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L'ART
DE VÉRIFIER LES DATES
X
DES FAITS HISTORIQUES ,
DES INSCRIPTIONS, DES CHRONIQUES,
ET AUTRES ANCIENS MONUMENTS,
AYANT L'ERE CHRÉTIENNE.
/
Cet ouvrage se irouoe aussi :
Chez ARTHUS-BËRTRARD, libraire, rue Hautefeuille ,
k Paris.
* î ■ m
L'ART
DÉ VÉRIFIER LES DATES
DES FAITS HISTORIQUES,
DES INSCRIPTIONS , DES CHRONIQUES ,;
ET AUTRES ANCIENS MONUMENTS,
AVANT L'ÈRE CHRÉTIENNE;
Par le moyen d'une Table Chronologique ,. où Ton trouve les
Années ae la Période Julienne , les ^Années du Monde ^ Jes
Olympiades, les Années de Rome , ^ l'Ère de Nabonassar, l'Ere
des Séleucides ou des Grecs, TÈre Césaréenne d'Antioche ,
PEre Julienne, TEre d'Espagne, TEre Actiaque, le Cycle de
Dix-Neuf Ans ou Nombre a Or , etc. , etc. , et la Chronologie
des Éclipses ;
Avec une Dissertation sur TAniiée ancienne; TAbrégé de THlstoire Sainte;
les, Grands~Prétres d^s He'breuz ; lés Gouverneurs de Syrie ; les Rois
d'Egypte ; ceux de Tyr et de Sydon ou de Phénîcie ; les anciens Rois de
Syrie ; les Rois Séleucides de Syrie ; ceux de Babylone , d* Assyrie > de
Médicy de Perse, des Parthes, d* Arménie y de Bactrie , d'Ëmèse»
d'Edesse, d'Albanie, deColchidei d*Ibérie, d*Adiabène, de Cappa—
doce, de Pont, de Thrace, de Macédoine, de Bosphore Cimmérieny
de Pergame, d*Epire, de Sicile, etc., etc.; les Empereurs de la Chine;
THistoire Romaine et celle des Carthaginois.
PAR UN RELIGIEUX DE LA CONGaÉGATION DE SAINT-MAUR ;
Imprimé pour la première fois sur les nianuscrits des Bénédictins ^
mis en ordre
Par M. DE Saint-Allâis , chevalier de plusieurs Ordres, auteur de
THistoire généalogique des Maisons souveraines de TEurope.
Et formant la première partie de la nouvelle édition in-8°. et in-4^.
TOME QUATRIEME.
A PARIS,
CHEZ MOREAU, IMPRIMEUR DE S. A. R. MADAME,
SVGCESSEUK 0£ M. VALADE, RUE COQUILUÈBE, N». 27.
■
1819.
L'ART
DE
VERIFIER LES DATES
AVANT JÉSUS-CHRIST.
I ' ■ I .4
TABLE DES CYCLES CHINOIS,
rôùA stnrtR
A LA CHRONOLOGIE HISTORIQUE
DES EMPBEÊURS DE LA CHINE.
MAWMVIMmiAWMMmVMAWV
mah TaUe de la. correspondance des anmces chînt)îses i
telles avant Jésus - Christ qui est de l'autre part , est
dressée pour quarante cycles , c'est - à - drre , depuis l'afi
sSgy.'tftant notre ère, jusqu'à l'an 3 de Jésus-CVirist in-*
clusivement, et dont celle qu'on à insérée dsrn^ (a 3«» aî/isi
qaedffns la 4*. édition de PÀrt de vérifier les Dates depuis
J. C, est la suite. La raison défaire commencer cette table
à Fan ^Bgy, céI que l'histoire chinoise, traduite eh langue
tartâre, 'par ordre de l'empereur Kang-hi , cofaniénce â
marquer les caractère^ d^i cycle à l'an i.^57 , pretnièrô
année du règne de Yao ; ces caractères sont Kia-tcnin , qui
appartiennent k la qaatrante-unième année d'un cyde ; ainsi
ce <3ydle a dû conhnenceri • comme nous le faisons à l'dn
aSoy avant Jésus-Christ. Cependant dans le tribtinstl dei
IV. I
168427
A . TA^LE DES CYCLES CmVOlSi
mathématiques, c'est un usage immémorial de, fixer is
première année da premier cycle à la quatre- vingt*iinième
année de l'empereur Yao, c'est-à-dire à l'an 2277.
La première colonne gauche contient les soixante années
du cycle chinois , et à côté de chaque année se trouve le
caractère qui la désigne.
Les chinres romains qui sont en tête dé la table , indi-
quent l'ordre numérique de chaque cycle , etc. Dans la
colonne au - dessous de ce chiffre se trouvent les années
avant Jésus-Christ qui concourent avec chaque année dti
cycle chinois qu'on voit dans la première colonne à gauùhe.
On observera que le même caractère chinois- revenant de
soixante ans en soixante ans, les années avant notre ère
Vulgaire correspondantes, qui se trouvent dans les colonnes
Ï>erpôndiculaires, augmentent de soixante ans sur chaque
igné horizontale de la colonne précédente. Ainsi , par
exemple , l'année 2897 avant Jésus^Christ , est la première
année du premier cycle , et l'an a337 est la première du
cycle suivant : il en est de même de toutes les autres cor
lonnes qui suivent du haut en bas l'ordre numérique.
Pour compléter cette notice , on fera bien de consulter
l'article intitule : Principes de la Chronologie chinoise.
( Voyez l'Art de vérifier les Dates depuis J. C. , 3^. édition
in-fol.y tom. II ; et 4^. édition, tom. YIII in-S». et tom* II
in-40.
Nous profitons de l'occasion pour prévenir les personnes
qui aiment les calculs rigoureux , qu au lieu de 27 il faut
lire 28, dans le titre de la Table du cycle de 60 jours. ( Voyez
l'ouvrage ci^dessus , 3®. édition , tom. Il , pag. i38 ; et
'4^. édition, tom. VIII in-8*». , pag. 371 , et tom. II in~4^. ,
p. . ) Cette correction est tondée sur des dates données
par le P. Gaubil, Hist. de l'Astr. chinoise, pag. 191, édi-*
tion de 1814, et par Fréret, Mcm. de l'Acad. desinscr. ^
tom. XVIII, p. 229 et ailleurs.. {Editeurs.)
Autre correction pour TArt de Vérifier les Dates après
'J.-C. On pense qu'il faut lire ichin au lieu de chirij 1^. troi*
^ième édition in*fol;, t. 11^ p. cycle de XII, n®. 5^
même tome , p. i38 et suiv. cycles de bo jours et de 60 ans,
n°* 5, 17, 2^, 4 1 et 53 ; a^ quatrième édition, t. VIIÏ, in-8<»,
p. 370 et suiy. y et t, II| in4^. , jp« ^ aux endroit; cqrresi
pondante, '
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L
CHRONOLOGIE HISTOïaQUE
DES
EMPEREURS DE LA CHINE.
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4Jk Chine, le pins ancien et le plus vaste empire db
rnnivers, située dans T Asie orientais , s'étend sur envîroa
sept cent cin(]uante lieues de largeur et cinq cents en lon^
gueur. Elle est divisée en quinze provinces, dont six connues,
sous le Qom de Cataï situées vers le nord , sont Pekim oa
Petcheli, bornée au nord par la fameuse muraille d'en-
viron quatre cents lieues qui la sépare de la grande Tar-^
tarie , au levant par la mer orientale et la jprovince dâ
Chan-tong, aupiidi par celle de Honan et au couchant par
celle de Cbang-si , a du midi au nord cent soixante lieue»
de France, et cent lieues du levant au èouchant. Chan-Tong^
deuxième province de la Chine est bornée au nord et à Test
par la mer orientale , au midi par la province dé Kiaiig-nan^'
ou de Nankin , au couchant par celte de Petcheli et de Honan»
Manquin ou KiANG-NAN, troistènse province de la Chine^
est bornée au nord par celle de Chan-tohg , à l^st par la mer
orientale , au midi par la province deTcne-kian>. et au cou-
chant par celle de Houg-nang et celle cfe Honan. Du midi au
nord elle s'étend sur cent cinquante de nos lieues, et sur
cent vingt-cinq du levant au couchant. TCTOKlAtïG:,, qua*^
trième province de la Chine , bornée au nord et à l'ouest
par celle de Kiang-nan , à Test par la mer orientaTe et au sud
Îar la province de Fokien, s'étend du raidi au nord sur cent
e noi^ licLue^-j «^ di^ levant* ai» couchant aur ^tre-vingt^e
■s
/
4 -ema^o^^âfio: msTomorr
FOKIEN , cinquième province de la Chine , qui comprend
Tîle Formose , sur la mer orientale , est une des moindres
prqvinces par son étendue ^ n^ayant du nord au midi que
çtnt VT9|<t'eiD4| liemes,, tt quatre-viagCB dia levant au cou-
«liant^ mais son iieureuse situation pour la navigation et
1« commerce la rend une des plus riches de l'empire.
QuANG-TOKG ^ sixième province de la Chine , bornée au
nord par celles de Houg-nang , de Kiansi et de Fokien ,
au levant et au midi par la mer orientale et la mer méridio-
nale , et au couchant par la province de Quang-si et le
Tonquin , s^étend le long de la côte du levant au cou-
chant, à deux cent trente de nos lieues, et à quatre-vingts
du midi ^ivLOorly.iloiiiUimfris Vtia A'^HêkmMïf qui €n dépend.
La province de Quang-si, septième province de la Chine,
bornée au nord par celles de Kouei-tcheou , et de Houg-
iiang, au levant par celle de Quang-tong, au couchant par
celle de Yunnan et le royaume de Tonquin, au midi pqr
les mômes provinces , comprend cent cinquante de nos
lieues dans sa plus grande longueur du levant au couchant ,
pi c£Dt vifigjt ou iQxdiaunoi?^. Yujhna^ ; hmïtièjaiB province
de la Chiue« bojrnéeau nord par la Taritarie indépendante et la
jprovince de S/çtcl^uen^ au levant |itar celles de Kouei-tcheoo
,e.t de Quang-si , au coidi par les royaumes de T4>iiquaQ 0i de
XaQ$^ et au couchait par celui d' A va et la T^rtaiâe icndépen^
dan te ^ s'étend du levant ^u oQupbaiit sur cast qualae-riogfes
de nos lieues, et sur gspt «oixaatç du midi ao »ord.
jS^xCJSUEiir , neuvième province et llunè des.fdvp girandes de
la Chine , est bpr^pée au Levant paf celle de UougHiang ^ au
|ziidi p^ celles de Kouei<-tcheo^ et d^ Yuana« , et an cou -
cbant par le Tibet et la Tarlarîe indépendante. Soo éteo^
ilue est de cent quatre*ving[ts tieue$ en tout aei^. Sesmîiies,
son ambre , •ses cannes è sucre , ^ .rhubarbe , ses dievâins ,
Torment les plus grands objels de son commerce^ Cfl£K^ ,
dixiètne province de .la jubin^ « ;jsépaï^e au nord de la
Tartariié cbinoise par la grande mAuraille , bornyée ait eou-
chant par une chauie de montagaes, au levant çax la pro-
vince de Chàfig-sî^ et a» midi par celLe de Setci»u€n , ccimr
^rend dû nord aju n;iidi deu^ eents de; noa Ueues ^ et ceixt
soijcante du leva^^t au coucbanU 1^4 p^ncifiak de s^ rfvières
4est ie Hoanj; , dit la rivière Jaune,, qui parta^ cette pro->
Vince ea orientale et occidentale» C9ANG>^6l« l'une des pro-
.vinccs les mofos étepdi^es, de la Chine , dont, elle est la
onzième ^ jcQtiÉ^ f^M iH^^^^ la gidnik xauraille , m
/
DE» EMPEREURS DE LA CHINE. 5
levant à celiede PeteheH , au midi à celle de Honan , et au
couchant à celle de Chensi* Du midi tuiioikI son étendireest
de cent soixante de oos lieues , et d^efiriren soixante-dix du
levant au touchant. Le grand fleuve Hoang la sépare du
Cheofri. Ho9}AN^ douzième province de Ta Chine, bornée
au nord par le Chang-si et le Petcheti , *au levant par le
JCJaog-^nan et le Chan-.tong, au midi par le Hong-nang, et
«u couchantpar le -Chensi, s'étend 6ur environ cent soixante
tde'.nofi iMues: du midi au nord , et autant du levant au cou-
chàat. . HoNG-i^Alf g: ^ trekième province de la Chine et la
ilpbês éteodutt éit toutes , ^^ontiguë par le nord au Chensi r
parla leieaBl Ml Kiang^ai , par lemiui au Quang-»-tortg et au
■Quang-fii , s^éAmid ;sur deux oeqt vingt de nés lieues du midi
au nord^et^k oent sotxante^dix du kvant au couchant. Le
Kiang.,. ou flestvÊ &ieu, ifii la traverse, séjpare eh deux
grandies viUfis sa> cafiitaie n<»nimée Vouc-thang. KiaKg-si ,
•iftsaiQnsiàiDtt province de la Chine, a pour bornes au nord le
Ûo&g^aaa»^ et le Kiang-nan. Du midi au tiord son étendue
^tH die centtCinquaiii» de no& lieues, et de cent du levant au
couchant* La rivièire de Kan«*kiang la traverse du midi au
nord. C'est dans cette province qu'on fab^rique la plus belle
|iQscftlaifte. HmsEi-^'Bemév^ ^inxi'hm^ province de la Chine
fit l'jufie des.plu&petitisa y x cent dix lieues en tout sens , et
|90ur boirnes.au nord le Setchuen , le Hong-nang au levant ,
le Quaagsi aum^idi , be Yunnan et le Setchuen au couchant»
Telles sont les quinze proMÎncea qui composent la Chipe.
.Quelques-QBS y .ajoutent leLeong-iongouJe Chîn-yang, dit
ausfii Le ^uim -teng , pays considérable situé au-delà delà
«giande muraille ^ séparé d» ia Tariam^ohi noise , dont il est
•c^nsfi faille partie , par u»e barrière de pieux du de palis-
sadeia. • >•
C'est des plaines'de Sennaar que partirent^ après la con-
fusion des ungues ^ les enfants de Sem , qui allèrent cher-
jcber i*n fét^i^^meni aii& «xiréaiites de rOrtent. S'étant
atr^csdatift la partie aepiien;trtooale du pays qu'on nommra
^pxns^ la Chine, i4s y vécurent des fruits que la terre pro-
^ui«ait d^ette^m^me, Convaint^usde la nécesfsité de se donneur
un chef capable^ de les gouverner et de les défendre ^ il
ietërent les yeu^ sur FojJ-m , ou Fo-m 9 qpi lour avait donné
plusieurs pn^uves de sa v^lçur ^( da son habilité. Le preniiier
JM^g^ ^^f^ Vo^^ihi 6t di^pouMâif: ^uveraia fut de pourvoir
à la sûreté des mariages. Il commença par £visep leut le
6 CHRONOLOGIE BISTÔRIQUS
peuple en cent familles , à chacune desquelles il assigna un
nom particulier, et cette loi subsiste encore à la Chine ^.
où il n^ a encore que cent noms pour désigner toutes les
familles de ce vaste empire. Fou-hi établit, comme une
loi essentielle de la validité du mariage , que chacun ne
ferait alliance qu'avec ceux d'un nom différent du sien , et
par conséquent d'une famille différente. La nécessité de
défricher les terres , pour les mettre en valeur et en écarter
les animaux nuisibles , obligea Fou-hi de mettre le feu aux
broussailles et forêts dont elles étaient couvertes* Cet in*
cendie ayant fait résoudre en fer les mines sur lesquelles
il s'étendit , Fou-hi profita de cette découverte pour amasser
une certaine auaotilé de fer , dont il se servit pour armer
le bout d'un bâton en forme de javelot. Il apprit par là à
faire usage de cette arme pour la pêche et la chasse. Enfin ,
après s'être donné des soins infatigables pour humaniser et
policer son peuple, Fou-hi mourut dans la cent quinzième
année de son règne , h Tchin-tou , où il tint constamment
sa cour, et fut enterré à quelque distance de cette ville ,
qui subsiste encore sous le nom de Tchin-tcheou (i).
2838 av. J. G. Chin-noiïg que Fou-hi , en considération
de ses talents et de son applicatioa au travail , avait placé ,
quoique fort jeune, dans son conseil, fut élu pour lui
succéder à l'empire. Ce fut lui qui apprit aux Chinois à
labourer la terre, à y semer du blé, à moudre ce blé et
à le convertir en pain. La charrue qu'il inventa est. la même,
dit-i'On , dont on se sert encore de nos jours. Sou-cha , qu'il
avait nommé gouverneur de l'un des meilleurs pays de ses
états ,, osa s'élever contre lui et se prétendre indépendant de
sa juridiction. Ki-ouen , homme sage que Chin-nong lui
avait donné pour conseil , s'efforça envain de lui faire sentir
(i) Voilà ce qu*OA raconte du fondateur de l'empire de la Chioe^
diaprés les plus fameux lettrés Chinois. Nous xonyiendrons néan-
moins (|ue ce qui concerne son existence et la suite chronologique
de ses successeurs , jusqu'à Tan 84i avant Tère chrétienne , est con-
tredit par d'habiles critiques de nos jours, qui traitent de fables tout
ce qui , jusqu'à cette époque , est rapporté dans les Annales chi-"
noises. Sans entrer dans la discussion de cette controverse , qui
nous mènerait trop loin , nous nous contenterons d*extraire ae*
monuments historiques de la Chiite | ce qui nous a para le motu
s'éloigner de la vérité»
DES EMPEREURS DE LA CHIITE.' r[
^injustice et la témérité de sa conduite. Loin de déférer à
ses représentations , il le fit mettre à mort. Ses peuples ^
irrités de cette atrocité , forcèrent sa maison et le mitent en
pièces; après quoi , ils vinrent trouver Chin-nong pour lui
renouveler les assurances de leur soumission. Cependant ce
prince , soit par excès de confiance erk la fidélité de sea
peuples , soit par Teffet du déclin de Tâge , se relâchait à%
son zèle pour leurs intérêts. Tchi^yeou , esprit turbulent
et d'une force extraordinaire , s^étant soulevé contre lui ^
osa lui déclarer la guerre. Heureusement Chin-nong avail
donné le gouvernement de Yu-hiong à Souan-yuen , dont
les éminentes qualités s'étaient annoncées presque dès sa
naissance. Après l'avoir inutilement sollicité de rentrer dans
le devoir, l'empereur envoya contre lui un corps de troupes ^
avec ordre de le prendre et de le lui amener vif. Mais il lit
tête à ces troupes dans une bataille et les obligea de prendre
la fuite. Souah-yuen , indigné de cette défaite, revint à la
chairge , et ayant attaqué brusquement Tchi-yeou , sans lui
donner le tems de se reconnaître , il le contraignit , après
un combat assez rude , de s'évader à la faveur d'un épais
brouillard, dans la crainte de tomber entre les mains de
Souan-yuèn. La retraite de ce rebelle désarma ^f^ gens , qui
se rendirent à la discrétion du vainqueur. Les gouverneurs
des autres districts ^ frappés du succès des armes de Souan<*
yuen , s'empressèrent à rechercher son amitié et lui mar*
quèrent toute sorte de déférence. Cependant la conduite
relâchée de Chin-nong laissait flotter entre ses mains les
rênes du gouvernement. Les pe^ples n'étant plus retenus
par le frein de l'autorité, vivaient à leur fantaisie et ne se
conformaient plus aux lois. Les grands v voyant que le grabd
âge de Chin-oong rendait le mal sans remède , engagèrent
Souan-yuen à exhorter l'empereur de se démettre , par une
abdication volontaire , d'une autorité dont il ne ' pouvait
plus soutenir le poids. Chin-nong, loin de se rendre à ces
semonces plusieurs fois réitérées, leva une armée pour dé-
fendre sa couronne qu'il était menacé de perdre. Les gou-
verneurs , ayant Souan-yuen à leur tête , soutinrent , pen-
dant deux jours consécutifs, avec acharnement, mais avec
peu de succès, les attaques qu'il leur livra. Le troisième jour
auquel ib recommencèrent le combat , changea là face des
af&ires* Les trou][>es impériales furent battues , et le chagrin
||ue causa ce revers à Chin-nong (ut si grand, qu'il l'exn^
È CUBOKOLOGIE mSTOHIQUB '
porta ) en l(brt peu de jours , après un règne de eent quà-
/
rante ans.
2698 av. J.-C* HoAN6«-Ti fut le nom soos lequel le$
gouverneurs soulèves contre Cbin->nongt proclamèrent
5ouan-yuen empereur, après la mort de Chin-nong, Tchi-
yeou et ses partisans refusant de le reconnaître , il marcha
contre lui promptement , et l'ayant fait prisonnier , il lui
fit trancher la tête à la vue. des deux armées; te (fàî ré-^
tablit la pais dans t'emph^. Pour transmettre A là po»té#ité
le souvenir des événemens et des réglemens qui concer-^
naient sa nation, il établit un tribunal i}^:bistoriens , q\i*\{
partagea en deux classes, Tune destinée à récuefllir le$
faits, Tautre à mettre par écrit les paroles et les din^
cours mémorables. L'écriture consistait alors en cinq cent
quarante caractères; elle a été portée depnî» à qtfatfe-
vingt mille.
Jusqu'alors on ll'âvâit sacrifié au Chang-ti ou à l'Etre
Suprême, qu'en plein air sur des tertres. Haalig<^ti ayant,
inventé l'art de faire des briques et de tailler des bois àé
charpente ^ lui fit élever un temple , où il lui offrit uiî
sacrifice avec un appareil inconnu jusqu'alors. S'étant fait
bâtir ensuite une espèce de palais pour lui-» même , il e)A:itft
par là ses peuples à quitter les traui et les Cavernes qi^tts
habitaient, pour se construire, avec .des branchages- d'ar^
bres et de la terre glaise , des habitations' moins iivcotn^
modes. Hoang-ti donna ensuite son attention au calendrier
qui était fort défeeiueuK^ et à l'aide dra observations que
plusieurs^ de ses ShUJel&, firent à^^ec lui da imou^ement ae$
astres, il parvint /à, reconnaître, que l'année ttmaîrir étmt
moindre de onze purs que l'année solaire , et que pour
accorder Tune et l'autre il fallait intercaler dans la pretfiière
sept lunaisons daos le icoturs de dix- neuf ans. Il intenta
^ussi des voitures roulantes qu'il faisait tirer par des boeufs^
des buffles et des chevaux.
Tandis que Hoang-ti. s'occupait de ces nobles trâ^àint ,
Si-ling«chi , sa femme , sayant rassemblé un^ grand nombre
<lc vers à soie^ dont les mûriers étaient couverts, travail*-
lait à filer leur duvet avec les femmes qui la servaieift^
et leur apprit à en faire des étofifin dont -aies s?habïllèrent
au lieu des habits de peaux dont les deux sexes fàiMieift
aasage. Cette inreotiDn se répanlit prompteufsnC diriK
DE6 EMP^REUaS i)£ LA CHIKE. g
Tempire , dôtit les bornes étaient déj4 fort reculées^ et
dont la population augmentait en raison ^e son étendue.
Autant Hoang-ti se faisait estiiner par ses inventibns ,'
alitant se rendait-ii redoutable par la sévérité avec laquelte
il faisait observer ses ordonnances. - Quelques, xesteéi dbs
rt'belles qui avaient suivi Tchi-i-yeou ^ s^tant avisés de toi
refuser l'obéissance , il marcha contre eux , et les'iayant fait
prendre tout vi&, il leur fit couper la tête •soi' une coi^«
£ne à la vue de tout le peuple.
Oans le$ différens voyages que Hoang - ti disait dans
l'empire , il. découvrit des mines de cuivre dont il lina
parti pour faire fondre des vases de différentes figures. Mais
tl n'eût f^ la satisfaction de voir tout lé succès àe cet. éta-
blissement. Ëta^t tombé malade dans lé cours de son
dernier voyage , il knoun)it le dernier î<)ur dé la fauitiènœ
iune ^ apr^s un règne de cent ans. I^a Gbtrïé le iiegard(e
comme son premier législateur ^ de même qu'ëUe appelib
Fou-hi son fondateur.
^^598 av. J«*-C. Chao-hao, appelé Siuen^hiao du. vivant
de Hoang-ti , sçn pèrç-, fut préféré par les officiers et le
peuple à ses autrei frères q'ui étaient en grand nombl^^'
|)Our.|e. remf^lacer. Un de ses premiers soins fat d'établir
dies distinctions pour les habtHemèns entre les grands^ of&-
ciers qu'il partagea en différentes sor^ de tanandariiis y
pprta^t sur leurs h^its.des figures. d'animatiK qui «hiuniH
^ient le grade qu'ils occupaient. C'est tout ce ifue i'-his^
toire nou^ a transmis du régné de CfaâOr<bbO', iqui 6ct di»
Suatre-vingt quatre ans. Son indolence et .uO faux- amoïkf
e la paixf donnèrent cours à de grandes supjerstitioilS'qiiî
altérèrent considérablement la religioà dû peuplé* ';
â5i4 av. J.-(!^. TcHUEN-Hio, fils de Tchang^^^t pet)^
fih de l'empereur Hoang-ti, fut élu d'une voix unanime
par les mandatins et le peuple , pour succéder 'k l'èmpeiieur
Chao-hao, à la cour auquel il avait exercé les prenhiefs
emplois. Ùhs qu'il fut assis sur le trône , la première choste
à laquelle il s'appliqua fut d'arrêter le cours de la pearftK-
cieijse doctrine qui avait cours dans l'empire. On xi'y
voyait que magiciens qui effrayaient les jyieuples . pat
des spectres qu'ils leur faisaient apparaître , même ani tx^-^
lieu^ des sacrifices. Pour coufier le mal par la racine , îA
ordonna que l'empereur aurait seul le droit de sacrifier,
IV. , a
10 - CHRONOLOGIE HISTOIUQUB
au^ Chang-ti , eft ne pourrait le faire que confoonément au
cérémonial qu'il étaolit. Passionné pour Tastronomie , il
institua une espèce d'académie , composée de gens de lettres
les plus versés dans cette science. Après plusieurs années
•de travail , Tchuen-hio détermina qu'à Tavenir , l'année
commencerait à la luné la plus proche du premier jour
tlu printems. Son règne , qui dura soixante-tlix-huit ans «
lut paisible et glorieux par le soin qu'il eut d'entretenir la
paix 9 la subordination et l'abondance dans l'empire* U
mourut à l'Âge de quatre-vingl-dix-huit ans , et fut mhumé
à Po.^hiang.
2436av. J.<C. T1-KO9 petit-fils de Chao * hao 9 associé
par celui-ci dès l'âge de quinze ans au gouvernement f
soutint sur le trône la haute réputation de sagesse et de
J>robité qu'il s'était acquise avant que d'y parvenir. La mor|
e ravit à la Chiiie après soixante- dix ans de règne.
2366 av. J. -C. Ti-TcHi, fils aîné de Ti-ko, fut élu
pour lai succéder par la considération que son père s'était
attirée par la sagesse de son gouvernement. Ce choix ne
fut point heureux. Ti-Tchi démentit la haute idée que la
conduite de son père avait fait concevoir de lui. Ce fut
-un prince livré au plaisir, ennemi dti travail, emporté,
ne pouvant souffrir aucune reçnontrance. Dans l'espérance
<[ue Vâge et la réflexion le corrigeraient , on attendit plusieurs
années qu'il revint à résipiscence \ mais son obstination
iperaévérante dans le désordre ayant enfin épuisé la patience
ae ses sujets , les grands , accompagnés des principaux
«d'entre le peuple , amenèrent au palais le prince Yao ,
frère puîné de Ti-Tchi, et le proclamèrent empereur
malgré lui , à la vue de Ti-Tchi , et malgré la réclamation
jde ce dernier.
aSSy (4t*' Année kia-chin du l«^ cycle.) Yao parvenu
/
qu'on conunençait â négliger^ Ayant appelé
ceux qui étaient chargés, de cette partie , il leur ordonna
•d'examiner avec le plus grand soin lesmouvemens des astres,
afin que les peuples , guidés par le calendrier public , fus-
sent instruits des tems propres à la culture de la terre. Les
D£& SHP£R£t7BS DE UL CHIHS; VI^
imnt envoyés en quatre lieux. difSéren», il leur ordoniur
d'ekaminer ^rétoile qui apparaissait à Tentrée de chacune*
des quatre saisons , et de tenir un registre exact des jours ,
La 6i'. année du règne de Yao, il y eut une si grande
inondation à la Chine, que les eaux du Hoang-ho se mêlèrent
avec celles du ho-ai-ho et du Kiang, et ruinèrent les cam-
pagnes dont elles ne firent plus qu^une vaste mer. Ce prince
ayant assemblé les grands pour aviser avec eux aux moyen!
de remédier à ce terrible fléau , le Sse-yo , ou chef des
gouverneurs des provinces^ lui proposa Pe-koen comme
rhomme le plus capable de faire cesser Tinondation. L'em-
pereur Payant agréé , non sans quelque répugnance , fondée
sur certains défauts qu*il lui connaissait, Pe-koen mit incon-
tinent la main à Pœuvre. Neuf années qu'il employa à cette
entreprise , furent presque sans succès , non qu'il manquât
d'intelligence , mais parce' que se confiant trop à ies prO:-
près lumières, il ne demandait conseil à personne, pas.
même à l'empereur , et maltraitait ceux qui le servaient.
Yao, dans la soixante-dixième année de son règne, sen--
tant ses forces affaiblies par l'âge, pense à se donnelr un
collègue pour l'aider à soutenir Te poids, du gouvernements
Ayant jeté les yeux sur Chun ^ descendant de Hoang^ti ,
sur la réputation de la haute sagesse dont il jouissait , il
le fit venir à sa cour et lui' doiina ses deux filles en m2h»
riage. L^nondat ion continuant toujours ses dégâts , il chargea
son gendre d'aller visiter les montagnes et de prendre avec
lui Yu, fils de Pe-koen. Yu, né avec un excellent esprit ,
vint à bout, en perçant des montagnes et creusant de
. nouveaux lits aux rivières, de faciliter Técoulement des
eaux et de leur faire prendre un libre cours vers la mer**
Tandis que Yu parcourait les provinces pour l'exécutioii
4e ces travaux ,. Chua donnait ses ordres pour remettre eti
valeur les terres, qui venaient d'échapper à l'inondation*
Dans le cpurs de trois ans 9 il réussit à leur rendre leut
ipremièce fertilité*. Ravi de ce succès qui augmentait con-
sidérablement ses revenus et ceux de I état , x ao ayant as^
Si^mblé les grands , témoigna en leur présence la satisfaction
^ Uû. caiis^it U. conduite de Chun 1 a^rès quoi il lui oc:^
X2 CHBOnOLOGIE HISTORIQUE
donna de monter $ur son trône et de vei|ir «'y asMoir à eàté
. de lui.
Cjbun commença son gouvernement Van 2364 avant ^.-£*
par offrir, le premier jour de la première lune, un grand
sacrifice au Cnang-^ti, après quoi il sacrifia aux esprits.
célestes q\\i président au soleil , à la lune , aux planètes ^
aux étoiles, aux quatre saisons et à la terre, pour se les
rendre favorables ; ^t epiin il sacri^a pareillement aux
montagnes , aux fleuves et à tous les esprits. Après s^étre
acquitté de ce devoir, il re^iit la 90umi$3ioq de toifs les
gran()s , quUl divisa , Iç preimer , en pinq différentes classes,
ayant chacan une tablettp d'ivoire appelée. Choui , qui était
vne sorte de tessère gravée de quelques marques qui de-r
Y^ient se rapporter justes ^vec celles que l'empereur ^r-^
dait de spn côté. Lorsque les princes allaient à la cour ^
ijs avaient soin d^ porter ^vec eux . ces marques et ces.
preuves du rang qu'jils tenaiept dans Teippire.
La Chine était alojTs divisée en neuf provioeies qu^il entre-r
prit de pa^rcourir pour en counaUr^e Télendue et le^ fprces,
et iréformer le^ abus qui pouvaient s'y être glissés. Quatre
' des gouverneurs qu'il trouva rebellées à scjs ordres çfansle
cours de ses visites, éprouvèrent la rijgueur de s^ veq*
, geance, par des exils auxquels il les condamna.
Oiarmé de la conduite de Chùn, Yao s'applaudit du
choix qu'il en avait fait pour son collègu^. , et se reposa
entièremetit sur lui'du^in de l'administration, il mourut
l'an sutSS av. J.«^C , à l'âg^ de cent quinze ans , dans la
quatre-vingt dix-^neuvième année de son règne , et la vingt-
nuiticme après qu'il se fut associé Chun. Son peuple
porta le deuil de sa aiort- l'espace de trois ans.
. âaSS av. J.^C, (sS^, afinée ping*«u , du £^. cycle}^ CaUK^
collègue d'Yao dans l'empire , devint son successeur et
s^abstsnt , pendant les trots ans de deuil qui suivirent la
mort de ce prince ^ de prendre l^s ornemens impériaux.
Il avait partagé, comm^ on l'a vu, du vivant de s€>o
prédécesseur , la Chine en neuf provinces. La population
2ui s'augmentait chaque jour , rendant ce partage insuf-
sant , il en fit un nouveau qu'il porta jusqu'à douze pro-
vinces auquelles il préposa autant de gouverneurs choisi^:
du cônscntefnent des grands. Mais ce nouveau partage ne
subsista pas long^-tems , et l'on en revint au précédent.,
^un pensa ensujte à établir des tribuaattx relati& au&
/,
SES EMPEAEURS DE LA CHIKE. x3
JdîfSerentes affaires de l'empire. De l'avis de son conseil ,
il mît à la tête des ministres ; Yu , qui , prosterné en terre,
s'excusa, mais en vain, d'accepter cet emploi. ^Chun ne
borna pas k ces marques d'estime , son attachement pou^
Yu , il voulut pal^tager le trône airec lui , et dans la trente-
onquième année de-son règne, il le fit reconnaître par
tous les grande dans une grande assemblée qu'il tint à ce
sujeté 11 n'y eu^ qpe le seul Yeou-miao , esprit turbulent ,
qui refusa de déférer à ce choix. L'empereur Chun ayant
suspendu pendant deux ans sa vengeance , pour donner le
tems à ce rebelle 4^ rentrer dans le devoif, envoya Yu
4 la téjte de ses troupes pour dompter son obstinatiçjn.
Mais voulant épargner le sang, yjii se roi^tenta de le tenir
assiégé dans son royaume. Un inoi$ ^e pa^ sans qu'il parut
^ue Yeou-miao ni (es autres révoltés se disposassent à sesour
Qiettre. Yu paraissait déterminé à leur liyrer bataille ; mais
sur les remontrances' de Pé-y , iji ordonna, sur-le-champ, à
ses troupes de se retirer t et les fit camper fiaps un endroit
fort éloigqé de Yeou-miao. Il paraît que celpi-ci revint à
résipisence , puisqu'on ne voit pa^ quMl ait fafit dje nouveaux
ipouvepc^epts popr soutenir sa révolte.
Cfaup était occupé â| visiter les provinces de l'empir® |ors«
que la mort le surprit à Ming-|iao, Tan aaod, dans la
Suaranle-huitième ^nnée de son règpe , et la çept dixjème
e son âge. La sagesse avec laquelle il avait gouverné ses
peuples , lui mérita les regrets sincères et durables de ses
peuples qui le citent encore tous les jo,ur9 comme un mo-
dèle que les souverains doivent suivre.
aao5 avant J. C. (i3«. année ping-tse, du 4*- cycle.) Yir,
de collègue de Chun , étant devenir son successeur, voulut
remettre la dignité impériale à Chans-kiun , auquel Chun ,
8on père , l'avait préféré , parce qu^ii ne le jugeait pas ca-»
pable de le remplacer sur le trdne de la Chine ; mais les
Srands s^opposèrent à cette disposition*^, et contraignirent Ya
e s'asseoir sur le trône. Il était alors âgé de quatre-vingt-^
treize ans. La troisième année de son règne, conformément
k ce qui avait été ordonné par Chun , il (it un examen gé-*
néral de la conduite des Mandarins, tant de la cour que des
provinces ^ et eut la satisfaction de voir qu'aucun d'eux ne
s'était rendu indigne de la place qu'il occupait. Mais l'année
suivante, il s'aperçut que la superstition avait gagné les
peuples des frontières ^ à qui on -avait fait accroire que des
l4 CttRONOLOGIE HISTORIQUE,
esprits malfaisans s'étaient empai^és des boi^f de» monta*^-
gnes, des rivières et des étangs. Auprès, avoir donné ses soins'
pour dissiper cette illusion , U partit pour faire la visita
des provinces de l'empire ;: c& qui Poecopa l'espace de troiss
ans. Dans le cours de ce pénible voyage, il tomba malade
de fatigues , et mourut à Hoei-ki , la huititoe année de soik
règne , et la centième de son â^e«
P\ DYNASTIE : LES HIA:
2197 avant J. C. (21*. année kia-chin^ du 4*« cycte. )^
Tl-Ki , fils du grand Yu , et prince de Hia , qu*il avait
hérité de son père, fut placé sur le trône par préférence k,
Pé-y , que Yu s'était associé.. Ce fut alors que l'empire de-
vint héréditaire au lieu d'électif qu'il avait été jùsquMors*.
Tous les grands étant venus la deuxième année de son règne ^'
suivant T usage , lui rendre leurs ' hommages , il les reçut
avec bonté , et leur parla avec sagesse de la conduit^ qu il^:
devaient tenir à l'égard des peuples confiés à leurs soins.
Yeou - hou - chî , gouverneur d'une des provinces de
l'empire , ne s'étant point trouvé à cette cérémonie , on
apprit, quelque tems après ^ qu'il avait pris les armes, et
qu il ravageait les provinces voisines de la sienne. Irrité d&
sa témérité, Tempereur assembla ses troupes; et t'àyant ren-
contré prêt à le recevoir, il lui liv^a une sanglante bataille ^;
où toute l'armée de Yeou- hou -chi fut entièrement dé-
faite, après quoi le chef des rebelles disparut^ sans qu'on^
en apprît depuis des nouvellesf.
2188 avant J. C. (3o*. année quei-se , du 4*« cycle. )-
Tai-kaî9G^ fils aîné de Ti-ki, succéda à sa couronne, mais,
non pas à ses vertus. Sa conduite fut le contraste de celle do
«on prédécesseur et de son aïeul. Livré au vin et aux femmes,,
il laissa flotter les rênes, du gouvernement enire les mains
de ses ministres. Passionné pour la chasse , il en faisait soa
unique occupation , et passait jusqu'à cent jours de suite
sans revenir à la cour. Le peuple,, après avoir gémi long-
tems sous l'oppression , s'exlîala ea plaintes , qui fudrent poD-t
tées à l'empereur par Yé , gouverneur de Kiong. Après
plusieurs remontrances inutiles, Yé le voyant incorrigible^
jugea que pour conserver la couronne à la famille du grand
Yu , le meilleur parti était d'élever sur le trône Tchong-«
Icang , fils de l'empereur Xi-ki y et de fermer le chemin 4^
la cour à' Tai-kang , occupé alors jdans une de ses, Long^ii^S;
I
\
D£S EMr£H£URS 0£ lA CHINE. l5
(parties de chasse. S'étant concerté avec d'autres grands , il
eva un nombreux corps de troupes y à la tête duquel il passa
le Hoang-ho pour aller attendre Tai-kang sur l'autre rive
"de ce fleuve. Les frères de ce pçince , au nombre de cinq>
lui ayant fait donner avis ^e cette démrarche, il se hâta île
revenir à la r^ur ; mais il fut arrêté sur les bords du Hoang-ho
par Yé , qui le fit resserrer étroitement , et mit sur le trône
Tchong-kang, son frère.
21 $9 avant J. C. (Sg*. année gin-su, du 4'. cycle.)
TcHONG-KANG , élevé sur le trône , vérifia les espérances
de ceux qui l'y avaient placé. Sa conduite sage et prudente
assura la tranquillité de l'empire. Yé, son ministre, retenait
toujours en prison l'empereur Tai-kang, qu'il avait fait dé-
poser. Ce prmce étant mort après dix ans de captivité, Yé
oubliant son ancienne vertu, commença à porter ses vues
sur le trône. Tchong-kang les ayant démêlées, crut devoir
user de dissimulation. Yé avait pour amis deux mathéma-
ticiens , Hi et Ho , chargés de la rédaction du calendrier ,
et des soins d'annoncer les éclipses , emploi , comme on l'a
vu, très- important à la' Chine. Ces deux hommes négli-
^ géant leurs fonctions pour se livrer à la débauche , man-
quèrent d'avertir le pumiçd'iine éclipse de soleil, qui arriva
dans l'automne de l'an ai49 (i) , cç ^^^ \eUà la consternation
parmi le peuple. L'empereur les fit punir de mort. Ç^
prince ne survécut pas long-tems à cette exécution , étant
'mort l'an 2146 avant J. Ç.
^i4^ avant J. C. (12*. année y -haï, du 5«. cycle.)
Ti - siAT^G , fils de Tchohg - kang , lui succéda au trône.
Comme il avait l'esprit borné, il fut aisé à Yé de s'emr-
parer de sa confiance. Ce favori, aveuglé par la.prpsipérité,
travailla sourdement à supplanter, son maître» Ti-siang s'é-*
tant aperçu de ses menées, ne crut pas avoir de meilleur
parti k prendre . que la retraite. Yé^ ne se trouvant pas en-
core en état d'exécuter ses desseins perfides , vint à bout
de l'engager à revenir. Ce ministre avait pour confident
\ Han-tsou, non moins scélérat qu^elui. Mais ces deux hom-
mes n'ayant pas tardé à se brouiller , Han-lsou se. défit de
Yé , en le faisant assassiner dans une partie de chasse. Déli^
vré.de ce rival, Han-tsou se ligue.avec Kiao , en lui faisant
(i) aiS9 , suivant le P. de Mailla^ {EdiUurs,)
[
l6 cnmONOLOGIE «IStOAtQtTB
accroire qii0 c^êtait par ordre de Tempereur que éon pkft
avait été mis à mort. Ces deux traître» ayant rassemblé lears
troupes, marchèrent contre Ti-siang « auquel ils livrèrenl
uneDatailley où il perdit la vie. Touie la dynastie .des Hia
était entièrement éteinte si Timpérafrice Min , qui étail
enceinte , ne se fût échappée du combat auquel elle assista.
£llè accoucha, dans sa retraite, d^un âls, nommé Chao*
kang.
21 18 avant J. C. (.40*. année quei-mao, du 5*. cycle.)
Chao-kat^g , fils de 1* i-siàhg , devint le successeur de
son père dès sa naissance; mais élië fut ignorée' de Han-tsou,
qui n'en eut connaissance que huit ans àpr^. Il jouissait
cependant de la dignité impériale , dans laquelle il se
maintint Tespace dé trente - neuf ans. Chao-kang fuk
lyànt.pris
son service , déihéïa dans ses traits et dans ses manières ce
qu'il était; let Payatit obligé d'avouer qu'il était lé fils dé
Ti-siang, il l'envoya secrètement à Lô-fen, où il lui pro-
cura nrt fonds de terre considérable, avec cinq cents hommes
pour le cultiver. Ayaht alors fait part dû secret aux personnels
attachées k la famille Hia , il se concerta avec elles pour
mettre Chao-kang sdr le tk-Ône dé ses jpères. Les peuples
informés qu'on avait découvîert un fila clé Ti-siiang, s'em-
pressèrent de vetiir lui offrir leiirs services. En peu de tems,
Chao-kang eut une armée supérieure éh nombre et èa
force à celle de Han-tsou. On en vint à deux batailles, où
la victoire se déclara pour Chab^kang, entré les' mains
duquel Han-tsou ftit livré vif. Depuis ce tems , Chaô-
kang demeura tranquille possesseur de rénij[iiiré. Il mourut
après en avoir joui l'espace dt vingt-deux ans, à l*âge dts
soixante-uii ans.
aoBy avant J. C. (4^^« année kia-chin, dta 6^. cycle.)
Ti*-CHOU , fils de Chao - kahg et son successeur , avait
été témoin , du vivant de son père ,. du dernier supplice que
ce prince avait fait subir, à la vue de toute son. armée , aux
rebelles. Imitateur du grand Yu^ il rétablit dans l'empire
le bon ordre , que l'interrègne de l'usurpateur y avait près*
que annéanti. il mourut regireté de tous sei siijets^ après
avoir occupé le trône l'espace de dix-sept ans.
ao4o avant J. C. (58^. année sin-^yeou, du 6^ cycle.)
Ti-HOAt , jBls de Ti-chou et ton successeur, n'a laissé âi la'
postérité aucune trace de la manière dont U gouverna l'em-»
pire pendant vingt^six ans qu'il l'occupa^
2014 avant J. C* (24*. année ting-hai, du 7». cycle.)
Tl-MANG, fils de Ti-^hoai, laissa l'empire , en mourant, à
Ti-sié , son fils , après l'avoir tenu l'espace de dix-huit ans.
1996 avant J. C, ( 42*. année y-se ,. du 7*. cycle.) Ti-sié
ayant succédé à Ti-mang , son père, eut la satisfaction de voir
les peuples qui s'étaient révoltés sous Tai-kang , rentrer sous
la dépendance de l'empire» Leurs chefs se comportèrent
avec tant de fidélité, que plusieurs méritèrent les honneurs
ilu mandarinat. U mourut la seizième année de son règne. .
1980 avant J. C. (58«. année sin-yeou, du 7«. cycle.)
Pou-KlAi^G , fils de Ti-sié, hérita de lui du trône qu'il rem-
plit l'espace de cinquante-neuf ans.
1921 avant J. C. ( 6715. année keng^chin , du 8®. cycle.)'
Ti-KIUNG, après la mort de Pou-kiang, son frère, fut mis
en possession du trône , qu'il transmit par sa mort, au bout
de vingt-un ans , à Ti-kin , son fils.
1900 avant J. C. (18*. année sin-se, du q*. cycle.)
Tl-KiN , reconnu pour empereur après la mort de son père
Ti-kiung, ne laissa point de postérité après un règne de
vingt ans. \ 1
1880 avant J. C. (38^. année /n-tcheou, du 9^. cycle.)
KoMG-RiA , fils de Pou-kiang , et successeur de Ti-kin , s'at-
hommage,
de trente-un ans , au bout desquels il mourut.
1848 avant J. C. ( io«. année quei-yeou, du 10^. cycle.)
Ti-KAO , fils de Kong-kia , posséda onze ans le trône im*
périal.
1887 avant J. C. (2I^ année kia-chin^ du lo^ cycle.)
Ti-FA , successeur de Ti4cao , son père ^ mourut après un
jègne de dix-neuf ans*
IV. 3
\
l8 CHKONOtOGlE ffiPSTORÎQtJÉ
1818 arvant J. C. (4®'*- sknetée qn^i-^m^o ^ Ja i(>«. cycle. ]^
lii'^-KOUEf à- qui ies craaut^R «ftt'it exerça, durant soft règne ^
méritèrent le surnosq ôe ICiB ^,nâi<fiiit «vec des m^i-iinatfons
très-vicieuses que Tchao-leang, son protecteur, fortifia par
aies nernicTeuses leçons. Ce qui acheta àe le pervertir, ce
£ut le mariage que Yeou, gouverneur de Mong-chan , lui fit
contracter avec M«y-hi , ia fille ^ qui rasseimblail en eBe
tous les vices de son sexe. Excité par celte femme, Li-koué
se livra aux ptus infâme» déba«tehe». Koan-^loi^g-poAg,
mims^re de Li-koué, s^éunt haas«rdé de lui faire, par écrit,
des remodrtranceB sur ses désordres, p^aya de sa tête cette
générôsitç. D'autres seigneurs ayant imité ce ministre , furent
également punis. La Chine reista dans cet état d'oppression
Fespace d'environ cinquante-deu^ ans. A la fin Tehin^>taFng,
prince de Chang, l'un des seigneurs les plus accrédités de
■ empire, voyant les irtanix portés à l'excès sans espérance de
remède tant ^^ Li-koué resterait siir te trône, se ligua avec
d'autres seigneurs pour l'en chasser, et y réussit. Li>koué ,
après son expulsion, se retira sur la montagne de Ting-chan,
OÙ il vécut méprisé de tout le monde. £n mourant , il bissa
««1 fils appelé Chan-ouei , qui s'étant sauvé dans les déserts
j vécut parmi les bêtes sauvages , sdns oseï* communiquer
avec les nommes. Ainsi finit la dynastie des Hia.
IP. DYNASTIE : LES CHANG.
1766 avant J. C. (32«. année y-onei, du ii^. cycle.)
TCHING-TANG , prince de Chang, était dans la quatre-vingt-
dix-septième année de son âge , lorsqu'il fut élevé sur le
trône impérial par les suffrages unanimes des grands et dut
peuple. Après un sacrifice solennel qu'il fil au principal des
Chang-ti, ou des cinq génies qui président aux cÎTiq élé-
ments, la première chose qu'il déclara sur le trône fut qu'il
Voulait tenir sa cour à To-tching, aujourd'hui Kouei- té-
fou , dans le Honan. Il annonça dans le même tems que la
couleur impériale , dans les étendards et ailleurs , serait la
blanche. Son attention se tourna ensuite sur les officiers
3ui étaient en place. Après un examen sérieux de leur con-
uite, il destitua les uns et continu» les autres dans leurs
emplois. Le succès ne favorisa pas toujours les soins qu'il se
donna pour îe bien public. La Chine, pendant sept ans, fut
frappée d'utie affreuse stériiité, à laquelle il s'efforça de re-
médier par tous les moyens que rinda$trie peut suggérer*
DES EUPElCtSfiS Xœ £A CHIKE. 19
Peadanl k cours de ce ilisau , Tching-tang déposa ies orne-
menis impëriauv qu'il reprit ensuite afrès le retour de la
fertilité. 11 mourut dans la treizième année de aan ligne ^
extrêmement regretté de ses sujets.
1753 avant J. €♦ (4^**. année vou-chîn, du ii«. cycle. )
Taï KiA, petit -fils de Tching-tang, par Taï-ting, soa
pcre,. Alt proclamé empereur partes grands, à la persuasion
de Y-yn , premier ministre de Tehing-tang, avant, que les
cérémonies des funérailles de ce dernier fussent faites. Y-yn,
à son insullatien , lui ayait donné d'excelknls avis sur la,
manière dont il devait gouverner; mais de jeunes débauchés
* s'éîant emparés de son esprit, détruisirent en peu* de tems
l'effet de ses sages instructions. Y-yn , pendant deux pns,
ne cessa de l'exhorter à rentrer en lui-mcme, et à la fin il
y réussit. Y-yn, pour l'affermir dans ses nouvelles dispo-*
sitioqs en l'éloignant des occasions du mal , l'engagea à se
transporter avec lui dans un pajais qu'il avait faitoâlir près
du tombeau de Tching-lang. Ce fut-là qu'il retira Taï-kia
pendant trois ans , pour acquitter le tems du deuiV pre§crit
par le cérémonial après la mort de chaque* empereur. L'ayant
ramené ensuite à To-tching, il voulut se démettre, et de-
manda avec instance sa retraite; mais Taï-kia la lui refusa
constamment. Contraint de rester dans le ministère, il re*'
doubla de zèle potfr en remplir les fonctions , et rendit Ifr
règne de Taï-kia, qui fut de trente-trois ans, Tun des plus
beaux et des plus glorieux dé la dynastie des Chang.
lyaoav. J. C. ( i8«. année sin-se, du 12*. rf dte: ) Vo-
.TING , fils de Taï-kia et son successeur, se montra son digne
héritier par l'usage qu'il fit de ses bons exemples <K desL
leçons qu'il avait reçues sous loi du miaislre Y-yn. Ce der-^
nier, se- voyant cassé de vieillesse et apnt de nouvcaii de-*
mandé sa retraite , ne l'obtint qu'en donnant un homme de
sa main pour le remplacer. Son choix tomba sur Kieou-tan ,
après quoi il finit ses joufs à l'âge de cent ans. 11 restait ui»
fils de Y-yn , nommé Y-4ché, digne de le remplacer. Vo-tîng
le donna pour collègue k Kieou-tan. Ces deux^inîstres se
piquèrent d'émulation pour illustrer le règne de Vo-tingi
Ce prince mourut après avoir régné vingt-neuf ans,
1691 av. J. C. ( 47*- aanée keng-su^, du r^«. cycje,) Taï-
XENG fut le successeur de Vo^tiag > son U^fi^* U réguat
viogi-cinq ans. Cçst tout ce qa'oa m mU^
Kl
ao CHRONOLOGIE HISTORIQUE
1666 av, J. €• ( i2«. année y-hai , du i3«. cycle, ) SiAo«
XiA 9 fils de Taî-keng , finit ses jours après un règne de
dix-sept ans. •
N
\
1649 av. J. C. (29*. année gîn-tchin , du i3«. cycle.) Yong-
, frère de Siao-is.ia ^ étant monté sur le. trône après lui ,
passa dans Toisiveté les douze années de son règne. Les
princes vassaux de l'empifë profitèrent de son indolence
pour se rendre indépendants^
1687 *^'* J' C- (4*** anné^ kia-tchin , du i3*. cycle. J
TÂï-vou, frère et successeur de Yong-ki , après avoir passé
dans r oisiveté les premières années de son régne , touché
des sages représentations de ses. ministres, réforma sa con-
-duite et travailla soigneusement à imiter ses illustres aïeux.
Cette révolution dans sa conduite lui mérita reslime des
peuples voisins. Les grands vassaux de l'empire vinrent , la
troisième année de son règne , au nombre de soixante-seize y
lui rendre leurs hommages , et les ambassadeurs de seize
royaumes étrangers vinrent le saluer de la part de leurs
maîtres. Il mourut dans la soixante-quinzième annéi^ de son
règne,
1S62 av. J. C. (56*. année ki-ouei, du i4*« cycle.)
TcHONG-TiNG, fils aîné de Taï-vou et son successeur,
remplit le trône avec peu de gloire , parce qu'il manqua
de boni ministres. Son règne fut de treize ans , qu'il ter-*
mina sans laisser d'enfants.
i549 ^^- *^' C' (9^^' année-gin-chin , du i5®. cycle.) Ouaî-
OIN, frère de Tchong-ting, lui succéda à l'âge de quinze ans.
Il mourut dans la quinzième année de son règne lorsqu'il
commençait à se montrer capable de gouverner par lui-
n^ême.
i534 av. J. C, (24*. année Ting-hai , du i5^ cycle.)
Ho-TAN-KiA , .frère de Quaï-gin , ne vécut que neuf ans
après lui avoir succédé.
■
i525 av. J. C. (33«. année ping-chin, du i5*. cycle.)
Tsou-Y y fils de Ho-tan^kia , répondit parfaitement aux
soips que son père avait pris de son éducation. Il maintint
la paix qu'il trouva établie dans l'empire. La neuvièina année
DES EMPEREURS DE LA CHnVE. . 21
de son règne , forcé par les inondations du Hoang-ho , il
transporta sa cour à Keng, aujourd'hui Long-men-hien , dans
le Chensi , et la recula ensuite à Hing , où tous les gouver-
neurs de Pempire vinrent lui rendre hommage. Il mourut
regretté de ses sujets , dans la dix-neuvième année de son
règne.
i5o6 av. J. C. (Sa*, année y-mao ,. du i5*. cycle.) Tsou-
SIN,. fils de Tsou-y, en voulant lui succéder , fut traversé
par son oncle , frère de Tsou-y , qui prétendit au trône et
fut appuyé par un parti puissant. Mais le ministre Ou<-hien
s'étant mis entre tes contendants , réussit à faire recon-
naître Tsou-sin pour le légitime empereur. L'histoire n'a
laissé aucun détail sur le règne de ce prince , qaï fut de
seize ans.
1490 av. J. C. (8«. année sin-ouy, du i6«. cycle.) Vo-
Ki , frère de Tsou-sin , obtint pour lui succéder la préfé-
rence sur son neveu , et régna vingt-cinq ans.
fl
i465 av. J. C. (33«. année ping-chin, du 16'. cycle.)
Tsou-TiNG , fils de Tsou-sin, après la mort de Vo-kia, soa
oncle , s'empara du trône et resta dans ses droits. Son règne
fut de trente-deux ans.
1433 av. J. C. (5®. année vou-tchin , du ly*. cycle.)
Nan-keng , fils de Yo-kia , se prévalut de l'innovation
introduite par l'empereur Tsou-sin pour se faire adjuger
le trône y dont il jouit l'espace de vingt-cinq ans. ^'
i4o8 av. J. C. (3o*. année quei-se, du ly*. cycle.)
Yâng-kia , fils de Tsou-ting, devint le successeur de Nan-
kong, au préjudice du fils de ce dernier, ce qui occasionna
des troubles et causa une espèce d'anarchie , pendant sept
ans que dura le règne de Yang-kia.
i4oi av. J. C. (37*. année keng-tse , du i7«. cycle.)
POANG-KENG , frère de Yanç-kia , après lui avoir succédé ,
se vit obligé, par une grande inondation du fleuve Hoang-ho,
de transporter sa cour au pays de Yn. Avant son départ ,
ayant assemblé les grands , il les avertit , par un discours
pathétique, de changer de conduite et de s'occuper soi-^
Çneusement du bien public , qu'ils av^ent négligé jusqu'alors
;^2 CUXIONOLOGIE OISTOHIQUË
pour Be penser (|u*â leurs intérêts particuliers. Ce discours
ut rimprcssion (]u^il ilésirait. Les gpuverneurs des provinces
l'entrèrent dans le devoir. Tout était dans Tordre, et il y
avait lieu d'espérer que Poar»g-keng aurait rendu à Tem-
f)ire tout son lustre , si la mort ne Teût prévenu en l'en*
evant la vingt- huitième année de son règne,
iSyS. av. J. C. (5«^. anné^ you-tchin , du.i8«, cycle.)
SiAO^âiN, frère dç Poang-keng , en lui succédant, porta
sur le trône un caractère entièrement opposé à celui de
ce prince. Ennemi du travail et livré à ses plaisirs , il
abandonna le timon de l'état à ses ministres, sans se montrer
sensible aux murmures du public* Il mourut après un règne
de vingt-un ans, sans être regretté de personne.
4
i35a av. J.-C. û6«- année kirtcheou, du 1 8*. cycle. )
3lAO-Y, fils de l'empereur .Tsou*ting, frère puîné de
Siao-sin , et son successeur , mena comme lui une vie
oisive et voluptueuse sur le trône. Pendant son règne ,
qui fut de vingt-huit ans^ Çou-Kong , dont le petit-fils
Uuen-ouang devint le chef de la dynastie des Tcheou ^
quitta son pays de Pin pour aller s'établir dans le Chensî.
11 y fonda, au pied de la montagne de Ki-chan , une ville
Cjui , dans l'espace de trois ans , devint la capitale d'un petit
sages régleniens que Cou -Kong
établis , et de son attention à les faire observer.
1824 av. J.-C. (54* année ting-se, du i8«. cycle.) Ou-
ji^Q ou Cao~tsong , fils de Siao-y , en lui succédant ,
remit les affaires entre les mains de Can-pan, son précep-
leur , après quoi il prit le deuil qu'il observa dans toute
la rigueur pendant le cours de trois ans,, saus vouloir
parler à personne. Durant tout ce tems-là , Can-pan gou-
verna l'empire , et le gouverna bien. Le tems du deuil
étant expiré , Cao-tsong voulut continuer sa même façon
de vivre. Mais il en fut détourné par les remontrances
qu'on lui fit. Il cherchait un ministre pour remplacer Can-
pan qui n'existait plus ; il le trouva dans Fou-yue. On vit
alors l'empire reprendre son ancien lustre et redevenir
aussi florissant que du tems de Tching-tang^
. . 43j<i). îSix royaumcvs étrangisrsdont )» lapgf^ é^it/iacjûOQue
à la Chine, frappés de l'ordre adtoiraUe qui i^égfiait dans
rempire , envoyèrent des ambassadeurs avec 'leurs inter-»
prêtes pour faire hommage à €aoH;$ong et se soumetti'e à-
ses lois. '
isgS. Cependailt Kouei-fang, prince d'un pays sitoé à l'ouesf
de !a Chine , isé fiant sur les nlontagnes et les défilés don»
H éïaît environné, se tévolta contre l'empereur. Maia une
armée que Cao-tsong envoya contre lui, vint à boul, après
âvoÎT essnyé' quelques échecs, de le réduire. On vit alors
renaître dans IVmpire une patx constante, durant fout le
règne de Cao-tsong, qui fut de cttiquânte-neuf ans.
i-â65 av, J.-C. (53«. amtéé pirtg-lchin , du 19*. cycïe. )
Tsou - KENG , monta sur le trône après Cao-tsong. Sous
son règne, qui fut de sept ans, l'empire commença à
décheoîr de l'état florissant où son pr'ëdécesfsettr l'a-
vait mis;
*i256 av. J.-C. (60*- année -quêî-hai , du ig* cycle.)
Tsou -Kl A , second fils de Cao-tsong^, fut reconnu potfr son
successeur. Son règne fut de trente-trois ans.
123S av. J.-C ( 3S«. tannée ping-chin , du st)^. cycle.) LïN-
SIN, fils de Tsbu-'lLià , vét ut mollement sur le trô me qu'il
occupa l'espafce de six ans.
• ■ '1 « .* •
12 19 ^tv. J.-C. (39*. année gin. -yn, du 5io«. cycle, i)
Keng-ting , successeur de I^in-sin , son frère , non nvoîns
négligent que lui dans le gouvernemrent , mourut après* un
règne de vrtfgt-un ans.
•
1198 arv. J. -'C. ( 6a«. année quci-hai, du 50*. cycle. )■-
O0-Y, fils de Keng-ting, succéda ^ux vices comme au trône
dcrson>père, et l'emporta de beaucoup sur lui. Il porla
impiété jusqu'à l'extravagance , et périt d'un coup de
tonnerre après quatre ans de règne.
1194 av. J.-C. (4®. année ting-mao , du 21®. cycle. ')
TAï-TfNG monta sur le trône avec des dispositions qui firent
.espérer un heureux gouvernement. Mais la mort l'en fit
descendre dans la quatrième année de son règne.
ugi ay, J.-C (7*. aiinéê keng<-oti, du 21*^. cycle.) Ti-Y,;
«4 CHAOWOLOGI^ HISTORIQUE
fib de Taï-iîng | lui ayant succédé , confirma dans la charge
de général de ses armées , Ki-lié« que son père y avait
élevé , et eut presque aussitôt la satisfaction de le voir re-
venir triomphant d'une révolte qui s'était élevée dans Tem-
Ïûre. Mais la septième année de son règne, il eut ta dou-
eur de perdre ce général. Ki-lié laissa un fils nommé Ouen*
ouang, qui lui succéda dans le gouvernement -de Tcheou,
et le surpassa par ses grandes qualités. Le mandarin Kuen-y
s'étant révolté la vingt-quatrième année de Ti-y , ce prince
envoya contre lui Ouen-*ouang , qui imposa tellement aux
rebelles par sa bonne contenance , qu'ils rendirent les
armes sans les avoir tirées. Ti-y avait le cœur bon , mais
peu d'élévation dans l'esprit. Son règne fut de trente-sept
ans.
. |i54 av. J.-C. (44*- année tîog-ouy, du ai«. cycle. )
Cheou-sin, fils de Ti-y, d'un caractère féroce et d'une
force prodigieuse, monta sur le trône après lui. I^ hui-
tième année de son règne, un seigneur, nommé Yeon-sou-
chi, ayant fatitmine de se révolter, Cheou-sin envoya contre
lui une, armée qui l'effraya tellement, qu'il pensa aussitôt
à faire la paix. Pour l'obtenir, il offrit à l'empereur, pour
épouse, Tan-ki , sa fille, d'une beauté parfaite, spirituelle,
mais d'un caractère enclin à toutes sortes de vices. S'étant
« bientôt emparé de l'esprit de Cheou-sin, elle lui inspira
toute sa perversité. La soif des richesses était la principale
passion deXan-ki; il suffisait d'être riche pour être coupable
à ses yeux.
Pour tirer Cheou-sin du honteux esclavage où le tenait
Tan-ki , on lui persuada de prendre pour seconde femme ,
la fille de Kieou-heou. Mais celle-ci n'ayant pu se prêter à la
brutalité de cet époux , Tan-ki , sa première femme , de
concert avec lui , la fit égorger et couper en morceaux
qu'elle fit porter au père. Ouen-ouang ne put dissimuler
1 horreur que cette atrocité lui inspirait% Cheou-sin n'osant
le faire mourir de peur de soulever le peuple , le fit mettre
en prison où il resta l'espace de trois ans. L'ayant remis
\«nsuite en liberté, il voulut réparer l'injure qu il lui avait
faite , et le déclara premier prince de sa cour , nouvelle
dignité qui lui donnait le droit de se faire accompagner
de gardes. Mais le spectacle des désordres auxquels Cheou^
sin et sa femme continuaient de se livrer, ne permit pas
g Oiien-puang; de rester dans une çpur si corrompue^ 3'ér
;'
D£S £lf)^FRBt7BS DE lA tBINË. aS
9;ini i^etîré dans bA pHncipauté tle Tcfaeou -^ îl y tint tinè
tour qui faisait le parfait contraste de celle cle GHeou-sin;
C'était le rendiéz-vous dtes ;g«ns de bieh f\nï vinrent en
foule s^y iétâblir et dontrîbuèrent à rendre le pays floris'^
sani* Ouen-onang mourut Tan n'6S avant Jésus-Christ^^
après avoir tenu cinquahie ans sa principauté , bissant uii
fils noihmé On-ouang, qui fit gloire de marciier snr sek
traces.
Cheou-sin cependant persévérait toujours dans s?s ié-f»
bâûches^ et aliénait de plus eri plus les cœurs de ses sujets par
lesi vexations qu^il exerçait sur eux. La patience des grands
0ihsi que celle du peuplé s'étant à la fin tournée en fureur y
la guerre fut dëdaréë au tyran. Où-ouang étant devenu le
chef de la ligue, passa le Hoang-ho à h tête dVne armée
florissante i et alla cherche^ ceilte de Temptreûr. A peiné
Teut-il atteinte ^ ba'il coinmèuça Tattaque. Mdis les troùp)et
impériales , dès le premier choc , lâchèrent le pied et
furent entièrement culbutées. Cheou-iin voyant tout perdu
se sauva à toute bridé , et étant allé se rentemier dans sort
palais de Lin -tai , il y mit le feu qui le consunJia avec toiis
aes effets les plus précieux. Tanki,'sa femme , si>ui*ee de
tout le désordre, sVtant mise en marche pour aller trduvèt*
Ou-ouang, fut arrêtée par ses ordres^ et condamniée à mort;
Ainsi finit la dynastie des Chang.
llh. DYNASTIE : LES TCHEOU.
1122 àv. J.-C- ( 16*. année ki-xnao, du aa*. cycle.) Otf-
«UANG, après la victoire retûportée sur les troupes im-^
périaleS) s'étant rendu à Fong tching, capitale dés Ciiàng, y
fut salue empereur par tous les^^grands et les mandarins dft
Tempire. Alors il donna ses soins pour réformer les abtiii
qui s^étaient introduits dans l'état. Tous ne furent pat
contens de cette réforme ; elle occasionna quelques révolter
qui furent promptement dissipées. Tout étant paisible dans
Tempire , Ou - ouang prit la couleur rouge pour celle dé
ta dynastie, et voulut qu'elle fut emp^loyée sur ses dra-
peaux, f^ durée du règne de On - ouang tut courte. Apre»
avoir ^uverné Tempire Tespace de six ans, il mouTut à
Fàge de quatre-vingt-treize ans.
Il 16 av. J.-C. ( aa«. année y-yéon, Ai aa*. cycle, y
TcmsG-ouAiio , fili de Ou • ouang, devint son iuicc^sseut
IV- 4
^^
hè t:HRONOLOCIE HîSTOaiQUE
À Page de treize ^ns , sous la conduite de Tcheou-kong j
son oncle» à qui son père, en mourant, Pavait recom-*
mandé, Tcheou-*kong, pour le former à la vertu par des
-exemples .domestiques , mit en vers les plus belles actions
'fïts princes , qu'il fit apprendre à son élève. Le zèle que
Tcheou-kong montrait pour le bien dePempire, fut ca-
lomnié par des envieux , du nombre desquels étaient ses
propres frères , qui Taccusèrent de vouloir supplanter son
neveu. Sensible à cette accusation qui prenait faveur, il
s'éloigna de la cour et resta dans un exil volontaire , Pës-
pace de deux ans. L'empereur, convaincu de son innocence,
rayant ensuite engagé, à revenir à la cour, ily reprit les
fonctions du ministère. 11 y retrouva les mêmes ennemis ,
auxquels se joignit Ou~keng , de la famille des Ghang , qu'il
travaillait à rétablir sur le trône. Celui-ci s^étant fait un
parti puissant , se vit en état de déclarer la guerre à Pem*
pereur*
. Tcheou-koDg ayant marché contre lui, le 6t prisonnier
dans une bataille , et par là crut rétablir le calme dans l'em-
pire après l'avoir fait mettre k mort. Mais les princes de
Yen et de Hoai , peu intimidés de la punition de Ou-keng
et de plusieurs de ses partisans, voulurent continuer la
lerre. L'armée envoyée contre eux par Tching - ouang ,
larges pour
dans la sixième année de son règne. L'estime qu'il s'était
acquise dans son voyage , lui valut une ambassade d'im
royaume étranger voisin de la Cochinchine , dont le sou-'
^erain lui envoyait de riches présents. Entre ces présents,
le plus remarquable était une boîie.dans laquelle était sus-
pendue» sur un morceau de liège nageant dans l'eau, une
main qui marquait toujours le sud. C'était la boussole, que
Marc Paul, Vénitien , apporta en Europe de ses voyages à
1^ Chine , vers la fin du treizième siècle.
Après le départ des ambassadeurs, Tching- ouang, la
septième année de son règne, de retoor à Fong- tching,
résolut de transporter sa cour à Lo-yang ; il chargea Tcheou-
kong d'aller lui bâtir un palais en cette ville.
Ayant perdu ce ministre l'an 1106 avant J.-C, il lui
j^ubstitpa.Kiun*tchin dont il eut également lieu d'être sa-
Msfait. La suite de son règne, qui dura trente- huit ans,
BfiS I^MPEEEUBS DE LA. CHINE. '27
iut entièrement paisible. En mourant , il emporta dans 1»
tombeau les regrets du peuple,
•
1078 av, J.-C. ( 6o". ahnëe quei-hay , du aa». cycle. )
K49G~oUAKG, fils de Tcbing - ouang , et son successeur,
reçut y avec un profond respect, le corps de son père , qui
fut amené dans un cercueil devant lequel il se prosternii
en frappant trois fols la terre de sa tête. Les princes et
les grands firent. la même cérémonie en saluant te nouvel
empereur. Chao*>kong , quHl nomma son premier ministre,
fit la visite de toutes les terres. de l'empire pour les me-
surer, et assignai chacun ce qu^il en pouvait labourer. U
examina encore les pays propres à nourrir les vers à soie^^
augmenta le nombre des mûriers | des manufaictures , et
indiqua la manière de faire circuler le commerce des..
$oies.
La seis&i&me année de son règne , Kang-*ouang perdit son
ministre Pé-kin , prince de Lou , qui. lui avait rendu d'im**
J»ortans services^ Dix ans après la mort lui enleva encore
e prince Chao - kc^ng , qui ne lui avait pas . été moins
utile que Pé-kin. 11 niourut lui-même la vingt-sixième
année de son rè^qe , digne d^une plus longue vie, par
Vamour qu'il avaU pour son peuple,
loSft av. J,-C, ( 26*. année ki-tcheau , du 23*« cycle. )
TcHAO ouAiiG trouva Tempire, en succédant à.Kang-ouang,
dans une profonde paix. Mais il ne profita pas de cet avan-
tage pour gouverner sagement. Entièrement livré à sa pas-
sion pour ta chasse, il abandonna le limon de Tétat à ses
ministres. Les. peuples se plaignirent envain des dégâts qu'il
faisait sur leurs terres en chassant. Irrités *du mépris qu'il
£iisai| dfi leurs plaintes en continuant de détruire leurs
récoltes., ils prirent la résolution de le perdre et de le faire
mourir^ La cinquante-unième année de son règne, ceux de la
province de Hou-kouang, ay^nt éclaté les premiers, Tchao-
ouang résolut d^aljicr k la tête de ses troupes pour les con-
tenir, et fit cette* expédition en chassant , ce qui causer un
dominage ittéparable aux pays par où il passa. Les peuptes
^ désespoir ayant eu ordre de construire un pont sur une
rivière pour soa passage , le firent de manière que lorsmiHt
^tau milieu, le pont se rompit. Le prince tomba dans^
Vfi^U,ay^ç sa suite.. On eut de la peine aies en. retirer. Bfei^.
»3 . CVROUQLOGIE HIITOBIQOS
IVi^pec-^ur n^Qurut quelque tems après de <^ accident , «et
grand contentement du peuple.
{4qU-QI>4NG, fils de.iCGhaO'Ouangf en lui succédant, montra
9 njôine averaion que lui pour les affaires, et la mé(nd
p^%»iQn paur la chasse. Mais ayant eu le bonheur de choisir
4^s ministres sages, il se réforma , quoique bien t^rd, sur
leurs remontrances, et ne négligea rien pour réparer le
passe.. U ét^it alors dans la cinquantièipe année de son règne.
Il i^écut^ encore cinq ans, et laissa, en mourant, de trè»-
l)pns avis à son successeur. »
9(46 9l% J.-C. (I2^ 4hnée y-hay, du 2S^ cycle. ) KonG-
QyAM&,£k de Man*Quang, après avoir suivi quelque
tems sur le trône les premiers erremens de son père ,
changeai de conduite à son exemple, et donna toute son
appUcatian au bien de. ses peuples. Son règiie fut de douze
ans , et sa mort arriva dans la quatre-vingt-quatrième anné^
de son âge.
,5.34 av. J. C. (a^^®. année ting-hay, du aS*. cycle.)
Y'OUANG, fils de Kong-Quapg, déshpnora pap ^n indo-^
lence le trône qu'il remplit après lui. Les poètes, l'acca-
))lèrent de satires auxquelles il fut . insensible. 11 mourut
^ l'âge 4^ cinquante ans.
999 ay. J. C. (49^* ann^e gin-tse,. du aS^. cycl&.}
HiAOrOUAisiCr, frère consanguin de Y-ouang, le remplaça
sur le trône au préjudice de ses neveux qui étaient encore
^ bas âge. Sa* grande |>assion fut pour les chevaux •qu^î
préférait ksos sujets dont les intérêts 1^ touchaient fort
peu. U mourut sans être regretté dans la quipaième année
de son règne.
894 avt J., C. (4^- année ting-^mao, du a6*. - cycle; )
YEir^ouADHG^ fils de Y-ouang, fut reconnu pour rhéri-^
lier
de
ipriqces de l'empire,
i:nvbya contre lui le général Koué^kong pour le ramener
9 son devcbir. ^oué^kong, après l'avoir inutilement ex<*
DW E]iI»BREI7RS DE Zk CHINE. HQ
lltoitli h U soumission , lui livr^ une bataille sanglante
^^i l'qbUgea de prendre la fuite. La déroute de Hoang^fcm
i^'empéçha pas d'autres princes mécontents de suivre son
^iciemple. Ye-ouang reçut avec «ne tranquillité impar-
clonnableles insultes qu'ils lui firent. Il ne fut pas plus
alarmé de voir un de ses sujets lui enlever le droit de
créer des princes , droit qui n^appartient qu^à Tempe-
reur seul. Il mourut dans le mépris après un règne de
s^ee ans.
y
• /
878 av. J. C. ( ao«. annëe quei-K)uy , du 26*. cycle. )
Ll-QUAi^, 6ls*de Y&-quang, étant monté' sur le trône
#prè% iui , signala le commencement de- son règne par un
Irait de cruauté , en faisant mouri^ sur d'assez légers soup-
çons, Pou-tchen, prince de Tsi. 11 comptait par là in*
lin^id^r ceux que la mollesse excessive de son père avait
fendus presque indépendants. Mais il éprouva le contraire.
Hîoilg-kiu , prince de Tçhou , indigné de cette action
injuste, en prit occasion dWiger son état en royaume
^ImioIu sans aucune mouvance envers l'empereur. D'autres
princes tributaires lui refusèrent pareillement là soumis-
sion quMIs lui devaient. Avide d^argent, il nomma sur-
^ntenoant de sa maison , Yong-y-kong , homme très^capable
de seconder cette passion. On lui fit à ce sujet des remon-
trances dont il ne tint aucun compte. Les extorsions que
ce ministre fit sur le peuple , poussèrent è bout sa patience.
Ayant fait irruption dans le palais, il obligea Li-6uang,
de premlre la tutte et persista ^^ns sa révolte jusqu'à' la fin
du rèene de ce prince, qui fut de cinquante-un ans. Pen-
dant l'exil de Li-ouang , deux de ses ministres , Chao-kong
et Tcheou-koDg , après avoiip inutilement tenté^de le récon-
cilier avéo ses sujets , prif ent en main le gouvernement de
l'état ,' et cette régence fut tranq^ille,
827 av. J. -C. ( M^ année kia-su, du 27 •. cycle.)
lÂ-Quang étant mort la quatonâème année de son expulsion ,
j»lVBK-ouANG , son Ms , fut mîs en possession du trône , sana
opposition du peuple, dont la' fureur s'était calmée par la
k>ngMeur du tems. La deuxième année de son règne, les
peuples du midi ayant fait irruption dans l'empire , il
triompha d'eux et lés obligeo non-seqlement de regagner
leur pays , mais conquit même une partie de leurs états ^
^u -il réunit aux si^ns. La douzième année de son règne ,
«'
3o CB^NOLCMIU VtôTORI^UE
il établît la céréttionie qui subsiste encore' de nos.» jours j|
Pavènement de chaque empereur ^ et consiste eri ce que
le monarque laboure avec une charrue et d«s instruments;
d'or quelques sillons d'une pièce de terre, pour apprendre
au peuple que c^est de la culture des chanaps quUlrtii^ iori^.
ginairement sa subsistance*
La trente-neuvième -année du règne die Siuen-ouang^
les Tartares occidentaux s'é^ant jetés sur la Chine , l'empe-
reur marcha' contre eux , à la tête d'une armée qu'ils batti-
rent. Ce revers fut suivi des discordes sanglantes des princest
tributaires entre eux.. L'empereur^ après avoir envaiii tra-
vaillé à les réconcilier , en conçut un si graji<^ èfaagriii
qu'il ne put y survivre. Etant tombé malade, /il mourut
après avoir régné quarante* six ans..
781 av. Jf.-C. (S7*. année Keng^ehin ,: du 27*1 cycWy
Y£ou«ouâ.I9G, fils, de Siuen-ouang, n'avait que le seu|
droit de. sa naissance pour lui succéder, étant dépourru des^
qualités nécessaires pour gouverner un grand empire.
Epris de la beauté d'une jeune fiVie qu'on lui préscnfa-^
il la prit pour sa concubine et se laissa gouverner par elie«;
Elle se nommait Pao-ssé. Bientôt après avoir eu d^elle ur».
fils il répudia l'impératrice , sa femme , et ôtai Y-^kieou ^
son fils légitime le droit d^ lui succéder. Y-kieou s'étan^
réfugié chez le prince deChin, eehii-ci. prit sa 'défense les',
armes à la mam^. Yeou -«ouang marcha contre lui à la^
tête de son armée , et lui ayant livré bataille,, il fut prisç
avec, £ao-ssé que le vainqueur fit mettre l'iin et l'autre
à morj^«
4 ,
770 av. J,-^. (8*. année Sjn-ouy, du a8*. cycle, y
PlNG-ouANG ( c'est le nom que prit Y -kieou , en succé-^
dant à Yeou-ouang , son père } signala le commenceraient^
de son règne par une grande victoire qu'il remporta sur'
les Tartares , qui , fiers de celles, que la faiblesse de son
{)ère leur avait fait obtenir, prétendaient que la moitié d»
'empire devait leur appartenir. Mais il ne put également
ramener à la soumission les princes tributaires qui s'étaient
rendus presque tous indépendants. L'empire alora se trouva
partagé en vingt-une principautés ou royaumes. Ce prince
mourut dans la cinquante- unième année de son règne.
719 av. J^-'Cv (59«, année gin -su,, du. ^S^* cycle, ^
DES EttF^aEt^RS DE LA '«HtNE. 3l
HfJÀF-oiTÂîïG, petit-fils de Ping-ouang, fut reconnu
pour le successeur de son ayeul» Plusieurs princes de
Tempice lui ayant ensuite refusé l'obéissance qaUIs lui
avaient promise, il chargea le prince de Tching du soia
de les soumettre. Celui de Song étant l'un des plus à
craindre pour lui, il fit marcher l'armée impériale po'jr
le réduire, et ne put y réussir. Le prince de Song, pres-
que toujours victorieux dans oni^e batailles qu'il livra aux
troupes impériales , fut mis à mort par ordre de son ministre,
irrité de son insensibilité envers ses sujets. Les autres princes
de l'empire étaient cependant en guerre pour la plupart
entre eu». Huan-ouang, après avoir tenté sans succès .de
pacifier leurs difFércnts , résolut de ne plus s^en mêler et
de se renfermer dans le gouvernemeat de ses provinces
immédiates. 11 mourut dans la vingt-troisième année de
son règne.
696 av. J.-C. (aa*. année y - yeou , du 29*. cycle.)
TcBUANG. - OUAKG prétendit succéder à Haan - ouang ,
comme son fils aîné et son légitime héritier. Mais il eut
pour antagoniste Ouang-tse-ké , son frère puîné qu'une
faction puissante appuyait. Celle-ci n'ayant poiot prévalu ,
l'aîné fut mis en possession du trône. (Cependant Hé-kien ,
seigneur puissant et adroit , qui s'était déclaré pour Ouang-
tse-ké , conservait un dépit secret de n'avoir pu faire
triompher son parti. Ne désespérant pas néanmoins de le
relever , il concerta sourdement avec Ouang-tse-^k^s , le
xlessein de se défaire de l'empereur. Sin-pé, .ministre de
Tchuang - ouang , soupçonnant les menées de Hé-kien ,
Ï^rit des mesures pour les traverser. Il obtint des ordres de
'empereur pour le faire arrêter. Mais Ouang-tse-ké ayant
en le bonheur d'échapper aux satellites envoyés pour le
prendre, Hé-kieii seul paya de sa tête la trahison qu'il
avait ourdie. L'état déplorable des affaires de Tempîre ne
permit pas à l'empereur de sévir contre les complices de
Hérkien qui étaient en son pouvoir; c'est ce qui lui fit
Î>rendre le parti de leur pardonner. Tout était en feu dans
'empire par les guerres que les princes se faisaient entre
eux* Ce monarque , au milieu de ces discordes y mourut
après quinze ans de règne.
' 68i av. J.-C, (37«. année keng>tse, du ag».' cycle.)
SLt^OUA'siGi fils de Tchuan-ouang et son héritier ,; vit au
I
3a CH&OKQLO€iË HISTORIQUE
commencement de son règne tous le* princes de IVioipiii^
prendre le titre de Pa et par là s^arroger un droit qui n^appar^
tenait qu^à Tempereur seul. Pendant son r^gpe qui fut d'en-
viron cinq ans, il fit peu de choses par. lui- même ^ et*,
laissa les princes occupés à faire des usurpations les un^
sur les autres sans prendre beaucoup dç part à leurs que-
rellée , parce . qu'elles étaient .comi;ne étrangères à Teia-*
pire , depuis qu'ils s^étaient rendus presque indépen-n
aants.
676 av. J.-C. (4^®. année y-se^ du ag*. cycle.) HOEI-
ÔUAiïG, fils âh jHi - ouang , étant monté Sur. le trôni»
aprè& lui , reçut les hoiUmages du prince <Je Tçin et da
seigneur de Koué. ]VIais ce furent les seuls ^ parmi leà
grands , qui lui rendirent ce devoir. Il avait un frère na-*
turel que Tempereur tii-ouang, son père , avait beaucoup
affectionné , jusqu'à le désigner pour son successeur à'
l'empire. Son nom était Tse-toui. Des seigneurs tdétotk—
tents prirent son parti, e^ prétendirent que Hoei-ouang
avait envahi le trône sur lui. Hoei^ouang, contre lequel
ils marchèrent à la tête de leurs troupes , n'étant pa$ Àotb
en forces pour leur faire tête , se retira dans la princi-^
pauté de fching , où il établit sa cour. Le prince de:
Tching , étant allé mettre le siège devant Loyaog , y
surprit Tse-toui avec cinq de ses complices, qui firent mine
de vouloir se défendre ; mais le {>rince de Tcbing et l'em^'.
pereur. les attaquèrent si vivement, qu^^ant forcé les perte»
du palais, ils y firent main-basse sur- tout ce qu'ils .ren-»<
contrèrent. Tse-toui et les cinq rebelle;s furent trouVéJT
parmi les morts.
Hoei-ouang, voyant ses forces. affaiblies par l'âge, pen-
sait à se donner un sfuccesseur. Mais au lieu de préfères
son fils aîné , il jeta les yeux sur le second.. Huan-kong f
prince de Tsi, informé de ses dispositions, assembla le
plus grand nombre des princes qu'il put . à Cheou—
tçhi et les engagea à nommer Siang-ouâng, fils aîné de
l'empereur , son successeur ai^* trône. Hoei - oui^g n'osa
désapprouver ce choix. 11 était alors dans la vingt-cin-*
quième année de son règne. Ce fut la derni^e de sa vie^
. . . ■> .
65i av. J.-C. Tj*. année keng-ou, du 3o*. cycle.)
SiANG-ouAMG, fils aîné de Hoei-ouang ,. s'étiint mis len
possession du trône ^près la mort de son père , eut poust
%ntièilBii ^cl'et -0u^*lse:4aif ton fi^èit ph^dà tmiS^é^
tendait devdr lui é^nç pvéfécé^ Celiii^d 3 étant ^dttb» ^vei
\ts TaplaHT^s 4e Yàng-^ciuy Jei. iairodimit dan& U.viUeiini»
Ipériftid w ib mirent ki feut Mfrènl mioi ils at itetirèrenf*
14 aïs tes prmcef de Tçin et de fSii ^ éiant aoeoari^ ml
necours de Vempereur^ ponrsuiivÎFent les Tutaseé 'eltiéf
i^bltgècem dé repir firircisaiisfaÉtioa è Si«ng«ouangrié,êetl4
iosuhevr Ouan§^Uê*lat prît al(»r»k |iÉrli de se retirer «bni
les . lern^st du prbcè 4e Tsi . .dont il fel inèià àceu^liî
Mils il R^ .'put ne&auxrrièr les bpnnei ^féces de l!elDpie#eafi|
)»ia%ré/les eflbHà-ifue fiÊ ^ prirwœ ide Tsi^ posr. aptisèf
^ mooai^iie^ Les deux ii^^resr ne >se 'liéëdnciiièvcqt; qpé
j^ttx ans après^ Mais [a seittëstie aitàée du rè^nt de. Sténgii
ouang, leur inimitié se renouvela. Ouang-tse^tai v'^^étnni
relire cheî les ïartares , employa leurs troupes pour faire
1^ g^rre .à TeoFtpeçeitr^ MaW an Ji^n^ d<^ sé^ tedir sur lliiSë-
(ensîv^, les généraux de Si2{ng-oaa«g'f par soilr ordre, eti¥
aa^rent «ne JoAlaîlïe^t ht çieffdirenlsl<c«Qfipléleinen%.:qiif
leiir armée fut entièfeinent déf^uUer Apinté f^puMAm
yîfîtoir^ , Of*abg^tsef-lai i^ 6^ pitscl^meri enipecènf; >de^ 4a
Çkinei U tlâte dtsùn ^rqié^^^et étiibli4.aa cdUr à^OoenSi
Mais.'isa prûmérîté. ne i^t pas 'de longne' durées Stahg^
oiiangv ayei te se^oiira /ctés* •Tç'm ;et decifTéin},. étant, tqdM
9i))Vtei»e(^ ilivesiftr la ville «de ;Ouan ^ :1a: fit éstalaâer -al
'vi^efiiQjit.^u'tLI^empona aprèt wà :eoaÉbàt opiniâtre «^ei:
lît Oû3ki!^'-l$ettai prison mar. M . x- r " . . .!»
; Siang-^itang fut témtiin' 4És^^erattes-4e!( astves nrirtcela
sans y prendre beaucoup ée\ pott. ll.ttiCMinit paisiBieiÀentf
dans la trente-troisième année de son règne.
, Ç^&^av* :J*^Cv ^4e^i aftnéi quei^flùo'^ du 3.a«« eydt^J
K|if<3!*CND^»0.^i âUei hérlliér ':de Siang<-«uang V ^ m>^nk
m d*étre'sur ie trône ^ dit. le père ^dei Mailla ^' ièitSi tes «<
» pecté et estimé des grands à <xtuse de son carac^re doux ,
-\0tMe ^ \et . ï/nptmMwMefmni: .M ^ emhaii rStakU la i paix
^iiiSyfûf^s Ms. petits de fempln*^' tbuis Vumèiiifm déme4
» surée^'deè 'piéwes- de; Tehewt et^Vimfm^ et^ia Ji»iams§e( étë
n.T§in^ \dm, Gkmtin t&n4iré les Tisèvdu-Cheasijwfea^ tôt
m-i&isiaele.é ee fmerla CNme: pét wtcmiin^ «m ancien é:ia!^
U'ne^ilinli^-lê <9Qepire( qo'e»vtran ;ct«iq. Années^ et naurat
9s^ prtafèQ(ia>ée m rsêxième année de -son ^ règne; Se$.peu«4
pje» regrettèrent ea titt ^ufl-jnttnce knodaiii .et Ue4&i««
/
84 ■ onoittoMiB arsT<m{QtK^^ *
- 6iai ar. Ji^C. (46*. -année ki-yeoti , du *i*: cyder>
KoUAinM>t7AliG , fils de Siang-onang , hérita de ses vertus
comme; de son trône ^ mais il nVut pas le même bonheur
que lut de naintenrr la tranqtittlifé dans l'empire. On vit
In princes acharné» ks'uns»contre les autres, se £iire im-
) pitoyablement la guerre et travailler' à sVntre-dé^ruire par
M voies les plus odieuses. On vit Y-konc , prince de Tsi ,
forieuK d^avoir perdu; un procès pom* quelques teites contre
le père de Pinj^tckou ,• faire exhumer son> cadavre après sa
ffiert f et le faire condaire ^ après lui avoir fait tooper léa
peds^ à la voirie. Kouang-oaang fut témoin d^aulres scène»
à peu: près semblables, sans pouvoir y remédier. Son règne
Be fut que dit six ans. £b mourant , il laissa le frône à son
firère qui suit.
... • . »
' €06 av. J. ^ C^ (5âf*. année y^mao*, du 3o*. cycle. )
TiHG-^oUAKG^ en succédant à kouan^-ouang son frère,
porta sur 4e trôoe un cavactère pacifique qui ne pot
néanmoins le garantir > d)ea incursions des Tarfares. Mais
ces* peuples inquiets,' et naivreUement avides de butin/
ravaeèrecit Pempire; Kang^kong^ général de Ting-ouang,'*
an lieu de composer avec eut,* comme le conseillait King*
kong , prince oc Tçin y crut qu'il était de son honneur de>
leur livrer bataille ; ^on armée fîit entièrement dé&itev '^t
41e prince de.T^n ne fivt acconru h son secours, la r^ne"
des terres impériales était inévitable. Le: reste du tè|ne*
de Ting«-ouang fat assez paisible^ Ce prince moorut dans
là mgt*unièitie année de son r^ne. 1 '
• . I • • . • » •
585 av. J.-C. ( i3«. année ping-tse , du 3i«. cycle. )
ULtes ~ ouAliG , prificei de* Tçin , fils de Ting- ou^âing ,
ré^na quatorae ans après loi. .£n moulant il laissa. pbur hé*'
ritter du trône , son fils qui suit.
z. 571 avant Jv G. (juj*; année Keng^yn, du* 3r«. cydei )t
LiRGHOUAno, fils d&Kien*oaang, trouva, en luî\8Uècédanty
Pempire agité par les' dissensions des princes qui le'compo-^
ioiént. Son autorité' étant trop iaible pour les Réunir ,^ fi fut-
^jUtgé de fermer les yeux sur leurs guerres respectives ^ )et<
4? se renfermer dans le gouvernement de sbb états* immé^*
diats. Ce fut sous :son règne que vint an inonde y' l'an 55»'
avant J.: G. , ie fameux Kong-tsé , dit en latin CoRiu'cius , '
regardé comme le prince des philosophes chinois. Deycnf
J>£$rBJitnBIIIUIîllft LA «HUE. H
grand nombre de Chinois étMt ;«enils\^ ranger sousiia
idisciplÂne,. il Içs divisa en quatse clasies, dootb.pMÉiiéri
a'ap^liiiqaû ^.se^ fanoer T^iitet letccMir; la iecmi^tf ^ i'ai^
Ucnait noonseulomant #iif veigtiis jqm. êortaÊÊKk l^lioinope dé
jbîen, .mais encore à ce au» rend.Vhos&me élo^peiit ^l»iroM
slème , «e cpmiH^aU:>à (a politii|iifi ;;£t la quairièniev s*oé-«
capâît à rendre, dans un stvle aap;éah\e, les réSexionaJcft
plus solides sur là morale. Si Ton éi^ci^dh tes missionnaijrlit
jésuites , la doctrine de Gqnfucius était tout ce que respirffc
iiumain peut imaginée de plus exact et de plus «parfait^ mais
leurs contradicteurs ont démontré qu'il y a beaucoup â ra-^
i>artre de cet éloge puisé dans les écrits des diisci pies de ce
philosophe. Il est certain tiéanmoins que les Chinois ont
toujours cpnsérvé pour li|i la plus grande vénération. 11 mpur
rut près de la ville de Rio-fu, où Ton voit encore aupur<-
d'bui s6n tombeau. Ses descendants sont Mahdarii^s-nés^
et ne paient aucun tribut à l'empereur,
Pendant une grande partie du règne de Ling-buang^rem'-
JHre jomt d'une tranqnillité unrpeu plus grande qu'il n'avait
fait sous ses prédécesseurs. Il s était fait aiaier jpar sa pru^
dence de la plupart des princes, ses vassaux; niais la vingt-
sixième année de son règne , rharmônie qui régnait entrç
eux fut troublée par Fambil ion îles princes de Tsin, de Tç^ii
-et de Tchou, qui cherchèrent à dominer ^ur les autres«
X'eïnperèur n'ayant pu les ramener à des sentiifiénts de vàiiip
<se renferma dans le* gouvernement de ses étatis immédiats^
â. lexemple de ses prédécesseurs. Ses bonnes qualités méri«-
Paient ' dés tems^i^us heureux. Sa mort arriva sur la fin de
'la vingt-^septième année de son règne.
, , I »
544 avant J. C. (54^ année Ting-se, du 3i«. cycle.)
KiNGr.ou ANO y fils aîné de. ling-^nang , eut , «n* loi succé-^
dant, un.pa^ti secret formé par Kou, pour l'excUire dot
trône,, ^t. mettre en sa place Niog-fou , son frère. Celui-ici
ayant assemblé quelques troupes, vint mettre 4e. siège devant
la ville de Onei , ou Kien«ki , qu'il rq[|;ardait comme le plua
grand obstacle ^ $^ vues , était renfermé ; nuis Kien - ki
trouva moyen de se retirer à Ping-tsi. Cette levée de bovt^
clier,, de la part de Koa, fat cause de la perte de Ning-fou^
•5W A'S^cf epr, |>Q,uT «a »4r<5té, fit ipçttre à mort la d^uai^ia
^q^de «m i^gQC.Tttmlîtt ^^e les 'grands VttSiattt âè*\
ptfe tràKailkiîent. è.vVkit««détrttirâ par des 'f>erfidi^ i^l d«!^
|ifiSAs»mftts, ILti|g-H>uang les laissant agir pat* impuissanee de
l«(s i^éprimer , s'applîquah Rétablir la paix dadiSr m états* qui
ktiiétakml.soaiBis; tÊUnd ia-viiigt'- unième anfiée^« s<:in rcgne
a^tqt Avissdei^oabîrréfotmier la monnaie, H pènM ineftré
l'bmpîne f n mmfouslioii. Lependaiit; la fermeté qu^il op*
ôsai «lix: oMiîprares que cèlta réfcfnme avait oceasibiiMe ^ ka
H cas^^r, el la iioovdle mt^anaia eut un ccitlrs libre. * ^
I
X^n 5;^6 j^y^M J, Ç. ^ ,^n|;f-opang av^if per^n, $ôn^U aînéw
^ë deyx ^uiTfi^ 6ls gui Iqi restfitien.t| Mpng et Tchao^.le der^»»
met avait sâ| pfédiléctiQi^;mais Çhen tse et Lûeou-tse favori-
saient le pai'û de ]!^png» Çit XrayaiUaient à le faire prjévaloir
Tioî|F 1^ ^uççe$çiQi:| au tr^ne^ King^oviangt rés^lM <ie se dé*
faire 'çlé ces, 4eMtx homv^es q^î travep^ient sff vuest $'^Uit
inis ep route pour une partlç de jchasse^. où Û comptait les
iaîre aèsa^sin^r* Maii.À peine jfut-il arrivé à la montagne de
î*éçW^n, qu'il tojpb? malade j del^ ses ^pqs.U portèrent i
Yong-Ki-chi*, où il mçurut. Cfifu-tse et Lieou-fse. sans diffé-
rer,- :prprlanièrent empereur le prince Mong; mais i peiné
peiui-ci fut-il eiitré dans vilk iropérialei.qu i) tpmb^ malade
el inpurut,
r $f9^0Y?nt J, C, (ï9«. apnée Gin-^ou, du 3a«. cycle.)
]^NG>pu\i9a Uf frère utérin de Mong, fut reconnu par le
plus gr^pd nombre des pqpces pour légitime empereur*
Tchaoi, son frère consai^guip^ avait cependant un parti,
Wc lequel il disputa peoja^t plusieurs années Tempire à
sçu qopçurrept.
'•' Dfiux ' hommes cependant s'occepaient à ^troubler l'ëfat
par des fourberies et des ealomniet quHls fn^el^ient contre
ceux qui n'entraient pas dans leurs desseins perfides. C'é-
taieat ^ey-ou^hi et Yen tsiang-chî. I^ cinquième année du
«ègne de Kîng-ouan^ ayant eu l'adt^sse de s'insinuer dans
l'amitié d^ Tchap-^kongy prince de Lou^ ils vinrent a bont
de Iraduire devant lui Kiodean , personnage recommandable
{lar sa i^iture et ^estime de tout le monde, comme nn
traitre envers l'état. La calomnie fit une telle impression
sur l'esprit de Tchao-kong , qu'il condamna Kioou^n , avec
toute sa famille f à perdre la vie. Tchao-kong ayant enfin
puviert les yeux sur les crimes de ces deux scélérats , fit ins-
Iniire leur procès , et par sentence juridique les fit: mourir
ta graiÉid cMtenlement Au public. L''emperearKmg-oiiang
^ovrotlâ quarante-quatrième année de son règne.
475 avant Je €• (3«. année pîng^yn , du 33«. cycle.)
YuEN'-DUAKG, fiU de King-oùang, ponta sur le trône
après lui. Son règne fut assez paisible par rapport à ses étatâ
particuliers; mais ne produisit rien d^avanlageux pour l'çm-
pire. t>u reste il Ail tdurt ^ ti'àyàni duré que sept ans*
1
^68 .avant J. C. (io«. année quey-yeou, du 33«. cycle.)
TcHiWG-TitiG-ouAWG, successeur de Yuen-ouang, son
père, régna vingt-huit ans avec peu de gloire pour lui , et
peu d*avaAtage pour Tempire.
440 avant J. C (38*. année sin-tcheon, du 33«. cycle.)
fCAO-oUAKG était le troisième des quatre fils que Tcning-'
ting'Ouang avait laissés. Trois mois après la mort de son père,
il vit Ngai-ouang , Ta! né dVntre eux , proclanié empereur {
ttiais Chou , son sec^ond frère , trouva moyen de le faire mou-
rir et de prendre sa place. Kao-ouang , le troisième i indi-
jgné de ceite action , refusa de le reconnaître ; et ayant levé
une armée , lui livra une bataille , où il le tua de sa propre
main. Cette mort ayant décidé la victoire, il fut proclamé
empereur à la tête de l'armée ^ mais il ne devint tnaître
absolu que dans le patrimoine de sa famille , san»* recevoir
des princes de l'empire aucune marque de soumission. Ils
contmuèrent de même pendant le cours de son règne , qui
fut de quinze ans.
4a5 avant J. C. (53«. année vou-ou, du 33*. cycle.)
OU£i-LiB-ouAi|(G9 en succédant è Kao-ouang, son père,
trouva les vassaux de l'empire, très-pèu disposés k lui rendre
les honneurs que leur devoir exigeait. Trois d^en^rç eux
surtout le bravaient ouvertement. Afin de se les attache^ ,
éti du moins pour ne pas s'en filtre des ennemis, il les créa
princes ded pays qu'ib avaient usurpés , et leur en envoya les
diplômes. Ce prince mourut la' vmgt-quatrième année de
ton règne, dépouillé d'une partie de ses domaines,' et ré*^
duit presque à un vain titre que sa faiblesse l'empêchait
de faire valoir contre d^s vassaux devenus phis puissants;
que lui.
' 4^1 9vaat h C (17*. «nnée Iseng^tchiq., dla H^^tfçt.y
38 C^RONOlOfî» HurrotiQiTfi
]kG4^-jOU:^NG t fils et héritier de Ouei-lie-oii^ng, vît, i It
kuitè des guerres Hbae les princes se firent entre eux ^ Fempire
réduit à sept principautés considérables. On ne voit pas quUl
te soit donné des mouvements pour rétablir sop auilerité
presque anéaptie. Il mourut la vingt^siici^nie. année de soa
règne. . ,
SyS ayant J. C. (4'5*« année pîng:0u ^du 34*«cycle) Lie-
OUANG, successeur de Ngan-ouang , son père, fut témoin , là
pr^emî ère année de son règne , derextinction de la puisss^nte
^t ancienne famille des princes de Tching. Mais cela n'avança
point les. affaires de Tempir^ qui subsista toujours dans ua
état de langueur qui semblait annoncer sa ruine. Lie-ouang
inourut dans la septième année de soii règne.
368 avant J. ,C. (5o*. année quel-tcheou, du 34*. cycle.)
Hl£N-0UANG étant monté sur le trône après Lie-ouang soa
père , laissa les princes ses vassaux empiéter les uns sur>lea^
autres, sans prendre part à leurs querelles. Mais Tindifférence
qu'il affectait , commença dès-lors à ouvrir aux princes de
jtsin un chemin à Tempire. Leurs. troupes, accoutumées à se
battre contre les Tartares qui leur faisaient continuellement
là guerre, étaient fort aguerries , et aucun prince n'en avait
d^aussi bonnes. Le règne de Hien-ouang fut de quarante^
huit ans.
3aQ avant J. C. (38^ année sin-tcheou , du 35^. .cycle. )
Chin-tsing-ouawg occupa le trône impérial après son père-
l'espace de six ans qui ne furent marqués par aucun événe-~
ment qui lui fat propre.
3i49vant J.C. (44*« année ting-ouy, du35«. cycle.) Naw^
OUANG, fils de Chi.n:-*tsingrOuaQg , eut, en montant sur le
trône , après lui , un rival secret et puissant dans la per*
sonne de Tcfaao-siang-ouang ,^ prince de Tsin, Celui-ci ne
{>ouvant lui enlever le titre d'empereur , le contraignit par
es usurpations fréquentes qu'il fit sur lui , à vivre solitaire
dan» sçn étroit patrimoine, Nan^ouang resta long-terot
dans cette situation sans oser remuer, l^ais à 1^ fin excité
pai; des conaeils impr^dçnts , U |.ravailla à réunir contre cet
usurpateur les autres provinces. Cette entreprise fut cause de
sa perte ; car dès que Tchao-siang-ouang en fut averti , il ,
fWfo^ik prdr? ^u^générarKiçou d'entrer avec h^ Irailpeg q/x'iX
èoituttan^àit, sur les ferries de rem|>ire. Nan-dUdng li^étant
pas en état de lui résister, von lut parer le coup qui le mena-
S lit et prévenir le dernier des malheurs. Il alla lui-niémey'
ansia posture de suppliant, feire de$ excuses à ee prïnce,'
lui offrit trente-six villes qui lui restaient, et le reconnut
pour sort' souverain. Tchao-siang-ouang accepta cet hom-
mage et renvoya Nàngf-ouang, en qlialité de son tribtitaire^
dans ses états, oà il mourut couvert d^ignomidie , après
avoir régné cinquante-iieuf ans , sans' laisser dé postérité.
' a55*avadfJ. C. (4^«. aiinée ping-ou, du 36«. éycle.)
TcHEOtJ ititJïï* fut reconnu pour Souverain par les peuples
de Tcheou qui, fuyant la dbrqinalion des princes de Tsin ,
quils iiVaiént en horreur , s'étaient venus soumettre à la
sienne; mais il refusa dé prendre le titre d'empereur ^ quoi-*
^u'ttA'Pen» pressât. Tchao-siang ôuang s'étant mis en pos"-
session du pétrimoine desTchéou, préteqdit que'le!; princes
de l'empire devaient le reconnaître pour empefeiir,'. et lui
rendre tiomkna'gé comme à leur maître. Cependant' âucàh^
B'jTp&i^^s^t disposé; mais les succès qu'il rempbfta'sur le
ptîn'ce dé Ouei', déterminèrent celui- de Han à se rendre à
sa cdttf', Y^^^^^ ^^ lë^'a\itrès pri'ilces imiteraient ceùt îlér
ttaft-el de'Oii*^. 11 se comporta d*|bbrd en empereur, sani'
dMft a^hdafnt eh préhtfre le titré V'^t'fit lé siitrifîcë sol^n-
neï"i^àferté zux seuls eihpèi<eurs. Tbhao-siang^oli^t)g JOoutuff
l'an aSi ^Mi 'J.*C , sans avbiV pu^iconsommer entièrement
ht pàUi^dlêsiëln pour lequel 'tt avait travailla f espace' dé
clti^uantb-lixrahs, avec tant d^rdjeiit- ; inais il eut du moinJt
la srati^aMon^ Uë réduire, 2^>i T^ng du Peuple /nheûu^kiuii
dernier rejélbti.des Tcbeoù ^' éî' de lè^retéguér; ajh^ Vavbir
erftièrement dépoittllé i dansf 'Qftt'tillasé v ôà il^inbùiait.'da6is
l'^dte^rifë ét'iadnls^e. «Ainsi fifi(^f#!ai!neùse'aynàsUë âéi
TVheoti V*^t^s Woii^ jdùCâe -rëmptrë l'espabë Vîe' huit^c^ht'
•oiMdi€»i«ïô*l6rî:c'an8i*'*~'' •■ «■^''^''•-•: '' -' "• '" ■'*^' ^
tttrtJAÏlA-;
que trékaiâr; sans laisser âàrclûn'ttiraé^ desoAr'gbtlVerneîtiie^i'
4e cnàoKoiiOQ^Ë HtstoiUQVft. /;
CHl-9QANix-Tl , prétendu fils de Tch\iaQg-àiaiig'rK>Qâng>j. Itil
succéda sous le simple litre, de Tching-ouang^ à( Tàg^ dé
treize ans , et porta le lustre de sa famille à spn plu^.haui
période en faisant la conquête d« tout Tempire suf [es divers
princes^ (jiii se. Tétaient partie, Malgné son extrême )^n^a[?^
il s^appliquâ^ d^s la preo^ière anpée.dç son règne, à preiMbH
connaissance des affaires et à s'instruire à fond des,forcesd6
ies. voisins, ,et, des^ siennes. Le& guçfrçs ,qui Vél^vère^i entre
les princes de: l'enipire, favorisèrent merveilleusement i^ç%,
vues. Au lieu de cette grande multitude de vassaux qui rele«
\aient de lui sans lui rendre, presque aucun devoir ^ i^l eçt la
satisfaction de voir tout Tempire réduit à sept principaut^^ry
^i^i redoniiaissaient également spo autorité souveraine* . > ^
• Les Târtar^s aj^ant été entièrement, défait^ par X^in-cbi^^
hoang-ti, et. poirés bie^ (oin au-*dçlà des^/ronû^^ief' dfs.
rémpifj^, <;è grince ne. perdit point deternSf- ^t çoinxnençi^
aussito,^'àfaj^^f| exécuter }e projet qu'il avait formé. de .con^^>
tjuice iine miiraiUe, qui a étendit, depuis la sieir jusqu^auii
ai chargés .de fer t pourien assurer iç^ fpnflen^ç^|sJ,i(^.,tienf
» 4€:S l^bita^t$ de TernoW^ qui a;v^ie&t,jup ,cerit^inr||g^., |i»|>
« occupera £e travail ; le^ j)ierrea d(^Y^i^t*4^i;i6 si js^o ^i^f^^i
Ji.^par.jLp amept\.gu'il,ea eût cqài^ la yiB> ti'êWhMecle ;?
4^ si oi\ei)t pu ' faire leotrer un-çlouidçj^i^q.en qji^e^ieen*-^
^ droit des. jointurea .^esf pîf pries. OiVrPr^Mmf^ ^.JftiÇgf^.
n^ voûtes poji|; le pas|sage d^.riv«^; Qni>âtU«lctiH.ie:l^gl
Hj.dé la ïçtwailU , dûs, jci|a^çlfçs, i'^p^çe. ^.efpjf^ t f^t.
^î:fy.;Ï9gSrc^fi» g^rûisonsi^i^tw ..^l^va ;/Jfi^,.portef,, ,/ijlfy^ 1^
ii.,fpdfp>t;^ lps4>lu$.«op|infj4ç?i.pp;ir.6!ciJ^ter jle<ço9fiiipe^^^;
» saire de les faire passer en Tartarie* .£aEav: Afspti$^,^i^
» cavaliers pouvaient marcher de front sur le haut de ia
» muraille, ce qiiifaii eçpnafMi^Jkugp^^^^
» fut bâtie si solidement, quelle subsiste encore partout
'r^fPujs ^fit 4«,«'édes,,:içt4îW.'î)'y:a>d« ^^Wrfjiwnt,, c'^^^
lÀV jJj^, f"i ^h^ve^;d^»|i^es^aiç«^ de ^tk^ ans ». Qq yoi^-
Wfi.L'nè^f^keit.riiJ I>bH.,Qfqsi^„ '^V » Wt^dî^tw^uer,
*ftui cÇ,g5atnff^^Y^agfi ,à l'e^aj^pe^i; Tân. cUiTboang-»^^^ , , ,
Ce prince, ^malgré Pautorité qu il avait recouvrée, né
\
j
DES BHf EHEURS. 1>E LA CHINE. ^^t
forma contre lui , avec d'autres, une confëdératioa qui lui
donna beaucoup d'exercice. Il en triompha, non sans peioe,
à la (in , et tira vengeance de cette i*ebellion par la conquête
des principautés de Han et de Tchao.
TsiD--chi-hoanç-ti avait en arersioa le général Fan^j^uki,
dont il avait mis Ta tête à prix. Celui-ci, dans son désespoir,
s'étant donné la mort , Kiang-kojLi , témoin de la scène ,
porta s^ téie au prince de Tsin qi^i ne lui était pas moins
odieux qu'à Fan-yu-ki- Mais en la lui pressentant , il tir^
5on poignard , pour l'en frapper. I^ prince tira son sabr/s
et lui porta au hasard un revers qui lui coupa 1^ jambe et
le fit tomber. Furieux d^avoir manqué son coup, cet bomine
lança son poigjoard à ce pripce qui fut assez neureux pour.
Tjéviter.
Tsin-chi-hoang* ti , voyant que tout lui répsçis^ait ^'
entreprit de réduire Hien-ouang , prince de Tchou.. Li-siiii
et Mong-tien, qu'il mit à la tête de cette expédition, eurent
^*abord quelques succès ; mais ensuite dans une affaire gé-
nérale , ils furent complètement batto^. Tsin-chi-b9aBg-ti »
désolé de ce revers, eu|: recours au géoêral Ouang-tsient
pour le réparer^ A celui-ci le {>rince de Tcbou opposa le
général Hiang-yen qui n'oublia rien pour ^utienir la gloirie
des armes. Hiang-yen t dans une bataille qu'il livra , dpqn^
des preuves de valeur extraordinaire qui semblaient luJL
assurer la victoire, lorsqu'il fut tué aans le Coft de 1«
mêlée. Sa mort causa pne si grande consternation d^ns spqt
armée que chacun ne pensa qu'à fuir et à se mettre e«
sûreté, Oi^ng-tsien ayant ensuite défait Les prix^ces voisins
de Tchou , Kien<TOuang vint se soumettre à Tsin-cl^i-boang-
li , qui le relégua dans un désert où il mourut de misère.
Ce tut alors qne Tsin-^hi-ho^ngrti » éi^r;gueil}i de tanf:
cle victoires , prit , dans la vingt - sixième ^innée de saa
règne, le titre d'empereur, n'ayant jusque^-là porté que
celui de prince de Tsin. L'astronomie élaU négligée de-
puis long' tems à la Chine ; Tsin-chii-hoang-ti /entrepri^
de la rétablir et nomma un tribunal pojuir cultiver octle
science. Il y fut réglé que l'année commen^rait à |a luu^
<]ui précédait lé solstice d'hiver. Le nouvel empereur voulut
aussi que la couleur noire fût celle de s^ ^naison. C«
prince entreprit ensuite .<Je faire la visite dej? province^
septentrionales de ses états , et fut a^mpfimenïé «Air s9
route d'avoir chance en provinces les princi^u.t^f qu'il
avait cénquises. De fetour de ce voyage (2i3) , il se laissa
IV. 6
-I
42 CfiaONOLOGIE HISTORIQUE
persuader de faire brûler tous les livres anciens, â l'exce'p*
tion'de ceux qui traitaient de la médecine et de l'agri-
culture. L'ordre fut exécuté avec tant de rigueur, que
plus de quatre- cent soixante lettrés qui s'y étaient opposés^
turent jetés vifs dans des fosses où ils périrent de faim. Ce
prince n'avait que cinquante ans , lorsque la mort l'enleva ,
après avoir régné vingt-cinq ans dans les états de Tsin ,
sous le nom de Tching-ouang , et douze avec le titre d'em-
pereur. On tint sa mort cachée jusqu'à ce qu'on eût pourvu
a son successeur. Il laissait deux fils , Fou-fou et Hou-hai
dont le second avait eu sa prédilection. 'L'eunuque Tchao-
kao dévoué à ce dernier , supposa , de concert avec le mi-
nistre Lis-sé, un ordre donné par Tsin-chi hoang-ti à Fou-
fou , de se donner la mort. Le fils , tant était grande la
piété filiale , s'enfonça un poignard dans le sem ,, sans
égard pour les remontrances de Mong-tien , qui s'efforçait
de lui persuader que Tordre était cqntrouvé.
aïo -av. J.-C. (28* année sin-mao,. du 87*. cycle.)
EtJLH-CHl-HOANG-Ti , fils de Tsin-chi-hoang-ti , monta
sur le trône après lui, par les intrigues de l'eunuque Tchao-
kao , qu'il nomma son premier ministre. Par son conseil,
il commença par faire mourir les grands , destitua les an-
ciens officiers pour les remplacer par des sujets qui lui
étaient dévoués , enrichit les pauvres des dépouilles des
riches, et pour se délivrer de toute crainte, extermina
presque tous les mâles de la famille impériale.
L'atrocité de son gonvemement ayant excité des révoltes,
Tchao-kao envoya Iching-ching, pour faire rentrer les
rebelles dans le devoir. Les succès que ce général eut
contre eux et la modération dont il usa , déterminèrent les
chefs de son armée à lui offrir le titre de roi deTchou,
sa patrie. 11 déclara b guerre à l'empereur. Tout l'empire
fut alors en combustion. Eulh-chi-hoang-ti, devenu plus
furieux à mesure qu'ii voyait le trouble s'accroître , mul-
tipliait les supplices pour les faire cesser , et ne faisait par
)à qu'irriter la haine des peuples. L'empereur chargea
Tchan - hang , son général , de marcher contre Tchin-
ching.'Ce général, aussi boa politique que hardi, en-
gagea Tchang-kia à se défaire de Tcbin-ching ; ce qu'il
exécuta par une trahison.
L'eunuque Tchao y kao conservait toujours son crédit
. DBS EMPEREUnS DE LA CQBf fi; ^3
auprès de Pempereur, et continuait d^eh abuser de la manière
la plus révoltante. Sa prospérité Taveugla au point qu'elle
avoir pas averti. Lieou-pang , dans le même^tems , força
la ville de Ou - Voan , aont il passa la garnison au fil de
Tépée, Ger revers mit l'empereur en colère contre soa
ministre qu'il accusa de négligence à cet égard. Tchao-
kao, se voyant déchu de la faveur de son^ maître , se con-
certa avec Ven-yu^ l'une de ses créatures, pour se défaire
de lut^ Ayant fait subitement répandre le bruH que Ten-
nemi était dans la place, ces deux traîtres, lui déclarent
qu'il n'a point d'autre parti à prendre que de se donnée
la mort. Le cœur plein de rage, l'empereur aussitôt s'en-
fonce un poignard dans le seiu et tombe baigné dans son
sang.
1-e crime consommé , Tcbao - kao assembla les. grands.
avec lesquels il conclut qu'il fallait remettre les choses
afiir l'ancien pied et ne clonner à Tsé-yng , qui devait
succéder à Eulh - chi • hoang - ti que le titrje de prince.
L'eunuque étant allé le tjro\i ver pour lui faire part de celte
délibération , le prince, loiu de l'agréer, le fit meltre à
tnort, en punition de ses crimes. Tsé-yng ne joui 1^ pas
néanmoins de la succession que les grands lui avaient
assignée. Guidés par leur ambition, ils travaillèrent, cha--
cun, à démembrer l'empire et à le partager entre eux»
Mais Lieou-pang , déjà maître du royaume de Ha» , l'em-
porta sur tou3 par le mérite de ses services et l'étendue
de sa puissance. Après s'être (ait la guerre entre eux pea--
dant le cours de quatre ans , ils fureat enfin obligés de
plier sous la valeur de Lieou-pangw.
V^ DYNASTIE : LES HAN..
aoa av. J. - C. ( 3C«. année, ki - hay , du 87^ cycle. >
KàtO-HOAHG-Ti fut le aom que prit Lieou-pang, aprèk
que les gràpds se furent accordés, à l'élever sur le trône
impérial. Généreux et reconnaissant envers ceux qui l'a-»
-vaient bien servi, il les récompensa selon leurs mérites..
liCs Tartares Yong-nou , ayant osé faire, des excursions sur
\fi& terpes de Tempire , sous la conduite de Mété , leur
xoi^ daaBèreni beaucoup d^ex^r^ce aux généraux de Tem^r
/
44 . CHItOffOLOCIË m^TÔRfCKJÊ
pire , errfo^és pour les repousser. Accoutumés à fuîr lors-
<ftBp'th se trottvaieifl les plus faibles, ils revenaient souvent
à la cbfffge 9 quand ils voyaient pur à pouvoir réparer
kurs pertes.
K.itig-pdu , prince de lïoaînari , craignant que Téinpe-
i*eur n'en voulut à ses jours, faisait des levées secrètes dé
troupes, afiri dé vértdré chèrement Sa vie, si l'on voulait
;^ .àuettier. K.aôt-hoahg-ti , instruit de son dessein, se
ntit lùi-rfiême à îa tête de son armoe et marcha contré
lui. Avant d'en venir à tine bataille , il lui fît de-
ïtïànder ce qu'il voulait. L'empire , répondit King-pou.
L'eitiperéui" , indigné de cette réponse arrogante, fit sonner
aussitôt la chargé et battit complètement Tarmée du re-
belle. Il pensait à réparer ce revers lorsque Ouâng-tchin,
prince de Tchang - cha , feignant de le secourir, lui en-
toya un corps de troupes qui le surjpril dans Yûei et lé
mit à mort*..
Les fatigues que Kao-hoang-ti avaij; essuyées dans son
expédition , jointes h une blessure qu'il y apvail reçue,, avaient
altéré considérablement sa santé ; elles lui causèrent une
maladie, qui fit en peu de tems de rapides progrès, et
t'emporta après avoir régné douze ans comme roi de Han ^
et huit comme empereur. Son caractère bouillant et impé-
tueux lui Bt faire bien des fautes, qu'il sut réparer en cou-
su liant des amis éclairés.
igêj. avatit J. C. (44*- année tîng-ouy, dti 87*. tyck.)
HiAO-HOEi-Ti, fils aine de Kao-*hoaiig^ti , kii suce^da^
maigre les intrigues de la princesse Tsi , une des feifi^mes
du feu empereur, pour l'exclure et lui substituer son prdpre
fils. L'impératrice , mère de Hiao-hoei-'ti ^ devenue (outd
puissante , fit jeter la princesse Tsi dans un cloaque , après
lui avoir fait couper leë pieds-, les mains ^t les oreilles.
L'empereur , saisi d'horreur à la vue de ce cadavre ,
6u« sa Hfère lui fit présenter , s'ab$Hi)t {tendait dfl - an
du soin de l'étar^ Mais au lieu d^eijbployer ce tems 4
sHnstruire dés affairés^ il le passa dans la débauche^ Ayant
"pris ensuite, à la sollicitation des grands, le tiraon du gou-i*
vernement, il nomma son ministre Tsao-tsan, qui Itii donna
tous ses soins pour s'acquitter parfaitement de cet eitiploi. Le
règne de cet empereur fut court. Il n'était sur le trdnè
que .depuis six ans, lorsque la tnc^ri l'ea fit dtsc^uikek
/
DES EMPEHÈtJRS DE LA CHII7E. 4^
1^8 avafnl J. C. (5o«. année queî-tcheou, du 87*. cyde.)
liMmpératrice itière de Hiao-hoei-tti , lui donna pour suo
cesseur Liu-hoou ^ enCsint supposé , et se fit déclarer régente.
Cette princesse voyant que son fils ne faisait point espérer de
p^fStérité y avait dotïrié k l'impératrice , sa brii , le fils d'une
éirangère , pour l'élever comme le sien ; et pour mieut
couvrir cette supercherie ^ elle s'était défaite de la mère de
cet enfant. Deventfe r^gerite , elle ne songea qu'à écarter de»
emplois tous 1^ princes de la famille de Kao-noang-ti, pour
leur substituer siis parents. S'étant ensuite dégoûtée de ce
sitaiilatrre d'empereur, elle le fit déposer, et mettre en sa
place Y-ti^ autre enfant supposé. La mort de cette princesse^
arrivée péU de tem^ aprèâ ^ renversa toutes les espérances de seft
Krents^ H dé ceux qu'elle protégeait. Lorsqu'elle eut fermé
i yenk , tes grands s^étant assemblés pour l'élection d'utt
chef de l*empire (car Liu-heou éiail déjà toort)^ jetèrent
tmànitEkêmèm les feùH sirr le prince de Taï , né d'une con-
cubine dit dernier empereur.
t^9 âvairt J. C. (S^*». année gîti^u, du 37®. cycle*)
HïAO-otîEW-Ti ftit le nom <|iie prit le prince de Taï eh mon-
tant sur le trône impériaL Ce monarque, d'un caractère"
fempli de béante, naturellement compàfissatit , et porté à
là vëHil i dontiait à tous dcTs sujets ^ sans distinctioti , uii
libre àcéè;s âupi^èi^ de sa pèrsôiKnè* affable entérs tout le
ftiofièe^ il faisait ârt^tër Son char pour recevoir totis les
fhten ^H'on votllait lui préseifKeK 11 était enriemi des
KiuângèÀ et àeé dYatoëH inutile^: Sa grande passîôh éiait la
châ»së) et il eut beauctfiip de peitie k s'en riôrrlgéri Peh-k
dant léi^ gti«rré^ cé^dtiuellès tjû^l avàiëftt âémlê l'ifmpirei
U cëréniiOtii<l< dti làbt)Ufage , pratiquée pët< les etnperelirs 4
attif t été iritérrofflpue et pt^é^qùe oubliée?. Ilîao •-• oucri - ti
jdfiissant dès douc^iiÉrs de la paiîc ^ voulut rétablir dette
couteme<^ afin d'eitcit^ lèi piËuple ^ défrichcfr ks tèrre^i et
è'etttodréger kà laboureuris par Cètl© marque d'estimé pour
leui* prôl!?*»iOA. L*orA*è qû il fit publier â C€«e Occasion,
était conçu 'en ceë termes : « La terre est la tiourrice des
I» hothÉ&es i et it» productions sont ïà principale richesse
^ d^tiâ ëM^rë. L'état le plus honorable est Celui qui con-^
» cdUrt à la COrtèervatidti des àiitrési ; et afin de témoigner
» Pestîme que j'en faisj je VeUx thèi-mèljhe, suivant la cou*-
» tume de nos premiers sages , pratiquer l'auguste cérémo-
b lité de lâboà^èr ]JA terre , et employer à sacrifier au Ghàngti
'46 CHRONOLOGIE HISTORIQUE -^
» le produit de la portion que j^aurai cultivée. J ^exempte lé
» peuple de la moitié des tributs , pour les mettre en état
j» de se procurer les instruments nécessaires au labou-
» ragé M.
Les Tartares Hiong-nou , sajis respecter Tallidnce renou-
■vellée avec l'empereur, Élisaient des irruptions réitérées,
€t causaient beaucoup de mal. Telle était leur manière de
faire la guerre; gravir et descendre les montagnes les plus
escarpées avec une rapidité étonnante , tra^rser à la nage
les torrens et les fleuves les plus profonds ; souffrir le vent,
la pluie, la faim et la soif; faire des marches forcées; ne
point être arrêtés par les précipices; accoutumer les chevaux
a. passer dans les sentiers les plus étroits ; se rendre habiles -
à se servir de Tare et de la flèche : êti^e surs du coup de
main; tels étaient les Tartares. Us attaquaient , prenaient la
fuite avec une promptitude et une facilité admirables. Dans
les gorges , dans les <jéfilés , ils avaient toujours l'avantage
sur les Chinois; mais en plaine, .où> les charriots de ceux-ci
pouvaient faire des évolutions, la cavalerie chinoise battait
Ï Presque toujours la leur. L'empereur ayant plusieurs mil-
i ers de Hiong-nou, soumis à sa domination, leur fit don-»
iVier des armes fabriquées à la Chine, avec des charriots de
guerre. Les Chinois mêlés avec ces Tartares , devinrent des
soldats façonnés à la manière de combattre des deu;^ nations,
et se rendirent par-là plus redoutables à leurs ennemis.
Accoutumés au brigandage, les Hiong-nou revinrent sur
les terres de la Chine vers la fin du règne de Hiao-ouen-ti^
Les ravages qu'ils commirent furent horribles ; Us firent '
périr beaucoup de monde , brûlèrent plusieurs villages ^
forcèrent même des villes d'où ils emportèrent un butia
considérable , sans qu'on pût les joindre pour les obliger
d^en venir aux mains. Us y revinrent encore l'année sui-^
vante , et coinmirent de nouveaux dégâts. Ces. courses cau-
sèrent tant de chagrin à l'empereur, quHl en tomba malade,
et mourut la vingt - troisième année de soa règne, et la
quarante -sixième de son âge. Ce prince ne voulut jamais
qu'on fit rien de nouveau pour sa persomie , ni qu'on em-^
bellit son palais et ses jardins. Ses chars, ses équipages, ses
habits, et généralement tout ce qui était à son usage étaient
les mêmes qu'il avait eus ea montant sur le trône. Il préfé:*^
rait à ce luxe le soulagement du peuple.
i56 avant J. C (aa*. anoéç y-yeou, du 35«. cycle, i
DES EMPEREURS DE LA CHINE. 47
HiAO-KiWG-Ti , nommé Lîeou-ki du vivant de Hiao-ouen-ti ^
son père , lui succéda comme son fils aîné. Il y eut Sous son
règne , entre les princes , ses vassaux , de vives querelles ^
auxquelles il prit peu de part. Après avoir tenu le sceptra
avec des mains languissantes, il mourut à Tâge de quarante^
huit ans.
i4o av. J.>-C. (38*. année sin-tcheou , du 38®. cycle. )
Han-ou«-ti, deuxième lils de Hia*king-ti, devint son suc-
cesseut par la préférence que ce prince lui avait accordée
sur Y-ouapgf son frère aîné. Celui-ci avait d'excellentes
qualités ; mais il était d'un orgueil insupportable. L^em-
pereur, pour modérer son caractère altier, lui donna
pour conseil un sage nommé Tong - tchong , qui vint à
bout, par ses remontrances, de lui inspirer des sentie
mens plus humains. Tong-tchong eut le même succès sur
Vesprit de Si-ouans , autre frère de l'empereur, qui !•
lui avait recommandé.
Han-ou-ti craignait extrêmement la mort. Les Tao-tsé,
connaissant en lui ce faible, s'en prévalurent pour lui ins-
pirer leurs superstitions. On a déjà dit que cette secte était
' adonnée à la magie , et se ,vantait de donner , par un
certain breuvage, l'immortalité. L'empereur fut tellement
la dupe de leur cViarlatanerie , qu'il ne fut jamais possible
de l'en détourner. On vit alors ces imposteurs affluer à
la cour et y dominer. Les hommes les plus sensés les mé-
prisaient, mais n'osaient ouvertement les contredire. Ce-
pendant Han-ou-ti ne manquait pas de bon sens.
Les Tartares-Yong-nou , après avoir vainement fait de«
mander une fille de l'empereur pour leur Tchen-yu , o»
leur roi , recommencèrent leurs incursions sur les terres
de l'empire. Trois cent mille hommes , tant cavalerie qu'in-
fanterie envoyés contre eux, les obligèrent de s'en retourner^
mais ne leur firent pas perdre l'envie de revenir. ,
L'amour des lettres commençait depuis ^ong - tems à
s^affaiblir à la Chine. Quelques savans ayant entrepris de
le faire revivre, engagèrent l'empereur a publier un édit
par lequel il invitait tous les hommes de lettres à se rendre
à sa cour, pour conférer avec eux sur cet objet.
Quelques précautions qu'on prît pour arrêter le brigan-
dage des Yqng-nou, on ne put les empêcher de. revenir
fur les terres de' l'empire, «t d'y causer beaucoup de dé-
ftocdjr^. La seizième année du règne de Han-ou*ti, ib
^8 CHRONOLOGIE HISTOMQVB
dévastèrent une partie du pays de Taû Dans une autre de
leurs courses, ils pénétrèrent jusqu^aux portes de Sou-fane.
JL'enapereur fit marcher contre eux. Ouei-tsing, à la tête de
cent mille hommes d^élite , avec ordre de ios joindre en
quelque endroit qu^ils fussent. Après s^étre divisés en plu-
sieurs corps, les Chinois se* trouvèrent à jour nommé en
présence des Tartares , et investirent aussitôt leur camp.
fje Tchen-YU| surpris dans le sommeil et Tivresse, s'étant
réveillé subitement, monte à cheval, et se voyant enve-
loppé de toutes parts, il forme, avec les plus déterminés
de ses gens , un escadron , à la tête duquel il passe sur le
ventre à un détachement de cavalerie, et gagne au pied*
{^'empereur , Tannée suivante , donna ordrç à Ho-kui^ping
d'entrer sur les terres des Tartares , d'où ce général rem*
{>orta un riche butin. Ces peuples prirent dans la suite
eur revanche ; mais leurs succès furent contre - balancés
par des. pertes qui leur firent sentir la supériorité que les
Chinois avaient sur eux.
L'empereur, à Tige de vingt-neuf ans, avait eu un fils
nommé Lieou-ouei, qu'il désigna pour son successeur. I^
différence des caractères du père et du fils , avait presque
formé deux partis à la cour. Le jeune prince, qui ne res^
pirait que La douceur, rafTabiiilé et la bienfaisance, avait
pour partisans tous les grands qui étaient doués de ces
qualités. Les Tao - sué , toujours ^maîtres de Tesprit de
1 empereur, étant venus à bout de lui rendre suspect son*
fils, par leurs calomnies, obligèrent ce jeune prince à
prendre des niesures pour mettre ses jours en sûreté. L'em«
pereur , apprenant qu'il avait levé des troupes , donna ordre
à ses généraux de marcher contre lui. Ce jeune prince ,
bientôt abandonné de ses partisans , se vit obligé d'aller
chercher une retraite chez un cordonnier , où , crai-*
goant d'être découvert par ceux qui le poursuivaient, il se
pendit de désespoir (91).
L'empereur, à la un , ouvrit les yeux, sur les impostures
des Tao-ssé. Il reconnut publiquement l'illusion qu'ils lui
avaient faite, et quoique leur secte fut très -nombreuse,
il leur ordonna , sous peine des derniers supplices , de
sortir incessamment de ses états. Han-ou*ti approchait alors
du terme de ses jours. 11 mourut dans la cinquante-qua^
trième année de son règne et la soixantc-opzième de $on
âge. « C'était un prince , dit le P. de Mailla, qui avait
«..beaucoup d'esprit , e^ une connaissance profonde dogou*
i
» yertieipent. Pfompt à ^ ^^P^der 4?ns les aifàires lei .plu$
j» épio^uses ^ il mettais beaucpup de discernement dans Ifi
y cnoix de ceuy quSl employait. Il fut séyijrfi dans rddi;u<*
» nistrat|py^ d,e fa jusl)cje| et larenijept il pardoji^na* »
66 ajr. J.rCk (3:>«. ^pnée y-ouey, jdu Sg». cycle.) H^N-
^CHA.p-Ti ) Gis dje IVinpereur Han^i-ou-^ii , fut reconnu pour
son suçjCesseur ^ Tâge d^ neuf aps, malgré rppposition dé
Lieou-tan « fils de t}an-ou-ti, oui prétendait qu/e fa couronne
lui appartenait, et que Haq^cn^o-ti ^ oominé p^r IVmpereur
son héritieir^ n'était pas son filsv Uo-kouang, nqfsuf^i ^9gP||*
Vernèùr par Han~ou-ti , fit échouer la .caf>aie et a/)^çrmit
Ban-tchao-ti sur le tr^ne. Ce jeune prince, dès son en-
j^nce, qapntra ]un bon sej^s au -dessus de spn â^. I^ s^giesse
avec laquelle ]9o-.ko.u^g administrait le^ aflTaires de Teffipir.ey
fkft satisfit pas ^eou-tao» HaâHtcbapHti 9 quoiqu'en sa di^'-
|lMiitièn;ie aminée, n^^vaijt pas ençpre pris le bipnnejt d^ilsae/s
pour se faire déciater majeur. Content des feryice^ .ejt du
xèle de Hp^tLouaiig, il avait toujours différé cettie céré^
moitié. Cependant, pressé, par ce ministre, il 1^ fit avçp
l»ea^coup de pompe el de magnificence. Ce prince ^purut
la dpu^iem^ a^^ée de son règne ejt la vingt-unième dç spa
âge sans laisser dç postérité»
74 AV. J.-C. {44** année Tiûg * puy , du JgPvcyde. )
LlEOÛr^o , princç de Tchaqg ~ y et ni.s . d^ (Jieou - pou ^
prince de Ngaï, fut préféré pour la courpn^e impérial^
- à Lieou-sîu, son procne parent , fils de Han-ou>ti, prince
de Kouang-ling, que son père avait jugé incapable d'étrf
sais à la tête de Tempire. Mais le jiigement que portèrent
/le Li^o^'ho ceux qui l'élurent , ne lu.t pas plus judicieuse
ique celui de .Han<pu-ti, à l'égard de Lîeou-siii. Lieou-ho,
peu accoutumé à la gêne, continua àès qu^il eut la. cou-
^jjine sur la tête , de se livrer à ses goûts ejt à ses pencl^,ant^
.peu délicats. Les grande le jugeant încorrigijble, le dépo-
sèrent r^anée suivante , sans .qu'il fit aucun mouvement
pour se venger de cet affirpnt» ^
.73av. ^.rC. (45*. année vou -,chin, du 3ft«. cycle.) Han-
ISIUE3BI-TI, peti|-£ls du prince Licou-ouei, fut élevé, sur
le trône impérial après la déposition 4e Lieon^p , comm^
plus proche héritier. Son nom, avant son inauguration,'
^it l}oa9g-t«en£-sQa. Il étaÂt dèi-lors marié avec U
:$0 CHRONOLOGIE HISTOBIQUÉ
princesse Htu^chi qu'il fit déclarer impératrice. Cette priii*
cesse , étant -devenue çnceinte , tomba malade dans sa
grossesse et accoucha avant terme par l'effet d'une potion
que lui donna son médecin séduit par Ho-bien , femme
de Ho-kouang. Délivré de cette pnncesse par sa mort,
Ho-liién viitt a bout de lui faire sul>stituer sa fille dans* la
'^uati^ième année «du règne de Hàn-siuen-tû Ho-kouang ,
instruit du crime de sa feratiie, ne put y survivre. Une
maladie causée par le chagrin l'emporta en peu de jours.
L'empereur jusqu^alers n'avait pu s'occuper du dessein
qu'il avait formé à son avènement au trône » de rédiger
•en meilleur -ordre ies Ichs de l'«empîre. C'est ce qu'il exé-
cuta lorsqu'il vit la paix affermie dans i'ëlat.
La dix-neuvièraé année de son règne , Han-siuen-ti reçût
une ambassade du Tchen-yu , ou roi des Tartares Yông-
non, qui venait lui offrir les hommages de ce prince et
se mettre sous sa protection. Ravi d'acquérir un vassll
de cette importai^ce, l'«mpereur alla au-devant de lui
hors des portes de Tchau-ngan , sa capitale , accompagné
-d'un nombreux cbrtége. Le lendemàm , à l'heure fixée
pour la cérémonie , deux princes de ia famille impériale
«t plusieurs grands, précédés par les gardes de ^empereur,
allèrent le prendre et le conduisirent dans une salie spa*
cieuse où l'empereur était assis sur un trône. Le Tchen-yu
se alit à genoux et rendit hommage ; après quoi l'empereur
l'invita à nn festin où il fut traité magnifiquement. Cette-
démarche du Tchen-yu changea les dispositions des autres
Tartares envers les Chinois auxquels la plupart de ces
peuples , se réunirent successivement.
- Han-siuen-ti n'était enclore qu'à la quarante- deuxième
année de son âge, et la vingt-cinquième de soii règne,
lorsque la knort le ravit à ses sujets, dont il emporta
les regrets très - bien mérités au tombeau. Comme il
était naturellement bon et pacifique , on avait vu pea
de règnes aussi exempts de' troublés que le sien. Ce prince
«ncouragea les arts utiles <}u'il cultivait. lui-même, et cette
émulation forma d'habiles ouvriers. Respecté et chéri de
ses peuples, ses ordres étaient. exécutés avec la plus grande
exactitude. Lès événements 'de son règne et le bien qu'il
fit, le mettent au rang des plus grands princes qui ont
occupé le trône de la Chine.
* 48 av. J.-C. ( lo» année quejr*-ycoU| du 4o** cyele, )
HAif-Y0EN-Ti , fils de Han siuen-ti, ne porta pa^ sur !•
tfône en lui succédant ses grandes qualités ; mais il prouva
qu^il avait hérité ^e sa droiture et de la bonté de soa
cœur. On lui reproché néanmoins la trop grande confiance
dont il honora reûiiuque. Ghé'-hien , quM avait fait sont
premier ministre.. Ce favori abusa de sa faveur, pour éleviçr
aux premières charges ses créatures et fa^re oe^tltuer de
leurs emplois ceux ^ui lui faisaient ombragfî. .HtâQ-Ypcn-ti
Ôiourut dans la .seizième, année de son rigiiç. ^ laissant
Tenipire aussi paisible quHl Tavait neçu de son .prédéccs-»>
seur.
-, )
Si av. J.-C. ( 26'. année. Ici-tcheou , du 4o^« eyjcFe. ).
HAN-Tcaiti<^-Ti , fils et succc^ur de Han^yuen-ti.^ avait,
montré dans sa première jeunesse , une grande ^plicatioiii,:
à l'étude des Kings, ou Jivres canonique^ des, Chinois.
Matis des flatteurs, par leurs discours. séduisants, lui fijrent
^^andonner ce genre d^occupation, ppur se livrer au plai-
sir. Son père s^apercevant de ce changement de mœurs ^
hésita long-tems s'il le déclarerait son héritier. Cette in-
certitude que le fils ne put se dissimuler , porta ce prince à
s'aller jeter aux pieds de son père pour lui demander pardon
de ses égarements et lui promettre de.changer de conduite.
Btais ce chango^ent ne fut pas durable, x et dès que Hân-
tching-ti se vit sur le trône ^ il se replongea dans la dissi-
pation ^ , et abandonna le soin de l'état à sôs oncles ma-
temek c[ui abusèrent de leur autorité.^ Eri vain, on Vïii--
tiplia les placets, pour l'engager à se réformer; il ô!eii
tint compte et continua le même genfe de vie auquel il,*
s'était livré , satis respecter même les dehors les plus or-/
dinaires dé la bienséance. Cependant Fétat fut tranquille'
sous son règne qui fut de vingt-cinq ans. Ta figure de ce
prince semblait néanmoins annoncer les qualités d'un grand
xnonarque. . Il avait le visage noble et agréable , quoiqu'un
peu grêlé » la taille haute et bien prise , le poit majestueux..
Il mourut sans laisser de postérité*
7 âv; J.-C. (5i«. année kia-yn, du 4o*- cycle.) Han*.
ÀGAl-tt,* prince de Ting-tao, neveu de Han-lching-tî, lui
succéda en bas-âge, par les soins** et sous la' régence de-
l'impératrice , sa mère. Cette princesse , jalouse du crédit
dont avait joui le ministre Ouang - mang sous le règne
précédeat, prit des mesures pour le faire destituer. Ouang<^
Sa CHROV. BIJJT. Dis EVrrËRKl^ltS BB lA tmXEl
fHùnâi, instruit dé ses intrigues , n^àtteridh fài Vâttràitt
Ïu^die lui préparait 9 et le prévint eh donnant sa démissiotr.
«^âfttaciieittent eittraordinafrè que Tempereur témoigna pour
tin jëtlne homitfe , ndninié Ton^-hiëri , éi les faveurs dont
il l^ccablâ , causèrent du trouble parriil lés touHisans qui
lie pouvaient vti'it Uns mùfmurer les ^proftision^ que ce
monarque faisait pdtir ^on favori, l'cfaing-song qui dccu*
jiait un dès ùreiùieri ràti^k â la tour , ayant osé ^t uri
fHàtet ^airé aes rèiriontraricésl Au ttiouarque à ce sujet, le
mit dans utie eitr^me cè^Ière. té prince, Tayaiit fait arrê-
ter , le traduisit devant le tribunal des crimes avec ordre
d'instruire.son procès en toute rigueur.; Le peuple qui res*
jkctait Tching-song, fit éclater seâ plaihtes lorsqu^ii apprit
^u*oh avait ^6rtë la cniaiité cohtrë lui jtisqu'^ rapplit^uel* à
là question extrao^dltiàire. Tchiug-^ôhg suHécut peu dé
jo'ur^ àui tôUrnietits qu'on liii àtait fait souffrit*. Hiin-ng$ï-
ti le Suivit d^asèe^ près ^u tbtnbeau , étant nidrt dans la
eîtiètiie année dé son règne et la trehté- ciftqcuème de
«D'ti Kgé, iainâ , laisser de postéHtë.
Kous croyons devoir ajouter la note suivante pour coin-
pléter celle que nous avons insérée au commencement
dé cet abrégé chronologique de la Chine.
. i^. Nous avons propose de remplacer chîn par tchih^ dans
ki^ cycies^e jours et d'aiioées aux n°'. 5, 17, 2g, 4^ et 53^
aàbor.d parce que cVst Porthographe adoptée ^ar le pèt«
Ça^bil i ensuite parce que , dans le même cycle , on aurait
dpnx fois Qou-cmnf deux fois keng^Mng^ deiix fois kia-^
ctdjiy deux fois gin -chin et enfin deux fois ping 't^hiitt ^
qui f sans doute, ne peut-être.
jîi^ài .Y^us avons suivi l^histoiré d^ la Cnînp' par le père
dé Mailla, en i:» vol. in-4^« i p^ur l'orthograptie aes noms
propres fet la chronologie.
3^. Nous avons écrit çuey , ouy^ au lieu de £011^1 , ouei ^
dans les- notes cycliques, suivant l'orthographe adoptée par
les Beii^Jictins , dans la troisième édition dé VArt de ^éii^
Jicr Us Datçsdifrhs ^fÇ^ ! .
■H#l
■♦•-
-•*»
«•-
DISCOURS
SUft LES PkiNtiPES
DE tA CHROÎîOLOÔiÈ ROMAINE.
MWHHWMUMmtHWiWWKW»
àEÈ diffê^êntes époques que les Rëmaihs ofit prises pour
calculer lèS tèxns , le$ diverses formés qu'ils biit données
3tli;tes$îvéinèiit k leur année , \ék difTéherïtes manières qii^ils
ont imaginées pour lés ajuster entr'ellés et lès falihs corrës <
poiidre arvefe les ères qui sèrvetit dé fondemehl à la chré-
iiotog)ë tinii^èrsëtlé , sont autdtit d'^éiéttietis de liai ehroiio*
logie romaine. Ses principales ''éjptiqùes sont la fbndatîôa
dé Rdnie , rétablissement de \à royiiuté , et rexpulsî'oii des
rois. L'année civile et Taniléé consulaire sont lei- déut
sortes d'années dbrit les Romains ont fait usage; la prémiçrè
potir le» affaires publiques et iia(ttic<ilièréS ; la aeùxièihé
Sour lêiTlaits bistbriques. Ûântiée civile a changé trois foî$
cfyrihfe-, Sbm Rëmulos, sfaùs Nutita et sous Jdles-Çésar.
Belà ffbis difféi'ens calendriers^ au:tquëls c^airuh de ces
princes à dônrié sbn nom. l»e calendrier dé Rohiuliis n'a
subsisté que jusqu'à Numà , son Succésseiir , qiii rayant
tfbùvë' défectueux, y substitua le Siéh 5 et celui-ci a fait
placé, dans la suite, au calehdrîèr de Jules-rCééàlr, lequel ,
à quelques changemehs près, subsisté éncdi'e de rios jours.
Quoique ce dernier soit le plus important, et du'on doive
le regarder comme lé fondémebt et le liéh de toute la
chronologie^ c'est néanmoins celui dé fluma qui fait la ^luit
grande difficulté par rapportai la chronolomê roîiiàitie |' et
qui dèàiande la discussion k nltis apprôfqqaiev '
/
£4 îiiscxnm& ^
L^année consulaire dépend du jour où chaque consul a
commencé; de même qqe Tannée du règne dépend de celui
où chaque roi a été installé. Or , comme le jour initial du
consulat ne fut jamais fixe avant le septi^e «iècle de Rome,
il faut établir des règles pour le découvrir dans chaque
consulat e^ le déterminer. Des règles sont également në~
cessaires pour ajuster avec certitude à Tannée julienne, soit
l'année civile, soit Tannée consulaire, ^t les faire Cadrer
l'une et l'autre, tant avec Tannée de la fondation de Rome,
qu'avec celle des olympiades. C'est à quoi nous allons nouft
appliquer dans ce discours , à la suite duquel nous meW
trons une table chronologique qui ep. sera comme le ré-
sultat. ,
CHAPITRE l'\
ÉPOQUE DE LA FONDATION DE ROME.
. Les Romains n'pnt pas été d'accord sur Tépoque de !•
fondation de Rome , la plus célèbre dont ils.se soient servis^
dans leurs supputations : il y a trois opinions qu'ils ont
le plus. communément adoptées^ et qui méritent le plus*
d'examen ; l'une attache cet .événement à la troisième
année de la sixième olympiade ; Tautre à la quatrième année ;.
enfin la troisième le place .à la première année de la sep--
tième olympiade. On prétend que les défenseurs du pre-^
mier et du second sentiment , ont cru soutenir les uns et
les autres l'époque de Yarron. Ceux qui suivent le troi-
sième Tatribuent sans aucun fondement à Caton le Gen—^
seur, et. l'appellent. par .cette raison l'époque Catonienne*.
Nous nous proposons de fiiire voir que ces trois opinions
se réduisent à. deux seulement, et que, quoiqu'elles pa-
raissent se partager en trois années , on trouve néanmoins ^.
en les examinant avec attention , qu'elles ne diffèrent que
d'une seule année; nous tâchons ensuite de découvrir le
faux principe , qui a . induit en erreur les défe^iseun^ de
l'époque de.Gaton , et d'établir par ce moyen la préférence.
qui est due à l'époque Varronienne. . ,
La division des deux époques en trois opinions y est née
de la différente manière que les anciens auteurs ont adoptée,
pour ajuster les olympiades à Tannée j,ulienne. 11 est dé--
montré, paries calculs de Ceqsorin , que l'époque de
SUR LA CHRDNOLOfïIE ROMAINt; 55
Vairon remonte k Tan julien 763 av. J.--C. ; et on voit
par Tordre chronologique que suit Verrius Flaccus, et par
les preuves que donne Denys d^Halîcarnasse , que l'époque «
Catonienne aifière d'un an seulement de celle de Varron ,
et qu'elle correspond à Tan julien 762 av. J.-C. 11 est dé*
montré encore, par les éclipses rapportées dans Thucy-
dide et par les calculs du même Ceiisorin, que Fère des
olympiades commence l'an juKen 776 av. J.-C, d'où il
semblerait résulter que l'époque, de Varron , fixée à l'an
753 av. J.-C. , tombe à la quatrième année de la' sixième
olympiade; l'époque de Caton à la première année de' la
septième; et que le sentiment qui place la fondation de
Rome à la troisième année de la sixième olympiade, ren-
verrait cet événement à l'an 764 siv. J.-C. , et dérangerait
l'ordre de toute la chronologie; mais ce calcul n'est pas
totalement exact. ^
Comme l'ère des olympiades a commencé vers le solstice
d^été , et que c'est à ce solstice que chaque olympiade se
renouvelait ,. les six premiers mois d'une année julienne,
tombent à une année des olympiades , et les six derniers
à une autre année ; ainsi les six jpremiers mois de l'an julien
753 av. J.-C., appartiennent à la troisième année de la
sixième olympiade , et les six" derniers seulement à la qua- ~
trième ; de même l'an 782 av. J.-C, correspond, pour
les SIX' premiers mois, à la quatrième année de la sixième
olympiade, et pour les six derniers à la première année
dé la septième.
