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Full text of "L'Art de vérifier les dates"

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L'ART 


DE  VÉRIFIER  LES  DATES 


X 


DES  FAITS  HISTORIQUES , 

DES  INSCRIPTIONS,  DES  CHRONIQUES, 


ET  AUTRES  ANCIENS  MONUMENTS, 


AYANT  L'ERE   CHRÉTIENNE. 


/ 


Cet  ouvrage  se  irouoe  aussi  : 

Chez  ARTHUS-BËRTRARD,  libraire,  rue  Hautefeuille , 

k  Paris. 


*  î    ■  m 


L'ART 

DÉ  VÉRIFIER  LES  DATES 

DES  FAITS  HISTORIQUES, 

DES  INSCRIPTIONS ,  DES  CHRONIQUES ,; 

ET  AUTRES  ANCIENS  MONUMENTS, 

AVANT  L'ÈRE  CHRÉTIENNE; 

Par  le  moyen  d'une  Table  Chronologique  ,.  où  Ton  trouve  les 
Années  ae  la  Période  Julienne  ,  les  ^Années  du  Monde  ^  Jes 
Olympiades,  les  Années  de  Rome  , ^  l'Ère  de  Nabonassar,  l'Ere 
des  Séleucides  ou  des  Grecs,  TÈre  Césaréenne  d'Antioche , 
PEre  Julienne,  TEre  d'Espagne,  TEre  Actiaque,  le  Cycle  de 
Dix-Neuf  Ans  ou  Nombre  a  Or ,  etc. ,  etc. ,  et  la  Chronologie 
des  Éclipses  ; 

Avec  une  Dissertation  sur  TAniiée  ancienne;  TAbrégé  de  THlstoire  Sainte; 
les,  Grands~Prétres  d^s  He'breuz  ;  lés  Gouverneurs  de  Syrie  ;  les  Rois 
d'Egypte  ;  ceux  de  Tyr  et  de  Sydon  ou  de  Phénîcie  ;  les  anciens  Rois  de 
Syrie  ;  les  Rois  Séleucides  de  Syrie  ;  ceux  de  Babylone ,  d*  Assyrie  >  de 
Médicy  de  Perse,  des  Parthes,  d* Arménie  y  de  Bactrie ,  d'Ëmèse» 
d'Edesse,  d'Albanie,  deColchidei  d*Ibérie,  d*Adiabène,  de  Cappa— 
doce,  de  Pont,  de  Thrace,  de  Macédoine,  de  Bosphore  Cimmérieny 
de  Pergame,  d*Epire,  de  Sicile,  etc.,  etc.;  les  Empereurs  de  la  Chine; 
THistoire  Romaine  et  celle  des  Carthaginois. 

PAR  UN  RELIGIEUX  DE  LA  CONGaÉGATION  DE  SAINT-MAUR  ; 

Imprimé  pour  la  première  fois  sur  les  nianuscrits  des  Bénédictins  ^ 

mis  en  ordre 

Par  M.  DE  Saint-Allâis ,  chevalier  de  plusieurs  Ordres,  auteur  de 
THistoire  généalogique  des  Maisons  souveraines  de  TEurope. 

Et  formant  la  première  partie  de  la  nouvelle  édition  in-8°.  et  in-4^. 


TOME   QUATRIEME. 

A  PARIS, 

CHEZ  MOREAU,    IMPRIMEUR  DE  S.  A.  R.  MADAME, 

SVGCESSEUK  0£  M.  VALADE,  RUE  COQUILUÈBE,  N».  27. 

■  

1819. 


L'ART 


DE 


VERIFIER  LES  DATES 

AVANT  JÉSUS-CHRIST. 


I '  ■      I    .4 


TABLE  DES  CYCLES  CHINOIS, 


rôùA  stnrtR 


A  LA  CHRONOLOGIE  HISTORIQUE 

DES  EMPBEÊURS  DE  LA  CHINE. 


MAWMVIMmiAWMMmVMAWV 


mah  TaUe  de  la.  correspondance  des  anmces  chînt)îses  i 
telles  avant  Jésus  -  Christ  qui  est  de  l'autre  part ,  est 
dressée  pour  quarante  cycles ,  c'est  -  à  -  drre ,  depuis  l'afi 
sSgy.'tftant  notre  ère,  jusqu'à  l'an  3  de  Jésus-CVirist  in-* 
clusivement,  et  dont  celle  qu'on  à  insérée  dsrn^  (a  3«»  aî/isi 
qaedffns  la  4*.  édition  de  PÀrt  de  vérifier  les  Dates  depuis 
J.  C,  est  la  suite.  La  raison  défaire  commencer  cette  table 
à  Fan  ^Bgy,  céI  que  l'histoire  chinoise,  traduite  eh  langue 
tartâre,  'par  ordre  de  l'empereur  Kang-hi ,  cofaniénce  â 
marquer  les  caractère^  d^i  cycle  à  l'an  i.^57 ,  pretnièrô 
année  du  règne  de  Yao  ;  ces  caractères  sont  Kia-tcnin ,  qui 
appartiennent  k  la  qaatrante-unième  année  d'un  cyde  ;  ainsi 
ce  <3ydle  a  dû  conhnenceri  •  comme  nous  le  faisons  à  l'dn 
aSoy  avant  Jésus-Christ.  Cependant  dans  le  tribtinstl  dei 
IV.  I 


168427 


A        .  TA^LE  DES  CYCLES  CmVOlSi 

mathématiques,  c'est  un  usage  immémorial  de, fixer  is 
première  année  da  premier  cycle  à  la  quatre- vingt*iinième 
année  de  l'empereur  Yao,  c'est-à-dire  à  l'an  2277. 

La  première  colonne  gauche  contient  les  soixante  années 
du  cycle  chinois ,  et  à  côté  de  chaque  année  se  trouve  le 
caractère  qui  la  désigne. 

Les  chinres  romains  qui  sont  en  tête  dé  la  table ,  indi- 
quent l'ordre  numérique  de  chaque  cycle ,  etc.  Dans  la 
colonne  au  -  dessous  de  ce  chiffre  se  trouvent  les  années 
avant  Jésus-Christ  qui  concourent  avec  chaque  année  dti 
cycle  chinois  qu'on  voit  dans  la  première  colonne  à  gauùhe. 

On  observera  que  le  même  caractère  chinois- revenant  de 
soixante  ans  en  soixante  ans,  les  années  avant  notre  ère 
Vulgaire  correspondantes,  qui  se  trouvent  dans  les  colonnes 

Ï>erpôndiculaires,  augmentent  de  soixante  ans  sur  chaque 
igné  horizontale  de  la  colonne  précédente.  Ainsi ,  par 
exemple ,  l'année  2897  avant  Jésus^Christ ,  est  la  première 
année  du  premier  cycle ,  et  l'an  a337  est  la  première  du 
cycle  suivant  :  il  en  est  de  même  de  toutes  les  autres  cor 
lonnes  qui  suivent  du  haut  en  bas  l'ordre  numérique. 


Pour  compléter  cette  notice ,  on  fera  bien  de  consulter 
l'article  intitule  :  Principes  de  la  Chronologie  chinoise. 
(  Voyez  l'Art  de  vérifier  les  Dates  depuis  J.  C.  ,  3^.  édition 
in-fol.y  tom.  II  ;  et  4^.  édition,  tom.  YIII  in-S».  et  tom*  II 

in-40. 

Nous  profitons  de  l'occasion  pour  prévenir  les  personnes 
qui  aiment  les  calculs  rigoureux ,  qu  au  lieu  de  27  il  faut 
lire  28,  dans  le  titre  de  la  Table  du  cycle  de  60  jours.  (  Voyez 
l'ouvrage  ci^dessus ,  3®.  édition ,  tom.  Il ,  pag.  i38  ;  et 
'4^.  édition,  tom.  VIII  in-8*». ,  pag.  371 ,  et  tom.  II  in~4^. , 
p.  .  )  Cette  correction  est  tondée  sur  des  dates  données 

par  le  P.  Gaubil,  Hist.  de  l'Astr.  chinoise,  pag.  191,  édi-* 
tion  de  1814,  et  par  Fréret,  Mcm.  de  l'Acad.  desinscr.  ^ 
tom.  XVIII,  p.  229  et  ailleurs..  {Editeurs.) 

Autre  correction  pour  TArt  de  Vérifier  les  Dates  après 
'J.-C.  On  pense  qu'il  faut  lire  ichin  au  lieu  de  chirij  1^.  troi* 
^ième  édition  in*fol;,  t.   11^  p.  cycle  de  XII,  n®.  5^ 

même  tome ,  p.  i38  et  suiv.  cycles  de  bo  jours  et  de  60  ans, 
n°*  5, 17,  2^,  4 1  et  53  ;  a^  quatrième  édition,  t.  VIIÏ,  in-8<», 

p.  370  et  suiy.  y  et  t,  II|  in4^. ,  jp«  ^  aux  endroit;  cqrresi 
pondante,  ' 


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L 


CHRONOLOGIE  HISTOïaQUE 


DES 


EMPEREURS  DE  LA  CHINE. 


«MM««9AWVVM»WMWIW 


4Jk  Chine,  le  pins  ancien  et  le  plus  vaste  empire  db 
rnnivers,  située  dans  T Asie  orientais ,  s'étend  sur  envîroa 
sept  cent  cin(]uante  lieues  de  largeur  et  cinq  cents  en  lon^ 
gueur.  Elle  est  divisée  en  quinze  provinces,  dont  six  connues, 
sous  le  Qom  de  Cataï  situées  vers  le  nord ,  sont  Pekim  oa 
Petcheli,  bornée  au  nord  par  la  fameuse  muraille  d'en- 
viron quatre  cents  lieues  qui  la  sépare  de  la  grande  Tar-^ 
tarie  ,  au  levant  par  la  mer  orientale  et  la  jprovince  dâ 
Chan-tong,  aupiidi  par  celle  de  Honan  et  au  couchant  par 
celle  de  Cbang-si ,  a  du  midi  au  nord  cent  soixante  lieue» 
de  France,  et  cent  lieues  du  levant  au  èouchant.  Chan-Tong^ 
deuxième  province  de  la  Chine  est  bornée  au  nord  et  à  Test 
par  la  mer  orientale  ,  au  midi  par  la  province  dé  Kiaiig-nan^' 
ou  de  Nankin ,  au  couchant  par  celte  de  Petcheli  et  de  Honan» 
Manquin  ou  KiANG-NAN,  troistènse  province  de  la  Chine^ 
est  bornée  au  nord  par  celle  de  Chan-tohg  ,  à  l^st  par  la  mer 
orientale ,  au  midi  par  la  province  deTcne-kian>.  et  au  cou- 
chant par  celle  de  Houg-nang  et  celle cfe  Honan.  Du  midi  au 
nord  elle  s'étend  sur  cent  cinquante  de  nos  lieues,  et  sur 
cent  vingt-cinq  du  levant  au  couchant.  TCTOKlAtïG:,,  qua*^ 
trième  province  de  la  Chine ,  bornée  au  nord  et  à  l'ouest 
par  celle  de  Kiang-nan ,  à  Test  par  la  mer  orientaTe  et  au  sud 

Îar  la  province  de  Fokien,  s'étend  du  raidi  au  nord  sur  cent 
e  noi^ licLue^-j  «^  di^  levant*  ai»  couchant  aur  ^tre-vingt^e 


■s 


/ 


4  -ema^o^^âfio:  msTomorr 

FOKIEN  ,  cinquième  province  de  la  Chine  ,   qui  comprend 
Tîle  Formose ,  sur  la  mer  orientale ,   est  une  des  moindres 
prqvinces  par  son  étendue  ^  n^ayant  du  nord  au  midi  que 
çtnt  VT9|<t'eiD4|  liemes,,  tt  quatre-viagCB  dia  levant  au  cou- 
«liant^  mais  son  iieureuse  situation  pour  la  navigation  et 
1«  commerce   la  rend   une   des    plus   riches   de  l'empire. 
QuANG-TOKG  ^  sixième  province  de  la  Chine ,  bornée  au 
nord  par  celles  de  Houg-nang  ,    de  Kiansi  et  de  Fokien  , 
au  levant  et  au  midi  par  la  mer  orientale  et  la  mer  méridio- 
nale ,   et  au  couchant   par  la  province  de  Quang-si  et  le 
Tonquin  ,  s^étend  le  long  de  la  côte  du  levant    au  cou- 
chant,  à  deux  cent  trente  de  nos  lieues,  et  à  quatre-vingts 
du  midi  ^ivLOorly.iloiiiUimfris  Vtia  A'^HêkmMïf  qui  €n  dépend. 
La  province  de  Quang-si,  septième  province  de  la  Chine, 
bornée  au  nord  par  celles  de  Kouei-tcheou  ,  et  de  Houg- 
iiang,  au  levant  par  celle  de  Quang-tong,  au  couchant  par 
celle  de  Yunnan  et  le  royaume  de  Tonquin,   au  midi  pqr 
les  mômes  provinces  ,    comprend  cent  cinquante  de  nos 
lieues  dans  sa  plus  grande  longueur  du  levant  au  couchant , 
pi  c£Dt  vifigjt  ou  iQxdiaunoi?^.  Yujhna^  ;  hmïtièjaiB  province 
de  la  Chiue«  bojrnéeau  nord  par  la  Taritarie  indépendante  et  la 
jprovince  de  S/çtcl^uen^  au  levant  |itar  celles  de  Kouei-tcheoo 
,e.t  de  Quang-si ,  au  coidi  par  les  royaumes  de  T4>iiquaQ  0i  de 
XaQ$^  et  au  couchait  par  celui  d' A  va  et  la  T^rtaiâe  icndépen^ 
dan  te  ^  s'étend  du  levant  ^u  oQupbaiit  sur  cast  qualae-riogfes 
de  nos  lieues,   et  sur  gspt   «oixaatç  du  midi  ao  »ord. 
jS^xCJSUEiir ,  neuvième  province  et  llunè  des.fdvp  girandes  de 
la  Chine  ,  est  bpr^pée  au  Levant  paf  celle  de  UougHiang  ^  au 
|ziidi  p^  celles  de  Kouei<-tcheo^  et  d^  Yuana«  ,  et  an  cou - 
cbant  par  le  Tibet  et  la  Tarlarîe  indépendante.  Soo  éteo^ 
ilue  est  de  cent  quatre*ving[ts  tieue$  en  tout  aei^.  Sesmîiies, 
son  ambre  ,  •ses  cannes  è  sucre ,  ^  .rhubarbe ,  ses  dievâins , 
Torment  les  plus  grands  objels  de  son  commerce^  Cfl£K^  , 
dixiètne  province  de  .la  jubin^  «    ;jsépaï^e  au  nord  de  la 
Tartariié  cbinoise  par  la  grande  mAuraille ,  bornyée  ait  eou- 
chant  par  une  chauie  de  montagaes,  au  levant  çax  la  pro- 
vince de  Chàfig-sî^  et  a»  midi  par  celLe  de  Setci»u€n ,  ccimr 
^rend  dû  nord  aju  n;iidi  deu^  eents  de;  noa  Ueues  ^  et  ceixt 
soijcante  du  leva^^t  au  coucbanU  1^4  p^ncifiak  de  s^  rfvières 
4est  ie  Hoanj; ,  dit  la  rivière  Jaune,,  qui  parta^  cette  pro-> 
Vince  ea  orientale  et  occidentale»  C9ANG>^6l«  l'une  des  pro- 
.vinccs  les  mofos  étepdi^es,  de  la  Chine ,  dont,  elle  est  la 
onzième  ^  jcQtiÉ^  f^M  iH^^^^  la  gidnik  xauraille ,  m 


/ 


DE»   EMPEREURS  DE  LA  CHINE.  5 

levant  à  celiede  PeteheH  ,  au  midi  à  celle  de  Honan ,  et  au 
couchant  à  celle  de  Chensi*  Du  midi  tuiioikI  son  étendireest 
de  cent  soixante  de  oos  lieues  ,  et  d^efiriren  soixante-dix  du 
levant  au  touchant.  Le  grand  fleuve  Hoang  la  sépare  du 
Cheofri.  Ho9}AN^  douzième  province  de  Ta  Chine,  bornée 
au  nord  par  le  Chang-si  et  le  Petcheti ,  *au  levant  par  le 
JCJaog-^nan  et  le  Chan-.tong,  au  midi  par  le  Hong-nang,  et 
«u  couchantpar  le -Chensi,  s'étend  6ur  environ  cent  soixante 
tde'.nofi  iMues:  du  midi  au  nord ,  et  autant  du  levant  au  cou- 
chàat. .  HoNG-i^Alf g:  ^  trekième  province  de  la  Chine  et  la 
ilpbês  éteodutt  éit  toutes ,  ^^ontiguë  par  le  nord  au  Chensi  r 
parla  leieaBl  Ml  Kiang^ai ,  par  lemiui  au  Quang-»-tortg  et  au 
■Quang-fii  ,  s^éAmid  ;sur  deux  oeqt  vingt  de  nés  lieues  du  midi 
au  nord^et^k  oent  sotxante^dix  du  kvant  au  couchant.  Le 
Kiang.,.  ou  flestvÊ  &ieu,  ifii  la  traverse,  séjpare  eh  deux 
grandies  viUfis  sa>  cafiitaie  n<»nimée  Vouc-thang.  KiaKg-si  , 
•iftsaiQnsiàiDtt  province  de  la  Chine,  a  pour  bornes  au  nord  le 
Ûo&g^aaa»^  et  le  Kiang-nan.  Du  midi  au  tiord  son  étendue 
^tH  die  centtCinquaiii»  de  no&  lieues,  et  de  cent  du  levant  au 
couchant*  La  rivièire  de  Kan«*kiang  la  traverse  du  midi  au 
nord.  C'est  dans  cette  province  qu'on  fab^rique  la  plus  belle 
|iQscftlaifte.  HmsEi-^'Bemév^  ^inxi'hm^  province  de  la  Chine 
fit  l'jufie  des.plu&petitisa  y  x  cent  dix  lieues  en  tout  sens ,  et 
|90ur  boirnes.au  nord  le  Setchuen ,  le  Hong-nang  au  levant , 
le  Quaagsi aum^idi ,  be  Yunnan  et  le  Setchuen  au  couchant» 
Telles  sont  les  quinze  proMÎncea  qui  composent  la  Chipe. 
.Quelques-QBS  y  .ajoutent  leLeong-iongouJe  Chîn-yang,  dit 
ausfii  Le  ^uim -teng ,  pays  considérable  situé  au-delà  delà 
«giande  muraille  ^  séparé  d»  ia  Tariam^ohi noise ,  dont  il  est 
•c^nsfi  faille  partie ,  par  u»e  barrière  de  pieux  du  de  palis- 
sadeia.  •  >• 

C'est  des  plaines'de  Sennaar  que  partirent^  après  la  con- 
fusion des  ungues  ^  les  enfants  de  Sem ,  qui  allèrent  cher- 
jcber  i*n  fét^i^^meni  aii&  «xiréaiites  de  rOrtent.  S'étant 
atr^csdatift  la  partie  aepiien;trtooale  du  pays  qu'on  nommra 
^pxns^  la  Chine,  i4s  y  vécurent  des  fruits  que  la  terre  pro- 
^ui«ait  d^ette^m^me,  Convaint^usde  la  nécesfsité  de  se  donneur 
un  chef  capable^  de  les  gouverner  et  de  les  défendre  ^  il 
ietërent  les  yeu^  sur  FojJ-m ,  ou  Fo-m  9  qpi  lour  avait  donné 
plusieurs  pn^uves  de  sa  v^lçur  ^(  da  son  habilité.  Le  preniiier 
JM^g^  ^^f^  Vo^^ihi  6t  di^pouMâif:  ^uveraia  fut  de  pourvoir 
à  la  sûreté  des  mariages.  Il  commença  par  £visep  leut  le 


6  CHRONOLOGIE   BISTÔRIQUS 

peuple  en  cent  familles ,  à  chacune  desquelles  il  assigna  un 
nom  particulier,  et  cette  loi  subsiste  encore  à  la  Chine  ^. 
où  il  n^  a  encore  que  cent  noms  pour  désigner  toutes  les 
familles  de  ce  vaste  empire.  Fou-hi  établit,  comme  une 
loi  essentielle  de  la  validité  du  mariage ,  que  chacun  ne 
ferait  alliance  qu'avec  ceux  d'un  nom  différent  du  sien ,  et 
par  conséquent  d'une  famille  différente.  La  nécessité  de 
défricher  les  terres ,  pour  les  mettre  en  valeur  et  en  écarter 
les  animaux  nuisibles  ,  obligea  Fou-hi  de  mettre  le  feu  aux 
broussailles  et  forêts  dont  elles  étaient  couvertes*  Cet  in* 
cendie  ayant  fait  résoudre  en  fer  les  mines  sur  lesquelles 
il  s'étendit ,  Fou-hi  profita  de  cette  découverte  pour  amasser 
une  certaine  auaotilé  de  fer  ,  dont  il  se  servit  pour  armer 
le  bout  d'un  bâton  en  forme  de  javelot.  Il  apprit  par  là  à 
faire  usage  de  cette  arme  pour  la  pêche  et  la  chasse.  Enfin , 
après  s'être  donné  des  soins  infatigables  pour  humaniser  et 
policer  son  peuple,  Fou-hi  mourut  dans  la  cent  quinzième 
année  de  son  règne ,  h  Tchin-tou ,  où  il  tint  constamment 
sa  cour,  et  fut  enterré  à  quelque  distance  de  cette  ville  , 
qui  subsiste  encore  sous  le  nom  de  Tchin-tcheou  (i). 

2838  av.  J.  G.  Chin-noiïg  que  Fou-hi ,  en  considération 
de  ses  talents  et  de  son  applicatioa  au  travail ,  avait  placé , 
quoique  fort  jeune,  dans  son  conseil,  fut  élu  pour  lui 
succéder  à  l'empire.  Ce  fut  lui  qui  apprit  aux  Chinois  à 
labourer  la  terre,  à  y  semer  du  blé,  à  moudre  ce  blé  et 
à  le  convertir  en  pain.  La  charrue  qu'il  inventa  est. la  même, 
dit-i'On  ,  dont  on  se  sert  encore  de  nos  jours.  Sou-cha ,  qu'il 
avait  nommé  gouverneur  de  l'un  des  meilleurs  pays  de  ses 
états ,,  osa  s'élever  contre  lui  et  se  prétendre  indépendant  de 
sa  juridiction.  Ki-ouen  ,  homme  sage  que  Chin-nong  lui 
avait  donné  pour  conseil ,  s'efforça  envain  de  lui  faire  sentir 


(i)  Voilà  ce  qu*OA  raconte  du  fondateur  de  l'empire  de  la  Chioe^ 
diaprés  les  plus  fameux  lettrés  Chinois.  Nous  xonyiendrons  néan- 
moins (|ue  ce  qui  concerne  son  existence  et  la  suite  chronologique 
de  ses  successeurs ,  jusqu'à  Tan  84i  avant  Tère  chrétienne ,  est  con- 
tredit par  d'habiles  critiques  de  nos  jours,  qui  traitent  de  fables  tout 
ce  qui ,  jusqu'à  cette  époque  ,  est  rapporté  dans  les  Annales  chi-" 
noises.  Sans  entrer  dans  la  discussion  de  cette  controverse ,  qui 
nous  mènerait  trop  loin ,  nous  nous  contenterons  d*extraire  ae* 
monuments  historiques  de  la  Chiite  |  ce  qui  nous  a  para  le  motu 
s'éloigner  de  la  vérité» 


DES  EMPEREURS  DE  LA  CHIITE.'  r[ 

^injustice  et  la  témérité  de  sa  conduite.  Loin  de  déférer  à 
ses  représentations  ,  il  le  fit  mettre  à  mort.  Ses  peuples  ^ 
irrités  de  cette  atrocité ,  forcèrent  sa  maison  et  le  mitent  en 
pièces;  après  quoi ,  ils  vinrent  trouver  Chin-nong  pour  lui 
renouveler  les  assurances  de  leur  soumission.  Cependant  ce 
prince ,  soit  par  excès  de  confiance  erk  la  fidélité  de  sea 
peuples ,  soit  par  Teffet  du  déclin  de  Tâge ,  se  relâchait  à% 
son  zèle  pour  leurs  intérêts.  Tchi^yeou ,  esprit  turbulent 
et  d'une  force  extraordinaire ,  s^étant  soulevé  contre  lui  ^ 
osa  lui  déclarer  la  guerre.  Heureusement  Chin-nong  avail 
donné  le  gouvernement  de  Yu-hiong  à  Souan-yuen ,  dont 
les  éminentes  qualités  s'étaient  annoncées  presque  dès  sa 
naissance.  Après  l'avoir  inutilement  sollicité  de  rentrer  dans 
le  devoir,  l'empereur  envoya  contre  lui  un  corps  de  troupes ^ 
avec  ordre  de  le  prendre  et  de  le  lui  amener  vif.  Mais  il  lit 
tête  à  ces  troupes  dans  une  bataille  et  les  obligea  de  prendre 
la  fuite.  Souah-yuen  ,  indigné  de  cette  défaite,  revint  à  la 
chairge  ,  et  ayant  attaqué  brusquement  Tchi-yeou ,  sans  lui 
donner  le  tems  de  se  reconnaître ,  il  le  contraignit ,  après 
un  combat  assez  rude ,  de  s'évader  à  la  faveur  d'un  épais 
brouillard,  dans  la  crainte  de  tomber  entre  les  mains  de 
Souan-yuèn.  La  retraite  de  ce  rebelle  désarma  ^f^  gens ,  qui 
se  rendirent  à  la  discrétion  du  vainqueur.  Les  gouverneurs 
des  autres  districts  ^  frappés  du  succès  des  armes  de  Souan<* 
yuen ,  s'empressèrent  à  rechercher  son  amitié  et  lui  mar* 
quèrent  toute  sorte  de  déférence.  Cependant  la  conduite 
relâchée  de  Chin-nong  laissait  flotter  entre  ses  mains  les 
rênes  du  gouvernement.  Les  pe^ples  n'étant  plus  retenus 
par  le  frein  de  l'autorité,  vivaient  à  leur  fantaisie  et  ne  se 
conformaient  plus  aux  lois.  Les  grands  v  voyant  que  le  grabd 
âge  de  Chin-oong  rendait  le  mal  sans  remède ,  engagèrent 
Souan-yuen  à  exhorter  l'empereur  de  se  démettre  ,  par  une 
abdication  volontaire  ,  d'une  autorité  dont  il  ne  '  pouvait 
plus  soutenir  le  poids.  Chin-nong,  loin  de  se  rendre  à  ces 
semonces  plusieurs  fois  réitérées,  leva  une  armée  pour  dé- 
fendre sa  couronne  qu'il  était  menacé  de  perdre.  Les  gou- 
verneurs ,  ayant  Souan-yuen  à  leur  tête  ,  soutinrent ,  pen- 
dant deux  jours  consécutifs,  avec  acharnement,  mais  avec 
peu  de  succès,  les  attaques  qu'il  leur  livra.  Le  troisième  jour 
auquel  ib  recommencèrent  le  combat ,  changea  là  face  des 
af&ires*  Les  trou][>es  impériales  furent  battues ,  et  le  chagrin 
||ue  causa  ce  revers  à  Chin-nong  (ut  si  grand,  qu'il  l'exn^ 


È  CUBOKOLOGIE  mSTOHIQUB     ' 

porta  )  en  l(brt  peu  de  jours ,  après  un  règne  de  eent  quà- 


/ 


rante  ans. 


2698  av.  J.-C*  HoAN6«-Ti  fut  le  nom  soos  lequel  le$ 
gouverneurs  soulèves  contre  Cbin->nongt  proclamèrent 
5ouan-yuen  empereur,  après  la  mort  de  Chin-nong,  Tchi- 
yeou  et  ses  partisans  refusant  de  le  reconnaître ,  il  marcha 
contre  lui  promptement ,  et  l'ayant  fait  prisonnier ,  il  lui 
fit  trancher  la  tête  à  la  vue. des  deux  armées;  te  (fàî  ré-^ 
tablit  la  pais  dans  t'emph^.  Pour  transmettre  A  là  po»té#ité 
le  souvenir  des  événemens  et  des  réglemens  qui  concer-^ 
naient  sa  nation,  il  établit  un  tribunal  i}^:bistoriens ,  q\i*\{ 
partagea  en  deux  classes,  Tune  destinée  à  récuefllir  le$ 
faits,  Tautre  à  mettre  par  écrit  les  paroles  et  les  din^ 
cours  mémorables.  L'écriture  consistait  alors  en  cinq  cent 
quarante  caractères;  elle  a  été  portée  depnî»  à  qtfatfe- 
vingt  mille. 

Jusqu'alors  on  ll'âvâit  sacrifié  au  Chang-ti  ou  à  l'Etre 
Suprême,  qu'en  plein  air  sur  des  tertres.  Haalig<^ti  ayant, 
inventé  l'art  de  faire  des  briques  et  de  tailler  des  bois  àé 
charpente  ^  lui  fit  élever  un  temple ,  où  il  lui  offrit  uiî 
sacrifice  avec  un  appareil  inconnu  jusqu'alors.  S'étant  fait 
bâtir  ensuite  une  espèce  de  palais  pour  lui-» même ,  il  e)A:itft 
par  là  ses  peuples  à  quitter  les  traui  et  les  Cavernes  qi^tts 
habitaient,  pour  se  construire,  avec  .des  branchages-  d'ar^ 
bres  et  de  la  terre  glaise ,  des  habitations'  moins  iivcotn^ 
modes.  Hoang-ti  donna  ensuite  son  attention  au  calendrier 
qui  était  fort  défeeiueuK^  et  à  l'aide  dra  observations  que 
plusieurs^  de  ses  ShUJel&,  firent  à^^ec  lui  da  imou^ement  ae$ 
astres,  il  parvint /à, reconnaître,  que  l'année  ttmaîrir  étmt 
moindre  de  onze  purs  que  l'année  solaire ,  et  que  pour 
accorder  Tune  et  l'autre  il  fallait  intercaler  dans  la  pretfiière 
sept  lunaisons  daos  le  icoturs  de  dix- neuf  ans.  Il  intenta 
^ussi  des  voitures  roulantes  qu'il  faisait  tirer  par  des  boeufs^ 
des  buffles  et  des  chevaux. 

Tandis  que  Hoang-ti.  s'occupait  de  ces  nobles  trâ^àint , 
Si-ling«chi ,  sa  femme ,  sayant  rassemblé  un^  grand  nombre 
<lc  vers  à  soie^  dont  les  mûriers  étaient  couverts,  travail*- 
lait  à  filer  leur  duvet  avec  les  femmes  qui  la  servaieift^ 
et  leur  apprit  à  en  faire  des  étofifin  dont  -aies  s?habïllèrent 
au  lieu  des  habits  de  peaux  dont  les  deux  sexes  fàiMieift 
aasage.    Cette  inreotiDn  se  répanlit  prompteufsnC  diriK 


DE6  EMP^REUaS  i)£  LA  CHIKE.  g 

Tempire ,  dôtit  les  bornes  étaient  déj4  fort  reculées^  et 
dont  la  population  augmentait  en  raison  ^e  son  étendue. 

Autant  Hoang-ti  se  faisait  estiiner  par  ses  inventibns  ,' 
alitant  se  rendait-ii  redoutable  par  la  sévérité  avec  laquelte 
il  faisait  observer  ses  ordonnances.  -  Quelques,  xesteéi  dbs 
rt'belles  qui  avaient  suivi  Tchi-i-yeou  ^  s^tant  avisés  de  toi 
refuser  l'obéissance  ,  il  marcha  contre  eux  ,  et  les'iayant  fait 
prendre  tout  vi&,  il  leur  fit  couper  la  tête  •soi'  une  coi^« 
£ne  à  la  vue  de  tout  le  peuple. 

Oans  le$  différens  voyages  que  Hoang  -  ti  disait  dans 
l'empire ,  il.  découvrit  des  mines  de  cuivre  dont  il  lina 
parti  pour  faire  fondre  des  vases  de  différentes  figures.  Mais 
tl  n'eût  f^  la  satisfaction  de  voir  tout  lé  succès  àe  cet.  éta- 
blissement. Ëta^t  tombé  malade  dans  lé  cours  de  son 
dernier  voyage ,  il  knoun)it  le  dernier  î<)ur  dé  la  fauitiènœ 
iune  ^  apr^s  un  règne  de  cent  ans.  I^a  Gbtrïé  le  iiegard(e 
comme  son  premier  législateur  ^  de  même  qu'ëUe  appelib 
Fou-hi  son  fondateur. 

^^598  av.  J«*-C.  Chao-hao,  appelé  Siuen^hiao  du.  vivant 
de  Hoang-ti ,  sçn  pèrç-,  fut  préféré  par  les  officiers  et  le 
peuple  à  ses  autrei  frères  q'ui  étaient  en  grand  nombl^^' 
|)Our.|e.  remf^lacer.  Un  de  ses  premiers  soins  fat  d'établir 
dies  distinctions  pour  les  habtHemèns  entre  les  grands^  of&- 
ciers  qu'il  partagea  en  différentes  sor^  de  tanandariiis  y 
pprta^t  sur  leurs  h^its.des  figures.  d'animatiK  qui  «hiuniH 
^ient  le  grade  qu'ils  occupaient.  C'est  tout  ce  ifue  i'-his^ 
toire  nou^  a  transmis  du  régné  de  CfaâOr<bbO',  iqui  6ct  di» 

Suatre-vingt  quatre  ans.  Son  indolence  et  .uO  faux-  amoïkf 
e  la  paixf  donnèrent  cours  à  de  grandes  supjerstitioilS'qiiî 
altérèrent  considérablement  la  religioà  dû  peuplé*  '; 

â5i4  av.  J.-(!^.  TcHUEN-Hio,  fils  de  Tchang^^^t  pet)^ 
fih  de  l'empereur  Hoang-ti,  fut  élu  d'une  voix  unanime 
par  les  mandatins  et  le  peuple ,  pour  succéder  'k  l'èmpeiieur 
Chao-hao,  à  la  cour  auquel  il  avait  exercé  les  prenhiefs 
emplois.  Ùhs  qu'il  fut  assis  sur  le  trône ,  la  première  choste 
à  laquelle  il  s'appliqua  fut  d'arrêter  le  cours  de  la  pearftK- 
cieijse  doctrine  qui  avait  cours  dans  l'empire.  On  xi'y 
voyait  que  magiciens  qui  effrayaient  les  jyieuples .  pat 
des  spectres  qu'ils  leur  faisaient  apparaître ,  même  ani  tx^-^ 
lieu^  des  sacrifices.  Pour  coufier  le  mal  par  la  racine ,  îA 
ordonna  que  l'empereur  aurait  seul  le  droit  de  sacrifier, 
IV.         ,  a 


10  -     CHRONOLOGIE  HISTOIUQUB 

au^  Chang-ti ,  eft  ne  pourrait  le  faire  que  confoonément  au 
cérémonial  qu'il  étaolit.  Passionné  pour  Tastronomie  ,  il 
institua  une  espèce  d'académie ,  composée  de  gens  de  lettres 
les  plus  versés  dans  cette  science.  Après  plusieurs  années 
•de  travail ,  Tchuen-hio  détermina  qu'à  Tavenir  ,  l'année 
commencerait  à  la  luné  la  plus  proche  du  premier  jour 
tlu  printems.  Son  règne ,  qui  dura  soixante-tlix-huit  ans  « 
lut  paisible  et  glorieux  par  le  soin  qu'il  eut  d'entretenir  la 
paix  9  la  subordination  et  l'abondance  dans  l'empire*  U 
mourut  à  l'Âge  de  quatre-vingl-dix-huit  ans ,  et  fut  mhumé 
à  Po.^hiang. 

2436av.  J.<C.  T1-KO9  petit-fils  de  Chao  *  hao  9  associé 
par  celui-ci  dès  l'âge  de  quinze  ans  au  gouvernement  f 
soutint  sur  le  trône  la  haute  réputation  de  sagesse  et  de 

J>robité  qu'il  s'était  acquise  avant  que  d'y  parvenir.  La  mor| 
e  ravit  à  la  Chiiie  après  soixante- dix  ans  de  règne. 

2366  av.  J. -C.  Ti-TcHi,  fils  aîné  de  Ti-ko,  fut  élu 
pour  lai  succéder  par  la  considération  que  son  père  s'était 
attirée  par  la  sagesse  de  son  gouvernement.  Ce  choix  ne 
fut  point  heureux.  Ti-Tchi  démentit  la  haute  idée  que  la 
conduite  de  son  père  avait  fait  concevoir  de  lui.  Ce  fut 
-un  prince  livré  au  plaisir,  ennemi  dti  travail,  emporté, 
ne  pouvant  souffrir  aucune  reçnontrance.  Dans  l'espérance 
<[ue  Vâge  et  la  réflexion  le  corrigeraient ,  on  attendit  plusieurs 
années  qu'il  revint  à  résipiscence  \  mais  son  obstination 
iperaévérante  dans  le  désordre  ayant  enfin  épuisé  la  patience 
ae  ses  sujets ,  les  grands ,  accompagnés  des  principaux 
«d'entre  le  peuple ,  amenèrent  au  palais  le  prince  Yao , 
frère  puîné  de  Ti-Tchi,  et  le  proclamèrent  empereur 
malgré  lui ,  à  la  vue  de  Ti-Tchi ,  et  malgré  la  réclamation 
jde  ce  dernier. 

aSSy  (4t*'  Année  kia-chin  du  l«^  cycle.)  Yao  parvenu 


/ 


qu'on  conunençait  â  négliger^  Ayant  appelé 
ceux  qui  étaient  chargés,  de  cette  partie ,  il  leur  ordonna 
•d'examiner  avec  le  plus  grand  soin  lesmouvemens  des  astres, 
afin  que  les  peuples ,  guidés  par  le  calendrier  public ,  fus- 
sent instruits  des  tems  propres  à  la  culture  de  la  terre.  Les 


D£&  SHP£R£t7BS  DE  UL  CHIHS;  VI^ 

imnt  envoyés  en  quatre  lieux.  difSéren»,  il  leur  ordoniur 
d'ekaminer  ^rétoile  qui  apparaissait  à  Tentrée  de  chacune* 
des  quatre  saisons ,  et  de  tenir  un  registre  exact  des  jours  , 


La  6i'.  année  du  règne  de  Yao,  il  y  eut  une  si  grande 
inondation  à  la  Chine,  que  les  eaux  du  Hoang-ho  se  mêlèrent 
avec  celles  du  ho-ai-ho  et  du  Kiang,  et  ruinèrent  les  cam- 
pagnes dont  elles  ne  firent  plus  qu^une  vaste  mer.  Ce  prince 
ayant  assemblé  les  grands  pour  aviser  avec  eux  aux  moyen! 
de  remédier  à  ce  terrible  fléau ,  le  Sse-yo ,  ou  chef  des 
gouverneurs  des  provinces^  lui  proposa  Pe-koen  comme 
rhomme  le  plus  capable  de  faire  cesser  Tinondation.  L'em- 
pereur Payant  agréé ,  non  sans  quelque  répugnance  ,  fondée 
sur  certains  défauts  qu*il  lui  connaissait,  Pe-koen  mit  incon- 
tinent la  main  à  Pœuvre.  Neuf  années  qu'il  employa  à  cette 
entreprise ,  furent  presque  sans  succès ,  non  qu'il  manquât 
d'intelligence  ,  mais  parce'  que  se  confiant  trop  à  ies  prO:- 
près  lumières,  il  ne  demandait  conseil  à  personne,  pas. 
même  à  l'empereur  ,  et  maltraitait  ceux  qui  le  servaient. 

Yao,  dans  la  soixante-dixième  année  de  son  règne,  sen-- 
tant  ses  forces  affaiblies  par  l'âge,  pense  à  se  donnelr  un 
collègue  pour  l'aider  à  soutenir  Te  poids,  du  gouvernements 
Ayant  jeté  les  yeux  sur  Chun  ^  descendant  de  Hoang^ti , 
sur  la  réputation  de  la  haute  sagesse  dont  il  jouissait ,  il 
le  fit  venir  à  sa  cour  et  lui'  doiina  ses  deux  filles  en  m2h» 
riage.  L^nondat ion  continuant  toujours  ses  dégâts ,  il  chargea 
son  gendre  d'aller  visiter  les  montagnes  et  de  prendre  avec 
lui  Yu,  fils  de  Pe-koen.  Yu,  né  avec  un  excellent  esprit , 
vint  à  bout,  en  perçant  des  montagnes  et  creusant  de 
.  nouveaux  lits  aux  rivières,  de  faciliter  Técoulement  des 
eaux  et  de  leur  faire  prendre  un  libre  cours  vers  la  mer** 
Tandis  que  Yu  parcourait  les  provinces  pour  l'exécutioii 
4e  ces  travaux ,.  Chua  donnait  ses  ordres  pour  remettre  eti 
valeur  les  terres,  qui  venaient  d'échapper  à  l'inondation* 
Dans  le  cpurs  de  trois  ans  9  il  réussit  à  leur  rendre  leut 
ipremièce  fertilité*.  Ravi  de  ce  succès  qui  augmentait  con- 
sidérablement ses  revenus  et  ceux  de  I  état ,  x  ao  ayant  as^ 
Si^mblé  les  grands ,  témoigna  en  leur  présence  la  satisfaction 
^  Uû.  caiis^it  U.  conduite  de  Chun  1  a^rès  quoi  il  lui  oc:^ 


X2  CHBOnOLOGIE  HISTORIQUE 

donna  de  monter  $ur  son  trône  et  de  vei|ir  «'y  asMoir  à  eàté 

.  de  lui. 

Cjbun  commença  son  gouvernement  Van  2364  avant  ^.-£* 
par  offrir,  le  premier  jour  de  la  première  lune,  un  grand 
sacrifice  au  Cnang-^ti,  après  quoi  il  sacrifia  aux  esprits. 
célestes  q\\i  président  au  soleil ,  à  la  lune ,  aux  planètes  ^ 
aux  étoiles,  aux  quatre  saisons  et  à  la  terre,  pour  se  les 
rendre  favorables  ;  ^t  epiin  il  sacri^a  pareillement  aux 
montagnes ,  aux  fleuves  et  à  tous  les  esprits.  Après  s^étre 
acquitté  de  ce  devoir,  il  re^iit  la  90umi$3ioq  de  toifs  les 
gran()s ,  quUl  divisa ,  Iç  preimer ,  en  pinq  différentes  classes, 
ayant  chacan  une  tablettp  d'ivoire  appelée.  Choui ,  qui  était 
vne  sorte  de  tessère  gravée  de  quelques  marques  qui  de-r 
Y^ient  se  rapporter  justes  ^vec  celles  que  l'empereur  ^r-^ 
dait  de  spn  côté.  Lorsque  les  princes  allaient  à  la  cour  ^ 
ijs  avaient  soin  d^  porter  ^vec  eux  .  ces  marques  et  ces. 
preuves  du  rang  qu'jils  tenaiept  dans  Teippire. 

La  Chine  était  alojTs  divisée  en  neuf  provioeies  qu^il  entre-r 

prit  de  pa^rcourir  pour  en  counaUr^e  Télendue  et  le^  fprces, 

et  iréformer  le^  abus  qui  pouvaient  s'y  être  glissés.  Quatre 

'    des  gouverneurs  qu'il   trouva  rebellées  à  scjs  ordres  çfansle 

cours  de  ses  visites,  éprouvèrent  la   rijgueur  de  s^  veq* 

,  geance,  par    des  exils  auxquels  il  les  condamna. 

Oiarmé  de  la  conduite  de  Chùn,  Yao  s'applaudit  du 
choix  qu'il  en  avait  fait  pour  son  collègu^. ,  et  se  reposa 
entièremetit  sur  lui'du^in  de  l'administration,  il  mourut 
l'an  sutSS  av.  J.«^C ,  à  l'âg^  de  cent  quinze  ans ,  dans  la 
quatre-vingt  dix-^neuvième  année  de  son  règne ,  et  la  vingt- 
nuiticme  après  qu'il  se  fut  associé  Chun.  Son  peuple 
porta  le  deuil  de  sa  aiort- l'espace  de  trois  ans. 

.  âaSS  av.  J.^C,  (sS^,  afinée  ping*«u ,  du  £^.  cycle}^  CaUK^ 
collègue  d'Yao  dans  l'empire  ,  devint  son  successeur  et 
s^abstsnt ,  pendant  les  trots  ans  de  deuil  qui  suivirent  la 
mort  de  ce  prince  ^  de  prendre  l^s  ornemens  impériaux. 
Il  avait  partagé,  comm^  on  l'a  vu,  du  vivant  de  s€>o 
prédécesseur ,  la  Chine  en  neuf  provinces.  La  population 

2ui  s'augmentait  chaque  jour ,  rendant  ce  partage  insuf- 
sant ,  il  en  fit  un  nouveau  qu'il  porta  jusqu'à  douze  pro- 
vinces auquelles  il  préposa  autant  de  gouverneurs  choisi^: 
du  cônscntefnent  des  grands.  Mais  ce  nouveau  partage  ne 
subsista  pas  long^-tems ,  et  l'on  en  revint  au  précédent., 
^un  pensa  ensujte  à  établir  des  tribuaattx  relati&  au& 


/, 


SES  EMPEAEURS  DE  LA  CHIKE.  x3 

JdîfSerentes  affaires  de  l'empire.  De  l'avis  de  son  conseil , 
il  mît  à  la  tête  des  ministres  ;  Yu ,  qui ,  prosterné  en  terre, 
s'excusa,  mais  en  vain,  d'accepter  cet  emploi. ^Chun  ne 
borna  pas  k  ces  marques  d'estime ,  son  attachement  pou^ 
Yu ,  il  voulut  pal^tager  le  trône  airec  lui ,  et  dans  la  trente- 
onquième  année  de-son  règne,  il  le  fit  reconnaître  par 
tous  les  grande  dans  une  grande  assemblée  qu'il  tint  à  ce 
sujeté  11  n'y  eu^  qpe  le  seul  Yeou-miao ,  esprit  turbulent , 
qui  refusa  de  déférer  à  ce  choix.  L'empereur  Chun  ayant 
suspendu  pendant  deux  ans  sa  vengeance ,  pour  donner  le 
tems  à  ce  rebelle  4^  rentrer  dans  le  devoif,  envoya  Yu 
4  la  téjte  de  ses  troupes  pour  dompter  son  obstinatiçjn. 

Mais  voulant  épargner  le  sang,  yjii  se  roi^tenta  de  le  tenir 
assiégé  dans  son  royaume.  Un  inoi$  ^e  pa^  sans  qu'il  parut 
^ue  Yeou-miao  ni  (es  autres  révoltés  se  disposassent  à  sesour 
Qiettre.  Yu  paraissait  déterminé  à  leur  liyrer  bataille  ;  mais 
sur  les  remontrances' de  Pé-y  ,  iji  ordonna,  sur-le-champ,  à 
ses  troupes  de  se  retirer  t  et  les  fit  camper  fiaps  un  endroit 
fort  éloigqé  de  Yeou-miao.  Il  paraît  que  celpi-ci  revint  à 
résipisence ,  puisqu'on  ne  voit  pa^  quMl  ait  fafit  dje  nouveaux 
ipouvepc^epts  popr  soutenir  sa  révolte. 

Cfaup  était  occupé  â|  visiter  les  provinces  de  l'empir®  |ors« 
que  la  mort  le  surprit  à  Ming-|iao,  Tan  aaod,  dans  la 

Suaranle-huitième  ^nnée  de  son  règpe ,  et  la  çept  dixjème 
e  son  âge.  La  sagesse  avec  laquelle  il  avait  gouverné  ses 
peuples ,  lui  mérita  les  regrets  sincères  et  durables  de  ses 
peuples  qui  le  citent  encore  tous  les  jo,ur9  comme  un  mo- 
dèle que  les  souverains  doivent  suivre. 

aao5  avant  J.  C.  (i3«.  année  ping-tse,  du  4*-  cycle.)  Yir, 
de  collègue  de  Chun  ,  étant  devenir  son  successeur,  voulut 
remettre  la  dignité  impériale  à  Chans-kiun ,  auquel  Chun , 
8on  père ,  l'avait  préféré ,  parce  qu^ii  ne  le  jugeait  pas  ca-» 
pable  de  le  remplacer  sur  le  trdne  de  la  Chine  ;  mais  les 

Srands  s^opposèrent  à  cette  disposition*^,  et  contraignirent  Ya 
e  s'asseoir  sur  le  trône.  Il  était  alors  âgé  de  quatre-vingt-^ 
treize  ans.  La  troisième  année  de  son  règne,  conformément 
k  ce  qui  avait  été  ordonné  par  Chun ,  il  (it  un  examen  gé-* 
néral  de  la  conduite  des  Mandarins,  tant  de  la  cour  que  des 
provinces  ^  et  eut  la  satisfaction  de  voir  qu'aucun  d'eux  ne 
s'était  rendu  indigne  de  la  place  qu'il  occupait.  Mais  l'année 
suivante,  il  s'aperçut  que  la  superstition  avait  gagné  les 
peuples  des  frontières  ^  à  qui  on  -avait  fait  accroire  que  des 


l4  CttRONOLOGIE  HISTORIQUE, 

esprits  malfaisans  s'étaient  empai^és  des  boi^f  de»  monta*^- 
gnes,  des  rivières  et  des  étangs.  Auprès,  avoir  donné  ses  soins' 
pour  dissiper  cette  illusion ,  U  partit  pour  faire  la  visita 
des  provinces  de  l'empire  ;:  c&  qui  Poecopa  l'espace  de  troiss 
ans.  Dans  le  cours  de  ce  pénible  voyage,  il  tomba  malade 
de  fatigues ,  et  mourut  à  Hoei-ki ,  la  huititoe  année  de  soik 
règne ,  et  la  centième  de  son  â^e« 

P\  DYNASTIE  :  LES  HIA: 

2197  avant  J.  C.  (21*.  année  kia-chin^  du  4*«  cycte.  )^ 
Tl-Ki ,  fils  du  grand  Yu ,  et  prince  de  Hia ,  qu*il  avait 
hérité  de  son  père,  fut  placé  sur  le  trône  par  préférence  k, 
Pé-y ,  que  Yu  s'était  associé..  Ce  fut  alors  que  l'empire  de- 
vint héréditaire  au  lieu  d'électif  qu'il  avait  été  jùsquMors*. 
Tous  les  grands  étant  venus  la  deuxième  année  de  son  règne  ^' 
suivant  T usage  ,  lui  rendre  leurs  '  hommages ,  il  les  reçut 
avec  bonté ,  et  leur  parla  avec  sagesse  de  la  conduit^  qu  il^: 
devaient  tenir  à  l'égard  des  peuples  confiés  à  leurs  soins. 
Yeou  -  hou  -  chî  ,  gouverneur  d'une  des  provinces  de 
l'empire ,  ne  s'étant  point  trouvé  à  cette  cérémonie ,  on 
apprit,  quelque  tems  après ^  qu'il  avait  pris  les  armes,  et 
qu  il  ravageait  les  provinces  voisines  de  la  sienne.  Irrité  d& 
sa  témérité,  Tempereur  assembla  ses  troupes;  et  t'àyant  ren- 
contré prêt  à  le  recevoir,  il  lui  liv^a  une  sanglante  bataille  ^; 
où  toute  l'armée  de  Yeou- hou -chi  fut  entièrement  dé- 
faite, après  quoi  le  chef  des  rebelles  disparut^  sans  qu'on^ 
en  apprît  depuis  des  nouvellesf. 

2188  avant  J.  C.  (3o*.  année  quei-se ,  du  4*«  cycle.  )- 
Tai-kaî9G^  fils  aîné  de  Ti-ki,  succéda  à  sa  couronne,  mais, 
non  pas  à  ses  vertus.  Sa  conduite  fut  le  contraste  de  celle  do 
«on  prédécesseur  et  de  son  aïeul.  Livré  au  vin  et  aux  femmes,, 
il  laissa  flotter  les  rênes,  du  gouvernement  enire  les  mains 
de  ses  ministres.  Passionné  pour  la  chasse ,  il  en  faisait  soa 
unique  occupation ,  et  passait  jusqu'à  cent  jours  de  suite 
sans  revenir  à  la  cour.  Le  peuple,,  après  avoir  gémi  long- 
tems  sous  l'oppression ,  s'exlîala  ea  plaintes ,  qui  fudrent  poD-t 
tées  à  l'empereur  par  Yé ,  gouverneur  de  Kiong.  Après 
plusieurs  remontrances  inutiles,  Yé  le  voyant  incorrigible^ 
jugea  que  pour  conserver  la  couronne  à  la  famille  du  grand 
Yu ,  le  meilleur  parti  était  d'élever  sur  le  trône  Tchong-« 
Icang ,  fils  de  l'empereur  Xi-ki  y  et  de  fermer  le  chemin  4^ 
la  cour  à'  Tai-kang ,  occupé  alors  jdans  une  de  ses,  Long^ii^S; 


I 


\ 


D£S  EMr£H£URS  0£  lA  CHINE.  l5 

(parties  de  chasse.  S'étant  concerté  avec  d'autres  grands  ,  il 
eva  un  nombreux  corps  de  troupes  y  à  la  tête  duquel  il  passa 
le  Hoang-ho  pour  aller  attendre  Tai-kang  sur  l'autre  rive 
"de  ce  fleuve.  Les  frères  de  ce  pçince ,  au  nombre  de  cinq> 
lui  ayant  fait  donner  avis  ^e  cette  démrarche,  il  se  hâta  île 
revenir  à  la  r^ur  ;  mais  il  fut  arrêté  sur  les  bords  du  Hoang-ho 
par  Yé ,  qui  le  fit  resserrer  étroitement ,  et  mit  sur  le  trône 
Tchong-kang,  son  frère. 

21  $9  avant  J.  C.  (Sg*.  année  gin-su,  du  4'.  cycle.) 
TcHONG-KANG ,  élevé  sur  le  trône ,  vérifia  les  espérances 
de  ceux  qui  l'y  avaient  placé.  Sa  conduite  sage  et  prudente 
assura  la  tranquillité  de  l'empire.  Yé,  son  ministre,  retenait 
toujours  en  prison  l'empereur  Tai-kang,  qu'il  avait  fait  dé- 
poser. Ce  prmce  étant  mort  après  dix  ans  de  captivité,  Yé 
oubliant  son  ancienne  vertu,  commença  à  porter  ses  vues 
sur  le  trône.  Tchong-kang  les  ayant  démêlées,  crut  devoir 
user  de  dissimulation.  Yé  avait  pour  amis  deux  mathéma- 
ticiens ,  Hi  et  Ho ,  chargés  de  la  rédaction  du  calendrier , 
et  des  soins  d'annoncer  les  éclipses ,  emploi ,  comme  on  l'a 
vu,  très- important  à  la' Chine.  Ces  deux  hommes  négli- 
^  géant  leurs  fonctions  pour  se  livrer  à  la  débauche ,  man- 
quèrent d'avertir  le  pumiçd'iine  éclipse  de  soleil,  qui  arriva 
dans  l'automne  de  l'an  ai49  (i) ,  cç  ^^^  \eUà  la  consternation 
parmi  le  peuple.  L'empereur  les  fit  punir  de  mort.  Ç^ 
prince  ne  survécut  pas  long-tems  à  cette  exécution ,  étant 
'mort  l'an  2146  avant  J.  Ç. 

^i4^  avant  J.  C.  (12*.  année  y -haï,  du  5«.  cycle.) 
Ti  -  siAT^G ,  fils  de  Tchohg  -  kang ,  lui  succéda  au  trône. 
Comme  il  avait  l'esprit  borné,  il  fut  aisé  à  Yé  de  s'emr- 
parer  de  sa  confiance.  Ce  favori,  aveuglé  par  la.prpsipérité, 
travailla  sourdement  à  supplanter,  son  maître»  Ti-siang  s'é-* 
tant  aperçu  de  ses  menées,  ne  crut  pas  avoir  de  meilleur 
parti  k  prendre .  que  la  retraite.  Yé^  ne  se  trouvant  pas  en- 
core en  état  d'exécuter  ses  desseins  perfides ,  vint  à  bout 
de  l'engager  à  revenir.  Ce  ministre  avait  pour  confident 
\  Han-tsou,  non  moins  scélérat  qu^elui.  Mais  ces  deux  hom- 

mes n'ayant  pas  tardé  à  se  brouiller ,  Han-lsou  se.  défit  de 
Yé ,  en  le  faisant  assassiner  dans  une  partie  de  chasse.  Déli^ 
vré.de  ce  rival,  Han-tsou  se  ligue.avec  Kiao ,  en  lui  faisant 


(i)  aiS9 ,  suivant  le  P.  de  Mailla^  {EdiUurs,) 


[ 


l6  cnmONOLOGIE  «IStOAtQtTB 

accroire  qii0  c^êtait  par  ordre  de  Tempereur  que  éon  pkft 
avait  été  mis  à  mort.  Ces  deux  traître»  ayant  rassemblé  lears 
troupes,  marchèrent  contre  Ti-siang  «  auquel  ils  livrèrenl 
uneDatailley  où  il  perdit  la  vie.  Touie  la  dynastie  .des  Hia 
était  entièrement  éteinte  si  Timpérafrice  Min  ,  qui  étail 
enceinte ,  ne  se  fût  échappée  du  combat  auquel  elle  assista. 
£llè  accoucha,  dans  sa  retraite,  d^un  âls,  nommé  Chao* 
kang. 

21 18  avant  J.  C.  (.40*.  année  quei-mao,  du  5*.  cycle.) 
Chao-kat^g  ,  fils  de  1* i-siàhg ,  devint  le  successeur  de 
son  père  dès  sa  naissance;  mais  élië  fut  ignorée' de  Han-tsou, 
qui  n'en  eut  connaissance  que  huit  ans  àpr^.  Il  jouissait 
cependant  de  la  dignité  impériale  ,  dans  laquelle  il  se 
maintint    Tespace   dé    trente  -  neuf  ans.    Chao-kang  fuk 


lyànt.pris 
son  service ,  déihéïa  dans  ses  traits  et  dans  ses  manières  ce 
qu'il  était;  let  Payatit  obligé  d'avouer  qu'il  était  lé  fils  dé 
Ti-siang,  il  l'envoya  secrètement  à  Lô-fen,  où  il  lui  pro- 
cura nrt  fonds  de  terre  considérable,  avec  cinq  cents  hommes 
pour  le  cultiver.  Ayaht  alors  fait  part  dû  secret  aux  personnels 
attachées  k  la  famille  Hia ,  il  se  concerta  avec  elles  pour 
mettre  Chao-kang  sdr  le  tk-Ône  dé  ses  jpères.  Les  peuples 
informés  qu'on  avait  découvîert  un  fila  clé  Ti-siiang,  s'em- 
pressèrent de  vetiir  lui  offrir  leiirs  services.  En  peu  de  tems, 
Chao-kang  eut  une  armée  supérieure  éh  nombre  et  èa 
force  à  celle  de  Han-tsou.  On  en  vint  à  deux  batailles,  où 
la  victoire  se  déclara  pour  Chab^kang,  entré  les' mains 
duquel  Han-tsou  ftit  livré  vif.  Depuis  ce  tems  ,  Chaô- 
kang  demeura  tranquille  possesseur  de  rénij[iiiré.  Il  mourut 
après  en  avoir  joui  l'espace  dt  vingt-deux  ans,  à  l*âge  dts 
soixante-uii  ans. 

aoBy  avant  J.  C.  (4^^«  année  kia-chin,  dta  6^.  cycle.) 
Ti*-CHOU  ,  fils  de  Chao  -  kahg  et  son  successeur ,  avait 
été  témoin ,  du  vivant  de  son  père ,.  du  dernier  supplice  que 
ce  prince  avait  fait  subir,  à  la  vue  de  toute  son. armée ,  aux 
rebelles.  Imitateur  du  grand  Yu^  il  rétablit  dans  l'empire 
le  bon  ordre ,  que  l'interrègne  de  l'usurpateur  y  avait  près* 
que  annéanti.  il  mourut  regireté  de  tous  sei  siijets^  après 
avoir  occupé  le  trône  l'espace  de  dix-sept  ans. 

ao4o  avant  J.  C.  (58^.  année  sin-^yeou,  du  6^  cycle.) 


Ti-HOAt ,  jBls  de  Ti-chou  et  ton  successeur,  n'a  laissé  âi  la' 
postérité  aucune  trace  de  la  manière  dont  U  gouverna  l'em-» 
pire  pendant  vingt^six  ans  qu'il  l'occupa^ 

2014  avant  J.  C*  (24*.  année  ting-hai,  du  7».  cycle.) 
Tl-MANG,  fils  de  Ti-^hoai,  laissa  l'empire ,  en  mourant,  à 
Ti-sié ,  son  fils ,  après  l'avoir  tenu  l'espace  de  dix-huit  ans. 

1996  avant  J.  C,  (  42*.  année  y-se ,.  du  7*.  cycle.)  Ti-sié 
ayant  succédé  à  Ti-mang ,  son  père,  eut  la  satisfaction  de  voir 
les  peuples  qui  s'étaient  révoltés  sous  Tai-kang ,  rentrer  sous 
la  dépendance  de  l'empire»  Leurs  chefs  se  comportèrent 
avec  tant  de  fidélité,  que  plusieurs  méritèrent  les  honneurs 
ilu  mandarinat.  U  mourut  la  seizième  année  de  son  règne.  . 

1980  avant  J.  C.  (58«.  année  sin-yeou,  du  7«.  cycle.) 
Pou-KlAi^G ,  fils  de  Ti-sié,  hérita  de  lui  du  trône  qu'il  rem- 
plit l'espace  de  cinquante-neuf  ans. 

1921  avant  J.  C.  (  6715.  année  keng^chin ,  du  8®.  cycle.)' 
Ti-KIUNG,  après  la  mort  de  Pou-kiang,  son  frère,  fut  mis 
en  possession  du  trône ,  qu'il  transmit  par  sa  mort,  au  bout 
de  vingt-un  ans ,  à  Ti-kin  ,  son  fils. 

1900  avant  J.  C.  (18*.  année  sin-se,  du  q*.  cycle.) 
Tl-KiN ,  reconnu  pour  empereur  après  la  mort  de  son  père 
Ti-kiung,  ne  laissa  point  de  postérité  après  un  règne  de 
vingt  ans.  \  1 

1880  avant  J.  C.  (38^.  année  /n-tcheou,  du  9^.  cycle.) 
KoMG-RiA  ,  fils  de  Pou-kiang ,  et  successeur  de  Ti-kin ,  s'at- 


hommage, 
de  trente-un  ans ,  au  bout  desquels  il  mourut. 

1848  avant  J.  C.  (  io«.  année  quei-yeou,  du  10^.  cycle.) 
Ti-KAO ,  fils  de  Kong-kia ,  posséda  onze  ans  le  trône  im* 
périal. 

1887  avant  J.  C.  (2I^  année  kia-chin^  du  lo^  cycle.) 
Ti-FA ,  successeur  de  Ti4cao ,  son  père  ^  mourut  après  un 
jègne  de  dix-neuf  ans* 

IV.  3 


\ 


l8  CHKONOtOGlE  ffiPSTORÎQtJÉ 

1818  arvant  J.  C.  (4®'*-  sknetée  qn^i-^m^o  ^  Ja  i(>«.  cycle.  ]^ 
lii'^-KOUEf  à-  qui  ies craaut^R «ftt'it  exerça,  durant  soft  règne ^ 
méritèrent  le  surnosq  ôe  ICiB  ^,nâi<fiiit  «vec  des  m^i-iinatfons 
très-vicieuses  que  Tchao-leang,  son  protecteur,  fortifia  par 
aies  nernicTeuses  leçons.  Ce  qui  acheta  àe  le  pervertir,  ce 
£ut  le  mariage  que  Yeou,  gouverneur  de  Mong-chan ,  lui  fit 
contracter  avec  M«y-hi ,  ia  fille  ^  qui  rasseimblail  en  eBe 
tous  les  vices  de  son  sexe.  Excité  par  celte  femme,  Li-koué 
se  livra  aux  ptus  infâme»  déba«tehe».  Koan-^loi^g-poAg, 
mims^re  de  Li-koué,  s^éunt  haas«rdé  de  lui  faire,  par  écrit, 
des  remodrtranceB  sur  ses  désordres,  p^aya  de  sa  tête  cette 
générôsitç.  D'autres  seigneurs  ayant  imité  ce  ministre ,  furent 
également  punis.  La  Chine  reista  dans  cet  état  d'oppression 
Fespace  d'environ  cinquante-deu^  ans.  A  la  fin  Tehin^>taFng, 
prince  de  Chang,  l'un  des  seigneurs  les  plus  accrédités  de 
■  empire,  voyant  les  irtanix  portés  à  l'excès  sans  espérance  de 
remède  tant  ^^  Li-koué  resterait  siir  te  trône,  se  ligua  avec 
d'autres  seigneurs  pour  l'en  chasser,  et  y  réussit.  Li>koué , 
après  son  expulsion,  se  retira  sur  la  montagne  de  Ting-chan, 
OÙ  il  vécut  méprisé  de  tout  le  monde.  £n  mourant ,  il  bissa 
««1  fils  appelé  Chan-ouei ,  qui  s'étant  sauvé  dans  les  déserts 
j  vécut  parmi  les  bêtes  sauvages ,  sdns  oseï*  communiquer 
avec  les  nommes.  Ainsi  finit  la  dynastie  des  Hia. 

IP.  DYNASTIE  :  LES  CHANG. 

1766  avant  J.  C.  (32«.  année  y-onei,  du  ii^.  cycle.) 
TCHING-TANG ,  prince  de  Chang,  était  dans  la  quatre-vingt- 
dix-septième  année  de  son  âge ,  lorsqu'il  fut  élevé  sur  le 
trône  impérial  par  les  suffrages  unanimes  des  grands  et  dut 
peuple.  Après  un  sacrifice  solennel  qu'il  fil  au  principal  des 
Chang-ti,  ou  des  cinq  génies  qui  président  aux  cÎTiq  élé- 
ments, la  première  chose  qu'il  déclara  sur  le  trône  fut  qu'il 
Voulait  tenir  sa  cour  à  To-tching,  aujourd'hui  Kouei- té- 
fou  ,  dans  le  Honan.  Il  annonça  dans  le  même  tems  que  la 
couleur  impériale ,  dans  les  étendards  et  ailleurs ,  serait  la 
blanche.  Son  attention  se  tourna  ensuite  sur  les  officiers 

3ui  étaient  en  place.  Après  un  examen  sérieux  de  leur  con- 
uite,  il  destitua  les  uns  et  continu»  les  autres  dans  leurs 
emplois.  Le  succès  ne  favorisa  pas  toujours  les  soins  qu'il  se 
donna  pour  îe  bien  public.  La  Chine,  pendant  sept  ans,  fut 
frappée  d'utie  affreuse  stériiité,  à  laquelle  il  s'efforça  de  re- 
médier par  tous  les  moyens  que  rinda$trie  peut  suggérer* 


DES  EUPElCtSfiS  Xœ  £A  CHIKE.  19 

Peadanl  k  cours  de  ce  ilisau ,  Tching-tang  déposa  ies  orne- 
menis  impëriauv  qu'il  reprit  ensuite  afrès  le  retour  de  la 
fertilité.  11  mourut  dans  la  treizième  année  de  aan  ligne ^ 
extrêmement  regretté  de  ses  sujets. 

1753  avant  J.  €♦  (4^**.  année  vou-chîn,  du  ii«.  cycle.  ) 
Taï  KiA,  petit -fils  de  Tching-tang,  par  Taï-ting,  soa 
pcre,. Alt  proclamé  empereur  partes  grands,  à  la  persuasion 
de  Y-yn  ,  premier  ministre  de  Tehing-tang,  avant, que  les 
cérémonies  des  funérailles  de  ce  dernier  fussent  faites.  Y-yn, 
à  son  insullatien ,  lui  ayait  donné  d'excelknls  avis  sur  la, 
manière  dont  il  devait  gouverner;  mais  de  jeunes  débauchés 
*  s'éîant  emparés  de  son  esprit,  détruisirent  en  peu* de  tems 
l'effet  de  ses  sages  instructions.  Y-yn  ,  pendant  deux  pns, 
ne  cessa  de  l'exhorter  à  rentrer  en  lui-mcme,  et  à  la  fin  il 
y  réussit.  Y-yn,  pour  l'affermir  dans  ses  nouvelles  dispo-* 
sitioqs  en  l'éloignant  des  occasions  du  mal ,  l'engagea  à  se 
transporter  avec  lui  dans  un  pajais  qu'il  avait  faitoâlir  près 
du  tombeau  de  Tching-lang.  Ce  fut-là  qu'il  retira  Taï-kia 
pendant  trois  ans ,  pour  acquitter  le  tems  du  deuiV  pre§crit 
par  le  cérémonial  après  la  mort  de  chaque*  empereur.  L'ayant 
ramené  ensuite  à  To-tching,  il  voulut  se  démettre,  et  de- 
manda avec  instance  sa  retraite;  mais  Taï-kia  la  lui  refusa 
constamment.  Contraint  de  rester  dans  le  ministère,  il  re*' 
doubla  de  zèle  potfr  en  remplir  les  fonctions ,  et  rendit  Ifr 
règne  de  Taï-kia,  qui  fut  de  trente-trois  ans,  Tun  des  plus 
beaux  et  des  plus  glorieux  dé  la  dynastie  des  Chang. 

lyaoav.  J.  C.  (  i8«.  année  sin-se,  du  12*.  rf dte:  )  Vo- 
.TING  ,  fils  de  Taï-kia  et  son  successeur,  se  montra  son  digne 
héritier  par  l'usage  qu'il  fit  de  ses  bons  exemples  <K  desL 
leçons  qu'il  avait  reçues  sous  loi  du  miaislre  Y-yn.  Ce  der-^ 
nier,  se- voyant  cassé  de  vieillesse  et  apnt  de  nouvcaii  de-* 
mandé  sa  retraite  ,  ne  l'obtint  qu'en  donnant  un  homme  de 
sa  main  pour  le  remplacer.  Son  choix  tomba  sur  Kieou-tan  , 
après  quoi  il  finit  ses  joufs  à  l'âge  de  cent  ans.  11  restait  ui» 
fils  de  Y-yn ,  nommé  Y-4ché,  digne  de  le  remplacer.  Vo-tîng 
le  donna  pour  collègue  k  Kieou-tan.  Ces  deux^inîstres  se 
piquèrent  d'émulation  pour  illustrer  le  règne  de  Vo-tingi 
Ce  prince  mourut  après  avoir  régné  vingt-neuf  ans, 

1691  av.  J.  C.  (  47*-  aanée  keng-su^,  du  r^«.  cycje,)  Taï- 
XENG  fut  le  successeur  de  Vo^tiag >  son  U^fi^*  U  réguat 
viogi-cinq  ans.  Cçst  tout  ce  qa'oa  m  mU^ 


Kl 


ao  CHRONOLOGIE  HISTORIQUE 

1666  av,  J.  €•  (  i2«.  année  y-hai ,  du  i3«.  cycle,  )  SiAo« 
XiA  9  fils  de  Taî-keng ,  finit  ses  jours  après  un  règne  de 
dix-sept  ans.  • 

N 

\ 

1649  av.  J.  C.  (29*.  année  gîn-tchin ,  du  i3«.  cycle.) Yong- 
,  frère  de  Siao-is.ia  ^  étant  monté  sur  le.  trône  après  lui  , 
passa  dans  Toisiveté  les  douze  années  de  son  règne.  Les 
princes  vassaux  de  l'empifë  profitèrent  de  son  indolence 
pour  se  rendre  indépendants^ 

1687  *^'*  J' C-  (4***  anné^  kia-tchin  ,  du  i3*.  cycle.  J 
TÂï-vou,  frère  et  successeur  de  Yong-ki ,  après  avoir  passé 
dans  r oisiveté  les  premières  années  de  son  régne ,  touché 
des  sages  représentations  de  ses. ministres,  réforma  sa  con- 
-duite  et  travailla  soigneusement  à  imiter  ses  illustres  aïeux. 
Cette  révolution  dans  sa  conduite  lui  mérita  reslime  des 
peuples  voisins.  Les  grands  vassaux  de  l'empire  vinrent ,  la 
troisième  année  de  son  règne ,  au  nombre  de  soixante-seize  y 
lui  rendre  leurs  hommages ,  et  les  ambassadeurs  de  seize 
royaumes  étrangers  vinrent  le  saluer  de  la  part  de  leurs 
maîtres.  Il  mourut  dans  la  soixante-quinzième  annéi^  de  son 
règne, 

1S62  av.  J.  C.  (56*.  année  ki-ouei,  du  i4*«  cycle.) 
TcHONG-TiNG,  fils  aîné  de  Taï-vou  et  son  successeur, 
remplit  le  trône  avec  peu  de  gloire ,  parce  qu'il  manqua 
de  boni  ministres.  Son  règne  fut  de  treize  ans  ,  qu'il  ter-* 
mina  sans  laisser  d'enfants. 

i549  ^^-  *^'  C'  (9^^'  année-gin-chin ,  du  i5®.  cycle.)  Ouaî- 
OIN,  frère  de  Tchong-ting,  lui  succéda  à  l'âge  de  quinze  ans. 
Il  mourut  dans  la  quinzième  année  de  son  règne  lorsqu'il 
commençait  à  se  montrer  capable  de  gouverner  par  lui- 
n^ême. 

i534  av.  J.  C,  (24*.  année  Ting-hai ,  du  i5^  cycle.) 
Ho-TAN-KiA ,  .frère  de  Quaï-gin ,  ne  vécut  que  neuf  ans 
après  lui  avoir  succédé. 

■ 

i525  av.  J.  C.  (33«.  année  ping-chin,  du  i5*.  cycle.) 
Tsou-Y  y  fils  de  Ho-tan^kia  ,  répondit  parfaitement  aux 
soips  que  son  père  avait  pris  de  son  éducation.  Il  maintint 
la  paix  qu'il  trouva  établie  dans  l'empire.  La  neuvièina  année 


DES  EMPEREURS  DE  LA   CHnVE.   .  21 

de  son  règne ,  forcé  par  les  inondations  du  Hoang-ho ,  il 
transporta  sa  cour  à  Keng,  aujourd'hui  Long-men-hien ,  dans 
le  Chensi ,  et  la  recula  ensuite  à  Hing ,  où  tous  les  gouver- 
neurs de  Pempire  vinrent  lui  rendre  hommage.  Il  mourut 
regretté  de  ses  sujets ,  dans  la  dix-neuvième  année  de  son 
règne. 

i5o6  av.  J.  C.  (Sa*,  année  y-mao ,. du  i5*.  cycle.)  Tsou- 
SIN,.  fils  de  Tsou-y,  en  voulant  lui  succéder ,  fut  traversé 
par  son  oncle  ,  frère  de  Tsou-y ,  qui  prétendit  au  trône  et 
fut  appuyé  par  un  parti  puissant.  Mais  le  ministre  Ou<-hien 
s'étant  mis  entre  tes  contendants ,  réussit  à  faire  recon- 
naître Tsou-sin  pour  le  légitime  empereur.  L'histoire  n'a 
laissé  aucun  détail  sur  le  règne  de  ce  prince ,  qaï  fut  de 
seize  ans. 

1490  av.  J.  C.  (8«.  année  sin-ouy,  du  i6«.  cycle.)  Vo- 
Ki ,  frère  de  Tsou-sin  ,  obtint  pour  lui  succéder  la  préfé- 
rence sur  son  neveu  ,  et  régna  vingt-cinq  ans. 

fl 

i465  av.  J.  C.  (33«.  année  ping-chin,  du  16'.  cycle.) 
Tsou-TiNG ,  fils  de  Tsou-sin,  après  la  mort  de  Vo-kia,  soa 
oncle ,  s'empara  du  trône  et  resta  dans  ses  droits.  Son  règne 
fut  de  trente-deux  ans. 

1433  av.  J.  C.  (5®.  année  vou-tchin  ,  du  ly*.  cycle.) 
Nan-keng  ,  fils  de  Yo-kia ,  se  prévalut  de  l'innovation 
introduite  par  l'empereur  Tsou-sin  pour  se  faire  adjuger 
le  trône  y  dont  il  jouit  l'espace  de  vingt-cinq  ans.  ^' 

i4o8  av.  J.  C.  (3o*.  année  quei-se,  du  ly*.  cycle.) 
Yâng-kia  ,  fils  de  Tsou-ting,  devint  le  successeur  de  Nan- 
kong,  au  préjudice  du  fils  de  ce  dernier,  ce  qui  occasionna 
des  troubles  et  causa  une  espèce  d'anarchie ,  pendant  sept 
ans  que  dura  le  règne  de  Yang-kia. 

i4oi  av.  J.  C.  (37*.  année  keng-tse  ,  du  i7«.  cycle.) 
POANG-KENG ,  frère  de  Yanç-kia ,  après  lui  avoir  succédé  , 
se  vit  obligé,  par  une  grande  inondation  du  fleuve  Hoang-ho, 
de  transporter  sa  cour  au  pays  de  Yn.  Avant  son  départ , 
ayant  assemblé  les  grands ,  il  les  avertit ,  par  un  discours 
pathétique,  de  changer  de  conduite  et  de  s'occuper  soi-^ 
Çneusement  du  bien  public ,  qu'ils  av^ent  négligé  jusqu'alors 


;^2  CUXIONOLOGIE   OISTOHIQUË 

pour  Be  penser  (|u*â  leurs  intérêts  particuliers.  Ce  discours 
ut  rimprcssion  (]u^il  ilésirait.  Les  gpuverneurs  des  provinces 
l'entrèrent  dans  le  devoir.  Tout  était  dans  Tordre,  et  il  y 
avait  lieu  d'espérer  que  Poar»g-keng  aurait  rendu  à  Tem- 

f)ire  tout  son  lustre ,  si  la  mort  ne  Teût  prévenu  en  l'en* 
evant  la  vingt- huitième  année  de  son  règne, 

iSyS.  av.  J.  C.  (5«^.  anné^  you-tchin ,  du.i8«,  cycle.) 
SiAO^âiN,  frère  dç  Poang-keng  ,  en  lui  succédant,  porta 
sur  le  trône  un  caractère  entièrement  opposé  à  celui  de 
ce  prince.  Ennemi  du  travail  et  livré  à  ses  plaisirs ,  il 
abandonna  le  timon  de  l'état  à  ses  ministres,  sans  se  montrer 
sensible  aux  murmures  du  public*  Il  mourut  après  un  règne 
de  vingt-un  ans,  sans  être  regretté  de  personne. 

4 

i35a  av.  J.-C.  û6«-  année  kirtcheou,  du  1 8*.  cycle.  ) 
3lAO-Y,  fils  de  l'empereur  .Tsou*ting,  frère  puîné  de 
Siao-sin  ,  et  son  successeur ,  mena  comme  lui  une  vie 
oisive  et  voluptueuse  sur  le  trône.  Pendant  son  règne  , 
qui  fut  de  vingt-huit  ans^  Çou-Kong ,  dont  le  petit-fils 
Uuen-ouang  devint  le  chef  de  la  dynastie  des  Tcheou  ^ 
quitta  son  pays  de  Pin  pour  aller  s'établir  dans  le  Chensî. 
11  y  fonda,  au  pied  de  la  montagne  de  Ki-chan  ,  une  ville 
Cjui ,  dans  l'espace  de  trois  ans  ,  devint  la  capitale  d'un  petit 


sages  régleniens   que   Cou -Kong 
établis ,  et  de  son  attention  à  les  faire  observer. 

1824  av.  J.-C.  (54*  année  ting-se,  du  i8«.  cycle.)  Ou- 
ji^Q  ou  Cao~tsong  ,  fils  de  Siao-y ,  en  lui  succédant , 
remit  les  affaires  entre  les  mains  de  Can-pan,  son  précep- 
leur ,  après  quoi  il  prit  le  deuil  qu'il  observa  dans  toute 
la  rigueur  pendant  le  cours  de  trois  ans,,  saus  vouloir 
parler  à  personne.  Durant  tout  ce  tems-là ,  Can-pan  gou- 
verna l'empire ,  et  le  gouverna  bien.  Le  tems  du  deuil 
étant  expiré  ,  Cao-tsong  voulut  continuer  sa  même  façon 
de  vivre.  Mais  il  en  fut  détourné  par  les  remontrances 
qu'on  lui  fit.  Il  cherchait  un  ministre  pour  remplacer  Can- 
pan  qui  n'existait  plus  ;  il  le  trouva  dans  Fou-yue.  On  vit 
alors  l'empire  reprendre  son  ancien  lustre  et  redevenir 
aussi  florissant  que  du  tems  de  Tching-tang^ 
. .  43j<i).  îSix royaumcvs  étrangisrsdont  )»  lapgf^  é^it/iacjûOQue 


à  la  Chine,  frappés  de  l'ordre  adtoiraUe  qui  i^égfiait  dans 
rempire ,    envoyèrent  des  ambassadeurs  avec  'leurs  inter-» 
prêtes  pour  faire  hommage  à  €aoH;$ong  et  se  soumetti'e  à- 
ses  lois.  ' 

isgS.  Cependailt  Kouei-fang,  prince  d'un  pays  sitoé  à  l'ouesf 
de  !a  Chine ,  isé  fiant  sur  les  nlontagnes  et  les  défilés  don» 
H  éïaît  environné,  se  tévolta  contre  l'empereur.  Maia  une 
armée  que  Cao-tsong  envoya  contre  lui,  vint  à  boul,  après 
âvoÎT  essnyé' quelques  échecs,  de  le  réduire.  On  vit  alors 
renaître  dans  IVmpire  une  patx  constante,  durant  fout  le 
règne  de  Cao-tsong,  qui  fut  de  cttiquânte-neuf  ans. 

i-â65  av,  J.-C.  (53«.  amtéé  pirtg-lchin ,  du  19*.  cycïe.  ) 
Tsou  -  KENG ,  monta  sur  le  trône  après  Cao-tsong.  Sous 
son  règne,  qui  fut  de  sept  ans,  l'empire  commença  à 
décheoîr  de  l'état  florissant  où  son  pr'ëdécesfsettr  l'a- 
vait mis; 

*i256  av.  J.-C.  (60*-  année  -quêî-hai ,  du  ig*  cycle.) 
Tsou -Kl  A  ,  second  fils  de  Cao-tsong^,  fut  reconnu  potfr  son 
successeur.  Son  règne  fut  de  trente-trois  ans. 

123S  av.  J.-C  (  3S«.  tannée  ping-chin  ,  du  st)^.  cycle.)  LïN- 
SIN,  fils  de  Tsbu-'lLià  ,  vét ut  mollement  sur  le  trô me  qu'il 
occupa  l'espafce  de  six  ans. 

•  ■  '1  «  .*  • 

12 19  ^tv.  J.-C.  (39*.  année  gin. -yn,  du  5io«.  cycle,  i) 
Keng-ting  ,  successeur  de  I^in-sin ,  son  frère ,  non  nvoîns 
négligent  que  lui  dans  le  gouvernemrent ,  mourut  après*  un 
règne  de  vrtfgt-un  ans. 

• 

1198  arv.  J.  -'C.  (  6a«.   année  quci-hai,  du  50*.  cycle.  )■- 
O0-Y,  fils  de  Keng-ting,  succéda  ^ux  vices  comme  au  trône 
dcrson>père,  et  l'emporta  de  beaucoup  sur  lui.  Il  porla 
impiété  jusqu'à   l'extravagance ,   et   périt  d'un    coup   de 
tonnerre  après  quatre  ans  de  règne. 

1194  av.  J.-C.   (4®.  année  ting-mao ,  du  21®.  cycle. ') 
TAï-TfNG  monta  sur  le  trône  avec  des  dispositions  qui  firent 
.espérer  un  heureux  gouvernement.   Mais  la  mort  l'en  fit 
descendre  dans  la  quatrième  année  de  son  règne. 

ugi  ay,  J.-C  (7*.  aiinéê  keng<-oti,  du  21*^.  cycle.)  Ti-Y,; 


«4  CHAOWOLOGI^  HISTORIQUE 

fib  de  Taï-iîng  |  lui  ayant  succédé ,  confirma  dans  la  charge 
de  général  de  ses  armées ,  Ki-lié«  que  son  père  y  avait 
élevé  ,  et  eut  presque  aussitôt  la  satisfaction  de  le  voir  re- 
venir triomphant  d'une  révolte  qui  s'était  élevée  dans  Tem- 
Ïûre.  Mais  la  septième  année  de  son  règne,  il  eut  ta  dou- 
eur  de  perdre  ce  général.  Ki-lié  laissa  un  fils  nommé  Ouen* 
ouang,  qui  lui  succéda  dans  le  gouvernement -de  Tcheou, 
et  le  surpassa  par  ses  grandes  qualités.  Le  mandarin  Kuen-y 
s'étant  révolté  la  vingt-quatrième  année  de  Ti-y  ,  ce  prince 
envoya  contre  lui  Ouen-*ouang ,  qui  imposa  tellement  aux 
rebelles  par  sa  bonne  contenance ,  qu'ils  rendirent  les 
armes  sans  les  avoir  tirées.  Ti-y  avait  le  cœur  bon ,  mais 
peu  d'élévation  dans  l'esprit.  Son  règne  fut  de  trente-sept 
ans. 

.  |i54  av.  J.-C.  (44*-  année  tîog-ouy,  du  ai«.  cycle.  ) 
Cheou-sin,  fils  de  Ti-y,  d'un  caractère  féroce  et  d'une 
force  prodigieuse,  monta  sur  le  trône  après  lui.  I^  hui- 
tième année  de  son  règne,  un  seigneur,  nommé  Yeon-sou- 
chi,  ayant  fatitmine  de  se  révolter,  Cheou-sin  envoya  contre 
lui  une,  armée  qui  l'effraya  tellement,  qu'il  pensa  aussitôt 
à  faire  la  paix.  Pour  l'obtenir,  il  offrit  à  l'empereur,  pour 
épouse,  Tan-ki ,  sa  fille,  d'une  beauté  parfaite,  spirituelle, 
mais  d'un  caractère  enclin  à  toutes  sortes  de  vices.  S'étant 
«  bientôt  emparé  de  l'esprit  de  Cheou-sin,  elle  lui  inspira 
toute  sa  perversité.  La  soif  des  richesses  était  la  principale 
passion  deXan-ki;  il  suffisait  d'être  riche  pour  être  coupable 
à  ses  yeux. 

Pour  tirer  Cheou-sin  du  honteux  esclavage  où  le  tenait 
Tan-ki ,  on  lui  persuada  de  prendre  pour  seconde  femme  , 
la  fille  de  Kieou-heou.  Mais  celle-ci  n'ayant  pu  se  prêter  à  la 
brutalité  de  cet  époux ,  Tan-ki ,  sa  première  femme ,  de 
concert  avec  lui ,  la  fit  égorger  et  couper  en  morceaux 
qu'elle  fit  porter  au  père.  Ouen-ouang  ne  put  dissimuler 
1  horreur  que  cette  atrocité  lui  inspirait%  Cheou-sin  n'osant 
le  faire  mourir  de  peur  de  soulever  le  peuple  ,  le  fit  mettre 
en  prison  où  il  resta  l'espace  de  trois  ans.  L'ayant  remis 
\«nsuite  en  liberté,  il  voulut  réparer  l'injure  qu  il  lui  avait 
faite ,  et  le  déclara  premier  prince  de  sa  cour ,  nouvelle 
dignité  qui  lui  donnait  le  droit  de  se  faire  accompagner 
de  gardes.  Mais  le  spectacle  des  désordres  auxquels  Cheou^ 
sin  et  sa  femme  continuaient  de  se  livrer,  ne  permit  pas 
g  Oiien-puang;  de  rester  dans  une  çpur  si  corrompue^  3'ér 


;' 


D£S  £lf)^FRBt7BS  DE  lA  tBINË.  aS 

9;ini  i^etîré  dans  bA  pHncipauté  tle  Tcfaeou  -^  îl  y  tint  tinè 
tour  qui  faisait  le  parfait  contraste  de  celle  cle  GHeou-sin; 
C'était  le  rendiéz-vous  dtes  ;g«ns  de  bieh  f\nï  vinrent  en 
foule  s^y  iétâblir  et  dontrîbuèrent  à  rendre  le  pays  floris'^ 
sani*  Ouen-onang  mourut  Tan  n'6S  avant  Jésus-Christ^^ 
après  avoir  tenu  cinquahie  ans  sa  principauté ,  bissant  uii 
fils  noihmé  On-ouang,  qui  fit  gloire  de  marciier  snr  sek 
traces. 

Cheou-sin  cependant  persévérait  toujours  dans  s?s  ié-f» 
bâûches^  et  aliénait  de  plus  eri  plus  les  cœurs  de  ses  sujets  par 
lesi  vexations  qu^il  exerçait  sur  eux.  La  patience  des  grands 
0ihsi  que  celle  du  peuplé  s'étant  à  la  fin  tournée  en  fureur  y 
la  guerre  fut  dëdaréë  au  tyran.  Où-ouang  étant  devenu  le 
chef  de  la  ligue,  passa  le  Hoang-ho  à  h  tête  dVne  armée 
florissante  i  et  alla  cherche^  ceilte  de  Temptreûr.  A  peiné 
Teut-il  atteinte  ^  ba'il  coinmèuça  Tattaque.  Mdis  les  troùp)et 
impériales ,  dès  le  premier  choc ,  lâchèrent  le  pied  et 
furent  entièrement  culbutées.  Cheou-iin  voyant  tout  perdu 
se  sauva  à  toute  bridé ,  et  étant  allé  se  rentemier  dans  sort 
palais  de  Lin -tai ,  il  y  mit  le  feu  qui  le  consunJia  avec  toiis 
aes  effets  les  plus  précieux.  Tanki,'sa  femme ,  si>ui*ee  de 
tout  le  désordre,  sVtant  mise  en  marche  pour  aller  trduvèt* 
Ou-ouang,  fut  arrêtée  par  ses  ordres^  et  condamniée  à  mort; 
Ainsi  finit  la  dynastie  des  Chang. 

llh.  DYNASTIE  :  LES  TCHEOU. 

1122  àv.  J.-C-  (  16*.  année  ki-xnao,  du  aa*.  cycle.)  Otf- 
«UANG,  après  la  victoire  retûportée  sur  les  troupes  im-^ 
périaleS)  s'étant  rendu  à  Fong  tching,  capitale  dés  Ciiàng,  y 
fut  salue  empereur  par  tous  les^^grands  et  les  mandarins  dft 
Tempire.  Alors  il  donna  ses  soins  pour  réformer  les  abtiii 
qui  s^étaient  introduits  dans  l'état.  Tous  ne  furent  pat 
contens  de  cette  réforme  ;  elle  occasionna  quelques  révolter 
qui  furent  promptement  dissipées.  Tout  étant  paisible  dans 
Tempire ,  Ou  -  ouang  prit  la  couleur  rouge  pour  celle  dé 
ta  dynastie,  et  voulut  qu'elle  fut  emp^loyée  sur  ses  dra- 
peaux, f^  durée  du  règne  de  On  -  ouang  tut  courte.  Apre» 
avoir  ^uverné  Tempire  Tespace  de  six  ans,  il  mouTut  à 
Fàge  de  quatre-vingt-treize  ans. 

Il  16  av.  J.-C.  (  aa«.  année  y-yéon,  Ai  aa*.   cycle,  y 
TcmsG-ouAiio ,  fili  de  Ou  •  ouang,  devint  son  iuicc^sseut 
IV-  4 


^^ 


hè  t:HRONOLOCIE  HîSTOaiQUE 

À  Page  de  treize  ^ns ,  sous  la  conduite  de  Tcheou-kong  j 
son  oncle»  à  qui  son  père,  en  mourant,  Pavait  recom-* 
mandé,  Tcheou-*kong,  pour  le  former  à  la  vertu  par  des 
-exemples  .domestiques ,  mit  en  vers  les  plus  belles  actions 
'fïts  princes ,  qu'il  fit  apprendre  à  son  élève.  Le  zèle  que 
Tcheou-kong  montrait  pour  le  bien  dePempire,  fut  ca- 
lomnié par  des  envieux ,  du  nombre  desquels  étaient  ses 
propres  frères ,  qui  Taccusèrent  de  vouloir  supplanter  son 
neveu.  Sensible  à  cette  accusation  qui  prenait  faveur,  il 
s'éloigna  de  la  cour  et  resta  dans  un  exil  volontaire ,  Pës- 
pace  de  deux  ans.  L'empereur,  convaincu  de  son  innocence, 
rayant  ensuite  engagé,  à  revenir  à  la  cour,  ily  reprit  les 
fonctions  du  ministère.  11  y  retrouva  les  mêmes  ennemis , 
auxquels  se  joignit  Ou~keng ,  de  la  famille  des  Ghang ,  qu'il 
travaillait  à  rétablir  sur  le  trône.  Celui-ci  s^étant  fait  un 
parti  puissant ,  se  vit  en  état  de  déclarer  la  guerre  à  Pem* 
pereur* 

.  Tcheou-koDg  ayant  marché  contre  lui,  le  6t  prisonnier 
dans  une  bataille ,  et  par  là  crut  rétablir  le  calme  dans  l'em- 
pire après  l'avoir  fait  mettre  k  mort.  Mais  les  princes  de 
Yen  et  de  Hoai ,  peu  intimidés  de  la  punition  de  Ou-keng 
et  de  plusieurs  de  ses  partisans,  voulurent  continuer  la 
lerre.  L'armée  envoyée  contre  eux  par  Tching  -  ouang  , 


larges  pour 

dans  la  sixième  année  de  son  règne.  L'estime  qu'il  s'était 
acquise  dans  son  voyage ,  lui  valut  une  ambassade  d'im 
royaume  étranger  voisin  de  la  Cochinchine ,  dont  le  sou-' 
^erain  lui  envoyait  de  riches  présents.  Entre  ces  présents, 
le  plus  remarquable  était  une  boîie.dans  laquelle  était  sus- 
pendue» sur  un  morceau  de  liège  nageant  dans  l'eau,  une 
main  qui  marquait  toujours  le  sud.  C'était  la  boussole,  que 
Marc  Paul,  Vénitien  ,  apporta  en  Europe  de  ses  voyages  à 
1^  Chine ,  vers  la  fin  du  treizième  siècle. 

Après  le  départ  des  ambassadeurs,  Tching- ouang,  la 
septième  année  de  son  règne,  de  retoor  à  Fong- tching, 
résolut  de  transporter  sa  cour  à  Lo-yang  ;  il  chargea  Tcheou- 
kong  d'aller  lui  bâtir  un  palais  en  cette  ville. 

Ayant  perdu  ce  ministre  l'an  1106  avant  J.-C,  il  lui 
j^ubstitpa.Kiun*tchin  dont  il  eut  également  lieu  d'être  sa- 
Msfait.  La  suite  de  son  règne,  qui  dura  trente- huit  ans, 


BfiS  I^MPEEEUBS  DE  LA.  CHINE.  '27 

iut  entièrement  paisible.  En  mourant ,  il  emporta  dans  1» 
tombeau  les  regrets  du  peuple, 

• 

1078  av,  J.-C.  (  6o".  ahnëe  quei-hay ,  du  aa».  cycle.  ) 
K49G~oUAKG,  fils  de  Tcbing  -  ouang  ,  et  son  successeur, 
reçut  y  avec  un  profond  respect,  le  corps  de  son  père ,  qui 
fut  amené  dans  un  cercueil  devant  lequel  il  se  prosternii 
en  frappant  trois  fols  la  terre  de  sa  tête.  Les  princes  et 
les  grands  firent. la  même  cérémonie  en  saluant  te  nouvel 
empereur.  Chao*>kong  ,  quHl  nomma  son  premier  ministre, 
fit  la  visite  de  toutes  les  terres. de  l'empire  pour  les  me- 
surer, et  assignai  chacun  ce  qu^il  en  pouvait  labourer.  U 
examina  encore  les  pays  propres  à  nourrir  les  vers  à  soie^^ 
augmenta  le  nombre  des  mûriers  |  des  manufaictures ,  et 
indiqua  la  manière  de  faire  circuler  le  commerce  des.. 
$oies. 

La  seis&i&me  année  de  son  règne ,  Kang-*ouang  perdit  son 
ministre  Pé-kin ,  prince  de  Lou ,  qui.  lui  avait  rendu  d'im** 

J»ortans  services^  Dix  ans  après  la  mort  lui  enleva  encore 
e  prince  Chao  -  kc^ng ,  qui  ne  lui  avait  pas  .  été  moins 
utile  que  Pé-kin.  11  niourut  lui-même  la  vingt-sixième 
année  de  son  rè^qe ,  digne  d^une  plus  longue  vie,  par 
Vamour  qu'il  avaU  pour  son  peuple, 

loSft  av.  J,-C,  (  26*.  année  ki-tcheau ,  du  23*«  cycle.  ) 
TcHAO  ouAiiG  trouva  Tempire,  en  succédant  à.Kang-ouang, 
dans  une  profonde  paix.  Mais  il  ne  profita  pas  de  cet  avan- 
tage pour  gouverner  sagement.  Entièrement  livré  à  sa  pas- 
sion pour  ta  chasse,  il  abandonna  le  limon  de  Tétat  à  ses 
ministres.  Les.  peuples  se  plaignirent  envain  des  dégâts  qu'il 
faisait  sur  leurs  terres  en  chassant.  Irrités  *du  mépris  qu'il 
£iisai|  dfi  leurs  plaintes  en  continuant  de  détruire  leurs 
récoltes.,  ils  prirent  la  résolution  de  le  perdre  et  de  le  faire 
mourir^  La  cinquante-unième  année  de  son  règne,  ceux  de  la 
province  de  Hou-kouang,  ay^nt  éclaté  les  premiers,  Tchao- 
ouang  résolut  d^aljicr  k  la  tête  de  ses  troupes  pour  les  con- 
tenir, et  fit  cette*  expédition  en  chassant ,  ce  qui  causer  un 
dominage  ittéparable  aux  pays  par  où  il  passa.  Les  peuptes 
^  désespoir  ayant  eu  ordre  de  construire  un  pont  sur  une 
rivière  pour  soa  passage ,  le  firent  de  manière  que  lorsmiHt 
^tau  milieu,  le  pont  se  rompit.  Le  prince  tomba  dans^ 
Vfi^U,ay^ç  sa  suite..  On  eut  de  la  peine  aies  en.  retirer.  Bfei^. 


»3    .  CVROUQLOGIE  HIITOBIQOS 

IVi^pec-^ur  n^Qurut  quelque  tems  après  de  <^  accident ,  «et 
grand  contentement  du  peuple. 

{4qU-QI>4NG,  fils  de.iCGhaO'Ouangf  en  lui  succédant,  montra 
9  njôine  averaion  que  lui  pour  les  affaires,  et  la  mé(nd 
p^%»iQn  paur  la  chasse.  Mais  ayant  eu  le  bonheur  de  choisir 
4^s  ministres  sages,  il  se  réforma ,  quoique  bien  t^rd,  sur 
leurs  remontrances,  et  ne  négligea  rien  pour  réparer  le 
passe.. U  ét^it  alors  dans  la  cinquantièipe  année  de  son  règne. 
Il  i^écut^ encore  cinq  ans,  et  laissa,  en  mourant,  de  trè»- 
l)pns  avis  à  son  successeur.  » 

9(46  9l%  J.-C.  (I2^  4hnée  y-hay,  du  2S^  cycle. )  KonG- 
QyAM&,£k  de  Man*Quang,  après  avoir  suivi  quelque 
tems  sur  le  trône  les  premiers  erremens  de  son  père , 
changeai  de  conduite  à  son  exemple,  et  donna  toute  son 
appUcatian  au  bien  de. ses  peuples.  Son  règiie  fut  de  douze 
ans ,  et  sa  mort  arriva  dans  la  quatre-vingt-quatrième  anné^ 
de  son  âge. 

,5.34  av.  J.  C.  (a^^®.  année  ting-hay,  du  aS*.  cycle.) 
Y'OUANG,  fils  de  Kong-Quapg,  déshpnora  pap  ^n  indo-^ 
lence  le  trône  qu'il  remplit  après  lui.  Les  poètes,  l'acca- 
))lèrent  de  satires  auxquelles  il  fut .  insensible.  11  mourut 
^  l'âge  4^  cinquante  ans. 

999  ay.  J.  C.  (49^*  ann^e  gin-tse,.  du  aS^.  cycl&.} 
HiAOrOUAisiCr,  frère  consanguin  de  Y-ouang,  le  remplaça 
sur  le  trône  au  préjudice  de  ses  neveux  qui  étaient  encore 
^  bas  âge.  Sa*  grande  |>assion  fut  pour  les  chevaux  •qu^î 
préférait  ksos  sujets  dont  les  intérêts  1^  touchaient  fort 
peu.  U  mourut  sans  être  regretté  dans  la  quipaième  année 
de  son  règne. 

894  avt  J.,  C.  (4^-  année  ting-^mao,  du  a6*.  -  cycle;  ) 
YEir^ouADHG^  fils  de  Y-ouang,  fut  reconnu  pour  rhéri-^ 
lier 
de 

ipriqces   de  l'empire, 
i:nvbya  contre  lui  le  général  Koué^kong  pour  le  ramener 
9  son  devcbir.  ^oué^kong,  après  l'avoir  inutilement  ex<* 


DW  E]iI»BREI7RS  DE  Zk   CHINE.  HQ 

lltoitli  h  U  soumission ,  lui  livr^  une  bataille  sanglante 
^^i  l'qbUgea  de  prendre  la  fuite.  La  déroute  de  Hoang^fcm 
i^'empéçha  pas  d'autres  princes  mécontents  de  suivre  son 
^iciemple.  Ye-ouang  reçut  avec  «ne  tranquillité  impar- 
clonnableles  insultes  qu'ils  lui  firent.  Il  ne  fut  pas  plus 
alarmé  de  voir  un  de  ses  sujets  lui  enlever  le  droit  de 
créer  des  princes ,  droit  qui  n^appartient  qu^à  Tempe- 
reur  seul.  Il  mourut  dans  le  mépris  après  un  règne  de 
s^ee  ans. 

y 

•  / 

878  av.  J.  C.  (  ao«.  annëe  quei-K)uy ,  du  26*.  cycle.  ) 
Ll-QUAi^,  6ls*de  Y&-quang,  étant  monté' sur  le  trône 
#prè%  iui ,  signala  le  commencement  de-  son  règne  par  un 
Irait  de  cruauté ,  en  faisant  mouri^  sur  d'assez  légers  soup- 
çons, Pou-tchen,  prince  de  Tsi.  11  comptait  par  là  in* 
lin^id^r  ceux  que  la  mollesse  excessive  de  son  père  avait 
fendus  presque  indépendants.  Mais  il  éprouva  le  contraire. 
Hîoilg-kiu ,  prince  de  Tçhou  ,  indigné  de  cette  action 
injuste,  en  prit  occasion  dWiger  son  état  en  royaume 
^ImioIu  sans  aucune  mouvance  envers  l'empereur.  D'autres 
princes  tributaires  lui  refusèrent  pareillement  là  soumis- 
sion quMIs  lui  devaient.  Avide  d^argent,  il  nomma  sur- 
^ntenoant  de  sa  maison ,  Yong-y-kong ,  homme  très^capable 
de  seconder  cette  passion.  On  lui  fit  à  ce  sujet  des  remon- 
trances dont  il  ne  tint  aucun  compte.  Les  extorsions  que 
ce  ministre  fit  sur  le  peuple ,  poussèrent  è  bout  sa  patience. 
Ayant  fait  irruption  dans  le  palais,  il  obligea  Li-6uang, 
de  premlre  la  tutte  et  persista  ^^ns  sa  révolte  jusqu'à'  la  fin 
du  rèene  de  ce  prince,  qui  fut  de  cinquante-un  ans.  Pen- 
dant l'exil  de  Li-ouang  ,  deux  de  ses  ministres  ,  Chao-kong 
et  Tcheou-koDg ,  après  avoiip  inutilement  tenté^de  le  récon- 
cilier avéo  ses  sujets ,  prif ent  en  main  le  gouvernement  de 
l'état ,'  et  cette  régence  fut  tranq^ille, 

827  av.  J. -C.  (  M^  année  kia-su,  du  27  •.  cycle.) 
lÂ-Quang  étant  mort  la  quatonâème  année  de  son  expulsion  , 
j»lVBK-ouANG ,  son  Ms ,  fut  mîs  en  possession  du  trône  ,  sana 
opposition  du  peuple,  dont  la' fureur  s'était  calmée  par  la 
k>ngMeur  du  tems.  La  deuxième  année  de  son  règne,  les 
peuples  du  midi  ayant  fait  irruption  dans  l'empire  ,  il 
triompha  d'eux  et  lés  obligeo  non-seqlement  de  regagner 
leur  pays ,  mais  conquit  même  une  partie  de  leurs  états  ^ 
^u -il  réunit  aux  si^ns.  La  douzième  année  de  son  règne , 


«' 


3o  CB^NOLCMIU  VtôTORI^UE 

il  établît  la  céréttionie  qui  subsiste  encore'  de  nos.»  jours  j| 
Pavènement  de  chaque  empereur  ^  et  consiste  eri  ce  que 
le  monarque  laboure  avec  une  charrue  et  d«s  instruments; 
d'or  quelques  sillons  d'une  pièce  de  terre,  pour  apprendre 
au  peuple  que  c^est  de  la  culture  des  chanaps  quUlrtii^  iori^. 
ginairement  sa  subsistance* 

La  trente-neuvième -année  du  règne  die  Siuen-ouang^ 
les  Tartares  occidentaux  s'é^ant  jetés  sur  la  Chine  ,  l'empe- 
reur marcha'  contre  eux ,  à  la  tête  d'une  armée  qu'ils  batti- 
rent. Ce  revers  fut  suivi  des  discordes  sanglantes  des  princest 
tributaires  entre  eux..  L'empereur^  après  avoir  envaiii  tra- 
vaillé à  les  réconcilier  ,  en  conçut  un  si  graji<^  èfaagriii 
qu'il  ne  put  y  survivre.  Etant  tombé  malade, /il  mourut 
après  avoir  régné  quarante*  six  ans.. 

781  av.  Jf.-C.  (S7*.  année  Keng^ehin ,:  du  27*1  cycWy 
Y£ou«ouâ.I9G,  fils,  de  Siuen-ouang,  n'avait  que  le  seu| 
droit  de. sa  naissance  pour  lui  succéder,  étant  dépourru  des^ 
qualités  nécessaires  pour  gouverner  un  grand  empire. 

Epris  de  la  beauté  d'une  jeune  fiVie  qu'on  lui  préscnfa-^ 
il  la  prit  pour  sa  concubine  et  se  laissa  gouverner  par  elie«; 
Elle  se  nommait  Pao-ssé.  Bientôt  après  avoir  eu  d^elle  ur». 
fils  il  répudia  l'impératrice ,  sa  femme ,  et  ôtai  Y-^kieou ^ 
son  fils  légitime  le  droit  d^  lui  succéder.  Y-kieou  s'étan^ 
réfugié  chez  le  prince  deChin,  eehii-ci.  prit  sa 'défense  les', 
armes  à  la  mam^.  Yeou  -«ouang  marcha  contre  lui  à  la^ 
tête  de  son  armée  ,  et  lui  ayant  livré  bataille,,  il  fut  prisç 
avec,  £ao-ssé  que  le  vainqueur  fit  mettre  l'iin  et  l'autre 
à  morj^« 

4  , 

770  av.  J,-^.  (8*.  année  Sjn-ouy,  du  a8*.  cycle,  y 
PlNG-ouANG  (  c'est  le  nom  que  prit  Y  -kieou  ,  en  succé-^ 
dant  à  Yeou-ouang ,  son  père  }  signala  le  commenceraient^ 
de  son  règne  par  une  grande  victoire  qu'il  remporta  sur' 
les  Tartares ,    qui ,   fiers  de  celles,  que  la  faiblesse  de  son 

{)ère  leur  avait  fait  obtenir,  prétendaient  que  la  moitié  d» 
'empire  devait  leur  appartenir.  Mais  il  ne  put  également 
ramener  à  la  soumission  les  princes  tributaires  qui  s'étaient 
rendus  presque  tous  indépendants.  L'empire  alora  se  trouva 
partagé  en  vingt-une  principautés  ou  royaumes.  Ce  prince 
mourut  dans  la  cinquante- unième  année  de  son  règne. 

719  av.  J^-'Cv    (59«,  année  gin -su,,  du.  ^S^*  cycle,  ^ 


DES  EttF^aEt^RS  DE  LA  '«HtNE.  3l 

HfJÀF-oiTÂîïG,  petit-fils  de  Ping-ouang,  fut  reconnu 
pour  le  successeur  de  son  ayeul»  Plusieurs  princes  de 
Tempice  lui  ayant  ensuite  refusé  l'obéissance  qaUIs  lui 
avaient  promise,  il  chargea  le  prince  de  Tching  du  soia 
de  les  soumettre.  Celui  de  Song  étant  l'un  des  plus  à 
craindre  pour  lui,  il  fit  marcher  l'armée  impériale  po'jr 
le  réduire,  et  ne  put  y  réussir.  Le  prince  de  Song,  pres- 
que toujours  victorieux  dans  oni^e  batailles  qu'il  livra  aux 
troupes  impériales ,  fut  mis  à  mort  par  ordre  de  son  ministre, 
irrité  de  son  insensibilité  envers  ses  sujets.  Les  autres  princes 
de  l'empire  étaient  cependant  en  guerre  pour  la  plupart 
entre  eu».  Huan-ouang,  après  avoir  tenté  sans  succès  .de 
pacifier  leurs  difFércnts ,  résolut  de  ne  plus  s^en  mêler  et 
de  se  renfermer  dans  le  gouvernemeat  de  ses  provinces 
immédiates.  11  mourut  dans  la  vingt-troisième  année  de 
son  règne. 

696  av.  J.-C.  (aa*.  année  y  -  yeou ,  du  29*.  cycle.) 
TcBUANG.  -  OUAKG  prétendit  succéder  à  Haan  -  ouang  , 
comme  son  fils  aîné  et  son  légitime  héritier.  Mais  il  eut 
pour  antagoniste  Ouang-tse-ké ,  son  frère  puîné  qu'une 
faction  puissante  appuyait.  Celle-ci  n'ayant  poiot  prévalu  , 
l'aîné  fut  mis  en  possession  du  trône.  (Cependant  Hé-kien , 
seigneur  puissant  et  adroit ,  qui  s'était  déclaré  pour  Ouang- 
tse-ké ,  conservait  un  dépit  secret  de  n'avoir  pu  faire 
triompher  son  parti.  Ne  désespérant  pas  néanmoins  de  le 
relever ,  il  concerta  sourdement  avec  Ouang-tse-^k^s ,  le 
xlessein  de  se  défaire  de  l'empereur.  Sin-pé,  .ministre  de 
Tchuang  -  ouang  ,   soupçonnant  les   menées  de  Hé-kien  , 

Ï^rit  des  mesures  pour  les  traverser.  Il  obtint  des  ordres  de 
'empereur  pour  le  faire  arrêter.  Mais  Ouang-tse-ké  ayant 
en  le  bonheur  d'échapper  aux  satellites  envoyés  pour  le 
prendre,  Hé-kieii  seul  paya  de  sa  tête  la  trahison  qu'il 
avait  ourdie.  L'état  déplorable  des  affaires  de  Tempîre  ne 
permit  pas  à  l'empereur  de  sévir  contre  les  complices  de 
Hérkien  qui  étaient  en  son  pouvoir;  c'est  ce  qui  lui  fit 

Î>rendre  le  parti  de  leur  pardonner.  Tout  était  en  feu  dans 
'empire  par  les  guerres  que  les  princes  se  faisaient  entre 
eux*  Ce  monarque ,  au  milieu  de  ces  discordes  y  mourut 
après  quinze  ans  de  règne. 

'  68i  av.  J.-C,  (37«.  année  keng>tse,  du  ag».'  cycle.) 
SLt^OUA'siGi  fils  de  Tchuan-ouang  et  son  héritier ,;  vit  au 


I 

3a  CH&OKQLO€iË   HISTORIQUE 

commencement  de  son  règne  tous  le*  princes  de  IVioipiii^ 
prendre  le  titre  de  Pa  et  par  là  s^arroger  un  droit  qui  n^appar^ 
tenait  qu^à  Tempereur  seul.  Pendant  son  r^gpe  qui  fut  d'en- 
viron cinq  ans,  il  fit  peu  de  choses  par. lui- même ^  et*, 
laissa  les  princes  occupés  à  faire  des  usurpations  les  un^ 
sur  les  autres  sans  prendre  beaucoup  dç  part  à  leurs  que- 
rellée ,  parce .  qu'elles  étaient  .comi;ne  étrangères  à  Teia-* 
pire ,  depuis  qu'ils  s^étaient  rendus  presque  indépen-n 
aants. 

676  av.  J.-C.  (4^®.  année  y-se^  du  ag*.  cycle.)  HOEI- 
ÔUAiïG,  fils  âh  jHi  -  ouang ,  étant  monté  Sur. le  trôni» 
aprè&  lui ,  reçut  les  hoiUmages  du  prince  <Je  Tçin  et  da 
seigneur  de  Koué.  ]VIais  ce  furent  les  seuls  ^  parmi  leà 
grands ,  qui  lui  rendirent  ce  devoir.  Il  avait  un  frère  na-* 
turel  que  Tempereur  tii-ouang,  son  père ,  avait  beaucoup 
affectionné ,  jusqu'à  le  désigner  pour  son  successeur  à' 
l'empire.  Son  nom  était  Tse-toui.  Des  seigneurs  tdétotk— 
tents  prirent  son  parti,  e^  prétendirent  que  Hoei-ouang 
avait  envahi  le  trône  sur  lui.  Hoei^ouang,  contre  lequel 
ils  marchèrent  à  la  tête  de  leurs  troupes  ,  n'étant  pa$  Àotb 
en  forces  pour  leur  faire  tête ,  se  retira  dans  la  princi-^ 
pauté  de  fching ,  où  il  établit  sa  cour.  Le  prince  de: 
Tching ,  étant  allé  mettre  le  siège  devant  Loyaog ,  y 
surprit  Tse-toui  avec  cinq  de  ses  complices,  qui  firent  mine 
de  vouloir  se  défendre  ;  mais  le  {>rince  de  Tcbing  et  l'em^'. 
pereur.  les  attaquèrent  si  vivement,  qu^^ant  forcé  les  perte» 
du  palais,  ils  y  firent  main-basse  sur- tout  ce  qu'ils  .ren-»< 
contrèrent.  Tse-toui  et  les  cinq  rebelle;s  furent  trouVéJT 
parmi  les  morts. 

Hoei-ouang,  voyant  ses  forces. affaiblies  par  l'âge,  pen- 
sait à  se  donner  un  sfuccesseur.  Mais  au  lieu  de  préfères 
son  fils  aîné ,  il  jeta  les  yeux  sur  le  second..  Huan-kong  f 
prince  de  Tsi,  informé  de  ses  dispositions,  assembla  le 
plus  grand  nombre  des  princes  qu'il  put .  à  Cheou— 
tçhi  et  les  engagea  à  nommer  Siang-ouâng,  fils  aîné  de 
l'empereur ,  son  successeur  ai^*  trône.  Hoei  -  oui^g  n'osa 
désapprouver  ce  choix.  11  était  alors  dans  la  vingt-cin-* 
quième  année  de  son  règne.  Ce  fut  la  derni^e  de  sa  vie^ 

.  .  .  ■>    . 

65i  av.  J.-C.  Tj*.  année  keng-ou,  du  3o*.  cycle.) 
SiANG-ouAMG,  fils  aîné  de  Hoei-ouang ,.  s'étiint  mis  len 
possession  du  trône  ^près  la  mort  de  son  père ,   eut  poust 


%ntièilBii  ^cl'et  -0u^*lse:4aif  ton  fi^èit  ph^dà  tmiS^é^ 
tendait  devdr  lui  é^nç  pvéfécé^  Celiii^d  3  étant  ^dttb»  ^vei 
\ts  TaplaHT^s  4e  Yàng-^ciuy  Jei.  iairodimit  dan&  U.viUeiini» 
Ipériftid  w  ib  mirent  ki  feut  Mfrènl  mioi  ils  at  itetirèrenf* 
14 aïs  tes  prmcef  de  Tçin  et  de  fSii  ^  éiant  aoeoari^  ml 
necours  de  Vempereur^  ponrsuiivÎFent  les  Tutaseé 'eltiéf 
i^bltgècem  dé  repir  firircisaiisfaÉtioa  è  Si«ng«ouangrié,êetl4 
iosuhevr  Ouan§^Uê*lat  prît  al(»r»k  |iÉrli  de  se  retirer  «bni 
les .  lern^st  du  prbcè  4e  Tsi .  .dont  il  fel  inèià  àceu^liî 
Mils  il  R^  .'put  ne&auxrrièr  les  bpnnei  ^féces  de  l!elDpie#eafi| 
)»ia%ré/les  eflbHà-ifue  fiÊ  ^  prirwœ  ide  Tsi^  posr.  aptisèf 
^  mooai^iie^  Les  deux  ii^^resr  ne  >se 'liéëdnciiièvcqt;  qpé 
j^ttx  ans  après^  Mais  [a  seittëstie  aitàée  du  rè^nt  de.  Sténgii 
ouang,  leur  inimitié  se  renouvela.  Ouang-tse^tai  v'^^étnni 
relire  cheî  les  ïartares  ,  employa  leurs  troupes  pour  faire 
1^  g^rre  .à  TeoFtpeçeitr^  MaW  an  Ji^n^  d<^  sé^  tedir  sur  lliiSë- 
(ensîv^,  les  généraux  de  Si2{ng-oaa«g'f  par  soilr ordre,  eti¥ 
aa^rent  «ne  JoAlaîlïe^t  ht  çieffdirenlsl<c«Qfipléleinen%.:qiif 
leiir  armée  fut  entièfeinent  déf^uUer  Apinté  f^puMAm 
yîfîtoir^ ,  Of*abg^tsef-lai  i^  6^  pitscl^meri  enipecènf;  >de^  4a 
Çkinei  U  tlâte  dtsùn  ^rqié^^^et  étiibli4.aa  cdUr  à^OoenSi 
Mais.'isa  prûmérîté.  ne  i^t  pas 'de  longne' durées  Stahg^ 
oiiangv  ayei  te  se^oiira  /ctés* •Tç'm  ;et  decifTéin},.  étant,  tqdM 
9i))Vtei»e(^  ilivesiftr  la  ville  «de  ;Ouan  ^  :1a:  fit  éstalaâer  -al 
'vi^efiiQjit.^u'tLI^empona  aprèt  wà  :eoaÉbàt  opiniâtre «^ei: 
lît  Oû3ki!^'-l$ettai  prison mar.  M  .   x-  r  "  .  .  .!» 

;  Siang-^itang  fut  témtiin'  4És^^erattes-4e!(  astves  nrirtcela 
sans  y  prendre  beaucoup  ée\  pott.  ll.ttiCMinit  paisiBieiÀentf 
dans  la  trente-troisième  année  de  son  règne. 

,  Ç^&^av*  :J*^Cv  ^4e^i  aftnéi  quei^flùo'^  du  3.a««  eydt^J 
K|if<3!*CND^»0.^i  âUei  hérlliér  ':de  Siang<-«uang  V  ^  m>^nk 
m  d*étre'sur  ie  trône ^  dit.  le  père  ^dei Mailla  ^'  ièitSi  tes  «< 
»  pecté  et  estimé  des  grands  à  <xtuse  de  son  carac^re  doux , 
-\0tMe  ^  \et  .  ï/nptmMwMefmni:  .M  ^  emhaii  rStakU  la  i  paix 
^iiiSyfûf^s  Ms. petits  de  fempln*^' tbuis  Vumèiiifm  déme4 
»  surée^'deè  'piéwes-  de;  Tehewt  et^Vimfm^  et^ia  Ji»iams§e(  étë 
n.T§in^  \dm,  Gkmtin  t&n4iré  les  Tisèvdu-Cheasijwfea^  tôt 
m-i&isiaele.é  ee  fmerla  CNme:  pét  wtcmiin^  «m  ancien  é:ia!^ 
U'ne^ilinli^-lê  <9Qepire(  qo'e»vtran  ;ct«iq.  Années^  et  naurat 
9s^  prtafèQ(ia>ée  m  rsêxième  année  de  -son  ^  règne;  Se$.peu«4 
pje»  regrettèrent  ea  titt  ^ufl-jnttnce  knodaiii  .et  Ue4&i«« 


/ 


84  ■  onoittoMiB  arsT<m{QtK^^  * 

-  6iai  ar.  Ji^C.  (46*. -année  ki-yeoti ,  du  *i*:  cyder> 
KoUAinM>t7AliG ,  fils  de  Siang-onang ,  hérita  de  ses  vertus 
comme;  de  son  trône  ^  mais  il  nVut  pas  le  même  bonheur 
que  lut  de  naintenrr  la  tranqtittlifé  dans  l'empire.  On  vit 
In  princes  acharné»  ks'uns»contre  les  autres,  se  £iire  im- 
)  pitoyablement  la  guerre  et  travailler' à  sVntre-dé^ruire  par 

M  voies  les  plus  odieuses.  On  vit  Y-konc ,  prince  de  Tsi , 
forieuK  d^avoir  perdu;  un  procès  pom*  quelques  teites  contre 
le  père  de  Pinj^tckou  ,•  faire  exhumer  son>  cadavre  après  sa 
ffiert  f  et  le  faire  condaire  ^  après  lui  avoir  fait  tooper  léa 
peds^  à  la  voirie.  Kouang-oaang  fut  témoin  d^aulres  scène» 
à  peu: près  semblables,  sans  pouvoir  y  remédier.  Son  règne 
Be  fut  que  dit  six  ans.  £b  mourant ,  il  laissa  le  frône  à  son 

firère  qui  suit. 

...  •     .  » 

'  €06  av.  J.  ^  C^  (5âf*.  année  y^mao*,  du  3o*.  cycle.  ) 
TiHG-^oUAKG^  en  succédant  à  kouan^-ouang  son  frère, 
porta  sur  4e  trôoe  un  cavactère  pacifique  qui  ne  pot 
néanmoins  le  garantir  >  d)ea  incursions  des  Tarfares.  Mais 
ces*  peuples  inquiets,' et  naivreUement  avides  de  butin/ 
ravaeèrecit  Pempire;  Kang^kong^  général  de  Ting-ouang,'* 
an  lieu  de  composer  avec  eut,*  comme  le  conseillait  King* 
kong ,  prince  oc  Tçin  y  crut  qu'il  était  de  son  honneur  de> 
leur  livrer  bataille  ;  ^on  armée  fîit  entièrement  dé&itev  '^t 
41e  prince  de.T^n  ne  fivt  acconru  h  son  secours,  la  r^ne" 
des  terres  impériales  était  inévitable.  Le:  reste  du  tè|ne* 
de  Ting«-ouang  fat  assez  paisible^  Ce  prince  moorut  dans 
là  mgt*unièitie  année  de  son  r^ne.  1  ' 

•  .       I  •  •         .  •      »    • 

585  av.  J.-C.  (  i3«.  année  ping-tse ,  du  3i«.  cycle.  ) 
ULtes  ~  ouAliG  ,  prificei  de*  Tçin  ,  fils  de  Ting-  ou^âing  , 
ré^na  quatorae  ans  après  loi.  .£n  moulant  il  laissa. pbur  hé*' 
ritter  du  trône ,  son  fils  qui  suit. 


z.  571  avant  Jv  G.  (juj*;  année  Keng^yn,  du* 3r«.  cydei  )t 
LiRGHOUAno,  fils  d&Kien*oaang,  trouva,  en  luî\8Uècédanty 
Pempire  agité  par  les' dissensions  des  princes  qui  le'compo-^ 
ioiént.  Son  autorité' étant  trop  iaible  pour  les  Réunir  ,^  fi  fut- 
^jUtgé  de  fermer  les  yeux  sur  leurs  guerres  respectives  ^  )et< 
4?  se  renfermer  dans  le  gouvernement  de  sbb  états*  immé^* 
diats.  Ce  fut  sous  :son  règne  que  vint  an  inonde  y'  l'an  55»' 
avant  J.:  G. ,  ie  fameux  Kong-tsé ,  dit  en  latin  CoRiu'cius  ,  ' 
regardé  comme  le  prince  des  philosophes  chinois.  Deycnf 


J>£$rBJitnBIIIUIîllft  LA  «HUE.  H 


grand  nombre  de  Chinois  étMt  ;«enils\^  ranger  sousiia 
idisciplÂne,.  il  Içs  divisa  en  quatse  clasies,  dootb.pMÉiiéri 
a'ap^liiiqaû  ^.se^  fanoer  T^iitet  letccMir;  la  iecmi^tf  ^  i'ai^ 
Ucnait  noonseulomant  #iif  veigtiis  jqm.  êortaÊÊKk  l^lioinope  dé 
jbîen,  .mais  encore  à  ce  au»  rend.Vhos&me  élo^peiit  ^l»iroM 
slème ,  «e  cpmiH^aU:>à  (a  politii|iifi  ;;£t  la  quairièniev  s*oé-« 
capâît  à  rendre,  dans  un  stvle  aap;éah\e,  les  réSexionaJcft 
plus  solides  sur  là  morale.  Si  Ton  éi^ci^dh  tes  missionnaijrlit 
jésuites ,  la  doctrine  de  Gqnfucius  était  tout  ce  que  respirffc 
iiumain  peut  imaginée  de  plus  exact  et  de  plus  «parfait^  mais 
leurs  contradicteurs  ont  démontré  qu'il  y  a  beaucoup  â  ra-^ 
i>artre  de  cet  éloge  puisé  dans  les  écrits  des  diisci pies  de  ce 
philosophe.  Il  est  certain  tiéanmoins  que  les  Chinois  ont 
toujours  cpnsérvé  pour  li|i  la  plus  grande  vénération.  11  mpur 
rut  près  de  la  ville  de  Rio-fu,  où  Ton  voit  encore  aupur<- 
d'bui  s6n  tombeau.  Ses  descendants  sont  Mahdarii^s-nés^ 
et  ne  paient  aucun  tribut  à  l'empereur, 

Pendant  une  grande  partie  du  règne  de  Ling-buang^rem'- 
JHre  jomt  d'une  tranqnillité  unrpeu  plus  grande  qu'il  n'avait 
fait  sous  ses  prédécesseurs.  Il  s  était  fait  aiaier  jpar  sa  pru^ 
dence  de  la  plupart  des  princes,  ses  vassaux;  niais  la  vingt- 
sixième  année  de  son  règne ,  rharmônie  qui  régnait  entrç 
eux  fut  troublée  par  Fambil  ion  îles  princes  de  Tsin,  de  Tç^ii 
-et  de  Tchou,  qui  cherchèrent  à  dominer  ^ur  les  autres« 
X'eïnperèur  n'ayant  pu  les  ramener  à  des  sentiifiénts  de  vàiiip 
<se  renferma  dans  le* gouvernement  de  ses  étatis  immédiats^ 
â. lexemple  de  ses  prédécesseurs.  Ses  bonnes  qualités  méri«- 
Paient  '  dés  tems^i^us  heureux.  Sa  mort  arriva  sur  la  fin  de 
'la  vingt-^septième  année  de  son  règne. 

,  ,  I  » 

544  avant  J.  C.  (54^  année  Ting-se,  du  3i«.  cycle.) 
KiNGr.ou ANO  y  fils  aîné  de.  ling-^nang ,  eut ,  «n*  loi  succé-^ 
dant,  un.pa^ti  secret  formé  par  Kou,  pour  l'excUire  dot 
trône,,  ^t. mettre  en  sa  place  Niog-fou ,  son  frère.  Celui-ici 
ayant  assemblé  quelques  troupes,  vint  mettre 4e. siège  devant 
la  ville  de  Onei ,  ou  Kien«ki ,  qu'il  rq[|;ardait  comme  le  plua 
grand  obstacle  ^  $^  vues ,  était  renfermé  ;  nuis  Kien  -  ki 
trouva  moyen  de  se  retirer  à  Ping-tsi.  Cette  levée  de  bovt^ 
clier,,  de  la  part  de  Koa,  fat  cause  de  la  perte  de  Ning-fou^ 
•5W  A'S^cf  epr,  |>Q,uT  «a  »4r<5té,  fit  ipçttre  à  mort  la  d^uai^ia 


^q^de  «m  i^gQC.Tttmlîtt  ^^e  les  'grands  VttSiattt  âè*\ 
ptfe  tràKailkiîent.  è.vVkit««détrttirâ  par  des  'f>erfidi^  i^l  d«!^ 
|ifiSAs»mftts,  ILti|g-H>uang  les  laissant  agir  pat*  impuissanee  de 
l«(s  i^éprimer ,  s'applîquah  Rétablir  la  paix  dadiSr  m  états* qui 
ktiiétakml.soaiBis;  tÊUnd  ia-viiigt'-  unième  anfiée^«  s<:in  rcgne 
a^tqt  Avissdei^oabîrréfotmier  la  monnaie,  H  pènM  ineftré 
l'bmpîne  f  n  mmfouslioii.  Lependaiit;  la  fermeté  qu^il  op* 
ôsai  «lix:  oMiîprares  que  cèlta  réfcfnme  avait  oceasibiiMe  ^  ka 
H  cas^^r,  el  la  iioovdle  mt^anaia  eut  un  ccitlrs  libre.  *       ^ 


I 


X^n  5;^6  j^y^M  J,  Ç.  ^ ,^n|;f-opang  av^if  per^n,  $ôn^U  aînéw 
^ë  deyx  ^uiTfi^  6ls  gui  Iqi  restfitien.t|  Mpng  et  Tchao^.le  der^»» 
met  avait  sâ|  pfédiléctiQi^;mais  Çhen  tse  et  Lûeou-tse  favori- 
saient le  pai'û  de  ]!^png»  Çit  XrayaiUaient  à  le  faire  prjévaloir 
Tioî|F  1^  ^uççe$çiQi:|  au  tr^ne^  King^oviangt  rés^lM  <ie  se  dé* 
faire 'çlé  ces,  4eMtx  homv^es  q^î  travep^ient  sff  vuest  $'^Uit 
inis  ep  route  pour  une  partlç  de  jchasse^.  où  Û  comptait  les 
iaîre  aèsa^sin^r*  Maii.À  peine  jfut-il  arrivé  à  la  montagne  de 
î*éçW^n,  qu'il  tojpb?  malade  j  del^  ses  ^pqs.U  portèrent  i 
Yong-Ki-chi*,  où  il  mçurut.  Cfifu-tse  et  Lieou-fse.  sans  diffé- 
rer,- :prprlanièrent  empereur  le  prince  Mong;  mais  i  peiné 

peiui-ci  fut-il  eiitré  dans  vilk  iropérialei.qu  i)  tpmb^  malade 

el  inpurut, 

r  $f9^0Y?nt  J,  C,  (ï9«.  apnée  Gin-^ou,  du  3a«.  cycle.) 
]^NG>pu\i9a  Uf  frère  utérin  de  Mong,  fut  reconnu  par  le 
plus  gr^pd  nombre  des  pqpces  pour  légitime  empereur* 
Tchaoi,  son  frère  consai^guip^  avait  cependant  un  parti, 
Wc  lequel  il  disputa  peoja^t  plusieurs  années  Tempire  à 
sçu  qopçurrept. 

'•'  Dfiux  '  hommes  cependant  s'occepaient  à  ^troubler  l'ëfat 
par  des  fourberies  et  des  ealomniet  quHls  fn^el^ient  contre 
ceux  qui  n'entraient  pas  dans  leurs  desseins  perfides.  C'é- 
taieat  ^ey-ou^hi  et  Yen  tsiang-chî.  I^  cinquième  année  du 
«ègne  de  Kîng-ouan^  ayant  eu  l'adt^sse  de  s'insinuer  dans 
l'amitié  d^  Tchap-^kongy  prince  de  Lou^  ils  vinrent  a  bont 
de  Iraduire  devant  lui  Kiodean ,  personnage  recommandable 
{lar  sa  i^iture  et  ^estime  de  tout  le  monde,  comme  nn 
traitre  envers  l'état.  La  calomnie  fit  une  telle  impression 
sur  l'esprit  de  Tchao-kong ,  qu'il  condamna  Kioou^n ,  avec 
toute  sa  famille  f  à  perdre  la  vie.  Tchao-kong  ayant  enfin 
puviert  les  yeux  sur  les  crimes  de  ces  deux  scélérats  ,  fit  ins- 
Iniire  leur  procès ,  et  par  sentence  juridique  les  fit:  mourir 


ta  graiÉid  cMtenlement  Au  public.  L''emperearKmg-oiiang 
^ovrotlâ  quarante-quatrième  année  de  son  règne. 

475  avant  Je  €•  (3«.  année  pîng^yn ,  du  33«.  cycle.) 
YuEN'-DUAKG,  fiU  de  King-oùang,  ponta  sur  le  trône 
après  lui.  Son  règne  fut  assez  paisible  par  rapport  à  ses  étatâ 
particuliers;  mais  ne  produisit  rien  d^avanlageux  pour  l'çm- 
pire.  t>u  reste  il  Ail  tdurt  ^  ti'àyàni  duré  que  sept  ans* 

1 

^68 .avant  J.  C.  (io«.  année  quey-yeou,  du  33«.  cycle.) 
TcHiWG-TitiG-ouAWG,  successeur  de  Yuen-ouang,  son 
père,  régna  vingt-huit  ans  avec  peu  de  gloire  pour  lui ,  et 
peu  d*avaAtage  pour  Tempire. 

440  avant  J.  C  (38*.  année  sin-tcheon,  du  33«.  cycle.) 
fCAO-oUAKG  était  le  troisième  des  quatre  fils  que  Tcning-' 
ting'Ouang  avait  laissés.  Trois  mois  après  la  mort  de  son  père, 
il  vit  Ngai-ouang ,  Ta! né  dVntre  eux ,  proclanié  empereur  { 
ttiais  Chou ,  son  sec^ond  frère ,  trouva  moyen  de  le  faire  mou- 
rir et  de  prendre  sa  place.  Kao-ouang ,  le  troisième  i  indi- 
jgné  de  ceite  action ,  refusa  de  le  reconnaître  ;  et  ayant  levé 
une  armée ,  lui  livra  une  bataille ,  où  il  le  tua  de  sa  propre 
main.  Cette  mort  ayant  décidé  la  victoire,  il  fut  proclamé 
empereur  à  la  tête  de  l'armée  ^  mais  il  ne  devint  tnaître 
absolu  que  dans  le  patrimoine  de  sa  famille ,  san»*  recevoir 
des  princes  de  l'empire  aucune  marque  de  soumission.  Ils 
contmuèrent  de  même  pendant  le  cours  de  son  règne ,  qui 
fut  de  quinze  ans. 

4a5  avant  J.  C.  (53«.  année  vou-ou,  du  33*.  cycle.) 
OU£i-LiB-ouAi|(G9  en  succédant  è  Kao-ouang,  son  père, 
trouva  les  vassaux  de  l'empire,  très-pèu  disposés  k  lui  rendre 
les  honneurs  que  leur  devoir  exigeait.  Trois  d^en^rç  eux 
surtout  le  bravaient  ouvertement.  Afin  de  se  les  attache^ , 
éti  du  moins  pour  ne  pas  s'en  filtre  des  ennemis,  il  les  créa 
princes  ded  pays  qu'ib  avaient  usurpés  ,  et  leur  en  envoya  les 
diplômes.  Ce  prince  mourut  la'  vmgt-quatrième  année  de 
ton  règne,  dépouillé  d'une  partie  de  ses  domaines,'  et  ré*^ 
duit  presque  à  un  vain  titre  que  sa  faiblesse  l'empêchait 
de  faire  valoir  contre  d^s  vassaux  devenus  phis  puissants; 
que  lui. 

'    4^1  9vaat  h  C  (17*.  «nnée  Iseng^tchiq.,  dla  H^^tfçt.y 


38  C^RONOlOfî»  HurrotiQiTfi 

]kG4^-jOU:^NG  t  fils  et  héritier  de  Ouei-lie-oii^ng,  vît,  i  It 
kuitè  des  guerres Hbae  les  princes  se  firent  entre  eux ^  Fempire 
réduit  à  sept  principautés  considérables.  On  ne  voit  pas  quUl 
te  soit  donné  des  mouvements  pour  rétablir  sop  auilerité 
presque  anéaptie.  Il  mourut  la  vingt^siici^nie. année  de  soa 
règne.  .  , 

SyS ayant  J.  C.  (4'5*«  année  pîng:0u  ^du  34*«cycle)  Lie- 
OUANG,  successeur  de Ngan-ouang ,  son  père,  fut  témoin ,  là 
pr^emî ère  année  de  son  règne ,  derextinction  de  la  puisss^nte 
^t  ancienne  famille  des  princes  de  Tching.  Mais  cela  n'avança 
point  les. affaires  de  Tempir^  qui  subsista  toujours  dans  ua 
état  de  langueur  qui  semblait  annoncer  sa  ruine.  Lie-ouang 
inourut  dans  la  septième  année  de  soii  règne. 

368  avant  J. ,C.  (5o*.  année  quel-tcheou,  du  34*.  cycle.) 
Hl£N-0UANG  étant  monté  sur  le  trône  après  Lie-ouang  soa 
père ,  laissa  les  princes  ses  vassaux  empiéter  les  uns  sur>lea^ 
autres,  sans  prendre  part  à  leurs  querelles.  Mais  Tindifférence 
qu'il  affectait ,  commença  dès-lors  à  ouvrir  aux  princes  de 
jtsin  un  chemin  à  Tempire.  Leurs. troupes,  accoutumées  à  se 
battre  contre  les  Tartares  qui  leur  faisaient  continuellement 
là  guerre,  étaient  fort  aguerries ,  et  aucun  prince  n'en  avait 
d^aussi  bonnes.  Le  règne  de  Hien-ouang  fut  de  quarante^ 
huit  ans. 

3aQ  avant  J.  C.  (38^  année  sin-tcheou  ,  du  35^.  .cycle.  ) 
Chin-tsing-ouawg  occupa  le  trône  impérial  après  son  père- 
l'espace  de  six  ans  qui  ne  furent  marqués  par  aucun  événe-~ 
ment  qui  lui  fat  propre. 

3i49vant  J.C.  (44*«  année  ting-ouy,  du35«.  cycle.)  Naw^ 
OUANG,  fils  de  Chi.n:-*tsingrOuaQg ,  eut,  en  montant  sur  le 
trône ,  après  lui ,  un  rival  secret  et  puissant  dans  la  per* 
sonne  de  Tcfaao-siang-ouang  ,^  prince  de  Tsin,  Celui-ci  ne 

{>ouvant  lui  enlever  le  titre  d'empereur ,  le  contraignit  par 
es  usurpations  fréquentes  qu'il  fit  sur  lui ,  à  vivre  solitaire 
dan»  sçn  étroit  patrimoine,  Nan^ouang  resta  long-terot 
dans  cette  situation  sans  oser  remuer,  l^ais  à  1^  fin  excité 
pai;  des  conaeils  impr^dçnts ,  U  |.ravailla  à  réunir  contre  cet 
usurpateur  les  autres  provinces.  Cette  entreprise  fut  cause  de 
sa  perte  ;  car  dès  que  Tchao-siang-ouang  en  fut  averti ,  il , 
fWfo^ik  prdr?  ^u^générarKiçou  d'entrer  avec  h^  Irailpeg  q/x'iX 


èoituttan^àit,  sur  les  ferries  de  rem|>ire.  Nan-dUdng  li^étant 
pas  en  état  de  lui  résister,  von  lut  parer  le  coup  qui  le  mena- 

S  lit  et  prévenir  le  dernier  des  malheurs.  Il  alla  lui-niémey' 
ansia  posture  de  suppliant,  feire  de$  excuses  à  ee  prïnce,' 
lui  offrit  trente-six  villes  qui  lui  restaient,  et  le  reconnut 
pour  sort'  souverain.  Tchao-siang-ouang  accepta  cet  hom- 
mage et  renvoya  Nàngf-ouang,  en  qlialité  de  son  tribtitaire^ 
dans  ses  états,  oà  il  mourut  couvert  d^ignomidie ,  après 
avoir  régné  cinquante-iieuf  ans ,  sans' laisser  dé  postérité. 

'  a55*avadfJ.  C.  (4^«.  aiinée  ping-ou,  du  36«.  éycle.) 
TcHEOtJ  ititJïï*  fut  reconnu  pour  Souverain  par  les  peuples 
de  Tcheou  qui,  fuyant  la  dbrqinalion  des  princes  de  Tsin , 
quils  iiVaiént  en  horreur ,  s'étaient  venus  soumettre  à  la 
sienne;  mais  il  refusa  dé  prendre  le  titre  d'empereur  ^  quoi-* 
^u'ttA'Pen»  pressât.  Tchao-siang  ôuang  s'étant  mis  en  pos"- 
session  du  pétrimoine  desTchéou,  préteqdit  que'le!;  princes 
de  l'empire  devaient  le  reconnaître  pour  empefeiir,'.  et  lui 
rendre  tiomkna'gé  comme  à  leur  maître.  Cependant' âucàh^ 
B'jTp&i^^s^t  disposé;  mais  les  succès  qu'il  rempbfta'sur  le 
ptîn'ce  dé  Ouei',  déterminèrent  celui-  de  Han  à  se  rendre  à 
sa  cdttf',  Y^^^^^  ^^  lë^'a\itrès  pri'ilces  imiteraient  ceùt  îlér 
ttaft-el  de'Oii*^.  11  se  comporta  d*|bbrd  en  empereur,  sani' 
dMft  a^hdafnt  eh  préhtfre  le  titré V'^t'fit  lé  siitrifîcë  sol^n- 
neï"i^àferté  zux  seuls  eihpèi<eurs.  Tbhao-siang^oli^t)g  JOoutuff 
l'an  aSi  ^Mi  'J.*C  ,  sans  avbiV  pu^iconsommer  entièrement 
ht  pàUi^dlêsiëln  pour  lequel 'tt  avait  travailla  f espace' dé 
clti^uantb-lixrahs,  avec  tant  d^rdjeiit- ; inais  il  eut  du  moinJt 
la  srati^aMon^  Uë  réduire,  2^>i  T^ng  du  Peuple /nheûu^kiuii 
dernier  rejélbti.des  Tcbeoù  ^'  éî'  de  lè^retéguér;  ajh^  Vavbir 
erftièrement  dépoittllé  i  dansf 'Qftt'tillasé  v  ôà  il^inbùiait.'da6is 
l'^dte^rifë  ét'iadnls^e.  «Ainsi  fifi(^f#!ai!neùse'aynàsUë  âéi 
TVheoti V*^t^s  Woii^  jdùCâe  -rëmptrë  l'espabë Vîe'  huit^c^ht' 
•oiMdi€»i«ïô*l6rî:c'an8i*'*~'' •■  «■^''^''•-•:  ''   -'  "•    '"     ■'*^'   ^ 

tttrtJAÏlA-; 

que  trékaiâr;  sans  laisser  âàrclûn'ttiraé^  desoAr'gbtlVerneîtiie^i' 


4e  cnàoKoiiOQ^Ë  HtstoiUQVft.  /; 

CHl-9QANix-Tl ,  prétendu  fils  de  Tch\iaQg-àiaiig'rK>Qâng>j.  Itil 
succéda  sous  le  simple  litre,  de  Tching-ouang^  à(  Tàg^  dé 
treize  ans ,  et  porta  le  lustre  de  sa  famille  à  spn  plu^.haui 
période  en  faisant  la  conquête  d«  tout  Tempire  suf  [es  divers 
princes^  (jiii  se.  Tétaient  partie,  Malgné  son  extrême  )^n^a[?^ 
il  s^appliquâ^  d^s  la  preo^ière  anpée.dç  son  règne,  à  preiMbH 
connaissance  des  affaires  et  à  s'instruire  à  fond  des,forcesd6 
ies.  voisins,  ,et,  des^  siennes.  Le&  guçfrçs  ,qui  Vél^vère^i  entre 
les  princes  de:  l'enipire,  favorisèrent  merveilleusement  i^ç%, 
vues.  Au  lieu  de  cette  grande  multitude  de  vassaux  qui  rele« 
\aient  de  lui  sans  lui  rendre,  presque  aucun  devoir  ^  i^l  eçt  la 
satisfaction  de  voir  tout  Tempire  réduit  à  sept  principaut^^ry 
^i^i  redoniiaissaient  également  spo  autorité  souveraine* .  >  ^ 
•  Les  Târtar^s  aj^ant  été  entièrement,  défait^  par  X^in-cbi^^ 
hoang-ti,  et. poirés  bie^  (oin  au-*dçlà  des^/ronû^^ief' dfs. 
rémpifj^,  <;è  grince  ne.  perdit  point  deternSf-  ^t  çoinxnençi^ 
aussito,^'àfaj^^f|  exécuter  }e  projet  qu'il  avait  formé. de  .con^^> 
tjuice  iine  miiraiUe,  qui  a  étendit,  depuis  la  sieir  jusqu^auii 


ai  chargés  .de  fer  t  pourien  assurer  iç^  fpnflen^ç^|sJ,i(^.,tienf 
»  4€:S  l^bita^t$  de  TernoW^  qui  a;v^ie&t,jup  ,cerit^inr||g^.,  |i»|> 
«  occupera  £e  travail  ;  le^  j)ierrea  d(^Y^i^t*4^i;i6  si  js^o  ^i^f^^i 
Ji.^par.jLp  amept\.gu'il,ea  eût  cqài^  la  yiB>  ti'êWhMecle ;? 
4^  si  oi\ei)t  pu ' faire  leotrer  un-çlouidçj^i^q.en  qji^e^ieen*-^ 
^  droit  des.  jointurea  .^esf  pîf pries.  OiVrPr^Mmf^  ^.JftiÇgf^. 
n^  voûtes  poji|;  le  pas|sage  d^.riv«^;  Qni>âtU«lctiH.ie:l^gl 
Hj.dé  la  ïçtwailU ,  dûs, jci|a^çlfçs,  i'^p^çe.  ^.efpjf^ t  f^t. 
^î:fy.;Ï9gSrc^fi»  g^rûisonsi^i^tw  ..^l^va  ;/Jfi^,.portef,,  ,/ijlfy^  1^ 
ii.,fpdfp>t;^  lps4>lu$.«op|infj4ç?i.pp;ir.6!ciJ^ter  jle<ço9fiiipe^^^; 

»  saire  de  les  faire  passer  en  Tartarie*  .£aEav:  Afspti$^,^i^ 
»  cavaliers  pouvaient  marcher  de  front  sur  le  haut  de  ia 
»  muraille,  ce  qiiifaii  eçpnafMi^Jkugp^^^^ 
»  fut  bâtie  si  solidement,  quelle  subsiste  encore  partout 
'r^fPujs  ^fit  4«,«'édes,,:içt4îW.'î)'y:a>d«  ^^Wrfjiwnt,,  c'^^^ 
lÀV  jJj^,  f"i  ^h^ve^;d^»|i^es^aiç«^  de  ^tk^  ans  ».  Qq  yoi^- 
Wfi.L'nè^f^keit.riiJ  I>bH.,Qfqsi^„  '^V  »  Wt^dî^tw^uer, 
*ftui  cÇ,g5atnff^^Y^agfi  ,à  l'e^aj^pe^i;  Tân.  cUiTboang-»^^^ ,  ,     , 
Ce  prince,  ^malgré  Pautorité  qu  il  avait  recouvrée,  né 


\ 


j 


DES  BHf  EHEURS.  1>E  LA  CHINE.  ^^t 

forma  contre  lui ,  avec  d'autres,  une  confëdératioa  qui  lui 
donna  beaucoup  d'exercice.  Il  en  triompha,  non  sans  peioe, 
à  la  (in ,  et  tira  vengeance  de  cette  i*ebellion  par  la  conquête 
des  principautés  de  Han  et  de  Tchao. 

TsiD--chi-hoanç-ti  avait  en  arersioa  le  général  Fan^j^uki, 
dont  il  avait  mis  Ta  tête  à  prix.  Celui-ci,  dans  son  désespoir, 
s'étant  donné  la  mort ,  Kiang-kojLi ,  témoin  de  la  scène , 
porta  s^  téie  au  prince  de  Tsin  qi^i  ne  lui  était  pas  moins 
odieux  qu'à  Fan-yu-ki-  Mais  en  la  lui  pressentant ,  il  tir^ 
5on  poignard ,  pour  l'en  frapper.  I^  prince  tira  son  sabr/s 
et  lui  porta  au  hasard  un  revers  qui  lui  coupa  1^  jambe  et 
le  fit  tomber.  Furieux  d^avoir  manqué  son  coup,  cet  bomine 
lança  son  poigjoard  à  ce  pripce  qui  fut  assez  neureux  pour. 
Tjéviter. 

Tsin-chi-hoang*  ti ,  voyant  que  tout  lui  répsçis^ait  ^' 
entreprit  de  réduire  Hien-ouang  ,  prince  de  Tchou..  Li-siiii 
et  Mong-tien,  qu'il  mit  à  la  tête  de  cette  expédition,  eurent 
^*abord  quelques  succès  ;  mais  ensuite  dans  une  affaire  gé- 
nérale ,  ils  furent  complètement  batto^.  Tsin-chi-b9aBg-ti  » 
désolé  de  ce  revers,  eu|:  recours  au  géoêral   Ouang-tsient 
pour  le  réparer^   A  celui-ci  le  {>rince  de  Tcbou  opposa  le 
général  Hiang-yen  qui  n'oublia  rien  pour  ^utienir  la  gloirie 
des  armes.  Hiang-yen  t  dans  une  bataille  qu'il  livra ,  dpqn^ 
des  preuves  de   valeur  extraordinaire    qui  semblaient  luJL 
assurer  la  victoire,   lorsqu'il  fut  tué  aans  le  Coft  de  1« 
mêlée.  Sa  mort  causa  pne  si  grande  consternation  d^ns  spqt 
armée  que  chacun  ne  pensa  qu'à  fuir  et  à  se  mettre  e« 
sûreté,   Oi^ng-tsien  ayant  ensuite  défait  Les  prix^ces  voisins 
de  Tchou  ,  Kien<TOuang  vint  se  soumettre  à  Tsin-cl^i-boang- 
li ,  qui  le  relégua  dans  un  désert  où  il  mourut  de  misère. 
Ce  tut  alors  qne  Tsin-^hi-ho^ngrti  »  éi^r;gueil}i    de  tanf: 
cle  victoires ,   prit ,   dans  la  vingt  -  sixième  ^innée  de  saa 
règne,  le  titre  d'empereur,   n'ayant  jusque^-là  porté  que 
celui  de  prince  de  Tsin.    L'astronomie  élaU  négligée  de- 
puis long'  tems  à  la  Chine  ;   Tsin-chii-hoang-ti  /entrepri^ 
de  la  rétablir  et  nomma  un  tribunal  pojuir  cultiver  octle 
science.    Il  y  fut  réglé  que  l'année  commen^rait  à  |a  luu^ 
<]ui  précédait  lé  solstice  d'hiver.  Le  nouvel  empereur  voulut 
aussi    que  la  couleur  noire   fût    celle   de   s^  ^naison.   C« 
prince  entreprit  ensuite  .<Je  faire  la   visite  dej?  province^ 
septentrionales  de    ses   états ,    et  fut  a^mpfimenïé  «Air  s9 
route  d'avoir  chance  en   provinces   les  princi^u.t^f  qu'il 
avait  cénquises.  De  fetour  de  ce  voyage  (2i3)  ,  il  se  laissa 
IV.  6 


-I 


42  CfiaONOLOGIE  HISTORIQUE 

persuader  de  faire  brûler  tous  les  livres  anciens,  â  l'exce'p* 
tion'de  ceux  qui  traitaient  de  la  médecine  et  de  l'agri- 
culture. L'ordre  fut  exécuté  avec  tant  de  rigueur,  que 
plus  de  quatre-  cent  soixante  lettrés  qui  s'y  étaient  opposés^ 
turent  jetés  vifs  dans  des  fosses  où  ils  périrent  de  faim.  Ce 
prince  n'avait  que  cinquante  ans ,  lorsque  la  mort  l'enleva , 
après  avoir  régné  vingt-cinq  ans  dans  les  états  de  Tsin  , 
sous  le  nom  de  Tching-ouang  ,  et  douze  avec  le  titre  d'em- 
pereur.  On  tint  sa  mort  cachée  jusqu'à  ce  qu'on  eût  pourvu 
a  son  successeur.  Il  laissait  deux  fils ,  Fou-fou  et  Hou-hai 
dont  le  second  avait  eu  sa  prédilection.  'L'eunuque  Tchao- 
kao  dévoué  à  ce  dernier ,  supposa  ,  de  concert  avec  le  mi- 
nistre Lis-sé,  un  ordre  donné  par  Tsin-chi  hoang-ti  à  Fou- 
fou  ,  de  se  donner  la  mort.  Le  fils ,  tant  était  grande  la 
piété  filiale  ,  s'enfonça  un  poignard  dans  le  sem  ,,  sans 
égard  pour  les  remontrances  de  Mong-tien  ,  qui  s'efforçait 
de  lui  persuader  que  Tordre  était  cqntrouvé. 

aïo  -av.  J.-C.  (28*  année  sin-mao,.  du  87*.  cycle.) 
EtJLH-CHl-HOANG-Ti ,  fils  de  Tsin-chi-hoang-ti ,  monta 
sur  le  trône  après  lui,  par  les  intrigues  de  l'eunuque  Tchao- 
kao ,  qu'il  nomma  son  premier  ministre.  Par  son  conseil, 
il  commença  par  faire  mourir  les  grands ,  destitua  les  an- 
ciens officiers  pour  les  remplacer  par  des  sujets  qui  lui 
étaient  dévoués ,  enrichit  les  pauvres  des  dépouilles  des 
riches,  et  pour  se  délivrer  de  toute  crainte,  extermina 
presque  tous  les  mâles  de  la  famille  impériale. 

L'atrocité  de  son  gonvemement  ayant  excité  des  révoltes, 
Tchao-kao  envoya  Iching-ching,  pour  faire  rentrer  les 
rebelles  dans  le  devoir.  Les  succès  que  ce  général  eut 
contre  eux  et  la  modération  dont  il  usa ,  déterminèrent  les 
chefs  de  son  armée  à  lui  offrir  le  titre  de  roi  deTchou, 
sa  patrie.  11  déclara  b  guerre  à  l'empereur.  Tout  l'empire 
fut  alors  en  combustion.  Eulh-chi-hoang-ti,  devenu  plus 
furieux  à  mesure  qu'ii  voyait  le  trouble  s'accroître  ,  mul- 
tipliait les  supplices  pour  les  faire  cesser ,  et  ne  faisait  par 
)à  qu'irriter  la  haine  des  peuples.  L'empereur  chargea 
Tchan  -  hang  ,  son  général ,  de  marcher  contre  Tchin- 
ching.'Ce  général,  aussi  boa  politique  que  hardi,  en- 
gagea Tchang-kia  à  se  défaire  de  Tcbin-ching  ;  ce  qu'il 
exécuta  par  une  trahison. 

L'eunuque  Tchao  y  kao  conservait  toujours  son  crédit 


.   DBS  EMPEREUnS  DE  LA  CQBf fi;  ^3 

auprès  de  Pempereur,  et  continuait  d^eh  abuser  de  la  manière 
la  plus  révoltante.  Sa  prospérité  Taveugla  au  point  qu'elle 


avoir  pas  averti.  Lieou-pang ,  dans  le  même^tems ,  força 
la  ville  de  Ou  -  Voan ,  aont  il  passa  la  garnison  au  fil  de 
Tépée,  Ger  revers  mit  l'empereur  en  colère  contre  soa 
ministre  qu'il  accusa  de  négligence  à  cet  égard.  Tchao- 
kao,  se  voyant  déchu  de  la  faveur  de  son^  maître ,  se  con- 
certa avec  Ven-yu^  l'une  de  ses  créatures,  pour  se  défaire 
de  lut^  Ayant  fait  subitement  répandre  le  bruH  que  Ten- 
nemi  était  dans  la  place,  ces  deux  traîtres,  lui  déclarent 
qu'il  n'a  point  d'autre  parti  à  prendre  que  de  se  donnée 
la  mort.  Le  cœur  plein  de  rage,  l'empereur  aussitôt  s'en- 
fonce un  poignard  dans  le  seiu  et  tombe  baigné  dans  son 
sang. 

1-e  crime  consommé ,  Tcbao  -  kao  assembla  les.  grands. 
avec  lesquels  il  conclut  qu'il  fallait  remettre  les  choses 
afiir  l'ancien  pied  et  ne  clonner  à  Tsé-yng ,  qui  devait 
succéder  à  Eulh  -  chi  •  hoang  -  ti  que  le  titrje  de  prince. 
L'eunuque  étant  allé  le  tjro\i ver  pour  lui  faire  part  de  celte 
délibération  ,  le  prince,  loiu  de  l'agréer,  le  fit  meltre  à 
tnort,  en  punition  de  ses  crimes.  Tsé-yng  ne  joui  1^  pas 
néanmoins  de  la  succession  que  les  grands  lui  avaient 
assignée.  Guidés  par  leur  ambition,  ils  travaillèrent,  cha-- 
cun,  à  démembrer  l'empire  et  à  le  partager  entre  eux» 
Mais  Lieou-pang  ,  déjà  maître  du  royaume  de  Ha» ,  l'em- 
porta sur  tou3  par  le  mérite  de  ses  services  et  l'étendue 
de  sa  puissance.  Après  s'être  (ait  la  guerre  entre  eux  pea-- 
dant  le  cours  de  quatre  ans ,  ils  fureat  enfin  obligés  de 
plier  sous  la  valeur  de  Lieou-pangw. 

V^  DYNASTIE  :  LES  HAN.. 

aoa  av.  J.  -  C.  (  3C«.  année,  ki  -  hay ,  du  87^  cycle.  > 
KàtO-HOAHG-Ti  fut  le  aom  que  prit  Lieou-pang,  aprèk 
que  les  gràpds  se  furent  accordés,  à  l'élever  sur  le  trône 
impérial.  Généreux  et  reconnaissant  envers  ceux  qui  l'a-» 
-vaient  bien  servi,  il  les  récompensa  selon  leurs  mérites.. 
liCs  Tartares  Yong-nou ,  ayant  osé  faire,  des  excursions  sur 
\fi&  terpes  de  Tempire ,  sous  la  conduite  de  Mété ,  leur 
xoi^  daaBèreni  beaucoup  d^ex^r^ce  aux  généraux  de  Tem^r 


/ 


44  .   CHItOffOLOCIË  m^TÔRfCKJÊ 

pire  ,  errfo^és  pour  les  repousser.  Accoutumés  à  fuîr  lors- 
<ftBp'th  se  trottvaieifl  les  plus  faibles,  ils  revenaient  souvent 
à  la  cbfffge  9  quand  ils  voyaient  pur  à  pouvoir  réparer 
kurs  pertes. 

K.itig-pdu  ,  prince  de  lïoaînari ,  craignant  que  Téinpe- 
i*eur  n'en  voulut  à  ses  jours,  faisait  des  levées  secrètes  dé 
troupes,  afiri  dé  vértdré  chèrement  Sa  vie,  si  l'on  voulait 
;^  .àuettier.  K.aôt-hoahg-ti ,  instruit  de  son  dessein,  se 
ntit  lùi-rfiême  à  îa  tête  de  son  armoe  et  marcha  contré 
lui.  Avant  d'en  venir  à  tine  bataille ,  il  lui  fît  de- 
ïtïànder  ce  qu'il  voulait.  L'empire ,  répondit  King-pou. 
L'eitiperéui" ,  indigné  de  cette  réponse  arrogante,  fit  sonner 
aussitôt  la  chargé  et  battit  complètement  Tarmée  du  re- 
belle. Il  pensait  à  réparer  ce  revers  lorsque  Ouâng-tchin, 
prince  de  Tchang  -  cha  ,  feignant  de  le  secourir,  lui  en- 
toya  un  corps  de  troupes  qui  le  surjpril  dans  Yûei  et  lé 
mit  à  mort*.. 

Les  fatigues  que  Kao-hoang-ti  avaij;  essuyées  dans  son 
expédition  ,  jointes  h  une  blessure  qu'il  y  apvail  reçue,,  avaient 
altéré  considérablement  sa  santé  ;  elles  lui  causèrent  une 
maladie,  qui  fit  en  peu  de  tems  de  rapides  progrès,  et 
t'emporta  après  avoir  régné  douze  ans  comme  roi  de  Han  ^ 
et  huit  comme  empereur.  Son  caractère  bouillant  et  impé- 
tueux lui  Bt  faire  bien  des  fautes,  qu'il  sut  réparer  en  cou- 
su liant  des  amis  éclairés. 

igêj.  avatit  J.  C.  (44*-  année  tîng-ouy,  dti  87*.  tyck.) 
HiAO-HOEi-Ti,  fils  aine  de  Kao-*hoaiig^ti ,  kii  suce^da^ 
maigre  les  intrigues  de  la  princesse  Tsi ,  une  des  feifi^mes 
du  feu  empereur,  pour  l'exclure  et  lui  substituer  son  prdpre 
fils.  L'impératrice ,  mère  de  Hiao-hoei-'ti  ^  devenue  (outd 
puissante ,  fit  jeter  la  princesse  Tsi  dans  un  cloaque ,  après 
lui  avoir  fait  couper  leë  pieds-,  les  mains  ^t  les  oreilles. 
L'empereur  ,  saisi  d'horreur  à  la  vue  de  ce  cadavre , 
6u«  sa  Hfère  lui  fit  présenter ,  s'ab$Hi)t  {tendait  dfl  -  an 
du  soin  de  l'étar^  Mais  au  lieu  d^eijbployer  ce  tems  4 
sHnstruire  dés  affairés^  il  le  passa  dans  la  débauche^  Ayant 
"pris  ensuite,  à  la  sollicitation  des  grands,  le  tiraon  du  gou-i* 
vernement,  il  nomma  son  ministre Tsao-tsan,  qui  Itii  donna 
tous  ses  soins  pour  s'acquitter  parfaitement  de  cet  eitiploi.  Le 
règne  de  cet  empereur  fut  court.  Il  n'était  sur  le  trdnè 
que  .depuis  six  ans,  lorsque  la  tnc^ri  l'ea  fit  dtsc^uikek 


/ 


DES  EMPEHÈtJRS   DE  LA   CHII7E.  4^ 

1^8  avafnl  J.  C.  (5o«.  année  queî-tcheou,  du  87*.  cyde.) 
liMmpératrice  itière  de  Hiao-hoei-tti ,  lui  donna  pour  suo 
cesseur  Liu-hoou  ^  enCsint  supposé ,  et  se  fit  déclarer  régente. 
Cette  princesse  voyant  que  son  fils  ne  faisait  point  espérer  de 
p^fStérité  y  avait  dotïrié  k  l'impératrice ,  sa  brii ,  le  fils  d'une 
éirangère ,  pour  l'élever  comme  le  sien  ;  et  pour  mieut 
couvrir  cette  supercherie  ^  elle  s'était  défaite  de  la  mère  de 
cet  enfant.  Deventfe  r^gerite ,  elle  ne  songea  qu'à  écarter  de» 
emplois  tous  1^  princes  de  la  famille  de  Kao-noang-ti,  pour 
leur  substituer  siis  parents.  S'étant  ensuite  dégoûtée  de  ce 
sitaiilatrre  d'empereur,  elle  le  fit  déposer,  et  mettre  en  sa 
place  Y-ti^  autre  enfant  supposé.  La  mort  de  cette  princesse^ 
arrivée  péU  de  tem^  aprèâ  ^  renversa  toutes  les  espérances  de  seft 

Krents^  H  dé  ceux  qu'elle  protégeait.  Lorsqu'elle  eut  fermé 
i  yenk ,  tes  grands  s^étant  assemblés  pour  l'élection  d'utt 
chef  de  l*empire  (car  Liu-heou  éiail  déjà  toort)^  jetèrent 
tmànitEkêmèm  les  feùH  sirr  le  prince  de  Taï ,  né  d'une  con- 
cubine dit  dernier  empereur. 

t^9  âvairt  J.  C.  (S^*».  année  gîti^u,  du  37®.  cycle*) 
HïAO-otîEW-Ti  ftit  le  nom  <|iie  prit  le  prince  de  Taï  eh  mon- 
tant sur  le  trône  impériaL  Ce  monarque,  d'un  caractère" 
fempli  de  béante,  naturellement  compàfissatit ,  et  porté  à 
là  vëHil  i  dontiait  à  tous  dcTs  sujets  ^  sans  distinctioti ,  uii 
libre  àcéè;s  âupi^èi^  de  sa  pèrsôiKnè*  affable  entérs  tout  le 
ftiofièe^  il  faisait  ârt^tër  Son  char  pour  recevoir  totis  les 
fhten  ^H'on  votllait  lui  préseifKeK  11  était  enriemi  des 
KiuângèÀ  et  àeé  dYatoëH  inutile^:  Sa  grande  passîôh  éiait  la 
châ»së)  et  il  eut  beauctfiip  de  peitie  k  s'en  riôrrlgéri  Peh-k 
dant  léi^  gti«rré^  cé^dtiuellès  tjû^l  avàiëftt  âémlê  l'ifmpirei 
U  cëréniiOtii<l<  dti  làbt)Ufage ,  pratiquée  pët<  les  etnperelirs  4 
attif t  été  iritérrofflpue  et  pt^é^qùe  oubliée?.  Ilîao  •-•  oucri  -  ti 
jdfiissant  dès  douc^iiÉrs  de  la  paiîc  ^  voulut  rétablir  dette 
couteme<^  afin  d'eitcit^  lèi  piËuple  ^  défrichcfr  ks  tèrre^i  et 
è'etttodréger  kà  laboureuris  par  Cètl©  marque  d'estimé  pour 
leui*  prôl!?*»iOA.  L*orA*è  qû  il  fit  publier  â  C€«e  Occasion, 
était  conçu  'en  ceë  termes  :  «  La  terre  est  la  tiourrice  des 
I»  hothÉ&es  i  et  it»  productions  sont  ïà  principale  richesse 
^  d^tiâ  ëM^rë.  L'état  le  plus  honorable  est  Celui  qui  con-^ 
»  cdUrt  à  la  COrtèervatidti  des  àiitrési  ;  et  afin  de  témoigner 
»  Pestîme  que  j'en  faisj  je  VeUx  thèi-mèljhe,  suivant  la  cou*- 
»  tume  de  nos  premiers  sages ,  pratiquer  l'auguste  cérémo- 
b  lité  de  lâboà^èr  ]JA  terre ,  et  employer  à  sacrifier  au  Ghàngti 


'46  CHRONOLOGIE  HISTORIQUE   -^ 

»  le  produit  de  la  portion  que  j^aurai  cultivée.  J ^exempte  lé 
»  peuple  de  la  moitié  des  tributs ,  pour  les  mettre  en  état 
j»  de  se  procurer  les  instruments  nécessaires  au  labou- 
»  ragé  M. 

Les  Tartares  Hiong-nou ,  sajis  respecter  Tallidnce  renou- 
■vellée  avec  l'empereur,  Élisaient  des  irruptions  réitérées, 
€t  causaient  beaucoup  de  mal.  Telle  était  leur  manière  de 
faire  la  guerre;  gravir  et  descendre  les  montagnes  les  plus 
escarpées  avec  une  rapidité  étonnante ,  tra^rser  à  la  nage 
les  torrens  et  les  fleuves  les  plus  profonds  ;  souffrir  le  vent, 
la  pluie,  la  faim  et  la  soif;  faire  des  marches  forcées;  ne 
point  être  arrêtés  par  les  précipices;  accoutumer  les  chevaux 
a. passer  dans  les  sentiers  les  plus  étroits  ;  se  rendre  habiles  - 
à  se  servir  de  Tare  et  de  la  flèche  :  êti^e  surs  du  coup  de 
main;  tels  étaient  les  Tartares.  Us  attaquaient ,  prenaient  la 
fuite  avec  une  promptitude  et  une  facilité  admirables.  Dans 
les  gorges ,  dans  les  <jéfilés ,  ils  avaient  toujours  l'avantage 
sur  les  Chinois;  mais  en  plaine,  .où>  les  charriots  de  ceux-ci 
pouvaient  faire  des  évolutions,  la  cavalerie  chinoise  battait 

Ï Presque  toujours  la  leur.  L'empereur  ayant  plusieurs  mil- 
i ers  de  Hiong-nou,  soumis  à  sa  domination,  leur  fit  don-» 
iVier  des  armes  fabriquées  à  la  Chine,  avec  des  charriots  de 
guerre.  Les  Chinois  mêlés  avec  ces  Tartares ,  devinrent  des 
soldats  façonnés  à  la  manière  de  combattre  des  deu;^  nations, 
et  se  rendirent  par-là  plus  redoutables  à  leurs  ennemis. 

Accoutumés  au  brigandage,  les  Hiong-nou  revinrent  sur 
les  terres  de  la  Chine  vers  la  fin  du  règne  de  Hiao-ouen-ti^ 
Les  ravages  qu'ils  commirent  furent  horribles  ;  Us  firent  ' 
périr  beaucoup  de  monde ,  brûlèrent  plusieurs  villages  ^ 
forcèrent  même  des  villes  d'où  ils  emportèrent  un  butia 
considérable ,  sans  qu'on  pût  les  joindre  pour  les  obliger 
d^en  venir  aux  mains.  Us  y  revinrent  encore  l'année  sui-^ 
vante  ,  et  coinmirent  de  nouveaux  dégâts.  Ces.  courses  cau- 
sèrent tant  de  chagrin  à  l'empereur,  quHl  en  tomba  malade, 
et  mourut  la  vingt  -  troisième  année  de  soa  règne,  et  la 
quarante -sixième  de  son  âge.  Ce  prince  ne  voulut  jamais 
qu'on  fit  rien  de  nouveau  pour  sa  persomie ,  ni  qu'on  em-^ 
bellit  son  palais  et  ses  jardins.  Ses  chars,  ses  équipages,  ses 
habits,  et  généralement  tout  ce  qui  était  à  son  usage  étaient 
les  mêmes  qu'il  avait  eus  ea  montant  sur  le  trône.  Il  préfé:*^ 
rait  à  ce  luxe  le  soulagement  du  peuple. 

i56  avant  J.  C  (aa*.  anoéç  y-yeou,  du  35«.  cycle,  i 


DES  EMPEREURS  DE  LA  CHINE.  47 

HiAO-KiWG-Ti ,  nommé  Lîeou-ki  du  vivant  de  Hiao-ouen-ti  ^ 
son  père ,  lui  succéda  comme  son  fils  aîné.  Il  y  eut  Sous  son 
règne ,  entre  les  princes ,  ses  vassaux ,  de  vives  querelles  ^ 
auxquelles  il  prit  peu  de  part.  Après  avoir  tenu  le  sceptra 
avec  des  mains  languissantes,  il  mourut  à  Tâge  de  quarante^ 
huit  ans. 

i4o  av.  J.>-C.  (38*.  année  sin-tcheou ,  du  38®.  cycle.  ) 
Han-ou«-ti,  deuxième  lils  de  Hia*king-ti,  devint  son  suc- 
cesseut  par  la  préférence  que  ce  prince  lui  avait  accordée 
sur  Y-ouapgf  son  frère  aîné.  Celui-ci  avait  d'excellentes 
qualités  ;  mais  il  était  d'un  orgueil  insupportable.  L^em- 
pereur,  pour  modérer  son  caractère  altier,  lui  donna 
pour  conseil  un  sage  nommé  Tong  -  tchong ,  qui  vint  à 
bout,  par  ses  remontrances,  de  lui  inspirer  des  sentie 
mens  plus  humains.  Tong-tchong  eut  le  même  succès  sur 
Vesprit  de  Si-ouans ,  autre  frère  de  l'empereur,  qui  !• 
lui  avait  recommandé. 

Han-ou-ti  craignait  extrêmement  la  mort.  Les  Tao-tsé, 
connaissant  en  lui  ce  faible,  s'en  prévalurent  pour  lui  ins- 
pirer leurs  superstitions.  On  a  déjà  dit  que  cette  secte  était 
'  adonnée  à  la  magie ,  et  se  ,vantait  de  donner ,  par  un 
certain  breuvage,  l'immortalité.  L'empereur  fut  tellement 
la  dupe  de  leur  cViarlatanerie ,  qu'il  ne  fut  jamais  possible 
de  l'en  détourner.  On  vit  alors  ces  imposteurs  affluer  à 
la  cour  et  y  dominer.  Les  hommes  les  plus  sensés  les  mé- 
prisaient, mais  n'osaient  ouvertement  les  contredire.  Ce- 
pendant Han-ou-ti  ne  manquait  pas  de  bon  sens. 

Les  Tartares-Yong-nou ,  après  avoir  vainement  fait  de« 
mander  une  fille  de  l'empereur  pour  leur  Tchen-yu  ,  o» 
leur  roi ,  recommencèrent  leurs  incursions  sur  les  terres 
de  l'empire.  Trois  cent  mille  hommes ,  tant  cavalerie  qu'in- 
fanterie envoyés  contre  eux,  les  obligèrent  de  s'en  retourner^ 
mais  ne  leur  firent  pas  perdre  l'envie  de  revenir.  , 

L'amour  des  lettres  commençait  depuis  ^ong  -  tems  à 
s^affaiblir  à  la  Chine.  Quelques  savans  ayant  entrepris  de 
le  faire  revivre,  engagèrent  l'empereur  a  publier  un  édit 
par  lequel  il  invitait  tous  les  hommes  de  lettres  à  se  rendre 
à  sa  cour,  pour  conférer  avec  eux  sur  cet  objet. 

Quelques  précautions  qu'on  prît  pour  arrêter  le  brigan- 
dage des  Yqng-nou,  on  ne  put  les  empêcher  de. revenir 
fur  les  terres  de' l'empire,  «t  d'y  causer  beaucoup  de  dé- 
ftocdjr^.  La  seizième  année  du  règne  de  Han-ou*ti,    ib 


^8  CHRONOLOGIE  HISTOMQVB 

dévastèrent  une  partie  du  pays  de  Taû  Dans  une  autre  de 
leurs  courses,  ils  pénétrèrent  jusqu^aux  portes  de  Sou-fane. 
JL'enapereur  fit  marcher  contre  eux.  Ouei-tsing,  à  la  tête  de 
cent  mille  hommes  d^élite ,  avec  ordre  de  ios  joindre  en 
quelque  endroit  qu^ils  fussent.  Après  s^étre  divisés  en  plu- 
sieurs corps,  les  Chinois  se* trouvèrent  à  jour  nommé  en 
présence  des  Tartares ,  et  investirent  aussitôt  leur  camp. 
fje  Tchen-YU|  surpris  dans  le  sommeil  et  Tivresse,  s'étant 
réveillé  subitement,  monte  à  cheval,  et  se  voyant  enve- 
loppé de  toutes  parts,  il  forme,  avec  les  plus  déterminés 
de  ses  gens ,  un  escadron ,  à  la  tête  duquel  il  passe  sur  le 
ventre  à  un  détachement  de  cavalerie,  et  gagne  au  pied* 
{^'empereur ,  Tannée  suivante ,  donna  ordrç  à  Ho-kui^ping 
d'entrer  sur  les  terres  des  Tartares ,  d'où  ce  général  rem* 

{>orta  un  riche  butin.  Ces  peuples  prirent  dans  la  suite 
eur  revanche  ;  mais  leurs  succès  furent  contre  -  balancés 
par  des. pertes  qui  leur  firent  sentir  la  supériorité  que  les 
Chinois  avaient  sur  eux. 

L'empereur,  à  Tige  de  vingt-neuf  ans,  avait  eu  un  fils 
nommé  Lieou-ouei,  qu'il  désigna  pour  son  successeur.  I^ 
différence  des  caractères  du  père  et  du  fils ,  avait  presque 
formé  deux  partis  à  la  cour.  Le  jeune  prince,  qui  ne  res^ 
pirait  que  La  douceur,  rafTabiiilé  et  la  bienfaisance,  avait 
pour  partisans  tous  les  grands  qui  étaient  doués  de  ces 
qualités.  Les  Tao  -  sué ,  toujours  ^maîtres  de  Tesprit  de 
1  empereur,  étant  venus  à  bout  de  lui  rendre  suspect  son* 
fils,  par  leurs  calomnies,  obligèrent  ce  jeune  prince  à 
prendre  des  niesures  pour  mettre  ses  jours  en  sûreté.  L'em« 
pereur ,  apprenant  qu'il  avait  levé  des  troupes ,  donna  ordre 
à  ses  généraux  de  marcher  contre  lui.  Ce  jeune  prince , 
bientôt  abandonné  de  ses  partisans  ,  se  vit  obligé  d'aller 
chercher  une  retraite  chez  un  cordonnier ,  où ,  crai-* 
goant  d'être  découvert  par  ceux  qui  le  poursuivaient,  il  se 
pendit  de  désespoir  (91). 

L'empereur,  à  la  un  ,  ouvrit  les  yeux, sur  les  impostures 
des  Tao-ssé.  Il  reconnut  publiquement  l'illusion  qu'ils  lui 
avaient  faite,  et  quoique  leur  secte  fut  très -nombreuse, 
il  leur  ordonna  ,  sous  peine  des  derniers  supplices ,  de 
sortir  incessamment  de  ses  états.  Han-ou*ti  approchait  alors 
du  terme  de  ses  jours.  11  mourut  dans  la  cinquante-qua^ 
trième  année  de  son  règne  et  la  soixantc-opzième  de  $on 
âge.  «  C'était  un  prince ,  dit  le  P.  de  Mailla,  qui  avait 
«..beaucoup  d'esprit ,  e^  une  connaissance  profonde  dogou* 


i 


»  yertieipent.  Pfompt  à  ^  ^^P^der  4?ns  les  aifàires  lei  .plu$ 
j»  épio^uses  ^  il  mettais  beaucpup  de  discernement  dans  Ifi 
y  cnoix  de  ceuy  quSl  employait.  Il  fut  séyijrfi  dans  rddi;u<* 
»  nistrat|py^  d,e  fa  jusl)cje|  et  larenijept  il  pardoji^na*  » 

66  ajr.  J.rCk  (3:>«.  ^pnée  y-ouey,  jdu  Sg».  cycle.)  H^N- 
^CHA.p-Ti  )  Gis  dje  IVinpereur  Han^i-ou-^ii ,  fut  reconnu  pour 
son  suçjCesseur  ^  Tâge  d^  neuf  aps,  malgré  rppposition  dé 
Lieou-tan  «  fils  de  t}an-ou-ti,  oui  prétendait  qu/e  fa  couronne 
lui  appartenait,  et  que  Haq^cn^o-ti  ^  oominé  p^r  IVmpereur 
son  héritieir^  n'était  pas  son  filsv  Uo-kouang,  nqfsuf^i  ^9gP||* 
Vernèùr  par  Han~ou-ti ,  fit  échouer  la  .caf>aie  et  a/)^çrmit 
Ban-tchao-ti  sur  le  tr^ne.  Ce  jeune  prince,  dès  son  en- 
j^nce,  qapntra  ]un  bon  sej^s  au -dessus  de  spn  â^.  I^  s^giesse 
avec  laquelle  ]9o-.ko.u^g  administrait  le^  aflTaires  de  Teffipir.ey 
fkft  satisfit  pas  ^eou-tao»  HaâHtcbapHti  9  quoiqu'en  sa  di^'- 
|lMiitièn;ie  aminée,  n^^vaijt  pas  ençpre  pris  le  bipnnejt  d^ilsae/s 
pour  se  faire  déciater  majeur.  Content  des  feryice^  .ejt  du 
xèle  de  Hp^tLouaiig,  il  avait  toujours  différé  cettie  céré^ 
moitié.  Cependant,  pressé,  par  ce  ministre,  il  1^  fit  avçp 
l»ea^coup  de  pompe  el  de  magnificence.  Ce  prince  ^purut 
la  dpu^iem^  a^^ée  de  son  règne  ejt  la  vingt-unième  dç  spa 
âge  sans  laisser  dç  postérité» 

74  AV.  J.-C.  {44**  année  Tiûg  *  puy ,  du  JgPvcyde.  ) 
LlEOÛr^o ,  princç  de  Tchaqg  ~  y  et  ni.s .  d^  (Jieou  -  pou  ^ 
prince  de  Ngaï,  fut  préféré  pour  la  courpn^e  impérial^ 
-  à  Lieou-sîu,  son  procne  parent ,  fils  de  Han-ou>ti,  prince 
de  Kouang-ling,  que  son  père  avait  jugé  incapable  d'étrf 
sais  à  la  tête  de  Tempire.  Mais  le  jiigement  que  portèrent 
/le  Li^o^'ho  ceux  qui  l'élurent ,  ne  lu.t  pas  plus  judicieuse 
ique  celui  de  .Han<pu-ti,  à  l'égard  de  Lîeou-siii.  Lieou-ho, 
peu  accoutumé  à  la  gêne,  continua  àès  qu^il  eut  la. cou- 
^jjine  sur  la  tête ,  de  se  livrer  à  ses  goûts  ejt  à  ses  pencl^,ant^ 
.peu  délicats.  Les  grande  le  jugeant  încorrigijble,  le  dépo- 
sèrent r^anée  suivante ,  sans  .qu'il  fit  aucun  mouvement 
pour  se  venger  de  cet  affirpnt»  ^ 

.73av.  ^.rC.  (45*.  année  vou  -,chin,  du  3ft«.  cycle.)  Han- 
ISIUE3BI-TI,  peti|-£ls  du  prince  Licou-ouei,  fut  élevé, sur 
le  trône  impérial  après  la  déposition  4e  Lieon^p ,  comm^ 
plus  proche  héritier.  Son  nom,  avant  son  inauguration,' 
^it  l}oa9g-t«en£-sQa.  Il  étaÂt  dèi-lors  marié  avec  U 


:$0  CHRONOLOGIE  HISTOBIQUÉ 

princesse  Htu^chi  qu'il  fit  déclarer  impératrice.  Cette  priii* 
cesse ,  étant  -devenue  çnceinte ,  tomba  malade  dans  sa 
grossesse  et  accoucha  avant  terme  par  l'effet  d'une  potion 
que  lui  donna  son  médecin  séduit  par  Ho-bien ,  femme 
de  Ho-kouang.  Délivré  de  cette  pnncesse  par  sa  mort, 
Ho-liién  viitt  a  bout  de  lui  faire  sul>stituer  sa  fille  dans*  la 
'^uati^ième  année  «du  règne  de  Hàn-siuen-tû  Ho-kouang  , 
instruit  du  crime  de  sa  feratiie,  ne  put  y  survivre.  Une 
maladie  causée  par  le  chagrin  l'emporta  en  peu  de  jours. 

L'empereur  jusqu^alers  n'avait  pu  s'occuper  du  dessein 
qu'il  avait  formé  à  son  avènement  au  trône  »  de  rédiger 
•en  meilleur  -ordre  ies  Ichs  de  l'«empîre.  C'est  ce  qu'il  exé- 
cuta lorsqu'il  vit  la  paix  affermie  dans  i'ëlat. 

La  dix-neuvièraé  année  de  son  règne ,  Han-siuen-ti  reçût 
une  ambassade  du  Tchen-yu  ,  ou  roi  des  Tartares  Yông- 
non,  qui  venait  lui  offrir  les  hommages  de  ce  prince  et 
se  mettre  sous  sa  protection.  Ravi  d'acquérir  un  vassll 
de  cette  importai^ce,  l'«mpereur  alla  au-devant  de  lui 
hors  des  portes  de  Tchau-ngan ,  sa  capitale ,  accompagné 
-d'un  nombreux  cbrtége.  Le  lendemàm ,  à  l'heure  fixée 
pour  la  cérémonie ,  deux  princes  de  ia  famille  impériale 
«t  plusieurs  grands,  précédés  par  les  gardes  de  ^empereur, 
allèrent  le  prendre  et  le  conduisirent  dans  une  salie  spa* 
cieuse  où  l'empereur  était  assis  sur  un  trône.  Le  Tchen-yu 
se  alit  à  genoux  et  rendit  hommage  ;  après  quoi  l'empereur 
l'invita  à  nn  festin  où  il  fut  traité  magnifiquement.  Cette- 
démarche  du  Tchen-yu  changea  les  dispositions  des  autres 
Tartares  envers  les  Chinois  auxquels  la  plupart  de  ces 
peuples ,  se  réunirent  successivement. 
-  Han-siuen-ti  n'était  enclore  qu'à  la  quarante- deuxième 
année  de  son  âge,  et  la  vingt-cinquième  de  soii  règne, 
lorsque  la  knort  le  ravit  à  ses  sujets,  dont  il  emporta 
les  regrets  très  -  bien  mérités  au  tombeau.  Comme  il 
était  naturellement  bon  et  pacifique ,  on  avait  vu  pea 
de  règnes  aussi  exempts  de' troublés  que  le  sien.  Ce  prince 
«ncouragea  les  arts  utiles  <}u'il  cultivait. lui-même,  et  cette 
émulation  forma  d'habiles  ouvriers.  Respecté  et  chéri  de 
ses  peuples,  ses  ordres  étaient. exécutés  avec  la  plus  grande 
exactitude.  Lès  événements 'de  son  règne  et  le  bien  qu'il 
fit,  le  mettent  au  rang  des  plus  grands  princes  qui  ont 
occupé  le  trône  de  la  Chine. 

*   48  av.  J.-C.  (  lo»  année  quejr*-ycoU|  du  4o**  cyele,  ) 


HAif-Y0EN-Ti ,  fils  de  Han  siuen-ti,  ne  porta  pa^  sur  !• 
tfône  en  lui  succédant  ses  grandes  qualités  ;  mais  il  prouva 
qu^il  avait  hérité  ^e  sa  droiture  et  de  la  bonté  de  soa 
cœur.  On  lui  reproché  néanmoins  la  trop  grande  confiance 
dont  il  honora  reûiiuque.  Ghé'-hien ,  quM  avait  fait  sont 
premier  ministre..  Ce  favori  abusa  de  sa  faveur, pour  éleviçr 
aux  premières  charges  ses  créatures  et  fa^re  oe^tltuer  de 
leurs  emplois  ceux  ^ui  lui  faisaient  ombragfî.  .HtâQ-Ypcn-ti 
Ôiourut  dans  la  .seizième,  année  de  son  rigiiç.  ^  laissant 
Tenipire  aussi  paisible  quHl  Tavait  neçu  de  son  .prédéccs-»> 

seur. 

-,    ) 

Si  av.  J.-C.  (  26'.  année.  Ici-tcheou ,  du  4o^«  eyjcFe.  ). 
HAN-Tcaiti<^-Ti ,  fils  et  succc^ur  de  Han^yuen-ti.^  avait, 
montré  dans  sa  première  jeunesse ,  une  grande  ^plicatioiii,: 
à  l'étude  des  Kings,  ou  Jivres  canonique^  des,  Chinois. 
Matis  des  flatteurs,  par  leurs  discours. séduisants,  lui  fijrent 
^^andonner  ce  genre  d^occupation,  ppur  se  livrer  au  plai- 
sir. Son  père  s^apercevant  de  ce  changement  de  mœurs ^ 
hésita  long-tems  s'il  le  déclarerait  son  héritier.  Cette  in- 
certitude que  le  fils  ne  put  se  dissimuler ,  porta  ce  prince  à 
s'aller  jeter  aux  pieds  de  son  père  pour  lui  demander  pardon 
de  ses  égarements  et  lui  promettre  de.changer  de  conduite. 
Btais  ce  chango^ent  ne  fut  pas  durable, x  et  dès  que  Hân- 
tching-ti  se  vit  sur  le  trône  ^  il  se  replongea  dans  la  dissi- 
pation ^ ,  et  abandonna  le  soin  de  l'état  à  sôs  oncles  ma- 
temek  c[ui  abusèrent  de  leur  autorité.^  Eri  vain,  on  Vïii-- 
tiplia  les  placets,  pour  l'engager  à  se  réformer;  il  ô!eii 
tint  compte  et  continua  le  même  genfe  de  vie  auquel  il,* 
s'était  livré ,  satis  respecter  même  les  dehors  les  plus  or-/ 
dinaires  dé  la  bienséance.  Cependant  Fétat  fut  tranquille' 
sous  son  règne  qui  fut  de  vingt-cinq  ans.  Ta  figure  de  ce 
prince  semblait  néanmoins  annoncer  les  qualités  d'un  grand 
xnonarque. .  Il  avait  le  visage  noble  et  agréable ,  quoiqu'un 
peu  grêlé  »  la  taille  haute  et  bien  prise ,  le  poit  majestueux.. 
Il  mourut  sans  laisser  de  postérité* 

7  âv;  J.-C.  (5i«.  année  kia-yn,  du  4o*-  cycle.)  Han*. 
ÀGAl-tt,* prince  de  Ting-tao,  neveu  de  Han-lching-tî,  lui 
succéda  en  bas-âge,  par  les  soins**  et  sous  la' régence  de- 
l'impératrice  ,  sa  mère.  Cette  princesse ,  jalouse  du  crédit 
dont  avait  joui  le  ministre  Ouang  -  mang  sous  le  règne 
précédeat,  prit  des  mesures  pour  le  faire  destituer.  Ouang<^ 


Sa  CHROV.  BIJJT.   Dis  EVrrËRKl^ltS  BB  lA  tmXEl 

fHùnâi,  instruit   dé  ses  intrigues ,    n^àtteridh  fài  Vâttràitt 

Ïu^die  lui  préparait  9  et  le  prévint  eh  donnant  sa  démissiotr. 
«^âfttaciieittent  eittraordinafrè  que  Tempereur  témoigna  pour 
tin  jëtlne  homitfe  ,  ndninié  Ton^-hiëri ,  éi  les  faveurs  dont 
il  l^ccablâ ,  causèrent  du  trouble  parriil  lés  touHisans  qui 
lie  pouvaient  vti'it  Uns  mùfmurer  les  ^proftision^  que  ce 
monarque  faisait  pdtir  ^on  favori,  l'cfaing-song  qui  dccu* 
jiait  un  dès  ùreiùieri  ràti^k  â  la  tour ,  ayant  osé  ^t  uri 
fHàtet  ^airé  aes  rèiriontraricésl  Au  ttiouarque  à  ce  sujet,  le 
mit  dans  utie  eitr^me  cè^Ière.  té  prince,  Tayaiit  fait  arrê- 
ter ,  le  traduisit  devant  le  tribunal  des  crimes  avec  ordre 
d'instruire.son  procès  en  toute  rigueur.;  Le  peuple  qui  res* 
jkctait  Tching-song,  fit  éclater  seâ  plaihtes  lorsqu^ii  apprit 
^u*oh  avait  ^6rtë  la  cniaiité  cohtrë  lui  jtisqu'^  rapplit^uel*  à 
là  question  extrao^dltiàire.  Tchiug-^ôhg  suHécut  peu  dé 
jo'ur^  àui  tôUrnietits  qu'on  liii  àtait  fait  souffrit*.  Hiin-ng$ï- 
ti  le  Suivit  d^asèe^  près  ^u  tbtnbeau  ,  étant  nidrt  dans  la 
eîtiètiie  année  dé  son  règne  et  la  trehté-  ciftqcuème  de 
«D'ti  Kgé,  iainâ ,  laisser  de  postéHtë. 


Kous  croyons  devoir  ajouter  la  note  suivante  pour  coin- 
pléter  celle  que  nous  avons  insérée  au  commencement 
dé  cet  abrégé  chronologique  de  la  Chine. 
.  i^.  Nous  avons  propose  de  remplacer  chîn  par  tchih^  dans 
ki^  cycies^e  jours  et  d'aiioées  aux  n°'.  5,  17,  2g,  4^  et  53^ 
aàbor.d  parce  que  cVst  Porthographe  adoptée  ^ar  le  pèt« 
Ça^bil  i  ensuite  parce  que ,  dans  le  même  cycle ,  on  aurait 
dpnx  fois  Qou-cmnf  deux  fois  keng^Mng^  deiix  fois  kia-^ 
ctdjiy  deux  fois  gin  -chin  et  enfin  deux  fois  ping 't^hiitt  ^ 
qui f  sans  doute,   ne  peut-être. 

jîi^ài  .Y^us  avons  suivi  l^histoiré  d^  la  Cnînp'  par  le  père 
dé  Mailla,  en  i:»  vol.  in-4^«  i  p^ur  l'orthograptie  aes  noms 
propres  fet  la  chronologie. 

3^.  Nous  avons  écrit  çuey ,  ouy^  au  lieu  de  £011^1 ,  ouei  ^ 
dans  les-  notes  cycliques,  suivant  l'orthographe  adoptée  par 
les  Beii^Jictins ,  dans  la  troisième  édition  dé  VArt  de  ^éii^ 
Jicr  Us  Datçsdifrhs  ^fÇ^  !  . 


■H#l 


■♦•- 

-•*» 


«•- 


DISCOURS 


SUft  LES  PkiNtiPES 


DE  tA  CHROÎîOLOÔiÈ  ROMAINE. 


MWHHWMUMmtHWiWWKW» 


àEÈ  diffê^êntes  époques  que  les  Rëmaihs  ofit  prises  pour 
calculer  lèS  tèxns ,  le$  diverses  formés  qu'ils  biit  données 
3tli;tes$îvéinèiit  k  leur  année ,  \ék  difTéherïtes  manières  qii^ils 
ont  imaginées  pour  lés  ajuster  entr'ellés  et  lès  falihs  corrës  < 
poiidre  arvefe  les  ères  qui  sèrvetit  dé  fondemehl  à  la  chré- 
iiotog)ë  tinii^èrsëtlé ,  sont  autdtit  d'^éiéttietis  de  liai  ehroiio* 
logie  romaine.  Ses  principales ''éjptiqùes  sont  la  fbndatîôa 
dé  Rdnie ,  rétablissement  de  \à  royiiuté ,  et  rexpulsî'oii  des 
rois.  L'année  civile  et  Taniléé  consulaire  sont  lei-  déut 
sortes  d'années  dbrit  les  Romains  ont  fait  usage;  la  prémiçrè 
potir   le»  affaires  publiques  et  iia(ttic<ilièréS  ;  la  aeùxièihé 

Sour  lêiTlaits  bistbriques.  Ûântiée  civile  a  changé  trois  foî$ 
cfyrihfe-,  Sbm  Rëmulos,  sfaùs  Nutita  et  sous  Jdles-Çésar. 
Belà  ffbis  difféi'ens  calendriers^  au:tquëls  c^airuh  de  ces 
princes  à  dônrié  sbn  nom.  l»e  calendrier  dé  Rohiuliis  n'a 
subsisté  que  jusqu'à  Numà ,  son  Succésseiir ,  qiii  rayant 
tfbùvë' défectueux,  y  substitua  le  Siéh  5  et  celui-ci  a  fait 
placé,  dans  la  suite,  au  calehdrîèr  de  Jules-rCééàlr,  lequel , 
à  quelques  changemehs  près,  subsisté  éncdi'e  de  rios  jours. 
Quoique  ce  dernier  soit  le  plus  important,  et  du'on  doive 
le  regarder  comme  lé  fondémebt  et  le  liéh  de  toute  la 
chronologie^  c'est  néanmoins  celui  dé  fluma  qui  fait  la  ^luit 
grande  difficulté  par  rapportai  la  chronolomê  roîiiàitie  |' et 
qui  dèàiande  la  discussion  k  nltis  apprôfqqaiev       ' 


/ 


£4  îiiscxnm&  ^ 

L^année  consulaire  dépend  du  jour  où  chaque  consul  a 
commencé;  de  même  qqe  Tannée  du  règne  dépend  de  celui 
où  chaque  roi  a  été  installé.  Or ,  comme  le  jour  initial  du 
consulat  ne  fut  jamais  fixe  avant  le  septi^e  «iècle  de  Rome, 
il  faut  établir  des  règles  pour  le  découvrir  dans  chaque 
consulat  e^  le  déterminer.  Des  règles  sont  également  në~ 
cessaires  pour  ajuster  avec  certitude  à  Tannée  julienne,  soit 
l'année  civile,  soit  Tannée  consulaire,  ^t  les  faire  Cadrer 
l'une  et  l'autre,  tant  avec  Tannée  de  la  fondation  de  Rome, 
qu'avec  celle  des  olympiades.  C'est  à  quoi  nous  allons  nouft 
appliquer  dans  ce  discours ,  à  la  suite  duquel  nous  meW 
trons  une  table  chronologique  qui  ep.  sera  comme  le  ré- 
sultat. , 

CHAPITRE  l'\ 

ÉPOQUE  DE  LA  FONDATION  DE  ROME. 


.  Les  Romains  n'pnt  pas  été  d'accord  sur  Tépoque  de  !• 
fondation  de  Rome  ,  la  plus  célèbre  dont  ils.se  soient  servis^ 
dans  leurs  supputations  :  il  y  a  trois  opinions  qu'ils  ont 
le  plus. communément  adoptées^  et  qui  méritent  le  plus* 
d'examen  ;  l'une  attache  cet  .événement  à  la  troisième 
année  de  la  sixième  olympiade  ;  Tautre  à  la  quatrième  année  ;. 
enfin  la  troisième  le  place  .à  la  première  année  de  la  sep-- 
tième  olympiade.  On  prétend  que  les  défenseurs  du  pre-^ 
mier  et  du  second  sentiment ,  ont  cru  soutenir  les  uns  et 
les  autres  l'époque  de  Yarron.  Ceux  qui  suivent  le  troi- 
sième Tatribuent  sans  aucun  fondement  à  Caton  le  Gen—^ 
seur,  et.  l'appellent. par  .cette  raison  l'époque  Catonienne*. 
Nous  nous  proposons  de  fiiire  voir  que  ces  trois  opinions 
se  réduisent  à.  deux  seulement,  et  que,  quoiqu'elles  pa- 
raissent se  partager  en  trois  années ,  on  trouve  néanmoins  ^. 
en  les  examinant  avec  attention  ,  qu'elles  ne  diffèrent  que 
d'une  seule  année;  nous  tâchons  ensuite  de  découvrir  le 
faux  principe  ,  qui  a .  induit  en  erreur  les  défe^iseun^  de 
l'époque  de.Gaton ,  et  d'établir  par  ce  moyen  la  préférence. 
qui  est  due  à  l'époque  Varronienne.         .  , 

La  division  des  deux  époques  en  trois  opinions  y  est  née 
de  la  différente  manière  que  les  anciens  auteurs  ont  adoptée, 
pour  ajuster  les  olympiades  à  Tannée  j,ulienne.  11  est  dé-- 
montré,  paries  calculs  de   Ceqsorin ,  que  l'époque   de 


SUR  LA  CHRDNOLOfïIE   ROMAINt;  55 

Vairon  remonte  k  Tan  julien  763  av.  J.--C.  ;  et  on  voit 
par  Tordre  chronologique  que  suit  Verrius  Flaccus,  et  par 
les  preuves  que  donne  Denys  d^Halîcarnasse ,  que  l'époque  « 
Catonienne  aifière  d'un  an  seulement  de  celle  de  Varron , 
et  qu'elle  correspond  à  Tan  julien  762  av.  J.-C.  11  est  dé* 
montré  encore,  par  les  éclipses  rapportées  dans  Thucy- 
dide et  par  les  calculs  du  même  Ceiisorin,  que  Fère  des 
olympiades  commence  l'an  juKen  776  av.  J.-C,  d'où  il 
semblerait  résulter  que  l'époque,  de  Varron ,  fixée  à  l'an 
753  av.  J.-C. ,  tombe  à  la  quatrième  année  de  la' sixième 
olympiade;  l'époque  de  Caton  à  la  première  année  de' la 
septième;  et  que  le  sentiment  qui  place  la  fondation  de 
Rome  à  la  troisième  année  de  la  sixième  olympiade,  ren- 
verrait cet  événement  à  l'an  764  siv.  J.-C. ,  et  dérangerait 
l'ordre  de  toute  la  chronologie;  mais  ce  calcul  n'est  pas 
totalement  exact.  ^ 

Comme  l'ère  des  olympiades  a  commencé  vers  le  solstice 
d^été ,  et  que  c'est  à  ce  solstice  que  chaque  olympiade  se 
renouvelait ,. les  six  premiers  mois  d'une  année  julienne, 
tombent  à  une  année  des  olympiades ,  et  les  six  derniers 
à  une  autre  année  ;  ainsi  les  six  jpremiers  mois  de  l'an  julien 
753  av.  J.-C.,  appartiennent  à  la  troisième  année  de  la 
sixième  olympiade  ,  et  les  six"  derniers  seulement  à  la  qua-  ~ 
trième  ;  de  même  l'an  782  av.  J.-C,  correspond,  pour 
les  SIX'  premiers  mois,  à  la  quatrième  année  de  la  sixième 
olympiade,  et  pour  les  six  derniers  à  la  première  année 
dé  la  septième. 

Or,  il  est  convenu  que  Rome  fut  fondée  le  ai  avril , 
jour  des  palilies  :  il  est  donc  évident  que  ,  suivant  la  pré-* 
cision  chronologique ,  sa  fondation  est  antérieure  de  deux 
mois  au  solstice  d'été,  qui  tombe,  dans  l'époque  de  Varron, 
à  la  troisième  année  qe  la  sixième  olympiade  ,  et  dans 
l'époqae  de  Caton ,  à  la  quatrième  année  ;  et  que ,  dans 
aucune  de  ces  époques,. cet  événement  ne  peut  être  ap- 
pliqué à  la  première  année  de  la  septième  olympiade. 

Cependant ,  comme  la  fondation  de  Rome ,  fixée  au 
di  avril ,  devance  de  deux  mois  seulement  le  solsticet  d'été , 
terme  du  renouvellement  de  l'année  des  olymniades ,  quel- 
ques auteurs  ont  cru  pouvoir  confondre  ces  aeux  dates,  et 
attacher  la  fondation  à  l'année  des  olympiades,  qui  allait 
se  renouveler  au  solstice  d'été  suivant ,  de  même  que  si 
elles  se  réunij»aient  Tune  et  l'autre  et  partaient  du  mémd 
leroie,  ^ 


\ 


56  mscoûÂS 

C^est  le  procédé  qu^a  suivi  Denys  d'Haticartiaitié.  ^0pé 
avons  dil  que  toutes  les  preuves  données  par  cet  auteiir 
pour  éuHlr  répoque  de  Calon ,  portent  cettie  éppqpe  ai^ 
*  mois  d^avril  de  Van  7^2  av.  J.-C.^  dans  la  quatrièfpe  aané^ 
de  la  sixième  olympiade  ;  néanmoins  ^  Denys  d')-lalicar|iass0 
dit  que  Rome  fut  fondée  la  première  année  de  la  sep- 
tième olympiade  (1)  :  c*est  qu  à  cause  du  renouvellement 
très-procnain  'de  cette  olympiade ,  il  y  applique  la  fon« 
dation,,  quoiquVlle  fût  antérieure  de  deux  môisé 

Ainsi,  dans  Tépoque  de  Varron ,  la  fondation  de  Kom^ 
tombe  y  en  date  vraie ,  à  la  fin  de  la  troisième,  année  de  I9 
sixième  olympiade,  et  en  date  approchante  ,  s^il  est  perpii^ 
de  parler  ainsi ,  elle  tombe  vers  le  commencement  4e  ^ 

Ïmatrième  année  ;  de  même  dans  IVpoque  de  jCaton ,  cett^  .. 
ondation  tombe  à  la  fin  de  la  quatrième  année  ^e  la  si^iiièmé 
olympiade ,  et  en  date  approcnante  vers  le  comiQeif cernent 
.  de  la  première  année  de  la  septième  ;  de  sorte  que  les 
trois  opinions  que  les  anciens  paraissaient  avoir  ^dopiées^ 
se  réduisent ,  suivant  leurs  diverses  manière^  de  calculer  ^ 
â  deux  opinions  seulement,  et  no  diffèrent  que  d'ui|e année* 
Pour  se  décider  entre  les  deux  opinions,  nous  ne  croyons 
pas  nécessaire  d'^entrer  dans  des  discussions  chronologiques 
trop  étendues  et  trop  épineuses  ;  il  suffit  de  découvrir  l^ 
faux  principe   qui  a  été  la  cause  de  Terreuré 

Il  consiste  en  ce  que  les  défenseurs  de  Topinioti  CatOr 
nîenne  ont  confondu  Tépoque  où  à  commencé  la  royauté, 
à  Rome,  avec  la  fondation  de  la  ville.  Dei^ys  d'Halicarr 
nasse,  le  plus  zélé  et  le  plu»  éclairé  défenseur  de  cçtte 
opinion ,  employé ,  pour  Pétablir ,  ui^  calcul  fpndé  en 
partie  sur  la  durée  du  règne,  des  rois  ;  sop  ra|sonpetnent 
se  réduis  ajux  bases  suivantes  :  on  jtrouve  par  le  c^cut  du 
règne  de  chaque  roi ,  qu'ils  ont  régné  à  ftpme  pen.dan|; 
deux  cents  quarante  quatre  ans,  et  il  est  prouvé,  par  le^ 
registres  d,es  censeurs ,  que  Kome  fut  prise  par  le3  Gaulois 
]a  cent  vinet-unième  année  depuis  IVxpulsion  des  rpis  ;  en- 
.  sorte  que  qe  Tépoque  du  premier  règpe ,  jusqu^i  la  prise 
de  Rome,  il  s^esi  écoulé  trois  cent  soi|[ante-M:inq  années 9 
la  dernière  année  nop.  révolue,  mais  commencée;  pr,  ijl 
est  reconnu,  par  presque  tous  les  auteurs,  que  la  prise  de 
Rome  est  de  la  pr<unière  année,  de  la  quatre-vingt-dixr 

(1)  Zil*  Irjf»  60  :  Incidit  in  annum  primum  olympiadls  septimij^. 


