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Full text of "La Turquie d'Europe; ou, Observations sur la géographie, la géologie, l'histoire naturelle, la statistique, les moeurs, les coutumes, l'archéologie, l'agriculture, l'industrie, le commerce, les gouvernements divers, le clergé, l'histoire et l'état politique de cet empire;"

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TURQUIE 


D*EUROPE. 


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iMPKlME&lli  DE  BOURGOGNE  ET  MABTINKTv 


*  .»•' 


LA 


TURQUIE 


D'EUROPE 


OU 

OBSKftTATIOnS  SUR  LA  CÉOCtAPRIB, 

LA  CéOLOOIB,  L'HISTOIRE  NATUKELLS,  LA  STATISTIQUE, 

LES   MOEUaS,  LES  COUTUMES,  L*ABCBÉ0L0GIB,   L'AGRICULTURE,  LIHDUSTRIB  , 

LE  COMMERCE.  LES  GOUVERNEMENTS  DIVERS,  LE  CLERGE, 

l'histoire  et  L*ÉTAT  politique  de  CET  EMPIRE  ; 

PAà 

AMI    BOVÉ, 

D.  M.,  membre  de  plusieurs  Sociétés  savantes 
françaises  et  étrangères. 

AVEC  cul  CAETB  NOUVELLE  DE  LA  TURQUIE  D*EURO»E. 

Commenta  delet  aies ,  judiclum  confirmât. 

TOME  PREMIER. 


PARIS, 
CHEZ  ARTHUS  BERTRAND,  ÉDITEUR, 

LIBSAIIIE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DK  GÉOGRAPHIE  DE   PARI», 

Rm  HantefoaiUe,  e,  près  l'EcoWle-MédecU». 

1840. 


'-■>  n/  / .    e  .  A 


MONSIEUR    ODIER, 


PAIR    91    riAHCi. 


^0n  c^tt  (âncU^ 


ùi^tt/ve^aîUe    ^trve^^xitiee    aue  /e    iloù  eii^  vomte  /larice 
eCavoi^^   ^'eciù    ce   /t^uià    Areciutap   ai'wp  au u/^t  /i&ye   Auf^e 
iCo^aièr   à    dcJ   ettAMiài ,  a€waii^  ufte    eUucaâSon   do^j^neîe. 
^orftf/te  une  ttoiwe^.e  MOfaue  ae  fna    ^"ectntna fiance , 
v^euùUôX^    reoevoi^r    ut    eC&cuocLCû    eée     oôâ  on'vruf/e ,     aoftâ 
ceaécuU'ofi-  auf'a^  M  lin/iMdWie  domà  ceOrt* 


^yê   fne  ouf , 


ty^vto  ce  /Ui«^  Artj/vn»  re^ieeà , 


^C/àérc  éràf  aMc4cofwie  nnei^ , 


N 


4i'      ^"^      i 


PRËFACë 


De  tous  les  pays  de  TEurope  la  Turquie  est  U  seul  sur 
lequel  nous  n'ayons  encore, que  des  notions  très  inçom^ 
plètes  ou  fautives.  Le  petit  nonibre  de  voyageurs  qui  s'y 
sont  aventurés  l'ont  représentée  le  plus  souveut  sou$  df^ 
couleurs  trop  peu  favorables ,  pour  qu'ils  aient  pu  avoir 
beaucoup  d'imitateurs.  La  plupart ,  ignorant  les  diverses 
langues  et  les  usages  de  la  Turquie ,  n'ont  pu  tirer  le 


VIII  PRÉFACE. 

public  européen  de  Ferrenr  de  croire  qae  le  désordre 
seul  siégeait  dans  cette  belle  contrée ,  et  que  les  bandes 
de  brigands  ou  les  assassins  y  fourmillaient.  Le  lecteur 
apprendra  combien  de  finesses  politiques  et  comm,^^ 
ciales  ont  été  mises  en  jeu  pour  empêcher  la  vérité  de 
se  faire  jour,  et  pour  tenir  même  dans  Tignorance  à  ce 
sujet  les  peuples  civilisés  qui  bordent  les  frontières 
turques. 