Or, il est convenu que Rome fut fondée le ai avril ,
jour des palilies : il est donc évident que , suivant la pré-*
cision chronologique , sa fondation est antérieure de deux
mois au solstice d'été, qui tombe, dans l'époque de Varron,
à la troisième année qe la sixième olympiade , et dans
l'époqae de Caton , à la quatrième année ; et que , dans
aucune de ces époques,. cet événement ne peut être ap-
pliqué à la première année de la septième olympiade.
Cependant , comme la fondation de Rome , fixée au
di avril , devance de deux mois seulement le solsticet d'été ,
terme du renouvellement de l'année des olymniades , quel-
ques auteurs ont cru pouvoir confondre ces aeux dates, et
attacher la fondation à l'année des olympiades, qui allait
se renouveler au solstice d'été suivant , de même que si
elles se réunij»aient Tune et l'autre et partaient du mémd
leroie, ^
\
56 mscoûÂS
C^est le procédé qu^a suivi Denys d'Haticartiaitié. ^0pé
avons dil que toutes les preuves données par cet auteiir
pour éuHlr répoque de Calon , portent cettie éppqpe ai^
* mois d^avril de Van 7^2 av. J.-C.^ dans la quatrièfpe aané^
de la sixième olympiade ; néanmoins ^ Denys d')-lalicar|iass0
dit que Rome fut fondée la première année de la sep-
tième olympiade (1) : c*est qu à cause du renouvellement
très-procnain 'de cette olympiade , il y applique la fon«
dation,, quoiquVlle fût antérieure de deux môisé
Ainsi, dans Tépoque de Varron , la fondation de Kom^
tombe y en date vraie , à la fin de la troisième, année de I9
sixième olympiade, et en date approchante , s^il est perpii^
de parler ainsi , elle tombe vers le commencement 4e ^
Ïmatrième année ; de même dans IVpoque de jCaton , cett^ ..
ondation tombe à la fin de la quatrième année ^e la si^iiièmé
olympiade , et en date approcnante vers le comiQeif cernent
. de la première année de la septième ; de sorte que les
trois opinions que les anciens paraissaient avoir ^dopiées^
se réduisent , suivant leurs diverses manière^ de calculer ^
â deux opinions seulement, et no diffèrent que d'ui|e année*
Pour se décider entre les deux opinions, nous ne croyons
pas nécessaire d'^entrer dans des discussions chronologiques
trop étendues et trop épineuses ; il suffit de découvrir l^
faux principe qui a été la cause de Terreuré
Il consiste en ce que les défenseurs de Topinioti CatOr
nîenne ont confondu Tépoque où à commencé la royauté,
à Rome, avec la fondation de la ville. Dei^ys d'Halicarr
nasse, le plus zélé et le plu» éclairé défenseur de cçtte
opinion , employé , pour Pétablir , ui^ calcul fpndé en
partie sur la durée du règne, des rois ; sop ra|sonpetnent
se réduis ajux bases suivantes : on jtrouve par le c^cut du
règne de chaque roi , qu'ils ont régné à ftpme pen.dan|;
deux cents quarante quatre ans, et il est prouvé, par le^
registres d,es censeurs , que Kome fut prise par le3 Gaulois
]a cent vinet-unième année depuis IVxpulsion des rpis ; en-
. sorte que qe Tépoque du premier règpe , jusqu^i la prise
de Rome, il s^esi écoulé trois cent soi|[ante-M:inq années 9
la dernière année nop. révolue, mais commencée; pr, ijl
est reconnu, par presque tous les auteurs, que la prise de
Rome est de la pr<unière année, de la quatre-vingt-dixr
(1) Zil* Irjf» 60 : Incidit in annum primum olympiadls septimij^.
/
SVa LA CB0»Oi.QGIft ROMAIHE. 5^
Iluktèçie olympiade, qui tombe i l'an des olyvnpiadfis trois
fceiit quatre viogl-neuvième , U dernière année égialement
pou révolue, mais coflftmjçpcée ; d'où il suit ique Komt
a «lé fondée la vingt -^ quatrième année des olympiades ^
laf^ui^ll^ feyient à la quatrième année de la sixième oivoi-
piade: tel dst le raisonfî/ej^ienl de cet auteur, et on voit
qu'aune des principales bases de son calcul est prise de
Tépoque da rèene des rois.
Mais si rétablissement de la royauté , quoiqu'appart«*nant
4 U même année que la fondation de la yille^ n'est p^s dvi
même mois; si cet établissemetit est postérieur , U sera
r^ssible qu'il tombe dans une autre année grecque que la
ndaliop ; et quelque juste que fut d'aiîleurs le calcul d^
la royauté, soit du i«'» octobre, il est évident quel^a fpn-
daiit>n de la ville étant du 21 avril, le commence/mient ile
la royauté et 4*époque de la fondation tombent à àèi^x dif-
fëreutes années des olympia^des ; et que l'établi^semept d^
la royauté, concourant , par le calcul même de JOeoy^
'«t'JEialicarnasae, avec la quatrième année de la sixièn^e olym-
piade , la fondation doit i«monter ii la troisième année.
• Celte erreur, qui paraît d^abord se réduire à quelques
mois seulement et ne transporter la fondation aue du
ai avril au t*^ octobre , n'ayant pu être restreinte à ce
court intervalle, die est devenue l'erreur d^une année
«ntière. Les auteurs , qm , calculant par le règne des rois
ont;{>la<;é la fondatlpia à la quatrième année de la sixième
-olympiade, savaient q%ie cette londation se fit le 21 avril :
une fête soiennetle , que Ton célébrait tous les ans à Rome '
fixait et assurait cette date , et ils ne pouvaient la mécon^
naître; or , le mois d'avril éuit déjà passé, lorsque corn-*
^nençjsi, vers le solstice d^élé , l'année des olyxnp^ad^s, à
laquelle tombait l'étabUssemc^nt de la royauté, ct.il n'y
avait que le mois d'avril de l'année suivante qui corres*-
Sondît à .cette année grecque ; ainsi pour retenir la fon-
ation <de nome à l'année des olympiades de l'établisse-
-ment de la rojrautè, et faire concourir ensemble ces deux
.événements, ils ont été obligé» de les retarder l'un ^
Tautfe jusqu'au ai avril suivant, et de dénipge;r l'époque
^de la fondation 4'u ne 2^nnée entière.
• ïd a été le prmci pe et le progrès de J'eaeur dcjs défen-
£8 DISCOURS
«eurs^deTépoçiii^ câtonienne; rétabltsseiiient de la royaùf é
ci la fondation de Rome leur ont, paru concourir ensemble ^
«t se réunir à la «lême date { là distinction entre ces deux •
événements sert à les rélabUr dans leur ordre et à assurer
à l'époque de Yarroh la préférence qiii lui est due $ c'est de
cette distinction que nous allons nous occuper.
CHAPITRE IL
^POQtFE DE L'ÉTABLISSEMENT DE LA ROYAUTÉ,
Rome n^eut point de roi le même Jour quMle fûit fondée^
et il y eut un intervalle entre la fon^lation de la ville et
l'élection de Romulus. La fondation se compte du jour
-que Romulus, ayant consulté les auspices et offert des
sacrifices à ses dieux, marqua avec la charrue l'enceinte
que devait avoir ta nouvelle ville, et' fit commencer au
{>euple les fondations; cette cérémonie se fit , comme nous
'avons dit , le jour des palilies (i); mais Romulus ne fut
«lu roi , il ne consulta mémo ses compagnons sur la forme
tle gouvernement qu'ils voudraient établir , qu'après la
construction des fossés, des murs et des maisons les plus
nécessaires pour loger la troupe quUl avait rassemblée (2) ;
or, cette construction ne saurait avoir été faite le même
jour qoe fut tracé le sillon qui en désignait la place et les
dimensions; Romulus u'accep ta pas même la royauté dès
{i} D/aa/s* Halicarnass,^ lil, I ^ p. 7S : Salis deiiid« placata
IVtiu Dumiaa , conyocatis in destinatum locum OfnnibuS) circÙBi—
scripsit cûUem figura qiiadraiigulâ » jiinctis ad aratrum bobus mare
^t fœmînâf ductoque sulco perpetuo in quo ftrndauda erant mœnia ;
iinde Romanis hic inos c*ircuxnara.ndi loca in condendis urbibus
durai. Hoc p^râcto et bobus mactatîs ambobusy multîs etîa m ali is
TÎctimis immolatis , operi populùm adhibuit; quem di«ni , si ullum
alium y Romana civitas » nc&tro quoque lempore , singulis annÎA
festum célébrai) vocatque parilia. \
(a) Dhitjfs, , UL II , /r. 7.:^ : F4)ssâ igitur et rnsenibus absolutis ,
perfectîsqve ad prsBsentem neces&itatem s&dibus , cùm.jam tempus
jnoneret de futurâ reipub. forma dispicere , Romulus de materni
avi sententiâ mc pro concione iocutu» est. . . . Pa^. 80 : Hœc ciim
Romulus à matern.o avo 9 ut jam dixi , edoctus , memoravit apud
populum ; illi verôyscorsim communicato inter i$e concilio, rësppn-
derunt ita. . . liis auditis , Romulus delectari se ait quidem isto ho-
minum judicioi quàddignusircgno sit habitus: non tamen assun^ptu-
rum çum honorem , antequam Dii auspicio certo eomprobassent»
SUB LÀ €H&QNOI^O«B ROMAINS. 5^
^^elle Itti fot déférée ; il voulut consulter ekcûre les 9u»^
pices et les dieux, et ce fut eafin après cette seconde ce—
i^monie qu'on le déclara roi (3) : tous ces délais itémoDtrenft'
que la royauté est postérieure à la fandatioa*
' Il n'est même pas possible de concilie^ avec THistoiro^
Fépoque de Varron , si Ton refuse d'admettre un intervalle
entre la fondation de Rom« et l'établissement de la royauté*
11 est certain que Romulus ne régna que trente-sept ans,
et qu'il mourut dans la trente-huitième de son rèene (4V
11 est certain encore <^ue la mort de ce roi arriva le jour d^ft
nones, 7 juillet romàm (5). £nfin il est encore .certaio que
le jour de la mort de Romulus, il y.eutjînç éclipse de.
soleil (6), et les tables astronomiques mettent cettç éclipse
au 26 mai julien de l'an yiS avant Jésus-Christ ; or , si spa
régne avait commencé le 21 avril ySS de la même ère, jour de
la fondation de Rome , Romulus serait inort.âpi;ès trente*
huit ans de règne^ révolus , et la trente-neuvièjme; animée
■ 1' .1 I I III ' i> I II II ■
• ■ . -
(3) I6id. , p, 80 : Qubd cùm et ilUs placiiisset, prsestiluit dîem
qnâ de regno alites consuleret ; et pag.^i : at Romulus 'tune àe-
ceptîs à Deo certis signis » advocatà concione et indictiâ aiîspicîîsy
res omoîum consensa deci^ratur.
(4) Jàiéi. , m. il t p» 119: Hune igîtur finein sortito» esse dici-
|ar Roidse conditor et rex primus Homulus» nuUâ ex se re)îctâ
proie, post exactum re|ni annum trigesimum septimum. Liçius ^
iiâ, /, c^p. ai.; Romulus septem et triginta regnavii annis. Plutarch,
tm Romuïo , p. 37 : Romulam fafna est quatuor et quînquagînta
•fino.s nàtum , regni ilHns Irigesimo octavo inter hominesnon ultiii
▼isttm. Eutrop' , eiH. Paris an i56o : Ânno regni trîgesîmo septirao >
ad Deoa tcansisse ereditur. L*é4itiQn de cet historien faîte à Gheforcl
porte 1» mèpie l^çon, et il n*^ a que les éditions fautive» d^Eutrope
qui donnent à Romulus cû^quante-huit ou cinquante-neuf ans do.
vie. SoUnat ^ çap. x ; Idem RomuIiiU regnavit annos septem et
trîginta. ^
(5) "Piutareh.yin Romuto'^p, 34: Excessit rébus humanis nonis
falîis » ut nune appellant , tune qiiintilibus. Idem^ ht Numa , ^. 60 ;
SoUnus , cap, x : Apud Câpres paludem nonis quintilibus apparere
dcsîit.
(6). Diaofs. t lii^ II , p^w^i Solem^ defeclsse toUim., Urrisque
ûiterdiù tenebras noclurnis siinîles incubuisse -^ idemque etiani
9ecîs ipsius terapore accîdîsse. Plutarch^, îoco cUato ; Stupendam,
aiib.il 6 ^coortan » et atrocein tempestalein % c€bliqué ntiram 'con-<
itersioueni > soHs obscm*afani lucera» noctem ingruisse' non pla-
cîda<n^. Florus « lia 1 » cap. i : Sed oborta tempestas., solisque de^
fectio consecrationis speciem pritbuere. 0»id^^ Jitr, II ^ ftuL%
HT^u 49" ••
SpI fu|ît I et remotent subeuntia i^ubila uvlun*
s.
étini çortWèrtc^é , ibît qjbe Ton cfctaipte t)df le eâdcél td^»
xnâin' ^ ^oit qoé l^orî ait recours ati cMcul jutieh ^ <iéàffit-»
llmiM toiitè rHistoîre alteMè que Hoitiiritis n*a ir^^tié tjtic^
trente-sept ans dcc6mj[>li9 ; seh rè|ne a dbhc tontmehcé
«pthÀ ie 7 jttf Uét romain , 26 ttiai julien de Tan jS'è avant
JëMlft^Ghirist , et il y a ëit par tonsëquetit tun infèrvallô
entré la fiHi^tibh et fkbiûé et T^tabliss^mëAt de l» rbvfttité^
JUbmota^ fut déclaré roi Tèrd lé i^'^. bfctbbt^ totiiaîn de
k oÉênaè année ^tie là rillë fot frindée 4 et c'est h feû^pH
à ëette date que dbrt être fij^éë TépoqUe du règiie d^ réi»^
I*9t)ja9'én f^i!)à▼bflé la prëut^ dans Deftiys d^HalicéHiSsse ; cav~
cet hiétbHeift d>it (jf) « la puissance royale après atolrsub^
^ &islé à Rdinfé 244 aH^^ ëyàtit dégénéré eh tyrannie son»
si le ^ertStér itii ^ fut détHiité pbiir cette balusé éi |>àt* deà
:^ pei^onhes if au connitehcektiënt de \à àoîxatite-bùiEÎènié
V cdyrapiâdë , dâils laquelle Ischomachus de Grétdhë fiit
^ eb\)hr(kMié Vaitri:|iiëdr , Isàgoras gérant là itlagistf-aturë
'fc-aniuielU 4 Athèses^^ ain» le gouvemeaieiit réBiil4i€aiffl
a» ayant été iotrodiNt, on nomma consuls L; Junius Bru-
j» tu& , .et ii* l^arquh)ît)s Collatinus » <|tiatre moîs presque
^ avant la fiil de celte année ^ » €um ^^àaiuor chtùer mm^
ses huic anno illi expîendo deessmi , tbule la forée de ce
S'asSâj»e consisté dati^ ces derhièrs ttibts; et il est q\iesltba
e âétérnlihèi* â t^ièl gëtiire d^àiiiÂéë hianqùalékit les quatre
Ribis.
t)éhys 4liàrucârhai5sé prend ici trois sortes d^ânnéès {>Qiur
iërn^e,: vabnée grecque fks olympiades v Tannée appuis bi
fopdatioo de Route ^ et Tannée à compter du jour de Téta*
klis&eaiiént de la royauté ; cet bistorien fmtdneotioti' daits èe
t>a«sdgè de t:th trois espèces d'anMéès, liâéme de la derhiëre^i
serait^possiDie aussi oue nenys d'tlalicarnasse eî|t pris
pour terme Tannée civile des Romains : mais ces lormeil
Ah é^hé Vô^Aiit duicentbs qnadràj^infa qoatikt^t t»ertlttras9éi, ik
évth aftimo regte in tyranntdem versum teSset , bis -dé raittsis ^IS*
hiè viris est 'evérsàm , initib SexàgesîiÀJb bctaVé o<}rhi||yiafl?^ ;- quÉ-
hi stadlb YÎIctt hchbmachûs Grotoniensisy gèk'enté Athémé iHitt^iniir
prittcipâtum Isagorâ. Introductô igitiir bptimattièl îàîj^^rlo -, éftm
quàtlibr circiter tnehsés ânniô illi ekpiëhdb detessféét , ibbbsfilés >
qui primi regi^m potestatem «umpserunt , L. Juoius Bt^iis e%
ii, Tarquimia CoUàtinoé;
Sun U CHnClfTOtOCttS ROmATliE. 6l
ttyant ieule$ pu servir àt point iix6 à des historiens Aq
ftome $ vojotis à quelle de ers formels ^ Benys d^Halicâr-*
fiisse entend qii^tL ttianquâk quatre mois potfr teritiitiei^
«à rëvotuiîotif quand on chassa fM rots. Ce ne peut ètrt
à Takinée grecque que ces ttmis ttiatiquassetit ) car Deityé
d'HaHearfiasse dît etpre^s^tnerfl ékm ce pataage , qii^on
était é%È éommencemétit de Totyrtipiàde \ tniHé sestMgèifmi»
^tav^ blffifintdii^ et dans un aulre endroit (8)^ que Ton
touchait A . la pt^ctiîère année de t*olytnpiade ^ lâircti pH^
mu*m étihum oc^ù^ et sêxagesùHœ ofympiudis. Or, un évé^
iicartiassPI puiisqu'oii était vei-s l^commeneeiiieni de l'annéift
gi^cquè. Ces tuois Àe peuvent non pluA âvotr tnéhqtié lit
à Taottëe d^ k fondation de|^ Home , ni à Tannée civile i
car dao$ ces suppoèitions IVitpùUion des rois serait irritée
vers te it décetDBre , éloigné de quatre mois du i^i avril ,
3m est te fmn* de là fondatièn de Hottie^ Ou dans les iHots
e sepieiÉliM^ oti d'octobre » diMiInts d«b quatre iliois dâ
r«^ janvier i époque du renouvellement d% Tatinëe civile t
or , lequel de ces mois que l'on chuiàisse^ cel é^iiMient ^
loin de tértilier du comnieulEreiiient tle fânnëe des élViti-^
piadèS) eh aurait été très-étoighét Cependiint Dénys d%à-i
tit^ârîiassé dit qu'il éencburut presque àVec le rientdttVéilè^
tnedt de l'année des olyttipiades ; cet. aute^ ne peut éùnt
Avdilr eikiendte qbe - lés quatre mois knanquttiem , sotl à
l'année de la fonddtibd , soit à TanHée eii^ile.
U ne r^stieqoe Tàhuée de i'établissetnent de là royiutét
et puisque c'est la seule à qui il ait pu manquer qiiAtfe
mois , lors de l'expulsion des rois , c'est nécessairement
d'elle que Denys d'HàlScat^nassC n et^l^ttdu parler ; on aper-
çoit mérne pourquoi cet auteur s'est déterminé à s'expliquer
avec précîstdn s^r le compte A^ raôifc 9 feoiï^mé il venait de
dire que le règne des rois avait duré deux cent quarante-
^uatrtî ans ^ Ha Icràihl qu ôrt rte côteptil par étthée* révo-
lues ^ et qii'oti ne dôhhdt k la tioyaùté Utaé plus longue
durée , que celle qui résulta du rttltut dn rëgrté de chaque
roi quc^l'Hiistôi'rè tlotMi tt cbàscrvë. BaOécet esprit et de plus
(8) Xaâ. /, /?. 61 : Wîmos consules màaistratum înîlsse arctiontîa
Athèharuih Isagpfafr tèmpôre f circà priniiun àtUiutti ôctayflb et
«tzagesima^ biyinph^ls.
i
Ql DISCOURS -
pour éviter toute errear^ il a cru .devoir exprîmer^quei
c'étaient des années courantes , en ajoutant quM manquait
Juatre mois à la derfiîère année. Il suit de là que l'année
u premier règne a commencé au i^*^. octobre; en effet,
les rois ayant été chassés, suivant Denys d'Halicarnasse«
presque au commencement de Polympi^de , et chaque
olympiade se renouvelant vers le solstice d'été ^- il suit que
si IVinnée de la royauté était alors quatre mois avant sa fin ^
comme .noi;s l'avons prouvé , elle devait à peu près se j
terminer au i*'. jour d'ociobre , postérieur de quatre moia i
i ce solstice. Au surplus . nous allons établir par d'autres
autorités, dans le cnapitre suivant, que les rois ont été.
chassés le i^''. juin ; d'où il résultera avec encore plus ■
d'évidence , que l'année à laquelle il manquA quatre .
Ynpis, lors de cet événement, finissait vers le I^^ oc-
tobre, date, nous le répétons, qu'on ne saurait ajuster ,
tii- à l'année civile, ni à Tannée de la fondation, ni à
l'année grecque, et qui ne peut convenir qu'i Taimée de
l'établissement de la royauté. £n se fixant à celte époque ,^
on concilie aisément la date de la mort de ,RomuIus mar-
quée par l'écUpse avec les bornes que l'Histoire prescrit à
à la durée de son r^gne« Romulus ayant été élevé- è la .
royauté, vers le i^'. octobre romain de l'an 753 avant l'ère
chrétienne , et sa mort étant arrivée le 7 juillet de l'an 71S
de la même ère , ce roi n'a régné que trente-sept ans ré-
volus, et il est mort avant la fin de la trente-4iuitième
anqée; néanmoins sa mort tombe à la trente - neuvième
année de la fondation de Rome, la trente-huitième anné»
ayant été accomplie le ai avril précédent , époque de cette
fonction.
CHAPITRE III. -
ÉPOQUE DE L'EXPULSION DES ROIS.
Les Romains n'ont pas été plus d'accord sur l'époque de
l'expulsion des rois que sur celle de la fondation de Rome :
les uns voyant que les fastes marquent le 24 février par la
note de regifuge, ont cru que ce jour était la vraie date de
l'expulsion des rois ; d'autres ont pensé que cet événement
était désigné par une autre note placée dins les £istes 9^xïa.I^mzu
Terrins Flacçus avait embrassé le premier sentiment , et
feut-étre en était -il l'auteur. Oviae les rapporte l'un et
autre, et paraît indécis. Après avoir pris le regifugt du mois
SUA LA CHRÔKOLOGIE ROMAtNE. 63
de février pour rexpulsion des rois (i), il dit» eli expli-
/ <^ant les fêtes du mois de mai^ que la fête qui tombe au
A4 de ce mois désigne ou une coutume sacrée, ou cette
expulsion (2)* Une cérémonie en même tems religieuse et
politique, qui se faisait plusieurs fois dans Tannée, à Home,
et qui, par quelques traits de ressem])U<iee qu'elle eut avec
réxpnision aes rois , en était néanmoins tr^s-différente, a
donné lieu à ces opinions. Les Komains en chassant les rois,
ne voulurent porter aucune atteinte à Texercice de la reli-
gion ; et comme il y avait des sacrifices, que les rois avaient
toujours faits, et qui étaient en quelque sorte attachés à la
royauté, ils créèrent un roi pour remplir ces fonctions du
cuite public (3) ; mais attentifs à écarter tout ce qui pou«-
-vait allarmer la liberté,. non-seulement ils soumirent ce roi
au grand pontife , non-seulement ils ne lui permirent ni
de gérer aucune, magistrature , ni de haranguer en aucune
occasion le\peu pie, ni de se montrer dans la place publique»
si ce n'est les jours fixes et précis que la religion ry appel-*
lerait, mats ils l'obligèrent, toutes les fois. qu'il y paraîtrait,
de s'enfuir avec précipitation et avec éclat, d abord après
qu^il y aurait terminé le sacrifice , et d^ôter de devant 1«
peuple le fantôme même de la royauté (4)*
€ est cette fuite que les Romains appelaient re^lfuge, et
cVst elle, et non Texpiikion des rois, que les fastes mar^-
quent au 24 février. On trouve dans Festus (S) que l'erreur
(i) OfiW, , iiâ II, fast. pers. 685 :
Nuac jicenda mîhi regîs f^ga : traxit ab illll >
Sextiis ab extremo nomina mense dies.
Ultima Tarquinias Romans gentis habebat
Régna
(a) Id, , U&. V, fas.. pers. 727 :
Quatuor inde notis locu5 est , quîbus ordine lectîa
Vel mos sacrorum , yel fuga régis inest,
(S) DiamfSi , M. IV, p. ^69 , et lia. V, p. ^78, Imiu, lib, II ^
(4> Plutarch,, Qaœst Rom. , p> 279 : Porr6 à mMorîbus tradîto
ritu , ante conritlum rex sacrorum , post«juam rem aivinam fecît ,
fugâ se se e foro prorlpit.
(5) Verbo, Begifagium , pag. 187 ; Regîfugîam dies notatur în
iastiA VI kaleta. martia» , ut ait Verrius, ita dictus, quia eo dio
rex i;^arqainittf ][iomà fugeiit , ^^uod £|i)».um fi$^ ai^ult Çincii^
€4 mscùvzê
de Vêrrtiu Plasius^ qui, comme nous Tavonf dit, croi qtt<
ce regifuffe « dont Im fastes ibnt œenlion au a4 février ^ ^H
gnifiait la fuite de Tarquîn , est démontrée par Cincius aa
livre des fastes , et par JuUus au second livre des fêtes ^ qui
disent que ce jour Les prêtres saliens et les prétresses sa^
liaires accompagnent solennellement le roi sacrificateur à la
Ïilace publique, et que ce roi, après y avoir offert lesacri-
ice pouf lequel il y était venu , s'enfuit tout de suite*
Ainsi , c'est par la force d'une ancienne coutume religieuse
que ce roi venait ce^our-U à la place publique; c'est ponr
exécuter une condition et une charge imposée à son titre
qu^il fuyait , et ce regifuge n'avait aucun rapport avec Vet-^.
pulsion des rois. Tarquin élait-it précédé de tout le cortège
de la religion quand on le chassa P Lui permit-^on d'offrir
dans Rome, le jour de sa fuite, quelque sacrifice public?
Au surplus, l^autoriié de L. I^qcius, Alimentus^ que Festus
cite , est du plus grand poids. Jurisconsulte ^ historien *
préteur romain oendant la guerre d'Annibal, il était de
près de deux siècles plus ancien que Yerrius Flaccus^ gram-
mairien du tems d'Auguste et de Tibère. Les autres notes
qu'Ovide a vues dans les fastes , et qui ont été la cause de
son incertitude sur la vraie date de cet événement > n^j son^
pas plus relatives. Les cérémonies religieuses dont le voi
sacrificateur était chargé, ne se bornaient pas au a4 février;
ce roi-^en faisait encore le ai mars et le 34 mai: et' quoique
la note qui Les désigne ces jours-ci dans les fastes ne porte
point le mot de reglfuge, elle f indique néanmoins, et sup-
pose que ce roi réitérait sa fuite ces ^ours-ci.
Yarron (6) expliquant les quatre lettres initiales dont
cette note est composée^ dit qu^elles signifient \ Quando
^w
in libro fastoniiu , et TaIH|i9 { JuUiu ) de feriis f qui salîares
virgine^ et salios adesse dicunt régi sacrorum, cùm facit^orificium
in comitio ; quo facto statîni fugit.
(6) DêLX*tih, y, >9tf^. 35 : Dies c|uando rex tômitiavît , fas
-dîctus ab eqqu^deo die rex sacrifieuli^ ibat ad ^nMnitiiim , ad
qqod tempus est nefas, a^ eo fas. Festus ioc. citai. r'Quod.verum
es»e cogooverit , qui legerit in fastîs dîes tale$ * Q. ileit. <]« F. \d
^est , quando ret comiliavit , fafi , id ««t ad comitium itat ; iis .e&im
tanlùm feriis reg;i sacrorum in eomitium , nec in aliîs ire licél. . •
llegifttgium item dies notatur va fa«tis IX kal. juiiias » oui dtcs ^
quia lotus nefastus non est , legî débet cum mniA î<. Jr. nott N.
qu6d iile dies sk à néfaste fartiti. - . ..
SUR LA cn%ovôhOGiÈ roMaiM. 63
fcv cmmiiaviir fos i quand le roi a fini dans la place pu-*
blique y le joue est faste. Grêlait un usaee sacré chez le$
Romains, que^ durant quelque acte de religion qu^ ce pÂt
êlrCi, toute pro<tédure, tout travail devait cesser, çtla dén
fense était levéi$ dès ^{u^fi ayiit fini la céréipQt|i«, sacrée ^
de sorte que le jour, de néfaste quUl était , devenait fasle*
De ce genre, étaient. le 24 Tpars ei Ip 24 mai, 4 cause def
sacrifices que le roi devait offrir dans la plac^ publique ; e^
conune toutes les fois que ce roi se inontrait dàrts cetl4
place il était obligé à s^enfuir^ il est clair que le ngljfuge s^
renouvelait ces jpurs^ci. Ainsi , Ovide ayant pris la foitf
du roi sacrificateur pour symbole de TeicpuUipn des rois^
et voyait cette fuite marquée et indiquée dans les fastes
sur plusieurs jours de Tannée ^ il n^a pu (Jiscerncir le joui*
fixe auquel cet événement appartenait , ^t il l'a placé inidis-
t>lac^
on nô
le trouve destine qua une cérémonie religieuse, accompa-
gnée des mêmes circonstances, et faite dans le mém^
esprit que le ngifugè du 24 février; et ni Yerrius Fiaccus^
m Ovide, en cherctiant Texputsion. des rois dans Ifs fiotes
jdes fastes^ n^ont su trouver la vraie date de ce^ événe-»
ment. , - •
Néanmoins, tious ne combattons le séconc) séntjmeiil:
jd^Ovide que pour une plus grande etactitude \ \à date di|
24 mai que ce poëte assigne à Texpulsion des rois, appro^
che de si près qe la vraie date de cet évédeinent , il est sf
facile d'y ajuster la clironotogie et Thistoire , que nou$
n'avons pas d'autre intérêt à la rejeter que celui de la v«rit^
fit de la justesse. Notre principal de$seip est d^éc^rter I9
date du 24 février^ et de montrer que méconnue par le#
Anciens et établije sur des faui principes ^ elle troMblerait
Tordre des tem^ et dés événements.
Macrobe dit (7) que ^ suivat^i quelques at^teiirs romains J
le mois de juin avait été ainsi nomihé â cause de JuniuS
Bruiiis , qui dans ce mois, c'est-à-diré aux calendes dé [uin ^
ayant chassé Tarquin^ offrit à la déesse Carna, sur le ment
I - 1 afcar " • ''-^ ^ ^ -M^^
(^) IÀ%.I^ SmturHaL tàp. i2 i Noiitlulli piitdvertlnt jilnium
niensem à Junio Brnto f. ^ui priitias jjftomie consai factus est \
ttominàt^m ; c^u6d hoc meate, î^'est, kalend. jiiniis puUo Tar^»
'ottinia . sacrum Garnie Beie In Citlio monte voiivum ft:cerit*
IV. a
6é ' mscouRS
Cœlîus, le sacrifice qiiMf tur avait voué. Le i^. juîri est-îl
le jour de Texpulsion des rois , ou le jour du sacrifice aux
dieux ? C^est , on Tavoue , le doute que présente le passage
de Macrobe , et Ovide (8) fortifie ce doute en plaçaBt ait
i«'. juin la fête de la déesse Ctrna; il semble qu'il suit de-lài
que Ma^robe n'a pu porter le l•^ juin pour date de l'ex-
pulsion , et que dans le sens de cet auteur ce jour désigne
la date du sacrifice. Mais l'ancien calendrier lève toute am-
biguïté , et fixe le sens du passage de Macrobe. Suivant ce
calendrier (9), dont l'autorité est bien plus grande que
celle dii poëte , le sacrifice à la déesse Carna se fit le 2 juin.
lies calendes de juin ne sont donc pas le jour du sacrifice ;
elles ne'peuvent être que la date de l'expulsion, et du pas-
sage de Macrobe combiné avec le calendrier , résultent ces
deux faits. Brut us chassa les rois le 1*^. juifi; il en rendit
fi;râce aux dieux le lendemain , et il est évident que les ca*r
fendes -de juin sont la vraie date de l'expulsion^les rois.
Denys d'fialicarnasse dit (10) que les rois furent chassés vers
le commencement de l'ahnée grecque. Les calendes de juin
tombent presque à ce commencement , et quelque systètne
que l'on suive sur la correspondance de l'année des Romains
avec Tannée julienne , le mois de février qui était alors le
dernier mois de l'année romaine en sera très-éloigné. Ett
effet , la plus favorable hypothèse qu'ayent pu unaginer les
défenseurs de l'opinion qui place au 24 février la date de
l'expulsion des rois, fait tomber ce jour ( le 24 février ro-
mairl ) au i4 inars julien , éloisné de plus de trois mois du
solstice dVté ; et suivant les bases que nous avons prises
pour former notre Table chronologique , le premier juin
Vomain répond au 3o mai julien , et se rapproche beaucou]^
flê ce solstice.
"'Si ks rois avaient été chassés, et que Brutus eût été
élevé au consulat le 24 février , ce consul qui , comme on
' le trouve dans Plutarque , fut tué (ri) la veille des calendes
(8) la'B FI , fasL vers, ,101 :
Prîma dies tibî. Carda , datur .' . . .
(9) Caîendarium çeius inter aact. L. Z. , p. 1887. •*
(10) Voyez les passages cités dans les notes 7 et 8 du chapitre
jiTécédent.
(il) Plutarch, , in Poplicoîâ y.pag^ i5i : Tarquînil films Aruns ,
et Roin<inus consul Bfutus. . . \ tSimul cecidè,rç. . . . .' pugnatum
woiit' pridie kalcnd; 'initias. "^' ' ' , ' ''
r
SUR LA CHaCNOLOGIE ROMAmS. 6f
<dfi mars « n'aurait pas vu faire à Rome la récolte des blés ; il est
néanmoins certain que ^ pendant te consulat de Brutus^
on récolta de ces grains à Rome. Brutus fit jeter dans le
Tibre les blés, partie battus, partie en gerbe, et encore
épars dans Taire dVn champ de Tarquin , qui , après Tex-
pulsion de ce roi , avait été consacrés au dieu Mars , ne
croyant pas que des biens destinés aux dieux dussent servir
à l'usage des hommes (12). Com^^ent Brutus eût-il trouvé
jàes gerbes et des blés dans les aires, si, nommé consul le 24
février romiain, i4 mars julien, il est mort le 29 janvier
romain ,16 avril julien? Les mois de mars et d'avril juliens
sont-ils les mois de la récolte? Mais si Brutus. a été nommé
consul le x ^^ juin romain, 3o mai julien, suivant nous, sa mort
arrivée le 39 janvier romain de Tannée suivante, ne l'aura
pas empêché ae voir récolter des blés pendant son consulat.
Quand Tarquin fut chassé , il assiégeait la ville d'Ardée,
€t 1^ siège durait depuis si long-tems que l'armée n'en pou-
vait pins supporter les fatigues, ejt était toute disposé^ à la
révolte (i3). Si on eût été. au 24 février romaii(i , i4 mars ^
julien, de quelles fatigues, de quelle lenteur, l'armée aurait-
elle pu se plaindre? Les Romain^ entraient en campagne
an plutôt sur la Gn du moi^ de février julien : quinze jours
de guerre leur auraient-ils causé une lassitude |in$uppi^rr>
table? Majis si l'on étai( déjà au i^^ juin romain ,^.3o mai
julien, selon nos calculs, 1 armée, après un siège de )rois
mois, aura nù se lasser d'une opération si longue , s'irriter
contre son cnef , et être prête à se soulever.
On trouve dans Denys d^Halicarnasse que. dans une ré*
ponse faite par Junius Brutus aux députés du sénat , lors de la
(la) D/oa/s,, h'é, F'yp.a^: Quidqiiîd fraaenti erat in t)V»
campi SiTçis , ye\ in stipula ye\ trîtiim jam , nulU pern|i»eruDt as-
portare ; sed ut exsecratum , nec in horreâ inferri licitum in,pro—
fluentem abjici jusserunt. ZiWus, //â.Jtl^ cap. 5: Desectain cuiù
«traotenlo aegetera magna vk bomtnum simùl immwsatn corbibus
fudère in Tiberim , tenbi fluentem aqua y ut nvediis calqribiis solet.
Pluiarch, , in Poplicolâ , p, ioo : Forte ibi tune messis erat , jace-
bantque adhuc manipuH. . • .. .
^ (i3) Dionys.^ lié. IV, p. 261 *: Cùmque hostis forîîler resi$teret
et diu duraret obsidîo » parlter et in castrîs milites lentum bellum
fatigavît , et cives in urbe continua tributa penitus éxhauserunt ^
spectabatque res ad defectionem ; mbdo qùis praeberet initium,^
ÈMiiS % Hb^ lyCap, $7 : Lougo magis I quàm'acri beilo^ ■
68 DISCOTTBS'
f remî^re fetrîlTle dii peuple sur le mont Sacré 9 ce plebeîen
reprochant aux Patriciens les services que le peuple n'avait
cessé de rendre depuis Texpulsion des rois pour la défense,
de la liberté cotnnaiine, leur dit (i4) que le peuple en était
déjà à la dix-septième année de guerres, de combats et de
fatigues. Ce calcul suppose qii^il y avait alors seize ans révo-
liis que l'es rois avaient été chassés ; et que la dix -septième
année était commencée. )1 est certain que dans Tépoque de
"Vàrron Texpulsion des rois tornbe à l'ah de Rome 245, et
que là première retraite du peuple et la réponse de Ërutus
éont de Fàn 261. A l'égard au mois où Brtitus répondit aux
députés du sénat , on trouv)e dans Dcnys d^Hàticari^asse que
ïe peuple était encore sur le mont Sacré lors de cette ré-
ponse (i 5), et qu'il en revint au plutôt le lo décembre ro-
niiain (t6) , jour où il procéda, dans Home, à l'élection des
premiers tribuns ; de sorte que cette réponse a été faite
avant le rb décembire romain. Si les rois avaient été choses
le 24 février de Tàn ^45 , U dix-septième ahnée n'aurait pas
couru lors de la réponse de Br^itus , faite avant le mois de
décembre de Tan a6i. té mois de février étant dans ces
premiers siècles le dernier mois de l'année , |e mois de dé-
cembre aurait été le ohîième mois de la sei'zième ai^née , et
la ^ix-septième n'aurait commencé que le 24 du mois sui-
vant, qui était le mois de février; ithais si l'ort attache,
comtne nous le fafsons, l'expulsion des rois au t'^ juin de
Pan 2^45*, h dix septièmie année depuis cette expulsion a
commencé le t^^. juin de Vin aÇ'f , et le mois de décembre
est le septième mois de cette dlk-septièrhe année. Où ne
peut don'c< faire cadrer îa date donnée par TDe'nys d'Hâlichr-
nasse avec Tépoque de Varron . qu*en fixant cette expu|siqn
à un mois antérieur aux mois de décembre et de lévrier. Il
en est de même dans ta mânière>de supputer de Denyis d'Ha-
licarnasse ^ quoiqu^il siûive r^ciJ^ae de Cbtôn. Cet auieut*
ayant retardé d'un an îà foritiatioh de Rortie , il retarde
' {iQ *Tâerh\ liB. VI y n, '4bo : ïllîs ( reglbùs ) expulsis', .vot>is
principàliim eorum detuiimus. . . . Mùltà magna et continua "bel-
ï^ruip.pericuta propter yos exacerbavimus-, quibus jam decimùm
sëptimum anniim ^IterîmUr) pro commïmi libértate pughantes.
Yi5) Ùionys. , (hid. , p. TiOkLet seg.
' (rb) Ibid. , p. 410 : Annuos raagisfratus creavit. . . . ni ({uinque
primi (rlbuDitiam potestatem acçéperunt , quarto die ante ious >
deccmbri^V qucmadmodïim fit et nostro tempore.
SUR LÀ CIiaOSiOLOGIE HUMAINE. 69
tout de miême tous les événements postérieurs ; et dans cet
esprit 9 il fait correspondre l'expulsion des rois à Tan de
Rome 246 de Vârra|i , et la retraite du peuple i Tan 262 ; d^où
résulte la même impossibilité de trouver la dix-septième année
entre ces deux événements, si l'on soutient que les roi^
ont été chassés le 24 février. Ainsi, il est évident que les
rois n'ont pas été chassés le 24 février , que cette date n'est
pas moins inconciliable avec Thistoire qu'avec les anciens
auteurs, et que les calendes de juin sont la vraie date de cet
événement.
Plutarque ne dit point* que les prétniers consuls soient
entrés en charge aux calendes de janvier ; il rapporte ce
sentiment comme le fondement de l'opinion de ceux qui
ont soutenu que les Romains ne faisaient commencer l'an-*
née civile à ces calendes , qu^à cause que le prenàier
consulat y avait commencé (17) ; mais loin d'approuver ce
sentiment, Plutarque réfute \é^ conséquences que Ton vou-
lait tirer de ce faux principe , et il établit que c'est par une
raison toute différente que le commencement de Tannée
civile a été attaché au i*'. janvier : dé sor^e que si Ton.
exam^ine bien Plutarque ,. on trouvera »qu'après avoir rap-
porté ce sentiment comme objection, il ne s'y arrête point
et je rejette,
A regard de l'année où les rois ont été chassés , les ba^es
que nous. avons posées sufûseot pour la fixer; les rob ayant
été chassés le i*'^. juin de la deux cent quarante- quatrième
année de le,ur règne , et leur règne n'ayatit comnlenbé q)ie
le i'*'. octobre- de , la première, année de la fondation de
" Rome, il s'ensuit que leur expulsion tombe au t^^ juin de
(\y) ^ùkff. Jtûm. \p. 2618 : Cuy a jariàatio ^oVu^h àVkh^i'nl aus^îr
c'antut-?..^ Aîh SIC tfadaVit, âecfeyifeféiti 'a rirâi^tio Wiènsém esse
dedmufA, jan'ukrïum uWcTëciihriti^, feHrûâéîuin TfuadertfntiYti , c^o
mense tu^ï^atio'DÎlrti's Xitùftlur^ et Tfleftintlîs pareiatatit , anhô •firtîetale.
Mufàto autém W3ine , ^fànuanifin ^tîititirii factliti?», qiiod kaleîid.
jânuariî consules priml , è^fectîs ré^îîrti^-, ftotnèb hiagisiratutrt trit-
veruùt. ProbaUfliùs est (^ôd alii dicfunt , màrtîiira a ÏCôniula
Homîrie bènicôîo MâAîîique cUpîdô , et qui Mard> fîlîus pula-
balur/'caftevfsWetJs'flïOs^pi^aîpbsittiih esse , ut pote Martîs coeno-!
mînalum : Numaxn verô pacis siudidsom', et qui cives a re beilicâ
ad agrif ulturslin tran^sîre dtiperet', i^nùario pTincipem locum as-
signasse. . ' '
M» DISCOURS
b deux cent quarante-cinquième année depuis cette fonda-
tion; et pour fixer c^tte date avec encore plus de précision-,
nous disons que les rois ont été chassés deux cent quarante-
trois ans huit mois romains depuis l'époque de leur règne,
deux cent quarante-quatre ans un mois neuf jours romains
depuis la fondation de Rome.
CHAPITRE IV.
ANNÉE DE ROMULUS.
Romulus reçut dans sa nouvelle ville Tannée que suivaient
les peuples qui l'entouraient, et dont il était originaire : elle
était composée de 3o4 jours et on les distribuait en dix
mois (i). Six de ces mois contenaient chacun 3o jours, et
on les appelait creux , à cause que leurs jours étaient en
nombre pair : les quatre autres mois comprenaient 3i jours
chacun, et étaient plus grands et composés de jours en nom-
bre impair , ils étaient appelés pleins (2). Cette distribution
avait été dictée par la superstition ; les anciens attachaient
au nombre impair une grande vertu et le croyaient de boa
augure.
Tempora digereret cùm conditor urbï^, în anno
. Constîtuit inenses quinque bis esse sue.
.>SoUnus y cap. \^ p. t^. Romani initio annum decem mensibus
coinputavérunt , à martio auspîcantes.
Ceusoiin, de die natali ,. cap, ao. 3ed magîs Junio Graccbano > et
Fu'Ivio et Varroni et Suetonio credendum est, qui decem oiensium
putaverunt fuisse ann.uni» ut tiiiic^Albanis erat ; orti unde Romani.
Hi decem menses dies crxiv , in hune modum habebant. Macrob, »
hb. I y salur. cap* la. Non igitur mirum in bac varietate Romanes
quoque olim, auctore Romulo , annum suum decem babuisse men—
slbus ordînatum , qui annus incipiebat a martio , et confîciebatur
diebus trecentis quatuor. Pluiarch, , in Numa ,/i. ^3 ^/ 74 «, recon--
i^ait que Vannée de Romulus n'avait que dix mois; maïs il se trompe
^n attribuant à cette année 36o jours.
(a) Censorin. loco citato ; Qjuorum quatuor majoi^es pleoi| caeieri
jiex cavi vocabantur.
«un LA CHRONOLOGIS ROMAINE. 71
Mars était le premier des mois (3), Ces nations belli*
«jueuses voulurent consacrer aii dieu de la guerre , le com-
mencement et pour ainsi dire les prémices de la révolution
annuelle. On croit (4) que le mois d'avril fut ainsi nommé
à cause quMl tqmbe à la saison ou la terre s'ouvre pour
répandre ses dons; que mai fut dédié â la vieillesse, au»
majeurs ; juin , à la jeunesse : les autres mois prirent leur nom
de l'ordre dans lequel ils étaient placés et du rang qu'ils
occupaient ; nous présentons le rang de ces mois et le nom-
bre ae jours qu'ils contenaient dans le tableau suivant (5) :
Mars 3i
Avril. 3o
Mai 3i
Juin «... 3o
Quintilis , • 3c
liextilis . • . 3o
Septembre 3o
Octobre 3i
* Novembre 3o
Décembre 3o
^>m
3o4 jours.
Une année si irrégulière et qui n'avait aucune proportion
m avec les révolutions de la lune , ni avec le cours du soleil,
n'aurait pas pu diriger les peuples qui l'avaient adoptée ^
s'ils n'eassent imaginé des moyens d'en corriger le vice ;
>^"
tmmmmmmmmmmÊÊmÊmmaiÊiammimimm
(3) . Op/d. , //V. /// , /asf, 75 :
 te principium Koinano ducimus anno ,
Primus de patrio nomine. mensis eat. . ,
£t tamexi ante omises inartem coluère prî.ores.
Hoc dederat studiis bellica turba suis.
Pùmpeius Fcstus , lib. XIII ^ p. aa4 ^ Marftius mensis initium anni
fuît in Latio et post Romam con<Utam , eo quod gens erat i>ellico-«
sissima. Cujus rei testimontum est quod posterlores menses , qui
anniim fîmunt, a numéro appellati ultimum habent decembrem. >
(4) Varro de Z. L, lib. V^ p. 35. Censorinus, cap, a i . Macroè, , capl
12. Ces deux auteurs a)outent cependant d'autres, étymologies Y efc
font dériver ces mois de Vénus , de Maïa , de Junon , et même d^
J uni us Brutus.
(5) Màcrêb, , Censçria* 1 Solin, hco citât.
y
.y
\
ya DISCOURS
on établît Tusage d^y ajouter des jours et des mois ; et ces
additions , dont nous serons obligés de parler beaucoup , se
faisant par proclamation a&n d^en instruire ie peuple , s'ap^
pelaient intercalations , du mot caieo, qui signifie appeler ,
convoquer. Censorin dit (6) que toutes les nations l'édui-
saient par des additions de cette espèce , leur année civile à
Tannée naturelle; Licinius Macer (7) donnait Komulus pour
premier auteur des intercalât ions romaines; suivant Ma-
crobe (8) , quand Tannée était trop dérangée , Romulu»
laissait passer les jours qui étaient nécessaires pour la rétablir
dans Tordre des saisons , sans les assigner k aucun mois ; et
nous allons démontrer que Tusage des intercalations a ét^
pratiqué en effet par Komulus.
Notre preuve est prise de Téclipse qui concourut avec leT
jour de la mort de ce roi, et dont nous avons déjà parlé (9)4
Si Komulus n^avait pas interdalé et quMl eût laissé les années
romaines dans la brièveté qu'elles avaient pkr leur consti-
tution, les trente-sept années de règne que Thistoire lui
donne, réduites à 3o4 jours chacune , n'auraient valu qu6
trente-un ans, 283 jours juliens ; et Romulus, élevé à la
royauté Tan 763 avant Tère chrétienne, loin de pafvenir k
Tannée julienne 716 avant la même ère , serait mort six an-
nées avant Tan julien 716 avant J. C. Il est néanmoins,
certain que Romulus est parvenu à Tan 718 avant J. C,
époque de Téclipse qui concourut avec la mort de ce n^;
il est donc indispensable ou de donner à Romulus quarante*
quatre ans romams de règne , ou de reconnaître qu'il en a
allongé les années , en y ajoutant des jours et des mois. L'hi^
(6> Cap, âo : Nam ut allum Ferenfml , alium Lavîuii , îteiri
Albani sive Romani liabuerunt annum , ita et alise geptes : oniDibu»
tamen fuit propositum suos civiles annos , varié intercalandis men-'
ii^us, ad unum verum et naturalem corrigere.
"(7) Macrob, , cap, i3 : Quando autem primo intercalattutti sit ,
varié refertur, et Macer quidam Licimu$ e]us rei originem Romulo
assignat.
^'-j(o) Idem , cap. la : Sed cum is nuroerus , tiefjue so'îs cursui %
neque lunœ rationibus conveniret > nonnunquam ii»u veniebat ut
frigiis aiiDÎ œstivis temporibus » et contra calor hîemalibus perre-^
liireL Quod ubi contigisset , tantùm dierum , sine ullo mepsis no-«
mine , paiiebatur absumi , quantum ad id anni tempus adducçret ^
^u6 cœli habitus instanti mensi aptus inventretur.
(^) Chap. II y et principalement Iw nples 4 ^^^ ^^ '^ chap.
SUR LA CHEONOLOetE HOMAlKS^^ ^3
toîre ne nous permet pas de prolonger jusqu'à un lé} poiiit
le règne de Romulus : Téclipse nous force de conveitir que
les années romaines de ee règne ont été rapprochées des
années juliennes par des intercalartioas. Cette éclipsle TtH)hlTe
aussi quel était le degré de correspondatuce dé Vàiniét rd-
^ inaine avec l'année julienne, lors de la môtt de Rt)mulài.
ï^ous avons prouvé ailleurs (i»)^ que ftonii^lus m<hifàt fe
?r juillet romain, et Téclipse fait concourir cette' détè-avec
e 26 mai julien : l'année romaine avançait donc l'ari 71S
avant J. C. . époque de la mort de Romulu», de 42 fèttf»
sur Tannée julienne ; et telle était alort fe ^(Wrej^ondatfcfe
entre Tune et l'autre année.
C^est tout ce que l'on sait de précis et de cerraî* èiift* la
entre ces années pendant la durée de ce règne. Romulus
ne s'était prescrit, pour ses intercalatiorfs â«icimB rè^e'fike;
elles étaient arbitraires , inégales , rares où l'éitérées dans te
cours de la même année , suivarnt que pouVaictit Tejd'ger tes
circonstances. Le seul objet que Rofiiulùs se proposa, était,
suivant Macrobe, de ramener à-peu-près les mois dans leurs
saisons , par des additions de jours , quand ik «'ei| étaient
t%p écartés ; et ce principe est le seul guide que noiM puis>*
sions suivre sur les atifiées de ce règne , dans notre table
chronologique.
CHAPITRÉ V.
ANNÉE DE NUWTA.
Numa voulant mettre l'aniiée des Romains 49ns'0n ordre
1>lus conforme aux révolutions des astres, prît ptJiif mttdièl^
'année dont se servaient la plupart des peuples de là' Grèce ,
et néanmoins il n'en suivit pas exactement les ^l'oportions
et les mesures.
Les Grecs , pour ajuster leur année au cours de la lune
et à ses douze révolutions, l'avaient composée de 354 jours
et la partageaient en douze mois : Niima adopta ces deux
(10) Chap^I ■ efr-note 5. , .
IV, lo
,^4 DISCOURS
règles.; mais le nombre pair qui composait Tannée grecque^
lu\ paraissant funeste y il y ajouta un jour de plus , et porta
Tannée romaine à 355 jour? (i).
Four la distribuer en douze mois comme celle des Grecs ^
il ôta un jour de chacun des six mois pairs de Pannée de
Aomulus , et les joignant aux 5 1 jours qu'il avait à ajouter ,
il les divisa en deux nouveaux mois : janvier composé de
\29 jours ^et février de 28. Par cette distribution ^ le nombre
des jours de l'année et celui de chaque' mois fut impair , et
d'un présage heureux , si on excepte le mois de février qui ,
étant destiné I des cérémonies lugubres , avait un jour de
moins, et contenait le nombre funeste (2),
Le mois de janvier dédié à Janus ^ dieu du tems , fut le
premier mois dé l'année , et ce mois n'a jamais perdu la
place que Muma lui assigna. Le mois de février destiné aux
(ly CensoTiÉi, , A die natal. , tap. ao : Gertè ad annum priorem
tmusef quinquagînia dies accesseruot. Macrob, , lib, l , satur, cap.
i3: Vel quia grsecorum observatione forsan inMructus est, (Numa)
2uinquaginta dies addidit , ut in trecentos quinquaginta quatuor
ies annus extendereiur. • . . paulopost Numa in honorem imparis
numeri 1 secretum hoc et ante Pythagoram parturiente naturâ ,
unum adjecit diem, quetn januario dedil. SoUn, , cap^ III i Sed cùm
ratio iUa ante INuniam à lunse cursu ducreparet , lunari computa'*
tione annum persequaverunt , quinquaginta et uno die auctis.
(à) Censorin. , ibid. : Qui quia menses duos non implerent , ses
fais cavîs mensibus sunt singuU detracti et ad eos additi Tactique
dies LVII et ex his duo menses , januarius undetrisinta dierum ,
februarius duodetriginta : atque omnes menses pleni et impari
dierum numéro esse caeperunt , excepto februario» qui solus cavus,
et ob hoc cteteris infaustior est habitus. jlftf/r/v^.-, ibid, :Âdjecit alios
>sex , retractos illis sex mensibus qui triginta habebant dies , id est ,
ângulis singulos. <-» in duos menses pariter divisit , priorem janua-<
rimP.QUVCUp^vit y primumque anni esse voluit , tamquam bicîpitis
dei mensem. . . secundum dicavit februo Deo , qui lustrationuia
potens creditur* Lustraci autem eo mense civitatem necesse erat ^
quo statuit ut justa Diis manibus solverentur. ... ut tam in apno ^
quà^ in mensibus singulis , prseter unum februarium , impar nu—
merus servaretur. . . scfd solus februarius Viginti et octo retinuît
dies, quasi inferis et diminutio et par numerus conveniret. Pluiarch»
in Numà , ^. 7a : primum locavit januarium ; duodecimus , et ulti—
mus^tune februarius erat, quem.aunc habent secundum. . . primua
i^ Jano dictus est januarius. Ovid, , lib, I^fasL p, 43 :
At Numa nec janum , nec avitas prseterit umbras n
.Mensibus antiquis apposuitque duos. ^.
* SUR LA CHRONOLOOIS ROMAIVE; ^'
^nfications et consacré aux dieux Mânes , avait ét^ t^firoyé
par Numa à la fin de Tannée et la terminait ; mai^ les
décemvirs le déplacèrent Tan de Rome 3o3, et lui don-
nèrent le second rang , quHl occupe encore aujourd'hui (3)«*
.Ija iiîstribution des jours et des mois^ suivant les deux di^é^
rentes époques , fut dans cet ordre :
Sous Numa,
: Janvier •••.••« 29
Mars « . . Si
- AvriL 2{j
Mai. • • , 3i
^ Juin. 29
Quîntilis 3i
' Sextilis 4 -^ 29
Septembre 29
Octobre 3i
. Novembre 29
Décembre. 29
Février 28
Sous les Ddcempirs.
Janvier ..*.•... '2
Février ,
Mars
Atril
Mai . . • . • 4 . . .
Juin. '. .
Quîntilis 3i
Sextilis 29
Septembre • • • . • 2g
Octobre ' • - 3i
Novembre * ^9
Décembre» • . • • ; 29
3
ail.
Si
?9
Mais^ quelque conformité, qu^eut cette année ayec les
révolutions de la lune, elle ne pouvait suivre le coprs du
soleil et Tordre des saisons* Les Grecs avaient remédié ,*
avec justesse ,' à cet inconvénient ; et comme leur année ^
réduite à 3S4 jours , était de onze jours , six heures pitia
courte que la révolution tropique , et qu'à cause de la frJac-
tion des six heures, il n'était pas possible de faire chaque
année une exacte intercalation , ib avaient établi que tous
les huit ans on ajouterait les quatre*vingt-dix j[0ur8 résultante
des onze jours six heures qui manquaient à chacune de ces
huit années (4) » et leur année lunaire par les mois , de-^
. ^) Çptd. , lia. If rfast. p. 49 :
Qui sequîtur januin veterîs fuit ultîmus aitiiii yv
Tu quoque sacrorum , Termine , finis eras.
Primus enim Janî mensis qui janua prima est %.
Qui sacer est imis manibus ,L înotus.erat.
Postmodô creduntur spatio distantia longo
Tempora bisquini continuasse viri.
'^ Macrob^ cûf. iS : Cùm e^yo Bomani » ,ex hac dijtiîbotîoB»
TÇBtHl'^bkîre par Veabotifioie; cVst le nom quHls donii^
Il^i^IU à riniercalaiion.
Çii^mii seniit aussi la oécessité d'intercaler avec précision
et/avep cirdre; mais ouhHafrt qii«) par préjugé pour le nombre
înmAif ^ il:ayait formé son atmée d'un jour plus Jongue que
celle des Grecs, il donna à ses intercalât ions le niêmç nom-
bre de jours que les Grecs leur avaient assignes , et elles ne
diffèrefii. 4? Te^^boH^me que par l'arrangement .Tous les deux
ans Numa "fit intercaler 23 et 2^ jours , de sorte que l'année
întercalairç ço.nxpcenail l^antôt ^^77 jours et tantôt 878 jours,
€t qu£ l'^ixnçe. romaine moyenne était d^un jour plus longue
quei^nnée so.Uire (5)* Il suivait de cette première institua-
tion ^e Numa, que chaque année romaine moyenne avançant
d'ui) )ouf çujr l'année astronomique, elle devait enfin s'écar-
ter â^ TpAdce. diesi saisons., et faire successivement passer à
Téte^t i^l'agtomne, les mois affectés, dans le principe, aa
prii^ûm^ çt à. Thiver,
Il suivait . encore de. cette institution, que les années
Ton^ine^ QtaienI aUecnabtvement communes et intercalaires ;
—" ' '," ' ' ■ I'" ■^^^■Tyf^ "l'.l ■' - "* ■ '■'■ " ■".'■'. -f '"!■■ ■'»■ ■■ J *
r
Pompîlii ad lunae curs^mi.» siç^t Qra^i^ stnnmm pj^oprium corapu-<
tsrrçtit ; heces^ariè et iatercalaroin ménsem institueruot , more
Grftçortitn': nam et Graecî , cuip animacivertçrent teraerè se tre—
c^oti» qûinquagÎTÎia quataor oiebus ordinasse anDum ( quoniam
aj^pascret de 90IU cursii , qui tpecentis sexagiuta quinque diebus et
qi^li^flaq^tci ao^ftacum. confiçit^ déesse. annO' suq uadecijn dies et qua-
dcaiit^^) i^ttt^aJ[.aM"Qs 9ltatâ ral^ioné conimeoti sunt , itaut ootavû
q^a^ue(^iWo^onji^K]:iU,di^s,^ qoibus; tçe^ n^euse$ trkennm dUrum
comp,bsu4^rupt ,. inlercalarent id Graççi fecnruol q«4>niaiii. efat ope-
rosuin atqué difficile omiiibus aiinia ifadeci.Kp.jics.et q,^adraateia
intercajslre.* Sûlin^. , cap. 3. ' '
(5) Macrob. , ibid: : fî'ujic ergo ordînem Romaaîs quoque îmî—
tari pI^icuHv sed fr'u$ti'à, quippe legitur unum diem , sîcut suprà
adxnonuimus, additum esse ad Graecum annuih , in honor^/n}. ûgar-.
pàfls nuineri. Eâ re per octenaium convenire numerus atqae ordo
non poterat. Sed nondùin hoe eriNOff^ 6oJ9)ipei:to\» p.^r. dcio ai|ops
Donaginta qua^i supcrfi]j[^4end9S , Graecoruméx^m|)ro:4 <;oniputa~
bant dles , alternrsque annis binos et viçeoos,, adtnrqis triïios et vi—
cenos interralares ezpensabant , interça.iatîooibiis quatuor : sed
octaTO quoque anno intercalantes , octo af^Auebant dii/s, ex singulis
quibus vertentis annj numecum apud Romanos supra Graecum
ebundasse jam di'x4m(js. Cehsqrin. , cefp> ap : Ii>enique cùm interc^—
larem mensem XXII' \ ' vel XXill dierungi altérais anats addi
SUR LA. CHRONOLOGIE ROHAINlî; 77
l^année commune ne comprenait que les 355 jours et les
douze mois qui faisaient en quelque sorlç la constitution
linfs; Tannée interc^aire contenait u.:l ou ^3 jours de plus,
fuivant la qualité de Tintercalation et elle avait uiv treizième
znois 9 nommé intercalaire par les Latins, et merkedonius
5ar Ptutarque. Nous appelerons intercalation simple , celle
e vingt-deux jours, et T intercalât ion de vingt-<irois jours ,
nous 1 appelerons double.
Enfin , la forme que Numa prescrivit pour les iofercalà-
lions, fut (6) de les placer toujours entre le 26 et le 24 février,
après la fête de$ Terminales, On reprenait ensuite les cinq
|ours restants de février, afin que ce mois fût suivi immé*
diatement de mars ; on croit aussi qu^on les ajoutait au mois
intercalaire (7). Dans ce sens, un jurisconsulte a dit (8) que
le mois intercalaire était .composé de vingt-huit jours*: il
les contenait en effet quand Tintercalation était double.
11 est important de connaître quelle année se fit cet éta-
blissement , et à quelle époque commence ce calendrier ,
qui donna à la chronologie romaine d'autres principes et
un ordre nouveau. On trouve dans Tlie-Liçe (9), que Numa^
dès les premiers jours de son règne, se^ proposa d'accou-^
tumer à robservation des lois , un pefrple à qui les guerres
(6) Censorinus , ihid. : In mense potissimo (novissimo) februarîo,
înter termiiiaiia et regifugium intercatalum est. Jïïacrob,^ cap, eod.i
Omni autem intercalationi februarius d'eputatus est Romani ,
non. confecto februario , sed post vieesitnuin et teptium diem ejus,
inlercalabant , terminalibus scilicet jam peractis.
(7] Vorro de L*L. , lib, K, p. 3a : Termin0lia , quod îs dies extirC'
mus aimî constitutus ;^ duodecimns enîm mensis fuif fcbruarius ;
et cùm intercalaitir) inferiorcs quintjue dies diiodecimo démtintur
mense. Macrob, , ibid, : Deindë allqgos fèbruarii mensis dîes , qui
erant quinqu« , poj^t intercalatÎDncm sui^jun|;ebant , credo vetere
reli^ioois âiiaï nrore, nt febraariumamniTnod'è martius conseque"
retur.
(8)( €eîsus inîeg. 9&, %. 2 , de perb, signif, : Mensis autem inter-
calaris constat ex diebus vîginti octo.
(9) Lib.t ^ cap. 19 : Qui regno ita potitus. . . . 'janlim ad ulti-
mum Arg^letum inmcem pacis belHque fecit. . . ^ Ctauso eo , cùm
pmniuni cîrcà finitimorum junxisst<t animes y .p.ositis externorum
perîculorunr curis , simulât sibi cum deâ Ëgeriâ congréssus noctur-
nos esse , ejùs se monitu quse acceptissîma Diis essent sacra insti-^
tuere , s^^oerdotes suos cuique I>eoi>um pr»âtei« ; atqiie*^mniun\
primùm ad c«irsum lunfie^iO'duodecioiiâsen^es'descrtbit'smnuni,
78 BISCOUBS
continuelles avaient inspiré de la férocité. Après avoir bâtî
à Janus un temple destiné , suivant qu'il serait ouvert ou
fermé, à marquer les tems de guerre ou de paix, et s'être
assuré parades traités de Talliance des peuples voisins, il
se hâta de faire ses institutions politiques et religieuses ; et
la première de toutes fut la réformation du calendrier. Après
quoi 9 ajoute Tiie-Live (lo), ce roi créa les sacerdoces. Ainsi
le calendrier de Numa est presque aussi ancien que son
règne, et précéda la création des prêtres et de leurs col-
lèges. .
• Ce roi, élevé à la royauté la quarantième année de la
fondation de Rome , pût dans cette année et dans la sui-
vante y bâtir le temple , et négocier la paix avec les peuple»
ennemis des Romains ; et Fan 4^ 9 f^ire observer son calen-
drier par le peuple et les pontifes.
On ne ^ eut donner à cet établissement une date plus
récente ; les prêtres saliens furent institués, suivant Plu-
tarque (11), la 8*. année du règne de Numa , et on trouve
dans Denys d'Halicarnasse (12), que cette création fut une de&
dernières , et qu'elle tenait le sixième rang dans les jrom-^
mentaires et les établissements religieux de ce roi. Enfin,
iÇlutarque dit (i3) , que Numa créa les prêtres de Jupiter^
de Mars et de Romulus dès le commencement de son règne;
et puisque le calendrier était plus ancien que toutes le&
créations de sacerdoce , il doit remonter aux premières an-^
nées de ce règne. ^
Au surplus Kuma, en réformant le calendrier, mit le
commencement de l'année au solstice d'hivçr(i4) et comme
» ' ' '"■"■ — ' ■ ■ i ■ I il II ■ I I ■ ■ ^
(10] Idem } cap» âo : Tum sacerdoiibus creandis anîmtim ad)ecif.
(11) Plutarch, , in Numa ^ /?. 63 : Saliorum ver6 hsec proditur
OTÎgo , octavo anao regni Nums.
(12^ LiB.IIfp,, 12g: Cset^ùm sexta pars legum ad relîgionem
pertinentium attributa erât iis , quos Romani vocant salios.
(i3) Plutarch, , in Numa , p, 64: Inito regno , protinùs. . . Ce-»
leres exauctoravit ; inde duobu& Flaminibus Diadi et Martial! ^ ter-
ttum Romuli addidit.
(i4) Idem y Quœst, Roman. , p. a68 : Verùm boc considéra an
non potiùsKuma anni principium sumpserit nostrs naturœ magU».
accommodatum. . . . Optimè Terà qui pQ&t solstîtîuni bybernuii%>.
anni exordium faciunt , quando sol | progrediendi fine facto , con.'*.
verlilur et ad nos cursum reflectit. Qvid, , Uk. l^fast, p. 160 :
Rruma novi prima est » veterisque novissima soli^ »,
Principium capiuQt Pbœbui. et aonus idem.
dUR LA CHaOîTOLOGIl; EOMÀINEr 7g
les anciens plaçaient les points des solstices et des équinoxes
au 8^. degré des signes , et que le soleil , au tems de Numa,
entrait dans le« capricorne du 29 au 3o décembre, il suit
que la première année du calendrier de Numa (Tan de
Rome! 4^ ) commence au 6 janvier julien ; mais elle s^en
sépara bientôt ; le jour surabondant qu'elle recevait par
chaque intercalation, la faisait sans cesse avancer sur Tannée
julienne, et elle s'éloignait tojujours du solstice ' jusqu'au
moment où Numa l'arrêta par les nouvelles mesures dont
nous allons parler.
, CHAPITRE VI.
CYCLES DE NUMA.
Numa s^aperçut enfin du vice de son année et de la pro«*
gression successive sur le cours du soleil ; pour y remédier ,
il divisa les tems en périodes , et les ayant fixées à vingt-
quatre années chacune , il ordonna (5) que les huit dernières
années de chaque période , au lieu d'intercaler 90 jours, on
n'en intercalerait que 66; et il fit retrancher les 24 jours,
dont l'année romaine s'était avancée dans cet intervalle de
tems surTannée julienne; par cette méthode, Numa parvint
h remettre, tous les vingt-quatre ans, son année au point
où elle était quand la période avait commencé ; et sans qu^il
parut rétracter ses principes , ni renverser totalement le
premier ordre, il eut l'art de le corriger.
C'est ce que les auteurs modernes appelent les cycles
romains ; ^our réduire à 66 jours les intercalations des huit
dernières années, il faut que l'on se soit restreint à trois
intercalations, et que chacune ait été de 22 jours seulement ;
pous les appelerons intercalations abrégées, et il est néces-
saire d'en (lécouvrir l'époque et les effets.
Cette forme d'intercalations qui faisait l'essence et la
(i) Macrob. , Ub, 7, sa fumai, cap. i3 : Hoc cfuoque erroFe jain
cognito, haec species emendationis inducta est. Tertio quoque oc—
teaaio ità iatercalandps dispensabant dies y ut non nonaginta , sed
sexaginta sex intercalarent, compensatisviginti et quatuor diebus
pro illis.i qul-per\totidQm annos supra Grsecoruca numerum crer»
Teraut. •
8o Discounâ
constitution des cycles , ne fut pas établie en m6aie-tems
que le calendrier de JNuma ; on ne s^a perçut de i^erreur
que par Pexpérience (a); et ri se passa ,« suivant Censo-»
rin (3), un assez long tems avant, que Ton sentît que
Tannée romaine contenait un^jour de plus que Tannée na-
turelle. Cependant on ne peut douter que Numa lui-même
n'ait ordonné ces cycles : Tite-Lwe le dit expressément (4) ;
Tinstitution du calendrier de ^iuma est donc du commen-
cement du règne de ce roi , et l'établissement des cycles
de la fin du même règne ; et comme Numa régna qua-
rante-trois ans , on a pu lui attribuer la correction qu'il
fit de son année , et assurer néanmoins qu'elle conserva
assez loiig-tems son premier vice ; ainsi l'année de Numa ,
telle qu'il l'avait d'abord établie, ayant commencé d'être
en usage cbez les Romains, l'an 4^ de Rome, la seconde
année du règne de ce roi , comme nous l'avons dit dans
le chapitre précédent , nous croyons devoir placer l'époque
où il fit abréger les ^intercalât ions à la quarante-deuxième
année de son règne , l'an 8i de Rome ; et il y eut quarante
années de distance entre le calendrier et la réformation.
De là il s'ensuit que les cycles n'otèrent point de l'année
romaine tout le dérangement qu'elle avait pris avant qu'ils
fussent établis. Pendant les quarante années d^intervalle
qu'il y eut entre l'institution du calendrier et l'époque où
1 on commença d'abréger les intercalations , l'année ro-
maine s'était avancée de quarante jours sur l'année julienne;
et au lieu de rester attachée au b janvier julien , point où
Numa l'avait fixée , elle était parvenue jusqu'au i5 février.
Or , le remède que Numa y apporta par la méthode d'ia-
tercalations plus courte, n'ôta que seize jours de cet an-
cien dérangement ; et en effet , des vingt - quatre jours
que les intercalations abrégées retranchaient , il y avait
(a) Macroh, loco ciiat. : ÏIoc quoque errore jam cognîto. . .
(3) Cap. ao : Idque diù factum , priusquam seotiretur annos cî-«
TÎlcs aliquantè naturalibus esse majores.
(4) Z/>. , lih, I , cap. 19 : Atquç omnium primùm ad cursum
lunae in duodecira menses describii annum (Numa). Quem (quia tri->
cenos dies in singulis raensibus luna non explet , desuntque dieS
solido anno qui solstitio cirrumagitur orbe) interêalaribiis men—
sibus interponendis ità dispensa vit 1 ut quarto et vigesimo anno ad
metam eamdem solis unde orsi essent , plienis annoruoi omnium
«patiis I dies congruerent.
r
/
SUB LA CHROHOEOmfe ROitAttïÊ» Ht
huit joues qui ConÉbiaiekil: ^ui les huit années destinées à
recevoiv ces îniercâlatfcHis ; et^séite jtturs seulement s'appli-
quaient aux : années préeédetites. Ainéi il n^y eui qûé seize
jours d'ôiès de l'ancien vicfe; et l'ahtiëe romaine, qui était
parvenuie au i5 février juKvà^ âvartt les tycles , revint et se
tjTouva fixée par leur secours àù 3d jahvter. On saisira
mieux tous ces détails dâtis notre table ôhroilologique qui
en présente las càkul» tôtit £lits avec â^s notes jpoûr en
faire remarquer ks rapports et là justi^s^e.
U résiike de lÀ que-, quoique Nùmà n^àit Oi'dbnné d^àbk-éget^
les iatercalaiions que i'att^'t de fiotne, néanmoins le pre-^,
tpier cycle renîente à setze années auparavant, et commence
raade&ocne 66^ à ca«ise que, comme nous l^avôns ditf
Nmiifi en abrégeant lei^ înterçarafioris^ corrigea' le vicê^rtue
Tannée .romaine aVàit' Contracté d^Yis lé ôours des seize
années précédentes» Ainsi l'effet de la méthode établie par
Numa, étant de rétablir l'année à la fin de chaque cycles
au point où elle était quand le cycle avait commencé , il
s^ensuit que le 3o janvier julien , qui fut le jour oà com-»
nebça l'an 66 de ftame , resta le point fixe d'où partit
chaque nouveau cycle, et où l'année revint quand le cycle
s'est terminé*
Il résulta un au^re changement de| la nouvelle forme
j^sbrke par Numà. Ce roi, ep. établissant le calendrier^,
avait ordonné de faire riùtcrbalatioti allernativenient tpu9
ks deùi àris; iài^ais en inslitu'ahl les cycles, il réduisit à
sôikânte-six jours tes thtertaUtions des huit dernière; an-
Aées, et les restreignit à itoï& intércàlations seulement; et
cnmme t^6i^ intércàlations ne peuvent remplir l'espace de
huit années , il est évident que Numa , par l^institUtion
des cycles , se départit pour les huit dernières années , de
l'ordre alternatif; et que Pôn^n'y fit pas régulièrement
l'intercalation tous les deuk ans. Celte observation , quelque
superflue qu'elle ()uisi5e piDirahre ^ est néanmoins nécessaire
féur décoù*^ir uii feux j^rincipë qui a fait tomber dans
erreur quelques auteurs. Scaliger, sous le prétexte -que
les inieîcâlàlions devaient être alternatives , a cru que les
cycles de Numa ne contenaient que vingt-nleux ains ; d'au-
tres auteurs les bprnent à vingt-trois ans; et imaginant'
ainsi des cycles vicieux ^ ils trouvent que la ptogreskipn ' .
f^ite dans le cours du cycle pat l'année romaine sur l'an-*
née. julienne I, n'était pa^ entièrement ôtëe par les intet-
caiations abrégées, et que loin de revenir à un point fixe | v
Sa Dtseovfts
Tannée des fiomains s^en écartait de plus en plas à chaque
cycle. Tous ces systèmes sont contraires à Tite-Live et à
Macrobe. Tite-Live (5) dit expressément que les cycles
de Numa étaient de vingt-quatre ans , et qu'à la fin du
cycle, l'année revenait exactement au point d^QÙ: elle était
Ï partie, quand le cycle avait commencé. Suivant Macrobe (6),
es Romains compensaient avec justesse par les intercala—
lions abrégées les vingt-quatrC] jours dont leur année s^était
prolongée dans les vingt-quaue ans antérieurs. Ainsii tout
cycle , moindre de vingt-quatre ans ,. et qui ne retranche-
rait pas totalement de Fan née romaine, les jours surabonî-
dans qu^elle aurait pris pendant le cycle >. doit être rejeté;
et de la méthode prescrite par Numa* de réduiipe à soixante-
six jours les i'ntercaUtions des huit do^nières années.^ iLsuit
seulement que Tordre alterixatif n'y était pas gardé,
CHAPITRE VII.
■ I
Pouçoîr accordé aux Pontifes J^ augmenter Hun jour Tinter--
calation : première atteint portée aux cycles de Numa.
4
Le calendrier étant destiné à régler les jour$ de fête et
de sacrifice, on le regarda comme une partie du culte,
et on en confia la garde aux pontifes. Il leur appartenait
de le rédiger ; ils le firent servir à Taccroissen^ent de leur
pouvoir : loin de le montrer au peuple , le calendrier était
caché avec ie plus grand soin ; et aucun citoyen ne sachant
quel jour la religion permettait de plaider et même de
tenir les comices, il devait recourir pour toutes ses affaires
aux ministres de la religion , «t attendre qu'il leur plût
de l'éclairer et de régler ses démarches.
Flavius^ secrétaire d'Appius Claudius eut Tart , par djC
fréquentes [ conversations avec les pontifes , de saisir ce
(5) Z/V. tûCû citât : Ut quarto et vîgesîmo anno ad xnetam eam-
cUm solis, unde orsi «ssent, pleûis annorum 4»maium spatiis, dies
congruerent
(6) Macroh, loco cîiat : Gômpensatis riginli et quatuor diebus ,
pro illis qui per totidem «nnos «upca Grxcorum numeruio çrc*^
verant*
«36 r
SUB LA. CHRONOtOGlE HOMAINS.^ 83
hijstire (i); et Tan 449 ^^ Rome, il en Gt part au
peuple, qui, en récompense, lui donna rédilité cu-^
rule (2). Jusqu'à cette époque , le calendrier ne fut connut
que des pontifes; et ce secret favorisa beaucoup les inno— *
valions qu^ils y firent , et auxquelles le peuple , qui ne
savait ni en découvrir les causes ni en prévenir les effets ^^
ne pouvait s^opposer.
Alors tous les pontifes étaient patriciens; ce ne fut que
Fan de Borne 4^3 (3), que, parla loi Ogulrua^ quelques
places du sacerdoce furent communiquées au peuple ; avant
cette loi les pontifes attachés au sénat par leur naissance^*
ayant les mimes droits , les mêmes prétentions et les
mêmes démêlés avec le peuple que ce premier corps de
la république , en prenaient Tesprit et se conduisaient
par ses inspirations ; et les innovations quUls firent dans
le calendrier furent concertées avec le sénat et réglées
par ses' principes.
La première de ces innovations , légère en elle-même,'
fut néanmoins la source de tous Les droits que les pontifes
rénssirent à s'attribuer.
Servius TuUius, ayant établi à Rome des marchés tous
les neuf jours;, et les calendes de janvier, premier jour dei
Tannée civile , étant regardées par les Romains comme un
{*our heureux t>our l'agriculture et de bon présage pour toute
*année , on crut que le peuple ne devait pas être attiré
dans la ville ce joue des calendes ; et on permit à ceux qui
avaient soin des fastes d'ajouter un jour de plus à Tinter-*
ealation , lorsqu'ils le jugeraient nécessaire pour empêcher
les calendes de janvier de concourir avec quelque jour de
marché.
Après la mort de Servius Tullius, on voulut, à Rome 9'
mm
(i) Cicerû ^pro Mureuà^ cap, il : Posse^ agi lége, necne, paucl
quondam scî«bant ; fastos enim vulgô non habebant; erant in magnâ
potenti qui consutebantur , à. qiiibùs etiam dies » tamquâm à
Chaldoiis petebanttir. Inventus est scriba quidam Cn. Fkrius » qui
eomîcum oculos confixerit , et singiilis- diebus èdiscendos fastôs
populo pr^osueri t. Idem ^ ad Àttic», tib, VI, episf. i. Piim'us p
aè. XXXI il i cap, 1. Valer. Maximus., lib. II , cap, 5 ♦ n, a.
(^) Licins f iÙ, IX ^ eap. 4^ * Civile jus repositum in penetralî"
bus pontifirum evulgavit, fastosque circa forum in albo proposuit,
Vt qiiand6 lege agi posset sciretur.
(à) Idcm-k Ub^X^t cap, 6 </ 9.
84 D<scara5 .
ïiiarquer rattachement que Von conservait pour bn. roi* qoî
avait i (lustré son règne par ia sagesse de s,es loîs.^ et sùn
zèle pour les intérêts du peuple» Les Romains rééctur^nt
*êe célébrer s^ naissance; et comme en savait seulement
cju'il était né un jour de nones , et que Ton ignorait qu^elles
tiones il était né, Fusage s'établit 4'cn faire la solennité
les nones de tous les mois, et cet us^ge subsistait à Mdmc
quand on chassa les rois.
On craignit aWs ^ue ai la f$ie en l'honneur d'un roi
tftont la mémoire ç>aU çncQ^e préçiei^se aux Romains sp
faisait devant qne foMie dç pçupl^ras^mhlé pour le marché ,
elle ne l'en^trelîçt^ dau Taniour de la royauté, et n'excitât
quelque sédition ; çt on en^oigAit siux pontifes d'arranger
. l'înterçalation du jou^r dont ip,<mis avons parlé, de manière
iqùe les marchés, ne coJQiCpujcusseat ay^c aucun, jour des nones,
pourvu n.éannxojns qu'ils eussç^ l'attention de mettre ce
jour entre les terminales et le regifuge^ c'est-à-rdire eslre Iç
■23 et le ski^ février, ou de le placer au milieu du mois
intercalaire (4). ^
. Pour bien entendre Macrobe de q^i nous empruntons
lou^ ççs faits, on doM se i-appelef quie l'année de Numa
contenait, dans l'oçigine, yn, yo^r de plus que ta révolu-*
tioii tropique^ ^lais qu|e c^. jp^ur çn a|Vai4 été retranché. par
«■MM«ii^M«HHM«a«*««ni
(4) M^içrob^^ lik, /) sutuK €ap, i3 : Sed cùm ssepe eteniret ut nun-
âiivaç iT^od^ ijiavAi.p,ri^/cipei^4iej3;i, ma<]6 in nonas cadcrent (utrum^
que autem p.eHciilQs.vni reip^ybjli^sp putabalur) remediuip quo. hoc
ayerteretur exçogilatum est ; quod aperiemus ^ si priù^ os^ei^deri^
nius eut*. nuBdrn8& vel primis calenais , vel nouis omnibus cave—
bantur. Nam quoties incipiente anno dies çsepit qui a.diiii^itùs est
l^uiidèuis y Qniiiis rHe annusTnfaustis casibus luctuosus.fuit , niaici>
.xnèque Lepidano tumultu opinio istâ firmata est. Nonis autem ço^.•^.
¥«»H»9 wftrrersic mohrtadrniâ tifaudus aéstimahatur ; quoniam po-
pulus Romanus exaçtis etiam regibxis., diem,,bunc nonamm ma^ikiè
îetebrabajit y quçm natalem $Qx;vii Ti^ij, exiSkUmabault. Quia cùirf
incertuih esset 'qùo die Servius. Tultius pat^s fuji^e'^ » ooiiisi taznei^
xiatum esse c<dnstaret , oma.^s. np|ias cçlebj;i no^^â frequenliabaDt,
'Verît9S ecg^ , qui fastis pr8eçi:ao,t, ne qujd Q4«A4ims c-^l^cta, uni^
Versitas ob re^is desideriura Doyaret , cayisse.ut non^ à mundinis
segregarentur.Unde aies lue, quo abundarç anr^um dixifOUS, eorum
permissiis est arbit^io qui fa&tis pr8eei;ant , \|ii ciuiji. velleai ioterca-
lâretur ; dummodo eum in miçd.io term^ialium T.el meosis iaterca—
laris lia locarent , ut à suspecte dié celiQbiilatiîm aveilcireiil n]iadl>>
narun.
Sur la CHROT«OL(kîIE ROMAINE. 85
la méthode des cycles ; c^est néanmoins ce jour surabon*
' dant que l^on permit aux pontifes dMntercaier et de ré-
tablir dans l'année ; de s&rte que les cycles ne rempêchèrent
plus d'avancer d'un jour, et que ce droit &t une atteinte
Îortée au dernier ordre établi pat* Numa , et à la justesse
e son «opération*
. Les pontifes ont en effet usé de ce drok ; on trouva
dan$ Tite-Live (5), que Tan de Rome 583, il y eut un
jour d'intercalé entre le a3 février et les calendes iriter-
C2^1aire$ ; il est clair que c'est là le jour dont Macrobe a
enteadu parler ^ jour qui séparait des terminales le mois
jnlercalaire , lequel, dans la régie ordinaire, les suivait
JHimédiatement.
Quand les pontifes avaient ajouté ce jour dans le mois
intercalaire ou immédiatement avant l'intercalation , ils
n^élaient pas obligés, comme quelques-uns l'ont cru suf
Tautorité de Dion Cassius, de le retrancher ensuite dQ
toul autre mois de TaiiRée , et de remettre Tannée au mémç
lio.mbre de jours qu'avant l'addition ; le fait que Pion rap-»
port^ est de l'an de Rome 71 3, il dit (6), que sous le
conaulat de L. Antonius et de P. Servilius, après que Ton
eût intercalé un jour pour empêcher, suivant l'ancienne
çoulunae , le concours des calendes de janvier de l'année
suivante avec le marché , on retrancha ensuite un autre
pur aGn de remettre les lems dans l'ordre établi par Jules
César. Mais un exemple pris du. règne d^ Auguste , postérieur
à l'ordre fixe et immiMible que €ésar avait donné à l'année ,
peut-il servir de preuve pour les premiers tems de la ré-
publique p L'année romaine n'était sous les consuls , ni si
régulière ni si uniforme que sous les empereurs , et les pon-
tires avaient un pouvoir tout autrement libre et i-adépen-
. pendant. Tile-Live , qui rapporte l'addition que Ton nt de
ce jour, ne parle point de retranchenient. Les anciens , sui«
vaut Macrobe (7) , disaient qu'on avait à Rome , non-seu-
(5) Z/>. y lit. X LUI y cap, Il : Hocaono înterc^Is^uni. est; tertio
die post terminalia calendae întercalares fuére.
(b) Difioi » Camus. , UA. XLJTIJJ^ pa§. ^77 ^ D4«sque una înter-
calata prteter cojisiietudinem , dc kaleadae januarij insequentis anni
i)UDdiaa& easent ; id eaivft antîquitùs diiigentissimè curatum est , ac
deinde alia exempta dies , ut tempus ad julii Csesaris eraendationen^
Ct^mpeteret. ,^ ^
. (7) Macroà, loco ciiat: : Atque hoc est quod quidam yeteruO)^
8S BÎSCOVM
lexnent un\moîs intercalaire, mais a^ssi un jotir înter-^
calaire. Or, un mois intercalaire est un mois ajouté; et
Un jour intercalaire est aussi un jour ajouté ; ainsi les pon«
tifes, par cette addition, donnaient à l'année un jour de
plus qu'elle n'aurait eu', et la prolangedient.
' La concession de ce droit est très-ancienne : oi> ignore
si elle remonte au règne de -Senritis TuUius qui', par Téta—
blissement des marchés , en posa, en quelque sorte , les pre-
miers fondemens; niais comme ce droit prit un très^grand
essor par Pin jonction faite aux pontifes de séparer les mar-
chés des nônes, et que cette précaution prise dans 1» vue
d'éviter le concours du pejiple pendant des cérémonies qui
pouvaient lui rappeler la mémoire des rois , porte le carac-
tère le plus marqué de haine de la royauté, cette inno-
vation dans le calendrier ne peut être beaucoup postérieure
à l'établissement de la république, et nous la« croyons l'ou-
vrage des premiers consuls. C'est alors que l'esprit de li-
b.erté sema partout des inquiétudes ; que l'on força le consul
Collatinus (8) à quitter Kome par la raison qu'il portait
le nom de Tarquin ; que l'on obligea le roi sacrincâteur
de s'enfuir avec éclat de la place publique ; et les me-
sures prises pour éviter que la solennité de la naissance
d'un roi se fit devant une grande assemblée de peuple ^
tiennent aux mêmes maximes et naissent du même esprit*
Quelques années après et quand la république fut affermie ^^
on n'aurait pas été si soupçonneux, et la mémoire de-
Servilius TuUius n'aurait pas inspiré tant de crainte,
CHAPITRE VIII.
' Pouvoir des pontifes de letrancher ou d'ajouter toute
Vintercalation^ et cycles de Numa abandonnés.
Bientôt les pontifes acquirent un plus grand droit;
comme le pouvoir qu'on leur avait accordé d'intercaler
un jour- de plus ne suffisait pas pour empêcher le con—
retulerunt^ non splùm mensem apud Romanos, verùm etiam aient
, îniercalarem fuisse.
(8) Zi'pius ,. //â, II t cap. 7 ; Non placere nomen , periculo&un^
libertati esse.
StR LA CfiRONOLOGlE AOMAIM» S7
cours des nones de toute l^année avec de$ jours démarché^
le sénat se servit vraisemblablement de ce motif pour ac-
croître leur autorité; et sous prétexte de leur procurer
un autre moyen de prévenir cet inconvénient , on leur
permit d^a jouter ou de supprimer 9 quan)ft ils le jugeraient
nécessaire 9 Fintercalation toute entière ; è't ce ne fut plus
d'un seul jour, mais de tout un m6is, qu^ils purent pro-
longer Tannée ou la raccourcir.
Macrobe, après avoir expliqué le droit accordé aux pon-
tifes , d'intercaler un jour, ajoiitte (i) qu'il fut un tems qu'^â
cause de la superstition , toute rintercahtion fut omise ;
que quelquefois les prêtres l'accordaient aussi on la re-
fusaient par faveur, suivant qu'ils voulaient plaire ou nuire
aux fermiers des droits de la république , et augmenter oïl
diminuer la perception de leurs droits et les atinées de
leurs baux.
Cen&orin dit (2) qu'après qu'on eut laissé le soin des
fastes aux pontifes, la plupaft, ou par haine des magis-
trats pour : abréger leur magistrature , ou par faveur et
pour la prolonger, et pour procurer du gain ou occa-
sionner ae'la perte aux fermiers des revenus publics , in-
tercalèrent plus ou moins ^ suivant leur caprice , portèrent
encore plus de tro4ible et de désordre dans le calendrier
qu'ils auraient dû corriger. _ . . , .
On trouve dans Suétone (3) que quand César songea k
réformer le calendrier , le, vice qu'il avait, était causé de-
puis long-tems par la faute! des pontifes 9 et par la liberté
t
(i) Macrob. ^ Uh, I ^ StdumaL , cap, il^\ Verùm fuit tempus^
cùm propter superstitionem intercalatio omnis omîssa est. Non-
nuilquàin veïo per gratiam sacerdotuiâ , qui puolicanis proferrl vel
imminui consuit6 anni diesYoIebant', modo auctio, mpdd re^rac-
tîo dierum proveniebat. * ^
(a) Deiiê natal. , cap, ao: Quod delîctum ut comgeretùr, pon-
tificibus datum est negotiuin , eoruiilque arbitrio intercalandi ratio
perttiissa est ; sed hônim plerîque ob odium vel gratiam , qu6 quîs
magistratu citîùs abiret , diutiùsve fungeretur, aut pùblici redemp-
tores ex anni magnitudine in lucro damnove essent, plus minùsve ex
libidine întercalando , rem sibi ad corrigendum mandatam, ultr6
depravarunt.
(3) Sueton, in Cmsare , pag. 34 : Converàus hînc ad ordîiiandunii
reîpub. statum , fastos correxit « jam pridem vitiis pontîficum par
intercalandi licentiam adeo turbatos » ut neque méssluhi ferià»
âestati , neque vindemiarum autumno competerent*
88 D^scûu&A
quMs avaient prise d'intercaler ^ suivant leur yoloiité ; et
qu^il arrivait de là que ni le tems de la moisson ne tom^
bait dans les mois d^été , . ni le tems de la vendange en
automne; da^s.Splin (4) » que les Romains ayant aitcien--
nement régléjlett.i;s intercalations sur le modèle des Grecs «
en perdirent bientôt tout [avantage par le pouvoir ar--
bitraire d^intercaler , qu^ils donnèrent aux pontifes, hs-^
quels , pour servir des publicains ou leur causer du pré^
judice , supprimaient des tintercalations ou en ajdutaibtit $
<et que les inlercaiations étant tantôt plus rares, tatiiôt
plus fréquentes ,. et quelquefois omisies pendant pluslieurd
années , il arrivait que les mois d^liiver venaient eti été
et même en automne; dans Ammien Marcellin (5) , que
Pinçertitude dans laquelle étaient les anciens Komal^s sui>
l'ordre des tems, QeMjni encore plus grande , lorjtque le
pouvoir d'intercaler ayant été déféré aux pontifes , ils tac^
courcirent.jou" prolongèrent leurs années, uniquement dans
le dessein de rendre service à quelque fermier public et
à qpelque plaideur ; et c'est avec juste raisoQ que Cicéron (6)
, a impute aux pontifes tout le dérangement et le désOrdrtf
qu'avaient éprouvé les ,sage$ institutions de Numa pouf
réduire l'année romaine à une règle certaine/
£n effet , on se départit .dè$-lors des cycles de Nama ^
(4) Sû/i'n. , csep. ^*P* 4 ' Q^^à eùM înittd Hbmàili'prabà&sent f
conteinpliatiioiie p^rilis oumeri negleclutn , bréri perdideront f
translata in saôerdotes intercalandi potestate : qui plerumque gra**
tificantes rationibus publicanorum , prô libidine sua subtrabebant
tempora , vel augebant. Gùm bsec sic forent i:on$tit\ita.^ niôdijisque
iotercalandi interdùm cumulatior , înterdùm fier^t imminutior ^
yel pmniûô dissimuîalus prœt;çr|retur^ naan4iHC|UMn accidébat ut
tnenses, qui fuerunt trànsarti bieme , |;D^odô in.sestivum^ modir
in âUtumnale tempus inciderent,
(5^ Ammian, Marcel.^ liùi XXFIy CAfi* \ : Hsec n^fitlàm exte&tis
ru&iùs regmsy diù ignora vèr.e Uomani; .perdue ssecula sfiulla «bscii->
rîs difficultatibus imp.Hcati , tune magis eorum profondâ caligînc
fluctual:^ant , cùm in sacerdotes potestal€^ traastullsseiit interca-^
landi , qui libenter gratificantes publicanorum vel litigàntium com-«
modis , ad arbitrîum suum subtrabebant tempora , vel augebant.
(6) Cicero , de ZegiB. , li'6. ÏI , cap 12 : Quod tempos 4 ut sacri-*
iiciorum libamenta serventur^ fœtusque pull«ru«;i^ qti» dictd in kge
3unl , diligenter babe'nda ratio in(ercaiai»dii est : quod ii;i$tiiutui^
peritè à P^umâ , posteriorum poDÙâcum lïe^ligeatiâ diftiolutum
\
-SVR LA CHAOIfOLOGIE HOMÂINB. 89
il n^était pas possible de ramener l'année à un point fixe,
par la force d'.une opération constante et uniforme; il ne
pouvait point y avoir de règle : et il dépendait des seuls
pontifes d'augmenter ou de diminiler la dni'ée et le cours
de chaque année et de le rapprocher ou de Técarter encore
plus de son principe.
Ce droit qui parait si extraordinaire , si abusif^ fut ,
dans son origine, une maxime et un ressort du gouver-
nement; c'était un moyen de calmer et d'encourager Ib
peuple, en. prolongeant les années qui lui étaient heu^
reuses y tt en ^régeant celles qui lui p^iraissaient furiestes:
c^était un frein dans la main du sénat et des pontifes ;^
pour contenir les magistrats et les fermiers publics 4 et lèt*
tenir dans la dépendance de ce premier corps de la ré-'
publique. Ainsi , lorsque Vannée sera marquée par quelque
calamité , ou quelle aura des magistrats séditieux et entra-
tranquiltes ; et c est sur ce principe
que nou^ arrangfbrons, dans notre table chronologitpie ^
les intercalatibns , si ce n'est dans les derniers tems i^e là
république, que les mœurs étaient corrompues et toiis* to
pnncipes détruits, la faculté d'intercaler^ fut seulem<&ht
réglée par l'esprit de parti et par l'intérêt personnel, et
n'eut plus aucun rappt)rt avec les maximetr du gouverne*
ment et avec le bien de l'état»
Ainsi , ce droit fondé ifur des principes de l'admini^^'
tration civile et de l'intérêt public , est très-ancien , et le»
pontifes en jouissaient dans le premier siècle de la répt^
blique. On trouve , dan^ Denyé d^flalicar nasse , que l'aik dé
Rome 261 , les consuls entrèrent en charge au)t taléndék
de septembre (7), et que ces calendes arrivèrent après
l'équinoKe jl'autémne (8) | ainsi , k premier jéur . tk sep^
tembre rtmiain ^ temba cette année au plutôt au ^^ i^j^-^
r
I . « : » *
(7) HaHcamai, , lih, VI ^p, 378 : Hi cum matnriàs sotltd Éia-^
glstratum inlssent kalendîs septembrîs , ante omnia seoatu convo-
catQ., ad patres de plebis reditu retulenuit. La retraite du peuple
sur le Mont-Sacré était donc déj^ faite.
(ft) /if , /M. VH , pr éfi^ \¥ithi énim a pflnèib seeess^ra^ pbst
«eqninucttum autciinnalé. LescalèUflsktAëiéptetlibré , px:)iitt^ietireé
à la retraite du peuple, furent donc postérieures aussi à TéqtitÀox^
d'autonme. v
lY, * la
^t> DISCOUAS
tembre ^alren: et le «nois d'août romain répondît au mois
de septembre julien , et -concourut avec t'équinoxe. Oa
trouve encore dans le même historien (9) , que l'an de
qui 1 an 2b i avançait jusqu
Suinoxe s'est trouvé, dix-sept ans après ^ reculé de plus de
eux mois et rapproché du solstice. Ce dérangement dans
quelque système que Ton suive, ne peut être expliqué quft
par Aes intercalations omises et supprimées. Si on veut
^avancé ni reculé ; si en abandonnant les cycles on admet
^ne progression quelconque de Tannée romaine sur l'année
julienne, le mois d'août romain, loin de reculer vers le
tolstice , aura encore plus avancé , et se trouvera bien au-
delà de l'équinoxe ; mais si Ton pose que les pontifes ont
omis des intercalations, le mois d'août aura reculé, et
après s'être trouvé, l'an 261 vers l'équitioxe, il aura pu
concourir, l'an ^^ 8, avec le solstice. Ainsi, il est évident
que la liberté d'ajouter ou de supprimer des intercalations
était déjà en usage à cette éjpoque.
l*)oiis croyons que tette liberté fut accordée aux pontifes
.vers l'an de Rome ^S^. Il y eut à Rome, l'an 253 et l'an
a54 deux conjurations consécutives pour rétablir les Tar-:
qùins (10). Gagnés par l'argent et les promesses des rois,
|e bas peuple çt les. esclaves désiraient la royauté; et le
sénat dut sentir combien il était important de laisser aux
pontifes le droit le plus absolu de troubler le calendrier
pour ^npêcher que ta mémoire des rois ne fut honorée
devant une grande foule de peuple ; bientôt s'élevèrent les
démêlés entre le sénat et les tribuns, et le consul Cassius
aspira au pouvoir suprême : le sénat maintint! et. affermit
dans les pontifes un droit qui, établi pour prévenir les
ynouvemens du peuplé , pouvait servir contre les magis-
trats. £nfin, on' ne peut différer, comme quelques au-
- (q) lif. , /i'â. IX\ g» .583 : Sequenti anno cîrca a^tivym solstî-
Sîuxtk , sextili . mense , consujatum inieruat viri rei miiitaris prur
lentes.
//
SUR LA CHROKOLOGIB ROMAIHE» gt*
teurs Pont cm , l'époque où les pontifes commencèrent h
user de cette liberté^, jusqu'aux derniers tems de la r^
publique ; !• peuple , qui , dès Tan 449 9 ^^^^^ ^^ fastes qu'il
avait reçus comme un priésent d'un grand prix et qui était
instruit ne la forme du calendrier et du cours de son année,
aurait-il f <etmis que les pontifes se fussent arrogé le droit
de la déi^nger , de la prolonger ou de la raccourcir > s'ils
n'en avaient pas été auparavant en possession?
CHAPITRE IX
Zts intercalatiom de règle tombaient aux années cmks
impaires , et les intercalatiom doubles aus années paires '
correspondantes avec les années juliennes communes et non
bissextiles^
Numa ayant d'abord prescrit Tordre alternatif pow toutes
les intercalations , y avait dérogé par l'établissement' des
cycles pour les huit dernières années ; et cet ordre n'avait*
été conservé que pour les seize premières années de chaque
cycle ; mais lorsque les cycles furent abandonnés , la prew
mière institution de Numa reprit , sur ce point , tourne sa
vigueur, et on revint à la règle qui attachait indistincte*
ment l'intercalation légale et ordinaire à chaque deuxième
jannée.
Pour fNToeéder avec justesse dans le calcul des années ro-
maines , et discerner entre les intercalations rapportées
dans l'histoire , celles qui ont été légales et ordinaires , des
intercalations extraordinaires et arbitrairement surajoutée»
par les pontifes , il est essentiel de connaître à quel ordre
d'années civiles paires ou impiûres tombait rintercalation
régulière ; et comme de deux années juliennes impaires »
l'une est commune et l'autre bissextile, il est nécessaire
trois. On verra , dans notre table chronologique , due sui-
vant ces différentes suppositions, les calculs de la pro«»
f ression de l'année romaine donnent des ré&ultaU diffé?»
feïuk
9»
BISCOUKS
. Pj9«ir'é]mrc!r c^s objets et les déterminer avec certitude^
de^ avitenrs et des monuments de Thistoire , dans lesquels
QQ prouverait que telle année civile a reçu rinlercalation »
me suffiraient paç. Cpmme il dépendait des pontifes d'in-
t^Vcaisr arbitraireiaent , tout auteur qui dit steulement que
iMle ann^e on a intercalé 9 ne prouverait pas qu^elle a été
intercalaire de règle ; pour cela , il ne faut rien moins
que des autorités qui constatent que Tintercalation mise
à une année , y tombait de droit et lui était due ; mais
aussi un seul exemple de celle nature , pourvu quUl soit
bien circonstancié, suffit pour fixer le sort de toutes les
années de droit intercalaires; car toutes les intercalations
de F,ègle^ $pit qu'el^s fusçei^ simples ou j^u'elles fussent
doubles, ayant' été alternatives, il s^ensuit que s^il est
prouvé qu^une année impaire a été intercalaire de règle ,
toujLes Les apnées impaires doivent dé même Tavoir éi^ ;
et sMlest prouvé aussi, que cette année impaire a été^ de
droit intercalaire double , et qu'elle réponde k une année
julienne non bissextile , mais commune , il en résultera
e^€m^ <%ue toutes Les iadeyrcalàiions' doubles ont corres-
pondu k des anai^es JuUeoiaes communes ^ et toiUes les ia-
t^^ations «impies aux aoiiée9 juliennes bissextiles.
. Kq9^9 avons un exemple de ce genre et qui fait uae^preuve
complète. : U est de Tannée où le calendrier de {^fuma fut
abok;» ieit pour découvrir toujte l'économie de ce cdbendrier,
nous sommes obligés de parlei-ide sa desti^uction , et de nous
écjtf'ftejr .de l^'i^di^ des tems que nous avions suivi jusqu^ici.
. La réfori^ation du calendrier romain , par Jiiles Gésar ,
tombeà uae anuée impaim.Césarlafitl'aa de Rome 707 (a).
Sttélonis dit (1) que celte année était intercalaire de droit
•t. syivAAit la cojHtiMBe. £^é&ak donc aux années civiles
if^pAii-ed que loo^U rintercalation de jrègiis. *
. De pim , cettis année 707 était de droit iaiercalaire
douUi^ CensDcta dit (2) qu'outre les sojxaiLlie''sept jours
TT»
(a) ,798 , ^nivapt r9i^;wpn fov^^j^e. (EdH.\ ^ ^
(.0 ^fÇfo^' in Çf'S'frf} fiÇ/f '^} • Quo au^em i^pr^ i,u pA^fer^xa
ex IcàUndi^ janujarii^ ^^M? f ^P^Pprum ratio consruerét. ipter no-r
vemorem et dleceml^rem mensem interiecit duos alios :' fuitque îs
ânkitis , qtio fisec constituebantur , quindecini mensiiun pum inter^
calario y' -^ui ex consuetu^ineân eum anfM^m iociéerat.
■ j(a) Cekionn, , de die uûiali , cap. ao : Adeo ab^iï^atùm eal , uft
C Csesar pontifex Ma^i^ius suo lit et M.iËiniiiiLepidi comulatiit
!
SUR LA CHROtïOLOGIE ROMAINE. 9S
que Cjésar fut^obligé d'ajouter à cette année paur la re-«
mettre au poqrs du soleil , jour;^ qu'il pUça entre les mois
de poYeinbre et de décembre , il avait auparavant inter-
calé vingt -trois jours dan$ le mois de février. Si celte
année n'avait pas été intercalaire double , César aurait
laissé Tii^tercalation 4^ ipois de février , dans les bornes
, de vingt>r.4isux jours, prescrites p^r la règle ; et en mettant
entre Tes mois de novembre et de décembre soixante-huit
jours, ^ lieu de soixante -seut qi^'il y plaça» il aurait
trouvé tout de même le nomore de jours qui lui était
nécessaire pour amener Tannée romaine au point d'où il
voulait la faire partir. Les vingt- trois jours intercalés par
César dans le mois de févner, ne furent même pas regardés
comme surajoutés ex traordinairement cette année, mais
comme lui appartenants de droit , et quoiqu'il soit certain
que César l'augmenta en tout de- quatre-yingt-djlx jours ,*
néanmoir^s , Djon Cassius (3) dit qu'il n'en ajouta que
soixante-rsept , et que ceux qui ont vquIu assurer qu'il y
en m^jt dav^^tage , sont dajis l'erreur. Cet auteur ne
coippte point les vingt-trois jours intercalés en février :
i) les considère comme ne faisant pas p^rûe de l'additioa
de Jules César , e^ comme appartenant» dç d^oi^ à cette
apnée ; et dé là il résulte qu elle était par U force de la
r/ègle inter^^l^ire double.
• Qr , J'g^nnée civile 707 réponcj à uijie anaé/s julieane
' commune et non bissextile : les injtercalations douUes
concouf^içpt donc avec les années julieiines cpmm^iQes;
et par ^f^P conséquence nécessaire , les intercalatifoos sim*
pies >Ciprf^spondaient au3^ années julieppeç bi^isex^iles.
CHAPITRE X.
Réformation de Jules César ^ et correction iP Auguste.
César , maître ^e Rome , n'ayant plus besoin de l'an-
quo rétro delictum corrigeret y duos menses intercalares dierum
LXVII io ^roensem novembrem et decembrem interponeret^ cviin.
jam mense fèbrûario dies très et viginti inlercalas^et » faceretque
evifa a|i^yw.4ie.i\»D^ CCCfiXi»Y.
(3) Dion Cassius , Hisi. liô^XZIIl , p. aa6 âf 227 : Intfircalatîs.
septem et se^pginta ( qi:^myi« alii hho fhxvQt pi^rhibueriat ) qui ad
siuamaiu eKactam requirebantur ^ diebiis,
94 mscot^fts
torité et des secours des pontifes^ ni pour se maintenip^
lui-même ni pour maintenir Tétat , priva le coUége des
prêtres, quoiqu^il.fut grand-rpontife lui-même» de tous
leurs droits sur le calendrier romain , en donnant à l'année*
une consistance fixe et permanente , que les ministres de
la religion ne pussent pas altérer. Sa réformation nous a •
servi de preuve dans le chapitre .précédent jpour déter-
miner avec précision la forme du calendrier dé Numa^
nous l'expliquerons dans celui-ci comme constitution d^un
ordre d'années tout différent en principes d'un nouveau ca-o
lendrier.
Nous avons dit que César y procéda l'an 707 del^ome;
il était consul pour la troisième fois avec M. .^Ëmiliua
Lepidus (i).
Le principal But de César fpt. de conformer l'année
mais comme il manquait six heures à chacune de ces
années pour les égaler , à peu près au cours du soleil ^
il ordonna qu'après tous les quatre ans révolus , on ajou-
terait le jour qui résultait des six heures des quatre années ,
et il affecta à cette intercalation la place destinée aux in<-
tercalations de Numa, entre le 28 et le 24 février. On a
appelé ce jour bissexte , à cause qu'il est ajusté avec le six
des calenaes de mars , et chaque quatrième année fut bis-'
sextile ^t composée de trois cent soixante-six jours (3)*'
Les dix nouveaux jours ajoutés par César, furent mis*
à la fin des mois auxquels !Numâ en avait seulement donné
vingt-neuf. Le mois de février, quoique le plus court de
tous , ne reçut point d'autre addition que le bissexte ;
César ne .voulant pasf augmenter un mois consacré aux;
dieux Mânes,
Mais César , en faisant ce changement , eut un très-grand
soin de maintenir dans toute son intégrité l'ordre établi
jusqu'alors dans la religion romaine. Les fêtes restèrenIK,
fixées aux mêmes jours que Numa leur avait assignés ; el
(i) Censoria. de die natali » caj^, 20: Suo III et M. iËmîlii Lepi^
«onsulatii.
(2) Ibià. Censorin. Maeroh,^ lié, /. Satutnt^, , s^ip. i^.
/3) Censorin. çt Macrob, ,' iàideaiK
dlfR LA CHROirOLOOIE aOMAÎNÈ* gS
c'est pour conserver cet ordre , qu'il mit «^ la fin des moif
les jours qu'il devait ajouter (4); les pâli lies, par exemple,
continuèrent d'être célébrées le 21 avril comme auparavant ;
et la seule différence qu'il y eut tomba, non sur le jour en
lui-même , mais sur la manière de le tiombren Le mois
d'avril ayant reçu de Jules César un jour de plus qu'il
n'avait sous Numa, il s'ensuit que le vingt-unième jour
de ce mois, qui était le dix des calendes de mai dans
le calendrier du Numa , devint le 1 1 de ces calendes dans
le calendrier de César ; remarque importante qui trouvera
souvent son application. Mais César ne se proposa pas
seulement d'égaler Tannée romaine à l'année solaire , il
voulut encore en attacher le premier janvier au solstice
d'hiver, point que les Romains depuis Numa avaient toujours
regardé comme le terme d'où devait partir une année bien
réglée ; et comme l'année romaine était alors très-dérangée.
César, pour en remettre le premier janvier au point du
solstice, fut obligé d'y ajouter les intercalât ions de vingt-
trois jours dans le mois de février , et de soixante-sept jours
partagés en deux mois entre novembre et décembre , ainsi
que nous l'avons dit dans le chapitre précédent ; de sorte
que l'année de la réformation contint quatre cent quarante-
cinq jours distribués en quinze mois ; par cette raison ,
on rappela année de confusion.
Telle fut la forme de ce nouveau calendrier , qui sub-
siste encore à quelques corrections près et dont on se sert
tous les jours. On appelle juliennes, du nom de leur insti-
leur, les années que ce calendrier a constituées; et quoi-
quVlles ne remontent qu'à l'an de Rome 708 , on y ajuste
par le calcul toutes les années précédentes , et on peut
même les rapporter aux tems qui ont précédé la création
du monde* Les additions que Jules César fit à l'année de
confusion , découvrent plusieurs points importants. Ces
(4) Macrob.^ibii, : Feriarum tamem cujuscuiDque mensis ordo
servatus est ; nam si cui fere tertius ab idibus dies festus aut feriatus
fuit, et tune a. d. sextum-decimum dicebatur, etiam post auf(--
mentum diemm eadem religlo servata est , ut tertio ab idibus die
celebraretur ;. licet ab încreinfento non jain>. d. sextum-decimum
kalendas, sed a. d. septimum-decimum , si unus, a. d. octavum-
decimum , si duo additi sunt , diceretur. Nam ideo novos dies circa
linem cujuscumque mensis inseruit y ubi fiuem omnium , qu» in
anense eraxiit y reperit feriarum.
^6 DISCOURS
additions n'ayant eu d'autre objet que de renàetlrç le pre-
mier janvier au huitième degré du solstice d'hiver, et leur
somme, montant à quatre-vingt-dix jours, il s'ensviit que
les calendes de janvier romain étaient tombées cette année
au i3 octobre julien; et en partant de cette date fixe, il
est aisé de trouver par le calcul le degré de dérangement
qu'il y avait alors entre l'année romaine et l'année julienne ^
et la correspondance de chaque mois romain avec chaque
mois julien. £nfîn , ces additions démontrent que César ,
par l'année de confusion , . absorba non-seulement le reste
de l'année julienne , ou l'année de confusion avait com-
mencé, mais toute l'année julienne suivante, et que la
{>remière année de son calendrier ne concourut qu'avec
'année julienne d'après ; on verra la preuve de toutes ces
assertions dans les calculs que présenté le tableau suivant.
Années
civiles
de
Rome.
Années
avant
Jésus-
Christ.
JOURS
DES MOIS JULIENS
où ont commencé
les mo.is de Numa.
I
47
{
707
46
708
i3 Octobre. .
II Novembre.
4 Décenubre.
I Janvier . .
I Février . .
a Mars. . . .
a Avril. • . .
I Mai . , . .
. I Juin ....
3o Juin ....
ag Juillet . . .
ag Août. . . .
ay Septembre
3 Uétemhté.
SonitiiÈ totailè des joiirs.
MOIS DE NUMA,
ET JOURS
dont ces mois sont
composés.
45
t JatiViët,
1. . L-JJtJ L.U»Ùtl tlLPMl ■■!■*■
Janvier
Février. ......
Intercalaire
Mars. . ......
Avril. ..;..,.
Mai
Juin
Quintilis. . . . . .
Sextilis
SeptéVnbre. . . . .
Octobre .;....
Novénfibi'e
a M. intercalaires ,
Décembre
29
a3
a8
3i
di
^9
01
^9
^9
61
67
aj
445
Caleiidrîér Julien.
{^) 708, et (6) 709^, suivant Topinton corikinui^e. (JSlf/fl^n^.)
SUR tA CIinOSOLOGIE ROMÂlî^E. ^
1a. réformation de Jjules César ne fut pas bien entendue
ou ndélement suivie par ,les pontifes , au lieu de différer
jusqu^à la quatrième année révolue l'intercalation du jour
bissextile^ ils l'ajoutèrent à chaque quatrième année com^
xnencée (5) ; d-où il résulta que dans i^espace de trente-^in
ans , on mit douze jours bissextiles , tandis qu^on n^aurait
\ dû ajouter que neuf jours. Auguste, s'aperçut de cette
méprise, l'an de Rome 745 (ou 746) , la 08*. année ju-
•lienne, depuis la réformation de Jules César , C. Asinius
Gallus et C Marciùs Censorinus étant consuls ; et pour
. corriger le vice qu'elle avait produit dans Tannée, et ea
retrancher les trois jours surabondans 4;[u'elle y avait ajoutés ^
Auguste ordonna qu'on laissereit passer douze années en-^
tières sans faire l'intercalation du jour bissextile ; de âorte
que la çlernière intercalaiion vicieuse ayant été faite par les*
pohtifes,ran de Rome 744 (ou 74^)9 1^ première intercatiation,
ordonnée^ par Auguste, tomba à Pan 787 de Rome, la
quarante-neuvième année julienne et. la quatrième depuis
Jésus^Christ ; et de cette époque l'on compte, tant pour
les- tems antérieurs, que pour les tems postérieurs, toutes
les années bissextiles. Au surpbjs , le mois nommé quia-
tilis par Romulus et: par N.uma , fut appelé juillet du nom d»
Jules César , l'an de Rome 709 (ou 7 j o) , la seconde année ju-«
lienne , ce nom lui ayant été donné par une loi que ^rta
Ie<x)nsul M, Antoine ,. pour illustrer^la naissance ae César ^
qui tombait au. 12 de ce mois (6) , de même le mois que
l'on appelait anciennement sextilis, prit le nom d'Auguste ^
Van 74s (ou 746) de Rome ,. en. force d'un sénatus-consulte
proposé par les consuls Cl Asinius et C. Marcius(7). Ensuite
Caligula voulut donner au mois de septembre le nom de
son père Germanicus , et Domitien au mois d^octobre ^
son propre nom; mais après la mort de ces empereurs ^
leurs actes ayant été abolis , on . ordonna d'effacer de
l'airain et du marbre les nouveaux lioms qu'ils avaient imf-»
posés à ces mois ; et , malgré . le», tentatives de quelques-uns;
de leurs successeurs , les mois de Tannée ont conservé
leurs anciens noms (8). Nous en faisons la remarque ,
parce qu'il peut être utile , pour fixer les dates , de savoir
(5) Macrôb.^ tîb.I^ cap, i4* Solin, , cap, q. Suelomus in OcUf^
nano, Flinius , lib, XVIII , cap, aS.
(6) Censoria, , eap, aa. Macrob\ , cap, la.
X (.7) Cemsarifi, €t MàcroB,', t'àtéf,
- }^)C€nsofia,€iMaçi9è^iiM. ■■• • - •
' ^u^fte annrée OftI préciséineiit commencé d^ètfe eti ûsÀ^
les noms de juillet ei août \ et que tirailleurs on pouitailf
découvrir tles monuments ^ qui , ayatit échappé à la rigueiip
des lois f porterafîent les noms de Getnfianrcus e% d€ DorniH
lien f pour date et pour désig4ier des moi^.
• CHAÎ^ITRÊ XL
ANNÉE CONSULAIRE^
. IVtitbire . i^omakie ayant été éérite plutfi^ piar amiëes^
Consulaires ^ue ^ar années civiles, il est important de
£xer 4a oorrespandancé cte ces déiiK soties d^années, et de'
déterminer quel mois et même quel jour ctvil' a commencé'
' chaque coiisulsft. Des faits arrivés dans les ntois de mai ou
de juin, sons des consuls dont Va magisiiratore à coitimencc'
le ipremiibr juillet ^ n^appartknneiYt paé k Fannée civile
k laquelle' le coiam'entoeiiieiit de leur consulat eut attjiché^^
ils tombent k Tannée suivante : et quoique dani Tordre de^^
mois civils y. ces Caitsr arrivé» en mai ou. jiuin, ]l»iiirais^nl
antérieurs à eeu» ^i sont rapportés en octobre et enr
novembre,* el soiH néanmoins^ dàiis Tordre des^ mois»
eonsubires de» feils. postérieurs tl plus récents^ de sorte
quW ne p^ut êxer atec éertit^âe ni Tannée à laquelle
appartientient les évéïlcmens,^ ni lear datii précise, ni leu^
auile et leur enchaînement^ si on n'assigne avec justesse le
)our civil qui fut le terme d'^bù partit cnaqme conaulat.
L^apnéê consulaire ne ftit Attachée ni k un moil ti\ k une'
taison fixe t on la voit concourir iantôl av^c te mob de
mai et m^me avec k solstice d'étié , tantôt avec le mois de
Septembre et avec le tems^ dé Thiveh Le^ i!M^9' de ces^
tariaiions sont indiquées dans TUistoire V elle montre les)
événements qui ont dérangé suttees^f^ement Tondre et la*
il*?VQlutioa périodique de cettis magistrature , elle marque
BÉême dans tfuelques octasienis- je» différais jetirs où tf
tommencé mi èomulat , et où le oiMisC^lài suivant a été
renvoyé f et par ce soin et cette preciàtldn cUe nous met
an eut dé calculer avec exactitude Téfetfdbe dtr dëranj^e-^^
ment qui y est survenu ; mak il s*en feut beaucoup que'
f on y trouve toujours lés mêmes détails^- SoiiVent les causes^
Ût% changements y sont énoncées, et les changements y
$ont omis ou: ne sont expresj^ément marq^iésr que plusieurâî
années après les événemenU qui les ont produits; eofiti''
leurs^ effets lï'y sont j^amais cabulés,> et ^ter eii< découVt^ir*
/
StTH LA CHlONeLOiSfE ROMAINE. 99
fes yériubles dates et en Supputer l^étendue, on «st obligé
ÂÏe recourir à des règles qpi puissent éclîaîrep 011 quelque
«orte rbislQÎre elle^^ês^e , et s^upplécr à des détails qu'elle
a cru devoir uégliger.
Quoique dans la règle ordinaièiÇi chaque consolât 4ut
idurer tout une anuée ci^Je et que telle fut la nuocime d«
gouvernement romain , i\ arrivait néar^noias plusieurs
jaccidents qui dérauge^içolt cet, ordre , et qui abrégeaient
rannée coQsuIaire ou la prolongeaient» ,
Lorsque la mort ou TaMication des deux consuls t«r-
XQfi^it leur cousuUt ' lQ|ig-ten)$ avant le jour ordinaire^
Tannée consoUire reculait sur l'an a«e. civile ; ainsi les tri*
Jjups militaires élps l'an 3i0t ^^s le laois de septeadbre^
auraient dû gouf^rae^r |a république jusqu'au mois de
«epten^bre de 1'^ 3ii ; mv^s leur Section ayant été
<]éçUriée nulie pap les^ugpies» i cau^e que les ausp^es n'y
«avaient pas été religieusmieiit observés ^ on les obligea
d'abdic|uer dans Le iriMsii^pe mois ie leur magistrature (lU
|e consulat suivant comnif p^ dsins le mois de décembre de
)a même année $10 {a); H l*aunée conscrlaire recula pres^»
que de dix poripif sj^r T^n^jée civile,
lAais lorsijue la u^qfi ou l'abJicf^lion des dcox eonsuU^
ne termifiaiit . pa$ le consulats et que ces acctdenla'^tant
successifs et ^ une grapjcjle distance l'un de - rautro.» 'les
RojQftains av^pjsnt ).e ^los in subroger des consuls è mesura
qu'ils mouraietit i^u qu'ils abidiqnaieot , l'anMeconsa-*'
Jaire, loin de reculer , aya^çi^U sur raanée civile^ et c'étaiii
par sa prolongatioii qu'elle ^égrouvait on .^ehan^^en^ent ( U
raison en est» qùti potur <|Vil y ^ li<^ ^ >»n iMMxvfiau tt^n*
sulat^ il fallait iqu,e le» ik«^ comuk on du moiaS'^l-uH
d'eux, eussent resté eu ebai:^ une année «atière;' de
.sorte que si les dieux copsuls avaient été auccessivement su«
brogés , leur année consulaire ne pouvait ^tre comptée
iJu pur qu'avait i^é ftÂtaîla nominâtioB des minsuls t)r-
. ,. ...
••"*•" nuit. .. *"W«WH»l-WifWi^"^"*^l|i^"»" i-JUL ' — ^-iii— i.l . I»i I II, . I !
(j), Zw/ms ♦ /IL IF^ C£tp. ^i. ^«c-tameii pro ûm9i0 }vm stetft-ma^
Igistratûé ejusjus ; quia tertio mense quàm inierutit , augunim de»
çreto 9 perinde a£ vitio creati , honore abière : qUQ^ CCurtiifiSy.
qui comîtiîs prsefuerat , pamm rectè ubeivaculum cepisset.
(a) Dienys, , Uh. JT/,/. 73^7 : Anna îssequente, fÀm f^lebs iterùni
consules cueari de€re,vi«&eft , cosaulatum 4^«peFttDt cires plenâlitniunl
( ididus ) deceKkbi^is M. &gaaius Idaçet-ious î|ertt|q| ^| T' i^aÎD»
iJuf Capitolinus ^ uint^iait
, ./
dinaires, et on en rapportait le principe seulemenf âxt
)our de T installation du plus ancien consul subrogé. On
en trouve un exemple dans- le premier consulat. Brutus
et CoUatinus, étant entrés en charge le i^*". juin de Van
^45, leur consulat aurait dû finir le i®'. juin de l'an ^4^;
mais CoUatinus ayant abdiqué dans les premiers mois ([e
aa magistrature , on lui subrogea Yalerius , et ensuite
Brutus ayant été tué la veille des calendes de ntars , oa
lui substitua Horace ; d'où il résulte que le consulat de
tValerius et d'Horace ne put se terminer au i<^'. juin, et
qu'il dut continuer jusqu'à pareil jour qu'avait été faite
la subrogation de Valerius. Il est certain en 'effet que ces
consuls étaient encore en charge aux ides de septembre
romain de l'an 24^9 ^t que ce jour, Horace étant consul
et collègue de Yalerius, dédia 4e temple de Jupiter au
Capitale; et quoique Deny^ d'Haticamasse (3) rapporte
cette dédicace au second consulat de ces deux Romains ,
nui tombe à l'an 247 9 on ne peut douter qu'elle n'appar-
tienne au premier consulat et à l'année même de l'expulsion
des rois; non-*^séulement Tite-Livè (4) , mais Polyne (5) ^
le plus ancien des historiens lui donnent cette date ; et
pour éviter toute l'ambiguité qui pourrait naître du double
cousulat: de Valerius et d'Horace , Polybe dit que dette
cêréi^onie religieuse se fit l'année que Brutus tt Valerius
forent consuls , caractère qui ne peut convenir qu'au pre-
mier consulat. Ainli il est évident qUë ces consuls subrogés
étaient encore en charge le i3 septembre romain ; on voit
xhême par la suite et par l'enchaînement des années sui->'
vantes^ quHls n'en sortirent que vers les calendes d'octobre ;
l'arinée consulaire s'était donc trop prolongée , et les su-«
l»ogationsi auxquelles avaient donné lieu la mort et l'abdi-^
cation, des deux consuls l'avaient fixée au jour de la plus
«ncienne subrogation.
De. même , lorsqu'après la mort ou l'abdication d'un
consul , on n'avait pas subrogé à sa place , et que l'autre
» •
(3) Jl^WS, y Ii'6. V^, p. loi^.
(4) I*mùs , liiu II , €a^, 8. .
(5) Polf^r Uh.llJy p so5. Primiiin igttusfedus înter utrtim—
que populiim (carthagioensem romanumque ) initum est » statim
post ejeçtum urt>e regium nomen/ D. Jtinîo Bruto et M. Valerio
coiisulibus I sub quibus etiam Jovi capitolino tei^plum dedicati»»»^
\
SVR LA CHRONOtOGlE R0MAII9E. 10 1
consul mourait ensuite ou abdiquait dans les derniers jours
de sa magistrature, l'interrègne nécessaire pour procéder
À Télection de leurs, successeurs ^ s'étendait le plus souvent
au-delà du terme du consulat , et l'année consulaire avan^
çait sur l'année civile. Ainsi l'an de Rome 291, le consulat
était fixé aux kalendes d'août; ce fut ce jour romain que
L..£butius et P. Servilius entrèrent en charge (6); mais
la peste ayant emporté le premier consul, et cetle calamité
iie permettant pas de tenir les comices pour procéder à
une subrogation , il arriva que Servilius mourut ensuite à
la fin de l'année consulaire (7), que l'interrègne anticipa sur
l'an\iée suivante , et que les nouveaux consub ne turent
installés que le 3 des ides d'août romain, (8) onze jours après
\dt fin da précédent consulat.
Enfin , toutes les fois que le consulat finissait , sans que
l'on eût nommé de nouveaux consuls, et qu'il y avait un
interrègne , l'année consulaire était dérangée et avançait
sur l'année civile. Nous en rapporterons un exemple remar-
quable par les suites qu'il eut. L'an de Rome 333, les consuls
étaient entrés en charge aux ides de décembre romain (9) ;
les dissensions entre les tribuns du peuple et le sénat, ayant
empêché de tenir les comices consulaires , et les tribuns du
peuple ne permettant même pas aux patriciens de s'assem-
bler pour fli^mer les interrois, à mesure que Vautorité de
cette sorte de magistrats finissait ^ il y eut une anarchie mêlée
de quelques interrègnes, qui 'dura presque toute l'année
suivante (10) ; de sorte que les trihunsi militaires, succes-
seurs de ces consub , au lieu d'être installés le i3 décembre
{6) ZiY, , U$i III y eap.^i Creati eonsules L. ^bufîus , P. Ser-
vilius» kalendis sextilibus , ut tune princîpiuin atini agebatur» con-
âalatum iniemiit.
(7) Lhius eod. cap, et ettp. 7.
(8) jC/p. /. ///. cap, 8. Versisque anîmis jam ad publîcam cura m ^
rùm aliquot interregua exissent , P. Valeri^s Publlcola tertio die
quàm iiiterregnam ioierat , coiisales créât L. Lucretium Triciplti-
Bum, et T. Vetnrium Geminura , sive ille Vetusisus fuît. Ante oiem
tertium idus sextiles consulatum ij^eunt, {am satis valida civilate.
<9) Livius JiiAV, cap, 37, anno^'^i, Consules ir, quos dixinius»
fdibus decembrb magistratum occepere. Or, depuis 33t jusqu^eu
d33. Il n*était àmyé aucune cause de dérangement et Tannée con-*
jnilaire devait commencer au même jour.
(10} JUfJuSf Uk, IF, cap, 43.
y
|<i9 BiSCOUA»
334 • n'entrèrent en charge que sur la fin de l'an 335 (t i)»
Ensuite les mén^ej^ dbseiuiions ayant occasionné un autra
interrègne Van de Rome 340 (12) , l'année consulaire fut
encore plus retardée, et de ces deux dérdngemenls , il résulte
que le coqsuUt revint au même jour des ide$ de déeeyn-'
bre (i3} ^ d'pù il s'était écarté depuis l'aq 3^3 \ mai^ ce na
fut qu^en avançant de toute une année sur l'année civile^
de sorte que sept aunées consulaires comprirent huit années
civiles y la huitième année civile ayant éta absorbée par les
deux interrègnes et par l'anarchie. .
Telles sont en général les diverses eausf^s qui opéraient
dii dérangement dans l'année consulaire ; il nous reste à
montrer b manière d'en calculer les effets, '^
Chaaue interroi gouvernait seulement cinq jours (i4)^
et d'ailleurs ce fi'était point l'usage que le premier irflerroi
tint les comices et fit procéder à l'élection des consuls (i5) ;
ainsi dès qu'il y avait un interrègne ', il survenait un re^
tardement de six jour;5 aii moin^ dans l'année consulaire ;
mais sQuv^t ce retardement était bien plus grapd , et il
y avait beaucoup çlw d'intervalle. Lorsque le nombre est
inarq[ué exactement par les historiens, ijl est aisé* en mettani
cinq jours par interrègne, de calculer la variation que l'année
consulaire doit avoir éprouvée; mais si le.noixd>re des in-*
smtmtm
MMVi
■■«^
^•^>
^«"
(il) ZiWaj, /3fWf Cjim major par$ insequentis annî per novo^ i
tribDno,$ plebis pt alî^uot interpe^es certaminibus extraçta e3s$t.
(i2i) Z/pius, //âf IV^ cap, 5o. Quiim se^atus-consiiltum fierî
tribunl plebis aon pateFentur» iidcni iBteirç<Ml.erç«t çoo^iularibu^ ,
(ppmîtii^^ Fies a4 iDterre^Pwn ^ediif:.
(i3) X'V/W, //>. f' , cap* ^. Aote îdus decefn]^r«s , Aolemnem
}n(euo4ij$ magistr^tibiis jiiem,
comme depuis ;«
{em^nif il s'ensuit
i*^« oooaiilaire sa
rétablit aui ides de d^ciuibre » 4* ou elle avait é\é 4éran^« par Iç
ïpng îiîlerrègne de Tan 333 , ^ àf^ l'a» 334.
(ï4) itmus^ Ui> i , £ffp, ij. Qiïiricjue 4i«r.i|i9 spatiç (ijciiebatur
{paperiDin,
(i5) Asconius Pœ4muus 19 ûrai, pria Mihne ^ jcsp, 5. Nqd filif
putem moris ab eo^ <)ui prin^m i;»t|^Fr«« pr4Mii(us.erat| cofoitiii
fcaberit
précisé de la date où a Cditimeiicé Tanntée consulaire d^rn^
quelque époque postérieuirê. Supposant que le conunence-^
tnent du cotisialél soit fixé aux calendes de juillet ^ et que
quelques année» après il soit différé jusqu'att^iÉ calendes d^aoûrf
il est évident qtie daite c^t intervalle il doit y avoir eu sept
interrègnes , et s'il y en a moins d'érionèés dans l'bistoire;^ oit
calculera 1^ intei^règnes connus^ et les déduisant de la somm^
des jours de dérafi||ettiettt, on parvient k déterminer la quantité
de jours qui restent aux ^nteriégne^ i^connus^ On verrsi
mieux la justease et Inutilité de t^otre tnanière de procéder
dans n&tra Table chronologique « et les règles appliquées aux
faits s^y présenteront à l'esprit avec plus de clartés
Ces isalculs sm* Fânmée consulaire servent aussi à trouver
des dates qui) aans^ee seccfurs, nous seraient totalement in-*
tonuttÊSv On les déé<yuvre par la rédiproctté des deux termes^
c'est-à-dire du comttienceiAstit et de la an de l'année consu-'
taire. S^îl est prouvé $ par exemple ^ que Valérius dans son
firemier consulat sortit de charge aux kaiendes d'octobre dô
'an 246^ il en résultera qu'il y était entré à pareil jour de
l'an ^4^ 9 c^ <]uc l'abdication de GoUatinus, qui donna lied
è la subrogation de Valérius^ airiva l'an ^4^^^ 9 dails les der^
fiiers jours de septembre. l)e même que les consuls qui suc-*
cédèrent , en 3io/ aux tribuns militaires | étant entrés» ea
tfaargè aux ides -de décembre ^ il s'ensuit que ces tribune
avaient aiydiqué au commencement de ce%aois ; et comme leur
abdication a été fiiite dans le troisième mois de leur magis-*
irature ^ il s'ensuit encore qu'ils étaient entrés ^h «charge suf
la fin de septembre ; enfin l'année consulaire , fixée aupa-*
ravant aux ides de mai , ti^ayant été portée au mois de sep«
tembre que par Pabdicàtion à laquelle on força les décemvir^
en 3o4 i il en résulte que cette abdication des décemvirS fut
faite dans le mots de Septembre $ c'est ainsi qu^en découvrant
un terme de l'aonée consulaire^ fHm-setïleBient ^on i^otmait
la date de l'autre terme, mais qu'on peut^ en remontant^
t>ati^htr âf trouver plusieurs atitres dates ^ et à les déterminer
avec précision*
Au siirplus , ces règles s'appliquent seulemefft AM qtiâlré
premiers siècles de la république. L'an 600 de Home ^ ort
thao^ea l'ancien usage ^ et le commencement du ^om^ilal
fut invariablement attaché évt premier janvier roihain (16)^
Jamque novi prscunt fasces , nova ptfrpiiirâ fuïg.è( j
JBl Jiova con^plcuum pondéra »eRÛI eburV
io4 mscMfis
de sorte que ^ depuis cette époque , Tannée consulaire tor*
respondit toujours à Tannée civile* Dès^lors nul accident ne
dérangea l'ordre établi , et quoique les consuls n'eussent pas
pu entrer en charge le premier janvier , ils devaient néan-^
moins en sortir Iç prenuer janvier suivant. On en trouve ua
exemple Pan 701 de Rome : les dissensions sur le consulat
en;ipêchèrent de nommer les consuls avant le mois de juil-»
lel (17) , et cependant leur magistrature était finie le premier
janvier de Tan 702 (18) , quoique les mêmes dissensions
n'eussent pas permis de leur|nommer des successeurs, et quç
Pompée, qui les remplaça, ne pub être créé consul avafSt
le 5 des kalendes de mars (19)*
Mais avant cette époque , le consulat mobile et incertain
reculait ou avançait sur Tannée civile , suivant les divers acci*
dents dont nous avons parlé; et un des points auxquels nous
nous attacherons le plus dans ndire Abrégé chronologique 9
ce sera de développer les causes de^ ces variations , et d'eja dç^
terminer les effets.
CHAPITRE XU.
Diverses manières d'ajuster les différentes sortes d* années ,
soit er^re elles, soit a^ec les époques dont ofi se sert
pour calculer.
Les anciens auteurs n'ont pas suivi une méthode uni-
forme pour ajuster les différentes formes d'années , soit
entre elles, soit avec les époques qu'ils ont prises pour sup-
puter ; et les chronologistes modernes s'étant encore plus
(17) Dio.^.lib.XL, p. i4i> Proinde hU iîâdem aniiîs,.niiiltl
tumultus in urbe grassati siint. potissimùm verb in comitils, ità
ut Calvinus et Messala consules vix. septimo tandem inen$e creati
sint.
(18) />/9. , ihid, p, i4a* Ità factum est ut neque consiiHbus,
neque prsetoribus^ neque urbanis aliis magistratibu's succederetur^
sed prima anni parte sine omni magistratu Romse viveretut.
(19) Asconius Pœdianus in orat. pro Milonc ^ cap. i. Porapeius
ab interrege Serv. $ulpitio , Skaï, martias, mëose intercalario ^
eoiwul creatus e»t} statimquç consulatum ixûit.
SUR LA CHRONOLOGIE AOIEAINS. loS
éloignes ie la précision et de la justesse , ont augmenté
^obscurité et la confusion. Les Romains se sont servis de
trois sortes d'années pour rapporter les faits : Tannée ci-
vile', l'année du règne ou rahnée consulaire, et l'année
îulien^e.
Quoique l'année civile ait toujours commencé depuis
Koma au'I•^ Janvier romain, et oué son jour civil fui fixé ,
néatimoins à cause de ses inégalités et des iïitefcalations
arbitraires qu'elle recevait , son jonr julien était en quelque
sorte mobile; et le I*^ janvier civil parcourrait successive-
«nevit tOuS'les mois juliens, d'où il résultait qu'une année
cîvtlé' s'étendait le plus souvent sur deux années juliennes»
Par exemple, lorsque le l«^ janvier tomaiti corrésnoiidait
ati i«'. septembre julien , les quatre premiers mois de Tan-
née civile «appaiaenaient à une année fulîerine ; et les huit
derniers mois à uoç autre année. Cette observation est en-^
de
au
dé
l'inauguration de chaque roi réglait le comraenren)iènt dé
toutes les années de son règne; de m^me Tinstallation des
consuls fixait le commencement de leur consulat, et elle
variait, comme nous l'avons AH dans le chapifre précé-
dent, suivant les différents accidents qui la faisaient avanrejr
ou retarder; de sdrte que chacune de ces années s'étendait
pour Tordinaire rton seulement sur deux années juliennes,
mais sur deux années cinles, Parr exemple, lorsque le règne
ou le consulat commençait au i«\ juin romain , et que ce
t*'. juin correspondait au l*^ juillet julien, les sept pre-
miers mois- de Tannée du règne où du consulat apparte-
naient à uilë année civile, et le^ cinq derniers mois à une
autre année civile ; et en même tec|as les six premiers -mm
de cette année du règne ou consulat, tombaient à une an-
née julienne, elles six derniers k une autre année julienne^
d'où il résulte que, comme c'est par années au règne et
par anriées consulaires que les Romains ont écrit leur
histoire, des faits que l'on croit appartenir à une année
civile ou julienne, appartiennent très-souvent à Tannée
suivante.
C'est à quoi lk>n doit faire une très-grande attention , sî
l'on veut appliquer avec précision chaque date à l'année ci-^
vile ou julienne qui Im convient; il y a néanmoins de^
avtteuis, même aacieASi qui se sont dispensés de cette exac->'
tîtude ; et ayant trouvé que. tel consulat a commencé dans
telle année civile ^ et que cette année civile a commencé
daiis telle ajinée julienne , ils pat procédé dans leurs cali-
culs , de même que si tous les événements de ce confiât '
concouraient avec cette année ^civile , et si toute L'année
civile correspondait avec cette année julienne. Or, il est
1res- important pour la chronologie de. connaître tous ces
difTérents procédés ; non-seulement ils servent À concilier
les auteurs qui paraissent opposés ^ mais à découvrir ia vraie
date et à' ïa fixer.,
Les auteurs n^ont pas été moins divisés sur la maaièrcde
ïaire cadrer ces années avec les époques dont ils se sont-^r**
vis pour supputer, et leur division paraU priilcipalement
dans TappUcation qu'ils ont faite de ces années i Tère des
plympiades, et à c^lle de la fondation de Rome , les
plus célèbres dont ils aient, fait usage.
Censorin dit (i) que Tannée des olympiades se compte dâ
solstice d^été : Tannée de la fondation de Rom^ du ;&! avril^^
jour des Pailles, et Tannée julienne du t?f'.ja^|^r; et
pour qu^on ne s^y méprenne pas, il ajoute : «J'ai marqué
» le jour où comnoencent ces années, afin que Ton ne croya
9» point qu^elles partent toutes du l'^ janvier ,9. 11 s'ensuit
de là, 1^. que comme nous Tavons remarqué dans le cha-
pitre premier, Tère des olympiades correspond toujours à
deux années juliennes^ et le plus souvent à deux années ci-
viles et à deux années de la fondation ^ ;2<'. que Tannée de la
fondation correspond le plus souvent à deux années des
olympiades , et à deux années juliennes,, et. toujours à deux
af^nées civiles. En effet, cette année commençant au ai
avril romain , elle ne fipit que le. 7.0 avril de Tannée civile
suivante; de sorte que suivant la forme que Taopée civile a
(1) Censorin, de die naiali ^ oap- 2i. Secundura quam rationeia.
hic annus y cujus velut index et tilulus quidam est Ujpii et Poii:*
ftani €onsulatu3« ab olympiade prima milleâimus est et quartus
decimus , ex dîebus dumtaxat sestivis quibus Agon olympius cele--
hratur; àRomâ autem conditâ^ nongeutlsimus primus, et qu'idem.
ex pa^ilibus, undè urbis aiini nnm«rantur : eorum yerô annorum.
quibus )ulianis nomen est, ducentesimus octogesimus tertius, sed
«X die kal. jan. undè Juliui C«»ap àmii à se oonstîtiiti ■ fecit ini-
tîum. . « . initia autem istoçum annorum proptereâ notairi , nÂ
quis èos aut ex kal. januarii;»! aut ex alio ali^iio t9mpore «iwili
ptttaret incipere;
• «,
SUR Z.A CHRONOLOGIE ROMAINE. IO7
eue 9V9nt au aprè^s les dëcemvirs , les neuf ou les huit pre^
miers mois, et dix purs de Tannée de la fondation,, ap-
partiennent à une année cîvile; et les deuic ou les trois
eerninv rhois et vingt jours, tombent 5 une à«itrè année
civile. Ainsi, les faits arrivés' dans les moiâ de janvier et de
mars de Tan 100 de la fondation de Rome , appartiennent à
l'an civil 101. Telle est la règle exacte nue Censorin s'est
attaché à prescrire et à inculquer ; mais des auteurs moins
instruits ou moins attentifs que Censorin , s'en sont écartés y
et ont pris une méthode qui leur à paru plus facile et plus
courte.
1^. Nous a^ons fait voir dans le premier chapitre que
l'annéetde la fondation ne commençant qu'un peu plus de
deux mois avant le renouvellement des olympiades, il y a d'an-
riensauteurs qui ont cru pouvoir les comondre , et compter
l'une et l'autre par l'olympiade, qui suivait de si près le
commencement de' l'année de ta fondation; de sorte que ,'
quoique la première année de la fondation de Rome tombe
il ta troisième année de la sixième olympiade , ils ont néan-.
moins compté par la quatrième année de cette olympiade.
2*. Les chronologistes modernes ont encore plus trans-
gressé la règle; ils appliquent à l'année julienne toute en-
tière, une seule année des olympiades , de même c[ue si ces
deux sortes d'années commençaient l'une et l'autre au i«^
janvier. Ainsi , quoique l'an julien Sog avant Jésus-Christ
corresponde pour les six premiers mois à la troisième année
de la soixante-septième olympiade , et pour les six dernier»
xnois à la quatrième année, ils appliquent à tout cet an
julien ,- la quatrième année de la soixante-septième olym-
piade. I^s anciens ne s'étaient permis ce procédé que pour
l'intervalle de deux mois , qui se trouve entre là fondation
et l'olympiade ; les modernes, sous prétexte d'éviter la con-'
fiision , l'ont étendue à six mois dans chaque année , et ils
se sont eitposés à tomber continuellement dans l'erreur.
3*^. Quelques anciens ont aussi confondu l'année de la
fondation avec l'année civile ; et quoique Tune commence
au ai avril romain, et l'autre au i*'. janvier, néanmoins
comme leur commencement n'était éloip;né que de deux à^
trois mois , ils* ont cru pouvoir supputer de la même ma-
jiièce, que si l'une et l'autre commençait au 1". janvier
yomain. • .
4P. Enfin, Tannée julienne étant devenue l'année civile
de& Romains par la r^formation^ de Jules r!Césac 9 Af aea^
io8 opuriONS-
des anciens qui , depuis^ cette réfoitnâUoQ « ont conbaAiâ
avi'c Tannée julienne , L'année de la fondation, et qui cociip*
ieat Tone çt Tautre du .l*^ janvier julien.
Ot ^ noua le répétons* il| est d^une très-grande irapor-^
tance de connaître toutes ces différentes manières de pro-«
céder , et d^y avoir égard 31^1 vant les diverses méthodes. que
les auteurs, dans le&qi^ls on p^end les dates, auront sui^*
yies. C'est le seul moyen de trotiver la vraie date , quand les
anciens sojit opposés enti^e eux , et d'éviter des erreurs*
Nous ne rapporterons point ici les exemples quî prou-
vent que tous ces procédés ont été pratiqués, ni La liste
dies ayteurs qui, se sont conformés à l'une plutôt qu'à l'autre
ignéthode. Les exen^iples nous engageraient dans des discus-
sions très- longues, et d'ailleurs nous n'en serions pas moin»
obligés de les répétât: et, de les présenter dans notre Abrégé
chronologique , oà on les .trouvera dans ijin ordre et une
brièveté qui naîtront de. rench2^n^9ien( des faits. A l'égard
des différentes classes d'auteufs quj ont suivi l'un ou l'autre
j>rocédé, i] n'est pas possible d'en faire une exacte distinct
tioa : le même historien paraît avoir diversement supputé
S|iuvant qu'il copiait différents auteurs plus anciens que iui^
lesquels avaient adopté pour ieurs calculs diifférentes mé^
thodes. C'est pour cette raison, que la plupart des historienfl^
roi];iaias, principalement Ti te- Live, ne suivent dans leur»
ouvrages auçui^, système tixe de chronologie.
Au surplus,, dans l'exact iiude la plus rigoureuse^ Tol^m^
piad/ç r^ commeaçaii ni, au solstice d'été, ni à aucun jour^
hxe i elle était attachée à ronapîème jour de la nouvelle lune ^
qui suivait le solstice , en sorte qu'elle était mobile , ^et
\ariait ^elon les révolutions de la. lune qui Élisait sa règle i,
ipais pour éviter des calculs qu'il faudrait commencer sui>
chaque, année, et qui, portapt sur la différence de quelques*
jours seulement, ne seraient pas d'uue grande utilité,,, noiui
prenons le p2|rti qui a été em})rassé par la. plupart des chro«-i>
iplogistes modernes , de con^mencer chaque olympiade au
^"* juillet julien. ,
Opinions sur la date de la fondation de Borne,
Fabius Pictor place cette époque à la fin de la pcemi^r&
née. de la huitième olympiade, ce qui sépond à l'aa
année
39Ç7 d^ Jia . période. juAis^aoe
SUE LA DATE DE LA FONDATION DE HOME. I09'
Ebfybe la place â la fin de la deuxième année de la sep-
tième ûlym{>iade , et à Tan 3964.
. Terrius Flaccus, auteur des Fastes Capitolins , à la fin
de la quatrième année de la sixième olympiade , et à l'an
3^62 de la période julienne.
Caton , à la fin de la première année de la septième olym-
piade, et à Tan SoBS.
Vairon, à la fin de la troisième année de la sixième
olympiade, et h Tan 3g6i.
Depuis Tan de Rome correspondant à la i*"'. et à la a®, an*
née de la i2o«« olympiade, jusqu'aux tems de ces écrivains,
les noro3 des consuls et magistrats annuels, se trouvent les
inêmes dans tous les fastes; mais il n'en est pas ainsi <ies tems
plus éloignés. Yarron , ch. 9, cite des. consuls ou magistrats
annuels , omis par les autres écrivains , ou en recette d autres
que ceux-ci adoptent.
La diflerence qui se trouve entre Verrius Flaccus et
Varron, vient de ce que le premier donne à Tarquin
PAncien trente-sept ans de règne , et le deuxième trente-
huit.
Caton attribue , comitfe Yarron , trente - huit ans de
règne à Tat*quin l'Ancien , mais il omet trois dictatures
â'un an de durée, que Yarron insère dans les années 4^0,
44s, 4^^' 1^2Lns ce système, le nombre total des années
comptées par Caton, depuis la fondation de Rome, serait
moindre de trois années que dans Yarron ; mais celui-ci ne
donne que deux années d'existence aux décemvirs , tandis
que Caton leur en accorde trois ; ainsi la différence entre ces
deux chronologistes n'est que de deux ans.
' Polybe omet la trente-huitième année de Tarquin PAn-
cîen> les trois années de dictature que cite Yarron; mais
il admet trois ans de règne pour les décemvirs ; il a dû
conséquemiment fixer son époque à une date plus récente
de trois années que Yarron. ^
Enfin , Fabius PicLor, outre la trente-huitième année au
règne de Tarquin , et les trois années de dictature qu'il
jomet , supprime l'année que Yarron adopte pour la cin-
quième ou tems de l'anarchie , et qu'il place à la trois
cent quatre-vingt-troisième depuis la fondation de Rome ,
et deux autres année, qui se trouvent dans le catalogue
du même Yarron, au rang de la quatre cent-quarante-sep-
tième et quatre cent quarante-huitième année , qui sem-
ïtO OPJKIONS
bicnt douteuses à Tite - Live. L'ëpûque fixée par FaUiiSf.
doit donc êlre postéf ieure à celle de Varron de sept ans (a).
Selon le calcul de Verrius Flaccus , de Polybe et de Fa-
bius 9 Pépoque des premiers consuls tombe à Pan de Rome
244 9 ^t selon celui de, Yarron et de Caton , la même j
époque tombe à Tan de Rome 2^45 , quoique dans le pre- J
mier , cette année 24^ concourre avec l'an 3 et Pan 4 de ^
la soixante-septième olympiade, et dans Pautre, avec Pao
1". et Pan 2 de la soixante-nuitième olympiade; cette même
, différence se trouve dans les années des consuls , rapportées
aux olympiades. L^époque de la création des décemvirs , qui
eut lieu Pan correspondant à la i'*', et à la 2*. année de la 82*.
olympiade , tombe à Pan de Rome 3o5 , selon Varron ,
-et à Pan 3oi , selon Caton. Ensuite, par Pomission de
la troisième année du règne des décemvirs, que Varroa
ne compte pas , la différence n'est plus que d un an. Le
rang des consuls , selon la chronologie de Caton , est
postérieur d'un an à celui que ces mêmes consuls tiennent
dans celle de Varron. Mais à raison des trois années de
dictature que supprime Caton , en Pan 4^4 9 ^^^ consuls ,
selon Caton , devancent de deux ans ceux de Varron ; ainsi
Pannée du consulat de M. Tullius Pœtinus et de T. Manlius
Torquatus , qui répond à Pan I«^ et à Pan 2 de la i20*«
olympiade, est selon Varron la quatre cent cinquante-cin-
quième de Rome , selon les fastes Capitolins , la quatre
cent-cinquante-quatrième, et selon Caton la quatre cent
cinquante-troisième.