/ 


SVa  LA  CB0»Oi.QGIft  ROMAIHE.  5^ 

Iluktèçie  olympiade,  qui  tombe  i  l'an  des  olyvnpiadfis  trois 
fceiit  quatre  viogl-neuvième ,  U  dernière  année  égialement 
pou  révolue,  mais  coflftmjçpcée ;  d'où  il  suit  ique  Komt 
a  «lé  fondée  la  vingt  -^  quatrième  année  des  olympiades  ^ 
laf^ui^ll^  feyient  à  la  quatrième  année  de  la  sixième  oivoi- 
piade:  tel  dst  le  raisonfî/ej^ienl  de  cet  auteur,  et  on  voit 
qu'aune  des  principales  bases  de  son  calcul  est  prise  de 
Tépoque  da  rèene  des  rois. 

Mais  si  rétablissement  de  la  royauté ,  quoiqu'appart«*nant 
4  U  même  année  que  la  fondation  de  la  yille^  n'est  p^s  dvi 
même  mois;  si  cet  établissemetit  est  postérieur ,  U   sera 

r^ssible  qu'il  tombe  dans  une  autre  année  grecque  que  la 
ndaliop  ;  et  quelque  juste  que  fut  d'aiîleurs  le  calcul  d^ 


la  royauté,  soit  du  i«'»  octobre,  il  est  évident  quel^a  fpn- 
daiit>n  de  la  ville  étant  du  21  avril,  le  commence/mient  ile 
la  royauté  et  4*époque  de  la  fondation  tombent  à  àèi^x  dif- 
fëreutes  années  des  olympia^des  ;  et  que  l'établi^semept  d^ 
la  royauté,    concourant  ,  par  le  calcul  même  de  JOeoy^ 
'«t'JEialicarnasae,  avec  la  quatrième  année  de  la  sixièn^e  olym- 
piade ,  la  fondation  doit  i«monter  ii  la  troisième  année. 
•     Celte  erreur,    qui  paraît  d^abord  se  réduire  à  quelques 
mois  seulement  et   ne  transporter  la   fondation   aue  du 
ai  avril  au  t*^  octobre  ,  n'ayant   pu  être  restreinte  à  ce 
court  intervalle,   die  est  devenue  l'erreur    d^une  année 
«ntière.  Les  auteurs ,  qm ,  calculant  par  le  règne  des  rois 
ont;{>la<;é  la  fondatlpia  à  la  quatrième  année  de  la  sixième 
-olympiade,  savaient  q%ie cette  londation  se  fit  le  21  avril  : 
une  fête  soiennetle  ,  que  Ton  célébrait  tous  les  ans  à  Rome  ' 
fixait  et  assurait  cette  date ,  et  ils  ne  pouvaient  la  mécon^ 
naître;   or  ,  le  mois  d'avril  éuit  déjà  passé,  lorsque  corn-* 
^nençjsi,  vers  le  solstice  d^élé ,  l'année  des  olyxnp^ad^s,  à 
laquelle  tombait  l'étabUssemc^nt  de  la  royauté,    ct.il  n'y 
avait  que  le  mois  d'avril  de  l'année  suivante  qui  corres*- 

Sondît  à  .cette  année  grecque  ;  ainsi  pour  retenir  la  fon- 
ation  <de  nome  à  l'année  des  olympiades  de  l'établisse- 
-ment  de  la  rojrautè,  et  faire  concourir  ensemble  ces  deux 
.événements,  ils  ont  été  obligé»  de  les  retarder  l'un  ^ 
Tautfe  jusqu'au  ai  avril  suivant,  et  de  dénipge;r  l'époque 
^de  la  fondation  4'u ne  2^nnée  entière. 
•      ïd  a  été  le  prmci pe  et  le  progrès  de  J'eaeur  dcjs  défen- 


£8  DISCOURS 

«eurs^deTépoçiii^  câtonienne;  rétabltsseiiient  de  la  royaùf é 
ci  la  fondation  de  Rome  leur  ont,  paru  concourir  ensemble  ^ 
«t  se  réunir  à  la  «lême  date  {  là  distinction  entre  ces  deux  • 
événements  sert  à  les  rélabUr  dans  leur  ordre  et  à  assurer 
à  l'époque  de  Yarroh  la  préférence  qiii  lui  est  due  $  c'est  de 
cette  distinction  que  nous  allons  nous  occuper. 

CHAPITRE  IL 

^POQtFE  DE  L'ÉTABLISSEMENT  DE  LA  ROYAUTÉ, 

Rome  n^eut  point  de  roi  le  même  Jour  quMle  fûit  fondée^ 
et  il  y  eut  un  intervalle  entre  la  fon^lation  de  la  ville  et 
l'élection  de  Romulus.  La  fondation  se  compte  du  jour 
-que  Romulus,  ayant  consulté  les  auspices  et  offert  des 
sacrifices  à  ses  dieux,  marqua  avec  la  charrue  l'enceinte 
que  devait  avoir  ta   nouvelle  ville,  et'  fit  commencer  au 

{>euple les  fondations;  cette  cérémonie  se  fit ,  comme  nous 
'avons  dit ,  le  jour  des  palilies  (i);  mais  Romulus  ne  fut 
«lu  roi ,  il  ne  consulta  mémo  ses  compagnons  sur  la  forme 
tle  gouvernement  qu'ils  voudraient  établir ,  qu'après  la 
construction  des  fossés,  des  murs  et  des  maisons  les  plus 
nécessaires  pour  loger  la  troupe  quUl  avait  rassemblée  (2)  ; 
or,  cette  construction  ne  saurait  avoir  été  faite  le  même 
jour  qoe  fut  tracé  le  sillon  qui  en  désignait  la  place  et  les 
dimensions;    Romulus  u'accep ta  pas  même  la  royauté  dès 

{i} D/aa/s*  Halicarnass,^  lil,  I  ^  p.  7S  :  Salis  deiiid«  placata 
IVtiu  Dumiaa  ,  conyocatis  in  destinatum  locum  OfnnibuS)  circÙBi— 
scripsit  cûUem  figura  qiiadraiigulâ  »  jiinctis  ad  aratrum  bobus  mare 
^t  fœmînâf  ductoque  sulco  perpetuo  in  quo  ftrndauda  erant  mœnia  ; 
iinde  Romanis  hic  inos  c*ircuxnara.ndi  loca  in  condendis  urbibus 
durai.  Hoc  p^râcto  et  bobus  mactatîs  ambobusy  multîs  etîa m  ali is 
TÎctimis  immolatis ,  operi  populùm  adhibuit;  quem  di«ni ,  si  ullum 
alium  y  Romana  civitas  »  nc&tro  quoque  lempore ,  singulis  annÎA 
festum  célébrai)  vocatque  parilia. \ 

(a)  Dhitjfs, ,  UL  II ,  /r.  7.:^  :  F4)ssâ  igitur  et  rnsenibus  absolutis  , 
perfectîsqve  ad  prsBsentem  neces&itatem  s&dibus ,  cùm.jam  tempus 
jnoneret  de  futurâ  reipub.  forma  dispicere  ,  Romulus  de  materni 
avi  sententiâ  mc  pro  concione  iocutu»  est.  .  .  .  Pa^.  80  :  Hœc  ciim 
Romulus  à  matern.o  avo  9  ut  jam  dixi ,  edoctus ,  memoravit  apud 
populum  ;  illi  verôyscorsim  communicato  inter  i$e  concilio,  rësppn- 
derunt  ita. . .  liis  auditis ,  Romulus  delectari  se  ait  quidem  isto  ho- 
minum  judicioi  quàddignusircgno  sit  habitus:  non  tamen  assun^ptu- 
rum  çum  honorem ,  antequam  Dii  auspicio  certo  eomprobassent» 


SUB  LÀ  €H&QNOI^O«B  ROMAINS.  5^ 

^^elle  Itti  fot  déférée  ;  il  voulut  consulter  ekcûre  les  9u»^ 
pices  et  les  dieux,  et  ce  fut  eafin  après  cette  seconde  ce— 
i^monie  qu'on  le  déclara  roi  (3)  :  tous  ces  délais  itémoDtrenft' 
que  la  royauté  est  postérieure  à  la  fandatioa* 
'   Il  n'est  même  pas  possible  de  concilie^  avec  THistoiro^ 
Fépoque  de  Varron ,  si  Ton  refuse  d'admettre  un  intervalle 
entre  la  fondation  de  Rom«  et  l'établissement  de  la  royauté* 
11  est  certain  que  Romulus  ne  régna  que  trente-sept  ans, 
et  qu'il  mourut  dans  la  trente-huitième  de  son  rèene  (4V 
11  est  certain  encore  <^ue  la  mort  de  ce  roi  arriva  le  jour  d^ft 
nones,  7  juillet  romàm  (5).  £nfin  il  est  encore .certaio  que 
le  jour  de  la  mort  de  Romulus,  il  y.eutjînç  éclipse  de. 
soleil  (6),  et  les  tables  astronomiques  mettent  cettç  éclipse 
au  26  mai  julien  de  l'an  yiS  avant  Jésus-Christ  ;  or ,  si  spa 
régne  avait  commencé  le  21  avril  ySS  de  la  même  ère,  jour  de 
la  fondation  de  Rome ,  Romulus  serait  inort.âpi;ès  trente* 
huit  ans  de  règne^  révolus ,  et  la  trente-neuvièjme;  animée 

■  1'  .1      I    I  III '       i>    I  II    II  ■ 

•  ■  .    - 

(3)  I6id. ,  p,  80  :  Qubd  cùm  et  ilUs  placiiisset,   prsestiluit  dîem 

qnâ  de  regno  alites  consuleret  ;  et  pag.^i  :  at  Romulus  'tune  àe- 
ceptîs  à  Deo  certis  signis  »  advocatà  concione  et  indictiâ  aiîspicîîsy 
res  omoîum  consensa  deci^ratur. 

(4)  Jàiéi. ,  m.  il  t  p»  119:  Hune  igîtur  finein  sortito»  esse  dici- 
|ar  Roidse  conditor  et  rex  primus  Homulus»  nuUâ  ex  se  re)îctâ 
proie,  post  exactum  re|ni  annum  trigesimum  septimum.  Liçius  ^ 
iiâ,  /,  c^p.  ai.; Romulus  septem  et  triginta  regnavii  annis.  Plutarch, 
tm  Romuïo ,  p.  37  :  Romulam  fafna  est  quatuor  et  quînquagînta 
•fino.s  nàtum ,  regni  ilHns  Irigesimo  octavo  inter  hominesnon  ultiii 
▼isttm.  Eutrop' ,  eiH.  Paris  an  i56o  :  Ânno  regni  trîgesîmo  septirao  > 
ad  Deoa  tcansisse  ereditur.  L*é4itiQn  de  cet  historien  faîte  à  Gheforcl 
porte  1»  mèpie  l^çon,  et  il  n*^  a  que  les  éditions  fautive»  d^Eutrope 
qui  donnent  à  Romulus  cû^quante-huit  ou  cinquante-neuf  ans  do. 
vie.  SoUnat  ^  çap.  x  ;  Idem  RomuIiiU  regnavit  annos  septem  et 
trîginta.  ^ 

(5)  "Piutareh.yin  Romuto'^p,  34:  Excessit  rébus  humanis  nonis 
falîis  »  ut  nune  appellant ,  tune  qiiintilibus.  Idem^  ht  Numa  ,  ^.  60  ; 
SoUnus  ,  cap,  x  :  Apud  Câpres  paludem  nonis  quintilibus  apparere 
dcsîit. 

(6).  Diaofs.  t  lii^  II ,  p^w^i  Solem^  defeclsse  toUim.,  Urrisque 
ûiterdiù  tenebras  noclurnis  siinîles  incubuisse -^  idemque  etiani 
9ecîs  ipsius  terapore  accîdîsse.  Plutarch^,  îoco  cUato  ;  Stupendam, 
aiib.il 6  ^coortan  »  et  atrocein  tempestalein  %  c€bliqué  ntiram  'con-< 
itersioueni  >  soHs  obscm*afani  lucera»  noctem  ingruisse'  non  pla- 
cîda<n^.  Florus  «  lia  1  »  cap.  i  :  Sed  oborta  tempestas.,  solisque  de^ 
fectio    consecrationis   speciem  pritbuere.    0»id^^  Jitr,  II  ^  ftuL% 

HT^u  49"  •• 

SpI  fu|ît  I  et  remotent  subeuntia  i^ubila  uvlun* 


s. 


étini  çortWèrtc^é ,  ibît  qjbe  Ton  cfctaipte  t)df  le  eâdcél  td^» 
xnâin'  ^  ^oit  qoé  l^orî  ait  recours  ati  cMcul  jutieh  ^  <iéàffit-» 
llmiM  toiitè  rHistoîre  alteMè  que  Hoitiiritis  n*a  ir^^tié  tjtic^ 
trente-sept  ans  dcc6mj[>li9  ;  seh  rè|ne  a  dbhc  tontmehcé 
«pthÀ  ie  7  jttf Uét  romain ,  26  ttiai  julien  de  Tan  jS'è  avant 
JëMlft^Ghirist ,  et  il  y  a  ëit  par  tonsëquetit  tun  infèrvallô 
entré  la  fiHi^tibh  et  fkbiûé  et  T^tabliss^mëAt  de  l»  rbvfttité^ 
JUbmota^  fut  déclaré  roi  Tèrd  lé  i^'^.  bfctbbt^  totiiaîn  de 
k  oÉênaè  année  ^tie  là  rillë  fot  frindée  4  et  c'est  h  feû^pH 
à  ëette  date  que  dbrt  être  fij^éë  TépoqUe  du  règiie  d^  réi»^ 
I*9t)ja9'én  f^i!)à▼bflé  la  prëut^  dans  Deftiys  d^HalicéHiSsse  ;  cav~ 
cet  hiétbHeift  d>it  (jf)  «  la  puissance  royale  après  atolrsub^ 
^  &islé  à  Rdinfé  244  aH^^  ëyàtit  dégénéré  eh  tyrannie  son» 
si  le  ^ertStér  itii  ^  fut  détHiité  pbiir  cette  balusé  éi  |>àt*  deà 
:^  pei^onhes  if  au  connitehcektiënt  de  \à  àoîxatite-bùiEÎènié 
V  cdyrapiâdë ,  dâils  laquelle  Ischomachus  de  Grétdhë  fiit 
^  eb\)hr(kMié  Vaitri:|iiëdr  ,  Isàgoras  gérant  là  itlagistf-aturë 
'fc-aniuielU  4  Athèses^^  ain»  le  gouvemeaieiit  réBiil4i€aiffl 
a»  ayant  été  iotrodiNt,  on  nomma  consuls  L;  Junius  Bru- 
j»  tu& ,  .et  ii*  l^arquh)ît)s  Collatinus  »  <|tiatre  moîs  presque 
^  avant  la  fiil  de  celte  année  ^  »  €um  ^^àaiuor  chtùer  mm^ 
ses  huic  anno  illi  expîendo  deessmi ,    tbule  la  forée  de  ce 

S'asSâj»e  consisté  dati^  ces  derhièrs  ttibts;  et  il  est  q\iesltba 
e  âétérnlihèi*  â  t^ièl  gëtiire  d^àiiiÂéë  hianqùalékit  les  quatre 
Ribis. 

t)éhys  4liàrucârhai5sé  prend  ici  trois  sortes  d^ânnéès  {>Qiur 
iërn^e,:  vabnée grecque  fks  olympiades v  Tannée  appuis  bi 
fopdatioo  de  Route  ^  et  Tannée  à  compter  du  jour  de  Téta* 
klis&eaiiént  de  la  royauté  ;  cet  bistorien  fmtdneotioti'  daits  èe 
t>a«sdgè  de  t:th  trois  espèces  d'anMéès,  liâéme  de  la  derhiëre^i 


serait^possiDie  aussi  oue  nenys  d'tlalicarnasse  eî|t  pris 
pour  terme  Tannée  civile  des  Romains  :  mais  ces  lormeil 


Ah  é^hé  Vô^Aiit  duicentbs  qnadràj^infa  qoatikt^t  t»ertlttras9éi,  ik 
évth  aftimo  regte  in  tyranntdem  versum  teSset ,  bis  -dé  raittsis  ^IS* 
hiè  viris  est  'evérsàm ,  initib  SexàgesîiÀJb  bctaVé  o<}rhi||yiafl?^  ;-  quÉ- 
hi  stadlb  YÎIctt  hchbmachûs  Grotoniensisy  gèk'enté  Athémé  iHitt^iniir 
prittcipâtum  Isagorâ.  Introductô  igitiir  bptimattièl  îàîj^^rlo  -,  éftm 
quàtlibr  circiter  tnehsés  ânniô  illi  ekpiëhdb  detessféét  ,  ibbbsfilés  > 
qui  primi  regi^m  potestatem  «umpserunt ,  L.  Juoius  Bt^iis  e% 
ii,  Tarquimia  CoUàtinoé; 


Sun  U  CHnClfTOtOCttS  ROmATliE.  6l 

ttyant  ieule$  pu  servir  àt  point  iix6  à  des  historiens  Aq 
ftome  $  vojotis  à  quelle  de  ers  formels  ^  Benys  d^Halicâr-* 
fiisse  entend  qii^tL  ttianquâk  quatre  mois  potfr  teritiitiei^ 
«à  rëvotuiîotif  quand  on  chassa  fM  rots.  Ce  ne  peut  ètrt 
à  Takinée  grecque  que  ces  ttmis  ttiatiquassetit  )  car  Deityé 
d'HaHearfiasse  dît  etpre^s^tnerfl  ékm  ce  pataage  ,  qii^on 
était  é%È  éommencemétit  de  Totyrtipiàde  \  tniHé  sestMgèifmi» 
^tav^  blffifintdii^  et  dans  un  aulre  endroit  (8)^  que  Ton 
touchait  A .  la  pt^ctiîère  année  de  t*olytnpiade  ^  lâircti  pH^ 
mu*m  étihum  oc^ù^  et  sêxagesùHœ  ofympiudis.  Or,  un  évé^ 


iicartiassPI  puiisqu'oii  était  vei-s  l^commeneeiiieni  de  l'annéift 
gi^cquè.  Ces  tuois  Àe  peuvent  non  pluA  âvotr  tnéhqtié  lit 
à  Taottëe  d^  k  fondation  de|^  Home ,  ni  à  Tannée  civile  i 
car  dao$  ces  suppoèitions  IVitpùUion  des  rois  serait  irritée 
vers  te  it  décetDBre ,  éloigné  de  quatre  mois  du  i^i  avril , 

3m  est  te  fmn*  de  là  fondatièn  de  Hottie^  Ou  dans  les  iHots 
e  sepieiÉliM^  oti  d'octobre  »  diMiInts  d«b  quatre  iliois  dâ 
r«^  janvier  i  époque  du  renouvellement  d%  Tatinëe  civile  t 
or ,  lequel  de  ces  mois  que  l'on  chuiàisse^  cel  é^iiMient  ^ 
loin  de  tértilier  du  comnieulEreiiient  tle  fânnëe  des  élViti-^ 
piadèS)  eh  aurait  été  très-étoighét  Cependiint  Dénys  d%à-i 
tit^ârîiassé  dit  qu'il  éencburut  presque  àVec  le  rientdttVéilè^ 
tnedt  de  l'année  des  olyttipiades  ;  cet.  aute^  ne  peut  éùnt 
Avdilr  eikiendte  qbe  -  lés  quatre  mois  knanquttiem ,  sotl  à 
l'année  de  la  fonddtibd ,  soit  à  TanHée  eii^ile. 

U  ne  r^stieqoe  Tàhuée  de  i'établissetnent  de  là  royiutét 
et  puisque  c'est  la  seule  à  qui  il  ait  pu  manquer  qiiAtfe 
mois ,  lors  de  l'expulsion  des  rois  ,  c'est  nécessairement 
d'elle  que  Denys  d'HàlScat^nassC  n  et^l^ttdu  parler  ;  on  aper- 
çoit mérne  pourquoi  cet  auteur  s'est  déterminé  à  s'expliquer 
avec  précîstdn  s^r  le  compte  A^  raôifc  9  feoiï^mé  il  venait  de 
dire  que  le  règne  des  rois  avait  duré  deux  cent  quarante- 
^uatrtî  ans  ^  Ha  Icràihl  qu  ôrt  rte  côteptil  par  étthée*  révo- 
lues ^  et  qii'oti  ne  dôhhdt  k  la  tioyaùté  Utaé  plus  longue 
durée  ,  que  celle  qui  résulta  du  rttltut  dn  rëgrté  de  chaque 
roi  quc^l'Hiistôi'rè  tlotMi  tt  cbàscrvë.  BaOécet  esprit  et  de  plus 

(8)  Xaâ.  /,  /?.  61  :  Wîmos  consules  màaistratum  înîlsse  arctiontîa 
Athèharuih  Isagpfafr  tèmpôre  f  circà  priniiun  àtUiutti  ôctayflb  et 
«tzagesima^  biyinph^ls. 


i 


Ql  DISCOURS  - 

pour  éviter  toute  errear^  il  a  cru  .devoir  exprîmer^quei 
c'étaient  des  années  courantes ,  en  ajoutant  quM  manquait 

Juatre  mois  à  la  derfiîère  année.  Il  suit  de  là  que  l'année 
u  premier  règne  a  commencé  au  i^*^.  octobre;  en  effet, 
les  rois  ayant  été  chassés,  suivant  Denys  d'Halicarnasse« 
presque  au  commencement  de  Polympi^de  ,  et  chaque 
olympiade  se  renouvelant  vers  le  solstice  d'été  ^-  il  suit  que 
si  IVinnée  de  la  royauté  était  alors  quatre  mois  avant  sa  fin  ^ 
comme  .noi;s   l'avons  prouvé ,    elle  devait  à  peu  près  se  j 

terminer  au  i*'.  jour  d'ociobre  ,  postérieur  de  quatre  moia  i 

i  ce  solstice.  Au  surplus .  nous  allons  établir  par  d'autres 
autorités,  dans  le  cnapitre  suivant,  que  les  rois  ont  été. 
chassés  le  i^''.  juin  ;  d'où  il  résultera  avec  encore  plus  ■ 
d'évidence ,  que  l'année  à  laquelle  il  manquA  quatre  . 
Ynpis,  lors  de  cet  événement,  finissait  vers  le  I^^  oc- 
tobre, date,  nous  le  répétons,  qu'on  ne  saurait  ajuster , 
tii- à  l'année  civile,  ni  à  Tannée  de  la  fondation,  ni  à 
l'année  grecque,  et  qui  ne  peut  convenir  qu'i  Taimée  de 
l'établissement  de  la  royauté.  £n  se  fixant  à  celte  époque  ,^ 
on  concilie  aisément  la  date  de  la  mort  de  ,RomuIus  mar- 
quée par  l'écUpse  avec  les  bornes  que  l'Histoire  prescrit  à 
à  la  durée  de  son  r^gne«  Romulus  ayant  été  élevé-  è  la  . 
royauté,  vers  le  i^'.  octobre  romain  de  l'an  753  avant  l'ère 
chrétienne ,  et  sa  mort  étant  arrivée  le  7  juillet  de  l'an  71S 
de  la  même  ère ,  ce  roi  n'a  régné  que  trente-sept  ans  ré- 
volus, et  il  est  mort  avant  la  fin  de  la  trente-4iuitième 
anqée;  néanmoins  sa  mort  tombe  à  la  trente  -  neuvième 
année  de  la  fondation  de  Rome,  la  trente-huitième  anné» 
ayant  été  accomplie  le  ai  avril  précédent ,  époque  de  cette 
fonction. 

CHAPITRE  III.  - 

ÉPOQUE  DE  L'EXPULSION  DES  ROIS. 

Les  Romains  n'ont  pas  été  plus  d'accord  sur  l'époque  de 
l'expulsion  des  rois  que  sur  celle  de  la  fondation  de  Rome  : 
les  uns  voyant  que  les  fastes  marquent  le  24  février  par  la 
note  de  regifuge,  ont  cru  que  ce  jour  était  la  vraie  date  de 
l'expulsion  des  rois  ;  d'autres  ont  pensé  que  cet  événement 
était  désigné  par  une  autre  note  placée  dins  les  £istes  9^xïa.I^mzu 
Terrins  Flacçus  avait  embrassé  le  premier  sentiment ,  et 

feut-étre  en  était -il  l'auteur.  Oviae  les  rapporte  l'un  et 
autre,  et  paraît  indécis.  Après  avoir  pris  le  regifugt  du  mois 


SUA  LA   CHRÔKOLOGIE  ROMAtNE.  63 

de  février  pour  rexpulsion  des  rois  (i),  il  dit»  eli  expli- 
/  <^ant  les  fêtes  du  mois  de  mai^  que  la  fête  qui  tombe  au 
A4  de  ce  mois  désigne  ou  une  coutume  sacrée,  ou  cette 
expulsion  (2)*  Une  cérémonie  en  même  tems  religieuse  et 
politique,  qui  se  faisait  plusieurs  fois  dans  Tannée,  à  Home, 
et  qui,  par  quelques  traits  de  ressem])U<iee  qu'elle  eut  avec 
réxpnision  aes  rois ,  en  était  néanmoins  tr^s-différente,  a 
donné  lieu  à  ces  opinions.  Les  Komains  en  chassant  les  rois, 
ne  voulurent  porter  aucune  atteinte  à  Texercice  de  la  reli- 
gion ;  et  comme  il  y  avait  des  sacrifices,  que  les  rois  avaient 
toujours  faits,  et  qui  étaient  en  quelque  sorte  attachés  à  la 
royauté,  ils  créèrent  un  roi  pour  remplir  ces  fonctions  du 
cuite  public  (3)  ;  mais  attentifs  à  écarter  tout  ce  qui  pou«- 
-vait  allarmer  la  liberté,. non-seulement  ils  soumirent  ce  roi 
au  grand  pontife  ,  non-seulement  ils  ne  lui  permirent  ni 
de  gérer  aucune,  magistrature ,  ni  de  haranguer  en  aucune 
occasion  le\peu  pie,  ni  de  se  montrer  dans  la  place  publique» 
si  ce  n'est  les  jours  fixes  et  précis  que  la  religion  ry  appel-* 
lerait,  mats  ils  l'obligèrent,  toutes  les  fois. qu'il  y  paraîtrait, 
de  s'enfuir  avec  précipitation  et  avec  éclat,  d abord  après 
qu^il  y  aurait  terminé  le  sacrifice ,  et  d^ôter  de  devant  1« 
peuple  le  fantôme  même  de  la  royauté  (4)* 

€  est  cette  fuite  que  les  Romains  appelaient  re^lfuge,  et 
cVst  elle,  et  non  Texpiikion  des  rois,  que  les  fastes  mar^- 
quent  au  24  février.  On  trouve  dans  Festus  (S)  que  l'erreur 


(i)  OfiW, ,  iiâ  II,  fast.  pers.  685  : 

Nuac  jicenda  mîhi  regîs  f^ga  :  traxit  ab  illll  > 

Sextiis  ab  extremo  nomina  mense  dies. 

Ultima  Tarquinias  Romans  gentis  habebat 
Régna 

(a)  Id, ,  U&.  V,  fas..  pers.  727  : 

Quatuor  inde  notis  locu5  est ,  quîbus  ordine  lectîa 
Vel  mos  sacrorum  ,  yel  fuga  régis  inest, 

(S)  DiamfSi ,  M.  IV,  p.  ^69 ,  et  lia.  V,  p.  ^78,  Imiu,  lib,  II ^ 

(4>  Plutarch,,  Qaœst  Rom. ,  p>  279  :  Porr6  à  mMorîbus  tradîto 
ritu ,  ante  conritlum  rex  sacrorum ,  post«juam  rem  aivinam  fecît , 
fugâ  se  se  e  foro  prorlpit. 

(5)  Verbo,  Begifagium ,  pag.  187  ;  Regîfugîam  dies  notatur  în 
iastiA  VI  kaleta.  martia» ,  ut  ait  Verrius,  ita  dictus,  quia  eo  dio 
rex  i;^arqainittf  ][iomà  fugeiit ,  ^^uod  £|i)».um  fi$^  ai^ult  Çincii^ 


€4  mscùvzê 

de  Vêrrtiu  Plasius^  qui,  comme  nous Tavonf  dit,  croi  qtt< 
ce  regifuffe  «  dont  Im  fastes  ibnt  œenlion  au  a4  février  ^  ^H 
gnifiait  la  fuite  de  Tarquîn ,  est  démontrée  par  Cincius  aa 
livre  des  fastes ,  et  par  JuUus  au  second  livre  des  fêtes  ^  qui 
disent  que  ce  jour  Les  prêtres  saliens  et  les  prétresses  sa^ 
liaires  accompagnent  solennellement  le  roi  sacrificateur  à  la 

Ïilace  publique,  et  que  ce  roi,  après  y  avoir  offert  lesacri- 
ice  pouf  lequel  il  y  était  venu ,  s'enfuit  tout  de  suite* 
Ainsi ,  c'est  par  la  force  d'une  ancienne  coutume  religieuse 
que  ce  roi  venait  ce^our-U  à  la  place  publique;  c'est  ponr 
exécuter  une  condition  et  une  charge  imposée  à  son  titre 
qu^il  fuyait ,  et  ce  regifuge  n'avait  aucun  rapport  avec  Vet-^. 
pulsion  des  rois.  Tarquin  élait-it  précédé  de  tout  le  cortège 
de  la  religion  quand  on  le  chassa  P  Lui  permit-^on  d'offrir 
dans  Rome,  le  jour  de  sa  fuite,  quelque  sacrifice  public? 
Au  surplus,  l^autoriié  de  L.  I^qcius,  Alimentus^  que  Festus 
cite ,  est  du  plus  grand  poids.  Jurisconsulte  ^  historien  * 
préteur  romain  oendant  la  guerre  d'Annibal,  il  était  de 
près  de  deux  siècles  plus  ancien  que  Yerrius  Flaccus^  gram- 
mairien du  tems  d'Auguste  et  de  Tibère.  Les  autres  notes 
qu'Ovide  a  vues  dans  les  fastes  ,  et  qui  ont  été  la  cause  de 
son  incertitude  sur  la  vraie  date  de  cet  événement  >  n^j  son^ 
pas  plus  relatives.  Les  cérémonies  religieuses  dont  le  voi 
sacrificateur  était  chargé,  ne  se  bornaient  pas  au  a4  février; 
ce  roi-^en  faisait  encore  le  ai  mars  et  le  34  mai:  et'  quoique 
la  note  qui  Les  désigne  ces  jours-ci  dans  les  fastes  ne  porte 
point  le  mot  de  reglfuge,  elle  f indique  néanmoins,  et  sup- 
pose  que  ce  roi  réitérait  sa  fuite  ces  ^ours-ci. 

Yarron  (6)  expliquant  les  quatre   lettres  initiales  dont 
cette  note  est  composée^  dit  qu^elles  signifient  \  Quando 


^w 


in  libro  fastoniiu  ,  et  TaIH|i9  { JuUiu  )  de  feriis  f  qui  salîares 
virgine^  et  salios  adesse  dicunt  régi  sacrorum,  cùm  facit^orificium 
in  comitio  ;  quo  facto  statîni  fugit. 

(6)  DêLX*tih,  y,  >9tf^.  35  :  Dies  c|uando  rex  tômitiavît ,  fas 
-dîctus  ab  eqqu^deo  die  rex  sacrifieuli^  ibat  ad  ^nMnitiiim  ,  ad 
qqod  tempus  est  nefas,  a^  eo  fas.  Festus  ioc.  citai.  r'Quod.verum 
es»e  cogooverit ,  qui  legerit  in  fastîs  dîes  tale$  *  Q.  ileit.  <]«  F.  \d 
^est ,  quando  ret  comiliavit ,  fafi ,  id  ««t  ad  comitium  itat  ;  iis  .e&im 
tanlùm  feriis  reg;i  sacrorum  in  eomitium ,  nec  in  aliîs  ire  licél.  .  • 
llegifttgium  item  dies  notatur  va  fa«tis  IX  kal.  juiiias  »  oui  dtcs  ^ 
quia  lotus  nefastus  non  est ,  legî  débet  cum  mniA  î<.  Jr.  nott  N. 
qu6d  iile  dies  sk  à  néfaste  fartiti.  - .    .. 


SUR  LA  cn%ovôhOGiÈ  roMaiM.  63 

fcv  cmmiiaviir  fos  i  quand  le  roi  a  fini  dans  la  place  pu-* 
blique  y  le  joue  est  faste.  Grêlait  un  usaee  sacré  chez  le$ 
Romains,  que^  durant  quelque  acte  de  religion  qu^  ce  pÂt 
êlrCi,  toute  pro<tédure,  tout  travail  devait  cesser,  çtla  dén 
fense  était  levéi$  dès  ^{u^fi  ayiit  fini  la  céréipQt|i«,  sacrée  ^ 
de  sorte  que  le  jour,  de  néfaste  quUl  était ,  devenait  fasle* 
De  ce  genre,  étaient. le  24  Tpars  ei  Ip  24  mai,  4  cause  def 
sacrifices  que  le  roi  devait  offrir  dans  la  plac^  publique  ;  e^ 
conune  toutes  les  fois  que  ce  roi  se  inontrait  dàrts  cetl4 
place  il  était  obligé  à  s^enfuir^  il  est  clair  que  le  ngljfuge  s^ 
renouvelait  ces  jpurs^ci.  Ainsi ,  Ovide  ayant  pris  la  foitf 
du  roi  sacrificateur  pour  symbole  de  TeicpuUipn  des  rois^ 
et  voyait  cette  fuite  marquée  et  indiquée  dans  les  fastes 
sur  plusieurs  jours  de  Tannée  ^  il  n^a  pu  (Jiscerncir  le  joui* 
fixe  auquel  cet  événement  appartenait ,  ^t  il  l'a  placé  inidis- 

t>lac^ 
on  nô 


le  trouve  destine  qua  une  cérémonie  religieuse,  accompa- 
gnée des  mêmes  circonstances,  et  faite  dans  le  mém^ 
esprit  que  le  ngifugè  du  24  février;  et  ni  Yerrius  Fiaccus^ 
m  Ovide,  en  cherctiant  Texputsion.  des  rois  dans  Ifs  fiotes 
jdes  fastes^  n^ont  su  trouver  la  vraie  date  de  ce^  événe-» 
ment.        ,       -  • 

Néanmoins,  tious  ne  combattons  le  séconc)  séntjmeiil: 
jd^Ovide  que  pour  une  plus  grande  etactitude  \  \à  date  di| 
24  mai  que  ce  poëte  assigne  à  Texpulsion  des  rois,  appro^ 
che  de  si  près  qe  la  vraie  date  de  cet  évédeinent ,  il  est  sf 
facile  d'y  ajuster  la  clironotogie  et  Thistoire  ,  que  nou$ 
n'avons  pas  d'autre  intérêt  à  la  rejeter  que  celui  de  la  v«rit^ 
fit  de  la  justesse.  Notre  principal  de$seip  est  d^éc^rter  I9 
date  du  24  février^  et  de  montrer  que  méconnue  par  le# 
Anciens  et  établije  sur  des  faui  principes  ^  elle  troMblerait 
Tordre  des  tem^  et  dés  événements. 

Macrobe  dit  (7)  que  ^  suivat^i  quelques  at^teiirs  romains  J 
le  mois  de  juin  avait  été  ainsi  nomihé  â  cause  de  JuniuS 
Bruiiis ,  qui  dans  ce  mois,  c'est-à-diré  aux  calendes  dé  [uin  ^ 
ayant  chassé  Tarquin^  offrit  à  la  déesse  Carna,  sur  le  ment 


I  - 1  afcar  "  •    ''-^    ^      ^  -M^^ 


(^)  IÀ%.I^  SmturHaL  tàp.  i2  i  Noiitlulli  piitdvertlnt  jilnium 
niensem  à  Junio  Brnto  f.  ^ui  priitias  jjftomie  consai  factus  est  \ 
ttominàt^m  ;  c^u6d  hoc  meate,  î^'est,  kalend.  jiiniis  puUo  Tar^» 
'ottinia  .  sacrum  Garnie  Beie  In  Citlio  monte  voiivum  ft:cerit* 

IV.  a 


6é         '  mscouRS 

Cœlîus,  le  sacrifice  qiiMf  tur  avait  voué.  Le  i^.  juîri  est-îl 
le  jour  de  Texpulsion  des  rois ,  ou  le  jour  du  sacrifice  aux 
dieux  ?  C^est ,  on  Tavoue ,  le  doute  que  présente  le  passage 
de  Macrobe ,  et  Ovide  (8)  fortifie  ce  doute  en  plaçaBt  ait 
i«'.  juin  la  fête  de  la  déesse  Ctrna;  il  semble  qu'il  suit  de-lài 
que  Ma^robe  n'a  pu  porter  le  l•^  juin  pour  date  de  l'ex- 
pulsion ,  et  que  dans  le  sens  de  cet  auteur  ce  jour  désigne 
la  date  du  sacrifice.  Mais  l'ancien  calendrier  lève  toute  am- 
biguïté ,  et  fixe  le  sens  du  passage  de  Macrobe.  Suivant  ce 
calendrier  (9),  dont  l'autorité  est  bien  plus  grande  que 
celle  dii  poëte ,  le  sacrifice  à  la  déesse  Carna  se  fit  le  2  juin. 
lies  calendes  de  juin  ne  sont  donc  pas  le  jour  du  sacrifice  ; 
elles  ne'peuvent  être  que  la  date  de  l'expulsion,  et  du  pas- 
sage de  Macrobe  combiné  avec  le  calendrier ,  résultent  ces 
deux  faits.  Brut  us  chassa  les  rois  le  1*^.  juifi;  il  en  rendit 
fi;râce  aux  dieux  le  lendemain ,  et  il  est  évident  que  les  ca*r 
fendes  -de  juin  sont  la  vraie  date  de  l'expulsion^les  rois. 

Denys  d'fialicarnasse  dit  (10) que  les  rois  furent  chassés  vers 
le  commencement  de  l'ahnée  grecque.  Les  calendes  de  juin 
tombent  presque  à  ce  commencement ,  et  quelque  systètne 
que  l'on  suive  sur  la  correspondance  de  l'année  des  Romains 
avec  Tannée  julienne ,  le  mois  de  février  qui  était  alors  le 
dernier  mois  de  l'année  romaine  en  sera  très-éloigné.  Ett 
effet ,  la  plus  favorable  hypothèse  qu'ayent  pu  unaginer  les 
défenseurs  de  l'opinion  qui  place  au  24  février  la  date  de 
l'expulsion  des  rois,  fait  tomber  ce  jour  ( le  24 février ro- 
mairl  )  au  i4  inars  julien ,  éloisné  de  plus  de  trois  mois  du 
solstice  dVté  ;  et  suivant  les  bases  que  nous  avons  prises 
pour  former  notre  Table  chronologique ,  le  premier  juin 
Vomain  répond  au  3o  mai  julien ,  et  se  rapproche  beaucou]^ 
flê  ce  solstice. 

"'Si  ks  rois  avaient  été  chassés,  et  que  Brutus  eût  été 

élevé  au  consulat  le  24  février ,  ce  consul  qui ,  comme  on 

'  le  trouve  dans  Plutarque ,  fut  tué  (ri)  la  veille  des  calendes 

(8)  la'B  FI ,  fasL  vers,  ,101  : 

Prîma  dies  tibî.  Carda ,  datur .' . . . 

(9)  Caîendarium  çeius  inter  aact.  L.  Z.  ,  p.  1887.     •* 

(10)  Voyez  les  passages  cités  dans  les  notes  7  et  8  du  chapitre 
jiTécédent. 

(il)  Plutarch, ,  in  Poplicoîâ y.pag^  i5i  :  Tarquînil  films  Aruns  , 
et  Roin<inus  consul  Bfutus. . .  \  tSimul  cecidè,rç. . . . .'  pugnatum 
woiit'  pridie  kalcnd; 'initias.  "^'    '  '     ,    '  '' 


r 


SUR  LA   CHaCNOLOGIE  ROMAmS.  6f 

<dfi  mars  «  n'aurait  pas  vu  faire  à  Rome  la  récolte  des  blés  ;  il  est 
néanmoins  certain  que  ^  pendant  te  consulat  de  Brutus^ 
on  récolta  de  ces  grains  à  Rome.  Brutus  fit  jeter  dans  le 
Tibre  les  blés,  partie  battus,  partie  en  gerbe,  et  encore 
épars  dans  Taire  dVn  champ  de  Tarquin ,  qui ,  après  Tex- 
pulsion  de  ce  roi ,  avait  été  consacrés  au  dieu  Mars ,  ne 
croyant  pas  que  des  biens  destinés  aux  dieux  dussent  servir 
à  l'usage  des  hommes  (12).  Com^^ent  Brutus  eût-il  trouvé 
jàes  gerbes  et  des  blés  dans  les  aires,  si,  nommé  consul  le  24 
février  romiain,  i4  mars  julien,  il  est  mort  le  29  janvier 
romain  ,16  avril  julien?  Les  mois  de  mars  et  d'avril  juliens 
sont-ils  les  mois  de  la  récolte?  Mais  si  Brutus. a  été  nommé 
consul  le  x  ^^  juin  romain,  3o  mai  julien,  suivant  nous,  sa  mort 
arrivée  le  39  janvier  romain  de  Tannée  suivante,  ne  l'aura 
pas  empêché  ae  voir  récolter  des  blés  pendant  son  consulat. 

Quand  Tarquin  fut  chassé ,  il  assiégeait  la  ville  d'Ardée, 
€t  1^  siège  durait  depuis  si  long-tems  que  l'armée  n'en  pou- 
vait pins  supporter  les  fatigues,  ejt  était  toute  disposé^  à  la 
révolte  (i3).  Si  on  eût  été.  au  24  février  romaii(i ,  i4  mars  ^ 

julien,  de  quelles  fatigues,  de  quelle  lenteur,  l'armée  aurait- 
elle  pu  se  plaindre?  Les  Romain^  entraient  en  campagne 
an  plutôt  sur  la  Gn  du  moi^  de  février  julien  :  quinze  jours 
de  guerre  leur  auraient-ils  causé  une  lassitude  |in$uppi^rr> 
table?  Majis  si  l'on  étai(  déjà  au  i^^  juin  romain ,^.3o  mai 
julien,  selon  nos  calculs,  1  armée,  après  un  siège  de  )rois 
mois,  aura  nù  se  lasser  d'une  opération  si  longue ,  s'irriter 
contre  son  cnef ,  et  être  prête  à  se  soulever. 

On  trouve  dans  Denys  d^Halicarnasse  que. dans  une  ré* 
ponse  faite  par  Junius  Brutus  aux  députés  du  sénat ,  lors  de  la 


(la)  D/oa/s,,  h'é,  F'yp.a^:  Quidqiiîd  fraaenti  erat  in  t)V» 
campi  SiTçis  ,  ye\  in  stipula  ye\  trîtiim  jam  ,  nulU  pern|i»eruDt  as- 
portare  ;  sed  ut  exsecratum  ,  nec  in  horreâ  inferri  licitum  in,pro— 
fluentem  abjici  jusserunt.  ZiWus,  //â.Jtl^  cap.  5:  Desectain  cuiù 
«traotenlo  aegetera  magna  vk  bomtnum  simùl  immwsatn  corbibus 
fudère  in  Tiberim  ,  tenbi  fluentem  aqua  y  ut  nvediis  calqribiis  solet. 
Pluiarch, ,  in  Poplicolâ  ,  p,  ioo  :  Forte  ibi  tune  messis  erat ,  jace- 
bantque  adhuc  manipuH.  .  •  ..      . 

^  (i3)  Dionys.^  lié.  IV,  p.  261  *:  Cùmque  hostis  forîîler  resi$teret 
et  diu  duraret  obsidîo  »  parlter  et  in  castrîs  milites  lentum  bellum 
fatigavît ,  et  cives  in  urbe  continua  tributa  penitus  éxhauserunt  ^ 
spectabatque  res  ad  defectionem  ;   mbdo  qùis  praeberet  initium,^ 
ÈMiiS  %  Hb^  lyCap,  $7  :  Lougo  magis  I  quàm'acri  beilo^    ■ 


68  DISCOTTBS' 

f  remî^re  fetrîlTle  dii  peuple  sur  le  mont  Sacré  9  ce  plebeîen 
reprochant  aux  Patriciens  les  services  que  le  peuple  n'avait 
cessé  de  rendre  depuis  Texpulsion  des  rois  pour  la  défense, 
de  la  liberté  cotnnaiine,  leur  dit  (i4)  que  le  peuple  en  était 
déjà  à  la  dix-septième  année  de  guerres,  de  combats  et  de 
fatigues.  Ce  calcul  suppose  qii^il  y  avait  alors  seize  ans  révo- 
liis  que  l'es  rois  avaient  été  chassés  ;  et  que  la  dix -septième 
année  était  commencée.  )1  est  certain  que  dans  Tépoque  de 
"Vàrron  Texpulsion  des  rois  tornbe  à  l'ah  de  Rome  245,  et 
que  là  première  retraite  du  peuple  et  la  réponse  de  Ërutus 
éont  de  Fàn  261.  A  l'égard  au  mois  où  Brtitus  répondit  aux 
députés  du  sénat ,  on  trouv)e  dans  Dcnys  d^Hàticari^asse  que 
ïe  peuple  était  encore  sur  le  mont  Sacré  lors  de  cette  ré- 
ponse (i 5),  et  qu'il  en  revint  au  plutôt  le  lo  décembre  ro- 
niiain  (t6) ,  jour  où  il  procéda,  dans  Home,  à  l'élection  des 
premiers  tribuns  ;  de  sorte  que  cette  réponse  a  été  faite 
avant  le  rb  décembire  romain.  Si  les  rois  avaient  été  choses 
le  24  février  de  Tàn  ^45 ,  U  dix-septième  ahnée  n'aurait  pas 
couru  lors  de  la  réponse  de  Br^itus ,  faite  avant  le  mois  de 
décembre  de  Tan  a6i.  té  mois  de  février  étant  dans  ces 
premiers  siècles  le  dernier  mois  de  l'année  ,  |e  mois  de  dé- 
cembre aurait  été  le  ohîième  mois  de  la  sei'zième  ai^née ,  et 
la  ^ix-septième  n'aurait  commencé  que  le  24  du  mois  sui- 
vant,  qui  était  le  mois  de  février;  ithais  si  l'ort  attache, 
comtne  nous  le  fafsons,  l'expulsion  des  rois  au  t'^  juin  de 
Pan  2^45*,  h  dix  septièmie  année  depuis  cette  expulsion  a 
commencé  le  t^^.  juin  de  Vin  aÇ'f ,  et  le  mois  de  décembre 
est  le  septième  mois  de  cette  dlk-septièrhe  année.  Où  ne 
peut  don'c<  faire  cadrer  îa  date  donnée  par  TDe'nys  d'Hâlichr- 
nasse  avec  Tépoque  de  Varron .  qu*en  fixant  cette  expu|siqn 
à  un  mois  antérieur  aux  mois  de  décembre  et  de  lévrier.  Il 
en  est  de  même  dans  ta  mânière>de  supputer  de  Denyis  d'Ha- 
licarnasse  ^  quoiqu^il  siûive  r^ciJ^ae  de  Cbtôn.  Cet  auieut* 
ayant  retardé  d'un  an  îà  foritiatioh  de  Rortie ,  il  retarde 

'  {iQ  *Tâerh\   liB.    VI y  n,  '4bo  :  ïllîs  (  reglbùs  )  expulsis',  .vot>is 
principàliim  eorum  detuiimus. . . .  Mùltà  magna  et  continua  "bel- 
ï^ruip.pericuta  propter  yos  exacerbavimus-,  quibus  jam  decimùm 
sëptimum  anniim  ^IterîmUr)  pro  commïmi  libértate  pughantes. 
Yi5)  Ùionys.  ,  (hid. ,  p.  TiOkLet  seg. 

'  (rb)  Ibid. ,  p.  410  :  Annuos  raagisfratus  creavit. . . .  ni  ({uinque 
primi  (rlbuDitiam   potestatem   acçéperunt ,   quarto  die  ante  ious  > 
deccmbri^V  qucmadmodïim  fit  et  nostro  tempore. 


SUR   LÀ    CIiaOSiOLOGIE  HUMAINE.  69 

tout  de  miême  tous  les  événements  postérieurs  ;  et  dans  cet 
esprit  9  il  fait  correspondre  l'expulsion  des  rois  à  Tan  de 
Rome  246  de  Vârra|i ,  et  la  retraite  du  peuple  i  Tan  262  ;  d^où 
résulte  la  même  impossibilité  de  trouver  la  dix-septième  année 
entre  ces  deux  événements,  si  l'on  soutient  que  les  roi^ 
ont  été  chassés  le  24  février.  Ainsi,  il  est  évident  que  les 
rois  n'ont  pas  été  chassés  le  24  février ,  que  cette  date  n'est 
pas  moins  inconciliable  avec  Thistoire  qu'avec  les  anciens 
auteurs,  et  que  les  calendes  de  juin  sont  la  vraie  date  de  cet 
événement. 

Plutarque  ne  dit  point*  que  les  prétniers  consuls  soient 
entrés  en  charge  aux  calendes  de  janvier  ;  il  rapporte  ce 
sentiment  comme  le  fondement  de  l'opinion  de  ceux  qui 
ont  soutenu  que  les  Romains  ne  faisaient  commencer  l'an-* 
née  civile  à  ces  calendes  ,  qu^à  cause  que  le  prenàier 
consulat  y  avait  commencé  (17)  ;  mais  loin  d'approuver  ce 
sentiment,  Plutarque  réfute  \é^  conséquences  que  Ton  vou- 
lait tirer  de  ce  faux  principe ,  et  il  établit  que  c'est  par  une 
raison  toute  différente  que  le  commencement  de  Tannée 
civile  a  été  attaché  au  i*'.  janvier  :  dé  sor^e  que  si  Ton. 
exam^ine  bien  Plutarque ,.  on  trouvera  »qu'après  avoir  rap- 
porté ce  sentiment  comme  objection,  il  ne  s'y  arrête  point 
et  je  rejette, 

A  regard  de  l'année  où  les  rois  ont  été  chassés ,  les  ba^es 
que  nous. avons  posées  sufûseot  pour  la  fixer;  les  rob  ayant 
été  chassés  le  i*'^.  juin  de  la  deux  cent  quarante- quatrième 
année  de  le,ur  règne ,  et  leur  règne  n'ayatit  comnlenbé  q)ie 
le  i'*'.  octobre-  de ,  la  première,  année  de  la  fondation  de 
"      Rome,  il  s'ensuit  que  leur  expulsion  tombe  au  t^^  juin  de 


(\y)  ^ùkff.  Jtûm.  \p.  2618  :  Cuy  a  jariàatio ^oVu^h  àVkh^i'nl  aus^îr 
c'antut-?..^  Aîh  SIC  tfadaVit,  âecfeyifeféiti 'a  rirâi^tio  Wiènsém  esse 
dedmufA,  jan'ukrïum  uWcTëciihriti^,  feHrûâéîuin  TfuadertfntiYti ,  c^o 
mense  tu^ï^atio'DÎlrti's  Xitùftlur^  et  Tfleftintlîs  pareiatatit ,  anhô  •firtîetale. 
Mufàto  autém  W3ine  ,  ^fànuanifin  ^tîititirii  factliti?»,  qiiod  kaleîid. 
jânuariî  consules  priml ,  è^fectîs  ré^îîrti^-,  ftotnèb  hiagisiratutrt  trit- 
veruùt.  ProbaUfliùs  est  (^ôd  alii  dicfunt ,  màrtîiira  a  ÏCôniula 
Homîrie  bènicôîo  MâAîîique  cUpîdô  ,  et  qui  Mard>  fîlîus  pula- 
balur/'caftevfsWetJs'flïOs^pi^aîpbsittiih  esse  ,  ut  pote  Martîs  coeno-! 
mînalum  :  Numaxn  verô  pacis  siudidsom',  et  qui  cives  a  re  beilicâ 
ad  agrif  ulturslin  tran^sîre  dtiperet',  i^nùario  pTincipem  locum  as- 
signasse. .  '  ' 


M»  DISCOURS 

b  deux  cent  quarante-cinquième  année  depuis  cette  fonda- 
tion; et  pour  fixer  c^tte  date  avec  encore  plus  de  précision-, 
nous  disons  que  les  rois  ont  été  chassés  deux  cent  quarante- 
trois  ans  huit  mois  romains  depuis  l'époque  de  leur  règne, 
deux  cent  quarante-quatre  ans  un  mois  neuf  jours  romains 
depuis  la  fondation  de  Rome. 

CHAPITRE  IV. 

ANNÉE  DE  ROMULUS. 

Romulus  reçut  dans  sa  nouvelle  ville  Tannée  que  suivaient 
les  peuples  qui  l'entouraient,  et  dont  il  était  originaire  :  elle 
était  composée  de  3o4  jours  et  on  les  distribuait  en  dix 
mois  (i).  Six  de  ces  mois  contenaient  chacun  3o  jours,  et 
on  les  appelait  creux ,  à  cause  que  leurs  jours  étaient  en 
nombre  pair  :  les  quatre  autres  mois  comprenaient  3i  jours 
chacun,  et  étaient  plus  grands  et  composés  de  jours  en  nom- 
bre impair ,  ils  étaient  appelés  pleins  (2).  Cette  distribution 
avait  été  dictée  par  la  superstition  ;  les  anciens  attachaient 
au  nombre  impair  une  grande  vertu  et  le  croyaient  de  boa 
augure. 


Tempora  digereret  cùm  conditor  urbï^,  în  anno 
.  Constîtuit  inenses  quinque  bis  esse  sue. 

.>SoUnus  y  cap.  \^  p.  t^.  Romani  initio  annum  decem  mensibus 
coinputavérunt ,  à  martio  auspîcantes. 

Ceusoiin,  de  die  natali ,.  cap,  ao.  3ed  magîs  Junio  Graccbano  >  et 
Fu'Ivio  et  Varroni  et  Suetonio  credendum  est,  qui  decem  oiensium 
putaverunt  fuisse  ann.uni»  ut  tiiiic^Albanis  erat  ;  orti  unde  Romani. 
Hi  decem  menses  dies  crxiv ,  in  hune  modum  habebant.  Macrob,  » 
hb.  I  y  salur.  cap*  la.  Non  igitur  mirum  in  bac  varietate  Romanes 
quoque  olim,  auctore  Romulo ,  annum  suum  decem  babuisse  men— 
slbus  ordînatum  ,  qui  annus  incipiebat  a  martio ,  et  confîciebatur 
diebus  trecentis  quatuor.  Pluiarch, ,  in  Numa  ,/i.  ^3  ^/  74  «,  recon-- 
i^ait  que  Vannée  de  Romulus  n'avait  que  dix  mois;  maïs  il  se  trompe 
^n  attribuant  à  cette  année  36o  jours. 

(a)  Censorin.  loco  citato  ;  Qjuorum  quatuor  majoi^es  pleoi|  caeieri 
jiex  cavi  vocabantur. 


«un   LA   CHRONOLOGIS  ROMAINE.  71 

Mars  était  le  premier  des  mois  (3),  Ces  nations  belli* 
«jueuses  voulurent  consacrer  aii  dieu  de  la  guerre ,  le  com- 
mencement et  pour  ainsi  dire  les  prémices  de  la  révolution 
annuelle.  On  croit  (4)  que  le  mois  d'avril  fut  ainsi  nommé 
à  cause  quMl  tqmbe  à  la  saison  ou  la  terre  s'ouvre  pour 
répandre  ses  dons;  que  mai  fut  dédié  â  la  vieillesse,  au» 
majeurs  ;  juin ,  à  la  jeunesse  :  les  autres  mois  prirent  leur  nom 
de  l'ordre  dans  lequel  ils  étaient  placés  et  du  rang  qu'ils 
occupaient  ;  nous  présentons  le  rang  de  ces  mois  et  le  nom- 
bre ae  jours  qu'ils  contenaient  dans  le  tableau  suivant  (5)  : 

Mars 3i 

Avril. 3o 

Mai 3i 

Juin «...  3o 

Quintilis ,  •  3c 

liextilis .  •  .  3o 

Septembre 3o 

Octobre 3i 

*  Novembre 3o 

Décembre 3o 


^>m 


3o4  jours. 

Une  année  si  irrégulière  et  qui  n'avait  aucune  proportion 
m  avec  les  révolutions  de  la  lune  ,  ni  avec  le  cours  du  soleil, 
n'aurait  pas  pu  diriger  les  peuples  qui  l'avaient  adoptée  ^ 
s'ils  n'eassent  imaginé  des  moyens  d'en  corriger  le  vice  ; 


>^" 


tmmmmmmmmmmÊÊmÊmmaiÊiammimimm 


(3) .  Op/d. ,  //V.  /// ,  /asf,  75  : 

  te  principium  Koinano  ducimus  anno  , 
Primus  de  patrio  nomine.  mensis  eat.  . , 

£t  tamexi  ante  omises  inartem  coluère  prî.ores. 
Hoc  dederat  studiis  bellica  turba  suis. 

Pùmpeius  Fcstus ,  lib.  XIII ^  p.  aa4  ^  Marftius  mensis  initium  anni 
fuît  in  Latio  et  post  Romam  con<Utam  ,  eo  quod  gens  erat  i>ellico-« 
sissima.  Cujus  rei  testimontum  est  quod  posterlores  menses ,  qui 
anniim  fîmunt,  a  numéro  appellati  ultimum  habent  decembrem.    > 

(4)  Varro  de  Z.  L,  lib.  V^  p.  35.  Censorinus,  cap,  a i .  Macroè, ,  capl 
12.  Ces  deux  auteurs  a)outent  cependant  d'autres,  étymologies  Y  efc 
font  dériver  ces  mois  de  Vénus  ,  de  Maïa  ,  de  Junon ,  et  même  d^ 
J  uni  us  Brutus. 

(5)  Màcrêb, ,  Censçria*  1  Solin,  hco  citât. 


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\ 


ya  DISCOURS 

on  établît  Tusage  d^y  ajouter  des  jours  et  des  mois  ;  et  ces 
additions ,  dont  nous  serons  obligés  de  parler  beaucoup  ,  se 
faisant  par  proclamation  a&n  d^en  instruire  ie  peuple ,  s'ap^ 
pelaient  intercalations ,  du  mot  caieo,  qui  signifie  appeler , 
convoquer.  Censorin  dit  (6)  que  toutes  les  nations  l'édui- 
saient  par  des  additions  de  cette  espèce ,  leur  année  civile  à 
Tannée  naturelle;  Licinius  Macer  (7)  donnait  Komulus  pour 
premier  auteur  des  intercalât  ions  romaines;  suivant  Ma- 
crobe  (8) ,  quand  Tannée  était  trop  dérangée ,  Romulu» 
laissait  passer  les  jours  qui  étaient  nécessaires  pour  la  rétablir 
dans  Tordre  des  saisons ,  sans  les  assigner  k  aucun  mois  ;  et 
nous  allons  démontrer  que  Tusage  des  intercalations  a  ét^ 
pratiqué  en  effet  par  Komulus. 

Notre  preuve  est  prise  de  Téclipse  qui  concourut  avec  leT 
jour  de  la  mort  de  ce  roi,  et  dont  nous  avons  déjà  parlé  (9)4 
Si  Komulus  n^avait  pas  interdalé  et  quMl  eût  laissé  les  années 
romaines  dans  la  brièveté  qu'elles  avaient  pkr  leur  consti- 
tution, les  trente-sept  années  de  règne  que  Thistoire  lui 
donne,  réduites  à 3o4  jours  chacune  ,  n'auraient  valu  qu6 
trente-un  ans,  283  jours  juliens  ;  et  Romulus,  élevé  à  la 
royauté  Tan  763  avant  Tère  chrétienne,  loin  de  pafvenir  k 
Tannée  julienne  716  avant  la  même  ère ,  serait  mort  six  an- 
nées avant  Tan  julien  716  avant  J.  C.  Il  est  néanmoins, 
certain  que  Romulus  est  parvenu  à  Tan  718  avant  J.  C, 
époque  de  Téclipse  qui  concourut  avec  la  mort  de  ce  n^; 
il  est  donc  indispensable  ou  de  donner  à  Romulus  quarante* 
quatre  ans  romams  de  règne ,  ou  de  reconnaître  qu'il  en  a 
allongé  les  années ,  en  y  ajoutant  des  jours  et  des  mois.  L'hi^ 


(6>  Cap,  âo  :  Nam  ut  allum  Ferenfml  ,  alium  Lavîuii ,  îteiri 
Albani  sive  Romani  liabuerunt  annum ,  ita  et  alise  geptes  :  oniDibu» 
tamen  fuit  propositum  suos  civiles  annos ,  varié  intercalandis  men-' 
ii^us,  ad  unum  verum  et  naturalem  corrigere. 

"(7)  Macrob, ,  cap,  i3  :  Quando  autem  primo  intercalattutti  sit  , 
varié  refertur,  et  Macer  quidam  Licimu$  e]us  rei  originem  Romulo 
assignat. 

^'-j(o)  Idem  ,  cap.  la  :  Sed  cum  is  nuroerus ,  tiefjue  so'îs  cursui  % 
neque  lunœ  rationibus  conveniret  >  nonnunquam  ii»u  veniebat  ut 
frigiis  aiiDÎ  œstivis  temporibus  »  et  contra  calor  hîemalibus  perre-^ 
liireL  Quod  ubi  contigisset ,  tantùm  dierum  ,  sine  ullo  mepsis  no-« 
mine  ,  paiiebatur  absumi ,  quantum  ad  id  anni  tempus  adducçret  ^ 
^u6  cœli  habitus  instanti  mensi  aptus  inventretur. 

(^)  Chap.  II  y  et  principalement  Iw  nples  4  ^^^  ^^  '^  chap. 


SUR  LA  CHEONOLOetE  HOMAlKS^^  ^3 

toîre  ne  nous  permet  pas  de  prolonger  jusqu'à  un  lé}  poiiit 
le  règne  de  Romulus  :  Téclipse  nous  force  de  conveitir  que 
les  années  romaines  de  ee  règne  ont  été  rapprochées  des 
années  juliennes  par  des  intercalartioas.  Cette  éclipsle  TtH)hlTe 
aussi  quel  était  le  degré  de  correspondatuce  dé  Vàiniét  rd- 
^  inaine  avec  l'année  julienne,  lors  de  la  môtt  de  Rt)mulài. 
ï^ous  avons  prouvé  ailleurs  (i»)^  que  ftonii^lus  m<hifàt  fe 

?r  juillet  romain,  et  Téclipse  fait  concourir  cette'  détè-avec 
e  26  mai  julien  :  l'année  romaine  avançait  donc  l'ari  71S 
avant  J.  C. .  époque  de  la  mort  de  Romulu»,  de  42  fèttf» 
sur  Tannée  julienne  ;  et  telle  était  alort  fe  ^(Wrej^ondatfcfe 
entre  Tune  et  l'autre  année. 

C^est  tout  ce  que  l'on  sait  de  précis  et  de  cerraî*  èiift*  la 


entre  ces  années  pendant  la  durée  de  ce  règne.  Romulus 
ne  s'était  prescrit,  pour  ses  intercalatiorfs  â«icimB  rè^e'fike; 
elles  étaient  arbitraires ,  inégales ,  rares  où  l'éitérées  dans  te 
cours  de  la  même  année  ,  suivarnt  que  pouVaictit  Tejd'ger  tes 
circonstances.  Le  seul  objet  que  Rofiiulùs  se  proposa,  était, 
suivant  Macrobe,  de  ramener  à-peu-près  les  mois  dans  leurs 
saisons ,  par  des  additions  de  jours ,  quand  ik  «'ei|  étaient 
t%p  écartés  ;  et  ce  principe  est  le  seul  guide  que  noiM  puis>* 
sions  suivre  sur  les  atifiées  de  ce  règne ,  dans  notre  table 
chronologique. 

CHAPITRÉ  V. 

ANNÉE  DE  NUWTA. 

Numa  voulant  mettre  l'aniiée  des  Romains  49ns'0n  ordre 

1>lus  conforme  aux  révolutions  des  astres,  prît  ptJiif  mttdièl^ 
'année  dont  se  servaient  la  plupart  des  peuples  de  là'  Grèce  , 
et  néanmoins  il  n'en  suivit  pas  exactement  les  ^l'oportions 
et  les  mesures. 

Les  Grecs ,  pour  ajuster  leur  année  au  cours  de  la  lune 
et  à  ses  douze  révolutions,  l'avaient  composée  de  354  jours 
et  la  partageaient  en  douze  mois  :  Niima  adopta  ces  deux 


(10)  Chap^I  ■  efr-note  5.  , . 

IV,  lo 


,^4  DISCOURS 

règles.;  mais  le  nombre  pair  qui  composait  Tannée  grecque^ 
lu\  paraissant  funeste  y  il  y  ajouta  un  jour  de  plus ,  et  porta 
Tannée  romaine  à  355  jour?  (i). 

Four  la  distribuer  en  douze  mois  comme  celle  des  Grecs  ^ 
il  ôta  un  jour  de  chacun  des  six  mois  pairs  de  Pannée  de 
Aomulus ,  et  les  joignant  aux  5 1  jours  qu'il  avait  à  ajouter , 
il  les  divisa  en  deux  nouveaux  mois  :  janvier  composé  de 
\29  jours  ^et  février  de  28.  Par  cette  distribution  ^  le  nombre 
des  jours  de  l'année  et  celui  de  chaque' mois  fut  impair ,  et 
d'un  présage  heureux ,  si  on  excepte  le  mois  de  février  qui , 
étant  destiné  I  des  cérémonies  lugubres ,  avait  un  jour  de 
moins,  et  contenait  le  nombre  funeste  (2), 

Le  mois  de  janvier  dédié  à  Janus  ^  dieu  du  tems ,  fut  le 
premier  mois  dé  l'année ,  et  ce  mois  n'a  jamais  perdu  la 
place  que  Muma  lui  assigna.  Le  mois  de  février  destiné  aux 


(ly  CensoTiÉi, ,  A  die  natal. ,  tap.  ao  :  Gertè  ad  annum  priorem 
tmusef  quinquagînia  dies  accesseruot.  Macrob, ,  lib,  l ,  satur,  cap. 
i3:  Vel  quia  grsecorum  observatione  forsan  inMructus  est,  (Numa) 

2uinquaginta  dies  addidit ,  ut  in  trecentos  quinquaginta  quatuor 
ies  annus  extendereiur.  • . .  paulopost  Numa  in  honorem  imparis 
numeri  1  secretum  hoc  et  ante  Pythagoram  parturiente  naturâ  , 
unum  adjecit  diem,  quetn  januario  dedil.  SoUn, ,  cap^  III i  Sed  cùm 
ratio  iUa  ante  INuniam  à  lunse  cursu  ducreparet ,  lunari  computa'* 
tione  annum  persequaverunt ,  quinquaginta  et  uno  die  auctis. 

(à)  Censorin.  ,  ibid.  :  Qui  quia  menses  duos  non  implerent ,  ses 
fais  cavîs  mensibus  sunt  singuU  detracti  et  ad  eos  additi  Tactique 
dies  LVII  et  ex  his  duo  menses ,  januarius  undetrisinta  dierum  , 
februarius  duodetriginta  :  atque  omnes  menses  pleni  et  impari 
dierum  numéro  esse  caeperunt ,  excepto  februario»  qui  solus  cavus, 
et  ob  hoc  cteteris  infaustior  est  habitus.  jlftf/r/v^.-,  ibid,  :Âdjecit  alios 
>sex ,  retractos  illis  sex  mensibus  qui  triginta  habebant  dies  ,  id  est  , 
ângulis  singulos.  <-»  in  duos  menses  pariter  divisit ,  priorem  janua-< 
rimP.QUVCUp^vit  y  primumque  anni  esse  voluit ,  tamquam  bicîpitis 
dei  mensem.  . .  secundum  dicavit  februo  Deo  ,  qui  lustrationuia 
potens  creditur*  Lustraci  autem  eo  mense  civitatem  necesse  erat  ^ 
quo  statuit  ut  justa  Diis  manibus  solverentur.  ...  ut  tam  in  apno  ^ 
quà^  in  mensibus  singulis  ,  prseter  unum  februarium  ,  impar  nu— 
merus  servaretur. .  .  scfd  solus  februarius  Viginti  et  octo  retinuît 
dies,  quasi  inferis  et  diminutio  et  par  numerus  conveniret.  Pluiarch» 
in  Numà ,  ^.  7a  :  primum  locavit  januarium  ;  duodecimus  ,  et  ulti— 
mus^tune  februarius  erat,  quem.aunc  habent  secundum. .  .  primua 
i^  Jano  dictus  est  januarius.  Ovid, ,  lib,  I^fasL  p,  43  : 

At  Numa  nec  janum  ,  nec  avitas  prseterit  umbras  n 
.Mensibus  antiquis  apposuitque  duos.       ^. 


*  SUR  LA  CHRONOLOOIS  ROMAIVE;  ^' 

^nfications  et  consacré  aux  dieux  Mânes ,  avait  ét^  t^firoyé 
par  Numa  à  la  fin  de  Tannée  et  la  terminait  ;  mai^  les 
décemvirs  le  déplacèrent  Tan  de  Rome  3o3,  et  lui  don- 
nèrent le  second  rang ,  quHl  occupe  encore  aujourd'hui  (3)«* 
.Ija  iiîstribution  des  jours  et  des  mois^  suivant  les  deux  di^é^ 
rentes  époques ,  fut  dans  cet  ordre  : 


Sous  Numa, 

:  Janvier  •••.••«  29 

Mars «  .  .  Si 

-  AvriL 2{j 

Mai.  •  •  , 3i 

^  Juin. 29 

Quîntilis 3i 

'  Sextilis  4 -^  29 

Septembre 29 

Octobre 3i 

.  Novembre 29 

Décembre. 29 

Février 28 


Sous  les  Ddcempirs. 

Janvier  ..*.•...  '2 

Février , 

Mars 

Atril 

Mai .  .  •  .  •  4  .  .  . 

Juin. '.  . 

Quîntilis 3i 

Sextilis 29 

Septembre  •  •  •  .  •     2g 

Octobre '  •  -  3i 

Novembre *  ^9 

Décembre»  •  .  •  •  ;    29 


3 

ail. 

Si 
?9 


Mais^  quelque  conformité,  qu^eut  cette  année  ayec  les 
révolutions  de  la  lune,  elle  ne  pouvait  suivre  le  coprs  du 
soleil  et  Tordre  des  saisons*  Les  Grecs  avaient  remédié  ,* 
avec  justesse ,'  à  cet  inconvénient  ;  et  comme  leur  année  ^ 
réduite  à  3S4  jours ,  était  de  onze  jours ,  six  heures  pitia 
courte  que  la  révolution  tropique  ,  et  qu'à  cause  de  la  frJac- 
tion  des  six  heures,  il  n'était  pas  possible  de  faire  chaque 
année  une  exacte  intercalation ,  ib  avaient  établi  que  tous 
les  huit  ans  on  ajouterait  les  quatre*vingt-dix  j[0ur8  résultante 
des  onze  jours  six  heures  qui  manquaient  à  chacune  de  ces 
huit  années  (4)  »  et  leur  année  lunaire  par  les  mois ,  de-^ 


.  ^)  Çptd. ,  lia.  If  rfast.  p.  49  : 

Qui  sequîtur  januin  veterîs  fuit  ultîmus  aitiiii  yv 
Tu  quoque  sacrorum  ,  Termine  ,  finis  eras. 

Primus  enim  Janî  mensis  qui  janua  prima  est  %. 
Qui  sacer  est  imis  manibus  ,L  înotus.erat. 

Postmodô  creduntur  spatio  distantia  longo 
Tempora  bisquini  continuasse  viri. 

'^  Macrob^  cûf.  iS  :  Cùm  e^yo  Bomani  »  ,ex  hac  dijtiîbotîoB» 


TÇBtHl'^bkîre  par  Veabotifioie;  cVst  le  nom  quHls  donii^ 
Il^i^IU  à  riniercalaiion. 

Çii^mii  seniit  aussi  la  oécessité  d'intercaler  avec  précision 
et/avep  cirdre;  mais  ouhHafrt  qii«)  par  préjugé  pour  le  nombre 
înmAif  ^  il:ayait  formé  son  atmée  d'un  jour  plus  Jongue  que 
celle  des  Grecs,  il  donna  à  ses  intercalât  ions  le  niêmç  nom- 
bre de  jours  que  les  Grecs  leur  avaient  assignes ,  et  elles  ne 
diffèrefii.  4?  Te^^boH^me  que  par  l'arrangement  .Tous  les  deux 
ans  Numa  "fit  intercaler  23  et  2^  jours  ,  de  sorte  que  l'année 
întercalairç  ço.nxpcenail  l^antôt  ^^77  jours  et  tantôt  878  jours, 
€t  qu£  l'^ixnçe. romaine  moyenne  était  d^un  jour  plus  longue 
quei^nnée  so.Uire  (5)*  Il  suivait  de  cette  première  institua- 
tion  ^e  Numa,  que  chaque  année  romaine  moyenne  avançant 
d'ui)  )ouf  çujr  l'année  astronomique,  elle  devait  enfin  s'écar- 
ter â^  TpAdce.  diesi  saisons.,  et  faire  successivement  passer  à 
Téte^t  i^l'agtomne,  les  mois  affectés,  dans  le  principe,  aa 
prii^ûm^  çt  à.  Thiver, 

Il  suivait . encore  de.  cette  institution,  que  les  années 
Ton^ine^  QtaienI  aUecnabtvement  communes  et  intercalaires  ; 

—"        '     ',"     '    '  ■  I'"  ■^^^■Tyf^  "l'.l     ■'  -  "*    ■   '■'■     "       ■".'■'.    -f      '"!■■     ■'»■    ■■    J  * 

r 

Pompîlii  ad  lunae  curs^mi.»  siç^t  Qra^i^  stnnmm  pj^oprium  corapu-< 
tsrrçtit  ;  heces^ariè  et  iatercalaroin  ménsem  institueruot ,  more 
Grftçortitn':  nam  et  Graecî ,  cuip  animacivertçrent  teraerè  se  tre— 
c^oti»  qûinquagÎTÎia  quataor  oiebus  ordinasse  anDum  (  quoniam 
aj^pascret  de  90IU  cursii  ,  qui  tpecentis  sexagiuta  quinque  diebus  et 
qi^li^flaq^tci  ao^ftacum.  confiçit^  déesse.  annO' suq  uadecijn  dies  et  qua- 
dcaiit^^)  i^ttt^aJ[.aM"Qs  9ltatâ  ral^ioné  conimeoti  sunt ,  itaut  ootavû 
q^a^ue(^iWo^onji^K]:iU,di^s,^  qoibus;  tçe^  n^euse$  trkennm  dUrum 
comp,bsu4^rupt ,.  inlercalarent  id  Graççi  fecnruol  q«4>niaiii.  efat  ope- 
rosuin  atqué  difficile  omiiibus  aiinia  ifadeci.Kp.jics.et  q,^adraateia 
intercajslre.*  Sûlin^. ,  cap.  3.  '  ' 

(5)  Macrob. ,  ibid:  :  fî'ujic  ergo  ordînem  Romaaîs  quoque  îmî— 
tari  pI^icuHv  sed  fr'u$ti'à,  quippe  legitur  unum  diem  ,  sîcut  suprà 
adxnonuimus,  additum  esse  ad  Graecum  annuih  ,  in  honor^/n}.  ûgar-. 
pàfls  nuineri.  Eâ  re  per  octenaium  convenire  numerus  atqae  ordo 
non  poterat.  Sed  nondùin  hoe  eriNOff^  6oJ9)ipei:to\»  p.^r.  dcio  ai|ops 
Donaginta  qua^i  supcrfi]j[^4end9S  ,  Graecoruméx^m|)ro:4  <;oniputa~ 
bant  dles  ,  alternrsque  annis  binos  et  viçeoos,,  adtnrqis  triïios  et  vi— 
cenos  interralares  ezpensabant ,  interça.iatîooibiis  quatuor  :  sed 
octaTO  quoque  anno  intercalantes ,  octo  af^Auebant  dii/s,  ex  singulis 
quibus  vertentis  annj  numecum  apud  Romanos  supra  Graecum 
ebundasse  jam  di'x4m(js.  Cehsqrin. ,  cefp>  ap  :  Ii>enique  cùm  interc^— 
larem   mensem  XXII'  \  '  vel  XXill    dierungi  altérais  anats  addi 


SUR  LA.  CHRONOLOGIE  ROHAINlî;  77 

l^année  commune  ne  comprenait  que  les  355  jours  et  les 
douze  mois  qui  faisaient  en  quelque  sorlç  la  constitution 
linfs;  Tannée  interc^aire  contenait  u.:l  ou  ^3  jours  de  plus, 
fuivant  la  qualité  de  Tintercalation  et  elle  avait  uiv  treizième 
znois  9  nommé  intercalaire  par  les  Latins,  et  merkedonius 

5ar  Ptutarque.  Nous  appelerons  intercalation  simple  ,  celle 
e  vingt-deux  jours,  et  T  intercalât  ion  de  vingt-<irois  jours , 
nous  1  appelerons  double. 

Enfin  ,  la  forme  que  Numa  prescrivit  pour  les  iofercalà- 
lions,  fut  (6)  de  les  placer  toujours  entre  le  26  et  le  24  février, 
après  la  fête  de$  Terminales,  On  reprenait  ensuite  les  cinq 
|ours  restants  de  février,  afin  que  ce  mois  fût  suivi  immé* 
diatement  de  mars  ;  on  croit  aussi  qu^on  les  ajoutait  au  mois 
intercalaire  (7).  Dans  ce  sens,  un  jurisconsulte  a  dit  (8)  que 
le  mois  intercalaire  était  .composé  de  vingt-huit  jours*:  il 
les  contenait  en  effet  quand  Tintercalation  était  double. 

11  est  important  de  connaître  quelle  année  se  fit  cet  éta- 
blissement ,  et  à  quelle  époque  commence  ce  calendrier , 
qui  donna  à  la  chronologie  romaine  d'autres  principes  et 
un  ordre  nouveau.  On  trouve  dans  Tlie-Liçe  (9),  que  Numa^ 
dès  les  premiers  jours  de  son  règne,  se^  proposa  d'accou-^ 
tumer  à  robservation  des  lois ,  un  pefrple  à  qui  les  guerres 


(6)  Censorinus ,  ihid.  :  In  mense  potissimo  (novissimo)  februarîo, 
înter  termiiiaiia  et  regifugium  intercatalum  est.  Jïïacrob,^  cap,  eod.i 

Omni  autem  intercalationi  februarius  d'eputatus  est Romani  , 

non.  confecto  februario ,  sed  post  vieesitnuin  et  teptium  diem  ejus, 
inlercalabant ,  terminalibus  scilicet  jam  peractis. 

(7]  Vorro  de  L*L. ,  lib,  K,  p.  3a  :  Termin0lia ,  quod  îs  dies  extirC' 
mus  aimî  constitutus  ;^  duodecimns  enîm  mensis  fuif  fcbruarius  ; 
et  cùm  intercalaitir)  inferiorcs  quintjue  dies  diiodecimo  démtintur 
mense.  Macrob, ,  ibid,  :  Deindë  allqgos  fèbruarii  mensis  dîes  ,  qui 
erant  quinqu« ,  poj^t  intercalatÎDncm  sui^jun|;ebant ,  credo  vetere 
reli^ioois  âiiaï  nrore,  nt  febraariumamniTnod'è  martius  conseque" 
retur. 

(8)(  €eîsus  inîeg.  9&,  %.  2  ,  de  perb,  signif,  :  Mensis  autem  inter- 
calaris  constat  ex  diebus  vîginti  octo. 

(9)  Lib.t ^  cap.  19  :  Qui  regno  ita  potitus. .  . .  'janlim  ad  ulti- 
mum  Arg^letum  inmcem  pacis  belHque  fecit. .  .  ^  Ctauso  eo  ,  cùm 
pmniuni  cîrcà  finitimorum  junxisst<t  animes  y  .p.ositis  externorum 
perîculorunr  curis ,  simulât  sibi  cum  deâ  Ëgeriâ  congréssus  noctur- 
nos  esse  ,  ejùs  se  monitu  quse  acceptissîma  Diis  essent  sacra  insti-^ 
tuere  ,  s^^oerdotes  suos  cuique  I>eoi>um  pr»âtei«  ;  atqiie*^mniun\ 
primùm  ad  c«irsum  lunfie^iO'duodecioiiâsen^es'descrtbit'smnuni, 


78  BISCOUBS 

continuelles  avaient  inspiré  de  la  férocité.  Après  avoir  bâtî 
à  Janus  un  temple  destiné ,  suivant  qu'il  serait  ouvert  ou 
fermé,  à  marquer  les  tems  de  guerre  ou  de  paix,  et  s'être 
assuré  parades  traités  de  Talliance  des  peuples  voisins,  il 
se  hâta  de  faire  ses  institutions  politiques  et  religieuses  ;  et 
la  première  de  toutes  fut  la  réformation  du  calendrier.  Après 
quoi  9  ajoute  Tiie-Live  (lo),  ce  roi  créa  les  sacerdoces.  Ainsi 
le  calendrier  de  Numa  est  presque  aussi  ancien  que  son 
règne,  et  précéda  la  création  des  prêtres  et  de  leurs  col- 
lèges. . 

•  Ce  roi,  élevé  à  la  royauté  la  quarantième  année  de  la 
fondation  de  Rome ,  pût  dans  cette  année  et  dans  la  sui- 
vante y  bâtir  le  temple ,  et  négocier  la  paix  avec  les  peuple» 
ennemis  des  Romains  ;  et  Fan  4^  9  f^ire  observer  son  calen- 
drier par  le  peuple  et  les  pontifes. 

On  ne  ^ eut  donner  à  cet  établissement  une  date  plus 
récente  ;  les  prêtres  saliens  furent  institués,  suivant  Plu- 
tarque  (11),  la  8*.  année  du  règne  de  Numa  ,  et  on  trouve 
dans  Denys  d'Halicarnasse  (12),  que  cette  création  fut  une  de& 
dernières ,  et  qu'elle  tenait  le  sixième  rang  dans  les  jrom-^ 
mentaires  et  les  établissements  religieux  de  ce  roi.  Enfin, 
iÇlutarque  dit  (i3) ,  que  Numa  créa  les  prêtres  de  Jupiter^ 
de  Mars  et  de  Romulus  dès  le  commencement  de  son  règne; 
et  puisque  le  calendrier  était  plus  ancien  que  toutes  le& 
créations  de  sacerdoce ,  il  doit  remonter  aux  premières  an-^ 
nées  de  ce  règne.  ^ 

Au  surplus  Kuma,  en  réformant  le  calendrier,  mit  le 
commencement  de  l'année  au  solstice  d'hivçr(i4)  et  comme 
»         '       ' '"■"■  —  '   ■ ■  i       ■  I  il  II     ■  I  I  ■  ■     ^ 

(10]  Idem }  cap»  âo  :  Tum  sacerdoiibus  creandis  anîmtim  ad)ecif. 

(11)  Plutarch, ,  in  Numa  ^  /?.  63  :  Saliorum  ver6  hsec  proditur 
OTÎgo  ,  octavo  anao  regni  Nums. 

(12^  LiB.IIfp,,  12g:  Cset^ùm  sexta  pars  legum  ad  relîgionem 
pertinentium  attributa  erât  iis  ,  quos  Romani  vocant  salios. 

(i3)  Plutarch, ,  in  Numa  ,  p,  64:  Inito  regno ,  protinùs.  .  .  Ce-» 
leres  exauctoravit  ;  inde  duobu&  Flaminibus  Diadi  et  Martial!  ^  ter- 
ttum  Romuli  addidit. 

(i4)  Idem  y  Quœst,  Roman.  ,  p.  a68  :  Verùm  boc  considéra  an 
non  potiùsKuma  anni  principium  sumpserit  nostrs  naturœ  magU». 
accommodatum. . .  .  Optimè  Terà  qui  pQ&t  solstîtîuni  bybernuii%>. 
anni  exordium  faciunt ,  quando  sol  |  progrediendi  fine  facto  ,  con.'*. 
verlilur  et  ad  nos  cursum  reflectit.  Qvid,  ,  Uk.  l^fast,  p.  160  : 

Rruma  novi  prima  est  »  veterisque  novissima  soli^  », 
Principium  capiuQt  Pbœbui.  et  aonus  idem. 


dUR  LA  CHaOîTOLOGIl;  EOMÀINEr  7g 

les  anciens  plaçaient  les  points  des  solstices  et  des  équinoxes 
au  8^.  degré  des  signes ,  et  que  le  soleil ,  au  tems  de  Numa, 
entrait  dans  le« capricorne  du  29  au  3o  décembre,  il  suit 
que  la  première  année  du  calendrier  de  Numa  (Tan  de 
Rome!  4^  )  commence  au  6  janvier  julien  ;  mais  elle  s^en 
sépara  bientôt  ;  le  jour  surabondant  qu'elle  recevait  par 
chaque  intercalation,  la  faisait  sans  cesse  avancer  sur  Tannée 
julienne,  et  elle  s'éloignait  tojujours  du  solstice '  jusqu'au 
moment  où  Numa  l'arrêta  par  les  nouvelles  mesures  dont 
nous  allons  parler. 

,    CHAPITRE  VI. 

CYCLES  DE  NUMA. 

Numa  s^aperçut  enfin  du  vice  de  son  année  et  de  la  pro«* 
gression  successive  sur  le  cours  du  soleil  ;  pour  y  remédier  , 
il  divisa  les  tems  en  périodes ,  et  les  ayant  fixées  à  vingt- 
quatre  années  chacune ,  il  ordonna  (5)  que  les  huit  dernières 
années  de  chaque  période ,  au  lieu  d'intercaler  90  jours,  on 
n'en  intercalerait  que  66;  et  il  fit  retrancher  les  24  jours, 
dont  l'année  romaine  s'était  avancée  dans  cet  intervalle  de 
tems  surTannée  julienne;  par  cette  méthode,  Numa  parvint 
h  remettre,  tous  les  vingt-quatre  ans,  son  année  au  point 
où  elle  était  quand  la  période  avait  commencé  ;  et  sans  qu^il 
parut  rétracter  ses  principes  ,  ni  renverser  totalement  le 
premier  ordre,  il  eut  l'art  de  le  corriger. 

C'est  ce  que  les  auteurs  modernes  appelent  les  cycles 
romains  ;  ^our  réduire  à  66  jours  les  intercalations  des  huit 
dernières  années,  il  faut  que  l'on  se  soit  restreint  à  trois 
intercalations,  et  que  chacune  ait  été  de  22  jours  seulement  ; 
pous  les  appelerons  intercalations  abrégées,  et  il  est  néces- 
saire d'en  (lécouvrir  l'époque  et  les  effets. 

Cette  forme  d'intercalations   qui  faisait  l'essence  et  la 


(i)  Macrob.  ,  Ub,  7,  sa  fumai,  cap.  i3  :  Hoc  cfuoque  erroFe  jain 
cognito,  haec  species  emendationis  inducta  est.  Tertio  quoque  oc— 
teaaio  ità  iatercalandps  dispensabant  dies  y  ut  non  nonaginta  ,  sed 
sexaginta  sex  intercalarent,  compensatisviginti  et  quatuor  diebus 
pro  illis.i  qul-per\totidQm  annos  supra  Grsecoruca  numerum  crer» 
Teraut.  • 


8o  Discounâ 

constitution  des  cycles ,  ne  fut  pas  établie  en  m6aie-tems 
que  le  calendrier  de  JNuma  ;  on  ne  s^a perçut  de  i^erreur 
que  par  Pexpérience  (a);  et  ri  se  passa ,«  suivant  Censo-» 
rin  (3),  un  assez  long  tems  avant,  que  Ton  sentît  que 
Tannée  romaine  contenait  un^jour  de  plus  que  Tannée  na- 
turelle. Cependant  on  ne  peut  douter  que  Numa  lui-même 
n'ait  ordonné  ces  cycles  :  Tite-Lwe  le  dit  expressément  (4)  ; 
Tinstitution  du  calendrier  de  ^iuma  est  donc  du  commen- 
cement du  règne  de  ce  roi ,  et  l'établissement  des  cycles 
de  la  fin  du  même  règne  ;  et  comme  Numa  régna  qua- 
rante-trois ans ,  on  a  pu  lui  attribuer  la  correction  qu'il 
fit  de  son  année ,  et  assurer  néanmoins  qu'elle  conserva 
assez  loiig-tems  son  premier  vice  ;  ainsi  l'année  de  Numa  , 
telle  qu'il  l'avait  d'abord  établie,  ayant  commencé  d'être 
en  usage  cbez  les  Romains,  l'an  4^  de  Rome,  la  seconde 
année  du  règne  de  ce  roi ,  comme  nous  l'avons  dit  dans 
le  chapitre  précédent ,  nous  croyons  devoir  placer  l'époque 
où  il  fit  abréger  les  ^intercalât ions  à  la  quarante-deuxième 
année  de  son  règne ,  l'an  8i  de  Rome  ;  et  il  y  eut  quarante 
années  de  distance  entre  le  calendrier  et  la  réformation. 

De  là  il  s'ensuit  que  les  cycles  n'otèrent  point  de  l'année 
romaine  tout  le  dérangement  qu'elle  avait  pris  avant  qu'ils 
fussent  établis.  Pendant  les  quarante  années  d^intervalle 
qu'il  y  eut  entre  l'institution  du  calendrier  et  l'époque  où 
1  on  commença  d'abréger  les  intercalations ,  l'année  ro- 
maine s'était  avancée  de  quarante  jours  sur  l'année  julienne; 
et  au  lieu  de  rester  attachée  au  b  janvier  julien ,  point  où 
Numa  l'avait  fixée ,  elle  était  parvenue  jusqu'au  i5  février. 
Or ,  le  remède  que  Numa  y  apporta  par  la  méthode  d'ia- 
tercalations  plus  courte,  n'ôta  que  seize  jours  de  cet  an- 
cien dérangement  ;  et  en  effet ,  des  vingt  -  quatre  jours 
que  les  intercalations  abrégées    retranchaient  ,   il  y  avait 


(a)  Macroh,  loco  ciiat.  :  ÏIoc  quoque  errore  jam  cognîto. .  . 

(3)  Cap.  ao  :  Idque  diù  factum  ,  priusquam  seotiretur  annos  cî-« 
TÎlcs  aliquantè  naturalibus  esse  majores. 

(4)  Z/>. ,  lih,  I ,  cap.  19  :  Atquç  omnium  primùm  ad  cursum 
lunae  in  duodecira  menses  describii  annum  (Numa).  Quem  (quia  tri-> 
cenos  dies  in  singulis  raensibus  luna  non  explet ,  desuntque  dieS 
solido  anno  qui  solstitio  cirrumagitur  orbe)  interêalaribiis  men— 
sibus  interponendis  ità  dispensa  vit  1  ut  quarto  et  vigesimo  anno  ad 
metam  eamdem  solis  unde  orsi  essent ,  plienis  annoruoi  omnium 
«patiis  I  dies  congruerent. 


r 


/ 


SUB  LA  CHROHOEOmfe  ROitAttïÊ»  Ht 

huit  joues  qui  ConÉbiaiekil:  ^ui  les  huit  années  destinées  à 
recevoiv  ces  îniercâlatfcHis  ;  et^séite  jtturs  seulement  s'appli- 
quaient aux  :  années  préeédetites.  Ainéi  il  n^y  eui  qûé  seize 
jours  d'ôiès  de  l'ancien  vicfe;  et  l'ahtiëe  romaine,  qui  était 
parvenuie  au  i5  février  juKvà^  âvartt  les  tycles ,  revint  et  se 
tjTouva  fixée  par  leur  secours  àù  3d  jahvter.  On  saisira 
mieux  tous  ces  détails  dâtis  notre  table  ôhroilologique  qui 
en  présente  las  càkul»  tôtit  £lits  avec  â^s  notes  jpoûr  en 
faire  remarquer  ks  rapports  et  là  justi^s^e. 

U  résiike  de  lÀ  que-,  quoique  Nùmà  n^àit  Oi'dbnné  d^àbk-éget^ 
les  iatercalaiions  que  i'att^'t  de  fiotne,  néanmoins  le  pre-^, 
tpier  cycle  renîente  à  setze  années  auparavant,  et  commence 
raade&ocne  66^  à  ca«ise  que,  comme  nous  l^avôns  ditf 
Nmiifi  en  abrégeant  lei^  înterçarafioris^  corrigea'  le  vicê^rtue 
Tannée  .romaine  aVàit'  Contracté  d^Yis  lé  ôours  des  seize 
années  précédentes»  Ainsi  l'effet  de  la  méthode  établie  par 
Numa,  étant  de  rétablir  l'année  à  la  fin  de  chaque  cycles 
au  point  où  elle  était  quand  le  cycle  avait  commencé ,  il 
s^ensuit  que  le  3o  janvier  julien ,  qui  fut  le  jour  oà  com-» 
nebça  l'an  66  de  ftame ,  resta  le  point  fixe  d'où  partit 
chaque  nouveau  cycle,  et  où  l'année  revint  quand  le  cycle 
s'est  terminé* 

Il  résulta  un  au^re  changement  de|  la  nouvelle  forme 
j^sbrke  par  Numà.  Ce  roi,  ep.  établissant  le  calendrier^, 
avait  ordonné  de  faire  riùtcrbalatioti  allernativenient  tpu9 
ks  deùi  àris;  iài^ais  en  inslitu'ahl  les  cycles,  il  réduisit  à 
sôikânte-six  jours  tes  thtertaUtions  des  huit  dernière;  an- 
Aées,  et  les  restreignit  à  itoï&  intércàlations  seulement;  et 
cnmme  t^6i^  intércàlations  ne  peuvent  remplir  l'espace  de 
huit  années ,  il  est  évident  que  Numa ,  par  l^institUtion 
des  cycles ,  se  départit  pour  les  huit  dernières  années ,  de 
l'ordre  alternatif;  et  que  Pôn^n'y  fit  pas  régulièrement 
l'intercalation  tous  les  deuk  ans.  Celte  observation  ,  quelque 
superflue  qu'elle  ()uisi5e  piDirahre  ^  est  néanmoins  nécessaire 

féur  décoù*^ir  uii  feux  j^rincipë  qui  a  fait  tomber  dans 
erreur  quelques  auteurs.  Scaliger,  sous  le  prétexte -que 
les  inieîcâlàlions  devaient  être  alternatives ,  a  cru  que  les 
cycles  de  Numa  ne  contenaient  que  vingt-nleux  ains  ;  d'au- 
tres auteurs  les  bprnent  à  vingt-trois  ans;  et  imaginant' 
ainsi  des  cycles  vicieux  ^  ils  trouvent  que  la  ptogreskipn  '  . 
f^ite  dans  le  cours  du  cycle  pat  l'année  romaine  sur  l'an-* 
née. julienne I,  n'était  pa^  entièrement  ôtëe  par  les  intet- 
caiations  abrégées,  et  que  loin  de  revenir  à  un  point  fixe |    v 


Sa  Dtseovfts 

Tannée  des  fiomains  s^en  écartait  de  plus  en  plas  à  chaque 
cycle.  Tous  ces  systèmes  sont  contraires  à  Tite-Live  et  à 
Macrobe.  Tite-Live  (5)  dit  expressément  que  les  cycles 
de  Numa  étaient  de  vingt-quatre  ans ,  et  qu'à  la  fin  du 
cycle,  l'année  revenait  exactement  au  point  d^QÙ: elle  était 

Ï partie,  quand  le  cycle  avait  commencé.  Suivant  Macrobe  (6), 
es  Romains  compensaient  avec  justesse  par  les  intercala— 
lions  abrégées  les  vingt-quatrC]  jours  dont  leur  année  s^était 
prolongée  dans  les  vingt-quaue  ans  antérieurs.  Ainsii  tout 
cycle ,  moindre  de  vingt-quatre  ans  ,.  et  qui  ne  retranche- 
rait pas  totalement  de  Fan  née  romaine,  les  jours  surabonî- 
dans  qu^elle  aurait  pris  pendant  le  cycle >.  doit  être  rejeté; 
et  de  la  méthode  prescrite  par  Numa*  de  réduiipe  à  soixante- 
six  jours  les  i'ntercaUtions  des  huit  do^nières  années.^  iLsuit 
seulement  que  Tordre  alterixatif  n'y  était  pas  gardé, 

CHAPITRE  VII. 

■  I 

Pouçoîr  accordé  aux  Pontifes  J^ augmenter  Hun  jour  Tinter-- 
calation  :  première  atteint  portée  aux  cycles  de  Numa. 

4 

Le  calendrier  étant  destiné  à  régler  les  jour$  de  fête  et 
de  sacrifice,  on  le  regarda  comme  une  partie  du  culte, 
et  on  en  confia  la  garde  aux  pontifes.  Il  leur  appartenait 
de  le  rédiger  ;  ils  le  firent  servir  à  Taccroissen^ent  de  leur 
pouvoir  :  loin  de  le  montrer  au  peuple  ,  le  calendrier  était 
caché  avec  ie  plus  grand  soin  ;  et  aucun  citoyen  ne  sachant 
quel  jour  la  religion  permettait  de  plaider  et  même  de 
tenir  les  comices,  il  devait  recourir  pour  toutes  ses  affaires 
aux  ministres  de  la  religion ,  «t  attendre  qu'il  leur  plût 
de  l'éclairer  et  de  régler  ses  démarches. 

Flavius^  secrétaire  d'Appius  Claudius  eut  Tart ,  par  djC 
fréquentes  [  conversations  avec  les  pontifes ,    de   saisir  ce 


(5)  Z/V.  tûCû  citât  :  Ut  quarto  et  vîgesîmo  anno  ad  xnetam  eam- 
cUm  solis,  unde  orsi  «ssent,  pleûis  annorum  4»maium  spatiis,  dies 
congruerent 

(6)  Macroh,  loco  cîiat  :  Gômpensatis  riginli  et  quatuor  diebus  , 
pro  illis  qui  per  totidem  «nnos  «upca  Grxcorum  numeruio  çrc*^ 
verant* 


«36    r 


SUB  LA.  CHRONOtOGlE  HOMAINS.^  83 

hijstire  (i);  et  Tan  449  ^^  Rome,  il  en  Gt  part  au 
peuple,  qui,  en  récompense,  lui  donna  rédilité  cu-^ 
rule  (2).  Jusqu'à  cette  époque ,  le  calendrier  ne  fut  connut 
que  des  pontifes;  et  ce  secret  favorisa  beaucoup  les  inno— * 
valions  qu^ils  y  firent ,  et  auxquelles  le  peuple  ,  qui  ne 
savait  ni  en  découvrir  les  causes  ni  en  prévenir  les  effets  ^^ 
ne  pouvait  s^opposer. 

Alors  tous  les  pontifes  étaient  patriciens;  ce  ne  fut  que 
Fan  de  Borne  4^3  (3),  que,  parla  loi  Ogulrua^  quelques 
places  du  sacerdoce  furent  communiquées  au  peuple  ;  avant 
cette  loi  les  pontifes  attachés  au  sénat  par  leur  naissance^* 
ayant  les  mimes  droits ,  les  mêmes  prétentions  et  les 
mêmes  démêlés  avec  le  peuple  que  ce  premier  corps  de 
la  république  ,  en  prenaient  Tesprit  et  se  conduisaient 
par  ses  inspirations  ;  et  les  innovations  quUls  firent  dans 
le  calendrier  furent  concertées  avec  le  sénat  et  réglées 
par  ses'  principes. 

La  première  de  ces  innovations ,  légère  en  elle-même,' 
fut  néanmoins  la  source  de  tous  Les  droits  que  les  pontifes 
rénssirent  à  s'attribuer. 

Servius  TuUius,  ayant  établi  à  Rome  des  marchés  tous 
les  neuf  jours;,  et  les  calendes  de  janvier,  premier  jour  dei 
Tannée  civile ,  étant  regardées  par  les  Romains  comme  un 

{*our  heureux  t>our  l'agriculture  et  de  bon  présage  pour  toute 
*année ,  on  crut  que  le  peuple  ne  devait  pas  être  attiré 
dans  la  ville  ce  joue  des  calendes  ;  et  on  permit  à  ceux  qui 
avaient  soin  des  fastes  d'ajouter  un  jour  de  plus  à  Tinter-* 
ealation ,  lorsqu'ils  le  jugeraient  nécessaire  pour  empêcher 
les  calendes  de  janvier  de  concourir  avec  quelque  jour  de 
marché. 

Après  la  mort  de  Servius  Tullius,  on  voulut,  à  Rome 9' 


mm 


(i)  Cicerû  ^pro  Mureuà^  cap,  il  :  Posse^  agi  lége,  necne,  paucl 
quondam  scî«bant  ;  fastos  enim  vulgô  non  habebant;  erant  in  magnâ 
potenti  qui  consutebantur ,  à.  qiiibùs  etiam  dies  »  tamquâm  à 
Chaldoiis  petebanttir.  Inventus  est  scriba  quidam  Cn.  Fkrius  »  qui 
eomîcum  oculos  confixerit ,  et  singiilis-  diebus  èdiscendos  fastôs 
populo  pr^osueri t.  Idem  ^  ad  Àttic»,  tib,  VI,  episf.  i.  Piim'us  p 
aè.  XXXI il  i  cap,  1.   Valer.  Maximus.,  lib.  II ,  cap,  5  ♦  n,  a. 

(^)  Licins  f  iÙ,  IX ^  eap.  4^  *  Civile  jus  repositum  in  penetralî" 
bus  pontifirum  evulgavit,  fastosque  circa  forum  in  albo  proposuit, 
Vt  qiiand6  lege  agi  posset  sciretur. 

(à)  Idcm-k  Ub^X^t  cap,  6  </  9. 


84  D<scara5  . 

ïiiarquer  rattachement  que  Von  conservait  pour  bn. roi*  qoî 
avait  i  (lustré  son  règne  par  ia  sagesse  de  s,es  loîs.^  et  sùn 
zèle  pour  les  intérêts  du  peuple»  Les  Romains  rééctur^nt 
*êe  célébrer  s^  naissance;  et  comme  en  savait  seulement 
cju'il  était  né  un  jour  de  nones ,  et  que  Ton  ignorait  qu^elles 
tiones  il  était  né,  Fusage  s'établit  4'cn  faire  la  solennité 
les  nones  de  tous  les  mois,  et  cet  us^ge  subsistait  à  Mdmc 
quand  on  chassa  les  rois. 

On  craignit  aWs  ^ue  ai  la  f$ie  en  l'honneur  d'un  roi 
tftont  la  mémoire  ç>aU  çncQ^e  préçiei^se  aux  Romains  sp 
faisait  devant  qne  foMie  dç  pçupl^ras^mhlé  pour  le  marché  , 
elle  ne  l'en^trelîçt^  dau  Taniour  de  la  royauté,  et  n'excitât 
quelque  sédition  ;  çt  on  en^oigAit  siux  pontifes  d'arranger 
.  l'înterçalation  du  jou^r  dont  ip,<mis  avons  parlé,  de  manière 
iqùe  les  marchés,  ne  coJQiCpujcusseat  ay^c  aucun,  jour  des  nones, 
pourvu  n.éannxojns  qu'ils  eussç^  l'attention  de  mettre  ce 
jour  entre  les  terminales  et  le  regifuge^  c'est-à-rdire  eslre  Iç 
■23  et  le  ski^  février,  ou  de  le  placer  au  milieu  du  mois 
intercalaire  (4).   ^ 

.  Pour  bien  entendre  Macrobe  de  q^i  nous  empruntons 
lou^  ççs  faits,  on  doM  se  i-appelef  quie  l'année  de  Numa 
contenait,  dans  l'oçigine,  yn,  yo^r  de  plus  que  ta  révolu-* 
tioii  tropique^  ^lais  qu|e  c^.  jp^ur  çn  a|Vai4  été  retranché. par 


«■MM«ii^M«HHM«a«*««ni 


(4)  M^içrob^^  lik,  /)  sutuK  €ap,  i3  :  Sed  cùm  ssepe  eteniret  ut  nun- 

âiivaç  iT^od^  ijiavAi.p,ri^/cipei^4iej3;i,  ma<]6  in  nonas  cadcrent  (utrum^ 

que  autem  p.eHciilQs.vni  reip^ybjli^sp  putabalur)  remediuip  quo.  hoc 

ayerteretur  exçogilatum  est  ;  quod  aperiemus  ^  si  priù^  os^ei^deri^ 

nius  eut*.  nuBdrn8&  vel  primis  calenais  ,   vel  nouis  omnibus  cave— 

bantur.  Nam  quoties  incipiente  anno  dies  çsepit  qui  a.diiii^itùs  est 

l^uiidèuis  y   Qniiiis  rHe  annusTnfaustis  casibus  luctuosus.fuit ,  niaici> 

.xnèque  Lepidano  tumultu  opinio  istâ  firmata  est.  Nonis  autem  ço^.•^. 

¥«»H»9  wftrrersic  mohrtadrniâ  tifaudus  aéstimahatur  ;    quoniam  po- 

pulus  Romanus  exaçtis  etiam  regibxis.,  diem,,bunc  nonamm  ma^ikiè 

îetebrabajit  y   quçm  natalem  $Qx;vii  Ti^ij,  exiSkUmabault.   Quia  cùirf 

incertuih  esset  'qùo  die  Servius.  Tultius  pat^s  fuji^e'^  »   ooiiisi  taznei^ 

xiatum  esse  c<dnstaret  ,  oma.^s.  np|ias  cçlebj;i  no^^â  frequenliabaDt, 

'Verît9S  ecg^  ,    qui  fastis  pr8eçi:ao,t,   ne  qujd  Q4«A4ims c-^l^cta, uni^ 

Versitas  ob  re^is  desideriura  Doyaret ,  cayisse.ut  non^  à  mundinis 

segregarentur.Unde  aies  lue,  quo  abundarç  anr^um  dixifOUS,  eorum 

permissiis  est  arbit^io  qui  fa&tis  pr8eei;ant ,  \|ii  ciuiji.  velleai  ioterca- 

lâretur  ;   dummodo  eum  in  miçd.io  term^ialium  T.el  meosis  iaterca— 

laris  lia  locarent ,  ut  à  suspecte  dié  celiQbiilatiîm  aveilcireiil  n]iadl>> 

narun. 


Sur  la   CHROT«OL(kîIE  ROMAINE.  85 

la  méthode   des  cycles  ;  c^est  néanmoins  ce  jour  surabon* 
'  dant  que  l^on  permit  aux  pontifes  dMntercaier  et  de  ré- 
tablir dans  l'année  ;  de  s&rte  que  les  cycles  ne  rempêchèrent 
plus  d'avancer  d'un  jour,  et  que  ce  droit  &t  une  atteinte 

Îortée  au  dernier  ordre  établi  pat*  Numa ,  et  à  la  justesse 
e  son  «opération* 
.  Les  pontifes  ont  en  effet  usé  de  ce  drok  ;  on  trouva 
dan$  Tite-Live  (5),  que  Tan  de  Rome  583,  il  y  eut  un 
jour  d'intercalé  entre  le  a3  février  et  les  calendes  iriter- 
C2^1aire$  ;  il  est  clair  que  c'est  là  le  jour  dont  Macrobe  a 
enteadu  parler  ^  jour  qui  séparait  des  terminales  le  mois 
jnlercalaire ,  lequel,  dans  la  régie  ordinaire,  les  suivait 
JHimédiatement. 

Quand  les  pontifes  avaient   ajouté  ce  jour  dans  le  mois 
intercalaire  ou  immédiatement  avant   l'intercalation  ,    ils 
n^élaient  pas  obligés,  comme  quelques-uns  l'ont  cru  suf 
Tautorité  de  Dion    Cassius,  de  le  retrancher  ensuite   dQ 
toul  autre  mois  de  TaiiRée ,  et  de  remettre  Tannée  au  mémç 
lio.mbre  de  jours  qu'avant  l'addition  ;  le  fait  que  Pion  rap-» 
port^  est  de  l'an  de  Rome  71 3,  il   dit   (6),  que  sous  le 
conaulat  de  L.  Antonius  et  de  P.  Servilius,  après  que  Ton 
eût  intercalé  un   jour  pour  empêcher,  suivant  l'ancienne 
çoulunae ,   le  concours  des  calendes  de  janvier  de  l'année 
suivante  avec  le  marché ,    on  retrancha   ensuite  un  autre 
pur  aGn  de  remettre  les  lems  dans  l'ordre  établi  par  Jules 
César.  Mais  un  exemple  pris  du.  règne  d^ Auguste  ,  postérieur 
à  l'ordre  fixe  et  immiMible  que  €ésar  avait  donné  à  l'année , 
peut-il  servir  de  preuve  pour  les  premiers  tems  de  la  ré- 
publique p  L'année  romaine  n'était  sous  les  consuls ,  ni  si 
régulière  ni  si  uniforme  que  sous  les  empereurs ,  et  les  pon- 
tires  avaient  un  pouvoir  tout  autrement  libre  et  i-adépen- 
.  pendant.  Tile-Live  ,  qui  rapporte  l'addition  que  Ton  nt  de 
ce  jour,  ne  parle  point  de  retranchenient.  Les  anciens ,  sui« 
vaut  Macrobe  (7)  ,  disaient  qu'on  avait  à  Rome ,  non-seu- 

(5)  Z/>.  y  lit.  X LUI  y  cap,  Il  :  Hocaono  înterc^Is^uni.  est;  tertio 
die  post  terminalia  calendae  întercalares  fuére. 

(b)  Difioi  »  Camus. ,  UA.  XLJTIJJ^  pa§.  ^77  ^  D4«sque  una  înter- 
calata  prteter  cojisiietudinem ,  dc  kaleadae  januarij  insequentis  anni 
i)UDdiaa&  easent  ;  id  eaivft  antîquitùs  diiigentissimè  curatum  est ,  ac 
deinde  alia  exempta  dies ,  ut  tempus  ad  julii  Csesaris  eraendationen^ 
Ct^mpeteret.  ,^  ^ 

.  (7)  Macroà,  loco  ciiat:  :  Atque  hoc  est  quod  quidam  yeteruO)^ 


8S  BÎSCOVM 

lexnent  un\moîs  intercalaire,  mais  a^ssi  un  jotir  înter-^ 
calaire.  Or,  un  mois  intercalaire  est  un  mois  ajouté;  et 
Un  jour  intercalaire  est  aussi  un  jour  ajouté  ;  ainsi  les  pon« 
tifes,  par  cette  addition,  donnaient  à  l'année  un  jour  de 
plus  qu'elle  n'aurait  eu',  et  la  prolangedient. 
'  La  concession  de  ce  droit  est  très-ancienne  :  oi>  ignore 
si  elle  remonte  au  règne  de  -Senritis  TuUius  qui',  par  Téta— 
blissement  des  marchés  ,  en  posa,  en  quelque  sorte ,  les  pre- 
miers fondemens;  niais  comme  ce  droit  prit  un  très^grand 
essor  par  Pin  jonction  faite  aux  pontifes  de  séparer  les  mar- 
chés des  nônes,  et  que  cette  précaution  prise  dans  1»  vue 
d'éviter  le  concours  du  pejiple  pendant  des  cérémonies  qui 
pouvaient  lui  rappeler  la  mémoire  des  rois ,  porte  le  carac- 
tère le  plus  marqué  de  haine  de  la  royauté,  cette  inno- 
vation dans  le  calendrier  ne  peut  être  beaucoup  postérieure 
à  l'établissement  de  la  république,  et  nous  la«  croyons  l'ou- 
vrage des  premiers  consuls.  C'est  alors  que  l'esprit  de  li- 
b.erté  sema  partout  des  inquiétudes  ;  que  l'on  força  le  consul 
Collatinus  (8)  à  quitter  Kome  par  la  raison  qu'il  portait 
le  nom  de  Tarquin  ;  que  l'on  obligea  le  roi  sacrincâteur 
de  s'enfuir  avec  éclat  de  la  place  publique  ;  et  les  me- 
sures prises  pour  éviter  que  la  solennité  de  la  naissance 
d'un  roi  se  fit  devant  une  grande  assemblée  de  peuple  ^ 
tiennent  aux  mêmes  maximes  et  naissent  du  même  esprit* 
Quelques  années  après  et  quand  la  république  fut  affermie  ^^ 
on  n'aurait  pas  été  si  soupçonneux,  et  la  mémoire  de- 
Servilius  TuUius  n'aurait  pas  inspiré  tant  de  crainte, 

CHAPITRE  VIII. 

'  Pouvoir  des  pontifes   de   letrancher  ou  d'ajouter  toute 
Vintercalation^  et  cycles  de  Numa  abandonnés. 

Bientôt  les  pontifes  acquirent  un  plus  grand  droit; 
comme  le  pouvoir  qu'on  leur  avait  accordé  d'intercaler 
un  jour-  de  plus  ne  suffisait  pas  pour  empêcher  le  con— 


retulerunt^  non  splùm  mensem  apud  Romanos,  verùm  etiam  aient 
,  îniercalarem  fuisse. 

(8)  Zi'pius ,.  //â,  II t  cap.  7  ;  Non  placere  nomen ,  periculo&un^ 
libertati  esse. 


StR  LA   CfiRONOLOGlE  AOMAIM»  S7 

cours  des  nones  de  toute  l^année  avec  de$  jours  démarché^ 
le  sénat  se  servit  vraisemblablement  de  ce  motif  pour  ac- 
croître leur  autorité;  et  sous  prétexte  de  leur  procurer 
un  autre  moyen  de  prévenir  cet  inconvénient ,  on  leur 
permit  d^a jouter  ou  de  supprimer  9  quan)ft  ils  le  jugeraient 
nécessaire  9  Fintercalation  toute  entière  ;  è't  ce  ne  fut  plus 
d'un  seul  jour,  mais  de  tout  un  m6is,  qu^ils  purent  pro- 
longer Tannée  ou  la  raccourcir. 

Macrobe,  après  avoir  expliqué  le  droit  accordé  aux  pon- 
tifes ,  d'intercaler  un  jour,  ajoiitte  (i)  qu'il  fut  un  tems  qu'^â 
cause  de  la  superstition  ,  toute  rintercahtion  fut  omise  ; 
que  quelquefois  les  prêtres  l'accordaient  aussi  on  la  re- 
fusaient par  faveur,  suivant  qu'ils  voulaient  plaire  ou  nuire 
aux  fermiers  des  droits  de  la  république ,  et  augmenter  oïl 
diminuer  la  perception  de  leurs  droits  et  les  atinées  de 
leurs  baux. 

Cen&orin  dit  (2)  qu'après  qu'on  eut  laissé  le  soin  des 
fastes  aux  pontifes,  la  plupaft,  ou  par  haine  des  magis- 
trats pour  :  abréger  leur  magistrature ,  ou  par  faveur  et 
pour  la  prolonger,  et  pour  procurer  du  gain  ou  occa- 
sionner ae'la  perte  aux  fermiers  des  revenus  publics  ,  in- 
tercalèrent plus  ou  moins  ^  suivant  leur  caprice ,  portèrent 
encore  plus  de  tro4ible  et  de  désordre  dans  le  calendrier 
qu'ils  auraient  dû  corriger.  _        .  .  ,    . 

On  trouve  dans  Suétone  (3)  que  quand  César  songea  k 
réformer  le  calendrier  ,  le,  vice  qu'il  avait,  était  causé  de- 
puis long-tems  par  la  faute!  des  pontifes  9  et  par  la  liberté 


t 
(i)  Macrob.  ^  Uh,  I  ^  StdumaL ,  cap,  il^\  Verùm  fuit  tempus^ 

cùm  propter  superstitionem  intercalatio  omnis  omîssa  est.  Non- 

nuilquàin  veïo  per  gratiam  sacerdotuiâ ,  qui  puolicanis  proferrl  vel 

imminui  consuit6  anni  diesYoIebant',  modo  auctio,  mpdd  re^rac- 

tîo  dierum  proveniebat.  *  ^ 

(a)  Deiiê  natal. ,  cap,  ao:  Quod  delîctum  ut  comgeretùr,  pon- 
tificibus  datum  est  negotiuin  ,  eoruiilque  arbitrio  intercalandi  ratio 
perttiissa  est  ;  sed  hônim  plerîque  ob  odium  vel  gratiam ,  qu6  quîs 
magistratu  citîùs  abiret ,  diutiùsve  fungeretur,  aut  pùblici  redemp- 
tores  ex  anni  magnitudine  in  lucro  damnove  essent,  plus  minùsve  ex 
libidine  întercalando  ,  rem  sibi  ad  corrigendum  mandatam,  ultr6 
depravarunt. 

(3)  Sueton,  in  Cmsare  ,  pag.  34  :  Converàus  hînc  ad  ordîiiandunii 
reîpub.  statum ,  fastos  correxit  «  jam  pridem  vitiis  pontîficum  par 
intercalandi  licentiam  adeo  turbatos  »  ut  neque  méssluhi  ferià» 
âestati  ,  neque  vindemiarum  autumno  competerent* 


88  D^scûu&A 

quMs  avaient  prise  d'intercaler  ^  suivant  leur  yoloiité  ;   et 
qu^il  arrivait  de  là  que  ni  le  tems  de  la  moisson  ne  tom^ 
bait   dans  les  mois  d^été , .  ni   le   tems  de  la  vendange  en 
automne;  da^s.Splin  (4)  »  que  les  Romains  ayant  aitcien-- 
nement  régléjlett.i;s  intercalations  sur  le  modèle  des  Grecs  « 
en  perdirent  bientôt  tout   [avantage   par  le   pouvoir  ar-- 
bitraire   d^intercaler ,   qu^ils  donnèrent   aux  pontifes,  hs-^ 
quels ,  pour  servir  des  publicains  ou  leur  causer  du  pré^ 
judice  ,  supprimaient  des  tintercalations  ou  en  ajdutaibtit  $ 
<et  que   les  inlercaiations  étant   tantôt    plus  rares,   tatiiôt 
plus  fréquentes ,.  et  quelquefois  omisies  pendant   pluslieurd 
années  ,    il  arrivait  que  les  mois  d^liiver  venaient  eti  été 
et  même  en  automne;  dans  Ammien  Marcellin  (5) ,  que 
Pinçertitude  dans  laquelle  étaient  les  anciens  Komal^s  sui> 
l'ordre    des  tems,  QeMjni  encore  plus  grande ,   lorjtque  le 
pouvoir  d'intercaler  ayant  été  déféré  aux  pontifes  ,  ils  tac^ 
courcirent.jou" prolongèrent  leurs  années,  uniquement  dans 
le  dessein  de  rendre  service  à  quelque  fermier  public  et 
à  qpelque  plaideur  ;  et  c'est  avec  juste  raisoQ  que  Cicéron  (6) 
,  a  impute  aux  pontifes  tout  le  dérangement  et  le  désOrdrtf 
qu'avaient  éprouvé    les  ,sage$  institutions  de  Numa  pouf 
réduire  l'année  romaine  à  une  règle  certaine/ 

£n  effet ,  on  se  départit  .dè$-lors  des  cycles  de  Nama  ^ 


(4)  Sû/i'n. ,  csep.  ^*P*  4  '  Q^^à  eùM  înittd  Hbmàili'prabà&sent  f 
conteinpliatiioiie  p^rilis  oumeri  negleclutn  ,  bréri  perdideront  f 
translata  in  saôerdotes  intercalandi  potestate  :  qui  plerumque  gra** 
tificantes  rationibus  publicanorum  ,  prô  libidine  sua  subtrabebant 
tempora ,  vel  augebant.  Gùm  bsec  sic  forent  i:on$tit\ita.^  niôdijisque 
iotercalandi  interdùm  cumulatior ,  înterdùm  fier^t  imminutior  ^ 
yel  pmniûô  dissimuîalus  prœt;çr|retur^  naan4iHC|UMn  accidébat  ut 
tnenses,  qui  fuerunt  trànsarti  bieme ,  |;D^odô  in.sestivum^  modir 
in  âUtumnale  tempus  inciderent, 

(5^  Ammian,  Marcel.^  liùi  XXFIy  CAfi*  \  :  Hsec  n^fitlàm  exte&tis 
ru&iùs  regmsy  diù  ignora vèr.e  Uomani;  .perdue  ssecula  sfiulla  «bscii-> 
rîs  difficultatibus  imp.Hcati ,  tune  magis  eorum  profondâ  caligînc 
fluctual:^ant ,  cùm  in  sacerdotes  potestal€^  traastullsseiit  interca-^ 
landi ,  qui  libenter  gratificantes  publicanorum  vel  litigàntium  com-« 
modis ,  ad  arbitrîum  suum  subtrabebant  tempora  ,  vel  augebant. 

(6)  Cicero  ,  de  ZegiB. ,  li'6.  ÏI ,  cap  12  :  Quod  tempos  4  ut  sacri-* 
iiciorum  libamenta  serventur^  fœtusque  pull«ru«;i^  qti»  dictd  in  kge 
3unl ,  diligenter  babe'nda  ratio  in(ercaiai»dii  est  :  quod  ii;i$tiiutui^ 
peritè  à  P^umâ  ,   posteriorum  poDÙâcum  lïe^ligeatiâ  diftiolutum 


\ 


-SVR  LA   CHAOIfOLOGIE  HOMÂINB.  89 

il  n^était  pas  possible  de  ramener  l'année  à  un  point  fixe, 
par  la  force  d'.une  opération  constante  et  uniforme;  il  ne 
pouvait  point  y  avoir  de  règle  :  et  il  dépendait  des  seuls 
pontifes  d'augmenter  ou  de  diminiler  la  dni'ée  et  le  cours 
de  chaque  année  et  de  le  rapprocher  ou  de  Técarter  encore 
plus  de  son   principe. 

Ce  droit  qui  parait  si  extraordinaire  ,  si  abusif^  fut , 
dans  son  origine,  une  maxime  et  un  ressort  du  gouver- 
nement; c'était  un  moyen  de  calmer  et  d'encourager  Ib 
peuple,  en.  prolongeant  les  années  qui  lui  étaient  heu^ 
reuses  y  tt  en  ^régeant  celles  qui  lui  p^iraissaient  furiestes: 
c^était  un  frein  dans  la  main  du  sénat  et  des  pontifes  ;^ 
pour  contenir  les  magistrats  et  les  fermiers  publics  4  et  lèt* 
tenir  dans  la  dépendance  de  ce  premier  corps  de  la  ré-' 
publique.  Ainsi ,  lorsque  Vannée  sera  marquée  par  quelque 
calamité  ,  ou  quelle  aura  des  magistrats  séditieux  et  entra- 


tranquiltes  ;  et  c  est  sur  ce  principe 
que  nou^  arrangfbrons,  dans  notre  table  chronologitpie  ^ 
les  intercalatibns ,  si  ce  n'est  dans  les  derniers  tems  i^e  là 
république,  que  les  mœurs  étaient  corrompues  et  toiis*  to 
pnncipes  détruits,  la  faculté  d'intercaler^  fut  seulem<&ht 
réglée  par  l'esprit  de  parti  et  par  l'intérêt  personnel,  et 
n'eut  plus  aucun  rappt)rt  avec  les  maximetr  du  gouverne* 
ment  et  avec  le  bien  de  l'état» 

Ainsi ,  ce  droit  fondé  ifur  des  principes  de  l'admini^^' 
tration  civile  et  de  l'intérêt  public ,  est  très-ancien ,  et  le» 
pontifes  en  jouissaient  dans  le  premier  siècle  de  la  répt^ 
blique.  On  trouve ,  dan^  Denyé  d^flalicar nasse  ,  que  l'aik  dé 
Rome  261 ,  les  consuls  entrèrent  en  charge  au)t  taléndék 
de  septembre  (7),  et  que  ces  calendes  arrivèrent  après 
l'équinoKe  jl'autémne  (8)  |  ainsi ,  k  premier  jéur .  tk  sep^ 
tembre  rtmiain  ^  temba  cette  année  au  plutôt  au  ^^  i^j^-^ 

r 

I  . « : » * 

(7)  HaHcamai, ,  lih,  VI  ^p,  378  :  Hi  cum  matnriàs  sotltd  Éia-^ 
glstratum  inlssent  kalendîs  septembrîs  ,  ante  omnia  seoatu  convo- 
catQ.,  ad  patres  de  plebis  reditu  retulenuit.  La  retraite  du  peuple 
sur  le  Mont-Sacré  était  donc  déj^  faite. 

(ft)  /if ,  /M.  VH ,  pr  éfi^  \¥ithi  énim  a  pflnèib  seeess^ra^  pbst 
«eqninucttum  autciinnalé.  LescalèUflsktAëiéptetlibré  ,  px:)iitt^ietireé 
à  la  retraite  du  peuple,  furent  donc  postérieures  aussi  à  TéqtitÀox^ 
d'autonme.  v 

lY,  *  la 


^t>  DISCOUAS 

tembre  ^alren:  et  le  «nois  d'août  romain  répondît  au  mois 
de  septembre  julien ,  et  -concourut  avec  t'équinoxe.  Oa 
trouve  encore  dans  le  même  historien  (9) ,  que  l'an  de 


qui  1  an  2b i  avançait  jusqu 

Suinoxe  s'est  trouvé,  dix-sept  ans  après ^  reculé  de  plus  de 
eux  mois  et  rapproché  du  solstice.  Ce  dérangement  dans 
quelque  système  que  Ton  suive,  ne  peut  être  expliqué  quft 
par  Aes  intercalations  omises  et  supprimées.  Si  on  veut 


^avancé  ni  reculé  ;  si  en  abandonnant  les  cycles  on  admet 
^ne  progression  quelconque  de  Tannée  romaine  sur  l'année 
julienne,  le  mois  d'août  romain,  loin  de  reculer  vers  le 
tolstice ,  aura  encore  plus  avancé ,  et  se  trouvera  bien  au- 
delà  de  l'équinoxe  ;  mais  si  Ton  pose  que  les  pontifes  ont 
omis  des  intercalations,  le  mois  d'août  aura  reculé,  et 
après  s'être  trouvé,  l'an  261  vers  l'équitioxe,  il  aura  pu 
concourir,  l'an  ^^  8,  avec  le  solstice.  Ainsi,  il  est  évident 
que  la  liberté  d'ajouter  ou  de  supprimer  des  intercalations 
était  déjà  en  usage  à  cette  éjpoque. 

l*)oiis  croyons  que  tette  liberté  fut  accordée  aux  pontifes 
.vers  l'an  de  Rome  ^S^.  Il  y  eut  à  Rome,  l'an  253  et  l'an 
a54  deux  conjurations  consécutives  pour  rétablir  les  Tar-: 
qùins  (10).  Gagnés  par  l'argent  et  les  promesses  des  rois, 
|e  bas  peuple  çt  les. esclaves  désiraient  la  royauté;  et  le 
sénat  dut  sentir  combien  il  était  important  de  laisser  aux 
pontifes  le  droit  le  plus  absolu  de  troubler  le  calendrier 
pour  ^npêcher  que  ta  mémoire  des  rois  ne  fut  honorée 
devant  une  grande  foule  de  peuple  ;  bientôt  s'élevèrent  les 
démêlés  entre  le  sénat  et  les  tribuns,  et  le  consul  Cassius 
aspira  au  pouvoir  suprême  :  le  sénat  maintint! et.  affermit 
dans  les  pontifes  un  droit  qui,  établi  pour  prévenir  les 
ynouvemens  du  peuplé ,  pouvait  servir  contre  les  magis- 
trats.  £nfin,  on'  ne  peut   différer,    comme  quelques  au- 


-    (q)  lif. ,  /i'â.  IX\  g»  .583  :  Sequenti  anno  cîrca  a^tivym  solstî- 

Sîuxtk ,  sextili .  mense  ,  consujatum  inieruat  viri  rei  miiitaris  prur 
lentes.  


// 


SUR  LA  CHROKOLOGIB  ROMAIHE»  gt* 

teurs  Pont  cm  ,  l'époque  où  les  pontifes  commencèrent  h 
user  de  cette  liberté^,  jusqu'aux  derniers  tems  de  la  r^ 
publique  ;  !•  peuple ,  qui ,  dès  Tan  449  9  ^^^^^  ^^  fastes  qu'il 
avait  reçus  comme  un  priésent  d'un  grand  prix  et  qui  était 
instruit  ne  la  forme  du  calendrier  et  du  cours  de  son  année, 
aurait-il  f  <etmis  que  les  pontifes  se  fussent  arrogé  le  droit 
de  la  déi^nger ,  de  la  prolonger  ou  de  la  raccourcir  >  s'ils 
n'en  avaient  pas  été  auparavant  en  possession? 

CHAPITRE  IX 

Zts  intercalatiom   de    règle   tombaient   aux  années  cmks 
impaires ,   et  les  intercalatiom  doubles  aus  années  paires  ' 
correspondantes  avec  les  années  juliennes  communes  et  non 
bissextiles^ 

Numa  ayant  d'abord  prescrit  Tordre  alternatif  pow  toutes 
les  intercalations ,  y  avait  dérogé  par  l'établissement'  des 
cycles  pour  les  huit  dernières  années  ;  et  cet  ordre  n'avait* 
été  conservé  que  pour  les  seize  premières  années  de  chaque 
cycle  ;  mais  lorsque  les  cycles  furent  abandonnés ,  la  prew 
mière  institution  de  Numa  reprit ,  sur  ce  point ,  tourne  sa 
vigueur,  et  on  revint  à  la  règle  qui  attachait  indistincte* 
ment  l'intercalation  légale  et  ordinaire  à  chaque  deuxième 
jannée. 

Pour  fNToeéder  avec  justesse  dans  le  calcul  des  années  ro- 
maines ,  et  discerner  entre  les  intercalations  rapportées 
dans  l'histoire ,  celles  qui  ont  été  légales  et  ordinaires ,  des 
intercalations  extraordinaires  et  arbitrairement  surajoutée» 
par  les  pontifes ,  il  est  essentiel  de  connaître  à  quel  ordre 
d'années  civiles  paires  ou  impiûres  tombait  rintercalation 
régulière  ;  et  comme  de  deux  années  juliennes  impaires  » 
l'une  est  commune  et  l'autre  bissextile,  il  est  nécessaire 


trois.  On  verra ,  dans  notre  table  chronologique ,  due  sui- 
vant ces  différentes  suppositions,  les  calculs  de  la  pro«» 
f  ression  de  l'année  romaine  donnent  des  ré&ultaU  diffé?» 
feïuk 


9» 


BISCOUKS 


.  Pj9«ir'é]mrc!r  c^s  objets  et  les  déterminer  avec  certitude^ 
de^  avitenrs  et  des  monuments  de  Thistoire ,  dans  lesquels 
QQ  prouverait  que  telle  année  civile  a  reçu  rinlercalation  » 
me  suffiraient  paç.  Cpmme  il  dépendait  des  pontifes  d'in- 
t^Vcaisr  arbitraireiaent ,  tout  auteur  qui  dit  steulement  que 
iMle  ann^e  on  a  intercalé  9  ne  prouverait  pas  qu^elle  a  été 
intercalaire  de  règle  ;  pour  cela ,   il  ne  faut  rien   moins 
que  des  autorités  qui  constatent  que  Tintercalation  mise 
à  une  année ,  y  tombait  de  droit  et  lui  était  due  ;  mais 
aussi  un  seul  exemple  de  celle  nature ,  pourvu  quUl  soit 
bien  circonstancié,  suffit  pour  fixer  le  sort  de  toutes  les 
années  de  droit  intercalaires;  car  toutes  les  intercalations 
de  F,ègle^  $pit  qu'el^s  fusçei^  simples  ou  j^u'elles  fussent 
doubles,    ayant' été  alternatives,   il   s^ensuit   que   s^il   est 
prouvé  qu^une  année  impaire  a  été  intercalaire  de  règle  , 
toujLes  Les  apnées  impaires  doivent  dé  même  Tavoir  éi^  ; 
et  sMlest  prouvé  aussi, que  cette  année  impaire  a  été^  de 
droit  intercalaire  double  ,  et  qu'elle  réponde  k  une  année 
julienne  non  bissextile ,   mais  commune  ,  il  en  résultera 
e^€m^  <%ue  toutes  Les  iadeyrcalàiions'  doubles  ont  corres- 
pondu k  des  anai^es  JuUeoiaes  communes  ^  et  toiUes  les  ia- 
t^^ations  «impies  aux  aoiiée9  juliennes  bissextiles. 

.  Kq9^9  avons  un  exemple  de  ce  genre  et  qui  fait  uae^preuve 
complète.  :  U  est  de  Tannée  où  le  calendrier  de  {^fuma  fut 
abok;»  ieit  pour  découvrir  toujte  l'économie  de  ce  cdbendrier, 
nous  sommes  obligés  de  parlei-ide  sa  desti^uction ,  et  de  nous 
écjtf'ftejr  .de  l^'i^di^  des  tems  que  nous  avions  suivi  jusqu^ici. 
.  La  réfori^ation  du  calendrier  romain ,  par  Jiiles  Gésar  , 
tombeà  uae  anuée  impaim.Césarlafitl'aa  de  Rome  707  (a). 
Sttélonis  dit  (1)  que  celte  année  était  intercalaire  de  droit 
•t.  syivAAit  la  cojHtiMBe.  £^é&ak  donc  aux  années  civiles 
if^pAii-ed  que  loo^U  rintercalation  de  jrègiis.  * 

.  De  pim  ,    cettis  année  707    était  de  droit  iaiercalaire 
douUi^   CensDcta  dit  (2)  qu'outre  les  sojxaiLlie''sept  jours 


TT» 


(a)  ,798  ,  ^nivapt  r9i^;wpn  fov^^j^e.  (EdH.\  ^  ^ 
(.0  ^fÇfo^'  in  Çf'S'frf}  fiÇ/f  '^}  •  Quo  au^em  i^pr^  i,u  pA^fer^xa 
ex  IcàUndi^  janujarii^  ^^M?  f  ^P^Pprum  ratio  consruerét.  ipter  no-r 
vemorem  et  dleceml^rem  mensem  interiecit  duos  alios  :'  fuitque  îs 
ânkitis ,  qtio  fisec  constituebantur  ,  quindecini  mensiiun  pum  inter^ 
calario  y'  -^ui  ex  consuetu^ineân  eum  anfM^m  iociéerat. 
■  j(a)  Cekionn, ,  de  die  uûiali ,  cap.  ao  :  Adeo  ab^iï^atùm  eal ,  uft 
C  Csesar  pontifex  Ma^i^ius  suo  lit  et  M.iËiniiiiLepidi  comulatiit 


! 


SUR  LA   CHROtïOLOGIE   ROMAINE.  9S 

que  Cjésar  fut^obligé  d'ajouter  à  cette  année  paur  la  re-« 
mettre  au  poqrs  du  soleil ,  jour;^  qu'il  pUça  entre  les  mois 
de  poYeinbre  et  de  décembre ,  il  avait  auparavant  inter- 
calé vingt -trois  jours  dan$  le  mois  de  février.  Si  celte 
année  n'avait  pas  été  intercalaire  double  ,  César  aurait 
laissé  Tii^tercalation  4^  ipois  de  février  ,  dans  les  bornes 

,  de  vingt>r.4isux  jours,  prescrites  p^r  la  règle  ;  et  en  mettant 
entre  Tes  mois  de  novembre  et  de  décembre  soixante-huit 
jours,  ^  lieu  de  soixante -seut  qi^'il  y  plaça»  il  aurait 
trouvé  tout  de  même  le  nomore  de  jours  qui  lui  était 
nécessaire  pour  amener  Tannée  romaine  au  point  d'où  il 
voulait  la  faire  partir.  Les  vingt- trois  jours  intercalés  par 
César  dans  le  mois  de  févner,  ne  furent  même  pas  regardés 
comme  surajoutés  ex traordinairement  cette  année,  mais 
comme  lui  appartenants  de  droit ,  et  quoiqu'il  soit  certain 
que  César  l'augmenta  en  tout  de- quatre-yingt-djlx  jours  ,* 
néanmoir^s ,  Djon  Cassius  (3)  dit  qu'il  n'en  ajouta  que 
soixante-rsept ,  et  que  ceux  qui  ont  vquIu  assurer  qu'il  y 
en  m^jt  dav^^tage  ,  sont  dajis  l'erreur.  Cet  auteur  ne 
coippte  point  les  vingt-trois  jours  intercalés  en  février  : 
i)  les  considère  comme  ne  faisant  pas  p^rûe  de  l'additioa 
de  Jules  César ,  e^  comme  appartenant»  dç  d^oi^  à  cette 
apnée  ;  et  dé  là  il  résulte  qu  elle  était  par  U  force  de  la 
r/ègle  inter^^l^ire  double. 
•  Qr ,    J'g^nnée  civile  707  réponcj  à  uijie  anaé/s  julieane 

'  commune  et  non  bissextile  :  les  injtercalations  douUes 
concouf^içpt  donc  avec  les  années  julieiines  cpmm^iQes; 
et  par  ^f^P  conséquence  nécessaire ,  les  intercalatifoos  sim* 
pies  >Ciprf^spondaient  au3^  années  julieppeç  bi^isex^iles. 

CHAPITRE  X. 

Réformation  de  Jules  César  ^  et  correction  iP Auguste. 
César ,  maître  ^e  Rome  ,  n'ayant  plus  besoin  de  l'an- 

quo  rétro  delictum  corrigeret  y  duos  menses  intercalares  dierum 
LXVII  io  ^roensem  novembrem  et  decembrem  interponeret^  cviin. 
jam  mense  fèbrûario  dies  très  et  viginti  inlercalas^et  »   faceretque 

evifa  a|i^yw.4ie.i\»D^  CCCfiXi»Y. 

(3)  Dion  Cassius ,  Hisi.  liô^XZIIl ,  p.  aa6  âf  227  :  Intfircalatîs. 
septem  et  se^pginta  (  qi:^myi«  alii  hho  fhxvQt  pi^rhibueriat  )  qui  ad 
siuamaiu  eKactam  requirebantur  ^  diebiis, 


94  mscot^fts 

torité  et  des  secours  des  pontifes^  ni  pour  se  maintenip^ 
lui-même  ni  pour  maintenir  Tétat ,  priva  le  coUége  des 
prêtres,  quoiqu^il.fut  grand-rpontife  lui-même»  de  tous 
leurs  droits  sur  le  calendrier  romain ,  en  donnant  à  l'année* 
une  consistance  fixe  et  permanente ,  que  les  ministres  de 
la  religion  ne  pussent  pas  altérer.  Sa  réformation  nous  a  • 
servi  de  preuve  dans  le  chapitre  .précédent  jpour  déter- 
miner avec  précision  la  forme  du  calendrier  dé  Numa^ 
nous  l'expliquerons  dans  celui-ci  comme  constitution  d^un 
ordre  d'années  tout  différent  en  principes  d'un  nouveau  ca-o 
lendrier. 

Nous  avons  dit  que  César  y  procéda  l'an  707  del^ome; 
il  était  consul  pour  la  troisième  fois  avec  M.  .^Ëmiliua 
Lepidus  (i). 

Le  principal  But   de   César    fpt.  de   conformer  l'année 


mais  comme  il  manquait  six  heures  à  chacune  de  ces 
années  pour  les  égaler ,  à  peu  près  au  cours  du  soleil  ^ 
il  ordonna  qu'après  tous  les  quatre  ans  révolus ,  on  ajou- 
terait le  jour  qui  résultait  des  six  heures  des  quatre  années  , 
et  il  affecta  à  cette  intercalation  la  place  destinée  aux  in<- 
tercalations  de  Numa,  entre  le  28  et  le  24  février.  On  a 
appelé  ce  jour  bissexte ,  à  cause  qu'il  est  ajusté  avec  le  six 
des  calenaes  de  mars ,  et  chaque  quatrième  année  fut  bis-' 
sextile  ^t  composée  de  trois  cent  soixante-six  jours  (3)*' 

Les  dix  nouveaux  jours  ajoutés  par  César,  furent  mis* 
à  la  fin  des  mois  auxquels  !Numâ  en  avait  seulement  donné 
vingt-neuf.  Le  mois  de  février,  quoique  le  plus  court  de 
tous ,  ne  reçut  point  d'autre  addition  que  le  bissexte  ; 
César  ne  .voulant  pasf  augmenter  un  mois  consacré  aux; 
dieux  Mânes, 

Mais  César ,  en  faisant  ce  changement ,  eut  un  très-grand 
soin  de  maintenir  dans  toute  son  intégrité  l'ordre  établi 
jusqu'alors  dans  la  religion  romaine.  Les  fêtes  restèrenIK, 
fixées  aux  mêmes  jours  que  Numa  leur  avait  assignés  ;  el 

(i)  Censoria.  de  die  natali  »  caj^,  20:  Suo  III  et  M.  iËmîlii  Lepi^ 
«onsulatii. 

(2)  Ibià.  Censorin.  Maeroh,^  lié,  /.  Satutnt^,  ,  s^ip.  i^. 
/3)  Censorin.  çt  Macrob, ,'  iàideaiK 


dlfR  LA  CHROirOLOOIE  aOMAÎNÈ*  gS 

c'est  pour  conserver  cet  ordre ,  qu'il  mit  «^  la  fin  des  moif 
les  jours  qu'il  devait  ajouter  (4);  les  pâli  lies,  par  exemple, 
continuèrent  d'être  célébrées  le  21  avril  comme  auparavant  ; 
et  la  seule  différence  qu'il  y  eut  tomba,  non  sur  le  jour  en 
lui-même ,  mais  sur  la  manière  de  le  tiombren  Le  mois 
d'avril  ayant  reçu  de  Jules  César  un  jour  de  plus  qu'il 
n'avait  sous  Numa,  il  s'ensuit  que  le  vingt-unième  jour 
de  ce  mois,  qui  était  le  dix  des  calendes  de  mai  dans 
le  calendrier  du  Numa ,  devint  le  1 1  de  ces  calendes  dans 
le  calendrier  de  César  ;  remarque  importante  qui  trouvera 
souvent  son  application.  Mais  César  ne  se  proposa  pas 
seulement  d'égaler  Tannée  romaine  à  l'année  solaire  ,  il 
voulut  encore  en  attacher  le  premier  janvier  au  solstice 
d'hiver,  point  que  les  Romains  depuis  Numa  avaient  toujours 
regardé  comme  le  terme  d'où  devait  partir  une  année  bien 
réglée  ;  et  comme  l'année  romaine  était  alors  très-dérangée. 
César,  pour  en  remettre  le  premier  janvier  au  point  du 
solstice,  fut  obligé  d'y  ajouter  les  intercalât  ions  de  vingt- 
trois  jours  dans  le  mois  de  février ,  et  de  soixante-sept  jours 
partagés  en  deux  mois  entre  novembre  et  décembre ,  ainsi 
que  nous  l'avons  dit  dans  le  chapitre  précédent  ;  de  sorte 
que  l'année  de  la  réformation  contint  quatre  cent  quarante- 
cinq  jours  distribués  en  quinze  mois  ;  par  cette  raison , 
on  rappela  année  de  confusion. 

Telle  fut  la  forme  de  ce  nouveau  calendrier ,  qui  sub- 
siste encore  à  quelques  corrections  près  et  dont  on  se  sert 
tous  les  jours.  On  appelle  juliennes,  du  nom  de  leur  insti- 
leur,  les  années  que  ce  calendrier  a  constituées;  et  quoi- 
quVlles  ne  remontent  qu'à  l'an  de  Rome  708  ,  on  y  ajuste 
par  le  calcul  toutes  les  années  précédentes ,  et  on  peut 
même  les  rapporter  aux  tems  qui  ont  précédé  la  création 
du  monde*  Les  additions  que  Jules  César  fit  à  l'année  de 
confusion ,    découvrent  plusieurs  points  importants.    Ces 


(4)  Macrob.^ibii,  :  Feriarum  tamem  cujuscuiDque  mensis  ordo 
servatus  est  ;  nam  si  cui  fere  tertius  ab  idibus  dies  festus  aut  feriatus 
fuit,  et  tune  a.  d.  sextum-decimum  dicebatur,  etiam  post  auf(-- 
mentum  diemm  eadem  religlo  servata  est ,  ut  tertio  ab  idibus  die 
celebraretur  ;.  licet  ab  încreinfento  non  jain>.  d.  sextum-decimum 
kalendas,  sed  a.  d.  septimum-decimum ,  si  unus,  a.  d.  octavum- 
decimum  ,  si  duo  additi  sunt ,  diceretur.  Nam  ideo  novos  dies  circa 
linem  cujuscumque  mensis  inseruit  y  ubi  fiuem  omnium  ,  qu»  in 
anense  eraxiit  y  reperit  feriarum. 


^6  DISCOURS 

additions  n'ayant  eu  d'autre  objet  que  de  renàetlrç  le  pre- 
mier janvier  au  huitième  degré  du  solstice  d'hiver,  et  leur 
somme,  montant  à  quatre-vingt-dix  jours,  il  s'ensviit  que 
les  calendes  de  janvier  romain  étaient  tombées  cette  année 
au  i3  octobre  julien;  et  en  partant  de  cette  date  fixe,  il 
est  aisé  de  trouver  par  le  calcul  le  degré  de  dérangement 
qu'il  y  avait  alors  entre  l'année  romaine  et  l'année  julienne  ^ 
et  la  correspondance  de  chaque  mois  romain  avec  chaque 
mois  julien.  £nfîn ,  ces  additions  démontrent  que  César  , 
par  l'année  de  confusion , .  absorba  non-seulement  le  reste 
de  l'année  julienne  ,  ou  l'année  de  confusion  avait  com- 
mencé, mais  toute  l'année  julienne  suivante,  et  que  la 
{>remière  année  de  son  calendrier  ne  concourut  qu'avec 
'année  julienne  d'après  ;  on  verra  la  preuve  de  toutes  ces 
assertions  dans  les  calculs  que  présenté  le  tableau  suivant. 


Années 
civiles 

de 
Rome. 


Années 
avant 
Jésus- 
Christ. 


JOURS 

DES  MOIS  JULIENS 

où  ont  commencé 

les  mo.is  de  Numa. 


I 


47 


{ 


707 


46 


708 


i3  Octobre.  . 
II  Novembre. 

4  Décenubre. 

I  Janvier   .   . 

I  Février  .  . 

a  Mars.  .  .  . 

a  Avril.  •  .  . 

I  Mai  .  ,  .  . 
.  I  Juin  .... 
3o  Juin  .... 
ag  Juillet .  .  . 
ag  Août.  .  .  . 
ay  Septembre 

3  Uétemhté. 


SonitiiÈ  totailè  des  joiirs. 


MOIS  DE  NUMA, 

ET    JOURS 

dont  ces  mois   sont 

composés. 


45 


t  JatiViët, 


1.    .      L-JJtJ    L.U»Ùtl     tlLPMl    ■■!■*■ 


Janvier 

Février.  ...... 

Intercalaire 

Mars.  .  ...... 

Avril.   ..;..,. 

Mai 

Juin 

Quintilis.  .  .  .  .  . 

Sextilis 

SeptéVnbre.  .  .  .  . 
Octobre  .;.... 

Novénfibi'e 

a  M.  intercalaires , 
Décembre 


29 
a3 

a8 

3i 

di 

^9 

01 

^9 

^9 
61 

67 

aj 


445 


Caleiidrîér  Julien. 


{^)  708,  et  (6)  709^,  suivant  Topinton  corikinui^e.  (JSlf/fl^n^.) 


SUR  tA  CIinOSOLOGIE  ROMÂlî^E.  ^ 

1a.  réformation  de  Jjules  César  ne  fut  pas  bien  entendue 
ou  ndélement  suivie  par  ,les  pontifes ,   au  lieu  de  différer 
jusqu^à  la  quatrième  année  révolue  l'intercalation  du  jour 
bissextile^  ils  l'ajoutèrent  à  chaque  quatrième  année  com^ 
xnencée  (5)  ;  d-où  il  résulta  que  dans  i^espace  de  trente-^in 
ans ,  on  mit  douze  jours  bissextiles ,  tandis  qu^on  n^aurait 
\  dû  ajouter  que  neuf  jours.  Auguste,    s'aperçut    de  cette 
méprise,   l'an  de  Rome  745  (ou  746)  ,  la  08*.  année  ju- 
•lienne,  depuis  la  réformation  de  Jules  César ,  C.  Asinius 
Gallus  et  C  Marciùs  Censorinus  étant   consuls  ;    et  pour 
.    corriger  le  vice  qu'elle  avait  produit  dans  Tannée,  et  ea 
retrancher  les  trois  jours  surabondans  4;[u'elle  y  avait  ajoutés  ^ 
Auguste  ordonna  qu'on  laissereit  passer  douze  années  en-^ 
tières  sans  faire  l'intercalation  du  jour  bissextile  ;  de  âorte 
que  la  çlernière  intercalaiion  vicieuse  ayant  été  faite  par  les* 
pohtifes,ran  de  Rome  744  (ou  74^)9 1^  première  intercatiation, 
ordonnée^  par  Auguste,  tomba  à  Pan  787  de  Rome,  la 
quarante-neuvième  année  julienne  et.  la  quatrième  depuis 
Jésus^Christ  ;  et  de  cette  époque  l'on  compte,  tant  pour 
les- tems  antérieurs,   que  pour  les  tems  postérieurs,  toutes 
les  années  bissextiles.    Au  surpbjs ,  le  mois  nommé  quia- 
tilis  par  Romulus  et:  par  N.uma ,  fut  appelé  juillet  du  nom  d» 
Jules  César ,  l'an  de  Rome  709  (ou  7  j  o)  ,  la  seconde  année  ju-« 
lienne  ,  ce  nom  lui  ayant  été  donné  par  une  loi  que  ^rta 
Ie<x)nsul  M,  Antoine ,.  pour  illustrer^la  naissance  ae  César  ^ 
qui  tombait  au.  12  de  ce  mois  (6)  ,  de  même  le  mois  que 
l'on  appelait  anciennement  sextilis,  prit  le  nom  d'Auguste  ^ 
Van  74s  (ou  746)  de  Rome ,. en.  force  d'un  sénatus-consulte 
proposé  par  les  consuls  Cl  Asinius  et  C.  Marcius(7).  Ensuite 
Caligula  voulut  donner  au  mois  de  septembre  le  nom  de 
son  père  Germanicus ,    et  Domitien  au  mois  d^octobre  ^ 
son  propre  nom;  mais  après  la  mort  de  ces  empereurs ^ 
leurs   actes   ayant  été  abolis ,    on  .  ordonna   d'effacer    de 
l'airain  et  du  marbre  les  nouveaux  lioms  qu'ils  avaient  imf-» 
posés  à  ces  mois  ;  et ,  malgré .  le»,  tentatives  de  quelques-uns; 
de  leurs  successeurs ,    les  mois  de  Tannée  ont  conservé 
leurs  anciens  noms   (8).  Nous  en  faisons  la  remarque  , 
parce  qu'il  peut  être  utile  ,  pour  fixer  les  dates  ,  de  savoir 

(5)  Macrôb.^  tîb.I^  cap,  i4*  Solin,  ,  cap,  q.  Suelomus  in  OcUf^ 
nano,  Flinius ,  lib,  XVIII ,  cap,  aS. 

(6)  Censoria, ,  eap,  aa.  Macrob\ ,  cap,  la. 
X   (.7)  Cemsarifi,  €t  MàcroB,',  t'àtéf, 

-   }^)C€nsofia,€iMaçi9è^iiM.  ■■•  •      -       • 


'  ^u^fte  annrée  OftI  préciséineiit  commencé  d^ètfe  eti  ûsÀ^ 
les  noms  de  juillet  ei  août  \  et  que  tirailleurs  on  pouitailf 
découvrir  tles  monuments  ^  qui ,  ayatit  échappé  à  la  rigueiip 
des  lois  f  porterafîent  les  noms  de  Getnfianrcus  e%  d€  DorniH 
lien  f  pour  date  et  pour  désig4ier  des  moi^. 

•  CHAÎ^ITRÊ  XL 

ANNÉE  CONSULAIRE^ 

.  IVtitbire .  i^omakie  ayant  été  éérite  plutfi^  piar  amiëes^ 
Consulaires ^ue  ^ar  années  civiles,  il  est  important  de 
£xer  4a  oorrespandancé  cte  ces  déiiK  soties  d^années,  et  de' 
déterminer  quel  mois  et  même  quel  jour  ctvil'  a  commencé' 
'  chaque  coiisulsft.  Des  faits  arrivés  dans  les  ntois  de  mai  ou 
de  juin,  sons  des  consuls  dont  Va  magisiiratore  à  coitimencc' 
le  ipremiibr  juillet  ^  n^appartknneiYt  paé  k  Fannée  civile 
k  laquelle'  le  coiam'entoeiiieiit  de  leur  consulat  eut  attjiché^^ 
ils  tombent  k  Tannée  suivante  :  et  quoique  dani  Tordre  de^^ 
mois  civils  y.  ces  Caitsr  arrivé»  en  mai  ou.  jiuin,  ]l»iiirais^nl 
antérieurs  à  eeu»  ^i  sont  rapportés  en  octobre  et  enr 
novembre,*  el  soiH  néanmoins^  dàiis  Tordre  des^  mois» 
eonsubires  de»  feils.  postérieurs  tl  plus  récents^  de  sorte 
quW  ne  p^ut  êxer  atec  éertit^âe  ni  Tannée  à  laquelle 
appartientient  les évéïlcmens,^  ni  lear  datii  précise,  ni  leu^ 
auile  et  leur  enchaînement^  si  on  n'assigne  avec  justesse  le 
)our  civil  qui  fut  le  terme  d'^bù  partit  cnaqme  conaulat. 

L^apnéê  consulaire  ne  ftit  Attachée  ni  k  un  moil  ti\  k  une' 
taison  fixe  t  on  la  voit  concourir  iantôl  av^c  te  mob  de 
mai  et  m^me  avec  k  solstice  d'étié ,  tantôt  avec  le  mois  de 
Septembre  et  avec  le  tems^  dé  Thiveh  Le^  i!M^9'  de  ces^ 
tariaiions  sont  indiquées  dans  TUistoire  V  elle  montre  les) 
événements  qui  ont  dérangé  suttees^f^ement  Tondre  et  la* 
il*?VQlutioa  périodique  de  cettis  magistrature ,  elle  marque 
BÉême  dans  tfuelques  octasienis-  je»  différais  jetirs  où  tf 
tommencé  mi  èomulat ,  et  où  le  oiMisC^lài  suivant  a  été 
renvoyé  f  et  par  ce  soin  et  cette  preciàtldn  cUe  nous  met 
an  eut  dé  calculer  avec  exactitude  Téfetfdbe  dtr  dëranj^e-^^ 
ment  qui  y  est  survenu  ;  mak  il  s*en  feut  beaucoup  que' 
f  on  y  trouve  toujours  lés  mêmes  détails^-  SoiiVent  les  causes^ 
Ût%  changements  y  sont  énoncées,  et  les  changements  y 
$ont  omis  ou:  ne  sont  expresj^ément  marq^iésr  que  plusieurâî 
années  après  les  événemenU  qui  les  ont  produits;  eofiti'' 
leurs^  effets  lï'y  sont  j^amais  cabulés,>  et  ^ter  eii<  découVt^ir* 


/ 


StTH  LA  CHlONeLOiSfE  ROMAINE.  99 

fes  yériubles  dates  et  en  Supputer  l^étendue,  on  «st  obligé 
ÂÏe  recourir  à  des  règles  qpi  puissent  éclîaîrep  011  quelque 
«orte  rbislQÎre  elle^^ês^e  ,  et  s^upplécr  à  des  détails  qu'elle 
a  cru  devoir  uégliger. 

Quoique  dans  la  règle  ordinaièiÇi  chaque  consolât  4ut 
idurer  tout  une  anuée  ci^Je  et  que  telle  fut  la  nuocime  d« 
gouvernement  romain ,  i\  arrivait  néar^noias  plusieurs 
jaccidents  qui  dérauge^içolt  cet,  ordre ,  et  qui  abrégeaient 
rannée  coQsuIaire  ou  la  prolongeaient»    , 

Lorsque  la  mort  ou  TaMication  des  deux  consuls  t«r- 
XQfi^it  leur  cousuUt  ' lQ|ig-ten)$  avant  le  jour  ordinaire^ 
Tannée  consoUire  reculait  sur  l'an a«e. civile  ;  ainsi  les  tri* 
Jjups  militaires  élps  l'an  3i0t  ^^s  le  laois  de  septeadbre^ 
auraient  dû  gouf^rae^r  |a  république  jusqu'au  mois  de 
«epten^bre  de  1'^  3ii  ;  mv^s  leur  Section  ayant  été 
<]éçUriée  nulie  pap  les^ugpies»  i  cau^e  que  les  ausp^es  n'y 
«avaient  pas  été  religieusmieiit  observés  ^  on  les  obligea 
d'abdic|uer  dans  Le  iriMsii^pe  mois  ie  leur  magistrature  (lU 
|e  consulat  suivant  comnif  p^  dsins  le  mois  de  décembre  de 
)a  même  année  $10  {a);  H  l*aunée  conscrlaire  recula  pres^» 
que  de  dix  poripif  sj^r  T^n^jée  civile, 

lAais  lorsijue  la  u^qfi  ou  l'abJicf^lion  des  dcox  eonsuU^ 
ne  termifiaiit . pa$  le  consulats  et  que  ces  acctdenla'^tant 
successifs  et  ^  une  grapjcjle  distance  l'un  de  -  rautro.»  'les 
RojQftains  av^pjsnt  ).e  ^los  in  subroger  des  consuls  è  mesura 
qu'ils  mouraietit  i^u  qu'ils  abidiqnaieot  ,  l'anMeconsa-*' 
Jaire,  loin  de  reculer ,  aya^çi^U  sur  raanée  civile^  et  c'étaiii 
par  sa  prolongatioii  qu'elle  ^égrouvait  on  .^ehan^^en^ent  (  U 
raison  en  est»  qùti  potur  <|Vil  y  ^  li<^  ^  >»n  iMMxvfiau  tt^n* 
sulat^  il  fallait  iqu,e  le»  ik«^  comuk  on  du  moiaS'^l-uH 
d'eux,  eussent  resté  eu  ebai:^  une  année  «atière;' de 
.sorte  que  si  les  dieux  copsuls  avaient  été  auccessivement  su« 
brogés ,   leur  année  consulaire  ne  pouvait  ^tre  comptée 

iJu  pur  qu'avait  i^é  ftÂtaîla  nominâtioB  des  minsuls  t)r- 

.    ,.       ... 

••"*•"  nuit.       ..         *"W«WH»l-WifWi^"^"*^l|i^"»"  i-JUL       '  — ^-iii—    i.l  .  I»i    I  II,         .  I      ! 

(j),  Zw/ms  ♦  /IL  IF^  C£tp.  ^i.  ^«c-tameii  pro  ûm9i0  }vm  stetft-ma^ 
Igistratûé  ejusjus  ;  quia  tertio  mense  quàm  inierutit ,  augunim  de» 
çreto  9  perinde  a£  vitio  creati ,  honore  abière  :  qUQ^  CCurtiifiSy. 
qui  comîtiîs  prsefuerat ,  pamm  rectè  ubeivaculum  cepisset. 

(a)  Dienys, ,  Uh.  JT/,/.  73^7  :  Anna  îssequente,  fÀm  f^lebs  iterùni 
consules  cueari  de€re,vi«&eft ,  cosaulatum  4^«peFttDt  cires  plenâlitniunl 
(  ididus  )  deceKkbi^is  M.  &gaaius  Idaçet-ious  î|ertt|q|  ^|  T' i^aÎD» 
iJuf  Capitolinus  ^  uint^iait 


,  ./ 


dinaires,    et  on  en  rapportait  le   principe  seulemenf  âxt 
)our  de  T installation   du  plus  ancien  consul  subrogé.  On 
en  trouve  un  exemple  dans-  le  premier  consulat.  Brutus 
et  CoUatinus,   étant  entrés  en  charge  le  i^*".  juin  de  Van 
^45,  leur  consulat  aurait  dû  finir  le  i®'.  juin  de  l'an  ^4^; 
mais  CoUatinus  ayant  abdiqué  dans  les  premiers  mois  ([e 
aa  magistrature ,    on   lui    subrogea  Yalerius ,    et   ensuite 
Brutus  ayant  été  tué  la  veille  des  calendes  de  ntars ,   oa 
lui  substitua  Horace  ;   d'où  il  résulte  que  le  consulat  de 
tValerius  et  d'Horace   ne  put  se  terminer  au  i<^'.  juin,  et 
qu'il  dut  continuer  jusqu'à  pareil  jour  qu'avait  été  faite 
la  subrogation  de  Valerius.  Il  est  certain  en  'effet  que  ces 
consuls  étaient   encore  en  charge  aux  ides  de  septembre 
romain  de  l'an  24^9  ^t  que  ce  jour,  Horace  étant  consul 
et  collègue  de  Yalerius,   dédia  4e  temple  de  Jupiter  au 
Capitale;  et  quoique  Deny^  d'Haticamasse  (3)  rapporte 
cette  dédicace  au  second  consulat  de  ces  deux  Romains  , 
nui  tombe  à  l'an  247 9  on  ne  peut  douter  qu'elle  n'appar- 
tienne au  premier  consulat  et  à  l'année  même  de  l'expulsion 
des  rois;   non-*^séulement  Tite-Livè  (4)  ,  mais  Polyne  (5)  ^ 
le  plus  ancien  des  historiens  lui  donnent  cette  date  ;  et 
pour  éviter  toute  l'ambiguité  qui  pourrait  naître  du  double 
cousulat:  de  Valerius   et  d'Horace ,  Polybe  dit  que  dette 
cêréi^onie  religieuse  se  fit  l'année  que  Brutus  tt  Valerius 
forent  consuls ,  caractère  qui  ne  peut  convenir  qu'au  pre- 
mier consulat.  Ainli  il  est  évident  qUë  ces  consuls  subrogés 
étaient  encore  en  charge  le  i3  septembre  romain  ;  on  voit 
xhême  par  la  suite  et  par  l'enchaînement  des  années  sui->' 
vantes^  quHls  n'en  sortirent  que  vers  les  calendes  d'octobre  ; 
l'arinée  consulaire  s'était  donc  trop  prolongée ,  et  les  su-« 
l»ogationsi  auxquelles  avaient  donné  lieu  la  mort  et  l'abdi-^ 
cation,  des  deux  consuls  l'avaient  fixée  au  jour  de  la  plus 
«ncienne  subrogation. 

De.  même ,  lorsqu'après  la  mort  ou  l'abdication  d'un 
consul ,  on  n'avait  pas  subrogé  à  sa  place ,  et  que  l'autre 

»  • 

(3)     Jl^WS,  y  Ii'6.     V^,    p.    loi^. 

(4)  I*mùs  ,  liiu  II ,  €a^,  8.    . 

(5)  Polf^r  Uh.llJy  p  so5.  Primiiin  igttusfedus  înter  utrtim— 
que  populiim  (carthagioensem  romanumque  )  initum  est  »  statim 
post  ejeçtum  urt>e  regium  nomen/  D.  Jtinîo  Bruto  et  M.  Valerio 
coiisulibus  I  sub  quibus  etiam  Jovi  capitolino  tei^plum  dedicati»»»^ 


\ 


SVR  LA  CHRONOtOGlE   R0MAII9E.  10 1 

consul  mourait  ensuite  ou  abdiquait  dans  les  derniers  jours 
de  sa  magistrature,  l'interrègne  nécessaire  pour  procéder 
À  Télection  de  leurs,  successeurs  ^  s'étendait  le  plus  souvent 
au-delà  du  terme  du  consulat ,  et  l'année  consulaire  avan^ 
çait  sur  l'année  civile.  Ainsi  l'an  de  Rome  291,  le  consulat 
était  fixé  aux  kalendes  d'août;  ce  fut  ce  jour  romain  que 
L..£butius  et  P.  Servilius  entrèrent  en  charge  (6);  mais 
la  peste  ayant  emporté  le  premier  consul,  et  cetle  calamité 
iie  permettant  pas  de  tenir  les  comices  pour  procéder  à 
une  subrogation  ,  il  arriva  que  Servilius  mourut  ensuite  à 
la  fin  de  l'année  consulaire  (7),  que  l'interrègne  anticipa  sur 
l'an\iée  suivante ,  et  que  les  nouveaux  consub  ne  turent 
installés  que  le  3  des  ides  d'août  romain,  (8)  onze  jours  après 
\dt  fin  da  précédent  consulat. 

Enfin ,  toutes  les  fois  que  le  consulat  finissait ,  sans  que 
l'on  eût  nommé  de  nouveaux  consuls,  et  qu'il  y  avait  un 
interrègne  ,  l'année  consulaire  était  dérangée  et  avançait 
sur  l'année  civile.  Nous  en  rapporterons  un  exemple  remar- 
quable par  les  suites  qu'il  eut.  L'an  de  Rome  333, les  consuls 
étaient  entrés  en  charge  aux  ides  de  décembre  romain  (9)  ; 
les  dissensions  entre  les  tribuns  du  peuple  et  le  sénat,  ayant 
empêché  de  tenir  les  comices  consulaires ,  et  les  tribuns  du 
peuple  ne  permettant  même  pas  aux  patriciens  de  s'assem- 
bler pour  fli^mer  les  interrois,  à  mesure  que  Vautorité  de 
cette  sorte  de  magistrats  finissait  ^  il  y  eut  une  anarchie  mêlée 
de  quelques  interrègnes,  qui 'dura  presque  toute  l'année 
suivante  (10)  ;  de  sorte  que  les  trihunsi militaires,  succes- 
seurs de  ces  consub ,  au  lieu  d'être  installés  le  i3  décembre 


{6)  ZiY, ,  U$i  III  y  eap.^i  Creati  eonsules  L.  ^bufîus ,  P.  Ser- 
vilius» kalendis  sextilibus ,  ut  tune  princîpiuin  atini  agebatur»  con- 
âalatum  iniemiit. 

(7)  Lhius  eod.  cap,  et  ettp.  7. 

(8)  jC/p.  /.  ///.  cap,  8.  Versisque  anîmis  jam  ad  publîcam  cura  m  ^ 
rùm  aliquot  interregua  exissent ,  P.  Valeri^s  Publlcola  tertio  die 
quàm  iiiterregnam  ioierat ,  coiisales  créât  L.  Lucretium  Triciplti- 
Bum,  et  T.  Vetnrium  Geminura ,  sive  ille  Vetusisus  fuît.  Ante  oiem 
tertium  idus  sextiles  consulatum  ij^eunt,  {am  satis  valida  civilate. 

<9)  Livius  JiiAV,  cap,  37,  anno^'^i,  Consules  ir,  quos  dixinius» 
fdibus  decembrb  magistratum  occepere.  Or,  depuis  33t  jusqu^eu 
d33.  Il  n*était  àmyé  aucune  cause  de  dérangement  et  Tannée  con-* 
jnilaire  devait  commencer  au  même  jour. 

(10}  JUfJuSf  Uk,  IF,  cap,  43. 


y 


|<i9  BiSCOUA» 

334  •  n'entrèrent  en  charge  que  sur  la  fin  de  l'an  335  (t  i)» 
Ensuite  les  mén^ej^  dbseiuiions  ayant  occasionné  un  autra 
interrègne  Van  de  Rome  340  (12)  ,  l'année  consulaire  fut 
encore  plus  retardée,  et  de  ces  deux  dérdngemenls ,  il  résulte 
que  le  coqsuUt  revint  au  même  jour  des  ide$  de  déeeyn-' 
bre  (i3}  ^  d'pù  il  s'était  écarté  depuis  l'aq  3^3  \  mai^  ce  na 
fut  qu^en  avançant  de  toute  une  année  sur  l'année  civile^ 
de  sorte  que  sept  aunées  consulaires  comprirent  huit  années 
civiles  y  la  huitième  année  civile  ayant  éta  absorbée  par  les 
deux  interrègnes  et  par  l'anarchie.  . 

Telles  sont  en  général  les  diverses  eausf^s  qui  opéraient 
dii  dérangement  dans  l'année  consulaire  ;  il  nous  reste  à 
montrer  b  manière  d'en  calculer  les  effets,       '^ 

Chaaue  interroi  gouvernait  seulement  cinq  jours  (i4)^ 
et  d'ailleurs  ce  fi'était  point  l'usage  que  le  premier  irflerroi 
tint  les  comices  et  fit  procéder  à  l'élection  des  consuls  (i5)  ; 
ainsi  dès  qu'il  y  avait  un  interrègne ',  il  survenait  un  re^ 
tardement  de  six  jour;5  aii  moin^  dans  l'année  consulaire  ; 
mais  sQuv^t  ce  retardement  était  bien  plus  grapd ,  et  il 
y  avait  beaucoup  çlw  d'intervalle.  Lorsque  le  nombre  est 
inarq[ué  exactement  par  les  historiens,  ijl  est  aisé*  en  mettani 
cinq  jours  par  interrègne,  de  calculer  la  variation  que  l'année 
consulaire  doit  avoir  éprouvée;  mais  si  le.noixd>re  des  in-* 


smtmtm 


MMVi 


■■«^ 


^•^> 


^«" 


(il)  ZiWaj,  /3fWf  Cjim  major  par$  insequentis  annî  per  novo^  i 
tribDno,$  plebis  pt  alî^uot  interpe^es  certaminibus  extraçta  e3s$t. 

(i2i)  Z/pius,  //âf  IV^  cap,  5o.   Quiim  se^atus-consiiltum  fierî 
tribunl  plebis  aon  pateFentur»   iidcni  iBteirç<Ml.erç«t  çoo^iularibu^  , 
(ppmîtii^^  Fies  a4  iDterre^Pwn  ^ediif:. 

(i3)  X'V/W,   //>.   f' ,  cap*  ^.  Aote  îdus  decefn]^r«s  ,  Aolemnem 
}n(euo4ij$  magistr^tibiis  jiiem, 

comme  depuis  ;« 
{em^nif  il  s'ensuit 
i*^«  oooaiilaire  sa 
rétablit  aui  ides  de  d^ciuibre  »  4* ou  elle  avait  é\é  4éran^«  par  Iç 
ïpng  îiîlerrègne  de  Tan  333 ,  ^  àf^  l'a»  334. 

(ï4)  itmus^  Ui>  i ,  £ffp,  ij.   Qiïiricjue  4i«r.i|i9  spatiç  (ijciiebatur 
{paperiDin, 

(i5)  Asconius  Pœ4muus  19  ûrai,  pria  Mihne  ^  jcsp,  5.  Nqd  filif 

putem  moris  ab  eo^  <)ui  prin^m  i;»t|^Fr««  pr4Mii(us.erat|  cofoitiii 

fcaberit 


précisé  de  la  date  où  a  Cditimeiicé  Tanntée  consulaire  d^rn^ 
quelque  époque  postérieuirê.  Supposant  que  le  conunence-^ 
tnent  du  cotisialél  soit  fixé  aux  calendes  de  juillet  ^  et  que 
quelques  année» après  il  soit  différé  jusqu'att^iÉ  calendes  d^aoûrf 
il  est  évident  qtie  daite  c^t  intervalle  il  doit  y  avoir  eu  sept 
interrègnes ,  et  s'il  y  en  a  moins  d'érionèés  dans  l'bistoire;^  oit 
calculera  1^  intei^règnes  connus^  et  les  déduisant  de  la  somm^ 
des  jours  de  dérafi||ettiettt,  on  parvient  k  déterminer  la  quantité 
de  jours  qui  restent  aux  ^nteriégne^  i^connus^  On  verrsi 
mieux  la  justease  et  Inutilité  de  t^otre  tnanière  de  procéder 
dans  n&tra  Table  chronologique  «  et  les  règles  appliquées  aux 
faits  s^y  présenteront  à  l'esprit  avec  plus  de  clartés 

Ces  isalculs  sm*  Fânmée  consulaire  servent  aussi  à  trouver 
des  dates  qui)  aans^ee  seccfurs,  nous  seraient  totalement  in-* 
tonuttÊSv  On  les  déé<yuvre  par  la  rédiproctté  des  deux  termes^ 
c'est-à-dire  du  comttienceiAstit  et  de  la  an  de  l'année  consu-' 
taire.  S^îl  est  prouvé  $  par  exemple  ^  que  Valérius  dans  son 

firemier  consulat  sortit  de  charge  aux  kaiendes  d'octobre  dô 
'an  246^  il  en  résultera  qu'il  y  était  entré  à  pareil  jour  de 
l'an  ^4^  9  c^  <]uc  l'abdication  de  GoUatinus,  qui  donna  lied 
è  la  subrogation  de  Valérius^  airiva  l'an  ^4^^^  9  dails  les  der^ 
fiiers  jours  de  septembre.  l)e  même  que  les  consuls  qui  suc-* 
cédèrent ,  en  3io/  aux  tribuns  militaires  |  étant  entrés»  ea 
tfaargè  aux  ides -de  décembre  ^  il  s'ensuit  que  ces  tribune 
avaient  aiydiqué  au  commencement  de  ce%aois  ;  et  comme  leur 
abdication  a  été  fiiite  dans  le  troisième  mois  de  leur  magis-* 
irature  ^  il  s'ensuit  encore  qu'ils  étaient  entrés  ^h  «charge  suf 
la  fin  de  septembre  ;  enfin  l'année  consulaire  ,  fixée  aupa-* 
ravant  aux  ides  de  mai ,  ti^ayant  été  portée  au  mois  de  sep« 
tembre  que  par  Pabdicàtion  à  laquelle  on  força  les  décemvir^ 
en  3o4  i  il  en  résulte  que  cette  abdication  des  décemvirS  fut 
faite  dans  le  mots  de  Septembre  $  c'est  ainsi  qu^en  découvrant 
un  terme  de  l'aonée  consulaire^  fHm-setïleBient  ^on  i^otmait 
la  date  de  l'autre  terme,  mais  qu'on  peut^  en  remontant^ 
t>ati^htr  âf  trouver  plusieurs  atitres  dates  ^  et  à  les  déterminer 
avec  précision* 

Au  siirplus ,  ces  règles  s'appliquent  seulemefft  AM  qtiâlré 
premiers  siècles  de  la  république.  L'an  600  de  Home  ^  ort 
thao^ea  l'ancien  usage  ^  et  le  commencement  du  ^om^ilal 
fut  invariablement  attaché  évt  premier  janvier  roihain  (16)^ 

Jamque  novi   prscunt  fasces ,   nova  ptfrpiiirâ  fuïg.è(  j 
JBl  Jiova  con^plcuum  pondéra  »eRÛI  eburV 


io4  mscMfis 

de  sorte  que  ^  depuis  cette  époque ,  Tannée  consulaire  tor* 
respondit  toujours  à  Tannée  civile*  Dès^lors  nul  accident  ne 
dérangea  l'ordre  établi ,  et  quoique  les  consuls  n'eussent  pas 
pu  entrer  en  charge  le  premier  janvier ,  ils  devaient  néan-^ 
moins  en  sortir  Iç  prenuer  janvier  suivant.  On  en  trouve  ua 
exemple  Pan  701  de  Rome  :  les  dissensions  sur  le  consulat 
en;ipêchèrent  de  nommer  les  consuls  avant  le  mois  de  juil-» 
lel  (17) ,  et  cependant  leur  magistrature  était  finie  le  premier 
janvier  de  Tan  702  (18) ,  quoique  les  mêmes  dissensions 
n'eussent  pas  permis  de leur|nommer  des  successeurs,  et  quç 
Pompée,  qui  les  remplaça,  ne  pub  être  créé  consul  avafSt 
le  5  des  kalendes  de  mars  (19)* 

Mais  avant  cette  époque ,  le  consulat  mobile  et  incertain 
reculait  ou  avançait  sur  Tannée  civile ,  suivant  les  divers  acci* 
dents  dont  nous  avons  parlé;  et  un  des  points  auxquels  nous 
nous  attacherons  le  plus  dans  ndire  Abrégé  chronologique  9 
ce  sera  de  développer  les  causes  de^  ces  variations ,  et  d'eja  dç^ 
terminer  les  effets. 


CHAPITRE  XU. 

Diverses  manières  d'ajuster  les  différentes  sortes  d* années , 
soit  er^re  elles,  soit  a^ec  les  époques  dont  ofi  se  sert 
pour  calculer. 

Les  anciens  auteurs  n'ont  pas  suivi  une  méthode  uni- 
forme pour  ajuster  les  différentes  formes  d'années ,  soit 
entre  elles,  soit  avec  les  époques  qu'ils  ont  prises  pour  sup- 
puter ;  et  les  chronologistes  modernes  s'étant  encore  plus 


(17)  Dio.^.lib.XL,  p.  i4i>  Proinde  hU  iîâdem  aniiîs,.niiiltl 
tumultus  in  urbe  grassati  siint.  potissimùm  verb  in  comitils,  ità 
ut  Calvinus  et  Messala  consules  vix.  septimo  tandem  inen$e  creati 
sint. 

(18)  />/9. ,  ihid,  p,  i4a*  Ità  factum  est  ut  neque  consiiHbus, 
neque  prsetoribus^  neque  urbanis  aliis  magistratibu's  succederetur^ 
sed  prima  anni  parte  sine  omni  magistratu  Romse  viveretut. 

(19)  Asconius  Pœdianus  in  orat.  pro  Milonc  ^  cap.  i.  Porapeius 
ab  interrege  Serv.  $ulpitio ,  Skaï,  martias,  mëose  intercalario  ^ 
eoiwul  creatus  e»t}  statimquç  consulatum  ixûit. 


SUR  LA  CHRONOLOGIE  AOIEAINS.  loS 

éloignes  ie  la  précision  et  de  la  justesse ,  ont  augmenté 
^obscurité  et  la  confusion.  Les  Romains  se  sont  servis  de 
trois  sortes  d'années  pour  rapporter  les  faits  :  Tannée  ci- 
vile', l'année  du  règne  ou  rahnée  consulaire,  et  l'année 
îulien^e. 

Quoique  l'année  civile  ait  toujours  commencé  depuis 
Koma  au'I•^  Janvier  romain,  et  oué  son  jour  civil  fui  fixé , 
néatimoins  à  cause  de  ses  inégalités  et  des  iïitefcalations 
arbitraires  qu'elle  recevait ,  son  jonr  julien  était  en  quelque 
sorte  mobile;  et  le  I*^  janvier  civil  parcourrait  successive- 
«nevit  tOuS'les  mois  juliens,  d'où  il  résultait  qu'une  année 
cîvtlé'  s'étendait  le  plus  souvent  sur  deux  années  juliennes» 
Par  exemple,  lorsque  le  l«^  janvier  tomaiti  corrésnoiidait 
ati  i«'.  septembre  julien ,  les  quatre  premiers  mois  de  Tan- 
née civile  «appaiaenaient  à  une  année  fulîerine  ;  et  les  huit 
derniers  mois  à  uoç  autre  année.  Cette  observation  est  en-^ 

de 


au 
dé 
l'inauguration  de  chaque  roi  réglait  le  comraenren)iènt  dé 
toutes  les  années  de  son  règne;  de  m^me  Tinstallation  des 
consuls  fixait  le  commencement  de  leur  consulat,  et  elle 
variait,  comme  nous  l'avons  AH  dans  le  chapifre  précé- 
dent, suivant  les  différents  accidents  qui  la  faisaient  avanrejr 
ou  retarder;  de  sdrte  que  chacune  de  ces  années  s'étendait 
pour  Tordinaire  rton  seulement  sur  deux  années  juliennes, 
mais  sur  deux  années  cinles,  Parr  exemple,  lorsque  le  règne 
ou  le  consulat  commençait  au  i«\  juin  romain ,  et  que  ce 
t*'.  juin  correspondait  au  l*^  juillet  julien,   les  sept  pre- 
miers mois-  de  Tannée  du  règne  où  du  consulat  apparte- 
naient à  uilë  année  civile,  et  le^  cinq  derniers  mois  à  une 
autre  année  civile  ;  et  en  même  tec|as  les  six  premiers  -mm 
de  cette  année  du  règne  ou  consulat,  tombaient  à  une  an- 
née julienne,  elles  six  derniers  k  une  autre  année  julienne^ 
d'où  il  résulte  que,  comme  c'est  par  années  au  règne  et 
par  anriées   consulaires   que   les  Romains   ont   écrit   leur 
histoire,  des  faits  que  l'on  croit  appartenir  à  une  année 
civile  ou  julienne,  appartiennent  très-souvent  à  Tannée 
suivante. 

C'est  à  quoi  lk>n  doit  faire  une  très-grande  attention  ,  sî 
l'on  veut  appliquer  avec  précision  chaque  date  à  l'année  ci-^ 
vile  ou  julienne  qui  Im  convient;  il  y  a  néanmoins  de^ 
avtteuis,  même  aacieASi  qui  se  sont  dispensés  de  cette  exac->' 


tîtude  ;  et  ayant  trouvé  que. tel  consulat  a  commencé  dans 
telle  année  civile  ^  et  que  cette  année  civile  a  commencé 
daiis  telle  ajinée  julienne ,  ils  pat  procédé  dans  leurs  cali- 
culs ,  de  même  que  si  tous  les  événements  de  ce  confiât  ' 
concouraient  avec  cette  année  ^civile ,  et  si  toute  L'année 
civile  correspondait  avec  cette  année  julienne.  Or,  il  est 
1res- important  pour  la  chronologie  de. connaître  tous  ces 
difTérents  procédés  ;  non-seulement  ils  servent  À  concilier 
les  auteurs  qui  paraissent  opposés ^  mais  à  découvrir  ia  vraie 
date  et  à'  ïa  fixer., 

Les  auteurs  n^ont  pas  été  moins  divisés  sur  la  maaièrcde 
ïaire  cadrer  ces  années  avec  les  époques  dont  ils  se  sont-^r** 
vis  pour  supputer,  et  leur  division  paraU  priilcipalement 
dans  TappUcation  qu'ils  ont  faite  de  ces  années  i  Tère  des 
plympiades,  et  à  c^lle  de  la  fondation  de  Rome  ,  les 
plus  célèbres  dont  ils  aient, fait  usage. 

Censorin  dit  (i)  que  Tannée  des  olympiades  se  compte  dâ 
solstice  d^été  :  Tannée  de  la  fondation  de  Rom^  du  ;&!  avril^^ 
jour  des  Pailles,  et  Tannée  julienne  du  t?f'.ja^|^r;  et 
pour  qu^on  ne  s^y  méprenne  pas,  il  ajoute  :  «J'ai  marqué 
»  le  jour  où  comnoencent  ces  années,  afin  que  Ton  ne  croya 
9»  point  qu^elles  partent  toutes  du  l'^  janvier  ,9.  11  s'ensuit 
de  là,  1^.  que  comme  nous  Tavons  remarqué  dans  le  cha- 
pitre premier,  Tère  des  olympiades  correspond  toujours  à 
deux  années  juliennes^  et  le  plus  souvent  à  deux  années  ci- 
viles et  à  deux  années  de  la  fondation  ^  ;2<'.  que  Tannée  de  la 
fondation  correspond  le  plus  souvent  à  deux  années  des 
olympiades ,  et  à  deux  années  juliennes,,  et.  toujours  à  deux 
af^nées  civiles.  En  effet,  cette  année  commençant  au  ai 
avril  romain ,  elle  ne  fipit  que  le.  7.0  avril  de  Tannée  civile 
suivante;  de  sorte  que  suivant  la  forme  que  Taopée  civile  a 


(1)  Censorin,  de  die  naiali  ^  oap-  2i.  Secundura  quam  rationeia. 
hic  annus  y  cujus  velut  index  et  tilulus  quidam  est  Ujpii  et  Poii:* 
ftani  €onsulatu3«  ab  olympiade  prima  milleâimus  est  et  quartus 
decimus  ,  ex  dîebus  dumtaxat  sestivis  quibus  Agon  olympius  cele-- 
hratur;  àRomâ  autem  conditâ^  nongeutlsimus  primus,  et  qu'idem. 
ex  pa^ilibus,  undè  urbis  aiini  nnm«rantur  :  eorum  yerô  annorum. 
quibus  )ulianis  nomen  est,  ducentesimus  octogesimus  tertius,  sed 
«X  die  kal.  jan.  undè  Juliui  C«»ap  àmii  à  se  oonstîtiiti  ■  fecit  ini- 
tîum.  .  «  .  initia  autem  istoçum  annorum  proptereâ  notairi ,  n 
quis  èos  aut  ex  kal.  januarii;»!  aut  ex  alio  ali^iio  t9mpore  «iwili 
ptttaret  incipere; 


•  «, 


SUR  Z.A  CHRONOLOGIE   ROMAINE.  IO7 

eue  9V9nt  au  aprè^s  les  dëcemvirs ,  les  neuf  ou  les  huit  pre^ 
miers  mois,  et  dix  purs  de  Tannée  de  la  fondation,, ap- 
partiennent à  une  année  cîvile;  et  les  deuic  ou  les  trois 
eerninv  rhois  et  vingt  jours,  tombent  5  une  à«itrè  année 
civile.  Ainsi,  les  faits  arrivés' dans  les  moiâ  de  janvier  et  de 
mars  de  Tan  100  de  la  fondation  de  Rome ,  appartiennent  à 
l'an  civil  101.  Telle  est  la  règle  exacte  nue  Censorin  s'est 
attaché  à  prescrire  et  à  inculquer  ;  mais  des  auteurs  moins 
instruits  ou  moins  attentifs  que  Censorin ,  s'en  sont  écartés  y 
et  ont  pris  une  méthode  qui  leur  à  paru  plus  facile  et  plus 
courte. 

1^.  Nous  a^ons  fait  voir  dans  le  premier  chapitre  que 
l'annéetde  la  fondation  ne  commençant  qu'un  peu  plus  de 
deux  mois  avant  le  renouvellement  des  olympiades,  il  y  a  d'an- 
riensauteurs  qui  ont  cru  pouvoir  les  comondre  ,  et  compter 
l'une  et  l'autre  par  l'olympiade,  qui  suivait  de  si  près  le 
commencement  de' l'année  de  ta  fondation;  de  sorte  que  ,' 
quoique  la  première  année  de  la  fondation  de  Rome  tombe 
il  ta  troisième  année  de  la  sixième  olympiade  ,  ils  ont  néan-. 
moins  compté  par  la  quatrième  année  de  cette  olympiade. 

2*.  Les  chronologistes  modernes  ont  encore  plus  trans- 
gressé la  règle;  ils  appliquent  à  l'année  julienne  toute  en- 
tière, une  seule  année  des  olympiades  ,  de  même  c[ue  si  ces 
deux  sortes  d'années  commençaient  l'une  et  l'autre  au  i«^ 
janvier.  Ainsi ,  quoique  l'an  julien  Sog  avant  Jésus-Christ 
corresponde  pour  les  six  premiers  mois  à  la  troisième  année 
de  la  soixante-septième  olympiade ,  et  pour  les  six  dernier» 
xnois  à  la  quatrième  année,  ils  appliquent  à  tout  cet  an 
julien ,-  la  quatrième  année  de  la  soixante-septième  olym- 
piade. I^s  anciens  ne  s'étaient  permis  ce  procédé  que  pour 
l'intervalle  de  deux  mois ,  qui  se  trouve  entre  là  fondation 
et  l'olympiade  ;  les  modernes,  sous  prétexte  d'éviter  la  con-' 
fiision ,  l'ont  étendue  à  six  mois  dans  chaque  année ,  et  ils 
se  sont  eitposés  à  tomber  continuellement  dans  l'erreur. 

3*^.  Quelques  anciens  ont  aussi  confondu  l'année  de  la 
fondation  avec  l'année  civile  ;  et  quoique  Tune  commence 
au  ai  avril  romain,  et  l'autre  au  i*'.  janvier,  néanmoins 
comme  leur  commencement  n'était  éloip;né  que  de  deux  à^ 
trois  mois ,  ils*  ont  cru  pouvoir  supputer  de  la  même  ma- 
jiièce,  que  si  l'une  et  l'autre  commençait  au  1".  janvier 
yomain.  •     . 

4P.  Enfin,  Tannée  julienne  étant  devenue  l'année  civile 
de&  Romains  par  la  r^formation^  de  Jules  r!Césac  9  Af  aea^ 


io8  opuriONS- 

des  anciens  qui ,  depuis^  cette  réfoitnâUoQ  «  ont  conbaAiâ 
avi'c  Tannée  julienne ,  L'année  de  la  fondation,  et  qui  cociip* 
ieat  Tone  çt  Tautre  du  .l*^  janvier  julien. 

Ot ^  noua  le  répétons*  il|  est  d^une  très-grande  irapor-^ 
tance  de  connaître  toutes  ces  différentes  manières  de  pro-« 
céder  ,  et  d^y  avoir  égard  31^1  vant  les  diverses  méthodes. que 
les  auteurs,  dans  le&qi^ls  on  p^end  les  dates,  auront  sui^* 
yies.  C'est  le  seul  moyen  de  trotiver  la  vraie  date  ,  quand  les 
anciens  sojit  opposés  enti^e  eux ,  et  d'éviter  des  erreurs* 

Nous  ne  rapporterons  point  ici  les  exemples  quî  prou- 
vent que  tous  ces  procédés  ont  été  pratiqués,  ni  La  liste 
dies  ayteurs  qui,  se  sont  conformés  à  l'une  plutôt  qu'à  l'autre 
ignéthode.  Les  exen^iples  nous  engageraient  dans  des  discus- 
sions très- longues,  et  d'ailleurs  nous  n'en  serions  pas  moin» 
obligés  de  les  répétât:  et,  de  les  présenter  dans  notre  Abrégé 
chronologique ,  oà  on  les  .trouvera  dans  ijin  ordre  et  une 
brièveté  qui  naîtront  de.  rench2^n^9ien(  des  faits.  A  l'égard 
des  différentes  classes  d'auteufs  quj  ont  suivi  l'un  ou  l'autre 
j>rocédé,  i]  n'est  pas  possible  d'en  faire  une  exacte  distinct 
tioa  :  le  même  historien  paraît  avoir  diversement  supputé 
S|iuvant  qu'il  copiait  différents  auteurs  plus  anciens  que  iui^ 
lesquels  avaient  adopté  pour  ieurs  calculs  diifférentes  mé^ 
thodes.  C'est  pour  cette  raison,  que  la  plupart  des  historienfl^ 
roi];iaias,  principalement  Ti te- Live,  ne  suivent  dans  leur» 
ouvrages  auçui^,  système  tixe  de  chronologie. 

Au  surplus,,  dans  l'exact iiude  la  plus  rigoureuse^  Tol^m^ 
piad/ç  r^  commeaçaii  ni, au  solstice  d'été,  ni  à  aucun  jour^ 
hxe  i  elle  était  attachée  à  ronapîème  jour  de  la  nouvelle  lune  ^ 
qui  suivait  le  solstice ,  en  sorte  qu'elle  était  mobile ,  ^et 
\ariait  ^elon  les  révolutions  de  la.  lune  qui  Élisait  sa  règle  i, 
ipais  pour  éviter  des  calculs  qu'il  faudrait  commencer  sui> 
chaque,  année,  et  qui,  portapt  sur  la  différence  de  quelques* 
jours  seulement,  ne  seraient  pas  d'uue  grande  utilité,,,  noiui 
prenons  le  p2|rti  qui  a  été  em})rassé  par  la.  plupart  des  chro«-i> 
iplogistes  modernes  ,  de  con^mencer  chaque  olympiade  au 
^"*  juillet  julien.  , 


Opinions  sur  la  date  de  la  fondation  de  Borne, 

Fabius  Pictor  place  cette  époque  à  la  fin  de  la  pcemi^r& 
née.  de    la  huitième  olympiade,  ce  qui  sépond  à   l'aa 


année 

39Ç7  d^  Jia .  période.  juAis^aoe 


SUE  LA  DATE  DE  LA  FONDATION  DE  HOME.         I09' 

Ebfybe  la  place  â  la  fin  de  la  deuxième  année  de  la  sep- 
tième ûlym{>iade ,  et  à  Tan  3964. 

.  Terrius  Flaccus,  auteur  des  Fastes  Capitolins ,  à  la  fin 
de  la  quatrième  année  de  la  sixième  olympiade ,  et  à  l'an 
3^62  de  la  période  julienne. 

Caton ,  à  la  fin  de  la  première  année  de  la  septième  olym- 
piade, et  à  Tan  SoBS. 

Vairon,  à  la  fin  de  la  troisième  année  de  la  sixième 
olympiade,  et  h  Tan  3g6i. 

Depuis  Tan  de  Rome  correspondant  à  la  i*"'.  et  à  la  a®,  an* 
née  de  la  i2o««  olympiade,  jusqu'aux  tems  de  ces  écrivains, 
les  noro3  des  consuls  et  magistrats  annuels,  se  trouvent  les 
inêmes  dans  tous  les  fastes;  mais  il  n'en  est  pas  ainsi <ies  tems 
plus  éloignés.  Yarron ,  ch.  9, cite  des. consuls  ou  magistrats 
annuels ,  omis  par  les  autres  écrivains ,  ou  en  recette  d  autres 
que  ceux-ci  adoptent. 

La  diflerence  qui  se  trouve  entre  Verrius  Flaccus  et 
Varron,  vient  de  ce  que  le  premier  donne  à  Tarquin 
PAncien  trente-sept  ans  de  règne ,  et  le  deuxième  trente- 
huit. 

Caton  attribue ,  comitfe  Yarron  ,  trente  -  huit  ans  de 
règne  à  Tat*quin  l'Ancien ,  mais  il  omet  trois  dictatures 
â'un  an  de  durée,  que  Yarron  insère  dans  les  années  4^0, 
44s,  4^^'  1^2Lns  ce  système,  le  nombre  total  des  années 
comptées  par  Caton,  depuis  la  fondation  de  Rome,  serait 
moindre  de  trois  années  que  dans  Yarron  ;  mais  celui-ci  ne 
donne  que  deux  années  d'existence  aux  décemvirs ,  tandis 
que  Caton  leur  en  accorde  trois  ;  ainsi  la  différence  entre  ces 
deux  chronologistes  n'est  que  de  deux  ans. 

'  Polybe  omet  la  trente-huitième  année  de  Tarquin  PAn- 
cîen>  les  trois  années  de  dictature  que  cite  Yarron;  mais 
il  admet  trois  ans  de  règne  pour  les  décemvirs  ;  il  a  dû 
conséquemiment  fixer  son  époque  à  une  date  plus  récente 
de  trois  années  que  Yarron.  ^ 

Enfin  ,  Fabius  PicLor,  outre  la  trente-huitième  année  au 
règne  de  Tarquin ,  et  les  trois  années  de  dictature  qu'il 
jomet ,  supprime  l'année  que  Yarron  adopte  pour  la  cin- 
quième ou  tems  de  l'anarchie ,  et  qu'il  place  à  la  trois 
cent  quatre-vingt-troisième  depuis  la  fondation  de  Rome  , 
et  deux  autres  année,  qui  se  trouvent  dans  le  catalogue 
du  même  Yarron,  au  rang  de  la  quatre  cent-quarante-sep- 
tième et  quatre  cent  quarante-huitième  année ,  qui  sem- 


ïtO  OPJKIONS 

bicnt  douteuses  à  Tite  -  Live.  L'ëpûque  fixée  par  FaUiiSf. 
doit  donc  êlre  postéf  ieure  à  celle  de  Varron  de  sept  ans  (a). 
Selon  le  calcul  de  Verrius  Flaccus ,  de  Polybe  et  de  Fa- 
bius 9  Pépoque  des  premiers  consuls  tombe  à  Pan  de  Rome 
244  9   ^t  selon   celui    de,  Yarron   et  de  Caton  ,  la  même  j 

époque  tombe  à  Tan  de  Rome  2^45 ,  quoique  dans  le  pre-  J 

mier ,  cette  année  24^  concourre  avec  l'an  3  et  Pan  4  de  ^ 

la  soixante-septième  olympiade,  et  dans  Pautre,  avec  Pao 
1".  et  Pan  2  de  la  soixante-nuitième  olympiade;  cette  même 
,  différence  se  trouve  dans  les  années  des  consuls ,  rapportées 
aux  olympiades.  L^époque  de  la  création  des  décemvirs ,  qui 
eut  lieu  Pan  correspondant  à  la  i'*',  et  à  la  2*.  année  de  la  82*. 
olympiade  ,  tombe  à  Pan  de  Rome  3o5 ,  selon  Varron , 
-et  à  Pan  3oi  ,  selon  Caton.  Ensuite,  par  Pomission  de 
la  troisième  année  du  règne  des  décemvirs,  que  Varroa 
ne  compte  pas ,  la  différence  n'est  plus  que  d  un  an.  Le 
rang  des  consuls ,  selon  la  chronologie  de  Caton  ,  est 
postérieur  d'un  an  à  celui  que  ces  mêmes  consuls  tiennent 
dans  celle  de  Varron.  Mais  à  raison  des  trois  années  de 
dictature  que  supprime  Caton ,  en  Pan  4^4  9  ^^^  consuls  , 
selon  Caton  ,  devancent  de  deux  ans  ceux  de  Varron  ;  ainsi 
Pannée  du  consulat  de  M.  Tullius  Pœtinus  et  de  T.  Manlius 
Torquatus ,  qui  répond  à  Pan  I«^  et  à  Pan  2  de  la  i20*« 
olympiade,  est  selon  Varron  la  quatre  cent  cinquante-cin- 
quième de  Rome ,  selon  les  fastes  Capitolins ,  la  quatre 
cent-cinquante-quatrième,  et  selon  Caton  la  quatre  cent 
cinquante-troisième. 


La  même  variété  se  rencontre  chez  les  écrîvasns  posté- 
rieurs ,  et  elle  doit  être  observée  avec  soin ,  pour  les  conci- 
lier entre  eux  et  avec  eux-mêmes.  Tite  Live  suit  presque 
toujours  Pépoque  de  Caton,  quoiqu'il  adhère  quelquefois 
à  Fabius  Pictor.  Cicéron  suit  celle  de  Varron,  qui  est  presque 
toujours  admise  par 'Pline. . 

Denys  d'Halicarnasse  a  embrassé  partout  Pépoque  Cato— 
nienne  ;  ainsi ,  cet  historien  assigne  la  p^remière  année  de 
Rome  et  du  règne  de  Romulus ,  à  la  première  de  la  sep- 
tième olyrapyade;  de  même  il  fixe  Pépoque  des  premiers. 


(a)  Six  ans ,  selon  ce  qu'on  a  lu  plu«  haut,  {fiditeurs.l. 


J 


âUA  LA  DAT£  BÇ  lA  FONDAtlON  DE  BOME.    lit 

consuls  à  la  première  année  de  la  soixante-huitième  olym- 
piade, tems  auquel  Isagore  était  archonte  d'Athènes,  et 
Ischom^ue ,  de  Crotone  ,  remporta  la  victoire ,  tandis  que 
cette  époque  précède  de  deux  ans,  dans  le  système  de 
Varron 

Cette  même  variété  se  trouve  dans  les  chronologistes  mo- 
.dernes.  Quelques-uns  adhèrent  à  Dtmys  d'Haï icarnasi^ ,  qui 
semble  dire^  dans  un  endroit,  que  llome  fut  fondée  à  ia 
fin  de  la  première  année  de  la  septième  olympiade  ,  sui-- 
vant  le  calcul  de  Caton  ;  tels  sont  Cuspinien  ,  Pighi ,  Sigo- 
nlus,  etc.  Mais  Bûcher,  (Jsserius,  Pétau  ,  Noris  et  Dbdwel , 
ont  embrassé  celui  de  Varron. 

L'année  civile  des  Romains ,  est  censéjB  commencer  aux 
calendes  de  janvier,  et  Tannée  olympique  au  solstice  d'été; 
ainsi  chaque  année  civile  répond  à  deux  années  olympiques  ^ 
à  Ja  fin  d  une  année ,  et  au  commencement  d'une  autre. 

D'après  l¥poque  dé  la  fondation  de  Rome  une  fois  fixée ^ 
il  est  facile  de  connaître  à  quelle  année  olympique  répond 
telle  aiïUée  de  Rome;  supposez,  avec  Varron,  que  l'an 
premier  de  Rome  tombe  à  la  fin  de  ^a  vingt  -  troisième 
année  olympique  ;  ajoutez  vingt  -  deux  à  Tannée  dont  il 
est  question ,  divisez  la  sommé  par  quatre  ,  le  quotient 
et  le  reste  détermineront  Tannée  olympique  ;  par  exjemple  , 
que  ce  soit  Tan  u^S  qu'on  veuille  rapporter  au  calcul  des 
olympia^des  ,  ajoutez  vingt-deux  à  deux  cent  quarante-cinq  ^ 
divisez  le  total  deux  cent  soixante  sept  par  quatre  ,  vous 
aurez  soixante  -  six  olyinpiades  et  trQÎs  années  de  plus  ; 
cette  année  deux  cent  quarante-cinquième  de  Romç  ,  çqp^ 
courre  donc  avec  la  fin  de  la  troisième  année  de  la  soixante-» 
septième  olympiade.  .  , 

Pour  une  plt££s  grande  exactitude  ,  lès  historiens  rpmaius 
auraient  dû  comparer  leurs  magistrats  avec  l'archonte  déjà 
en  fonction,  lors  de  l'élection  des  premiers;  souvent  ils 
les  font  concourir  avec  l'archonte  qui  doit  entrer  en  charge 
peu  de  tems  avant  qu'ils  en  sortent.  Il  est  question  des 
tems  qui  ont  précédé  la  réforme  de  Meton.  Ainsi ,  Denys 
joint  les  premiers  consuls  de  Rome,  avec  la  première 
année  de  la  soixante  -  huitième  olympiade  ,  et  1  archonte 
IsagQras ,  comme  s'il  fut  entré  en  fonction ,  long  *  tems 
après  ces  magistrats  romains,  tandis  qu'il  y  était  entré  au 
mois  gamelion  ou  janvier^  qui  avait  précédé  l'élection  des 
consuls  f  et  conséquemment  qu'il  doit  concourir  avec  la  fin 
de  la  quatrième  année  de  l'olympiade  précédente. 


112     OPINIONS  SUR  LA   DATE  DG  LA   FOND.  DB  ftOMfi. 

Depuis  la  première  année  de  la  quatre-vingt-septième 
olympiade  y  Tannée  civile  et  archontîque  commence  au  mois- 
hécatombéon,  qui  répond  au  mois  juillet  des  Homains. 

Quelques  écrivains,  même  avant  cette  époque,  rappor- 
tent l'archonte  à  Tannée  olympique,  qui  commençait , 
tandis  qu'il  était  en  fonction  ;  tels  sont  Diodore,  Denys  d'Ha- 
licarnasse;  mais  la  plupart  le  rapportent  à  Tannée  qui  6nis-^ 
sait  durant  le  même  espace. 

Les  consuls  romains  ,  sont  aussi ,  pour  Tordirtaire  ,  rap* 
portés  à  Tannée  olympique  déjà  commencée ,  lors  de  leur 
création. 