Sans  vouloir  en  aucune  manière  nier  Fanarchie  qui  a 
accompagné  depuis  un  siècle  les  bouleversements  po- 
litiques de  la  Turquie,  nous  espérons  qu'on  verra  dans 
cet  ouvrage  ce  qu'on  doit  croire  des  exagérations  calcu- 
lées des  ennemis  des  Ottomans ,  comme  des  éloges  em- 
phatiques des  turcophiles. 

Ayant  dirigé  nos  études  favorites  surtout  vers  l'Eu- 
rope orientale  et  méridionale,  la  Turquie  avait  excité 
notre  curiosité  depuis  long-temps,  et  nous  avions  même 
rassemblé  déjà  en  1828  quelques  notes  à  ce  sujet  (1). 

La  géographie  et  l'histoire  naturelle  de  la  Morée  et 
d'une  bonne  partie  de  la  Grèce  continentale  connues,  il 
restait  à  examiner  les  contrées  entre  ce  pays  et  les  Ëtats 
autrichiens.  Nous  n'attendions  qu'un  moment  favorable 
pour  entreprendre  cette  œuvre,  qui  nous  semblait  aussi 
utile  qu'intéressante  dans  ce  moment  où  l'attention  de 
l'Europe  était  concentrée  sur  l'Orient ,  et  où  le  sort  de 
l'empire^  turc  dépendait  beaucoup  d'une  connaissance 
exacte  de  ses  populations  et  de  ses  ressources. 

Depuis  la  destruction  des  janissaires,  et  surtout  depuis 
le  traité  désastreux  d'Andrinople,  nous  n'avions  vu  en 
Turquie  qu'un  vaste  champ  ouvert  désormais  aux  re- 
cherches des  naturalistes  et  des  savants.  Nous  nous  y 

'  (\)  Voyez  Zntschrift  f.  Mincralogie,  «828,  p.  283, 


PRÉFACE.  IX 

sommes  lancé  avec  confiance ,  et  avons  eu  même  le 
bonheur  de  convaincre  d'autres  personnes  de  la  possibi- 
lité d'une  pareille  entreprise.  En  conséquence,  la  plus 
grande  partie  de  notre  premier  voyage,  en  i836 ,  a  été 
faite  dans  l'inestimable  compagnie  de  MM.  Fournoue  de 
Montalembert  et  Viquesnel ,  membres  de  la  Société  géo- 
logique de  France,  de  M.  Friedrichsthal ,  botaniste  de 
Moravie ,  et  de  M.  Schwab ,  zoologiste  et  apothicaire 
du'méme  pays.  Ayant  pris  goût  k  l'Orient,  M.  Viques- 
nel a  eu  même  l'amabilité  de  revenir  se  joindre ,  en  1 838 , 
à  nos  recherches ,  et  il  aurait  fait  toute  cette  campagne 
avec  nous ,  sans  une  fièvre  qui  le  retint  quatre  mois  h 
Janina  et  le  tracasse  encore. 

D'une  autre  part,  à  la  demande  de  notre  excellent  ami 
M.  Jules  Desnoyers ,  M.  Hase  eut  la  complaisance  de 
nous  désigner  quelques  uns  des  points  douteux  les  pins 
intéressants  dans  la  géographie  et  l'archéologie  de  lu 
Turquie,  tandis'que  MM.  les  professeurs  du  Muséum 
d'histoire  naturelle  voulurent  bien  nous  croire  capable 
de  recueillir  divers  objets  d'histoire  naturelle  qui  leur 
manquaient.  Si  nous  regrettons  de  n'avoir  pu  que  si  peu 
remplir  leurs  désirs ,  on  pourra  consulter  au  moins  au 
Muséum  nos  petites  collections  de  roches  et  d'insectes. 

Nous  n'avons  point  été  trompé  dans  notre  alterile  de 
voir  du  nouveau  dans  cet  empire  ;  mais  à  côté  de  nos 
découvertes  en  histoire  naturelle ,  nous  y  avons  trouvé  à 
faire  tant  d'observations  inconnues  sur  la  géographie, 
les  mœurs  des  habitants,  leur  industrie,  leur  commerce, 
leurs  préjugés  et  leurs  idées  politiques,  que  nous  n'avons 
pu  résister  à  l'envie  d'en  donner  une  idée  au  public  eu- 
ropéen. 