La même variété se rencontre chez les écrîvasns posté-
rieurs , et elle doit être observée avec soin , pour les conci-
lier entre eux et avec eux-mêmes. Tite Live suit presque
toujours Pépoque de Caton, quoiqu'il adhère quelquefois
à Fabius Pictor. Cicéron suit celle de Varron, qui est presque
toujours admise par 'Pline. .
Denys d'Halicarnasse a embrassé partout Pépoque Cato—
nienne ; ainsi , cet historien assigne la p^remière année de
Rome et du règne de Romulus , à la première de la sep-
tième olyrapyade; de même il fixe Pépoque des premiers.
(a) Six ans , selon ce qu'on a lu plu« haut, {fiditeurs.l.
J
âUA LA DAT£ BÇ lA FONDAtlON DE BOME. lit
consuls à la première année de la soixante-huitième olym-
piade, tems auquel Isagore était archonte d'Athènes, et
Ischom^ue , de Crotone , remporta la victoire , tandis que
cette époque précède de deux ans, dans le système de
Varron
Cette même variété se trouve dans les chronologistes mo-
.dernes. Quelques-uns adhèrent à Dtmys d'Haï icarnasi^ , qui
semble dire^ dans un endroit, que llome fut fondée à ia
fin de la première année de la septième olympiade , sui--
vant le calcul de Caton ; tels sont Cuspinien , Pighi , Sigo-
nlus, etc. Mais Bûcher, (Jsserius, Pétau , Noris et Dbdwel ,
ont embrassé celui de Varron.
L'année civile des Romains , est censéjB commencer aux
calendes de janvier, et Tannée olympique au solstice d'été;
ainsi chaque année civile répond à deux années olympiques ^
à Ja fin d une année , et au commencement d'une autre.
D'après l¥poque dé la fondation de Rome une fois fixée ^
il est facile de connaître à quelle année olympique répond
telle aiïUée de Rome; supposez, avec Varron, que l'an
premier de Rome tombe à la fin de ^a vingt - troisième
année olympique ; ajoutez vingt - deux à Tannée dont il
est question , divisez la sommé par quatre , le quotient
et le reste détermineront Tannée olympique ; par exjemple ,
que ce soit Tan u^S qu'on veuille rapporter au calcul des
olympia^des , ajoutez vingt-deux à deux cent quarante-cinq ^
divisez le total deux cent soixante sept par quatre , vous
aurez soixante - six olyinpiades et trQÎs années de plus ;
cette année deux cent quarante-cinquième de Romç , çqp^
courre donc avec la fin de la troisième année de la soixante-»
septième olympiade. . ,
Pour une plt££s grande exactitude , lès historiens rpmaius
auraient dû comparer leurs magistrats avec l'archonte déjà
en fonction, lors de l'élection des premiers; souvent ils
les font concourir avec l'archonte qui doit entrer en charge
peu de tems avant qu'ils en sortent. Il est question des
tems qui ont précédé la réforme de Meton. Ainsi , Denys
joint les premiers consuls de Rome, avec la première
année de la soixante - huitième olympiade , et 1 archonte
IsagQras , comme s'il fut entré en fonction , long * tems
après ces magistrats romains, tandis qu'il y était entré au
mois gamelion ou janvier^ qui avait précédé l'élection des
consuls f et conséquemment qu'il doit concourir avec la fin
de la quatrième année de l'olympiade précédente.
112 OPINIONS SUR LA DATE DG LA FOND. DB ftOMfi.
Depuis la première année de la quatre-vingt-septième
olympiade y Tannée civile et archontîque commence au mois-
hécatombéon, qui répond au mois juillet des Homains.
Quelques écrivains, même avant cette époque, rappor-
tent l'archonte à Tannée olympique, qui commençait ,
tandis qu'il était en fonction ; tels sont Diodore, Denys d'Ha-
licarnasse; mais la plupart le rapportent à Tannée qui 6nis-^
sait durant le même espace.
Les consuls romains , sont aussi , pour Tordirtaire , rap*
portés à Tannée olympique déjà commencée , lors de leur
création.
Obseroation. — Suivant nos manuscrits , chapitre IX®. et
chapitre X^. , Tannée dite de confusion est la 707^. de Rome,
et la 708^. coïncide avec la i^'. année juli^enne ;» nous avons
rappelé aux lecteurs que Tannée de confusion érait la 708 de
Kome,et la l'S année julienne la 709, selon Topinion com-
mune. £n effet, d'après Çensorin , Tan 991 de Rome cor-
respondant à Tan 283 de Tère julienne ,^ il faut nécessaire-
ment que Tan 709 de Rome concourre avec Tan i'**. de
Jules César. Nous parlons ici de Tannée civile qui com-
mençait au i'^ janvier. Quant à Tannée de la fondation ,
Çensorin , à Texemple dé Yarron , en met le commencement
au AI avril. Sous ce point de yue, le t^'. janvier de la i^\
année julienne appartenait à Tan 708 de la fondation. C'est
pour la même raison que, dans le chapitre X , nous avons
mis , entre deux parenthèses , 74S après 744» Puis 746^ après
j^S j et 710 après 709 ^ afin de rappeler aux lecteurs quelle
était Tannée., suivant Topinion rççue parmi les chronolo-
' gistes les plus connus. lÈdit.y
— — — * ' ___^„ _ .__ _ _ ^ -^
i ■ -j » »
PRECIS mSTORIQUE
DSS
CALENDRIERS EN USAGE CHEZ LES ROMAINS,
ÉLYMXV JC^éTABUSSEMENT BB CELUI 0£ JUtES C^S'AR: '
jtioMUitJS étabfit clans sa nouvelle yille la forme (f'ann^é
qae suivaient des peuples qut Tentouraient et dont il était
originalité. Elle éïait composée de trots cent quatre jours
et on les'dislribuatt en dix mois. (Pwi?. L. i. Fast v. zr:
Solm^ €. f 9 p. 4* Censorin deDi^ Nat(zlt\ c. 20. Màcrob*
L. I. Satur. c. 12. ). Plutarque (Fie de Numa^ p. j'6 et
74- ) reconnaît que Tannée de Rontnlus n^avait que EiiL
mois-; inms il se trompe^ en éHrilmâWt à cette année troi^
cent soixante jours. Six des'mc^'derarinée deRomulus con-
tenaient chacun trente jocrrs*, et 'on Tes'âppelait crenx à caus^
que leurs jours éfarent enr nombre pair r les quatre autres
mois comprenaient trente-un jours chacun et étairtit com-
posés de* jours en nombre Tin'pâir ; tls'étaîent appelés pleins.
( Censorin^ ioco eifata. ) Cette di^tVibution avait été dictée
par la suj^i^rstitition ; les anciens attachaient au nombre
impatip une grande vertu et le croyaient de bon augure^
Mars étdk le {Premier mois de Tannée de Ronaiilus. (Ovid«
l. '6j Fast; r. 75* Pompéîus Féstns, !. i3, p. 224.) Ge
prince belliqueux voulut consacrer au dieu de la guerre ^
le eommewseHie^t ) et pour aihsi dire, les prémices de
la>i^olutiof»' annuelle; On crcnt que le mois d'avril fut
ainsi nommé à cause qu^il tcvÀibe dans la saison où la
ferre- s^uvre pour répanchre ses dons ; que mai fut dëdié
h la vieiltesse , majorÙnts ; rù\it ,• à la jeunesse , juQenibus ;
(Var. de 1. 1. M.^ë^ f. d5. ) Ccipsoria (0.22.) et Bfa^
crobe (c. i^..) ajoutent cependant d^autres ëtîmoiogiés ,
«t font dériver 'ces mois de Vénus, de Maïa , de Junon ;
^t méme'de JtmitisShltds. Lesautrés inbis prirent leur nom
de l'ordre' dans-' lequel ils étaient placés «t du rang qu'ils
occupaient dans le calendrier; nous présenterons seulement
l'ordre de ces mois et le- nombre <ie jours qu'ils contenaient
^dans le tableau suivant. ( Aàcrol). Censorin. Solin. )
Xu.ars« -«-•-•-««••• ot
Avril ........ 3o
'Mai . , . 3i
Juin. •...-.•• ^ 3o
Quiptîlis . . « . •• ;. 2i
Sextilis . . . ^ . . > 3o
'Septembre . •• . ^ . 3o
Octobre 3i
Novembre. 3o
Décembre., i. v . ^ ^, 3o
Une année aussi irrégulière, et qui n'avait aucun rapport
ni avec les révolutions de la lune , ni avec le cours du
soleil, n'aurait pu dirif[ft£Jha»^peijples?>qui l'avaient adoptée,
s'ils n'eussent imaginé des moyens d'en corriger le vice : on
établit pour cela Fusage d'y ajouter des jours et des mois^
çt ces 'additions se faisant par proclamation, a€n d'en in^«r
truire le peuple^ s'appelatent intercalatioas , du mot grec
Çaka qui signifie t^peler-^ eamfoçuen. Censorbi :dit (cIk 20.}
"^e toutes les nations réduisaient par des additions de cett«
espèce leur année civile à Tancée naturelle ; licinius Macer
(Macrob. c. i3.,} donnait Romu}us pour. premier, auteur
ces intercalations romaines. Suivant Macrobe ( ç, 1:2 ) ,
iguand l'année était 4|rop dérangée , ftomMlus laissait passer
tes jours qui étaient. nécessaires pour la rétablir dans 1 ordre
dfes saisons , sans les assigner à aucun mois ; et hous albes
démontrer que l'usage des intercalations a «été pratiqué par
Komulus. ■
La preuve est prise ..de. P^dipse d)i 7 juillet romain on
:^& mai julien , qui concourut avec le jour de la zRort de
ce -prince. Si Bomulus, n'avait pas intercalé H qu'il eût
laissé, les années romaines dans Ta brièveté qu'?U^> avaient
par. leur institution, les freinte f huit années iteeins trois
mois de rè^ne qua l'Histciire lui donne , réduites À troit
cent quatre jours chacune >, n'auraient pas valu tredte.-deux
années juliennes ; et I^iomulus, élevé à la* royauté, vers l^
1^^. octobre de l'an 753 avafit Tère chrétieaa^; , lojfii de
parvenir au 26 mai juliea de l'an 718 avant la même ère^
serait mort plus de sept aps. avant cette dernière époifue. il
est néanmoins certain que Romolus est parvenu à l'an jjl S.
a^at Jésus-Christ , époquç de Véclif^se qui concourut ave«
DES €AZ.El91$in[Mtl5 lU^ttAlKS. iil^
fa mort dé ee prince; ainsi tl est indispensAblci ou dé
donner à Ronmliis quarante-cinq 'années romariné» de règne,
ou de reconnaître qu'il' a-aUon^é îeëâf- années ^eil^ y ajoutSint
des jours et de« mois. - ' ' ' * ' ' ' •
Romulus ne s'était * preàcrif, pdur ' s^s ' inteircalatiôns ^
aucune règle fixe ; elles étaient arbiirairè^ , înégarlës , rares
ou réitérées dans le cours de *h même année ^ $uiv^dt- qûé
pouvaient l'exiger les circonstances* Le sebl ^èbfet que
llomulus'se proposait était, suivant Macrobe|-/dé''ràmener
à peu près les mois dans leurs saisons par des additions de
jours , quand ils s'en ébient trop écartés ; c^èst tout' c6^
que nous 'pouvons dire sur l'année romaine du tems de ce
prince, ...»
• ' Numa, voulant mettre l'année *des Romains dans tin ôndr^
Ï»lus conforme .aux révolutions des astres, prit pour modèle
'année dont se servaient la* plupart des peuples de la^
Grèce;' et néanmoins il n'en suivit pas exactement la
£orme.
' Les Grec», pour ajuster leur année* au coura de la lune
et à ses douze- révolutions , l'avaient composée^ dé trQÎs cent
cinquante-quatre jours et la partageaient eo douze itîois.
Numa adopta ces deux règles; mais le nombre pair qui
composait Vannée greeq^e , lui paraissant funeste , û y
ajou4a un jour de plus , et pprta l'année romaine à trois
cent cinquante-cinq. ( Cenaorin ^ de die Natalij cap, 20.
Macrob. , l{^> i. Saturn. , c. 12. Solip» o. i.)
Pour la d^tribuer en douze mois comme celle des Grecs ,
il ôta un jour de 4 chacun dés six mois pairs de l'année de
Komulus; et les joignant aux pinquante-et-un jours qu'il'
avait à ajouter, il les divisa en deux nouveaux mois : janvier
composé de vingt-neuf jours et février de vingt-huit. Par
cette distribution , non-seulement l'année , mais tous ses
xnois furent impairs,' et d'un présage heureux , si Ton ex*
cepte le mois de février qui étant destiné à des cérémonies*
lugubres , avait un jour de moins et contenait le iiombre-
funeste. ( Censorin , ièid, Macrob., ibid, Plotarq. in Numoy
p* 72. Ovid., lib, I. FaSt. V. 4^. )
Le mois de janvier dédié à Janus, dieu du tems, fut
le premier mois de l'année; et ce mois n'a jamais perdu
la place qae Nuoia lui assigna : le nkoi& de février destiné
aujc purifications ef consacré aux dieux Mane« , avait été
^envoyé. pa.r Numa , à la fin de l'année et la terminait»
llsuf ^elque caj«formité qu'eut cçtte anpée avec les
révolutions .de la lune, ^elle ne pouvait suivit le cours
du soleil et Tordre Jes saisons* Les Grecs avaient remédié
^yec justessfB .à cet incqnvénieat ; tt comme leur année
réduite à trois cent cinquante-quatre jours était de onze
jours sik h^fires plus courte que la révolution tropique,
€t qu'à . cause de la fraction de six heures , il n'était pas
possible d^ faire dans chaque année 41 ne exacte intercala*
tipUy ils avaient établi que ious les huit ans <ln aiouterait
les quatrer^yingt^dix jours résultant des onze jours six heures
qui maiiû baient k chacune de ces huit années ( Maorob.^
e» la* Solin , c. x.) t ^^ l^ur année lunaire par les m<MS
devenait sol^iire j^r l'emàofism^j c^est le nom quHIs don-
naient à l'intercalation : ces quatre-vingt-^dix jours étaient
divis.és en trois mois de'tr<inte jours cnacun, an'ils» in-
séraient à la iSn dç la 'à^. , 5^^ et 8^ aoQjée de roctaëte-*
ride. ( Geminus m eiem. cu/rojs. c. VI* ) / '
Numa sentit aussi la nécessité d'intercaler avec préci-
sion et avec ordre ; mais oubliant que par préjugé pour
le nombre pair ^ il avait formé son année d'un jour de
plus que celle des Grecs, il donna à sfes intercalations le
même nombre de joAirs que ce peuple leur avait assigné,
et elles ne différent de l'embolisme que par l'arrangement. .
Il ordpnna dç {ajre l'intercalation, alternativement tous
les dsux ans , c'est-itHdir« que la première année de< son
calendrier fut une année commune de 355 jours ; la
deuxième une année intercalaire sin^tple de 397 jours ^ la
troisième une anqée commune de SSS jours ; la quatrième
une année intercalaire , double de 3^78 jours , et ainsi suc-
cessivement. Par ce moyen , l'année romaine moyenneétait
d'ïin jour plus longue que l'année solaire. {Macnb. ibid^
iQensorin , c. :»o, Pluiar, in Nunut^ p. .7a, ) 11 suit, de cette
première institution de Numa , que chaque année romaine,
avjançant d'un jour sur Tannée astronomique, elle devait
enûn s'écarter de l'ordre des saisons » et faire successive-
ment passer à l'été et à l'automne , les mob affectés dans
1^ principe au printems «t è l'hiver.
Nous venons de dire que les années romaines étaient
alternativement communes et intercalaires : l'année com*
mune était composée de douze mois, et contenait 355
jours , qui faisaient , en quelque sorte , la constitution fixe.
L'année intercalaire simple contenait, vingt-deux jours de
S lus , et Tannée intercalaire double vingt-trois jours aussi
e plus ; pac conséquent , elle avait un treizième mots ,
DES CALENDRIERS ROUAINS. "ti^
nowmi'irdeteatarius par les Latins , et merkedonîûs par Pla-
tarque» Ëtlfin l'endroit que Ntima désigna poar mettre Tin-
iercalation fut {Censorin^ c. 20, Macroh,, c. t2. ) de U
placer toujours entre le 2^ et le 24 de février;,' cVst-à*
dire après la fête des Terminales et avant lé Regifuge; et
ouand on intercalait , on ôfatt au mois de février les cinq
aernier» jours, et on les ajoutait au mois intercalaire. ( Varro^
de L /. Ub* b p. 32 , Maerob. ibid.) C'est dans cet esprrt
qu'un jurisconsulte a dit ( Cdsus in leg, 98 , § 2 <f ^ Verb.
sigidf. ) que le mois intercalaire était composé de 28 jours ; ^
il les contenait en effet quand Tintercalation était double.
On trouve dans Tite-Live (l. i , ch. 19 } que Numa, dèà
les premières années deson règne , se hâta de faire ses ins-
titutions politiques et' religieuses; et que là première de
toutes fut la réformatton du calendrier. Plutarque {Quûtst
Roman* ^ p. 268.) et Ovide (l. i, Fast v. 160.) disent
que Numa , en réformant le calendrier , mit le commence-
cément de Tannée au solstice d'hiver , et comme les an-
ciens plaçaient les points des solstices et des équiooxes au
huitième degré des signes, et que le soleil, au tems de
NuBoa , entrait dan^ le capricorne du 29 au 3o décembre
julien , il .suit de là que la première année du calendrier
de Numa , doit être rapportée au 6 janvier julien , de Pan
41 de Àome ; mais elle â'en sépara bientôt , par la raison ,
que l'année romaine moyenne avançait d'un jour sur l'année
tropique, dès^lors elle s'éloignait toujours du solstice jus*«
qu'au moment que ce prince Parréta par les nouvelles
mesuras dont nous allons parler.
'T<(uroa s'étant aperçu de ce vice et de la progression sue*
cessive de son année sur le cours du soleil, se détermina à
y remédier. Pour cet effet, il divisa les tems en périodes,
et les ayant fixées à 24 années , il ordonna ( Maerob, , 1. i ,
Sàturn. , c i3, ) que dans . les huit dernières années, de
chaque période, au lieu d'intercaler 90 jours, on n'en inter-
calerait que 66 , et il crut , par ce moyen , remédier au
défaut de son calendrier/
^ L'époque de ce changement dans Tordre des intercala-
tions, est de l'an 76 de Home, trente-septième du règne
de Numa : cette année aurait dû recevoir une intercalatioa
de 23 ]ours , mais ell6 n'en eiit /qu'une de 22 , et l'an 80,^
qui devait également avoir une intercalatibn de 23 jours ,
n'en eut aucune. Ainsi ; il ne supprima , dans l'espace de.
quarante ans, qu'il y eut depuis l'établis^^ement de spn
Il8 PBÉCIS HI&TORI(yEJS
calendrier V jusqa^à la. fin de Tan 80 de Rome, que 24 Ipunj
au lieu quM aurait dû en supprimer 4o , «atileildu- qut
l'année romaine moyenne , comme nous Tavonsidéià marqué
avançait' d'un jour chaque aMiaée sur le cours au, so)eiI;
par conséquent il laissa 16 jours de trop ^ puisque Tan 81
de ^ Rome, le I^^ janvier romain eoncpurut avec le 21 jan^
vier julien, au lieu que Numa aurait dû faire concourir le
x«'. janvier romain Avec le G janvier julien ; et cette année
81 est la première d'un cycle;. mais comme nous trouvons
en remontant que l'an $7 de Rome a commencé le 2I jan-r
vier julien, c'est cette année Si où commence le premier
cycle , et qui est le point fixe a'où partir chaque Wuveau
cycle , et ^où l'année revint à la fin de chaque révolution.
D'après (cette dernière disposition du calendrier de Numa^
à prendre dé l'an 67 de Rome , qui est celui où commence
la première année du premier cycle, les 2^, 6^^, lo^*^
i4^., 18^., 20*^. et 22'. années, devaient recevoir une in-r
tercalation de 22 jours, et l'intercalation de 26 jours de-f
vait s'ajouter aux 4** 9 8'* 9 12®., et 16*. années ne chaque
cycle.
Par cette n^éthode , Numa parvint à remettre tous les
24 ans son année au point b|i elle était quand la période
avait commencé; et sans qu'il parut rétracter ses principes^
ni renverser totalement le premier ordre, il eut l'art de*
le corriger.
, Le calendrier étant destiné à régler* les jours de fêtes et
de sacrifices ^ on le regarda comme faisant partie du culte ,
et on en confia la garde aux pontifes. U leur appartenait
de le rédiger , et ils le firent servir à l'accroissement de
leur poiivoir : loin de le montrer au peuple, le calendrier
était caché avec le plus grand soin ; et aucun citoyen ne
sachant quel jour la religion permettait de plaider et même
de tenir les comices, il devait recourir, pour toyutes ses
affaires, aux ministres de la religion, et attendre qu'il
leur plût de l'éclairer et de régler ses démarches.
Les pontifes suivirent les principes établis, par Numa
pour les intercalations , jusqu'au commencement de la rép-
ublique ; mais dans la suite ils dérogèrent aux règles éta«^
lies par ce prince, et firent usage du pouvoir à eux attrî*»
i
bué , où qu'ils s'arrogèrent , de supprimer , où d'ajouter»
l'intercalation à leur volonté : ce qu*ils firent pour la pre— '
liiière fois l'an de Rome 267 ; et cette manière arbitraires
4e plaççr les intercalations , est 1^ vraie o^us.e de la coa-.
DES tA't£l4Dfil£lliS BOifAtNS.
' xîg
fusion qui &^est mise dans ratocieo. calendrier romain. Car
ce désordre- était" parvenu au point, dans les derniers tems
de la république , que , les mois di^tinés à concouiiiç-avec
Phiver , arrivaient dans l'automne ; ce que les pontifes au-
raient évité s'ils eussent suivi exactement la dç.rnière n^é- :
thode prescrite par rétablissement des cycles, puisqu'on
p^aurait eu qu'à retrancher aS jours (i) de l'année ro-
maine ;. pour la . remettrai au«pûint.dlaù> JuIm -CésMr> vou-
lait la faire commencer ^ au iieU que iorsquil entreprit
- de réformer le calendrier, Tan "joS dé la fondation' de /'
Rome, il fut obligé d'ajouter^ soixânte-^pt jours par-dessus •
les 23 jojurs, qui tombaient , de droit à cette année, qui
flit.'appeljée de confusion, jpatce qu'elle eut 44^ jours , di-
• visés en 1 5^ mois.
(i) En yoiçî la preuvie ; ^aque cycle étant cbînpoéé ; de
S766 -jours (i7) t les 27 fofat a39,68a jours, parfaitement égaux
à 64a années juliennes, et comnle-le -premier cycle commence
le aa janvier julien de Tan \S^f (à) avant Jésu^-Christ » le vingt --
septième doit finir le ài ^janvier de Van ifO de la même ère ;
et les 5|uatre; années qiiî.iuîyent devant cionte)iiri siiîvant les prtn-»
cipes de Numa > 'i465 jours , il s'elisuif quiellës finiront le a5 jâni^îer
^îuTTen de 9*an 4&> Ainsi il es^ évv^ent que Iqs années Romaines au-
raient anticipé de^ jours sur la ^emière année -jttHennef-comniB
nous venons de l'insinuer. - (
(a) En voici le caTctd ( J*^//. ) ï
iSano^si communes de (355 jours» fdHit... 46i5j|ouri^
y anuécrTUtcrcalaîresde 377, jours , 'font.T'."âjB3gr
4 anhèe^ intercalaires' de 078- jours , font.
^^nûêes^if an Fe c^cle.
t i
8I7G6 j^urs.
(6) Les Hecleurs n*biit pas manqué » sans doute y de trouver' de
BombreiK traits de ressemblance piitre ce Prérjs historique des Ca-
lendriers romains et ié Discours sir les principes d^ la chronologie
de Rome. Vmc^ une différ^nf e filappaxUe : au chafpitre Vl 4e . ce
Discours onitisihue que le cyéle^de Nuina a* dû comn^éitcer le 3o
janvier julien ; l,^an-66 ( ou,pl<itôj 65) ' de Rome , JB^g^avant !j.* C
NoAs(penaonsiqii*on doit préférerjla dèmièrefikatièn,au aa janvier
julien «(Pan de ^ome 67 , ou 6971 avant J. €. * Au> reste , dans ce
aeroÎT sytème, le i«'. janvier fomahl i01tt!S€im tô'pLtMét]\i\\éùt
^ {'an 65 de Rome. {Eàiicurs.)
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Lé' ms{M)slfion des mois dans l'ordre qu'on vient de voir^
ne sobsista qoVnviron trois siècles. Ce lut HaiT 3oit^4ti Rome ,
que les décemvirs songèrent à, déplacer le mois; de février*
Denys d'Halicarnasse et Tite-Live disent ^ue les décemvirs
de cette année entrèrefit-en chargç aux ides (le i5-) de mai
romaini Comme ils s'étaient proposé de rendre perpétuelle
leur magistrature , pour y parvepir par degrés , îis déplacè-
rent le mois de février , qu'ils inircnt immédiatement aprèa
le mois de janvier de Tannée suivante 3o5 , ( Ovide , 1. 2*
Fasi, f V. 49* ) et par ce moyen ils prolongeaient d'un moU
^cette^ année du uécenivîrat (x).
Suivant Tuditafius» cité par Macrobe (1. i, Saium*^
c i3),', les décemvirs, datis la deuxième année de cette
magistrature , donnèrent une loi sur Jes intercalatîons , et
' il y a lieu de croire qu'en dérangeant le. mois de février ^
-ils furent obligés de- régler par une loi , aue les intercala*-
tions qui devaient être mises, par les lois ae Nuvna» à la fin
de l'année» continueraient. d'être attachées à ce mois , quoi-
qu'il cessât d'être le dernier de l'année rom^ine^ et ils ordon^
nèrent qu'il en devint le second. Par cette innovation les
décemvirs ayant été installés dans le mois de mai ^ le mois
'&e février aè Tannée de leur installation (304),.^^ trouvait
de droit dans Tannée de leur décemvirat. Mais ] employant
le mois de février Tannée suivante plutôt qu'il n'était
d'usage, et lui faisant quitter la dernière' pUce qu'il avait
occupée jusqu'alors * pour le mettre à la suite du piois de
janvier , ils donnaient h leur administration une année de
quatorze mois, compris l'intercalaire, et se-, ménageaient
plus de tems pour faire réussir leurs projets, il n'y a quie
cet intérêt des décemvirs, qui ait pu les ^cit^r à déplacée
ce mois.
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(1) Pendant les six premiers 'siècles de la répiAliqué • ]*aonée
consulaire concourait toujours avec deux années ciriles , ajinsi cette
deuxième année du décemvirat étant intercalaire double de droit ,
et ayant eu deux mois de février» si Ton compte depuis et compris
le i^ mai romain de l*an 3o4» jusques et compris le x4 mai'3o5 /on
trouvera qu*il y a La% jours , teins qu*^ dur^ I|i seconde ann^e de
la ma^s{rature des décemvirs.
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LesFaunalej. £ la bonne déesse.
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Les Agonales ; les 14 jours alcyoniens.
Les.EquÎFÎes.
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Les Opalies. Hercule an Capitole.
Les Sigillaires pendant deux jours.
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l^s Angeronales ; les Divales ; à Hercule et
Les Compitales aux dieux Lares. [Vénus.'
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Prid.
l36 PttÉCIS RISTOHIQUB
Mous venons de présenter l'ancien calendriisr romain sur.
cinq colonnes que nous allons expliquer. La première con-
tient les lettres nundinales; la seconde marque les jours
fastes t néfastes et comitiaux ; la troisième présente en chiffres
arabes 9 la suite des jours des mois , selon notre manière de
compter ; la quatrième partage le mois en calendes^ nones ek
ides , suivant celle des anciens Romains ; la ciù^uième et
dernière comprend leurs principales fête^.
La première colonne est formée par une suite continuelle
des huit lettres A, B, C,' D , £, F» G^ H, qu'on nomme
lettres nundinales, lesquelles sont posées, Sans interruption,
depuis le premier jusqu'au dernier jour de Tannée, afin quHl
y en ait une qui marque , dans l'année , les jours que les as--
semblées ou marchés publics devaient se tenir à nome. Ces
assemblées étaient appelées nwié/ÂrMP par lés Romains^ et
revenaient de neuf en neuf jours : les citoyens qui deitieu-
raient à la campagne se rendaient à la ville, pour y apprendre
ce qui concernait la discipline , ou la religion , ou le gouver-
nement ; de sorte que si le jour nundinal d'ane Année était
sous la lettre Â,, qui est placée au l^^, au 9, au 17 et au
â5 janvier, etc., la lettre du jour nundinal de l'année sui-
vante était F, qui est au 6, au 14 et au 2^1 du mâmé mois;
car la lettre A se trouvant aussi au 27 décembre , si de ce
jour inclusivement on compte neuf lettres, on parviendra aa
6 janvier de l'année suivante, qui aura F pour lettre nundi-
nale , attendu que nous supposons que la première de ces
deux années n'a pas reçu d intercalâtionr , et que la lettre A
concourt toujours avec les calendes de janvier..
Pour bien entendre les lettres de la deuxième colonne, il
faut savoir : 1^. que l'on ne pouvait p>int agir en dtùit tous
les jours parmi les Romains, et qu^ii n^était pas permis au
préteur de prononcer ces trois mots solennels 4 le» )0ufs d«
néfaste , do^ dico , addico , c'est-à-dire ^je dùnnt^j'otddnne^
j'attribue. Ainsi ils appelaientyas/<» ^uibusfas êSietjure agere$
ou fastes, ceux dans lesquels on pouvait rendre la justice ; et
nefastos qvibus^ néfas e3:tet , €'est-jr«dtre ndastes , ceux dans
lesquels il n'était pas permis de plaider , ainsi que nous
l'apprenons par ces deuî vtt^ des Fastes d'Ovide)
nie nefastus erit per qtiem tria verba sfléaf iir*
Fasfus erit per quem jure licebit agi.
Cest-à»dire que le jour est néfaste quand on ne prononce
DES CA^LBNDRICIIS HQMAIM. |3j
Î>a3 les .trois mots dont pn vient de parler , et faste dans
equel il est permis d'agir en droit : ainsi, dans je premier
cas , les tribunaux étaient fermés , et dans le second , on
pouvait plaider. 2l^. 11 y avait aussi certains jours qu'on
appelait comitiaux, dans lesquels le peuple sVsçmbliii't aq
cnamp de Mars, pour élire des magistrats, op ppur'jr traite^
des affaires les plus importantes delà république. Ces.assém*
blées du peuple étaient nommées cqn^tia ou coxnices. Lft
roi sacrificateur était obligé de se trouver à ces assemblée^
trois fois l'an; savoir, le a4 février, le 24 mars et lé 24 mai;
mais aussitôt quHl avait rempli les'fonctiop;s(lii culte' pu b{i.c»
il était obligé de s'enfuir avec précipitation ,' afin d'iter de
devant le peuple le fantôme niéme de la royauté! 3**. Le Xyi
des calendl'S de quintilis ( i5 juin) était destiné poqr riétoyer
le temple de Vesta , et en transpgrtér (es ordureis , ce qui
se faisait avec tant de cérémonie , qu'il n'était pas permis
de plaider pendant ce tems-là.
Ceci étant compris , il ne sera paAbien difficile d'en<-
tendre le reste; car partout où il se rencontre dans Ip se-
conde colonne la lettre N, cela signifie nefastus ,4Us^ c'esl.-^
à-dire jour néfaste dans lequel 6h qe pouvait pas plaider,
ni rendre la justice. F, ou fqstiis 4ies ^ jour, faste, signifie
qu'on peut plaider et traiter des affaires civiles. F P, ou
jaspispnma \jparie diei) signitie laste dans la premier.e partie
du jour, c'est-à-dire qu'on, pouvait plaider, etc. , dans la
matinée*. N P , oujuijastus prima {pat;iediei^ signifie' péfaste
dans la première partie du jour , c'eit-à-âire qu^bn ne
pouvait traiter d'affaires civiles pendant la matinée. EN, o|i
endot^qsus seu intercisus ^ signifie entrecoupé ,* ç est -à-dire
qu'on le peut dans certaines heures , et qu'on ne le peut pa^
^ dans d'autres. C ^ ou comilialis ^ signifié qu'on tient de ces
1^ assemblées , qu'on appelé comices. QRCF , ou guttndq rex
(^sacrjfieulus inUrfidt) conUtus fastus, signifie qu^'pn peut
plaider , etc. ', lorsque Je .roi , sacrificateur s'est retiré des
comices ; et. enfin , Q S T 0 F , ou quandq sterçus ftetaium
fastus, sy^mfie qu'on peut traiter d'affaires civiles aussitôt
que les ordures ont été tijanspçrtées nors du ten^ple de Vesta.
' Nous avons dit çï- dessus' ce q^ue cb,ntenaient la troisième
et ta «cinquième colonne. La^quatrieme cplonr^è contient
les calendes, les norieset^ lés ides, qui étaient trois points
fixes auxquels se rapportaient tous les autres jours, qui se
comptaient en rétrogradant ,^ et eîi prenant le noim du point
vers lequel on avançait. Prenons pour, e^mple le ^lois <ïe
N
lS8 FAliciS HISTORIQUE
janvier. Le premier jour , comme celui de tous les autres
mois, était nommé le jour des calendes; Passé ce premier
jour, il n'était plus question des calendes de janvier, quoa
^vait commencé à compter au 14 du mois dé décembre pré-
cédent ; et commB depuis ce jour jusqu'au premier janvier ,
il y a dix-sept jours , ce même jour, le 14, selon notre ma-
nière de compter, était marqué et nommé chez les Romains
âe cette manière , XVII kal. jan, , c'est-à->dire , le 17 des
calendes de janvier. Le jour suivant, le i5 de décembre ,
lelon notre calendrier, étant le seizième avant celui des
calendes de janvier, était, chez les Romains, le seizième des
calendes de janvier, XVI kaiendas januarias y où il faut sup-
pléer antè avant kalendcts ^ de même que dans k manière oe
compter les jours des noneset ceux des ides. Ainsi à mesure
qu'on approchait des calendes , on diminuait une unité du
nombre précédent, jusqu'à la veille qu'on marquait et qu'oa
notamdÀi pfidie kalet^as janùarias ^ le jour d avant les calen-
des de janvier.
Le jour des calendes étant passé , on rapportait les jours
tMiivants à un autre point fixe ; savoir, aux nones qui étaient
de quatre jours dans tous les mois, même l'intercalaire
excepté les mois de mars, mai, q^iintilis et octobre, qui en
avaient six. Ainsi, le second jour de janvier, selon notre
manière de compter, était le quatre des nones de janvier,
1\ nonas januarùis i ensuite Uï non. jan. ^ c'est-và-dire, le
trois avant les nones ; puis pridie non. jan. , c'est-^à-dire ,
ie jour dVant les nones de janvier, et enfin le jour même
des nones i\pnis januarîîs.
Le lendemain des nones, on comptait les ides, et il y en
avait huit jours <lans tous les mois ; par conséquent les ides ""
dans mars, mai, quintilis et octobre , n'arrivaient que le *"
i5 de ces mois, et dans les autres le i3. La manière de les ^
compter était la même que celle des calendes et des nones.
'Ainsi le jour d'açrès les nones, est le huit des ides : VIII (dus
jan. Le jour suivant, le sept des ides : VII idus jan. De
même les autres jours des ides , en retranchant chaque jour
une unité du nombre précédent , jusqu''à la veille des ides
fridU idus jan. , c'est-i-dire , le jour d'avant les ides de
janvier. Le jour même des ides qui suivait , était le dernier
qui portât le nom du mois; cardes le iendeniaîn on comr-
mençait à compter par les ca^lehdes du mois suivant. Ainsi
le jour des ides de janvier, tombant le i3 de ce mois
^lon notr^ manière de compter; le jour 4'après qui est ï%
. •■
^alorze^ selon notre calendrier 9, était , chez les Romains 4
lef 4ix-:sept des^ calendes de mars , pendant les trois premiers
siècles de la^ répni>lique ^ et depuis cette époque, lj& dix^
sept des calendes de^ février , XVII calendasfehruarîàs^ c^est-.
i-dire le dix- septième jour avant les calendes de février 9'
parce que depui3 ce joui;' ^ ii y en avait dix-sept jusqu'aux
prera^ier dti' mofs de février. Le reste du mois se comptait ^
comme il est marqué plus haut pour les calendes de jahvier«
U fant encore observée que 1<& lendemain des calendes était
quel<»je fois désigné- par postpndiê amendas , c^est-à-dire , le
jour a après les calendes* Ainsi dans le mois de janvier cette
dénomination tenait la place dn quatre, des i|ones« 11 en- était
ae mém^ di^Tendemain des nones et de celui dids ides»
JSfote sur lu sijimficaùon qu*on vient de donner aux, quair»
Ifittm QRCF^
Nous ne pensons pas quHt y ait rien h reprendre dan».
eë|te explication ; nous voulons seulement rappeler ayx
lecteurs qu'on traduit aussi ce mêmes lettres par ces mots :
rtmdd. reso {sacnficulus) comitiaint » fus* ( Voyez ci-^devant
note 6:^ cbapiue lll, du Discpuics^ sur b chronologie
«Ç-4-
GLOSSAIHÉ DES DATES ,
OV LISTE ALPHABÉTIQUE
DES
«OMS ttV CONNUS DE CERTAINS JOURS DU MOIS/
POUR l'iNTELUGBIICE nETBISTOaiENS ROMAINS.
/
Agonales, ou Âgônalies (les),, fêtes qu^on cëlébrait
lés Q janvier f 17 mars , sa avril, a.t mai et 11 dé-
cembre , en rhonneur de Janus et d'Agonius , dieux
liu'on invoquail quand on voulait entreprendre quelque
chose.
Aîçyomens (^les quatorze jours) ^ commençaient le xi dé*-
cenibre.
Aliia {journée d')j DîesAter , 18 juillet , selon Tite-Live. "
Ambanmlia , procession qui se faisait tous les ans au mois
de mai , autour des vignes et des terres ensemencées.
A^f^sianes (/<;f), 1 4 décembre.
Anctles ( la fête des ). On croyait à Rome que dans le
tems d^une calamité publique, un bouclier était tombé
du ciel entre les;^ mains de ^iuma , qui le regarda comme
un gage de la protection des dieux , et qui assura que
Rome jouirait d un bonheur constant et perpétuel , tant
qu'elle conserverait ce précieux dépôt. Pour empêcher
qu^on ne le dérobât, il en fit faire onze autres , si par*
faitement semblables au premier, qu'il ne fut plus pos-
sible de le reconnaître. Ces boucliers furent appelés
Ancilia^ parce que, selon Yarron* ils étaient échancrés
des deux côtés. On en confia la garde à douze prêtres^
qui, véltus, d'une tunique peinte de diverses couleurs ^
fetOSSAIRB OTS DATR*; ' l4i
Syant par dessus cette tunique un plastron d'airain, le
casqtie en tête, et dans la main droite de courtes épées-
dont ils frappaient sur leurs boucliers qu'ils portaient a
la gauche , faisaient tous les ans, le i«'. de mars, une
procession solennelle , chantant des vers composés exprès
pour cette cérémonie ; et dansant en cadence au son des
flûtes ; ce qui les fit appeler salîens.
'Angeronale$ { les ) j 21 aécembre , en l'honneur de la
déesse Ângerone , qu'on invoquait pour être préservé
des peines dVsprit , des chagrins et dé la squinancie.
'Arma Pererma^ déesse honorée par les Romains. Quelques
auteurs prétendent que cette déesse n'est autre chose
I que la sœur de Didon , laquelle , s'étant sauvée de Car-
^ ihage envahie par larbas , roi des Gétules , vin^ se
r réfugier dans le Latium, et se j^romenant uw jour le
long du rivage du fleuve Numique, elle tomba dans
l'eau , où devant être éternellement cachée , elle fut
fut, nommée Perêrma. C'est ce qu'exprime Ovide dans
ces vers:
Plàcidl suhi ïïym)plia Nuttiîcî :
Amnte perexine lalensy Atina'Perenna'vocor.
D'autres croyent que cette déesse Anna^ était une vieille
femme de Bovilles, qui porta autrefoisi à rtianger au
peuple romain , Ibrsqu'il se i»elira sur le mont sacré ,
et qu'en reconnaissance de ce bienfait, lé peuple, après
avoir ferit sa paix- avec le sénat , instltila uTie fête en
l'honneur d'Anna^c'est encore ce qu'on peut conjecturer
dé cés' vers d'Ovide :
Pac€ dortiî factâ ,' sîgtiuin frosuere P'éx^erin»
Qu6d sibi defectis ilia ferebat opes.
te» fêtes dfe cette déesse' se célébraient lé iS niars, et
lesfilïés romaines s'y livraient arax daiises et aux divcr-
tissemeiàts avec assea peu de retenue.
Armilûstré ( Armilustrium ) , lustrâti'on des arrties : a6 armîs
lûstrandis ^ fêle que les Rohiaïris cëlëbraïent en armés,
et dans laquelle le sacrifice se faisait an soft des troih-r
péttes. Elle tombait àii ig'ofctofcire, ce qiri prouvé l'erreur
de ceux! qui prétendent que c^est h mênie que la fête des
Siàbins, puisque ceHe-ci se célébrait Iç a de ùiars. Ainsi
l4a GLOSSÀIBÊ DESu 1>krtÉi,
rarmiiusirium était une fête particulière que les. soldats^
célébraient en dansant tout armés , et elle devait peut*-^
t être son origine au tombeau de Titus. Tatius que Ro-
niulus fît enterrer dans Pendroit appelé Armi iustrum ,.
et en mémoire duquel, selon Denys d'Halicarnasse «^
on établit un sacrifice annuel i Et ci9iUi$expen$is publicUc
quolibet anno iili parentat
Bacchanales (i^5) , se célébraient te 17 mars^ en l%onneuc*
de Bacchus , à limitation des orgîes des Grecs.
Brumales i les y y {Brumaiia)^ fête instituée par Romulus>
et appelée ainsi à Brurna^ c'est-à-^dire l'hiver, parce-
quMlfr consistait en festins qui se faisaient pendant: Tniver.^
Cette fête se célébrait en l'honneur de Bacchus, peu:-*
dant trente jours et commençait Le ^4 novembre^
CaproUna ( Juno ),; elle avait sous ce nom, une fête qui se
célébrait aux nones ( 7 ) de juillet , appelée aussi Capror-
tmœ nonœ , d'un figuier sauvage , sur lequel monta une*
servante nommée Retana^ pour avertir les. Romains que*
les Gaulois, enivrés de débauche, étaient plongés dans,
le plus profond sommeiL. Sans cette fête, les servantes,
régalaient leurs maîtresses,, en mémoijre de l'événement
qui y avait donné lieu.
Carmentales {les) ^ 11 janvier > fêtes- qu'on célébrait eoi
nionneur de Nicostrate, mère d'£vandre , surnommée
Carmenta , parce qu'elle avait coutume de irendre se»,
oracles en vers-
Céréales ( les ) , fêtes grecques qu'on célébrait à Rome , le-
10 avril, et depuis k i3 jusqu'au 19 du même mois, en^
réjouissance de ce que Cérès avait cetrouvé sa fille Pro~
serpine.
Charisties {les) ^ 22 février, fêtes pendant lesquelles oift>
faisait des festins g^ on n'admettait que des parents et
des alliés. Les Romains avaient emprunté ces. fêtes dea
Grecs qui les célébraient en l'honneur des Grâces.
Compitales ( les ) ,. 1 2 janvier , 2 mai et 22 décembre , fêtes,
en rhonneur des dieux Lares ^ à qui les carrefours!
{compita,y étaient consacrés.
Çonsuales {les) ^ 21 août^ fêtes qu'on célébrait surtout
par les jeux du Cirque , en l'honneur de Gonsus,. dieui
du bon conseiL Pendaal ces fêles,, oa ne faisait icae*^
GLOSSAIRE DES DAtES^ l43
Tailler ni les chevaux ni les ânes qu^on couronnait de
fieurs.
Dîes Ater y jour malheureux, a janvier.
Dks Airi j jours noirs et funestes, que Ton appelait aussi
Ne/astos* on PesUros» On les marquait avec du charbon,
'. au contraire y des jours heureux, que Pon marquait avec
^ de la craie , ce qui les fit appeler Albi : Créta an car^
\ bone notandij dit Horace. > On dit que les Romains re—
i curent cette coutume des Scythes , qui, lorsqu'ils allaient
se coucher. , mettaient dans leur carquois une pierre
f blanche , sHls avaient passé la journée sans inquiétude ;
' une pierre noire sUl leur était arrivé quelque disgrâce*
[ Dfvaiia , ou DÎQales , fêtes de la déesse Angerone , les
I mêmes que nous avons fait connaître sous le nom d^An-
Y geronales : 21 décembre.
Dionysiaques {les)j ou les vendanges , 3 septembre.
Eguines {les) ^ 29 janvier, 27 février, i4 mars, 18 avril
et i3 décembre , fêtes en l'honneur de Mars. C'était
surtout par des courses de chevaux qu'on les célébrait
dans le champ de Mars. -^
Eûopulslon des Rois , le i^'. juin.
Fabiens ( défaite des) ^ i3 février.
Faunales {les)j 5 décembre , en Phonneur de Faune , i
qui on immolait un jeune bouc avec des libation^ de vin.
Feraiia ( les Férates ) , ou la fête des Morts , marquée
dans le calendrier au 18 février; elle fut instituée pour
rendre les derniers devoirs aux morts , et apaiser leurs
^ mânes ; et c'est jpour cela qu'on servait h manger sur
leur tombeau. Fentlia diù mambus sacrata Festa , à
ferendis epulis ; vel ferienéUs pecudibus , dit Fèstus. On
rapporte à Ënée l'origine de cette fête , et c'est le sen-,
liment d*Ovide qui en fait. la description :
Hune morem ^neàs pîetatis idoneus auctor
Attulit in terras , juste Latine , tnas.
V Mais Numa en régla les cérémonies ; elle durait onze
jours , et les Anciens étaient persuadés que pendant tout
c€ tems , les â^es des morts étai| exemptes des peines
- de .Venfer et avaient la liberté de venir autour da leum
iépultures y manger ce qu,'pn Içur avait servi.
l44 GL05SAIBE DES DATS5.
FérUs de Jupiter , a 3 décem))re.
FérUs Latines {les) , étaient très-^solennelles, parce .qv Celles
intéressaient tous les peuples du Laiium, Dans leur pre«
mière institution , la durée de ces fériés n'était que d'un
jour (27 avril) ; mais dans la suite, ,clle fut successi-
vement prolongée jusqu'au quatrième jour complet*
Fériés {ies) de la Lune, 24 août.
Fériés de Vulcain 9 ^3 mai.
Fiorcdes {les) ^ fêtes romaines en Thonneur de .Flore. Elles
commençaient le 28 avril , et duraient six Jours , e\ con-
sistaient surtout en spectacles pUins de .dissolution et
d'infamie.
Fontinales {les'Xj i3 octobre.
Fordicidies {les) , ou Fordicales , fêtes romaines qui -.se cé-
lébraient le i5 avril, dans lesquelles on sacrifiait des
vaches pleines à Tel lus.
Fornacalis {les)^ 18 février, se célébraient ep l'bonneur
de Fornax , déesse que les Romains invoquaient parti-
culièrement lorsqu'ils faisaient le. pain, et surtout lorsr
qu'ils faisaient sécher sur le feu, et. même rôtir qn peu
1^ blé avant que de le mpudre.
Furinales {les) ^ en honneur de la déesse Furina , il la-
quelle les Païens offraient des sacrifices appelés Furi-^
nalia , comme le dit Festus : Furinalîa sacra Furinœ
quam Deam dicebant. Les Furinales se .célébraient le
25 juillet.
Ililaries {ks)^ fêtes grecques et romaines , en rhonheur
de Cybèle et de Pan , se célébraient à Roitie le 26 mars.
Jeux Àpollinaires {fes). Après la baJt,a^lle,4Île ÇaqneSf.on
crut tro^uver dans (Je, méchan ts yeics d'un devin. nommé
!A|][artius , tqutes les circonstances ,(lu malheur .des Ro-
mains à cette. j,ouf née qui leur ^ut ^i funeste. Pp, regarda
dès lors les vers de Martius coi;nme des oracles, et
comme il y était marqué que $i les;RQ)7fains voulaient
chasser Tennemi de leurs terres , ils devaient s'engager
|iar .yn yoçu .solennel, de célébrer tous «les ans. des jieux
en l'hoaçei^r d'^ollon , . vPn . institua . les Jeux «Apqlli*
naires, qui jEi^rf^t toujours célébrés tJepois }e 3^. juillet;
; ils duraient huit fours. (.Kfljrcg Middietûn , Vit de . Ct^^
çéron , . t,om. Jll , pag. 4?7' ) , .
6£0$SAtlLfi DE9 DATES. 145'
'Jeuàb de drès^ pendant huit jours'; ilscommentrentle- 1 â airHk
Jeuùo Floraux j' le i*', ïhai. ' ^ ■
Jeux Mégaiédgni à la mère des Dreuï , pendant huit jûnfs ,
commeéeent le 4 avril.
Jet^ de Neptune^ le âSjiriHct. ' - ' i
Jeux Piscàioriens y le & juin. • •*
Jeux'PUbMèns ,' lé i6 octobre, et Iq iâ* rtoVeilibre pendant
troi^'jonrs.. • ' * '. -• ^- ^* • '^
JetiX R&mafnSj eu les Hi'amlè^Jtmx. &n les cêtAfràk de-
• puisr te 4 ^ep<€?thbre jnsqu'ati id, et dépuis he 14*" jds-
3o^âu i9 Un Mente mois' iriclusrvem^t^ en VhoniïÀir
es grands- diecrt , 'savoir Jupjter'^ Jittiùn et Mthetve,
pê^i^'le^saldt du peuple. La dépense qtl^on &îs^it' pour
ce* jeny, aussi bien bue pour les étiittes jfeti)t's61eùrtéls^
ira^tt lésr tyornes dé làittodéiration, et aUait jtisqi^â'la
blié. Les fidiles amassaient <Ie l'argeîrrt dans les prôvhïces
' '^p&fjtr dotitribn^r â cette nûfajg;nifitence , qui pouvait fiWer
. lé cheMità des'pfefcéi phis éwfînentes. .f '
JoU^iHalhéurèux pour'sé'màT&r;}\e:itttm. ^ .
Jnoinales^ (if«)» iJuoemÉHàySéiis eti Fhorineiir de la jeu-
• 'Aesse, )èi^u^ef!e se faisait^ tSkkbr'(>bur là première fois,
tette ftfle -cA tttarquée dbns *lè tâleùdf'iér au ii^ dé-
cembre. . , , ' " ,
. '/•."v*\
i * ib t^ ^ '
» » ) > »
Lanmiales {les) ou Laurentàùites i !&3 décembre; f^te^.
• -qui se célébraient efn rhbnneor iHAacà Lautetàià , qti^d^
troif dtoif^'éM la nourrice* de Remus et de Ronnilds»
ledkêerhe, <Une grande peste qiii se fit sentir à ftotàè ,
- iW 355 de sat fondation , dorniariien à'uàé nouvelle ce-.
rémonie de religion appelée Lectisfemium» Ce fnoir vi^'nt
^'feft)j'A^fVi^, dresser des litb. 1^ coutume Rbme,^
' tbtné; 1^' ^ànis dangers' 9 on dans les grâmdes. prospérités ,
^tiît dWddn'ner des repas solennels aù^ dîeux pour'iiii-v
plorer leur secours , ou pour leur fenfli^ dé publique^
action^ de grâce de la protection qu'on- en aVait reçu^/
• Bei ofiStiérs appelés Trhanviti, ei dans la ,^oite quan(|^
le tidtnbi^ en fut ^titté à 'Septi, Septemvin Èpulonés ,
• 'fort ecrtistdérés 2k- fkômt\' préSdatent à te^ festins. Ils
•dre^aienl idan^ Fes. temples iainronr de h table, seldn
l'usage et «fces ^ièttày des l|ts com-crts de tapis fflagnîfi-
ijues'el dès CMssins' et des' siégea. On y plaçait les sta-
tues des dieux et des déesses qu'on avait invités au repas
qai était servi sur la table, et ils étaient censé» r assiste/
IV. ^ '9
#46 ëicissAïas iiEs bAT^ .
et y prendre part. Valàre Maxime nous apprend qnUIr
Voulaient bien s^assujettir aux usages humains # et que
dans une pareille cérémonie, Jupiter était Cpucbé sur
im lit, Junoti cft Minerve assises, sur des -siégea»
La chose se pratiqua de la sorte en public., an nom
de Tétat , dans Toccasion dont il s^agit ici , .qui es^ la
jpremière où il soit parlé du lècdsUridum. Les particuUert.
eh firent autant de leur côté pendant l'espace .de huit
jours que durait la fête , et se donnèrent mutuellement
des festins, les portes des maisons furent ouvertes dan«
iôuté la ville. On dressa des tables, et on y célébra des
festins , où tout était commun , et où tout le monde
était bien reçu. Oii jr invita égidement les connus, et
les. inconnus. On se réconcilia avec ses ennemis. On fit
cesser les querelles et les procès. On ôta aax prisonmerai
leuirS liens pendant touf le tems que dura la^fâte. Faîa
on se fit un scrupule de reniettre dans les fers ce^ix que
tes dieiix en avaient, délivrés. Il est remarqoaMe qpe les
Païens même n^auraient pas cru célébrer difinfment
leurs fêtes ^ ni espéré de se rendre la divinité uvosablt
s'ils avaient conservé dan» le cœur des haines et. def
inimitiés. ( RoUin , HisL tvm. , tom. Il , pag. 38S iî
390.)
iamuria , ou Féie dés Morts ou des Retenons f. conunençaiis
1^9 mai et durait trois nuits* ^ ,
té€murtennes\tes) de nuit, fêtes lugubres et superstitieux^,'
que lès Romains célébraient le 9 mai et le^ deu^ ^ours
s^ivans., pouf détourner les spectres et lea fantômes noo-^
tûmes. Elles se faisaient aussi le t3 du même mois
de mai^
i^ibéraks (^les fiées) se célébraient le 17 tigtarset te zi no^
vembre, en rbp.nneor de Bacchus, à qui on immoûit
un bouc. On. lui faisait aussi des libations de mîeL
•UghapesUs Qes)f i^ ^oûU
téUCUriennès (Jes) , a i juilleté
JLupariennes ( Lucana ) , était une (èie quViii célébrait i
Rome le 18 idillét^ pendant quatre jours, en tnémoire
de la Tuile des Romains dans un grand v bois près de la
rivière, d' Allia ^ où ils se Sauvèrent t teski ^um.in iuca
celebfùnt Romardf qui permapms iiUer ^4am salariam . et
Tîbenmfutl; pro to quùd çicti à ùallts/ugieaUs k frmii»
ibi se occuliaçerunt
tutàries (Jes)^ l<^ féixier. ,
•*
r
&tM$X11A DES BÀTÉ5; t^f^
iupittales {le$) , tS février ; elles se célëbrafent en rhonneur
da dieu Pan.
Lupercalia^ fSte qui se célébrait tous. les ans au mois dé
lévrier , en l'honneur de Luperca , ou die Pan-^Lycée*
ilaUvilennts (les) {MairaHà)^ (Stes célébrées le g juin , i
Kome nar les dames en Thonneur de la déesse Matuta;
on en éloignait toutes Les servantes, à Texception d^une^
que Ton n y adn^ettdît que >pour lui donner des soufflets.
Matnmales (les) , on lés célébrait le i**^. niars, en Thonneur
de Mars, et pour conserver la mémoire des dames qui
avaient fait cesser la guerre entre les Romains et les
Sabini^; Aussi était-nre une des fêtes particulièrement so-^
lennisées par les femmes,
Mûjuma f fête qui se célébrait avec beaucoup de dépense ^
le i^. de mai. ,
Médtirmales (les)f dg septlmbre et ii octobre»
Mégalédens (Jes) , c'était une fête de Cybèle qu*bn célébrait
depuis le â8 mars jusqu'au 4 avril. On y représentait
beaucoup de pièces dramatiques, ,
Ma" (ouverture de la)^ i3 mars, tems propre pour la navi-
gation.
Mer ( cèâiure âe la) ^ 10 novembre , tems où on cessait 1^
navigation.
Mercuriales (les)f i4 juillet pendant 6 jours.
Merkatus (les) y 20 septembre pendant quatre jours, et ift
novembre pendant trois jours.
Mystères (Jes) , de la Bonne Déesse (Bonœ Dem) , divinhé d)58
Aomaîns, nommée autrement Fauna ou Fa/iiii. EUe^était
femme du dieu Faunus , qui l^Syant trouvée un jour ivre ,
la fouetta si cruellement avec des verges de myrtlie^, qu'il
la fit mourir.* S'étant ensuite repenti de ta cruauté dont
j1 avait usé à son égard , il la mit ; pour ta dédommager ,
au rang des déesses. C^est en mémoire de ce fait, que,
dans les sacrifices que l'oir offirait à la Bonne Déesse ^ 1^
femmes, qui seules en étaient chargées., portaient de
grande! cruches pleines de vîn , ausquelles elles donnaient
je nom de lait. La fête de cette dMciité se célébrait dana.^
un lieu retiré et obscur, auquel on donnait te nom. d'O-^
pertoHum» H n'y avait qu'etesfbmmes qui eussent droit dy
assister; elles étaient 'jusqu'aux portraits des^ hommes,,
afin d'imiter la chasteté inviolable que Fauna avait gardéo*
ixee tMt de soin, qne depoiasoam«ciaçe elle n'avah ^-«^
i
l48 GJiÛSSAlftE PES DATB&
mai» regardé d'hcnnin^e que son maixi: sunmwiis extra cm^
pectufn vîris ut picturœ quoque masculorum ammaflum • con^
ieg0niury dit Sénèque. Malgrècette xDode^tie apparente^ il se
passait cepenfjapt bien des i^bcHninations dans les 8acrifij:es
'qu'on lui faisait. P. Clodius osa profaner ces mystères , et
entre en babit de femn^e dans VOperionum ^ pour y voir
X
V
des sacrifices offert en secret pour le salut du peuple
l*oniaip , 4aniS la maisoii du souverain pontife , qqi était
César lui-même. Tout le peuple avait part à ces sacri-
fices 9 et cVst pour cela qu^on les appelait Dfln^um, C'é-
tait une croyance superstitieuse , que tous les hommes
qui ;^vaippt^eu la témérité ou ^imprudence d'assister aux
cérémonies faites en Thonneur de la Bonne Déesse ^ per-
daient aussitôt U vue : ai^i Jfj^ii ocuios , dit Cicéron en
parlant à Clojius , ui opiniQ Hlifis religionfs estj non pa^
didisti. Cette fête se célébrait le 4 décembre. >
Mystères ( les Grands ) 9 22 août. • \
Mystères ( lei Petits ) ^ a8 octobre*
fieptunales Qes)^ 5 novembre , fâtes en Thonneur de Nep^ •
tune. .
Neptune {/eux de) , a3 juillet. Les chevaux,, couronnés de
, il^rs , demeuraient saps travailler.
Ppalies (Zf^) y le ig décembre , fêtes fm Thonneur d'Ops. ,
Paçales iles)f ag janyier, en ^'honne^r de U paix.
Polilies (les) ^ fét,es ei^ l'I^onneur de Pfilès , qpe lès..Bomeins
. célébraiejit ,2|vec beauf^oup de splf nnité , p^rce quWtre
le motif de religion qui an étai^ Tobjet ^ îU croyaient
qi^e le jour où tombait cette Cête , le ^i avril ^ avait été
celui d^ia fon4atioa de Rome.'
'PiscfUoriens f^hs jeuoi>) , ^e célébraient }e 6 juin,. auprès du
Tibre pour les pécheurs de ce fleuve » qui y péchaient
de petits poissons qu -on sacrifiait à Vi|[caii|.
Pithigifis {le^)9 i3 novembre.
plébéiens {jeux )) xG- octobre et i5 novembre.
PoUfuge (/<ff) ». & juillet.
PiAifugesXlesl^.u^yÀn.
p^tmamtUfS (^>) ou PorUmiMdeSi 1 j août ^ fêtes en Thod^
GLOSSAIRE DBS DATES. t^Q
nepr .de Porlumnus, qu^on honorait cpmme lin dieu
qui présidait aux ports.
Pyanepsies (les) , {Pyanepsia) ^ - ainsi nommées parce quVn
ces fétjeS'On offrait des fêvc^s cuit,es à Apollon,. en rhon-
neur de qui elles se faisaiei|^, le 2a octobre.
Qmnquatries (les) ou ^luXàt''^ Panathénées)^ fêle qu'on cé-
lébrait à Athènes en Thonneur de Minerve. Les petites
panathénées se faisaient tous les aps, et les grandes seule-»*
ment de quatre ans en quatre ans. Des coyrses à pied
et à cheval , les combats gymniques ^ ceux de musique
et de poésie , terminés par des processions , faisaient tout
le fond de ces fêtes que les romains adoptèrent , et quHls
célébraient sous le nom de Quinqnatries , le 19 mars
et les quatre jours spivans. Les petites Quinquatries se
célébraient le lii juin.
Qmrinales; {les), se célébraiept le 17 février en Tbonneur
de Romulus, qui fut surnommé Çuinnus, par la même
raison que les Romains furent appelés Quintes^ de la
patrie de Tatius, appelée Cures ^ qut était la capitale de
cette partie du pays des Sabins sur laquelle régnait
Tatius.
Ramales {les) , 10 octobre , fêtes en Thonneur de Bacchus
et d'Ariane. On y portait, dans des sortes de processions^
des ceps de vigne , chargés de leurs fruits.
Jiegîfoge {le) , 24 février , 24 mars et 24 mai. Les Romains ,
en chassant les rois , ne voulurent porter aucun atteinte
h Texercice de la religion ; et comme il y avait des sa-s
crifices que les rois avaient toujours faits , et qui étaient
en quelque sorte attachés à la royauté, ils créèrent un
roi (après Texpulsion des Tarquins) pour remplir ces
fonctions du culte publie ; ( Diar^s , 1. 4 > P* ^% t ^^
L 5, p. 278, LmuSy 1. 2, c. 2.) mais attentifs à écarter
tout ce qui pouvait alarmer la liblerté, non^s^ulement
ils soumirent ce roi au grand pontife, mais ils ne lui
permirent ni de gérer aucune magistrature, ni de ha-
ranguer, en aucune occasion , le peuple, ni de semoni*
trier dans la place publique , si ce n'est les jours fiYe&
et précis que la religion l'y appelerait : ils l'obligèrent
aussi , toutes les fois qu'il y paraîtrait , de s'enfuir avec
précipitation, immédiatement après qu'il y aurait tér-
miaé le sacrifice pour lec[uel il était venu y afin d^ôier
l5o <^LOSSAlEC DES DAT£S.
de devant le peuple , le fantôme même de la royauté*
{Plutar. Quœst Rom,^ p. 279. )
Rei^ue solennelle des chevaliers romains , i5 juillet.
Bùbigales X^) 9 en l'honneur de la déesse Robigo, qù'oii
invoquait le 2S avril , ^ur détourner la rouille des
bleds.
Romulus ( mort de ) t le 7 juillet.
Saturnales (fêtes) f pendant cinq jours, commençaient le
17 décembre. Les Romains célébraient ces fêtes en Thon-
neur de Saturne. Tout y respirait la joie , les plabirs et
la débauche. Tous les travaux cessaient , et il n'était
permis de traiter d'aucune affaire sérieuse. A Bome, les
citoyens semblaient fuir la ville , en se retirant en foule
sur le mont Aventin, comme pour y prendre l'air de
la campagne. Il était permis aux esclaves d'agir libre-
ment avec leurs maîtres , et de leur dire tout ce qu''ils
vouUient. Les maîtres les servaient à table pour retracer
une image de l'àse d'or où tous les hommes étaient
égaux. On donnait surtout , durant ces fêtes , le spec-
tacle des combats de gladiateurs, parce qu'on s'imaginait
qu'il fallait répandre le sang humain pour honorer Sa«
tuf ne et se le rendre favorable.
Semailies{Jin des)j du froment, 16 novembre.
SemenOnês (ies)\ 24 janvier, fêtes que les laboureurs
céléluraient quand ils avaient ensemencé leurs terres ,
pour obtenir de Cérès et de Tellus une abondante
moisson.
SigiUaria {les Sigillairesy^ fêtes qui se célébraient les deux
derniers jours des saturnales , cest-â<-dire le 20 et le ut.
décembre , ainsi appelées des présents que l'on s'en-
voyait mutuellement , qui consistaient en petites statues
de cuivre, d'argent,' «ror, ou même de terre. La rue
et la place où l'on vendait ces petites figures à Rome^
s'appelait 'aussi SigiUaria , et elle était , selon Rufus , dans
le septième quartier de la ville.
Tarquins (/e$)i vaincus 29 janvier.
Terminales (/es), a3 février, fêtes en l'honneur du dieu
Terme.
TuhUustrmm (le) ; ce jour-là » les prêtres venaient à Rome
laire publiquement , dans la place appelée des Cordon^
niers , la cérémonie de nettoyer et de purifier les trom^
Ï mettes oa autres instrumens militaires , avec de Peau
ustrale. On pratiquait la même chose au camp lorsque
Tarmée était en campagne. Cette cérémonie , assez sem-*
blable à la bénéJictioil des drapeaux parmi nous, se
faisait deux fois Tan , le ^3 mars , dernier jour de la
quinzaine de Minerve « que la religion romaine con-*
fondait avec Pallas « déesse de la guerre , et le a3 mai ^
jour de la fête de Vulcain , divinité des forgerons et
des fondeurs* £Ue était très-ancienne , étant venue des
vieux Grecs Pelasges « et ayant été instituée par TArca-*
dien Pallas. Çyarr.^ Opid.^ Fast. 3, Fesi.) - *
Vesialtennes (les) , 8 juin.
VestaUts (les) , fêtes en l'honneur de Vesta , se célébraient
le 6 mars, k laquelle les Ve&lâljes faisaient, en ces jours ^
des sacrifices dans Pintérieur de son temple. Pendant les
Vestalies , on menait , avec une espèce de pompe dànai
les rues^t tous les Quartiers de Rome , de$ ânes , orné^'
de fleurs et de guirlandes i avec des pains en forme de
colliers k leurs cous, «en mémoire des service qu'un
de; ces animaux avait rendus à Vesta*
Vertumne ( Us Feries <fe ) ,, 3q octobre.
Vinalîes (les'), fêtes que les Romains cë^ébraieiit o^T foi»
Tannée, l'une le a3 avril > en Thonneur deYéitu^, piQur:
. goûter les vins^nauveaox ^ l'autre, le 19 août en celui 4a'
Jupiter, pour obtenir un teins, .favorable aux vendange*»^
Ces secondes .Fiiin/£» étaieqt iiammées Hustiquea»
yitulaUo» (ib), 8 juillet, r . .
Vulcain ( les Feries cb) , sa mai.
Fulcan^Ues (les') , oi| célébrait à Romei deux fois l'an , la flÈto
de Vulcain, dans Le cirque de Flaminius, le â3 et. I9.
99 août. Le peuple, assemblé dans le cirque , y.diiumAit
des feux-y. et jetait. dedfuis des animaux., qu'il offrait aux
dieux pour son propre saluJt.:(Fiamoii*) •
Puiiurf^les (les) , a; août, Qn dit sm^i VoUmnake^ fêtes
en l^honneur du fleuve Yolturaus ou Tulturnus^ dontlt
prétfe portait le nçm^de VoltwrnaUs fiamm»
>^
mmmk
■»■■»—■ 1^ ■■■■»■ ■■■■■■I ^1 mnn
mmfÊÊmÊmm\\\ ■ i ^ i ■■ ■ m [ 1 1 ■!■■■ i»— <«— ^ifc
OBSERVATIONS
SUR
LA TABLE ©ES ANNÉES HOMAINfeS.
I '
m^y^^yiÊVVtÊW^VilWMIàlM^nM
jj^AimÉi: civile de» Rdnidîns eanimettÇait soûé Romulus
au i«^ mars, «t sous NuiaCia au t^K jaiitviier k^main , four t>i)i
ell« a €0#tiiMié'(i'^tfe toujoui^ af Uctaée; .'^ "
Comme Romulus ne suivait ^aactihe règle pouf ses intetr.
calations . et ^u'il se conteflt^fît dé rapprocher ârb9trair6-
meiit tWliée leivite^e Fordre des saisons qoarid elle s'en était
étflf tée ^ «il A'é^t ]^i^> pbssiblë de'dëtemiinér le joùf^ jtttiên
auquel à cdmirieiicé' fcbaqùè à^iiéè civile é% cfatfc(ué àtkhéèAxk
r^Qe'deté fui*; on n^ ttotÉve'pdiht'depteuvèf solide dè^ia
correspowjéiice de l'année ro<liainé avée l'dnruée juHetinè^
durant tout le règne de Romulus, 'isi Ce li^est! dafns là der-
nière année, et nous avons eu wom de' le iftarqoeK- • ' '
' IraWnéCf olympique' c^èn^ençarït ôrdihadreiii^ttt dans le
iftôis de jiiiitctlulîen^y s^tend nécinSait^itient sUi* dèUk ail-
nées julieiYneS) et préscftfé tdimars^sur dtùràitiiées civiles ;
de môme ramiée de la fbif datu)!^ de Rofriê cdâ)mençàrit"aiu
ai avril romain , s^tend aùsii sur d'eux aiiriées cîvileîf v ^*K
pMà^oilvefit sôrdeirà annéesrjdHèn^és. Ainsi ^ tm ëvétitinhent^
arrivé; oAr-éiiemple^ la quàtVièfnië' '^rmiée de la si^tiSîtie
olympiade, tonkbe àl'aA julien 7S3^,'9^I s'est pG»^é dàfir^ les
six premiers mois juliens. De même un événement arrivé la
première année de la fondation de Rome , concourt avec la
première année civile, s!U .est arrivé depuis le 21 avril ro- '
main , et il concourt avec la deuxième année civile , s'il
s'est passé dans un mois antérieur au 21 avril. C'est à quoi,
l'on doit faire beaucoup d'attention , comme nous n'atta-
OBSERV. SUR LA TABLE DES ANIMÉES ROMAINES. lS3
chons qu'une année olympiqne à chaque année julienne , et
qu'une année julienne à chaque année , soit civile , soit de
la fondation de Rome , on se voit exposé à tomber souvent
dans Terreur , si on cessait d'avoir présent à l'esprit l'en-
jambement réciproque de ces années « Enfin, l'année du.
règne et du consulat s'étend la plus souvent tant sur deux
années olympiques , que sur deux années civiles et julien-
nes; et la même attention est nécessaire pour rapporter
avec justesse chaque événement à l'année qui lui convient ,
suivant la date du mois où il est arrivé.
L'établissement du calendrier de NUma est de l'an 4o de
Rome, pour commencer d'être en usage l'an 4i- L'année
civile cominence le I'^ janvier romain , qui répond au 6
janvier julien .71 3 avant Jésus-Christ» Le mois de février
était le dernier de l'année romaine; mais dans la suite , les
décemvirs placèrent ce mois après celui de janvier. 11 faut
observer qu il y a des lacunes dans noitreTaole, aux année%
juliennes 71^9 710 et 708, à cause que dans les années
7i3, 711 et 709 deux années romaines commencent dans
ces inêmes années juliennes, et que' la 'deuxième dé ces
années romaines recevant .une ' intercalation , excède l|an-
née julienne oui la suit immédiatement. On trouvera dans
les années 71^9 T'ii et 709 que Tintercalation correspond
à des années juliennes impaires , . ce qui paraît contraire à
ce que nous avons dit dans le Discours préltmipaire , cha-
pitre iX. Mais ces années comiûencent le 26 , 28 e^ 3a
décembre des années impaires, et correspondent, à quelques
jours près, aux années juliennes suivahteà qui sont paires,
et c'est à celle-ci que se rapporte l'intercalation. Le cycle
de Numa ne commence qu^ Pan 67 de Rome , dix-septième
de son règne ; néanmoins l'effet de ce cycle remonte' aux
seize années antérieures ,. époque du commencement de
l'usage de son calendrier. Le premier exemple de l'usage
que les Pontifes firent du -pouvoir à eux attrioué. Ou qu'ils
s'arrogèrent de supprimer , ou d'ajouter l'intercalation à
leur volonté, est de l'an de Rom^ zSj ; en conséquence on
déroge aux règles du cycle de Numa. On observera que les
lettres A. S. , après le nom du mois dans la dernière 'co-
lonne de la Table, signifient année iuiiHUite, attendu que
l'année romaipe commençant dans un' mois julien différent
de celui dans lequel les x:onsuls entiraient en çbai^ge.L ne
peut se trouver que dans l*année julienne subséquente.
IV.
' «1 • * '
20
I / <
...... I
TABLE BU RÂFFOET
« .... -»
TABLÉ PV RAPEpHT J14 commencement de Fannie romaine au
.ont. commeudM Iriffies,, *^, JÇw .ft his ^mtrêtW ^
La lettre B dans la colonne des années avant Jësus-Christ|
L'astérisque^ dans la colonne des années civiles, désigne ria-*
celle de vingt- trois jours ) le chiffre romain dans la colonne d(
DES ANNEES BOMAINES»
» f f^ ». «^
i55
'^®[ ^omsponâant de tonnée juUenne, açec les jours auxquels
Consuls.
Années
-de
la fondation
de Borne',
selon
Vamm.
■ •
,]
•de'slgne Tannée blssextire;
■terc^lation^de TÎngt'-dèiiJt jours, et Tes ctènx astérisques** marquent
cycles romaiii«> désigne le eomm«n<iement de-chaque cyéle.
I
I
a
3
4
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DES AimEES romaines;
Années
de
la fondation
de Romci
selon
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Jonri romains.
où les consulats
ont commence.
Jours juliens
correspondants aux
jours où les consulats.
ont commence.
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681
683*
684*
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686*
687
688*
6.^9
690*
691
692*
693
694*
695
696*
697
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700*
701
70a*
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704
705
706*
707
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709
435
436
437
438
439
440
441
442
443
444
445
446
447
448
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45o
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457
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461
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463
464
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invier.
anvier*
anvier.
anvier*
Voyez la 4*- colonne.
janvier.
janvier.
janvier;
janvier./
janvier*
janvier.
janvier.
janvier.
janvier.
janvier.
janvier.
janvier.
janvier. •
janvier.
janvier.
janvier.
janvier.
janvier.
Les consuls ne sont nommés que le i ^^ juillet
romain, ou le 5 mai julien, 53 atisav. J. C.
Pompée n'entre en charge que lé 5 des ca-
lendes de mars romain, i3 janvier, 5a ans
avant J. C.
I janvier.
I Janvier*
I janvier.
I- janvier.
• .
I janvier.
\
■ ■ ■ ■ I m I ^ I !■
ABRÉGÉ CHRONOLOGIQUE
DE
L'HISTOIRE ROMAINE ,
CONTENANT LES PREUVES DE LA CORRESPOND
' BANCE DE L^ANNEE CIVILE DES ROBIAINS AVEC
l'année julienne (l).
RÈGNE DE ROMULUS-.
753 avant J.C.J? ONDATION de Rome, le 21 avril romaîtfy
jour des Faillies , la troisième année de la sixième olympiade^
et vers le commencement de la quatrième année qui se re-
nouvela le mois de juillet suivant. Les jeux olympiques
commencèrent cette année le 2 juillet julien, onzième de
la lune. {Foye^la Table des années olympiques.) C'est de
ce jour, 21 avril et nullement du l*^ janvier, que d«lns
l'exacte Chronologie se comptent les années de la fondation»
(Censorîn de Die Natall ^ cap, 21). Le peuple Construit t
pendant le reste du printcms et l'été , Ifcs murs , les fossés ^
et les maisons les plus nécessaires , après quoi Romulus est
élu roi vers le i*^. octobre romain , à l'âge de dix-huit afis.
Ç Discours préiim») Naissance de Numa à Cures, ville des
Sabins, le 21 avril de cette année, le jour nïJêmedel&foa-
daîtion de Rome. (Plutarque, Vie de Èumu^ pag, 61 ).
>ii-^
{1) Cet ouvrage , composé par M. Albert , liâutenant de po1ice,^
puis conseiller d'état, a été remis par Tauteur à Domi Clément 1^
pour être employé dans TÂrt de vérifies les date^ avsiat XC*
(
\
ABIuSci CHtlOIVOLOG. DE L^HISTOTRÈ ROMÂII^E. 199
749« I^ colonie qiii s'était rassemblée sous les auspices
de Komulus pour peupler la ville , principalement les cri-*
minels et les insolvables que le droit d'asile établi par ce
prince y avait attirés, n^avaient point de femmes, et Rome
ne pouvait se perpétuer que par des mariages ; mais nul des
peuples voisins ne voulait contracter des alliances avec des
Dômmes ^ans considération , et la plupart déshonorés. Ne
pouvant pbtenir de gré des femmes , ils ont recours au stra-
tagème et à la violence pour s'en procurer. Enlèvement
des Sabînes, que la curiosité avait attirées à Rome pour voir
des jeux , qu'on y avait indiqués. Le coup se fit le 21 août
romain , jour de la fête, qui fut depuis nommée des Cqn«
suales ( Varron de Ung. lat. , liv. V, pag. 34) , la quatrième
année du règne de Romulus (Denys d'Halicarn., liv. II,
Ï>ag. 100), et par conséquent la cinquième à compter de
a fondation. Romulus ayant commencé à régner vers le
1^'. octobre , il s'ensuit que le 2k août de la quatrième
année dé son règne eât dans la cinquième année de la fon*«
dation de Rome. On trouve aussi dans Plutarque ( Vie de
Romuius ^ pag. 28) cet événement, daté du quatrième
mois ; et en calculant tes mois suivant l'ordre qu'ils ont ,
non dans l'année civile, mais dans celle de la fondation^
il y a en effet quatre mois pleins du 21 avril, jour de là
fondation, au 21 août, fête des Consuales. Assemblée des
peuples sabins; pour délibérer sur la vengeance qu'ils tire«
ront de l'enlèvement des Sabines. Romulus envoie- des
députes pour les calmer. Le conseil public de cette nation
diffère de prendre un parti , et seulement quelques peuples
sabins se préparent à la guerre pour l'année suivante.
'j/fi. Les Çéniniens attaquent seuls les Romains : victoire
de Komulus ; il tue de sa main Acron ,'leur roi , prend leur
ville , marche contre les Antemnates qui étaient entrés
dans la ligue, et se préparaient à la guerre, les bat, et
ramène son armée victorieuse à Rom6. Premiler triomphe
de Romulus sur les Çéniniens et les Antemnates; premières
dépouilles opimss d' Acron , tué par Romulus (i). Il attaque
(i) Il entre dans Rome , portant sur ses épaules, en guise de
trophée , une branche de chêne , à laquelle , il avait suspendu les
aiMhefcd* Acron. Ces dépouilles, qu*on nomma opimes ^ pour en
'marquer i'exc^llieace 9 dirent Reposées dan» un temple qu*on bâtit
200 ' ABRÉGÉ cnnONOLOGIQtTË
ensuite les Crostuminiens et les défait. Les villes de Cémae»'^
d'Antemne et de Crustumerie réduites à Tétat de colonie
romaine. Romulus en amène à Rome la plupart des habi-
tants , qu^il remplace par des Colons romains , chargés de
garder ces villes et de maintenir les habitants qu'il y laisse.
Les terres prises aux vaincu^ sont partagées k ces Colons $
ainsi commençait à s'accroître la puissance romaine. ( Denys
d'Halicarn* , liv« 11^ pag. loi ; Tite-Live, liv. 1, pag. io)«
745. Jaloux des succès de Roipulus , les autres peuple»
sabins se déterminent enfin à lui faire la guerre. Ambassade
de ces peuples à Rome, au commencement du printems*
"( Denys d'Halicarn. liv, Ih^ pag. 104 ). L^s Romains comp—
iaient le prilitems dès le 8 février ; ainsi , l'ambassade des
Sabins appartient à cette année julienne 746 avant J. €• ;
mais elle ne correspond ni à la neuvième année de la fon-m
dation de Rome, qui n'a commencé que le 21 avril , ni à la
neuvième année du. règne de Romulus, dont le jour ini-
tial est vers le i^^". octobre : mais elle tombe à la huitième
année, tant de ce règne que de la fondation. Guerre des
Sabins sous les auspices de T. Tatius , roi de Cures , contre
les Romains. Tatius, après s'être emparé 'du capitole par
la trahison de Tarpeïa, fille du romain qui en avait le
commandement , prolonge la guerre. 11 se donne plusieurs
combats , dont aucun n'est décisif (i)« ( Denys d'Halicara* ^
Md.)
744* Traité de paix par l'entremise des Sabines mariées à
Rome , qui concilient les deux armées dé}à rangées en ba-*
taille le i^''. mars romain, jour des Matronales {Ghss. des
■Dates'). Cet événement est de cette année julienne 744;
-mais étant arrivé le' x*^ mars, il tombe à la neuvième an*-
née de Rome, ainsi qu'à la neuvième du règne de Romulus.
Les deux peuples se réunissent , et partagent la royauté entre.
Homulus et Tatius. Rome. garde son nom ; mais les habi*
f ...
sur le mont Satarnîus | depuis le Capitole , et qui fut consacri^ à
Jupiter Feretrien.
(i) Dans un de ces combats , les Roiùains prenant la fuite % Ro-*
vuluii 8*avisa de sVcrier : Jufifer, onfarme ^*an t^arréH et qu'om
retourne au eomàat. Les soldats obéirent comme si le dieu eût parlé.
Ce fut l'occasion d*un nouveau temple. On Téleva à Jupiter Stat^x^
dans le lieu même 1 c'est-à-dire au pied du n^ont I^djalio»
Un ts prcntieot celui de Quintes^ du nom d<.Ci/m, oi^ Cures #
capi laie des Sabirs, Ce traité ne peut être d'aucune, autre annép
<jqe celle-ci. fin effet, il est çertaiu queTatiu^ mouru^.^Upiui
tardif quio»îèaie anpée «Jel^ome. (Voy. daprè^ la^miuim$
'€i^ftçe p4 nous eti donnons h preupe- ) Or^Tatii^s ,.lqr|.^» a%
;n)Oft, avait régné avec Bomulus cinq ans accompli^ , j|
prçjs d^ six anpées riévqlues- ( Voye^ /a ^uimièm^ Mntkéè^)
Il ^yail dopjç, C(wn>encé â régner avec Romulus au pius iaril
cette i|nnée-ci , neuvièroe de Boipcie. Il y aurait é§aî in^Df-*
véniefit à mettre avant cette année le traité dont il *agitv
I^ P5f*ve p» e$t claire \ lorsi^ue les Sabines r^solur^Qt d^
concilier le^ deux peuples, le sénat romain, en leur périr
ipettant d'aller au camp ennemi pour fléchir leurs pèr^s^
défendit è celles qui n'avaient qu'un enfant de Tam^oer., e|
«ieurs enfants. Quelques-uns de e^ en£)ot5 savaient m^mk
Dar]er. Ovide (/fc. 111% JksU çers. 223) dit qu'instruits par
leuirs mères, Hs surent appeler leurs aïeux et prQiion6er..leiUt
nom; or, il n'y a que quatre ans cinq mois du 21 août de
la çj^ntjMÎèpff^.anjiée de fiome , date de rtoièvementî des
Cabines au i^* n^ars de celle-ci, et ce délai e$t absolujoeh^ni
péçés^iré ^pour donoer aux Sabines plusieurç épiants, et
aux, premiers pés de ces eniaqis l'âge où ils auront su par*
Jer« JL.e$ Ç^m/^riens ayant fyii un^ invasion dans le territoire
de J^pjçne ^ tatiius et Romulus les défont , et réduisfmt
leur vâltj en ^olopie romaiœ, (Penys d'Halicara. , liv. il ,
pag, ii40 " , .
' 7%. ^Hort «k Tathts,- apvèi imAe régné près de six ans
aiiec AwtBttlus : iicst lue A Lavintum , selon Denys d'Hàli-
carnasse (AV. /l, pé9g, 1 14 ] 9 l^ sixième année de son règne ;
telon JNutavque ( VU de Remulus^ p£tg. '6s. ) , la cinquième
aewse, aaivaat que l'on jcompte par années courantes ou par
années révolues. Ainsi , étant certain que la mort de Tatous
ne peut être postérieure à cette quinzième année de Rome ,
comme nous le prouverons sur Pannée suivante, il doit.avoir
fAouneiiçé à régner aa piu$ tard la neuvième' année de la
foudatiao» Les Sabîns qai s*étaient élabHs à Rome y restent
ftl ll^Bmlna r&gna seul sur eux £t Iff^ Rrnniîns •
738. Pmieihifi^a(»narR0nMiltM.CcU«vUU avait anâté
IV. att ■
f^Oa ABRÉGÉ CBfROIYOLOGfQUE
les provisions qui venaient par le Tibre à Rome. C'est, sui-
vant Denys d'Halicarnassc (//V. //, pag. ii6), la première
expédition de Romulus ^ après la mori de Tatius. Romulus
S envoie une colonie romame le jour des Ides (t3) du mois
*avril romain , sur la fin de la quinzième année &é' la fon-f*
dation de Rome ; la seizième ann.ée ne commença ^uë lé
SI du même mois. Après la cOncjdête dé Fi'dènË^ (Denys
d^Halicarn. Ibid, ) , Romulus attaaue' les Camerîenî^,' qui ,
s'étant révoltés , avaient tué les Colons romains que Romu-
lus et Tatius y avaient établis : victoire et tnompbe de
Romulus sur les Cameriens. Seconde colonie deux fois jplus
nombreuse que les habitants laissés à Cameries,^ envoyée
par Romulus dans cette ville. Plutarque (Fî> dè'Romulus^
pàg. 33 ) dit que celte colonie fut établie le jour des ca-
lendes du mois d'août de la seizième année', ou environ
de la fondation de Rome ; or, cet événement, ainsi que la
prise de Fidènes, étant du nombre des expéditions de Ro-
knulus, régnant seul après la mort de Tatius, il s^ensuit
nue la mort de Tatius ne peut être arrivée jjlus tard que
l'année précédente, quinzième de Rome. ' J
r
737. Les Veïens, craignant que leur sûreté lié kùil c'om-
promise par la prise, et la garnison de Fidènes, après avoir
infructueusement député à Rome pour demahder que cette
ville soit rétablie dans sa liberté, déclarent la ^erre : Ro-»
inulus les défait : c'était dans Tarriéi^e-^ai^oti'let dans' 'le
tems des grosses ' eaux , puisque les Yéïens, ^î ^Veulent
traverser le Tibre à la nage , s'y noyent. (Denys d*Halitar-
xiasse, liv. Il, pag. 117.)
. 736. Continuation dé la guerre, des Véï-ensv 4^1 lèvent
une armée beaucoup plus nombreuse. Victoire signalée de
Ko^mulus. Troisième triomphe de Romulus sur les Yeïens.»
([Denys d'Halicarrfasse , ibid, ) 11 triompha le jour des ides
( i5 ) du mois d'octobre. (Plutarque,' Vie dt- Romulus^
pag. 37.) ^ . : -
INTERREGNE.
71 5. lyiort de Romulus y le jour des. nonesi.càprotinesf
7 juillet romain {Chssatre des Dates.) (1). Eclipse de
(1) Il fut tué par un parti . mécontent de ce. gu*il avait dispps<^
i*tt«e partie dias terras conquises de sa seule ajato&itif. IVIatt )cei» se
soleil ^ . le joiir 4^ Ja mort de Romulus. ( Denyg cTHaticar^
nasse, Il V. 2, pag. ,119. Plutârqi\e^ Vie de Rom. ^ pag. 87^
Flon|s ) Viy, I ,. cnap. i. ) Cette éclipse est partée par le^
Tables. Astronomiques; au 26 mai julien. £n fixant le jour
|ulien de. cette mort, elle .montre la correspondance qui
élait alprs entre Tannée civile de Rome et Tannée juliennes
L'éclipsé, prouve que le 7 juillet romain concourut avec
avait entre 1 une et lautre année une dinerence ue aix-sepc
jours. Til^e-Live, Solin , Sextns Rufus et Ëutrope, disent
que Romulus a régné trente-sept ans; Cassiodore et Èusèbe,
quUl e}f\ a régnet trente-huit; Denys d'Halicarnasse , qu'il est
mort dans la r trente-huitième année de son règne. Cette,
diversité entre les auteurs j, montre qu'il a régné trente-huit,
années commencées et trente-sept années révolues; et néan-
moins iTf?st mort la trente-neuvième année de Rome. Son
règne ayant commencé vers le i^^. octobre de la première
année de Rome 9 et ayant fini le 7 juillet de la trente- neu-
vième année , sa durée n'a été que de trente-sept ans huit
mois, s€ *
trente- h
Jnlerrègu^ ,.,. ,, ,y. >.^ ^ ^, ,.
licarn^sse 9 liv. 11,. Tite-Lîve, liv. I ,. çhap. 17-)
Les , Romains et les S^bins ne pouvaient s'accorder sur,
Péleçtion d'un roi que chaque .peuple voulait choisir dan&.
sa nation : cette' divi$ÎQn. lut la cause de Iji longueur de,
l'interrègne. C'est de ces premières années de Rome, que
les auteurs romains , qui avaient adopté l'époque de Caton f
ôtaient Tannée dont ils retardaient la fondation : ils étaient
d^accord avec les auteurs varroniens sur TépoqujB de la mort
de Romulus ; l'un et Tautre parti la pUçai^à..cette ann^e-;ci'.
marquée par le caractère de la se^Qnde ^nn^ de la; sei^ièo^er
olympiade et encore plus ps^r Téçlip^e qui accompagna cette!
lAort. Denys d'Halicarnasse , au^eijir catonien^.ai^achei T41eç-*;
^^
.iNp*«-ip*Wi"ii-."*iii»i««i"i<^"""ii*i^*«*"i«^"""''*"'""*'— ■■— ""^^
' I '
fit si secrètement ^ qu'on ne put jamais âécooTrir-leÀ 'autteui^s desx
Hiort. Pour consoler le peuple el écarter les soupçoH&'qui toiabarertt^
nur les sécateurs i on publia qu'on Tavait vu manter aii.(;id , . et on^.
lui dressa des autels II fut adoré sous le nomvde Qi^li^nus , ou Gu«
^iftus ^ comni^ oa r ^crixait >vaat. J' inv «ntioi;! de la^le l trç Q .
I
I
fron àé KiHna h U troMikM année de b mémd (Afmfiààê
(Voygi Vannée suit^unieu )• Plutarc}ue , aogleur tarpofiîef*
{Fie de Numa^ p. tk>. ), place è la même aimée Tavé-
Aement de Numa à la royauté ; et Tun et Tautre ô^admet*
tant qs'ttne aimée d'interrèinae , îl est évident qu^îU atia^
cKent . à la seconde année de eette olympiade la mori der
Bomulus. Lot dissension entre tes sectateurs du Galon et
de Varron^ ne tombe donc pas sur Tépoque de la mott àd
ce roi. Mais comme il est certain quM mourut le ^ )iiUlét
dans 1» trente-huitième année de son règne , les Catoniens
qui faisaient commencer la royauté dès le jour de' la fondà-^
tion de Aome , étaient oUigés de retarder d'u^ année cettei
fondation , pour éviter de lut donner trente^hutt ans ré« .
volus dfc règne et de le faire par?enir à la trente^iheuvièmè
année; les Varroniens ne se croyaient pas obligés d'dtei^
aucune année de ta fondation ; ils la faisaient conMkiencef
un atn |)4utôt que les Catoniens ; et tel était le système dé
ces auteurs, qu^en ne donnant que trente^huit ân^ com^
menées 4u règne de Romulus , ils faisaient parvenir ce roi
jusqu'à la trente^-neuvième année de Roine*, -système qu^oil
ne peut soutenir qu^en séparant de la fondation le règne de
Homulds, et^n ne le disant commencei' à régner que queU
ques mois après le jour oà \à ville fut fondée. (V. le Diseautâ
préHminài^* ) Ainsi , cVst sur les arïpëks qui se sont écou^
fées entre U fondation ôq Rome et la înort de Romulus
que tombe ta division ent#e ces différentes* classes d'auteurs,
et eVst du nombre de ce& années que les Catoniens oilt Ôté
xelle dont ils rétardaient le fondation.
HUMA POMPILIDS.
714. Numa Pompilrus, né à Cures « dans lé pays dei
Sabins^ âgé de quarante ans (Plutarquei Vie de Jsuma \
{rag. 6^. >, est élu foi. Romulus étant moft le 7 juillet de
'antiéê priécédente , et Tinterrègne n'ayant duré qa'nne
année entière , Kuma doit avoir été élevé à la royanté pett
de tems après le 7 juillet. On était déjà dans la troisième
année de la seizième olympiade ( Denys d'Halicarnasse \
pag4 la^i Plutar^ue, Fwde Niima*)^ et par conséquent^
dan» le aaois de juillet julien où lolymipiade se refioave«i
ki^ Etablissement du Calendrier de Numa ] c'est , suivant
Tiie-Live^ liv. 1 , chi ig^ le premier établissement de de
roi ; il '^précéda même , suivant cet historien , rétablisse-^
DÉ L^aiStOlftC A0]BÂtT7£. 20 5
fâeiit àtimi temple et de tout Sacerdoce. Or/ il y eut
cette même année des temples érigés par Nuftia; Temple
consacré par ce prince à la déesse Vesta ; Rome , dit Ovide
( hb. 6. Fast., v. ^57. ) , ajant quarante palîlies, c'est-à*
dire quarante années. Ainsi le temple de Vesta ayant été
ërifié cette quarantième année de Rome, le ealehdriejp
qui a précédé les Sacerdoces et Ie$ temples doit avoir été
établi cette année-ci. Héforme des Céièrei^ espèce de garde
de Romains. {Discours ptéUtninmte^ ch. 5.)
^i3. Première année du calendrier dé Numa, lequel
iyant été établi pdf ce roi Tannée civile précédente , on ne
^ut commencer à fCen ^rvit avant le premier janvier de
eelle-d
707.— 706. Numa établit les prêtre» sâlienâ là huitième
année de son règne. ( Discours préliminaire , ch. 5. )
7o3..^702. Etablissement de là fête des Robigdles , con-
sacrée au dieu Robigo , , pour loi demander de garantir les
blés de la rouillé. Cette institution ^ suivant Pline (liv. XVIII,
ch. ^29.) , est de la onzième année du règne de Ntima ; mais
comme cette fête se faisait au prlntems , et que Numa ne
commença à régner que vers le 7 juillet , là première fête
des Robigales, célébrée en conséouencé dé tHilstilutîon dô
Kuma , la onzième année de son règne , tombe à cette année
I'ulienne 70^ avant Jésus-Christ. Lorsque le calendrier ju-
ien fut établi , on attacha les Bobigaleâ au âS avril julien ^
tems où dans le climat de Rome, les blés sont sujets à la
rouille, (Hine, ibid^ ancien calendrier. )
697. — 696. Premier cycle de Numâ : il Commence le
1^^, janvier romain de cette année. (^Discours préliminqire,
ch. 6. ) Numa prescrivit que l*oo supprimerait et qu*on
abrégerait des intercalations dans chaque cycle, Tan 76 de
Rome, trente-septième de son règhe, ainsi que nous le
dirons sur cette année : en conséquence, l'usage de retràn^
cher des intercalations ne cpmmenÇa d'avoir lieu oue VdivC
de Rome 76 ; mais l'effet qui résulta de ce retranchement
remonte à vingt années auparavant , et le premier cjcl©
commença dès cette année Sy.
678.-679. Numa prescrit les cycles, et on cdxûmenjV
sq6 ABBÉGi CHKONOIXHjIQÎJB ;
d'abréger les intercalations dans cette aanée. ( Disokws pnén
liminaire ^ en. 6.)
TULtUS HOSTILIUS-
€71. Mort de Numa : Denys d'Halkarnasse , TUe-tive».
Plutarqùe, Solin, Sextus Rufus et Zonacas, lui doivnent
quarante - trois ans de règne : Eutrope dit qu^il mourut
dans la quarante-troisième année de son règne : Messala^
qu'il mourut après avoir régné les quarante-trois ans. Ainsi
on isnore si les années de ce règne furent Commencées ou
révolues/ Denys d'Halicarnass^ attache la mort de ce roi à
cette année julienne où commença la ^ecopde année de la
vingt-septième olympiade , pendant laquelle , suivant cet
historien , le Successeur de Nùmà parvint à la royauté»
Interrègne* Tullus Hostilius est élu roi.
667,-666. Guerre contre les Âlbains qui avaient ravagé
la campagne de Rome : mort de Cluilius 9 dictateur d^Alhe :
il meurt pendant la guerre et dans le camp ( Denys d'Hali^
carnasse., liv. 111, pag. iSq et suivantes.). Les Albains.
élisent à sa place Metius Sufifetius. Les deux armées , étant
en présence , apprennent que les Yeïens ont pris les arines.
pour tomber d'abord après la bataille, tant sur les vain-,
queurs jc[ue sur les vaincus. Traité de paix entre Rome et
Albe , à condition que le sort d'un combat singulier dé-
cidera de l'empire entre les deux villes. Combat des Ho*
races et des Curiaces. Albe est soumise aux Romains. Pre-.
mier triomphe de Tullus , sur les Albains. Denys d'Hali-.
licarnasse rapporte des circonstances qui fixent la date de
ces événements et les attachent à cette année 87 de Rome.
11 dit ( liv. III, pag. 160. ) , que SufFetius étallx dans la
troisième année de la dictature , quand Albe fut détruite ;.
or il est certain que la destruction d'Albe par les Romains
tombe à l'ap de nome 89 , comme nous le prouverons sur
cette année : Suffetius avait donc été nommé dictateur,
l'an 87 , ou plutôt l'an 86 ; il ne peut l'avoir été l'an 86 i
une autre circonstance rapportée par Denys d'Halicai'aasse ^
s'y oppose. Cet auteur ajoute ( ibîd. ) que Tullus ne laissa^
passer qu'une année entière entre la dictature de SufFetius ,..
élevé à cette dignité au commencement de cette guerre-ci , '
et la guerre contre les Fidenates , qiii donna lieu à la des-
truction d'Albe et la précéda de très peu de [ours. Si la dio-^
iaturè" àè Snfktms et h première jguerfe contre AlÉe étaient
de Pan 86 ^ il y aurait detljc années civiles tout entières
lentre ce* évéhéments et là destruction d'Âlbe en 6q : au lieu
qu'en plaçant la première guerre contrie Àlbfe en oj, on nfe
iroiire qu^une année civile intehnédiairfe : savoir Tannée
&8j et cependant SufTetius aura été' dans la troisième' année
de S9 dictature : il suffit pour cela , que cette dictature ait
rommencé dan^]e.priniemsbti dans l'été de I*an 87. , et
que la destructîbii aAlbe soit dé Tété ou de l'automne de
l'an 89. . . : • :.i
I I i >
665.-664. Guerre contre les Fidenates et les Veîens;
"aprèrs une année ëivile toute entî^ère dé préparatifs de la
part dé Tullus. Suffetius, mandé paif Tullus, amène ses
troupes d'Albe, à l'armée des Romains. Bataille donnée
par TùUus près de Fidènés. Trahison de Suffeti'us :' il se
retire aveb lés Albâins sur un terrain élevé et dévient simple
spectateur du combat, dans le dessein de tomber sur les
Homains s'ils sont vaincus. Cependant Tullus met en fuite
ans après Laviriium'(Denys d'Halicarnasse , liv'. 1 , p. 53. )^
et'LaviniJim âviit été ftnaée deux ans révolus 'après la prise
ide *ï)r6h"Çibi(t. pag. 5i) j de sorte que la foridatibn d'Albe
est pôstérî'eure de trente-deux ans à la prise ' dé Troie.
Troie ,' 'suivant' l'opinion là plus sûre , fut prise IW J184
ivanf Jésus-Christ. Albé'fbt dohc fondée l'an avant Jésus-
Christ* ri 5^. Ainsi cette ville ayant été détruite 487 ans
âjl^rèk sôil ÎPondation , sa destfuctfbrr tomba cette année 66^
avint Jësu&-Chriit , SgJ^î: dé Rome.
f • I
664.-663. Tullus, voulant dompter les Fidenale^'^^ laisse
seulement passer l'hiver et^^rçccmimeace la guerre au prin-
lems (Denys d'Halicarnasse, liv. lU , pag. 172* )* Ainsi
cette-expédition appartient à cette année 90 de Rome. Prise
de Fîdènes. Tiillus îiii laisse cependant l'état qu'elle avait
de colonie fbmaine* Second triomphe de, Tullus , iur les
Fidena'tes. ' '
65ai'.-65]i. Guerre' contre les Sabîns qui avaient arrêté
et itiis.abx fers des pèlerins et 4es marchands romains, que
iâ célébrité' d'une fête annuelle avait attirés daâ» leik yiilei
\
I
;»abines. On ignorq la date précise de cette ^rr^^^. on »itj
seulement qurelle dura deyx ans et qu'elle fut antériepre k
la guerre contre les latins q^i commença Tan io4 4^ Kome^
.Ainsi on nç peut retarder cette guerre au-d^Û de cett*
anné&<:i. ( ])eQy9 d'fiaUçdf oass? t iiv. 111 » pâg« 17^ et
suivantes. )
65i.-6W Continuation de U guerre (contrôles Sabùis;
e)le' finit cette ann^e* bataille f/èffiéè par les Aom^dns»
Troisième triomphe dé 'Tullus sur les Sabins. Cl^^^y^
d'Halicarnasse , ibid»)
.1 ... ~ <
650.-649. La (juinzi^me^nnéeaprè^ la destruction d^Âlbe^
dit Denyç d^Hahcarpasise (lîv, llf, pag, lyS*), et par çpn*
séquent, cette année iq4 deBome« 1 ullus^enyoîe si^ifiçf
aux colonies qui avaient dépendu d'AlUe« qu'elles f^nt ^
reconnaître le rpi de Home ppur maître de leur wlropple^
et à se soumettre h ses orqres. Guerjre contre les peuple^
latins qui composaient ce» cpUniqs ; il n^y ^^^ 9^?^ ^^^
tiori décisive.
* • ■
645.-644« Trêve avec les peuples latins^ j!«9;guerrç coùlrç
ces peuples a duré cinq ans , suivant Denys 4^Ualicarnasse
X ihid. ) ^ et comme elle avait commencé l'aa iq4 de Rome^
elle a été terminée çettç.^j^çf 109^ Tullus piç tr^ta#»vw
les Latip<5 que pour se tourner çpntre les Sabifts.» f^m croyanj
trouver dans U diversion faite, par |es Laiips un§^ occasioo
favorable de r<
leur accorder
(Denys d'Hali , __ ^ ^, ^ ,, ,
conde guerre contre les $abins .est de cett^ anoée iO(^.
Bataille gagnée par les Romains, près de la forêt appelée
des Maléficçs*
ANCUS, MARCIUÇ.
m • ^ - - - -
639.-638. Mort de Tullus Hp§til5qs. D^np d'Halîcar-
nasse |, Tite-Live , Solîn , Çeittus ftiifus , Kgtrope , Cài»-
siodore ^ Eusèbe et Zonaras disent qu'il a régnç trente-^
deux ans : Messala est le seul qui dfise qu'il est mort la
trente-deuxième année de S09 règne, Injterrè^e ^ il fut ti^ès-
court, Tite-Live ne fait même ngieotipn qijiè.d'un.séiil iou&rroî \
mais U en &llait au moins un second. Slç.cirpa d'Âncui
W L^OISTÛIBE ROMAIHC «109
Marcins dans la secondé année , suivant Qçnys d^Halicar-
carnasse, ^e la trente^cinquième olympiade ^ qui commença
cette annee-ci.
638.'-637» Les Latins, régardant Marcius comme plus
propre à régler la religion qu'à cpnduice la guerre , font
des incursions dans la campagne de Rome : Marcius les
attaque. Prise de Politoire par les Romains. Les habitants
de cette ville sont amenés à Rome par le vainqueur et
incorporés dans les Curies. Cette guerre ne peut être
arrivée plus tard que cette seconde année du règne de
Marcius. A peine ce roi avait-il commencé à .régner et à
rétablir la tranquillité publique, que, suivant Denys d'Ha-
licamasse (Hv. iU, pag« 176» ), les hos^îUt^s commen-
cèrent.
637.-636« Les Latins , qiii avaient trouvé déserte la ville
tde Politoire , s'en étant emparés , Marcius en fait le siège ^
la reprend et la démolit. ( Denys d^Halicarnasse , ièid.)
636.-635. ( Prise de Médullie par les Latins s prise de
hellènes par Marcius , qui en amène les habitants à Rome.
(Denys d'HaUcarnasse , pag. 179* )
• • ' . '
633.-632. La quatrième année depuis la pri^ de Me-
duHie par les Latins, dit Denys d'Halicarnasse (liv. lU,
P^* <79*)9 ^ ^^^^^ ^^^9 a)oute-t41, étant révolus depuis
quils s'en étaient emparés (cette année lai de Rome)^
Ifarcius reprend cette ville.
. 618.-617. Guerre contre les Veîens : ils sont attaqués et
vaincus par Marcius , près de Fidènes. Premier iriompbe de
Marcius sur les Yeïens. ( Denys d'Halicarnasse , liv. III ,
pag. iSi. ) On ignore la 4ate précise de cette guerre ; mais
comme eUe précéda la victoire de Marcius sur les Sabins et
4[piMle idura deux ans ( Denys d'Halicarnasse , ibid, ) , on
ne peut la placer plus tarfl que cette année.
> 6i6.-6i5. Dernière guerre de Marcius sur les Sabins. Ce
roi les attaque , les met en déroute, et leur reprend le butin
duHls avaient fait dans la campagne de Rome. (Denys d'Ha«-
licarnasse , ibid, ) Second triomphe de Marcius sur les
' Sabins. Les fastes consulaires portent dans la colonne dep
iV. 27
£ID ABRÉGl^ CHRONOtOGIQXTiS
trioin{)}ies , immédiatement avant le trîbmphe de Tarquin
rAncien , ces dernières lettres d^un mot , ffoîs , lettres qui
ne peuvent designer les Veïens dont Marcius à triomphé ^
et qui s'appliquent aux Sabins avec lesquels ce roi a eu sa""
dernière guerre. On ignore la date précise de ce triomphe ;
mais Marcius étant mort Tannée civile suivante ^ oa ne peut
le différer au-delà de cette année-ci«
TARQUIN L'ANCIEN.
6i5.-6i4. Mort d'Ancus Marcius. Denys d^Halicamasse ^
Tite-Live, Solin et Sextus Rufus disent qu'il a régné
vingt-quatre ans i Eutrope, Messala et Zonaras qu'il est
mort la vingt*quatrième année de son règne : Cassiodore
et Eusèbe, qu'il a régné- vingt-trois ans. Cette différent*
manière de s'exprimer de la part des auteurs , fait voir que
les uns ont compté par années courantes et les autres par
années révoluçs. Il mourut avant le mois de Juillet , puisque
son successeur fut installé , suivant Den^'s d'Halicarnasse ^
vers le renouyellemeftit de l'année olympique qui commett-
ait dans le mois de juillet. Interrègne : iLne fut pas long,
Tarquin ayant pressé les interrôis de procéder à l'élection
conde année de la quarante - unième olympiade ^ suivant
'Denys d'Halicarnasse, laquelle concourut avec cette année-ci»
&i3.-6i2. Commencement de la guerre contre les latins.
Ces t>euples prétendent que s'étant soumis personnellement
è Marcius, ils sont rentrés par sa mort dans leur liberté,
et font des incursions dans les terres des Romains. Tarquin
^agne deux batailles ^ assiège et prend des villes. On ignore
«n quelle année cette guerre commença; on sait seulemVnt
qu'acné appartient aux premières années du règne de Tù-^
v[uin , qu'elle fut très-longue et qu'elle finit l'an de Rome
a 54- (Denys d'Halicarnasse, pag. 1 86 et suivantes» )
* " ' '
6oo.-^599. Les. date^^des événements que nous allons
rapporter, dépendent de celle du triomphe de Tarquin
^ur les Sabins , de Tan de Rome 172. La date de ce triomphe
^tant fixée, toutes les autres dates se vérifient par l'enchaî-
nemenlr qu'elles ont «nt^e elles |,' 4>t avec celle du triomphe^
BB I^'HMTOIRE HOMAIRE. 211
comme 'nous le ferons voir sur celte année 172. Victoire
sur les Latins ; ils se soumettent aux Romains. Premier
triomphe de Tarquin TAncien sur les Latins (^Fasies Capi*
ioîins. ) ; ni Tan civil , ni le jour de ce triomphe ne sont
marqués dans les Fastes. Il appartient néanmoins à cette
année i54 de Rome : il a précéoé d'un an seulement la pre*'
mière guerre contre les Sabins , et cette guerre a cjertaine-^
ment commencé Tannée suivante i55. Construction du
cirque à Home et célébration des jeux romains avec plui
de solennité. /Le butin que la victoire sur les Latins
avait procuré , fut employé par Tarquin à bâtir le cirque :
dès lors on y donna les jeux romains , que Tite-Live (liv. 1,
•cb. 35^ ) , appelle aussi les grands jeux , au lieu que sous
les rois précédeots on Les donnait en plein air, dans la
plac^ puolique; on en augmenta Tappareil et la pompe.
599.-598* Première guerre cpntre les Sabins , un an
après le triomphe remporté sur les Latins. ( Denys d'Hali-
camasse, liv, 111 , pag, 191*) Tarquin veut les' punir d'avoir
donné aux Latins du secours contre Rome. La guerre dura
deux campagnes : il n'y eut pas d'action décisive cette cam*
ptgne-ci. Les deux armées rentrent dans If ui; ville et se
disposent à reveair le printems prochain* ^ -
Ë
S98.-*597. Au ^intemSf les SabinsL rentrent en cam-*
gne, ( Denys d'Iialicaroasse , ibid' ) Victoire de Tarquin.
fin de la première guerre des Sabins : ils demandent la paix :
on leur accorde six ans de trêve. Ainsi cette guerre fut ter-
minée en deux campagnes. Hostilités des I^trusques : ce
peuple, qui était auxiliaire des Sabins 9 irrité de la perte
qu'il avait faite avec ses alliés dans la dernière bataille , et
encore plus du refus que Tarquin fît de lui rendre ses. prir>
sonniers , s'empare de la ville de Fidènes , avapt que les
Romains pusse^itL Xd^ seçoti^inr- ( Qenys (VHaUcarnasse ,
.$97.-5g6. Commencement d& la. guerre des Etrusques:
Tarquin les ^tUflue an priivtem^f. C^enys d^Halicarnasse ,
588. «-587. Victoire signalée de Tarquin sur les Etrus-
ques, Cç peuple se soumet. Second triomphe de Tarquin
tur J^s £trHs<|ues. {^Fast$& Caplolm. ) Cette çisfxç sq tec^.
mina cette année. EHé dura neuf sfnft, snîvant Oénys d^Ha-
licamasse (pag^. 196.} , et ayant cottmiencé Tan de Rotne
167, elle doit avoir fini cette annëe 166. Denys d'Halicai-*
nasse (t6id,^ ajot^te que cette ftietre finit nii an avant \k
seconde guerre des Sabins : or , nons f>roévérons bie<ift6t
^e cette seconde gueire commença l'artmée suivante.
. 587.-586. Conunencement de la seconde guerre dei
Sabins : elle dura cinq ans, silivant Dehys d^Balicamasse
(pag. 198).
»
582.-58 1. Yictôîre sur les Sabins : ce «peuple se soumet
aux Romains. Fin de cette guerfe *: elle a été teiterinée cetCè
année-ci. Denys d.'Halicarnasse (^ag.\aoi ) dit que Tar-
quin n-y survécut que quatre ans^ et il est certain qtie àb
roi mourut Fan de Rome 176. La guerre a donc fini cette
année 17a. Troisième triomphe de TSrquin. 'Première
preuve de la iustesse de la correspondance portée dans ndtrè
table entre 1 année civile des Romains <t Vahriée juHentïé'.
JL»es Fastes Capitolins fixent la date 'civile de ce triomphe t
ils le placent aux ides '( i3) d'août : Denys d'Halicartiasée
{.'pâg. 199) en donne la date julienne : il dit que lès
Sabins se retirèrent et (|ue Tarquin triompha à la fin de
Tété. Les Romains termmaient Pété le 11 août julien. Or^
en calculaht sur notre râble, on trouva que le i'6 août
romain concourut cette arinée 172 de 'Rome avec le 9 ac^Ût
julien de l-an 58^ avant Jésus- Chrîiit, qiii totiibe précisé^
ment à la fin de Tété, suivant la'mantère dont les Romains
fixaient les saisons. I^ dite de l*Àtinée de ee'tHotttphe qui
est prouvée 'par son rapjpôrt âVec 'Fannée de la mort de
.Tarquiii, fixe toutes les autres dates que iibûs a^bns don^
nées.^ La seconde guerre des Sabths ayant été terminée cette
année 17a de Rome, et ayant dilré ciilq^tas, elle avait
commenté Tan de- Rome 167. La guerre dès Etrusques avait
fini un an avant la seconde guerre des Sabins, sa fin* tombe
donc à Tan de Rome 1 66 ; et comme elle avait duré neuf
ans y son commencement remonte à Fan de Rome 157.
lia première guette des Sabins fittitnh'^ïi'^setilèment avant
celle des Etrusques : sa fin est donc de Tan i56; et n'ayant
duré que deux campagnes, elle commença l'an i55; Enfin
le premier triomphe^sur les Latins préëéida d\ine année
seulement la' |;uerre' des Sabins, et il àppàrtietit à Tan de
Rome i54« ^'
DE L^HISTOIAE ROMAinfi. At3
SERVIUS TULLIUS.
. 578-577, Mort de Tar^utn T Ancien, las fils ffÀmctas
Marcius le jont tuer : Sobn ., Sextus Riilu4 , Messal», £n-»'
sèbe 'et Cassioâore ne lui donnent que treiHe-sept ans àé
règne : Ëutrope dit qii^il a été ttié la trente -^ buhiècne
année : Tîte-Lî^ tnlme ne Itri donnfe que tremte-sept ans
révolus; ildît qu'il ïut ttié presque la trente^huilième ««né«
de sdn règne , duodeçuiàdrage^mo ferme annb 'ex qua 'regaare
emperat ; la trente-huitième aifnée n'était donc pas aocom*
plie. Denys d'Hàlioarnasse -est le aeid aiiteur qai attribue à
ce prin.ee trente— huit ans^de règne révoltfs :.non- seule-
ment, il dit qu'il 'est mort après 'avoirrégné tteote-hoit aiis*y
mais cet auteur ayant placé son avènement au trône vers et par
conséquent avant la densîème^annéede la quarante-untone
olympiade*, il attache sa moi^t 4 >la * quatrième année de la
4îinquantième olympiade, d^où 'r^uitent, ipar le calcul,
trente-'huit années ^i^vôlues. Le dessein die Denys d^Halir
carinsse est de 'retrouver l'année dont il a abrégé le règne
de -Romulus. 'Cet auteur >catotiîen .place la fondation de
Rome tih "an 'rplus tard que Yarron, et'ten eotfséquence il
jretrandie une fcinnée toute^ entière du r^gne de Homulus ^
comme nous 'Pavons dit sur*rannée3g^ae;Rome* «Cepen-^
dadt y s'écaptant du'pbn^suivi ^par -tons les- atitres' catomens^
Denys d'Halicarnasse veut que*la> monarchie ait duré è<Rome
;344 aixs rév6lfiss,>au'lieu.que les autres catoniens, 'même
^JFite-^Live , ne dôi^fi«nt'«iux * rois que &44 ans:.eommenoésr«
(^Voyez Solin, Ëutrope, Sfôitus Rvfus, 'Messala., Orose^
Eusèbe et les Faites Capitoiins. ) Denys d^Halicarnasse est
donc ' obligé del'emé.Hre'dafts *<]pièlque'<autre règne* l^mée
'qu'iha 'retraiic()tée de celui-^e Romdlus.,'^t il k remplace
en ipikïlonfgeailt 'd'une année le 'règne de -Tarquin. <I1 a<ré^
suite • de ' oètte erreur que cet historien ? fixe ' le • commence^
ment de 'chacun des règnes suivans, éinsl que chacun des
cbnsulàts qtii furent substitués aux règnes , une cannée olym-
pîki«te,ret par conséquent une • année -jûKenne .plus tard
qu'ils t»e doivent commencer. Aifisî de 'règne de Servina
TttUius'qui, dans le calcui^atonien< ainsi' que dansée var-
ronien ^ commence à la troisième année de la cifMpiaiite>«
unième olympiade, est attaché par Denys d'Halicarnasée,
à* la quatrième -année, et il retarde «tout de 'méotoe d'une
année le règne de Tarqurh le^uperbe et les'^consdatrqai
X
ai 4 ABAÉGÉ CHnONOLOGlQUB
suivirent les règnes. 11 est donc. indispensable, dans l'un
et l'autre calcul , catonien et varronien, de préférer à
Denys d'Halicarnasse , le sentiment unanime de tous les
autres historiens, et de ne donner au règne de Tarquin
l'Ancien , que trente-sept années révolues. Tanaquil , veuve
de Tarquin, cache la mort de ^e prince pendant quelques
fours; et pour donner à Servius Tullius, son gendre, les
moyens et le tems de préparer les esprits, elle annonce*
au peuple que Tarquin étant malade , il établit Servius ré-
cent du royaume. La régence ne fut pas longue ; il fallut
inhumer Tarquin. Servius devient roi sans élection , sans
la participation du sénat , et par la seule tolératice dil
peuple. 11 commença à régner avant le ii août romain ,
comme nous le prouverons sur Tannée de- sa mort.
•
5^6-57 5. Etablissement du cens et do lustre : institu-
tion, dit Tite-Live, très-^salutaire à un grand empire. La
date de cet établissement est tirée de Censorin {de Die
Natalij cap. i8. ) qui dit que dès le premier lustre fait,
par Servius Tullius , jusqu'au dernier fait sous le cinquième
censnlat de Y espasien , et le troisième de Tite , qui tombe
à l'an de Rome 827 , il y a un peu moins de 65o ans ;
c'est donc à -peu-près cette année 178 de Rome, 649 ans
avant le lustre de Vespasien*, qu'a été fait le premier lustre
par Servius. Ce roi avait prescrit que le cens et la lus-
tration , ou les sacrifices expiatoires que l'on faisait après
le cens pour 'purifier le peuple , se renouvelleraient tous
les cinq ans ; mais des guerres , des maladies contagieuses
ou d'autres accidens , y mettent obstacle, ,
571-570. Guerre des Etrusques qui refusaient de recon*
naître la royauté de Servius. Elle fut très^-longue. Premier
triomphe de Servius , sur les Etrusqiics , le 6 des calendes
de décembre (26 novembre romain) 16 novembre julien ,
de l'an 571 av. J.^. Les Fastes Gapitolîns, ,qui portent
la date civile de ce triomphe, l'attachent k l'an 182 de
Rome ; mais comme l'auteur des Fastes , place la fonda-
tion de Rome un an plus tard que Yarron , il suit que
la 182^ année, dans le calcul Capitolin i est la |83^ Yap^
ronienne*
567-566. Second triomphe de Servius sur les Etrusouet
le 8 des calendes de |uii| (25 mai) romain , a4 niai juiiea
DE L'fllSTOIRB ROMAINS. Il5
de l'an 567 ^ av. J.-'C. Les Fastes Capitolins portent la dato
de ce triomphe à Tan de Rome 186. Suivapt le calcul Var-^
ronien, c'est l'an 187.
564-563. Troisième triomphe de Servius sûr les Etrusques,:
Denys'd'Halicarnasse et Valère-Maxime , disent que Servius
triompha trois fois. Les Fastes Capitolins portent c&
triomphe , mais le jour et l'année y sont effacés.
•
55i-55o. Fin de la guerre des Etrusques : elle durd
vingt ans , suivant Denys d'Haiicamasse (1. IV, p. 23i) , et
comme elle avait commencé au plus tard Pan de Rome*
i83 , ainsi que Tétablit le triompne remporté par Servius
. cette année, elle doit avoir finij au plus tard, cette
année 2o3«
55o-54§* Second lustre. On trouve dans Valère-Maximft
que Servius fit quatre fois le lustre. Le premier se fit l'aa
178 lors de l'établissement du cens ; la guerre des Etrusques
qui arriva l'an i83, la cinquième année depuis cette ms-
tîtution, obligea Servius de suspendre les lustres sui vans :
il ea reprit la continuation cette année la première après
la paix.
545^544* Troisième lustre, cinq ans après le second qui
avait été fait l'an ao4*
540-539. Quatrième lustre , cinq^ ans après le troisième,^
c'est 4e dernier que Servius ait fait. Le cinquième aurait
du être fait l'an de Kome ^19, mais. Servius en fut em--
péché par les obstacles que Tarquin lui suscita.
539'S38« Mort d'Aruns Tarquinius, petit^filsde Tarquin
l'Ancien et mari de Tullia, seconde fille de Tullius^' Gettà .
mort, suivant Denys d'Haiicamasse (liv» 4^ /?• ^^40 ^^^i^
portée dans les anciennes annales à la quarantième année;
du règne de Servius, qui tombe à cette année ai5 de Rome»
La femme de ^. Tarquinius , frère aîné d'Aruns , mourut
presqu'en même tems. Mariage de L. Tarquinius avec Tullia^
veuve d'Aruns. Il fut très-funeste à Servius. Tarquinius f
excité par sa femme, attaque . Servius comme usurpateur
du trône, lui reproche rétablissement du cens comme
w. moyen d'^lairer les fortunes , et de rendre les riches
/
A
Al 6 ABUKGé CHaONOLOGIQUE
èdieux. C^est ce qui empêcha Servius de faire désormais
le cens et le lustre. 11 ne fut occupé qu^à se défendre contre
Tarquinius.
TARQUIN LE SUPERBE.
534*533« Mort de Servius Tullius : il fut tué nar les
émissaires de Tarquin , son gendre. Tite-Livc , Diodore de
Sicile (m eoccerpù Fâi(?5. ^ 241.) Sextus Rufus etZonaras^
disent que Servius a régné quarante-quatre ans : Eutrope ^
qu^il a été tué la Quarante-cinquième année de son règne :
'Denys d'Halicamasse ^ qu'il a accompli dans son règne la
3uarante^quatrième année ; ainsi les quarante -quatre ans
e règne ont été révolus. Denys dllalicarnasse (liv. IV, p. a4o)
ajoute que Servius étant soutenu par le peuple, Tarquin
cnoisit, pour le faire tuer, la saison où le peuple, occupé
il recueillir les fruits , était en grande partie à la campagne.
Il a donc été tué dans le tems de la ^récolte , et par con*
séquent entre le 28 juin et le 11 août juliens , que la ré--
colte se £]iisait chez les Romains. De là il suit que les qua-
rante-quatre années du règne de Servius, ayant été révo-
lues, ce roi éiaît monté sur le trône l'an 76 de Rome au
plus tard avant le 11 août julien. Tarquin étant monté sur
le trône sans aucune forme d'élection , régna tyrannique-
ment, et au lieu de faire contribuer les pauvres et les
riches en. proportion de leurs biens., il les imposa éga-
lement et omit le cens. ( Denys d'Haiicar nasse , p. 24^* )
Pour envahir toutes les fortunes , il ae défait , sous divers
prétextes, delà plus grande partie des sénateurs, et des
plus riches citoyens. Son orgueil et sa cruauté lui firent
donner le nom de Superbe. Il signala son règne par la
construction du temple de Jupiter , situé sur une colline.
la tête d*un certain Tolus, trouvée encore teinte de sang ,
en creusant les fondemens de cet édifice , lui fit donner
le nom de Capitole , Caput Toli. Les dépenses de Tarquin
ayant épuisé le trésor public e|r la patiense du peuple ^
il voulut faire cesser les murmures en déclarant la guerre
aux Ruiules. Il était occupé au siège d'Ardée , lorsque
la violence que fit Sextus , son fils , à une dame nommée
liucrèce, souleva les Romains. Ayant renversé le trône,
ils fermèrent les portes de la ville, où. jamais Tarquin ne
put rentrer. Ainsi fut abolie, dans Rome , la royauté y
aprè^ avoir Juré deux cent quarante-quatre ans.
DE L'fllSTOIRS AOMAIHE'. 21^
ÉTABLISSEMENT DU CONSULAT.
5o^5o8. Consuls : Lucius JuNius Brutus, tue la veille
des Rendes de mars, de l'an 246 ; Lucius Tauquinius
CoLLATiNUS, forcé d'abdiqaer vers le if^. octobre ^45;
PUBLltJà Valehius PopliCOLA, subrogé à Colfalinus ;
Sp. Lucretius Tricipitinûs , subrogé à Brutus. H meurt.
M. HORATlus PULYILLUS , subrogé à Tricipitinus.
£x]^uIsion des rois, le i*^ juin romain (VdV/ le Disc,
Pr^/im. ) 9 juîii jdlien, vers le commencement.de l'année
olympique. Le g Juin julien est très- près du renouvelle-*
ment de cette année. Tite-Live , Solin, Ëytrope et Zonaras
^sent que Tàrquin le Superbe a régné vingt-cinq ans :
Denys d^Halicarnasse et Sextus Bùftis , qu'il a été chassé là
yfngt^cinqifième année de sôti règne ; ainsi les vingt-cinq
ans du règne de Tarquin n^ont pas été révolus. Ils Sauraient
été quelques Jours avant le 1 1 août. Denys d'Halicarndsse , ,
qui depuis la mort de Tarquin TAncien , retarde d'un an
le règne de chaque roi, place rexpulsion de Tarquin lô
Superbe et la nomination des premiers consuls vers la
première année de la soixante-huitième olympiade; maid
cet événement est arrivé un an plutôt , et il appartient à
la quatrième année de la soixante-septième olympiade. Ce
prince , qui faisait le siège d'Ardée , l'avait tourné enf
olocusy et la campagne durait depuis Idng-teins : ces cir-
constances ne peuvent convenir au 23 février , dernier mois
de l'année, ou quelques auteurs placent le Regifuge. Brutus
condamne à mort ses fils , convaincus d'avoir conspiré pour
ouvrir les portes de Rome à Tarquin , et consacre au dieu ,
Mars le champ de Tarquin, où il y avait du bled nou-
vellement coupé , partie battu et partie en gerbes. Ainsi
la récolte se faisait et n'était pas nnie : elle finissait chez
les Romains vers le 11 août julien. (Voy. le Disc. Prélim.J
Or, les rois ayant été châsses le 9 juin julien, tenfis* très-»
voisin de la récolte , Brutus a pu , quelques jours après ,
trouver , dans un champ du bled nouvellement coupé , et
le consacrer , au lieu qu'il n'aurait pas trouvé des gerbes
éparses et du Wed récemment coupé quelques jouta après
l'expulsion des rois , si , comme le supposent quelques au-
teurs, cette expulsion s'était faite le s^ février.
IV. • 28
IftiS ABRÉGÉ CHBOITOLOGIQUfi
Abdication du consul Collatinus. Il portait le nom Je
Tarquin , odieux au peuple , et s^opposait À la condamna-
tion des jeunes Aquiiius ses neveux, complices des fils de
Brutus. Subrogation de Poplicolà à la place de Collalinus ,
vers le I<^^ octobre rooiain, 5 octobre julien. Brutus est
tué dans une bataille contre Tarquin et les £irusquA, la
veille des calendes de mars romain 246, 27 février juliea
de Pan 5o8 av. J.-C. (.Disc. Prélim. , chap. 3.) La cam*
pagne venait de s^ouvrir, et c'était la première action*
Cependant les Romains gagnèrent la bataille* Triomphe de
Vaterius Poplicolà; le lendemain (Denys d'Halicarnasse ,
liv. V, p. 290. ) subrogation de Lucretius Tricipitinus à
Brutus; et Tricipitinus étant mort quelque jours après «
on lui substitue Horatius Pulvillus. Premier traité d'al-
liance entre les Romains et les Carthaginois, d'abord après
l'expulsion des rois. Dédicace du temple de Jupiter au
Capitole, par les premiers consuls (Polybe, liv. 3, p. 24S.) ;
ce temple fut dédié par Horatius Pulvillus, aux ides (i 3)
de septembre romain de l'an de Rome 246. C'est une des
preuves qui démontrent quç le consulat de Yalerius et
d'Horatius dura jusques vers le I*^ octobre de l'année 24iB ^
puisque Horatius était encore consul aux ides de septembre
de cette année; d'où il résulte que ^Yalerius doit avoir .été
subrogé à Collatinus vers le l^^ octobre de l'an 24^ de x
Borne. Comme après l'abdication de Collatinus et la mort
de Brutus, Yalerius se trouva le plus ancien des consuls
en charge, le jour ou ce patricien était entré dans le con-
sulat, fut celui où dut se renouveler l'année consulaire ^
qui, en conséquence, se fixa vers Iç i*'. octobre. ,
Consuls : P. YaLERIUS POPUCOLÀ II, T. |.UCBETIU&
TaiciPiTiNUS, entrent en charge le i". octobre Romain^
26 septembre julien 5o8.
508-607. Le cens, interrompu par Tarquin le Superbe,'
est remis en usage par ces consuls pour soulager les pauvres
dans les . impositions. Il monte à cent trente mille ci-
toyens au-dessus de quatorze ans. Cinquième lustre, I>enys
d'Halicarnasse et Tite-Live ne parlent que du cens. Mais
il fut suivi de la cérémonie du lustre comme nous le
prouverons sur Tannée 280. Guerre de Lars Parsenna ,
roi^ des Etrusques. Tite-Live rapporte à cette année con-
sulaire tous les éyénemens de la guerre; Denys d'Hali-t
BS L^fllSTOIRE BOMAIKK; AI^
earnàsse les rejette tous à l'année suivante ; Hntarque et
Eutrope les partagent entre les deux années, ,et nous sui-
voi^ leur narration comme plus conforme à l'ordre des
faits. Ambassade de Porsenna aux Romains, à la fin de
cette année 24^ , pour demander le rétablissement de Tar-
qutn sur le trône.' Au printems de Tannée suivante 247 f,
Porsenna attaque les Romains, sVmpare du Janicule et
«^avance jusqu'à Rome. Les Romains perdent la bataille*
Horâtius Coclès d^nd le pont ,' après avoir donné à l'armée
romaine le tems de rentrer dans Rome , il s'élance dans
le Tibre qu'il traverse tout armé à la nage, et peut s'en
faut qu'il n'y périsse. Porsenna , campé sur le Janicule ,
assiège X la vitie et répand des troupes dans la campagne
qu'il dévaste.
I
Consuls.: P. ValMIUS PoI^IiYCOIiA II! , M. HORATIUS Jly
entrent- en charge le i*'. octobre romain, 7 octobre
julien 507.
507-606. Porsenna ayant cotivertî le siège en blocus v
Ïasse l'biver sur le Janicule» Famine à Rome. Action de
[ucîus Côrdu» dans l'hiver : pour faire connaître à Por-
senna le courage et la fermeté que les Romains opposèrent
à ce roi , ' il met sa' main sur un brasier , et ry laisse
brûler sans se plaindre. Bataîlte gagnée par les Romains dans
le printems de l'an 20 de R6më* Porsenna est disposé à la
paix. Les Romains lui donnent des otages. La jeune Clélie^'
misé en . otage , ayant demandé â ses gardes de s'écarter
pour lui donner la liberté de se baigner dans le' Tibre avec
ses compagneis , les engage à s'enfuir.* Elles traversent ce
fieuve à la nage etrreviennent à R<:^e.(Denys d'Hall car.>V
Tite-Live.) Ainsi c'était en été. Porsenna se retire du Ja-*
nicule , et Tarquin s'établit à Tusculum , la. troisième
année depuis son expulsion , suivant Eutrope. "
Consuls : Sp. Lartivs Flavus , T. Herminius Aqci-
LINUS , entrent en charge le. i^*". octobre romain , 27 sep-^
tembre julien &o6«
5o6-5o5. Ce consulat est omis dans Tite-Live; mais ce
n'est que par la faute des copistes , qu'il ne se trouve pa»
dans son ouvrage ; nous prouverons sur l'an de Rome 3o3 ^
qiie Tite-Liye le fait entrer dans son calcul chronologique
N.
»30 ABAEGi CHAOKOU>GIQU£
des années qni «e sont ëcomlées depuis la fondation de Borne :
aon^seulement Deny$ d^Haiicdruasse le. rapporte, mais ni
Cassiodorei ni Fauteur cUé par Guspinien^ qui paraissentavoir
. Consuls ; Maiiçus Valerius, P. Postuhius Tubehtiis,
entrent en charge le t*^* octobre romain, i6 septembre
julien 6o5. , .
, âo5-*5o4- Denys d-'Hulic^rnasse qui a retardé d'une année^
comme nous ravon9 observé , \e$ règnes de Servius et de
Tarquin le Superbe, et qui en conséquence retarde auisi d'un
an le premier consulat, place celui-ci à la première année de
la soixante- n^utfêoïb olympiade , quoiqu'il appartînt à la
quatrième année dq U ^oi^antp^-huitième.. Nouft.ne répé^
terons plus cette I remarque qui a lieu pour tous lesconaufaU
suivants. Guerre des Sabins. Croyant les Romains affaiblis
par lei pertes qu'ils oât souffertes d^ns la guerre des £triis-
ques, i[9.yie.nnent ravit^r I9 campagne de Rome/ Ils sont
battus par le consul Yalerius. Denya cTHaHcarnasse c^ Xit&^
iiive ne font mention que d'iipe l^atiaille^ Pline ( Hisl, nat.^
liv, XXXVI, ch. i5)., Bltttârqvie (Vie 4e Poplîcoia, p. 1 17) ,
disent qu'il y en eut deux. La dernière victoire fut la plus
signalée : Postumius en partagea la glbire avec son collègue.
C'était dans Télé .pu dans l'â^itoaane de l'an dSo , puisque
l'Anio , sur les bords duquel se passa Taction , n'était pas^
suivant Denya d'Halicarnadse, enc0Fe aco'U 4«s ea!ux de l'bi*
ver. Triomphe des deux consuls 9vtr les Sabins ; il est marqué
dans les Fastes capitolins , mais la date en est effacée. Po«r
récompenser Valerius des grands services qu'il avaii rendus^
le peuple romain lui fait bâtir une maison dans to palais.
Consuls: P. Valerius PoPLicoiiA IV, T. Lucretujs Tai-
ciPiTiNus II, entrèrent en charge le i*% octobre romain ,
6 septembre julien 5o4*
504-503. Continuation de la guerre des Sabins, qui ven-
tent rétablir Tarquin sur le trône. Fidenes et Cam^ies ,
colonies romanes , se séparent de leur métropole et ae joi-
gnent à..ses ennemis. Les Veïens envoient aussi des «ecoiirs
contre i^ome. Triomphe de P. Vaicriua sur les Sabins et ka
I>£ X^HISTOiaS ROMAINE. A21
Teîens, 1« jour des noues , 7 mai roniain de rannée suv
vante 2^5 1 (Fast. capit. ) 28 avril julien de Tan avant J. C.
5(k5. Valerius ayant été nommé consul, le i^^, octobre de
Tan de Rome 2S0 , le mois de mai ccnrresppndant à son
consulat, tombe à Tan de Rome aSt. Atta ClausuSf sabin
de la ville de Regille ^ coadamnant la guerre que les Sabins
font aux Romains , vient s'établir à Rome avec sa famille
et ses cliens. Le nombre en était s» grand y qu^on en forma ua«
tribu. Clausus est créé patricien. C^est la tige de la maison
Claudia. Claustts passa ches& les Romains la siiième année
presqu'accomplie depuis Texpulsion de& rois. (Suétone te
Tiùerio.^ Ainsi les rois ayant été chassés le l®^ juin romaiii
de l'an de Rome 24S , rétablissement de Clausus à Rome ,
est àes premiers mois de Tannée aSt y sous ce consulat '^ et
pendant la guerre des Sabins « qui ne 6nit par le triomphe
de Valerius , que le 7 mai roccidin de la même année. Mort
de Valerius FopUcola* Il mourut. si pauvre^ que le peuple fut
obligé de payer les frais de $iis funérailles.
Consuh : P. PosTumus Tu]»BR7Us II ^ Ageippa Mené-
vws Lanatus, entrèrent en charge le i^'« octobre romain |
1^ septembre julien 5o3«
5o3-5(>2. D'autres colonies latines se joignent aux Sabins
contre Rome. Victoire remportée par les deux consuls, (Denys
d'Halic. , Tite-Live.) Petit triomphe accordé à Postumius :
de4à naquit l'usage de çe^enre de irioi9pbe« appelé option.
Postumius entré à Rome , le 3 des nonei 3 d'avril rottiain
de l'année suivante a&2, 16. mars y^lien de l'ika avai^it J* C»
5oa , époque à laquelle i^pab^ le mois d'avril roixiain | ror^
respionaant à ce consulat^ qui avaife commencé le i*^^rO€tobt«e
de cette année. Triomphe de Miqnenius, la'.veiU6 d^ noues
4 aavril romain f 17 mavs julien de la mékne année.; T^es
Fa^es capitolins qui donnent ces datent attachent le consi]kUt
de Postumius et de Meneniiis, à l'an de Routé J»â(^ M^i^
l'auteur de ces Fastes ayant adqpté l'époque de Catpn f*€t eri
conséquence ayant retardé d'un an la fondation de Koioe 1
l'année , qui , selon cet auteur , est la deuic cent Ginquèn^
tième, est, dans notre calcul, la deux cent cinquante et
unièfoe* IHous ne raporterotis pluâ cette observation , qui a
lieu pour toutes Us oatei posée» par l'auteur de ces Fastes,
\
Û^!k À'BliiGi CHRGÏVOI.OGIQUB ^
Thicostus, entrent en charge le i". octobre romain , 8 sep-
tembre julien 5o2.
5o2-5oi» Fin de la guerre des Sabins pendant le qua-
trième consulat, à compier depufs celui tie M. Valerius et
de P. Postumiùs ( Denys d'Halic), et par conséquent celte
année-ci. Triomphe de Cassius sur les Sabins : la date du
jour de ce triomphe est effacée dans les Fastes.
Consuls : POSTUMIUS COMINtUS AURUNCUS, T. LaRTIUS
Ï^LAVUS, entrent en charge le i*'. octobre romain, sto sepr
tembre julien 5ôi.
(
Soi-5oo. Assemblée des peuplés latins qui, à lasollici-*
tation et par les menées d^Octavius Maminus, gendre de
Tarquin , prennent la résolution de faire la gnerre aux Ro-
mains, pour rétablir les rois^ Trente peuples se lifi^uent pour
celte guerre. Conjuration dVsclaves à Rome : elle est dé-
couverte et arrêtée par les consuls. Les conjurés devaient
s'emparer des forts , et mettre lé feu dans les différents
quartiers '<le la Avilie. - ' • • *
Consuls : Serv. Sulpicius Camerinus , Manitjs TlTL-
%ivs LoKGts, entrent eh charge le i«'. octobre romain ,
10 septembre jûtien -Soo.'
I • • • Il
f -
5oo-499< Gicéron (i7i Bni/o, cap. i6), dit que Manitfs
Tullius fut consul avec Serv; Sulpicius , la dixième année
depuis l'expulsion des Tois. Si Ton retranchait , comme le
font quelques auteurs , le consulat de P. Lartius Flavus et
T. Herminius ou tout autre des consulats précédents , l'an-
née consulaire de Serv. Sulpicius et de Manius TuUius, ne
serait pas la dixième , il n'y aurait dépuis l'expulsion des
rois, que neuf consulats et nieuf années ; et c'est ta première
preuve qui établit qu'on ne peut supprimer aucun des consu-
lats des années précédentes. Autre assemblée des peuples
latins. Elle envoie des ambassadeurs à Rome, pour aeman-
der le rappel de Tarquin et de ses partisans qui avaient été
exilés. Seconde cons]^iratiôn à Rome par des insolvables ei
des esclaves. Le parti de Tarquin avait gagné le bas peuple
par dés largesses,' et les esclaves par la promesse delà libertés
CedX'ci devaient tuer leurs maîtres pendant que les autres
se seraient etafitéi dfi» forts et auraient^ ouvert les portes de
DE L^HISTÔIKE BOVlKlUtE. Ul3
b ville aux iroupesr qui soutenaient Tarquin. La conjuration
ayant été découverte et sévèrement punie , on ordonne des
sacrifices dans la ville , comme pour expier la mort du plus
grand nombr/K de citoyens, qui auraient été condamnés. (Denyif
d^Ualica^.) 11 paraît même <|u^on ajouta des jours aux jeux
romaine , et que leur célébration dura plus long-tems qu'au-
paravant. Mort du consul Manius TuUius : il tombe du char
dans le cirque , en conduisant solennellement la pompe
des jeux qu'on appelait romains, (on les donnait le 1 5 sep-
tembre. ) Le consul, suivant Denys d'Halicarnasse , mourut
trois jours après y et par conséquent le i8 septembre romaine
Denys d'Halicarnasse ajoute qu'on ne subrogea point de
consul à Tuliius , et que Serv. Sulpicius resta seul et sans
collègue 9 parce qu'on ^tait à la fin de l'année consulaire^
Ainsi le consulat finissait alors très-peu de tems après le
i8 septembre, jour de la inort de TuUius, d'où il résulte
que nous en avons placé, avec juste raison, le renouvelle-^
ment au i<^^* octobre.
Consuls : P. VBTuaius ou Vbtusius Geminus, T. ^Ebu-
Tius Hëlva, entrent en charge le i^'. octobre romain , 2st
septembre julien 499*
499*49^* Siège de Fidènes. Les Romains ne réussirent pas
cette année à prendre cette ville , mais ils s'emparèrent de
(Jrpstumerie. Preneste, ville latine, abandonne les latins et
s'alti% avec la republique romaine. (Denys d^Halic. Tite-
Live. )
■
Consuls : T« Lartius Flavus II , Q. Clœuus Sicutus ,
entrent en charge le i*'^« octobre romain , i a septembre
julien 49^-
PREMIER DICTATEUR.
T. LARTIUS FLAVUS.
498*497 ■ Pi^sc ^c Fidènes par T. Lartius dans le com-'
mencement de son consulat. Les Latins se proposent d'atta-
quer Rome -et défèrent le commandement de leurs troupes
à Mâmilius, gendre de Tarquin , et à Sextus Tarquinius,
son fils. Tous- les peuples voisins refixsent des secours aux
Romains^ Les coosuls ordonnent la levée des troupes pour
â24 ' AtBÈGà CaBOnOLO&fQUE
composer des arxoëes capables de résister at}x etinefhts de fâ >
république. Premier méconteiitement du peuple au sujet des
dettes : les plébéiens , irrités du droit qu^avaien^t leurs créan-^
ciers de les mettre dans les fers, refusent de s^enrôler et
tiennent des assemblées pour aviser anir moyens d^obtenir
rabolition des dett<e5. Le sénatus^consulte , tout favorable
qu'il était au peuple, ne le calma pas, parce que le sé,nat^
au lieu de lui pron^iettre l'abolition des dettes, renvoya la
délibération sur cet article apr^s la guerre. Les plébéiens
persistent la plupart dans le refus de s'enrèler ; et au mois
de mars, saison propre aux opérations de la guerre, ort
n'avait pas enc4)rc fait la levée des troupes. Nomination d'un
dictateur après Je i^: avril r(>main, 3o mars julien de
l'année suivante zSj. La loi valeria, portée par P. Valerius
Poplicola ,' avait établi l'appel au peuple de fous les ordres
donnés ptr les consuls et par tous les autres magistrats, de
sorte que le peuple qui refaserait de s'enrôler aurait été lui-
même le juge suprême des ordres des consuls pour la levée
des troupes. On jugea nécessaire de créer une magistrature
sans appel ^ et on la nomma dictature. C'est aux consuls en
exercice ^ue la nomination du ^liclateur fut accordée comme
une indemnité de la perte; qu'ils faisaient de l'autorité con-*
sulaire qui était suspendue par la dictature ; et comme.cette
magistrature avait plus d'autorité que le consulat, on en
borna la durée à six mois, i^s consuls T. Lartius et
Q. Clœlius soQt forcés <}'abdiquer par le sénat. Clœlius
nomme dictateur T. Lartius son collègue. Celui-ci cfibi^it
Sp. Cassius pour maître de la cavalerie. Cet officier était le
lieutenant du dictateur à Tarmce. Clœlius reste sans magis*
trature. Bataille gagnée par Lartius sur les Latins. Il leur
accorda une trêve d un an. Denys d'Halicarnasse ajoute que
Lartius , ayant fait procéder à l'élection de nouveaux con-^
suis, se démit de la dictature avant que les six mois fussent
accomplis ; et coimne les consuls suivants sont entrés en
charge le i". octobre de l'an '267^ il suit que lartius a été
nommé dictateur après le premier avril de la même année.
Si sa dictature avait commencé avant ce jour civil, elle aurait
duré plus de six mois. Sixième lustre. Denys d'Halicarnasse
dit que Lartius fit le «cens : il monta à cent cinquante mille
sept cents citoyens. Le cinquième lustre ayant été fait l'an
:246, celuti-ci aurait dû, l'être Fan aSi , qui était la cinquième
année : on l'omit à cause de la guerre âes Latins, et il fut:
renvoyé à celle-ci, cm3 tombaient les cinq ans suivants.
.J
DB L'HISTOinB ROMANE. 2%S
Consuh : A. Sempronius Atratinus, M. Mimicius
AuGURiNUS , entrent en* charge le i'"". octobre romain , 24
septembre julien 497-
497 •496' La victoire de Làrlius, rétablissement d'une
nouvelle magistrature favorable aux natridens et au sénat,
événements qui sont arrivés l'un et 1 autre dans le cours de
cette année civile, la firent regarder comme heureuse parles
pontifes, et ils la prolongèrent en y ajoutant rintercafation.
Bëdicace du temple de Saturne et établissement cje la fête
des Saturnales. (Denys d'Halic, T^ite-Live. ) Le temple fut '
dédié le jour même des Saturnales, le 14 des calendes de',
janvier (17 déc. ) romain de cette année 267, ( Glos. , etc. )
9 décembre julien de l'an 497 avant Jésus-Chi4st. Denys
^'Halicar nasse dit que d'anciens auteurs rapportaient cette
dédicace au consulat précédent. On trouve, en effet, dans
Macrobe, que suivant Varron elle fut faite par T. liartius
sous sa dictature. Mais il faut qu'il y ait quelque erreur dani
le texte de Macrobe , ou que cet auteur n ait pas bien saisi le
sen$ de Varron. Si Lartius avait dédié ce temple , il n'y aurait
Sas procédé comme dictateur, mais comme êonsul ; car le jour
es Saturnales , qui fut celui de la dédicace , n'était paai
tombé sous la dictature de Lartius , laquelle commença après
le I". avril et finit avant le i". octobre. Ainsi on doit pré-
férer au récit de Macrobe celui de Denys d'Halicarnasse et de
Tite-Live.
Consuls : A PosTUNius Albus Rhgillensi s , T. Virgi-
mus TflicosTUS Cœlimontanus , entrent en charge le pre-
mier octobre romain, 6 octobre julien 496,
ÎSEGOND DICTATEUR,
A. K)STUMIUS ALBUS REGILLENSIS.
496-495. Pendant l'année de trêve accordée aux Latins^
totis ces peuples font de nouveaux préparatifs de jguerre
contre Rome. Les Volsques leur promettent des secours»
Pour presser les levées et se défendre contre tous les epne*
mis, on a recours à la magistrature de la plus grande autorité.
A* Postumius est nommé dictateur par son collègue Vir--
^inius. I^ dictateur choisit pour maître de la cavalepe
IV. ?9
^ft6 ABBÂGÉ CHaONOLOGIQUS
T. iSbutius. Victoire de Postumius sur les LatinSf au lac
Begilie , dans le moment où les Yobques amenaient des se—
ciours à leurs alliés. La bataille se donna le jour des ides i5
i'uillet romain dç Tannée suivante 259, (Dcnys d^Halic.^
iv. y^ page 35 1 ; Plutarque, vie dé CoÂplan , page 2i5)
4 août julien de Tan 49^ avant Jésus-Christs Ces consuls
étant entrés en charge le premier octobre romain, il n^y a
point, d^autre mois de juillet que celui de Tannée suivante^
qui ait concouru avec leur magistrature. Triomphe de Pos«
tumius (Denys d'Halic. , Fastes CapitoL): Tannée et le jc^ur
de ce triomphe sont effacés dans les Fastes. Les peuples latins
demandent la paix : on renouvelle les anciens traités , et le
i^énat leur connrme la «qualité d^alliés du peuple romain. La.
guerre étant finie , Tadaire des dettes se réveille* Le peuple
en demande Tabolitîou , et loin de Técouter, le sénat rend
l'activité aux tribunaux , dontJes jugemeints contre les débi-
teurs avaient été suspendus pendant la guerre. Postumius
prévoit les troubles qui naîtront de Tinllexibilité du sénat
et de Tobstination du peuple ; il $e hâte d'abdiquer la dicta-
ture avant que le tems en fut terminé, tient avec son col-
lègue les cotnices pour Télection de nouveaiux consuls , et
désire qu'une nouvelle guerre vienne réunir les Romains
Contre leurs ennemis. (Beciys d'Halic. , Tite-^Live. )
Consuls i Ap. Claudius Sabit^us Reûillensîs , p. S£a-«
Iriuus PaxsCUS , entrent eii charge le l^^ octobre romain,
xÔ octobre julien /^^5*
dette
lati
^ laquelle appartient le consulat d'Àppius Claudius, en
"disant que ce romain fut consul avec Servilius l'an de Rome
iiSQ. Ainsi auc'UA des consulats précédents, même celui de
-6p. Lartius et de Ti Herminius, ne peut être supprimé. Il
4&st néceSsàii'e de les cioniierver pour faire concourir celui
d'Appius avec Tannée indiquée par Pline. Le sénat, a&n de
pféveiiir les dissensions civiles, déclare la guerre aux Vois-
ines 4 câUsC qu'ils avaient àecôufu les latins. Le peuptd
refuse de s'entôler. Cependant Servilius , moins opposé au
peuple ^'Appiuâ son collègue ^ rétissit à rassembler quelques
Volontaires. Les Tolsques paraissent vouloir se soumettre.
l^Iais tes peuples, iqui n'attendaient que le tems d'avoir fait
lés préparatifs nécessaires , entrent bientôt après en campa*
gne* La levée des troupes est de nouveau ordonnée à Rome.
qui
le peuple s^émeut. Cependant dés députés des peuples Latins
annoncent qne les Voisqùes sont déjà dans le Latium. Les
patriciens et les riches prennent les armes : les plébéiens
persistent dans le refus de les suivre. Le consul Sêrvilius fait
publier (ju'il accorde un répit jusqu^après la guerre à tous
ceux qm s^engageront. Il fait sur le champ la levée des
troupes., part, bat les Volsques, et s^empare de leur camp.