Obseroation.  —  Suivant  nos  manuscrits ,  chapitre  IX®.  et 
chapitre  X^. , Tannée  dite  de  confusion  est  la  707^.  de  Rome, 
et  la  708^.  coïncide  avec  la  i^'.  année  juli^enne  ;»  nous  avons 
rappelé  aux  lecteurs  que  Tannée  de  confusion  érait  la  708  de 
Kome,et  la  l'S  année  julienne  la  709, selon  Topinion  com- 
mune. £n  effet,  d'après  Çensorin  ,  Tan  991  de  Rome  cor- 
respondant à  Tan  283  de  Tère  julienne  ,^  il  faut  nécessaire- 
ment que  Tan  709  de  Rome  concourre  avec  Tan  i'**.  de 
Jules  César.  Nous  parlons  ici  de  Tannée  civile  qui  com- 
mençait au  i'^  janvier.  Quant  à  Tannée  de  la  fondation  , 
Çensorin ,  à  Texemple  dé  Yarron ,  en  met  le  commencement 
au  AI  avril.  Sous  ce  point  de  yue,  le  t^'.  janvier  de  la  i^\ 
année  julienne  appartenait  à  Tan  708  de  la  fondation.  C'est 
pour  la  même  raison  que,  dans  le  chapitre  X ,  nous  avons 
mis ,  entre  deux  parenthèses ,  74S  après  744»  Puis  746^  après 
j^S  j  et  710  après  709  ^  afin  de  rappeler  aux  lecteurs  quelle 
était  Tannée.,  suivant  Topinion  rççue  parmi  les  chronolo- 
'  gistes  les  plus  connus.  lÈdit.y 


—  — — * '  ___^„  _  .__       _ _  ^ -^ 


i     ■      -j         »  » 


PRECIS  mSTORIQUE 


DSS 


CALENDRIERS  EN  USAGE  CHEZ  LES  ROMAINS, 


ÉLYMXV  JC^éTABUSSEMENT  BB  CELUI  0£  JUtES  C^S'AR:  ' 


jtioMUitJS  étabfit  clans  sa  nouvelle  yille  la  forme  (f'ann^é 
qae  suivaient  des  peuples  qut  Tentouraient  et  dont  il  était 
originalité.  Elle  éïait  composée  de  trots  cent  quatre  jours 
et  on  les'dislribuatt  en  dix  mois.  (Pwi?.  L.  i.  Fast  v.  zr: 
Solm^  €.  f  9  p.  4*  Censorin  deDi^  Nat(zlt\  c.  20.  Màcrob* 
L.  I.  Satur.  c.  12. ).  Plutarque  (Fie  de  Numa^  p.  j'6  et 
74-  )  reconnaît  que  Tannée  de  Rontnlus  n^avait  que  EiiL 
mois-;  inms  il  se  trompe^  en  éHrilmâWt  à  cette  année  troi^ 
cent  soixante  jours.  Six  des'mc^'derarinée  deRomulus  con- 
tenaient chacun  trente  jocrrs*,  et  'on  Tes'âppelait  crenx  à  caus^ 
que  leurs  jours  éfarent  enr  nombre  pair  r  les  quatre  autres 
mois  comprenaient  trente-un  jours  chacun  et  étairtit  com- 
posés de*  jours  en  nombre  Tin'pâir  ;  tls'étaîent  appelés  pleins. 
(  Censorin^  ioco  eifata.  )  Cette  di^tVibution  avait  été  dictée 
par  la  suj^i^rstitition  ;  les  anciens  attachaient  au  nombre 
impatip  une  grande  vertu  et  le  croyaient  de  bon  augure^ 

Mars  étdk  le  {Premier  mois  de  Tannée  de  Ronaiilus.  (Ovid« 
l.  '6j  Fast;  r.  75*  Pompéîus  Féstns,  !.  i3,  p.  224.)  Ge 
prince  belliqueux  voulut  consacrer  au  dieu  de  la  guerre  ^ 
le  eommewseHie^t  )  et  pour  aihsi  dire,  les  prémices  de 
la>i^olutiof»' annuelle;  On  crcnt  que  le  mois  d'avril  fut 
ainsi  nommé  à  cause  qu^il  tcvÀibe  dans  la  saison  où  la 
ferre- s^uvre  pour  répanchre  ses  dons  ;  que  mai  fut  dëdié 
h  la  vieiltesse ,  majorÙnts  ;  rù\it  ,•  à  la  jeunesse  ,  juQenibus  ; 
(Var.  de  1. 1.  M.^ë^  f.  d5.  )    Ccipsoria  (0.22.)  et  Bfa^ 


crobe  (c.  i^..)  ajoutent  cependant  d^autres  ëtîmoiogiés  , 
«t  font  dériver 'ces  mois  de  Vénus,  de  Maïa ,  de  Junon  ; 
^t  méme'de  JtmitisShltds.  Lesautrés  inbis  prirent  leur  nom 
de  l'ordre'  dans-' lequel  ils  étaient  placés  «t  du  rang  qu'ils 
occupaient  dans  le  calendrier;  nous  présenterons  seulement 
l'ordre  de  ces  mois  et  le-  nombre  <ie  jours  qu'ils  contenaient 
^dans  le  tableau  suivant.   (  Aàcrol).  Censorin.  Solin.  ) 


Xu.ars«  -«-•-•-««•••  ot 

Avril ........  3o 

'Mai . ,  .  3i 

Juin.  •...-.••  ^  3o 

Quiptîlis  .  .  «  .  ••  ;.  2i 


Sextilis .  .  .  ^  .  .  >  3o 

'Septembre  .  ••  .  ^  .  3o 

Octobre 3i 

Novembre. 3o 

Décembre.,  i.  v  .  ^  ^,  3o 


Une  année  aussi  irrégulière,  et  qui  n'avait  aucun  rapport 
ni  avec  les  révolutions  de  la  lune ,  ni  avec  le  cours  du 
soleil,  n'aurait  pu  dirif[ft£Jha»^peijples?>qui  l'avaient  adoptée, 
s'ils  n'eussent  imaginé  des  moyens  d'en  corriger  le  vice  :  on 
établit  pour  cela  Fusage  d'y  ajouter  des  jours  et  des  mois^ 
çt  ces 'additions  se  faisant  par  proclamation,  a€n  d'en  in^«r 
truire  le  peuple^  s'appelatent  intercalatioas ,  du  mot  grec 
Çaka  qui  signifie  t^peler-^  eamfoçuen.  Censorbi  :dit  (cIk  20.} 
"^e  toutes  les  nations  réduisaient  par  des  additions  de  cett« 
espèce  leur  année  civile  à  Tancée  naturelle  ;  licinius  Macer 
(Macrob.  c.  i3.,}  donnait  Romu}us  pour. premier,  auteur 
ces  intercalations  romaines.  Suivant  Macrobe  (  ç,  1:2  )  , 
iguand  l'année  était  4|rop  dérangée ,  ftomMlus  laissait  passer 
tes  jours  qui  étaient. nécessaires  pour  la  rétablir  dans  1  ordre 
dfes  saisons  ,  sans  les  assigner  à  aucun  mois  ;  et  hous  albes 
démontrer  que  l'usage  des  intercalations  a  «été  pratiqué  par 
Komulus.    ■ 

La  preuve  est  prise  ..de.  P^dipse  d)i  7  juillet  romain  on 
:^&  mai  julien ,  qui  concourut  avec  le  jour  de  la  zRort  de 
ce -prince.  Si  Bomulus, n'avait  pas  intercalé  H  qu'il  eût 
laissé, les  années  romaines  dans  Ta  brièveté  qu'?U^> avaient 
par.  leur  institution,  les  freinte f huit  années  iteeins  trois 
mois  de  rè^ne  qua  l'Histciire  lui  donne ,  réduites  À  troit 
cent  quatre  jours  chacune >,  n'auraient  pas  valu  tredte.-deux 
années  juliennes  ;  et  I^iomulus,  élevé  à  la* royauté,  vers  l^ 
1^^.  octobre  de  l'an  753  avafit  Tère  chrétieaa^; ,  lojfii  de 
parvenir  au  26  mai  juliea  de  l'an  718  avant  la  même  ère^ 
serait  mort  plus  de  sept  aps.  avant  cette  dernière  époifue.  il 
est  néanmoins  certain  que  Romolus  est  parvenu  à  l'an  jjl  S. 
a^at  Jésus-Christ ,  époquç  de  Véclif^se  qui  concourut  ave« 


DES  €AZ.El91$in[Mtl5  lU^ttAlKS.  iil^ 

fa  mort  dé  ee  prince;  ainsi  tl  est  indispensAblci  ou  dé 
donner  à  Ronmliis  quarante-cinq 'années  romariné»  de  règne, 
ou  de  reconnaître  qu'il'  a-aUon^é  îeëâf- années ^eil^  y  ajoutSint 

des  jours  et  de«  mois.       -    '    '  ' *    '    '  '         • 

Romulus  ne  s'était  *  preàcrif,  pdur  '  s^s  '  inteircalatiôns  ^ 
aucune  règle  fixe  ;  elles  étaient  arbiirairè^  ,  înégarlës  ,  rares 
ou  réitérées  dans  le  cours  de  *h  même  année  ^  $uiv^dt-  qûé 
pouvaient  l'exiger  les  circonstances*  Le  sebl  ^èbfet  que 
llomulus'se  proposait  était,  suivant  Macrobe|-/dé''ràmener 
à  peu  près  les  mois  dans  leurs  saisons  par  des  additions  de 
jours  ,  quand  ils  s'en  ébient  trop  écartés  ;  c^èst  tout'  c6^ 
que  nous 'pouvons  dire  sur  l'année  romaine  du  tems  de  ce 
prince,  ...» 

•  '  Numa,  voulant  mettre  l'année  *des  Romains  dans  tin  ôndr^ 

Ï»lus  conforme  .aux  révolutions  des  astres,  prit  pour  modèle 
'année  dont  se  servaient  la*  plupart  des  peuples  de  la^ 
Grèce;'  et  néanmoins  il  n'en  suivit  pas  exactement  la 
£orme. 

'  Les  Grec»,  pour  ajuster  leur  année*  au  coura  de  la  lune 
et  à  ses  douze-  révolutions ,  l'avaient  composée^  dé  trQÎs  cent 
cinquante-quatre  jours  et  la  partageaient  eo  douze  itîois. 
Numa  adopta  ces  deux  règles;  mais  le  nombre  pair  qui 
composait  Vannée  greeq^e  ,  lui  paraissant  funeste  ,  û  y 
ajou4a  un  jour  de  plus ,  et  pprta  l'année  romaine  à  trois 
cent  cinquante-cinq.  (  Cenaorin  ^  de  die  Natalij  cap,  20. 
Macrob. ,  l{^>  i.  Saturn. ,  c.  12.  Solip»  o.  i.) 

Pour  la  d^tribuer  en  douze  mois  comme  celle  des  Grecs , 
il  ôta  un  jour  de 4  chacun  dés  six  mois  pairs  de  l'année  de 
Komulus;  et  les  joignant  aux  pinquante-et-un  jours  qu'il' 
avait  à  ajouter,  il  les  divisa  en  deux  nouveaux  mois  :  janvier 
composé  de  vingt-neuf  jours  et  février  de  vingt-huit.  Par 
cette  distribution ,  non-seulement  l'année ,  mais  tous  ses 
xnois  furent  impairs,'  et  d'un  présage  heureux ,  si  Ton  ex* 
cepte  le  mois  de  février  qui  étant  destiné  à  des  cérémonies* 
lugubres ,  avait  un  jour  de  moins  et  contenait  le  iiombre- 
funeste.  (  Censorin  ,  ièid,  Macrob.,  ibid,  Plotarq.  in  Numoy 
p*  72.  Ovid.,  lib,  I.  FaSt.  V.  4^.  ) 

Le  mois  de  janvier  dédié  à  Janus,  dieu  du  tems,  fut 
le  premier  mois  de  l'année;  et  ce  mois  n'a  jamais  perdu 
la  place  qae  Nuoia  lui  assigna  :  le  nkoi&  de  février  destiné 
aujc  purifications  ef  consacré  aux  dieux  Mane« ,  avait  été 
^envoyé.  pa.r  Numa ,  à  la  fin  de  l'année  et  la  terminait» 
llsuf  ^elque  caj«formité   qu'eut  cçtte  anpée   avec  les 


révolutions  .de  la  lune,  ^elle  ne  pouvait  suivit  le  cours 
du  soleil  et  Tordre  Jes  saisons*  Les  Grecs  avaient  remédié 
^yec  justessfB  .à  cet  incqnvénieat  ;  tt  comme  leur  année 
réduite  à  trois  cent  cinquante-quatre  jours  était  de  onze 
jours  sik  h^fires  plus  courte  que  la  révolution  tropique, 
€t  qu'à .  cause  de  la  fraction  de  six  heures ,  il  n'était  pas 
possible  d^  faire  dans  chaque  année  41  ne  exacte  intercala* 
tipUy  ils  avaient  établi  que  ious  les  huit  ans  <ln  aiouterait 
les  quatrer^yingt^dix  jours  résultant  des  onze  jours  six  heures 
qui  maiiû baient  k  chacune  de  ces  huit  années  (  Maorob.^ 
e»  la*  Solin ,  c.  x.)  t  ^^  l^ur  année  lunaire  par  les  m<MS 
devenait  sol^iire  j^r  l'emàofism^j  c^est  le  nom  quHIs  don- 
naient à  l'intercalation  :  ces  quatre-vingt-^dix  jours  étaient 
divis.és  en  trois  mois  de'tr<inte  jours  cnacun,  an'ils»  in- 
séraient à  la  iSn  dç  la  'à^. ,  5^^  et  8^  aoQjée  de  roctaëte-* 
ride.   (  Geminus  m  eiem.  cu/rojs.  c.  VI*  )  /         ' 

Numa  sentit  aussi  la  nécessité  d'intercaler  avec  préci- 
sion et  avec  ordre  ;  mais  oubliant  que  par  préjugé  pour 
le  nombre  pair  ^  il  avait  formé  son  année  d'un  jour  de 
plus  que  celle  des  Grecs,  il  donna  à  sfes  intercalations  le 
même  nombre  de  joAirs  que  ce  peuple  leur  avait  assigné, 
et  elles  ne  différent  de  l'embolisme  que  par  l'arrangement. . 
Il  ordpnna  dç  {ajre  l'intercalation,  alternativement  tous 
les  dsux  ans ,  c'est-itHdir«  que  la  première  année  de<  son 
calendrier  fut  une  année  commune  de  355  jours  ;  la 
deuxième  une  année  intercalaire  sin^tple  de  397  jours  ^  la 
troisième  une  anqée  commune  de  SSS  jours  ;  la  quatrième 
une  année  intercalaire ,  double  de  3^78  jours ,  et  ainsi  suc- 
cessivement. Par  ce  moyen ,  l'année  romaine  moyenneétait 
d'ïin  jour  plus  longue  que  l'année  solaire.  {Macnb.  ibid^ 
iQensorin ,  c.  :»o,  Pluiar,  in  Nunut^  p.  .7a,  )  11  suit,  de  cette 
première  institution  de  Numa ,  que  chaque  année  romaine, 
avjançant  d'un  jour  sur  Tannée  astronomique,  elle  devait 
enûn  s'écarter  de  l'ordre  des  saisons  »  et  faire  successive- 
ment passer  à  l'été  et  à  l'automne ,  les  mob  affectés  dans 
1^  principe  au  printems  «t  è  l'hiver. 

Nous  venons  de  dire  que  les  années  romaines  étaient 
alternativement  communes  et  intercalaires  :  l'année  com* 
mune  était  composée  de  douze  mois,  et  contenait  355 
jours ,  qui  faisaient ,  en  quelque  sorte  ,  la  constitution  fixe. 
L'année  intercalaire  simple  contenait,  vingt-deux  jours  de 

S  lus ,  et  Tannée  intercalaire  double  vingt-trois  jours  aussi 
e  plus  ;  pac  conséquent ,  elle  avait  un  treizième  mots , 


DES  CALENDRIERS  ROUAINS.  "ti^ 

nowmi'irdeteatarius  par  les  Latins ,  et  merkedonîûs  par  Pla- 
tarque»  Ëtlfin  l'endroit  que  Ntima  désigna  poar  mettre  Tin- 
iercalation  fut  {Censorin^  c.   20,  Macroh,,  c.    t2.  )  de  U 
placer  toujours  entre  le  2^  et  le  24  de  février;,'  cVst-à* 
dire  après  la  fête  des  Terminales  et  avant  lé  Regifuge;  et 
ouand  on  intercalait ,  on  ôfatt  au  mois  de  février  les  cinq 
aernier»  jours,  et  on  les  ajoutait  au  mois  intercalaire.  (  Varro^ 
de  L  /.  Ub*  b  p.  32  ,  Maerob.  ibid.)  C'est  dans  cet  esprrt 
qu'un  jurisconsulte  a  dit  (  Cdsus  in  leg,  98 ,  §  2  <f ^  Verb. 
sigidf.  )  que  le  mois  intercalaire  était  composé  de  28  jours  ;  ^ 
il  les  contenait  en  effet  quand  Tintercalation  était  double. 
On  trouve  dans  Tite-Live  (l.    i ,  ch.  19  }  que  Numa,  dèà 
les  premières  années  deson  règne ,  se  hâta  de  faire  ses  ins- 
titutions  politiques  et'  religieuses;  et  que  là  première  de 
toutes  fut  la  réformatton  du  calendrier.  Plutarque  {Quûtst 
Roman*  ^  p.  268.)  et  Ovide  (l.  i,   Fast  v.  160.)  disent 
que  Numa ,  en  réformant  le  calendrier ,  mit  le  commence- 
cément  de  Tannée  au  solstice  d'hiver ,  et  comme  les  an- 
ciens plaçaient  les  points  des  solstices  et  des  équiooxes  au 
huitième  degré  des  signes,  et  que  le  soleil,  au  tems  de 
NuBoa ,  entrait  dan^  le  capricorne  du  29  au  3o  décembre 
julien ,  il  .suit  de  là  que  la  première  année  du  calendrier 
de  Numa  ,  doit  être  rapportée  au  6  janvier  julien  ,  de  Pan 
41  de  Àome  ;  mais  elle  â'en  sépara  bientôt ,  par  la  raison , 
que  l'année  romaine  moyenne  avançait  d'un  jour  sur  l'année 
tropique,  dès^lors  elle  s'éloignait  toujours  du  solstice  jus*« 
qu'au  moment   que    ce  prince  Parréta  par  les  nouvelles 
mesuras  dont  nous  allons  parler. 

'T<(uroa  s'étant  aperçu  de  ce  vice  et  de  la  progression  sue* 
cessive  de  son  année  sur  le  cours  du  soleil,  se  détermina  à 
y  remédier.  Pour  cet  effet,  il  divisa  les  tems  en  périodes, 
et  les  ayant  fixées  à  24  années ,  il  ordonna  (  Maerob, ,  1.  i , 
Sàturn. ,  c   i3,  )  que  dans .  les  huit   dernières  années,  de 
chaque  période,  au  lieu  d'intercaler  90  jours,  on  n'en  inter- 
calerait que  66 ,  et  il  crut ,  par  ce  moyen ,  remédier  au 
défaut  de  son  calendrier/ 
^      L'époque  de  ce  changement  dans  Tordre  des  intercala- 
tions,  est  de  l'an  76  de  Home,  trente-septième  du  règne 
de  Numa  :  cette  année  aurait  dû  recevoir  une  intercalatioa 
de  23  ]ours ,  mais  ell6  n'en  eiit  /qu'une  de  22  ,  et  l'an  80,^ 
qui  devait  également  avoir  une  intercalatibn  de  23  jours  , 
n'en  eut  aucune.  Ainsi  ;  il  ne  supprima  ,   dans  l'espace  de. 
quarante  ans,  qu'il  y  eut  depuis  l'établis^^ement   de   spn 


Il8  PBÉCIS  HI&TORI(yEJS 

calendrier  V  jusqa^à  la. fin  de  Tan  80  de  Rome,  que  24  Ipunj 
au  lieu  quM  aurait  dû  en  supprimer  4o  ,  «atileildu-  qut 
l'année  romaine  moyenne ,  comme  nous  Tavonsidéià  marqué 
avançait'  d'un  jour  chaque  aMiaée  sur  le  cours  au,  so)eiI; 
par  conséquent  il  laissa  16  jours  de  trop  ^  puisque  Tan  81 
de ^ Rome,  le  I^^  janvier  romain  eoncpurut  avec  le  21  jan^ 
vier  julien,  au  lieu  que  Numa  aurait  dû  faire  concourir  le 
x«'.  janvier  romain  Avec  le  G  janvier  julien  ;  et  cette  année 
81  est  la  première  d'un  cycle;. mais  comme  nous  trouvons 
en  remontant  que  l'an  $7  de  Rome  a  commencé  le  2I  jan-r 
vier  julien,  c'est  cette  année  Si  où  commence  le  premier 
cycle ,  et  qui  est  le  point  fixe  a'où  partir  chaque  Wuveau 
cycle ,  et  ^où  l'année  revint  à  la  fin  de  chaque  révolution. 
D'après  (cette  dernière  disposition  du  calendrier  de  Numa^ 
à  prendre  dé  l'an  67  de  Rome  ,  qui  est  celui  où  commence 
la  première  année  du  premier  cycle,  les  2^,  6^^,  lo^*^ 
i4^.,  18^.,  20*^.  et  22'.  années,  devaient  recevoir  une  in-r 
tercalation  de  22  jours,  et  l'intercalation  de  26  jours  de-f 
vait  s'ajouter  aux  4**  9  8'*  9  12®.,  et  16*.  années  ne  chaque 
cycle. 

Par  cette  n^éthode  ,  Numa  parvint  à  remettre  tous  les 
24  ans  son  année  au  point  b|i  elle  était  quand  la  période 
avait  commencé;  et  sans  qu'il  parut  rétracter  ses  principes^ 
ni  renverser  totalement  le  premier  ordre,  il  eut  l'art  de* 
le  corriger. 

,  Le  calendrier  étant  destiné  à  régler*  les  jours  de  fêtes  et 
de  sacrifices  ^  on  le  regarda  comme  faisant  partie  du  culte  , 
et  on  en  confia  la  garde  aux  pontifes.  U  leur  appartenait 
de  le  rédiger ,  et  ils  le  firent  servir  à  l'accroissement  de 
leur  poiivoir  :  loin  de  le  montrer  au  peuple,  le  calendrier 
était  caché  avec  le  plus  grand  soin  ;  et  aucun  citoyen  ne 
sachant  quel  jour  la  religion  permettait  de  plaider  et  même 
de  tenir  les  comices,  il  devait  recourir,  pour  toyutes  ses 
affaires,  aux  ministres  de  la  religion,  et  attendre  qu'il 
leur  plût  de  l'éclairer  et  de  régler  ses  démarches. 

Les  pontifes  suivirent  les  principes   établis,  par  Numa 
pour  les  intercalations ,  jusqu'au  commencement  de  la  rép- 
ublique ;  mais  dans  la  suite  ils  dérogèrent  aux  règles  éta«^ 
lies  par  ce  prince,  et  firent  usage  du  pouvoir  à  eux  attrî*» 


i 


bué ,  où  qu'ils  s'arrogèrent ,  de  supprimer ,  où  d'ajouter» 
l'intercalation  à  leur  volonté  :  ce  qu*ils  firent  pour  la  pre— ' 
liiière  fois  l'an  de  Rome  267  ;  et  cette  manière  arbitraires 
4e  plaççr  les  intercalations ,  est  1^  vraie  o^us.e  de  la  coa-. 


DES  tA't£l4Dfil£lliS  BOifAtNS. 


'  xîg 


fusion  qui  &^est  mise  dans  ratocieo. calendrier  romain.  Car 
ce  désordre- était" parvenu  au  point,  dans  les  derniers  tems 
de  la  république  ,  que ,  les  mois  di^tinés  à  concouiiiç-avec 
Phiver ,  arrivaient  dans  l'automne  ;  ce  que  les  pontifes  au- 
raient évité  s'ils  eussent  suivi  exactement  la  dç.rnière  n^é-  : 
thode  prescrite  par  rétablissement  des  cycles,  puisqu'on 
p^aurait  eu  qu'à  retrancher  aS  jours  (i)  de  l'année  ro- 
maine ;.  pour  la .  remettrai  au«pûint.dlaù>  JuIm  -CésMr>  vou- 
lait  la  faire  commencer  ^  au  iieU    que  iorsquil  entreprit 

-  de  réformer  le  calendrier,    Tan  "joS  dé   la   fondation' de  /' 
Rome,  il  fut  obligé  d'ajouter^  soixânte-^pt  jours  par-dessus  • 
les  23  jojurs,  qui  tombaient , de  droit  à   cette  année,   qui 
flit.'appeljée  de  confusion,  jpatce  qu'elle  eut  44^  jours ,  di- 

•  visés  en  1 5^  mois. 


(i)  En  yoiçî  la  preuvie  ;  ^aque  cycle  étant  cbînpoéé  ;  de 
S766 -jours  (i7)  t  les  27  fofat  a39,68a  jours,  parfaitement  égaux 
à  64a  années  juliennes,  et  comnle-le  -premier  cycle  commence 
le  aa  janvier  julien  de  Tan  \S^f  (à)  avant  Jésu^-Christ  »  le  vingt -- 
septième  doit  finir  le  ài  ^janvier  de  Van  ifO  de  la  même  ère  ; 
et  les  5|uatre; années  qiiî.iuîyent  devant  cionte)iiri  siiîvant  les  prtn-» 
cipes  de  Numa  >  'i465  jours ,  il  s'elisuif  quiellës  finiront  le  a5  jâni^îer 
^îuTTen  de  9*an  4&>  Ainsi  il  es^  évv^ent  que  Iqs  années  Romaines  au- 
raient anticipé  de^  jours  sur  la  ^emière  année -jttHennef-comniB 
nous  venons  de  l'insinuer.         -    ( 


(a)  En  voici  le  caTctd  (  J*^//.  )  ï 

iSano^si  communes    de  (355  jours»  fdHit...  46i5j|ouri^ 


y  anuécrTUtcrcalaîresde  377,  jours  ,  'font.T'."âjB3gr 
4  anhèe^  intercalaires'  de  078-  jours ,  font. 


^^nûêes^if   an  Fe  c^cle. 


t  i 


8I7G6  j^urs. 


(6)  Les  Hecleurs  n*biit  pas  manqué  »  sans  doute  y  de  trouver' de 
BombreiK  traits  de  ressemblance  piitre  ce  Prérjs  historique  des  Ca- 
lendriers  romains  et  ié  Discours  sir  les  principes  d^  la  chronologie 
de  Rome.  Vmc^  une  différ^nf  e  filappaxUe  :  au  chafpitre  Vl  4e .  ce 
Discours  onitisihue  que  le  cyéle^de  Nuina  a*  dû  comn^éitcer  le  3o 
janvier  julien  ;  l,^an-66  (  ou,pl<itôj  65)  '  de  Rome  ,  JB^g^avant  !j.*  C 
NoAs(penaonsiqii*on  doit  préférerjla  dèmièrefikatièn,au  aa  janvier 
julien  «(Pan  de  ^ome  67  ,  ou  6971  avant  J.  €.  *  Au>  reste  ,  dans  ce 
aeroÎT  sytème,  le  i«'.  janvier  fomahl  i01tt!S€im  tô'pLtMét]\i\\éùt 
^  {'an  65  de  Rome.  {Eàiicurs.) 


% 


'« 


/. 


120 


PRiCIS  IHSTORIQUE 


CALENDRIER  DE  NUMA. 


JANVIER. 


i  . 


MARS. 


AVRIL, 


MAL 


1 

2, 

6 

4 

o 


Kal. 
IV 

m 
Prid. 

Non. 


1 

a 
3 

4 
5 


Kal. 
VI 
,  V. 
IV 

m 


3 

4 
5 


KaL 
IV 
IH 

Prid. 

Non. 


3 

4 
5 


Kal.. 
VI 
V 
IV 
UI 


6 

Vin 

b 

Pnd. 

6 

Vlll 

6 

7 
8 

vil 

VI  ~ 

i 

Non. 
Vlll 

5 

VU 
VI 

l 

9 

lO 

*..iv 

9 

'  lO 

VU 
VI 

9 
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L'astérisque  *  dans  féTtieri  désigne  le  lieu  de  Tintercalation. 


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BES  CÀiÉNDRlERS  R0MAIK5.  123 

Lé' ms{M)slfion  des  mois  dans  l'ordre  qu'on  vient  de  voir^ 
ne  sobsista  qoVnviron  trois  siècles.  Ce  lut  HaiT  3oit^4ti  Rome , 
que  les  décemvirs  songèrent  à, déplacer  le  mois;  de  février* 
Denys  d'Halicarnasse  et  Tite-Live  disent  ^ue  les  décemvirs 
de  cette  année  entrèrefit-en  chargç  aux  ides  (le  i5-)  de  mai 
romaini  Comme  ils  s'étaient  proposé  de  rendre  perpétuelle 
leur  magistrature ,  pour  y  parvepir  par  degrés ,  îis  déplacè- 
rent le  mois  de  février ,  qu'ils  inircnt  immédiatement  aprèa 
le  mois  de  janvier  de  Tannée  suivante  3o5 ,  (  Ovide ,  1.  2* 
Fasi,  f  V.  49*  )  et  par  ce  moyen  ils  prolongeaient  d'un  moU 
^cette^  année  du  uécenivîrat  (x). 

Suivant  Tuditafius»    cité  par  Macrobe  (1.  i,  Saium*^ 
c  i3),',  les  décemvirs,  datis  la  deuxième  année  de  cette 
magistrature ,  donnèrent  une  loi  sur  Jes  intercalatîons ,  et 
'   il  y  a  lieu  de  croire  qu'en  dérangeant  le.  mois  de  février  ^ 
-ils  furent  obligés  de-  régler  par  une  loi ,  aue  les  intercala*- 
tions  qui  devaient  être  mises,  par  les  lois  ae  Nuvna»  à  la  fin 
de  l'année»  continueraient. d'être  attachées  à  ce  mois  ,  quoi- 
qu'il cessât  d'être  le  dernier  de  l'année  rom^ine^  et  ils  ordon^ 
nèrent  qu'il  en  devint  le  second.  Par  cette  innovation  les 
décemvirs  ayant  été  installés  dans  le  mois  de  mai  ^  le  mois 
'&e  février  aè  Tannée  de  leur  installation  (304),.^^  trouvait 
de  droit  dans  Tannée  de  leur  décemvirat.  Mais  ]  employant 
le  mois   de   février   Tannée  suivante   plutôt   qu'il  n'était 
d'usage,  et  lui  faisant  quitter  la  dernière' pUce  qu'il  avait 
occupée  jusqu'alors  *  pour  le  mettre  à  la  suite  du  piois  de 
janvier ,  ils  donnaient  h  leur  administration  une  année  de 
quatorze  mois,   compris  l'intercalaire,   et  se-,  ménageaient 
plus  de  tems  pour  faire  réussir  leurs  projets,  il  n'y  a  quie 
cet  intérêt  des  décemvirs,  qui  ait  pu  les  ^cit^r  à  déplacée 
ce  mois. 


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(1)  Pendant  les  six  premiers  'siècles  de  la  répiAliqué  •  ]*aonée 
consulaire  concourait  toujours  avec  deux  années  ciriles  ,  ajinsi  cette 
deuxième  année  du  décemvirat  étant  intercalaire  double  de  droit , 
et  ayant  eu  deux  mois  de  février»  si  Ton  compte  depuis  et  compris 
le  i^  mai  romain  de  l*an  3o4»  jusques  et  compris  le  x4  mai'3o5  /on 
trouvera  qu*il  y  a  La%  jours  ,  teins  qu*^  dur^  I|i  seconde  ann^e  de 
la  ma^s{rature  des  décemvirs. 


.124  .  ,      .   WÉCIfi  HlSTQm^UB,. 

CALENRBiim  DE  NUMA,  DEPUIS  UBS  DÉCfiMVlRS: 


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À  Ca»tor  et  Pollaix,. 

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AuTdieu.P™»lM.Le»EqmriM;lMPicale!;ies 

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Prid. 

*  ToDC  \et  modcma  qui  ont  ionni  du  cilindrlcn  lomiini ,  pliant  11  dtSilK    1 
doTitquini  nirf  fi„ia  romain,  qu'il,  p.tnren.  pwirh  ïilli.  da  c.lmdu  de    1 

lm.r.iniii)il«n'ontDu  bit  mtnrim  qaî loi.de  cm.  d<f»i«,  tt  même  long-    1 
temiiprts,  lcniaiiJeK»iuti)icledî[n)crdel-innti:.  Ainri  comme  le  mol.    1 

i  de  min  icniii  ilor.  le  dfooiime  nnï,  1)  veille  dtt  cilendei  de  ce  moi.  doit  fcii    | 

II'' 

taiULT, 

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Mui,  m 

1.  qui  n-iv2l.  Ilot,  que  !9  l««.                                    Il 

SES  CALEKDRlElsr  KOMaINS. 


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FÉVRIE 

tamt  LÀ  rft^ECTieH  dk  Niptube. 


A  Faune  et  à  Jupiter^  Défaite  des  Fablei: 
tes  tupprcales. 


XIV 
XIH 
XII 


les  ^Jtairinales, 

tes  Fornacates  ;  -les  Férales  ;  aui  diem 


AladéesseMutaouLvunchi.  LtsFérales 
Les  Charisties.. 

Les  Terminales.  I  , 

Le  Regifu^. 


UI 
Prid. 


Les  Ec^uirifis  m  Chaoip-de-Maus. 


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ïftÉCIS  BISTOHIQUB 

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tes  MTalroQales.  AMai^.  ï%te  Jes  AociIm. 

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A  Jiuum  Lucioa. 

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Prid. 

Les  VestaFie 

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A  Vé  Jupiu 

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Ouverture  de  U  mer. 

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Prid. 

Les  Equiries  sur  le  Tibre. 

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Idus. 

A  Anna  Perenna, 

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Les  Libwales  ou  le»   BaccbaBales  ; .  les 

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Agooalies, 

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AJanns,  à  la  Concorde,  à  Salus,  J>Ial 

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Prid. 

A  Diane  sur  l'Aventin.                      [Paiï.  | 

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D£S  CAitîKDRtKlIlS  nOMÀlNS* 


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III 

Prid. 
Non. 


«Véntirf;  à  U  FdJrlùhe  tirile  ;  à* Aipollo^i  • 
à  Diane.  •       ^     -  -  ^    ^        -  |    ;    \  \ 

Jeux  Mégalésiens  â  la  \mkt.e  ilesi  di^ut , 
pendant  huit  jours,  1  iii,    ._  ' 


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A  la  Fortune  publique.!  '" 
Naissance  d'Apollon  etidé;Diade. 


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Jeux  du  Cirque. 


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111     'l'i'»'/         t.,*J;i;.t.    >.  1 

.  Pi9dv-  Jétàx^ti  rhdhi¥éui'de  Cerèsj^énifânt  éhMjL 
Idus.  AJupîtei:«^îhqàeut  rtjàËLîbéfjlé,'^    . 

XV!  I IM  Fordiciàiës^VJtt^*of<iicây.'   '  •'  ''  11*. 


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XV 

XIV 

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XII 

XI 


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Les  Equiries  au  grand  ({lii^tie;.    '  !         ij^ 
Les  Céréales.  !  .5    ■     ! 

♦        I     I  -  .         .»•     I  ..I 


1M&' Palliiez.  ï\»t|^tio^i  de*  llotne. 


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Les  secondés' *Agonafte4.{    ^  '^ 


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Lëâ^V'miiitM. 


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Prid. 

Les  Fériés  latines. 

Les 

A  Vesta 


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Florales  pendant  sijç  JQtîpJ;  "^     .'    '; 
esta  Palatine.  Les  iâi:eptates.     \{    !*' 


Uh IdÉ. 


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PRÉCIS  HISTOaiQVE     . 

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Les  Lémuriennei  de  pbit  .peàda  U  .Irais 
jours-  ,.    :   ..  .      ■■    .  ;   :  i 

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A  JjipUer..  F8le  doi  ..«lelnilJsi  Ski 

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Les  Férié,  daitiihaw.i  MÎTdblWu 
LeRegifuge.       •          .  ■■:/   ,,    i 
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\  Mars;  à  U  déesse  Carna.          {&%  rois 

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Le  Populifuge. 

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ACMioretPollux.  Revue  soteitii«  des  cheralien 

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Les  Lucariennes. 

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Jeux  de  Neptune, 

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Les  Furinaleg.  Jeux  Circenses  penijailt  six 

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Les  seconde»  Vinalies. 

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Les  Lonsuales.  Enlèvement  des  Sabinej.Vi- 

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Les  Vulcanales. 

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Les  Fériés  de  la  lune. 

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A  OpiconsiTa  au  Capîtole. 

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Les  Vollurnales. 

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A  la  Victoire  m  Curia.     [des  Vulcanales. 
On  montre  le»  orneinentsdeCérès.  Secon- 

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Prid. 

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mëCIS   HISTORIQtlE 

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SEPTEMBRE, 

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A  Jupiter  Mamactè».  Fêle  à  Neplune. 
Jeux  romains  pendant  huit  jours. 

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A  l'Jbrèbe,  sacrifice  d'un  bélier  et  d'une 
brebis  noire. 

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5   XVI 

rpT^ieur. 
Dédicace  du  Capitoie.  Clou  Rrhé  par  le 

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Les  Merlralus  pendant  4  jours*  Naissance 

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DES  CAiïRiHUEms  aoHints. 


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Les  Baraales. 

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Les  Neptunales.  Jeux  pendant  huit  jours- 

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Clôture  de  la  mer. 

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Prid. 

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Idus. 

Les  Kihégies  ;  le  Lectistemiui 

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Fin  des  semailles  du  froment. 

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XIV 

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Les  Merkales  durant  trois  jours.                 1 

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XII 

Souper  des  pontifes  en  l'honneur  de  Cy-|i 

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DES  C&LETinBIEnS   80MA1N3. 


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DÉCEMBRE, 

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Kal. 

IV 

III 
Prid. 
Non. 

A.  Minerve  et  à  Neptune.  Les  Mystères  de 
LesFaunalej.                   £  la  bonne  déesse. 

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A.  Junon  Jugale. 

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12 

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III 

Prid. 

Idus, 
XVII 
XVI 

Les  Agonales  ;  les  14  jours  alcyoniens. 

Les.EquÎFÎes. 

Les  BruDtales;  les  Ambrasianesk 

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Les  Opalies.  Hercule  an  Capitole. 
Les  Sigillaires  pendant  deux  jours. 

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l^s  Angeronales  ;  les  Divales  ;  à  Hercule  et 
Les  Compitales  aux  dieux  Lares.     [Vénus.' 

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16 

39 

V 
IV 

m 

Prid. 

l36  PttÉCIS  RISTOHIQUB 

Mous  venons  de  présenter  l'ancien  calendriisr  romain  sur. 
cinq  colonnes  que  nous  allons  expliquer.  La  première  con- 
tient les  lettres  nundinales;  la  seconde  marque  les  jours 
fastes t  néfastes  et  comitiaux  ;  la  troisième  présente  en  chiffres 
arabes  9  la  suite  des  jours  des  mois ,  selon  notre  manière  de 
compter  ;  la  quatrième  partage  le  mois  en  calendes^  nones  ek 
ides ,  suivant  celle  des  anciens  Romains  ;  la  ciù^uième  et 
dernière  comprend  leurs  principales  fête^. 

La  première  colonne  est  formée  par  une  suite  continuelle 
des  huit  lettres  A,  B,  C,'  D ,  £,  F»  G^  H,  qu'on  nomme 
lettres  nundinales,  lesquelles  sont  posées,  Sans  interruption, 
depuis  le  premier  jusqu'au  dernier  jour  de  Tannée,  afin  quHl 
y  en  ait  une  qui  marque ,  dans  l'année ,  les  jours  que  les  as-- 
semblées  ou  marchés  publics  devaient  se  tenir  à  nome.  Ces 
assemblées  étaient  appelées  nwié/ÂrMP  par  lés  Romains^  et 
revenaient  de  neuf  en  neuf  jours  :  les  citoyens  qui  deitieu- 
raient  à  la  campagne  se  rendaient  à  la  ville,  pour  y  apprendre 
ce  qui  concernait  la  discipline ,  ou  la  religion ,  ou  le  gouver- 
nement ;  de  sorte  que  si  le  jour  nundinal  d'ane  Année  était 
sous  la  lettre  Â,,  qui  est  placée  au  l^^,  au  9,  au  17  et  au 
â5  janvier,  etc.,  la  lettre  du  jour  nundinal  de  l'année  sui- 
vante était  F,  qui  est  au  6,  au  14  et  au  2^1  du  mâmé  mois; 
car  la  lettre  A  se  trouvant  aussi  au  27  décembre ,  si  de  ce 
jour  inclusivement  on  compte  neuf  lettres,  on  parviendra  aa 
6  janvier  de  l'année  suivante,  qui  aura  F  pour  lettre  nundi- 
nale ,  attendu  que  nous  supposons  que  la  première  de  ces 
deux  années  n'a  pas  reçu  d  intercalâtionr ,  et  que  la  lettre  A 
concourt  toujours  avec  les  calendes  de  janvier.. 

Pour  bien  entendre  les  lettres  de  la  deuxième  colonne,  il 
faut  savoir  :  1^.  que  l'on  ne  pouvait  p>int  agir  en  dtùit  tous 
les  jours  parmi  les  Romains,  et  qu^ii  n^était  pas  permis  au 
préteur  de  prononcer  ces  trois  mots  solennels  4  le»  )0ufs  d« 
néfaste ,  do^  dico ,  addico ,  c'est-à-dire  ^je  dùnnt^j'otddnne^ 
j'attribue.  Ainsi  ils appelaientyas/<»  ^uibusfas  êSietjure  agere$ 
ou  fastes,  ceux  dans  lesquels  on  pouvait  rendre  la  justice  ;  et 
nefastos  qvibus^  néfas  e3:tet ,  €'est-jr«dtre  ndastes ,  ceux  dans 
lesquels  il  n'était  pas  permis  de  plaider ,  ainsi  que  nous 
l'apprenons  par  ces  deuî  vtt^  des  Fastes  d'Ovide) 

nie  nefastus  erit  per  qtiem  tria  verba  sfléaf iir* 
Fasfus  erit  per  quem  jure  licebit  agi. 

Cest-à»dire  que  le  jour  est  néfaste  quand  on  ne  prononce 


DES  CA^LBNDRICIIS  HQMAIM.  |3j 

Î>a3  les  .trois  mots  dont  pn  vient  de  parler ,  et  faste  dans 
equel  il  est  permis  d'agir  en  droit  :  ainsi,  dans  je  premier 
cas ,  les  tribunaux  étaient  fermés ,  et  dans  le  second ,  on 
pouvait  plaider.  2l^.  11  y  avait  aussi  certains  jours  qu'on 
appelait  comitiaux,  dans  lesquels  le  peuple  sVsçmbliii't  aq 
cnamp  de  Mars,  pour  élire  des  magistrats,  op  ppur'jr  traite^ 
des  affaires  les  plus  importantes  delà  république.  Ces.assém* 
blées  du  peuple  étaient  nommées  cqn^tia  ou  coxnices.  Lft 
roi  sacrificateur  était  obligé  de  se  trouver  à  ces  assemblée^ 
trois  fois  l'an;  savoir,  le  a4 février,  le  24  mars  et  lé  24  mai; 
mais  aussitôt  quHl  avait  rempli  les'fonctiop;s(lii  culte' pu b{i.c» 
il  était  obligé  de  s'enfuir  avec  précipitation ,' afin  d'iter  de 
devant  le  peuple  le  fantôme  niéme  de  la  royauté!  3**.  Le  Xyi 
des  calendl'S  de  quintilis  (  i5  juin)  était  destiné  poqr  riétoyer 
le  temple  de  Vesta  ,  et  en  transpgrtér  (es  ordureis ,  ce  qui 
se  faisait  avec  tant  de  cérémonie ,  qu'il  n'était  pas  permis 
de  plaider  pendant  ce  tems-là. 

Ceci  étant  compris ,  il  ne  sera  paAbien  difficile  d'en<- 
tendre  le  reste;  car  partout  où  il  se  rencontre  dans  Ip  se- 
conde colonne  la  lettre  N,  cela  signifie  nefastus  ,4Us^  c'esl.-^ 
à-dire  jour  néfaste  dans  lequel  6h  qe  pouvait  pas  plaider, 
ni  rendre  la  justice.  F,  ou  fqstiis  4ies  ^  jour,  faste,  signifie 
qu'on  peut  plaider  et  traiter  des  affaires  civiles.  F  P,  ou 
jaspispnma  \jparie  diei)  signitie  laste  dans  la  premier.e  partie 
du  jour,  c'est-à-dire  qu'on, pouvait  plaider,  etc.  ,  dans  la 
matinée*.  N  P ,  oujuijastus  prima  {pat;iediei^  signifie' péfaste 
dans  la  première  partie  du  jour  ,  c'eit-à-âire  qu^bn  ne 
pouvait  traiter  d'affaires  civiles  pendant  la  matinée.  EN,  o|i 
endot^qsus  seu  intercisus  ^  signifie  entrecoupé  ,*  ç  est -à-dire 
qu'on  le  peut  dans  certaines  heures ,  et  qu'on  ne  le  peut  pa^ 
^  dans  d'autres.  C  ^  ou  comilialis  ^  signifié  qu'on  tient  de  ces 
1^  assemblées ,  qu'on  appelé  comices.  QRCF  ,  ou  guttndq  rex 
(^sacrjfieulus  inUrfidt)  conUtus  fastus,  signifie  qu^'pn  peut 
plaider ,  etc. ',  lorsque  Je  .roi ,  sacrificateur  s'est  retiré  des 
comices  ;  et. enfin  ,  Q  S  T  0  F ,  ou  quandq  sterçus  ftetaium 
fastus,  sy^mfie  qu'on  peut  traiter  d'affaires  civiles  aussitôt 
que  les  ordures  ont  été  tijanspçrtées  nors  du  ten^ple  de  Vesta. 
'  Nous  avons  dit  çï- dessus' ce  q^ue  cb,ntenaient  la  troisième 
et  ta  «cinquième  colonne.  La^quatrieme  cplonr^è  contient 
les  calendes,  les  norieset^  lés  ides,  qui  étaient  trois  points 
fixes  auxquels  se  rapportaient  tous  les  autres  jours,  qui  se 
comptaient  en  rétrogradant  ,^  et  eîi  prenant  le  noim  du  point 
vers  lequel  on  avançait.  Prenons  pour,  e^mple  le  ^lois  <ïe 


N 


lS8  FAliciS  HISTORIQUE 

janvier.  Le  premier  jour ,  comme  celui  de  tous  les  autres 
mois,  était  nommé  le  jour  des  calendes;  Passé  ce  premier 
jour,  il  n'était  plus  question  des  calendes  de  janvier,  quoa 
^vait  commencé  à  compter  au  14  du  mois  dé  décembre  pré- 
cédent ;  et  commB  depuis  ce  jour  jusqu'au  premier  janvier  , 
il  y  a  dix-sept  jours ,  ce  même  jour,  le  14,  selon  notre  ma- 
nière de  compter,  était  marqué  et  nommé  chez  les  Romains 
âe  cette  manière  ,  XVII  kal.  jan, ,  c'est-à->dire ,  le  17  des 
calendes  de  janvier.  Le  jour  suivant,  le  i5  de  décembre , 
lelon  notre  calendrier,  étant  le  seizième  avant  celui  des 
calendes  de  janvier,  était,  chez  les  Romains,  le  seizième  des 
calendes  de  janvier,  XVI  kaiendas  januarias y  où  il  faut  sup- 
pléer antè  avant  kalendcts  ^  de  même  que  dans  k  manière  oe 
compter  les  jours  des  noneset  ceux  des  ides.  Ainsi  à  mesure 
qu'on  approchait  des  calendes ,  on  diminuait  une  unité  du 
nombre  précédent,  jusqu'à  la  veille  qu'on  marquait  et  qu'oa 
notamdÀi  pfidie  kalet^as  janùarias  ^  le  jour  d  avant  les  calen- 
des de  janvier. 

Le  jour  des  calendes  étant  passé ,  on  rapportait  les  jours 
tMiivants  à  un  autre  point  fixe  ;  savoir,  aux  nones  qui  étaient 
de  quatre  jours  dans  tous  les  mois,  même  l'intercalaire 
excepté  les  mois  de  mars,  mai,  q^iintilis  et  octobre,  qui  en 
avaient  six.  Ainsi,  le  second  jour  de  janvier,  selon  notre 
manière  de  compter,  était  le  quatre  des  nones  de  janvier, 
1\  nonas  januarùis  i  ensuite  Uï  non.  jan.  ^  c'est-và-dire,  le 
trois  avant  les  nones  ;  puis  pridie  non.  jan. ,  c'est-^à-dire  , 
ie  jour  dVant  les  nones  de  janvier,  et  enfin  le  jour  même 
des  nones  i\pnis  januarîîs. 

Le  lendemain  des  nones,  on  comptait  les  ides,  et  il  y  en 
avait  huit  jours  <lans  tous  les  mois  ;  par  conséquent  les  ides    "" 
dans  mars,  mai,  quintilis  et  octobre ,  n'arrivaient  que  le  *" 
i5  de  ces  mois,  et  dans  les  autres  le  i3.  La  manière  de  les  ^ 
compter  était  la  même  que  celle  des  calendes  et  des  nones. 
'Ainsi  le  jour  d'açrès  les  nones,  est  le  huit  des  ides  :  VIII  (dus 
jan.  Le  jour  suivant,  le  sept  des  ides  :  VII  idus  jan.  De 
même  les  autres  jours  des  ides ,  en  retranchant  chaque  jour 
une  unité  du  nombre  précédent ,  jusqu''à  la  veille  des  ides 
fridU  idus  jan. ,  c'est-i-dire ,  le  jour  d'avant  les  ides  de 
janvier.  Le  jour  même  des  ides  qui  suivait ,  était  le  dernier 
qui  portât  le  nom  du  mois;  cardes  le  iendeniaîn  on  comr- 
mençait  à  compter  par  les  ca^lehdes  du  mois  suivant.  Ainsi 
le  jour  des  ides  de  janvier,  tombant  le  i3  de  ce  mois 
^lon  notr^  manière  de  compter;  le  jour  4'après   qui  est  ï% 


.  •■ 


^alorze^  selon  notre  calendrier  9,  était ,  chez  les  Romains  4 
lef  4ix-:sept  des^  calendes  de  mars ,  pendant  les  trois  premiers 
siècles  de  la^  répni>lique ^  et  depuis  cette  époque,  lj&  dix^ 
sept  des  calendes  de^  février ,  XVII  calendasfehruarîàs^  c^est-. 
i-dire  le  dix- septième  jour  avant  les  calendes  de  février  9' 
parce  que  depui3  ce  joui;' ^  ii  y  en  avait  dix-sept  jusqu'aux 
prera^ier  dti'  mofs  de  février.  Le  reste  du  mois  se  comptait  ^ 
comme  il  est  marqué  plus  haut  pour  les  calendes  de  jahvier« 
U  fant  encore  observée  que  1<&  lendemain  des  calendes  était 
quel<»je  fois  désigné-  par  postpndiê  amendas ,  c^est-à-dire ,  le 
jour  a  après  les  calendes*  Ainsi  dans  le  mois  de  janvier  cette 
dénomination  tenait  la  place  dn  quatre,  des  i|ones«  11  en-  était 
ae  mém^  di^Tendemain  des  nones  et  de  celui  dids  ides» 


JSfote  sur  lu  sijimficaùon  qu*on  vient  de  donner  aux,  quair» 

Ifittm  QRCF^ 

Nous  ne  pensons  pas  quHt  y  ait  rien  h  reprendre  dan». 
eë|te  explication  ;  nous  voulons  seulement  rappeler  ayx 
lecteurs  qu'on  traduit  aussi  ce  mêmes  lettres  par  ces  mots  : 

rtmdd.  reso  {sacnficulus)  comitiaint  »  fus*   (  Voyez  ci-^devant 
note  6:^  cbapiue  lll,  du  Discpuics^  sur  b  chronologie 


«Ç-4- 


GLOSSAIHÉ  DES  DATES , 

OV  LISTE  ALPHABÉTIQUE 


DES 


«OMS  ttV  CONNUS  DE  CERTAINS  JOURS  DU  MOIS/ 


POUR  l'iNTELUGBIICE nETBISTOaiENS  ROMAINS. 


/ 


Agonales,  ou  Âgônalies  (les),,  fêtes  qu^on  cëlébrait 
lés  Q  janvier f  17  mars ,  sa  avril,  a.t  mai  et  11  dé- 
cembre ,  en  rhonneur  de  Janus  et  d'Agonius ,  dieux 
liu'on  invoquail  quand  on  voulait  entreprendre  quelque 
chose. 

Aîçyomens  (^les  quatorze  jours)  ^  commençaient  le  xi  dé*- 
cenibre. 

Aliia  {journée  d')j  DîesAter ,  18  juillet ,  selon  Tite-Live.  " 

Ambanmlia ,  procession  qui  se  faisait  tous  les  ans  au  mois 
de  mai ,   autour  des  vignes  et  des  terres  ensemencées. 

A^f^sianes  (/<;f),  1 4  décembre. 

Anctles  (  la  fête  des  ).  On  croyait  à  Rome  que  dans  le 
tems  d^une  calamité  publique,  un  bouclier  était  tombé 
du  ciel  entre  les;^  mains  de  ^iuma  ,  qui  le  regarda  comme 
un  gage  de  la  protection  des  dieux ,  et  qui  assura  que 
Rome  jouirait  d  un  bonheur  constant  et  perpétuel ,  tant 
qu'elle  conserverait  ce  précieux  dépôt.  Pour  empêcher 
qu^on  ne  le  dérobât,  il  en  fit  faire  onze  autres ,  si  par* 
faitement  semblables  au  premier,  qu'il  ne  fut  plus  pos- 
sible de  le  reconnaître.  Ces  boucliers  furent  appelés 
Ancilia^  parce  que,  selon  Yarron*  ils  étaient  échancrés 
des  deux  côtés.  On  en  confia  la  garde  à  douze  prêtres^ 
qui,  véltus, d'une  tunique  peinte  de  diverses  couleurs ^ 


fetOSSAIRB  OTS  DATR*;  '     l4i 

Syant  par  dessus  cette  tunique  un  plastron  d'airain,  le 

casqtie  en  tête,  et  dans  la  main  droite  de   courtes  épées- 

dont  ils  frappaient  sur  leurs  boucliers  qu'ils  portaient  a 

la  gauche ,  faisaient  tous  les  ans,   le  i«'.  de  mars,  une 

procession  solennelle  ,  chantant  des  vers  composés  exprès 

pour  cette  cérémonie  ;  et  dansant  en  cadence  au  son  des 

flûtes  ;   ce  qui  les  fit  appeler  salîens. 

'Angeronale$  {  les  )  j    21    aécembre  ,    en  l'honneur  de  la 

déesse  Ângerone  ,    qu'on  invoquait   pour  être  préservé 

des  peines  dVsprit ,    des  chagrins  et  dé  la  squinancie. 

'Arma  Pererma^  déesse  honorée  par  les  Romains.  Quelques 

auteurs  prétendent  que   cette  déesse  n'est  autre  chose 

I  que  la  sœur  de  Didon ,  laquelle ,  s'étant  sauvée  de  Car- 

^  ihage  envahie  par   larbas ,    roi  des   Gétules  ,    vin^   se 

r  réfugier  dans  le  Latium,  et  se  j^romenant  uw  jour  le 

long  du  rivage   du  fleuve  Numique,  elle  tomba  dans 

l'eau ,    où  devant  être    éternellement  cachée ,   elle   fut 

fut,  nommée  Perêrma.  C'est  ce  qu'exprime  Ovide  dans 


ces  vers: 


Plàcidl  suhi  ïïym)plia  Nuttiîcî  : 

Amnte  perexine  lalensy  Atina'Perenna'vocor. 

D'autres  croyent  que  cette  déesse  Anna^  était  une  vieille 
femme  de  Bovilles,  qui  porta  autrefoisi  à  rtianger  au 
peuple  romain  ,  Ibrsqu'il  se  i»elira  sur  le  mont  sacré , 
et  qu'en  reconnaissance  de  ce  bienfait,  lé  peuple,  après 
avoir  ferit  sa  paix-  avec  le  sénat  ,  instltila  uTie  fête  en 
l'honneur  d'Anna^c'est  encore  ce  qu'on  peut  conjecturer 
dé  cés'  vers  d'Ovide  : 

Pac€  dortiî  factâ ,' sîgtiuin  frosuere  P'éx^erin» 
Qu6d  sibi  defectis  ilia  ferebat  opes. 

te»  fêtes  dfe  cette  déesse'  se  célébraient  lé  iS  niars,  et 
lesfilïés  romaines  s'y  livraient  arax  daiises  et  aux  divcr- 
tissemeiàts  avec  assea  peu  de  retenue. 
Armilûstré  (  Armilustrium  ) ,  lustrâti'on  des  arrties  :  a6  armîs 
lûstrandis  ^  fêle  que  les  Rohiaïris  cëlëbraïent  en  armés, 
et  dans  laquelle  le  sacrifice  se  faisait  an  soft  des  troih-r 
péttes.  Elle  tombait  àii  ig'ofctofcire,  ce  qiri  prouvé  l'erreur 
de  ceux!  qui  prétendent  que  c^est  h  mênie  que  la  fête  des 
Siàbins,  puisque  ceHe-ci  se  célébrait  Iç  a  de  ùiars.  Ainsi 


l4a  GLOSSÀIBÊ  DESu  1>krtÉi, 

rarmiiusirium  était  une  fête  particulière  que  les.  soldats^ 
célébraient  en  dansant  tout  armés ,  et  elle  devait  peut*-^ 
t  être  son  origine  au  tombeau  de  Titus.  Tatius  que  Ro- 
niulus  fît  enterrer  dans  Pendroit  appelé  Armi  iustrum ,. 
et  en  mémoire  duquel,  selon  Denys  d'Halicarnasse  «^ 
on  établit  un  sacrifice  annuel  i  Et  ci9iUi$expen$is  publicUc 
quolibet  anno  iili  parentat 

Bacchanales  (i^5) ,  se  célébraient  te  17  mars^  en  l%onneuc* 
de  Bacchus ,  à  limitation  des  orgîes  des  Grecs. 

Brumales  i  les  y  y  {Brumaiia)^  fête  instituée  par  Romulus> 
et  appelée  ainsi  à  Brurna^  c'est-à-^dire  l'hiver,  parce- 
quMlfr  consistait  en  festins  qui  se  faisaient  pendant:  Tniver.^ 
Cette  fête  se  célébrait  en  l'honneur  de  Bacchus,  peu:-* 
dant  trente  jours  et  commençait  Le  ^4  novembre^ 

CaproUna  (  Juno  ),;  elle  avait  sous  ce  nom,  une  fête  qui  se 
célébrait  aux  nones  (  7  )  de  juillet ,  appelée  aussi  Capror- 
tmœ  nonœ  ,  d'un  figuier  sauvage ,  sur  lequel  monta  une* 
servante  nommée  Retana^  pour  avertir  les.  Romains  que* 
les  Gaulois,  enivrés  de  débauche,  étaient  plongés  dans, 
le  plus  profond  sommeiL.  Sans  cette  fête,  les  servantes, 
régalaient  leurs  maîtresses,,  en  mémoijre  de  l'événement 
qui  y  avait  donné  lieu. 

Carmentales  {les)  ^  11  janvier >  fêtes- qu'on  célébrait  eoi 
nionneur  de  Nicostrate,  mère  d'£vandre  ,  surnommée 
Carmenta ,  parce  qu'elle  avait  coutume  de  irendre  se», 
oracles  en  vers- 

Céréales  (  les  )  ,  fêtes  grecques  qu'on  célébrait  à  Rome ,  le- 
10  avril,  et  depuis  k  i3  jusqu'au  19  du  même  mois,  en^ 
réjouissance  de  ce  que  Cérès  avait  cetrouvé  sa  fille  Pro~ 
serpine. 

Charisties  {les) ^  22  février,  fêtes  pendant  lesquelles  oift> 
faisait  des  festins  g^  on  n'admettait  que  des  parents  et 
des  alliés.  Les  Romains  avaient  emprunté  ces.  fêtes  dea 
Grecs  qui  les  célébraient  en  l'honneur  des  Grâces. 

Compitales  (  les  )  ,.  1 2  janvier  ,  2  mai  et  22  décembre ,  fêtes, 
en  rhonneur  des  dieux  Lares  ^  à  qui  les  carrefours! 
{compita,y  étaient  consacrés. 

Çonsuales  {les)  ^  21  août^  fêtes  qu'on  célébrait  surtout 
par  les  jeux  du  Cirque  ,  en  l'honneur  de  Gonsus,.  dieui 
du  bon  conseiL  Pendaal  ces  fêles,,  oa  ne  faisait  icae*^ 


GLOSSAIRE  DES  DAtES^  l43 

Tailler  ni  les  chevaux  ni  les  ânes  qu^on  couronnait  de 
fieurs. 

Dîes  Ater y  jour  malheureux,  a  janvier. 

Dks  Airi  j  jours  noirs  et  funestes,  que  Ton  appelait  aussi 
Ne/astos*  on  PesUros»  On  les  marquait  avec  du  charbon, 
'.  au  contraire  y  des  jours  heureux,  que  Pon  marquait  avec 

^  de  la  craie ,  ce  qui  les  fit  appeler  Albi  :  Créta  an  car^ 

\  bone  notandij  dit  Horace. >  On  dit  que  les  Romains  re— 

i  curent  cette  coutume  des  Scythes  ,  qui,  lorsqu'ils  allaient 

se    coucher. ,   mettaient  dans  leur  carquois  une  pierre 
f  blanche ,   sHls  avaient  passé  la  journée  sans  inquiétude  ; 

'  une  pierre  noire  sUl  leur  était  arrivé  quelque  disgrâce* 

[  Dfvaiia ,  ou  DÎQales  ,    fêtes  de  la  déesse    Angerone  ,    les 

I  mêmes  que  nous  avons  fait  connaître  sous  le  nom  d^An- 

Y  geronales  :  21  décembre. 

Dionysiaques  {les)j  ou  les  vendanges ,  3  septembre. 

Eguines  {les)  ^  29  janvier,  27  février,  i4  mars,  18  avril 
et  i3  décembre ,  fêtes  en  l'honneur  de  Mars.  C'était 
surtout  par  des  courses  de  chevaux  qu'on  les  célébrait 
dans  le  champ  de  Mars.  -^ 

Eûopulslon  des  Rois ,  le  i^'.  juin. 

Fabiens  (  défaite  des)  ^   i3  février. 

Faunales  {les)j  5  décembre ,  en  Phonneur  de  Faune ,  i 
qui  on  immolait  un  jeune  bouc  avec  des  libation^  de  vin. 

Feraiia  (  les  Férates  )  ,  ou  la  fête  des  Morts ,  marquée 
dans  le  calendrier  au  18  février;  elle  fut  instituée  pour 
rendre  les  derniers  devoirs  aux  morts ,  et  apaiser  leurs 
^  mânes  ;  et  c'est  jpour  cela  qu'on  servait  h  manger  sur 
leur  tombeau.  Fentlia  diù  mambus  sacrata  Festa ,  à 
ferendis  epulis  ;  vel  ferienéUs  pecudibus ,  dit  Fèstus.  On 
rapporte  à  Ënée  l'origine  de  cette  fête ,  et  c'est  le  sen-, 
liment  d*Ovide  qui  en  fait. la  description  : 

Hune  morem  ^neàs  pîetatis  idoneus  auctor 
Attulit  in  terras  ,  juste  Latine ,  tnas. 

V  Mais  Numa  en  régla  les  cérémonies  ;  elle  durait  onze 
jours ,  et  les  Anciens  étaient  persuadés  que  pendant  tout 
c€  tems ,  les  â^es  des  morts  étai|  exemptes  des  peines 

-  de  .Venfer  et  avaient  la  liberté  de  venir  autour  da  leum 
iépultures  y  manger  ce  qu,'pn  Içur  avait  servi. 


l44  GL05SAIBE  DES  DATS5. 

FérUs  de  Jupiter ,   a  3  décem))re. 

FérUs  Latines  {les)  ,  étaient  très-^solennelles,  parce  .qv Celles 
intéressaient  tous  les  peuples  du  Laiium,  Dans  leur  pre« 
mière  institution  ,  la  durée  de  ces  fériés  n'était  que  d'un 
jour  (27  avril)  ;  mais  dans  la  suite,  ,clle  fut  successi- 
vement prolongée  jusqu'au  quatrième  jour  complet* 

Fériés  {ies)   de  la  Lune,  24  août. 

Fériés  de  Vulcain  9   ^3  mai. 

Fiorcdes  {les)  ^  fêtes  romaines  en  Thonneur  de  .Flore.  Elles 
commençaient  le  28  avril ,  et  duraient  six  Jours ,  e\  con- 
sistaient surtout  en  spectacles  pUins  de  .dissolution  et 
d'infamie. 

Fontinales  {les'Xj   i3  octobre. 

Fordicidies  {les)  ,  ou  Fordicales ,  fêtes  romaines  qui -.se  cé- 
lébraient le  i5  avril,  dans  lesquelles  on  sacrifiait  des 
vaches  pleines  à  Tel  lus. 

Fornacalis  {les)^  18  février,  se  célébraient  ep  l'bonneur 
de  Fornax ,  déesse  que  les  Romains  invoquaient  parti- 
culièrement lorsqu'ils  faisaient  le. pain,  et  surtout  lorsr 
qu'ils  faisaient  sécher  sur  le  feu,  et. même  rôtir  qn  peu 
1^  blé  avant  que  de  le  mpudre. 

Furinales  {les)  ^  en  honneur  de  la  déesse  Furina ,  il  la- 
quelle les  Païens  offraient  des  sacrifices  appelés  Furi-^ 
nalia ,  comme  le  dit  Festus  :  Furinalîa  sacra  Furinœ 
quam  Deam  dicebant.  Les  Furinales  se  .célébraient  le 
25  juillet. 

Ililaries  {ks)^  fêtes  grecques  et  romaines ,  en  rhonheur 
de  Cybèle  et  de  Pan ,  se  célébraient  à  Roitie  le  26  mars. 


Jeux  Àpollinaires  {fes).  Après  la  baJt,a^lle,4Île  ÇaqneSf.on 
crut  tro^uver  dans  (Je, méchan ts  yeics  d'un  devin. nommé 
!A|][artius ,  tqutes  les  circonstances  ,(lu  malheur  .des  Ro- 
mains à  cette.  j,ouf née  qui  leur  ^ut  ^i  funeste.  Pp,  regarda 
dès  lors  les  vers  de  Martius  coi;nme  des  oracles,  et 
comme  il  y  était  marqué  que  $i  les;RQ)7fains  voulaient 
chasser  Tennemi  de  leurs  terres ,  ils  devaient  s'engager 
|iar  .yn  yoçu  .solennel,  de  célébrer  tous  «les  ans.  des  jieux 
en  l'hoaçei^r  d'^ollon  , .  vPn  .  institua .  les  Jeux  «Apqlli* 
naires,  qui  jEi^rf^t  toujours  célébrés  tJepois  }e  3^. juillet; 

;  ils  duraient  huit  fours.  (.Kfljrcg  Middietûn  ,  Vit  de .  Ct^^ 
çéron , .  t,om.  Jll ,  pag.  4?7'  )  ,   . 


6£0$SAtlLfi  DE9  DATES.  145' 

'Jeuàb  de  drès^  pendant  huit  jours';  ilscommentrentle- 1  â  airHk 

Jeuùo  Floraux j'  le  i*',  ïhai.  '  ^     ■ 

Jeux  Mégaiédgni  à  la  mère  des  Dreuï ,  pendant  huit  jûnfs , 

commeéeent  le  4  avril. 
Jet^  de  Neptune^  le  âSjiriHct.  '  -  '     i 

Jeux  Piscàioriens  y  le  &  juin.  •     •* 

Jeux'PUbMèns ,'  lé  i6  octobre,  et  Iq  iâ*  rtoVeilibre  pendant 

troi^'jonrs..  •  '  *        '.  -•  ^- ^*    •         '^ 

JetiX  R&mafnSj  eu  les  Hi'amlè^Jtmx.  &n  les  cêtAfràk  de- 

•  puisr  te  4  ^ep<€?thbre  jnsqu'ati  id,  et  dépuis  he  14*"  jds- 

3o^âu  i9  Un  Mente  mois' iriclusrvem^t^  en  VhoniïÀir 
es  grands-  diecrt ,  'savoir  Jupjter'^  Jittiùn  et  Mthetve, 
pê^i^'le^saldt  du  peuple.  La  dépense  qtl^on  &îs^it'  pour 
ce*  jeny,  aussi  bien  bue  pour  les  étiittes  jfeti)t's61eùrtéls^ 

ira^tt  lésr  tyornes  dé  làittodéiration,  et  aUait  jtisqi^â'la 
blié.  Les  fidiles  amassaient  <Ie  l'argeîrrt  dans  les  prôvhïces 
'  '^p&fjtr  dotitribn^r  â  cette  nûfajg;nifitence ,  qui  pouvait  fiWer 

.  lé  cheMità  des'pfefcéi  phis  éwfînentes.  .f  ' 

JoU^iHalhéurèux  pour'sé'màT&r;}\e:itttm.  ^  . 

Jnoinales^  (if«)»  iJuoemÉHàySéiis  eti  Fhorineiir  de  la  jeu- 

•  'Aesse,  )èi^u^ef!e  se  faisait^  tSkkbr'(>bur  là  première  fois, 
tette  ftfle  -cA  tttarquée  dbns  *lè  tâleùdf'iér  au  ii^  dé- 
cembre. . ,  ,  '       "  , 


.  '/•."v*\ 


i   *  ib  t^   ^  ' 


»  »  )  >  » 


Lanmiales   {les)  ou  Laurentàùites i   !&3  décembre;   f^te^. 

•  -qui  se  célébraient  efn  rhbnneor  iHAacà  Lautetàià ,  qti^d^ 

troif  dtoif^'éM  la  nourrice*  de  Remus  et  de  Ronnilds» 
ledkêerhe,  <Une  grande  peste  qiii  se  fit  sentir  à  ftotàè  , 

-  iW  355  de  sat  fondation ,  dorniariien  à'uàé  nouvelle  ce-. 
rémonie  de  religion  appelée  Lectisfemium»  Ce  fnoir  vi^'nt 
^'feft)j'A^fVi^,  dresser  des  litb.  1^ coutume     Rbme,^ 

'  tbtné;  1^'  ^ànis  dangers'  9  on  dans  les  grâmdes.  prospérités , 
^tiît  dWddn'ner  des  repas  solennels  aù^  dîeux  pour'iiii-v 
plorer  leur  secours ,  ou  pour  leur  fenfli^  dé  publique^ 
action^  de  grâce  de  la  protection  qu'on-  en  aVait  reçu^/ 

•  Bei  ofiStiérs  appelés  Trhanviti,  ei  dans  la  ,^oite  quan(|^ 
le  tidtnbi^  en  fut  ^titté  à  'Septi,  Septemvin  Èpulonés , 

•  'fort  ecrtistdérés  2k-  fkômt\'  préSdatent  à  te^  festins.  Ils 

•dre^aienl  idan^  Fes.  temples  iainronr  de  h  table,  seldn 
l'usage  et  «fces  ^ièttày  des  l|ts  com-crts  de  tapis  fflagnîfi- 
ijues'el  dès  CMssins'  et  des' siégea.  On  y  plaçait  les  sta- 
tues des  dieux  et  des  déesses  qu'on  avait  invités  au  repas 
qai  était  servi  sur  la  table,  et  ils  étaient  censé»  r  assiste/ 
IV.  ^  '9 


#46  ëicissAïas  iiEs  bAT^    . 

et  y  prendre  part.  Valàre  Maxime  nous  apprend  qnUIr 
Voulaient  bien  s^assujettir  aux  usages  humains  #  et  que 
dans  une  pareille  cérémonie,  Jupiter  était  Cpucbé  sur 
im  lit,  Junoti  cft  Minerve  assises,  sur  des  -siégea» 

La  chose  se  pratiqua  de  la  sorte  en  public.,  an  nom 
de  Tétat ,  dans  Toccasion  dont  il  s^agit  ici ,  .qui  es^  la 
jpremière  où  il  soit  parlé  du  lècdsUridum.  Les  particuUert. 
eh  firent  autant  de  leur  côté  pendant  l'espace  .de  huit 
jours  que  durait  la  fête ,  et  se  donnèrent  mutuellement 
des  festins,  les  portes  des  maisons  furent  ouvertes  dan« 
iôuté  la  ville.  On  dressa  des  tables,  et  on  y  célébra  des 
festins ,  où  tout  était  commun ,  et  où  tout  le  monde 
était  bien  reçu.  Oii  jr  invita  égidement  les  connus,  et 
les.  inconnus.  On  se  réconcilia  avec  ses  ennemis.  On  fit 
cesser  les  querelles  et  les  procès.  On  ôta  aax  prisonmerai 
leuirS  liens  pendant  touf  le  tems  que  dura  la^fâte.  Faîa 
on  se  fit  un  scrupule  de  reniettre  dans  les  fers  ce^ix  que 
tes  dieiix  en  avaient,  délivrés.  Il  est  remarqoaMe  qpe  les 
Païens  même  n^auraient  pas  cru  célébrer  difinfment 
leurs  fêtes  ^  ni  espéré  de  se  rendre  la  divinité  uvosablt 
s'ils  avaient  conservé  dan»  le  cœur  des  haines  et.  def 
inimitiés.  (  RoUin ,  HisL  tvm.  ,  tom.  Il ,  pag.  38S  iî 
390.) 

iamuria ,  ou  Féie  dés  Morts  ou  des  Retenons  f.  conunençaiis 
1^9  mai  et  durait  trois  nuits*  ^  , 

té€murtennes\tes)  de  nuit,  fêtes  lugubres  et  superstitieux^,' 
que  lès  Romains  célébraient  le  9  mai  et  le^  deu^  ^ours 
s^ivans.,  pouf  détourner  les  spectres  et  lea  fantômes  noo-^ 
tûmes.  Elles  se  faisaient  aussi  le  t3  du  même  mois 
de  mai^ 

i^ibéraks  (^les  fiées)  se  célébraient  le  17  tigtarset  te  zi  no^ 
vembre,  en  rbp.nneor  de  Bacchus,  à  qui  on  immoûit 
un  bouc.  On.  lui  faisait  aussi  des  libations  de  mîeL 

•UghapesUs  Qes)f  i^  ^oûU 

téUCUriennès  (Jes) ,  a  i  juilleté 

JLupariennes  (  Lucana  )  ,  était  une  (èie  quViii  célébrait  i 
Rome  le  18  idillét^  pendant  quatre  jours,  en  tnémoire 
de  la  Tuile  des  Romains  dans  un  grand v  bois  près  de  la 
rivière,  d' Allia  ^  où  ils  se  Sauvèrent  t  teski  ^um.in  iuca 
celebfùnt  Romardf  qui  permapms  iiUer  ^4am  salariam .  et 
Tîbenmfutl;  pro  to  quùd  çicti  à  ùallts/ugieaUs  k  frmii» 
ibi  se  occuliaçerunt 

tutàries  (Jes)^  l<^  féixier.   , 


•* 


r 


&tM$X11A  DES  BÀTÉ5;  t^f^ 

iupittales  {le$) ,  tS  février  ;  elles  se  célëbrafent  en  rhonneur 
da  dieu  Pan. 

Lupercalia^  fSte  qui  se  célébrait  tous.  les  ans  au  mois  dé 
lévrier ,  en  l'honneur  de  Luperca ,  ou  die  Pan-^Lycée* 

ilaUvilennts  (les)  {MairaHà)^  (Stes  célébrées  le  g  juin  ,  i 
Kome  nar  les  dames  en  Thonneur  de  la  déesse  Matuta; 
on  en  éloignait  toutes  Les  servantes,  à  Texception  d^une^ 
que  Ton  n  y  adn^ettdît  que  >pour  lui  donner  des  soufflets. 

Matnmales  (les)  ,  on  lés  célébrait  le  i**^.  niars,  en  Thonneur 
de  Mars,  et  pour  conserver  la  mémoire  des  dames  qui 
avaient  fait  cesser  la  guerre  entre  les  Romains  et  les 
Sabini^;  Aussi  était-nre  une  des  fêtes  particulièrement  so-^ 
lennisées  par  les  femmes, 

Mûjuma  f  fête  qui  se  célébrait  avec  beaucoup  de  dépense  ^ 
le  i^.  de  mai.  , 

Médtirmales  (les)f  dg  septlmbre  et  ii  octobre» 

Mégalédens  (Jes) ,  c'était  une  fête  de  Cybèle  qu*bn  célébrait 
depuis  le  â8  mars  jusqu'au  4  avril.  On  y  représentait 
beaucoup  de  pièces  dramatiques,  , 

Ma" (ouverture  de  la)^  i3  mars,  tems  propre  pour  la  navi- 
gation. 

Mer  ( cèâiure  âe  la)  ^  10  novembre ,  tems  où  on  cessait  1^ 
navigation. 

Mercuriales  (les)f  i4  juillet  pendant  6  jours. 

Merkatus  (les) y  20  septembre  pendant  quatre  jours,  et  ift 
novembre  pendant  trois  jours. 

Mystères  (Jes) ,  de  la  Bonne  Déesse  (Bonœ  Dem)  ,  divinhé  d)58 
Aomaîns,  nommée  autrement  Fauna  ou  Fa/iiii.  EUe^était 
femme  du  dieu  Faunus ,  qui  l^Syant  trouvée  un  jour  ivre  , 
la  fouetta  si  cruellement  avec  des  verges  de  myrtlie^,  qu'il 
la  fit  mourir.*  S'étant  ensuite  repenti  de  ta  cruauté  dont 
j1  avait  usé  à  son  égard ,  il  la  mit  ;  pour  ta  dédommager  , 
au  rang  des  déesses.  C^est  en  mémoire  de  ce  fait,  que, 
dans  les  sacrifices  que  l'oir  offirait  à  la  Bonne  Déesse  ^  1^ 
femmes,  qui  seules  en  étaient  chargées.,  portaient  de 
grande!  cruches  pleines  de  vîn ,  ausquelles  elles  donnaient 
je  nom  de  lait.  La  fête  de  cette  dMciité  se  célébrait  dana.^ 
un  lieu  retiré  et  obscur,  auquel  on  donnait  te  nom.  d'O-^ 
pertoHum»  H  n'y  avait  qu'etesfbmmes  qui  eussent  droit  dy 
assister;  elles  étaient 'jusqu'aux  portraits  des^  hommes,, 
afin  d'imiter  la  chasteté  inviolable  que  Fauna  avait  gardéo* 
ixee  tMt  de  soin,  qne  depoiasoam«ciaçe  elle  n'avah  ^-«^ 


i 


l48  GJiÛSSAlftE  PES  DATB& 

mai»  regardé  d'hcnnin^e  que  son  maixi:  sunmwiis  extra  cm^ 
pectufn  vîris  ut  picturœ  quoque  masculorum  ammaflum  •  con^ 
ieg0niury  dit  Sénèque.  Malgrècette  xDode^tie  apparente^  il  se 
passait  cepenfjapt  bien  des  i^bcHninations  dans  les  8acrifij:es 
'qu'on  lui  faisait.  P.  Clodius  osa  profaner  ces  mystères  ,  et 
entre  en  babit  de  femn^e  dans  VOperionum  ^  pour  y  voir 


X 

V 


des  sacrifices  offert  en  secret  pour  le  salut  du  peuple 
l*oniaip ,  4aniS  la  maisoii  du  souverain  pontife ,  qqi  était 
César  lui-même.  Tout  le  peuple  avait  part  à  ces  sacri- 
fices 9  et  cVst  pour  cela  qu^on  les  appelait  Dfln^um,  C'é- 
tait une  croyance  superstitieuse ,  que  tous  les  hommes 
qui  ;^vaippt^eu  la  témérité  ou  ^imprudence  d'assister  aux 
cérémonies  faites  en  Thonneur  de  la  Bonne  Déesse ^  per- 
daient aussitôt  U  vue  :  ai^i  Jfj^ii  ocuios ,  dit  Cicéron  en 
parlant  à  Clojius ,  ui  opiniQ  Hlifis  religionfs  estj  non  pa^ 
didisti.  Cette  fête  se  célébrait  le  4  décembre.    > 

Mystères  (  les  Grands  )  9  22  août.  •  \ 

Mystères  (  lei  Petits  )  ^  a8  octobre* 

fieptunales  Qes)^  5  novembre ,  fâtes  en  Thonneur  de  Nep^  • 

tune.  . 

Neptune  {/eux  de)  ,  a3  juillet.  Les  chevaux,,  couronnés  de 

,  il^rs ,  demeuraient  saps  travailler. 

Ppalies  (Zf^)  y  le  ig  décembre ,  fêtes  fm  Thonneur  d'Ops.    , 

Paçales  iles)f  ag  janyier,  en  ^'honne^r  de  U  paix. 

Polilies  (les)  ^  fét,es  ei^  l'I^onneur  de  Pfilès ,  qpe  lès..Bomeins 

.  célébraiejit  ,2|vec  beauf^oup  de  splf  nnité  ,  p^rce  quWtre 
le  motif  de  religion  qui  an  étai^  Tobjet  ^  îU  croyaient 
qi^e  le  jour  où  tombait  cette  Cête ,  le  ^i  avril  ^  avait  été 
celui  d^ia  fon4atioa  de  Rome.' 

'PiscfUoriens  f^hs  jeuoi>) ,  ^e  célébraient  }e  6  juin,. auprès  du 
Tibre  pour  les  pécheurs  de  ce  fleuve  »  qui  y  péchaient 
de  petits  poissons  qu -on  sacrifiait  à  Vi|[caii|. 

Pithigifis  {le^)9  i3  novembre. 

plébéiens  {jeux  ))  xG-  octobre  et  i5  novembre. 

PoUfuge  (/<ff)  ».  &  juillet. 

PiAifugesXlesl^.u^yÀn. 

p^tmamtUfS  (^>)  ou  PorUmiMdeSi  1  j  août  ^  fêtes  en  Thod^ 


GLOSSAIRE  DBS  DATES.  t^Q 

nepr  .de  Porlumnus,  qu^on  honorait  cpmme  lin  dieu 
qui  présidait  aux  ports. 
Pyanepsies  (les) ,   {Pyanepsia)  ^ -  ainsi  nommées  parce  quVn 
ces  fétjeS'On  offrait  des  fêvc^s  cuit,es  à  Apollon,. en  rhon- 
neur  de  qui  elles  se  faisaiei|^,  le  2a  octobre. 

Qmnquatries  (les)  ou  ^luXàt''^ Panathénées)^  fêle  qu'on  cé- 
lébrait à  Athènes  en  Thonneur  de  Minerve.  Les  petites 
panathénées  se  faisaient  tous  les  aps,  et  les  grandes  seule-»* 
ment  de  quatre  ans  en  quatre  ans.  Des  coyrses  à  pied 
et  à  cheval ,  les  combats  gymniques  ^  ceux  de  musique 
et  de  poésie ,  terminés  par  des  processions  ,  faisaient  tout 
le  fond  de  ces  fêtes  que  les  romains  adoptèrent ,  et  quHls 
célébraient  sous  le  nom  de  Quinqnatries ,  le  19  mars 
et  les  quatre  jours  spivans.  Les  petites  Quinquatries  se 
célébraient  le  lii  juin. 

Qmrinales;  {les),  se  célébraiept  le  17  février  en  Tbonneur 
de  Romulus,  qui  fut  surnommé  Çuinnus,  par  la  même 
raison  que  les  Romains  furent  appelés  Quintes^  de  la 
patrie  de  Tatius,  appelée  Cures  ^  qut  était  la  capitale  de 
cette  partie  du  pays  des  Sabins  sur  laquelle  régnait 
Tatius. 

Ramales  {les) ,  10  octobre  ,  fêtes  en  Thonneur  de  Bacchus 
et  d'Ariane.  On  y  portait,  dans  des  sortes  de  processions^ 
des  ceps  de  vigne  ,  chargés  de  leurs  fruits. 

Jiegîfoge  {le) ,  24  février ,  24  mars  et  24  mai.  Les  Romains  , 
en  chassant  les  rois ,  ne  voulurent  porter  aucun  atteinte 
h  Texercice  de  la  religion  ;  et  comme  il  y  avait  des  sa-s 
crifices  que  les  rois  avaient  toujours  faits ,  et  qui  étaient 
en  quelque  sorte  attachés  à  la  royauté,  ils  créèrent  un 
roi  (après  Texpulsion  des  Tarquins)  pour  remplir  ces 
fonctions  du  culte  publie  ;  (  Diar^s ,  1.  4  >  P*  ^%  t  ^^ 
L  5,  p.  278,  LmuSy  1.  2,  c.  2.)  mais  attentifs  à  écarter 
tout  ce  qui  pouvait  alarmer  la  liblerté,  non^s^ulement 
ils  soumirent  ce  roi  au  grand  pontife,  mais  ils  ne  lui 
permirent  ni  de  gérer  aucune  magistrature,  ni  de  ha- 
ranguer, en  aucune  occasion ,  le  peuple,  ni  de  semoni* 
trier  dans  la  place  publique ,  si  ce  n'est  les  jours  fiYe& 
et  précis  que  la  religion  l'y  appelerait  :  ils  l'obligèrent 
aussi ,  toutes  les  fois  qu'il  y  paraîtrait ,  de  s'enfuir  avec 
précipitation,  immédiatement  après  qu'il  y  aurait  tér- 
miaé  le  sacrifice  pour  lec[uel  il  était  venu  y  afin  d^ôier 


l5o  <^LOSSAlEC  DES  DAT£S. 

de  devant  le  peuple ,  le  fantôme  même  de  la  royauté* 

{Plutar.  Quœst  Rom,^  p.  279.  ) 
Rei^ue  solennelle  des  chevaliers  romains ,  i5  juillet. 
Bùbigales  X^)  9  en  l'honneur  de  la  déesse  Robigo,  qù'oii 

invoquait  le  2S  avril ,   ^ur   détourner  la  rouille  des 

bleds. 
Romulus  (  mort  de  )  t  le  7  juillet. 

Saturnales  (fêtes) f  pendant  cinq  jours,  commençaient  le 
17  décembre.  Les  Romains  célébraient  ces  fêtes  en  Thon- 
neur  de  Saturne.  Tout  y  respirait  la  joie ,  les  plabirs  et 
la  débauche.  Tous  les  travaux  cessaient ,  et  il  n'était 
permis  de  traiter  d'aucune  affaire  sérieuse.  A  Bome,  les 
citoyens  semblaient  fuir  la  ville ,  en  se  retirant  en  foule 
sur  le  mont  Aventin,  comme  pour  y  prendre  l'air  de 
la  campagne.  Il  était  permis  aux  esclaves  d'agir  libre- 
ment avec  leurs  maîtres ,  et  de  leur  dire  tout  ce  qu''ils 
vouUient.  Les  maîtres  les  servaient  à  table  pour  retracer 
une  image  de  l'àse  d'or  où  tous  les  hommes  étaient 
égaux.  On  donnait  surtout ,  durant  ces  fêtes ,  le  spec- 
tacle des  combats  de  gladiateurs,  parce  qu'on  s'imaginait 
qu'il  fallait  répandre  le  sang  humain  pour  honorer  Sa« 
tuf  ne  et  se  le  rendre  favorable. 

Semailies{Jin  des)j  du  froment,  16  novembre. 

SemenOnês  (ies)\  24  janvier,  fêtes  que  les  laboureurs 
céléluraient  quand  ils  avaient  ensemencé  leurs  terres , 
pour  obtenir  de  Cérès  et  de  Tellus  une  abondante 
moisson. 

SigiUaria  {les  Sigillairesy^  fêtes  qui  se  célébraient  les  deux 
derniers  jours  des  saturnales ,  cest-â<-dire  le  20  et  le  ut. 
décembre ,  ainsi  appelées  des  présents  que  l'on  s'en- 
voyait mutuellement ,  qui  consistaient  en  petites  statues 
de  cuivre,  d'argent,' «ror,  ou  même  de  terre.  La  rue 
et  la  place  où  l'on  vendait  ces  petites  figures  à  Rome^ 
s'appelait  'aussi  SigiUaria ,  et  elle  était ,  selon  Rufus ,  dans 
le  septième  quartier  de  la  ville. 

Tarquins  (/e$)i  vaincus  29  janvier. 

Terminales  (/es),  a3  février,  fêtes  en  l'honneur  du  dieu 
Terme. 

TuhUustrmm  (le)  ;  ce  jour-là  »  les  prêtres  venaient  à  Rome 
laire  publiquement ,  dans  la  place  appelée  des  Cordon^ 
niers ,  la  cérémonie  de  nettoyer  et  de  purifier  les  trom^ 


Ï mettes  oa  autres  instrumens  militaires ,  avec  de  Peau 
ustrale.  On  pratiquait  la  même  chose  au  camp  lorsque 
Tarmée  était  en  campagne.  Cette  cérémonie ,  assez  sem-* 
blable  à  la  bénéJictioil  des  drapeaux  parmi  nous,  se 
faisait  deux  fois  Tan  ,  le  ^3  mars ,  dernier  jour  de  la 
quinzaine  de  Minerve  «  que  la  religion  romaine  con-* 
fondait  avec  Pallas  «  déesse  de  la  guerre  ,  et  le  a3  mai  ^ 
jour  de  la  fête  de  Vulcain ,  divinité  des  forgerons  et 
des  fondeurs*  £Ue  était  très-ancienne ,  étant  venue  des 
vieux  Grecs  Pelasges  «  et  ayant  été  instituée  par  TArca-* 
dien  Pallas.  Çyarr.^  Opid.^  Fast.  3,  Fesi.)        -    * 

Vesialtennes  (les) ,  8  juin. 

VestaUts  (les) ,  fêtes  en  l'honneur  de  Vesta ,  se  célébraient 
le  6  mars,  k  laquelle  les  Ve&lâljes  faisaient,  en  ces  jours ^ 
des  sacrifices  dans  Pintérieur  de  son  temple.  Pendant  les 
Vestalies ,  on  menait ,  avec  une  espèce  de  pompe  dànai 
les  rues^t  tous  les  Quartiers  de  Rome ,  de$  ânes ,  orné^' 
de  fleurs  et  de  guirlandes  i  avec  des  pains  en  forme  de 
colliers  k  leurs  cous,  «en  mémoire  des  service  qu'un 
de;  ces  animaux  avait  rendus  à  Vesta* 

Vertumne  (  Us  Feries  <fe  )  ,,  3q  octobre. 

Vinalîes  (les'),  fêtes  que  les  Romains  cë^ébraieiit  o^T  foi» 
Tannée,  l'une  le  a3  avril > en  Thonneur  deYéitu^,  piQur: 
.  goûter  les  vins^nauveaox  ^  l'autre,  le  19  août  en  celui  4a' 
Jupiter,  pour  obtenir  un  teins,  .favorable  aux  vendange*»^ 
Ces  secondes  .Fiiin/£»  étaieqt  iiammées  Hustiquea» 

yitulaUo»  (ib),  8  juillet,  r .      . 

Vulcain  (  les  Feries  cb) ,  sa  mai. 

Fulcan^Ues  (les') ,  oi|  célébrait  à  Romei  deux  fois  l'an ,  la  flÈto 
de  Vulcain,  dans  Le  cirque   de  Flaminius,  le  â3  et.  I9. 
99  août.  Le  peuple,  assemblé  dans  le  cirque ,  y.diiumAit 
des  feux-y.  et  jetait. dedfuis  des  animaux.,  qu'il  offrait  aux 
dieux  pour  son  propre  saluJt.:(Fiamoii*)  • 

Puiiurf^les  (les)  ,  a;  août,  Qn  dit  sm^i  VoUmnake^  fêtes 
en  l^honneur  du  fleuve  Yolturaus  ou  Tulturnus^  dontlt 
prétfe  portait  le  nçm^de  VoltwrnaUs  fiamm» 


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mmfÊÊmÊmm\\\     ■  i  ^  i  ■■  ■   m  [  1 1      ■!■■■  i»— <«— ^ifc 


OBSERVATIONS 


SUR 


LA  TABLE  ©ES  ANNÉES  HOMAINfeS. 


I  ' 


m^y^^yiÊVVtÊW^VilWMIàlM^nM 


jj^AimÉi:  civile  de»  Rdnidîns  eanimettÇait  soûé  Romulus 
au  i«^  mars,  «t  sous  NuiaCia  au  t^K  jaiitviier  k^main  ,  four t>i)i 
ell«  a  €0#tiiMié'(i'^tfe  toujoui^  af  Uctaée;  .'^  " 

Comme  Romulus  ne  suivait  ^aactihe  règle  pouf  ses  intetr. 
calations .  et  ^u'il  se  conteflt^fît  dé  rapprocher  ârb9trair6- 
meiit  tWliée  leivite^e  Fordre  des  saisons  qoarid  elle  s'en  était 
étflf tée  ^  «il  A'é^t  ]^i^>  pbssiblë  de'dëtemiinér  le  joùf^  jtttiên 
auquel  à  cdmirieiicé'  fcbaqùè  à^iiéè  civile  é%  cfatfc(ué  àtkhéèAxk 
r^Qe'deté  fui*;  on  n^  ttotÉve'pdiht'depteuvèf  solide  dè^ia 
correspowjéiice  de  l'année  ro<liainé  avée  l'dnruée  juHetinè^ 
durant  tout  le  règne  de  Romulus,  'isi  Ce  li^est!  dafns  là  der- 
nière année,  et  nous  avons  eu  wom  de' le  iftarqoeK-  •  '  ' 
'  IraWnéCf  olympique'  c^èn^ençarït  ôrdihadreiii^ttt  dans  le 
iftôis  de  jiiiitctlulîen^y  s^tend  nécinSait^itient  sUi*  dèUk  ail- 
nées  julieiYneS)  et  préscftfé  tdimars^sur  dtùràitiiées  civiles  ; 
de  môme  ramiée  de  la  fbif datu)!^  de  Rofriê  cdâ)mençàrit"aiu 
ai  avril  romain ,  s^tend  aùsii  sur  d'eux  aiiriées  cîvileîf v  ^*K 
pMà^oilvefit  sôrdeirà  annéesrjdHèn^és.  Ainsi  ^  tm  ëvétitinhent^ 
arrivé;  oAr-éiiemple^  la  quàtVièfnië'  '^rmiée  de  la  si^tiSîtie 
olympiade,  tonkbe  àl'aA  julien  7S3^,'9^I  s'est  pG»^é  dàfir^ les 
six  premiers  mois  juliens.  De  même  un  événement  arrivé  la 
première  année  de  la  fondation  de  Rome ,  concourt  avec  la 
première  année  civile,  s!U .est  arrivé  depuis  le  21  avril  ro-  ' 
main  ,  et  il  concourt  avec  la  deuxième  année  civile ,  s'il 
s'est  passé  dans  un  mois  antérieur  au  21  avril.  C'est  à  quoi, 
l'on  doit  faire  beaucoup  d'attention ,  comme  nous  n'atta- 


OBSERV.  SUR  LA  TABLE  DES  ANIMÉES  ROMAINES.     lS3 

chons  qu'une  année  olympiqne  à  chaque  année  julienne ,  et 
qu'une  année  julienne  à  chaque  année ,  soit  civile ,  soit  de 
la  fondation  de  Rome ,  on  se  voit  exposé  à  tomber  souvent 
dans  Terreur ,  si  on  cessait  d'avoir  présent  à  l'esprit  l'en- 
jambement réciproque  de  ces  années  «  Enfin,  l'année  du. 
règne  et  du  consulat  s'étend  la  plus  souvent  tant  sur  deux 
années  olympiques ,  que  sur  deux  années  civiles  et  julien- 
nes; et  la  même  attention  est  nécessaire  pour  rapporter 
avec  justesse  chaque  événement  à  l'année  qui  lui  convient , 
suivant  la  date  du  mois  où  il  est  arrivé. 

L'établissement  du  calendrier  de  NUma  est  de  l'an  4o  de 
Rome,  pour  commencer  d'être  en  usage  l'an  4i-  L'année 
civile  cominence  le  I'^  janvier  romain ,  qui  répond  au  6 
janvier  julien  .71 3  avant  Jésus-Christ»  Le  mois  de  février 
était  le  dernier  de  l'année  romaine;  mais  dans  la  suite ,  les 
décemvirs  placèrent  ce  mois  après  celui  de  janvier.  11  faut 
observer  qu  il  y  a  des  lacunes  dans  noitreTaole,  aux  année% 
juliennes  71^9  710  et  708,  à  cause  que  dans  les  années 
7i3,  711  et  709  deux  années  romaines  commencent  dans 
ces  inêmes  années  juliennes,  et  que' la 'deuxième  dé  ces 
années  romaines  recevant  .une  '  intercalation  ,  excède  l|an- 
née  julienne  oui  la  suit  immédiatement.  On  trouvera  dans 
les  années  71^9  T'ii  et  709  que  Tintercalation  correspond 
à  des  années  juliennes  impaires  , .  ce  qui  paraît  contraire  à 
ce  que  nous  avons  dit  dans  le  Discours  préltmipaire ,  cha- 
pitre iX.  Mais  ces  années  comiûencent  le  26 ,  28  e^  3a 
décembre  des  années  impaires,  et  correspondent,  à  quelques 
jours  près,  aux  années  juliennes  suivahteà  qui  sont  paires, 
et  c'est  à  celle-ci  que  se  rapporte  l'intercalation.  Le  cycle 
de  Numa  ne  commence  qu^  Pan  67  de  Rome ,  dix-septième 
de  son  règne  ;  néanmoins  l'effet  de  ce  cycle  remonte'  aux 
seize  années  antérieures  ,.  époque  du  commencement  de 
l'usage  de  son  calendrier.  Le  premier  exemple  de  l'usage 
que  les  Pontifes  firent  du  -pouvoir  à  eux  attrioué.  Ou  qu'ils 
s'arrogèrent  de  supprimer ,  ou  d'ajouter  l'intercalation  à 
leur  volonté,  est  de  l'an  de  Rom^  zSj  ;  en  conséquence  on 
déroge  aux  règles  du  cycle  de  Numa.  On  observera  que  les 
lettres  A.  S. ,  après  le  nom  du  mois  dans  la  dernière  'co- 
lonne de  la  Table,  signifient  année  iuiiHUite,  attendu  que 
l'année  romaipe  commençant  dans  un'  mois  julien  différent 
de  celui  dans  lequel  les  x:onsuls  entiraient  en  çbai^ge.L  ne 
peut  se  trouver  que  dans  l*année  julienne  subséquente. 


IV. 


'       «1     •  *  ' 


20 

I    /    < 


......  I 


TABLE  BU  RÂFFOET 


«   ....     -» 

TABLÉ  PV  RAPEpHT  J14  commencement  de  Fannie  romaine  au 
.ont. commeudM Iriffies,, *^, JÇw .ft  his  ^mtrêtW  ^ 


La  lettre  B  dans  la  colonne  des  années  avant   Jësus-Christ| 
L'astérisque^  dans  la  colonne  des  années  civiles,  désigne   ria-* 
celle  de  vingt- trois  jours  )  le  chiffre  romain  dans  la  colonne  d( 


DES  ANNEES  BOMAINES» 


»  f  f^   ».   «^ 


i55 


'^®[  ^omsponâant  de  tonnée  juUenne,  açec  les  jours  auxquels 


Consuls. 


Années 
-de 

la  fondation 
de  Borne', 

selon 
Vamm. 


■  • 


,] 


•de'slgne  Tannée  blssextire; 

■terc^lation^de  TÎngt'-dèiiJt  jours,  et  Tes  ctènx  astérisques**  marquent 

cycles  romaiii«>  désigne  le  eomm«n<iement  de-chaque  cyéle. 


I 


I 

a 
3 

4 
5 

6 

l 
9 

10 
IX 
12 

i3 

i5 

i6 

iS 
'9 

20 
21 
22 
23 

25 
26 

28 

^9 


Jours  romains 
ou  Içs 
règnes  ont  commencé. 


Jours  iuliens 

correspondants 
aux  jours  où  les  règnçs 


ont  commencé. 

I      i       \ 


1 
2 
3 

4 

5 
6 

l 

9 
10 

li 

)â 

i3 

4 
15 

16 

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^9 
20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 
28 

^9 


ROMULUS. 

Vers  le  i»'  octobre. 


• 


*- A 


f 


i56 


ÏABLE  DV  RAPPORT 


tu 


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i5 


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4 

I 

a 
3 

4 

X 
2 

3 

4 

I 

3 
4 

2 
3 

4 


Années 

avant 

Jésus-Christ 


T 


724 

7^3 

722 

B  721 

720 

710 
717 
716 
7i5 


B 


714 

B  713 

712 

7" 
710 

B  709 

708 

707 

700 
B  705 
704 
703 
702 
B  701 
700 

698 
B  69 
69 
695 

694 
B  693 


Jours 

de  Tannée  julienne 

où  commence 

Tannée  romaine. 


{ 

I 


x8  janvier. 


6  janvier. 
26  décembre. 


7  janvier. 
28  décembre. 


10  janvier. 
3o  décembre. 


XI  janvier. 

X  janvier. 
x4  janvier. 

3  janvier. 
i5  janvier. 

5  janvier. 
x8  janvier. 

7  janvier. 
X9  janvier. 

9  janvier. 

22  janvier. 
XI  janvier. 

23  janvier. 
i3  janvier. 
26  janvier. 


A 


B 
o  • 


I 

2 

3 

4 
5 


rtgnea  ont  cotnmeDC^. 


ani  joim  où  les  règnes 
oui  caDiinencé- 


33 

34 


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Inten 


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TABi;,p  DU,  RAPPORT   . 


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j.'jiituuui*; 


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^ 


Années 
avant 

fl 

Jésus-Çhrist 


Jours 

(le  Tannée  julienne 

où  commence 

1 

Tannée  romaine. 


i 


"3 


i5  janvier. 
ay  janvier. 
17  janvier. 
3o  janvier. 
19  janvier. 
3i  janvier, 
ai  janvier. 

3  février. 
a3  janvier. 

4  lëyrîèr. 
aS  janvier* 

7  lévrier. 
27  janvier. 

0  février^ 
ag  janviei'. 

10  février. 
3o  janviei'. 

11  février. 

1  février, 
aa  janviei*. 
II  janvier. 

a3  janvier. 
i3  janvier. 
a6  janvier. 
i5  janvier. 
a7  janvier. 
17  janvier. 
3o  janvier. 
19  janvier. 
3i  janvier, 
ai  janvier. 
3  février. 


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II 

la 
i3 


DES  ANIMÉES  ROMAINES. 


■  —  --çaBBkaiCfTs  **>.■*•    ■rvfmrn  r-^ — v^.,..  .-.„ 


159 


Années 
de 

la  fondation 
de  Rome^ 

selon 
Varron. 


63 

S5 
JB6* 

.70* 

.7a** 

74* 

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76* 

77 
78* 

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Jours  romaiiù 

où  les 

règnes  oni  commence. 


•••«■MMrMH«n~i» 


Jours*  juliens 

correspondants 

aux  )ours  où  les  règnes 

ont  commencé. 


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TULLUS  HOSTIUUS 

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Années 

i 

avant 
Jësils-Cltrlit 

MMbéMMAMé 


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Jours 


,  dje  Tannée  julienne 

1  II" 

où  commencé 

j  f '?'.'  ^  • 

Tannée  romaine. 


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B  ^2 

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B  573 

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571 

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B  56q 

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667 

566 

B  565 


i5  janvier. 
27  janvier. 
17  janvier.  ' 
3o  janvier. 
19  janvier. 
3i  janvier. 

21  janvier^» 

3  févrierl 
23  janvier. 

4  févrifer. 

25  janvier. 
7  février: 

27  janvier, 
à  févriec- 

29  janviei;» 

10  févriêrl  ' 

30  janvier.  ""■ 

11  février!  *- 

!r 

I  févrieii  " 

22  ianvtei;.  ' 
II  janvier.  - 

23  janvier. 
i3  janvier. 

26  janvier. 
i5  janvier. 

27  janvier*  * 
17  janvier.  . 
3o  janvier. 
19  janvier. 
3i  janvier. 
21  janvier* 

3  février. 


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10 

II 

12 

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21 

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^4 

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9 
10 

II 

12 

i3 


; 


i 


SES  AimÉES  ROVAmES. 


romains  ' 
où  les 
règnes  ont  commencé; 


i65 


Jours  jûlieno 

correspondants 

aux  jours  où  les  règnes 

ont  commencé. 


176  : 

I 

'.ih' 

2 
3 

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180** 

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6 

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10 

186* 

11 

187 
188** 

12 
i3 

189 

i4 

SERTIUS  TULUUS. 
Avant  le  1 1  août. 


L 


iS6 

ggBB 


TABLE  AIT  HA^MAT 


i 

l 
o 


54 


55 


56 


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58 


59 


6u 


61 


V 

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Aimées 


avant 


JéftUSr-Chnat 


I 


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B  56i 

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2 

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4  . 

B  S33 

Jours  i 

de  Taimëe  jutienoe  ! 
oîi  commence 

l*amii$e  romaîii». 


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23  janvier» 

4  février. 

SkS  janvier. 

7  février, 

27  janvierJ' 
o  février* 

29  janvier. 

10  février^ 

30  janvier. 

11  février, 
X  février, 

22  janvier,. 
II  lanvier» 

23  janvier* 
i3  janvier» 

26  janvier» 
i5  janvier. 

27  janvier^ 
17  janvier, 
âo  j«ivtél*4 
ig  lanvier^ 
3£  janvier* 
21  janvier^ 

3  février^ 
23  janvier^. 

4  février^ 
25  janvier. 

7  février^ 
27  janvier* 

8  févrierf 


29  janvier. 
10  février. 


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ma  AMItÉES  AOHAniBS. 


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riffitt  ont  commence! 


aux  jbitr»t>ù  les  ruines  II 


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45  1 

aai 

46  1 

Avant  le  II  ^Diût. 


i68 


TABLE  DU  RAPPOKT 


'K' 


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7 

8 
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janvier, 
février.: 
février, 
janvier, 
janvier- 
janvier 
janvier*: 
janvier.' 
janvier 
janvier 
janvier 
janvier, 
janviei^, 
janvier 
janvier; 
février- 


janvier; 

février. 

janvier 

février. 

janvier 

février* 

janvier 


1  B  Soi 


10  février. 
3o  janvieré 

11  février. 
I  février^j 

22  janvier^ 

II  janvier^ 

'  ÊÏ  j^rfvieirw 

^  i3  janyier; 

2b  janvieii 


av^^vm^iRiP 


22 


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II. 

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5 


DBS  \IWBBS  BOHAIHBS; 


tGg 


'  -^^ 

,-     1 

A 

Années 
de 

'ègne 
lires. 

Jours  romain* 

Jours  juliens^. 

la  fondation 
de  Rome, 

w  a 

-si 

où  l«s  consulab. 

correspondants  aux 

selon 

s  2 

» 

jours^  où  les  consulats 

Varron. 

Annéi 
ou  ( 

ont.  commence. 

'  ont  commence: 

23a* 

3 

223 

4 

• 

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224 

5 

t 

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225 

•    6 

226* 

2:17 

l 

• 

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22b*^ 

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-  232** 

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233     - 

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239 

240** 

20 
21 

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6  septembre. 

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18  septembre. 

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8  septembre. 

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1  octobre^ 

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IV. 

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170. 


TABLE  DU   RAPPORT 


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Années 

Jours 

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26  février. 

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16  février. 

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16  janvier. 
6  janvier. 

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9  janvier. 
3o  décembre. 

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21  décembre. 

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3  janvier. 
•23  décembre. 

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26  février. 

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DES  ADMEBS  ROKAINSS; 


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Années  ' 

de 

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de  Rome, 

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selon 

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Varron. 

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Jours  romains. 


où.  les  consulats 


ont  commencé. 


Jours  juliens 

correspondants  aux 
jours  où  les  consulats. 
'  ont  commencé. 


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12 
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21 

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23 

24 

25 

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34 

35 
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octobre. 

octobre. 

octobre. 

octobre. 

octobre. 

octobre* 

octobre. 

septembre. 

septembre. 

septembre.   , 

septembre. 

septembre. 

septembre.   • 

septembre.   . 

septembre.  . 

septembre. 

septembre.    : 

septembre. 

septembre.    • 

septembre. 

septembre.  ' 

août. 

août. 

•     •••••     «^ 

août.  V 

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... 


a      . 


août. 
août« 
août, 
août, 
août, 
août, 
août. 


10  septembre. 

22  septembre. 
12  septembre. 
24  septembre. 

6  octobre. 

18  octobre. 
3o  octobre. 

.  i3  octobre. 
3  octobre. 

23  septembre.: 
i3  septembre. 

à  septembre. 
23  août. 
i3  août. 

3  août. 
14  août. 

4  août. 
16  août.  '  ' 
16  août. 

5  août.  AS. 
26  juillet.  AS. 
29  juin.  AS. 

19  juin.  A  S. 

I  juillet. 
21:  juin.  AS. 

3  juillet. 
16  juillet. 
28  juillet. 
10  août. 
22  août. 
12  août. 
'24  aQÛt. 


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TAitLE  DU  RAPPORT 


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Années 

avant 

Jësus-Chrbt 


Jours 

de  Tannée  julienne 

où  commence 


T 


année  romaine. 


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B 


B 


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464 
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463 

461 

460 

458 

457 
456 

455 

454 

453 

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45o 

449 
448 

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446. 

445 

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ib  mars. 
21  xn&rs. 

4  avril. 
x6  avril. 

6  avril. 

18  avril. 

8  avril. 

19  avril. 

9  avril. 
l'i  avril, 
11  avril. 
3i  mars. 
±1  mars. 

a  avril. 
a3  mars. 
ifi  mars. 

a  mars. 

20  février. 
10  février, 

a3  février» 

la  février. 
a4  février. 
14  février, 

4  février; 
±4  fanvier. 

5  février. 

a6  jarrvier. 

8  février. 
a8  janvier. 

9  février. 
3o  janvier, 
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Animées 

de 

la  fondation 

de  Home, 

selon 
Vàrron. 


1 


où  les  consulat» 


ont  commencé. 


Jours  juliens 

coirrespondants  aux 

jours  où  les  consulats 

ont  commencé. 


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289 

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43 

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52 

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55 

56 

57 
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66 

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69 
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août. 

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août. 

août. 

août* 

août. 

août. 

août. 

août. 

août. 

août. 

août. 

août.  ' 

août. 

août. 

août. 

août. 
5  mai. 
5  mai. 
5  mai. 

9  st^pte'mblre. 
9  scptemblre. 
9  scptembk-e. 
g  scplcmbire. 
9  sepletnbire. 
'9  septembre. 
3  décembre. 
3  décembre;. 
3  décembre. 
3  déc^mbue. 
3  décembre. 
3  dëceùibrte. 
3  décembre. 
3  décembre. 


6  septembre, 
là  septetabre. 

t  dtXohte. 
li  octobre. 

%  octobre. 
1%  octobre. 
1$  octobre. 

26  octobre. 

16  octobre. 
2^  octobl'e. 
lè  octobre. 

)  octobre. 
2^  septetobre. 

^  oétobk'e. 
29  septembre. 

10  septembre. 
À  se|)teA[ibre. 
â  juin. 

24  niai* 

3  j  îillet. 

25  oètobfre. 

6  novembre. 

27  octobre. 

17  octobre. 
0  octobre. 

18  octobre. 

19  janvier.  AS. 
9  jattviel'.  AiS. 

2a  janvier.  A  S. 

11  jaVivieir.  AS. 
23  jattvieT.  AS. 
i3  jattvier.  A  S. 
•3  jahvieilr.  AS. 
23  décembre. 


'174 


TABLE  ©U  RAPPORT 


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86 


87 


88 


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3 

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3 

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3 

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2 

3 

4 

1 

2 

3 

4 


Années  * 
avant 
Jésus-Christ 


Jours 

T 

(le  Tannée  julienne 
où  commence 

Tannée  romaine. 


436 
435 

434 
B  433 

432 

43 1 

43o 

B  429 

428 

42 

42 

B  425 

424 

423 

422 

B  421 

420 

4^9 
418 

B  417 
416 

4iS 

414 

B  4i3 

412 

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B  409 
408 
407 
406 

B  4o5 


( 


{ 


9  janvier. 
2.1  janvier. 
1 1  janvier. 

i  janvier. 
21  décembre. 
II  décembre. 

1  décembre. 
21  novembre,  i 

2  décembre  « 
i4  décembre. 

4  décembre. 

1 7  décembre. 
6  décembre. 

18  décembre. 

8  décembre. 
28  novembre. 

9'  décepibre. 
21  décembre. 

11  décembre. 
I  décembre. 

12  décembre. 
24  décembre. 
i4  décembre. 
26  décembre.  - 

6  janvier, 
18  janvier. 
00  janvier. 

20  janvier. 

9  janvier. 

21  janvier. 
1 1  janvier. 

1  janvier. 
21  décembre. 


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22 
23 

24 

XII 

2 

3 

4 

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12 

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22 
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3 

4 
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DES  ANNÉES  ROMAINES* 


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Années 

de 

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la  fondation 

s 

de  Rome, 

0 

^  selon 

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Jours  romains 
où  les,  consulats 


ont  commencé. 


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348 

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1 

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35o* 

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3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  octobre. 
3  octobre. 
3  octobre. 
3  octobre. 
3  octobre. 
3  octobre. 
3  octobre. 


•  .  .  .  • 


[3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
3  décembre. 
;3  décembre^ 


Jours  juliens 

.  correspondants  aux 

jours  où  les  consulats 

ont  commencé. 


4 


janvier.  -  A  S. 
25  décembre. 
i5  décembre. 
4  décembre. 

24  novemb.  AS. 
14  novemb,  AS. 

4  novemb.  AS. 
i5  novemb.  AS. 
27  novemb.  AS. 
17  novemb.  AS. 
3o  no\'emb.  AS. 
19  novemb.  AS. 

I  décemb.  AS. 

21  novemb.  AS. 
II  novemb.  AS. 

22  novemb.  AS. 
Interrègne, 

25  septemb.  A  S. 
i5  septemb.  AS. 

26  ^epitemb.  AS.' 
8  octobre.  AS. 

2S  septemb.  AS. 
10  octobre.  AS. 
21  octobre.  AS. 

I  janvier.  AS. 
i3  janvier.  AS. 

3  janvier.  AS. 

23  décembre. 

4  janvier.  AS. 
25  décembre. 
i5  décembre. 

4  décembre. 
16  décemb.  AS. 


TABLC  DU  RAPFOR:r 


Jours 

de  Tannée  julienne 

où  coinmence 

Tannée  romaineé 


W 


2  janvier. 
23  décembre, 

5  janvier. 
:)5  (lécçmbre, 

6  janvier4 
:^7  décembre. 

17  décembre. 
6  décembre. 

18  d^embre. 
3o  décembre. 
s^o  décembre. 

9  décembre. 
zi  décembre. 

11  décembre. 
z3  décembre. 

12  décembre. 
24.  décembre. 

6  jaavier. 
19,  japvier^ 
3x  janvier^ 
12  février* 

2.  février.     . 
i5  février. 

4:  février. 
16  février. 

6  février. 

19  février. 
h  février.. 

29  jaqvierw   . 
Il  février. 
I  février. 


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6 

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7 
8 


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10 

•  •  . 

II 

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16 

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18 

19 
20 

21 

22 

23 

.  ... 
24 

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2 
3 

i 
5 

6 

7 
8 

9 

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IX 

l3 


i 


DES  AimÉES  ROMMKfiJ; 


• 

• 

i 

CJ 

r 

Aénées 

,fcj 

de 

pis 

la  fondation 

i 

a 

de  Rome^ 

o 

selon 

s 

Varron. 

L 

< 

Jours  romains 
où  le»  contulati 
ont  commence. 


Jours  juliens 

correspondants  aux 

jours  où  les  coqsulats 

ont  commencé. 


■«■■■■•} 


•  •  •  • 
35i 
35a** 

•         •        0         • 

353 
364* 

•    •    •     •     ' 


•    •    •    • 


108 


IIO 


•    •    <    • 


i3  décembre. 
i3  décembré. 
•  •  •••••• 

i3  décembife. 
z  octobre. 


•  •  •  • 


I  octobre. 

I  octobre. 

1  octobre. 

I  octobre. 
i3  août. 
i3  août. 
i3  août. 
i3  août. 
i3  août. 

1  juillet. 

X  juillet. 
16  juillet. 
i6  juillet. 

3i  juillet. 

3*1  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 

3i  juillet. 


6  décembre. 

19  décemb.  AS. 

8  décembre. 

9  octobre.  AS. 
.  ........ 

29  septembre. 

1 9  septemb.  A  S. 
o  septemb.  A  S. 

20  ^  septemb.  AS. 
17  août.  AS. 

7  août.  AS. 
27  juillet.  AS. 

6  août.  AS. 
2Q  juillet.  AS. 

20  juin.  AS. 
17  juin.  AS. 
4  juillet.  AS. 
27  juillet.  AS. 

24  août. 
5  septembre. 
17  septembre. 

7  septembre. 
2p  septembre. 

9  septembre. 

21  septembre. 
II  septembre* 
24  septembre. 
i3  septembre. 

8  septembre* 


Sartf  Magisirats^  curwk$. 


a3 


17^ 


TABLE  DU  BAPPOKT 


1 

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Jours 

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26  novembre. 

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16  novembre. 

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28  novembre. 

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i3  décembre. 

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25  décembre. 

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i5  décembre. 

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5  décembre. 

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7  décembre. 

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1 

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AnDëes 
de 

la  fondation 
de  Borne, 

selon 
Varron.  ' 


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384 
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•  •  • 


386 

387 

388 

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52 

53 
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60 
61 
6a 
63 
64 
65 
66 
67 
68 

69 


Jours  romains^ 
où  les  consulats 


'(  1 


ont  commençai 


Z' 


Jours  julien» 

cotrespondants  aux 

Jours  où  les 'consulats 

ont  commence 


Sans  Magistrats  cûrules. 


I  ' 


j5  mars. 
*i5  mars. 


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lâ  mars. 
i5  mars. 
iS  mars* 
i5  mars. 
i5  inars» 
1.5  mars. 
1.5  mars. 

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i5  mars. 
.i5  mars» 
i5  mars* 
i5  mars. 
i5  maBS. 
i5  mars« 
33  avril. 
a3  avril. 
a3  avril, 
a  8  juin* 
a,S  juin. 
•  *..•• 
28  juin^ 
28  juin. 
28  juin. 
28  juin. 
a8  juin. 
28  juin. 
28  juin. 

9  juillet. 

9  juillet. 

5  juillet. 


•  •  • 


i3 


u 


mars. 
m[ars.  A  S. 


i^  mars.f 

5  mars.  ^  A  9. 
^3  féyrieK  AS* 

71  mars.  A  S. 
20  févrief .  A  S. 
i5  février.  A: Si 

5  février.  AS. 
'18  février.  AS. 

I  mars.  AS, 
ig  février.  AS. 

4  mars.  /A  Si- 1 
10  mars.  "A  si 

6  m^rs.  A  S. 

4  avril.  AS. 
17  avril.  AS. 

6  avril.  A  S; 
12  juin.  K,S* 

5  juillet.  AS. 


18 

'9 
9 

22- 
II' 
23 
23 

4 

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juillet^ 
jujUet. 
juillet* 
juillet* 
juillet, 
juillet, 
juillet, 
juillet; 
août.  ; 
juillet 


/i  i 


TABtS  DU  HAPFOftT 


is  janvier. 

A  janvier. 
a3  décembre* 
la  décembre. 
^  décembre. 
1 4  décembre* 
sj  décembre. 
16  décembre. 
.  6  décembre. 
a6  novembre. 
16  novembre, 
ay  novembre. 

Q  décembre» 
ao  novembre. 
19  novembre. 
X  8  novembre, 
ao  novembriC 
10  novembre. 
a3  novembre, 
la.  novembre. 


446*    I  aoa  I     i3  mars.  i3  février.  AS- 


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TABLE  ou  KAPPOBT 


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Années 

Jours 

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de  Tannée  julienne 

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12  décembre. 

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12  décembre. 

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14 

SES  ANNEES  BOMAMBS. 


l83 


Années 
de 

la  fondation 
de  Rome , 

selon 
Vairon. 


«a 

1 

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-^ 


Jours  romains 


où  les  consulats 


ont  commence. 


Jours  }uliens 

correspondants  aux 

jours  où  les  consulats 

ont  commencé. 


447 

449* 
45o^ 
45 1 
462 
453 

454* 
455 

456 

457 

458* 

459 

460* 

461** 

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465 

466* 

467 
468 
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470* 

471 
472 

473** 

474* 
475 

476** 

477 
478* 


203 

204 

2o5 

206 

207 

208 

209 

210. 

2f  I 

212 

2l3 

214 
2l5 
216 
217 
218 
219 
22Q 
221 
222 
223 

224 
225 
226 
227 
228 

229 

200 
23l 

282 

233 

234 


I  juillet. 

I  juillet. 

I  novembre. 

I  novembrie. 

I  novembre. 

I .  novembre. 

z  novembre. 

z  avril. 

1  avril. 

I  avril. 

I  avril. 

I  avril. 

I  avril. 

I  avril. 

I  avril. 

I  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avril. 
21  avriU 
21  avril. 


,20  mai.  AS. 

2  juin.  AS.    . 
Il  octobre.  AS. 

23  octobre.  '  A  S. 
i3  octobre.  AS. 

3  octobre.  AS.  | 
22  septemb.  A  S. 

9  mars.  AS. 
27 ^ février.  AS. 

27  février.  AS. 

17  février.  AS. 

28  février.  AS. 

18  février.  AS. 

2  mars.  AS. 
14  mars.  AS. 
26  mars.  AS. 
26  mars.  AS. 

8  avril.  AS. 
28  mars,  AS. 

9  avril.  AS. 
3o  mars.  AS. 
20  mars.  AS. 

I  avril.  AS. 
i3  avril.  AS. 

3  avril.  AS. 

24  mars.  AS. 
5  avril.  A  S. 

17  avril.  AS. 
7  avril.  AS. 

20  avril.  AS. 
9  avril.  A>S. 

21  avril.  AS. 


t84 


rrjIBLE  WJ  RÂFYOET 


A 

l 


126 


127 


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129 


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a 

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Années 

avant 

Jësus-Christ 


i3a 


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3 

4 
I 

2 

3 

4 
I 

2 

3 

4 
I 

2 

3 


2 
3 

4 
I 

2 

3 

4 
I 

2 

3 

4 
I 

2 

3 

4 


B 


B 


B 


B 


B 


B 


B 


B 


276 
27  S 
274 
273 
272 
271 
270 
269 

ses 
267 
266 
265 
264 

263 
262 
161 
260 
269 
258 
257 
256 
^55 
254 
253 

252 
25  I 
25o 

^49 
248 

247 
245 


Jours 

de  Tannëe  jaliemie 

où  commence 

Tannëe  romaine. 


34  décembre* 
14  décembre. 
27  décembre, 

16  décembre. 

6  décembre. 

26  novembre. 
8  décembre. 

27  novembre* 

17  novembre. 
3o  novembre. 
i3  décembre. 

2  décembre. 
14  décembre. 

4  décembre. 

24  novembre. 
i3  novembre. 

25  novembre. 

8  décembre. 

21  décembre. 
10  décembre. 

22  décembre. 

!••••  ...» 

3  janvier. 

16  janvier. 

5  janvier. 

17  janvier. 

7  janvier. 
20  janvier. 

9  janvier. 
21'  janvier. 

3  février. 
16  février. 


3 

a 

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16 

18 

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20 

21 

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23 

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2 

3 

4 
5 

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7 
8 

9 
10 

II 

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14 
i5 
16 

17 
18 

'9 

20 

21 


1 


DUgi  ANIoIeS  ROMAmBS. 


r 

1 

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de 

• 

î 

/ 

Jours  romains 

Jours  juliens 

f 

la  fondation 
de  Rome. 

0 

t3 

où  les  consulat»  .' 

correspondants  aux 

i 

selon 

2 

jours  oùjes  consulats 

Vairon. 

^ 

ont  commencé. 

1 
1 

a 
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çnt  commencé! 

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21  avril.     . 

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21  avril. 

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21  avril. 

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21  avril. 

3  avril.  AS. 

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21  avril. 

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21  avril. 

5  avrili  AS. 

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241 

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242 

21  avril. 

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21  avril. 

20  mars«  AS. 

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21  avril. 

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245  . 

21  avril.  \ 

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490* 

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21  avril. 

Il  avril.  AS. 

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247 

21  avril. 

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21  avril. 

22  mars;  AS. 

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II  mars,  AS. 

494* 

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21  avril. 

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495** 

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21  avril. 

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496** 

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21  avril. 

16  avril.  AS. 

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253 

21  avril. 

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21  avril. 

19  avril.  AS.' 

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21  avril* 

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21  avril. 

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21  avril. 

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21  avril. 

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21  avril. 

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21  avril. 

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1 

i  février. 

S     • 

hE$  AmiEi,s  .nojuvuLs: 


Années 
de 

•la  fondation 
de  Rome, 

selon 
Yarron. 


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540 

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272 
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375 
276 

277 
278 

^79 
28P 

281 

282 

283 

284 

285 

^86 

287 

288 

289 

290 

29 1 

292 

293 

295 

390 

«97 


31 

avril. 

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avril. 

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avril. 

21 

avril. 

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avril. 

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avril. 

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avril. 

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avril. 

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3 

23 

12 


juin, 
juirii 
juin, 
juin, 
juin, 
juin. 
|uin. 
juin, 
jnin. 
juin, 
'uin. 

uin. 

uin. 
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mai. 
juin. 

mai. 

juin. 

mai. 

juin. 

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avril. 

avril. 

avril. 

avril. 

avril. 

avril. 

avril. 

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avril. 

avril. 


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16  octobre. 

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6  octobre. 

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B  181 

12 

ictobre. 

14 

Dk«  AMNisS  BOMAINM. 


189 


Annëes 
de 

la  fondation 
de  Romei 

selon 
Vairon.. 


9i 


o 
u 


Jours  romains, 
où  les  consulats 


ont  commencé. 


Jours  juliens 

correspondants  aux 

jours  où  l^s  tonsnlats. 

ont  commence. 


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542 

543 

544** 

545 

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547 

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3ii  J 

3i2 

3i3 

3i4 

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3i6 

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319 

320 

321 
322 

323 

324 

325 
326 
327 
328 
329 
33o 


iS  mars. 
i5  Hiars. 
i5  mars^ 
i5  mars. 
t5  mars. 
2  5  mars. 
iS  mars. 
i5  tnars. 
.i5  mars. 
i5  mars. 
i5  mars. 
iS  mars. 
i5  mars. 
iS  mars. 
i5  mai«. 
i5  mars. 
i5  mars. 
iS  mars. 
i5  knàrs. 
i5  knars* 
i5  mars. 
i5  mars. 
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i5  mars. 
i5  «nars. 
l  mars. 
i5  mars. 

16  mars. 
f5  mars. 
i5  mars. 
i5  mars. 
i5  icndb». 


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i  avril. 

23  mars. 
5  avril. 

.  23  mars. 
i5  mars: 

5  mars.  AS- 
ai  février.  AS. 
ïA  février.  AS. 

24  février.  AS. 
14  février.  AS. 

4  février.  AS. 
1  mars.  AS. 

3  février.  AS. 
26  janvier.  AS. 
16  jativiet.  AS. 

6  janvier.  AS. 
2^  décembre, 
lâ  décembre. 

Ô  décembre. 
26  noveidbre. 
'i5  novembre. 

5  novembre. 
iH  novembre. 

8  noveimbre. 
^^  19  novembre. 

a  décembre, 
i5  décemi>ré. 
&8  décembre. 
i';'  décembre. 
3a  décembre. 
'  id  janvier.  AS. 

a  janvi^.  AS. 
2.^  deceqjibre. 


TABLB  DtJBAWOBT 


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2 

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3 

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179 

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B 

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B 

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B 

49  { 

Jours  . 

de  Tannée  julienne^ 

où  commence 

Tannée  romaine. 


2  octobre. 

22  septembre. 
5  octobi*e. 

24  septembre, 
14  septembre. 

4  septembre^ 

16  septembre. 

5  septembre. 
2e  août. 

8  septembre. 
21  septembre. 

3  octobre. 
i5  octobre. 

28  octobre. 
10  novetnbre. 
21  novembre. 

3  décembre. 

23  novembre. 

6  décembre. 

17  décembre. 

29  décembre. 
19  décembre. 

I  janvier. 
12  janvier. 

24  janvier. 
14  janvier. 

27  jî^nvier. 
16  janvier. 

28  janvier. 

18  janvier. 
8  janvier. 

28  décembre. 


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12 

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i3 

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16 

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18 

'9 
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ai 

32 


ont  comnenctf. 


tireapondants  aux 

jouis  où  1m  conniUlt 

ODt  commence. 


1  jaavier".  }<  "^"J"  •»  4'-  "lonnell 


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192 


TABLE  DC  RAPPORT, 


9i 

Année» 

1 

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de  Tannée  julienne 

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où  commence 

«9 

9 

Jésus-Christ 

• 

Tannée  romaine. 

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I 

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18  décembre.- 

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24 

1    2 

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28  novembre. 

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17  novembre. 

2 

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1 

1 

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7  no^vembre. 

3 

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1  3 

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28  octobre. 

4 

1 

1  ^ 

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18  octobre. 

5 

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B  l4i 

7  oclobre* 

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27  septembre. 

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17  septembre. 

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7  seprenibre. 

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1 

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B  %3-j 

27  août. 

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1 

'     I 

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17  août. 

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1     a 

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7  août. 

12 

a  V^  &           ^ 

3 

,34 

20  août. 

i3 

.    4 

B  i33 

9  août. 

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'    1 

i 

i3a 

3o  juillet..       * 

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16a 

1     a 

i3i 

12  août. 

16 

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>  2  août. 

17 

• 

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B  ia9 

22  juillet. 
12  juillet. 

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• 

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2  juillet. 

20 

• 

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1     ^ 

126 

14  juillet. 

21 

• 

4 

B  125 

25  juillet. 

22 

vA 

7  août. 

23 

164  . 

i    2 

ia3 

28  juillet. 

24 

3 

122 

9  août. 

XXV 

4 

B  121 

•  29  juillet. 

2 

[     » 

120 

11  août. 

3 

i65    . 

1     a 

119 

23  août. 

4 

m  \^%^              < 

i     3 

ito 

5  septen)bre. 

5 

:  4 

B  117 

2  S  août. 

-,   6 

■  1 

[  » 

116 

7  septembre. 

166    l 

1     a 

Ii5 

20  septembre. 

*  v^vr            ^ 

3 

ni 

3  octobre. 

9 

I 

[    4 

B  ii3 

22  septembre. 

xo 

• 

DES  AimiES  KOHAIim; 


igS 


1 

•   Jounromaiiu 

Jours  julien* 

où  l«]  coajul»!» 

corrcipondtut*  am 

3 

jour»  où  1m  conmlaU 

■S 

OBI  commoicf. 

S 

ont  commence. 

1^ 

1    anvier. 

de  celte  Table.)  C'eil.à- 

3iJ4 

I    anvier. 

dice  que  le  i".  jour  do 

365 

I    anvier. 

366 

I    anvier. 
I  janvier. 
I    aavier. 

julieDdela4*colonne. 

^ 

i   commencer  de  l'a. 

6o>  de  la  fondation  d. 

369 

I    anvier. 

Rome. 

3,0 

I  janvier. 

1    anvier. 

5'? 

I    anvier. 

3,4 

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1    anvier. 

1  pnvier. 

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I    anvier. 

I    anvier. 

379 

38» 

I    anvier. 

3»t 

I    anvier. 

3fc 

■    anvier. 

383 

1    anvier. 

394 

I  janvier. 
1    anvier. 

385 

386 
Si 

1    anvier. 

1    anvier. 
1    anvier. 

389 

I 

anvier. 

390 

1 

antier. 

39. 

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anvier. 

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anvier. 

393 

1. 

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394 

1 

aavier. 

395 

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anvier. 

396 

1 

anvier. 

397 

anvier. 

398 

' 

aavier. 

<94 


T&Bt.B  BU  KAPPORT 


1 

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9 

■ 

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167 


168 


169 


170 


171 


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174 


'75  . 


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3 


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2 

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I 

2 

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I 

2 
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I 

2 

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I 

2 

3 

4 


A  finies 
avant    ' 
Jësu^-Uhi4st 


112 

B  ^09 

107 
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^ours 

de  Fannëe  julienne 

où  commence 

Tannée  romaine* 


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octobre. 

septemt^re. 

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octobre. 

septembre. 

octobre. 

octobre. 

* 

octobre. 

octobre. 

octobr^L 

octobre. 

octobre. 

novembre. 

novembre. 

novembre. 

novembre; 

novembre, 

novembre, 

novembre. 

fïovembre. 

novembre. 

novembre, 

novembre. 

novembre. 

novembre. 

novembre. 

novemjbre. 

novembre. 

octobre* 

octobre. 

octobre. 

septenibre. 

septembre. 

octobre. 

septembre. 


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Di»  *mrÈEsti(m*AKns: 


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Années 

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de 

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la  fondation 

de  Rome, 

0 

selon 

Varron. 

a 

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Jours  romains 
où  les  consttlaU 


ont  commence: 


Jours  j^ieni 

corres|tonaants  aux 

jourè  oâ  les  consulats 

•nt  cominenctf. 


643 

644** 

645 

646** 

647 
648** 

649 

65 1 

652** 

653** 

654 

655** 

656** 

657 

658** 

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660** 

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663 

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400 

401 

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4o3 

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4o5 
406 
407 
4o8 

409 
410 

411 

4'2. 

4i3 

4i4 
4i5 

416 

417 
418 

4i9 

420 

421 

422 
423. 

425 

426 
427 
428 
429 

43o 
43 1 

432 
433 
4*4 


janvier, 
janvier, 
lanvier. 
lanfier. 
lanviér. 
janvier, 
janvier, 
lanvier. 
janvier, 
janvier, 
janvier, 
janvier, 
janvier, 
janvier, 
janvier, 
janvier. 

anvier* 
janvier, 
janvier, 
janvier. 

ahvier. 

ativier. 

anvier. 
janvier, 
jaftvier. 
'anvier. 

anvier. 

antier. 
janvier. 

anvier. 

antier. 

anvier. 

anvier. 

anvier. 
janvier. 


Voyès  là  4**  colonne. 


*96 


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Jours 

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où  commence 

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Tannée  romaine. 

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va  septembre. 

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4  novembre.  . 

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B    61 

a4  octobre. 

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7  novembre. 
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8  novembre. 

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46 

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julienne. 

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X  jaQvîer. 

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5-a 

DES  AimEES  romaines; 


Années 
de 

la  fondation 
de  Romci 

selon 
Varrott, 


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9 

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Jonri  romains. 

où  les  consulats 

ont  commence. 


Jours  juliens 

correspondants  aux 

jours  où  les  consulats. 

ont  commence. 


680* 
681 

683* 

684* 

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686* 

687 

688* 

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691 

692* 

693 

694* 

695 

696* 

697 

698*. 

700* 
701 

70a* 

703 

704 

705 

706* 

707 

7.08*** 


709 


435 
436 

437 
438 

439 
440 

441 
442 
443 

444 
445 

446 

447 

448 

44s 
45o 

45i 

452 
453 

454 
455 

456 

457 

458 

459 
460 

461 

46a 

463 

464 


465 


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invier. 
anvier* 
anvier. 
anvier* 


Voyez  la  4*-  colonne. 


janvier. 

janvier. 

janvier; 

janvier./ 

janvier* 

janvier. 

janvier. 

janvier. 

janvier. 

janvier. 

janvier. 

janvier. 

janvier.  • 

janvier. 

janvier. 

janvier. 

janvier. 

janvier. 
Les  consuls  ne  sont  nommés  que  le  i  ^^  juillet 
romain,  ou  le  5  mai  julien,  53 atisav.  J.  C. 
Pompée  n'entre  en  charge  que  lé  5  des  ca- 
lendes de  mars  romain,  i3  janvier,  5a  ans 
avant  J.  C. 
I  janvier. 
I  Janvier* 
I  janvier. 
I-  janvier. 


•      . 


I  janvier. 


\ 


■        ■   ■  ■     I  m    I     ^  I     !■ 


ABRÉGÉ  CHRONOLOGIQUE 


DE 


L'HISTOIRE  ROMAINE , 

CONTENANT     LES    PREUVES     DE     LA     CORRESPOND 
'     BANCE  DE  L^ANNEE  CIVILE    DES  ROBIAINS  AVEC 

l'année  julienne  (l). 


RÈGNE  DE  ROMULUS-. 

753  avant  J.C.J?  ONDATION  de  Rome,  le  21  avril  romaîtfy 
jour  des  Faillies ,  la  troisième  année  de  la  sixième  olympiade^ 
et  vers  le  commencement  de  la  quatrième  année  qui  se  re- 
nouvela le  mois  de  juillet  suivant.  Les  jeux  olympiques 
commencèrent  cette  année  le  2  juillet  julien,  onzième  de 
la  lune.  {Foye^la  Table  des  années  olympiques.)  C'est  de 
ce  jour,  21  avril  et  nullement  du  l*^  janvier,  que  d«lns 
l'exacte  Chronologie  se  comptent  les  années  de  la  fondation» 
(Censorîn  de  Die  Natall  ^  cap,  21).  Le  peuple  Construit  t 
pendant  le  reste  du  printcms  et  l'été ,  Ifcs  murs ,  les  fossés  ^ 
et  les  maisons  les  plus  nécessaires ,  après  quoi  Romulus  est 
élu  roi  vers  le  i*^.  octobre  romain  ,  à  l'âge  de  dix-huit  afis. 
Ç Discours  préiim»)  Naissance  de  Numa  à  Cures,  ville  des 
Sabins,  le  21  avril  de  cette  année,  le  jour  nïJêmedel&foa- 
daîtion  de  Rome.  (Plutarque,  Vie  de  Èumu^  pag,  61  ). 


>ii-^ 


{1)  Cet  ouvrage  ,  composé  par  M.  Albert ,  liâutenant  de  po1ice,^ 
puis  conseiller  d'état,  a  été  remis  par  Tauteur  à  Domi  Clément  1^ 
pour  être  employé  dans  TÂrt  de  vérifies  les  date^  avsiat  XC* 


( 
\ 


ABIuSci  CHtlOIVOLOG.   DE  L^HISTOTRÈ   ROMÂII^E.      199 

749«  I^  colonie  qiii  s'était  rassemblée  sous  les  auspices 
de  Komulus  pour  peupler  la  ville ,  principalement  les  cri-* 
minels  et  les  insolvables  que  le  droit  d'asile  établi  par  ce 
prince  y  avait  attirés,  n^avaient  point  de  femmes,  et  Rome 
ne  pouvait  se  perpétuer  que  par  des  mariages  ;  mais  nul  des 
peuples  voisins  ne  voulait  contracter  des  alliances  avec  des 
Dômmes  ^ans  considération  ,  et  la  plupart  déshonorés.  Ne 
pouvant  pbtenir  de  gré  des  femmes ,  ils  ont  recours  au  stra- 
tagème et  à  la  violence  pour  s'en  procurer.  Enlèvement 
des  Sabînes,  que  la  curiosité  avait  attirées  à  Rome  pour  voir 
des  jeux  ,  qu'on  y  avait  indiqués.  Le  coup  se  fit  le  21  août 
romain  ,  jour  de  la  fête,  qui  fut  depuis  nommée  des  Cqn« 
suales  (  Varron  de  Ung.  lat. ,  liv.  V,  pag.  34) ,  la  quatrième 
année  du  règne  de  Romulus  (Denys  d'Halicarn.,  liv.  II, 

Ï>ag.  100),  et  par  conséquent  la  cinquième  à  compter  de 
a  fondation.  Romulus  ayant  commencé  à  régner  vers  le 
1^'.  octobre ,  il  s'ensuit  que  le  2k  août  de  la  quatrième 
année  dé  son  règne  eât  dans  la  cinquième  année  de  la  fon*« 
dation  de  Rome.  On  trouve  aussi  dans  Plutarque  (  Vie  de 
Romuius ^  pag.  28)  cet  événement,  daté  du  quatrième 
mois  ;  et  en  calculant  tes  mois  suivant  l'ordre  qu'ils  ont , 
non  dans  l'année  civile,  mais  dans  celle  de  la  fondation^ 
il  y  a  en  effet  quatre  mois  pleins  du  21  avril,  jour  de  là 
fondation,  au  21  août,  fête  des  Consuales.  Assemblée  des 
peuples  sabins;  pour  délibérer  sur  la  vengeance  qu'ils  tire« 
ront  de  l'enlèvement  des  Sabines.  Romulus  envoie-  des 
députes  pour  les  calmer.  Le  conseil  public  de  cette  nation 
diffère  de  prendre  un  parti ,  et  seulement  quelques  peuples 
sabins  se  préparent  à  la  guerre  pour  l'année  suivante. 

'j/fi.  Les  Çéniniens  attaquent  seuls  les  Romains  :  victoire 
de  Komulus  ;  il  tue  de  sa  main  Acron  ,'leur  roi ,  prend  leur 
ville ,  marche  contre  les  Antemnates  qui  étaient  entrés 
dans  la  ligue,  et  se  préparaient  à  la  guerre,  les  bat,  et 
ramène  son  armée  victorieuse  à  Rom6.  Premiler  triomphe 
de  Romulus  sur  les  Çéniniens  et  les  Antemnates;  premières 
dépouilles  opimss  d' Acron  ,  tué  par  Romulus  (i).  Il  attaque 


(i)  Il  entre  dans  Rome ,  portant  sur  ses  épaules,  en  guise  de 
trophée ,  une  branche  de  chêne  ,  à  laquelle ,  il  avait  suspendu  les 
aiMhefcd* Acron.  Ces  dépouilles,  qu*on  nomma  opimes ^  pour  en 
'marquer  i'exc^llieace  9  dirent  Reposées  dan»  un  temple  qu*on  bâtit 


200  '    ABRÉGÉ  cnnONOLOGIQtTË 

ensuite  les  Crostuminiens  et  les  défait.  Les  villes  de  Cémae»'^ 
d'Antemne  et  de  Crustumerie  réduites  à  Tétat  de  colonie 
romaine.  Romulus  en  amène  à  Rome  la  plupart  des  habi- 
tants ,  qu^il  remplace  par  des  Colons  romains ,  chargés  de 
garder  ces  villes  et  de  maintenir  les  habitants  qu'il  y  laisse. 
Les  terres  prises  aux  vaincu^  sont  partagées  k  ces  Colons  $ 
ainsi  commençait  à  s'accroître  la  puissance  romaine.  (  Denys 
d'Halicarn* ,  liv«  11^  pag.  loi  ;  Tite-Live,  liv.  1,  pag.  io)« 

745.  Jaloux  des  succès  de  Roipulus ,  les  autres  peuple» 
sabins  se  déterminent  enfin  à  lui  faire  la  guerre.  Ambassade 
de  ces  peuples  à  Rome,  au  commencement  du  printems* 
"(  Denys  d'Halicarn.  liv,  Ih^  pag.  104 ).  L^s  Romains  comp— 
iaient  le  prilitems  dès  le  8  février  ;  ainsi ,  l'ambassade  des 
Sabins  appartient  à  cette  année  julienne  746  avant  J.  €•  ; 
mais  elle  ne  correspond  ni  à  la  neuvième  année  de  la  fon-m 
dation  de  Rome,  qui  n'a  commencé  que  le  21  avril ,  ni  à  la 
neuvième  année  du. règne  de  Romulus,  dont  le  jour  ini- 
tial est  vers  le  i^^".  octobre  :  mais  elle  tombe  à  la  huitième 
année,  tant  de  ce  règne  que  de  la  fondation.  Guerre  des 
Sabins  sous  les  auspices  de  T.  Tatius ,  roi  de  Cures ,  contre 
les  Romains.  Tatius,  après  s'être  emparé  'du  capitole  par 
la  trahison  de  Tarpeïa,  fille  du  romain  qui  en  avait  le 
commandement ,  prolonge  la  guerre.  11  se  donne  plusieurs 
combats ,  dont  aucun  n'est  décisif  (i)«  (  Denys  d'Halicara*  ^ 
Md.) 

744*  Traité  de  paix  par  l'entremise  des  Sabines  mariées  à 
Rome ,  qui  concilient  les  deux  armées  dé}à  rangées  en  ba-* 
taille  le  i^''.  mars  romain,  jour  des  Matronales  {Ghss.  des 
■Dates').  Cet  événement  est  de  cette  année  julienne  744; 
-mais  étant  arrivé  le' x*^  mars,  il  tombe  à  la  neuvième  an*- 
née  de  Rome,  ainsi  qu'à  la  neuvième  du  règne  de  Romulus. 
Les  deux  peuples  se  réunissent ,  et  partagent  la  royauté  entre. 
Homulus  et  Tatius.  Rome. garde  son  nom  ;  mais  les  habi* 

f  ... 

sur  le  mont  Satarnîus  |  depuis  le  Capitole ,  et  qui  fut  consacri^  à 
Jupiter  Feretrien. 

(i)  Dans  un  de  ces  combats ,  les  Roiùains  prenant  la  fuite  %  Ro-* 
vuluii  8*avisa  de  sVcrier  :  Jufifer,  onfarme  ^*an  t^arréH  et  qu'om 
retourne  au  eomàat.  Les  soldats  obéirent  comme  si  le  dieu  eût  parlé. 
Ce  fut  l'occasion  d*un  nouveau  temple.  On  Téleva  à  Jupiter  Stat^x^ 
dans  le  lieu  même  1  c'est-à-dire  au  pied  du  n^ont  I^djalio» 


Un ts  prcntieot  celui  de  Quintes^  du  nom  d<.Ci/m,  oi^  Cures  # 
capi laie  des  Sabirs,  Ce  traité  ne  peut  être  d'aucune, autre  annép 
<jqe  celle-ci.  fin  effet,  il  est  çertaiu  queTatiu^  mouru^.^Upiui 
tardif  quio»îèaie anpée  «Jel^ome.  (Voy.  daprè^  la^miuim$ 
'€i^ftçe  p4  nous  eti  donnons  h  preupe-  )  Or^Tatii^s  ,.lqr|.^»  a% 
;n)Oft,  avait  régné  avec  Bomulus  cinq  ans  accompli^ ,  j| 
prçjs  d^  six  anpées  riévqlues-  (  Voye^  /a  ^uimièm^  Mntkéè^) 
Il  ^yail  dopjç,  C(wn>encé  â  régner  avec  Romulus  au  pius  iaril 
cette  i|nnée-ci ,  neuvièroe  de  Boipcie.  Il  y  aurait  é§aî  in^Df-* 
véniefit  à  mettre  avant  cette  année  le  traité  dont  il  *agitv 
I^  P5f*ve  p»  e$t  claire  \  lorsi^ue  les  Sabines  r^solur^Qt  d^ 
concilier  le^  deux  peuples,  le  sénat  romain,  en  leur  périr 
ipettant  d'aller  au  camp  ennemi  pour  fléchir  leurs  pèr^s^ 
défendit  è  celles  qui  n'avaient  qu'un  enfant  de  Tam^oer.,  e| 


«ieurs  enfants.  Quelques-uns  de  e^  en£)ot5  savaient  m^mk 
Dar]er.  Ovide  (/fc.  111%  JksU  çers.  223)  dit  qu'instruits  par 
leuirs  mères,  Hs  surent  appeler  leurs  aïeux  et  prQiion6er..leiUt 
nom;  or,  il  n'y  a  que  quatre  ans  cinq  mois  du  21  août  de 
la  çj^ntjMÎèpff^.anjiée  de  fiome  ,  date  de  rtoièvementî  des 
Cabines  au  i^*  n^ars  de  celle-ci,  et  ce  délai  e$t  absolujoeh^ni 
péçés^iré ^pour  donoer  aux  Sabines  plusieurç  épiants,  et 
aux,  premiers  pés  de  ces  eniaqis  l'âge  où  ils  auront  su  par* 
Jer«  JL.e$  Ç^m/^riens  ayant  fyii  un^  invasion  dans  le  territoire 
de  J^pjçne  ^  tatiius  et  Romulus  les  défont  ,  et  réduisfmt 
leur  vâltj  en  ^olopie  romaiœ,  (Penys  d'Halicara. ,  liv.  il , 
pag,  ii40  "  ,       . 

'  7%.  ^Hort  «k  Tathts,-  apvèi  imAe  régné  près  de  six  ans 
aiiec  AwtBttlus  :  iicst  lue  A  Lavintum ,  selon  Denys  d'Hàli- 
carnasse  (AV.  /l,  pé9g,  1 14  ]  9  l^  sixième  année  de  son  règne  ; 
telon  JNutavque  (  VU  de  Remulus^  p£tg.  '6s.  ) ,  la  cinquième 
aewse,  aaivaat  que  l'on  jcompte  par  années  courantes  ou  par 
années  révolues.  Ainsi ,  étant  certain  que  la  mort  de  Tatous 
ne  peut  être  postérieure  à  cette  quinzième  année  de  Rome  , 
comme  nous  le  prouverons  sur  Pannée  suivante,  il  doit.avoir 
fAouneiiçé  à  régner  aa  piu$  tard  la  neuvième'  année  de  la 
foudatiao»  Les  Sabîns  qai  s*étaient  élabHs  à  Rome  y  restent 
ftl  ll^Bmlna  r&gna  seul  sur  eux  £t  Iff^  Rrnniîns      • 

738.  Pmieihifi^a(»narR0nMiltM.CcU«vUU  avait  anâté 
IV.  att       ■ 


f^Oa  ABRÉGÉ  CBfROIYOLOGfQUE 

les  provisions  qui  venaient  par  le  Tibre  à  Rome.  C'est,  sui- 
vant Denys  d'Halicarnassc  (//V.  //,  pag.  ii6),  la  première 
expédition  de  Romulus  ^  après  la  mori  de  Tatius.  Romulus 

S  envoie  une  colonie  romame  le  jour  des  Ides  (t3)  du  mois 
*avril  romain ,  sur  la  fin  de  la  quinzième  année  &é'  la  fon-f* 
dation  de  Rome  ;  la  seizième  ann.ée  ne  commença  ^uë  lé 


SI  du  même  mois.  Après  la  cOncjdête  dé  Fi'dènË^  (Denys 
d^Halicarn.  Ibid,  )  ,  Romulus  attaaue'  les  Camerîenî^,'  qui , 
s'étant  révoltés ,  avaient  tué  les  Colons  romains  que  Romu- 
lus et  Tatius  y  avaient  établis  :  victoire  et  tnompbe  de 
Romulus  sur  les  Cameriens.  Seconde  colonie  deux  fois  jplus 
nombreuse  que  les  habitants  laissés  à  Cameries,^  envoyée 
par  Romulus  dans  cette  ville.  Plutarque  (Fî>  dè'Romulus^ 
pàg.  33  )  dit  que  celte  colonie  fut  établie  le  jour  des  ca- 
lendes du  mois  d'août  de  la  seizième  année',  ou  environ 
de  la  fondation  de  Rome  ;  or,  cet  événement,  ainsi  que  la 
prise  de  Fidènes,  étant  du  nombre  des  expéditions  de  Ro- 
knulus,  régnant  seul  après  la  mort  de  Tatius,  il  s^ensuit 
nue  la  mort  de  Tatius  ne  peut  être  arrivée  jjlus  tard  que 
l'année  précédente,  quinzième  de  Rome.    '  J 

r 

737.  Les  Veïens,  craignant  que  leur  sûreté  lié  kùil  c'om- 
promise  par  la  prise,  et  la  garnison  de  Fidènes,  après  avoir 
infructueusement  député  à  Rome  pour  demahder  que  cette 
ville  soit  rétablie  dans  sa  liberté,  déclarent  la  ^erre  :  Ro-» 
inulus  les  défait  :  c'était  dans  Tarriéi^e-^ai^oti'let  dans' 'le 
tems  des  grosses  ' eaux  ,  puisque  les  Yéïens,  ^î ^Veulent 
traverser  le  Tibre  à  la  nage ,  s'y  noyent.  (Denys  d*Halitar- 
xiasse,  liv.  Il,  pag.  117.) 

.  736.  Continuation  dé  la  guerre,  des  Véï-ensv  4^1  lèvent 
une  armée  beaucoup  plus  nombreuse.  Victoire  signalée  de 
Ko^mulus.  Troisième  triomphe  de  Romulus  sur  les  Yeïens.» 
([Denys  d'Halicarrfasse  ,  ibid,  )  11  triompha  le  jour  des  ides 
(  i5  )  du  mois  d'octobre.  (Plutarque,'  Vie  dt-  Romulus^ 
pag.  37.)  ^    .  :     - 

INTERREGNE. 

71 5.  lyiort  de  Romulus  y  le  jour  des.  nonesi.càprotinesf 
7  juillet  romain    {Chssatre  des  Dates.)  (1).    Eclipse  de 

(1)  Il  fut  tué  par  un  parti .  mécontent  de  ce.  gu*il  avait  dispps<^ 
i*tt«e  partie  dias  terras  conquises  de  sa  seule  ajato&itif.  IVIatt  )cei»  se 


soleil  ^ .  le  joiir  4^  Ja  mort  de  Romulus.  (  Denyg  cTHaticar^ 
nasse,  Il  V.  2,  pag.  ,119.  Plutârqi\e^  Vie  de  Rom.  ^  pag.  87^ 
Flon|s  )  Viy,  I ,.  cnap.  i.  )  Cette  éclipse  est  partée  par  le^ 
Tables.  Astronomiques; au  26 mai  julien.  £n  fixant  le  jour 
|ulien  de. cette  mort,  elle  .montre  la  correspondance  qui 
élait  alprs  entre  Tannée  civile  de  Rome  et  Tannée  juliennes 
L'éclipsé,  prouve  que  le  7  juillet  romain  concourut  avec 


avait  entre  1  une  et  lautre  année  une  dinerence  ue  aix-sepc 
jours.  Til^e-Live,  Solin ,  Sextns  Rufus  et  Ëutrope,  disent 
que  Romulus  a  régné  trente-sept  ans;  Cassiodore  et  Èusèbe, 
quUl  e}f\  a  régnet  trente-huit;  Denys  d'Halicarnasse ,  qu'il  est 
mort  dans  la  r trente-huitième  année  de  son  règne.  Cette, 
diversité  entre  les  auteurs  j,  montre  qu'il  a  régné  trente-huit, 
années  commencées  et  trente-sept  années  révolues;  et  néan- 
moins iTf?st  mort  la  trente-neuvième  année  de  Rome.  Son 
règne  ayant  commencé  vers  le  i^^.  octobre  de  la  première 
année  de  Rome  9  et  ayant  fini  le  7  juillet  de  la  trente- neu- 
vième année ,  sa  durée  n'a  été  que  de  trente-sept  ans  huit 
mois,  s€  * 
trente- h 

Jnlerrègu^  ,.,.  ,, ,y.  >.^ ^ ^, ,. 

licarn^sse  9  liv.  11,.  Tite-Lîve,  liv.  I  ,.  çhap.  17-) 
Les ,  Romains  et  les  S^bins  ne  pouvaient  s'accorder  sur, 
Péleçtion  d'un  roi  que  chaque  .peuple  voulait  choisir  dan&. 
sa  nation  :  cette' divi$ÎQn.  lut  la  cause  de  Iji  longueur  de, 
l'interrègne.  C'est  de  ces  premières  années  de  Rome,  que 
les  auteurs  romains ,  qui  avaient  adopté  l'époque  de  Caton  f 
ôtaient  Tannée  dont  ils  retardaient  la  fondation  :  ils  étaient 
d^accord  avec  les  auteurs  varroniens  sur  TépoqujB  de  la  mort 
de  Romulus  ;  l'un  et  Tautre  parti  la  pUçai^à..cette  ann^e-;ci'. 
marquée  par  le  caractère  de  la  se^Qnde  ^nn^  de  la;  sei^ièo^er 
olympiade  et  encore  plus  ps^r  Téçlip^e  qui  accompagna  cette! 
lAort.  Denys  d'Halicarnasse ,  au^eijir  catonien^.ai^achei  T41eç-*; 


^^ 


.iNp*«-ip*Wi"ii-."*iii»i««i"i<^"""ii*i^*«*"i«^"""''*"'""*'— ■■— ""^^ 


'  I       ' 

fit  si  secrètement  ^  qu'on  ne  put  jamais  âécooTrir-leÀ 'autteui^s  desx 
Hiort.  Pour  consoler  le  peuple  el  écarter  les  soupçoH&'qui  toiabarertt^ 
nur  les  sécateurs  i  on  publia  qu'on  Tavait  vu  manter  aii.(;id  , .  et  on^. 
lui  dressa  des  autels  II  fut  adoré  sous  le  nomvde  Qi^li^nus  ,  ou  Gu« 
^iftus  ^  comni^  oa  r  ^crixait  >vaat.  J' inv «ntioi;!  de  la^le l trç  Q . 


I 
I 


fron  àé  KiHna  h  U  troMikM  année  de  b  mémd  (Afmfiààê 
(Voygi  Vannée  suit^unieu  )•    Plutarc}ue ,   aogleur  tarpofiîef* 
{Fie  de  Numa^  p.  tk>.  ),   place  è  la  même  aimée  Tavé- 
Aement  de  Numa  à  la  royauté  ;  et  Tun  et  Tautre  ô^admet* 
tant  qs'ttne  aimée  d'interrèinae  ,  îl  est  évident  qu^îU  atia^ 
cKent .  à  la  seconde  année  de  eette  olympiade  la  mori  der 
Bomulus.   Lot  dissension  entre  tes  sectateurs  du  Galon  et 
de  Varron^  ne  tombe  donc  pas  sur  Tépoque  de  la  mott  àd 
ce  roi.  Mais  comme  il  est  certain  quM  mourut  le  ^  )iiUlét 
dans  1»  trente-huitième  année  de  son  règne  ,  les  Catoniens 
qui  faisaient  commencer  la  royauté  dès  le  jour  de'  la  fondà-^ 
tion  de  Aome ,  étaient  oUigés  de  retarder  d'u^  année  cettei 
fondation ,   pour  éviter  de  lut  donner  trente^hutt  ans  ré« . 
volus  dfc  règne  et  de  le  faire  par?enir  à  la  trente^iheuvièmè 
année;  les  Varroniens  ne  se  croyaient  pas  obligés  d'dtei^ 
aucune  année  de  ta  fondation  ;  ils  la  faisaient  conMkiencef 
un  atn  |)4utôt  que  les  Catoniens  ;  et  tel  était  le  système  dé 
ces  auteurs,  qu^en  ne  donnant  que  trente^huit  ân^  com^ 
menées  4u  règne  de  Romulus ,  ils  faisaient  parvenir  ce  roi 
jusqu'à  la  trente^-neuvième  année  de  Roine*,  -système  qu^oil 
ne  peut  soutenir  qu^en  séparant  de  la  fondation  le  règne  de 
Homulds,  et^n  ne  le  disant  commencei'  à  régner  que  queU 
ques  mois  après  le  jour  oà  \à  ville  fut  fondée.  (V.  le  Diseautâ 
préHminài^*  )  Ainsi ,  cVst  sur  les  arïpëks  qui  se  sont  écou^ 
fées  entre  U  fondation   ôq  Rome  et  la  înort  de  Romulus 
que  tombe  ta  division  ent#e  ces  différentes* classes  d'auteurs, 
et  eVst  du  nombre  de  ce&  années  que  les  Catoniens  oilt  Ôté 
xelle  dont  ils  rétardaient  le  fondation. 

HUMA  POMPILIDS. 

714.  Numa  Pompilrus,  né  à  Cures  «  dans  lé  pays  dei 
Sabins^  âgé  de  quarante  ans  (Plutarquei  Vie  de  Jsuma  \ 

{rag.  6^.  >,  est  élu  foi.  Romulus  étant  moft  le  7  juillet  de 
'antiéê  priécédente  ,  et  Tinterrègne  n'ayant  duré  qa'nne 
année  entière ,  Kuma  doit  avoir  été  élevé  à  la  royanté  pett 
de  tems  après  le  7  juillet.  On  était  déjà  dans  la  troisième 
année  de  la  seizième  olympiade  (  Denys  d'Halicarnasse  \ 
pag4  la^i  Plutar^ue,  Fwde  Niima*)^  et  par  conséquent^ 
dan»  le  aaois  de  juillet  julien  où  lolymipiade  se  refioave«i 
ki^  Etablissement  du  Calendrier  de  Numa  ]  c'est ,  suivant 
Tiie-Live^  liv.  1 ,  chi  ig^  le  premier  établissement  de  de 
roi  ;  il  '^précéda  même ,  suivant  cet  historien ,  rétablisse-^ 


DÉ  L^aiStOlftC  A0]BÂtT7£.  20 5 

fâeiit  àtimi  temple  et  de  tout  Sacerdoce.  Or/ il  y  eut 
cette  même  année  des  temples  érigés  par  Nuftia;  Temple 
consacré  par  ce  prince  à  la  déesse  Vesta  ;  Rome ,  dit  Ovide 
(  hb.  6.  Fast.,  v.  ^57.  )  ,  ajant  quarante  palîlies,  c'est-à* 
dire  quarante  années.  Ainsi  le  temple  de  Vesta  ayant  été 
ërifié  cette  quarantième  année  de  Rome,  le  ealehdriejp 
qui  a  précédé  les  Sacerdoces  et  Ie$  temples  doit  avoir  été 
établi  cette  année-ci.  Héforme  des  Céièrei^  espèce  de  garde 
de  Romains.  {Discours  ptéUtninmte^  ch.  5.) 

^i3.  Première  année  du  calendrier  dé  Numa,  lequel 
iyant  été  établi  pdf  ce  roi  Tannée  civile  précédente ,  on  ne 
^ut  commencer  à  fCen  ^rvit  avant  le  premier  janvier  de 
eelle-d 

707.— 706.  Numa  établit  les  prêtre»  sâlienâ  là  huitième 
année  de  son  règne.  (  Discours  préliminaire ,  ch.  5.  ) 

7o3..^702.  Etablissement  de  là  fête  des  Robigdles ,  con- 
sacrée au  dieu  Robigo , ,  pour  loi  demander  de  garantir  les 
blés  de  la  rouillé.  Cette  institution  ^  suivant  Pline  (liv.  XVIII, 
ch.  ^29.) ,  est  de  la  onzième  année  du  règne  de  Ntima  ;  mais 
comme  cette  fête  se  faisait  au  prlntems ,  et  que  Numa  ne 
commença  à  régner  que  vers  le  7  juillet ,  là  première  fête 
des  Robigales,  célébrée  en  conséouencé  dé  tHilstilutîon  dô 
Kuma ,  la  onzième  année  de  son  règne ,  tombe  à  cette  année 

I'ulienne  70^  avant  Jésus-Christ.  Lorsque  le  calendrier  ju- 
ien  fut  établi ,  on  attacha  les  Bobigaleâ  au  âS  avril  julien  ^ 
tems  où  dans  le  climat  de  Rome,  les  blés  sont  sujets  à  la 
rouille,  (Hine,  ibid^  ancien  calendrier.  ) 

697. — 696.  Premier  cycle  de  Numâ  :  il  Commence  le 
1^^,  janvier  romain  de  cette  année.  (^Discours préliminqire, 
ch.  6.  )  Numa  prescrivit  que  l*oo  supprimerait  et  qu*on 
abrégerait  des  intercalations  dans  chaque  cycle,  Tan  76  de 
Rome,  trente-septième  de  son  règhe,  ainsi  que  nous  le 
dirons  sur  cette  année  :  en  conséquence,  l'usage  de  retràn^ 
cher  des  intercalations  ne  cpmmenÇa  d'avoir  lieu  oue  VdivC 
de  Rome  76  ;  mais  l'effet  qui  résulta  de  ce  retranchement 
remonte  à  vingt  années  auparavant ,  et  le  premier  cjcl© 
commença  dès  cette  année  Sy. 

678.-679.  Numa  prescrit  les  cycles,  et  on  cdxûmenjV 


sq6  ABBÉGi  CHKONOIXHjIQÎJB  ; 

d'abréger  les  intercalations  dans  cette  aanée.  (  Disokws  pnén 
liminaire  ^    en.  6.) 

TULtUS  HOSTILIUS- 

€71.  Mort  de  Numa  :  Denys  d'Halkarnasse ,  TUe-tive». 
Plutarqùe,  Solin,  Sextus  Rufus  et  Zonacas,  lui  doivnent 
quarante  -  trois  ans  de  règne  :  Eutrope  dit  qu^il  mourut 
dans  la  quarante-troisième  année  de  son  règne  :  Messala^ 
qu'il  mourut  après  avoir  régné  les  quarante-trois  ans.  Ainsi 
on  isnore  si  les  années  de  ce  règne  furent  Commencées  ou 
révolues/  Denys  d'Halicarnass^  attache  la  mort  de  ce  roi  à 
cette  année  julienne  où  commença  la  ^ecopde  année  de  la 
vingt-septième  olympiade  ,  pendant  laquelle ,  suivant  cet 
historien ,  le  Successeur  de  Nùmà  parvint  à  la  royauté» 
Interrègne*  Tullus  Hostilius  est  élu  roi. 

667,-666.  Guerre  contre  les  Âlbains  qui  avaient  ravagé 
la  campagne  de  Rome  :  mort  de  Cluilius  9  dictateur  d^Alhe  : 
il  meurt  pendant  la  guerre  et  dans  le  camp  (  Denys  d'Hali^ 
carnasse.,    liv.   111,   pag.  iSq  et  suivantes.).  Les  Albains. 
élisent  à  sa  place  Metius  Sufifetius.  Les  deux  armées ,  étant 
en  présence  ,  apprennent  que  les  Yeïens  ont  pris  les  arines. 
pour  tomber  d'abord  après  la  bataille,  tant  sur  les  vain-, 
queurs  jc[ue  sur  les  vaincus.  Traité  de  paix  entre  Rome  et 
Albe ,  à  condition  que  le  sort  d'un  combat  singulier  dé- 
cidera de  l'empire  entre  les  deux  villes.  Combat  des  Ho* 
races  et  des  Curiaces.  Albe  est  soumise  aux  Romains.  Pre-. 
mier  triomphe  de  Tullus ,  sur  les  Albains.  Denys  d'Hali-. 
licarnasse  rapporte  des  circonstances  qui  fixent  la  date  de 
ces  événements  et  les  attachent  à  cette  année  87  de  Rome. 
11  dit  (  liv.  III,  pag.  160.  )  ,   que  SufFetius  étallx  dans  la 
troisième  année  de  la  dictature  ,  quand  Albe  fut  détruite  ;. 
or  il  est  certain  que  la  destruction  d'Albe  par  les  Romains 
tombe  à  l'ap  de  nome  89 ,  comme  nous  le  prouverons  sur 
cette  année  :   Suffetius  avait  donc  été  nommé  dictateur, 
l'an  87 ,  ou  plutôt  l'an  86  ;  il  ne  peut  l'avoir  été  l'an  86  i 
une  autre  circonstance  rapportée  par  Denys  d'Halicai'aasse  ^ 
s'y  oppose.  Cet  auteur  ajoute  (  ibîd.  )  que  Tullus  ne  laissa^ 
passer  qu'une  année  entière  entre  la  dictature  de  SufFetius ,.. 
élevé  à  cette  dignité  au  commencement  de  cette  guerre-ci ,  ' 
et  la  guerre  contre  les  Fidenates ,  qiii  donna  lieu  à  la  des- 
truction d'Albe  et  la  précéda  de  très  peu  de  [ours.  Si  la  dio-^ 


iaturè"  àè  Snfktms  et  h  première  jguerfe  contre  AlÉe  étaient 
de  Pan  86  ^  il  y  aurait  detljc  années  civiles  tout  entières 
lentre  ce*  évéhéments  et  là  destruction  d'Âlbe  en  6q  :  au  lieu 
qu'en  plaçant  la  première  guerre  contrie  Àlbfe  en  oj,  on  nfe 
iroiire  qu^une  année  civile  intehnédiairfe  :  savoir  Tannée 
&8j  et  cependant  SufTetius  aura  été' dans  la  troisième' année 
de  S9  dictature  :  il  suffit  pour  cela ,  que  cette  dictature  ait 
rommencé  dan^]e.priniemsbti  dans  l'été  de  I*an  87. ,  et 
que  la  destructîbii  aAlbe  soit  dé  Tété  ou  de  l'automne  de 

l'an   89.  .  .        :      •  :.i 


I  I  i  > 


665.-664.  Guerre  contre  les  Fidenates  et  les  Veîens; 
"aprèrs  une  année  ëivile  toute  entî^ère  dé  préparatifs  de  la 
part  dé  Tullus.  Suffetius,  mandé  paif  Tullus,  amène  ses 
troupes  d'Albe,  à  l'armée  des  Romains.  Bataille  donnée 
par  TùUus  près  de  Fidènés.  Trahison  de  Suffeti'us  :' il  se 
retire  aveb  lés  Albâins  sur  un  terrain  élevé  et  dévient  simple 
spectateur  du  combat,  dans  le  dessein  de  tomber  sur  les 
Homains  s'ils  sont  vaincus.  Cependant  Tullus  met  en  fuite 


ans  après  Laviriium'(Denys  d'Halicarnasse ,  liv'.  1 ,  p.  53.  )^ 
et'LaviniJim  âviit  été  ftnaée  deux  ans  révolus 'après  la  prise 
ide  *ï)r6h"Çibi(t.  pag.  5i)  j  de  sorte  que  la  foridatibn  d'Albe 
est  pôstérî'eure  de  trente-deux  ans  à  la  prise  '  dé  Troie. 
Troie  ,' 'suivant' l'opinion  là  plus  sûre  ,  fut  prise  IW  J184 
ivanf  Jésus-Christ.  Albé'fbt  dohc  fondée  l'an  avant  Jésus- 
Christ*  ri  5^.  Ainsi  cette  ville  ayant  été  détruite  487  ans 
âjl^rèk  sôil  ÎPondation ,  sa  destfuctfbrr  tomba  cette  année  66^ 
avint  Jësu&-Chriit ,  SgJ^î:  dé  Rome. 

f       •  I 

664.-663.  Tullus,  voulant  dompter  les  Fidenale^'^^ laisse 
seulement  passer  l'hiver  et^^rçccmimeace  la  guerre  au  prin- 
lems  (Denys  d'Halicarnasse,  liv.  lU  ,  pag.  172*  )*  Ainsi 
cette-expédition  appartient  à  cette  année  90  de  Rome.  Prise 
de  Fîdènes.  Tiillus  îiii  laisse  cependant  l'état  qu'elle  avait 
de  colonie  fbmaine*  Second  triomphe  de,  Tullus ,  iur  les 
Fidena'tes.         '     ' 

65ai'.-65]i.  Guerre'  contre  les  Sabîns  qui  avaient  arrêté 
et  itiis.abx  fers  des  pèlerins  et  4es  marchands  romains,  que 
iâ  célébrité' d'une  fête  annuelle  avait  attirés  daâ»  leik  yiilei 


\ 


I 

;»abines.  On  ignorq  la  date  précise  de  cette  ^rr^^^.  on  »itj 
seulement  qurelle  dura  deyx  ans  et  qu'elle  fut  antériepre  k 
la  guerre  contre  les  latins  q^i  commença  Tan  io4  4^  Kome^ 
.Ainsi  on  nç  peut  retarder  cette  guerre  au-d^Û  de  cett* 
anné&<:i.  (  ])eQy9  d'fiaUçdf oass?  t  iiv.  111  »  pâg«  17^  et 
suivantes.  ) 

65i.-6W  Continuation  de  U  guerre  (contrôles  Sabùis; 
e)le'  finit  cette  ann^e*  bataille  f/èffiéè  par  les  Aom^dns» 
Troisième  triomphe  dé  'Tullus  sur  les  Sabins.  Cl^^^y^ 
d'Halicarnasse  ,  ibid») 

.1      ...       ~  < 

650.-649.  La  (juinzi^me^nnéeaprè^  la  destruction  d^Âlbe^ 
dit  Denyç  d^Hahcarpasise  (lîv,  llf,  pag,  lyS*),  et  par  çpn* 
séquent,  cette  année  iq4  deBome«  1  ullus^enyoîe  si^ifiçf 
aux  colonies  qui  avaient  dépendu  d'AlUe«  qu'elles  f^nt  ^ 
reconnaître  le  rpi  de  Home  ppur  maître  de  leur  wlropple^ 
et  à  se  soumettre  h  ses  orqres.  Guerjre  contre  les  peuple^ 

latins  qui  composaient  ce»  cpUniqs  ;  il  n^y  ^^^  9^?^  ^^^ 
tiori  décisive. 

*     •  ■ 

645.-644«  Trêve  avec  les  peuples  latins^  j!«9;guerrç  coùlrç 
ces  peuples  a  duré  cinq  ans ,  suivant  Denys  4^Ualicarnasse 
X  ihid.  )  ^  et  comme  elle  avait  commencé  l'aa  iq4  de  Rome^ 
elle  a  été  terminée  çettç.^j^çf  109^  Tullus  piç  tr^ta#»vw 
les  Latip<5  que  pour  se  tourner  çpntre  les  Sabifts.»  f^m  croyanj 
trouver  dans  U  diversion  faite,  par  |es  Laiips  un§^  occasioo 
favorable  de  r< 
leur  accorder 

(Denys  d'Hali  ,  __  ^    ^,   ^     ,,   , 

conde  guerre  contre  les  $abins  .est  de  cett^  anoée  iO(^. 
Bataille  gagnée  par  les  Romains,  près  de  la  forêt  appelée 
des  Maléficçs* 

ANCUS,  MARCIUÇ. 

m  •  ^  -    -  -  - 

639.-638.  Mort  de  Tullus  Hp§til5qs.  D^np  d'Halîcar- 
nasse  |,  Tite-Live  ,  Solîn ,  Çeittus  ftiifus  ,  Kgtrope  ,  Cài»- 
siodore  ^  Eusèbe  et  Zonaras  disent  qu'il  a  régnç  trente-^ 
deux  ans  :  Messala  est  le  seul  qui  dfise  qu'il  est  mort  la 
trente-deuxième  année  de  S09  règne,  Injterrè^e  ^  il  fut  ti^ès- 
court, Tite-Live  ne  fait  même  ngieotipn  qijiè.d'un.séiil  iou&rroî  \ 
mais  U  en  &llait  au  moins  un  second.  Slç.cirpa  d'Âncui 


W  L^OISTÛIBE  ROMAIHC  «109 

Marcins  dans  la  secondé  année ,  suivant  Qçnys  d^Halicar- 
carnasse,  ^e  la  trente^cinquième  olympiade  ^  qui  commença 


cette  annee-ci. 


638.'-637»  Les  Latins,  régardant  Marcius  comme  plus 
propre  à  régler  la  religion  qu'à  cpnduice  la  guerre ,  font 
des  incursions  dans  la  campagne  de  Rome  :  Marcius  les 
attaque.  Prise  de  Politoire  par  les  Romains.  Les  habitants 
de  cette  ville  sont  amenés  à  Rome  par  le  vainqueur  et 
incorporés  dans  les  Curies.  Cette  guerre  ne  peut  être 
arrivée  plus  tard  que  cette  seconde  année  du  règne  de 
Marcius.  A  peine  ce  roi  avait-il  commencé  à  .régner  et  à 
rétablir  la  tranquillité  publique,  que,  suivant  Denys  d'Ha- 
licamasse  (Hv.  iU,  pag«  176»  ),  les  hos^îUt^s  commen- 
cèrent. 

637.-636«  Les  Latins ,  qiii  avaient  trouvé  déserte  la  ville 
tde  Politoire ,  s'en  étant  emparés ,  Marcius  en  fait  le  siège  ^ 
la  reprend  et  la  démolit.  (  Denys  d^Halicarnasse ,  ièid.) 

636.-635.  (  Prise  de  Médullie  par  les  Latins  s    prise  de 
hellènes  par  Marcius ,  qui  en  amène  les  habitants  à  Rome. 
(Denys  d'HaUcarnasse ,  pag.  179* ) 
•  •         '  .     ' 

633.-632.  La  quatrième  année  depuis  la  pri^  de  Me- 
duHie  par  les  Latins,  dit  Denys  d'Halicarnasse  (liv.  lU, 

P^*  <79*)9  ^  ^^^^^  ^^^9  a)oute-t41,  étant  révolus  depuis 
quils  s'en  étaient  emparés  (cette  année  lai  de  Rome)^ 
Ifarcius  reprend  cette  ville. 

.  618.-617.  Guerre  contre  les  Veîens  :  ils  sont  attaqués  et 
vaincus  par  Marcius ,  près  de  Fidènes.  Premier  iriompbe  de 
Marcius  sur  les  Yeïens.  (  Denys  d'Halicarnasse ,  liv.  III , 
pag.  iSi.  )  On  ignore  la  4ate  précise  de  cette  guerre  ;  mais 
comme  eUe  précéda  la  victoire  de  Marcius  sur  les  Sabins  et 
4[piMle  idura  deux  ans  (  Denys  d'Halicarnasse ,  ibid,  ) ,  on 
ne  peut  la  placer  plus  tarfl  que  cette  année. 

>  6i6.-6i5.  Dernière  guerre  de  Marcius  sur  les  Sabins.  Ce 
roi  les  attaque ,  les  met  en  déroute,  et  leur  reprend  le  butin 
duHls  avaient  fait  dans  la  campagne  de  Rome.  (Denys  d'Ha«- 
licarnasse  ,  ibid,  )  Second  triomphe  de  Marcius  sur  les 
'  Sabins.  Les  fastes  consulaires  portent  dans  la  colonne  dep 
iV.  27 


£ID  ABRÉGl^  CHRONOtOGIQXTiS 

trioin{)}ies ,  immédiatement  avant  le  trîbmphe  de  Tarquin 
rAncien  ,  ces  dernières  lettres  d^un  mot ,  ffoîs ,  lettres  qui 
ne  peuvent  designer  les  Veïens  dont  Marcius  à  triomphé  ^ 
et  qui  s'appliquent  aux  Sabins  avec  lesquels  ce  roi  a  eu  sa"" 
dernière  guerre.  On  ignore  la  date  précise  de  ce  triomphe  ; 
mais  Marcius  étant  mort  Tannée  civile  suivante  ^  oa  ne  peut 
le  différer  au-delà  de  cette  année-ci« 

TARQUIN  L'ANCIEN. 


6i5.-6i4.  Mort  d'Ancus  Marcius.  Denys  d^Halicamasse  ^ 
Tite-Live,  Solin  et  Sextus  Rufus  disent  qu'il  a  régné 
vingt-quatre  ans  i  Eutrope,  Messala  et  Zonaras  qu'il  est 
mort  la  vingt*quatrième  année  de  son  règne  :  Cassiodore 
et  Eusèbe,  qu'il  a  régné- vingt-trois  ans.  Cette  différent* 
manière  de  s'exprimer  de  la  part  des  auteurs  ,  fait  voir  que 
les  uns  ont  compté  par  années  courantes  et  les  autres  par 
années  révoluçs.  Il  mourut  avant  le  mois  de  Juillet ,  puisque 
son  successeur  fut  installé ,  suivant  Den^'s  d'Halicarnasse  ^ 
vers  le  renouyellemeftit  de  l'année  olympique  qui  commett- 
ait dans  le  mois  de  juillet.  Interrègne  :  iLne  fut  pas  long, 
Tarquin  ayant  pressé  les  interrôis  de  procéder  à  l'élection 


conde  année  de  la  quarante  -  unième  olympiade  ^  suivant 
'Denys  d'Halicarnasse,  laquelle  concourut  avec  cette  année-ci» 

&i3.-6i2.  Commencement  de  la  guerre  contre  les  latins. 
Ces  t>euples  prétendent  que  s'étant  soumis  personnellement 
è  Marcius,  ils  sont  rentrés  par  sa  mort  dans  leur  liberté, 
et  font  des  incursions  dans  les  terres  des  Romains.  Tarquin 
^agne  deux  batailles  ^  assiège  et  prend  des  villes.  On  ignore 
«n  quelle  année  cette  guerre  commença;  on  sait  seulemVnt 
qu'acné  appartient  aux  premières  années  du  règne  de  Tù-^ 
v[uin ,  qu'elle  fut  très-longue  et  qu'elle  finit  l'an  de  Rome 
a 54-  (Denys  d'Halicarnasse,  pag.  1 86 et  suivantes» ) 

*  "  '  ' 

6oo.-^599.  Les.  date^^des  événements  que  nous  allons 
rapporter,  dépendent  de  celle  du  triomphe  de  Tarquin 
^ur  les  Sabins ,  de  Tan  de  Rome  172.  La  date  de  ce  triomphe 
^tant  fixée,  toutes  les  autres  dates  se  vérifient  par  l'enchaî- 
nemenlr  qu'elles  ont  «nt^e  elles  |,'  4>t  avec  celle  du  triomphe^ 


BB  I^'HMTOIRE  HOMAIRE.  211 

comme 'nous  le  ferons  voir  sur  celte  année  172.  Victoire 
sur  les  Latins  ;  ils  se  soumettent  aux  Romains.  Premier 
triomphe  de  Tarquin  TAncien  sur  les  Latins  (^Fasies  Capi* 
ioîins.  )  ;  ni  Tan  civil ,  ni  le  jour  de  ce  triomphe  ne  sont 
marqués  dans  les  Fastes.  Il  appartient  néanmoins  à  cette 
année  i54  de  Rome  :  il  a  précéoé  d'un  an  seulement  la  pre*' 
mière  guerre  contre  les  Sabins ,  et  cette  guerre  a  cjertaine-^ 
ment  commencé  Tannée  suivante  i55.  Construction  du 
cirque  à  Home  et  célébration  des  jeux  romains  avec  plui 
de  solennité.  /Le  butin  que  la  victoire  sur  les  Latins 
avait  procuré ,  fut  employé  par  Tarquin  à  bâtir  le  cirque  : 
dès  lors  on  y  donna  les  jeux  romains ,  que  Tite-Live  (liv.  1, 
•cb.  35^  ) ,  appelle  aussi  les  grands  jeux ,  au  lieu  que  sous 
les  rois  précédeots  on  Les  donnait  en  plein  air,  dans  la 
plac^  puolique;   on  en  augmenta  Tappareil  et  la  pompe. 

599.-598*  Première  guerre  cpntre  les  Sabins  ,  un  an 
après  le  triomphe  remporté  sur  les  Latins.  (  Denys  d'Hali- 
camasse,  liv,  111 ,  pag,  191*)  Tarquin  veut  les'  punir  d'avoir 
donné  aux  Latins  du  secours  contre  Rome.  La  guerre  dura 
deux  campagnes  :  il  n'y  eut  pas  d'action  décisive  cette  cam* 
ptgne-ci.  Les  deux  armées  rentrent  dans  If  ui;  ville  et  se 
disposent  à  reveair  le  printems  prochain*  ^  - 


Ë 


S98.-*597.  Au  ^intemSf  les  SabinsL  rentrent  en  cam-* 
gne,  (  Denys  d'Iialicaroasse ,  ibid'  )  Victoire  de  Tarquin. 
fin  de  la  première  guerre  des  Sabins  :  ils  demandent  la  paix  : 
on  leur  accorde  six  ans  de  trêve.  Ainsi  cette  guerre  fut  ter- 
minée en  deux  campagnes.  Hostilités  des  I^trusques  :  ce 
peuple,  qui  était  auxiliaire  des  Sabins 9  irrité  de  la  perte 
qu'il  avait  faite  avec  ses  alliés  dans  la  dernière  bataille ,  et 
encore  plus  du  refus  que  Tarquin  fît  de  lui  rendre  ses.  prir> 
sonniers ,  s'empare  de  la  ville  de  Fidènes ,  avapt  que  les 
Romains  pusse^itL  Xd^  seçoti^inr-    (  Qenys    (VHaUcarnasse  , 

.$97.-5g6.  Commencement  d& la. guerre  des  Etrusques: 
Tarquin  les  ^tUflue  an  priivtem^f.  C^enys  d^Halicarnasse , 

588.  «-587.  Victoire  signalée  de  Tarquin  sur  les  Etrus- 
ques, Cç  peuple  se  soumet.  Second  triomphe  de  Tarquin 
tur  J^s  £trHs<|ues.  {^Fast$&  Caplolm.  )  Cette  çisfxç  sq  tec^. 


mina  cette  année.  EHé  dura  neuf  sfnft,  snîvant  Oénys  d^Ha- 
licamasse  (pag^.  196.}  ,  et  ayant  cottmiencé  Tan  de  Rotne 
167,  elle  doit  avoir  fini  cette  annëe  166.  Denys  d'Halicai-* 
nasse  (t6id,^  ajot^te  que  cette  ftietre  finit  nii  an  avant  \k 
seconde  guerre  des  Sabins  :  or ,  nons  f>roévérons  bie<ift6t 
^e  cette  seconde  gueire  commença  l'artmée  suivante. 

.  587.-586.  Conunencement  de  la  seconde  guerre  dei 
Sabins  :  elle  dura  cinq  ans,  silivant  Dehys  d^Balicamasse 

(pag.  198). 

» 

582.-58 1.  Yictôîre  sur  les  Sabins  :  ce  «peuple  se  soumet 
aux  Romains.  Fin  de  cette  guerfe  *:  elle  a  été  teiterinée  cetCè 
année-ci.  Denys  d.'Halicarnasse  (^ag.\aoi  )  dit  que  Tar- 
quin  n-y  survécut  que  quatre  ans^  et  il  est  certain  qtie  àb 
roi  mourut  Fan  de  Rome  176.  La  guerre  a  donc  fini  cette 
année  17a.  Troisième  triomphe  de  TSrquin.  'Première 
preuve  de  la  iustesse  de  la  correspondance  portée  dans  ndtrè 
table  entre  1  année  civile  des  Romains  <t  Vahriée  juHentïé'. 
JL»es  Fastes  Capitolins  fixent  la  date 'civile  de  ce  triomphe t 
ils  le  placent  aux  ides  '(  i3)  d'août  :  Denys  d'Halicartiasée 
{.'pâg.  199)  en  donne  la  date  julienne  :  il  dit  que  lès 
Sabins  se  retirèrent  et  (|ue  Tarquin  triompha  à  la  fin  de 
Tété.  Les  Romains  termmaient  Pété  le  11  août  julien.  Or^ 
en  calculaht  sur  notre  râble,  on  trouva  que  le  i'6  août 
romain  concourut  cette  arinée  172  de  'Rome  avec  le  9  ac^Ût 
julien  de  l-an  58^  avant  Jésus- Chrîiit,  qiii  totiibe  précisé^ 
ment  à  la  fin  de  Tété,  suivant  la'mantère  dont  les  Romains 
fixaient  les  saisons.  I^  dite  de  l*Àtinée  de  ee'tHotttphe  qui 
est  prouvée  'par  son  rapjpôrt  âVec  'Fannée  de  la  mort  de 
.Tarquiii,  fixe  toutes  les  autres  dates  que  iibûs  a^bns  don^ 
nées.^  La  seconde  guerre  des  Sabths  ayant  été  terminée  cette 
année  17a  de  Rome,  et  ayant  dilré  ciilq^tas,  elle  avait 
commenté  Tan  de- Rome  167.  La  guerre  dès  Etrusques  avait 
fini  un  an  avant  la  seconde  guerre  des  Sabins,  sa  fin* tombe 
donc  à  Tan  de  Rome  1 66  ;  et  comme  elle  avait  duré  neuf 
ans  y  son  commencement  remonte  à  Fan  de  Rome  157. 
lia  première  guette  des  Sabins  fittitnh'^ïi'^setilèment  avant 
celle  des  Etrusques  :  sa  fin  est  donc  de  Tan  i56;  et  n'ayant 
duré  que  deux  campagnes,  elle  commença  l'an  i55;  Enfin 
le  premier  triomphe^sur  les  Latins  préëéida  d\ine  année 
seulement  la' |;uerre' des  Sabins,  et  il  àppàrtietit  à  Tan  de 
Rome  i54«  ^' 


DE  L^HISTOIAE  ROMAinfi.  At3 

SERVIUS  TULLIUS. 

.    578-577,  Mort  de  Tar^utn  T Ancien,   las  fils  ffÀmctas 
Marcius  le  jont  tuer  :  Sobn .,  Sextus  Riilu4 ,  Messal»,  £n-»' 
sèbe  'et  Cassioâore  ne  lui  donnent  que  treiHe-sept  ans  àé 
règne  :  Ëutrope  dit  qii^il  a  été  ttié  la   trente  -^  buhiècne 
année  :  Tîte-Lî^  tnlme  ne  Itri  donnfe  que  tremte-sept  ans 
révolus;  ildît  qu'il  ïut  ttié  presque  la  trente^huilième  ««né« 
de  sdn  règne ,   duodeçuiàdrage^mo  ferme  annb  'ex  qua  'regaare 
emperat  ;  la  trente-huitième  aifnée  n'était  donc  pas  aocom* 
plie.  Denys  d'Hàlioarnasse  -est  le  aeid  aiiteur  qai  attribue  à 
ce  prin.ee  trente— huit  ans^de  règne  révoltfs  :.non- seule- 
ment, il  dit  qu'il 'est  mort  après 'avoirrégné  tteote-hoit  aiis*y 
mais  cet  auteur  ayant  placé  son  avènement  au  trône  vers  et  par 
conséquent  avant  la  densîème^annéede  la  quarante-untone 
olympiade*,  il  attache  sa  moi^t  4  >la  *  quatrième  année  de  la 
4îinquantième  olympiade,  d^où  'r^uitent,  ipar  le  calcul, 
trente-'huit  années  ^i^vôlues.  Le  dessein  die  Denys  d^Halir 
carinsse  est  de  'retrouver  l'année  dont  il  a  abrégé  le  règne 
de  -Romulus.   'Cet  auteur  >catotiîen  .place  la  fondation  de 
Rome  tih  "an 'rplus  tard  que  Yarron,  et'ten  eotfséquence  il 
jretrandie  une  fcinnée  toute^ entière  du  r^gne  de  Homulus  ^ 
comme  nous  'Pavons  dit  sur*rannée3g^ae;Rome*  «Cepen-^ 
dadt  y  s'écaptant  du'pbn^suivi ^par -tons  les- atitres' catomens^ 
Denys  d'Halicarnasse  veut  que*la>  monarchie  ait  duré  è<Rome 
;344  aixs  rév6lfiss,>au'lieu.que  les  autres  catoniens,  'même 
^JFite-^Live ,  ne  dôi^fi«nt'«iux  *  rois  que  &44  ans:.eommenoésr« 
(^Voyez  Solin,  Ëutrope,  Sfôitus  Rvfus,  'Messala.,  Orose^ 
Eusèbe  et  les  Faites  Capitoiins.  )  Denys  d^Halicarnasse  est 
donc  '  obligé  del'emé.Hre'dafts  *<]pièlque'<autre  règne*  l^mée 
'qu'iha 'retraiic()tée  de  celui-^e  Romdlus.,'^t  il  k  remplace 
en  ipikïlonfgeailt  'd'une  année  le  'règne  de  -Tarquin.  <I1  a<ré^ 
suite  •  de  '  oètte  erreur  que  cet  historien  ?  fixe  '  le  •  commence^ 
ment  de 'chacun  des  règnes  suivans,  éinsl  que  chacun  des 
cbnsulàts  qtii  furent  substitués  aux  règnes ,  une  cannée  olym- 
pîki«te,ret  par  conséquent  une •  année -jûKenne  .plus  tard 
qu'ils  t»e  doivent  commencer.  Aifisî  de 'règne  de  Servina 
TttUius'qui,  dans  le  calcui^atonien<  ainsi' que  dansée  var- 
ronien  ^  commence  à  la  troisième  année  de  la  cifMpiaiite>« 
unième  olympiade,  est  attaché  par  Denys  d'Halicarnasée, 
à*  la  quatrième  -année,  et  il  retarde  «tout  de 'méotoe  d'une 
année  le  règne  de  Tarqurh  le^uperbe  et  les'^consdatrqai 


X 


ai 4  ABAÉGÉ  CHnONOLOGlQUB 

suivirent  les  règnes.  11  est  donc. indispensable,  dans  l'un 
et  l'autre  calcul ,  catonien  et  varronien,  de  préférer  à 
Denys  d'Halicarnasse  ,  le  sentiment  unanime  de  tous  les 
autres  historiens,  et  de  ne  donner  au  règne  de  Tarquin 
l'Ancien ,  que  trente-sept  années  révolues.  Tanaquil ,  veuve 
de  Tarquin,  cache  la  mort  de  ^e  prince  pendant  quelques 
fours;  et  pour  donner  à  Servius  Tullius,  son  gendre,  les 
moyens  et  le  tems  de  préparer  les  esprits,  elle  annonce* 
au  peuple  que  Tarquin  étant  malade ,  il  établit  Servius  ré- 
cent du  royaume.  La  régence  ne  fut  pas  longue  ;  il  fallut 
inhumer  Tarquin.  Servius  devient  roi  sans  élection ,  sans 
la  participation  du  sénat ,  et  par  la  seule  tolératice  dil 
peuple.  11  commença  à  régner  avant  le  ii  août  romain  , 
comme  nous  le  prouverons  sur  Tannée  de-  sa  mort. 

• 

5^6-57  5.  Etablissement  du  cens  et  do  lustre  :  institu- 
tion, dit  Tite-Live,  très-^salutaire  à  un  grand  empire.  La 
date  de  cet  établissement  est  tirée  de  Censorin  {de  Die 
Natalij  cap.  i8.  )  qui  dit  que  dès  le  premier  lustre  fait, 
par  Servius  Tullius ,  jusqu'au  dernier  fait  sous  le  cinquième 
censnlat  de  Y espasien ,  et  le  troisième  de  Tite ,  qui  tombe 
à  l'an  de  Rome  827 ,  il  y  a  un  peu  moins  de  65o  ans  ; 
c'est  donc  à -peu-près  cette  année  178  de  Rome,  649  ans 
avant  le  lustre  de  Vespasien*,  qu'a  été  fait  le  premier  lustre 
par  Servius.  Ce  roi  avait  prescrit  que  le  cens  et  la  lus- 
tration ,  ou  les  sacrifices  expiatoires  que  l'on  faisait  après 
le  cens  pour  'purifier  le  peuple ,  se  renouvelleraient  tous 
les  cinq  ans  ;  mais  des  guerres ,  des  maladies  contagieuses 
ou  d'autres  accidens ,  y  mettent  obstacle,  , 

571-570.  Guerre  des  Etrusques  qui  refusaient  de  recon* 
naître  la  royauté  de  Servius.  Elle  fut  très^-longue.  Premier 
triomphe  de  Servius ,  sur  les  Etrusqiics ,  le  6  des  calendes 
de  décembre  (26  novembre  romain)  16  novembre  julien  , 
de  l'an  571  av.  J.^.  Les  Fastes  Gapitolîns,  ,qui  portent 
la  date  civile  de  ce  triomphe,  l'attachent  k  l'an  182  de 
Rome  ;  mais  comme  l'auteur  des  Fastes ,  place  la  fonda- 
tion de  Rome  un  an  plus  tard  que  Yarron ,  il  suit  que 
la  182^  année,  dans  le  calcul  Capitolin  i  est  la  |83^  Yap^ 
ronienne* 

567-566.  Second  triomphe  de  Servius  sur  les  Etrusouet 
le  8  des  calendes  de  |uii|  (25  mai)  romain ,  a4  niai  juiiea 


DE  L'fllSTOIRB  ROMAINS.  Il5 

de  l'an  567  ^  av.  J.-'C.  Les  Fastes  Capitolins  portent  la  dato 
de  ce  triomphe  à  Tan  de  Rome  186.  Suivapt  le  calcul  Var-^ 
ronien,  c'est  l'an  187. 

564-563.  Troisième  triomphe  de  Servius  sûr  les  Etrusques,: 
Denys'd'Halicarnasse  et  Valère-Maxime ,  disent  que  Servius 
triompha  trois  fois.  Les  Fastes  Capitolins  portent  c& 
triomphe  ,  mais  le  jour  et  l'année  y  sont  effacés. 

• 

55i-55o.  Fin  de  la  guerre  des  Etrusques  :  elle  durd 
vingt  ans ,  suivant  Denys  d'Haiicamasse  (1.  IV,  p.  23i)  ,  et 
comme  elle  avait  commencé  au  plus  tard  Pan  de  Rome* 
i83  ,  ainsi  que  Tétablit  le  triompne  remporté  par  Servius 
.  cette  année,  elle  doit  avoir  finij  au  plus  tard,  cette 
année  2o3« 

55o-54§*  Second  lustre.  On  trouve  dans  Valère-Maximft 
que  Servius  fit  quatre  fois  le  lustre.  Le  premier  se  fit  l'aa 
178  lors  de  l'établissement  du  cens  ;  la  guerre  des  Etrusques 
qui  arriva  l'an  i83,  la  cinquième  année  depuis  cette  ms- 
tîtution,  obligea  Servius  de  suspendre  les  lustres  sui vans  : 
il  ea  reprit  la  continuation  cette  année  la  première  après 
la  paix. 

545^544*  Troisième  lustre,  cinq  ans  après  le  second  qui 
avait  été  fait  l'an  ao4* 

540-539.  Quatrième  lustre ,  cinq^  ans  après  le  troisième,^ 
c'est  4e  dernier  que  Servius  ait  fait.  Le  cinquième  aurait 
du  être  fait  l'an  de  Kome  ^19,  mais.  Servius  en  fut  em-- 
péché  par  les  obstacles  que  Tarquin  lui  suscita. 

539'S38«  Mort  d'Aruns  Tarquinius,  petit^filsde  Tarquin 
l'Ancien  et  mari  de  Tullia,  seconde  fille  de  Tullius^' Gettà  . 
mort,  suivant  Denys  d'Haiicamasse  (liv»  4^  /?•  ^^40  ^^^i^ 
portée  dans  les  anciennes  annales  à  la  quarantième  année; 
du  règne  de  Servius,  qui  tombe  à  cette  année  ai5  de  Rome» 
La  femme  de  ^.  Tarquinius ,  frère  aîné  d'Aruns ,  mourut 
presqu'en  même  tems.  Mariage  de  L.  Tarquinius  avec  Tullia^ 
veuve  d'Aruns.  Il  fut  très-funeste  à  Servius.  Tarquinius  f 
excité  par  sa  femme,  attaque .  Servius  comme  usurpateur 
du  trône,  lui  reproche  rétablissement  du  cens  comme 
w.  moyen  d'^lairer  les  fortunes ,  et  de  rendre  les  riches 


/ 


A 


Al 6  ABUKGé  CHaONOLOGIQUE 

èdieux.  C^est  ce  qui  empêcha  Servius  de  faire  désormais 
le  cens  et  le  lustre.  11  ne  fut  occupé  qu^à  se  défendre  contre 
Tarquinius. 

TARQUIN  LE  SUPERBE. 

534*533«  Mort  de  Servius  Tullius  :  il  fut  tué  nar  les 
émissaires  de  Tarquin ,  son  gendre.  Tite-Livc ,  Diodore  de 
Sicile  (m  eoccerpù  Fâi(?5.  ^  241.)  Sextus  Rufus  etZonaras^ 
disent  que  Servius  a  régné  quarante-quatre  ans  :  Eutrope  ^ 
qu^il  a  été  tué  la  Quarante-cinquième  année  de  son  règne  : 
'Denys  d'Halicamasse  ^  qu'il  a  accompli  dans  son  règne  la 

3uarante^quatrième  année  ;  ainsi  les  quarante -quatre  ans 
e  règne  ont  été  révolus.  Denys  dllalicarnasse  (liv.  IV,  p.  a4o) 
ajoute  que  Servius  étant   soutenu  par  le  peuple,  Tarquin 
cnoisit,  pour  le  faire  tuer,  la  saison  où  le  peuple,  occupé 
il  recueillir  les  fruits ,  était  en  grande  partie  à  la  campagne. 
Il  a  donc  été  tué  dans  le  tems  de  la  ^récolte ,  et  par  con* 
séquent  entre  le  28  juin  et  le  11  août  juliens ,  que  la  ré-- 
colte  se  £]iisait  chez  les  Romains.  De  là  il  suit  que  les  qua- 
rante-quatre années  du  règne  de  Servius,  ayant  été  révo- 
lues, ce  roi  éiaît  monté  sur  le  trône  l'an  76  de  Rome  au 
plus  tard  avant  le  11  août  julien.  Tarquin  étant  monté  sur 
le  trône  sans  aucune  forme  d'élection ,  régna  tyrannique- 
ment,   et  au  lieu    de  faire  contribuer  les  pauvres  et  les 
riches  en.  proportion  de  leurs  biens.,  il  les  imposa  éga- 
lement et  omit  le  cens.  (  Denys  d'Haiicar nasse ,  p.  24^*  ) 
Pour  envahir  toutes  les  fortunes  ,  il  ae  défait ,  sous  divers 
prétextes,  delà  plus   grande  partie  des  sénateurs,  et  des 
plus  riches  citoyens.   Son  orgueil  et  sa  cruauté  lui  firent 
donner  le  nom  de  Superbe.   Il  signala  son  règne   par  la 
construction  du  temple  de  Jupiter ,  situé  sur  une  colline. 
la  tête  d*un  certain  Tolus,  trouvée  encore  teinte  de  sang , 
en  creusant  les  fondemens  de  cet  édifice ,  lui  fit  donner 
le  nom  de  Capitole  ,  Caput  Toli.  Les  dépenses  de  Tarquin 
ayant  épuisé  le  trésor  public  e|r  la  patiense  du   peuple  ^ 
il  voulut  faire  cesser  les  murmures  en  déclarant  la  guerre 
aux  Ruiules.  Il  était  occupé  au  siège  d'Ardée  ,  lorsque 
la  violence  que  fit  Sextus  ,  son  fils ,  à  une  dame  nommée 
liucrèce,   souleva  les  Romains.  Ayant  renversé  le  trône, 
ils  fermèrent  les  portes  de  la  ville,  où.  jamais  Tarquin  ne 
put  rentrer.    Ainsi  fut   abolie,  dans  Rome ,  la  royauté  y 
aprè^  avoir  Juré  deux  cent  quarante-quatre  ans. 


DE  L'fllSTOIRS  AOMAIHE'.  21^ 

ÉTABLISSEMENT  DU  CONSULAT. 

5o^5o8.  Consuls  :  Lucius  JuNius  Brutus,  tue  la  veille 
des  Rendes  de  mars,  de  l'an  246  ;  Lucius  Tauquinius 
CoLLATiNUS,  forcé  d'abdiqaer  vers  le  if^.  octobre  ^45; 
PUBLltJà  Valehius  PopliCOLA,  subrogé  à  Colfalinus  ; 
Sp.  Lucretius  Tricipitinûs  ,  subrogé  à  Brutus.  H  meurt. 
M.  HORATlus  PULYILLUS ,  subrogé  à  Tricipitinus. 

£x]^uIsion  des  rois,  le  i*^  juin  romain  (VdV/  le  Disc, 
Pr^/im.  )  9  juîii  jdlien,  vers  le  commencement.de  l'année 
olympique.  Le  g  Juin  julien  est  très- près  du  renouvelle-* 
ment  de  cette  année.  Tite-Live  ,  Solin,  Ëytrope  et  Zonaras 
^sent  que  Tàrquin  le  Superbe  a  régné  vingt-cinq  ans  : 
Denys  d^Halicarnasse  et  Sextus  Bùftis ,  qu'il  a  été  chassé  là 
yfngt^cinqifième  année  de  sôti  règne  ;  ainsi  les  vingt-cinq 
ans  du  règne  de  Tarquin  n^ont  pas  été  révolus.  Ils  Sauraient 
été  quelques  Jours  avant  le  1 1  août.  Denys  d'Halicarndsse  ,  , 
qui  depuis  la  mort  de  Tarquin  TAncien ,  retarde  d'un  an 
le  règne  de  chaque  roi,  place  rexpulsion  de  Tarquin  lô 
Superbe  et  la  nomination  des  premiers  consuls  vers  la 
première  année  de  la  soixante-huitième  olympiade;  maid 
cet  événement  est  arrivé  un  an  plutôt ,  et  il  appartient  à 
la  quatrième  année  de  la  soixante-septième  olympiade.  Ce 
prince ,  qui  faisait  le  siège  d'Ardée ,  l'avait  tourné  enf 
olocusy  et  la  campagne  durait  depuis  Idng-teins  :  ces  cir- 
constances ne  peuvent  convenir  au  23  février  ,  dernier  mois 
de  l'année,  ou  quelques  auteurs  placent  le  Regifuge.  Brutus 
condamne  à  mort  ses  fils ,  convaincus  d'avoir  conspiré  pour 
ouvrir  les  portes  de  Rome  à  Tarquin ,  et  consacre  au  dieu  , 
Mars  le  champ  de  Tarquin,  où  il  y  avait  du  bled  nou- 
vellement coupé  ,  partie  battu  et  partie  en  gerbes.  Ainsi 
la  récolte  se  faisait  et  n'était  pas  nnie  :  elle  finissait  chez 
les  Romains  vers  le  11  août  julien.  (Voy.  le  Disc.  Prélim.J 
Or,  les  rois  ayant  été  châsses  le  9  juin  julien,  tenfis*  très-» 
voisin  de  la  récolte ,  Brutus  a  pu ,  quelques  jours  après  , 
trouver ,  dans  un  champ  du  bled  nouvellement  coupé ,  et 
le  consacrer ,  au  lieu  qu'il  n'aurait  pas  trouvé  des  gerbes 
éparses  et  du  Wed  récemment  coupé  quelques  jouta  après 
l'expulsion  des  rois  ,  si ,  comme  le  supposent  quelques  au- 
teurs, cette  expulsion  s'était  faite  le  s^  février. 

IV.  •  28 


IftiS  ABRÉGÉ  CHBOITOLOGIQUfi 

Abdication  du  consul  Collatinus.  Il  portait  le  nom  Je 
Tarquin ,  odieux  au  peuple ,  et  s^opposait  À  la  condamna- 
tion des  jeunes  Aquiiius  ses  neveux,  complices  des  fils  de 
Brutus.  Subrogation  de  Poplicolà  à  la  place  de  Collalinus , 
vers  le   I<^^  octobre  rooiain,  5  octobre  julien.  Brutus  est 
tué  dans  une  bataille  contre  Tarquin  et  les  £irusquA,    la 
veille  des  calendes  de  mars  romain  246,  27  février  juliea 
de  Pan  5o8  av.  J.-C.  (.Disc.  Prélim.  ,  chap.  3.)  La  cam* 
pagne  venait  de  s^ouvrir,   et   c'était   la   première  action* 
Cependant  les  Romains  gagnèrent  la  bataille*  Triomphe  de 
Vaterius  Poplicolà;   le  lendemain  (Denys  d'Halicarnasse , 
liv.  V,  p.  290.  )  subrogation  de  Lucretius  Tricipitinus  à 
Brutus;  et  Tricipitinus  étant  mort   quelque  jours  après  « 
on  lui  substitue    Horatius  Pulvillus.    Premier  traité  d'al- 
liance entre  les  Romains  et  les  Carthaginois,  d'abord  après 
l'expulsion  des   rois.  Dédicace   du  temple  de  Jupiter  au 
Capitole,  par  les  premiers  consuls  (Polybe,  liv.  3,  p.  24S.)  ; 
ce  temple  fut  dédié  par  Horatius  Pulvillus,  aux  ides  (i 3) 
de  septembre  romain  de  l'an  de  Rome  246.  C'est  une  des 
preuves  qui    démontrent   quç  le  consulat  de   Yalerius  et 
d'Horatius  dura  jusques  vers  le  I*^  octobre  de  l'année  24iB  ^ 
puisque  Horatius  était  encore  consul  aux  ides  de  septembre 
de  cette  année;  d'où  il  résulte  que  ^Yalerius  doit  avoir  .été 
subrogé  à  Collatinus  vers  le   l^^  octobre  de  l'an  24^   de  x 
Borne.  Comme  après  l'abdication  de  Collatinus  et  la  mort 
de  Brutus,  Yalerius  se  trouva  le  plus  ancien  des  consuls 
en  charge,  le  jour  ou  ce  patricien  était  entré  dans  le  con- 
sulat, fut  celui  où  dut  se  renouveler  l'année  consulaire  ^ 
qui,  en  conséquence,  se  fixa  vers  Iç  i*'.  octobre.    , 

Consuls  :   P.    YaLERIUS  POPUCOLÀ    II,    T.    |.UCBETIU& 

TaiciPiTiNUS,  entrent  en  charge  le  i".  octobre  Romain^ 
26  septembre  julien  5o8. 