Nous  nous  sommes  demandé  bien  souvent  comment 
tel  ou  tel  fait  n  était  pas  déjà  consigné  dans  les  annales 


X  PRÉFACE. 

des  sdeDces ,  et  le  plus  8oiiveat  nous  n'en  avoua  pa  traur 
ver  les  raisons  que  dans  les  préjugés  imiés  oa  cajxrn]^ 
des  Earopéei^s  coçtre  les  Ottomans  on  leurs  sujets.  Si 
des  voyageurs  ont .  récemment  '  montré  Tabsurdité  de 
quelques  wes  de  nos  idées  vulgaires  sur  la  vie  Kxi^n^  OU 
grecque,  bien  d'autres  considérations  leur  ont  échappé  ou 
ne  sont  connues  que  des  Slaves  du  Midi. 

A  notre  départ  pour  rOrient,  nos  amis,  même  les.plus 
ancères,  s'imaginèren,t  que  nous,  n'allions  que  renouveler 
un  de  ces  voyages  de  touristes,  dont  les  épisodes  obligés 
sont  Athènes ,  Çmyrne ,  Constantinople,  Brousse ,  peiitr 
être  même  Routschouk ,  Sophie  et  Belgrade.  Notre  bu) 
a  été  totalement  différent  :  c'est  l'intérieur  de  la  Turquie 
d'Europe,  ce  sont  ses  moindres  bourgs,  ses  montagnes 
les  plus  sauvages  que  nous  avons  voulu  voir.  Ce,  p'est 
pas  les  beautés  ou  les  monuments  de  Constantinople  et 
même  sa  population  bigarrée  et  trop  souvent  dépravée  (  i  )  3 
que  nous  avons  eu  l'intention  de  décrire  de  nouveau; 
mais  ce  sont  les  ressources  immenses  de  cette  belle  pé- 
ninsule et  ses  vigoureuses  peuplades ,  que  nous  avQUf 
pensé  pouvoir  étudier ,  tout  en  observant  le  relief  et  les 
ornements  du  sol  turc.  Nous  avons  voulu  pouvoir  causer  k 
cœur  ouvert  avec  le  grave  et  bon  Ottoman ,  comme  avec 
le  spirituel  Albanais ,  le  £n  (irec  ou  le  rusé  Yalaque  ; 
avec  le  laborieux  Bulgare,  comme  avec  le  belliqueux 
Serbe ,  le  rustique  Bosniaque  ou  le  jovial  Herzegovinien. 

L'étude  des  langues  de  ces  peuples  divers ,  comqi^ 
l'absence  de  tout  parti  politique  ou  religieux  ,  nous  ont 
mis  avec  les  habitants  de  la  Turquie  dans  des  rapports 

(4) Consultez  Constantinople  illustrée ^  par  Gallibcrt  et  Pelle; 
Jtrfuteace  tu  Grtece  a.  Turkei^,  par  M.  Hervé,  4837,  iD-4''s  Neuf 
années  i  Constantinople ,  par  A.  Brayer,  4850,  2  vol.  in^So. 


PRiPACB.  XI 

bien  différents  de  ceux  de  la  presque  totalité  des  voya- 
geurs écrivains  ,  qui  nous  ont  précédé .  et  qùî  nopt  fait 
jmpoiitiqiieinent  leurs  tournées  que  sous  i  égide  de  quelque 
ambassade  étrangère.  ,     .         . 

Cet  ouvrage ,  fruit  de  quatre  années  de  voyages  ou  de 
recbercbeSj  se  divise  en  trois  parties  :  la  première  partie, 
presque  toute  çouyelle,  est  consacrée  à  la  Géographie^  k 
la  Géolome ,  à  \ Histoire  naturelle  et  à  la  Météorolo^ 
gie. .  Ouant  à  la  Géographie ,  M.  Viquesnel  et  moi  nous 
nous  sommes  mutuellement  communiqué  nos  observa- 
tious ,  et  avons  collationné  surtout  notre  nomenclature. 
Cet  excellent  compagnon  de  voyage  s'étant  occupé  spé- 
cialement de  topojg^rapbie ,  à  côtjé  des  notions  générales 
contenues  dans  notre  ouvrage^  nous  avons  le  bonbeur 
de  pouvoir  renvoyer  pour  les  détails  sur  bon  nombre  de 
routes,  aux  mémoires  et  aux  cartes  de  notre  ami.  (Voyez 
Mém.  de  la  Soc.  géoU  de  France  ^  vol.  IV.) 