Triomphe de Sé^vilius. ( Denys d'Halic. ) Appius dépeint
Sêrvilius comme attaché au parti du peuple qu'il a servi eil
promettant à ses soldats une stirséance' contraire au^' vvtëa dii
sénat. Le sénat refuse k Sêrvilius l'honneur du trioQiphe.:
«elui-K:t le prend de sOn autorité. Précédé de ses licteurs , il
entre pompeusement dans la ville en robe triomphale. CTest
Ife premier triomphe, depuis les rois, qui ait été fait maigre
le sénat ; et comme il parut irrégulier, on ne l'inscrivit pas
dans le^ listes. Les Sabins^oifit des incursions^ dans la cam-
pagne de Rome. Sêrvilius sort et les met en déroute* II
marche ensuite contre les Aurunces, qui menaçaient Rome
de ia guerre , et remporte la victoire. Pendant ces' expédi-
tions de Sêrvilius, Appius rétablit les jugements au snjet dés
dettes. Ainsi, Sêrvilius n'était pas agréable au sénat, et
appius était odieux au peuple. Cependant l'un et l'autre
consul ambitionne de présider à la dédicace qui devait se
faire du temple de Mercure. Le sénat n'osant faire le choix
le renvoie au peuple (]m, pour ne déplaire ni av sénat
ni à Appius , ne choisit pas Sêrvilius et nomme un sin^ple
centurion. Dédicace du temple de Mercui^e aux ides i5
mai romain de l'année suivante a60f ly juin julien de
l'an 494 avant Jésus-Christ, le mois de mai romain de cette
année seulement ayant eoncouru avec ce consulat qui av^it
Commencé le I'^ dctobre précédente Mort de Tarquln'lê
Superbe chez le tyran Aristodéme , à Cumes , où il s'était
retiré. 11 meurt sens ces consuls , la quatorzième année ré<«
volae depuis son expulsion. Jja. crainte de son rétablissement
contribua à réunir le sénat et le peuple : sa mort augmenta:
ia division et les querelles. ( Denys aHalic^ liv. Yl ; Tit^<i^
t^iye p liv. Il ; Eulrope , liv. I.)
%
ff »
AJUmOB CilftOKOLOGIQUB
.^s.«4^v . JL YlNGlIflVS TmCOSTUS OEIÏM0KTAVU3 ,
. "^ Mv«àt's Gemijsus Cicubinus , entrent en charge le
. .x^ctu^ rom^ia, 3o octobre julien 494*
TROISIÈME DICTATEUR.
MANIUS VALERIUS MAXIMUS.
4d4''493. Guerre des Sabins. Le peuple ^ irrité de Tobsti--'
pation du sénat et.de la dureté d Appius, non-seulement
icefuse de servir , niais les consuls £aiisant la levée des troupe^
4]ans la place publique , des plébéiens accourent /en foule au*
pcès , de ceux que les consuls font appeler , les entourent et
çmpi^cbent les licteurs de les arrêter et les mener »au tribunal
des consub. Pendant que Ijes Sabins se disposent à • faire le
^iége ues forts avancés qui protègent Rome, de nouveaux
ennemis s'élèvent contre la république. Les £ques et les
Voisquês entrent dans le Latium. Dictature de Manius Va*-
lerius, fils de Yolesus et frère de Poplicola. Il choisijt pour
maître de cavalerie Q. Servilius 9 frère du consul dQ l'année
précédente , suspend tes jugements, contre les débiteurs y et
promet qu^après la guerre te sénat prendra ^ sur TafFaire des
dettes^. un parti favorable au peuple* Trois corps de troupes
entri^nt ^n campagne ; Tun , sous les ordres du consul Yetu-
-.TLusy est destiné à contenir les £ques ; Tautre ^ sous le cooi->
mandement du consul Virginius, est opposé aux Volsques»
et le troisième , sous les auspices du- dictateur , marche vers
le piays des Sabins, où était te fort de la guerre. Yicioire sur
tous les peuples. Triompha du dictateur. Les Fastes Capi^
tçlins font mention de ce triomphe san^ en marquer la date.
*Tjalerius abdique la dictature , presse le sénat de tenir la
parole qu^il a donnée ^u peuple, et n'est pas écouté; U
rçmet ces trois armées aux consuls, qui se les pdirtagent. Le
sénat , d^ns le dessein dç tenir éloignés de R^mie les plé*
Ijieiens oui composaient l'armée des consuls et d'affaiblir dans
U ville le parti du peuple, défend aux consuls de congédier
les légions q\ii étaient dans leurs camps. Première retraite
du peuple. Les deux armées n'osant violer Iq serment qui les
attachaient aux drapeaux jusqu'au congé donné par les con-
suls, prennent leurs enseignes, les suivent, viennent de
leurs camps à une montagne près de Rome, qui fut appelée
le Mont'Sacré ^ et ne quittent pas leurs drapeaux , mais le&
DE L^HISTOIRE ROtfAIIiE. âag
<:onsuls. Clcéron (^pro Comelio)^ Asconius, ion schollaste
Virglniu
Cicttrinus. Si l'on supjMrimait quelqu'un des consulats pré-
cédents, la retraite du peuple ne tomberait pas à. la seizième
année : elle appartienaraii à U quinzième. Ainsi tous les
.consulats que nojis avons marqués ooiveht être conservés. Au
surplus Cicéron et les autres hauteurs ne comptent pas ici par /
années civiles, mais par années consulaires. Comni^ le peuple
se retira sur le Mont-Sacré dans le mois d'août dé 1 année
suivante 261 , ainsi que nous le ferons voir^ sa retraite est
•de là dixi septième année civile depuis l'expulsion des rois,
Idi^ùeUe avait commencé le i'^. juin précédent. Mi^is le pre-
mier consulat ayant été plus long que l'année civile, e^est
dan» le .seizième- consulat et, daps la seizième année cotisa-
laîre. que cet événement est arrivé. Les plébéiens qui étaient
À Rome s^empressent d'aller joindre lés armées sur le Mont-
Sacré. liCi sénat craint que le peuple tout entier ne l'aban-
donne, t^'il ne cherche uiie autre patrie, et que même il
ne se rmmisse aux ennemis. £n consëquéncie ce premier
xorps de .la répùblrq'ue se détermine à obtenir le retour du
peuple, à. quelques conditions que ce puisse être; et comme
Je peuple étaiitârriié contre les consuls à cause qu'en exécu-
4ipn des. ordres qu'ils avaient reçus, ils avaient refusé le
congé ,aux armées^ le sénat les oblige à se démettre du con«
«ulat^ et l'dn avance l'élection de leurs successeurs. ( Denys
€l^Halii3w,rite-Live.)
Consuls s PosTUMivs Ck>iiiimt7S AuHuncus II ; Spurius
€a06ius YsscEiAiNUS II, entrent en charge le x^^ sep-
tembre romain, i3 octobre julien 49^*
493-^49^* Postumius Cominius et Sp. Cassius entrent en
charge le jour des calendes i^^. septembre romain un peu
plutôt qu'à l'ordinaire, dit Denys d'Halic. (liv. VI , p. 378).
Ainsi le consulat se renouvelait dans les années précédentes
peu de tems après le i^'. septembre romain, d'où naît une
nouvelle preuve qui établit qu'ils se renouvelaient dans les
années pm^dentes au i^. octobre. Ces consuls furent ins-
tallés , le peuple étant déjà sur le Mont-Sacré ; d'où il suit
que4a retraite du peuple se fit avant le premier jouf de sep-
tembre romain , et par conséquent dans le mois d'aoûts Di-
« *
a3o ABRÉGÉ CnROmOLOOIQUB
verses négociations du sénat pour le retour du [^ieiilple ^ui se
laisse enfin toucher par la harangue de Mené ni us Agrippa.
Les commissaires nommés par le sénat pour traiter avec le
peuple, promettent de kii' accorder des tribuns pour le dé-
fendre , des édiles pour aid(*r tes tribuns et des lois qui ren-
dront la personne de ses défenseurs inviolable. On las appelle
les Lois Sacrées, et elles donnèrent ce nom au mont sur
lequel le peuple s'était retiré. Le peuple étaqt revenu à Rome,
on porte ces lois dans les comices , et le peuple nomme des
tribuns. Suivant Denys d'Halicarnasse il en élut cinq ; nous
suivons le sentiment de Ciceron , d'Asconius et de Tite-Live,
qui disent qu'il en élut deux seulement : le nombre en fut
augmenté dans la suite. Second exemple de La justesse de la
correspondance portée dans" notre Table entre 'l'année civile
des Romains et l'année julienne. On trouve^ dftns 'Den}«
d'Halicdrnasse (liv. Vil, p. 4*7)9 9^^ 1^ peupfo se rsttrt
sur le 'Mont-Sacré après réquinoxé d'automne et aU' com-*«
mencement des semailles; et comme cette retraite se 'fit
avant le i«'. septembre romain, il s'ensuitque^lea^'. sep^
tembre romain arriva cette année après l'équinoxè d'automne.
Or, suivant la Table que nous donnons , le l^^ septembre
romain concourut cette année avec )e i3 octobre julien»
après l'équinoxè d'automne que César plaça au a6 septembre
julien , et qui , suivant les Tanles astronomiques ^ arriva cçtté
année le 3o septembre julien environ une neurredâ «matin
dans le commencement des semailles , qui s'ouvraient cfaes
les Homaîns dafks les premiers jours d'octobre. Denys d'Ha^
licarnas'se ajoute (ibîd,^ que le peuple revînt à'Kome pe«
dé tems avant te solstice d'hiver, et qu'ensuite il nominales
premiers tribuns qui entrèrent en ciiarge le 4 des ides 10
décembre romain. Le solstice d'hiver étant aitivé cette
année, suivant le calcul astronomique, la 98 décembre )u^
lien, qui, suivant notre Table, concourut avec le 17 no-»
vembre romain, il s'ensuit que si notre Table est exacte-^
ment rédicée, le peuple doit être revenu à Rome avant le
.17 novembre romain. Or cela est nécessaire pour que le
peuple ait pu choisir ses tribuns le 10 décemore romain,
jour où ils furent nommés suivant Denys d'Halicamasse. £a
effet le peuple n'a pu nommer les tribuns qu'après qu'eut
été portée la loi qui en autorise la convention faite entre le
sénat et lui sur le Mont-Sacré « qui lui donnait le pouvoir
de se nommer ces défenseurs. Or aucune loi ne pouvait être
portée À l'assemblée du peuple dans bs comices qu'aprèf
ayoir été affichée pendant trois jours de marché et par Con'^
séquent pçodant vingt-cinq jours. Il fallait donc au moins
\25 jours de délai entre le retour du peuple et la nomination
des premiers tribuns. 11 y a ^5 jours du i5 novembre , date^
suivant notre Table, du retour du peuple, au lo décembre ,
date , suivant Denys d'Halicarnasse , de la nomination des,
tribuns. Et comipe le peuple, suivant le même auteur 9,
rentra à Rome avant le solstice et par conséquent avant le 17
novembre , on .trouve exactement les vingt-cinq jours néces*
saires pour, porter les lois sur le tribunal et procéder en con<*
séquence à4^é)ection des tribuns. Ainsi se vérifient , par le
secours de notre Table , toutes les dates civiles et juliennes
xielatives^à c6t événement* Mais pour qu^on en puisse trouver
la vérification , il est nécessaire de poser que des intercala-^
tions extraordinaires ont été ajoutées par les pontifes , ainsi
que nous iVons fait en rédigeant la Table c^ue nous
présentons. (Voyez leà années 207 et 2S9.) £n effet, si les
cycles établis par Numa avaient été conduits par leurs lois
ordinaires, te JL'^ septembre romain ne serait pas tombé'
après l'équinoxc d'automne ni lé 10 décembre, et les vingts
cinq jours antérieurs ne seraient pas arrivés presque à la
Veille du solstice d^hiver. il suit, delà, que dès les premiers
tems de la république, les pontifes acquirent le droit ou in-
troduisirent 1 usage d'insérer ou de retrancher à leur gré des
intercalations , et (}uMs n'attendirent pas jusqu'aux derniers
siècles pour s'arroger ce privilège. Le 1 o décembre romain
(19 janvier julien de l'an 491 avant Jésus-Christ) , ayant été
se jour de l'installation des premiers tribuns, ce jour civil
fut celui où l'usage observé dans tous les siècles de la répu-
blique attacha cette installation. (Denys d^Halic, liv. Vl^
page ^10.) Le retour du peuple à Rome tombe à la dix*«
septième année depuis l'expulsion des rois ( Voy. Discours
Prélim^)^ et ce calcul est exact, soit c|ue l'on compte par
années civiles ou par années consulaires. Le peuple ,' qui
avait obtenu les droits qu'il désirait , sp réunit aux patriciens
et consent à Servir sous les ordres des consuls. Défaite des
Volsques par le consulpostumius Cominius. Prise de Corioles:
bràvour^du jeuUe Marcius au siège de cette ville ; il en ac-
quit le surnom de Coriolan. Tous les faits postérieurs au
retour du peuple à Rome appartiennent à Tannée suivante
a62. Septième lustre : les consuls, suivant Denys d*Halicar--
nasse, firent le cens cinq ans après le dernier qui avait été
23a ABRÉGÉ CHRONOLOGIQUE '
fait Fan de Rome 266. H monta à plus de cent dix mille
citoyens. Nous ferons voir , sur l'an 260 , quje ce cens fiit
suivi de la cérémonie du lustre.
Consuls : T. Gegaîiius Macerinus, P. MiwuTius Au-
GURiNUS, entrent en charge le i®'. septembre romain , 3
octobre julien 4D2*
492-49 <• Famine à Rome. La retraite du peuple «tant
arrivée au commencement des semailles , il n^avait pas ense«
mencé les terres, et on en n'eut point de récolte. Cette
calamité publique détermina les pontifes à abréger Tannée ,
en omettant Tintercalation. Commissaires envoyés par le
sénat chez différents peuplés d'Italie, et même en Sicile,
pour acheter des grains. Ils partent avant Thiver sur la fin
de cette année 262 , et reviennent de Sicile k Rome dans
Tété de Tan 263. L^s blés qu'ils avaient achetés n'arrivèrent
pas avec eux. Harangue du tribun Icilfus Ruga au peuple.
Il impute au sénat d'avoir occasionné la disette , dans le
dessein d'obliger le peuple à renoncer au tribunat et à ses
autres droits. Dispute sur le droit de haranguer le peuple y
que le sénat conteste aux tribuns.
Consuls : M. MiNUTius AvGuniîîUS II , A. Sempronius
Atratiiius II, entrent en charge le 1^'. septembre romain,
23 septembre julien 49 <•
491*- 490* Le blé de Sicile arrive h Rome, ces consuk
. étant déjà en charge (Denys d'Halic. , Tite-Live) , par consé-
Îuent après le I«^ septembre romain et après le besoin*
«'abondance ne, fit pas cesser les querelles. Marcius Corio»
peuple, sur le prix des grains arrivés de Sicile. Aucune
iaffaire n'intéressa plus le sénat que celle de Marcius. C'était
le premier patricien accusé devant le peuple,^ le premier
•énateur attaqué pour Tavisi qu'il avait cru devoir donner
dans le sénat. Marcius est condamné à l'exil sur' la fin de
cette année consulaire (264) ; peu de jours apr^s le juge-
ment, revint, dit Denys d'ilalicarnasse, le tems des comices
pour l'élection des consuls. On trouve dans le même auteur
mmam
i
DE L'OISTOIRB EOMÀINB. sâ'i
(Uv. y II y pag. 45? ) » qw'Apmuj Ç.laudius , en xlélib^ran^
dans le sénat sur 1 afiaine jtjle f^sifjcifUp <)it au*il y avait dix7>
neuf ans que la loi Vaieri<? , portée pi^r PopticoU Tannée d^
l'expulsion des rois j avait éjtaoli iVpfî^I f^^ Peuple* Ml^\ % 01^
ne poil retranche^ aucun des ,cQj;isiiii4s pf^écé^epis.
Çof^ub : Q. SyLPXCius )C4me^nu^ Coenu^us, Spu«
Biys I^ARTius VjLkVjJ^ J), (entrent ep rh^rge le f«^ sep->
tembr,e rp^wn sk64 , i3 sepie)a9l)re julien 49^*
490 -4^9. Iptercalation double iéioaise. Ce cpnsulat et le
suivant ne sont pas dans l'ouvrage q^e içtaus ayons de Tite-
I^ive , ni dans les Fastes de ^Cassiodpre : m^is cet auteur les
avait portés dans son hi^ipire ^ puis<^u iji (es cojOiipte et les
fait entrer dans son calcul chronolp^que 9 coj;nme nous le
prouverons à Tan de Rome 297. Marcius se retire dans le
pays des Volsques, chez Attius TuUus. il le trouya aupfès
du feu (Denys 4'Ha,lic. , liv. Yll ^ pag. 4^H , ainsi c^était
dans rtiiver, sur la fin de cette année 2J64« || excite '^Vu^lus
à faire déclarer la guerre aux Komains par les Voisques«
Maladjkes c^ontagieuses à Rome, et prodigies qui effrayent le
peuple. Un plebeïen déclare au ^énat q^e Jupiter lui avait
aaoPAcéf ei^ sojoge , qu^îil rejetait les derniers jeux ropaains
( Tit^e-Unre ) qui lut avaient é^té offerts , parce qu'ils avaient
^é souillés par la pitésence d'un esclave batiu m verges par
ordre 4e son maître , et ^ue Ton avait fa^t passer daP9 le
lieu p4 les jeux se donnaient. Le iséipat ordonne que , poi^r
apaiser ^s dieiix, les jev^ de l^an^ée suivante sisront don-*
SLÇs avec plu9 ,de iH>lennité qu'à l'ordinaire.
Consuls : CAipa ^VJ^V^ ^VïAJS , P. Pii^A|LiiJS Marier-
çiNUS ^UF«^, «^l^eoi en chfM'ge }f i^. ^eptepjlpfe romaiii
â6S 9 2 aeptem))re julien 4^d*
489^88. l^ $9lepni:fé exltraQr<}i<iaif;e çxrdoi^^éè par }ie se-
nai ;pour les jeux rp^i^aains de jcette année, atftire )e$ étran*
gêi:5 ^ fVçpçnf^. Ordre do,qaé ^r les çpnsuls aux Vplsqi^ea qui
!r étai.e^t v^nHSf de pprtv siv-k-cba^ap de la vilie, Le$
\9fipiaiins ,3pnt j^nd^its à 4<;^nner «et ^rdre par J'artific.e d^ At-
tiu^ Tullus , qv^i 1 4^9^ 1^ dessein d'aniioier par çetjLe iiisuitç
les Vpisques à la guefre iC|Q^M'f'<c JM^f^^i» ^^iA donner {secrète-
i9£^t avis aux cpi^sul^ que les Ypl^q|^e^ se prpppsent d^
lW)ler ces jeux. CiUhjf^m d?* J«PX ïomm» h i5 sepr
iV. 3o
234 ABRÉGÉ CHRONOLOGIQUE
tembre romain, Denys d'Halicarnas^e (l.VIIl,p.482)<lîl qu'il
nV avait pas long-teras que les consuls actuels étaient en-
trés en charge. Ainsi , c'est avec juste raison que nous plaçons
le commencement de leur consulat au i*'. septembre ro-
jnain. Ambassade des Yolsques à Rome ; on leur refuse là
réparation qu'ils demandaient. Guerre des Volsques, com-
mandés par Coriolan ( c|ans le printems de l'année suivante
366 ). Coriolan ravage la campagne de Rome , épargne par
ruse, et pour aigrir le peuple, les terres des patriciens^ et
ramène criez les Volsques l'armée chargée de butin. Le peu-
ple impute au sénat d'être d'accord avec Marcius. La méfiance
et les dissensions empêchent les Romains de songer à se dé-^'
fendre. On se prépare très-tard à la guerre. La levée des
troupes n'était pas encore achevée quand les consuls actueU
sortirent de charge. (Depys d'Halic. , Tite-Live).
Consuls : Sp. Nautius Rutilus, Sex. Fuhius Medxjl-
XINUS Fusus , entrent en charge le 1". septembre romiiin
u66, 23 août julien 488.
488-487. Intercalatîon simple émise. Marcius Coriolan
prend les villes Latines qui lui* résistent. Plusieurs alliés du
Ï)euple romain, par crainte , ou dans l'espoir de recouvrei?
'indépendance , se joignent aux Volsques , ou se donnent à
Marcius. Il assiège Lavinium, et s'avance jusqu'aux fossés
Cuiliens à quarante stades ( huit milles ) de Rome. Des
députés du sénat tentent d^obtenir la paix. Marcius leur
demande de rendre aux £ques les villes que les Romains
ont prise
T. Cepen
jpproche . ^ ^
rentes ambassades ,des principaux sénateurs , des pontifes
et des prêtres , même des vestales qui n'ont point de suc-^
ces. Enfin, ambassade de tputes les dames romaines, ayant
à leur tête Véturie , mère de Marcius , et sa femme Volum*
fiiç. Elles partent le matin aux flambeaux (De nys d^Halic. ^
liv. Vlll , pag. 5i5)-: ainsi c'était dans le tems de l'année
oà les jours sont très-courts. Véturie obtint la paix , et
Marcius se retire le jour des calendes i décembre romain
(Deny^ d'Halic, pag. 525) de cette année 366. Le 1*';
décembre romain tombait , suivant notre Table , au 36
novembre julien, tems où les jours sont en effet très-courts.
jLe sénat ordonne qu'il. sera bâti un temple à la fortune
\
3e9i femmcSé Les consuU sçrtent quelques jours. apris de
Borne à la tête d'uoe armée , pour repousser celles de, VoW
ques et des Eques qui ravageaient les terres des Romains* Lea
soldats des deux nations ennemie9 ne pouvant s«accor4^r;
sur le choix d'un général , tournent les armes les uns contre
lés autres ; et loin que les consuls sussent profiter de leur
division , ils ramènent leur ^'rmée à Rome , où ils fureill
reçus avec indignation. Les • ips^ll^eurs que la euerre dçS;
Volsques avait tait éprouver^ aux Romains, cft l'iph^inlité-
des consuls, déterminèrent lès pontifes à omettre Tinter-,
calation. Non-seulement on voulut abréger la «nagisiraturè
de ces consuls , mais de tout leur consulat on ne . leur couâa
aucune armée. (Denys'd'Halic. , pagl 53i).
• 'Consuh : C. Aqui^jus Tuscus, T. Siamûs .SABXifus «\
entrent en charge le x^. septembre romain aJ6j ^ ,i.3 août
julien .487. . .
487^4^6. Preinier sacrifice jà la divinité, appelée h For-
tune des femmes; avant que le temple qu^on tui bâtissait fût'
achevé.' On fixe ' ce sacrifice au 1*'. décembre romain, jour
amiiver^ire de la retraite -de Mârcius. ( Denys d'Halicarn. ,
pae. 5^5 ). Guerre contre les Volsques $ pour les'^uoîr de-
voir ravagé , Tannée dernière , la canipagne de Rome. On .
attaque' aussi les Herniques qiil avaient secouru les Volsques.
Triomphe du consul .Sici<niuS,'vavéqtieHr de^ Volsques;
Tennemi le plus dangereuxvr fOvatiou d'AqiÂliii$.' (Dénjif'
d'Halic. ) Ces triomphes ne se trouvent pas dans les frag--
ments qoi nous'restent dés* Fastes capitolins. . • ^^ ^ ■'■'
^Consuls i Sp. Ca^sius Viscbllinus III , ^M/Ofii;wiSi,Jin-^s.
Gimvs.TBicosxw r entrent en charge le i^t, aefXfitntii^}
FQmain, 268^ 3 août juliçn 486. , .*.!*.' -h, v^i"
'486-4®^' Virginius ravage les terres des Eques; qui
rfoseht sortir' de leurs forts pour les défendre. Les Volsques
detnandènt la paix à Cassius. Les Herniques , abandonnés
de leurs alliés , désirent aussi de terminer la guerre. Gas^ius
en reçoit des contributions , et envoie au sénat l'àfFaire de^*
la, paix. Le sénat Taccorde à tous ces peuples, et commet
Caiiisius pour en régler lês' conditions. Triomphe de Cassius
sur tes Yplsques et lés Hémiqûes. 11 nf'avait vaincu abcur^
peuple, ^ais if avait fini la guerre à* l'avanUge du peuple
rtatainJ Sbn: triomphe eut lieu au mob de juin romaiô. de.
a38 ABRÉGÉ CBBONOLOGIQUE
Bataille indécise dans Tété : la chaleur et la soif» dit Denyf
d^Halicarnasse ( pag. 556 ) , avaient énerVé le soldat. Pen-'
dant que les armées étaient en campagne, on croit aperce-^
voir dans la ville différents prodiges. On découvre le crime
dhifae Vestale; elle est condamnée à mort. Mais ces mal-
heurs étant arrivés dans l*année 272 , n^ont pu donner lieu
à en retrancher Tintercalation qui ne tombait' pas suV cette
année , parce qu'elle était la vingt-ï][uatrième du cycle. Le
peuple et les Patriciens n'étaient d'accord" ni sur le choix
des consuls, ni sur le droit de tenir les romices consulaires»
Chacun de ces deux ordres de la république voulait dès
consuls attachés à son parti ; et comme le droit de présider
aux comices donnait beaucoup d'influence dans l'élection,
toutes les fois que les consuls les convoquaient , les tribuns
empêchaient les citoyens d'y venir; et lorsqu'ils étaient
convoGués par les tribunS', les consuls leur en contestaient
le droit. Ces querelles empêchèrent de procéder à l'élec-
tion'avaqt la fin de l'année consulaire , et il y eut lieu à un-
interrègne. ( Denys d'Halic. , Tite-Live ). "
' - • '• ■
y ' ' • • ' , 1
. Çansi^l^ : C. Juuus Julus; Q. Fabius. Vibci^anu^ Il ,.
' entrent* en chs^rg^ le 11 septembre romain âja, 16 août-
)uUep 48i« : •
*■« ' »
^'4*^^ (i)-'I^^'^ng^™^ent de l'amiée consulaire; on troulre
dans Denys d'Halicarnasse (p. 557), qu'il y eut deux intefrois,
A. Sempronius AUcatinus et Sp. Liairtius , et que celui-ci
procéda à l'élection, des. consuls. Comme Chaque interroi
aVàtt' le' droit àe gouverner pendant cinq jours , rahhée'
consulaire se dérangea de dix jours, et du l'^ sèptën^bre'
Ojfjyt^Ue 4lait: fixée, ,eUe se porta au onzième jour du mênie
XBoisf Qn_se concilia en nommant un consul agréable à-
chaque^ parlai : JuUus : paraissait populaire , Fabius ^tait
zïpiÇJifÂ'W sénat. Invasion, des £ques et des Yeïens. Les
cpp^l^ sortent avecle^urs armées , ravagent les .terres des
.YeïeipLS.ef rentrent d^ps la iville.' /. ...
' €iniuls:CŒScf¥ AHivs y itVLAmjs II; Sp. Furius Me-
DULiiNÛs Fusus , entrent 'ètt charge lé 1 1 kèptèmbre ro-
main arS, 5 août julien 48 i. . T'
.' /•• } , .î.,.,\,
482t'48i. a peine les consuls étaient-ils entrés en charge,^
Il I I ■ Il ■ ■ I ,• I ■ I • • I. I ■ ^
(i) On oe marqué c^u*ùhe année avant J. C.* , parce que Vann^
«Tile dé'BQnâ 217a fut comprise en entier dans ranné julienne \JSî/«j;
■
Dfi L^HISTOIRE ROMAINE. sSg
^ue les Yeïens , aidés par les Etrusques, menacent de
venir assiéger Rome. Des députés des peuples Latins anr
noncent que les £ques ont déjà investi Ortone , et de-
mandent des secours. Le péril réunit les llomains que le
tribun Icilius voulait diviser, en présentant au peuple cette
occasion comme favorable pour obtenir, par le refus de
servir , la nomination des oécemvirs pour le partage des
terres. Mais les autres Tribuns s^opposent à Icilius , et
aident les consuls à former les légions. La personne de
«haque tribun étant également inviolable, leur division
détruisait leur force et laissait toute Inactivité au pouvoir
des consuls. Tout réussit à Eurins ; il contint les Ëques ,
ravagea leurs terres , et ramena à Rome son armée chargée
de butin. Mais te nom d^e Cœso Fabius, accusateur de Cas-
8ÎUS, était odieux au soldat; son armée veut délivrer Rome^
mais refuse de vaincre. Après avoir mis les Yeïens en dé«
route, loin de les poursuivre , elle rentre dans son camp
avec autant de tristesse que si elle avait été battue , et
oblige le consul de la ramener dans la ville (Deoys d'Ha-
licarnasse, Tite*Live. )
Consuls: Cn. Manlius Vulso ou Cincinnatus ; M. Fa-
bius ViBULANUS 11 , entrent en charge le ii septembre
romain 274 9 26 juillet julien ^8o.
4Bi-4^o. Plus le nom de Fabius était odieux au peuple,'
plus le sénat s attachait à maintenir cette famille dans' le
consulat. Les Yeïens et les autres peuples Etrusques , en-
hardis par les divisions des Romains , et par le refus qu^a-r
vait fait leur armée de poursuivre l'ennemi , espéraient de
les vaincre. Le tribun Pontificius qui, en suivant l'exemple
d'Iciiius, veut empêcher la levée des troupes, n'a pas un
succès plus heureux. Le sénat excite contre lui les autres
tribuns, et les légions sont recrutées cette année par les
mêmes moyens que l'année précédente. Les consuls ne
redoutaient rien tant que leurs propres soldats. Campés à
la vue de Tennemi , provoqués par ses discours , et harcelés
continuellement, ils aemandaient d'être menés au combat et
ne pouvaient l'obtenir. Le soldat romain craint que ses chefs
ne doutent de son courage. Les consuls ne les mettent
en bataille qu'après avoir exi^é le serment qu'il en re**
viendra victorieux. Yictoire des Romains l'an de Rome
ajS. Elle leur coûta beaucoup de monde ; Cn. Manlius;^-
>4q AjRBiGl£ GfiflPKOLOGtQUE
consul , 4^. Fabius cous^iiaire e;t frère de P^tre consul f
y sont tués , et le consul M.. Fabius y est gi^vemejcit bl<essé,
Fabius pren4 néapmQin$ Le Cdi9|> .dp Te^ivieii^ j ramène soa
armée à Rome, et refuse le tfipxnplie, o/e voulant pas
mêler. Tallégresse giénér/ale , <çt sa glaire personndJe avec
le deuil de la république Qt 4e sa fs^wUle, Sa o^odératioa
lui fit plus d^hpniieur que j^/^ lyj en ^mMt j&it le Iriomphe»
On distribua les blessés aujc f^Kwll^ {^s pl^s en état de
les faire traiter. l>e plus gr^d nombre furent, regiis par
les Fabius, et nulle pari ijs i;ie furent miepiL StPiigQés. Ili'hu—
manité de cette n^aisoii lui récouicilia jç peuple, {^bles-
sure de M. Fabius, qui étaiç seul copsuT depuis U mort
de Manlius , ne lui permettant pas -d^ rçmpUr les 'fonctions
du coQsulat , il abdiqua , et 1^ patriciens nommèrent dea ^
interrois (Denys d^HaUc« Tit.-Jiiy, }
Consuls : Cmso Fabius \iJ^vf,AVii$ IH, T. ViiRQiNius
TmcosTUS Ri}Ti|:.p«;,,,enlrent^^ cbarge le .i*% août ro-
main 27 S , 2g juin julien 479^
480 -479* Dérangement de Tannée consulaire , occasionné
ar la mort de Manligs let l'abdication ie .Fabius , avant, la
in du consulat précédenjt. Kofis prpvyefpns, à Tan de
Rome 291 , que le commencemeiE^t a^ pQnsul^t.se fixa cette
année au I'^ août romain. Le second interroi ayant pro-*
cédé à 4'élç(ction des saooessçmrs d^ Fabi^iis , sgiy^.t I>enys
d'H^^licarndsse (p. 570.) ^t 4euix ipterrois faisant un inler-
règue de diic jours, il s'ensi^U que Fabius avait abdiqué le
21 juiUet romain; et codmiiç ¥ jetait entré en charge le
1 1 septembre , son abdicat^oi^ se fit dei»x mois moins dix
jours avant la fin de son coQSulat.. Ainsi D^nys d'H^liç^rnasse
qui dit (ibid) fme Fabj,us abdiqua le consulat 4e,ux mois
avant qu'il ne èmt 9 coiopt^ par sQois non rév^olus. «Cœso
Fabius contient 1^ Eques dans leurs ailles et ravage leurs ,
campagnes; mais Virgini¥i$ est battu par les Yeiens ; Jl se
<;ampe sur une hauteur, les Veïens i^Cori^x l'y si?:iy.ent
et 1 assiègent. Son armée ajl^û périr 9^ Fabius ne fut
venu à son secours. I^es ennemie jp'étanjt pas en éta^ de
résister i deux armées , se retinent^ Les consuls rentrent
dans Bome .(sur la À9 cde Tao 27^ de Aoip^e) , et cipngédiénjt
les légions. Les Veiens cuevienoent jusqu'au Tibre et au Ja-
nicule , et dévastent les terres des Ron^aiins. Le sénat se
4écide i mettre une gai^nison s^r U fronûère des Yeïeos
l
pour yrêlcr, leur^ incur^iaïv?» la, cépuUique n'^i^Qt pas en
«^' <'ei[aveU.^épçnsç«écç^]ee'p l^Ur le fort, et y
^ntre^enir de^ troupes j u%g tamille rçmaîn^ s>n cbai^ i
9^ fr^i^, Trpi? cent si^ Batriçieç? , tpus 4e la maison des
Fahius, suivis de quatre ^nille çlieps , partent, bâtissent
w? <^W«i« f «r ^ îfivièrç 4ç la Creira^r^ , font la petite
OTÇW ^v« VeÏMis ej }es ççi^tiepue^t ddil4 leur territoire.
Ç):*«erUb^ ^f ?^ y- ^o5-) 4it que la Grmhe roulait
deji les ea^x tiç<^meii 4f Vhjvef , qu^iid ies Fabius a'ëu-
Wirept 5^^ s^ bQfds ; s^ivai^t Heny^ d'Balicamasse (p. 573,)
les Fabius regou^^çent les Ye^éiis pendaçt tout rbiver*
Ainsi c'est au commencen^ept 49 rbiv^r et jinr la fin ^ cette
année 27 5 , que ies Fabius allèrent s'établir sur la Cremère.
Strùctus Ahala f meurt dans le consulat; C Coa£f£jLiu$
Lentulus £sQUÏLn«us , subrogé à Servilius , entrent eà
chargiî^le j«r. apèt romain ^76-, jtg jujn julien 478* (L'année
.civile :tjG ^e ^^qp^e concpurMycç frpisaQi^ées lut JEdft. )
^79t47?-477' I^ Veïei^? pbljçpiieDt d« tous lea autres
uples £tri|3que8 des secpjiir» p<>ur 9e délivrer du ^ cfaiteaé
^ , 1^ Crenière; ce^tç g^e^rç, ayapt paru ^Ux fiques et aux
:5rolsques ui^e occa»oi^ favoiabre de réparer Jeurs pertes^
ih se |irépar^nt ai^si k ja mprfe. Ain^i Rome eut à com-
P^ri^ cette anp.éje ^ois difterens ennemis.' Preniîer pro-
consulat. Comité il ,4eyai^ y avoir tjrois. armées ^ on nomma
JFurius proic^^s^l pour >cpm2?iap.der b troisième:! changé de
VopMser ?ux |;ques , <^ ^iner^l Jieis ^t , Içs oMige de se
5;ejptei7ner da^s Jç/ars yîHes et r^yagp leurs terres* Le. consul
JËBiliUliijis, ^ q^i^ait ^çh^ 1^ g^erre des Vetens» les &rce
aps ïci<tfr c^p , Mt ^^ jtr-ès'-grand butin qu'il distribue
au soldat; fiiSi^cor4^ la p^x ^u peuple vaincu, JLe sénat ,
nui B^ayaift p^ ^é jçoysuli^é sur les G0ndil»OBs, les Juge
4éf^yw^Wes> l^r^piÂ^liqiie, et remise ^ ^nwiiùs IVnneur
4\i triomphe. 5Iâis jSçrviUçis, chargé 4^ h guerre' i&
y^lsques , jn'eut .p^ ^s ,9^me^ ^succès- Il ajMaque avec trop
^ ,pi:écipitAti9;i , pi^rd }çs plps braves soldats, et cJiligé de
^ .i::Çiif<M:«i^r .d«is sç» ç^jpf il y csl Woquii par ses ennemis.
J^ s^n^ pçQsak q^e h f^vm\^ ^fepUius devait aller dfgâget
^ftrvilms ^op çftllèijue* ^^Hh?, ï»qué du r^ui detriomc£ey
ap lieu de ^p^tir , .qopgédîe ^oja armée fit celle dii prô-
^wsyi Furius.;.et.imputitnt nu MïWlt de n^avoir désapprouvé
IV. ' V 3/
jk4â A&RÊGÉ CfiaONOLOGIQUê
la paix accordée aux Yëïehs que parce que cette panx Tein-*
pécnait d'éluder , par la prolongation de la guerre , la de-
mande des. Plébéiens sur le partage des terres , il donné
lieu aux tribuns de renouveler leurs querelles. Servilius ^
privé de tout secours, périt vraisemblablement dans la
guerre des Volsques. On trouve dans les frasmens ' det
Fastes CapitoHns sur cette année , des mots qui indiquent
qu'un consul, dont le surnom était Esqidlinus), fut subrogé
À Servilius Structns Ahala, et comme Diodore dé Sicile
porte pour collègue d'^miiius, C. Cornélius Lentulus,
on croit que le consul ^ subrogé à Servilius^ se^pmmaii.
C. Cornélius Lentulus £squilinas«
Consuls : C. HoRATius Pulyillxjs 9 T. Henenius liA-
lïATUS, entrent en charge le i^'. août romain 277^ x*^ juillet
julien 477-
• « 'k.
477. Continuation de la guerre des Volsques et des Yeïensl
Onze peuples Etrusques s'étant confédérés xontre les' Ho<^
ihains, forcent les Yeïens à violer la paix qui leur avait
été accordée Tannée- précédente , sous le prétexte que
les Romains n'avaient pas obligé les Fabius à évacuer
le château de là Creraère. Attaques infructueuses de ce
chftteai]. Le consul Horatiùs est destiné à porter la guerre
€hez les Yolst^ues. Pendant que son collègue Menenius,
chargé d'aller secourir les Fabius ^ marche avec lenteur :
les Etrusques dispersent du bétail dans la campagne pour
y attirer les Fabius par l'espoir de l'enlever , et se mettent
en embuscade. Défaite des Fabius aux ides (i5) février
romain (Ovid., lib. 2 ; FiMst. y. 193. ) : entourés par les en-
nemis, ils se font tailler en pièces , .et refusent de se
rendre*; un s^ul en échapa. On soupçonna le consul d'avoir
été jslottx de la gloire de b maison des Fabius. Les
Strusques «enhardis par ce succès , marchent contre Me-
nenius, le battent , s'emparent de son camp, viennent le
lendemain sor le Janicuie ^ à deux milles de Rome , d'où
ils ravagent la campagne. Ils y passent l'hiver (Denys d'Ha->
licarnasae , liv. «9 , pp. 583 et 584 ) î c^insi c^est à l'entrée
de l'hiver qu^arriva la défaite des Fabius ; et suivant notre
table, le iS février romain, jour 4^ cette action, con-
coumt avec le 7 décembre julien. Le consul Horatius ar^
rive à :Rome avec ses troupes , et rassure le peuple , alarmé
«lu voisinage d'ua «nneknii campé si près' oe lui. La dé^
laije ^6s Fabius fut pleurée à Rpme comme une calamité
publique^ et le jour en fat -déclaré néfaste. (Denys d^Ha-*
licarnasse , Tite-Live. ) . /^
Consuls : À. YiRGiKius Taiqo^tcs Rutilus , Sp. See-^
yiLius Structus, entrent en charge le i^^. août romain
ayS , 21 juin julien 47^« '
, 477-r4^^-475. Denys d^Halicarnasiie (p» 583.) dit que ces
consi^ls entrèrent en charge dans le. mois d'août romain ,
et nous prouverons, à Fan 291 , comme nous Tarons an--
nonce qu'ils y entrèrent le l^^ août. Troisième exemple
de la justesse de la correspondance portée dans noire tame
entre l'année romaine €^t l'année julienne. Denys d'Haii-
carnasse(zi&iJ) ajoute que le jour du mois d'août où lea
consuls furent installés , se . trouvait cette année vers le
solstice d'été. Or, suivant notre table, le I^^ du mois
d'août romain de cette année,, concourut avec le 21 juin
julien , quelques jours avant . le solstice d'été , que César
assigna au 26 juin julien, et qui, suivant le calcul astro-
nomique, arriva cette année sous le méridien de Rome,
le 27, juin environ , sur les quatre heures du matin. Ilsuitde
là que dépuis l'an de Aome 261 , l'année romaine a beau-
coup reculé, sur l'année julienne. L'an 261 , le i^f. jour de
septembre romain , qui dans l'exacte correapondanœ avec
l'année julienne , devrait précéder de vingt-quatre joifrs
l'équinoxe d'automne , se trouvait cette année après cet
équinoxe (i^oy. l'an 261) au Lieu que cette année 278, dans
l'espace de dix-sept ans, le x^^ août romain, quijdevait
être postérieur de trente -six jours au solstice d'été, se
trouve vers ce solstice. Si l'année romaine, avait été eon-
jduile par les lois qi^e Numa avait données k ces cycles le
j®\ août romain, en suivant la progression > que l'année
avait. Tan 261, aurait concouru cette annéie 278, av«c le
27 août julien, et aurait, été très-éloigné du solstice d?été:
ce q'est donc qu^en omettant de& iâtArçàlations , que Ton
fi pu donner à Tannée romaine un aussi grand retarde-'
ment ; en effet , en retranchant deux intjercalations simples ,
et une intercalation extraordinaire, on l'a reculée de soixante-
sept jours, et le l'r. août romain a été porté du 27 août
I'uiien où il se serait trouvé, au 21 > juin. 11 luit aussi.de
à que comme la correspondance qu'avait l'aq de Borna
â6z , avec l'année julienne , prouve que ie$. Pontifiss, dé^
livrés de b turveillâoce ti de Fftutorité dés rois ^ ne tar-^
dëreiit ^as à se doiîne^ le àt6il -dlsijoafér des intercabtîons
(Fo;^. lan 261.), de mé|ne la correbpàhdance actuelle de
l'une avec Faotre année , pendant cette année 278 , montre
q«Hb se mirent Inentôt éh posséséion de retrancher àes
iiitercalatiods tidfsquUts eh ju^reht le retrliindiéinent ntile
i leurs vues , où aux intérêts de la rapuMique.
Les incursions des Ëtrusques pendant l'hiver de Tannée
précédente , âvaieift oM!];^ le peuple d'abandonner la 'cam«*
pagne ^ et comme il n'avait point lait de -semailles, il n'y
eut presque point 4ie ré(5olte. Fattiine à 'Rbnie. Les tribuns
imputent au^séuat de Tâvoir occasionnée. Les Aomains ^
dfàeitmiient à tout oser pour se délrhtîr des Etrusques qiii
les enipédiflûent ^de cultiver lés terres. Attirés dans le plat
n^ys par l'espoir du butin ^e lés Koniàins y répandaient
de dessein ' prémédité , ils sont Vatnétis -j^r la même ruse ^
dont ils s'étaient servis 'enivérs lès Fabius , et se retii-ent
dans leur'cani^ du Jâfnitnle. Le'ecmsttl 2^nHltiis les y pnour^
sttitv maÂs s'étant trop hasardé, sbh collègue Yirgimus
marche et le engage. Lamiée' de 5erviUus reprend courage ^
renouvelle le cbmoM: , et reknj^érte la victoire. Quoique te
eonsul'y perde beaftiedup de monde, il se càsn^ sur le
Jaoiculey et oblijte lès Ëtrùsqùes à l'abandonner. Kome
ne fut ni datis TallégréÀe ni dans le detiil, et nepenâit
pas <|tt'une vicloif^àc4fètée'par'le sang d^ grand nombre
de dtoyèns, fut ôrfi^ du tri^tonhe. 'Le commerce ét'Fa^
bondance rameàèrent lès querelies. 'liés tifbikns du peuple
accusent M€neiâé$, èdtûiSkl de l'anihéepl^ëdcmté, de^ré-
tàrication dans t'afiaife dp la Cremère. l^ar^le jugèmeùt
de Ménéniùs, les tribuns avaient' cherfetié 'à Mtimidër tous
les {Mtdciens. Ftaff racciisafion d'un c^ntàl , ils tKerdhèht
à rendre dépendant 1^ beuple le cdhsulat, et'à'inàîbiser
les cdÀsuIs eux-Énêtiiês.'Le sénat ne^'j^ut cependant sauver
Henenius; il foi çoiidainîfé (l'an :&7g) à uiie amende 'de
detix mille as. 'Quelque injuste que {^aifut te jugèîtnâat^
lifenenius- ne put survivre à Tignominie. 11 mourut,' et le
sentiment d'hdnbeur sous lécjùël 11 succomba , te fit re-
gretter du peuple ^ui l'avait fùgé ( Dënys idrHalicarnàsse ,
Titc-LiveO
«
Om^ : P. Vauriùs Pômcbt.A, CiNAtmirs RimfctJS
ou RuFÙs , entrent en éharge le i«'. août romain 379, 3»
juillet julien' 475*
'47^'*474« l-iCs consuls, cherchant à confirmer Tosâge de
faire juger par le peuple les anciens consuls , acdusent Ser«
yi\ms iriiàprudencé ditns IHicriqn âti Jânicùfe. ServiliuS
paraît dfttïs les càmideis, mais i/& défeMd avec noblesse et
avec feféthiiè. Pdur ie jtisttfier , son collègue Vi'rgîlias lut
rapporte tùitt i'bètfnédr de la Victoire , et dirtitïime ^propre
{^oirë, ilans le 'denein d^augftiéiitet Celte de Séivilius. iLe
peuple Pubsocit. ^Geiiaccès i]m atnivz dèsié coiatiteuceiiient
de' 6e cdnsoUt et aviant le didîs dé février , alors le dernier
iiioistfe l^née, 'fit 'regarder, psirles pàtricfiens, cettb année-
et «mnme heureuée« et les pontifes y ajoutèrent ufie inter-
calation extraordinaire. Guerre des Veïens et des'âabins»
encouragés par Fexemple aue leur avaient donné les £trus«
qu^ dans 1 entreprise sur le Janiçule.' Us se proposent de
tei(iir assiéger Rome. l consul Yaterius, niâirênant avec
rapidité pour lies prévenir, «ttâque, la même Huit iqttHl
arrive , le camp des Sabins',. ensuite celui des Véiens , s*em-
5 are de l'un «t de Pautre , et revient à Rome. Triomphe
ie P. "V^lems 'P^Sf^iôbin «Ur tas Vetfêils 'et Ic^ Sâbins ^
airfz éalendes i«'. ttttî ittaal^i de IVitinéte suivante 280
<¥aiiles<^ttO '16 avirfl j4itiéB deTafii 474'atittt0. C, la
ttult'doiit'lè «rois *dè ISlài afk condoofeii av^ le'i^mféuht
deTaftËHuii. La^gtttems' AB^I'BtMrîe àitin iwmmée , lecontul
fla«^iM» , <^i 'céWÊmnàèk ^tiHt ktrttiée 'd'dbservÂion 'pour
{Mrdtéger ite ^pàys Aes^fiatrris -et dès -Hfertitques, en éhasse les
SMesÉt les Vol^liè»,<qQf y^'âVaièntfirft une irruption, les
sèit'tjéns lenrs ûi^rès^êt fesTAv^e, mti^ dans leurs champs,
Ic^feu^auie'Ués'é^ij^Mliissfttit», et fevierit 4Rome, sur la
An de FMiiëe'^ii8iiMvt.'(Deny8 d^HMic. , liv. IX, p. Sç3. )
Ainsi' faiittée «M^isiilaire^nîssàk peu de tèkns après la «atsen
idù ïss blés j[aiunisfteiit éaiÉs ia^eàmpag^ie '^e Rome ; ^Ue se
rêiD»uvètait ' le i«. i^oût^româin, i]tii oo/iaeiiMinait^. suivant
«ioti*e Table , avec le ïG jeiillet > juKen
€omulêl'A. MaSTLIVS ^«LSO , L.'Fimtirs'ME]!KTLI.11!rDS;
Fvscs, «iitrem en <ckafge le I•^ aeût remainiBo , t€ juillet
jtttien 474.
474*473* Sîéffe de Ve'ies par Maidius. Les Yetens, pres-
sés dons leur vitle par la disette, et abandonnés dans U
eaÎDpagne par leurs alliés , demandent la ^ir aux Romains.
MaBlinileur-accorde quarante ans de trêve. Petit triomphe,
appelé Ôvatiou 9 de KUnlius sur les Véïens a«x Ides i5 de
2 46 Xl^Kioi, CHROKÇLOGlQaE
piara romaîa de l'année suivante 2,81 (Fast. capit.); i3 marf
julien de. Tan avant Jésus-Christ 4?^* Troubles sur la loi
agraire. Les consuls ne se laissent intimider ni par là con-
damnation de Menenius ,. ni par le péril q^e Servilius avait
couru en résistant aux tribuns. Cens et lustre à Rome sou«
ce consulat, mais Pan 281. Ce lustre est porté dans les fastes
capitolins, et désigné pour le huitième ;.,d^pu il suit que
les autres lustres , que nous avons indiqués ci-dessus , ont
été réelljement faits. Le septième lustre avait été fait V^n 261.
La guerre, la contagion et d^autres circonstances, avaient
empêché de . le céleorer chaque cinquième année avant
celle-ci.
Consuls : L. Aemilius Mamebcikus IIT« Yopiscuâ 3v^
xius JvLVS, entrent en charge le i^''. août .romain 281 9
28; juillet julien 473» , .
473--47^* ^c tribun Genucius , 9u m(»aent où Jes ancient
consuls sortaient de charge , les accqse. d'avoir violé les*
droits du peuple , en négligeant de fake ^eiécuter le se-'
natus-consulte , qui ordonnait la nomination d^ .décemvirt
pour, le partage des terres. Le peuple ;assigne k Htaàliua et à
Furius le jour où ils sçront tenus.de paraître devant hii pour
^4re jugés. La. veille de ce jo.ur, Genutim est trouvé mort
dans son lit. Cette joaort relève le courage des Patriciens,
abat les tribuns, ét^not^s croyons que ce succès funeste
détermina les Pontifes à ajouter une intercalation extraor-
dinaire. Levée des troupes. Les consuls, non contents de
prononcer des amendes contre les Plébéiens qui refusent
d'obéir à leurs ordresf , les. condamnent à être battus
de verges. Nulle opposition de la part des tribuns, qui,
craignant pour' leur sûreté,. loin^ d'être en état de défendre
le peuple, auraient eux-mêmes eu besoin de défenseurs.
P. Yolero, oflicier dans les légions, appelé par les consuls
fii^m être enrôlé comme simple soldat , refuse de se dégra-
der , et invoque inutilement le secours des tribuns ; appel
au peuple ; et comme les consuls méconnaissent la loi de
Tapel portée par leurs prédécesseurs , ordonnent aux lic-
teurs ae préfTarer les verges et de dépouiller Volero. Le
f peuple irrité se rassemble , arrache Tolero des mains des
Lcteurs, les repousse, brise leurs faisceaux , et se porte
vers les consuls. .Leur dignité les obligea de quitter la place
Dfe L^UI$TOIRË romaine; 247
pubUque; et dé tout leur consulat, il ne fut |procédé à
aucune levée 'de trou pies. ^
Consuls : L. PiNARius Mabitercinus Rùfus , p. FUHIUà
MiDOLLiirtJîs Fusiîs , entrent en charge le i". août ro-
main 262, 10 août julien ^j2»
4*7 2-471- Tribudat de Volero. fl proposé une loi pour
ordonner que les tribuns flu peuple^, oui jusqu^alors avaient
été nommés dans lès comices pai' cuneiâ, le seraient à l'a-
veïrir dans des comices par tribus. Changement léger eii
apparence ; mais comme mâle probojsition ne pouvait être
portée aux comices par curies qu'elle né fût préalablement
•^prouvée- par un sénatus ^ consuhe ^ çomime la décisioni
donnée dans ces comices n'avait 'force' dé loi qu'après àvoti^
été ratifiée par lés auspices , dont les Patriciens seuls étaient
en possession, la loi de Volero /eti' transférant l'élection des
tribuns par tribus , dans lesquels ni le sërlârt , ni les Pàttî«^
ciens n'avaient aucun de ces droits, tetidait à les priver de
la principale influence dans cette élection. Les efforts du.
sénat pour détourner le peuple 'de recevoir la loi ,' né ser-
virent ou'Ji' en. suspendre Tapprobatidn. Ai^née intercalaire
suivant les lois des cycles. Golatatt(ioA iet avôrtements'à Rome»
Une Vestale convaii^cue de cnme, est punie du dernier
su^lièef^' Ces malheurs arrivèrent sous ce consulat', mais
l'année suivante 'a;83, et après 'Hutercàlation faite par les
Pontifes dans le mois de février de cette année-ci.
; 4
Consuls : T. QhtufCTtvs Barbatuô CAFTTOxmus , Ap;
CtAUDitraf SAnvxva Regillensïs v ehitent en charge Ip
i^'. août romain 283, 22 août julien- 47^»'^
47Î-470. Volero, continué dans lé tribunat, soutenu de
Lcetorius , son collègue, courageux et entreprenant, re-^
nouvelle la proposition die sa loi , et y ajoute que la nomi-
nation des édiles plébèîens sera transférée tout de même
des eomiees aux curies par tribus. La- modération du consul
-Qiiinctius <{ai parla contre la loi , en déconcertait lés au-
teurs ; mais Appius ClaodKus itnbd des mêmes principes
•qne son père, ae la mêitoe' aigreur envers les Piébeïehs,
•'étant permis dans sa harangue des propos injurieux aux
tribuns , au tÂbunat etau'peuple lui-méiïie, Lœtèrius lui
«rdonne de sortir de TassiBOiblée. Ëitieute et' coiiibat entra
a48 ABBÉGÉ CHB01^)L0GIQUZ
le4 Patriciefjis et les Plébéiens dans la place publique, h^
sénat , pour calmer le peuple , est obligé de consentir à la
loi de Volero; et dans les procKains comices, par Fabius ,
le peuple voulant aiarquer la sa(is^|ion qi^'il avait de ce
succès , se donna cir^q tribuns au lieu ^ dei^K seulement ,
au^il était dans Tusage de nomine^. Giv|efrç qe$ Ypl^ue^ çt
es £ques , qui , ennardîs par ces divisions , ravageaient les
terres dep alliés. Quinctîus obj^ig^ le^ ^Vè^^ ^ rentrer dans
leurs villes i et ravage leurs campagnes. JA^is i^année d*Ap-
piusy opposée aux Volsques, montra une.qjpiiiiâitr^^ «| ui|e
\ mutinerie que ni 4a fermeté 4u ^n^^l 7 pi \^ il^ftTOcbfia »
^ ni les.pfiqUiops, ne pvir^nt ^^fmonter. £Ue youtpt être
V^ii?PHf^ Ççoflifft^ i l'enneini ^ elle rentre préci'pilamiQeQt
^ns sqp ç^mp sa^s attf»dre 1^ cppabat. î|lj|fnenée à iCome ,
et harcelée p^r les !VoUq^es y eljte fuit , se disperse , la plur
part jettent leurs enseignes e^ Içurs «ifpies. ÀlH^iu^ ^P d|mw
puan^ per? 4^ ^n innexibili^p , punit da i&or^ les soldats
gui rentr^i^t dans la vil}e ^ésmfkéSf ou s^mis drap^^i^^, dé«
cime le re&tp ^ et (Sfi deyiei^^ encore p||yu» pdie^,
Abmiups li|A^siiç^yps , f Btreni en ch^rgi» le i*% aoAt
IK>main si4A^ ^^ 9^t julie^» iio*
, 470-469» Tour^uit^ pl^s yives qui&.lef précédent.es,.^pr
)i^ex4^jvtion du $én9l^Sr-ç9n8ulte sur 1^ {^À^c des Xer^e$.
AppiUs Gaudigis^ iWyersajre â^fl^^ijble ckis tribviiSj s'y
oppose avec toute la fermeté et la hauteur qui formaient son
caractère* Axxusatipn d^Anpius p^rl^es Xnjiyuj^.pf^it» et
jSicinius. Le crime qu^ils ipi imputent, ç^iesi d'o^vr^ dans
le sénat des avis pernicieux ^i; peuple^ 4, ^J^^^ v^olé la per-
sonne des tribuns , occasionné une sédition dans la place
puU^ne , et 4comipaDdant ;une ;arii^ ^ ^^ IVoir raviepée
^ouver^ d'opprobre, Jam^i^ ^^Msé ^e Iç^t plus otdieux au
peuple^ e^ iiiu accusé «le pçfiisQrva p]^s,4c constance et de
Serté. Le sé^at n'oublia rien de ce .q^ pQ^m^i^trir à le
justifier ou k le ^uver. Mais Appi^i^ pe v^^lut pi ,preiidre la
contenance modeste , ni fi^ire les d^a^ches ^giu^ii^es qui
jetaient d^usj^ dans les açc)i^i^ns q^iipinellesj ,ni per«'
inettre que ptersonpe les fit ipour U|i..Sa con^Unce étonne
tellement le peuple et les triomis, qu^on lui déféra le.ohoix
du jour pour le jugement. 11 le prévipt ,par sa inoct* ^n
gis xlemaoçl^i faire, suivant l'u^Cf son.oiai^nfwièbre :
DB L%ISTOIItk HOMAINë. 2^9
lies tribuns «'y op|posaiènt; lé peuple plus juste ne voulut
pas priver un romain de ce caraclère, de rhonneur qui lui
était dû. Guerre contre les Eques et les Volscjûes. Les au?-
^ices ne permirent pas au cènsiil Vàlerîus. de faire le slég.ç
du fort où les Eques sVtalent rénf: rmës. Il y eut enïrç^mî-:
lius et les Sabins, attirés au dehors par Vennibraseiiieat de
leurs villes y une action qui ne fut pas décisive.
Consuls : A. VlRGlWltJS Taito^TUié C-aKUMOKTANÛ^ ^
T. NuMiGius Priscus , entrent eîi chai^gé lè 1**^. août
rbcnain abS, 24 août julien 46g.
469-4^^« Le* Volsques qui étaient venus râyagef lai éani-
pagne de Rome , obligés à se retirer et pout^siiivis ' par
. Numicitts laissent désertes leurs teii^^, prendre et détruire
^ne de leurs villes. Les Eques qui s'étaient retranchés dans
un bois pour Aurpristidre les Romains, ^o'nt vaincus, f^en-;
dant ces expéditions , les Sabins viennent enlever (tu butin
jusqu'aux portes de. Rome. Les deux cdnsuls sVtant réunis
entrent dans leur territoire, et y font de plus grande ravages
que les RomâiilS n'en avaient soiifFérts La divisiop entre leai
• Fatnciens et les Plébeïens ne troubla pais cette aiiriée Jji
tranqifillité publique. Ainsi , nous croyons que tes Pontifes.
prolongèi<ènt , par une intercalation dbublè y utie annéa'
iieâreûse au-defarors et ail dedans db Rome.
Consuls: QuitwnTUiS BAafiJlLTûs CAt^ilxJLrNUS ÏI, Q. SèrJ
-'tihws PÂiscus STHUOrUiî, entrât ep chargé le 1**. âbit
romain aë6, 6 septembre juUerï ^.
■ /■
4^3*4^7* Serviliu» ravage les Aévres dès Sabitis^ qiitétaient
rjevenus pisques s<ius lei murs die Rome eti dévaster la catxi-«^
pagne. Bataille gagnée par Quihctiùs ^r les Toisques. Il
iparche à Antium et s'en rlend maître. Triomphe de Quinc-
tius sur les Vcils<|ue3 et les Aritiates. (Denys alialic^ Fast.'
copi^ol. où se sont coiiservées quelques notes (jui ne peuvent
s^appliquer qu'à ce triomphe). '
^ Consuls f TiB. ^Miuus MAiȃffeGiNUs II ; Q. FAfttas
ViBULAHUS, entrent en cbarg»: le i^K août romain a87 4 z9
septembre julien /§brj.
4^7 T 4^^- Conciliation d^s Patricîejis et^^ du ppuple ^pat
sujet de la loi agraité. Le cdiàsùl laliius prc^^ oe partsk^^r
IV.
propose ae parts^,.
3a
aSo ABRÉGÉ CHUCtKOLOGIQUK
aux PlébeïeQS les terres nouvellement conquises sur les
Antîate$. Le sénat approuva ce teoipérament , et le peuple/
«'en contenta. T. Quinctius Capitoiinus , vainqueur d^Aa«»
tium 9 est nommé un des décemvirs pour procéder à ce
partage. L'année heureuse par le rétablissement de la paix
entre les deux ordres de la république, fut, seloa nous,
prolongée par une intercalation double extraordinairemeat
ajoutée. Peu de Plébéiens consentirent de partir pour An-
tium ; ils aimaient mieux demander des terres à Rome quVn
posséder ailleurs. La colonie fut complétée par des Latins
€t des Herniques , nouveaux citoyens. Guerre des £ques et.
des Sabins. La paix est accordée par Fabius aux Ëques, à
condition de la soumission envers Rome et du service mili-
taire en qualité d!auxiliaire& iËmilius ravage les terres des
Sabins.
90
XJonsuïs : Sp. Postumius Albus RfiGOXENSfs y Q. Ser-
viLius Prucus Sxructus li, entrent en charge le i®*^.
-août romain 288^ i^f. octobre julien 466.
466-;465. Les Ëques violent la paix qui leur avait été ac-»
cordée , reçoivent et protègent les réfu^ié^ d^Antium , qui
avaient |tréFéré de quittçr leur patrie à Ta nécessité d'y res-
ter sous l'inspection et la dépendance des Colons romains,
et qui, n^ayant point d^autre moyen.de vivre, faisaient,,
renforcés par des Ëques, des incursions sur les terres des
Latins , et même sur celles de Rome. Sommés de désavouer
ce briganda|;e public et d'ei^ livrer les auteurs , les Ëques
lé refusent. Guerre déclarée à ce peuple. .Servilius en est
chareé. Le soldat romain conduit sur les terres de Ten-
nemi , attaqué par dès maladies , ne put ni combattre , ni
sortir du camp. Dédicace du temple de dius Fidius , bâti
par Tarquin le Superbe. Le consul Postumius ,_ nommé
pour cette cérémonie., la fait le jour des Nones 5 juin
romain .de> l'année suivante 289 , i^$ août julien Tan avant
Jésus-Christ 4^5, dont le mois de juin tombait sous ca
consulat.
Co*wii/s,- Q. Fabius' ViBULALUs II, T. Quinc. Bar-
9ATUS Capxtoliiïus .111 , entrent en charge le i^^ août
Tomain ^89, 16 octobre julien 465. .
^Ç5*-^64« Gobtinuatioa de la guerre des Ëques. Fabius,^
DÉ L'mSTOinB BOMAlNf; aîi^
qol les'aTaît vaincus est chargé de les attaquer. Quinctius
commande ti ne armée d'observation. Bataille gagnée par
Fabius, près de la ville d'Algide. Ce succès ne fmit pas la
gnerrrf Les Ëques , se croyant plus propres à des incursions
qu'à une campagne réglée, et laissant une gardé à leur camp,
viennent par pelotons investir Rome. £pouvante dans la
ville : on y ferme les tribunaux. Quinctius, rappelé avec
son armée, rassure Rome, et en étant sorti, repousse les
Eques. Fabius leé attend dans leur retraite. Victoire de Fa-
bius. Il enlève aux £ques le butin qu'ils avaient fait. Quinc-
tius revient à Rome et r'ouvre les tribunaux quatre jours
après qu'ils avaient* été fermés. ( Denys- d'Halicarnasse ,
Tite-Llve. ) Fabius, resté chez les Eques qui n'osent tenir
la campagne , met le feu à leurs villes , fait prisonniers ceux
qui en sortent , amène leurs troupeaux , emporte , dit
Denys d'Halicarnasse (liv. IX, pag. 618. ), leur firomftit
déjà mûr ; et comme , ajoute cet auteur , le teros appro-
chait où Fabius devait remettre la magistrature à son
' Successeur , il ramène son armée à Rome. Ainsi l'année
consulaire finissait Tan 390 , les blés étant battus et en état
d'être emportés ,, circonstance qui convient, au 3 octobre
julien , jour où elle se renouvelait suivant notre tabler-
Cens à Rome : neuvième lustre par le consul Quinctius
(Tite-Live), il le fit après l'invasion desFques, et par
conséquent l'an 290. Ce cens et ce lustre furent avancés
d'une année. Us auraient dû être renvoyés à l'an 2^91.
Consuh : A. PosTUMiua Albus Regillensis , Sp. Fu-
Kius Meduilinus Fusus, entrent en charge le l«^ août
romain 290, 3 octobre julien 4^4*
464.-^4^* Les Eques, secourus par les Tolsques-et d'au-
tres peuples voisins , portent la guerre dans le pays des
Berniques, alliés du peuple romain. Défection de la colonie
d'Antium séduite nar les anciens habitants liés avec ceux
qui, s'en étant exilés, s'étaient réfugiés, chez les Ei^ues;.
elle se dispose à se joindre aux ennemis de la république.
Le sénat envoie une plus forte garnison à Ai^tium , et
donne à Furius une armée pour protéger les Hermques*
Bataille perdue par Furius, qui ignorait le nombre des
ennemis renforcés chaque jour par des troupes de' leurs
alliés. Le consul est assiégé dans son camp. La nouvelle
iQ est portée à Rome par les Herniques. En même temS|(
des délatti^menls de l'armée ennemie çinlsseut squs Iflf
iours âc \u ville. Séna tus Consulte réservé pour les grand»
pcriTs : il enjoini an consul Posiumiui, de yeillfr au main'-
tien dé t'érat romain. Çurîus , assiégé dans son campf ayant
hasardé une sortie, perd son ffhre et la troupe qu'il lui
avait ronFïée. Le consul tui'qii'tue y est blessé. Le lende-
toiain, l'armée de T. Quinçlîiis, qomnié proconsul , pour
iller dégager Forius, arrive et oblige les Eques à lever le
iïese ; iis marchent vers llon^ qii lU croyçnt hors d'état
Je résister, li-e consul Postiimius, qui élaii reslé pour U
âérétidre', lés arrête : batàilie g^^née par ce consul.
■ Consuls : P. Sebvilius pRtSCVS , L. jÇbutius Elva ,
epifent en charge le i". a|uû^ t^ipain ayi , iS octobre
{ûlîen 463.
• ^3.-462. L. .Xbulius et ?, Servilius.entrcreat cij charge,
SlilTite-tive \ llv, ^1 1 ,' ch. (?,. ) , aux cal,en4es ou t". d'août
hai él!àienl alors , ajoute cet î^uteur , le ^çi^encemeat de
farinée cônsiilaire; et comme depuis raiince 376 de Borne, H
ii'fcst'airivéàurunévénemeiilqui ail pu &ire reculer au «vsn-t
èer le'roosulàt, c''csi dfes celle aflijée qu'il doit s'être fixé aux
tàlendes (l'aoïlt , oà il aura é'^ attaché par la. inof;t de Tua
âes consuls 'de l'année précédente, et pa^ l'abdiç^ioo d^
fàùlfe. Pe-iiè à Ronie ; 1^, cî^iialrièn^e parlie du sénat , U
plupart dés'tribuns', les deux co^uls périssent. Servîlîit)
moUrut le. dernier, et i) y eul interrègne Entreprise de*
£ques e.t des VoUgues sur «omç : 1;^ pesie qui.empËcMit
^es Roniains de se défeodro , les g^^aatijU Jb.11^ ç^arta leun
Clinéihis. ■ ■
Consuls : T,. tuçREllçs, T^BJCiPIXtmra, T. VEni^us
G^Mi'rfds ClCciviNOS , entrent ea charge ^ l-i| ^t S»-
■ éiàin'ajj3, iS octobre jû.i^ien 4|t'2.
entent dans l'ai^née çooisula^rf. l^ c,(W-
, dit Ti(5-I,ive,' et le.s ^Sj/ri^* slét^iit
g publiti^e,. apm qu'il y eyl eu yielqut;^
us crée coi;suTs le troisiéjne; jqui; dç uto,
eiius Tricipiliflus. e,t 'J^, VçUtfius qy Ve-
éiilrèri^nt tn cl\ar^^, ajoute cej aiflfiJoft,
août.. Ainsi les în(e^r^gpç^ retard nn<;çt.
liât- t^»qi^; la pc^le ei^i crài^.i re#Q<4-
DB l'histoire romaikc. ^53
y^lçW^Qt des poursuites sur la loi agraire, sous ces consuls,
par $ei|. Titius , tribun du peuple. Ces poursuites ayant
conconru avec la cessation de la peste, et par conséquent,
avecle cpmqiertceinent de ce consulat, Titius doit avoir été
nommé tribun le lo décembre de Uannée précédente , puis--
Qu'il Tétait dans le mois d'août de celle-ci. Le peuple pré-
fera de se venger de Tennemi qui , pendant la calamité pu-
blique était venu attaquer la ville et refusa d'écouter Titius*
l^ataiUe gagnée par Veturius sur les £ques et les Volsques :
ils veulçpt néanmoins^ marcher vers Rome , qu'ils espèrent
trouver s^ns défense. La garde eiacte que Fabius, préfet de
lia villç, y faisait , les dérermine à se retirer. Yietoire com-
plète 4ç Lucretius qui , chargé de protéger l'es Herniques ,
^tait vçfiu arrêter les ennemis dans teur retraité. Triomphe
4^ Lucreliqs ; ovation de Veturius ( i>enys d'Ralicarnasse ,
Ti^e-Live. ). Nouveaux sujets de troubles sur la rédactiori
4'mq code général de lois. Rome n'avait presque pas de fois
écrites. Les lois royales réduites à un très-petit nombre dé
dispositions avaient été d'houes par le peuple romain, qui,
en cl[ia$S!f9nt les vois , ne voulut reconnaître pour loi âfucune
institution ^nanée d'une puissance qui lui était odieuse. Les
• laaximes que ces lois avaient autorisées , n'avaient point de
force , si cç n'est quant aux cérémonies religieuses , et
9'étaien^ observées dans les affaires civiles que con^e de
çimples, usages ; de sort« que Rome était plutôt conduite
pâMT des mœurs , et ^ar la ' jurisprudence de ses magistrats ,
que par des luis. Be là naissait dans les jugements upe in-
certitude qui Vêtait pas moins avantageuse aux patriciens ,
que Quisiible au peuple. Comme il n^y avait que rôrdre des
patriciens qu,i fut admis au consulat , ta seule magistrature
qui ayait Tordre judiciaire, la liberté de (uger arbitrairement
augmentait le^rpoi^voir et servait à: maintenir par la crainte
4^s jugements chaque plëbéïen dans leur dépendance! G^est
cette fiberté arbitra^r^ dont te tribun Terentillus Arsa,, eh
proposaitt pas uoe k)i la nomination de décemvirs pour
cédiger les iois> par écrit, v.eut dépouUler lies patriciens, et
qoeceux^l font tous leurs efforts pour conserver. Le tribun
s'gvaift pas choisi une occasion* favorable : c'est pendant que
]|Bi9 armées. étaîient dans leur camp, pendant qiie le peuplé
né songeait qu'à la guerre ^ à la* vengeance, à la gloire, 4
$fis succès., que Terentillus lui propose de s'occuper de sa
kii. ^es collègues , sollicités p^r les patriciei^s , obtiennent
de lui d'en renvoyer la promulgation après ie retour <îe&
«54 ABRÉGÉ CHR050L0r>T(^Uff
armées II Rome ; et c'est ce qui détermina les consuls à lef
retenir en campagne jusqu'à la un de l'année consulaire.
Consuls : P. YOLUMNiu^ ÀMiNTiinJS Gallvs , Ser.
SuLPicius Camerinus f entrent en charge le ii août
romain 298, a6 octobre julien 4^.
461.-460. Accord unanime de tous les tribuns pour faire
passer la loi Terentilia. Tremblement de terre à Rome et
prodiges effrayants. Le sénat voulant profiter de la crédulité
et de la terreur du peuple pour contenir les tribuns, ordonne
que les livres sibyllins seront consultés : on annonce que^
suivant ce$ livres^ Rome sera bientôt exposée à être envahie
S ar des étrangers 4 et que pour les repousser, les Romains
oivent se garantir de toute sédition intestine. Les tribuns
prennent cette prédiction comme une ruse des patriciens
pour différer de donner des lois au peuple , et en pressent
fivec plus d^ardeur la rédaction. Guerre ordonnée par le
sénat contre Jes £que^ et les Yolsques , qu'il dit être entrés
sur les terres des Herniques. Les tribuns s'opposent k toute
levée de troupes qu'ils font regarder comme une seconde
manœuvre pour empêcher les lois. Emeute dans la place
publique, entre les tribuns soutenus du peuple^ et lespàtri-
çiens suivis de leurs clients. Comices tenus pour délibérer
sur la loi Terentilia. Les jeunes patriciens, enhardis par la
connivence des anciens , entourent paQ pelotons le peuple
dans les comices , le menacent , l'empêchent de se distribuer
dans les tribus et le chassent même de la place publiaue.'
Accusation de Caeso Quinctius par le tribun A. yirginius«
C'était ce jeune patricien qui avait marqué le plus de cou-^
rage et de fermeté dans l'aifaire de la loi. La harangue noble
et modérée de Cincinnatus , son père , qui, pour toute ré-
compense de ses ser^rices , demandait la grâce de son fils f,
allait sauver Caeso , lorsque Virginius , pour éviter un juge-
ment aussi humiliant pour lui que pour le tribunat et ré-*
veiller l'indignation du peuple , l'accuse d'un autre crime.
M. Yolscius, ancien tribun (Tite-Ltve , liv. ill , ch. i3. ) »,
aposté par Virginius qui lui ordonne de parler, dénonce
Caeso Quinctius comme le meurtrier de son frère, mort
pendant la dernière peste, et se donne pour témoin de
ce crime. Le peuple craignant pour sa propre sûreté, ne^
peut contenir sa fureur, et ne relâche Cseso que sotli 1»
fondition de donner caution de se^ représeater. il nejuge^
>•
r
I
i
' t
BE L'mSTOIftE ROMAtK£. ^ aSS
pas à propos de $é livrer à l^animosité publique , et ne com-
parut'pas. Cincianatus , son père, vendit ses biens pour
indemniser ses cautions. Réduit à mener la charrue et à
cultiver de ses «mains le seul champ qui lui restait, nous
Pen verrons sortir pour monter, sur le char de triomphe.
La calomnie dont Caeso avait été la victime , ne servit qu'à
augmenter la fermeté des patriciens , et la loi de Teren-
tilia ne fut pas autorisée. Les tribuns réussissent pourtant à
se faire continuer dans le tribunat.
Consuh : C. Claudius Sabikus Regilieksis , P. Va*
LEAius PoPLicojJA II, mort dans le consulat, entrent en
charge le ii août, romain 294, 16 octobre julien 4^0;
L. QuiNCTius CiNCiNiïATUS , Subrogé à Yalerius , dans le
mois de décembre romain.
46dl~4S9* Conspiration annoncée par les tribuns, dont
Cseso Quinctius, r^ugié chez les Etrusques, est l'auteur
et le chet de concert avec de jeunes patriciens, pour abolir
la puissance tribu ni tien ne. Virginius ne présente pour ga-
rant de cette accusation qu'une lettre anonyme, et demande
qu'il en soit informé devant les tribuns, liefuser l'informa*
lion , c'était accréditer les soupçons de connivence de la
part du sénat; la confier ^aux tribuns, c'était livrera leur
partialité tous les patriciens qui leur étaient opposés. Le
sénat retient l'instruction et l'affaire. Invasion du Capitole
par Appius Herdoniusdu pays des Sabins, suivi d'une troupe
de bannis , d'enclaves et de ses clients. Il arrive pendant la
nuit par le Tibre, s'empare du fort et offre la liberté à tous
les esclaves romains qui se joindront à lui. Le peuple ne
voit dans la troupe d'Herdonius que les conjurés des patri-
ciens , annoncés par les tribuns , il prend les armes avec ré-*
pugnance, les quitte avec aigreur et demande les comices
pour la loi. Valerius lui promet d'^n favoriser la promul-
gation , quand Home sera délivrée de ses ennemis , et ras-
semble une troupe. Mort de Valerius. il est tué dans l'atta-
que du Capitole , que les Romains parviennent néanmoins à
reprendre. Le consul Claudius, héritier de la haine de sa
famille contre les tribuns , pour éluder leurs instances sur
rexécutioji de lafLpromesse de Valerius , déclare qu'il sus-
pendra toute délibération sur les lois aussi long^tems que le
consulat, réduit à un seul, n'aura ni l'autorité ni l'in-
fluence .que. la réunion de deux consul^ lui donnent daii«
a56 abbégé chronologique
les assemblées publiques. Au mois de décembre, dit Tite^
Live, L. QuinctiusCinclnndtus, père deCseso, que le sénat
portait avec chaleur au consulat , y est élevé , et on lui en-
joint d'entrer en charge sur-le-champ. Le père d« Cftso
ne se servit de son autorité que pour maintenir la tran—
Î[uillite publique. 11 monte sur la tribune, rappelle aux
égions composées des citoyens les plus audacieux et les plus
remuants le serment qu'elles *ont fait de suivre les consuls ,
et leur déclare qu'il va les mener en campagne jusqu'à la fin
de l'année consulaire. Le peuple rejette la tournure arti-
ficieuse des tribuns qui prétendaient que le serment prêté
à Yalerius était dissous par sa mort. Les légions demaa-^
dent grâce à Quinctius qui ne l'accorde que sous la pro-^
messe faite par les tribuns de s'abstenir pendant son consulat
de toute poursuite sur la loi. Comme le peuple>qm ta tiésirait,
avait continué ( le lo décembre de celte année 294 de Rome)
les mêmes, tribuns pour l'année suivante (Tite-Live, lî%. 111,
ch. 21.. ), les patriciens offraient à Quinctius, de 1« continuer
dans le consulat ; il le refusa , ne voulant pas autoriser par
son exemple la conduite qu'il improuvait dans les tribuns ,
et il se retira dans son champ. Cens à Rome : il ne fut pas
fini. La religion ne permit pas de faire le lustre dans une
année où la république avait éprouvé la perte d'un consul et
la prise du Capitole. /
Consuls : Q. Fabius Vibui*anus IH , L. Corhelics
Maluginënsis Cu&sus, entrent en charge le 11 août romain
. 2.^S f â8 octobre julien 4^9«
459-4^8.. Les Eques s'empanent de Tusculum. La colonie
romaine d'Ântium s'allie avec .les Volsques ennemis des ro^
mains. Triomphe du consul Fabius, sur les Ëques, le jour
des nones (7) de mai romain, de Tannée suivante 296, i5
juillet julien de l'an 4^8 avant J.--C. Triomphe du consul
Cornélius , s^r les Yolsques et les Ant>at«s t le 4 des ides (12)
mai ropiain^ 20 juillet juUende la iiiém« année: {Fasits
CapitûliflS^ Deny s d'Halte.) Aceusàiijon portée par lèsques--
leurs Â. Corn^elius et Q« Serviltus contre Yolseius, comme
îàux témoin dans le prœès de Cœso Quincliu&. Les tribuns
firent en sorte qu'elle, ne fut pas jugée cette année. Dixièmer
lustre : Tite-Live le rapporte comiiie 1 evenémdnt^ qui ter-*
mina l'année consulaire , et par conséquent il fut fait Pannée
iCivile $iAi?ante à laqioeUe il tombait par la loi d^ cinq ai»*
Le Ittitre iak^ l^an de Rostie ^90, le fiU jpréitiaUtféMot et
aurtii dû être eavoyé â l^anftée «gi.
Omsuls ; C Kautw$ RimiitJS 11 ^ L. ItiKCciûs Av^v-
âiNU», force d'aUii|Uer} Q. FiOiue YlAUtAilii«^ ivi est
subrogé; ib eàtreot eu charge Im %t aoûtitomèinagS^ i9 >
QUATRIÈME DICÎ^ATEUa
L. QUlNCTlUâ aNCIMNATUS^
^ÈS^iBp C. Nautiuft porte la guerre dana le paya âH êà^
bias) <[ui avaient osé ^aîlre ^^reaque adui les DMirs de Romé^
Jet il contient le peuple* M«a L. MinUtius 4 chargé de ré^
pousser les £qaes ^ui rava^ifnt lés terres de 'J^Uséuloin et
de» mitres Latins 9 ayant pris un posté désÉréaiageux 4 est
assiégé dans son camp» Dictature de L^ Qùioctiiss Glncnl-*
ustus. Il ohoi^t |Kiur mi^re de là eavawie Lé Tarquitiiis
Flaccus. Ciodiinatiis était aiors «bscnt de Rone et labonrait
lui*iDéQie son charaip^ où le» députés du sénat tftièrent le
chercher pour Viastauer dicUleufé t^eayé d'Haltcartnssè rap-*-
porte cette 'circOEMtance an conanbt de Qmnotnfts.dd Van
A^^ n^isCicérôQ (jpc fim^^ liv« II « chap. 4^9 Ydère-^
Maxime 9 liv» 4, ebap. 4) Pltne, Uv« XVIH^ ckip. â)f
Tite-'Live^ Rufua^ Aurelius Victor ^ Orosé etSBotrcype la
fixent à UdiËtature deo^eanoéi^ jt^^ et disent t|iieQaifie«»
tius étant noaMné dictateur « il fnt arraché 4 la eèiarinse pm
ks députés que te sénat lut eù^wym Victoire de Quinetiu»^
Il renoosse les £qu«i| les pouesui* dsns leimr cataipy les prendy
les ùii passer sous te joug et lei* reafroie^ retient Cfandivar
Gracc)vis<, leuc ebef^ poinr ratoencr prisomter à Revues
oblige Minucius d'abdi^jiter lo oonsttlat et revieÉt dans m
ville avec so>n araaMse. Trion^pk dé Quroetsaii Gthdiimàtvsv
sur les Equesi» awc H^ i3 septembre romain de tenu
année 296 .{Foêiif» CâpaM'iia^t s^ mlvensrbre pilkn de l'att
4SS avant Jésua-ChrisI, dont le mois die scptemwe comeotlroé
avec ce ç^nsutaW Quisiclina sc( propose de nyidiR}aér ipk^apv^»
^eir iaU termâner l'affaire dm VolseviÉry fana télasoin^ eomré
ÇUmtr sM' fil^ (Ti4e*-Live ^ liv. iH , ehapw sg> Jugeitteiii?
de Yolsekis : il est coodamoé k l^essl, et Cœub efeit ranpdé
(Cicéron t jV^ Pama^, dmf. 20 > SubrogaliMm àé Q« Fainuvy
Bçéfet 4a la viMie»;a»cona»miMyyeii»»:C e^atori oua iMi^.
iv. . ■ où
a58 ABRÉGÉ CHRONOLOGIQUE
tius se 4ëm!t de sa dictature. Il l'abdiqua néanmoins le sei-^
zième jour depuis qu'il avait été nommé dictateur. Quatrième
exemple de la justesse de la correspondance portée dans
notre Table entre Tannée civile et l'année julienne. Il est
certain que la dictature fut déférée à Quînctius vers le milieu
des semailles. Denysd'Halic. Tp. 644 ) dit que les députés
du sénat trouvèrent ce romain labourant son' champ pour
l'ensemencer; Tite-Live dit (liv, V, çhap. 26) qu'il bêchait
vn fossé ou qu'il labourait, occupé certainement à un ou-
vrage champêtre; Florus dit (Hv. I, chap. 2) que c'était
vers le milieu des semences : ces expressions, toutes diffé-
rentes qu'elles sont, désignent le même tems, la même saison
eue Florus, en assignant le milieu des semailles, a très-bien
nxée. Les semailles commençaient, suivant Varron {De Re
EMtst. , chajp. 34 c^ 35 ) , à l'équinoxe d'automne , le 2Ô sep-
tembre julien ; suivant Colo^ielle (liv. II , ch. 8, et Itv. XI ,
chap.^) les derniers jours de septembre ; et suivant Palladi us
(liv. Il, tit. I , et liv. XII , tit. i), dans le mots d'octobre
pour des terres d'une certaine espèce, et dans le mois de
novembre pour les autres. Pline (liv. XYIII , chap. 24 et 25)
rapporte tous ces sentiinents et les approuve suivant la qua-
lité des climats et des terres. Ces auteurs conviennent auSst
que les semailles finisaient vers le lever de l'aigle, le j dé»
cembre julien, quinze jours avant le solstice d'hiver. Ainsi
le milieu des semailles tombait aux premiers jours -du mois
de novembre Julien : c'est aussi dans ce tems que l'on faisait
a\ix champs un dernier labonr avant de semer; et dans ce
même tems qu'on s'occupait du nettoyement des fossés,
ouvrage qui, suivant Varron et Golumeile (i&iicf. ), devait
être commencé dans les derniers jours d'octobre ou au -com-
menoement de novembre ; de sorte que Denys d'Halicarnasse
et Tite-Live , pour marquer la date de la dictature de Quinc»
tius, ne désignent, ainsi que FWus, que le milieu des se-
mailles. C'est donc dans les premiers jours du mois de no-
vembre astronomique que Quinctius tut nommé dictateur,
d'où il s'ensuit que le i3 septembre romain qui , suivant
les Fastes Capitolins,' fut le jour du triomphe de Quinctius
dans line dictature qui dura seulement seize joui^ , doit tom-
ber au mois de novembre julien. Or le i3 septembre romain
correspond f par notre Table, au 18 novembre julien : notre
Table porte donc une .correspondance exacte entré cette date
civile et la dale julienne, il suit encore delà que les pontifes
dçiveal avoir ajouté plusieurs iatercalation^ extraordinatrea
aux années qui se sont écoulées depuis l'an cle Rome a,'j&
Jusqu'à celui-ci , et en e,ffet Tannée i^yd le i®'. août romaia
correspondait presque au solstice d^été, qui arrivait alors le
SLj juin julien (voyez l'annéQ 278). Si les àtinéest romaines
n'avaient pas été exA-aordinairement prolongées par des in-*
tercalations , et qu'elles eussent été conduites «par les lois, or**
dinaires des cycles, le i5 septembre romain de cette année
civile 296 aurait concouru avec le mois d'août )ulient~Mais
en reconnaissant <que les pontijfesont ajouté quatre interca*-.
laiions doubles, on le trouvera porté au i8 novembre julieib
v^rs lequel il doit nécessairement concourir pour ajuster .1».
date civile consignée dans les Fastes, avec la date julienne,
portée par l'histoire. ' >
•
Consuls : C. HOEÀTIU^ PULVILLUS , Q. MiNUClOd. Au--:
jGURiNUS, entrent en charge le 11 août romain 297^7 octehre
julien 457. . ï
457-4^6. Quoique les Eques, ayant repris les armes et
s^étant emparés de la ville de Corbion , cédée l'année précé-
dente an dictateur QuinÉtius, y eussent égorgé la garnison
romaine, les tribuns s'opposaient à la levée des troupes*
Mais les SabinS ayant voulu tirer avantage de cette dissension
pour venir ravager la campagne jusques sous les murs de
Rofi^y lesAribuns furent obligés de composer avec 1^ sénat»
On leur accorda qu'au lieu de cinq tributis que le peuple se
donnait tous les ans y il pourrait en nommer dix , à condition
néanmoins que les mêmes' personne ne pourraieiitipas étxe
\c0ntinuee5 au-delà de Tannée de leur tribunat., et q^ l!élec^
liQU ne pourrait tomber que suf celles ^ui auraient vaqué,- Le
Irente-rsixième année depuis les premiers tribunal dit Tite-rr
Live, le peuple commença à en créer dix. Ce calcul prouve
que Tite-Live n'avait pas omis dans son histoire les consu-n
lats de Q. Sulpjcius et de Sp. Lartius, ainsi que celui de
C. Julius et de C. Pinarius qui tombent aux années yarroo*?
niènes ^64 et ^65 où nous les avons placés. £n« effet, it . y a
exac(tement trente-six ans depuis Tan de Rqme aBi^ époque
de. : l'ét^lissement du premier tribunat , jusques à cette
année ^97. Mais en omettant les deu% consulats ci-dessus ,
il n'y aurait point d'exactitude dans la supposition de Tite^
Live. Ainsi Tite-*Live ne les avait pas retranchés ; et s'ils
manquent dans son ouvrage tel que nous l'avons, c'est .par
la faute de ses copistes. Minuçius oblige les Sabîps.à se re-^
tvror , H Hdratiu», aywl ehassé les ËquiPf i% I« viHe de
CoriHen , b rase ei nxaène son armée à Rome.
ÛMini/i 9 M. Valeriu^ l^AXtBii'^ LACTOamrs , Sr. ^tti*
Aima Tii|GO«nr5 CQLlvoirrAiii» , dktfemt êtt charge le
.>i aeàl rcNOMii 298, 2^7 septembre jidien 4^&
4'^*'45Sy Loi portée parr le tribon leiUus pour pertagor
m» peuple le aqeat Avenlte. l^s> eoosula qe modiaat paa ac-
«ootuçôep le peuple à recemofr d^ bienfaits de la nain de
eee tribwMy dffrétak»! de rafyperter, saWant Ttisa^ ^ b loi
au sénat peur y éUt esaaauiée avant qw^elle filt proposée
dans les comices. Les tribuns envoient des apparîleiir» amt
consuls pour les contraindre à convoquer le sénat et à y
snellVe b loi en d!élibéletbR , drotl ^*acicun de leur» pré-
déMBseiicsr M a'étaifr ^arro^. Le i^nal est pie» modéré ; il.
approuva la loi, et le peuple, après Tavoir aute^sée daofii
les comices, pour récompenser ses tribuns, les continua
éàm le trikiniatr (Deii^ d HeKfsrnaseè , Tite^Live. >
Ctei^RNiua, efirttrentenebargekfii aoiivomaift 390^ 0oe-
fobve ^liea 4^5.
. 4^-4^4' TrMMtee ei^tés |)av les tri4Nins> petn* b toi
aigrâire e| b loi Terenlitb^ Intttifstei» des K^ties* ditos le
£ai)imi. OppeskiûW'dk» trièvRS ^ b levée dev troupes : ib
ee^âaiit des édUes. , accempagnéi d^ptaritep n ^ peur arvMep
Isa conseil et les emprisennek GemMt dans b pièce puUi-
l|iie« L^ pac«i des> tribfii^ «it repoe$sé, ef le peupte* parais^
sailf abattu , lorsque b bsi^aiif'ue' de L. SiiieeiÉ» otr ^eMiîi
Sema^ia le relève et ranime^. Ce |déMlten, ai^.iiéfi>4[Miiiai'le,
d^Hie vabur extnM^K^Raire, se pbîeit q^e s*étant freavé à
eêot vingt bdtaiiliba, ayant été blessé qmran^-einq' fois, tt
nhàt 4Mê»m aueewie porlio» à^^ lerres qn^il a aklè à con^
^li^rir. ije peepfe attafib aisrlMyr^r b^bi agraire. Les-censfCiki
ettlMrQt de Êire b kvée des* troupe», et partervi avec b» p%-
tpîeiens et bera cliens^ r 9ifci«iiu« Bfntatus les .nd^ k b t^
d^Mie troupe eboisie difrvbux solddt». On lui dira«e à Parmée,^
fbiis^ le- dessjeiff , it et. qu^il dit lai^Hiékne, de te bîre périr «
ime cdnfifH^oe mi paraissait l^e^peser â vn péril inévitebte.
Sih}iai!as^exéciyte Perdre qUi hn est dënné, prend le cainp
«memi^et wmn^k fte«ie^ oà il porte au. peuple sa pbinte
sur la Conduite îmîdieose des consuls, he séiiftt refvsa aux
consuls le triomphe; et te peufile^ dans les proebaidsca^
mices, éleva Sicmius au tribunat.
Cmtmb : Sp. T^iiraros MomAimi CAvrrduirm ^ A«
^TEBNius OU Aterius ^otii9alis, entrent en cbarge te 1 1
août romain 3oo, 2g septembre julien 454* '
4S4^4$^ Aceo89tion de.llêititHif» et de Vetorlos^ coiw
suis ds l'amnée pvécèdevite par L. Sicciiis^ auivant DvsAy»
d'HalicamaMSie , ou par C. Claiidiiis Cttero , suivam TîKs-
Live, tribuns du peuple, et pat L. AlHenos qui sortait du
trilmiiat et renaît d être noatuié à l*édiltté pléb^mae*
( Denya d'Halic» ) Le titre d'aocusatioÀ était d'arroir usé de
iHolettce dans leur Consulat contre les tribuns et ifêfi^t
compromis la vie de Siccius et d^une troupe roitiaine. Denya
d'Hdieamasse dit que cette aocusatîon lui portée le f^ur
même quelles tribuns entrèrent en eliar^e^ le 10 décembre
romain.. Il y a lieu de^crtrire que) ce tribunat a^aitnon^l
conMsie tràs-K>rag6sx et Gotitratr0afiiip9triciensf lef pontifeaii
pour en aèirég^r k durée, omirent n«Hérea(âYlOr» qu'îk avH*
raient dû ajouter au mois de lévrier suivant. Cowdamnation
de FtomiKus à une amende de dix mille a^^ et cté ¥alerm
,à quinae mille. Conciliation entre tes tribun» et H s consuls.
Xe peuple nHnaista point sur k loi agraire ^ ta plus» préjudi-^
ciable>a«i» patriicten» possesseurs des terres, et on* le satisfit
aur la rédaction des loi». Sén^uè^-consiulte confirmé par ie
peuple;, par lequel il est ordonné qne des députés de la
répobtîqoe Seront chargés d'aller necueittir lea^leris d'Atbène»
et des autres villes de la Grèce et d'Un ruupofter lA coMiotfé»
à Rome., On y envoie Sp. Postumius Albus, Ar Manlius et
Sulpictoa Camerimis, patrJcIetifi
Comuk V Pv HemATiirs TEAmittî<t», fox. (^mvnuvi
VA^çua -, il meurt dans le consulat, Se, I^ia!fs9 Mstt9iXil>M^
F0at?$ Il , subrogé k Varna ; ils entrant en charge le 1 r aéât
fotâarn 3oi , 1^ septembre |tttten 4S^ ^
453-4^2. Peste à Rome, dont presque la moitié des ci-
toyens péril. Mtort de quatre tribuns et dt> consulQuintilkia
auquel Sp. Furtua est subrogé. J^ peste, qur gagné lo pay^
de»¥dlsmes^ dea Bques el des Sabins*, c"' tvnpécfaafit k«
peuple» de venir àttaquea Rom#^ e» faif b aâreté* FattHua-
aJoz ABRÉGÉ CHBOHOtOGIQUS
o<ccasîon|i^ par la peste,' ij^i ne permit pas aox Romaiai dm
vaquer au labour de leurs terres et aux semailles.
Consuls : P« Sestiu5 Capitolinus , T; Meiïenius Lana-
TUS , entrent en charge le ii août roiMa 3o2'| 6 «eplei&bre
jvlien 4^2«
452-4^1^ Cessation de la peste; mais la famine qu'elle
-avait occasion née durajusqu'j^rbmmencement du printems
de l'an née. suivante 3o3de Rome, saison qui, en rouvraot le»
commun icatioQs et le commerce , favorisait le transport des
grains étrangers à Rome. (Déoys d'Haï. , p. (idy.) Ainsi la Ci-
mine persévérant à Rome dans le- mois de février de cette
année , les pontifes ont dû , conformément à leurs principes,
omettre l'intercalation.que ce, mois, par lesloia du cycle ,-
devait' recevoir Retour des députés envoyés en Grèce. Ils en.
rapportent. des recueils de lois. Instances des tribuns. pour,
leur rédaction. L^s consuls actuels , pour les éluder, prêtent
d^Ot que l'iannée de leur magis^ature étant avancée, Tinfi--.
portance de. ^affaire exige qu'elle soit remise au consulat,
suivant. On procède sur-le-champ, à la nomination denou-
Vjeaux cont^i^ls : Appius Claudius et T. Genucius sont élus.
ava.nt le tems. ordinaire. (Denys d'Halic, il»d>) Sénatus-
consulte qui ordonne que j pov^r rédiger les lois il sera:
nommé d^s décemvi'rs avec utie autorite suprême et sans
a^pel, et qu^en conséquence loutes les autres magiatralures^
cesseront. Abdication des consuls actuels. Nckominatioa. des»
4écerovirs..P4>ur indeiw^iser les consuls désignés, le peuple
les élève au décemvirat. Ces^tion de> toute autre magistra-.
tur^, môme :da tribunat plébéien.
Décemvirs : Appius Claudius Cbassimus , T. Gbnuciusi
AuGUBiNUS, Sp.Yetubius Cbassus Cicurinus,C. JULIUS
3vhVAfiA. M Ai9LijDd y yiiSO , Sp. Postumius Albus Re-
OlIXÇtiSU, s. SULPICIUS CaMERINUS COBNUTUS, T. Ro-
MjUUi». Reçus YATICA^yS, p.: HORATIUS TeAGEMINUS^'
p. Sestius Gapitolii^us , entrent en chai|[e le lâ mai
romain 3ocS, 3 juin julien 4^1-
45 i-4Sov Changement dans l'année coQSulaire. L'abdi-i
* cation des consuls avant la jn de leur consulat , qui était
fixée au II août, donna lieu à nommer sur^rle-^hamp* de$^
décemvîrj»., ils eûtrèreat en chi^rge aux ides (lô) de mai.
/
romain , . 3 juin jplten ( Voy. les deux anaées suivantes ) ^
•Aulugelle (Hv. XX, chap. i) et Orose placent les pre-
;miers décenivirs à la 3oo^. année de Rome; Messala Cor-
vÎHnus à l'an Soi. L'auteur d^s Fastes Capitolins, Tite-Live^
Solin et Ëutrope, auteurs Catoniens, qui méritent d'être
f»référés à ceux que nous venons de nommer , les fixent à
'an >3o2. Ainsi ils doivent être placés , dans l'époque de
Varron , à l'an de Rome 3o'^. Premières lois données par
les décemvirs ; ils en présentent dix tables qui sont ap*
prouvées par le sénat et par le peuple, et en même tems on
répand dans le public que pour completter le code il y
manque encore deux tables. £n conséquence , le peuple
nomme des décemvirs pour finir l'ouvrage des lois.
Décemvirs : Appius CLAtJBtus Crassinus II ,' Q. FABIUS
TiBULANus, M. Cornélius Maluginensis, M. Sergius,
L. MiNUClUS AUGURINUS, Q. POETILIUS LiBO , AnTONIUS
MEHENDA , CiESO DdILIUS , SP. ÔPPIUS CORNICEN ,
^ANius Rabulejus, entrent en charge le i5 mai romain
,3o4 9 24 mai julien 4^0.
45o-*449* T^^^y^ d'Haiicarnasse et Tite-Live disent qu«
ces décemvirs entrèrent eq charge aux ides (iS) de mai
romain ; et comme l'abdication prématurée des consuls de l'an
^ 3o2 de Rome, est le seul événement qui ait pu déranger l'année
consulaire , il s'ensuit que c'est dès l'année précédente que
le décemvirat s'est attaché à ce jour civil. Jje masque dont
Appius CUudius s'était jusqu'alors couvert , tombe , et le
ct^emvir laisse voir tou» ses desseins, il se (proposait de
rendre perpétuelle sa magistrature. Déplacement du mois
de février par les déceravirs (Ovid*, lib. H, fait y v« 49*)
41s mirent immédialemeVit après le mois de . janvier dé
l'année suivante , ce mois qui di^jas Tordrei établi pat Numa
était le dernier de l'année. Ce furent les décemvirs de
cette seconde année qui firent ce changement ; ce furent
ceux qui, suivant ïuditanus , rapporté par Macrobe (liv. I,
des Saturn. y cha^f. i3. ) donnèrent une loi sur les intercala-
lions ; et il y a lieu de croire qu'en dérangeant le mois de
février, ils furent; obligés de régler par une loi que les
intercalationsqui devraient être mises par les loisde Numa
à la fin de l'année , ^[continueraient d'être attachées à ce
inois^ qupiqu'il cessât d'être le dernier de l'année, ro^-
ixiaioe, et ils ordonnèrent quil en devînt le second. Par
cette innovation , les décemvirs prolongeaient leur magis-
trature, ayant été installés dans le mois de mai^ le mois
de février de Tannée de leur installation^ se trouvait , de
droit , dans Tannée de leur décemvirat. Mais en rappelant
le mois de février de Tannée suivante , et lui Ciisant quitter
la dernière place quHl occupait , pour le mettre à là suite
du mois de janvier , ils donnaient à leur administration
une année de i3 moiSf faisant J^o6 jours, et se ména-^
geaient plus de tems pour &ire réussir leurs projets* Il
n'y a que cet intérêt des décemvirs qui ait pu les excitef
k déplacer ce mois. Tyrannie des décemvirs. Ils cherchent
en opprimant et énervant le peuple , k Tempécher de ré*
clamer contre la perpétuité de leur magistrature* Ils se
rendent d'un accès ditiicile , le crédit réglait des jugemens
rendus sans appel , et des peines capitales étaient prononcée»
contre les citoyens quHls soupçonnaient de fermeté et de
Satriotisme. £nGn , ils apostent des accusateurs et leur
onnent la confiscation des biens des condamnés. Ni le
sénat 9 ni le peuple , ne sont convoqués pour aucune af*
faire, et il n^ a point de comices. Rédaction des deux
dernières tables des lois. Les décemvirs ne les font pas
s^prouverpar le peuple» et ils se continuent de leur autorité
et sans aucune élection dans leur magistrature.
Décemçirs: entvent en charge le i& mai romain 3o5, 3
juillet juKen 449*
449*-44S« L^ mêmes décemvirs que Tannée précédente*
Ik sont forcés d'abdiquer, et on leur subroge de$ consuls :
Comub : l». YAhZMivê VoplkoIiA PotiTua , M. Hora-'
Tiua Babbatos, entrent en charge le 9>eptembre i^omaia
3o5 , 9& octobre julien 449*
449-448* Les ides de mai arrivèrent ^ dit Tite^Live ^
aaos quW eAt subrogé aucun magistrat aux déceinvirs*
Ainsi , les ides de mai étaient le jour destiné au renou*
tellement des magistrats. Incursion des Sabins qui dé-*-
vastent U campagne de Borne. Inconion des £ques st»r les
terres de Tusculum. La guerre étant nécessaire ^ les dé-
cemvirs sont oUieés de convoquer le sénat » qui, se re-
•gardant comme illégalement airâablé par des peisoQoeS|
V
BK L'HISTOiaE BOMAIHE. a6t
^i, depuis le. i5 de inaif n'avaient aucun caractère de
ynagisirature , déclare qu\l n'y a lieu à délibérer , ni à
donner de sénatus-consuUe. Levée des troupes sans le con-
sentement du sénat ni du. peuple, par la seule force du
pouvoir sans appel , attaCné au décemyirat. .Défaite des
décemvirs, tant parles Sabins que par les £aues. Le soldat
romain , pour ne paâ donner aux decemvirs U gloire de la
victoire , se laisse honteusement vaincre. Meurtre de L.
Sircius à Tarmée* Les diécêmvirs Tayant chargé d^une com*
mission loin du camp, le font tupr dans b route par
Pescorte qu'ils lui avaient donnée. Crime d*Appiôs Clau^
«lius. Ne pouvant réussir à corrompre Virginie , jeune
plébéienne-, fille d^un officier de rarmée , et vertueuse ^
il charge un de ses cliens qui avait pris le nom de U
maisoa Claudieni^e, et s'appelait, M. Glaudius, de la ré-
clamer en justice comme son esclave , et par pi^vision «
Appius la lui adjuge. Virginius^ qui avait accouru poui^
défendre la liberté de sa fille , la voyant amener par celui
<jui devait, la livrer à Appius, la poignarde^ Le cadavre
reste exppsé à la vue du peuple, et ce spectacle excita une
sédition. Seconde retraite du peuple. Les armées quittent
les decemvirs , se retirent suir le mont Aventin et de là
sur le mont Sacré. Abdication forcée des déceniyirs. On ré-*
tablit le tribunat, l'appel au peuple et, le consulat, et oiî
nomme consuls L. Vaierius et M^ Horatius , qui sVtaient
distingués par leur fermeté contre les decemvirs. Change^
xne.nt dans l'année consulaire. Les decemvirs avaient été
installes le i^ mai romain; mais leur abdication ayant été
&ite quelques mois après, le consulat fut rétabli le 9 septeînbre
et complice de ses injustices par le tribun Numitorius^
oncle inaterrieV de yirginie. On trouve morts dans la prison
Tun et Vautre de ces accusés. Leurs autres cplléguejs fure;it
exilés, et les biens dé tous , confisqués au profit du public*
M. Claudins, client d' Appius , qui s'était porté â' rç^
clamer comme son e^lave la jçune Virginie ^ accusé par
lé tribun Icilius , qui devait épouser ce^le plébéieno^,! est
tondamné à l^exîl.'. La tranquillité ayant été rétablie pen-
dant l'hiver dans la ville, les consuls entrèrent en campagpe
avec leurs armées. T^riomphè de L. Vaierius sur les £qùes ,
aux lias (S 3) d'août rbmitin âè Tanoée suivante 'do6 , aa oc-»
iv* 34
a66 » XtnÛQt CBEONOLOGIQD&
tobrei julien de Van 448 av^nt Jésus^hrist. Triomphe <{ff
M. Horatius sur les Sabins, le 7 des calendes de septembra
(24 août romain), 28 octobre julien ^ même année.
Consuk : Lar. Herminius Exquilinus , T. Virginius
Tricostus €ifiLiMOi4TANUS, entrent en charge le 9 sep^
tembre romain 3o6 y 6 novembre julien 44^*
448'447* I^e peuple n'jryant pas rempli dans les comice»
toutes les placés du tribunat, les tribuns qui sont élus,
usant du pouvoir qui leur était déféré par la loi de nommer
a^ux places vacantes , et voulant plaire au sénat , s'associent
deux patriciens consulaires : Sp. Tarpeius et A. Aterius^
ou ^ternius. Paix au-dedans et au-dehors de Rome.
Consuls : M. Geganius Macerinus , G. Julius Julus ^
entrent en charge le 9 septembre romain âoy , 2j octobre
Julien 447*
447-446* Les mesures que les tribuns prenaient , pour
venger les. violences et les injures que les jeunes patriciens
se permettaient envers le peuple , sont rompues par la
modération et la fermeté des consuls; en ordonnant Ja
levée des troupes contre les Eques et les Volsques, et y
procédant avec lenteur , iU réussissent à maintenir la tranr
quillité publique.
Consuls : F. QuiNcnus Capitolinus Barbatus IV ^
Agrippa Funius Medullii^us Fusus , entrent en charge
le 9 septembre romain 3oô ,17 octobre julien 44^*
quence _
cle cette année-ci. Ils ne purent néanmoins empêcher q^e^.
les tribuns correspondans à ce consulat ne suivissent le»
{principes de leurs prédécesseurs et ne oiisseift en exécu-
tion le plan, qu'ils avaient projeté. Accusation portée par
les tribuns contre les jeunes patriciens qui s^étaient livrés^
^ des excès envers le peuple, las patriciens ^ en suscitant
du trouble dans les comices , empêchent tes tribuns de sef
faire entendre, et de procède^ , au jugement des- accusés^
BÊ l'histoire romaine; aBy
Incursion deâ Eques et des Volsques, enhardis paf ces dis-
sensions. Le peuple refuse de s'enrôler ; la harangue mâle
et sévère du consul T. Quinctiu^ , le fait rentrer dans le '
devoir. Victoire des deux consuls. Ils ne demandent pas
le triomphe. Jugement qui déshonore le peuple romain «
arbitre entre les habitants d'Âricie et d'Ardée f au sujet
d^un^ territoire limitrophe réclamé par l'une ei l'autre de
ces villes; le peuple romain se l'adjuge.
C^isuls.: Ml Gbnucius Avgvrvxvs , C. Cuatius Philo;
entrent eh charge le g septembre romain Sog , 6 octobre
julien 445*
445 -* 444* Loi portée par C; Canuleius , tribun du
peuple, pour permettre les mariages entre lés familles
plébéiennes et patriciennes , et |ibroger la défense qui en
avait été établie ou confirmée par la loi des douze tables.
Autre loi portée par tout le collège des tribuns , pour com«
mùniquer l.e consulat aux plébéiens ; et donner au peuple
la liberté dé les y élever. C'étaient les deux plus grands
ressorts de la prééminence patricienne , que les tribuns
voulaient relâcner« Le sénat s'opposa â ces lois. Défection
des Afdéates irrités du jugement injuste rendu l'année pr.é-«
cédente par le peuple romain. Incursion des Yeïens. Ar-
mement .des '£que{ et des Volsques. Cependant les tribuns
empêchent la levée des troupes, et déclarent qu'ils jper-
sisteront dans leur opposition jusqu'à ce que le sénat ait
permis an peuple d^'autoriser leurs lois. Consentement âu<
sénat à la loi sur les* mariages , la moins nuisible aux
patriciens. Il espère , en flattant le peuple par l'honneur
des alliances^ de le séparer dé ses tribuns et de ke l'at-
tacher. Lé succès Penhardit , et il insiste avec plus d*obsti-^
nation sur la communication du consulat.' Conciliatiorî du
sénat et des tribuns ; on réserva le consulat aux patriciens ;
mais on communiqua ai|x plébéiens la dignité consulaire
en la déguisant sous un autre nom. 11 fut statué qu'il
serait permis au peuple de créer , chaque année , au lieu
de consuls , des tribuns militaires jusqu'au nombre d^
six, et que cette dignité serait remplie en nombre égal
Sar des patriciens et des plébeïenîr. Le peuple, sàtisâit
'être admis à là première magistrature ^ ne se rattribuÀ
pas , et nonuna des patriciens. '
h68 ABaéoé chbot9ologi<(ui^
444-44^' Trihuns miiitaires: A. SemproniuS AibaUNUS;
L. Atiliùs Lo^GUS, F. CLiEUU3 StcULUS , entrent ea
charge le ^ septembre romain 3lo, 18 ociobre jutien 444*
r
Us sont contraints ^^abdîquer , et on leur si^roge ;
Consuls : L. Papirius J^ugillanus, J^, ^EiifPROT^iua
Atrâtïtsus, entrent en charge le i3 déceml>re romain 3i I9
19 janvier julien 44^*
h'
Premiers tribuns militaires. Alxiication forcée ^e ceg
fribùns. Les jpontifes ayaiit ctécioé doc Vôn : n^ayait pas ré«*
gulièrement accompli dans leur élection les câpt^moiiies
religieuses requises pour consulter les auspices ^ elle fut
déclarée vicieuse. Interrègne V'ijI ^tira' plusieurs jours, le
sénat et lepeujple n^étànt pas d^accoru siir r^lectlon ^sk
consu.ls ou dois tribuns militaires. f>' ff "P^^ ^ ^('^''A^
de sori opposition , et on nomma <^es coosujts (Tilé-iave,
liv. 4» ci^ap ^.) péraiigemént'dans Fan née consulaire. Ccf
consuls entrèrent en charge le tour i)e& ides (^^ de.dé-^
ceinbre romain (^q^. Tannée syuivante. ) U $uit c[e-l^ que
les consuls subrogés aux décemvirs ^Vaa 3'>5 <i|e j[Voifie ,
durent y entrer vers le 9 septembre^ En effet , .Jite-Lijtç
dit que les tiibuns militaires de cefte année-ç[i ^diquèrenf
dans le troisième' mois de leur magistrature. En suivant
Dehys d^H^licarnasse , qui compte avec^ plus de précisioQy
cé3 magistrats i'estérent en charge soixante^treué jours.
Ainsi les consuls qui les remplacèrent ayant ét^ installés
le i3 déceirabre romain , leur entrée; ^ans te thbunat mi*
liïaîre tomberait au 2^ septembre romain, Vil n*j ^Y^if
eu aucun intervalle entre leur abdication et la nominit^pi^
dé leurs successeurs, mais leur abdication dpnua Ueu 4
ûîi interrègne, et comme cet interrègne, suivant 'ÎTite*''
tiive, (ut assez long , et ^qiùl fallut du tems pour con*-
çîlier le peuple avec le sénat , et le faire consentir \
la nomination de consuls ad lieu de nouveaux tribune
l^ilitaires qu'il désirait , on ne peut )^évaluer à moins de
vingt jours francs et dé quatre mterrois, délai qui porte
Ventrée en charge des. triinins militaires (jle cei te année,
eu 9 septembre ronis^n. Aucun événement n'étant ftrriv4
depuis labdicisitioQ/dès décemvirs, et Uacinée 3o$, qui aij(
pu avancer ou reculer Fannëe consulaire | il s^ensu^t que
I
c^est ^è$ c^te année 3o5 <\ue Je consulat sVjlt attaché i co
}our,9 seoleipbre romain. ( f^oy, l\innée 3o5. ) Renouvelle*
inent de Tallliapce avec JLes Ardéates , qui se .départe/^t du
terrir.o;ire usurpé par le jugeinent arbitr^d des jEVomains^
sons la pfoinésse que le sénat levir fait de saisir la .pre-
mière occasion çIjr les dédommager. Ce traité JTqt signé par
les con>a|[^ 4^ c.et>e apnéie. (JPenys 4'H^lic^rnasse , TUe*
?-ive.)
Consuls : M. Gegaivius Mâcrrikùs II , T. Quinc
CAPiTotiNUS BARBATOis y ,~ entrent tn chaîrge le i3 dé-
cen^I^e romain 3ià , j| janvier julien 44^« '
443.-44.^* P^yj^ <l*Haliçarnasse (pag. .737. ) dit ^ue ces
coniuls i^ntrereateii chargé ^ aux ideà ( i3) de décembre
romaiti. Le seut événemeht qui ait pu déraneer Tannée
consulaire, et la porter 'à' ce jour civil , c*esi Pâbdicatibn
forcée des tribuns militaires de Vanpée précédente. C'est
donc 4h^ ^^^jnn^e pi^écéd^iiite que ie consulat s'est attaché au
i3 décembre romain. Établissement de la cçnst^re k Aome ,
magistrature qui s'éleva k un crand pouvoir et contribua
beaucoup àû soutienî de la république. On nomma censeurs
les deux consuls qui sortirent de charge : L. Papiriys Mû-
giliânVii et L. Semprohius Atratinus. La censuré, dans son
établissement, durait cinq jans; et devait âtrç'conférée^ dés
patt^clens. Secdurs porté aux Ardéates. {a division de' déiix
ramilles ayant gagné tout 'le peuplé/ l'uni .dés partis àv^
ippejé les Vols^ues. Le coàsul M. Gé^ijiius marché cbntrîé
les Volsques et les enfermé dahi leur camp.' 'La famine !lés
iiyant obligés de sortir,* ils sont' vlsiincus'. Triomjplïé'd'e Ge-^
gâhiùs, lé jour des nones' (5) septéknbre roniam de I^ahiiéê
lï2*de R6iiie {Fastes Capitolins!) , ïG'èctofcrè 'julien dé Taèi
442 avant Jésui-Chi^isf. Le cliar triëmphiail est préèédé p'a^
^quus Cluilius , chef des Volsques , que le cqpsul ^vait fait
prisonnier.' Onzièfmé lustré. Le dixième avait été Yaît i a|;i
de Rotaie 296 pat* les consuls nommés l'an liée- précédente'.
Ainsi le lustre différé des aniiëes'3oi et 3fo6 , tombait à
celte année 3ii. Les lustres suivants prouvent qu'il a été
it un lustce cette annee-4U. '
Consuls : M; F4.WV& yi}SfOtkRV$ , PÇST. MhVTlVSi
Elva CornicÈnsis , entrent en charge le i3 décembre
voipaio 3*3, aa janvier juUeo 44* •' ^'
ayO ÀlIRÊGi CHR0T90LQGIQUB
44^«*'44i« ^^ viHe d'Ardée ayant perdu beaucoup d'hâ-
fcîtants dans les troubles occasionnées par ses divisions intes^
fines ^ sénatuS'Consulte qui, pour la repeupler , ordonne
d'y conduire une colonie romaine.- Le sénat recommande
aux. triumvirs chargés du partage des terres entre les colons,
de préférer aux citoyens romains , les habitants d'Ardée ,
qui rentrèrent par là dans la propriété du territoire in'jus-
tement adjugé à la république par le jugement du peuple
romaio.
■ >
Consuls : C. Fu&i^s Pagilus Fusus, Man. PAPiaïud
Crassus, entrent en dharge le i3 déceml)re romain 3 14, ii
janvier julien 44o«
44i*-440' Petilius , continué dans le tribunat , veut
obliger les consuls de mettre 'en délibération au sénat raf-.
faire de la loi agraire. Il n'est pas écouté.
Consuls : Proc. Gegai«ius Macbrinus , L. Menenius
ïiANATUS-, entrent en charge le i3 décembre romain 3i5 ,
23 janvier julien 4%*
44o-'4%*. Famine à Rome» L. Minuclus Augurinus est
nommé préfet des vivres , magistrat chargé de pourvoir
aux subsistances. Cette famine étant arrivée pendant ce con-
sultât, et par conséouent après le i3 décembre romain, n'a
pas dû déterminer les pontifes à retrancher rintercalation
appartenant de droit à cette année civile et attachée au mois
de février précédent. Sp. Mselius, chevalier romainf ébloui
par ses grandes richesses , pense à s'en servir pour s'élever
à la royauté. Ayant acheté une grande quantité de blés
étrangers , il les distribue gratuitement au peuple. Il n'eut
pas le tems d'exécuter ses desseins avant les coizMces et de
prévenir la nomination de nouveaux consuls.
Consuls : T. QuiNCTius Capitolinus Barba'^US VI V
Agrippa Menenius Lanatus^ entrent en charge le i3 dé-.
€embre romain 3i6 , i3 janvier julien 433.
CINQUIÈME DICTATEUR.
L. QUINCTIUS CINCINNATUS II.
439«-438. Sp« Msilius continuant d» ^édjuire le peuple
^
M L^fllSTOIBS AOHAINS; ^71
]par ses largesses, ayant même osé rassembler des armes dans
SSL maison, et y tenir des conventicules avec ie peuple ^
L. Minucius, qui était encore préfet des vjivres, le aénonce
au sénat. Dictature de L. Quinctius Cincinnatus pour pré-«
; venir la sédition. Il choisit maître de la cavalerie C. Servi-
[. lius Structus Ahala Le dictateur charge Servilius d^appeiier
I Mœlius à son tribunal. Mœlius, au iiciî de coi^paraître , se
xavle dans la foule du peuple , Tappelle à son secours et en
[ est entouré. On repousse le licteur qui l'avait saisi : cepen-
dant Servilius cherche Mœlius , l'atteint et le tue. Le die-
I tateur fait raser la maison de ce séditieux , et on élève une
I statue à Minucius. Plaintes des tribuns sur la mort de Mœ-
» lius. Le peuple le regarde comme la victime de sa bienfai-
) sance , et croit que le sénat n'a sévi contre ce Romain , que
^ pour détourner par cet exemple tout citoyen de venir au
secours des indigents , même dans la plus extrême disette^'
On paraît* disposé à n'épargner ni Mmucius ni Servilius.
Minucius conjure ' l'orage qui le menace, en renonçant à
Fétat de patricien pour passer dans la classe du peuple. Sal
démarche fut si lavorablement reçue que les tribuns de
cette année l'agrégèrent au tribunat. ( Pline , liv. XYIII y
ch« 3. ) Tite-Live rejette par de simples raisonnements et
sans aucun fondement solide cette ancienne tradition. A,
l'égard de Servilius, il fut. condamné à l'exil (VaL Max.^
liv« V, cbap. 3 , n. a ) 9 et il ne fut rappelé que quelque^
tems après ( Cic. pro Domo^ chap. Si ). Ainsi le parti du
peuple alors animé contre les patriciens l'emporta sur le
sénat dans l'élection des prochains magistrats. Il fut décidé
qu'on nommerait des tribuns militaires. Cependant le peu-
pie n'élut que des patriciens ; et il choisit même L. Quinc-
tius Cincinnatus , fils du dictateur , dont l'adminbtration
avait excité le;^ querelles.
♦
Tribuns militaires : Mam. AEImiliuS Mamerginus, L.
Quinctius Ciif cinnatus , L. Julius Julus , entrent en
charge le i3 décembre romain 817, 3 janvier julien 437*
438.-437 «^ La vigueur du tribunat de l'année dernière
avec lequel concourut le mois de février de cette année-ci ^
son adresse à remuer le peuple sur la mort de Mœlius,
sont des. causes aui déterminèrent les pontifes à abréger
l'administration ue ce» tribuns, en omettant l'intercala-^
" lion dans le mois de février de cette année ciYilç». Difeçt^io^
ay2 ABnÉcé CHROI^OLOGlQirB ^
des FlJenates, colonie romaine. Elle se donne aiix Yeiens
et à leur roi Lars Tolumnius. Celte colonie veut s'ôter par
un crime tout espoir de réconciliation avec sa métropole.
Quatre ambassadeurs, envoyés par les Romains pour de-
itiander la cause de leur mécontentement, sont massacrés.
h Fidènes par l'ordre dé Tolumninsi Le sénat leur fait
ériger des siatues daris la place publique, se prépare à la
guerre, et ne trouve aucune opposition à la nomination
de consuls.
*
Consuls : M. GÈG\Nltis M'acewWS IIÎ , L. Sergius
FiDENAS , entrent en chargé le i3 décembre romain '6i6 ^
à3 décembre jJjUen 4^7.
SIXIÈME DICTATEUR.
I
m'am; iÊirtiiiius' mamerclnus.
437.-436. Bataillé meurtrière entre le^c^nsul Sergius et
Lars Tolumnius. La douleur de la perte d'un grand nombre
de citoyens, surmontant la joie de la victoire, le sénat,
malgré l'avantage qui était resté* aux Romains , crut devoir
recourir à la suprême magistrature. Dictature de Mam.^^tni-
lius Mamerci'nus. Il choiisit pour maître de la cavalerie ,
L. Quirictius, fils' du célèbre Cincinpatus et tribun 'mili-
taire l'année précédente. .Victoire d^iËmilius. A. Cornélius'
Cossus , tribun d^une légion romaine, remporte les secondes
dépouilles opimés de Lars Tolumnius, roi des Veïens, quHl
tue de sa main. Rpmulus avait remporté les pic^'m^èVes, il
:ivait tué Acron , roi des Céniniens. Après' la l»ataiile, Cor-
nélius Cossus, ayant passé. le Tibrç avec la cavalerie , alla
ravager les terres des Veïens, et revint à Rome, od il assistai
au triomphe du dictateur (Tile-Live). Ainsi la bataille ei
le triomphe ont concouru avec Pété ou l'automne , et avec'
)e tems des basses eaux. Cossus n'aurait pu en hiver passer
le Tibre, qui, suivaiiV Pline (liv. Ilï , chap. 5^ ) , gros-»
^ssait beaucoup dans cette saison. Triomphe de Màm. Mm\^
îius Mamercinus sur Içs Veïens aux ides ( i3) de septembre
romain^ de Tannée suivante 3i8 , 7 octobre juHen de l'an
436 avant Jésus-Christ , et par consiéquent 9 avant les grosses
,]^luie$. (Fastes Capitolins.)
r
Consuls : M. Corkeuùs Malugtnensis , L. Pa^ihius
Crassvs , entrent en charge le i3 décembre romain Sig ,
4 janvier julien 4^5.
436.-435. Guerre portée dans le pays des Veïens et des
Fàlisques. ils s'enferment dans leurs villes» Le siège ea
étant empêché par les maladies contagieuses qui se mettent
dans Tarmée , les Romains dévastent la campagne. Le tribun
Sp. Maelius voulait se servir du nom qu'il portait pour re-
nouveler l'accusation de calomnie contre Minucius et pour
demandeii'que lès biens de Servilius, meurtrier de Mœfius<
fussent confisqués. Le peuple refusa de l'écouter. Prodiges^
effrayants. Coatiauatîoa des maladies. Tremblement de
terre. Prières publiques.
CoHsuis : C* JvLivê Jtstvs II , L. ViRGiNïus Tri-
cosTUSy entrent en charge le i 3 décembre romain 3ao,
âS décembre fulien 435.
SEPTIEME DICTATEUR.
Q. SERVILIUS PRISCUS FIDENAS.
43^*''434- ^ contagion augmente ses ravages. Pour ap^
paiser la colère des dieux et les engager à raire cesser c^
âéau , les Romains font venir d'Ëtrurie des histrions dont
tout le tafent^était de danser au son de la flûte. C'est à cette
époque qu'on fait commencer parmi eux les jeux seéniques.
Les Fidenates , unis aux Veïens , passent l'Anio et se cam-
pent sous les murs de Rome. Dictature de Q. Servilius
Priscus. 11 choisit pour raaîtrç de la cavalerie, Post. ^bu-
tius £lva Corncensis. Armée composée de tous les Romains
en état de porter Les armes. Le dictateur sort , oblise les
ennemis à se retirer et à s'enfermer dans Fidènes , bloque
cette ville ; et comme elle était trop fortifiée pour la forcer,
et trop pourvue pour la réduire par la famine ^ il y attache
le mineur , détourne les ennemis par de fausses attaques ,
et perce dans le fort. Prise de Fidènes. Cens commencé à
Rome ; il ne fut pas achevé. C'est le premier qui ait été
fait sous le toit. Les censeurs C. Furius Pacilus et M. Oega**
nias Macerinus « venaient de taire visiter et de revoir le
lY. 35
^74 ABRÉGÉ ÇHROKOIOCIQUE ,
bâtiment construit au|[ frais de Id république dans le Champ
de Mars, destiné au recensement des citoyens.
Consuls : C. Juuus JuLUS III , L. Vihginius Tri-^
COSTUS H , entrent en charge le i3 décembre romain 3^1 ,
iS décembre julien 434*
HUITIÈME DICTATEUR.
MAM. iSMILIUS MAMERCmUS IK
4*^4* Assemblée des peuples Etrusques provoquée par les
Veïens et les Falisques, qui, craignant que les Romains,
xïlaîtres de Fidènes , ne réussissent , à l^aide de cette place ,
à les subjuguer , sollicitent vivement ces peuples à la guerre
pour reprendre cette ville. On nomme dictateur à Rome,
Mam. .^milius Mamercinus. Il choisit pour maître de b
cavalerie , A. Posturaius Tubertus. Mais rassemblée des
Etrusques n'ayant pas jugé à propos, de rompre là paix
avec les Romains, le dictateur, libre de toute occupation
militaire , se tourne vers les affaires civiles. Loi portée par
JEmilius pour réduire à dix-huit mois la censure, qui , par
son institution, durait cinq ans. Le peuple reçut cette loi
avec acclamation. Les censeurs C. Furius et M. Geganius
£u furent seuls mécontents. Dans le recensement qu'ils
achevaient quand ^milius abdiqua la dictature, ils lui
font un crime d'avoir diminué la dignité d'une magistrature
romaine ; en conséquence , ils le changent de tribu , le
λrivent du droit^de suffrage dans les comices , et cependant
ui laissent la charge du cens qu'ils portent à un taux huit
fois plus fort que celui que ses biens devaient supporter»
.(Tite-Live, liv, IV, chap. 24 1 et liv. IX, chap. 04. ) Le
.peuple conçut une si grande indignation contre ces censeurs
«;ue l'autorité d'^<milius lui-même put à peine le contenir.
Les tribuns du peuple en persistant dans leur opposition à
tous comices consulaires jusqu'au moment où s'allait ouvrir
l'interrègne , obtiennent enfin du sénat qu'il serait procédé
à la nomination de tribuns militaires. Mais leur fermeté
fut inutile aux plébéiens qu'ils avaient' Voulu servir. Le
peuple ne choisit que des patriciens. Dous^ième lustre. Les
lustres suivants prouvent qu'il fut procédé à cette cérémonie
cette annéç-ci.
BS L^HI^TOIRE HOMAIKE. 275
TTnbuns jniUtaùres : M. Fabius Yibulahus ; M. Fosuus
fLACCiNATOR, L.^Se&gius FiDENAS , entrent en charge
le i5 décembre romain '322, i^ àictxslatt julien 433.
433. Maladies contagieuses à Rome ; en détournant les
cultivateurs Mu travail des terres , elles occasionnent la
famine. Vœu de bâtir un temple à A-poUon , le dieu de la
santé. ' Pour appaiser la colère des dieux , les duumvirs^,
après avoir consulté les livres sibyllins , ordonnent plusieurs
pratiques religieuses. Comme la peste continua toute Tannée,
elle empêcha le sénat de songer à rétablir le consulat , et oa
nomiQa des tribuns militaires.
Tnbuns militaires : L. PiNAAIus MAMEnciNCS RUPUS ^
L. Fuaius Medullikus Fusus , Sp. Postumius Albus
Regilcensis f entrent en charge le i3 décembre romaia
SjtSy 24 novembre julien 43a.
433.-4^^* ^ contagion ne cessa que pendant ce tribunal
(Tite-Live). Ainsi les Romains n'étaient pas encore délivrés
de cette calamité au mois de février de cette année civile
qui tomba dans le tribunat précédent. 11 y a donc lieu de
croire que Tannée étant malheureuse ^ les pontifes omirent
Vintercalation. Assemblée des peuples étrusques pour déli-
bérer Isur la guerre ; quoique les Yeïens y fissent représenter
par leurs députés le péril quHls courraient d'avoir le même
aort que Fidèncs , ces peuples renvoyèrent la dclibérat^n à
un an. Conventicules oes tribuns du peuple, où ils se plai-
gnent du refiis. qu^éprouvaient les plébéiens mêmes les plus
zélés pour le peuple , lorsqu'ils demandaient le tribunat mi"
litaire , et de la préférence que les patriciens savaient tou-
jours obtenir. |joi portée par les tribuns pour défendre aux
aspirants à ces magistratures de blanchir leurs robes pour
se faire remarquer dans la place publique. Malgré ropposi'-,
tion du sénat qui regarda cette innovation comme nuisible
aux intérêts des patriciens, la loi fut autorisée. Le sénat
craignant que dans ce premier moment de l'effervescence ,
Sueles troubles sur la loi avaient excitée , le peuple ne choisit
es plébéiens, se hâta d^ordonner, par un sénatus-consuUe,
que Vannée suivante on nommerait des consuls comme né-'
. cessaires pour s'opposer aux £ques et aux Volsques, que
les Latins et les Herniques annonçaient être 4îsposés k h
guerre.
àjQ ABRÉGÉ CHaOBOLOGIQVE
Consuls : T. QuiNcnus Pennus Ciwcinnatus ; C. JcLiu»
Heoto, entrent en charge le i3 décembre romain 324 ? '4
novembrie julien 43 1.
NEUVIEME DICTATEUR.
A. POSTUMIUS TUBERTUS.
43o-43t. Campement des Eques et des Volsques dans le
territoire d'Àlgide. Leur discipline est exacte : m fortifient
leurs camps avec art ; en faisant la guerre aux Eomains iU
avaient appris à la faire. La crainte qu'ils inspirent et la
mésintelligence publique, entre les consuls délermineat le
sénat à déclarer quMl est de Tinlérêt de Tétat de nommer un
dictateur. Les consuls, divisés dans tout ce qui concernait
l'administration, mais réunis pour conserver leur autorité,
résistent au vœu du sénat avec tant d'opiniâtreté, que ni les
progrès de Tennemi ni les instances du sénat n'ayant pu les
vaincre, un sénateur crut devoir réclanier le secours des
Inbuns. Les consuls aimèrent mieux être vaincus par les tri-
buns que par le sénat. Ces magistrats plébéiens déclarent que si
les consuls ne défirent au désir du sénat, ils ordonneront de les
arrêter. Le sort régla qui des consuls nomnierait le dictateur,
car même en ce point, ils ne purent s'accorder. A. Postumius
Tuberrus est élu par T. Quinctius. Il choisit pour maître de
la cavalerie L. Julius Julus. Victoire signalée du dictateur,
le i3 des calendes de juillet (18 Juin) romain de l'année
Suivante 3^4 (Ovide, liv. YI des Fast., v. 7^3 et suiv.), i5
mai julien de l'an 43o ayant Jesus-Christ« Triomphe et ab-
dication de Postumius. Il avait condamné , i l'armée , soa
fih, quoiaue vainqueur, pour avoir quitté son poste et avoir -
combattu les ennemis sans qu'il en eût reçu l'ordre. ( Val. ,
Max. , liv. II , chap. 7 , n. 6 ; Aulugelle , liv. I • chap. t3,
et liv. 17, chap. 21.) Tite-Live, doute ^ sans aucnn fonde-
ment, de ce jugement de Postumius»
Consuls : L. Pàpirius Cbassus , L. Julius Julus , en-
trent en charge le i3 décembre romain 3i5 , 4 novembre
julien 43o.
430-43^. La dissension entre les consuls de l'année précé-
dente , ainsi que la résistance obstinée de ces maj^istrats
au vœu du premier corps de la république 9 avait dé-;
]>B L^fllSTOlAE BOMAIKE. ^77
lerminé les pontifes, pour abréger le tems de leur adminis-
traiiod , à retrancher Vintercalation dans le mois de février
de Tannée civile correspondant à leur consulat. Nulle
guerre cette année. Huit ans de trêve «ont accordés aux Eques
qui offrent de se soumettre, et la division augmente chez
les VoUques entre le parti qui avait fait déclarer la guerre
et celui qui s'y était opposé. Loi portée par les consuls pour
évaluer en argent les amendes qui jusqu alors se payaient en
bétail. Les tribuns avaient préparé cette loi ; mais les consuls
en ayant été avertis par un des tribuns , qui leur était atta-
ché y. prévinrent le collège des tribuns en donnant la loi eux-
mêmes , et sVn firent bonaieur auprès^ du peuple , qui là
reçut avec acclamation*
Consuls : L. SeRGIUS FlÔENAS II , HOSTUS LUCRETIUS
Tei€IPITINUS , entrent en charge le i3 décembre romain
3269 '^ novembre julien 4^9.
429-428* I^ pAÎx dont Rome jouissait , et la considération
que s^acquirent les consuls de 1 année précédente, par leur
adresse et leur supériorité sur les tribuns , portèrent les pon*
tifes à prolonger leur magistrature en ajoutant une intercalation
au mois de février de cette année civile qui tomba dans leur
consulat. Il nWriva pendant celui-ci aucun événement »mé««
morable.
Consuls : A. CoAMiuus Coasus, T. Qurac* Pennus Cin<<
ciNNATUjS II i entrent en charge le i3 décembre romain 3^7,
;&7 novembre julien 4^8*
4^8*427* Incursion des "Veïens dans la campagne de
Rome, et punition des Fidenates soupçonnés de les avoir
pomt de culte étranger,
vante, avec laquelle ce consulat concourut , n^étant pas in-*
tercalai^e , les calamités publiques ne purent point y causer
le retranchement de Tintércalation.
Consuls %' C. SsBTiuus Strùctus Ahala , L. PAPiRiua
MuoiLLANUS II , entrent en charge le i3 décembre romain
3i5, 17 noyemlve julien 4^7.
1
.s; 8 ABEéci CHRONOLOGIQTJB
427-426. Guerre pour punir les Yeïens. Les tribun» t eqi
annonçant que si la guerre est ordonnée par le seul sénat
ils s'opposeront à la levée des troupes, obtiennent qu^il en
sera réteré au peuple , qui décida unanimement qu'il y avait
lieu à la déclarer. Mais le peuple arrêta aussi qu'elle serait
confiée à des tribuns, et qu'au lieu Je consuls on établirait
pour l'année suivante cette sorte de magistrature.
. Tribuns militaires : T. QciNCnus Pekitus ClNCimiATUS ,
Ç. FuRius Fusus Pâcilds , M. Postumius Albus Regil-
LENSis, A. Cornélius Cossus, entrent en charge le i3 dé-
cembre romain 3^9 , .3o novembre julien i^z6.
DIXIÈME DICTATEUR.
• • ■
MAM. ^MILIUS MAMERCINUS III.
426*^425. A. Cornélius Cossus est chargé de la garde de
Rome , et les trois autres tribuns militaires de la guerre des
Yeïens. Division entre des généraux d'armée ii^épendans ,
^t jalousie de l'autorité. Les ordres que donnent l'un et
l'autre de ces tribuns se choquent et se détruisent* Victoire'
des Yeïens. lis l'annoncent à tous les peuples étrusques pour
les exciter à prendre les armes, et n'omettent pas qu'ils ont'
battu à la fois trois commandans romains. Révolte des Fide^
natés. Us tuent les colons romains et vont joindre l'armée
des Yeïens. Rome n'était pas. accoutumée à des dé&ites i
elle désire un dictateur. On doute si la religion permit à des
tribuns militaires d'en faire la nomination.- Les augures dé-
cident qu'elle ne leur est pas défendue. Mam. ^miUus Ma-
mercinus est nommé dictateur pour la troisième fois. La
tache injuste dont les censeurs avaient voulu le noircir , no
l'écarta pas dé cet honneur suprême. 11 choisit pour maître
de la cavalerie A. Cornélius Cossus^ qui l'avait lui-même
proclamé dictateur. Le siège de la guerre est approctié de
Aome par les Yeïens j et porté à Fidènes. Le bas peuple de
la ville ennemie , croyant effrayer l'armée romaine , sort de
la ville pendant le combat et se précipite sur les légions
armé de tisons enflammés. Yictoire du otctateur : il prend
1|B camp et Fidèiies, la détruit , triomphe et abdique la die-:
tature le seizième jour après Tayoïr reçuç.
, DE L^HISTOIRB ROMAITTB* 27^
Tribuns ndiiiaire : A. SEMriidNiU;^ Atratïkuâ, L. QuilVG-
nVS CiNCllïNÂTUS II, L. FURIUS Medullinus Fusus II,
Ïj. HoaATius Barbatus, entrent en charge le i3 décembre
romain i'ipj 19 novembre julien 425.
425-424. Trêve de vingt ans accordée aux Yeïens , et de
trois an3 aux £ques : ceux-ci la demandaient plus longue.
Tributs miiitaires : Ap. Claudius Cra^IIïUS Regili^EKSIS^
Sp. Nautius Kutilus , L. Sergius Fidet^as II , Sex. Ju-
hivs JuLUS, entrent en charge le i3 décembre romain 33 1 ,
l'^ décembre julien 424*
424-423. Harangues des tribuns du peuple pour Texciter
à élever des plébéiens au tribunal militaire. Ils lui représen-
tent que c'est l'attrait des premiers honneui^ qui peut seul
les encourager à s'exposer à la vengeance des patriciens ani--
més contre tout défenseur qui ose tenter pour eux des inno-
vations. L'applaudissement du peuple aux harangues des
tribuns déterminait des plébéiens distingués à se présenter
Four le tribunat militaire; ils annonçaient les lois agraires,
établissement de colonies, une solde aux troupes payée par
un impôt sur les terres , comme la récompense qu'ils procu-
reraient aux romains pour l'honneur qu'ils en auraient reçu.
Le sénat saisit le moment de l'absence du peuple et des tri^
buns hors de la villQ,^pour ordonner, par un -sénat us-con-
sulle , que les tribuns militaires partiraient sur-le-champ
pour vérifier la nouvelle qui venait d'arriver que les Yols-^
ques étaient entrés dans le pays des Berniques , et cependant
que l'on nommerait des consuls dans les prochains comices.
ILes tribuns, n'ayant été instruits de ce décret du sénat qu'à
leur retour , ne tentèrent pas d'en empêcher l'effet par une
opposition tardive. Invasion de Capoue, par les Samniles,
sur le peuple étrusque qui s'y était établi; après y avoir été
reçus comme auxiliaires des Ëtruques affaiblis par de lon-
gues guerres , ils en égorgent les habitants dans leurs lits.
Treizième lustre fait sous ces consuls, mais l'an de Rome
33i avec lequel leur consulat concourait. Tite^Live n'en
fait pas mention, et ce n'est que par renchaînement des
lustres suivans qMe Ton découvre qu'il en a été fait un sous
ces consuls.
Consub ; C S£MPaa«ius ATRATiHys^ Q. Fabius Vibv-:
JLANUS i entrent en charge le i3 décembre romain 332 ,21
novembre julien 423»
423-422. On trouve dans Tîte-Lîve que ces consuls en-
trèrent en charge aux ides (i3) de décembre romain. Ainsi
Tannée consulaire n*a éprouvé aucun dérangement depuis
Tan 3i I , où , suivant Denys d^Halicarnasse , elle se fixa a ce
jour civil (voyez l'année 3i i )• Guerre des Yolsques* Tandis
3ue ce peuple, plus circonspeet qu'auparavant dans le choix
es commandans et des soldats «s'excite à ne céder aux Rt)-
mains ni en valeur^ ni en fermeté , ni en subordination , le
consul C. Sempronius , à qui le sort donne la conduite de
cette guerre , mettant toute sa confiance dans la fortune de
Borne, et dans sa supériorité sur des ennemis si souvent
i^aincus , ne prend aucune précaution et retâche tons les res'
sorts de la discipline. Bataille gagnée par Sempronius ; il
était battu lorsque Sex. Tempanius , plébéien , ordonnant
s\ la cavalerie, où il était simple décurion, de mettre pied h
ferre, arrête l*ennemi et rétaolit le combat. La bataille dura
Jusqu'à la nuit et resta indécise. L'une et l'autre armée , se
croyant vaincue, abandonne son camp. Tempanius ayant
passé la nuit sur le champ de bataille , et ne trouvant le len-
demain personne dans le camp du consul, revient à Rome.
La terreur y était si grande , qu'à chaque porte on avait établi
une ^de. La haine publique contre Sempronius encourage
les tribuns du peuple qui avaient accusé M. Postumius et
T. Quinctius auteurs, par leur mésintelligence dans le tri-*
bunat militaire de l'an 029, de la dé&ite de l'armée romaine
par les Veïens , à suivre cette accusation jusqu'alors suspen-
due. Après avoir représenté au peuple que la confiance per-
nicieuse de Sempronius , ne doit être attribuée qu'à Tim-
fmnité des deux tribuns militaires dont la désunion avait
ivre l'armée aux VeYeçs, C. Junius, l'un des trAuns, de-
mande à Tempanius, qui était dans le^ comices, s'il croit
que Sempronius se soit conduit comme un chef prudent et
expérimenté. La réponse modeste, mais nerveuse de Tempa-
nius, qui s'excusa comme soldat de juger de b conduite d'e son
^néral , et comme citoyen de douter de ses talents recon-
nus par le peuple, lorsqu'il te choisit pour commander,
sauva Sempronius. Le ressentiment des dernières défaites,
et la haine des chefs qui les avaient causées tombèrent sur
Postumius. 11 fut condamné à une amende de dix mille as :
à l'égard de Qui«3ttius, ses exploits militaires contre les
\
Vol^qites', âotis les aaspices du dictateur PostumnisTubertiiat
la valeur qu^il avait montrée dans la. bataille de Fidèn«s , soutf
le diciaieur ^milius Mamercinus, et lar vénéralion publique
pour la mémoire de Cincinnatus , son père , lui sauvèrent
cet affront ; il fut renvoyé absous. Mais te m^eoMeiïtement
général de ia conduite des derniers consuls, eiapâcha le
sénat de proposer qu^il en fut nommé pour Tannée suivante^
et on créa des tribuns militaires»
Tribuns militcdres : L. MAn&ICS VuLSO^ CAPtraUNlTS i
Q* Kmo^ivs Merbnda, L« PA:piaivs Mugillakus,
L. Sertiuus Strûgtvs j entrent en charge le i3 décembre
Fomaia 353 ,11 novembre julien 4^2.
4^^-42 !• i>a. conduite imprudente de Setopronius, la
consternation et la terreur que produisit sa d<*faite, portè^i*
rent les pontifes à abréger une année malheureuse et uhfb
administration contraire au bien de la république, en omet^
tant rint«rcalalion du mois de février de cette année civile y
qui tombait sous soa consulat. Tempanius est élu tribuii dd
Eeuple : oit lut donne poui* collègues les trois romafids que^
ss chevaliers , dans le monient de l'action , avaient établie
leur»' centurions, par le conseil de Tempanius. Accusation
de Sempronius dès qu'il est sorti du consulat , par L. Hor-*
tensios y cinquième tribun. Ses quatre c( liégues le prient de
leur épargner la douleur de voir leur général traduit en ju-^
geraent. Comme lé tribun ne paraissait pas se rendre à «icur^
sollicitations , et qu'ils ne voulaient employer leur autorité
que celui qi
commandés sera> dans les liens d'une accusation criminelle*
Hortensius céda , et se désista de l*accusatîon. (Tite-Live^
liv. IV, chap. 4^ ; Valère Maxime, liv. VI, chap. 5, n« xJ)
> Cûnsuls : T. Q0ii9€TifJ8 CxprroLïHfxsa Barbatus, Nùh*
Fabius ViBULANUs^, entrent en charge le jr3 décembre ro^
maân 3i$4r ^^ novembre juVie» 42r.
42r*-42o^ Le stèle qne firent paraître les triburfS' du peu-*
pie dans l'af&ire de Sempronius, importante pour la dignité
consulaire et pour tous les patriciens , dût leur faire désirer
\m prales^iqa de. leur tribunat , et porter les pontifes èh
IV, 36
iSa abrégé chronologique
ajouter dans le mois de février de cette année civile une in«
tarcalation. Le consul Num. Fabius est chargé de la guerres
des Ëques, .que la victoire des Volsques , toute douteuse
qu^elle était, avait enhardis. Leur armée fuit et se dissipe
avant que d'attendre le combat : le succès de Fabius ne parut
pas oiérititr le triomphe ; mais comme il servait à couvrir et
à faire oublier la honte de la dernière défaite , on lui accorda
Tovation. Dissension entre le sénat et les tribuns du peuple.
Les consuls ayant proposé une loi pour doubler le nonibre
des questeurs, et pour en ajouter aux deux attachés à la ville
deux autres qui seraient chargés d'administrer sous les con-
suls les.finances à la guerre, les tribuns demandent que ces
places soient partagées entre les plébéiens et les patriciens , à
qui elles avaient été jusqu'alors réservées. Ni les sollicitations
du sénat, ni Toffre même qu'il fit de laisser au peuple pour
la questure , la liberté du choix entre l'un et l'autre ordre de
la république , ainsi qu'il l'avait pour le tribunat militaire ,
ne purent faire cesser l'opposition des tribuns. Les consuls
crurent les apaiser en se désistant de leur loi ; mais les tri-
buns la- reprennent , la proposent de leur chef et y ajoutent
la demande des lois agraires. Ces mouvemens séditieux ayant
fait désirer au sénat Félection de consuls pour l'année sui-
vante, les tribuns n'en furent que plus décidés à provoquer
la nomination de tribuns militaires, et chaque parti restant
invariablement attaché au projet qu'il avait formé, le diffé^
rend ne put être terminé , l'opposition tribunitienne ayant
«mpéché tout sénatus-consulte. Ainsi l'année consulaire se
{lassa sans qu'on eût nommé de magistrats pour remplacer
es consuls qui finissaient leur administration , et il y eut un
interrègne.
Interrègne : le i3 décembre rom3î9^35 , 4 décembre
julien 4^0.
rent
420-41 9- Tite-Lïve dit que les tribuns du peuple porte-
nt la violence jusqu'à empêcher les patriciens de s'assem-
bler pour créer un interroi, en sorte que l'interrègne ne put
s^établir qu'après les plus grands débats. Il ajoute que les
nouveaux tribuns du peuple, attachés aux maximes de leurs
prédécesseurs, continuaient d'empêcher les patriciens de
nommer de nouveaux interrois à la place de ceux qui avaient
fini leurs cinq jours d'administration , ou s'opposaient à tout
rapport que le nouvel interroi , lorsqu'ib avaient permis d'ea
DE l^HIStOiaÉ BOMAINB. â83
étire» pourrait faire au séaat , pour y solliciter un sënatûs-*
consulte qui ordonnât de procéder à des comices consulaires;
qu'ainsi la plus grande partie de Tannée suivante se passa ^n
efforts et en querelles entre les patriciens et les tribuns ,
jusqu^à ce que L. Papirius Mugillanus, ayant été nqminé
mterroi , par de fréquens reproches faits tantôt aux séna-
teurs, tantôt aux tribuns sur leur inflexibilité, eut enfin i^e
bonheur de les. concilier. Le sénat consentit qu'au lieu de
consuls il fut procédé à la nomination de tribuns militaires;,
et de leur côté les tribuns s^étant départis de l'opposition au
sujet des questeurs, aucune des quatre places de ta c[uesture
ne fut affectée aux plébéiens. L'entière liberté du choix entre
des plébéiens ou des patriciens fut laissée au peuple. Il suit
delà qu'aucun consulat , ni aucun tribunat militaire ne tomba
cette année civile 334 de Rome ; en effet, les consuls nonisé»
l'année précédente furent installés, suivant Ti te- Live.lui^
même , le i3 décembre romain ( voyez l'année 33i ) : ils ont
donc fini leur administration le 12 décembre. romain de cette
année-ci , et par conséquent il ne restait que dix-sept jours
de cette année civile quand leur consulat se termina. Or
l'interrègne tel qu'il est décrit par Tite*Live, a certainement
été plus long que de dix-sept jours : il a mSme duré plu<f>
sieurs mois ( voyez l'année suivante). Il est don^c évident'
qu'il n'y eut ni pes consuls, ni des tribuns militaires , dont
la nomination tombât à cette année civile ; que les précédons
consuls appartiennent à l'année 333 de Rome, et les tribuns
militaires suivans à Tannée 335 ; que par conséquent cette
année 334 ne peut, suivant Tite-Live, être .désignée .p^^ir
aucun consulat, ni par aucun tribunat militaire, et qu'elle
doit l'être par un interrègne. On voit par d'autfçs ]^ssages
de Tite-Live, le seul auteur qui nous soit parvenu: Âur la
partie de l'Histoire romaine relative â ce^ années-ci, (qu'en
conséquence de cet interrègne, il .compte une année de plus
dans la chronologie de Rome , et cette manière de supputer
est confirmée par d'autres monutnents (voyez les années 348
et 363 ci-après ), sans qu'il y ait un seul auteur qui la con-
tredise et qui oblige à l^rejeter; en sorte qu'il y a It^u
d'être , étonné qu'aucun cnronolôgiste moderne ne se soit
aperçu de ce calcul, ou qu'il ait refusé de Tadopter,. d^où ont
résulté des difficultés insolubles sur l'accord des années coa- .
sulaires de Rome avec les années civiles. ^ . .