508-607.  Le  cens,  interrompu  par  Tarquin  le  Superbe,' 
est  remis  en  usage  par  ces  consuls  pour  soulager  les  pauvres 
dans  les .  impositions.  Il  monte  à  cent  trente  mille  ci- 
toyens au-dessus  de  quatorze  ans.  Cinquième  lustre,  I>enys 
d'Halicarnasse  et  Tite-Live  ne  parlent  que  du  cens.  Mais 
il  fut  suivi  de  la  cérémonie  du  lustre  comme  nous  le 
prouverons  sur  Tannée  280.  Guerre  de  Lars  Parsenna  , 
roi^  des  Etrusques.  Tite-Live  rapporte  à  cette  année  con- 
sulaire tous  les  éyénemens  de  la  guerre;  Denys  d'Hali-t 


BS  L^fllSTOIRE  BOMAIKK;  AI^ 

earnàsse  les  rejette  tous  à  l'année  suivante  ;  Hntarque  et 
Eutrope  les  partagent  entre  les  deux  années,  ,et  nous  sui- 
voi^  leur  narration  comme  plus  conforme  à  l'ordre  des 
faits.  Ambassade  de  Porsenna  aux  Romains,  à  la  fin  de 
cette  année  24^  ,  pour  demander  le  rétablissement  de  Tar- 
qutn  sur  le  trône.'  Au  printems  de  Tannée  suivante  247  f, 
Porsenna  attaque  les  Romains,  sVmpare  du  Janicule  et 
«^avance  jusqu'à  Rome.  Les  Romains  perdent  la  bataille* 
Horâtius  Coclès  d^nd  le  pont ,'  après  avoir  donné  à  l'armée 
romaine  le  tems  de  rentrer  dans  Rome ,  il  s'élance  dans 
le  Tibre  qu'il  traverse  tout  armé  à  la  nage,  et  peut  s'en 
faut  qu'il  n'y  périsse.  Porsenna ,  campé  sur  le  Janicule  , 
assiège  X  la  vitie  et  répand  des  troupes  dans  la  campagne 
qu'il  dévaste. 

I 

Consuls.:  P.  ValMIUS  PoI^IiYCOIiA  II!  ,  M.  HORATIUS  Jly 
entrent-  en  charge  le  i*'.  octobre  romain,  7  octobre 
julien  507. 

507-606.  Porsenna  ayant  cotivertî  le  siège  en  blocus  v 

Ïasse  l'biver  sur  le  Janicule»  Famine  à  Rome.  Action  de 
[ucîus  Côrdu»  dans  l'hiver  :  pour  faire  connaître  à  Por- 
senna le  courage  et  la  fermeté  que  les  Romains  opposèrent 
à  ce  roi ,  '  il  met  sa'  main  sur  un  brasier ,  et  ry  laisse 
brûler  sans  se  plaindre.  Bataîlte  gagnée  par  les  Romains  dans 
le  printems  de  l'an  20  de  R6më*  Porsenna  est  disposé  à  la 
paix.  Les  Romains  lui  donnent  des  otages.  La  jeune  Clélie^' 
misé  en .  otage ,  ayant  demandé  â  ses  gardes  de  s'écarter 
pour  lui  donner  la  liberté  de  se  baigner  dans  le'  Tibre  avec 
ses  compagneis ,  les  engage  à  s'enfuir.*  Elles  traversent  ce 
fieuve  à  la  nage  etrreviennent  à  R<:^e.(Denys  d'Hall car.>V 
Tite-Live.)  Ainsi  c'était  en  été.  Porsenna  se  retire  du  Ja-* 
nicule  ,  et  Tarquin  s'établit  à  Tusculum  ,  la.  troisième 
année  depuis  son  expulsion ,  suivant  Eutrope.  " 

Consuls  :  Sp.  Lartivs  Flavus  ,  T.  Herminius  Aqci- 
LINUS  ,  entrent  en  charge  le.  i^*".  octobre  romain ,  27  sep-^ 
tembre  julien  &o6« 

5o6-5o5.  Ce  consulat  est  omis  dans  Tite-Live;  mais  ce 
n'est  que  par  la  faute  des  copistes ,  qu'il  ne  se  trouve  pa» 
dans  son  ouvrage  ;  nous  prouverons  sur  l'an  de  Rome  3o3  ^ 
qiie  Tite-Liye  le  fait  entrer  dans  son  calcul  chronologique 


N. 


»30  ABAEGi  CHAOKOU>GIQU£ 

des  années  qni  «e  sont  ëcomlées  depuis  la  fondation  de  Borne  : 
aon^seulement  Deny$  d^Haiicdruasse  le. rapporte,  mais  ni 
Cassiodorei  ni  Fauteur  cUé  par  Guspinien^  qui  paraissentavoir 


.  Consuls  ;  Maiiçus  Valerius,  P.  Postuhius  Tubehtiis, 
entrent  en  charge  le  t*^*  octobre  romain,  i6  septembre 
julien  6o5.  ,       . 

,  âo5-*5o4-  Denys  d-'Hulic^rnasse  qui  a  retardé  d'une  année^ 
comme  nous  ravon9  observé ,  \e$  règnes  de  Servius  et  de 
Tarquin  le  Superbe,  et  qui  en  conséquence  retarde  auisi  d'un 
an  le  premier  consulat,  place  celui-ci  à  la  première  année  de 
la  soixante- n^utfêoïb  olympiade ,  quoiqu'il  appartînt  à  la 
quatrième  année  dq  U  ^oi^antp^-huitième..  Nouft.ne  répé^ 
terons  plus  cette I remarque  qui  a  lieu  pour  tous  lesconaufaU 
suivants.  Guerre  des  Sabins.  Croyant  les  Romains  affaiblis 
par  lei  pertes  qu'ils  oât  souffertes  d^ns  la  guerre  des  £triis- 
ques,  i[9.yie.nnent  ravit^r  I9  campagne  de  Rome/ Ils  sont 
battus  par  le  consul  Yalerius.  Denya  cTHaHcarnasse  c^  Xit&^ 
iiive  ne  font  mention  que  d'iipe  l^atiaille^  Pline  (  Hisl,  nat.^ 
liv,  XXXVI,  ch.  i5).,  Bltttârqvie  (Vie  4e  Poplîcoia,  p.  1 17)  , 
disent  qu'il  y  en  eut  deux.  La  dernière  victoire  fut  la  plus 
signalée  :  Postumius  en  partagea  la  glbire  avec  son  collègue. 
C'était  dans  Télé  .pu  dans  l'â^itoaane  de  l'an  dSo ,  puisque 
l'Anio  ,  sur  les  bords  duquel  se  passa  Taction ,  n'était  pas^ 
suivant  Denya  d'Halicarnadse,  enc0Fe  aco'U  4«s  ea!ux  de  l'bi* 
ver.  Triomphe  des  deux  consuls  9vtr  les  Sabins  ;  il  est  marqué 
dans  les  Fastes  capitolins ,  mais  la  date  en  est  effacée.  Po«r 
récompenser  Valerius  des  grands  services  qu'il  avaii  rendus^ 
le  peuple  romain  lui  fait  bâtir  une  maison  dans  to  palais. 

Consuls:  P. Valerius  PoPLicoiiA  IV,  T.  Lucretujs  Tai- 
ciPiTiNus  II,  entrèrent  en  charge  le  i*%  octobre  romain , 
6  septembre  julien  5o4* 

504-503.  Continuation  de  la  guerre  des  Sabins,  qui  ven- 
tent rétablir  Tarquin  sur  le  trône.  Fidenes  et  Cam^ies , 
colonies  romanes ,  se  séparent  de  leur  métropole  et  ae  joi- 
gnent à..ses  ennemis.  Les  Veïens  envoient  aussi  des  «ecoiirs 
contre  i^ome.  Triomphe  de  P.  Vaicriua  sur  les  Sabins  et  ka 


I>£  X^HISTOiaS  ROMAINE.  A21 

Teîens,  1«  jour  des  noues  ,  7  mai  roniain  de  rannée  suv 
vante  2^5 1  (Fast.  capit.  )  28  avril  julien  de  Tan  avant  J.  C. 
5(k5.  Valerius  ayant  été  nommé  consul,  le  i^^,  octobre  de 
Tan  de  Rome  2S0 ,  le  mois  de  mai  ccnrresppndant  à  son 
consulat,  tombe  à  Tan  de  Rome  aSt.  Atta  ClausuSf  sabin 
de  la  ville  de  Regille  ^  coadamnant  la  guerre  que  les  Sabins 
font  aux  Romains ,  vient  s'établir  à  Rome  avec  sa  famille 
et  ses  cliens.  Le  nombre  en  était  s»  grand  y  qu^on  en  forma  ua« 
tribu.  Clausus  est  créé  patricien.  C^est  la  tige  de  la  maison 
Claudia.  Claustts  passa  ches&  les  Romains  la  siiième  année 
presqu'accomplie  depuis  Texpulsion  de&  rois.  (Suétone  te 
Tiùerio.^  Ainsi  les  rois  ayant  été  chassés  le  l®^  juin  romaiii 
de  l'an  de  Rome  24S ,  rétablissement  de  Clausus  à  Rome , 
est  àes  premiers  mois  de  Tannée  aSt  y  sous  ce  consulat  '^  et 
pendant  la  guerre  des  Sabins  «  qui  ne  6nit  par  le  triomphe 
de  Valerius ,  que  le  7  mai  roccidin  de  la  même  année.  Mort 
de  Valerius FopUcola*  Il  mourut. si  pauvre^  que  le  peuple  fut 
obligé  de  payer  les  frais  de  $iis  funérailles. 

Consuh  :  P.  PosTumus  Tu]»BR7Us  II  ^  Ageippa  Mené- 
vws  Lanatus,  entrèrent  en  charge  le  i^'«  octobre  romain  | 
1^  septembre  julien  5o3« 

5o3-5(>2.  D'autres  colonies  latines  se  joignent  aux  Sabins 
contre  Rome.  Victoire  remportée  par  les  deux  consuls,  (Denys 
d'Halic. ,  Tite-Live.)  Petit  triomphe  accordé  à  Postumius  : 
de4à  naquit  l'usage  de  çe^enre  de  irioi9pbe«  appelé  option. 
Postumius  entré  à  Rome ,  le  3  des  nonei  3  d'avril  rottiain 
de  l'année  suivante  a&2,  16.  mars  y^lien  de  l'ika  avai^it  J*  C» 
5oa ,  époque  à  laquelle  i^pab^  le  mois  d'avril  roixiain  |  ror^ 
respionaant  à  ce  consulat^  qui  avaife  commencé  le  i*^^rO€tobt«e 
de  cette  année.  Triomphe  de  Miqnenius,  la'.veiU6  d^  noues 
4  aavril  romain  f  17  mavs  julien  de  la  mékne  année.;  T^es 
Fa^es  capitolins  qui  donnent  ces  datent  attachent  le  consi]kUt 
de  Postumius  et  de  Meneniiis,  à  l'an  de  Routé  J»â(^  M^i^ 
l'auteur  de  ces  Fastes  ayant  adqpté  l'époque  de  Catpn  f*€t  eri 
conséquence  ayant  retardé  d'un  an  la  fondation  de  Koioe  1 
l'année ,  qui ,  selon  cet  auteur ,  est  la  deuic  cent  Ginquèn^ 
tième,  est,  dans  notre  calcul,  la  deux  cent  cinquante  et 
unièfoe*  IHous  ne  raporterotis  pluâ  cette  observation ,  qui  a 
lieu  pour  toutes  Us  oatei  posée»  par  l'auteur  de  ces  Fastes, 


\ 


Û^!k  À'BliiGi  CHRGÏVOI.OGIQUB  ^ 

Thicostus,  entrent  en  charge  le  i".  octobre  romain ,  8  sep- 
tembre julien  5o2. 

5o2-5oi»  Fin  de  la  guerre  des  Sabins  pendant  le  qua- 
trième consulat,  à  compier  depufs  celui tie  M.  Valerius  et 
de  P.  Postumiùs  (  Denys  d'Halic),  et  par  conséquent  celte 
année-ci.  Triomphe  de  Cassius  sur  les  Sabins  :  la  date  du 
jour  de  ce  triomphe  est  effacée  dans  les  Fastes. 

Consuls  :  POSTUMIUS   COMINtUS  AURUNCUS,  T.  LaRTIUS 

Ï^LAVUS,  entrent  en  charge  le  i*'.  octobre  romain,  sto  sepr 
tembre  julien  5ôi. 

( 

Soi-5oo.  Assemblée  des  peuplés  latins  qui,  à  lasollici-* 
tation  et  par  les  menées  d^Octavius  Maminus,  gendre  de 
Tarquin  ,  prennent  la  résolution  de  faire  la  gnerre  aux  Ro- 
mains, pour  rétablir  les  rois^  Trente  peuples  se  lifi^uent  pour 
celte  guerre.  Conjuration  dVsclaves  à  Rome  :  elle  est  dé- 
couverte et  arrêtée  par  les  consuls.  Les  conjurés  devaient 
s'emparer  des  forts ,  et  mettre  lé  feu  dans  les  différents 
quartiers '<le  la  Avilie.  -  '  •  •  * 

Consuls  :  Serv.  Sulpicius  Camerinus  ,  Manitjs  TlTL- 
%ivs  LoKGts,  entrent  eh  charge  le  i«'.  octobre  romain , 
10  septembre  jûtien  -Soo.' 

I  •   •  •  Il 

f  - 

5oo-499<  Gicéron  (i7i  Bni/o,  cap.  i6),  dit  que  Manitfs 
Tullius  fut  consul  avec  Serv;  Sulpicius ,  la  dixième  année 
depuis  l'expulsion  des  Tois.  Si  Ton  retranchait ,  comme  le 
font  quelques  auteurs ,  le  consulat  de  P.  Lartius  Flavus  et 
T.  Herminius  ou  tout  autre  des  consulats  précédents ,  l'an- 
née consulaire  de  Serv.  Sulpicius  et  de  Manius  TuUius,  ne 
serait  pas  la  dixième ,  il  n'y  aurait  dépuis  l'expulsion  des 
rois,  que  neuf  consulats  et  nieuf  années  ;  et  c'est  ta  première 
preuve  qui  établit  qu'on  ne  peut  supprimer  aucun  des  consu- 
lats des  années  précédentes.  Autre  assemblée  des  peuples 
latins.  Elle  envoie  des  ambassadeurs  à  Rome,  pour  aeman- 
der  le  rappel  de  Tarquin  et  de  ses  partisans  qui  avaient  été 
exilés.  Seconde  cons]^iratiôn  à  Rome  par  des  insolvables  ei 
des  esclaves.  Le  parti  de  Tarquin  avait  gagné  le  bas  peuple 
par  dés  largesses,' et  les  esclaves  par  la  promesse  delà  libertés 
CedX'ci  devaient  tuer  leurs  maîtres  pendant  que  les  autres 
se  seraient  etafitéi  dfi»  forts  et  auraient^  ouvert  les  portes  de 


DE  L^HISTÔIKE  BOVlKlUtE.  Ul3 

b  ville  aux  iroupesr  qui  soutenaient  Tarquin.  La  conjuration 
ayant  été  découverte  et  sévèrement  punie ,  on  ordonne  des 
sacrifices  dans  la  ville ,  comme  pour  expier  la  mort  du  plus 
grand  nombr/K  de  citoyens,  qui  auraient  été  condamnés.  (Denyif 
d^Ualica^.)  11  paraît  même  <|u^on  ajouta  des  jours  aux  jeux 
romaine ,  et  que  leur  célébration  dura  plus  long-tems  qu'au- 
paravant. Mort  du  consul  Manius  TuUius  :  il  tombe  du  char 
dans  le  cirque  ,  en  conduisant  solennellement  la  pompe 
des  jeux  qu'on  appelait  romains,  (on  les  donnait  le  1 5  sep- 
tembre. )  Le  consul,  suivant  Denys  d'Halicarnasse ,  mourut 
trois  jours  après  y  et  par  conséquent  le  i8  septembre  romaine 
Denys  d'Halicarnasse  ajoute  qu'on  ne  subrogea  point  de 
consul  à  Tuliius ,  et  que  Serv.  Sulpicius  resta  seul  et  sans 
collègue  9  parce  qu'on  ^tait  à  la  fin  de  l'année  consulaire^ 
Ainsi  le  consulat  finissait  alors  très-peu  de  tems  après  le 
i8 septembre,  jour  de  la  inort  de  TuUius,  d'où  il  résulte 
que  nous  en  avons  placé,  avec  juste  raison,  le  renouvelle-^ 
ment  au  i<^^*  octobre. 

Consuls  :  P.  VBTuaius  ou  Vbtusius  Geminus,  T.  ^Ebu- 
Tius  Hëlva,  entrent  en  charge  le  i^'.  octobre  romain ,  2st 
septembre  julien  499* 

499*49^*  Siège  de  Fidènes.  Les  Romains  ne  réussirent  pas 
cette  année  à  prendre  cette  ville  ,  mais  ils  s'emparèrent  de 
(Jrpstumerie.  Preneste,  ville  latine,  abandonne  les  latins  et 
s'alti%  avec  la  republique  romaine.  (Denys  d^Halic.  Tite- 
Live.  ) 

■ 

Consuls  :  T«  Lartius  Flavus  II ,  Q.  Clœuus  Sicutus , 
entrent  en  charge  le  i*'^«  octobre  romain ,  i  a  septembre 
julien  49^- 

PREMIER  DICTATEUR. 

T.  LARTIUS  FLAVUS. 

498*497 ■  Pi^sc  ^c  Fidènes  par  T.  Lartius  dans  le  com-' 
mencement  de  son  consulat.  Les  Latins  se  proposent  d'atta- 
quer Rome -et  défèrent  le  commandement  de  leurs  troupes 
à  Mâmilius,  gendre  de  Tarquin ,  et  à  Sextus  Tarquinius, 
son  fils.  Tous-  les  peuples  voisins  refixsent  des  secours  aux 
Romains^  Les  coosuls  ordonnent  la  levée  des  troupes  pour 


â24  '  AtBÈGà  CaBOnOLO&fQUE 

composer  des  arxoëes  capables  de  résister  at}x  etinefhts  de  fâ  > 
république.  Premier  méconteiitement  du  peuple  au  sujet  des 
dettes  :  les  plébéiens ,  irrités  du  droit  qu^avaien^t  leurs  créan-^ 
ciers  de  les  mettre  dans  les  fers,  refusent  de  s^enrôler  et 
tiennent  des  assemblées  pour  aviser  anir  moyens  d^obtenir 
rabolition  des  dett<e5.  Le  sénatus^consulte ,  tout  favorable 
qu'il  était  au  peuple,  ne  le  calma  pas,  parce  que  le  sé,nat^ 
au  lieu  de  lui  pron^iettre  l'abolition  des  dettes,  renvoya  la 
délibération  sur  cet  article  apr^s  la  guerre.  Les  plébéiens 
persistent  la  plupart  dans  le  refus  de  s'enrèler  ;  et  au  mois 
de  mars,  saison  propre  aux  opérations  de  la  guerre,  ort 
n'avait  pas  enc4)rc  fait  la  levée  des  troupes.  Nomination  d'un 
dictateur  après  Je  i^:  avril  r(>main,  3o  mars  julien  de 
l'année  suivante  zSj.  La  loi  valeria,  portée  par  P.  Valerius 
Poplicola ,'  avait  établi  l'appel  au  peuple  de  fous  les  ordres 
donnés  ptr  les  consuls  et  par  tous  les  autres  magistrats,  de 
sorte  que  le  peuple  qui  refaserait  de  s'enrôler  aurait  été  lui- 
même  le  juge  suprême  des  ordres  des  consuls  pour  la  levée 
des  troupes.  On  jugea  nécessaire  de  créer  une  magistrature 
sans  appel  ^  et  on  la  nomma  dictature.  C'est  aux  consuls  en 
exercice  ^ue  la  nomination  du  ^liclateur  fut  accordée  comme 
une  indemnité  de  la  perte;  qu'ils  faisaient  de  l'autorité  con-* 
sulaire  qui  était  suspendue  par  la  dictature  ;  et  comme.cette 
magistrature  avait  plus  d'autorité  que  le  consulat,  on  en 
borna  la  durée  à  six  mois,  i^s  consuls  T.  Lartius  et 
Q.  Clœlius  soQt  forcés  <}'abdiquer  par  le  sénat.  Clœlius 
nomme  dictateur  T.  Lartius  son  collègue.  Celui-ci  cfibi^it 
Sp.  Cassius  pour  maître  de  la  cavalerie.  Cet  officier  était  le 
lieutenant  du  dictateur  à  Tarmce.  Clœlius  reste  sans  magis* 
trature.  Bataille  gagnée  par  Lartius  sur  les  Latins.  Il  leur 
accorda  une  trêve  d  un  an.  Denys  d'Halicarnasse  ajoute  que 
Lartius ,  ayant  fait  procéder  à  l'élection  de  nouveaux  con-^ 
suis,  se  démit  de  la  dictature  avant  que  les  six  mois  fussent 
accomplis  ;  et  coimne  les  consuls  suivants  sont  entrés  en 
charge  le  i".  octobre  de  l'an '267^  il  suit  que  lartius  a  été 
nommé  dictateur  après  le  premier  avril  de  la  même  année. 
Si  sa  dictature  avait  commencé  avant  ce  jour  civil,  elle  aurait 
duré  plus  de  six  mois.  Sixième  lustre.  Denys  d'Halicarnasse 
dit  que  Lartius  fit  le  «cens  :  il  monta  à  cent  cinquante  mille 
sept  cents  citoyens.  Le  cinquième  lustre  ayant  été  fait  l'an 
:246,  celuti-ci  aurait  dû,  l'être  Fan  aSi ,  qui  était  la  cinquième 
année  :  on  l'omit  à  cause  de  la  guerre  âes  Latins,  et  il  fut: 
renvoyé  à  celle-ci,  cm3  tombaient  les  cinq  ans  suivants. 


.J 


DB  L'HISTOinB  ROMANE.  2%S 

Consuh  :  A.  Sempronius  Atratinus,  M.  Mimicius 
AuGURiNUS ,  entrent  en*  charge  le  i'"".  octobre  romain  ,  24 
septembre  julien  497- 

497  •496'  La  victoire  de  Làrlius,  rétablissement  d'une 
nouvelle  magistrature  favorable  aux  natridens  et  au  sénat, 
événements  qui  sont  arrivés  l'un  et  1  autre  dans  le  cours  de 
cette  année  civile,  la  firent  regarder  comme  heureuse  parles 
pontifes,  et  ils  la  prolongèrent  en  y  ajoutant  rintercafation. 
Bëdicace  du  temple  de  Saturne  et  établissement  cje  la  fête 
des  Saturnales.  (Denys  d'Halic,  T^ite-Live.  )  Le  temple  fut  ' 
dédié  le  jour  même  des  Saturnales,  le  14  des  calendes  de', 
janvier  (17  déc.  )  romain  de  cette  année  267,  (  Glos. ,  etc.  ) 
9  décembre  julien  de  l'an  497  avant  Jésus-Chi4st.  Denys 
^'Halicar nasse  dit  que  d'anciens  auteurs  rapportaient  cette 
dédicace  au  consulat  précédent.  On  trouve,  en  effet,  dans 
Macrobe,  que  suivant  Varron  elle  fut  faite  par  T.  liartius 
sous  sa  dictature.  Mais  il  faut  qu'il  y  ait  quelque  erreur  dani 
le  texte  de  Macrobe ,  ou  que  cet  auteur  n  ait  pas  bien  saisi  le 
sen$  de  Varron.  Si  Lartius  avait  dédié  ce  temple ,  il  n'y  aurait 

Sas  procédé  comme  dictateur,  mais  comme  êonsul  ;  car  le  jour 
es  Saturnales ,  qui  fut  celui  de  la  dédicace ,  n'était  paai 
tombé  sous  la  dictature  de  Lartius ,  laquelle  commença  après 
le  I".  avril  et  finit  avant  le  i".  octobre.  Ainsi  on  doit  pré- 
férer au  récit  de  Macrobe  celui  de  Denys  d'Halicarnasse  et  de 
Tite-Live. 

Consuls  :  A  PosTUNius  Albus  Rhgillensi s  ,  T.  Virgi- 
mus  TflicosTUS  Cœlimontanus  ,  entrent  en  charge  le  pre- 
mier octobre  romain,  6  octobre  julien  496, 

ÎSEGOND  DICTATEUR, 

A.  K)STUMIUS  ALBUS  REGILLENSIS. 

496-495.  Pendant  l'année  de  trêve  accordée  aux  Latins^ 
totis  ces  peuples  font  de  nouveaux  préparatifs  de  jguerre 
contre  Rome.  Les  Volsques  leur  promettent  des  secours» 
Pour  presser  les  levées  et  se  défendre  contre  tous  les  epne* 
mis,  on  a  recours  à  la  magistrature  de  la  plus  grande  autorité. 
A*  Postumius  est  nommé  dictateur  par  son  collègue  Vir-- 
^inius.  I^  dictateur  choisit  pour  maître  de  la  cavalepe 
IV.  ?9 


^ft6  ABBÂGÉ  CHaONOLOGIQUS 

T.  iSbutius.  Victoire  de  Postumius  sur  les  LatinSf  au  lac 
Begilie ,  dans  le  moment  où  les  Yobques  amenaient  des  se— 
ciours  à  leurs  alliés.  La  bataille  se  donna  le  jour  des  ides  i5 

i'uillet  romain  dç  Tannée  suivante  259,  (Dcnys  d^Halic.^ 
iv.  y^  page  35 1  ;  Plutarque,  vie  dé  CoÂplan ,  page  2i5) 
4  août  julien  de  Tan  49^  avant  Jésus-Christs  Ces  consuls 
étant  entrés  en  charge  le  premier  octobre  romain,  il  n^y  a 
point,  d^autre  mois  de  juillet  que  celui  de  Tannée  suivante^ 
qui  ait  concouru  avec  leur  magistrature.  Triomphe  de  Pos« 
tumius  (Denys  d'Halic. ,  Fastes  CapitoL):  Tannée  et  le  jc^ur 
de  ce  triomphe  sont  effacés  dans  les  Fastes.  Les  peuples  latins 
demandent  la  paix  :  on  renouvelle  les  anciens  traités ,  et  le 
i^énat  leur  connrme  la  «qualité  d^alliés  du  peuple  romain.  La. 
guerre  étant  finie ,  Tadaire  des  dettes  se  réveille*  Le  peuple 
en  demande  Tabolitîou  ,  et  loin  de  Técouter,  le  sénat  rend 
l'activité  aux  tribunaux ,  dontJes  jugemeints  contre  les  débi- 
teurs avaient  été  suspendus  pendant  la  guerre.    Postumius 
prévoit  les  troubles  qui  naîtront  de  Tinllexibilité  du  sénat 
et  de  Tobstination  du  peuple  ;  il  $e  hâte  d'abdiquer  la  dicta- 
ture avant  que  le  tems  en  fut  terminé,  tient  avec  son  col- 
lègue les  cotnices  pour  Télection  de  nouveaiux  consuls ,  et 
désire  qu'une  nouvelle  guerre  vienne  réunir  les  Romains 
Contre  leurs  ennemis.  (Beciys  d'Halic. ,  Tite-^Live.  ) 

Consuls  i  Ap.  Claudius  Sabit^us  Reûillensîs  ,  p.  S£a-« 
Iriuus  PaxsCUS ,  entrent  eii  charge  le  l^^  octobre  romain, 
xÔ  octobre  julien  /^^5* 


dette 
lati 

^  laquelle  appartient  le  consulat  d'Àppius  Claudius,  en 
"disant  que  ce  romain  fut  consul  avec  Servilius  l'an  de  Rome 
iiSQ.  Ainsi  auc'UA  des  consulats  précédents,  même  celui  de 
-6p.  Lartius  et  de  Ti  Herminius,  ne  peut  être  supprimé.  Il 
4&st  néceSsàii'e  de  les  cioniierver  pour  faire  concourir  celui 
d'Appius  avec  Tannée  indiquée  par  Pline.  Le  sénat,  a&n  de 
pféveiiir  les  dissensions  civiles,  déclare  la  guerre  aux  Vois- 
ines 4  câUsC  qu'ils  avaient  àecôufu  les  latins.  Le  peuptd 
refuse  de  s'entôler.  Cependant  Servilius ,  moins  opposé  au 
peuple  ^'Appiuâ  son  collègue  ^  rétissit  à  rassembler  quelques 
Volontaires.  Les  Tolsques  paraissent  vouloir  se  soumettre. 
l^Iais  tes  peuples,  iqui  n'attendaient  que  le  tems  d'avoir  fait 


lés  préparatifs  nécessaires ,  entrent  bientôt  après  en  campa* 
gne*  La  levée  des  troupes  est  de  nouveau  ordonnée  à  Rome. 


qui 

le  peuple  s^émeut.  Cependant  dés  députés  des  peuples  Latins 
annoncent  qne  les  Voisqùes  sont  déjà  dans  le  Latium.  Les 
patriciens  et  les  riches  prennent  les  armes  :  les  plébéiens 
persistent  dans  le  refus  de  les  suivre.  Le  consul  Sêrvilius  fait 
publier  (ju'il  accorde  un  répit  jusqu^après  la  guerre  à  tous 
ceux  qm  s^engageront.   Il  fait  sur  le  champ  la  levée  des 
troupes.,  part,  bat  les  Volsques,  et  s^empare  de  leur  camp. 
Triomphe  de  Sé^vilius.  (  Denys  d'Halic.  )  Appius  dépeint 
Sêrvilius  comme  attaché  au  parti  du  peuple  qu'il  a  servi  eil 
promettant  à  ses  soldats  une  stirséance'  contraire  au^'  vvtëa  dii 
sénat.  Le  sénat  refuse  k  Sêrvilius  l'honneur  du  trioQiphe.: 
«elui-K:t  le  prend  de  sOn  autorité.  Précédé  de  ses  licteurs ,  il 
entre  pompeusement  dans  la  ville  en  robe  triomphale.  CTest 
Ife  premier  triomphe,  depuis  les  rois,  qui  ait  été  fait  maigre 
le  sénat  ;  et  comme  il  parut  irrégulier,  on  ne  l'inscrivit  pas 
dans  le^  listes.  Les  Sabins^oifit  des  incursions^  dans  la  cam- 
pagne de  Rome.  Sêrvilius  sort  et  les  met  en  déroute*  II 
marche  ensuite  contre  les  Aurunces,  qui  menaçaient  Rome 
de  ia  guerre ,  et  remporte  la  victoire.  Pendant  ces'  expédi- 
tions de  Sêrvilius,  Appius  rétablit  les  jugements  au  snjet  dés 
dettes.  Ainsi,  Sêrvilius  n'était  pas  agréable  au  sénat,  et 
appius  était  odieux  au  peuple.  Cependant  l'un  et  l'autre 
consul  ambitionne  de  présider  à  la  dédicace  qui  devait  se 
faire  du  temple  de  Mercure.  Le  sénat  n'osant  faire  le  choix 
le  renvoie  au  peuple  (]m,  pour  ne   déplaire  ni  av  sénat 
ni  à  Appius ,  ne  choisit  pas  Sêrvilius  et  nomme  un  sin^ple 
centurion.  Dédicace   du  temple  de  Mercui^e  aux  ides  i5 
mai  romain  de  l'année  suivante  a60f  ly  juin  julien  de 
l'an  494  avant  Jésus-Christ,  le  mois  de  mai  romain  de  cette 
année  seulement  ayant  eoncouru  avec  ce  consulat  qui  av^it 
Commencé  le  I'^  dctobre  précédente  Mort  de  Tarquln'lê 
Superbe  chez  le  tyran  Aristodéme ,  à  Cumes ,  où  il  s'était 
retiré.  11  meurt  sens  ces  consuls ,  la  quatorzième  année  ré<« 
volae  depuis  son  expulsion.  Jja.  crainte  de  son  rétablissement 
contribua  à  réunir  le  sénat  et  le  peuple  :  sa  mort  augmenta: 
ia  division  et  les  querelles.  (  Denys  aHalic^  liv.  Yl  ;  Tit^<i^ 
t^iye  p  liv.  Il  ;  Eulrope ,  liv.  I.) 


% 


ff      » 


AJUmOB  CilftOKOLOGIQUB 
.^s.«4^v   .    JL   YlNGlIflVS    TmCOSTUS     OEIÏM0KTAVU3 , 

.   "^  Mv«àt's  Gemijsus  Cicubinus  ,  entrent  en  charge  le 
.  .x^ctu^  rom^ia,  3o  octobre  julien  494* 

TROISIÈME  DICTATEUR. 

MANIUS  VALERIUS  MAXIMUS. 

4d4''493.  Guerre  des  Sabins.  Le  peuple  ^  irrité  de  Tobsti--' 
pation  du  sénat  et.de  la  dureté  d  Appius,  non-seulement 
icefuse  de  servir ,  niais  les  consuls  £aiisant  la  levée  des  troupe^ 
4]ans  la  place  publique ,  des  plébéiens  accourent  /en  foule  au* 
pcès ,  de  ceux  que  les  consuls  font  appeler ,  les  entourent  et 
çmpi^cbent  les  licteurs  de  les  arrêter  et  les  mener  »au  tribunal 
des  consub.  Pendant  que  Ijes  Sabins  se  disposent  à •  faire  le 
^iége  ues  forts  avancés  qui  protègent  Rome,  de  nouveaux 
ennemis  s'élèvent  contre  la  république.  Les  £ques  et  les 
Voisquês  entrent  dans  le  Latium.  Dictature  de  Manius  Va*- 
lerius,  fils  de  Yolesus  et  frère  de  Poplicola.  Il  choisijt  pour 
maître  de  cavalerie  Q.  Servilius  9  frère  du  consul  dQ  l'année 
précédente ,  suspend  tes  jugements,  contre  les  débiteurs  y  et 
promet  qu^après  la  guerre  te  sénat  prendra  ^  sur  TafFaire  des 
dettes^. un  parti  favorable  au  peuple*  Trois  corps  de  troupes 
entri^nt  ^n  campagne  ;  Tun ,  sous  les  ordres  du  consul  Yetu- 
-.TLusy  est  destiné  à  contenir  les  £ques  ;  Tautre  ^  sous  le  cooi-> 
mandement  du  consul  Virginius,  est  opposé  aux  Volsques» 
et  le  troisième ,  sous  les  auspices  du-  dictateur ,  marche  vers 
le  piays  des  Sabins,  où  était  te  fort  de  la  guerre.  Yicioire  sur 
tous  les  peuples.  Triompha  du  dictateur.  Les  Fastes  Capi^ 
tçlins  font  mention  de  ce  triomphe  san^  en  marquer  la  date. 
*Tjalerius  abdique  la  dictature ,  presse  le  sénat  de  tenir  la 
parole  qu^il  a  donnée  ^u  peuple,  et  n'est  pas  écouté;  U 
rçmet  ces  trois  armées  aux  consuls,  qui  se  les  pdirtagent.  Le 
sénat ,  d^ns  le  dessein  dç  tenir  éloignés  de  R^mie  les  plé* 
Ijieiens  oui  composaient  l'armée  des  consuls  et  d'affaiblir  dans 
U  ville  le  parti  du  peuple,  défend  aux  consuls  de  congédier 
les  légions  q\ii  étaient  dans  leurs  camps.  Première  retraite 
du  peuple.  Les  deux  armées  n'osant  violer  Iq  serment  qui  les 
attachaient  aux  drapeaux  jusqu'au  congé  donné  par  les  con- 
suls, prennent  leurs  enseignes,  les  suivent,  viennent  de 
leurs  camps  à  une  montagne  près  de  Rome,  qui  fut  appelée 
le  Mont'Sacré  ^  et  ne  quittent  pas  leurs  drapeaux ,  mais  le& 


DE  L^HISTOIRE  ROtfAIIiE.  âag 

<:onsuls.  Clcéron  (^pro  Comelio)^  Asconius,  ion  schollaste 


Virglniu 

Cicttrinus.  Si  l'on  supjMrimait  quelqu'un  des  consulats  pré- 
cédents, la  retraite  du  peuple  ne  tomberait  pas  à.  la  seizième 
année  :  elle  appartienaraii  à  U  quinzième.  Ainsi  tous  les 
.consulats  que  nojis  avons  marqués  ooiveht  être  conservés.  Au 
surplus  Cicéron  et  les  autres  hauteurs  ne  comptent  pas  ici  par    / 
années  civiles,  mais  par  années  consulaires.  Comni^  le  peuple 
se  retira  sur  le  Mont-Sacré  dans  le  mois  d'août  dé  1  année 
suivante  261 ,  ainsi  que  nous  le  ferons  voir^  sa  retraite  est 
•de  là  dixi septième  année  civile  depuis  l'expulsion  des  rois, 
Idi^ùeUe  avait  commencé  le  i'^.  juin  précédent.  Mi^is  le  pre- 
mier consulat  ayant  été  plus  long  que  l'année  civile,  e^est 
dan»  le  .seizième- consulat  et,  daps  la  seizième  année  cotisa- 
laîre.  que  cet  événement  est  arrivé.  Les  plébéiens  qui  étaient 
À  Rome  s^empressent  d'aller  joindre  lés  armées  sur  le  Mont- 
Sacré.  liCi  sénat  craint  que  le  peuple  tout  entier  ne  l'aban- 
donne,  t^'il  ne  cherche  uiie  autre  patrie,  et  que  même  il 
ne  se  rmmisse  aux  ennemis.  £n  consëquéncie  ce  premier 
xorps  de  .la  répùblrq'ue  se  détermine  à  obtenir  le  retour  du 
peuple,  à. quelques  conditions  que  ce  puisse  être;  et  comme 
Je  peuple  étaiitârriié  contre  les  consuls  à  cause  qu'en  exécu- 
4ipn  des. ordres  qu'ils  avaient  reçus,  ils  avaient  refusé  le 
congé  ,aux  armées^  le  sénat  les  oblige  à  se  démettre  du  con« 
«ulat^  et  l'dn  avance  l'élection  de  leurs  successeurs.  (  Denys 
€l^Halii3w,rite-Live.) 

Consuls  s  PosTUMivs  Ck>iiiimt7S  AuHuncus  II  ;  Spurius 
€a06ius  YsscEiAiNUS  II,  entrent  en  charge  le  x^^  sep- 
tembre romain,  i3  octobre  julien  49^* 

493-^49^*  Postumius  Cominius  et  Sp.  Cassius  entrent  en 
charge  le  jour  des  calendes  i^^.  septembre  romain  un  peu 
plutôt  qu'à  l'ordinaire,  dit  Denys  d'Halic.  (liv.  VI ,  p.  378). 
Ainsi  le  consulat  se  renouvelait  dans  les  années  précédentes 
peu  de  tems  après  le  i^'.  septembre  romain,  d'où  naît  une 
nouvelle  preuve  qui  établit  qu'ils  se  renouvelaient  dans  les 
années  pm^dentes  au  i^.  octobre.  Ces  consuls  furent  ins- 
tallés ,  le  peuple  étant  déjà  sur  le  Mont-Sacré  ;  d'où  il  suit 
que4a  retraite  du  peuple  se  fit  avant  le  premier  jouf  de  sep- 
tembre romain ,  et  par  conséquent  dans  le  mois  d'aoûts  Di- 


«  * 


a3o  ABRÉGÉ  CnROmOLOOIQUB 

verses  négociations  du  sénat  pour  le  retour  du  [^ieiilple  ^ui  se 
laisse  enfin  toucher  par  la  harangue  de  Mené  ni  us  Agrippa. 
Les  commissaires  nommés  par  le  sénat  pour  traiter  avec  le 
peuple,  promettent  de  kii' accorder  des  tribuns  pour  le  dé- 
fendre ,  des  édiles  pour  aid(*r  tes  tribuns  et  des  lois  qui  ren- 
dront la  personne  de  ses  défenseurs  inviolable.  On  las  appelle 
les  Lois  Sacrées,  et  elles  donnèrent  ce  nom  au  mont  sur 
lequel  le  peuple  s'était  retiré.  Le  peuple  étaqt  revenu  à  Rome, 
on  porte  ces  lois  dans  les  comices ,  et  le  peuple  nomme  des 
tribuns.  Suivant  Denys  d'Halicarnasse  il  en  élut  cinq  ;  nous 
suivons  le  sentiment  de  Ciceron ,  d'Asconius  et  de  Tite-Live, 
qui  disent  qu'il  en  élut  deux  seulement  :  le  nombre  en  fut 
augmenté  dans  la  suite.  Second  exemple  de  La  justesse  de  la 
correspondance  portée  dans"  notre  Table  entre 'l'année  civile 
des  Romains  et  l'année  julienne.  On  trouve^  dftns  'Den}« 
d'Halicdrnasse  (liv.  Vil,  p.  4*7)9  9^^  1^  peupfo se  rsttrt 
sur  le  'Mont-Sacré  après  réquinoxé  d'automne  et  aU'  com-*« 
mencement  des  semailles;  et  comme  cette  retraite  se 'fit 
avant  le  i«'.  septembre  romain,  il  s'ensuitque^lea^'.  sep^ 
tembre  romain  arriva  cette  année  après  l'équinoxè  d'automne. 
Or,  suivant  la  Table  que  nous  donnons ,  le  l^^  septembre 
romain  concourut  cette  année  avec  )e  i3  octobre  julien» 
après  l'équinoxè  d'automne  que  César  plaça  au  a6 septembre 
julien  ,  et  qui ,  suivant  les  Tanles  astronomiques ^  arriva  cçtté 
année  le  3o  septembre  julien  environ  une  neurredâ  «matin 
dans  le  commencement  des  semailles ,  qui  s'ouvraient  cfaes 
les  Homaîns  dafks  les  premiers  jours  d'octobre.  Denys  d'Ha^ 
licarnas'se  ajoute  (ibîd,^  que  le  peuple  revînt  à'Kome  pe« 
dé  tems  avant  te  solstice  d'hiver,  et  qu'ensuite  il  nominales 
premiers  tribuns  qui  entrèrent  en  ciiarge  le  4  des  ides  10 
décembre  romain.  Le  solstice   d'hiver  étant  aitivé  cette 
année,  suivant  le  calcul  astronomique,  la  98  décembre  )u^ 
lien,  qui,  suivant  notre  Table,  concourut  avec  le  17  no-» 
vembre  romain,  il  s'ensuit  que  si  notre  Table  est  exacte-^ 
ment  rédicée,  le  peuple  doit  être  revenu  à  Rome  avant  le 
.17  novembre  romain.  Or  cela  est  nécessaire  pour  que  le 
peuple  ait  pu  choisir  ses  tribuns  le  10  décemore  romain, 
jour  où  ils  furent  nommés  suivant  Denys  d'Halicamasse.  £a 
effet  le  peuple  n'a  pu  nommer  les  tribuns  qu'après  qu'eut 
été  portée  la  loi  qui  en  autorise  la  convention  faite  entre  le 
sénat  et  lui  sur  le  Mont-Sacré  «  qui  lui  donnait  le  pouvoir 
de  se  nommer  ces  défenseurs.  Or  aucune  loi  ne  pouvait  être 
portée  À  l'assemblée  du  peuple  dans  bs  comices  qu'aprèf 


ayoir  été  affichée  pendant  trois  jours  de  marché  et  par  Con'^ 
séquent  pçodant  vingt-cinq  jours.  Il  fallait  donc  au  moins 
\25  jours  de  délai  entre  le  retour  du  peuple  et  la  nomination 
des  premiers  tribuns.  11  y  a  ^5  jours  du  i5  novembre ,  date^ 
suivant  notre  Table,  du  retour  du  peuple,  au  lo  décembre , 
date ,  suivant  Denys  d'Halicarnasse ,  de  la  nomination  des, 
tribuns.  Et  comipe  le  peuple,  suivant  le  même  auteur 9, 
rentra  à  Rome  avant  le  solstice  et  par  conséquent  avant  le  17 
novembre ,  on  .trouve  exactement  les  vingt-cinq  jours  néces* 
saires  pour,  porter  les  lois  sur  le  tribunal  et  procéder  en  con<* 
séquence  à4^é)ection  des  tribuns.  Ainsi  se  vérifient ,  par  le 
secours  de  notre  Table ,  toutes  les  dates  civiles  et  juliennes 
xielatives^à  c6t  événement*  Mais  pour  qu^on  en  puisse  trouver 
la  vérification ,  il  est  nécessaire  de  poser  que  des  intercala-^ 
tions  extraordinaires  ont  été  ajoutées  par  les  pontifes ,  ainsi 
que   nous  iVons  fait  en    rédigeant    la    Table    c^ue    nous 
présentons.  (Voyez  leà  années  207  et  2S9.)  £n  effet,  si  les 
cycles  établis  par  Numa  avaient  été  conduits  par  leurs  lois 
ordinaires,  te  JL'^  septembre  romain  ne  serait  pas  tombé' 
après  l'équinoxc  d'automne  ni  lé  10  décembre,  et  les  vingts 
cinq  jours  antérieurs  ne  seraient  pas  arrivés  presque  à  la 
Veille  du  solstice  d^hiver.  il  suit,  delà,  que  dès  les  premiers 
tems  de  la  république,  les  pontifes  acquirent  le  droit  ou  in- 
troduisirent 1  usage  d'insérer  ou  de  retrancher  à  leur  gré  des 
intercalations ,  et  (}uMs  n'attendirent  pas  jusqu'aux  derniers 
siècles  pour  s'arroger  ce  privilège.  Le  1  o  décembre  romain 
(19  janvier  julien  de  l'an  491  avant  Jésus-Christ) ,  ayant  été 
se  jour  de  l'installation  des  premiers  tribuns,  ce  jour  civil 
fut  celui  où  l'usage  observé  dans  tous  les  siècles  de  la  répu- 
blique attacha  cette  installation.  (Denys  d^Halic,  liv.  Vl^ 
page  ^10.)  Le  retour  du  peuple  à  Rome  tombe  à  la  dix*« 
septième  année  depuis  l'expulsion  des  rois  (  Voy.  Discours 
Prélim^)^  et  ce  calcul  est  exact,  soit  c|ue  l'on  compte  par 
années  civiles  ou  par  années  consulaires.  Le  peuple ,'  qui 
avait  obtenu  les  droits  qu'il  désirait ,  sp  réunit  aux  patriciens 
et  consent  à  Servir  sous  les  ordres  des  consuls.  Défaite  des 
Volsques  par  le  consulpostumius  Cominius.  Prise  de  Corioles: 
bràvour^du  jeuUe  Marcius  au  siège  de  cette  ville  ;  il  en  ac- 
quit le  surnom  de  Coriolan.  Tous  les  faits  postérieurs  au 
retour  du  peuple  à  Rome  appartiennent  à  Tannée  suivante 
a62.  Septième  lustre  :  les  consuls,  suivant  Denys  d*Halicar-- 
nasse,  firent  le  cens  cinq  ans  après  le  dernier  qui  avait  été 


23a  ABRÉGÉ  CHRONOLOGIQUE  ' 

fait  Fan  de  Rome  266.  H  monta  à  plus  de  cent  dix  mille 
citoyens.  Nous  ferons  voir ,  sur  l'an  260 ,  quje  ce  cens  fiit 
suivi  de  la  cérémonie  du  lustre. 

Consuls  :  T.  Gegaîiius  Macerinus,  P.  MiwuTius  Au- 
GURiNUS,  entrent  en  charge  le  i®'.  septembre  romain ,  3 
octobre  julien  4D2* 

492-49 <•  Famine  à  Rome.  La  retraite  du  peuple  «tant 
arrivée  au  commencement  des  semailles ,  il  n^avait  pas  ense« 
mencé  les  terres,  et  on  en  n'eut  point  de  récolte.  Cette 
calamité  publique  détermina  les  pontifes  à  abréger  Tannée , 
en  omettant  Tintercalation.  Commissaires  envoyés  par  le 
sénat  chez  différents  peuplés  d'Italie,  et  même  en  Sicile, 
pour  acheter  des  grains.  Ils  partent  avant  Thiver  sur  la  fin 
de  cette  année  262 ,  et  reviennent  de  Sicile  k  Rome  dans 
Tété  de  Tan  263.  L^s  blés  qu'ils  avaient  achetés  n'arrivèrent 
pas  avec  eux.  Harangue  du  tribun  Icilfus  Ruga  au  peuple. 
Il  impute  au  sénat  d'avoir  occasionné  la  disette ,  dans  le 
dessein  d'obliger  le  peuple  à  renoncer  au  tribunat  et  à  ses 
autres  droits.  Dispute  sur  le  droit  de  haranguer  le  peuple  y 
que  le  sénat  conteste  aux  tribuns. 

Consuls  :  M.  MiNUTius  AvGuniîîUS  II ,  A.  Sempronius 
Atratiiius  II,  entrent  en  charge  le  1^'.  septembre  romain, 
23  septembre  julien  49  <• 

491*- 490*  Le  blé  de  Sicile  arrive  h  Rome,  ces  consuk 
.  étant  déjà  en  charge  (Denys  d'Halic. ,  Tite-Live) ,  par  consé- 

Îuent  après  le  I«^  septembre  romain  et  après  le  besoin* 
«'abondance  ne,  fit  pas  cesser  les  querelles.  Marcius  Corio» 


peuple,  sur  le  prix  des  grains  arrivés  de  Sicile.  Aucune 
iaffaire  n'intéressa  plus  le  sénat  que  celle  de  Marcius.  C'était 
le  premier  patricien  accusé  devant  le  peuple,^ le  premier 
•énateur  attaqué  pour  Tavisi  qu'il  avait  cru  devoir  donner 
dans  le  sénat.  Marcius  est  condamné  à  l'exil  sur'  la  fin  de 
cette  année  consulaire  (264)  ;  peu  de  jours  apr^s  le  juge- 
ment, revint,  dit  Denys  d'ilalicarnasse,  le  tems  des  comices 
pour  l'élection  des  consuls.  On  trouve  dans  le  même  auteur 


mmam 


i 


DE  L'OISTOIRB  EOMÀINB.  sâ'i 

(Uv.  y II  y  pag.  45?  )  »  qw'Apmuj  Ç.laudius ,  en  xlélib^ran^ 
dans  le  sénat  sur  1  afiaine  jtjle  f^sifjcifUp  <)it  au*il  y  avait  dix7> 
neuf  ans  que  la  loi  Vaieri<? ,  portée  pi^r  PopticoU  Tannée  d^ 
l'expulsion  des  rois  j  avait  éjtaoli  iVpfî^I  f^^  Peuple*  Ml^\  %  01^ 
ne  poil  retranche^  aucun  des  ,cQj;isiiii4s  pf^écé^epis. 

Çof^ub  :  Q.  SyLPXCius  )C4me^nu^  Coenu^us,  Spu« 
Biys  I^ARTius  VjLkVjJ^  J),  (entrent  ep  rh^rge  le  f«^  sep-> 
tembr,e  rp^wn  sk64 ,  i3  sepie)a9l)re  julien  49^* 

490 -4^9.  Iptercalation  double  iéioaise.  Ce  cpnsulat  et  le 
suivant  ne  sont  pas  dans  l'ouvrage  q^e  içtaus  ayons  de  Tite- 
I^ive ,  ni  dans  les  Fastes  de  ^Cassiodpre  :  m^is  cet  auteur  les 
avait  portés  dans  son  hi^ipire  ^  puis<^u  iji  (es  cojOiipte  et  les 
fait  entrer  dans  son  calcul  chronolp^que  9  coj;nme  nous  le 
prouverons  à  Tan  de  Rome  297.  Marcius  se  retire  dans  le 
pays  des  Volsques,  chez  Attius  TuUus.  il  le  trouya  aupfès 
du  feu  (Denys  4'Ha,lic. ,  liv.  Yll  ^  pag.  4^H ,  ainsi  c^était 
dans  rtiiver,  sur  la  fin  de  cette  année  2J64«  ||  excite  '^Vu^lus 
à  faire  déclarer  la  guerre  aux  Komains  par  les  Voisques« 
Maladjkes  c^ontagieuses  à  Rome,  et  prodigies  qui  effrayent  le 
peuple.  Un  plebeïen  déclare  au  ^énat  q^e  Jupiter  lui  avait 
aaoPAcéf  ei^  sojoge ,  qu^îil  rejetait  les  derniers  jeux  ropaains 
(  Tit^e-Unre  )  qui  lut  avaient  é^té  offerts ,  parce  qu'ils  avaient 
^é  souillés  par  la  pitésence  d'un  esclave  batiu  m  verges  par 
ordre  4e  son  maître ,  et  ^ue  Ton  avait  fa^t  passer  daP9  le 
lieu  p4  les  jeux  se  donnaient.  Le  iséipat  ordonne  que ,  poi^r 
apaiser  ^s  dieiix,  les  jev^  de  l^an^ée  suivante  sisront  don-* 
SLÇs  avec  plu9  ,de  iH>lennité  qu'à  l'ordinaire. 

Consuls  :  CAipa  ^VJ^V^  ^VïAJS ,  P.  Pii^A|LiiJS  Marier- 
çiNUS  ^UF«^,  «^l^eoi  en  chfM'ge  }f  i^.  ^eptepjlpfe  romaiii 
â6S  9  2  aeptem))re  julien  4^d* 

489^88.  l^  $9lepni:fé  exltraQr<}i<iaif;e  çxrdoi^^éè  par  }ie  se- 
nai  ;pour  les  jeux  rp^i^aains  de  jcette  année,  atftire  )e$  étran* 
gêi:5  ^  fVçpçnf^.  Ordre  do,qaé  ^r  les  çpnsuls  aux  Vplsqi^ea  qui 

!r  étai.e^t  v^nHSf  de  pprtv  siv-k-cba^ap  de  la  vilie,  Le$ 
\9fipiaiins  ,3pnt  j^nd^its  à  4<;^nner  «et  ^rdre  par  J'artific.e  d^  At- 
tiu^  Tullus ,  qv^i  1  4^9^  1^  dessein  d'aniioier  par  çetjLe  iiisuitç 
les  Vpisques  à  la  guefre  iC|Q^M'f'<c  JM^f^^i»  ^^iA  donner  {secrète- 
i9£^t  avis  aux  cpi^sul^  que  les  Ypl^q|^e^  se  prpppsent  d^ 
lW)ler  ces  jeux.  CiUhjf^m  d?*  J«PX  ïomm»  h  i5  sepr 
iV.  3o 


234  ABRÉGÉ  CHRONOLOGIQUE 

tembre  romain,  Denys  d'Halicarnas^e  (l.VIIl,p.482)<lîl  qu'il 
nV  avait  pas  long-teras  que  les  consuls  actuels  étaient  en- 
trés en  charge.  Ainsi ,  c'est  avec  juste  raison  que  nous  plaçons 
le  commencement  de  leur  consulat  au  i*'.  septembre  ro- 
jnain.  Ambassade  des  Yolsques  à  Rome  ;  on  leur  refuse  là 
réparation  qu'ils  demandaient.  Guerre  des  Volsques,  com- 
mandés par  Coriolan  (  c|ans  le  printems  de  l'année  suivante 
366  ).  Coriolan  ravage  la  campagne  de  Rome ,  épargne  par 
ruse,  et  pour  aigrir  le  peuple,  les  terres  des  patriciens^  et 
ramène  criez  les  Volsques  l'armée  chargée  de  butin.  Le  peu- 
ple impute  au  sénat  d'être  d'accord  avec  Marcius.  La  méfiance 
et  les  dissensions  empêchent  les  Romains  de  songer  à  se  dé-^' 
fendre.  On  se  prépare  très-tard  à  la  guerre.  La  levée  des 
troupes  n'était  pas  encore  achevée  quand  les  consuls  actueU 
sortirent  de  charge.  (Depys  d'Halic. ,  Tite-Live). 

Consuls  :  Sp.  Nautius  Rutilus,  Sex.  Fuhius  Medxjl- 
XINUS  Fusus ,  entrent  en  charge  le  1".  septembre  romiiin 
u66,  23  août  julien  488. 

488-487.  Intercalatîon  simple  émise.  Marcius  Coriolan 
prend  les  villes  Latines  qui  lui* résistent.  Plusieurs  alliés  du 

Ï)euple  romain,  par  crainte ,  ou  dans  l'espoir  de  recouvrei? 
'indépendance ,  se  joignent  aux  Volsques  ,  ou  se  donnent  à 
Marcius.  Il  assiège  Lavinium,  et  s'avance  jusqu'aux  fossés 
Cuiliens  à  quarante  stades  (  huit  milles  )  de  Rome.  Des 
députés  du  sénat  tentent  d^obtenir  la  paix.  Marcius  leur 
demande  de  rendre  aux  £ques  les  villes  que  les  Romains 

ont  prise 

T.  Cepen 

jpproche  .  ^  ^        

rentes  ambassades  ,des  principaux  sénateurs ,  des  pontifes 
et  des  prêtres ,  même  des  vestales  qui  n'ont  point  de  suc-^ 
ces.  Enfin,  ambassade  de  tputes  les  dames  romaines,  ayant 
à  leur  tête  Véturie ,  mère  de  Marcius  ,  et  sa  femme  Volum* 
fiiç.  Elles  partent  le  matin  aux  flambeaux  (De nys  d^Halic.  ^ 
liv.  Vlll ,  pag.  5i5)-:  ainsi  c'était  dans  le  tems  de  l'année 
oà  les  jours  sont  très-courts.  Véturie  obtint  la  paix ,  et 
Marcius  se  retire  le  jour  des  calendes  i  décembre  romain 
(Deny^  d'Halic,  pag.  525)  de  cette  année  366.  Le  1*'; 
décembre  romain  tombait ,  suivant  notre  Table  ,  au  36 
novembre  julien,  tems  où  les  jours  sont  en  effet  très-courts. 
jLe  sénat  ordonne  qu'il. sera  bâti  un  temple  à  la  fortune 


\ 


3e9i  femmcSé  Les  consuU  sçrtent  quelques  jours. apris  de 
Borne  à  la  tête  d'uoe  armée ,  pour  repousser  celles  de,  VoW 
ques  et  des  Eques  qui  ravageaient  les  terres  des  Romains*  Lea 
soldats  des  deux  nations  ennemie9  ne  pouvant  s«accor4^r; 
sur  le  choix  d'un  général ,  tournent  les  armes  les  uns  contre 
lés  autres  ;  et  loin  que  les  consuls  sussent  profiter  de  leur 
division ,  ils  ramènent  leur  ^'rmée  à  Rome ,  où  ils  fureill 
reçus  avec  indignation.  Les  •  ips^ll^eurs  que  la  euerre  dçS; 
Volsques  avait  tait  éprouver^ aux  Romains,  cft  l'iph^inlité- 
des  consuls,  déterminèrent  lès  pontifes  à  omettre  Tinter-, 
calation.  Non-seulement  on  voulut  abréger  la  «nagisiraturè 
de  ces  consuls ,  mais  de  tout  leur  consulat  on  ne .  leur  couâa 
aucune  armée.  (Denys'd'Halic. ,  pagl  53i). 

•  'Consuh  :  C.  Aqui^jus  Tuscus,  T.  Siamûs  .SABXifus  «\ 
entrent  en  charge  le  x^.  septembre  romain  aJ6j  ^  ,i.3  août 
julien  .487.  .       . 

487^4^6.  Preinier  sacrifice  jà  la  divinité,  appelée  h  For- 
tune des  femmes;  avant  que  le  temple  qu^on  tui  bâtissait  fût' 
achevé.' On  fixe ' ce  sacrifice  au  1*'.  décembre  romain,  jour 
amiiver^ire  de  la  retraite -de  Mârcius.  (  Denys  d'Halicarn. , 
pae.  5^5  ).  Guerre  contre  les  Volsques  $  pour  les'^uoîr  de- 
voir ravagé ,  Tannée  dernière ,  la  canipagne  de  Rome.  On . 
attaque' aussi  les  Herniques  qiil  avaient  secouru  les  Volsques. 
Triomphe  du  consul  .Sici<niuS,'vavéqtieHr  de^  Volsques; 
Tennemi  le  plus  dangereuxvr  fOvatiou  d'AqiÂliii$.'  (Dénjif' 
d'Halic.  )  Ces  triomphes  ne  se  trouvent  pas  dans  les  frag-- 
ments  qoi  nous'restent  dés*  Fastes  capitolins. .         •  ^^   ^   ■'■' 

^Consuls  i  Sp.  Ca^sius  Viscbllinus  III ,  ^M/Ofii;wiSi,Jin-^s. 
Gimvs.TBicosxw  r  entrent  en  charge  le  i^t,  aefXfitntii^} 
FQmain,  268^  3  août  juliçn  486.  ,  .*.!*.'  -h,  v^i" 

'486-4®^'  Virginius  ravage  les  terres  des  Eques;  qui 
rfoseht  sortir' de  leurs  forts  pour  les  défendre.  Les  Volsques 
detnandènt  la  paix  à  Cassius.  Les  Herniques ,  abandonnés 
de  leurs  alliés  ,  désirent  aussi  de  terminer  la  guerre.  Gas^ius 
en  reçoit  des  contributions ,  et  envoie  au  sénat  l'àfFaire  de^* 
la, paix.  Le  sénat  Taccorde  à  tous  ces  peuples,  et  commet 
Caiiisius  pour  en  régler  lês'  conditions.  Triomphe  de  Cassius 
sur  tes  Yplsques  et  lés  Hémiqûes.  11  nf'avait  vaincu  abcur^ 
peuple,  ^ais  if  avait  fini  la  guerre  à*  l'avanUge  du  peuple 
rtatainJ  Sbn:  triomphe  eut  lieu  au  mob  de  juin  romaiô.  de. 


a38  ABRÉGÉ  CBBONOLOGIQUE 

Bataille  indécise  dans  Tété  :  la  chaleur  et  la  soif»  dit  Denyf 
d^Halicarnasse  (  pag.  556  )  ,  avaient  énerVé  le  soldat.  Pen-' 
dant  que  les  armées  étaient  en  campagne,  on  croit  aperce-^ 
voir  dans  la  ville  différents  prodiges.  On  découvre  le  crime 
dhifae  Vestale;  elle  est  condamnée  à  mort.  Mais  ces  mal- 
heurs étant  arrivés  dans  l*année  272 ,  n^ont  pu  donner  lieu 
à  en  retrancher  Tintercalation  qui  ne  tombait'  pas  suV  cette 
année ,  parce  qu'elle  était  la  vingt-ï][uatrième  du  cycle.  Le 
peuple  et  les  Patriciens  n'étaient  d'accord"  ni  sur  le  choix 
des  consuls,  ni  sur  le  droit  de  tenir  les  romices  consulaires» 
Chacun  de  ces  deux  ordres  de  la  république  voulait  dès 
consuls  attachés  à  son  parti  ;  et  comme  le  droit  de  présider 
aux  comices  donnait  beaucoup  d'influence  dans  l'élection, 
toutes  les  fois  que  les  consuls  les  convoquaient ,  les  tribuns 
empêchaient  les  citoyens  d'y  venir;  et  lorsqu'ils  étaient 
convoGués  par  les  tribunS',  les  consuls  leur  en  contestaient 
le  droit.  Ces  querelles  empêchèrent  de  procéder  à  l'élec- 
tion'avaqt  la  fin  de  l'année  consulaire ,  et  il  y  eut  lieu  à  un- 
interrègne.  (  Denys  d'Halic. ,  Tite-Live  ).  " 

'  -  •  '•  ■ 

y  '  '        •        •  '  ,  1 

.  Çansi^l^  :  C.  Juuus  Julus;  Q.  Fabius.  Vibci^anu^  Il ,. 
'   entrent*  en  chs^rg^  le   11  septembre  romain  âja,  16  août- 

)uUep  48i«  :       • 

*■«     '  » 
^'4*^^  (i)-'I^^'^ng^™^ent  de  l'amiée  consulaire;  on  troulre 
dans  Denys  d'Halicarnasse  (p.  557),  qu'il  y  eut  deux  intefrois, 
A.  Sempronius  AUcatinus  et  Sp.  Liairtius ,  et  que  celui-ci 
procéda  à  l'élection,  des.  consuls.  Comme  Chaque  interroi 
aVàtt'  le'  droit  àe  gouverner  pendant  cinq  jours  ,  rahhée' 
consulaire  se  dérangea  de  dix  jours,  et  du  l'^  sèptën^bre' 
Ojfjyt^Ue  4lait:  fixée,  ,eUe  se  porta  au  onzième  jour  du  mênie 
XBoisf  Qn_se  concilia  en  nommant  un  consul  agréable  à- 
chaque^  parlai   :  JuUus  :  paraissait  populaire ,   Fabius  ^tait 
zïpiÇJifÂ'W  sénat.  Invasion,  des  £ques  et  des  Yeïens.   Les 
cpp^l^  sortent  avecle^urs  armées ,  ravagent  les  .terres  des 
.YeïeipLS.ef  rentrent  d^ps  la  iville.'  /.  ... 

'  €iniuls:CŒScf¥ AHivs y itVLAmjs  II;  Sp.  Furius  Me- 
DULiiNÛs  Fusus ,  entrent 'ètt  charge  lé  1 1  kèptèmbre  ro- 
main arS,  5  août  julien  48  i.  .  T' 

.'  /••        }  ,  .î.,.,\, 

482t'48i.  a  peine  les  consuls  étaient-ils  entrés  en  charge,^ 

Il      I  I    ■  Il   ■     ■  I  ,•  I    ■  I  •    •  I.   I  ■  ^ 

(i)  On  oe  marqué  c^u*ùhe  année  avant  J.  C.* ,  parce  que  Vann^ 
«Tile  dé'BQnâ  217a  fut  comprise  en  entier  dans  ranné  julienne \JSî/«j; 


■ 


Dfi  L^HISTOIRE  ROMAINE.  sSg 

^ue  les  Yeïens  ,  aidés  par  les  Etrusques,  menacent  de 
venir  assiéger  Rome.  Des  députés  des  peuples  Latins  anr 
noncent  que  les  £ques  ont  déjà  investi  Ortone ,  et  de- 
mandent des  secours.  Le  péril  réunit  les  llomains  que  le 
tribun  Icilius  voulait  diviser,  en  présentant  au  peuple  cette 
occasion  comme  favorable  pour  obtenir,  par  le  refus  de 
servir ,  la  nomination  des  oécemvirs  pour  le  partage  des 
terres.  Mais  les  autres  Tribuns  s^opposent  à  Icilius ,  et 
aident  les  consuls  à  former  les  légions.  La  personne  de 
«haque  tribun  étant  également  inviolable,  leur  division 
détruisait  leur  force  et  laissait  toute  Inactivité  au  pouvoir 
des  consuls.  Tout  réussit  à  Eurins  ;  il  contint  les  Ëques , 
ravagea  leurs  terres ,  et  ramena  à  Rome  son  armée  chargée 
de  butin.  Mais  te  nom  d^e  Cœso  Fabius,  accusateur  de  Cas- 
8ÎUS,  était  odieux  au  soldat;  son  armée  veut  délivrer  Rome^ 
mais  refuse  de  vaincre.  Après  avoir  mis  les  Yeïens  en  dé« 
route,  loin  de  les  poursuivre ,  elle  rentre  dans  son  camp 
avec  autant  de  tristesse  que  si  elle  avait  été  battue  ,  et 
oblige  le  consul  de  la  ramener  dans  la  ville  (Deoys  d'Ha- 
licarnasse,  Tite*Live. ) 

Consuls:  Cn.  Manlius  Vulso  ou  Cincinnatus ;  M.  Fa- 
bius ViBULANUS  11  ,  entrent  en  charge  le  ii  septembre 
romain  274 9  26  juillet  julien  ^8o. 

4Bi-4^o.  Plus  le  nom  de  Fabius  était  odieux  au  peuple,' 
plus  le  sénat  s  attachait  à  maintenir  cette  famille  dans'  le 
consulat.  Les  Yeïens  et  les  autres  peuples  Etrusques ,  en- 
hardis par  les  divisions  des  Romains ,  et  par  le  refus  qu^a-r 
vait  fait  leur  armée  de  poursuivre  l'ennemi ,  espéraient  de 
les  vaincre.  Le  tribun  Pontificius  qui,  en  suivant  l'exemple 
d'Iciiius,  veut  empêcher  la  levée  des  troupes,  n'a  pas  un 
succès  plus  heureux.  Le  sénat  excite  contre  lui  les  autres 
tribuns,  et  les  légions  sont  recrutées  cette  année  par  les 
mêmes  moyens  que  l'année  précédente.  Les  consuls  ne 
redoutaient  rien  tant  que  leurs  propres  soldats.  Campés  à 
la  vue  de  Tennemi ,  provoqués  par  ses  discours ,  et  harcelés 
continuellement,  ils  aemandaient  d'être  menés  au  combat  et 
ne  pouvaient  l'obtenir.  Le  soldat  romain  craint  que  ses  chefs 
ne  doutent  de  son  courage.  Les  consuls  ne  les  mettent 
en  bataille  qu'après  avoir  exi^é  le  serment  qu'il  en  re** 
viendra  victorieux.  Yictoire  des  Romains  l'an  de  Rome 
ajS.  Elle  leur  coûta  beaucoup  de  monde  ;  Cn.  Manlius;^- 


>4q  AjRBiGl£  GfiflPKOLOGtQUE 

consul ,  4^.  Fabius  cous^iiaire  e;t  frère  de  P^tre  consul  f 
y  sont  tués ,  et  le  consul  M..  Fabius  y  est  gi^vemejcit  bl<essé, 
Fabius  pren4  néapmQin$  Le  Cdi9|>  .dp  Te^ivieii^  j  ramène  soa 
armée  à  Rome,  et  refuse  le  tfipxnplie,  o/e  voulant  pas 
mêler.  Tallégresse  giénér/ale ,  <çt  sa  glaire  personndJe  avec 
le  deuil  de  la  république  Qt  4e  sa  fs^wUle,  Sa  o^odératioa 
lui  fit  plus  d^hpniieur  que  j^/^  lyj  en  ^mMt  j&it  le  Iriomphe» 
On  distribua  les  blessés  aujc  f^Kwll^  {^s  pl^s  en  état  de 
les  faire  traiter.  l>e  plus  gr^d  nombre  furent,  regiis  par 
les  Fabius,  et  nulle  pari  ijs  i;ie  furent  miepiL  StPiigQés.  Ili'hu— 
manité  de  cette  n^aisoii  lui  récouicilia  jç  peuple,  {^bles- 
sure de  M.  Fabius,  qui  étaiç  seul  copsuT depuis  U  mort 
de  Manlius ,  ne  lui  permettant  pas  -d^  rçmpUr  les  'fonctions 
du  coQsulat ,  il  abdiqua ,  et  1^  patriciens  nommèrent  dea  ^ 
interrois  (Denys  d^HaUc«  Tit.-Jiiy, } 

Consuls  :  Cmso  Fabius  \iJ^vf,AVii$  IH,  T.  ViiRQiNius 
TmcosTUS  Ri}Ti|:.p«;,,,enlrent^^  cbarge  le  .i*%  août  ro- 
main 27  S ,  2g  juin  julien  479^ 

480 -479*  Dérangement  de  Tannée  consulaire ,  occasionné 
ar  la  mort  de  Manligs  let  l'abdication  ie  .Fabius ,  avant,  la 
in  du  consulat  précédenjt.  Kofis  prpvyefpns,  à  Tan  de 
Rome  291 ,  que  le  commencemeiE^t  a^  pQnsul^t.se  fixa  cette 
année  au  I'^  août  romain.  Le  second  interroi  ayant  pro-* 
cédé  à  4'élç(ction  des  saooessçmrs  d^  Fabi^iis ,  sgiy^.t  I>enys 
d'H^^licarndsse  (p.  570.)  ^t  4euix  ipterrois  faisant  un  inler- 
règue  de  diic  jours,  il  s'ensi^U  que  Fabius  avait  abdiqué  le 
21  juiUet  romain;  et  codmiiç  ¥  jetait  entré  en  charge  le 
1 1  septembre ,  son  abdicat^oi^  se  fit  dei»x  mois  moins  dix 
jours  avant  la  fin  de  son  coQSulat..  Ainsi  D^nys  d'H^liç^rnasse 
qui  dit  (ibid)  fme  Fabj,us  abdiqua  le  consulat  4e,ux  mois 
avant  qu'il  ne  èmt  9  coiopt^  par  sQois  non  rév^olus.  «Cœso 
Fabius  contient  1^  Eques  dans  leurs  ailles  et  ravage  leurs  , 
campagnes;  mais  Virgini¥i$  est  battu  par  les  Yeiens  ;  Jl  se 
<;ampe  sur  une  hauteur,  les  Veïens  i^Cori^x  l'y  si?:iy.ent 
et  1  assiègent.  Son  armée  ajl^û  périr  9^  Fabius  ne  fut 
venu  à  son  secours.  I^es  ennemie  jp'étanjt  pas  en  éta^  de 
résister  i  deux  armées ,  se  retinent^  Les  consuls  rentrent 
dans  Bome  .(sur  la  À9  cde  Tao  27^  de  Aoip^e) ,  et  cipngédiénjt 
les  légions.  Les  Veiens  cuevienoent  jusqu'au  Tibre  et  au  Ja- 
nicule ,  et  dévastent  les  terres  des  Ron^aiins.  Le  sénat  se 
4écide  i  mettre  une  gai^nison  s^r  U  fronûère  des  Yeïeos 


l 


pour  yrêlcr,  leur^  incur^iaïv?»  la,  cépuUique  n'^i^Qt  pas  en 
«^'  <'ei[aveU.^épçnsç«écç^]ee'p  l^Ur  le  fort,  et  y 
^ntre^enir  de^  troupes  j  u%g  tamille  rçmaîn^  s>n  cbai^  i 
9^  fr^i^,  Trpi?  cent  si^  Batriçieç? ,  tpus  4e  la  maison  des 
Fahius,  suivis  de  quatre  ^nille  çlieps ,  partent,  bâtissent 
w?  <^W«i«  f «r  ^  îfivièrç  4ç  la  Creira^r^ ,  font  la  petite 
OTÇW  ^v«  VeÏMis  ej  }es  ççi^tiepue^t  ddil4  leur  territoire. 
Ç):*«erUb^  ^f  ?^  y- ^o5-)  4it  que  la  Grmhe  roulait 
deji  les  ea^x  tiç<^meii  4f  Vhjvef ,  qu^iid  ies  Fabius  a'ëu- 
Wirept  5^^  s^  bQfds  ;  s^ivai^t  Heny^  d'Balicamasse  (p.  573,) 
les  Fabius  regou^^çent  les  Ye^éiis  pendaçt  tout  rbiver* 
Ainsi  c'est  au  commencen^ept  49  rbiv^r  et  jinr  la  fin  ^  cette 
année  27  5 ,  que  ies  Fabius  allèrent  s'établir  sur  la  Cremère. 

Strùctus  Ahala  f  meurt  dans  le  consulat;  C  Coa£f£jLiu$ 
Lentulus  £sQUÏLn«us ,  subrogé  à  Servilius ,  entrent  eà 
chargiî^le  j«r. apèt  romain  ^76-,  jtg  jujn  julien  478*  (L'année 
.civile  :tjG  ^e  ^^qp^e  concpurMycç  frpisaQi^ées  lut  JEdft.  ) 

^79t47?-477'  I^  Veïei^?  pbljçpiieDt  d«  tous  lea  autres 
uples  £tri|3que8  des  secpjiir»  p<>ur  9e  délivrer  du  ^  cfaiteaé 
^ ,  1^  Crenière;  ce^tç  g^e^rç,  ayapt  paru  ^Ux  fiques  et  aux 
:5rolsques  ui^e  occa»oi^  favoiabre  de  réparer  Jeurs  pertes^ 
ih  se  |irépar^nt  ai^si  k  ja  mprfe.  Ain^i  Rome  eut  à  com- 
P^ri^  cette  anp.éje  ^ois  difterens  ennemis.'  Preniîer  pro- 
consulat. Comité  il  ,4eyai^  y  avoir  tjrois.  armées  ^  on  nomma 
JFurius  proic^^s^l  pour  >cpm2?iap.der  b  troisième:! changé  de 
VopMser  ?ux  |;ques ,  <^  ^iner^l  Jieis  ^t ,  Içs  oMige  de  se 
5;ejptei7ner  da^s  Jç/ars  yîHes  et  r^yagp  leurs  terres*  Le. consul 

JËBiliUliijis,  ^  q^i^ait  ^çh^  1^  g^erre  des  Vetens»  les  &rce 
aps  ïci<tfr  c^p ,  Mt  ^^  jtr-ès'-grand  butin  qu'il  distribue 
au  soldat;  fiiSi^cor4^  la  p^x  ^u  peuple  vaincu,  JLe  sénat , 
nui  B^ayaift  p^  ^é  jçoysuli^é  sur  les  G0ndil»OBs,  les  Juge 
4éf^yw^Wes>  l^r^piÂ^liqiie,  et  remise  ^  ^nwiiùs  IVnneur 
4\i  triomphe.  5Iâis  jSçrviUçis,  chargé  4^  h  guerre'  i& 
y^lsques ,  jn'eut  .p^  ^s  ,9^me^  ^succès-  Il  ajMaque  avec  trop 
^  ,pi:écipitAti9;i ,  pi^rd  }çs  plps  braves  soldats,  et  cJiligé  de 
^  .i::Çiif<M:«i^r  .d«is  sç»  ç^jpf  il  y  csl  Woquii  par  ses  ennemis. 
J^  s^n^  pçQsak  q^e  h  f^vm\^  ^fepUius  devait  aller  dfgâget 
^ftrvilms  ^op  çftllèijue*  ^^Hh?,  ï»qué  du  r^ui  detriomc£ey 
ap  lieu  de  ^p^tir ,  .qopgédîe  ^oja  armée  fit  celle  dii  prô- 
^wsyi  Furius.;.et.imputitnt  nu  MïWlt  de  n^avoir  désapprouvé 

IV.  '        V  3/ 


jk4â  A&RÊGÉ  CfiaONOLOGIQUê 

la  paix  accordée  aux  Yëïehs  que  parce  que  cette  panx  Tein-* 
pécnait  d'éluder ,  par  la  prolongation  de  la  guerre ,  la  de- 
mande des.  Plébéiens  sur  le  partage  des  terres ,  il  donné 
lieu  aux  tribuns  de  renouveler  leurs  querelles.  Servilius  ^ 
privé  de  tout  secours,  périt  vraisemblablement  dans  la 
guerre  des  Volsques.  On  trouve  dans  les  frasmens  '  det 
Fastes  CapitoHns  sur  cette  année  ,  des  mots  qui  indiquent 
qu'un  consul,  dont  le  surnom  était  Esqidlinus),  fut  subrogé 
À  Servilius  Structns  Ahala,  et  comme  Diodore  dé  Sicile 
porte  pour  collègue  d'^miiius,  C.  Cornélius  Lentulus, 
on  croit  que  le  consul  ^  subrogé  à  Servilius^  se^pmmaii. 
C.  Cornélius  Lentulus  £squilinas« 

Consuls  :  C.  HoRATius  Pulyillxjs  9  T.  Henenius  liA- 
lïATUS,  entrent  en  charge  le  i^'.  août  romain  277^  x*^  juillet 
julien  477- 


•     «  'k. 


477.  Continuation  de  la  guerre  des  Volsques  et  des  Yeïensl 
Onze  peuples  Etrusques  s'étant  confédérés  xontre  les'  Ho<^ 
ihains,  forcent  les  Yeïens  à  violer  la  paix  qui  leur  avait 
été  accordée  Tannée-  précédente  ,  sous  le  prétexte  que 
les  Romains  n'avaient  pas  obligé  les  Fabius  à  évacuer 
le  château  de  là  Creraère.  Attaques  infructueuses  de  ce 
chftteai].  Le  consul  Horatiùs  est  destiné  à  porter  la  guerre 
€hez  les  Yolst^ues.  Pendant  que  son  collègue  Menenius, 
chargé  d'aller  secourir  les  Fabius  ^  marche  avec  lenteur  : 
les  Etrusques  dispersent  du  bétail  dans  la  campagne  pour 
y  attirer  les  Fabius  par  l'espoir  de  l'enlever ,  et  se  mettent 
en  embuscade.  Défaite  des  Fabius  aux  ides  (i5)  février 
romain  (Ovid.,  lib.  2  ;  FiMst.  y.  193. )  :  entourés  par  les  en- 
nemis, ils  se  font  tailler  en  pièces ,  .et  refusent  de  se 
rendre*;  un  s^ul  en  échapa.  On  soupçonna  le  consul  d'avoir 
été  jslottx  de  la  gloire  de  b  maison  des  Fabius.  Les 
Strusques  «enhardis  par  ce  succès ,  marchent  contre  Me- 
nenius,  le  battent ,  s'emparent  de  son  camp,  viennent  le 
lendemain  sor  le  Janicuie  ^  à  deux  milles  de  Rome  ,  d'où 
ils  ravagent  la  campagne.  Ils  y  passent  l'hiver  (Denys  d'Ha-> 
licarnasae ,  liv.  «9 ,  pp.  583  et  584  )  î  c^insi  c^est  à  l'entrée 
de  l'hiver  qu^arriva  la  défaite  des  Fabius  ;  et  suivant  notre 
table,  le  iS  février  romain,  jour  4^  cette  action,  con- 
coumt  avec  le  7  décembre  julien.  Le  consul  Horatius  ar^ 
rive  à  :Rome  avec  ses  troupes ,  et  rassure  le  peuple ,  alarmé 
«lu  voisinage  d'ua  «nneknii  campé  si  près'  oe  lui.  La  dé^ 


laije  ^6s  Fabius  fut  pleurée  à  Rpme  comme  une  calamité 
publique^  et  le  jour  en  fat -déclaré  néfaste.  (Denys  d^Ha-* 
licarnasse ,  Tite-Live.  )        .  /^ 

Consuls  :  À.  YiRGiKius  Taiqo^tcs  Rutilus  ,  Sp.  See-^ 
yiLius  Structus,  entrent  en  charge  le  i^^.  août  romain 
ayS ,  21  juin  julien  47^«  ' 

,    477-r4^^-475.  Denys  d^Halicarnasiie  (p»  583.)  dit  que  ces 
consi^ls  entrèrent  en  charge  dans  le.  mois  d'août  romain  , 
et  nous  prouverons,  à  Fan  291 ,  comme  nous  Tarons  an-- 
nonce  qu'ils  y  entrèrent  le  l^^   août.  Troisième  exemple 
de  la  justesse  de  la  correspondance  portée  dans  noire  tame 
entre  l'année  romaine  €^t  l'année  julienne.  Denys  d'Haii- 
carnasse(zi&iJ)  ajoute  que  le  jour  du   mois  d'août  où  lea 
consuls  furent   installés ,  se .  trouvait    cette  année  vers  le 
solstice  d'été.    Or,    suivant  notre  table,  le  I^^  du  mois 
d'août  romain  de  cette  année,,  concourut  avec  le  21  juin 
julien ,  quelques  jours  avant .  le  solstice  d'été ,  que  César 
assigna  au  26  juin  julien,  et  qui,  suivant  le  calcul  astro- 
nomique, arriva  cette  année  sous  le  méridien  de  Rome, 
le  27,  juin  environ ,  sur  les  quatre  heures  du  matin.  Ilsuitde 
là  que  dépuis  l'an  de  Aome  261 ,  l'année  romaine  a  beau- 
coup reculé,  sur  l'année  julienne.  L'an  261 ,  le  i^f.  jour  de 
septembre  romain ,  qui  dans  l'exacte  correapondanœ  avec 
l'année  julienne ,   devrait  précéder  de  vingt-quatre  joifrs 
l'équinoxe  d'automne ,   se  trouvait  cette  année  après  cet 
équinoxe  (i^oy.  l'an  261)  au  Lieu  que  cette  année  278,  dans 
l'espace  de  dix-sept  ans,  le  x^^  août  romain,  quijdevait 
être  postérieur  de  trente -six  jours  au  solstice  d'été,  se 
trouve  vers  ce  solstice.  Si  l'année  romaine,  avait  été  eon- 
jduile  par  les  lois  qi^e  Numa  avait  données  k  ces  cycles  le 
j®\  août  romain,  en  suivant  la  progression > que  l'année 
avait.  Tan  261,  aurait  concouru  cette  annéie  278,  av«c  le 
27  août  julien,  et  aurait, été  très-éloigné  du  solstice  d?été: 
ce  q'est  donc  qu^en  omettant  de&  iâtArçàlations ,  que  Ton 
fi  pu  donner  à  Tannée  romaine   un  aussi  grand  retarde-' 
ment  ;  en  effet ,  en  retranchant  deux  intjercalations  simples , 
et  une  intercalation  extraordinaire,  on  l'a  reculée  de  soixante- 
sept  jours,  et  le  l'r.  août  romain  a  été  porté  du  27  août 
I'uiien  où  il  se  serait  trouvé,  au  21  > juin.  11  luit  aussi.de 
à  que  comme  la  correspondance  qu'avait  l'aq  de  Borna 
â6z ,  avec  l'année  julienne ,  prouve  que  ie$.  Pontifiss,  dé^ 


livrés  de  b  turveillâoce  ti  de  Fftutorité  dés  rois  ^  ne  tar-^ 
dëreiit  ^as  à  se  doiîne^  le  àt6il  -dlsijoafér  des  intercabtîons 
(Fo;^.  lan  261.),  de  mé|ne  la  correbpàhdance  actuelle  de 
l'une  avec  Faotre  année ,  pendant  cette  année  278 ,  montre 
q«Hb  se  mirent  Inentôt  éh  posséséion  de  retrancher  àes 
iiitercalatiods  tidfsquUts  eh  ju^reht  le  retrliindiéinent  ntile 
i  leurs  vues ,  où  aux  intérêts  de  la  rapuMique. 

Les  incursions  des  Ëtrusques  pendant  l'hiver  de  Tannée 
précédente ,  âvaieift  oM!];^  le  peuple  d'abandonner  la  'cam«* 
pagne ^  et  comme  il  n'avait  point  lait  de  -semailles,  il  n'y 
eut  presque  point  4ie  ré(5olte.  Fattiine  à  'Rbnie.  Les  tribuns 
imputent  au^séuat  de  Tâvoir  occasionnée.  Les  Aomains  ^ 
dfàeitmiient  à  tout  oser  pour  se  délrhtîr  des  Etrusques  qiii 
les  enipédiflûent  ^de  cultiver  lés  terres.  Attirés  dans  le  plat 
n^ys  par  l'espoir  du  butin  ^e  lés  Koniàins  y  répandaient 
de  dessein  '  prémédité ,  ils  sont  Vatnétis  -j^r  la  même  ruse  ^ 
dont  ils  s'étaient  servis 'enivérs  lès  Fabius ,  et  se  retii-ent 
dans  leur'cani^  du  Jâfnitnle.  Le'ecmsttl  2^nHltiis  les  y  pnour^ 
sttitv  maÂs  s'étant  trop  hasardé,  sbh  collègue  Yirgimus 
marche  et  le  engage.  Lamiée' de  5erviUus  reprend  courage  ^ 
renouvelle  le  cbmoM: ,  et  reknj^érte  la  victoire.  Quoique  te 
eonsul'y  perde  beaftiedup  de  monde,  il  se  càsn^  sur  le 
Jaoiculey  et  oblijte  lès  Ëtrùsqùes  à  l'abandonner.  Kome 
ne  fut  ni  datis  TallégréÀe  ni  dans  le  detiil,  et  nepenâit 
pas  <|tt'une  vicloif^àc4fètée'par'le  sang  d^  grand  nombre 
de  dtoyèns,  fut  ôrfi^  du  tri^tonhe. 'Le  commerce  ét'Fa^ 
bondance  rameàèrent  lès  querelies.  'liés  tifbikns  du  peuple 
accusent  M€neiâé$,  èdtûiSkl  de  l'anihéepl^ëdcmté,  de^ré- 
tàrication  dans  t'afiaife  dp  la  Cremère.  l^ar^le  jugèmeùt 
de  Ménéniùs,  les  tribuns  avaient' cherfetié 'à  Mtimidër  tous 
les  {Mtdciens.  Ftaff  racciisafion  d'un  c^ntàl ,  ils  tKerdhèht 
à  rendre  dépendant  1^  beuple  le  cdhsulat,  et'à'inàîbiser 
les  cdÀsuIs  eux-Énêtiiês.'Le  sénat  ne^'j^ut  cependant  sauver 
Henenius;  il  foi  çoiidainîfé  (l'an  :&7g)  à  uiie  amende 'de 
detix  mille  as.  'Quelque  injuste  que  {^aifut  te  jugèîtnâat^ 
lifenenius- ne  put  survivre  à  Tignominie.  11  mourut,' et  le 
sentiment  d'hdnbeur  sous  lécjùël  11  succomba ,  te  fit  re- 
gretter du  peuple  ^ui  l'avait  fùgé  (  Dënys  idrHalicarnàsse , 
Titc-LiveO 

« 

Om^  :  P.  Vauriùs  Pômcbt.A,  CiNAtmirs  RimfctJS 
ou  RuFÙs  ,  entrent  en  éharge  le  i«'.  août  romain  379,  3» 
juillet  julien' 475* 


'47^'*474«  l-iCs  consuls,  cherchant  à  confirmer  Tosâge  de 
faire  juger  par  le  peuple  les  anciens  consuls ,  acdusent  Ser« 
yi\ms  iriiàprudencé  ditns  IHicriqn  âti  Jânicùfe.  ServiliuS 
paraît  dfttïs  les  càmideis,  mais  i/&  défeMd  avec  noblesse  et 
avec  feféthiiè.  Pdur  ie  jtisttfier ,  son  collègue  Vi'rgîlias  lut 
rapporte  tùitt  i'bètfnédr  de  la  Victoire ,  et  dirtitïime  ^propre 
{^oirë,  ilans  le 'denein  d^augftiéiitet  Celte  de  Séivilius.  iLe 
peuple  Pubsocit.  ^Geiiaccès  i]m  atnivz  dèsié  coiatiteuceiiient 
de' 6e  cdnsoUt  et  aviant  le  didîs  dé  février ,  alors  le  dernier 
iiioistfe  l^née, 'fit 'regarder,  psirles  pàtricfiens,  cettb  année- 
et  «mnme  heureuée«  et  les  pontifes  y  ajoutèrent  ufie  inter- 
calation  extraordinaire.  Guerre  des  Veïens  et  des'âabins» 
encouragés  par  Fexemple  aue  leur  avaient  donné  les  £trus« 
qu^  dans  1  entreprise  sur  le  Janiçule.'  Us  se  proposent  de 
tei(iir  assiéger  Rome.  l  consul  Yaterius,  niâirênant  avec 
rapidité  pour  lies  prévenir,  «ttâque,  la  même  Huit  iqttHl 
arrive ,  le  camp  des  Sabins',.  ensuite  celui  des  Véiens ,  s*em- 

5 are  de  l'un  «t  de  Pautre ,  et  revient  à  Rome.  Triomphe 
ie  P.  "V^lems  'P^Sf^iôbin  «Ur  tas  Vetfêils  'et  Ic^  Sâbins  ^ 
airfz  éalendes  i«'.  ttttî  ittaal^i  de  IVitinéte  suivante  280 
<¥aiiles<^ttO  '16  avirfl  j4itiéB  deTafii  474'atittt0.  C,  la 
ttult'doiit'lè  «rois  *dè  ISlài  afk  condoofeii  av^  le'i^mféuht 
deTaftËHuii.  La^gtttems' AB^I'BtMrîe àitin iwmmée , lecontul 
fla«^iM» ,  <^i  'céWÊmnàèk  ^tiHt  ktrttiée  'd'dbservÂion  'pour 
{Mrdtéger  ite  ^pàys  Aes^fiatrris  -et  dès  -Hfertitques,  en  éhasse  les 
SMesÉt  les Vol^liè»,<qQf  y^'âVaièntfirft  une  irruption,  les 
sèit'tjéns  lenrs  ûi^rès^êt  fesTAv^e,  mti^  dans  leurs  champs, 
Ic^feu^auie'Ués'é^ij^Mliissfttit»,  et  fevierit  4Rome,  sur  la 
An  de  FMiiëe'^ii8iiMvt.'(Deny8  d^HMic. ,  liv.  IX,  p.  Sç3. ) 
Ainsi' faiittée  «M^isiilaire^nîssàk  peu  de  tèkns  après  la  «atsen 
idù  ïss  blés  j[aiunisfteiit  éaiÉs  ia^eàmpag^ie  '^e  Rome  ;  ^Ue  se 
rêiD»uvètait ' le  i«.  i^oût^româin,  i]tii  oo/iaeiiMinait^. suivant 
«ioti*e  Table ,  avec  le  ïG  jeiillet  >  juKen 

€omulêl'A.  MaSTLIVS  ^«LSO  ,  L.'Fimtirs'ME]!KTLI.11!rDS; 

Fvscs, «iitrem  en <ckafge le  I•^ aeût remainiBo ,  t€  juillet 
jtttien  474. 

474*473*  Sîéffe  de  Ve'ies  par  Maidius.  Les  Yetens,  pres- 
sés dons  leur  vitle  par  la  disette,  et  abandonnés  dans  U 
eaÎDpagne  par  leurs  alliés ,  demandent  la  ^ir  aux  Romains. 
MaBlinileur-accorde  quarante  ans  de  trêve.  Petit  triomphe, 
appelé  Ôvatiou  9  de  KUnlius  sur  les  Véïens  a«x  Ides  i5  de 


2  46  Xl^Kioi,  CHROKÇLOGlQaE 

piara  romaîa  de  l'année  suivante  2,81  (Fast.  capit.);  i3  marf 
julien  de.  Tan  avant  Jésus-Christ  4?^*  Troubles  sur  la  loi 
agraire.  Les  consuls  ne  se  laissent  intimider  ni  par  là  con- 
damnation de  Menenius ,.  ni  par  le  péril  q^e  Servilius  avait 
couru  en  résistant  aux  tribuns.  Cens  et  lustre  à  Rome  sou« 
ce  consulat,  mais  Pan  281.  Ce  lustre  est  porté  dans  les  fastes 
capitolins,  et  désigné  pour  le  huitième  ;.,d^pu  il  suit  que 
les  autres  lustres ,  que  nous  avons  indiqués  ci-dessus ,  ont 
été  réelljement  faits.  Le  septième  lustre  avait  été  fait  V^n  261. 
La  guerre,  la  contagion  et  d^autres  circonstances,  avaient 
empêché  de .  le  céleorer  chaque  cinquième  année  avant 
celle-ci. 


Consuls  :  L.  Aemilius  Mamebcikus  IIT«  Yopiscuâ  3v^ 
xius  JvLVS,  entrent  en  charge  le  i^''.  août  .romain  281  9 
28;  juillet  julien  473»  ,  . 

473--47^*  ^c  tribun  Genucius ,  9u  m(»aent  où  Jes  ancient 
consuls  sortaient  de  charge ,  les  accqse.  d'avoir  violé  les* 
droits  du  peuple ,  en  négligeant  de  fake  ^eiécuter  le  se-' 
natus-consulte ,  qui  ordonnait  la  nomination  d^  .décemvirt 
pour,  le  partage  des  terres.  Le  peuple  ;assigne  k  Htaàliua  et  à 
Furius  le  jour  où  ils  sçront  tenus.de  paraître  devant  hii  pour 
^4re  jugés.  La.  veille  de  ce  jo.ur,  Genutim  est  trouvé  mort 
dans  son  lit.  Cette  joaort  relève  le  courage  des  Patriciens, 
abat  les  tribuns,  ét^not^s  croyons  que  ce  succès  funeste 
détermina  les  Pontifes  à  ajouter  une  intercalation  extraor- 
dinaire. Levée  des  troupes.  Les  consuls,  non  contents  de 
prononcer  des  amendes  contre  les  Plébéiens  qui  refusent 
d'obéir  à  leurs  ordresf  ,  les.  condamnent  à  être  battus 
de  verges.  Nulle  opposition  de  la  part  des  tribuns,  qui, 
craignant  pour'  leur  sûreté,. loin^ d'être  en  état  de  défendre 
le  peuple,  auraient  eux-mêmes  eu  besoin  de  défenseurs. 
P.  Yolero,  oflicier  dans  les  légions,  appelé  par  les  consuls 
fii^m  être  enrôlé  comme  simple  soldat ,  refuse  de  se  dégra- 
der ,  et  invoque  inutilement  le  secours  des  tribuns  ;  appel 
au  peuple  ;  et  comme  les  consuls  méconnaissent  la  loi  de 
Tapel  portée  par  leurs  prédécesseurs ,  ordonnent  aux  lic- 
teurs ae  préfTarer  les  verges  et  de  dépouiller  Volero.  Le 
f peuple  irrité  se  rassemble ,  arrache  Tolero  des  mains  des 
Lcteurs,  les  repousse,  brise  leurs  faisceaux  ,  et  se  porte 
vers  les  consuls.  .Leur  dignité  les  obligea  de  quitter  la  place 


Dfe  L^UI$TOIRË  romaine;  247 

pubUque;  et  dé  tout  leur  consulat,  il  ne  fut  |procédé  à 
aucune  levée 'de  trou  pies.  ^ 

Consuls  :  L.  PiNARius  Mabitercinus  Rùfus  ,  p.  FUHIUà 
MiDOLLiirtJîs  Fusiîs ,  entrent  en  charge  le  i".  août  ro- 
main 262,  10  août  julien  ^j2» 

4*7  2-471-  Tribudat  de  Volero.  fl  proposé  une  loi  pour 
ordonner  que  les  tribuns  flu  peuple^,  oui  jusqu^alors  avaient 
été  nommés  dans  lès  comices  pai'  cuneiâ,  le  seraient  à  l'a- 
veïrir  dans  des  comices  par  tribus.  Changement  léger  eii 
apparence  ;  mais  comme  mâle  probojsition  ne  pouvait  être 
portée  aux  comices  par  curies  qu'elle  né  fût  préalablement 
•^prouvée-  par  un  sénatus  ^  consuhe  ^  çomime  la  décisioni 
donnée  dans  ces  comices  n'avait 'force' dé  loi  qu'après  àvoti^ 
été  ratifiée  par  lés  auspices ,  dont  les  Patriciens  seuls  étaient 
en  possession,  la  loi  de  Volero /eti' transférant  l'élection  des 
tribuns  par  tribus ,  dans  lesquels  ni  le  sërlârt ,  ni  les  Pàttî«^ 
ciens  n'avaient  aucun  de  ces  droits,  tetidait  à  les  priver  de 
la  principale  influence  dans  cette  élection.  Les  efforts  du. 
sénat  pour  détourner  le  peuple  'de  recevoir  la  loi ,'  né  ser- 
virent ou'Ji' en. suspendre  Tapprobatidn.  Ai^née  intercalaire 
suivant  les  lois  des  cycles.  Golatatt(ioA  iet  avôrtements'à  Rome» 
Une  Vestale  convaii^cue  de  cnme,  est  punie  du  dernier 
su^lièef^' Ces  malheurs  arrivèrent  sous  ce  consulat',  mais 
l'année  suivante 'a;83,  et  après 'Hutercàlation  faite  par  les 
Pontifes  dans  le  mois  de  février  de  cette  année-ci. 


;   4 


Consuls  :  T.  QhtufCTtvs  Barbatuô  CAFTTOxmus ,  Ap; 
CtAUDitraf  SAnvxva  Regillensïs  v  ehitent  en  charge  Ip 
i^'.  août  romain  283,  22  août  julien-  47^»'^ 

47Î-470.  Volero,  continué  dans  lé  tribunat,  soutenu  de 
Lcetorius ,  son  collègue,  courageux  et  entreprenant,  re-^ 
nouvelle  la  proposition  die  sa  loi ,  et  y  ajoute  que  la  nomi- 
nation des  édiles  plébèîens  sera  transférée  tout  de  même 
des  eomiees  aux  curies  par  tribus.  La-  modération  du  consul 
-Qiiinctius  <{ai  parla  contre  la  loi ,  en  déconcertait  lés  au- 
teurs ;  mais  Appius  ClaodKus  itnbd  des  mêmes  principes 
•qne  son  père,  ae  la  mêitoe' aigreur  envers  les  Piébeïehs, 
•'étant  permis  dans  sa  harangue  des  propos  injurieux  aux 
tribuns  ,  au  tÂbunat  etau'peuple  lui-méiïie,  Lœtèrius  lui 
«rdonne  de  sortir  de  TassiBOiblée.  Ëitieute  et'  coiiibat  entra 


a48  ABBÉGÉ  CHB01^)L0GIQUZ 

le4  Patriciefjis  et  les  Plébéiens  dans  la  place  publique,  h^ 
sénat ,  pour  calmer  le  peuple ,  est  obligé  de  consentir  à  la 
loi  de  Volero;  et  dans  les  procKains  comices,  par  Fabius , 
le  peuple  voulant  aiarquer  la  sa(is^|ion  qi^'il  avait  de  ce 


succès ,  se  donna  cir^q  tribuns  au  lieu  ^  dei^K  seulement , 

au^il  était  dans  Tusage  de  nomine^.  Giv|efrç  qe$  Ypl^ue^  çt 
es  £ques ,  qui ,  ennardîs  par  ces  divisions ,  ravageaient  les 
terres  dep  alliés.  Quinctîus  obj^ig^  le^  ^Vè^^  ^  rentrer  dans 
leurs  villes  i  et  ravage  leurs  campagnes.  JA^is  i^année  d*Ap- 
piusy  opposée  aux  Volsques,  montra  une.qjpiiiiâitr^^  «|  ui|e 
\  mutinerie  que  ni  4a  fermeté  4u  ^n^^l  7  pi  \^  il^ftTOcbfia  » 

^  ni  les.pfiqUiops,  ne  pvir^nt  ^^fmonter.  £Ue  youtpt  être 

V^ii?PHf^  Ççoflifft^  i  l'enneini  ^  elle  rentre  préci'pilamiQeQt 
^ns  sqp  ç^mp  sa^s  attf»dre  1^  cppabat.  î|lj|fnenée  à  iCome  , 
et  harcelée  p^r  les  !VoUq^es  y  eljte  fuit ,  se  disperse ,  la  plur 
part  jettent  leurs  enseignes  e^  Içurs  «ifpies.  ÀlH^iu^  ^P  d|mw 
puan^  per?  4^  ^n  innexibili^p ,  punit  da  i&or^  les  soldats 
gui  rentr^i^t  dans  la  vil}e  ^ésmfkéSf  ou  s^mis  drap^^i^^,  dé« 
cime  le  re&tp  ^  et  (Sfi  deyiei^^  encore  p||yu»  pdie^, 

Abmiups  li|A^siiç^yps ,  f  Btreni  en  ch^rgi»  le  i*%  aoAt 
IK>main  si4A^  ^^  9^t  julie^»  iio* 

,  470-469»  Tour^uit^  pl^s  yives  qui&.lef  précédent.es,.^pr 
)i^ex4^jvtion  du  $én9l^Sr-ç9n8ulte  sur  1^  {^À^c  des  Xer^e$. 
AppiUs  Gaudigis^  iWyersajre  â^fl^^ijble  ckis  tribviiSj  s'y 
oppose  avec  toute  la  fermeté  et  la  hauteur  qui  formaient  son 
caractère*  Axxusatipn  d^Anpius  p^rl^es  Xnjiyuj^.pf^it»  et 
jSicinius.  Le  crime  qu^ils  ipi  imputent,  ç^iesi  d'o^vr^  dans 
le  sénat  des  avis  pernicieux  ^i;  peuple^  4,  ^J^^^  v^olé  la  per- 
sonne  des  tribuns ,  occasionné  une  sédition  dans  la  place 
puU^ne ,  et  4comipaDdant  ;une  ;arii^ ^  ^^  IVoir  raviepée 
^ouver^  d'opprobre,  Jam^i^  ^^Msé  ^e  Iç^t  plus  otdieux  au 
peuple^  e^  iiiu  accusé  «le  pçfiisQrva  p]^s,4c  constance  et  de 
Serté.  Le  sé^at  n'oublia  rien  de  ce  .q^  pQ^m^i^trir  à  le 
justifier  ou  k  le  ^uver.  Mais  Appi^i^  pe  v^^lut  pi  ,preiidre  la 
contenance  modeste ,  ni  fi^ire  les  d^a^ches  ^giu^ii^es  qui 
jetaient  d^usj^  dans  les  açc)i^i^ns  q^iipinellesj  ,ni  per«' 
inettre  que  ptersonpe  les  fit  ipour  U|i..Sa  con^Unce  étonne 
tellement  le  peuple  et  les  triomis,  qu^on  lui  déféra  le.ohoix 
du  jour  pour  le  jugement.  11  le  prévipt  ,par  sa  inoct*  ^n 
gis  xlemaoçl^i  faire,  suivant  l'u^Cf  son.oiai^nfwièbre  : 


DB  L%ISTOIItk  HOMAINë.  2^9 

lies  tribuns  «'y  op|posaiènt;  lé  peuple  plus  juste  ne  voulut 
pas  priver  un  romain  de  ce  caraclère,  de  rhonneur  qui  lui 
était  dû.  Guerre  contre  les  Eques  et  les  Volscjûes.  Les  au?- 
^ices  ne  permirent  pas  au  cènsiil  Vàlerîus.  de  faire  le  slég.ç 
du  fort  où  les  Eques  sVtalent  rénf:  rmës.  Il  y  eut  enïrç^mî-: 
lius  et  les  Sabins,  attirés  au  dehors  par  Vennibraseiiieat  de 
leurs  villes  y  une  action  qui  ne  fut  pas  décisive. 

Consuls  :  A.  VlRGlWltJS  Taito^TUié  C-aKUMOKTANÛ^  ^ 
T.  NuMiGius  Priscus  ,  entrent  eîi  chai^gé  lè  1**^.  août 
rbcnain  abS,  24  août  julien  46g. 

469-4^^«  Le*  Volsques  qui  étaient  venus  râyagef  lai  éani- 
pagne   de  Rome  ,  obligés  à    se  retirer  et   pout^siiivis  '  par 
.   Numicitts    laissent  désertes  leurs  teii^^,  prendre  et  détruire 
^ne  de  leurs  villes.  Les  Eques  qui  s'étaient  retranchés  dans 
un  bois  pour  Aurpristidre  les  Romains,  ^o'nt  vaincus,  f^en-; 
dant  ces  expéditions ,  les  Sabins  viennent  enlever  (tu  butin 
jusqu'aux  portes  de.  Rome.  Les  deux  cdnsuls  sVtant  réunis 
entrent  dans  leur  territoire,  et  y  font  de  plus  grande  ravages 
que  les  RomâiilS  n'en  avaient  soiifFérts    La  divisiop  entre  leai 
•  Fatnciens  et  les  Plébeïens  ne  troubla  pais  cette  aiiriée  Jji 
tranqifillité  publique.  Ainsi ,  nous  croyons  que  tes  Pontifes. 
prolongèi<ènt ,   par  une  intercalation    dbublè  y    utie  annéa' 
iieâreûse  au-defarors  et  ail  dedans  db  Rome. 

Consuls:  QuitwnTUiS BAafiJlLTûs  CAt^ilxJLrNUS  ÏI,  Q.  SèrJ 
-'tihws  PÂiscus  STHUOrUiî,  entrât  ep  chargé  le  1**.  âbit 

romain  aë6,  6  septembre  juUerï  ^. 

■  /■ 
4^3*4^7*  Serviliu» ravage  les  Aévres  dès  Sabitis^  qiitétaient 
rjevenus  pisques  s<ius  lei  murs  die  Rome  eti  dévaster  la  catxi-«^ 
pagne.  Bataille  gagnée  par  Quihctiùs  ^r  les  Toisques.  Il 
iparche  à  Antium  et  s'en  rlend  maître.  Triomphe  de  Quinc- 
tius  sur  les  Vcils<|ue3  et  les  Aritiates.  (Denys  alialic^  Fast.' 
copi^ol.  où  se  sont  coiiservées  quelques  notes  (jui  ne  peuvent 
s^appliquer  qu'à  ce  triomphe).  ' 

^  Consuls  f  TiB.  ^Miuus  MAiȃffeGiNUs  II  ;  Q.  FAfttas 
ViBULAHUS,  entrent  en  cbarg»:  le  i^K  août  romain  a87  4  z9 
septembre  julien  /§brj. 

4^7  T  4^^-  Conciliation  d^s  Patricîejis  et^^  du  ppuple  ^pat 
sujet  de  la  loi  agraité.  Le  cdiàsùl  laliius  prc^^       oe  partsk^^r 


IV. 


propose  ae  parts^,. 
3a 


aSo  ABRÉGÉ  CHUCtKOLOGIQUK 

aux  PlébeïeQS  les  terres  nouvellement  conquises  sur  les 
Antîate$.  Le  sénat  approuva  ce  teoipérament ,  et  le  peuple/ 
«'en  contenta.  T.  Quinctius  Capitoiinus ,  vainqueur  d^Aa«» 
tium  9  est  nommé  un  des  décemvirs  pour  procéder  à  ce 
partage.  L'année  heureuse  par  le  rétablissement  de  la  paix 
entre  les  deux  ordres  de  la  république,  fut,  seloa  nous, 
prolongée  par  une  intercalation  double  extraordinairemeat 
ajoutée.  Peu  de  Plébéiens  consentirent  de  partir  pour  An- 
tium  ;  ils  aimaient  mieux  demander  des  terres  à  Rome  quVn 
posséder  ailleurs.  La  colonie  fut  complétée  par  des  Latins 
€t  des  Herniques ,  nouveaux  citoyens.  Guerre  des  £ques  et. 
des  Sabins.  La  paix  est  accordée  par  Fabius  aux  Ëques,  à 
condition  de  la  soumission  envers  Rome  et  du  service  mili- 
taire en  qualité  d!auxiliaire&  iËmilius  ravage  les  terres  des 
Sabins. 

90 

XJonsuïs  :  Sp.  Postumius  Albus  RfiGOXENSfs  y  Q.  Ser- 
viLius  Prucus  Sxructus  li,  entrent  en  charge  le  i®*^. 
-août  romain  288^  i^f.  octobre  julien  466. 

466-;465.  Les  Ëques  violent  la  paix  qui  leur  avait  été  ac-» 
cordée ,  reçoivent  et  protègent  les  réfu^ié^  d^Antium ,  qui 
avaient  |tréFéré  de  quittçr  leur  patrie  à  Ta  nécessité  d'y  res- 
ter sous  l'inspection  et  la  dépendance  des  Colons  romains, 
et  qui,  n^ayant  point  d^autre  moyen.de  vivre,  faisaient,, 
renforcés  par  des  Ëques,  des  incursions  sur  les  terres  des 
Latins  ,  et  même  sur  celles  de  Rome.  Sommés  de  désavouer 
ce  briganda|;e  public  et  d'ei^  livrer  les  auteurs ,  les  Ëques 
lé  refusent.  Guerre  déclarée  à  ce  peuple.  .Servilius  en  est 
chareé.  Le  soldat  romain  conduit  sur  les  terres  de  Ten- 
nemi ,  attaqué  par  dès  maladies  ,  ne  put  ni  combattre ,  ni 
sortir  du  camp.  Dédicace  du  temple  de  dius  Fidius  ,  bâti 
par  Tarquin  le  Superbe.  Le  consul  Postumius  ,_  nommé 
pour  cette  cérémonie.,  la  fait  le  jour  des  Nones  5  juin 
romain  .de>  l'année  suivante  289 ,  i^$  août  julien  Tan  avant 
Jésus-Christ  4^5,  dont  le  mois  de  juin  tombait  sous  ca 
consulat. 

Co*wii/s,- Q.  Fabius' ViBULALUs  II,  T.  Quinc.  Bar- 
9ATUS  Capxtoliiïus  .111 ,  entrent  en  charge  le  i^^  août 
Tomain  ^89,   16  octobre  julien  465.  . 

^Ç5*-^64«  Gobtinuatioa  de  la  guerre  des  Ëques.  Fabius,^ 


DÉ  L'mSTOinB  BOMAlNf;  aîi^ 

qol  les'aTaît  vaincus  est  chargé  de  les  attaquer.  Quinctius 
commande  ti ne  armée  d'observation.  Bataille  gagnée  par 
Fabius,  près  de  la  ville  d'Algide.  Ce  succès  ne  fmit  pas  la 
gnerrrf  Les  Ëques ,  se  croyant  plus  propres  à  des  incursions 
qu'à  une  campagne  réglée,  et  laissant  une  gardé  à  leur  camp, 
viennent  par  pelotons  investir  Rome.  £pouvante  dans  la 
ville  :  on  y  ferme  les  tribunaux.  Quinctius,  rappelé  avec 
son  armée,  rassure  Rome,  et  en  étant  sorti,  repousse  les 
Eques.  Fabius  leé  attend  dans  leur  retraite.  Victoire  de  Fa- 
bius. Il  enlève  aux  £ques  le  butin  qu'ils  avaient  fait.  Quinc- 
tius  revient  à  Rome  et  r'ouvre  les  tribunaux  quatre  jours 
après  qu'ils  avaient*  été  fermés.  (  Denys- d'Halicarnasse  , 
Tite-Llve.  )  Fabius,  resté  chez  les  Eques  qui  n'osent  tenir 
la  campagne ,  met  le  feu  à  leurs  villes ,  fait  prisonniers  ceux 
qui  en  sortent ,  amène  leurs  troupeaux ,  emporte ,  dit 
Denys  d'Halicarnasse  (liv.  IX,  pag.  618. ),  leur  firomftit 
déjà  mûr  ;  et  comme ,  ajoute  cet  auteur ,  le  teros  appro- 
chait où  Fabius  devait  remettre  la  magistrature  à  son 
'  Successeur ,  il  ramène  son  armée  à  Rome.  Ainsi  l'année 
consulaire  finissait  Tan  390 ,  les  blés  étant  battus  et  en  état 
d'être  emportés ,,  circonstance  qui  convient,  au  3  octobre 
julien ,  jour  où  elle  se  renouvelait  suivant  notre  tabler- 
Cens  à  Rome  :  neuvième  lustre  par  le  consul  Quinctius 
(Tite-Live),  il  le  fit  après  l'invasion  desFques,  et  par 
conséquent  l'an  290.  Ce  cens  et  ce  lustre  furent  avancés 
d'une  année.  Us  auraient  dû  être  renvoyés  à  l'an  2^91. 

Consuh  :  A.  PosTUMiua  Albus  Regillensis  ,  Sp.  Fu- 
Kius  Meduilinus  Fusus,  entrent  en  charge  le  l«^  août 
romain  290,  3  octobre  julien  4^4* 

464.-^4^*  Les  Eques,  secourus  par  les  Tolsques-et  d'au- 
tres peuples  voisins ,  portent  la  guerre  dans  le  pays  des 
Berniques,  alliés  du  peuple  romain.  Défection  de  la  colonie 
d'Antium  séduite  nar  les  anciens  habitants  liés  avec  ceux 
qui,  s'en  étant  exilés,  s'étaient  réfugiés,  chez  les  Ei^ues;. 
elle  se  dispose  à  se  joindre  aux  ennemis  de  la  république. 
Le  sénat  envoie  une  plus  forte  garnison  à  Ai^tium ,  et 
donne  à  Furius  une  armée  pour  protéger  les  Hermques* 
Bataille  perdue  par  Furius,  qui  ignorait  le  nombre  des 
ennemis  renforcés  chaque  jour  par  des  troupes  de' leurs 
alliés.  Le  consul  est  assiégé  dans  son  camp.  La  nouvelle 
iQ  est  portée  à  Rome  par  les  Herniques.  En  même  temS|( 


des  délatti^menls  de  l'armée  ennemie  çinlsseut  squs  Iflf 
iours  âc  \u  ville.  Séna tus  Consulte  réservé  pour  les  grand» 
pcriTs  :  il  enjoini  an  consul  Posiumiui,  de  yeillfr  au  main'- 
tien  dé  t'érat  romain.  Çurîus  ,  assiégé  dans  son  campf  ayant 
hasardé  une  sortie,  perd  son  ffhre  et  la  troupe  qu'il  lui 
avait  ronFïée.  Le  consul  tui'qii'tue  y  est  blessé.  Le  lende- 
toiain,  l'armée  de  T.  Quinçlîiis,  qomnié  proconsul ,  pour 
iller  dégager  Forius,  arrive  et  oblige  les  Eques  à  lever  le 
iïese  ;  iis  marchent  vers  llon^  qii  lU  croyçnt  hors  d'état 
Je  résister,  li-e  consul  Postiimius,  qui  élaii  reslé  pour  U 
âérétidre',   lés  arrête  :  batàilie  g^^née  par  ce  consul. 

■  Consuls  :  P.  Sebvilius  pRtSCVS ,  L.  jÇbutius  Elva  , 
epifent  en  charge  le  i".  a|uû^  t^ipain  ayi ,  iS  octobre 
{ûlîen  463. 

•  ^3.-462.  L.  .Xbulius  et  ?,  Servilius.entrcreat  cij  charge, 
SlilTite-tive \ llv,  ^1 1 ,' ch.  (?,.  )  ,  aux  cal,en4es ou  t".  d'août 
hai  él!àienl  alors ,  ajoute  cet  î^uteur ,  le  ^çi^encemeat  de 
farinée  cônsiilaire;  et  comme  depuis  raiince  376  de  Borne,  H 
ii'fcst'airivéàurunévénemeiilqui  ail  pu  &ire  reculer  au  «vsn-t 
èer  le'roosulàt,  c''csi  dfes  celle aflijée  qu'il  doit  s'être  fixé  aux 
tàlendes  (l'aoïlt ,  oà  il  aura  é'^  attaché  par  la.  inof;t  de  Tua 
âes  consuls  'de  l'année  précédente,  et  pa^  l'abdiç^ioo  d^ 
fàùlfe.  Pe-iiè  à  Ronie  ;  1^,  cî^iialrièn^e  parlie  du  sénat  ,  U 
plupart  dés'tribuns',  les  deux  co^uls  périssent.  Servîlîit) 
moUrut  le. dernier,  et  i)  y  eul  interrègne  Entreprise  de* 
£ques  e.t  des  VoUgues  sur  «omç  :  1;^  pesie  qui.empËcMit 
^es  Roniains  de  se  défeodro ,  les  g^^aatijU  Jb.11^  ç^arta  leun 
Clinéihis.    ■  ■ 

Consuls  :  T,.   tuçREllçs,  T^BJCiPIXtmra,  T.  VEni^us 
G^Mi'rfds  ClCciviNOS  ,  entrent  ea  charge  ^  l-i|  ^t  S»- 
■  éiàin'ajj3,   iS  octobre  jû.i^ien  4|t'2. 

entent  dans  l'ai^née  çooisula^rf.  l^  c,(W- 
,  dit  Ti(5-I,ive,'  et  le.s  ^Sj/ri^*  slét^iit 
g  publiti^e,.  apm  qu'il  y  eyl  eu  yielqut;^ 
us  crée  coi;suTs  le  troisiéjne;  jqui;  dç  uto, 
eiius  Tricipiliflus.  e,t  'J^,  VçUtfius  qy  Ve- 
éiilrèri^nt  tn  cl\ar^^,  ajoute  cej  aiflfiJoft, 
août..  Ainsi  les  în(e^r^gpç^  retard nn<;çt. 
liât-  t^»qi^;  la  pc^le  ei^i  crài^.i  re#Q<4- 


DB  l'histoire  romaikc.  ^53 

y^lçW^Qt  des  poursuites  sur  la  loi  agraire,  sous  ces  consuls, 
par  $ei|.  Titius  ,  tribun  du  peuple.   Ces  poursuites  ayant 
conconru  avec  la  cessation  de  la  peste,  et  par  conséquent, 
avecle  cpmqiertceinent  de  ce  consulat,  Titius  doit  avoir  été 
nommé  tribun  le  lo  décembre  de  Uannée  précédente ,  puis-- 
Qu'il  Tétait  dans  le  mois  d'août  de  celle-ci.  Le  peuple  pré- 
fera de  se  venger  de  Tennemi  qui ,  pendant  la  calamité  pu- 
blique était  venu  attaquer  la  ville  et  refusa  d'écouter  Titius* 
l^ataiUe  gagnée  par  Veturius  sur  les  £ques  et  les  Volsques  : 
ils  veulçpt  néanmoins^  marcher  vers  Rome ,   qu'ils  espèrent 
trouver  s^ns  défense.  La  garde  eiacte  que  Fabius,  préfet  de 
lia  villç,  y  faisait ,   les  dérermine  à  se  retirer.  Yietoire  com- 
plète 4ç  Lucretius  qui ,  chargé  de  protéger  l'es  Herniques , 
^tait  vçfiu  arrêter  les  ennemis  dans  teur  retraité.  Triomphe 
4^  Lucreliqs  ;  ovation  de  Veturius  (  i>enys  d'Ralicarnasse , 
Ti^e-Live.  ).  Nouveaux  sujets  de  troubles  sur  la  rédactiori 
4'mq  code  général  de  lois.   Rome  n'avait  presque  pas  de  fois 
écrites.   Les  lois  royales  réduites  à  un  très-petit  nombre  dé 
dispositions  avaient  été  d'houes  par  le  peuple  romain,  qui, 
en  cl[ia$S!f9nt  les  vois ,  ne  voulut  reconnaître  pour  loi  âfucune 
institution  ^nanée  d'une  puissance  qui  lui  était  odieuse.  Les 
•  laaximes  que  ces  lois  avaient  autorisées ,  n'avaient  point  de 
force ,    si  cç   n'est  quant  aux  cérémonies  religieuses ,    et 
9'étaien^  observées  dans  les  affaires  civiles  que  con^e  de 
çimples,  usages  ;   de  sort«  que  Rome  était  plutôt  conduite 
pâMT  des  mœurs ,  et  ^ar  la  '  jurisprudence  de  ses  magistrats , 
que  par  des  luis.  Be  là  naissait  dans  les  jugements  upe  in- 
certitude qui  Vêtait  pas  moins  avantageuse  aux  patriciens , 
que  Quisiible  au  peuple.  Comme  il  n^y  avait  que  rôrdre  des 
patriciens  qu,i  fut  admis  au  consulat ,  ta  seule  magistrature 
qui  ayait  Tordre  judiciaire,  la  liberté  de  (uger  arbitrairement 
augmentait  le^rpoi^voir  et  servait  à:  maintenir  par  la  crainte 
4^s  jugements  chaque  plëbéïen  dans  leur  dépendance!  G^est 
cette  fiberté  arbitra^r^  dont  te  tribun  Terentillus  Arsa,,  eh 
proposaitt  pas  uoe  k)i  la  nomination   de  décemvirs  pour 
cédiger  les  iois>  par  écrit,  v.eut  dépouUler  lies  patriciens,  et 
qoeceux^l  font  tous  leurs  efforts  pour  conserver.  Le  tribun 
s'gvaift  pas  choisi  une  occasion*  favorable  :  c'est  pendant  que 
]|Bi9  armées. étaîient  dans  leur  camp,  pendant  qiie  le  peuplé 
né  songeait  qu'à  la  guerre ^  à  la* vengeance,  à  la  gloire,  4 
$fis  succès.,  que  Terentillus  lui  propose  de  s'occuper  de  sa 
kii.  ^es  collègues ,  sollicités  p^r  les  patriciei^s ,  obtiennent 
de  lui  d'en  renvoyer  la  promulgation  après  ie  retour  <îe& 


«54  ABRÉGÉ  CHR050L0r>T(^Uff 

armées  II  Rome  ;   et  c'est  ce  qui  détermina  les  consuls  à  lef 
retenir  en  campagne  jusqu'à  la  un  de  l'année  consulaire. 

Consuls  :  P.  YOLUMNiu^  ÀMiNTiinJS  Gallvs  ,  Ser. 
SuLPicius  Camerinus  f  entrent  en  charge  le  ii  août 
romain  298,  a6  octobre  julien  4^. 

461.-460.  Accord  unanime  de  tous  les  tribuns  pour  faire 
passer  la  loi  Terentilia.  Tremblement  de  terre  à  Rome  et 
prodiges  effrayants.  Le  sénat  voulant  profiter  de  la  crédulité 
et  de  la  terreur  du  peuple  pour  contenir  les  tribuns,  ordonne 
que  les  livres  sibyllins  seront  consultés  :  on  annonce  que^ 
suivant  ce$  livres^  Rome  sera  bientôt  exposée  à  être  envahie 

S ar  des  étrangers  4  et  que  pour  les  repousser,  les  Romains 
oivent  se  garantir  de  toute  sédition  intestine.  Les  tribuns 
prennent  cette  prédiction  comme  une  ruse  des  patriciens 
pour  différer  de  donner  des  lois  au  peuple ,  et  en  pressent 
fivec  plus  d^ardeur  la  rédaction.  Guerre  ordonnée  par  le 
sénat  contre  Jes  £que^  et  les  Yolsques ,  qu'il  dit  être  entrés 
sur  les  terres  des  Herniques.  Les  tribuns  s'opposent  k  toute 
levée  de  troupes  qu'ils  font  regarder  comme  une  seconde 
manœuvre  pour  empêcher  les  lois.  Emeute  dans  la  place 
publique,  entre  les  tribuns  soutenus  du  peuple^  et  lespàtri- 
çiens  suivis  de  leurs  clients.  Comices  tenus  pour  délibérer 
sur  la  loi  Terentilia.  Les  jeunes  patriciens,  enhardis  par  la 
connivence  des  anciens ,  entourent  paQ  pelotons  le  peuple 
dans  les  comices ,  le  menacent ,  l'empêchent  de  se  distribuer 
dans  les  tribus  et  le  chassent  même  de  la  place  publiaue.' 
Accusation  de  Caeso  Quinctius  par  le  tribun  A.  yirginius« 
C'était  ce  jeune  patricien  qui  avait  marqué  le  plus  de  cou-^ 
rage  et  de  fermeté  dans  l'aifaire  de  la  loi.  La  harangue  noble 
et  modérée  de  Cincinnatus  ,  son  père  ,  qui,  pour  toute  ré- 
compense de  ses  ser^rices ,  demandait  la  grâce  de  son  fils  f, 
allait  sauver  Caeso  ,  lorsque  Virginius  ,  pour  éviter  un  juge- 
ment aussi  humiliant  pour  lui  que  pour  le  tribunat  et  ré-* 
veiller  l'indignation  du  peuple  ,  l'accuse  d'un  autre  crime. 
M.  Yolscius,  ancien  tribun  (Tite-Ltve ,  liv.  ill ,  ch.  i3.  )  », 
aposté  par  Virginius  qui  lui  ordonne  de  parler,  dénonce 
Caeso  Quinctius  comme  le  meurtrier  de  son  frère,  mort 
pendant  la  dernière  peste,  et  se  donne  pour  témoin  de 
ce  crime.  Le  peuple  craignant  pour  sa  propre  sûreté,  ne^ 
peut  contenir  sa  fureur,  et  ne  relâche  Cseso  que  sotli  1» 
fondition  de  donner  caution  de  se^  représeater.  il  nejuge^ 


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BE  L'mSTOIftE  ROMAtK£.         ^  aSS 

pas  à  propos  de  $é  livrer  à  l^animosité  publique ,  et  ne  com- 
parut'pas.  Cincianatus ,  son  père,  vendit  ses  biens  pour 
indemniser  ses  cautions.  Réduit  à  mener  la  charrue  et  à 
cultiver  de  ses  «mains  le  seul  champ  qui  lui  restait,  nous 
Pen  verrons  sortir  pour  monter,  sur  le  char  de  triomphe. 
La  calomnie  dont  Caeso  avait  été  la  victime ,  ne  servit  qu'à 
augmenter  la  fermeté  des  patriciens ,  et  la  loi  de  Teren- 
tilia  ne  fut  pas  autorisée.  Les  tribuns  réussissent  pourtant  à 
se  faire  continuer  dans  le  tribunat. 

Consuh  :  C.  Claudius  Sabikus  Regilieksis  ,  P.  Va* 
LEAius  PoPLicojJA  II,  mort  dans  le  consulat,  entrent  en 
charge  le  ii  août,  romain  294,  16  octobre  julien  4^0; 
L.  QuiNCTius  CiNCiNiïATUS  ,  Subrogé  à  Yalerius ,  dans  le 
mois  de  décembre  romain. 

46dl~4S9*  Conspiration  annoncée  par  les  tribuns,  dont 
Cseso  Quinctius,  r^ugié  chez  les  Etrusques,  est  l'auteur 
et  le  chet  de  concert  avec  de  jeunes  patriciens,  pour  abolir 
la  puissance  tribu  ni  tien  ne.  Virginius  ne  présente  pour  ga- 
rant de  cette  accusation  qu'une  lettre  anonyme,  et  demande 
qu'il  en  soit  informé  devant  les  tribuns,  liefuser  l'informa* 
lion  ,  c'était  accréditer  les  soupçons  de  connivence  de  la 
part  du  sénat;  la  confier  ^aux  tribuns,  c'était  livrera  leur 
partialité  tous  les  patriciens  qui  leur  étaient  opposés.  Le 
sénat  retient  l'instruction  et  l'affaire.  Invasion  du  Capitole 
par  Appius  Herdoniusdu  pays  des  Sabins,  suivi  d'une  troupe 
de  bannis ,  d'enclaves  et  de  ses  clients.  Il  arrive  pendant  la 
nuit  par  le  Tibre,  s'empare  du  fort  et  offre  la  liberté  à  tous 
les  esclaves  romains  qui  se  joindront  à  lui.  Le  peuple  ne 
voit  dans  la  troupe  d'Herdonius  que  les  conjurés  des  patri- 
ciens ,  annoncés  par  les  tribuns  ,  il  prend  les  armes  avec  ré-* 
pugnance,  les  quitte  avec  aigreur  et  demande  les  comices 
pour  la  loi.  Valerius  lui  promet  d'^n  favoriser  la  promul- 
gation ,  quand  Home  sera  délivrée  de  ses  ennemis ,  et  ras- 
semble une  troupe.  Mort  de  Valerius.  il  est  tué  dans  l'atta- 
que du  Capitole ,  que  les  Romains  parviennent  néanmoins  à 
reprendre.  Le  consul  Claudius,  héritier  de  la  haine  de  sa 
famille  contre  les  tribuns  ,  pour  éluder  leurs  instances  sur 
rexécutioji  de  lafLpromesse  de  Valerius ,  déclare  qu'il  sus- 
pendra toute  délibération  sur  les  lois  aussi  long^tems  que  le 
consulat,  réduit  à  un  seul,  n'aura  ni  l'autorité  ni  l'in- 
fluence .que.  la  réunion  de  deux  consul^  lui  donnent  daii« 


a56  abbégé  chronologique 

les  assemblées  publiques.  Au  mois  de  décembre,  dit  Tite^ 
Live,  L.  QuinctiusCinclnndtus,  père  deCseso,  que  le  sénat 
portait  avec  chaleur  au  consulat ,  y  est  élevé ,  et  on  lui  en- 
joint d'entrer  en  charge  sur-le-champ.  Le  père  d«  Cftso 
ne  se  servit  de  son  autorité  que  pour  maintenir  la  tran— 

Î[uillite  publique.  11  monte  sur  la  tribune,  rappelle  aux 
égions  composées  des  citoyens  les  plus  audacieux  et  les  plus 
remuants  le  serment  qu'elles *ont  fait  de  suivre  les  consuls , 
et  leur  déclare  qu'il  va  les  mener  en  campagne  jusqu'à  la  fin 
de  l'année  consulaire.  Le  peuple  rejette  la  tournure  arti- 
ficieuse des  tribuns  qui  prétendaient  que  le  serment  prêté 
à  Yalerius  était  dissous  par  sa  mort.  Les  légions  demaa-^ 
dent  grâce  à  Quinctius  qui  ne  l'accorde  que  sous  la  pro-^ 
messe  faite  par  les  tribuns  de  s'abstenir  pendant  son  consulat 
de  toute  poursuite  sur  la  loi.  Comme  le  peuple>qm  ta  tiésirait, 
avait  continué  (  le  lo  décembre  de  celte  année  294  de  Rome) 
les  mêmes,  tribuns  pour  l'année  suivante  (Tite-Live,  lî%.  111, 
ch.  21..  ),  les  patriciens  offraient  à  Quinctius,  de  1«  continuer 
dans  le  consulat  ;  il  le  refusa ,  ne  voulant  pas  autoriser  par 
son  exemple  la  conduite  qu'il  improuvait  dans  les  tribuns , 
et  il  se  retira  dans  son  champ.  Cens  à  Rome  :  il  ne  fut  pas 
fini.  La  religion  ne  permit  pas  de  faire  le  lustre  dans  une 
année  où  la  république  avait  éprouvé  la  perte  d'un  consul  et 
la  prise  du  Capitole.  / 

Consuls  :  Q.   Fabius   Vibui*anus  IH  ,  L.   Corhelics 
Maluginënsis  Cu&sus,  entrent  en  charge  le  11  août  romain 
.  2.^S  f  â8  octobre  julien  4^9« 

459-4^8..  Les  Eques  s'empanent  de  Tusculum.  La  colonie 
romaine  d'Ântium  s'allie  avec  .les  Volsques  ennemis  des  ro^ 
mains.  Triomphe  du  consul  Fabius,  sur  les  Ëques,  le  jour 
des  nones  (7)  de  mai  romain,  de  Tannée  suivante  296,  i5 
juillet  julien  de  l'an  4^8  avant  J.--C.  Triomphe  du  consul 
Cornélius ,  s^r  les  Yolsques  et  les  Ant>at«s  t  le  4  des  ides  (12) 
mai  ropiain^  20  juillet  juUende  la  iiiém«  année:  {Fasits 
CapitûliflS^  Deny s  d'Halte.)  Aceusàiijon  portée  par  lèsques-- 
leurs  Â.  Corn^elius  et  Q«  Serviltus  contre  Yolseius,  comme 
îàux  témoin  dans  le  prœès  de  Cœso  Quincliu&.  Les  tribuns 
firent  en  sorte  qu'elle,  ne  fut  pas  jugée  cette  année.  Dixièmer 
lustre  :  Tite-Live  le  rapporte  comiiie  1  evenémdnt^  qui  ter-* 
mina  l'année  consulaire ,  et  par  conséquent  il  fut  fait  Pannée 
iCivile  $iAi?ante  à  laqioeUe  il  tombait  par  la  loi  d^  cinq  ai»* 


Le  Ittitre  iak^  l^an  de  Rostie  ^90,  le  fiU  jpréitiaUtféMot  et 
aurtii  dû  être  eavoyé  â  l^anftée  «gi. 

Omsuls  ;  C  Kautw$  RimiitJS  11  ^  L.  ItiKCciûs  Av^v- 
âiNU»,  force  d'aUii|Uer}  Q.  FiOiue  YlAUtAilii«^  ivi  est 
subrogé;  ib  eàtreot  eu  charge  Im  %t  aoûtitomèinagS^  i9  > 

QUATRIÈME  DICÎ^ATEUa 

L.  QUlNCTlUâ  aNCIMNATUS^ 

^ÈS^iBp  C.  Nautiuft  porte  la  guerre  dana  le  paya  âH  êà^ 

bias)  <[ui  avaient  osé  ^aîlre  ^^reaque  adui  les  DMirs  de  Romé^ 

Jet  il  contient  le  peuple*  M«a  L.  MinUtius  4  chargé  de  ré^ 

pousser  les  £qaes  ^ui  rava^ifnt  lés  terres  de  'J^Uséuloin  et 

de»  mitres  Latins  9  ayant  pris  un  posté  désÉréaiageux  4  est 

assiégé  dans  son  camp»  Dictature  de  L^  Qùioctiiss  Glncnl-* 

ustus.  Il  ohoi^t  |Kiur  mi^re  de  là  eavawie  Lé  Tarquitiiis 

Flaccus.  Ciodiinatiis  était  aiors  «bscnt  de  Rone  et  labonrait 

lui*iDéQie  son  charaip^  où  le»  députés  du  sénat  tftièrent  le 

chercher  pour  Viastauer  dicUleufé  t^eayé  d'Haltcartnssè  rap-*- 

porte  cette  'circOEMtance  an  conanbt  de  Qmnotnfts.dd  Van 

A^^  n^isCicérôQ  (jpc  fim^^   liv«  II  «   chap.  4^9  Ydère-^ 

Maxime  9  liv»  4,  ebap.  4)   Pltne,  Uv«  XVIH^  ckip.  â)f 

Tite-'Live^  Rufua^  Aurelius  Victor  ^  Orosé  etSBotrcype  la 

fixent  à  UdiËtature  deo^eanoéi^  jt^^  et  disent  t|iieQaifie«» 

tius  étant  noaMné  dictateur  «  il  fnt  arraché  4  la  eèiarinse  pm 

ks  députés  que  te  sénat  lut  eù^wym  Victoire  de  Quinetiu»^ 

Il  renoosse  les  £qu«i|  les  pouesui*  dsns  leimr  cataipy  les  prendy 

les  ùii  passer  sous  te  joug  et  lei*  reafroie^  retient  Cfandivar 

Gracc)vis<,  leuc  ebef^  poinr  ratoencr  prisomter  à  Revues 

oblige  Minucius  d'abdi^jiter  lo  oonsttlat  et  revieÉt  dans  m 

ville  avec  so>n  araaMse.  Trion^pk  dé  Quroetsaii  Gthdiimàtvsv 

sur    les   Equesi»  awc  H^  i3  septembre  romain  de  tenu 

année  296  .{Foêiif»  CâpaM'iia^t  s^  mlvensrbre  pilkn  de  l'att 

4SS  avant  Jésua-ChrisI,  dont  le  mois  die  scptemwe  comeotlroé 

avec  ce  ç^nsutaW  Quisiclina  sc(  propose  de  nyidiR}aér  ipk^apv^» 

^eir  iaU  termâner  l'affaire  dm  VolseviÉry  fana  télasoin^  eomré 

ÇUmtr  sM'  fil^  (Ti4e*-Live  ^  liv.  iH ,  ehapw  sg>  Jugeitteiii? 

de  Yolsekis  :  il  est  coodamoé  k  l^essl,  et  Cœub  efeit  ranpdé 

(Cicéron  t  jV^  Pama^,  dmf.  20  >  SubrogaliMm  àé  Q«  Fainuvy 

Bçéfet  4a  la  viMie»;a»cona»miMyyeii»»:C  e^atori  oua  iMi^. 

iv.  .    ■  où 


a58  ABRÉGÉ  CHRONOLOGIQUE 

tius  se  4ëm!t  de  sa  dictature.  Il  l'abdiqua  néanmoins  le  sei-^ 
zième  jour  depuis  qu'il  avait  été  nommé  dictateur.  Quatrième 
exemple  de  la  justesse  de  la  correspondance  portée  dans 
notre  Table  entre  Tannée  civile  et  l'année  julienne.  Il  est 
certain  que  la  dictature  fut  déférée  à  Quînctius  vers  le  milieu 
des  semailles.  Denysd'Halic.  Tp.  644  )  dit  que  les  députés 
du  sénat  trouvèrent  ce  romain  labourant  son' champ  pour 
l'ensemencer;  Tite-Live  dit  (liv,  V,  çhap.  26)  qu'il  bêchait 
vn  fossé  ou  qu'il  labourait,  occupé  certainement  à  un  ou- 
vrage champêtre;  Florus  dit  (Hv.  I,  chap.  2)  que  c'était 
vers  le  milieu  des  semences  :  ces  expressions,  toutes  diffé- 
rentes qu'elles  sont,  désignent  le  même  tems,  la  même  saison 
eue  Florus,  en  assignant  le  milieu  des  semailles,  a  très-bien 
nxée.  Les  semailles  commençaient,  suivant  Varron  {De  Re 
EMtst. ,  chajp.  34  c^  35  ) ,  à  l'équinoxe  d'automne ,  le  2Ô  sep- 
tembre julien  ;  suivant  Colo^ielle  (liv.  II ,  ch.  8,  et  Itv.  XI , 
chap.^)  les  derniers  jours  de  septembre  ;  et  suivant  Palladi us 
(liv.  Il,  tit.  I ,  et  liv.  XII ,  tit.  i),  dans  le  mots  d'octobre 
pour  des  terres  d'une  certaine  espèce,  et  dans  le  mois  de 
novembre  pour  les  autres.  Pline  (liv.  XYIII ,  chap.  24  et  25) 
rapporte  tous  ces  sentiinents  et  les  approuve  suivant  la  qua- 
lité des  climats  et  des  terres.  Ces  auteurs  conviennent  auSst 
que  les  semailles  finisaient  vers  le  lever  de  l'aigle,  le  j   dé» 
cembre  julien,  quinze  jours  avant  le  solstice  d'hiver.  Ainsi 
le  milieu  des  semailles  tombait  aux  premiers  jours  -du  mois 
de  novembre  Julien  :  c'est  aussi  dans  ce  tems  que  l'on  faisait 
a\ix  champs  un  dernier  labonr  avant  de  semer;  et  dans  ce 
même  tems  qu'on  s'occupait  du  nettoyement  des  fossés, 
ouvrage  qui,  suivant  Varron  et  Golumeile  (i&iicf.  ),  devait 
être  commencé  dans  les  derniers  jours  d'octobre  ou  au  -com- 
menoement  de  novembre  ;  de  sorte  que  Denys  d'Halicarnasse 
et  Tite-Live ,  pour  marquer  la  date  de  la  dictature  de  Quinc» 
tius,  ne  désignent,  ainsi  que  FWus,  que  le  milieu  des  se- 
mailles. C'est  donc  dans  les  premiers  jours  du  mois  de  no- 
vembre astronomique  que  Quinctius  tut  nommé  dictateur, 
d'où  il  s'ensuit  que  le  i3  septembre  romain  qui ,  suivant 
les  Fastes  Capitolins,'  fut  le  jour  du  triomphe  de  Quinctius 
dans  line  dictature  qui  dura  seulement  seize  joui^ ,  doit  tom- 
ber au  mois  de  novembre  julien.  Or  le  i3  septembre  romain 
correspond  f  par  notre  Table,  au  18  novembre  julien  :  notre 
Table  porte  donc  une  .correspondance  exacte  entré  cette  date 
civile  et  la  dale  julienne,  il  suit  encore  delà  que  les  pontifes 
dçiveal  avoir  ajouté  plusieurs  iatercalation^  extraordinatrea 


aux  années  qui  se  sont  écoulées  depuis  l'an  cle  Rome  a,'j& 
Jusqu'à  celui-ci ,  et  en  e,ffet  Tannée  i^yd  le  i®'.  août  romaia 
correspondait  presque  au  solstice  d^été,  qui  arrivait  alors  le 
SLj  juin  julien  (voyez  l'annéQ  278).  Si  les  àtinéest  romaines 
n'avaient  pas  été  exA-aordinairement  prolongées  par  des  in-* 
tercalations ,  et  qu'elles  eussent  été  conduites  «par  les  lois,  or** 
dinaires  des  cycles,  le  i5  septembre  romain  de  cette  année 
civile  296  aurait  concouru  avec  le  mois  d'août  )ulient~Mais 
en  reconnaissant  <que  les  pontijfesont  ajouté  quatre  interca*-. 
laiions  doubles,  on  le  trouvera  porté  au  i8  novembre  julieib 
v^rs  lequel  il  doit  nécessairement  concourir  pour  ajuster  .1». 
date  civile  consignée  dans  les  Fastes,  avec  la  date  julienne, 
portée  par  l'histoire.  '        > 

• 

Consuls  :  C.  HOEÀTIU^  PULVILLUS  ,  Q.  MiNUClOd.  Au--: 

jGURiNUS,  entrent  en  charge  le  11  août  romain  297^7  octehre 
julien  457.  .       ï 

457-4^6.  Quoique  les  Eques,  ayant  repris  les  armes  et 
s^étant  emparés  de  la  ville  de  Corbion ,  cédée  l'année  précé- 
dente an  dictateur  QuinÉtius,  y  eussent  égorgé  la  garnison 
romaine,  les  tribuns  s'opposaient  à  la  levée  des  troupes* 
Mais  les  SabinS  ayant  voulu  tirer  avantage  de  cette  dissension 
pour  venir  ravager  la  campagne  jusques  sous  les  murs  de 
Rofi^y  lesAribuns  furent  obligés  de  composer  avec  1^  sénat» 
On  leur  accorda  qu'au  lieu  de  cinq  tributis  que  le  peuple  se 
donnait  tous  les  ans  y  il  pourrait  en  nommer  dix ,  à  condition 
néanmoins  que  les  mêmes' personne  ne  pourraieiitipas  étxe 
\c0ntinuee5  au-delà  de  Tannée  de  leur  tribunat.,  et  q^  l!élec^ 
liQU  ne  pourrait  tomber  que  suf  celles  ^ui  auraient  vaqué,- Le 
Irente-rsixième  année  depuis  les  premiers  tribunal  dit  Tite-rr 
Live,  le  peuple  commença  à  en  créer  dix.  Ce  calcul  prouve 
que  Tite-Live  n'avait  pas  omis  dans  son  histoire  les  consu-n 
lats  de  Q.  Sulpjcius  et  de  Sp.  Lartius,  ainsi  que  celui  de 
C.  Julius  et  de  C.  Pinarius  qui  tombent  aux  années  yarroo*? 
niènes  ^64  et  ^65  où  nous  les  avons  placés.  £n«  effet,  it .  y  a 
exac(tement  trente-six  ans  depuis  Tan  de  Rqme  aBi^  époque 
de.  :  l'ét^lissement  du  premier  tribunat ,  jusques  à  cette 
année  ^97.  Mais  en  omettant  les  deu%  consulats  ci-dessus  , 
il  n'y  aurait  point  d'exactitude  dans  la  supposition  de  Tite^ 
Live.  Ainsi  Tite-*Live  ne  les  avait  pas  retranchés  ;  et  s'ils 
manquent  dans  son  ouvrage  tel  que  nous  l'avons,  c'est  .par 
la  faute  de  ses  copistes.  Minuçius  oblige  les  Sabîps.à  se  re-^ 


tvror ,  H  Hdratiu»,  aywl  ehassé  les  ËquiPf  i%  I«  viHe  de 
CoriHen ,  b  rase  ei  nxaène  son  armée  à  Rome. 

ÛMini/i  9  M.  Valeriu^  l^AXtBii'^  LACTOamrs ,  Sr.  ^tti* 
Aima  Tii|GO«nr5  CQLlvoirrAiii»  ,  dktfemt  êtt  charge  le 
.>i  aeàl  rcNOMii  298,  2^7  septembre  jidien  4^& 

4'^*'45Sy  Loi  portée  parr  le  tribon  leiUus  pour  pertagor 
m»  peuple  le  aqeat  Avenlte.  l^s>  eoosula  qe  modiaat  paa  ac- 
«ootuçôep  le  peuple  à  recemofr  d^  bienfaits  de  la  nain  de 
eee  tribwMy  dffrétak»!  de  rafyperter,  saWant  Ttisa^  ^  b  loi 
au  sénat  peur  y  éUt  esaaauiée  avant  qw^elle  filt  proposée 
dans  les  comices.  Les  tribuns  envoient  des  apparîleiir»  amt 
consuls  pour  les  contraindre  à  convoquer  le  sénat  et  à  y 
snellVe  b  loi  en  d!élibéletbR  ,  drotl  ^*acicun  de  leur»  pré- 
déMBseiicsr  M  a'étaifr  ^arro^.  Le  i^nal  est  pie»  modéré  ;  il. 
approuva  la  loi,  et  le  peuple,  après  Tavoir  aute^sée  daofii 
les  comices,  pour  récompenser  ses  tribuns,  les  continua 
éàm  le  trikiniatr  (Deii^  d  HeKfsrnaseè ,  Tite^Live.  > 

Ctei^RNiua, efirttrentenebargekfii  aoiivomaift  390^  0oe- 
fobve  ^liea  4^5. 

.  4^-4^4'  TrMMtee  ei^tés  |)av  les  tri4Nins>  petn*  b  toi 
aigrâire  e|  b  loi  Terenlitb^  Intttifstei»  des  K^ties*  ditos  le 
£ai)imi.  OppeskiûW'dk»  trièvRS  ^  b  levée  dev  troupes  :  ib 
ee^âaiit  des  édUes. ,  accempagnéi  d^ptaritep  n  ^  peur  arvMep 
Isa  conseil  et  les  emprisennek  GemMt  dans  b  pièce  puUi- 
l|iie«  L^  pac«i  des>  tribfii^  «it  repoe$sé,  ef  le  peupte*  parais^ 
sailf  abattu ,  lorsque  b  bsi^aiif'ue'  de  L.  SiiieeiÉ»  otr  ^eMiîi 
Sema^ia  le  relève  et  ranime^.  Ce  |déMlten,  ai^.iiéfi>4[Miiiai'le, 
d^Hie  vabur  extnM^K^Raire,  se  pbîeit  q^e  s*étant  freavé  à 
eêot  vingt bdtaiiliba,  ayant  été  blessé  qmran^-einq'  fois,  tt 
nhàt  4Mê»m  aueewie  porlio»  à^^  lerres  qn^il  a  aklè  à  con^ 
^li^rir.  ije  peepfe  attafib  aisrlMyr^r  b^bi  agraire.  Les-censfCiki 
ettlMrQt  de  Êire  b  kvée  des*  troupe»,  et  partervi  avec  b»  p%- 
tpîeiens  et  bera  cliens^  r  9ifci«iiu«  Bfntatus  les  .nd^  k  b  t^ 
d^Mie  troupe  eboisie  difrvbux  solddt».  On  lui  dira«e  à  Parmée,^ 
fbiis^  le-  dessjeiff ,  it  et.  qu^il  dit  lai^Hiékne,  de  te  bîre périr  « 
ime  cdnfifH^oe  mi  paraissait  l^e^peser  â  vn  péril  inévitebte. 
Sih}iai!as^exéciyte  Perdre  qUi  hn  est  dënné,  prend  le  cainp 
«memi^et  wmn^k  fte«ie^  oà  il  porte  au. peuple  sa  pbinte 


sur  la  Conduite  îmîdieose  des  consuls,  he  séiiftt  refvsa  aux 
consuls  le  triomphe;  et  te  peufile^  dans  les  proebaidsca^ 
mices,  éleva  Sicmius  au  tribunat. 

Cmtmb  :  Sp.  T^iiraros  MomAimi  CAvrrduirm  ^  A« 
^TEBNius  OU  Aterius  ^otii9alis,  entrent  en  cbarge  te  1 1 
août  romain  3oo,  2g  septembre  julien  454*  ' 

4S4^4$^  Aceo89tion  de.llêititHif»  et  de  Vetorlos^  coiw 
suis  ds  l'amnée  pvécèdevite  par  L.  Sicciiis^  auivant  DvsAy» 
d'HalicamaMSie ,  ou  par  C.  Claiidiiis  Cttero ,  suivam  TîKs- 
Live,  tribuns  du  peuple,  et  pat  L.  AlHenos  qui  sortait  du 
trilmiiat  et  renaît  d  être  noatuié  à  l*édiltté  pléb^mae* 
(  Denya  d'Halic»  )  Le  titre  d'aocusatioÀ  était  d'arroir  usé  de 
iHolettce  dans  leur  Consulat  contre  les  tribuns  et  ifêfi^t 
compromis  la  vie  de  Siccius  et  d^une  troupe  roitiaine.  Denya 
d'Hdieamasse  dit  que  cette  aocusatîon  lui  portée  le  f^ur 
même  quelles  tribuns  entrèrent  en  eliar^e^  le  10  décembre 
romain..  Il  y  a  lieu  de^crtrire  que)  ce  tribunat  a^aitnon^l 
conMsie  tràs-K>rag6sx  et  Gotitratr0afiiip9triciensf  lef  pontifeaii 
pour  en  aèirég^r  k  durée,  omirent  n«Hérea(âYlOr»  qu'îk  avH* 
raient  dû  ajouter  au  mois  de  lévrier  suivant.  Cowdamnation 
de  FtomiKus  à  une  amende  de  dix  mille  a^^  et  cté  ¥alerm 
,à  quinae  mille.  Conciliation  entre  tes  tribun»  et  H  s  consuls. 
Xe  peuple  nHnaista  point  sur  k  loi  agraire  ^  ta  plus»  préjudi-^ 
ciable>a«i»  patriicten»  possesseurs  des  terres,  et  on*  le  satisfit 
aur  la  rédaction  des  loi».  Sén^uè^-consiulte  confirmé  par  ie 
peuple;,  par  lequel  il  est  ordonné  qne  des  députés  de  la 
répobtîqoe  Seront  chargés  d'aller  necueittir  lea^leris  d'Atbène» 
et  des  autres  villes  de  la  Grèce  et  d'Un  ruupofter  lA  coMiotfé» 
à  Rome.,  On  y  envoie  Sp.  Postumius  Albus,  Ar  Manlius  et 
Sulpictoa  Camerimis,  patrJcIetifi 

Comuk  V  Pv  HemATiirs  TEAmittî<t»,  fox.  (^mvnuvi 

VA^çua  -,  il  meurt  dans  le  consulat,  Se,  I^ia!fs9  Mstt9iXil>M^ 
F0at?$  Il ,  subrogé  k  Varna  ;  ils  entrant  en  charge  le  1  r  aéât 
fotâarn  3oi ,  1^  septembre  |tttten  4S^  ^ 

453-4^2.  Peste  à  Rome,  dont  presque  la  moitié  des  ci- 
toyens péril.  Mtort  de  quatre  tribuns  et  dt>  consulQuintilkia 
auquel  Sp.  Furtua  est  subrogé.  J^  peste,  qur  gagné  lo  pay^ 
de»¥dlsmes^  dea  Bques  el  des  Sabins*,  c"'  tvnpécfaafit  k« 
peuple»  de  venir  àttaquea  Rom#^  e»  faif  b  aâreté*  FattHua- 


aJoz  ABRÉGÉ  CHBOHOtOGIQUS 

o<ccasîon|i^  par  la  peste,'  ij^i  ne  permit  pas  aox  Romaiai  dm 
vaquer  au  labour  de  leurs  terres  et  aux  semailles. 

Consuls  :  P«  Sestiu5  Capitolinus  ,  T;  Meiïenius  Lana- 
TUS ,  entrent  en  charge  le  ii  août  roiMa  3o2'|  6  «eplei&bre 
jvlien  4^2« 

452-4^1^  Cessation  de  la  peste;  mais  la  famine  qu'elle 
-avait  occasion  née  durajusqu'j^rbmmencement  du  printems 
de  l'an  née.  suivante  3o3de  Rome,  saison  qui,  en  rouvraot  le» 
commun icatioQs  et  le  commerce ,  favorisait  le  transport  des 
grains  étrangers  à  Rome.  (Déoys d'Haï. ,  p.  (idy.)  Ainsi  la  Ci- 
mine  persévérant  à  Rome  dans  le- mois  de  février  de  cette 
année ,  les  pontifes  ont  dû ,  conformément  à  leurs  principes, 
omettre  l'intercalation.que  ce, mois,  par  lesloia  du  cycle  ,- 
devait'  recevoir  Retour  des  députés  envoyés  en  Grèce.  Ils  en. 
rapportent. des  recueils  de  lois.  Instances  des  tribuns. pour, 
leur  rédaction.  L^s  consuls  actuels ,  pour  les  éluder,  prêtent 
d^Ot  que  l'iannée  de  leur  magis^ature  étant  avancée,  Tinfi--. 
portance  de.  ^affaire  exige  qu'elle  soit  remise  au  consulat, 
suivant.  On  procède  sur-le-champ, à  la  nomination  denou- 
Vjeaux  cont^i^ls  :  Appius  Claudius  et  T.  Genucius  sont  élus. 
ava.nt  le  tems.  ordinaire.  (Denys  d'Halic,  il»d>)  Sénatus- 
consulte  qui    ordonne  que  j  pov^r   rédiger  les  lois  il  sera: 
nommé  d^s  décemvi'rs  avec  utie  autorite  suprême  et  sans 
a^pel,  et  qu^en  conséquence  loutes  les  autres  magiatralures^ 
cesseront.  Abdication  des  consuls  actuels.  Nckominatioa.  des» 
4écerovirs..P4>ur  indeiw^iser  les  consuls  désignés,  le  peuple 
les  élève  au  décemvirat.  Ces^tion  de>  toute  autre  magistra-. 
tur^,  môme  :da  tribunat  plébéien. 

Décemvirs  :  Appius  Claudius  Cbassimus  ,  T.  Gbnuciusi 
AuGUBiNUS,  Sp.Yetubius  Cbassus  Cicurinus,C.  JULIUS 
3vhVAfiA.  M Ai9LijDd  y yiiSO ,  Sp.  Postumius  Albus  Re- 

OlIXÇtiSU,  s.  SULPICIUS  CaMERINUS  COBNUTUS,   T.  Ro- 
MjUUi».  Reçus   YATICA^yS,    p.:  HORATIUS  TeAGEMINUS^' 

p.  Sestius  Gapitolii^us  ,  entrent  en  chai|[e  le    lâ  mai 
romain  3ocS,  3  juin  julien  4^1- 

45  i-4Sov  Changement  dans  l'année  coQSulaire.  L'abdi-i 

*  cation  des  consuls  avant  la  jn  de  leur  consulat ,  qui  était 

fixée  au  II  août,  donna  lieu  à  nommer  sur^rle-^hamp*  de$^ 

décemvîrj».,  ils  eûtrèreat  en  chi^rge  aux  ides  (lô)  de  mai. 


/ 


romain , .  3  juin  jplten  (  Voy.  les  deux  anaées  suivantes  )  ^ 
•Aulugelle  (Hv.  XX,  chap.  i)  et  Orose  placent  les  pre- 
;miers  décenivirs  à  la  3oo^.  année  de  Rome;  Messala  Cor- 
vÎHnus  à  l'an  Soi.  L'auteur  d^s  Fastes  Capitolins,  Tite-Live^ 
Solin  et  Ëutrope,  auteurs  Catoniens,  qui  méritent  d'être 

f»référés  à  ceux  que  nous  venons  de  nommer ,  les  fixent  à 
'an  >3o2.  Ainsi  ils  doivent  être  placés  ,  dans  l'époque  de 
Varron ,  à  l'an  de  Rome  3o'^.  Premières  lois  données  par 
les  décemvirs  ;  ils  en  présentent  dix  tables  qui  sont  ap* 
prouvées  par  le  sénat  et  par  le  peuple,  et  en  même  tems  on 
répand  dans  le  public  que  pour  completter  le  code  il  y 
manque  encore  deux  tables.  £n  conséquence ,  le  peuple 
nomme  des  décemvirs  pour  finir  l'ouvrage  des  lois. 

Décemvirs  :  Appius  CLAtJBtus  Crassinus  II ,'  Q.  FABIUS 
TiBULANus,  M.  Cornélius  Maluginensis,  M.  Sergius, 

L.  MiNUClUS  AUGURINUS,   Q.    POETILIUS  LiBO  ,  AnTONIUS 
MEHENDA  ,      CiESO      DdILIUS    ,      SP.     ÔPPIUS     CORNICEN  , 

^ANius  Rabulejus,  entrent  en  charge  le  i5  mai  romain 
,3o4  9  24  mai  julien  4^0. 

45o-*449*  T^^^y^  d'Haiicarnasse  et  Tite-Live  disent  qu« 
ces  décemvirs  entrèrent  eq  charge  aux  ides  (iS)  de  mai 
romain  ;  et  comme  l'abdication  prématurée  des  consuls  de  l'an 
^  3o2  de  Rome,  est  le  seul  événement  qui  ait  pu  déranger  l'année 
consulaire ,  il  s'ensuit  que  c'est  dès  l'année  précédente  que 
le  décemvirat  s'est  attaché  à  ce  jour  civil.  Jje  masque  dont 
Appius  CUudius  s'était  jusqu'alors  couvert ,  tombe ,  et  le 
ct^emvir  laisse  voir  tou»  ses  desseins,  il  se  (proposait  de 
rendre  perpétuelle  sa  magistrature.  Déplacement  du  mois 
de  février  par  les  déceravirs  (Ovid*,  lib.  H,  fait  y  v«  49*) 
41s  mirent  immédialemeVit  après  le  mois  de .  janvier  dé 
l'année  suivante ,  ce  mois  qui  di^jas  Tordrei  établi  pat  Numa 
était  le  dernier  de  l'année.  Ce  furent  les  décemvirs  de 
cette  seconde  année  qui  firent  ce  changement  ;  ce  furent 
ceux  qui,  suivant  ïuditanus ,  rapporté  par  Macrobe  (liv.  I, 
des  Saturn.  y  cha^f.  i3.  )  donnèrent  une  loi  sur  les  intercala- 
lions  ;  et  il  y  a  lieu  de  croire  qu'en  dérangeant  le  mois  de 
février,  ils  furent;  obligés  de  régler  par  une  loi  que  les 
intercalationsqui  devraient  être  mises  par  les  loisde  Numa 
à  la  fin  de  l'année ,  ^[continueraient  d'être  attachées  à  ce 
inois^  qupiqu'il  cessât   d'être   le  dernier  de  l'année, ro^- 


ixiaioe,  et  ils  ordonnèrent  quil  en  devînt  le  second.  Par 
cette  innovation ,  les  décemvirs  prolongeaient  leur  magis- 
trature, ayant  été  installés  dans  le  mois  de  mai^  le  mois 
de  février  de  Tannée  de  leur  installation^  se  trouvait ,  de 
droit ,  dans  Tannée  de  leur  décemvirat.  Mais  en  rappelant 
le  mois  de  février  de  Tannée  suivante ,  et  lui  Ciisant  quitter 
la  dernière  place  quHl  occupait ,  pour  le  mettre  à  là  suite 
du  mois  de  janvier ,  ils  donnaient  à  leur  administration 
une  année  de  i3  moiSf  faisant  J^o6  jours,  et  se  ména-^ 
geaient  plus  de  tems  pour  &ire  réussir  leurs  projets*  Il 
n'y  a  que  cet  intérêt  des  décemvirs  qui  ait  pu  les  excitef 
k  déplacer  ce  mois.  Tyrannie  des  décemvirs.  Ils  cherchent 
en  opprimant  et  énervant  le  peuple ,  k  Tempécher  de  ré* 
clamer  contre  la  perpétuité  de  leur  magistrature*  Ils  se 
rendent  d'un  accès  ditiicile ,  le  crédit  réglait  des  jugemens 
rendus  sans  appel ,  et  des  peines  capitales  étaient  prononcée» 
contre  les  citoyens  quHls  soupçonnaient  de  fermeté  et  de 

Satriotisme.  £nGn ,  ils  apostent  des  accusateurs  et  leur 
onnent  la  confiscation  des  biens  des  condamnés.  Ni  le 
sénat  9  ni  le  peuple ,  ne  sont  convoqués  pour  aucune  af* 
faire,  et  il  n^  a  point  de  comices.  Rédaction  des  deux 
dernières  tables  des  lois.  Les  décemvirs  ne  les  font  pas 
s^prouverpar  le  peuple»  et  ils  se  continuent  de  leur  autorité 
et  sans  aucune  élection  dans  leur  magistrature. 

Décemçirs:  entvent  en  charge  le  i&  mai  romain  3o5,  3 
juillet  juKen  449* 


449*-44S«  L^  mêmes  décemvirs  que  Tannée  précédente* 
Ik  sont  forcés  d'abdiquer,  et  on  leur  subroge  de$  consuls  : 

Comub  :  l».  YAhZMivê  VoplkoIiA  PotiTua ,  M.  Hora-' 
Tiua  Babbatos,  entrent  en  charge  le  9>eptembre  i^omaia 
3o5  ,  9&  octobre  julien  449* 

449-448*  Les  ides  de  mai  arrivèrent  ^  dit  Tite^Live  ^ 
aaos  quW  eAt  subrogé  aucun  magistrat  aux  déceinvirs* 
Ainsi ,  les  ides  de  mai  étaient  le  jour  destiné  au  renou* 
tellement  des  magistrats.  Incursion  des  Sabins  qui  dé-*- 
vastent  U  campagne  de  Borne.  Inconion  des  £ques  st»r  les 
terres  de  Tusculum.  La  guerre  étant  nécessaire  ^  les  dé- 
cemvirs sont  oUieés  de  convoquer  le  sénat  »  qui,  se  re- 
•gardant  comme  illégalement  airâablé  par  des  peisoQoeS| 


V 


BK  L'HISTOiaE  BOMAIHE.  a6t 

^i,  depuis  le.  i5  de  inaif  n'avaient  aucun  caractère  de 
ynagisirature ,  déclare  qu\l  n'y  a  lieu  à  délibérer ,    ni  à 
donner  de  sénatus-consuUe.  Levée  des  troupes  sans  le  con- 
sentement du  sénat  ni  du. peuple,  par  la  seule  force  du 
pouvoir  sans  appel  ,  attaCné  au  décemyirat.  .Défaite  des 
décemvirs,  tant  parles  Sabins  que  par  les  £aues.  Le  soldat 
romain ,  pour  ne  paâ  donner  aux  decemvirs  U  gloire  de  la 
victoire ,   se  laisse  honteusement  vaincre.   Meurtre  de  L. 
Sircius  à  Tarmée*  Les  diécêmvirs  Tayant  chargé  d^une  com* 
mission  loin  du  camp,  le  font   tupr  dans  b  route  par 
Pescorte  qu'ils  lui  avaient  donnée.  Crime  d*Appiôs  Clau^ 
«lius.   Ne    pouvant    réussir  à  corrompre   Virginie ,   jeune 
plébéienne-,  fille  d^un  officier  de  rarmée ,  et  vertueuse  ^ 
il  charge  un  de  ses  cliens  qui   avait    pris  le    nom   de   U 
maisoa  Claudieni^e,  et  s'appelait,  M.  Glaudius,  de  la  ré- 
clamer en  justice  comme  son  esclave ,    et  par  pi^vision  « 
Appius  la   lui  adjuge.  Virginius^  qui  avait  accouru  poui^ 
défendre  la  liberté  de  sa  fille ,  la  voyant  amener  par  celui 
<jui  devait,  la  livrer  à  Appius,  la  poignarde^    Le  cadavre 
reste  exppsé  à  la  vue  du  peuple,  et  ce  spectacle  excita  une 
sédition.  Seconde  retraite  du  peuple.  Les  armées  quittent 
les  decemvirs ,  se  retirent  suir  le  mont   Aventin  et  de  là 
sur  le  mont  Sacré.  Abdication  forcée  des  déceniyirs.  On  ré-* 
tablit  le  tribunat,  l'appel  au  peuple  et, le  consulat,  et  oiî 
nomme  consuls  L.  Vaierius  et  M^  Horatius ,  qui  sVtaient 
distingués  par  leur  fermeté  contre  les  decemvirs.  Change^ 
xne.nt  dans  l'année   consulaire.  Les   decemvirs  avaient  été 
installes  le  i^  mai  romain;  mais  leur  abdication  ayant  été 
&ite  quelques  mois  après,  le  consulat  fut  rétabli  le  9  septeînbre 


et  complice  de  ses  injustices  par  le  tribun  Numitorius^ 
oncle  inaterrieV  de  yirginie.  On  trouve  morts  dans  la  prison 
Tun  et  Vautre  de  ces  accusés.  Leurs  autres  cplléguejs  fure;it 
exilés,  et  les  biens  dé  tous , confisqués  au  profit  du  public* 
M.  Claudins,  client  d' Appius  ,  qui  s'était  porté  â' rç^ 
clamer  comme  son  e^lave  la  jçune  Virginie  ^  accusé  par 
lé  tribun  Icilius  ,  qui  devait  épouser  ce^le  plébéieno^,!  est 
tondamné  à  l^exîl.'.  La  tranquillité  ayant  été  rétablie  pen- 
dant l'hiver  dans  la  ville,  les  consuls  entrèrent  en  campagpe 
avec  leurs  armées.  T^riomphè  de  L.  Vaierius  sur  les  £qùes  , 
aux  lias  (S  3)  d'août  rbmitin  âè  Tanoée  suivante  'do6 ,  aa  oc-» 

iv*  34 


a66  »  XtnÛQt  CBEONOLOGIQD& 

tobrei  julien  de  Van  448  av^nt  Jésus^hrist.  Triomphe  <{ff 
M.  Horatius  sur  les  Sabins,  le  7  des  calendes  de  septembra 
(24  août  romain),  28  octobre  julien  ^  même  année. 

Consuk  :  Lar.  Herminius  Exquilinus  ,  T.  Virginius 
Tricostus  €ifiLiMOi4TANUS,  entrent  en  charge  le  9  sep^ 
tembre  romain  3o6  y  6  novembre  julien  44^* 

448'447*  I^e  peuple  n'jryant  pas  rempli  dans  les  comice» 
toutes  les  placés  du  tribunat,  les  tribuns  qui  sont  élus, 
usant  du  pouvoir  qui  leur  était  déféré  par  la  loi  de  nommer 
a^ux  places  vacantes ,  et  voulant  plaire  au  sénat ,  s'associent 
deux  patriciens  consulaires  :  Sp.  Tarpeius  et  A.  Aterius^ 
ou  ^ternius.  Paix  au-dedans  et  au-dehors  de  Rome. 

Consuls  :  M.  Geganius  Macerinus  ,  G.  Julius  Julus  ^ 
entrent  en  charge  le  9  septembre  romain  âoy  ,  2j  octobre 
Julien  447* 

447-446*  Les  mesures  que  les  tribuns  prenaient ,  pour 
venger  les.  violences  et  les  injures  que  les  jeunes  patriciens 
se  permettaient  envers  le  peuple ,  sont  rompues  par  la 
modération  et  la  fermeté  des  consuls;  en  ordonnant  Ja 
levée  des  troupes  contre  les  Eques  et  les  Volsques,  et  y 
procédant  avec  lenteur  ,  iU  réussissent  à  maintenir  la  tranr 
quillité  publique. 

Consuls  :  F.  QuiNcnus  Capitolinus  Barbatus  IV  ^ 
Agrippa  Funius  Medullii^us  Fusus  ,  entrent  en  charge 
le  9  septembre  romain  3oô  ,17  octobre  julien  44^* 


quence  _     

cle  cette  année-ci.  Ils  ne  purent  néanmoins  empêcher  q^e^. 
les  tribuns  correspondans  à  ce  consulat  ne  suivissent  le» 
{principes  de  leurs  prédécesseurs  et  ne  oiisseift  en  exécu- 
tion le  plan,  qu'ils  avaient  projeté.  Accusation  portée  par 
les  tribuns  contre  les  jeunes  patriciens  qui  s^étaient  livrés^ 
^  des  excès  envers  le  peuple,  las  patriciens  ^  en  suscitant 
du  trouble  dans  les  comices ,  empêchent  tes  tribuns  de  sef 
faire  entendre,  et  de  procède^ , au  jugement  des-  accusés^ 


BÊ  l'histoire  romaine;  aBy 

Incursion  deâ  Eques  et  des  Volsques,  enhardis  paf  ces  dis- 
sensions. Le  peuple  refuse  de  s'enrôler  ;  la  harangue  mâle 
et  sévère  du  consul  T.  Quinctiu^ ,  le  fait  rentrer  dans  le  ' 
devoir.  Victoire  des  deux  consuls.  Ils  ne  demandent  pas 
le  triomphe.  Jugement  qui  déshonore  le  peuple  romain  « 
arbitre  entre  les  habitants  d'Âricie  et  d'Ardée  f  au  sujet 
d^un^  territoire  limitrophe  réclamé  par  l'une  ei  l'autre  de 
ces  villes;  le  peuple  romain  se  l'adjuge. 

C^isuls.:  Ml  Gbnucius  Avgvrvxvs  ,  C.  Cuatius Philo; 
entrent  eh  charge  le  g  septembre  romain  Sog  ,  6  octobre 
julien  445* 

445  -*  444*  Loi  portée  par  C;  Canuleius ,  tribun  du 
peuple,  pour  permettre  les  mariages  entre  lés  familles 
plébéiennes  et  patriciennes ,  et  |ibroger  la  défense  qui  en 
avait  été  établie  ou  confirmée  par  la  loi  des  douze  tables. 
Autre  loi  portée  par  tout  le  collège  des  tribuns ,  pour  com« 
mùniquer  l.e  consulat  aux  plébéiens  ;  et  donner  au  peuple 
la  liberté  dé  les  y  élever.  C'étaient  les  deux  plus  grands 
ressorts  de  la  prééminence  patricienne ,  que  les  tribuns 
voulaient  relâcner«  Le  sénat  s'opposa  â  ces  lois.  Défection 
des  Afdéates  irrités  du  jugement  injuste  rendu  l'année  pr.é-« 
cédente  par  le  peuple  romain.  Incursion  des  Yeïens.  Ar- 
mement .des  '£que{  et  des  Volsques.  Cependant  les  tribuns 
empêchent  la  levée  des  troupes,  et  déclarent  qu'ils  jper- 
sisteront  dans  leur  opposition  jusqu'à  ce  que  le  sénat  ait 
permis  an  peuple  d^'autoriser  leurs  lois.  Consentement  âu< 
sénat  à  la  loi  sur  les*  mariages  ,  la  moins  nuisible  aux 
patriciens.  Il  espère ,  en  flattant  le  peuple  par  l'honneur 
des  alliances^  de  le  séparer  dé  ses  tribuns  et  de  ke  l'at- 
tacher. Lé  succès  Penhardit ,  et  il  insiste  avec  plus  d*obsti-^ 
nation  sur  la  communication  du  consulat.'  Conciliatiorî  du 
sénat  et  des  tribuns  ;  on  réserva  le  consulat  aux  patriciens  ; 
mais  on  communiqua  ai|x  plébéiens  la  dignité  consulaire 
en  la  déguisant  sous  un  autre  nom.  11  fut  statué  qu'il 
serait  permis  au  peuple  de  créer ,  chaque  année  ,  au  lieu 
de  consuls  ,  des  tribuns  militaires  jusqu'au  nombre  d^ 
six,  et  que  cette  dignité  serait  remplie  en  nombre  égal 

Sar  des  patriciens   et  des  plébeïenîr.  Le  peuple,  sàtisâit 
'être  admis  à  là  première  magistrature  ^  ne  se  rattribuÀ 
pas ,  et  nonuna  des  patriciens.  ' 


h68  ABaéoé  chbot9ologi<(ui^ 

444-44^'  Trihuns  miiitaires:  A.  SemproniuS  AibaUNUS; 
L.  Atiliùs  Lo^GUS,  F.  CLiEUU3  StcULUS ,  entrent  ea 
charge  le  ^  septembre  romain  3lo,  18  ociobre  jutien  444* 

r 

Us  sont  contraints  ^^abdîquer ,  et  on  leur  si^roge  ; 

Consuls  :  L.  Papirius  J^ugillanus,  J^,  ^EiifPROT^iua 
Atrâtïtsus,  entrent  en  charge  le  i3  déceml>re  romain  3i  I9 
19  janvier  julien  44^* 

h' 

Premiers  tribuns  militaires.  Alxiication  forcée  ^e  ceg 
fribùns.  Les  jpontifes  ayaiit  ctécioé  doc  Vôn  :  n^ayait  pas  ré«* 
gulièrement  accompli  dans  leur  élection  les  câpt^moiiies 
religieuses  requises  pour  consulter  les  auspices  ^  elle  fut 
déclarée  vicieuse.  Interrègne  V'ijI  ^tira'  plusieurs  jours,  le 
sénat  et  lepeujple  n^étànt  pas  d^accoru  siir  r^lectlon  ^sk 
consu.ls  ou  dois  tribuns  militaires.  f>'  ff  "P^^  ^  ^('^''A^ 
de  sori  opposition ,  et  on  nomma  <^es  coosujts  (Tilé-iave, 
liv.  4»  ci^ap  ^.)  péraiigemént'dans  Fan  née  consulaire.  Ccf 
consuls  entrèrent  en  charge  le  tour  i)e&  ides  (^^  de.dé-^ 
ceinbre  romain  (^q^.  Tannée  syuivante.  )  U  $uit  c[e-l^  que 
les  consuls  subrogés  aux  décemvirs  ^Vaa  3'>5  <i|e  j[Voifie  , 
durent  y  entrer  vers  le  9  septembre^  En  effet ,  .Jite-Lijtç 
dit  que  les  tiibuns  militaires  de  cefte  année-ç[i  ^diquèrenf 
dans  le  troisième' mois  de  leur  magistrature.  En  suivant 
Dehys  d^H^licarnasse ,  qui  compte  avec^  plus  de  précisioQy 
cé3  magistrats  i'estérent  en  charge  soixante^treué  jours. 
Ainsi  les  consuls  qui  les  remplacèrent  ayant  ét^  installés 
le  i3  déceirabre  romain ,  leur  entrée;  ^ans  te  thbunat  mi* 
liïaîre  tomberait  au  2^  septembre  romain,  Vil  n*j  ^Y^if 
eu  aucun  intervalle  entre  leur  abdication  et  la  nominit^pi^ 
dé  leurs  successeurs,  mais  leur  abdication  dpnua  Ueu  4 
ûîi  interrègne,  et  comme  cet  interrègne,  suivant  'ÎTite*'' 
tiive,  (ut  assez  long ,  et  ^qiùl  fallut  du  tems  pour  con*- 
çîlier  le  peuple  avec  le  sénat ,  et  le  faire  consentir  \ 
la  nomination  de  consuls  ad  lieu  de  nouveaux  tribune 
l^ilitaires  qu'il  désirait ,  on  ne  peut  )^évaluer  à  moins  de 
vingt  jours  francs  et  dé  quatre  mterrois,  délai  qui  porte 
Ventrée  en  charge  des.  triinins  militaires  (jle  cei te  année, 
eu  9  septembre  ronis^n.  Aucun  événement  n'étant  ftrriv4 
depuis  labdicisitioQ/dès  décemvirs,  et  Uacinée  3o$,  qui  aij( 
pu  avancer  ou  reculer  Fannëe  consulaire  |  il  s^ensu^t  que 


I 


c^est  ^è$  c^te  année  3o5  <\ue  Je  consulat  sVjlt  attaché  i  co 
}our,9  seoleipbre  romain.  (  f^oy,  l\innée  3o5.  )  Renouvelle* 
inent  de  Tallliapce  avec  JLes  Ardéates ,  qui  se  .départe/^t  du 
terrir.o;ire  usurpé  par  le  jugeinent  arbitr^d  des  jEVomains^ 
sons  la  pfoinésse  que  le  sénat  levir  fait  de  saisir  la  .pre- 
mière occasion  çIjr  les  dédommager.  Ce  traité  JTqt  signé  par 
les  con>a|[^  4^  c.et>e  apnéie.  (JPenys  4'H^lic^rnasse ,  TUe* 
?-ive.) 

Consuls  :  M.  Gegaivius  Mâcrrikùs  II  ,  T.  Quinc 
CAPiTotiNUS  BARBATOis  y ,~  entrent  tn  chaîrge  le  i3  dé- 
cen^I^e  romain  3ià ,   j|  janvier  julien  44^«    ' 

443.-44.^*  P^yj^  <l*Haliçarnasse  (pag.  .737.  )  dit  ^ue  ces 
coniuls  i^ntrereateii  chargé  ^  aux  ideà  (  i3)  de  décembre 
romaiti.  Le  seut  événemeht  qui  ait  pu  déraneer  Tannée 
consulaire,  et  la  porter 'à' ce  jour  civil ,  c*esi  Pâbdicatibn 
forcée  des  tribuns  militaires  de  Vanpée  précédente.  C'est 
donc  4h^  ^^^jnn^e  pi^écéd^iiite  que  ie  consulat  s'est  attaché  au 
i3  décembre  romain.  Établissement  de  la  cçnst^re  k  Aome , 
magistrature  qui  s'éleva  k  un  crand  pouvoir  et  contribua 
beaucoup  àû  soutienî  de  la  république.  On  nomma  censeurs 
les  deux  consuls  qui  sortirent  de  charge  :  L.  Papiriys  Mû- 
giliânVii  et  L.  Semprohius  Atratinus.  La  censuré,  dans  son 
établissement,  durait  cinq  jans;  et  devait  âtrç'conférée^  dés 
patt^clens.  Secdurs  porté  aux  Ardéates.  {a  division  de' déiix 
ramilles  ayant  gagné  tout 'le  peuplé/  l'uni  .dés  partis  àv^ 
ippejé  les  Vols^ues.  Le  coàsul  M.  Gé^ijiius  marché  cbntrîé 
les  Volsques  et  les  enfermé  dahi  leur  camp.'  'La  famine  !lés 
iiyant  obligés  de  sortir,*  ils  sont' vlsiincus'.  Triomjplïé'd'e  Ge-^ 
gâhiùs,  lé  jour  des  nones'  (5)  septéknbre  roniam  de  I^ahiiéê 
lï2*de  R6iiie  {Fastes  Capitolins!) ,  ïG'èctofcrè 'julien  dé  Taèi 
442  avant  Jésui-Chi^isf.  Le  cliar  triëmphiail  est  préèédé  p'a^ 
^quus  Cluilius ,  chef  des  Volsques  ,  que  le  cqpsul  ^vait  fait 
prisonnier.' Onzièfmé  lustré.  Le  dixième  avait  été  Yaît  i a|;i 
de  Rotaie  296  pat*  les  consuls  nommés  l'an  liée-  précédente'. 
Ainsi  le  lustre  différé  des  aniiëes'3oi  et  3fo6 ,  tombait  à 
celte  année  3ii.  Les  lustres  suivants  prouvent  qu'il  a  été 

it  un  lustce  cette  annee-4U.  ' 

Consuls  :  M;  F4.WV&  yi}SfOtkRV$  ,  PÇST.  MhVTlVSi 
Elva  CornicÈnsis  ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre 
voipaio  3*3,  aa  janvier  juUeo  44* •'  ^' 


ayO  ÀlIRÊGi  CHR0T90LQGIQUB 

44^«*'44i«  ^^  viHe  d'Ardée  ayant  perdu  beaucoup  d'hâ- 
fcîtants  dans  les  troubles  occasionnées  par  ses  divisions  intes^ 
fines ^  sénatuS'Consulte  qui,  pour  la  repeupler ,  ordonne 
d'y  conduire  une  colonie  romaine.-  Le  sénat  recommande 
aux.  triumvirs  chargés  du  partage  des  terres  entre  les  colons, 
de  préférer  aux  citoyens  romains  ,  les  habitants  d'Ardée  , 
qui  rentrèrent  par  là  dans  la  propriété  du  territoire  in'jus- 
tement  adjugé  à  la  république  par  le  jugement  du  peuple 
romaio. 

■  > 

Consuls  :  C.  Fu&i^s  Pagilus  Fusus,  Man.  PAPiaïud 
Crassus,  entrent  en  dharge  le  i3  déceml)re  romain 3 14,  ii 
janvier  julien  44o« 

44i*-440'  Petilius  ,  continué  dans  le  tribunat ,  veut 
obliger  les  consuls  de  mettre 'en  délibération  au  sénat  raf-. 
faire  de  la  loi  agraire.  Il  n'est  pas  écouté. 

Consuls  :  Proc.  Gegai«ius  Macbrinus  ,  L.  Menenius 
ïiANATUS-,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  3i5  , 
23  janvier  julien  4%* 

44o-'4%*.  Famine  à  Rome»  L.  Minuclus  Augurinus  est 
nommé  préfet  des  vivres ,  magistrat  chargé  de  pourvoir 
aux  subsistances.  Cette  famine  étant  arrivée  pendant  ce  con- 
sultât, et  par  conséouent  après  le  i3  décembre  romain,  n'a 
pas  dû  déterminer  les  pontifes  à  retrancher  rintercalation 
appartenant  de  droit  à  cette  année  civile  et  attachée  au  mois 
de  février  précédent.  Sp.  Mselius,  chevalier  romainf  ébloui 
par  ses  grandes  richesses ,  pense  à  s'en  servir  pour  s'élever 
à  la  royauté.  Ayant  acheté  une  grande  quantité  de  blés 
étrangers ,  il  les  distribue  gratuitement  au  peuple.  Il  n'eut 
pas  le  tems  d'exécuter  ses  desseins  avant  les  coizMces  et  de 
prévenir  la  nomination  de  nouveaux  consuls. 

Consuls  :  T.  QuiNCTius  Capitolinus  Barba'^US  VI V 
Agrippa  Menenius  Lanatus^  entrent  en  charge  le  i3  dé-. 
€embre  romain  3i6 ,  i3  janvier  julien  433. 

CINQUIÈME  DICTATEUR. 

L.  QUINCTIUS  CINCINNATUS  II. 

439«-438.  Sp«  Msilius  continuant  d»  ^édjuire  le  peuple 


^ 


M  L^fllSTOIBS  AOHAINS;  ^71 

]par  ses  largesses,  ayant  même  osé  rassembler  des  armes  dans 
SSL  maison,  et  y  tenir  des  conventicules  avec  ie  peuple ^ 
L.  Minucius,  qui  était  encore  préfet  des  vjivres,  le  aénonce 
au  sénat.  Dictature  de  L.  Quinctius  Cincinnatus  pour  pré-« 
;  venir  la  sédition.  Il  choisit  maître  de  la  cavalerie  C.  Servi- 

[.  lius  Structus  Ahala   Le  dictateur  charge  Servilius  d^appeiier 

I  Mœlius  à  son  tribunal.  Mœlius,  au  iiciî  de  coi^paraître ,  se 

xavle  dans  la  foule  du  peuple  ,  Tappelle  à  son  secours  et  en 
[  est  entouré.   On  repousse  le  licteur  qui  l'avait  saisi  :  cepen- 

dant Servilius  cherche  Mœlius ,  l'atteint  et  le  tue.  Le  die- 
I  tateur  fait  raser  la  maison  de  ce  séditieux ,  et  on  élève  une 

I  statue  à  Minucius.  Plaintes  des  tribuns  sur  la  mort  de  Mœ- 

»  lius.  Le  peuple  le  regarde  comme  la  victime  de  sa  bienfai- 
)  sance  ,  et  croit  que  le  sénat  n'a  sévi  contre  ce  Romain ,  que 

^  pour  détourner  par  cet  exemple  tout  citoyen  de  venir  au 

secours  des  indigents ,  même  dans  la  plus  extrême  disette^' 
On  paraît*  disposé  à  n'épargner  ni  Mmucius  ni  Servilius. 
Minucius  conjure ' l'orage  qui  le  menace,  en  renonçant  à 
Fétat  de  patricien  pour  passer  dans  la  classe  du  peuple.  Sal 
démarche  fut  si  lavorablement  reçue  que  les  tribuns  de 
cette  année  l'agrégèrent  au  tribunat.  (  Pline  ,  liv.  XYIII  y 
ch«  3.  )  Tite-Live  rejette  par  de  simples  raisonnements  et 
sans  aucun  fondement  solide  cette  ancienne  tradition.  A, 
l'égard  de  Servilius,  il  fut.  condamné  à  l'exil  (VaL  Max.^ 
liv«  V,  cbap.  3 ,  n.  a  )  9  et  il  ne  fut  rappelé  que  quelque^ 
tems  après  (  Cic.  pro  Domo^  chap.  Si  ).  Ainsi  le  parti  du 
peuple  alors  animé  contre  les  patriciens  l'emporta  sur  le 
sénat  dans  l'élection  des  prochains  magistrats.  Il  fut  décidé 
qu'on  nommerait  des  tribuns  militaires.  Cependant  le  peu- 
pie  n'élut  que  des  patriciens  ;  et  il  choisit  même  L.  Quinc- 
tius Cincinnatus ,  fils  du  dictateur ,  dont  l'adminbtration 
avait  excité  le;^  querelles. 

♦ 
Tribuns   militaires  :  Mam.  AEImiliuS  Mamerginus,  L. 
Quinctius  Ciif cinnatus  ,  L.  Julius  Julus  ,  entrent  en 
charge  le  i3  décembre  romain  817,  3  janvier  julien  437* 

438.-437 «^  La  vigueur  du  tribunat  de  l'année  dernière 
avec  lequel  concourut  le  mois  de  février  de  cette  année-ci  ^ 
son  adresse  à  remuer  le  peuple  sur  la  mort  de  Mœlius, 
sont  des.  causes  aui  déterminèrent  les  pontifes  à  abréger 
l'administration  ue  ce»  tribuns,  en  omettant  l'intercala-^ 
"     lion  dans  le  mois  de  février  de  cette  année  ciYilç».  Difeçt^io^ 


ay2  ABnÉcé  CHROI^OLOGlQirB  ^ 

des  FlJenates,  colonie  romaine.  Elle  se  donne  aiix  Yeiens 
et  à  leur  roi  Lars  Tolumnius.  Celte  colonie  veut  s'ôter  par 
un  crime  tout  espoir  de  réconciliation  avec  sa  métropole. 
Quatre  ambassadeurs,  envoyés  par  les  Romains  pour  de- 
itiander  la  cause  de  leur  mécontentement,  sont  massacrés. 
h  Fidènes  par  l'ordre  dé  Tolumninsi  Le  sénat  leur  fait 
ériger  des  siatues  daris  la  place  publique,  se  prépare  à  la 
guerre,  et  ne  trouve  aucune  opposition  à  la  nomination 
de  consuls. 

* 

Consuls  :  M.  GÈG\Nltis  M'acewWS  IIÎ  ,  L.  Sergius 
FiDENAS  ,  entrent  en  chargé  le  i3  décembre  romain  '6i6  ^ 
à3  décembre  jJjUen  4^7. 

SIXIÈME  DICTATEUR. 

I 

m'am;  iÊirtiiiius'  mamerclnus. 

437.-436.  Bataillé  meurtrière  entre  le^c^nsul  Sergius  et 
Lars  Tolumnius.  La  douleur  de  la  perte  d'un  grand  nombre 
de  citoyens,  surmontant  la  joie  de  la  victoire,  le  sénat, 
malgré  l'avantage  qui  était  resté*  aux  Romains ,  crut  devoir 
recourir  à  la  suprême  magistrature.  Dictature  de  Mam.^^tni- 
lius  Mamerci'nus.  Il  choiisit  pour  maître  de  la  cavalerie , 
L.  Quirictius,  fils'  du  célèbre  Cincinpatus  et  tribun 'mili- 
taire l'année  précédente.  .Victoire  d^iËmilius.  A.  Cornélius' 
Cossus ,  tribun  d^une  légion  romaine,  remporte  les  secondes 
dépouilles  opimés  de  Lars  Tolumnius,  roi  des  Veïens,  quHl 
tue  de  sa  main.  Rpmulus  avait  remporté  les  pic^'m^èVes,  il 
:ivait  tué  Acron  ,  roi  des  Céniniens.  Après' la  l»ataiile,  Cor- 
nélius Cossus,  ayant  passé. le  Tibrç  avec  la  cavalerie ,  alla 
ravager  les  terres  des  Veïens,  et  revint  à  Rome,  od  il  assistai 
au  triomphe  du  dictateur  (Tile-Live).  Ainsi  la  bataille  ei 
le  triomphe  ont  concouru  avec  Pété  ou  l'automne  ,  et  avec' 
)e  tems  des  basses  eaux.  Cossus  n'aurait  pu  en  hiver  passer 
le  Tibre,  qui,  suivaiiV Pline  (liv.  Ilï  ,  chap.  5^  )  ,  gros-» 
^ssait  beaucoup  dans  cette  saison.  Triomphe  de  Màm.  Mm\^ 
îius  Mamercinus  sur  Içs  Veïens  aux  ides  (  i3)  de  septembre 
romain^  de  Tannée  suivante  3i8  ,  7  octobre  juHen  de  l'an 
436  avant  Jésus-Christ ,  et  par  consiéquent  9  avant  les  grosses 
,]^luie$.  (Fastes  Capitolins.) 


r 


Consuls  :  M.  Corkeuùs  Malugtnensis  ,  L.  Pa^ihius 
Crassvs  ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  Sig , 
4  janvier  julien  4^5. 

436.-435.  Guerre  portée  dans  le  pays  des  Veïens  et  des 
Fàlisques.  ils  s'enferment  dans  leurs  villes»  Le  siège  ea 
étant  empêché  par  les  maladies  contagieuses  qui  se  mettent 
dans  Tarmée ,  les  Romains  dévastent  la  campagne.  Le  tribun 
Sp.  Maelius  voulait  se  servir  du  nom  qu'il  portait  pour  re- 
nouveler l'accusation  de  calomnie  contre  Minucius  et  pour 
demandeii'que  lès  biens  de  Servilius,  meurtrier  de  Mœfius< 
fussent  confisqués.  Le  peuple  refusa  de  l'écouter.  Prodiges^ 
effrayants.  Coatiauatîoa  des  maladies.  Tremblement  de 
terre.  Prières  publiques. 

CoHsuis  :  C*  JvLivê  Jtstvs  II  ,  L.  ViRGiNïus  Tri- 
cosTUSy  entrent  en  charge  le  i 3  décembre  romain  3ao, 
âS  décembre  fulien  435. 

SEPTIEME  DICTATEUR. 

Q.  SERVILIUS  PRISCUS  FIDENAS. 

43^*''434-  ^  contagion  augmente  ses  ravages.  Pour  ap^ 
paiser  la  colère  des  dieux  et  les  engager  à  raire  cesser  c^ 
âéau ,   les  Romains  font  venir  d'Ëtrurie  des  histrions  dont 
tout  le  tafent^était  de  danser  au  son  de  la  flûte.  C'est  à  cette 
époque  qu'on  fait  commencer  parmi  eux  les  jeux  seéniques. 
Les  Fidenates ,  unis  aux  Veïens ,  passent  l'Anio  et  se  cam- 
pent sous  les  murs  de  Rome.    Dictature  de  Q.  Servilius 
Priscus.  11  choisit  pour  raaîtrç  de  la  cavalerie,  Post.  ^bu- 
tius  £lva  Corncensis.  Armée  composée  de  tous  les  Romains 
en  état  de  porter  Les  armes.  Le  dictateur  sort ,  oblise  les 
ennemis  à  se  retirer  et  à  s'enfermer  dans  Fidènes ,  bloque 
cette  ville  ;  et  comme  elle  était  trop  fortifiée  pour  la  forcer, 
et  trop  pourvue  pour  la  réduire  par  la  famine  ^  il  y  attache 
le  mineur ,  détourne  les  ennemis  par  de  fausses  attaques , 
et  perce  dans  le  fort.  Prise  de  Fidènes.  Cens  commencé  à 
Rome  ;  il  ne  fut  pas  achevé.  C'est  le  premier  qui  ait  été 
fait  sous  le  toit.  Les  censeurs  C.  Furius  Pacilus  et  M.  Oega** 
nias    Macerinus  «   venaient  de  taire  visiter  et  de  revoir  le 
lY.  35 


^74  ABRÉGÉ  ÇHROKOIOCIQUE  , 

bâtiment  construit  au|[  frais  de  Id  république  dans  le  Champ 
de  Mars,  destiné  au  recensement  des  citoyens. 

Consuls  :  C.  Juuus  JuLUS  III  ,  L.  Vihginius  Tri-^ 
COSTUS  H  ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  3^1  , 
iS  décembre  julien  434* 

HUITIÈME  DICTATEUR. 

MAM.  iSMILIUS  MAMERCmUS  IK 

4*^4*  Assemblée  des  peuples  Etrusques  provoquée  par  les 
Veïens  et  les  Falisques,  qui,  craignant  que  les  Romains, 
xïlaîtres  de  Fidènes  ,  ne  réussissent ,  à  l^aide  de  cette  place , 
à  les  subjuguer  ,  sollicitent  vivement  ces  peuples  à  la  guerre 
pour  reprendre  cette  ville.  On  nomme  dictateur  à  Rome, 
Mam.  .^milius  Mamercinus.  Il  choisit  pour  maître  de  b 
cavalerie ,  A.  Posturaius  Tubertus.  Mais  rassemblée  des 
Etrusques  n'ayant  pas  jugé  à  propos,  de  rompre  là  paix 
avec  les  Romains,  le  dictateur,  libre  de  toute  occupation 
militaire ,  se  tourne  vers  les  affaires  civiles.  Loi  portée  par 
JEmilius  pour  réduire  à  dix-huit  mois  la  censure,  qui ,  par 
son  institution,  durait  cinq  ans.  Le  peuple  reçut  cette  loi 
avec  acclamation.  Les  censeurs  C.  Furius  et  M.  Geganius 
£u  furent  seuls  mécontents.  Dans  le  recensement  qu'ils 
achevaient  quand  ^milius  abdiqua  la  dictature,  ils  lui 
font  un  crime  d'avoir  diminué  la  dignité  d'une  magistrature 
romaine  ;   en  conséquence ,  ils  le  changent  de  tribu ,  le 

λrivent  du  droit^de  suffrage  dans  les  comices ,  et  cependant 
ui  laissent  la  charge  du  cens  qu'ils  portent  à  un  taux  huit 
fois  plus  fort  que  celui  que  ses  biens  devaient  supporter» 
.(Tite-Live,  liv,  IV,  chap.  24 1  et  liv.  IX,  chap.  04.  )  Le 
.peuple  conçut  une  si  grande  indignation  contre  ces  censeurs 
«;ue  l'autorité  d'^<milius  lui-même  put  à  peine  le  contenir. 
Les  tribuns  du  peuple  en  persistant  dans  leur  opposition  à 
tous  comices  consulaires  jusqu'au  moment  où  s'allait  ouvrir 
l'interrègne  ,  obtiennent  enfin  du  sénat  qu'il  serait  procédé 
à  la  nomination  de  tribuns  militaires.  Mais  leur  fermeté 
fut  inutile  aux  plébéiens  qu'ils  avaient'  Voulu  servir.  Le 
peuple  ne  choisit  que  des  patriciens.  Dous^ième  lustre.  Les 
lustres  suivants  prouvent  qu'il  fut  procédé  à  cette  cérémonie 
cette  annéç-ci. 


BS  L^HI^TOIRE  HOMAIKE.  275 

TTnbuns  jniUtaùres  :  M.  Fabius  Yibulahus  ;  M.  Fosuus 
fLACCiNATOR,  L.^Se&gius  FiDENAS ,  entrent  en  charge 
le  i5  décembre  romain '322,  i^  àictxslatt  julien  433. 

433.  Maladies  contagieuses  à  Rome  ;  en  détournant  les 
cultivateurs  Mu  travail  des  terres  ,  elles  occasionnent  la 
famine.  Vœu  de  bâtir  un  temple  à  A-poUon ,  le  dieu  de  la 
santé.  '  Pour  appaiser  la  colère  des  dieux ,  les  duumvirs^, 
après  avoir  consulté  les  livres  sibyllins ,  ordonnent  plusieurs 
pratiques  religieuses.  Comme  la  peste  continua  toute  Tannée, 
elle  empêcha  le  sénat  de  songer  à  rétablir  le  consulat ,  et  oa 
nomiQa  des  tribuns  militaires. 

Tnbuns  militaires  :  L.  PiNAAIus  MAMEnciNCS  RUPUS  ^ 
L.  Fuaius  Medullikus  Fusus  ,  Sp.  Postumius  Albus 
Regilcensis  f  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romaia 
SjtSy  24  novembre  julien  43a. 

433.-4^^*  ^  contagion  ne  cessa  que  pendant  ce  tribunal 
(Tite-Live).  Ainsi  les  Romains  n'étaient  pas  encore  délivrés 
de  cette  calamité  au  mois  de  février  de  cette  année  civile 
qui  tomba  dans  le  tribunat  précédent.  11  y  a  donc  lieu  de 
croire  que  Tannée  étant  malheureuse  ^  les  pontifes  omirent 
Vintercalation.  Assemblée  des  peuples  étrusques  pour  déli- 
bérer Isur  la  guerre  ;  quoique  les  Yeïens  y  fissent  représenter 
par  leurs  députés  le  péril  quHls  courraient  d'avoir  le  même 
aort  que  Fidèncs ,  ces  peuples  renvoyèrent  la  dclibérat^n  à 
un  an.  Conventicules  oes  tribuns  du  peuple,  où  ils  se  plai- 
gnent du  refiis.  qu^éprouvaient  les  plébéiens  mêmes  les  plus 
zélés  pour  le  peuple  ,  lorsqu'ils  demandaient  le  tribunat  mi" 
litaire  ,  et  de  la  préférence  que  les  patriciens  savaient  tou- 
jours obtenir.  |joi  portée  par  les  tribuns  pour  défendre  aux 
aspirants  à  ces  magistratures  de  blanchir  leurs  robes  pour 
se  faire  remarquer  dans  la  place  publique.  Malgré  ropposi'-, 
tion  du  sénat  qui  regarda  cette  innovation  comme  nuisible 
aux  intérêts  des  patriciens,  la  loi  fut  autorisée.  Le  sénat 
craignant  que  dans  ce  premier  moment  de  l'effervescence  , 

Sueles  troubles  sur  la  loi  avaient  excitée ,  le  peuple  ne  choisit 
es  plébéiens,  se  hâta  d^ordonner,  par  un  sénatus-consuUe, 
que  Vannée  suivante  on  nommerait  des  consuls  comme  né-' 
.  cessaires  pour  s'opposer  aux  £ques  et  aux  Volsques,  que 
les  Latins  et  les  Herniques  annonçaient  être  4îsposés  k  h 
guerre. 


àjQ  ABRÉGÉ  CHaOBOLOGIQVE 

Consuls  :  T.  QuiNcnus  Pennus  Ciwcinnatus  ;  C.  JcLiu» 
Heoto,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  324  ?  '4 
novembrie  julien  43 1. 

NEUVIEME  DICTATEUR. 

A.  POSTUMIUS  TUBERTUS. 

43o-43t.  Campement  des  Eques  et  des  Volsques  dans  le 
territoire  d'Àlgide.  Leur  discipline  est  exacte  :  m  fortifient 
leurs  camps  avec  art  ;  en  faisant  la  guerre  aux  Eomains  iU 
avaient  appris  à  la  faire.  La  crainte  qu'ils  inspirent  et  la 
mésintelligence  publique,  entre  les  consuls  délermineat  le 
sénat  à  déclarer  quMl  est  de  Tinlérêt  de  Tétat  de  nommer  un 
dictateur.  Les  consuls,  divisés  dans  tout  ce  qui  concernait 
l'administration,  mais  réunis  pour  conserver  leur  autorité, 
résistent  au  vœu  du  sénat  avec  tant  d'opiniâtreté,  que  ni  les 
progrès  de  Tennemi  ni  les  instances  du  sénat  n'ayant  pu  les 
vaincre,  un  sénateur  crut  devoir  réclanier  le  secours  des 
Inbuns.  Les  consuls  aimèrent  mieux  être  vaincus  par  les  tri- 
buns que  par  le  sénat.  Ces  magistrats  plébéiens  déclarent  que  si 
les  consuls  ne  défirent  au  désir  du  sénat,  ils  ordonneront  de  les 
arrêter.  Le  sort  régla  qui  des  consuls  nomnierait  le  dictateur, 
car  même  en  ce  point,  ils  ne  purent  s'accorder.  A.  Postumius 
Tuberrus  est  élu  par  T.  Quinctius.  Il  choisit  pour  maître  de 
la  cavalerie  L.  Julius  Julus.  Victoire  signalée  du  dictateur, 
le  i3  des  calendes  de  juillet  (18 Juin)  romain  de  l'année 
Suivante  3^4  (Ovide,  liv.  YI  des  Fast.,  v.  7^3  et  suiv.),  i5 
mai  julien  de  l'an  43o  ayant  Jesus-Christ«  Triomphe  et  ab- 
dication de  Postumius.  Il  avait  condamné ,  i  l'armée ,  soa 
fih,  quoiaue  vainqueur,  pour  avoir  quitté  son  poste  et  avoir  - 
combattu  les  ennemis  sans  qu'il  en  eût  reçu  l'ordre.  (  Val. , 
Max. ,  liv.  II ,  chap.  7  ,  n.  6  ;  Aulugelle ,  liv.  I  •  chap.  t3, 
et  liv.  17,  chap.  21.)  Tite-Live,  doute  ^  sans  aucnn  fonde- 
ment, de  ce  jugement  de  Postumius» 

Consuls  :  L.  Pàpirius  Cbassus  ,  L.  Julius  Julus  ,  en- 
trent en  charge  le  i3  décembre  romain  3i5 ,  4  novembre 
julien  43o. 