Nous  espérons  ;($las  tard  publier  un  semblable  travail 
pour  les  routes  qu'il  n*a  pas  parcourues  avec  nous.  En 
attendant,  nous  nous  flattons  que  nos  données ,  comme 
nos  tableaux  des  hauteurs ,  des  distances  et  des  lieux  sur 
les  principales  routes ,  ne  seront  pas  sans  intérêt. 

On  nous  reprochera  peut-être  de  n'avoir  pas  davan- 
p%^  profité  de  nos  voyages  pour  fixer  la  géographie  de 
la  Turquie  sur  deç  bases  solides  ;  nous  y  avons  bien 
pensé ,  et  d'autres  même  que  nous  ont  eu  cette  idée ,  mais 
l'exécution  nous  a  paru  impossible  sans  des  démarches 
diplomatiques  qui  auraient  pu  entraver  même  notre 
voyage.  C'est  aussi  pour  cela  que  nous  avons  évité  toute 
recommandation  de  ce  genre ,  et  que  nous  nous  gommes 
contenté  de  rechercher  la  bienveillance  des  autorités 
tui:ques.  .Or^  si  elle  nous  a  été.  acquise  i  si  nos  voyages 
ont  été  SI  heureux  y  c'est  surtout  a  cause  de  cette  cir- 


XII  PREFACE. 

conspection  particulière  dont  le  manque  a  été  Técueil  de 
bieu  des  voyageurs  nos  devanciers. 

Celui  qui  voudrait  s'occuper  d'observations  géogra- 
phiques en  véritable  ingénieur ,  ne  le  pourrait  qu'avec  la 
permission  spéciale  de  la  Porte.  Dans  la  supposition  fort 
incertaine  qu'on  obtienne  cette  mission ,  on  pourrait 
éprouver  encore  çà  et  là  des  difficultés ,  et  on  aurait  be- 
soin dans  bien  des  lieux  de  bonnes  escortes. 

Pour  notre  description  géologique ,  suivie  incessam- 
ment d'une  carte  géologique ,  nous  nous  faisons  aussi  un 
plaisir  de  reconnaître  que  ce  n'est  qu'en  bonne  partie  le 
résumé  des  observations  faites  en  commun  et  discutées 
sur  tes  lieux  avec  MM.  Viquesnel  et  de  Montalembert. 

La  seconde  partie  de  notre  ouvrage  est  statistique  et 
ethnologiqne.  -^  Un  volume  renferme  toutes  les  notions 
sur  les  divers  habitants  de  la  Turquie,  leurs  langues, 
leurs  caractères ,  leurs  costumes ,  leur  nourriture ,  leurs 
habitations ,  leurs  rnonuments ,  leurs  places  fortes  ,  leur 
^sociabilité ,  leurs  mœurs  et  leurs  coutumes ,  avec  un  ar- 
ticle sur  l'archéologie.  Un  autre  volume  contient  tout  ce 
qui  a  rapport  k  l'agriculture  ,  à  Tindustrie ,  aux  diverses 
professions,  au  commerce,  k  la  navigation  du  Danube , 
aux  gouvernements  différents  de  ce  pays  ,  aux  corps  d'ar- 
mée ,  k  la  justice ,  k  la  police ,  aux  ponts  et  chàuàsées , 
aux  postes,  au  clergé  turc  et  chrétien,  k  l'instruction 
publique,  k  l'art  médical  et  aux  maladies. 

Voulant  être  d'uïic  utilité  pratique ,  nous  y  avons  dé- 
crit dans  les  moindres  détails  tout  ce  qui  a  rapport  k  la 
vie  intérieure  des  Orientaux,  comme  ce  qui  peut  intéres- 
ser les  géographes  ,  les  voyageurs  et  les  commerçaijLts  ,  ou 
le  public  européen.  Nous  avons  aussi  eu  soin  de  donner 
dans  les  cinqlanguesdela  Turquielesnoms  étrangers  d'une 
foule  d'objets  usuels  et  de  négoce,  en  y  ajoutant  les  divers 


PREFACE,  XII  ( 


prix  courants  ;  et  dans  un  appendice ,  nous  avons  réuni 
toutes  les  notions  propres  k  faciliter  un  voyage  en  Orient. 