' ' '
Tribuns militaires : T. QUINCX1U5 PbnNUS CiNÇlSJ^ATV^^ l}^ ,
fi84 AwadGÈ ciraoiiOLOGiQUS
M. Uavuvs ¥ulso€atitolus, L. i^aïufi Meo^kliku^ Ilf,
A« SBBCBAOViuiB A/TBATiKUS H , entrent en charge le i3 oc-
tobre romain 3i6, 26 septembre îuL de i^ftBaée s v n'aille 41^
419-4 1^* NoosTenbcis de dire que les dk-sept jeurs qoi
>eiîa4eiitde Tannée civile précédente ne sont pas Iç seul tems
qui ait été âbsod^é «par vinCerrègne.' li est' certain ^n^ii
s^éteadit sur cette a<inée-<oi , et qu'ici dnratt eocore dans la
saison propre i la cainfiagfie wilitaîre : parmi ks i^^oches
que Papirius MugiUanus, inleproi , fit aux patTÎciens et aux
tribuns du peuple, pauries porter à iS^«cc€wder sur la «omi-
naftion des magistrats, ii Ieur4it^ suivant Ti%e-Live : « Ves
>i dissensi&nsel vos 4pierelli6s exposent le sort de la répobliqae^
3» elle ne se soutient que par la «otidesoef^danoê des ^eïens
» à exécuter la Irève, et par la lenteur et rîrrésolutfmi des
» £ques. » Papirius pensait donc ^ue si 4es Veïens ou les
ILques eussent vocdu Caire ia guerre à Aeine , 4a «aison ne \m'
en aurait pas em<péohés , et par conséopent <{ue le tems
d'ouvrir la campagne était airivé avant qu o-n eftt nommé des
magi^rats pour y commander les armées romaines. Lenrno*
mination' (ut encore plus retardée. Tite-l/ive , ^en parlant
des débals de l'année précédente entre les patrktenset les
tHbuns, et de l'interrègne qu'ils acoisîonnèpentf dit ex-
pressément que la plus grande partie de Vannée suivante ^
pars mujor tnsequenltis nnni , se passa dans <ies contestations et
ces querelles. L'iiiterrègne dura donc pendant Isi plus grande
partie , -et par conséquent au-delà des •premterts «tx mois de
cette anaéenci ; de sorte que ce n'est qu*après les six mms
que put avoir lieu la nominatiiMi et l'irrstailatton des tri--
£uns militaires. Nous la plaçons vers le i3 octobre, et nous
donnons sur Tainnée S42 les motifs qui fieus y déterminent.
!£lectioa des questenrs 1 le 'fils de L. Antisttus et le frère de
Sex. Pompili\lrs^ tribuns du peuple, se mettent snrles rangs.
I/e peuple ne put se résoudre à nommer des plébéiens ; fes
tribuns , irrirés de ce refus, taxent le tribun militaire A. Sem-
Eronius , qui avait présidé aux comices oà Sélection s'était
itte , d'y avoir usé de quelqtie maticBavre , «Isa magistrature
empêchant les tribuns de iVtaquer personneUement , fis
tournèrent toute leur indignation rontre C. Sempro«iu».y
son oncle paternel. Accusation de cet ancien consnl par tnes
ileux tribuns et par M. Canuleias, leur collégoe, pour -avwir
causé la défaite et la honte de l'armée romaine dans la guerre
des Vokques, Comme G. Semproniusa^étaittOBJoursvtontré
r«(Ivers»îre U {>W wié 4e» iois agraûtesL, les .tniiiuiis nemct--
Isént en délibération ces lois.daiig le sénat., persuadés 'Onent
ce sénateur change de sentiment , il se rendra défavorable le
sénat , et en perdra t*d|ipui ; ^«e Vil pcjiisiijte <3ans son oppo?
sition, il s'attirera la hainë du peuple à la veille d'un juge-
ment crinmel. fieo^proiiîqs -aiina inteux niirre à «a propre
défense que d'abandonner la cause publique. Il s'opposa avec
le même 2èle au partage dès terres : le peuple le condamna à
tine amende de x|uinze mille as. Accusation d'une vestale ; it
n'y eut point de preuve strffisànte du cr'yme pour la .condam-
ner. Mais le grand pontife fut chargé de lui enjoindre d'ob-
server dans ses manières la cetenue^ e% dans sa parure la
décence qui conviennent â des personnes consacrées au culte
des dieux. Prise de la ville de 'Cumçsparles Campaniens sur
lei Grecs.
Tribuus miUtairm : h&^V^A lI«ii£Kll73 LavàWS ; $jp;
viujus A3Ui<JUk, entrent en -^iia^ h jiS^^cuiMpç roman» 337,
i5 s^pijeml^r^ juUen ^i^^
4iS'4^7* '^ caractèp^ impétveux te âerniera «Irîliuns,
tajAisposés*o«nli*e les tvibwM mtUtairoB et ir-aénat; la'con-
damnatian ipi^U provocpioiii contre un sénfflevr pour von ad^
aunistration dans la pramièpe magMStvalHiire ; le ^gMBeprt
ê\ufkQ veiitale 4^ ^ quoique dédiar^e à% 4a principale acoa-
MfticM 9 inértita oéaniAoiiis d^étre Mâmée pour ifavoir 'pas e%
aaseiE die Min de sa pépatalâon , 'daitem p(H*t«r les pontifes à
«meiire l'iotercsda^Mi dansle mioÀs 4e liévriertde o€^tt8 -amiée
oiviie'qwi'CfMHeourtft avec letiiî^anatpréoéésiit. Cen}iiratvon
d'^eedlaWs pour <iiiet>tre le feu k U'vîtte-tft se 6amrdii tCapHc^e*
Ils sont «déGouverls «et punis. La 444»erté et 4i« ^oSle as , qui
idisafte-nt aiors , dît Tile-CÂiFe , «ne 'graii<le Tie^esse , soert; ia
yéoompentteâee éèiieifictateum. Mouveineiits desIS^quespour
la guopre* Les lawicaini parurent «e^Aispaser h entrer pour
la ppemîère feîs dans 4eur 4tgue cx>ntf e 4es Hooiaif». 'Les
amoa^iadefirs q«e k sénat y envoya , ayant nipporlé <tine fé«
pan^e ambig^oë , les liabitants de Toseutum furent cliargéa
âe 4éconvrtr leurs vérkables intentions , m veillant «ur
leurs démarolies.
Tribuns militaires : M. PAPiaïUS MUGiLLAiïUS , C. SfE^
^86 ABRÉGlî CHRONOLOGIQUE
viLLius AxiLLA II, L. Sergius Fidënas III, entrent cn
charge le i'6 octobre romain 338, 26 septembre julien 4^7*
ONZIÈME DICTATEUR.
Q, SERVILIUS PRISCUS FIDENAS II.
417-41^* ^A dëcoaverte de la conjuration des esclaves,
faite sous lé dernier tribunat militaire , découverte que ,
suivant Tite-Live, les Romains attribuèrent à la protection
spéciale' des dieux, ,dut faire regarder cette année civile
comme heureuse pour la république, et porter les pontifes à
y ajouter une intercalation dans le mois de février, qui con- .
courut avec le précédent tribunat militaire. Députés de Tus-
culum qui annoncent que les Ëques, aidés des Lavicains,
campent près de la ville d'Algide. Sénatus-consulte qui or-«
donne que deux tribuns militaires seront chargés de la guerre,
et que le troisième restera pour veiller à la sûreté de Rome.
Discorde entre les tribuns qui ambitionnent chacun le com-
mandement de rarmée. Q. Servilius termine , pat Fautorilé
paternelle, cette dissension indécente. Il ordonne à C. Ser-
vilius , son fils , de céder à ses collègues et de se contenter de
la garde de Rome. Mésintelligence entre les deux tribuns
dans le camp ; elle alla si loin qu^il fallut que les chefs des
légions les déterminassent à établir qu'ils commanderaient
chacun un jour alternativement. Bataille donnée par L. Ser-
gius qui était de jour. Il est battu et abandonne son camp.
hes débris de l'armée se retirent à Tusculum, ou reviennent
à Rome et y portent la terreur. Dictature de Q. Servilius
Priscus, le vainqueur de Fidènes. Il choisit pour maître de
la cavalerie C. Servilius Axilla^ son fils. Victoire de Servilius :
il prend le camp des ennemis,, et abandonne le butin au
soldat. Prise de ta ville des Lavicains, où les vaincus s'étaient
retirés. Servilius revient à Rome et abdique huit jours après
avoir été nommé dietateur. Sénatus-consulte qui , pour pré-
venir les demandes séditieuses des triburts sur les lois agraires,
ordonne l'établissement d'une. colonie à Laviques. Quinze
cents citoyens y furent envoyés et reçurent chacun deux ar-
pens de terre. Quatorzième lustre ÇFastes Capitolinsy où le
nom du censeur L. Papirius est marqué : on ignore le nom .^
de son collègue). Ce lustre aurait dû être fait Tannée précé*
dente 336.
Tribuns mlitaires : P. LUCRETIUS TRICIPITINtTS II , I4,
^Servilius^tructus II, Agrippa Menenius Lanatus II,
Sp. VfcTURius Crassus Cicurinus, entrent en charge le
i3 octobre romain , 8 octobre julien 4i^*
4i6»4i^- Anciennes querelles sur les lois agraires renou-
velées par les tribuns du peuple.
Tribuns militaires : A. Sem^TLO^IVS AtRATINUS III , M:
Papirius MuGiLLANUS 11., Q. Fabius Vibulanus , Sp.
Nautius Rutilus li , entrent en charge le i3 octobre ro-.
main 34o, 28 septembre julien 41 5.
4i6-4iS« Sp. MœciliuS) tribun du peuple pour la qua-
trième fois, suivant Tite-Live, et Sp. Metilius pour la troi-
sième fois , d^où il suit que leur tribunal avait commencé k
l'an de Rome 336, portèrent une loi pour faire ordonner
que toutes les terres ci-devant conquises sur les ennemis y
seront partagées aux citoyens. Le sénat ayant adopté l'avis
d'Appius Claudius, petit-ûls du décemvir, réussit, par ses
sollicitations et ses caresses , à détacher six tribuns du parti
qui proposait la loi, et à les porter à s'opposer à toute pour-*
suite ultérieure de la part ae leurs collègues.
Tribuns rmUtaires : P. CORNELIUS Cossus , Q. QuiNCTIUS
CiNCiNNATus , C. Valerius Potitus Volusus , N. Fabius
YiBULANUS , entrent en charge le i3 octobre romain 34i •»
10 octobre julien 4i4*
4i4*-4^2* La vîUe de Yoles, dépendante des £qaes , donc
les habitants , par des incursions sur lé territoire des Lavi-
cainSy nuisaient aux colons qu'on venait d'y établir, est
prise par les Romains. Loi portée par le tribun L. Sextius ,
par laquelle il propose d'établir une colonie sur les terres de
Voles , ainsi qu'il en avait été envoyée une à Laviques. Ses
collègues , gagnés par les patriciens , déclarent qu'ils s'oppo*
seront à toute loi que le sénat^ assemblé pour en faire
l'examen avant qu'elle soit rapportée au peuple > n'aura
pas autorisée.
•
Tribuns militaires : Q. Fabius VibulanUS II , Cn.'
Cornélius Cossus , P. Postumius Albus REGiLLENsia»
L. Valerius Potitus, entrent en charge le x3 octobrd
romain 34^ , 21 octobre julien 4i3«
4uf.^4(i^- VàCÊmi es hf plupart de» Iriimii^ 9¥ec le
sénat , kl rësiistaiiice ^a'ik opfosaLeftl ife e«iiicei>t en .i \m
sollicitation des patriciens,. att«i desscÛH^dc L. Stixtiua, ieoe
collègue , portèrent Us piMitaf(S9i à pvoUnger kur ti^ibanat,.
en ajoutant rintercalalion dans le mois de février de cette
année civile, tes Equ^ey reprennent fe vrïlc de Vofes , et la
renforcent par rétablissement d'halle colonie. Guerre contre^
ce peuple. P. Postumius , tribun militaire , magistrat sé-
vère et d'un cafractère irrtraitaMe , en est chargé. Siège de
la viUe cfe Verfes , maf défendue par les fiques , que la perte
die phniears' comhffM avait dccouragé^. Postumius s'enr
empare , après avoir promis à ses sofdSfs Je* leur accorder te
butin j.9t viole sa parole.- Murmures et aaimoasté de TarKiée
contre soa généraL Appelé à ikome pour résister jvee ses^
collègues aux intrigues que L. Sejttius ,. tribiHi du peuple ,
xenoïKvelait pour faice passer Us loiS' araire», il angm^Rt^»
ranîmosilé contre lui:. Le tribuor dui peupU ajiami dit daii»>
une Iiarangfue qpe ceux.(^i avaiaAi conquis la vUle de Yoles
et ses terres,, étaient dignes de les posséder ^ C^«sluniiu« se
lève et répond:, maiheur à mes sMéUsr s'ils remuêmt* Mu-
tinerie de l'armée informée de ce proposL^ PostuaûuSf. re-
venu au camp , croit apaiser les EtoiiRrenenta par de»
supplices ; P. Sestius , son questeur militaire , est blessé ;
Postumiufr lur-^méme est lapidé .^rson tribunaL Foursatte
cpiiainelle- ordonnée pour veng^f^ oe- crime. Les tribuii» doi
^ peuple s'y opposent; le sénat . cfrai^ani qu'une procédure
contre toute l'armée, et la colère excitée par U gouverne—
ment sévère des patriciens , ne portent le peuple à élever des
tifliéfciiéïeff» ao tribunait tttrKtetiae , ftispenel le^ peursuifes et
feiit «B«9 ses efforts font k» nomvnafion de consuls. Les*
trikufi^' dte peu|)le , dëdîdé^. à» smii* cette- occasitni potir
mevfré' le» ptetiéVens en ^%9Hswn d^s* efaH^s crniites ,.
iteâHSeiY^ d'y ceviseticrr, eV crelte dfiss^ivsion tttatyant pn êtfc
ttennWiéË atam \» fin db Fannéfi cknvsttbirefy 1 1 y eut uit
ÎTitervègive.
ix^vs , entrent en charge le i3 décembre romortf 343^, x^'ii^
janvier julien 4ix*
4ii.'4'r^. ^'interrègne fi# retardei* Vârimée* cMtobire ;
et comme Ttte-Lîve dit» (!iv. V, cfrap. 9 et 11. J, ^l*'^'
li'an de Aome 353, elle élaif attiacliée' an f 3F décembre to^
BE l^HISTOIRS AOMAlNli 389
Hiâîn ; fi^étant arrivé entre cptte année 442 et l^année 353
par l'ettet des deux in-
terrègnes des années 334 et 34i^ s'est avancée d'une année
entière. L'interrègne de l'an 334 • qui » suivant Tite-Live
absorba la plus grande partie de l'année, ayant évidemment
que par
terrègne-ci, quoique plus court 9 l'année consulaire puisse
atteindre le i3 décembre où elle doit se fixer. C'est ce motif
qui nous a déterminés à placer le consulat de l'an 335 au
i3 octobre romain. {Voyez les années 334 et 335. ) Succès
du sénat dans la contestation qu'il avait avec les tribuns.
11 réussit à faire nommer des consuls^ A peine étaient-ils
installés que le sénat ordonne qu'il sera informé du meurtre^
de Postumius , devant les personnes /pie le peuple assemblé
par ses tribuns voudra commettre. Le peuple en confie
l'instruction et le jugement aux consuls , qui , usant de
modérâtièn , se contentent de rechercher un très - petit
nombre de coupables , dont la plupart préviennent le sup-
plice par leur mort. Mécontentement du peuple ; il com<->
S are la lenteur des patriciens dans l'examen et l'exécution
es lois qui lui sont. favorables , avec leur promptitude dans
les jugements qui doivent être portés contre lui. Guerre des
Tolsques qui ravageaient les terres des Herniques. Le consal
L« Furius, n'ayant pas trouvé d'armée ennemie, s'empare
de Ferentino. Les Romains en donnent les terres aqx lier-
niques. Quinzième lustre ; il est nécessaire , pour trouver
le nombre des lustres suivants. Le dernier ayant été fait
l'an de Rome 337, celui-ci aurait dû l'être suivant la règle
"des cinq ans, l'année précédente 342.
^
Consuls : Q. Fabius Ambustus , C. Fabius Pacilus ,
entrent en charge le i3 décembre romain 343 , i3 janvier
julien 410.
4f i.*4i<>* ^-'^ succès du sénat dans la nomination des
consuls , et dans, la vengeance du crime commis en la pj^-
sonne d'un patricien^, tribun militaire , la modération e£
la retenue des tribuns du peuple, modestia trîbUnorum (Tite-*
Live, 1. lY, x^hap. Sa.), portèrent les pontifes à prolonger l'ia"^
IV, 37
têrcahtion dstas lé mois de fêf t\et de celle aniiëe civile 34^/
penobnt laquelle a eu Kew radiiiiÉiistrâtîoo des comuls etèêë
irihitns précédeftt$/ Troubtes esEtttës mir les lois ëf^tmrëê^
I^f JL Ictlius i tfifattn da peuple ^ qui regatde re*éctftkjft
de ces luU que Sp. IciltU9 , tribuo Tan %j'6 , avait soufe^nu»
de toule Vaaianté tribmritienne , comme. un devoir imposé
à sa £nxiiile. CeviUigioa à Rom6i IciUus ae fol pas éco^ilt*
Consuls : M. pAPiaïus Mugjixanû^ , C. Nautiùs Ru-
rrlLits , efitrent enf chatrge le i3 décembre roùiain 344} ^ j^n-.
viei* jttlien 4<)Sf«
\
4io**-4o9« l^amine à Rome occd&IoQBée par les maladie»
cpptagieuses de l^annëe précédoite. Députés envoyés daos
différentes vilks pour acheter des grains; ils en sont em-*
péchés à CapGue et à Cumes , par les Samnîtes , maUres
de ces villes. Les tyrans %ui gouvernaient la Sicile parmi*
rent les achats.
. Consuls : M. ^Ehilius MAVERaMirs , C. Yâlebivb
PoTiTtid \0iMgVS4 entrent en charge ie id décembre ro-**'
main 'à^S , ad décembre fahea 4<'9'
4o9.-*4û^8^ Tronbles domestiques et guerre au dehors
ftprës la famine, l^t Eques et* ks Voisques entrent darîs lea
terres des Latins et des Berniques. Opposition à la levée des
troupes par M, Mœnius , tribun du peuple qui voulait faire
passer les lois agraires. Prise d'un fort des Romains par
les ennemis. Lès collègues de Maenius, gagnés par le sénat ,
)et imputant à ce tribun la perte du fort qu'une armée au-*
rait pu sauver, déclarent qu'ils aideront les consuls dans la
levée des troupes. Cependant le peuple refuse de s'enrôler,
et Yaleriùs est obligé cle recourir à la force et aux punitions.
Le fort dont les énnenus s'étaient emparés est repris par
l'armée romaine. Yâderius annonce que le soldat qui a refusé
de servir , ne mérite pas |de partager le butin et augmente
l'animosité des troupes contre lui. Ovation de Valerius. Lés
•oldats et le peuple accoàipagnent son triomphe , se per-
mettant des chansons mordantes contre le consul et com^
blent d'éloges le tribun Mœnius. Ce plébéien , assuré que
le crédit ipi'il s^était acquis le porterait au tribunat mili-
taire I en cas qu'on choisit ce genre de magistrature pour
f innëè ^oivtiite , iea est exclus par Tordre que donne le
^énat de nwuner des coosub.
Consub : Cn. CoBi^Euns Cossus , L. l'unius Me^jl*-
JJLVVS II , entrent en charge le i3 décembre romain SrjSfi ^
4 janyier ;fiiUea ioj.
4o8.-i'4o7» Premiers questeurs plébéiens. Une seule des
quatre places fut donnée à un patricien. Le peuple , séduit
par la promesse que lui font lés trois Icilius , ses tribuns »
d'exécuter plusieurs projets qui lui seraient trèi-avaatafleux^
«e venge dans la questure au succès que ie aénait avait e*
en obbesant qu'il ne serait point nommé de trifauos woiMt
Irtaires^ et qu'il aenaii procédé à l'élection de consuls.
Pnsfet formé par les Icilius défaire parrenir des pléb^ûeas
aux premières magistratures canile& Nouvelle iniosion des
.£qiies et des Vobques dans ks pajrs des Herniqiaes et des
Latins» Les tribuns du peuple empêchent de lever des iroui-
pes, avant qu'il soit arrâé qu'on nen^mera pour Tannée
suivante des tribvns militaires. On apprend à Rome que
le fort repris par les Romains la campagne dernièie , vient
d^être forcé par les ennemis. Cet édiec nje diminue ni
la iermeté .du peuple ni l'inflexibilité de ses trîbm». Ije
sénat ;etft obligé de céder , et consent à la création du Ui-r
bunat viilitaire» Maïs se refusant à laisser à des tribnins sé«>
diliettx\ l'espoir ^l'obtenir la récompense qu'ils se sont
promise de leurs manouivres, ii exige pour condition , que
ni les tribuns actueb ne peuvent être élevés au tribunat alili»
taloe, ni qu'aucun tribun du peuple ^e pourra étr^e continué
dans le tribunal plébéien. Siège par les Romains du ibrt qnt
les ennemis venaient de reprendre. On est obligé de le lever.
Prise d'un autre fort appelé Verrugo , sur las ¥iols^iies. In-
cursions d'ans les pays ennemis.
Tribuns miiUaires : C. JUUUS JuWs ^ P. , ÇoANELIiCJa
Cossus ï C. Serviuus Aii\LA , entrent en charge le i3
décembre romain 347 « a5 décembre julien ^oj.
DOUZIÈME DICTATEUR.
P. CORNELIUS RUTILUS COSSUS.
407. -4<^" ^ peuple , jaloux de son autorité, mais dé^
sarmé dès qu'elle ne lui est pas contestée^ trompa l'espérance
aga ABROGÉ CBBOIXOLOGIQDE
des; plébéiens , et n'en éleva aucun au tribunal militaire. Le
sénat fut soupçonnéii'avoir ei/recours à la ruse età la fraude.
Il n'en avait employé d'autre que d'engager des plébéiens
dégradés par la bassesse de leur naissance et de leur con-
duite à se mettre sur les rangs ; en sorte que leur concur-
rence par la honte qu'elle répandait sur leur ordre , tourna
le peuple vers les patriciens. Armement extraordinaire des
Eques et des Vobques. Les Antiates en sont les chefs. Ordre
du sénat de nommer un dictateur. C. Juliuset P. G)rneliuS9
se croyant en état de soutenir cette guerre , quelque critique
Gu'elle puisse être , s'opposent à la dictature et ne sont pas
néchis par le sénat. 11 réclame le secours des tribuns du
peuple, qui répondent avec une raillerie amère , qu'à peine
regardés comme citoyens par la noblesse j exclus des hon-
neurs , ils n'ont aucun secdbrs à donner au sénat , qui doit
'trouver toute l'autorité dans lui-même. C. Servilius, après
avoir long-tems usé de condescendance envers ses collègues ,
termine cette querelle ; il annonce que si le sénat persiste
dans sa ré;solution , il élira un dictateur la nuit prochaine.
Dictature de P. Cornélius Kutilus Cossus; il choisit pour
naître de la cavalerie C. Servilius Ahala, qui l'avait élp*
Deux combats très-légers suffisent pour vaincre et dissiper
les ennemis. Le dictateur ravage leurs terres , prend un
château sur le lac Fucin , fait prisonnier la garnison de trois
mille hommes , et ayant terminé la guerre avec plus de
bonheur que de gloire , il revient à Rome et abdique. Les
tribuns militaires , piqués de la querelle sur la dictature ,
se hâtent de faire procéder à la nomination d'autres tribuns
militaires , sans tenter , sans proposer même au peuple d'é*
tablir d^ consuls*
Tribuns mîHtaires : C. Valehius Potitus Volusus H ,
C. Servilius Ahala II , L. Furius Medvixijsus , N^
Fabius Vibulai^u^ II , entrent en charge le i3 décembre
rootain 346, i5 décembre julien 4e&
4c6. La résistance des tribuns militaires aux ordres du
sénat, le refus des tribuns du peuple de venir au secours
de cette compagnie dans une circonstance ficbeuse pour la
république , déterminèrent les pontifes à omettre l'inlercaU-
tion dans le mois de février de cette année civile 34^ répon- ^
dant à leur tribu nat. Le sénat voyant que la cause des p^-^
triciens, intéressés à faire préférer la nomination de consuls
à celle de tribuns , avait été abandonnée par les tribuns mi-
DE L^HISTOtnC AOMAINE. 2g3
litalres eux-mêmes , excita les plus illustres patriciens à se
présenter; et la considération due à leur mérite n'éloigna
pas tnoins de la magistrature tous les plébéYens , que les en
avait écartés l'année dernière la ruse employée par le sénat
de la faire briguer par des citoyens entachés ^ans leur répu-
tation y ou méprisables par leur naissance. £n effet , le
choix du peuple ne tomba que sur des patriciens : la plupart
avait déjà géré le tribunat. Fin de la trêve accordée aux
Yeïens (Tite-Livc. ). En conséquence le sénat fait réclamer
par des députés et des féciaux les terres que ce peuple re-
tenait aux Romains. Mais ayant appris par des ambassadeurs
de Yeïes que le trouble et la discorde réâ[naient entre les
citoyens de cette ville , if voulut bien , à leur prière , sus-
pendre liai déclaration de guerre , tant il était éloigné dé
chercher à profiter du malheur 'de ses voisins. Nouvelle
preuve de l'interrègne placé ci-dessus à l'an de Rome 334.
jLa trêve de Yeïes était ae vingt ans, et quoique définitive-
ment conclue avec le sénat l'an Sag , le terme d'où elle
commençait remontait à Tan 328 , immédiatement après
la victoire du dictateur ^milius sur ce peuple , la prise et
collègue
lifaire a eu lieu l'ati de Rome 348 « et en supprimant l'in-
terrègne de l'an 334 > ce tribunat militaire tomberait à l'an
de Rome 347, et par conséquent la trêve de vingt ans ne
que
pas entièrement finie , mais qu'elle était sur le point de se
terminer.' Cette allégation est diamétralement opposée à
Tite-Live. Cet auteur dit très-clairement que la trêve était
expirée , iempus înduciarum cum Véienti populo exUrat ,
d'ailleurs le ^énat envoie aux Veïens des députés et des
féciaux , organes de la guerre. Les Veïens, par leurs prières,
obtiennent du sénat, de différer la déclaration de guerre ;
la religion permettait donc aux féciaux d'interposer leur
ministère ; la déclaration de guerre aurait été juste , si le
isénat n'avait pas yx^é à propos dé la suspendre. La trêve de
vingt ans était donc véritablement terminée , et par consé*
quent l'année d'interrègne de l'an 334 doit être comptée.
( Voyez l'année 334 ci-dessus. ) Prise par les'Volsques du
château appelé Ferrugo; ils en égorgent la garnison romaine.
I
A[)V ABRÉGÉ CHRO^CLOOIQUR
La confiance îniprucknte dii sénat d^ns la vi^ureuse dé-
fense que faisait c^tte garnison, et qui la rendait plus dignt
de secours r. fut )a cause de la lenteur quUl mit dans le dé*
S art de Tarmée qu'il y d^tinait. £Ue arriva aprj^s la jprist
e la forteresse.
Trihum mlilatres i P. CoAi9ELiu5 BuT^tvs Cossus , L:
Yalerius PoTiTUS II , Cn. CoaNEUu/5 Cossus, N«
Fabius Ambustus , enti'ent en charge le i3 déceiabce
romain 349 1 4 décembre julien 4<)5,
r
' 4û5. Réponse arrogante du sénat de la ville de YeieS|f
qui annonce aux. ambassadeurs romains , envoyés pour re-
planter ce que les Veïens leur retenaient , que s'ils ne
portent promptement du territoire de leur viliey on leur
fera le traitement que leur$ prédécesseurs avaient reçu
(Tan 3i5)9 de Lars Tolumnius* Décret du sénat pour
yaçtt^e en délibération dans les comices du peuple une loi
pour déclarer la guerre aux Veïens. Le peuple , accablé
Sar dés guerres continuelles , paraît désapprouver ce
écret. Le sén^t remet à un autre tems la délibération sur
la loi qui aurait été re jetée. Trois tribuns militaires sont en^
voyés contre les Volsques. Deux , en dévastant leurs terres ^
les empêchent de se rassembler. Siése de la vill/Q d^Anxur ,
appelée depuis Terracine , par un troisième tribun miUt^ire^
Fabius Ambustus. Fausse attaque de Fabius j du côté des
fnarais, tandis que C» Servilius Ahala est chargé de s'em-f
parer d^une hauteur et de surprendre la ville. Elle es%
prise par escalade ; le carnage y fut grand. Fabius le fi^
cesser en ordonnant d'épargner ceux qui mettraient bas les
armes ; ils sont faits prisonniers. Le butin de cette ville
opulente , est donné au soldat de Farmée de Fabius et
de celles de ces collègues , qui , en empêchant, par la diver-
sion quelles faisaient , les autres villes d y envoyer des
secours^ n'avaient pas moins contribué à la prise de Ter-^
racine que les troupes employées au siège. Cette libéralité
des tribuns militaires cpnmieûça à réconcilier le peuple
avec les patriciens; Décret du sénat qui affermijt et aug-
mente cette réconciliation. H ordonne , san;^ en être sol-*
licite par le peuple ni par les tribuns, que Tinfanteria
romaine , jusqu'alors tenue de servir Tétat è ses propres
frais, .souvent obUgée, par le poids de cette dépense , k
se ruiner par des emprunts , et même i laisser aes terrea
incultes ^ Sera payée , à Tavenir, des deniers' de la république.
Ce décret fut rej^u du peufile avec acclamation , jet de»
marques extraordinaires de joie et de reconnaissance. Impôt'
établi pour subvenir à la solde des troupes» Les tribuns
dtf peuple , mécontensy d^uiie réconciliation contraire à leur
autorité qui se nourrissait et s^afiermissait dans les troubles^
s'opposent i l'impôt. I..e8 sénateurs donnent l'exemple dii
paiement, et font porter chacun au trésor public leur
quote-part , eïaeteiàent réglée sur le cens de leurs bien^*
Cet exemple , suivi par leurs amis , par leurs cliens , par
les plébéiens les pltis distingués , entraîna le peuple ; et la
résistance des tribuns p'eut point de suite. Avant cet éta-?
blissement on faisait moins la guerre que des courses. Léa
Î (lierres des Romains lieront désormais plus longues , et on
^ portera même à des pays plus éloignés.
Tfituns mWialtiâi i C. Jutius JvLvs II , M. jBmilius Ma«*
MERCIUUS, T. QUITÏG. GAPITOLIÏtUS BaRB., L. FuH1U$
MSDUtUNUS II , Q. QCIÎÏCTIUS ClNClKNATOS , A. MAN-
uvs Yuts<t Cawtoliwus, entrent en charge le i3 dé-
cei&bre iDqiain 356 p i6 déceibbre julien 4o4-
4o5-4<'4*"4<>3. Commencement du siège de Yeïes.
THbuns militaires : P. Corivelius Malxjûiitbnsis , Sp.
Nautiu^ Rutilus III , Cn. Cornélius Cossus II , C. Va-
IKRIUS POTlTtJS VOLUSUS III , K. FABIUS AmBUSTUS ,
Man. Sergius Fibrt^as, enti^ent en charge le i3 décembre
romain 35i , 6 décembre julien l^oiè.
4o3. Ralentissement du siège de Veîes, un gros corps
«yant été détaché de l'armée pour la guerre des Volsques.
Combat gagné par les Romains sur ce peuple. Les Romains
Assiègent la ville d'Artène , d^oû les Yolsques ayant tenté
une sortie , sont repoussés. Prise et destruction de cette
ville et de la citadelle , par la trahison d^un esclave , qui
enseigne aux Romains un cheinin escarpé , et les aide^
Toutes le^ forces de Rome sont ramenées au siège de Veïes»
La liberté et les biens qui avaient appartenu à deux fa-
niilles, furent la récoiitipenSe de l'esclave.
TfUmns militaireÊ : M, ^MtUÛS MA3«tERCtmJS 11, M.
^RIUS FUSUS , AP, CLAVDIUS CRA3SiNUS , L; JULIl/i
^ I
ag6 ABRÉGÉ CRftONOLOGIQUK '
JuLUS, M. QuiHCTiLius Varus, L. Yalebius Potitus m,
entrent en charge le .i3 décembre romain 352 , 19 dé-
cembre julien 4o2.
»
4o3-4oa-4oi. LesYeïens | rebutée des partis et des brigues
qui les agitaient chaque année pour l'élection aux charges ,
•e donnent un roi. Refus des autres peuples Etrusques ^
autant ennemis de la personne du roi de Veïes, que de
la royauté, de secourir les Yetens tant qu'ils seront sous
la domination d'un seul. Les Romains, néanmoins, ne
s'attendent pas à emporter , de vive force, une ville si peu-
plée et si bien fortifiée , et n'espèrent le succès qbe de la
toneueur et la continuité d'un blocus. Ordre donné au
sol&t par les tribuns militaires de se mettre sous les tenter et
de rester toute l'année dans les lignes. C'est la première fois
que le soldat romain passe tout l'hiver dans le camp. Ha-<
cangues séditieuses des tribuns qui reprochent aux patri-
ciens d'avoir voulu, en établissant la solde, acheter la
liberté du peuple , condamné comme un esclave, à un travail
continuel , et écarté , pendant toute l'année des affaires et
de la puissance publique. Le tribuii militaire Appius Clau-
dius contient le peuple en hii représentant la conduite
artificieuse des tribuns qui s'élèvent contre tout bien reçu
du peuple lui-même lorsqu'il lui vient de la main des
patriciens, la nécessité de la guerre, de la continuité du
siège pour conserver les travaux , les machines , et réduire
une nation , jusqu'alors indomptée, et l'importance de main*,
tenir la discipline militaire. Ëchec essuyé parles Romains;
les Yeïens brûlent les machines et tuent beaucoup de monde.
Cet échec rendit Appius supérieur aux tribuns. Offre faite
5ar les citoyens qui ayant la fortune requise pour entrer
ans l'ordre équestre , n'étaient pas néanmoins obligés au
service de chevalier, parce que les censeurs ne leur avaient
pas encore assigné de cheval , entretenu aux dépens de la
république , de se pourvoir d'un cheval et de servir à leurs
frais. Offre faite par les autres plébéiens piqués d^und
noble ' jalousie de servir hors de rang partout où il sera
de l'intérêt de l'état , et promesse , si • on les amène à
Yeies, de n'en revenir qu'après la^ prise de la ville. Le
sénat ayant accepté ces offres et remercié le peuple ^ or-
donne que les années de service seront comptées à ces
soldats volontaires comme s'ils avaiçnt été enrôlés dans les
formes. L^armée qu'on en composa fu^ conduite au siég<.
Elle rétablit bientôt les ouvrages qui avaient été ruinés^
et poussa avec vigueur les travaux (Tite-Livi*9 Piutarque^
Vie de Camille^ Florus, liv. I, chap. la. ) seizième lustre
(^Fasi» Capit. ) Ainsi lei lustres préeédens sont nécessaires
pour parvenir à ce seizième lustre porté dans les Fastes. Il
fut fait Tannée civile 353 où tombait ce tribunal militaire»;
Qn ne trouve, dans le fragment des Fastes, oue le nom
d^un censetii; , c'est M. Po^tumius Albinus Aegillensis. Ca^.
mille était son collègue (Valère-iytaxime, liv. II , cbap. 9^
H* I.). Institutions reinarquables de ces censeurs. \\s pu-
nirent d^une apaende ou assujétirent à un plus fort impdt
les citoyens qui , dans un âge avancé gardaient le célibat.^
(Yalère-Maxime, Ond. Plutarque , Vie de Camii/e^ p. 129.)
et ils imposèrent les orphelins qui jusqu'alors avaient été
exempts. ( Plutarque , iàid. ) Par la première institutioa iU
augmentaient la population de la république : par Taiitre
ils en augmentaient les revenus* .
Tribuns milkairesx C. SEAViuys Ahala III, Q. SulfJ
Camërijsu^ Cobnutus, Q. Seeviuus Priscus Fioenas^
A. Manlius VuLso Capitounus II, L. ViBGiNiDd Tai^
GOSTUS (l£LiMONTA»u$ , M. Sergiùs Fidenai^II , entrent
en charge le id décembre romain 3S^, S décembre julien 4oi.r
4oi. Le fort de Terracine, ^ue le soin de la guerre de
Yeïes faisait négliger, est surpris par les Volsques. Combat
à Veïes désavantageux 9ux Homiains , par la xi^ésintelligence
des deux tribuns militaires qui les commandaient. Les Ca-
penates et les Falisques , deux peuples de TËtrurie , les
eus voisins du territoire de Veïes, prévoyant que par
conquête de cette ville, ils se trouveront immédiate-
loent exposés aux forces romaines, se réunissent, s'en-*
• gagent par serment , et viennent attaquer les' lignes des
assiégeants, du coté où commandait Manius Sergius. '£ai
même tems les assiégés font une vigoureuse sortie. Sergius^'
ne voulant pas demander du secours à Yirginius, son
. ennemi déclaré , et celui-ci refusant d^envoyer des troupes
qu^U tenait prêtes et sous les aimes, avant qu'elles lui
soient demandées, Sergius est forcé d'abandonner les Ugnet^*
et revient à Roine# Virginius y est rappelé pour répondre
aux plaintes de son^ cofl^gue. Ordre donné par le -sénat
pour procéder incessamment , et *sans attendre k tems
.Qr4itMiire des comiceis^ à t^él^tioa dfi .nouveaux tribuns
r
5 '
~^
iiig1$ AiBHÉéÉ On&OKOLOGIQI!S
jnilîtaîres , qui entreront en charge aux calendes dVctobre."
Sergius et Virginius, qui étaient k cause de ce décret ,
le regardant comnie un affront personnel, sont les seuls
âts dix tribuns militaires qui s'opposent à son exécution :
ils refusent d'a|)diquer avant les ides de décembre, jour
alors ordinaire de Tinstallation des nouveaux magistrats
( Tite-Live). Les tribuns du peuple, attentif à pronter de
toutes les occasions de faire valoir leur autorité, menacent
^ans en 'être requis par le sénat,' Sergius et Virginius de
les" faire mener en prison s'ils n'obéissent au décret. Ser-
vilius Aha'la, tribun militaire , les contient ; et pour rendre
leur adtorité aussi innlile qu'elle était déplacée , il déclare
que'sî ces collègues continuent à refuser d'obéir, il nom<*
. mera sur-le-champ un dictateur. Abdication de tous les
iribetns militaires.
Tribuns militaires : L. VAtERlUS POTITUS IV, L. JuLlUS
Juius , M. FuBius Camillus , M. Miaiuvs Mamee-
ciNÛs ÏII ',' Cw. CoiiKELius' C08SUS H, K. Fabius Am-
BUSTUS 11 , entrent en charge le i*^ octobre romain 354 9
9 octobre julien 4^0.
- rf •
' 4oi'"4oo--399. L'abdication des magistrats avant la fin
de leur magistrature fit reculer l'année consulaire. Tite-
Live dit (liv, V, chap. 9 et 11 ) que le jour destiné dans
ces tems-ci au renouvellement du consulat , était les ides
de décembre , ( Voy, Tan 342 ) et que l'on enjoignit aux
tribuns militaires de cette année d^entrer en charge aux
calendes d'octobre ; ainsi l'année consulaire se fixa à ce jour
civil. Continuation du siège de Veïes. Nouvelles guerres
' faites aux Romains par les Capenates , par les Faiisques
€t par les Volsques. Ceux-ci avaient repris Terracine ; on
Tie pouvait résister à tous ces ennemis sans des armées éx~*
traordinaires , ni solder ces armées sans une augmentation
de l'impôt. On enrôle, non -seulement la jeunesse que l'on
destine à tenir la campagne , mais les vieillards que l'on
obUge à garder et à défendre la ville. Plainte du peuple
.sur* l'impôt. Les vieillards enrôlés, quoiqu'obligés â un
service , y restaient assujétis , parce qu'ils ne 'sortaient pas
de la ville. Animé par ses tribuns, le peuple regarde cette
surcharge et une guerre- continuée depuis trois ans sans
relâche l'hiver et l'été, à dessein mal gérée afin de la rendre
plus longue ^ comme oc moyen e9iployé par les patriciens
:' •' «t • • • "
f^ur l'opprimer. Une nouvelle . querelle , fit cesser ces cla-
meurs et ces murmures. Dans les çûmices pour -réleçtion
de ses tribuns , le peuple , occupé de plus grandes affaires ^
ne se donna pas le tems de s'accorder sur la nomination
â toutes les places. Les patriciens tâchent de se faire adoptée
Sour celles qui étaient vacantes; mais n'ayant pas ri^u^i
ans ce projet, ils viennent à bout de les faire remplir
par C. I^cerius et M. Acutius , deux plébéiens qui leur
étaient dévoués^ et se donnent la satisfaction de porter ^
par cette agrégation , une atteinte à la loi Trebonia , qui
n'avait été autorisée par le peuple que pour prévenir , dans
une autre occasion, les mêmes ^fraudes de leur part. Cette, loi
ordonnait que le peuple seul nommerait ses tiibuns , et qu'il
les nommerait tous ensemble ( V. l'an 3ô6 de Rome). Parmi
ceux que le peuple avait choisis cette année, se trouva G. Tre«
bonius, qui crut devoir à son nom et à sa famille de prendre la
défense d'une loi portée par un de ses ayeux ; il représenta,
que violer la loi trebonia, que spuffrir ces aggrégations
illégales procurées par le crédit des patriciens, c'est leur,
livrer le tribunat, la sauvegarde de la liberté du peuple,'
et détruire les lois sacrées. Trois de ses collègues, P. Cu-
riatius, M. Metilius^ et M. Minucius qui. avaient consenti
à l'adoption favcHrable aux patriciens , craignant le ressenti-
ment public , cherchent à se réconcilier avec leurs collègues
et à plaire aux plébéiens. Ils appellent en jugement Ser-*
gius et Virg^nius, tribuns militaires de l'année précédente^
qui avaient causé , par leur dissension , la défaite dea Ko-
mains aux lignes de Yeïes. Le peuple les condamna chacun
à dix mille as d'amende. Les tribuns , pojur récompenser
le peuple du jugement qu'il venait de rendre, proposent
de nouveau les lois agraires et défendent la levée de l'impôt.
Cependant les armées romaines, sans faire de grands pro-
grès, soutenaient partoujuleur réputation. Les ouvrages du
^lége de Yeïes étaient poussés avec vigueur, nulle part
Fenneini n'osait se montrer , les campaanes étaient dévas-
tes , et les Romains bloquaient Térracine , dont la situa-
lane sédition. Dans la ville, les tribu'ns, profitant de l'atii-
TOOsité publique contre les patriciens , annoncent', dans
Leiurs harangues , que u tems est arrivé de leur enlever 1%.
^90 AWÉ&t CBRÔ90L0GIQUE
tf^biinat militaire , et dy élever des plébéiens plas dignes^
que les Sergius et les Yirginius«
Tribuns mUUairts : L. Liciinus Calvus, P. MjELIus
€apitolinus, p. Manius, Sp. Fufiius Medullinus ,^
L. TiTiNius, L. PuBLiLius Philo Volscu*, ecitreni en
charge le i^'* octobre romain 355 , 2g septembre julien 399.
399. Premiers tribuns militaires plébéiens. Sp. Fnrius
Medullinus est le seul qui sôit pris cette année dans Tordre
des Patriciens. Les tribuns du peuple , contents de ce suc-
cès , se désistent de leur opposition à la levée de rimpât;
î)ri$e de Terracine , la garde en ayant été négligée urt )ètir
de féfe. Hiver très-rude. Les gUces empêchent la navigation
du Tibt'e. Dans la harangue que les tribuns du peuple^ de
Tan 365 de Rome ci-après, firent dans les comices, pour établir
ique toute 16iqui se bornera i^ laisser la liberté du choix pouc'
les places du consulat entre les plébéiens et la noblesse ,
serait long-tems sans exécution , et pour convaincre en
conséquence le peuple de la nécesèité d'affecter aux Plè-
bleïens une place dans cette magistrature, ces tribuns di—
rent, suivant Tîte-Live (liv. VI, ch. 37), que, quoîqu^en
établissant le tribunal militaire on n*eût eu d^autré dessein
que d'ouvrir aux ptébeïens l'entrée à ces premiers hon-
neurs de la république, néanmoins personne , pendant qua-
rante-quatre ans , n'avait été pris dans la classe du peiij^e
pour le créer tribun mititaîre. Or, lè premier tribunat mtli-'
taire étant de l'an varronien 3 10, et les plébéiens n'ayant
été élevés à ce tribunat que cette année varrôhienne 355, il
s'ensuit qu'au lieu de quarante-quatre ans pdrtéà danâ le cal-
cul de Tite - Live , il s'en est passé quarante - cinq ; d'où
quelques auteurs infèrent que 1 on doit rejeter rannéé ^e
l'interrègne , . que nous avons placée à l'an 334 \ q^^ ^'^t le
seul moyen de rendre exact le calcul de cet historien. Nous
croyons que cette année de i'interrègne n'entre point dâtis
le calcul de Tite-Lîve , et n'en altère pas Texactitûde. Le
but que Tite-Live et les tribuns se proposent dans feùir
quelle ib avaient j
parvenir au tribui
ferrègne, il n'y avait
parvenir au tribunat militaire. Or ; pendant l'ànri^e d^in^
it pas eu d'élection : les plébeïéris ti'i^*
' Dt l'HlSTOIRE ROMAINE; Sût
raient donc éprouvé aucune exclusion , ni les patriciènis;
obtenu aucune préférence. Cette année devait donc être
retranchée du calcul , et les tribuns du peuple ne pouvaient'
lui représenter qu'il avait été écarté , méprise pendant qua^
rante cinq ans, c'est-à-dire dans quarante^cinq élections^
tandis que dans Tintervalle de teïns qu'ils prenaient pour
base , il n'y avait eu que quarante- quatre nominations à
là magistrature. Ainsi , il ne suit pas du calcul de Tité-Live
que l on doi^e rejeter l'iriterrègne : it s^ensuit seulement
que Ton doit supprimer de son calcul une année, qui na
aucun rapport avec l'objet qu'il se proposait. La preuve
claire et précise de la durée de la trêve des Veïens , prise
dans Tite-Live lui-même, doit prévaloir sur l'induction que
Ton veut tirer du passage , du moins équivoque ^ de cet
auteur dans b faaranguë des tribuns*
Tribuns militaires : C. Dtri Ltns , L. ÀTimûs LoNCtrs J
Cit. Genùcius AvENTiNENSïà , M. Vèturius ChASsus
CicuRiNus , M. PoMPONitrs , VoLtRo PuBufcïUS Philo ,
entrent en charge le i^^, octobre tofhain 356, 19 septembre
julien 398*
399-398. Le tribunat militaire est , suivant la ïûàhière
de penser dés Patriciens , prostitué pour la pi*emiè're fois à
des Plébéiens : là rigueur de l'hiver , qui , dans lé climat t'em-»
péré de Rome , fut si excessive que les glaces empêchèrent la
navigation et le comn^ercèi fit regarder cette année comme
malheureuse par tes pontifes ; et ils se déî*erriii ocrent k'
abréger Tannée civile et le tribunat, eh omettant Tintetca-
lation dan$ le mois de février, (^ày, ce qu^i se passe à la fin de'
cette année.) Néanmoins la conduite modérée desPlâïèïehs
élevés au précédent tribunat militaire^ augmenta la sàiisr
faction du peuple et diminua Tanimbsitédo sénat, èii sdrte
que d'autres plébéiens furent choisis celte année poui: îà*
mêiile magistrature. On ne leur associa que M. Véturiu's^de
l'ordre dés patriciens. Peste i Rômel Fesli'h dort rie aux'
es , pour apaiser leur co'lèi'e , 'ajf)t*èi
res sibyllins. On l'appelait L'eciiàièr^,
nium ; et c'est la première fois que les Rèmaihs ont cAéHvê
cette fête. Combat devant Veïes. Les Càpenàtés et lesf âlîSr
ques étant revenus au secours des Vè/?ens, àttàc^ufeWt lè«'
lignes des assiégeans comme ils avaient fait àûpâraVÀht, et
en méme-téms lésa$3iégés font une sortie. Le ^dàVexrir âb-
pal
« dieux dans les tèmpi
avoir consulté les livres
Zoa abb£g£ chronologique
la condamnation de Sergius et de Virginius maintient la
concorde entre les généraux. Les ennemis furent repous-*
ses , et firent une grande perte. Inquiétude des sénateurs au
çujet des prochains comices. La suprême magistrature n'é-
tait pas seulement communiquée au peuple : elle était pres-
qu'enlevée à la noblesse ; apcès avoir engagé les plus res«
pectés patriciens à la briguer « ils représentent au pçuple
la rigueur excessive et prodigieuse de Thiver^ de Tannée
dernière , la peste de cette année-ci , comme des marques
éclatantes delà colère des dieux, que les livres dr«'ins ont
appris devoir être calmée par des fêtes nouvelles. Ils ajou-
tent que Tindignation des dieux ne peut avoir d'autre cause
que 1 irreligion dans laquelle on était tombé , en se per-
mettant 9 il y avait deux ans , dans des comices tenus sous
leurs auspices et leur protection, de prostituer les honneurs
publics, et de troubler l'ordre qu'ils avaient établi eux-
mêmes entre les familles. Le peuple , par vénération pour
la naissance et le grand mérite , et encore plus par scrupule
de religion , ne nomma que des patriciens.
Tribuns militaires : L. Valerius POTITUS V, L. FURlU»
Medullinus m , M. Valerius Maximus , M. Furius
Camillus 11, Q. Servilius Priscus Fidenas 11, Q. Sul-
PiTius Cam£RI»us CqriïUtus 11 , entrent en charge le
1*'. octobre romain 367 , 8 septembre julien 397.
398-397. Dévastation des terres des Falisques par Yale-
nus Potitus ^ et de celles des Capenates par Camille , pen-
dant que d'autres tribuns militaires poussent le siège. La
crue subite du lac d'Albe , arrivée tout d'un coup dans l'ex-
trême sécheresse de l'été et sans qu'il y eût eu de pluie, est
regardée par les Romains comme un prodige , et attire
toute leur attention. Un Yeïen , réputé habile dans l'art de
deviner , avait dit , dans un des pourparlers , qu'il est ordi-.
naire de voir s'établir entre les assiégés et les assiégeans ,
que les Romains ne se rendraient maîtres de Yeïes qu'après
avoir fait écouler les eaux A lac. Un jeune soldat romain
Tattire hors de la ville , l'en éloigne , le saisit ^ et étant le
plus fort l'enlève , l'amène au général « qui le fait conduire
a Rome. £n témoignant des regrets d'avoir , par son indis*
crétion , trahi les intérêts de sa patrie , il persiste dans sa
prétendue prophétie. Le sénat voulant en avoir un meilleur
garant , envoya des députés consulter l'oracle de Delphw.
BB L^HISTOIRE BOMAIKE. 3o3
(Tilc-Lîve, Plutarque; Vie de Camille, pag. i3o et i3ij
Cicéron de Divinat- , chap. XXXIV ).
Tnbuii9 miiiiaires : L. JuLIUS JULUS II , L. FURIUS Me-»
BULLiNUs IV , L. Sergius Fidehas , A. PosT. Albinus
Regillensis , A. Manlius Vulso Capitolinus m, p.
Cornélius Maluginensis II, entrent en charge le i^^«
octobre romain 358 , 20 septembre julien 396.
• 31)7-396. Les habitants de Tarquinies , ville de TEtrurie f
.croyant toutes les forces des Romains occupées dans les
guerres qu^ils soutenaient, viennent ravager leurs terres.
Cependant , les tribuns du peuple , irrités du mépris qu'on
avait marqué aux plébéiens dans les deux derniers comices ,
en les rejetant des premières charges de la république ,
45'opposent à toute levée de troupes. Les tribuns militaires ,
L. Julius et A. Postumius , sortent avec les volontaires
qu'ils peuvent rassembler, vainquent les Tarquiniens, leur
enlèvent le butin qu'ils rendent aux maîtres qui le recla-^
ment , et partagent à leurs soldats ce qui n'est reconnu
par aucun romain. On commençait à douter du succès du
siège des Veïes , et on ne l'attendait que d'une protection
particulière des dieux. Retour des députés, et réponse de
l'oracle de Delphes , à peu près conforme à celle au devin
de Veïes. Elle portait que les Romains ne devraient ni lais-
ser croupir l'eau dans le lac , ni souffrir qu'en s'écoulant
elle parvint jusqu'à la mer ; mais que s^ils la faisaient perdre
dans des ruisseaut et dans des terres , et que la ville fût
alors attaquée avec courage et avec force , le destin leur
assurait la victoire : qu'au surplus, ii leur enjoignait de
porter, après leur conquête , un présent à son temple, et
\cle réitérer des cérémonies sacrées qui n'avaient pas éli
^ites suivant les rits de la religion de leur patrie. Les Pon-
tifes cherchant l'interprétation de la dernière clause de
cette réponse , criirent reconnaître qu'il y avait eu quelque
vice dans la dernière nomination àes tribuns militaires;
qu'en conséquence les fériés latines et les cérémonies faites
sous les auspices de ces tribuns n'étaient pas moins vi-
cieuses, et on ordonna leur abdication comme une expia-
lion nécessaire. Interrègne. Le peuple qui , après avoir été
excité p^r principe de religion à placer des Patriciens dans
ces charges, voyait que leur nomination n'avait pas été
^'«gréee.des dieaxy crut pouvoir y éléyer des PlébVi^'ns. P, Li^^
\
8q4 ABKÉCrt CHROlïOLOGrQUE '
GÎnîus étant élu d'un consentement universel, demanda,
avant qu'on fît , suivant Tusage , le rapport de son élec-^
tion, la liberté de parler au peuple : et lui représentant
«on âge dé\k avancé, la faiblesse de ses forces, de sa vue,
^e sa mémoire, il obtient -que son fils quil montrait, et
qu'il tenait par la main, lui soit sub$titué.
Tribuns mîiUmfs: P. LiCiNius Calvus, L. TiTiNlus H^
L. Atinius LoNGUS II , P. M^Nius II, P. MiELius Capi-
TOLiNUS II , Cn. GëKUCIUS A.V£NTiN£NSls 11 , entrent ea
charge le |3 août romain 359, 17 août julien 3l|5.
TREIZIÈME DICTATEUR.
M. FURIUS CAMILLUS. /
396-335. La réponse favorable de l'oracle de Delpbes^
fit regarder comme heureuse cette année civile 359 , au cotn-
TnencemcQt de laquelle les dépuiés arrivèrent à Rome, et le^
iPontifes la prolongèrent par une intercalatipn dans le moi»
jJe février, pérangement de l'année consulaire. L'abdication
(dçs précédents tribuns militaires la fit reculer. On trouve
dans Tite-Live que^ T^n de Rome 364, Tinstallation des
magistrats se fit le i^''. juillet romain : deux interrègnes
l'ont fait rétrograder jusqu'à ce jour civil; l'un est arrivé
Vannée dernière 358, l'autre l'an 363, où les consuls furent
tout dç mêmç forcés d'abdiquer ; et comme on ignore que
}'un de ces interrègnes ait fêlé plus long que l'autre, que
l'on sait seulement que les deu^f ensemble ont produit une
rétrogradation de trois mois , on ne peut que partager cet
espace dç tems entre les deux consulats qui ont été abrégés,
e^ en conséquence placer. celui de cette année-ci au i3 août
romain. ( ffoyez Tannée .^64 ). Echec reçu par Titinius et
Genuciu^, qui avaient attaqué les Capenates et les Falis^-
Gucs avec plus de bravoure que de prudence ; Gcnucius y
lut tué. Quoique l'ignoniinie fût plus grande que la perte,
cette action causa beaucoup de terreur à Rome , et on y or-
donna des prières publiques pour supplier les dieux d ecar*
ter de la ville le péril qui la menaçait. Dictature de M. Furius
Camillus : il nomme pour maître de la cavalerie; P. Cor-
pêlius Scipion. Bataille gagnée sur les Capenate$ et le^
^Falisques ; Camille prend leur camp ^ en réserve presqoj?
»
4
loui le bu tin pour le tréaor puU.îc y et i^i^^n accorde
jqu'uiie faible partie 90 soldai Le dictateur ramène IVn^,
^victorieuse jku si^ de Yeïes, et y oUacbe le mineur. Avis
Âenimàé ptar M aictaieur au aén^t^ ,de la dostioaûpn qu'ici
doit faire du butin, quand la ville sera prke. Sênatust-
consulte donné suivant ravis du vieux I^icinius, par lequel
attendu que tout le peuplje romain a çuccesûveiT^eot aervi à
4>e long siège , ,et contrioué ^ |a ^l^njie , on jvi a/ccorde ifi
Jixutin , et on déclare 4)ue ceux ^ui voudfH>iMt y ftarticiper^
«'09 1 qu'à se rendre dans le cam(>. frçaquç 4out j(e a9oa4a y
« concouru. Assaut ordooné par C2««$HUe ; «vç^ lait par «e
diciateur , de bâtir un temple à .Jfunon jEl^oa , dm^afi
hotkorée à Veïea d'u« cuUe particulier, et de çoAsaprer k
Apollon Pytjiieiij ))iQ\i doat il suivait Toraole Ai ksom^
4MC6S1 Ja dixième pantie 4u butio. Pii$e de Veïoa <iMia ia
cbxièafte «naée du 5iége. <^%H IWi âSo). Une irou^
id^éUt^ péiiièlyre par la n^iae dans la citadelle., -p^diMit npt^
Tannée atlaque la plaœ de tous c^tés, et aUi«e les a^ié^^
iFers les murs. Caaulle ik cesser le carnage ^ qq ordosoMit
•d'épargner touf les babii,a«;U désarmées. Vente des priaoQ»-
4ii)e^ au profit du tnéadr ^nMic : ic^est de tout ie <b#in ie
fMi^l objet qui ne fût pas açooc^é à Vmt^éç , U cepeida^t
îe ipfiupiie en sut ti-è^-mauyai^ gré ^ Caïkiille. IVtnsporl de
la «Mt«ie de Junoo à Roime» Tripmphe 4f^ diotMeiir; elé*-
iant p«trmis de £iire tirer aon ct^r |»ar des pbe^^MMi de f(M
bla^, couleur 91Û f>araissait ré^eni^^ aux oheMauK du soleil
et de 3upker , tl blessa le pe^p^ , eî aMg^^^ta son mmoio^
^ité coaire lui. Apnèa 9^0^ prjis de^ «ao^uros pour lù cooa^
.truoiion du temple de Junon ll^ioa àwr ^ nont Amentin^
U ^t)dique, C'est slors que Camille D^veillç l'exécwtioo d«
wmi ^'il avait |att ^vaijt la pr^fe de YfHf^i H cMMUie 1^
l>euple av£nt eap^oi)^ ^piH ie hy^m^ h^ fo9iiie9 déeidèeoal^
que île vqeu ne Tien obUge pas nkcimê f t ^«e imtl m aeqi
quitte envers le$ 4Wux fi, apràa a^w rég^dvèremMt évfimé
le butûi qu'il a pris dans la ville, il u'ep apporte le dinièfaç
au trésor public pour .aer.tir à eu former uq fréaent d'or
masif digne d* Apollon .et du ftople romain. I^ néces^té d€
xapçQTler ce «que l'on .ccpyait avoir acquia légitimemeitt ^
fiîgrit .encore ;plus le i^euple ço^pine CamiUe. Imx aocjordàe
aux Y'idsques et aux fq^ies, mmfls pour s'aMacher cet
{leuples que powr doiviAr /^uelfue ceUcke au peuple rou-
main &t.igué par une lougite g^^eme- (TiterLive, Plu-»
larqvie . Viç de Cwdlle^ fag* il3i et ^i^^ K\nte^im ¥ictor)ii
IV, . 3a
âo6 ABRÉGÉ CHàONOLOGIQim
Tribuns mUîîmres : P. Cobnelius Cossus , P. CoRNÂtms
SciPio , M. Valerius Maximus II , K. Fabius Ahbcts-
Tus III, L, FuRius Medullinus V^ Q. Seryilius Pniscus
'FlDENAS m, entrent en charge le i3 août romain â60| 7
^oût jttlien ^94*
BgiB-Sgi. La défaîte de deux tribuns militaires, la cons*
ternation qu'elle répandit à Rome et qui fat si grande qiie
les femmes éplorées accouraient dans les temples et qu'on
>ordonna des prières publiques , malheurs qui sont arrivés
dans le commencement de cette année civile , portèrent tes
"pontifes à en retrancher Tintercalation dans le mois de fé-
vrier ^ où ces malheurs n'avaient pas encore été réparés par
les victoires et par les succès de Camille. Les ravages faits sur
'\es terres des Capenates les obligent à demander la paix. La
guerre continue contre les Falisques. Décret du séciat qui ,
pour calmer le mécontentement du peuple , ordonne de
«conduire dans le pays des Volscpies une colonie de trois
mille cilejens^ les triumvirs leur assignent à <:hacun plus de
trois arpens et demi de terre. Refus de cet établissement par
les citiwens qui se flattaient d'un meilleur sort. Lot portée
par T. oicinius , tribun du peuple , pour transporter à Veïes,
jont le territoire était plus voisin de Rome , plus fertile et
plus étendu, la moitié du sénat et du peuple et ne faire de
^ome et de Yeïes qu'une seule ville. Opposition dii sénat et
de Camille. Dissensfoh entre les tribuns du peuple : quel*
ques-ùns adoptèrent l'avis du sénat. Proposition d<» Camille
au sénat pour'on'rl soit décidé si le vœu qu'il a fait de la
dtme àvaiA de s emparer de la ville doit être borné aux seuls
effets mobiliers, &t s'il ne comprend pas la ville et ses terres.
Les pontifes décident* que la dîme de tout ce qui appartenait
aux Veïens, lorsque le vœu fut fait et qui à été ensuite ac-
quis par le peuple romain, doit être consacré h Apollon. £n
-conséquence le sénat ordonne de procéder à l'estimation de
la ville de Veïes et de son territoire, de tirer du trésor pu-
blic la somme à laquelle montait la dîme de cette estimation ,
et charge les tribuns militaires d'en acheter de l'or pour
l'employer à faire le présent destiné au dieu. Les tribuns mi-
litaires ne trouvant point d'or, les dames romaines offrent
leurs bijoux et les portent au trésor public. Récompense
donnée aux dames romaines : on leur accorde le droit dé se
faire porter sur des chars couverts aux sacrifices et aux Jeux,
à^ se promener les autres jours dans la ville sur des* chars
lMt> I.?HISTOIR£ liOMMT^ Sof
découverts, et on penxiet de faire à leur mort leor ëioge^
( Plutarque, Vie de Camille). On fit de cet or Une grande coupe
{»pur la porter à Delphes. Renpuvellement des troubles civils^
orsqu'on eut satisfait au devoir de la religion qui avait attiré
toute l'attention des Romains. Les tribuns du peuple, ayant
remis en délibération la loi pour transporter à Yeïes une
partie de tous les ordres de Tétat, excitent le peuple contre
les plus illustres patriciens et notamment contre Camille, lis
lui font un-crime d'avoir frustré le peuple par un vœu, peut-
être simulé, du fruit de sa conquête. L'affaire soutenue avec
fermeté par Tun et l'autre parti , ne pouvant se terminer
dans le cours de cette année, le peuple continua. ses tribuns
favorables à la loi ; ie sénat tâcha de taire continuer ceux qui
s'y opposaient : il y réussit de manière que presque tous les
tribuns du peuple restèrent dans le tribunat.
Tribuns miUtairesi M. FuRius CAMiLtuS III^ L, FuRius
IVlEDULLiKus VI , L. JËMiuus Mamebcikus , L. Yalb-
BIUS POPUCOLA POTITUS « SP. POSTÛMIUS ÂLBINtJS REGII.*
XENsis , P. CoANËtius SciPio II , entrent en charge le i3i
août romain 36i , 27 juillet julien SgS.
394-393. Le sénat , sous prétexte qu'il était nécessaire
d^opposer le chef le plus expérimenté aux Falisques , qu'une
longue guerre n'avait pu dompter, parvient à obtenir du
peuple dVlever Camille au tribunat militaire. Bataille gagnée
par Camille sur les Falisques; il prend leur camp, en fail
vendre le butin au profit de la république et irrite encore-
plus le soldat. Siège de Fa^ries. La conquête en fut due à
a la vertu civile plutôt qu'aux talens militaires de Camille ;
le maître de l'école publique ayant été lui livrer dans son
camp les enfants des principaux citoyens qui lui. étaient cofi-'
fiés, Camille refuse des otages qu'il aurait acquis par uii
crime, et renvoie le maître et ses élèves dans la ville assiégée. •
Xes Falisques, saisis d'admiration pour la vertu romaine^
Srennent la résolution de se donner aux romains. Députés
e cette ville à Camille et ensuite au sénat , qui accepte la
apumission des Falisques et leur impose un. tribut pour payer
cette année la solde à l'armée romaine et en décharge le-
peuple. Retour de Camille et dé son armée à Rome. Dé-
putés envoyés à Delphes avec le présent destiné pour le
tçmpte. C'était dans Thivep. (Plutar., Vie de Camille^ p.^ i33«)
4v4Atage9 reo^jorté^ gar ^onilius et, Postumius s^r les
3o9 AimiGi cbrovoxogIuv»
£<|vies ; réun» d'abord à b tête de la mémo arfa^ v^^ met-
tent ^ennemi en déroute ^ ensuite Jl^ilius se charge de la
g^rde du lort que Ton appelait Verrugo, et Poâtumm» du
8ota de ravager la catnpag^. Ëehec reçu par Postinttfus^
LWméCy amméé par les rej^roches de son général y rede-
mande iô combat. Victoire de Poâtumtus. Cependant feeS'
cris des Combattants se faisant encadre de lap gaiirntsoii de'
Yerrugo , e)l« croit cpe le camp romain est fcn^eé , et crai-
|a|iianfc pour sa propre- sûreté eHe n'écoute ni les ordres, ni
les prières d^ jKmilitis , et sVafoit à Tascolum y d'où la fausse
nouvelle de la défoiie de Postumius parvient à Kooae , près-
qu'en même teilas qit^j arrive la lettre de ce général , qui
annon^it la victoire. Le^ tribuns du pet/p^e^conie ni» d'abord
par b présence de CattHlIe^ ensuite par sa con^irête^ et par
la vénération que ïuï attirait l'exercice qu'il venait de foire
de sa vertu, ne pouvant faire porter leur loi , le peuple les
CKWtrnuâ dans le tribuoat. Le sénat fk tous ses^ efforts pour
obtenir la contfnualioâ des tribuns qui leur était opposés,
et ne pét Ffifate^ir. li »e»i vengea en ordoni^pi, par uu se*
liatus^consdhe^ qu'oui iMinmàt de;» consi4i.
Consuls : L. 1.UCRETIUS Flavus, Serv. Sulpicius Cabie-
niNU», entrant en Ghargek i3 àëût rotjkëità ^^ , 17 jtûtkt
julien B^%4
3g0^3^, Après atNÂ'r passé qiiidze ans , dit Tilé-Li ve , san^
créer de cmmuIs, on rétablit te consolât en la personne de
Lacretius cl de $ulpteras(F. Itës ittfnée&'â^^ti ^47 de fWmie).
Bf&rfts des tribuns âvorâbleâ à \a loi , qui, n'étant p^as^coer^
tentis par r«))pf)0$i&1fdii> de le^ts^ c<:^Ilegues , se f¥atteut dtt soe-*
ces. Pnsé de Viteiiia , colonie romaine , par \es Ëqàes. Cet
écbec dbtratt' k petink de l'aféaire dé ta M. Victoire de
liucretius suv ee pe^^^ef* H est rappeté à hoûte pùm résisCeir
à. un autre genre d'eirnemis. Atecn^f ioâ de A. Yirgvnifts et
Q. Poorapomos»^ «ribiu» ôm peuple, dan» k» deux années
précédeiites , pevr s'élre opposéft^de co^iceirt avtee le séil?it: à
la lot du partagé dix peuple roatain, eritré Këme et Véïes.
!Le crédit du sénat «e put empêcher l'eflet de la c^re du
peupk; ik sont oondaavinés à dift mille as d'amendé. L^ loi
]>ofur Veïes est enfin miseen déitbératioa dans rassemblée du
|jfeuple« CiKmtie con^tusre de s'y opposer, et excite toiis ks
sénateui> à ae ti^uver^ le j^mr des comieels, dan» la place
luilklLfBV , pK^ttr y défendi^JlcM&c, kurs dieux 9 kurs lemplec
Bfe l'iIIStOIRE ROMANE. Sog
9k Icort foyers. Câtiime ils n'employèrent que dés remon-
trancesy des prières* et àe$ natifs pris dans la religion, qui
étaH très ipBtssdnté sur le peuple , il se laissa vaincre, et il y
^iit un tnbgri de p^lus pour rejetter la toi que pour l'approa^
veré Déé^et dtf sénat rendu le l«ndef&ain qui , pour porter y
est'ill dilf te peufi^le au mariage , et aussi pour lé dahner et
00 t'attachfer , aceo^de sept arpens des terres de" Veïes non-
setitcrmiefiff à chaque citoyen cnef de famille, mais i chacun
de sdS' enfants-. Le peuple, appaisé par cette récompense ,
consent aux comices consulai'res.
Consuls : L. VAtÉ&niB Porrrua , M. MAWtit» €Af ito-
lAVtfS y entrent en change k iS août roiiiaifil àSS, 29 juillet
)iiMm3^i.
892-391. Le' consuVat rétabli^ après quinze ânmées d'in-
terruption; les troubles sur la loi pour partager avec Vieïes
Je peuprle et l'autorité, terminés à ravantage de Rome, de
lik religioti et suivant le vœu du sénat, furent les motifs qui
4l>étcr<ttinèrettt les pontifes à ptotonger celte année civile en
ajtHiftrnt une mtercalation dan» le mois de février, qui con-
courait âvewle' consulat précédent. Denp d^Halicarnasse
(IfT. i, p. Gi) dit que dans les Registres àes Censeurs on voit
que le» pères qui ont géré cette magistrature, les confiant
comme un dépôt sacré à leurs enfants , et que ceux-ci les
gardent àtec lé plus grand soin pour les transmettre à leurs
successeurs , qu'on trouve ces mots « Cens sous le consulat
»' de L. Yalerius Potitus et de M. Manlius Capitolinus Taa
» i f 9 depuis l'expulsion des rois. » Ainsi il est établi par un
xironuisirent public de lar phis ancienne el de la plus respec-
table aiitiquitéy que ce consulat-ci tombe à la 119^ année
depuis l'expubion des rois. Or, en retranchant l'année de
IHnterrèghe que nous avorts placé sur l'an 334 1 o" ïï^ trou-
verait pas 1 19 ans , et il n'y en a'urait que nb^ depuis Tex-*
pulsion des rois jusqu'à ce coïrsulat. Il est donc indispensable
d'admettre et de conserver ceitte année d'interrègne. Célé-
braftott deij grands jeux voués par Camille dans la guerre de
Vèïes. Dédicace du temple de Juiion Regina sur le mont
AvenliiSt voué dans le même tems. Gueniî des Eques,
Ils sont battus par les deux consuls. Triomphe de
"Vakrius , Ovaiion de Manlius. Peste et Êsnnine à Rome ,
occasionnées par la sécheresse de l'été. Les Volsîniens et les
âalpiitâtes profitent de. ces calimttés et rdtagexit les terres
SlO ABRÉGÉ COAOtlOLOGfQOA
romaines. Cens à Rome. (Deoys d^Halic. à Tendroît cké.)U.
monte, suivant Pline (Liv. 33, chap. i), à i52,58o citoyens»
Dix'SCptième Lustre. La preuve que cette cérémonie a été.
faite cette année y résultera de Tenchainement fles lustres.
' suivants. Maladie des deux consuls. £Ue les empêche de va-
quer aux affaires publiques. Le sénat donne un senatus-
consulte pour les ooliger d'abdiquer, et il y eut interrègne-*
La crainte que les maladies ne missent des consuls nors.
d'état d'agir, détermina à augmenter le nombre de&magis-^
trats en créant des tribuns militaires.
Tribuns milUaîres : L. LucRETius Fl.AVUSy Sekv. Sui-pw
cius Cameiunus, m. MykXhivs Mamer'^inus , L. Funius
Medullinus vu, Agrip. Fuhius Medullinus FU5U&^
C. ^MiLius Mamercii^us II , entrent eu charge le l<^'
juillet romain 364 9 ^^ J^iti Julien 39a.
■ >
391 -'Sgo. Dérangement de l'année jconsulaîre par Pabdi-
cation des précédents consuls. Les tribuns entrent en charce^
plutôt qu'à l'ordinaire, aux calendes (i^**.) de juillet romaïa.
(Tile-Live) ; et comme Tan de Rome 354» l'année consu*
laire était fixée, suivant le même historien, aux calendes,
d'octobre , il s'ensuit que dans l'intervalle de dix aixuées elle
a avancé de trois mois, changement qui ne peut avoir été.
produit que par les deux abdications des années 358 et 363^
( voyez Tannée 359). Mort du censeur C. Julius ; Tite-Live
la place sous le précédent consulat ; mais si ce censeur est
mort, ainsi que le dit Plut^urque {Vie de Camille^ pagei35)^
dans le mois de juillet romain , sa mort par conséquent ne
Î>eut tomber dans le consulat précédent qui, ayant commencé
e i3 août romain de l'année dernière, et ayant fini le 2^
juin de cette année-ci, n'a eu dans son cours aucun mois,
de juillet. La mort de ce censeur doit donc être ar-
rivée dans le mois de juillet de cette année civile courante ^
et par conséquent sous ce tribunat militaire. L. Papirius^
Cursor, collègue de Julius, pour ne pas sortir de la cen-.
sure , qui était alors de cinq ans , fit subroger un censeur à
la place de Julius. C'est M. Cornélius Maluginensis que
l'on choisit. \a prise de Rome par les Gaulois étant ar-
rivée dans le lustre où Tut faite cette subrogation de cen-
seurs , comme contraire à la religion , au lieu de subroger
à la place du censeur décédé , on se fit une loi d'obliger
1q collègue qui restait d'abdiquer la (censure (Tite-Iâve^
OB l'histoire i\omaii9c; 3i t
-Hv; y, chap. 3i , liv. IX, cfaap. 34.) Guerre déclarée aax
Volsiniens et aux Salpînates. Victoire de L. Lucretius et
de M. iËmilius sur les Yolsîniens ; huit mille ennemis,
coupés par la cavalerie romaine, mettent bas les armes
et se rendent. Les Salpinates, effrayés de cette défaite ,
ii*osent s'exposer au combat. Ravages des terres de l'un et
de l'autre peuple. Les Yolsiniens , ne pouvant soutenir la
guerre , demandent la paix. Le sénat les oblige à rendre le
utin qu'ils avaient faits l'année dernière sur les terres de
Rome, à payer la solde de l'armée romaine de celte année,
et leur accorde vingt ans de trêve. Le bruit se répand qu'il
-arrive u^ne armée de Gaulois; non-seulement on le néglige,
mais on se prive du seul romain qui eût pu sauver Rome
dans une occasion si fâcheuse. Accusation de Camille par
L. Apuleîus , tribun du peuple , sans aucun égard aux ser-
vices de ce général , ni à la douleur et au deuil de cet illustre
citoyen, qui venait de perdre un de ses fils. Il lui impute d'à-
Toir soustrait une partie du butin de Veïes, et d'en avoir fait
une porte d'airain à sa maison (Plutarque, p. i35.) Ca~
mille , victime de l'animosité que lui avait attirée sa fcr<«
meté et son économie dans l'administration publique , pré-
vient le jugement par l'exil , et se retire dans la ville d'Ardée.
Son absence ne'calma point le peuple; il le condamna à quinzs
mille as d'amende. Secours demandé par les Clusiniens aux
Romains contre les Gaulais qui étaient entrés dans leur
territoire. Le sénat leur refuse ^des troupes, mais envoyé
une ambassade aux Gaulois pour les détourner delà guerre;
elle était composée des trois fils de M. Fabius Ambustus.
Brennus , chef de l'armée gauloise , ayant demandé aux
ambassadeurs romains, comme une condition de la paix que •
les Clusiniens, dont le territoire était trop étendu pour
leur peuple, fissent cession aux Gaulois des terres qu'ils
laissaient incultes, et les frères Fabius lui ayant répliqué
qu'il n'avait aucun droit sur les terres de l'Etrurie , Brennus
leur répond que tout appartient au plus fort, et pour leur
faire voir quel est le courage de la nation gauloise , il
ordonne sur-le-champ la bataille. Les ambassadeurs Ro-
mains transgressent la loi d'impartialité qu'impose ce ca-
ractère public , en se mettant à la tête des troupes de Clu-
sium. L'un d'eux, Q. Fabius, marche contre un Gaulois
3fâ ABRÉGÉ C«E0^<>L0G{Q1TX
lois ; Us sopncnt çur-le-chaoïp la retraite , et vetilcot iïiar*^
cher à Rome. Cependant l'avis d^envoyer ai»paraviifi't des
ambassadeurs aux Romains^ pour leur demandier iustice
de ce violèrent du droit des g€^s, pr^«lu{ dans lecoor
seil des Gaulois. Lfi sénat , celeau -par le cré^t de ees irois
ϻalriciens, reuvoye raOaire au peuple, -qui ioin de punir
es coupables, ou de les livrer aux Gautoîs, les rérpair
pense en les élevant au tribunat aaiilitàire |>our Panoée 9ui«>
vante, et confie la. guerre à ceux qui rivaient ^Uifé^,
Tribuns militaires : Q. FABIU6 AmikJST^S , K. Fi^BIUS
Ambustus, C. Fawus AmbustuSjQ. Sulpjlcjjus Lonoos,
Q. Servijlius Phiscus Fidena^ IV, Sêrv. Corn«uj&6
]M|alugin£N$i$ , entrent en charge le i^*". juillet fo«kainâ6S,
17 juin julien 389.
• \
QUATORZIÈME DICTATEUR.
M. FURIUS CAMILLUS II.
Sgo-SSg. Marche de Gaulois à Roirae. ]L.evée de tr<»^pe0
faite à la hâte et sans choix par jes tribuns militaires, lis
sortent de Rome le lendemain des ides (16} de juillet ro*-
main (Plutarque, Quest. Rom., p. 269) a juillet juUiHt #
quoiqu'on eût reconnu , par l'inspection des victimes ^uf
les sacrifices onVis ;iux çU^ux ipar Sulpicivis le même jour
n'avaient p^s été exaucé^ (Maçrobe, liv. j , des Scttvm» f
chap. 16 f AulugeUe, liv. Y, chap. 17.} Bataille d'AilUii it
onze milles ( e.aviroo quatre l.ieues ) -d^ ^me , près ii^
l'endroit où cette rivière «e jette dans le Tibre. J-.es Ro-
mains sont vaincus, j/ntle ;ga.uçbe 4e kur armée jette bas
les arômes y et traversant le Tibre se jréfugiç à Yeïes. 1^
droite fuit vers Rome^ les soldats y annoncent qu'ils son^
les seuls q^i aieifit ^chi^pé au çarifi|ige , ,el y porteat U
consternation et la frayei^r. Cinquième e]^em|)kle de -la jqs^r
jtesse de la correspondance portée daifis ^^re table <^nir^
l'année civile des Ro^inaiBS «t .rrsinnée JMUeivoe. Le jovir/ra-r
main ^e Iji :batfiiUe d'AïUip f\À le /i5 des qalen4<^s {d'^oâ^
(lô JMillcf^ romaiii» ainsi qu'on le voit d^ns Tlie-Live^
)iv. YI, chap. i , et .dans Tacite, jiv. Il , de i'Uist. ch* 9< . )
Plutarque , Vie 4e Camille ; p. 1 37 , rapporte le jour julie« ;
il dit ^ue cette bataille se aonna le jpur de la pleiiie lune,
^luifi a^sfyyale ; or U pleine luQ.e la plus proçKç du spUtice
d'éïév3rriva çettç anoéè le 4 iuillet julien. Ainsi Iç 18 )uiUQt
rbmam aoU avoir concouru avec le 4 juillet julien ; et c^e^t
«x^ciement la correspondance^ qu'en siuivant notre table.,
on trouve entre les deux j^oi^s. Il suit de-U que depuis la
2^6^. année de. Hon^e^ ju^q^'^ celle-ci» le^ ponti»^s ont
^ juUeqpe ^ au ]ieu que cette année 365 , Vaunée civile avance
$i|f l'ânnëè ju^iepne de quatorze joujs^ Les pontifes doivent
donc ^yoir prolongé les années civiles en faisant un usage
5i:bi traire des iji^ercalations* Pendâ^nt que lies gaulois perr
lent du \^W ^ ramasser dans Iç c^mp les dépouities eit
U§ a.rmçs des vaiaçust oif que, sqivant Polybe, i^ po.uç^
Suivent les fuyards, le sénat se \oyant hors d'état de dé-
fenc^rÇ j^oraeavec le petit nombre de soldats qqi y étaient
revenus, fait porler lor, l'argent, des arnpies et des viyres
au Cgtpitole» ^t y fait passer Vé[\ie de 1^ jeunesse roçiavne,
ain^i qye les sénateurs en ét^t de servir. Les vieillards , sur-
iput le^ patriciens , se dévouent ^ la znort. Le reste d^
la populace que la citadelle n^aurai^ pu contenir,; et qu'on
aurait encore moins pu aguerrir, marche par troupes vers
t ianiçule, dV^^.çha^cii^n , sjins chef et sans conseil^ cherche
rksile où U ppurra se réfugier. A Tégard do» choses saintes^
|e sénat résolut de les écarteç du péril , et ordonna aux
jprétres çt aux Vestales de les porter hors de U ville. Pen-
dant que cfa|argpes cle ce dépôt religieux , ce^ prêtre^es
a^ant Ouitte leur tenip^e s'en allaient à pied au Jajciiculei
un plcoeïen, appelé, L. Al[^ii>u5, qui annenait sur son clia-
if\(^\ §a fernmç 9 ses entaps et ce qu'il av^it de meubles le$
i)t^$ nécessaires, les ajfànt reriçoptrée^ , fa^ descendre sa
amillè , jVtte V terre ses meubles , et donne è^ ces vierges
^pn chariot , qui Us conduit jusqu'à Céré , terme de leui?
voyage^ Prise de ^opx^ p;^r les| (gaulois , trois jours aprè^
la bat^Jle , en comptant un seul terme ( AulugeÛe, d'aprèa
Yerrîus flaççus, ïiv^ Y, çh^pi. ^7, Plutarque, Vie de Ca-^
mflle^ p. i^) ou qu^atre jours après cette, bataille eo comp-'
tant les deuj termes ( piodprç de. Sicile 1 Kv» XIV, n. 116)
le ^i juillet romain, 7 juillet; julien. Massacre des. JRomaîn»
qui étaient restés à Kpme. Panirius ^ 01^91^ sur la (daaise cu-r
IV. 40
3l4 ABfiÉGlS CHftOKpLOGIQUE
rule, revêtu' de la robe de pourpre, et des habiU destinés
aux cérémonies et aux triomphes, attendant Pennemi et
'la mort dans le vestibule de sa maison , frappe dejson bâtoa
lin Gaulois qui lui avait passé la mdin sous la barbe, xelui-
•ci le tue. Ce fut comme le signal du carnage. Pillage et
et embrasement de Rome. Cependant Brennus espérant de
porter les assiégés à se rendre par la crainte de la destruc-
tion de leurs maisons , n'y fit mettre le feu que succes-
sivement et par quartiers. Mais la constance et la fermeté
de l'armée du Capitole, l'obligèrent de recourir à la force«
Première attaque des Gaulois. Les Romains laissent monter
i'ennemi jusqu'au milieu du penchant de la colline , sortent
alors, et les- repoussent à la faveur de la pente escarpée. La
'place paraissant imprenable , les Gaulois tournent le siège
-en blocus. Ils n'avaient pas eu l'attention de réserver pour
eux et d'emmagasiner les bleds qui étaient dans les mai-
-sons ou ils avaient mis le feu , et les grains de la campagne
avaient été portés à Yeïcs* fartage de l'armée Gauloise.
Tandis qu'une partie continue le blocus , l'autre en est
détadhée peur aller enlever des vivres. Défaite de xe corps
d'armée par Camille. Le hasard l'avait conduit sur le ter^
ritoire' d'Ardée. Camille encourage les * Ardéates , se pro-
pose pour chef , est agréé par l'asemblée, et trouvant lo
camp des Gaulois sans retranchement*, sans corps de garde
ni sentinelles , il les massacre pendant la nuit , dans le som-
meil et dans l'ivresse. Défaite des Etrusques par les Ro-
mains réfugiés à Yeïes. Ce peuple , qui avait 'appelé les
Bc^ains à son secours contre les Gaulois, et pour lequel
les, Romains avaient attiré sur >çux la guerre , profitant
alors des malheurs de Rome, ravageait sa campagne et
projetait même d'attaquer la ville de Veïes, dernière res-^
source des citoyens échappés au fer de l'ennemi dans la
bataille d' Allia. Les Etrusques , chargés du butin ' qu'ils
avaient fait sur les terres des Romains , viennent se camper
près de la ville de Veïes. Les soldats qui s'y étaient réunis,
tes vainquent et les dissipent. La nuit suivante, guidés
par leurs prisonniers qui leur avaient appris qu'un autre
corps d'Etrusques était campé non loin de là<, aux salines,
ils remportent un plus grand avantage. Action hardie et
pieuse de C. Fabius Dorso. Ne voulant pas 'omettre un sa-
cnfice. attaché à sa maison, qui* devait ise fiaire sur le mont
i^uirinal , il descend du Capitole le' jour marqué , revêtu
ée rbabit de cérémpnie y portant daqs ses mains les choses
Sdcrees ^ traverse , le corps de gar4e des «nneznis sans se
laisser épouvanter par le^ cris ni par ,les menaces ^ .arrivtf-
au mont Quirinal, et après y avoir fait le sacrifice , il re-*)
tourne par le même cheimtn et avep la même gravité aa
Captrote. La victoire de Canaille , les avantages remportés
par les < Romains de Veîes ^ avaient relevé le courage de
ceux-ci. Le tèms leur parut être arrivé de délivrer Rome^
mais il^ leur manquait un chef. Dé^utation de ces Romains,
à Câinfiilie ,, pour lui offrir le commandement. Camille re*
fose de Taccepter avant que l'armée du Capitole, repr.é-
^e'Qtaiit alors le sénat et' le peuple romain, ait confirmé
leur choix par ses suffrages. £ptr éprise courageuse d^n-
Slébeïen appelé Pontius Comin^i^. Soutenu sur des écorces
e liégê, il descend le Tibre, gagne la porte Garmenta'le,
où le silence était le plus grand , et monte , sans être
porte, avec le. même bonheur, le. décret à Yeïes. JÛiic-^
tâtiire cle Camille.. Il vient à Veïes se mettre à la tête
de Tarméc , auUl trouve forte de vingt mille hommes ;
choisit L. Vaterius Potitus pour maître de la cavalerie^
ét'Vaf faire de nouvelles levées à Ardée. Seconde attaque
du'Capitole par les Gaulois; ayant aperçu des traces ^ré^
<;ëhte$ de pas d'homme siir la côte jpar où Pontius était
nfioiité , notûtà recens in àrcem egressi ('^5/î|$'/o ^ Diodore de
Sicile, ][iv. XIV, n. 116.) ils entreprennent d'y monter
<!ux-n^êm^s , et de surprendre ce fort pendant la nuit«
Aiîètîtie 'garde ', ' aucune sentinelle ne les avait entendus-.
Les. cris des oies les firent découvrir* M. Manlius , consul
trois âbs auparavant, s'évéillé, sonne l'allarme, court en^
aftténdant aux murailles , coupie avec sa hache la main d'un .
Gatddis 'qui' avait levé l'épée sur, lui ^ et fait chanceler,
avec soi! ooûclier y un autre qui embrassait déjà les cré-
neaux , et le renverse. Leur chute entraine plusieurs de ceux
c|[uî lés suivaient. Les Romains arrivent et abhàvent de les.
|eter dans les précipices. Cette seconde attaque arriva le
sixième mois du siège (Florus, I. I; chap. i4- ) et par coa^
sèqt^ent dans le mois de janvier romain dé Taaaée çiviliai.
3i6 Aiïiéi tl[Rmdi.bciQUfi
stiivMM^ â66 ; «t cotnmé elle fût odcastonh^e )^r tai '^
Côttiiiliufi àVàiéTit tiài^^èes surla dbllïbe ^ et que ^^r tonse-^
quent dte s\Av\t '<]e très "pr^ là ïiômin&tiôn Ute Cimillè à
]ft àicmûLte ^ il ë^ensult c|ue \k dictattire 3e tsi^iA'e ooici-r
itiénçd éàtis le àioi^ de janvfer rpmaiii ^^^ %P^ ^^s der^'
métis féut^ un hiois ile diéc'effibt'e i^ëcéAétà» Këçom'péWé
doïiâée en vivrez à Méhlim jpàr chaqiiè otticibr 'cî\s61<lâ^
le lendehttatn de VàksauL Jligemedt dëâ sehtmëllés çoii^
p^les> ude iseofc, stir lifqueîle T^irmée rfejVtà tôpW J^.
&aie , fut icoft<}àmi^ëé m i^upblîce. découragement des
Gâufofe. Tîïe^Live et ^'-^^-- ^-'•^-* '^-^'-♦- ^^-=-^
i^btités piiT U longiieur
mois ) el é^t* la disette
pa^âéteis chaleurs de l'été et la'^sâi^tt db faûlômneYC^^
duiutnniifh , Pluta[ri|ire ) , ^ti bilîea déis beli(ïrès et ^^ës dé-
combres, qtii .iiugmentaieiit là âéchete^se ei râcrèté de l'àîr;
.lûaîs sûîVant Pblybe . le plus àntieâ dék historiens \ ïiv. il.
pour traiter .ae la parx. Là lamine était exireme ^dan^^
Capitôle. l^H âs^ié^és nfe pûtlVattt j^lûs Ta suppoirlçr ,^ j^e^.
gardaient à tout nlotùent k'ils verraient àrnver dés secours^
par le chémm de Veîes» Traité de paix c<^clù par' Serv. .
Sulpicit^s . du consènteiherit du âé Aàt é^ du ipèuple» paîr
3 n'en fait Sérv. Suîpieius, B're
ans là balante et lui dit : Màïhëur aux s^\ncnSi\Qaii,çj[ct^,^
Arrivée de Camille, il détlàrele traité nul, coiiime .çpfïgj^.
aucune metition dé cette aetiott deCâmïirc^ ni des com-
bats dont nous allons toarler. tels auteurs font enlei^dre qpQ
les Gaulois exigèrent des ttôinîàlns la rançon qûî leur plu^ *
qti'îh emportèrent TdV, et cju'its se retirèrent tran4uintr
Aèn^ %t bfts^trè àtUaiiés m poursuivis- Première Bataille
éhlrjè Câoûiill'è et Breiinus . 'âans Kooîe même , lès $e'iii iir-
tA^é^ ^Utit rif'ngèéS sur qvs nibnceàùt Se niih'es. Brennuà
esï vi^iitu, bépart, âès ^aàiAôisààtis la nùît qui Suivit ik
bataille, aux luès ,(i3) lâe février romaiii de Vàtaiiée suî-
viiilfe 3b6.rftulaVque, ^^ Je Càmîile^ /?. i44Xï i^i Janvier
]uiiert/<ïé î'an âVànl J'ésusJdlirïsl àSfe. Le siège à^ant cotn-;
j&èj^iÉe peu de jiiurs après les là^ (Je juillet V ij avait Airè
sfej)t ^ois presque reV^ôliis. ÏPlulàÉ-que^ èiiî. ). Caniilïâ
pôuri^ùil l^rmee îgaulaîse. l^econde bataiile î huit lïiiU^s ai
e.
i\ûiïie, kiir la Voie (Gratiné ; le .'càinb 'dès Gâulbii fût pf is et
pifté , Vous furent passés au lii dé réoèé - et il li'cn r^la
re
variation dans les auteurs qui se sont écartés dé ^'ôlybe.
Trion^nbe de Camille : c'est le second triomphe de^cetRo-
lité de citoyens romains^ mais. sans droit de suffrage. Ce
décret ajoutait qiile , ^ùÀr tèàkètciét ^«Wtlér w la protec-
tion spéciale qu il avait accordée au Capitole , son auguste
demeure , on 40}în(hr^if itesr jteUx ^l i^fenl appelés Capi-
tolins. Troubles excités par les tribuns du peuple. Ils renou-
vellent , avec encore plus d'ardeur , la loi de passer àVeies >
et rjebrésentehi conime ennemis du repos ;iles, càoy'èns,.^
ceux. qui. en s opposant a un dessein si facile, dan^eipn*
e;Kecution , voudront omiger le peuple romaAn.dfix^^Ji^.
l^omè avec des dépenses et des fâugiies^ qi^e tf^^^m^
ou''il vîeiil d'eisu^er ne lui peraiettént pis de ,»pPpQJ?%;;i
Ca
3l8 ÀBB^É CHH0N0L0GIQt7S .
s^ensuît que les six mois de la dictature de ce Romain ne^
finirent que dans le douzième mois de ce tribunat ; en sorte
qu'en supposant avec Plularque {pag. i44 ) » qu'elle à duré '
au-delà des six mois affectés à cette magistrature', Texten-
sion n*en peut avoir été que de quelques jours. C'est là le
sens de Tite-Live , lorsqu'il dit (X/V. FT, chap, i) qu'on
ne permit pas à Camille d'abdiquer avant que Tannée ne
fin t terminée. Tite-Live ne peut avoir voulu parler de l'année
dé la dictature, puisque celte magistrature n'avait point
d'année ; cet auteur se réfère donc à l'année consulaire.
Camille s'oppose à la loi portée par les tribuns c|u peuple :
elle est rejetée. Commencement de la reconstruction de
Rome : la république l'aide p^r des secours en matériaux. Re-
tardement'des Comices consulaires ( Voy l'année suivante).
Interrègne. A peine Q. Fabius cessa-t-il d'être tribun mili— .
taire 9 que C. Marcius^ tribun du peuple, l'accusa d'avoir
violé le droit des gens , en prenant les armes contre les
Gaulois, vers lesquels il était envoyé avec le caractère d'am-
bassadeur. Il moXirut avant d'être jugé, et on crut sa mort
volontaire. .
' • •
Tribuns militûires : L. TaleBiÎts POTl^TJS PoPLlÇOIiA II,
C VïRGljNius Tricosjvs» P- Cornélius . Cossus i-. A-
Mani^IUS Capitounus, L. ^Em^lius MAMERÇiNbs*,' L.
P6sT.' AiBiNUS Regïlc^sis, entrent en charge lé jl6
juillet ipmain. 366 , 1 4 Juillet julien 388*
1...
QUINZIEME DtCTATEUR.
M. FURIÙS CAMILLUS III.
• • y
' S8q.-388. L*înterr^ne dératigea l'attnée consulaire : il y
eut, suivant Tite-iLive'^. trois interrois , savoir une fois
P. Coriiélius Scipîon et deux fois Camille; et comioae Tad-'
ministration' de trois interrois , dura quinze jours, l'année
consulaire , qui était fixée au i***. juillet, ne se reriôuvelâ
quie \^ i6 du, même mois. Rome ayant été déUvi^ée le i3 du '
Jation de droit qui tombait aprè^ le aS du ineme mois ; ainsi
BOUS croyons qu'ils l'ont laissé subsister. Quelques chrono^'
J
DE L^HISTOIEE ROMAINS; , Slj
légistes modernes après avoir rejeté Tannée de nnterrègne
qui eut lieii i^an 33.4, ^^^ cru pouvoir la remplacer en
^supposant que la dictature qui fut déférée à Camille , lors
de la. prise de 'Rome, a duré une année entière, et en pla«
. çant cette dictât lire entre le tribunat militaire précédent et
ce tribunat-ci. Mais Tite-Live ne permet pas d^admettr^
cette magistrature intermédiaire. Cet auteur dit ( liv. VI \
chap. I. ) que comme on ne jugea pas à-propos de laisser
présider aux comices consulaires des magistrats sous lesquels
était arrivé le sac et lembiâsement de nome , on en vint à
nommer des interrois. Il n^y a donc eu aucun intervalle
(entre l'interrègne et le jour où a Bnt Tannée des précédents
tribuns militaires. Si Camille était resté dictaleur après que
les tribuns militaires furent sortis de charge, on n^aurait
jpas eu bt;soiri de recourir à T interrègne. Le dictateur établi
]pour gérer toutes les affaires publiques , revêtu de Tauto-
rité suprême aurait eu le droit de convoquer les comices,
fet de présider à Télcction des magistrats de cette anqée-ci.
Tite-Live , en rapportant les événements arrivés sur la fin
du tribunat attaché à cette aqnée 366 , ajoute ( chap. 4* )
que les secoiirs donnés par l'état à ceux qui se disposaient
à rebâtir, le soin et la Vigilance des Ediles qui regardaient
la reconstruction comme un devoir public , le besom même
et le désir que les particuliers avaient de se loger, ayant
accéléré Touvrage , Rome se trouva rebâtie dans une année.
Or , si Ton séparait ce tribunal militaire du précédent , en
L intercalant une magistrature annuelle , on trouverait que
reconstruction aurait duré deux ans ,. et il ne serait point
vrai que Rome eût été rebâtie ;dans iine année. Recherche
des lois et des traités qui avaient échappé à Pincendie :
on rendit publiques les loisT civiles ; à Tégard des lois xt*
tîgieu^es , les pontifes intéressés à tenir le peuple dans une
ignorance qui affermissait leur pouvoir , continuèrent à les
cacher. On s'occupa alors de la religion ; le jour où s'était
donnée la bataille d' Allia , fut déclaré néfaste : et comme
les sacrifîàes offerts le lendemain des ides par Serv. Sulpi-'
cius ne lui avaietit pas rendu propices les uteux qu'il avait
invoqués , on défendit de faire aucun acte de religion la
lendemain .des ides , et cette défense fut étendue par une
sorte d'analogie à tout lendemain des calendes et des
nones. Guerre des Volsques. Les anciens ennemis- de la
république, ses alliés, ses colons même , croyant toutes^es
années de Rome détruites , ^t sa puissance easeveliQ ITus
3ao
abbége; ÇHÇQ:5»9.tOç^aV?
Soulèvement des Latins et àes Hertiic^ues , peupfes i^i
depuis la bataille du. lac ReglHe, ç'esl-à-iUre depuis en-
pour maître de la cavalerie C. ServîHus Ahala. Victoire de
Camille sur les Volsques : il met fe feu à leur camp , le
prend , abandonne le butin à son armée , et ayant pour-
Suivi les fuyards et ravagé les lerres de ce peuple , il rpblîge,
dît Tîle-Live, à se sôumettrç après soixahle-dix ans de
guerre. Tite-Live prend pour base de sa supputation Tannée
agS, quoi qu'elle ne soit pas répoque du commencement
de la guerre, maïs seulement celle de son renbuvenemcnt*
I>e là le dictateur va attaquer les Çques qui avatei[it recom-
mencé les ïiostil liés, bat leur armée près de la ville de Bole^ '
et non-seulement iï prend leuç camp, imais leur ville*
Vainqueur des Eques , il marche aux Etrusques. Camilfe
croyait les trouver faisant le siège de Sulrî, ville alliée
du peuple roniain. Mais les Sutriçns venaient de ^e rendre
le jour même que Camille arriva. Le dictai çur se doulani
de Tetat de confiance et d^inaltention auquel ils se sçrat^n^
livrés dans le premier moment de leur succès , traverse le
territoire de Sûtri , arrive aiisç portes, se saisit des murs avant
que les étrusques se soient aperçus dé sa marc)ie , et rencj
aux'Sutrîens leur ville le même jpyr qu'ijts ï^avaient perdue.
Triomphe de Camille , vainqueur dans tçoîs guerres. Ordre
^onné aux Romains , qui pour s'épargner la peiae de bâtii^
s'élaîent retirés àYeïes, ne revenir à Roïne. La peine d(^
jnort dont les réfractaires sont menacés, les pbltee d^obéîfir
La droit de citoyen romain est accordé aux Ve'îjens» au3|
Capenates et aux Falisquos , qui pendant les dernières
guerres avaient passé du côté dès Uomains , et on leur
distribue des terres. Les pontifes prétendent ayoijc trouycç
dans ià cour de Mars au Palais , sous un tas de cendres eî
de ruines, la baguette recourbée, dont ^omulus sç servi^
pour consulter les augureç. Les Romains crurent mie çf
pfçsage lei^r annonç2^it que lc\irvîllç serait' éteraçUe.tÇluj^.,
Vie ae Camille ^ pag. i42;0
DE l'histoire ROMAIJ^S» 32 1
SERVIUI7S PRISCtS FiDENAS V, L. JuuyS JULUS ,
L. Aquiuus Corvus, L. Lucretics Tric^pitinus II,
Serv. SuLPiaus Rufus , emrent en charge le 1 6 juillet
romain 867, dy juillet julien 387.
388.-387.-386. Une année où avait été retrouvé le bâton
augurai de Romultis, où la ville elle-même avait. été réta-
tablîe, et où rabattement dans lequel avait jeté le péril
d'une entière ruine était dissipé par des victoires signa--,
lées , dut être annoncée comme heureuse par, les pontifes^
Ainsi nous croyons qu'ils la prolongèrent par l'intercalation.
Bavage des terres des Eqiies. Prise de deux villes des Tàr-
quiniens , peuples de l'Ëtrurie. Mouvements de la part des
tribuns du peuple pour les lois affraîres. Ils proposaient
de distribuer les terres du Pomptin , dont ia propriété
n'était plus contestée aux Romains depuis la dernière dé^
&ite des Yolsques par Camille. La peuple, occupé, à se
loger , et appauvri par les dépenses de la bâtisse ne songeait
pas à avoir des terrçs qu'il n était pas en. état de mettre en
valeur, et n'écouta pas ses tribuns. Reconstruction du Ca—
Sitole en pierres de taille : ouvrage , dit Tite-Liye , que
l^ans ce siècle même ( c'était celui d'Auguste ) , on se
plait. à voir et à considérer. Le sénat, plus scrupuleux
depuis les derniers malheurs de la république , juge à
propos de prévenir le danger que pourrait attirer la no-
mination vicieuse des magistrats dans le cas où quelque
vice se serait glissé dans l'élection de ceux qui devaient
présider aux comices ; ainsi on crut que pour renouveler
les auspices, la nouvelle élection ne devait pas être faite
sous les tribuns militaires actuels, et on la suspendit jusqu'à
ce qu'ils furent sortis de leur charge. Interrègne.
Tribuns miîUairts : L. pAPiRius CURSOR, C. Sergius
FiDÈNAS, L. ^MiLius Mamerciitus II, L. Menenius
Lanatus , L. Valerius PoVlicola III , G. Corneliu»
Cossbs, entrent en charge le 3i juillet romain 368, 24
août, julien 386.
386.-385. 11 y eut trois înterrpis (Tite-Live, liv. VI,^
cbap. 5. )• Ainsi l'année consulaire^ auparavant fixée au
1.6 juillet, s'avança jusqu'au 3i du même mois. La recons-
truction dvi Capitole , siège de la religion et de Tempire,
demeure auguste de Jupiter) que ce dieu avait, Suivant
\
325L AÈ11É6É GHBOVOLO&IQUC
les Romain», défendu Ivl-iDénie contre les Gaulois (Til6«
Lire , liv. Y, ehap. 5o. ) , dut ^rter les pontifes à pré-
senter au peuple cet aete de religion et de gouvernement
comme le sceau de sa réconciliation avee.^ les dieux. Dédi*
cace du temple de Mars qu'on avait fait vœu de bâtir
pendant la guerre des Gaulois. Quatre nouvelles tribut sont
composées des nouveaux citoyens qui étaient venus à Rome^
et qui avaient obtenu le droit de cité en Tamiée 366. On les
ajoute aux vingt-et-une* tribus qui existaient. La loi pour
le partage des terres du Pompti* , portée par le tribun Si-
cinius est plus faverablemeot reçue par le peuple, qu'Ole
ne l'avait été Tannée préeédente* (Cependant elle ne fot
pas autorisée* Dix-huitième lustre s le dernier av^it été fiiit
l'an 363 , cinq ans avant eelui-ci. On vient 'de voir que
les Romains avaient Ibrqié quatre nouvelles Iribos. Or ,
Taugmentation de tribus ne se faisait jamais que dans le
tems du cens et du lustre*
»
Tribuns miHtaires : M. Fimifrs CAMiIxva IV, JtBRT.
CORN£XIUS 1K4LV6I9BI95IS 11 j Q. SEftVILIUS PHiSCVS
FïDXifAS VI , L. QumcTivs CiNcmii atus , L. Hoha-
nvs PuLViLLUd j p. Yalerius Potitus Pokicola ,
entrent en charge le 3i juillet romain 369 , 5 septembre
julien 385.
385.-384* La dédleaee du temple du dieu Mars , auteur
et dieu tutélaire des Romains , L'établissement de quatre
nouvelles tribus, et l'augmentation de peuple, de force
et de puissance qu'elles assuraient à la république , por-^
tèrent les pontifes à prolenfier cette année civile par nn-
tercatation. Gtuerre des VoisqUefs Antiates, soutenus par
les Latins et les Herniques. Ces peuples , sans donner pu-
bliquement des secours, avaient permis. à leurs citoyens
d'aller servir comme volontaires. Bataille entre les Yols-
qties et Camille } la victoire se décidait pour les Ron^ains
lorsqu'un orage sépara les deux armées. Les Latins et les
Herniques ayant abandonné les Volsques le jour même
qui suivit l'action, ceux-ci, affaiblis par cette désertion,
se renferment dans les terres de Satrique. Camille prend
cette ville par escalade , et part pour consulter le sénat sur
le projet qu^l avait formé d'assiéger Antiom , capitale des
Volsques. Le sénat préféra de l'envoyer à Népétéet à Sutri.
Ces villes alliées du peuple romain et barrières de la ré->
/
DE L^aiSTOIU ROMAINE. 3a3
publique du câté de la Toscane, assiégées par les Etrus*
ques avaient demandé un prompt secours ; . déjà les assié-
^ants s'en étaient rendus maîtres. Camille les reprend.
Plaintes du sénat aux Latins et aux Herniques , du secours
quHls avaient donné aux Vols^ues , et de leur négligence à
fournir aux Romains le contingent en troupes quMs de-
vaient. Leur réponse ne satisfit pas le sénat; mais Rothe,
attaquée par d autres ennemis , crut devoir remettre à un
autre tems la ^erre contre ces peuples.
Tiihans milUainss : A. Mahlius Gapitolikus II , |^.
Cornélius (bossus II , T. Qulnctius Capitolinùs , L.
QoxNCTius Capitousus , L. Papihius CÙRSOà II ^ t.
SfiRGius FiOENAS II» entrent eu charge le 3i juillet ro-
main 3jO| 17 sèpteoibre juliea 384*
SEIZIÈME DICTATEUR.
A. CORNELIUS COSSUS;
384*-383. Continuation de la suerre des Volsquès qui
paraissaient renaître après leur destruction et leurs ifé-
faites. hts menées des Latins et des Herniques ne sont
plus sourdes et clandestines 4 c'est ouvertement qu^iis sôu*
tiennent les Etrusques. Desseins ambitieux de M. Manlius
le conservateur du Capitole , et à qui cette action de cou-
rage et de valeur avaient iait donner le nom de Capitolinus.
11 aspire à la royauté. Patricien ^ jaloux de la gloire de Ca-
mille qu'il cjnoyait surpasser par la défense de la citadelle ,
qui sauva Rome 9 il chercha à se venger de la préférence
donnée à ce romain daqs le gouvernement de la republique.
Abandonnant le parti du sénat et de la noblesse , il flatte
le peuple dont les dépenses faites pour la reoenstroction des
maisons avaient augmenté les dettes : Manlius payé pour les
citoyens, qui, à cause de leur insolvabilité , étaient livrés,
suivant les lois , à kurs créanciers. L'ambition de ce pa-
tricien , plutôt que là guerre des Volsquès , porta le sénat à
recourir à îa dictature. A. Cornélius Cossus est nommé ,
et il choisit pour maître de la cavalerie T. Quinctius Capi-
tolinus. Cepenclant le dictateur croyant qu'avant d'attaquer
w sénateur du crédit et de la puissvice de Manlius , il de-
vait chercher à donner par te triomphe plus de poids à
3^4 ABRÉGi CBR0170L0GIQUE
son autorité , part pour la gaerre. Victoire de Cornélius
sur les Voisques. Il prend kur. camp et en donne le butin
à ses soldats* Le dictateur se proposait d'aller dompter les
peuples qui s^étaient ligués avec les Yolsques , lorsque la
conduite de Manlius devenant plus dangereuse , le sénat le
rappelle à Rome. Assemblées clandestines de ce patricien
arec le peuple. Ayant vendu sa principale terre , il. déclare
Îue te prix en est destiné à délivrer les citoyens indigents
e l'oppression de leurs créanciers , et de la tyrannie des
patriciens^ Il ajoute même que le sénat cache ror qui de-'
.vait être donné aux Gaulois j et que si on pouvait le dé-
'couvriv^ il suffirait pour payer toutes les dettes. Empri-
sonnement de Manlius par ordre du dictateur. Le peuple
€n prend le deuil , et cependant retenu par la crainte du
pouvoir suprême attaché à la dictature , il n'ose enlever
Ses mains des licteurs celui qu'il regardait comme son libé-
rateur» Triomphe du dictateur. Il abdique ; c'est alors qiie
le peuple affranchi du frein qui le contenait , se livre à des
mouvements et à des murmures. Il environne , le jour et la
nuit la prison de Manlius. Le sénat mit ce patricien en
liberté. Mais la sédition ne fut pas calmée. On donna un
chef aux séditieux. Décret du sénat pour envoyer une co-^
lonie à Satrique , et y distribuer des terres aux colons.
Le peuple rejeta cette grâce , qu'il regarda comme un prix
qui lui était offert au sacrifice qu'il faisait de Manlius à U
.vengeance des patriciens.
, Tribuns mîtkmres : Serv. GoRNELinS MALtTGIKEKSIS Hl^
P. Valerïus Pgtitus Poplicola II , M. Fuhius Ca-
MiLLUS V, Serv. Corneuus Rufus II, C. Pâpirius Cras-<
sus , T. QuiNCTius CiNCiNNATUS II , entrent en charge
le 3i juillet romain 371 , 7 septembre julien 383.
^ 383-382. , Etablissement d'une colonie à Sutri , la sep-^
tième année depuis la prise de Rome, èk par conséquent cette
année 3^i de Rome {VelL Paterc.^ liv. 1, ch. i40 Jugement
de Manlius la septième année depuis la délivrance de Rome
par la retraite des Gaulois (Aulug. 1. XVII , ch. 21.) Ain^i »
'Manlius fut jugé sous ce tribunal militaire, mais après le
n3 février de Tannée civile suivante, bu commençait la
septième année à compter de la retraite des Gaulois. Ce
patricien , aigri par l'affront qu'il venait de recevoir , né
cessait de tenir des conyenticules , d'y exciter le peuple à sàt
DE l'histoire romaine. 32Î>
servir de ses forces; et s'offrant pour son général et son
protecteur , il ajoutait que si le peuple voulait décorer
son chef d'un titre plus noble et plus, relevé, il trouverait
en lui plus de force pour le rétablir dans tous ses droits.
Ces dernières paroles ^quoiqu'enveloppées, trahirent Man-
lius , et firent .voir qu'il tendait à la royauté. On ne pou-
vait l'attaquera force ouverte tant que le peuple k croyait
opprimé, et se regardait co^me intéressé à le défendre.
On l'établit juge, et dès-lors il sépara ses intérêts de ceu,x
de Paccusé. Le sénat dut ce parti aux tribuns du peuple
qui en , ouvrirent l'avis. Comme la royauté, en détruisant
la république , aurait mis fin à leur puissance , l'intérêt
personnel avait réuni ces magistrats aux patriciens. C'est
même par les tribuns que Manlîus fut accusé. Le peuple,
assemblé dans le champ de mars, d'où il voyait le Capitole,
ne pouvait se résoudre à en condamner le consefvateur.
Les tribuns remirent le jugement à un autre jour , trans-
portant l'assemblée dans un lieu écarté , et le citoyen qui
avait tramé contre la liberté publique , fut condamne à être
précipité du« haut du rocTarpeïen. Ainsi le même lieu fut le
théâtre de sa gloire et de son supplice. Regrets du peuple
sur la mort de Manlius , il se reproche soa ingratitude
et son injustice. Maladies pesiilencielles à Rome. Le peuple
les attribue à l'indignation des dieux au sujet du supplice^
.de Manlius , exécmté dans le Capitole et presque dans leurs
temples qu'il avait défendus. Ces maladies ayant paru
quelque tems après ce jugement et l'exécution de Man-
lius , et par conséquent après le 28 février de l'année
civile suivante, elles ne purent pas empêcher les pontifes
de mettre Tintercalation de droit qui y tombait.
Naissance d'Aristote , la même année du jugement 4e
Manlius. (Aulugelle, 1^1 J.)
Tribuns militaires : P. ValeRIUS PotituS Poplicola IV ,
A. Manlius Capitolinus III, Serv. Sulpicius RUr
JUS III , L. LUCRETIUS TrICIPITINUS III , L. ^MlLIUS
Mamercinus III , M. Trebonius Crispus Flavus , en-
trent en charge le 3i juillet romain 372^1 20 septembre ju>-
lien 382.
382-38 1. La peste causa la disette, et ces deux fléaux
ayant offert aux peuples, qui depuis long-tems méditaient
la révolte , une occasion favorable pour se déclarer , le sénat
crut que l'impunité des colons de Velitres , . citoyens ro-
. mains, était ce qui avait enhardi les aljiés de la répid^lique.
./
32G ABnÉGE CHEOKOLOGIQUE
Décret du sénat pour déclarer la guerre eontre celte- co-
lonie ; et afin de disposer le peuple à entrer sans résis^
tance dans les légions , le sénat nomme en ménits tems des
commissaires pour distribuer aux citojréns les terres du
Pomplin, et pour conduire une colonie à Nepété. Etablisse-
ment d'une colonie à Sezze , un an après ceUe de Sutri
{VeiLPaterc. , 1. 1, ch. 4. ) à IVgard de ia Colonie deNépétë,
elle ne fut pas envoyée cette année (^"07. l'an 874 ci-après»)
Le peuple ordonna la guerre contre les colons de Yclitres,
nonobstant l'opposition de ces tribuns ; mais les maladtea
contagieuses qui duraient toujours , ne permireiit fai de
faire sortir l'armée.
Tribuns miiitaùvs : Sp. Pambius CeabSVS, L. Papi&IUS
Crassus, Sert. Cobkelius Maluginexisis IV , Q.Ssavi-
L1U3 Pkiscus Fidehas, €. Sulpicius Petivus (t), L. JEaU"
uvs Mamercikijs lY, entrent en charge le 3i futUet itH
main SyS , g septembre julien 36i.
38i-38o. Bataille gagnée par les Romains sur les colons
de Yelitres, qui étaient soutenus par les Prenestins. Ceot-
ci , après la bataille , s'allient avec les Yobques ; et cca
deux peuples ayant porté toutes leurs forces contre la co-
lonie romaitie établie à Satrique , la prennent aptes la plus
vigoureuse résistance, et en traitent tnfaumaiiiément les
prisonniers. Le peuple romain déclare la guerre aux Pre«
nestins; et cette guerre l'engagea à attaquer les Yobques
leurs alliés.
Tribuns militaires : M. FuRltJS CamILLUS YI , A« PoST.
ALBII4I75 Reoil&cksis , L. PosT. Albihus HeOIIiLBIISIS ,
L. FuRius Medullinus, L. LtiCRET^us TaiciPiTiNOS m,
M. Fabius Ambustus, entrent en charge le 3i juillet ro-'
main 8749 21 septembre julien 38o.
380-379. Guerre des Yolsques. Camille est choisi pour
commander l'armée ; le sort lui donne pour collègue L. Fu-
rius. Bataille donnée par Furius , contre l'avis de Camille ;
il est battu. Camille, ou haut d'une éminence où il s'était
placé , s'en apercevant , se met k la tête du corps de ré-
Wi I— — ^w»— — «.i^i I I ■ I 11 —■—■——»— i^w^——^——— —»—^i^p—^—»^
(i) On Ht ailleurs Senr. Sulpicîus Prclexlatus. Yoyes ci«àprès
aux aimées 376 , 370 , 368*
i>i
DB L^HISTOIRE R03»IAIK£. ^^ij
serve, rallie le gros de Tarmée rumaine , remporte la vic«-
toire et s^empare du camp dçs ennemis. Apprenant que
les fllnisqoe]» ont forcé la ville de Sutri , il y court avec
Télite dé ses troupes^ et la reprend. (Plutarq. Fte de Camille^
p. 149.) Parmi les prisonniers faits par les Romains, on
avait reconnu plusieurs TusciHans , qui ,. étant envoyés à
Rome , y avouèrent au sénat que c'était par^ ordre de . leur
gonvernemeiit,, ei par ^autorité de leurs magistrats quMls
éiate»t venus au secours des Volsques. Guerre contre la '
ville de Tosculum; elle est confiée à Camille, et oh Tau*
torîse i pr«idre pour l'aider celui de %t% collègues qu'il
voudra. IL choisit L. F^irius , le même qui venait de donner
bataîUe contre son avis, et d'être battu par les Yolsques.
Les Romains ne trouvent à Tusculum aucune trace de
goeri«; les babitans de cette ville n^avaient ni pris les *
armes, ni suspendu le travail ; le sénat leur accorda la
paix, et ils obtiennent,, peu de temps après | le droit de
cité. Colonie envoyée à Népété , neuf ans après la prise de
Rome. C'est ainsi qu'on doit entendre Velleius Paterculus
(4. 1, chap. i4-)
Tribuns mûifaites : L. Yalbr^US Pœuçola. V, P. Valeb:
POTiTUS POPLICOLA III f L. MëISBUIUS LaNATÛS II, L. S£Ar
Gïus FiDENAS III, Sp. Papirius Cursor, Serv. Corne-
uus MAL1IG1NE1I9IS V, entFeqt en charge le 3i juillet ro-
main â^B, II septembre julien 379. '*',
DIX-SEPTIEME DICTATEUR.
T. QUINÇTIUS CIÎ^CINNATUS.
^79-378. Le peuple désirait depuis long-tems que l'on
fixâfcy parle renouvellement du cens, les dettes de chaque
citoyen , aàn que l'on connut , s'il n'y avait pas lieu d'en
ordonner l'extinction ou le retranchement , et si en atten-
dant , le peuple était en état de supporter les services et <
les impôts auxquels on l'assujétissait. Cependant le cen-
seVr Sp. Postumius Regillensis étant venu à mourir pcn^ ~
dant qu'il travaillait au recensement avec son ^cçllègue
C. Sulpicius Camfirinus, çt les Romains se faisant un
scrupule de subroger un autre- censeur à la place de celui
qui venait de mourir, C. Sulpicius abdiqua, et on nomma.
4'autres censeurs; mais leur élection ayant été jugée vi-
SaS ABRÉGÉ CHRONOLOGIQUE
cieuse , le sénat crut que les dieux se déclaraient contre
toute censure qui serait établie cette année, et on. s'abs-
tint d^une troisième élection. Ainsi , le cens qui avait été
commencé, ne fut pas fini. Renouvellement des troubles
sur les dettes. Les Prenestins étaient entrés dans le territoire '
de Gabies. Ordre donné par le sénat de lever des troupes»
Les tribuns du peuple s'y opposent. I^es. Pren es tihs. s'a-
vancent jusques sous les murs de Rome. Dictature de.-
T. Quinctfus Cincinnatus; il prend pour maître de la ca-
valerie , A. Sempronius Atratinus. Les ennemis vont
attendre les Romains sur les bords de rAllia , croyant que
cette position leur sera avantageuse parce qu'elle avait été*
fatale aux Romains. Victoire du dictateur: elle fut co|n-
plète. £n huit jours Quinctius prend huit villes : le neu-
vième jour il emporte d'assaut Velitres^, le dixième il force
Preneste (Festus , sur le mot Triens ^ Tite-Live, liv. VI ^
ch. 2Q. ) revient à Rome , triomphe , et abdique le vingtième
jour de sa dictature.
»
Tribuns militaires i P. MaiïLIUS CapitOUNUS, C. MàN-
Lius Capitolinus , L. JuLius JuLUs H, c. Sextilius ,
M. ALBI^lUS, L. AiSTiSTius, entrent en charge le 3i juillet
romain 3^6 , 24. septembre julien 378.
378-377. Bataille gagnée par les Volsques sur P. et .C
Manlius. Les ennemis ne remportèrent la victoire que par
l'imprudence et l'incapacité des généraux romains , qui ne
surent ni prévoir une embuscade , ni s'en tirer. Les Pre-
nestins se révoltent de nouveau sur la fin de cette année
consulaire, et excitent les peuples latins à se liguer avec eux.
Augmentation de la colonie qui avait été établie, en 372, à
Sezze. Les colons représentent eux-mêmes au sénat qu'ils
ne sont pas en assez grand nombre. Tranquillité au-dedans
de Rome. Le peuple et ses tribuns étaient contens de voir
trois plébéiens partager avec la noblesse le tribunat mili-
taire.
Tribuns militaires : Sp. FuriUS MeduluhVS y Q. Seryil.
Priscus FiDEivAS II , c. LiciNius Calvus, P. Cloelius
SiCULUS, M. HORATIUS PULIGELLUS , L. CeGANIUSMAGE^
. Riï^us, entrent en charge le 3i juillet. rcuiiain 377 , l3 sep-
tembre julien 377.
\
377-376. Continuation des troubles sur les dejttes avec
DE L^IUSTOIIIB ROMAltIâ. 33^
f»lbs dç vivacité qu^auparavant , sedùione îngenti (Tîle-Live^
iv. 6, ch. 3i.) On procède à l'ékction de censeurs, pout
connaître la portée des dettes et l'état des fortunes, Spi!
{Servilius Priscus , et (^. Clœlius Slculus, sont nommésw
Mais la aécessité de faire sortir de la ville les légions
pour les opposer aux Yolsques , ayant porté les censeurs à
suspendre le cens, la sédition, fut encore plus grande. Les
ravages que leâ Volsques faisaient dans le territoire et jusques
sous les iDiirs de Rome, la crainte de quelque, ki&ul^le sur
la ville. nifiQQ ^ ne portèrent ni l£s tripuns à consentir à
la lev^e des troupes, ni le peuple à s'etirôler volûntaiFe--
ment» Il fallut que le sénat subit les condition» que les
tribuns voulurent lui imposer; non-seulement ils exigèrent
q^ue les jugemens contre tous les débiteurs seraient sus^
pendus pendant la guerre , mais qu'on surseoirait à toute
perception d'impôt. C'est à ce prix qu'il fut permis de lever
des légions. Mais les armées ropiaines ayant repoussé les
YolsqviÊfs et dév^ti leurs terres, et éiafii, revenues. à Rome
chargées, de butin; , le sénat, qui m'avait p|y$ besoin de
lever de nouvelles troupes , et en conséquence ne craignait
point l'opposuion des tribuns , ne g^rda pliis de ménage* .
meot. Il établit sur-le-champ les jug^menaefc la perception
«les impôts. Il créa«ihéme un impôt nouveau pour la re<^
construction en pierres dé taille des murs de Ija vilie ,. doiat
les censeurs venaient d^prdonner l'en{[reprise ; de sorte que
Ifi p^qpje ^ -^ui aucun ;des efforts qu'il faisait pour se pro-
curer quélqii^e soulagement ne réussissait, tomba dans le
désespoir , et sqn abattement fut aussi grand que l'avait été
$09 courage.
Tribi^ns miliUjires'i L..JPmILIU$. MaUTERCINUS V, S£StV.
Sisiviçivs Fibfi'TEXXfxys II, P.^alerijds Potwus Po-
PXICQLA. lY, L. QulfiCTt^S ClS^ClNNAOTUS 11, C ^fitrimius
Cillas us €i€x;Aiisna , Ç. QumcTius GiNcmif atus , entrent
ctn.cbargp le.3i juillet rom^iia â^Ô.,. 3 aeptismhre julien 376*
376"- 376^ T^ chaleur que montrèrent les tribuns de
l'année précédente, la supiériorité qu'ils s'arrogeaient sur
Je.sénâjt., en. lui imposant des. conditions dbres., et suitout
Vu«age. quHls introduisaient, d-exiger la suspension des im)^
pôts^/qui avaient été jusqu'alors, sous: la dépendance, et
davs la. main du: seul sénat,. portèrent les pontifes à abréger
jl^(|iQinistration de ces tribuns^ e^ |i suppnmec.l'inter€%;
33o ABRÉGÉ CnaOlTOLOGIQUE
latîon de droit qui tombait après le 23 février de cette annie
civile 3^8 de Rome, et par conséquent avant le tems où le sénat
reprit sa supériorité sur tous les plébéiens. Toutes les places
du tribunal militaire sont données à dés patriciens ; aucua
plebeïen n'osa même aspirer à cette magistrature ; et les
tribuns militaires ne trouvant aucune résistance dans la
levée des troupes , P. Valerius et L. ^milius , son collègues
chargés d'aller contenir les Latins et les Volsques, qui
s'étaient /"éunis à Satrique , sont , dans peu dé tems en
état d'y conduire une armée. Jalousie entre les deux filles
de M. Fabius Ambustus au sujet des dignités et des hon-
neurs dont l'une mariée à C. Licinius Stolo , plebeïen ^
voit son mari très -éloigné des honneurs, tandis que sa
sœur, mariée à Serv» Sulpicius Prsetextatus , patricien et
tribun militaire cette année, partage avec son mari le rang
et le respect public attaché à cette dignité. M. Fabius ,
leur père, pour consoler la première, l'assuré que dans
peu elle jouira des mêmes honneurs ; s'étant concerté avec
Licinius, son gendre f et avec L. Sextius, plebeïen d'un
rare mérite, à qui il ne manquait que la naissance pour
parvenir aux premières places, il pense que la misère et
l'oppression sous laquelle le peuple j^émit , est une occa-
sion favorable à son dessein, et qu'erKfti représentant qu'il
ne peut espérer quelque soulagement que de magistrats
pris dans son ordre, il pense à l'exciter par son intérêt
personnel à assurer aux plebeïens les places qui ,* en attri-
buant les honneurs et la puissance^ lui donneront le pou-
.voir de le servir. £n conséquence ils arrêtent que dans la
prochaîne élection Licinius et Sextius brigueront le tri-
bunat du peuple, d'où ils pourront s'ouvrir l'entrée à
toutes les autres dignités. En effet, s'étant ' présentés ,' ils
furent élus. Ainsi ,' c'est à cette année 'djS qu'appartient
le tributiat plebeïen de ces Romains; il leur fut déféré
l'année du triounat militaire de Serv. Sulpicius. C'est même
à cause de ce tribunat , qu'excités par Fabius et 'par la
jalousie de sa fille , ils briguèrent cette charge i on ne peut
donc renvoyer leur entrée dans le tribunat plebeïen à" l'année
suivante. ( Foy. l'année 385 , où' en établissant la. chrono*
logie de Ïite-Lîve sur ce tribunat, nous ferons voir que
cet auteur en place le comtnçncement à cette année Sj6, )
Cependant l'armée romaine , éommandée par P. Yalerius
et h'. J^milius , attaque les Latins et les Yobqués. G^s
peuples sQ^t VaiocttSy se retirent à SatriG[ue , et dèlà's%
Dfi L^HISTOIAE ROMAINE; 33c
réfugient , la iluit mêrae , dans la ville d^Antium; Jjts Ro-.
mains :, n^ayapt point les secours nécessaires pour un siège ^
se contentent de ravager la campagne. Soumission des
Yolsques Antiates : ils se donnent eux et leur ville aux Ro-
mains. Ainsi les Latins sont obligés de sortir d'Antium ; Mais
ce peuple, engagé dans une révolta encQre\ récente, ne vou-«
lant pas demander la paix , revient attaquer Satrique , la
brûle, et va de-là faire tomber sa vengeance sur la ville
de Tusculum, qui avait refusé de se réunir avec les autres
peuples latins , la trouve ouverte et s'en empare. Les habi-
tants s'étant retirés dans la citadelle , implorent le secours
des Romains. Le sénal y envoyé une seconde armée, sous
les ordres de L. Quinctius et de Sery. Sulpicius. Ils re-
prennent Tusculum par escalade et ramènent Tarmée à
Rome. Lois portées par L. Sextius et C. Licinius, après
toutes ces victoires. Il y eut trois lois , la première sur les
dettes , ordonnait qu'on déduirait du capital ce qui aurait
été payé en intérêts, et que le débiteur aurait le délai de
trois ans pour payer le reste en trois paiemens égaux: la
deuxième pour rétablir l'égalité en empêchant les grandes
propriétés, défendait à tout citoyen de posséder au-delà
de cinq cents arpens de terre ; la troisième abolissait le
tribunal militaire, et en rétablissant pour toujours la no-
mination des consuls , elle ordonnait qu'un des consuls se-*
r^it nécessairement tiré de l'ordre des plébéiens. Ainsi
étaient attaqués en même tems tous les ressorts* de la puis-
sance patricienne : l'argent, les terres, les honneurs. Le
sénat, allarmé ne pouvant vaincre la fermeté des tribuns y<
auteurs de la loi , eut recours au moyen dont il s'était
plusieurs fois servi. Les collègues de Sextius et de Licinius
gagnés par le sénat , leur défendirent de porter les lois au
peuple; Sextius, arrêté par celte opposition, déclare qu'il
se servira des mêmes armes contre les patriciens. La un
de ce tribunat militaire approchait : il s'opposa à toute
élection , et empêcha la convocation des comices.
Première année dé V anarchie ^ sans magistrats curules y
3x juillet romain Syg, i6 septembre julien SyS.
375-374» La supériorité que le sénat avait prise sur le
peuple et st& tribuns, le succès des Patriciens dans le tn-
Dunat militaire, que leur puissance et leur crédit réunit
•dans leur ordre , la facilité qu'ils trouyèrent dans la levé»
3^ XBBBci CHROITOLOGIQUB
des troupes , qm se fit sans aucun obstacle , et ]es victoires, des
généraux , ont fait regarder par Tite-Live ( liv. Vf , ch. 34?
comme très-heureuse , dans la guerre, l'anTiée du précédent
tribunat militaire ; ce cjui détermina les Pontifies à la
prolonger par une intercalatioii mise dans le mois de fé^
vrier de cette année civile , avant que Sextius et Lîcinius
eussent produit leurs lois et leurs projeta. Les tribuns mi-
Ktaires étant sortis de charge le 3o juillet de cette année
ci , L. Sextius et L. Licinius , inébranlables dans leur ré-
solution , continuent de s^opposer â Télection de tout
magistrat curule ; ils ne permettent des comices que pour
ïiommer des tribuns du peuple et des édiles. Le peuple ^
animé par l'intérêt qu'il avait de faire passer des lois qui
tendaient à le soulager, conserve dans leur place les tri-
buns qui portaient et soutenaient ces lois. Sextius et Li-
cinius sont continués dans le tribunat , non-seulement le
lo décembre de cette année, mais les années suivantes.
Ainsi le peuple, confirmant toujours ses tribuns, et ceux-ci
ne cessant d empêcher les comices consulaires pour les ma*
gistratures curules , Rome se trouva sans premiers magis-
trats et sans gouvernement. Cette anarchie, ou , pour nous
servir des termes de Tite-Live , cette solitude de ibagistrats
dura cinq ans. ( Voy. l'an 384 ci-après.) Il y eut néanmoins
<]uelques interroîs ( Vopiscus , Fie de l'emp» Tacite) , que les
patriciens nommaient quand ils trouvaient le moyen de
s'assembler. C'est cette année au plus tard qu'à commencé
l'anarchie. Pline (liv. XYI, ch. 44) dit que Rome Fut sans
magistrats l'an de sa fondation .379. On ne peut donc
aretarder , comme le font Dodwell. (^DisserL sur Us Cycles
^Rom. , sect, 82.) Rollin et Crevier, sur Tiie-Livc, la ces-
sation de toute magistrature jusqu'à l'année suivante 38o«.
(JFoy* aussi l'an 388.) Ils n'invoquent d'autre garant que
I)iodore de Sicile , et comme cet auteur , immédiatement
après le tribunat militaire de L. JE'milius , Serv. Sulpicius
•Prsetextatus et leurs collègues appartenant à l'an 378 , place
un autre tribunat militaire qu'il compose de L.^Papirius^
iL. Menenius, Serv. Cornélius et Serv. Sulpicius, qui tom-
berait à cette année varonienne 379 , ils ont cru devoir
l'ajouter à leurs Fastes, et lui faire remplir le vide qu'y
laissait l'omission de l'interrègne de l'an 334 qu'ils ont
rejeté. D'ailleurs le plan chronologique de Diodore àt Si-'
cilé ne permet pas de le prendre pour guide dans l'addi-
tion ou la suppression d années consulaires. Les Fastes
vatronîens et catoniens «n scrâieni etotièretti'etft àérângés.
Il pâtait que cet histoiiên a stiivi Q. li'ablus Piclbr, (Jui
retardait fe fondation de Rottiè jusûu^'à la fin de la première
année de la huitième olympiade, èc sôftê tfu'îl y avait un
ititetvaïle de sît ans entre Tépoque de Fabius et celle de
Varron. Ausrsi le consulat àe Sp. Caîfsius Viscélllnûà et de
Ptoc. Virgitiius THcostûs , où c'ohimétt'ce ce (C[uî nous resté
de i'histDirè rodiaine dans l'ouvrage de Diodoré, consulat
tjui, dans Pépoque de VârrôïJ^ correspondant h la troi-
sième ahïiée àe là soixante-treizième olympiade , est al-
ta'ché par blodôrfe à là première année de la soixante-quin-
zième toiympiade. ÀinSï cet auteur pôUr parvenir à joindre
îes consVilats varfoniens, n^aurait du sujpprimer dé ses Fastes
i)tte si^ années consulaires. Cependant il ett retranché dix-
sept, et de plus il en insère onze. Lés ahnéies omises par
Biodore sont i*». les deux ebhsulats de C. Julius avec Q.
Fabius de l'an varronieil îi^a , îel de C Julius lll avec
L. VifginiUs ÏI , de Tan 3ld ; 2'». les cinq années qui con- ^
listent dans les \)tù\s tHbunats militaires, Tinterrègne et
le consulat attachés au:x aft::^ées varrohiennes 332, 333 ^
334, 335 et 336; 3". les quatt*e années de Tânarchie cor-
respondantes aux années varroniennes 38o, 38i , 382 et
38o ( Dio dore de Sicile né i*^econnaît qù^ûné seule année oii
Rome ait été sans magistrats ) ; 4^. le tribunal militaire
d'A, Cornélius , L. Vélurius et leurs collègues de l'aa
Vârrohien 38^ ; S*». Les trois consulats de L^ Furius avec
Âppius Claudius de Tan varrôuien 4o3 , de Pàpirius Cursor
avec C. Pœtilius Libo , de Tan 4^a , et dé L. vEmilius avec
C. Plâutius dé Tan 4^5 ; 6**. lés deux dictatures de t^apirius
Cùrsor , Tune de l'an 4^0 , et l'autre dé l'an 445» Ainsi dix-
Sept années portées dans les Fastes varroniehs ou catoniens^
ont été retranchées par Diodore de Sicile. Il ajoute dans
ses Fastes , t^. un consulat qu'il attaché li là première
année de ta quatre - vingl-deuxièmé olympiade - et qu'il
place entre le consulat de C« Nautius et dé L. Minuciu^
de l'an vârronien 296 , et celui dé C. Hôratius et de Q.
Minutius de l'an 297. Comme il y â une lacune dans l'his-
toire de Diodore, précisément sUr cette année olympique,
on nie peut pas savoir de quelles personnes cet auteur corn-
Ï>osait ce consulat ; mais il n'en est pas moins certain qu'il
^ajoutait. Il place le consulat de C. NàUtius et dé L. Mi-*
nucius h la quatrième année de la quatre -Vingt -unième
olympiade, et le consulat de C. Horàtiùs avec Q. Mifiii-
334 ABBÉGE CHBOKOLOGIQUB
dus à la deuxième année de la quatre - vingt * deuxîixntf
olympiade. Il remplissait donc la première année de la
quatre-vingt-deuxième olympiade par une magistrature qui
séparait ces deux consulats portés par Varron et par Caton',
>de suite , et sans aucun intermédiaire ; par conséquent il
ajoutait une année aux Fastes Yarroniens; 2^» Après le
consulat de C, Horatius et de Q. Minutîus , attaché à Tau
varronien 2ffj , et dont on vient de parler ^ Diodore ajoute
un consulat qu'il forme de L. Quinctius et de M. Fabius,
^^l'un dictateur , l'autre consul subrogé Tan 296 ; 3®. Après
le consulat de C. Julius 11 et de L. Virginius , de Van
varronien 819 , il porte un tribunat militaire qu'il com*-
Ï)ose de M. Manlius, Q.^Sulçicius et L. Servilius; 4®. après
e tribunat militaire des trois frères Fabius Ambùstus ^e
l'an varronien 365* , il ajoute cinq années consulaires , sa-
voir , un tribunat militaire qu'il supposé avoir été composé
de M. Furius, d'un Caius, dont le nom est omis, et d'un
^'milius ; deux consulats et un tribunat militaire formés
des consuls et des tribuns portés dans les Fastes Varroniens
aux années 862 , 363 et 364 , magistratures que Diodore
avait déjà employées à leur place en les mettant aux années
Fabiennes 358, 069 et 36o» et qu'il employé ensuite une
seconde fois, et un tribunat militaire qu'il compose de
Q. Sulpicius , P. Valerius , Sex. Annius, d'un.Caius et
d'un MarcusjS*^. Après le tribunat militaire de L. i^mi-
lius Mamerçinus, de Serv. Sulpitius Prsetextatus et de leurs
collègues de Tan varronien 378, il insère le tribunat i»4Ut-
taire de L. Papirius , L. Mënenius et leurs collègues , dont
Dodwrell et les auteurs qui le suivent veulent augmenter les
Fastes de Varron , ce qui nous a engagés dans la discussioo
qu'il compose de M. ^^milius et de T. Qi
^°. enfin après le consulat de L. Cornélius Lentulus et de
Q. Publilius Philo , qu'il nomme Q. Popilius , il répète le
même consulat sous les caractères de L. Cornélius Len-
tulus II , et de Q. Publilius. Ainsi les additions de Dio*
dore étant de onze années, et ses retranchemens de dix-
sept, il est parvenue ne supprimer effectivement que six
années, et à faire correspondre ses Fastes avec ceux de
Varron. Depuis l'année varronienne 44^ 9 fabienne 4^9 1
où cet auteur , en omettant la deuxième dictature annuelle
de. Papirius Cursor^ fait sa dernière innovation, ses fastes
DE t^HiSTOiEE romaike; 335
se joignent aux varroniens. Sous le consulat de P. Decius
Mus et de Q. Fabius RuUianus de Tan varronien 44^ 9 l'^n
fabîen 44o tombe , suivant Diodore 1, ainsi que suivant
Varron , h la premièrf^innée de la cent - dix - huitième
olympiade ; et cette parfaite correspondance continue dans
tout ce qui nous reste de l'ouvrage de Diodore qui ne .va
3ue jusqu'à l'année varronienne 4^2 , Fabienne 44^* '1 ^^
e tout ce qu'on vient de dire , que Diodore ayant adopté
un calcul et des procédés différens de ceux de Varron , et
de Caton, ayant tantôt retranché, tantôt ajouté aux Fastes
et ces deujc Romains, des années qui ne peuvent ni ne
doivent .cadrer avec le calcul de ceux-ci, on ne peut
s'autoriser du suffrage de cet auteur pour insérer danâ les
Fastes actuellement suivis par les savans, des années que
nul autre auteur varronien ni catonien ne porte; on peut
encore moins faire un choix , un triage , prendre dans
Diodore Piîùe des années ajoutées, et laisser les autresi; et
on doit s'assojétir à suivre en entier cet auteur, ou l'aban-
donner en entier dans tout ce qui n'est pas porté et re-
connu par les anciens qui ont préféré Yarron ou Caton à
Q. Fabius. Enfin Tite-Live, non-sculcment omet ce prétendu
tribunal militaire , mais il le rejette et ne permet pas de
l'insérer. On a vu (sur l'année précédente) que le pre-
nûer tribunal de Sextius et de Licinius, tombe à l'an de
iiome 37Ô, d'où il suit- qu'en admettant ce tribunat
iiiilitaipe de Diodore de Sicile, l'anarchie n'aurait pas* com-
mencé danis le premier, mais dans le second tribimat plé-
béien' de Sextius et de Licinius' V et qu'elle' n'aurait pa^
commencé l'an de Rome 3)g , mais l'an 38o. Or c'est dans
leur premier tribunat , que suivant Tite - Live , ces deux
Romains* portèfent leurs lois; d'est ra^me dans leur pre-
tniet' tribunat qu'ils s'opposèrent aux comices; c'est eiifia
à dtfose (les 'lois favorables au peuple qu^ils avaient portéeiï^
et du zèle qu'ib montraient pour les ^ire passer, que le
peuple les ieonlinua dans le tribunat; et 41 est contre toute
vraîsémt)lance • que n^ayant deriiandé le tribunat que pour
accomplir leat^ projets^ ils &n aient ensuite négligé 1 exé-
cutiez, et qu'ils soient restés datis l'inaction une année
entière. Ainsi l'anarchie doit avoir immédiatement suivi y'
et a sôivi en effet' le premier tribunat plébeSçn de
Sextius et de Lîcini^is ; on ne peut séparer Tun de l'autre
parun tribunat' militaire. '
336 ABlUÊcé ÊHJIONOIOGIQUB
Deuxième année de l'anarchijs sans magistrats eurules\ le
3i juillet rom^iiQ, 38o ,, 6 septembre jiiliea' 374.
374-373* Les. pontifes cegardèreni comnae très-malheu-
reuses des années, où la république était sans premiers ma-
gistrai&, le sénat sans^ autoi:.i|4: et l.q peuple sans autre guide
que ses, tributs; et nous croyons qu'ils» omirent Tintercar^
lalion de droit qui aurait du étr<e mise enivre le aâ et le
94 fiévifier, de cette année civils.
373-37A* Troisi^n^ ofinéfi de l'anarMe- sans^ magisfr^fê
cun^les^ le 3i juillet r<o^«^n 39i , ufù 2^ûX julien 373*
Quqtnème année de Vanaitihie<, sans magistral cun^e$ ,
3i juiUet romain 3i)i% , i{6. aoât, juUea 372«
37:^^71. Betranch^men^ par las Pontjfts,, 4« Tintcrca^
laticmi de droit qui tombait, au mpis. de fév^ifc de celle
apn^e civile.
>
37 <t Cinqfiième année de Vmas:chk.^. s^ns m4gfsfrat$ cvr
rnlefi., 3x juillet roipi^ain 3^^ 64 a^ilt juljf» 3^ii. .
Tnbunfi militaires : l, l^vmjo^ Ml^pvjkhiJiiVB' II , P. VAr
3(,:p]|XU3 Po;riTV8! FOPWCQLA V,. A:. Ha^LIVS, CAFITOLIr-
Gl^J^N^I^ yi'9 ent^ei^ en. cl^r^Q lec i^«vm^$ ro^ni,»in,384^
;i3 mar^ juliep 370.
. 370* Borne eut Iç, b^pfieiit. M n!&im «Mâqïi^opan attcvd
idç ses, enn^mU p^d^nt , l'^p^rfcbie., Q^eJqyeft incurrioiv*
à^ CpIqus: df/VéUtrefi,. dan*. §ei. t^rrea^* frirfinl.lesjstules^
ho^i^ilité^'qtt'eUe e^^ûyai ; mais ç^ Gpion9 ,. enhardi* par 1»
flQngUf9« d^^r^e de<s di^^eAsions oivfk^'i quirpui^siaient leur
•assurer. Vioipunitfs ,. éiBiml venm mettre ^le mg^ dey^ru
.TufCulum, ville. detQutï .t|»p*:al}iflB du. peufile roï&airif^
:«*.dftpwift.pe»>gr*ûfi(e:dtt.droi^'de cUé^ XesrTwsculaiWf nlér-
nuit* pas en éiat dft.se: /iéfendre., dfmaqdjbrent le plus
Eompl) s^pouçsi, JUft peuplfti' «fV5 tdbqnr mêmes,.. Uî'osèrep»!
me cqpppimeî! defr^.cîti^çn^: rQmaifift(.:9iitsi)f &e>tijii$ ^*
JLicinius ayant permis U coWoc2itifiO:dâaicamtf^^ liip^f^r
roi , suivant Tite-Liytç, fit procéder i Télectîop 4^ tnbpçHi
niilîiV»re?, et r^narehîfi P^M, tViW^ ronwjoc, Uy^e lpi>.^
tement et après quelaue ré;s.\sUi?çe 4^ U part ()M^]^BpI^ i
battit les ennemis ^ délivra Tuscntum , et alla former le
sieg^l (Je Véli^rpii, o^]m C^(q9«v^II^ «Vl^if^Al.i^^oferwJfJs^
Ce siège pe finif: pas cet^e afif^éjtîi Qt^ îrnMiv« iQflr49<|J«|^eiKlr-
par le c^ic^\ 4^^ i^lr^i^fv^f qu} #^| li^ d|fis- pî^upA^f».
aonées suift^pt^, Vf^\i My U çorresp^i^qci? q.¥« 'Ak. tiat4|i
de Pinslallatj^jn 4^s uApn?. .iï*JlUi4»eiA. €**i Wl'«ifoàNiHb
l'anarchie, doit' avoir avec le siège de Vélitres^ qui accom-
S^n^i qui produisit flfi^ip^ Iftur qamirvaîoi^,.,qi»ie>lce;^tr.i-
qiiris ç^lrèr^nt e^ charge le iS ifjars, nwi;i^"*^^'> jejSjp^^
h gMerre ve^it d*ê|re pxptrtpe s^u^ T«>A^la^qs v ^. P^WW^tt
!lfi^^çqt oaéuil au cpfïUBejDcpo^çnt dp U .Q^p^RPs np|ii>s
t^ir^i q^i s^puvril 4^û^ Ip 9>pU de ffevrîgf; Les^ W?«i^tRfufe||
q'^y^nt çlé, r^taj;)|ies me da^ Ip iJMlîs. dte ip4rs\ «s y^n*i.
ijfes^pqpHrpat l'intercaiatiQft qwi tQfp]:|9lt entrç t^'^^rçai 1^
34 février V Pft Élaïnç.éUit coctKe wps n^^gis^W's 'F^Tufen
<J>uelqii^iijcprtitudç q^e le^ a^^^çiç^ anp9PC^i^^.^W M iftmiH
oii'êi dure l'aoarçhîe, il est cçrt^ia qulelU; a ç^^ ef tjff fiji-».
B^f^^ F?stui?, Cas&iQ4ç«-0, tMa^r^ ( l|V, yfl^ /chajh..^,^
iUei^\ qu'elle a duré qi^^Jrfi ^s ; smyapt Tf JjLfr-l^Jp^f 11|^ ^
CQoluiMë pendatit ciojq, ^n^, Qette diyejr^ité 4ft9? jgJ^.fflrtfH^^
tiens romains, montra que \^f^ v\v\^. ^pcienf ^Uifi^K^ 999'^,
naieht à la«iarchie, les un^ Içitemi^ç 4e ^^iMf? i^^H^tji'^
^ 5111 sg véfi^e e^o plaçant, coi^naç ^Q^s Iq î^isRP*.» pi^t^-é»
|||ju)9 4m trili^yns n^^Utaire^ q^i la lej«>inèrfn|4u i:5.in^|[
^Qin?iîa 4^ çcit^ jkpiî^e 384. On 4ojt çé^r^j^ii:!* cpf)V^pii|
que Tite-Liye lui 4pnpe uij plus \ç\Mg ^rv^ (k^ JWMeif^:
iy^t}X trouvé 4^Pf Çeu^ d^ anciens q^!jl^Qii^\?iU^t qW»^ i^J^
cesçatioi^ de toujLp qUjgistjr^urfe ^vftH jur^ cinq, a^fr^ çripi*
Q^chrç cqpnmença daps )e ipqf de m^rs romain^ a^ inp^
ment à-peu-p^ès de rpuyerlpre de U iiaxapagne inilitairû,
ij a été obligé, pour parfair/e (es cinq années, rfiVQ|v*4«,df|;
la faire durer jusqu'au nio^ de a^r«: 4^ Tapnée^ suirante
IV. ' . • • • ' 4'^ ■■
/'
>
/
/
jM|| ABRici CHROZTOLOGIQUE
^85 Cl èe la prolonger d'une année entière. C'est la se-
conde année qae Tite-Live ajoute aux*Fastes. ( Voyez Tan-
née suivante et Tan Sgg ci-après).