430-43^.  La  dissension  entre  les  consuls  de  l'année  précé- 
dente ,  ainsi  que  la  résistance  obstinée  de  ces  maj^istrats 
au  vœu  du  premier    corps  de  la  république  9  avait  dé-; 


]>B  L^fllSTOlAE  BOMAIKE.  ^77 

lerminé  les  pontifes,  pour  abréger  le  tems  de  leur  adminis- 
traiiod ,  à  retrancher  Vintercalation  dans  le  mois  de  février 
de  Tannée  civile  correspondant  à  leur  consulat.  Nulle 
guerre  cette  année.  Huit  ans  de  trêve  «ont  accordés  aux  Eques 
qui  offrent  de  se  soumettre,  et  la  division  augmente  chez 
les  VoUques  entre  le  parti  qui  avait  fait  déclarer  la  guerre 
et  celui  qui  s'y  était  opposé.  Loi  portée  par  les  consuls  pour 
évaluer  en  argent  les  amendes  qui  jusqu  alors  se  payaient  en 
bétail.  Les  tribuns  avaient  préparé  cette  loi  ;  mais  les  consuls 
en  ayant  été  avertis  par  un  des  tribuns ,  qui  leur  était  atta- 
ché y.  prévinrent  le  collège  des  tribuns  en  donnant  la  loi  eux- 
mêmes  ,  et  sVn  firent  bonaieur  auprès^  du  peuple ,  qui  là 
reçut  avec  acclamation* 

Consuls  :  L.  SeRGIUS  FlÔENAS  II  ,    HOSTUS  LUCRETIUS 

Tei€IPITINUS  ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain 
3269  '^  novembre  julien  4^9. 

429-428*  I^  pAÎx  dont  Rome  jouissait ,  et  la  considération 
que  s^acquirent  les  consuls  de  1  année  précédente,  par  leur 
adresse  et  leur  supériorité  sur  les  tribuns ,  portèrent  les  pon* 
tifes  à  prolonger  leur  magistrature  en  ajoutant  une  intercalation 
au  mois  de  février  de  cette  année  civile  qui  tomba  dans  leur 
consulat.  Il  nWriva  pendant  celui-ci  aucun  événement  »mé«« 
morable. 

Consuls  :  A.  CoAMiuus  Coasus,  T.  Qurac*  Pennus  Cin<< 
ciNNATUjS  II  i  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  3^7, 
;&7  novembre  julien  4^8* 

4^8*427*  Incursion  des  "Veïens  dans  la  campagne  de 
Rome,  et  punition  des  Fidenates  soupçonnés  de  les  avoir 


pomt  de  culte  étranger, 
vante,  avec  laquelle  ce  consulat  concourut ,  n^étant  pas  in-* 
tercalai^e ,  les  calamités  publiques  ne  purent  point  y  causer 
le  retranchement  de  Tintércalation. 

Consuls  %'  C.  SsBTiuus  Strùctus  Ahala  ,  L.  PAPiRiua 
MuoiLLANUS  II ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain 
3i5,  17  noyemlve  julien  4^7. 


1 


.s; 8  ABEéci  CHRONOLOGIQTJB 

427-426.  Guerre  pour  punir  les  Yeïens.  Les  tribun»  t  eqi 
annonçant  que  si  la  guerre  est  ordonnée  par  le  seul  sénat 
ils  s'opposeront  à  la  levée  des  troupes,  obtiennent  qu^il  en 
sera  réteré  au  peuple ,  qui  décida  unanimement  qu'il  y  avait 
lieu  à  la  déclarer.  Mais  le  peuple  arrêta  aussi  qu'elle  serait 
confiée  à  des  tribuns,  et  qu'au  lieu  Je  consuls  on  établirait 
pour  l'année  suivante  cette  sorte  de  magistrature. 

.  Tribuns  militaires  :  T.  QciNCnus  Pekitus  ClNCimiATUS  , 
Ç.  FuRius  Fusus  Pâcilds  ,  M.  Postumius  Albus  Regil- 
LENSis,  A.  Cornélius  Cossus,  entrent  en  charge  le  i3  dé- 
cembre romain  3^9 ,  .3o  novembre  julien  i^z6. 

DIXIÈME  DICTATEUR. 

•  •  ■ 

MAM.  ^MILIUS  MAMERCINUS  III. 

426*^425.  A.  Cornélius  Cossus  est  chargé  de  la  garde  de 
Rome ,  et  les  trois  autres  tribuns  militaires  de  la  guerre  des 
Yeïens.  Division  entre  des  généraux  d'armée  ii^épendans , 
^t  jalousie  de  l'autorité.  Les  ordres  que  donnent  l'un  et 
l'autre  de  ces  tribuns  se  choquent  et  se  détruisent*  Victoire' 
des  Yeïens.  lis  l'annoncent  à  tous  les  peuples  étrusques  pour 
les  exciter  à  prendre  les  armes,  et  n'omettent  pas  qu'ils  ont' 
battu  à  la  fois  trois  commandans  romains.  Révolte  des  Fide^ 
natés.  Us  tuent  les  colons  romains  et  vont  joindre  l'armée 
des  Yeïens.  Rome  n'était  pas.  accoutumée  à  des  dé&ites  i 
elle  désire  un  dictateur.  On  doute  si  la  religion  permit  à  des 
tribuns  militaires  d'en  faire  la  nomination.-  Les  augures  dé- 
cident qu'elle  ne  leur  est  pas  défendue.  Mam.  ^miUus  Ma- 
mercinus  est  nommé  dictateur  pour  la  troisième  fois.  La 
tache  injuste  dont  les  censeurs  avaient  voulu  le  noircir ,  no 
l'écarta  pas  dé  cet  honneur  suprême.  11  choisit  pour  maître 
de  la  cavalerie  A.  Cornélius  Cossus^  qui  l'avait  lui-même 
proclamé  dictateur.  Le  siège  de  la  guerre  est  approctié  de 
Aome  par  les  Yeïens  j  et  porté  à  Fidènes.  Le  bas  peuple  de 
la  ville  ennemie ,  croyant  effrayer  l'armée  romaine  ,  sort  de 
la  ville  pendant  le  combat  et  se  précipite  sur  les  légions 
armé  de  tisons  enflammés.  Yictoire  du  otctateur  :  il  prend 
1|B  camp  et  Fidèiies,  la  détruit ,  triomphe  et  abdique  la  die-: 
tature  le  seizième  jour  après  Tayoïr  reçuç. 


,  DE  L^HISTOIRB  ROMAITTB*  27^ 

Tribuns  ndiiiaire  :  A.  SEMriidNiU;^  Atratïkuâ,  L.  QuilVG- 
nVS  CiNCllïNÂTUS  II,  L.  FURIUS  Medullinus  Fusus  II, 
Ïj.  HoaATius  Barbatus,  entrent  en  charge  le  i3  décembre 
romain  i'ipj  19  novembre  julien  425. 

425-424.  Trêve  de  vingt  ans  accordée  aux  Yeïens ,  et  de 
trois  an3  aux  £ques  :  ceux-ci  la  demandaient  plus  longue. 

Tributs  miiitaires  :  Ap.  Claudius  Cra^IIïUS  Regili^EKSIS^ 
Sp.  Nautius  Kutilus  ,  L.  Sergius  Fidet^as  II ,  Sex.  Ju- 
hivs  JuLUS,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  33 1 , 
l'^  décembre  julien  424* 

424-423.  Harangues  des  tribuns  du  peuple  pour  Texciter 
à  élever  des  plébéiens  au  tribunal  militaire.  Ils  lui  représen- 
tent que  c'est  l'attrait  des  premiers  honneui^  qui  peut  seul 
les  encourager  à  s'exposer  à  la  vengeance  des  patriciens  ani-- 
més  contre  tout  défenseur  qui  ose  tenter  pour  eux  des  inno- 
vations. L'applaudissement  du  peuple  aux  harangues  des 
tribuns  déterminait  des  plébéiens  distingués  à  se  présenter 

Four  le  tribunat  militaire;  ils  annonçaient  les  lois  agraires, 
établissement  de  colonies,  une  solde  aux  troupes  payée  par 
un  impôt  sur  les  terres ,  comme  la  récompense  qu'ils  procu- 
reraient aux  romains  pour  l'honneur  qu'ils  en  auraient  reçu. 
Le  sénat  saisit  le  moment  de  l'absence  du  peuple  et  des  tri^ 
buns  hors  de  la  villQ,^pour  ordonner,  par  un -sénat  us-con- 
sulle ,  que  les  tribuns  militaires  partiraient  sur-le-champ 
pour  vérifier  la  nouvelle  qui  venait  d'arriver  que  les  Yols-^ 
ques  étaient  entrés  dans  le  pays  des  Berniques ,  et  cependant 
que  l'on  nommerait  des  consuls  dans  les  prochains  comices. 
ILes  tribuns,  n'ayant  été  instruits  de  ce  décret  du  sénat  qu'à 
leur  retour ,  ne  tentèrent  pas  d'en  empêcher  l'effet  par  une 
opposition  tardive.  Invasion  de  Capoue,  par  les  Samniles, 
sur  le  peuple  étrusque  qui  s'y  était  établi;  après  y  avoir  été 
reçus  comme  auxiliaires  des  Ëtruques  affaiblis  par  de  lon- 
gues guerres ,  ils  en  égorgent  les  habitants  dans  leurs  lits. 
Treizième  lustre  fait  sous  ces  consuls,  mais  l'an  de  Rome 
33i  avec  lequel  leur  consulat  concourait.  Tite^Live  n'en 
fait  pas  mention,  et  ce  n'est  que  par  renchaînement  des 
lustres  suivans  qMe  Ton  découvre  qu'il  en  a  été  fait  un  sous 
ces  consuls. 

Consub  ;  C  S£MPaa«ius  ATRATiHys^  Q.  Fabius  Vibv-: 


JLANUS  i  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  332 ,21 
novembre  julien  423» 

423-422.  On  trouve  dans  Tîte-Lîve  que  ces  consuls  en- 
trèrent en  charge  aux  ides  (i3)  de  décembre  romain.  Ainsi 
Tannée  consulaire  n*a  éprouvé  aucun  dérangement  depuis 
Tan  3i  I ,  où ,  suivant  Denys  d^Halicarnasse ,  elle  se  fixa  a  ce 
jour  civil  (voyez  l'année  3i  i  )•  Guerre  des  Yolsques*  Tandis 

3ue  ce  peuple,  plus  circonspeet  qu'auparavant  dans  le  choix 
es  commandans  et  des  soldats  «s'excite  à  ne  céder  aux  Rt)- 
mains  ni  en  valeur^  ni  en  fermeté ,  ni  en  subordination ,  le 
consul  C.  Sempronius ,  à  qui  le  sort  donne  la  conduite  de 
cette  guerre ,  mettant  toute  sa  confiance  dans  la  fortune  de 
Borne,  et  dans  sa  supériorité  sur  des  ennemis  si  souvent 
i^aincus ,  ne  prend  aucune  précaution  et  retâche  tons  les  res' 
sorts  de  la  discipline.  Bataille  gagnée  par  Sempronius  ;  il 
était  battu  lorsque  Sex.  Tempanius ,  plébéien ,  ordonnant 
s\  la  cavalerie,  où  il  était  simple  décurion,  de  mettre  pied  h 
ferre,  arrête  l*ennemi  et  rétaolit  le  combat.  La  bataille  dura 
Jusqu'à  la  nuit  et  resta  indécise.  L'une  et  l'autre  armée ,  se 
croyant  vaincue,  abandonne  son  camp.  Tempanius  ayant 
passé  la  nuit  sur  le  champ  de  bataille ,  et  ne  trouvant  le  len- 
demain personne  dans  le  camp  du  consul,  revient  à  Rome. 
La  terreur  y  était  si  grande ,  qu'à  chaque  porte  on  avait  établi 
une  ^de.  La  haine  publique  contre  Sempronius  encourage 
les  tribuns  du  peuple  qui  avaient  accusé  M.  Postumius  et 
T.  Quinctius  auteurs,  par  leur  mésintelligence  dans  le  tri-* 
bunat  militaire  de  l'an  029,  de  la  dé&ite  de  l'armée  romaine 
par  les  Veïens ,  à  suivre  cette  accusation  jusqu'alors  suspen- 
due. Après  avoir  représenté  au  peuple  que  la  confiance  per- 
nicieuse de  Sempronius ,  ne  doit  être  attribuée  qu'à  Tim- 
fmnité  des  deux  tribuns  militaires  dont  la  désunion  avait 
ivre  l'armée  aux  VeYeçs,  C.  Junius,  l'un  des  trAuns,  de- 
mande à  Tempanius,  qui  était  dans  le^  comices,  s'il  croit 
que  Sempronius  se  soit  conduit  comme  un  chef  prudent  et 
expérimenté.  La  réponse  modeste,  mais  nerveuse  de  Tempa- 
nius, qui  s'excusa  comme  soldat  de  juger  de  b  conduite  d'e  son 
^néral ,  et  comme  citoyen  de  douter  de  ses  talents  recon- 
nus par  le  peuple,  lorsqu'il  te  choisit  pour  commander, 
sauva  Sempronius.  Le  ressentiment  des  dernières  défaites, 
et  la  haine  des  chefs  qui  les  avaient  causées  tombèrent  sur 
Postumius.  11  fut  condamné  à  une  amende  de  dix  mille  as  : 
à  l'égard  de  Qui«3ttius,  ses  exploits  militaires  contre  les 


\ 


Vol^qites',  âotis  les  aaspices  du  dictateur  PostumnisTubertiiat 
la  valeur  qu^il  avait  montrée  dans  la.  bataille  de  Fidèn«s ,  soutf 
le  diciaieur  ^milius  Mamercinus,  et  lar  vénéralion  publique 
pour  la  mémoire  de  Cincinnatus ,  son  père ,  lui  sauvèrent 
cet  affront  ;  il  fut  renvoyé  absous.  Mais  te  m^eoMeiïtement 
général  de  ia  conduite  des  derniers  consuls,  eiapâcha  le 
sénat  de  proposer  qu^il  en  fut  nommé  pour  Tannée  suivante^ 
et  on  créa  des  tribuns  militaires» 

Tribuns  militcdres  :  L.  MAn&ICS  VuLSO^  CAPtraUNlTS  i 
Q*  Kmo^ivs  Merbnda,  L«  PA:piaivs  Mugillakus, 
L.  Sertiuus  Strûgtvs  j  entrent  en  charge  le  i3  décembre 
Fomaia  353  ,11  novembre  julien  4^2. 

4^^-42 !•  i>a.  conduite  imprudente  de  Setopronius,  la 
consternation  et  la  terreur  que  produisit  sa  d<*faite,  portè^i* 
rent  les  pontifes  à  abréger  une  année  malheureuse  et  uhfb 
administration  contraire  au  bien  de  la  république,  en  omet^ 
tant  rint«rcalalion  du  mois  de  février  de  cette  année  civile  y 
qui  tombait  sous  soa  consulat.  Tempanius  est  élu  tribuii  dd 

Eeuple  :  oit  lut  donne  poui*  collègues  les  trois  romafids  que^ 
ss  chevaliers ,  dans  le  monient  de  l'action ,  avaient  établie 
leur»' centurions,  par  le  conseil  de  Tempanius.  Accusation 
de  Sempronius  dès  qu'il  est  sorti  du  consulat ,  par  L.  Hor-* 
tensios  y  cinquième  tribun.  Ses  quatre  c(  liégues  le  prient  de 
leur  épargner  la  douleur  de  voir  leur  général  traduit  en  ju-^ 
geraent.  Comme  lé  tribun  ne  paraissait  pas  se  rendre  à  «icur^ 
sollicitations ,  et  qu'ils  ne  voulaient  employer  leur  autorité 


que  celui  qi 

commandés  sera>  dans  les  liens  d'une  accusation  criminelle* 
Hortensius  céda ,  et  se  désista  de  l*accusatîon.  (Tite-Live^ 
liv.  IV,  chap.  4^  ;  Valère Maxime,  liv.  VI,  chap.  5,  n«  xJ) 

>  Cûnsuls  :  T.  Q0ii9€TifJ8  CxprroLïHfxsa  Barbatus,  Nùh* 
Fabius  ViBULANUs^,  entrent  en  charge  le  jr3  décembre  ro^ 
maân  3i$4r  ^^  novembre  juVie»  42r. 

42r*-42o^  Le  stèle  qne  firent  paraître  les  triburfS'  du  peu-* 

pie  dans  l'af&ire  de  Sempronius,  importante  pour  la  dignité 

consulaire  et  pour  tous  les  patriciens ,  dût  leur  faire  désirer 

\m  prales^iqa  de.  leur  tribunat ,  et  porter  les  pontifes  èh 

IV,  36 


iSa  abrégé  chronologique 

ajouter  dans  le  mois  de  février  de  cette  année  civile  une  in« 
tarcalation.  Le  consul  Num.  Fabius  est  chargé  de  la  guerres 
des  Ëques,  .que  la  victoire  des  Volsques ,  toute  douteuse 
qu^elle  était,  avait  enhardis.  Leur  armée  fuit  et  se  dissipe 
avant  que  d'attendre  le  combat  :  le  succès  de  Fabius  ne  parut 
pas  oiérititr  le  triomphe  ;  mais  comme  il  servait  à  couvrir  et 
à  faire  oublier  la  honte  de  la  dernière  défaite ,  on  lui  accorda 
Tovation.  Dissension  entre  le  sénat  et  les  tribuns  du  peuple. 
Les  consuls  ayant  proposé  une  loi  pour  doubler  le  nonibre 
des  questeurs,  et  pour  en  ajouter  aux  deux  attachés  à  la  ville 
deux  autres  qui  seraient  chargés  d'administrer  sous  les  con- 
suls les.finances  à  la  guerre,  les  tribuns  demandent  que  ces 
places  soient  partagées  entre  les  plébéiens  et  les  patriciens ,  à 
qui  elles  avaient  été  jusqu'alors  réservées.  Ni  les  sollicitations 
du  sénat,  ni  Toffre  même  qu'il  fit  de  laisser  au  peuple  pour 
la  questure ,  la  liberté  du  choix  entre  l'un  et  l'autre  ordre  de 
la  république ,  ainsi  qu'il  l'avait  pour  le  tribunat  militaire , 
ne  purent  faire  cesser  l'opposition  des  tribuns.  Les  consuls 
crurent  les  apaiser  en  se  désistant  de  leur  loi  ;  mais  les  tri- 
buns la-  reprennent ,  la  proposent  de  leur  chef  et  y  ajoutent 
la  demande  des  lois  agraires.  Ces  mouvemens  séditieux  ayant 
fait  désirer  au  sénat  Félection  de  consuls  pour  l'année  sui- 
vante, les  tribuns  n'en  furent  que  plus  décidés  à  provoquer 
la  nomination  de  tribuns  militaires,  et  chaque  parti  restant 
invariablement  attaché  au  projet  qu'il  avait  formé,  le  diffé^ 
rend  ne  put  être  terminé ,  l'opposition  tribunitienne  ayant 
«mpéché  tout  sénatus-consulte.  Ainsi  l'année  consulaire  se 

{lassa  sans  qu'on  eût  nommé  de  magistrats  pour  remplacer 
es  consuls  qui  finissaient  leur  administration ,  et  il  y  eut  un 
interrègne. 

Interrègne  :  le  i3  décembre  rom3î9^35 ,    4  décembre 
julien  4^0. 


rent 


420-41 9-  Tite-Lïve  dit  que  les  tribuns  du  peuple  porte- 
nt la  violence  jusqu'à  empêcher  les  patriciens  de  s'assem- 
bler pour  créer  un  interroi,  en  sorte  que  l'interrègne  ne  put 
s^établir  qu'après  les  plus  grands  débats.  Il  ajoute  que  les 
nouveaux  tribuns  du  peuple,  attachés  aux  maximes  de  leurs 
prédécesseurs,  continuaient  d'empêcher  les  patriciens  de 
nommer  de  nouveaux  interrois  à  la  place  de  ceux  qui  avaient 
fini  leurs  cinq  jours  d'administration ,  ou  s'opposaient  à  tout 
rapport  que  le  nouvel  interroi ,  lorsqu'ib  avaient  permis  d'ea 


DE  l^HIStOiaÉ  BOMAINB.  â83 

étire»  pourrait  faire  au  séaat ,  pour  y  solliciter  un  sënatûs-* 
consulte  qui  ordonnât  de  procéder  à  des  comices  consulaires; 
qu'ainsi  la  plus  grande  partie  de  Tannée  suivante  se  passa  ^n 
efforts  et  en  querelles  entre  les  patriciens  et  les  tribuns , 
jusqu^à  ce  que  L.  Papirius  Mugillanus,  ayant  été  nqminé 
mterroi ,  par  de  fréquens  reproches  faits  tantôt  aux  séna- 
teurs, tantôt  aux  tribuns  sur  leur  inflexibilité,  eut  enfin i^e 
bonheur  de  les.  concilier.  Le  sénat  consentit  qu'au  lieu  de 
consuls  il  fut  procédé  à  la  nomination  de  tribuns  militaires;, 
et  de  leur  côté  les  tribuns  s^étant  départis  de  l'opposition  au 
sujet  des  questeurs,  aucune  des  quatre  places  de  ta  c[uesture 
ne  fut  affectée  aux  plébéiens.  L'entière  liberté  du  choix  entre 
des  plébéiens  ou  des  patriciens  fut  laissée  au  peuple.  Il  suit 
delà  qu'aucun  consulat ,  ni  aucun  tribunat  militaire  ne  tomba 
cette  année  civile  334  de  Rome  ;  en  effet,  les  consuls  nonisé» 
l'année  précédente  furent  installés,  suivant  Ti te- Live.lui^ 
même ,  le  i3  décembre  romain  (  voyez  l'année  33i  )  :  ils  ont 
donc  fini  leur  administration  le  12  décembre. romain  de  cette 
année-ci ,  et  par  conséquent  il  ne  restait  que  dix-sept  jours 
de  cette  année  civile  quand  leur  consulat  se  termina.  Or 
l'interrègne  tel  qu'il  est  décrit  par  Tite*Live,  a  certainement 
été  plus  long  que  de  dix-sept  jours  :  il  a  mSme  duré  plu<f> 
sieurs  mois  (  voyez  l'année  suivante).  Il  est  don^c  évident' 
qu'il  n'y  eut  ni  pes  consuls,  ni  des  tribuns  militaires ,  dont 
la  nomination  tombât  à  cette  année  civile  ;  que  les  précédons 
consuls  appartiennent  à  l'année  333  de  Rome,  et  les  tribuns 
militaires  suivans  à  Tannée  335  ;  que  par  conséquent  cette 
année  334  ne  peut,  suivant  Tite-Live,  être  .désignée  .p^^ir 
aucun  consulat,  ni  par  aucun  tribunat  militaire,  et  qu'elle 
doit  l'être  par  un  interrègne.  On  voit  par  d'autfçs  ]^ssages 
de  Tite-Live,  le  seul  auteur  qui  nous  soit  parvenu:  Âur  la 
partie  de  l'Histoire  romaine  relative  â  ce^  années-ci, (qu'en 
conséquence  de  cet  interrègne,  il  .compte  une  année  de  plus 
dans  la  chronologie  de  Rome ,  et  cette  manière  de  supputer 
est  confirmée  par  d'autres  monutnents  (voyez  les  années  348 
et  363  ci-après  ),  sans  qu'il  y  ait  un  seul  auteur  qui  la  con- 
tredise et  qui  oblige  à  l^rejeter;  en  sorte  qu'il  y  a  It^u 
d'être , étonné  qu'aucun   cnronolôgiste  moderne  ne  se  soit 
aperçu  de  ce  calcul,  ou  qu'il  ait  refusé  de  Tadopter,.  d^où  ont 
résulté  des  difficultés  insolubles  sur  l'accord  des  années  coa- . 
sulaires  de  Rome  avec  les  années  civiles.  ^  .     . 

'  '  ' 
Tribuns  militaires  :  T.  QUINCX1U5  PbnNUS  CiNÇlSJ^ATV^^  l}^ , 


fi84  AwadGÈ  ciraoiiOLOGiQUS 

M.  Uavuvs  ¥ulso€atitolus,  L.  i^aïufi  Meo^kliku^  Ilf, 

A«  SBBCBAOViuiB  A/TBATiKUS  H ,  entrent  en  charge  le  i3  oc- 
tobre  romain  3i6,  26  septembre  îuL  de  i^ftBaée  s v  n'aille  41^ 

419-4 1^*  NoosTenbcis  de  dire  que  les  dk-sept  jeurs  qoi 
>eiîa4eiitde  Tannée  civile  précédente  ne  sont  pas  Iç  seul  tems 
qui  ait  été  âbsod^é  «par  vinCerrègne.'  li  est'  certain  ^n^ii 
s^éteadit  sur  cette  a<inée-<oi ,  et  qu'ici  dnratt  eocore  dans  la 
saison  propre  i  la  cainfiagfie  wilitaîre  :  parmi  ks  i^^oches 
que  Papirius  MugiUanus,  inleproi ,  fit  aux  patTÎciens  et  aux 
tribuns  du  peuple,  pauries  porter  à  iS^«cc€wder  sur  la  «omi- 
naftion  des  magistrats,  ii  Ieur4it^  suivant  Ti%e-Live  :  «  Ves 
>i  dissensi&nsel  vos  4pierelli6s  exposent  le  sort  de  la  répobliqae^ 
3»  elle  ne  se  soutient  que  par  la  «otidesoef^danoê  des  ^eïens 
»  à  exécuter  la  Irève,  et  par  la  lenteur  et  rîrrésolutfmi  des 
»  £ques.  »  Papirius  pensait  donc  ^ue  si  4es  Veïens  ou  les 
ILques  eussent  vocdu  Caire  ia  guerre  à  Aeine ,  4a  «aison  ne  \m' 
en  aurait  pas  em<péohés  ,  et  par  conséopent  <{ue  le  tems 
d'ouvrir  la  campagne  était  airivé  avant  qu  o-n  eftt  nommé  des 
magi^rats  pour  y  commander  les  armées  romaines.  Lenrno* 
mination'  (ut  encore  plus  retardée.  Tite-l/ive ,  ^en  parlant 
des  débals  de  l'année  précédente  entre  les  patrktenset  les 
tHbuns,  et  de  l'interrègne  qu'ils  acoisîonnèpentf  dit  ex- 
pressément que  la  plus  grande  partie  de  Vannée  suivante  ^ 
pars  mujor  tnsequenltis  nnni ,  se  passa  dans  <ies  contestations  et 
ces  querelles.  L'iiiterrègne  dura  donc  pendant  Isi  plus  grande 
partie  ,  -et  par  conséquent  au-delà  des  •premterts  «tx  mois  de 
cette  anaéenci  ;  de  sorte  que  ce  n'est  qu*après  les  six  mms 
que  put  avoir  lieu  la  nominatiiMi  et  l'irrstailatton  des  tri-- 
£uns  militaires.  Nous  la  plaçons  vers  le  i3  octobre,  et  nous 
donnons  sur  Tainnée  S42  les  motifs  qui  fieus  y  déterminent. 
!£lectioa  des  questenrs  1  le  'fils  de  L.  Antisttus  et  le  frère  de 
Sex.  Pompili\lrs^  tribuns  du  peuple,  se  mettent  snrles  rangs. 
I/e  peuple  ne  put  se  résoudre  à  nommer  des  plébéiens  ;  fes 
tribuns ,  irrirés  de  ce  refus,  taxent  le  tribun  militaire  A.  Sem- 

Eronius ,  qui  avait  présidé  aux  comices  oà  Sélection  s'était 
itte ,  d'y  avoir  usé  de  quelqtie  maticBavre ,  «Isa  magistrature 
empêchant  les  tribuns  de  iVtaquer  personneUement ,  fis 
tournèrent  toute  leur  indignation  rontre  C.  Sempro«iu».y 
son  oncle  paternel.  Accusation  de  cet  ancien  consnl  par  tnes 
ileux  tribuns  et  par  M.  Canuleias,  leur  collégoe,  pour -avwir 
causé  la  défaite  et  la  honte  de  l'armée  romaine  dans  la  guerre 
des  Vokques,  Comme  G.  Semproniusa^étaittOBJoursvtontré 


r«(Ivers»îre  U  {>W  wié  4e»  iois  agraûtesL,  les  .tniiiuiis  nemct-- 
Isént  en  délibération  ces  lois.daiig  le  sénat.,  persuadés  'Onent 
ce  sénateur  change  de  sentiment ,  il  se  rendra  défavorable  le 
sénat ,  et  en  perdra  t*d|ipui  ;  ^«e  Vil  pcjiisiijte  <3ans  son  oppo? 
sition,  il  s'attirera  la  hainë  du  peuple  à  la  veille  d'un  juge- 
ment crinmel.  fieo^proiiîqs  -aiina  inteux  niirre  à  «a  propre 
défense  que  d'abandonner  la  cause  publique.  Il  s'opposa  avec 
le  même  2èle  au  partage  dès  terres  :  le  peuple  le  condamna  à 
tine  amende  de  x|uinze  mille  as.  Accusation  d'une  vestale  ;  it 
n'y  eut  point  de  preuve  strffisànte  du  cr'yme  pour  la  .condam- 
ner. Mais  le  grand  pontife  fut  chargé  de  lui  enjoindre  d'ob- 
server dans  ses  manières  la  cetenue^  e%  dans  sa  parure  la 
décence  qui  conviennent  â  des  personnes  consacrées  au  culte 
des  dieux.  Prise  de  la  ville  de  'Cumçsparles  Campaniens  sur 
lei  Grecs. 

Tribuus  miUtairm  :  h&^V^A  lI«ii£Kll73  LavàWS  ;  $jp; 

viujus  A3Ui<JUk,  entrent  en  -^iia^  h  jiS^^cuiMpç  roman»  337, 
i5  s^pijeml^r^  juUen  ^i^^ 

4iS'4^7*  '^  caractèp^  impétveux  te  âerniera  «Irîliuns, 
tajAisposés*o«nli*e  les  tvibwM  mtUtairoB  et  ir-aénat;  la'con- 
damnatian  ipi^U  provocpioiii  contre  un  sénfflevr  pour  von  ad^ 
aunistration  dans  la  pramièpe  magMStvalHiire  ;  le  ^gMBeprt 
ê\ufkQ  veiitale  4^  ^  quoique  dédiar^e  à%  4a  principale  acoa- 
MfticM  9  inértita  oéaniAoiiis  d^étre  Mâmée  pour  ifavoir  'pas  e% 
aaseiE  die  Min  de  sa  pépatalâon ,  'daitem  p(H*t«r  les  pontifes  à 
«meiire  l'iotercsda^Mi  dansle  mioÀs  4e  liévriertde  o€^tt8  -amiée 
oiviie'qwi'CfMHeourtft  avec  letiiî^anatpréoéésiit.  Cen}iiratvon 
d'^eedlaWs  pour  <iiiet>tre  le  feu  k  U'vîtte-tft  se  6amrdii  tCapHc^e* 
Ils  sont  «déGouverls  «et  punis.  La  444»erté  et  4i«  ^oSle  as ,  qui 
idisafte-nt  aiors ,  dît  Tile-CÂiFe ,  «ne  'graii<le  Tie^esse ,  soert;  ia 
yéoompentteâee  éèiieifictateum.  Mouveineiits  desIS^quespour 
la  guopre*  Les  lawicaini  parurent  «e^Aispaser  h  entrer  pour 
la  ppemîère  feîs  dans  4eur  4tgue  cx>ntf e  4es  Hooiaif».  'Les 
amoa^iadefirs  q«e  k  sénat  y  envoya ,  ayant  nipporlé  <tine  fé« 
pan^e  ambig^oë ,  les  liabitants  de  Toseutum  furent  cliargéa 
âe  4éconvrtr  leurs  vérkables  intentions ,  m  veillant  «ur 
leurs  démarolies. 

Tribuns  militaires  :  M.  PAPiaïUS  MUGiLLAiïUS ,  C.  SfE^ 


^86  ABRÉGlî   CHRONOLOGIQUE 

viLLius  AxiLLA  II,  L.  Sergius  Fidënas  III,  entrent  cn 
charge  le  i'6  octobre  romain  338,  26  septembre  julien  4^7* 

ONZIÈME  DICTATEUR. 

Q,  SERVILIUS  PRISCUS  FIDENAS  II. 

417-41^*  ^A  dëcoaverte  de  la  conjuration  des  esclaves, 
faite   sous  lé  dernier  tribunat  militaire ,  découverte  que  , 
suivant  Tite-Live,  les  Romains  attribuèrent  à  la  protection 
spéciale'  des  dieux,  ,dut  faire  regarder  cette  année  civile 
comme  heureuse  pour  la  république,  et  porter  les  pontifes  à 
y  ajouter  une  intercalation  dans  le  mois  de  février,  qui  con-  . 
courut  avec  le  précédent  tribunat  militaire.  Députés  de  Tus- 
culum  qui  annoncent  que  les  Ëques,  aidés  des  Lavicains, 
campent  près  de  la  ville  d'Algide.  Sénatus-consulte  qui  or-« 
donne  que  deux  tribuns  militaires  seront  chargés  de  la  guerre, 
et  que  le  troisième  restera  pour  veiller  à  la  sûreté  de  Rome. 
Discorde  entre  les  tribuns  qui  ambitionnent  chacun  le  com- 
mandement de  rarmée.  Q.  Servilius  termine ,  pat  Fautorilé 
paternelle,  cette  dissension  indécente.  Il  ordonne  à  C.  Ser- 
vilius ,  son  fils ,  de  céder  à  ses  collègues  et  de  se  contenter  de 
la  garde  de  Rome.  Mésintelligence  entre  les  deux  tribuns 
dans  le  camp  ;  elle  alla  si  loin  qu^il  fallut  que  les  chefs  des 
légions  les  déterminassent  à  établir  qu'ils  commanderaient 
chacun  un  jour  alternativement.  Bataille  donnée  par  L.  Ser- 
gius qui  était  de  jour.  Il  est  battu  et  abandonne  son  camp. 
hes  débris  de  l'armée  se  retirent  à  Tusculum,  ou  reviennent 
à  Rome  et  y  portent  la  terreur.  Dictature  de  Q.  Servilius 
Priscus,  le  vainqueur  de  Fidènes.  Il  choisit  pour  maître  de 
la  cavalerie  C.  Servilius  Axilla^  son  fils.  Victoire  de  Servilius  : 
il  prend  le  camp  des  ennemis,,  et   abandonne  le  butin  au 
soldat.  Prise  de  ta  ville  des  Lavicains,  où  les  vaincus  s'étaient 
retirés.  Servilius  revient  à  Rome  et  abdique  huit  jours  après 
avoir  été  nommé  dietateur.  Sénatus-consulte  qui ,  pour  pré- 
venir les  demandes  séditieuses  des  triburts  sur  les  lois  agraires, 
ordonne  l'établissement  d'une. colonie  à  Laviques.  Quinze 
cents  citoyens  y  furent  envoyés  et  reçurent  chacun  deux  ar- 
pens  de  terre.  Quatorzième  lustre  ÇFastes  Capitolinsy  où  le 
nom  du  censeur  L.  Papirius  est  marqué  :  on  ignore  le  nom  .^ 
de  son  collègue).  Ce  lustre  aurait  dû  être  fait  Tannée  précé* 
dente  336. 


Tribuns  mlitaires  :  P.  LUCRETIUS  TRICIPITINtTS  II ,   I4, 
^Servilius^tructus  II,  Agrippa  Menenius  Lanatus  II, 
Sp.  VfcTURius  Crassus  Cicurinus,  entrent  en  charge  le 
i3  octobre  romain  ,  8  octobre  julien  4i^* 

4i6»4i^-  Anciennes  querelles  sur  les  lois  agraires  renou- 
velées par  les  tribuns  du  peuple. 

Tribuns  militaires  :  A.  Sem^TLO^IVS  AtRATINUS  III ,  M: 

Papirius  MuGiLLANUS  11.,  Q.  Fabius  Vibulanus  ,  Sp. 
Nautius  Rutilus  li ,  entrent  en  charge  le  i3  octobre  ro-. 
main  34o,  28  septembre  julien  41 5. 

4i6-4iS«  Sp.  MœciliuS)  tribun  du  peuple  pour  la  qua- 
trième fois,  suivant  Tite-Live,  et  Sp.  Metilius  pour  la  troi- 
sième fois ,  d^où  il  suit  que  leur  tribunal  avait  commencé  k 
l'an  de  Rome  336,  portèrent  une  loi  pour  faire  ordonner 
que  toutes  les  terres  ci-devant  conquises  sur  les  ennemis  y 
seront  partagées  aux  citoyens.  Le  sénat  ayant  adopté  l'avis 
d'Appius  Claudius,  petit-ûls  du  décemvir,  réussit,  par  ses 
sollicitations  et  ses  caresses ,  à  détacher  six  tribuns  du  parti 
qui  proposait  la  loi,  et  à  les  porter  à  s'opposer  à  toute  pour-* 
suite  ultérieure  de  la  part  ae  leurs  collègues. 

Tribuns  rmUtaires  :  P.  CORNELIUS  Cossus ,  Q.  QuiNCTIUS 
CiNCiNNATus ,  C.  Valerius  Potitus  Volusus  ,  N.  Fabius 
YiBULANUS  ,  entrent  en  charge  le  i3  octobre  romain  34i  •» 
10  octobre  julien  4i4* 

4i4*-4^2*  La  vîUe  de  Yoles,  dépendante  des  £qaes ,  donc 
les  habitants  ,  par  des  incursions  sur  lé  territoire  des  Lavi- 
cainSy  nuisaient  aux  colons  qu'on  venait  d'y  établir,  est 
prise  par  les  Romains.  Loi  portée  par  le  tribun  L.  Sextius , 
par  laquelle  il  propose  d'établir  une  colonie  sur  les  terres  de 
Voles ,  ainsi  qu'il  en  avait  été  envoyée  une  à  Laviques.  Ses 
collègues ,  gagnés  par  les  patriciens  ,  déclarent  qu'ils  s'oppo* 
seront  à  toute  loi  que  le  sénat^  assemblé  pour  en  faire 
l'examen  avant  qu'elle  soit  rapportée  au  peuple  >  n'aura 
pas  autorisée. 

• 

Tribuns  militaires  :   Q.    Fabius  VibulanUS    II  ,     Cn.' 

Cornélius  Cossus ,  P.  Postumius  Albus  REGiLLENsia» 
L.  Valerius  Potitus,  entrent  en  charge  le  x3  octobrd 
romain  34^  ,  21  octobre  julien  4i3« 


4uf.^4(i^-  VàCÊmi  es  hf  plupart  de»  Iriimii^  9¥ec  le 
sénat ,   kl  rësiistaiiice  ^a'ik  opfosaLeftl  ife  e«iiicei>t  en  .i  \m 
sollicitation  des  patriciens,.  att«i  desscÛH^dc  L.  Stixtiua,  ieoe 
collègue ,  portèrent  Us  piMitaf(S9i  à  pvoUnger  kur  ti^ibanat,. 
en  ajoutant  rintercalalion  dans  le  mois  de  février  de  cette 
année  civile,  tes  Equ^ey  reprennent  fe  vrïlc  de  Vofes ,  et  la 
renforcent  par  rétablissement  d'halle  colonie.  Guerre  contre^ 
ce  peuple.  P.  Postumius ,   tribun  militaire ,  magistrat  sé- 
vère et  d'un  cafractère  irrtraitaMe ,  en  est  chargé.  Siège  de 
la  viUe  cfe  Verfes ,  maf  défendue  par  les  fiques ,  que  la  perte 
die  phniears'  comhffM  avait  dccouragé^.     Postumius    s'enr 
empare ,  après  avoir  promis  à  ses  sofdSfs  Je*  leur  accorder  te 
butin  j.9t  viole  sa  parole.-  Murmures  et  aaimoasté  de  TarKiée 
contre  soa  généraL  Appelé  à  ikome  pour  résister  jvee  ses^ 
collègues  aux  intrigues  que  L.  Sejttius  ,.  tribiHi  du  peuple  , 
xenoïKvelait  pour  faice  passer  Us  loiS'  araire»,  il  angm^Rt^» 
ranîmosilé  contre  lui:.  Le  tribuor  dui  peupU  ajiami  dit  daii»> 
une  Iiarangfue  qpe  ceux.(^i  avaiaAi  conquis  la  vUle  de  Yoles 
et  ses  terres,,  étaient  dignes  de  les  posséder  ^  C^«sluniiu«  se 
lève  et  répond:,  maiheur  à  mes  sMéUsr  s'ils  remuêmt*  Mu- 
tinerie de  l'armée  informée  de  ce  proposL^  PostuaûuSf.  re- 
venu au   camp  ,   croit  apaiser  les  EtoiiRrenenta  par  de» 
supplices  ;   P.  Sestius ,  son  questeur  militaire ,  est  blessé  ; 
Postumiufr  lur-^méme  est  lapidé  .^rson  tribunaL  Foursatte 
cpiiainelle-  ordonnée  pour  veng^f^  oe-  crime.  Les  tribuii»  doi 
^  peuple  s'y  opposent;  le  sénat . cfrai^ani  qu'une  procédure 
contre  toute  l'armée,    et  la  colère  excitée  par  U  gouverne— 
ment  sévère  des  patriciens ,  ne  portent  le  peuple  à  élever  des 
tifliéfciiéïeff»  ao  tribunait  tttrKtetiae  ,  ftispenel  le^  peursuifes  et 
feiit  «B«9  ses  efforts  font  k»  nomvnafion  de  consuls.  Les* 
trikufi^'  dte  peu|)le  ,  dëdîdé^.  à»  smii*  cette-  occasitni  potir 
mevfré'  le»  ptetiéVens  en  ^%9Hswn  d^s*  efaH^s  crniites ,. 
iteâHSeiY^  d'y  ceviseticrr,  eV  crelte  dfiss^ivsion  tttatyant  pn  êtfc 
ttennWiéË  atam  \»  fin  db  Fannéfi  cknvsttbirefy  1 1  y  eut  uit 
ÎTitervègive. 

ix^vs  ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romortf  343^,  x^'ii^ 
janvier  julien  4ix* 

4ii.'4'r^.  ^'interrègne  fi#  retardei*  Vârimée*  cMtobire  ; 
et  comme  Ttte-Lîve  dit»  (!iv.  V,  cfrap.  9  et  11.  J,  ^l*'^' 
li'an  de  Aome  353,  elle  élaif  attiacliée'  an  f 3F  décembre  to^ 


BE  l^HISTOIRS  AOMAlNli  389 

Hiâîn  ;  fi^étant  arrivé  entre  cptte  année  442  et  l^année  353 


par  l'ettet  des  deux  in- 
terrègnes des  années  334  et  34i^  s'est  avancée  d'une  année 
entière.  L'interrègne  de  l'an  334  •  qui  »  suivant  Tite-Live 
absorba  la  plus  grande  partie  de  l'année,  ayant  évidemment 


que  par 

terrègne-ci,  quoique  plus  court  9  l'année  consulaire  puisse 
atteindre  le  i3  décembre  où  elle  doit  se  fixer.  C'est  ce  motif 
qui  nous  a  déterminés  à  placer  le  consulat  de  l'an  335  au 
i3  octobre  romain.  {Voyez  les  années  334  et  335.  )  Succès 
du  sénat  dans  la  contestation  qu'il  avait  avec  les  tribuns. 
11  réussit  à  faire  nommer  des  consuls^  A  peine  étaient-ils 
installés  que  le  sénat  ordonne  qu'il  sera  informé  du  meurtre^ 
de  Postumius ,  devant  les  personnes /pie  le  peuple  assemblé 
par  ses  tribuns  voudra  commettre.  Le  peuple  en  confie 
l'instruction  et  le  jugement  aux  consuls ,  qui ,  usant  de 
modérâtièn ,  se  contentent  de  rechercher  un  très  -  petit 
nombre  de  coupables  ,  dont  la  plupart  préviennent  le  sup- 
plice par  leur  mort.  Mécontentement  du  peuple  ;  il  com<-> 
S  are  la  lenteur  des  patriciens  dans  l'examen  et  l'exécution 
es  lois  qui  lui  sont. favorables ,  avec  leur  promptitude  dans 
les  jugements  qui  doivent  être  portés  contre  lui.  Guerre  des 
Tolsques  qui  ravageaient  les  terres  des  Herniques.  Le  consal 
L«  Furius,  n'ayant  pas  trouvé  d'armée  ennemie,  s'empare 
de  Ferentino.  Les  Romains  en  donnent  les  terres  aqx  lier- 
niques.  Quinzième  lustre  ;  il  est  nécessaire  ,  pour  trouver 
le  nombre  des  lustres  suivants.  Le  dernier  ayant  été  fait 
l'an  de  Rome  337,  celui-ci  aurait  dû  l'être  suivant  la  règle 
"des  cinq  ans,  l'année  précédente  342. 


^ 


Consuls  :  Q.  Fabius  Ambustus  ,  C.  Fabius  Pacilus  , 
entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  343  ,  i3  janvier 
julien  410. 

4f  i.*4i<>*  ^-'^  succès  du  sénat  dans  la  nomination  des 
consuls  ,  et  dans,  la  vengeance  du  crime  commis  en  la  pj^- 
sonne  d'un  patricien^,  tribun  militaire  ,  la  modération  e£ 
la  retenue  des  tribuns  du  peuple,  modestia  trîbUnorum  (Tite-* 
Live,  1.  lY,  x^hap.  Sa.),  portèrent  les  pontifes  à  prolonger  l'ia"^ 
IV,  37 


têrcahtion  dstas  lé  mois  de  fêf  t\et  de  celle  aniiëe  civile  34^/ 
penobnt  laquelle  a  eu  Kew  radiiiiÉiistrâtîoo  des  comuls  etèêë 
irihitns  précédeftt$/  Troubtes  esEtttës  mir  les  lois  ëf^tmrëê^ 
I^f  JL  Ictlius  i  tfifattn  da  peuple  ^  qui  regatde  re*éctftkjft 
de  ces  luU  que  Sp.  IciltU9 ,  tribuo  Tan  %j'6 ,  avait  soufe^nu» 
de  toule  Vaaianté  tribmritienne ,  comme. un  devoir  imposé 
à  sa  £nxiiile.  CeviUigioa  à  Rom6i  IciUus  ae  fol  pas  éco^ilt* 

Consuls  :  M.  pAPiaïus  Mugjixanû^  ,  C.  Nautiùs  Ru- 
rrlLits ,  efitrent  enf  chatrge  le  i3  décembre  roùiain  344}  ^  j^n-. 
viei*  jttlien  4<)Sf« 

\ 

4io**-4o9«  l^amine  à  Rome  occd&IoQBée  par  les  maladie» 
cpptagieuses  de  l^annëe  précédoite.  Députés  envoyés  daos 
différentes  vilks  pour  acheter  des  grains;  ils  en  sont  em-* 
péchés  à  CapGue  et  à  Cumes ,  par  les  Samnîtes ,  maUres 
de  ces  villes.  Les  tyrans  %ui  gouvernaient  la  Sicile  parmi* 
rent  les  achats. 

.  Consuls  :  M.  ^Ehilius  MAVERaMirs ,  C.  Yâlebivb 
PoTiTtid  \0iMgVS4  entrent  en  charge  ie  id  décembre  ro-**' 
main  'à^S ,  ad  décembre  fahea  4<'9' 

4o9.-*4û^8^  Tronbles  domestiques  et  guerre  au  dehors 
ftprës  la  famine,  l^t  Eques  et*  ks  Voisques  entrent  darîs  lea 
terres  des  Latins  et  des  Berniques.  Opposition  à  la  levée  des 
troupes  par  M,  Mœnius ,  tribun  du  peuple  qui  voulait  faire 
passer  les  lois  agraires.  Prise  d'un  fort  des  Romains  par 
les  ennemis.  Lès  collègues  de  Maenius,  gagnés  par  le  sénat , 
)et  imputant  à  ce  tribun  la  perte  du  fort  qu'une  armée  au-* 
rait  pu  sauver,  déclarent  qu'ils  aideront  les  consuls  dans  la 
levée  des  troupes.  Cependant  le  peuple  refuse  de  s'enrôler, 
et  Yaleriùs  est  obligé  cle  recourir  à  la  force  et  aux  punitions. 
Le  fort  dont  les  énnenus  s'étaient  emparés  est  repris  par 
l'armée  romaine.  Yâderius  annonce  que  le  soldat  qui  a  refusé 
de  servir ,  ne  mérite  pas  |de  partager  le  butin  et  augmente 
l'animosité  des  troupes  contre  lui.  Ovation  de  Valerius.  Lés 
•oldats  et  le  peuple  accoàipagnent  son  triomphe  ,  se  per- 
mettant des  chansons  mordantes  contre  le  consul  et  com^ 
blent  d'éloges  le  tribun  Mœnius.  Ce  plébéien ,  assuré  que 
le  crédit  ipi'il  s^était  acquis  le  porterait  au  tribunat  mili- 
taire I  en  cas  qu'on  choisit  ce  genre  de  magistrature  pour 


f  innëè  ^oivtiite ,  iea  est  exclus  par  Tordre  que  donne  le 
^énat  de  nwuner  des  coosub. 

Consub  :  Cn.  CoBi^Euns  Cossus ,  L.  l'unius  Me^jl*- 
JJLVVS  II  ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre  romain  SrjSfi  ^ 
4  janyier  ;fiiUea  ioj. 

4o8.-i'4o7»  Premiers  questeurs  plébéiens.  Une  seule  des 
quatre  places  fut  donnée  à  un  patricien.  Le  peuple ,  séduit 
par  la  promesse  que  lui  font  lés  trois  Icilius ,  ses  tribuns  » 
d'exécuter  plusieurs  projets  qui  lui  seraient  trèi-avaatafleux^ 
«e  venge  dans  la  questure  au  succès  que  ie  aénait  avait  e* 
en  obbesant  qu'il  ne  serait  point  nommé  de  trifauos  woiMt 
Irtaires^  et  qu'il  aenaii  procédé  à  l'élection  de  consuls. 
Pnsfet  formé  par  les  Icilius  défaire  parrenir  des  pléb^ûeas 
aux  premières  magistratures  canile&  Nouvelle  iniosion  des 
.£qiies  et  des  Vobques  dans  ks  pajrs  des  Herniqiaes  et  des 
Latins»  Les  tribuns  du  peuple  empêchent  de  lever  des  iroui- 
pes,  avant  qu'il  soit  arrâé  qu'on  nen^mera  pour  Tannée 
suivante  des  tribvns  militaires.  On  apprend  à  Rome  que 
le  fort  repris  par  les  Romains  la  campagne  dernièie ,  vient 
d^être  forcé  par  les  ennemis.  Cet  édiec  nje  diminue  ni 
la  iermeté  .du  peuple  ni  l'inflexibilité  de  ses  trîbm».  Ije 
sénat  ;etft  obligé  de  céder ,  et  consent  à  la  création  du  Ui-r 
bunat  viilitaire»  Maïs  se  refusant  à  laisser  à  des  tribnins  sé«> 
diliettx\  l'espoir  ^l'obtenir  la  récompense  qu'ils  se  sont 
promise  de  leurs  manouivres,  ii  exige  pour  condition ,  que 
ni  les  tribuns  actueb  ne  peuvent  être  élevés  au  tribunat  alili» 
taloe,  ni  qu'aucun  tribun  du  peuple  ^e  pourra  étr^e  continué 
dans  le  tribunal  plébéien.  Siège  par  les  Romains  du  ibrt  qnt 
les  ennemis  venaient  de  reprendre.  On  est  obligé  de  le  lever. 
Prise  d'un  autre  fort  appelé  Verrugo ,  sur  las  ¥iols^iies.  In- 
cursions d'ans  les  pays  ennemis. 

Tribuns  miiUaires  :  C.  JUUUS  JuWs  ^  P. ,  ÇoANELIiCJa 
Cossus  ï  C.  Serviuus  Aii\LA  ,  entrent  en  charge  le  i3 
décembre  romain  347  «  a5  décembre  julien  ^oj. 

DOUZIÈME  DICTATEUR. 

P.  CORNELIUS  RUTILUS  COSSUS. 

407. -4<^"  ^  peuple  ,  jaloux  de  son  autorité,  mais  dé^ 
sarmé  dès  qu'elle  ne  lui  est  pas  contestée^  trompa  l'espérance 


aga  ABROGÉ  CBBOIXOLOGIQDE 

des;  plébéiens ,  et  n'en  éleva  aucun  au  tribunal  militaire.  Le 
sénat  fut  soupçonnéii'avoir  ei/recours  à  la  ruse  età  la  fraude. 
Il  n'en  avait  employé  d'autre  que  d'engager  des  plébéiens 
dégradés  par  la  bassesse  de  leur  naissance  et  de  leur  con- 
duite à  se  mettre  sur  les  rangs  ;  en  sorte  que  leur  concur- 
rence par  la  honte  qu'elle  répandait  sur  leur  ordre  ,  tourna 
le  peuple  vers  les  patriciens.  Armement  extraordinaire  des 
Eques  et  des  Vobques.  Les  Antiates  en  sont  les  chefs.  Ordre 
du  sénat  de  nommer  un  dictateur.  C.  Juliuset  P.  G)rneliuS9 
se  croyant  en  état  de  soutenir  cette  guerre ,  quelque  critique 
Gu'elle  puisse  être ,  s'opposent  à  la  dictature  et  ne  sont  pas 
néchis  par  le  sénat.  11  réclame  le  secours  des  tribuns  du 
peuple,  qui  répondent  avec  une  raillerie  amère  ,  qu'à  peine 
regardés  comme  citoyens  par  la  noblesse  j  exclus  des  hon- 
neurs ,  ils  n'ont  aucun  secdbrs  à  donner  au  sénat ,  qui  doit 
'trouver  toute  l'autorité  dans  lui-même.  C.  Servilius,  après 
avoir  long-tems  usé  de  condescendance  envers  ses  collègues , 
termine  cette  querelle  ;  il  annonce  que  si  le  sénat  persiste 
dans  sa  ré;solution ,  il  élira  un  dictateur  la  nuit  prochaine. 
Dictature  de  P.  Cornélius  Kutilus  Cossus;  il  choisit  pour 
naître  de  la  cavalerie  C.  Servilius  Ahala,  qui  l'avait  élp* 
Deux  combats  très-légers  suffisent  pour  vaincre  et  dissiper 
les  ennemis.  Le  dictateur  ravage  leurs  terres  ,  prend  un 
château  sur  le  lac  Fucin ,  fait  prisonnier  la  garnison  de  trois 
mille  hommes ,  et  ayant  terminé  la  guerre  avec  plus  de 
bonheur  que  de  gloire ,  il  revient  à  Rome  et  abdique.  Les 
tribuns  militaires ,  piqués  de  la  querelle  sur  la  dictature  , 
se  hâtent  de  faire  procéder  à  la  nomination  d'autres  tribuns 
militaires ,  sans  tenter ,  sans  proposer  même  au  peuple  d'é* 
tablir  d^  consuls* 

Tribuns  mîHtaires  :  C.  Valehius  Potitus  Volusus  H  , 
C.  Servilius  Ahala  II ,  L.  Furius  Medvixijsus  ,  N^ 
Fabius  Vibulai^u^  II ,  entrent  en  charge  le  i3  décembre 
rootain  346,  i5  décembre  julien  4e& 

4c6.  La  résistance  des  tribuns  militaires  aux  ordres  du 
sénat,  le  refus  des  tribuns  du  peuple  de  venir  au  secours 
de  cette  compagnie  dans  une  circonstance  ficbeuse  pour  la 
république ,  déterminèrent  les  pontifes  à  omettre  l'inlercaU- 
tion  dans  le  mois  de  février  de  cette  année  civile  34^  répon-  ^ 
dant  à  leur  tribu nat.  Le  sénat  voyant  que  la  cause  des  p^-^ 
triciens,  intéressés  à  faire  préférer  la  nomination  de  consuls 
à  celle  de  tribuns ,  avait  été  abandonnée  par  les  tribuns  mi- 


DE   L^HISTOtnC  AOMAINE.  2g3 

litalres  eux-mêmes ,  excita  les  plus  illustres  patriciens  à  se 
présenter;  et  la  considération  due  à  leur  mérite  n'éloigna 
pas  tnoins  de  la  magistrature  tous  les  plébéYens ,  que  les  en 
avait  écartés  l'année  dernière  la  ruse  employée  par  le  sénat 
de  la  faire  briguer  par  des  citoyens  entachés  ^ans  leur  répu- 
tation y  ou  méprisables  par  leur  naissance.  £n  effet  ,  le 
choix  du  peuple  ne  tomba  que  sur  des  patriciens  :  la  plupart 
avait  déjà  géré  le  tribunat.  Fin  de  la  trêve  accordée  aux 
Yeïens  (Tite-Livc.  ).  En  conséquence  le  sénat  fait  réclamer 
par  des  députés  et  des  féciaux  les  terres  que  ce  peuple  re- 
tenait aux  Romains.  Mais  ayant  appris  par  des  ambassadeurs 
de  Yeïes  que  le  trouble  et  la  discorde  réâ[naient  entre  les 
citoyens  de  cette  ville ,  if  voulut  bien  ,  à  leur  prière  ,  sus- 
pendre liai  déclaration  de  guerre ,  tant  il  était  éloigné  dé 
chercher  à  profiter  du  malheur  'de  ses  voisins.  Nouvelle 
preuve  de  l'interrègne  placé  ci-dessus  à  l'an  de  Rome  334. 
jLa  trêve  de  Yeïes  était  ae  vingt  ans,  et  quoique  définitive- 
ment conclue  avec  le  sénat  l'an  Sag ,  le  terme  d'où  elle 
commençait  remontait  à  Tan  328 ,  immédiatement  après 
la  victoire  du  dictateur  ^milius  sur  ce  peuple ,  la  prise  et 


collègue 

lifaire  a  eu  lieu  l'ati  de  Rome  348  «  et  en  supprimant  l'in- 
terrègne de  l'an  334  >  ce  tribunat  militaire  tomberait  à  l'an 
de  Rome  347,  et  par  conséquent  la  trêve  de  vingt  ans  ne 


que 

pas  entièrement  finie  ,  mais  qu'elle  était  sur  le  point  de  se 
terminer.'  Cette  allégation  est  diamétralement  opposée  à 
Tite-Live.  Cet  auteur  dit  très-clairement  que  la  trêve  était 
expirée  ,  iempus  înduciarum  cum  Véienti  populo  exUrat  , 
d'ailleurs  le  ^énat  envoie  aux  Veïens  des  députés  et  des 
féciaux ,  organes  de  la  guerre.  Les  Veïens,  par  leurs  prières, 
obtiennent  du  sénat,  de  différer  la  déclaration  de  guerre  ; 
la  religion  permettait  donc  aux  féciaux  d'interposer  leur 
ministère  ;  la  déclaration  de  guerre  aurait  été  juste ,  si  le 
isénat  n'avait  pas  yx^é  à  propos  dé  la  suspendre.  La  trêve  de 
vingt  ans  était  donc  véritablement  terminée  ,  et  par  consé* 
quent  l'année  d'interrègne  de  l'an  334  doit  être  comptée. 
(  Voyez  l'année  334  ci-dessus.  )  Prise  par  les'Volsques  du 
château  appelé  Ferrugo;  ils  en  égorgent  la  garnison  romaine. 


I 

A[)V  ABRÉGÉ  CHRO^CLOOIQUR 

La  confiance  îniprucknte  dii  sénat  d^ns  la  vi^ureuse  dé- 
fense que  faisait  c^tte  garnison,  et  qui  la  rendait  plus  dignt 
de  secours r.  fut  )a  cause  de  la  lenteur  quUl  mit  dans  le  dé* 

S  art  de  Tarmée  qu'il  y  d^tinait.  £Ue  arriva  aprj^s  la  jprist 
e  la  forteresse. 

Trihum  mlilatres  i  P.  CoAi9ELiu5  BuT^tvs  Cossus ,  L: 
Yalerius  PoTiTUS  II  ,  Cn.  CoaNEUu/5  Cossus,  N« 
Fabius  Ambustus  ,  enti'ent  en  charge  le  i3  déceiabce 
romain  349 1  4  décembre  julien  4<)5, 

r 

'  4û5.  Réponse  arrogante  du  sénat  de  la  ville  de  YeieS|f 
qui  annonce  aux.  ambassadeurs  romains ,  envoyés  pour  re- 
planter ce  que  les  Veïens  leur  retenaient ,  que  s'ils  ne 
portent  promptement  du  territoire  de  leur  viliey  on  leur 
fera  le  traitement  que  leur$  prédécesseurs  avaient  reçu 
(Tan  3i5)9  de  Lars  Tolumnius*  Décret  du  sénat  pour 
yaçtt^e  en  délibération  dans  les  comices  du  peuple  une  loi 
pour  déclarer  la  guerre  aux  Veïens.  Le  peuple ,  accablé 

Sar  dés  guerres  continuelles  ,  paraît  désapprouver  ce 
écret.  Le  sén^t  remet  à  un  autre  tems  la  délibération  sur 
la  loi  qui  aurait  été  re jetée.  Trois  tribuns  militaires  sont  en^ 
voyés  contre  les  Volsques.  Deux ,  en  dévastant  leurs  terres ^ 
les  empêchent  de  se  rassembler.  Siése  de  la  vill/Q  d^Anxur , 
appelée  depuis  Terracine ,  par  un  troisième  tribun  miUt^ire^ 
Fabius  Ambustus.  Fausse  attaque  de  Fabius  j  du  côté  des 
fnarais,  tandis  que  C»  Servilius  Ahala  est  chargé  de  s'em-f 
parer  d^une  hauteur  et  de  surprendre  la  ville.  Elle  es% 
prise  par  escalade  ;  le  carnage  y  fut  grand.  Fabius  le  fi^ 
cesser  en  ordonnant  d'épargner  ceux  qui  mettraient  bas  les 
armes  ;  ils  sont  faits  prisonniers.  Le  butin  de  cette  ville 
opulente ,  est  donné  au  soldat  de  Farmée  de  Fabius  et 
de  celles  de  ces  collègues ,  qui ,  en  empêchant,  par  la  diver- 
sion quelles  faisaient ,  les  autres  villes  d  y  envoyer  des 
secours^  n'avaient  pas  moins  contribué  à  la  prise  de  Ter-^ 
racine  que  les  troupes  employées  au  siège.  Cette  libéralité 
des  tribuns  militaires  cpnmieûça  à  réconcilier  le  peuple 
avec  les  patriciens;  Décret  du  sénat  qui  affermijt  et  aug- 
mente cette  réconciliation.  H  ordonne ,  san;^  en  être  sol-* 
licite  par  le  peuple  ni  par  les  tribuns,  que  Tinfanteria 
romaine  ,  jusqu'alors  tenue  de  servir  Tétat  è  ses  propres 
frais,  .souvent  obUgée,  par  le  poids  de  cette  dépense ,  k 
se  ruiner  par  des  emprunts ,  et  même  i  laisser  aes  terrea 


incultes  ^  Sera  payée ,  à  Tavenir,  des  deniers' de  la  république. 
Ce  décret  fut  rej^u  du  peufile  avec  acclamation ,  jet  de» 
marques  extraordinaires  de  joie  et  de  reconnaissance.  Impôt' 
établi  pour  subvenir  à  la  solde  des  troupes»  Les  tribuns 
dtf  peuple ,  mécontensy  d^uiie  réconciliation  contraire  à  leur 
autorité  qui  se  nourrissait  et  s^afiermissait  dans  les  troubles^ 
s'opposent  i  l'impôt.  I..e8  sénateurs  donnent  l'exemple  dii 
paiement,  et  font  porter  chacun  au  trésor  public  leur 
quote-part ,  eïaeteiàent  réglée  sur  le  cens  de  leurs  bien^* 
Cet  exemple ,  suivi  par  leurs  amis ,  par  leurs  cliens ,  par 
les  plébéiens  les  pltis  distingués ,  entraîna  le  peuple  ;  et  la 
résistance  des  tribuns  p'eut  point  de  suite.  Avant  cet  éta-? 
blissement  on  faisait  moins  la  guerre  que  des  courses.  Léa 

Î (lierres  des  Romains  lieront  désormais  plus  longues ,  et  on 
^  portera  même  à  des  pays  plus  éloignés. 

Tfituns  mWialtiâi  i  C.  Jutius  JvLvs  II ,  M.  jBmilius  Ma«* 

MERCIUUS,    T.    QUITÏG.    GAPITOLIÏtUS   BaRB.,    L.    FuH1U$ 
MSDUtUNUS  II  ,  Q.  QCIÎÏCTIUS   ClNClKNATOS ,    A.    MAN- 

uvs  Yuts<t  Cawtoliwus,  entrent  en  charge  le  i3  dé- 
cei&bre  iDqiain  356  p  i6  déceibbre  julien  4o4- 

4o5-4<'4*"4<>3.  Commencement  du  siège  de  Yeïes. 

THbuns  militaires  :  P.  Corivelius  Malxjûiitbnsis  ,  Sp. 
Nautiu^  Rutilus  III ,  Cn.  Cornélius  Cossus  II ,  C.  Va- 

IKRIUS    POTlTtJS  VOLUSUS    III  ,    K.    FABIUS    AmBUSTUS  , 

Man.  Sergius  Fibrt^as,  enti^ent  en  charge  le  i3  décembre 
romain  35i ,  6  décembre  julien  l^oiè. 

4o3.  Ralentissement  du  siège  de  Veîes,  un  gros  corps 
«yant  été  détaché  de  l'armée  pour  la  guerre  des  Volsques. 
Combat  gagné  par  les  Romains  sur  ce  peuple.  Les  Romains 
Assiègent  la  ville  d'Artène ,  d^oû  les  Yolsques  ayant  tenté 
une  sortie ,  sont  repoussés.  Prise  et  destruction  de  cette 
ville  et  de  la  citadelle ,  par  la  trahison  d^un  esclave ,  qui 
enseigne  aux  Romains  un  cheinin  escarpé ,  et  les  aide^ 
Toutes  le^  forces  de  Rome  sont  ramenées  au  siège  de  Veïes» 
La  liberté  et  les  biens  qui  avaient  appartenu  à  deux  fa- 
niilles,  furent  la  récoiitipenSe  de  l'esclave. 

TfUmns  militaireÊ  :  M,  ^MtUÛS  MA3«tERCtmJS  11,  M. 
^RIUS    FUSUS  ,    AP,   CLAVDIUS    CRA3SiNUS  ,    L;    JULIl/i 


^    I 


ag6  ABRÉGÉ  CRftONOLOGIQUK  ' 

JuLUS,  M.  QuiHCTiLius  Varus,  L.  Yalebius  Potitus  m, 
entrent  en  charge  le  .i3  décembre  romain  352 ,  19  dé- 
cembre julien  4o2. 

» 
4o3-4oa-4oi.  LesYeïens  |  rebutée  des  partis  et  des  brigues 
qui  les  agitaient  chaque  année  pour  l'élection  aux  charges  , 
•e  donnent  un  roi.  Refus  des  autres  peuples  Etrusques  ^ 
autant  ennemis  de  la  personne  du  roi  de  Veïes,  que  de 
la  royauté,  de  secourir  les  Yetens  tant  qu'ils  seront  sous 
la  domination  d'un  seul.  Les  Romains,   néanmoins,  ne 
s'attendent  pas  à  emporter ,  de  vive  force,  une  ville  si  peu- 
plée et  si  bien  fortifiée ,  et  n'espèrent  le  succès  qbe  de  la 
toneueur  et  la  continuité  d'un   blocus.  Ordre   donné  au 
sol&t  par  les  tribuns  militaires  de  se  mettre  sous  les  tenter  et 
de  rester  toute  l'année  dans  les  lignes.  C'est  la  première  fois 
que  le  soldat  romain  passe  tout  l'hiver  dans  le  camp.  Ha-< 
cangues  séditieuses  des  tribuns  qui  reprochent   aux  patri- 
ciens  d'avoir  voulu,    en  établissant  la  solde,   acheter   la 
liberté  du  peuple ,  condamné  comme  un  esclave,  à  un  travail 
continuel ,  et  écarté ,  pendant  toute  l'année  des  affaires  et 
de  la  puissance  publique.  Le  tribuii  militaire  Appius  Clau- 
dius  contient  le  peuple  en  hii  représentant  la    conduite 
artificieuse  des  tribuns  qui  s'élèvent  contre  tout  bien  reçu 
du  peuple  lui-même  lorsqu'il  lui  vient  de  la  main  des 
patriciens,  la  nécessité  de  la  guerre,  de  la   continuité  du 
siège  pour  conserver  les  travaux ,  les  machines  ,  et  réduire 
une  nation  ,  jusqu'alors  indomptée,  et  l'importance  de  main*, 
tenir  la  discipline  militaire.  Ëchec  essuyé  parles  Romains; 
les  Yeïens  brûlent  les  machines  et  tuent  beaucoup  de  monde. 
Cet  échec  rendit  Appius  supérieur  aux  tribuns.  Offre  faite 

5ar  les  citoyens  qui  ayant  la  fortune  requise  pour  entrer 
ans  l'ordre  équestre ,  n'étaient  pas  néanmoins  obligés  au 
service  de  chevalier,  parce  que  les  censeurs  ne  leur  avaient 
pas  encore  assigné  de  cheval ,  entretenu  aux  dépens  de  la 
république ,  de  se  pourvoir  d'un  cheval  et  de  servir  à  leurs 
frais.  Offre  faite  par  les  autres  plébéiens  piqués  d^und 
noble  '  jalousie  de  servir  hors  de  rang  partout  où  il  sera 
de  l'intérêt  de  l'état ,  et  promesse ,  si  •  on  les  amène  à 
Yeies,  de  n'en  revenir  qu'après  la^  prise  de  la  ville.  Le 
sénat  ayant  accepté  ces  offres  et  remercié  le  peuple  ^  or- 
donne que  les  années  de  service  seront  comptées  à  ces 
soldats  volontaires  comme  s'ils  avaiçnt  été  enrôlés  dans  les 
formes.  L^armée  qu'on  en  composa  fu^  conduite  au  siég<. 


Elle  rétablit  bientôt  les  ouvrages  qui  avaient  été  ruinés^ 
et  poussa  avec  vigueur  les  travaux  (Tite-Livi*9  Piutarque^ 
Vie  de  Camille^  Florus,  liv.  I,  chap.  la.  )  seizième  lustre 
(^Fasi»  Capit.  )  Ainsi  lei  lustres  préeédens  sont  nécessaires 
pour  parvenir  à  ce  seizième  lustre  porté  dans  les  Fastes.  Il 
fut  fait  Tannée  civile  353  où  tombait  ce  tribunal  militaire»; 
Qn  ne  trouve,  dans  le  fragment  des  Fastes,  oue  le  nom 
d^un  censetii; ,  c'est  M.  Po^tumius  Albinus  Aegillensis.  Ca^. 
mille  était  son  collègue  (Valère-iytaxime,  liv.  II ,  cbap.  9^ 
H*  I.).  Institutions  reinarquables  de  ces  censeurs.  \\s  pu- 
nirent d^une  apaende  ou  assujétirent  à  un  plus  fort  impdt 
les  citoyens  qui ,  dans  un  âge  avancé  gardaient  le  célibat.^ 
(Yalère-Maxime,  Ond.  Plutarque  ,  Vie  de  Camii/e^  p.  129.) 
et  ils  imposèrent  les  orphelins  qui  jusqu'alors  avaient  été 
exempts.  (  Plutarque ,  iàid.  )  Par  la  première  institutioa  iU 
augmentaient  la  population  de  la  république  :  par  Taiitre 
ils  en  augmentaient  les  revenus*  . 

Tribuns  milkairesx  C.  SEAViuys  Ahala  III,  Q.  SulfJ 
Camërijsu^  Cobnutus,  Q.  Seeviuus  Priscus  Fioenas^ 
A.  Manlius  VuLso  Capitounus  II,  L.  ViBGiNiDd  Tai^ 
GOSTUS  (l£LiMONTA»u$ ,  M.  Sergiùs  Fidenai^II  ,  entrent 
en  charge  le  id  décembre  romain  3S^,  S  décembre  julien  4oi.r 

4oi.  Le  fort  de  Terracine,  ^ue  le  soin  de  la  guerre  de 
Yeïes  faisait  négliger,  est  surpris  par  les  Volsques.  Combat 
à  Veïes  désavantageux  9ux  Homiains ,  par  la  xi^ésintelligence 
des  deux  tribuns  militaires  qui  les  commandaient.  Les  Ca- 
penates  et  les  Falisques  ,  deux  peuples  de  TËtrurie ,  les 

eus  voisins  du  territoire  de   Veïes,   prévoyant   que    par 
conquête  de  cette  ville,  ils  se  trouveront  immédiate- 
loent  exposés  aux  forces  romaines,  se  réunissent,   s'en-* 
•  gagent   par  serment ,  et   viennent  attaquer  les'  lignes  des 
assiégeants,  du  coté  où  commandait  Manius  Sergius.  '£ai 
même  tems  les  assiégés  font  une  vigoureuse  sortie.  Sergius^' 
ne  voulant    pas  demander   du  secours  à   Yirginius,  son 
.  ennemi  déclaré ,  et  celui-ci  refusant  d^envoyer  des  troupes 
qu^U  tenait  prêtes  et  sous  les  aimes,   avant  qu'elles  lui 
soient  demandées,  Sergius  est  forcé  d'abandonner  les  Ugnet^* 
et  revient  à  Roine#  Virginius  y  est  rappelé  pour  répondre 
aux  plaintes  de  son^  cofl^gue.  Ordre  donné  par   le  -sénat 
pour    procéder   incessamment ,  et  *sans  attendre  k  tems 
.Qr4itMiire  des  comiceis^  à  t^él^tioa  dfi  .nouveaux  tribuns 


r 


5   ' 


~^ 


iiig1$  AiBHÉéÉ  On&OKOLOGIQI!S 

jnilîtaîres ,  qui  entreront  en  charge  aux  calendes  dVctobre." 
Sergius  et  Virginius,  qui  étaient  k  cause  de  ce  décret , 
le  regardant  comnie  un  affront  personnel,  sont  les  seuls 
âts  dix  tribuns  militaires  qui  s'opposent  à  son  exécution  : 
ils  refusent  d'a|)diquer  avant  les  ides  de  décembre,  jour 
alors  ordinaire  de  Tinstallation  des  nouveaux  magistrats 
(  Tite-Live).  Les  tribuns  du  peuple,  attentif  à  pronter  de 
toutes  les  occasions  de  faire  valoir  leur  autorité,  menacent 
^ans  en 'être  requis  par  le  sénat,'  Sergius  et  Virginius  de 
les"  faire  mener  en  prison  s'ils  n'obéissent  au  décret.  Ser- 
vilius  Aha'la,  tribun  militaire  ,  les  contient  ;  et  pour  rendre 
leur  adtorité  aussi  innlile  qu'elle  était  déplacée ,  il  déclare 
que'sî  ces  collègues  continuent  à  refuser  d'obéir,  il  nom<* 
.  mera  sur-le-champ  un  dictateur.  Abdication  de  tous  les 
iribetns  militaires. 

Tribuns  militaires  :  L.  VAtERlUS  POTITUS  IV,  L.  JuLlUS 
Juius ,  M.  FuBius  Camillus  ,  M.  Miaiuvs  Mamee- 
ciNÛs  ÏII ',' Cw.  CoiiKELius' C08SUS  H,  K.  Fabius  Am- 
BUSTUS  11 ,  entrent  en  charge  le  i*^  octobre  romain  354  9 
9  octobre  julien  4^0. 
-  rf  • 
'  4oi'"4oo--399.  L'abdication  des  magistrats  avant  la  fin 
de  leur  magistrature  fit  reculer  l'année  consulaire.  Tite- 
Live  dit  (liv,  V,  chap.  9  et  11  )  que  le  jour  destiné  dans 
ces  tems-ci  au  renouvellement  du  consulat ,  était  les  ides 
de  décembre ,  (  Voy,  Tan  342  )  et  que  l'on  enjoignit  aux 
tribuns  militaires  de  cette  année  d^entrer  en  charge  aux 
calendes  d'octobre  ;  ainsi  l'année  consulaire  se  fixa  à  ce  jour 
civil.  Continuation  du  siège  de  Veïes.  Nouvelles  guerres 
'  faites  aux  Romains  par  les  Capenates ,  par  les  Faiisques 
€t  par  les  Volsques.  Ceux-ci  avaient  repris  Terracine  ;  on 
Tie  pouvait  résister  à  tous  ces  ennemis  sans  des  armées  éx~* 
traordinaires ,  ni  solder  ces  armées  sans  une  augmentation 
de  l'impôt.  On  enrôle,  non -seulement  la  jeunesse  que  l'on 
destine  à  tenir  la  campagne ,  mais  les  vieillards  que  l'on 
obUge  à  garder  et  à  défendre  la  ville.  Plainte  du  peuple 
.sur*  l'impôt.  Les  vieillards  enrôlés,  quoiqu'obligés  â  un 
service ,  y  restaient  assujétis  ,  parce  qu'ils  ne  'sortaient  pas 
de  la  ville.  Animé  par  ses  tribuns,  le  peuple  regarde  cette 
surcharge  et  une  guerre- continuée  depuis  trois  ans  sans 
relâche  l'hiver  et  l'été,  à  dessein  mal  gérée  afin  de  la  rendre 
plus  longue  ^  comme  oc  moyen  e9iployé  par  les  patriciens 


:'  •'     «t  •  •  •    " 


f^ur  l'opprimer.  Une  nouvelle .  querelle ,  fit  cesser  ces  cla- 
meurs et  ces  murmures.  Dans  les  çûmices  pour  -réleçtion 
de  ses  tribuns  ,  le  peuple ,  occupé  de  plus  grandes  affaires  ^ 
ne  se  donna  pas  le  tems  de  s'accorder  sur  la  nomination 
â  toutes  les  places.  Les  patriciens  tâchent  de  se  faire  adoptée 

Sour  celles  qui  étaient  vacantes;  mais  n'ayant  pas  ri^u^i 
ans  ce  projet,  ils  viennent  à  bout  de  les  faire  remplir 
par  C.  I^cerius  et  M.  Acutius ,  deux  plébéiens  qui  leur 
étaient  dévoués^  et  se  donnent  la  satisfaction  de  porter ^ 
par  cette  agrégation ,  une  atteinte  à  la  loi  Trebonia ,  qui 
n'avait  été  autorisée  par  le  peuple  que  pour  prévenir ,  dans 
une  autre  occasion,  les  mêmes  ^fraudes  de  leur  part.  Cette,  loi 
ordonnait  que  le  peuple  seul  nommerait  ses  tiibuns ,  et  qu'il 
les  nommerait  tous  ensemble  (  V.  l'an  3ô6  de  Rome).  Parmi 
ceux  que  le  peuple  avait  choisis  cette  année,  se  trouva  G.  Tre« 
bonius,  qui  crut  devoir  à  son  nom  et  à  sa  famille  de  prendre  la 
défense  d'une  loi  portée  par  un  de  ses  ayeux  ;  il  représenta, 
que  violer  la  loi  trebonia,  que  spuffrir  ces  aggrégations 
illégales  procurées  par  le  crédit  des  patriciens,  c'est  leur, 
livrer  le  tribunat,  la  sauvegarde  de  la  liberté  du  peuple,' 
et  détruire  les  lois  sacrées.  Trois  de  ses  collègues,  P.  Cu- 
riatius,  M.  Metilius^  et  M.  Minucius  qui. avaient  consenti 
à  l'adoption  favcHrable  aux  patriciens ,  craignant  le  ressenti- 
ment public ,  cherchent  à  se  réconcilier  avec  leurs  collègues 
et  à  plaire  aux  plébéiens.  Ils  appellent  en  jugement  Ser-* 
gius  et  Virg^nius,  tribuns  militaires  de  l'année  précédente^ 
qui  avaient  causé ,  par  leur  dissension ,  la  défaite  dea  Ko- 
mains  aux  lignes  de  Yeïes.  Le  peuple  les  condamna  chacun 
à  dix  mille  as  d'amende.  Les  tribuns ,  pojur  récompenser 
le  peuple  du  jugement  qu'il  venait  de  rendre,  proposent 
de  nouveau  les  lois  agraires  et  défendent  la  levée  de  l'impôt. 
Cependant  les  armées  romaines,  sans  faire  de  grands  pro- 
grès, soutenaient  partoujuleur  réputation.  Les  ouvrages  du 
^lége  de  Yeïes  étaient  poussés  avec  vigueur,  nulle  part 
Fenneini  n'osait  se  montrer ,  les  campaanes  étaient  dévas- 
tes ,  et  les  Romains  bloquaient  Térracine ,  dont  la  situa- 


lane  sédition.  Dans  la  ville,  les  tribu'ns,  profitant  de  l'atii- 
TOOsité  publique  contre  les  patriciens ,  annoncent',  dans 
Leiurs  harangues ,  que  u  tems  est  arrivé  de  leur  enlever  1%. 


^90  AWÉ&t  CBRÔ90L0GIQUE 

tf^biinat  militaire ,  et  dy  élever  des  plébéiens  plas  dignes^ 
que  les  Sergius  et  les  Yirginius« 

Tribuns  mUUairts  :  L.  Liciinus  Calvus,  P.  MjELIus 
€apitolinus,  p.  Manius,  Sp.  Fufiius  Medullinus  ,^ 
L.  TiTiNius,  L.  PuBLiLius  Philo  Volscu*,  ecitreni  en 
charge  le  i^'*  octobre  romain  355 ,  2g  septembre  julien  399. 

399.   Premiers  tribuns  militaires  plébéiens.  Sp.  Fnrius 
Medullinus  est  le  seul  qui  sôit  pris  cette  année  dans  Tordre 
des  Patriciens.  Les  tribuns  du  peuple ,  contents  de  ce  suc- 
cès ,  se  désistent  de  leur  opposition  à  la  levée  de  rimpât; 
î)ri$e  de  Terracine ,  la  garde  en  ayant  été  négligée  urt  )ètir 
de  féfe.  Hiver  très-rude.  Les  gUces  empêchent  la  navigation 
du  Tibt'e.  Dans  la  harangue  que  les  tribuns  du  peuple^  de 
Tan  365  de  Rome  ci-après,  firent  dans  les  comices,  pour  établir 
ique  toute  16iqui  se  bornera  i^  laisser  la  liberté  du  choix  pouc' 
les  places  du  consulat  entre  les  plébéiens  et  la  noblesse , 
serait  long-tems  sans  exécution ,    et  pour  convaincre  en 
conséquence  le  peuple  de  la  nécesèité  d'affecter  aux  Plè- 
bleïens  une  place  dans  cette  magistrature,  ces  tribuns  di— 
rent,  suivant  Tîte-Live  (liv.  VI,  ch.  37),  que,  quoîqu^en 
établissant  le  tribunal  militaire  on  n*eût  eu  d^autré  dessein 
que  d'ouvrir  aux  ptébeïens  l'entrée  à  ces  premiers  hon- 
neurs de  la  république,  néanmoins  personne  ,  pendant  qua- 
rante-quatre ans ,  n'avait  été  pris  dans  la  classe  du  peiij^e 
pour  le  créer  tribun  mititaîre.  Or,  lè  premier  tribunat  mtli-' 
taire  étant  de  l'an  varronien  3 10,  et  les  plébéiens  n'ayant 
été  élevés  à  ce  tribunat  que  cette  année  varrôhienne  355,  il 
s'ensuit  qu'au  lieu  de  quarante-quatre  ans  pdrtéà  danâ  le  cal- 
cul de  Tite  -  Live  ,  il  s'en  est  passé  quarante  -  cinq  ;  d'où 
quelques  auteurs  infèrent  que  1  on  doit  rejeter  rannéé  ^e 
l'interrègne  , .  que  nous  avons  placée  à  l'an  334  \  q^^  ^'^t  le 
seul  moyen  de  rendre  exact  le  calcul  de  cet  historien.  Nous 
croyons  que  cette  année  de  i'interrègne  n'entre  point  dâtis 
le  calcul  de  Tite-Lîve ,  et  n'en  altère  pas  Texactitûde.  Le 
but  que  Tite-Live  et  les  tribuns  se  proposent  dans  feùir 


quelle  ib  avaient  j 
parvenir  au  tribui 
ferrègne,  il  n'y  avait 


parvenir  au  tribunat  militaire.  Or  ;  pendant  l'ànri^e  d^in^ 

it  pas  eu  d'élection  :  les  plébeïéris  ti'i^* 


'  Dt  l'HlSTOIRE  ROMAINE;  Sût 

raient  donc  éprouvé  aucune  exclusion ,  ni  les  patriciènis; 
obtenu  aucune  préférence.  Cette  année  devait  donc  être 
retranchée  du  calcul ,  et  les  tribuns  du  peuple  ne  pouvaient' 
lui  représenter  qu'il  avait  été  écarté ,  méprise  pendant  qua^ 
rante  cinq  ans,  c'est-à-dire  dans  quarante^cinq  élections^ 
tandis  que  dans  Tintervalle  de  teïns  qu'ils  prenaient  pour 
base ,  il  n'y  avait  eu  que  quarante-  quatre  nominations  à 
là  magistrature.  Ainsi ,  il  ne  suit  pas  du  calcul  de  Tité-Live 
que  l  on  doi^e  rejeter  l'iriterrègne  :  it  s^ensuit  seulement 
que  Ton  doit  supprimer  de  son  calcul  une  année,  qui  na 
aucun  rapport  avec  l'objet  qu'il  se  proposait.  La  preuve 
claire  et  précise  de  la  durée  de  la  trêve  des  Veïens ,  prise 
dans  Tite-Live  lui-même,  doit  prévaloir  sur  l'induction  que 
Ton  veut  tirer  du  passage ,  du  moins  équivoque  ^  de  cet 
auteur  dans  b  faaranguë  des  tribuns* 

Tribuns  militaires  :  C.  Dtri Ltns  ,  L.  ÀTimûs  LoNCtrs  J 
Cit.  Genùcius  AvENTiNENSïà ,  M.  Vèturius  ChASsus 
CicuRiNus ,  M.  PoMPONitrs ,  VoLtRo  PuBufcïUS  Philo  , 
entrent  en  charge  le  i^^,  octobre  tofhain  356,  19  septembre 
julien  398* 

399-398.  Le  tribunat  militaire  est ,  suivant  la  ïûàhière 
de  penser  dés  Patriciens ,  prostitué  pour  la  pi*emiè're  fois  à 
des  Plébéiens  :  là  rigueur  de  l'hiver ,  qui ,  dans  lé  climat  t'em-» 
péré  de  Rome ,  fut  si  excessive  que  les  glaces  empêchèrent  la 
navigation  et  le  comn^ercèi  fit  regarder  cette  année  comme 
malheureuse  par  tes  pontifes  ;  et  ils  se  déî*erriii ocrent  k' 
abréger  Tannée  civile  et  le  tribunat,  eh  omettant  Tintetca- 
lation  dan$  le  mois  de  février,  (^ày,  ce  qu^i  se  passe  à  la  fin  de' 
cette  année.)  Néanmoins  la  conduite  modérée  desPlâïèïehs 
élevés  au  précédent  tribunat  militaire^  augmenta  la  sàiisr 
faction  du  peuple  et  diminua  Tanimbsitédo  sénat,  èii  sdrte 
que  d'autres  plébéiens  furent  choisis  celte  année  poui:  îà* 
mêiile  magistrature.  On  ne  leur  associa  que  M.  Véturiu's^de 
l'ordre   dés  patriciens.  Peste  i   Rômel  Fesli'h  dort  rie  aux' 

es ,  pour  apaiser  leur  co'lèi'e  ,  'ajf)t*èi 
res  sibyllins.  On  l'appelait  L'eciiàièr^, 
nium  ;  et  c'est  la  première  fois  que  les  Rèmaihs  ont  cAéHvê 
cette  fête.  Combat  devant  Veïes.  Les  Càpenàtés  et  lesf  âlîSr 
ques  étant  revenus  au  secours  des  Vè/?ens,  àttàc^ufeWt  lè«' 
lignes  des  assiégeans  comme  ils  avaient  fait  àûpâraVÀht,  et 
en  méme-téms  lésa$3iégés  font  une  sortie.  Le  ^dàVexrir  âb- 


pal 
«  dieux  dans  les  tèmpi 
avoir  consulté  les  livres 


Zoa  abb£g£  chronologique 

la  condamnation  de  Sergius  et  de  Virginius  maintient  la 
concorde  entre  les  généraux.  Les  ennemis  furent  repous-* 
ses  ,  et  firent  une  grande  perte.  Inquiétude  des  sénateurs  au 
çujet  des  prochains  comices.  La  suprême  magistrature  n'é- 
tait pas  seulement  communiquée  au  peuple  :  elle  était  pres- 
qu'enlevée  à  la  noblesse  ;  apcès  avoir  engagé  les  plus  res« 
pectés  patriciens  à  la  briguer  «  ils  représentent  au  pçuple 
la  rigueur  excessive  et  prodigieuse  de  Thiver^  de  Tannée 
dernière ,  la  peste  de  cette  année-ci ,  comme  des  marques 
éclatantes  delà  colère  des  dieux,  que  les  livres  dr«'ins  ont 
appris  devoir  être  calmée  par  des  fêtes  nouvelles.  Ils  ajou- 
tent que  Tindignation  des  dieux  ne  peut  avoir  d'autre  cause 
que  1  irreligion  dans  laquelle  on  était  tombé ,  en  se  per- 
mettant 9  il  y  avait  deux  ans ,  dans  des  comices  tenus  sous 
leurs  auspices  et  leur  protection,  de  prostituer  les  honneurs 
publics,  et  de  troubler  l'ordre  qu'ils  avaient  établi  eux- 
mêmes  entre  les  familles.  Le  peuple ,  par  vénération  pour 
la  naissance  et  le  grand  mérite ,  et  encore  plus  par  scrupule 
de  religion ,  ne  nomma  que  des  patriciens. 

Tribuns  militaires  :  L.  Valerius  POTITUS  V,  L.  FURlU» 
Medullinus  m ,  M.  Valerius  Maximus  ,  M.  Furius 
Camillus  11,  Q.  Servilius  Priscus  Fidenas  11,  Q.  Sul- 
PiTius  Cam£RI»us  CqriïUtus  11 ,  entrent  en  charge  le 
1*'.  octobre  romain  367  ,  8  septembre  julien  397. 

398-397.  Dévastation  des  terres  des  Falisques  par  Yale- 
nus  Potitus  ^  et  de  celles  des  Capenates  par  Camille ,  pen- 
dant que  d'autres  tribuns  militaires  poussent  le  siège.  La 
crue  subite  du  lac  d'Albe ,  arrivée  tout  d'un  coup  dans  l'ex- 
trême sécheresse  de  l'été  et  sans  qu'il  y  eût  eu  de  pluie,  est 
regardée  par  les  Romains  comme  un  prodige ,  et  attire 
toute  leur  attention.  Un  Yeïen  ,  réputé  habile  dans  l'art  de 
deviner ,  avait  dit ,  dans  un  des  pourparlers ,  qu'il  est  ordi-. 
naire  de  voir  s'établir  entre  les  assiégés  et  les  assiégeans , 
que  les  Romains  ne  se  rendraient  maîtres  de  Yeïes  qu'après 
avoir  fait  écouler  les  eaux  A  lac.  Un  jeune  soldat  romain 
Tattire  hors  de  la  ville ,  l'en  éloigne ,  le  saisit  ^  et  étant  le 
plus  fort  l'enlève ,  l'amène  au  général  «  qui  le  fait  conduire 
a  Rome.  £n  témoignant  des  regrets  d'avoir ,  par  son  indis* 
crétion ,  trahi  les  intérêts  de  sa  patrie ,  il  persiste  dans  sa 
prétendue  prophétie.  Le  sénat  voulant  en  avoir  un  meilleur 
garant ,  envoya  des  députés  consulter  l'oracle  de  Delphw. 


BB  L^HISTOIRE  BOMAIKE.  3o3 

(Tilc-Lîve,  Plutarque;  Vie  de  Camille,  pag.  i3o  et  i3ij 
Cicéron  de  Divinat- ,  chap.  XXXIV  ). 

Tnbuii9  miiiiaires  :  L.  JuLIUS  JULUS  II ,  L.  FURIUS  Me-» 
BULLiNUs  IV ,  L.  Sergius  Fidehas  ,  A.  PosT.  Albinus 
Regillensis  ,  A.  Manlius  Vulso  Capitolinus  m,  p. 
Cornélius  Maluginensis  II,  entrent  en  charge  le  i^^« 
octobre  romain  358  ,  20  septembre  julien  396. 

•  31)7-396.  Les  habitants  de  Tarquinies ,  ville  de  TEtrurie  f 
.croyant  toutes  les  forces  des  Romains  occupées  dans  les 
guerres  qu^ils  soutenaient,  viennent  ravager  leurs  terres. 
Cependant ,  les  tribuns  du  peuple  ,  irrités  du  mépris  qu'on 
avait  marqué  aux  plébéiens  dans  les  deux  derniers  comices , 
en  les  rejetant  des  premières  charges  de  la  république  , 
45'opposent  à  toute  levée  de  troupes.  Les  tribuns  militaires  , 
L.  Julius  et  A.  Postumius  ,  sortent  avec  les  volontaires 
qu'ils  peuvent  rassembler,  vainquent  les  Tarquiniens,  leur 
enlèvent  le  butin  qu'ils  rendent  aux  maîtres  qui  le  recla-^ 
ment ,  et  partagent  à  leurs  soldats  ce  qui  n'est  reconnu 
par  aucun  romain.  On  commençait  à  douter  du  succès  du 
siège  des  Veïes ,  et  on  ne  l'attendait  que  d'une  protection 
particulière  des  dieux.  Retour  des  députés,  et  réponse  de 
l'oracle  de  Delphes ,  à  peu  près  conforme  à  celle  au  devin 
de  Veïes.  Elle  portait  que  les  Romains  ne  devraient  ni  lais- 
ser croupir  l'eau  dans  le  lac ,  ni  souffrir  qu'en  s'écoulant 
elle  parvint  jusqu'à  la  mer  ;  mais  que  s^ils  la  faisaient  perdre 
dans  des  ruisseaut  et  dans  des  terres ,  et  que  la  ville  fût 
alors  attaquée  avec  courage  et  avec  force ,  le  destin  leur 
assurait  la  victoire  :  qu'au  surplus,  ii  leur  enjoignait  de 
porter,  après  leur  conquête ,  un  présent  à  son  temple,  et 

\cle  réitérer  des  cérémonies  sacrées  qui  n'avaient  pas  éli 
^ites  suivant  les  rits  de  la  religion  de  leur  patrie.  Les  Pon- 
tifes cherchant  l'interprétation  de  la  dernière  clause  de 
cette  réponse  ,  criirent  reconnaître  qu'il  y  avait  eu  quelque 
vice  dans  la  dernière  nomination  àes  tribuns  militaires; 
qu'en  conséquence  les  fériés  latines  et  les  cérémonies  faites 
sous  les  auspices  de  ces  tribuns  n'étaient  pas  moins  vi- 
cieuses, et  on  ordonna  leur  abdication  comme  une  expia- 
lion  nécessaire.  Interrègne.  Le  peuple  qui ,  après  avoir  été 
excité  p^r  principe  de  religion  à  placer  des  Patriciens  dans 
ces  charges,    voyait  que  leur  nomination  n'avait  pas  été 

^'«gréee.des  dieaxy  crut  pouvoir  y  éléyer  des  PlébVi^'ns.  P,  Li^^ 


\ 


8q4  ABKÉCrt  CHROlïOLOGrQUE  ' 

GÎnîus  étant  élu  d'un  consentement  universel,  demanda, 
avant  qu'on  fît  ,  suivant  Tusage  ,  le  rapport  de  son  élec-^ 
tion,  la  liberté  de  parler  au  peuple  :  et  lui  représentant 
«on  âge  dé\k  avancé,  la  faiblesse  de  ses  forces,  de  sa  vue, 
^e  sa  mémoire,  il  obtient  -que  son  fils  quil  montrait,  et 
qu'il  tenait  par  la  main,  lui  soit  sub$titué. 

Tribuns  mîiUmfs:  P.  LiCiNius  Calvus,  L.  TiTiNlus  H^ 
L.  Atinius  LoNGUS  II ,  P.  M^Nius  II,  P.  MiELius  Capi- 
TOLiNUS  II ,  Cn.  GëKUCIUS  A.V£NTiN£NSls  11 ,  entrent  ea 
charge  le  |3  août  romain  359,   17  août  julien  3l|5. 

TREIZIÈME  DICTATEUR. 

M.  FURIUS  CAMILLUS.  / 

396-335.  La  réponse  favorable  de  l'oracle  de  Delpbes^ 
fit  regarder  comme  heureuse  cette  année  civile  359  ,  au  cotn- 
TnencemcQt  de  laquelle  les  dépuiés  arrivèrent  à  Rome,  et  le^ 
iPontifes  la  prolongèrent  par  une  intercalatipn  dans  le  moi» 
jJe  février,  pérangement  de  l'année  consulaire.  L'abdication 
(dçs  précédents  tribuns  militaires  la  fit  reculer.  On  trouve 
dans  Tite-Live  que^   T^n  de  Rome  364,  Tinstallation  des 
magistrats  se  fit  le   i^''.  juillet  romain  :  deux  interrègnes 
l'ont  fait  rétrograder  jusqu'à  ce  jour  civil;  l'un  est  arrivé 
Vannée  dernière  358,  l'autre  l'an  363,  où  les  consuls  furent 
tout  dç  mêmç  forcés  d'abdiquer  ;  et  comme  on  ignore  que 
}'un  de  ces  interrègnes  ait  fêlé  plus  long  que  l'autre,  que 
l'on  sait  seulement  que  les  deu^f  ensemble  ont  produit  une 
rétrogradation  de  trois  mois ,  on  ne  peut  que  partager  cet 
espace  dç  tems  entre  les  deux  consulats  qui  ont  été  abrégés, 
e^  en  conséquence  placer. celui  de  cette  année-ci  au  i3  août 
romain.  (  ffoyez  Tannée  .^64  ).  Echec  reçu  par  Titinius  et 
Genuciu^,  qui  avaient  attaqué  les  Capenates  et  les  Falis^- 
Gucs  avec  plus  de  bravoure  que  de  prudence  ;  Gcnucius  y 
lut  tué.  Quoique  l'ignoniinie  fût  plus  grande  que  la  perte, 
cette  action  causa  beaucoup  de  terreur  à  Rome ,  et  on  y  or- 
donna des  prières  publiques  pour  supplier  les  dieux  d  ecar* 
ter  de  la  ville  le  péril  qui  la  menaçait.  Dictature  de  M.  Furius 
Camillus  :  il  nomme  pour  maître  de  la  cavalerie;  P.  Cor- 
pêlius  Scipion.   Bataille   gagnée  sur  les  Capenate$  et  le^ 
^Falisques  ;  Camille  prend  leur  camp  ^  en  réserve  presqoj? 


» 


4 


loui  le  bu  tin  pour  le  tréaor  puU.îc  y  et  i^i^^n  accorde 
jqu'uiie  faible  partie  90  soldai  Le  dictateur  ramène  IVn^, 
^victorieuse  jku  si^  de  Yeïes,  et  y  oUacbe  le  mineur.  Avis 
Âenimàé  ptar  M  aictaieur  au  aén^t^  ,de  la  dostioaûpn  qu'ici 
doit  faire  du  butin,  quand  la  ville  sera  prke.  Sênatust- 
consulte  donné  suivant  ravis  du  vieux  I^icinius,  par  lequel 
attendu  que  tout  le  peuplje  romain  a  çuccesûveiT^eot  aervi  à 
4>e  long  siège ,  ,et  contrioué  ^  |a  ^l^njie ,  on  jvi  a/ccorde  ifi 
Jixutin ,  et  on  déclare  4)ue  ceux  ^ui  voudfH>iMt  y  ftarticiper^ 
«'09 1  qu'à  se  rendre  dans  le  cam(>.  frçaquç  4out  j(e  a9oa4a  y 
«  concouru.  Assaut  ordooné  par  C2««$HUe  ;  «vç^  lait  par  «e 
diciateur ,  de  bâtir  un  temple  à  .Jfunon  jEl^oa ,  dm^afi 
hotkorée  à  Veïea  d'u«  cuUe  particulier,  et  de  çoAsaprer  k 
Apollon  Pytjiieiij  ))iQ\i  doat  il  suivait  Toraole  Ai  ksom^ 
4MC6S1  Ja  dixième  pantie  4u  butio.  Pii$e  de  Veïoa  <iMia  ia 
cbxièafte  «naée  du  5iége.  <^%H  IWi  âSo).  Une  irou^ 
id^éUt^  péiiièlyre  par  la  n^iae  dans  la  citadelle.,  -p^diMit  npt^ 
Tannée  atlaque  la  plaœ  de  tous  c^tés,  et  aUi«e  les  a^ié^^ 
iFers  les  murs.  Caaulle  ik  cesser  le  carnage  ^  qq  ordosoMit 
•d'épargner  touf  les  babii,a«;U  désarmées.  Vente  des  priaoQ»- 
4ii)e^  au  profit  du  tnéadr  ^nMic  :  ic^est  de  tout  ie  <b#in  ie 
fMi^l  objet  qui  ne  fût  pas  açooc^é  à  Vmt^éç ,  U  cepeida^t 
îe  ipfiupiie  en  sut  ti-è^-mauyai^  gré  ^  Caïkiille.  IVtnsporl  de 
la  «Mt«ie  de  Junoo  à  Roime»  Tripmphe  4f^  diotMeiir;  elé*- 
iant  p«trmis  de  £iire  tirer  aon  ct^r  |»ar  des  pbe^^MMi  de  f(M 
bla^,  couleur  91Û  f>araissait  ré^eni^^  aux  oheMauK  du  soleil 
et  de  3upker ,  tl  blessa  le  pe^p^ ,  eî  aMg^^^ta  son  mmoio^ 
^ité  coaire  lui.  Apnèa  9^0^  prjis  de^  «ao^uros  pour  lù  cooa^ 
.truoiion  du  temple  de  Junon  ll^ioa  àwr  ^  nont  Amentin^ 
U  ^t)dique,  C'est  slors  que  Camille  D^veillç  l'exécwtioo  d« 
wmi  ^'il  avait  |att  ^vaijt  la  pr^fe  de  YfHf^i  H  cMMUie  1^ 
l>euple  av£nt  eap^oi)^  ^piH  ie  hy^m^  h^  fo9iiie9  déeidèeoal^ 
que  île  vqeu  ne  Tien  obUge  pas  nkcimê  f  t  ^«e  imtl  m  aeqi 
quitte  envers  le$  4Wux  fi,  apràa  a^w  rég^dvèremMt  évfimé 
le  butûi  qu'il  a  pris  dans  la  ville,  il  u'ep  apporte  le  dinièfaç 
au  trésor  public  pour  .aer.tir  à  eu  former  uq  fréaent  d'or 
masif  digne  d* Apollon  .et  du  ftople  romain.  I^  néces^té  d€ 
xapçQTler  ce  «que  l'on  .ccpyait  avoir  acquia  légitimemeitt  ^ 
fiîgrit  .encore  ;plus  le  i^euple  ço^pine  CamiUe.  Imx  aocjordàe 
aux  Y'idsques  et  aux  fq^ies,  mmfls  pour  s'aMacher  cet 
{leuples  que  powr  doiviAr  /^uelfue  ceUcke  au  peuple  rou- 
main &t.igué  par  une  lougite  g^^eme-  (TiterLive,  Plu-» 
larqvie .  Viç  de  Cwdlle^  fag*  il3i  et  ^i^^  K\nte^im  ¥ictor)ii 

IV, .  3a 


âo6  ABRÉGÉ  CHàONOLOGIQim 

Tribuns  mUîîmres  :  P.  Cobnelius  Cossus  ,  P.  CoRNÂtms 

SciPio ,  M.  Valerius  Maximus  II ,  K.  Fabius  Ahbcts- 

Tus  III,  L,  FuRius  Medullinus  V^  Q.  Seryilius  Pniscus 

'FlDENAS  m,  entrent  en  charge  le  i3  août  romain  â60|  7 

^oût  jttlien  ^94* 

BgiB-Sgi.  La  défaîte  de  deux  tribuns  militaires,  la  cons* 
ternation  qu'elle  répandit  à  Rome  et  qui  fat  si  grande  qiie 
les  femmes  éplorées  accouraient  dans  les  temples  et  qu'on 
>ordonna  des  prières  publiques ,  malheurs  qui  sont  arrivés 
dans  le  commencement  de  cette  année  civile ,  portèrent  tes 
"pontifes  à  en  retrancher  Tintercalation  dans  le  mois  de  fé- 
vrier ^  où  ces  malheurs  n'avaient  pas  encore  été  réparés  par 
les  victoires  et  par  les  succès  de  Camille.  Les  ravages  faits  sur 
'\es  terres  des  Capenates  les  obligent  à  demander  la  paix.  La 
guerre  continue  contre  les  Falisques.  Décret  du  séciat  qui , 
pour  calmer  le  mécontentement  du  peuple ,  ordonne  de 
«conduire  dans  le  pays  des  Volscpies  une  colonie  de  trois 
mille  cilejens^  les  triumvirs  leur  assignent  à <:hacun  plus  de 
trois  arpens  et  demi  de  terre.  Refus  de  cet  établissement  par 
les  citiwens  qui  se  flattaient  d'un  meilleur  sort.  Lot  portée 
par  T.  oicinius ,  tribun  du  peuple ,  pour  transporter  à  Veïes, 
jont  le  territoire  était  plus  voisin  de  Rome ,  plus  fertile  et 
plus  étendu,  la  moitié  du  sénat  et  du  peuple  et  ne  faire  de 
^ome  et  de  Yeïes  qu'une  seule  ville.  Opposition  dii  sénat  et 
de  Camille.  Dissensfoh  entre  les  tribuns  du  peuple  :  quel* 
ques-ùns  adoptèrent  l'avis  du  sénat.  Proposition  d<»  Camille 
au  sénat  pour'on'rl  soit  décidé  si  le  vœu  qu'il  a  fait  de  la 
dtme  àvaiA  de  s  emparer  de  la  ville  doit  être  borné  aux  seuls 
effets  mobiliers,  &t  s'il  ne  comprend  pas  la  ville  et  ses  terres. 
Les  pontifes  décident* que  la  dîme  de  tout  ce  qui  appartenait 
aux  Veïens,  lorsque  le  vœu  fut  fait  et  qui  à  été  ensuite  ac- 
quis par  le  peuple  romain,  doit  être  consacré  h  Apollon.  £n 
-conséquence  le  sénat  ordonne  de  procéder  à  l'estimation  de 
la  ville  de  Veïes  et  de  son  territoire,  de  tirer  du  trésor  pu- 
blic la  somme  à  laquelle  montait  la  dîme  de  cette  estimation , 
et  charge  les  tribuns  militaires  d'en  acheter  de  l'or  pour 
l'employer  à  faire  le  présent  destiné  au  dieu.  Les  tribuns  mi- 
litaires ne  trouvant  point  d'or,  les  dames  romaines  offrent 
leurs  bijoux  et  les  portent  au  trésor  public.  Récompense 
donnée  aux  dames  romaines  :  on  leur  accorde  le  droit  dé  se 
faire  porter  sur  des  chars  couverts  aux  sacrifices  et  aux  Jeux, 
à^  se  promener  les  autres  jours  dans  la  ville  sur  des* chars 


lMt>  I.?HISTOIR£  liOMMT^  Sof 

découverts,  et  on  penxiet  de  faire  à  leur  mort  leor  ëioge^ 
(  Plutarque,  Vie  de  Camille).  On  fit  de  cet  or  Une  grande  coupe 

{»pur  la  porter  à  Delphes.  Renpuvellement  des  troubles  civils^ 
orsqu'on  eut  satisfait  au  devoir  de  la  religion  qui  avait  attiré 
toute  l'attention  des  Romains.  Les  tribuns  du  peuple,  ayant 
remis  en  délibération  la  loi  pour  transporter  à  Yeïes  une 
partie  de  tous  les  ordres  de  Tétat,  excitent  le  peuple  contre 
les  plus  illustres  patriciens  et  notamment  contre  Camille,  lis 
lui  font  un-crime  d'avoir  frustré  le  peuple  par  un  vœu,  peut- 
être  simulé,  du  fruit  de  sa  conquête.  L'affaire  soutenue  avec 
fermeté  par  Tun  et  l'autre  parti ,  ne  pouvant  se  terminer 
dans  le  cours  de  cette  année,  le  peuple  continua. ses  tribuns 
favorables  à  la  loi  ;  ie  sénat  tâcha  de  taire  continuer  ceux  qui 
s'y  opposaient  :  il  y  réussit  de  manière  que  presque  tous  les 
tribuns  du  peuple  restèrent  dans  le  tribunat. 

Tribuns  miUtairesi  M.  FuRius  CAMiLtuS  III^  L,  FuRius 
IVlEDULLiKus  VI ,  L.  JËMiuus  Mamebcikus  ,  L.  Yalb- 

BIUS  POPUCOLA  POTITUS  «  SP.  POSTÛMIUS  ÂLBINtJS  REGII.* 

XENsis ,  P.  CoANËtius  SciPio  II ,  entrent  en  charge  le  i3i 
août  romain  36i ,  27  juillet  julien  SgS. 

394-393.  Le  sénat ,  sous  prétexte  qu'il  était  nécessaire 
d^opposer  le  chef  le  plus  expérimenté  aux  Falisques ,  qu'une 
longue  guerre  n'avait  pu  dompter,  parvient  à  obtenir  du 
peuple  dVlever  Camille  au  tribunat  militaire.  Bataille  gagnée 
par  Camille  sur  les  Falisques;  il  prend  leur  camp,  en  fail 
vendre  le  butin  au  profit  de  la  république  et  irrite  encore- 
plus  le  soldat.  Siège  de  Fa^ries.  La  conquête  en  fut  due  à 
a  la  vertu  civile  plutôt  qu'aux  talens  militaires  de  Camille  ; 
le  maître  de  l'école  publique  ayant  été  lui  livrer  dans  son 
camp  les  enfants  des  principaux  citoyens  qui  lui. étaient  cofi-' 
fiés,  Camille  refuse  des  otages  qu'il  aurait  acquis  par  uii 
crime,  et  renvoie  le  maître  et  ses  élèves  dans  la  ville  assiégée.  • 
Xes  Falisques,  saisis  d'admiration  pour  la  vertu  romaine^ 

Srennent  la  résolution  de  se  donner  aux  romains.  Députés 
e  cette  ville  à  Camille  et  ensuite  au  sénat ,  qui  accepte  la 
apumission  des  Falisques  et  leur  impose  un.  tribut  pour  payer 
cette  année  la  solde  à  l'armée  romaine  et  en  décharge  le- 
peuple.  Retour  de  Camille  et  dé  son  armée  à  Rome.  Dé- 
putés envoyés  à  Delphes  avec  le  présent  destiné  pour  le 
tçmpte.  C'était  dans  Thivep.  (Plutar.,  Vie  de  Camille^  p.^  i33«) 
4v4Atage9  reo^jorté^  gar  ^onilius  et,  Postumius  s^r  les 


3o9  AimiGi  cbrovoxogIuv» 

£<|vies  ;  réun»  d'abord  à  b  tête  de  la  mémo  arfa^  v^^  met- 
tent ^ennemi  en  déroute  ^  ensuite  Jl^ilius  se  charge  de  la 
g^rde  du  lort  que  Ton  appelait  Verrugo,  et  Poâtumm»  du 
8ota  de  ravager  la  catnpag^.  Ëehec  reçu  par  Postinttfus^ 
LWméCy  amméé  par  les  rej^roches  de  son  général  y  rede- 
mande iô  combat.  Victoire  de  Poâtumtus.  Cependant  feeS' 
cris  des  Combattants  se  faisant  encadre  de  lap  gaiirntsoii  de' 
Yerrugo  ,  e)l«  croit  cpe  le  camp  romain  est  fcn^eé ,  et  crai- 
|a|iianfc  pour  sa  propre- sûreté  eHe  n'écoute  ni  les  ordres,  ni 
les  prières  d^ jKmilitis ,  et  sVafoit  à  Tascolum  y  d'où  la  fausse 
nouvelle  de  la  défoiie  de  Postumius  parvient  à  Kooae ,  près- 
qu'en  même  teilas  qit^j  arrive  la  lettre  de  ce  général ,  qui 
annon^it  la  victoire.  Le^  tribuns  du  pet/p^e^conie  ni»  d'abord 
par  b  présence  de  CattHlIe^  ensuite  par  sa  con^irête^  et  par 
la  vénération  que  ïuï  attirait  l'exercice  qu'il  venait  de  foire 
de  sa  vertu,  ne  pouvant  faire  porter  leur  loi ,  le  peuple  les 
CKWtrnuâ  dans  le  tribuoat.  Le  sénat  fk  tous  ses^  efforts  pour 
obtenir  la  contfnualioâ  des  tribuns  qui  leur  était  opposés, 
et  ne  pét  Ffifate^ir.  li  »e»i  vengea  en  ordoni^pi,  par  uu  se* 
liatus^consdhe^  qu'oui  iMinmàt  de;»  consi4i. 

Consuls  :  L.  1.UCRETIUS  Flavus,  Serv.  Sulpicius  Cabie- 
niNU»,  entrant  en  Ghargek  i3  àëût  rotjkëità  ^^ ,  17  jtûtkt 
julien  B^%4 

3g0^3^,  Après  atNÂ'r  passé  qiiidze  ans ,  dit  Tilé-Li ve ,  san^ 
créer  de  cmmuIs,  on  rétablit  te  consolât  en  la  personne  de 
Lacretius  cl  de  $ulpteras(F.  Itës  ittfnée&'â^^ti  ^47  de  fWmie). 
Bf&rfts  des  tribuns  âvorâbleâ  à  \a  loi ,  qui,  n'étant  p^as^coer^ 
tentis  par  r«))pf)0$i&1fdii>  de  le^ts^  c<:^Ilegues ,  se  f¥atteut  dtt  soe-* 
ces.  Pnsé  de  Viteiiia ,  colonie  romaine  ,  par  \es  Ëqàes.  Cet 
écbec  dbtratt'  k  petink  de  l'aféaire  dé  ta  M.  Victoire  de 
liucretius  suv  ee  pe^^^ef*  H  est  rappeté  à  hoûte  pùm  résisCeir 
à.  un  autre  genre  d'eirnemis.  Atecn^f  ioâ  de  A.  Yirgvnifts  et 
Q.  Poorapomos»^  «ribiu»  ôm  peuple,  dan»  k»  deux  années 
précédeiites ,  pevr  s'élre  opposéft^de  co^iceirt  avtee  le  séil?it:  à 
la  lot  du  partagé  dix  peuple  roatain,  eritré  Këme  et  Véïes. 
!Le  crédit  du  sénat  «e  put  empêcher  l'eflet  de  la  c^re  du 
peupk;  ik  sont  oondaavinés  à  dift  mille  as  d'amendé.  L^  loi 
]>ofur  Veïes  est  enfin  miseen  déitbératioa  dans  rassemblée  du 
|jfeuple«  CiKmtie  con^tusre  de  s'y  opposer,  et  excite  toiis  ks 
sénateui>  à  ae  ti^uver^  le  j^mr  des  comieels,  dan»  la  place 
luilklLfBV ,  pK^ttr  y  défendi^JlcM&c,  kurs  dieux  9  kurs  lemplec 


Bfe  l'iIIStOIRE   ROMANE.  Sog 

9k  Icort  foyers.  Câtiime  ils  n'employèrent  que  dés  remon- 
trancesy  des  prières* et  àe$  natifs  pris  dans  la  religion,  qui 
étaH  très ipBtssdnté  sur  le  peuple  ,  il  se  laissa  vaincre,  et  il  y 
^iit  un  tnbgri  de  p^lus  pour  rejetter  la  toi  que  pour  l'approa^ 
veré  Déé^et  dtf  sénat  rendu  le  l«ndef&ain  qui ,  pour  porter  y 
est'ill  dilf  te  peufi^le  au  mariage ,  et  aussi  pour  lé  dahner  et 
00  t'attachfer ,  aceo^de  sept  arpens  des  terres  de"  Veïes  non- 
setitcrmiefiff  à  chaque  citoyen  cnef  de  famille,  mais  i  chacun 
de  sdS'  enfants-.  Le  peuple,  appaisé  par  cette  récompense , 
consent  aux  comices  consulai'res. 

Consuls  :  L.  VAtÉ&niB  Porrrua ,  M.  MAWtit»  €Af  ito- 
lAVtfS  y  entrent  en  change  k  iS  août  roiiiaifil  àSS,  29  juillet 
)iiMm3^i. 

892-391.  Le'  consuVat  rétabli^  après  quinze  ânmées  d'in- 
terruption; les  troubles  sur  la  loi  pour  partager  avec  Vieïes 
Je  peuprle  et  l'autorité,  terminés  à  ravantage  de  Rome,  de 
lik  religioti  et  suivant  le  vœu  du  sénat,  furent  les  motifs  qui 
4l>étcr<ttinèrettt  les  pontifes  à  ptotonger  celte  année  civile  en 
ajtHiftrnt  une  mtercalation  dan»  le  mois  de  février,  qui  con- 
courait âvewle'  consulat  précédent.   Denp   d^Halicarnasse 
(IfT.  i,  p.  Gi) dit  que  dans  les  Registres  àes  Censeurs  on  voit 
que  le» pères  qui  ont  géré  cette  magistrature,  les  confiant 
comme  un  dépôt  sacré  à  leurs  enfants ,  et  que  ceux-ci  les 
gardent  àtec  lé  plus  grand  soin  pour  les  transmettre  à  leurs 
successeurs ,  qu'on  trouve  ces  mots  «  Cens  sous  le  consulat 
»'  de  L.  Yalerius  Potitus  et  de  M.  Manlius  Capitolinus  Taa 
»  i  f 9  depuis  l'expulsion  des  rois.  »  Ainsi  il  est  établi  par  un 
xironuisirent  public  de  lar  phis  ancienne  el  de  la  plus  respec- 
table aiitiquitéy  que  ce  consulat-ci  tombe  à  la  119^  année 
depuis  l'expubion  des  rois.  Or,  en  retranchant  l'année  de 
IHnterrèghe  que  nous  avorts  placé  sur  l'an  334 1  o"  ïï^  trou- 
verait pas  1 19  ans ,  et  il  n'y  en  a'urait  que  nb^  depuis  Tex-* 
pulsion  des  rois  jusqu'à  ce  coïrsulat.  Il  est  donc  indispensable 
d'admettre  et  de  conserver  ceitte  année  d'interrègne.  Célé- 
braftott  deij  grands  jeux  voués  par  Camille  dans  la  guerre  de 
Vèïes.  Dédicace  du  temple  de  Juiion  Regina  sur  le  mont 
AvenliiSt  voué   dans  le  même    tems.   Gueniî  des  Eques, 
Ils    sont    battus    par    les    deux    consuls.    Triomphe    de 
"Vakrius ,   Ovaiion  de  Manlius.  Peste  et  Êsnnine  à  Rome , 
occasionnées  par  la  sécheresse  de  l'été.  Les  Volsîniens  et  les 
âalpiitâtes  profitent  de. ces  calimttés  et  rdtagexit  les  terres 


SlO  ABRÉGÉ  COAOtlOLOGfQOA 

romaines.  Cens  à  Rome.  (Deoys  d^Halic.  à  Tendroît  cké.)U. 
monte,  suivant  Pline  (Liv.  33,  chap.  i),  à  i52,58o  citoyens» 
Dix'SCptième  Lustre.  La  preuve  que  cette  cérémonie  a  été. 
faite  cette  année  y  résultera  de  Tenchainement  fles  lustres. 
'  suivants.  Maladie  des  deux  consuls.  £Ue  les  empêche  de  va- 
quer aux  affaires  publiques.  Le  sénat  donne  un  senatus- 
consulte  pour  les  ooliger  d'abdiquer,  et  il  y  eut  interrègne-* 
La  crainte  que  les  maladies  ne  missent  des  consuls  nors. 
d'état  d'agir,  détermina  à  augmenter  le  nombre  de&magis-^ 
trats  en  créant  des  tribuns  militaires. 

Tribuns  milUaîres  :  L.  LucRETius  Fl.AVUSy  Sekv.  Sui-pw 
cius  Cameiunus,  m.  MykXhivs  Mamer'^inus  ,  L.  Funius 
Medullinus  vu,  Agrip.  Fuhius   Medullinus  FU5U&^ 
C.  ^MiLius  Mamercii^us  II ,  entrent  eu  charge  le  l<^' 
juillet  romain  364  9  ^^  J^iti  Julien  39a. 

■  > 

391 -'Sgo.  Dérangement  de  l'année  jconsulaîre  par  Pabdi- 
cation  des  précédents  consuls.  Les  tribuns  entrent  en  charce^ 
plutôt  qu'à  l'ordinaire,  aux  calendes (i^**.)  de  juillet  romaïa. 
(Tile-Live)  ;  et  comme  Tan  de  Rome  354»  l'année  consu* 
laire  était  fixée,  suivant  le  même  historien,  aux  calendes, 
d'octobre ,  il  s'ensuit  que  dans  l'intervalle  de  dix  aixuées  elle 
a  avancé  de  trois  mois,  changement  qui  ne  peut  avoir  été. 
produit  que  par  les  deux  abdications  des  années  358  et  363^ 
(  voyez  Tannée  359).  Mort  du  censeur  C.  Julius  ;  Tite-Live 
la  place  sous  le  précédent  consulat  ;  mais  si  ce  censeur  est 
mort,  ainsi  que  le  dit  Plut^urque  {Vie  de  Camille^  pagei35)^ 
dans  le  mois  de  juillet  romain ,  sa  mort  par  conséquent  ne 

Î>eut  tomber  dans  le  consulat  précédent  qui,  ayant  commencé 
e  i3  août  romain  de  l'année  dernière,  et  ayant  fini  le  2^ 
juin  de  cette  année-ci,  n'a  eu  dans  son  cours  aucun  mois, 
de    juillet.  La   mort  de    ce    censeur  doit  donc   être  ar- 
rivée dans  le  mois  de  juillet  de  cette  année  civile  courante  ^ 
et  par  conséquent  sous  ce  tribunat  militaire.  L.  Papirius^ 
Cursor,  collègue  de  Julius,  pour  ne  pas  sortir  de  la  cen-. 
sure ,  qui  était  alors  de  cinq  ans ,  fit  subroger  un  censeur  à 
la  place  de  Julius.   C'est  M.  Cornélius  Maluginensis  que 
l'on  choisit.  \a  prise  de  Rome  par  les  Gaulois  étant  ar- 
rivée dans  le  lustre  où  Tut  faite  cette  subrogation  de  cen- 
seurs ,  comme  contraire  à  la  religion ,  au  lieu  de  subroger 
à  la  place  du  censeur  décédé ,  on  se  fit  une  loi  d'obliger 
1q  collègue  qui  restait  d'abdiquer  la  (censure  (Tite-Iâve^ 


OB  l'histoire  i\omaii9c;  3i  t 

-Hv;  y,  chap.  3i ,  liv.  IX,  cfaap.  34.)  Guerre  déclarée  aax 
Volsiniens  et  aux  Salpînates.  Victoire  de  L.  Lucretius  et 
de  M.  iËmilius  sur  les  Yolsîniens  ;  huit  mille  ennemis, 
coupés  par  la  cavalerie  romaine,  mettent  bas  les  armes 
et  se  rendent.  Les  Salpinates,  effrayés  de  cette  défaite , 
ii*osent  s'exposer  au  combat.  Ravages  des  terres  de  l'un  et 
de  l'autre  peuple.  Les  Yolsiniens ,  ne  pouvant  soutenir   la 

guerre ,  demandent  la  paix.  Le  sénat  les  oblige  à  rendre  le 
utin  qu'ils  avaient  faits  l'année  dernière  sur  les  terres  de 
Rome,  à  payer  la  solde  de  l'armée  romaine  de  celte  année, 
et  leur  accorde  vingt  ans  de  trêve.  Le  bruit  se  répand  qu'il 
-arrive  u^ne  armée  de  Gaulois;  non-seulement  on  le  néglige, 
mais  on  se  prive  du  seul  romain  qui  eût  pu  sauver  Rome 
dans  une  occasion  si  fâcheuse.  Accusation  de  Camille  par 
L.  Apuleîus ,  tribun  du  peuple ,  sans  aucun  égard  aux  ser- 
vices de  ce  général ,  ni  à  la  douleur  et  au  deuil  de  cet  illustre 
citoyen,  qui  venait  de  perdre  un  de  ses  fils.  Il  lui  impute  d'à- 
Toir  soustrait  une  partie  du  butin  de  Veïes,  et  d'en  avoir  fait 
une  porte  d'airain  à  sa  maison  (Plutarque,  p.  i35.)  Ca~ 
mille ,  victime  de  l'animosité  que  lui  avait  attirée  sa  fcr<« 
meté  et  son  économie  dans  l'administration  publique  ,  pré- 
vient  le  jugement  par  l'exil ,  et  se  retire  dans  la  ville  d'Ardée. 
Son  absence  ne'calma  point  le  peuple;  il  le  condamna  à  quinzs 
mille  as  d'amende.  Secours  demandé  par  les  Clusiniens  aux 
Romains  contre  les  Gaulais    qui  étaient  entrés  dans  leur 
territoire.  Le  sénat  leur  refuse ^des  troupes,   mais  envoyé 
une  ambassade  aux  Gaulois  pour  les  détourner  delà  guerre; 
elle  était  composée  des  trois  fils  de  M.  Fabius  Ambustus. 
Brennus  ,  chef  de  l'armée  gauloise ,   ayant   demandé  aux 
ambassadeurs  romains,  comme  une  condition  de  la  paix  que  • 
les  Clusiniens,  dont  le  territoire  était  trop  étendu  pour 
leur  peuple,  fissent  cession  aux  Gaulois  des  terres  qu'ils 
laissaient  incultes,  et  les  frères  Fabius  lui  ayant  répliqué 
qu'il  n'avait  aucun  droit  sur  les  terres  de  l'Etrurie ,  Brennus 
leur  répond  que  tout  appartient  au  plus  fort,  et  pour  leur 
faire  voir  quel  est  le  courage  de  la  nation  gauloise  ,  il 
ordonne  sur-le-champ  la  bataille.  Les  ambassadeurs  Ro- 
mains transgressent  la  loi  d'impartialité  qu'impose  ce  ca- 
ractère public ,  en  se  mettant  à  la  tête  des  troupes  de  Clu- 
sium.  L'un  d'eux,  Q.  Fabius,  marche  contre  un  Gaulois 


3fâ  ABRÉGÉ  C«E0^<>L0G{Q1TX 

lois  ;  Us  sopncnt  çur-le-chaoïp  la  retraite ,  et  vetilcot  iïiar*^ 
cher  à  Rome.  Cependant  l'avis  d^envoyer  ai»paraviifi't  des 
ambassadeurs  aux  Romains^  pour  leur  demandier  iustice 
de  ce  violèrent  du  droit  des  g€^s,  pr^«lu{  dans  lecoor 
seil  des  Gaulois.  Lfi  sénat ,  celeau  -par  le  cré^t  de  ees  irois 

ϻalriciens,  reuvoye  raOaire  au  peuple,  -qui  ioin  de  punir 
es  coupables,  ou  de  les  livrer  aux  Gautoîs,  les  rérpair 
pense  en  les  élevant  au  tribunat  aaiilitàire  |>our  Panoée  9ui«> 
vante,  et  confie  la. guerre  à  ceux  qui  rivaient  ^Uifé^, 

Tribuns  militaires  :  Q.   FABIU6   AmikJST^S  ,  K.  Fi^BIUS 

Ambustus,  C.  Fawus  AmbustuSjQ.  Sulpjlcjjus  Lonoos, 
Q.  Servijlius  Phiscus  Fidena^  IV,  Sêrv.  Corn«uj&6 
]M|alugin£N$i$  ,  entrent  en  charge  le  i^*".  juillet  fo«kainâ6S, 
17  juin  julien  389. 

•  \ 

QUATORZIÈME  DICTATEUR. 

M.  FURIUS  CAMILLUS  II. 


Sgo-SSg.  Marche  de  Gaulois  à  Roirae.  ]L.evée  de  tr<»^pe0 
faite  à  la  hâte  et  sans  choix  par  jes  tribuns  militaires,  lis 
sortent  de  Rome  le  lendemain  des  ides  (16}  de  juillet  ro*- 
main  (Plutarque,  Quest.  Rom.,  p.  269)  a  juillet  juUiHt  # 
quoiqu'on  eût  reconnu ,  par  l'inspection  des  victimes  ^uf 
les  sacrifices  onVis  ;iux  çU^ux  ipar  Sulpicivis  le  même  jour 
n'avaient  p^s  été  exaucé^  (Maçrobe,  liv.  j ,  des  Scttvm»  f 
chap.  16  f  AulugeUe,  liv.  Y,  chap.  17.}  Bataille  d'AilUii  it 
onze  milles  (  e.aviroo  quatre  l.ieues  )  -d^  ^me ,  près  ii^ 
l'endroit  où  cette  rivière  «e  jette  dans  le  Tibre.  J-.es  Ro- 
mains sont  vaincus,  j/ntle  ;ga.uçbe  4e  kur  armée  jette  bas 
les  arômes  y  et  traversant  le  Tibre  se  jréfugiç  à  Yeïes.  1^ 
droite  fuit  vers  Rome^  les  soldats  y  annoncent  qu'ils  son^ 
les  seuls  q^i  aieifit  ^chi^pé  au  çarifi|ige ,  ,el  y  porteat  U 
consternation  et  la  frayei^r.  Cinquième  e]^em|)kle  de  -la  jqs^r 
jtesse  de  la  correspondance  portée  daifis  ^^re  table  <^nir^ 
l'année  civile  des  Ro^inaiBS  «t  .rrsinnée  JMUeivoe.  Le  jovir/ra-r 
main  ^e  Iji  :batfiiUe  d'AïUip  f\À  le  /i5  des  qalen4<^s  {d'^oâ^ 
(lô  JMillcf^  romaiii»  ainsi  qu'on  le  voit  d^ns  Tlie-Live^ 
)iv.  YI,  chap.  i ,  et  .dans  Tacite,  jiv.  Il ,  de  i'Uist.  ch*  9< .  ) 
Plutarque ,  Vie  4e  Camille  ;  p.  1 37 ,  rapporte  le  jour  julie«  ; 
il  dit  ^ue  cette  bataille  se  aonna  le  jpur  de  la  pleiiie  lune, 


^luifi  a^sfyyale  ;  or  U  pleine  luQ.e  la  plus  proçKç  du  spUtice 
d'éïév3rriva  çettç  anoéè  le  4  iuillet  julien.  Ainsi  Iç  18  )uiUQt 
rbmam  aoU  avoir  concouru  avec  le  4  juillet  julien  ;  et  c^e^t 
«x^ciement  la  correspondance^  qu'en  siuivant  notre  table., 
on  trouve  entre  les  deux  j^oi^s.  Il  suit  de-U  que  depuis  la 
2^6^.  année  de.  Hon^e^   ju^q^'^  celle-ci»  le^  ponti»^s  ont 


^  juUeqpe  ^  au  ]ieu  que  cette  année  365 ,  Vaunée  civile  avance 
$i|f  l'ânnëè  ju^iepne  de  quatorze  joujs^  Les  pontifes  doivent 
donc  ^yoir  prolongé  les  années  civiles  en  faisant  un  usage 

5i:bi traire  des  iji^ercalations*  Pendâ^nt  que  lies  gaulois  perr 
lent  du  \^W  ^  ramasser  dans  Iç  c^mp  les  dépouities  eit 
U§  a.rmçs  des  vaiaçust  oif  que,  sqivant  Polybe,  i^  po.uç^ 
Suivent  les  fuyards,  le  sénat  se  \oyant  hors  d'état  de  dé- 
fenc^rÇ  j^oraeavec  le  petit  nombre  de  soldats  qqi  y  étaient 
revenus,  fait  porler  lor,  l'argent,  des  arnpies  et  des  viyres 
au  Cgtpitole»  ^t  y  fait  passer  Vé[\ie  de  1^  jeunesse  roçiavne, 
ain^i  qye  les  sénateurs  en  ét^t  de  servir.  Les  vieillards ,  sur- 
iput  le^  patriciens ,  se  dévouent  ^  la  znort.  Le  reste  d^ 
la  populace  que  la  citadelle  n^aurai^  pu  contenir,;  et  qu'on 
aurait  encore  moins  pu  aguerrir,  marche  par  troupes  vers 
t  ianiçule,  dV^^.çha^cii^n ,  sjins  chef  et  sans  conseil^  cherche 
rksile  où  U  ppurra  se  réfugier.  A  Tégard  do»  choses  saintes^ 
|e  sénat  résolut  de  les  écarteç  du  péril ,  et  ordonna  aux 
jprétres  çt  aux  Vestales  de  les  porter  hors  de  U  ville.  Pen- 
dant que  cfa|argpes  cle  ce  dépôt  religieux ,  ce^  prêtre^es 
a^ant  Ouitte  leur  tenip^e  s'en  allaient  à  pied  au  Jajciiculei 
un  plcoeïen,  appelé,  L.  Al[^ii>u5,  qui  annenait  sur  son  clia- 
if\(^\  §a  fernmç  9  ses  entaps  et  ce  qu'il  av^it  de  meubles  le$ 

i)t^$  nécessaires,  les  ajfànt  reriçoptrée^ ,  fa^  descendre  sa 
amillè ,  jVtte  V  terre  ses  meubles ,  et  donne  è^  ces  vierges 
^pn  chariot ,  qui  Us  conduit  jusqu'à  Céré ,  terme  de  leui? 
voyage^  Prise  de  ^opx^  p;^r  les|  (gaulois ,  trois  jours  aprè^ 
la  bat^Jle ,  en  comptant  un  seul  terme  (  AulugeÛe,  d'aprèa 
Yerrîus  flaççus,  ïiv^  Y,  çh^pi.  ^7,  Plutarque,  Vie  de  Ca-^ 
mflle^  p.  i^)  ou  qu^atre  jours  après  cette, bataille  eo  comp-' 
tant  les  deuj  termes  (  piodprç  de.  Sicile  1  Kv»  XIV,  n.  116) 
le  ^i  juillet  romain,  7  juillet;  julien.  Massacre  des. JRomaîn» 
qui  étaient  restés  à  Kpme.  Panirius  ^  01^91^  sur  la  (daaise  cu-r 
IV.  40 


3l4  ABfiÉGlS  CHftOKpLOGIQUE 

rule,  revêtu' de  la  robe  de  pourpre,  et  des  habiU  destinés 
aux  cérémonies  et  aux  triomphes,  attendant  Pennemi  et 
'la  mort  dans  le  vestibule  de  sa  maison ,  frappe  dejson  bâtoa 
lin  Gaulois  qui  lui  avait  passé  la  mdin  sous  la  barbe, xelui- 
•ci  le  tue.  Ce  fut  comme  le  signal  du  carnage.  Pillage  et 
et  embrasement  de  Rome.  Cependant  Brennus  espérant  de 
porter  les  assiégés  à  se  rendre  par  la  crainte  de  la  destruc- 
tion de  leurs  maisons ,  n'y  fit  mettre  le  feu  que  succes- 
sivement et  par  quartiers.  Mais  la  constance  et  la  fermeté 
de  l'armée  du  Capitole,  l'obligèrent  de  recourir  à  la  force« 
Première  attaque  des  Gaulois.  Les  Romains  laissent  monter 
i'ennemi  jusqu'au  milieu  du  penchant  de  la  colline ,  sortent 
alors,  et  les- repoussent  à  la  faveur  de  la  pente  escarpée.  La 
'place  paraissant  imprenable ,  les  Gaulois  tournent  le  siège 
-en  blocus.  Ils  n'avaient  pas  eu  l'attention  de  réserver  pour 
eux  et  d'emmagasiner  les  bleds  qui  étaient  dans  les  mai- 
-sons  ou  ils  avaient  mis  le  feu ,  et  les  grains  de  la  campagne 
avaient  été   portés  à  Yeïcs*  fartage  de  l'armée  Gauloise. 
Tandis  qu'une  partie  continue  le  blocus  ,  l'autre  en  est 
détadhée  peur  aller  enlever  des  vivres.  Défaite  de  xe  corps 
d'armée  par  Camille.  Le  hasard  l'avait  conduit  sur  le  ter^ 
ritoire'  d'Ardée.  Camille  encourage  les  *  Ardéates ,  se  pro- 
pose pour  chef ,  est  agréé  par  l'asemblée,    et  trouvant  lo 
camp  des  Gaulois  sans  retranchement*,  sans  corps  de  garde 
ni  sentinelles ,  il  les  massacre  pendant  la  nuit ,  dans  le  som- 
meil et  dans  l'ivresse.  Défaite  des  Etrusques  par  les  Ro- 
mains réfugiés  à  Yeïes.  Ce  peuple ,   qui  avait  'appelé  les 
Bc^ains  à  son  secours  contre  les  Gaulois,  et  pour  lequel 
les,  Romains  avaient  attiré  sur  >çux  la   guerre  ,    profitant 
alors  des  malheurs  de  Rome,  ravageait  sa  campagne  et 
projetait  même  d'attaquer  la  ville  de  Veïes,  dernière  res-^ 
source  des  citoyens  échappés  au  fer  de  l'ennemi  dans  la 
bataille  d' Allia.   Les   Etrusques ,    chargés  du  butin  '  qu'ils 
avaient  fait  sur  les  terres  des  Romains  ,  viennent  se  camper 
près  de  la  ville  de  Veïes.  Les  soldats  qui  s'y  étaient  réunis, 
tes  vainquent  et  les   dissipent.    La   nuit  suivante,  guidés 
par  leurs  prisonniers  qui  leur  avaient  appris  qu'un  autre 
corps  d'Etrusques  était  campé  non  loin  de  là<,  aux  salines, 
ils  remportent  un  plus  grand  avantage.   Action  hardie  et 
pieuse  de  C.  Fabius  Dorso.  Ne  voulant  pas  'omettre  un  sa- 
cnfice. attaché  à  sa  maison,  qui*  devait  ise  fiaire  sur  le  mont 
i^uirinal ,  il  descend  du  Capitole  le'  jour  marqué ,  revêtu 
ée  rbabit  de  cérémpnie  y  portant  daqs  ses  mains  les  choses 


Sdcrees  ^  traverse ,  le  corps  de  gar4e  des  «nneznis  sans  se 
laisser  épouvanter  par  le^  cris  ni  par  ,les  menaces  ^  .arrivtf- 
au  mont  Quirinal,  et  après  y  avoir  fait  le  sacrifice ,  il  re-*) 
tourne  par  le  même  cheimtn  et  avep  la  même  gravité  aa 
Captrote.  La  victoire  de  Canaille ,  les  avantages  remportés 
par  les  <  Romains  de  Veîes  ^  avaient  relevé  le  courage  de 
ceux-ci.  Le  tèms  leur  parut  être  arrivé  de  délivrer  Rome^ 
mais  il^  leur  manquait  un  chef.  Dé^utation  de  ces  Romains, 
à  Câinfiilie ,,  pour  lui  offrir  le  commandement.  Camille  re* 
fose  de  Taccepter  avant  que  l'armée  du  Capitole,  repr.é- 
^e'Qtaiit  alors  le  sénat  et' le  peuple  romain,  ait  confirmé 
leur  choix  par  ses  suffrages.   £ptr éprise  courageuse  d^n- 

Slébeïen  appelé  Pontius  Comin^i^.  Soutenu  sur  des  écorces 
e  liégê,  il  descend  le  Tibre,  gagne  la  porte  Garmenta'le, 
où   le   silence    était  le  plus  grand ,  et  monte ,  sans  être 


porte,  avec  le. même  bonheur,  le. décret  à  Yeïes.  JÛiic-^ 
tâtiire  cle  Camille..  Il  vient  à  Veïes  se  mettre  à  la  tête 
de  Tarméc ,  auUl  trouve  forte  de  vingt  mille  hommes  ; 
choisit  L.  Vaterius  Potitus  pour  maître  de  la  cavalerie^ 
ét'Vaf  faire  de  nouvelles  levées  à  Ardée.  Seconde  attaque 
du'Capitole  par  les  Gaulois;  ayant  aperçu  des  traces ^ré^ 
<;ëhte$  de  pas  d'homme  siir  la  côte  jpar  où  Pontius  était 
nfioiité ,  notûtà  recens  in  àrcem  egressi  ('^5/î|$'/o  ^  Diodore  de 
Sicile,  ][iv.  XIV,  n.  116.)  ils  entreprennent  d'y  monter 
<!ux-n^êm^s ,  et  de  surprendre  ce  fort  pendant  la  nuit« 
Aiîètîtie  'garde  ',  '  aucune  sentinelle  ne  les  avait  entendus-. 
Les.  cris  des  oies  les  firent  découvrir*  M.  Manlius ,  consul 
trois  âbs  auparavant,  s'évéillé,  sonne  l'allarme,  court  en^ 
aftténdant  aux  murailles ,  coupie  avec  sa  hache  la  main  d'un . 
Gatddis 'qui'  avait  levé  l'épée  sur,  lui  ^  et  fait  chanceler, 
avec  soi!  ooûclier  y  un  autre  qui  embrassait  déjà  les  cré- 
neaux ,  et  le  renverse.  Leur  chute  entraine  plusieurs  de  ceux 
c|[uî  lés  suivaient.  Les  Romains  arrivent  et  abhàvent  de  les. 
|eter  dans  les  précipices.  Cette  seconde  attaque  arriva  le 
sixième  mois  du  siège  (Florus,  I.  I;  chap.  i4-  )  et  par  coa^ 
sèqt^ent  dans  le  mois  de  janvier  romain  dé  Taaaée  çiviliai. 


3i6  Aiïiéi  tl[Rmdi.bciQUfi 

stiivMM^  â66  ;   «t  cotnmé  elle  fût  odcastonh^e  )^r  tai  '^ 

Côttiiiliufi  àVàiéTit  tiài^^èes  surla  dbllïbe  ^  et  que  ^^r  tonse-^ 
quent  dte  s\Av\t  '<]e  très  "pr^  là  ïiômin&tiôn  Ute  Cimillè  à 
]ft  àicmûLte  ^  il  ë^ensult  c|ue  \k  dictattire  3e  tsi^iA'e  ooici-r 
itiénçd  éàtis  le  àioi^  de  janvfer  rpmaiii  ^^^  %P^  ^^s  der^' 
métis  féut^  un  hiois  ile  diéc'effibt'e  i^ëcéAétà»  Këçom'péWé 
doïiâée  en  vivrez  à  Méhlim  jpàr  chaqiiè  otticibr  'cî\s61<lâ^ 
le  lendehttatn  de  VàksauL  Jligemedt  dëâ  sehtmëllés  çoii^ 
p^les>  ude  iseofc,  stir  lifqueîle  T^irmée  rfejVtà  tôpW  J^. 
&aie  ,  fut  icoft<}àmi^ëé  m  i^upblîce.  découragement  des 
Gâufofe.  Tîïe^Live  et  ^'-^^--  ^-'•^-*  '^-^'-♦-  ^^-=-^ 
i^btités  piiT  U  longiieur 
mois  )  el  é^t*  la  disette 


pa^âéteis  chaleurs  de  l'été  et  la'^sâi^tt  db  faûlômneYC^^ 
duiutnniifh ,  Pluta[ri|ire  ) ,  ^ti  bilîea  déis  beli(ïrès  et  ^^ës  dé- 
combres, qtii  .iiugmentaieiit  là  âéchete^se  ei  râcrèté  de  l'àîr; 
.lûaîs  sûîVant  Pblybe .  le  plus  àntieâ  dék  historiens  \  ïiv.  il. 


pour  traiter  .ae  la  parx.  Là  lamine  était  exireme  ^dan^^ 
Capitôle.  l^H  âs^ié^és  nfe  pûtlVattt  j^lûs  Ta  suppoirlçr  ,^  j^e^. 
gardaient  à  tout  nlotùent  k'ils  verraient  àrnver  dés  secours^ 
par  le  chémm  de  Veîes»  Traité  de  paix  c<^clù  par'  Serv. . 
Sulpicit^s .  du  consènteiherit  du  âé Aàt  é^  du  ipèuple»  paîr 


3 n'en  fait  Sérv.  Suîpieius,  B're 
ans  là  balante  et  lui  dit  :  Màïhëur  aux  s^\ncnSi\Qaii,çj[ct^,^ 
Arrivée  de  Camille,  il  détlàrele  traité  nul,  coiiime  .çpfïgj^. 


aucune  metition  dé  cette  aetiott  deCâmïirc^  ni  des  com- 
bats dont  nous  allons  toarler.  tels  auteurs  font  enlei^dre  qpQ 
les  Gaulois  exigèrent  des  ttôinîàlns  la  rançon  qûî  leur  plu^  * 
qti'îh  emportèrent  TdV,  et  cju'its  se  retirèrent  tran4uintr 


Aèn^  %t  bfts^trè  àtUaiiés  m  poursuivis-  Première  Bataille 
éhlrjè  Câoûiill'è  et  Breiinus  .  'âans  Kooîe  même ,  lès  $e'iii  iir- 
tA^é^  ^Utit  rif'ngèéS  sur  qvs  nibnceàùt  Se  niih'es.  Brennuà 
esï  vi^iitu,  bépart,  âès  ^aàiAôisààtis  la  nùît  qui  Suivit  ik 
bataille,  aux  luès  ,(i3)  lâe  février  romaiii  de  Vàtaiiée  suî- 
viiilfe  3b6.rftulaVque,  ^^  Je  Càmîile^  /?.  i44Xï  i^i Janvier 
]uiiert/<ïé  î'an  âVànl  J'ésusJdlirïsl  àSfe.  Le  siège  à^ant  cotn-; 
j&èj^iÉe  peu  de  jiiurs  après  les  là^  (Je  juillet  V  ij  avait  Airè 
sfej)t  ^ois  presque  reV^ôliis.  ÏPlulàÉ-que^  èiiî.  ).  Caniilïâ 
pôuri^ùil  l^rmee  îgaulaîse.  l^econde  bataiile  î  huit  lïiiU^s  ai 


e. 


i\ûiïie,  kiir  la  Voie  (Gratiné  ;  le  .'càinb  'dès  Gâulbii  fût  pf is  et 
pifté ,  Vous  furent  passés  au  lii  dé  réoèé  -  et  il  li'cn  r^la 

re 


variation  dans  les  auteurs  qui  se  sont  écartés  dé  ^'ôlybe. 
Trion^nbe  de  Camille  :  c'est  le  second  triomphe  de^cetRo- 


lité  de  citoyens  romains^  mais. sans  droit  de  suffrage.  Ce 
décret  ajoutait  qiile  ,  ^ùÀr  tèàkètciét  ^«Wtlér  w  la  protec- 
tion spéciale  qu  il  avait  accordée  au  Capitole  ,  son  auguste 
demeure  ,  on  40}în(hr^if  itesr  jteUx  ^l  i^fenl  appelés  Capi- 
tolins.  Troubles  excités  par  les  tribuns  du  peuple.  Ils  renou- 
vellent ,  avec  encore  plus  d'ardeur ,  la  loi  de  passer  àVeies  > 
et  rjebrésentehi  conime  ennemis   du  repos  ;iles,  càoy'èns,.^ 
ceux.  qui.  en  s  opposant  a  un  dessein  si  facile,  dan^eipn* 
e;Kecution  ,  voudront  omiger  le  peuple  romaAn.dfix^^Ji^. 
l^omè  avec  des  dépenses   et    des  fâugiies^   qi^e  tf^^^m^ 
ou''il  vîeiil  d'eisu^er  ne  lui  peraiettént  pis  de  ,»pPpQJ?%;;i 

Ca 


3l8  ÀBB^É  CHH0N0L0GIQt7S  . 

s^ensuît  que  les  six  mois  de  la  dictature  de  ce  Romain  ne^ 
finirent  que  dans  le  douzième  mois  de  ce  tribunat  ;  en  sorte 
qu'en  supposant  avec  Plularque  {pag.  i44  )  »  qu'elle  à  duré  ' 
au-delà  des  six  mois  affectés  à  cette  magistrature',  Texten- 
sion  n*en  peut  avoir  été  que  de  quelques  jours.  C'est  là  le 
sens  de  Tite-Live ,  lorsqu'il  dit  (X/V.  FT,  chap,  i)  qu'on 
ne  permit  pas  à  Camille  d'abdiquer  avant  que  Tannée  ne 
fin t  terminée.  Tite-Live  ne  peut  avoir  voulu  parler  de  l'année 
dé  la  dictature,  puisque  celte  magistrature  n'avait  point 
d'année  ;  cet  auteur  se  réfère  donc  à  l'année  consulaire. 
Camille  s'oppose  à  la  loi  portée  par  les  tribuns  c|u  peuple  : 
elle  est  rejetée.  Commencement  de  la  reconstruction  de 
Rome  :  la  république  l'aide  p^r  des  secours  en  matériaux.  Re- 
tardement'des  Comices  consulaires  (  Voy  l'année  suivante). 
Interrègne.  A  peine  Q.  Fabius  cessa-t-il  d'être  tribun  mili— . 
taire 9  que  C.  Marcius^  tribun  du  peuple,  l'accusa  d'avoir 
violé  le  droit  des  gens ,  en  prenant  les  armes  contre  les 
Gaulois,  vers  lesquels  il  était  envoyé  avec  le  caractère  d'am- 
bassadeur. Il  moXirut  avant  d'être  jugé,  et  on  crut  sa  mort 

volontaire.  . 

'  •  •         

Tribuns  militûires  :  L.  TaleBiÎts  POTl^TJS  PoPLlÇOIiA  II, 
C  VïRGljNius  Tricosjvs»  P-  Cornélius  . Cossus i-. A- 
Mani^IUS  Capitounus,  L.  ^Em^lius  MAMERÇiNbs*,'  L. 
P6sT.'  AiBiNUS  Regïlc^sis,  entrent  en  charge  lé  jl6 
juillet  ipmain.  366  ,   1 4  Juillet  julien  388* 


1... 


QUINZIEME  DtCTATEUR. 

M.  FURIÙS  CAMILLUS  III. 


•  •  y 


'  S8q.-388.  L*înterr^ne  dératigea  l'attnée  consulaire  :  il  y 
eut,  suivant  Tite-iLive'^.  trois  interrois  ,  savoir  une  fois 
P.  Coriiélius  Scipîon  et  deux  fois  Camille;  et  comioae  Tad-' 
ministration'  de  trois  interrois ,  dura  quinze  jours,  l'année 
consulaire ,  qui  était  fixée  au  i***.  juillet,  ne  se  reriôuvelâ 
quie  \^  i6  du, même  mois.  Rome  ayant  été  déUvi^ée  le  i3  du  ' 


Jation  de  droit  qui  tombait  aprè^  le  aS  du  ineme  mois  ;  ainsi 
BOUS  croyons  qu'ils  l'ont  laissé  subsister.  Quelques  chrono^' 


J 


DE  L^HISTOIEE  ROMAINS;    ,  Slj 

légistes  modernes  après  avoir  rejeté  Tannée  de  nnterrègne 
qui  eut  lieii  i^an  33.4,  ^^^  cru  pouvoir  la  remplacer  en 
^supposant  que  la  dictature  qui  fut  déférée  à  Camille ,  lors 
de  la.  prise  de 'Rome,  a  duré  une  année  entière,  et  en  pla« 
.  çant  cette  dictât  lire  entre  le  tribunat  militaire  précédent  et 
ce  tribunat-ci.  Mais  Tite-Live  ne  permet  pas  d^admettr^ 
cette  magistrature  intermédiaire.  Cet  auteur  dit  (  liv.  VI  \ 
chap.  I.  )  que  comme  on  ne  jugea  pas  à-propos  de  laisser 
présider  aux  comices  consulaires  des  magistrats  sous  lesquels 
était  arrivé  le  sac  et  lembiâsement  de  nome ,  on  en  vint  à 
nommer  des  interrois.  Il  n^y  a  donc  eu  aucun  intervalle 
(entre  l'interrègne  et  le  jour  où  a  Bnt  Tannée  des  précédents 
tribuns  militaires.  Si  Camille  était  resté  dictaleur  après  que 
les  tribuns  militaires  furent  sortis  de  charge,  on  n^aurait 
jpas  eu  bt;soiri  de  recourir  à  T  interrègne.  Le  dictateur  établi 
]pour  gérer  toutes  les  affaires  publiques ,  revêtu  de  Tauto- 
rité  suprême  aurait  eu  le  droit  de  convoquer  les  comices, 
fet  de  présider  à  Télcction  des  magistrats  de  cette  anqée-ci. 
Tite-Live ,  en  rapportant  les  événements  arrivés  sur  la  fin 
du  tribunat  attaché  à  cette  aqnée  366 ,  ajoute  (  chap.  4*  ) 
que  les  secoiirs  donnés  par  l'état  à  ceux  qui  se  disposaient 
à  rebâtir,  le  soin  et  la  Vigilance  des  Ediles  qui  regardaient 
la  reconstruction  comme  un  devoir  public  ,  le  besom  même 
et  le  désir  que  les  particuliers  avaient  de  se  loger,  ayant 
accéléré  Touvrage ,  Rome  se  trouva  rebâtie  dans  une  année. 
Or  ,  si  Ton  séparait  ce  tribunal  militaire  du  précédent ,  en 

L intercalant  une  magistrature  annuelle ,  on  trouverait  que 
reconstruction  aurait  duré  deux  ans ,.  et  il  ne  serait  point 
vrai  que  Rome  eût  été  rebâtie  ;dans  iine  année.  Recherche 
des  lois  et  des  traités  qui  avaient  échappé  à  Pincendie  : 
on  rendit  publiques  les  loisT  civiles  ;  à  Tégard  des  lois  xt* 
tîgieu^es ,  les  pontifes  intéressés  à  tenir  le  peuple  dans  une 
ignorance  qui  affermissait  leur  pouvoir ,  continuèrent  à  les 
cacher.  On  s'occupa  alors  de  la  religion  ;  le  jour  où  s'était 
donnée  la  bataille  d' Allia ,  fut  déclaré  néfaste  :  et  comme 
les  sacrifîàes  offerts  le  lendemain  des  ides  par  Serv.  Sulpi-' 
cius  ne  lui  avaietit  pas  rendu  propices  les  uteux  qu'il  avait 
invoqués ,  on  défendit  de  faire  aucun  acte  de  religion  la 
lendemain  .des  ides ,  et  cette  défense  fut  étendue  par  une 
sorte  d'analogie  à  tout  lendemain  des  calendes  et  des 
nones.  Guerre  des  Volsques.  Les  anciens  ennemis-  de  la 
république,  ses  alliés,  ses  colons  même ,  croyant  toutes^es 
années  de  Rome  détruites ,  ^t  sa  puissance  easeveliQ  ITus 


3ao 


abbége;  ÇHÇQ:5»9.tOç^aV? 


Soulèvement    des  Latins  et  àes  Hertiic^ues ,   peupfes  i^i 
depuis  la  bataille  du.  lac  ReglHe,    ç'esl-à-iUre  depuis  en- 


pour  maître  de  la  cavalerie  C.  ServîHus  Ahala.  Victoire  de 
Camille  sur  les  Volsques  :  il  met  fe  feu  à  leur  camp ,  le 
prend  ,  abandonne  le  butin  à  son  armée ,  et  ayant  pour- 
Suivi  les  fuyards  et  ravagé  les  lerres  de  ce  peuple ,  il  rpblîge, 
dît  Tîle-Live,  à  se  sôumettrç  après  soixahle-dix  ans  de 
guerre.  Tite-Live  prend  pour  base  de  sa  supputation  Tannée 
agS,  quoi  qu'elle  ne  soit  pas  répoque  du  commencement 
de  la  guerre,  maïs  seulement  celle  de  son  renbuvenemcnt* 
I>e  là  le  dictateur  va  attaquer  les  Çques  qui  avatei[it  recom- 
mencé les ïiostil liés,  bat  leur  armée  près  de  la  ville  de  Bole^  ' 
et  non-seulement  iï  prend  leuç  camp,  imais  leur  ville* 
Vainqueur  des  Eques  ,  il  marche  aux  Etrusques.  Camilfe 
croyait  les  trouver  faisant  le  siège  de  Sulrî,  ville  alliée 
du  peuple  roniain.  Mais  les  Sutriçns  venaient  de  ^e  rendre 
le  jour  même  que  Camille  arriva.  Le  dictai çur  se  doulani 
de  Tetat  de  confiance  et  d^inaltention  auquel  ils  se  sçrat^n^ 
livrés  dans  le  premier  moment  de  leur  succès  ,  traverse  le 
territoire  de  Sûtri ,  arrive  aiisç  portes,  se  saisit  des  murs  avant 
que  les  étrusques  se  soient  aperçus  dé  sa  marc)ie ,  et  rencj 
aux'Sutrîens  leur  ville  le  même  jpyr  qu'ijts  ï^avaient  perdue. 
Triomphe  de  Camille ,  vainqueur  dans  tçoîs  guerres.  Ordre 
^onné  aux  Romains ,  qui  pour  s'épargner  la  peiae  de  bâtii^ 
s'élaîent  retirés  àYeïes,  ne  revenir  à  Roïne.  La  peine  d(^ 
jnort  dont  les  réfractaires  sont  menacés,  les  pbltee  d^obéîfir 
La  droit  de  citoyen  romain  est  accordé  aux  Ve'îjens»  au3| 
Capenates  et  aux  Falisquos  ,  qui  pendant  les  dernières 
guerres  avaient  passé  du  côté  dès  Uomains ,  et  on  leur 
distribue  des  terres.  Les  pontifes  prétendent  ayoijc  trouycç 
dans  ià  cour  de  Mars  au  Palais ,  sous  un  tas  de  cendres  eî 
de  ruines,  la  baguette  recourbée,  dont  ^omulus  sç  servi^ 
pour  consulter  les  augureç.  Les  Romains  crurent  mie  çf 
pfçsage  lei^r  annonç2^it  que  lc\irvîllç  serait' éteraçUe.tÇluj^., 
Vie  ae  Camille  ^  pag.  i42;0 


DE  l'histoire  ROMAIJ^S»  32 1 

SERVIUI7S     PRISCtS     FiDENAS   V,     L.    JuuyS    JULUS  , 

L.  Aquiuus  Corvus,  L.  Lucretics  Tric^pitinus  II, 
Serv.  SuLPiaus  Rufus  ,  emrent  en  charge  le  1 6  juillet 
romain  867,  dy  juillet  julien  387. 

388.-387.-386.  Une  année  où  avait  été  retrouvé  le  bâton 
augurai  de  Romultis,  où  la  ville  elle-même  avait. été  réta- 
tablîe,  et  où  rabattement  dans  lequel  avait  jeté  le  péril 
d'une  entière  ruine  était  dissipé  par  des  victoires  signa--, 
lées ,  dut  être  annoncée  comme  heureuse  par,  les  pontifes^ 
Ainsi  nous  croyons  qu'ils  la  prolongèrent  par  l'intercalation. 
Bavage  des  terres  des  Eqiies.  Prise  de  deux  villes  des  Tàr- 
quiniens ,  peuples  de  l'Ëtrurie.  Mouvements  de  la  part  des 
tribuns  du  peuple  pour  les  lois  affraîres.  Ils  proposaient 
de  distribuer  les  terres  du  Pomptin  ,  dont  ia  propriété 
n'était  plus  contestée  aux  Romains  depuis  la  dernière  dé^ 
&ite  des  Yolsques  par  Camille.  La  peuple,  occupé,  à  se 
loger ,  et  appauvri  par  les  dépenses  de  la  bâtisse  ne  songeait 
pas  à  avoir  des  terrçs  qu'il  n  était  pas  en. état  de  mettre  en 
valeur,  et  n'écouta  pas  ses  tribuns.  Reconstruction  du  Ca— 

Sitole  en  pierres  de  taille  :  ouvrage ,  dit  Tite-Liye ,  que 
l^ans  ce  siècle  même  (  c'était  celui  d'Auguste  ) ,  on  se 
plait.  à  voir  et  à  considérer.  Le  sénat,  plus  scrupuleux 
depuis  les  derniers  malheurs  de  la  république  ,  juge  à 
propos  de  prévenir  le  danger  que  pourrait  attirer  la  no- 
mination vicieuse  des  magistrats  dans  le  cas  où  quelque 
vice  se  serait  glissé  dans  l'élection  de  ceux  qui  devaient 
présider  aux  comices  ;  ainsi  on  crut  que  pour  renouveler 
les  auspices,  la  nouvelle  élection  ne  devait  pas  être  faite 
sous  les  tribuns  militaires  actuels,  et  on  la  suspendit  jusqu'à 
ce  qu'ils  furent  sortis  de  leur  charge.  Interrègne. 

Tribuns  miîUairts  :  L.  pAPiRius  CURSOR,  C.  Sergius 
FiDÈNAS,  L.  ^MiLius  Mamerciitus  II,  L.  Menenius 
Lanatus  ,  L.  Valerius  PoVlicola  III ,  G.  Corneliu» 
Cossbs,  entrent  en  charge  le  3i  juillet  romain  368,  24 
août,  julien  386. 

386.-385.  11  y  eut  trois  înterrpis  (Tite-Live,  liv.  VI,^ 
cbap.  5.  )•  Ainsi  l'année  consulaire^  auparavant  fixée  au 
1.6  juillet,  s'avança  jusqu'au  3i  du  même  mois.  La  recons- 
truction dvi  Capitole ,  siège  de  la  religion  et  de  Tempire, 
demeure  auguste  de  Jupiter)   que  ce  dieu  avait,  Suivant 


\ 


325L  AÈ11É6É  GHBOVOLO&IQUC 

les  Romain»,  défendu  Ivl-iDénie  contre  les  Gaulois  (Til6« 
Lire ,  liv.  Y,  ehap.  5o.  ) ,  dut  ^rter  les  pontifes  à  pré- 
senter au  peuple  cet  aete  de  religion  et  de  gouvernement 
comme  le  sceau  de  sa  réconciliation  avee.^  les  dieux.  Dédi* 
cace  du  temple  de  Mars  qu'on  avait  fait  vœu  de  bâtir 
pendant  la  guerre  des  Gaulois.  Quatre  nouvelles  tribut  sont 
composées  des  nouveaux  citoyens  qui  étaient  venus  à  Rome^ 
et  qui  avaient  obtenu  le  droit  de  cité  en  Tamiée  366.  On  les 
ajoute  aux  vingt-et-une*  tribus  qui  existaient.  La  loi  pour 
le  partage  des  terres  du  Pompti* ,  portée  par  le  tribun  Si- 
cinius  est  plus  faverablemeot  reçue  par  le  peuple,  qu'Ole 
ne  l'avait  été  Tannée  préeédente*  (Cependant  elle  ne  fot 
pas  autorisée*  Dix-huitième  lustre  s  le  dernier  av^it  été  fiiit 
l'an  363 ,  cinq  ans  avant  eelui-ci.  On  vient  'de  voir  que 
les  Romains  avaient  Ibrqié  quatre  nouvelles  Iribos.  Or , 
Taugmentation  de  tribus  ne  se  faisait  jamais  que  dans  le 
tems  du  cens  et  du  lustre* 

» 

Tribuns  miHtaires  :  M.  Fimifrs  CAMiIxva  IV,    JtBRT. 

CORN£XIUS     1K4LV6I9BI95IS    11  j    Q.     SEftVILIUS     PHiSCVS 

FïDXifAS  VI ,  L.  QumcTivs  CiNcmii atus  ,  L.  Hoha- 
nvs  PuLViLLUd  j  p.  Yalerius  Potitus  Pokicola  , 
entrent  en  charge  le  3i  juillet  romain  369 ,  5  septembre 
julien  385. 

385.-384*  La  dédleaee  du  temple  du  dieu  Mars ,  auteur 
et  dieu  tutélaire  des  Romains ,  L'établissement  de  quatre 
nouvelles  tribus,  et  l'augmentation  de  peuple,    de  force 
et  de  puissance  qu'elles  assuraient  à  la  république ,  por-^ 
tèrent  les  pontifes  à  prolenfier  cette  année  civile  par  nn- 
tercatation.  Gtuerre  des  VoisqUefs  Antiates,  soutenus  par 
les  Latins  et  les  Herniques.  Ces  peuples ,  sans  donner  pu- 
bliquement des  secours,  avaient  permis. à  leurs  citoyens 
d'aller  servir  comme  volontaires.  Bataille  entre  les  Yols- 
qties  et  Camille  }  la  victoire  se  décidait  pour  les  Ron^ains 
lorsqu'un  orage  sépara  les  deux  armées.  Les  Latins  et  les 
Herniques  ayant  abandonné    les  Volsques  le   jour  même 
qui  suivit  l'action,  ceux-ci,  affaiblis  par  cette  désertion, 
se  renferment  dans  les  terres  de  Satrique.  Camille  prend 
cette  ville  par  escalade ,  et  part  pour  consulter  le  sénat  sur 
le  projet  qu^l  avait  formé  d'assiéger  Antiom ,  capitale  des 
Volsques.  Le  sénat  préféra  de  l'envoyer  à  Népétéet  à  Sutri. 
Ces  villes  alliées  du  peuple  romain  et  barrières  de  la  ré-> 


/ 


DE  L^aiSTOIU  ROMAINE.  3a3 

publique  du  câté  de  la  Toscane,  assiégées  par  les  Etrus* 
ques  avaient  demandé  un  prompt  secours  ; .  déjà  les  assié- 
^ants  s'en  étaient  rendus  maîtres.  Camille  les  reprend. 
Plaintes  du  sénat  aux  Latins  et  aux  Herniques ,  du  secours 
quHls  avaient  donné  aux  Vols^ues  ,  et  de  leur  négligence  à 
fournir  aux  Romains  le  contingent  en  troupes  quMs  de- 
vaient. Leur  réponse  ne  satisfit  pas  le  sénat;  mais  Rothe, 
attaquée  par  d  autres  ennemis ,  crut  devoir  remettre  à  un 
autre  tems  la  ^erre  contre  ces  peuples. 

Tiihans  milUainss  :  A.  Mahlius  Gapitolikus  II ,  |^. 
Cornélius  (bossus  II ,  T.  Qulnctius  Capitolinùs  ,  L. 
QoxNCTius  Capitousus  ,  L.  Papihius  CÙRSOà  II  ^  t. 
SfiRGius  FiOENAS  II»  entrent  eu  charge  le  3i  juillet  ro- 
main 3jO|  17  sèpteoibre  juliea  384* 

SEIZIÈME  DICTATEUR. 

A.  CORNELIUS  COSSUS; 

384*-383.  Continuation  de  la  suerre  des  Volsquès  qui 
paraissaient  renaître  après  leur  destruction  et  leurs  ifé- 
faites.  hts  menées  des  Latins  et  des  Herniques  ne  sont 
plus  sourdes  et  clandestines  4  c'est  ouvertement  qu^iis  sôu* 
tiennent  les  Etrusques.  Desseins  ambitieux  de  M.  Manlius 
le  conservateur  du  Capitole ,  et  à  qui  cette  action  de  cou- 
rage et  de  valeur  avaient  iait  donner  le  nom  de  Capitolinus. 
11  aspire  à  la  royauté.  Patricien  ^  jaloux  de  la  gloire  de  Ca- 
mille qu'il  cjnoyait  surpasser  par  la  défense  de  la  citadelle , 
qui  sauva  Rome  9  il  chercha  à  se  venger  de  la  préférence 
donnée  à  ce  romain  daqs  le  gouvernement  de  la  republique. 
Abandonnant  le  parti  du  sénat  et  de  la  noblesse ,  il  flatte 
le  peuple  dont  les  dépenses  faites  pour  la  reoenstroction  des 
maisons  avaient  augmenté  les  dettes  :  Manlius  payé  pour  les 
citoyens,  qui,  à  cause  de  leur  insolvabilité ,  étaient  livrés, 
suivant  les  lois ,  à  kurs  créanciers.  L'ambition  de  ce  pa- 
tricien ,  plutôt  que  là  guerre  des  Volsquès ,  porta  le  sénat  à 
recourir  à  îa  dictature.  A.  Cornélius  Cossus  est  nommé , 
et  il  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie  T.  Quinctius  Capi- 
tolinus. Cepenclant  le  dictateur  croyant  qu'avant  d'attaquer 
w  sénateur  du  crédit  et  de  la  puissvice  de  Manlius ,  il  de- 
vait chercher   à  donner  par  te  triomphe  plus  de  poids  à 


3^4  ABRÉGi  CBR0170L0GIQUE 

son  autorité ,  part  pour  la  gaerre.  Victoire  de  Cornélius 
sur  les  Voisques.  Il  prend  kur.  camp  et  en  donne  le  butin 
à  ses  soldats*  Le  dictateur  se  proposait  d'aller  dompter  les 
peuples  qui  s^étaient  ligués  avec  les  Yolsques ,  lorsque  la 
conduite  de  Manlius  devenant  plus  dangereuse ,  le  sénat  le 
rappelle  à  Rome.  Assemblées  clandestines  de  ce  patricien 
arec  le  peuple.  Ayant  vendu  sa  principale  terre ,  il.  déclare 

Îue  te  prix  en  est  destiné  à  délivrer  les  citoyens  indigents 
e  l'oppression  de  leurs  créanciers ,  et  de  la  tyrannie  des 
patriciens^  Il  ajoute  même  que  le  sénat  cache  ror  qui  de-' 
.vait  être  donné  aux  Gaulois  j  et  que  si  on  pouvait  le  dé- 
'couvriv^  il  suffirait  pour  payer  toutes  les  dettes.  Empri- 
sonnement de  Manlius  par  ordre  du  dictateur.  Le  peuple 
€n  prend  le  deuil ,  et  cependant  retenu  par  la  crainte  du 
pouvoir  suprême  attaché  à  la  dictature  ,  il  n'ose  enlever 
Ses  mains  des  licteurs  celui  qu'il  regardait  comme  son  libé- 
rateur» Triomphe  du  dictateur.  Il  abdique  ;  c'est  alors  qiie 
le  peuple  affranchi  du  frein  qui  le  contenait ,  se  livre  à  des 
mouvements  et  à  des  murmures.  Il  environne ,  le  jour  et  la 
nuit  la  prison  de  Manlius.  Le  sénat  mit  ce  patricien  en 
liberté.  Mais  la  sédition  ne  fut  pas  calmée.  On  donna  un 
chef  aux  séditieux.  Décret  du  sénat  pour  envoyer  une  co-^ 
lonie  à  Satrique ,  et  y  distribuer  des  terres  aux  colons. 
Le  peuple  rejeta  cette  grâce ,  qu'il  regarda  comme  un  prix 
qui  lui  était  offert  au  sacrifice  qu'il  faisait  de  Manlius  à  U 
.vengeance  des  patriciens. 

,  Tribuns  mîtkmres  :  Serv.  GoRNELinS  MALtTGIKEKSIS  Hl^ 

P.  Valerïus  Pgtitus  Poplicola  II ,  M.  Fuhius  Ca- 
MiLLUS  V,  Serv.  Corneuus  Rufus  II,  C.  Pâpirius  Cras-< 
sus ,  T.  QuiNCTius  CiNCiNNATUS  II ,  entrent  en  charge 
le  3i  juillet  romain  371 ,  7  septembre  julien  383. 

^  383-382. ,  Etablissement  d'une  colonie  à  Sutri ,  la  sep-^ 
tième  année  depuis  la  prise  de  Rome,  èk  par  conséquent  cette 
année  3^i  de  Rome  {VelL  Paterc.^  liv.  1,  ch.  i40  Jugement 
de  Manlius  la  septième  année  depuis  la  délivrance  de  Rome 
par  la  retraite  des  Gaulois  (Aulug.  1.  XVII ,  ch.  21.)  Ain^i  » 
'Manlius  fut  jugé  sous  ce  tribunal  militaire,  mais  après  le 
n3  février  de  Tannée  civile  suivante,  bu  commençait  la 
septième  année  à  compter  de  la  retraite  des  Gaulois.  Ce 
patricien ,  aigri  par  l'affront  qu'il  venait  de  recevoir ,  né 
cessait  de  tenir  des  conyenticules ,  d'y  exciter  le  peuple  à  sàt 


DE  l'histoire  romaine.  32Î> 

servir  de  ses  forces;  et  s'offrant  pour  son  général  et  son 
protecteur ,  il  ajoutait  que  si  le  peuple  voulait  décorer 
son  chef  d'un  titre  plus  noble  et  plus,  relevé,  il  trouverait 
en  lui  plus  de  force  pour  le  rétablir  dans  tous  ses  droits. 
Ces  dernières  paroles  ^quoiqu'enveloppées,  trahirent  Man- 
lius ,  et  firent  .voir  qu'il  tendait  à  la  royauté.  On  ne  pou- 
vait l'attaquera  force  ouverte  tant  que  le  peuple  k  croyait 
opprimé,  et  se  regardait  co^me  intéressé  à  le  défendre. 
On  l'établit  juge,  et  dès-lors  il  sépara  ses  intérêts  de  ceu,x 
de  Paccusé.  Le  sénat  dut  ce  parti  aux  tribuns  du  peuple 
qui  en , ouvrirent  l'avis.  Comme  la  royauté,  en  détruisant 
la  république ,  aurait  mis  fin  à  leur  puissance ,  l'intérêt 
personnel  avait  réuni  ces  magistrats  aux  patriciens.  C'est 
même  par  les  tribuns  que  Manlîus  fut  accusé.  Le  peuple, 
assemblé  dans  le  champ  de  mars,  d'où  il  voyait  le  Capitole, 
ne  pouvait  se  résoudre  à  en  condamner  le  consefvateur. 
Les  tribuns  remirent  le  jugement  à  un  autre  jour ,  trans- 
portant l'assemblée  dans  un  lieu  écarté ,  et  le  citoyen  qui 
avait  tramé  contre  la  liberté  publique ,  fut  condamne  à  être 
précipité  du«  haut  du  rocTarpeïen.  Ainsi  le  même  lieu  fut  le 
théâtre  de  sa  gloire  et  de  son  supplice.  Regrets  du  peuple 
sur  la  mort  de  Manlius ,  il  se  reproche  soa  ingratitude 
et  son  injustice.  Maladies  pesiilencielles  à  Rome.  Le  peuple 
les  attribue  à  l'indignation  des  dieux  au  sujet  du  supplice^ 
.de  Manlius ,  exécmté  dans  le  Capitole  et  presque  dans  leurs 
temples  qu'il  avait  défendus.  Ces  maladies  ayant  paru 
quelque  tems  après  ce  jugement  et  l'exécution  de  Man- 
lius ,  et  par  conséquent  après  le  28  février  de  l'année 
civile  suivante,  elles  ne  purent  pas  empêcher  les  pontifes 
de  mettre  Tintercalation  de  droit  qui  y  tombait. 

Naissance  d'Aristote ,  la  même  année  du  jugement  4e 
Manlius.  (Aulugelle,  1^1  J.) 

Tribuns  militaires  :  P.  ValeRIUS  PotituS  Poplicola  IV , 

A.  Manlius    Capitolinus  III,    Serv.  Sulpicius  RUr 

JUS    III  ,   L.    LUCRETIUS    TrICIPITINUS    III  ,  L.    ^MlLIUS 

Mamercinus  III ,  M.  Trebonius  Crispus  Flavus  ,  en- 
trent en  charge  le  3i  juillet  romain  372^1  20  septembre  ju>- 
lien  382. 

382-38 1.  La  peste  causa  la  disette,  et  ces  deux  fléaux 

ayant  offert  aux  peuples,  qui  depuis long-tems  méditaient 

la  révolte ,  une  occasion  favorable  pour  se  déclarer ,  le  sénat 

crut  que  l'impunité  des  colons  de  Velitres , .  citoyens  ro- 

.  mains,  était  ce  qui  avait  enhardi  les  aljiés  de  la  répid^lique. 


./ 


32G  ABnÉGE  CHEOKOLOGIQUE 

Décret  du  sénat  pour  déclarer  la  guerre  eontre  celte- co- 
lonie ;  et  afin  de  disposer  le  peuple  à  entrer  sans  résis^ 
tance  dans  les  légions ,  le  sénat  nomme  en  ménits  tems  des 
commissaires  pour  distribuer  aux  citojréns  les  terres  du 
Pomplin,  et  pour  conduire  une  colonie  à  Nepété.  Etablisse- 
ment d'une  colonie  à  Sezze ,  un  an  après  ceUe  de  Sutri 
{VeiLPaterc. ,  1. 1,  ch.  4.  )  à  IVgard  de  ia  Colonie  deNépétë, 
elle  ne  fut  pas  envoyée  cette  année  (^"07.  l'an  874  ci-après») 
Le  peuple  ordonna  la  guerre  contre  les  colons  de  Yclitres, 
nonobstant  l'opposition  de  ces  tribuns  ;  mais  les  maladtea 
contagieuses  qui  duraient  toujours ,  ne  permireiit  fai  de 
faire  sortir  l'armée. 

Tribuns  miiitaùvs  :  Sp.  Pambius  CeabSVS,  L.  Papi&IUS 
Crassus,  Sert.  Cobkelius  Maluginexisis  IV ,  Q.Ssavi- 
L1U3  Pkiscus  Fidehas,  €.  Sulpicius  Petivus  (t),  L.  JEaU" 
uvs  Mamercikijs  lY,  entrent  en  charge  le  3i  futUet  itH 
main  SyS ,  g  septembre  julien  36i. 

38i-38o.  Bataille  gagnée  par  les  Romains  sur  les  colons 
de  Yelitres,  qui  étaient  soutenus  par  les  Prenestins.  Ceot- 
ci ,  après  la  bataille ,  s'allient  avec  les  Yobques  ;  et  cca 
deux  peuples  ayant  porté  toutes  leurs  forces  contre  la  co- 
lonie romaitie  établie  à  Satrique ,  la  prennent  aptes  la  plus 
vigoureuse  résistance,  et  en  traitent  tnfaumaiiiément  les 
prisonniers.  Le  peuple  romain  déclare  la  guerre  aux  Pre« 
nestins;  et  cette  guerre  l'engagea  à  attaquer  les  Yobques 
leurs  alliés. 

Tribuns  militaires  :  M.  FuRltJS  CamILLUS  YI  ,  A«  PoST. 
ALBII4I75  Reoil&cksis  ,  L.  PosT.  Albihus  HeOIIiLBIISIS  , 
L.  FuRius  Medullinus,  L.  LtiCRET^us  TaiciPiTiNOS  m, 
M.  Fabius  Ambustus,  entrent  en  charge  le  3i  juillet  ro-' 
main  8749  21  septembre  julien  38o. 

380-379.  Guerre  des  Yolsques.  Camille  est  choisi  pour 
commander  l'armée  ;  le  sort  lui  donne  pour  collègue  L.  Fu- 
rius.  Bataille  donnée  par  Furius ,  contre  l'avis  de  Camille  ; 
il  est  battu.  Camille,  ou  haut  d'une  éminence  où  il  s'était 
placé ,  s'en  apercevant ,  se  met  k  la  tête  du  corps  de  ré- 

Wi  I— — ^w»— — «.i^i    I  I   ■  I    11   —■—■——»— i^w^——^——— —»—^i^p—^—»^ 

(i)  On  Ht  ailleurs  Senr.  Sulpicîus  Prclexlatus.  Yoyes  ci«àprès 
aux  aimées  376 ,  370 ,  368* 


i>i 


DB  L^HISTOIRE   R03»IAIK£.  ^^ij 

serve,  rallie  le  gros  de  Tarmée  rumaine ,  remporte  la  vic«- 
toire  et  s^empare  du  camp  dçs  ennemis.  Apprenant  que 
les  fllnisqoe]»  ont  forcé  la  ville  de  Sutri ,  il  y  court  avec 
Télite  dé  ses  troupes^  et  la  reprend.  (Plutarq.  Fte  de  Camille^ 
p.  149.)  Parmi  les  prisonniers  faits  par  les  Romains,  on 
avait  reconnu  plusieurs  TusciHans ,  qui ,.  étant  envoyés  à 
Rome ,  y  avouèrent  au  sénat  que  c'était  par^  ordre  de  .  leur 
gonvernemeiit,,  ei  par  ^autorité  de  leurs  magistrats  quMls 
éiate»t  venus  au  secours  des  Volsques.  Guerre  contre  la  ' 
ville  de  Tosculum;  elle  est  confiée  à  Camille,  et  oh  Tau* 
torîse  i  pr«idre  pour  l'aider  celui  de  %t%  collègues  qu'il 
voudra.  IL  choisit  L.  F^irius ,  le  même  qui  venait  de  donner 
bataîUe  contre  son  avis,  et  d'être  battu  par  les  Yolsques. 
Les  Romains  ne  trouvent  à  Tusculum  aucune  trace  de 
goeri«;  les  babitans  de  cette  ville  n^avaient  ni  pris  les  * 
armes,  ni  suspendu  le  travail  ;  le  sénat  leur  accorda  la 
paix,  et  ils  obtiennent,,  peu  de  temps  après |  le  droit  de 
cité.  Colonie  envoyée  à  Népété ,  neuf  ans  après  la  prise  de 
Rome.  C'est  ainsi  qu'on  doit  entendre  Velleius  Paterculus 
(4.  1,  chap.   i4-) 

Tribuns  mûifaites  :  L.  Yalbr^US  Pœuçola.  V,  P.  Valeb: 

POTiTUS  POPLICOLA  III  f  L. MëISBUIUS  LaNATÛS  II,  L.  S£Ar 

Gïus  FiDENAS  III,  Sp.  Papirius  Cursor,  Serv.  Corne- 
uus  MAL1IG1NE1I9IS  V,  entFeqt  en  charge  le  3i  juillet  ro- 
main â^B,  II  septembre  julien  379.    '*', 

DIX-SEPTIEME  DICTATEUR. 

T.  QUINÇTIUS  CIÎ^CINNATUS. 

^79-378.  Le  peuple  désirait  depuis  long-tems  que  l'on 
fixâfcy  parle  renouvellement  du  cens,  les  dettes  de  chaque 
citoyen ,  aàn  que  l'on  connut ,  s'il  n'y  avait  pas  lieu  d'en 
ordonner  l'extinction  ou  le  retranchement ,  et  si  en  atten- 
dant ,  le  peuple  était  en  état  de  supporter  les  services   et  < 
les  impôts  auxquels  on  l'assujétissait.  Cependant  le  cen- 
seVr  Sp.  Postumius  Regillensis  étant  venu  à  mourir  pcn^    ~ 
dant   qu'il  travaillait  au   recensement  avec  son  ^cçllègue 
C.   Sulpicius  Camfirinus,    çt  les  Romains    se  faisant    un 
scrupule  de  subroger  un  autre-  censeur  à  la  place  de  celui 
qui  venait  de  mourir,  C.  Sulpicius  abdiqua,  et  on  nomma. 
4'autres  censeurs;  mais  leur  élection  ayant  été  jugée  vi- 


SaS  ABRÉGÉ  CHRONOLOGIQUE 

cieuse ,  le  sénat  crut  que   les  dieux  se  déclaraient  contre 
toute  censure  qui  serait  établie  cette  année,  et  on. s'abs- 
tint d^une  troisième  élection.  Ainsi ,  le  cens  qui  avait  été 
commencé,  ne  fut  pas  fini.  Renouvellement  des  troubles 
sur  les  dettes.  Les  Prenestins  étaient  entrés  dans  le  territoire  ' 
de  Gabies.  Ordre  donné  par  le  sénat  de  lever  des  troupes» 
Les  tribuns  du  peuple  s'y  opposent.  I^es.  Pren es tihs.  s'a- 
vancent jusques   sous    les    murs  de   Rome.   Dictature  de.- 
T.  Quinctfus  Cincinnatus;  il  prend  pour  maître  de  la  ca- 
valerie ,    A.     Sempronius    Atratinus.    Les    ennemis   vont 
attendre  les  Romains  sur  les  bords  de  rAllia ,  croyant  que 
cette  position  leur  sera  avantageuse  parce  qu'elle  avait  été* 
fatale  aux  Romains.   Victoire  du  dictateur:  elle  fut  co|n- 
plète.  £n  huit  jours  Quinctius  prend  huit  villes  :  le  neu- 
vième jour  il  emporte  d'assaut  Velitres^,  le  dixième  il  force 
Preneste  (Festus  ,  sur  le  mot  Triens  ^  Tite-Live,  liv.  VI  ^ 
ch.  2Q.  )  revient  à  Rome ,  triomphe ,  et  abdique  le  vingtième 
jour  de  sa  dictature. 
» 

Tribuns  militaires  i  P.  MaiïLIUS  CapitOUNUS,  C.  MàN- 
Lius  Capitolinus ,  L.  JuLius  JuLUs  H,  c.  Sextilius  , 
M.  ALBI^lUS,  L.  AiSTiSTius,  entrent  en  charge  le  3i  juillet 
romain  3^6 ,  24.  septembre  julien  378. 

378-377.  Bataille  gagnée  par  les  Volsques  sur  P.  et  .C 
Manlius.  Les  ennemis  ne  remportèrent  la  victoire  que  par 
l'imprudence  et  l'incapacité  des  généraux  romains ,  qui  ne 
surent  ni  prévoir  une  embuscade ,  ni  s'en  tirer.  Les  Pre- 
nestins se  révoltent  de  nouveau  sur  la  fin  de  cette  année 
consulaire,  et  excitent  les  peuples  latins  à  se  liguer  avec  eux. 
Augmentation  de  la  colonie  qui  avait  été  établie,  en  372,  à 
Sezze.  Les  colons  représentent  eux-mêmes  au  sénat  qu'ils 
ne  sont  pas  en  assez  grand  nombre.  Tranquillité  au-dedans 
de  Rome.  Le  peuple  et  ses  tribuns  étaient  contens  de  voir 
trois  plébéiens  partager  avec  la  noblesse  le  tribunat  mili- 
taire. 

Tribuns  militaires  :  Sp.  FuriUS  MeduluhVS  y  Q.  Seryil. 
Priscus  FiDEivAS  II ,  c.  LiciNius  Calvus,  P.  Cloelius 

SiCULUS,  M.  HORATIUS  PULIGELLUS  ,  L.  CeGANIUSMAGE^ 

.  Riï^us,  entrent  en  charge  le  3i  juillet. rcuiiain  377  ,  l3  sep- 
tembre julien  377. 

\ 

377-376.  Continuation  des  troubles  sur  les  dejttes  avec 


DE  L^IUSTOIIIB  ROMAltIâ.  33^ 

f»lbs  dç  vivacité  qu^auparavant ,  sedùione  îngenti  (Tîle-Live^ 
iv.  6,  ch.  3i.)  On  procède  à  l'ékction  de  censeurs,  pout 
connaître  la  portée  des  dettes  et  l'état  des  fortunes,   Spi! 
{Servilius  Priscus ,  et  (^.   Clœlius  Slculus,  sont    nommésw 
Mais  la  aécessité    de    faire  sortir  de  la  ville  les  légions 
pour  les  opposer  aux  Yolsques ,  ayant  porté  les  censeurs  à 
suspendre  le  cens,  la  sédition,  fut  encore  plus  grande.  Les 
ravages  que  leâ  Volsques  faisaient  dans  le  territoire  et  jusques 
sous  les  iDiirs  de  Rome,  la  crainte  de  quelque,  ki&ul^le  sur 
la  ville.  nifiQQ  ^  ne  portèrent    ni  l£s  tripuns  à  consentir  à 
la  lev^e  des  troupes,  ni  le  peuple  à  s'etirôler   volûntaiFe-- 
ment»  Il   fallut  que  le  sénat  subit  les  condition»  que  les 
tribuns  voulurent  lui  imposer;  non-seulement  ils  exigèrent 
q^ue  les  jugemens   contre  tous  les  débiteurs  seraient  sus^ 
pendus  pendant  la  guerre  ,  mais  qu'on  surseoirait  à   toute 
perception  d'impôt.  C'est  à  ce  prix  qu'il  fut  permis  de  lever 
des  légions.   Mais  les  armées  ropiaines  ayant  repoussé  les 
YolsqviÊfs  et  dév^ti  leurs  terres,  et  éiafii,  revenues. à  Rome 
chargées,  de  butin; ,  le  sénat,  qui  m'avait  p|y$  besoin   de 
lever  de  nouvelles  troupes ,  et  en  conséquence  ne  craignait 
point  l'opposuion  des  tribuns ,  ne  g^rda  pliis  de  ménage*  . 
meot.  Il  établit  sur-le-champ  les  jug^menaefc  la  perception 
«les  impôts.    Il  créa«ihéme  un  impôt  nouveau  pour  la  re<^ 
construction  en  pierres  dé  taille  des  murs  de  Ija  vilie ,.  doiat 
les  censeurs  venaient  d^prdonner  l'en{[reprise  ;  de  sorte  que 
Ifi  p^qpje  ^  -^ui  aucun  ;des  efforts  qu'il  faisait  pour  se  pro- 
curer quélqii^e  soulagement  ne  réussissait,  tomba  dans  le 
désespoir ,  et  sqn  abattement  fut  aussi  grand  que  l'avait  été 
$09  courage. 

Tribi^ns  miliUjires'i  L..JPmILIU$.  MaUTERCINUS  V,  S£StV. 
Sisiviçivs  Fibfi'TEXXfxys  II,  P.^alerijds  Potwus  Po- 

PXICQLA.  lY,  L.  QulfiCTt^S  ClS^ClNNAOTUS  11,  C  ^fitrimius 

Cillas  us  €i€x;Aiisna ,  Ç.  QumcTius  GiNcmif  atus  ,  entrent 
ctn.cbargp  le.3i  juillet  rom^iia  â^Ô.,.  3  aeptismhre  julien  376* 

376"- 376^  T^  chaleur  que  montrèrent  les  tribuns  de 
l'année  précédente,  la  supiériorité  qu'ils  s'arrogeaient  sur 
Je.sénâjt.,  en.  lui  imposant  des. conditions  dbres.,  et  suitout 
Vu«age.  quHls  introduisaient,  d-exiger  la  suspension  des  im)^ 
pôts^/qui  avaient  été  jusqu'alors,  sous:  la  dépendance,  et 
davs  la. main  du:  seul  sénat,. portèrent  les  pontifes  à  abréger 
jl^(|iQinistration  de  ces  tribuns^  e^  |i  suppnmec.l'inter€%; 


33o  ABRÉGÉ  CnaOlTOLOGIQUE 

latîon  de  droit  qui  tombait  après  le  23  février  de  cette  annie 
civile  3^8  de  Rome,  et  par  conséquent  avant  le  tems  où  le  sénat 
reprit  sa  supériorité  sur  tous  les  plébéiens.  Toutes  les  places 
du  tribunal  militaire  sont  données  à  dés  patriciens  ;   aucua 
plebeïen  n'osa  même  aspirer  à  cette  magistrature  ;  et  les 
tribuns  militaires  ne  trouvant  aucune   résistance  dans  la 
levée  des  troupes ,  P.  Valerius  et  L.  ^milius ,  son  collègues 
chargés  d'aller  contenir  les  Latins   et   les  Volsques,  qui 
s'étaient  /"éunis  à  Satrique  ,  sont ,  dans  peu  dé  tems  en 
état  d'y  conduire  une  armée.  Jalousie  entre  les  deux  filles 
de  M.  Fabius  Ambustus  au  sujet  des  dignités  et  des  hon- 
neurs dont   l'une  mariée  à   C.  Licinius  Stolo ,  plebeïen  ^ 
voit  son  mari  très -éloigné  des  honneurs,  tandis  que  sa 
sœur,  mariée  à  Serv»  Sulpicius  Prsetextatus ,  patricien  et 
tribun  militaire  cette  année,  partage  avec  son  mari  le  rang 
et  le  respect  public  attaché  à  cette  dignité.  M.   Fabius  , 
leur  père,  pour  consoler  la  première,  l'assuré  que  dans 
peu  elle  jouira  des  mêmes  honneurs  ;  s'étant  concerté  avec 
Licinius,  son  gendre  f  et  avec  L.  Sextius,  plebeïen  d'un 
rare  mérite,   à  qui  il  ne  manquait  que  la  naissance  pour 
parvenir  aux  premières  places,  il  pense  que  la  misère  et 
l'oppression  sous  laquelle  le  peuple  j^émit ,  est  une  occa- 
sion favorable  à  son  dessein,  et  qu'erKfti  représentant  qu'il 
ne  peut  espérer  quelque  soulagement  que  de   magistrats 
pris  dans  son  ordre,  il  pense  à  l'exciter  par  son  intérêt 
personnel  à  assurer  aux  plebeïens  les  places  qui  ,*  en  attri- 
buant les  honneurs  et  la  puissance^  lui  donneront  le  pou- 
.voir  de  le  servir.  £n  conséquence  ils  arrêtent  que  dans  la 
prochaîne    élection  Licinius  et  Sextius  brigueront  le  tri- 
bunat    du   peuple,    d'où   ils    pourront  s'ouvrir   l'entrée  à 
toutes  les  autres  dignités.  En  effet,  s'étant ' présentés ,'  ils 
furent  élus.  Ainsi ,' c'est  à  cette  année  'djS  qu'appartient 
le  tributiat  plebeïen  de  ces  Romains;  il  leur  fut  déféré 
l'année  du  triounat  militaire  de  Serv.  Sulpicius.  C'est  même 
à  cause  de  ce  tribunat ,  qu'excités  par  Fabius  et  'par  la 
jalousie  de  sa  fille ,  ils  briguèrent  cette  charge  i  on  ne  peut 
donc  renvoyer  leur  entrée  dans  le  tribunat  plebeïen  à" l'année 
suivante.  (  Foy.  l'année  385 ,  où'  en  établissant  la.  chrono* 
logie  de  Ïite-Lîve  sur  ce  tribunat,  nous  ferons  voir  que 
cet  auteur  en  place  le  comtnçncement  à  cette  année  Sj6,  ) 
Cependant  l'armée  romaine ,  éommandée  par  P.   Yalerius 
et  h'.  J^milius ,  attaque  les  Latins  et  les  Yobqués.    G^s 
peuples  sQ^t  VaiocttSy  se  retirent  à  SatriG[ue ,  et  dèlà's% 


Dfi  L^HISTOIAE  ROMAINE;  33c 

réfugient ,  la  iluit  mêrae ,  dans  la  ville  d^Antium;  Jjts  Ro-. 
mains  :,  n^ayapt  point  les  secours  nécessaires  pour  un  siège  ^ 
se  contentent  de  ravager  la  campagne.  Soumission  des 
Yolsques  Antiates  :  ils  se  donnent  eux  et  leur  ville  aux  Ro- 
mains. Ainsi  les  Latins  sont  obligés  de  sortir  d'Antium  ;  Mais 
ce  peuple,  engagé  dans  une  révolta  encQre\ récente,  ne  vou-« 
lant  pas  demander  la  paix ,  revient  attaquer  Satrique  ,  la 
brûle,  et  va  de-là  faire  tomber  sa  vengeance  sur  la  ville 
de  Tusculum,  qui  avait  refusé  de  se  réunir  avec  les  autres 
peuples  latins ,  la  trouve  ouverte  et  s'en  empare.  Les  habi- 
tants s'étant  retirés  dans  la  citadelle ,  implorent  le  secours 
des  Romains.  Le  sénal  y  envoyé  une  seconde  armée,  sous 
les  ordres  de  L.  Quinctius  et  de  Sery.  Sulpicius.  Ils  re- 
prennent Tusculum  par  escalade  et  ramènent  Tarmée  à 
Rome.  Lois  portées  par  L.  Sextius  et  C.  Licinius,  après 
toutes  ces  victoires.  Il  y  eut  trois  lois ,  la  première  sur  les 
dettes ,  ordonnait  qu'on  déduirait  du  capital  ce  qui  aurait 
été  payé  en  intérêts,  et  que  le  débiteur  aurait  le  délai  de 
trois  ans  pour  payer  le  reste  en  trois  paiemens  égaux:  la 
deuxième  pour  rétablir  l'égalité  en  empêchant  les  grandes 
propriétés,  défendait  à  tout  citoyen  de  posséder  au-delà 
de  cinq  cents  arpens  de  terre  ;  la  troisième  abolissait  le 
tribunal  militaire,  et  en  rétablissant  pour  toujours  la  no- 
mination des  consuls ,  elle  ordonnait  qu'un  des  consuls  se-* 
r^it  nécessairement  tiré  de  l'ordre  des  plébéiens.  Ainsi 
étaient  attaqués  en  même  tems  tous  les  ressorts* de  la  puis- 
sance patricienne  :  l'argent,  les  terres,  les  honneurs.  Le 
sénat,  allarmé  ne  pouvant  vaincre  la  fermeté  des  tribuns y< 
auteurs  de  la  loi ,  eut  recours  au  moyen  dont  il  s'était 
plusieurs  fois  servi.  Les  collègues  de  Sextius  et  de  Licinius 
gagnés  par  le  sénat ,  leur  défendirent  de  porter  les  lois  au 
peuple;  Sextius,  arrêté  par  celte  opposition,  déclare  qu'il 
se  servira  des  mêmes  armes  contre  les  patriciens.  La  un 
de  ce  tribunat  militaire  approchait  :  il  s'opposa  à  toute 
élection  ,  et  empêcha  la  convocation  des  comices. 

Première  année  dé  V anarchie  ^  sans  magistrats  curules  y 
3x  juillet  romain  Syg,  i6  septembre  julien  SyS. 

375-374»  La  supériorité  que  le  sénat  avait  prise  sur  le 
peuple  et  st&  tribuns,  le  succès  des  Patriciens  dans  le  tn- 
Dunat  militaire,  que  leur  puissance  et  leur  crédit  réunit 
•dans  leur  ordre ,  la  facilité  qu'ils  trouyèrent  dans  la  levé» 


3^  XBBBci  CHROITOLOGIQUB 

des  troupes ,  qm  se  fit  sans  aucun  obstacle ,  et  ]es  victoires,  des 
généraux ,  ont  fait  regarder  par  Tite-Live  (  liv.  Vf  ,  ch.  34? 
comme  très-heureuse  ,  dans  la  guerre,  l'anTiée  du  précédent 
tribunat  militaire  ;  ce  cjui  détermina  les  Pontifies  à  la 
prolonger  par  une  intercalatioii  mise  dans  le  mois  de  fé^ 
vrier  de  cette  année  civile ,  avant  que  Sextius  et  Lîcinius 
eussent  produit  leurs  lois  et  leurs  projeta.  Les  tribuns  mi- 
Ktaires  étant  sortis  de  charge  le  3o  juillet  de  cette  année 
ci ,  L.  Sextius  et  L.  Licinius ,  inébranlables  dans  leur  ré- 
solution ,  continuent  de  s^opposer  â  Télection  de  tout 
magistrat  curule  ;  ils  ne  permettent  des  comices  que  pour 
ïiommer  des  tribuns  du  peuple  et  des  édiles.  Le  peuple  ^ 
animé  par  l'intérêt  qu'il  avait  de  faire  passer  des  lois  qui 
tendaient  à  le  soulager,  conserve  dans  leur  place  les  tri- 
buns qui  portaient  et  soutenaient  ces  lois.  Sextius  et  Li- 
cinius sont  continués  dans  le  tribunat ,  non-seulement  le 
lo  décembre  de  cette  année,  mais  les  années  suivantes. 
Ainsi  le  peuple,  confirmant  toujours  ses  tribuns,  et  ceux-ci 
ne  cessant  d  empêcher  les  comices  consulaires  pour  les  ma* 
gistratures  curules ,  Rome  se  trouva  sans  premiers  magis- 
trats et  sans  gouvernement.  Cette  anarchie,  ou ,  pour  nous 
servir  des  termes  de  Tite-Live ,  cette  solitude  de  ibagistrats 
dura  cinq  ans.  (  Voy.  l'an  384  ci-après.)  Il  y  eut  néanmoins 
<]uelques  interroîs  (  Vopiscus ,  Fie  de  l'emp»  Tacite)  ,  que  les 
patriciens  nommaient  quand  ils  trouvaient  le  moyen  de 
s'assembler.  C'est  cette  année  au  plus  tard  qu'à  commencé 
l'anarchie.  Pline  (liv.  XYI,  ch.  44)  dit  que  Rome  Fut  sans 
magistrats  l'an  de  sa  fondation  .379.  On  ne  peut  donc 
aretarder  ,  comme  le  font  Dodwell.  (^DisserL  sur  Us  Cycles 
^Rom. ,  sect,  82.)  Rollin  et  Crevier,  sur  Tiie-Livc,  la  ces- 
sation de  toute  magistrature  jusqu'à  l'année  suivante  38o«. 
(JFoy*  aussi  l'an  388.)  Ils  n'invoquent  d'autre  garant  que 
I)iodore  de  Sicile ,  et  comme  cet  auteur ,  immédiatement 
après  le  tribunat  militaire  de  L.  JE'milius ,  Serv.  Sulpicius 
•Prsetextatus  et  leurs  collègues  appartenant  à  l'an  378 ,  place 
un  autre  tribunat  militaire  qu'il  compose  de  L.^Papirius^ 
iL.  Menenius,  Serv.  Cornélius  et  Serv.  Sulpicius,  qui  tom- 
berait à  cette  année  varonienne  379 ,  ils  ont  cru  devoir 
l'ajouter  à  leurs  Fastes,  et  lui  faire  remplir  le  vide  qu'y 
laissait  l'omission  de  l'interrègne  de  l'an  334  qu'ils  ont 
rejeté.  D'ailleurs  le  plan  chronologique  de  Diodore  àt  Si-' 
cilé  ne  permet  pas  de  le  prendre  pour  guide  dans  l'addi- 
tion ou  la  suppression   d  années   consulaires.    Les  Fastes 


vatronîens  et  catoniens  «n  scrâieni  etotièretti'etft  àérângés. 
Il  pâtait  que  cet  histoiiên  a  stiivi  Q.  li'ablus  Piclbr,  (Jui 
retardait  fe  fondation  de  Rottiè  jusûu^'à  la  fin  de  la  première 
année  de  la  huitième  olympiade,  èc  sôftê  tfu'îl  y  avait  un 
ititetvaïle  de  sît  ans  entre  Tépoque  de  Fabius  et  celle  de 
Varron.  Ausrsi  le  consulat  àe  Sp.  Caîfsius  Viscélllnûà  et  de 
Ptoc.  Virgitiius  THcostûs ,  où  c'ohimétt'ce  ce  (C[uî  nous  resté 
de  i'histDirè  rodiaine  dans  l'ouvrage  de  Diodoré,  consulat 
tjui,  dans  Pépoque  de  VârrôïJ^  correspondant  h  la  troi- 
sième ahïiée  àe  là  soixante-treizième  olympiade ,  est  al- 
ta'ché  par  blodôrfe  à  là  première  année  de  la  soixante-quin- 
zième toiympiade.  ÀinSï  cet  auteur  pôUr  parvenir  à  joindre 
îes  consVilats  varfoniens,  n^aurait  du  sujpprimer  dé  ses  Fastes 
i)tte  si^  années  consulaires.  Cependant  il  ett  retranché  dix- 
sept,  et  de  plus  il  en  insère  onze.  Lés  ahnéies  omises  par 
Biodore  sont  i*».  les  deux  ebhsulats  de  C.  Julius  avec  Q. 
Fabius  de  l'an  varronieil  îi^a  ,  îel  de  C  Julius  lll  avec 
L.  VifginiUs  ÏI ,  de  Tan  3ld  ;  2'».  les  cinq  années  qui  con-  ^ 
listent  dans  les  \)tù\s  tHbunats  militaires,  Tinterrègne  et 
le  consulat  attachés  au:x  aft::^ées  varrohiennes  332,  333  ^ 
334,  335  et  336;  3".  les  quatt*e  années  de  Tânarchie  cor- 
respondantes aux  années  varroniennes  38o,  38i ,  382  et 
38o  (  Dio dore  de  Sicile  né  i*^econnaît  qù^ûné  seule  année  oii 
Rome  ait  été  sans  magistrats  )  ;  4^.  le  tribunal  militaire 
d'A,  Cornélius  ,  L.  Vélurius  et  leurs  collègues  de  l'aa 
Vârrohien  38^  ;  S*».  Les  trois  consulats  de  L^  Furius  avec 
Âppius  Claudius  de  Tan  varrôuien  4o3 ,  de  Pàpirius  Cursor 
avec  C.  Pœtilius  Libo ,  de  Tan  4^a ,  et  dé  L.  vEmilius  avec 
C.  Plâutius  dé  Tan  4^5  ;  6**.  lés  deux  dictatures  de  t^apirius 
Cùrsor ,  Tune  de  l'an  4^0  ,  et  l'autre  dé  l'an  445»  Ainsi  dix- 
Sept  années  portées  dans  les  Fastes  varroniehs  ou  catoniens^ 
ont  été  retranchées  par  Diodore  de  Sicile.  Il  ajoute  dans 
ses  Fastes ,  t^.  un  consulat  qu'il  attaché  li  là  première 
année  de  ta  quatre  -  vingl-deuxièmé  olympiade  -  et  qu'il 
place  entre  le  consulat  de  C«  Nautius  et  dé  L.  Minuciu^ 
de  l'an  vârronien  296 ,  et  celui  dé  C.  Hôratius  et  de  Q. 
Minutius  de  l'an  297.  Comme  il  y  â  une  lacune  dans  l'his- 
toire de  Diodore,  précisément  sUr  cette  année  olympique, 
on  nie  peut  pas  savoir  de  quelles  personnes  cet  auteur  corn- 

Ï>osait  ce  consulat  ;  mais  il  n'en  est  pas  moins  certain  qu'il 
^ajoutait.  Il  place  le  consulat  de  C.  NàUtius  et  dé  L.  Mi-* 
nucius  h  la  quatrième  année  de  la  quatre -Vingt -unième 
olympiade,  et  le  consulat  de  C.  Horàtiùs  avec  Q.  Mifiii- 


334  ABBÉGE  CHBOKOLOGIQUB 

dus  à  la  deuxième  année  de  la  quatre  -  vingt  *  deuxîixntf 
olympiade.  Il  remplissait  donc  la  première  année  de  la 
quatre-vingt-deuxième  olympiade  par  une  magistrature  qui 
séparait  ces  deux  consulats  portés  par  Varron  et  par  Caton', 
>de  suite ,  et  sans  aucun  intermédiaire  ;  par  conséquent  il 
ajoutait  une  année  aux  Fastes  Yarroniens;  2^»  Après  le 
consulat  de  C,  Horatius  et  de  Q.  Minutîus ,  attaché  à  Tau 
varronien  2ffj  ,  et  dont  on  vient  de  parler  ^  Diodore  ajoute 
un  consulat  qu'il  forme  de  L.  Quinctius  et  de  M.  Fabius, 
^^l'un  dictateur ,  l'autre  consul  subrogé  Tan  296  ;  3®.  Après 
le  consulat  de  C.  Julius  11  et  de  L.  Virginius  ,  de  Van 
varronien  819 ,  il  porte  un  tribunat  militaire  qu'il  com*- 

Ï)ose  de  M.  Manlius,  Q.^Sulçicius  et  L.  Servilius;  4®.  après 
e  tribunat  militaire  des  trois  frères  Fabius  Ambùstus  ^e 
l'an  varronien  365* ,  il  ajoute  cinq  années  consulaires ,  sa- 
voir ,  un  tribunat  militaire  qu'il  supposé  avoir  été  composé 
de  M.  Furius,  d'un  Caius,  dont  le  nom  est  omis,  et  d'un 
^'milius  ;  deux  consulats  et  un  tribunat  militaire  formés 
des  consuls  et  des  tribuns  portés  dans  les  Fastes  Varroniens 
aux  années  862  ,  363  et  364 ,  magistratures  que  Diodore 
avait  déjà  employées  à  leur  place  en  les  mettant  aux  années 
Fabiennes  358,  069  et  36o»  et  qu'il  employé  ensuite  une 
seconde  fois,  et  un  tribunat  militaire  qu'il  compose  de 
Q.  Sulpicius  ,  P.  Valerius ,  Sex.  Annius,  d'un.Caius  et 
d'un  MarcusjS*^.  Après  le  tribunat  militaire  de  L.  i^mi- 
lius  Mamerçinus,  de  Serv.  Sulpitius  Prsetextatus  et  de  leurs 
collègues  de  Tan  varronien  378,  il  insère  le  tribunat  i»4Ut- 
taire  de  L.  Papirius  ,  L.  Mënenius  et  leurs  collègues ,  dont 
Dodwrell  et  les  auteurs  qui  le  suivent  veulent  augmenter  les 
Fastes  de  Varron ,  ce  qui  nous  a  engagés  dans  la  discussioo 


qu'il  compose  de  M.  ^^milius  et  de  T.  Qi 
^°.  enfin  après  le  consulat  de  L.  Cornélius  Lentulus  et  de 
Q.  Publilius  Philo ,  qu'il  nomme  Q.  Popilius ,  il  répète  le 
même  consulat  sous  les  caractères  de  L.  Cornélius  Len- 
tulus II ,  et  de  Q.  Publilius.  Ainsi  les  additions  de  Dio* 
dore  étant  de  onze  années,  et  ses  retranchemens  de  dix- 
sept,  il  est  parvenue  ne  supprimer  effectivement  que  six 
années,  et  à  faire  correspondre  ses  Fastes  avec  ceux  de 
Varron.  Depuis  l'année  varronienne  44^  9  fabienne  4^9 1 
où  cet  auteur ,  en  omettant  la  deuxième  dictature  annuelle 
de. Papirius  Cursor^  fait  sa  dernière  innovation,  ses  fastes 


DE  t^HiSTOiEE  romaike;  335 

se  joignent  aux  varroniens.  Sous  le  consulat  de  P.  Decius 
Mus  et  de  Q.  Fabius  RuUianus  de  Tan  varronien  44^  9  l'^n 
fabîen  44o  tombe ,  suivant  Diodore  1,  ainsi  que  suivant 
Varron  ,  h  la  premièrf^innée  de  la  cent  -  dix  -  huitième 
olympiade  ;  et  cette  parfaite  correspondance  continue  dans 
tout  ce  qui  nous  reste  de  l'ouvrage  de  Diodore  qui  ne  .va 

3ue  jusqu'à  l'année  varronienne  4^2 ,  Fabienne  44^*  '1  ^^ 
e  tout  ce  qu'on  vient  de  dire ,  que  Diodore  ayant  adopté 
un  calcul  et  des  procédés  différens  de  ceux  de  Varron ,  et 
de  Caton,  ayant  tantôt  retranché,  tantôt  ajouté  aux  Fastes 
et  ces  deujc  Romains,  des  années  qui  ne  peuvent  ni  ne 
doivent  .cadrer  avec  le  calcul  de  ceux-ci,    on    ne  peut 
s'autoriser  du  suffrage  de  cet  auteur  pour  insérer  danâ  les 
Fastes  actuellement  suivis  par  les  savans,  des  années  que 
nul  autre  auteur  varronien  ni  catonien  ne  porte;  on  peut 
encore  moins  faire  un  choix ,  un  triage ,    prendre  dans 
Diodore  Piîùe  des  années  ajoutées,  et  laisser  les  autresi;  et 
on  doit  s'assojétir  à  suivre  en  entier  cet  auteur,  ou  l'aban- 
donner en   entier  dans  tout  ce  qui  n'est  pas  porté  et  re- 
connu par  les  anciens  qui  ont  préféré  Yarron  ou  Caton  à 
Q.  Fabius.  Enfin  Tite-Live,  non-sculcment  omet  ce  prétendu 
tribunal  militaire ,  mais  il  le  rejette  et  ne  permet  pas  de 
l'insérer.  On  a  vu  (sur  l'année  précédente)  que  le  pre- 
nûer  tribunal  de  Sextius  et  de  Licinius,  tombe  à  l'an  de 
iiome  37Ô,    d'où   il  suit-   qu'en    admettant    ce    tribunat 
iiiilitaipe  de  Diodore  de  Sicile,  l'anarchie  n'aurait  pas* com- 
mencé danis  le  premier,  mais  dans  le  second  tribimat  plé- 
béien' de  Sextius  et  de  Licinius' V  et  qu'elle'  n'aurait  pa^ 
commencé  l'an  de  Rome  3)g ,  mais  l'an  38o.  Or  c'est  dans 
leur  premier  tribunat ,  que  suivant  Tite  -  Live ,  ces  deux 
Romains*  portèfent  leurs  lois;  d'est  ra^me  dans  leur  pre- 
tniet'  tribunat  qu'ils  s'opposèrent  aux  comices;  c'est  eiifia 
à  dtfose  (les 'lois  favorables  au  peuple  qu^ils  avaient  portéeiï^ 
et  du  zèle  qu'ib  montraient  pour  les  ^ire  passer,  que  le 
peuple  les  ieonlinua  dans  le  tribunat;  et 41  est  contre  toute 
vraîsémt)lance  •  que  n^ayant  deriiandé  le  tribunat  que  pour 
accomplir  leat^  projets^  ils  &n  aient  ensuite  négligé  1  exé- 
cutiez, et  qu'ils  soient  restés  datis  l'inaction  une  année 
entière.  Ainsi  l'anarchie  doit  avoir  immédiatement  suivi  y' 
et   a    sôivi    en  effet'  le    premier    tribunat    plébeSçn    de 
Sextius  et  de  Lîcini^is  ;  on  ne  peut  séparer  Tun  de  l'autre 
parun  tribunat' militaire.  ' 


336  ABlUÊcé  ÊHJIONOIOGIQUB 

Deuxième  année  de  l'anarchijs  sans  magistrats  eurules\  le 
3i  juillet  rom^iiQ,  38o ,,  6  septembre  jiiliea'  374. 