Une  troisième  partie  historique  et  politique  a  pour 
but  d*exposer letat  politique  des  huit  peuples  de  la  Tur- 
quie ,  soit  entre  eux ,  soit  vis-à-vis  de  TEurope.  Cet  ex- 
posé est  complété  par  des  aperçus  sur  l'importance  mili- 
taire de  chaque  province  de  la  Turquie ,  par  des  résumés 
ou  des  fragments  historiques  sur  les  Bulgares ,  sur  les 
Serbes,  sur  les  Bosniaques,  sur  les  Monténégrins,  sur 
les  Albanais ,  et  surtout  sur  les  événements  récents  ayant 
eu  lieu  en  Servie  ,  ainsi  qu'en  Bosnie. 

Si  la  Grèce  et  sa  résurrection  a  excité  les  sympathies 
de  tous  les  cœurs  généreux ,  autant  par  les  souvenirs  at- 
tachés aux  grands  hommes  de  l'ancienne  Grèce  que  par 
les  éclats  momentanés  d'héroïsme  de  leurs  descendants  , 
notre  ouvrage  fera  voir  que  la  Turquie  d'Europe  recèle 
encore  d'autres  populations ,  qui  sont  appelées  par  leurs 
hautes  qualités  à  entrer  avec  distinction  dans  la  carrière 
de  la  civilisation  européenne  et  la  balance  de  ses  pou- 
voirs. Nous  allons  plus  loin ,  et  pensons  même  que  dans 
l'amalgamation  de  l'Orient  avec  l'Occident,  ce  dernier, 
en  greffant  les  parties  utiles  de  sa  civilisation  sur  les  an- 
tiques habitudes  asiatiques ,  trouvera  en  Orient  pour  sa 
vie  trop  artificielle  et  compliquée  presque  autant  d'idées 
correctives  que  les  croisades  ont  produit  jadis  de  chan- 
gements en  Europe.  Dans  ce  but  d'utilité  politique,  nous 
n'avons  cessé  d'opposer  les  coutumes  et  les  idées  de  l'O- 
rient à  celles  en  vogue  chez  nous. 

Trop  long-temps  on  a  négligé  les  peuples^  slaves ,  qui 
ont  eu  pourtant  une  si  grande  influence  sur  la  figure  ac- 
tuelle politique  et  morale  de  l'Europe.  Comme  ils  ont  été 
vaincus  par  les  peuples  grecs ,  les  Germains  et  les  Francs  \ 
on  les  a  méprisés  eux  et  l^r  langue,  et  on  ne  s'est 


XIV  PRÉFACE, 

»  - 

aperçu  du  pouvoir  qui  leur  restait  que  lorsqu'il  ^tait  déjà 
imposant.  Nous  croyons  qu'il  est  grandement  temps  de 
suivre  les  progrès  de  la  civilisation  et  de  la  littérature 
slave,  etnohde  vouloir  s'aveugler  sur  la  puissance  crois- 
sante de  cette  'racé ,  en  voulani  ignorer  leur  langue ,  en 
empêciiant  sa  àiffusion  et  en  la  taxant  de  bartare.  On 
étudie  le  turc ,  le  persan,  le  sanscrit ,  le  chinois ,  tandis 
que^  hors  des  pays  slaves, il  ny  a  de  chaire  de  slave 
qu'à  Leipzig  ( i ),  et  que  même  dans  les  États  autrichiens, 
il  faut  aller  jusqu'à  Pest  pour  trouver  un  professeur  uni- 
versitaire de  seri)e.  Malgré  cela,  on  prétend  pouvoir 
décider  des  questions  vitales  pour  l'empire  turc.  On  peut 
même  dire  qu'on  trouve  plus  aisément  les  ouvrages  clas- 
siques russes  à  Paris  qu'à  Vienne  en  Autriche,  où  on 
semblerait  vouloir  oublier  qu'il  y  a  des  Russes  dans  \e 

monde. 