Tribuns ndUUnrrs : Q. Servilii^s Peiscus Fidenas Ilf ;
M Cornélius Màlugineiisis , C. Veturius Crassus
^icuEiNCS H , Q« Quiwcr. CiNciNNAfùs Capitolikus ,
A. CoRi^BUUS Cossus , M. Fabius Ambustus II , entrent
en charge le iS mars romain 395 , ^5 ma^ julien 869^
' 370-36q-368. Les magistratures étant rétablies , et des
Oitiicicns seulement y ayant été nommés, les Pontifes
Coûtèrent Fintercalation dans le mois de février de cette année
ivile'38^ de Rome. Continuation du siège de Vélitres: il allait
lort lenteme'nt; une affaire plus importante occupait les
^nrits. Harangues de Sextius et de Licinius au peuple : ils
avaient* un grand appui dans M. Fabius, beau-père de Lici-
nius • ^^j ayant été élcvécette année- au tribunal militaire^
^n avart àc(]uis plus de pouvoir pour soutenir les lois dont
ji était l'auteur. Les triouns présentent une nouvelle loi,
oui portait qu'au lieu de duumvîrs pour la garde des livres
3k«>ii;rt« . ' mn 'nominerait des décemvirs^ •^lotit moitié se«
^^yjiins , ' on 'nommerait des décemvirs^ •dont moitié se
opposés il Se'xtins et à Licinius , les empécbent de porter
leurs lois , demandant *que la plus grande partie du peu—
;ple étant à l'armée devant la ville dhe Vélitres , on attende
iioti retour pour convoquer les comices. Sextius et Licinius
furent <)bîigés de se rendre à cet avis; mais l'armée ayant
^té retenue toute l'aiinée au siège de Vélitres, l'affaire des
lois passa' aux Tribuns militaires de l'année suivante. Tite*
Live dit que Sextius et Licinius , lors dç leurs harangues **
àvL peuple géraient leur huitième tribunal , Jam ociavàm
fribunos pleins refrctos. Or , leurs ^harangues concourent avec
Ite siège de Vélitres, puisque ce fut sur ce siège, sur la né-
cessité d'attendre le retour des Plébeïens qu'on y avait
employés, qiie les tribuns opposés à Sextius et à Licinius
firent! différer la promulgation àts lois, et ootinrent. qu'elle
fût renvoyée après le retour de l'armée. C'est donc dans
le priutems, l'été ef l'automne de cette année, saisons où
it faisait ce long siège, que ces tribuns haranguaient le
l^euple^ et qù'ib étaiçut déjà dans leur huitième tribunat.
f
i
Tite-»Li?e a donc ajouté à ses Fastes une anoëe entre l'aa
878 et celle-ci. En effet , en supposant que , conformé-^
ment à nos Fastes , ce tribunal militaire tombe à l'an 565
de Rome , Sextius et Licinivis , créés tribuns pour la pre-
mière fois le 10 décembre 878 , n^auront été que dans iei^r
septième tribunatt lorsqu'ils, haranguaient, le peuple penr
dant le siège de Y^itres , puisqu'ils ne seront entrés dana
le huitième tribunal que le 10 décembre de cette année 385».
Il est donc nécessaire, pour vérifier le calcul de .Tite-Iive ,
et donner à ces deux romains le huitième tribunal, lors
de leurs harangues , que cette année où ils les ont pronon-^
cées , soit pour Tite-Live , la 3B6«. de Rome , et par con?
séquent que cet auteur ait inséré une année, ipéconnuç
dans les Fastes que nous suivons , ^entre Vannée .$78 et celle-
ci* Or, nous avons prouvé que Tannée ajoutée par Tite-Llve
narchie, et que, quoique cette cessation de toutes magis-
tratures n'ait duré à Rome que cinq années c(»nmencées ,
Tite-Live Tait étendue à cinq annéti révolues. ( Vùy. Tan--
^ée précédente. ) : , ,
TriBuns militaires : L. QuiNcnus CraciWATUS Càpito^^
X.INUS , Sp, SfiRviLius Structus , Serv. Cornélius
Malvginensis VII , L. Papirius Crasâus , Serv. Sxjl-
VICIUS PRJETEXTATCS IV , L. VETURIUS CKASSUS CicU-
quitus, entrent en charge le 1 5 iQars romain 386^ iSmam
julien 368.
DIX-HUITIEME DICTATEUR.
M. FURIUS CAMILLUS IV. V abdique.
DIX-NEUVIÈME DICTATEUB: ;
f. MANUUS CAPITOLINUS.
368. La supériorité que prenaient les troubles sur lesj
ioîs ^ l'obslination du peuple dans la continuation de. ses>
lùribuns, la fermeté inébranlable de ceux-ci, et la résolu-^
Vpn qri>.n,leur çonaaissait de tout tenter celte anpée pour;
9f4W 'Atnéôii éHitomo^LOGiQuE
¥âih«yé fc»* l^lriciehs, et tey*rtiiî1er ïeu^ tfrtf rieprisc , por-
ter erttlcfs porfMft^sàrqmeltfé Pintercalaliôfi Kénouvéllement
des dispiitéi d^à le cdïmmeiTCPïnent de^ raiinëe corisufaire.
tSk^liéi^ êi liicfnrhls, satis avoir égsrd à roppo^itioii de leurs
«btfégtfd^ ^ Ai^ïélîDft>lâr6fti te p^uij)^ (^ùatAëdie dfictàUire de
CënliHe; fltîchbiiii ipàxit tttiUtt âé la cavalerie L. i^miiius
Méttiéféitias. Le $éndt AUtmé ^ &vâh m rëdoùfs aux dér-
KiËft^e» Vè^btrïici^ de FçTat , Cditittle et la dictatuiié. Cepéi»-
.dant •Càttrtllë rtii pefut cott^enlr tes tribuns , et après avoir
l^ifiacé kf'ffébplë d'êiVifAlef foute fa jeKjtié^é'et de Ramener
hiSté àé h VîPte , H ^h'AiMé , soit que considérant son âgé
aVâtité et ée ^uvenâfàt de soùel^tl, il n'ait pas voulu se
téititàétiti: airét dç$ tribuns , (}ui , siitvaift PfuUrque , le
ffittiiïçàtértï d^dtt« âniêndte de errtq cétit iïiilie as , ou^ ce
^ éf j^rti pfitfA iiraîsemWaMe à Tite-live, quW (Vît
aféfl') qé'iVf àtM q\iefltfûié vi'cé âari$ sa hot^indûoD à ta
Aétàtiyr^. ILë sébâit crtit nëânifuoln^ qil'il avàh besoin d^iii^
Mt^itrwt revêtu; du pouvoir sujirêftfô. iliefaCure de P. Man-
mé Capflfothii^r : ee dfictaftetir âoniidi kêaiicoup d'avantage
an pétij^. D tbdil^t pdtrr mahre de fâ i^vâtérie G. Liciniûs.
Crfvtis. K^tfst ÎC prettiter ptébétféft élevé à cet bonpeur :, it
était ancien tribun militaire et en différerH âVcc iiîci*nt.tis
StolQ r WM^xi ^çtueK f^e. j^^upW 9 attacha seuleineot ^ux
|pî$ siJi; fg 4çt(ç% et sur l^e F^^â§i& de» terre» ^ écaiHai^
avec ini^^i'^iice et Fé^eîait m^e la loi |>ouc GOfljMmun^
qiùiej lé éwsu!^ a.w ptébéjen^. B^^ra^gueS: dqs tribu na : il»
Y Asônt qiK »($ sQi[i,t danis^ la neUvièijpae W^é^ de leu» t#i-
Diiria't 'f "é-llîve , liv. Vl , cbap. âg. Voyez Tajaiifée pyfé-^
cédente.) et' déclarent aux tribus que dans le cas ouMles
ne veulent f^ ^ulariéer enaeorUd toales» hors lois , ils
Ven porfefôàf rful^ùfié, él que lé peuple peut se dispenser
de les continuel; dtfis la tribviiat^ H/irananjes d'AipnMis Clau-
dius contre* les friouns : elles eurent renet de modérer l'au-
dace des plébefen^, hç9 tribg^os réu;s9iceiH.$c^ule«Ei^t à faire
passer la lai «*i« U tpéaÂ>» cte ëéeétof rrt garifihc* des livfes
sibyllins ; on en noinma cinq patriciens . ^^ cinq de la clasde
nvé);ee
€6aftt(e Tft^LiVe dSt qite rfans rhrtérVâllé Oult y eût' ehtré*
rafWteftîWn de Càiniflé et la diçtatiirë ile Màrtri-us, ïcstrï^
ËtltH^cidfiiittiièirtetft tPâ(!$5éiiiblËt 1^ péttptet6ût dé â^mè qiïé'
DE t^HlSTOIÈE ROMAIHE; \ 34 1'
s^il y avait eu un interrègne , quelques auteurs ont cru
qu'entre ces deux dictature^, il y avait eu uù véritable intei-
règne; que par conséquent, les tribuns militaires avaient
fini leur année lorsque Manlius fut nominé , et même lors-
que Camille abdiqua ; d'où ils infèrent que ces deux dic-
tatures doivent être nfacëes éntife le tribunal inititàii^e précé-
deat , et le tribuflat milhaire qui èuII , éi qu'elles fôfitieiit
éarièl les Fa^ie^ une awhrée séfuirée et indéj^endante. Les
termes dont se sert l'île- Live ne souffrent (ipint, ils écar-
tent même cette ititef^rétation. Cet aïileur dit que les tri^
bufts agirent comme s il y avait eu un inteVfègne, pelut per
iniefregnum , il tCy avait donc point d^interrègne. Le sens
de Tité-Live est seulement que les tribuns du{>eupte dans
l'intervalle qui se pass^ entre lés deux dictatures, déTi\Tés
dé la c^ilnte du fiotivoir s'uprêitfe , né trouvèi^ehl plus d^obs-
facles à la continuation des a'ssemiyfées du peuple auxquelles
Cattiflle s'était op'posé. Mais il ne s'ensuit pas de fà que les
tabuns mi'litaii'es eurent fait leùY a'nnéle : îf s'eiisûii éeu-
lemciit aoe ces magistrats ordinaires n'avaient pas aiifant de
fofté et de pouvoir que des dictatéùf^ii ^ur lnfimi(%r le peuplé
et ^|éner 8êi tribuns. Ces auféui's âjoutefi'f ^ué Ton trouve dans
les^àStès Capitolih^ deux triiits où deux câlàiineïicéménts de
K^ne qui ^éfp^rerît U% dfictatùrés de CamiHè et de Manlius du
Irxbuiïàt dhKtaire qui les précède, et de télui qui les suit.
On fié voit p^s <îes ligàéS dahs le' plan %urë des Fastes
donné 'pa^ Crruf^r : elb^s sont seufe'iïieAlf dans ti copie dé
P^vitki. Quoi qû^il ^tï soit, ce nVst pJas par des lignés qùè
PaluVent de des Fastes a dé^gné les dictatures qui' ont forme
des atfnri^es sépaTrées dés consulat'^ : Tt s'est «érvî d'une for-
ttiule e^pfesse. Célié cuUiéé , à - t - il' dit' , te dtçtàiéur et le
fmâthi âé h cn^dlétCé ont été sans consuls. {Vof. l'àYi 445.)
Ot , cette Pôrtfitule rton-seuïemérit rie se fi'ôuve pas dans les
Fa^és ^a^irottnâ aux dtttalures dé Garni Ife et dé Manlius ;
Aiais tt^ dtctatùVè^ sbilt décrites immédiatement et sans
âucàtt iïitetvaïfe crttiré les deux t'riVu nais militaires, de sorte
qu'on n*y Voit ^'oint d'e^spaée ou celte formulé eut pu être
|[iliâdée. ^
Tnbunsmaitixir*es : A. totc^ttttJS CoSSVS W, t. Vfc-
TtîBïus CaAsstïs CfcuttiNus lï^ M. CôaNEUi^ii Malu-
,ùrsf^$is 11, P. VALtaïus fotticotiL Yî , M. Gega-
ruivs MacEri^us, F. MAWttus €A*ltoXii^s II , entrent
en charge le i5 làars romaîti '66 j , 5' tnats jtilieû 367,
342
ABBB&E CBBflJSOJJOGUiVB.
VINGTIÈME DICTATEUm
M. FURIUS. CAMILLUS. Y.
368 -367. Guerre des Gaulois ; ib s^avancent vers. Rome^
La crainte d^un malheur public suspeqdit toutes les que-^
relies. Cinquième dictature de Camille : il choisit poui:
maître de la cavsjeri.e T. Quinctius Cincinnatus Capito-
linus. Bataille de Camille avec les Gaulois sur les bords de
PAnio (TeveroB. ) , suivant Plutarque ( Vie de Camille ,
page i5o. )• Tite-Live croit qu'elle se donna dans le terrir,
toire d'Albe. Victoire de. Camille, âgé d'environ quatre-
vingts ans , ' la vingt-troisième année depuis la prise dq
Borne ( c'est ainsi et non la treizième année , quW doii
lire dans Plutarque, pag. i5i.). D'où il suit que la ba^
taille se donna après le 18 juillet romain de cette annéQ
387, où s^accomplit la vingt-deuxième année et commença^
la vingt -troisième depuis la prise de Rome, arrivée le
18 juillet de l'an 365. Polybe , dans le recensement des
guerres de^Gaulois avec les Romains (Kv. II |. pag. 14^0 1,
omet cette guerre et cette victoire. Triomphe de Camille.
Fin du siège de Yélitres. Les Gaulois étant vaincus, cette
ville se rend aux Romains ( Plutarque , ibid, ). Dixième
tribunal de Sextius et de Licini.us : il commjencei suivant
notre calcul, le 10 décembre de cette années 387. Tite-
Live ayant ajouté une. année à l'anarchie, fait comtaencer
la dixième année du trîbunat de ces plébéiens l'année pré-r
cédente sous le'tribùnat militaire de L. Quinctius,. &o^
Servilius et leurs collègues. {Voyez cet historien, liv. VI ,^
chap. 4^* ) Renouvellement des troubles : ils sont poussés
à la dernière extrémité. Camille , voulant se servir de spa
autorité de dictateur pour empêcher qu'on aille aux vqjx,
les tribuns envoyent un licteur pour l'arrêter. (Plutarque^
ibîdy) Le dictateur sort de la place , et prenant avec lui lea.
sénateurs , il marché vers le Capitule. Voeu, de Camiille de
bâtir un temple â la Concorde. Conciliation du sénat et di^
peuple. Le sénat donne un^ sénatus-consulte pour approuver
les lois à condition qu'à la déchargée des consuls « k qui, la.
multiplicité clés affaires* publiques ne permettent pas dé.
s'occuper des af&ires particulières, il sera créé tous les ans^
yn prêteur pour rendre la justice, et. qu'il sera pris dans^
Vpro^e dès patriciens. Le^^ lendemain le peuple autorise l^çs^.
\
1
Dfe l'histoire hOMAIÏÏÈ. SAÎ
lois de ses tribuns^ et ratifie le vœu fait par Camille. Les
côiàices pour la nomination de consuls Sont tenus par le
dictateur (Plutarque, îèrd,). On ajoute un jour aux grands
îèax qui désormais durerpnt quatre jours. Les deux édiles-
plébéiens, obligés par leur magistrature à donner ces jeux,
se refusant h là surcharge de dépense à laquelle cette addi-
tion d'un jour les assujetissait , Ja jeunesse patricienne offre
de la supporter. Loi pour créer deux édiles curules pris dans
l'ordre des patric:iens.
Cansuh : L. ^milius MAMËBcmus , L. SeX.^ Sextinus
Latehakus, entrent en charge le i5 mars romain 38o, ui
fëvrier julien 366* ' . i
367.-366. Les troubles n'aérant pas apaisés le a3 'février
de cette année civile, avant rélection et Pinstallâtion des>
consuls, les pontifes omirent rintercalatioh.L. Séxtius est
le premier piébéïen qui ait été élevé au consulat. Il esl^ cé^-'
tain qu'il y parvint , Licinius et lui étant tribuns du peuple*
suis eussent sorti du tribunat , les troubles qu'ils n'exci--
taient qu^en qualité de tribuns auraient cessé. Les lôi^ qu^lls
portaient af ant perdu leurs plus ardens défenseurs , le sénat.
les aurait-il autorisées, et après avoir obtenu que des tri.
buns, dont, il demandait depuis si lon^tems la destitut^ion».
ou la discontinuation ("Fo/^ daoi Tîte-L liv.yi,.
chap. 40 » la harangue d'Ap'pius * CTâiidius dé Vàn' liS6i),.
fussent dépouillés de tout' pouvoir et renvoyés daiiislaf classe*
force
pris
fermeté et d'intrépidité que leurs prédécesseurs, et se fussent
armés pour elles. Or, Phistoire n'eh nomme point d'autres,
que Sextius et Licinius; c'est à ebx seuls qu'elle attribue
la victoire remportée sur le sénat; c'est à eux seuls qu'elle
rapporte l'honneur d'avoir procuré au peuple' le droit de
partager avec les patriciens la Wemière magistrature. C'est
donc pendant que Sextius était tribun qu'il d été* rfommé
consul. Il suit de là que l'année ajoutée à l'arlarchie par
Tite-Livè ne peut-être admise*. On voit dans l'tîistotrë'^qua
Sextius et Licfnitis ont* seulement été continués dix fois dans
Itj* tribunat. Or, l'année que Tite-Live ajoute à ranarchic
Porterait le commencement du dixième tribunat de c'es p!é-
éïens au 10 décembre romain de Tan vàrrynrien 38G sous le
m ABB^ci CBROnOLOGIQDZ
trilMinat loilitAire de h. Quinclios, de Sp. Serviliui et h^Ti
collègue» ; et c'est en ctfet à cette année 3815 et à ce tri—
l^unat inilitaire que Tite-Livc attache le diiiËme (ribunvt
plébéien da Sexfiu^ et dp Liclnius. Cet|e dixième anoée de
iribunat tuT^)^ dppc fini Je lo deccpibre de L'^n varronten
387 , et paf conséquent , Sexltua élevé au consulat l^ i5
ipars 388 , y aérait parvenu ayant cessé d'être Iribui « il fu-
rail eovqyé un liçteuC pour arrêter Lamille et fon:é le iàaat
(te plier, et de céder au peuple , lorsqu'il n'avait plus iJ'^U'
tonlé el de pouvoir, et les patriciens auraient été obligés de
subir les lois dés iribunst après avotr réussi à les priver de leur
soutien et de lei|r gppui. En rciel^ut l'apnée ajoutée p#r
Tîie-Live, le dixtème tribunal ae Sextius rt^mmencc |e if>
I de l'an varronien 38; , el par conséquent
ev^ti] (|e toute l'^ularité Inptiui'ifinne î il
riepfiiiploj lapjiacer CaipiUe , iplifuiiJer
iiï je UQiD^f cunsu). A, Poslufotus AJbus
Sulpiciu» Cf ijcf* t Wfll nomuÀs ceas^rs.
f*0
Ahala , entrent en cl^arge le i5 mai? r^mjui) iJfSa 1 7 9M>v
julien 365,
' 366.-365. |«e rét{tl)lis{S^fiient je la p^Ti apr^ de ai grjifKla.
troubles, ^éq^niecif (jwi fqF jugé »j heurçux pour la repq-
illiquè , que Camille el |c» Romain» ciurent tJeïoir le wnr
spcrer çi^r, Ip vcp^ d'un lemple et par l'a^gatCRlatipR jca
|n-3Dds.^uf ^ I4 créaiiflR de )^ présure et d^ [lFv^.pUf^ do
r.étiilitè c^rulç en iaypir dcs,patnciei)>Li pnrtèr^t lçi.pnp-
tîfes >l mettre nf\ç ii;it^caU(ion e;|traurdi paire au mois de '
février Je cç.l(f antiée civile- Maladies ct^pta^icufef ^ ppQie.
JÂprt du cpns^ur A. Pçstumius Albus , d'up édile cunile , et.
()e trois (ribups <lu ppuplç. C. Sulpiciii* petiçiis ^brfiqMCî
fin lev^rra commI l'apnée suivante. .Mort He Ctirpiltp plus
nu'oclogénaîre.: et cepeiidant sa mort parut préi^i^UlT^e *
tant ilfuil'Mlijei U république, çt respetté de» particu-
liers, l) surWijt vifigt-cinq an», i^x^ant. T^ç^Liye, il la
^Ipire d'avoir 4éiivré Rurae. Ce calcul çsl uttP nouvellA
[ireuve.deraddilioD d'une année que cet autei^r a fjjle.dan»
es fastes. Rome ayant éle délivrée [e i3 février roiqainde l'an
S66 , il s'ensuit que ^ mort de Qmille arrivée ceiLp aouëe
iiSg, tombe k U vingt-troisième année accomplie, vingt-
tjjùatrièfliei courante dçf^\^ la délivrance de jElôme. Aiasi cei
h^est qu'en ajoutant une année , qUe T|te-tî.ve peyt port,er
cette mort à h vingt-quauièfloie année révolue , vingt-çin-'.
ijuîème commencée.
Consuls : C SuLPicius Petîcus ,. C^ XiciNius Cal-
yu$STo;M>, e;ntreat en^harjge^e i5 mara romain 3ûo , aS
vrierjuiieçi 994^,
365.-364. Les maladies contagieuses déterminèrent les
f onlifes à supprirçier rinl;exc^l^tiop. Coipitum^twi ^ie ce»
maladie*. Aotne a recours à la cérémonie appelée X^c/^-
ternium j et comme la contagion ne cessait pas , çn établit
lés jeux scé niques. Les Romains , peuple guerrier ^
ti'avaient eu jusqu'alors d'autres spectacles que ceux du
cirque.
r
Çbnsuh i L. JÎMitiTJs MA^Eiicn^us II, Cn. GEiwciua
A'V^ENTi^E^tô , entrent €n diarge lé i5 mars romain Sgi ^
t5 levrief julien 363, ' '' >
'VÎNGT-UNÏJEME
t,:;.MAJi.LIUS CAPlTpWNpS IMPEWOSjÇS.
iie ïupitefau Caf)itdle, Dictature de fy. Maolitispovr faire
cet acl;e iç religion i II choisit' pour maître de 1^ cs^valeriè
3L Pinariûs Natta. Il était porté, par les loris que ie cloU
lierait attaché le jour des , ides (i3). septeipbre romain ^ mp
le premier magistral de là république. Ainsi Manliqs ratta-
cha le 12 août julie^ dp l'an 363 ^vant Jésus -Christ, le
dictateut saisissant l'occasion que lui présentait la guerre'
des . Hernîques dont les . Kpinains suspectaient la fidélité ^
v^ut sortir des bornes '^'i^x pouvoir qi^i pe lui ^yaît été
cJQnné que pour, remplir une,cérémojiie religieuse. Il sWroge
cette guerre ',' proroge même de quelq^es jours sa dictature
iClcè'roïi, de Ôffic.\ liv. 111,'chap. 3i. VaL-]Vtax.Vliv, Y^
él^ft ^j,.rK;3.) tfait la, levée jdp^frciupes^^ .Hrononce, <n^-
seuTeiri^nt des'an^ei^de^ , jçpjgiîs' ^es p^^nejs coanpore^l^jcoïïtrfe
€èùx qui refusent de s'énrâler, éjt, ex(}ite çonljrei lif ^çî gou^
jfV. * ■ •" ' '.'"'44
346^ AÎBRiGi CUÔVOLOGIQITK
lévement général. On le force à remettre une aatonté qtri
était déjii expirée. Vingtième lustre fait par les censeurs
M. Fabius Ambustus et L. Furius Medullinus {^Fastes Ca-
pîloUns, )• Ce lustre établi par un monument public prouve
que tous les autres lustres ci-dessus portés^ ont été faits.
* •
Cùnsub : Q. Sertiuus Ahala II, L. GsNUcros
'AvENTiNENSis II , entrept en charge le i5 mars romain
3^2 , 5 février julien 362.
VINGT-DEUXIÈME pICTATEUR.
APPIUS CLAUDIUS CRASSUS SABINUS
KËGILLENSIS.
363.-362. Accusation portée par M. Pomponîus , tribun
du peuple, contre 'L. Manlius, de violation de la loi de
la dictature ; de cruauté envers le peuple dans la levée àes
troupes, et de dureté envers T. Manlius, son fils,, qui |
n'ayant d'autre crime , qu'une grande difficulté à parier ^
était tenu par son père à la campagne, loin de la maison
paternelle, condamné aux travau^c'et à la société des es*
claves. T. Manlius, informé qu!à cause de lui son père
était traduit en justice , part de grand matin de la ferme où
il était relégué, vient directement à la maison du tribun ,
lui -demande un entretien particulier, et le poignard à la
tïidSn , l'oblige de jurer qu il se désistera de l'accusation.
Pomponîus , effrayé , prête le serment et l'observe. Cette
action vialut à T. Manlius la faveur du peuple. Un gouffre
se formé à Rome dans la place, publique. M.' Curtius se
dévoue aux dieux Mânes et s y précipité, armé et à cheval.
X.es patriciens prétendent que c'est une marque certaine de
l'indignation des dieux, à cause de la prostitution du con-
sulat et des auspices. Dictature d'Appius Claudîus', le pa-
tricien qui s'était opposé avec le plus d*ardeur à la loi
Licinia. Il choisît pour maître dé la cavalerie L. Cornélius
Scipiori*. Victoire du dictateur. Il triomphe dans le mois de
novembre romain ( Fàsiés Cépitolias, ) qui concourut cette
année avec les mois de septembre et d'octobre juliens*
Consuls: L. LiciNins Caxyus Stolo II, C. SriFi-'
cius Peticu^ II, entrent en charge le iS mars romain
3^3) z8 févner julien 36x,
DE L^HUTOUi AÔHAUiE. 84^
VINGT-TROISIÈME DICTATEUR;
T. QUINCTIUS PENNUS CAPITOLINUS CRISPINUSi
362.-36i> Le dévouement d'un romain pour la répu-
blique. Les marques que les dieux donnent de leur indi-
gnation envers les consuls plébefens qui osent commander
dans des guerres , et de leur faveur envers les patriciens à
qui ils accordent la victoire , portèrent les pontifes à pro-
longer cette année par Tintercalation. Continuation de la
guerre des Berniques. Le consul C. Sulpicius en est chargé*
Arrivée des Gaulois à trois milles de Rome , sur les bords
de l'Anîo. On nomiùe dictateur pour s'opposer à cp peuple,
T. Quinctiùs Pennus. 11 choisit pour maître de la cavalerie
Serv. Cornélius Malugînensis. Victoire du consul Sulpicius
sur les Herniques et prise de Ferentino. Les NTiburtierïs
ayant refusé aux Romains , à leur retour de cette campagne ^
le passage par leur ville, la guerre est résolue contre ce
peuple. LVmée du dictateur et celle des Gaulois étant en
présence, combat singulier entre un ^xanlois qualifié, qui
étant sorti des rangs , avait défié le Romain le plus coura^
geux, et T. Manlius, le même qui avait délivré son père
de Taccnsation du tribun. Le Gaulois est vaincu ; Manlius
le tue. Comme il avait enlevé le collier du Gaulois et l'avait
mis sur-le-champ autour de son cou, Farinée lui donna le
surnona de Torquatus. Ce combat décida de la campagne»
Retraite des Gaulois la nuit suivante. Ils sont reçus dans la
ville de Tivoli , font un traité avec les habitants , en ob^
tiennent des vivres et se retirent dans la Campanie. Triomphe
du consul Sulpicius sur les Herniques, le jour des Quirinales
(Fasi, Capit„f suivant Pighi) , 1 3 des calendes de mars, 1 7 février
romain de l'année suivante 894 1 1 ^ janvier julien de Van
36o avant Jésus-Christ. Triomphe du dictateur T. Quinc-
tiùs sur les Gaulois , sur la fin de février, ou dans le mois
de mars romain (^Fastes Capùoiins. ), derniers jours de jan-
vier julien de la méciie année. Polybe ne parle point de cette
guerre des Gaulois , dans laquelle Appien Alexandrin {Frag»
des Ceitùjf. Florus, liv. I, chap. i3, et Orose, liv. Ill ,
cbap.5.), veulent que tous les Gaulois ayent été défaits. On
les verra revenir l'année suivante (i).
(i) Les Fastes Capitolins selon Onufrins mettent le triomphe dit
dictateur aux Quirinales^ et celui du consul à l-autre date. (£^//;)
mé AévÈdi CHSOnOIOGtQtJB
Consuls : M. Fabius Axbustus , C, TcsTiutia Libo
VisoLvs y entrent en charge le i5 mars romain 594 y i'^.
mars julien 36o.
yiNGT.QUATRlÈME DICTATEUR.
Q. SERVIUUS ABALA*
36i»-36o, La guerre des Hemiaues qui n^éuit pas
terminée , est conuée au consul Faoius ^ et la nouvelle
guerre contie les Tiburtiens , à son collègue Pœtilius,
Retour des Gaulois, qui ^ pour faire une diversion favorable
9UX Tiburtiens y leurs alliés, viennent de la Campanie
dévaster les territoires de Lavici , de Tusculom et d'Albe ,
la trentième année, dit Polybe (livre il, page i4^. )9
depuis la prise de Rome. Ainsi le retour des Gaulois est
postérieur au iS juillet romain ^ ia juillet julien de cette
année où s'accomplit la vingt -neuvième année et com-;
^eoça la trentième depuis! la 'prise de Kome. de Tan 36S«
JJictature de Q. Servilius Ahala, pour repousser les Gau*
lois, il prend pour maître de la cavalerie T* Quinctius
Pennus Capitolinus , dictateur Tannée précédente. Victoire
de M. Fabius sur les Herniques. Ovation de ce consul le joui*
des nones (5) de septembre romain ( Fastes CapiioJîns. } 1 . id
août julien de Cette année. Bataille gagnée^ suivant TiCe-
Live , par le dictateur sous les murs de Rome , près de I21
jporte Colline , sur les Gaulois qui se retirent à Tivoli. Sui-»
Tant Polybe , les Romains n^ayant pu obtenir des peuples
latins leurs alliés, les troupes auitiliaires quMU leur devaient
par les traités , n'osèrent paraître contre les Gaulois ; et oa
voit par les Fastes qu'on n'accorda point le triomphe au die**
tatéur. Le consul Pœtilius poursuit les Gaulois lorsqu'ils se
retirent et les force ainsi que les habitants de Tivoli, qui
étaient sortis pour les soutenir à se renfermer dans celte
ville. Trioinpoe de Pœtilius sur les Gaulois et les Tibur-?
tins , dans les derniers jours de février, ou au commiencc'*
ment de mars romain de l'année suivante 3i^. ( Fastes
Capitoîins,^ Février julien de l'an 35g avant JésjuS Christ4
Consuls ; M. PoPiLius Lœnas , Cn, Manlius CapitO'*
|.INUS Imferiosus , entrent en charge le i5 mars romain
^9^ » ^9 février julien 35^.
36o.-35^. Les Tîbartieni$| étant venus pendant la nuU
^ouft les mars àt Rome , sont repioussés. Incarsîoti dei Tar-
i^uiniens dans le territoire rorÈiaini. Us refusent de rendre
le butin qu'ils ont emporté.
Consuls : C. FaBIUS AmBÙSTUS , C. PlAUTIUS pROCULUSt'
unirent èh chargé lé i5 mars romain 3^6, é^mass julien 358.
VINGT-CINQUIEME DICTATEUR.
C. SULPICIUS PETICUS.
359-358. Guerre contre lesTarœiîniens. Le sort en dionne
le commandement au consul C. Fabius. Continuation de la
guerre des Hernîques qui n'ont pas posé les armes. C. Plau-
lius en est chargé. Retour clés Gaulois à Preneste et à Pedum-
Dictature de C Sulniciùs Peiicus. 11 choisit pour maître de
la cavalerie L. Val^rius Ppplicola. Les Romains ont lé bon-
heur de déterminer les Latins à renouveler les traités et à
leur donner un, contingent de troupes, te dictateur est oblige,
par les plaintes de son armée, qui regarde tout délai comme
une flétrissure à sa rcputatîori , ije donner sur-le-champ la
bataillé. 11 la gagne. Victoire du consul Plaulius sur les
Berniques. Triomphe du dictateur Sulpicius sur les Gau-
lois, le jour des nones (y) de mai romain de cette année 39G,
;i5 avril julien de Tan 358 avant J.-C. Polybe ne parle ni dû
jcette guerre des Gaulois , ni de cette victoire des Romains.
Trioiûiphé du consul C. Plaulius, sur les Berniques, aux
ides (i5)..de mai rom^iio» 3 mai julien de la même année, hé-^
faite de Fabius par les Tarquiniens. La perte ne fut pas con-
sidérable dans le combat; mais lé massacre de trois cent sept
citoyens prisonniers^ que les vainqueurs immoleront à leuis
dieux, la rendit ^rès-sensible aux Romains. Établissement
de qeux nouvelles tribus, Tune appelée Pomptina , Tautre
Publilia , ce qui fait le nombre de vingt-sept. On donne les
grands jeux voués par Camille lors de la conciliation di|
sénat et du peuple. Loi portée par le tribun Ç. Pœtili^s par
laquelle on obvie aux rnanœuvres des citoyens , principale-^
ment dés hommes nouveaux, dans les cabarets, les marches
et autres lieux publics pour y briguer les magistratures.
Vingt-unième lustre. On n^ajoutait point, de tribu qu*oa
n^en fit le recensement, qui était ordinairement suivi de U
cérémonie du lustre. L'ordi'e et l'énchaînehient des lustres
j^uiVdtis'y hbtâminënt du Vit)gt-cli)c[Uièthé, qui t^i porté dans
35o ABRici CHKOÏfOLOGIQaE
les Fastes Capîtolîns , exige qu^on placé le vingt-unième h
cette année, cinq ans après le vingtième, qui fut fait Tan 89 u
Coniuls ; C. Marcius Rutilus . Cn. Manlitjs Capito-
UNUS iM^Eaiosus il , entrent en charge le i5 mars romain
69^, 16 mars julien SSy.
358-357. Uétablissement 3e deux nouvelles tribus, la
célébration des jeux de Camille , la loi de Pœtiiius favorable
aux patriciens, déterminèrent les pontifes à ajouter Tinter-
calation double. Loi portée par les tribuns M. Duilius et
L. Mcenius pour réduire l'intérêt de Targent à un pour cent
par an. Cette loi fut aussi odieuse aux patriciens accoutumés
a s^enrichir et à dominer par les intérêts , qu'agréable au
peuple qui la reçut avec acclamation. Guerre contre les Pri-
vernates. Continuation de la guerre des Tarquiniens. On at-
taque aussi les Falisques pour les punir de b liberté que leurs
magistrats avaient donnée d'aller servir dans l'armée de Tar-
quinies , et du refus qu'ils avaient fait de rendre les ennemis
qui s'étaient retirés dans leursvilles après avoir défait le con-
sul Fabius. Bataille gagnée par Marcius sur les Privernates,
Siège et prise de leur ville. Triomphe de C. Marcius sur ce
peuple le jour des calendes (i^') de juin romain de cette an-^
née 397 {Fast Capitol.) i^^ juin julien de l'an 357 avant
J.*C. Nulle action de guerre de son collègue Cn. Manlius ^
opposé aux Tarquiniens et aux Falisques. Loi portée par ce
consul dans le camp , près de Satrique ( Sutrium ), pour éta-
blir au profit delà république , le vingtième du pr^^x d^ es-
claves qui seraient affranchis. Cet impôt utile à létat fufap-
prouvé par le sénat ; mais l'exemple parut dangereux aux tri-
buns , et ils portèrent une loi pour défendre sous peine dé
mort de faire délibérer le peuple hors de la ville et dés lieux
destinés aux comices. Jugement de C. Licinius Calvus Stolo f ^
auteur de la loi qui défendait à tout citoyen de posséder au-
delà de 5oo arpens de terre. Accusé par M. Popilius Lœnas
d'avoir voulu , en émancipant son fils et lui donnant la moi-*
tiède ses terres, éluder cette défende , il est condamné à la
Ï^eine de dix mille as d'amende portée par la loi. (Val. Max.,
iv. VIII , chap. 6, n. 3. )
Consuls : M. Fabius Aubustus II, M. Popilius Ljckas II,^
«ntrent en charge le i5 mars romarin 39^^ 6 mars julien 356^
DZ l'aiSTOIBE aOBAIRC» 35l!
VINGT-SIXIÈME DICTATEUR.
G. MARCIUS RUTILUS , ^remise dictateur plébéieit;
357-356. Les vues que les tribuns firent paraître en por-
tant la loi de ia rédaction des intérêts, de s'attacher le
peuple et de nuire aux patriciens , déterminèrent les pontifes
à abréger leur tribunal en supprimant l'intercalât ion. Lecon«
. sul M. Popilîus ayant forcé les Tiburtiens de s'enfermer dans
leurs villes , ravage leurs terr^. Bataille de M. Fabius contre
les Tarquîniens et les Falisques. L'armée romaine , effrayée
par Taspect des flambeaux et d'une espèce de serpents dont
s'étaient armés les prêtres de Tarquinies, recule , prend la
ftiite , revient néanmoins au combat , remporte la victoire ,
et s'empare du camp ennemi. Guerre de tous les peuples
étrusques. lis se réunissent pour secourir les Tarquîniens y
et s'approchent jusqu'aux salines de Rome. Dictature de
G. Marcius Rutiius , consul de l'année précédente. C'est le
Ï premier dictateur plébéien. Il prend pour maître delà cavâ-^
erie G. Piautius qui était comme lui de l'ordre du -peuple»'
Tridmphe de Marcius sur les £trusques , la veille des nones
(6) de mai romain de cette année 396 ( Fastes Capitolins )
36 avril julien de l'an 356 avant Jésus^Christ. Ge n'est point
du sénat , c'est du peuple seul qu'il obtint l'honn%ur du
triomphe. Gomme Fabius resta toujours occupé à la guerre
contre les t'arquiniens , et que le sénat ne voulait pas laisser
tenir les cèmices consulaires » ni par le dictateur , ni , après
la fin de la dictature , par le consul -Popilius , plébéiens l'un
et l'autre, l'année se passa sans élection. Interrègne. Le
Eii^ s'écartant de la loi Liciaia 'nommait deux patriciens ;
\ tribun^ fondés sur la loi s'opposaient à toute élection oui la*
violait; mais leur réclahiation ne servit qu'à prolonger Vin^
terrègne. Invasion d'une partie de la Lucanie par une troupe
de brigands 9 la plupart esclaves fiigitifs ; ils s'y établissent et
lui donnent leur nom. Cette^ année 398 de Rome, première
année de la cent sixième olympiade ( Diodore de Sicile ,
liv. XY I )• Naissance d'Alexandre , fils de Philippe , roi de
Macédoine, le sixième jour du mois hécatombeeon ( Plutara^^»
^ He d^Aier^ndre ) , le 7 (i) juillet julien 356. Philippe tut
■ I II I I ■ » Il ■ I I. I !■ Il !■■ I ■ ■ I m ^a— .— — #
(1) Lea8t suivant M. ChampolHon, Annales des Lagides ; la
SLV juin (Petau) ; 1$ aa juillet (DQdwel} [ lie 6 août (Calybiu^) , «tc^
35.3 ASB£0£ ^fiHQKPi^^QU^
tué et Alexandre , son fils, monta sur le trône lorsqu^on allail
ouvrir la campagne militaire , et par con^cjoent au nrintem»
de la première année de U cent onzième olympiade, sout
Farchontat de Py^hodoru^ <]u'oi| appelait ftusù Pythodème «
Tan 4ïS de Rome. ( Diodore de dicile, liv, XVl, p. iSi ;
Arrieq, Uv. }, page 3. )Or«i:)ep^li ce, suivait ^rrien {Udd)^
avait alors environ vingt ans \ \\ était donc oé U pre^nière
année â/^ la cept ^xième olympiade , Tan 89^ 4^ tlome ^
dix-qeMf an$ liuit ou neijif 10019 avai^t i^ moft. d^ Philippe*
Cornélius Neoos , rapporté p^r Solin ( çbap* i ), en plaçant
la naissance d Alexai^dre à lan^de Rome SgS et au co^^lai;
de M. Fabii>s An/bustus^vqc T« Quincti.us CapitoUfîuSy n'eu*'
tend point rattache/ à toute auti>e d^né& c\y^if^^i({\3A qœ celle
que )90us av,ûj(i$ assignée. Coipmie çe^t bistorieii pla^^it « 6ui— -
vant le i^ê^e Sçlin ( ifdd, } , la fondation de Roiztfe k \at
cjeoxi^e an^iée de la sept^^me olympiade , et qu^en consé-
quence il y ava^t trpis anoécis d^ difïere;ace entre Tépoque de*
Cornelivis Nç|)os et celle de Yarroç, il s^ensuil qpe l^an cor-
nélien ^5 concourt avec T^n varfpiiien 398. il n'y a qu^unç-
sy^lji)^ ^erreur danâl'indicaûo^i x|ue Nepos fai^ de c<ette année ^
c^€&t ^u'au lieu dç dopner k ¥^va% Iflt Popiliu^ poUf ^^
1^^^ , il lui associe T. Quiiiicti^s , qui ne. géra le conaulal
avec Jfabius que Tai^ ^^99^4^., déporte q))'il «ëmblj^rait
91^ r^n cornélien âgrS iQOiJbe ^ Van . varrpaiie^ ;4<>o. Cette
c^r^ur vient ^e la variiété 'qu^U.y. ^vait à cet «égard dans les-
skn^iennes anna.les. Tite-Iiv^ (Uv* 7^ cb%p« iÇ) dit, sur l'aiy
vfirroniçn 4ooy qu'il ^n a yu lO^^au li^u 4<r T*- Quincti^s.,
on donne à Fabius pour collègue 1^. Popilius ; :ai^ le$ dei^ic*
qoi^sulats s^ tro^vaie^ tr^^^j^qs^, et Nepo^ a suivi. Qetie
Ir^spçsitioa. Aulii^«ll€qui(,j^v. ly^ chap^:^i^., place lansris^
saoce d'Alexandre vers V'^ :de fto^ie 400.» |)e vçut ^^Hiue^
qu'une date apprQchjiat^. .
CaumU : C. Sui^Piçius P£T,igps ,111^ M. Vamum^^s Bgtor
QOLAi» entrent en charge^ ftâ avril sromain. 399, 4 avrik
)4^1ien 3&5. .
. SS^Ç-SSJ. iPér^ngfipaieflit de Tannée consulaire. Titp-|Li^.
^it qu'il y (Cut bu^.t , ijnterrcis \ aipsi le consulat aurait d^'
^«ii^ntier-le.qaaranter-uR'i^&jQi^ fQcir après lav^n.du^p^éc^-',
dent. Mais comme il fut ordonné , suivant le même auteur,
qpe lès consuls entreraient en charge le. même pur qp^ils.
^ra'ie^t no;admé$.9 ils furent installés àvi plgstapjl^e cjuaraji-
tième jour , et l'année consulaire , qui commeri^it le i>
<nâi*S'| se fixa au 2S ^VriL Nouvelle |>re^Vè Se Pàtîdiiioa
d'iine année faite ans Pastel par Tite^Ltve. La 400^.' ati't^ëé^
dit cet historien , depuis la fondatioil de Rome^ i^ ^$^, de-^ '
puis qu^elle fut délivrée des Gaulois, onze ans après que le
peuple était parvenu au con3uUt; il.çn fut dépouille par la
nominaiion-oe deux cofilulsr p£r^Heiens, C Sûr^iciiis Peticus
et M. Valerius Poplicola. Or cetteannée étant la Sgo** de Kome^
la 34^. depofs It retmîtd deét Gaulois , la supputation de Tite-
Live , surabondante d^une année, prouve que Taddition en a .
été faite par cet auteur, et qu^il l!a ajoutée entre Tan 3G6 ,oà
les Gaulois quittèrent Rome, et Tan 388, où le consulat fut
acquis atl peuple. Prise d'ÊniptrliOtti slirlesïîburlîens. Trou-
bles eittre les consuls et lés tribuns soutenus par lé peuole
qui s^oj^posait avec vigueur aux efforts que les consuls fai»-
i&aient pour conserver à l'ordre delà noblesse lès deux places
du consulat qu'ils en avaient reçues. L'e peuple, après avoir
plusieurs fois rompu ks comices par des clameurs lumuW
tueuses et des étileutes, lassé par bi persévérance des consuls^
«e décourage, se borne k se plaindre de Toppressiou en me-
liaçant de quitter la ville, et se retire des comices, où lé.s
^ patriciens , restés presque seuls,* sont maîtres de l'élection.
j»Vê €AiPiTôi«i2f us C«i&f*iaiUâ, eiitrcat «n ciiarge le sîi afril
xot&aiik4^0f 17 avril julien ^34'
355-354. La résolution étant prise de réduire les Tîbur*»
tiens, et la ville de Sassuk étant forcée de se rendre^ ej: ^
toutes leorà autres villes menacées du ^ême sort, ce peuple
Se sôuihêt# Triomphe du consul Fabius sur. Içs Tiburtiehs, le
3 des nones (3) de juin romain de cette année 4^0 (F^stçii
Câjntolins), 27 mai julien dé l'an 354 avant Jésus-Ç brisât*
Bataille gagnée sur les Tarquiniens ; trois cent çinqMaqtfe
prisonùilers quàlitiés envoyés à Rome y sont tués par ordre du
peuple dans la place publique par représailles du meurtre
des citoyens romains immolés h Tarquinies. Alliance avec le?
,Sâmdtles, que ces succès avaient portés à demander Tamilié
des'Romains. Misère du peuple. La réduction de l'intéf^t"
xle l'afgent, au lieu de soulager, excil-ait les créanciers à
exiger le remboursement du capital ; en sorte que les dé-
biteurs, n'étant pas en état de le payer, o'en étaient pas
moins iftiis dans lès fers. Le peuple , plus touché de ses maux
pariicaliers que de Kntérêt dé l'ordre des plébéiens^ s*embari
rasse peu des élections , et le consulat r^jsta au}^ patricien^
iv. ' 4.5
/
S54 AARéGÉi CHtOHOIiOGIQtJl
Cansnb : C. ScLFicius Feticus IV, M. Yaleaius Po-
IPUCOhX II , entrent en charge le a3 avril romain 40 1 , 6
avril julien 353 avant J. C
VINGT-SEPTIÈME DICTATEUR.
T. MANLIUS IMPERIOSUS TORQUATUS-
354-353. Continuation de la guerre des Tarquiniens. Ib
{tont soutenus par les habitants de Ceré^ anciens alliés de ce
peuple. Les Volsques , avec une armée toute prête, menacent
lés Latins. On apprend du consul Sulpicius, opposé aux
Tarquiniens , que ce peuple étant entre dans le territoire
romain, près des Salines, en a déposé le butia k Ceré, eé
que des jeunes Cerites • même des Falisques , étaient dans
leur armée. Dictature de T. Maalius pour porter la guérie k
Cteré. Il choisit pour maître de la cavalerie A. to*aelius
Cossus Arvina. Soumission des Cerites. Ce peuple avait bien
mérité de la république lors de la prise de Rome. Le sénat
loi accorde cent ans de trêve. Guerre contre les Falisques.
Ils Q^oseat tenir la campagne, et on ravage leurs terres. Les
légions- étant ramenées à Rome, tous les citoyens sont em*
ployés le reste de Tannée à réparer les murs de &a viUe. Dé-^
dicace du temple d^ Apollon. Renouvellement des troubles à
la $n de Tannée consulaire au siijet de la loi Licinia. Pendant
que les tribuns s'opposent à tous les comices où ellie sera
violée , et que le dictateur agit comme étant résolu d'abolir
plutôt le consulat que de permettre d^y élever des plébéiens,
le tems de la dictature finit. Interrègne. Le peuple, aigri
par sa misère et par ses dettes , necacnait point son animo-
sité envers les patriciens , et le chagrin personnel envenimait
la querelle publique. Le sénat crut devoir la faire cesseir et
ordonna Tescécution de la loi liciiiia. Retardement du cens
et du lustre qui tombait h cette année ; il fut vraisemblable*^
ment causé par Taffaire des dettes que le cens aurait divul*
louées, et le peuple y aurait trouvé un moyen pour s'autoriser
dans sa querelle.
Consuls : P. YÂtERivs Poixrus Pop£KiOLik , C. Marcius
IRiPTiius II , entrent en charge le 18 jtia romain 40a, 12
juin j^Uen 3Sji avant J. C«
V ,.
DK L'Hismu EOXAmi; S5S
VINGT-HUITIÈME DICTATEUR.
C. JULIUS JULUSv
353-352. Changement dans l'année eonsolaive. Il y eut fL
suivant Tite-Live , onze interrois et par conséquent un in-«
tervalle de cinquante-cinq jours. ÂinsiVaiinée consulaire qui y',
auparavant 9 commençait le ^3 avril romain, fut portée aui
i8 juin. Création de Quinquevirs, ou de cinq commissaires ^
pour aviser aux moyens d aider le peuple à payer ies dçttes*
Ils établissent une 3anque publique pour pr^er de Fargent
de l'état à ceux qui peuvent donner un cautionnement, et à
l'égard des autres débiteurs.» ils en adjugent les biens aux
créanciers qu'ils forcent de les prendre à l'estimation. Lé
bruit se répand d'une ligue formée par douze peuples étru»«
ques. Dictature de C. Julius^ U choisit pour maître de la
cavalerie L. ^mllius Mamercinus. La guerre n'ayant pas eu
lieu, le dictateur veut se servir de son autorité pour procu-
rer le consulat à des patriciens. Il sort de la dictature sans
pouvjoir réussir. Interrègne. Le peuple, sensible au soulage-
ment qu'il venait de recevoir sur ses dettes , consent , sous
le» interrois y à la grâce qu'il avait refusée au dictateur.
^ » •■ •
Coosuls ; C. SuLPiciua Peticus V , T. Quinctius Penkus
CiNciNKATUS, entrent en charge le a8 j[uin româÎA 4o3, S
juillet julien 35 1.
VINGT-NEUVIÈME DICTATEUR.
M. FABIUS AMBUSTUS.
35d:-35i. V^itinctioa des dettes, et des- troubles qu^elles-
excitaient, porta, les. pcmtifes à prolonger cette année» par
une inte^çalation. Tite«-Live dit qu'il y eut deux interrôisr
Ainsi le renpuyellement do. consulat qui arrivait ^lesB juin
fut porté au-, a8 du m^me mois. .La guerre des Tarqumtens^
et des Falisques est partagée. .enU» les deux consuls l et
Spussée avec la» plus graqde vigueur. Dévastation des terres»
e ces. peuples qui n'osent sortir, ni- accepter la baliitte.*
Us S9 soumettent^ Le sénat leur accorde i quarante aosrrde:
Vève. L'affaire des dettes étant terminée, et bêàucoiip de'
^1)9, fi>nds. éi^iat paisses à: de n^osreanx.maiUrOy.oii peasq^
•■C?
3S6: AMÉGi csnoiwLMK^tm
à faire le cens. Comices pour l'élection de censeurs. C. Mar-^
cius , plébeïCD , le premier qui avait fait onlrer la dicta-
ture dans Tordre du peuple , y veut faire entrer aussi ia
censure , et la demande* ' Malgré la résistance des deux
consuls , Vun et l'autre patricien , le peuple le nomme cen*
fteur'atec Cn. MttiUu^. Vtngt-*deiitième lustre. L^ordi^ des^
hislrei^ sliivans cMtge dé placer le vingt«demiëme k cett«
aiitiée^ei. i>îetature pour présider aux comices consulaires
et conserver le contulat aux pâtridens. M. Fabius Ambustua
•si nmtifné dictateur ^ et choisit pour maître de ta eava-
letié , Q. 6ei^iîiutt Ahala. Le dictateur n'eut pas un meil-
leur succès dans ks comices consulaires que 1 avaient eu lea
«teiix -consola dans les eomkes pour la cetisure. Le peuple
ftatlafiea le eausuiat, entre la noblesse et les ptébëîens*
Cansuh s M» PoMxma Ljbna» III , L. Coanblii^s SctFio^
cuttcoteockange le oB juin romain 4o4 , >8 juin jultHi âSo.
TRENTIÈME DICTATEUR.
L. PURÎUS CAMILLUS.
35o^34!). Incntsion des Gaulois dans le territoire âes
Latins. Le consul patricien L. Cornélius Scipion éjlant ipa-
lade, l'ârttiéé rèsie sous les ordres du coilsul plébeieo
M. PôpiHus Lâenasv BataiHe gagnée paf Popilius sur les
Gaulois. ^Le consul, quoique blessé, les tnet en fuite. Ils
se dispersent et se retirent à la citadelle d'Alba, qui, étant
le lieu H p\vs élevé , leur paraît 4a position la plus sûre.
Popilius pille le camp ennemi, et donne le butin à son
arinée qû il ramèue à AlMiie« Podybe ne parie point de cette
' bataille , et remet à Tannée suivante l'arrivée des Gaulois à
Albe. La éudadiie et la Midssure empéchawt l~un et l'autre
OMisal (d'agir, le sénat s'empresse de faire noim^er titt
dîciatettr, afin qu^en tenant au plfirtôt les comîtres cénsti«
lairesian l'âbsenise du consul plébélten, il puisse rétablir
ka |Mtiiciens dans les (k«x places du consulat* Diëtature
de L.. fttniua: Clamillur, qiri ebdi^t pour mattre de |à
cirvai«rie.4 P. .Corni»K us Scipion , vet réussit suivant \èn
viteà du sénat à £atre élire consuls* deux patriciens. 11 est
nommé ibi-^méme. Cepené^nt l'op4lius g^Uérit bien àvane
leireniioiivelienlani de rangée cdrtsulaire, et fait son triomphé
que sa Jdk^auca X^avaU obligé à différer. Triomphe -de ce
DE JU^HISTOIBB JlOtfAlNf . SSj
con$uI sut les Gaulois , lé jour des Qairinales (Fast. Cap.)
17 février rcMowin de Tannée suivante ^ 4^5 ( Gloss, des
Vaùfjf) :i& février julien de Tan 349 av. J.-C. -
Consuls : L. Fumus CAiiiLi«uSf Appius Claudius Crassus,.
entrent eA charge \^ aSjuiû romain 4<»5y 7 juillet juliep 34^
^TEENTE-UNIÈMË DICTATEUR.
T. IAA.NLIUS IMPERIOSUS TORQUATUS H.
349-^48« 1>6S Gaulois , chassés par les neigea des mon-
tagnes d'Albe , se répandent dans la plaine, jy^s pirates
de Grèce infestent les côtes d'Antium , de Laurente et
ferment ^embouchure du Tibre. Les Roinains ayant de-
mandé aux latins leur contingent de troupes « ceux - ci
leur répondeut de cesser de vouloir dominer sur des peuples
dont ils sont obligés de réclamer les secours ; qn à leur
égard ils aiment mieux combattre pour leur propre li*
berlé que pour Tempire d'un peuple étrange^ Mort du
consul Appius Claudius. Aucun de ces fâcheux accidents
ne pa^^ut au sénat une considération assez puissante pour
Ï»river du commandement de l'armée contre les Gaulois ,
e fUs de Camille. U ne recourut point à la dictature, et
préféra d'envoyer le préteur L* Pioarius, défendre les côtes
contré les pirates. Combat singulier entre M, Valerius $
tribun dans une légion romaine , et un Gaulois , qui ,
fi'étant. avancé entre les deux armées , présente le cartel
au premier Romain qui voudra l'accepter. Valerius , aidé
dit-on ^ par un corbeau qui « étav>t venu se percher sur
son casque., donnait avec son bec et ses griffes dans le
visage et les yeux du Gaulois , le tue , et prend le sur-
xiçmi de Cofv$is. Ptmdant qu*il le dépouille, les pelotons
des Gaulçis s'avançant pour l'en empêcher^ la bataille «'en-*
gage ft devient générale. Victoire île L. Furius CamiUiia.
Un ne trouva pourtAnt pas ^*il ait €a le triomphe*! Les
Gaulois «e retir&ot chez les Vciisquies et i Falerne , d'où
îU passeï^ dans Ja PouiUe vers la mer supérieure. Cette
guerre arriva ^ suivant Polybe ( 1. s » p. 1 49 } 9 lia douzième
année depuis la dcrfiière invasion de ce peuple de l'anr394;
et par conséquent ejUis ari^iva cette année-ci qui est la on*
siàme rév/olae , et la douftièm^ i^tuaBie depuis l'ao 3^;
35S- JlBRiOÉ CBRONmOGlQUE ^
Mais cet historien, loin de marquer ni le combat dlft YS':
Jerîus, ni la victoire de Camille, dit que les Gaulois^
étonnés de voir les Romains oser leur résister, et ne s*àc->
cordant pas entr^eux sur la conduite qu'ils devaient tenir ,
se retirèrent avec précipitation pendant ta nuit pour s'ea
retourner dans leur patrie. Aulugelle (h 9, ch. 11^ ) recon-
naît ce combat de Valerius, et en fixe Tannée-,, disant quML
arriva Tan de Home 4^^» ^us le consulat de L. Furius e(^
d'App. Claudius; ainsi ce consulat«appai;tient h l'année 4oS.
de Rome , à laquelle nous le plaçons. Le consul Furius ,
délivré des Gaulois , ayant été jtnndre le préteur sur leSw
côtes, y fut retena toute Tannée, parce qu'il ne pouvait
repousser les pirates ni sur mer faute d'une flotte y ni sur
terre où ces marins se gardaient bien de descendre. Ainsi
il ne put tenir les comices consulaires. Dictature àt T*.
Manlius Torqualus pour les présider : il nomme maître de
la cavalerie A. Cornélius Cossus Arvina, et se plait à faire:
élire consul M. Yalcrius son imitateur et le rival de sa
gloire , âgé de vingt-trois ans seulement. Le peuple réussit
néanmoins à se remettre en possession du consuht , et
donne à Yalerius un collègue plébéien. Yoyage de Platonr
il Tarente, en Italie, cette année, L. Furius et Appiuaf
Claudius étant consuls. (Cicéron , de Senect.^ chap. ta.)
Consuls: M. Popiliu* Ljenas IV, M. Valerius CoRVUS^
entrent en charge le 28 juin rcHQoain 4<>6 9 ^9 juillet juliea
348.
TRENTE-DEUXIÈME DICTATEUIt
C. CLAUDIUS CRASSiNUS REGILLENSIS.
348-»347* I^^ pirates manquant d'eau et n'osant en venir-
faire sur les côtes, sont obligés de- se retirer. Maladies con-^
lagieuses. Consultation des livres Sibyllins. On croit y-
trouver le conseil de recourir à la cértoenie dn .lectis-i
terniiun. Colonie envoyée à Satrique par les Vohqnes An-*
liâtes. £Ue rétablit cette ville que les Latins avaient dé-
truite. Second traité entre les Romains et les Carthaginois
^ui envoyeat à Rome des an:d)assadeurs pour k conclure;
Il . n^ajoute presque rien de nouveau au premier traité de^
Van a4&^(Polybe, 1. 3, p. :t/lfi etsuiv. ) Les Fastes Capîr
toUns portent sur c«lte année un dîdàteuit ponr présidcf:-
SE VHISTOIftE R0MAII9S. 859
aux coni!c6$ eonsnlaîres ; mais on ne trouve dans le frag-
ment où cette dictature est énoncée, le nom ni du^dicta-
teur, ni du maître de la cavalerie. Suétone (Vie de Tibère)
dit que cinq dictatures , avaient été déférées à la maison
Claudia , et donne un magistère de la cavalerie a la maison
Livia; or, on ne peut placer dans lés Fastes, ni le magis-
tère de la cavalerie, ni la cinquième dictature à aucune
outre année que cdie-ci ; d'où l'on infère que le dictateur
marqué dans le fragment capitolin, fut C. Claudius Cras-
sinus, et qu'il prit pour maître de la cavalerie C. Livius
Denter* ' «
Consuls : C. Plaittius Ht^iBUS , T. Matïlius Impebios.
TbaoUATUS , entrent en charge le 28 juin romain 4^7 , 9
juillet julien 347 ^^^"^ J« C*
347*346. Réduction de l'intérêt de l'argent à un demi
pour cent , et délai de trois ans accordé' aux débiteurs pour
se libérer en quatre paiemens égaux , dont le premier sera
fait sur-le-champ. Cet arrangement n'étant pas l'ouvrage
des tribuns du peuple , mais des quinquevirs dpnt réta-
blissement avait été approuvé, par le sénat, et parmi les-
quels il y avait deux patriciens (Tite-Live , 1. Vil , ch. 27.)
ne déplut ni au sénat ni à la noblesse.
Consuls : M. Valerius Coryus II ^ C. Pi&nuus Libo
YISOLUS, entrent en charge le 28 juin romain J^oS ^ sa
Juillet julien 346.
346-345. Second . consulat de Valerius Corvus, la troi-
sième année, dit Tite-Live, depuis le rétablissement de
Satrique (l'an 4^6.). Ainsi cet historien compte tes deux
terme9«%ftMouvement des Voisques Antiates. Ils députent 'à
tous les peuples Latins pour les exciter à la guerre. Va--
lerius y conduit une armée , les attaque , les met en fuite,
forme le siège de Satrique , qui se rend à discrétion , en
accordé le butin au soldat , et la brûle. Trioniphe de Va-<
lerius Corvus sur les Antiates, les Voisques et les habitans
de Satrique aux calendes (i) de février romain de l'aiinée
suivante 409(^0^^5 Capitoiîns) y 16 février julien de l'an
345 avant J.-C.
Consuls :}A, Fabius Dobso, S£RV* Sulpicius Came-
/
36o ABRÉGÉ CHftOKOLOGIQtS
miKUS , entrent en charge le a8 juin romain 409» i> juillet
julien ^4^ avaut J. C
TRENTE-TROISIÈME DICTATEUR,
L. FURÎUS CAMILLUS.
34S~344« Incursion des Aurunccs ; et comm^ Vàn erâitH
qu'ils n'agissent de concert avec tous les autres {Peuples
Latins , on a recours & la dictature. L. Ftirius Camiilus
nommé dictateur , choisit pour maître de la cavalerie Cn*
ManliusCapitoliniis Imperiosus. Camille, ne trouvant qu'une
troupe de origands qui ne soutiennent p9s le premier choc,
les dissipe , et abdique. Les consuls se servent de ramiéè
du dictateur contre les Volsques^ avec lesquels la guerns
n'était pas terminée , et leur prennent , paf surprise , la
ville de Sera. Tite-Live place mal-â-propos sous cette année
le vœu que Camille fit de bâtir un temple h Junon Moneia,
et sous l'année suivante l'éclipsé qui accompagna la dé--
dicace de ce temple , ainsi que la dictature! de Valerius
qui fut établie à cause de l'éclipsé ( Foyez ks années
*4i6 et 417.)
Consuls : C. MÀbcius Rctilds III , T. Manuus iHPEÀioa.
ToRQUATUS 11 , entrent en charge le 28 juin romain 4^0 ,
2.i juillet julien 344-
344" 343. Jugemens sévères sur l'accusation des édiles
contre les citoyens qui exigeaient l'intérêt de l'argent au-
delà du taux fixé par les lois. Interrègne; tomme il fut
suivi de la nomination de deux patriciens au consulat , U
semble que c'est dans le dessein de s'attribuer les deux plipc^s
de cette magistrature , que les patriciens mirent '^«des obs-
tacles aux comices consulaires ^ et occasionnèrent Timei^
règne.
Consuls : M. Yalehius CoEvua HI , A« CoRKELtus
Cossus Arvina, entrent en charge le 9 juillet romatii
411, :t3 juillet juUen 343.
34'>-342. Dérangement de l'année consulaire. Tite-Live
re dit pas combien il y eut d'interrois ; mais comme il en
fallait au mois deux pour procéder à l'élei^tion j l'anode con-*
D£ L^HtstoijiE , aoiiÂiNp. 36 1
sulaire, auparavant fixée au 28 juin, ne s^est pa$ rexiou-
velée avant le 9 juillét.'Lés Çanipàiliens étab^ils a Cipoue et
clans les villes voisines, ayant Vpulù secourîi^, lés' S id ici hs,
attaqués eux-mêmes par les Saiîiiiites , avaiebV' aUirë' sur
eux la guerre. Cette natian nômbi'eusé , ' m^ls efTéminée , '
ne pouvant résister à un peuple bff vê et gu'ek'ri^i' , im-
plore le secours des Homainl Le' tfàirë av^ô )(i$ S&mnites
lié permettant pas aux Romains de «^arÀièr ' contre ce
peuple , leur allié, ils refuisént de âiéfétidre lé^'Câthnàniëns.
jLes ambassadeurs déclarent alors, en vertii.''dy' i^ouvoîr
quMls en avaient reçu de leur li^tibn , (}ù^ifs''àbànadh rient
et livrent au peuple romain ^ eux, reiirs'S*îïlés 'et leurs
terres. Ainsi Rom^ est obligée àe pf'endfè'^ là défense de
son territoire et de son propre état. Ambassade aUx ' S<im«
nites pour leur demandéir, en cohséijiuencé dé l^ur allianco
et 4e leur traité, de s^abstehir de toute voie^de fatt envers
un pays qui est devenu lé dbmainé dé la' ri^publique. Ré-«
Sonse fière des Sâmnite$* Loiti de d!sc6rit!nfuèi| fa guerre ^^
s donnent sur-le-champ , 0t en présence dès ambassadeurs ,'
ordre aux chefs de leur armëë cTàUer sacca^et* Capoue et
la Campanie. Commencement dé lia guerre Jes Samnites»^
Le consul Yalerius , envoyé vers Capoue pour protéger les
Campaniens^ se campe près du'îtiont Gâuriié'^ ne passé que
tr^s-peu de jours en simples escàrmouche& pour tâtèr (l'en—;
nemi , donne ensuite la oataille, et remporté 'une victoire
complète. Les Sanmites se retirent la nuit savante « aban-
donnant leur camp dont les Romains s^empai'ent. Bataille
gagnée dans le même tems j^r Cornélius , envoyé dans le
oamnium même, après avoir couru le plus grand danger*
Son armée ayant décampé de Sàticule et enGle une gorge f
où les ennemis , maîtres des hauteurs , pouvaient l'écraser ^
ien cil délivrée par TintelUgence et la valeur de P. Decius^
tribun dans une légion. Ayant fait apercevoir au général
une colline élevée qui dominait le camp des ennemis , il
prend Tordre , y marche avec Wn détachement , sV loge ,
î aux Samnites de Tifiquiétude , et aux Romains le
de se mettre en sûreté ; après quoi , . n'attendant pas
pendant que la frayeur est ericore.dans le camp et ^ que fes
dctachemens en sont dispersés pour le chercher. Ce 'conseil
procure la victoire à Cornélius. Second combat de Vale-
rius, Le^ Samnites ayant recruté leur armée y s^étaîent ris^
«emblés près de Suessula. Valerius y court, fait camper
son armée à «leur, vue, et la contient; les Samnites, en-
hardis par Vinaçtibn du consul, et pressés par la disette,,
s'étant répandus dans la campagne , il va attaquer le camp,
ennemi , dé^nl de troupes , le prend , tombe de là sur
les divers détachemens , jet les dissipe. Triomphe du consul
Valerius séries Samnites t 1^ lo ues calendes d'octobre ,
ai septemt>re romain dé "ce} tç* année 4ti {Fastes Càpil. ) ^
3 octobre julien 4e l'an 343' av. Jésus-Christ. Triomphe
du consul Cfurpelius siir les Samnites , le 8 des calendes
d^octobre (a3) septembre romain {Fmtes Capifolîns) , 5 oc-
tobre julien de la médae année. Les i&auvais desseins de
quelques peuples latins qui avaient déjà levé une armée
pour attaquer Rome , sont sûretés par ces victoires.^ L0
bruit s'en répondit inéme jusqu^à Carlhage. Ambassade de
cette république pour en féliciter Rome et porter une cou-/
ronne aor au temple de Jupiter au Capitole. Les villes
de Capoue et de Suessula demandent une garnison . pendant
rhiver , pour lés garantir des courses des Samnites. Les dé-
lices de Capoue corrompent le soldat romain. 1 oute la
gfirnisou complote d'abanapiiper Rome , lieu stérile et mal ^
sain , où ils sont accablés de dettes , d^enlever Capoue aux
I Campaniens , et' de s'y, établir.
Consuls ; C, MÀ|iciu$ Rirrii^us IV, Q. Servilius Ahala^
entrent en charge le 9 juillet romain 412 f 4 ^oût julien 342*
TRENTE-QUATRIÈME DICTATEUR.
M. VALERIUS CORVUS. ♦
34:t'34i. La conjuratloq^ des troupes, encore sf crite ,
étant découverte par C. Marcius, à qui était échu le dépar-
tement de la Campante, il fait courir le bruit que les soldats
seront renvoyés 1 année suivante dans les mêmes quartiers ;
et néanmoins ayant mis son armée en campagne , jl con-
gédie sous différents prétextes les chefs du complot , même
des compagnies entières. Les soldats s'aperçoivent que leurs
desseins sont découverts. Sédition. Ayant besoin d'un chef,
ils vont chercher T. Quintius dans une campagne voisine , ^
ok en q^uitt^t le service , à cause de ses^ blessures , il s'é^.
r
tait retiré. le forcent, en le menaçant de la mort, de se
mettre à leur tête, êC marchent à Ronre. Dictature de
M. Valerius^ Convus, Il choisit pour maître de la cavale-
rie L.^milius Mamercinus. Le dictateur trouve les rebelles
sur la voie Àppiènne, à huit milles de Ron^e* Conciliation
des deux armées. Loiis portées par le dictateur , pour dé-,
fendre de rechercher aucun citôven à cause de la sédition,
et de forcer à Pavenir aucun soldat à prendre le congé et
à se retirer du service. Suivant 'quelques auteurs, l'énor-
* mité des dettes ayant été la principale cause de fa sédition",
<m fut obligé , pour la faire cesser , de ^nnec une loi
portée par le tribun Genucius, qui défendait de prêter
a intérêt ( Vo^et Tîte-Live , liv. VU , chan. 42 , ensemble
Aurelius Victor sur M. Valerius Corvinus). Cette révolte
ayant enhardi quelques peuples latins, les Privernates dé-
vastent les terres de Norba .et de Sezza , et \<^% Volsques
Antiates entrent dans le territoire de Satrique , colonie
romaine.
Consuls : C. Plautiu^ HrpsABUS II, L..iElKiiLius Ma-
JtiËaciNUS, entrent en charge le 9 juillet romain 4i3 , ^4
|àillet julien 34» avant i. C.
34i-34o* Guerre contre les Privérnàtes et, lès Volsques
' d^Antium. Elle est confiée au consul Plautius , qui bat Vûn
' et Tautre peuple. Continuation de la guerre deS Samnites.
^ iËmilius, à qui elle était échue, ne trouvant point d'enne-
mis en campagne , ravage leurs terres. Soumission des Sam-
nites trop faibles pour résister aux Romains. Ils obtiennent
le rétablissement de Tancienne alliance, et la permission
. de* faire la guerre aux Sidicins. Les offres qde font les Sidi-
cins , de se donner à la républi*que , ayant été refusées ^
ils se donnent aux Latins. Ce peuple ayant porté la guerre
9UX Samnites , est Joint parles Campaniens, leurs anciens
ennemis. Plaintes dfes Samnites à Rome. Ils demandent que
la guenre soit défendue aux Latins et aux Camp^^niens. Le
sénat ne voulant pas avouer que les peuples du Latium mé-
connaissaient son autorité , répondit qu*à Tégard des Cam-^
^panièns qui s'étâ^ient donnés, à Rome , il Isavait bien les
, contenir; inais que dans le traité fait avec les Latins, il
. n'y avait aucune clause qui 'leur Ôtât le droit de faire la
guerre. Ya^ Campaniens sont irrités de cette réponse , qui
les fait apercevoir de leur servitude; ce qui encourage les
364 ABBEGÉ CHRONOLOGIQUE
t
Xatins i tout oser. Grands .préparatifs de guerre , de la
part de ces deux peuples , contre les' Romains.. Sénatus*
consulte pour ordonner aux consuls actuels d^abdiquer , afin ^
de nommer plutôt leurs successeurs , sur lesquels doit tom-
ber le poids d^une si grande guerre. On se fit ensuite un
scrupule de laisser tenir les , comices consulaires par des
magistrats , dont on avait affaibli Tautorité , et on exigea
leur abdication avant de procéder h Télectioa de nouveaux
consuls; ce qui occasionna un interrègne.
Cgnsuls ; T. Manlius Imperios. ToEi^ùATUS III , P.
Decius Mus , entrent en charge le 3o mai romain' 4^4 9 ^7
juin julien 54o avant J. C.
TRENTE-CINQUIÈME DICTATEUR.
L. PAPIRIUS CRASSUS.
340.-339*. I/abdication des précédents consuls changea
Tannée' consulaire. Les- dates que Ton trouve dans This—
toire, établissent qu'elle se fixa par cette abdication entrje
le.18 jmai et le l^^ juin romain; nous la plaçons au 3o mai.
.Manli^us, consul cette année , triompha, dit-on , \h 18 mai;
ce qui n^est pas possible. Nous ferons voir sur Tannée 4^1 9
* qu'on ne peut. reculer son consulat, au point de lui don-
.ner le tems de vaincre,' et de' triompher le 18 mai de
l'année où il a été fait consul; c'est donc au 18 mai de
l'année suivante que son triomphe est attaché', et par con-
séquent, son année consulaire ne fiiiit <^u'apràs ce jour
romain. D'autres dates prouvent qu'elle finissait avant le
1^'^. juin. (^Vqyez les années 421 et 4^^ ci-anrès.) H suit
de là que l'al>dication l'ayant renvoyée aux derniers jours
de mai, elle devait auparavant atteindre à des mois posté-
rieurs. Elle devait même être attachée à quelqu'un des mois
qui sont vers le milieu dé la campstgne militaire, ^i le
renouvellement du consulat avait été alors fixé à la fin de
la campagne , il n'y aurait pas' eu lieu d'obliger les con-
suls d'abdiquer , afin que leurs successeurs pusient être plu-
tôt chargés de la guerre ,_ puisque la campagne n^aurait pu
concerner ces successeurs , et qu'elle aurait éi^r'^&ttnnée
lorsqu'ils seraient entrés en charge. C'est parèé que dans
l'état où était l'année consulaire , on aurait été obligé de
DE L^HISTOIRC ROMAINH. â65
changer de consuls et de généraux au milieu de la cam-^
pagne , que le sénat voulut hâter la nomination des suc*
cesseurs. Or, en plaçant le renouvellement de Tannée
consulaire avant cette abdication aux premiers jours do
mois de juillet, on trouve qu^elle se terminait au milieu
de la campagne militaire, et que Ton a hâté de trente-neuf
jours par Vabdication , l'installation des successeurs. C'est
donc aux premiers jours du mois de juillet que Tanni^e
consulaire était attachée avant celte abdication ; d'oi!i it
s'ensuit encore qu'à la fin de l'anarchie, l'an 384 9 ^^'^
doit être placée vers le i5 mars, date où le consul des
interrègnes, portés dans l'histoire depuis Panarchie, la rap*
porte , et la fait remonter en partant des premiers jours
de juillet. Ordre donné aux chefs des peuples latins, no-
tamment aux deux préteurs , L. Anhius de Sétia et L.
Numisius; dé Cîrceii , colonie romaine , de se rendre à
Rome. Annius portant la parole poar tous ces peuples ,
demande que l'un de$ consuk romains et la moitié dTu sé-
nat , étant pris parmi les Latins , les deux peuples ne
fassent plus désormais qu'une seule république. Le sénat
' 1 écoute avec indignation, et implore contre les Latins les
dieux tutélatres des traités qu'ils voulaient violer. Cahute
d' Annius. £n tombant du haut des degrés du Capitole, où
le sénat l'avait reçu , il se heurte si violemment la tête ,
qu'il en perd connaissance ; et que suivant quelques au—
teurs^ il expire sur-le-champ. Les Romains croient voir
dans cette chute que les dieux se déclarent pour eux. Guerre
contre les Latins et les Campan.iehs. L'armée est envoyée k
Capoue , sous le commandement des deux consuls. Comme!
les ennemis étaient anciens auxiliaires des Romains ^ et
avaient appris d^eux Tart militaire , étant aussi habiles et
aguerris qu'eux , les consuls ordonnent , souir les peines les
plus sévères , d'observer la plus exacte discipline , et défen-
dent de combattre hors de rang. Jugement du consul Man-
lius 9 qui condamne son fils à mort pour s'être battu.ea
combat singulier à la tête d'un escadron, contre un des
principaux Latins qui l'avait défié , et qu'il venait de tuer.
Bataille avec les peuples latins. La gauche , commandée par
le consul Decius , commençait à plier. Decius se dévoue
aux dieux Mane^ , se jette k cheval tête baissée dans les
bataillons ennemis, les étonne, et y met du désordre» £n
même tems l'armée romaine, pleine de coiifiance et de
courage, attaque. Decius est massacré , mais les enneoiis
r^
•366 ABRÉGÉ CHROlîOLOOtQÛE
sont mb en déroute. Us se retirent à Minturne et à Vescia,
se rallient, appellent de nouveaux secours du Latium et
du pays des Volsques , * et sont encore vaincus. Sbumission
des Latins et. des Campaniens. On les prive d^une partie d%
leurs terres, qu'on distribue aux citoyens romains. Incuiv
sion des Volsques Antiates daiis les territoires d'Ostie, di^
Solonium et d'Ardée. Manlius, malade, ne pouvant aller
avec son armée repousser les Volsques, nomme dictateur
L. Papirius Crassus, alors préteur; celui-ci choisit pour
maître de cayalerie Papirius Cursor. Le dictateur, pen-
dant plusieurs mob quM passa dans le territoire d'Antium,
ne fit aucime action décisive. Retour de Manlius et de son
arnpi^ée à Bx)me. Triomphe de ce consul sur les Latips et
les Campaniens, le i5 des calendes de juin ( i^ mâc ro-<
niait) dé l'année suivante ,^iS ( Fastes Capiiolias) , 2& juin
juUen.de l'an ayant J[ésus^ Christ 389.. Ci céron(liv. IX ^
ëpit. zi ), place. la dictature de L. Papirius Cursor à l'an
de Koii^e 4^^ C'est que Cicéron, en partageant en deux
apnées le tribunat militaire et le cojti&ulat attachés à l'an
3io cir^dëssus, a inséré, une année de plus dans \es Fastes*
( ^-^fi^ l'année 3 1 1 ci - dessus. ) Vingt - deuxième lustre.
l!)usèbe cKt que le cens fut fait à Rome la cent dixième
olympiade , qui commença après le solstice d'été de cette
année. L'ordre des lustres suivants, et notamment du vingt-
xinqujèn^e porté dans les Fastes Capitolins, fait voir que le
cens de cette année fut suivi du lustre. . .
.... « • . " '
Consuls :.TiB. Mmiiivs Mameuciisus, Q. Ppbultus
Phiu) , entrent en charge le 3o mai romain 4^3 9 ^o juillet
julien 339 avant l'ère vingaire.
TRENTE-SIXIÈME DICTATEUR.
►j I > .
IQ. PUBLILIUS PHILO.
339-338. La chute d'Annius reçue comnie un présager
de la protection d^ dieux ^ et le dévouement de Décius
pour le sajut de l'armée , portèrent les pontifes à mettre
,une intercalatiou extraordinaire* Mouvements d^s Latins,
méçontens d^étre privés d'une partie de leurs terres, Les
deux consuls vont les attaquer, les mettent en déroute, et
prennent leur camp. Pendant que Q. PublUius , à ^ui le
DE l'histoire ROMAIÎïk. 867
commandement appa^rtenaît le jour de la bataille^ reçoit la
soumission des peuples vaincus, ^milius, son collègue ,
marche contre les Pédaniens , qui soutenus par les habitadtS'
de Tivoli , de'Preneste, de Vélitres et de Lanuvium , peu-
ples du Latium , et aidés par les Antiates , persistaient dans
la révolte. iEmilius les ayant forcés à se replier , investit la^
ville de Pédum. Triomphe de Q, Publilips sur les Latins ,'
aux ides (i3} de janvier romain , de Tannée suivante ^lé
( Fastes Capitolms)^ 16 février julien de Tannée 338 avant
Jésus-Christ, ^milius ayant, après ce triomphe, abandonné
le siège , se hâte de se rendre à Bome , et demande Iç
même honneur. Le sénat le refuse. Conduite séditieuse de
ce. consul , soutenue par son collègue plébéien. Ordre da'
^nat de nommer un dictateur, sous prétexte de la re->
bellion des Latins, mais en effet pour se délivrer des con-;
«uls. ^milîus, qui avait pour lors l'autorHé, nomme son
collègue, qui choisit pour maître de la cavalerie D. Junius
Brutus. Lois portées par le dictateur. Elles sont toutes favo^
irables au peuple ^ et très-mortifiantes pour le sénat.
Consuls : L. Fuaius C/lmillus, C MiBNius, entrent tu
charge le 3o mai romain 4^^ ) ^^ P^^ julien 338.
338~337, Ordre donné aux deux consuls de faire avant,
tout le siège de Pédum , qu^^milius avait abandonné. Les
peuples latins s^étant réciproauement promis de venir aa
secours de celle de leurs villes qui serait attaquée, les
habitants de Tivoli et de Preneste , voisins de Pédum , y
arrivent; mais ceux d^Aricie, de Lanuvium et de Vélitres,
qui se joignaient aux Volsques Antiates pour y venir , sont
arrêtés . et défaits par C. Maenius , sur les bords de l'As-
lure. Bataille entre L. Furius , sous les murs de Pédum ,
dont il faisait lé siège , et Farmée forte et vigoureuse des
Tiburtietis. La victoire eut plus de peine à se décider que
dans le combat de Maenius. Dans le fjeu de Faction, les
habitants de la ville assiégée font une sortie subite , pren-
nent l'armée romaine en flanc, et y mettent le trouble.
Furius est obligé de partager ses troupes pour faire face
à l'un et à l'autre ennemi. Vœu de ce consul, de bjtir
uo temple à Junon Moneta. C'est à cette année et à cette
bataille que ce voeu doit être rapporté. ( Voyez Pannée
suivante. ) FuriuÀ repousse les Tiburtiens , oblige les assié-
gé« à rentrer dans leur ville , l'attaque &ur-le-rchamp , et
368 ABEÉcé CHRONOLOGIQUE
remporté par escalade le même jour. Les deux consuls par-
courent tout le Latium, forcent les villes, ou les prennent
par capitulation. Les peuples latins posent les armes. Triom-
phe de L. Furius Camiltus sur les habitants de Pédum et ,
de Tivoli, le 4 des calendes d'octobre (27 septembre) w-
snain de cette année ^iQ (Fastes CapitoUns)^ sS octobre
julien de Tan 33b avant Jésus-Christ. Triomphe de C. Mœ-
pius sur les Antiates, les Lanuviens et les Véliternes la
veille des calendes d'octobre (29 septembre) romain {^Fastes
Capùolins), 27 octobre julien de la même année. Statues
équestres élevées aux deux consuls dans /la place publique
de Rome. Le ^énat, consulté par L. Furius sur la forme
du gouvernement,, qui sera étaoll dans le Latium, et le
traitement qui sera fait à ces peuples, décide qu'il n'y a U^u
à SQ ûxer à aucune règle générale; mais que chacun de ces
peuples sera différemment traité , suivant ses anciens ser-
vices et sa conduite actuelle. £n conséquence, le droit de
cité est confirmé , ou accordé à plusieurs villes latines ^
entre lesquelles fut Aricie ^Tite-Live ) , quarante-deux ans^
dit Velleius Paterculas (Uv. I, chap. i4)» après l'établis-
sement de la colonie de Népète ou Népi qui se fit l'an 374 *
et par conséquent cette année ^i6.(^Dans cet ai^teur, on lit
trente*deux ans ; mais c'est une faute de copiste qu'il faut
corriger. ) ( Foyez cette année 374. ) La faculté de célébrer
les cérémonies religieuses , qui sont d'un usage particulier à
Ijanuvium , est laissée à cette ville , à la charge que le tem-
ple et le bois sacré de Junon Sospita leur seront communs
avec le peuple romain. On interdH la mer aux Antiates ; et
3Iœnius , vleur vainqueur , leur ayant ôté leurs vaisseaux ^
en fit servir les éperons à orner la tribune aux harangues ^
et de là vient que cette tribune fut appelée Rosira. Pline
(liv. XXXIV, chap. 5), dit qu'une colonne, fut érigée à
Mâenius , pour avoir vaincu les latins , et que dans le même
consulat, de l'an 4'^ 9 ^l attacha à la tribune aux haran-
gues les éperons des navires d'Antium. Ainsi cette . guerre
et ce consulat de Mœnius appartiennent à cette année de
Rome 4i^* Quoique les décisions du sénat , sur le sort
de quelques autres peuplejs du Latium, appartiennent à des
années suivantes , ainsi qu^on le voit dans Yelleius pater-
culus, néanmoins comme elles furent réglée sur les maxi*
mes que cette compagnie avait établies celte année, Tite-^
Live les y a rassemofées , pour éviter de se répéter, ou
pour les /rapporter à leur principe.
»s h^mstoi'KB ftoxAms;
W9
Consuls : C SuLNctus LoirooSy P. Mtws PtETU»,
entrent en charge le 3o mai romain 417 > 12 jaillet julien 33?.
TRENTE-SEPTÏEME DICTATEUR.
P. VALERIUS POPLICOLA,
TRENTE-HUITIEME DICTATEUR.
C. CLAUDIUS CRASSINU^S REGILLENSIS;
J
0
337-336, L^accfoîssement de la religion par le nouveait
culte consacré dans Rome à Junon Moneta, et par les droits
que le peuple romain venait d'acquérir à Lanuviuni sur le
temple et le bois sacré de Junon Sospita , temple d révéré,
^que Rome obligeait tous ses consuls d'aller y sacrifier ( Ci-
céron, pro Mnrenâ, chap. 4i*)9 portèrent le$ pontifes à
prolonger cette année par une intercalation. Dédicace du.
temple de Junon Moneta, bâti au Capitole sur le sol où
avait été la maison de M. Manlius , condamné à mort pair
le peuple. (Tite-Live, liv. V!ï, chap. 28 et 29.) Cette
dédicace se fit , suivant Tite-^Live , une année après le voeu
da lemple par Camille, anno postguam vota ercà. Grêle et
écUpse de soleil immédiatement après cette dédicace. Pro*
tdigium «a? templo dedicationem secutum (Tité-Live , ibidiy,
•La vilk , ajoute cet historien , étant pleine de réFierôri et dé
de scrupules , après avoir consulté les livres sybHlîns , ôft
fiomme dictateur , pour prendre les aus{)ices des Fériés Lai-
tînes , P. Valerius Poplicola , qui choisît pour maître de la
cavalerie M. Fabius Ambustus. Non - seulement lés tribus
romaines, mais les peuplés voisins, finitimos etiam populos ^
ont ordre de venir à cts Férieis fetre leurs supplica-
tions ; le rang et le jour sont assignés à chacun de ces
peuples Sixième exemple de la justesse dé Ja correspbn-*
dance portée par notre table entre l'année romaine et rànnée
julienne. La dédicace du temple de lunon Monetà se fit ,
suivant Macrobe (liv. I, Satum. , cKap. 12) , le jour iles
calendes (i«^.) dtf juin romfain ,- .et c'est ;¥ ce jour dès ca-
lendes de juin qu'Ovide (Kv. Vf, JRéisôjj , vers 'i83)' attache
ia fête de la dédicacé de ce'tèmpïé voué, dit-il,* ôar Ca-
mille , et bâti sur la maison de Mànliuv/ I/éclîp^e de soleil
IV, 47
3^0 ABHéoé GHROKOLOeiQim
est portée par les tables astronomiques au i4 juillet julien t
vers le soir de cette année 3^7 avant Jésus-Christ. Or» le
i«^ juin romain de cette année concourut, suivant notrer
table, avec le i4JuLUet julien; l'éclipsé arrivée sur le soir,
a donc suivi la dédicace qui avait été faite le même jour.'
Comme le vœu de bâtir au Capitole un temple à Junon
Moneta est porté par Tite-Live à la dictature de L. Furius
Camillus, de ran 4^9 9 quVn conséquente, cet auteur a
été obligé de placer à Pan 410 la dédicace qui s'en fit l'année
suivante, l'éclipsé qui, de l'aveu du même historien y a con«
couru avec cette dédicace , et que p^r une suite de sa pre*
mière erreur il fixe à l'a^i 4i<) t ^ embarrassé tous les chro—
nologistes modernes. L'auteur dé la nouvelle chronologie
citée par le P. Pétau ( liv. XII , chap.Sy et 38, 34 et 35. }
a cru prouver par cette éclipse, que Rome n'a pas l'ancien-
neté qu'on lui donne; que puisque l'éclipsé arrivée l'an julien
337 avant Jésus* Christ, a concouru avec une dédicace faite
l'an de Rome 4io , il^st nécessaire de faire concourir cette <*^
année 410 de Rome avec l'an julien 337 , tandis que la 4io®«
année de la fondation concourt avec l'an julien 344 9 ^^ p^r
conséquent d'ôter sept apnées des Fastes. Le P. Pétau ^ en
réfutant ^et auteur , dont l'opinion tendait è troubler toute
la chronologie , et à faire rejeter le témoignage unanime de
l'histoire et des monuments anciens , ne* voit pas d'autre
moyen de résoudre cette difficulté que de nier que Tite-Live
parle d'une éclipse , et de prétendre qu'il indique un simple
obscurcissement produit par un orage ou des nuées. Les
termes dont l'historien se sert ne permettent pas de leur
donner ce sens. TitCr-Live dit qu'il plut des pierres , et que
la nuit parut au milieu .du jour, namçue lapidibus pIuU et
nax interdit vha irUendi, Or , d'tsl l'expression que cet au-
teur emploie le plus ordinairement pour marquer les éclipses
solaires. Il y eut une éclipse l'an julien 190 avant J. C. ^
de Rome 564» Tite-Live la désigne ainsi (1. 37, c. 4) ^ 1^ tems
étant serein , la lumière s'obscurcit au milieu du jour ;
€€do sereno ùUerdiU obseurata lux est. Il y eut pareillement
une éclipse, Fan 188 avant J. Cl, de Rome 566. Tite>Live
(L 38,c. 36)ditpqurlaii|arquer: pendant le jour, entre trois
et quatre heures., il y eut des ténèbres. Luce . inter horam
iertiam ferme et çuaiiam tenebrœ obortœ. Or , si dans ces
deux années ce sont des éplipses que Tite-*Live a voulu dé-
sijgner par les obscurcissements et les ténèbres, pourquoi la
mSfimt eurpressioii aurait-elle un sens différeAt dans cette
DE L^HISTOIRE ROlUTAmE; S^t
année-ei? D^ailleurs^ une simple grâe, ou- un nuage au-
rait-il porté leÈ Romains à recourir à la religion, à consulter
les livres sibyllins, à ordonner des prières pu&liques, au
lieu qug personne nlgn<»« quelle frayeur les éclipses pro-*
duisaient dans les peuples qui-, comme les l^omains dé ce
siècle- ei y n'arraient aucune notion- de Tàstronomie. C'est
donc une véritable éclipse qui est arrivée lors dé la dédicace
du temple voué par Camille. Le vœu de- ce Romain et la dé-
dicace faite Tannée d'après, doivent donc être attachés à
Tannée ^i6 et à Tannée 4^7 de Rome-, date de-Téclipse, et
Tite-Live ayant trouvé dans l'histoire que c'était Camille ^
le vainqueur des Latins , qui avait voué ce temple ,; a. con-»
fondu, par une erreur facile et assez commune , même aux -
auteurs romains , les deux magistratures de ce patricien ^
et a rapportera la dictature de Camille un vœu qui appar-
tenait à son consulat. Tous les. autres événements de Tnis-
toire s'adaptent mieux à ce consulat qu'à la dictature. Ca-^
^mille aurait-il fait un vœu dans sa dictature , pour le succès
d'un combat , où il ne coui^ut aucun danger, où les Latins,
qui lui étaient opposés , n'ayant pas plus de courage que des
brigands, plient sur-le-champ, et ne soutiennent pas le
premier choc ? Aussi, ce dictateur n'y gagna point Thon-
neur du triomphe. Dans son consulat, la bataille fut dou-
teuse et disputée : Cum Tiburtibus maxime çalido exercitUp
majore mol^ j guamquam œqué prospéra eQentu pugnat. Il
triompha , et la guerre valut aux deux cons^uls des statues.
Les: Romains , enfin , n'auraient pas ordonné Tan 4^0 9 dux
peuples voisins de vçnîr à des prières publiques , dans les
Fériés Latines , et d'observer chacun le rang et le jour qui
leur étaient prescrits. Ces peuples voisins de Roâie , ces
peuples que Ton appelle aux Fériés Latines , ne sont qufi les
peuples latins. Or, Tan 4^0, les Latins méconnaissaient
l'autorité de Rome ; ils s'arrogeaient l'indépendance , et les
Romains n'osaient leur donner même des ordres ( Voyez la
réponse des Latins au sénat de Rome , Tan l^oS ,. et la ré-
ponse du sénat aux Samnites , de Tan 4i3. ).. Ce n'est qu'a-
donner des ordres et se promettre qu'ds seraient exécutés ,
et qu'il a dû penser à rétablir avec écbt et solennité les
Fériés Latines , d'où Tindépendance et la révolte avaient
depuis long^tems écarté . ces peuples. Ordre du sénat aux
3j2 ABllÉGE CffaONOLOGIQ^E
consuls de porter do secours aux Aurunces que les Sidî*
cins attaquaient. Pendant que les consuls temporisaient ^
les Aurunces sont obligés d'abandonner leur ville , et se
retirent à Sinuesse. Leur ancienne patrie est rasée ^ar les
Sidicin5* Mécontentement du âénat contre les consuls. 11
ordonne de nommer un dictateur. On choisit C. Ciaudius
Çrassinus, qui prend pour maître de la cavalerie C. Clau-
jdius Hortator. Les augures déclarent que leur non&ination
(est vicieuse. Abdication du dictateur. Jugement de la vestale
Minucia. Elle est condamnée au supplice ordinaire ^ d'être
enterrée vive. Premier préteur plébéien : le peuple élève à
cette magistrature Q. Publilius Philo. Le sénat ayant échoué
dans la querelle avec les plébéiens sur les premières dignités
de l'état , eut moins de courage et de force pour leur dis-
puter la préture.
Consuls : L. Papirius Crassus, K. Duilius, entrent
en charge le 3o mai romain Jj^iS ^ z juillet julien 336.
336-335. L'éclipsé, le jugement d'une vestale et la com-
munication de la préture aux plébéiens , portèrent les pon-
tifes à supprimer l'intercalation* Cicéron ( liv. IX , Êpit*
21. } dit que Papirius Crassus , quatre ans après sa dictature
( de l'an 4 1 4* ) tut nommé consul avec Builius. Ainsi ^ son
consulat tombe à cette année. Guerre des Ausones , peuple
établi à Calés, qui étaient venus au secours des $idicins.
Ces deux peuples sont vaincus dans le même comt>at et se
retirent chacun dans leur ville y Avènement d^Alexandre le
Grand au trône la première année de la cent onzième olym«
piade, cette année 4i8 de Rome. ( Voyez l'an 398 ci-dessus. >
Consuls : M- Vai^erius Corvus IV, M. Atilius Ré-
gulas, entrent en charge le 3o mai romain 4^^) ^^ 1^^'^ -
* " in 335 avant J.-C.
TRENTE-NEUVIEME DICTATEUR.
L. ^MILIUS MAMERCINUS PRIVERNAS.
' t
335'-334. Siège et prise de la ville de Calés par le consul
il. Valerius. IVetour ae l'armée à Rome. Triomphe de Va-*
leriu$ sur les Calésiens anix ides (i5) de mars romain de
DE l'histoire romains. 3; 5
•
l'année suivante 420 {Fastes CapiioRns.) ^ 21 avril julien
de Fan 334 avant Jësus-Christ. Le sénat voulant mettre le
consul Atilius, qu'il avait retenu à Rome, en état de se
signaler par quelque action glorieuse , ordonne aux deux
consuk de poVter la guerre aux Sidicins j en leur enjoi-
gnant néanmoins de nommer avant leur départ un dictateur
f»our tenir les comices consulaires. Dictature de L. ^mi-
ius. 11 choisit pour maître de la cavalerie Q. Publilius i'hilo.
Sénatus-consulte oui ordonne l'établissement d'une colonie
à Calés. Les consuls se pressent de le proposer au sénat pour
prévenir les désirs du 'peuple. Traité d'alliance entre les
Romains et les Gaulois. Polybe (liv. I, pag. 149O dit
que les Gaulois , après leur dernière irruption ( de l'an
varron 4o5. ) , restèrent treize ans tranquilles , et qu'eri^
suite ils firent un traité de paix avec Jes Romains. La paix
fut donc conclue la quatorzième année qui tombe à cette
année varronienne 4i9»
Consuls : T. Veturius Calvinus , Sp. Postumius
Albinus , entrent en charge le 6 juin romain 4^0, 12 juillet
julien 334 avant J. C.
QUARANTIEME DICTATEUR.
P. CORNELIUS RUFINUS.
334-333. Dérangement de l'année consulaire. L'an de
* Rome 4^7 » ^^^ ^^ renouvelait avant le premier juin ,
puisque l'éclipsé qui arriva avant le pémier juin romain ,
concourut avec le consulat de Sulpicius Longus et d'JEllius
Pœtus attaché à cette année; elle s'est néanmoins avancée
au* 6 juin avant l'année suivante 4^1 (^Voyez cette année
ci-après.). Or, elle ne peut y avoir été portée que par la
dictature de L. ^milios , qui , nommé dictateur dans
l'année précécj^nte pour tenir les comices consulaires , peut
avoir été empêché de procéder, avant la fin dti consulat, à
^ l'élection de nouveaux consuls. 11 suit encore de là , qu^
l'année consulaire qui , comme on vient de le dire , com-
mençait l'an 4^7? avant le i". juin romain, devait néan-.
moins se renouveller après le lô mai romain , et qu'ainsi
c'est avec juste raison que nous eh avons placé le renouvelle-
ment vers le 3o de te mois. En effet , nul dérangement n'é«»
tait arrivé à l'année consulaire, depuis l'abdication faite par
374 ABRÉGÉ CHR0I7OI.OGIQUE
les consuls de Tan ^i^y en sorte quMle a nécessairement
pris Pan 4i4*l3 même situation qu^elle a eue Tan 417* ^7
Manlius, consul Tan 4^4 r triompha le 18 mai romain;
en plaçant le renouvellement de Tannée consulaire avant
ce jour (18 mai)» on se voit obligé de le reculer de plu-
sieurs mois et de le renvoyer au moins à la fin de mars pour
donner à Manlius le teins de faire depuis le commencement
de son consulat les actions civiles et militaires portées dans
rhistoire et de gagner la bataille qui lui valut le triomphe ;
dans celte supposition , la seule force d^une dictature qui ne
fut établie que pour procéder à des comices » et qui n'essu)ra
ni des querelles ni des obstacles extraordinaires, ne pourrait
pas faire avancer cette année consulaire jusqu'au 6 juin , où
s'est certainement fixée Tannée suivante. Ainsi , son renou-
vellement se fixa Tan de Rome4i49 entre le 18 mai romain,
pur du triomphe de Alanlius, et le i«' juin , date de Téclipse.
Dévastation au territoire des Sidicins par les armées des
deux consuls. Les Samnites paraissant vouloir renouveler
la guerre , on a recours à la dictature. P. Cornélius Rufinus,^
nommé dictateur , choisit pour maître de la cavalerie
M. Antonius. La nomination du dictateur étant iugée vi-
cieuse , il abdique. Etablissement de la colonie ae Calés ^
et concession du droit de cité sans suffrage dans des comices
aux Campaniens et à quelques peuples du Samnium sous le
consulat de Sp. Postumius et de Veturius Calvinus ( Vel.
Paterc. , liv. I , chap. i4» ) 1 ®t pâr conséquent cette année-
ci. Erreur de Yelleius causée par la vraisemblance et ra^fr
Fidentité du nom des magistrats qui ont géré plusieurs con-
sulats. Postumius el Veturius ont été deux fois consuls en-
semble , savoir cette année-ci et Pan 4^^ ci-^près. On voit
par la suite de Thistoire , et par Penchaînement des dates
données par Yelleius, que cet auteur en attachant PétabKs-
sèment de la colonie de Calés au consulat de Postumius et
de Veturius , a voulu indiquer ce consulat ci. Cependant il
dit que de la date de Pétablissement de cette colonie au con-
sulat de M. Vinucius, à qui il dédie son ouvrage , il y a trois
cent cinquante ans. Or, Vinucius ayant été consul Pan
varronien yd3, il y a trois cent soixante-trois ans de son
consulat à celui-ci , au lieu quMl n'y a exactement que trois
cent cinquante du même consulat de Vinucius au second de
Postumius et de Veturius Pan 433. Ainsi , quoique Velleius
ait voulu calculer du premier consulat de ces deux Romains ,,
néanmoins, en chercnant dan^ les Fastes, il s'est arrêté au.
DE l'histoire ROMAmSt. 875
second, et la ressemblance des noms Fa fait tomber dans une
erreur dont on trouve beaucoup d'autres exemples dans les
historiens, même les plus anciens. Passage d'Alexandre le <
Grand en Asie , la troisième année de la troisième qlym-*
piade ( Diodore de Sicile, liv. XVII, pag. 172.), celte
année de Rome 4^0. Maladies contagieuses à Rome ; et
coâime on jugea qu'aucun, des auspices que l'on prendrait
Sendant cette année malheureuse, ne serait agréable aux
ieux y il y eut un interrègne.
Consuls i A. Cornélius Cossus Arvina II , Cn. Do-
Mitius^CALViNUS , entrent en charge le i<^'. juillet romàia
421 9 25 juillet julien 333 ayant J. C.
QUARANTE-UNIEME DICTATEUR.
M. PAPIRIUS CRASSUS.
$33-332. Changement dans Tannée consulaire , occa-
sionné par l'interrègne. Tite-Live dit qu'il y eut cinq inr-
terrois ; ai|ili Tannée consulaire avança de vingt-cinq jours.
Or, on verra sur l'année 4^5, que par cet interrègne,
elle se fixe au I^^ juillet. £lle était donc attachée, l'année
précédente , au 6 juin. Bruit de l'arrivée des Gaulois. No-
mination d'un dictateur. On choisit M. Papirius Crassus »
qui prend pour maître de la cavalerie , P. Valerius Po^
plicola. Les coureurs envoyés à la décdtiverte des Gaulois,
rapportent que ces peuples , tran^illes chez eux , ne se
préparent à aucune expédition» Le Samnium, paraissant
depuis deux ans se disposer à prendre les armes , le sénat,
Î>our le contenir, laisse dans le territoire des Sidicins,
'armée qui y était campée^ Descente d'Alexandre ^ roi
d'Ëpire, frère d'Olympias, m^re d'Alexandre le Grand,
à Pestum^ en Italie. Ce prince, émule d'Alexandre, son
neveu et ialQux de la gloire que celui - ci acquérait en
Asie, saisit avec empressement la proposition que les Ta-
rentin^ , en guerre avec les Lucaniens , lui firent de venir
à leur secours, ea Italie, se flattant de se rendre maître
de l'Occident y tandis que l'Orient serait conquis par
Alexandre ( Orose , liv. 3 , ch. i,8. ) ; d'où il suit que le
neveu n'étant passé en Asie que l'année précédente , le
débar<]uement de l'oncle , en Italie^ que Tite-Live attachai
37G ABRÈGE CHRONOLOGIQUB
à l^an varronien 4^4 ci-dessus, ne peut être antérieur à'
cette année>ci. Les Samnites, appelés au secours des Lu-
caniens, vont s^opposer à la descente du roi d'Ëpîre, et
diffèrent la guerre contre les Romains. Victoire de ce roi
sur ces deux peuples ; et néanmoins , Alexandre voulant
diviser les nations d^Italie pour les vaincre avec plus de
facilité Tune après Fautre , désire la neutralité des Ro-
mains , et fait un traité d^alliance avec eux. L'année qui
suivit le consulat de Postumius et de Veturius, dit Vel^
leius (liv. I, chap. i40* ^^ par conséquent cette année-ci^
le droit de cité sans suffrage ( Tite-Live sur cette année )
f)it accordé aux Acerrans (les habitans d'Acerra.). fitablis-
sèment des deux tribus Maecia et Scaptia, par les cen-r
seurs Q. Publilius Philo , et Sp. Postumius ; elles for-
mèrent les vingt-huitième et vingt-neuvième tribus. Vingt-
quatrième lustre. Tite-Live dit que ces censeurs firent le
cens; mais comm& ils augmentaient le nombre des tribus 9
ils firent aussi le lustre, que Tordre des lustres suivans obligé
de placer à cette année-ci.
Consuls : L. Papirius Cursor , C. Pœtilius Lïbo Viso-
LUS, entrent en charge le I'^ juillet romain 4^3^M6 Rome ,
6 août julien 332 avant J. C.
332-33i, On voit, par les Fastes Capitolins, nue Tite-
Live omet une année entre Tan de Rome 4^9 ^^ 1^^^ 4^^-
Ces Fastes, après avoir attaché le quatrième consulat et le
triomphe de M. Valerius Corvus, à Van capitolin 4^^*
varronien 4^9 9 placenf les consulats et les triomphes de
L. ^milius et de C. Plautius à l'an capitolin 4^49 varro-
nien ^25. Ainsi , il y a eu cinq années consulaires entre
le consulat de Valerius et celui d^^milius et de Plautius,
quoique Tite-Live en rapporte quatre seulement. Le con -
sulat que Tite-Live supprime est donné pa^ SoHn. Cet
jajiteur dit (ch. Sa.) que la ville d'Alexandrie, en Egypte,
fut fondée la cent douzième olympiade , sous le consulat
de L. Papirius Cursor et de C. Pœtilius Libo Visolùs. It
y a donc eu une année consulaire remplie par Papirius et
Pœtilius dans la cent -douzième olympiade, qui commença
cette année- ci. D'ailleurs, Papinus Cursor est porté par
les Fastes et par Tite - Livè lui - même , consul pour la
deuxième fois l'an varronien 4.34 î il avait donc géré aupa-'
ravant un premier consulat , qui ne peut être que celui
qtiî est placé par Solin à fccttc olympiatle. f efreur dô
Tite - Live et des amiaHstes qu'il a suivis^ a été causée
Eir k fessemblancè du nom d« di^éreiis consuls. Pœlilius
i^ a été deux fois consol atec un Papirîus , savoir celtô
année 4^2 ^^ ^* Papirîus CursDT , ei ran 4^8 avec L. Fa-
ptriuâ If ugtllaflus , comme on le verra sur cette année. Or^
quelques annalistes avaient confondu eçs deux consulats,
comme t>n le voit dans Tite^Live lui-même , qui , sur le
consulat de Tan ^aB^ dit (Itv. 8 tchap. :23^^ que dans qual^
ques annales , au lieu de Mugillanus , on c|onne Cursof
^pour collègue à Fœtiliust et en conséquence de cette erreur^
il pltK^ (di. a4) la fondation d^Âlexandrie à ce consulat
ide Tan 4^8. Ainsi, Tite^Live, et les auteurs quMl suivaUj
trompés par la reseemblance des noms , ayant réuni en
tme ^ule magvsttattire deujc con&ulals dilTérenSf ont non-
seulement retardé de si^ ams la fondatiaH d^ Alexandrie p
«nais ih ont supprimé des Fastes une aimée consulaire*
Comme Selifi dit que ce consulat appartient à la cent-^
onzième olympiade, sans en désigner précisément Tannéci^
quelques chronologîstes modernes, en prenant pour guide
Diodore de Sicile , qui place la fondation d* Alexandrie à
ta deuxième anmée de cette ohrmpiade , y ont attaché ce
consulat sous lequel la fondation de cette ville s^est faite '^
et en conséquence le renvoient à Tannée suivante de Rome
4^3. Mais Diodore assigne à la même année olympique
tDus les événemens qui se sont passés pendant la même
campagne militaire ; en sorte que ce qui est arrivé dans le
printems , est . porté , par cet auteur , à Tannée grecque
Suivante ^ qui ne commençait qu^aprèâ le solstice d'été»
Arrien , dans son miYrage de Texpédition d'Alexandre (1. 3)^
met dans son récit plus d'ordre et de précision ;. il dit
qu^V.lex9ndre étant jurrivé eh Egypte ^ y fonda Alexandrie ;
brûlans de la Libye ( qu'il revint en Egypte ^ et y régla le
Gouvernement de toute la province ; alors , ajoute A^-riea
^p. x68.)S Alexandre alla passer F£uplirate à Thapsaaue^
ville de laâyrie^ dans le mois hecatomhJBon ^ Aristopnanp
étant ftrcltonte. La villed'Alexandrie était donc fondée avant
l^arcbontat d^Ariàtophane et le mois hécatomboepn (juillet
julien ) tm commençait la deuxième année de cette cent-
douzième olympiade ; et par conséquent sa fondation ap-n
c
/
'djS ASaÉOS CHRONOLOGIQUE.
partîent à la fin de la première année; or, comme le con-
sulat commençait alors à Rome dans le mois de juillet , ce
n^est qu'en plaçant à l'an de Rome 4^2, le consulat de
Papirius Cursor et de Pœtilius , qu^on peut faire concourir
avec leur magistrature la fondation d'Alexandrie faite avant
îe^ois de juillet romain de Tannée suivante 423. Eclipse de
tune la même année que la fondation d'Alexandrie, onze jours
avant la bataille d'Arbelles contre Darius ( Plu tarque , yie
4'^lex\yV» 683). Cetteéclipse arriva le 20 septembre de Taniié^e
]iiliènneB3i , 25 août romain 423, de sorte que la bataille se
donna le 1". octobre. La date delà même éclipse prouve aussi
<]ue la fondation d'Alexandrie a été antérieure au mois de
juillet , où comn^nça la deuxième année de la cent dou-
zième olympiade. Alexandre aurait-il pu^ en trois mois,
fonder une ville, faire avec jtoute son armée un long et
pénible voyage, revenir d'où il était parti , régler le gou-
vernement de r£gypte, subjuguer (suivant Plutarque),
toute l'Asie en deçà de l'Ëuphrate, passer ce fleuve et aller
chercher. Darius dans le fond de ses états? Droit de cité
accordé par \ps Romains aux habitans de Fondi et de
ï^ormies , la troisième année civile et non consulaire., après
le consulat de Postumius et de Yeturius, la même anoée
qu'Alexandrie fut fondée ( Vell. Paterc. , liv. I, cha'p. î4*)*
Alexandrie ayant été fondée sur la fin de ce consulat, et
par conséquent en Tannée civile 423 , sa fondation tombo
à la troisième année civile, à compter du .consulat;de Pos-
tumius et de Teturius , de l'an de Rome 420.
Consuls: M. Clâudius MAaCELLUS , C, VALEaiUS POTITU*
Fl ACCUS, entrent en charge le 1". juillet romain 423 de
Rome, 27 juillet julien 33i avant J. ۥ
QUARANTE-DEUXIEME DICTATEUR. .
CN. QUINCTILIUS VARUS.
33i-33o. Maladies à Rome : cent soixante-dix dames ro-
umaines sont convaincues du crime de poison. On les punit.
Dictature pour appaiser la colère des Dieux , en attachant
un clou au temple de Jupiter Capitoliri. Cn, Quinctilius
Varus , nommé dictateur après avoir choisi, pour maître de
la cavalerie, L, Valerius Potitus, attache le clou et ab-
dlQUQ^
.r
V
I
DB L^HiarOIRE nOMAlNE. ^79
Consuls: L. Papirius CnAssus II, L. Plautius Tenno^
entrent en charge le 1". juillet romain 424» '7 juiiliet julien
33o.
330-329. LMcIipse de hine arrivée 'dans le mois de sep^
tembrc de Tannée julienne 33 1 (V» Tan de Rome 4^2)9 l^s ma-
ladies et tes empoisonnemcns portèrent les pontifes à suppri-
mer rintercalalion. Les Samnites déférent moins par Tamouç
•de la paw que pir le déâut de préparatifs de guerre â la
défense que le sénat jeu r fait d'attaquer les peuples de FaK
vaterra et de P<>k|i|^. Guerre avec les Privernates. Ce
peuple est soutenu par Vitruvius Flaccus , homme puissant
qui s'était formé un parti à FoBdi,.sa patrie. Bataille gagnée
par \e consal Papirius. Vttruvtus et ses troupes se retirent 4
Pmemes, Siège de cette vilk par les deux consuls.
* Consuls l L. J^MILIUS Mahehcinus Privernas II, C.
Plautius Deciat^us, entrent en chargé le !•'. juillet ro-
umain 4^^ 9 ^ juillet julien 32g avant J. C.
329. Le siège de Privernes n'étant pas terminé , et nn
faux Druit de l'arrivée de$ Gaulois , s'étant répandu , on
ordonna aux consuls, dit TiCe-Live , le jour même qu'ils
entrèrent en charge aux calendes de juillet , de se partagée
les guerres dont ils seraient chargés. Ainsi Tannée consu-
.latre se renouvelait alors le i^^. juillet ; et ccmime le der-
par cet interrègne et en l'année 421, qu
ce jour civil. (J^oy. les années 4^0 et 42i« ) Prise de la ville
de Privernes. Vitruvius Flaccus y est îdXl prisonnier. Sui*-
vant Tite-Live , c'est le cçnsal Plautius qui fut s#ul chargé
du siège de cette ville; mais il faut qu'^^milius, envoyé
contre les Gaulpis , n'ayant pas trouvé d'ennemis , soit re-
venu joindre son collègue. Triomphe des deux consuls sur
les Pnvernates, le jour des calendes (i^^) de mars romain
de l'année suivante 4^6 {Fastes Capùolins')^ 20 mars julien
de 'Tan avant Jésus-Christ 328. Supplice de Vitruvius. Lai
maison qu'il avait à Rome au palais est rasée* Pour attacher
à la république les Privernates voisins des Samnites, oa
leur accorde le droit de cité romaine. Colonie envoyée à
Anxur (Terracine) sous ces consuls (Tite-Live) trois ans
après la. coneesçion faite (l'an 421) de droit de cité aux
villes de Fondi et de Formies. CYell. Patène* y Ik. I,
chap. i4«)
Consuls : C. PlaUTIUS PnoClfLUS , P. COEMELIUS SCA-
FULA ^ entrent en charge le I<'^ juillet romain 4^6 , i8 }ititLet
julien 32$ avant Tèi^e vulgaire.
329-3^8-327, Colonie envoyée à Fri^elles» Premièrt dis-
tribution en viande faite au peuple par ^. Flavius^ aorte
de largesse qui dans la suite du tems devint fort commune*
Quoique Flavius eut saisi Toccasion des funérailles de sa
mère pour exercer cette libéralité, néanmoins ce plébeiea
venant d^étr.e absous par le peuple du crime de séduction
et de corruption d^une dame rcutnaine*, dont les édiles V»^
vaient accusé , il parut qu'il avait plutôt cherché à récom-^
penser le peuple d^un jugement rendu en sa faveur qu'à
Iionorer la ipémoîre de sa mère , et en opnséquence U dis*
tribuiîon reçue par la multitude avec acclamation et avec
reconnais:$ance , dut ^tre regardée par les citoyens chargés
du gouvernement, comme un moyen nouveau de corrom-
pre les jugemens, et d^altérÊr, p^. l'impiâiité, les mœurs
fubliques« Maladies contagieuses à Kome. Les habiftans de
alaepolis , ville située tout pfès de Nantes , et ceux de cette*
ci même se fondant sur les secours qu'ils espératent des Sstm*
nites, et peut-^tre sur la contagion qui régnait à Rome , font
des incursions sur le^ terres.de Capoue etidt Faleroe.
• ...
Consuls ; L« COEKEUUS I^NTViUS, Q. PUBUXUTS
Philo II, entrent en charge le l^^ juillet roaiaîn 4^7 , 8
îuîUet julien 327 avant J. (X
.' • '
QUARANTE-TROISIEME DICTATEUR.
M. ÇLAUDIUS MARCELLUS.
3^7-326. La libéralité de M. Flavius, qui, dans le dessein
de ce plébéien , était le salaire d'un jogemeat sur une accu-
sation criminelle , et qui , en conséquence aurait dû écarter
Flavius des honneurs , Vy éleva. Le peuple l'élut tribun dans
les prochains comices ; ainsi Flavius entra en charge le xo àé*
cembre romain de cette année 4^7. Guerre contre les ÎMm-* *
fjlcs de la Grèce établis à P^lApolis et à .^laf^ea. Le consul
' DE. L^HlèTOIBE ROMAmE. S8l
Q. PoblSlk»^ chargé de les attaquer^ se posle entre l*une
et l'autre ville , pour empêcher la jonction , tandis que L..
Cornélius entre avec une autre armée dans le territoire des
Samnitt's et contient ce peuple remuant. Siège de Palaepolis.
H n'est pas terminé à la fin de Tannée consulaire. Les opé-
rations dont chaque consul était chargé, ne lui permettant
pas de quitter son armée , le sénat fait porter par les tribuns
imo loi au peuple pour proroger à Publilius , en qualité dé
proconsul, le commandement militaire jusqu'à la fin de la
guerre des Grecs, et ordonne la nomination d'un dictateur
pour tenir les comices consulaires. L. Cornélius , à qui le
sénats écrit dans le Samtiîum, proclame dictateur M. Claii^
dtos itfarcelltis, plébê'fen, qui prend pour maître de la
cavalerie Sp. Postumius Albinus. Querelle sur cette dicta-
tore. La augures l'ayant déclarée vicieuse , les tribuns pré-
tendent que M. Claudius-, ayant été nommé' dans le Sam-*
imim V d'où L. Cornélius , qui l'avait élu , n'avait miandé ni
au sénat , ni au peuple , ni à aucun particulier , qu'il eut
manqué à quelque formalité nécessaire, les augures tran-
Suilles à Rome n'ont pu deviner ce qui s'était passé au loin
ans le camp des Romains ; ainsi te seul vice de cette nc^
minatvon c'est qu^ Marcellusi était plëbéïen. Les' augures
néanmoins remportèrent. Le dictateur fut obligé d'abdi-
qué et il y eut un interrègne.
Canmls t C P<BTiLff)S LiBO Ttsotus 11,^ L. Pafirius
MUGILLANUS, entrent en charge le it septembre romain
428 j 6 septembre julien 3a6 ayant J. C.
3^6. Il y eut, dit Tite-Live, quatorze interrois, et par
conséquent, soiianle-dir jours d'interràgne. Ainsi Tannée
consulaire qui 96 renooi^ehit le i^. Juillet romain, se fixa
au onzième jour de septembre. Le dangereux exemple ^que
le peuple venait detlonner en élevant M. Flavius au tribunat
par le seul motif qu'il en avait reçu une libéralîlé , exemple
contraire h l'austérité des mœurs alors en vigueur à Rome ,
que l'année fut regardée
Live «lit qu'on ordonna le Lectistemium , et quoique cet
historien n'en indique point la cause , on sait que les Ro-
mains n'avaient recours à cet le cérémonie que dans les occa-
sions ocr it était nécessaire d'apaiser la colère des dieux. Là-
38a AfiREGÉ CHROKOLOGIQl|B
guerre est déclarée aux Samnites , contre lesquel» les Luca^
niens et les Apuliens* étant venus offrir des secours., ils sont
reçus à Talliance du peuple romain. Dévastai ion du Sain«-
nium par les armées des deux consuls. Trois villes y tom-
bent sous la puissance des Romains. Frise de Palaepolis par
le proconsul Q. Publilius Philo; cette ville soufSradt encore
plus de la garnison que les Samnites y avaient établie , que
des Piomains qui Vassiëg,eaient , se rend à Publilius. Les
Samnites en sont chassés. Traité- d'alliance avec. les Napoi-
litâins. Triomphe de Publilius sur le& Samnites et les Palae-
f»olitainSf le jour des calendes (I'^) de mai romain de
'année suivante 4^9 { Fastes, Capiiolins. )t >^ ^"^^^ julien
de Tan 3a5 avant Jésus Christ. C'est le premier triomphe
d'un proconsul. Inquiétude des Tarentins pour leur propre
sûreté, L^alliance des Lucaniens qui ne laisse point de bar*^
rière entre les Romains et eux , les expose directement aux
armes d'une république guerrière ; en conséquence ils cher-
chent à diviser ces peuples qui venaient de s'unir. Des jeunes
Lucaniens, gagnés par ces Grecs, se laissent battre de verges,
et annonçant dans leur patrie que c'est dans le camp des
Komains, où la curiosité les avait conduits, qu'ils ont reçus
cfc traitement; ils portent U conseil de leur nation à renoncer /
a la société des Romains et à se réunir aux Samnites. Loi
portée pour défendre d'arrêter les citoyens pour dettes* Ufte
violence odieuse d'un créancier envers le fils de son débiteur
qui s'jétait remis entre ses mains à la place de son père ^
donna lieu à cette loi , bientôt violée , tonibée enfin en dé*
suétude et qu'une sédition publique obligea , quarante ans
après, à renouveller.
Consuls : L. FuRJUS Caiullus 11, D. JûNius BRU-
TUS ScMVAy entrent ea charge le ii septembre rotoain
429 9 a6 août julien 325 avant J . C*
QUARANTE-QUATRIEME DICTATEUR.
L PAPÏRIUS ÇURSOR-
326-325. Les Yestins , s'étant ^ints aux Samnites , la
guerre est. déclarée à ce peuple. Le sort la défère à Brutus.
Furius , son collègue , est envoyé dans le Samnium. Les
deux, consuls partent, avec Leturs arm.ées.y Xout réussit à
DE li^HISTOlRB ROMAIÏ^. 383
Brutus. Bataille gagnée par ce consul sur les Veslîns. Il
ravage leurs campagnes et prend deux villes. Mahdie de
Furius ; elle oblige de le rappeler de Ta rmée. Dictature de
L. Papirius Cursor. 11 choisit pour maître de la cavalerie
Q.. Fabius Maximus RulHanus. Le dictateur défend â Fa-
bius d'engager aucune action pendant son absence. Bataillé
donjnée par Fabius. Il remporte la victoire. Papirius revient
sur-le^cbaœp dass le Samnium , assemble les troupes et
laontant sur le tribunal , il condamne le maître de la ca-
valerie aa supplice. Protégé par les soldats à l'armée , et par
le sénat à Rome où il se réfugie , et où le dictateur le suit ,
Fabius allait néanmoins être exécuté. 5on père ne pouvant
ni par ses prières ni par ses larmes Béchir le dictateur, et
le portera laisser impunie une- violation si grave de la dis-^
cipUne militaire , appelle au peuple assemblé dans \^s
comices. Le peuple ne voulut pas être juge; il demande la
grâce de Fabius au dictateur lui-même. La discipline et l'au-
torité de la dictature étant conservées par la demande même
du peuple , Papirius accorde la grâce à Fabius , et le prive
seulement du magistère de la cavalerie qu'il donne à L. Pa-
pirius Crassus.
• • • b
Dictaiure sans Consuls ^ dès le ff> septembre romain 43o, 7
septembre julien 3^4 avant Fère vulgaire.
L, PAPIRIUS CUKSOR, bictateur.
L. PAPIRIUS CRASSUS, MAiTaE de la cavalerie.
'325-324* Premier exemple d'une dictature prorogée aur
delà de six mois et tenant lieu d'une année consulaire dains
les Fastes. Le triomphe et le consulat de C. Plautius Décia-
nus sont attachés dans les Fastes Capitolins à l'an 4^4 9
varronien 4^5 ; et les mêmes Fastes placent le consulat où
triompha L. Fulvius Curvus, à Tan capitolin 4^1 9 varrb^
nien 43^. 11 y a donc eu six années consulaires entre le con-
sulat de Plautius et celui de Fulvius, en ne comptant aucun
des deux termes ; et cependant on n'en trouve que cinq, soit
dans Tite - Live, soit dans tout'-autre annaliste. Quelque
autre magistrature doit^donc avoir suppléé à un consulat ,
et celtet maigislvature est la dictature .prorogée à' Papi ri uh
Cursor^ Le triomphe accordé celte année à Papirius est fixé
paroles mêmes Fastes à une dictature déférée Van capitolin
384 AMÉOÉ CHSOHOLOGU^tS
429 f vaiTOnîen 4^« I^ Papîriiit Cursor, y est il dit , dit^
jtatcur Fan 4f^t tricNOiphe ; ce triomphe o^appftiiient dona
fias à la «[ictattrre donnée à Papiritis^ r«n capît<dtii 4^8 , ]^f
es précédents consuls L. Furius et D.lonîiiSf et conséqoem^
ment il y « eu une seconde dictature qui iut déférée ii Papi«>
rius , après 1< consulat de l'an 4^8 , et s'adapte à l'an capi-^
tolin 429* Les Fastes Idattenv^ donnés par le P. Labbe , ne
laissent à cet égard aucun doute. Celte aooée varromenne
4^0 y est ainsi marquée : sims cùmsuH : aiott Pofpirtus Curso^
fiU créé dictateur^ M Dnisus (Lises Ctùssus)j wttiUfft â» ià
caçaierie, Cesi aussi le sens de Tauteiordes Fastes Cnspiniens^
donnés par le cardinal Noris» G;t auteur^ sur cette aMiée Tar^
ronienne 43o, ne porte point de consuls, maîi il dil, hot
anno diciateres nonfuermnt : expression farutire qfi'il finploié
dans toutes les années où les consub sont suppléés par des
dictateurs, et qui, en conséqueoce , doit être aiilsi fétabtié
rua changemeut dans la ponctuation el ^n ajoutant apiièa
OAOt fitenuA celui de eoMnàns. Ainsi on doit Ike : hte
aano dictatonts; non Jmêmni cmmd». Cette année il y eut
des dictateurs sans coûsuk* Tiie-LÎTe lui-inéme adnMf cette
année de la dictature de Papirius , comme o« le verrt
bientôt. Retour de Papirius à rannée; il laissé Papîrius
Crassus à Rome pour y ooramanfeder ( Tite*Lît«. ). S*il y
avait eu à Rome des consul», le oonroandement du maître
de la cavalerie y aurait-il été nécessaire ? La dictature dé
Papirius Cursor afcc Papfiias Crattos est donc postérieure
au précédent consolât. Mécontentement des solaats à cause
de la préférence donnée par le dktatoar sor eutc au peufde*'!
"en accordant à sa prière la grâce de Fabius qu'il avait refusée à
Tarmée. Bataille de Ptotrius av«tkt Samnites ; «lie est i«idé-»
cise. Le dictateur, vMiumi regagner l'affection de ao t?oufieS|
visite les blessés « veille sur leur [g;uértson , et lorsque ranime
est rétablie , il donne une aecoMie balai lie. Vk^toire de Pa<*>
pirius. U paicourt k Samnium , «n ^«aste les ten^ ^ et
en accorde le butin au soldat. Jhtix deasandée par in $«(m<-
nites. Le dictateur en eaifçe une contribuiioA , \eê renvoie
au sénat , et est auivi par leuM dikmtés ài Renne. Triomphe
de Papîrius sur les Sannites le 5 des nane^(5) àt mars rr>^
main de Tannée autvante43i {F^istes dwiiiBns.Jy ^âfé^
vrier julien de Tannée âa3 avant «Jésus^Chnst» Tite^Lif«
dit que le dictateur, apièsson trionspbè, vaulant abdiquer |
le sénat lui ordonna de tenir les comices conauiatrc^s et de
procéder à réleclipa des consul». Ce passaf^ prouve âusaî
que cette dictature a été {[i^rolongée au-^delà du Cotisutat ; s'il
y^ avait eu des tonauls ;» Tassistance d'un dictateur auraît^elle
été absolument nécessaire à des comices consulaires -qui au'^
raient pu être tenus par les consuki^ d'ailleurs , les consuls ^
s'il en avait existé, n'auraient pas terminé leur consulat avant
le 1 1 septembre ^ jour dCi était alors fixé le commencement
de l'année consulaire , suivant les dates et les calculs de
Ïile-Live lui-même (J^oyez les années 4^5 et 4^8 ci-dessus.)^
^urquoi aurait-on ordionné au dictateur dès le S mars, date
de son triomphe, de nommer des succeaseuratàr des consuls
qui n'auraient dû sortir de charge que le i r septembre sui«
>ant P 11 n'y avait donc pas alors de consuls ^ et par consé^
quent, Rome était sans consulat, dès le fi septembre de
l'année précédente. Il suit encore de ce passage de Tité^
Live , que quoique cet historien dont l'ui»age est de ne
t&arquer expressément que les années qui sont désignées paf
des consulats, paraisse omettre celle'^ci, il Ta néanmoins
reconnue , et 'Cn^ conséquence , il doit l'avoir comptée datis
les Fasies. Non*$eulement ^ il indique qu'il li'y avait point
de consuls par la précaution que Papirius prît , suivant jui'^
méme^ de laisser son maître de la cavalerie à Rome, pout
y commander , et par l'ordre que le sénat , ainsi qu'il I'^
^poute , donna au aictateur de nommer des consuls avafnt
d'abdiquer, mais eu rejeiaot l'année de cette dictature , il
troublerait tout l'ordre de ses années consulaires , il met-
trait au mois de mars le renouvellement ^ en méftie-tems
qu'il le place au mois de septembre , et se contredirait lui-
diéme. •
CoHsnb l C. SULPICIUS LOVOUS II, Q. At7LIt7S CsHÂs-
TAtius , entl^nten charge le i5 mars romain i^àt , 5 mars
julien 323.
324-323. La dictature de Papirius, en sVtendant au-delà
du consulat dérangea l'année consulaire. L'ordre donné à
ce dictateur après son triomphe de procéder avant son ab-
dication à réfection des consuls , prouve que les nouveaux
consuls furent nommés peu de jours après le 5 mars , date
de ce triomphe. Nous plaçons leur entrée en charge aux
ides (i5) de mars romain. D'où il r^ulte que comme les
consuls de l'an varronien 4299 sortirent d'exercice le 10
septembre 4''^^ «. i^ dictature de Papirius ne s'est étendue
qu environ six mois au-delà du consulat; et néanmoins cette
lY. 49
366 ABAfiGC GHftOnOIXIGIQUE
dictature , établie Tan 43o , s'ëtant prolongée josqu^aa mois
de mars 4'^i , et conséquemment ayant passé à une autre
année civile , elle a tenu lieu d'une année dans les Fastes.
Le sénat refuse la paix aux Samaites , et ne leur accorde
qu'un an de trêve. Ils ne l'observèrent pas* Défection des
Apoliens. Ce peuple se ligue avec les Samnites. Dévastation
des terres du SamnMim par le consul Sulpicius , et de celles
de rXpulie, par Aulius Cerretanus. Loi proposée par le
tribun M. Flavius , pour punir les Tusculans a'avoir excité
â la guerre coptre Kome les peuples de Yelitres et de Pn->
vemes. La loi de ce tribun est rejetée. Colonie romaine
envoyée à Lucerie , quatre ans s^étant passés ( interpento
çuadriéumo ) 9 et par conséquent , la cinquième année de*
puis l'établissement de la colonie de Terracine , Tan 4^5 ,
mais i la lin du consulat et dans Tannée 4^6 ( Vell. Paterc. ,
liv. I f chap. i4* )«
Consuls : Q. Fabius Maximus Rullianus , L. Fulvius
CuAVUS , entrent en charge le i5 mars romain ^2. , iS
mars julien Saa avant J. C.
<2UARANTE-CINQU1EME DICTATEUR.
A. CORNELIUS COSSUS ARVINA.
'9
3a3^3aa. Victoire des deux consuls sur les Samnites.
Leur eénéral y est tué. Après ce succès , le consul Fabius
passe dans l'Apulie et la soumet. Les Samnites croyant les
dieux irrités par une guerre entreprise contre la foi des
traités, ordonnent pour apaiser leur colère de livrer aux
Romains la personne et les biens de Brutulus Papius qui
avait excité le Samnium à violer la trêve , et de rendre tous
les prisonniers et le butin. Papius prévient le supplice par
une mort volontaire. Son corps étant porté à Rome avec
tous ses biens, le peuple romain n'accepte que les prison-
niers , et refuse la paix aux Samnites. Dictature d'A. Cor-
nélius Cossus Arvina , pour présider aux jeux romains que
la guerre où se trouvaient engagés les deux consuls et la
maladie de L. Plautius Venno , alors préteur à Rome , les
empêchait de donner. Le dictateur choisit pour maître de .
la cavalerie M. Fabius Ambustus. Triomphe du consul
L. Fulyius sur les Samnites le jour des Quirinales, 17. fé-.
]>B L^HISTOfRÈ BÔHÀIUS. 39;
Trier fdmain de Tannée suivante 4^^* ><> février juKen (te
Tan 321 avant Jésiis-Christ. Triomphe du consul Q« Fa-
bius sur les Samnites et les'Apuliens , le 12 des calendes de
inars, 18 février romain, 11 février julieu' de la snême
année. 'Ces triomphes, rapportés par les Fastes Capitolins,
prouvent que la guerre des Saranirles ne fui pas gérée cette
année parte dictateur Cornélius, eomme l'a cru~Til«^ive,
mais par les consuls. Suivant Aurelius Victor ( Vie des
Hommes iUusfms ^ article de Fabius Maximus. ) ,^ . ce n'est
pas des Samnites, mais des Apuliens, et des Luceriens que
ce consul triompha cette année. Opinion contraire, aux
Fastes Capitotins dont ^autorité doit ppévaloir sur cells
d' Aurelius Victor.
Consuls : T. VETOMtJS CalVIWUS 11, Sf. POSTUMIUS
Kegillensis ALBI1SU3 II, entrent en charge le x S mars
romain 4^3 , 7 mars julien 3a(r ï '
QUARANTE-SIXIEME DICTATEUR.
Q. FABIUS AMBUSTUS : il abdique. . ,
QUAILANTE-SEPTIEME DICTATEUR^
M. ^Mt^LlUS PAPUa
\322*-3ir. Les deux corfsuls étant caiïipés dafi3 le Bêuh^
nium , près de Çalatia (Cajazzo ou Gazazzo sur le Volturne),..
les Samnites , commandés par C. Pontius , après s'être
mis en embuscade dans des forêts voisines de la ville de
Caudium, font donner §ux Romains le faux avis, que la^co-
Ionien de Lucerie est assiégée. Les consuls accourent pour
la secourir , et prennent le chemin, le plus court. Entrée
des armées consulaires dans les Fourches Gaudines. Les.
Romains en. trouvent la sortie fermée par une palissade ^
que soutient un- corps de Samnites. Sur le champ, toutes
les hauteurs sont occupées par les ennemis. Les légions re-<
viennent au défilé par lequel elles étaient entrées, et le
trouvent pareillement défendu et palissade. Les armées ne
pouvant ni s'ouvrir un passage, ni se procurer des vivres,
acceptent toutes les conditions qui leur sont imposées ; ei>
conséquence , elles promettent à la. nation samoite Tindë^
388 ABRÉGi CVAOVOUMiqdn
peixlaneé , rendent leurs armes , donnent six téaU ehetaV
liers en orage pour garantir, de la pari du sénat et du peuple
romain , la ratification d'un traité conclu et signé par les
seuls consuls et les principaux-oificiers^ et passent sous, le
joug. Retour des armées à Rome. U est antérieur au lo
décembre romain de celte année 9 a6 novembre julien de
Van 321 avant Jésus-Christ ^ jouir où L. JUvîus, Q. MaeKus
et T. Numicius , qui étaient à Tarmée lors du traité, et qui
le signèrent en qualité d'officiers militaires, furent ins*
tallés à Rome dans le tribunal du peuple. ( Voya Tannée
suivante )• Les consuls» de retour à Homei se tiennent reti-
rés dans leurs maisons , et ne font aucune fonction publia
3ue , si ce n'est de nommer par ordre du sénat ^ sur la fin
e l'année, un dictateur, pour tenir les comices consu-
laires. Dictature de Q. Fabiua Ambustus , qui choisit pour
snaîire de la cavalerie L. ^Uas Paetus. ,Sà, nomination étani
déclarée vicieuse , il abdique» ML iEmilius Papus lui est
subrogé , et L. Yaterius Flaccus nommé maître de la c^ava*
lerie. Cette -seconde dictature n'eut-pas plus- d'effet que la
première. Le peuple ne voulut confier l'élection des con-
suls à aucun magistrat , créé dans cette année malheureuse.
Ainsi , le dictateui' né tint pas les comices, et il y eut un
interrègne.
Consuls : L. Papirius Cursob II, Q^Publilius Philo III,
entrent en charge le 2S mars rcamin434t ^ oïàrs julien 3uo»
QUARANTE-HUmEME DICTATEUR.
C. MAINIUS.
QUARANTE-NEUVIEME DICTATEUR.
L. CORNELIUS LENTULU&
CINQUANTIEME DICTATEUR.
T^ MANUUS IMPËRIOSUS TORQUATUS III.
DE L^HISTOIHE R0MAIT9E. SSg
nat , suivant cet historien , ordonna aux consuls d'entrer en
charge le jour même qu'ils furent nommes, leur installation,
qui aurait été renvoyée au 25 mars romain , se fit quelques
jours auparavant. Nous la plains au 2'6 de ce mois. Sp. Poa-
tumius, consul Tannée précédente, ouvre dans le sénat
l'avis, de livrer aux Samnites tous ceux qui ont signé le
traité conclu sans son autorisation aux Fourches Caudines,
et de recommencer la guerre. Il avait lui-même signé ce
traité. L'avis de Postumius est suivi par le sénat. L. Livius ,
Q. Maelius et T. Numicius s^y opposent, et jprétendent
s'exempter d'être livrés aux Samnites , quoiquSls eussent
signé le traité» en réclamant le privilège d'inviolabilité de
leur personne, attaché au tribunal du peuple auquel ils
avaient depuis été élevés (le lo décembre de l'année pré-
cédente ) ; mais leur opposition n'ayant pas été favorablcr^
ment accueillie , ils s'w rapportent à la volonté du sénat.
Tous les garans du traité de Caudium , même les tribuns
qui avaient auparavant abdiqué, sont conduits par des
Féciaux à l^rmée des Samnites, et remis nuds et enchaî-
nés à C. Pontius qui refuse de les recevoir. Défection
de la plupart des peuples soumis aux Romains; ils veulent
prpfiter du malheur que Rome vient d'essuyer, pour se-
couer le joug de son autorité. Les Colons de Satrique s'é-
taut joints à un corps de Samnites, s'emparent de la colonie
de Fregelles. Lucerie , autre colonie , passe entre les mains
des ennemis qui y renferment les six cents chevaliers qu'on
leur avait donnés en otage. Conspirations secrètes à Ca-r
poue et chez les autres peuples de la Campante. Le consul
Publilius reste dans le Samnium avec une armée d'obser-
vation. Papirius se détache, et marche à Lucérie dans l'A-
pulie , pour dégager les otages romains. Bataille gagnée par
l*ublilius, sur les Sa.ranites.' Us se dispersent dans l'Apulie,
et se rallient sous les murs de Lucerie. Publiliusles pour-
suit , gagne une seconde bataille , et s'empare du camp
ennemi. Arrivée de l'armée de Papirius, qui avait été obligée
de faire un long détour. Bataille par Papirius. La ville de
Lucerie se rend , et les otages romains sont délivrés. Sept
mille Samnites qui y étaient en garnison ; et suivant
quelques annales, C. Pontius , lui-même, passent sous
le joug. .Dictature de C. Mainius , pour informer sur les
conspirations de la Campanie et les punir. Il choisit pour
maître de la cavalerie M. Foslius Flaccinator. Les juge*-
sSfeçts des Campaniens étant terminés | ou {prévenus par
Sgo ABRSCé CHRONOLOGIQUE
la mort vôlonlaîre àes coupables, Mainius étend, parinter'-'
f>ré(ation, son autorité sur les citoyens suspects ae cabales
et de ligues ppur briguer les charges^ et met ces con^lots
au rang des conspirations contre la république. Gomme c^é-
tait le crime des puissants et des nobles , on cherche à
décrier le dictateur^ et à faire retomber Taccusation sur lui^
même et sur son maître de cavalerie , hommes iK)uveaux
que Von prétendait n'avoir pu , sans brigue, parvenir à là
première dignité , dont leur naissance les écartait. Mainius
ne voulut ni se servir de sa dictature pour se venger , ni
souffrir qu^elle fût un obstacle qui retardât sa justification.
Il abdiqua sur-le champ, demanda d^élre jugé, et fut ren-
voyé absous , ainsi que son maître de la cavalerie. Tite-Live
rapporte la dictature, les procédures judiciaires., et Fabdi^
cation de Mainius, six ans après, à Tan de Rome 44^* Mais
on voit , par un fragment des Fasits Capitolins , que Mai-^
nius a été deux fois dictateur, savoir cette année 4^4 et
Tan 44û 9 et que dans l'une et l'autre dictature , il a eu
M. Foslius Flaccinator pour maître de la cavalerie. Or, la
dictature de l'an 44o ne fut pas créée pour informer sur des
crimes : elle eut pour objet, suivant ces Fastes, Padmi-^
ntstration des affaires de la république. 11 n'y a donc que
celle de cette année ^ ci 4^4 9 9u> ^^^ 'P" concerner des
conspirations et des jugements. Tite - Live lui - même
donne la .preuve de la vraie date de cette première dicta-
ture; dans la harangue de P. Sempronius, tribun du peuple
contre A p. Claudius, censeur, l'an de Rome 4449 ^^ dit :
K Dernièrement, il y a environ dix ans {nuper mira decem
9> annos) y G. Mainius, dictateur, exerçant la justice crimi-
» nelle avec une sévérité qui con>promettatt la sûreté de
» quelques personnes puissantes^ et en conséquence ayant
» été soupçonné par ceux qui avaient intérêt d'échapper à
» son autorité, du crime même qu'il poursuivait, abdiqua,
» beaucoup avant le tems la dictature, pour pouvoir être jugé
9» comme simple particulier ». Si cette dictature de Mainius
avait été attachée, comme le veut Tite^Livre, à l'an 44^9 elle
aurait précédé de quatre ans seulement la harangue de Sem-
pronius; au li<!U qu'en la plaçant avec les Fastes Gapitolins à
cette année 4^49 on trouve exactement les dix ans. Dictature
de L« Go^rnelius Lentulus, pour gérer les affaires de la républi-
2ue. 11 choisit pour maître de la cavalerie L. Papirius Gursor ,
Is du consul. La guerre occupant les deux consuls dans le
Samnittm et dans i'Apulie, té sénat jugea nécessaire à l«t.
r
M L^HISTOIRE RCmAINE. 891
sûreté dé Rome ^ jalousée par la plupart des peuples voisins,
d*av<^r à Rome même un dictateur dans celte circonstance
critique, pour la défendre des entreprises qu^ils pourraient
tenter. Dictature de T. Manlius Imperiosus Torquatus^
avec Papirius Crassus pour maître de la cavalerie , pour pré* *
sîder aux comices consulaires. Ces deux dictatures sont
portées k la suite de celle de Mainius, dans les Fastes Capi--
iolins.
Consuls 1 L. Pa1?irius Cursor IIÏ, Q, Aulius Cêrre-
TANl7â Kl f, entrent en charge le ^3 mars romain 435 , 26 fé«
vfier jalien 319 avant J. C.
320-3 19. Bataille gagnée car Q. Ânlius sur les Féren-
tins j peuples de T Apulie qui étaient passés , ainsi que U
plupart des autres peuples Apuliens , dans le parti des
Samnites. Aulius s^'empare de leur ville. Prise de Satrique
parle consul Papirius. Loi portée par le tribun M. Aniis-
tius, pour autoriser le sénat à statuer les peines qu^il jugera
à propos contre les Colons romains de Satrique. Papirius
fait trancher la tête aux auteurs de la révolte. Triomphe de
L« Papirius Cursor sur les Samnites , le 10 des calendes
de septembre , ac août romain de cette année 435 (Fastes
Capiiolins) ^ 22 juillet julien de Tan 319 avant Jésus-Christ.
Censeurs à Rome. Us sont marqués dans les Fastes. Comme
ces censeurs ne firent pas le lustre ^ il faut que la mort de
Fun, qui obligeait Tautre d^abdiquer, les en ait empêchés.
On voit dans les mêmes Fastes , que les censeurs de Tan-
née suivante procédèrent au lustre qui ne se faisait que tous
les cinq ans. Colonie romaine envoyée à Suessa des Aurun—
cièns, et à Saticula trois ans s^étant écoulés (interjette
trienmo)^ et par conséquent la quatrième année depuis
rétablissement de celle de Lucerie de Tan 43i. ( VelL
Paterc. , liv., I , chap. i4). Tite-Live et Sextus Festus P^m-
peius (liv. XVIII , pag. 209) , placent à Fan de Rome 44 > »
sous le cinquième consulat de Papirius Cursor , rétablis-
sement de cette colonie , qui , suivant Velleius , est du
troisième consulat du même Papirius.
f
Consuls : L. Plautius Venno , M. Fostius Flaccina-
TOR, entrent en charge le 23 mars romain 4^6 , i3 février
julien, 3x8 avant J. C,
/
39^ AUBÉci C8BOVOlX>ClQtJfe
3i9*3t8. La mort d'un censeur éianr réputée de mad-»'
vais augure depuis la prise de Rome, les pontifes omirent
Tintercalation. Les deux consuls de cette année sont plé-^
beîens. Députation de plusieurs peuples Samniles, pôuîr
demander ta paix. Le sénat les renvoie au peuple, qui ne
leur accorde que deux ans de trêve. J^es peuples de T^ano
et de Canusium (Canosa), épuisés par les ravages continuels
de leurs terres^ se donnent au consul Plautius , et lui remet-
tent des otages. Les habitants de Capoue demandent au
sénat des lois et un préfet romain , pour leur administrer
la justice avec l\m partialité qu'ils ne pouvaient espérer d'un
magistrat pris dans leur ville, depuis long-tems divisée en
différentes factions. L. Furius Gamillus, préteur à Rome,
est chargé de rédiger les lois. CVst la plus ancienne pré-
fecture romaine, et elle ne dura que jusqu'au rétablisse*
ment de la concorde entre les habitants de Capoue. Les
censeurs L. Papirius Crassus et C. Mainius^ ajoutent deux
nouvelles tribus : l'Ufentine de peuples situés sur une
rivière dans le pays des Voisques , et la Falerine de la ville
de Falerne, qui Grent en tout trente-une tribus* Vingt-*
cinquième lustre par les censeurs {^Fastes Cafntolins). Le
cens montait ordinairement dans ce siècle k deux- cent-
cinquante mille citoyens. (Tite-Live, liv. IX, chap. ig).
Consuls^: Q. iËMiLivs Barbula, C Junius Bdbulcus
BauTUS , entrent en charge le 26 mars romain 4^7 , sS fé*-
vrier julien 817 avant J. C.
3i8-3i7. Intercalation simple ajoutée à cause de Téta-»
blissement de deux nouvelles tribus. Un autre peuple de
FApulie , que Tite-Live appelle Téates , et aue l'on croit
être celui de Chieti , demande d'être reçu allié du peuple
romain. On lui accorde Falliance inégale qui le rendait sujet
de la république. Junius Brutus se rend maître de Fofento
dans l'Apulie. Prise de Nerulum, dans la Lucanie, par
Q. /Ëmilius. Les Antiates désirant des lois fixes et des
iiiRgistrats , on commet, pour y faire cet établissement,
1rs citoyens, patrons de cette colonie. Non-seulement les
arrhes , mais les lois des Romains s'éteqdaient loin de
Rome. Colonie envoyée à Interamna , xleux ans après celle
de Sucssa et de Saticula de Tan 434* (Vell. Patefc. liv. 1 ,
chap. i4). Suivant Ïite-Live, rétablissement de celte
Colonie fut ordonné par un senatus - consulte , la mêm^
Bfi X HISTOi&p HOMAllTBV SgS
«uinée que fût envoyée celle de Suessa l!an 44^ y ^U^ le
second consulat de G. itunius Bubulcus, tandis que, suî>-
vant Yélleius, cet élablissement appartient au premier con-^
sulat de J uni us.
Consuh: Sp. Nautids Rutilvs, M. PoPiuus Ljenas,
entrent en charge le ^3 mars romain 4^8 , 8 mars julien 3i6^
CINQUANTE-UNIEME DICTATEUR.
L. yEMILIUS MAlIV^EIICINUS PRIVERNAS. '
•
3i7-3i6. Les consuk de Tannée précédente, dit Tite-^
Live, ne remettent pas les légions aux consuls de celle-ci
qui retournent à Rome. C'est L. j^milius, dictateur, qui
avec L, Fulvius Curvus va dans le camp en prendre le
-commandement. Siège formé par le dictateur devant la
ville de Saticula, que rétablissement d'une colonie des-i
tinée à la surveiller et la contenir avait vraisemblablement
portée à la révolte. Armement des Samnites. Us ne peu-*
vent se résoudre k laisser sans secours les habitans de Sa^
ticula , leurs alliés. BataiHe gagnée par le dictateur. Elle
s'engagea par une sortie des assiégés. L'armée des Samnites
vient les soutenir ; les uns et les autres sont repoussés. Re— .
traite des Samnites pendant la nuit; ib vont investir Plistia^
ville alliée des Romains.
Consuls : L. Papirius Cursor IV , Q, PuBuftus
Philo IV , entrent 'en charge le a3 mars romain 43^, a6
février Julien 3i5 avant J. C.
CINQUANTE'DEUXIEME DICTATEUR.
Q. FABIUS MAXIMUS RULLIANUS.
3t6-3i5. La dictature d^i£milius fut annuelle. Tite-Live
dit que les nouveaux consuls , ainsi que les précédens ^
ayant resté à Rome, Q. Fabius, dictateur, reçut les lé-^
gions d'^milius. Or, celui-ci les avait reçues au corn*»
znencement de l'année précédente, de Q. ^milius et de
C. Junius, consuls de l'an 537, ^^ comme il ne s'en des^
IV* 5o
S94 ABKÉGÉ CHROKOIOGIQUE '
saisit que cette année 4^9 , il s^ensuit que le commande^
ment de ce dictateur a duré tonte Tannée 4^* Ainsi, les
dictatures prolongées au-delà de six mois par des proroga-
tions que le sénat jugeait nécessaires, n^étaient pas alors
sans exemple à Rome. Cependant la dictature d^milius
ayant été réunie à des consulats , ne forma pas une année
séparée et indépendante dans les Fastes, où l'année ro-
maine à laquelle cette dictature était attachée , fut ^ sui-
vant Tusage , désignée par les consuls. Le siège de SaticuU
est continué par le dictateur Fabius. Les Samnites, pour
Eorter des secours à cette ville , lèvent le blocus de Plistia.
ataille indécise entre les Romains et les Samnites. Le
général samnite et Q. Aulius Cerretanus , maître de la
cavalerie , sous le dictateur Fabius , y périssent. Les Sam-
nites n'en désespèrent pas moins de sauver Saticula. Ils
se retirent et reviennent à Plistia. Prise de Satieula par
les Romains. Prise de Plistia par les Samnites. Défection
de Sora , dans la Campanie. Les anciens habitans en ayant
tué les colons romains , le dictateur y accourt ; les Samnites
le suivent. Ainsi le théâtre de la guerre est porté du Sam-
nium et de l'Apulie dans la Campanie. Yictoire de Fabius
sur les Samnites ; il prend leur camp et forme le siège de
Sora. N *
, Consuls : M. Pœtelius Libo , C. Sulpicius Longus IU,
entrent en charge le a3 mars romain 44oi ^6 février julien
3i4.
CINQUANTE-TROISIEME DICTATEUR.
C. MAINIUS.
3i5-3i4. Autre dictature anuuelle. Les nouveaux consuls,
dit Tite-Live , reçoivent les légions du dictateur Fàjbius ,
qui les avait reçues lui-même du dictateur jEmilius^ au
commencement de l'année précédente. D'où il suit que la
dictature de Fabius a duré une année entière. Prise de Sora
par la trahison d'un transfuge, qui, ayant montré aux Ro-
inains un sentier détourné, les conduit, pendant la nuit,,
dans la citadelle. Les consuls, dit Tite««Live, amènent à
Rome ceux q^ii avaient été les principaux auteurs de la
révolte et du massacre des colons romams, pour leur faire
DE L^HISTOIRE ROMAINB; 3g5
tntàr le supplice en présence du peuple , k qui il im-
porte d^être en sûreté dans les colonies où il est envoyé.