374-373*  Les.  pontifes  cegardèreni  comnae  très-malheu- 
reuses des  années,  où  la  république  était  sans  premiers  ma- 
gistrai&,  le  sénat  sans^  autoi:.i|4:  et  l.q  peuple  sans  autre  guide 
que  ses, tributs;  et  nous  croyons  qu'ils» omirent  Tintercar^ 
lalion  de  droit  qui  aurait  du  étr<e  mise  enivre  le  aâ  et  le 
94  fiévifier,  de  cette  année  civils. 

373-37A*  Troisi^n^  ofinéfi  de  l'anarMe-  sans^  magisfr^fê 
cun^les^  le  3i  juillet  r<o^«^n  39i  ,  ufù  2^ûX  julien  373* 

Quqtnème  année  de  Vanaitihie<,  sans  magistral  cun^e$  , 
3i  juiUet  romain  3i)i% ,  i{6.  aoât,  juUea  372« 

37:^^71.  Betranch^men^  par  las  Pontjfts,,  4«  Tintcrca^ 
laticmi  de  droit  qui  tombait,  au  mpis.  de  fév^ifc  de  celle 
apn^e  civile. 

> 

37 <t  Cinqfiième  année  de  Vmas:chk.^.  s^ns  m4gfsfrat$  cvr 
rnlefi.,  3x  juillet  roipi^ain  3^^  64  a^ilt  juljf»  3^ii.    . 

Tnbunfi  militaires  :  l,  l^vmjo^  Ml^pvjkhiJiiVB'  II ,  P.  VAr 

3(,:p]|XU3  Po;riTV8!  FOPWCQLA  V,.  A:.   Ha^LIVS,  CAFITOLIr- 

Gl^J^N^I^  yi'9  ent^ei^  en.  cl^r^Q  lec  i^«vm^$  ro^ni,»in,384^ 
;i3  mar^  juliep  370. 

.  370*  Borne  eut  Iç,  b^pfieiit.  M  n!&im  «Mâqïi^opan  attcvd 
idç  ses,  enn^mU  p^d^nt ,  l'^p^rfcbie.,  Q^eJqyeft  incurrioiv* 
à^  CpIqus:  df/VéUtrefi,.  dan*.  §ei.  t^rrea^*  frirfinl.lesjstules^ 
ho^i^ilité^'qtt'eUe  e^^ûyai  ;  mais  ç^  Gpion9 ,.  enhardi*  par  1» 
flQngUf9«  d^^r^e  de<s  di^^eAsions  oivfk^'i  quirpui^siaient  leur 
•assurer.  Vioipunitfs ,.  éiBiml  venm  mettre ^le  mg^  dey^ru 
.TufCulum,  ville.  detQutï  .t|»p*:al}iflB  du.  peufile  roï&airif^ 
:«*.dftpwift.pe»>gr*ûfi(e:dtt.droi^'de  cUé^ XesrTwsculaiWf  nlér- 
nuit*  pas  en  éiat  dft.se: /iéfendre.,  dfmaqdjbrent  le  plus 

Eompl)  s^pouçsi,  JUft  peuplfti' «fV5  tdbqnr  mêmes,.. Uî'osèrep»! 
me  cqpppimeî!  defr^.cîti^çn^:  rQmaifift(.:9iitsi)f  &e>tijii$  ^* 
JLicinius  ayant  permis  U  coWoc2itifiO:dâaicamtf^^  liip^f^r 


roi ,  suivant  Tite-Liytç,  fit  procéder  i  Télectîop  4^  tnbpçHi 
niilîiV»re?,  et  r^narehîfi  P^M,  tViW^  ronwjoc,  Uy^e  lpi>.^ 
tement  et  après  quelaue  ré;s.\sUi?çe  4^  U  part  ()M^]^BpI^  i 
battit  les  ennemis  ^  délivra  Tuscntum ,  et  alla  former  le 
sieg^l  (Je  Véli^rpii,  o^]m  C^(q9«v^II^  «Vl^if^Al.i^^oferwJfJs^ 
Ce  siège  pe  finif:  pas  cet^e  afif^éjtîi  Qt^  îrnMiv«  iQflr49<|J«|^eiKlr- 
par  le  c^ic^\  4^^  i^lr^i^fv^f  qu}  #^|  li^  d|fis-  pî^upA^f». 
aonées  suift^pt^,  Vf^\i  My  U  çorresp^i^qci?  q.¥« 'Ak.  tiat4|i 
de  Pinslallatj^jn    4^s  uApn?.  .iï*JlUi4»eiA.  €**i  Wl'«ifoàNiHb 
l'anarchie,  doit' avoir  avec  le  siège  de  Vélitres^  qui  accom- 
S^n^i  qui  produisit  flfi^ip^  Iftur  qamirvaîoi^,.,qi»ie>lce;^tr.i- 
qiiris  ç^lrèr^nt   e^  charge  le    iS  ifjars,  nwi;i^"*^^'>   jejSjp^^ 
h  gMerre  ve^it  d*ê|re  pxptrtpe  s^u^  T«>A^la^qs  v ^.  P^WW^tt 
!lfi^^çqt  oaéuil  au  cpfïUBejDcpo^çnt  dp  U  .Q^p^RPs  np|ii>s 
t^ir^i  q^i  s^puvril  4^û^  Ip  9>pU  de  ffevrîgf;  Les^  W?«i^tRfufe|| 
q'^y^nt  çlé,  r^taj;)|ies  me  da^  Ip  iJMlîs.  dte  ip4rs\  «s  y^n*i. 
ijfes^pqpHrpat  l'intercaiatiQft  qwi  tQfp]:|9lt  entrç  t^'^^rçai  1^ 
34  février  V  Pft  Élaïnç.éUit  coctKe  wps  n^^gis^W's  'F^Tufen 
<J>uelqii^iijcprtitudç  q^e  le^  a^^^çiç^  anp9PC^i^^.^W  M  iftmiH 
oii'êi  dure  l'aoarçhîe,  il  est  cçrt^ia  qulelU;  a  ç^^  ef tjff  fiji-». 

B^f^^  F?stui?,  Cas&iQ4ç«-0,  tMa^r^  ( l|V,  yfl^  /chajh..^,^ 
iUei^\  qu'elle  a  duré  qi^^Jrfi  ^s  ;  smyapt  Tf  JjLfr-l^Jp^f  11|^  ^ 
CQoluiMë  pendatit  ciojq,  ^n^,  Qette  diyejr^ité  4ft9?  jgJ^.fflrtfH^^ 
tiens  romains,  montra  que  \^f^  v\v\^.  ^pcienf  ^Uifi^K^  999'^, 
naieht  à  la«iarchie,  les  un^  Içitemi^ç  4e  ^^iMf?  i^^H^tji'^ 


^  5111  sg  véfi^e  e^o  plaçant,  coi^naç  ^Q^s  Iq  î^isRP*.»  pi^t^-é» 
|||ju)9  4m  trili^yns  n^^Utaire^  q^i  la  lej«>inèrfn|4u  i:5.in^|[ 

^Qin?iîa  4^  çcit^  jkpiî^e  384.  On  4ojt  çé^r^j^ii:!*  cpf)V^pii| 

que  Tite-Liye  lui  4pnpe  uij  plus  \ç\Mg  ^rv^  (k^  JWMeif^: 
iy^t}X  trouvé  4^Pf  Çeu^  d^  anciens  q^!jl^Qii^\?iU^t  qW»^  i^J^ 
cesçatioi^  de  toujLp  qUjgistjr^urfe  ^vftH  jur^  cinq,  a^fr^  çripi* 


Q^chrç  cqpnmença  daps  )e  ipqf  de  m^rs  romain^  a^  inp^ 
ment  à-peu-p^ès  de  rpuyerlpre  de  U  iiaxapagne  inilitairû, 
ij  a  été  obligé,  pour  parfair/e  (es  cinq  années,  rfiVQ|v*4«,df|; 
la  faire  durer  jusqu'au  nio^  de  a^r«:  4^  Tapnée^  suirante 

IV.      '     .        •  •     •  '  4'^    ■■ 


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jM||  ABRici  CHROZTOLOGIQUE 

^85  Cl  èe  la  prolonger  d'une  année  entière.  C'est  la  se- 
conde année  qae  Tite-Live  ajoute  aux*Fastes.  (  Voyez  Tan- 
née suivante  et  Tan  Sgg  ci-après). 

Tribuns  ndUUnrrs  :  Q.  Servilii^s  Peiscus  Fidenas  Ilf  ; 
M  Cornélius  Màlugineiisis  ,  C.  Veturius  Crassus 
^icuEiNCS  H ,  Q«  Quiwcr.  CiNciNNAfùs  Capitolikus  , 
A.  CoRi^BUUS  Cossus  ,  M.  Fabius  Ambustus  II ,  entrent 
en  charge  le  iS  mars  romain  395 ,  ^5  ma^  julien  869^ 

'  370-36q-368.  Les  magistratures  étant  rétablies ,  et  des 
Oitiicicns  seulement  y  ayant  été  nommés,  les  Pontifes 
Coûtèrent  Fintercalation  dans  le  mois  de  février  de  cette  année 
ivile'38^  de  Rome.  Continuation  du  siège  de  Vélitres:  il  allait 
lort  lenteme'nt;  une  affaire  plus  importante  occupait  les 
^nrits.  Harangues  de  Sextius  et  de  Licinius  au  peuple  :  ils 
avaient* un  grand  appui  dans  M.  Fabius,  beau-père  de  Lici- 
nius •  ^^j  ayant  été  élcvécette  année- au  tribunal  militaire^ 
^n  avart  àc(]uis  plus  de  pouvoir  pour  soutenir  les  lois  dont 
ji  était  l'auteur.  Les  triouns  présentent  une  nouvelle  loi, 
oui  portait  qu'au  lieu  de  duumvîrs  pour  la  garde  des  livres 
3k«>ii;rt«  .  '  mn  'nominerait  des  décemvirs^  •^lotit  moitié  se« 


^^yjiins ,  '  on  'nommerait  des  décemvirs^  •dont  moitié  se 


opposés  il  Se'xtins  et  à  Licinius ,  les  empécbent  de  porter 
leurs  lois  ,  demandant  *que  la  plus  grande  partie  du  peu— 
;ple  étant  à  l'armée  devant  la  ville  dhe  Vélitres ,  on  attende 
iioti  retour  pour  convoquer  les  comices.  Sextius  et  Licinius 
furent  <)bîigés  de  se  rendre  à  cet  avis;  mais  l'armée  ayant 
^té  retenue  toute  l'aiinée  au  siège  de  Vélitres,  l'affaire  des 
lois  passa' aux  Tribuns  militaires  de  l'année  suivante.  Tite* 
Live  dit  que  Sextius  et  Licinius ,  lors  dç  leurs  harangues  ** 
àvL  peuple  géraient  leur  huitième  tribunal ,  Jam  ociavàm 
fribunos  pleins  refrctos.  Or ,  leurs  ^harangues  concourent  avec 
Ite  siège  de  Vélitres,  puisque  ce  fut  sur  ce  siège,  sur  la  né- 
cessité d'attendre  le  retour  des  Plébeïens  qu'on  y  avait 
employés,  qiie  les  tribuns  opposés  à  Sextius  et  à  Licinius 
firent!  différer  la  promulgation  àts  lois,  et  ootinrent. qu'elle 
fût  renvoyée  après  le  retour  de  l'armée.  C'est  donc  dans 
le  priutems,  l'été  ef  l'automne  de  cette  année,  saisons  où 
it  faisait  ce  long  siège,  que  ces  tribuns  haranguaient  le 
l^euple^  et  qù'ib  étaiçut  déjà  dans  leur  huitième  tribunat. 


f 


i 


Tite-»Li?e  a  donc  ajouté  à  ses  Fastes  une  anoëe  entre  l'aa 
878  et  celle-ci.  En  effet ,  en  supposant  que ,  conformé-^ 
ment  à  nos  Fastes ,  ce  tribunal  militaire  tombe  à  l'an  565 
de  Rome ,  Sextius  et  Licinivis ,  créés  tribuns  pour  la  pre- 
mière fois  le  10  décembre  878 ,  n^auront  été  que  dans  iei^r 
septième  tribunatt  lorsqu'ils,  haranguaient, le  peuple  penr 
dant  le  siège  de  Y^itres ,  puisqu'ils  ne  seront  entrés  dana 
le  huitième  tribunal  que  le  10  décembre  de  cette  année  385». 
Il  est  donc  nécessaire,  pour  vérifier  le  calcul  de .Tite-Iive  , 
et  donner  à  ces  deux  romains  le  huitième  tribunal,  lors 
de  leurs  harangues ,  que  cette  année  où  ils  les  ont  pronon-^ 
cées ,  soit  pour  Tite-Live ,  la  3B6«.  de  Rome ,  et  par  con? 
séquent  que  cet  auteur  ait  inséré  une  année,  ipéconnuç 
dans  les  Fastes  que  nous  suivons ,  ^entre  Vannée  .$78  et  celle- 
ci*  Or,  nous  avons  prouvé  que  Tannée  ajoutée  par  Tite-Llve 


narchie,  et  que,  quoique  cette  cessation  de  toutes  magis- 
tratures n'ait  duré  à  Rome  que  cinq  années  c(»nmencées , 
Tite-Live  Tait  étendue  à  cinq  annéti  révolues.  (  Vùy.  Tan-- 
^ée  précédente.  )  :    ,  , 

TriBuns  militaires  :  L.  QuiNcnus  CraciWATUS  Càpito^^ 
X.INUS ,  Sp,  SfiRviLius  Structus  ,  Serv.  Cornélius 
Malvginensis  VII ,  L.  Papirius  Crasâus  ,  Serv.  Sxjl- 

VICIUS    PRJETEXTATCS  IV ,    L.    VETURIUS   CKASSUS    CicU- 

quitus,  entrent  en  charge  le  1 5  iQars  romain  386^  iSmam 
julien  368. 

DIX-HUITIEME  DICTATEUR. 

M.  FURIUS  CAMILLUS  IV.  V  abdique. 

DIX-NEUVIÈME  DICTATEUB:  ; 

f.  MANUUS  CAPITOLINUS. 

368.  La  supériorité  que  prenaient  les  troubles  sur  lesj 
ioîs  ^  l'obslination  du  peuple  dans  la  continuation  de.  ses> 
lùribuns,  la  fermeté  inébranlable  de  ceux-ci,  et  la  résolu-^ 
Vpn  qri>.n,leur  çonaaissait  de  tout  tenter  celte  anpée  pour; 


9f4W  'Atnéôii  éHitomo^LOGiQuE 

¥âih«yé  fc»*  l^lriciehs,  et  tey*rtiiî1er  ïeu^  tfrtf rieprisc  ,  por- 
ter erttlcfs  porfMft^sàrqmeltfé  Pintercalaliôfi  Kénouvéllement 
des  dispiitéi  d^à  le  cdïmmeiTCPïnent  de^  raiinëe  corisufaire. 
tSk^liéi^  êi  liicfnrhls,  satis  avoir  égsrd  à  roppo^itioii  de  leurs 
«btfégtfd^  ^  Ai^ïélîDft>lâr6fti  te  p^uij)^  (^ùatAëdie  dfictàUire  de 
CënliHe;  fltîchbiiii  ipàxit  tttiUtt  âé  la  cavalerie  L.  i^miiius 
Méttiéféitias.  Le  $éndt  AUtmé  ^  &vâh  m  rëdoùfs  aux  dér- 
KiËft^e»  Vè^btrïici^  de  FçTat ,  Cditittle  et  la  dictatuiié.  Cepéi»- 
.dant  •Càttrtllë  rtii  pefut  cott^enlr  tes  tribuns ,  et  après  avoir 
l^ifiacé  kf'ffébplë  d'êiVifAlef  foute  fa  jeKjtié^é'et  de  Ramener 
hiSté  àé  h  VîPte  ,  H  ^h'AiMé ,  soit  que  considérant  son  âgé 
aVâtité  et  ée  ^uvenâfàt  de  soùel^tl,  il  n'ait  pas  voulu  se 
téititàétiti:  airét  dç$  tribuns ,  (}ui ,  siitvaift  PfuUrque ,  le 
ffittiiïçàtértï  d^dtt«  âniêndte  de  errtq  cétit  iïiilie  as ,  ou^  ce 
^  éf  j^rti  pfitfA  iiraîsemWaMe  à  Tite-live,  quW  (Vît 
aféfl')  qé'iVf  àtM  q\iefltfûié  vi'cé  âari$  sa  hot^indûoD  à  ta 
Aétàtiyr^.  ILë  sébâit  crtit  nëânifuoln^  qil'il  avàh  besoin  d^iii^ 
Mt^itrwt  revêtu;  du  pouvoir  sujirêftfô.  iliefaCure  de  P.  Man- 
mé  Capflfothii^r  :  ee  dfictaftetir  âoniidi  kêaiicoup  d'avantage 
an  pétij^.  D  tbdil^t  pdtrr  mahre  de  fâ  i^vâtérie  G.  Liciniûs. 
Crfvtis.  K^tfst  ÎC  prettiter  ptébétféft  élevé  à  cet  bonpeur  :,  it 
était  ancien  tribun  militaire  et  en  différerH  âVcc  iiîci*nt.tis 
StolQ  r  WM^xi  ^çtueK  f^e.  j^^upW  9  attacha  seuleineot  ^ux 
|pî$  siJi;  fg  4çt(ç%  et  sur  l^e  F^^â§i&  de»  terre»  ^  écaiHai^ 
avec  ini^^i'^iice  et  Fé^eîait  m^e  la  loi  |>ouc  GOfljMmun^ 
qiùiej  lé  éwsu!^  a.w  ptébéjen^.  B^^ra^gueS:  dqs  tribu na  :  il» 
Y  Asônt  qiK  »($  sQi[i,t  danis^  la  neUvièijpae  W^é^  de  leu»  t#i- 
Diiria't  'f  "é-llîve  ,  liv.  Vl ,  cbap.  âg.  Voyez  Tajaiifée  pyfé-^ 
cédente.)  et' déclarent  aux  tribus  que  dans  le  cas  ouMles 
ne  veulent  f^  ^ulariéer  enaeorUd  toales»  hors  lois ,  ils 
Ven  porfefôàf  rful^ùfié,  él  que  lé  peuple  peut  se  dispenser 
de  les  continuel;  dtfis  la  tribviiat^  H/irananjes  d'AipnMis  Clau- 
dius  contre*  les  friouns  :  elles  eurent  renet  de  modérer  l'au- 
dace des  plébefen^,  hç9  tribg^os  réu;s9iceiH.$c^ule«Ei^t  à  faire 
passer  la  lai  «*i«  U  tpéaÂ>»  cte  ëéeétof  rrt  garifihc*  des  livfes 
sibyllins  ;  on  en  noinma  cinq  patriciens .  ^^  cinq  de  la  clasde 


nvé);ee 

€6aftt(e  Tft^LiVe  dSt  qite  rfans  rhrtérVâllé  Oult  y  eût'  ehtré* 
rafWteftîWn  de  Càiniflé  et  la  diçtatiirë  ile  Màrtri-us,  ïcstrï^ 
ËtltH^cidfiiittiièirtetft  tPâ(!$5éiiiblËt  1^  péttptet6ût  dé  â^mè  qiïé' 


DE  t^HlSTOIÈE  ROMAIHE;  \  34 1' 

s^il  y  avait  eu  un  interrègne ,    quelques  auteurs  ont  cru 
qu'entre  ces  deux  dictature^,  il  y  avait  eu  uù  véritable  intei- 
règne;  que  par  conséquent,   les  tribuns  militaires  avaient 
fini  leur  année  lorsque  Manlius  fut   nominé  ,  et  même  lors- 
que Camille  abdiqua  ;   d'où  ils  infèrent  que  ces  deux  dic- 
tatures doivent  être  nfacëes  éntife  le  tribunal  inititàii^e  précé- 
deat ,  et  le  tribuflat  milhaire  qui  èuII  ,  éi  qu'elles  fôfitieiit 
éarièl  les  Fa^ie^  une  awhrée  séfuirée  et  indéj^endante.   Les 
termes  dont  se  sert  l'île- Live  ne  souffrent  (ipint,  ils  écar- 
tent même  cette  ititef^rétation.  Cet  aïileur  dit  que  les  tri^ 
bufts  agirent  comme  s  il  y  avait  eu  un  inteVfègne,  pelut  per 
iniefregnum ,  il  tCy  avait  donc  point  d^interrègne.  Le  sens 
de  Tité-Live  est  seulement  que  les  tribuns  du{>eupte  dans 
l'intervalle  qui  se  pass^  entre  lés  deux  dictatures,  déTi\Tés 
dé  la  c^ilnte  du  fiotivoir  s'uprêitfe ,  né  trouvèi^ehl  plus  d^obs- 
facles  à  la  continuation  des  a'ssemiyfées  du  peuple  auxquelles 
Cattiflle  s'était  op'posé.  Mais  il  ne  s'ensuit  pas  de  fà  que  les 
tabuns  mi'litaii'es  eurent  fait  leùY  a'nnéle  :  îf  s'eiisûii  éeu- 
lemciit  aoe  ces  magistrats  ordinaires  n'avaient  pas  aiifant  de 
fofté  et  de  pouvoir  que  des  dictatéùf^ii  ^ur  lnfimi(%r le  peuplé 
et  ^|éner 8êi  tribuns.  Ces  auféui's  âjoutefi'f  ^ué  Ton  trouve  dans 
les^àStès  Capitolih^  deux  triiits  où  deux  câlàiineïicéménts  de 
K^ne  qui  ^éfp^rerît  U%  dfictatùrés  de  CamiHè  et  de  Manlius  du 
Irxbuiïàt  dhKtaire  qui  les  précède,  et  de  télui  qui  les  suit. 
On  fié  voit  p^s  <îes  ligàéS  dahs  le'  plan  %urë  des  Fastes 
donné  'pa^  Crruf^r  :  elb^s  sont  seufe'iïieAlf  dans  ti  copie  dé 
P^vitki.  Quoi  qû^il  ^tï  soit,  ce  nVst  pJas  par  des  lignés  qùè 
PaluVent  de  des  Fastes  a  dé^gné  les  dictatures  qui'  ont  forme 
des  atfnri^es  sépaTrées  dés  consulat'^  :  Tt  s'est  «érvî  d'une  for- 
ttiule  e^pfesse.  Célié  cuUiéé ,   à  -  t  -  il'  dit' ,  te  dtçtàiéur  et  le 
fmâthi  âé  h  cn^dlétCé  ont  été  sans  consuls.   {Vof.  l'àYi  445.) 
Ot ,  cette  Pôrtfitule  rton-seuïemérit  rie  se  fi'ôuve  pas  dans  les 
Fa^és  ^a^irottnâ  aux  dtttalures  dé  Garni Ife  et  dé  Manlius  ; 
Aiais  tt^  dtctatùVè^  sbilt  décrites   immédiatement  et  sans 
âucàtt  iïitetvaïfe  crttiré  les  deux  t'riVu nais  militaires,  de  sorte 
qu'on  n*y  Voit  ^'oint  d'e^spaée  ou  celte  formulé  eut  pu  être 
|[iliâdée.  ^ 

Tnbunsmaitixir*es  :  A.  totc^ttttJS  CoSSVS  W,  t.  Vfc- 

TtîBïus  CaAsstïs  CfcuttiNus  lï^    M.  CôaNEUi^ii  Malu- 

,ùrsf^$is  11,    P.  VALtaïus  fotticotiL  Yî ,   M.  Gega- 

ruivs  MacEri^us,  F.  MAWttus  €A*ltoXii^s  II ,  entrent 

en  charge  le  i5  làars  romaîti  '66  j ,  5'  tnats  jtilieû  367, 


342 


ABBB&E  CBBflJSOJJOGUiVB. 


VINGTIÈME  DICTATEUm 

M.  FURIUS.  CAMILLUS.  Y. 

368  -367.  Guerre  des  Gaulois  ;  ib  s^avancent  vers.  Rome^ 
La  crainte  d^un  malheur  public  suspeqdit  toutes  les  que-^ 
relies.    Cinquième  dictature  de  Camille  :  il  choisit  poui: 
maître  de  la  cavsjeri.e  T.  Quinctius  Cincinnatus  Capito- 
linus.  Bataille  de  Camille  avec  les  Gaulois  sur  les  bords  de 
PAnio   (TeveroB.  )  ,   suivant  Plutarque   (  Vie  de  Camille  , 
page  i5o.  )•  Tite-Live  croit  qu'elle  se  donna  dans  le  terrir, 
toire  d'Albe.  Victoire  de.  Camille,  âgé  d'environ  quatre- 
vingts  ans ,  '  la  vingt-troisième  année  depuis  la  prise  dq 
Borne  (  c'est  ainsi  et  non  la  treizième  année ,  quW  doii 
lire  dans  Plutarque,    pag.  i5i.).    D'où  il  suit  que  la  ba^ 
taille  se  donna  après  le  18  juillet  romain   de  cette  annéQ 
387,  où  s^accomplit  la  vingt-deuxième  année  et  commença^ 
la  vingt -troisième   depuis  la  prise   de   Rome,    arrivée  le 
18  juillet  de  l'an  365.  Polybe ,    dans  le  recensement  des 
guerres  de^Gaulois  avec  les  Romains   (Kv.  II  |.  pag.  14^0 1, 
omet  cette  guerre  et  cette  victoire.  Triomphe  de  Camille. 
Fin  du  siège  de  Yélitres.  Les  Gaulois  étant  vaincus,  cette 
ville  se  rend  aux  Romains  (  Plutarque ,   ibid,  ).    Dixième 
tribunal  de  Sextius  et  de  Licini.us  :  il  commjencei  suivant 
notre  calcul,    le   10  décembre  de  cette  années  387.  Tite- 
Live  ayant  ajouté  une.  année  à  l'anarchie,  fait  comtaencer 
la  dixième  année  du  trîbunat  de  ces  plébéiens  l'année  pré-r 
cédente  sous  le'tribùnat  militaire   de   L.   Quinctius,.  &o^ 
Servilius  et  leurs  collègues.  {Voyez  cet  historien,  liv.  VI ,^ 
chap.  4^*  )  Renouvellement  des  troubles  :  ils  sont  poussés 
à  la  dernière  extrémité.  Camille ,  voulant  se  servir  de  spa 
autorité  de  dictateur  pour  empêcher  qu'on  aille  aux  vqjx, 
les  tribuns  envoyent  un  licteur  pour  l'arrêter.  (Plutarque^ 
ibîdy)  Le  dictateur  sort  de  la  place ,  et  prenant  avec  lui  lea. 
sénateurs ,  il  marché  vers  le  Capitule.  Voeu,  de  Camiille  de 
bâtir  un  temple  â  la  Concorde.  Conciliation  du  sénat  et  di^ 
peuple.  Le  sénat  donne  un^  sénatus-consulte  pour  approuver 
les  lois  à  condition  qu'à  la  déchargée  des  consuls  «  k  qui,  la. 
multiplicité  clés  affaires*  publiques  ne   permettent  pas  dé. 
s'occuper  des  af&ires  particulières,  il  sera  créé  tous  les  ans^ 
yn  prêteur  pour  rendre  la  justice,  et. qu'il  sera  pris  dans^ 
Vpro^e  dès  patriciens.   Le^^  lendemain  le  peuple  autorise  l^çs^. 


\ 


1 


Dfe   l'histoire  hOMAIÏÏÈ.  SAÎ 

lois  de  ses  tribuns^  et  ratifie  le  vœu  fait  par  Camille.  Les 
côiàices  pour  la  nomination  de  consuls  Sont  tenus  par  le 
dictateur  (Plutarque,  îèrd,).  On  ajoute  un  jour  aux  grands 
îèax  qui  désormais  durerpnt  quatre  jours.  Les  deux  édiles- 
plébéiens,  obligés  par  leur  magistrature  à  donner  ces  jeux, 
se  refusant  h  là  surcharge  de  dépense  à  laquelle  cette  addi- 
tion d'un  jour  les  assujetissait ,  Ja  jeunesse  patricienne  offre 
de  la  supporter.  Loi  pour  créer  deux  édiles  curules  pris  dans 
l'ordre  des  patric:iens. 

Cansuh  :  L.  ^milius  MAMËBcmus ,  L.  SeX.^  Sextinus 
Latehakus,  entrent  en  charge  le  i5  mars  romain  38o,  ui 
fëvrier  julien  366*  '  .       i 

367.-366.  Les  troubles  n'aérant  pas  apaisés  le  a3 'février 
de  cette  année  civile,  avant  rélection  et  Pinstallâtion  des> 
consuls,  les  pontifes  omirent  rintercalatioh.L.  Séxtius  est 
le  premier  piébéïen  qui  ait  été  élevé  au  consulat.  Il  esl^  cé^-' 
tain  qu'il  y  parvint ,  Licinius  et  lui  étant  tribuns  du  peuple* 
suis  eussent  sorti  du  tribunat ,  les  troubles  qu'ils  n'exci-- 
taient  qu^en  qualité  de  tribuns  auraient  cessé.  Les  lôi^  qu^lls 
portaient  af ant  perdu  leurs  plus  ardens  défenseurs ,  le  sénat. 
les  aurait-il  autorisées,  et  après  avoir  obtenu  que  des  tri. 
buns,  dont, il  demandait  depuis  si  lon^tems  la  destitut^ion». 
ou  la  discontinuation    ("Fo/^   daoi  Tîte-L  liv.yi,. 

chap.  40 »  la  harangue  d'Ap'pius  *  CTâiidius  dé  Vàn'  liS6i),. 
fussent  dépouillés  de  tout' pouvoir  et  renvoyés  daiiislaf  classe* 

force 


pris 

fermeté  et  d'intrépidité  que  leurs  prédécesseurs,  et  se  fussent 
armés  pour  elles.  Or,  Phistoire  n'eh  nomme  point  d'autres, 
que  Sextius  et  Licinius;  c'est  à  ebx  seuls  qu'elle  attribue 
la  victoire  remportée  sur  le  sénat;  c'est  à  eux  seuls  qu'elle 
rapporte  l'honneur  d'avoir  procuré  au  peuple'  le  droit  de 
partager  avec  les  patriciens  la  Wemière  magistrature.  C'est 
donc  pendant  que  Sextius  était  tribun  qu'il  d  été*  rfommé 
consul.  Il  suit  de  là  que  l'année  ajoutée  à  l'arlarchie  par 
Tite-Livè  ne  peut-être  admise*.  On  voit  dans  l'tîistotrë'^qua 
Sextius  et  Licfnitis  ont*  seulement  été  continués  dix  fois  dans 
Itj* tribunat.  Or,  l'année  que  Tite-Live  ajoute  à  ranarchic 

Porterait  le  commencement  du  dixième  tribunat  de  c'es  p!é- 
éïens  au  10  décembre  romain  de  Tan  vàrrynrien  38G  sous  le 


m  ABB^ci  CBROnOLOGIQDZ 

trilMinat  loilitAire  de  h.  Quinclios,  de  Sp.  Serviliui  et  h^Ti 

collègue»  ;    et  c'est  en  ctfet  à  cette  année  3815  et  à  ce  tri— 

l^unat  inilitaire  que  Tite-Livc  attache  le  diiiËme  (ribunvt 

plébéien  da  Sexfiu^  et  dp  Liclnius.  Cet|e  dixième  anoée  de 

iribunat  tuT^)^  dppc  fini  Je  lo  deccpibre  de  L'^n  varronten 

387  ,  et  paf  conséquent ,  Sexltua  élevé  au  consulat  l^  i5 

ipars  388 ,  y  aérait  parvenu  ayant  cessé  d'être  Iribui  «  il  fu- 

rail  eovqyé  un  liçteuC  pour  arrêter  Lamille  et  fon:é  le  iàaat 

(te  plier,  et  de  céder  au  peuple  ,  lorsqu'il  n'avait  plus  iJ'^U' 

tonlé  el  de  pouvoir,  et  les  patriciens  auraient  été  obligés  de 

subir  les  lois  dés  iribunst  après  avotr  réussi  à  les  priver  de  leur 

soutien  et  de  lei|r  gppui.  En  rciel^ut  l'apnée  ajoutée  p#r 

Tîie-Live,  le  dixtème  tribunal  ae  Sextius  rt^mmencc  |e  if> 

I  de  l'an  varronien  38;  ,  el  par  conséquent 

ev^ti]  (|e  toute  l'^ularité  Inptiui'ifinne  î  il 

riepfiiiploj  lapjiacer  CaipiUe ,  iplifuiiJer 

iiï  je  UQiD^f  cunsu).  A,  Poslufotus  AJbus 

Sulpiciu»  Cf  ijcf*  t  Wfll  nomuÀs  ceas^rs. 

f*0 

Ahala  ,  entrent  en  cl^arge  le  i5  mai?  r^mjui)  iJfSa  1  7  9M>v 
julien  365, 

'  366.-365.  |«e  rét{tl)lis{S^fiient  je  la  p^Ti  apr^  de  ai  grjifKla. 
troubles,  ^éq^niecif  (jwi  fqF  jugé  »j  heurçux  pour  la  repq- 
illiquè ,  que  Camille  el  |c»  Romain»  ciurent  tJeïoir  le  wnr 
spcrer  çi^r,  Ip  vcp^  d'un  lemple  et  par  l'a^gatCRlatipR  jca 
|n-3Dds.^uf  ^  I4  créaiiflR  de  )^  présure  et  d^  [lFv^.pUf^  do 
r.étiilitè  c^rulç  en  iaypir  dcs,patnciei)>Li  pnrtèr^t  lçi.pnp- 
tîfes  >l  mettre  nf\ç  ii;it^caU(ion  e;|traurdi  paire  au  mois  de  ' 
février  Je  cç.l(f  antiée  civile-  Maladies  ct^pta^icufef  ^  ppQie. 
JÂprt  du  cpns^ur  A.  Pçstumius  Albus ,  d'up  édile  cunile ,  et. 
()e  trois  (ribups  <lu  ppuplç.  C.  Sulpiciii*  petiçiis  ^brfiqMCî 
fin  lev^rra  commI  l'apnée  suivante.  .Mort  He  Ctirpiltp  plus 
nu'oclogénaîre.:  et  cepeiidant  sa  mort  parut  préi^i^UlT^e  * 
tant  ilfuil'Mlijei  U  république,  çt  respetté  de»  particu- 
liers, l)  surWijt  vifigt-cinq  an»,  i^x^ant.  T^ç^Liye,  il  la 
^Ipire   d'avoir  4éiivré  Rurae.   Ce  calcul  çsl  uttP  nouvellA 

[ireuve.deraddilioD  d'une  année  que  cet  autei^r  a  fjjle.dan» 
es  fastes.  Rome  ayant  éle  délivrée  [e  i3  février  roiqainde  l'an 
S66  ,  il  s'ensuit  que  ^  mort  de  Qmille  arrivée  ceiLp  aouëe 
iiSg,  tombe  k  U  vingt-troisième  année  accomplie,  vingt- 


tjjùatrièfliei  courante  dçf^\^  la  délivrance  de  jElôme.  Aiasi  cei 
h^est  qu'en  ajoutant  une  année ,  qUe  T|te-tî.ve  peyt  port,er 
cette  mort  à  h  vingt-quauièfloie  année  révolue ,  vingt-çin-'. 
ijuîème  commencée. 

Consuls  :  C  SuLPicius  Petîcus  ,.  C^  XiciNius  Cal- 
yu$STo;M>,  e;ntreat  en^harjge^e  i5  mara  romain  3ûo  ,  aS 
vrierjuiieçi  994^, 

365.-364.  Les  maladies  contagieuses  déterminèrent  les 
f  onlifes  à  supprirçier  rinl;exc^l^tiop.  Coipitum^twi  ^ie  ce» 
maladie*.  Aotne  a  recours  à  la  cérémonie  appelée  X^c/^- 
ternium j  et  comme  la  contagion  ne  cessait  pas  ,  çn  établit 
lés  jeux  scé niques.  Les  Romains  ,  peuple  guerrier  ^ 
ti'avaient  eu  jusqu'alors  d'autres  spectacles  que  ceux  du 
cirque. 

r 

Çbnsuh  i  L.  JÎMitiTJs  MA^Eiicn^us  II,  Cn.  GEiwciua 
A'V^ENTi^E^tô ,  entrent  €n  diarge  lé  i5  mars  romain  Sgi  ^ 
t5  levrief  julien  363,  '  ''     > 


'VÎNGT-UNÏJEME 

t,:;.MAJi.LIUS  CAPlTpWNpS  IMPEWOSjÇS. 


iie  ïupitefau  Caf)itdle,  Dictature  de  fy.  Maolitispovr  faire 
cet  acl;e  iç  religion  i  II  choisit' pour  maître  de  1^  cs^valeriè 
3L  Pinariûs  Natta.  Il  était  porté,  par  les  loris  que  ie  cloU 
lierait  attaché  le  jour  des  , ides  (i3).  septeipbre  romain  ^  mp 
le  premier  magistral  de  là  république.  Ainsi  Manliqs  ratta- 
cha le  12  août  julie^  dp  l'an  363  ^vant  Jésus -Christ,  le 
dictateut  saisissant  l'occasion  que  lui  présentait  la  guerre' 
des .  Hernîques  dont  les .  Kpinains  suspectaient  la  fidélité  ^ 
v^ut  sortir  des  bornes '^'i^x  pouvoir  qi^i  pe  lui  ^yaît  été 
cJQnné  que  pour,  remplir  une,cérémojiie  religieuse.  Il  sWroge 
cette  guerre  ','  proroge  même  de  quelq^es  jours  sa  dictature 
iClcè'roïi,  de  Ôffic.\  liv.  111,'chap.  3i.  VaL-]Vtax.Vliv, Y^ 
él^ft  ^j,.rK;3.)  tfait  la, levée jdp^frciupes^^  .Hrononce,  <n^- 
seuTeiri^nt  des'an^ei^de^ ,  jçpjgiîs' ^es  p^^nejs  coanpore^l^jcoïïtrfe 
€èùx  qui  refusent  de  s'énrâler,  éjt,  ex(}ite  çonljrei  lif  ^çî  gou^ 

jfV.  *    ■   •"  '    '.'"'44 


346^  AÎBRiGi  CUÔVOLOGIQITK 

lévement  général.  On  le  force  à  remettre  une  aatonté  qtri 
était  déjii  expirée.  Vingtième  lustre  fait  par  les  censeurs 
M.  Fabius  Ambustus  et  L.  Furius  Medullinus  {^Fastes  Ca- 
pîloUns,  )•  Ce  lustre  établi  par  un  monument  public  prouve 
que  tous  les  autres  lustres  ci-dessus  portés^  ont  été  faits. 

*  • 

Cùnsub  :  Q.  Sertiuus  Ahala  II,  L.  GsNUcros 
'AvENTiNENSis  II ,  entrept  en  charge  le  i5  mars  romain 
3^2 ,  5  février  julien  362. 

VINGT-DEUXIÈME  pICTATEUR. 

APPIUS   CLAUDIUS   CRASSUS    SABINUS 

KËGILLENSIS. 

363.-362.  Accusation  portée  par  M.  Pomponîus ,  tribun 
du  peuple,  contre 'L.  Manlius,  de  violation  de  la  loi  de 
la  dictature  ;  de  cruauté  envers  le  peuple  dans  la  levée  àes 
troupes,  et  de  dureté  envers  T.  Manlius,  son  fils,,  qui  | 
n'ayant  d'autre  crime ,  qu'une  grande  difficulté  à  parier  ^ 
était  tenu  par  son  père  à  la  campagne,  loin  de  la  maison 
paternelle,  condamné  aux  travau^c'et  à  la  société  des  es* 
claves.  T.  Manlius,  informé  qu!à  cause  de  lui  son  père 
était  traduit  en  justice ,  part  de  grand  matin  de  la  ferme  où 
il  était  relégué,  vient  directement  à  la  maison  du  tribun  , 
lui -demande  un  entretien  particulier,  et  le  poignard  à  la 
tïidSn  ,  l'oblige  de  jurer  qu  il  se  désistera  de  l'accusation. 
Pomponîus ,  effrayé ,  prête  le  serment  et  l'observe.  Cette 
action  vialut  à  T.  Manlius  la  faveur  du  peuple.  Un  gouffre 
se  formé  à  Rome  dans  la  place,  publique.  M.'  Curtius  se 
dévoue  aux  dieux  Mânes  et  s  y  précipité,  armé  et  à  cheval. 
X.es  patriciens  prétendent  que  c'est  une  marque  certaine  de 
l'indignation  des  dieux,  à  cause  de  la  prostitution  du  con- 
sulat et  des  auspices.  Dictature  d'Appius  Claudîus',  le  pa- 
tricien qui  s'était  opposé  avec  le  plus  d*ardeur  à  la  loi 
Licinia.  Il  choisît  pour  maître  dé  la  cavalerie  L.  Cornélius 
Scipiori*.  Victoire  du  dictateur.  Il  triomphe  dans  le  mois  de 
novembre  romain  (  Fàsiés  Cépitolias,  )  qui  concourut  cette 
année  avec  les  mois  de  septembre  et  d'octobre  juliens* 

Consuls:  L.  LiciNins  Caxyus  Stolo  II,  C.  SriFi-' 
cius  Peticu^  II,  entrent  en  charge  le  iS  mars  romain 
3^3)  z8  févner  julien  36x, 


DE  L^HUTOUi  AÔHAUiE.  84^ 

VINGT-TROISIÈME  DICTATEUR; 

T.  QUINCTIUS  PENNUS  CAPITOLINUS  CRISPINUSi 

362.-36i>  Le  dévouement  d'un  romain  pour  la  répu- 
blique. Les  marques  que  les  dieux  donnent  de  leur  indi- 
gnation envers  les  consuls  plébefens  qui  osent  commander 
dans  des  guerres ,  et  de  leur  faveur  envers  les  patriciens  à 
qui  ils  accordent  la  victoire  ,  portèrent  les  pontifes  à  pro- 
longer cette  année  par  Tintercalation.  Continuation  de  la 
guerre  des  Berniques.  Le  consul  C.  Sulpicius  en  est  chargé* 
Arrivée  des  Gaulois  à  trois  milles  de  Rome  ,  sur  les  bords 
de  l'Anîo.  On  nomiùe  dictateur  pour  s'opposer  à  cp  peuple, 
T.  Quinctiùs  Pennus.  11  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie 
Serv.  Cornélius  Malugînensis.  Victoire  du  consul  Sulpicius 
sur  les  Herniques  et  prise  de  Ferentino.  Les  NTiburtierïs 
ayant  refusé  aux  Romains  ,  à  leur  retour  de  cette  campagne  ^ 
le  passage  par  leur  ville,  la  guerre  est  résolue  contre  ce 
peuple.  LVmée  du  dictateur  et  celle  des  Gaulois  étant  en 
présence,  combat  singulier  entre  un  ^xanlois  qualifié,  qui 
étant  sorti  des  rangs ,  avait  défié  le  Romain  le  plus  coura^ 
geux,  et  T.  Manlius,  le  même  qui  avait  délivré  son  père 
de  Taccnsation  du  tribun.  Le  Gaulois  est  vaincu  ;  Manlius 
le  tue.  Comme  il  avait  enlevé  le  collier  du  Gaulois  et  l'avait 
mis  sur-le-champ  autour  de  son  cou,  Farinée  lui  donna  le 
surnona  de  Torquatus.  Ce  combat  décida  de  la  campagne» 
Retraite  des  Gaulois  la  nuit  suivante.  Ils  sont  reçus  dans  la 
ville  de  Tivoli ,  font  un  traité  avec  les  habitants ,  en  ob^ 
tiennent  des  vivres  et  se  retirent  dans  la  Campanie.  Triomphe 
du  consul  Sulpicius  sur  les  Herniques,  le  jour  des  Quirinales 
(Fasi,  Capit„f  suivant  Pighi) ,  1 3  des  calendes  de  mars,  1 7  février 
romain  de  l'année  suivante  894 1  1  ^  janvier  julien  de  Van 
36o  avant  Jésus-Christ.  Triomphe  du  dictateur  T.  Quinc- 
tiùs sur  les  Gaulois ,  sur  la  fin  de  février,  ou  dans  le  mois 
de  mars  romain  (^Fastes  Capùoiins.  ),  derniers  jours  de  jan- 
vier julien  de  la  méciie  année.  Polybe  ne  parle  point  de  cette 
guerre  des  Gaulois ,  dans  laquelle  Appien  Alexandrin  {Frag» 
des  Ceitùjf.  Florus,  liv.  I,  chap.  i3,  et  Orose,  liv.  Ill , 
cbap.5.),  veulent  que  tous  les  Gaulois  ayent  été  défaits.  On 
les  verra  revenir  l'année  suivante  (i). 

(i)  Les  Fastes  Capitolins  selon  Onufrins  mettent  le  triomphe  dit 
dictateur  aux  Quirinales^  et  celui  du  consul  à  l-autre  date.  (£^//;) 


mé  AévÈdi  CHSOnOIOGtQtJB 

Consuls  :  M.  Fabius  Axbustus  ,  C,  TcsTiutia  Libo 
VisoLvs  y  entrent  en  charge  le  i5  mars  romain  594  y  i'^. 
mars  julien  36o. 

yiNGT.QUATRlÈME  DICTATEUR. 

Q.  SERVIUUS  ABALA* 

36i»-36o,    La  guerre  des  Hemiaues  qui  n^éuit   pas 
terminée ,   est  conuée  au  consul   Faoius  ^  et  la  nouvelle 
guerre  contie  les  Tiburtiens ,    à    son  collègue    Pœtilius, 
Retour  des  Gaulois,  qui ^ pour  faire  une  diversion  favorable 
9UX  Tiburtiens  y   leurs  alliés,    viennent  de  la   Campanie 
dévaster  les  territoires  de  Lavici ,  de  Tusculom  et  d'Albe  , 
la  trentième  année,   dit  Polybe  (livre  il,  page  i4^. )9 
depuis  la  prise  de  Rome.  Ainsi  le  retour  des  Gaulois  est 
postérieur  au  iS  juillet  romain  ^  ia  juillet  julien  de  cette 
année  où  s'accomplit  la  vingt -neuvième  année  et  com-; 
^eoça  la  trentième  depuis!  la 'prise  de  Kome.  de  Tan  36S« 
JJictature  de  Q.  Servilius  Ahala,  pour  repousser  les  Gau* 
lois,   il  prend  pour  maître  de  la  cavalerie  T*  Quinctius 
Pennus  Capitolinus ,  dictateur  Tannée  précédente.  Victoire 
de  M.  Fabius  sur  les  Herniques.  Ovation  de  ce  consul  le  joui* 
des  nones  (5)  de  septembre  romain  (  Fastes  CapiioJîns.  }  1  .  id 
août  julien  de  Cette  année.  Bataille  gagnée^  suivant  TiCe- 
Live ,    par  le  dictateur  sous  les  murs  de  Rome  ,  près  de  I21 
jporte  Colline  ,  sur  les  Gaulois  qui  se  retirent  à  Tivoli.  Sui-» 
Tant  Polybe  ,  les  Romains  n^ayant  pu  obtenir  des  peuples 
latins  leurs  alliés,  les  troupes  auitiliaires  quMU  leur  devaient 
par  les  traités ,  n'osèrent  paraître  contre  les  Gaulois  ;  et  oa 
voit  par  les  Fastes  qu'on  n'accorda  point  le  triomphe  au  die** 
tatéur.  Le  consul  Pœtilius  poursuit  les  Gaulois  lorsqu'ils  se 
retirent  et  les  force  ainsi  que  les  habitants  de  Tivoli,  qui 
étaient  sortis  pour  les  soutenir  à  se  renfermer  dans  celte 
ville.   Trioinpoe  de  Pœtilius  sur  les  Gaulois  et  les  Tibur-? 
tins  ,  dans  les  derniers  jours  de  février,  ou  au  commiencc'* 
ment  de  mars  romain  de  l'année  suivante  3i^.    (  Fastes 
Capitoîins,^  Février  julien  de  l'an  35g  avant  JésjuS  Christ4 

Consuls  ;  M.  PoPiLius  Lœnas  ,  Cn,  Manlius  CapitO'* 
|.INUS  Imferiosus  ,  entrent  en  charge  le  i5  mars  romain 
^9^  »  ^9  février  julien  35^. 

36o.-35^.  Les  Tîbartieni$|  étant  venus  pendant  la  nuU 


^ouft  les  mars  àt  Rome ,  sont  repioussés.  Incarsîoti  dei  Tar- 
i^uiniens  dans  le  territoire  rorÈiaini.  Us  refusent  de  rendre 
le  butin  qu'ils  ont  emporté. 

Consuls  :  C.  FaBIUS  AmBÙSTUS  ,  C.  PlAUTIUS  pROCULUSt' 

unirent  èh  chargé  lé  i5  mars  romain  3^6,  é^mass  julien  358. 

VINGT-CINQUIEME  DICTATEUR. 

C.  SULPICIUS  PETICUS. 

359-358.  Guerre  contre  lesTarœiîniens.  Le  sort  en  dionne 
le  commandement  au  consul  C.  Fabius.  Continuation  de  la 
guerre  des  Hernîques  qui  n'ont  pas  posé  les  armes.  C.  Plau- 
lius  en  est  chargé.  Retour  clés  Gaulois  à  Preneste  et  à  Pedum- 
Dictature  de  C  Sulniciùs  Peiicus.  11  choisit  pour  maître  de 
la  cavalerie  L.  Val^rius  Ppplicola.  Les  Romains  ont  lé  bon- 
heur de  déterminer  les  Latins  à  renouveler  les  traités  et  à 
leur  donner  un,  contingent  de  troupes,  te  dictateur  est  oblige, 
par  les  plaintes  de  son  armée,  qui  regarde  tout  délai  comme 
une  flétrissure  à  sa  rcputatîori ,  ije  donner  sur-le-champ  la 
bataillé.  11  la  gagne.  Victoire   du  consul   Plaulius  sur  les 
Berniques.  Triomphe  du  dictateur  Sulpicius  sur  les  Gau- 
lois, le  jour  des  nones  (y)  de  mai  romain  de  cette  année  39G, 
;i5  avril  julien  de  Tan  358  avant  J.-C.  Polybe  ne  parle  ni  dû 
jcette  guerre  des  Gaulois ,  ni  de  cette  victoire  des  Romains. 
Trioiûiphé  du  consul  C.  Plaulius,  sur  les  Berniques,  aux 
ides  (i5)..de  mai  rom^iio»  3  mai  julien  de  la  même  année,  hé-^ 
faite  de  Fabius  par  les  Tarquiniens.  La  perte  ne  fut  pas  con- 
sidérable dans  le  combat;  mais  lé  massacre  de  trois  cent  sept 
citoyens  prisonniers^  que  les  vainqueurs  immoleront  à  leuis 
dieux,  la  rendit ^rès-sensible  aux  Romains.  Établissement 
de  qeux  nouvelles  tribus,  Tune  appelée  Pomptina ,  Tautre 
Publilia ,  ce  qui  fait  le  nombre  de  vingt-sept.  On  donne  les 
grands  jeux  voués  par  Camille  lors  de  la  conciliation  di| 
sénat  et  du  peuple.  Loi  portée  par  le  tribun  Ç.  Pœtili^s  par 
laquelle  on  obvie  aux  rnanœuvres  des  citoyens ,  principale-^ 
ment  dés  hommes  nouveaux,  dans  les  cabarets,  les  marches 
et  autres  lieux  publics  pour  y  briguer  les  magistratures. 
Vingt-unième  lustre.  On  n^ajoutait  point,  de  tribu  qu*oa 
n^en  fit  le  recensement,  qui  était  ordinairement  suivi  de  U 
cérémonie  du  lustre.  L'ordi'e  et  l'énchaînehient  des  lustres 
j^uiVdtis'y  hbtâminënt  du  Vit)gt-cli)c[Uièthé,  qui  t^i  porté  dans 


35o  ABRici  CHKOÏfOLOGIQaE 

les  Fastes  Capîtolîns ,  exige  qu^on  placé  le  vingt-unième  h 
cette  année,  cinq  ans  après  le  vingtième,  qui  fut  fait  Tan  89  u 

Coniuls  ;  C.  Marcius  Rutilus  .  Cn.  Manlitjs  Capito- 
UNUS  iM^Eaiosus  il ,  entrent  en  charge  le  i5  mars  romain 
69^,  16  mars  julien  SSy. 

358-357.  Uétablissement  3e  deux  nouvelles  tribus,  la 
célébration  des  jeux  de  Camille ,  la  loi  de  Pœtiiius  favorable 
aux  patriciens,  déterminèrent  les  pontifes  à  ajouter  Tinter- 
calation  double.  Loi  portée  par  les  tribuns  M.  Duilius  et 
L.  Mcenius  pour  réduire  l'intérêt  de  Targent  à  un  pour  cent 
par  an.  Cette  loi  fut  aussi  odieuse  aux  patriciens  accoutumés 
a  s^enrichir  et  à  dominer  par  les  intérêts ,  qu'agréable  au 
peuple  qui  la  reçut  avec  acclamation.  Guerre  contre  les  Pri- 
vernates.  Continuation  de  la  guerre  des  Tarquiniens.  On  at- 
taque aussi  les  Falisques  pour  les  punir  de  b  liberté  que  leurs 
magistrats  avaient  donnée  d'aller  servir  dans  l'armée  de  Tar- 
quinies ,  et  du  refus  qu'ils  avaient  fait  de  rendre  les  ennemis 
qui  s'étaient  retirés  dans  leursvilles  après  avoir  défait  le  con- 
sul Fabius.  Bataille  gagnée  par  Marcius  sur  les  Privernates, 
Siège  et  prise  de  leur  ville.  Triomphe  de  C.  Marcius  sur  ce 
peuple  le  jour  des  calendes  (i^')  de  juin  romain  de  cette  an-^ 
née  397  {Fast  Capitol.)  i^^  juin  julien  de  l'an  357  avant 
J.*C.  Nulle  action  de  guerre  de  son  collègue  Cn.  Manlius  ^ 
opposé  aux  Tarquiniens  et  aux  Falisques.  Loi  portée  par  ce 
consul  dans  le  camp ,  près  de  Satrique  (  Sutrium  ),  pour  éta- 
blir au  profit  delà  république  ,  le  vingtième  du  pr^^x  d^  es- 
claves qui  seraient  affranchis.  Cet  impôt  utile  à  létat  fufap- 
prouvé  par  le  sénat  ;  mais  l'exemple  parut  dangereux  aux  tri- 
buns ,  et  ils  portèrent  une  loi  pour  défendre  sous  peine  dé 
mort  de  faire  délibérer  le  peuple  hors  de  la  ville  et  dés  lieux 
destinés  aux  comices.  Jugement  de  C.  Licinius  Calvus  Stolo  f  ^ 
auteur  de  la  loi  qui  défendait  à  tout  citoyen  de  posséder  au- 
delà  de  5oo  arpens  de  terre.  Accusé  par  M.  Popilius  Lœnas 
d'avoir  voulu ,  en  émancipant  son  fils  et  lui  donnant  la  moi-* 
tiède  ses  terres,  éluder  cette  défende  ,  il  est  condamné  à  la 

Ï^eine  de  dix  mille  as  d'amende  portée  par  la  loi.  (Val.  Max., 
iv.  VIII ,  chap.  6,  n.  3.  ) 

Consuls  :  M.  Fabius  Aubustus  II,  M.  Popilius  Ljckas  II,^ 
«ntrent  en  charge  le  i5  mars  romarin  39^^  6  mars  julien  356^ 


DZ  l'aiSTOIBE  aOBAIRC»  35l! 

VINGT-SIXIÈME  DICTATEUR. 

G.  MARCIUS  RUTILUS ,  ^remise  dictateur  plébéieit; 

357-356.  Les  vues  que  les  tribuns  firent  paraître  en  por- 
tant la  loi  de  ia  rédaction  des  intérêts,  de  s'attacher  le 
peuple  et  de  nuire  aux  patriciens  ,  déterminèrent  les  pontifes 
à  abréger  leur  tribunal  en  supprimant  l'intercalât  ion.  Lecon« 
.  sul  M.  Popilîus  ayant  forcé  les  Tiburtiens  de  s'enfermer  dans 
leurs  villes ,  ravage  leurs  terr^.  Bataille  de  M.  Fabius  contre 
les  Tarquîniens  et  les  Falisques.  L'armée  romaine ,  effrayée 
par  Taspect  des  flambeaux  et  d'une  espèce  de  serpents  dont 
s'étaient  armés  les  prêtres  de  Tarquinies,  recule  ,  prend  la 
ftiite ,  revient  néanmoins  au  combat ,  remporte  la  victoire  , 
et  s'empare  du  camp  ennemi.  Guerre  de  tous  les  peuples 
étrusques.  lis  se  réunissent  pour  secourir  les  Tarquîniens  y 
et  s'approchent  jusqu'aux  salines  de  Rome.  Dictature  de 
G.  Marcius  Rutiius ,  consul  de  l'année  précédente.  C'est  le 

Ï premier  dictateur  plébéien.  Il  prend  pour  maître  delà  cavâ-^ 
erie  G.  Piautius  qui  était  comme  lui  de  l'ordre  du -peuple»' 
Tridmphe  de  Marcius  sur  les  £trusques ,  la  veille  des  nones 
(6)  de  mai  romain  de  cette  année  396  (  Fastes  Capitolins  ) 
36  avril  julien  de  l'an  356  avant  Jésus^Christ.  Ge  n'est  point 
du  sénat ,  c'est  du  peuple  seul  qu'il  obtint  l'honn%ur  du 
triomphe.  Gomme  Fabius  resta  toujours  occupé  à  la  guerre 
contre  les  t'arquiniens ,  et  que  le  sénat  ne  voulait  pas  laisser 
tenir  les  cèmices  consulaires  »  ni  par  le  dictateur ,  ni ,  après 
la  fin  de  la  dictature ,  par  le  consul  -Popilius ,  plébéiens  l'un 
et  l'autre,  l'année  se  passa  sans  élection.  Interrègne.  Le 

Eii^  s'écartant  de  la  loi  Liciaia 'nommait  deux  patriciens  ; 
\  tribun^  fondés  sur  la  loi  s'opposaient  à  toute  élection  oui  la* 
violait;  mais  leur  réclahiation  ne  servit  qu'à  prolonger Vin^ 
terrègne.  Invasion  d'une  partie  de  la  Lucanie  par  une  troupe 
de  brigands  9  la  plupart  esclaves  fiigitifs  ;  ils  s'y  établissent  et 
lui  donnent  leur  nom.  Cette^  année  398  de  Rome,  première 
année  de  la  cent  sixième  olympiade  (  Diodore  de  Sicile  , 
liv.  XY I  )•  Naissance  d'Alexandre ,  fils  de  Philippe ,  roi  de 
Macédoine,  le  sixième  jour  du  mois  hécatombeeon  (  Plutara^^» 
^    He  d^Aier^ndre  ) ,  le  7  (i)  juillet  julien  356.  Philippe  tut 

■  I  II     I  I       ■  »  Il  ■     I    I. I  !■     Il !■■  I     ■         ■  I      m  ^a— .— — # 

(1)  Lea8t  suivant  M.  ChampolHon,  Annales  des  Lagides  ;  la 
SLV  juin  (Petau)  ;  1$  aa  juillet  (DQdwel}  [  lie  6  août  (Calybiu^) ,  «tc^ 


35.3  ASB£0£  ^fiHQKPi^^QU^ 

tué  et  Alexandre ,  son  fils,  monta  sur  le  trône  lorsqu^on  allail 
ouvrir  la  campagne  militaire ,  et  par  con^cjoent  au  nrintem» 
de  la  première  année  de  U  cent  onzième  olympiade,  sout 
Farchontat  de  Py^hodoru^  <]u'oi|  appelait  ftusù  Pythodème  « 
Tan  4ïS  de  Rome.  (  Diodore  de  dicile,  liv,  XVl,  p.  iSi  ; 
Arrieq,  Uv.  },  page  3. )Or«i:)ep^li ce,  suivait  ^rrien  {Udd)^ 
avait  alors  environ  vingt  ans  \  \\  était  donc  oé  U  pre^nière 
année  â/^  la  cept  ^xième  olympiade ,  Tan  89^  4^  tlome  ^ 
dix-qeMf  an$  liuit  ou  neijif  10019  avai^t  i^  moft.  d^  Philippe* 
Cornélius  Neoos ,  rapporté  p^r  Solin  (  çbap*  i  ),  en  plaçant 
la  naissance  d  Alexai^dre  à  lan^de  Rome  SgS  et  au  co^^lai; 
de  M.  Fabii>s  An/bustus^vqc  T«  Quincti.us  CapitoUfîuSy  n'eu*' 
tend  point  rattache/  à  toute  auti>e  d^né&  c\y^if^^i({\3A  qœ  celle 
que  )90us  av,ûj(i$  assignée.  Coipmie  çe^t  bistorieii  pla^^it  «  6ui— - 
vant  le  i^ê^e  Sçlin   (  ifdd, } ,  la  fondation  de  Roiztfe  k  \at 
cjeoxi^e  an^iée  de  la  sept^^me  olympiade ,  et  qu^en  consé- 
quence il  y  ava^t  trpis  anoécis  d^  difïere;ace  entre  Tépoque  de* 
Cornelivis  Nç|)os  et  celle  de  Yarroç,  il  s^ensuil  qpe  l^an  cor- 
nélien ^5  concourt  avec  T^n  varfpiiien  398.  il  n'y  a  qu^unç- 
sy^lji)^  ^erreur  danâl'indicaûo^i  x|ue  Nepos  fai^  de  c<ette  année  ^ 
c^€&t  ^u'au  lieu  dç  dopner  k  ¥^va%  Iflt  Popiliu^  poUf  ^^ 
1^^^ ,  il  lui  associe  T.  Quiiiicti^s ,  qui  ne.  géra  le  conaulal 
avec  Jfabius  que  Tai^  ^^99^4^.,  déporte  q))'il  «ëmblj^rait 
91^  r^n  cornélien  âgrS  iQOiJbe  ^  Van .  varrpaiie^  ;4<>o.  Cette 
c^r^ur  vient  ^e  la  variiété  'qu^U.y.  ^vait  à  cet  «égard  dans  les- 
skn^iennes  anna.les.  Tite-Iiv^  (Uv*  7^  cb%p«  iÇ)  dit,  sur  l'aiy 
vfirroniçn  4ooy  qu'il  ^n  a  yu  lO^^au  li^u  4<r  T*-  Quincti^s., 
on  donne  à  Fabius  pour  collègue  1^.  Popilius  ;  :ai^  le$  dei^ic* 
qoi^sulats  s^  tro^vaie^  tr^^^j^qs^,  et  Nepo^  a  suivi. Qetie 
Ir^spçsitioa.  Aulii^«ll€qui(,j^v.  ly^  chap^:^i^.,  place  lansris^ 
saoce  d'Alexandre  vers  V'^  :de  fto^ie  400.»  |)e  vçut  ^^Hiue^ 
qu'une  date  apprQchjiat^.    . 

CaumU  :  C.  Sui^Piçius  P£T,igps  ,111^  M.  Vamum^^s  Bgtor 
QOLAi»   entrent  en  charge^  ftâ  avril sromain. 399,   4  avrik 
)4^1ien  3&5.  . 

.  SS^Ç-SSJ.  iPér^ngfipaieflit  de  Tannée  consulaire.  Titp-|Li^. 
^it  qu'il  y  (Cut  bu^.t ,  ijnterrcis  \  aipsi  le  consulat  aurait  d^' 
^«ii^ntier-le.qaaranter-uR'i^&jQi^  fQcir  après  lav^n.du^p^éc^-', 
dent.  Mais  comme  il  fut  ordonné  ,  suivant  le  même  auteur, 
qpe  lès  consuls  entreraient  en  charge  le.  même  pur  qp^ils. 
^ra'ie^t  no;admé$.9  ils  furent  installés  àvi  plgstapjl^e  cjuaraji- 
tième  jour ,  et  l'année  consulaire ,  qui  commeri^it  le  i> 


<nâi*S'|  se  fixa  au  2S  ^VriL  Nouvelle  |>re^Vè  Se  Pàtîdiiioa 
d'iine  année  faite  ans  Pastel  par  Tite^Ltve.  La  400^.'  ati't^ëé^ 
dit  cet  historien ,  depuis  la  fondatioil  de  Rome^  i^  ^$^,  de-^     ' 
puis  qu^elle  fut  délivrée  des  Gaulois,  onze  ans  après  que  le 
peuple  était  parvenu  au  con3uUt;  il.çn  fut  dépouille  par  la 
nominaiion-oe  deux  cofilulsr  p£r^Heiens,  C  Sûr^iciiis  Peticus 
et  M.  Valerius  Poplicola.  Or  cetteannée  étant  la  Sgo**  de  Kome^ 
la  34^.  depofs  It  retmîtd  deét  Gaulois  ,  la  supputation  de  Tite- 
Live ,  surabondante  d^une  année,  prouve  que  Taddition  en  a  . 
été  faite  par  cet  auteur,  et  qu^il  l!a  ajoutée  entre  Tan  3G6  ,oà 
les  Gaulois  quittèrent  Rome,  et  Tan  388,  où  le  consulat  fut 
acquis  atl  peuple.  Prise  d'ÊniptrliOtti  slirlesïîburlîens.  Trou- 
bles eittre  les  consuls  et  lés  tribuns  soutenus  par  lé  peuole 
qui  s^oj^posait  avec  vigueur  aux  efforts  que  les  consuls  fai»- 
i&aient  pour  conserver  à  l'ordre  delà  noblesse  lès  deux  places 
du  consulat  qu'ils  en  avaient  reçues.  L'e  peuple,  après  avoir 
plusieurs  fois  rompu  ks  comices  par  des  clameurs  lumuW 
tueuses  et  des  étileutes,  lassé  par  bi  persévérance  des  consuls^ 
«e  décourage,  se  borne  k  se  plaindre  de  Toppressiou  en  me- 
liaçant  de  quitter  la  ville,  et  se  retire  des  comices,  où  lé.s 
^ patriciens ,  restés  presque  seuls,*  sont  maîtres  de  l'élection. 

j»Vê  €AiPiTôi«i2f us  C«i&f*iaiUâ,  eiitrcat  «n  ciiarge  le  sîi  afril 
xot&aiik4^0f  17  avril  julien  ^34' 

355-354.  La  résolution  étant  prise  de  réduire  les  Tîbur*» 
tiens,  et  la  ville  de  Sassuk  étant  forcée  de  se  rendre^  ej:    ^ 
toutes  leorà  autres  villes  menacées  du  ^ême  sort,  ce  peuple 
Se  sôuihêt# Triomphe  du  consul  Fabius  sur.  Içs  Tiburtiehs,  le 
3  des  nones  (3)  de  juin  romain  de  cette  année  4^0  (F^stçii 
Câjntolins),  27  mai  julien  dé  l'an  354  avant  Jésus-Ç brisât* 
Bataille  gagnée  sur  les  Tarquiniens  ;  trois  cent  çinqMaqtfe 
prisonùilers  quàlitiés  envoyés  à  Rome  y  sont  tués  par  ordre  du 
peuple  dans  la  place  publique  par  représailles  du  meurtre 
des  citoyens  romains  immolés  h  Tarquinies.  Alliance  avec  le? 
,Sâmdtles,  que  ces  succès  avaient  portés  à  demander  Tamilié 
des'Romains.  Misère  du  peuple.  La  réduction  de  l'intéf^t" 
xle  l'afgent,  au  lieu  de  soulager,  excil-ait  les  créanciers  à 
exiger  le  remboursement  du  capital  ;  en  sorte  que  les  dé- 
biteurs, n'étant  pas  en  état  de  le  payer,  o'en  étaient  pas 
moins  iftiis  dans  lès  fers.  Le  peuple ,  plus  touché  de  ses  maux 
pariicaliers  que  de  Kntérêt  dé  l'ordre  des  plébéiens^  s*embari 
rasse  peu  des  élections ,  et  le  consulat  r^jsta  au}^  patricien^ 

iv.  '  4.5 


/ 


S54  AARéGÉi  CHtOHOIiOGIQtJl 

Cansnb  :  C.  ScLFicius  Feticus  IV,  M.  Yaleaius  Po- 
IPUCOhX  II ,  entrent  en  charge  le  a3  avril  romain  40 1 ,  6 
avril  julien  353  avant  J.  C 

VINGT-SEPTIÈME  DICTATEUR. 

T.  MANLIUS  IMPERIOSUS  TORQUATUS- 

354-353.  Continuation  de  la  guerre  des  Tarquiniens.  Ib 
{tont  soutenus  par  les  habitants  de  Ceré^  anciens  alliés  de  ce 
peuple.  Les  Volsques ,  avec  une  armée  toute  prête,  menacent 
lés  Latins.  On  apprend  du  consul  Sulpicius,  opposé  aux 
Tarquiniens ,  que  ce  peuple  étant  entre  dans  le  territoire 
romain,  près  des  Salines,  en  a  déposé  le  butia  k  Ceré,  eé 
que  des  jeunes  Cerites  •  même  des  Falisques ,  étaient  dans 
leur  armée.  Dictature  de  T.  Maalius  pour  porter  la  guérie  k 
Cteré.  Il  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie  A.  to*aelius 
Cossus  Arvina.  Soumission  des  Cerites.  Ce  peuple  avait  bien 
mérité  de  la  république  lors  de  la  prise  de  Rome.  Le  sénat 
loi  accorde  cent  ans  de  trêve.  Guerre  contre  les  Falisques. 
Ils  Q^oseat  tenir  la  campagne,  et  on  ravage  leurs  terres.  Les 
légions- étant  ramenées  à  Rome,  tous  les  citoyens  sont  em* 
ployés  le  reste  de  Tannée  à  réparer  les  murs  de  &a  viUe.  Dé-^ 
dicace  du  temple  d^ Apollon.  Renouvellement  des  troubles  à 
la  $n  de  Tannée  consulaire  au  siijet  de  la  loi  Licinia.  Pendant 
que  les  tribuns  s'opposent  à  tous  les  comices  où  ellie  sera 
violée ,  et  que  le  dictateur  agit  comme  étant  résolu  d'abolir 
plutôt  le  consulat  que  de  permettre  d^y  élever  des  plébéiens, 
le  tems  de  la  dictature  finit.  Interrègne.  Le  peuple,  aigri 
par  sa  misère  et  par  ses  dettes ,  necacnait  point  son  animo- 
sité  envers  les  patriciens ,  et  le  chagrin  personnel  envenimait 
la  querelle  publique.  Le  sénat  crut  devoir  la  faire  cesseir  et 
ordonna  Tescécution  de  la  loi  liciiiia.  Retardement  du  cens 
et  du  lustre  qui  tombait  h  cette  année  ;  il  fut  vraisemblable*^ 
ment  causé  par  Taffaire  des  dettes  que  le  cens  aurait  divul* 
louées,  et  le  peuple  y  aurait  trouvé  un  moyen  pour  s'autoriser 
dans  sa  querelle. 

Consuls  :  P.  YÂtERivs  Poixrus  Pop£KiOLik ,  C.  Marcius 
IRiPTiius  II ,  entrent  en  charge  le  18  jtia  romain  40a,  12 
juin  j^Uen  3Sji  avant  J.  C« 


V  ,. 


DK  L'Hismu  EOXAmi;  S5S 

VINGT-HUITIÈME  DICTATEUR. 

C.  JULIUS  JULUSv 

353-352.  Changement  dans  l'année  eonsolaive.  Il  y  eut  fL 
suivant  Tite-Live ,  onze  interrois  et  par  conséquent  un  in-« 
tervalle  de  cinquante-cinq  jours.  ÂinsiVaiinée  consulaire  qui  y', 
auparavant 9  commençait  le  ^3  avril  romain,  fut  portée  aui 
i8  juin.  Création  de  Quinquevirs,  ou  de  cinq  commissaires  ^ 
pour  aviser  aux  moyens  d  aider  le  peuple  à  payer  ies  dçttes* 
Ils  établissent  une  3anque  publique  pour  pr^er  de  Fargent 
de  l'état  à  ceux  qui  peuvent  donner  un  cautionnement,  et  à 
l'égard  des  autres  débiteurs.»  ils  en  adjugent  les  biens  aux 
créanciers  qu'ils  forcent  de  les  prendre  à  l'estimation.  Lé 
bruit  se  répand  d'une  ligue  formée  par  douze  peuples  étru»« 
ques.  Dictature  de  C.  Julius^  U  choisit  pour  maître  de  la 
cavalerie  L.  ^mllius  Mamercinus.  La  guerre  n'ayant  pas  eu 
lieu,  le  dictateur  veut  se  servir  de  son  autorité  pour  procu- 
rer le  consulat  à  des  patriciens.  Il  sort  de  la  dictature  sans 
pouvjoir  réussir.  Interrègne.  Le  peuple,  sensible  au  soulage- 
ment qu'il  venait  de  recevoir  sur  ses  dettes ,  consent ,  sous 
le»  interrois  y  à  la  grâce  qu'il  avait  refusée  au  dictateur. 

^  »    •■  • 

Coosuls  ;  C.  SuLPiciua  Peticus  V  ,  T.  Quinctius  Penkus 

CiNciNKATUS,  entrent  en  charge  le  a8  j[uin  româÎA  4o3,  S 

juillet  julien  35 1. 

VINGT-NEUVIÈME  DICTATEUR. 

M.  FABIUS  AMBUSTUS. 

35d:-35i.  V^itinctioa des  dettes,  et  des- troubles qu^elles- 
excitaient,  porta,  les.  pcmtifes  à  prolonger  cette  année»  par 
une  inte^çalation.  Tite«-Live  dit  qu'il  y  eut  deux  interrôisr 
Ainsi  le  renpuyellement  do.  consulat  qui  arrivait  ^lesB  juin 
fut  porté  au-, a8  du  m^me  mois.  .La  guerre  des  Tarqumtens^ 
et  des  Falisques  est  partagée.  .enU»  les  deux  consuls  l  et 

Spussée  avec  la»  plus  graqde  vigueur.  Dévastation  des  terres» 
e  ces.  peuples  qui  n'osent  sortir,  ni-  accepter  la  baliitte.* 
Us  S9  soumettent^  Le  sénat  leur  accorde  i  quarante  aosrrde: 
Vève.  L'affaire  des  dettes  étant  terminée,  et  bêàucoiip  de' 
^1)9,  fi>nds.  éi^iat  paisses  à:  de  n^osreanx.maiUrOy.oii  peasq^ 


•■C? 


3S6:  AMÉGi  csnoiwLMK^tm 

à  faire  le  cens.  Comices  pour  l'élection  de  censeurs.  C.  Mar-^ 
cius ,  plébeïCD  ,  le  premier  qui  avait  fait  onlrer  la  dicta- 
ture dans  Tordre  du  peuple ,  y  veut  faire  entrer  aussi   ia 
censure ,   et  la   demande*  '  Malgré    la    résistance  des  deux 
consuls ,  Vun  et  l'autre  patricien ,  le  peuple  le  nomme  cen* 
fteur'atec  Cn.  MttiUu^.  Vtngt-*deiitième  lustre.  L^ordi^  des^ 
hislrei^  sliivans  cMtge  dé  placer  le  vingt«demiëme  k  cett« 
aiitiée^ei.  i>îetature  pour  présider  aux  comices  consulaires 
et  conserver  le  contulat  aux  pâtridens.  M.  Fabius  Ambustua 
•si  nmtifné  dictateur  ^  et  choisit  pour  maître  de  ta  eava- 
letié ,  Q.  6ei^iîiutt  Ahala.  Le  dictateur  n'eut  pas  un  meil- 
leur succès  dans  ks  comices  consulaires  que  1  avaient  eu  lea 
«teiix  -consola  dans  les  eomkes  pour  la  cetisure.  Le  peuple 
ftatlafiea  le  eausuiat,  entre  la  noblesse  et  les  ptébëîens* 

Cansuh  s  M»  PoMxma  Ljbna»  III ,  L.  Coanblii^s  SctFio^ 
cuttcoteockange  le  oB  juin  romain  4o4 ,  >8  juin  jultHi  âSo. 

TRENTIÈME  DICTATEUR. 

L.  PURÎUS  CAMILLUS. 

35o^34!).  Incntsion  des  Gaulois  dans  le  territoire  âes 
Latins.  Le  consul  patricien  L.  Cornélius  Scipion  éjlant  ipa- 
lade,  l'ârttiéé  rèsie  sous  les  ordres  du  coilsul  plébeieo 
M.  PôpiHus  Lâenasv  BataiHe  gagnée  paf  Popilius  sur  les 
Gaulois.  ^Le  consul,  quoique  blessé,  les  tnet  en  fuite.  Ils 
se  dispersent  et  se  retirent  à  la  citadelle  d'Alba,  qui,  étant 
le  lieu  H  p\vs  élevé ,  leur  paraît 4a  position  la  plus  sûre. 
Popilius  pille  le  camp  ennemi,  et  donne  le  butin  à  son 
arinée  qû  il  ramèue  à  AlMiie«  Podybe  ne  parie  point  de  cette 
'  bataille ,  et  remet  à  Tannée  suivante  l'arrivée  des  Gaulois  à 
Albe.  La  éudadiie  et  la  Midssure  empéchawt  l~un  et  l'autre 
OMisal  (d'agir,  le  sénat  s'empresse  de  faire  noim^er  titt 
dîciatettr,  afin  qu^en  tenant  au  plfirtôt  les  comîtres  cénsti« 
lairesian  l'âbsenise  du  consul  plébélten,  il  puisse  rétablir 
ka  |Mtiiciens  dans  les  (k«x  places  du  consulat*  Diëtature 
de  L..  fttniua:  Clamillur,  qiri  ebdi^t  pour  mattre  de  |à 
cirvai«rie.4  P.  .Corni»K us  Scipion  ,  vet  réussit  suivant  \èn 
viteà  du  sénat  à  £atre  élire  consuls*  deux  patriciens.  11  est 
nommé  ibi-^méme.  Cepené^nt  l'op4lius  g^Uérit  bien  àvane 
leireniioiivelienlani  de  rangée cdrtsulaire,  et  fait  son  triomphé 
que  sa  Jdk^auca  X^avaU  obligé  à  différer.  Triomphe  -de  ce 


DE  JU^HISTOIBB  JlOtfAlNf .  SSj 

con$uI  sut  les  Gaulois ,  lé  jour  des  Qairinales  (Fast.  Cap.) 
17  février  rcMowin  de  Tannée  suivante  ^  4^5  (  Gloss,  des 
Vaùfjf)  :i&  février  julien  de  Tan  349  av.  J.-C.     - 

Consuls  :  L.  Fumus  CAiiiLi«uSf  Appius  Claudius  Crassus,. 

entrent  eA  charge  \^  aSjuiû  romain 4<»5y  7  juillet  juliep  34^ 

^TEENTE-UNIÈMË  DICTATEUR. 

T.  IAA.NLIUS  IMPERIOSUS  TORQUATUS  H. 

349-^48«  1>6S  Gaulois ,  chassés  par  les  neigea  des  mon- 
tagnes d'Albe ,  se  répandent  dans  la  plaine,  jy^s  pirates 
de  Grèce  infestent  les  côtes  d'Antium  ,  de  Laurente  et 
ferment  ^embouchure  du  Tibre.  Les  Roinains  ayant  de- 
mandé aux  latins  leur  contingent  de  troupes  «  ceux  -  ci 
leur  répondeut  de  cesser  de  vouloir  dominer  sur  des  peuples 
dont  ils  sont  obligés  de  réclamer  les  secours  ;  qn  à  leur 
égard  ils  aiment  mieux  combattre  pour  leur  propre  li* 
berlé  que  pour  Tempire  d'un  peuple  étrange^  Mort  du 
consul  Appius  Claudius.  Aucun  de  ces  fâcheux  accidents 
ne   pa^^ut  au  sénat  une  considération  assez  puissante  pour 

Ï»river  du  commandement  de  l'armée  contre  les  Gaulois , 
e  fUs  de  Camille.  U  ne  recourut  point  à  la  dictature,  et 
préféra  d'envoyer  le  préteur  L*  Pioarius,  défendre  les  côtes 
contré  les  pirates.    Combat  singulier  entre  M,  Valerius  $ 
tribun   dans  une  légion   romaine ,  et  un   Gaulois ,   qui , 
fi'étant.  avancé   entre  les  deux  armées ,   présente  le  cartel 
au  premier   Romain  qui  voudra  l'accepter.  Valerius ,  aidé 
dit-on  ^  par  un  corbeau  qui  «  étav>t   venu  se  percher  sur 
son  casque.,   donnait  avec  son  bec  et  ses  griffes  dans  le 
visage  et  les  yeux  du  Gaulois ,  le  tue ,  et   prend  le  sur- 
xiçmi  de  Cofv$is.  Ptmdant  qu*il  le  dépouille,  les  pelotons 
des  Gaulçis  s'avançant  pour  l'en  empêcher^  la  bataille  «'en-* 
gage  ft  devient  générale.  Victoire  île  L.  Furius  CamiUiia. 
Un  ne  trouva  pourtAnt  pas  ^*il  ait  €a  le  triomphe*!  Les 
Gaulois  «e  retir&ot  chez  les  Vciisquies  et  i  Falerne ,  d'où 
îU  passeï^  dans  Ja  PouiUe  vers  la  mer  supérieure.  Cette 
guerre  arriva  ^  suivant  Polybe  (  1.  s  »  p.  1 49  }  9  lia  douzième 
année  depuis  la  dcrfiière  invasion  de  ce  peuple  de  l'anr394; 
et  par  conséquent  ejUis  ari^iva  cette  année-ci  qui  est  la  on* 
siàme  rév/olae ,  et  la  douftièm^  i^tuaBie  depuis  l'ao  3^; 


35S-  JlBRiOÉ  CBRONmOGlQUE  ^ 

Mais  cet  historien,  loin  de  marquer  ni  le  combat  dlft  YS': 
Jerîus,  ni  la  victoire  de  Camille,  dit  que  les  Gaulois^ 
étonnés  de  voir  les  Romains  oser  leur  résister,  et  ne  s*àc-> 
cordant  pas  entr^eux  sur  la  conduite  qu'ils  devaient  tenir  , 
se  retirèrent  avec  précipitation  pendant  ta  nuit  pour  s'ea 
retourner  dans  leur  patrie.  Aulugelle  (h  9,  ch.  11^  )  recon- 
naît ce  combat  de  Valerius,  et  en  fixe  Tannée-,,  disant  quML 
arriva  Tan  de  Home  4^^»  ^us  le  consulat  de  L.  Furius  e(^ 
d'App.  Claudius;  ainsi  ce  consulat«appai;tient  h  l'année  4oS. 
de  Rome ,  à  laquelle  nous  le  plaçons.  Le  consul  Furius  , 
délivré  des  Gaulois ,  ayant  été  jtnndre  le  préteur  sur  leSw 
côtes,  y  fut  retena  toute  Tannée,  parce  qu'il  ne  pouvait 
repousser  les  pirates  ni  sur  mer  faute  d'une  flotte  y  ni  sur 
terre  où  ces  marins  se  gardaient  bien  de  descendre.  Ainsi 
il  ne  put  tenir  les  comices  consulaires.  Dictature  àt  T*. 
Manlius  Torqualus  pour  les  présider  :  il  nomme  maître  de 
la  cavalerie  A.  Cornélius  Cossus  Arvina,  et  se  plait  à  faire: 
élire  consul  M.  Yalcrius  son  imitateur  et  le  rival  de  sa 
gloire ,  âgé  de  vingt-trois  ans  seulement.  Le  peuple  réussit 
néanmoins  à  se  remettre  en  possession  du  consuht ,  et 
donne  à  Yalerius  un  collègue  plébéien.  Yoyage  de  Platonr 
il  Tarente,  en  Italie,  cette  année,  L.  Furius  et  Appiuaf 
Claudius  étant  consuls.  (Cicéron  ,  de  Senect.^  chap.  ta.) 

Consuls:  M.  Popiliu*  Ljenas  IV,  M.  Valerius  CoRVUS^ 
entrent  en  charge  le  28  juin  rcHQoain  4<>6 9  ^9  juillet  juliea 
348. 

TRENTE-DEUXIÈME  DICTATEUIt 

C.  CLAUDIUS  CRASSiNUS  REGILLENSIS. 

348-»347*  I^^  pirates  manquant  d'eau  et  n'osant  en  venir- 
faire  sur  les  côtes,  sont  obligés  de- se  retirer.  Maladies  con-^ 
lagieuses.  Consultation  des   livres   Sibyllins.    On   croit  y- 
trouver  le  conseil  de  recourir  à  la  cértoenie  dn  .lectis-i 
terniiun.  Colonie  envoyée  à  Satrique  par  les  Vohqnes  An-* 
liâtes.  £Ue  rétablit   cette  ville  que  les  Latins  avaient  dé- 
truite. Second  traité  entre  les  Romains  et  les  Carthaginois 
^ui  envoyeat  à  Rome  des  an:d)assadeurs  pour  k  conclure; 
Il .  n^ajoute  presque  rien  de  nouveau  au  premier  traité  de^ 
Van  a4&^(Polybe,  1.  3,  p.  :t/lfi  etsuiv. )  Les  Fastes  Capîr 
toUns  portent  sur  c«lte  année  un  dîdàteuit  ponr  présidcf:- 


SE  VHISTOIftE  R0MAII9S.  859 

aux  coni!c6$  eonsnlaîres  ;  mais  on  ne  trouve  dans  le  frag- 
ment où  cette  dictature  est  énoncée,  le  nom  ni  du^dicta- 
teur,  ni  du  maître  de  la  cavalerie.  Suétone  (Vie  de  Tibère) 
dit  que  cinq  dictatures ,  avaient  été  déférées  à  la  maison 
Claudia ,  et  donne  un  magistère  de  la  cavalerie  a  la  maison 
Livia;  or,  on  ne  peut  placer  dans  lés  Fastes,  ni  le  magis- 
tère de  la  cavalerie,  ni  la  cinquième  dictature  à  aucune 
outre  année  que  cdie-ci  ;  d'où  l'on  infère  que  le  dictateur 
marqué  dans  le  fragment  capitolin,  fut  C.  Claudius  Cras- 
sinus,  et  qu'il  prit  pour  maître  de  la  cavalerie  C.  Livius 
Denter*  '  « 

Consuls  :  C.  Plaittius  Ht^iBUS ,  T.  Matïlius  Impebios. 
TbaoUATUS ,  entrent  en  charge  le  28  juin  romain  4^7  ,  9 
juillet  julien  347  ^^^"^  J«  C* 

347*346.  Réduction  de  l'intérêt  de  l'argent  à  un  demi 
pour  cent ,  et  délai  de  trois  ans  accordé'  aux  débiteurs  pour 
se  libérer  en  quatre  paiemens  égaux ,  dont  le  premier  sera 
fait  sur-le-champ.  Cet  arrangement  n'étant  pas  l'ouvrage 
des  tribuns  du  peuple ,  mais  des  quinquevirs  dpnt  réta- 
blissement avait  été  approuvé,  par  le  sénat,  et  parmi  les- 
quels il  y  avait  deux  patriciens  (Tite-Live  ,  1.  Vil ,  ch.  27.) 
ne  déplut  ni  au  sénat  ni  à  la  noblesse. 

Consuls  :  M.  Valerius  Coryus  II  ^  C.  Pi&nuus  Libo 
YISOLUS,  entrent  en  charge  le  28  juin  romain  J^oS  ^  sa 
Juillet  julien  346. 

346-345.  Second .  consulat  de  Valerius  Corvus,  la  troi- 
sième année,  dit  Tite-Live,  depuis  le  rétablissement  de 
Satrique  (l'an  4^6.).  Ainsi  cet  historien  compte  tes  deux 
terme9«%ftMouvement  des  Voisques  Antiates.  Ils  députent  'à 
tous  les  peuples  Latins  pour  les  exciter  à  la  guerre.  Va-- 
lerius  y  conduit  une  armée ,  les  attaque  ,  les  met  en  fuite, 
forme  le  siège  de  Satrique ,  qui  se  rend  à  discrétion ,  en 
accordé  le  butin  au  soldat ,  et  la  brûle.  Trioniphe  de  Va-< 
lerius  Corvus  sur  les  Antiates,  les  Voisques  et  les  habitans 
de  Satrique  aux  calendes  (i)  de  février  romain  de  l'aiinée 
suivante  409(^0^^5  Capitoiîns)  y  16  février  julien  de  l'an 
345  avant  J.-C. 

Consuls  :}A,  Fabius  Dobso,   S£RV*  Sulpicius  Came- 


/ 


36o  ABRÉGÉ  CHftOKOLOGIQtS 

miKUS ,  entrent  en  charge  le  a8  juin  romain  409»  i>  juillet 
julien  ^4^  avaut  J.  C 

TRENTE-TROISIÈME  DICTATEUR, 

L.  FURÎUS  CAMILLUS. 

34S~344«  Incursion  des  Aurunccs  ;  et  comm^  Vàn  erâitH 
qu'ils  n'agissent  de  concert  avec   tous  les    autres  {Peuples 
Latins ,  on  a  recours  &  la   dictature.  L.  Ftirius  Camiilus 
nommé  dictateur ,  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie  Cn* 
ManliusCapitoliniis  Imperiosus.  Camille,  ne  trouvant  qu'une 
troupe  de  origands  qui  ne  soutiennent  p9s  le  premier  choc, 
les  dissipe ,  et  abdique.   Les  consuls  se  servent  de  ramiéè 
du  dictateur  contre  les  Volsques^  avec  lesquels  la  guerns 
n'était   pas   terminée ,   et  leur  prennent ,  paf  surprise ,  la 
ville  de  Sera.  Tite-Live  place  mal-â-propos  sous  cette  année 
le  vœu  que  Camille  fit  de  bâtir  un  temple  h  Junon  Moneia, 
et  sous  l'année  suivante  l'éclipsé  qui  accompagna  la  dé-- 
dicace  de  ce  temple ,  ainsi  que  la  dictature!  de  Valerius 
qui  fut    établie  à  cause  de  l'éclipsé    (  Foyez  ks  années 
*4i6  et  417.) 

Consuls  :  C.  MÀbcius  Rctilds  III ,  T.  Manuus  iHPEÀioa. 
ToRQUATUS  11 ,  entrent  en  charge  le  28  juin  romain  4^0  , 
2.i  juillet  julien  344- 

344"  343.  Jugemens  sévères  sur  l'accusation  des  édiles 
contre  les  citoyens  qui  exigeaient  l'intérêt  de  l'argent  au- 
delà  du  taux  fixé  par  les  lois.  Interrègne;  tomme  il  fut 
suivi  de  la  nomination  de  deux  patriciens  au  consulat ,  U 
semble  que  c'est  dans  le  dessein  de  s'attribuer  les  deux  plipc^s 
de  cette  magistrature ,  que  les  patriciens  mirent '^«des  obs- 
tacles aux  comices  consulaires  ^  et  occasionnèrent  Timei^ 
règne. 

Consuls  :  M.  Yalehius  CoEvua  HI  ,  A«  CoRKELtus 
Cossus  Arvina,  entrent  en  charge  le  9  juillet  romatii 
411,  :t3  juillet  juUen  343. 

34'>-342.  Dérangement  de  l'année  consulaire.  Tite-Live 
re  dit  pas  combien  il  y  eut  d'interrois  ;  mais  comme  il  en 
fallait  au  mois  deux  pour  procéder  à  l'élei^tion  j  l'anode  con-* 


D£  L^HtstoijiE ,  aoiiÂiNp.  36 1 

sulaire,  auparavant  fixée  au  28  juin,  ne  s^est  pa$  rexiou- 
velée  avant  le  9  juillét.'Lés  Çanipàiliens  étab^ils  a  Cipoue  et 
clans  les  villes  voisines,  ayant  Vpulù  secourîi^,  lés' S id ici hs, 
attaqués  eux-mêmes  par  les  Saiîiiiites  ,  avaiebV'  aUirë'  sur 
eux  la  guerre.  Cette  natian  nômbi'eusé ,  '  m^ls  efTéminée ,  ' 
ne  pouvant  résister  à  un  peuple  bff vê  et  gu'ek'ri^i' ,  im- 
plore le  secours  des Homainl  Le'  tfàirë  av^ô  )(i$  S&mnites 
lié  permettant  pas  aux  Romains  de  «^arÀièr  '  contre  ce 
peuple  ,  leur  allié,  ils  refuisént  de  âiéfétidre  lé^'Câthnàniëns. 
jLes  ambassadeurs  déclarent  alors,  en  vertii.''dy'  i^ouvoîr 
quMls  en  avaient  reçu  de  leur  li^tibn ,  (}ù^ifs''àbànadh rient 
et  livrent  au  peuple  romain  ^  eux,  reiirs'S*îïlés  'et  leurs 
terres.  Ainsi  Rom^  est  obligée  àe  pf'endfè'^  là  défense  de 
son  territoire  et  de  son  propre  état.  Ambassade  aUx  '  S<im« 
nites  pour  leur  demandéir,  en  cohséijiuencé  dé  l^ur  allianco 
et  4e  leur  traité,  de  s^abstehir  de  toute  voie^de  fatt  envers 
un  pays  qui  est  devenu  lé  dbmainé  dé  la' ri^publique.  Ré-« 

Sonse  fière  des  Sâmnite$*  Loiti  de  d!sc6rit!nfuèi|  fa  guerre  ^^ 
s  donnent  sur-le-champ ,  0t  en  présence  dès  ambassadeurs  ,' 
ordre  aux  chefs  de  leur  armëë  cTàUer  sacca^et*  Capoue  et 
la  Campanie.  Commencement  dé  lia  guerre  Jes  Samnites»^ 
Le  consul  Yalerius ,  envoyé  vers  Capoue  pour  protéger  les 
Campaniens^  se  campe  près  du'îtiont  Gâuriié'^  ne  passé  que 
tr^s-peu  de  jours  en  simples  escàrmouche&  pour  tâtèr  (l'en—; 
nemi ,  donne  ensuite  la  oataille,  et  remporté  'une  victoire 
complète.  Les  Sanmites  se  retirent  la  nuit  savante  «  aban- 
donnant leur  camp  dont  les  Romains  s^empai'ent.  Bataille 
gagnée  dans  le  même  tems  j^r  Cornélius ,  envoyé  dans  le 
oamnium  même,  après  avoir  couru  le  plus  grand  danger* 
Son  armée  ayant  décampé  de  Sàticule  et  enGle  une  gorge f 
où  les  ennemis ,  maîtres  des  hauteurs ,  pouvaient  l'écraser  ^ 
ien  cil  délivrée  par  TintelUgence  et  la  valeur  de  P.  Decius^ 
tribun  dans  une  légion.  Ayant  fait  apercevoir  au  général 
une  colline  élevée  qui  dominait  le  camp  des  ennemis ,  il 
prend  Tordre ,  y  marche  avec  Wn  détachement ,  sV  loge  , 


î  aux  Samnites  de  Tifiquiétude ,  et  aux  Romains  le 
de  se  mettre  en  sûreté  ;  après  quoi , .  n'attendant   pas 


pendant  que  la  frayeur  est  ericore.dans  le  camp  et  ^  que   fes 
dctachemens  en  sont  dispersés  pour  le  chercher.  Ce 'conseil 


procure  la  victoire  à  Cornélius.  Second  combat  de  Vale- 


rius,  Le^  Samnites  ayant  recruté  leur  armée  y  s^étaîent  ris^ 
«emblés  près  de  Suessula.  Valerius  y  court,  fait  camper 
son  armée  à  «leur,  vue,  et  la  contient;  les  Samnites,  en- 
hardis par  Vinaçtibn  du  consul,  et  pressés  par  la  disette,, 
s'étant  répandus  dans  la  campagne ,  il  va  attaquer  le  camp, 
ennemi ,  dé^nl  de  troupes ,  le  prend ,  tombe  de  là  sur 
les  divers  détachemens ,  jet  les  dissipe.  Triomphe  du  consul 
Valerius  séries  Samnites  t  1^  lo  ues  calendes  d'octobre , 
ai  septemt>re  romain  dé  "ce} tç* année  4ti  {Fastes  Càpil.  )  ^ 
3  octobre  julien  4e  l'an  343'  av.  Jésus-Christ.  Triomphe 
du  consul  Cfurpelius  siir  les  Samnites ,  le  8  des  calendes 
d^octobre  (a3)  septembre  romain  {Fmtes  Capifolîns)  ,  5  oc- 
tobre julien  de  la  médae  année.  Les  i&auvais  desseins  de 
quelques  peuples  latins  qui  avaient  déjà  levé  une  armée 
pour  attaquer  Rome ,  sont  sûretés  par  ces  victoires.^  L0 
bruit  s'en  répondit  inéme  jusqu^à  Carlhage.  Ambassade  de 
cette  république  pour  en  féliciter  Rome  et  porter  une  cou-/ 
ronne  aor  au  temple  de  Jupiter  au  Capitole.  Les  villes 
de  Capoue  et  de  Suessula  demandent  une  garnison .  pendant 
rhiver ,  pour  lés  garantir  des  courses  des  Samnites.  Les  dé- 
lices de  Capoue  corrompent  le  soldat  romain.  1  oute  la 
gfirnisou  complote  d'abanapiiper  Rome ,  lieu  stérile  et  mal  ^ 

sain  ,  où  ils  sont  accablés  de  dettes ,  d^enlever  Capoue  aux 
I  Campaniens ,  et'  de  s'y,  établir. 

Consuls  ;  C,  MÀ|iciu$  Rirrii^us  IV,  Q.  Servilius  Ahala^ 
entrent  en  charge  le  9  juillet  romain  412  f  4  ^oût  julien  342* 

TRENTE-QUATRIÈME  DICTATEUR. 

M.  VALERIUS  CORVUS.  ♦ 

34:t'34i.  La  conjuratloq^  des  troupes,  encore  sf crite , 
étant  découverte  par  C.  Marcius,  à  qui  était  échu  le  dépar- 
tement de  la  Campante,  il  fait  courir  le  bruit  que  les  soldats 
seront  renvoyés  1  année  suivante  dans  les  mêmes  quartiers  ; 
et  néanmoins  ayant  mis  son  armée  en  campagne ,  jl  con- 
gédie sous  différents  prétextes  les  chefs  du  complot ,  même 
des  compagnies  entières.  Les  soldats  s'aperçoivent  que  leurs 
desseins  sont  découverts.  Sédition.  Ayant  besoin  d'un  chef, 
ils  vont  chercher  T.  Quintius  dans  une  campagne  voisine ,  ^ 
ok  en  q^uitt^t  le  service ,  à  cause  de  ses^  blessures ,  il  s'é^. 


r 


tait  retiré.  le  forcent,  en  le  menaçant  de  la  mort,  de  se 
mettre  à  leur  tête,  êC  marchent  à  Ronre.  Dictature  de 
M.  Valerius^  Convus,  Il  choisit  pour  maître  de  la  cavale- 
rie L.^milius  Mamercinus.  Le  dictateur  trouve  les  rebelles 
sur  la  voie  Àppiènne,  à  huit  milles  de  Ron^e*  Conciliation 
des  deux  armées.  Loiis  portées  par  le  dictateur ,  pour  dé-, 
fendre  de  rechercher  aucun  citôven  à  cause  de  la  sédition, 
et  de  forcer  à  Pavenir  aucun  soldat  à  prendre  le  congé  et 
à  se  retirer  du  service.  Suivant 'quelques  auteurs,  l'énor- 
*  mité  des  dettes  ayant  été  la  principale  cause  de  fa  sédition", 
<m  fut  obligé ,  pour  la  faire  cesser ,  de  ^nnec  une  loi 
portée  par  le  tribun  Genucius,  qui  défendait  de  prêter 
a  intérêt  (  Vo^et  Tîte-Live ,  liv.  VU  ,  chan.  42 ,  ensemble 
Aurelius  Victor  sur  M.  Valerius  Corvinus).  Cette  révolte 
ayant  enhardi  quelques  peuples  latins,  les  Privernates  dé- 
vastent les  terres  de  Norba  .et  de  Sezza ,  et  \<^%  Volsques 
Antiates  entrent  dans  le  territoire  de  Satrique  ,  colonie 
romaine. 

Consuls  :  C.  Plautiu^  HrpsABUS  II,  L..iElKiiLius  Ma- 
JtiËaciNUS,  entrent  en  charge  le  9  juillet  romain  4i3  ,  ^4 
|àillet  julien  34»  avant  i.  C. 

34i-34o*  Guerre  contre  les  Privérnàtes  et, lès  Volsques 
'  d^Antium.  Elle  est  confiée  au  consul  Plautius ,  qui  bat  Vûn 
'    et  Tautre  peuple.  Continuation  de  la  guerre  deS  Samnites. 
^  iËmilius,  à  qui  elle  était  échue,  ne  trouvant  point  d'enne- 
mis en  campagne ,  ravage  leurs  terres.  Soumission  des  Sam- 
nites  trop  faibles  pour  résister  aux  Romains.  Ils  obtiennent 
le  rétablissement  de  Tancienne  alliance,  et  la  permission 
.  de* faire  la  guerre  aux  Sidicins.  Les  offres  qde  font  les  Sidi- 
cins ,  de  se  donner  à  la  républi*que  ,  ayant  été  refusées  ^ 
ils  se  donnent  aux  Latins.  Ce  peuple  ayant  porté  la  guerre 
9UX  Samnites ,  est  Joint  parles  Campaniens,  leurs  anciens 
ennemis.  Plaintes  dfes  Samnites  à  Rome.  Ils  demandent  que 
la  guenre  soit  défendue  aux  Latins  et  aux  Camp^^niens.  Le 
sénat  ne  voulant  pas  avouer  que  les  peuples  du  Latium  mé- 
connaissaient son  autorité ,  répondit  qu*à  Tégard  des  Cam-^ 
^panièns  qui  s'étâ^ient   donnés,  à  Rome ,  il  Isavait  bien  les 
,  contenir;  inais  que  dans  le  traité  fait  avec  les  Latins,  il 
.  n'y  avait  aucune  clause  qui 'leur  Ôtât  le  droit  de  faire  la 
guerre.  Ya^  Campaniens  sont  irrités  de  cette  réponse ,  qui 
les  fait  apercevoir  de  leur  servitude;  ce  qui  encourage  les 


364  ABBEGÉ  CHRONOLOGIQUE 

t 

Xatins  i  tout  oser.  Grands  .préparatifs  de  guerre ,  de  la 
part  de  ces  deux  peuples ,  contre  les'  Romains..  Sénatus* 
consulte  pour  ordonner  aux  consuls  actuels  d^abdiquer ,  afin  ^ 
de  nommer  plutôt  leurs  successeurs ,  sur  lesquels  doit  tom- 
ber le  poids  d^une  si  grande  guerre.  On  se  fit  ensuite  un 
scrupule  de  laisser  tenir  les ,  comices  consulaires  par  des 
magistrats ,  dont  on  avait  affaibli  Tautorité ,  et  on  exigea 
leur  abdication  avant  de  procéder  h  Télectioa  de  nouveaux 
consuls;  ce  qui  occasionna  un  interrègne. 

Cgnsuls  ;  T.  Manlius  Imperios.  ToEi^ùATUS  III ,  P. 
Decius  Mus  ,  entrent  en  charge  le  3o  mai  romain' 4^4  9  ^7 
juin  julien  54o  avant  J.  C. 

TRENTE-CINQUIÈME  DICTATEUR. 

L.  PAPIRIUS  CRASSUS. 

340.-339*.  I/abdication  des  précédents  consuls  changea 
Tannée'  consulaire.  Les-  dates  que  Ton  trouve  dans  This— 
toire,  établissent  qu'elle  se  fixa  par  cette  abdication  entrje 
le.18  jmai  et  le  l^^  juin  romain;  nous  la  plaçons  au  3o  mai. 
.Manli^us,  consul  cette  année  ,  triompha,  dit-on ,  \h  18  mai; 
ce  qui  n^est  pas  possible.  Nous  ferons  voir  sur  Tannée  4^1  9 
*  qu'on  ne  peut. reculer  son  consulat,  au  point  de  lui  don- 
.ner  le  tems  de  vaincre,'  et  de' triompher  le  18  mai  de 
l'année  où  il  a  été  fait  consul;  c'est  donc  au  18  mai  de 
l'année  suivante  que  son  triomphe  est  attaché',  et  par  con- 
séquent, son  année  consulaire  ne  fiiiit  <^u'apràs  ce  jour 
romain.  D'autres  dates  prouvent  qu'elle  finissait  avant  le 
1^'^.  juin.  (^Vqyez  les  années  421  et  4^^  ci-anrès.)  H  suit 
de  là  que  l'al>dication  l'ayant  renvoyée  aux  derniers  jours 
de  mai,  elle  devait  auparavant  atteindre  à  des  mois  posté- 
rieurs. Elle  devait  même  être  attachée  à  quelqu'un  des  mois 
qui  sont  vers  le  milieu  dé  la  campstgne  militaire,  ^i  le 
renouvellement  du  consulat  avait  été  alors  fixé  à  la  fin  de 
la  campagne ,  il  n'y  aurait  pas'  eu  lieu  d'obliger  les  con- 
suls d'abdiquer ,  afin  que  leurs  successeurs  pusient  être  plu- 
tôt chargés  de  la  guerre ,_  puisque  la  campagne  n^aurait  pu 
concerner  ces  successeurs ,  et  qu'elle  aurait  éi^r'^&ttnnée 
lorsqu'ils  seraient  entrés  en  charge.  C'est  parèé  que  dans 
l'état  où  était  l'année  consulaire ,  on  aurait  été  obligé  de 


DE  L^HISTOIRC   ROMAINH.  â65 

changer  de  consuls  et  de  généraux  au  milieu  de  la  cam-^ 
pagne ,  que  le  sénat  voulut  hâter  la  nomination  des  suc* 
cesseurs.  Or,  en  plaçant  le  renouvellement  de  Tannée 
consulaire  avant  cette  abdication  aux  premiers  jours  do 
mois  de  juillet,  on  trouve  qu^elle  se  terminait  au  milieu 
de  la  campagne  militaire,  et  que  Ton  a  hâté  de  trente-neuf 
jours  par  Vabdication ,  l'installation  des  successeurs.  C'est 
donc  aux  premiers  jours  du  mois  de  juillet  que  Tanni^e 
consulaire  était  attachée  avant  celte  abdication  ;  d'oi!i  it 
s'ensuit  encore  qu'à  la  fin  de  l'anarchie,  l'an  384  9  ^^'^ 
doit  être  placée  vers  le  i5  mars,  date  où  le  consul  des 
interrègnes,  portés  dans  l'histoire  depuis  Panarchie,  la  rap* 
porte ,  et  la  fait  remonter  en  partant  des  premiers  jours 
de  juillet.  Ordre  donné  aux  chefs  des  peuples  latins,  no- 
tamment aux  deux  préteurs ,  L.  Anhius  de  Sétia  et  L. 
Numisius;  dé  Cîrceii ,  colonie  romaine ,  de  se  rendre  à 
Rome.  Annius  portant  la  parole  poar  tous  ces  peuples  , 
demande  que  l'un  de$  consuk  romains  et  la  moitié  dTu  sé- 
nat ,  étant  pris  parmi  les  Latins ,  les  deux  peuples  ne 
fassent  plus  désormais  qu'une  seule  république.  Le  sénat 
'  1  écoute  avec  indignation,  et  implore  contre  les  Latins  les 
dieux  tutélatres  des  traités  qu'ils  voulaient  violer.  Cahute 
d' Annius.  £n  tombant  du  haut  des  degrés  du  Capitole,  où 
le  sénat  l'avait  reçu ,  il  se  heurte  si  violemment  la  tête , 
qu'il  en  perd  connaissance  ;  et  que  suivant  quelques  au— 
teurs^  il  expire  sur-le-champ.  Les  Romains  croient  voir 
dans  cette  chute  que  les  dieux  se  déclarent  pour  eux.  Guerre 
contre  les  Latins  et  les  Campan.iehs.  L'armée  est  envoyée  k 
Capoue ,  sous  le  commandement  des  deux  consuls.  Comme! 
les  ennemis  étaient  anciens  auxiliaires  des  Romains  ^  et 
avaient  appris  d^eux  Tart  militaire ,  étant  aussi  habiles  et 
aguerris  qu'eux ,  les  consuls  ordonnent ,  souir  les  peines  les 
plus  sévères  ,  d'observer  la  plus  exacte  discipline ,  et  défen- 
dent de  combattre  hors  de  rang.  Jugement  du  consul  Man- 
lius  9  qui  condamne  son  fils  à  mort  pour  s'être  battu.ea 
combat  singulier  à  la  tête  d'un  escadron,  contre  un  des 
principaux  Latins  qui  l'avait  défié ,  et  qu'il  venait  de  tuer. 
Bataille  avec  les  peuples  latins.  La  gauche ,  commandée  par 
le  consul  Decius ,  commençait  à  plier.  Decius  se  dévoue 
aux  dieux  Mane^ ,  se  jette  k  cheval  tête  baissée  dans  les 
bataillons  ennemis,  les  étonne,  et  y  met  du  désordre»  £n 
même  tems  l'armée  romaine,  pleine  de  coiifiance  et  de 
courage,  attaque.  Decius  est  massacré ,  mais  les  enneoiis 


r^ 


•366  ABRÉGÉ  CHROlîOLOOtQÛE 

sont  mb  en  déroute.  Us  se  retirent  à  Minturne  et  à  Vescia, 
se  rallient,  appellent  de  nouveaux  secours  du  Latium  et 
du  pays  des  Volsques ,  *  et  sont  encore  vaincus.  Sbumission 
des  Latins  et.  des  Campaniens.  On  les  prive  d^une  partie  d% 
leurs  terres,  qu'on  distribue  aux  citoyens  romains.  Incuiv 
sion  des  Volsques  Antiates  daiis  les  territoires  d'Ostie,  di^ 
Solonium  et  d'Ardée.  Manlius,  malade,  ne  pouvant  aller 
avec  son  armée  repousser  les  Volsques,  nomme  dictateur 
L.  Papirius  Crassus,  alors  préteur;  celui-ci  choisit  pour 
maître  de  cayalerie  Papirius  Cursor.  Le  dictateur,  pen- 
dant plusieurs  mob  quM  passa  dans  le  territoire  d'Antium, 
ne  fit  aucime  action  décisive.  Retour  de  Manlius  et  de  son 
arnpi^ée  à  Bx)me.  Triomphe  de  ce  consul  sur  les  Latips  et 
les  Campaniens,  le  i5  des  calendes  de  juin  (  i^  mâc  ro-< 
niait)  dé  l'année  suivante  ,^iS  (  Fastes  Capiiolias)  ,  2&  juin 
juUen.de  l'an  ayant  J[ésus^ Christ  389..  Ci céron(liv.  IX  ^ 
ëpit.  zi  ),  place. la  dictature  de  L.  Papirius  Cursor  à  l'an 
de  Koii^e  4^^  C'est  que  Cicéron,  en  partageant  en  deux 
apnées  le  tribunat  militaire  et  le  cojti&ulat  attachés  à  l'an 
3io  cir^dëssus,  a  inséré, une  année  de  plus  dans  \es  Fastes* 
(  ^-^fi^  l'année  3 1 1  ci  -  dessus.  )  Vingt  -  deuxième  lustre. 
l!)usèbe  cKt  que  le  cens  fut  fait  à  Rome  la  cent  dixième 
olympiade ,  qui  commença  après  le  solstice  d'été  de  cette 
année.  L'ordre  des  lustres  suivants,  et  notamment  du  vingt- 
xinqujèn^e  porté  dans  les  Fastes  Capitolins,  fait  voir  que  le 
cens  de  cette  année  fut  suivi  du  lustre.  .  . 

....     «        •  .  "  ' 

Consuls  :.TiB.  Mmiiivs  Mameuciisus,  Q.  Ppbultus 
Phiu)  ,  entrent  en  charge  le  3o  mai  romain  4^3  9  ^o  juillet 
julien  339  avant  l'ère  vingaire. 


TRENTE-SIXIÈME  DICTATEUR. 


►j    I  >     . 


IQ.  PUBLILIUS  PHILO. 


339-338.  La  chute  d'Annius  reçue  comnie  un  présager 
de  la  protection  d^  dieux  ^  et  le  dévouement  de  Décius 
pour  le  sajut  de  l'armée ,  portèrent  les  pontifes  à  mettre 
,une  intercalatiou  extraordinaire*  Mouvements  d^s  Latins, 
méçontens  d^étre  privés  d'une  partie  de  leurs  terres,  Les 
deux  consuls  vont  les  attaquer,  les  mettent  en  déroute,  et 
prennent  leur  camp.  Pendant  que  Q.  PublUius ,  à  ^ui  le 


DE  l'histoire   ROMAIÎïk.  867 

commandement  appa^rtenaît  le  jour  de  la  bataille^  reçoit  la 
soumission  des  peuples  vaincus,  ^milius,  son  collègue , 
marche  contre  les  Pédaniens ,  qui  soutenus  par  les  habitadtS' 
de  Tivoli ,  de'Preneste,  de  Vélitres  et  de  Lanuvium  ,  peu- 
ples du  Latium ,  et  aidés  par  les  Antiates ,  persistaient  dans 
la  révolte.  iEmilius  les  ayant  forcés  à  se  replier ,  investit  la^ 
ville  de  Pédum.  Triomphe  de  Q,  Publilips  sur  les  Latins  ,' 
aux  ides  (i3}  de  janvier  romain ,  de  Tannée  suivante  ^lé 
(  Fastes  Capitolms)^  16  février  julien  de  Tannée  338  avant 
Jésus-Christ,  ^milius  ayant,  après  ce  triomphe,  abandonné 
le  siège ,  se  hâte  de  se  rendre  à  Bome ,  et  demande  Iç 
même  honneur.  Le  sénat  le  refuse.  Conduite  séditieuse  de 
ce.  consul ,  soutenue  par  son  collègue  plébéien.  Ordre  da' 
^nat  de  nommer  un  dictateur,  sous  prétexte  de  la  re-> 
bellion  des  Latins,  mais  en  effet  pour  se  délivrer  des  con-; 
«uls.  ^milîus,  qui  avait  pour  lors  l'autorHé,  nomme  son 
collègue,  qui  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie  D.  Junius 
Brutus.  Lois  portées  par  le  dictateur.  Elles  sont  toutes  favo^ 
irables  au  peuple  ^  et  très-mortifiantes  pour  le  sénat. 

Consuls  :  L.  Fuaius  C/lmillus,  C  MiBNius,  entrent  tu 
charge  le  3o  mai  romain  4^^  )  ^^  P^^  julien  338. 

338~337,  Ordre  donné  aux  deux  consuls  de  faire  avant, 
tout  le  siège  de  Pédum ,  qu^^milius  avait  abandonné.  Les 
peuples  latins  s^étant  réciproauement  promis  de  venir  aa 
secours  de  celle  de  leurs  villes  qui  serait  attaquée,  les 
habitants  de  Tivoli  et  de  Preneste ,  voisins  de  Pédum ,  y 
arrivent;  mais  ceux  d^Aricie,  de  Lanuvium  et  de  Vélitres, 
qui  se  joignaient  aux  Volsques  Antiates  pour  y  venir ,  sont 
arrêtés .  et  défaits  par  C.  Maenius ,  sur  les  bords  de  l'As- 
lure.  Bataille  entre  L.  Furius ,  sous  les  murs  de  Pédum , 
dont  il  faisait  lé  siège ,  et  Farmée  forte  et  vigoureuse  des 
Tiburtietis.  La  victoire  eut  plus  de  peine  à  se  décider  que 
dans  le  combat  de  Maenius.  Dans  le  fjeu  de  Faction,  les 
habitants  de  la  ville  assiégée  font  une  sortie  subite ,  pren- 
nent l'armée  romaine  en  flanc,  et  y  mettent  le  trouble. 
Furius  est  obligé  de  partager  ses  troupes  pour  faire  face 
à  l'un  et  à  l'autre  ennemi.  Vœu  de  ce  consul,  de  bjtir 
uo  temple  à  Junon  Moneta.  C'est  à  cette  année  et  à  cette 
bataille  que  ce  voeu  doit  être  rapporté.  (  Voyez  Pannée 
suivante.  )  FuriuÀ  repousse  les  Tiburtiens  ,  oblige  les  assié- 
gé«  à  rentrer  dans  leur  ville ,  l'attaque  &ur-le-rchamp ,  et 


368  ABEÉcé  CHRONOLOGIQUE 

remporté  par  escalade  le  même  jour.  Les  deux  consuls  par- 
courent tout  le  Latium,  forcent  les  villes,  ou  les  prennent 
par  capitulation.  Les  peuples  latins  posent  les  armes.  Triom- 
phe de  L.  Furius  Camiltus  sur  les  habitants  de  Pédum  et , 
de  Tivoli,  le  4  des  calendes  d'octobre  (27  septembre)  w- 
snain  de  cette  année  ^iQ  (Fastes  CapitoUns)^  sS  octobre 
julien  de  Tan  33b  avant  Jésus-Christ.  Triomphe  de  C.  Mœ- 
pius  sur  les  Antiates,  les  Lanuviens  et  les  Véliternes  la 
veille  des  calendes  d'octobre  (29  septembre)  romain  {^Fastes 
Capùolins),  27  octobre  julien  de  la  même  année.  Statues 
équestres  élevées  aux  deux  consuls  dans /la  place  publique 
de  Rome.  Le  ^énat,  consulté  par  L.  Furius  sur  la  forme 
du  gouvernement,,  qui  sera  étaoll  dans  le  Latium,  et  le 
traitement  qui  sera  fait  à  ces  peuples,  décide  qu'il  n'y  a  U^u 
à  SQ  ûxer  à  aucune  règle  générale;  mais  que  chacun  de  ces 
peuples  sera  différemment  traité ,  suivant  ses  anciens  ser- 
vices et  sa  conduite  actuelle.  £n  conséquence,  le  droit  de 
cité  est  confirmé ,  ou  accordé  à  plusieurs  villes  latines  ^ 
entre  lesquelles  fut  Aricie  ^Tite-Live  ) ,  quarante-deux  ans^ 
dit  Velleius  Paterculas  (Uv.  I,  chap.  i4)»  après  l'établis- 
sement de  la  colonie  de  Népète  ou  Népi  qui  se  fit  l'an  374  * 
et  par  conséquent  cette  année  ^i6.(^Dans  cet  ai^teur,  on  lit 
trente*deux  ans  ;  mais  c'est  une  faute  de  copiste  qu'il  faut 
corriger.  )  (  Foyez  cette  année  374.  )  La  faculté  de  célébrer 
les  cérémonies  religieuses  ,  qui  sont  d'un  usage  particulier  à 
Ijanuvium  ,  est  laissée  à  cette  ville ,  à  la  charge  que  le  tem- 
ple et  le  bois  sacré  de  Junon  Sospita  leur  seront  communs 
avec  le  peuple  romain.  On  interdH  la  mer  aux  Antiates  ;  et 
3Iœnius ,  vleur  vainqueur ,  leur  ayant  ôté  leurs  vaisseaux  ^ 
en  fit  servir  les  éperons  à  orner  la  tribune  aux  harangues  ^ 
et  de  là  vient  que  cette  tribune  fut  appelée  Rosira.  Pline 
(liv.  XXXIV,  chap.  5),  dit  qu'une  colonne,  fut  érigée  à 
Mâenius ,  pour  avoir  vaincu  les  latins ,  et  que  dans  le  même 
consulat,  de  l'an  4'^  9  ^l  attacha  à  la  tribune  aux  haran- 
gues les  éperons  des  navires  d'Antium.  Ainsi  cette  .  guerre 
et  ce  consulat  de  Mœnius  appartiennent  à  cette  année  de 
Rome  4i^*  Quoique  les  décisions  du  sénat ,  sur  le  sort 
de  quelques  autres  peuplejs  du  Latium,  appartiennent  à  des 
années  suivantes ,  ainsi  qu^on  le  voit  dans  Yelleius  pater- 
culus,  néanmoins  comme  elles  furent  réglée  sur  les  maxi* 
mes  que  cette  compagnie  avait  établies  celte  année,  Tite-^ 
Live  les  y  a  rassemofées ,  pour  éviter  de  se  répéter,  ou 
pour  les  /rapporter  à  leur  principe. 


»s  h^mstoi'KB  ftoxAms; 


W9 


Consuls  :  C  SuLNctus  LoirooSy   P.   Mtws  PtETU», 
entrent  en  charge  le  3o  mai  romain  417  >  12  jaillet  julien  33?. 

TRENTE-SEPTÏEME  DICTATEUR. 

P.  VALERIUS  POPLICOLA, 

TRENTE-HUITIEME  DICTATEUR. 

C.  CLAUDIUS  CRASSINU^S  REGILLENSIS; 

J 

0 

337-336,  L^accfoîssement  de  la  religion  par  le  nouveait 
culte  consacré  dans  Rome  à  Junon  Moneta,  et  par  les  droits 
que  le  peuple  romain  venait  d'acquérir  à  Lanuviuni  sur  le 
temple  et  le  bois  sacré  de  Junon  Sospita ,  temple  d  révéré, 
^que  Rome  obligeait  tous  ses  consuls  d'aller  y  sacrifier  (  Ci- 
céron,  pro  Mnrenâ,   chap.  4i*)9  portèrent  le$  pontifes  à 
prolonger  cette  année  par  une  intercalation.  Dédicace  du. 
temple  de  Junon  Moneta,  bâti  au  Capitole  sur  le  sol  où 
avait  été  la  maison  de  M.  Manlius ,   condamné  à  mort  pair 
le  peuple.  (Tite-Live,   liv.  V!ï,   chap.  28  et  29.)   Cette 
dédicace  se  fit ,  suivant  Tite-^Live ,  une  année  après  le  voeu 
da  lemple  par  Camille,  anno  postguam  vota  ercà.  Grêle  et 
écUpse  de  soleil  immédiatement  après  cette  dédicace.  Pro* 
tdigium  «a?  templo  dedicationem  secutum  (Tité-Live  ,  ibidiy, 
•La  vilk ,  ajoute  cet  historien ,  étant  pleine  de  réFierôri  et  dé 
de  scrupules ,  après  avoir  consulté  les  livres  sybHlîns ,  ôft 
fiomme  dictateur ,  pour  prendre  les  aus{)ices  des  Fériés  Lai- 
tînes ,  P.  Valerius  Poplicola  ,  qui  choisît  pour  maître  de  la 
cavalerie  M.  Fabius  Ambustus.  Non  -  seulement  lés  tribus 
romaines,  mais  les  peuplés  voisins,  finitimos  etiam  populos ^ 
ont    ordre  de  venir  à   cts    Férieis   fetre   leurs    supplica- 
tions ;  le  rang  et  le  jour  sont  assignés  à  chacun  de  ces 
peuples  Sixième  exemple  de  la  justesse  dé  Ja  correspbn-* 
dance  portée  par  notre  table  entre  l'année  romaine  et  rànnée 
julienne.  La  dédicace  du  temple  de  lunon  Monetà  se  fit , 
suivant  Macrobe   (liv.  I,  Satum. ,  cKap.  12) ,  le  jour  iles 
calendes  (i«^.)  dtf  juin  romfain  ,-  .et  c'est  ;¥  ce  jour  dès  ca- 
lendes de  juin  qu'Ovide  (Kv.  Vf,  JRéisôjj  ,  vers  'i83)' attache 
ia  fête  de  la  dédicacé  de  ce'tèmpïé  voué,   dit-il,*  ôar  Ca- 
mille ,  et  bâti  sur  la  maison  de  Mànliuv/  I/éclîp^e  de  soleil 
IV,  47 


3^0  ABHéoé  GHROKOLOeiQim 

est  portée  par  les  tables  astronomiques  au  i4  juillet  julien  t 
vers  le  soir  de  cette  année  3^7  avant  Jésus-Christ.   Or»  le 
i«^  juin  romain  de  cette  année  concourut,  suivant  notrer 
table,  avec  le  i4JuLUet  julien;  l'éclipsé  arrivée  sur  le  soir, 
a  donc  suivi  la  dédicace  qui  avait  été  faite  le  même  jour.' 
Comme  le  vœu  de  bâtir  au  Capitole  un  temple  à  Junon 
Moneta  est  porté  par  Tite-Live  à  la  dictature  de  L.  Furius 
Camillus,   de  ran  4^9  9  quVn  conséquente,  cet  auteur  a 
été  obligé  de  placer  à  Pan  410  la  dédicace  qui  s'en  fit  l'année 
suivante,  l'éclipsé  qui,  de  l'aveu  du  même  historien  y  a  con« 
couru  avec  cette  dédicace  ,  et  que  p^r  une  suite  de  sa  pre* 
mière  erreur  il  fixe  à  l'a^i  4i<)  t  ^  embarrassé  tous  les  chro— 
nologistes  modernes.  L'auteur  dé  la  nouvelle  chronologie 
citée  par  le  P.  Pétau  (  liv.  XII ,  chap.Sy  et  38,  34  et  35. } 
a  cru  prouver  par  cette  éclipse,  que  Rome  n'a  pas  l'ancien- 
neté qu'on  lui  donne;  que  puisque  l'éclipsé  arrivée  l'an  julien 
337  avant  Jésus*  Christ,  a  concouru  avec  une  dédicace  faite 
l'an  de  Rome  4io  ,  il^st  nécessaire  de  faire  concourir  cette <*^ 
année  410  de  Rome  avec  l'an  julien  337 ,  tandis  que  la  4io®« 
année  de  la  fondation  concourt  avec  l'an  julien  344  9  ^^  p^r 
conséquent  d'ôter  sept  apnées  des  Fastes.  Le  P.  Pétau  ^  en 
réfutant  ^et  auteur ,  dont  l'opinion  tendait  è  troubler  toute 
la  chronologie ,  et  à  faire  rejeter  le  témoignage  unanime  de 
l'histoire  et  des  monuments  anciens ,  ne*  voit  pas  d'autre 
moyen  de  résoudre  cette  difficulté  que  de  nier  que  Tite-Live 
parle  d'une  éclipse ,  et  de  prétendre  qu'il  indique  un  simple 
obscurcissement  produit  par  un  orage  ou  des  nuées.  Les 
termes  dont  l'historien  se  sert  ne  permettent  pas  de  leur 
donner  ce  sens.  TitCr-Live  dit  qu'il  plut  des  pierres ,  et  que 
la  nuit  parut  au  milieu  .du  jour,  namçue  lapidibus  pIuU  et 
nax  interdit  vha  irUendi,  Or ,  d'tsl  l'expression  que  cet  au- 
teur emploie  le  plus  ordinairement  pour  marquer  les  éclipses 
solaires.  Il  y  eut  une  éclipse  l'an  julien  190  avant  J.  C.  ^ 
de  Rome  564»  Tite-Live  la  désigne  ainsi  (1. 37,  c.  4)  ^  1^  tems 
étant  serein ,    la  lumière  s'obscurcit  au  milieu  du  jour  ; 
€€do  sereno  ùUerdiU  obseurata  lux  est.  Il  y  eut  pareillement 
une  éclipse,  Fan  188  avant  J.  Cl,  de  Rome  566.  Tite>Live 
(L  38,c.  36)ditpqurlaii|arquer:  pendant  le  jour,  entre  trois 
et  quatre  heures.,  il  y  eut  des  ténèbres.  Luce .  inter  horam 
iertiam  ferme  et  çuaiiam  tenebrœ  obortœ.  Or ,  si  dans  ces 
deux  années  ce  sont  des  éplipses  que  Tite-*Live  a  voulu  dé- 
sijgner  par  les  obscurcissements  et  les  ténèbres,  pourquoi  la 
mSfimt  eurpressioii  aurait-elle  un  sens  différeAt  dans  cette 


DE  L^HISTOIRE  ROlUTAmE;  S^t 

année-ei?  D^ailleurs^  une  simple  grâe,  ou- un  nuage  au- 
rait-il porté  leÈ  Romains  à  recourir  à  la  religion,  à  consulter 
les  livres  sibyllins,  à  ordonner  des  prières  pu&liques,  au 
lieu  qug  personne  nlgn<»«  quelle  frayeur  les  éclipses  pro-* 
duisaient  dans  les  peuples  qui-,  comme  les  l^omains  dé  ce 
siècle- ei  y  n'arraient  aucune  notion-  de  Tàstronomie.  C'est 
donc  une  véritable  éclipse  qui  est  arrivée  lors  dé  la  dédicace 
du  temple  voué  par  Camille.  Le  vœu  de- ce  Romain  et  la  dé- 
dicace faite  Tannée  d'après,  doivent  donc  être  attachés  à 
Tannée  ^i6  et  à  Tannée  4^7  de  Rome-,  date  de-Téclipse,  et 
Tite-Live  ayant  trouvé  dans  l'histoire  que  c'était  Camille  ^ 
le  vainqueur  des  Latins ,  qui  avait  voué  ce  temple ,;  a.  con-» 
fondu,  par  une  erreur  facile  et  assez  commune ,  même  aux - 
auteurs  romains ,  les  deux  magistratures  de  ce  patricien  ^ 
et  a  rapportera  la  dictature  de  Camille  un  vœu  qui  appar- 
tenait à  son  consulat.  Tous  les.  autres  événements  de  Tnis- 
toire  s'adaptent  mieux  à  ce  consulat  qu'à  la  dictature.  Ca-^ 
^mille  aurait-il  fait  un  vœu  dans  sa  dictature ,  pour  le  succès 
d'un  combat ,  où  il  ne  coui^ut  aucun  danger,  où  les  Latins, 
qui  lui  étaient  opposés ,  n'ayant  pas  plus  de  courage  que  des 
brigands,  plient  sur-le-champ,  et  ne  soutiennent  pas  le 
premier  choc  ?  Aussi,  ce  dictateur  n'y  gagna  point  Thon- 
neur  du  triomphe.  Dans  son  consulat,  la  bataille  fut  dou- 
teuse et  disputée  :  Cum  Tiburtibus  maxime  çalido  exercitUp 
majore  mol^  j  guamquam  œqué  prospéra  eQentu  pugnat.  Il 
triompha ,  et  la  guerre  valut  aux  deux  cons^uls  des  statues. 
Les:  Romains ,  enfin  ,  n'auraient  pas  ordonné  Tan  4^0  9  dux 
peuples  voisins  de  vçnîr  à  des  prières  publiques  ,  dans  les 
Fériés  Latines ,  et  d'observer  chacun  le  rang  et  le  jour  qui 
leur  étaient  prescrits.  Ces  peuples  voisins  de  Roâie ,  ces 
peuples  que  Ton  appelle  aux  Fériés  Latines ,  ne  sont  qufi  les 
peuples  latins.  Or,  Tan  4^0,  les  Latins  méconnaissaient 
l'autorité  de  Rome  ;  ils  s'arrogeaient  l'indépendance ,  et  les 
Romains  n'osaient  leur  donner  même  des  ordres  (  Voyez  la 
réponse  des  Latins  au  sénat  de  Rome ,  Tan  l^oS ,.  et  la  ré- 
ponse du  sénat  aux  Samnites ,  de  Tan  4i3.  )..  Ce  n'est  qu'a- 


donner des  ordres  et  se  promettre  qu'ds  seraient  exécutés  , 
et  qu'il  a  dû  penser  à  rétablir  avec  écbt  et  solennité  les 
Fériés  Latines ,  d'où  Tindépendance  et  la  révolte  avaient 
depuis  long^tems  écarté .  ces  peuples.  Ordre  du  sénat  aux 


3j2  ABllÉGE  CffaONOLOGIQ^E 

consuls  de  porter  do  secours  aux  Aurunces  que  les  Sidî* 
cins  attaquaient.  Pendant  que  les  consuls  temporisaient  ^ 
les  Aurunces  sont  obligés  d'abandonner  leur  ville ,  et  se 
retirent  à  Sinuesse.  Leur  ancienne  patrie  est  rasée ^ar  les 
Sidicin5*  Mécontentement  du  âénat  contre  les  consuls.  11 
ordonne  de  nommer  un  dictateur.  On  choisit  C.  Ciaudius 
Çrassinus,  qui  prend  pour  maître  de  la  cavalerie  C.  Clau- 
jdius  Hortator.  Les  augures  déclarent  que  leur  non&ination 
(est  vicieuse.  Abdication  du  dictateur.  Jugement  de  la  vestale 
Minucia.  Elle  est  condamnée  au  supplice  ordinaire  ^  d'être 
enterrée  vive.  Premier  préteur  plébéien  :  le  peuple  élève  à 
cette  magistrature  Q.  Publilius  Philo.  Le  sénat  ayant  échoué 
dans  la  querelle  avec  les  plébéiens  sur  les  premières  dignités 
de  l'état ,  eut  moins  de  courage  et  de  force  pour  leur  dis- 
puter la  préture. 

Consuls  :  L.  Papirius  Crassus,  K.  Duilius,   entrent 
en  charge  le  3o  mai  romain  Jj^iS  ^  z  juillet  julien  336. 

336-335.  L'éclipsé,  le  jugement  d'une  vestale  et  la  com- 
munication de  la  préture  aux  plébéiens ,  portèrent  les  pon- 
tifes à  supprimer  l'intercalation*  Cicéron  (  liv.  IX ,  Êpit* 
21.  }  dit  que  Papirius  Crassus ,  quatre  ans  après  sa  dictature 
(  de  l'an  4 1 4*  )  tut  nommé  consul  avec  Builius.  Ainsi  ^  son 
consulat  tombe  à  cette  année.  Guerre  des  Ausones ,  peuple 
établi  à  Calés,  qui  étaient  venus  au  secours  des  $idicins. 
Ces  deux  peuples  sont  vaincus  dans  le  même  comt>at  et  se 
retirent  chacun  dans  leur  ville  y  Avènement  d^Alexandre  le 
Grand  au  trône  la  première  année  de  la  cent  onzième  olym« 
piade,  cette  année  4i8  de  Rome.  (  Voyez  l'an  398  ci-dessus.  > 

Consuls  :  M-  Vai^erius  Corvus  IV,  M.  Atilius  Ré- 
gulas, entrent  en  charge  le  3o  mai  romain  4^^)  ^^  1^^'^  - 
*  "  in  335  avant  J.-C. 

TRENTE-NEUVIEME  DICTATEUR. 

L.  ^MILIUS  MAMERCINUS  PRIVERNAS. 

'      t 

335'-334.  Siège  et  prise  de  la  ville  de  Calés  par  le  consul 
il.  Valerius.  IVetour  ae  l'armée  à  Rome.  Triomphe  de  Va-* 
leriu$  sur  les  Calésiens  anix  ides  (i5)  de  mars  romain  de 


DE  l'histoire  romains.  3; 5 

• 

l'année  suivante  420  {Fastes  CapiioRns.)  ^  21  avril  julien 
de  Fan  334  avant  Jësus-Christ.  Le  sénat  voulant  mettre  le 
consul  Atilius,  qu'il  avait  retenu  à  Rome,  en  état  de  se 
signaler  par  quelque  action  glorieuse  ,  ordonne  aux  deux 
consuk  de  poVter  la  guerre  aux  Sidicins  j  en  leur  enjoi- 
gnant néanmoins  de  nommer  avant  leur  départ  un  dictateur 
f»our  tenir  les  comices  consulaires.  Dictature  de  L.  ^mi- 
ius.  11  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie  Q.  Publilius  i'hilo. 
Sénatus-consulte  oui  ordonne  l'établissement  d'une  colonie 
à  Calés.  Les  consuls  se  pressent  de  le  proposer  au  sénat  pour 
prévenir  les  désirs  du  'peuple.  Traité  d'alliance  entre  les 
Romains  et  les  Gaulois.  Polybe  (liv.  I,  pag.  149O  dit 
que  les  Gaulois ,  après  leur  dernière  irruption  (  de  l'an 
varron  4o5.  ) ,  restèrent  treize  ans  tranquilles ,  et  qu'eri^ 
suite  ils  firent  un  traité  de  paix  avec  Jes  Romains.  La  paix 
fut  donc  conclue  la  quatorzième  année  qui  tombe  à  cette 
année  varronienne  4i9» 

Consuls  :  T.  Veturius  Calvinus  ,  Sp.  Postumius 
Albinus  ,  entrent  en  charge  le  6  juin  romain  4^0,  12  juillet 
julien  334  avant  J.  C. 

QUARANTIEME  DICTATEUR. 

P.  CORNELIUS  RUFINUS. 

334-333.  Dérangement  de  l'année  consulaire.  L'an  de 
*  Rome  4^7  »  ^^^  ^^  renouvelait  avant  le  premier  juin  , 
puisque  l'éclipsé  qui  arriva  avant  le  pémier  juin  romain , 
concourut  avec  le  consulat  de  Sulpicius  Longus  et  d'JEllius 
Pœtus  attaché  à  cette  année;  elle  s'est  néanmoins  avancée 
au*  6  juin  avant  l'année  suivante  4^1  (^Voyez  cette  année 
ci-après.).  Or,  elle  ne  peut  y  avoir  été  portée  que  par  la 
dictature  de  L.  ^milios ,  qui ,  nommé  dictateur  dans 
l'année  précécj^nte  pour  tenir  les  comices  consulaires ,  peut 
avoir  été  empêché  de  procéder,  avant  la  fin  dti  consulat,  à 
^  l'élection  de  nouveaux  consuls.  11  suit  encore  de  là ,  qu^ 
l'année  consulaire  qui ,  comme  on  vient  de  le  dire ,  com- 
mençait l'an  4^7?  avant  le  i".  juin  romain,  devait  néan-. 
moins  se  renouveller  après  le  lô  mai  romain  ,  et  qu'ainsi 
c'est  avec  juste  raison  que  nous  eh  avons  placé  le  renouvelle- 
ment vers  le  3o  de  te  mois.  En  effet ,  nul  dérangement  n'é«» 
tait  arrivé  à  l'année  consulaire,  depuis  l'abdication  faite  par 


374  ABRÉGÉ  CHR0I7OI.OGIQUE 

les  consuls  de  Tan  ^i^y  en  sorte  quMle  a  nécessairement 
pris  Pan  4i4*l3  même  situation  qu^elle  a  eue  Tan  417*  ^7 
Manlius,  consul  Tan  4^4 r  triompha  le  18  mai  romain; 
en  plaçant  le  renouvellement  de  Tannée  consulaire  avant 
ce  jour  (18  mai)»   on  se  voit  obligé  de  le  reculer  de  plu- 
sieurs mois  et  de  le  renvoyer  au  moins  à  la  fin  de  mars  pour 
donner  à  Manlius  le  teins  de  faire  depuis  le  commencement 
de  son  consulat  les  actions  civiles  et  militaires  portées  dans 
rhistoire  et  de  gagner  la  bataille  qui  lui  valut  le  triomphe  ; 
dans  celte  supposition ,  la  seule  force  d^une  dictature  qui  ne 
fut  établie  que  pour  procéder  à  des  comices  »  et  qui  n'essu)ra 
ni  des  querelles  ni  des  obstacles  extraordinaires,  ne  pourrait 
pas  faire  avancer  cette  année  consulaire  jusqu'au  6  juin ,  où 
s'est  certainement  fixée  Tannée  suivante.  Ainsi ,  son  renou- 
vellement se  fixa  Tan  de  Rome4i49  entre  le  18  mai  romain, 
pur  du  triomphe  de  Alanlius,  et  le  i«'  juin ,  date  de  Téclipse. 
Dévastation  au  territoire  des  Sidicins  par  les  armées  des 
deux  consuls.  Les  Samnites  paraissant  vouloir  renouveler 
la  guerre ,  on  a  recours  à  la  dictature.  P.  Cornélius  Rufinus,^ 
nommé  dictateur  ,    choisit  pour  maître   de    la   cavalerie 
M.  Antonius.  La  nomination  du  dictateur  étant  iugée  vi- 
cieuse ,  il  abdique.  Etablissement  de  la  colonie  ae  Calés  ^ 
et  concession  du  droit  de  cité  sans  suffrage  dans  des  comices 
aux  Campaniens  et  à  quelques  peuples  du  Samnium  sous  le 
consulat  de  Sp.  Postumius  et  de  Veturius  Calvinus  (  Vel. 
Paterc. ,  liv.  I ,  chap.  i4»  )  1  ®t  pâr  conséquent  cette  année- 
ci.  Erreur  de  Yelleius  causée  par  la  vraisemblance  et  ra^fr 
Fidentité  du  nom  des  magistrats  qui  ont  géré  plusieurs  con- 
sulats. Postumius  el  Veturius  ont  été  deux  fois  consuls  en- 
semble ,  savoir  cette  année-ci  et  Pan  4^^  ci-^près.  On  voit 
par  la  suite  de  Thistoire ,  et  par  Penchaînement  des  dates 
données  par  Yelleius,  que  cet  auteur  en  attachant  PétabKs- 
sèment  de  la  colonie  de  Calés  au  consulat  de  Postumius  et 
de  Veturius ,  a  voulu  indiquer  ce  consulat  ci.  Cependant  il 
dit  que  de  la  date  de  Pétablissement  de  cette  colonie  au  con- 
sulat de  M.  Vinucius,  à  qui  il  dédie  son  ouvrage ,  il  y  a  trois 
cent  cinquante  ans.    Or,  Vinucius   ayant  été  consul  Pan 
varronien  yd3,  il  y  a  trois  cent  soixante-trois  ans  de  son 
consulat  à  celui-ci ,  au  lieu  quMl  n'y  a  exactement  que  trois 
cent  cinquante  du  même  consulat  de  Vinucius  au  second  de 
Postumius  et  de  Veturius  Pan  433.  Ainsi ,  quoique  Velleius 
ait  voulu  calculer  du  premier  consulat  de  ces  deux  Romains  ,, 
néanmoins,  en  chercnant  dan^  les  Fastes,  il  s'est  arrêté  au. 


DE  l'histoire  ROMAmSt.  875 

second,  et  la  ressemblance  des  noms  Fa  fait  tomber  dans  une 
erreur  dont  on  trouve  beaucoup  d'autres  exemples  dans  les 
historiens,  même  les  plus  anciens.  Passage  d'Alexandre  le  < 
Grand  en  Asie ,  la  troisième  année  de  la  troisième  qlym-* 
piade  (  Diodore  de  Sicile,  liv.  XVII,  pag.  172.),  celte 
année  de  Rome  4^0.  Maladies  contagieuses  à  Rome  ;  et 
coâime  on  jugea  qu'aucun,  des  auspices  que  l'on  prendrait 

Sendant  cette  année  malheureuse,   ne  serait  agréable  aux 
ieux  y  il  y  eut  un  interrègne. 

Consuls  i  A.  Cornélius  Cossus  Arvina  II ,  Cn.  Do- 
Mitius^CALViNUS ,  entrent  en  charge  le  i<^'.  juillet  romàia 
421 9  25  juillet  julien  333  ayant  J.  C. 

QUARANTE-UNIEME  DICTATEUR. 

M.  PAPIRIUS  CRASSUS. 

$33-332.  Changement  dans  Tannée  consulaire ,  occa- 
sionné par  l'interrègne.  Tite-Live  dit  qu'il  y  eut  cinq  inr- 
terrois  ;  ai|ili  Tannée  consulaire  avança  de  vingt-cinq  jours. 
Or,  on  verra  sur  l'année  4^5,  que  par  cet  interrègne, 
elle  se  fixe  au  I^^  juillet.  £lle  était  donc  attachée,  l'année 
précédente ,  au  6  juin.  Bruit  de  l'arrivée  des  Gaulois.  No- 
mination d'un  dictateur.  On  choisit  M.  Papirius  Crassus  » 
qui  prend  pour  maître  de  la  cavalerie  ,  P.  Valerius  Po^ 
plicola.  Les  coureurs  envoyés  à  la  décdtiverte  des  Gaulois, 
rapportent  que  ces  peuples ,  tran^illes  chez  eux ,  ne  se 
préparent  à  aucune  expédition»  Le  Samnium,  paraissant 
depuis  deux  ans  se  disposer  à  prendre  les  armes ,  le  sénat, 

Î>our  le  contenir,  laisse  dans  le  territoire  des  Sidicins, 
'armée  qui  y  était  campée^  Descente  d'Alexandre  ^  roi 
d'Ëpire,  frère  d'Olympias,  m^re  d'Alexandre  le  Grand, 
à  Pestum^  en  Italie.  Ce  prince,  émule  d'Alexandre,  son 
neveu  et  ialQux  de  la  gloire  que  celui  -  ci  acquérait  en 
Asie,  saisit  avec  empressement  la  proposition  que  les  Ta- 
rentin^  ,  en  guerre  avec  les  Lucaniens ,  lui  firent  de  venir 
à  leur  secours,  ea  Italie,  se  flattant  de  se  rendre  maître 
de  l'Occident  y  tandis  que  l'Orient  serait  conquis  par 
Alexandre  (  Orose ,  liv.  3 ,  ch.  i,8.  )  ;  d'où  il  suit  que  le 
neveu  n'étant  passé  en  Asie  que  l'année  précédente ,  le 
débar<]uement  de  l'oncle ,  en  Italie^  que  Tite-Live  attachai 


37G  ABRÈGE  CHRONOLOGIQUB 

à  l^an  varronien  4^4  ci-dessus,  ne  peut  être  antérieur  à' 
cette  année>ci.  Les  Samnites,  appelés  au  secours  des  Lu- 
caniens,  vont  s^opposer  à  la  descente  du  roi  d'Ëpîre,  et 
diffèrent  la  guerre  contre  les  Romains.  Victoire  de  ce  roi 
sur  ces  deux  peuples  ;  et  néanmoins  ,  Alexandre  voulant 
diviser  les  nations  d^Italie  pour  les  vaincre  avec  plus  de 
facilité  Tune  après  Fautre ,  désire  la  neutralité  des  Ro- 
mains ,  et  fait  un  traité  d^alliance  avec  eux.  L'année  qui 
suivit  le  consulat  de  Postumius  et  de  Veturius,  dit  Vel^ 
leius  (liv.  I,  chap.  i40*  ^^  par  conséquent  cette  année-ci^ 
le  droit  de  cité  sans  suffrage  (  Tite-Live  sur  cette  année  ) 
f)it  accordé  aux  Acerrans  (les  habitans  d'Acerra.).  fitablis- 
sèment  des  deux  tribus  Maecia  et  Scaptia,  par  les  cen-r 
seurs  Q.  Publilius  Philo ,  et  Sp.  Postumius  ;  elles  for- 
mèrent les  vingt-huitième  et  vingt-neuvième  tribus.  Vingt- 
quatrième  lustre.  Tite-Live  dit  que  ces  censeurs  firent  le 
cens;  mais  comm& ils  augmentaient  le  nombre  des  tribus 9 
ils  firent  aussi  le  lustre,  que  Tordre  des  lustres  suivans  obligé 
de  placer  à  cette  année-ci. 

Consuls  :  L.  Papirius  Cursor  ,  C.  Pœtilius  Lïbo  Viso- 
LUS,  entrent  en  charge  le  I'^  juillet  romain  4^3^M6 Rome , 
6  août  julien  332  avant  J.  C. 

332-33i,  On  voit,  par  les  Fastes  Capitolins,  nue  Tite- 
Live  omet  une  année  entre  Tan  de  Rome  4^9  ^^  1^^^  4^^- 
Ces  Fastes,  après  avoir  attaché  le  quatrième  consulat  et  le 
triomphe  de  M.  Valerius  Corvus,  à  Van  capitolin  4^^* 
varronien  4^9  9  placenf  les  consulats  et  les  triomphes  de 
L.  ^milius  et  de  C.  Plautius  à  l'an  capitolin  4^49  varro- 
nien ^25.  Ainsi ,  il  y  a  eu  cinq  années  consulaires  entre 
le  consulat  de  Valerius  et  celui  d^^milius  et  de  Plautius, 
quoique  Tite-Live  en  rapporte  quatre  seulement.  Le  con  - 
sulat  que  Tite-Live  supprime  est  donné  pa^  SoHn.  Cet 
jajiteur  dit  (ch.  Sa.)  que  la  ville  d'Alexandrie,  en  Egypte, 
fut  fondée  la  cent  douzième  olympiade ,  sous  le  consulat 
de  L.  Papirius  Cursor  et  de  C.  Pœtilius  Libo  Visolùs.  It 
y  a  donc  eu  une  année  consulaire  remplie  par  Papirius  et 
Pœtilius  dans  la  cent -douzième  olympiade,  qui  commença 
cette  année- ci.  D'ailleurs,  Papinus  Cursor  est  porté  par 
les  Fastes  et  par  Tite  -  Livè  lui  -  même ,  consul  pour  la 
deuxième  fois  l'an  varronien  4.34  î  il  avait  donc  géré  aupa-' 
ravant  un  premier  consulat ,  qui  ne  peut  être  que  celui 


qtiî  est   placé  par    Solin  à  fccttc   olympiatle.  f  efreur   dô 
Tite  -  Live  et  des  amiaHstes  qu'il  a  suivis^  a  été  causée 

Eir  k  fessemblancè  du  nom  d«  di^éreiis  consuls.  Pœlilius 
i^  a  été  deux  fois  consol  atec  un  Papirîus ,  savoir  celtô 
année  4^2  ^^  ^*  Papirîus  CursDT ,  ei  ran  4^8  avec  L.  Fa- 
ptriuâ  If ugtllaflus ,  comme  on  le  verra  sur  cette  année.  Or^ 
quelques  annalistes  avaient  confondu  eçs  deux  consulats, 
comme  t>n  le  voit  dans  Tite^Live  lui-même  ,  qui ,  sur  le 
consulat  de  Tan  ^aB^  dit  (Itv.  8  tchap.  :23^^  que  dans  qual^ 
ques  annales ,   au  lieu  de  Mugillanus ,   on  c|onne  Cursof 
^pour  collègue  à  Fœtiliust  et  en  conséquence  de  cette  erreur^ 
il  pltK^  (di.  a4)  la  fondation  d^Âlexandrie  à  ce  consulat 
ide  Tan  4^8.  Ainsi,  Tite^Live,  et  les  auteurs  quMl  suivaUj 
trompés   par  la  reseemblance  des  noms  ,   ayant   réuni  en 
tme  ^ule  magvsttattire  deujc  con&ulals  dilTérenSf  ont  non- 
seulement  retardé  de  si^  ams  la  fondatiaH  d^ Alexandrie  p 
«nais   ih  ont  supprimé  des   Fastes   une  aimée  consulaire* 
Comme  Selifi  dit  que  ce  consulat  appartient  à  la  cent-^ 
onzième  olympiade,  sans  en  désigner  précisément  Tannéci^ 
quelques  chronologîstes  modernes,  en  prenant  pour  guide 
Diodore  de  Sicile  ,  qui  place  la  fondation  d* Alexandrie  à 
ta  deuxième  anmée  de  cette  ohrmpiade ,  y  ont  attaché  ce 
consulat  sous   lequel  la  fondation  de  cette  ville  s^est  faite '^ 
et  en  conséquence  le  renvoient  à  Tannée  suivante  de  Rome 
4^3.  Mais  Diodore   assigne  à  la  même  année  olympique 
tDus  les  événemens  qui  se  sont  passés  pendant   la  même 
campagne  militaire  ;  en  sorte  que  ce  qui  est  arrivé  dans  le 
printems  ,  est .  porté ,   par  cet  auteur  ,  à  Tannée  grecque 
Suivante  ^   qui  ne  commençait   qu^aprèâ  le  solstice   d'été» 
Arrien  ,  dans  son  miYrage  de  Texpédition  d'Alexandre  (1.  3)^ 
met  dans  son  récit  plus   d'ordre  et  de  précision  ;.  il   dit 
qu^V.lex9ndre  étant  jurrivé  eh  Egypte  ^  y  fonda  Alexandrie  ; 


brûlans  de  la  Libye  (  qu'il  revint  en  Egypte  ^  et  y  régla  le 
Gouvernement  de  toute  la  province  ;  alors ,  ajoute  A^-riea 
^p.  x68.)S  Alexandre  alla  passer  F£uplirate  à  Thapsaaue^ 
ville  de  laâyrie^  dans  le  mois  hecatomhJBon  ^  Aristopnanp 
étant  ftrcltonte.  La  villed'Alexandrie  était  donc  fondée  avant 
l^arcbontat  d^Ariàtophane  et  le  mois  hécatomboepn  (juillet 
julien  )  tm  commençait  la  deuxième  année  de  cette  cent- 
douzième  olympiade  ;  et  par  conséquent  sa  fondation  ap-n 


c 


/ 


'djS  ASaÉOS  CHRONOLOGIQUE. 

partîent  à  la  fin  de  la  première  année;  or,  comme  le  con- 
sulat commençait  alors  à  Rome  dans  le  mois  de  juillet ,  ce 
n^est  qu'en  plaçant  à  l'an  de  Rome  4^2,  le  consulat  de 
Papirius  Cursor  et  de  Pœtilius ,  qu^on  peut  faire  concourir 
avec  leur  magistrature  la  fondation  d'Alexandrie  faite  avant 
îe^ois  de  juillet  romain  de  Tannée  suivante  423.  Eclipse  de 
tune  la  même  année  que  la  fondation  d'Alexandrie,  onze  jours 
avant  la  bataille  d'Arbelles  contre  Darius  (  Plu tarque  ,  yie 
4'^lex\yV»  683).  Cetteéclipse  arriva  le  20  septembre  de  Taniié^e 
]iiliènneB3i ,  25  août  romain  423,  de  sorte  que  la  bataille  se 
donna  le  1".  octobre.  La  date  delà  même  éclipse  prouve  aussi 
<]ue  la  fondation  d'Alexandrie  a  été  antérieure  au  mois  de 
juillet ,  où  comn^nça  la  deuxième  année  de  la  cent  dou- 
zième olympiade.  Alexandre  aurait-il  pu^  en  trois  mois, 
fonder  une  ville,  faire  avec  jtoute  son  armée  un  long  et 
pénible  voyage,  revenir  d'où  il  était  parti ,  régler  le  gou- 
vernement de  r£gypte,  subjuguer  (suivant  Plutarque), 
toute  l'Asie  en  deçà  de  l'Ëuphrate,  passer  ce  fleuve  et  aller 
chercher. Darius  dans  le  fond  de  ses  états?  Droit  de  cité 
accordé  par  \ps  Romains  aux  habitans  de  Fondi  et  de 
ï^ormies ,  la  troisième  année  civile  et  non  consulaire.,  après 
le  consulat  de  Postumius  et  de  Yeturius,  la  même  anoée 
qu'Alexandrie  fut  fondée  ( Vell.  Paterc. ,  liv.  I,  cha'p.  î4*)* 
Alexandrie  ayant  été  fondée  sur  la  fin  de  ce  consulat,  et 
par  conséquent  en  Tannée  civile  423 ,  sa  fondation  tombo 
à  la  troisième  année  civile,  à  compter  du  .consulat;de  Pos- 
tumius et  de  Teturius  ,  de  l'an  de  Rome  420. 

Consuls:  M.  Clâudius  MAaCELLUS  ,  C,  VALEaiUS  POTITU* 
Fl ACCUS,  entrent  en  charge  le  1".  juillet  romain  423  de 
Rome,  27  juillet  julien  33i  avant  J.  ۥ 

QUARANTE-DEUXIEME  DICTATEUR.  . 

CN.  QUINCTILIUS  VARUS. 

33i-33o.  Maladies  à  Rome  :  cent  soixante-dix  dames  ro- 
umaines sont  convaincues  du  crime  de  poison.  On  les  punit. 
Dictature  pour  appaiser  la  colère  des  Dieux ,  en  attachant 
un  clou  au  temple  de  Jupiter  Capitoliri.  Cn,  Quinctilius 
Varus ,  nommé  dictateur  après  avoir  choisi,  pour  maître  de 
la  cavalerie,   L,  Valerius  Potitus,  attache  le  clou  et  ab- 

dlQUQ^ 


.r 


V 


I 


DB  L^HiarOIRE   nOMAlNE.  ^79 

Consuls:  L.  Papirius CnAssus  II,  L.  Plautius  Tenno^ 
entrent  en  charge  le  1".  juillet  romain  424»  '7  juiiliet  julien 
33o. 

330-329.  LMcIipse  de  hine  arrivée  'dans  le  mois  de  sep^ 
tembrc  de  Tannée  julienne  33 1  (V»  Tan  de  Rome  4^2)9  l^s  ma- 
ladies  et  tes  empoisonnemcns  portèrent  les  pontifes  à  suppri- 
mer rintercalalion.  Les  Samnites  déférent  moins  par  Tamouç 
•de  la  paw  que  pir  le  déâut  de  préparatifs  de  guerre  â  la 
défense  que  le  sénat  jeu  r  fait  d'attaquer  les  peuples  de  FaK 
vaterra  et  de  P<>k|i|^.  Guerre  avec  les  Privernates.  Ce 
peuple  est  soutenu  par  Vitruvius  Flaccus ,  homme  puissant 
qui  s'était  formé  un  parti  à  FoBdi,.sa  patrie.  Bataille  gagnée 
par  \e  consal  Papirius.  Vttruvtus  et  ses  troupes  se  retirent  4 
Pmemes,  Siège  de  cette  vilk  par  les  deux  consuls. 

*  Consuls  l  L.  J^MILIUS  Mahehcinus  Privernas  II,  C. 
Plautius  Deciat^us,  entrent  en  chargé  le  !•'.  juillet  ro- 
umain 4^^  9  ^  juillet  julien  32g  avant  J.  C. 

329.  Le  siège  de  Privernes  n'étant  pas  terminé ,  et  nn 
faux  Druit  de  l'arrivée  de$  Gaulois ,  s'étant  répandu ,  on 
ordonna  aux  consuls,  dit  TiCe-Live ,  le  jour  même  qu'ils 
entrèrent  en  charge  aux  calendes  de  juillet ,  de  se  partagée 
les  guerres  dont  ils  seraient  chargés.  Ainsi  Tannée  consu- 
.latre  se  renouvelait  alors  le  i^^.  juillet  ;  et  ccmime  le  der- 


par  cet  interrègne  et  en  l'année  421,  qu 
ce  jour  civil.  (J^oy.  les  années  4^0  et  42i«  )  Prise  de  la  ville 
de  Privernes.  Vitruvius  Flaccus  y  est  îdXl  prisonnier.  Sui*- 
vant  Tite-Live ,  c'est  le  cçnsal  Plautius  qui  fut  s#ul  chargé 
du  siège  de  cette  ville;  mais  il  faut  qu'^^milius,  envoyé 
contre  les  Gaulpis ,  n'ayant  pas  trouvé  d'ennemis ,  soit  re- 
venu joindre  son  collègue.  Triomphe  des  deux  consuls  sur 
les  Pnvernates,  le  jour  des  calendes  (i^^)  de  mars  romain 
de  l'année  suivante  4^6  {Fastes  Capùolins')^  20  mars  julien 
de 'Tan  avant  Jésus-Christ  328.  Supplice  de  Vitruvius.  Lai 
maison  qu'il  avait  à  Rome  au  palais  est  rasée*  Pour  attacher 
à  la  république  les  Privernates  voisins  des  Samnites,  oa 
leur  accorde  le  droit  de  cité  romaine.  Colonie  envoyée  à 
Anxur  (Terracine)  sous  ces  consuls  (Tite-Live)  trois  ans 
après  la.  coneesçion  faite  (l'an  421)  de  droit  de  cité  aux 


villes  de  Fondi   et  de    Formies.   CYell.  Patène*  y  Ik.  I, 
chap.  i4«) 

Consuls  :  C.   PlaUTIUS  PnoClfLUS ,   P.    COEMELIUS  SCA- 

FULA  ^  entrent  en  charge  le  I<'^  juillet  romain 4^6 ,  i8  }ititLet 
julien  32$  avant  Tèi^e  vulgaire. 

329-3^8-327,  Colonie  envoyée  à  Fri^elles»  Premièrt  dis- 
tribution en  viande  faite  au  peuple  par  ^.  Flavius^  aorte 
de  largesse  qui  dans  la  suite  du  tems  devint  fort  commune* 
Quoique  Flavius  eut  saisi  Toccasion  des  funérailles  de  sa 
mère  pour  exercer  cette  libéralité,  néanmoins  ce  plébeiea 
venant  d^étr.e  absous  par  le  peuple  du  crime  de  séduction 
et  de  corruption  d^une  dame  rcutnaine*,  dont  les  édiles  V»^ 
vaient  accusé ,  il  parut  qu'il  avait  plutôt  cherché  à  récom-^ 
penser  le  peuple  d^un  jugement  rendu  en  sa  faveur  qu'à 
Iionorer  la  ipémoîre  de  sa  mère ,  et  en  opnséquence  U  dis* 
tribuiîon  reçue  par  la  multitude  avec  acclamation  et  avec 
reconnais:$ance ,  dut  ^tre  regardée  par  les  citoyens  chargés 
du  gouvernement,  comme  un  moyen  nouveau  de  corrom- 
pre les  jugemens,  et  d^altérÊr,  p^.  l'impiâiité,  les  mœurs 
fubliques«  Maladies  contagieuses  à  Kome.  Les  habiftans  de 
alaepolis ,  ville  située  tout  pfès  de  Nantes ,  et  ceux  de  cette* 
ci  même  se  fondant  sur  les  secours  qu'ils  espératent  des  Sstm* 
nites,  et  peut-^tre  sur  la  contagion  qui  régnait  à  Rome ,  font 

des  incursions  sur  le^  terres.de  Capoue  etidt  Faleroe. 

•  ... 

Consuls   ;    L«    COEKEUUS     I^NTViUS,    Q.    PUBUXUTS 

Philo  II,  entrent  en  charge  le  l^^  juillet  roaiaîn  4^7  ,   8 
îuîUet  julien  327  avant  J.  (X 

.'       •       ' 

QUARANTE-TROISIEME  DICTATEUR. 

M.  ÇLAUDIUS  MARCELLUS. 

3^7-326.  La  libéralité  de  M.  Flavius,  qui,  dans  le  dessein 
de  ce  plébéien  ,  était  le  salaire  d'un  jogemeat  sur  une  accu- 
sation criminelle  ,  et  qui ,  en  conséquence  aurait  dû  écarter 
Flavius  des  honneurs ,  Vy  éleva.  Le  peuple  l'élut  tribun  dans 
les  prochains  comices  ;  ainsi  Flavius  entra  en  charge  le  xo  àé* 
cembre  romain  de  cette  année  4^7.  Guerre  contre  les  ÎMm-*  * 
fjlcs  de  la  Grèce  établis  à  P^lApolis  et  à  .^laf^ea.  Le  consul 


'    DE.  L^HlèTOIBE  ROMAmE.  S8l 

Q.  PoblSlk»^  chargé  de  les  attaquer^ se  posle  entre  l*une 
et  l'autre  ville ,  pour  empêcher  la  jonction  ,  tandis  que  L.. 
Cornélius  entre  avec  une  autre  armée  dans  le  territoire  des 
Samnitt's  et  contient  ce  peuple  remuant.  Siège  de  Palaepolis. 
H  n'est  pas  terminé  à  la  fin  de  Tannée  consulaire.  Les  opé- 
rations dont  chaque  consul  était  chargé,  ne  lui  permettant 
pas  de  quitter  son  armée  ,  le  sénat  fait  porter  par  les  tribuns 
imo  loi  au  peuple  pour  proroger  à  Publilius ,  en  qualité  dé 
proconsul,  le  commandement  militaire  jusqu'à  la  fin  de  la 
guerre  des  Grecs,  et  ordonne  la  nomination  d'un  dictateur 
pour  tenir  les  comices  consulaires.  L.  Cornélius ,  à  qui  le 
sénats  écrit  dans  le  Samtiîum,  proclame  dictateur  M.  Claii^ 
dtos  itfarcelltis,  plébê'fen,  qui  prend  pour  maître  de  la 
cavalerie  Sp.  Postumius  Albinus.  Querelle  sur  cette  dicta- 
tore.  La  augures  l'ayant  déclarée  vicieuse  ,  les  tribuns  pré- 
tendent que  M.  Claudius-,  ayant  été  nommé' dans  le  Sam-* 
imim  V  d'où  L.  Cornélius ,  qui  l'avait  élu ,  n'avait  miandé  ni 
au  sénat ,  ni  au  peuple  ,  ni  à  aucun  particulier ,  qu'il  eut 
manqué  à  quelque  formalité  nécessaire,  les  augures  tran- 

Suilles  à  Rome  n'ont  pu  deviner  ce  qui  s'était  passé  au  loin 
ans  le  camp  des  Romains  ;  ainsi  te  seul  vice  de  cette  nc^ 
minatvon  c'est  qu^  Marcellusi  était  plëbéïen.  Les'  augures 
néanmoins  remportèrent.  Le  dictateur  fut  obligé  d'abdi- 
qué et  il  y  eut  un  interrègne. 

Canmls  t  C  P<BTiLff)S  LiBO  Ttsotus  11,^  L.  Pafirius 
MUGILLANUS,  entrent  en  charge  le  it  septembre  romain 
428  j  6  septembre  julien  3a6  ayant  J.  C. 

3^6.  Il  y  eut,  dit  Tite-Live,  quatorze  interrois,  et  par 
conséquent,  soiianle-dir  jours  d'interràgne.  Ainsi  Tannée 
consulaire  qui  96  renooi^ehit  le  i^.  Juillet  romain,  se  fixa 
au  onzième  jour  de  septembre.  Le  dangereux  exemple  ^que 
le  peuple  venait  detlonner  en  élevant  M.  Flavius  au  tribunat 
par  le  seul  motif  qu'il  en  avait  reçu  une  libéralîlé ,  exemple 
contraire  h  l'austérité  des  mœurs  alors  en  vigueur  à  Rome  , 


que  l'année  fut  regardée 
Live  «lit  qu'on  ordonna  le  Lectistemium ,  et  quoique  cet 
historien  n'en  indique  point  la  cause  ,  on  sait  que  les  Ro- 
mains n'avaient  recours  à  cet  le  cérémonie  que  dans  les  occa- 
sions ocr  it  était  nécessaire  d'apaiser  la  colère  des  dieux.  Là- 


38a  AfiREGÉ  CHROKOLOGIQl|B 

guerre  est  déclarée  aux  Samnites ,  contre  lesquel»  les  Luca^ 
niens  et  les  Apuliens*  étant  venus  offrir  des  secours.,  ils  sont 
reçus  à  Talliance  du  peuple  romain.  Dévastai  ion  du  Sain«- 
nium  par  les  armées  des  deux  consuls.  Trois  villes  y  tom- 
bent sous  la  puissance  des  Romains.  Frise  de  Palaepolis  par 
le  proconsul  Q.  Publilius  Philo;  cette  ville  soufSradt  encore 
plus  de  la  garnison  que  les  Samnites  y  avaient  établie ,  que 
des  Piomains  qui  Vassiëg,eaient ,  se  rend  à  Publilius.  Les 
Samnites  en  sont  chassés.  Traité- d'alliance  avec. les  Napoi- 
litâins.  Triomphe  de  Publilius  sur  le&  Samnites  et  les  Palae- 

f»olitainSf  le  jour  des  calendes  (I'^)  de  mai  romain  de 
'année  suivante  4^9  {  Fastes,  Capiiolins.  )t  >^  ^"^^^  julien 
de  Tan  3a5  avant  Jésus  Christ.  C'est  le  premier  triomphe 
d'un  proconsul.  Inquiétude  des  Tarentins  pour  leur  propre 
sûreté,  L^alliance  des  Lucaniens  qui  ne  laisse  point  de  bar*^ 
rière  entre  les  Romains  et  eux  ,  les  expose  directement  aux 
armes  d'une  république  guerrière  ;  en  conséquence  ils  cher- 
chent à  diviser  ces  peuples  qui  venaient  de  s'unir.  Des  jeunes 
Lucaniens,  gagnés  par  ces  Grecs,  se  laissent  battre  de  verges, 
et  annonçant  dans  leur  patrie  que  c'est  dans  le  camp  des 
Komains,  où  la  curiosité  les  avait  conduits,  qu'ils  ont  reçus 
cfc  traitement;  ils  portent  U  conseil  de  leur  nation  à  renoncer  / 
a  la  société  des  Romains  et  à  se  réunir  aux  Samnites.  Loi 
portée  pour  défendre  d'arrêter  les  citoyens  pour  dettes*  Ufte 
violence  odieuse  d'un  créancier  envers  le  fils  de  son  débiteur 
qui  s'jétait  remis  entre  ses  mains  à  la  place  de  son  père  ^ 
donna  lieu  à  cette  loi ,  bientôt  violée ,  tonibée  enfin  en  dé* 
suétude  et  qu'une  sédition  publique  obligea ,  quarante  ans 
après,  à  renouveller. 

Consuls  :  L.  FuRJUS  Caiullus  11,  D.  JûNius  BRU- 
TUS  ScMVAy  entrent  ea  charge  le  ii  septembre  rotoain 
429  9  a6  août  julien  325  avant  J .  C* 

QUARANTE-QUATRIEME  DICTATEUR. 

L  PAPÏRIUS  ÇURSOR- 

326-325.  Les  Yestins  ,  s'étant  ^ints  aux  Samnites  ,  la 
guerre  est. déclarée  à  ce  peuple.  Le  sort  la  défère  à  Brutus. 
Furius ,  son  collègue  ,  est  envoyé  dans  le  Samnium.  Les 
deux,  consuls  partent,  avec  Leturs  arm.ées.y  Xout  réussit  à 


DE  li^HISTOlRB  ROMAIÏ^.  383 

Brutus.  Bataille  gagnée  par  ce  consul  sur  les  Veslîns.  Il 
ravage  leurs  campagnes  et  prend  deux  villes.  Mahdie  de 
Furius  ;  elle  oblige  de  le  rappeler  de  Ta rmée.  Dictature  de 
L.  Papirius  Cursor.  11  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie 
Q..  Fabius  Maximus  RulHanus.  Le  dictateur  défend  â  Fa- 
bius d'engager  aucune  action  pendant  son  absence.  Bataillé 
donjnée  par  Fabius.  Il  remporte  la  victoire.  Papirius  revient 
sur-le^cbaœp  dass  le  Samnium  ,  assemble  les  troupes  et 
laontant  sur  le  tribunal ,  il  condamne  le  maître  de  la  ca- 
valerie aa  supplice.  Protégé  par  les  soldats  à  l'armée  ,  et  par 
le  sénat  à  Rome  où  il  se  réfugie ,  et  où  le  dictateur  le  suit , 
Fabius  allait  néanmoins  être  exécuté.  5on  père  ne  pouvant 
ni  par  ses  prières  ni  par  ses  larmes  Béchir  le  dictateur,  et 
le  portera  laisser  impunie  une- violation  si  grave  de  la  dis-^ 
cipUne  militaire ,  appelle  au  peuple  assemblé  dans  \^s 
comices.  Le  peuple  ne  voulut  pas  être  juge;  il  demande  la 
grâce  de  Fabius  au  dictateur  lui-même.  La  discipline  et  l'au- 
torité de  la  dictature  étant  conservées  par  la  demande  même 
du  peuple ,  Papirius  accorde  la  grâce  à  Fabius ,  et  le  prive 
seulement  du  magistère  de  la  cavalerie  qu'il  donne  à  L.  Pa- 
pirius Crassus. 

•  •  •  b 

Dictaiure  sans  Consuls  ^  dès  le  ff>  septembre  romain  43o,  7 
septembre  julien  3^4  avant  Fère  vulgaire. 

L,  PAPIRIUS  CUKSOR,  bictateur. 

L.  PAPIRIUS  CRASSUS,  MAiTaE  de  la  cavalerie. 

'325-324*  Premier  exemple  d'une  dictature  prorogée  aur 
delà  de  six  mois  et  tenant  lieu  d'une  année  consulaire  dains 
les  Fastes.  Le  triomphe  et  le  consulat  de  C.  Plautius  Décia- 
nus  sont  attachés  dans  les  Fastes  Capitolins  à  l'an  4^4  9 
varronien  4^5  ;  et  les  mêmes  Fastes  placent  le  consulat  où 
triompha  L.  Fulvius  Curvus,  à  Tan  capitolin  4^1  9  varrb^ 
nien  43^.  11  y  a  donc  eu  six  années  consulaires  entre  le  con- 
sulat de  Plautius  et  celui  de  Fulvius,  en  ne  comptant  aucun 
des  deux  termes  ;  et  cependant  on  n'en  trouve  que  cinq,  soit 
dans  Tite  -  Live,  soit  dans  tout'-autre  annaliste.  Quelque 
autre  magistrature  doit^donc  avoir  suppléé  à  un  consulat , 
et  celtet  maigislvature  est  la  dictature  .prorogée  à' Papi ri uh 
Cursor^  Le  triomphe  accordé  celte  année  à  Papirius  est  fixé 
paroles  mêmes  Fastes  à  une  dictature  déférée  Van  capitolin 


384  AMÉOÉ  CHSOHOLOGU^tS 

429  f  vaiTOnîen  4^«  I^  Papîriiit  Cursor,  y  est  il  dit ,  dit^ 
jtatcur  Fan  4f^t  tricNOiphe  ;  ce  triomphe  o^appftiiient  dona 

fias  à  la  «[ictattrre  donnée  à  Papiritis^  r«n  capît<dtii  4^8 ,  ]^f 
es  précédents  consuls  L.  Furius  et  D.lonîiiSf  et  conséqoem^ 
ment  il  y  «  eu  une  seconde  dictature  qui  iut  déférée  ii  Papi«> 
rius  ,  après  1<  consulat  de  l'an  4^8 ,  et  s'adapte  à  l'an  capi-^ 
tolin  429*  Les  Fastes  Idattenv^  donnés  par  le  P.  Labbe ,  ne 
laissent  à  cet  égard  aucun  doute.  Celte  aooée  varromenne 
4^0  y  est  ainsi  marquée  :  sims  cùmsuH  :  aiott  Pofpirtus  Curso^ 
fiU  créé  dictateur^  M  Dnisus  (Lises  Ctùssus)j  wttiUfft  â»  ià 
caçaierie,  Cesi  aussi  le  sens  de  Tauteiordes  Fastes Cnspiniens^ 
donnés  par  le  cardinal  Noris»  G;t  auteur^  sur  cette aMiée  Tar^ 
ronienne  43o,  ne  porte  point  de  consuls,  maîi  il  dil,  hot 
anno  diciateres  nonfuermnt  :  expression  farutire  qfi'il  finploié 
dans  toutes  les  années  où  les  consub  sont  suppléés  par  des 
dictateurs,  et  qui,  en  conséqueoce ,  doit  être  aiilsi  fétabtié 

rua  changemeut  dans  la  ponctuation  el  ^n  ajoutant  apiièa 
OAOt  fitenuA  celui  de  eoMnàns.  Ainsi  on  doit  Ike  :  hte 
aano  dictatonts;  non  Jmêmni  cmmd».  Cette  année  il  y  eut 
des  dictateurs  sans  coûsuk*  Tiie-LÎTe  lui-inéme  adnMf  cette 
année  de  la  dictature  de  Papirius  ,  comme  o«  le  verrt 
bientôt.  Retour  de  Papirius  à  rannée;  il  laissé  Papîrius 
Crassus  à  Rome  pour  y  ooramanfeder  (  Tite*Lît«.  ).  S*il  y 
avait  eu  à  Rome  des  consul»,  le  oonroandement  du  maître 
de  la  cavalerie  y  aurait-il  été  nécessaire  ?  La  dictature  dé 
Papirius  Cursor  afcc  Papfiias  Crattos  est  donc  postérieure 
au  précédent  consolât.  Mécontentement  des  solaats  à  cause 
de  la  préférence  donnée  par  le  dktatoar  sor  eutc  au  peufde*'! 
"en  accordant  à  sa  prière  la  grâce  de  Fabius  qu'il  avait  refusée  à 
Tarmée.  Bataille  de  Ptotrius  av«tkt  Samnites  ;  «lie  est  i«idé-» 
cise.  Le  dictateur,  vMiumi  regagner  l'affection  de  ao  t?oufieS| 
visite  les  blessés  «  veille  sur  leur  [g;uértson  ,  et  lorsque  ranime 
est  rétablie ,  il  donne  une  aecoMie  balai  lie.  Vk^toire  de  Pa<*> 
pirius.  U  paicourt  k  Samnium ,  «n  ^«aste  les  ten^  ^  et 
en  accorde  le  butin  au  soldat.  Jhtix  deasandée  par  in  $«(m<- 
nites.  Le  dictateur  en  eaifçe  une  contribuiioA ,  \eê  renvoie 
au  sénat ,  et  est  auivi  par  leuM  dikmtés  ài  Renne.  Triomphe 
de  Papîrius  sur  les  Sannites  le  5  des  nane^(5)  àt  mars  rr>^ 
main  de  Tannée  autvante43i  {F^istes  dwiiiBns.Jy  ^âfé^ 
vrier  julien  de  Tannée  âa3  avant  «Jésus^Chnst»  Tite^Lif« 
dit  que  le  dictateur,  apièsson  trionspbè,  vaulant  abdiquer | 
le  sénat  lui  ordonna  de  tenir  les  comices  conauiatrc^s  et  de 
procéder  à  réleclipa  des  consul».  Ce  passaf^  prouve  âusaî 


que  cette  dictature  a  été  {[i^rolongée  au-^delà  du  Cotisutat  ;  s'il 
y^ avait  eu  des  tonauls  ;»  Tassistance  d'un  dictateur  auraît^elle 
été  absolument  nécessaire  à  des  comices  consulaires  -qui  au'^ 
raient  pu  être  tenus  par  les  consuki^  d'ailleurs ,  les  consuls ^ 
s'il  en  avait  existé,  n'auraient  pas  terminé  leur  consulat  avant 
le  1 1  septembre  ^  jour  dCi  était  alors  fixé  le  commencement 
de  l'année  consulaire ,   suivant  les  dates  et  les  calculs  de 
Ïile-Live  lui-même  (J^oyez  les  années  4^5  et  4^8  ci-dessus.)^ 
^urquoi  aurait-on  ordionné  au  dictateur  dès  le  S  mars,  date 
de  son  triomphe,  de  nommer  des  succeaseuratàr des  consuls 
qui  n'auraient  dû  sortir  de  charge  que  le  i  r  septembre  sui« 
>ant  P  11  n'y  avait  donc  pas  alors  de  consuls  ^  et  par  consé^ 
quent,  Rome  était  sans  consulat,  dès  le  fi  septembre  de 
l'année  précédente.   Il  suit  encore  de  ce  passage  de  Tité^ 
Live ,  que  quoique  cet  historien  dont  l'ui»age  est  de  ne 
t&arquer  expressément  que  les  années  qui  sont  désignées  paf 
des  consulats,  paraisse  omettre  celle'^ci,  il  Ta  néanmoins 
reconnue  ,  et  'Cn^  conséquence ,  il  doit  l'avoir  comptée  datis 
les  Fasies.  Non*$eulement  ^  il  indique  qu'il  li'y  avait  point 
de  consuls  par  la  précaution  que  Papirius  prît ,  suivant  jui'^ 
méme^  de  laisser  son  maître  de  la  cavalerie  à  Rome,  pout 
y  commander ,  et  par  l'ordre  que  le  sénat ,  ainsi  qu'il  I'^ 
^poute ,  donna  au  aictateur  de  nommer  des  consuls  avafnt 
d'abdiquer,  mais  eu  rejeiaot  l'année  de  cette  dictature ,  il 
troublerait  tout  l'ordre  de  ses  années  consulaires ,  il  met- 
trait au  mois  de  mars  le  renouvellement  ^  en  méftie-tems 
qu'il  le  place  au  mois  de  septembre ,  et  se  contredirait  lui- 
diéme.  • 

CoHsnb  l  C.  SULPICIUS  LOVOUS  II,  Q.  At7LIt7S  CsHÂs- 
TAtius  ,  entl^nten  charge  le  i5  mars  romain  i^àt  ,  5  mars 
julien  323. 

324-323.  La  dictature  de  Papirius,  en  sVtendant  au-delà 
du  consulat  dérangea  l'année  consulaire.  L'ordre  donné  à 
ce  dictateur  après  son  triomphe  de  procéder  avant  son  ab- 
dication à  réfection  des  consuls ,  prouve  que  les  nouveaux 
consuls  furent  nommés  peu  de  jours  après  le  5  mars ,  date 
de  ce  triomphe.  Nous  plaçons  leur  entrée  en  charge  aux 
ides  (i5)  de  mars  romain.  D'où  il  r^ulte  que  comme  les 
consuls  de  l'an  varronien  4299  sortirent  d'exercice  le  10 
septembre  4''^^  «.  i^  dictature  de  Papirius  ne  s'est  étendue 
qu  environ  six  mois  au-delà  du  consulat;  et  néanmoins  cette 
lY.  49 


366  ABAfiGC  GHftOnOIXIGIQUE 

dictature ,  établie  Tan  43o ,  s'ëtant  prolongée  josqu^aa  mois 
de  mars  4'^i  ,  et  conséquemment  ayant  passé  à  une  autre 
année  civile ,  elle  a  tenu  lieu  d'une  année  dans  les  Fastes. 
Le  sénat  refuse  la  paix  aux  Samaites ,  et  ne  leur  accorde 
qu'un  an  de  trêve.  Ils  ne  l'observèrent  pas*  Défection  des 
Apoliens.  Ce  peuple  se  ligue  avec  les  Samnites.  Dévastation 
des  terres  du  SamnMim  par  le  consul  Sulpicius ,  et  de  celles 
de  rXpulie,  par  Aulius  Cerretanus.  Loi  proposée  par  le 
tribun  M.  Flavius ,  pour  punir  les  Tusculans  a'avoir  excité 
â  la  guerre  coptre  Kome  les  peuples  de  Yelitres  et  de  Pn-> 
vemes.  La  loi  de  ce  tribun  est  rejetée.  Colonie  romaine 
envoyée  à  Lucerie ,  quatre  ans  s^étant  passés  (  interpento 
çuadriéumo  )  9  et  par  conséquent ,  la  cinquième  année  de* 
puis  l'établissement  de  la  colonie  de  Terracine ,  Tan  4^5  , 
mais  i  la  lin  du  consulat  et  dans  Tannée  4^6  (  Vell.  Paterc. , 
liv.  I  f  chap.  i4*  )« 

Consuls  :  Q.  Fabius  Maximus  Rullianus  ,  L.  Fulvius 
CuAVUS ,  entrent  en  charge  le  i5  mars  romain  ^2. ,  iS 
mars  julien  Saa  avant  J.  C. 

<2UARANTE-CINQU1EME  DICTATEUR. 

A.  CORNELIUS  COSSUS  ARVINA. 

'9 
3a3^3aa.  Victoire  des  deux  consuls  sur  les  Samnites. 
Leur  eénéral  y  est  tué.  Après  ce  succès ,  le  consul  Fabius 
passe  dans  l'Apulie  et  la  soumet.  Les  Samnites  croyant  les 
dieux  irrités  par  une  guerre  entreprise  contre  la  foi  des 
traités,  ordonnent  pour  apaiser  leur  colère  de  livrer  aux 
Romains  la  personne  et  les  biens  de  Brutulus  Papius  qui 
avait  excité  le  Samnium  à  violer  la  trêve ,  et  de  rendre  tous 
les  prisonniers  et  le  butin.  Papius  prévient  le  supplice  par 
une  mort  volontaire.  Son  corps  étant  porté  à  Rome  avec 
tous  ses  biens,  le  peuple  romain  n'accepte  que  les  prison- 
niers ,  et  refuse  la  paix  aux  Samnites.  Dictature  d'A.  Cor- 
nélius Cossus  Arvina ,  pour  présider  aux  jeux  romains  que 
la  guerre  où  se  trouvaient  engagés  les  deux  consuls  et  la 
maladie  de  L.  Plautius  Venno  ,  alors  préteur  à  Rome ,  les 
empêchait  de  donner.  Le  dictateur  choisit  pour  maître  de  . 
la  cavalerie  M.  Fabius  Ambustus.  Triomphe  du  consul 
L.  Fulyius  sur  les  Samnites  le  jour  des  Quirinales,  17. fé-. 


]>B  L^HISTOfRÈ  BÔHÀIUS.  39; 

Trier  fdmain  de  Tannée  suivante  4^^*  ><>  février  juKen  (te 
Tan  321  avant  Jésiis-Christ.  Triomphe  du  consul  Q«  Fa- 
bius sur  les  Samnites  et  les'Apuliens ,  le  12  des  calendes  de 
inars,  18  février  romain,  11  février  julieu'  de  la  snême 
année.  'Ces  triomphes,  rapportés  par  les  Fastes  Capitolins, 
prouvent  que  la  guerre  des  Saranirles  ne  fui  pas  gérée  cette 
année  parte  dictateur  Cornélius,  eomme  l'a  cru~Til«^ive, 
mais  par  les  consuls.  Suivant  Aurelius  Victor  (  Vie  des 
Hommes  iUusfms  ^  article  de  Fabius  Maximus.  )  ,^ .  ce  n'est 
pas  des  Samnites,  mais  des  Apuliens,  et  des  Luceriens  que 
ce  consul  triompha  cette  année.  Opinion  contraire,  aux 
Fastes  Capitotins  dont  ^autorité  doit  ppévaloir  sur  cells 
d' Aurelius  Victor. 

Consuls  :   T.    VETOMtJS   CalVIWUS    11,    Sf.    POSTUMIUS 

Kegillensis  ALBI1SU3  II,  entrent  en  charge  le  x S  mars 
romain  4^3 ,  7  mars  julien  3a(r  ï  ' 

QUARANTE-SIXIEME  DICTATEUR. 

Q.  FABIUS  AMBUSTUS  :  il  abdique. . , 

QUAILANTE-SEPTIEME  DICTATEUR^ 

M.  ^Mt^LlUS  PAPUa 

\322*-3ir.  Les  deux  corfsuls  étant  caiïipés  dafi3  le  Bêuh^ 
nium ,  près  de  Çalatia  (Cajazzo  ou  Gazazzo  sur  le  Volturne),.. 
les  Samnites  ,  commandés  par  C.  Pontius ,  après  s'être 
mis  en  embuscade  dans  des  forêts  voisines  de  la  ville  de 
Caudium,  font  donner  §ux  Romains  le  faux  avis,  que  la^co- 
Ionien  de  Lucerie  est  assiégée.  Les  consuls  accourent  pour 
la  secourir ,  et  prennent  le  chemin,  le  plus  court.  Entrée 
des  armées  consulaires  dans  les  Fourches  Gaudines.  Les. 
Romains  en.  trouvent  la  sortie  fermée  par  une  palissade  ^ 
que  soutient  un-  corps  de  Samnites.  Sur  le  champ,  toutes 
les  hauteurs  sont  occupées  par  les  ennemis.  Les  légions  re-< 
viennent  au  défilé  par  lequel  elles  étaient  entrées,  et  le 
trouvent  pareillement  défendu  et  palissade.  Les  armées  ne 
pouvant  ni  s'ouvrir  un  passage,  ni  se  procurer  des  vivres, 
acceptent  toutes  les  conditions  qui  leur  sont  imposées  ;  ei> 
conséquence ,  elles  promettent  à  la.  nation  samoite  Tindë^ 


388  ABRÉGi  CVAOVOUMiqdn 

peixlaneé ,  rendent  leurs  armes ,  donnent  six  téaU  ehetaV 
liers  en  orage  pour  garantir,  de  la  pari  du  sénat  et  du  peuple 
romain ,  la  ratification  d'un  traité  conclu  et  signé  par  les 
seuls  consuls  et  les  principaux-oificiers^  et  passent  sous,  le 
joug.  Retour  des  armées  à  Rome.  U  est  antérieur  au  lo 
décembre  romain  de  celte  année  9  a6  novembre  julien  de 
Van  321  avant  Jésus-Christ  ^  jouir  où  L.  JUvîus,  Q.  MaeKus 
et  T.  Numicius ,  qui  étaient  à  Tarmée  lors  du  traité,  et  qui 
le  signèrent  en  qualité  d'officiers  militaires,  furent  ins* 
tallés  à  Rome  dans  le  tribunal  du  peuple.  (  Voya  Tannée 
suivante  )•  Les  consuls»  de  retour  à  Homei  se  tiennent  reti- 
rés dans  leurs  maisons ,  et  ne  font  aucune  fonction  publia 
3ue ,  si  ce  n'est  de  nommer  par  ordre  du  sénat  ^  sur  la  fin 
e  l'année,  un  dictateur,  pour  tenir  les  comices  consu- 
laires. Dictature  de  Q.  Fabiua  Ambustus ,  qui  choisit  pour 
snaîire  de  la  cavalerie  L.  ^Uas  Paetus.  ,Sà,  nomination  étani 
déclarée  vicieuse  ,  il  abdique»  ML  iEmilius  Papus  lui  est 
subrogé ,  et  L.  Yaterius  Flaccus  nommé  maître  de  la  c^ava* 
lerie.  Cette  -seconde  dictature  n'eut-pas  plus- d'effet  que  la 
première.  Le  peuple  ne  voulut  confier  l'élection  des  con- 
suls à  aucun  magistrat ,  créé  dans  cette  année  malheureuse. 
Ainsi ,  le  dictateui'  né  tint  pas  les  comices,  et  il  y  eut  un 
interrègne. 

Consuls  :  L.  Papirius  Cursob II,  Q^Publilius Philo  III, 
entrent  en  charge  le  2S  mars  rcamin434t  ^  oïàrs  julien  3uo» 

QUARANTE-HUmEME  DICTATEUR. 

C.  MAINIUS. 

QUARANTE-NEUVIEME  DICTATEUR. 

L.  CORNELIUS  LENTULU& 

CINQUANTIEME  DICTATEUR. 

T^  MANUUS  IMPËRIOSUS  TORQUATUS  III. 


DE  L^HISTOIHE   R0MAIT9E.  SSg 

nat ,  suivant  cet  historien ,  ordonna  aux  consuls  d'entrer  en 
charge  le  jour  même  qu'ils  furent  nommes,  leur  installation, 
qui  aurait  été  renvoyée  au  25  mars  romain ,  se  fit  quelques 
jours  auparavant.  Nous  la  plains  au  2'6  de  ce  mois.  Sp.  Poa- 
tumius,   consul  Tannée  précédente,  ouvre  dans  le  sénat 
l'avis,  de  livrer  aux  Samnites  tous  ceux  qui  ont  signé  le 
traité  conclu  sans  son  autorisation  aux  Fourches  Caudines, 
et  de  recommencer  la  guerre.  Il  avait  lui-même  signé  ce 
traité.  L'avis  de  Postumius  est  suivi  par  le  sénat.  L.  Livius , 
Q.  Maelius  et  T.  Numicius  s^y  opposent,  et  jprétendent 
s'exempter  d'être  livrés  aux  Samnites ,  quoiquSls  eussent 
signé  le  traité»  en  réclamant  le  privilège  d'inviolabilité  de 
leur  personne,  attaché  au  tribunal  du  peuple  auquel  ils 
avaient  depuis  été  élevés  (le  lo  décembre  de  l'année  pré- 
cédente )  ;  mais  leur  opposition  n'ayant  pas  été  favorablcr^ 
ment  accueillie  ,  ils  s'w  rapportent  à  la  volonté  du  sénat. 
Tous  les  garans  du  traité  de  Caudium  ,  même  les  tribuns 
qui   avaient  auparavant  abdiqué,    sont   conduits   par  des 
Féciaux  à  l^rmée  des  Samnites,  et  remis  nuds  et  enchaî- 
nés à   C.  Pontius    qui  refuse  de    les    recevoir.    Défection 
de  la  plupart  des  peuples  soumis  aux  Romains;  ils  veulent 
prpfiter  du  malheur  que  Rome  vient  d'essuyer,  pour  se- 
couer le  joug  de  son  autorité.  Les  Colons  de  Satrique  s'é- 
taut  joints  à  un  corps  de  Samnites,  s'emparent  de  la  colonie 
de  Fregelles.  Lucerie ,  autre  colonie ,  passe  entre  les  mains 
des  ennemis  qui  y  renferment  les  six  cents  chevaliers  qu'on 
leur  avait  donnés  en  otage.  Conspirations  secrètes  à  Ca-r 
poue  et  chez  les  autres  peuples  de  la  Campante.  Le  consul 
Publilius  reste  dans  le  Samnium  avec  une  armée  d'obser- 
vation. Papirius  se  détache,  et  marche  à  Lucérie  dans  l'A- 
pulie ,  pour  dégager  les  otages  romains.  Bataille  gagnée  par 
l*ublilius,  sur  les  Sa.ranites.'  Us  se  dispersent  dans  l'Apulie, 
et  se  rallient  sous  les  murs  de  Lucerie.  Publiliusles  pour- 
suit ,  gagne  une  seconde  bataille ,  et  s'empare  du  camp 
ennemi.  Arrivée  de  l'armée  de  Papirius,  qui  avait  été  obligée 
de  faire  un  long  détour.  Bataille  par  Papirius.  La  ville  de 
Lucerie  se  rend ,  et  les  otages  romains  sont  délivrés.  Sept 
mille   Samnites    qui  y  étaient  en   garnison  ;    et  suivant 
quelques  annales,    C.  Pontius  ,    lui-même,    passent  sous 
le  joug.  .Dictature  de  C.  Mainius ,  pour  informer  sur  les 
conspirations  de  la  Campanie  et  les  punir.  Il  choisit  pour 
maître  de  la  cavalerie  M.  Foslius  Flaccinator.  Les  juge*- 
sSfeçts  des  Campaniens  étant  terminés  |    ou  {prévenus  par 


Sgo  ABRSCé   CHRONOLOGIQUE 

la  mort  vôlonlaîre  àes  coupables,  Mainius  étend,  parinter'-' 
f>ré(ation,  son  autorité  sur  les  citoyens  suspects  ae  cabales 
et  de  ligues  ppur  briguer  les  charges^  et  met  ces  con^lots 
au  rang  des  conspirations  contre  la  république.  Gomme  c^é- 
tait  le  crime  des  puissants  et  des  nobles  ,  on  cherche  à 
décrier  le  dictateur^  et  à  faire  retomber  Taccusation  sur  lui^ 
même  et  sur  son  maître  de  cavalerie ,  hommes  iK)uveaux 
que  Von  prétendait  n'avoir  pu ,  sans  brigue,  parvenir  à  là 
première  dignité ,  dont  leur  naissance  les  écartait.  Mainius 
ne  voulut  ni  se  servir  de  sa  dictature  pour  se  venger ,  ni 
souffrir  qu^elle  fût  un  obstacle  qui  retardât  sa  justification. 
Il  abdiqua  sur-le  champ,  demanda  d^élre  jugé,  et  fut  ren- 
voyé absous ,  ainsi  que  son  maître  de  la  cavalerie.  Tite-Live 
rapporte  la  dictature,  les  procédures  judiciaires.,  et  Fabdi^ 
cation  de  Mainius,  six  ans  après,  à  Tan  de  Rome  44^*  Mais 
on  voit ,  par  un  fragment  des  Fasits  Capitolins ,  que  Mai-^ 
nius  a  été  deux  fois  dictateur,  savoir  cette  année  4^4  et 
Tan  44û  9  et  que  dans  l'une  et  l'autre  dictature ,  il  a  eu 
M.  Foslius  Flaccinator  pour  maître  de  la  cavalerie.  Or,  la 
dictature  de  l'an  44o  ne  fut  pas  créée  pour  informer  sur  des 
crimes  :  elle  eut  pour  objet,  suivant  ces  Fastes,  Padmi-^ 
ntstration  des  affaires  de  la  république.  11  n'y  a  donc  que 
celle  de  cette  année  ^  ci   4^4  9    9u>  ^^^  'P"  concerner  des 
conspirations    et    des    jugements.  Tite  -  Live   lui  -  même 
donne  la  .preuve  de  la  vraie  date  de  cette  première  dicta- 
ture; dans  la  harangue  de  P.  Sempronius,  tribun  du  peuple 
contre  A  p.  Claudius,  censeur,  l'an  de  Rome  4449  ^^  dit  : 
K  Dernièrement,  il  y  a  environ  dix  ans  {nuper  mira  decem 
9>  annos)  y  G.  Mainius,  dictateur,  exerçant  la  justice  crimi- 
»  nelle  avec  une  sévérité  qui  con>promettatt  la  sûreté  de 
»  quelques  personnes  puissantes^  et  en  conséquence  ayant 
»  été  soupçonné  par  ceux  qui  avaient  intérêt  d'échapper  à 
»  son  autorité,  du  crime  même  qu'il  poursuivait,  abdiqua, 
»  beaucoup  avant  le  tems  la  dictature,  pour  pouvoir  être  jugé 
9»  comme  simple  particulier  ».  Si  cette  dictature  de  Mainius 
avait  été  attachée,  comme  le  veut  Tite^Livre,  à  l'an  44^9  elle 
aurait  précédé  de  quatre  ans  seulement  la  harangue  de  Sem- 
pronius; au  li<!U  qu'en  la  plaçant  avec  les  Fastes  Gapitolins  à 
cette  année  4^49  on  trouve  exactement  les  dix  ans.  Dictature 
de  L«  Go^rnelius  Lentulus,  pour  gérer  les  affaires  de  la  républi- 

2ue.  11  choisit  pour  maître  de  la  cavalerie  L.  Papirius  Gursor , 
Is  du  consul.  La  guerre  occupant  les  deux  consuls  dans  le 
Samnittm  et  dans  i'Apulie,  té  sénat  jugea  nécessaire  à  l«t. 


r 

M  L^HISTOIRE  RCmAINE.  891 

sûreté  dé  Rome  ^  jalousée  par  la  plupart  des  peuples  voisins, 
d*av<^r  à  Rome  même  un  dictateur  dans  celte  circonstance 
critique,  pour  la  défendre  des  entreprises  qu^ils  pourraient 
tenter.  Dictature  de  T.  Manlius  Imperiosus  Torquatus^ 
avec  Papirius  Crassus  pour  maître  de  la  cavalerie ,  pour  pré*  * 
sîder  aux  comices  consulaires.  Ces  deux  dictatures  sont 
portées  k  la  suite  de  celle  de  Mainius,  dans  les  Fastes  Capi-- 
iolins. 

Consuls  1  L.  Pa1?irius  Cursor  IIÏ,  Q,  Aulius  Cêrre- 
TANl7â  Kl  f,  entrent  en  charge  le  ^3  mars  romain  435 ,  26  fé« 
vfier  jalien  319  avant  J.  C. 