Aussi  npus  nous  sommes  appliqué  à  approfondir  quel- 
ques portions  de  cette  vaste  étude ,  afin  d'en  donner  une 
idée  plus  exacte  aux  peuples  d'Europe.  Écrivant  pour 
l'Occident  et  le  centre  de  ce  continent ,  nous  avons  été 
obligé  de  reproduire  bien  des  lieux  communs  slaves. 
Par  conséquent  ces  derniers  ne  doiventnous  demander  que 
la  reproduction  exacte  de  ce  qufls  connaissent  tous>  sa- 
voir, surtout  les  ouvrages  divers  de  M.  Vouk  Stepha- 
novitch  et  les  récits  historiques  de  M.  Ranke  (voyez  leur 
énumération,  vol.  III,  pag.  629).  Néanmoins  en  don- 
nant ces  derniers,  nous  ne  les  avons  pas  suivis  servilement  ; 
au  contraire ,  assez  souvent  nous  avons  présenté  les  choses 
comme  on  nous  les  a  rectifiées  ou  comme  nous  les  avons 
vues.  D'un  autre  côté ,  parlant  des  Slaves  du  midi  de 

(1) Pendant  l'impression  de  cet  ouvrage,  la  création  d'une  diairo 
4e  aluve  à  Paris  est  venue  confirmer  nos  idées. 


PRÉFACE.  Xf 

TEarope  ,  les  gens  instruits  des  antres  branches  de  ce 
j^cnpTé^qni  en  sônï  plTttét)fa  inoins  éloignés  par  le  langage, 
pourront  apprendre'  à  "mieiii  cbnùaître  eii  français  une 
;partîe  de  leurs  frëresi'  Or ,  les  '  (dft^flS  sur  cette  dernière 
i^ce  doivent  avoir  d'autant  plns'd!lntéret  que  les  anciens 
ttsages  ont  pu  surtout  se  perp^er  cliez  eux  ,  tandis  que 
éiîe:^  d*autrès  nations  slaves  élliés  n'existenf  déjà  plus  que 
dans  la  tradition.    •  ^ 

*  Si  on'  retnarque  dans  le  cours  de  cet  ouvrage  que  nous 
âvançotisqùelquefoË  des  faits  sans  en  donner  des  preuves 
on  sans*  citer  nés  sources ,  on  né  doit  pas  oublier  que  nous 
avons  des  niéhagéments  à  observer,  et  que  tout  n'est  pas 
bon  à  dire  ouvertement  sur  un  terrain  vblcanîsé  comme 
la^Turquîé.  Également  reconnaissant  envers  les  Ottomans 
cèiùiné"  envers  lès  habitants  chrétiens  dé  la  Turquie  qui 
lidùs  otif  reçu  amicalement ,  nous  ont  aidé  dans  nos  re- 
cherches ou  communiqué  leuî^ idées,  nous  ne  cherche- 
rons jamais-  à'  produire  sans  utilité  dû  désordre,  mais 
nous  souhaiterions  seulement  de  voir ,  au  moyen  du  plus 
petit  nëiribre  de  secousses  possibles,  tous  ces  peuples 
vivre  hëùreùx  lès  uns  à  côté  -des  autres  sous  F^iae  tuté- 
laîre  d'un  bon  gouvernement.  Totalement  étranger  à  la 
politique ,  nos  raisonnements  à  cet  égard  sont  une  espèce 
de  hors-d'cetivre;  mais  vu  le  sujet  et  le  moment,  nous 
avons  cru  ne  pouvoir  nous  dispenser  d'en  dire  quelques 
mots,  parce  que,  dût-on  même  y  remarquer  des  faits  dé- 
figurésVla  vérité  ne  s*atteint  souvent  qu'après  avoij  par- 
couru un  labyrinthe  d'erreurs.  