Ainsi les consuls reviennent à Rome après la prise de Sora*
Triomphe du consul C. Sulpicius Longus, sur les Samnites
et les nabitans de Sora ^ le jour des calendes (i'*'.) de juillet
romain , de cette année 44o {Fastes CapUoUns ) , 26 mai
julien de Tan 3i4 avant Jésus - Gritst. ht% consuls ayant
Quitté. Sora ^ informés que FAusonie n'attendait, pour se
aéclarer contre les Romains que le premier succès qu'auraient
les Samnites , y^ portent la guerre. Le triomphe du consul
Sulpicius sur les habitans de Sora et les Samnites, n'esfc
donc pas de la fin de l'année consulaire , et doit ^voir con-
couru avec le milieu de la campagne militaire. ht% ^Ues
d^Ausona , dé Minturne et de Vescia , divisées en différents
fartis , tombent par trahison , ainsi qu^il était arrivé à
égard de Sora , sous la puissance des Romains. Seconde
révolte de Lucerie : elle se donne aux Samnites, et livre
la garnison romaine. Seconde colonie de deux mille cinq
cents citoyens envoyée à I^ucerie. La plupart des peuples
soumis aux Romains se rendent suspects. Assemblées se-
crètes des principaux habitans de Capoue pour prendre les
moyens de faire éclater leur révolte avec succès. Les Sam-
nites , pour être à portée de s'introduire à la première oc-
casion dans Capoue , ou de la défendre ,. dans le cas que les
Romains voulussent la réduire , se rapprochent de cette
ville, et qnitant FApulie, ils viennent se poster à Cau-
dium. Les consuls les y suivent. Dictature de C. Mainius
avec M. Foslius Flaccinator, maître de la cavalerie', pour
gérer les, affaires de la république. (Fastes CapiL^ Diodore
de Sicile, liv. XIX.) Comme les deux consuls étaient oc-
cupés à Caudium contre les Samnites, le sénat jugea un
dictateur nécessaire pi^ur combattre et dissiper les rebelles
de la Campanié, s'ils venaient à se rassembler. Ainsi, ce
ne fut pas par des procédures judiciaires comme dans la
première dictature > mais par la force des- armes que M^l-
nius devait , dans celle-ci , contenir les Campanniens. hè& Ro-*
mains, sans engager d'action générale, lassent les Sam-
nites par des combats continuels à Caudium. Enfin les Sam-
nites présentent eux-mêmes la bataille. Victoire des deux
consuls : trente mille ennemis y sont pris ou tués. Après
cette victoire importante , les consuls mènent leurs légions
â Bovîano dans le pays des Samnites, et en forment le
•iége.
/
3g6 ABRÉGÉ CHRONOLOGIQUE
Consuls: L. Papirius Cursor Y, C. Jimius BuBULCtJS ;
Bhutus II , entrent en charge le 23 mars romain 44^ y ^ ^^'^
Trier julien 3i3 avant J. C.
CINQUANTE-QUATRIEME DICTATEUR.
C. PŒTELIUS LIBO VISOLUS.
3i4-3i3. Tite-Live dît que les consuls de l'année précé-
dente ayant pris leur quartier d'hiver à Boviano , y restèrent
jusqu'à ce qqe C. Pœtelius, créé dictatearpar les nouveaux
consuls, eut été avec Fosius (c'est suivant les Fastes Ca-
pitoUns , M. Pœlelius Libo ) , son maître de La cavalerie , se
mettre à la tête des légions. Ainsi le renouvellement de
l'année consulaire arrivait après l'hiver et dans le mois de
mars ou nous l'avons placé. Il suit encore de là que la fin
de mars et le commencement d'avril, tems ou le dictateur
Pœtelius , nommé au commencement de ce consulat , alla
joindre les légions, concourait avec la saison où les troupes
sortaient de leurs quartiers d'hiver. Or, les Romains ter-
minaient leur hiver au 7 février julien ; et le 23 mars ro^
main , jour initial de l'année consulaire , qui précéda de
très-peu de jours la nomination de Pœtelius , et son arrivée
à Tarmée ^ concourait cette année , suivant notre table ,
avec le 6 du même mois julien. Prise de Fregelles par les
Samnites. Le dictateur lève le siège de Boviano , et marche
à Fregelles que les ennemis évacuent. Delà Pœtelius accourt
à NoTa dont les Samnites s'étaient aussi emparés, met le
feu à tous les dehors , et la ville de Noia est reprise soit
par le dictateur, soit par le consul Junius : l'un et l'autre,
dit Tite-Live , est porté dans les différentes annales. Ceux
qui attribuent à Junius l'honneur de cet événement ,
ajoutent , suivant le même historien , qu'Atina et Calatia
eurent' le même sort , et que la contagion étant à Rome ,
Pœtelius ne fut nommé dictateur que pour attacher un clou
au Capitoje. Colonie envoyée à Pontia chez les Volsques ,
et sénatus-consuUe pour en conduire une autre à Cassino
dans la Campanie. Celle-ci ne fut établie que l'année
suivante (Tite-Live); cet auteur place aussi à cette ann^e
l'établissement des colonies de Suessa et d'interamna.
, Comme il avait trouvé dans les anciennes annales que ces
colonies avaient été établies après celle de Luceiie, et que
DE L'HISTOIRB romaine: 397
rétablissement de Tune avait été fait sorus le consulat de
Papirius Cursor, celui de Tau tre sous le consulat de Junius
Buoulcus, il les a placées après la seconde colonie de Lu-
cerie, au lieu de les placer ainsi que Velleïus Ta fait,
après la première colonie. Il a cru aussi dev<Ar les ajuster
à Tannée où Cursor et Bubulcus furent ensemble consuls ,
et en conséquence il les a rassemblées sur cette année-ci.
Nous avons suivi Velleïus qui détaille ces établissement
avec plus de précision , en distinguant les anciens de ceux
qui leur sont postérieurs et marquant Tintervalle de tems
qui a séparé l'un de Tautre. ( Voy- les années 4^S et 4^7
ci- dessus* ) ^
Consuls : M. Valerius Maximus , P. Decius Mus , en-
Irent en charge le ^3 mars romain 44^» ^7 février julien 3ia.
CINQUANTECINQUIEME DICTATEUR-
C. SULPICIUS LONGUS.
3i3>3i2. La contagion dont Tite-Live parle sur Tannée
précédente, d'après quelques annales, étant rapportée par
cet auteur comme un événement douteux, et étant re->
jetée par les Fastes Capitolins, suivant lesquels ce ne fut
pas pour attacher le clou à cause de la contagion , mais
pour gérer les affaires publiques que Pœtelius fut nomnié
dictateur, on ne peut établir sur ce fondement que les
pontifes aient omis Tintercalation cette année 44^-
Guerre des Etrusques. Le consul Valerius étant occupé
dans le Samnium , Décius , son collègue , malade à Rome ,
nomme dictateur C. Sulpicius Longus, qui choisit pour
maître de la cavalerie , C. Junius Bubulcus Brutus. Maïs
les Etrusques se tenant sur la défensive , l'armée du dic-
tateur prête à marcher, n'entra pas en campagne. Rébel-
lion de la ville de Sora , soutenue par les Samnitës. Sulpi-
cius consul. l!an 44^9 s^en était emparé: Valerius la force
cette année à rentrer dans la soumission. Trromphe de
M. Valerius sur les Samnitës et les habitans de Sora aux
ides (i3) d'août romain de cette année 44^ (Fastes Capit.)
8 juillet julien de lan 3i2 avant Jésus-Christ. L'armée
que les Samnitës opposaient à ce consul étant très-faible
Ç^Reliqw'œ belii^ dit Tite-Live), il put revenir à Rome pour
398 ABROGÉ CRROKOLOGIQUE
son triomphe, avant la fin de la campagne militaire. Cen-
sure d'Appius, célèbre paroles ouvrages publics qu'il fit
construire, mais odieuse par la partialité de ce censeur
et de G. Plautftis , son collègue, lis privèrent des sénateurs
irréprochables de leurs places pour les donner à des fils
d'affranchis. Frontin ( de AquaducU ) attache ces censeurs à
la trentième année depuis le commencement de la guerre
des 5amnites de Tan i^ii\ ainsi cet auteur a supprimé
entre Tan 4i i et cette année 44^ 9 deux années consulaires.
Vingt-sixième lustre fait par ces censeurs {Fast Capit,)»
Le dernier lustre ayant été fait l'an 4^6, ^ celui-ci aurait
dû r|(re Tannée précédente^ 44^ » ^^ guerre vraisemblable-
bient en empêcha.
Consuls : C. JuNips BuBULCus Brutus m , Q. MmLivs:
Barbula II , entrent en charge le a3 mars romain 44^ 9
7 février julien 'ôii avant J. C.
w
3i2-3ii. Les consuls, sans avoir égard aux changemens
faits dans le sénat par les deux censeurs, lisent le catalogue
de cette compagnie tel qu'il était avant leur censure. Vœu
d'un temple à la santé de Rome par C. Junius Bubulcus ,
consul pendant la guerre des Samnites (Tite-Live, liv, IX»
chap. 43). La fête de ce vœu tombant au 28 mars romain
(Ovid. , liv. III des Fast. vers 882), il est vraisemblable
que le vœu de ce consul , qui est du comn^encement de
son consulat , précéda ses victoires sur les Samnites. Prise
de Cluvia par Junius , le jour même qu'elle fut attaquée ,
et de Boviano , dont il donne le butin à ses soldats. Ba-
taille gaenée par ce consul sur les Samnites; ils y per-
dirent vingt mille hommes. Siège «de Sutri , ville ciliée
des Romains et qui fondait leur principale barrière du côté
de l'Ëtrurie. Ce siège est la première hostilité des Ëtrusques
dans cette guerre. Bataille gagnée par le consul >£^milius,
le lendemain de son arrivée à Sutrium. Triomphe du consul
C. Junius sur les Samnites, le jour des nones (5) d'août ro-
ipain de cette année 44^ {Fast. CapiL) slo juin julien ^
de Tan 3ii avant Jésus-Christ. Triomphe de Q. J^milius
sur les £trusques aux ides (i3) d'août romain (^Fmt. Capi't.)
aS juin julien même année. Tite<Live dit que n'étant resté
aux Etrusques que les troupes nécessaires pour garder le
c^mpf et les Romains ayant un si grand nombre de blessés
quUls en perdaient plus par maladie qu'il n'en avait péri.
S£ L^HISTOIRE ROMÂms; 3g9
dans le combat , il ne se passa plus à Sutrium aucune action
mémorable le reste de Pannée. La bataille de Sulrium fut
donc donnée avant la fin de Tannée consulaire , et comme
le triomphe et par- conséquent la victoire de Junius arri-
vèrent plusieurs jours avant le triomphe d^Smilius^ c'est
long-tems avant la fin de Tannée consulaire , que Junius
yainquit aussi les Samhites à Boviano. Loi portée par les
tribuns du peuple, L. Atilius et G. Marcius pour attribuer
au peuple la nomination à un plus grand nombre de places
de tribuns des légions qu'il n'en avait à nommer aupa-
ravant. Loi portée par le tribun M. Decius pour établir
des décemv'irs chargés du soin de la marine romaine. Les
joueurs de flûte pour les sacrifices , mécuntens de la dé-
fense que les deux censeurs leur avaient faite de manger dans
le temple de Jupiter, s'élant retirés à l'ibur, reviennent
à Rome le jour des ides (i3) de juin romain (Ovide ,*
liv. YI, des Fastes, vers 65 1) jour dont on fit tous les
ans la fête qui fut appelée les Petits Quinquatrus. Le cen-
seur Plautius reçut ces joueurs lors de leur retour (^ibid).
Abdication du censeur Plautius, après les dix -huit mois
dans lesquels la loi portée par le dictateur L. ^milius Ma-^
mercinus avait circonscrit l'exercice de la censure. Appius
Claudius son collègue refuse de se démettre et reste seul
censeur.
Consuls : Q. Fabius Max« Rullianus II , C. Marcius
BuTiLUS , entrent en charge le 23 mars romain 444 9 ^^
février julien 'iio avant J. C.
3ii.-3ie. Poursuites de P. Sempronius , tribun du
peuple , pour obliger Appius à se démettre de la censure.
Appius refusant de faire son abdication , Sempronius ordonne
de r arrêter et de le conduire en prison ; mais trois autres
tribuns du peuple s'étant opposés à l'exécution de l'ordre
donné par leur collègue, Appius conserva la censure. Bataille
gagnée à Su tri , par Q. Fabius , sur le$ l^trusques , qui avaient
^vé pendant l'hiver une g[iouvelle armée. Les ennemis se
réfugient dans la forêt Ciminîenne ; forêt , dit Tite-Live ,
alors plus inaccessible que ne l'étaient , du tems de César f
les forêts Hercynies , en allemagne. Entrée de Fabiui dans
la forêt Ciminienhe. Terreur à Bome. Seconde bataille ga-f>.
Ënée par Fabius. Plusieurs peuples de l'Ombrie, voisins de
i forêt Ciminîenne ^ dont les Romains avaient dévasté les
'4oO ABRÉGÉ CHB0N0L0GIQU8
terres , se réunissent aux Etrusques à Sutri. Troisième ba-
taille. Les ennemis y perdent soixante mille hommes tués
ou faits prisonniers. Tite-Live dit que Fabius voulant sur-
prendre rarmée ennemie , la fit attaquer un peu avant le
our , qui est le tems, ajoute-t-îL , où dans les nuits de Tété
e sommeil est le plus profond. Ainsi cette troisième ba-
taille se donna, suivant cet historien , dans Tété. Pendftot
que ces choses se passaient en Etrurie , ajoute encore Tite—
Live, le consul Marcius force la ville d'Allifas et s'empare
de plusieurs forts. Echec reçu à Pompeii , dans la Gam—
panie , par la flotte romaine , sous le commandement de
I^. Cornélius, qui ayant fait une descente sur les terres
voisines pour ramasser quelque butin, vit ses troupes pour-
suivies dans leur retraite. Bataille meurtrière entre le con-
seil Marcius et les Samniles. Comme les Romains y per—
dirent plusieurs chevaliers, des tribuns des légions , un
lieu tenant-* général , et que le consul même y fut blessé , ils
passèrent pour vaincus , et Rome fut dans la consternation.
Ordre du sénat même de nommer un dictateur et de choisir
L. Papirius Cursor , réputé le plus habile général de la
république. Cet ordre ne pouvant être envoyé à Marcius ,
dans le Samnium, dont tous les chemins étaient gardés
par les Samnites^ on l'adressa à Fabius, que Papirius avait
condamné à mort dans sa première dictature. Fabius le
nomme dictateur ; et Papirius choisit C« Junius Bubulcus
Brutusi pour maître de la cavalerie.
Sans consuls depuis le aZ mars romain 44^ 9 ^^ février
julien 309.
<.
CINQUANTE-SIXIEME DICTATEUR.
t. PAPIRIUS CURSOR IL
C. JUNIUS BUBULCUS BRUTUS II;
UAITBE DE Là CAVALERIE.
3io.-3og. Deuxième dictature, tenant lieu d'une année
consulaire dans les fastes. Non-seulement cette année est
nécessaire pour conserver Tordre chronologique , et faire
concourir les dates des triomphes avec les années où ils
sont rapportés , mais elle est expressément marquée par
plusieurs auteurs. On lit dans les Fastes Capitolins ^ à la
^*
Suite Ae cette dictature : Cette année il y eut un dictateur et
Ùa maille de la cavalerie , sans concis. Les Fastes Idatiens
ài§Bnt : sans consuls ; alors Cufsor fut créé dictateur , et
Bubulcus maître de la cavalerie \ et les Fastes Norisiens ^
employant leur expression ordinaire, Ténoncenf ainsi- :^oc
anno dictatores^ nonfuerunt {consuies). Cette année des die-.
tateurs , il nV eut point de consuls. Cependent cette dic-
tature annuelle nVst pas admise par Tite-Live ; il Tôte des
Fastes {^Fàyez Tannée suivante). Départ du dictateur Pa-
pirius pour le Samnium. Proconsulat de Q. Fabius en
r»tnir\e {Fastes Capit,). Combat du proconsul dvec les
Ombriens : ils prennent la fuite au premier choc. Bataille
gagnée près du lar de Vadimon , par Le même proconsul ,*
sur les Etrusques qui avaient levé une nouvelle armée»
Victoire de Papirius dans le Samnium. Triomphe du dic-^
tateur sur les Samnites le jour des ides (i5) d^octobre
romain de cette année 44^ ( Fast. CapitoL ) , 29 août julien
de Pau 309 avant Jésus-Christ. La date de ce triomphe
prouve que la dictature de Papirius dura plus de six mois*:
Ce dictateur ayant été nommé sous le consulat de Fabius
et de Marcius , et par cooséquQnt avant le ^3 mars romain-
que finissait ce consulat, les sx premiers mois de sa dio*
tature avaient au plus tard fini le ^3 septembre de cette
année. Cependant Papirius étant encore dictateur triomphe
le i5 octobre romain. La dictature lui a donc été prorogée..
Deuxième bataille gagnée par le proconsul Fabius en Etrurie,
sous les murs de Perouse. Les Etrusques demandent la
paix. Fabius les renvoie au sénat. Triomphe de ce pro-
consul sur les Etrusques , aux ides (i3) de novembre romain
f^Fast, CapU. ), 27 septembre julien de cette même année».
Consuls : P. Deuus Mus II , Q. Fabius Max. Rullia-
vus 111 , entrent en charge le i5 mars romain 44^ 9 i3 fé-^
vrier julien 3o8 avant J. C.
3o9.-3o8. Changement dans Tannée consulaire, causé par
la dictature. Nous avons fait voir, sur Tannée précédente,
qu'elle dura au-delà de six mois. Elle doit même n'avoir
pas cessé d^abord après le triomphe de Papirius, du iS oc-
tobre de Tannée 44^ j et avoir été à-peu-près annuelle. Si
4&i ABKÉGÉ CttRÔKOIiOOIQVÉ
Fastes cl^âessQs cités , serait dérangé. Mais les dictatures;:
cpsoiqti^ànnale^ , n'en changent pas moins le renouvelle-
lùent de Tannée consulaire. Comme elles commencent avaft
la fin du consulat précèdent , elles Bnissent avant le jour
cà le consulat se renouvelait. Ainsi Papirius , nommé dic-
tateur par le consul Q. Fabius , avant le 2^ mars de Tan
445 f jour où finissait ce consulat , a dû terminer sa dic-
tature avant le sS mars de cette^ année 44^9 et déranjger
Tannée cohsulai^. Nous croyons que cette dictature finit
et que le consulat de cettô année commença vers le i5 mars,
date <]ui s'accorde avec toute la suite de Thistoire. Tite-
Live dit que Fabius ayant glorieusement dompté l'Ëtrurie ^
le consulat lui fut continué. Ainsi cet auteur n^admet au-
cune année intermédiaire entre le second consulat de Fa-
bius de Tannée 444 9 ^^ son troisième consulat de cette
année 44^* ïl les suppose continues , et par conséquent
Tité-Live rejette l'année de la dictature de Papirius , qui
les a séparés ( Voyez l'année précédente.) Fabius, à qui
Iflf guerre da Samnium était échue , prend la ville de Nu-
cène. Victoire de ce consul sur les Samnites, les Marses
et les Peligties , qui étaient venus à leur secours. Decius,
en Etrurie , oblige les Etrusques à rompre la trêve. Le
sénat écrit à Fabius de mener son armée en Ombrie, si
les affaires du Samnium le permettent! Victoire de Fabius :
elle fut complette. Les Ombriens posent les armes sur !e
champ de bataille* Fabius ramène son armée dans le Sam-
niumv Appius Claudius , censeur , demandant le consulat ^
lu. Furius , tribun du peuple , s'oppose à son élection ,
jusqu'à ce qu'il ait abdiqué la censuré. ( Tite-Lwe, Uq. IX,
£hap. 4^' )
Consuls : Appius Claudius C^ecus, L. Volujwî^ius
Flamma Violetss, entrent en charge le 1 juillet roniaiii
447 , 20 mai julien 807 avant l'ère vulgaire.
3o8.-3o7. Dérangement de l'année consulaire. Tite-Live
ïi'en fait pas une mention expresse. Mais ce dérangeinent
Résulte des faits narrés tant par cet historien que par d'autres
auteurs, et des règles da gouvernement romain. Tite-Live
dit que, suivant quelques annales, l'opposition du tribun
L* Furius empêcha de tenir les Comices pour l'élection;
d' Appius {Comiiia ejus inierpeUaçit') Appius ne pouvait être
AQQxnié consul étant encore censeur^ et réumr les dcut
tndÇÎs! ratures. Ainsi il n^a été éleyé avi consulat qu'après
•avoir fini ou abdiqué la censure. Il nV eut point d'aodi^
caljpn de la part d'Appius. On trguve dans Aurelius Victor
( Fie d*Appius) qu'il resta censejur cinq ans accomplis {aaqd
^uinquenttîo ). Appius ne fut donc; créé consul qu'après les
çiaq aps de sa censure. Il avait été nommé censeur sous
le consulat de M. Valerius Ma^rnus et de P. Deciûs Mutf,
l'an 442^ ( Voyez cette année ). Mais on ne Pavait pas créé
censeur dans le même tems que ces consuls avaient été
élus. On voit dans Ïite-Live ( liv. XXIV, chap. 10), et
dans Cicéron (liv. IV, £pit. 2 à Atticus), que les Comices
pour l'élection des censeurs étaient tenus par les consuls.
Ainsi Appius ayant été élevé à la censure sous le consulat
de Valerius et de Décius, c'est par ces consuls, et par
conséquent après le a6 mars, jour où commençait leur
consulat , que les Comices pour l'élection d' Appius ont été
•Ienu5. 11 ne peut donc avoir cessé d'être censeur et avoir
été nommé Consul qu'après le 28 mars de cette année. Or y
le éonsulat précédent commençait le i5 mars, il y à do.nc eu
un dérangement dans l'année consulaire. Appius a dû n'avoir
été non^mié censeur même l'an 44^*^ n'être élevéau con-
sulat l'an 447 9 <}^^ quelques mois après le sS mars , et
-dans les premiers jours de juillet. Nous prouverons sur
l'année suivante que c'est à l'un de ces jours de juillet
-4jue commença cette année consulaire {Voyez l'anifée sui-
vante). I/an€>ée à laquelle le consulat est attaché prouve
aussi que l'on doit admettre dans les Fastes la dietature
annale de Papirius de l'an 44'^* ^Q ^^ rejettant, on né
trouverait pas les cinq ans en-tre la nomination d^Appiusr
à la censure , de l'an 44^ 9 ^^ son élection ati consulat ,
de l'an 447» Cuerre avec les Salentins. L. Volumnius en
.est chargé. Le proconsulat ^est -encore accordé à Q. 'Fabius ,
.pour commander l'armée dans le Samnium. Appius reste
à Rome. Bataille gagnée -par Fabius sur les Sânflnites. Ils
passent sous le joug, iJLa liberté est refusée aux Herniques ,
qui servaient dans -l'armée ennemie , et on les retient pri-
:«onniers. Colonies envoyées à Sora , dans la Campanîe , et
à Albe , dans le pays des Marses , dix ans après rétablis-
sement de celle d'Interamne, de l'an 4^ (Velleius Pater-
culus, liv. 1 , dhap* i4)* Tite-Live ayant placé l'établisse-
.ment de la. colonie d'Interamne à l'année 44^ (jVoyez lés
années 435-et 44» ) » renvoie celles de Sora et d'Albe , à l'an
.4^1 1 en laissant tout de même un intervalle de di^ aaa
4o4 ABBÉGÉ CHBOVOldOGIQIÏE
entre ces établissements. Vingt- septième lustre (ait nar leii
censeuu M. Yalerios Maximûs et C. Junius BuduIcus
Brutas ( Fast Capit. ) , cinq ans après le dernier lustre
qui avait été fait Tan 443«
Consuls : Q. M ARCius Tbexulus , P. Corneuus Ar--'
vina', entrent en charge le i", juillet romain 44^ i ^ î^^
julien 3o6 avant J« C.
CINQUANTE-SEPTIEME DICTATEUR;
P. CORNELIUS SGIPIO BA,RBATUS.
3o7.-3o6. Les Romains n^ont pas été d'accord sur ce
consulat et le précédent ; plusieurs les regardaient comme des
années supposées ou douteuses. On trouve dans Tite-Live
(I. Cj, c. 44) ^U6 Calpurnius Piso, ancien historien , ne les por-
tait point dans ses annales , et on ne sait , ajoute Tite-Live ,
si cVst par mé£;arde ou à dessein qu'il les a omis. Quelcfbes
autres auteurs Tes supprimaient ou les déplaçaient pour les
rétablir plusieurs années après celle-ci , comme nous le
ferons voir sur les années suivantes. Mais guidés par l'au-
teur des Fastes Capitolins et{>ar Tite-Live, dont l'autorité
réunie nous paraît su[)érieure à celle de tout autre his-
torien ,. nous avons cru devoir admettre ces consulats et
. les laisser à, la place que ces auteurs leur attribuent. Défec>-
tion des.Heriiiques , notamment des Anagniens. Prise de
Calatia et de Sora par les Samhites. Les ennemis sVm-
parant des chemins et des défilés, ferment toute commu-.
«ication entre l'armée de Marcius, opposée aux Herniques,
et celle de Cornélius dans le Samnium. Succès de Marcios*
11 gagne en peu de jours trois batailles ^ur le$ Berniques^'
s'empare trois fois de leur camp et prend la ville d'Anagni.
Position dangereuse de Cornélius dans le Samnium. Fermé
par les ennemis dans un pays coupé , il tâche , pour en
çortir et se procurer des vivres.-, d engager les Sam ni tes à
. une bataille, que ceux-ci refusent. Heureusement la guerre
des Herniques était terminée. Marcius se hâte de venir
: dégager son collègue : les Samnites ayant pris le parti de
venir s^opposer a Marcius, Cornélius les suit. Victoire des
deux consuls sur les Samnites. Alors Marcius, dit Tite-Live^
laissant Cornélius dans le Samnium > revint triomphant, à
DE L*HISTOIR£ ROMAIKE. 49^
Rohm!. Triomphe de ce consul sur les Anagnîens et les
Herniques , la veille des calendes de juillet (29 juin) ro-
main de Tannée suivante 449 9 ^^ j"^" julien de l'an 3o5
avant. Jésus-Christ. Çtatue équestre élevée à Marcius devant
le temple de Castor , pour avoir vaincu les Samnites et
libéré le peuple du paiement dû aux armées , de quatorze
mois de solde qu'il fit donner par les Samnites et par les
Herniques (Tite-Live, Pline, liv. XXXIV, chap. 6).
Tite>Live dit qu^aucun des consuls ne pouvant s^abscnter de
Tarmée , on créa dictateur P. Cornélius Scipio, et maître
de la cavalerie P. Decius Mus , pour tenir les comices con-
sulaires. Il suit de-là que l'année consulaire se renouvelait
dans les premiers jours de juillet. S'il y avait eu un plus
long intervalle entre son renouvellement et le 29 juin «
i'our ou le consul Marcius arriva à Rome pour son triomphe ,
darcius serait revenu de l^armée assez a lems pour tenir
les comices consulaires, et la cause qui fit recourir à la
nomination d'un dictateur n'aurait pas existé. Or, le con-
sulat auparavant fixé au mois de mars né peut s'être porte
au mois de juillet que par l'opposition faite à Télection
d'Appius, et le retardement que la censure dont il était
encore revêtu causa aux comices consulaires. Ainsi c'est dès
l'année précédente 44? c|"G l'année consulaire s'est fixée
aux premiers jours de juillet ( Voyez Tannée précédente).
Troisième traité des Romains avec les Carthagmois , conclu
cette, année ( Tite-Live ). Ce traité est placé par Polybe
(liv. 111, pag. 25i ) , vers le tems de la descente de Pyrrhus
en Italie, avant la première guerre Punique. Polybe l'attache
donc au second consulat de Marcius et de Cornélius , de
l'an varronien ^66. Le temple de la Santé est bâti parles
ordres du censeur Junius Bubulcus. Ce censeur , avec M.
Yalerius , son collègue , fait construire des chemins publics
aux dépens de l'état (Tite-Live).
Consuls : l. PosTUMius Megellus , T. Mmacius
AuciURii5US , tué à la guerre , M. Fulvius Curvus
PiETiNUS, subrogé, entrent en charge le Ie^ novembre
romain 449 9 ^^ octobre julien, 3o5 avant J. Ç.
3o6'3o5. Un nouveau temple bâti  Rome, des chemins
publics construits aux dépens de l'état, portèrent d^autant
.plus les pontifes à regarder cette année comme heureuse et
à la prolongerpar l'intercalationi que la censure de Valerius
4o6 aBb£g£ CHRoiroLOGiQnc
€t de Bubulcus , pendant laquelle ces ouvrages ëlaîent or»
donnés succédait à celle d'Appiusquî, quoique également
célèbre par des ouvrages publics , avait été odieuse au sénat
et an peuple. Changement dans Tannée consulaire : Tite—
Live n^a expressément marqué ni ce changement ni la cause
qui le produisit ; mais on voit par les dates et par les faits
3ue Tannée consulaire se fixa aux premiers, jours du mois
e novembre romain. ( Voyez aussi Tannée suivante. ) £lle
tie peut y avoir été renvoyée que par la prolongation de la
dictature de Ck>melius de Tannée précédente. Ce dictateur ,
quoique nommé sur la fin du mois de juin , pour tenir les
comices. consulaires à la place des consuls qui ne pouvaient
quitter Tarmée , doit avoir trouvé quelque obstacle dont
Tite-Live , très^succint sur ces années et |>ressé d'arriver
il la guerre punique, n^a pas jugé, à-propos de parler, obs-
tacle qui , subsistant après même le retour de Marcius , a
.suspendu pendant plusieurs mois Télection et les comices.
Bataille gagnée par Postumius ii Tiferne , dans le Sam^
nium. De là , après avoir pourvu à la sûreté et à la subsis-
tance de son camp, y laissant assez de troupes pour tromper
Tennemi, il va joindre Minucius à Roviano. Avârvfages rem->
portés par les deux consuls dans une sec<>n«le bataille. Néan*
moins Minucius y périt. M. Fulvius lui est subrogé. Prise
de Boviano par Fulvius. Attaque de plusieurs villes : elles
se rendent aux Romains. Triomphe de M. *Fulvius sur les
.Samnites , le 3 des nones (5) octobre romain de Tannée
suivante 4^ (^Fastes Capitolùis) ^ 26 septembre julien de
Tan 3o4 avant Jésus- Christ. Ce triomphe, précédé de deux
batailles 9 d'un long campement, de la subrogation d'un
consul , et de la prise de plusieurs villes , doit appartenir
à la fin de Tannée consulaire ; ainsi sa date du 5 octobre
romain indique que le consulat se renouvelait vers le i^^^
novembre. Statue colossale d'Hercule placée au Capitole.
On en faisait la fête le ^9 décembre romain ( Macrob. ,
liv. III, chàp«.i2) , jour où vraisemblablement elle fut
Consuls : P. Sempronius Sofhus , P. Sulficius Sik*
VERRio , entrent eh charge le i'^. novembre romain 4^0 ^
^ octobre julien , 3o4 avant J. C«
3o5-3o4- Tite-Live dit que sous le consulat de P. Sulpi-
dus Saverrio et de P. Sempronius Sophus, les Samnites
ayant envo'yé à Rome des députés pour demander la paix^
le sénat leur répondit que , comme Tun des consuls serait
bientôt dans le Samnium avec son armée et pouvait examiner
la disposition de ces peuples pour la guerre ou pour la paix^
Jeurs députés n^avaient qu^à suivre le consul lorsqu'il re-^
viendrait en faire son rapport au sénat. Ainsi les députés. des
Samnites arrivèrent à Rome dans Thiver , avant l'ouverture
de la campagne militaire , et avant qu'aucun des consuls fut
encoi^ parti pour Tarmée ; et comme cette députation fut,
suivant Titè-Live, le jpremiér événement arrivé sous ce con-
sulat , il s'ensuit que ce consulat se renouvela aux approches
de Thiver , et que l'année consulaire , auparavant nxée au
mois de juillet, ne peut y êlrè restée et doit avoir été portée
vers le i*^ noveml^re {Vcy et Vannée précédente). L'ancien
traité fait avec les Samnites leur est conârmé par les Ro*.
moins, sur le rapport du consul qui déclare avoir trouvé
le Samnium tranquille et désarmé (Tite-Live). Suivant*
les Fastes^ Capttolins, la guerre continua avec les Samnites,
et P. Sulpicius en triompha. Guerre des £ques : elle ne
commença qt»'apr^ là pacification ou la défaite des Sam-
nites. Le sénat , tranquille du côté du Samnium , envoie
des féciaux aux £ques , pour répéter ce qu'ils avaient au-
trefois enlevé aux Romains. Les Eques abandonneni: leur
camp et se dispersent dans les villes. Quarante-un forts leur
sont pris en cinquante jours. Triomphe de P. Sempronius
Sophus sur les Ëaues , le 7 des calendes d'octobre ( ^4 sep-<»
. tembre) romain ae l'année suivante 43 1 (^Fasteè Capitolim)^
6 septembre julien de l'an 3o3 avant Jésus-Christ. Triomphe
de P. Sulpicius Saverrio sur les Samnites , le 4 des calendes^
de novembre ( 29 octobre ) romain ( Fastes Capitoiins ) ^
10 octobre julien de la même année. Publication des for-
mules de la pratique judiciaire , qu'on appelait le droit
civil , et des fastes ou calendrier romain par Gn. Flavius
^ Edile Curule. Les patriciens les cachaient avec le plus grand
soin. Flavius eut l'adresse d'en enlever une copie pendant
Tédilité d^Appius Claùdius dont il était le greffier; et pour
l'en récompenser , le peuple l'éleva cette année à l'édilité
curule et même au tribunat ( Pline , liv. 33, chap. i ). Le
sénat et même les principaux citoyens furent si indignés de
l'élévation de ce greffier à ces places importantes y que tout
U monde quitta la bague qui était chez les Romains u^e
]4o8 ABREGE CHB01fOLOGI<}lTB
marque de distinction et que Flavius avait acquis par ses
charges le droit de porter. Comme ce consulat sous lequel
Flavius afficha les fastes en qualité (J^édile et de tribun com-
mença le I*^^ novembre romain , et que Flavius ne fut tribun
que le lo décembre , leur promulgation tombe k Tannée
suivante 4^1. L'année romaine, auparavant secrète et ea
leranger en ajoutant
et il faut qu'ils aient été en possession de ce droit, long-tems
avant que Flavius n'ait divulgué les fastes. Macrob dit même
( liv. 1, chap. i5 ) qu'^après cette publication , les pontifes
cessèrent d'annoncer au peuple, instruit par les fastes de la
forme de l'année, le jour où tomberaient chaque mois les
nones et les ides, comme ils le faisaient auparavant. (Voyez
le Discours prélim. ) Dédicace du temple de la Concorde par
Cn. Flavius (Tiie-Live, 1. 9, c. 4^). Pline, (liv. XXXIII,
chap. I ) dit que Flavius dédia ce temple sous le consulat
de P. Sempronius ei»de P. Sulpicius, :&o4 ans (c'est ainsi
qu'on doit lire dans Pline , et non 104 ) 9 depuis la dédi-
cace du temple de Jupiter au Capitule , comme on le QoycUt^
ajoute cet auteur, sur une table de cuivre où Flaintis Vai>aît
jaii graver; d'où il suit, dit encore Pline, que ce temple
fut dédié l'an 44^ de* Rome. Ainsi Pline attache le. consulat
de Sempronius et de Sulpicius à l'an de Rome 44^* ^^ au-
teur a donc ôté des fastes deux années consulaires , qu'il re-
place vingt-quatre ans après , comme nous le ferons voir
alors ; et nous croyons que les deux consulats qu'il a suppri-
més, sont ceux d'Appius et de Voluifunius, et de Marcius
avec Cornélius des années 44? ^^ 44^* Quoique le temple
de la Concorde ait été dédié 204 ans après le temple du
Capitule, et que la dédicace de celui-ci appartienne au premier
consulat de l'an 24^ , néanmoins la dédicace du temple de la
Concorde tombe au consulat de Tan 4^0. £lle n'a pas été
faite la 2o4^- année , mais 204 ans après , suivant l'inscrip-
tion que Flavius avait fait graver : incidiique in iabellâ areà
tam œdem 20/^ annis post CapiloUnam dedicatam» Ainsi les
deux cent quatre ans étaient révolus, et par conséquent on
doit omettre un des termes, au lieu que Pline les a comptés
tous deux. Or, la dédicace du temple du Capitole , ayant
été faite à la fin du premier consulat , elle tombe à l'an de
Rome 246 : elle est m^me du i3 septembre de cette année.
£n laissant un des termes cette date conduit les 204 ans , au.
V
** DE L^HISTOIEE BOHAIMt; . 409
consulat de cette année 4S0. Loi portée par le tnfouti Papirius
pour défendre de dédier un tempk jsans 1 autorisation expresse
du sénat , ou du plus grand nombre des tribuns du peuple»
Vingt-huitième lustre par les censeurs Q. Fabius Maximus .
BulTianus et P. Decius Mus (Fus^. Ca^U. ^ Tite^-Live. ) Le
lustre ne se renouvelant que tous les cmq ans , et le dernier
ayant été Cait l'an 44? ( V'oyez cette année ) , il semble que
celui - ci n'aurait pas dû être fait cette année - ci* Mais
comme Tannée consulaire commençant Tan 44? ^ ^^ ^^^
I'uillet , le lustre a pu. être fait dans le même mois ou dans
e mois d'août, et que. le consulat de cette année 4^0 ne
commençant que le i«'. novembre , le lustre, a pu être fait
après le mois d'août de Tannée suivante 4^^ « il s'ensuit
qu'il a pu se passer quatre ans accomplis entre l'un et l'autre
lustre , et que celui-ci a pu se faire conformément à la
règle , dans la cinquième année.
Consuls : SERV. CORNELIUS Lentulus , L. Genucius
AyiimNEnsis, entrent en charge le i^'. novembre romaia
45 1 , i3 octobre julien , 3o3 avant J. C.
304-^303. Expédition en Ombrie contre des brigands qui
la dévastaient. - ^ .
Consuls : M. Livius Benter, iËMiLiUs V&vuiSj en-
trent en charge le l«^ novembre romain ^Ssl , 3 octobre
julien 3oa avant J. C.
CINQUANTE-HUITIEME DICTATEUR.
c. JUHIUS BtfBULCUS BRUTUS (0-
CINQUANTE-NEUVIEME DICTATEUIt
Q, FABIUS MAXIMUS RULLIANUS II.
. 3o3-3o2. La publication des fastes nuisibles autr pontifes
dont elle diminuait Tautorité et les droits y publication qui
se fit dans la précédente année romaine 4^i {l^oy^ l'année
45o ) , porta lès pontifes à supprimer Tintercalation. Ré-
bellion des £qu<çs pour se délivrer de la colonie ( c'est celle
— — ^— ^^^— ■— ^— —— ^^■— ^™^— ^— — *— "™— *^'™'^'^— — ^^^—^ *— "■^— — ■ I
(i) Sa dictature a dû commenrer vers le aâ juillet romain d»
cette année de Boae 4^a ( JS^'/. }
IV. 5a
y
4lO Ahhtot CHAÛNOUIGIQUfe
de Cartcoles ) établie dans leur pays# DicUlure de C. Janins
Bubttlcus pour cette guerre. Le dictateur ayant pris C. Ti-
tinius pour maître de la cavalerie, soumet les Ëques et
revient triomphant le huitième jour de sa dictature ( Tite-
Live). Triomphe du dictateur C. Junius Bubulcus , le 3
des calendes d'août ( 3o juillet ) romain de cette année /fix
( Fastes Capitoims ) » 4 juillet julien de Fan '602, avant Jésus-
Christ. Dédicace du temple de la Santé , par le dictateur ,
immédiatement après son triomphe. C Faoius Pictor peint
le temple de la Santé dédié par C. Junius Bubulcps , et par
conséquent après la dédicace qui se fit cette anpée 4^^ (Vah
Max., liv» VIII, chap. i4* n. 6). Néanmoins, Pline dit
(liv. XXXV, chap. 4) que Fabius peignit ce temple Tan
de Rome 45o. Pline a donc ôté des fastes deux consulata
( Voyet Tan 4^0 )• Guerre des Marses mécontents que l'on
eut établi la colonie d'Albe dà^s leur territoire. Dictature
de Q. Fabius Maximus pour allel^. réduire ces peuples. Tite*
Live omet cette dictature , et dit seulement avoir trouvé
dans quelques annales , que T. Fabius fut maître de la cayar
lerie sous la dictature ^e M. Valerius, dictateur Tanhéè
suivante f ce qui ne lui parait pas vraiseinblable , attehda
l'âge de Fabius et les honneurs qu'on lui avait déférés^
mais la dictature de Fabius est portée dans les Fastes Capi-
tolins qui doitnent pour maître de la cavalerie à ce dictateur^
M. /Emilius Paulqs. Défaite des Marses au premier choc,
Fabius leur pi'end <;(uelaues forts et leur accorde la paix»
Descente de Cléonyme, lacédémonien eh Italie* Le consul
^milius le força à se l'étirer, et porté par les vents dans le
jolfe adriatique^ d'où il fut repoussé avec perte, il ne ra-
mena que la cinquième partie de sa flotte (Tite-Live).
Diodorç de Sicile place cette expédition i la seconde année
de la cent dix-neuvième olympiade sous le consulat précé-
dent.
Sans Consuls depuis le l'^ novembre romain /fiif 22
septembre julien 3oi avant L C.
SOIXANTIEME DICTATEUR.
M. VALERIUS CORNUS U.
P. SEMPRONIUS SOPHUS, MAITRE de la cavalerie.
3o2.--3oi. Troisième dictature tenant lieu d'une année"
consulaire- dans les Fastes. Les dates des consulats et des
IrioiDi^bea, portée' dans fes Fasies CamldinA,; piroùy«n|
qu'il y msaqûeirae année consulaire. £ueest sujppléée p^i^
ce^te dictature , H on trouxre dao^ un fra|;iDent deamêoies
Fastes des restes de mots f. qui^ foïit yoir quHIs p^pfaiieiH
cette formule : eelle^ • année t >1 y eut/uo <&çtateifr . el on
matlre de la cavalerie sana oonsuh. Dansiez Faaies Idaliena
on trojuve sans consok x Corvinuaf dictateur , et iEsttUus
( c'est SeihproQius,, Suivant les Fastes Capit<oÛns) > maître
de ta* cavalerie pendant six mois* L^Àuteur des Fastes doiMQiéa
pir la cardinal Norris pariât en avoir fofmé uhe année co«n
sulaire.. Jl dil : Corvus U et: BjultianiM II ; nuiia comme il
forte tout de suite le .cinquiîinie «omiidai de Connls è
m ^54^1, 0t le cinquième de Fi^ius à l'an 4^ > il <»t érî-»
' d^nt^'eki iiaarquant Corrus et EûlUanus sur cette année-dit
U fi'enlend pas indiquer leur second consulat^ mais leuv
Seconde dictature. Guerre des Etrusques , exciÂé» à ise ré^
volter par Jje^ habildht» d'Areyzo., C est pour cette' guerre
que Valeriifs lut noimné dictateur. Ecbec reçu par Sem-*
pronins Sophi»!, maitré deila cavalerie. Cn. Fulviûs » ayùfit
sous ses ordres un corps détaché ^ est attaqué par un > gros
parti ^. qui. a!étailmîa en embitscade. Le dictateur j âccotfrt^
ei l'armée ennemie , avertie par le bruit du amduut f. a?éuh|
iMrancée , l'action de¥int générales Les Etruiiqnes démfflafjent
)a paix; le sénat ne leér accorde quedetiiK^>aor dê<tffèvet
Trio'n^pl^e 4a dictalettr M. Yaletius Comisf^siuir tàs Ëtrus^
que#^ le ju> dest calendes de» 4écemki)e(^- novembre)
tomain de cette année 4^3 (^Fastes CapitoLy^ 'iM\ùstcimt
julien de l'an 3oi avant Jésus-Christ. Yaterius , dit Tite-
Live^est ni^mmé consyl en.soitaiit de ta dlctaiygire. Cet
a^teur a'adx»et pas oeHj^ .a^nee » ilJrVôté^ des Faaleéi( J%v
l'année 45? )• Comme 7Àe*iiive .»« redoni^aitipMit^la^ diis
. taturé de Fabiiis, et que de cette dictature £t*de eell^t^
Yalerius il n'en fait qu'une seule , il a placé celle dé Va-
Venus il l'an 45^| aalien d'jriabtackerxeUelder I^^
entrent en. cl^argâi le i >«mril>roaiiaHr'4S4f -9'aMrs'4^i^
3ooa avant ^iC^ \ • ,• . 'u '/. -' *• •• '* n - ^ '«^l -f^-,^ î/:b.
3eii.i*-3QA. JDérangepent; de: l'asmée.consubîrci. Ijaidiclia^
tur0dft}Ya\eiriiia ayant ;ditBé plualmigf^alMi^ne^le cénsnht
soi#s .lequel. .ce. dictateur; .avM ^é ; somfliâ ^ Ile venoiit^ti6(^
ment de i'anoéè conaiilair&sStljpMléà iià.âii^^.Moîs/^
4l4 AAR£l;É CltBQ2TOlO<HQU&
{-on et Pline en supprimaiept deux » et Valère-Jkbxime en
était ùn^e, * . ,
■
.. . ' ' •
Cftfsuls. : L. Ck>RNfiuus Scji?io » Gk. Fuiyius Ma)&
Cbntumalus , entrent en charge le ii avril romain 4^6 ,
^7 février julien 298 avant J« C
29g|.-*:ig8« Changement dans Taniiée consulaire : il y
eut, suivant Tite-Xive ^ deux, interrois } ainsi lereii^ouvelr
lement.du consulat^ auparavant û^é au premier avcil, S9
fit le iiijc}û mémCt^ois* La famine fit regarder cette anné«
Cpmjmçt fl;ialheiireu$é ; . e^ quoiquç fl^yx jaouvellè*. tribus
aifsnf^j été étaUies , , nbiis croyons que les pontifes, plus
touchés de lacf(amîté pubtiquç .que deTaccf-Qi^^ent que^
là^pqissance romaine pouvait acquérir par cet élabUssement y.
omiienV{lHqiefc^3(tiofl., Trai^^ entre le peuple
romain e^j^^ I^\i^caqii;osr,\ViQtqife du consul Cq. Pulvius.
è Boviajip, .flao^ le :Samniii^i% De U il -gme en Ëîrurie.'»
Çalaille indécise i *^dii^^ Titei-X^ve^ ept^e le «jpnsul Cf>r^
neliûs ScipÎQ et/.les Çtru^qu^.à Yolat^ri^. Cependant la
^iiit ' m^n^js Ic^ Jf irusquea , .,U|s^nt toutes les munitions et
les ))agagel) daàs leu^ ca*Ptf^f.».^ *T**'[?'*^ JUes If'âsles. Capi-
toUns donnent au çoUéjgi|e de Corn^Blius. lo^ rhoj^neijf d^
çettç viiuoiçcf, Triomphe de Cn. Fulvius sur lef Sa^nitt»
et les^ Kirusques , aux. î des (i3) de novembre romain, de
qertte année 456 (FiUii^eVOi^ ^6 septembre jpHw d^
rân^aqd avant Jésus*Ghrist.
; • . . ' . . ■ ' ■•
[^ Cûiisub : Q. Fabius MAXiuys Ru£. IV ^ P. j^CtVK
Mvi3 III f entrent en chargé le 4X .i^vril romaia 4^ ) '7
février. julien*^37 avant 4^ C#. . :.
qitoy<
uoe.yaQance de dix ^^$, et pf^ céda qu^aux instances una^
di|n^ du peuple. Ainsi Tite-Live suppose nue dix an^ ^e
se sont pa^ passés ^ntre le' dernier consubt de ^abius y det
r^n varronien 44fi 9 ^^^^î-^ ^^ ^^^^ 4^7* U v.ficepen<^nt
entrç çe^ deyx constuîats dix am ^complis. Cex^eur re-*
jette (^oncVune des années consulaires q^e les F^tes port^nlî
dans .cet ^intervalle ; et coipcime Tite-Cive raipporJtet.e^presf^
sémpiit le^ 9f u£.cQi)s\)Uts fme nous ayqos jci^essiM 4f4r>
BB L^HtSTOIAE ^0MÂINF« 4'^
S nés, il ^'ensuit qu'il a suppriiàé k dictature annuelli^
e Yaierius, de Tan 4S3 {Fuyez cette année )j Lès dé-
putés dès Etrusques avant déclaré au sén^t que leur nation
s'assemblait pour déliDérer sur les propositions de paix à
faire aux Rotnain^ , tout le fort de la guerre est ^orté dans
le Samnium. Bataille gag^née par Fabius sur les Sammtes ,
près de Tiferne. Avantages reçuportés par Décins sur les
Apuliens , qui voulaient se joindre aux Samnites , à Male-^
vent (Bénevent ). Dévastation des terres du Samnium par
les deux consuls, pendant cinq mois.
Consuls : Appit;s Claudius Cjscus li , L. YoLTTlamts
Flamma Yiolens II , entrent en charge le x i avril ro-
main 458 , 28 février julien agS avant J. C.
i97.*-296. Cicéron ( de Seneci» , chap. 6 ) ,'^dit qu'il se
passa dix ans entre le premier et le second. consulat d'Ap-
pîusClaudtûs , qui avait précédemment été censeur. Ciceron
admet donc non seulement le premier consulat d'Appius ,
ainsi que celui de Marcius avec Cornélius, consulats que
Calpurnius Piso avait omis ; mais il admet aussi la dicfa-
tnre aiinuelTe de Vàlerius , lîe Tan 453. En supprimant
cette dictature , ou le consulat de Marcius et de Cornélius ,
il ne resterait que neuf ans entre le premier consulat d*Ap-.
pius de Pan 44? 9 ^t le second de- cette année 458. Il est
néanmoins certain que Cicéron a supprimé deux années
consulaires entre Tan varronien 4^^ et l'an 455. Ainsi les
années qu^il a retranchées ne peuvent être que les deux
dictatures de Papirius, des années 4^0 ^t 44^« Fabius »
qu'on allait élever à un autre consulat , réclame , suivant
Tite-Live , comme il l'avait fait l'année précédente, la loi
qui prescrivait la vacance de dix ans , et il est écouté par le
peuple. Proconsulat adcordé pour six mois aux anciens con-
suls P. Decius, qui était resté dans le Sâmnium, et Q. Fa-
bius , qui tenait les comices consulaires à Kome. L'armée
des Samnites, harcelée par Decius, quitte le Samnium et
se retire en Etrurie , où elle encourage lès peuples à re-
prendre les armes. Priste de plusieurs villes des -Samnites
par Decius. Vôlumnius va dans le Samnium avec une armée.
Fabius y arrive aussi avec $es légioi^s et passe dans la Lu-*
canie, où il apaise la révolte. Ëcheçs reçus par Appius
Claudius , à qui avait été confiée la guerre de rEtrurie. Vô-
lumnius, appelé par une lettre qu^t croit être d'Appius^,
4l6 ABRÉGÉ CaftONOLOmQUE
et que celui-ci désavoue , part du Samnium i où il laisse
les deux proconsuls , et arrive avec ses troupes en Ëtrurie»
Mal reçu par son collègue, il se dispose à repartir et est
retenu par les deux armées consulaires. Batame des deux
consuls en Ëtrurie, avec les Samnites et les £trusques«
Vœu d'Appius , sur le champ de bataille , de bâtir un
temple à fiellone. Ovide ( liv* V 1 des Fastes , vers 200 )
rapporte ce vœu au 3 des nones (3) de juin. Ainsi la bataille
se donna ce jour romain de cette année 4^^ 9 ^i avril
i'ulien de Pan avant Jésus-Christ 296. Victoire des Komâins.
)e nouvelles troupes de Samnites , qui s^étaient formées
dans le Samnium^ prenant leur route par les terres des
Vesciniens , entrent dans la Campanie et le pays de Falerne
où elles font un grand dégât, netour de Volumnius .avec
son armée dans le Samnium , à cause , dit Tite-Live, que
le tems'du proconsulat de Fabius et de Oécius expirai tj
Comme Tautorité proconsulaire leur avait été accordée pour.
SIX mois â compter du 10 avril romain , jour où leur con-*)
siilat s'étiit terminé , il s'ensuit que le départ de Yplum--.
nius de TEtrurie pour le Samnium, est du mois de sep-
tembre romain , qui correspondit cette année avec le mois
d'août julien. Yolumnîufi, approaanfc dans sa ruut« rincur—
sion des Samnites , les cherche , les trouve chargés de
butin près de YuUurne 9 et les met en déroute. Çtaius
Minacius , leur général , y est fait prisonnier. Senatus—
consulte pour établir deux colonies à Minturnes et à
Sinuessa. La guerre de TËtrurie , ajoute Tite-Live, em-
pêcha le sénat*. de s'occuper de cet établissement {Foyet
Tannée suivante )• Prodiges effrayants â Rome. On ordonna
des processions publiques pour en détourner Teffet. .Ces
prodiges , par lesquels on croyait que les dieux annonçaient
leur colère, firent que ni le vœu du temple de Bellone,
ni aucun des actes de religion dont nous allons parler , ne
Eurent déterminer les pontifes à regarder cette année comme
eureuse , et à prolonger ce consulat par une intercalation
extraordinaire dans l'année suivante. Querelle survenue dans
les processions ordonnées â l'occasion des prodiges , entre
les dames romaines et Virginia , femme de JU Volumnius^
consul actuel ; elles lui refusent l'eùtrée du temple de la
Chasteté patricienne $ à cause qu'elle s'était mésalliée en
se mariant avec un plébeïen. Autel élevé par Virginia , dans
sa maison , â la Chasteté plobeïenne. Les amendes que les
édiles retirent des usuriers qu ib font, condamner ^ sont
ièlàlpioyées à orner des temples ^ k constmiire un . ehemut
public ^ et à donner dés jeux au peuple.
Consuls : Q. Fabivs MAkiMus Rullianus T j P. Dechts
TAvs IV , entrent en charge le ii avril roioain 489 ^ 18
février ju)ieH agS avant J. G»
0^6.-29$. TUe-Live place à tette année une nouvelle
réclamation de Fabius ^ contre Vélection qu^on faisait do
lui pouf consul , au préjudice de la loi qui prescrivait la
tîacance Jécennale ; et c'est à côlle- année ^ entre laquelld
et son dernier consulat il s^était seulement passé deux ans^
a n'appartient Topposition de Fabius , plutôt cju'à Tan 457 ^
e dix ans postérieure à son précédent consulat dé Tan. 446,
et où la règle établie par la loi ne pouvait être appliquée*
Mais les anciens annalisies ayant rapporlyé cette opposition
les uns aux années 4^7 Qo 458^ les autres à l'année 459^
Suivant Tépoque qu'ils avaient adoptée pour la fondatioa
de Aome, et suivant l'ordre différent dans lequel ils arran-
geaient les consulats dans les Fastes ^Tite-Iâve a cru qu'elle
avait éié^j^lusieurs fois répétée ^ et en conséquetice il Ta
placée sur clîâcuneâ^ ces armées» Le proconsulat pour un
au est accordé à L. Yolumnius , consul de l'année précé-'
dente, ^ui était resté dans le Samnium. Joncrtion des Gau-.
lois avec les Samnites, et des Ombriens aver. les Etrusques^
la quatrième année dit Pdlybe ( liv* 2^ pag. 149) depuU
la dernière incursion des Gaulois avec les Etrusques dans
les terres des Romains. Comme il est certain que la jonc-
tion de ce peuple avec les Samnites appartient à ce con-^
9u]at de Fabius avec Dêcius, qui est de l'an varrboien 45q*
il en naît une nouvelle preuve pour établir que la dernière
incursion des Gaulois se rapporte , dans le calcul de Polybe^
à l'an varronien 4^5, et par conséquent que cet auteur a
supprimé cinq années des Fastes (Voyez Tan 455)* Les
ennemis se réunissent près de Clusium^ sur l'Apennin ^
aux confins de l'Ombrie et de l'Etrurre, et y forment deuji
camps différents. Départ de Fabius , chargé par le sénat
et le peuple de la guerre importante d'Etrurîe ^ au com-^
lâencement de son consulat. Le lendemain de son arrivée ^
dit Tite-Live , Fabius fait décamper l'aonée romaine, et
ensuite il ne lui laissa pas de camp fixe, croyant désavap-
tageux au soldat de rester lopg-tems dans un même lieu«
Cependant les marches • ajoute Tit«-Live . n'étaient dm
IV. 53
^4f8 A&AÉGE CtilAONOLOGIQtrÉ
'longues^ et se faisaient telles que permettait de les fkitt
* }a saisoQ de Phiver qui n^étaît pas encore finie; circons^
tance qui s'adapte à notrç table , où le renouvellement du
consulat se rapporte au i8 février jutien , jour où Phiver
li'était pas entièrement fini sur l'Apennin. Ainsi le com-
.mencement du consulat de fabi'us concourait avec la fia
de l'hiver. L'année consulaire , auparavant fixée au i^^". no-
' vembre et au commencement de- l'hiver ( Voyez les années
'449 ^^ 4^^ ) 9 "^ P^"^ s'être portée à la fin de cette saison
que par la dictatu^e de Valerius, de Via. 4^3. CWt doac
par cette dictaflure que le consulat a été renvoyé d» i".
'novembre au mois de mars ( Voyez Tannée 4^4 )• -^u prin-
'tems, Fabius , revenant à Rome pour consulter le sénat sor
les opérations militaires, laisse une légion à Clusium sous
les ordres de L. Cornélius Scipio. Défaite de cette ^égioa
par les Gaulois. Terreur à Home. L'un et l'autre consul,
rabius etDécius, partent avec de nouvelles troupes pour
^ la guerre dTËtrurie. Deux autres armées d'c^bservalion , op-
posées aussi à l'Ktrurîe , soiit postées l'une à Paieries , l'autre
encore plus près de Rome,, dans les plaines du; Vatican,
sous les ordres de Cn. Fulvius et de L. Kn<îtnmiuR.M^5elUis.
"L. Volumnius, proconsul,' reste avec ses Tégîons dans ïe
' Samnium poui* le* contenir. Les deux consuls ays^nt traversé
rApenrtih , s'arrêtent à Sentines où ils trouvent f ennemi.
Diversion faite par les Romains. Fulvius et Postumios mar«
' chent de Paieries et d\i Vatican vers Clusium , et dévastent
les terres adjacentes. Cette diversion détermine les Ombriens
et un corps considérable d'Eh*usques à quitter les 'Gaulois
et les Sâmnites pour aller défendre !eurs terres. Bataille de
Sentines donnée par les deux consuls. Fabius, suivant Tite-
Live , sachant que les Gaulois s'énervent par la fatigue et
la chaletft* , contient ses troupes, se borne à repousser l'en-
nemi, et attend la fin du jour pour former la véritable
attaque. La bataille se donna donc cn été crt dans les jours
*o\i ht chaleur se fait sentir. Dévouement du consul Décius.
11 se jette , comme son père Favait fait , dans les bataillons
ennemis ' et y périt. Vœu de Fabius de bâtir un temple à
Jupiter Victorieux. Victoire signalée des Romains. Les en-
iiemis y perdirent leuir caiftp , vingt-cinq mille hommes
tués, et nuit mille faits prisonniers. Triomphe de Fabius
' ^ur les Samnites , les Etrusques jet les Gaulois , la veille,
•dés nones (4) de septembre roraain de celte année 4^9
\Faste^ Cofdtoî, ) 10 juillet julieq, de Tan ayant Jésus-Christ
^tgS , jour à^éié, LVmée'des Çamnites se retirant avec pré-*
cipîtalion par le territoire des Peligniens, y est (Jéfaile par
ce peuple. En même-tems les arnxées consulaires aijrê-
ient l'ennemi à Senlines, et enfin le vainqueur {per^osdem,
dûs , dit Tite-Live ) , Co. Fulvius non-seulement ravage;
leurs Xerres ,, mais bat un corpa de Pérusiens et de Clu^^
siniens ; et L. Volùmnius , dans le Saranium , enleripe dans ,
les montagnes de Tiferne Tarmée des Samnites et la défait :
néanmoins la guerre continua. Après toutes ces victoires et
le triomphe de Fabius {^hîs iia gestîs ^ dit Tite-Live), les
Etrusques réprennent lès armes, hts Samnites font des iur-^
cursions d*un côté dans les plaines 'des Yescens et de For^^
raies 4 vers la mer Adriatique, et de l'autre coté vers Rome,
dans les terres d'^sernia. Départ de Fabius avec ses légions.
Son triomphe ne tombe donc pas à la fin , mais au milieu
de la campagne militaire* Défaite des Pérusiens par Fabius.
Àppiiis Claudius ^ préteur , chargé d'aller commander Far-
inée de Décius , la mène de TEtrurie sur le Vulturne ^ .
contre les Samnites , tandis que L. Volumniiis les poursuit
Jans le Samnium« Les deux troupes de Samnites , obligées
de reculer , se réunissent à Stèllates. Bataille gagnée par le
preteùr'ët le proconsotr H ^ «ut plus de seize mille Samv
nités tués , orès de trois mille faits prisonniers. Etablisse-
ment des colonies de Sinuesse et ae Minturnes ^ sous lé
cinquième consulat de Fabius et le quatrième de Décius
(Vell. Pater., liv. I,i ch. i4)« Commencement du régné
de Pyrrhus, roi d'Epire ( Vell., îbîd,), Q. Fabius Gurges,
édile curule , bâtit dans le cirque \xn temple à Vénus, dç
l'argent des amendes prononcées contre des dames romaines^
qu'il avait accusées d''avoir violé la foi conjugale et l'honnê-
teté publique. Contagion à Rome : prodiges effrayants. Le
tonnerre tombe sur plusieurs soldats de Parmée d'Appîusl
I^ëanmoins le vœu de bâtir un temple , la construction d'uri
autre, et plus que tout cela le dévouement d'un consul
'pour le satut puolic , elles victoires des armées romaine^
partout où elles combattirent , compensèrent les calamités
et les prodiges^ et. nous croyons que, dan$ cette réuuio^
de malheurs et ^le prospérités , les pontifes n*interposèrent
pas leur autorisé., et laissèrent ajouter à Tannée suivante
f'intercalation qui de droit lui appartenait. D'ailleurs , ïe^
prodiges furent interprétés à l'avantage des Romaiqs par
«m devin étrusque, qui les assura qù^ils leur annonçaient la
^ctoire] et l'iévénemeot justifia la prédiction ( Zoparas]).
4aO kniei CHBOIfOLOGlQUC
Tlte-Live dit que cette année est la auarante-sixièine depoSt
le consulat de M. Talerius Corvus et d'A. Cornetla^ Arvina ,
de Fan varronien 4>i « ^ù commença la guerre des Sam^
nites. Elle est néanmoins la <|uaraDte-neavième année sui-
Tant lesFast» que nous suivons. Tite-Lîve a dont retranché
de ces Fastes trois années consulaires y entre 1^ de Rome
4i t et cette année J^Sq,
Consuls : L. PoSTUMius Megsllus II , M. Atilius
Kbgulus , entrent en charge le 1 1 avril romain 460 , a
înars julien ag4 avant J. C.
295-^94* Continuation de la guerre des Samnites par b
consul Atilius ;,une incommodité retient son ceUègoé Pos-
tutnius à Rome. Attaque du camp d^Atilius. Les Sjiidnitea
âont repoussés. Départ de Postumiùs , à peine rétabli , pour
Tarmée. Sa jonction avec Atilius oblige les ennemis à dé*
* camper. Us vont faire le siège de Lucerie. Postumius reste
dans le Samniuni , et s*empare de plusieurs villes. Atilius
knarche à Lucerie. Bataille donnée par ce consul : elle fut
Indécise ; mais triste par le découraoem^Ai iivVIIa causa
dans l'armée romaine, Seconde bataiÏÏe le lendemain ; le
soldat romain refuse de prendre les armes , les prend non--
chalamment , et fuit au premier choc. Vœu du consul de
bâtir un temple à Jupiter Stator. La fête s^en faisait suivant
(Ovide (liv. YI des Fast. vers 798 ^ , le a5 juin romain.
■Victoire d^Atilius^Il tue près de cinq mille Samnites , et
en prend plus de sept mule ^ qu^il fait passer sous le joug.
Il parut* dit Tite-Live , qu^une divinité protégea les Ro«
inains. En revenant victorieux de Lucerie , Atilius trouye
à Interamna une autre armée de Samnites , qui , après
avoir vainement tenté de sVinparer de cette colonie ro-
maine , dévastait le territoire. Le consul la met en déroute*
fostumius y dont les troupes étaient inutiles dans le Sam^
nium , les avait menées en £trurie. Bataille gagnée pat
Postumius sur les Volsiniéns. Trou des plus puiss^tea
villes d'£trurie , Tolsinies , Perouse et Aretium » deman-
dent la paix : on leur accorde une trêve de quarante ans ,
en payant une contribution, Atilius , d?t Tite-Live » étant
irappelé à Rome pour tenir les comices consulaires, le sé-
nat lui refuse le triomphe, à cause que sa victoire avait
coûté trop de monde , et ' que ^ se contentant de faire pas-
ser les prisonniers «ous le joug -, il les avait renvoyés saai
DE XrVflSTOIllE ftOHAlHE;
4^t
rançon. Arrivée de Po»luaiîns. Le^énal lui ayam Unie re^
fusé le triomphe ^ ri 8*ac(resse au peuple , qui lui accorde
cet honneur, ainsi €p*k son collègue AtiHus. Triohiphe
de Postumios sur tes Samnîtes et les Etrusques ^ le 6 des
calendes d'avril (27 mars] romain de Tannée suivante 4^^
(^Fast. Capit,)^ 2e février iutien de l\in 39S avant J.-C.
Triomphe d'AtîKus sur les Volsques et tes Sàonnites , te S
des calendes d^avril ( 28 mars ) romain , 29 février juKen ,
des mêmes anni^es. - I^es dates de ces triomphes montrent
en cruel tems se renouvelait alors Tannée consulaire. Comme
Atîhus n'a triomphé qu^après avoir- été rappelé à Rome^
Îour y tenir tes comices consulaires , et par conséquent à U
n de son consulat ; que même le triomphe , après slon re-
tour lui ayant été refusé par le sénat , il attenott le retour
de Postuinius et la permission du peuple , e# qu'ainsi it
ée passa un assez long délai entre son retour et son triomphe,
il s'ensuit que le triomphe ayant eu lieu sur la fin du mois
de mars ^ c'est vers le tems que se terminait le consulat
iVùyez l'année 454). Trentième lustre par les. censeurs
P. Cornélius Arvina et C. Marcius hutilus. L'auteur de%
:-JEa»te^ PipîtftKng i*ni!ie_x£jmtre^à cette année 460 5 Tite-
Live ( liv. X , chap.^47)àTannée suivante 461. C'est «jue
ces censeurs, nommés sous ce consulat attaché à l'an 4ho,
n'ont fait lé lustre que l'anttée 461 , où il tombait , le
dernier ayant été fait l'an- 45^ ( ^tjye^ Tannée 455 ). 'Kte-
Live ajoute que Cornélius et Marcius sont les vingt-sixièmes
censeurs , et que ce lustre , le trentième suivant les Fastes
CapitoKns ,est le dix-<-nenviëme. Cet auteur n'a aucun égard,
dans ce calcul , aut lustres iàits, avant Tétablissement de
la censure , par les rois et par les consuls , et supprime
même un à^ lustres faits depuis l'institution de la cen«
*ure. ^ *
Consuls: L. Pâfirius C^bsoh, Sp. CAKvaius MAirmus;
entrent en charge le 11 avril romain 4^' 9 ^4 oi^ts ju«
lieu 293 avant J. C.
*
2g4*-293* I^ ^œu d^un temple à Jupiter Stator , Top!-
iiion qui s'accrédita à Rome d'une divinité tutelaire , ayan(
déterminé le soldat encouragé par elle à revenir contré
l'ennemi , la victoire qui s'ensuivit après la fuite et U
désordre , portèrent les pontifes à prolonger Tannée par
nntercalation double ajoutéek Levée générale dans tonte
V
4ai. AVKkGt CHBOlflOIOGIQUB
l'étendue du Saipnium , .sous la forme antique et sacrée qui
dévouait aux dieux quiconque refusait de servir » ou fuirait
dins le combat. Prise de la ville d'Amiternum par Le consul
Carvilius, à la tête des légions qu'Atilius avait à Interamna,
€t de la ville de Duronia parle consul Papicius avec de
nouvelles légions. Les deux consuls vont camper , Carvilius
* h Cominium , Papirius à Aquilonic ^ où était Parmée des
Samnites , forte de quarante mille gommes. Ce - consul,
ayant projeté d^attaquer lés Samnites > mande à son col-
lègue Carvilius d'empêcher , en attaquant Cominium, Tar*
xnée enneniie qui y était campée d'envoyer des renforts à
celle d'Aquilonie. Le garde des poulets sacrés annonce à
Papirius 1 augure favorable , quoique les poulets n'eussent
pas voulu manger. Les ennemis détachent pour Cominiuni
vingt cohortes de leurs troupes. Papirius en informe son
collègue , ordonne à Sp. Nautius de mener quelques troupes
d'alliés j avec les mulets de l'armée , sur une hauteur voi-t
sine , et ensuite de les faire paraître quand on serait dans
la chaleur du combat. Scrupules et disputes entre les gardes
des poulets sacrés , sur la fraude commise dans l'annonce
des auspices. Papirius qui en est averti prend pour le meil*
leur des auspices la décidiaiioii i^ul lui a ele taiie parTôTli^
cier chargé de cette fonction sacrée, et donne le signal-
du combat. Lorsqu'il est engagé , Sp Nautius paraît sur
la hauteur, et les Samnites, oubliant les sacrifices et les
serments , prennent la fuite. Leur camp est pris. Ils per<*
dirent plus de trente mille hommes tués , près de quatre,
mille faits prisonniers. Leur cavalerie se retira à Bovi^num^
l'infanterie à Aquilonie. C'est la victoire la plus complète
de cette guerre , après celle de L. Papirius Cursor , père de
ce consul. Prise de Coniinium par Carvilius. Le renfort en-*
voyé par les Samnites d'Aquilonie à Cominium, contre--
mandé et revenant sur ses pas lors des deux actions , ne se
trouva ni à l'une ni à l'autre , et se réfugia à Bovianum.
Prières publiques à Rome , pendant quatre jours , pour r<e-
mercier les dieux de ces heureux succès. Projet des deux
consuls de continuer la guerre par l'attaque des places , et
de laisser h leurs successeurs le Samnium soumis. Rebellioa
des Etrusques. Défection des Falisques , encore plus voisins
de Rome. Cependant Carvilius prend aux Samnites Volane,
Pàlumbino et Herculaneum. Ordre aux consuls de tirer au
sort lequel passerait avec son armée du Samnium ça £tru-*
rie. Le sort tomba sur Carvilius ; ses soldats ea sont très-»
de' L^ftlStOIRE HOMAlNÉé 4^^
éises f dît Tite-Live , parce qu'ils commençaient déjà à
souffrir avec peine la rigueur du froid dans le Samnium.
Carvilius passe par Rome avec ses légions: Triomphe de ce
consul suil les Samnites aux ides (i3) de janvier romain de
l'année suivante 462 {Fastes Capitol.) 8 décembre julien de
Tan 293 avant Jésu&^Christ. Papirius , qui faisait le siège
de Sepine , y trouve de la résistance ^ mais s'en rend le
maître. Tout le pays était déjà couvert de neige , dit encore
Tite-Live, et on ne pouvait plus tenir hors des maispns»
Le consul, ajoùte-t-il , retira donc son armée du Sam«
nium et rentra triomphant à Rome. Triomphe de Papirius
sur les Samnites, aux ides (i3) de février romain de la
même année {Fastes CapitoL) 6 janvier julien ^eV^n 292
avant Jésus-Christ. Septième exemple de la justesse portée
par notre table entre l'année romaine et l'année julienne.
Le triomphe de Carvilius, du i3 janvier romain , doit
concourir, suivant Tite-Live, avec le tems où le froid
-commençait à devenir rigoureux , même en Italie, et le
triomphe de Papirius, du i3 février, avec le tems des plus
grandes neiges. Le premier triomphe correspond , par notre
Table ^ au 8 décembre julien ; le second au 6 janvier julien.
Dédicace faite parTè~ côiisulrîpaptrius du temple de Quiri-
nus , que son père avait voué à ce dieu pendant sa dicta-
ture. Il l'orna des dépouilles qu'on avait portées pendant
son triomphe. La fête de ce temple se faisait , suivant
Ovide (liv. 11 , des Fast. vers 47^)» le 17 février romain.
Papirius place à ce temple le premier cadran solaire qui .
ait été vu à Rome. On ne sait d'où il l'apporta (Pline,'
liv. Vil , chap. dernier ). Sp. Carvilius fait bâtir un temple
à la Forte- Torlune , près de celui que Servius lui avait
dédié , y fait'élever la statue colossale de Jupiter , et on fait
des] rognures du métal , la statue de Cart^ilius, qu'on place
aux pieds de ce dieu. ( Pline , liv. XXXIV, chap. 7 ). I^
'dédicace dû temple bâti par Servius tombait , suivant Ovide
( liv. VI , des Fast. vers 771 ) au 24 juin romain. Postumius, .
consul Tannée précédente et lieutenant celle-ci dans l'armée
de Carvilius, est accusé, on ne sait de quel délit, par
M. Scanttus , tribun du peuple. La protection de Carvilius
le sauva. Jeux donnés par les' édiles : les spectateurs y por-
tèrent , pour la première fois , des couronnes sur la tête,
en témoignage de joie et de triomphe pour les ^ victoires
remportées sur les ennemis.- Contagion à Rome. On trouve
dan^ les livrer, sibyllins qu'il fallait faire ' venir £sculape
4^4 AlIlUSOÉ CHâOiïOXX)Gmtffi
dTpiftaure ; mais les deux consuls, occupés k Taniféé^
n'ayant pas pu en faire leur rapport au 'sénat , ce dieu nef
fut porté à Rome que Tannée suivante. Cependant on or-^
donna dans celle-ci un jour de prières pour iui demander
son secours contre les maladies. Comme les victoires, le^
triomphes et deux nouveaux temples ont compensé cette
calamité publique, nous ne croyons pas que les pontif*^
•avent abrégé ce consulat en retranchant Tintercalation dans
1 année suivante*
Consuls : Q. Faisivs Maximus Guaoe5 , D. Jvmx^3
Brutxjs Sc^.VA,ientreiit en charge le xi avril romain 4^^ 7
a6 mars julien 292 avant J« C^
^9^^9^* Dernier effort des Samnites panr continuer la
guerre. Victoire de ce peuple sur Q. Jabius. Le sénat rap-
pelle à Borne ce consul ^ pour rendre compte de sa conduite.
he peuple , indigné d^étre vaincu par une nation quHl
croyait avoir domptée , allait priver Fabius du commande-
ment de Turmée : son père, Fabius Maximus , illustre par
xSes consulats et sestri^Mnphes, offrant au peuple de servir de
lieutenant et de conseil A ^oa£U^ l«.4oaaya «n a saf maison i?
lionte de la révocation. Le peuple donne aussi un lieutenant
à Pautre consul , Junius Brutus, et choisit pour Cet emploi
Sp. Carvilios ( £pit« de Tite-Live^ liv. XL Valéry Max. ,
liv. 5, chap. 7 , n. X. Zonaras), Bataille donnée aux Sam-
nites par Q. Fabius Gurges. C. Pontius HerenniuSy général
des enTiemis, enveloppait le consul, et Tarmée romaine
commençait à plier : Fabius Maximus ^ apercevant le danger
de son fils , pousse son cheval dans le gros des ennemis : soo
«exemple ranime le courage des Romains ; la cavalerie le suit
et donne avec vigueur» Victoire de Fabius Gurges. Le gén^^
ràl des Samnites, C. Pontius, est fait prisonnier. Vingt
mille périssent dans le combat ou dans la'fuitef quatre mille
ont le sort de Pontius et sont pris avec lui ( Orose , liv. 8.,
chap. 3.3. ). Avantages remportés par Junius Brutus sur Iq3
Falisques : il bat ce peuple et dévaste le reste de r£trurie.
Interrègne. Les deux consuls étaient occupés à la guerre, et
jEie pouvaient venir à Rome pour Pélection de leurs sutces—
.seurs. L. Postumius Megellus est créé consul avec C. Junius
Bubulcus , dans les comices , qu'il tenait en qualité d^inter-
roi (Tite-Live, liv. 27 , chap. £). Continuation des mala-
die contagieuses i ^les ne purent pas fair^ conctiiïr
l'ifitercatàllofi dans l^àniijée suivante , qai n^étâit pas iûitt^
calaire.
Consuls : L, PosTOMlvs Msc^Lit^s !II, G. ëvrsslvs
^Bêlvtva hVBiChcvs j entrent «n charge le si avril roiiiâîà
463 , a6 mars julien 291 av. J*^C.
^9^*^291. Dërangeoient de Tannée consulaire; iMnter--
«igne en recula de dix jours le renouvellement , et du
II avril romain , jour où lé consulat était fixé , il se porta
au ai du même mois. Le proconsulat est accordé, pour ua
;àn , à Q. Fabius Gurges , pour continuer la guertie au Sain-^
-niurn. Ambassade des Romains à Epidaure, pour faire venir
è. Rome (e dieu Ësculape , la troisif^me année , dit Valère
Maxime (liv. 1 , chap. o, il. 2}, depuis que U Cootagioia
^vrft commencé ( Tan 461 ). Les ambassadeurs en rapportent
4in gros serpent, .et les maladies cessent (Ovide, MeUim» ^
Itv, XV, V. 6a5 ; Epit. d€Tite-*âve,1iv. XI. Aurelius Victor^
liv. KXIl ). On bâtit un temple > Ësculape dans une fie da
Tibre. Démêlés entre les deux consuls, ^ostumius , dédai-
gnant lunius Brotus , qui étai^ pléfeéYen , veut avoir , par
préférence et sans tirer au sort, le département du Sam«»
«lium , et en attendant la décision dé ce dlflérend , il em^
ploie au travail de ses terres deux mille soldats des légions
qui lui avaient été confiées. Cette dissension , en retardant
les opérations militaires . nuisait au bien public. Juniua
cède et laisse le Samnium à son collègue. Ordre envoyé
par Postumius à Q, Fabius Gurges, chargé de continuer ,
en qualité de proconsul , la guerre dans le Samnium ,' de
sortir de cette province qui lui était échue. Fabiu» ayant
opposé lé décret du sénat , Postumius lui répond que tant
«u il serait consul , il ne permettrait point au sénat de lui
donner des ordres ; que c'était au sénat k lui être soumis ;
et déterminé à vider pette querelle par les armes, il marche
à Cominium , dont Fabius faisait le siège. Le proconsul
sort du Samnium et revient à Rome. Triomphe de Q. Fa--
hius Gurges sur les Samnites , aux calendes (i") d^août to^
main de cette année 4^3, 4 juillet julien de l'an 291 avant
Jésus-Christ. C. Pontiùs Herennius , général des Samnites ^
eèt mené dans ce triomphe Prise de Cominium , de Ve«
Tiouse et de plusieurs autres forts , par Postumius. Colonie
tovoyée à Venouse , dans le Samnium , quatre' ans , dit
Velleius Paterculus (liv. l, chap. i4) après l'établissement
colonies de Sinuesse el de Minturnesy de Tân 4% (,^oy*
IV. 64
%2^ ABtléGÉ CHHOlVOIiOGIQUE
J*£p. de Tîte'-Live ,. liv. XI ; Denys d'Halicarn. , in eXcerffU
Vides. , jp. 53i ). • . . . #
Consuls. l P. CORIÏELIVS RUPINUS, M. CURtUS Dbn"-
TATUS ,. «titrent eo charge le di avrtl.roniaiD 4^ y Sî^yril
julien ago av. J..-C.
agi -^390. Une nouvelle divinité apportée â Rome, sa
protection envers le peuple romain , qui se crut délivré;,
£ * j^ II \.» : 1 •. •: ^»
par aeux triouns dui peu-
ple d'avoir abusé de Tautorité consulaire en employant au
travail de ses terres des citoyens enrôlés pour le service
public , est condamné à une amende de cinquante mille a^»
Avantages remportés par les deux consuls sur les SamnHes,.
.Ce peuple demande la paix. Fin de la guerre des Samnites,
^la cinquante - qu2^trième année depuis qu'elle avait corn*
menacé ( Tan 4' i )• Suivant Ëutrope et Orose , cette guerre
ne dura que quarante-neuf ans. Ainsi ces auteurs ôtent cinq
ans des Fastes consulaires , entre les années varroniennes
41 V^^ 4^4* Xa domination de la république roipaine s*étend
Î'usqu'à. la cier Adriatique. Triomphe de M* Gurius
)enUtus $ar les Samnites (Epit. de Tite-Live, liv. XL
jAurelius yictpr , VU de Cutiiis ). Rébellion des Sabin$ ; ils
sont doi^ptés par le consul M. Curius Dentatus. Triomphe
de Çuriusisur tes Sabinç (£pit. de* Tite-Live, liv. XI ). Le
droit de cité, sans suffrage dans les comices, est accordé
^ux .Sabins sous le consulat, dit Yelleius Paterculus (liv. I,
ch. i4) 1 ^^ Curius et de Cornélius Rufinus, deux ans
apr.ès Rétablissement de la colonie de Venouse , trois <5ent
vingt ans à peu près avant le consulat de Yinicius , de l'an
^83, que cet auteur prend pour époque de ses supputar
tions. pr s <le cette année 4^4 à l'an jb'i , il y a trois cent
dix .neuf ans^ Néanmoins, la colonie de Venouse ne peu^
avoir été établie avant Tannée précédente 4^^ 9 où cette
ville fut prise pour la premièi^e fois par les Roûiains. Yel*
leius , mettant deux ans entre rétablissement de cette co-
lonie et la concession du droit de suffrage aux Sabins ,
ne compte donc pas par années consulaires, mais par années
civiles ; il faut que , suivant cet auteur , La colonie de Ye*
nouse y ait été envo^rée sur la fin de Tannée 4^3 « et qu^
le droit de suffrage ait été donné aux Sabins au commen-^
cernent de Pan née suivante 4^4 y sous c^ consulat qui o^
fiait que Iç ao avril romain 4^5.
ME l^HISTOIAB AOHAISIBJ^ ^
Comuls : M. Valkrius Maximus GoRTimia ^ Q. ^Ct&s»
Dicius NocTUA, entrent en charge le ai avril .iQmaiB.'4i>5y
28 mars julien ^89 av. J.-C.
A9CH289« Colonies établies . suivant TEpitôme de ^.Tite-*
Live (liv. XI) à Castrum, Adria et Sena : Yelleius Pater-*
Gulus rejette cet établissement a des temps postérieurs. Jm
portée par L. Papirius, plebeïen, tribun du peuple qui
ordonne que dans des comices tenus par le. prêteujr ro-
main , il sera nommé tous les ans des triumvirs charger
d'arrêter les criminels, les juger, sauf Pappel au peuple ^
faire exécuter les ju^emens rendus contre eux , et veiller
au recouvrement des amendes qu'ik auraient encourues
( Festus ,, au mot sacramentum ). Yraisemblablement , la né-
gligence que le préteur et les édiles mettaient dans le re-^
couvrement de l'amende prononcée Tannée précédente
contre Postumius , donna lieu à cet établissement.
Consuls : Q. MaRCIUS TrEMULUS II , P. CORNELIUât
Arvina II, entrent en charge le 21 avril romain 466, 9 avril
julien 288 av. J.-C. . .
] 289-288. Rome 9 victorieuse de'tous ses ennemis , est tran-«*
quille au'dehors. Dissension des Romains au siijet des dettes
(£pit.|de Tite-Live, liv. XI, Zonaras). iTrenté-unième.lùstre
( Epit. de Tite-Livc , ibid ). Le dernier ayant été' feit l'an
461 Ç^oy. l'année 4^0 )> celui-ci tombait à cette année
466. On croit que lés censeurs qui y procédèrent , furent
M. Curius Dentatus et L. Papirius Cursor. Frontin {de
jéçuœd) dit que M. Curius, le même qui géra la cen-
sure avec L. Papiniis, destina à la construction d'un aqueduc
Eour conduire à Rome les eaux du Teveron, le produit du
utin quMl. avait fait sur le roi Pyrrhus » ce qui ne peut
être arrivé qu'après la victoire de Curius sur cç roi , de
Pan 479* ^^^is le passage de Frontin n'en prouve pas moins
que M. Curius avait été censeur avec Papirius. Or , tous
les censeurs , depuis l'année 479 jusqu'à la iuprt.de Curius,
sont nomméinent désignés par }es Fastes Capilolins et par
des historiens , et on i^y trouve point Curius , censeur avec
Papirius : leur censure peut donc être placée à cette annéit
4oÉt les censeurs né -sdnl pas connus^
Cansuh : M. Claudius Ma&csllus , G. Kjlctii;& Rv^
4*9 imufei cBiQiK»Mi((u»
W%U» , tnlfWI c» dMffge le ai avril romaia 467 tik^iâu^
SOIXANIX-UNIÈMS BICTATEUit
AFP, claudujs c jscto.
^88^287. Contînm^tioa dé$ ^erelles au sujiet de» dettes x
rtiorciUe débauche d'un c;réai)cier sembld^l^ è. celk «(ui
«Uit déi4 arçivé<^ I^ao 4^^ t 'eiir donua encore plus, d*ac-«
iWilé. T. Veturius, 6ls du comul qut avait été Jivré aux
Sam^iite^^ apm le traité des Fourcbç$ Caudines « n'étasti
|KW^ ep état de rendre à C. Plavtius Targeut. qu^ lui avait
fmpfuuté pour les funérailles dç son père^ est livré à ce
créancier , conforméxeie^t à Tancienne toi ^ souvent proscrites
vt néanmoins exécutée. Plautius, après avoir vainement
sollicité Yeturîusy eopplodc U violence #tr le Êiit battra de
\erges. Yéturius sVchappe de prison, se présenle au tri*
bunal des consuls , et montre devant le peuple (|jutt y élail
rassemblé , les marques encore récentes des coups qu^il a
çç^(^. {^ séoat , sur le r^pp«r|; des çpnsjuU^ ordonae d'ein-
pnsQnneir Plautius ;. mais ie peuple ne se contente pa^ d^
cette pui;iitiou : U demande Tabolitiop dest detWs (Beny^
4}'£|alica|rn,. ^ iik e^çerpt,. Vgjes.-^ p. 536 ; Yalère-!KfoxiiEi«ef î VI,
cbap* I9 i^- ^'\ Noi^veUe loi. portée par le«l tribuns du
peuple pour aoolu- le& c^ttesy et défendre de livrer^ à Ta-
venir. les débiteurs insolvables à ieujrs créanciers (2k>naras);
jiaf Tautorité suprême attachée k cette première pia^îstra-
^ure,, que 1^ loi sur tes d^ttes^ne soit auiorisé^ par le. peuples
On ignore qujel fut le maître de ^ ç^v^Ieçie^ V^^ inscçip-
:tion suf le marbre 9 trouvée à plpi:encerprouvô qu*4ipp;uf
Çœçus ^ %xé. dictateur (PjMiviAi),,, et ce ne peut être q|«.e
çet^e apnée. Le peuj^le ,, irrité , se retire 3ur le Jaqicu)^
(^pifçrpfi d« Xite-Live^ liv. X,l; PUne, liv. X^l^chapw
12,0 â SaiutrAugus^u 9 de Cî»U* dé^r Hv*. UI,)^ cbu k^J-
'< .4 . , ■
Consuls : M. TALERlIffiSi.ltAJUpnifi: PqtvvuS^ C Avff^
Pjgtus , entrent en charge le 21 avril romain ifi6 1 ao mais
}uliea ââ&avv J.^C^
!
I
I
i *
SOIXANT£.D£UXI£M£ SIGTÂTEim. •
Q. HOAT£NSfl[U&
SOtSArnif-TROISIÈaiE MCTAtEtJiBL
q. tAtltJS VtAXÙtXJS RULtUmJS III.
^Sf-sSè^ ta Tctraîte du peuple porta Tfes çontifés iî
omettre rinVercaletio». Dictature de Q. Hortensius^ V^^s
apai&er la sédiUoti' (JËpit. de TUe-LAve, Pfinti, Samt*
Augustin, aux^ eadroiti cités )« Les querelles dè^ Romaim
et Ta retraite du peuple enhardisiseut (es aneieus eanemta
de la république^ Les- Lucaniens attaqiftent la ville de
Thurie^i alliée dé; iW)itie. RebjeUiott des. Yolsiniens ^ peuple
de: l'Eijcurie ÇEpit. de Tite-Livc ,, liv. XI). Le péril public
réunit \e% KonuMOS (Zonara^). Mesures prises pour satis-»
iaire le peuple et le ramener à BLome;. eu orétendait qit^îl
y «vait aeui( vices dans k loi portée sous. 16 consulat dé
Ç. Pœtilius Liho et de L. Papicius MugiUanus, de Tan. 4^8^
pour défeudre de livrer Its dejMteurs insolvables à Ijeur^
créanciers: Tua, que cette toi autant qp'un plébiscite ,
elle n'obligjsait p4Ji te», patriciens ; Vautre, que u^ayant naa
été autorisée par le sénat , elle a^oblî^eait même pa^' lesr
(débéïens- Le ptemiet de ces défauAsr ne paraissait pas. ea-^
tièceinsnt levé par la loi que tes consuls P^ Valerius et ItL.
Uorajtiu& allaient portée après la révocation dtsdëcemvirsi^
Tan 3o6 , pour ordouoiev cpie les )>Jlébisc.ites seraient oblt^
gatoires pour le peuple : les patriciens ne se croyaient pas
compris. SOU& le nem de peupIeN; le second défaut nais^it
de l^ciea di?oit roiaain » suivant lequel auciuie. délibéra^-
tion du peuple n'était valable qu'après fa d^écisioa du sénat
'Ç Tite-Live , liv. I , chap. 17. Cicéron , pro Plane. , ch. 3 ).
Ce. 3oni ccsk deux inces que Ton se proposa de com^er* Loi
portée per le dictateur âtortensius^, qiU ordonne que. ce qui
S.era arrêté dan»l?a6semblée du peuple liera tous leslloiuains^
nonfc général (£Hi ne comprenait pas moin^. fes patriciens que
les plébéiens (^ Pline,, Hv. XTI^^chap^ 10. AulugeL lîiv^ XjT^
cbap. Tjj). ifOi poKtée par le ti^ibuui Mœuius., pour drdbaeec
que le sénat» ayant Utk cornas, donnerait sen appxebaiioir^
fréalable à tout ce qui pourrait y être statuié.par tô peuple
ÇicéroQt, în Bruio.^.ch^j. iJ^ Kotttus. Maiicaffus^, dbmp.' âf
43e ^ ABBÉeÈ GBBOIVOLOCIQUË
perè, Sugillare.). CVst mal-à-propos que Tite-^Live rapporte
ces deux lois à la dictature de Q. PubhliosPbilo, de Tan ^iS.
Il y eut encore deux autres lois portées sous la dictature
d nortensîus: Tune ^ et la plus importante, par les tribuns
do peuple , pour donner la liberté à tous, les citoyens qui
avaient été remis à leurs créanciers ( Denys d^Halieamasse ,
in excerpU Voies. , pag. 530 ) ; Pautre par Horlensius lui-
même , pour mettre les jours de marché au nombre des
jours fastes , afin que le peuple , qui venait de la campagAe
a,u marché , pût en même tems vaquer à ses affaires , qu'il
perdît moins de tems, et né fût pas aussi exposé qulITavàit
été i contracter des dettes ( Macrôbe , lîv. I. Saturnal. ,
chap. i6 }. Ces réglemens apaisèrent le peuple, et la sédi-
tion cessa. Ilortensius ramè^ le peuple à Rome et meurt.
C^est le premier dictateur mort en charge ( Epit. de Tite-
Live, tiv. XI. Saint-Augustin , V^ Civît, Dei^ Kv. III ,;
cbajn 17). Le tribun 'du peuple C. ^lius porte une loi
£our donner du secours aux peuples de Thunes contre le^
ucaniens. Le peuple de Thuries lui fait ériger une statue
( Pline, liv. XXXIV, chap. 6). On croit que la guerre
des Lucaniens et des Volsiniens fit nommer un autre dic-
tateur après la mort d'Hortensius ; un fragment de marbre
qui paraît (Être des Fastes Capitolins, trouvé à Rome, porte
Q. Fabius Maximus Rullianus , dictateur pour là troisième
fois , ayant L. Yolumnius Flamma Yiolens pour maître de
la cavalerie , et cette dictature ne peut être placée qu'à
éette année ( Voyez Pighins )• Il paraît même , par ce frag-
ment, que le dictateur et le maître de la cavalerie furent ,
pendant quelque tems , sans^ consuls ; mais ce fragment ne
s'énonce pas | à cet égard , assez clairement.
Consuls :'C. Claudius Caistinâ , M; ^MiLitJS Lepidus ;
entrent en charge le 21 avril romain 469 9 l'^ avril julien
u&b av. J.-C.
286-285. Le retour du peuple porta les pontifes à ajou-
ter une intercalation extraordinaire. M. Curius Dentatus
continue la guerre de Lucanie , vraisemblablement en qua-
«i 4.umuiUd ViUllUO OUI ACS A^UUaAlICIIO. «^ est. AC 1.1 V119|«;J1IC
triomphe de Manius , et il est nécessaire pour faire les
quatre triomphes de ce Romain, dont le quatrième, sur
ks Samaites et le roi Pyrrhus, e$t porté dans les Fastes
BE Ii'histoirs bomaùie; 43i
Capitolins sur Pan varronièn 479*. Qr ce troisi^n^e triomphe
ne peut être placé k jiucuae autçe année que celle-ci*.
Consuls: C. SflEviLius TuccA., li. CiECiLius Metellus,
«ntreat en charge le 21 avril romain 470 1 ^^ ^^^1 julien
a84 av. J.-C.
28S.-284. Les Gaulois s^ëtant déclarés pour les Volsiniens
€t les 'Etrusques^ leur donnent des trouves pour faire le
siège d^Aretium, ville alliée du peuple romain , dix ans^
dit Polybe (liv^. Il , pag. i5o), étant à peine passés depuis
leur défiiite par Q. Fabius , lan 45g.
Consuls : P. GoRNELius DoLABSLtA Maximu», Cn;
DoMiTius Calvinus , entrent en charge le 21 avril romaia
471 , 3 avril julien a83 av. J.-C
^84-283. Ambassade des Romains aux Gauloiis , pdur les
porter à s^abstenir de toute voie de fait envers les habitants
^'Aretium. - Les ambassadeurs romains parcourent les diffé-^
renls cantons où les Gaulpis étaiçnt établis, sont assaillis
et' tués par la troupe de Britomaris, jeune prince de, la
maison royale , pour venger, .paf leur mort, celle de son
père j qui avait péri, dans une action avec les Romjiins, en
menant des secours de sa nation aux étrusques ( Àp^Han^
apud. Fulv.^ Ursinum, Epit. de Tite-Live , liv* XIL Orqse ^
liv. m., chap. 22). Le consul Dolabejjia part de TEtrurjils
et ravage toutes les terres des Gaulois, Son collègue Domi-
tius continue la guerre des Lucaniens. JL^Ëtrurie , dégarnib
des légions de Dolabella , . est confiée au,.préteur I^.^ CzeciU^;»
Metelfus. Bataille perdue par ce préteur; il y est tué. et perd
gusiin , de Cwii. Dei y liv. III, chap, 17. Orose, liv.'. IH9
chap.^22). 'Yicloire .de Corneliu^ polabella sur les Gaulois
senonais : la plupart des G^tulois y . périssent , les autres
se réfugient chez les Gaulois bpyens*. Dolabella . s'empaifè
du pays des vaincus. Colonie envoyée à Sienne^ ( Polybe ,
ibidem ). Secpnde bataille sur le lac de Vadimon , des Boyens
et des Étrusques que les Senonais , réfugiés chez Içs Boyeqs,
avaient engjsigés à entrer dans leur querelle : DoIabel|a la
gagne. Ce qui avait échappé de Gaulois senonais à Ja
première action y est entièrement défait (Polybe^.Florus,
liv» I| chap« i$» Ëutrope, liy. lï| çhap, 10). C«pep4a9t
43s âBnicf €Hftoiiatooi^utf(
les Gaulois rq>reniienl les armes. Cm. Domtlius part ' ie
la LucdAÎe ^ marche à leur rencontre et remporte une autre
victoire {^Appian apui, ¥uh, Ursiaum , Polyoe , ibid. ). Les
•Gaulois ckmaTident la paix : elle leur est accordée. Cette
^guerre \ dtt'Polybe j ste M trois ans arant le pas3age de Pyr-
rhus en Italie (Fan varronien 474 ) « ^t cinq ans avant hi
défaite des Gaulois à Delphes (sousTarchoatat de Demade,
,de ran varronieil 4?^)' 'P^ retrouve le même calcul^
quoîquHnséré d'une maQière difTérente , dans Denys d^Ha^
licarnasse ( in excerpi. Ugat , chap. 5 ). Cet auteur place la
victoire de Dolabdla à la quatrième année avant Tamoassade
de Fahricius vers Pyrrhus , de Pan varronien 474 9 ^^ com-
prenant , comme- il le devant , im deux tjermes»
Consuls : C. FabriciUS Lv$(;D]|PU9, Q, 4tMjU>fUS P^irus ,
entrent en charge le 21 avril roipaip 47^9^4 dinars julien
aJS± av. J.-C.
283^2^3; Jje meurtre des ambassadeurs romains , ta mort
«Tun préteur commandant une armée , 6rent omettre Pjn-
'lercalalîon. Les Lucanîens portent les Brùtiens et les Sam-
nites à se joindre k eux contre lesRpisiaîns. Îjcs Grecs éta-
'Uis à Tarente , n^osant se déclarer ouvertement , aident
«ous main les ennemis de larépuUiquef Zonaras). Q. iEmt«
dius iPépus est chargé de la guerre d'Ëtrurie et y contient
'les' peuples (Benys d'Halicarnasse, intxcérpL légat. ^ p. 744)*
'}La guerre contre les Lucanîens , les Brùtiens et les Sam^
'nites est confiée k C Fabricius Luscinus ( Denys d^Halic. ,
'Uffd:). Ces peuples- faisaient le siège de la ville deThuries.
Bataillé '{gagnée sut* eux par C. Fabricius. On crut que le
*^ièu Mars était venu encourager et soilienir les Rnmatns,
qu^tl avait lui-même attadié des échelles au camp ennemi ,
et qùM y était mohté^e premier ( Valer. Maxim. , lîv. I ,
chàp. 8 , n. 6. Ammien Marcel. , liv. XXIV , chap. i5 ).
1» vifle de Thunes est délivrée du siège (Denys d'Hali-
• camassè , t6îd. ). Lie consul ordonne à 1 armée un jour de
prières publiques au dieu Mars, en reconnaissance de ^es
secours et de sa protection -(Valer. Maxim. , ibîd.). Triomphe
de Fabricius sur le9 Samnfites , "les Lucanîens et les Brùtiens,
-le 3 dès noues (5) de raar^ romain de l'année suivante iyH
'{Fastes Capitol.) f 18 février julien de l'an ^81 avant
^ ÀélÉus-Chrtstl Les habitants de l'huries élèvent line statue
à Fabricius, leur Hbérateûr (PHue, liV. XXXIV, chap. 6).
'Ltf flotte romaine V commandée par L; YaletiuSi a'ctant
I ^ ••
portée daos^iOfii trajet vers^ le port deX^ireate, lesTarentin^
CTJiignant qtiVUe oe yiefine se veager de leurs manœuvref
3ecretes contre les RomaiDs , manœuvres que la flotte igno-^
raît , iU TattJiquent : cinq vaisseaux romains sont coulés k
,fond ou pris par les Tarentios; lès cinq autres échappent
et reviennent aux ports de la république. Ambassade d^
Bomains à Tarente ^ pour se plaindre de cette voie dç
&it. Postumius en était le chef. Les ambassadeurs sont reçus
9ur le théÀtre : le peuple le^ insulte , les chasse ignominieux^
. aemont , et quand il se retirent , on souille leurs habitis,
(Denys d^Haûçarn., i&id. 2^aras. £pit. de Tite-Live y]
liv. XU. Valer. Maxim», liv. Il, chap. ;i, n. 5. Florus^j
liv. I , chap, ib >. Comme celte insulte faite aux ambassan
deurs , donna lieu à la guerre de Tarente et de Pyrrhus
4vec lefi Aoniains, quelques auteurs rappcurtent le commen-r«
<ement de cette guerre k cette .année varronienne 47^^
Mine (liv, XVI, chap, lo), et Aulugelle (|iv. XVII ^'
chap. I ) , disent qu^elle fut entreprise Tan de Rome 470^
Or, soit que Pline ait Mipprîmé les deux consulats des an«
n^s 447 ^t 44^ t 9oiK quil ait extrait cette date, ainsi
qo^Aulugelle , de CorneUus Nepos, qui reculait de deujc
ans la fondation de.Rooie, Tan 470 énoncé par ces auteurs^
revient à Tan varronien 4?^* 1' ^^ certain que Pline a fixe
le commencement de cet^e guerre à cette année 47a ; il di|^
(liv. VU , chap* 60 ) qoe rétablissement du cadran solaire
Iiar Papirius Cursor , au temple de Quirînus, qui est de
!an varronien 46 1 9 précéda de onxe ans la guen?e de Pyrr-
.rhus. Le comnnencement de cette guerre appartient donc^
suiviHit cet auteuf , à cette année varronienne 47^^*
Cansuk : L. MmiLWS Bai»9LA , Q. M/LaciU3 Pfli-
XiPHJS, entrent en charge le ai avril romain 473» 5 avril
julien 281 avant J, G.
aiSa- 281. L'opinion oà les Rom^iina furent qne le dieu
Mars était venu en personne it leur secours , opinion que 1^
pontifes voulurent accréditer , fit ajouter une i^terealation
extraordinaire. Rétour des ambassadeurs qui avaient été en-
voyés à Tarente , .dSmilius Barbula étant déià consul , et
par coRséqueiït cette année 47^ ( D^^ys d Halicarnasse ,
»! eopcetp^ Legai, )• La guerre est déclarée aux^Tarentins :
elle éeheoit au consul iKmilius. Marcius continue celle
d'Ëtrune. Ambatsade des Tare«blin* k Pyrf bup t roi d'Ënirq ,
IV, SS
I
/
434 AWàtoi CHÎlOKOLOGIQUe
ipoor lui demander de venir à leur secours. JEmflins itévaste
leurs terres , gagne sur jeux une bataille et les force de ren-
trer dans leur ville , tandis que Marcius , son collègue ^
remporte une autre victoire sur les Etrusques. Arrivée de
Cinéas, envoyé par Pyrrhus pour encourager lesTarentîns,
et ensuite de Milon avec des, troupes d'Epire. Milon met
garnison dans la citadelle de Tarente. ^milius passe en
Lucanie pour y établir son quartier d^faiver. Arrivée de
Pyrrhus avec son armée , apr^ avoir essuyé, dans le trajet ^
une grande tempête , sur ^a (in de cette année consulaire et
au commencement de Tannée romaine 474 9 1^ i24'. olym-
piade , dit Polybe (liv. 11/chap. 4> )- ^9 les six premiers
mois de l^nnée suivante 474 correspondent aux six derniers
de la quatrième année de cette olympiade , un an , suirant
le même auteur (liv. I, chap. 6) avant Tinvasion des Gau-
lois dans la Grèce et à Delphes ( leur invasion est de l'année
475 , les malheurs qu'ils essuyèrent à Delphes sont de l'année
ensuite 47^* Voyez Tannée 47^ )• Zonaras dit qu'il était
parti avant le printems, et qu'il amena des éléphans avec
son armée. Des garnisons sont envoyées par les Romains
dans plusieurs forts de leur^^alliés , et notamment à Rhége ,
nui , craignant que d'une part Pjrrrhus', de l'autre les Car-
thaginois I dont les flottes croisaient souvent sur ses côtes ,
ne tissent quelque entreprise sur elle , demanda des troupes
aux Romains. On y envoya , sous le commandement de
Decîus Jubellius , une légion levée dans les colonies de la
Campariie , et on l'appela la légion campanienne. Triomphe
^e Marcius sur lès Étrusques , auc calendes d'avril romain
^Fast* CapU.) de l'an 474» ^^ vctAvs julien 280 avant J. C.
Consuls : P. Valbmus L^bvinus , TiB. CoRuiïCAvnjs ,
entrent en charge le 21 avril romain 474 9 17 avril julien
280 avant J. C.
281-280. Pyrrhus, réglant le gouvernement de Tarente,
^^ A.
5n
le -même auteur , Lœvinus partit aussitôt qu'il eût été
nommé consul. Ainsi Pyrrhus étant arrivé au commence-
ment dn ^ntems, c'est au mrlieu de cette saison -que tombe
la nomination de Lsevinus au consulat, comme elle y est
attachée par notre .table. Son collègue Ttb. Coruncanins est
- ta l'hxstoiae eouaikjb. 435
chargé dé' la guerre de$ £tru3ques, et on donneà.L.;£iDi-i
lîus le proconsulat , pour contenir la Lucanie et les pays
voisins. Avantages remportés par Coruncanius sur plusieurs
peuples de TËtrurie : ils. demandent la paix. Le consul leur
accorde le renouvellement de leur ancienne alliauce. Fin
de la guerre des Etrusques* Bataille à Héradée , dans la
Campanie , entre V^lerius Lsevinus et le roi Pyrrhus. JLes
H^ ^X » » - .... J^. ^l^^l 1 a. 1^
de Pyrrhus : c'est Tan varronien.474* ^^ auteurs dans les-*
3uels Pline avait puisé cette date , avaient donc supprimé
eux consulats , ou retardaient de deux ans la fondation
de Rome. Laevinus se retire dans TApulie. Trente-quatre
de ses soldats sont, tués par la foudre dans un fourrage
Î\ Orose , liv. lY , chap. i ). Ce malheur fut regardé comme
'effet de la colère des dieux ; mais Tannée suivante n'étant
pas intercalaire , les pontifes ne purent pas abréger le con-
sulat, de Lsevinus. Un reofoH de deux légions est envoyé
à ce consul» Pyrrhus ayant formé le dessein de s'emparet
de Capoue. et de Napies y Laevinus le prévient par une
marche forcée ; le roi prend le chemin de Rome. Le pro-^
consul ^oiilius y est rappelé. Triomphe de ce proconsul
sur les Tarent ins 1 les Samnites et les Salentins , le 6 des
ides (10) de juillet romain.de cette année 474 (-^«u^* CapU.)
4 juillet julien de Tan 280 avant Jésus-Christ. Tib. CoruQ*^
canius ayant terminé la guerre d'Ëtrurie , poursuit Pyr»
rhuSf le rencontre à Preneste , à vingt milles de Rome ^
et l'arrête. Pyrrhus , se voyant entre deux armées consu-
laires, se retirç en Campanie* Ambassade des Romains à
Pyrrhus pour lui proppser le rachat ou l'échange des pri-
sonniers. Fabricius en est le chef. Pyrrhus, qui projettait
de demander la paix, voulant plaire aux Romains, remet
sans rançon deux cent^ prisonniers , et permet à tous les
autres d'aller à Rome voir leurs parents , sur l.a parole que
Fabricius lui donna que , dans le cas où le sénat rejeterait
la paix , ils reviendraient à Tarente après la fête des Sa-^
turnales qui se faisait le 17 déceixU>re romain , 7 décembre
julien de la même année. Ainsi l'axnbassade tut envoyée
à Pyrrhus sur la fin de cette année. Denys d'Halicarnasse
{ in excerpt Légat. « pag. 747. ) dit que Fabricius fut envoyé
en ambassade à Pyrrhus la troisième année après son con-*-
sulat ( (Je l'an varroniep 4.7^ ) 9 ^^ V^^ conséquent çeK«.
. année 474* Triomphe du consul Coruncanius sur les Yulr
liitiiens ^t les Tiilscierts, ptupîes éti^àtjtrés* ife jàiït dct
câlehdes (l•^) de février roiHàih de l'année citante 47^
(Fast. Cafritol. ) , 18 janvier julien de Vtr\ ^79 aVâtit J^s^
Ctirist. La légion campantenné de garnison à Rliëge en
igorge tons les habitants, s'ettiparé de la ville, et s€ ligne
avec les Mamertins , troupe pareilletnent originaire dé Ia
Cahipanié, qui ayant été servir en Sicile , sou& Agaihdcle ,
' 6t étant reçue à Inessine en qualité d'auxiliaire ^ s'hélait enl'^
{)arée de cette ville par le menré trime. Les Botnains furent
obligés de différer la punition de la. légion étaUie à Rhége ^
Iiisqu'à Ce qu'ils eussent fini la guerre de Pyrrhus (Polybe-,
iv. I, cfaap. 7. Diodore de Sicijeet Dion Cassions, mexùerjft:
(hnèuls : P. SutFictu^ SAVÉhàiô, P. DÊCitJA Mtjs, en-
trent en charge le 21, jivril romain 47^^ 7 ^^ril jtkltéit
2579 avant J. C. .
,^ 280-279. Ambassade de Pyrrhus aut Rdtnains pour leirf
proposer ia paix. AppiusClaudius, aveugle depuis pluSieùrii
années , se fait porter au sénat , et ouvre l'avis de refusé!^
toute proposition de la part de ce prince , avant qu'il suit
sorti de l'Italie. Suivant Zonaras, la harangue d-Apptus
au sénat est de l'année précédente 474 9 sons le consulat
de Lœvinus et de Coruncanius ; mais comme l'ambassatlâ
dé Pyrrhus fut postérieure à celle des Romains ^ qui lui
avait été envoyée sur la fin dé l'année 474 f ^^ <)^^9 suivant
Cîcéron ( de Senect , chap. 6 ) , Appius prononça cette îiâ-
rangue dix'^sept ans après son dernier ronsulât de l'an vaf-
>onien 4^^ 9 ^'1^ ^^^^ appartenir au commencemeitt dé
celte année i^']S, Pyrrhus , en prévenant son arftiée sut
i^usage où était la famille du consul Decius de se dévouer
pour les légions romaines ^ diminue la frayeur que té dé^
vouement aurait pu inspirer à ses soldats , dans le cas où
Decius aurait Jugé à propos de se dévouer. Bataille d'As^
culum , dans 1 Apulie : Pyrrhus y reçut unelég^re blessure ,
et la bataille fut indécise (Cicéron, TuscUl, , lîv. 1 , fchap. 3%
et definîbus^ liv. Il, châp. i3. Epit. de Tite-Livé, lîv. Xlll ).
X*lorus ( liv. II , chap. 18 ) place cette bataille SodS le càtk-*-
sulat' de Fabricius et de Curius ( c'est ^milins qui fui Soft
collègue) de l'année suivante 476* Quatrième traité d'aï-*
liance entre les Romains et les Carthaginois '( Ëpit. de iTite*
Live. liv. XIII). hes parties s'y engagent à ne traiter
ayec Pyrrhus qu'en se réservailt h faculté de donner dit
0« £^titéimiA a<^Àii«t« iif
stfcbmîl )^ Mfie d«» Atitt républiques mi «était attaquée far
ce prince (l^iybe, tiv. lll,chap. 25). Trente- dedxîènié
l^st^ê t c^esl le premier lustre qui att été hh pur ttti censeur
piéKéïè^i : Gn. Udmitius le fit ( Kpit. deTite-Ltve, Hv. Xin>
Le dermer lustre ayant ^té fait ran 466» celui-^i aurait di
l'être l'an 4? î i mais le meutite des ambassadeurs roifiatna
et ta fnort d*un préteur 4 la t4te de rartnée , ayant faii
rejg;ar(ler Tannée cfyffnne malheureuse ^ on Toiult , et il fut
fait cette année 47^* H est vraisemblable qu'eh faisant ea
Êrésencè de Cineas , ambassadeur de Py.rrhus , le dénom-
rement , qui monta ^ suivant l'^pil^îiiM de Tite-Lîve, à
±*jS^2^i éitoy^ens 9 les Eomaios voulurent lui montrer lea
forces et les ressources de la république. Ainsi ce oens et
ce lustre doivent appartenir au commencement de cette
année consulaire. ( Il appartient à l'année ccoisulaire précé-
dente, suivant les Fastes Capitolins).
Consuls : C. T^ABRlcius LusciNUS 11, Q. MffiiLlvs
Pavvs II , entrent en charge le 21 avril romain 476 , 20
dvril julien 278 avant J. C.
279-178. Cicéron (in Letlm^ chap. <i ) dit que Lasdnus
a été deut fois consul avec iBmîUu^ Papiia : il admet dont-.
Ton et l'autre consulat. Le médecin dé Pyrrhus ayant écrit
aut cotksols que , sMb Veulent lui promettre une récom-
pense , il empoisonnera le roi , les consuls en évértissent
l^rhus. Passage de ce roi en Sicile ^ après être resté, dit
Btodore de Sici& (liv. XXtl 9 chap. 1 1 ) , deux aus qualrts
mois en Italie. Comme il y était arrivé au tomihenc^ment
du cuintems de Tannée 474 ( Vovtt les années 473 et 474 ) ^
îl i^nsuit quil en est parti vers le milieu de Tété de cette
année 476. Pyrrhus était appelé en Sicile par les peuples tte
cette lie , qui n*étaîent pas en étal de résister auk cfarthih-
gioois. Àmilius avec son armée Contient les Etrusques,
tandis que Fabricius pousse là guerre dans le Samnium , te
Brutium et en Lucanie. Triomphe du consul Fabricius sur
les Lucâniens,,les Bmtienset tesSamnites, aut ides (tS)
décembre romain de cette année 476 (Faste* CapfitaL) 6 dé-
cembre julien de Tan 278 avant Jésus-Chrifct.
Consuls t P. Ct}flLtîÊtit)s ftuMNtoa n, C. Jûnius AtmtTtw
ct)s ËAuttts H , entrent en charge le si avril romain 477 «
9 avril julien 277 avant J» C^
438 AnzÉùk cHioa0LOGi<^9B
278-277. Echec reço par les dem consuls dans les moii'^
tdgnes du Samnium. Cfaaciin des consab rejeta sur soo
collègue la cause de leur défaite ; ils séparent leurs années.
Prise de Crotooe , à reitrémité de Fltalie , par Cornélius
Rufinus. Junius ravage le Samnium , la Lucanie et le Bni-
tium. Triomphe du consul Jjinius sur les Lucaniens et les
Bru tiens, apx nones (5) de janvier romain de Tannée suî*
vante 478 {Fastes Cafûial,') 16 décembre julien 277 avant
Jésus-Christ*
Consuls : Q. Fabius Maxikus Gurges II , C. Gehucius
Clepsina , entrent en charge le 21 avril romain 478 y 21
avril julien 276 avant J. C.
SOIXANTE-QUATRIÈME DICTATEUR,
P. CORNELIUS RUFINUS.
277-276. Avantages remportés par Q. Fabius sur les
ennemis des Romains. Peste à Rome (Orose, liv. IV , ch. 2«
Saint-Augustin, de wU Deiy liv. 111 , chap. 17). La statue
de Jupiter au Çapitole est frappée par le tonnerre; le coup
de foudre en répare la tête (Èpit. de Tite-Live, liv. i4)«
P. Cornélius Rufinus est nommé dîct;ateur , pour attacher
un clou au temple du Çapitole. On voit dans Yalere-Mazime
niv. II, ch. 99 n.^ ) , et dans Aolugelle (liv. lY , ch. 8 , et
liv. XYll , chf^^x:^ ) 9 ^^^ Cornélius Rufinus avait été
élevé à la dictature, et on ne peut. la placer qu^à cette
année , où les maladies et les prodiges rendaient nécessaire
la cérémonie d^attacher un clou , suivant l'usage des Romains
dans les tems de calamité publique. Députations des Taren-
tins et de leurs confédérés au roi Pjrrhus, pour lui annoncer
qu^ik ne sont pas en état de résister plus long-tems aux
Romains. Pyrrhus, rappelé par ses alliés dltalie/,~-aban-
donné par les peuples ae Sicile , à cause de ses exactions et
même de ses cruautés, revient à Tarente la troisième année,
dit Appien Alexandrin ( in excerpt. Voies , p. 555 } , depuis
qu'il en était parti. Ainsi ce prince étant passé de Tarentë
en ^icile vers le milieu dé Pété de Tan 4?^ ( ^oyez cette
année ) , il y est revenu sur la fin de cette année 478 » ou
au commencement de Tan 479 1 ^"^ ^^ consulat. Combat
mval des Carthaginois contre Pyrrhus* Ib détruisent sa fiottia
DE t^msroïKR aoMAtms; 43^.
^t, étant ié' cent dix vaisseaux , nVn conserva que douze
(Appii^nf iôld. j pag. 553). £mbuscade des Campaniens
établis à Rbége, contpe Pyrrhus qui passait près de leur
vUle pour aller à Tarente : Pyrrhus y perd beaucoup de
inonde et deuxéléphans ('Plutarque j Vie de Pyrrkus ^ p. ^^9).
Triomphe de Q. Fabius sur les Samnites , les Lucaniens et
les Brutiens, le jour des Quirinales (17 février) romain de
l'année suivante 479 {Fasi. Capitol,) j*] février julien de l'an
^75 avant Jésus-Christ*
< - .
Consuls i M. CuHivs Dentàtus II , L, Corkeliu» Len-
TDLUS , entrent en charge le ai avril romain 479 9 << ^vrii
julien 275 avant J. C*
276-275. Curius Dentatus commande dans le Samnium ;
Cornélius Lentulus en Lucanie. Bataille entre le consul
Curius et le roi Pyrrhus , près de Bénévent. H^s brûlots
attachés à des flèches , que Curius fit lancer tout allumés sur
le dos des éléphans, ou sur les tours dont ils étaient chargés^
les forcèrent à se rejeter sur les propres troupes de Pyrrhus,
€t les mirent en désordre. Ce prince est vaincu. Curius
«Vmpare de son' camp, qui fut le modèle du campement
des Romains. Avantages remportés par L. Cornélius. Après
avoir vaincu les Lucaniens y il est appelé dans le Samnium
par le consul Curius ( Plutarque, Vie de Pyrrhus^ p. Sgg ).
11 prend plusieurs villes (Pltne, liv. XXXIII, ciiap. 2).
Triomphe de M. Curius Dentatus sur les Samnites et le
roi Pyrrhus , dans le mois de février romain de Tannée sui-
vante 4^0 {Fast, Capitol» , le jour de ce triomphe y est ef-
facé), janvier ou février julien de Tan 274 avant Jésus-
Christ. CVst le quatrième triomphe de Curius , en comp-
tant 4'ovation de Tan 469»^ On y mena les ^léphans que
Curius avait pris sur ce prince. Triomphe de L. Cornélius
lentulus sur les Samnites et les Lucaniens, le jour des ca-
lendes (i*^) de mars romain de Tannée suivante Ifio (^FasU
Capitol.) , 4 mars julien de Tan 274 avant J.-C. Départ de
Pyrrhus pour T£pire , dans la i26'« olympiade (Pline, 1. XI ,
ch. 37.;) , dont la 2^ année commença au mois de juillet
de cette année 479* U laisse une garnison à Tarente , sous
les ordres de.Mibn, officier de son armée. Suivant Tite-
.Live, Pyrrhus partit d'Italie la deuxième année après son
retour de Sicile^ Cet auteur , dans une harangue des Sam-
sites (Uv* XXllI, chap. 4^)1 fait dire par leurs députés^
44» ABmicÉ cHnonouifiiQtTs
que , pansant deux ans, Pyrrhus les • dëfeucluf plutôt ^vee
kurs propres troupes qu^avec les siennes , ce qui ne peu^
convenir qu^à la guerre faîte depuis ia perte que Pyrrhus
avait essuyée en Sicile, ou dans le trajet, de la plus grande
partie de son armée et de la flotte. Qr , ^rrifius était revenu
de cette île au commeiicement de rannée suivante 4^0 f
en sorte que les deux années de séjour ayant été presque révo**
lues , Orose (Uv. IV, ch- a) ^ ^t Zonaras, disent que Pyrrhus
quitta ritalie la cinquième année depuis qu'il y était arrivé» '
11 n'j a en effet que cinq ans depuis Tan varronien 474»
où Pyrrhus descendit en Italie, jusqu'à cette année 479 ^ù
il en partit Suivant Plntarqne {Vie de Py/rAa», p* 4oo),
cette guerre dura six ans ; c'est que Pyrrhus, arrivé ei^
Italie au commencement de Tan 474 9 ^^^^ partit qu*à ta
fi» de cette année 47^ 9 ou au commencameiit de 1 année
suivante 4^^- Ainsi Orose et Zooaras coonptent par années
révolues, et Plutarque par années courantes. Mais Pline
( liv. Vlll , ehap. 6 ) dit quW vit des éléphaiis à Roi»e
dans le triomphe de Curius , sept ans après qu'ils ataieat
été vus en Italie , dans la guerre de Pyrrhus^ Tan ^1%.
lues auteurs d'où Pline avait extrait ces dates et ces fai>s
Tapportaient le commencement de la guerre de Pyrrhus à
Pinsnlte faite par les Tarentins k la flotte et aux aimhassaT-
deurs romair^s , Tan varronien 47^* Ainsi Pline n'a pas
•voulu diifO qu'on ait vu des éléphans en Italie Tân de Rome
472^ mais que des éléphans ne passèrent de cette partie
de l'Europe qu'avec Pyrrhus , l'an varronien 474 • P|iae ,
dit Cfu^on 1^ vit à ta guerre de Pjnrrhus , laquelle^
suivant les auteurs qui le guidaient dans ces faits, était
censée avoir commencé l'an 47^ 9 d'où }usqu'an triomphe
de Cunus , de cette année 47!>9 il y a exactement' sept ans.
Trente-troisième luslre par les censeurs C* Fabncius Lus^
cinus et Q. iËmilius Papus. Le dernier lustre ayant été fait
(SU commencement de l'année 47S,dans le tems du séjour,
des anDrbassadeurs de Pyrrhus à Home , eelai^ci iombe à la
fin de cette année 479 9 ^^ cinquième année depuis le déro-
uter lustre étant commencée. Cette censure- fui célèbr:e par
le zèle des deux censeurs poi^r le maintien des mœurs.
Quoique P. Cornélius Ituflnus eût é^é deux fois consul et
dtetateu^r, ils l'esielurent du sénat, parce jqu'il avait en vaisr-
'selle d'argent un peu plus de dix livres ( Valer, Maxim. >
)iv. Il, cbap. 9) n. 4- Plutarqise, ^ie de Sfiia., ipBip 4^1.
A^fetgelle^ hv. ly^ €hap«^ 6 ^ tt bvr XYII, du^ ai., Xçofucas^.
Ùmsuh ! M. CURIUS DENtATUS m , SeRV. CORI^ELfUS
Merekda, entrent en charge le 21 avril romain 480, a4
avril julien 274 avant J C.
• ■ ^
475.-274. ContînuatTon de la gticrre contre les* tucanîcns,]
1^ firutiens et les Samnites.
Consuls : C. Fabius Dobso Licikus , C. Claubius
Canina^ entrent en charge le 21 avril romain 4^19 ^3
avril julien 27^ avant J. G.
274-273. Ambassade de Ptolémée-Phîladêlphe , roî d'E-
gypte , pouî* féliciter les Romains de kur victoire Sur Pyr-
rnus^ et demander leur amitié {Eutrppe, li'v. II, chàp. i5);
Des ambassadeurs romains partent pour PEgypte. La vestalo
Sextilîa est punie du supplice ordinaire ( Epitom. de Tite-
Live, lîv. XIV. Orose, hv. iV, chap. 2). Avantages rem-
portés par le consul Claudius dans le Samnium , la Lucanie
et le Brutium. Colonies romaines établies à Cosa , chez les
Volsctens, et à Peste, àntreih^ent Posidonie, sous le con-
sulat de Fabius Dorsô et Claudius Canina, environ trois
cents ans avant Tan 783, époque prise par Velleius pour ses
supputations (Velleïus, liv. I , chap. 14). Triomphe d^
€. Claudius Canina sur les Lucanîens , les Samnites et lés
Brutiens, le jour des Quirinales (17 février) romain de
Tannée suivante 4^^ ( Fastes CapitoL ) , 3o janvier julien
de Tan 272 avamt Jésus-Christ.
Consuls : L. Papirius Cursor II, Sp. Càrvilius Maxi-
K1TS H 9 entrent en charge le 21 avril romam 4^2 , 3 avril
Julien 272 avant J. C.
273-272. Ije crime d'une vestale fit omettre rintercâlation»
Betour des ambassadeurs qui avaient été envoyés en Egypte.
Ils déposent à Borne, dans le trésor de ta république, les
présens qu'ils n'avaient po s'empêcher de recevoir du roî
tlolémée. Le sénat les remercie d^àvoir rendu les mœurS
romaines respectables , même aux nations étrangères , ei
ordonne que les présens qu'ils avaient remis au trésor leur
soient rendus. Le peuple confirme cet ordre ( Valer. Ma5f. ,
Kv. IV, chap. 3, ri. ï. Tacite , Ann. , liv.'H, chap. 57),
Mort de Pyrrhus ; une femme le tue à Argos, en lui jetant
«ne pierre ^r b tête. Les Samnites^ ne pouvant ni Fésislec
^ lY. ^ Sq
'^^% ^ ABBrci CRAOllOU)GIQI7B
par Jeurs propres forces , ni espérer les secours que I^rrhuë
en partant d Italie avait promis de leur amener, se soii>^
mettent. Fin de la guerre du Samnium. Tite-Live (liv. XXXI,
chap. 3i ) dit qu'elle dura environ soixante-dix ans. Com-
mencée Vuk 4> 1 9 cUe continua depuis smxante'-douze ann^^
en comptant quelques interruptu)ns ; mais Tite-Live ayaiit
été trois ans des f*astes , ne la £kit durer que soixante-neuf
années* La ville de Tarente, bloquée par une flotte cartha-
ginoise , quVlle avait appelée à son secours pour la délivrer
oe la garnison de Pyrrhus, et assiégée par les Romains, suit
le conseil de Milon , commandapt de cette garnison , et se
donne à L. Papirius Cursor ^ qui , dans un traité secret avee
ce commandant , lui avait accordé la liberté de se retirée
avec ses troupes en Epire , et des conditions avantageuses
pour les Tairentins ( Frontin Stratag, , 1. 111 , ch, 3). Triomr
Çhe des deux consuls sur les Lucaniens , les Brutiens , les
'arentins et les Samnites ( Fastes Capitol, , le jour v est
effacé )• SoBS le consulat de So. Carvilius et de JL Papirios,
quarante ans après qu'Appius ilbudius avait amené à Rome
lesËauxclaudiennes (dans sa censure de Pan 44^)^ M. Curîus,
qui avait été censeur (l'an lfi& ) avec L. Papirius Ciu'sor ( le
consul de cette année 4^^) 9 propose au sénat d'employer
Targent qui provenait du butin qu'il avait pris sur Pyrrhus
à faire conduire à Rome les eaux du Teveron (Frontin y'
de Aquœduct Aurelius Victor, Vie de M* Cunus^ Frontin
paraît attacher ce consulat à Tan de Rome 4^ t ftu lieu de
ran 4^^ î ^^^ ^^^^ ^^^ faute des copistes dans les chiffres
romains.
Consuls : C. Qvracnus Cla vnius , L. Gnïucius Ci.cp-7
SiNA , entrent en charge le ai avril romain 4^3^ ^4 ntars
julien 271 avant J. C.
272-271. La guerre de Pyrrhus et de ses alliés étant ter--
minée, le sénat se hâte de réduire la légion campanienne
qui s'était emparée de Rhége. Prise de cette vilie par le
consul Genucius. Ces rebelles étant secourus par les Man
mertins , coupables du même crime à Messine , Hieron ,
qui depuis le départ de Pyrrhus commandait à Syracuse^
ennemi des Mamertins, et prévoyant les avantages qu'il
pouvait retirer de l'amitié des Romains contre les Carth»«
{inois, envoie des troupes et des vivres au consul (Zonaras)*
.a légion prise k Rhége est amenée Ji Rome<; les suldâts
/
DE L^fllSTOÎRB HOhÀiNK; i(4S.
li^cmnaiires y tont punis de mort , dix ans , dU'Tite-Liv«
(liv. XXVill , chap; SL&) depuis qu'elle s'était emparée d%
cette ville , au commencement du consulat de Tan 474* ^
crime de cette légion parut si atroce aux Romains^ que
Popposîtion du tribun du peuple M. Fùlvius Flaccus, qui
réclamait la défense faite par la loi , d'attenter à la Vie cm
k la Uberté d'aucun citoyen, avant qu'il eût été jugé par
le peuple , n'onpécha pas qu'elle ne fût punie par le seul
orare du consul ( Valer. Max», liv. Il, chap. 7, n. i5)<
Consuls : C. Gbrucius Clepsin^ H , Cn, Cornélius
BirASto 9 entrent en charge le 21 avril romain 4^4 V ^ ^^^
iulien aye avant 3. C%
371*370. Guerres avec les Sassinates , peuples de l'On^
brie sur l'Apennin; ils furent vaincus. Triomphé du con^*
liv. il, pag. 4oo ; S.-August. de ùçit, Deiy liv. 111',
chap. 17 ). Trente^quatrièœe lustre : Le dernier ayant été
fait sur h ^ fin de l'année 479 9 celui-ci doit' l'avoir été
daus Mtte année 4^4 <^^ ^^ renouvelaient les cin^ ans.
On croit que les censeurs furent Tï. G^runcahius et G*
Claudîus Canina. Yelleius Faterculus en disant (liv. Il,
chap. ia8) que Coruncanius fut élevé â tous les honneurs ,
indique qu'il a été censeur; et une censure donnée^ à Clau-
dîus est nécessaire pour faire les sept censeurs '^ï , suivant
Suétone (Vie de Tibère), avaient été dans la maison
Claudia ; or la censure de ces Bomains ne peut éère placée
qu'à cette année.
# • , '
* Consuls : Q. OcvLNrds Gallus , C. Fabius Pictor ;
entrent en charge le ^i avril romain 48S , ^5 mars jû-*,
lieu 269.
3i7o-*a6g. Prodiges h Rome. La foudre tombe sur U
temple de la Santé. Trois loups entrant dans la ville avant
le jour y apportent un cadavre rongé, et le laissent tout
déchiré dans la place publique. On apprend qu'à Forniies,
Iflis murs de la ville viennent d'être , à différentes reprises »
endommagés parla foudre; que dans la campagne de Caiés, un
yoicaa s'est subitement formé et a couvert de cendres cinq
m
à2B£<;£ cmcfHoajoGiqqif
Semproniufl. Comme SeUkpi
Vannée suivante 4^6, il s^nsuil que ces prodige sont de
cette année 4^85,, et qu^Orose, .dans ce lemsrci^, recule de
A huit ans sur Vépoque varronienoe. Premiëie mouoaie J'ar-
gent frappée à Kome îan 4^5, dit Pline ( iiv« XXJIfLllI ,
chap. 3)^ Fabius étant con:»a(f cinq ans avant la première
^erre punique p ajoute cet au|eur. Les deox consuls voqfc
arrêter Lollius> clief des Samnites , qui s^étant échappé de
Borne, où il devait rester en qualité d'otage donné |karaa
natioil , s^était rendu maître d^uu fort, faisait des iqcofsioèt
dans les terres, romaines, et excitait, le Samnîum à 1^ ré«
volte. Les troupes consulaires s^étant introduites pendant lar
nuit daii^ le fort où LoUius. s^était établi t la neige ie^ em«
Eêcba d^agir dans des rues qui leur étalent inconnues ; mail
\ neige ayant promptement cessé, ellei s'emp^re^it de U
pl^ce. (Zonàras liv. il., pag^ 3l{p); ainsi cette actiop se
passa dans Tbiver. La guerre est déclarée aux peiiples du
Ffcpnun^ ( Eutrope ljv« |I^ chap. i6).
■ > •
Çons^h : CL Sem^ronius Sophus, Ar. Claxjdius Cjbla^svs^
entreqt, en chai;ge le ai ^yrilrop^in 4^^9 ^^ VfAts ja-r.
lien:^68 ava^t J* C. .
Apg-2^6o. Les prodiges, ar^vés sous le consn^l précédent
jportàrçnl les pontifes à ^uppriiper Tintercalat^jOp.. La.gue.rr0
du Picenum est gérée par les deux consuls. Un tnemÙe-
znent de' lérre arrivé dans le moment où les armées étaient
rangées, en bataille ayant efifrayé les Romains, Sempra-»
nius les rassure par une harangue et encore plu» par le
vœu. de bâlir un temple à la Terre , les mène sur-le- champ
. au combat et remporte la victoire (Frontin Strag* liv.'.Iy
çbap 12 ,0. 3; Florus Iiv« 1 , dij^p. 19; Orose lly. lY t
chàp. 4)* Asculum, capitale du Picenum, tombe. sojis U
puissance du vainqueur, et tous ces peuples se soumettent
(Florus. Epit. deTite-Lîve^ liv. XV). On y trouve 4rois
cent soixante mille habitant^. (;Plin/e, liv, 111, chap. i3)^
Toute meurtrière que, suivant Orose, fut cette cpnquéle^
les homains la jugèrent digne du triomphe et d'étrf gra^
yée sur des pièces de la mpnnaie d^argen^ noni^^ilemenl
établie ( Pighius). Prise de Camerinum dans TOmbi^ije >par
Âppiua Çlaudius, CeCQQSul 6^ veod|-e Ic^ftrisoaoUrs qu'U
y araît Faits ; maïs 1« sénat ayant trouvé que celle vente
violait la foi de la capitulation « les rachète et les établit sur
le mont Aventin ( Valer. Max. liv. VI , chap. 3 , n. i ).
Triomphe dies deux consuls sur les peuples du Picenum
(Fast. Capit. , le jour y est eifacé). Colonies établies à Arimir
num (Rimini) , ville des Gaulois Senonais^ dans le Picenum^
à Malevent dans le Samnium (aujourd'hui Benevènt) et
droit de suffrage' accordé aux peuples sablns qui avaient déjà
obtenu le droit de cité. Tous ces établtsseroèns , dit Velleius
Paterculus {Wv, I, chap. 14)9 furent faits sous le consulat
de Sempronius et d'Appiûs Clàudius (cette année 4^^)t
cinq anSf ajoute cet auteur, après le consulat de Fabius
Dorso et de Claudius Canina ( oe Tan J^Si )«
Consuls: M. Atiuus Reouz^us^ L. Julius Libo-, en^
frent en charge le ai avril romain 4^7 i ^^ mars ju-^
lien 267 avant J. ۥ
&6i*-a6j. Le vœu d^un nouveau- temple et la victoire ^t
fut attribuée à cet acte de religion , portèrent les pontifek
à mettre une inierCalation extraordinaire. La guerre est
déclarée aux Salénttns , peuple établi sur les câ tes les plus
orientales de la mer , assec près de Tarente. On leur re-^
procha d'avoir reçu Pyrrhus dans leurs ports ; mais le désir
de se renijire maîtmes du port de Bfunduse (Brindes), très*
commode peur faire voile vers la Grèce et IMUytie , en fut la
véritsible cause (Zonaras^ L H , chap. 60 ). Victoire des déujt
consuls aur ces peuples; on^ la rapporte h la déesse Palèë^
qui demandé ell^-méme qu^en reconnaissance on lui
élevât un temple k Rome (Floruâ, liv. 1^ chàp. 20). Prise
de Bronduse y par le con^l M. Atilius(Florus^ chapi 20,^
Eutrojpe liv^ li, chap. 17). Triomphe des deuk con^ùh
Alilius et Junius , le même jour, A (les calendes de février
(2IS janvier) romain de Tannée suivante 488 (Fâsté €a|^.)j
aa décexnbre, julien de Tail ^67 avant Jésus-^hrist^
Consuls : NuM, Fabius Pictôr, D* Junius, Pera , en-
tretit en charge le 21 avrit romain 46^9 '^ ^^^l W-
lien abii avant J. G. , ^
&67-2Ô6. La pfoléction de la déesSe Paies, À qui Oti crut
devoir rappofteir là victoire , et ib promesse qn-eHe avait
exigée de lui bâtir un temple à Rome^ firent ajouter l'i/ilér^
{46 ^ÀtKkùi canasotoGiatii
cataiion. Les Sassinales (Uaibri) sont vaincus par les denx coif^
suis (Epit* de Tite-Live, 1. XV). Triomphe au consul D. Ju-
nius sur les Sassînates, le 5 des calendes d*octobre,( 26 sep**
tembre) romain de cette année 4^8 (Fast. Capitol), 11
septembre julien de l'an avant Jésus-Christ 266. Triom-
phe de N. Fabius , sur le même peuple , le 3 des nones ( 5 )
d'octobre romain , 1 9 septembre julien de la même année.
Les Messapiens ayant donné des secours aux Salentins, et
ceux-ci reprenant les armes , les consuls soumettent ces
deux peuples. Triomphe de N. Fabius sur les Salentins el
les -Messapiens aux calendes ( l'i^) de février romain de l'an**
née suivante 489 ( Fast. Capitol. ), 11 janvier julien de l'an
a65 avant Jésus-Cbrist. Triomphe de D. Junius sur ces
deux peuples, le jour des nones (5) de février romain
(Fast;. Cap.), i5 janvier julien delà même année. Toute ri*
talieest soumise depuis le Pô jusqu'à la mer de Sicile. Pro-
diges effrayants à Rome ; du sang sort de la terre el infecte
les fontaines ; du lait tombe du ciel ; le terre reçoit une pluie
funeste (Orose liv. IV, chap. 5). Cet auteur place ces
prodiges à l'an de Rome 480 , qui , suivant sa manière tie
compter dans ces années-ci , répond k l'an varronien 4^
(J^oy. l'année 485 ci-dessus). Anâbassade de la ville d'Apol-
lonie, située entre les peuples de l'Ulyrie et de la Macédoine,
contre lesquels elle n'était pas en état de maintenir son
indépçndance ; le sénat lui promet l'amitié et la protection
du peuple romain.. Q. Fabius Sénateur, et -Ci». Âpronius^
Ediles 1 un et l'autre , s^étant emportés dans une dispute jus-
3u'à maltraiter les ambassadeurs, le sénat fait conduire ces
eux romains à ApoUonie pour être livrés à ce peuple. Les
Apolloniates les ramènent à Rome (£p, de Tite-Live, 1. XV;
[Valer«Max. ,1. VI, chap. 6, n. 5 ; Dion Cassîus, in excerpL
Voles , pag. 891 ; Zbnaras liv. VIII , pag. 3.8o ).
Consuls : Q. Fabius Maximus Gurges III , L. Ma-
VlLius ViTULt7S, entrent en charge le ai avril, romain
489 , 3o mars julien ^65 avant J. G.
* • *
. a6&-a65. Les Volsiniens, peuple d'Ëtrurie, implorent
la protection des Romains contre leurs esclaves et leurs
affranchis ^qui 9 ayant chassé du sénat les hommes libres ,
s'étaient emparés des charges ^ des biens et même des
femmes de tous les citoyens. Q. Fabius Gurges y est
finvoyé et meurt d'une, blessure , au siège de VoLsinif
DIS L^HISTOIRE ROMAINBi^ ^y^
(Zouarâs, ;liv. VIII, pag. Sgi ; Yaler. Max., llv. IX ,-
chap. I Y n. a/; Florus , liv. I, chap. 21); c'était sur
la fia de Tannée consolaira / puisqu'on ne subrogea
point de consul à Fabius. Les assiégés ayant fait une
sortie après la mort du consul,- sont repousses par P;;
Becius, qui commandait les troupes en qualité de lieu**
tenant (Aurelius Victor, ùi Decio). Augmentation des places
de la questure : il y avait quatre questeurs, deux pour la ville ^
et deux pour Tarmée ; on les porta à huit (Ëpit. de Tite-Livey
Itv. XV. Tacite , ann. , liv. XI , chap. 22 ). Ambassade des
liàmertins établis à Messine , pour offrir leur ville aux Ro-
mains à condition de les délivrer de la garnison que les Car-
thaginois avaient mise dans la citadeile de Messine , sous
le prétexte de les défendre des entreprises du roi Hieron ^
et qu^ils refusaient d'en retirer, quoique ce prince eât
' abandonné le projet de faire le siège de leur ville
(Potybe, liv. I, chap. 10). Cette ambassade appartient
à cette année consulaire 4% (Voyez Tannée suivante)»'
TrenteH:inquième lustre par les censeurs Cn. Corneliu$
Blasio et C. Marcius Rutilus Censorinus , sur la fin de
ce consulat, cinq ans après le dernier lustre, qui avait
été . fait Tan 4^4* ^^ Fastes Capitolins attacnent ce
trente-cinquième lustre à cette année 4%* L'Epitome
deTite-Live (liv. XVI) et Eutrope (liv. Il, chap. 18)^
â l'année suivante 490 « c'est que. le cens commença sur
la fin de cette année > et finit au ^gfomencement de
la suivante. ▼^
Consuls : Amvs Claudius Cauiiex , M. Fulvius
Flaccus, entrent en charge le 21 avril romain 490 9
II avril julien 264 avant J* C«
265-«'264« Quelque dangereuse que pût être , pour la
république , la conquête que les Carthaginois fabaient de
la Sicile , le sénat ne jugea pas de la dignité ni de la
justice des Romains , d'accorder des secours aux Ma-
mertins qui étaient dans le même cas que ceux de Rhége,'
c^u'on venait de punir ; mais le peuple , excité par l'espoir
et le désic de s'enrichir par cette guerre., ordonna qu'on
prendrait la défense de Messine centre les Carthaginois.
Première guerre punique. Denys d'Halicarnasse (liv. 1,
pag. .7) en place le - commencement à la troisième année
4e là cent vingtrhuitième olympiade , qui finit au com«
448 ABRÉGÉ CHEOVOU)GIQVB
ineticemènt da mois de juillet de Tannée précédente;
Tarronienne 4^9 , caionienne 4^* Tout de .mérae
'iite-Lîve (Ut. XXXI , chap. i ) la fait commencer Tan
catooien 4^« Denys d^Halicarnasse , qui avait ajouté aux
Fastes Catoniens une année romaine (Fio/ei les années
a49 et suivantes ci-dessus )f en a donc retranché deujc
années, et Tite^Live en a supprimé une année, que
ces auteurs doivent ensuite avoir rétablies , pour se trouver
d^accord et correspondre avec les années postérieures. Au
contraire, Polybe (liv. I, chap. 5) place cette guerre à
la cent vingt -neuvième olympiade , qui ne commença
qu^au mois de juillet de cette année varronienne 490* C'est
^ que Polybe ne comptait point le commencement de la
guerre, du moment de la déclaration que les Romains-
en firent, et qui appartient aux six premiers mois de
cette année varronienne 49^» mais du passage du consul
Appius Claudius en Sicile , qui n^ayant pas été , comme
on le verra , le premier acte de son consulat , ne se fit-
qu^apr^s le mois de [uillet de cette année. Pline ( liv«
XXXlll, chap. 3) et Aulugelle (liv. XVII, chap 1)^
rattachent, conformément au calcul varronien , à. cette
année de Rome 49^* Appius envoie C. Claudius, tribun
d'une légion, à Messine , pour se concerter avec les Ma-»
mertins. La crainte des Carthaginois empêche lei» Ma-
mertins dVntrer dans les vues de Claudius ( Zonaras , liv#^
y 111, pag. 38 A jj^ Dissension à Messine; l'on des partis
rejette tout secoure de la part des Romains , l'autre veut
qu'on adopte toutes les voies qui pourraient les délivrer
des C2\rthaginois. Second voyage de C, Claudius à Messine ;
il assure les Messinois que les Romains n'ont d'autre dessein
que de les garantir de l'oppression, et il réussit à réunir
les deux partis. (Zonaras, ibîd.). Alliance d'Hieron , roi
de Syracuse , avec les Carthaginois, pour chasser les Ma-
mertins de la Sicile. Les troupes réunies de ce prince et
de Carthage s'avancent vers Messine (Polybe, liv. 1,
chap. 1 1 ). Quelques bateaux chargés de troupes partent
c: '" de Rhége pour la Sicile, sous la conduite de C. Claudius.
Une tempête et la flotte carthaginoise les obligent de
revenir à Rhége. Claudius radoube ses bateaux , et tente
encore le passage. Descente de C. Claudius en Sicile ;
il part de Rhége dans le tems du reflux (Zonaras, pag.
383); Ce tribun légionnaire ayant déterminé Hannon , qui
commandait, pour les Carthaginois dans la ciladeUe de
i
MeMirte^ \ âcefpter Une entrevue sut le pôft ; il Tarréte
prisonnier et le force à retirer la garnison. Ainsi Messine
fut délivrée. ( Polybe , Zonarad ). Siège de cette ville pat»
Hieran et les Carthaginois. Passa^ du consul Appius
Claudius en Sicile avec les légions. Ce passage qui a été
précédé par lous les événements (pron vient de rapporter, ne
peut avoir été faitqu^après te preitiier julllel de cette année
dans la cent vingt-neuvièmeolyrupiade ^ à laquf'Ile Poiybe
rattache. Bataille gagnée par le consul Appius sur les
troupes d^Hieron. Ce {>ri nce sô retirt* la nuit tn^ine à
Syracuse. Les Carthaginois Sont vaincus le lenleniain, et
se dispersent dans les difTérentes villes de leur domination*
Messine se donne à Appius. Ce consid ravagf^ les terres
des Carthaginois et des Syranisains (Polybè, Zonaras)»
Fulvius, chargé de continuer la guerre des Volsiniens, la
termine. Les affranchis et les esclaves rebelles sont punî»
ée mort ou rendus à leurs maîtres. La ville de Volsinie
691 démolie : on transfère les homities libres en d^autres
villes (Zonaras). Etablissement des colonies de Firmum
et de Castrum , au commencertient de la premièi*e guerre
punique ( Velleius Paterculus, liv. I, chap. i4). Vrai-
semblablement on composa en partie ces colonies Je
VoUiniens. Triomphe de M. Fulvius sur les Volsiniens^
le jour des calendes (i*') de novembre romain de cette
anrtée 49^ ( Fasl. Capitol. ) , 17 octobre julien de l'att
Uvatif Jésus Christ u.6\. Peste à Home: elle Jura plus de
deux ans ( Orose , liv. IV, chap. 5; Saint-Augustin, dâ
iAPtt. Dei^ liv. ill 9 chap« 17). Orose place cette cala-
mité à Tan de Rome ^hi ^ qut^ suivant la manière de
compter de cet auteur, tombait à Pan varronien 48^*
Mais ■ comme Orose porte cet événement 5 Tannée qui
suivit la demande que les Volsiniens firent aux Romains
de leai? accorder des secours èontre leurs affranchis , et
•que cettp demande appartient incontestablement au con*-
tfulat de Q. Fabius Gurges de Pannée précédente , la
^ste ne peut avoir commencé à Kome que celte année
'varronienne 4*^0. Crime de la vestale Capparonia s elle pré-»
¥îent le supplice par sa mort. On sévit contre le corrupteuc*
et ses complices ("Orose). L^nnée suivante 49^ n'étant
pas intertalaire y les événements funestes arrivés sous ce
consulat ne purent pas le faire abréger. Premier combat
'de gladiateurs à Rome ; M. et D. Junius Brutus le ùoti*
•«lèreat pour ^honorer les fanéraiUes de leur mère (£piU
. IV. -57
45o Aniat chbohologique
de Tîte^Iive, liv. XYI. Valer. Max., liir. II, cfaap. if
n. 7).
Consuls : M. Valerius Maximus Messaul, M. Otacilii»
Crassus y entrent en charge le ai avril romain 4^1 , i«<
avril julien ^63 avant J. C.
SOIXANTE-CINQUIÈME DICTATEUR.-
CN. FULVIUS MAXIMUS CENTUMALUS.
264-'263. Les deux consuls partent ponrh Sicile ; plusieurs
villes sont prises ou se soumettent. Siège de Syracuse par
les Romains. Hieron demande la paix. Traite avec ce prince;
il rend tous les prisonniers qiril avait faits, donne cent ta—
lens, et les consuls le confirment dans la possession du
royaume de Syracuse et de ses dépendances. Décret du sénat
pour autoriser ce traité ( Insciription trouvée à Messine et
rapportée par Cuspinien et/j^ar Pighius). Cn. Calatinus
souscrit à ce décret , et il e^t ainsi daté dans Finscription :
« Après la 490* année de Rome, pendant la guerre punique.
» PosL U. C. ann. CDXC remp> ; beiio pUntco turbattie ». Ainsi
sa date correspond à cette année 49 > ? qui est la première
après l'an 490* Continuation de la peste : elle détermine les
Romains à nommer un dictateur pour attacher un clou au
temple Capitolin. Cn. Fulvius Centumalus est élu dictateur
pour cette cérémonie , et il choisit pour maître de la cava-
lerie Marcius Philppus {Fast. Clû/^îito/.). Fulvius attacha le
clou aux ides ( i3) de septembre romain de cette année 49 S
20 ao^t julien de Tan ^63 avant Jésus-Christ. Ainsi la peste
continuait encore alors. Triomphe de M. Valerius Maximus
sur les Carthaginois et le roi Hieron , le 16 des calendes
d'avril (17 mars) romain de l'année suivante 492 .(-^as/*
CapitoL)^ i5 février julien de l'an :t62 avant Jésus-Christ.