320-3 19.  Bataille  gagnée  car  Q.  Ânlius  sur  les  Féren- 
tins  j  peuples  de  T  Apulie  qui  étaient  passés ,  ainsi  que  U 
plupart  des  autres  peuples  Apuliens ,  dans  le  parti  des 
Samnites.  Aulius  s^'empare  de  leur  ville.  Prise  de  Satrique 
parle  consul  Papirius.  Loi  portée  par  le  tribun  M.  Aniis- 
tius,  pour  autoriser  le  sénat  à  statuer  les  peines  qu^il  jugera 
à  propos  contre  les  Colons  romains  de  Satrique.  Papirius 
fait  trancher  la  tête  aux  auteurs  de  la  révolte.  Triomphe  de 
L«  Papirius  Cursor  sur  les  Samnites  ,  le  10  des  calendes 
de  septembre  ,  ac  août  romain  de  cette  année  435  (Fastes 
Capiiolins) ^  22  juillet  julien  de  Tan  319  avant  Jésus-Christ. 
Censeurs  à  Rome.  Us  sont  marqués  dans  les  Fastes.  Comme 
ces  censeurs  ne  firent  pas  le  lustre  ^  il  faut  que  la  mort  de 
Fun,  qui  obligeait  Tautre  d^abdiquer,  les  en  ait  empêchés. 
On  voit  dans  les  mêmes  Fastes ,  que  les  censeurs  de  Tan- 
née suivante  procédèrent  au  lustre  qui  ne  se  faisait  que  tous 
les  cinq  ans.  Colonie  romaine  envoyée  à  Suessa  des  Aurun— 
cièns,  et  à  Saticula  trois  ans  s^étant  écoulés  (interjette 
trienmo)^  et  par  conséquent  la  quatrième  année  depuis 
rétablissement  de  celle  de  Lucerie  de  Tan  43i.  (  VelL 
Paterc. ,  liv.,  I ,  chap.  i4).  Tite-Live  et  Sextus  Festus  P^m- 
peius  (liv.  XVIII ,  pag.  209) ,  placent  à  Fan  de  Rome  44 >  » 
sous  le  cinquième  consulat  de  Papirius  Cursor ,  rétablis- 
sement de  cette  colonie ,  qui ,  suivant  Velleius ,  est  du 
troisième  consulat  du  même  Papirius. 

f 
Consuls  :  L.  Plautius  Venno  ,  M.  Fostius  Flaccina- 

TOR,  entrent  en  charge  le  23  mars  romain  4^6  ,  i3  février 

julien,  3x8  avant  J.  C, 


/ 


39^  AUBÉci  C8BOVOlX>ClQtJfe 

3i9*3t8.  La  mort  d'un  censeur  éianr  réputée  de  mad-»' 
vais  augure  depuis  la  prise  de  Rome,  les  pontifes  omirent 
Tintercalation.  Les  deux  consuls  de  cette  année  sont  plé-^ 
beîens.  Députation  de  plusieurs  peuples  Samniles,  pôuîr 
demander  ta  paix.  Le  sénat  les  renvoie  au  peuple,  qui  ne 
leur  accorde  que  deux  ans  de  trêve.  J^es  peuples  de  T^ano 
et  de  Canusium  (Canosa),  épuisés  par  les  ravages  continuels 
de  leurs  terres^  se  donnent  au  consul  Plautius ,  et  lui  remet- 
tent des  otages.  Les  habitants  de  Capoue  demandent  au 
sénat  des  lois  et  un  préfet  romain ,  pour  leur  administrer 
la  justice  avec  l\m partialité  qu'ils  ne  pouvaient  espérer  d'un 
magistrat  pris  dans  leur  ville,  depuis  long-tems  divisée  en 
différentes  factions.  L.  Furius  Gamillus,  préteur  à  Rome, 
est  chargé  de  rédiger  les  lois.  CVst  la  plus  ancienne  pré- 
fecture romaine,  et  elle  ne  dura  que  jusqu'au  rétablisse* 
ment  de  la  concorde  entre  les  habitants  de  Capoue.  Les 
censeurs  L.  Papirius  Crassus  et  C.  Mainius^  ajoutent  deux 
nouvelles  tribus  :  l'Ufentine  de  peuples  situés  sur  une 
rivière  dans  le  pays  des  Voisques ,  et  la  Falerine  de  la  ville 
de  Falerne,  qui  Grent  en  tout  trente-une  tribus*  Vingt-* 
cinquième  lustre  par  les  censeurs  {^Fastes  Cafntolins).  Le 
cens  montait  ordinairement  dans  ce  siècle  k  deux- cent- 
cinquante  mille  citoyens.  (Tite-Live,  liv.  IX,  chap.  ig). 

Consuls^:  Q.  iËMiLivs  Barbula,  C  Junius  Bdbulcus 
BauTUS ,  entrent  en  charge  le  26  mars  romain  4^7  ,  sS  fé*- 
vrier  julien  817  avant  J.  C. 

3i8-3i7.  Intercalation  simple  ajoutée  à  cause  de  Téta-» 
blissement  de  deux  nouvelles  tribus.  Un  autre  peuple  de 
FApulie  ,  que  Tite-Live  appelle  Téates ,  et  aue  l'on  croit 
être  celui  de  Chieti ,  demande  d'être  reçu  allié  du  peuple 
romain.  On  lui  accorde  Falliance  inégale  qui  le  rendait  sujet 
de  la  république.  Junius  Brutus  se  rend  maître  de  Fofento 
dans  l'Apulie.  Prise  de  Nerulum,  dans  la  Lucanie,  par 
Q.  /Ëmilius.  Les  Antiates  désirant  des  lois  fixes  et  des 
iiiRgistrats ,  on  commet,  pour  y  faire  cet  établissement, 
1rs  citoyens,  patrons  de  cette  colonie.  Non-seulement  les 
arrhes ,  mais  les  lois  des  Romains  s'éteqdaient  loin  de 
Rome.  Colonie  envoyée  à  Interamna ,  xleux  ans  après  celle 
de  Sucssa  et  de  Saticula  de  Tan  434*  (Vell.  Patefc.  liv.  1 , 
chap.  i4).  Suivant  Ïite-Live,  rétablissement  de  celte 
Colonie  fut  ordonné  par  un  senatus  -  consulte ,  la  mêm^ 


Bfi  X  HISTOi&p  HOMAllTBV  SgS 

«uinée  que  fût  envoyée  celle  de  Suessa  l!an  44^  y  ^U^  le 
second  consulat  de  G.  itunius  Bubulcus,  tandis  que,  suî>- 
vant  Yélleius,  cet  élablissement  appartient  au  premier  con-^ 
sulat  de  J  uni  us. 

Consuh:  Sp.  Nautids  Rutilvs,  M.  PoPiuus  Ljenas, 
entrent  en  charge  le  ^3  mars  romain  4^8 ,  8  mars  julien  3i6^ 

CINQUANTE-UNIEME  DICTATEUR. 

L.  yEMILIUS  MAlIV^EIICINUS  PRIVERNAS.   ' 

• 

3i7-3i6.  Les  consuk  de  Tannée  précédente,  dit  Tite-^ 
Live,  ne  remettent  pas  les  légions  aux  consuls  de  celle-ci 
qui  retournent  à  Rome.  C'est  L.  j^milius,  dictateur,  qui 
avec  L,  Fulvius  Curvus  va  dans  le  camp  en  prendre  le 
-commandement.  Siège  formé  par  le  dictateur  devant  la 
ville  de  Saticula,  que  rétablissement  d'une  colonie  des-i 
tinée  à  la  surveiller  et  la  contenir  avait  vraisemblablement 
portée  à  la  révolte.  Armement  des  Samnites.  Us  ne  peu-* 
vent  se  résoudre  k  laisser  sans  secours  les  habitans  de  Sa^ 
ticula ,  leurs  alliés.  BataiHe  gagnée  par  le  dictateur.  Elle 
s'engagea  par  une  sortie  des  assiégés.  L'armée  des  Samnites 
vient  les  soutenir  ;  les  uns  et  les  autres  sont  repoussés.  Re— . 
traite  des  Samnites  pendant  la  nuit;  ib  vont  investir  Plistia^ 
ville  alliée  des  Romains. 

Consuls  :  L.  Papirius  Cursor  IV ,  Q,  PuBuftus 
Philo  IV ,  entrent 'en  charge  le  a3  mars  romain  43^,  a6 
février  Julien  3i5  avant  J.  C. 

CINQUANTE'DEUXIEME  DICTATEUR. 

Q.  FABIUS  MAXIMUS  RULLIANUS. 

3t6-3i5.  La  dictature  d^i£milius  fut  annuelle.  Tite-Live 
dit  que  les  nouveaux  consuls  ,  ainsi  que  les  précédens  ^ 
ayant  resté  à  Rome,  Q.  Fabius,  dictateur,  reçut  les  lé-^ 
gions  d'^milius.  Or,  celui-ci  les  avait  reçues  au  corn*» 
znencement  de  l'année  précédente,  de  Q.  ^milius  et  de 
C.  Junius,  consuls  de  l'an  537,  ^^  comme  il  ne  s'en  des^ 
IV*  5o 


S94  ABKÉGÉ  CHROKOIOGIQUE    ' 

saisit  que  cette  année  4^9 ,  il  s^ensuit  que  le  commande^ 
ment  de  ce  dictateur  a  duré  tonte  Tannée  4^*  Ainsi,  les 
dictatures  prolongées  au-delà  de  six  mois  par  des  proroga- 
tions que  le  sénat  jugeait  nécessaires,  n^étaient  pas  alors 
sans  exemple  à  Rome.  Cependant  la  dictature  d^milius 
ayant  été  réunie  à  des  consulats ,  ne  forma  pas  une  année 
séparée  et  indépendante  dans  les  Fastes,  où  l'année  ro- 
maine à  laquelle  cette  dictature  était  attachée ,  fut  ^  sui- 
vant Tusage ,  désignée  par  les  consuls.  Le  siège  de  SaticuU 
est  continué  par  le  dictateur  Fabius.  Les  Samnites,  pour 

Eorter  des  secours  à  cette  ville  ,  lèvent  le  blocus  de  Plistia. 
ataille  indécise  entre  les  Romains  et  les  Samnites.  Le 
général  samnite  et  Q.  Aulius  Cerretanus ,  maître  de  la 
cavalerie ,  sous  le  dictateur  Fabius ,  y  périssent.  Les  Sam- 
nites n'en  désespèrent  pas  moins  de  sauver  Saticula.  Ils 
se  retirent  et  reviennent  à  Plistia.  Prise  de  Satieula  par 
les  Romains.  Prise  de  Plistia  par  les  Samnites.  Défection 
de  Sora ,  dans  la  Campanie.  Les  anciens  habitans  en  ayant 
tué  les  colons  romains  ,  le  dictateur  y  accourt  ;  les  Samnites 
le  suivent.  Ainsi  le  théâtre  de  la  guerre  est  porté  du  Sam- 
nium  et  de  l'Apulie  dans  la  Campanie.  Yictoire  de  Fabius 
sur  les  Samnites  ;  il  prend  leur  camp  et  forme  le  siège  de 
Sora.  N  * 

,  Consuls  :  M.  Pœtelius  Libo  ,  C.  Sulpicius  Longus  IU, 
entrent  en  charge  le  a3  mars  romain  44oi  ^6  février  julien 
3i4. 

CINQUANTE-TROISIEME  DICTATEUR. 

C.  MAINIUS. 

3i5-3i4.  Autre  dictature  anuuelle.  Les  nouveaux  consuls, 
dit  Tite-Live ,  reçoivent  les  légions  du  dictateur  Fàjbius  , 
qui  les  avait  reçues  lui-même  du  dictateur  jEmilius^  au 
commencement  de  l'année  précédente.  D'où  il  suit  que  la 
dictature  de  Fabius  a  duré  une  année  entière.  Prise  de  Sora 
par  la  trahison  d'un  transfuge,  qui,  ayant  montré  aux  Ro- 
inains  un  sentier  détourné,  les  conduit,  pendant  la  nuit,, 
dans  la  citadelle.  Les  consuls,  dit  Tite««Live,  amènent  à 
Rome  ceux  q^ii  avaient  été  les  principaux  auteurs  de  la 
révolte  et  du  massacre  des  colons  romams,  pour  leur  faire 


DE  L^HISTOIRE  ROMAINB;  3g5 

tntàr  le  supplice  en  présence  du  peuple  ,  k  qui  il  im- 
porte d^être  en  sûreté  dans  les  colonies  où  il  est  envoyé. 
Ainsi  les  consuls  reviennent  à  Rome  après  la  prise  de  Sora* 
Triomphe  du  consul  C.  Sulpicius  Longus,  sur  les  Samnites 
et  les  nabitans  de  Sora  ^  le  jour  des  calendes  (i'*'.)  de  juillet 
romain ,  de  cette  année  44o  {Fastes  CapUoUns  ) ,  26  mai 
julien  de  Tan  3i4  avant  Jésus  -  Gritst.  ht%  consuls  ayant 
Quitté.  Sora ^  informés  que  FAusonie  n'attendait,  pour  se 
aéclarer  contre  les  Romains  que  le  premier  succès  qu'auraient 
les  Samnites ,  y^  portent  la  guerre.  Le  triomphe  du  consul 
Sulpicius  sur  les  habitans  de  Sora  et  les  Samnites,  n'esfc 
donc  pas  de  la  fin  de  l'année  consulaire ,  et  doit  ^voir  con- 
couru avec  le  milieu  de  la  campagne  militaire.  ht%  ^Ues 
d^Ausona ,  dé  Minturne  et  de  Vescia ,  divisées  en  différents 

fartis ,    tombent  par  trahison ,   ainsi  qu^il  était    arrivé  à 
égard  de  Sora ,  sous  la  puissance  des  Romains.  Seconde 
révolte  de  Lucerie  :  elle  se  donne  aux  Samnites,  et  livre 
la  garnison  romaine.  Seconde  colonie  de  deux  mille  cinq 
cents  citoyens  envoyée  à  I^ucerie.  La  plupart  des  peuples 
soumis  aux  Romains  se  rendent  suspects.  Assemblées  se- 
crètes des  principaux  habitans  de  Capoue  pour  prendre  les 
moyens  de  faire  éclater  leur  révolte  avec  succès.  Les  Sam- 
nites ,  pour  être  à  portée  de  s'introduire  à  la  première  oc- 
casion dans  Capoue ,  ou  de  la  défendre ,.  dans  le  cas  que  les 
Romains   voulussent  la  réduire ,  se  rapprochent  de  cette 
ville,  et  qnitant  FApulie,  ils  viennent  se  poster  à  Cau- 
dium.  Les  consuls  les  y  suivent.  Dictature  de  C.  Mainius 
avec  M.  Foslius  Flaccinator,  maître  de  la  cavalerie',  pour 
gérer  les, affaires  de  la  république.  (Fastes  CapiL^  Diodore 
de  Sicile,  liv.  XIX.)  Comme  les  deux  consuls  étaient  oc- 
cupés à  Caudium  contre  les  Samnites,  le  sénat  jugea  un 
dictateur  nécessaire  pi^ur  combattre  et  dissiper  les  rebelles 
de  la  Campanié,  s'ils  venaient  à  se  rassembler.  Ainsi,  ce 
ne  fut  pas  par  des  procédures  judiciaires  comme  dans  la 
première  dictature  >  mais  par  la  force  des-  armes  que  M^l- 
nius  devait ,  dans  celle-ci ,  contenir  les  Campanniens.  hè&  Ro-* 
mains,  sans  engager  d'action  générale,  lassent  les  Sam- 
nites par  des  combats  continuels  à  Caudium.  Enfin  les  Sam- 
nites présentent  eux-mêmes  la  bataille.  Victoire  des  deux 
consuls  :  trente  mille  ennemis  y  sont  pris  ou  tués.  Après 
cette  victoire  importante ,  les  consuls  mènent  leurs  légions 
â  Bovîano  dans  le  pays  des  Samnites,    et   en  forment  le 
•iége. 


/ 


3g6  ABRÉGÉ  CHRONOLOGIQUE 

Consuls:  L.  Papirius  Cursor  Y,  C.  Jimius  BuBULCtJS       ; 
Bhutus  II ,  entrent  en  charge  le  23  mars  romain  44^  y  ^  ^^'^ 
Trier  julien  3i3  avant  J.  C. 

CINQUANTE-QUATRIEME  DICTATEUR. 

C.  PŒTELIUS  LIBO  VISOLUS. 

3i4-3i3.  Tite-Live  dît  que  les  consuls  de  l'année  précé- 
dente ayant  pris  leur  quartier  d'hiver  à  Boviano ,  y  restèrent 
jusqu'à  ce  qqe  C.  Pœtelius,  créé  dictatearpar  les  nouveaux 
consuls,  eut  été  avec  Fosius  (c'est  suivant  les  Fastes  Ca- 
pitoUns ,  M.  Pœlelius  Libo  ) ,  son  maître  de  La  cavalerie ,  se 
mettre  à  la  tête  des  légions.  Ainsi  le  renouvellement  de 
l'année  consulaire  arrivait  après  l'hiver  et  dans  le  mois  de 
mars  ou  nous  l'avons  placé.  Il  suit  encore  de  là  que  la  fin 
de  mars  et  le  commencement  d'avril,  tems  ou  le  dictateur 
Pœtelius ,  nommé  au  commencement  de  ce  consulat ,  alla 
joindre  les  légions,  concourait  avec  la  saison  où  les  troupes 
sortaient  de  leurs  quartiers  d'hiver.  Or,  les  Romains  ter- 
minaient leur  hiver  au  7  février  julien  ;  et  le  23  mars  ro^ 
main  ,  jour  initial  de  l'année  consulaire ,  qui  précéda  de 
très-peu  de  jours  la  nomination  de  Pœtelius ,  et  son  arrivée 
à  Tarmée  ^  concourait  cette  année ,  suivant  notre  table , 
avec  le  6  du  même  mois  julien.  Prise  de  Fregelles  par  les 
Samnites.  Le  dictateur  lève  le  siège  de  Boviano ,  et  marche 
à  Fregelles  que  les  ennemis  évacuent.  Delà  Pœtelius  accourt 
à  NoTa  dont  les  Samnites  s'étaient  aussi  emparés,  met  le 
feu  à  tous  les  dehors ,  et  la  ville  de  Noia  est  reprise  soit 
par  le  dictateur,  soit  par  le  consul  Junius  :  l'un  et  l'autre, 
dit  Tite-Live ,  est  porté  dans  les  différentes  annales.  Ceux 
qui  attribuent  à  Junius  l'honneur  de  cet  événement , 
ajoutent ,  suivant  le  même  historien ,  qu'Atina  et  Calatia 
eurent'  le  même  sort ,  et  que  la  contagion  étant  à  Rome , 
Pœtelius  ne  fut  nommé  dictateur  que  pour  attacher  un  clou 
au  Capitoje.  Colonie  envoyée  à  Pontia  chez  les  Volsques , 
et  sénatus-consuUe  pour  en  conduire  une  autre  à  Cassino 
dans  la  Campanie.  Celle-ci  ne  fut  établie  que  l'année 
suivante  (Tite-Live);  cet  auteur  place  aussi  à  cette  ann^e 
l'établissement  des  colonies  de  Suessa  et  d'interamna. 
,  Comme  il  avait  trouvé  dans  les  anciennes  annales  que  ces 
colonies  avaient  été  établies  après  celle  de  Luceiie,  et  que 


DE   L'HISTOIRB  romaine:  397 

rétablissement  de  Tune  avait  été  fait  sorus  le  consulat  de 
Papirius  Cursor,  celui  de  Tau tre  sous  le  consulat  de  Junius 
Buoulcus,  il  les  a  placées  après  la  seconde  colonie  de  Lu- 
cerie,  au  lieu  de  les  placer  ainsi  que  Velleïus  Ta  fait, 
après  la  première  colonie.  Il  a  cru  aussi  dev<Ar  les  ajuster 
à  Tannée  où  Cursor  et  Bubulcus  furent  ensemble  consuls  , 
et  en  conséquence  il  les  a  rassemblées  sur  cette  année-ci. 
Nous  avons  suivi  Velleïus  qui  détaille  ces  établissement 
avec  plus  de  précision  ,  en  distinguant  les  anciens  de  ceux 
qui  leur  sont  postérieurs  et  marquant  Tintervalle  de  tems 
qui  a  séparé  l'un  de  Tautre.  (  Voy-  les  années  4^S  et  4^7 
ci- dessus*  )  ^ 

Consuls  :  M.  Valerius  Maximus  ,  P.  Decius  Mus  ,  en- 
Irent  en  charge  le  ^3  mars  romain  44^»  ^7  février  julien  3ia. 

CINQUANTECINQUIEME  DICTATEUR- 

C.  SULPICIUS  LONGUS. 

3i3>3i2.  La  contagion  dont  Tite-Live  parle  sur  Tannée 
précédente,  d'après  quelques  annales,  étant  rapportée  par 
cet  auteur  comme  un  événement  douteux,  et  étant  re-> 
jetée  par  les  Fastes  Capitolins,  suivant  lesquels  ce  ne  fut 
pas  pour  attacher  le  clou  à  cause  de  la  contagion  ,  mais 
pour  gérer  les  affaires  publiques  que  Pœtelius  fut  nomnié 
dictateur,  on  ne  peut  établir  sur  ce  fondement  que  les 
pontifes  aient  omis  Tintercalation  cette  année  44^- 
Guerre  des  Etrusques.  Le  consul  Valerius  étant  occupé 
dans  le  Samnium  ,  Décius ,  son  collègue  ,  malade  à  Rome  , 
nomme  dictateur  C.  Sulpicius  Longus,  qui  choisit  pour 
maître  de  la  cavalerie ,  C.  Junius  Bubulcus  Brutus.  Maïs 
les  Etrusques  se  tenant  sur  la  défensive ,  l'armée  du  dic- 
tateur prête  à  marcher,  n'entra  pas  en  campagne.  Rébel- 
lion de  la  ville  de  Sora ,  soutenue  par  les  Samnitës.  Sulpi- 
cius consul. l!an  44^9  s^en  était  emparé:  Valerius  la  force 
cette  année  à  rentrer  dans  la  soumission.  Trromphe  de 
M.  Valerius  sur  les  Samnitës  et  les  habitans  de  Sora  aux 
ides  (i3)  d'août  romain  de  cette  année  44^  (Fastes  Capit.) 
8  juillet  julien  de  lan  3i2  avant  Jésus-Christ.  L'armée 
que  les  Samnitës  opposaient  à  ce  consul  étant  très-faible 
Ç^Reliqw'œ  belii^  dit  Tite-Live),  il  put  revenir  à  Rome  pour 


398  ABROGÉ  CRROKOLOGIQUE 

son  triomphe,  avant  la  fin  de  la  campagne  militaire.  Cen- 
sure d'Appius,  célèbre  paroles  ouvrages  publics  qu'il  fit 
construire,  mais  odieuse  par  la  partialité  de  ce  censeur 
et  de  G.  Plautftis ,  son  collègue,  lis  privèrent  des  sénateurs 
irréprochables  de  leurs  places  pour  les  donner  à  des  fils 
d'affranchis.  Frontin  (  de  AquaducU  )  attache  ces  censeurs  à 
la  trentième  année  depuis  le  commencement  de  la  guerre 
des  5amnites  de  Tan  i^ii\  ainsi  cet  auteur  a  supprimé 
entre  Tan  4i  i  et  cette  année  44^  9  deux  années  consulaires. 
Vingt-sixième  lustre  fait  par  ces  censeurs  {Fast  Capit,)» 
Le  dernier  lustre  ayant  été  fait  l'an  4^6, ^ celui-ci  aurait 
dû  r|(re  Tannée  précédente^  44^  »  ^^  guerre  vraisemblable- 
bient  en  empêcha. 

Consuls  :  C.  JuNips  BuBULCus  Brutus  m ,  Q.  MmLivs: 
Barbula  II ,  entrent  en  charge  le  a3  mars  romain  44^  9 
7  février  julien  'ôii  avant  J.  C. 

w 

3i2-3ii.  Les  consuls,  sans  avoir  égard  aux  changemens 
faits  dans  le  sénat  par  les  deux  censeurs,  lisent  le  catalogue 
de  cette  compagnie  tel  qu'il  était  avant  leur  censure.  Vœu 
d'un  temple  à  la  santé  de  Rome  par  C.  Junius  Bubulcus , 
consul  pendant  la  guerre  des  Samnites  (Tite-Live,  liv,  IX» 
chap.  43).  La  fête  de  ce  vœu  tombant  au  28  mars  romain 
(Ovid.  ,  liv.  III  des  Fast.  vers  882),  il  est  vraisemblable 
que  le  vœu  de  ce  consul ,  qui  est  du  comn^encement  de 
son  consulat ,  précéda  ses  victoires  sur  les  Samnites.  Prise 
de  Cluvia  par  Junius ,  le  jour  même  qu'elle  fut  attaquée , 
et  de  Boviano ,  dont  il  donne  le  butin  à  ses  soldats.  Ba- 
taille gaenée  par  ce  consul  sur  les  Samnites;  ils  y  per- 
dirent vingt  mille  hommes.  Siège  «de  Sutri ,  ville  ciliée 
des  Romains  et  qui  fondait  leur  principale  barrière  du  côté 
de  l'Ëtrurie.  Ce  siège  est  la  première  hostilité  des  Ëtrusques 
dans  cette  guerre.  Bataille  gagnée  par  le  consul  >£^milius, 
le  lendemain  de  son  arrivée  à  Sutrium.  Triomphe  du  consul 
C.  Junius  sur  les  Samnites,  le  jour  des  nones  (5)  d'août  ro- 
ipain  de  cette  année  44^  {Fast.  CapiL)  slo  juin  julien ^ 
de  Tan  3ii  avant  Jésus-Christ.  Triomphe  de  Q.  J^milius 
sur  les  £trusques  aux  ides  (i3)  d'août  romain  (^Fmt.  Capi't.) 
aS  juin  julien  même  année.  Tite<Live  dit  que  n'étant  resté 
aux  Etrusques  que  les  troupes  nécessaires  pour  garder  le 
c^mpf  et  les  Romains  ayant  un  si  grand  nombre  de  blessés 
quUls  en  perdaient  plus  par  maladie  qu'il  n'en  avait  péri. 


S£  L^HISTOIRE  ROMÂms;  3g9 

dans  le  combat ,  il  ne  se  passa  plus  à  Sutrium  aucune  action 
mémorable  le  reste  de  Pannée.  La  bataille  de  Sulrium  fut 
donc  donnée  avant  la  fin  de  Tannée  consulaire ,  et  comme 
le  triomphe  et  par-  conséquent  la  victoire  de  Junius  arri- 
vèrent plusieurs  jours  avant  le  triomphe  d^Smilius^  c'est 
long-tems  avant  la  fin  de  Tannée  consulaire ,  que  Junius 
yainquit  aussi  les  Samhites  à  Boviano.  Loi  portée  par  les 
tribuns  du  peuple,  L.  Atilius  et  G.  Marcius  pour  attribuer 
au  peuple  la  nomination  à  un  plus  grand  nombre  de  places 
de  tribuns  des  légions  qu'il   n'en  avait  à  nommer  aupa- 
ravant. Loi  portée  par  le  tribun  M.  Decius  pour  établir 
des  décemv'irs  chargés  du  soin  de  la  marine  romaine.  Les 
joueurs  de  flûte  pour  les  sacrifices ,  mécuntens  de  la  dé- 
fense que  les  deux  censeurs  leur  avaient  faite  de  manger  dans 
le  temple  de  Jupiter,  s'élant  retirés  à  l'ibur,  reviennent 
à  Rome  le  jour  des  ides   (i3)   de  juin   romain  (Ovide  ,* 
liv.  YI,  des  Fastes,  vers  65 1)  jour  dont  on  fit  tous  les 
ans  la  fête  qui  fut  appelée  les  Petits  Quinquatrus.  Le  cen- 
seur Plautius  reçut  ces  joueurs  lors  de  leur  retour  (^ibid). 
Abdication   du  censeur  Plautius,  après  les  dix -huit  mois 
dans  lesquels  la  loi  portée  par  le  dictateur  L.  ^milius  Ma-^ 
mercinus  avait  circonscrit  l'exercice  de  la  censure.  Appius 
Claudius  son  collègue  refuse  de  se  démettre  et  reste  seul 
censeur. 

Consuls  :  Q.  Fabius  Max«  Rullianus  II ,  C.  Marcius 
BuTiLUS  ,  entrent  en  charge  le  23  mars  romain  444  9  ^^ 
février  julien  'iio  avant  J.  C. 

3ii.-3ie.  Poursuites  de  P.  Sempronius  ,  tribun  du 
peuple ,  pour  obliger  Appius  à  se  démettre  de  la  censure. 
Appius  refusant  de  faire  son  abdication ,  Sempronius  ordonne 
de  r arrêter  et  de  le  conduire  en  prison  ;  mais  trois  autres 
tribuns  du  peuple  s'étant  opposés  à  l'exécution  de  l'ordre 
donné  par  leur  collègue,  Appius  conserva  la  censure.  Bataille 
gagnée  à  Su  tri ,  par  Q.  Fabius ,  sur  le$  l^trusques ,  qui  avaient 
^vé  pendant  l'hiver  une  g[iouvelle  armée.  Les  ennemis  se 
réfugient  dans  la  forêt  Ciminîenne  ;  forêt ,  dit  Tite-Live  , 
alors  plus  inaccessible  que  ne  l'étaient ,  du  tems  de  César  f 
les  forêts  Hercynies ,  en  allemagne.  Entrée  de  Fabiui  dans 
la  forêt  Ciminienhe.  Terreur  à  Bome.  Seconde  bataille  ga-f>. 

Ënée  par  Fabius.  Plusieurs  peuples  de  l'Ombrie,  voisins  de 
i  forêt  Ciminîenne  ^  dont  les  Romains  avaient  dévasté  les 


'4oO  ABRÉGÉ  CHB0N0L0GIQU8 

terres ,  se  réunissent  aux  Etrusques  à  Sutri.  Troisième  ba- 
taille. Les  ennemis  y  perdent  soixante  mille  hommes  tués 
ou  faits  prisonniers.  Tite-Live  dit  que  Fabius  voulant  sur- 
prendre rarmée  ennemie  ,  la  fit  attaquer  un  peu  avant  le 
our ,  qui  est  le  tems,  ajoute-t-îL ,  où  dans  les  nuits  de  Tété 
e  sommeil  est  le  plus  profond.  Ainsi  cette  troisième  ba- 
taille se  donna,  suivant  cet  historien  ,  dans  Tété.  Pendftot 
que  ces  choses  se  passaient  en  Etrurie  ,  ajoute  encore  Tite— 
Live,  le  consul  Marcius  force  la  ville  d'Allifas  et  s'empare 
de  plusieurs  forts.  Echec  reçu  à  Pompeii ,  dans  la  Gam— 
panie ,  par  la  flotte  romaine ,  sous  le  commandement  de 
I^.  Cornélius,  qui  ayant  fait  une  descente  sur  les  terres 
voisines  pour  ramasser  quelque  butin,  vit  ses  troupes  pour- 
suivies dans  leur  retraite.  Bataille  meurtrière  entre  le  con- 
seil Marcius  et  les  Samniles.  Comme  les  Romains  y  per— 
dirent  plusieurs  chevaliers,  des  tribuns  des  légions  ,  un 
lieu  tenant-*  général ,  et  que  le  consul  même  y  fut  blessé ,  ils 
passèrent  pour  vaincus  ,  et  Rome  fut  dans  la  consternation. 
Ordre  du  sénat  même  de  nommer  un  dictateur  et  de  choisir 
L.  Papirius  Cursor  ,  réputé  le  plus  habile  général  de  la 
république.  Cet  ordre  ne  pouvant  être  envoyé  à  Marcius  , 
dans  le  Samnium,  dont  tous  les  chemins  étaient  gardés 
par  les  Samnites^  on  l'adressa  à  Fabius,  que  Papirius  avait 
condamné  à  mort  dans  sa  première  dictature.  Fabius  le 
nomme  dictateur  ;  et  Papirius  choisit  C«  Junius  Bubulcus 
Brutusi  pour  maître  de  la  cavalerie. 

Sans  consuls  depuis  le  aZ  mars  romain  44^  9   ^^  février 
julien  309. 

<. 

CINQUANTE-SIXIEME  DICTATEUR. 

t.  PAPIRIUS  CURSOR  IL 
C.  JUNIUS  BUBULCUS  BRUTUS  II; 

UAITBE  DE  Là  CAVALERIE. 

3io.-3og.  Deuxième  dictature,  tenant  lieu  d'une  année 
consulaire  dans  les  fastes.  Non-seulement  cette  année  est 
nécessaire  pour  conserver  Tordre  chronologique  ,  et  faire 
concourir  les  dates  des  triomphes  avec  les  années  où  ils 
sont  rapportés ,  mais  elle  est  expressément  marquée  par 
plusieurs  auteurs.  On  lit  dans  les  Fastes  Capitolins  ^   à  la 


^* 


Suite  Ae  cette  dictature  :  Cette  année  il  y  eut  un  dictateur  et 
Ùa  maille  de  la  cavalerie  ,  sans  concis.  Les  Fastes  Idatiens 
ài§Bnt  :  sans  consuls  ;   alors  Cufsor  fut  créé  dictateur  ,   et 
Bubulcus  maître  de  la  cavalerie  \  et  les  Fastes  Norisiens  ^ 
employant  leur  expression  ordinaire,  Ténoncenf  ainsi- :^oc 
anno  dictatores^  nonfuerunt  {consuies).  Cette  année  des  die-. 
tateurs ,  il  nV  eut  point  de  consuls.  Cependent  cette  dic- 
tature annuelle  nVst  pas  admise  par  Tite-Live  ;  il  Tôte  des 
Fastes  {^Fàyez  Tannée  suivante).  Départ  du  dictateur  Pa- 
pirius   pour  le   Samnium.    Proconsulat  de  Q.  Fabius   en 
r»tnir\e  {Fastes  Capit,).    Combat  du   proconsul   dvec   les 
Ombriens  :  ils  prennent  la  fuite  au  premier  choc.  Bataille 
gagnée  près  du  lar  de  Vadimon ,  par  Le  même  proconsul  ,* 
sur  les   Etrusques  qui   avaient  levé  une  nouvelle  armée» 
Victoire  de  Papirius  dans  le  Samnium.  Triomphe  du  dic-^ 
tateur  sur  les  Samnites  le  jour  des   ides   (i5)  d^octobre 
romain  de  cette  année  44^  (  Fast.  CapitoL  )  ,  29  août  julien 
de  Pau  309  avant  Jésus-Christ.    La   date    de  ce  triomphe 
prouve  que  la  dictature  de  Papirius  dura  plus  de  six  mois*: 
Ce  dictateur  ayant  été  nommé  sous  le  consulat  de  Fabius 
et  de  Marcius ,  et  par  cooséquQnt  avant  le  ^3  mars  romain- 
que  finissait  ce  consulat,  les  sx  premiers  mois  de  sa  dio* 
tature  avaient  au  plus  tard  fini  le  ^3  septembre  de  cette 
année.  Cependant  Papirius  étant  encore  dictateur  triomphe 
le  i5  octobre  romain.  La  dictature  lui  a  donc  été  prorogée.. 
Deuxième  bataille  gagnée  par  le  proconsul  Fabius  en  Etrurie, 
sous  les  murs  de  Perouse.    Les   Etrusques   demandent  la 
paix.  Fabius  les  renvoie  au  sénat.   Triomphe  de  ce  pro- 
consul sur  les  Etrusques  ,  aux  ides  (i3)  de  novembre  romain 
f^Fast,  CapU.  ),  27  septembre  julien  de  cette  même  année». 

Consuls  :  P.  Deuus  Mus  II ,  Q.  Fabius  Max.  Rullia- 
vus  111 ,  entrent  en  charge  le  i5  mars  romain  44^  9  i3  fé-^ 
vrier  julien  3o8  avant  J.  C. 

3o9.-3o8.  Changement  dans  Tannée  consulaire,  causé  par 
la  dictature.  Nous  avons  fait  voir,  sur  Tannée  précédente, 
qu'elle  dura  au-delà  de  six  mois.  Elle  doit  même  n'avoir 
pas  cessé  d^abord  après  le  triomphe  de  Papirius,  du  iS  oc- 
tobre de  Tannée  44^  j  et  avoir  été  à-peu-près  annuelle.  Si 


4&i  ABKÉGÉ  CttRÔKOIiOOIQVÉ 

Fastes  cl^âessQs  cités ,  serait  dérangé.  Mais  les  dictatures;: 
cpsoiqti^ànnale^ ,  n'en  changent  pas  moins  le  renouvelle- 
lùent  de  Tannée  consulaire.  Comme  elles  commencent  avaft 
la  fin  du  consulat  précèdent ,  elles  Bnissent  avant  le  jour 
cà  le  consulat  se  renouvelait.  Ainsi  Papirius ,  nommé  dic- 
tateur par  le  consul  Q.  Fabius ,  avant  le  2^  mars  de  Tan 
445  f  jour  où  finissait  ce  consulat ,  a  dû  terminer  sa  dic- 
tature avant  le  sS  mars  de  cette^  année  44^9  et  déranjger 
Tannée  cohsulai^.  Nous  croyons  que  cette  dictature  finit 
et  que  le  consulat  de  cettô  année  commença  vers  le  i5  mars, 
date  <]ui  s'accorde  avec  toute  la  suite  de  Thistoire.  Tite- 
Live  dit  que  Fabius  ayant  glorieusement  dompté  l'Ëtrurie  ^ 
le  consulat  lui  fut  continué.  Ainsi  cet  auteur  n^admet  au- 
cune année  intermédiaire  entre  le  second  consulat  de  Fa- 
bius de  Tannée  444  9  ^^  son  troisième  consulat  de  cette 
année  44^*  ïl  les  suppose  continues ,  et  par  conséquent 
Tité-Live  rejette  l'année  de  la  dictature  de  Papirius  ,  qui 
les  a  séparés  (  Voyez  l'année  précédente.)  Fabius,  à  qui 
Iflf  guerre  da  Samnium  était  échue ,  prend  la  ville  de  Nu- 
cène.  Victoire  de  ce  consul  sur  les  Samnites,  les  Marses 
et  les  Peligties ,  qui  étaient  venus  à  leur  secours.  Decius, 
en  Etrurie ,  oblige  les  Etrusques  à  rompre  la  trêve.  Le 
sénat  écrit  à  Fabius  de  mener  son  armée  en  Ombrie,  si 
les  affaires  du  Samnium  le  permettent!  Victoire  de  Fabius  : 
elle  fut  complette.  Les  Ombriens  posent  les  armes  sur  !e 
champ  de  bataille*  Fabius  ramène  son  armée  dans  le  Sam- 
niumv  Appius  Claudius ,  censeur ,  demandant  le  consulat  ^ 
lu.  Furius ,  tribun  du  peuple ,  s'oppose  à  son  élection  , 
jusqu'à  ce  qu'il  ait  abdiqué  la  censuré.  (  Tite-Lwe,  Uq.  IX, 
£hap.  4^'  ) 

Consuls  :  Appius  Claudius  C^ecus,  L.  Volujwî^ius 
Flamma  Violetss,  entrent  en  charge  le  1  juillet  roniaiii 
447  ,  20  mai  julien  807  avant  l'ère  vulgaire. 

3o8.-3o7.  Dérangement  de  l'année  consulaire.  Tite-Live 
ïi'en  fait  pas  une  mention  expresse.  Mais  ce  dérangeinent 
Résulte  des  faits  narrés  tant  par  cet  historien  que  par  d'autres 
auteurs,  et  des  règles  da  gouvernement  romain.  Tite-Live 
dit  que,  suivant  quelques  annales,  l'opposition  du  tribun 
L*  Furius  empêcha  de  tenir  les  Comices  pour  l'élection; 
d' Appius  {Comiiia  ejus  inierpeUaçit')  Appius  ne  pouvait  être 
AQQxnié  consul  étant  encore  censeur^  et  réumr  les  dcut 


tndÇÎs! ratures.  Ainsi  il  n^a  été  éleyé  avi  consulat  qu'après 
•avoir  fini  ou  abdiqué  la  censure.  Il  nV  eut  point  d'aodi^ 
caljpn  de  la  part  d'Appius.  On  trguve  dans  Aurelius  Victor 
(  Fie  d*Appius)  qu'il  resta  censejur  cinq  ans  accomplis  {aaqd 
^uinquenttîo  ).  Appius  ne  fut  donc;  créé  consul  qu'après  les 
çiaq  aps  de  sa  censure.  Il  avait  été  nommé  censeur  sous 
le  consulat  de  M.  Valerius  Ma^rnus  et  de  P.  Deciûs  Mutf, 
l'an  442^  (  Voyez  cette  année  ).  Mais  on  ne  Pavait  pas  créé 
censeur  dans  le  même  tems  que  ces  consuls  avaient  été 
élus.  On  voit  dans  Ïite-Live  (  liv.  XXIV,  chap.  10),  et 
dans  Cicéron  (liv.  IV,  £pit.  2  à  Atticus),  que  les  Comices 
pour  l'élection  des  censeurs  étaient  tenus  par  les  consuls. 
Ainsi  Appius  ayant  été  élevé  à  la  censure  sous  le  consulat 
de  Valerius  et  de  Décius,  c'est  par  ces  consuls,  et  par 
conséquent  après  le  a6  mars,  jour  où  commençait  leur 
consulat ,  que  les  Comices  pour  l'élection  d' Appius  ont  été 
•Ienu5.  11  ne  peut  donc  avoir  cessé  d'être  censeur  et  avoir 
été  nommé  Consul  qu'après  le  28  mars  de  cette  année.  Or  y 
le  éonsulat  précédent  commençait  le  i5  mars,  il  y  à  do.nc  eu 
un  dérangement  dans  l'année  consulaire.  Appius  a  dû  n'avoir 
été  non^mié  censeur  même  l'an  44^*^  n'être  élevéau  con- 
sulat l'an  447  9  <}^^  quelques  mois  après  le  sS  mars  ,  et 
-dans  les  premiers  jours  de  juillet.  Nous  prouverons  sur 
l'année  suivante  que  c'est  à  l'un  de  ces  jours  de  juillet 
-4jue  commença  cette  année  consulaire  {Voyez  l'anifée  sui- 
vante). I/an€>ée  à  laquelle  le  consulat  est  attaché  prouve 
aussi  que  l'on  doit  admettre  dans  les  Fastes  la  dietature 
annale  de  Papirius  de  l'an  44'^*  ^Q  ^^  rejettant,  on  né 
trouverait  pas  les  cinq  ans  en-tre  la  nomination  d^Appiusr 
à  la  censure ,  de  l'an  44^  9  ^^  son  élection  ati  consulat , 
de  l'an  447»  Cuerre  avec  les  Salentins.  L.  Volumnius  en 
.est  chargé.  Le  proconsulat  ^est  -encore  accordé  à  Q.  'Fabius  , 
.pour  commander  l'armée  dans  le  Samnium.  Appius  reste 
à  Rome.  Bataille  gagnée  -par  Fabius  sur  les  Sânflnites.  Ils 
passent  sous  le  joug,  iJLa  liberté  est  refusée  aux  Herniques  , 
qui  servaient  dans -l'armée  ennemie  ,  et  on  les  retient  pri- 
:«onniers.  Colonies  envoyées  à  Sora  ,  dans  la  Campanîe ,  et 
à  Albe ,  dans  le  pays  des  Marses ,  dix  ans  après  rétablis- 
sement de  celle  d'Interamne,  de  l'an  4^  (Velleius  Pater- 
culus,  liv.  1 ,  dhap*  i4)*  Tite-Live  ayant  placé  l'établisse- 
.ment  de  la.  colonie  d'Interamne  à  l'année  44^  (jVoyez  lés 
années  435-et  44»  )  »  renvoie  celles  de  Sora  et  d'Albe ,  à  l'an 
.4^1 1  en  laissant  tout  de  même  un  intervalle  de  di^  aaa 


4o4  ABBÉGÉ  CHBOVOldOGIQIÏE 

entre  ces  établissements.  Vingt- septième  lustre  (ait  nar  leii 
censeuu  M.  Yalerios  Maximûs  et  C.  Junius  BuduIcus 
Brutas  (  Fast  Capit.  ) ,  cinq  ans  après  le  dernier  lustre 
qui  avait  été  fait  Tan  443« 

Consuls  :  Q.  M ARCius  Tbexulus  ,  P.  Corneuus  Ar--' 
vina',  entrent  en  charge  le  i",  juillet  romain  44^  i  ^  î^^ 
julien  3o6  avant  J«  C. 

CINQUANTE-SEPTIEME  DICTATEUR; 

P.  CORNELIUS  SGIPIO  BA,RBATUS. 

3o7.-3o6.   Les  Romains  n^ont  pas  été  d'accord  sur  ce 
consulat  et  le  précédent  ;  plusieurs  les  regardaient  comme  des 
années  supposées  ou  douteuses.  On  trouve  dans  Tite-Live 
(I.  Cj,  c.  44)  ^U6  Calpurnius  Piso,  ancien  historien ,  ne  les  por- 
tait point  dans  ses  annales  ,  et  on  ne  sait ,  ajoute  Tite-Live , 
si  cVst  par  mé£;arde  ou  à  dessein  qu'il  les  a  omis.  Quelcfbes 
autres  auteurs  Tes  supprimaient  ou  les  déplaçaient  pour  les 
rétablir  plusieurs  années  après  celle-ci ,    comme  nous   le 
ferons  voir  sur  les  années  suivantes.  Mais  guidés  par  l'au- 
teur des  Fastes  Capitolins  et{>ar  Tite-Live,  dont  l'autorité 
réunie  nous  paraît  su[)érieure  à   celle  de  tout  autre  his- 
torien ,.  nous  avons  cru  devoir  admettre  ces  consulats  et 
.  les  laisser  à, la  place  que  ces  auteurs  leur  attribuent.  Défec>- 
tion   des.Heriiiques  ,  notamment  des  Anagniens.  Prise  de 
Calatia  et  de  Sora  par  les  Samhites.    Les  ennemis  sVm- 
parant  des  chemins  et  des  défilés,   ferment  toute  commu-. 
«ication  entre  l'armée  de  Marcius,  opposée  aux  Herniques, 
et  celle  de  Cornélius  dans  le  Samnium.  Succès  de  Marcios* 
11  gagne  en  peu  de  jours  trois  batailles  ^ur  le$  Berniques^' 
s'empare  trois  fois  de  leur  camp  et  prend  la  ville  d'Anagni. 
Position  dangereuse  de  Cornélius  dans  le  Samnium.  Fermé 
par  les  ennemis  dans  un  pays  coupé ,   il  tâche ,    pour  en 
çortir  et  se  procurer  des  vivres.-,  d  engager  les  Sam  ni  tes  à 
.  une  bataille,  que  ceux-ci  refusent.  Heureusement  la  guerre 
des  Herniques  était   terminée.    Marcius  se  hâte  de  venir 
:  dégager  son  collègue  :  les  Samnites  ayant  pris  le  parti  de 
venir  s^opposer  a  Marcius,  Cornélius  les  suit.  Victoire  des 
deux  consuls  sur  les  Samnites.  Alors  Marcius,  dit  Tite-Live^ 
laissant  Cornélius  dans  le  Samnium  >  revint  triomphant,  à 


DE  L*HISTOIR£  ROMAIKE.  49^ 

Rohm!.  Triomphe  de  ce  consul  sur  les  Anagnîens  et  les 
Herniques  ,  la  veille  des  calendes  de  juillet  (29  juin)  ro- 
main de  Tannée  suivante  449  9  ^^  j"^"  julien  de  l'an  3o5 
avant.  Jésus-Christ.  Çtatue  équestre  élevée  à  Marcius  devant 
le  temple  de  Castor  ,  pour  avoir  vaincu  les  Samnites  et 
libéré  le  peuple  du  paiement  dû  aux  armées ,  de  quatorze 
mois  de  solde  qu'il  fit  donner  par  les  Samnites  et  par  les 
Herniques  (Tite-Live,  Pline,  liv.  XXXIV,  chap.  6). 
Tite>Live  dit  qu^aucun  des  consuls  ne  pouvant  s^abscnter  de 
Tarmée ,  on  créa  dictateur  P.  Cornélius  Scipio,  et  maître 
de  la  cavalerie  P.  Decius  Mus  ,  pour  tenir  les  comices  con- 
sulaires. Il  suit  de-là  que  l'année  consulaire  se  renouvelait 
dans  les  premiers  jours  de  juillet.  S'il  y  avait  eu  un  plus 
long  intervalle  entre  son  renouvellement  et  le   29  juin  « 

i'our  ou  le  consul  Marcius  arriva  à  Rome  pour  son  triomphe  , 
darcius  serait  revenu  de  l^armée  assez  a  lems  pour  tenir 
les  comices  consulaires,  et  la  cause  qui  fit  recourir  à  la 
nomination  d'un  dictateur  n'aurait  pas  existé.  Or,  le  con- 
sulat auparavant  fixé  au  mois  de  mars  né  peut  s'être  porte 
au  mois  de  juillet  que  par  l'opposition  faite  à  Télection 
d'Appius,  et  le  retardement  que  la  censure  dont  il  était 
encore  revêtu  causa  aux  comices  consulaires.  Ainsi  c'est  dès 
l'année  précédente  44?  c|"G  l'année  consulaire  s'est  fixée 
aux  premiers  jours  de  juillet  (  Voyez  Tannée  précédente). 
Troisième  traité  des  Romains  avec  les  Carthagmois ,  conclu 
cette,  année  (  Tite-Live  ).  Ce  traité  est  placé  par  Polybe 
(liv.  111,  pag.  25i  )  ,  vers  le  tems  de  la  descente  de  Pyrrhus 
en  Italie,  avant  la  première  guerre  Punique.  Polybe  l'attache 
donc  au  second  consulat  de  Marcius  et  de  Cornélius ,  de 
l'an  varronien  ^66.  Le  temple  de  la  Santé  est  bâti  parles 
ordres  du  censeur  Junius  Bubulcus.  Ce  censeur ,  avec  M. 
Yalerius ,  son  collègue  ,  fait  construire  des  chemins  publics 
aux  dépens  de  l'état  (Tite-Live). 

Consuls  :  l.  PosTUMius  Megellus  ,  T.  Mmacius 
AuciURii5US  ,  tué  à  la  guerre  ,  M.  Fulvius  Curvus 
PiETiNUS,  subrogé,  entrent  en  charge  le  Ie^  novembre 
romain  449  9   ^^  octobre  julien,  3o5  avant  J.  Ç. 

3o6'3o5.  Un  nouveau  temple  bâti  Â  Rome,  des  chemins 
publics  construits  aux  dépens  de  l'état,  portèrent  d^autant 
.plus  les  pontifes  à  regarder  cette  année  comme  heureuse  et 
à  la  prolongerpar  l'intercalationi  que  la  censure  de  Valerius 


4o6  aBb£g£  CHRoiroLOGiQnc 

€t  de  Bubulcus ,  pendant  laquelle  ces  ouvrages  ëlaîent  or» 
donnés  succédait  à  celle  d'Appiusquî,  quoique  également 
célèbre  par  des  ouvrages  publics ,  avait  été  odieuse  au  sénat 
et  an  peuple.  Changement  dans  Tannée  consulaire  :  Tite— 
Live  n^a  expressément  marqué  ni  ce  changement  ni  la  cause 
qui  le  produisit  ;  mais  on  voit  par  les  dates  et  par  les  faits 

3ue  Tannée  consulaire  se  fixa  aux  premiers,  jours  du  mois 
e  novembre  romain.  (  Voyez  aussi  Tannée  suivante.  )  £lle 
tie  peut  y  avoir  été  renvoyée  que  par  la  prolongation  de  la 
dictature  de  Ck>melius  de  Tannée  précédente.  Ce  dictateur , 
quoique  nommé  sur  la  fin  du  mois  de  juin ,  pour  tenir  les 
comices. consulaires  à  la  place  des  consuls  qui  ne  pouvaient 
quitter  Tarmée ,  doit  avoir  trouvé  quelque  obstacle  dont 
Tite-Live ,  très^succint  sur  ces  années  et  |>ressé  d'arriver 
il  la  guerre  punique,  n^a  pas  jugé,  à-propos  de  parler,  obs- 
tacle qui ,  subsistant  après  même  le  retour  de  Marcius ,  a 
.suspendu  pendant  plusieurs  mois  Télection  et  les  comices. 
Bataille  gagnée  par  Postumius  ii  Tiferne ,  dans  le  Sam^ 
nium.  De  là ,  après  avoir  pourvu  à  la  sûreté  et  à  la  subsis- 
tance de  son  camp,  y  laissant  assez  de  troupes  pour  tromper 
Tennemi,  il  va  joindre  Minucius  à  Roviano.  Avârvfages  rem-> 
portés  par  les  deux  consuls  dans  une  sec<>n«le  bataille.  Néan* 
moins  Minucius  y  périt.  M.  Fulvius  lui  est  subrogé.  Prise 
de  Boviano  par  Fulvius.  Attaque  de  plusieurs  villes  :  elles 
se  rendent  aux  Romains.  Triomphe  de  M.  *Fulvius  sur  les 
.Samnites ,  le  3  des  nones  (5)  octobre  romain  de  Tannée 
suivante  4^  (^Fastes  Capitolùis)  ^  26  septembre  julien  de 
Tan  3o4  avant  Jésus- Christ.  Ce  triomphe,  précédé  de  deux 
batailles  9  d'un  long  campement,  de  la  subrogation  d'un 
consul  ,  et  de  la  prise  de  plusieurs  villes ,  doit  appartenir 
à  la  fin  de  Tannée  consulaire  ;  ainsi  sa  date  du  5  octobre 
romain  indique  que  le  consulat  se  renouvelait  vers  le  i^^^ 
novembre.  Statue  colossale  d'Hercule  placée  au  Capitole. 
On  en  faisait  la  fête  le  ^9  décembre  romain  (  Macrob. , 
liv.    III,  chàp«.i2)  ,  jour  où  vraisemblablement  elle  fut 


Consuls  :  P.  Sempronius  Sofhus  ,  P.  Sulficius  Sik* 
VERRio  ,  entrent  eh  charge  le  i'^.  novembre  romain  4^0  ^ 
^  octobre  julien ,  3o4  avant  J.  C« 


3o5-3o4-  Tite-Live  dit  que  sous  le  consulat  de  P.  Sulpi- 
dus  Saverrio  et  de  P.  Sempronius  Sophus,  les  Samnites 
ayant  envo'yé  à  Rome  des  députés  pour  demander  la  paix^ 
le  sénat  leur  répondit  que ,  comme  Tun  des  consuls  serait 
bientôt  dans  le  Samnium  avec  son  armée  et  pouvait  examiner 
la  disposition  de  ces  peuples  pour  la  guerre  ou  pour  la  paix^ 
Jeurs  députés  n^avaient  qu^à  suivre  le  consul  lorsqu'il  re-^ 
viendrait  en  faire  son  rapport  au  sénat.  Ainsi  les  députés. des 
Samnites  arrivèrent  à  Rome  dans  Thiver ,  avant  l'ouverture 
de  la  campagne  militaire ,  et  avant  qu'aucun  des  consuls  fut 
encoi^  parti  pour  Tarmée  ;  et  comme  cette  députation  fut, 
suivant  Titè-Live,  le  jpremiér  événement  arrivé  sous  ce  con- 
sulat ,  il  s'ensuit  que  ce  consulat  se  renouvela  aux  approches 
de  Thiver ,  et  que  l'année  consulaire ,  auparavant  nxée  au 
mois  de  juillet,  ne  peut  y  êlrè  restée  et  doit  avoir  été  portée 
vers  le  i*^  noveml^re  {Vcy et  Vannée  précédente).  L'ancien 
traité  fait  avec  les  Samnites  leur  est  conârmé  par  les  Ro*. 
moins,  sur  le  rapport  du  consul  qui  déclare  avoir  trouvé 
le  Samnium  tranquille  et  désarmé  (Tite-Live).  Suivant* 
les  Fastes^  Capttolins,  la  guerre  continua  avec  les  Samnites, 
et  P.  Sulpicius  en  triompha.  Guerre  des  £ques  :  elle  ne 
commença  qt»'apr^  là  pacification  ou  la  défaite  des  Sam- 
nites. Le  sénat ,  tranquille  du  côté  du  Samnium ,  envoie 
des  féciaux  aux  £ques ,  pour  répéter  ce  qu'ils  avaient  au- 
trefois enlevé  aux  Romains.  Les  Eques  abandonneni:  leur 
camp  et  se  dispersent  dans  les  villes.  Quarante-un  forts  leur 
sont  pris  en  cinquante  jours.  Triomphe  de  P.  Sempronius 
Sophus  sur  les  Ëaues ,  le  7  des  calendes  d'octobre  (  ^4  sep-<» 

.  tembre)  romain  ae  l'année  suivante  43 1  (^Fasteè  Capitolim)^ 
6  septembre  julien  de  l'an  3o3  avant  Jésus-Christ.  Triomphe 
de  P.  Sulpicius  Saverrio  sur  les  Samnites ,  le  4  des  calendes^ 
de  novembre  (  29  octobre  )  romain  (  Fastes  Capitoiins  )  ^ 
10  octobre  julien  de  la  même  année.  Publication  des  for- 
mules de  la  pratique  judiciaire ,  qu'on  appelait  le  droit 
civil ,  et  des  fastes  ou  calendrier  romain  par  Gn.  Flavius 

^  Edile  Curule.  Les  patriciens  les  cachaient  avec  le  plus  grand 
soin.  Flavius  eut  l'adresse  d'en  enlever  une  copie  pendant 
Tédilité  d^Appius  Claùdius  dont  il  était  le  greffier;  et  pour 
l'en  récompenser ,  le  peuple  l'éleva  cette  année  à  l'édilité 
curule  et  même  au  tribunat  (  Pline ,  liv.  33,  chap.  i  ).  Le 
sénat  et  même  les  principaux  citoyens  furent  si  indignés  de 
l'élévation  de  ce  greffier  à  ces  places  importantes  y  que  tout 
U  monde  quitta  la  bague  qui  était  chez  les  Romains  u^e 


]4o8  ABREGE  CHB01fOLOGI<}lTB 

marque  de  distinction  et  que  Flavius  avait  acquis  par  ses 
charges  le  droit  de  porter.  Comme  ce  consulat  sous  lequel 
Flavius  afficha  les  fastes  en  qualité  (J^édile  et  de  tribun  com- 
mença le  I*^^  novembre  romain ,  et  que  Flavius  ne  fut  tribun 
que  le  lo  décembre ,  leur  promulgation  tombe  k  Tannée 
suivante  4^1.  L'année  romaine,  auparavant  secrète  et  ea 


leranger  en  ajoutant 
et  il  faut  qu'ils  aient  été  en  possession  de  ce  droit,  long-tems 
avant  que  Flavius  n'ait  divulgué  les  fastes.  Macrob  dit  même 
(  liv.  1,  chap.  i5  )  qu'^après  cette  publication ,  les  pontifes 
cessèrent  d'annoncer  au  peuple,  instruit  par  les  fastes  de  la 
forme  de  l'année,  le  jour  où  tomberaient  chaque  mois  les 
nones  et  les  ides,  comme  ils  le  faisaient  auparavant.  (Voyez 
le  Discours  prélim.  )  Dédicace  du  temple  de  la  Concorde  par 
Cn.  Flavius  (Tiie-Live,  1.  9,  c.  4^).  Pline,  (liv.  XXXIII, 
chap.  I  )  dit  que  Flavius  dédia  ce  temple  sous  le  consulat 
de  P.  Sempronius  ei»de  P.  Sulpicius,  :&o4  ans  (c'est  ainsi 
qu'on  doit  lire  dans  Pline  ,  et  non  104  )  9  depuis  la  dédi- 
cace du  temple  de  Jupiter  au  Capitule ,  comme  on  le  QoycUt^ 
ajoute  cet  auteur,  sur  une  table  de  cuivre  où  Flaintis  Vai>aît 
jaii  graver;  d'où  il  suit,  dit  encore  Pline,  que  ce  temple 
fut  dédié  l'an  44^  de*  Rome.  Ainsi  Pline  attache  le. consulat 
de  Sempronius  et  de  Sulpicius  à  l'an  de  Rome  44^*  ^^  au- 
teur a  donc  ôté  des  fastes  deux  années  consulaires ,  qu'il  re- 
place vingt-quatre  ans  après ,  comme  nous  le  ferons  voir 
alors  ;  et  nous  croyons  que  les  deux  consulats  qu'il  a  suppri- 
més, sont  ceux  d'Appius  et  de  Voluifunius,  et  de  Marcius 
avec  Cornélius  des  années  44?  ^^  44^*  Quoique  le  temple 
de  la  Concorde  ait  été  dédié  204  ans  après  le  temple  du 
Capitule,  et  que  la  dédicace  de  celui-ci  appartienne  au  premier 
consulat  de  l'an  24^  ,  néanmoins  la  dédicace  du  temple  de  la 
Concorde  tombe  au  consulat  de  Tan  4^0.  £lle  n'a  pas  été 
faite  la  2o4^-  année ,  mais  204  ans  après  ,  suivant  l'inscrip- 
tion que  Flavius  avait  fait  graver  :  incidiique  in  iabellâ  areà 
tam  œdem  20/^  annis  post  CapiloUnam  dedicatam»  Ainsi  les 
deux  cent  quatre  ans  étaient  révolus,  et  par  conséquent  on 
doit  omettre  un  des  termes,  au  lieu  que  Pline  les  a  comptés 
tous  deux.  Or,  la  dédicace  du  temple  du  Capitole ,  ayant 
été  faite  à  la  fin  du  premier  consulat ,  elle  tombe  à  l'an  de 
Rome  246  :  elle  est  m^me  du  i3  septembre  de  cette  année. 
£n  laissant  un  des  termes  cette  date  conduit  les  204  ans ,  au. 


V 


**  DE  L^HISTOIEE  BOHAIMt;  .  409 

consulat  de  cette  année  4S0.  Loi  portée  par  le  tnfouti  Papirius 
pour  défendre  de  dédier  un  tempk  jsans  1  autorisation  expresse 
du  sénat ,  ou  du  plus  grand  nombre  des  tribuns  du  peuple» 
Vingt-huitième  lustre  par  les  censeurs  Q.  Fabius  Maximus . 
BulTianus  et  P.  Decius  Mus  (Fus^.  Ca^U.  ^  Tite^-Live.  )  Le 
lustre  ne  se  renouvelant  que  tous  les  cmq  ans ,  et  le  dernier 
ayant  été  Cait  l'an  44?  (  V'oyez  cette  année  )  ,  il  semble  que 
celui  -  ci  n'aurait  pas  dû  être  fait  cette  année  -  ci*  Mais 
comme  Tannée  consulaire  commençant  Tan  44?  ^  ^^  ^^^ 

I'uillet ,  le  lustre  a  pu.  être  fait  dans  le  même  mois  ou  dans 
e  mois  d'août,  et  que.  le  consulat  de  cette  année  4^0  ne 
commençant  que  le  i«'.  novembre  ,  le  lustre,  a  pu  être  fait 
après  le  mois  d'août  de  Tannée  suivante  4^^  «  il  s'ensuit 
qu'il  a  pu  se  passer  quatre  ans  accomplis  entre  l'un  et  l'autre 
lustre ,  et  que  celui-ci  a  pu  se  faire  conformément  à  la 
règle ,  dans  la  cinquième  année. 

Consuls  :  SERV.  CORNELIUS  Lentulus  ,  L.  Genucius 
AyiimNEnsis,  entrent  en  charge  le  i^'.  novembre  romaia 
45 1 ,  i3  octobre  julien ,  3o3  avant  J.  C. 

304-^303.  Expédition  en  Ombrie  contre  des  brigands  qui 
la  dévastaient.  -      ^  . 

Consuls  :  M.  Livius  Benter,  iËMiLiUs  V&vuiSj  en- 
trent en  charge  le  l«^  novembre  romain  ^Ssl  ,  3  octobre 
julien  3oa  avant  J.  C. 

CINQUANTE-HUITIEME  DICTATEUR. 

c.  JUHIUS  BtfBULCUS  BRUTUS  (0- 

CINQUANTE-NEUVIEME  DICTATEUIt 

Q,  FABIUS  MAXIMUS  RULLIANUS  II. 

.  3o3-3o2.  La  publication  des  fastes  nuisibles  autr  pontifes 
dont  elle  diminuait  Tautorité  et  les  droits  y  publication  qui 
se  fit  dans  la  précédente  année  romaine  4^i  {l^oy^  l'année 
45o  )  ,  porta  lès  pontifes  à  supprimer  Tintercalation.  Ré- 
bellion des  £qu<çs  pour  se  délivrer  de  la  colonie  (  c'est  celle 

— — ^— ^^^— ■— ^— —— ^^■— ^™^— ^— — *— "™— *^'™'^'^— — ^^^—^ *— "■^— — ■        I 

(i)  Sa  dictature  a  dû  commenrer  vers  le  aâ  juillet  romain  d» 
cette  année  de  Boae  4^a  (  JS^'/. } 

IV.  5a 


y 


4lO  Ahhtot  CHAÛNOUIGIQUfe 

de  Cartcoles  )  établie  dans  leur  pays#  DicUlure  de  C.  Janins 
Bubttlcus  pour  cette  guerre.  Le  dictateur  ayant  pris  C.  Ti- 
tinius  pour  maître  de  la  cavalerie,  soumet  les  Ëques  et 
revient  triomphant  le  huitième  jour  de  sa  dictature  (  Tite- 
Live).  Triomphe  du  dictateur  C.  Junius  Bubulcus ,  le  3 
des  calendes  d'août  (  3o  juillet  )  romain  de  cette  année  /fix 
(  Fastes  Capitoims  )  »  4  juillet  julien  de  Fan  '602,  avant  Jésus- 
Christ.  Dédicace  du  temple  de  la  Santé ,  par  le  dictateur , 
immédiatement  après  son  triomphe.  C  Faoius  Pictor  peint 
le  temple  de  la  Santé  dédié  par  C.  Junius  Bubulcps ,  et  par 
conséquent  après  la  dédicace  qui  se  fit  cette  anpée  4^^  (Vah 
Max.,  liv»  VIII,  chap.  i4*  n.  6).  Néanmoins,  Pline  dit 
(liv.  XXXV,  chap.  4)  que  Fabius  peignit  ce  temple  Tan 
de  Rome  45o.  Pline  a  donc  ôté  des  fastes  deux  consulata 
(  Voyet  Tan  4^0  )•  Guerre  des  Marses  mécontents  que  l'on 
eut  établi  la  colonie  d'Albe  dà^s  leur  territoire.  Dictature 
de  Q.  Fabius  Maximus  pour  allel^.  réduire  ces  peuples.  Tite* 
Live  omet  cette  dictature ,  et  dit  seulement  avoir  trouvé 
dans  quelques  annales ,  que  T.  Fabius  fut  maître  de  la  cayar 
lerie  sous  la  dictature  ^e  M.  Valerius,  dictateur  Tanhéè 
suivante  f  ce  qui  ne  lui  parait  pas  vraiseinblable ,  attehda 
l'âge  de  Fabius  et  les  honneurs  qu'on  lui  avait  déférés^ 
mais  la  dictature  de  Fabius  est  portée  dans  les  Fastes  Capi- 
tolins  qui  doitnent  pour  maître  de  la  cavalerie  à  ce  dictateur^ 
M.  /Emilius  Paulqs.  Défaite  des  Marses  au  premier  choc, 
Fabius  leur  pi'end  <;(uelaues  forts  et  leur  accorde  la  paix» 
Descente  de  Cléonyme,  lacédémonien  eh  Italie*  Le  consul 
^milius  le  força  à  se  l'étirer,  et  porté  par  les  vents  dans  le 
jolfe  adriatique^  d'où  il  fut  repoussé  avec  perte,  il  ne  ra- 
mena que  la  cinquième  partie  de  sa  flotte  (Tite-Live). 
Diodorç  de  Sicile  place  cette  expédition  i  la  seconde  année 
de  la  cent  dix-neuvième  olympiade  sous  le  consulat  précé- 
dent. 

Sans  Consuls  depuis  le  l'^  novembre  romain  /fiif  22 
septembre  julien  3oi  avant  L  C. 

SOIXANTIEME  DICTATEUR. 

M.  VALERIUS  CORNUS  U. 

P.  SEMPRONIUS  SOPHUS,  MAITRE  de  la  cavalerie. 

3o2.--3oi.  Troisième  dictature  tenant  lieu  d'une  année" 
consulaire-  dans  les  Fastes.  Les  dates  des  consulats  et  des 


IrioiDi^bea,  portée'  dans  fes  Fasies  CamldinA,;  piroùy«n| 
qu'il  y  msaqûeirae  année  consulaire.  £ueest  sujppléée  p^i^ 
ce^te  dictature ,  H  on  trouxre  dao^  un  fra|;iDent  deamêoies 
Fastes  des  restes  de  mots  f.  qui^  foïit  yoir  quHIs  p^pfaiieiH 
cette  formule  :  eelle^ •  année  t  >1  y  eut/uo  <&çtateifr . el  on 
matlre  de  la  cavalerie  sana  oonsuh.  Dansiez  Faaies  Idaliena 
on  trojuve  sans  consok  x  Corvinuaf  dictateur ,  et  iEsttUus 
(  c'est  SeihproQius,,  Suivant  les  Fastes  Capit<oÛns)  >  maître 
de  ta*  cavalerie  pendant  six  mois*  L^Àuteur  des  Fastes  doiMQiéa 
pir  la  cardinal  Norris  pariât  en  avoir  fofmé  uhe  année  co«n 
sulaire..  Jl  dil  :  Corvus  U  et:  BjultianiM  II  ;  nuiia  comme  il 

forte  tout  de  suite  le  .cinquiîinie  «omiidai  de  Connls  è 
m  ^54^1,  0t  le  cinquième  de  Fi^ius  à  l'an  4^  >  il  <»t  érî-» 

'  d^nt^'eki  iiaarquant  Corrus  et  EûlUanus  sur  cette  année-dit 
U  fi'enlend  pas  indiquer  leur  second  consulat^  mais  leuv 
Seconde  dictature.  Guerre  des  Etrusques ,  exciÂé»  à  ise  ré^ 
volter  par  Jje^  habildht»  d'Areyzo.,  C  est  pour  cette'  guerre 
que  Valeriifs  lut  noimné  dictateur.  Ecbec  reçu  par  Sem-* 
pronins  Sophi»!,  maitré  deila  cavalerie.  Cn.  Fulviûs  »  ayùfit 
sous  ses  ordres  un  corps  détaché  ^  est  attaqué  par  un  >  gros 
parti  ^. qui.  a!étailmîa  en  embitscade.  Le  dictateur  j  âccotfrt^ 
ei  l'armée  ennemie ,  avertie  par  le  bruit  du  amduut  f.  a?éuh| 
iMrancée ,  l'action  de¥int  générales  Les  Etruiiqnes  démfflafjent 
)a  paix;  le  sénat  ne  leér  accorde  quedetiiK^>aor  dê<tffèvet 
Trio'n^pl^e  4a  dictalettr  M.  Yaletius  Comisf^siuir  tàs  Ëtrus^ 
que#^  le  ju>  dest  calendes  de»  4écemki)e(^-  novembre) 
tomain  de  cette  année  4^3  (^Fastes  CapitoLy^  'iM\ùstcimt 
julien  de  l'an  3oi  avant  Jésus-Christ.  Yaterius  ,  dit  Tite- 
Live^est  ni^mmé  consyl  en.soitaiit  de  ta  dlctaiygire.  Cet 
a^teur  a'adx»et  pas  oeHj^  .a^nee  »  ilJrVôté^  des  Faaleéi(  J%v 
l'année  45?  )•  Comme  7Àe*iiive .»«  redoni^aitipMit^la^  diis 

.  taturé  de  Fabiiis,  et  que  de  cette  dictature  £t*de  eell^t^ 
Yalerius  il  n'en  fait  qu'une  seule ,  il  a  placé  celle  dé  Va- 
Venus  il  l'an  45^|  aalien  d'jriabtackerxeUelder  I^^ 

entrent  en.  cl^argâi  le  i  >«mril>roaiiaHr'4S4f -9'aMrs'4^i^ 
3ooa  avant  ^iC^  \  •  ,•      .  'u  '/.   -' *•  ••    '*  n  -  ^  '«^l  -f^-,^  î/:b. 

3eii.i*-3QA.  JDérangepent; de:  l'asmée.consubîrci.  Ijaidiclia^ 
tur0dft}Ya\eiriiia  ayant  ;ditBé  plualmigf^alMi^ne^le  cénsnht 
soi#s .lequel. .ce.  dictateur; .avM  ^é ;  somfliâ ^  Ile  venoiit^ti6(^ 
ment  de  i'anoéè  conaiilair&sStljpMléà  iià.âii^^.Moîs/^ 


4l4  AAR£l;É  CltBQ2TOlO<HQU& 

{-on  et  Pline  en  supprimaiept  deux  »  et  Valère-Jkbxime  en 
était  ùn^e,  *  .  , 

■ 

..      .  '  '  • 

Cftfsuls.  :  L.  Ck>RNfiuus  Scji?io  »  Gk.  Fuiyius  Ma)& 
Cbntumalus  ,  entrent  en  charge  le  ii  avril  romain  4^6 , 
^7  février  julien  298  avant  J«  C 

29g|.-*:ig8«  Changement  dans  Taniiée  consulaire  :  il  y 
eut,  suivant  Tite-Xive  ^  deux,  interrois  }  ainsi  lereii^ouvelr 
lement.du  consulat^  auparavant  û^é  au  premier  avcil,  S9 
fit  le  iiijc}û  mémCt^ois*  La  famine  fit  regarder  cette  anné« 
Cpmjmçt  fl;ialheiireu$é  ;  .  e^  quoiquç  fl^yx  jaouvellè*.  tribus 
aifsnf^j  été  étaUies , , nbiis  croyons  que  les  pontifes,  plus 
touchés  de  lacf(amîté  pubtiquç  .que  deTaccf-Qi^^ent  que^ 
là^pqissance  romaine  pouvait  acquérir  par  cet  élabUssement  y. 
omiienV{lHqiefc^3(tiofl.,  Trai^^  entre  le  peuple 

romain  e^j^^  I^\i^caqii;osr,\ViQtqife  du  consul  Cq.  Pulvius. 
è  Boviajip,  .flao^  le  :Samniii^i%  De  U  il  -gme  en  Ëîrurie.'» 
Çalaille  indécise  i  *^dii^^  Titei-X^ve^  ept^e  le  «jpnsul  Cf>r^ 
neliûs  ScipÎQ  et/.les  Çtru^qu^.à  Yolat^ri^.  Cependant  la 
^iiit '  m^n^js  Ic^  Jf  irusquea ,  .,U|s^nt  toutes  les  munitions  et 
les  ))agagel)  daàs  leu^  ca*Ptf^f.».^  *T**'[?'*^  JUes  If'âsles.  Capi- 
toUns  donnent  au  çoUéjgi|e  de  Corn^Blius.  lo^  rhoj^neijf  d^ 
çettç  viiuoiçcf,  Triomphe  de  Cn.  Fulvius  sur  lef  Sa^nitt» 
et  les^ Kirusques ,  aux.  î des  (i3)  de  novembre  romain,  de 
qertte  année  456  (FiUii^eVOi^  ^6  septembre  jpHw  d^ 
rân^aqd  avant  Jésus*Ghrist. 

;   •   .  .         '  .  .  ■  '  ■• 

[^  Cûiisub  :  Q.  Fabius  MAXiuys  Ru£.  IV  ^  P.  j^CtVK 
Mvi3  III  f  entrent  en  chargé  le  4X  .i^vril  romaia  4^  )  '7 
février. julien*^37  avant  4^  C#.  .  :. 


qitoy< 

uoe.yaQance  de  dix  ^^$,  et  pf^  céda  qu^aux  instances  una^ 
di|n^  du  peuple.  Ainsi  Tite-Live  suppose  nue  dix  an^  ^e 
se  sont  pa^  passés  ^ntre  le'  dernier  consubt  de  ^abius  y  det 
r^n  varronien  44fi  9  ^^^^î-^  ^^  ^^^^  4^7*  U  v.ficepen<^nt 
entrç  çe^  deyx  constuîats  dix  am  ^complis.  Cex^eur  re-* 
jette  (^oncVune  des  années  consulaires  q^e  les  F^tes  port^nlî 
dans  .cet  ^intervalle  ;  et  coipcime  Tite-Cive  raipporJtet.e^presf^ 
sémpiit  le^  9f u£.cQi)s\)Uts  fme  nous  ayqos  jci^essiM  4f4r> 


BB  L^HtSTOIAE  ^0MÂINF«  4'^ 

S  nés,  il  ^'ensuit  qu'il  a  suppriiàé  k  dictature  annuelli^ 
e  Yaierius,  de  Tan  4S3  {Fuyez  cette  année )j  Lès  dé- 
putés dès  Etrusques  avant  déclaré  au  sén^t  que  leur  nation 
s'assemblait  pour  déliDérer  sur  les  propositions  de  paix  à 
faire  aux  Rotnain^ ,  tout  le  fort  de  la  guerre  est  ^orté  dans 
le  Samnium.  Bataille  gag^née  par  Fabius  sur  les  Sammtes , 
près  de  Tiferne.  Avantages  reçuportés  par  Décins  sur  les 
Apuliens ,  qui  voulaient  se  joindre  aux  Samnites ,  à  Male-^ 
vent  (Bénevent  ).  Dévastation  des  terres  du  Samnium  par 
les  deux  consuls,  pendant  cinq  mois. 

Consuls  :  Appit;s  Claudius  Cjscus  li ,  L.  YoLTTlamts 
Flamma  Yiolens  II ,  entrent  en  charge  le  x  i  avril  ro- 
main 458 ,  28  février  julien  agS  avant  J.  C. 

i97.*-296.  Cicéron  (  de  Seneci» ,  chap.  6  )  ,'^dit  qu'il  se 
passa  dix  ans  entre  le  premier  et  le  second. consulat  d'Ap- 
pîusClaudtûs ,  qui  avait  précédemment  été  censeur.  Ciceron 
admet  donc  non  seulement  le  premier  consulat  d'Appius  , 
ainsi  que  celui  de  Marcius  avec  Cornélius,  consulats  que 
Calpurnius  Piso  avait  omis  ;  mais  il  admet  aussi  la  dicfa- 
tnre  aiinuelTe  de  Vàlerius ,  lîe  Tan  453.  En  supprimant 
cette  dictature ,  ou  le  consulat  de  Marcius  et  de  Cornélius  , 
il  ne  resterait  que  neuf  ans  entre  le  premier  consulat  d*Ap-. 
pius  de  Pan  44?  9  ^t  le  second  de-  cette  année  458.  Il  est 
néanmoins  certain  que  Cicéron  a  supprimé  deux  années 
consulaires  entre  Tan  varronien  4^^  et  l'an  455.  Ainsi  les 
années  qu^il  a  retranchées  ne  peuvent  être  que  les  deux 
dictatures  de  Papirius,  des  années  4^0  ^t  44^«  Fabius  » 
qu'on  allait  élever  à  un  autre  consulat ,  réclame  ,  suivant 
Tite-Live ,  comme  il  l'avait  fait  l'année  précédente,  la  loi 
qui  prescrivait  la  vacance  de  dix  ans  ,  et  il  est  écouté  par  le 
peuple.  Proconsulat  adcordé  pour  six  mois  aux  anciens  con- 
suls P.  Decius,  qui  était  resté  dans  le  Sâmnium,  et  Q.  Fa- 
bius ,  qui  tenait  les  comices  consulaires  à  Kome.  L'armée 
des  Samnites,  harcelée  par  Decius,  quitte  le  Samnium  et 
se  retire  en  Etrurie ,  où  elle  encourage  lès  peuples  à  re- 
prendre les  armes.  Priste  de  plusieurs  villes  des -Samnites 
par  Decius.  Vôlumnius  va  dans  le  Samnium  avec  une  armée. 
Fabius  y  arrive  aussi  avec  $es  légioi^s  et  passe  dans  la  Lu-* 
canie,  où  il  apaise  la  révolte.  Ëcheçs  reçus  par  Appius 
Claudius  ,  à  qui  avait  été  confiée  la  guerre  de  rEtrurie.  Vô- 
lumnius, appelé  par  une  lettre  qu^t  croit  être  d'Appius^, 


4l6  ABRÉGÉ  CaftONOLOmQUE 

et  que  celui-ci  désavoue  ,  part  du  Samnium  i  où  il  laisse 
les  deux  proconsuls  ,  et  arrive  avec  ses  troupes  en  Ëtrurie» 
Mal  reçu  par  son  collègue,  il  se  dispose  à  repartir  et  est 
retenu  par  les  deux  armées  consulaires.  Batame  des  deux 
consuls  en  Ëtrurie,  avec  les  Samnites  et  les  £trusques« 
Vœu  d'Appius ,  sur  le  champ  de  bataille ,  de  bâtir  un 
temple  à  fiellone.  Ovide  (  liv*  V 1  des  Fastes ,  vers  200  ) 
rapporte  ce  vœu  au  3  des  nones  (3)  de  juin.  Ainsi  la  bataille 
se  donna  ce  jour  romain  de  cette  année  4^^  9  ^i   avril 

i'ulien  de  Pan  avant  Jésus-Christ  296.  Victoire  des  Komâins. 
)e  nouvelles  troupes  de  Samnites ,  qui  s^étaient  formées 
dans  le  Samnium^  prenant  leur  route  par  les  terres  des 
Vesciniens  ,  entrent  dans  la  Campanie  et  le  pays  de  Falerne 
où  elles  font  un  grand  dégât,  netour  de  Volumnius  .avec 
son  armée  dans  le  Samnium ,  à  cause ,  dit  Tite-Live,  que 
le  tems'du  proconsulat  de  Fabius  et  de  Oécius  expirai tj 
Comme  Tautorité  proconsulaire  leur  avait  été  accordée  pour. 
SIX  mois  â  compter  du  10  avril  romain ,  jour  où  leur  con-*) 
siilat  s'étiit  terminé ,  il  s'ensuit  que  le  départ  de  Yplum--. 
nius  de  TEtrurie  pour  le  Samnium,  est  du  mois  de  sep- 
tembre romain  ,  qui  correspondit  cette  année  avec  le  mois 
d'août  julien.  Yolumnîufi,  approaanfc  dans  sa  ruut«  rincur— 
sion  des  Samnites  ,  les  cherche ,  les  trouve  chargés  de 
butin  près  de  YuUurne  9  et  les  met  en  déroute.  Çtaius 
Minacius ,  leur  général ,  y  est  fait  prisonnier.  Senatus— 
consulte  pour  établir  deux  colonies  à  Minturnes  et  à 
Sinuessa.  La  guerre  de  TËtrurie  ,  ajoute  Tite-Live,  em- 
pêcha le  sénat*. de  s'occuper  de  cet  établissement  {Foyet 
Tannée  suivante  )•  Prodiges  effrayants  â  Rome.  On  ordonna 
des  processions  publiques  pour  en  détourner  Teffet.  .Ces 
prodiges ,  par  lesquels  on  croyait  que  les  dieux  annonçaient 
leur  colère,  firent  que  ni  le  vœu  du  temple  de  Bellone, 
ni  aucun  des  actes  de  religion  dont  nous  allons  parler ,  ne 

Eurent  déterminer  les  pontifes  à  regarder  cette  année  comme 
eureuse  ,  et  à  prolonger  ce  consulat  par  une  intercalation 
extraordinaire  dans  l'année  suivante.  Querelle  survenue  dans 
les  processions  ordonnées  â  l'occasion  des  prodiges ,  entre 
les  dames  romaines  et  Virginia ,  femme  de  JU  Volumnius^ 
consul  actuel  ;  elles  lui  refusent  l'eùtrée  du  temple  de  la 
Chasteté  patricienne  $  à  cause  qu'elle  s'était  mésalliée  en 
se  mariant  avec  un  plébeïen.  Autel  élevé  par  Virginia ,  dans 
sa  maison  ,  â  la  Chasteté  plobeïenne.  Les  amendes  que  les 
édiles  retirent  des  usuriers  qu  ib  font,  condamner  ^  sont 


ièlàlpioyées  à  orner  des  temples  ^  k  constmiire  un .  ehemut 
public  ^  et  à  donner  dés  jeux  au  peuple. 

Consuls  :  Q.  Fabivs  MAkiMus  Rullianus  T  j  P.  Dechts 
TAvs  IV  ,  entrent  en  charge  le  ii  avril  roioain  489  ^  18 
février  ju)ieH  agS  avant  J.  G» 

0^6.-29$.  TUe-Live  place  à  tette  année  une  nouvelle 
réclamation  de  Fabius  ^  contre  Vélection  qu^on  faisait  do 
lui  pouf  consul ,  au  préjudice  de  la  loi  qui  prescrivait  la 
tîacance  Jécennale  ;  et  c'est  à  côlle-  année  ^  entre  laquelld 
et  son  dernier  consulat  il  s^était  seulement  passé  deux  ans^ 

a  n'appartient  Topposition  de  Fabius  ,  plutôt  cju'à  Tan  457  ^ 
e  dix  ans  postérieure  à  son  précédent  consulat  dé  Tan.  446, 
et  où  la  règle  établie  par  la  loi  ne  pouvait  être  appliquée* 
Mais  les  anciens  annalisies  ayant  rapporlyé  cette  opposition 
les  uns  aux  années  4^7  Qo  458^  les  autres  à  l'année  459^ 
Suivant  Tépoque  qu'ils  avaient  adoptée  pour  la  fondatioa 
de  Aome,  et  suivant  l'ordre  différent  dans  lequel  ils  arran- 
geaient les  consulats  dans  les  Fastes ^Tite-Iâve  a  cru  qu'elle 
avait  éié^j^lusieurs  fois  répétée  ^  et  en  conséquetice  il  Ta 
placée  sur  clîâcuneâ^  ces  armées»  Le  proconsulat  pour  un 
au  est  accordé  à  L.  Yolumnius ,  consul  de  l'année  précé-' 
dente,  ^ui  était  resté  dans  le  Samnium.  Joncrtion  des  Gau-. 
lois  avec  les  Samnites,  et  des  Ombriens  aver.  les  Etrusques^ 
la  quatrième  année  dit  Pdlybe  (  liv*  2^  pag.  149)  depuU 
la  dernière  incursion  des  Gaulois  avec  les  Etrusques  dans 
les  terres  des  Romains.  Comme  il  est  certain  que  la  jonc- 
tion de  ce  peuple  avec  les  Samnites  appartient  à  ce  con-^ 
9u]at  de  Fabius  avec  Dêcius,  qui  est  de  l'an  varrboien  45q* 
il  en  naît  une  nouvelle  preuve  pour  établir  que  la  dernière 
incursion  des  Gaulois  se  rapporte ,  dans  le  calcul  de  Polybe^ 
à  l'an  varronien  4^5,  et  par  conséquent  que  cet  auteur  a 
supprimé  cinq  années  des  Fastes  (Voyez  Tan  455)*  Les 
ennemis  se  réunissent  près  de  Clusium^  sur  l'Apennin  ^ 
aux  confins  de  l'Ombrie  et  de  l'Etrurre,  et  y  forment  deuji 
camps  différents.  Départ  de  Fabius  ,  chargé  par  le  sénat 
et  le  peuple  de  la  guerre  importante  d'Etrurîe  ^  au  com-^ 
lâencement  de  son  consulat.  Le  lendemain  de  son  arrivée  ^ 
dit  Tite-Live ,  Fabius  fait  décamper  l'aonée  romaine,  et 
ensuite  il  ne  lui  laissa  pas  de  camp  fixe,  croyant  désavap- 
tageux  au  soldat  de  rester  lopg-tems  dans  un  même  lieu« 
Cependant  les  marches  •  ajoute  Tit«-Live .  n'étaient  dm 
IV.  53 


^4f8  A&AÉGE  CtilAONOLOGIQtrÉ 

'longues^   et  se  faisaient  telles  que  permettait  de  les  fkitt 
*  }a  saisoQ  de  Phiver  qui  n^étaît  pas  encore  finie;  circons^ 
tance  qui  s'adapte  à  notrç  table  ,  où  le  renouvellement  du 
consulat  se  rapporte  au  i8  février  jutien  ,  jour  où  Phiver 
li'était  pas  entièrement  fini  sur  l'Apennin.  Ainsi  le  com- 
.mencement  du  consulat  de  fabi'us  concourait  avec  la  fia 
de  l'hiver.  L'année  consulaire ,  auparavant  fixée  au  i^^".  no- 
'  vembre  et  au  commencement  de-  l'hiver  (  Voyez  les  années 
'449  ^^  4^^  )  9   "^  P^"^  s'être  portée  à  la  fin  de  cette  saison 
que  par  la  dictatu^e  de  Valerius,  de  Via.  4^3.  CWt  doac 
par  cette  dictaflure  que  le  consulat  a  été  renvoyé  d»  i". 
'novembre  au  mois  de  mars  (  Voyez  Tannée  4^4  )•   -^u  prin- 
'tems,  Fabius  ,  revenant  à  Rome  pour  consulter  le  sénat  sor 
les  opérations  militaires,  laisse  une  légion  à  Clusium  sous 
les  ordres  de  L.  Cornélius  Scipio.  Défaite  de  cette  ^égioa 
par  les  Gaulois.  Terreur  à  Home.  L'un  et  l'autre  consul, 
rabius  etDécius,  partent  avec  de  nouvelles  troupes  pour 
^  la  guerre  dTËtrurie.  Deux  autres  armées  d'c^bservalion ,  op- 
posées aussi  à  l'Ktrurîe  ,  soiit  postées  l'une  à  Paieries ,  l'autre 
encore  plus  près  de  Rome,,  dans  les  plaines  du; Vatican, 
sous  les  ordres  de  Cn.  Fulvius  et  de  L.  Kn<îtnmiuR.M^5elUis. 
"L.  Volumnius,  proconsul,'  reste  avec  ses  Tégîons  dans  ïe 
'  Samnium  poui*  le*  contenir.  Les  deux  consuls  ays^nt  traversé 
rApenrtih  ,  s'arrêtent  à  Sentines  où  ils  trouvent  f  ennemi. 
Diversion  faite  par  les  Romains.  Fulvius  et  Postumios  mar« 
'  chent  de  Paieries  et  d\i  Vatican  vers  Clusium ,  et  dévastent 
les  terres  adjacentes.  Cette  diversion  détermine  les  Ombriens 
et  un  corps  considérable  d'Eh*usques  à  quitter  les 'Gaulois 
et  les  Sâmnites  pour  aller  défendre  !eurs  terres.  Bataille  de 
Sentines  donnée  par  les  deux  consuls.  Fabius,  suivant  Tite- 
Live  ,  sachant  que  les  Gaulois  s'énervent  par  la  fatigue  et 
la  chaletft* ,  contient  ses  troupes,  se  borne  à  repousser  l'en- 
nemi, et  attend  la  fin  du  jour  pour  former  la  véritable 
attaque.  La  bataille  se  donna  donc  cn  été  crt  dans  les  jours 
*o\i  ht  chaleur  se  fait  sentir.  Dévouement  du  consul  Décius. 
11  se  jette  ,  comme  son  père  Favait  fait ,  dans  les  bataillons 
ennemis  '  et  y  périt.  Vœu  de  Fabius  de  bâtir  un  temple  à 
Jupiter  Victorieux.  Victoire  signalée  des  Romains.  Les  en- 
iiemis  y  perdirent  leuir  caiftp ,   vingt-cinq  mille  hommes 
tués,  et  nuit  mille  faits  prisonniers.  Triomphe  de  Fabius 
'  ^ur  les  Samnites  ,  les  Etrusques  jet  les  Gaulois ,  la  veille, 
•dés  nones  (4)  de  septembre  roraain  de  celte  année  4^9 
\Faste^  Cofdtoî,  )  10  juillet  julieq,  de  Tan  ayant  Jésus-Christ 


^tgS  ,  jour  à^éié,  LVmée'des  Çamnites  se  retirant  avec  pré-* 
cipîtalion  par  le  territoire  des  Peligniens,  y  est  (Jéfaile  par 
ce  peuple.  En  même-tems  les  arnxées  consulaires  aijrê- 
ient  l'ennemi  à  Senlines,  et  enfin  le  vainqueur  {per^osdem, 
dûs  ,  dit  Tite-Live  ) ,  Co.  Fulvius  non-seulement  ravage; 
leurs  Xerres ,,  mais  bat  un  corpa  de  Pérusiens  et  de  Clu^^ 
siniens  ;  et  L.  Volùmnius ,  dans  le  Saranium ,  enleripe  dans  , 
les  montagnes  de  Tiferne  Tarmée  des  Samnites  et  la  défait  : 
néanmoins  la  guerre  continua.  Après  toutes  ces  victoires  et 
le  triomphe  de  Fabius  {^hîs  iia  gestîs  ^  dit  Tite-Live),  les 
Etrusques  réprennent  lès  armes,  hts  Samnites  font  des  iur-^ 
cursions  d*un  côté  dans  les  plaines  'des  Yescens  et  de  For^^ 
raies  4  vers  la  mer  Adriatique,  et  de  l'autre  coté  vers  Rome, 
dans  les  terres  d'^sernia.  Départ  de  Fabius  avec  ses  légions. 
Son  triomphe  ne  tombe  donc  pas  à  la  fin  ,  mais  au  milieu 
de  la  campagne  militaire*  Défaite  des  Pérusiens  par  Fabius. 
Àppiiis  Claudius  ^  préteur ,  chargé  d'aller  commander  Far- 
inée de  Décius ,  la  mène  de  TEtrurie  sur  le  Vulturne  ^  . 
contre  les  Samnites  ,  tandis  que  L.  Volumniiis  les  poursuit 
Jans  le  Samnium«  Les  deux  troupes  de  Samnites  ,  obligées 
de  reculer  ,  se  réunissent  à  Stèllates.  Bataille  gagnée  par  le 
preteùr'ët  le  proconsotr  H  ^  «ut  plus  de  seize  mille  Samv 
nités  tués ,  orès  de  trois  mille  faits  prisonniers.  Etablisse- 
ment des  colonies  de  Sinuesse  et  ae  Minturnes  ^  sous  lé 
cinquième  consulat  de  Fabius  et  le  quatrième  de  Décius 
(Vell.  Pater.,  liv.  I,i  ch.  i4)«  Commencement  du  régné 
de  Pyrrhus,  roi  d'Epire  (  Vell.,  îbîd,),  Q.  Fabius  Gurges, 
édile  curule ,  bâtit  dans  le  cirque  \xn  temple  à  Vénus,  dç 
l'argent  des  amendes  prononcées  contre  des  dames  romaines^ 
qu'il  avait  accusées  d''avoir  violé  la  foi  conjugale  et  l'honnê- 
teté publique.  Contagion  à  Rome  :  prodiges  effrayants.  Le 
tonnerre  tombe  sur  plusieurs  soldats  de  Parmée  d'Appîusl 
I^ëanmoins  le  vœu  de  bâtir  un  temple ,  la  construction  d'uri 
autre,  et  plus  que  tout  cela  le  dévouement  d'un  consul 
'pour  le  satut  puolic  ,  elles  victoires  des  armées  romaine^ 
partout  où  elles  combattirent ,  compensèrent  les  calamités 
et  les  prodiges^  et.  nous  croyons  que,  dan$  cette  réuuio^ 
de  malheurs  et  ^le  prospérités  ,  les  pontifes  n*interposèrent 
pas  leur  autorisé.,  et  laissèrent  ajouter  à  Tannée  suivante 
f'intercalation  qui  de  droit  lui  appartenait.  D'ailleurs ,  ïe^ 
prodiges  furent  interprétés  à  l'avantage  des  Romaiqs  par 
«m  devin  étrusque,  qui  les  assura  qù^ils  leur  annonçaient  la 
^ctoire]  et  l'iévénemeot  justifia  la  prédiction  (  Zoparas]). 


4aO  kniei  CHBOIfOLOGlQUC 

Tlte-Live  dit  que  cette  année  est  la  auarante-sixièine  depoSt 
le  consulat  de  M.  Talerius  Corvus  et  d'A.  Cornetla^  Arvina , 
de  Fan  varronien  4>i  «  ^ù  commença  la  guerre  des  Sam^ 
nites.  Elle  est  néanmoins  la  <|uaraDte-neavième  année  sui- 
Tant  lesFast»  que  nous  suivons.  Tite-Lîve  a  dont  retranché 
de  ces  Fastes  trois  années  consulaires  y  entre  1^  de  Rome 
4i  t  et  cette  année  J^Sq, 

Consuls  :  L.  PoSTUMius  Megsllus  II  ,  M.  Atilius 
Kbgulus  ,  entrent  en  charge  le  1 1  avril  romain  460  ,  a 
înars  julien  ag4  avant  J.  C. 

295-^94*  Continuation  de  la  guerre  des  Samnites  par  b 
consul  Atilius  ;,une  incommodité  retient  son  ceUègoé  Pos- 
tutnius  à  Rome.  Attaque  du  camp  d^Atilius.  Les  Sjiidnitea 
âont  repoussés.  Départ  de  Postumiùs ,  à  peine  rétabli ,  pour 
Tarmée.  Sa  jonction  avec  Atilius  oblige  les  ennemis  à  dé* 
*  camper.  Us  vont  faire  le  siège  de  Lucerie.  Postumius  reste 
dans  le  Samniuni ,  et  s*empare  de  plusieurs  villes.  Atilius 
knarche  à  Lucerie.  Bataille  donnée  par  ce  consul  :  elle  fut 
Indécise  ;    mais  triste  par  le  découraoem^Ai  iivVIIa  causa 
dans  l'armée  romaine,  Seconde  bataiÏÏe  le  lendemain  ;  le 
soldat  romain  refuse  de  prendre  les  armes ,  les  prend  non-- 
chalamment ,  et  fuit  au  premier  choc.  Vœu  du  consul  de 
bâtir  un  temple  à  Jupiter  Stator.  La  fête  s^en  faisait  suivant 
(Ovide  (liv.  YI  des  Fast.  vers  798  ^ ,  le  a5  juin  romain. 
■Victoire  d^Atilius^Il  tue  près  de  cinq  mille  Samnites ,  et 
en  prend  plus  de  sept  mule  ^  qu^il  fait  passer  sous  le  joug. 
Il  parut*  dit  Tite-Live ,  qu^une  divinité  protégea  les  Ro« 
inains.  En  revenant  victorieux  de  Lucerie ,  Atilius  trouye 
à  Interamna  une  autre  armée  de  Samnites ,  qui ,  après 
avoir  vainement  tenté  de  sVinparer  de  cette  colonie  ro- 
maine ,  dévastait  le  territoire.  Le  consul  la  met  en  déroute* 
fostumius  y  dont  les  troupes  étaient  inutiles  dans  le  Sam^ 
nium ,   les  avait  menées  en  £trurie.   Bataille  gagnée  pat 
Postumius  sur  les  Volsiniéns.  Trou  des  plus  puiss^tea 
villes  d'£trurie ,  Tolsinies ,  Perouse  et  Aretium  »  deman- 
dent la  paix  :  on  leur  accorde  une  trêve  de  quarante  ans  , 
en  payant  une  contribution,  Atilius ,  d?t  Tite-Live  »  étant 
irappelé  à  Rome  pour  tenir  les  comices  consulaires,  le  sé- 
nat lui  refuse  le  triomphe,  à  cause  que  sa  victoire  avait 
coûté  trop  de  monde  ,  et  '  que  ^  se  contentant  de  faire  pas- 
ser les  prisonniers  «ous  le  joug  -,  il  les  avait  renvoyés  saai 


DE  XrVflSTOIllE  ftOHAlHE; 


4^t 


rançon.  Arrivée  de  Po»luaiîns.  Le^énal  lui  ayam  Unie  re^ 
fusé  le  triomphe  ^  ri  8*ac(resse  au  peuple ,  qui  lui  accorde 
cet  honneur,  ainsi  €p*k  son  collègue  AtiHus.  Triohiphe 
de  Postumios  sur  tes  Samnîtes  et  les  Etrusques  ^  le  6  des 
calendes  d'avril  (27  mars]  romain  de  Tannée  suivante  4^^ 
(^Fast.  Capit,)^  2e  février  iutien  de  l\in  39S  avant  J.-C. 
Triomphe  d'AtîKus  sur  les  Volsques  et  tes  Sàonnites ,  te  S 
des  calendes  d^avril  (  28  mars  )  romain  ,  29  février  juKen , 
des  mêmes  anni^es.  -  I^es  dates  de  ces  triomphes  montrent 
en  cruel  tems  se  renouvelait  alors  Tannée  consulaire.  Comme 
Atîhus  n'a  triomphé  qu^après  avoir- été  rappelé  à  Rome^ 

Îour  y  tenir  tes  comices  consulaires  ,  et  par  conséquent  à  U 
n  de  son  consulat  ;  que  même  le  triomphe ,  après  slon  re- 
tour lui  ayant  été  refusé  par  le  sénat ,  il  attenott  le  retour 
de  Postuinius  et  la  permission  du  peuple  ,  e#  qu'ainsi  it 
ée  passa  un  assez  long  délai  entre  son  retour  et  son  triomphe, 
il  s'ensuit  que  le  triomphe  ayant  eu  lieu  sur  la  fin  du  mois 
de  mars  ^  c'est  vers  le  tems  que  se  terminait  le  consulat 
iVùyez  l'année  454).  Trentième  lustre  par  les. censeurs 
P.  Cornélius  Arvina  et  C.  Marcius  hutilus.  L'auteur  de% 
:-JEa»te^  PipîtftKng  i*ni!ie_x£jmtre^à  cette  année  460  5  Tite- 
Live  (  liv.  X ,  chap.^47)àTannée  suivante  461.  C'est  «jue 
ces  censeurs,  nommés  sous  ce  consulat  attaché  à  l'an  4ho, 
n'ont  fait  lé  lustre  que  l'anttée  461  ,  où  il  tombait  ,  le 
dernier  ayant  été  fait  l'an-  45^  (  ^tjye^  Tannée  455  ).  'Kte- 
Live  ajoute  que  Cornélius  et  Marcius  sont  les  vingt-sixièmes 
censeurs  ,  et  que  ce  lustre ,  le  trentième  suivant  les  Fastes 
CapitoKns  ,est  le  dix-<-nenviëme.  Cet  auteur  n'a  aucun  égard, 
dans  ce  calcul ,  aut  lustres  iàits,  avant  Tétablissement  de 
la  censure ,  par  les  rois  et  par  les  consuls ,  et  supprime 
même  un  à^  lustres  faits  depuis  l'institution  de  la  cen« 
*ure.  ^    * 

Consuls:  L.  Pâfirius C^bsoh,  Sp. CAKvaius  MAirmus; 
entrent  en  charge  le  11  avril  romain  4^'  9  ^4  oi^ts  ju« 
lieu  293  avant  J.  C. 

* 

2g4*-293*  I^  ^œu  d^un  temple  à  Jupiter  Stator ,  Top!- 
iiion  qui  s'accrédita  à  Rome  d'une  divinité  tutelaire  ,  ayan( 
déterminé  le  soldat  encouragé  par  elle  à  revenir  contré 
l'ennemi ,  la  victoire  qui  s'ensuivit  après  la  fuite  et  U 
désordre  ,  portèrent  les  pontifes  à  prolonger  Tannée  par 
nntercalation   double  ajoutéek  Levée  générale  dans  tonte 


V 


4ai.  AVKkGt  CHBOlflOIOGIQUB 

l'étendue  du  Saipnium  ,  .sous  la  forme  antique  et  sacrée  qui 
dévouait  aux  dieux  quiconque  refusait  de  servir  »  ou  fuirait 
dins  le  combat.  Prise  de  la  ville  d'Amiternum  par  Le  consul 
Carvilius,  à  la  tête  des  légions  qu'Atilius  avait  à  Interamna, 
€t  de  la  ville  de  Duronia  parle  consul  Papicius  avec  de 
nouvelles  légions.  Les  deux  consuls  vont  camper ,   Carvilius 
*  h  Cominium  ,  Papirius  à  Aquilonic  ^  où   était  Parmée  des 
Samnites ,  forte  de  quarante  mille  gommes.    Ce  -  consul, 
ayant  projeté  d^attaquer  lés  Samnites  >  mande  à  son  col- 
lègue Carvilius  d'empêcher  ,  en  attaquant  Cominium,  Tar* 
xnée  enneniie  qui  y  était  campée  d'envoyer  des  renforts  à 
celle  d'Aquilonie.  Le  garde  des  poulets  sacrés  annonce  à 
Papirius  1  augure  favorable  ,  quoique  les  poulets  n'eussent 
pas  voulu  manger.  Les  ennemis  détachent  pour  Cominiuni 
vingt  cohortes  de  leurs  troupes.  Papirius  en  informe  son 
collègue ,  ordonne  à  Sp.  Nautius  de  mener  quelques  troupes 
d'alliés  j   avec  les  mulets  de  l'armée  ,  sur  une  hauteur  voi-t 
sine  ,   et  ensuite  de  les  faire  paraître  quand  on  serait  dans 
la  chaleur  du  combat.  Scrupules  et  disputes  entre  les  gardes 
des  poulets  sacrés ,  sur  la  fraude  commise  dans  l'annonce 
des  auspices.  Papirius  qui  en  est  averti  prend  pour  le  meil* 
leur  des  auspices  la  décidiaiioii  i^ul  lui  a  ele  taiie  parTôTli^ 
cier  chargé  de    cette  fonction  sacrée,  et  donne  le  signal- 
du  combat.  Lorsqu'il  est  engagé  ,  Sp  Nautius  paraît  sur 
la  hauteur,  et  les  Samnites,  oubliant  les  sacrifices   et  les 
serments  ,  prennent  la  fuite.  Leur  camp  est  pris.  Ils  per<* 
dirent  plus  de  trente  mille  hommes  tués ,  près  de  quatre, 
mille  faits  prisonniers.  Leur  cavalerie  se  retira  à  Bovi^num^ 
l'infanterie  à  Aquilonie.  C'est  la  victoire  la  plus  complète 
de  cette  guerre ,  après  celle  de  L.  Papirius  Cursor ,  père  de 
ce  consul.  Prise  de  Coniinium  par  Carvilius.  Le  renfort  en-* 
voyé  par  les  Samnites  d'Aquilonie  à  Cominium,  contre-- 
mandé  et  revenant  sur  ses  pas  lors  des  deux  actions ,  ne  se 
trouva  ni  à  l'une  ni  à  l'autre ,  et  se  réfugia  à  Bovianum. 
Prières  publiques  à  Rome ,  pendant  quatre  jours ,  pour  r<e- 
mercier  les  dieux  de  ces  heureux  succès.  Projet  des  deux 
consuls  de  continuer  la  guerre  par  l'attaque  des  places ,  et 
de  laisser  h  leurs  successeurs  le  Samnium  soumis.  Rebellioa 
des  Etrusques.  Défection  des  Falisques ,  encore  plus  voisins 
de  Rome.  Cependant  Carvilius  prend  aux  Samnites  Volane, 
Pàlumbino  et  Herculaneum.  Ordre  aux  consuls  de  tirer  au 
sort  lequel  passerait  avec  son  armée  du  Samnium  ça  £tru-* 
rie.  Le  sort  tomba  sur  Carvilius  ;  ses  soldats  ea  sont  très-» 


de'  L^ftlStOIRE  HOMAlNÉé  4^^ 

éises  f  dît  Tite-Live  ,   parce  qu'ils  commençaient  déjà  à 
souffrir  avec  peine  la  rigueur  du  froid  dans  le  Samnium. 
Carvilius  passe  par  Rome  avec  ses  légions:  Triomphe  de  ce 
consul  suil  les  Samnites  aux  ides  (i3)  de  janvier  romain  de 
l'année  suivante  462  {Fastes  Capitol.)  8  décembre  julien  de 
Tan  293  avant  Jésu&^Christ.  Papirius ,  qui  faisait  le  siège 
de  Sepine ,  y  trouve  de  la  résistance  ^  mais  s'en  rend  le 
maître.  Tout  le  pays  était  déjà  couvert  de  neige ,  dit  encore 
Tite-Live,  et  on  ne  pouvait  plus  tenir  hors  des  maispns» 
Le  consul,  ajoùte-t-il ,  retira  donc  son  armée  du  Sam« 
nium  et  rentra  triomphant  à  Rome.  Triomphe  de  Papirius 
sur  les  Samnites,  aux  ides  (i3)  de  février  romain  de  la 
même  année  {Fastes  CapitoL)  6  janvier  julien  ^eV^n  292 
avant  Jésus-Christ.  Septième  exemple  de  la  justesse  portée 
par  notre  table  entre  l'année  romaine  et  l'année  julienne. 
Le  triomphe    de  Carvilius,    du  i3  janvier  romain  ,    doit 
concourir,  suivant  Tite-Live,  avec  le  tems  où  le  froid 
-commençait  à  devenir  rigoureux ,  même  en   Italie,    et  le 
triomphe  de  Papirius,  du  i3  février,  avec  le  tems  des  plus 
grandes  neiges.  Le  premier  triomphe  correspond  ,  par  notre 
Table  ^  au  8  décembre  julien  ;  le  second  au  6  janvier  julien. 
Dédicace  faite  parTè~  côiisulrîpaptrius  du  temple  de  Quiri- 
nus ,  que  son  père  avait  voué  à  ce  dieu  pendant  sa  dicta- 
ture. Il  l'orna  des  dépouilles  qu'on  avait  portées  pendant 
son  triomphe.    La  fête   de  ce   temple  se  faisait ,   suivant 
Ovide  (liv.  11 ,   des  Fast.  vers  47^)»  le  17  février  romain. 
Papirius  place  à  ce  temple  le  premier  cadran  solaire  qui  . 
ait  été  vu  à  Rome.  On  ne  sait  d'où  il  l'apporta   (Pline,' 
liv.  Vil ,  chap.  dernier  ).  Sp.  Carvilius  fait  bâtir  un  temple 
à  la  Forte- Torlune ,    près  de  celui  que  Servius  lui  avait 
dédié ,  y  fait'élever  la  statue  colossale  de  Jupiter ,  et  on  fait 
des]  rognures  du  métal  ,  la  statue  de  Cart^ilius,  qu'on  place 
aux  pieds  de  ce  dieu.  (  Pline  ,  liv.  XXXIV,  chap.  7  ).    I^ 
'dédicace  dû  temple  bâti  par  Servius  tombait ,  suivant  Ovide 
(  liv.  VI ,  des  Fast.  vers  771  )  au  24  juin  romain.  Postumius,   . 
consul  Tannée  précédente  et  lieutenant  celle-ci  dans  l'armée 
de  Carvilius,  est  accusé,   on   ne  sait  de  quel  délit,   par 
M.  Scanttus ,  tribun  du  peuple.  La  protection  de  Carvilius 
le  sauva.  Jeux  donnés  par  les'  édiles  :  les  spectateurs  y  por- 
tèrent ,  pour  la  première  fois  ,  des  couronnes  sur  la  tête, 
en   témoignage   de  joie  et  de  triomphe  pour  les  ^ victoires 
remportées  sur  les  ennemis.-  Contagion  à  Rome.  On  trouve 
dan^  les  livrer,  sibyllins  qu'il  fallait  faire  '  venir  £sculape 


4^4  AlIlUSOÉ  CHâOiïOXX)Gmtffi 

dTpiftaure  ;  mais  les  deux  consuls,  occupés  k  Taniféé^ 
n'ayant  pas  pu  en  faire  leur  rapport  au  'sénat ,  ce  dieu  nef 
fut  porté  à  Rome  que  Tannée  suivante.  Cependant  on  or-^ 
donna  dans  celle-ci  un  jour  de  prières  pour  iui  demander 
son  secours  contre  les  maladies.  Comme  les  victoires,  le^ 
triomphes  et  deux  nouveaux  temples  ont  compensé  cette 
calamité  publique,  nous  ne  croyons  pas  que  les  pontif*^ 
•avent  abrégé  ce  consulat  en  retranchant  Tintercalation  dans 
1  année  suivante* 

Consuls  :  Q.  Faisivs  Maximus  Guaoe5  ,  D.  Jvmx^3 
Brutxjs  Sc^.VA,ientreiit  en  charge  le  xi  avril  romain  4^^  7 
a6  mars  julien  292  avant  J«  C^ 

^9^^9^*  Dernier  effort  des  Samnites  panr  continuer  la 
guerre.  Victoire  de  ce  peuple  sur  Q.  Jabius.  Le  sénat  rap- 
pelle à  Borne  ce  consul  ^  pour  rendre  compte  de  sa  conduite. 
he  peuple  ,    indigné  d^étre  vaincu  par  une  nation  quHl 
croyait  avoir  domptée  ,  allait  priver  Fabius  du  commande- 
ment de  Turmée  :  son  père,  Fabius  Maximus ,   illustre  par 
xSes  consulats  et  sestri^Mnphes,  offrant  au  peuple  de  servir  de 
lieutenant  et  de  conseil  A  ^oa£U^  l«.4oaaya  «n  a  saf  maison  i? 
lionte  de  la  révocation.  Le  peuple  donne  aussi  un  lieutenant 
à  Pautre  consul ,  Junius  Brutus,  et  choisit  pour  Cet  emploi 
Sp.  Carvilios  (  £pit«  de  Tite-Live^  liv.  XL  Valéry  Max.  , 
liv.  5,  chap.  7  ,  n.  X.  Zonaras),  Bataille  donnée  aux  Sam- 
nites par  Q.  Fabius  Gurges.  C.  Pontius  HerenniuSy  général 
des  enTiemis,  enveloppait  le  consul,  et  Tarmée  romaine 
commençait  à  plier  :  Fabius  Maximus  ^  apercevant  le  danger 
de  son  fils ,  pousse  son  cheval  dans  le  gros  des  ennemis  :  soo 
«exemple  ranime  le  courage  des  Romains  ;  la  cavalerie  le  suit 
et  donne  avec  vigueur»  Victoire  de  Fabius  Gurges.  Le  gén^^ 
ràl  des  Samnites,  C.  Pontius,  est  fait  prisonnier.  Vingt 
mille  périssent  dans  le  combat  ou  dans  la'fuitef  quatre  mille 
ont  le  sort  de  Pontius  et  sont  pris  avec  lui  (  Orose ,  liv.  8., 
chap.  3.3.  ).  Avantages  remportés  par  Junius  Brutus  sur  Iq3 
Falisques  :  il  bat  ce  peuple  et  dévaste  le  reste  de  r£trurie. 
Interrègne.  Les  deux  consuls  étaient  occupés  à  la  guerre,  et 
jEie  pouvaient  venir  à  Rome  pour  Pélection  de  leurs  sutces— 
.seurs.  L.  Postumius  Megellus  est  créé  consul  avec  C.  Junius 
Bubulcus ,  dans  les  comices ,  qu'il  tenait  en  qualité  d^inter- 
roi  (Tite-Live,  liv.  27 ,  chap.  £).  Continuation  des  mala- 
die  contagieuses  i    ^les   ne    purent    pas  fair^   conctiiïr 


l'ifitercatàllofi  dans  l^àniijée  suivante ,  qai  n^étâit  pas  iûitt^ 
calaire. 

Consuls  :  L,  PosTOMlvs  Msc^Lit^s  !II,  G.  ëvrsslvs 
^Bêlvtva  hVBiChcvs  j  entrent  «n  charge  le  si  avril  roiiiâîà 
463 ,  a6  mars  julien  291  av.  J*^C. 

^9^*^291.  Dërangeoient  de  Tannée  consulaire;  iMnter-- 
«igne  en  recula  de  dix  jours  le  renouvellement ,    et  du 
II  avril  romain  ,  jour  où  lé  consulat  était  fixé ,  il  se  porta 
au  ai  du  même  mois.  Le  proconsulat  est  accordé,  pour  ua 
;àn ,  à  Q.  Fabius  Gurges ,  pour  continuer  la  guertie  au  Sain-^ 
-niurn.  Ambassade  des  Romains  à  Epidaure,  pour  faire  venir 
è.  Rome  (e  dieu  Ësculape ,  la  troisif^me  année  ,  dit  Valère 
Maxime  (liv.  1 ,  chap.  o,  il.  2},  depuis  que  U  Cootagioia 
^vrft  commencé  (  Tan  461  ).  Les  ambassadeurs  en  rapportent 
4in  gros  serpent, .et  les  maladies  cessent  (Ovide,  MeUim»  ^ 
Itv,  XV,  V.  6a5  ;  Epit.  d€Tite-*âve,1iv.  XI.  Aurelius  Victor^ 
liv.  KXIl  ).  On  bâtit  un  temple  >  Ësculape  dans  une  fie  da 
Tibre.  Démêlés  entre  les  deux  consuls,  ^ostumius ,  dédai- 
gnant lunius  Brotus  ,  qui  étai^  pléfeéYen  ,  veut  avoir  ,  par 
préférence  et  sans  tirer  au  sort,   le  département  du  Sam«» 
«lium ,  et  en  attendant  la  décision  dé  ce  dlflérend ,  il  em^ 
ploie  au  travail  de  ses  terres  deux  mille  soldats  des  légions 
qui  lui  avaient  été  confiées.  Cette  dissension  ,  en  retardant 
les  opérations  militaires .   nuisait  au  bien   public.   Juniua 
cède  et  laisse  le  Samnium  à  son  collègue.  Ordre  envoyé 
par  Postumius  à  Q,  Fabius  Gurges,   chargé  de  continuer  , 
en  qualité  de  proconsul ,  la  guerre  dans  le  Samnium  ,'  de 
sortir  de  cette  province  qui  lui  était  échue.   Fabiu»  ayant 
opposé  lé  décret  du  sénat ,  Postumius  lui  répond  que  tant 
«u  il  serait  consul ,  il  ne  permettrait  point  au  sénat  de  lui 
donner  des  ordres  ;  que  c'était  au  sénat  k  lui  être  soumis  ; 
et  déterminé  à  vider  pette  querelle  par  les  armes,  il  marche 
à  Cominium  ,  dont  Fabius  faisait  le  siège.  Le  proconsul 
sort  du  Samnium  et  revient  à  Rome.  Triomphe  de  Q.  Fa-- 
hius  Gurges  sur  les  Samnites ,  aux  calendes  (i")  d^août  to^ 
main  de  cette  année  4^3,  4  juillet  julien  de  l'an  291  avant 
Jésus-Christ.  C.  Pontiùs  Herennius ,  général  des  Samnites  ^ 
eèt  mené  dans  ce  triomphe    Prise  de  Cominium ,  de  Ve« 
Tiouse  et  de  plusieurs  autres  forts ,  par  Postumius.  Colonie 
tovoyée  à  Venouse ,  dans  le  Samnium  ,   quatre'  ans  ,  dit 
Velleius  Paterculus  (liv.  l,  chap.  i4)  après  l'établissement 
colonies  de  Sinuesse  el  de  Minturnesy  de Tân  4%  (,^oy* 
IV.  64 


%2^  ABtléGÉ  CHHOlVOIiOGIQUE 

J*£p.  de  Tîte'-Live ,.  liv.  XI  ;  Denys  d'Halicarn. ,  in  eXcerffU 

Vides.  ,  jp.  53i  ).  •        .   . .     # 

Consuls. l  P.    CORIÏELIVS    RUPINUS,    M.   CURtUS  Dbn"- 

TATUS  ,.  «titrent  eo  charge  le  di  avrtl.roniaiD  4^  y  Sî^yril 
julien  ago  av.  J..-C. 

agi -^390.  Une  nouvelle  divinité  apportée  â  Rome,    sa 
protection  envers  le  peuple  romain ,  qui  se  crut  délivré;, 

£ * j^  II \.» : 1 •. •: ^» 


par  aeux  triouns  dui  peu- 
ple d'avoir  abusé  de  Tautorité  consulaire  en  employant  au 
travail  de  ses  terres  des  citoyens  enrôlés  pour  le  service 
public ,  est  condamné  à  une  amende  de  cinquante  mille  a^» 
Avantages  remportés  par  les  deux  consuls  sur  les  SamnHes,. 
.Ce  peuple  demande  la  paix.  Fin  de  la  guerre  des  Samnites, 
^la  cinquante  -  qu2^trième  année  depuis  qu'elle  avait  corn* 
menacé  (  Tan  4'  i  )•  Suivant  Ëutrope  et  Orose ,  cette  guerre 
ne  dura  que  quarante-neuf  ans.  Ainsi  ces  auteurs  ôtent  cinq 
ans  des  Fastes  consulaires ,  entre  les  années  varroniennes 
41 V^^  4^4*  Xa  domination  de  la  république  roipaine  s*étend 

Î'usqu'à.  la  cier  Adriatique.  Triomphe  de  M*  Gurius 
)enUtus  $ar  les  Samnites  (Epit.  de  Tite-Live,  liv.  XL 
jAurelius  yictpr ,  VU  de  Cutiiis  ).  Rébellion  des  Sabin$  ;  ils 
sont  doi^ptés  par  le  consul  M.  Curius  Dentatus.  Triomphe 
de  Çuriusisur  tes  Sabinç  (£pit.  de*  Tite-Live,  liv.  XI  ).  Le 
droit  de  cité,  sans  suffrage  dans  les  comices,  est  accordé 
^ux .Sabins sous  le  consulat,  dit  Yelleius  Paterculus  (liv.  I, 
ch.  i4)  1  ^^  Curius  et  de  Cornélius  Rufinus,  deux  ans 
apr.ès  Rétablissement  de  la  colonie  de  Venouse ,  trois  <5ent 
vingt  ans  à  peu  près  avant  le  consulat  de  Yinicius  ,  de  l'an 
^83,  que  cet  auteur  prend  pour  époque  de  ses  supputar 
tions.  pr  s  <le  cette  année  4^4  à  l'an  jb'i ,  il  y  a  trois  cent 
dix  .neuf  ans^  Néanmoins,  la  colonie  de  Venouse  ne  peu^ 
avoir  été  établie  avant  Tannée  précédente  4^^  9  où  cette 
ville  fut  prise  pour  la  premièi^e  fois  par  les  Roûiains.  Yel* 
leius ,  mettant  deux  ans  entre  rétablissement  de  cette  co- 
lonie et  la  concession  du  droit  de  suffrage  aux  Sabins  , 
ne  compte  donc  pas  par  années  consulaires,  mais  par  années 
civiles  ;  il  faut  que ,  suivant  cet  auteur ,  La  colonie  de  Ye* 
nouse  y  ait  été  envo^rée  sur  la  fin  de  Tannée  4^3 «  et  qu^ 
le  droit  de  suffrage  ait  été  donné  aux  Sabins  au  commen-^ 
cernent  de  Pan  née  suivante  4^4  y  sous  c^  consulat  qui  o^ 
fiait  que  Iç  ao  avril  romain  4^5. 


ME  l^HISTOIAB  AOHAISIBJ^  ^ 

Comuls  :  M.  Valkrius  Maximus  GoRTimia  ^  Q.  ^Ct&s» 
Dicius  NocTUA,  entrent  en  charge  le  ai  avril .iQmaiB.'4i>5y 
28  mars  julien  ^89  av.  J.-C. 

A9CH289«  Colonies  établies .  suivant  TEpitôme  de  ^.Tite-* 
Live  (liv.  XI)  à  Castrum,  Adria  et  Sena  :  Yelleius  Pater-* 
Gulus  rejette  cet  établissement  a  des  temps  postérieurs.  Jm 
portée  par  L.  Papirius,  plebeïen,  tribun  du  peuple  qui 
ordonne  que  dans  des  comices  tenus  par  le.  prêteujr  ro- 
main ,  il  sera  nommé  tous  les  ans  des  triumvirs  charger 
d'arrêter  les  criminels,  les  juger,  sauf  Pappel  au  peuple  ^ 
faire  exécuter  les  ju^emens  rendus  contre  eux ,  et  veiller 
au  recouvrement  des  amendes  qu'ik  auraient  encourues 
(  Festus ,,  au  mot  sacramentum  ).  Yraisemblablement ,  la  né- 
gligence que  le  préteur  et  les  édiles  mettaient  dans  le  re-^ 
couvrement  de  l'amende  prononcée  Tannée  précédente 
contre  Postumius ,  donna  lieu  à  cet  établissement. 

Consuls  :    Q.    MaRCIUS    TrEMULUS    II  ,    P.    CORNELIUât 

Arvina  II,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  466,  9  avril 
julien  288  av.  J.-C.    .  . 

]  289-288.  Rome  9  victorieuse  de'tous  ses  ennemis ,  est  tran-«* 
quille  au'dehors.  Dissension  des  Romains  au  siijet  des  dettes 
(£pit.|de  Tite-Live,  liv.  XI,  Zonaras).  iTrenté-unième.lùstre 
(  Epit.  de  Tite-Livc ,  ibid  ).  Le  dernier  ayant  été'  feit  l'an 
461  Ç^oy.  l'année  4^0  )>  celui-ci  tombait  à  cette  année 
466.  On  croit  que  lés  censeurs  qui  y  procédèrent ,  furent 
M.  Curius  Dentatus  et  L.  Papirius  Cursor.  Frontin  {de 
jéçuœd)  dit  que  M.  Curius,  le  même  qui  géra  la  cen- 
sure avec  L.  Papiniis,  destina  à  la  construction  d'un  aqueduc 
Eour  conduire  à  Rome  les  eaux  du  Teveron,  le  produit  du 
utin  quMl.  avait  fait  sur  le  roi  Pyrrhus  »  ce  qui  ne  peut 
être  arrivé  qu'après  la  victoire  de  Curius  sur  cç  roi ,  de 
Pan  479*  ^^^is  le  passage  de  Frontin  n'en  prouve  pas  moins 
que  M.  Curius  avait  été  censeur  avec  Papirius.  Or ,  tous 
les  censeurs  ,  depuis  l'année  479  jusqu'à  la  iuprt.de  Curius, 
sont  nomméinent  désignés  par  }es  Fastes  Capilolins  et  par 
des  historiens ,  et  on  i^y  trouve  point  Curius ,  censeur  avec 
Papirius  :  leur  censure  peut  donc  être  placée  à  cette  annéit 
4oÉt  les  censeurs  né -sdnl  pas  connus^ 


Cansuh  :  M.  Claudius  Ma&csllus  ,  G.  Kjlctii;&  Rv^ 


4*9  imufei  cBiQiK»Mi((u» 

W%U» ,  tnlfWI  c»  dMffge  le  ai  avril  romaia  467  tik^iâu^ 

SOIXANIX-UNIÈMS  BICTATEUit 
AFP,  claudujs  c jscto. 

^88^287.  Contînm^tioa  dé$  ^erelles  au  sujiet  de»  dettes  x 
rtiorciUe  débauche  d'un  c;réai)cier  sembld^l^  è.  celk  «(ui 
«Uit  déi4  arçivé<^  I^ao  4^^  t  'eiir  donua  encore  plus,  d*ac-« 
iWilé.  T.  Veturius,  6ls  du  comul  qut  avait  été  Jivré  aux 
Sam^iite^^  apm  le  traité  des  Fourcbç$  Caudines  «  n'étasti 
|KW^  ep  état  de  rendre  à  C.  Plavtius  Targeut.  qu^  lui  avait 
fmpfuuté  pour  les  funérailles  dç  son  père^  est  livré  à  ce 
créancier ,  conforméxeie^t  à  Tancienne  toi  ^  souvent  proscrites 
vt  néanmoins  exécutée.  Plautius,  après  avoir  vainement 
sollicité  Yeturîusy  eopplodc  U  violence  #tr  le  Êiit  battra  de 
\erges.  Yéturius  sVchappe  de  prison,  se  présenle  au  tri* 
bunal  des  consuls ,  et  montre  devant  le  peuple  (|jutt  y  élail 
rassemblé ,  les  marques  encore  récentes  des  coups  qu^il  a 
çç^(^.  {^  séoat ,  sur  le  r^pp«r|;  des  çpnsjuU^  ordonae  d'ein- 
pnsQnneir  Plautius  ;.  mais  ie  peuple  ne  se  contente  pa^  d^ 
cette  pui;iitiou  :  U  demande  Tabolitiop  dest  detWs  (Beny^ 
4}'£|alica|rn,.  ^ iik  e^çerpt,.  Vgjes.-^  p.  536 ;  Yalère-!KfoxiiEi«ef  î  VI, 
cbap*  I9  i^-  ^'\  Noi^veUe  loi.  portée  par  le«l  tribuns  du 
peuple  pour  aoolu-  le&  c^ttesy  et  défendre  de  livrer^  à  Ta- 
venir.  les  débiteurs  insolvables  à  ieujrs  créanciers  (2k>naras); 


jiaf  Tautorité  suprême  attachée  k  cette  première  pia^îstra- 
^ure,,  que  1^  loi  sur  tes  d^ttes^ne  soit  auiorisé^  par  le.  peuples 
On  ignore  qujel  fut  le  maître  de  ^  ç^v^Ieçie^  V^^  inscçip- 
:tion  suf  le  marbre  9  trouvée  à  plpi:encerprouvô  qu*4ipp;uf 
Çœçus  ^  %xé.  dictateur  (PjMiviAi),,,  et  ce  ne  peut  être  q|«.e 
çet^e  apnée.  Le  peuj^le  ,,  irrité ,  se  retire  3ur  le  Jaqicu)^ 
(^pifçrpfi  d«  Xite-Live^  liv.  X,l;  PUne,  liv.  X^l^chapw 
12,0  â  SaiutrAugus^u  9  de  Cî»U*  dé^r  Hv*.  UI,)^  cbu  k^J- 
'<  .4  .  ,  ■ 

Consuls  :  M.  TALERlIffiSi.ltAJUpnifi:  PqtvvuS^  C  Avff^ 
Pjgtus  ,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  ifi6 1  ao  mais 
}uliea  ââ&avv  J.^C^ 


! 

I 
I 

i    * 


SOIXANT£.D£UXI£M£  SIGTÂTEim.     • 

Q.  HOAT£NSfl[U& 

SOtSArnif-TROISIÈaiE  MCTAtEtJiBL 

q.  tAtltJS  VtAXÙtXJS  RULtUmJS  III. 

^Sf-sSè^  ta  Tctraîte  du  peuple  porta  Tfes  çontifés  iî 
omettre  rinVercaletio».  Dictature  de  Q.  Hortensius^  V^^s 
apai&er  la  sédiUoti'  (JËpit.  de  TUe-LAve,  Pfinti,  Samt* 
Augustin,  aux^  eadroiti  cités  )«  Les  querelles  dè^  Romaim 
et  Ta  retraite  du  peuple  enhardisiseut  (es  aneieus  eanemta 
de  la  république^  Les-  Lucaniens  attaqiftent  la  ville  de 
Thurie^i  alliée  dé;  iW)itie.  RebjeUiott  des.  Yolsiniens  ^  peuple 
de:  l'Eijcurie  ÇEpit.  de  Tite-Livc ,,  liv.  XI).  Le  péril  public 
réunit  \e%  KonuMOS  (Zonara^).  Mesures  prises  pour  satis-» 
iaire  le  peuple  et  le  ramener  à  BLome;.  eu  orétendait  qit^îl 
y  «vait  aeui(  vices  dans  k  loi  portée  sous.  16  consulat  dé 
Ç.  Pœtilius  Liho  et  de  L.  Papicius  MugiUanus,  de  Tan.  4^8^ 
pour  défeudre  de  livrer  Its  dejMteurs  insolvables  à  Ijeur^ 
créanciers:  Tua,  que  cette  toi  autant  qp'un  plébiscite  , 
elle  n'obligjsait  p4Ji  te»,  patriciens  ;  Vautre,  que  u^ayant  naa 
été  autorisée  par  le  sénat ,  elle  a^oblî^eait  même  pa^'  lesr 
(débéïens-  Le  ptemiet  de  ces  défauAsr  ne  paraissait  pas.  ea-^ 
tièceinsnt  levé  par  la  loi  que  tes  consuls  P^  Valerius  et  ItL. 
Uorajtiu&  allaient  portée  après  la  révocation  dtsdëcemvirsi^ 
Tan  3o6 ,  pour  ordouoiev  cpie  les  )>Jlébisc.ites  seraient  oblt^ 
gatoires  pour  le  peuple  :  les  patriciens  ne  se  croyaient  pas 
compris.  SOU&  le  nem  de  peupIeN;  le  second  défaut  nais^it 
de  l^ciea  di?oit  roiaain  »  suivant  lequel  auciuie.  délibéra^- 
tion  du  peuple  n'était  valable  qu'après  fa  d^écisioa  du  sénat 
'Ç  Tite-Live ,  liv.  I ,  chap.  17.  Cicéron  ,  pro  Plane. ,  ch.  3  ). 
Ce.  3oni  ccsk  deux  inces  que  Ton  se  proposa  de  com^er*  Loi 
portée  per  le  dictateur  âtortensius^,  qiU  ordonne  que.  ce  qui 
S.era  arrêté  dan»l?a6semblée  du  peuple  liera  tous  leslloiuains^ 
nonfc  général  (£Hi  ne  comprenait  pas  moin^.  fes  patriciens  que 
les  plébéiens  (^ Pline,,  Hv.  XTI^^chap^  10.  AulugeL  lîiv^  XjT^ 
cbap.  Tjj).  ifOi  poKtée  par  le  ti^ibuui  Mœuius.,  pour  drdbaeec 
que  le  sénat»  ayant  Utk  cornas,  donnerait sen  appxebaiioir^ 

fréalable  à  tout  ce  qui  pourrait  y  être  statuié.par  tô  peuple 
ÇicéroQt,  în  Bruio.^.ch^j.  iJ^  Kotttus. Maiicaffus^,  dbmp.'  âf 


43e        ^  ABBÉeÈ  GBBOIVOLOCIQUË 

perè,  Sugillare.).  CVst  mal-à-propos  que  Tite-^Live  rapporte 
ces  deux  lois  à  la  dictature  de  Q.  PubhliosPbilo,  de  Tan  ^iS. 
Il  y  eut  encore  deux  autres  lois  portées  sous  la  dictature 
d  nortensîus:  Tune ^ et  la  plus  importante,  par  les  tribuns 
do  peuple ,  pour  donner  la  liberté  à  tous,  les  citoyens  qui 
avaient  été  remis  à  leurs  créanciers  (  Denys  d^Halieamasse  , 
in  excerpU  Voies. ,  pag.  530  )  ;  Pautre  par  Horlensius  lui- 
même  ,  pour  mettre  les  jours  de  marché  au  nombre  des 
jours  fastes ,  afin  que  le  peuple ,  qui  venait  de  la  campagAe 
a,u  marché  ,  pût  en  même  tems  vaquer  à  ses  affaires ,  qu'il 
perdît  moins  de  tems,  et  né  fût  pas  aussi  exposé  qulITavàit 
été  i  contracter  des  dettes  (  Macrôbe ,  lîv.  I.  Saturnal. , 
chap.  i6  }.  Ces  réglemens  apaisèrent  le  peuple,  et  la  sédi- 
tion cessa.  Ilortensius  ramè^  le  peuple  à  Rome  et  meurt. 
C^est  le  premier  dictateur  mort  en  charge  (  Epit.  de  Tite- 
Live,  tiv.  XI.  Saint-Augustin ,  V^  Civît,  Dei^  Kv.  III ,; 
cbajn  17).  Le  tribun 'du  peuple  C.  ^lius  porte  une  loi 

£our  donner  du  secours  aux  peuples  de  Thunes  contre  le^ 
ucaniens.  Le  peuple  de  Thuries  lui  fait  ériger  une  statue 
(  Pline,  liv.  XXXIV,  chap.  6).  On  croit  que  la  guerre 
des  Lucaniens  et  des  Volsiniens  fit  nommer  un  autre  dic- 
tateur après  la  mort  d'Hortensius  ;  un  fragment  de  marbre 
qui  paraît  (Être  des  Fastes Capitolins,  trouvé  à  Rome,  porte 
Q.  Fabius  Maximus  Rullianus ,  dictateur  pour  là  troisième 
fois ,  ayant  L.  Yolumnius  Flamma  Yiolens  pour  maître  de 
la  cavalerie  ,  et  cette  dictature  ne  peut  être  placée  qu'à 
éette  année  (  Voyez  Pighins  )•  Il  paraît  même  ,  par  ce  frag- 
ment, que  le  dictateur  et  le  maître  de  la  cavalerie  furent , 
pendant  quelque  tems ,  sans^  consuls  ;  mais  ce  fragment  ne 
s'énonce  pas  |  à  cet  égard ,  assez  clairement. 

Consuls  :'C.  Claudius  Caistinâ  ,  M;  ^MiLitJS  Lepidus  ; 
entrent  en  charge  le  21  avril  romain  469  9  l'^  avril  julien 
u&b  av.  J.-C. 

286-285.  Le  retour  du  peuple  porta  les  pontifes  à  ajou- 
ter une  intercalation  extraordinaire.  M.  Curius  Dentatus 
continue  la  guerre  de  Lucanie  ,  vraisemblablement  en  qua- 


«i      4.umuiUd        ViUllUO       OUI        ACS        A^UUaAlICIIO.       «^   est.       AC      1.1  V119|«;J1IC 

triomphe  de  Manius  ,  et  il  est  nécessaire  pour  faire  les 
quatre  triomphes  de  ce  Romain,  dont  le  quatrième,  sur 
ks  Samaites  et  le  roi  Pyrrhus,    e$t  porté  dans  les  Fastes 


BE  Ii'histoirs  bomaùie;  43i 

Capitolins  sur  Pan  varronièn  479*.  Qr  ce  troisi^n^e  triomphe 
ne  peut  être  placé  k  jiucuae  autçe  année  que  celle-ci*. 

Consuls:  C.  SflEviLius  TuccA.,  li.  CiECiLius  Metellus, 
«ntreat  en  charge  le  21  avril  romain  470  1  ^^  ^^^1  julien 
a84  av.  J.-C. 

28S.-284.  Les  Gaulois  s^ëtant  déclarés  pour  les  Volsiniens 
€t  les 'Etrusques^  leur  donnent  des  trouves  pour  faire  le 
siège  d^Aretium,  ville  alliée  du  peuple  romain  ,  dix  ans^ 
dit  Polybe  (liv^.  Il ,  pag.  i5o),  étant  à  peine  passés  depuis 
leur  défiiite  par  Q.  Fabius  ,  lan  45g. 

Consuls  :  P.  GoRNELius  DoLABSLtA  Maximu»,  Cn; 
DoMiTius  Calvinus  ,  entrent  en  charge  le  21  avril  romaia 
471 ,  3  avril  julien  a83  av.  J.-C 

^84-283.  Ambassade  des  Romains  aux  Gauloiis ,  pdur  les 
porter  à  s^abstenir  de  toute  voie  de  fait  envers  les  habitants 
^'Aretium.  -  Les  ambassadeurs  romains  parcourent  les  diffé-^ 
renls  cantons  où  les  Gaulpis  étaiçnt  établis,  sont  assaillis 
et' tués  par  la  troupe  de  Britomaris,  jeune  prince  de,  la 
maison  royale ,  pour  venger,  .paf  leur  mort,  celle  de  son 
père  j  qui  avait  péri, dans  une  action  avec  les  Romjiins,  en 
menant  des  secours  de  sa  nation  aux  étrusques  (  Àp^Han^ 
apud.  Fulv.^  Ursinum,  Epit.  de  Tite-Live ,  liv*  XIL  Orqse  ^ 
liv.  m.,  chap.  22).  Le  consul  Dolabejjia  part  de  TEtrurjils 
et  ravage  toutes  les  terres  des  Gaulois,  Son  collègue  Domi- 
tius  continue  la  guerre  des  Lucaniens.  JL^Ëtrurie  ,  dégarnib 
des  légions  de  Dolabella , .  est  confiée  au,.préteur  I^.^  CzeciU^;» 
Metelfus.  Bataille  perdue  par  ce  préteur;  il  y  est  tué. et  perd 


gusiin  ,  de Cwii.  Dei y  liv.  III,  chap,  17.  Orose,  liv.'. IH9 
chap.^22).  'Yicloire  .de  Corneliu^  polabella  sur  les  Gaulois 
senonais  :  la  plupart  des  G^tulois  y .  périssent ,  les  autres 
se  réfugient  chez  les  Gaulois  bpyens*.  Dolabella .  s'empaifè 
du  pays  des  vaincus.  Colonie  envoyée  à  Sienne^  (  Polybe  , 
ibidem  ).  Secpnde  bataille  sur  le  lac  de  Vadimon ,  des  Boyens 
et  des  Étrusques  que  les  Senonais ,  réfugiés  chez  Içs  Boyeqs, 
avaient  engjsigés  à  entrer  dans  leur  querelle  :  DoIabel|a  la 
gagne.  Ce  qui  avait  échappé  de  Gaulois  senonais  à  Ja 
première  action  y  est  entièrement  défait  (Polybe^.Florus, 
liv»  I|  chap«  i$»  Ëutrope,  liy.  lï|  çhap,  10).  C«pep4a9t 


43s  âBnicf  €Hftoiiatooi^utf( 

les  Gaulois  rq>reniienl  les  armes.  Cm.  Domtlius  part  '  ie 
la  LucdAÎe  ^  marche  à  leur  rencontre  et  remporte  une  autre 
victoire  {^Appian  apui,  ¥uh,  Ursiaum ,  Polyoe  ,  ibid.  ).  Les 
•Gaulois  ckmaTident  la  paix  :  elle  leur  est  accordée.  Cette 
^guerre  \  dtt'Polybe  j  ste  M  trois  ans  arant  le  pas3age  de  Pyr- 
rhus en  Italie  (Fan  varronien  474 )  «  ^t  cinq  ans  avant  hi 
défaite  des  Gaulois  à  Delphes  (sousTarchoatat  de  Demade, 
,de  ran  varronieil  4?^)'  'P^  retrouve  le  même  calcul^ 
quoîquHnséré  d'une  maQière  difTérente ,  dans  Denys  d^Ha^ 
licarnasse  (  in  excerpi.  Ugat ,  chap.  5  ).  Cet  auteur  place  la 
victoire  de  Dolabdla  à  la  quatrième  année  avant  Tamoassade 
de  Fahricius  vers  Pyrrhus ,  de  Pan  varronien  474  9  ^^  com- 
prenant ,  comme-  il  le  devant ,  im  deux  tjermes» 

Consuls  :  C.  FabriciUS  Lv$(;D]|PU9,  Q,  4tMjU>fUS  P^irus , 
entrent  en  charge  le  21  avril  roipaip  47^9^4  dinars  julien 
aJS±  av.  J.-C. 

283^2^3;  Jje  meurtre  des  ambassadeurs  romains ,  ta  mort 

«Tun  préteur  commandant  une  armée ,  6rent  omettre  Pjn- 

'lercalalîon.  Les  Lucanîens  portent  les  Brùtiens  et  les  Sam- 

nites  à  se  joindre  k  eux  contre  lesRpisiaîns.  Îjcs  Grecs  éta- 

'Uis  à  Tarente ,  n^osant  se  déclarer  ouvertement ,   aident 

«ous  main  les  ennemis  de  larépuUiquef  Zonaras).  Q.  iEmt« 

dius  iPépus  est  chargé  de  la  guerre  d'Ëtrurie  et  y  contient 

'les' peuples (Benys  d'Halicarnasse,  intxcérpL  légat.  ^  p.  744)* 

'}La  guerre  contre  les  Lucanîens ,  les  Brùtiens  et  les  Sam^ 

'nites  est  confiée  k  C  Fabricius  Luscinus  (  Denys  d^Halic.  , 

'Uffd:).  Ces  peuples- faisaient  le  siège  de  la  ville  deThuries. 

Bataillé '{gagnée  sut*  eux  par  C.  Fabricius.  On  crut  que  le 

*^ièu  Mars  était  venu  encourager  et  soilienir  les  Rnmatns, 

qu^tl  avait  lui-même  attadié  des  échelles  au  camp  ennemi , 

et  qùM  y  était  mohté^e  premier  (  Valer.  Maxim. ,  lîv.  I  , 

chàp.  8 ,  n.  6.  Ammien  Marcel.  ,  liv.  XXIV  ,  chap.  i5  ). 

1»  vifle  de  Thunes  est  délivrée  du  siège  (Denys  d'Hali- 

•  camassè  ,  t6îd.  ).  Lie  consul  ordonne  à  1  armée  un  jour  de 

prières  publiques  au  dieu  Mars,  en  reconnaissance  de  ^es 

secours  et  de  sa  protection -(Valer.  Maxim. ,  ibîd.).  Triomphe 

de  Fabricius  sur  le9  Samnfites ,  "les  Lucanîens  et  les  Brùtiens, 

-le  3  dès  noues  (5)  de  raar^  romain  de  l'année  suivante  iyH 

'{Fastes  Capitol.)  f   18  février   julien  de  l'an  ^81    avant 

^  ÀélÉus-Chrtstl  Les  habitants  de  l'huries  élèvent  line  statue 

à  Fabricius,  leur  Hbérateûr  (PHue,  liV.  XXXIV,  chap.  6). 

'Ltf  flotte  romaine  V  commandée  par  L;   YaletiuSi  a'ctant 


I  ^  •• 

portée  daos^iOfii  trajet  vers^ le  port  deX^ireate,  lesTarentin^ 
CTJiignant  qtiVUe  oe  yiefine  se  veager  de  leurs  manœuvref 
3ecretes  contre  les  RomaiDs ,  manœuvres  que  la  flotte  igno-^ 
raît ,  iU  TattJiquent  :  cinq  vaisseaux  romains  sont  coulés  k 
,fond  ou  pris  par  les  Tarentios;  lès  cinq  autres  échappent 
et  reviennent  aux  ports  de  la  république.  Ambassade  d^ 
Bomains  à  Tarente  ^  pour  se  plaindre  de  cette  voie  dç 
&it.  Postumius  en  était  le  chef.  Les  ambassadeurs  sont  reçus 
9ur  le  théÀtre  :  le  peuple  le^  insulte ,  les  chasse  ignominieux^ 
.  aemont ,  et  quand  il  se  retirent ,  on  souille  leurs  habitis, 
(Denys  d^Haûçarn.,  i&id.  2^aras.  £pit.  de  Tite-Live  y] 
liv.  XU.  Valer.  Maxim»,  liv.  Il,  chap.  ;i,  n.  5.  Florus^j 
liv.  I ,  chap,  ib  >.  Comme  celte  insulte  faite  aux  ambassan 
deurs ,  donna  lieu  à  la  guerre  de  Tarente  et  de  Pyrrhus 
4vec  lefi  Aoniains,  quelques  auteurs  rappcurtent  le  commen-r« 
<ement  de  cette  guerre  k  cette  .année  varronienne  47^^ 
Mine  (liv,  XVI,  chap,  lo),  et  Aulugelle  (|iv.  XVII  ^' 
chap.  I  )  ,  disent  qu^elle  fut  entreprise  Tan  de  Rome  470^ 
Or,  soit  que  Pline  ait  Mipprîmé  les  deux  consulats  des  an« 
n^s  447  ^t  44^ t  9oiK  quil  ait  extrait  cette  date,  ainsi 
qo^Aulugelle ,  de  CorneUus  Nepos,  qui  reculait  de  deujc 
ans  la  fondation  de.Rooie,  Tan  470  énoncé  par  ces  auteurs^ 
revient  à  Tan  varronien  4?^*  1'  ^^  certain  que  Pline  a  fixe 
le  commencement  de  cet^e  guerre  à  cette  année  47a  ;  il  di|^ 
(liv.  VU  ,  chap*  60  )  qoe  rétablissement  du  cadran  solaire 

Iiar  Papirius  Cursor ,  au  temple  de  Quirînus,   qui  est  de 
!an  varronien  46 1  9  précéda  de  onxe  ans  la  guen?e  de  Pyrr- 
.rhus.  Le  comnnencement  de  cette  guerre  appartient  donc^ 
suiviHit  cet  auteuf  ,  à  cette  année  varronienne  47^^* 

Cansuk  :  L.  MmiLWS  Bai»9LA  ,  Q.  M/LaciU3  Pfli- 
XiPHJS,  entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  473»  5  avril 
julien  281  avant  J,  G. 

aiSa- 281.  L'opinion  oà  les  Rom^iina  furent  qne  le  dieu 
Mars  était  venu  en  personne  it  leur  secours ,  opinion  que  1^ 
pontifes  voulurent  accréditer ,  fit  ajouter  une  i^terealation 
extraordinaire.  Rétour  des  ambassadeurs  qui  avaient  été  en- 
voyés à  Tarente  ,  .dSmilius  Barbula  étant  déià  consul ,  et 
par  coRséqueiït  cette  année  47^  (  D^^ys  d  Halicarnasse , 
»!  eopcetp^  Legai,  )•  La  guerre  est  déclarée  aux^Tarentins  : 
elle  éeheoit  au  consul  iKmilius.  Marcius  continue  celle 
d'Ëtrune.  Ambatsade  des  Tare«blin*  k  Pyrf bup  t  roi  d'Ënirq , 
IV,  SS 


I 

/ 


434  AWàtoi  CHÎlOKOLOGIQUe 

ipoor  lui  demander  de  venir  à  leur  secours.  JEmflins  itévaste 
leurs  terres ,  gagne  sur  jeux  une  bataille  et  les  force  de  ren- 
trer  dans  leur  ville ,  tandis  que  Marcius ,  son  collègue  ^ 
remporte  une  autre  victoire  sur  les  Etrusques.  Arrivée  de 
Cinéas,  envoyé  par  Pyrrhus  pour  encourager  lesTarentîns, 
et  ensuite  de  Milon  avec  des,  troupes  d'Epire.  Milon  met 
garnison  dans  la  citadelle  de  Tarente.  ^milius  passe  en 
Lucanie  pour  y  établir  son  quartier  d^faiver.  Arrivée  de 
Pyrrhus  avec  son  armée ,  apr^  avoir  essuyé,  dans  le  trajet ^ 
une  grande  tempête ,  sur  ^a  (in  de  cette  année  consulaire  et 
au  commencement  de  Tannée  romaine  474  9  1^  i24'.  olym- 
piade ,  dit  Polybe  (liv.  11/chap.  4>  )-  ^9  les  six  premiers 
mois  de  l^nnée  suivante  474  correspondent  aux  six  derniers 
de  la  quatrième  année  de  cette  olympiade ,  un  an ,  suirant 
le  même  auteur  (liv.  I,  chap.  6)  avant  Tinvasion  des  Gau- 
lois dans  la  Grèce  et  à  Delphes  (  leur  invasion  est  de  l'année 
475 ,  les  malheurs  qu'ils  essuyèrent  à  Delphes  sont  de  l'année 
ensuite  47^*  Voyez  Tannée  47^  )•  Zonaras  dit  qu'il  était 
parti  avant  le  printems,  et  qu'il  amena  des  éléphans  avec 
son  armée.  Des  garnisons  sont  envoyées  par  les  Romains 
dans  plusieurs  forts  de  leur^^alliés ,  et  notamment  à  Rhége , 
nui ,  craignant  que  d'une  part  Pjrrrhus',  de  l'autre  les  Car- 
thaginois I  dont  les  flottes  croisaient  souvent  sur  ses  côtes , 
ne  tissent  quelque  entreprise  sur  elle ,  demanda  des  troupes 
aux  Romains.  On  y  envoya ,  sous  le  commandement  de 
Decîus  Jubellius ,  une  légion  levée  dans  les  colonies  de  la 
Campariie  ,  et  on  l'appela  la  légion  campanienne.  Triomphe 
^e  Marcius  sur  lès  Étrusques ,  auc  calendes  d'avril  romain 
^Fast*  CapU.)  de  l'an  474»  ^^  vctAvs  julien  280  avant  J.  C. 

Consuls  :  P.  Valbmus  L^bvinus  ,  TiB.  CoRuiïCAvnjs , 
entrent  en  charge  le  21  avril  romain  474  9  17  avril  julien 
280  avant  J.  C. 

281-280.  Pyrrhus,  réglant  le  gouvernement  de  Tarente, 

^^  A. 

5n 

le  -même  auteur  ,  Lœvinus  partit  aussitôt  qu'il  eût  été 
nommé  consul.  Ainsi  Pyrrhus  étant  arrivé  au  commence- 
ment dn  ^ntems,  c'est  au  mrlieu  de  cette  saison -que  tombe 
la  nomination  de  Lsevinus  au  consulat,  comme  elle  y  est 
attachée  par  notre  .table.  Son  collègue  Ttb.  Coruncanins  est 


-    ta  l'hxstoiae  eouaikjb.  435 

chargé  dé' la  guerre  de$  £tru3ques,  et  on  donneà.L.;£iDi-i 
lîus  le  proconsulat ,  pour  contenir  la  Lucanie  et  les  pays 
voisins.  Avantages  remportés  par  Coruncanius  sur  plusieurs 
peuples  de  TËtrurie  :  ils. demandent  la  paix.  Le  consul  leur 
accorde  le  renouvellement  de  leur  ancienne  alliauce.  Fin 
de  la  guerre  des  Etrusques*  Bataille  à  Héradée ,  dans  la 
Campanie ,  entre  V^lerius  Lsevinus  et  le  roi  Pyrrhus.  JLes 

H^ ^X » » -     ....     J^.    ^l^^l 1 a.     1^ 


de  Pyrrhus  :  c'est  Tan  varronien.474*  ^^  auteurs  dans  les-* 

3uels  Pline  avait  puisé  cette  date ,  avaient  donc  supprimé 
eux  consulats  ,  ou  retardaient  de  deux  ans  la  fondation 
de  Rome.  Laevinus  se  retire  dans  TApulie.  Trente-quatre 
de  ses  soldats  sont, tués  par  la  foudre  dans  un  fourrage 

Î\  Orose ,  liv.  lY ,  chap.  i  ).  Ce  malheur  fut  regardé  comme 
'effet  de  la  colère  des  dieux  ;  mais  Tannée  suivante  n'étant 
pas  intercalaire ,  les  pontifes  ne  purent  pas  abréger  le  con- 
sulat, de  Lsevinus.  Un  reofoH  de  deux  légions  est  envoyé 
à  ce  consul»  Pyrrhus  ayant  formé  le  dessein  de  s'emparet 
de  Capoue.  et  de  Napies  y  Laevinus  le  prévient  par  une 
marche  forcée  ;  le  roi  prend  le  chemin  de  Rome.  Le  pro-^ 
consul  ^oiilius  y  est  rappelé.  Triomphe  de  ce  proconsul 
sur  les  Tarent ins  1  les  Samnites  et  les  Salentins ,  le  6  des 
ides  (10)  de  juillet  romain.de  cette  année  474  (-^«u^*  CapU.) 
4  juillet  julien  de  Tan  280  avant  Jésus-Christ.  Tib.  CoruQ*^ 
canius  ayant  terminé  la  guerre  d'Ëtrurie  ,  poursuit  Pyr» 
rhuSf  le  rencontre  à  Preneste  ,  à  vingt  milles  de  Rome  ^ 
et  l'arrête.  Pyrrhus ,  se  voyant  entre  deux  armées  consu- 
laires, se  retirç  en  Campanie*  Ambassade  des  Romains  à 
Pyrrhus  pour  lui  proppser  le  rachat  ou  l'échange  des  pri- 
sonniers. Fabricius  en  est  le  chef.  Pyrrhus,  qui  projettait 
de  demander  la  paix,  voulant  plaire  aux  Romains,  remet 
sans  rançon  deux  cent^  prisonniers ,  et  permet  à  tous  les 
autres  d'aller  à  Rome  voir  leurs  parents ,  sur  l.a  parole  que 
Fabricius  lui  donna  que  ,  dans  le  cas  où  le  sénat  rejeterait 
la  paix ,  ils  reviendraient  à  Tarente  après  la  fête  des  Sa-^ 
turnales  qui  se  faisait  le  17  déceixU>re  romain ,  7  décembre 
julien  de  la  même  année.  Ainsi  l'axnbassade  tut  envoyée 
à  Pyrrhus  sur  la  fin  de  cette  année.  Denys  d'Halicarnasse 
{  in  excerpt  Légat.  «  pag.  747.  )  dit  que  Fabricius  fut  envoyé 
en  ambassade  à  Pyrrhus  la  troisième  année  après  son  con-*- 
sulat  (  (Je  l'an  varroniep  4.7^  )  9  ^^  V^^  conséquent  çeK«. 
.  année  474*  Triomphe  du  consul  Coruncanius  sur  les  Yulr 


liitiiens  ^t  les  Tiilscierts,  ptupîes  éti^àtjtrés*  ife  jàiït  dct 
câlehdes  (l•^)  de  février  roiHàih  de  l'année  citante  47^ 
(Fast.  Cafritol.  )  ,  18  janvier  julien  de  Vtr\  ^79  aVâtit  J^s^ 
Ctirist.  La  légion  campantenné  de  garnison  à  Rliëge  en 
igorge  tons  les  habitants,  s'ettiparé  de  la  ville,  et  s€  ligne 
avec  les  Mamertins ,  troupe  pareilletnent  originaire  dé  Ia 
Cahipanié,  qui  ayant  été  servir  en  Sicile  ,  sou&  Agaihdcle , 
'  6t  étant  reçue  à  Inessine  en  qualité  d'auxiliaire  ^  s'hélait  enl'^ 
{)arée  de  cette  ville  par  le  menré  trime.  Les  Botnains  furent 
obligés  de  différer  la  punition  de  la. légion  étaUie  à  Rhége  ^ 

Iiisqu'à  Ce  qu'ils  eussent  fini  la  guerre  de  Pyrrhus  (Polybe-, 
iv.  I,  cfaap.  7.  Diodore  de  Sicijeet  Dion  Cassions,  mexùerjft: 

(hnèuls  :  P.  SutFictu^  SAVÉhàiô,  P.  DÊCitJA  Mtjs,  en- 
trent en  charge  le  21,  jivril  romain  47^^  7  ^^ril  jtkltéit 
2579  avant  J.  C. . 

,^  280-279.  Ambassade  de  Pyrrhus  aut  Rdtnains  pour  leirf 
proposer ia  paix.  AppiusClaudius,  aveugle  depuis  pluSieùrii 
années ,  se  fait  porter  au  sénat  ,  et  ouvre  l'avis  de  refusé!^ 
toute  proposition  de  la  part  de  ce  prince  ,  avant  qu'il  suit 
sorti  de  l'Italie.  Suivant  Zonaras,  la  harangue  d-Apptus 
au  sénat  est  de  l'année  précédente  474  9  sons  le  consulat 
de  Lœvinus  et  de  Coruncanius  ;  mais  comme  l'ambassatlâ 
dé  Pyrrhus  fut  postérieure  à  celle  des  Romains  ^  qui  lui 
avait  été  envoyée  sur  la  fin  dé  l'année  474  f  ^^  <)^^9  suivant 
Cîcéron  (  de  Senect ,  chap.  6  ) ,  Appius  prononça  cette  îiâ- 
rangue  dix'^sept  ans  après  son  dernier  ronsulât  de  l'an  vaf- 
>onien  4^^  9  ^'1^  ^^^^  appartenir  au  commencemeitt  dé 
celte  année  i^']S,  Pyrrhus  ,  en  prévenant  son  arftiée  sut 
i^usage  où  était  la  famille  du  consul  Decius  de  se  dévouer 
pour  les  légions  romaines  ^  diminue  la  frayeur  que  té  dé^ 
vouement  aurait  pu  inspirer  à  ses  soldats ,  dans  le  cas  où 
Decius  aurait  Jugé  à  propos  de  se  dévouer.  Bataille  d'As^ 
culum ,  dans  1  Apulie  :  Pyrrhus  y  reçut  unelég^re  blessure , 
et  la  bataille  fut  indécise  (Cicéron,  TuscUl, ,  lîv.  1 ,  fchap.  3% 
et  definîbus^  liv.  Il,  châp.  i3.  Epit.  de  Tite-Livé,  lîv. Xlll  ). 
X*lorus  (  liv.  II ,  chap.  18  )  place  cette  bataille  SodS  le  càtk-*- 
sulat'  de  Fabricius  et  de  Curius  (  c'est  ^milins  qui  fui  Soft 
collègue)  de  l'année  suivante  476*  Quatrième  traité  d'aï-* 
liance  entre  les  Romains  et  les  Carthaginois  '(  Ëpit.  de  iTite* 
Live.  liv.  XIII).  hes  parties  s'y  engagent  à  ne  traiter 
ayec  Pyrrhus  qu'en  se  réservailt  h  faculté  de  donner  dit 


0«  £^titéimiA  a<^Àii«t«  iif 

stfcbmîl  )^  Mfie  d«»  Atitt  républiques  mi  «était  attaquée  far 
ce  prince  (l^iybe,  tiv.  lll,chap.  25).  Trente- dedxîènié 
l^st^ê  t  c^esl  le  premier  lustre  qui  att  été  hh  pur  ttti  censeur 
piéKéïè^i  :  Gn.  Udmitius  le  fit  (  Kpit.  deTite-Ltve,  Hv.  Xin> 
Le  dermer  lustre  ayant  ^té  fait  ran  466»  celui-^i  aurait  di 
l'être  l'an  4?  î  i  mais  le  meutite  des  ambassadeurs  roifiatna 
et  ta  fnort  d*un  préteur  4  la  t4te  de  rartnée ,  ayant  faii 
rejg;ar(ler  Tannée  cfyffnne  malheureuse  ^  on  Toiult ,  et  il  fut 
fait  cette  année  47^*  H  est  vraisemblable  qu'eh  faisant  ea 

Êrésencè  de  Cineas  ,  ambassadeur  de  Py.rrhus  ,  le  dénom- 
rement ,  qui  monta  ^  suivant  l'^pil^îiiM  de  Tite-Lîve,  à 
±*jS^2^i  éitoy^ens  9  les  Eomaios  voulurent  lui  montrer  lea 
forces  et  les  ressources  de  la  république.  Ainsi  ce  oens  et 
ce  lustre  doivent  appartenir  au  commencement  de  cette 
année  consulaire.  (  Il  appartient  à  l'année  ccoisulaire  précé- 
dente, suivant  les  Fastes  Capitolins). 

Consuls  :  C.  T^ABRlcius  LusciNUS  11,  Q.  MffiiLlvs 
Pavvs  II ,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  476 ,  20 
dvril  julien  278  avant  J.  C. 

279-178.  Cicéron  (in  Letlm^  chap.  <i  )  dit  que  Lasdnus 
a  été  deut  fois  consul  avec  iBmîUu^  Papiia  :  il  admet  dont-. 
Ton  et  l'autre  consulat.  Le  médecin  dé  Pyrrhus  ayant  écrit 
aut  cotksols  que ,  sMb  Veulent  lui  promettre  une  récom- 
pense ,  il  empoisonnera  le  roi ,  les  consuls  en  évértissent 
l^rhus.  Passage  de  ce  roi  en  Sicile  ^  après  être  resté,  dit 
Btodore  de  Sici&  (liv.  XXtl  9  chap.  1 1  )  ,  deux  aus  qualrts 
mois  en  Italie.  Comme  il  y  était  arrivé  au  tomihenc^ment 
du  cuintems  de  Tannée  474  (  Vovtt  les  années  473  et  474  )  ^ 
îl  i^nsuit  quil  en  est  parti  vers  le  milieu  de  Tété  de  cette 
année  476.  Pyrrhus  était  appelé  en  Sicile  par  les  peuples  tte 
cette  lie  ,  qui  n*étaîent  pas  en  étal  de  résister  auk  cfarthih- 
gioois.  Àmilius  avec  son  armée  Contient  les  Etrusques, 
tandis  que  Fabricius  pousse  là  guerre  dans  le  Samnium ,  te 
Brutium  et  en  Lucanie.  Triomphe  du  consul  Fabricius  sur 
les  Lucâniens,,les  Bmtienset  tesSamnites,  aut  ides  (tS) 
décembre  romain  de  cette  année  476  (Faste*  CapfitaL)  6  dé- 
cembre julien  de  Tan  278  avant  Jésus-Chrifct. 

Consuls  t  P.  Ct}flLtîÊtit)s  ftuMNtoa  n,  C.  Jûnius  AtmtTtw 
ct)s  ËAuttts  H ,  entrent  en  charge  le  si  avril  romain  477  « 
9  avril  julien  277  avant  J»  C^ 


438  AnzÉùk  cHioa0LOGi<^9B 

278-277.  Echec  reço  par  les  dem  consuls  dans  les  moii'^ 
tdgnes  du  Samnium.  Cfaaciin  des  consab  rejeta  sur  soo 
collègue  la  cause  de  leur  défaite  ;  ils  séparent  leurs  années. 
Prise  de  Crotooe ,  à  reitrémité  de  Fltalie ,  par  Cornélius 
Rufinus.  Junius  ravage  le  Samnium ,  la  Lucanie  et  le  Bni- 
tium.  Triomphe  du  consul  Jjinius  sur  les  Lucaniens  et  les 
Bru  tiens,  apx  nones  (5)  de  janvier  romain  de  Tannée  suî* 
vante  478  {Fastes  Cafûial,')  16  décembre  julien  277  avant 
Jésus-Christ* 

Consuls  :  Q.  Fabius  Maxikus  Gurges  II ,  C.  Gehucius 
Clepsina  ,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  478  y  21 
avril  julien  276  avant  J.  C. 

SOIXANTE-QUATRIÈME  DICTATEUR, 

P.  CORNELIUS  RUFINUS. 

277-276.  Avantages  remportés  par  Q.  Fabius  sur  les 
ennemis  des  Romains.  Peste  à  Rome  (Orose,  liv.  IV ,  ch.  2« 
Saint-Augustin,  de  wU  Deiy  liv.  111  ,  chap.  17).  La  statue 
de  Jupiter  au  Çapitole  est  frappée  par  le  tonnerre;  le  coup 
de  foudre  en  répare  la  tête  (Èpit.  de  Tite-Live,  liv.  i4)« 
P.  Cornélius  Rufinus  est  nommé  dîct;ateur ,  pour  attacher 
un  clou  au  temple  du  Çapitole.  On  voit  dans  Yalere-Mazime 
niv.  II,  ch.  99  n.^  ) ,  et  dans  Aolugelle  (liv.  lY ,  ch.  8  ,  et 
liv.  XYll ,  chf^^x:^  )  9  ^^^  Cornélius  Rufinus  avait  été 
élevé  à  la  dictature,  et  on  ne  peut. la  placer  qu^à  cette 
année ,  où  les  maladies  et  les  prodiges  rendaient  nécessaire 
la  cérémonie  d^attacher  un  clou ,  suivant  l'usage  des  Romains 
dans  les  tems  de  calamité  publique.  Députations  des  Taren- 
tins  et  de  leurs  confédérés  au  roi  Pjrrhus,  pour  lui  annoncer 
qu^ik  ne  sont  pas  en  état  de  résister  plus  long-tems  aux 
Romains.  Pyrrhus,  rappelé  par  ses  alliés  dltalie/,~-aban- 
donné  par  les  peuples  ae  Sicile  ,  à  cause  de  ses  exactions  et 
même  de  ses  cruautés,  revient  à  Tarente  la  troisième  année, 
dit  Appien  Alexandrin  (  in  excerpt.  Voies  ,  p.  555  } ,  depuis 
qu'il  en  était  parti.  Ainsi  ce  prince  étant  passé  de  Tarentë 
en  ^icile  vers  le  milieu  dé  Pété  de  Tan  4?^  (  ^oyez  cette 
année  )  ,  il  y  est  revenu  sur  la  fin  de  cette  année  478  »  ou 
au  commencement  de  Tan  479 1  ^"^  ^^  consulat.  Combat 
mval  des  Carthaginois  contre  Pyrrhus*  Ib  détruisent  sa  fiottia 


DE  t^msroïKR  aoMAtms;  43^. 

^t,  étant  ié'  cent  dix  vaisseaux ,  nVn  conserva  que  douze 
(Appii^nf  iôld.  j  pag.  553).  £mbuscade  des  Campaniens 
établis  à  Rbége,  contpe  Pyrrhus  qui  passait  près  de  leur 
vUle  pour  aller  à  Tarente  :  Pyrrhus  y  perd  beaucoup  de 
inonde  et  deuxéléphans  ('Plutarque  j  Vie  de  Pyrrkus  ^  p.  ^^9). 
Triomphe  de  Q.  Fabius  sur  les  Samnites ,  les  Lucaniens  et 
les  Brutiens,  le  jour  des  Quirinales  (17  février)  romain  de 
l'année  suivante  479  {Fasi.  Capitol,)  j*]  février  julien  de  l'an 
^75  avant  Jésus-Christ* 

<  -      . 

Consuls  i  M.  CuHivs  Dentàtus  II ,  L,  Corkeliu»  Len- 
TDLUS  ,  entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  479  9  <<  ^vrii 
julien  275  avant  J.  C* 

276-275.  Curius  Dentatus  commande  dans  le  Samnium  ; 
Cornélius  Lentulus  en  Lucanie.  Bataille  entre  le  consul 
Curius  et  le  roi  Pyrrhus  ,  près  de  Bénévent.  H^s  brûlots 
attachés  à  des  flèches  ,  que  Curius  fit  lancer  tout  allumés  sur 
le  dos  des  éléphans,  ou  sur  les  tours  dont  ils  étaient  chargés^ 
les  forcèrent  à  se  rejeter  sur  les  propres  troupes  de  Pyrrhus, 
€t  les  mirent  en  désordre.  Ce  prince  est  vaincu.  Curius 
«Vmpare  de  son' camp,  qui  fut  le  modèle  du  campement 
des  Romains.  Avantages  remportés  par  L.  Cornélius.  Après 
avoir  vaincu  les  Lucaniens  y  il  est  appelé  dans  le  Samnium 
par  le  consul  Curius  (  Plutarque,  Vie  de  Pyrrhus^  p.  Sgg  ). 
11  prend  plusieurs  villes  (Pltne,  liv.  XXXIII,  ciiap.  2). 
Triomphe  de  M.  Curius  Dentatus  sur  les  Samnites  et  le 
roi  Pyrrhus ,  dans  le  mois  de  février  romain  de  Tannée  sui- 
vante 4^0  {Fast,  Capitol» ,  le  jour  de  ce  triomphe  y  est  ef- 
facé), janvier  ou  février  julien  de  Tan  274  avant  Jésus- 
Christ.  CVst  le  quatrième  triomphe  de  Curius ,  en  comp- 
tant 4'ovation  de  Tan  469»^  On  y  mena  les  ^léphans  que 
Curius  avait  pris  sur  ce  prince.  Triomphe  de  L.  Cornélius 
lentulus  sur  les  Samnites  et  les  Lucaniens,  le  jour  des  ca- 
lendes (i*^)  de  mars  romain  de  Tannée  suivante  Ifio  (^FasU 
Capitol.)  ,  4  mars  julien  de  Tan  274  avant  J.-C.  Départ  de 
Pyrrhus  pour  T£pire ,  dans  la  i26'«  olympiade  (Pline,  1.  XI , 
ch.  37.;) ,  dont  la  2^  année  commença  au  mois  de  juillet 
de  cette  année  479*  U  laisse  une  garnison  à  Tarente ,  sous 
les  ordres  de.Mibn,  officier  de  son  armée.  Suivant  Tite- 
.Live,  Pyrrhus  partit  d'Italie  la  deuxième  année  après  son 
retour  de  Sicile^  Cet  auteur ,  dans  une  harangue  des  Sam- 
sites  (Uv*  XXllI,  chap.  4^)1  fait  dire  par  leurs  députés^ 


44»  ABmicÉ  cHnonouifiiQtTs 

que ,  pansant  deux  ans,  Pyrrhus  les  •  dëfeucluf  plutôt  ^vee 
kurs  propres  troupes  qu^avec  les  siennes ,  ce  qui  ne  peu^ 
convenir  qu^à  la  guerre  faîte  depuis  ia  perte  que  Pyrrhus 
avait  essuyée  en  Sicile,  ou  dans  le  trajet,  de  la  plus  grande 
partie  de  son  armée  et  de  la  flotte.  Qr ,  ^rrifius  était  revenu 
de  cette  île  au  commeiicement  de  rannée  suivante  4^0  f 
en  sorte  que  les  deux  années  de  séjour  ayant  été  presque  révo** 
lues ,  Orose  (Uv.  IV,  ch-  a)  ^  ^t  Zonaras,  disent  que  Pyrrhus 
quitta  ritalie  la  cinquième  année  depuis  qu'il  y  était  arrivé»  ' 
11  n'j  a  en  effet  que  cinq  ans  depuis  Tan  varronien  474» 
où  Pyrrhus  descendit  en  Italie,  jusqu'à  cette  année  479  ^ù 
il  en  partit  Suivant  Plntarqne  {Vie  de  Py/rAa»,  p*  4oo), 
cette  guerre  dura  six  ans  ;  c'est  que  Pyrrhus,  arrivé  ei^ 
Italie  au  commencement  de  Tan  474  9  ^^^^  partit  qu*à  ta 
fi»  de  cette  année  47^  9  ou  au  commencameiit  de  1  année 
suivante  4^^-  Ainsi  Orose  et  Zooaras  coonptent  par  années 
révolues,  et  Plutarque  par  années  courantes.  Mais  Pline 
(  liv.  Vlll ,  ehap.  6  )  dit  quW  vit  des  éléphaiis  à  Roi»e 
dans  le  triomphe  de  Curius ,  sept  ans  après  qu'ils  ataieat 
été  vus  en  Italie ,  dans  la  guerre  de  Pyrrhus^  Tan  ^1%. 
lues  auteurs  d'où  Pline  avait  extrait  ces  dates  et  ces  fai>s 
Tapportaient  le  commencement  de  la  guerre  de  Pyrrhus  à 
Pinsnlte  faite  par  les  Tarentins  k  la  flotte  et  aux  aimhassaT- 
deurs  romair^s ,  Tan  varronien  47^*  Ainsi  Pline  n'a  pas 
•voulu  diifO  qu'on  ait  vu  des  éléphans  en  Italie  Tân  de  Rome 
472^  mais  que  des  éléphans  ne  passèrent  de  cette  partie 
de  l'Europe  qu'avec  Pyrrhus ,  l'an  varronien  474  •  P|iae  , 
dit  Cfu^on  1^  vit  à  ta  guerre  de  Pjnrrhus ,  laquelle^ 
suivant  les  auteurs  qui  le  guidaient  dans  ces  faits,  était 
censée  avoir  commencé  l'an  47^  9  d'où  }usqu'an  triomphe 
de  Cunus ,  de  cette  année  47!>9  il  y  a  exactement'  sept  ans. 
Trente-troisième  luslre  par  les  censeurs  C*  Fabncius  Lus^ 
cinus  et  Q.  iËmilius  Papus.  Le  dernier  lustre  ayant  été  fait 
(SU  commencement  de  l'année  47S,dans  le  tems  du  séjour, 
des  anDrbassadeurs  de  Pyrrhus  à  Home  ,  eelai^ci  iombe  à  la 
fin  de  cette  année  479  9  ^^  cinquième  année  depuis  le  déro- 
uter lustre  étant  commencée.  Cette  censure-  fui  célèbr:e  par 
le  zèle  des  deux  censeurs  poi^r  le  maintien  des  mœurs. 
Quoique  P.  Cornélius  Ituflnus  eût  é^é  deux  fois  consul  et 
dtetateu^r,  ils  l'esielurent  du  sénat,  parce  jqu'il  avait  en  vaisr- 
'selle  d'argent  un  peu  plus  de  dix  livres  (  Valer,  Maxim.  > 
)iv.  Il,  cbap.  9)  n.  4-  Plutarqise,  ^ie  de  Sfiia.,  ipBip  4^1. 
A^fetgelle^ hv. ly^ €hap«^ 6  ^  tt  bvr  XYII,  du^ ai., Xçofucas^. 


Ùmsuh  !   M.  CURIUS   DENtATUS  m  ,    SeRV.  CORI^ELfUS 

Merekda,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  480,  a4 
avril  julien  274  avant  J    C. 

•    ■      ^ 

475.-274.  ContînuatTon  de  la  gticrre  contre  les*  tucanîcns,] 
1^  firutiens  et  les  Samnites. 

Consuls  :  C.  Fabius  Dobso  Licikus  ,  C.  Claubius 
Canina^  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  4^19  ^3 
avril  julien  27^  avant  J.  G. 

274-273.  Ambassade  de  Ptolémée-Phîladêlphe ,  roî  d'E- 
gypte ,  pouî*  féliciter  les  Romains  de  kur  victoire  Sur  Pyr- 
rnus^  et  demander  leur  amitié  {Eutrppe,  li'v.  II,  chàp.  i5); 
Des  ambassadeurs  romains  partent  pour  PEgypte.  La  vestalo 
Sextilîa  est  punie  du  supplice  ordinaire  (  Epitom.  de  Tite- 
Live,  lîv.  XIV.  Orose,  hv.  iV,  chap.  2).  Avantages  rem- 
portés par  le  consul  Claudius  dans  le  Samnium ,  la  Lucanie 
et  le  Brutium.  Colonies  romaines  établies  à  Cosa ,  chez  les 
Volsctens,  et  à  Peste,  àntreih^ent  Posidonie,  sous  le  con- 
sulat de  Fabius  Dorsô  et  Claudius  Canina,  environ  trois 
cents  ans  avant  Tan  783,  époque  prise  par  Velleius  pour  ses 
supputations  (Velleïus,  liv.  I ,  chap.  14).  Triomphe  d^ 
€.  Claudius  Canina  sur  les  Lucanîens ,  les  Samnites  et  lés 
Brutiens,  le  jour  des  Quirinales  (17  février)  romain  de 
Tannée  suivante  4^^  (  Fastes  CapitoL  ) ,  3o  janvier  julien 
de  Tan  272  avamt  Jésus-Christ. 

Consuls  :  L.  Papirius  Cursor  II,  Sp.  Càrvilius  Maxi- 
K1TS  H  9  entrent  en  charge  le  21  avril  romam  4^2  ,  3  avril 
Julien  272  avant  J.  C. 

273-272.  Ije  crime  d'une  vestale  fit  omettre  rintercâlation» 
Betour  des  ambassadeurs  qui  avaient  été  envoyés  en  Egypte. 
Ils  déposent  à  Borne,  dans  le  trésor  de  ta  république,  les 
présens  qu'ils  n'avaient  po  s'empêcher  de  recevoir  du  roî 
tlolémée.  Le  sénat  les  remercie  d^àvoir  rendu  les  mœurS 
romaines  respectables ,  même  aux  nations  étrangères ,  ei 
ordonne  que  les  présens  qu'ils  avaient  remis  au  trésor  leur 
soient  rendus.  Le  peuple  confirme  cet  ordre  (  Valer.  Ma5f. , 
Kv.  IV,  chap.  3,  ri.  ï.  Tacite  ,  Ann. ,  liv.'H,  chap.  57), 
Mort  de  Pyrrhus  ;  une  femme  le  tue  à  Argos,  en  lui  jetant 
«ne  pierre  ^r  b  tête.  Les  Samnites^  ne  pouvant  ni  Fésislec 
^    lY.  ^  Sq 


'^^%    ^  ABBrci  CRAOllOU)GIQI7B 

par  Jeurs  propres  forces ,  ni  espérer  les  secours  que  I^rrhuë 
en  partant  d  Italie  avait  promis  de  leur  amener,  se  soii>^ 
mettent.  Fin  de  la  guerre  du  Samnium.  Tite-Live  (liv.  XXXI, 
chap.  3i  )  dit  qu'elle  dura  environ  soixante-dix  ans.  Com- 
mencée Vuk  4>  1 9  cUe  continua  depuis  smxante'-douze  ann^^ 
en  comptant  quelques  interruptu)ns  ;  mais  Tite-Live  ayaiit 
été  trois  ans  des  f*astes ,  ne  la  £kit  durer  que  soixante-neuf 
années*  La  ville  de  Tarente,  bloquée  par  une  flotte  cartha- 
ginoise ,  quVlle  avait  appelée  à  son  secours  pour  la  délivrer 
oe  la  garnison  de  Pyrrhus,  et  assiégée  par  les  Romains,  suit 
le  conseil  de  Milon ,  commandapt  de  cette  garnison ,  et  se 
donne  à  L.  Papirius  Cursor  ^  qui ,  dans  un  traité  secret  avee 
ce  commandant ,  lui  avait  accordé  la  liberté  de  se  retirée 
avec  ses  troupes  en  Epire ,  et  des  conditions  avantageuses 
pour  les  Tairentins  (  Frontin  Stratag, ,  1. 111 ,  ch,  3).  Triomr 

Çhe  des  deux  consuls  sur  les  Lucaniens ,  les  Brutiens  ,  les 
'arentins  et  les  Samnites  (  Fastes  Capitol, ,  le  jour  v  est 
effacé  )•  SoBS  le  consulat  de  So.  Carvilius  et  de  JL  Papirios, 
quarante  ans  après  qu'Appius  ilbudius  avait  amené  à  Rome 
lesËauxclaudiennes  (dans  sa  censure  de  Pan  44^)^  M.  Curîus, 
qui  avait  été  censeur  (l'an  lfi&  )  avec  L.  Papirius  Ciu'sor  (  le 
consul  de  cette  année  4^^)  9  propose  au  sénat  d'employer 
Targent  qui  provenait  du  butin  qu'il  avait  pris  sur  Pyrrhus 
à  faire  conduire  à  Rome  les  eaux  du  Teveron  (Frontin  y' 
de  Aquœduct  Aurelius  Victor,  Vie  de  M*  Cunus^  Frontin 
paraît  attacher  ce  consulat  à  Tan  de  Rome  4^  t  ftu  lieu  de 
ran  4^^  î  ^^^  ^^^^  ^^^  faute  des  copistes  dans  les  chiffres 
romains. 

Consuls  :  C.  Qvracnus  Cla vnius ,  L.  Gnïucius  Ci.cp-7 
SiNA  ,  entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  4^3^  ^4  ntars 
julien  271  avant  J.  C. 

272-271.  La  guerre  de  Pyrrhus  et  de  ses  alliés  étant  ter-- 
minée,  le  sénat  se  hâte  de  réduire  la  légion  campanienne 
qui  s'était  emparée  de  Rhége.  Prise  de  cette  vilie  par  le 
consul  Genucius.  Ces  rebelles  étant  secourus  par  les  Man 
mertins ,  coupables  du  même  crime  à  Messine ,  Hieron  , 
qui  depuis  le  départ  de  Pyrrhus  commandait  à  Syracuse^ 
ennemi  des  Mamertins,  et  prévoyant  les  avantages  qu'il 
pouvait  retirer  de  l'amitié  des  Romains  contre  les  Carth»« 

{inois,  envoie  des  troupes  et  des  vivres  au  consul  (Zonaras)* 
.a  légion  prise  k  Rhége  est  amenée  Ji  Rome<;  les  suldâts 


/ 


DE  L^fllSTOÎRB  HOhÀiNK;  i(4S. 

li^cmnaiires  y  tont  punis  de  mort ,  dix  ans ,  dU'Tite-Liv« 
(liv.  XXVill ,  chap;  SL&)  depuis  qu'elle  s'était  emparée  d% 
cette  ville ,  au  commencement  du  consulat  de  Tan  474*  ^ 
crime  de  cette  légion  parut  si  atroce  aux  Romains^  que 
Popposîtion  du  tribun  du  peuple  M.  Fùlvius  Flaccus,  qui 
réclamait  la  défense  faite  par  la  loi  ,  d'attenter  à  la  Vie  cm 
k  la  Uberté  d'aucun  citoyen,  avant  qu'il  eût  été  jugé  par 
le  peuple ,  n'onpécha  pas  qu'elle  ne  fût  punie  par  le  seul 
orare  du  consul  (  Valer.  Max»,  liv.  Il,  chap.  7,  n.  i5)< 

Consuls  :  C.  Gbrucius  Clepsin^  H  ,  Cn,  Cornélius 
BirASto  9  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  4^4  V  ^  ^^^ 
iulien  aye  avant  3.  C% 

371*370.  Guerres  avec  les  Sassinates ,  peuples  de  l'On^ 
brie  sur  l'Apennin;  ils  furent  vaincus.  Triomphé  du  con^* 


liv.  il,  pag.  4oo  ;  S.-August.  de  ùçit,  Deiy  liv.  111', 
chap.  17  ).  Trente^quatrièœe  lustre  :  Le  dernier  ayant  été 
fait  sur  h  ^  fin  de  l'année  479  9  celui-ci  doit'  l'avoir  été 
daus  Mtte  année  4^4  <^^  ^^  renouvelaient  les  cin^  ans. 
On  croit  que  les  censeurs  furent  Tï.  G^runcahius  et  G* 
Claudîus  Canina.  Yelleius  Faterculus  en  disant  (liv.  Il, 
chap.  ia8)  que  Coruncanius  fut  élevé  â  tous  les  honneurs  , 
indique  qu'il  a  été  censeur;  et  une  censure  donnée^ à  Clau- 
dîus est  nécessaire  pour  faire  les  sept  censeurs  '^ï ,  suivant 
Suétone  (Vie  de  Tibère),  avaient  été  dans  la  maison 
Claudia  ;  or  la  censure  de  ces  Bomains  ne  peut  éère  placée 

qu'à  cette  année. 

#  •  ,  ' 

*  Consuls  :  Q.  OcvLNrds  Gallus  ,  C.  Fabius  Pictor  ; 
entrent  en  charge  le  ^i  avril  romain  48S ,  ^5  mars  jû-*, 
lieu  269. 

3i7o-*a6g.  Prodiges  h  Rome.  La  foudre  tombe  sur  U 
temple  de  la  Santé.  Trois  loups  entrant  dans  la  ville  avant 
le  jour  y  apportent  un  cadavre  rongé,  et  le  laissent  tout 
déchiré  dans  la  place  publique.  On  apprend  qu'à  Forniies, 
Iflis  murs  de  la  ville  viennent  d'être ,  à  différentes  reprises  » 
endommagés  parla  foudre;  que  dans  la  campagne  de  Caiés,  un 
yoicaa  s'est  subitement  formé  et  a  couvert  de  cendres  cinq 


m 


à2B£<;£  cmcfHoajoGiqqif 


Semproniufl.  Comme  SeUkpi 
Vannée  suivante  4^6,  il  s^nsuil  que  ces  prodige  sont  de 
cette  année  4^85,,  et  qu^Orose,  .dans  ce  lemsrci^, recule  de 
A  huit  ans  sur  Vépoque  varronienoe.  Premiëie  mouoaie  J'ar- 
gent  frappée  à  Kome  îan  4^5,  dit  Pline  (  iiv«  XXJIfLllI , 
chap.  3)^  Fabius  étant  con:»a(f  cinq  ans  avant  la  première 
^erre  punique  p  ajoute  cet  au|eur.  Les  deox  consuls  voqfc 
arrêter  Lollius>  clief  des  Samnites  ,  qui  s^étant  échappé  de 
Borne,  où  il  devait  rester  en  qualité  d'otage  donné  |karaa 
natioil ,  s^était  rendu  maître  d^uu  fort,  faisait  des  iqcofsioèt 
dans  les  terres,  romaines,  et  excitait, le  Samnîum  à  1^  ré« 
volte.  Les  troupes  consulaires  s^étant  introduites  pendant  lar 
nuit  daii^  le  fort  où  LoUius.  s^était  établi  t  la  neige  ie^  em« 

Eêcba  d^agir  dans  des  rues  qui  leur  étalent  inconnues  ;  mail 
\  neige  ayant  promptement  cessé,  ellei  s'emp^re^it  de  U 
pl^ce.  (Zonàras  liv.  il.,  pag^  3l{p);  ainsi  cette  actiop  se 
passa  dans  Tbiver.  La  guerre  est  déclarée  aux  peiiples  du 
Ffcpnun^  (  Eutrope  ljv«  |I^  chap.  i6). 

■  >  • 

Çons^h  :  CL  Sem^ronius  Sophus,  Ar.  Claxjdius  Cjbla^svs^ 
entreqt,  en  chai;ge  le  ai  ^yrilrop^in  4^^9  ^^  VfAts  ja-r. 
lien:^68  ava^t  J*  C.  . 

Apg-2^6o.  Les  prodiges,  ar^vés  sous  le  consn^l  précédent 

jportàrçnl  les  pontifes  à  ^uppriiper  Tintercalat^jOp..  La.gue.rr0 

du  Picenum   est  gérée  par  les  deux  consuls.  Un  tnemÙe- 

znent  de'  lérre  arrivé  dans  le  moment  où  les  armées  étaient 

rangées,  en  bataille  ayant  efifrayé  les  Romains,  Sempra-» 

nius  les  rassure  par  une  harangue  et  encore  plu»  par  le 

vœu.  de  bâlir  un  temple  à  la  Terre ,  les  mène  sur-le- champ 

.  au  combat  et  remporte  la  victoire  (Frontin  Strag*  liv.'.Iy 

çbap  12  ,0.  3;  Florus  Iiv«  1 ,  dij^p.  19;   Orose  lly.   lY  t 

chàp.  4)*  Asculum,  capitale  du  Picenum,  tombe. sojis  U 

puissance  du  vainqueur,  et  tous  ces  peuples  se  soumettent 

(Florus.  Epit.  deTite-Lîve^  liv.  XV).  On  y  trouve 4rois 

cent  soixante  mille  habitant^. (;Plin/e,  liv,  111,  chap.  i3)^ 

Toute  meurtrière  que,  suivant  Orose,  fut  cette  cpnquéle^ 

les  homains  la  jugèrent  digne  du  triomphe  et  d'étrf  gra^ 

yée  sur  des  pièces  de  la  mpnnaie  d^argen^   noni^^ilemenl 

établie  (  Pighius).  Prise  de  Camerinum  dans  TOmbi^ije  >par 

Âppiua  Çlaudius,  CeCQQSul  6^  veod|-e  Ic^ftrisoaoUrs  qu'U 


y  araît  Faits  ;  maïs  1«  sénat  ayant  trouvé  que  celle  vente 
violait  la  foi  de  la  capitulation  «  les  rachète  et  les  établit  sur 
le  mont  Aventin  (  Valer.  Max.  liv.  VI ,  chap.  3 ,  n.  i  ). 
Triomphe  dies  deux  consuls  sur  les  peuples  du  Picenum 
(Fast.  Capit. ,  le  jour  y  est  eifacé).  Colonies  établies  à  Arimir 
num  (Rimini) ,  ville  des  Gaulois  Senonais^  dans  le  Picenum^ 
à  Malevent  dans  le  Samnium  (aujourd'hui  Benevènt)  et 
droit  de  suffrage' accordé  aux  peuples  sablns  qui  avaient  déjà 
obtenu  le  droit  de  cité.  Tous  ces  établtsseroèns ,  dit  Velleius 
Paterculus  {Wv,  I,  chap.  14)9  furent  faits  sous  le  consulat 
de  Sempronius  et  d'Appiûs  Clàudius  (cette  année  4^^)t 
cinq  anSf  ajoute  cet  auteur,  après  le  consulat  de  Fabius 
Dorso  et  de  Claudius  Canina  (  oe  Tan  J^Si  )« 

Consuls:  M.  Atiuus  Reouz^us^  L.  Julius  Libo-,  en^ 
frent  en  charge  le  ai  avril  romain  4^7  i  ^^  mars  ju-^ 
lien  267  avant  J.  ۥ 

&6i*-a6j.  Le  vœu  d^un  nouveau-  temple  et  la  victoire  ^t 
fut  attribuée  à  cet  acte  de  religion ,  portèrent  les  pontifek 
à  mettre  une  inierCalation  extraordinaire.  La  guerre  est 
déclarée  aux  Salénttns ,  peuple  établi  sur  les  câ tes  les  plus 
orientales  de  la  mer ,  assec  près  de  Tarente.  On  leur  re-^ 
procha  d'avoir  reçu  Pyrrhus  dans  leurs  ports  ;  mais  le  désir 
de  se  renijire  maîtmes  du  port  de  Bfunduse  (Brindes),  très* 
commode  peur  faire  voile  vers  la  Grèce  et  IMUytie ,  en  fut  la 
véritsible  cause  (Zonaras^  L  H ,  chap.  60  ).  Victoire  des  déujt 
consuls  aur  ces  peuples;  on^  la  rapporte  h  la  déesse  Palèë^ 
qui  demandé  ell^-méme  qu^en  reconnaissance  on  lui 
élevât  un  temple  k  Rome  (Floruâ,  liv.  1^  chàp.  20).  Prise 
de  Bronduse  y  par  le  con^l  M.  Atilius(Florus^  chapi  20,^ 
Eutrojpe  liv^  li,  chap.  17).  Triomphe  des  deuk  con^ùh 
Alilius  et  Junius ,  le  même  jour,  A  (les  calendes  de  février 
(2IS  janvier)  romain  de  Tannée  suivante  488  (Fâsté  €a|^.)j 
aa  décexnbre,  julien  de  Tail  ^67  avant  Jésus-^hrist^ 

Consuls  :  NuM,  Fabius  Pictôr,  D*  Junius,  Pera  ,  en- 
tretit  en  charge  le  21  avrit  romain  46^9  '^  ^^^l  W- 
lien  abii  avant  J.  G.  ,        ^ 

&67-2Ô6.  La  pfoléction  de  la  déesSe  Paies,  À  qui  Oti  crut 
devoir  rappofteir  là  victoire ,  et  ib  promesse  qn-eHe  avait 
exigée  de  lui  bâtir  un  temple  à  Rome^  firent  ajouter  l'i/ilér^ 


{46  ^ÀtKkùi  canasotoGiatii 

cataiion.  Les  Sassinales  (Uaibri)  sont  vaincus  par  les  denx  coif^ 
suis  (Epit*  de Tite-Live,  1. XV).  Triomphe  au  consul  D.  Ju- 
nius  sur  les  Sassînates,  le  5  des  calendes  d*octobre,(  26  sep** 
tembre)  romain  de  cette  année  4^8  (Fast.  Capitol),  11 
septembre  julien  de  l'an  avant  Jésus-Christ  266.  Triom- 
phe de  N.  Fabius  ,  sur  le  même  peuple ,  le  3  des  nones  (  5  ) 
d'octobre  romain ,  1 9  septembre  julien  de  la  même  année. 
Les  Messapiens  ayant  donné  des  secours  aux  Salentins,  et 
ceux-ci  reprenant  les  armes ,  les  consuls  soumettent  ces 
deux  peuples.  Triomphe  de  N.  Fabius  sur  les  Salentins  el 
les  -Messapiens  aux  calendes  (  l'i^)  de  février  romain  de  l'an** 
née  suivante  489  (  Fast.  Capitol.  ),  11  janvier  julien  de  l'an 
a65  avant  Jésus-Cbrist.  Triomphe  de  D.  Junius  sur  ces 
deux  peuples,  le  jour  des  nones  (5)  de  février  romain 
(Fast;.  Cap.),  i5  janvier  julien  delà  même  année.  Toute  ri* 
talieest  soumise  depuis  le  Pô  jusqu'à  la  mer  de  Sicile.  Pro- 
diges effrayants  à  Rome  ;  du  sang  sort  de  la  terre  el  infecte 
les  fontaines  ;  du  lait  tombe  du  ciel  ;  le  terre  reçoit  une  pluie 
funeste  (Orose  liv.  IV,  chap.  5).  Cet  auteur  place  ces 
prodiges  à  l'an  de  Rome  480  ,  qui ,  suivant  sa  manière  tie 
compter  dans  ces  années-ci  ,  répond  k  l'an  varronien  4^ 
(J^oy.  l'année  485  ci-dessus).  Anâbassade  de  la  ville  d'Apol- 
lonie,  située  entre  les  peuples  de  l'Ulyrie  et  de  la  Macédoine, 
contre  lesquels  elle  n'était  pas  en  état  de  maintenir  son 
indépçndance  ;  le  sénat  lui  promet  l'amitié  et  la  protection 
du  peuple  romain..  Q.  Fabius  Sénateur,  et -Ci».  Âpronius^ 
Ediles  1  un  et  l'autre ,  s^étant  emportés  dans  une  dispute  jus- 

3u'à  maltraiter  les  ambassadeurs,  le  sénat  fait  conduire  ces 
eux  romains  à  ApoUonie  pour  être  livrés  à  ce  peuple.  Les 
Apolloniates  les  ramènent  à  Rome  (£p,  de  Tite-Live,  1.  XV; 
[Valer«Max.  ,1.  VI,  chap.  6,  n.  5  ;  Dion  Cassîus,  in  excerpL 
Voles ,  pag.  891  ;  Zbnaras  liv.  VIII ,  pag.  3.8o  ). 

Consuls  :  Q.  Fabius  Maximus  Gurges  III  ,  L.  Ma- 
VlLius  ViTULt7S,  entrent  en  charge  le  ai  avril,  romain 
489 ,  3o  mars  julien  ^65  avant  J.  G. 

*  •  * 

.  a6&-a65.  Les  Volsiniens,  peuple  d'Ëtrurie,  implorent 
la  protection  des  Romains  contre  leurs  esclaves  et  leurs 
affranchis  ^qui  9  ayant  chassé  du  sénat  les  hommes  libres , 
s'étaient  emparés  des  charges  ^  des  biens  et  même  des 
femmes  de  tous  les  citoyens.  Q.  Fabius  Gurges  y  est 
finvoyé  et  meurt  d'une,  blessure ,    au  siège  de  VoLsinif 


DIS  L^HISTOIRE  ROMAINBi^  ^y^ 

(Zouarâs,  ;liv.  VIII,  pag.  Sgi  ;  Yaler.  Max.,  llv.  IX  ,- 
chap.  I  Y  n.  a/;  Florus ,  liv.  I,  chap.  21);  c'était  sur 
la  fia  de  Tannée  consolaira  /  puisqu'on  ne  subrogea 
point  de  consul  à  Fabius.  Les  assiégés  ayant  fait  une 
sortie  après  la  mort  du  consul,-  sont  repousses  par  P;; 
Becius,  qui  commandait  les  troupes  en  qualité  de  lieu** 
tenant  (Aurelius  Victor,  ùi  Decio).  Augmentation  des  places 
de  la  questure  :  il  y  avait  quatre  questeurs,  deux  pour  la  ville  ^ 
et  deux  pour  Tarmée  ;  on  les  porta  à  huit  (Ëpit.  de  Tite-Livey 
Itv.  XV.  Tacite ,  ann. ,  liv.  XI ,  chap.  22  ).  Ambassade  des 
liàmertins  établis  à  Messine  ,  pour  offrir  leur  ville  aux  Ro- 
mains à  condition  de  les  délivrer  de  la  garnison  que  les  Car- 
thaginois avaient  mise  dans  la  citadeile  de  Messine ,  sous 
le  prétexte  de  les  défendre  des  entreprises  du  roi  Hieron  ^ 
et  qu^ils  refusaient  d'en  retirer,  quoique  ce  prince  eât 
' abandonné  le  projet  de  faire  le  siège  de  leur  ville 
(Potybe,  liv.  I,  chap.  10).  Cette  ambassade  appartient 
à  cette  année  consulaire  4%  (Voyez  Tannée  suivante)»' 
TrenteH:inquième  lustre  par  les  censeurs  Cn.  Corneliu$ 
Blasio  et  C.  Marcius  Rutilus  Censorinus ,  sur  la  fin  de 
ce  consulat,  cinq  ans  après  le  dernier  lustre,  qui  avait 
été .  fait  Tan  4^4*  ^^  Fastes  Capitolins  attacnent  ce 
trente-cinquième  lustre  à  cette  année  4%*  L'Epitome 
deTite-Live  (liv.  XVI)  et  Eutrope  (liv.  Il,  chap.  18)^ 
â  l'année  suivante  490  «  c'est  que.  le  cens  commença  sur 
la  fin  de  cette  année  >  et  finit  au  ^gfomencement  de 
la  suivante.  ▼^ 

Consuls  :  Amvs  Claudius  Cauiiex  ,  M.  Fulvius 
Flaccus,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  490  9 
II  avril  julien  264  avant  J*  C« 

265-«'264«  Quelque  dangereuse  que  pût  être  ,  pour  la 
république ,  la  conquête  que  les  Carthaginois  fabaient  de 
la  Sicile ,  le  sénat  ne  jugea  pas  de  la  dignité  ni  de  la 
justice  des  Romains ,  d'accorder  des  secours  aux  Ma- 
mertins  qui  étaient  dans  le  même  cas  que  ceux  de  Rhége,' 
c^u'on  venait  de  punir  ;  mais  le  peuple ,  excité  par  l'espoir 
et  le  désic  de  s'enrichir  par  cette  guerre.,  ordonna  qu'on 
prendrait  la  défense  de  Messine  centre  les  Carthaginois. 
Première  guerre  punique.  Denys  d'Halicarnasse  (liv.  1, 
pag.  .7)  en  place  le  -  commencement  à  la  troisième  année 
4e  là  cent  vingtrhuitième  olympiade ,  qui  finit  au  com« 


448  ABRÉGÉ  CHEOVOU)GIQVB 

ineticemènt  da   mois   de  juillet  de  Tannée  précédente; 

Tarronienne    4^9  ,     caionienne     4^*      Tout    de  .mérae 

'iite-Lîve  (Ut.  XXXI ,  chap.  i  )  la  fait  commencer  Tan 

catooien  4^«  Denys  d^Halicarnasse ,  qui  avait  ajouté  aux 

Fastes  Catoniens  une  année  romaine  (Fio/ei  les  années 

a49  et  suivantes   ci-dessus  )f  en  a  donc  retranché   deujc 

années,   et  Tite^Live  en  a  supprimé   une   année,    que 

ces  auteurs  doivent  ensuite  avoir  rétablies ,  pour  se  trouver 

d^accord  et  correspondre  avec  les  années  postérieures.  Au 

contraire,  Polybe  (liv.  I,  chap.  5)  place  cette  guerre  à 

la  cent   vingt -neuvième  olympiade  ,    qui    ne   commença 

qu^au  mois  de  juillet  de  cette  année  varronienne  490*  C'est 

^    que  Polybe  ne  comptait   point  le  commencement  de  la 

guerre,   du  moment  de  la  déclaration  que  les  Romains- 

en  firent,    et  qui   appartient  aux   six   premiers  mois  de 

cette  année  varronienne  49^»  mais  du  passage  du  consul 

Appius  Claudius  en  Sicile ,  qui  n^ayant  pas  été ,  comme 

on  le  verra ,  le  premier  acte  de  son  consulat ,   ne  se  fit- 

qu^apr^s  le  mois  de  [uillet  de   cette   année.    Pline   (  liv« 

XXXlll,  chap.   3)  et  Aulugelle  (liv.  XVII,  chap  1)^ 

rattachent,  conformément  au  calcul  varronien ,   à.  cette 

année  de  Rome  49^*  Appius  envoie  C.   Claudius,  tribun 

d'une  légion,  à  Messine ,  pour  se  concerter  avec  les  Ma-» 

mertins.   La  crainte   des  Carthaginois   empêche   lei»  Ma- 

mertins  dVntrer  dans  les  vues  de  Claudius  (  Zonaras ,   liv#^ 

y  111,   pag.  38 A jj^ Dissension  à  Messine;  l'on  des  partis 

rejette  tout  secoure  de  la  part  des  Romains  ,  l'autre  veut 

qu'on  adopte  toutes  les  voies  qui  pourraient  les  délivrer 

des  C2\rthaginois.  Second  voyage  de  C,  Claudius  à  Messine  ; 

il  assure  les  Messinois  que  les  Romains  n'ont  d'autre  dessein 

que  de  les  garantir  de  l'oppression,  et  il  réussit  à  réunir 

les  deux  partis.  (Zonaras,  ibîd.).  Alliance  d'Hieron ,  roi 

de  Syracuse  ,  avec  les  Carthaginois,  pour  chasser  les  Ma- 

mertins   de  la  Sicile.  Les  troupes  réunies  de  ce  prince  et 

de  Carthage   s'avancent  vers   Messine    (Polybe,    liv.    1, 

chap.  1 1  ).  Quelques  bateaux  chargés  de  troupes  partent 

c:        '"  de  Rhége  pour  la  Sicile,  sous  la  conduite  de  C.  Claudius. 