Dans  uneteDe  masse  d'observations,  il  y  en  a  qui  sont 
des  choses  rebattues  ;  mais  il  était  nécessaire  de  les  intro- 
duire en  scène ,  pour  qu'on  ne  crût  pas  qu'il  n'en  était 
plus  question  en  Turquie.  Nous  espérons  qu'on  ne  mes- 
entendra  pas  ce  que  nous  avons  dit  des  divers  cultes , 


HVI  PRÉFACE. 

puisque  nos  détails  à  ce  sujet  n'ont  été  amenés  que  par 
le  fait  que  Texistence  de  tout  gouvernement  stable  en 
Orient  est  lié  à  des  notions  éclairées  sur  cette  matière.  Il 
est  impossible  que  nous  ne  nous  soyons  pas  trompé 
quelquefois  (i)  ou  que  nous  ayons  toujours  saisi  bien  les 
renseignements  donnés  ;  mais  si  on  ne  voulait  publier  que 
des  cboses  tout-à-fait  parfaites,  la  vie  serait  le  plus  SOU7 
vent  trop  courte ,  et  bien  des  remarques  utiles  resteraient 
inconnues  à  cause  de  quelques  unes  qu'on  n'aurait  pas  pu 
approfondir  suffisamment.  D'autres  voyageurs  nous  rec- 
tifieront ou  confirmeront  nos  narrations  ;  ainsi  le  veut  le 
progrès  des  connaissances. 

Loin  de  critiquer  nos  devanciers^  nous  nous  plaisons  à 
reconnaître  Futilité  dont  nous  ont  été  leurs  observations, 
et  nous  nous  rappelons  que  les  imperfections  occasion- 
nelles de  ces  dernières  proviennent  non  d'un  manque  de 
talent,  mais  des  difficultés  de  voyager  en  observateurs  en 
Turquie  dans  les  temps  où  ils  ont  pu  le  faire. 

Ayant  tâcbé  de  rechercher  seulement  la  vérité,  sans 
esprit  de  parti  ni  de  système ,  méprisant  les  intr^ues  c;t 
les  intrigants ,  nous  n'avons  pas  achevé  notre  tâche  sans 
exciter  déjà  des  mécomptes  ;  nous  courrons  bien  risque 
d'encourir  la  critique  des  personnes  n'aimant  ni  le  chan- 
gement ni  même  le  prévoir,  comme  de  celles  cherchant 
à  le  provoquer.  Nous  déplairons  donc  aux  enthousiastes 
exagérés  des  réformes  du  sultan  comme  aux  chrétiens  de 

(\)  Ainsi ,  par  exemple,  nous  avons  eu  le  loit  de  donner  le  nom 
des  hauts  fonctionnaires  turcs,  quoiqu'il  fût  probable,  vu  les  chan- 
gements continuels  en  Turquie,  qu'ils  ne  seraient  plus  en  place 
lorsque  notre  ouvrage  serait  livré  à  la  publicité.  Ainsi  Kazouf-Pascha 
a  remplacé  le  grand-visir  Chosrew;  il  y  a  encore  un  chef  du  con- 
seil, etc.,  mais  nous  avons  voulu  seulement  faire  connaître  les  person- 
nages principaux  de  l'empire  auxquels  on  fait  changer  continuel- 
lement de  place  comme  à  des  marionnettes. 


PRÉFACE.  XVII 

la  Turquie;  en  un  mot,  nous  ne  contenterons  personne 
de  ceux  qui  sont  intéressés  au  sort  de  Tempire  du  crois- 
sant. Chacun  nous  honorera  probablement  du  titre  d*im* 
bécile  ou  d'utopiste,  noms  devenus  presque  synonymes 
aujourd'hui  d'homme  antipathique  aux  idées  systémati- 
ques d'un  autre.  N'écrivant  pas  seulement  pour  le  seul 
moment  présent,  nous  nous  y  attendons,  l'avenir  nous 
vengera  probablement,  (lonstantinople  et  les  bouches  du 
Danube  attirent  trop  les  yeux  de  la  diplomatie,  pour 
qu'on  ne  cherche  pas  à  se  tromper  mutudlement  au  sujet 
de  l'état  moral  et  politique  des  provinces  turques.  Mais  le 
temps  marche  bien  vite,  et  les  nationalités  ne  s'effacent  pas 
par  des  protocoles.  Les  baïonnettes  peuvent  être  un  argu- 
ment irrésistible  pour  le  moment ,  mais  si  elles*  ne  s'ap- 
puient pas  sur  une  bonne  logique ,   leurs  pointes  s'é- 
moussent  comme  toute  autre  chose,  et  la  vie  d'un  peuple 
ne  se  résume  pas  dans  celle  d'an  ministre  ou  d'un  prince. 
Il  ne  nous  reste  plus  qu'à  témoigner  publiquement  notre 
reconnaissance  soit  à  nos  amis  de  Turquie,  soit  aux  sa- 
vants de  Vienne  et  de  Paris  qui  ont  été  assez  obligeants 
pour  nous  aider  ou  nous  étayer  quelquefois  de  leurs  bons 
conseils.  Tous  ont  été  consciencieusement  nommés,  et 
ont  reçu  nos  remerciements  dans  le  cours  de  cet  ouvrage , 
à  l'exception  de  M.  Zahlbruckner,  du  célèbre  philologue 
M.  Kopita  c,  bibliothécaire  impérial  à  Vienne,  de  M .  Vouk- 
Stephanovitch  et  de  M.  le  major  de  Hauslab. 