Premier cadran solaire mis dans la place publique à Rome;
Valerius l'apporta de la ville de Catane , qu'il avait prise ea
Sicile^ et le plaça, suivant Varron , sur un piédestal dans
la place , l'an ^ dit Pline (liv. VU ,.chap, 60 ), de Rome 49 tf
trente ans après qu'avait été mis ^ par Papirius 9 un autre ca*
dran dans le temple de Quirinus (l'an 4^^ )« quatre-vingt-
dix-neuf ans avant celui qui fut dressé, avec plus de perfec-
tion , par les ordres de Q. .Marcius Philippus ^ censeur avee
^ BE' l'histoire R0MAJ5£; 4^t
lai /Emilius Fâulus (l'an 5oo). Ainsi Pline reconnaît, d^a^
près Varron , que ce consulat de M. Valerius, vainqueur de-
Catane en Sicile ,, tombe à l'an varroniea 491* Néahm6ins ,
le même Pline ne compte ailleurs cette année que pour la
490^' de Rome , comme on le verra bientôt. Premier tableau
d^une victoire eicposé publiquement à Rome ; il lé fut , Sui-
vant Pline , par M. Valerius , qui le plaça au côté de la curi^
Hostilia i c'est celui de la bataille qu'il avait gagnée sur les
Carthaginois et le roi Hieron, l'an , dit Pline ( liv. XXXV,
chap 4 ) 9 <lc Rome 490. Ainsi Pline attache le consulat de
Talerius à des années différentes, suivant que les auteurs sur
lesquels il faisait ses extraiU adoptaient Tépoque varronienne
ou catonienne. Le cadran solaire apporté de Gitane par
Yalerius ayant été dressé pour le mçridien de Sicile , ne
convenait pas au méridien de Rome , et n'y marquait pas
les heures avec justesse ( Pline , liv; Vil , chap. 6o« Censo-
rin , ^e Die. nai.^ chap. 28). Les Romains qui s'étaient per-
suadés que ce cadran, fait pour un méridien étranger « pou-
vait leur servir, n'avaient donc encore aucune notion de l'as-
tronomie; et on ne doit pas être étonné que leur année fut
aussi dérangée dans ces tems--ci que l'on voit, par notre
Table, qu'elle l'était. Etablissement de la colonie u'iËsernia
( £pit. de Tite-Live, liv. XYI), un an après que les colonies
ayaient été établies ( l'an 490 ) à Firmum et à Castrum
(Velleiust liv. I, chap. i4)« L'argent provenant du butin
pris par M. Curius X)entatus sur Pyrrhus et les Samnites, est
enfin employé , par le sénat , à conduire à Rome les eaux
du Teveron suivant la destination que Curius en avait pro*
posée l'an 482 , et dont l'exécution jusqu'à présent avait été
négligée. Sur le rapport du préteur Minucius , le sénat
nomme Duumvirs pour veiller à la construction de l'aque-
duc, M. Curius lui-mêibe et Fulvius Flaccus , oeuf ans après
cette de&tination (l'année 49 Of ™^^^ Curius n'ayant sur--
vécu que neuf jours à sa nomination , l'honneur de cet ou*»
vrage appartint tout entier à Fulvius ( Frontin , deAtjua^
duc. ).
. Consuls ; L. PosTtJMius Megellus, Q. Mamilius Vi-
TULUS, entrent en charge le a^i avril romain 49^9 22 mars
julien 262 avant J. C*
• 263-262. La continuation des maladies pestilentielles
porta les pontifes à omettre l'intercalation : comme ellas
%lx ABAiCÉ CflROVOlOGIQUX
durèrent plus de deux ans , suivant Orose | et qUe la secMide
année de relie contagioni fut encore plus meurtrière, sui-*
vant saint Augustin, que la première: ces maladies, qui
avaient commencé dans le consulat de l'an 490 ( <'^^
luette année), duraient efvcore daue le mois de février de
celte atinée 4921 , dai^s le Bioment où les pontifes suppri**'
Vièrent PinteiTalatiofi. (Consultation des livres sibyllins : on
y trouve que la peste est envoyée |)ar les dieux , pour se ven-
ger de la profanation des lefnples, qui avaient été usurpés
par des (lar^icipliers et employés à leurs usages. On oblige les
vsurpateurs à les rendre ( 6. Augustin, dt CM. Dei^ iiv. Ill^
chap. 17). Cessation de la peste. Sié^ d'Agrigente par iea
deux consu4s , vers le tem^ de 1^ mi^issos ( Polybe ^ Iiv. I ,
chap. 1.7 ), <]ui commence m Sicile au mois de juin julien»
Cette vilk était la place d'armes des < arihaginois. Les
soldats romains sVtanl éloignés df leur camp pour eonper
et ramasser , des blés, Aniiibal TAncifti, qui conuii^dait
dans Agrigente , fait une sortie et se voit repoussé avee
beaucoup de perte. Arrivée d'Han non, avec «ne nouvelle
armée carthaginoise, .poiiir secourir Annibal , le cinquième
mois du siège ( Polybe , Iiv. J , cbap. 1^)9 et par consé^
Sient dans le mois d octobre julien. Hannon , posté à
éiaclée et maître d'Erbesse, place où étaient les magd-»
sins des Romains , et livr/e par les habitants , renferme
les deux constds dans leur camp , où ils auraient souffert
la plus grande di ette , si ie roi Hieron n'eût trouvé le
Qdoyen de leur faire passer quelques oonvois. Famine dans
la ville d'Agrigcnte. Hannon tente de £aiire lever le siège»
Bataille donnée par les Orlhagiiiois et gagnée par les Ao«*
mains. Cependant Annilial, profitant de la joie et de le
négligence des vainqueurs ^ sort d'Agrigeete pendant la nuit.
Frise d'Agrigt'pte le lendemai/i par les deux consuls ; tous
les habitants en sont vendus, l^olylie (Iiv. 1, ciiap. 19)
dit que la bataille qui précéda d'un jour la prise d'A|;rî->
gente se donna deux mois après l'ariivée d'Hanpon , et par
conséquent le septième mois du siège. Diodore de Sicile (ûs
JËciog. , I. XXlll, ch. 9), dit que le siège avait duré six mois,
lorsque les Romains se rendirent maîtres d'Agrigente. Ainsi
le septième mois n'était pas révolu. Le siège ayant eom-<*
mencé , avec la moisson , dans le mois dé juin juliee , il
finit sur la lin de décembre julien de cette année 962 avant
Jésu&^Christ , qui eoncoutu't avec le commencement de fé«
Virief romaio de Vaoaée suivante j^^^i. i^es deux coiiauls<|aprèt
Xffi L^fllSTOIRB BOMAINE» Jfi^
h prise d^grigente, ramenèrent leurs années hiverner à
Messine ( Zonaras , , liv. VllI , pag. 386 ) ; c^éiait en effet
la saison du quartier d'hiver , même en Sicile.
Consuh : L. Valemus Flagcus , T. Otacilius Cras-*
SVSj entrent: en charge le ai avril roinaia ^q6^'ii mars
|uliea a6k avant J. C.
fi6a^36i. Les Gaulois qui étaient au service des Cartha-*
gtnois ^ itiécontents des délais qu'ils essuyaient dans le paie-
ment de leur solde ^ ayant projeté de passer au camp des
tems
et
d'aller dire, comme transfuge, au consul Otacilius que les
iGraulois avaient ordre de forcer la ville d'£ntelle la nuit
suivante. Embuscade des Romains : les Gaulois sont passés
au fil de l'épée ; mais comme ils se défendirent avec cou^
rage y Hannon eut le double avantage de s'être délivré des
créanciers de Carthage et d'avoir fait périr beaucoup de Ro«
mains ( Frontin Stratag. , liv. 111 , chap. 16. Zonaras). Réro^
cation d'Hannon. Amilcar , qu'il ne hut pas confondre avec
le père d'Annibai , est envoyé par les Carthaginois pour le
remplacer. Une flotte carthaginoise menace l'Italie : les
consuls y établissent des corps*de-garde sur les côtes. Les
villes maritimes de la Sicile restent attachées aux Cartbagi-*
nois, supérieurs en forces de mer : celles de l'intérieur pas-
sèrent dans le parti des Romains. Le sénat ordonne qu^on
équipe une flotte.
Consuls : Cn. Gornelius Scipio Asina , C. Duilius ,
entrent en charge le ai avril romain 494 9 ^^ max$ julien
s6o avant J. C
261-260. Une flotte de cent soixante vaisseaux est cons-^
truite et équipée en soixante jours ( Florus, liv. II , chap. a^
Pline, liv. xVl , chap. 6q ). Le commandement en échut
au consul Cn. Cornélius. C. Duilius était passé en Sicile, à la
tête des troupes de terre. Le consul Cornélius ayant pris les
devants avec dix-sept vaisseaux , trompé par des Liparéens ,
qui , sous prétexte de lui livrer par trahison l'île de ÏA-^
pari , l'attirent vers les c^tes de cette île , est enveloppé par
▲oaibal €1 lait prisoluûer. Combat eatre la flotte romaiaoi
/
ABBiGi CHHO!IO£OGtQXni
qui allait joindre Cornélius , et Annibal. Les CarthagtfBm
sont vaihcus. Duilius , à qui la flotte victorieuse envoya
donner avis du sort de son collègue , vint de Sicile en
prendre le commandement. Les vaisseaux carthaginois étant
eus agiles et plus exercés aux manœuvres de mer que les
timents romains , Duilius leur ôte leur supériorité et les
force à venir à un combat semblable à celui de terre, en
attachant à chacun de ses iraiaseaux une machine, qu^on
appela corbeau , composée d^nne longue poutre , qu]on ar-
mait par le bout de plusieurs pointes de fer, et qui étant
levée par le secours d'une poulie , et ensuite abattue avec
force, accrochait les bâtiments carthaginois et donnait
aux Romains le moyen de passer dedans sur une échelle.
Combat naval entre Duilius et les Carthaginois. Annibal
est vaincuw 11 eut quatorze vaisseaux coulés à fond , trente-
un pris ; sept mille hommes faits prisonniers , trois mille
tués : il se sauva lui-même avec peine sur une chaloupe.
Duilius passe en Sicile et se remet à la tête des troupes
de terre. Le siège de Segeste , réduite à la dernière extré^-
mité par les Carthaginois, est levé. Prise de Macella par le
consul.. Joie extraordinaire des Romains ( Florus , liv. H ^
chap. 2 ) ; ils se croyent aussi invincibles sur mer que par
terre ( Éutrope , liv. II , chap. 20 ). Retour de Duilius à
Kome, lorsque la saison ne lui permit plus de continuer
la guerre. Triomphe de ce consul sur les Siciliens et la
flotte carthaginoise aux calendes (i^^ du mois intercalaire de
Tannée suivante 4qS ( Faste Capitol. ) , 16 janvier julien de
l'an avant Jésus-Christ s^Si^ C'est le premier triomphe na-
val des Romains. Colonne rostrale, de marbre blanc, élevée
dans la place publique en Thonneur de Duilius (Pline,
liv. XXXIY, chap. 5), avec une inscription .portant le
détail de cette victoire. La colonne et rmscription suIh*
sistent encore ( Pighius, in Fast. Gruter. ). Les Romains
souffrirent que Duilius, pour perpétuer en quelque sorte
son triomphe , se fit précéder pendant toute sa vie , ouand
il revenait de souper , d'un flambeau et d'un joueur d'ins*
trument , droit qui n'était accordé aux triomphateurs que le
}our de leur triomphe ( Cicéron , de Senect. , chap. i3. SiUui
Ilûlicus^ liv. VI, vers. 66. Florus, liv. II , chap. a. Epit. de
Tite-Live, liv. XVU. Valer. Max. , liv. III, chap. 6). Rome
rapporte cette victoire signalée à la protection spéciale de
Janus, dieu du tems et des occasions tieureuses, et à Nep-
tune | dieu de la mer ; «n çoo^équeace elle fit ^aver. uof
DE L^HISTOI&E ROMAlNi: 4^
monnaie ie cuivre ayant pour empreinte Janus aux deu^
faces, et pour exergue C. Duilius , et une autre monnaie
d'argent, représentant; Rome , surmontée d'un casque et
Neptune avec son trident sur le char de triomphe (Pighius^
tu Fast. ) DuiUus fait bâtir à' Rome ui^ temple à Janus. (Ta;^
cite , Ann. , liv. II , chap. 49 )•
Consuls : L. Cornélius Scipio , C. Aquilius Florus i
entrent en charge le ai avril romain 49^ 9 .5 avril juliea
:^g avant J. C«
260-259. Les Fastes CapitoIIns , en rapportant le triom^--
Î)he de Duilius aux calendes intercalaires de son consulat ,
ont voir qu'une intercalation fut ajoutée k cette année 495.
Une victoire signalée, attribuée à une protection particu^
' lière des dieux , la construction d'un nouveau temple ^ la
' Joie universelle du peuple qui regardait l'année comme très-
heureuse durent .en effet porter les pontifes à prolonger, par
Tintercalation , le consulat de Duilius. Ainsi nos principes
sur les règles aue les pontifes s'étaient faites pour ajouter
ou omettre des intercalations, s'accordent avec ce qui nous
reste d'anciens monuments. Première expédition des Ro-
mains "en Sardaigne et en Corse , îles dont les Carthaginois
avaient soumis les habitants qui se retirèrent en des lieux
inaccessibles. Prise d'Aleria , en Corse , par le consul Cor—
nelius Scipio. Les autres villes se rendent. De là , Cornélius
faisant voile vers la Sardaigne, rencontre la flotte carthagi-'
noise et la disperse. Le port et la ville d'Olbia , où il vou*
lait aborder, étant défendus par beaucoup de bâtiments et
par une armée sup'érieure à la sienne , Cornélius revient à
home augmenter ses troupes. Retour de Cornélius en Sar-
daigne. Victoire de ce consul sur Hannon , général des
Carthaginois, qui y périt. Olbia se rend, et la plupart des
autres villes sont prises par les Romains. Succès d'Amilcar
en Sicile ; il se rend maître, par trahison, de Camarine et
d'£nna , et fortifie le port de Drepane. Le consul Aquilius,
pour arrêter les progrès de l'ennemj,, reste et hiverne en
Sicile. Siège de la ville de Mytistrate parce consul (Zonaras,
iiv. VIII, pag. -388). Conspiration â Rome de trois mille
vesclaves et quatre mille affranchis, la plupart Samnites, des-
,.iinés à composer la chiourme. Ils se proposaient de mettre
le feu à la ville , de la piller et de saisir le moment du
Irauble et du désordre pour s'évader. La CQUspiratioii fut
4S6 Atmci, cttncmouiGjqvM
décooTerfe et punie avant qu'elle ent éclata. Triompfie âe
1j» G)melîot Scipio sur les Carthaginois et les peuples de
Sardaigne le 4 des ides ( 12 ) de man romain de Vannée
suivante 4^6 ( F^t. CapitoL ) , 9 mars julien de Tan 2S8
araat J.-C
«
Consuls : A. Atilius Calatihus , Q. Sutpiaus Pateb-
CI7LU5, entrent en charge lé ai avril romain i^, 18 avril
julien 258 avant J. C.
stSQ-zSS, Le jproconsulat est accordé â C AquilinsFloroSy
consul de Tannée précédente , pour continuer la guerre en
Sicile. La ville de Mytistrate, dont Aquilius avait com<«
mencé le siège , est pnse par le consul A. Atilius Calatinus;
les habitants se rendent et néanmoins on les passe au fil
de Tépée (Diodore de Sicile, Hv. XXIII. Zonaras, p. 386).
Danger de ce consul en allant £iire le siège de Camenne :
engagé dans un vallon dominé par une hauteur dont^ les
ennemis sVtaient emparés » il est délivré par le courage de
Caipurnius Flamma qQ. Ceditius), tribun d'une légion-,
qui, ayant demandé la permission d'avancer avec trois cents '
nommes d'élite , va se poster sur la seule élévation dont les
ennemis n'étaient pas les maîtres , et en soutenant le combat
contre toutes les troupes carthaginoises qui viennent l'atta-
quer , donne à l'armée romaine le tems de se retirer. Cal*
purnius, trouvé par les Romains, respirant encore dans le tas
de morts, fut le seul de tout le détacnement qui en échappa*
Une couronne de gazon fut sa récompense ( Aulugelle ,
liv. III , chap. 7. Epit. de Tite-Live , l. XVII et I. XXli ,
chap. 60. Fiorus, liv. II, chap. 2. Pline, liv. XXH, chap. 6«
Frontin Strat. , liv. IV, chap. 5 ). Prise de Camarine ,
d'Enna et de plusieurs autres villes par ce consul. Siège de
IJpari : sortie faite par Amilcar qui était entré secréteroenl
dans la ville* Elle fut meurtrière pour les Romains (Zonaras;*
Succès de Q. Sulpicius Paterculus en Sardaigne. Passage de
ce consul en Afrique ; Annibal le suit. Une tempête sépare
les deux flottes qui étaient en présence, et les rejette sur
les côtes de Sardaigne. Sulpicius remet à la voile , h\i an-
noncer au général carthaginois qu'il repart pour rAfrique,
l'attend et remporte la victoire. Annibal est attaché è une
croix par son armée , supplice ordinaire chez les Carthagi-
nois, Echec des Romains en Sardaigne dans un fourrage»
Trente-sixième lustre , par les censeurs C DuiUus et L. Cor-r
DE t^HUTOIAE RQMMV^. 457
489. Triomphe du procoAsgL C« Aq;
Carthaginois , le 4 des iHme« (4) d'oàtohre romain de cette
année 496 {Fas^ Çapit)^ aA septembre julien de Tan 25ti
avant Jésus-Christ. Triomphe du consul Q. Sulpicius Pâté)** .
culus sur les Car(hagiiuns et lespeuples.de Sardaigne, le
3 des nones (5) d^octobre romain de Ja. même année (^FaU*
Capil. ) 9 27 septembre julien de Tannée ausdùe.
, Connus : C AtiUUS BLECUUJS SHAIlilïUS , Ç5. COB- .
vnuvs Blasxo II, entrent en charge le a.t avril roinain 497?
7 avril julien a57 avant J. Ct
SOIXANTE-SIXIÈME DICTTATEUR.
Q. OGULNIUS GALLUS.
a58-257' Les députés du sénat trowrept C. Atilius IM^
gulus occupé il senier son champ , lorsi^u'ils vont lui an-*
noncer qu^l est élevé au consulat ( Cicéron , pro Ro^Cp $
ch. i8 , Valère-Maxime, 1. IV, ch. 4, n. 5 ; Pline, L XVttl^
chap. 6 }. C'étaient les semences du printems. Suivant PUaib»
(liv. XVJII , chap. 7 ) , elles se faisaient en Italie avant la
ever bélia(|tte des pléiades^ que le naéme Pline (audit :l. XV III,
ch. aS , 26 et 29 ), et Columelle (liy. Xf , çh. a ), fixent au
10 mai julien , et Varron (liv. I, ch. 2.8) , au 6 mai le
quardote-quatrièine jour après Téquiniine. M9is Columelle^,
en distinguant les différentes espaces de grains , s'énonce
avec plus de précision .et de justesse. Il dit (liv. II, ch. o^
et liv. II , ch. 2 ) , que les bleds de mars ét^ent semés d^
nones aux ides (du 5 au ici) de février julien; mais qu'à
Tégani du millet et jdes autres menus grains^ un les semait ,
suivant le même auteur (liv. U , chap. ^ ) , vers les ides
d'avril ^ilien. Ainsi c'était 9m semences des menus grains ^
que C. Atilius s^occupait lorsqu'on luî annonça sa nomi-*-
liation à la dignité consulaire -^ et ^en conaéquejijce le jour
où commença son consulat doit se trouver vers les ides
d'avril îulien, tems où se faisaient jdQs semences. Or, on
voit dans notre table qi^e le a>i avril romain^ jour ini^al
du consulat d'Atilius, çoncoiurait . cette année avec le 7 avril
julien. Jje pinoGon^ulai c^t aQ(KM^ i A. AtUius CaUiinioL^
iV. 58
458 < ÀBaÉGÉ CHBON0L0GIQI7S
consul Tannée précédente. Prodiges à Rome : il tombe .
an lieu d'une grêle ordinaire , des pierres sur le mont
Albaîn , en quelques autres endroits et dans la ville même
(Zonaras). Le sénat ordonne de renouveler les fériés latines
et de nommer un dictateur pour cette cérémonie. Q. Ogul-
çius GûH us fut' élu : il prend pour maître de la cavalerie,'
M. Lœtorius Plancianus ( Fastes Capitol. )• C. Atilius étant
abordé à Tyndaride , ville de Sicile , vis-à-vis des îles de
Lipari ; en part avec dix vaisseaux, pour aller attaquer la
flotte carthaginoise, et ordonne aux autres de le suivre. Ses
vaisseaux sont pris , excepté celui du consul. Arrivée de la
flotte romaine : elle bat celle d'Annibal , lui prend dix vais-
seaux, en coule huit à fond ; le reste se retire aux îles dé
Lipari (Polybe, liv. I» chap. slS. Zonaras, liv. Vlll,
pag* 38i)). Le consul dévaste les terres de cette île et même
celle de Malte ( Orose , liv. 4 9 ' chap. 8 ). Triomphe du
proconsul A. Atilius Calatinus sur les Carthaginois en Si-
cile, le i4 des calendes de février ( 17 janvier) romain de
Tannée suivante 498 {FasL Capitol.) j 26 décembre julien
de Tân 267 avant Jésus-Christ. Triomphe naval du consul
C. Atilius Regulus sur les Carthaginois, le. 8 (on croit que .
c^est des calendes de février , quoique le mois soit effacé
dans les Fastes) 28 janvier romain de la même année (FasL
Capitol.)^ i*^. janvier julien de Tan 266 avant Jésus-Chrisu
Ces victoires ayant compensé les prodiges , nous ne croyons
pas que les pontifes aient omis Tintercalation qui apparte-
nait à l'année suivante.
> Consuls : L. Mânlius Vulso Longus , Q. C^Dicius
meurt dans le consulat , M. Atilius Regulus, subrogé à
Cœdicius ; ils entrent en charge le 21 avril romain 498,
19 avril julien xS& avant J. C.
257.-256é Q. Caedicius meurt au commencement de son
consulat : M. Atilius Regulus lui est subrogé {Fast Capît.')^
liCs Romains projettent de passer cette année en Afrique :
ayant fait sortir leur flotte dans Tété (Polybe, liv. I , ch. ^^
après le 1 1 9 et même après le 1 5 mai julien , jour où , sui-
vant Vegece (liv. V, chap. 9), s'ouvrait la navigation pour
la marine militaire, ils trouvent les Carthaginois à £cnome,
sur les côtes de là Sicile , où ils allaient prendre des ren-
forts de troupes. Bataille navale : Aniilcar et Hannon sont
Jwatus ( Polybe^ chap. 26 et suiv. Eatrope^ liv. H, éhap. 21 )•
. I
SE I^BISTOIRE ROMÂINB: 4%
Hannon ^ dans le dessein de détourner les Ronitsiîns d'âli^^
à Garthage, vient faire des propositions de paix : les Romains^
refusent de les écouter. Passage des Romains en Afrique ^
la neuvième année, dit Velleïus, ( liv. Il, chap. 3^)» de la
première guerre punique commencée l'an 49^* l^î^e de
Clypéa et de quelques autres villes par les armées rpmaines.
I«es consuls consultent le sénat , qui rappelle Manlius àr
Apine avec une partie des légions et de la flotte. On.cro^
ique^ parmi les prisonniers romains que ce consul ramena
d'Afrique (Ëutrope. Zonaras) se trouvait Çn* Corneli4i5
Asina , pris par les Carthaginois l'an, 494 9 ^^ ^^^ ^'^^^ ^^
second consulat l'an Soo. Trioniphe naval de L. Manlius
Vulso Longiis sur les Carthaginois ( Fast. Capit ; le mois
de ce triomphe est effacé ). Regulus continue de prendre
dés villes en Afrique. Siège d'Adis. Les Carthaginois qui
viennent au secours de cette place s'étant postés sur une
colline escarpée , où ni leur cavalerie ni leuçs ëléphans ne
pouvaient agir, sont vaincus. Regulus s'approche de Tunis, à
quinze milles (cinq lieues) de Carthage^ et s'en rend maître
(Polybe ,. chap. 3o. Ëutrope ). Défection de la plupart des
peuples soumis à la république de Carthagje : reoeUion d^
^lumides. Les Carthaginois demandent la paix : Reguli^
leur prescrit des conditions très-dures ( Dion,Cassius , upud
Fuh, Ursinum ; St.. August. , de Ciçit. Dei^ liv. UI, chap. 3 )•
Arrivée de Xantippe ,. tiès^ expérimenté dans l'art de la
guerre ,. à la tête d un corps de Lacédémoniens. , Le sén«it
de Carthage, encouragé par ce renfort et par l'habileté de
Xantippe , rejette les conditions de paix que Regulus exi-
geait. Folyb'e (liv. I, chap. 3i ) dit que la crainte de se
voir enlever l'honneur de terminer cette guerre par le consul
qui serait son successeur , détermina Regulus à exciter les
Carthaginois à lui demander la paix. On verra sur l'année
suivante que Regulus , après son consulat , quoique honoré
du commandement de 1 armée d'Afrique ,. en qualité de
proconsul ,^ loin de craindre dp voir arriver un successeur,
désirait qu'on l'envoyât sur-le-cbamp. Les propositions de
paix n'appartiennent donc pas au proconsulat de Regulus
de l'année suivante : elles ont été. laites dans son consulat ;
d'où il suit que, les Carthaginois n'ayant été portés à faire
ces propositijûns que par les mauvais succès de la bataille
d^Adis et de la prise de Tunis , cette bataille et la prise
de cette ville sont aussi du consulat de Regulus , et que
maUà'propos qqe^ues modernes les renvoient à son pra*
46ô AtAiot cBtLtmfûtoùfqvÉ
consulat, llegulus,, dans le coors de ses exploits, s^éfaitt
posté sur les bords du fleuve Bagradà, y trouve uu gros
serpent , plus incommode et plus formidable à son année
que ne Pavaient été les Cartnagînots , et le tue (Orose ,
liv. IV, chap. 8). On fut obligé d'étaployer contre ce
reptile des machines de guerre. Fieras ( iiv. H , chap. 2 )
dit que cVtait un monstre , et Valere-Maxiftie X 1<^- ^9
chap. 8 , n. 19 ) met cet événement au nombre des choses
merveilleuses. La peau , qui était longue de cent vingts pieds
romains , ayant été portée à Rome -, fut placée dans ttti
temple. On la dédia en quelque sorte aux dieux. Aulugelte
( liv. VI , chap. 3 ) dit , d'après Tuberon , que c'est daûs
«on consulat que Regulus tua le serpent. Ainsi cet événe-
ment n'appartient pas à Tannée suivante, mais à (^elle-ti.
Consuls : StMy. ¥vi,yivs PJ:ti«xjs NôBïtioit , M. Mai-
VLVS Paulus , entrent en charge le ^i avril romaiti 499 »
A*', mai julien ^55 avant J. C.
256.-2!S5.--254. Les victoires des consuls , la mott d*uh
monstre , regardée par les Romrains comme miracdleusre ,
engagèrent lies pontifes à ajouter l'intercalation. Regulus,
nommé proconsul pour commander l'armée d'Afrioue , de*
mande qn^on le décharge de ce commandement. Il repré-
aente an sénat qu^un valet ayant enlevé les charrues dtl seul
champ qu'il possédât , et s'étaht évadé , sa présence à Rome .
est nécessaire poiir faire cultiver son héritage <et pourvoir à
la Subsistance de sa famille. Le sénat ordonne que le chaitip
de Régulus sera cultivé , que sa famille sera nourrie aux
dépens de la république , et que cependant Regulus restera
proconsitl (Val. Max. , liv. IV, chap. 4» "• 6; Fronti'n
Stratag. , liv. IV, chap. 3; Dion Casstus, apud. Vales, p. %3).
Ce n^est donc pas dans le proconsulat de cette année-ci que
Bcgulus craignit de voir arriver un $uccesseur , et pat cori-
séquent les propositions de paix ayant été faites par fa répu^
hlique de Cartnage pendarit que ce Romain appréhendait
qu'un successeur ne vînt lui enlever l'honneur de terminer
la guerre, n'ont pas été faites dans le proconsulat de Re-
gulus , mais dans le consulat de l'année précédente ( t^oyet
cette année). Leâ Carthaginois défèrent le commandement
de l'armée à Xantippe. Bataille donnée par ce Lâcédémô*
nien. Regulus s'éiant posté dans ilne plaine où la cavalerie
numide et les éléphans des Cartl^iaginois pouvaient agir , est
DE L^HISTOIRE ROKAIÎSE^ 4^1
m\ê en èitanîe : le consul lur-inètnjl^€st fait pfîsonniei**
Deux mille Romains , la seule troupe qui reste de cette
grande armée , »e réfugient à Clyoëa ( Polytiô , lîv. l^
chap. 34 ; Floruâ, liv. 11 , cKap. 2; Frôntin Stratag. , liv. If,
thap. a, n. II. Ëutrope, Kv. il, chap. 01). Siège de tlypài
par les Carthaginois. Ordre donné par le sénat aux cotisuls
de Teiller à la sûreté des côtes d'Italie , et d^éqdiper une
nonvelle flotte pouf pâ»ér etJ Afrique. On fit les plris
Eandes diligences , et la flotte partit au ebi^Amencêment de
!té (Polybe , chap. 36. Zonaras , pag. Soi) ; quoique Tété
conAnençât chez les Bomains le ti mal Julien, la naviga--
tion pour les flottes ne s'cfuvtlt, suivant Vegece (liv. V,
chap» 9 ) , qu^après le iS de ce mois. Ainsi la flotte. romaine
ne partit que vers la fln de mai julien. Un ouragan Tayant
jetée sur les c6tes de Ttle de Cossura , appartenatite aux
Carthaginois , les Romains s'en emparant , y laissent gar-
nison ( 2jonai^s, pag. 391 ) et continuent leur route. Bataille
navale au promontoire drfiermée : les Carthaginois sont
battus ( l^ofybe , Zonaras , Ëutrope , ch. ^2 ; Orose , ch. q V
Les consuls , après avoir délivré et pris sur leur bôra la
le solstice d'été et le commeneement d^août^ , saison suieile
dans ces parages à' de grandes tempêtes (J^olybe, chapi 0^) :
c'était dans le mois oe juillet julien. Naufrage de la tiotle
romaine près de Camarine, sur les rôles de la Sicile (Pôlybe).
Siège et prise d'Agrigente par les Carthaginois. Le sénat
«irdonne : sur la fin de Tannée , de construire une nouvelle
flotte : elle fut prite en trois mois ( Polybe , Zonaras).
Cansuîs: Cw. CoHMtîtJS SciWO Asmi I! , A. Atttïûs
CAtATiHU'S I!, entrent en charge le ai. avril romain 5oô ,
14 tnai julien ^54 avant J. C.
254-253. Selon Zonaras, la reprise de Tîle de Cossura ^àr
les Carthaginois Suivit bientôt le naufrage de la âotle
ronlaiae. Il dit aussi , conformément au calcul vârronien ,
que cette année est la 5oo^. de Rome. Le procpnsulat est
donné ^MX consuls de Tannée précédente , et cependant les
ti0Uveau)[ consuls mettent sur-*le-champ â la voile ( Polybe»
Zoharas) , vers la fin du mois dé 'mai julien , où commen^
^ait le tenis propre à la navigation , environ quinze jours
c
46d ABRÉGÉ CnROVOT.OGIQUB
après leur entrée ^joLxharge. Prise de CephaléJîe par les con-
suls : le siège de la viue de Drepane , secourue par Carthaloa ^
est levé : long si^ge et prise de Panorme (Païenne) , prin-
cipale ville du domaine des Carthaginois en Sicile (Polybe,
.1. 1, ch.38; Diodore de Sicile, 1. XXIin. Triomphe naval
du proconsul Servius Fulvius sur les habitants de Tîle de
Cossura et les Cai^thaginois , le 1 3 des calendes de février
( i8 janvier) romain de Tarinée suivante 5oi (^FasL Capit,)^
a février julien de Tan 253. avant Jésus-Christ. Triomphe
du proconsul M. ^milius Paulus sur les n^émes ennemis,
le jour suivant ( ibid, ). Upe colonne rostrale est érigée par
M. ^milius (Tite-Live, liv. XLli ; chap. do).
Consuls : Cn. Serviuus Cjbpio , C. Sehfhonius BLiE--
sps, entrent en charge ^e. ai .avril romain Soi, 3 mai
julien .a33 avant J. C»
aoS-aSa. Cn. Cornélius, consul de Tannée précédente;
nommé proconsul , est chargé de la guerre de Sicile : à
regard des consuls , on les destine Tun et l'autre à passer
en Afrique. Ils partent au commencement de l'été (Polybe,
1. \\ cfi« 39 ) , vers la fin du mois de mai julien. Prise de
quelques villes sur là côte d^Afrique, par le consul C. Semr
. pronius Blaesus ( Eutropc , chap. a3 ; Orose , chap. 9 )• La
. flotte étant jetée par u;i coup de mer sur Tile des Loto-
phages, appelée Méninx, près de la petite Syrte, et le
reflux ayant laissé les vaisseaux presque à sec , les Romains
se comptent perdus et jettent la plus grande partie de
leur butin ; le retour du flux les,sauva (Polybe , L 1 ,.ch. 89 )•
Les Romainst/ n'étaient pas encore très-habiles dans la ma-
rine. Tempêté et naufrage de la flotte romaine au cap de
Palinure (Polybe^ Uiodore de Sicile , Ëutrope , Orose,
Zonaras). Le sénat et le. peuple renoncent à ta guerre de
mer, et ne conservent que soixante bâtiments pour garantir
les côtes de Tltalie et transporter en Sicile des munitions
et des. troupes ( Polybe). Triomphe du proconsul Cn. Cor->
nelius Scipio Asinasur les Carthaginois, le 10 des calendes
d'avril ( 23 mars) romain de l'année suivante Soa {Fast,
Copit.) ^ 16 avril julien de l'an zSsi avant Jésus* Christ.
Triomphe du consul C. Semprohius Bl^œsus sur les Car-
thaginois, aux calendes (i^') avril romain (ibid. ) t ^^ «tvril
julien de la même année. L. Postumius Megelliis, nommé
censeur, étant venu à mourir, D. JuniusPera, son, col-
DE L^mSTOIftË BOMAINE. iB3
lëgùe-, abdique {ibîd.), et le lustre qui tombait à cette
année ( le dernier avait été fait l'an 496 ) est renvoyé â
l'année suivante.
Consuls : C. AuBELius CoTTA , P. Servilius Geminus,
entrent en charge le 21 avril romain 5o2, i5 mai julien
252 avant J. C.
252-25 1. Quoique le nom de ces consuls, porté dans les
Fastes Capitolins, soit omis parPolybe, cet auteur com-
prend néanmoins ce consulat aans son calcul : il dit (ch. 39)
que les Roniains restèrent sans flotte deux ans entiers : il
ajoute au même chapitre qu'ils cessèrent d'avoir une flotte
sur la fin du consulat précédent , c*est-à-dire de l'an 5oi ,
et qu'ils la rétablirent sur la fin du' consulat suivant de
L. Cœcilius et de C. Furius de l'an 5o3 ; si Polybe avait,
supprimé ce consulat de l'an 5o2 9 ^l n'aurait trouvé qu'une
seule année entre la résolution que les Romains prirent
de renoncer à leur flotte, et le projet d'en construjife une
nouvelle. Polybe ajoute encore (chap. 41) que les premiers
mois du consulat d'Atilius et de Manlius de l'an 5o4 appar-
tiennent à la quatorzième année de cette s^uerre. Comme
elle avait commencé , suivant Polybe , lui-même , après
ie i^i*. juillet julien de l'an 4d^9 on ne peut faire tomber
les premiers mois du consulat d'Atilius et de Manlius â la
quatorzième année de la guerre, qu'en conservant le con-
sulat de cette année '5o2. Polybe n'a donc négligé de parler
de ce consulat , peu fertile en événements remarquables ,
3ue pour se hâter de passer à des années plus importantes
e la guerre. Prise de la ville d'Himère , ei^ Sicile , par les
Romains (Diodore de Sicile, éclog. 2.3, Zonoras, p. ^gS).
Siège et prise.de Lipari , capitale de l'île de ce nom (Zo-
naras). Triomphe au consul C« Aurelius Cotta sur les
Carthaginois eties Siciliens, aux ides (i3) d'avril i^omain
de Tannée suivante 5o3 (Fast. Capit.), 27 avril julien de
l'an 25 1 avant Jésus-Christ. T. Coruncanius est élu grand-
Dontife : c'est le premier plébéien qui ait été élevé à celte
dignité ( Epit. de Tite-Live, liv. XVHI). Trente -sep-
tième lustre par les censeurs M. Valerius Maximus Messala
et P. Sempronius Sophus (^Fast, Cap,, Valer. Max., liv. 11,
chap. g , n. 7 ; i*rontin. Strat., liv. IV, chap. i , n. 21 ).
Comub : L. Cjsgilxus Metblxus , C* Furius Pâcilvs ,
464 ABBtcÉ CHBOBOLOGIQOB
cnireai en charge le ai avril romaia SoS, 5 mai joUeii
aSi ^avant J. C
25i-25o« La sopériorité des Carthaginois sar mer, et la
eraio^e des éléphants dans les batailles, ayant empêché les
Romains de hasarder en celte campagne aucune action im—
portante, le sénat vit qu'aune flotte était absolument néces-
saire, et il ordonna de la rétablir (Polyb. ch. 39). Fnnus
revient à Rome tenir les comices consulaires i Polybe ).
Consuls i C Atilius Reguujs lU L* Mah lius TuLao II,
entrent en charge le 21 avril romain 5o4 1 i9 mai julien
f5o.
abo ' 249- Cœcîlîus Métellus , resté en Sicile ( Polybe,
1. 1 , chap. 4o ) , en qualité Je proconsul ÇFast. CopiL) ,
vient camper sous les murs de Paaorme , pour protéger le^
campagne» couvertes de blé , presque mûrs ( Pol) be , UjA»
iBataille dePanoroke : Asdrubal est bai lu par Csecilius (Polyo.
Diodore de Sicile , éclog. a3 ; Frootin Stratag. , lîv. 111 ,
chap. 17; Eutrope, liv. Il, chap. a4; Qrose, liv, IV^
chap. 9; Zonaras, pag. 3^ et suiv. }• ^^e campement de
Gccilius et la victoire qui sVnsuivît, étant les premières
actions de son proconsulat, après le départ, suivant Polybe,
de Furius« mn collègue, et même après la nomination des
consuls , leurs successeurs , il en résulte que ce procon-
^ulat commença et que la bataille se donna \trs le teras de
la moisson en Sicile : nos calculs portent le commencement
du proconsulat de Cœcilins au 18 mai julien, itva% très-
voisin de celui où les blé^, dans cette île, sont en maturité.
Ce succès ayant relevé, dit Polybe, le courage des Romains,
les nouveaux consuls partent avec leur flotte pour la Sicile ,
la quatorzième année,, ajoute Polybe (1. 1, ch. 4i ) de cette
guerre. Ainsi ce départ fut dans le mois de. juin julien et
avant k mois de juillet de cette année 5q4 , où commençait
la quinzième année . de la guerre ( Voyez Fan 490 ) ; et
comme le départ des consub suivit dç très-près la victoire
de Csecilius, cette victoire;doit avoir été remportée sur. la (in
de mai ou au commencement de juin julien. Commencement
du siège de Lylibée par les consuls ( Polybe ). Combat
sous les murs de cette place : les Carthaginois ayant reçu
d'Afrique un renfort {qu'on s'était hâté de leur envoyer,
veulent détruire y% machines du siège et ne peuvent j
V
)rfussîr ^Polybe^ ch. i**^)* Aûnihal change alors lé plan
•de campdgoe. Voyi^nt que la cavalerie carthaginoise était
inutile àXilybéç, il la oisperse dans les défilés et les nas^
^agfs : famine dans I« camp 4e$ Romains : el)e les oblige à
relirer du^iège la moitié des troupes ( Zonaras )• Le pro^
consul il. Qecilius Métellus revient à Rome : Triomphe
de ce proconsul sur les Carthaginois le 7 des ides (7) de
septembre itunain de cette année 5o4 {Fa$t CmpitU,')
3o septembre julien d^-Tan tSo avant Jésus-rChrist. Pline ,
qui dit (Ut. VUI » ch. 6) qae ce triomphe se fit Tan Soa»
9k entrait cette date de quelques auteurs qui suivaient le
<alcul.de Cornélius Nepos. Ouragan qui abat les machines
«les Romains au siège de Lilybée : les Carthaginois saisissent
Hcè moment pour y mettre le feu (Polybe, ch. '48). Cq«-
pendaot les Romains n'ahandonneni pas l'entreprise, et
tournent le siège en. blocus (Diod. , éclog. 24. Polybe).
Ambassade des Carthagincûs k Rome pour demander la paix
^t proposer, en attendant, rechange des prisonniers. Ré^
f^lus , prisonnier à Carthage , nommé par cette répu<-
Ijilique , Tun de» ambassadeurs , conseille au sénat romai|i
de rejeter la* paix et mé«ne Técliange : le sémit suit son avis
^Cicéron* de OJjfie*, liv.' 111, chap. a6 et ay. £pit de
Tite-LiVfe, liv. XVIU. Aulugelle , liv. VI, chap. 4. Val.
3lax. , liv. IX, chap. 2. Eutrope, Orosc, S.-August. de
€ii>k, Dn. , liv. I , chap. l5 et ch. 24* ^naras , pâg. 394
et suiv. )
Consuls i P. Claudius Pulchbr, L. Junxu3 Pullus,
«ntrent en charge le ai avril romain 5o5, 7 mai julien
•fl49 avant J. C.
: SOIXANTE-SEPTIÈME DICTATEUR.
M. CLAUDIUS GUCIA.
SOIXANTE-HUITIEME DICTATEUR.
A. ATILIUS CALATINUS.
• 249-a4^* Pline (liv. XV, chap. i) dit conformëment
au calcul varronien que ce consulat tombe à Tan de Rome
5o5* P. Claudius arriyé %a Sicile , averti par rofficiet
IV. 59
466 ABUÉGÉ CHRONOLOGIQUE
chargé des auspices aue les poulets sacrés ne voulaient ni
manger ni sortir ^e leur cage , les fait jeter dans la mer
«t donne la bataille -( Cic. , de Nat. Deor^ iiv. II , ch. 3,
Val. Max. 9 Iiv. 1, chap. 4 9 n. 3. Ëpit. de Tite-Lîve,
Itv. XIX. Suétone , f^ie dé Tiieiius , chap. ^. Ëutrope ,
Itv. II f chap. 26). La flotte, forte de cent vingt vaisseaux , ,
est battue par Adheribal qui n'en avait que quatre-vingt-dix : il
reste seulement aux Romains trente oâtiments sur lesquels
les débris de leurs troupes vont au siège de Lilybée ( Po-
lybe, Diodare de Sicile, éclog. 24* Orose, Iiv. IV, ch. 10).
«lorius dit que Claudius ^ut vaincu par les dieux dont il
avait méprisé les auspices. Départ, du consul Junius de
Rome, pour porter des munitions et des vivres à l'armée
qui assiégeait Lilybée. Ce consul néglige aussi de prendre
les auspices ( Cicér. de Nai, Deor. , Iiv. il , chap. 3 , de
Ditànat, , Iiv. I , ^hap. 16 et Iiv. II , chap. 8 et 23. Val*
Max. , Iiv. 1 , chap. 4 , n. 3 ) et détache une partie de la
ilotte , sous les ordres de ses questeurs. Carthalon se place
entre Junius et les questeurs près du cap Pachyn^ Tempête
•prévue par les Carthaginois qui , pour s en garantir, s^éloi-*
^naient du cap. Naufrage de la flotte romaine ; il n'en reste
pas une planche qui pût être de quelque utilité, excepté
deux vaisseaux sur lesquels Junius joint avec très-peu de
«oldats les légions à Lilybée ^ Polybe, 1. 1, ch. 52 et suiv.
Diodore de Sicile, éclog. 24. Orose. , liv% IV, ch. to ).
Le sénat rappelle Claudius à Rome et lui ordonne de
nommer un dictateur : ce consul choisit M. Claudius
jGlicia qui lui avait servi -d'huissier et de greffier. ( FasL
Cafdtol. Epù. de Tite-Uve, Iiv. XIX. Suétone ^ Vie de
Tiô. ). Le sénat force Glicia d'abdiquer : dictature d'A. Ati-
lius Calatinus : il prend pour maître de la cavalerie L. Cae«
cilius MéteUus (,JrasL Capit. Zonatrais), Le consul Junius
ayant forcé la ville d*£rix , et s'étant emparé d'un petit bourg
appelé £git halle au pied de la' montagne , est attaqué dans
ce bourg par Carthalon qui Toblige à se rendre prisonnier
avec sa garnison (Zonaras). Départ d'A. Atilius Calatinus
Î)our la Sicile : ce dictateur , le premier qui soit sorti de
'Italie ( Epit. de Tite-Live , Iiv. XIX ) , ne fit rien de
remarquable (Zonaras). La défaite que l'un et l'autre
consul s'était attirée par le mépris dès auspices, ayant été
regardée par les pontiles comme favorable à la religion , les
empêchent d'avoir égard à ce malheur public, et d'omettre
ço CQa3équence l'iuiercalation de l'aonée 5o6 de Rome.
BS rfllSTOIBE BOSEAmS.
467:
Consuls : C. Aureuus Cotta II , P. Sèkvilius Ge-
iilNUâ H, entrent eti charge le 21 avril romaîn 5o6,
19 mai julien 248 .2A'ant J. C.
248*247. Jugement de P. Glaudias, consul de Tannée
précédente. Claudius, absous dans les comices par centu*
ries (Val. Max. , liv. Vlll^chap. 1, n. 4) fu* condamné
dans les comices par tribus ( Val. Maxr , li v. 1 , cbap. 4 9
n. 3. Cicer. de NaL Deor, , liv. II , cbap. 3. de DhinaU ^
liv. Il, ch. 33). Son collègue Junius, prisoi^nier à Car-
thage, prévient par samort la peine quHL craignait de subir
à Rome (YaLMax. )• ^^ sénat renonce une seconde fois h
la guerre de i^er ( Polybe , 1. I, cb. .U). Les Carthaginois ^L
voyant que les deux armées des consuls à Drepane et à Li-
lybée ne leur permettaient pas d'espérer en Sicile de grands^>
succès prennent le parti de venir croiser avec leur flotte sur*^
les côtes dUtalie : le préteur romain, envoyé sur les côtes*
avec des troupes ,. tes oblige à retourner en Sicile ( Zo-
naras ). Sédition des troupes étrangères au service de. Car—
thage (2onara$).
Consuls : L. CsciLius Métbllus II-, N. Fabius Buteo^.
entrent en charge le ai avril romain^ 607 , l*^ juin julien»
247 avant J. C.
347--246. La condamnation de Claudius et la mort de Ju-
mus , coupables Tun et Fautre de mépris des auspices, ayant
vengé les dieux quHls avaient offensés , les pontifes regardé-^
rent cette année comme heuFeusepaur la religion^ et nous
croyons qu'ils la prolongèrent par une intercatation extraor-
dinaire. Amilcar Barça , père d'.Annibal, vibnt prendre
le commandement des troupes carthaginoises en- Sicile.
Descente d' Amilcar sur les côtes d'Italie; il ravage les
terres des Locriens et des Brutiens. De là, ce général re->
vient en Sicile et se poste sur une montagne ebtre £rix et
Panorme , au milieu des Romains. C'était^, dit Polybe.^
( 1. 1 , ch. 56.) , la dix^huitième amiée de la guerre , et parr
conséquent cette année consulaire c^ù4a dix-huitième année
de la guerre commença dans ie mois de juillet Julien. Con~
tinuation du siège de Lilybée par le consul L. Cœcilius^
Métellus , et siège de Drepane par son collègue Num. Fa-
bius. Échange des prisonniers des armées de Sicile entre les.
463^ A-BnÈoi chronologique
Bomaîns elles Carthaginois (Epif. de Tife-Lîve, liv, XIX.
Zonaras). Ëiablissement des colonies d'^sulum et d^Al-
sium dans TËtrurie et dans l'Ombrie, vingt^deux ans, dît
Velleius Paterculus (liv. I, chap. 14)9 a.pf^ 1<bs cotonied
d^Arîminium et de Béncvent , sous le consulat de Sempro-
nius Sbphus et d'Appius Clâudius de l'an 4^* }^ vingt-
deuxième année tombe à cette année Soy. Trente-huttième
lustre par. les censeurs^ A. Atilius Calatinus et A. Manliu^"
Torauatus Attîcus {Fûst, Capit) , cinq ans aprè» le dé-'
nomnreihent de Tan 5 02. .
Consuls : M. Otacilius ChAssus II , M. Fabius Li-^
çiNUSy entrent en charge le 21 avril romain 5o3y ^^ jutif
julien a46 avant J. C.
SOIXANTE-NEUVIEME DICTATEUR.
ÏIB. CORUNCANIUS.
246-245. Les consuls n'étant pas en état de (btcét Amilcaff
sur là montagne escarpée où il s'était posté , il n'y eut en
Sicile aucune action importante : ils se bornent à continuer
ks deux sièges- que leurs |^t>édécessèil^ avaient commencés.
Jugement de Claudia , sœur de P..Claudius Pnlcher :-pressée
par le peuple dans une foule , elle s'était écriée : Piûl à
JÔj^w ijué mon frère ne^nt au fMndé et i^u'il cû&irûtmdât 4ine
flotte* Les édiles C. Fundanius et Tib. Sempronius Grac-
chus l'accusèrent d'avoir soiihai^^ la mort des citoyens : le
peuple U condamna à une am««Klê de vitigt-cit^q miU^ a^;
S0Q6 Ice consulat ( Auhigiielle ^ iiv* X , chap; b. Epit de
Tite**Live^ liv. Xlî. VaU Mâîf., liv. VllI , chap. i , n. 4.
Sttétode^ Vie de TSêrtks)^, d« l'argent de Tamende de
Claudia ) Setnpronius Gracchu^ Êtit bâtit* sur le moht Aven-
tin nii temple à ia liberté ( Tite-Lil^ , liv. XXtY, ch. t6).
Naissance d'Antiibal avant là fin d^ cette atinée S&8 ( V: le^
ann^ 516 et 5^}. Les iiéges que les consuls fàiiSkîent,
ka obligèrent de rester fïm ti Vmtte fti Sicile. Dictature
de Tib. Coruncanius poor tenir les eomYcés consulaires. 11
choisît pour iDAÎtre de là Cavalerie M. Fiilvlus Flaccus
( F^st. Capît. }*
Consais ; M, ï'jLBfUS Beno 5 G. Atititfi Auiras ,
Bfe t'HlSTDIRE BOMAINE; * 4^9
énlretît en charge le 21 avril romain 609, a5 juin julien
^45 avant J. C.
245-*244> ^ condamnation de Claudia qui désirait de voir
revêtu du commandectient un consul violateur de la reli-
gion et des auspices, porta les pontifies, encore plus que
la constriiction d'un nouveau temple, à ajouter une inter- ^
cabtion extraordinaire. Bataille gagnée par des armateurs
ïx)itiain& près d'Egifnure ; elle fut néanmoins funeste aux
deux partis : aux Carthaginois par leur dé&ite. aux Romains
par le n^iufrage qu'ils essuyèrent (Florus, Iiv. II, ch. 2)*
Etablissement de la colonie de Frogelies ( Epit. de Tite-^
Live, liv. XIX) , deux ans, dit Velleius ( liv. I, ch- i4)f
après les colonies d'iEsulum et d'Alsium de Tan Boy.
Consuls: A. Mawl. Tobquatus Atticus, C Sempronhjs
Bl^sus II, entrent en charge le 21 avril romain Sic 9 7
juillet julien 244 avant J* C.
244*-24^* P"5® d'Eryx par Amilcar (PolybeU* U ch. 58.
Diod. , Eclog. 24 ) , environ trois ans , dit Polybe ( 1. ï t
ch. 56) , après qu'il s'était posté (l'an Soy ^sur la montagne
entre Eryx et Panorme. Maître d'Eryx , Amilcar assiège les
Romains restés au temple de Vénus Ericine , au Sommet de
la montagne , et lui-m^me est assiégé par le corps d^armée
romaine campé au pied de la coUme. Les deux partis ,
ajoute. Polybe (chap. 58), restèrent dans cette position
pendant deux ans, jusqu'à la paix. Comme la paix se fit <iu'
commencement de l'an 5i3 , la prise d'Eryx par Ainilcar
doit être de la fin de celte année. Une colbnie est envoyée
à Brunduse (Epit. de Tite-Live , liv. XIX) , sous le con-
sulat, dit Velleius (liv. I, chap. i4) » de Torquatus et
de SerNpronius , un an après l'établissement de !a colonie
de Eregelles, de l'année précédente.
Consuls : C. FcuBANius FtmDULTJS , C. SutMCiiJS Gal-
Lt7B, entrent en charge le 21 avril romain 5tiy 27 juin
julien 243 avant J. C.
243.-24^. î^es Gaulois au service de Carthage, en gar-
nison à Eryx , ayant échoué dans le projet de livrer aux
Romains cette ville , passent dans le camp des consuls, qui
les preniient à lu solde de la république (Polybe, liv. i y
47<^ ABRÉGÉ CHRONOLOGIQUE
châp. 77 , cl liv. II , cViap. 7. Zonâras, pag. 397 ). Ge sont
les premiers Barbares, qui aient été reçus dans les troupes
auxiliaires des Romain» (Zonara»). Le grand pontificat,
vacant par la rDort de Tib. Coruncanius ^ est donné à
L. Caecilius Metellus , la quatrième année , dit Cicéron
(Je Senect.^ chap. 9) , après le second consulat de Metellus,
de Tan 607. Le sénat ^ s'apereevant que les efiEbrts de la
• république, n'étant pas soutenus par une marine, ne pouf-
faient pas terminer fa. guerre, prend la résolution de rétablir
la flotte . cinq ans, dit Polybe (cbap. S9) « après avoir re*
nonce (1 an 5o6) à la guerre de mer (Zonaras , pag. 398).
£q,uipemeni d'une nouvelle flotte.
Consuls : C. LuTATius Catulus, A, Postumius Albinvs ,
entrent en charge le 21 avril romain 5ia, 17 juin julien
242 avant J. C.
242.-24.1. Le grand pontife L. Csecilius Metellus défend
au consul A. Postumius Albinus , prêtre de Mars , de s'ab-
senter de IVome , et l'oblige d'y r^ésider pour y remplir les
fonctions de son sacerdoce; ainsi ce consul ne peut pas
▼«IL. juciA. ) Jiv. A, i;iJ<f[J. 1 , II. :a J» j^ciciiai:: Aiiiic p«i ic
sénat au consuV C. Lutatius Catulus , qui voulait consulter
les divinations de Preneste sur le sort de la guerre , de re-
courir à des cérémonies étrangères ( Valer. Max. , liv. I ,
chap. 3, n. I ). Départ du consul Lutatius avecla nouvelle
flotte , pour la Sicile, au commencement de l'été (Polybe ,
ehap. Su). Le commencement de l'été, ou la ^première
partie de cette saison , s'étendant depuis le 1 1 mai julien
|.usqu'au solstice , Lutatius partit dans les premiers jours
de son consulat , sur ta fin du mois de juin julien. Comme
les ennemis, se reposant sur le parti que les Romains avaient
pris de renoncer à la guerre de mer , avaient ramené tous
leurs vaisseaux à Carthage , le consul aborda sans aucun
obstacle à Drépane et à Lilybée. Continuation des sièges de
ces villes : e« attendant, Lutatius exerce les matelots (Polybe,
ehap. 6o). Les Carthaginois, craignant pour Amilcar et
ses troupes d'Eryx , ordonnent d'équiper une nouvelle flotte
et embarquent des munitions et des vivres pour ces troupes.
Assaut donné à Drépane par Lutatius : ce consul y est blessé.
Les soldats abandonnent l'attaque et l'en^portent dans son
DE L^fllSTOIRE BOMAINE. 4^1
caïQp (Orose , liv. lY, chap. lo. Zonaras). L'un des con-
suls étant retenu par le grand pontife à Rome , et une bles-
sure empêchant Tautre d'agir en Sicile , on crée un second'
préteur pour aider Lutatius à l'armée : c'est la première
fois qu'cm nomma deux préteurs ( Ëpit. de Tite-Live,
liv. X](X). Cette place est donnée à Q. Valerius Falto
(Zonacas). La flotte carthaginoise, sous les ordres d'Hannon,
fait la plus grande diligence et paraît à la' hauteur de Tiie
d'Hiére , sur les cAtes de la Sicile. Quoique Lutatius ne
f4t pas encore remis de sa blessure , il se fait porter à soà
vaisseau , cingle vers £guse , Tune des îles £gat€S , et pré-*
voyant qu'Hannon y reviendrait , pour rendre ses vais—
aperçut les ennemis (Polybe, 1. 1 ,'ch. 60. Tite-Live, 1. XXII^
en. i4)« Cette bataille navale est livrée devant les Ëgates le 6
des ides (10) mars romain de l'année suivante 5 13 ( Eutrope^
liv. II, chap. 37) 9 id laai jtilien de Tan 241 avant Jé^us*
Christ. Ce combat n'd pu se donner avant la saison propre
à. la navigation des flottes, qui s'ouvrait ,. suivant Vegece
(liv. V, chap. 9), aux ides (i5) de mai. Le 10 mars romain^
date de -ce combat , quelque diligence qu'aient faite les deux
généraux^ ne peut être placé avant la fin de mai julien^
avec laquelle il concourt suivant notre table. Celte année
romaine était très-dérangée , puisqu'elle avançait de deux
mois sur l'année julienne , et qu'en conséquence les pontifes
avaient ajouté plusieurs intercalations , ainsi que nous le
marquons dans notre table. Le préteur Q. Valerius Faltd
était à xrette iM^tion et y commandait sous les ordres du
consul (VaL Max., liv: II, chap. S y n. a). Les Cartha-^
ginois sont battus, perdent leur flotte , leurs munitions et
leurs vivres (Florus, 1. Il, ch. a. Polybe, 1. I, ch. 6i)*
Hannon s'enfuit en Afrique { Polybe , Orose , liv. IV, ch. io)«
Le sénat de Carthage n'étant pas en état d'envoyer de nou->
veaux secours , donne pouvoir à Amilcar de demander et
de consommer la paix (Polybe 9 1. I , ch. 62): Ce général
bazarde auparavant un combat à Eryx : les Carthaginois
sont encore vaincus. Propositions de paix d'Amilcar fiiitei
à Lutatius (Polybe); Ces propositions étant postérieures
à la bataille des îles Egates, du 10 mars romain , il s'ensuit
que la paix , comme le dit Zonaras ( pag. 39^ ) , ne fut
proposée, que sur la Gn du consulat de LviUliiis, qui sortît
ij% ABRÉGÉ QH1109OLQGIQUS ,
décharge lé 2q avriU LuUtius, dît encore Zonaras , nt
voulant pas laisser à son successeur Thonneur. de terminer
la guerre^ écouta les propositions d^Amilcar, et néanmoins
renvoya les Carthaginois à Rooie pour le traité définitif
(Polybe, 1. 1, ch. 6;&). Fin des hostilités entre les deux partis,
|a vingt-troisième année, dit butrope (Hv. II! , chap. i) ,
<ie la guerre puniqne. ËUe avait cammencé Tan 490.
. ÇQmuh : A. Manlius Torquat^3 Atticus U , Q. Li^ta*
jius Ceivco, entrent ea charge la^i avril rooiMn Si^, 29
^uin julien '^41 avant J. C*
. :%4i«*2i^* ^9 défensQ de recaurirà des religions étran-^
gères , le succès de «r^xercice de la juridiction du grand
pontife sur pn prêtre, quoiquVlevé à la dignité de consul ^
evènen^ents favorables à U religion , firent ajouter Tinter-*
calât ion. Articles arrêtés entre le priicon&ul C. Lutatius
Catulqs et Amiltîar. Les Carthaginois cèdent ^ çt s'engagent
à n'attaquer ni le roi Hiéron, m aucun alli4 dn peuplé
romain, à payer saoo talents eôt^ vingt ans, et à rendre
tous les prisonniers et les . déserteîu'S. Le peuple roinain ^
avant de les ratifier « exigea la cession de toutes les îles
situées entre la Sicile et ritaUe , et r«ugmentation du tribut
qge les Carthaginois s'étaient obligés de payer QPolybe ,
liv. I , chap.. 63 )• Traité de paix suivant les conditions im<*
posées par le peuple roinain ^ sous le consulat de Q. Lutatius
et d'A. Manlius (Titc^Live » liv. XXX, chap. 44), la
dixième annéq depuis le commencement du siège de iilybée
(Diod» Ëclog. 24) , la vingt-quatrième année de la guerre
(Çolybe, l. 1, Qhu.63. Dlodore, Titet-Live, livi IX, en. 19,
et Uv. XXI, chap. to^ Zooaras, pag. 399). Cependant queU
ques auteurs , en confondant les propositions de paix faites
par Amilcar Tannée précédenftç, avec le traité conclu cette
année-ci , rapportent la paix à la vingt-troisième année de
la guerre ( Fo^ez Orose , liv. IV , chap. 1 1 ). Le proconsul
C. Lutatius Catulus réduit la Sicile en province , excepté
f;e qui dépendait du royaume d'Hiéron , et ôte les armes
9UX Siciliens (Zonaras). Quoique le triopiphefût contesté au
propr^teur Q. Valerius Falto par le proconsul Lutatius (Val.
Max., 1. ll,xh. 8, n. 2), le peuple lui accorda cet honneur.
Triomphe naval du proconsul C. Lutatius. Catolus sur les
Carthagioois , le 4 des nones (4) d'octobre romain de cette
Sonnée 5i3 (^FasL Capitr) ^ 7 décembre julien de l'an slI^i
i
X
DE rm$TaiA£ ROÙAlIfB.
473
livantJésas-:Christ.Trioii^he naval du pfopréteur Q. Vale-
rius Falto sur les Carthaginois, la veille dés noues (6) d^oc-
tobre romain (li^/J.), 9 décembi:e julien de l'^année susdite.
Etablissement cî'une colonie .dan3 1 Ombrie ( Jilpitj de Tite-
Live^ liv« XX ) 9 trois ans, dit Yalerius >( llv. 1 , cha[p. i4 ) » '
après qu'avait été établie (Tan Siq) la colonie de Bninduse,
et par conséquent cette année 5i3» L'argent provenant des
amendes prononcées contre des particuliers qui avaient «mené '
leurs troupeaux dans les pâturages, publics 1^ en fraude' des
droits du nsc., est cpnployé pa^ 1^ édiles plébéiens L. et M^'
Publicijus Malleolus aux usages suivants : Jeux floraux, ins-
titués et donnés par ces édiies p^ur obtenir.de, la déesse
Flora une heureuse floraison: des arbres et des ^plantes, la-
même année , dit encore YçLleïqs (liv. I, chap« 14)9 'que
fut établie la colonie de SpoletetV .et par conséquent cette
année- ci* La plupart des manuscrits de Pline, (liv. XYÎII ^*
chap. 201 ), portent que ces jeuxf furent donnés Fan DXVI ;
mais c'est une erreur des copistes , qui de deux II onffait
un y. Dans, le calendrier julien , ces jeux sont fixés ^u 4 des
calendes de mai ( 28 avril ) , tems où .le coucher de la cani-
cule occasionne des orages et d|e9;plu4J9s* tiuisibleis^ aux prp^*
ductions de là terre (Ancien (^lend. Pline). Construction ^
par les mêmes édiles , d^un temple à la déesse Flora ( Tacite,
Ann. , iiv. H , chap. 49 )• Grand chemin en rampe , pour
les voitures, construit par ces édiles, depuis Yeiia jttsqi:i'iaui
mont A ventin : on Tappelle le chemin Publicius ( Ovide ^
ï'ast., liv- Y, V. a83;Festus, au mot Publicius ; Varron
de L. L. , liv. lY , pag. 26 ). Le peuple romain établit deux'
nouvelles tribus, la Yéline et la; Quirine (£pit. deTite->
Live , liv. XIX ) : elles firent 1(9 nombre de trente-cinq ,
auquel les tribus demeurèrent fixées. Trente-neuvième lustre
par les censeurs C. Aurelius Cotta et M. Fabius Buteo*
(^FasU Capît. , Pighius). Le dernier lustre ayant été îPatt
Vap Soy. , celui-ci aurait' dû l'être Tannée précédente : iL
est vraisiemblable qu'on ^^Q^ miçux attendre la conclnsidti
de la paix et le retour des citoyens employés aux. armées*;
Hebellion des Falisques : guerre contre ces peuples : elle
se fit à la fin de février, romain )de l'année suivante &i4 9
ÏmisquVlle ne dura que six jours. (£pit. de Tite^Live ,.
iv. XIX. Eutrbpe , liv. II, chap. 38), et que les triomphe»
qui s^ensuivirent sont du commencement' du mois de mars*
Triomphe du ., consul' Q. Lutatius X^erco sur les Falisques ,
le jour des calendes (&^^) de loar» romain de l'année $ui-^
IV. 60
4{r4 AtàÈai chrovioëogiqcr
vante 5^4 i^^^Ç^f^^')^ 219 avril julien de Tan 240 avan^
JisusTGhrBl. Triompbo du consui A. Manlius Torquatus
sur ce mène peuple , le 4 dés tibnes (4) de mars romain
de- la même, année {Fasi^ Càpêê.)^ 2 mai julien a^nt Jésu»»
Cbrist 240. Il arriva dans ce consubt dexxx grands malheurs :
une ijtMN»datîoa fixlraôvdioaire du Tibre emporta toutes tes
maisons bâties sus ks deux rives du fleuve ( Orose , liv. IV ,
chapw ii« Satnt«*AugastiR, deCfiniiDti\ liv. Ill , cbap. 18).
Va autre. €éau succède à celui-ci ; te feu se répand dans
plusieurse qaariièrs de la ville : U gagne la placé publique, et
consume' le teaiple de' V'esta, eà- était gardé le feu sacré.
lie grand pontife L. Ccecilius Metellus se [ette au milieu,
dues Uammqst emporte le Pialladiinn et les autres choses
saintes , mats en révient aveugle et le bras brûlé (Epit. de
Tîite-Live, liv. XIX. Val. M^k., liv. 1, chap. 4^ n. 4^.
Qvide, liv* VI, Fast. v. 437'etsuiy.; Saint-^August. ^ Orose)«
I»e peuple kii pennét d'uter dans un char au sénat , hon-
mur qui s'avait été accoinlé à personne avant lui ( Pline ,
liv. YLl i, ckap* A^)*' On lui éWa une, statue an Capitale
avec uœ- inscription honorable', rapportée par Graevuis et.
Pighius (Benjs é'Baliicarn. ^'RVi.n%, p. ^7^)*
' * ■ ' '
Consuls : C Cî.Kvptiss CwtnO^Jà. SemphoniOs Todi^
«FAi^ys • ^trenl en charge k 21- avril' romaià 5i4 , 19 juin
julien 240 avant J. €«
' 249.-239; L'inondation \ et Hncendie d'iin temple firent
omettre Ticitercalation. Preintère représentation de comédies
et. de tragédies k Itome^ pér'LiVrus Andronicus, sous le
cpnsulat de C. Claodius^ et de M. S. Tùditanus ; fan de
Rome 5.14 (Ciceron, .6rif/; , ehap. 18; Tuscul. , liv. ï,
chap. 1 deSènectk^ chap» 14 1 Autug. , liv. XYIi, cnap. 21 i^
Casiiod. îh Chron,y On représentâmes pièces. pendant qu^on
domiail: lès jeux roinains (^^Cassiod. }. Ces jeux comment
çaienSle 4 septembre ronîain, qui concourut cette annéet
avec le 29 octobre julien. ' -^
, Consuls : C' Mahslivs TrmwTO, Qï V^tEBltis Falto ,'
enirent 6ni charge le 21 avril romain ^fSy g juin julieui
289 avant J. C.
♦ •
239;-:^8. Naissance du poè'te Ennius , sous lé consulat
sk Q. Yalerius et âe C Mamilius (Aiiu'g. , d'apcès Yarroa ,
liv. XVn^ chap. 21 ). L'année qui suivît la pfemj^te re^
présentation de pièces dramatiques p^r Liyius Aodronicus
(Cicéron , Brutus , chap. 18)19 estf l'année après le comullt
de Claudius et de Tuditanus ( Auîug. | Cicéron Tuscul. ,
liv, I ^ chap. X )• '
Consvh l, TiB. S£MFaOinU5 GRACCfiUri Pw Yaieaius
Falto , entrent en charge le ai avril romain 5 16, 22 juin
julien 238 avant J. C
238-237» Guerre contre les Liguriens et ks Gaulois. Le
consul T. SemproniuSf envoyé en Ligurie, èat ceà peuples,
et comme ils paraissaient entièrement soulûii ^ . On rappelle
ce consul pour le charger d'autres expéoîtions. Descente
de Sempronius en Saroaigne et en Gorsè (Pâstu^., au mot
Sardi Vénales^ Epit. de Tîte-Live^ liv. tso } , presque, dand
le ménie tems ^ dit Polybe ( liv. 1 , dha|>. %o^ >, ^ue finisH
sait la guerre des Carthaginois contre leurs troupes flierGé-
naires qui s'étaient «évoltées en ÂfriquCé Cette guerre de
Car tKage contre se$ mercenaire^ avait comtaeocë , dit eti-
core Polybe (L l, ch. 65^ , dès ^ue la paix eut été conclue
au commencement de Tannée «oûsmlaire 5i3 , entre les
Romains et les Cartliaginois ; e^ isomme :élledura, Suivant
le même âuteiir ( chap. 88 ) | ^^roîs it^ et quatre.mois, i\
s'ensuit qu^elle fut terminée^ et ({iie ta descente de Sém«
<)roniuft en Sàrdaigne et en. .Corse se fit cette Année. A
l'égard des Gaulois , le çons<4 P* Valerius ^ ^ fui la gii6rre
contre ces peuples avait été confiée « ayant perdu t^ois mille
cinq cents tiomines dans un premier combat , «I apprenant
3u'on lui envoyait de Koœe qn renfort qa'il. n'avait pas
emandé ^ donne une seconde bataille ^t défait h» ennemis.
Cependant l'échec qu'il avait reçu k fit priver du triomphe
(Orosë, Voudras ). Lès Gaulois, dont la deirnÂète guerre
avec les Romains est de 47^9 avaieùt été en paix pendant
quai^ante-cinq ans (Polybe, liv. II 1 chap. 21 % C'est donc
cette année ai 6 qu'ils reprirent les armes et que tecom-
mença la guerre des Romains, coatre ces peidçlès. Ëtabtia*
^ment de la colonie de Valeiitia , deux ans après qu'avait
été établie celle de Spolete^ l'an 5i4 X^^^^^'^4^"*^4)*
Passage d'Amilcar en £&pagne , après qu'eût été terzninée
la guerre de Carth^e . coDlre, les meroenaires . .<l'Aff ique
(Polybe, Jîv. Il, chap. i; Corn» Ne^os, Vki^-ainnloar^
cba]^. â);|.W l^ fiok 9^ celtç anAê^ conauiaic&f Âanibal.j^
y
476 * 'ABftidé ClJÉOYIOLOGrQtîfi
son fils , le sait en £ipagâe , n^ayant aIor$ que neuf ans
commencés. Ainsi îL étaiC' né avant la fin de l'année 5d8
HVoy* cette année et Tan 562).
Consuls : L. CORNELIUS Lentulus Cauditïijs, Q. Ful-
vius Flaccus, entrent en charge le 21 avril .romain 617^
il juin julien aSy avant J. G.
aSy-aSG. Nouveau traité entre les Romains et les Cartha-
ginois, qui réclamaient la Sardaigne et la Corse;. ils cèdent
ces îles et augmentent dé i20oaalens le tribut qu'ils avaient
Sromis ( Polybe , liv. i , ch. 79, 83 et 88 ; liv. 3 ch. aS).
iutrope (Uv. 3, ch. 2}, porte ce traité sur cette année;
Zonaras (p. 4<^o) à Tannée précédente. Continuation de là
S lierre des Gaulois. Le conbul L. Cornélius Lentùlus s'étant
étaché, avec ses légions ,' pour entrer en Lîgurie, où le
peuple avait repris les armes contre les Romains, le camp
de Fulvins Flaccus est vivement attaqué par les Gaulois ;
ils sont néanmoins repoussés ("Zonaras, p. 400). Les Gaulois
Boyens ilemandent aes secours aux Gaulois d'au-delà des
'Alpes (Zonaras,). /Victoire de L. Cornélius Lentùlus en
Ligutie ' (Eutrope). Triomphe de ce consul sur les Liguriens
aux 'ides ( i3) du mois intercalaire de l'année suivante 5iS
'(Fak. capit.) 18 avril julien de Tan 236 avant. J, C Âmbas-*
-sade' dès Romains à Ptoléniée , roi d'Egypte ,^ pour lui offrir
des secours contres Antiàchus^^ roi dé Syrie. La paix venant
d'être conclue entre ces deux princes , Ptolémée n'eut pas
besoin dés secours des Romains (Eutrope). Arrivée d'Hié-
.ron ^ roi de Syracuse , à Rome (dans les premiers mois de
l'année smvante 5 18^ sou» ce consulat)^ pour y voir les
jeux ( Eutrope ). On croit que c'étaient les jeux séculaireis^
qui se donnèrent vers la moisson. ( Fast» capit. Censorinus
deDieMati, ch. 17). • '
Consuls : P. Cornélius Lentùlus Caudinus., C. Lici-
Hius Varus, entrent en charge le 2 x avril romain 5i8^
23 juin Julien 236 avant J. C.
., ,236-îi35. Les Boyens, enharuis par les secours qu^ils
• avaient reçus d'au-delà des 'Alpes , demandent aux Romains
de leur rendre 'la ville d'Àr}É!iinum. Les Gaulois auxiliaires
Vêtant approchés de 'cett^ ville avant que la réponse da
^énat fut parvenue auk Boyens^ cetix^ci 9e persuadent que
»E L*HISTOIRE HOMAINë'. 4??
ces -étrangers' obtiendront des Romains la cession de celte
place à leur préjudice, prennent les armes contré les Tran-
salpins, et tuent les rois Atis et Galatiis. L'aiiiiée auxi-
liaire s'en retourne dans les Gaules , et les Boyens^ n'étant
Ïias en état de soutenir la guerre , demandent la paix ; elle
eur est accordée, à la charge de céder une partie de leurs
terres (Polybe, liv. 2 , ch. 21 , Zonaras). Ce tumulte entre
les Gaulois arriva au commencement de cette année (Voye^^
l'an S2ây Nouvelle rébellion de la Corse et de la Sàrdaigne.
Passage de M. Claudius Glicia avec l'avant>garde de l'armée
en Corse, où le consul C. Licinius Varus n'ayant pas assez
de vaisseaux pour transporter ensemble toutes les légions»
l'envoyait avant que ce consul conduisît le corps d'armée
sur les mêmes bâtiments ( Zonaras )c Claudius Glicia, sans
attendre le consul ni consulter le sénat, &it avec les Corses
un traité défavorable à la république ; les Romains refusent
de le ratifier, et livrent Glicia aux Corses. Comme ceux-ci
ne voulurent pas le recevoir, ilfut obligé de s'exiler.' (Dion
apud Vales^ p. S^i). Valere Maxime dit (lir. 6, ch. S , n. 3),
qu'il mourut en prison. Défaite à^^ Corses par le consul
Licinius Varus (Zonaras). Les Romains imputent aux Cai^-
taginois la révolte de ces îles, et les menacent' de recom-
mencer la guerre. Ambassade de Carthage à Rome* Le sénat
refusant de continuer la paix, Hannon',le plus' jeune des
ambassadeurs, lui dit que les Romains devaient donc rendre
le^ îles qui en avaient été le prix. (Diori Cassius apud Folv.
tirsin»). Ainsi elles étaient cédées lors de leur ra>ellion ,
et av^nt cette ambassade. C'est parcelle cansidération que
npus'en avons placé la cession à l'année précédente. Les
Romains consentent à maintenir le traité de paix, en exi-
geant des Carthaginois une somme d'argent. Orose (liv. 4,
chk 12)% place cet . événement au consulat suivant de T*
Manlius Torquatus et de C- Atîlius Bulbus ; mais Zonaras le
rapporte à. celte année. L. Lentulus Caudinns et Q. Lutatius
Cerco ayant été nommés censeurs, la mort de Lutatius
oblige Lentulus d'abdiquer, et il n'y eut point de lustre
(Fast. capit*). Le lustre tombait à cette année &18 , le der-
nier ayant été fait l'an 5x3.^
Consulsili. Maçlius Torquatus, C. Atiuus Bulbus !I ,
entrent en charge le;&i avril romain 5t^ , i3 juin julien 235.
.; ' .■ ' • • '■
â3S<^a34. Le consul T. Manliu» Torquatus sOYimet la
47^ ABBÉGÉ CHROKOLOOIQUE
«Sardaigne. (Tile-Live, liv. 23 , ch. 34; Vell. , lîv. Sf
ch. 38; Oroie, lîv. 4i ^^* i^î £utrope, Uv. 3, ch. 3).
Triomphe du consnl T. Manlios sur les habitants de la Sar^
^gne , le 6 des ides ( lô ) de mars romain de raniiée suf-
vante 5ao, (Fast. capit.) t5 mai julien de Van a34 avant
J. C Les Romains nVtaut en gaerre avec aucnn peuple ,
on ferme le temple de Janus , bonheur q^e les Romains
n'avaient eu <{u*one seule fois sous te règne de Noma.
( Varron de L. L. ; liv* 4 9 P- ^ 9 YM. , m. z , ch. 38 ;
Tite-Live , liv* i « ch« 19 ; Prat. , Vie de Numa , P* 73 ;
Eutropc, liv. 3f ch. 3; Floras, liv. 2, ch. 3; Orose, liv. 4 9
ch. la; S. Âugust. de Civit. Dei liv. 3, ch. q). Nous
croyons que c'est ce <|ui fk différer cette année te lustre ^
tyjï n'ayant pa être fait l'année précédente à laquelle il
tombait, aurait èà Tétre celle-ci. On ne voulut pas mettre
sous les armes et en .corps d'armée , pendant la fet'metur^
du temple de Janus, les citoyens et les cbievalters, coïkitae
on aurait dû le faire pour procéder au lustre. On ouvre le
temple de Jafius sous ce même consulat ( Varron ^ Plu^
tarijue, Orose).
Comuii : L. PoSTUMiUS ÂL8INUS, SK CiRVOItlS MAXf-
MUS, entrent en charge le 21 avril romftin Sa*» a6 juia
julien 234 afvant J. C
,234 - 233. Le Consul L. Postnmius est envoyé en Lîgurîe,.
et son collègue Sp. Carviliùs en Corse : on (knine le com-
mandement en Sardaigne an prêteur P. Cornélius (Zonaras).
Ce préteur étant mort d'une maladie contagieuse qui em^-
porta la plus grande partie de son armée , te consul Sp.
Carviliùs passe dans cette île et la force à se soMktXtrt aux
Romains (Zonaras). Triomphe de ce consul me les peuples
de la Sardaigne^ aux c&lendès (i^') d^avril itdmain ^Vannée
suivante S21 , 26 mai julien de l'an 233 avant X G. Le
poëte Cn. Nœvius qui avait servi dans la guerre punique ^
donne sa première pièoe au théâtre l'an estonien 5i^
( Aulugelle , liv. 17 , ch. 2t ), celte tfunée varrenienne 820»
quinze ans ccHUplets avant la seconde guerre puiii<)ue (il^d.}^
^ui commença l'an 536. Naissance de Caton le ceriseury
SIX ans après la tetjrésentation de la «k^tniire pièce' de
Livius Andrqnicus de Tan 5i4 (Ciceron de Senect , ch. i4}t
un an avant le premier consulat de Q. Fabius Maxîmus
(ibid> ^ 4)* Caton était âgé de soitante-citi^ aos^ lors^e ^
DE L^fllSTOlAE nOHAINB, ^/S"
$DUS le consulat de Coofio et de Pliilippus, de Tan 565 1
il fit pas$er la loiYoconia. (Ciceroa, ioid. , ch- 5) , il
en avait quatre -vingt/* ci aq aous le consulat de T. Quin^
tius et de M. Acilius ^ au sous celui de Censorinus^ et de
Manilius , des années 6o4 et 6o5 , lorsque Tune ou Tautre
de ces années il harangua contre Servius Galba ^ accusé par
le tribun Scribouius Libo ( Cicevon in Bruto , cbap. 20 ,
et liv. i^y épit. 5 ; Val. Max. , liv. 8, .cfa* i ^ n* a ; Quintil. ,
liv. 2, ch. 16); il /ut d'avis dVntreprendre la troisième
guerre panique (Rut., Tie de Caton); sa mort est donc
postérieure au commencement de cette guerre de l'an 604 ;
ainsi on doit la placer à Tan 6p5. Ciceijcm (in BrutO| ch. »o)y
dit qu'il avait quatre-vingt-cinq ans quand il mourut.
Toutes ces dates fixent sa naissance à cette année 5bo; c'est
donc mal à propos que Corqelius Nepos ( Yie de Caton ) ^
d,ïi quHl avait dix^sept; ans lor^Oju'U servait sous le consulat
de Marcelius et de Q. Fabius , ae l'aii.54o ; il en avait alors
dix-neuf; comme, suivant Plutar^^ (Vie de Caton.) , il
entra au service à l'Ige de d^i^sept aa^ 9 la campagae sous
Fabius et Marcelius n'était pas. la première. Naissauce de
Scipion» qui fut. surnommé l'Africain» (Voyelles années
536 et 543* ) La Yesjtale TiM^cia s'^t^pt lÀsé.cojrrompre par
un esclave, prévient, par s^ mort «le supplice ancpuel oa
l'avait condamnée. (£4>it^ de T» L*^ liv. ao;. Blfoiianu»
&otu$..). Quarantième lustre par les censeurs C. Atiliu»
Bulbus et K PQStumîu& AV^^PV^* Ç, Fast. capit. ) au oom-
meocement de çettç %nnée consulaire (Yoy. l'année Sa^).
Consuls : Q. fÂBWs XAXiifus YjBaancûsuSt M. Pqm-
voimvs Ma^thu, entrant .^n çb^ge le ai avril romain 5ai ^
i5 )uin julien a33 Rivant J. C*
233-a33. Ao^bassade ei|voyéei^u^.Ortha0!OoU pour ss
plaindre de la nouvelle révolte de la Ligurie, oe la S^rdéTgue
et de la Corse, que les Romains leur imputaient d'avoir
excitée.' Les ambassadeurs présentent au sénat de Garthage
un javelot et un caducée, et le^ur disent de choisir* I^sl
Carthaginois leur répondent de faire eux-mêmes l'oplion
(Zonaras) ; il n'y eut point de. rupture antee les deux peuples.
Triomphe du consul Q. Fabius Maximus sur les Liguriens ,
aux calendes (1'^) de février romain de l'année suivante 522 ,
(Fasf. capit.) 18 mars julien de l'an a3a avant J. C. Triom-
phe du consul, M. Pdmponius Matho^ur les habitants c!e
48o ABRÉGÉ CIIRONOLOGIQUB
b Sardaigoe, aux ides, (i 5) de mai^ romain (ibid. ) 21 mai
julien de la même année. Dédicace du temple de Phonneur,
par Q. Fabius Maximus au retour de la guerre de Ligurie
\Cicero de Nat* Dcomm j iiy. 2 9 ch. ^3 )..
Consuls : M. ^Emilius Lepidus, M. Publicius Malléo-
les, entrent en charge le 21 avril romain 522, 217 juin
julien 23^ avant J. C.
Tribun du peuple : C. Flaminius (Cicer. et Val. Max.)
282 -281^ Les deux consuls ayant ravagé la Sardaigne,
perdent en Corse tout leur butin (Zonaras). C» Flamlnius,
tribun du peuple, propose une loi pour partager à des.
citoyens romains les terres qu^on avait prises aux Gaulois
senonais, dans le Picenum, peridant les précédentes guerres. '
La loi de Flaminius, dit Polybe (liv. 2, ch. 21), fut portée
jsous le consulat de M. Lepidus, la cinquième année, ajoute
cet auteur , après le tumulte qui s^étaft élevé entre les
Gaulois ; ainsi ce tumulte arriva au commencement de
Tannée 5x8 (Voyez Tannée citée). Ciceron {de Senec.f
cht 4)9 place mal à propos cette loi quatre ans pld^ tard,
c^est-à-dire ; au second consulat de Q. Fabius Maximus,
avec Sp. Carvilius, de Pan 626 (Voyez aussi T^année 529).
Flaminius ne voulant céder aux représentations ni du sénat ,
ni de son père, qui désapprouvaient la loi, on leva des
troupes coivtre lui ; il n'étt fut pas intimidé rie père de
Flaminius s'avance dans les comices, vers la tribune aux*
harangues, en tire son fils, qui le suit. (Val. Max., liv. 5 ,
ch. 4 9 n. 5 ) Cicero de invenU , 1. 2 , ch. 17 ) ; cependant la loi
agraire fut portée, quelqu'autre tribun en ayant poursuivi
la promulgation avec plus de succès que Flaminius (Pblybe,
Ciceron in Bruto , chap. i4 ; Acad. Qusest. , liv. 4 • ch. 5) ;
elle fut la principale cause de la guerre des Gaulois, de
l'an .529 (Polybe).
Consuls : M. PoMPONius Matho , G. Papirius Ma^o ,
entrent en charge le 21 avril romain 523, 17 juin julien 23 1*
SOIXANTE-DIXIÈME DICTATEUR.
C. DUILIUS.
23ir-2?o. T. IVIanlius Ton}uatus et Q. Fulvius Flaccus
j
lotit tidtiltilës eenseurs ; leur iioipinatidti iiàni' Jëclarëe
Vicieuse, on les force d'abdiquée (Fâ^. capit)^ Premier
divorce À Ronîe. Les censeurs 9 avant leur abdicatîon , ^obli^^
gent CdrviliUs Rugà de* répudier sa femme^ parce qu'étant
itérile , c^lle né donnait pas des enfants à la république.:
Denys d'Hàlicarnasse dit ( liv. 2 , t'* 9^ ) ^ que ce divorce
•e fil en la cent trente-septi*ème olympiade ^ sous te consulat
de M. Pomponius Màtho et de G. Papirius, et par tonsé*»
ouent cette année varronieflne 5â3, Aulugelle^ (l. 4j ch.3)
donne ^ussi ^ pour date, à ce divorce^ tette même année ^ à
laquelle 'il attache ^ par miéprise ^ le Consulat de M. Atilius
et de P. Yalerius, qui tdmbe à l'an dé Kôme 627. Le mém6
Aulugelle (liv. ty ^ ch. 21)^ ayant fait son extrait de quel<»
t]uÊ auteur ) qui suivait, sur là fondation de - Rome ^ une
époque différente^ dit que le divorce de Gat^ilius arfivft
l*an de Rome 5 19. Ce n'est que pour s'exprimer pat un
nombre rond^ que Den^s d'Hàlicarnasse en l'endroit cité^
et Yalere Maxime (liv. 1, chi 1 , d* 4)4 disent que y pen-^
620 ans, il n'y eut point de divorce chéries Roihains; dl
qui signifie seulement que le premier ditorce eSt postérieut:'
A la cinq cent vingtième année. A l'égard de Plutarque^ il
r lace cet événement, tantôt à la deux cent ttr«ntième année
Vie de Romulus ^ p* 39 ) , tantôt à la tro(é cent trentième
(Vie de Numa , p. 7^) ; ainsi lé texte de cet auteuf
« été altéré* On doit donc s'attacher à la date que donna
fyenifÈ d'Hàlicarnasse ^ qni la fixe par ^olympiade et pal?
e consulat. Quoique Carvilius eut été forcé à répudier s«
femme , sa conduite le rendit odieux au peuple (Denyd
d'Halicarn. , Val. Max. ). Le peuple voyait que les censeurs
cherchaient ) 9'attribuer le droit d^oblieer les citoyens atx
divorce ^ lorsqu'ils n^adraient point d^entants , et que c'était
un. joug que ces magistrats voulaient lui ithposén Suivant
les lois de Romulus^' le divorce ri'étaii permis que quand
la femme avail comi^is tin adultère ^ préparé du poisofi
ou supposé des Ifnfant^ (Plutarque, Vie de Romul. , p. 3i )|
4ii dans ces cas « ce n'était qu'une faveur que la loi donnait
au mari/ qui pourrait ne pas s'en 'servir; Les censeurs', 'tett
établissant un quatrième cas de divorce , le rendaient nèces^
^ire et fiofrcé. Cette Innovation ne dut pais moins déplaire»
Aux pontifesi La loi de Romulus vdulaît que le marr qui
répudierait en d'autres Cas que Ceux ci-dessos énoticés , fût
tenu d^ dMner la itioitié de ses biens it sa kmnte ^et quer
4'aiiftfi AKritiéfûl consacrée k Gétëi (Plutc, Vie de Aomulvt
402 ' iBBiffii i^BjkOJiiohOGiqpB
p* 3ia,).. Un maîi, forc^ au d;vorc<» par rantarhé ie» cett^
«eurs, ne pouvait eïicourîr celte peine, de sorte que les
.temples, des dieux étaient frustrés de l'avantage qui aurait
dû leur revenir. Nous croyons que c'est par cette considé*
ratiqn .quer les pontifes cherchèrent ouelque vice dans la
xiomip^iipin de ces ceiisçurs , et les ooligèrent d'abdiquer.
Kédi^ct^oçi de. I;^ Corse par le consul t^apirius Maso , aprè^
une jrésist^nce.Qpipv^Ire de la part de ce peuple. Comme
le coDsu) âvajt perdu. i>eaucoup de troupes uans celte expé-
dition, J le «^nat l^iirejfus^ le triomphe ; mais Papiritft don^a
Te^^egipledj^pger^i^x, qui ne fut que trop suivi, de triompher
borSfÇle la. viUe*, malgré le sénat, et avec. le seul agrément
de l'arfa^e (^y^L.Max», liv. 3, ch. 6 , n. 5 ; Pline, Rv. i5\
ch., 2^; Festu^ au.'XQO^, Jfjr^â). Premier triomphe sur le
•moji^. Âll^âin du consul Papirlus Maso, sur les Corses, le
3 des nG^nes (5) de mars romain de Tannée suivante 52*4
(Fa^t. capiu), .a.i avril julien de l'an 23o, avant J. C. Le
icQnsul Po^ponius soHmct.^ssi ia Sardaigne et y reste.
Dictature de C.;DuHius, podr tenir les comices consulaires;
il choisit:, .pour maître de la cavalerie , C. Aurelius Cotta
£FasA. jcapit,), Papirius qui était revenu de Corse dès le
5 mars.romaifl., date de son triomphe, quarante-six jours
avaqt le rf5nouyîçlleI^e^t du consulat , aurait pu tenir 4es
comices.' Le rsçniàt en pj:'ivant Papirius, par la nomination
•d'un dictateur ^ du àfoii de procéder à l'élection des consuls
^es successeurs f voulut le punir d'avoir triomphé contre
^s ordres. . •
Consuls : M. iËMiuus Barbvla , M. JuNius Fera , en^
trent en charge le at avril romain 5^4 , 7 juin julien 23o.
a3o - 2^9, , D^ux exemples nuisibles, ^'un d'un premier
divorce, Tautre d'i^n triomphe fait contre les ordres du
jSénat; ^n, np^uveaii^ joug imposé au peuple, et la perte d'u»
desdroits.appartenantsaux temples des» dieux, firent omettre
rinjterç2|lation. Les cqi^uIs ayant reçu ardve du sénat de
.faire la guerre, aux Liguçiens, et de veillef. en même tem^
>ur les démarches des Gaulois, entrent d«p$ la Gaule cisaL-
pipe (Pûlyhe, liv, ^., çh. 2a) , ,et la trouvant tranquille , il^
passe^^t^en Ligurie^an^.coinmettre d'hostilités. (Zonaras )^
-Amnassade des Romains en lUyrie v-«lle él^^( composée. de
deux frères C. (et L. Coruncanius.et de C. J^ni^S., chargés
de ^,n|aiadre des prises que les corsaij^es Uhjrrieos f^^Ienl
Dit l'fllSTOIftE AOMAWÉ. i^
•flr \e% tfiàrchânds romains, et de déclarer que'la't^puWiquflf
romaine avait pris sous sa protection la ville d^tssa,- qi!^ [e%
lUyriens attaquaient. Ce royaume était gouverné par la reine*
Teuta , veuve du roi Agron , et régente- pendant la minorité
de Pinée, fils de ce roi. La reine ayant répondu aux afdbas*^
fadeurs , que la coutume des rois dlUyriè- était de permettre*
à leurs sujets d'armer en course pour leur avantage parti-
culier , L. Coruncanius , le plus jeune des ambassadeurs ;-
lui répliqua que l«s Romains sauraient bien l'obliger à*
réformer cQt usage. Des émissaires apostés par Teuta sur la
route de Rome, tuent L. Coruncanius et C. Juhius, lors^
qu'ils s^en retournent , et mettent les autres ambassadeurs
aux fers ( Polybe , Zonaras ). Statues élevées à Rome à'^
Jj^ ■ Coruncanius et à C. Junius (Pline, liv.*34, ch. 6).'
La guerre est déclarée aux lUyriens. Siège, de Corcyre et
d'Epidamne, appelée aussi Dyrrachium, par la reineTeut^y
au commencement du pfintems (Polybe , liv. 2 , cb. 9) ;
c'est le printems de Tannée suivante 525 , sous ce consulat.
Mortg^Amilc^r , père d'Annibal, en Espagne. (Cassiod*
in CA^j^) Polybe (liv. 2, ch. i), dit qu'il avait commandé
en Espace, presque neuf ans v suivant Cornélius Nepos
(Vie a'Amilcar) , il y mourut la neuvième année : ainsi les
neuf ans n^'étaient pas révolus. Or Amilcar était passé, en
Espagne, l'an 5i6 , et en plaçant sa mort dans les prej|iiers
mois de l'année 525, sous ces consuls, on trouve ^que le»
huit années de son commandement étaient révolues, et que
la neuvième était commencée quand il mourut. Orosè (Hv.'4,
ch. i3) , place mal à propos la mort de ce général à Vànsïée'
5î7 de Rome. Quarante-unième lustre par les censeurs Q.
Faoîus Maximus Verrûcosus et M. Sempronius Tuditanus
(Fast. capit.). Le dernier lustre ayant été. fait au commen-^
cemejit de l'année consulaire 52o , celui-ci tomba atix^pre-^-»
miers mois de l'année 525 • sur la fin de ce coii^ulatf
• • •
(Voyez l'ant^ée Sao). ' .'*<• .'m
Consuls : L. PosTUMfus Albtnus II , Cn. Fin,viu«.
Centumalus, entrent en charge le 21 avril romain ôaS,:
ay mai julien 229 avant J. C. ,
329 - 228. Prise de Corcyre j>ar Teuta î cette reine cbntl*
nue le siège d'Epidamne , «et entreprend celui cl^.la.vUle
d'Issa (Polybe, liv. 2, ch. 10 et 11). Passage de Cn.Fulvius
jOt de L, Poitumius en Illyrici ayec uae flotte et une armae^
|94 >w^«ii €n0KO£ooi«ti!
prescme dails'ie mênie téms , dit Polybe ( liv. s , «h. i er a )%
que ks Carthâgiaois défèrent^à Asdrabal, gendre d'Amilcav
k cammandemeot en Espagne « vacant par la mort de C9
dernier. Ainsi la mort d^^nilcar arriva sur la fin du consulat
{recèdent. Dëmétriua d^ Pharos, commandant pour Teutu
Goncyre, mécontent dn gouvernement de cette reine ^
yismet la nlace aux Romains, Toute TîLe se youmet. Lei
consuls Doligent les Ulyriens à lever les sièges d'Ëpidamnn
et d'issa; ces villes se donnent aux Romains. Conquête par
les consuls des places appartenantes aux Ulyriens ^ sur lea
côte« de la mer Adriatique* Teuta s'ètant réiugiée dans uo
&rt au milieu des terres , les consuls cèdent une partie dei
nilyrie à Démetrius. Retour de Postumius à Rome, ayeo
la flotte et lès légions, Fulvius ne retient en lliyrieque qua<«
rant& vaisseaux , et lève une 'armée de terre chea les peuples
ÎUT s'étaient alliés avec les Romains (Polybe , liv. a , ch. 1 1).
Vaité de paix avec Teuta, au commencement du printema
(Polybe, ch. xa), de Pannée suivante 626^ aousce consulat.
Cette reine est obligée de céder aux Romain^ une paUJQ dea
états de Pinée , et de s'assujétir pour Tauti^e à UMRbnt s
ce même traité interdit aux lUyriena toute nàvig^ion au-
delà de la ville de Liasus , si ce n'est avec deux vaisseaux q^i
ne peuvent pas être armés en guerre (Polybe). Elle renonça
aussi y à la régence que les Romains firent déférer à Démé^
trius (Zonaras).
Consub : Sp. Cartilius Maximus 11, Q. Fabius Maxx-
aro& VeaRUcosus ll,entrent en chargeleaiavril romain 5a6t
6 juin julien aaS avant J. C.
• S2i8 - ai7« Le proconsul Cn, Fulvius fait part aux Achéens
et aux Etoliens du traité conclu aved les Ulyriens, par lequel
les Romains avaient délivré la Grèce des courses de ces
Jurâtes (Polybe, liv. st, ch. la). Ambassade envoyée par
e sénat à Corinthe et à Athènes. Les Corinthiens accor-
dent par un décret public aux Romains le privilège qui
n'appartenait au'aux Grecs , d'être admis aux jeux isthmi^
3ues. Les Atnéniens leur donnent le droit de citoyeat
'Athènes, et en conséquence la faculté d'étré initiés abt
grands mystères (Polybe, 1. d , ch. la; Zonaras). Triompha
naval du proconsul Cn. Fulvius Centumalus sur les Ulyriens^
le 10 des calendes de juillet, 21 juin romain de cette
%nnéç 5a6 (Faat. capit«)| 7 août jmiea de l'a* aaS avan%
/« G* Traité des Romains avec Aadrubal, génaraVdes Car-
ibaginois, en Espagne, immédiarefnant aprè3 la conclusion
de la pai> dUUyrie (Polybe, l. a , ch. i3), et par conséquent
cette animée; on y convient que les Carthaginois nepour-*
raient pasporterla guerre au-oelà de TiEbre; ce fleuve devail
aervir de barrière à leurs conquêtes (Polybe).
Consuls: P. VAtERius FMr.cu$, M, Atxuus R^guIiUS*
entrent en charge le :4t avfil romain 627 , 39 mai julien ^aj*
âay •« 236. Augmentation dos places de la préture ; il y
en avait deu)( d^établies , on en créa deux autres ( Ëpit. de
tr. L« , liv. ao ) , pour régir la Sicile et la Sardaigne , de**
venues provinces romaines. M. Valerius fut le premier préleur
de la Sardaigne et G« Fiaminius de la 6icUe ( Solin » cb. 1 1 )»
CçnsuU : M. Yalk^iu^ MEi6SAi.A, L. Apushus Fullo,
entrent en charge le a,i avril roxnain 5;iS, 11 juin juUeii;2a6.
2^6- 3a5. Ia troisième année après le consulat de Postiw
mius et^de Fulvius^de Tan SaS ( Orose , liv. 4? ch. i3), et par
conséquent cette année-ci , les Romains ayant trouvé dans
les livres sibyllins qne les Grecs et les Gaulois se mettraient
en possession de Rc^ne , enfouissent tout vivants en terre ,
pour accomplir l^oracle ^ deux grecs , hoiiiaie et femme , et
autant de Gaulois (Plutarque, YiedeMatcellus; Zonaras)*
C^nxuk : l>. Mv^tWJS Papus ; C. Atiuus Reoulus ^
entrent en charge le ai avril romain 5^9, 3i mai julien aaS.
aaS « 924* Guerre de I9 Gaule cisalpine sous ce consulat
(Fast. capit. Polybe^ liv. a, cfa. :&3 ; Pline , liv. 3, ch. 20 ;
Orose, liv. 4t ^n. i3 ; Kutrope, Uv. 3, ch. 5) , la huitième-
année depuis la loi du tribun Fiaminius, de Tan 5aa, qui
avait ordonné de distribuer à des citoyens romains les terres
des Gaulois (Polybe). LaÇardaigne, irritée de laLpréseaco'
continuelle d'un préteur, s'étant révoltée, le consul C«
Atilioc la fait bientdt rentrer dans le devoir. Les Gauloia
Iransalpins viennent , sous la conduite de leurs rois Gmc«-
litan et Anéroëste , au secours des peuples ligués contfe
Kome. L'armé& ennemie s'étant mise en marche pour aller
à Rome., prem^ier combat à Fesules , en Ëtriirie , avec le
préteur romain , envoyé sur cçs frontières , pour y arrêter
486 ' Éimict, tnwmoLOGiqvn
les premiers efforts des Gaulois. Le prêteur , quoique Battu 7
{)rend dans sa retraite un poste avantageux; Tarmée Gau-
oise attend au lendemain pour le forcer ; mais le consul
^milius qui était avec les légions à Ariminurapour garder
les côtes, et qui apprit que les ennemis marchaient par
l'£trurie , vers Aome , ayant fait la plus grande diligence
et étant arrivé la nuit même , les«Gaulois , dans la crainte
de perdre le butin qu'ils' avaient fait, décampèrent pour
aller le déposer dans leur patrie , et revenir ensuite conti-
nuer' la guerre. iSmilius les suit. Dans le même tems le
consul C. Af ilius, revenant de laSardaigne qu'il avait pacifiée,
aborde à Pise , où il est iiiformé par des maraudeurs gaulois,
qu'il fait prisonniers en marchant vers Rome , que Tarmée
F,
auloise n'est pas éloigtiée, et que celle de son collègue
a poursuit. Atilius poste ses légiorrs sur la route , et s'em-
pare, avec la cavalerie, d'une colline qui était à l'un des
côtés. Bataille de Telamon ; l'action commença par l'attaque
du poste où était la cavalerie. Atilius y perdit la vi«, mais
les ennemis furent repoussés. Les Gaulois rangés dos à dos
entre deux armées romaines qui les attaquaient de front ,
pendant que la cavalerie continuait de les prendre en flanc ,
lurent taillés en pièces. Leur roi Concoiitan fut &ît pri- '
aonnier ; Anéroëste prit la fuite et se tua ( Polybe). Triom-
phe du consul L; JËmilius Papus , sur les Gaulois , le '6 des
nones (5 ) de* mars romain ae l'année suivante 53o (Fast.
capit.), 26 avril julien de l'an 224 avant J. C Comme
Polybe dit ( 1* 2 , en. 3i ) , qu'^milius revint avec toutes ses
légions à Rome, peu de jours après la victoire, la bataillé
doit s'être donnée dans le mois d'avril julien , peu de joars
avant le triomphe que ce consul fit à son retour à Rome.
Suivant Fabius Piclor , historien qui avait servi dans cette
caerre , les Romains avaient cette année huit cent mille
•hommes sur pied ( Polybe, 1. 2 , cb. 24; Pline; Orose ; £u-
trope ). ^Quarante-deuxième lustre par les censeurs C. Clau^
dius Centbo et M. Juuius Pera ( Fast. capit. )-, cinq ans après
le dernier lustré qui avait été fait l'an 524.
Consuls : T. IViANLIUS TOBQUATTJS II , Q. FULVIUS FtAC-
CÇJS II , entrent en charge le 21 avril romain 53oy 1 2 juin ju<t
lien 224 avant J, C.
I.
/
SOIXANTE-ONZIÊMÈ DICTATEUR.
L. CiSaClLIUS METELLUS.
224«-d:ï3. Résolulion des Romains de dompter les Gaii-«
lois^ Cisalpins , aQaiblis par leur défaite de rannée précé«-
dente* Irruption des deux consuls avec leurs légions aans le
pays des Boyens.: ce peuple se soumet. Les pluies et la peste'
arrêtent les progrès oes Romains sur les autres tribus gau-<
loises ( Polybe « L 2 , ch. 3i ). Cependant , les consuls restent
dans le pays ennemi. Dictature de L. Caecilius Metellu& pour
tenir les comices consulaires ; il choisit pour maître de la
cavalerie N. Fabius ^uteo \FasU CapiU),
•• - , ' .
Consuls r C. Flaminius Nepos, P. Furjus Philus, éntrenil
en chaçge le at avril romain S5i , 2 juin julien 3,2,^ avant J. C.
2^3-222. Les Romains passent le P6 pr^ de Vem^
•bouchure de l'Addà ( Epit. de Tite-)j^ve , liv. 20 ). Les
échecs qu'ils reçoivent , tant au passage du P6 que dans
leur campement , les obligent de faire , avec ks Insu-»
briens 9 une trêve de qudques jours , et de repasser :ce
Aeuve ( Polybe). Prodiges effrayans : on voit du sâng couler
<lans une içivière du Picenum, et le ciel tout en^y en
£trurie; trois lunes paraissent en même tems à 'Ariminumi
«n vautour reste plusieurs jours dans la place publique de Rome
(Pline, 1. II, ch. 32. Plut. 9 Vie de Marcéllus, p<29g. Orose,
L J V, ch. lâ. Zonaras, p. 4o4)* ^^ pontifes ayant cherché la
cause de ces prodiges , déclarent quUl y a eu tua vice dans
" efl
loi agraire sur les terres du Picenom^et cherchaient à le dé-«
poyiller de sa dignité. Lettre du sénat/ aux consuls pour l'es
rappeller à Rome y et leur dé£eadfc% de hasarder, avant: leur
retour, aucune action contre les ennemis (Plut. Zonaras)*
Flàminiùs' persuade à Fu'riu&, 'sc^n' coliègite ^ (fe xi'ouvrirde»
lettres qu'après avoir attaqué> les Gaulois (Plut. .ZÀnarasjl
Vietoire des consuls ( Polybe )^ -C'est a Ws qu«Qn lut fes'dé**
pèches du Sénat: Furius. était d^avis d^obéir; Flasnhius
croyant trouver dans la victoire une preuve de lâ^^égulanii
4e sou électiouLi dédUre ^u'il teot roDnsei9erleLa»nittla( e|^
488 AhnàùÈ cHROKotoQi9tt| '
guérir les Romains de leurs vains préjuqés sur les Siij^feê
(Plut, Zonaras). iTuriuSf lui-même, sollicité par Tarméer
de son collègue , consent de rester , comme particulier , en
Ligurie et sans .y faire aucune fonction consulaire. Flaminiu»
continue la guerre, prend une ville et des forts, donne I0
btttin à son armée pour se la con'*ilier contrôle sénat , et re*
vient avec Furius à Rome. Le sénat n'all^ point au devant .
lui , et lui refusa le triomphe. Flaminiua obtint cet honneur
pour s6n collègue iet pour luinnéme, par un décret du
peuple, dont il avait gagné la faveur par aa conduite popu*-'
taire pendant son tribu nat et sa libéralité ii la guerre. Triom-^
julien de l an %%% avant Jésus-Çhrist* Triomphe
consul P. Furius Philus sur les Gaulois et les Liguriens, Itf
^ èitA ides (il) de mars romain de la même année (iW)
i3 avril julien avant Jésus-Christ das. Cependant le aénat
oblige les consuls dabdiqucr immédiatement après leortf
triomphes (Plut. Zonaras). Plutarque s^est trompé quand il
dit que les codsuls qui succédèrent Tannée suivante à Fia-»
minius et à.Furiua, furent nommés par des interrois s oiX
voit, dans les Fastes Capîtolins, que Flaaiinius et Furiua
étaient encore dans le consulat le lo et le 12 mars romain «
)Ottrs de lents triomphes ; leurs successeurs' entrèrent en
change le i5 du même mois romain {Voyez l'année suivante
et l'an 537). Cinq et même trois jours n'auraient pfts suffi
pour faire procéder , par des interrois , â une élection eonsu»
laire; ainsi les comices , pour nommer les nouveaux ccmsuisy
ont dû être tenus par ies consuls actuels. Flaminiua étant entré
en triomphe à Rome le 10 mars, a pu convoquer lescomtce»
le lendemain pour les assembler le i3 et le 14 , et abdiquer
aur le champ avec loa- collègue*
CànnUs : Csr..€oiiH£iaiJ<i SciPio CALTUa, M« Ctktmvk
Mt^acELLtFS, entrent en charge le xS mara romaia 5Aif
16 avril julien 223 avant. J» Cr
i- aza-2ai . Dérangement derannéecofr^ulanre. L'abdicâif iort
iorcée dès précédena consuls ; après le i ± mars romain ^ port»
le ^renouvellement d«i Cilosulat aux ides {iSy du même moi»
^ Fo^£ Fannée 5% ). L'interc«lalto«i fut omise à cause à^
fMd\0iB effrayana de Faunée précédente et >do mépris de»
teitatm ]iour ta écutauni im ifUMfiSn «t pour ka urdrea4ki
sénat* En même tems qu^on calmait la terreur du peuple ,
on abrégeait la magistrature de consuls odieux ^u sénat et
aux pontifes. Le consul Marcellus fait rejeter par le peuple ,
Ict propositions de paix que les Gaulois faisaient-^ Plut. ,
vie de Marc^el. Polybe, liv. H, chap. 34. Zonaras ). Départ
des légions pour la Gaule, au commencement du printems
( Polybe , en 34 ). Cet auteur commence ici à coitipter les
saisons suivant la manière des Grecs, et parle du printems
astronomique , dont la première partie est depuis Téquinox^
)usqu^au onzième jour de mai. Ainsi , les légions s'étant
mises en marche avec les consuls sur la tin d^avril ou dans les
premiers jours de mai julien , partirent au coïnmeticement
du printems. Les Insubriens lèvent une grande armée ren*«
forcée de trente mille Gesates jou soldats mercenaires ,
composés partie de Gaulois des bords du Rhône (Polybe),
partie de Germains d^au^delà du Rhin (Properce . liv. IV ,
élég. lo). Le roi Viridamare ou Britomare conduisait ces
Gesates. Les consuls assiègent Acerres, ville des Gaulois
entre le Pô et les Alpes; tousHes chemins qui conduisaient
à cette place étant fermés par les Romains , Viridomare,
pour faire diversion, passe le Pô avec dix mille bcnnmes,
entre dans les terres soumises aux Romains, et y forme le
siège de Clastidium. Marcellus laisse son collègue au siège
d^Acerres, accourt à Clastidium avec le tiers de la cavalerie
et six cents fantassins d'élite, et fait vœu de consacrer aux
dievix les plus belles armes des ennemis (Plut.): Combat sin-
Sulier entre Viridomare et Marcellus , provoqué par Viri—
omare, en présence dest deux armées: le consul romain ren-
verse son ennemi , le tue, le dépouille de ses armes et If s
offre à Jupiter Feretrien (Plut. Val. Max. liv. IIL chap. a^
^û 5; Virgile, .£neid. , liv VI; vers 855; Florus, liv. Il ,
chap: 4 ; Orose, liv. IV, chap, i3. Ëutrope, liv. III , chap. 6).
Alors commença la bataille ; Marcellus fait vœu de bâtir un
temple à PHonneuret à la Vertu (T. L. , 1. 27, t. 24 1 et 1* 29 ,
c. 1 1 ). Victoire des Romains à. Clastidium (Polybe, Plut. )•
Les débris de Parmée ennemie se retirent à Milan, capitale des
Insubriens (Polybe). Prise d'Acerres par Cn. Cornélius; siège
de Mi Un formé par le même consul : Marcellus , qui revenait
de Clastidium, s'y joint : les Gesates qui n^avaient pas suivi
Viridomare » apprenant alors la mort de leur roi , se reli-
i:ent^ Prise de Milan et des autres places des Insubrien<^.
Soumission de ce peuple (Polybe., Plot. ). On leur accorde
I^ paix moyennant une contribution en argent et la perle
IV 62
d'une partie de leurs terrés ( Zonaras). Toute Tltalie est
soumise aux Romains exceptë'^quelques gorges dans les Alpes ^
^ui restent aux Gaulois (Polybe, chap. 35 ). Triomphe du
cofïsul M. ClaudiusMarcellus sur 'les Gaulois-Insubriens %t
les Germains , aux calendes (i^') de mars romain de Tannée
suivante 533 (Fast. Cap.) i3 avril julien de Pan 221 avant
J/^G. Troisièmes dépouilles opimes remportées par Mar-
cellus sur Viridomare,- général dies ennenlis, quMl avait tué
il Glastidînm (Fast. Capit.). Les premières de ces dépouilles
avaient été remportées par Romuius sur ie roi Acron, la 6*
année de Rome ; les secondes, par A. Cornélius Cossus, sur
Lars Tolumnius, roi. des Veïens, l*an 317 ; cellcs«-cï sont
les troisièmes €t- les dernières (Virgile; Ti|e-Live, liv. ï,
chap. 10 ). Le ^nat, en reconnaissance de la vrctoire de
Marcellus, envoie une coupe d'or au temple d'Apollon k
Delphes ( Plut. ). Mort d' Asdrubal , en Espagne : il y avait
commandé huit ans, suivant Polybe ( liv. II , chap- 36 ), ou ,
commeie dit Tite-Live (Hv. XXI, chap. 2) , presque huit
ans , de sorte que !«s huit années n'étaient pas révolues; ce
général ayant pris le commandemcmi des iroupes carthagi-
noises en Espagne, au commencement de l'an 525 (^ Voyez
l'année 524) , sa mort doit être arrivée cette année 532,
Annibal lui succède. ComeHus Nepos (vie d'Annibal) dit
qu'il n'avait pas encore vingt>cinq ans accomplis ; il suit delà
qu'Annibal doit être né à la fia de l'année ôo8 (^Foyez les
années 5o8 et^Ô-i 6). , •
Consuls : P. COHKELItrS SdlPIO AsmA , M. MiNUCIITS Ru-
pus, entrent en charge le i5 mars romain 533, 27 avril ju-
lien 221 avant J. G.
22 1-220. Les dépouilles opimes remportées par Marcellus,
le vœu d'un temple à la Victoire , qui s'ensuivit, portèrent
les pontifes à' mettre une intercaialion extraordinaire. Les
peuples de l'istrie, pirates de profession | prennent des vais-«
seaux marchands appartenants ^x Romains ; les consuls sont
chargés de leur faire la guerre , et les obligent à se soumettre
(Eulrope, liv. III, chap. 7, Orose , liv. IV, chap. i3).
Cette campagne coûta beaucoup de monde aux Romains
(Orose) : (^. Fabius Maximus, ancien censeur, tue son fils
Fabius Ruteo convaincu de vol (Orose, liv. IV, r^hap. i3).
Annibal attaque , en Espagne, les Olcades, fait le siège d'Aï-
thée, Ifur principale yille^ la prend , et s'en retourna
pas!&£r$es quartiers d^hiver à Carifaagène (Polybe, liv. II I,
chap. i3. Tite-^Lîvfi, liv. XXI , chap. 5. C'jest la première
campagne de ce généraL; elle tombe à celte : armée 533
( ffoyez, V^naée 5i)6)*
Q)nsuh i.L.YE'njmvs FfliLO, C. Lutatius Catulus;,
entrent eilcharge, le i5 mars romain 534 ^ 17 avril julien 220.
220^ 219.. La perte d^un grand nombre de citoyens dans
là guerre contre les pirates , le vol çonafnîs-paF un patritien,
iircnt omettre rintercalation. Comme Tite-Liye (liv. 23y
ch. .3o, liv. 29 , cb. 11^.,. et liv. 3o, ch. 23).dit que M«i
^milius Lepidus et.M. Yalerius Lsevinus ont été deux fois
consuls , Sigonius , Panyini , Pifihius- et Almeloveen ne
sachant ou placer le second consulat de ce» romains , choi-''
sissent cette année,. et veulent que ces deux, romains aient
été subrogés à Yeturius et à Lutatius ^. les seuls qui soient
portés comme, consuls dans la plupart des anciens fastes de
^ 0^ iiome; en conséquence' ces auteurs supposent que le sénat
aura obligé les consuls ordinaires .d^abdiquer , et que J^epî-r
et I..sevinus auront été nonunés^.à leur, plaise. Cette opinion:,
qui n^est fondée que sur des suppositions et qu'on ne trouve
dans aucua ancien auteur , ne peut d'ailleurs s'accorder
avec, les' principes que les Romains suivaient alors sur. le
consulat. Si Yeturius et Lutatius avaient été forcés d'abdi-
quer^ l'année consulaire aurait été dérangée; on n'avait pa»
encore établi l'usage d'attacher, au .renouvellement on jour
fixe,, usagç qui vÇà été introduit que l'an 538, lorsque la
crainte d A nnibal victorieux. en, Italie força les Romains à
s'écarter des anciennes règles ( F'ojf. Jes années 538 et553)«
Ainsi. l'abdication suppo&ée faite cette année 534~par Vêtu*
. rius et. par Lutatius aurait. retardé. le consulat suivant : ce-
pendant, ri est certain.qu'il n'a ni retardé ni avancé ; l'année
consulaire avait été fixée aiv.i5 mars.romain par Uabdication
des consuls dp l'an 53i<:. ella a, resté attachée au même
Î'our romain, comme on le voit dans Tite-Live ( ^oj*
'année 537 )« U n'y. a donc pa$- eu. de dérang^menl dans
le renouvellement au consulat, et. par conséquent on ne
peut pas supposer que les bonsuls de cette, année aient. ab-*
' jfiqué. Tite-live peut ,.. par une, erreur. dan^ laquelle il est
/ souvent tombé , avoir mis dans» ses-. Fastes .^milius Lepir-
dus , qui avait géré son pce^nier .consulat Tan 622, à la place
dfi M, .^milius .Baij}ula ^, consul Vj^n, 524.^ ciM^ Yaleiiu&.
49 a Annict CHEOVOLOGIQUe
Jjœvînus , que nous verrons consul Tan 544 t ^ ^^ pl«rce clè
M. Valerius Messala, qui a été consul l?an S28, et attribuer^
par cette erreur , deux consulats à chacun de ces Romains;
Cet auteur peut encore , en suivant des annales différentes '
dc'S Fastes Capitolins , avoir remplacé , par ce consulat ,
quelque année consulaire qu'il avait précédemment sùp-
yeturius et de Lutatius , porte sur cette année I.<£evinus et
Scœvola ; ainsi le double consulat que Tite^Live donne à
Lœvinus et à Lépidus , n^oblise pas à supposer qu'il y ait
eu cette année aucune abdication des consuls ordirlaires.
Les consuls apaisent les mouvements qui s'étaient élevés
dans les Gaules (Zonaras). Dissension entre les Romains
et Demetrius de Pharos. Ce tuteur de Pinée , roi d'Illyrie ,
oubliant quHl devait la régence aux Romains ^ et prévoyant
leur rupture prochaine avec Carlhage, se permet ae ravager
les terres de la république en Illyrie (Polybe , l/ III et IV,
chap. 16; Dion, apud F aies , p. 692; Zonaras). Les Ro-
mains lui déclarent la guerre sur la' fin de cette année. Se-
conde campagne d'Annibal en Espagne : au commencement
du printems, disent Polybe (L IIJ, ch. 14) et Tite-Live
(1. XXI, ch. 5). Aniiibal marche^ contre les Vaccées ,
surprend Salamanque , et force , après un long siège , Ar-
bucale. Ce général , attaqué dans sa retraite par une armée
de cent mille Espagnols, les défait. Tous les peuples d'au-
delà de r£bre, la plupart même de ceux d'en-deçà de ce
fleuve 4 se soumettent aux Carthaginois. Les Sagontins ,
alliés du peuple romain , prévoyant les desseins d^Annibal
sur leur ville, demandent des secours à Rome. Ambassade
des Romains à Annibal, pour se plaindre de ses hostilités
au-delà de l'Ebrfe , contre la teneur du dernier traité,
l'année avant le consulat de L. ^milius Paulus , de l'année
suivante 535 (Polybe, 1. III, ch. i5 , et 16), pendant
qu'Annibal était en quartier d'hiver à Carthagèno ( Polybe ,
ch. i5), et parconséquent à la fin de -cette année consu-
laire. Tite-Live (1. XXt , ch. 6 ) place mal à propos cette
ambassade au consulat de P, Cornélius Scipio avec Ti. Sem-
pronius Longus , de Tan 536. Cet auteur (ch. i5) a pres-
senti lui-même son erreur. Les ambassadeurs n'ayant pas
reçu d' Annibal une réponse favorable ( Polybe ) , passent,
suivant leurs instructions \ à Cartbage , et n y ont pas plus
BE l'histoire romaine; 493
de succès: Quarante-troisième lustre (£pit. de Tite-Lîve ,
1. 20 ) , ciaq ans après le dernier lustre de Tan Sag. Les
censeurs L. ^milius Papus et C. Flaminius , qui procé*-
dèrent à ce lustre * firent le cirque et le chemin Flaminius
(Festus, au moi Fiaminiu$) ; et comme on sait par Cas*-
siodore ( in Chron. ) que ce chemin et ce cirque furent
construits sous ces consuls ^ il s'eAsuit que ces censeurs, et
ce lustre appartiennent à ce consulat.
Omsuls : M. LiVIUS SAUIRATORy L.i!ËSffILIUS Pvvius.»
entrent en charge le iS mars romain 535, 7 avril julien
219 avant J. C.
219-218. Départ des consuls pour nilyrie, au commeii^
cément du printems ( astronomiaue ) de la première année
de la i4oS olympiade (Polybe, L 111 , ch. 16), qui finis-
sait au mois de juillet de cette année 21^ avant Jésus-
Christ. Siège de Dimale , place d'armes^ de Demeirius : le
consul Paul Emile entre dans cette ville le septième jour
du siège (Polybe, ch. 18). Siège de Pharos, où Demetrius
résidait : le même consul la prend et la démolit. Tout«5|
les autres places se rendent aux Romains. Demetrius se
retire chez Philippe , roi de Macédoine , en été et sur
la fin de la première année de la I4o^ olympiade ( Polybe,
1. IV, ch. 66 et 67) , et par conséquent à la fin de juin
ou dans les pretniers [ours au mois de juillet julien de cette
année. Philippe se proposait, dit Polybe {ihid,) ^ de passer
le reste de l'été à Larisse. Les Romains laissent le royaume
à Pinée et lui imposent un tribut ( Appian. ^ lllyri. Tite»
liive, 1. XXII, ch. 33). Triomphe du consul Paul Emile
à la fin de Tété de cette année (Polybe, 1. 111, ch. 19;
h IVf ch. 66). Troisième campagne d^Annibal en Es-
pagne : il ferme le siège de Sagonte au commencement du
printems (Polybe, 1. 111, ch. 16), et prend cette ville le
huitième mois du siège ( au ^commencement de novembre
julien), et rentre dans le quartier d'hiver à Carthagènc
( Polybe, 1. Ul, ch.33; Tite-Live , 1. XXI , ch. 1 5 ; Or.ose ,
]. IV , ch. 14 )• Seconde ambassade des Romains à Carthage
(dans l'hiver), pour demander au sénat d'improuver la
prise de Sagonte , et de livrer aux Bomains Annibal , qui
avait enfreint les (raités ( Polybe, 1. ill, ch. 20, et 1. IV,.
ch. 66; Tit.-Liv. , 1, XXI, ch. 18). Di^ux colonies romaines,
étant destinées pour le pays des Gaulipii à Crémone et a
494 AJ^fiAôÛ CHQONOIlOGIQUS
Plaisance (Epit, de Tite-Li?e , L XX ; VeUeïus, 1. 1 , ch. 'i4),
Annibal fait sonder les Gaulois d^Halie , et il les trouve
'disposés à se liguer avec lui par leurs anciennes querelles
avec les Romains, et par Pétablissenient- récemment pro-
jeté de deux colonies dans leurs terres (Polybe , 1. 3 , cb. 34 ;
Tite-Live, 1: ai-, ck. 26-). Loi portée par le tribun du- peuple
Q. Ciaudius ^ pour défendre aux sénateurs d^avoir des vais^
seaux qui excèaent huit tonneaux, et de s^èn servir k d^autres
usnges qu^à transporter des denrées de leurs terres. C. Fia-
minius fut le seul sénateur d^avis de cette loi (Tite-Live ,
1. tXXl , ch. 63 ). Arrivée du médecin Arcbagatus du Pélo<^
ponèse à Rome, sous le consulat, dit Pline (L XXIX^
cb* I ) , de L. ^milius et de M. Livius , Tan 535 de Rome ^,
ajoute cet auteur, conformément au caleul varronien. C^
médecin ,^ le premier que les Romains aient reçu , obtint
d'abord' le droit de citoyen et des appointenients de la ré^
publique :• ensuite on le cbâssa (Pline). Sénatus-consulte ,
sous ce consulat , pour abattre les oratoires élevés à Isis et
h Sérapis, divinités étrangères^ Le consul iSmilius lui-
même les démolit (Yal. ftax. , (. 1, c\u 3, n. 3)».
Consuls :V. Cgrnelius SciPio, TtB. SEn^Romvs Lon-
•ns, entrent en cbarge k i5 mars, romain 536/ 19 avril
julien 2 18« avant J^ C.
218^2*7. L'ordre donné par lé sénat de démolir les ora-
toires élevas à des divinités étrangères , et le zèle du consul
four l'exécution de ce sénatus-consulte , portèrent les Pon-
tifes, attacbés à la religion et au culte établis^ à prolonger,
par une întercalation , Tanciée consulaire. Commencement
de la deuxième guerre punique, sous le èonsulat, dit Tite^
Live (kv. XXX , chap. ^^)^âe P. Cernelius- et T. Sempro-
nius , vingt-trois 2^ns , ajoute le même auteur, ^près la paix
qui t^èrmina ht premi^r^ ( Tan 5i3) ; la quinzième année, dit
Auliigelle ( liv. XVll , chap. a i ) , après le premier divorce
feit k RomC', par CarviUus Ruga , au commencement de l'an
523. Eutrope (liv. HI-, cbap. 7) donne pour la première
année de lette guerre le consulat précédent , où elle fut dé-
cidée, et où se lit la prise de Sagoht« et k négociation^irifruc-
iuepse de la'2^ ambassade des Romains à Carth^ge. Pendant
que les consuls sont occupés *à faire la levée des troupes et les
autres préparatifs de guerre , le sénat fait établir les deux
•oloDtes i Crémone et à Plaisaqcq (Polybe , 1. III , Ghv4P4^
M L'HISTOiaS nOMAIKE. {9S
Vfell. Paterc. 1. ï-, cb. i4). Attaque de ces toloiiîes •par
qùel<|aes peuples Gaulois-: ils forcent les colons rpniains dé
^e retirer à Modène et «nf&rment le siège (Polybe, Tile-
Live-, L XXI, ch. 2$). Le préteur Manlius, qui venait au
recours de Modène, «lyani été battu par les Gatnois, C. Ati-
lius y est envoyé de Rome avec le renfort d'une légion,
M, JËmiHus, préteur en Sicile, y fut'phis heureux : une
flotte carthaginoise ayant paru sur les câtes pour exciter à
la révolte les anciens alliés de Carthage , est battue par ce
préteur près de Lilybée (Tîte-Live, <^- 49 ^^ ^o). AnnibaLi
trois ans après avoir commeDcé«(l'an 533, F^/.xet te année)
à soumetti^ les peuples d'£$pagne (Corn. Nepos, Yie
d'Annib.), part de Cartfaagène pour Vltaiie au c<»mmence-^
lAent de Pété, après le lever* des pléiades (Polybe, L 5^
ch. I ) , lever que Varron et Mine placent du lo au 12 de
mai. Il partit le i S juin julien (Foy. ci-après). Le sénat ayant
appris plutôt qu'il ne s'y attendait qu'An nibal avait passé
l-Ëbre, ordonne aux consuls de part-ir avec une flotte et de»
légions (Polybe', 1. 3, ch. 4o» Trte-Ljve, 1. 21 , ch. aS). Tib.
Sempronius est envoyé en Sicile avec ordre de passer en
Afrique si les circonstances le permettent. On charge Sci-
pion , son "collègue , d'aller en 'Espagne arrêter Annibal a a
passage des Pyrénées. Polybe, après les avoir fait partir de
Rome au commencement du printemps (1. 3, ch. 4<)f ^^
(1. b , ch. I ) qu'ils allèrent à leurs départemens après le
lever des Pléiades (le la mai). Les Achéens, ajoute-t-il,
ayant déjà nommé leur préteur, qu'ils élisaient, suivant
le même auteur (1. 4 >'-çh' 37 ) au lever de cette conslel^
lation ; cette dernière date est la plus vraie. Les consuls ne
peuvent avoir mis en mer avant le i5 niai julien, où s'014-
vrait la navigation pour la^narine militaire. Comme ils ne
se mirent en marche qu'après la nouvelle portée à Rome
du passage de l'Ëbre par Annibal, et que^e générafl n'était
parti de Carrhagène que le 1 5 J4jin , il n'est pas possible
que leur départ ait élé avant le mois de juillet ou celui
d'août : on verra bientôt qu^il ne fut qu'en septcimbre. Prise
de Ma! te par T.*Sempronius ; il fait prisonniers de guerre la
garnison carthaginoise et Giscon qui la commandait (Tite-*
Live, l. 21 , ch. 5i ), et rentre dans le port de Lilybée, où il
se prépare au passage en Afrique (Polyoe, 1. 3, cb* 4^ )• A
régaru de Scipion, pendant qu'il donne à Marseille, où il
était arrivé en cinq jours de navigation ( ibiâ), du relâche à
Ms troupes ^ il apprçnd qu' Annibal , qu'pn «croyait encor<i
4^6 ABREGE CHRONOtOGIQUB
dans les Pyrénées marche vers le Rhône ( Polybe , Tîle-Lîve ^
], 21 , ch. ,26). Annibal n'étant arrivé au bord de ce ûeuve
que le i4 octobre julien (^Foyez ci-après), il s'ensuit que
Scipion 9 qui, pendant son séjour à Marseille^ apprends
que cË général approche du Rhône, ne peut être parti
pour Marseille avant le mois de septembre ( Fiojr» ci-dessus).
Le consul romain se persuadant que Ta rmée carthaginoise
n'oserait passer les hautes Alpes à travers tant de peuples bar-
bares ( Polybe, 1. 3 , ch. 49 ^t 61 ) , prend le parti d'attendre
Annibal sur les bords du Rhdne, où il croit que sera le
théâtre de la guerre. Le" général carthaginois arriva sur
les bords de ce fleuve , le 14 octobre julien ( F^oy^is^ ci-après).
Passage du Rhône par Annibal, la cinquième nuit depuis
qu'il y était arrivé, le 18 octobre (Polybe, çb. 4^)» ^1-
cdmpe sur l'autre bord la nuit suivante, le 19 octobre
(Polybe, ch. 44)' ^^ lendemain, 20 octobre, combat à
Vavantage des Romains entre deux corps détachés de l'armé^
d'AnnibaL et de celle de Scipion, envoyés l'un et l'autre
pour reconnaître la position des ennemis ( îi^tJ. ). Annibal
décampe, et marche vers les Alpes le lendc^main, 21 oc-
tobre (Polybe, ch. 4^)« ^^ troisième jour depuis le de-
Îtart des Carthaginois, le ^3 octobre ,.Sci pion arrive ^vec
e^ légions au camp qu'ils avaient occupé sur le RhOne^
et surpris de les trouver partis pour les Alpes, il détache
son frère pour l'Espagne où était restée une armée ennemje
sous les ordres d'Asdrubal » et ramtèoe ses légions à. Mar-
seille pour revenir, sur sa Qotte en Ëtrurie, et aller de*là
par terre vers les Alpes empêeher la descente d' Annibal ea .
Italie (Polybe ,ch. 4S, T. L. , 1. ai , ch. 3a). Annibal arrive
au pied de ces montagnes, dix jours après étire parti des
bords du Rhône, le 3i octobre (• Polybe , ch. 5o)^ parvient
au sommet en neuf jours,, le 9 novembre, et y prend
deux jours de repos, le 10 et le 11 ( Polybe ,^ch, 53,
Tite-Live , ch. 3b.). C'éli|it, disent Polyb. (ch..54, et Tite-
Live ( ch. 35 ) le tems du coucher des Pleïades , coucher
que Varron et Pline placent au 10 et 11 novembre julien :
cette date astronomique, en fixant toutes les dates inler«
.médiaires que nous avons données, prouve qu' Annibal était
arrivé aux bords du Rhône, Le 14 octobre julien. Annibal
descend promptement Iqs Alpes et arrive dans les plaines
des lusubriens, en Italie, quinze jours, après qu'il était
entré dans ces montagnes du côté des Gaules, le i5 no-
vembre (PolyJie, ch. 56 , Tite-Live , ch. 38). C'était Iq
01 L^BISTOIftE noUAIltB* 4g^
einquièni^ mots depuis son dép^t de CatthagStie (Aid,) ; il
^n était donc parti vers le i5 juin iolien ( f^oy. ci-^dessos )•
L« sénat , apprenant qu'Annibat descend en Italie , mand«
du consul Sempronius, dans les preraîeiis fours de novembre^
Ae revenir de Sicile pour réunir ses forces à celles de son
collègue (Fol. ^ 1. 111, cb. 6i ; T.*-L,, ch- 5i ). Sempro--*
nius embarque sur-le^ehamp son année. Anntbal prendt
Turin en trois jours ^ et Soipiofi^ sWançant à^ grandes
journées de Plse où il avait délûrquë, p^sse le FÔ (Polybe,
ch. 6o et6i ;'Tite-Live, ch. %> Bati^ille du Tesin ,' oè
Annibal etSeipiofi se rencontrent : las Romains s<ynt battus i
Scipion , fatessié et entouré par lea ennemis ^ est sauvé pai^ /
son fils âgé^ dit Pol]fbe (l.X, ch. 3), de dix-sept ans»
Ainsi Scipion , qui fut surnominé l'Africain , était né
Van 5ao çF&y. cette. année), l^es Hoinaim repassent le Pd
et se retirent yers \à Trebie^ L'armée de Sempronius joint
celle de Scipion à la Trebie, apr^ quarante jdors de marche ^
ditPolybe (ch. 68), depuis Litybée jnsqu^à Rimini, et par
conséquent vers le milieu du mois de décembre julien» Ba-*
taille de la Trebia , dans la saison de la brume , au solsticd
d'hiver, un Jour d« neige (Polybe, ch. j%; Titc-Live ^
ch. 54 ; Flores, Uy. H , ch. 6). Seaiypronius la perd : les
débris de son armée se retirent à Plaisance. Scipion, dit
Polybe ( ch. 70) , voulait employer tout l'hivçr à exercer
les troupes: Semfpronius, ajoute cet «uteur, fut d'un avta
contraire , parce que les comices consulaires n'étaieiat pa^
<éloigQé$. S<^ cofistttat finissait en effet, salivant notre t^|e^
le 7 avril julien , peu de jours après Tbiver adtroncmiique 9
de sorte qu'en pasaant tout l'hiver dans l'inaction , Sem-»
promus aurait difficilement trouvé l'occaâfon de combattre!
avant de sortir de charge. Annibal s'était poposé de pour-
suivre les ennemis i l'hiver. l'en empêcha (Polybe, ch. 74)*
Mesures prises par le sénat pour eontimier la j^uerre avec
vigueur : il règle le ndmbre de troupes et de vaisseaux
pour la éaitvpagne suivante , et &it procéder à l'élection
de nouveaux consuls (Polybe, ch. 7^; Titc-Live, ch. 67)*
Sempronius se rend k Rome pour tenir les comices (Titc-
Jive > pendant ITiivçr, Combat entre Annibal , qui j fut
blessé, et la cavalerie romaine : l'action fut pourtant mdé-
ciseT Premier décain{^ent d* Annibal , d^ que les plu»
légers idOices, dit Tite-Iive (ch. 5K), annoncèrent que
le printems approchait , à la fin du mois de février julien :
il monte sur UApenniii , pour aller exciter à la révolte
IV. , 63
4g8 ABRÉGÉ CHaONOLQGIQUfi
les pjtvples de r£lnirie , ou les soumettre :. la neîge , ta
grêie 9 le tonnerre et des ouragans le forcent à revenir sur
ses pas vers Plaisance (Tite-Live , ibid, ). Le consul Sem-
pronius , ajpute Tite-Live (ch. 69) , était déjà de retour
de Rome à l'armée. Combat entre Annibal et Sempronius
sous les murs de Plaisance; quoique le succès eût été à
peu près égal , Ânnibal retourne vers les Alpes , et se re-
tire eh Ligurie, qui s^était liguée, avec lui contre les Ro«
mains ( Tite-Live ). Ces actions faites sous le consulat de
Sempronius et après les premiers indices du pvintems ,
prouvent que cette année consulaire s'étendait dans les mois
juliens de février et de mars , et ne Bnissait pas avant le
mois d'avriL Les Gaulois Liguriens , fâchés d'avoir Annibal
et son armée sur leurs terres , lui dressent des embûches
qu'il évite,, en se déguisant (Polybe, ch. 78; Tite-Live,
1. XXll, ch. I ). Second décampement d'Annibal, au corn-
mencemeist du printems astronomique (Tite-Live), dès
que la belle saison arriva (Polybe), et par conséquent à
la fin de mars julien. £n Espagne , Cn*. Cornélius Scipion,
frère d.i/ consul 9 ayant débarqué à Ëmpories , réduit toutes
les villes, de cette côte jusqu'à l'Ebre 9 et «'avançant dans
l'intérieur, bat Hannon qui y commandait les Carlhagi-i
nois^, le fait prisonnier « et prend son quartier d'hiver à
Tarragoné (Pot. , ch. 76; T.-L.,'l, XXI, en. 60 et 61). Vœu
^'ufi temple à la Coacorde , par le préteur L. Manlius , au
comni^ncémeat dé cet te année consulaire, lors d'une émeute
qui $^'était élevée dans son camp de la Gaule cisalpine (Tite-
Live, 1. XXII» ch. 3ii). Le préteur C. Atilius Serranus est
chargé. de faiire un vœu au dieu Mars, pour en obtenir que
la république ^'éprouve de dix ans aucun changement désa-
vantageux (T.-L. , 1. XXI, ch. 62 , et 1. XXII, ch. 9); mais
il y eut à Rome des prodiges effrayans : les livres sibyllins
furent consultes ; et ces prodiges empêchèrent les pontifes
d'avoir égard à la faveur que pes vœux pourraient mériter ,
et d'ajouter à l'année suivante une intercalatioa extraor-^
dinairj^. . .
Censufs : C. Flahinius II, tué à la guerre, Gk. Servilius
G£Mii9Us, M. Atilius Regvlus II, entrent en charge le
i5 mars romain 537, 8 avril julien 217 av* J.-C« /
. \
DE L^BISTOIEB ROMÀIlVEi ^9$
, ■ ' ■ • ' ''
SOIXANTE-DOUZIÈME DICTATEUR.
Q. FABIUS MAXIMES VERRUCOSUS II.
S01XANTE.TREIZ1ÈME DICTATEUR.
L. VETURIUS PHILO.
I
Tribuns du peuple : M; Metilius, Q. B^BtUS Heren-
»ius, (Tite-Live, liv. XXII, ch. a5 et 34; Plutar., Vie de
Fabius^ p. 17g}»
217 -216. Seconde annëe de la deuxième guerre punique.
( Tite-Live > liv. XXII , ch. 16'), Les consuls, dit Tite-Live
(iiv. XXI , ch. 63 et liv. XXII, ch. 1 ) entrent en charge
aux ides'CiS) de mars, Servilius à Rome , Flaminius à Ri«
mini , où il avait écrit à Sempronius de faire trouver son
armée ; ainsi le renouvellement du consulat était fixé au
i5 de mars romain, et éomme il ne peut y avoir été porté
que par l'abdication des consuls de Tannée 53 1 , il s'ensuit
qu'il y était attaché depuis Tan SSa. (^Voyez cette année).
Annioal , après être sorti de la Lieurie , ayant traversé des
marais le long de l'Arno, dans Ta saison, dit Tite-Live
(liv. XXII , cn« 2), encore incertaine du printems , et par
conséquent dans le mois d'avril julien , parvient, après quel-
ques marches , par l'incendie et le ravage des villes et des
terres romaines , "â^ezciter Flaminius , campé près d'Arre-
tium, à lé suivre, et l'amène dans des défilés, entre un
lac et des montagnes. (Pol. , L III, ch. 82 et 83; T.-L..,
ch. 3 et 4). Bataille du lac de Trasimène: l'armée romaine
est taillée en pièces; Flaminius perd la vie. (Polybe, ch. 85 ;
Tite-Tive, ch. 6). Ovide (liv. VI, Fast. , vers 765) , dit
que cette bataille se donna le 22 juin romain , et c'était,
suivant Polybe (liv. V, ch> io5), dans la troisième année
de la cent quarantième olympiade, qui finit cette année ju --
lienne au xo juillet. Polybe ajoute (en. loi ) , que Philippe ,
roi de Mac£loine , attentif , suivant Tite-Live ( liv. XXHI ,
ch. 33), à tous les événements de cette guerre intéres-
faute pour son ambition et ses projets , reçut le courrier
qui lui en apportait la nouvelle pendant que ce prince
assistait aux jeux NéméenS| etj^omme ces jeux se donnaient
5o» àmvkGi €satQvwMit^m
vers la quatrième année de chaque olvmpiade , le is da
mois conntfaîen panemus, oorrespoaoïni avec le la da
mou atlique liécatombœon , jour qui tomba celle aimée
julienne , au 21 juillet, le 2a juin romain , date de celte
nataille, doit n'avoir pas correspondu cette année avec le
"32 juin julien ; mais être arrivé plus tard et peu de jours
seulement avant le $1 jâillet julien, jour où laïaôuyelle
parvint à Philippe. Si le 22 juin romain eut été corres-
}>ondant au 22 juin jaliep , il se serait passé un mois entre
a bataille et le jour où Philippe en aurait reçu la ;nouvdle
dans la Grèce, et rempreasenent d« ce prince n^auraît pas
été servi. Notre table ^t concourir le 22 juin romain avec
le i5 juillet julien , date qui laisse la bat^Ue dans |a Irpi*-
sième année oly||[apique à laquelle Polybe Fjft tache , et qui,
n'étant éloignée que de sik jours du ai juittet , k'aoGorde avec
Tintërét et Tempressemènt de Philippe* Nou$ dôâaenôâft
une autre preuve de la justesse de celte correaipondancd
8ur l'année SSg. Consternation k Rome. Le peuple nomme
dictateiM' Q* Fabius Maximus ( à la fia du mois de juillet
julien y et lui donne pour maître de la cavalerie Mv Minu*
cius Rufus. Anntbal ^yanl traversé l'Ombrîe et le Ptcenum,
s'arrête dans TApulie^ pays fertile, où le dîctateiir le joint ,
et passant de là dans le 5amnium, entré dans la Campatiie
et campe près de Falerae sur le Vultume ( Polybe , liv. UI ^
ch. Sd et 91 ; Tite-Live, liv. X^Hy ch. 12 et i4)( c'était
dan^ le moi» d'août julien. Silius Italicus ( liv^ VU Punie* ^
vens 189, dit que, lorsqu'Annibal entra dans la Cempanie^
on mettait le feu au chaume des champs ; ppération d'âgrî-«
culture que le Calendrier famesien et Palkdius» (ihtm Ang»^
lit 4)f placent au mois d'août. Ravage de la Candpènie par
'Annibal. Dissensions entre Fabius et Minucius^ qni se pkmt
de la lenteur du dictateur , et en écrit à Rémiè $ teeiùir-cî
{persiste dans le plan qu'il avait formé Je harceler sans ce9s<i
^ennemi et d'éviter 'toute action générale* Ainsi se passa #
dit Tite-Live (ch. i5 et 18), toutl^t^, et il ajealc aviào
Polybe (ch. 92), qu'Annibal songeait déjà à chercher pour
son quartier d'hiver un lieu plus abondant que la Campanié
et Falerne , pays de vignoble^ Ce n'est donc pas de l'été
romain que parle Tite-Live , mais de l'été asirooomique ,
et par conséquent on était à la fin du ^ois de septembre
}ulien. Zonaras (p. 4*4) 1 dit que l'hiver notait pas éloigné»
Annibal enfermé par Fabius entre des défilés et des mon^
lagn^, s'étant ouv'ert un cfa^in par un strategéimeai re^
Bl L'aUlÙIRt liOMA»B. Sot
]piss3i dftiisle pây» tttiWt de TApuiie ^ où il pouvait Stibsîner
t^^dènt l'iiiver» Détiieheinént ae l'àfàvée «ârtlMgtn«)îjsiie pont
eiiWêf kâ giaim de« eiltip&gniKft ei mémie en moiMpuneir
( Pùlybe ^ th. ii>i ; Tîte-Ute^ ch. a3 et a4 ç Platâr. Fâ? «1^
Fùbms^ p. i^d); ^'^tâient ks l&ilietâ et les aoti^ ^rdiiik
d'aùtôt^nè, doAt la moîssoti tommefiçâît à la fin dé «ep^
timbre ot dorait tout le mois d'octobre. (Colukxi<el(e, lîv. Xf^
i^h* ^9 tt. 72^ Mkdius, liv. X, ch. la). Un léger dvan<>-
tage ^e Minoekis remporta sur les fourrageufs d^Aïintbal v*
pendant Tâbience dé^abios, appelé à Rokne poin* des téré-^
mOttiesreltgiettses , détermine M^ MetiUos, tribun du peuplé
à propOMr une loi pour partager le commandement mili^
taire entre lé dictateur et le maître de la cavalerie* Fabius^
aprèis avoir présidé au^c odmices consulaires daos tesqtiela
M. Atilîus Hegulus est^ élu à la place de Flaminius ^ tué
à Trasimèoé , repaît pour l'armée , et reçoit en cbemiA
le décret da peuple , nui lui égalait^inûcius ; cèlni-civ
enveloppé , dans un combat <]u.^il avait hasardé ^, par des Car"
thagl^ois et des Numids^ , est ^é^aM et(>sauvé p^r Fabius^
et lui remet le commandement militaire. (Polybe, eh» 106
et sùiv* ; Tite-Live> ch» aS etsuir. ; Philar. , p. i»t<j et sâiv.)4
Fabius mande lès doux eoosub Servilius et Atîiius et leuè
re^d l'armée dans les derniers fours de rautomne^ dit
Tite^^Live (eh. 2^^ ) ^ et par conséquent sur la fin du mmi
de décembre )uKen , après être resté dans la dictature ^
ajoute le même auteur' (eh. 3i ) presque tix. mois. Comme
cette digtiUé lui av^it été donnée à ta fin du mois de juiUël
juKèn {Véyez cUdessus), il la conserva cinq mois entièrsji
jLes Consuls, retranchés à la hâté, dit encore Tite-Livô
(ch.3d)^ hatseelent Annibal Codant Thiver, toutes les &is
que ce général sort pour enlever des grains daiïs la cam-*
figue. Succès de Cn. Selpion en £spd^ne« Le proconsul
. Gornelius Seipion , ton Ir^ré» {^ft pour éette province
avant que Fabiv» , nommé dictateur , arrive dans l'Apuli^
(SiHus Italiens, L Yfl, verb 106) ; ainsi il partit avant ta
fin du mois de juillet julien. Loi portée à Rome après te
Atért de Flaminius , Sous lé conèulôt de ServilinS , et pae
conséquent avant la subregâtion le Regulosi, pôut (^rôger^
pendant la guerre d'Italie, à la loi qui défendait de donner
deux fois en dix ans le consulat au même citoyen (Tite<«
Xive, 1. XXVII-, eh. 6). Le sénat ordon^, qu'au lieu da'
vœu fait au dieu Mars Tannée précédente, qui ne se trouva pas
conforme au rit sacré, on vouerait à Jupiter les grands jeux;
r»
Soi ABaici CHRONOt. DE L'fllSïûIRE ROMAINE;
à Venus Ericîne et à la Prudence uq teûiple; qù^on' cons-
truirait sur le champ le temple à la Concorde , que Manlius
avait voué dans la Gaule deux ans auparavant, au commen-
•cernent de Tannée consulaire précédente (^Voyez Tannée
536), et qu'on renouvelerait le vœu du printçms sacré ^
«eus la condition que la république se maintiendrait pendaiit
.cette guerre dans Tétat où elle était avant de l'entreprendre
(T.~L. , l.XXlI,ch.99 10, 33). On consacre à Jupiter, par
ce vœu , ce qui naîtrait pendant le printems des troupeaux
de toute espèce (Tite-Live, ch. g, lo). Ces vœux suffi-
saient pour compenser, dans Tesprit des pontifes, la morl
du consul Flaminius et les prodiges qui furent annoncés
I h Rome dans le tems ou Servilius entra en charge le i5 mars,
■^ et par conséquent au commencement de Tannée consulaire ,
1 notamment une éclipse de lune observée en Sardaigne.et
". a Arpi , que les tables astronomiques portent au 1 1 février
i îulien. D^ailleurs Flathinius en prenant le consulat à Rimini,
j loîn du capitole et des dieux, et en persistant à donner
>| la bataille , quoique tous les présages lui furent annoncés
: contraires , parut s'être attiré son malheur par le mépris
des auspices et des augures (Tite-Live, 1. XXI, ch. 63 ;
* 1. XXII, ch. 3 et 9, Plutar. ; Vie de Fabius , p. lyS , et
176; Florus , liv. il , ch. 6). Les pontifes n'abrégèrent
pas une année où avait été puni un profanateur de la
religion ( Voyez ce que nous avons dit au sujet de P. Clau-
dius , consul Tan 5o6 ). Ainsi nous croyons que Finter-
calation appartenante à Tannée suivante 538 , ne fut pas
retranchée ; nous en donnerons une autre preuve sur Tannée
539. L'éclipsé prouve néanmoins que le consulat pendant
lequel elle arriva , tombe à cette année julienne. Les deux
' consuls retenus, depuis l'abdication de Faoius, à leurs camps
. devant Annibal, ayant mandé que Tabsence deTun ou ae
Fautre pouvait nuire à la république, nommèrent dictateur,
pour tenir les comices consulaires , L. Veturius Philo , qui
liit obligé d'abdiquer avec M. PomponiusMatho, maître de la
cavalerie, le quatorzième jour dé leur magistrature , à cause
d'un vice qu'on découvrit dans l'élection j et il y eut ua
interrègne. (Tite-Live, 1. XXII, ch, 33).
FIN DU TOME QUATRIEME,
I.,
mk.
V
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES
DANS CE VOLUME.
MtnMwvmniwviiwmnMiiyM
XABLE des Cycles chinois.. - pag. r
Empereurs de la Chine 3
Discours sur les principes de la Chronologie ro-
maine 53
Précis des Calendriers en usage chez les Romains,
ayant rétablissement de celui de Jules-César. . . 1 3
Calendrier de Numa 120
Calendrier de Numa depuis les décemyirs 124
Glossaire des Dates, ou Liste alphabétique des
noms peu connus de certains jours du mois,
pour rintelligence des Historiens romains. ... 1 4o
Observation sur la Table des années romaines. . . iSa
Table du rapport du commencement de Tannée
romaine au jour correspondant de Tannée ju-
lienne, avec les jours auxquels ont commencé
les règnes des Rois et les magistratures des
Consuls i54^
Abrégé chronologique de THistoire romaine, con-
tenant les preuves de la correspondance de Tannée
civile des Romains avec Tannée julienne 1^8
FXK DE hk TABLE SSS MÂT1ÈBE$«
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