Une  tempête  et  la  flotte  carthaginoise  les  obligent  de 
revenir  à  Rhége.  Claudius  radoube  ses  bateaux ,  et  tente 
encore  le  passage.  Descente  de  C.  Claudius  en  Sicile  ; 
il  part  de  Rhége  dans  le  tems  du  reflux  (Zonaras,  pag. 
383);  Ce  tribun  légionnaire  ayant  déterminé  Hannon  ,  qui 
commandait,  pour  les   Carthaginois  dans  la  ciladeUe  de 


i 

MeMirte^  \  âcefpter  Une  entrevue  sut  le  pôft  ;  il  Tarréte 
prisonnier  et  le  force  à  retirer  la  garnison.  Ainsi  Messine 
fut  délivrée.  (  Polybe  ,   Zonarad  ).  Siège  de  cette  ville  pat» 
Hieran   et   les   Carthaginois.    Passa^    du  consul  Appius 
Claudius  en   Sicile  avec  les  légions.    Ce  passage  qui  a  été 
précédé  par  lous  les  événements  (pron  vient  de  rapporter,  ne 
peut  avoir  été  faitqu^après  te  preitiier  julllel  de  cette  année 
dans  la  cent  vingt-neuvièmeolyrupiade  ^  à  laquf'Ile  Poiybe 
rattache.    Bataille    gagnée   par    le    consul    Appius  sur  les 
troupes   d^Hieron.   Ce  {>ri nce    sô    retirt*  la   nuit   tn^ine  à 
Syracuse.  Les  Carthaginois  Sont  vaincus  le  lenleniain,  et 
se  dispersent  dans  les  difTérentes  villes  de  leur  domination* 
Messine  se  donne   à  Appius.  Ce  consid  ravagf^  les  terres 
des  Carthaginois  et  des    Syranisains  (Polybè,    Zonaras)» 
Fulvius,  chargé  de  continuer  la  guerre  des  Volsiniens,  la 
termine.  Les  affranchis  et  les  esclaves  rebelles  sont  punî» 
ée  mort  ou  rendus  à  leurs  maîtres.  La  ville  de  Volsinie 
691   démolie  :  on  transfère  les  homities  libres  en  d^autres 
villes  (Zonaras).  Etablissement   des   colonies  de  Firmum 
et  de  Castrum ,  au  commencertient  de  la  premièi*e  guerre 
punique   (  Velleius  Paterculus,    liv.  I,   chap.    i4).    Vrai- 
semblablement   on    composa   en    partie    ces    colonies   Je 
VoUiniens.  Triomphe  de  M.  Fulvius  sur  les   Volsiniens^ 
le  jour  des   calendes  (i*')  de  novembre  romain  de  cette 
anrtée  49^  (  Fasl.   Capitol.  )  ,  17  octobre    julien    de   l'att 
Uvatif  Jésus  Christ  u.6\.  Peste  à  Home:  elle   Jura  plus  de 
deux  ans  (  Orose  ,    liv.  IV,  chap.  5;  Saint-Augustin,  dâ 
iAPtt.  Dei^    liv.  ill  9  chap«  17).    Orose  place  cette    cala- 
mité à  Tan  de   Rome   ^hi  ^  qut^   suivant  la   manière  de 
compter  de   cet  auteur,   tombait   à  Pan    varronien    48^* 
Mais  ■  comme  Orose  porte  cet  événement  5    Tannée  qui 
suivit  la  demande  que  les  Volsiniens  firent  aux   Romains 
de  leai?  accorder  des  secours  èontre   leurs   affranchis ,  et 
•que  cettp  demande  appartient  incontestablement  au  con*- 
tfulat    de    Q.    Fabius   Gurges   de    Pannée    précédente ,    la 
^ste  ne  peut  avoir  commencé  à    Kome  que  celte  année 
'varronienne  4*^0.  Crime  de  la  vestale  Capparonia  s  elle  pré-» 
¥îent  le  supplice  par  sa  mort.  On  sévit  contre  le  corrupteuc* 
et  ses  complices  ("Orose).    L^nnée  suivante  49^    n'étant 
pas   intertalaire  y   les  événements  funestes  arrivés  sous  ce 
consulat  ne  purent  pas  le   faire  abréger.  Premier  combat 
'de  gladiateurs  à  Rome  ;  M.  et  D.  Junius  Brutus  le  ùoti* 
•«lèreat  pour  ^honorer  les  fanéraiUes  de  leur  mère    (£piU 

.  IV.  -57 


45o  Aniat  chbohologique 

de  Tîte^Iive,  liv.  XYI.  Valer.  Max.,  liir.  II,  cfaap.  if 
n.  7). 

Consuls  :  M.  Valerius  Maximus  Messaul,  M.  Otacilii» 
Crassus  y  entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  4^1 ,  i«< 
avril  julien  ^63  avant  J.  C. 

SOIXANTE-CINQUIÈME  DICTATEUR.- 

CN.  FULVIUS  MAXIMUS  CENTUMALUS. 

264-'263.  Les  deux  consuls  partent  ponrh  Sicile  ;  plusieurs 
villes  sont  prises  ou  se  soumettent.  Siège  de  Syracuse  par 
les  Romains.  Hieron  demande  la  paix.  Traite  avec  ce  prince; 
il  rend  tous  les  prisonniers  qiril  avait  faits,  donne  cent  ta— 
lens,  et  les  consuls  le  confirment  dans  la  possession  du 
royaume  de  Syracuse  et  de  ses  dépendances.  Décret  du  sénat 
pour  autoriser  ce  traité  (  Insciription  trouvée  à  Messine  et 
rapportée  par  Cuspinien  et/j^ar   Pighius).   Cn.  Calatinus 
souscrit  à  ce  décret ,  et  il  e^t  ainsi  daté  dans  Finscription  : 
«  Après  la  490*  année  de  Rome,  pendant  la  guerre  punique. 
»  PosL  U.  C.  ann.  CDXC  remp>  ;  beiio  pUntco  turbattie  ».  Ainsi 
sa  date  correspond  à  cette  année  49 >  ?  qui  est  la  première 
après  l'an  490*  Continuation  de  la  peste  :  elle  détermine  les 
Romains  à  nommer  un  dictateur  pour  attacher  un  clou  au 
temple  Capitolin.  Cn.  Fulvius  Centumalus  est  élu  dictateur 
pour  cette  cérémonie ,  et  il  choisit  pour  maître  de  la  cava- 
lerie Marcius  Philppus  {Fast.  Clû/^îito/.).  Fulvius  attacha  le 
clou  aux  ides  (  i3)  de  septembre  romain  de  cette  année  49  S 
20  ao^t  julien  de  Tan  ^63  avant  Jésus-Christ.  Ainsi  la  peste 
continuait  encore  alors.  Triomphe  de  M.  Valerius  Maximus 
sur  les  Carthaginois  et  le  roi  Hieron ,  le  16  des  calendes 
d'avril  (17  mars)  romain  de  l'année  suivante  492  .(-^as/* 
CapitoL)^  i5  février  julien  de  l'an  :t62  avant  Jésus-Christ. 
Premier  cadran  solaire  mis  dans  la  place  publique  à  Rome; 
Valerius  l'apporta  de  la  ville  de  Catane ,  qu'il  avait  prise  ea 
Sicile^  et  le  plaça,  suivant  Varron  ,  sur  un  piédestal  dans 
la  place ,  l'an ^  dit  Pline  (liv.  VU  ,.chap,  60  ),  de  Rome  49 tf 
trente  ans  après  qu'avait  été  mis  ^  par  Papirius  9  un  autre  ca* 
dran  dans  le  temple  de  Quirinus  (l'an  4^^  )«  quatre-vingt- 
dix-neuf  ans  avant  celui  qui  fut  dressé,  avec  plus  de  perfec- 
tion ,  par  les  ordres  de  Q.  .Marcius  Philippus  ^  censeur  avee 


^  BE'  l'histoire  R0MAJ5£;  4^t 

lai  /Emilius  Fâulus  (l'an  5oo).  Ainsi  Pline  reconnaît,  d^a^ 
près  Varron ,  que  ce  consulat  de  M.  Valerius,  vainqueur  de- 
Catane  en  Sicile ,,  tombe  à  l'an  varroniea  491*  Néahm6ins  , 
le  même  Pline  ne  compte  ailleurs  cette  année  que  pour  la 
490^' de  Rome ,  comme  on  le  verra  bientôt.  Premier  tableau 
d^une  victoire  eicposé  publiquement  à  Rome  ;  il  lé  fut ,  Sui- 
vant Pline ,  par  M.  Valerius  ,  qui  le  plaça  au  côté  de  la  curi^ 
Hostilia  i  c'est  celui  de  la  bataille  qu'il  avait  gagnée  sur  les 
Carthaginois  et  le  roi  Hieron,  l'an ,  dit  Pline  (  liv.  XXXV, 
chap  4  )  9  <lc  Rome  490.  Ainsi  Pline  attache  le  consulat  de 
Talerius  à  des  années  différentes,  suivant  que  les  auteurs  sur 
lesquels  il  faisait  ses  extraiU  adoptaient  Tépoque  varronienne 
ou  catonienne.  Le  cadran  solaire  apporté  de  Gitane  par 
Yalerius  ayant  été  dressé  pour  le  mçridien  de  Sicile ,  ne 
convenait  pas  au  méridien  de  Rome ,  et  n'y  marquait  pas 
les  heures  avec  justesse  (  Pline ,  liv;  Vil ,  chap.  6o«  Censo- 
rin ,  ^e  Die.  nai.^  chap.  28).  Les  Romains  qui  s'étaient  per- 
suadés que  ce  cadran,  fait  pour  un  méridien  étranger  «  pou- 
vait leur  servir,  n'avaient  donc  encore  aucune  notion  de  l'as- 
tronomie; et  on  ne  doit  pas  être  étonné  que  leur  année  fut 
aussi  dérangée  dans  ces  tems--ci  que  l'on  voit,  par  notre 
Table,  qu'elle  l'était.  Etablissement  de  la  colonie  u'iËsernia 
(  £pit.  de  Tite-Live,  liv.  XYI),  un  an  après  que  les  colonies 
ayaient  été  établies  (  l'an  490  )  à  Firmum  et  à  Castrum 
(Velleiust  liv.  I,  chap.  i4)«  L'argent  provenant  du  butin 
pris  par  M.  Curius  X)entatus  sur  Pyrrhus  et  les  Samnites,  est 
enfin  employé ,  par  le  sénat ,  à  conduire  à  Rome  les  eaux 
du  Teveron  suivant  la  destination  que  Curius  en  avait  pro* 
posée  l'an  482  ,  et  dont  l'exécution  jusqu'à  présent  avait  été 
négligée.  Sur  le  rapport  du  préteur  Minucius  ,  le  sénat 
nomme  Duumvirs  pour  veiller  à  la  construction  de  l'aque- 
duc, M.  Curius  lui-mêibe  et  Fulvius  Flaccus  ,  oeuf  ans  après 
cette  de&tination  (l'année  49 Of  ™^^^  Curius  n'ayant  sur-- 
vécu  que  neuf  jours  à  sa  nomination  ,  l'honneur  de  cet  ou*» 
vrage  appartint  tout  entier  à  Fulvius  (  Frontin ,  deAtjua^ 
duc.  ). 

.  Consuls  ;  L.  PosTtJMius  Megellus,  Q.  Mamilius  Vi- 
TULUS,  entrent  en  charge  le  a^i  avril  romain  49^9  22  mars 
julien  262  avant  J.  C* 

•  263-262.  La  continuation  des  maladies  pestilentielles 
porta  les  pontifes  à  omettre  l'intercalation  :  comme  ellas 


%lx  ABAiCÉ  CflROVOlOGIQUX 

durèrent  plus  de  deux  ans ,  suivant  Orose  |  et  qUe  la  secMide 
année  de  relie  contagioni  fut  encore  plus  meurtrière,  sui-* 
vant  saint  Augustin,  que  la  première:  ces  maladies,  qui 
avaient  commencé  dans  le  consulat  de  l'an  490  (  <'^^ 
luette  année),  duraient  efvcore  daue  le  mois  de  février  de 
celte  atinée  4921 ,  dai^s  le  Bioment  où  les  pontifes  suppri**' 
Vièrent  PinteiTalatiofi.  (Consultation  des  livres  sibyllins  :  on 
y  trouve  que  la  peste  est  envoyée  |)ar  les  dieux ,  pour  se  ven- 
ger de  la  profanation  des  lefnples,  qui  avaient  été  usurpés 
par  des  (lar^icipliers  et  employés  à  leurs  usages.  On  oblige  les 
vsurpateurs  à  les  rendre  (  6.  Augustin,  dt  CM.  Dei^  iiv.  Ill^ 
chap.  17).  Cessation  de  la  peste.  Sié^  d'Agrigente  par  iea 
deux  consu4s ,  vers  le  tem^  de  1^  mi^issos  (  Polybe  ^  Iiv.  I , 
chap.  1.7  ),  <]ui  commence  m  Sicile  au  mois  de  juin  julien» 
Cette  vilk  était  la  place  d'armes  des  <  arihaginois.  Les 
soldats  romains  sVtanl  éloignés  df  leur  camp  pour  eonper 
et  ramasser , des  blés,  Aniiibal  TAncifti,  qui  conuii^dait 
dans  Agrigente ,  fait  une  sortie  et  se  voit  repoussé  avee 
beaucoup  de  perte.  Arrivée  d'Han non,  avec  «ne  nouvelle 
armée  carthaginoise,  .poiiir  secourir  Annibal ,  le  cinquième 
mois  du  siège  (  Polybe  ,  Iiv.  J  ,  cbap.  1^)9  et  par  consé^ 

Sient  dans  le  mois  d  octobre  julien.  Hannon  ,  posté  à 
éiaclée  et  maître  d'Erbesse,  place  où  étaient  les  magd-» 
sins  des  Romains ,  et  livr/e  par  les  habitants ,  renferme 
les  deux  constds  dans  leur  camp ,  où  ils  auraient  souffert 
la  plus  grande  di  ette ,  si  ie  roi  Hieron  n'eût  trouvé  le 
Qdoyen  de  leur  faire  passer  quelques  oonvois.  Famine  dans 
la  ville  d'Agrigcnte.  Hannon  tente  de  £aiire  lever  le  siège» 
Bataille  donnée  par  les  Orlhagiiiois  et  gagnée  par  les  Ao«* 
mains.  Cependant  Annilial,  profitant  de  la  joie  et  de  le 
négligence  des  vainqueurs ^  sort  d'Agrigeete  pendant  la  nuit. 
Frise  d'Agrigt'pte  le  lendemai/i  par  les  deux  consuls  ;  tous 
les  habitants  en  sont  vendus,  l^olylie  (Iiv.  1,  ciiap.  19) 
dit  que  la  bataille  qui  précéda  d'un  jour  la  prise  d'A|;rî-> 
gente  se  donna  deux  mois  après  l'ariivée  d'Hanpon  ,  et  par 
conséquent  le  septième  mois  du  siège.  Diodore  de  Sicile  (ûs 
JËciog. ,  I.  XXlll,  ch.  9),  dit  que  le  siège  avait  duré  six  mois, 
lorsque  les  Romains  se  rendirent  maîtres  d'Agrigente.  Ainsi 
le  septième  mois  n'était  pas  révolu.  Le  siège  ayant  eom-<* 
mencé ,  avec  la  moisson ,  dans  le  mois  dé  juin  juliee ,  il 
finit  sur  la  lin  de  décembre  julien  de  cette  année  962  avant 
Jésu&^Christ ,  qui  eoncoutu't  avec  le  commencement  de  fé« 

Virief  romaio  de  Vaoaée  suivante  j^^^i.  i^es  deux  coiiauls<|aprèt 


Xffi  L^fllSTOIRB  BOMAINE»  Jfi^ 

h  prise  d^grigente,  ramenèrent  leurs  années  hiverner  à 
Messine  (  Zonaras  , ,  liv.  VllI ,  pag.  386  )  ;  c^éiait  en  effet 
la  saison  du  quartier  d'hiver ,  même  en  Sicile. 

Consuh  :  L.  Valemus  Flagcus  ,  T.  Otacilius  Cras-* 
SVSj  entrent:  en  charge  le  ai  avril  roinaia  ^q6^'ii  mars 
|uliea  a6k  avant  J.  C. 

fi6a^36i.  Les  Gaulois  qui  étaient  au  service  des  Cartha-* 
gtnois  ^  itiécontents  des  délais  qu'ils  essuyaient  dans  le  paie- 
ment de  leur  solde  ^  ayant  projeté  de  passer  au  camp  des 

tems 
et 

d'aller  dire,  comme  transfuge,  au  consul  Otacilius  que  les 
iGraulois  avaient  ordre  de  forcer  la  ville  d'£ntelle  la  nuit 
suivante.  Embuscade  des  Romains  :  les  Gaulois  sont  passés 
au  fil  de  l'épée  ;  mais  comme  ils  se  défendirent  avec  cou^ 
rage  y  Hannon  eut  le  double  avantage  de  s'être  délivré  des 
créanciers  de  Carthage  et  d'avoir  fait  périr  beaucoup  de  Ro« 
mains  (  Frontin  Stratag. ,  liv.  111 ,  chap.  16.  Zonaras).  Réro^ 
cation  d'Hannon.  Amilcar ,  qu'il  ne  hut  pas  confondre  avec 
le  père  d'Annibai ,  est  envoyé  par  les  Carthaginois  pour  le 
remplacer.  Une  flotte  carthaginoise  menace  l'Italie  :  les 
consuls  y  établissent  des  corps*de-garde  sur  les  côtes.  Les 
villes  maritimes  de  la  Sicile  restent  attachées  aux  Cartbagi-* 
nois,  supérieurs  en  forces  de  mer  :  celles  de  l'intérieur  pas- 
sèrent dans  le  parti  des  Romains.  Le  sénat  ordonne  qu^on 
équipe  une  flotte. 

Consuls  :  Cn.  Gornelius  Scipio  Asina  ,  C.  Duilius  , 
entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  494  9  ^^  max$  julien 
s6o  avant  J.  C 

261-260.  Une  flotte  de  cent  soixante  vaisseaux  est  cons-^ 
truite  et  équipée  en  soixante  jours (  Florus,  liv.  II ,  chap.  a^ 
Pline,  liv.  xVl ,  chap.  6q  ).  Le  commandement  en  échut 
au  consul  Cn.  Cornélius.  C.  Duilius  était  passé  en  Sicile,  à  la 
tête  des  troupes  de  terre.  Le  consul  Cornélius  ayant  pris  les 
devants  avec  dix-sept  vaisseaux ,  trompé  par  des  Liparéens  , 
qui ,  sous  prétexte  de  lui  livrer  par  trahison  l'île  de  ÏA-^ 
pari ,  l'attirent  vers  les  c^tes  de  cette  île ,  est  enveloppé  par 
▲oaibal  €1  lait  prisoluûer.  Combat  eatre  la  flotte  romaiaoi 


/ 


ABBiGi  CHHO!IO£OGtQXni 

qui  allait  joindre  Cornélius ,  et  Annibal.  Les  CarthagtfBm 
sont  vaihcus.  Duilius  ,  à  qui  la  flotte  victorieuse  envoya 
donner  avis  du  sort  de  son  collègue ,  vint  de  Sicile  en 
prendre  le  commandement.  Les  vaisseaux  carthaginois  étant 

eus  agiles  et  plus  exercés  aux  manœuvres  de  mer  que  les 
timents  romains ,  Duilius  leur  ôte  leur  supériorité  et  les 
force  à  venir  à  un  combat  semblable  à  celui  de  terre,  en 
attachant  à  chacun  de  ses  iraiaseaux  une  machine,  qu^on 
appela  corbeau ,  composée  d^nne  longue  poutre ,  qu]on  ar- 
mait par  le  bout  de  plusieurs  pointes  de  fer,  et  qui  étant 
levée  par  le  secours  d'une  poulie ,  et  ensuite  abattue  avec 
force,  accrochait  les  bâtiments  carthaginois  et  donnait 
aux  Romains  le  moyen  de  passer  dedans  sur  une  échelle. 
Combat  naval  entre  Duilius  et  les  Carthaginois.  Annibal 
est  vaincuw  11  eut  quatorze  vaisseaux  coulés  à  fond ,  trente- 
un  pris  ;  sept  mille  hommes  faits  prisonniers ,  trois  mille 
tués  :  il  se  sauva  lui-même  avec  peine  sur  une  chaloupe. 
Duilius  passe  en  Sicile  et  se  remet  à  la  tête  des  troupes 
de  terre.  Le  siège  de  Segeste ,  réduite  à  la  dernière  extré^- 
mité  par  les  Carthaginois,  est  levé.  Prise  de  Macella  par  le 
consul..  Joie  extraordinaire  des  Romains  (  Florus ,  liv.  H  ^ 
chap.  2  )  ;  ils  se  croyent  aussi  invincibles  sur  mer  que  par 
terre  (  Éutrope ,  liv.  II ,  chap.  20  ).  Retour  de  Duilius  à 
Kome,  lorsque  la  saison  ne  lui  permit  plus  de  continuer 
la  guerre.  Triomphe  de  ce  consul  sur  les  Siciliens  et  la 
flotte  carthaginoise  aux  calendes  (i^^  du  mois  intercalaire  de 
Tannée  suivante  4qS  (  Faste  Capitol.  ) ,  16  janvier  julien  de 
l'an  avant  Jésus-Christ  s^Si^  C'est  le  premier  triomphe  na- 
val des  Romains.  Colonne  rostrale,  de  marbre  blanc,  élevée 
dans  la  place  publique  en  Thonneur  de  Duilius  (Pline, 
liv.  XXXIY,  chap.  5),  avec  une  inscription  .portant  le 
détail  de  cette  victoire.  La  colonne  et  rmscription  suIh* 
sistent  encore  (  Pighius,  in  Fast.  Gruter.  ).  Les  Romains 
souffrirent  que  Duilius,  pour  perpétuer  en  quelque  sorte 
son  triomphe ,  se  fit  précéder  pendant  toute  sa  vie ,  ouand 
il  revenait  de  souper ,  d'un  flambeau  et  d'un  joueur  d'ins* 
trument ,  droit  qui  n'était  accordé  aux  triomphateurs  que  le 
}our  de  leur  triomphe  (  Cicéron ,  de  Senect. ,  chap.  i3.  SiUui 
Ilûlicus^  liv.  VI,  vers.  66.  Florus,  liv.  II ,  chap.  a.  Epit.  de 
Tite-Live,  liv.  XVU.  Valer.  Max. ,  liv.  III,  chap.  6).  Rome 
rapporte  cette  victoire  signalée  à  la  protection  spéciale  de 
Janus,  dieu  du  tems  et  des  occasions  tieureuses,  et  à  Nep- 
tune |  dieu  de  la  mer  ;  «n  çoo^équeace  elle  fit  ^aver.  uof 


DE  L^HISTOI&E  ROMAlNi:  4^ 

monnaie  ie  cuivre  ayant  pour  empreinte  Janus  aux  deu^ 
faces,  et  pour  exergue  C.  Duilius ,  et  une  autre  monnaie 
d'argent,  représentant; Rome ,  surmontée  d'un  casque  et 
Neptune  avec  son  trident  sur  le  char  de  triomphe  (Pighius^ 
tu  Fast.  )  DuiUus  fait  bâtir  à' Rome  ui^  temple  à  Janus.  (Ta;^ 
cite ,  Ann. ,  liv.  II ,  chap.  49  )• 

Consuls  :  L.  Cornélius  Scipio  ,  C.  Aquilius  Florus  i 
entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  49^  9  .5  avril  juliea 
:^g  avant  J.  C« 

260-259.  Les  Fastes  CapitoIIns  ,  en  rapportant  le  triom^-- 

Î)he  de  Duilius  aux  calendes  intercalaires  de  son  consulat , 
ont  voir  qu'une  intercalation  fut  ajoutée  k  cette  année  495. 
Une  victoire  signalée,  attribuée  à  une  protection  particu^ 
'  lière  des  dieux ,  la  construction  d'un  nouveau  temple  ^  la 
'  Joie  universelle  du  peuple  qui  regardait  l'année  comme  très- 
heureuse  durent  .en  effet  porter  les  pontifes  à  prolonger,  par 
Tintercalation ,  le  consulat  de  Duilius.  Ainsi  nos  principes 
sur  les  règles  aue  les  pontifes  s'étaient  faites  pour  ajouter 
ou  omettre  des  intercalations,  s'accordent  avec  ce  qui  nous 
reste  d'anciens  monuments.  Première  expédition  des  Ro- 
mains "en  Sardaigne  et  en  Corse ,  îles  dont  les  Carthaginois 
avaient  soumis  les  habitants  qui  se  retirèrent  en  des  lieux 
inaccessibles.  Prise  d'Aleria ,  en  Corse ,  par  le  consul  Cor— 
nelius  Scipio.  Les  autres  villes  se  rendent.  De  là ,  Cornélius 
faisant  voile  vers  la  Sardaigne,  rencontre  la  flotte  carthagi-' 
noise  et  la  disperse.  Le  port  et  la  ville  d'Olbia ,  où  il  vou* 
lait  aborder,  étant  défendus  par  beaucoup  de  bâtiments  et 
par  une  armée  sup'érieure  à  la  sienne  ,  Cornélius  revient  à 
home  augmenter  ses  troupes.  Retour  de  Cornélius  en  Sar- 
daigne. Victoire  de  ce  consul  sur  Hannon ,   général  des 
Carthaginois,  qui  y  périt.  Olbia  se  rend,  et  la  plupart  des 
autres  villes  sont  prises  par  les  Romains.  Succès  d'Amilcar 
en  Sicile  ;  il  se  rend  maître,  par  trahison,  de  Camarine  et 
d'£nna ,  et  fortifie  le  port  de  Drepane.  Le  consul  Aquilius, 
pour  arrêter  les  progrès  de  l'ennemj,,  reste  et  hiverne  en 
Sicile.  Siège  de  la  ville  de  Mytistrate  parce  consul  (Zonaras, 
iiv.  VIII,  pag. -388).  Conspiration  â  Rome  de  trois  mille 
vesclaves  et  quatre  mille  affranchis,  la  plupart  Samnites,  des- 
,.iinés  à  composer  la  chiourme.  Ils  se  proposaient  de  mettre 
le  feu  à  la  ville ,  de  la  piller  et  de  saisir  le  moment  du 
Irauble  et  du  désordre  pour  s'évader.  La  CQUspiratioii  fut 


4S6  Atmci,  cttncmouiGjqvM 

décooTerfe  et  punie  avant  qu'elle  ent  éclata.  Triompfie  âe 
1j»  G)melîot  Scipio  sur  les  Carthaginois  et  les  peuples  de 
Sardaigne  le  4  des  ides  (  12  )  de  man  romain  de  Vannée 
suivante  4^6  (  F^t.  CapitoL  ) ,  9  mars  julien  de  Tan  2S8 
araat  J.-C 

« 

Consuls  :  A.  Atilius  Calatihus  ,  Q.  Sutpiaus  Pateb- 
CI7LU5,  entrent  en  charge  lé  ai  avril  romain  i^,  18  avril 
julien  258  avant  J.  C. 

stSQ-zSS,  Le  jproconsulat  est  accordé  â  C  AquilinsFloroSy 
consul  de  Tannée  précédente ,  pour  continuer  la  guerre  en 
Sicile.  La  ville  de  Mytistrate,   dont  Aquilius  avait  com<« 
mencé  le  siège ,  est  pnse  par  le  consul  A.  Atilius  Calatinus; 
les  habitants  se  rendent  et  néanmoins  on  les  passe  au  fil 
de  Tépée  (Diodore  de  Sicile,  Hv.  XXIII.  Zonaras,  p.  386). 
Danger  de  ce  consul  en  allant  £iire  le  siège  de  Camenne  : 
engagé  dans  un  vallon  dominé  par  une  hauteur  dont^  les 
ennemis  sVtaient  emparés  »  il  est  délivré  par  le  courage  de 
Caipurnius  Flamma  qQ.  Ceditius),  tribun  d'une  légion-, 
qui,  ayant  demandé  la  permission  d'avancer  avec  trois  cents  ' 
nommes  d'élite ,  va  se  poster  sur  la  seule  élévation  dont  les 
ennemis  n'étaient  pas  les  maîtres ,  et  en  soutenant  le  combat 
contre  toutes  les  troupes  carthaginoises  qui  viennent  l'atta- 
quer ,  donne  à  l'armée  romaine  le  tems  de  se  retirer.  Cal* 
purnius,  trouvé  par  les  Romains,  respirant  encore  dans  le  tas 
de  morts,  fut  le  seul  de  tout  le  détacnement  qui  en  échappa* 
Une  couronne  de  gazon  fut   sa  récompense  (  Aulugelle  , 
liv.  III ,  chap.  7.  Epit.  de  Tite-Live ,  l.  XVII  et  I.  XXli , 
chap.  60.  Fiorus,  liv.  II,  chap.  2.  Pline,  liv.  XXH,  chap.  6« 
Frontin  Strat. ,  liv.   IV,   chap.   5  ).  Prise  de  Camarine  , 
d'Enna  et  de  plusieurs  autres  villes  par  ce  consul.  Siège  de 
IJpari  :  sortie  faite  par  Amilcar  qui  était  entré  secréteroenl 
dans  la  ville*  Elle  fut  meurtrière  pour  les  Romains  (Zonaras;* 
Succès  de  Q.  Sulpicius  Paterculus  en  Sardaigne.  Passage  de 
ce  consul  en  Afrique  ;  Annibal  le  suit.  Une  tempête  sépare 
les  deux  flottes  qui  étaient  en  présence,  et  les  rejette  sur 
les  côtes  de  Sardaigne.  Sulpicius  remet  à  la  voile  ,  h\i  an- 
noncer au  général  carthaginois  qu'il  repart  pour  rAfrique, 
l'attend  et  remporte  la  victoire.  Annibal  est  attaché  è  une 
croix  par  son  armée ,  supplice  ordinaire  chez  les  Carthagi- 
nois, Echec  des  Romains  en  Sardaigne  dans  un  fourrage» 
Trente-sixième  lustre ,  par  les  censeurs  C  DuiUus  et  L.  Cor-r 


DE  t^HUTOIAE  RQMMV^.  457 


489.  Triomphe  du  procoAsgL  C«  Aq; 
Carthaginois  ,  le  4  des  iHme«  (4)  d'oàtohre  romain  de  cette 
année  496  {Fas^  Çapit)^  aA  septembre  julien  de  Tan  25ti 
avant  Jésus-Christ.  Triomphe  du  consul  Q.  Sulpicius  Pâté)**  . 
culus  sur  les  Car(hagiiuns  et  lespeuples.de  Sardaigne,  le 
3  des  nones  (5)  d^octobre  romain  de  Ja.  même  année  (^FaU* 
Capil.  )  9  27  septembre  julien  de  Tannée  ausdùe. 

,    Connus  :  C   AtiUUS   BLECUUJS   SHAIlilïUS  ,  Ç5.   COB-  . 

vnuvs  Blasxo  II,  entrent  en  charge  le  a.t  avril  roinain  497? 
7  avril  julien  a57  avant  J.  Ct 

SOIXANTE-SIXIÈME  DICTTATEUR. 

Q.  OGULNIUS  GALLUS. 

a58-257'  Les  députés  du  sénat  trowrept  C.  Atilius  IM^ 
gulus  occupé  il  senier  son  champ ,  lorsi^u'ils  vont  lui  an-* 
noncer  qu^l  est  élevé  au  consulat  (  Cicéron ,  pro  Ro^Cp  $ 
ch.  i8 ,  Valère-Maxime,  1.  IV,  ch.  4,  n.  5  ;  Pline,  L  XVttl^ 
chap.  6  }.  C'étaient  les  semences  du  printems.  Suivant  PUaib» 

(liv.  XVJII ,  chap.  7  )  ,  elles  se  faisaient  en  Italie  avant  la 
ever  bélia(|tte  des  pléiades^  que  le  naéme  Pline  (audit  :l.  XV III, 
ch.  aS ,  26  et  29 ),  et  Columelle  (liy.  Xf ,  çh.  a  ),  fixent  au 
10   mai   julien  ,  et  Varron    (liv.  I,  ch.  2.8) ,  au  6  mai  le 
quardote-quatrièine  jour  après  Téquiniine.  M9is  Columelle^, 
en  distinguant  les  différentes  espaces  de  grains ,  s'énonce 
avec  plus  de  précision  .et  de  justesse.  Il  dit  (liv.  II,  ch.  o^ 
et  liv.  II ,  ch.  2  )  ,  que  les  bleds  de  mars  ét^ent  semés  d^ 
nones  aux  ides  (du  5  au  ici)  de  février  julien;  mais  qu'à 
Tégani  du  millet  et  jdes  autres  menus  grains^  un  les  semait , 
suivant  le  même  auteur  (liv.  U ,  chap.  ^  ) ,  vers  les  ides 
d'avril  ^ilien.  Ainsi  c'était  9m  semences  des  menus  grains ^ 
que  C.  Atilius  s^occupait  lorsqu'on  luî  annonça  sa   nomi-*- 
liation  à  la  dignité  consulaire  -^  et  ^en  conaéquejijce  le  jour 
où  commença  son  consulat   doit  se  trouver  vers  les  ides 
d'avril  îulien,  tems  où  se  faisaient  jdQs  semences.  Or,  on 
voit  dans  notre  table  qi^e  le  a>i  avril  romain^  jour  ini^al 
du  consulat  d'Atilius,  çoncoiurait . cette  année  avec  le  7  avril 
julien.  Jje  pinoGon^ulai  c^t  aQ(KM^  i  A.  AtUius  CaUiinioL^ 
iV.  58 


458     <  ÀBaÉGÉ  CHBON0L0GIQI7S 

consul  Tannée  précédente.  Prodiges  à  Rome  :  il  tombe  . 
an  lieu  d'une  grêle  ordinaire ,  des  pierres  sur  le  mont 
Albaîn  ,  en  quelques  autres  endroits  et  dans  la  ville  même 
(Zonaras).  Le  sénat  ordonne  de  renouveler  les  fériés  latines 
et  de  nommer  un  dictateur  pour  cette  cérémonie.  Q.  Ogul- 
çius  GûH us  fut' élu  :  il  prend  pour  maître  de  la  cavalerie,' 
M.  Lœtorius  Plancianus  (  Fastes  Capitol.  )•  C.  Atilius  étant 
abordé  à  Tyndaride ,  ville  de  Sicile ,  vis-à-vis  des  îles  de 
Lipari  ;  en  part  avec  dix  vaisseaux,  pour  aller  attaquer  la 
flotte  carthaginoise,  et  ordonne  aux  autres  de  le  suivre.  Ses 
vaisseaux  sont  pris  ,  excepté  celui  du  consul.  Arrivée  de  la 
flotte  romaine  :  elle  bat  celle  d'Annibal ,  lui  prend  dix  vais- 
seaux, en  coule  huit  à  fond  ;  le  reste  se  retire  aux  îles  dé 
Lipari  (Polybe,  liv.  I»  chap.  slS.  Zonaras,  liv.  Vlll, 
pag*  38i)).  Le  consul  dévaste  les  terres  de  cette  île  et  même 
celle  de  Malte  (  Orose ,  liv.  4  9  '  chap.  8  ).  Triomphe  du 
proconsul  A.  Atilius  Calatinus  sur  les  Carthaginois  en  Si- 
cile, le  i4  des  calendes  de  février  (  17  janvier)  romain  de 
Tannée  suivante  498  {FasL  Capitol.)  j  26  décembre  julien 
de  Tân  267  avant  Jésus-Christ.  Triomphe  naval  du  consul 
C.  Atilius  Regulus  sur  les  Carthaginois,  le. 8  (on  croit  que  . 
c^est  des  calendes  de  février ,  quoique  le  mois  soit  effacé 
dans  les  Fastes)  28  janvier  romain  de  la  même  année  (FasL 
Capitol.)^  i*^.  janvier  julien  de  Tan  266  avant  Jésus-Chrisu 
Ces  victoires  ayant  compensé  les  prodiges  ,  nous  ne  croyons 
pas  que  les  pontifes  aient  omis  Tintercalation  qui  apparte- 
nait à  l'année  suivante. 

>  Consuls  :  L.  Mânlius  Vulso  Longus  ,  Q.  C^Dicius 
meurt  dans  le  consulat ,  M.  Atilius  Regulus,  subrogé  à 
Cœdicius  ;  ils  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  498, 
19  avril  julien  xS&  avant  J.  C. 


257.-256é  Q.  Caedicius  meurt  au  commencement  de  son 
consulat  :  M.  Atilius  Regulus  lui  est  subrogé  {Fast  Capît.')^ 
liCs  Romains  projettent  de  passer  cette  année  en  Afrique  : 
ayant  fait  sortir  leur  flotte  dans  Tété  (Polybe,  liv.  I ,  ch.  ^^ 
après  le  1 1  9  et  même  après  le  1 5  mai  julien  ,  jour  où ,  sui- 
vant Vegece  (liv.  V,  chap.  9),  s'ouvrait  la  navigation  pour 
la  marine  militaire,  ils  trouvent  les  Carthaginois  à  £cnome, 
sur  les  côtes  de  là  Sicile ,  où  ils  allaient  prendre  des  ren- 
forts de  troupes.  Bataille  navale  :  Aniilcar  et  Hannon  sont 
Jwatus  ( Polybe^  chap.  26  et  suiv.  Eatrope^  liv.  H,  éhap.  21  )• 


.  I 


SE  I^BISTOIRE   ROMÂINB:  4% 

Hannon  ^  dans  le  dessein  de  détourner  les  Ronitsiîns  d'âli^^ 
à  Garthage,  vient  faire  des  propositions  de  paix  :  les  Romains^ 
refusent  de  les  écouter.  Passage  des  Romains  en  Afrique  ^ 
la  neuvième  année,  dit  Velleïus, ( liv.  Il,  chap.  3^)»  de  la 
première  guerre  punique  commencée  l'an  49^*  l^î^e  de 
Clypéa  et  de  quelques  autres  villes  par  les  armées  rpmaines. 
I«es  consuls  consultent  le  sénat ,  qui  rappelle  Manlius  àr 
Apine  avec  une  partie  des  légions  et  de  la  flotte.  On.cro^ 
ique^  parmi  les  prisonniers  romains  que  ce  consul  ramena 
d'Afrique  (Ëutrope.  Zonaras)  se  trouvait  Çn*  Corneli4i5 

Asina  ,  pris  par  les  Carthaginois  l'an, 494  9  ^^  ^^^  ^'^^^  ^^ 
second  consulat  l'an  Soo.  Trioniphe  naval  de  L.  Manlius 
Vulso  Longiis  sur  les  Carthaginois  (  Fast.  Capit  ;  le  mois 
de  ce  triomphe  est  effacé  ).  Regulus  continue  de  prendre 
dés  villes  en  Afrique.  Siège  d'Adis.  Les  Carthaginois  qui 
viennent  au  secours  de  cette  place  s'étant  postés  sur  une 
colline  escarpée  ,  où  ni  leur  cavalerie  ni  leuçs  ëléphans  ne 
pouvaient  agir,  sont  vaincus.  Regulus  s'approche  de  Tunis,  à 
quinze  milles  (cinq  lieues)  de  Carthage^  et  s'en  rend  maître 
(Polybe ,.  chap.  3o.  Ëutrope  ).  Défection  de  la  plupart  des 
peuples  soumis  à  la  république  de  Carthagje  :  reoeUion  d^ 
^lumides.  Les  Carthaginois  demandent  la  paix  :  Reguli^ 
leur  prescrit  des  conditions  très-dures  ( Dion,Cassius ,  upud 
Fuh,  Ursinum  ;  St..  August. ,  de  Ciçit.  Dei^  liv.  UI,  chap.  3  )• 
Arrivée  de  Xantippe ,.  tiès^ expérimenté  dans  l'art  de  la 
guerre  ,.  à  la  tête  d  un  corps  de  Lacédémoniens. ,  Le  sén«it 
de  Carthage,  encouragé  par  ce  renfort  et  par  l'habileté  de 
Xantippe ,  rejette  les  conditions  de  paix  que  Regulus  exi- 
geait. Folyb'e  (liv.  I,  chap.  3i  )  dit  que  la  crainte  de  se 
voir  enlever  l'honneur  de  terminer  cette  guerre  par  le  consul 
qui  serait  son  successeur ,  détermina  Regulus  à  exciter  les 
Carthaginois  à  lui  demander  la  paix.  On  verra  sur  l'année 
suivante  que  Regulus ,  après  son  consulat ,  quoique  honoré 
du  commandement  de  1  armée  d'Afrique ,.  en  qualité  de 
proconsul  ,^  loin  de  craindre  dp  voir  arriver  un  successeur, 
désirait  qu'on  l'envoyât  sur-le-cbamp.  Les  propositions  de 
paix  n'appartiennent  donc  pas  au  proconsulat  de  Regulus 
de  l'année  suivante  :  elles  ont  été.  laites  dans  son  consulat  ; 
d'où  il  suit  que,  les  Carthaginois  n'ayant  été  portés  à  faire 
ces  propositijûns  que  par  les  mauvais  succès  de  la  bataille 
d^Adis  et  de  la  prise  de  Tunis  ,  cette  bataille  et  la  prise 
de  cette  ville  sont  aussi  du  consulat  de  Regulus ,  et  que 
maUà'propos  qqe^ues  modernes  les  renvoient  à  son  pra* 


46ô  AtAiot  cBtLtmfûtoùfqvÉ 

consulat,  llegulus,, dans  le  coors  de  ses  exploits,  s^éfaitt 
posté  sur  les  bords  du  fleuve  Bagradà,  y  trouve  uu  gros 
serpent ,  plus  incommode  et  plus  formidable  à  son  année 
que  ne  Pavaient  été  les  Cartnagînots ,  et  le  tue  (Orose  , 
liv.  IV,  chap.  8).  On  fut  obligé  d'étaployer  contre  ce 
reptile  des  machines  de  guerre.  Fieras  (  iiv.  H  ,  chap.  2  ) 
dit  que  cVtait  un  monstre ,  et  Valere-Maxiftie  X  1<^-  ^9 
chap.  8  ,  n.  19  )  met  cet  événement  au  nombre  des  choses 
merveilleuses.  La  peau ,  qui  était  longue  de  cent  vingts  pieds 
romains ,  ayant  été  portée  à  Rome  -,  fut  placée  dans  ttti 
temple.  On  la  dédia  en  quelque  sorte  aux  dieux.  Aulugelte 
(  liv.  VI ,  chap.  3  )  dit ,  d'après  Tuberon ,  que  c'est  daûs 
«on  consulat  que  Regulus  tua  le  serpent.  Ainsi  cet  événe- 
ment n'appartient  pas  à  Tannée  suivante,  mais  à  (^elle-ti. 

Consuls  :  StMy.  ¥vi,yivs  PJ:ti«xjs  NôBïtioit ,  M.  Mai- 
VLVS  Paulus  ,  entrent  en  charge  le  ^i  avril  romaiti  499  » 
A*',  mai  julien  ^55  avant  J.  C. 

256.-2!S5.--254.  Les  victoires  des  consuls ,  la  mott  d*uh 
monstre ,  regardée  par  les  Romrains  comme  miracdleusre  , 
engagèrent  lies  pontifes  à  ajouter  l'intercalation.  Regulus, 
nommé  proconsul  pour  commander  l'armée  d'Afrioue ,  de* 
mande  qn^on  le  décharge  de  ce  commandement.  Il  repré- 
aente  an  sénat  qu^un  valet  ayant  enlevé  les  charrues  dtl  seul 
champ  qu'il  possédât ,  et  s'étaht  évadé ,  sa  présence  à  Rome  . 
est  nécessaire  poiir  faire  cultiver  son  héritage  <et  pourvoir  à 
la  Subsistance  de  sa  famille.  Le  sénat  ordonne  que  le  chaitip 
de  Régulus  sera  cultivé ,  que  sa  famille  sera  nourrie  aux 
dépens  de  la  république  ,  et  que  cependant  Regulus  restera 
proconsitl  (Val.  Max. ,  liv.  IV,  chap.  4»  "•  6;  Fronti'n 
Stratag. ,  liv.  IV,  chap.  3;  Dion  Casstus,  apud.  Vales,  p.  %3). 
Ce  n^est  donc  pas  dans  le  proconsulat  de  cette  année-ci  que 
Bcgulus  craignit  de  voir  arriver  un  $uccesseur ,  et  pat  cori- 
séquent  les  propositions  de  paix  ayant  été  faites  par  fa  répu^ 
hlique  de  Cartnage  pendarit  que  ce  Romain  appréhendait 
qu'un  successeur  ne  vînt  lui  enlever  l'honneur  de  terminer 
la  guerre,  n'ont  pas  été  faites  dans  le  proconsulat  de  Re- 
gulus ,  mais  dans  le  consulat  de  l'année  précédente  (  t^oyet 
cette  année).  Leâ  Carthaginois  défèrent  le  commandement 
de  l'armée  à  Xantippe.  Bataille  donnée  par  ce  Lâcédémô* 
nien.  Regulus  s'éiant  posté  dans  ilne  plaine  où  la  cavalerie 
numide  et  les  éléphans  des  Cartl^iaginois  pouvaient  agir ,  est 


DE  L^HISTOIRE  ROKAIÎSE^  4^1 

m\ê  en  èitanîe  :  le  consul  lur-inètnjl^€st  fait  pfîsonniei** 
Deux  mille  Romains ,  la  seule  troupe  qui  reste  de  cette 
grande  armée ,  »e  réfugient  à  Clyoëa  (  Polytiô ,  lîv.  l^ 
chap.  34  ;  Floruâ,  liv.  11 ,  cKap.  2;  Frôntin  Stratag. ,  liv.  If, 
thap.  a,  n.  II.  Ëutrope,  Kv.  il,  chap.  01).  Siège  de  tlypài 
par  les  Carthaginois.  Ordre  donné  par  le  sénat  aux  cotisuls 
de  Teiller  à  la  sûreté  des  côtes  d'Italie ,  et  d^éqdiper  une 
nonvelle  flotte  pouf  pâ»ér  etJ  Afrique.  On  fit  les  plris 

Eandes  diligences ,  et  la  flotte  partit  au  ebi^Amencêment  de 
!té  (Polybe ,  chap.  36.  Zonaras ,  pag.  Soi)  ;  quoique  Tété 
conAnençât  chez  les  Bomains  le  ti  mal  Julien,  la  naviga-- 
tion  pour  les  flottes  ne  s'cfuvtlt,  suivant  Vegece  (liv.  V, 
chap»  9  ) ,  qu^après  le  iS  de  ce  mois.  Ainsi  la  flotte. romaine 
ne  partit  que  vers  la  fln  de  mai  julien.  Un  ouragan  Tayant 
jetée  sur  les  c6tes  de  Ttle  de  Cossura  ,  appartenatite  aux 
Carthaginois  ,  les  Romains  s'en  emparant ,  y  laissent  gar- 
nison (  2jonai^s,  pag.  391  )  et  continuent  leur  route.  Bataille 
navale  au  promontoire  drfiermée  :  les  Carthaginois  sont 


battus  (  l^ofybe ,  Zonaras ,  Ëutrope ,  ch.  ^2  ;  Orose ,  ch.  q  V 
Les  consuls ,  après  avoir  délivré  et  pris  sur  leur  bôra  la 


le  solstice  d'été  et  le  commeneement  d^août^  ,  saison  suieile 
dans  ces  parages  à' de  grandes  tempêtes  (J^olybe,  chapi  0^)  : 
c'était  dans  le  mois  oe  juillet  julien.  Naufrage  de  la  tiotle 
romaine  près  de  Camarine,  sur  les  rôles  de  la  Sicile  (Pôlybe). 
Siège  et  prise  d'Agrigente  par  les  Carthaginois.  Le  sénat 
«irdonne  :  sur  la  fin  de  Tannée  ,  de  construire  une  nouvelle 
flotte  :  elle  fut  prite  en  trois  mois  ( Polybe ,  Zonaras). 

Cansuîs:  Cw.  CoHMtîtJS  SciWO  Asmi  I! ,  A.  Atttïûs 
CAtATiHU'S  I!,  entrent  en  charge  le  ai.  avril  romain  5oô  , 
14  tnai  julien  ^54  avant  J.  C. 

254-253.  Selon  Zonaras,  la  reprise  de  Tîle  de  Cossura  ^àr 
les  Carthaginois  Suivit  bientôt  le  naufrage  de  la  âotle 
ronlaiae.  Il  dit  aussi ,  conformément  au  calcul  vârronien  , 
que  cette  année  est  la  5oo^.  de  Rome.  Le  procpnsulat  est 
donné  ^MX  consuls  de  Tannée  précédente  ,  et  cependant  les 
ti0Uveau)[  consuls  mettent  sur-*le-champ  â  la  voile  (  Polybe» 
Zoharas)  ,  vers  la  fin  du  mois  dé  'mai  julien  ,  où  commen^ 
^ait  le  tenis  propre  à  la  navigation ,  environ  quinze  jours 


c 


46d  ABRÉGÉ  CnROVOT.OGIQUB 

après  leur  entrée  ^joLxharge.  Prise  de  CephaléJîe  par  les  con- 
suls :  le  siège  de  la  viue  de  Drepane ,  secourue  par  Carthaloa  ^ 
est  levé  :  long  si^ge  et  prise  de  Panorme  (Païenne)  ,  prin- 
cipale ville  du  domaine  des  Carthaginois  en  Sicile  (Polybe, 
.1. 1,  ch.38;  Diodore  de  Sicile,  1.  XXIin.  Triomphe  naval 
du  proconsul  Servius  Fulvius  sur  les  habitants  de  Tîle  de 
Cossura  et  les  Cai^thaginois ,  le  1 3  des  calendes  de  février 
(  i8  janvier)  romain  de  Tarinée suivante  5oi  (^FasL  Capit,)^ 
a  février  julien  de  Tan  253. avant  Jésus-Christ.  Triomphe 
du  proconsul  M.  ^milius  Paulus  sur  les  n^émes  ennemis, 
le  jour  suivant  (  ibid,  ).  Upe  colonne  rostrale  est  érigée  par 
M.  ^milius  (Tite-Live,  liv.  XLli  ;  chap.  do). 

Consuls  :  Cn.  Serviuus  Cjbpio  ,  C.  Sehfhonius  BLiE-- 
sps,  entrent  en  charge  ^e.  ai  .avril  romain  Soi,  3  mai 
julien  .a33  avant  J.  C» 

aoS-aSa.  Cn.  Cornélius,  consul  de  Tannée  précédente; 
nommé  proconsul ,  est  chargé  de  la  guerre  de  Sicile  :  à 
regard  des  consuls ,  on  les  destine  Tun  et  l'autre  à  passer 
en  Afrique.  Ils  partent  au  commencement  de  l'été  (Polybe, 
1.  \\  cfi«  39  )  ,  vers  la  fin  du  mois  de  mai  julien.  Prise  de 
quelques  villes  sur  là  côte  d^Afrique,  par  le  consul  C.  Semr 
.  pronius  Blaesus  (  Eutropc ,  chap.  a3  ;  Orose  ,  chap.  9  )•  La 
.  flotte  étant  jetée  par  u;i  coup  de  mer  sur  Tile  des  Loto- 
phages,  appelée  Méninx,  près  de  la  petite  Syrte,  et  le 
reflux  ayant  laissé  les  vaisseaux  presque  à  sec ,  les  Romains 
se   comptent  perdus  et  jettent  la  plus  grande  partie  de 
leur  butin  ;  le  retour  du  flux  les,sauva  (Polybe ,  L  1  ,.ch.  89 )• 
Les  Romainst/ n'étaient  pas  encore  très-habiles  dans  la  ma- 
rine. Tempêté  et  naufrage  de  la  flotte  romaine  au  cap  de 
Palinure  (Polybe^  Uiodore  de  Sicile ,  Ëutrope ,   Orose, 
Zonaras).  Le  sénat  et  le.  peuple  renoncent  à  ta  guerre  de 
mer,  et  ne  conservent  que  soixante  bâtiments  pour  garantir 
les  côtes  de  Tltalie  et  transporter  en  Sicile  des  munitions 
et  des. troupes  (  Polybe).  Triomphe  du  proconsul  Cn.  Cor-> 
nelius  Scipio  Asinasur  les  Carthaginois,  le  10  des  calendes 
d'avril  (  23  mars)  romain  de  l'année  suivante  Soa  {Fast, 
Copit.)  ^    16  avril  julien  de  l'an  zSsi  avant  Jésus* Christ. 
Triomphe  du  consul  C.  Semprohius  Bl^œsus  sur  les  Car- 
thaginois, aux  calendes  (i^')  avril  romain  (ibid.  )  t  ^^  «tvril 
julien  de  la  même  année.  L.  Postumius  Megelliis,  nommé 
censeur,  étant  venu  à  mourir,  D.  JuniusPera,  son, col- 


DE  L^mSTOIftË  BOMAINE.  iB3 

lëgùe-,  abdique  {ibîd.),  et  le  lustre  qui  tombait  à  cette 
année  (  le  dernier  avait  été  fait  l'an  496  )  est  renvoyé  â 
l'année  suivante. 

Consuls  :  C.  AuBELius  CoTTA  ,  P.  Servilius  Geminus, 
entrent  en  charge  le  21  avril  romain  5o2,  i5  mai  julien 
252  avant  J.  C. 

252-25 1.  Quoique  le  nom  de  ces  consuls,  porté  dans  les 
Fastes  Capitolins,  soit  omis  parPolybe,  cet  auteur  com- 
prend néanmoins  ce  consulat  aans  son  calcul  :  il  dit  (ch.  39) 
que  les  Roniains  restèrent  sans  flotte  deux  ans  entiers  :  il 
ajoute  au  même  chapitre  qu'ils  cessèrent  d'avoir  une  flotte 
sur  la  fin  du  consulat  précédent ,  c*est-à-dire  de  l'an  5oi , 
et  qu'ils  la  rétablirent  sur  la  fin  du'  consulat  suivant  de 
L.  Cœcilius  et  de  C.  Furius  de  l'an  5o3  ;  si  Polybe  avait, 
supprimé  ce  consulat  de  l'an  5o2  9  ^l  n'aurait  trouvé  qu'une 
seule  année  entre  la  résolution  que  les  Romains  prirent 
de  renoncer  à  leur  flotte,  et  le  projet  d'en  construjife  une 
nouvelle.  Polybe  ajoute  encore  (chap.  41)  que  les  premiers 
mois  du  consulat  d'Atilius  et  de  Manlius  de  l'an  5o4  appar- 
tiennent à  la  quatorzième  année  de  cette  s^uerre.  Comme 
elle  avait  commencé ,  suivant  Polybe ,  lui-même ,  après 
ie  i^i*.  juillet  julien  de  l'an  4d^9  on  ne  peut  faire  tomber 
les  premiers  mois  du  consulat  d'Atilius  et  de  Manlius  â  la 
quatorzième  année  de  la  guerre,  qu'en  conservant  le  con- 
sulat de  cette  année  '5o2.  Polybe  n'a  donc  négligé  de  parler 
de  ce  consulat ,  peu  fertile  en  événements  remarquables , 

3ue  pour  se  hâter  de  passer  à  des  années  plus  importantes 
e  la  guerre.  Prise  de  la  ville  d'Himère ,  ei^  Sicile ,  par  les 
Romains  (Diodore  de  Sicile,  éclog.  2.3,  Zonoras,  p.  ^gS). 
Siège  et  prise.de  Lipari ,  capitale  de  l'île  de  ce  nom  (Zo- 
naras).  Triomphe  au  consul  C«  Aurelius  Cotta  sur  les 
Carthaginois  eties  Siciliens,  aux  ides  (i3)  d'avril  i^omain 
de  Tannée  suivante  5o3  (Fast.  Capit.),  27  avril  julien  de 
l'an  25 1  avant  Jésus-Christ.  T.  Coruncanius  est  élu  grand- 
Dontife  :  c'est  le  premier  plébéien  qui  ait  été  élevé  à  celte 
dignité  (  Epit.  de  Tite-Live,  liv.  XVHI).  Trente -sep- 
tième lustre  par  les  censeurs  M.  Valerius  Maximus  Messala 
et  P.  Sempronius  Sophus  (^Fast,  Cap,,  Valer.  Max.,  liv.  11, 
chap.  g  ,  n.  7  ;  i*rontin.  Strat.,  liv.  IV,  chap.  i ,  n.  21  ). 

Comub  :  L.  Cjsgilxus  Metblxus  ,  C*  Furius  Pâcilvs  , 


464  ABBtcÉ  CHBOBOLOGIQOB 

cnireai  en  charge  le  ai  avril  romaia  SoS,  5  mai  joUeii 
aSi  ^avant  J.  C 

25i-25o«  La  sopériorité  des  Carthaginois  sar  mer,  et  la 
eraio^e  des  éléphants  dans  les  batailles,  ayant  empêché  les 
Romains  de  hasarder  en  celte  campagne  aucune  action  im— 
portante,  le  sénat  vit  qu'aune  flotte  était  absolument  néces- 
saire, et  il  ordonna  de  la  rétablir  (Polyb.  ch.  39).  Fnnus 
revient  à  Rome  tenir  les  comices  consulaires  i  Polybe  ). 

Consuls  i  C  Atilius  Reguujs  lU  L*  Mah lius  TuLao  II, 
entrent  en  charge  le  21  avril  romain  5o4 1   i9  mai  julien 

f5o. 

abo  '  249-  Cœcîlîus  Métellus ,  resté  en  Sicile  (  Polybe, 
1.  1  ,   chap.  4o  ) ,  en  qualité  Je  proconsul  ÇFast.   CopiL) , 
vient  camper  sous  les  murs  de  Paaorme ,  pour  protéger  le^ 
campagne»  couvertes  de  blé ,  presque  mûrs  (  Pol)  be ,  UjA» 
iBataille  dePanoroke  :  Asdrubal  est  bai  lu  par  Csecilius  (Polyo. 
Diodore  de  Sicile ,  éclog.  a3  ;   Frootin  Stratag. ,  lîv.  111 , 
chap.  17;  Eutrope,   liv.  Il,  chap.  a4;   Qrose,  liv,  IV^ 
chap.  9;  Zonaras,  pag.  3^  et  suiv.  }•  ^^e  campement  de 
Gccilius  et  la  victoire  qui  sVnsuivît,  étant  les  premières 
actions  de  son  proconsulat,  après  le  départ,  suivant  Polybe, 
de  Furius«  mn  collègue,  et  même  après  la  nomination  des 
consuls ,  leurs  successeurs ,   il  en  résulte  que  ce  procon- 
^ulat  commença  et  que  la  bataille  se  donna  \trs  le  teras  de 
la  moisson  en  Sicile  :  nos  calculs  portent  le  commencement 
du  proconsulat  de  Cœcilins  au  18  mai  julien,   itva%  très- 
voisin  de  celui  où  les  blé^,  dans  cette  île,  sont  en  maturité. 
Ce  succès  ayant  relevé,  dit  Polybe,  le  courage  des  Romains, 
les  nouveaux  consuls  partent  avec  leur  flotte  pour  la  Sicile , 
la  quatorzième  année,,  ajoute  Polybe  (1. 1,  ch.  4i  )  de  cette 
guerre.  Ainsi  ce  départ  fut  dans  le  mois  de.  juin  julien  et 
avant  k  mois  de  juillet  de  cette  année  5q4  ,  où  commençait 
la  quinzième  année .  de  la  guerre    (  Voyez  Fan  490  )  ;  et 
comme  le  départ  des  consub  suivit  dç  très-près  la  victoire 
de  Csecilius,  cette  victoire;doit  avoir  été  remportée  sur. la  (in 
de  mai  ou  au  commencement  de  juin  julien.  Commencement 
du  siège  de  Lylibée  par  les  consuls  (  Polybe  ).     Combat 
sous  les  murs  de  cette  place  :  les  Carthaginois  ayant  reçu 
d'Afrique  un  renfort  {qu'on  s'était  hâté  de  leur  envoyer, 
veulent  détruire  y%  machines  du  siège  et  ne  peuvent  j 


V 


)rfussîr  ^Polybe^  ch.  i**^)*    Aûnihal  change  alors  lé  plan 
•de  campdgoe.  Voyi^nt  que  la  cavalerie  carthaginoise  était 
inutile  àXilybéç,  il  la  oisperse  dans  les  défilés  et  les  nas^ 
^agfs  :  famine  dans  I«  camp  4e$  Romains  :  el)e  les  oblige  à 
relirer  du^iège  la  moitié  des  troupes  (  Zonaras  )•   Le  pro^ 
consul  il.  Qecilius  Métellus  revient  à  Rome  :  Triomphe 
de  ce  proconsul  sur  les  Carthaginois  le  7  des  ides  (7)  de 
septembre   itunain  de  cette  année  5o4  {Fa$t  CmpitU,') 
3o  septembre  julien  d^-Tan  tSo  avant  Jésus-rChrist.  Pline , 
qui  dit  (Ut.  VUI  »  ch.  6)  qae  ce  triomphe  se  fit  Tan  Soa» 
9k  entrait  cette  date  de  quelques  auteurs  qui  suivaient  le 
<alcul.de  Cornélius  Nepos.  Ouragan  qui  abat  les  machines 
«les  Romains  au  siège  de  Lilybée  :  les  Carthaginois  saisissent 
Hcè  moment  pour  y  mettre  le  feu  (Polybe,  ch.  '48).   Cq«- 
pendaot  les  Romains  n'ahandonneni   pas  l'entreprise,    et 
tournent  le  siège  en. blocus  (Diod.  ,    éclog.  24.  Polybe). 
Ambassade  des  Carthagincûs  k  Rome  pour  demander  la  paix 
^t  proposer,  en  attendant,  rechange  des  prisonniers.  Ré^ 
f^lus ,    prisonnier  à  Carthage ,    nommé  par   cette  répu<- 
Ijilique ,  Tun  de»  ambassadeurs ,  conseille  au  sénat  romai|i 
de  rejeter  la* paix  et  mé«ne  Técliange  :  le  sémit  suit  son  avis 
^Cicéron*  de  OJjfie*,  liv.'   111,  chap.  a6  et  ay.    £pit  de 
Tite-LiVfe,  liv.  XVIU.  Aulugelle ,  liv.  VI,  chap.  4.  Val. 
3lax. ,  liv.  IX,  chap.  2.   Eutrope,  Orosc,   S.-August.  de 
€ii>k,  Dn. ,  liv.  I ,  chap.  l5  et  ch.  24*  ^naras  ,  pâg.  394 
et  suiv.  ) 

Consuls  i  P.  Claudius  Pulchbr,  L.  Junxu3  Pullus, 
«ntrent  en  charge  le  ai  avril  romain  5o5,  7  mai  julien 
•fl49  avant  J.  C. 

:     SOIXANTE-SEPTIÈME  DICTATEUR. 

M.  CLAUDIUS  GUCIA. 

SOIXANTE-HUITIEME  DICTATEUR. 

A.  ATILIUS  CALATINUS. 

•  249-a4^*  Pline  (liv.  XV,  chap.  i)  dit  conformëment 
au  calcul  varronien  que  ce  consulat  tombe  à  Tan  de  Rome 
5o5*  P.  Claudius  arriyé   %a  Sicile ,  averti  par   rofficiet 

IV.  59 


466  ABUÉGÉ  CHRONOLOGIQUE 

chargé  des  auspices  aue  les  poulets  sacrés  ne  voulaient  ni 
manger  ni  sortir  ^e  leur  cage ,  les  fait  jeter  dans  la  mer 
«t  donne  la  bataille  -(  Cic. ,  de  Nat.  Deor^  iiv.  II ,  ch.  3, 
Val.  Max.  9  Iiv.  1,  chap.  4  9  n.  3.  Ëpit.  de  Tite-Lîve, 
Itv.  XIX.  Suétone ,  f^ie  dé  Tiieiius ,  chap.  ^.  Ëutrope , 
Itv.  II  f  chap.  26).  La  flotte,  forte  de  cent  vingt  vaisseaux , , 
est  battue  par  Adheribal  qui  n'en  avait  que  quatre-vingt-dix  :  il 
reste  seulement  aux  Romains  trente  oâtiments  sur  lesquels 
les  débris  de  leurs  troupes  vont  au  siège  de  Lilybée  (  Po- 
lybe,  Diodare  de  Sicile,  éclog.  24*  Orose,  Iiv.  IV,  ch.  10). 
«lorius  dit  que  Claudius  ^ut  vaincu  par  les  dieux  dont  il 
avait  méprisé  les  auspices.  Départ,  du  consul  Junius  de 
Rome,  pour  porter  des  munitions  et  des  vivres  à  l'armée 
qui  assiégeait  Lilybée.  Ce  consul  néglige  aussi  de  prendre 
les  auspices  (  Cicér.  de  Nai,  Deor. ,  Iiv.  il ,  chap.  3 ,  de 
Ditànat, ,  Iiv.  I ,  ^hap.  16  et  Iiv.  II  ,  chap.  8  et  23.  Val* 
Max. ,  Iiv.  1 ,  chap.  4 ,  n.  3  )  et  détache  une  partie  de  la 
ilotte ,  sous  les  ordres  de  ses  questeurs.  Carthalon  se  place 
entre  Junius  et  les  questeurs  près  du  cap  Pachyn^  Tempête 
•prévue  par  les  Carthaginois  qui ,  pour  s  en  garantir,  s^éloi-* 
^naient  du  cap.  Naufrage  de  la  flotte  romaine  ;  il  n'en  reste 
pas  une  planche  qui  pût  être  de  quelque  utilité,  excepté 
deux  vaisseaux  sur  lesquels  Junius  joint  avec  très-peu  de 
«oldats  les  légions  à  Lilybée  ^  Polybe,  1.  1,  ch.  52  et  suiv. 
Diodore  de  Sicile,  éclog.  24.  Orose. ,  liv%  IV,  ch.  to  ). 
Le  sénat  rappelle  Claudius  à  Rome  et  lui  ordonne  de 
nommer  un  dictateur  :  ce  consul  choisit  M.  Claudius 
jGlicia  qui  lui  avait  servi  -d'huissier  et  de  greffier.  (  FasL 
Cafdtol.  Epù.  de  Tite-Uve,  Iiv.  XIX.  Suétone  ^  Vie  de 
Tiô.  ).  Le  sénat  force  Glicia  d'abdiquer  :  dictature  d'A.  Ati- 
lius  Calatinus  :  il  prend  pour  maître  de  la  cavalerie  L.  Cae« 
cilius  MéteUus  (,JrasL  Capit.  Zonatrais),  Le  consul  Junius 
ayant  forcé  la  ville  d*£rix ,  et  s'étant  emparé  d'un  petit  bourg 
appelé  £git halle  au  pied  de  la'  montagne  ,  est  attaqué  dans 
ce  bourg  par  Carthalon  qui  Toblige  à  se  rendre  prisonnier 
avec  sa  garnison  (Zonaras).    Départ  d'A.  Atilius  Calatinus 

Î)our  la  Sicile  :  ce  dictateur ,  le  premier  qui  soit  sorti  de 
'Italie  (  Epit.  de  Tite-Live  ,  Iiv.  XIX  ) ,  ne  fit  rien  de 
remarquable  (Zonaras).  La  défaite  que  l'un  et  l'autre 
consul  s'était  attirée  par  le  mépris  dès  auspices,  ayant  été 
regardée  par  les  pontiles  comme  favorable  à  la  religion ,  les 
empêchent  d'avoir  égard  à  ce  malheur  public,  et  d'omettre 
ço  CQa3équence  l'iuiercalation  de  l'aonée  5o6  de  Rome. 


BS  rfllSTOIBE  BOSEAmS. 


467: 


Consuls  :  C.  Aureuus  Cotta  II ,  P.  Sèkvilius  Ge- 
iilNUâ  H,  entrent  eti  charge  le  21  avril  romaîn  5o6, 
19  mai  julien  248  .2A'ant  J.  C. 

248*247.  Jugement  de  P.  Glaudias,  consul  de  Tannée 
précédente.  Claudius,  absous  dans  les  comices  par  centu* 
ries  (Val.  Max.  ,  liv.  Vlll^chap.  1,  n.  4)  fu*  condamné 
dans  les  comices  par  tribus  (  Val.  Maxr ,  li v.  1 ,  cbap.  4  9 
n.  3.  Cicer.  de  NaL  Deor, ,  liv.  II ,  cbap.  3.  de  DhinaU  ^ 
liv.  Il,  ch.  33).  Son  collègue  Junius,  prisoi^nier  à  Car- 
thage,  prévient  par  samort  la  peine  quHL  craignait  de  subir 
à  Rome  (YaLMax.  )•  ^^  sénat  renonce  une  seconde  fois  h 
la  guerre  de  i^er  (  Polybe ,  1.  I,  cb.  .U).  Les  Carthaginois  ^L 
voyant  que  les  deux  armées  des  consuls  à  Drepane  et  à  Li- 
lybée  ne  leur  permettaient  pas  d'espérer  en  Sicile  de  grands^> 
succès  prennent  le  parti  de  venir  croiser  avec  leur  flotte  sur*^ 
les  côtes  dUtalie  :  le  préteur  romain,  envoyé  sur  les  côtes* 
avec  des  troupes ,.  tes  oblige  à  retourner  en  Sicile  (  Zo- 
naras  ).  Sédition  des  troupes  étrangères  au  service  de.  Car— 
thage  (2onara$). 

Consuls  :  L.  CsciLius  Métbllus  II-,  N.  Fabius  Buteo^. 
entrent  en  charge  le  ai  avril  romain^  607  ,  l*^  juin  julien» 
247  avant  J.  C. 

347--246.  La  condamnation  de  Claudius  et  la  mort  de  Ju- 
mus ,  coupables  Tun  et  Fautre  de  mépris  des  auspices,  ayant 
vengé  les  dieux  quHls  avaient  offensés  ,  les  pontifes  regardé-^ 
rent  cette  année  comme  heuFeusepaur  la  religion^  et  nous 
croyons  qu'ils  la  prolongèrent  par  une  intercatation  extraor- 
dinaire. Amilcar  Barça  ,  père  d'.Annibal,  vibnt  prendre 
le  commandement  des  troupes  carthaginoises  en-  Sicile. 
Descente  d' Amilcar  sur  les  côtes  d'Italie;  il  ravage  les 
terres  des  Locriens  et  des  Brutiens.  De  là,  ce  général  re-> 
vient  en  Sicile  et  se  poste  sur  une  montagne  ebtre  £rix  et 
Panorme  ,  au  milieu  des  Romains.  C'était^,  dit  Polybe.^ 
(  1. 1 ,  ch.  56.) ,  la  dix^huitième  amiée  de  la  guerre ,  et  parr 
conséquent  cette  année  consulaire  c^ù4a  dix-huitième  année 
de  la  guerre  commença  dans  ie  mois  de  juillet  Julien.  Con~ 
tinuation  du  siège  de  Lilybée  par  le  consul  L.  Cœcilius^ 
Métellus ,  et  siège  de  Drepane  par  son  collègue  Num.  Fa- 
bius. Échange  des  prisonniers  des  armées  de  Sicile  entre  les. 


463^  A-BnÈoi  chronologique 

Bomaîns  elles  Carthaginois  (Epif.  de  Tife-Lîve,  liv,  XIX. 
Zonaras).  Ëiablissement  des  colonies  d'^sulum  et  d^Al- 
sium  dans  TËtrurie  et  dans  l'Ombrie,  vingt^deux  ans,  dît 
Velleius  Paterculus  (liv.  I,  chap.  14)9  a.pf^  1<bs  cotonied 
d^Arîminium  et  de  Béncvent ,  sous  le  consulat  de  Sempro- 
nius  Sbphus  et  d'Appius  Clâudius  de  l'an  4^*  }^  vingt- 
deuxième  année  tombe  à  cette  année  Soy.  Trente-huttième 
lustre  par.  les  censeurs^  A.  Atilius  Calatinus  et  A.  Manliu^" 
Torauatus  Attîcus  {Fûst,  Capit)  ,  cinq  ans  aprè»  le  dé-' 
nomnreihent  de  Tan  5 02.    . 

Consuls  :  M.  Otacilius  ChAssus  II ,  M.  Fabius  Li-^ 
çiNUSy  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  5o3y  ^^  jutif 
julien  a46  avant  J.  C. 

SOIXANTE-NEUVIEME  DICTATEUR. 

ÏIB.  CORUNCANIUS. 

246-245.  Les  consuls  n'étant  pas  en  état  de  (btcét  Amilcaff 
sur  là  montagne  escarpée  où  il  s'était  posté ,  il  n'y  eut  en 
Sicile  aucune  action  importante  :  ils  se  bornent  à  continuer 
ks  deux  sièges-  que  leurs  |^t>édécessèil^  avaient  commencés. 
Jugement  de  Claudia ,  sœur  de  P..Claudius  Pnlcher  :-pressée 
par  le  peuple  dans  une  foule ,   elle  s'était  écriée  :  Piûl  à 
JÔj^w  ijué  mon  frère  ne^nt  au  fMndé  et  i^u'il  cû&irûtmdât  4ine 
flotte*  Les  édiles  C.  Fundanius  et  Tib.  Sempronius  Grac- 
chus  l'accusèrent  d'avoir  soiihai^^  la  mort  des  citoyens  :  le 
peuple  U  condamna  à  une  am««Klê  de  vitigt-cit^q  miU^  a^; 
S0Q6  Ice  consulat  (  Auhigiielle  ^  iiv*  X ,  chap;  b.  Epit  de 
Tite**Live^  liv.  Xlî.  VaU  Mâîf.,  liv.  VllI ,  chap.  i ,  n.  4. 
Sttétode^   Vie  de   TSêrtks)^,    d«  l'argent  de  Tamende  de 
Claudia  )  Setnpronius  Gracchu^  Êtit  bâtit*  sur  le  moht  Aven- 
tin  nii  temple  à  ia  liberté  (  Tite-Lil^  ,  liv.  XXtY,  ch.  t6). 
Naissance  d'Antiibal  avant  là  fin  d^  cette  atinée  S&8  (  V:  le^ 
ann^  516  et  5^}.  Les  iiéges  que  les  consuls  fàiiSkîent, 
ka  obligèrent  de  rester  fïm  ti  Vmtte  fti  Sicile.  Dictature 
de  Tib.  Coruncanius  poor  tenir  les  eomYcés  consulaires.  11 
choisît  pour  iDAÎtre  de  là  Cavalerie  M.    Fiilvlus  Flaccus 
(  F^st.  Capît.  }* 

Consais  ;  M,   ï'jLBfUS  Beno  5   G.  Atititfi  Auiras  , 


Bfe  t'HlSTDIRE  BOMAINE;  *    4^9 

énlretît  en  charge  le  21  avril  romain  609,  a5  juin  julien 
^45  avant  J.  C. 

245-*244>  ^  condamnation  de  Claudia  qui  désirait  de  voir 
revêtu  du  commandectient  un  consul  violateur  de  la  reli- 
gion et  des  auspices,  porta  les  pontifies,  encore  plus  que 
la  constriiction  d'un  nouveau  temple,  à  ajouter  une  inter-  ^ 
cabtion  extraordinaire.  Bataille  gagnée  par  des  armateurs 
ïx)itiain&  près  d'Egifnure  ;  elle  fut  néanmoins  funeste  aux 
deux  partis  :  aux  Carthaginois  par  leur  dé&ite.  aux  Romains 
par  le  n^iufrage  qu'ils  essuyèrent  (Florus,  Iiv.  II,  ch.  2)* 
Etablissement  de  la  colonie  de  Frogelies  (  Epit.  de  Tite-^ 
Live,  liv.  XIX)  ,  deux  ans,  dit  Velleius ( liv.  I,  ch-  i4)f 
après  les  colonies  d'iEsulum  et  d'Alsium  de  Tan  Boy. 

Consuls:  A.  Mawl.  Tobquatus  Atticus, C  Sempronhjs 
Bl^sus  II,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  Sic  9  7 
juillet  julien  244  avant  J*  C. 

244*-24^*  P"5®  d'Eryx  par  Amilcar  (PolybeU*  U  ch.  58. 
Diod. ,  Eclog.  24  )  ,  environ  trois  ans ,  dit  Polybe  (  1.  ï  t 
ch.  56) ,  après  qu'il  s'était  posté  (l'an  Soy  ^sur  la  montagne 
entre  Eryx  et  Panorme.  Maître  d'Eryx  ,  Amilcar  assiège  les 
Romains  restés  au  temple  de  Vénus  Ericine  ,  au  Sommet  de 
la  montagne  ,  et  lui-m^me  est  assiégé  par  le  corps  d^armée 
romaine  campé  au  pied  de  la  coUme.  Les  deux  partis , 
ajoute.  Polybe  (chap.  58),  restèrent  dans  cette  position 
pendant  deux  ans,  jusqu'à  la  paix.  Comme  la  paix  se  fit  <iu' 
commencement  de  l'an  5i3  ,  la  prise  d'Eryx  par  Ainilcar 
doit  être  de  la  fin  de  celte  année.  Une  colbnie  est  envoyée 
à  Brunduse  (Epit.  de  Tite-Live ,  liv.  XIX)  ,  sous  le  con- 
sulat, dit  Velleius  (liv.  I,  chap.  i4)  »  de  Torquatus  et 
de  SerNpronius ,  un  an  après  l'établissement  de  !a  colonie 
de  Eregelles,  de  l'année  précédente. 

Consuls  :  C.  FcuBANius  FtmDULTJS ,  C.  SutMCiiJS  Gal- 
Lt7B,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  5tiy  27  juin 
julien  243  avant  J.  C. 

243.-24^.  î^es  Gaulois  au  service  de  Carthage,  en  gar- 
nison à  Eryx ,  ayant  échoué  dans  le  projet  de  livrer  aux 
Romains  cette  ville ,  passent  dans  le  camp  des  consuls,  qui 
les  preniient  à  lu  solde  de  la  république  (Polybe,  liv.  i  y 


47<^  ABRÉGÉ  CHRONOLOGIQUE 

châp.  77 ,  cl  liv.  II ,  cViap.  7.  Zonâras,  pag.  397  ).  Ge  sont 
les  premiers  Barbares,  qui  aient  été  reçus  dans  les  troupes 
auxiliaires  des  Romain»  (Zonara»).  Le  grand  pontificat, 
vacant  par  la  rDort  de  Tib.  Coruncanius  ^  est  donné  à 
L.  Caecilius  Metellus  ,  la  quatrième  année ,  dit  Cicéron 
(Je  Senect.^  chap.  9)  ,  après  le  second  consulat  de  Metellus, 
de  Tan  607.  Le  sénat  ^  s'apereevant  que  les  efiEbrts  de  la 
•  république,  n'étant  pas  soutenus  par  une  marine,  ne  pouf- 
faient pas  terminer  fa. guerre,  prend  la  résolution  de  rétablir 
la  flotte  .  cinq  ans,  dit  Polybe  (cbap.  S9)  «  après  avoir  re* 
nonce  (1  an  5o6)  à  la  guerre  de  mer  (Zonaras  ,  pag.  398). 
£q,uipemeni  d'une  nouvelle  flotte. 

Consuls  :  C.  LuTATius  Catulus,  A,  Postumius  Albinvs  , 

entrent  en  charge  le  21  avril  romain  5ia,   17  juin  julien 
242  avant  J.  C. 

242.-24.1.  Le  grand  pontife  L.  Csecilius  Metellus  défend 
au  consul  A.  Postumius  Albinus  ,  prêtre  de  Mars  ,  de  s'ab- 
senter de  IVome  ,  et  l'oblige  d'y  r^ésider  pour  y  remplir  les 
fonctions  de  son  sacerdoce;    ainsi  ce  consul  ne  peut  pas 


▼«IL.  juciA.  )  Jiv.   A,     i;iJ<f[J.    1  ,    II.   :a  J»     j^ciciiai::    Aiiiic    p«i     ic 

sénat  au  consuV  C.  Lutatius  Catulus  ,  qui  voulait  consulter 
les  divinations  de  Preneste  sur  le  sort  de  la  guerre ,  de  re- 
courir à  des  cérémonies  étrangères  (  Valer.  Max. ,  liv.  I , 
chap.  3,  n.  I  ).  Départ  du  consul  Lutatius avecla  nouvelle 
flotte  ,  pour  la  Sicile,  au  commencement  de  l'été  (Polybe  , 
ehap.  Su).  Le  commencement  de  l'été,  ou  la  ^première 
partie  de  cette  saison ,  s'étendant  depuis  le  1 1  mai  julien 
|.usqu'au  solstice ,  Lutatius  partit  dans  les  premiers  jours 
de  son  consulat  ,  sur  ta  fin  du  mois  de  juin  julien.  Comme 
les  ennemis,  se  reposant  sur  le  parti  que  les  Romains  avaient 
pris  de  renoncer  à  la  guerre  de  mer ,  avaient  ramené  tous 
leurs  vaisseaux  à  Carthage ,  le  consul  aborda  sans  aucun 
obstacle  à  Drépane  et  à  Lilybée.  Continuation  des  sièges  de 
ces  villes  :  e«  attendant,  Lutatius  exerce  les  matelots  (Polybe, 
ehap.  6o).  Les  Carthaginois,  craignant  pour  Amilcar  et 
ses  troupes  d'Eryx ,  ordonnent  d'équiper  une  nouvelle  flotte 
et  embarquent  des  munitions  et  des  vivres  pour  ces  troupes. 
Assaut  donné  à  Drépane  par  Lutatius  :  ce  consul  y  est  blessé. 
Les  soldats  abandonnent  l'attaque  et  l'en^portent  dans  son 


DE  L^fllSTOIRE   BOMAINE.  4^1 

caïQp  (Orose  ,  liv.  lY,  chap.  lo.  Zonaras).  L'un  des  con- 
suls étant  retenu  par  le  grand  pontife  à  Rome  ,  et  une  bles- 
sure empêchant  Tautre  d'agir  en  Sicile ,  on  crée  un  second' 
préteur  pour  aider  Lutatius  à  l'armée  :  c'est  la  première 
fois  qu'cm  nomma  deux  préteurs  (  Ëpit.  de  Tite-Live, 
liv.  X](X).  Cette  place  est  donnée  à  Q.  Valerius  Falto 
(Zonacas).  La  flotte  carthaginoise,  sous  les  ordres  d'Hannon, 
fait  la  plus  grande  diligence  et  paraît  à  la' hauteur  de  Tiie 
d'Hiére ,  sur  les  cAtes  de  la  Sicile.  Quoique  Lutatius  ne 
f4t  pas  encore  remis  de  sa  blessure ,  il  se  fait  porter  à  soà 
vaisseau  ,  cingle  vers  £guse  ,  Tune  des  îles  £gat€S ,  et  pré-* 
voyant   qu'Hannon  y  reviendrait  ,  pour  rendre  ses  vais— 


aperçut  les  ennemis  (Polybe,  1. 1  ,'ch.  60.  Tite-Live,  1.  XXII^ 
en.  i4)«  Cette  bataille  navale  est  livrée  devant  les  Ëgates  le  6 
des  ides  (10)  mars  romain  de  l'année  suivante  5 13  (  Eutrope^ 
liv.  II,  chap.  37)  9  id  laai  jtilien  de  Tan  241  avant  Jé^us* 
Christ.  Ce  combat  n'd  pu  se  donner  avant  la  saison  propre 
à.  la  navigation  des  flottes,  qui  s'ouvrait ,.  suivant  Vegece 
(liv.  V,  chap.  9),  aux  ides  (i5)  de  mai.  Le  10  mars  romain^ 
date  de -ce  combat ,  quelque  diligence  qu'aient  faite  les  deux 
généraux^  ne  peut  être  placé  avant  la  fin  de  mai  julien^ 
avec  laquelle  il  concourt  suivant  notre  table.  Celte  année 
romaine  était  très-dérangée ,  puisqu'elle  avançait  de  deux 
mois  sur  l'année  julienne ,  et  qu'en  conséquence  les  pontifes 
avaient  ajouté  plusieurs  intercalations  ,  ainsi  que  nous  le 
marquons  dans  notre  table.  Le  préteur  Q.  Valerius  Faltd 
était  à  xrette  iM^tion  et  y  commandait  sous  les  ordres  du 
consul  (VaL  Max.,  liv:  II,  chap.  S  y  n.  a).  Les  Cartha-^ 
ginois  sont  battus,  perdent  leur  flotte  ,  leurs  munitions  et 
leurs  vivres  (Florus,  1.  Il,  ch.  a.  Polybe,  1.  I,  ch.  6i)* 
Hannon  s'enfuit  en  Afrique {  Polybe ,  Orose ,  liv.  IV,  ch.  io)« 
Le  sénat  de  Carthage  n'étant  pas  en  état  d'envoyer  de  nou-> 
veaux  secours  ,  donne  pouvoir  à  Amilcar  de  demander  et 
de  consommer  la  paix  (Polybe  9  1.  I ,  ch.  62):  Ce  général 
bazarde  auparavant  un  combat  à  Eryx  :  les  Carthaginois 
sont  encore  vaincus.  Propositions  de  paix  d'Amilcar  fiiitei 
à  Lutatius  (Polybe);  Ces  propositions  étant  postérieures 
à  la  bataille  des  îles  Egates,  du  10  mars  romain  ,  il  s'ensuit 
que  la  paix ,  comme  le  dit  Zonaras  (  pag.  39^  ) ,  ne  fut 
proposée,  que  sur  la  Gn  du  consulat  de  LviUliiis,  qui  sortît 


ij%  ABRÉGÉ  QH1109OLQGIQUS  , 

décharge  lé  2q  avriU  LuUtius,  dît  encore  Zonaras ,  nt 
voulant  pas  laisser  à  son  successeur  Thonneur.  de  terminer 
la  guerre^  écouta  les  propositions  d^Amilcar,  et  néanmoins 
renvoya  les  Carthaginois  à  Rooie  pour  le  traité  définitif 
(Polybe,  1. 1,  ch.  6;&).  Fin  des  hostilités  entre  les  deux  partis, 
|a  vingt-troisième  année,  dit  butrope  (Hv.  II! ,  chap.  i)  , 
<ie  la  guerre  puniqne.  ËUe  avait  cammencé  Tan  490. 

.  ÇQmuh  :  A.  Manlius  Torquat^3  Atticus  U  ,  Q.  Li^ta* 
jius  Ceivco,  entrent  ea  charge  la^i  avril  rooiMn  Si^,  29 
^uin  julien '^41  avant  J.  C* 

.    :%4i«*2i^*  ^9  défensQ  de  recaurirà  des  religions  étran-^ 

gères ,  le  succès  de  «r^xercice  de  la  juridiction  du  grand 

pontife  sur  pn  prêtre,  quoiquVlevé  à  la  dignité  de  consul ^ 

evènen^ents  favorables  à  U  religion ,  firent  ajouter  Tinter-* 

calât  ion.  Articles  arrêtés  entre    le    priicon&ul  C.  Lutatius 

Catulqs  et  Amiltîar.  Les  Carthaginois  cèdent  ^  çt  s'engagent 

à  n'attaquer  ni  le  roi  Hiéron,  m  aucun  alli4  dn  peuplé 

romain,  à  payer  saoo  talents  eôt^ vingt  ans,  et  à  rendre 

tous  les  prisonniers  et  les .  déserteîu'S.  Le  peuple  roinain  ^ 

avant  de  les  ratifier  «  exigea  la  cession  de  toutes  les  îles 

situées  entre  la  Sicile  et  ritaUe ,  et  r«ugmentation  du  tribut 

qge  les  Carthaginois  s'étaient  obligés  de  payer  QPolybe  , 

liv.  I ,   chap..  63  )•  Traité  de  paix  suivant  les  conditions  im<* 

posées  par  le  peuple  roinain  ^  sous  le  consulat  de  Q.  Lutatius 

et  d'A.  Manlius  (Titc^Live  »  liv.  XXX,  chap.   44),    la 

dixième  annéq  depuis  le  commencement  du  siège  de  iilybée 

(Diod»  Ëclog.  24)  ,  la  vingt-quatrième  année  de  la  guerre 

(Çolybe,  l.  1,  Qhu.63.  Dlodore,  Titet-Live,  livi  IX,  en.  19, 

et  Uv.  XXI, chap.  to^  Zooaras,  pag.  399).  Cependant queU 

ques  auteurs ,  en  confondant  les  propositions  de  paix  faites 

par  Amilcar  Tannée  précédenftç,  avec  le  traité  conclu  cette 

année-ci  ,  rapportent  la  paix  à  la  vingt-troisième  année  de 

la  guerre  (  Fo^ez  Orose ,  liv.  IV  ,  chap.  1 1  ).  Le  proconsul 

C.  Lutatius  Catulus  réduit  la  Sicile  en  province ,  excepté 

f;e  qui  dépendait  du  royaume  d'Hiéron ,  et  ôte  les  armes 

9UX  Siciliens  (Zonaras).  Quoique  le  triopiphefût  contesté  au 

propr^teur  Q.  Valerius  Falto  par  le  proconsul  Lutatius  (Val. 

Max.,  1.  ll,xh.  8,  n.  2),  le  peuple  lui  accorda  cet  honneur. 

Triomphe  naval  du  proconsul  C.  Lutatius.  Catolus  sur  les 

Carthagioois  ,  le  4  des  nones  (4)  d'octobre  romain  de  cette 

Sonnée  5i3  (^FasL  Capitr)  ^  7  décembre  julien  de  l'an  slI^i 


i 


X 


DE  rm$TaiA£  ROÙAlIfB. 


473 


livantJésas-:Christ.Trioii^he  naval  du  pfopréteur  Q.  Vale- 
rius  Falto  sur  les  Carthaginois,  la  veille  dés  noues  (6)  d^oc- 
tobre  romain  (li^/J.),  9  décembi:e  julien  de  l'^année  susdite. 
Etablissement  cî'une  colonie  .dan3 1  Ombrie  (  Jilpitj  de  Tite- 
Live^  liv«  XX  )  9  trois  ans,  dit  Yalerius  >( llv.  1 ,  cha[p.  i4  ) »  ' 
après  qu'avait  été  établie  (Tan  Siq)  la  colonie  de  Bninduse, 
et  par  conséquent  cette  année  5i3»  L'argent  provenant  des 
amendes  prononcées  contre  des  particuliers  qui  avaient  «mené  ' 
leurs  troupeaux  dans  les  pâturages,  publics  1^  en  fraude' des 
droits  du  nsc.,  est  cpnployé  pa^  1^  édiles  plébéiens  L.  et  M^' 
Publicijus  Malleolus  aux  usages  suivants  :  Jeux  floraux,  ins- 
titués et  donnés  par  ces  édiies  p^ur  obtenir.de,  la   déesse 
Flora  une  heureuse  floraison:  des  arbres  et  des  ^plantes,  la- 
même  année ,  dit  encore  YçLleïqs  (liv.  I,  chap«  14)9  'que 
fut  établie  la  colonie  de  SpoletetV  .et  par  conséquent  cette 
année- ci*  La  plupart  des  manuscrits  de  Pline,  (liv.  XYÎII  ^* 
chap.  201  ),  portent  que  ces  jeuxf  furent  donnés  Fan  DXVI  ; 
mais  c'est  une  erreur  des  copistes ,  qui  de  deux  II  onffait 
un  y.  Dans,  le  calendrier  julien  ,  ces  jeux  sont  fixés  ^u  4  des 
calendes  de  mai  (  28  avril  )  ,  tems  où  .le  coucher  de  la  cani- 
cule occasionne  des  orages  et  d|e9;plu4J9s*  tiuisibleis^  aux  prp^* 
ductions  de  là  terre  (Ancien  (^lend.  Pline).  Construction ^ 
par  les  mêmes  édiles ,  d^un  temple  à  la  déesse  Flora  (  Tacite, 
Ann. ,  iiv.  H ,  chap.  49  )•  Grand  chemin  en  rampe ,  pour 
les  voitures,  construit  par  ces  édiles,  depuis  Yeiia  jttsqi:i'iaui 
mont  A ventin  :  on  Tappelle  le  chemin  Publicius  (  Ovide  ^ 
ï'ast.,  liv-  Y,  V.  a83;Festus,  au  mot  Publicius  ;    Varron 
de  L.  L. ,  liv.  lY ,  pag.  26  ).  Le  peuple  romain  établit  deux' 
nouvelles  tribus,  la  Yéline  et  la;  Quirine  (£pit.  deTite-> 
Live  ,  liv.  XIX  )  :  elles  firent  1(9  nombre  de  trente-cinq , 
auquel  les  tribus  demeurèrent  fixées.  Trente-neuvième  lustre 
par  les  censeurs   C.  Aurelius  Cotta  et  M.  Fabius  Buteo* 
(^FasU  Capît.  ,  Pighius).  Le  dernier  lustre  ayant  été  îPatt 
Vap  Soy. ,  celui-ci  aurait'  dû  l'être  Tannée  précédente  :  iL 
est  vraisiemblable  qu'on  ^^Q^  miçux  attendre  la  conclnsidti 
de  la  paix  et  le  retour  des  citoyens  employés  aux.  armées*; 
Hebellion  des  Falisques  :  guerre  contre  ces  peuples  :  elle 
se  fit  à  la  fin  de  février,  romain  )de  l'année  suivante  &i4  9 

ÏmisquVlle  ne  dura  que  six  jours.  (£pit.  de  Tite^Live ,. 
iv.  XIX.  Eutrbpe ,  liv.  II,  chap.  38),  et  que  les  triomphe» 
qui  s^ensuivirent  sont  du  commencement'  du  mois  de  mars* 
Triomphe  du ., consul'  Q.  Lutatius  X^erco  sur  les  Falisques  , 
le  jour  des  calendes  (&^^)  de  loar»  romain  de  l'année  $ui-^ 
IV.  60 


4{r4  AtàÈai  chrovioëogiqcr 

vante  5^4  i^^^Ç^f^^')^  219  avril  julien  de  Tan  240  avan^ 
JisusTGhrBl.  Triompbo  du  consui  A.  Manlius  Torquatus 
sur  ce  mène  peuple ,  le  4  dés  tibnes  (4)  de  mars  romain 
de-  la  même,  année  {Fasi^  Càpêê.)^  2  mai  julien  a^nt  Jésu»» 
Cbrist  240.  Il  arriva  dans  ce  consubt  dexxx  grands  malheurs  : 
une  ijtMN»datîoa  fixlraôvdioaire  du  Tibre  emporta  toutes  tes 
maisons  bâties  sus  ks  deux  rives  du  fleuve  (  Orose ,  liv.  IV , 
chapw  ii«  Satnt«*AugastiR,  deCfiniiDti\  liv.  Ill ,  cbap.  18). 
Va  autre.  €éau  succède  à  celui-ci  ;  te  feu  se  répand  dans 
plusieurse  qaariièrs  de  la  ville  :  U  gagne  la  placé  publique,  et 
consume' le  teaiple  de'  V'esta,  eà-  était  gardé  le  feu  sacré. 
lie  grand  pontife  L.  Ccecilius  Metellus  se  [ette  au  milieu, 
dues  Uammqst  emporte  le  Pialladiinn  et  les  autres  choses 
saintes ,  mats  en  révient  aveugle  et  le  bras  brûlé  (Epit.  de 
Tîite-Live,  liv.  XIX.  Val.  M^k.,  liv.  1,  chap.  4^  n.  4^. 
Qvide,  liv*  VI,  Fast.  v.  437'etsuiy.;  Saint-^August.  ^  Orose)« 
I»e  peuple  kii  pennét  d'uter  dans  un  char  au  sénat ,  hon- 
mur  qui  s'avait  été  accoinlé  à  personne  avant  lui  (  Pline , 
liv.  YLl  i,  ckap*  A^)*'  On  lui  éWa  une, statue  an  Capitale 
avec  uœ-  inscription  honorable',  rapportée  par  Graevuis  et. 
Pighius  (Benjs  é'Baliicarn.  ^'RVi.n%,  p.  ^7^)* 

'  *  ■        '  ' 

Consuls  :  C  Cî.Kvptiss  CwtnO^Jà.  SemphoniOs  Todi^ 
«FAi^ys  •  ^trenl  en  charge  k  21-  avril'  romaià  5i4 ,  19  juin 
julien  240  avant  J.  €« 

'  249.-239;  L'inondation  \  et  Hncendie  d'iin  temple  firent 
omettre  Ticitercalation.  Preintère  représentation  de  comédies 
et.  de  tragédies  k  Itome^  pér'LiVrus  Andronicus,  sous  le 
cpnsulat  de  C.  Claodius^  et  de  M.  S.  Tùditanus  ;  fan  de 
Rome  5.14  (Ciceron,  .6rif/; ,  ehap.  18;  Tuscul. ,  liv.  ï, 
chap.  1  deSènectk^  chap»  14 1  Autug. ,  liv.  XYIi,  cnap.  21  i^ 
Casiiod.  îh  Chron,y  On  représentâmes  pièces. pendant  qu^on 
domiail:  lès  jeux  roinains  (^^Cassiod. }.  Ces  jeux  comment 
çaienSle  4  septembre  ronîain,  qui  concourut  cette  annéet 
avec  le  29  octobre  julien.  ' -^ 

,  Consuls  :  C'  Mahslivs  TrmwTO,  Qï  V^tEBltis  Falto  ,' 
enirent  6ni  charge  le  21  avril  romain  ^fSy  g  juin  julieui 
289  avant  J.  C.  

♦         • 

239;-:^8.  Naissance  du  poè'te  Ennius ,  sous  lé  consulat 
sk  Q.  Yalerius  et  âe  C  Mamilius  (Aiiu'g. ,  d'apcès  Yarroa , 


liv.  XVn^  chap.  21  ).  L'année  qui  suivît  la  pfemj^te  re^ 
présentation  de  pièces  dramatiques  p^r  Liyius  Aodronicus 
(Cicéron  ,  Brutus  ,  chap.  18)19  estf  l'année  après  le  comullt 
de  Claudius  et  de  Tuditanus  (  Auîug.  |  Cicéron  Tuscul. , 
liv,  I  ^  chap.  X  )•  ' 

Consvh  l,  TiB.  S£MFaOinU5  GRACCfiUri  Pw  Yaieaius 
Falto  ,  entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  5 16,  22  juin 
julien  238  avant  J.  C 

238-237»  Guerre  contre  les  Liguriens  et  ks  Gaulois.  Le 
consul  T.  SemproniuSf  envoyé  en  Ligurie,  èat  ceà  peuples, 
et  comme  ils  paraissaient  entièrement  soulûii  ^ .  On  rappelle 
ce  consul  pour  le  charger  d'autres  expéoîtions.  Descente 
de  Sempronius  en  Saroaigne  et  en  Gorsè  (Pâstu^.,  au  mot 
Sardi  Vénales^  Epit.  de  Tîte-Live^  liv.  tso  }  ,  presque,  dand 
le  ménie  tems ^  dit  Polybe  ( liv.  1 ,  dha|>.  %o^ >,  ^ue  finisH 
sait  la  guerre  des  Carthaginois  contre  leurs  troupes  flierGé- 
naires  qui  s'étaient  «évoltées  en  ÂfriquCé  Cette  guerre  de 
Car tKage  contre  se$  mercenaire^  avait  comtaeocë  ,  dit  eti- 
core  Polybe  (L  l,  ch.  65^ ,  dès  ^ue  la  paix  eut  été  conclue 
au  commencement  de  Tannée  «oûsmlaire  5i3 ,  entre  les 
Romains  et  les  Cartliaginois  ;  e^  isomme  :élledura,  Suivant 
le  même  âuteiir  (  chap.  88  )  |  ^^roîs  it^  et  quatre.mois,  i\ 
s'ensuit  qu^elle  fut  terminée^  et  ({iie  ta  descente  de  Sém« 
<)roniuft  en  Sàrdaigne  et  en.  .Corse  se  fit  cette  Année.  A 
l'égard  des  Gaulois ,  le  çons<4  P*  Valerius  ^  ^  fui  la  gii6rre 
contre  ces  peuples  avait  été  confiée  «  ayant  perdu  t^ois  mille 
cinq  cents  tiomines  dans  un  premier  combat ,  «I  apprenant 

3u'on  lui  envoyait  de  Koœe  qn  renfort  qa'il.  n'avait  pas 
emandé  ^  donne  une  seconde  bataille  ^t  défait  h»  ennemis. 
Cependant  l'échec  qu'il  avait  reçu  k  fit  priver  du  triomphe 
(Orosë,  Voudras ).  Lès  Gaulois,  dont  la  deirnÂète  guerre 
avec  les  Romains  est  de  47^9  avaieùt  été  en  paix  pendant 
quai^ante-cinq  ans  (Polybe,  liv.  II 1  chap.  21  %  C'est  donc 
cette  année  ai 6  qu'ils  reprirent  les  armes  et  que  tecom- 
mença  la  guerre  des  Romains,  coatre  ces  peidçlès.  Ëtabtia* 
^ment  de  la  colonie  de  Valeiitia ,  deux  ans  après  qu'avait 
été  établie  celle  de  Spolete^  l'an  5i4  X^^^^^'^4^"*^4)* 
Passage  d'Amilcar  en  £&pagne ,  après  qu'eût  été  terzninée 
la  guerre  de  Carth^e  .  coDlre,  les  meroenaires .  .<l'Aff ique 
(Polybe,  Jîv.  Il,  chap.  i;  Corn»  Ne^os,  Vki^-ainnloar^ 
cba]^.  â);|.W  l^  fiok  9^  celtç  anAê^  conauiaic&f  Âanibal.j^ 


y 


476  *     'ABftidé  ClJÉOYIOLOGrQtîfi 

son  fils ,  le  sait  en  £ipagâe ,  n^ayant  aIor$  que  neuf  ans 
commencés.  Ainsi  îL  étaiC'  né  avant  la  fin  de  l'année  5d8 
HVoy*  cette  année  et  Tan  562). 

Consuls  :  L.  CORNELIUS  Lentulus  Cauditïijs,  Q.  Ful- 
vius  Flaccus,  entrent  en  charge  le  21  avril  .romain  617^ 
il  juin  julien  aSy  avant  J.  G. 

aSy-aSG.  Nouveau  traité  entre  les  Romains  et  les  Cartha- 
ginois,  qui  réclamaient  la  Sardaigne  et  la  Corse;. ils  cèdent 
ces  îles  et  augmentent  dé  i20oaalens  le  tribut  qu'ils  avaient 

Sromis  (  Polybe ,  liv.  i ,  ch.  79,  83  et  88  ;  liv.  3  ch.  aS). 
iutrope  (Uv.  3,  ch.  2},  porte  ce  traité  sur  cette  année; 
Zonaras  (p.  4<^o)  à  Tannée  précédente.  Continuation  de  là 

S  lierre  des  Gaulois.  Le  conbul  L.  Cornélius  Lentùlus  s'étant 
étaché,  avec  ses  légions ,' pour  entrer  en  Lîgurie,  où  le 
peuple  avait  repris  les  armes  contre  les  Romains,  le  camp 
de  Fulvins  Flaccus  est  vivement  attaqué  par  les  Gaulois  ; 
ils  sont  néanmoins  repoussés  ("Zonaras,  p.  400).  Les  Gaulois 
Boyens  ilemandent  aes  secours  aux  Gaulois  d'au-delà  des 
'Alpes  (Zonaras,).  /Victoire  de  L.  Cornélius  Lentùlus  en 
Ligutie  '  (Eutrope).  Triomphe  de  ce  consul  sur  les  Liguriens 

aux  'ides  (  i3)  du  mois  intercalaire  de  l'année  suivante  5iS 
'(Fak.  capit.)  18  avril  julien  de  Tan  236  avant.  J,  C  Âmbas-* 
-sade'  dès  Romains  à  Ptoléniée ,  roi  d'Egypte  ,^  pour  lui  offrir 

des  secours  contres  Antiàchus^^  roi  dé  Syrie.  La  paix  venant 

d'être  conclue  entre  ces  deux  princes ,  Ptolémée  n'eut  pas 

besoin  dés  secours  des  Romains   (Eutrope).  Arrivée  d'Hié- 
.ron  ^  roi  de  Syracuse ,  à  Rome  (dans  les  premiers  mois  de 

l'année  smvante  5 18^  sou»  ce  consulat)^   pour  y  voir  les 
jeux  (  Eutrope  ).  On  croit  que  c'étaient  les  jeux  séculaireis^ 

qui  se  donnèrent  vers  la  moisson.  (  Fast»  capit.  Censorinus 

deDieMati,  ch.  17).        •   ' 

Consuls  :  P.  Cornélius  Lentùlus  Caudinus.,  C.  Lici- 
Hius  Varus,  entrent  en  charge  le  2 x  avril  romain  5i8^ 
23  juin  Julien  236  avant  J.  C. 

.,  ,236-îi35.  Les  Boyens,  enharuis  par  les  secours  qu^ils 
•  avaient  reçus  d'au-delà  des 'Alpes ,  demandent  aux  Romains 
de  leur  rendre 'la  ville  d'Àr}É!iinum.  Les  Gaulois  auxiliaires 
Vêtant  approchés  de 'cett^  ville  avant  que  la  réponse  da 
^énat  fut  parvenue  auk  Boyens^  cetix^ci  9e  persuadent  que 


»E  L*HISTOIRE  HOMAINë'.  4?? 

ces  -étrangers' obtiendront  des  Romains  la  cession  de  celte 
place  à  leur  préjudice,  prennent  les  armes  contré  les  Tran- 
salpins, et  tuent  les  rois  Atis  et  Galatiis.  L'aiiiiée  auxi- 
liaire s'en  retourne  dans  les  Gaules ,  et  les  Boyens^  n'étant 
Ïias  en  état  de  soutenir  la  guerre  ,  demandent  la  paix  ;  elle 
eur  est  accordée,  à  la  charge  de  céder  une  partie  de  leurs 
terres  (Polybe,  liv.  2 ,  ch.  21 ,  Zonaras).  Ce  tumulte  entre 
les  Gaulois  arriva  au  commencement  de  cette  année  (Voye^^ 
l'an  S2ây  Nouvelle  rébellion  de  la  Corse  et  de  la  Sàrdaigne. 
Passage  de  M.  Claudius  Glicia  avec  l'avant>garde  de  l'armée 
en  Corse,  où  le  consul  C.  Licinius  Varus  n'ayant  pas  assez 
de  vaisseaux  pour  transporter  ensemble  toutes  les  légions» 
l'envoyait  avant  que  ce  consul  conduisît  le  corps  d'armée 
sur  les  mêmes  bâtiments  ( Zonaras )c   Claudius  Glicia,  sans 
attendre  le  consul  ni  consulter  le  sénat,  &it  avec  les  Corses 
un  traité  défavorable  à  la  république  ;  les  Romains  refusent 
de  le  ratifier,  et  livrent  Glicia  aux  Corses.  Comme  ceux-ci 
ne  voulurent  pas  le  recevoir,  ilfut  obligé  de  s'exiler.'  (Dion 
apud  Vales^  p.  S^i).  Valere  Maxime  dit  (lir.  6,  ch.  S ,  n.  3), 
qu'il  mourut  en  prison.  Défaite  à^^  Corses  par  le  consul 
Licinius  Varus  (Zonaras).  Les  Romains  imputent  aux  Cai^- 
taginois  la  révolte  de  ces  îles,  et  les  menacent' de  recom- 
mencer la  guerre.  Ambassade  de  Carthage  à  Rome*  Le  sénat 
refusant  de  continuer  la  paix,  Hannon',le  plus' jeune  des 
ambassadeurs,  lui  dit  que  les  Romains  devaient  donc  rendre 
le^  îles  qui  en  avaient  été  le  prix.  (Diori  Cassius  apud  Folv. 
tirsin»).  Ainsi  elles  étaient  cédées  lors  de  leur  ra>ellion  , 
et  av^nt  cette  ambassade.  C'est  parcelle  cansidération  que 
npus'en  avons  placé  la  cession  à  l'année  précédente.  Les 
Romains  consentent  à  maintenir  le  traité  de  paix,  en  exi- 
geant des  Carthaginois  une  somme  d'argent.  Orose  (liv.  4, 
chk  12)%  place  cet .  événement  au  consulat  suivant  de  T* 
Manlius  Torquatus  et  de  C-  Atîlius  Bulbus  ;  mais  Zonaras  le 
rapporte  à. celte  année.  L.  Lentulus  Caudinns  et  Q.  Lutatius 
Cerco  ayant  été  nommés  censeurs,    la  mort  de  Lutatius 
oblige  Lentulus  d'abdiquer,   et  il  n'y  eut  point  de  lustre 
(Fast.  capit*).  Le  lustre  tombait  à  cette  année  &18  ,  le  der- 
nier ayant  été  fait  l'an  5x3.^ 

Consulsili.  Maçlius Torquatus,  C.  Atiuus Bulbus !I , 
entrent  en  charge  le;&i  avril  romain  5t^  ,  i3  juin  julien  235. 
.;  '     .■  '  •  •         '■ 

â3S<^a34.  Le  consul  T.  Manliu»  Torquatus  sOYimet  la 


47^  ABBÉGÉ  CHROKOLOOIQUE 

«Sardaigne.  (Tile-Live,  liv.  23 ,  ch.  34;  Vell. ,  lîv.  Sf 
ch.  38;  Oroie,  lîv.  4i  ^^*  i^î  £utrope,  Uv.  3,  ch.  3). 
Triomphe  du  consnl  T.  Manlios  sur  les  habitants  de  la  Sar^ 
^gne ,  le  6  des  ides  (  lô  )  de  mars  romain  de  raniiée  suf- 
vante  5ao,  (Fast.  capit.)  t5  mai  julien  de  Van  a34  avant 
J.  C  Les  Romains  nVtaut  en  gaerre  avec  aucnn  peuple , 
on  ferme  le  temple  de  Janus ,  bonheur  q^e  les  Romains 
n'avaient  eu  <{u*one  seule  fois  sous  te  règne  de  Noma. 
(  Varron  de  L.  L.  ;  liv*  4  9  P-  ^  9  YM. ,  m.  z ,  ch.  38  ; 
Tite-Live ,  liv*  i  «  ch«  19  ;  Prat. ,  Vie  de  Numa ,  P*  73  ; 
Eutropc,  liv.  3f  ch.  3;  Floras,  liv.  2,  ch.  3;  Orose,  liv.  4  9 
ch.  la;  S.  Âugust.  de  Civit.  Dei  liv.  3,  ch.  q).  Nous 
croyons  que  c'est  ce  <|ui  fk  différer  cette  année  te  lustre  ^ 
tyjï  n'ayant  pa  être  fait  l'année  précédente  à  laquelle  il 
tombait,  aurait  èà  Tétre  celle-ci.  On  ne  voulut  pas  mettre 
sous  les  armes  et  en  .corps  d'armée ,  pendant  la  fet'metur^ 
du  temple  de  Janus,  les  citoyens  et  les  cbievalters,  coïkitae 
on  aurait  dû  le  faire  pour  procéder  au  lustre.  On  ouvre  le 
temple  de  Jafius  sous  ce  même  consulat  (  Varron  ^  Plu^ 
tarijue,  Orose). 

Comuii  :  L.  PoSTUMiUS  ÂL8INUS,  SK  CiRVOItlS  MAXf- 

MUS,  entrent  en  charge  le  21  avril  romftin  Sa*»  a6  juia 
julien  234  afvant  J.  C 

,234  -  233.  Le  Consul  L.  Postnmius  est  envoyé  en  Lîgurîe,. 
et  son  collègue  Sp.  Carviliùs  en  Corse  :  on  (knine  le  com- 
mandement en  Sardaigne  an  prêteur  P.  Cornélius  (Zonaras). 
Ce  préteur  étant  mort  d'une  maladie  contagieuse  qui  em^- 
porta  la  plus  grande  partie  de  son  armée ,  te  consul  Sp. 
Carviliùs  passe  dans  cette  île  et  la  force  à  se  soMktXtrt  aux 
Romains  (Zonaras).  Triomphe  de  ce  consul  me  les  peuples 
de  la  Sardaigne^  aux  c&lendès  (i^')  d^avril  itdmain  ^Vannée 
suivante  S21 ,  26  mai  julien  de  l'an  233  avant  X  G.  Le 
poëte  Cn.  Nœvius  qui  avait  servi  dans  la  guerre  punique  ^ 
donne  sa  première  pièoe  au  théâtre  l'an  estonien  5i^ 
(  Aulugelle ,  liv.  17 ,  ch.  2t  ),  celte  tfunée  varrenienne  820» 
quinze  ans  ccHUplets  avant  la  seconde  guerre  puiii<)ue  (il^d.}^ 
^ui  commença  l'an  536.  Naissance  de  Caton  le  ceriseury 
SIX  ans  après  la  tetjrésentation  de  la  «k^tniire  pièce'  de 
Livius  Andrqnicus  de  Tan  5i4  (Ciceron  de  Senect ,  ch.  i4}t 
un  an  avant  le  premier  consulat  de  Q.  Fabius  Maxîmus 
(ibid>  ^  4)*  Caton  était  âgé  de  soitante-citi^  aos^  lors^e  ^ 


DE  L^fllSTOlAE  nOHAINB,  ^/S" 

$DUS  le  consulat  de  Coofio  et  de  Pliilippus,  de  Tan  565 1 
il  fit  pas$er  la  loiYoconia.  (Ciceroa,  ioid. ,  ch-  5)  ,  il 
en  avait  quatre -vingt/*  ci  aq  aous  le  consulat  de  T.  Quin^ 
tius  et  de  M.  Acilius  ^  au  sous  celui  de  Censorinus^  et  de 
Manilius ,  des  années  6o4  et  6o5  ,  lorsque  Tune  ou  Tautre 
de  ces  années  il  harangua  contre  Servius  Galba  ^  accusé  par 
le  tribun  Scribouius  Libo  (  Cicevon  in  Bruto ,  cbap.  20 , 
et  liv.  i^y  épit.  5  ;  Val.  Max. ,  liv.  8,  .cfa*  i  ^  n*  a  ;  Quintil. , 
liv.  2,  ch.  16);  il /ut  d'avis  dVntreprendre  la  troisième 
guerre  panique  (Rut.,  Tie  de  Caton);  sa  mort  est  donc 
postérieure  au  commencement  de  cette  guerre  de  l'an  604  ; 
ainsi  on  doit  la  placer  à  Tan  6p5.  Ciceijcm  (in  BrutO|  ch.  »o)y 
dit  qu'il  avait  quatre-vingt-cinq  ans  quand  il  mourut. 
Toutes  ces  dates  fixent  sa  naissance  à  cette  année  5bo;  c'est 
donc  mal  à  propos  que  Corqelius  Nepos  (  Yie  de  Caton  )  ^ 
d,ïi  quHl  avait  dix^sept;  ans  lor^Oju'U  servait  sous  le  consulat 
de  Marcelius  et  de  Q.  Fabius ,  ae  l'aii.54o  ;  il  en  avait  alors 
dix-neuf;  comme,  suivant  Plutar^^  (Vie  de  Caton.)  ,  il 
entra  au  service  à  l'Ige  de  d^i^sept  aa^  9  la  campagae  sous 
Fabius  et  Marcelius  n'était  pas.  la  première.  Naissauce  de 
Scipion»  qui  fut.  surnommé  l'Africain»  (Voyelles  années 
536  et  543*  )  La  Yesjtale  TiM^cia  s'^t^pt  lÀsé.cojrrompre  par 
un  esclave,  prévient,  par  s^  mort  «le  supplice  ancpuel  oa 
l'avait  condamnée.  (£4>it^  de  T»  L*^  liv.  ao;.  Blfoiianu» 
&otu$..).  Quarantième  lustre  par  les  censeurs  C.  Atiliu» 
Bulbus  et  K  PQStumîu&  AV^^PV^*  Ç,  Fast.  capit.  )  au  oom- 
meocement  de  çettç  %nnée  consulaire  (Yoy.  l'année  Sa^). 

Consuls  :  Q.  fÂBWs  XAXiifus  YjBaancûsuSt  M.  Pqm- 
voimvs  Ma^thu,  entrant  .^n  çb^ge  le  ai  avril  romain  5ai  ^ 
i5  )uin  julien  a33  Rivant  J.  C* 

233-a33.  Ao^bassade  ei|voyéei^u^.Ortha0!OoU  pour  ss 
plaindre  de  la  nouvelle  révolte  de  la  Ligurie,  oe  la  S^rdéTgue 
et  de  la  Corse,  que  les  Romains  leur  imputaient  d'avoir 
excitée.'  Les  ambassadeurs  présentent  au  sénat  de  Garthage 
un  javelot  et  un  caducée,  et  le^ur  disent  de  choisir*  I^sl 
Carthaginois  leur  répondent  de  faire  eux-mêmes  l'oplion 
(Zonaras)  ;  il  n'y  eut  point  de.  rupture  antee  les  deux  peuples. 
Triomphe  du  consul  Q.  Fabius  Maximus  sur  les  Liguriens  , 
aux  calendes  (1'^)  de  février  romain  de  l'année  suivante  522 , 
(Fasf.  capit.)  18  mars  julien  de  l'an  a3a  avant  J.  C.  Triom- 
phe du  consul,  M.  Pdmponius  Matho^ur  les  habitants  c!e 


48o  ABRÉGÉ  CIIRONOLOGIQUB 

b  Sardaigoe,  aux  ides,  (i  5)  de  mai^  romain  (ibid.  )  21  mai 
julien  de  la  même  année.  Dédicace  du  temple  de  Phonneur, 
par  Q.  Fabius  Maximus  au  retour  de  la  guerre  de  Ligurie 
\Cicero  de Nat*  Dcomm  j  iiy.  2  9  ch.  ^3 ).. 

Consuls  :  M.  ^Emilius  Lepidus,  M.  Publicius  Malléo- 
les, entrent  en  charge  le  21  avril  romain  522,  217  juin 
julien  23^  avant  J.  C. 

Tribun  du  peuple  :  C.  Flaminius  (Cicer.  et  Val.  Max.) 

282 -281^  Les  deux  consuls  ayant  ravagé  la  Sardaigne, 
perdent  en  Corse  tout  leur  butin  (Zonaras).   C»  Flamlnius, 
tribun  du  peuple,   propose  une  loi  pour  partager  à   des. 
citoyens  romains  les  terres  qu^on  avait  prises  aux  Gaulois 
senonais,  dans  le  Picenum,  peridant  les  précédentes  guerres.  ' 
La  loi  de  Flaminius,  dit  Polybe  (liv.  2,  ch.  21),  fut  portée 
jsous  le  consulat  de  M.  Lepidus,  la  cinquième  année,  ajoute 
cet  auteur ,  après  le  tumulte  qui  s^étaft  élevé  entre  les 
Gaulois  ;   ainsi   ce  tumulte  arriva  au  commencement   de 
Tannée  5x8  (Voyez   Tannée  citée).  Ciceron  {de  Senec.f 
cht  4)9  place  mal  à  propos  cette  loi  quatre  ans  pld^  tard, 
c^est-à-dire ;  au  second  consulat  de  Q.  Fabius  Maximus, 
avec  Sp.  Carvilius,   de  Pan  626  (Voyez  aussi  T^année  529). 
Flaminius  ne  voulant  céder  aux  représentations  ni  du  sénat , 
ni  de  son  père,  qui  désapprouvaient  la  loi,  on  leva  des 
troupes  coivtre  lui  ;  il  n'étt  fut  pas  intimidé  rie  père  de 
Flaminius  s'avance  dans  les  comices,  vers  la  tribune  aux* 
harangues,  en  tire  son  fils,  qui  le  suit.  (Val.  Max.,  liv.  5 , 
ch.  4  9  n.  5  )  Cicero  de  invenU ,  1.  2 ,  ch.  17  )  ;  cependant  la  loi 
agraire  fut  portée,  quelqu'autre  tribun  en  ayant  poursuivi 
la  promulgation  avec  plus  de  succès  que  Flaminius  (Pblybe, 
Ciceron  in  Bruto  ,  chap.  i4  ;  Acad.  Qusest. ,  liv.  4  •  ch.  5)  ; 
elle  fut  la  principale  cause  de  la  guerre  des  Gaulois,  de 
l'an  .529  (Polybe). 

Consuls  :  M.  PoMPONius  Matho  ,  G.  Papirius  Ma^o  , 
entrent  en  charge  le  21  avril  romain  523,  17  juin  julien  23 1* 

SOIXANTE-DIXIÈME  DICTATEUR. 

C.  DUILIUS. 

23ir-2?o.  T.  IVIanlius  Ton}uatus  et  Q.  Fulvius  Flaccus 

j 


lotit  tidtiltilës  eenseurs  ;  leur  iioipinatidti  iiàni'  Jëclarëe 
Vicieuse,  on  les  force  d'abdiquée  (Fâ^.  capit)^  Premier 
divorce  À  Ronîe.  Les  censeurs  9  avant  leur  abdicatîon ,  ^obli^^ 
gent  CdrviliUs  Rugà  de*  répudier  sa  femme^  parce  qu'étant 
itérile ,  c^lle  né  donnait  pas  des  enfants  à  la  république.: 
Denys  d'Hàlicarnasse  dit  (  liv.  2 ,  t'*  9^  )  ^  que  ce  divorce 
•e  fil  en  la  cent  trente-septi*ème  olympiade  ^  sous  te  consulat 
de  M.  Pomponius  Màtho  et  de  G.  Papirius,  et  par  tonsé*» 
ouent  cette  année  varronieflne  5â3,  Aulugelle^  (l.  4j  ch.3) 
donne  ^ussi  ^  pour  date,  à  ce  divorce^  tette  même  année ^  à 
laquelle  'il  attache  ^  par  miéprise  ^  le  Consulat  de  M.  Atilius 
et  de  P.  Yalerius,  qui  tdmbe  à  l'an  dé  Kôme  627.  Le  mém6 
Aulugelle  (liv.  ty  ^  ch.  21)^  ayant  fait  son  extrait  de  quel<» 
t]uÊ  auteur  )  qui  suivait,  sur  là  fondation  de  -  Rome  ^  une 
époque  différente^  dit  que  le  divorce  de  Gat^ilius  arfivft 
l*an  de  Rome  5 19.  Ce  n'est  que  pour  s'exprimer  pat  un 
nombre  rond^  que  Den^s  d'Hàlicarnasse  en  l'endroit  cité^ 
et  Yalere  Maxime  (liv.  1,  chi  1  ,  d*  4)4  disent  que  y  pen-^ 
620  ans,  il  n'y  eut  point  de  divorce  chéries  Roihains;  dl 
qui  signifie  seulement  que  le  premier  ditorce  eSt  postérieut:' 
A  la  cinq  cent  vingtième  année.  A  l'égard  de  Plutarque^  il 

r lace  cet  événement,  tantôt  à  la  deux  cent ttr«ntième  année 
Vie  de  Romulus  ^  p*  39  ) ,  tantôt  à  la  tro(é  cent  trentième 
(Vie  de  Numa  ,  p.  7^)  ;  ainsi  lé  texte  de  cet  auteuf 
«  été  altéré*  On  doit  donc  s'attacher  à  la  date  que  donna 

fyenifÈ  d'Hàlicarnasse  ^  qni  la  fixe  par  ^olympiade  et  pal? 
e  consulat.  Quoique  Carvilius  eut  été  forcé  à  répudier  s« 
femme  ,  sa  conduite  le  rendit  odieux  au  peuple  (Denyd 
d'Halicarn.  ,  Val.  Max.  ).  Le  peuple  voyait  que  les  censeurs 
cherchaient  )  9'attribuer  le  droit  d^oblieer  les  citoyens  atx 
divorce  ^  lorsqu'ils  n^adraient  point  d^entants ,  et  que  c'était 
un.  joug  que  ces  magistrats  voulaient  lui  ithposén  Suivant 
les  lois  de  Romulus^'  le  divorce  ri'étaii  permis  que  quand 
la  femme  avail  comi^is  tin  adultère  ^  préparé  du  poisofi 
ou  supposé  des  Ifnfant^  (Plutarque,  Vie  de  Romul. ,  p.  3i  )| 
4ii  dans  ces  cas  «  ce  n'était  qu'une  faveur  que  la  loi  donnait 
au  mari/  qui  pourrait  ne  pas  s'en  'servir;  Les  censeurs', 'tett 
établissant  un  quatrième  cas  de  divorce ,  le  rendaient  nèces^ 
^ire  et  fiofrcé.  Cette  Innovation  ne  dut  pais  moins  déplaire» 
Aux  pontifesi  La  loi  de  Romulus  vdulaît  que  le  marr  qui 
répudierait  en  d'autres  Cas  que  Ceux  ci-dessos  énoticés ,  fût 
tenu  d^  dMner  la  itioitié  de  ses  biens  it  sa  kmnte  ^et  quer 
4'aiiftfi  AKritiéfûl  consacrée  k  Gétëi  (Plutc,  Vie  de  Aomulvt 


402  '  iBBiffii  i^BjkOJiiohOGiqpB 

p*  3ia,)..  Un  maîi,  forc^  au  d;vorc<»  par  rantarhé  ie»  cett^ 
«eurs,  ne  pouvait  eïicourîr  celte  peine,  de  sorte  que  les 
.temples,  des  dieux  étaient  frustrés  de  l'avantage  qui  aurait 
dû  leur  revenir.  Nous  croyons  que  c'est  par  cette  considé* 
ratiqn  .quer  les  pontifes  cherchèrent  ouelque  vice  dans  la 
xiomip^iipin  de  ces  ceiisçurs ,  et  les  ooligèrent  d'abdiquer. 
Kédi^ct^oçi  de.  I;^  Corse  par  le  consul  t^apirius  Maso ,  aprè^ 
une  jrésist^nce.Qpipv^Ire  de  la  part  de  ce  peuple.  Comme 
le  coDsu)  âvajt  perdu.  i>eaucoup  de  troupes  uans  celte  expé- 
dition, J  le  «^nat  l^iirejfus^  le  triomphe  ;  mais  Papiritft  don^a 
Te^^egipledj^pger^i^x,  qui  ne  fut  que  trop  suivi,  de  triompher 
borSfÇle  la. viUe*, malgré  le  sénat,  et  avec. le  seul  agrément 
de  l'arfa^e  (^y^L.Max»,  liv.  3,  ch.  6 ,  n.  5  ;  Pline,  Rv.  i5\ 
ch.,  2^;  Festu^  au.'XQO^,  Jfjr^â).  Premier  triomphe  sur  le 
•moji^.  Âll^âin  du  consul  Papirlus  Maso,  sur  les  Corses,  le 
3  des  nG^nes  (5)  de  mars  romain  de  Tannée  suivante  52*4 
(Fa^t.  capiu),  .a.i  avril  julien  de  l'an  23o,  avant  J.  C.  Le 
icQnsul  Po^ponius  soHmct.^ssi  ia  Sardaigne  et  y  reste. 
Dictature  de  C.;DuHius,  podr  tenir  les  comices  consulaires; 
il  choisit:,  .pour  maître  de  la  cavalerie ,  C.  Aurelius  Cotta 
£FasA.  jcapit,),  Papirius  qui  était  revenu  de  Corse  dès  le 
5  mars.romaifl.,  date  de  son  triomphe,  quarante-six  jours 
avaqt  le  rf5nouyîçlleI^e^t  du  consulat ,  aurait  pu  tenir  4es 
comices.' Le rsçniàt  en  pj:'ivant  Papirius,  par  la  nomination 
•d'un  dictateur  ^  du  àfoii  de  procéder  à  l'élection  des  consuls 
^es  successeurs  f  voulut  le  punir  d'avoir  triomphé  contre 
^s  ordres.  .    • 

Consuls  :  M.  iËMiuus  Barbvla  ,  M.  JuNius  Fera  ,  en^ 
trent  en  charge  le  at  avril  romain  5^4 ,  7  juin  julien  23o. 

a3o  -  2^9, ,  D^ux  exemples  nuisibles,  ^'un   d'un  premier 
divorce,  Tautre  d'i^n  triomphe  fait  contre  les  ordres  du 
jSénat;  ^n,  np^uveaii^  joug  imposé  au  peuple,  et  la  perte  d'u» 
desdroits.appartenantsaux  temples  des» dieux,  firent  omettre 
rinjterç2|lation.  Les  cqi^uIs  ayant  reçu  ardve  du  sénat  de 
.faire  la  guerre,  aux  Liguçiens,  et  de  veillef.  en  même  tem^ 
>ur  les  démarches  des  Gaulois,  entrent  d«p$  la  Gaule  cisaL- 
pipe  (Pûlyhe,  liv,  ^.,  çh.  2a) ,  ,et  la  trouvant  tranquille ,  il^ 
passe^^t^en  Ligurie^an^.coinmettre  d'hostilités.  (Zonaras  )^ 
-Amnassade  des  Romains  en  lUyrie  v-«lle  él^^(  composée. de 
deux  frères  C.  (et  L.  Coruncanius.et  de  C.  J^ni^S.,  chargés 
de  ^,n|aiadre  des  prises  que  les  corsaij^es  Uhjrrieos  f^^Ienl 


Dit  l'fllSTOIftE  AOMAWÉ.  i^ 

•flr  \e%  tfiàrchânds  romains,  et  de  déclarer que'la't^puWiquflf 
romaine  avait  pris  sous  sa  protection  la  ville  d^tssa,-  qi!^  [e% 
lUyriens  attaquaient.  Ce  royaume  était  gouverné  par  la  reine* 
Teuta ,  veuve  du  roi  Agron ,  et  régente-  pendant  la  minorité 
de  Pinée,  fils  de  ce  roi.  La  reine  ayant  répondu  aux  afdbas*^ 
fadeurs ,  que  la  coutume  des  rois  dlUyriè-  était  de  permettre* 
à  leurs  sujets  d'armer  en  course  pour  leur  avantage  parti- 
culier ,  L.  Coruncanius ,  le  plus  jeune  des  ambassadeurs  ;- 
lui  répliqua  que   l«s  Romains  sauraient  bien   l'obliger  à* 
réformer  cQt  usage.   Des  émissaires  apostés  par  Teuta  sur  la 
route  de  Rome,  tuent  L.  Coruncanius  et  C.  Juhius,  lors^ 
qu'ils  s^en  retournent ,  et  mettent  les  autres  ambassadeurs 
aux  fers    (  Polybe ,  Zonaras  ).   Statues  élevées  à   Rome  à'^ 
Jj^  ■  Coruncanius  et  à  C.  Junius  (Pline,  liv.*34,  ch.  6).' 
La  guerre  est  déclarée  aux  lUyriens.  Siège,  de  Corcyre  et 
d'Epidamne,  appelée  aussi  Dyrrachium,  par  la  reineTeut^y 
au  commencement  du  pfintems  (Polybe  ,  liv.  2  ,   cb.  9)  ; 
c'est  le  printems  de  Tannée  suivante  525 ,  sous  ce  consulat. 
Mortg^Amilc^r ,  père  d'Annibal,  en  Espagne.  (Cassiod* 
in  CA^j^)  Polybe  (liv.  2,  ch.  i),  dit  qu'il  avait  commandé 
en  Espace,   presque  neuf  ans v  suivant  Cornélius  Nepos 
(Vie  a'Amilcar) ,  il  y  mourut  la  neuvième  année  :  ainsi  les 
neuf  ans  n^'étaient  pas  révolus.  Or  Amilcar  était  passé,  en 
Espagne,  l'an  5i6  ,  et  en  plaçant  sa  mort  dans  les  prej|iiers 
mois  de  l'année  525,  sous  ces  consuls,  on  trouve ^que  le» 
huit  années  de  son  commandement  étaient  révolues,  et  que 
la  neuvième  était  commencée  quand  il  mourut.  Orosè  (Hv.'4, 
ch.  i3) ,  place  mal  à  propos  la  mort  de  ce  général  à  Vànsïée' 
5î7  de  Rome.  Quarante-unième  lustre  par  les  censeurs  Q. 
Faoîus  Maximus  Verrûcosus  et  M.  Sempronius  Tuditanus 
(Fast.  capit.).  Le  dernier  lustre  ayant  été. fait  au  commen-^ 
cemejit  de  l'année  consulaire  52o ,  celui-ci  tomba  atix^pre-^-» 
miers    mois  de  l'année  525  •  sur  la  fin   de  ce  coii^ulatf 

•  •    • 

(Voyez  l'ant^ée  Sao).  '  .'*<•  .'m 

Consuls  :  L.  PosTUMfus  Albtnus  II  ,  Cn.  Fin,viu«. 
Centumalus,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  ôaS,: 
ay  mai  julien  229  avant  J.  C.  , 

329  -  228.  Prise  de  Corcyre  j>ar  Teuta  î  cette  reine  cbntl* 
nue  le  siège  d'Epidamne ,  «et  entreprend  celui  cl^.la.vUle 
d'Issa  (Polybe,  liv.  2,  ch.  10  et  11).  Passage  de  Cn.Fulvius 
jOt  de  L,  Poitumius  en  Illyrici  ayec  uae  flotte  et  une  armae^ 


|94  >w^«ii  €n0KO£ooi«ti! 

prescme  dails'ie  mênie  téms ,  dit  Polybe  (  liv.  s ,  «h.  i  er  a  )% 
que  ks  Carthâgiaois  défèrent^à  Asdrabal,  gendre  d'Amilcav 
k  cammandemeot  en  Espagne  «  vacant  par  la  mort  de  C9 
dernier.  Ainsi  la  mort  d^^nilcar  arriva  sur  la  fin  du  consulat 

{recèdent.  Dëmétriua  d^  Pharos,  commandant  pour  Teutu 
Goncyre,  mécontent  dn  gouvernement  de  cette  reine  ^ 
yismet  la  nlace  aux  Romains,  Toute  TîLe  se  youmet.  Lei 
consuls  Doligent  les  Ulyriens  à  lever  les  sièges  d'Ëpidamnn 
et  d'issa;  ces  villes  se  donnent  aux  Romains.  Conquête  par 
les  consuls  des  places  appartenantes  aux  Ulyriens  ^  sur  lea 
côte«  de  la  mer  Adriatique*  Teuta  s'ètant  réiugiée  dans  uo 
&rt  au  milieu  des  terres ,  les  consuls  cèdent  une  partie  dei 
nilyrie  à  Démetrius.  Retour  de  Postumius  à  Rome,  ayeo 
la  flotte  et  lès  légions,  Fulvius  ne  retient  en  lliyrieque  qua<« 
rant&  vaisseaux ,  et  lève  une  'armée  de  terre  chea  les  peuples 

ÎUT  s'étaient  alliés  avec  les  Romains  (Polybe ,  liv.  a ,  ch.  1 1). 
Vaité  de  paix  avec  Teuta,  au  commencement  du  printema 
(Polybe,  ch.  xa),  de  Pannée  suivante  626^  aousce  consulat. 
Cette  reine  est  obligée  de  céder  aux  Romain^  une  paUJQ  dea 
états  de  Pinée ,  et  de  s'assujétir  pour  Tauti^e  à  UMRbnt  s 
ce  même  traité  interdit  aux  lUyriena  toute  nàvig^ion  au- 
delà  de  la  ville  de  Liasus ,  si  ce  n'est  avec  deux  vaisseaux  q^i 
ne  peuvent  pas  être  armés  en  guerre  (Polybe).  Elle  renonça 
aussi  y  à  la  régence  que  les  Romains  firent  déférer  à  Démé^ 
trius  (Zonaras). 

Consub  :  Sp.  Cartilius  Maximus  11,  Q.  Fabius  Maxx- 
aro&  VeaRUcosus  ll,entrent  en  chargeleaiavril  romain  5a6t 
6  juin  julien  aaS  avant  J.  C. 

•  S2i8  -  ai7«  Le  proconsul  Cn,  Fulvius  fait  part  aux  Achéens 
et  aux  Etoliens  du  traité  conclu  aved  les  Ulyriens,  par  lequel 
les  Romains  avaient  délivré  la  Grèce  des  courses  de  ces 

Jurâtes  (Polybe,  liv.  st,  ch.  la).  Ambassade  envoyée  par 
e  sénat  à  Corinthe  et  à  Athènes.  Les  Corinthiens  accor- 
dent par  un  décret  public  aux  Romains  le  privilège  qui 
n'appartenait  au'aux  Grecs ,  d'être  admis  aux  jeux  isthmi^ 

3ues.  Les  Atnéniens  leur  donnent  le  droit  de  citoyeat 
'Athènes,  et  en  conséquence  la  faculté  d'étré  initiés  abt 
grands  mystères  (Polybe,  1.  d ,  ch.  la;  Zonaras).  Triompha 
naval  du  proconsul  Cn.  Fulvius  Centumalus  sur  les  Ulyriens^ 
le  10  des  calendes  de  juillet,  21  juin  romain  de  cette 
%nnéç  5a6  (Faat.  capit«)|  7  août  jmiea  de  l'a*  aaS  avan% 


/«  G*  Traité  des  Romains  avec  Aadrubal,  génaraVdes  Car- 
ibaginois,  en  Espagne,  immédiarefnant aprè3  la  conclusion 
de  la  pai>  dUUyrie  (Polybe,  l.  a ,  ch.  i3),  et  par  conséquent 
cette  animée;  on  y  convient  que  les  Carthaginois  nepour-* 
raient  pasporterla  guerre  au-oelà  de  TiEbre;  ce  fleuve  devail 
aervir  de  barrière  à  leurs  conquêtes  (Polybe). 

Consuls:  P.  VAtERius  FMr.cu$,  M,  Atxuus  R^guIiUS* 
entrent  en  charge  le  :4t  avfil  romain  627 ,  39  mai  julien  ^aj* 

âay  •«  236.  Augmentation  dos  places  de  la  préture  ;  il  y 
en  avait  deu)(  d^établies ,  on  en  créa  deux  autres  (  Ëpit.  de 
tr.  L« ,  liv.  ao  )  ,  pour  régir  la  Sicile  et  la  Sardaigne ,  de** 
venues  provinces  romaines.  M.  Valerius  fut  le  premier  préleur 
de  la  Sardaigne  et  G«  Fiaminius  de  la  6icUe  (  Solin  »  cb.  1 1  )» 

CçnsuU  :  M.  Yalk^iu^  MEi6SAi.A,  L.  Apushus  Fullo, 
entrent  en  charge  le  a,i  avril  roxnain  5;iS,  11  juin  juUeii;2a6. 

2^6- 3a5.  Ia  troisième  année  après  le  consulat  de  Postiw 
mius et^de  Fulvius^de  Tan SaS  (  Orose ,  liv.  4?  ch.  i3),  et  par 
conséquent  cette  année-ci ,  les  Romains  ayant  trouvé  dans 
les  livres  sibyllins  qne  les  Grecs  et  les  Gaulois  se  mettraient 
en  possession  de  Rc^ne ,  enfouissent  tout  vivants  en  terre , 
pour  accomplir  l^oracle  ^  deux  grecs ,  hoiiiaie  et  femme ,  et 
autant  de  Gaulois  (Plutarque,  YiedeMatcellus;  Zonaras)* 

C^nxuk  :  l>.  Mv^tWJS  Papus  ;  C.  Atiuus  Reoulus  ^ 
entrent  en  charge  le  ai  avril  romain  5^9,  3i  mai  julien  aaS. 

aaS  «  924*  Guerre  de  I9  Gaule  cisalpine  sous  ce  consulat 
(Fast.  capit.  Polybe^  liv.  a,  cfa.  :&3 ;  Pline ,  liv.  3,  ch.  20 ; 
Orose,  liv.  4t  ^n.  i3 ;  Kutrope,  Uv.  3,  ch.  5) ,  la  huitième- 
année  depuis  la  loi  du  tribun  Fiaminius,  de  Tan  5aa,  qui 
avait  ordonné  de  distribuer  à  des  citoyens  romains  les  terres 
des  Gaulois  (Polybe).  LaÇardaigne,  irritée  de  laLpréseaco' 
continuelle  d'un  préteur,  s'étant  révoltée,  le  consul  C« 
Atilioc  la  fait  bientdt  rentrer  dans  le  devoir.  Les  Gauloia 
Iransalpins  viennent ,  sous  la  conduite  de  leurs  rois  Gmc«- 
litan  et  Anéroëste ,  au  secours  des  peuples  ligués  contfe 
Kome.  L'armé&  ennemie  s'étant  mise  en  marche  pour  aller 
à  Rome.,  prem^ier  combat  à  Fesules ,  en  Ëtriirie ,  avec  le 
préteur  romain ,  envoyé  sur  cçs  frontières ,  pour  y  arrêter 


486  '  Éimict,  tnwmoLOGiqvn 

les  premiers  efforts  des  Gaulois.  Le  prêteur ,  quoique  Battu  7 

{)rend  dans  sa  retraite  un  poste  avantageux;  Tarmée  Gau- 
oise  attend  au  lendemain  pour  le  forcer  ;  mais  le  consul 
^milius  qui  était  avec  les  légions  à  Ariminurapour  garder 
les  côtes,  et  qui  apprit  que  les  ennemis  marchaient  par 
l'£trurie ,  vers  Aome ,  ayant  fait  la  plus  grande  diligence 
et  étant  arrivé  la  nuit  même ,  les«Gaulois  ,  dans  la  crainte 
de  perdre  le  butin  qu'ils' avaient  fait,  décampèrent  pour 
aller  le  déposer  dans  leur  patrie ,  et  revenir  ensuite  conti- 
nuer' la  guerre.  iSmilius  les  suit.  Dans  le  même  tems  le 
consul  C.  Af  ilius,  revenant  de  laSardaigne  qu'il  avait  pacifiée, 
aborde  à  Pise ,  où  il  est  iiiformé  par  des  maraudeurs  gaulois, 
qu'il  fait  prisonniers  en  marchant  vers  Rome ,  que  Tarmée 


F, 


auloise  n'est  pas  éloigtiée,  et  que  celle  de  son  collègue 
a  poursuit.  Atilius  poste  ses  légiorrs  sur  la  route ,  et  s'em- 
pare, avec  la  cavalerie,  d'une  colline  qui  était  à  l'un  des 
côtés.  Bataille  de  Telamon  ;  l'action  commença  par  l'attaque 
du  poste  où  était  la  cavalerie.  Atilius  y  perdit  la  vi«,  mais 
les  ennemis  furent  repoussés.  Les  Gaulois  rangés  dos  à  dos 
entre  deux  armées  romaines  qui  les  attaquaient  de  front , 
pendant  que  la  cavalerie  continuait  de  les  prendre  en  flanc  , 
lurent  taillés  en  pièces.  Leur  roi  Concoiitan  fut  &ît  pri-  ' 
aonnier  ;  Anéroëste  prit  la  fuite  et  se  tua  (  Polybe).  Triom- 
phe du  consul  L;  JËmilius  Papus ,  sur  les  Gaulois ,  le  '6  des 
nones  (5  )  de* mars  romain  ae  l'année  suivante  53o  (Fast. 
capit.),  26  avril  julien  de  l'an  224  avant  J.  C  Comme 
Polybe  dit  (  1*  2 ,  en.  3i  )  ,  qu'^milius  revint  avec  toutes  ses 
légions  à  Rome,  peu  de  jours  après  la  victoire,  la  bataillé 
doit  s'être  donnée  dans  le  mois  d'avril  julien  ,  peu  de  joars 
avant  le  triomphe  que  ce  consul  fit  à  son  retour  à  Rome. 
Suivant  Fabius  Piclor ,  historien  qui  avait  servi  dans  cette 
caerre ,  les  Romains  avaient  cette  année  huit  cent  mille 
•hommes  sur  pied  (  Polybe,  1.  2 ,  cb.  24;  Pline;  Orose  ;  £u- 
trope  ).  ^Quarante-deuxième  lustre  par  les  censeurs  C.  Clau^ 
dius  Centbo  et  M.  Juuius  Pera  (  Fast.  capit.  )-,  cinq  ans  après 
le  dernier  lustré  qui  avait  été  fait  l'an  524. 

Consuls  :  T.  IViANLIUS  TOBQUATTJS  II ,  Q.  FULVIUS  FtAC- 

CÇJS II ,  entrent  en  charge  le  21  avril  romain  53oy  1 2  juin  ju<t 
lien  224  avant  J,  C. 


I. 


/ 


SOIXANTE-ONZIÊMÈ  DICTATEUR. 

L.  CiSaClLIUS  METELLUS. 

224«-d:ï3.  Résolulion  des  Romains  de  dompter  les  Gaii-« 
lois^ Cisalpins ,  aQaiblis  par  leur  défaite  de  rannée  précé«- 
dente*  Irruption  des  deux  consuls  avec  leurs  légions  aans  le 
pays  des  Boyens.:  ce  peuple  se  soumet.  Les  pluies  et  la  peste' 
arrêtent  les  progrès  oes  Romains  sur  les  autres  tribus  gau-< 
loises  (  Polybe  «  L  2 ,  ch.  3i  ).  Cependant ,  les  consuls  restent 
dans  le  pays  ennemi.  Dictature  de  L.  Caecilius  Metellu&  pour 
tenir  les  comices  consulaires  ;  il  choisit  pour  maître  de  la 

cavalerie  N.  Fabius  ^uteo  \FasU  CapiU), 

••       -  ,       '  . 

Consuls  r  C.  Flaminius  Nepos,  P.  Furjus  Philus,  éntrenil 
en  chaçge  le  at  avril  romain  S5i ,  2  juin  julien  3,2,^  avant  J.  C. 

2^3-222.  Les  Romains  passent  le  P6  pr^  de  Vem^ 
•bouchure  de  l'Addà  (  Epit.  de  Tite-)j^ve  ,  liv.  20  ).  Les 
échecs  qu'ils  reçoivent ,  tant  au  passage  du  P6  que  dans 
leur  campement ,  les  obligent  de  faire  ,  avec  ks  Insu-» 
briens  9  une  trêve  de  qudques  jours ,  et  de  repasser  :ce 
Aeuve  (  Polybe).  Prodiges  effrayans  :  on  voit  du  sâng  couler 
<lans  une  içivière  du  Picenum,  et  le  ciel  tout  en^y  en 
£trurie;  trois  lunes  paraissent  en  même  tems  à  'Ariminumi 
«n  vautour  reste  plusieurs  jours  dans  la  place  publique  de  Rome 
(Pline,  1.  II,  ch.  32.  Plut. 9  Vie  de  Marcéllus,  p<29g.  Orose, 
L  J  V,  ch.  lâ.  Zonaras,  p.  4o4)*  ^^  pontifes  ayant  cherché  la 
cause  de  ces  prodiges ,  déclarent  quUl  y  a  eu  tua  vice  dans 

"  efl 


loi  agraire  sur  les  terres  du  Picenom^et  cherchaient  à  le  dé-« 
poyiller  de  sa  dignité.  Lettre  du  sénat/ aux  consuls  pour  l'es 
rappeller  à  Rome  y  et  leur  dé£eadfc%  de  hasarder,  avant:  leur 
retour,  aucune  action  contre  les  ennemis  (Plut.  Zonaras)* 
Flàminiùs' persuade  à  Fu'riu&,  'sc^n'  coliègite  ^  (fe  xi'ouvrirde» 
lettres  qu'après  avoir  attaqué>  les  Gaulois  (Plut.  .ZÀnarasjl 
Vietoire  des  consuls  (  Polybe  )^ -C'est  a Ws  qu«Qn  lut  fes'dé** 
pèches  du  Sénat:  Furius.  était  d^avis  d^obéir;  Flasnhius 
croyant  trouver  dans  la  victoire  une  preuve  de  lâ^^égulanii 
4e  sou  électiouLi  dédUre  ^u'il  teot  roDnsei9erleLa»nittla(  e|^ 


488  AhnàùÈ  cHROKotoQi9tt|  ' 

guérir  les  Romains  de  leurs  vains  préjuqés  sur  les  Siij^feê 
(Plut,  Zonaras).  iTuriuSf  lui-même,  sollicité  par  Tarméer 
de  son  collègue ,  consent  de  rester ,  comme  particulier ,  en 
Ligurie  et  sans  .y  faire  aucune  fonction  consulaire.  Flaminiu» 
continue  la  guerre,  prend  une  ville  et  des  forts,  donne  I0 
btttin  à  son  armée  pour  se  la  con'*ilier  contrôle  sénat ,  et  re* 
vient  avec  Furius  à  Rome.  Le  sénat  n'all^  point  au  devant . 
lui ,  et  lui  refusa  le  triomphe.  Flaminiua  obtint  cet  honneur 
pour  s6n  collègue  iet  pour  luinnéme,  par  un  décret  du 
peuple,  dont  il  avait  gagné  la  faveur  par  aa  conduite  popu*-' 
taire  pendant  son  tribu nat  et  sa  libéralité  ii  la  guerre.  Triom-^ 


julien  de  l  an  %%%  avant  Jésus-Çhrist*  Triomphe 
consul  P.  Furius  Philus  sur  les  Gaulois  et  les  Liguriens,  Itf 
^  èitA  ides  (il)  de  mars  romain  de  la  même  année  (iW) 
i3  avril  julien  avant  Jésus-Christ  das.  Cependant  le  aénat 
oblige  les  consuls  dabdiqucr  immédiatement  après  leortf 
triomphes  (Plut.  Zonaras).  Plutarque  s^est  trompé  quand  il 
dit  que  les  codsuls  qui  succédèrent  Tannée  suivante  à  Fia-» 
minius  et  à.Furiua,  furent  nommés  par  des  interrois  s  oiX 
voit,  dans  les  Fastes  Capîtolins,  que  Flaaiinius  et  Furiua 
étaient  encore  dans  le  consulat  le  lo  et  le  12  mars  romain  « 
)Ottrs  de  lents  triomphes  ;  leurs  successeurs'  entrèrent  en 
change  le  i5  du  même  mois  romain  {Voyez  l'année  suivante 
et  l'an  537).  Cinq  et  même  trois  jours  n'auraient  pfts  suffi 
pour  faire  procéder ,  par  des  interrois ,  â  une  élection  eonsu» 
laire;  ainsi  les  comices ,  pour  nommer  les  nouveaux  ccmsuisy 
ont  dû  être  tenus  par  ies  consuls  actuels.  Flaminiua  étant  entré 
en  triomphe  à  Rome  le  10  mars,  a  pu  convoquer  lescomtce» 
le  lendemain  pour  les  assembler  le  i3  et  le  14 ,  et  abdiquer 
aur  le  champ  avec  loa-  collègue* 

CànnUs  :  Csr..€oiiH£iaiJ<i  SciPio  CALTUa,  M«  Ctktmvk 
Mt^acELLtFS,  entrent  en  charge  le  xS  mara  romaia  5Aif 
16  avril  julien  223  avant.  J»  Cr 

i-  aza-2ai .  Dérangement  derannéecofr^ulanre.  L'abdicâif iort 
iorcée  dès  précédena  consuls  ;  après  le  i  ±  mars  romain  ^  port» 
le  ^renouvellement  d«i  Cilosulat  aux  ides  {iSy  du  même  moi» 
^  Fo^£  Fannée  5%  ).  L'interc«lalto«i  fut  omise  à  cause  à^ 
fMd\0iB  effrayana  de  Faunée  précédente  et  >do  mépris  de» 
teitatm  ]iour  ta  écutauni  im  ifUMfiSn  «t  pour  ka urdrea4ki 


sénat*  En  même  tems  qu^on  calmait  la  terreur  du  peuple , 
on  abrégeait  la  magistrature  de  consuls  odieux  ^u  sénat  et 
aux  pontifes.  Le  consul  Marcellus  fait  rejeter  par  le  peuple  , 
Ict  propositions  de  paix  que  les  Gaulois  faisaient-^ Plut. , 
vie  de  Marc^el.  Polybe,  liv.  H,  chap.  34.  Zonaras  ).  Départ 
des  légions  pour  la  Gaule,  au  commencement  du  printems 
(  Polybe  ,  en  34  ).  Cet  auteur  commence  ici  à  coitipter  les 
saisons  suivant  la  manière  des  Grecs,  et  parle  du  printems 
astronomique ,  dont  la  première  partie  est  depuis  Téquinox^ 
)usqu^au  onzième  jour  de  mai.  Ainsi ,  les  légions  s'étant 
mises  en  marche  avec  les  consuls  sur  la  tin  d^avril  ou  dans  les 
premiers  jours  de  mai  julien  ,  partirent  au  coïnmeticement 
du  printems.  Les  Insubriens  lèvent  une  grande  armée  ren*« 
forcée  de  trente  mille  Gesates  jou  soldats  mercenaires  , 
composés  partie  de  Gaulois  des  bords  du  Rhône  (Polybe), 
partie  de  Germains  d^au^delà  du  Rhin  (Properce .  liv.  IV , 
élég.  lo).  Le  roi  Viridamare  ou  Britomare  conduisait  ces 
Gesates.  Les  consuls  assiègent  Acerres,  ville  des  Gaulois 
entre  le  Pô  et  les  Alpes;  tousHes  chemins  qui  conduisaient 
à  cette  place  étant  fermés  par  les  Romains ,  Viridomare, 
pour  faire  diversion,  passe  le  Pô  avec  dix  mille  bcnnmes, 
entre  dans  les  terres  soumises  aux  Romains,  et  y  forme  le 
siège  de  Clastidium.  Marcellus  laisse  son  collègue  au  siège 
d^Acerres,  accourt  à  Clastidium  avec  le  tiers  de  la  cavalerie 
et  six  cents  fantassins  d'élite,  et  fait  vœu  de  consacrer  aux 
dievix  les  plus  belles  armes  des  ennemis  (Plut.):  Combat  sin- 

Sulier  entre  Viridomare  et  Marcellus  ,  provoqué  par  Viri— 
omare,  en  présence  dest  deux  armées:  le  consul  romain  ren- 
verse son  ennemi ,  le  tue,  le  dépouille  de  ses  armes  et  If  s 
offre  à  Jupiter  Feretrien  (Plut.  Val.  Max.  liv.  IIL  chap.  a^ 
^û  5;  Virgile,  .£neid. ,  liv  VI;  vers  855;  Florus,  liv.  Il  , 
chap:  4  ;  Orose,  liv.  IV,  chap,  i3.  Ëutrope,  liv.  III ,  chap.  6). 
Alors  commença  la  bataille  ;  Marcellus  fait  vœu  de  bâtir  un 
temple  à  PHonneuret  à  la  Vertu  (T.  L. ,  1.  27,  t.  24 1  et  1*  29  , 
c.  1 1  ).  Victoire  des  Romains  à. Clastidium  (Polybe,  Plut.  )• 
Les  débris  de  Parmée  ennemie  se  retirent  à  Milan,  capitale  des 
Insubriens  (Polybe).  Prise  d'Acerres  par  Cn.  Cornélius;  siège 
de  Mi  Un  formé  par  le  même  consul  :  Marcellus ,  qui  revenait 
de  Clastidium,  s'y  joint  :  les  Gesates  qui  n^avaient  pas  suivi 
Viridomare  »  apprenant  alors  la  mort  de  leur  roi ,  se  reli- 
i:ent^  Prise  de  Milan  et  des  autres  places  des  Insubrien<^. 
Soumission  de  ce  peuple  (Polybe.,  Plot.  ).  On  leur  accorde 
I^  paix  moyennant  une  contribution  en  argent  et  la  perle 
IV  62 


d'une  partie  de  leurs  terrés  (  Zonaras).  Toute  Tltalie  est 
soumise  aux  Romains  exceptë'^quelques  gorges  dans  les  Alpes  ^ 
^ui  restent  aux  Gaulois  (Polybe,  chap.  35  ).  Triomphe  du 
cofïsul  M.  ClaudiusMarcellus  sur 'les  Gaulois-Insubriens  %t 
les  Germains ,  aux  calendes  (i^')  de  mars  romain  de  Tannée 
suivante 533  (Fast.  Cap.)  i3  avril  julien  de  Pan  221  avant 
J/^G.  Troisièmes  dépouilles  opimes  remportées  par  Mar- 
cellus sur  Viridomare,- général  dies  ennenlis,  quMl  avait  tué 
il  Glastidînm  (Fast.  Capit.).  Les  premières  de  ces  dépouilles 
avaient  été  remportées  par  Romuius  sur  ie  roi  Acron,  la  6* 
année  de  Rome  ;  les  secondes,  par  A.  Cornélius  Cossus,  sur 
Lars  Tolumnius,  roi. des  Veïens,  l*an  317  ;  cellcs«-cï  sont 
les  troisièmes  €t- les  dernières  (Virgile;  Ti|e-Live,  liv.  ï, 
chap.  10  ).  Le  ^nat,  en  reconnaissance  de  la  vrctoire  de 
Marcellus,  envoie  une  coupe  d'or  au  temple  d'Apollon  k 
Delphes  (  Plut.  ).  Mort  d' Asdrubal ,  en  Espagne  :  il  y  avait 
commandé  huit  ans,  suivant  Polybe  (  liv.  II ,  chap-  36  ),  ou  , 
commeie  dit  Tite-Live  (Hv.  XXI,  chap.  2)  ,  presque  huit 
ans  ,  de  sorte  que  !«s  huit  années  n'étaient  pas  révolues;  ce 
général  ayant  pris  le  commandemcmi  des  iroupes  carthagi- 
noises en  Espagne,  au  commencement  de  l'an  525  (^ Voyez 
l'année  524)  ,  sa  mort  doit  être  arrivée  cette  année  532, 
Annibal  lui  succède.  ComeHus  Nepos  (vie  d'Annibal)  dit 
qu'il  n'avait  pas  encore  vingt>cinq  ans  accomplis  ;  il  suit  delà 
qu'Annibal  doit  être  né  à  la  fia  de  l'année  ôo8  (^Foyez  les 
années  5o8  et^Ô-i  6).  ,  • 

Consuls  :  P.  COHKELItrS  SdlPIO  AsmA  ,   M.  MiNUCIITS  Ru- 

pus,  entrent  en  charge  le  i5  mars  romain  533,  27  avril  ju- 
lien 221  avant  J.  G. 

22 1-220.  Les  dépouilles  opimes  remportées  par  Marcellus, 
le  vœu  d'un  temple  à  la  Victoire ,  qui  s'ensuivit,  portèrent 
les  pontifes  à' mettre  une  intercaialion  extraordinaire.  Les 
peuples  de  l'istrie,  pirates  de  profession  |  prennent  des  vais-« 
seaux  marchands  appartenants  ^x  Romains  ;  les  consuls  sont 
chargés  de  leur  faire  la  guerre ,  et  les  obligent  à  se  soumettre 
(Eulrope,  liv.  III,  chap.  7,  Orose ,  liv.  IV,  chap.  i3). 
Cette  campagne  coûta  beaucoup  de  monde  aux  Romains 
(Orose)  :  (^.  Fabius  Maximus,  ancien  censeur,  tue  son  fils 
Fabius  Ruteo  convaincu  de  vol  (Orose,  liv.  IV,  r^hap.  i3). 
Annibal  attaque  ,  en  Espagne,  les  Olcades,  fait  le  siège  d'Aï- 
thée,   Ifur  principale  yille^  la  prend ,    et  s'en  retourna 


pas!&£r$es  quartiers  d^hiver  à  Carifaagène  (Polybe,  liv.  II I, 
chap.  i3.  Tite-^Lîvfi,  liv.  XXI ,  chap.  5.  C'jest  la  première 
campagne  de  ce  généraL;  elle  tombe  à  celte  :  armée  533 
(  ffoyez,  V^naée  5i)6)* 

Q)nsuh  i.L.YE'njmvs  FfliLO,  C.  Lutatius  Catulus;, 
entrent  eilcharge,  le  i5  mars  romain  534  ^  17  avril  julien  220. 

220^  219..  La  perte  d^un  grand  nombre  de  citoyens  dans 
là  guerre  contre  les  pirates ,  le  vol  çonafnîs-paF  un  patritien, 
iircnt  omettre  rintercalation.  Comme  Tite-Liye  (liv.  23y 
ch.  .3o,  liv.  29 ,  cb.  11^.,.  et  liv.  3o,  ch.  23).dit  que  M«i 
^milius  Lepidus  et.M.  Yalerius  Lsevinus  ont  été  deux  fois 
consuls ,  Sigonius ,  Panyini  ,  Pifihius-  et  Almeloveen  ne 
sachant  ou  placer  le  second  consulat  de  ce»  romains ,  choi-'' 
sissent  cette  année,. et  veulent  que  ces  deux,  romains  aient 
été  subrogés  à  Yeturius  et  à  Lutatius  ^.  les  seuls  qui  soient 
portés  comme,  consuls  dans  la  plupart  des  anciens  fastes  de 
^  0^  iiome;  en  conséquence' ces  auteurs  supposent  que  le  sénat 
aura  obligé  les  consuls  ordinaires  .d^abdiquer ,  et  que  J^epî-r 
et  I..sevinus  auront  été  nonunés^.à  leur,  plaise.  Cette  opinion:, 
qui  n^est  fondée  que  sur  des  suppositions  et  qu'on  ne  trouve 
dans  aucua  ancien  auteur ,  ne  peut  d'ailleurs  s'accorder 
avec,  les'  principes  que  les  Romains  suivaient  alors  sur.  le 
consulat.  Si  Yeturius  et  Lutatius  avaient  été  forcés  d'abdi- 
quer^ l'année  consulaire  aurait  été  dérangée;  on  n'avait  pa» 
encore  établi  l'usage  d'attacher,  au  .renouvellement  on  jour 
fixe,,  usagç  qui  vÇà  été  introduit  que  l'an  538,  lorsque  la 
crainte  d A nnibal  victorieux. en, Italie  força  les  Romains  à 
s'écarter  des  anciennes  règles  (  F'ojf.  Jes  années  538  et553)« 
Ainsi.  l'abdication  suppo&ée  faite  cette  année  534~par  Vêtu* 
.  rius  et.  par  Lutatius  aurait. retardé. le  consulat  suivant  :  ce- 
pendant, ri  est  certain.qu'il  n'a  ni  retardé  ni  avancé  ;  l'année 
consulaire  avait  été  fixée  aiv.i5  mars.romain  par  Uabdication 
des  consuls  dp  l'an  53i<:.  ella  a, resté  attachée  au  même 

Î'our  romain,  comme  on  le  voit  dans  Tite-Live    (  ^oj* 
'année  537  )«  U  n'y.  a  donc  pa$-  eu.  de  dérang^menl  dans 
le  renouvellement  au  consulat,  et.  par  conséquent  on  ne 
peut  pas  supposer  que  les  bonsuls  de  cette,  année  aient. ab-* 
'     jfiqué.  Tite-live  peut ,..  par  une,  erreur. dan^  laquelle  il  est 
/  souvent  tombé  ,  avoir  mis  dans»  ses-. Fastes .^milius  Lepir- 

dus ,  qui  avait  géré  son  pce^nier .consulat  Tan  622,  à  la  place 
dfi  M,  .^milius  .Baij}ula  ^,  consul  Vj^n,  524.^  ciM^  Yaleiiu&. 


49  a  Annict  CHEOVOLOGIQUe 

Jjœvînus ,  que  nous  verrons  consul  Tan  544  t  ^  ^^  pl«rce  clè 
M.  Valerius  Messala,  qui  a  été  consul  l?an  S28,  et  attribuer^ 
par  cette  erreur ,  deux  consulats  à  chacun  de  ces  Romains; 
Cet  auteur  peut  encore ,  en  suivant  des  annales  différentes  ' 
dc'S  Fastes  Capitolins ,  avoir  remplacé ,  par  ce  consulat , 
quelque  année  consulaire  qu'il  avait  précédemment  sùp- 


yeturius  et  de  Lutatius  ,  porte  sur  cette  année  I.<£evinus  et 
Scœvola  ;  ainsi  le  double  consulat  que  Tite^Live  donne  à 
Lœvinus  et  à  Lépidus  ,  n^oblise  pas  à  supposer  qu'il  y  ait 
eu   cette  année   aucune  abdication  des   consuls  ordirlaires. 
Les  consuls  apaisent  les  mouvements  qui  s'étaient  élevés 
dans  les  Gaules  (Zonaras).  Dissension  entre  les  Romains 
et  Demetrius  de  Pharos.  Ce  tuteur  de  Pinée ,  roi  d'Illyrie , 
oubliant  quHl  devait  la  régence  aux  Romains  ^  et  prévoyant 
leur  rupture  prochaine  avec  Carlhage,  se  permet  ae  ravager 
les  terres  de  la  république  en  Illyrie  (Polybe  ,  l/  III  et  IV, 
chap.  16;  Dion,  apud  F  aies ,  p.  692;  Zonaras).  Les  Ro- 
mains lui  déclarent  la  guerre  sur  la'  fin  de  cette  année.  Se- 
conde campagne  d'Annibal  en  Espagne  :  au  commencement 
du  printems,  disent  Polybe  (L  IIJ,  ch.  14)  et  Tite-Live 
(1.  XXI,  ch.  5).    Aniiibal   marche^  contre  les  Vaccées  , 
surprend  Salamanque  ,  et  force ,  après  un  long  siège ,  Ar- 
bucale.  Ce  général ,  attaqué  dans  sa  retraite  par  une  armée 
de  cent  mille  Espagnols,  les  défait.  Tous  les  peuples  d'au- 
delà  de  r£bre,  la  plupart  même  de  ceux  d'en-deçà  de  ce 
fleuve  4    se  soumettent  aux   Carthaginois.  Les  Sagontins  , 
alliés  du  peuple  romain  ,  prévoyant  les  desseins  d^Annibal 
sur  leur  ville,  demandent  des  secours  à  Rome.  Ambassade 
des  Romains  à  Annibal,   pour  se  plaindre  de  ses  hostilités 
au-delà   de  l'Ebrfe  ,   contre  la  teneur  du    dernier   traité, 
l'année  avant  le  consulat  de  L.  ^milius  Paulus ,  de  l'année 
suivante  535  (Polybe,  1.   III,  ch.   i5  ,  et  16),   pendant 
qu'Annibal  était  en  quartier  d'hiver  à  Carthagèno  (  Polybe , 
ch.  i5),  et  parconséquent  à  la  fin  de -cette  année  consu- 
laire. Tite-Live  (1.  XXt ,  ch.  6  )  place  mal  à  propos  cette 
ambassade  au  consulat  de  P,  Cornélius  Scipio  avec  Ti.  Sem- 
pronius  Longus ,  de  Tan  536.  Cet  auteur  (ch.   i5)  a  pres- 
senti lui-même  son  erreur.  Les  ambassadeurs  n'ayant  pas 
reçu  d' Annibal  une  réponse  favorable  ( Polybe )  ,  passent, 
suivant  leurs  instructions  \  à  Cartbage ,  et  n  y  ont  pas  plus 


BE  l'histoire  romaine;  493 

de  succès:  Quarante-troisième  lustre  (£pit.  de  Tite-Lîve , 
1.  20  ) ,  ciaq  ans  après  le  dernier  lustre  de  Tan  Sag.  Les 
censeurs  L.  ^milius  Papus  et  C.  Flaminius ,  qui  procé*- 
dèrent  à  ce  lustre  *  firent  le  cirque  et  le  chemin  Flaminius 
(Festus,  au  moi  Fiaminiu$)  ;  et  comme  on  sait  par  Cas*- 
siodore  (  in  Chron.  )  que  ce  chemin  et  ce  cirque  furent 
construits  sous  ces  consuls  ^  il  s'eAsuit  que  ces  censeurs,  et 
ce  lustre  appartiennent  à  ce  consulat. 

Omsuls  :  M.  LiVIUS  SAUIRATORy  L.i!ËSffILIUS  Pvvius.» 

entrent  en  charge  le  iS  mars  romain  535,  7  avril  julien 
219  avant  J.  C. 

219-218.  Départ  des  consuls  pour  nilyrie,  au  commeii^ 
cément  du  printems  (  astronomiaue  )  de  la  première  année 
de  la  i4oS  olympiade  (Polybe,  L  111 ,  ch.  16),  qui  finis- 
sait au  mois  de  juillet  de  cette  année  21^  avant  Jésus- 
Christ.  Siège  de  Dimale  ,  place  d'armes^  de  Demeirius  :  le 
consul  Paul  Emile  entre  dans  cette  ville  le  septième  jour 
du  siège  (Polybe,  ch.  18).  Siège  de  Pharos,  où  Demetrius 
résidait  :  le  même  consul  la  prend  et  la  démolit.  Tout«5| 
les  autres  places  se  rendent  aux  Romains.    Demetrius  se 
retire   chez  Philippe ,    roi    de  Macédoine ,  en  été  et  sur 
la  fin  de  la  première  année  de  la  I4o^  olympiade  (  Polybe, 
1.  IV,  ch.  66  et  67)  ,  et  par  conséquent  à  la  fin  de  juin 
ou  dans  les  pretniers  [ours  au  mois  de  juillet  julien  de  cette 
année.  Philippe  se  proposait,  dit  Polybe  {ihid,)  ^  de  passer 
le  reste  de  l'été  à  Larisse.  Les  Romains  laissent  le  royaume 
à  Pinée  et  lui  imposent  un  tribut  (  Appian.  ^  lllyri.  Tite» 
liive,  1.  XXII,  ch.  33).  Triomphe  du  consul  Paul  Emile 
à  la  fin  de  Tété  de  cette  année  (Polybe,  1.  111,  ch.  19; 
h   IVf  ch.  66).    Troisième  campagne  d^Annibal  en    Es- 
pagne :  il  ferme  le  siège  de  Sagonte  au  commencement  du 
printems  (Polybe,  1.  111,  ch.  16),  et  prend  cette  ville  le 
huitième  mois  du  siège  (  au  ^commencement  de  novembre 
julien),  et  rentre  dans  le  quartier  d'hiver  à  Carthagènc 
(  Polybe,  1.  Ul,  ch.33;  Tite-Live  ,  1.  XXI ,  ch.  1 5 ;  Or.ose , 
].  IV ,  ch.  14  )•  Seconde  ambassade  des  Romains  à  Carthage 
(dans  l'hiver),  pour  demander  au  sénat  d'improuver  la 
prise  de  Sagonte ,  et  de  livrer  aux  Bomains  Annibal ,  qui 
avait  enfreint  les  (raités  (  Polybe,  1.  ill,  ch.  20,  et  1.  IV,. 
ch.  66;  Tit.-Liv. ,  1,  XXI,  ch.  18).  Di^ux  colonies  romaines, 
étant  destinées  pour  le  pays  des  Gaulipii  à  Crémone  et  a 


494  AJ^fiAôÛ  CHQONOIlOGIQUS 

Plaisance  (Epit,  de Tite-Li?e ,  L  XX ;  VeUeïus,  1. 1 ,  ch.  'i4), 
Annibal  fait  sonder  les  Gaulois  d^Halie ,  et  il  les  trouve 
'disposés  à  se  liguer  avec  lui  par  leurs  anciennes  querelles 
avec  les  Romains,  et  par  Pétablissenient-  récemment  pro- 
jeté de  deux  colonies  dans  leurs  terres  (Polybe ,  1. 3 ,  cb.  34  ; 
Tite-Live,  1:  ai-,  ck.  26-).  Loi  portée  par  le  tribun  du- peuple 
Q.  Ciaudius  ^  pour  défendre  aux  sénateurs  d^avoir  des  vais^ 
seaux  qui  excèaent  huit  tonneaux,  et  de  s^èn  servir  k  d^autres 
usnges  qu^à  transporter  des  denrées  de  leurs  terres.  C.  Fia- 
minius  fut  le  seul  sénateur  d^avis  de  cette  loi  (Tite-Live , 
1.  tXXl ,  ch.  63  ).  Arrivée  du  médecin  Arcbagatus  du  Pélo<^ 
ponèse  à  Rome,  sous  le  consulat,  dit  Pline  (L  XXIX^ 
cb*  I  ) ,  de  L.  ^milius  et  de  M.  Livius ,  Tan  535  de  Rome  ^, 
ajoute  cet  auteur,  conformément  au  caleul  varronien.  C^ 
médecin  ,^  le  premier  que  les  Romains  aient  reçu ,  obtint 
d'abord'  le  droit  de  citoyen  et  des  appointenients  de  la  ré^ 
publique  :•  ensuite  on  le  cbâssa  (Pline).  Sénatus-consulte , 
sous  ce  consulat ,  pour  abattre  les  oratoires  élevés  à  Isis  et 
h  Sérapis,  divinités  étrangères^  Le  consul  iSmilius  lui- 
même  les  démolit  (Yal.  ftax. ,  (.  1,  c\u  3,  n.  3)». 

Consuls  :V.  Cgrnelius  SciPio,  TtB.  SEn^Romvs  Lon- 
•ns,  entrent  en  cbarge  k  i5  mars,  romain  536/  19  avril 
julien  2 18«  avant  J^  C. 

218^2*7.  L'ordre  donné  par  lé  sénat  de  démolir  les  ora- 
toires élevas  à  des  divinités  étrangères ,  et  le  zèle  du  consul 
four  l'exécution  de  ce  sénatus-consulte ,  portèrent  les  Pon- 
tifes, attacbés  à  la  religion  et  au  culte  établis^ à  prolonger, 
par  une  întercalation ,  Tanciée  consulaire.  Commencement 
de  la  deuxième  guerre  punique,  sous  le  èonsulat,  dit  Tite^ 
Live  (kv.  XXX ,  chap.  ^^)^âe  P.  Cernelius-  et  T.  Sempro- 
nius ,  vingt-trois  2^ns ,  ajoute  le  même  auteur,  ^près  la  paix 
qui  t^èrmina  ht  premi^r^  (  Tan  5i3)  ;  la  quinzième  année,  dit 
Auliigelle  (  liv.  XVll ,  chap.  a  i  ) ,  après  le  premier  divorce 
feit  k  RomC',  par  CarviUus  Ruga ,  au  commencement  de  l'an 
523.  Eutrope  (liv.  HI-,  cbap.  7)  donne  pour  la  première 
année  de  lette guerre  le  consulat  précédent ,  où  elle  fut  dé- 
cidée, et  où  se  lit  la  prise  de  Sagoht«  et  k  négociation^irifruc- 
iuepse  de  la'2^  ambassade  des  Romains  à  Carth^ge.  Pendant 
que  les  consuls  sont  occupés *à  faire  la  levée  des  troupes  et  les 
autres  préparatifs  de  guerre  ,  le  sénat  fait  établir  les  deux 
•oloDtes  i  Crémone  et  à  Plaisaqcq  (Polybe ,  1.  III ,  Ghv4P4^ 


M  L'HISTOiaS  nOMAIKE.  {9S 

Vfell.  Paterc.  1.  ï-,  cb.   i4).  Attaque  de  ces  toloiiîes  •par 

qùel<|aes  peuples  Gaulois-:  ils  forcent  les  colons  rpniains  dé 

^e  retirer  à  Modène  et  «nf&rment  le  siège  (Polybe,  Tile- 

Live-,  L  XXI,  ch.  2$).  Le  préteur  Manlius,  qui  venait  au 

recours  de  Modène,  «lyani  été  battu  par  les  Gatnois,  C.  Ati- 

lius  y  est  envoyé  de  Rome  avec  le  renfort  d'une  légion, 

M,  JËmiHus,  préteur  en  Sicile,  y  fut'phis  heureux  :  une 

flotte  carthaginoise  ayant  paru  sur  les  câtes  pour  exciter  à 

la  révolte  les  anciens  alliés  de  Carthage ,  est  battue  par  ce 

préteur  près  de  Lilybée  (Tîte-Live,  <^-  49  ^^  ^o).  AnnibaLi 

trois  ans  après  avoir  commeDcé«(l'an  533,  F^/.xet te  année) 

à   soumetti^  les  peuples  d'£$pagne    (Corn.   Nepos,  Yie 

d'Annib.),  part  de  Cartfaagène  pour  Vltaiie  au  c<»mmence-^ 

lAent  de  Pété,  après  le  lever* des  pléiades  (Polybe,  L  5^ 

ch.  I  )  ,  lever  que  Varron  et  Mine  placent  du  lo  au  12  de 

mai.  Il  partit  le  i  S  juin  julien  (Foy.  ci-après).  Le  sénat  ayant 

appris  plutôt  qu'il  ne  s'y  attendait  qu'An nibal  avait  passé 

l-Ëbre,  ordonne  aux  consuls  de  part-ir  avec  une  flotte  et  de» 

légions  (Polybe',  1.  3,  ch.  4o»  Trte-Ljve,  1. 21 ,  ch.  aS).  Tib. 

Sempronius  est  envoyé  en  Sicile  avec  ordre  de  passer  en 

Afrique  si  les  circonstances  le  permettent.  On  charge  Sci- 

pion  ,  son  "collègue ,  d'aller  en  'Espagne  arrêter  Annibal  a  a 

passage  des  Pyrénées.  Polybe,  après  les  avoir  fait  partir  de 

Rome  au  commencement  du  printemps  (1.  3,  ch.  4<)f  ^^ 

(1.  b ,  ch.  I  )  qu'ils  allèrent  à  leurs  départemens  après  le 

lever  des  Pléiades  (le  la  mai).  Les  Achéens,  ajoute-t-il, 

ayant   déjà  nommé  leur  préteur,  qu'ils  élisaient,  suivant 

le  même  auteur  (1.  4  >'-çh'  37  )  au  lever  de  cette  conslel^ 

lation  ;  cette  dernière  date  est  la  plus  vraie.  Les  consuls  ne 

peuvent  avoir  mis  en  mer  avant  le  i5  niai  julien,  où  s'014- 

vrait  la  navigation  pour  la^narine  militaire.  Comme  ils  ne 

se  mirent  en  marche  qu'après  la  nouvelle  portée  à  Rome 

du  passage  de  l'Ëbre  par  Annibal,  et  que^e  générafl  n'était 

parti  de  Carrhagène  que  le   1 5  J4jin ,  il  n'est  pas  possible 

que  leur  départ  ait  élé  avant  le  mois  de  juillet  ou  celui 

d'août  :  on  verra  bientôt  qu^il  ne  fut  qu'en  septcimbre.  Prise 

de  Ma! te  par  T.*Sempronius  ;  il  fait  prisonniers  de  guerre  la 

garnison  carthaginoise  et  Giscon  qui  la  commandait  (Tite-* 

Live,  l.  21 ,  ch.  5i  ),  et  rentre  dans  le  port  de  Lilybée,  où  il 

se  prépare  au  passage  en  Afrique  (Polyoe,  1.  3,  cb*  4^  )•  A 

régaru  de  Scipion,  pendant  qu'il  donne  à  Marseille,  où  il 

était  arrivé  en  cinq  jours  de  navigation  (  ibiâ),  du  relâche  à 

Ms  troupes  ^  il  apprçnd  qu' Annibal ,  qu'pn  «croyait  encor<i 


4^6  ABREGE   CHRONOtOGIQUB 

dans  les  Pyrénées  marche  vers  le  Rhône  (  Polybe  ,  Tîle-Lîve  ^ 
],  21 ,  ch.  ,26).  Annibal  n'étant  arrivé  au  bord  de  ce  ûeuve 
que  le  i4  octobre  julien  (^Foyez  ci-après),  il  s'ensuit  que 
Scipion  9  qui,  pendant  son   séjour  à  Marseille^  apprends 
que  cË  général   approche  du  Rhône,  ne  peut  être  parti 
pour  Marseille  avant  le  mois  de  septembre  (  Fiojr»  ci-dessus). 
Le  consul  romain  se  persuadant  que  Ta rmée  carthaginoise 
n'oserait  passer  les  hautes  Alpes  à  travers  tant  de  peuples  bar- 
bares (  Polybe,  1. 3 ,  ch.  49  ^t  61  ) ,  prend  le  parti  d'attendre 
Annibal  sur  les  bords  du  Rhdne,  où  il  croit  que  sera  le 
théâtre    de  la  guerre.   Le"  général  carthaginois  arriva  sur 
les  bords  de  ce  fleuve ,  le  14  octobre  julien  (  F^oy^is^ ci-après). 
Passage  du  Rhône  par  Annibal,  la  cinquième  nuit  depuis 
qu'il  y  était  arrivé,  le   18  octobre  (Polybe,  çb.  4^)»  ^1- 
cdmpe  sur  l'autre  bord  la  nuit  suivante,   le  19   octobre 
(Polybe,  ch.  44)'  ^^  lendemain,  20  octobre,   combat  à 
Vavantage  des  Romains  entre  deux  corps  détachés  de  l'armé^ 
d'AnnibaL  et  de  celle  de  Scipion,  envoyés  l'un  et   l'autre 
pour  reconnaître  la  position  des  ennemis  (  îi^tJ.  ).  Annibal 
décampe,  et  marche  vers  les  Alpes  le  lendc^main,  21  oc- 
tobre (Polybe,  ch.  4^)«  ^^  troisième  jour  depuis  le  de- 
Îtart  des  Carthaginois,  le  ^3  octobre  ,.Sci pion  arrive  ^vec 
e^  légions  au  camp  qu'ils  avaient  occupé  sur  le  RhOne^ 
et  surpris  de  les  trouver  partis  pour  les  Alpes,  il  détache 
son  frère  pour  l'Espagne  où  était  restée  une  armée  ennemje 
sous  les  ordres  d'Asdrubal  »  et  ramtèoe  ses  légions  à.  Mar- 
seille pour  revenir, sur  sa  Qotte  en  Ëtrurie,  et  aller  de*là 
par  terre  vers  les  Alpes  empêeher  la  descente  d' Annibal  ea  . 
Italie  (Polybe  ,ch.  4S,  T.  L. ,  1.  ai ,  ch.  3a).  Annibal  arrive 
au  pied  de  ces  montagnes,  dix  jours  après  étire  parti  des 
bords  du  Rhône,  le  3i  octobre (•  Polybe ,  ch.  5o)^  parvient 
au  sommet  en  neuf  jours,, le  9  novembre,  et  y  prend 
deux  jours  de  repos,  le  10  et  le    11    ( Polybe  ,^ch,    53, 
Tite-Live  ,  ch.  3b.).  C'éli|it,  disent  Polyb.  (ch..54,  et  Tite- 
Live  (  ch.  35  )  le  tems  du  coucher  des  Pleïades ,  coucher 
que  Varron  et  Pline  placent  au  10  et  11  novembre  julien  : 
cette  date  astronomique,  en  fixant  toutes  les  dates  inler« 
.médiaires  que  nous  avons  données,  prouve  qu' Annibal  était 
arrivé  aux  bords  du  Rhône,  Le  14  octobre  julien.  Annibal 
descend  promptement  Iqs  Alpes  et  arrive  dans  les  plaines 
des  lusubriens,    en  Italie,  quinze  jours,  après  qu'il  était 
entré  dans  ces  montagnes  du  côté  des  Gaules,  le  i5  no- 
vembre (PolyJie,  ch.  56 ,  Tite-Live ,  ch.  38).  C'était  Iq 


01  L^BISTOIftE  noUAIltB*  4g^ 

einquièni^  mots  depuis  son  dép^t  de  CatthagStie  (Aid,)  ;  il 
^n  était  donc  parti  vers  le  i5  juin  iolien  (  f^oy.  ci-^dessos  )• 
L«  sénat ,  apprenant  qu'Annibat  descend  en  Italie  ,  mand« 
du  consul  Sempronius,  dans  les  preraîeiis  fours  de  novembre^ 
Ae  revenir  de  Sicile  pour  réunir  ses  forces  à  celles  de  son 
collègue  (Fol.  ^  1.  111,  cb.  6i  ;  T.*-L,,  ch-  5i  ).  Sempro--* 
nius  embarque  sur-le^ehamp  son  année.  Anntbal  prendt 
Turin  en  trois  jours  ^    et  Soipiofi^  sWançant  à^  grandes 
journées  de  Plse  où  il  avait  délûrquë,  p^sse  le  FÔ  (Polybe, 
ch.  6o  et6i  ;'Tite-Live,  ch.  %>  Bati^ille  du  Tesin ,'  oè 
Annibal  etSeipiofi  se  rencontrent  :  las  Romains  s<ynt  battus  i 
Scipion  ,  fatessié  et  entouré  par  lea  ennemis  ^  est  sauvé  pai^  / 
son  fils  âgé^   dit  Pol]fbe  (l.X,  ch.  3),  de  dix-sept  ans» 
Ainsi    Scipion  ,   qui   fut  surnominé  l'Africain  ,  était  né 
Van  5ao  çF&y.  cette. année),  l^es  Hoinaim  repassent  le  Pd 
et  se  retirent  yers  \à  Trebie^  L'armée  de  Sempronius  joint 
celle  de  Scipion  à  la  Trebie,  apr^  quarante  jdors  de  marche  ^ 
ditPolybe  (ch.  68),  depuis  Litybée  jnsqu^à  Rimini,  et  par 
conséquent  vers  le  milieu  du  mois  de  décembre  julien»  Ba-* 
taille  de  la  Trebia  ,  dans  la  saison  de  la  brume ,  au  solsticd 
d'hiver,    un  Jour  d«  neige  (Polybe,  ch.  j%;  Titc-Live  ^ 
ch.  54  ;  Flores,  Uy.  H ,  ch.  6).  Seaiypronius  la  perd  :  les 
débris  de  son  armée  se  retirent  à  Plaisance.  Scipion,  dit 
Polybe  (  ch.  70)  ,  voulait  employer  tout  l'hivçr  à  exercer 
les  troupes:  Semfpronius,  ajoute  cet  «uteur,  fut  d'un  avta 
contraire ,  parce  que  les  comices  consulaires  n'étaieiat  pa^ 
<éloigQé$.  S<^  cofistttat  finissait  en  effet,  salivant  notre  t^|e^ 
le  7  avril  julien  ,  peu  de  jours  après  Tbiver  adtroncmiique  9 
de  sorte  qu'en  pasaant  tout  l'hiver  dans  l'inaction ,  Sem-» 
promus  aurait  difficilement  trouvé  l'occaâfon  de  combattre! 
avant  de  sortir  de  charge.   Annibal  s'était  poposé  de  pour- 
suivre les  ennemis  i  l'hiver. l'en  empêcha  (Polybe,  ch.  74)* 
Mesures  prises  par  le  sénat  pour  eontimier  la  j^uerre  avec 
vigueur  :   il   règle  le  ndmbre  de  troupes  et  de  vaisseaux 
pour  la  éaitvpagne  suivante ,  et  &it  procéder  à  l'élection 
de  nouveaux  consuls  (Polybe,  ch.  7^;  Titc-Live,  ch.  67)* 
Sempronius  se  rend  k  Rome  pour  tenir  les  comices  (Titc- 
Jive  >  pendant  ITiivçr,  Combat  entre  Annibal ,  qui  j  fut 
blessé,  et  la  cavalerie  romaine  :  l'action  fut  pourtant  mdé- 
ciseT  Premier  décain{^ent  d* Annibal ,  d^  que  les  plu» 
légers  idOices,  dit  Tite-Iive  (ch.  5K),  annoncèrent  que 
le  printems  approchait ,  à  la  fin  du  mois  de  février  julien  : 
il  monte  sur  UApenniii ,  pour  aller  exciter  à  la  révolte 
IV.  ,  63 


4g8  ABRÉGÉ  CHaONOLQGIQUfi 

les  pjtvples  de  r£lnirie ,  ou  les  soumettre  :.  la  neîge  ,  ta 
grêie  9  le  tonnerre  et  des  ouragans  le  forcent  à  revenir  sur 
ses  pas  vers  Plaisance  (Tite-Live ,  ibid,  ).  Le  consul  Sem- 
pronius  ,  ajpute  Tite-Live  (ch.  69)  ,  était  déjà  de  retour 
de  Rome  à  l'armée.  Combat  entre  Annibal  et  Sempronius 
sous  les  murs  de  Plaisance;  quoique  le  succès  eût  été  à 
peu  près  égal ,  Ânnibal  retourne  vers  les  Alpes ,  et  se  re- 
tire eh  Ligurie,  qui  s^était  liguée,  avec  lui  contre  les  Ro« 
mains  (  Tite-Live  ).  Ces  actions  faites  sous  le  consulat  de 
Sempronius  et  après  les  premiers  indices  du  pvintems  , 
prouvent  que  cette  année  consulaire  s'étendait  dans  les  mois 
juliens  de  février  et  de  mars ,  et  ne  Bnissait  pas  avant  le 
mois  d'avriL  Les  Gaulois  Liguriens  ,  fâchés  d'avoir  Annibal 
et  son  armée  sur  leurs  terres ,  lui  dressent  des  embûches 
qu'il  évite,,  en  se  déguisant  (Polybe,  ch.  78;  Tite-Live, 
1.  XXll,  ch.  I  ).  Second  décampement  d'Annibal,  au  corn- 
mencemeist  du  printems  astronomique  (Tite-Live),  dès 
que  la  belle  saison  arriva  (Polybe),  et  par  conséquent  à 
la  fin  de  mars  julien.  £n  Espagne ,  Cn*. Cornélius  Scipion, 
frère  d.i/  consul  9  ayant  débarqué  à  Ëmpories ,  réduit  toutes 
les  villes,  de  cette  côte  jusqu'à  l'Ebre  9  et  «'avançant  dans 
l'intérieur,  bat  Hannon  qui  y  commandait  les  Carlhagi-i 
nois^,  le  fait  prisonnier  «  et  prend  son  quartier  d'hiver  à 
Tarragoné  (Pot. ,  ch.  76;  T.-L.,'l,  XXI,  en.  60  et  61).  Vœu 
^'ufi  temple  à  la  Coacorde  ,  par  le  préteur  L.  Manlius ,  au 
comni^ncémeat  dé  cet  te  année  consulaire,  lors  d'une  émeute 
qui  $^'était  élevée  dans  son  camp  de  la  Gaule  cisalpine  (Tite- 
Live,  1.  XXII»  ch.  3ii).  Le  préteur  C.  Atilius  Serranus  est 
chargé. de  faiire  un  vœu  au  dieu  Mars,  pour  en  obtenir  que 
la  république  ^'éprouve  de  dix  ans  aucun  changement  désa- 
vantageux (T.-L. ,  1.  XXI,  ch.  62 ,  et  1.  XXII,  ch.  9);  mais 
il  y  eut  à  Rome  des  prodiges  effrayans  :  les  livres  sibyllins 
furent  consultes  ;  et  ces  prodiges  empêchèrent  les  pontifes 
d'avoir  égard  à  la  faveur  que  pes  vœux  pourraient  mériter , 
et  d'ajouter  à  l'année  suivante  une  intercalatioa  extraor-^ 
dinairj^.  .  . 


Censufs  :  C.  Flahinius  II,  tué  à  la  guerre,  Gk.  Servilius 
G£Mii9Us,  M.  Atilius  Regvlus  II,  entrent  en  charge  le 
i5  mars  romain  537,  8  avril  julien  217  av*  J.-C«  / 


.  \ 


DE  L^BISTOIEB  ROMÀIlVEi  ^9$ 

,   ■  '  ■  •  '        '' 

SOIXANTE-DOUZIÈME  DICTATEUR. 

Q.  FABIUS  MAXIMES  VERRUCOSUS  II. 

S01XANTE.TREIZ1ÈME  DICTATEUR. 

L.  VETURIUS  PHILO. 

I 

Tribuns  du  peuple  :  M;  Metilius,  Q.  B^BtUS  Heren- 
»ius,  (Tite-Live,  liv.  XXII,  ch.  a5  et  34;  Plutar.,  Vie  de 
Fabius^  p.    17g}» 

217  -216.  Seconde  annëe  de  la  deuxième  guerre  punique. 
( Tite-Live >  liv.  XXII ,  ch.  16'),  Les  consuls,  dit  Tite-Live 
(iiv.  XXI ,  ch.  63  et  liv.  XXII,  ch.  1  )  entrent  en  charge 
aux  ides'CiS)  de  mars,  Servilius  à  Rome ,  Flaminius  à  Ri« 
mini ,  où  il  avait  écrit  à  Sempronius  de  faire  trouver  son 
armée  ;  ainsi  le  renouvellement  du  consulat  était  fixé  au 
i5  de  mars  romain,  et  éomme  il  ne  peut  y  avoir  été  porté 
que  par  l'abdication  des  consuls  de  Tannée  53 1 ,  il  s'ensuit 
qu'il  y  était  attaché  depuis  Tan  SSa.  (^Voyez  cette  année). 
Annioal ,  après  être  sorti  de  la  Lieurie ,  ayant  traversé  des 
marais  le  long  de  l'Arno,  dans  Ta  saison,  dit  Tite-Live 
(liv.  XXII ,  cn«  2),  encore  incertaine  du  printems  ,  et  par 
conséquent  dans  le  mois  d'avril  julien ,  parvient,  après  quel- 
ques marches ,  par  l'incendie  et  le  ravage  des  villes  et  des 
terres  romaines ,  "â^ezciter  Flaminius ,  campé  près  d'Arre- 
tium,  à  lé  suivre,  et  l'amène  dans  des  défilés,  entre  un 
lac  et  des  montagnes.  (Pol.  ,  L  III,  ch.  82  et  83;  T.-L.., 
ch.  3  et  4).  Bataille  du  lac  de  Trasimène:  l'armée  romaine 
est  taillée  en  pièces;  Flaminius  perd  la  vie.  (Polybe,  ch.  85  ; 
Tite-Tive,  ch.  6).  Ovide  (liv.  VI,  Fast. ,  vers  765)  ,  dit 
que  cette  bataille  se  donna  le  22  juin  romain  ,  et  c'était, 
suivant  Polybe  (liv.  V,  ch>  io5),  dans  la  troisième  année 
de  la  cent  quarantième  olympiade,  qui  finit  cette  année  ju  -- 
lienne  au  xo  juillet.  Polybe  ajoute  (en.  loi  )  ,  que  Philippe  , 
roi  de  Mac£loine ,  attentif ,  suivant  Tite-Live  (  liv.  XXHI  , 
ch.  33),  à  tous  les  événements  de  cette  guerre  intéres- 
faute  pour  son  ambition  et  ses  projets ,  reçut  le  courrier 
qui  lui  en  apportait  la  nouvelle  pendant  que  ce  prince 
assistait  aux  jeux  NéméenS|  etj^omme  ces  jeux  se  donnaient 


5o»  àmvkGi  €satQvwMit^m 

vers  la  quatrième  année  de  chaque  olvmpiade ,  le  is  da 
mois  conntfaîen  panemus,  oorrespoaoïni  avec  le  la  da 
mou  atlique  liécatombœon ,  jour  qui  tomba  celle  aimée 
julienne  ,  au  21  juillet,  le  2a  juin  romain ,  date  de  celte 
nataille,  doit  n'avoir  pas  correspondu  cette  année  avec  le 
"32  juin  julien  ;  mais  être  arrivé  plus  tard  et  peu  de  jours 
seulement  avant  le  $1  jâillet  julien,  jour  où  laïaôuyelle 
parvint  à  Philippe.  Si  le  22  juin  romain  eut  été  corres- 

}>ondant  au  22  juin  jaliep ,  il  se  serait  passé  un  mois  entre 
a  bataille  et  le  jour  où  Philippe  en  aurait  reçu  la  ;nouvdle 
dans  la  Grèce,  et  rempreasenent  d«  ce  prince  n^auraît  pas 
été  servi.  Notre  table  ^t  concourir  le  22  juin  romain  avec 
le  i5  juillet  julien ,  date  qui  laisse  la  bat^Ue  dans  |a  Irpi*- 
sième  année  oly||[apique  à  laquelle  Polybe  Fjft tache  ,  et  qui, 
n'étant  éloignée  que  de  sik  jours  du  ai  juittet ,  k'aoGorde  avec 
Tintërét  et  Tempressemènt  de  Philippe*  Nou$  dôâaenôâft 
une  autre  preuve  de  la  justesse  de  celte  correaipondancd 
8ur  l'année  SSg.  Consternation  k  Rome.  Le  peuple  nomme 
dictateiM'  Q*  Fabius  Maximus  (  à  la  fia  du  mois  de  juillet 
julien  y  et  lui  donne  pour  maître  de  la  cavalerie  Mv  Minu* 
cius  Rufus.  Anntbal  ^yanl  traversé  l'Ombrîe  et  le  Ptcenum, 
s'arrête  dans  TApulie^  pays  fertile,  où  le  dîctateiir  le  joint , 
et  passant  de  là  dans  le  5amnium,  entré  dans  la  Campatiie 
et  campe  près  de  Falerae  sur  le  Vultume  (  Polybe ,  liv.  UI  ^ 
ch.  Sd  et  91  ;  Tite-Live,  liv.  X^Hy  ch.  12  et  i4)(  c'était 
dan^  le  moi»  d'août  julien.  Silius  Italicus  (  liv^  VU  Punie*  ^ 
vens  189,  dit  que,  lorsqu'Annibal  entra  dans  la Cempanie^ 
on  mettait  le  feu  au  chaume  des  champs  ;  ppération  d'âgrî-« 
culture  que  le  Calendrier  famesien  et  Palkdius»  (ihtm  Ang»^ 
lit  4)f  placent  au  mois  d'août.  Ravage  de  la  Candpènie  par 
'Annibal.  Dissensions  entre  Fabius  et  Minucius^  qni  se  pkmt 
de  la  lenteur  du  dictateur ,  et  en  écrit  à  Rémiè  $  teeiùir-cî 

{persiste  dans  le  plan  qu'il  avait  formé  Je  harceler  sans  ce9s<i 
^ennemi  et  d'éviter  'toute  action  générale*  Ainsi  se  passa  # 
dit  Tite-Live  (ch.  i5  et  18),  toutl^t^,  et  il  ajealc  aviào 
Polybe  (ch.  92),  qu'Annibal  songeait  déjà  à  chercher  pour 
son  quartier  d'hiver  un  lieu  plus  abondant  que  la  Campanié 
et  Falerne ,  pays  de  vignoble^  Ce  n'est  donc  pas  de  l'été 
romain  que  parle  Tite-Live ,  mais  de  l'été  asirooomique , 
et  par  conséquent  on  était  à  la  fin  du  ^ois  de  septembre 
}ulien.  Zonaras  (p.  4*4)  1  dit  que  l'hiver  notait  pas  éloigné» 
Annibal  enfermé  par  Fabius  entre  des  défilés  et  des  mon^ 
lagn^,  s'étant  ouv'ert  un  cfa^in  par  un  strategéimeai  re^ 


Bl  L'aUlÙIRt  liOMA»B.  Sot 

]piss3i  dftiisle  pây»  tttiWt  de  TApuiie  ^  où  il  pouvait  Stibsîner 
t^^dènt  l'iiiver»  Détiieheinént  ae  l'àfàvée  «ârtlMgtn«)îjsiie  pont 
eiiWêf  kâ  giaim  de«  eiltip&gniKft  ei  mémie  en  moiMpuneir 
(  Pùlybe  ^  th.  ii>i  ;  Tîte-Ute^  ch.  a3  et  a4  ç  Platâr.  Fâ?  «1^ 
Fùbms^  p.  i^d);  ^'^tâient  ks  l&ilietâ  et  les  aoti^  ^rdiiik 
d'aùtôt^nè,  doAt  la  moîssoti  tommefiçâît  à  la  fin  dé  «ep^ 
timbre  ot  dorait  tout  le  mois  d'octobre.  (Colukxi<el(e,  lîv.  Xf^ 
i^h*  ^9  tt.  72^  Mkdius,  liv.  X,  ch.  la).  Un  léger  dvan<>- 
tage  ^e  Minoekis  remporta  sur  les  fourrageufs  d^Aïintbal  v* 
pendant  Tâbience  dé^abios,  appelé  à  Rokne  poin*  des  téré-^ 
mOttiesreltgiettses ,  détermine  M^  MetiUos,  tribun  du  peuplé 
à  propOMr  une  loi  pour  partager  le  commandement  mili^ 
taire  entre  lé  dictateur  et  le  maître  de  la  cavalerie*  Fabius^ 
aprèis  avoir  présidé  au^c  odmices  consulaires  daos  tesqtiela 
M.  Atilîus  Hegulus  est^  élu  à  la  place  de  Flaminius  ^  tué 
à  Trasimèoé ,  repaît  pour  l'armée ,  et  reçoit  en  cbemiA 
le  décret  da  peuple ,  nui  lui  égalait^inûcius  ;  cèlni-civ 
enveloppé ,  dans  un  combat  <]u.^il  avait  hasardé  ^,  par  des  Car" 
thagl^ois  et  des  Numids^ ,  est  ^é^aM  et(>sauvé  p^r  Fabius^ 
et  lui  remet  le  commandement  militaire.  (Polybe,  eh»  106 
et  sùiv*  ;  Tite-Live>  ch»  aS  etsuir.  ;  Philar. ,  p.  i»t<j  et  sâiv.)4 
Fabius  mande  lès  doux  eoosub  Servilius  et  Atîiius  et  leuè 
re^d  l'armée  dans  les  derniers  fours  de  rautomne^  dit 
Tite^^Live  (eh.  2^^  )  ^  et  par  conséquent  sur  la  fin  du  mmi 
de  décembre  )uKen ,  après  être  resté  dans  la  dictature  ^ 
ajoute  le  même  auteur'  (eh.  3i  )  presque  tix.  mois.  Comme 
cette  digtiUé  lui  av^it  été  donnée  à  ta  fin  du  mois  de  juiUël 
juKèn  {Véyez  cUdessus),  il  la  conserva  cinq  mois  entièrsji 
jLes  Consuls,  retranchés  à  la  hâté,  dit  encore  Tite-Livô 
(ch.3d)^  hatseelent  Annibal  Codant  Thiver,  toutes  les  &is 
que  ce  général  sort  pour  enlever  des  grains  daiïs  la  cam-* 

figue.  Succès  de  Cn.  Selpion  en  £spd^ne«  Le  proconsul 
.  Gornelius  Seipion ,  ton  Ir^ré»  {^ft  pour  éette  province 
avant  que  Fabiv» ,  nommé  dictateur ,  arrive  dans  l'Apuli^ 
(SiHus  Italiens,  L  Yfl,  verb  106)  ;  ainsi  il  partit  avant  ta 
fin  du  mois  de  juillet  julien.  Loi  portée  à  Rome  après  te 
Atért  de  Flaminius ,  Sous  lé  conèulôt  de  ServilinS ,  et  pae 
conséquent  avant  la  subregâtion  le  Regulosi,  pôut  (^rôger^ 
pendant  la  guerre  d'Italie,  à  la  loi  qui  défendait  de  donner 
deux  fois  en  dix  ans  le  consulat  au  même  citoyen  (Tite<« 
Xive,  1.  XXVII-,  eh.  6).  Le  sénat  ordon^,  qu'au  lieu  da' 
vœu  fait  au  dieu  Mars  Tannée  précédente,  qui  ne  se  trouva  pas 
conforme  au  rit  sacré,  on  vouerait  à  Jupiter  les  grands  jeux; 


r» 


Soi        ABaici  CHRONOt.  DE  L'fllSïûIRE  ROMAINE; 

à  Venus  Ericîne  et  à  la  Prudence  uq  teûiple;  qù^on'  cons- 
truirait sur  le  champ  le  temple  à  la  Concorde ,  que  Manlius 
avait  voué  dans  la  Gaule  deux  ans  auparavant,  au  commen- 
•cernent  de  Tannée  consulaire  précédente  (^Voyez  Tannée 
536),  et  qu'on  renouvelerait  le  vœu  du  printçms  sacré  ^ 
«eus  la  condition  que  la  république  se  maintiendrait  pendaiit 
.cette  guerre  dans  Tétat  où  elle  était  avant  de  l'entreprendre 
(T.~L. ,  l.XXlI,ch.99  10,  33).  On  consacre  à  Jupiter,  par 
ce  vœu  ,  ce  qui  naîtrait  pendant  le  printems  des  troupeaux 
de  toute  espèce  (Tite-Live,  ch.  g,  lo).  Ces  vœux  suffi- 
saient pour  compenser,  dans  Tesprit  des  pontifes,  la  morl 
du  consul  Flaminius  et  les  prodiges  qui  furent  annoncés 
I  h  Rome  dans  le  tems  ou  Servilius  entra  en  charge  le  i5  mars, 

■^  et  par  conséquent  au  commencement  de  Tannée  consulaire , 

1  notamment  une  éclipse  de  lune  observée  en  Sardaigne.et 

".  a  Arpi ,  que  les  tables  astronomiques  portent  au  1 1  février 

i  îulien.  D^ailleurs  Flathinius  en  prenant  le  consulat  à  Rimini, 

j  loîn  du  capitole  et  des  dieux,  et  en  persistant  à  donner 

>|  la  bataille ,  quoique  tous  les  présages  lui  furent  annoncés 

:  contraires ,  parut  s'être  attiré  son  malheur  par  le  mépris 

des  auspices  et  des  augures  (Tite-Live,  1.  XXI,  ch.  63  ; 
*  1.  XXII,  ch.  3  et  9,  Plutar.  ;  Vie  de  Fabius ,  p.  lyS ,  et 

176;  Florus ,  liv.  il  ,  ch.  6).  Les  pontifes  n'abrégèrent 
pas  une  année  où  avait  été  puni  un  profanateur  de  la 
religion  (  Voyez  ce  que  nous  avons  dit  au  sujet  de  P.  Clau- 
dius ,  consul  Tan  5o6  ).  Ainsi  nous  croyons  que  Finter- 
calation  appartenante  à  Tannée  suivante  538 ,  ne  fut  pas 
retranchée  ;  nous  en  donnerons  une  autre  preuve  sur  Tannée 
539.  L'éclipsé  prouve  néanmoins  que  le  consulat  pendant 
lequel  elle  arriva  ,  tombe  à  cette  année  julienne.  Les  deux 
'  consuls  retenus,  depuis  l'abdication  de  Faoius,  à  leurs  camps 
.  devant  Annibal,  ayant  mandé  que  Tabsence  deTun  ou  ae 
Fautre  pouvait  nuire  à  la  république,  nommèrent  dictateur, 
pour  tenir  les  comices  consulaires ,  L.  Veturius  Philo  ,  qui 
liit  obligé  d'abdiquer  avec  M.  PomponiusMatho,  maître  de  la 
cavalerie,  le  quatorzième  jour  dé  leur  magistrature  ,  à  cause 
d'un  vice  qu'on  découvrit  dans  l'élection  j  et  il  y  eut  ua 
interrègne.  (Tite-Live,  1.  XXII,  ch,  33). 


FIN  DU  TOME  QUATRIEME, 


I., 


mk. 


V 


TABLE  DES  MATIÈRES 


CONTENUES 


DANS  CE  VOLUME. 


MtnMwvmniwviiwmnMiiyM 


XABLE  des  Cycles  chinois.. -  pag.         r 

Empereurs  de  la  Chine 3 

Discours  sur  les  principes  de  la  Chronologie  ro- 
maine        53 

Précis  des  Calendriers  en  usage  chez  les  Romains, 
ayant  rétablissement  de  celui  de  Jules-César.  .  .       1 3 

Calendrier  de  Numa 120 

Calendrier  de  Numa  depuis  les  décemyirs 124 

Glossaire  des  Dates,  ou  Liste  alphabétique  des 
noms  peu  connus  de  certains  jours  du  mois, 
pour  rintelligence  des  Historiens  romains. ...  1 4o 
Observation  sur  la  Table  des  années  romaines.  .  .  iSa 
Table  du  rapport  du  commencement  de  Tannée 
romaine  au  jour  correspondant  de  Tannée  ju- 
lienne, avec  les  jours  auxquels  ont  commencé 
les  règnes   des  Rois  et    les  magistratures   des 

Consuls i54^ 

Abrégé  chronologique  de  THistoire  romaine,  con- 
tenant les  preuves  de  la  correspondance  de  Tannée 
civile  des  Romains  avec  Tannée  julienne 1^8 

FXK  DE  hk  TABLE  SSS  MÂT1ÈBE$« 


•*  •