I. 


\ 


PREMIERE  PARTIE. 


PARTIE   DE  GÉOGRAPHIE,  DE  GÉOLOGIE 
ET  D'HISTOIRE  NATURELLE. 


J 


f. 


t 


^j* 


i 


TURQUIE 


DEUROPE. 


CHAPITRE  PREMIER. 

GÉOGRAPHIE  GÉNÉRALE  DE  LA  TURQUIE  d'eUROPE. 

I  « 

L'ossature  de  la  Turquie  d'Europe  est  assez  compliquée» 
parce  quelle  sert  de  poiat  de  partage  à  des  bassins  distribués 
en  échelons  dans  des  sens  très  divers ,  et  ayant  chacun  influé 
sur  leurs  fqrroes  respectives  »  tandis  que  leur  place  a  été  dé- 
terminée auparavant  par  les  changemepls  généraux^  arrivés 
dans  le  relief  des  montagnes.  La  Turquie  n'est  point  un  pays 
placé  seulement  entre  deux  bassins  parallèles^  comme  ritaiie, 
mais  elle  se  trouve  entre  quatre  bassins  dissemblablemeni  si- 
tués; savoir  :  la  mer  Ploire  »  la  mer  Adriatique  »  la  mer  d'Egée 
et  la  mer  Ionienne.  Or^  cette  dernière  parait  être  composée 
d'une  portion  parallèle  et  contemporaine  de  la  mer  Adriatique, 
et  d*une  autre  partie  N.-Ë.  qui  est  d'une  autre  époque  de  for- 
mation. La  figure»  irréguli^ement  triangulaire,  du  continent 
turc  est  donc  le  résultat  de  sa.  position  toute  particulière.. 

Un.  prolongement  de  rHénus  ou  du  Balkan  parait  séparer 
deux  grandes  cavités  dans  la  partie  occidentale  de  la  mer 
JNoire,  l'une  au  H:  du  Bosphore,  l'autre  en  deçà  du  fialkan 
et  du  fond  de  mer  rehaussé,  qui  lie  ce  dernier  à  la  chaîne  de  la 
Crimée.  D*une  autre  part,  une  grande  profondeur  existe  dans 
cette  mer  au  S.-E.  de  cette  dernière  chaîne ,  au  S.-O.  du 
Caucase  et  au  N.-E»  de  la  chaîne  asiatique,  entre  Samsoun  et 
Amastrah. 

I.  1 


La  met  ^l^rif^iqi^e  pré|enl§  t(p{|  gf^andeâ  ^atitës ,  moinà 
profonde}  qi|6  cplle^  dj)  la  ni^sr  ^qjre^  ef  tr(j§  points  indi- 
quant  une  ancienne  liaison  des  continents.  Les  cavités  existent 
dans  son  milieu,  entre  Tlstrie  et  la  Romagne,  entre  Ancône» 
Zara  et  le  promoi^ipir^  (l9Q^ttaj[I[a^  ap|re  ce  cap,  Raguse, 
Manfredonia  et  Bari.  Les  indiquions  de  liaison  sont,  en  Italie, 
les  promontoires  au  S.  d'Ancône ,  au  N.  de  Manfredonia  et  la 
pointe  d'Olrante,  tandis  que  sur  le  rivage  opposé  on  trouve , 
comme  parties  correspondantes  plus  ou  moins  reconnaissa- 
bles ,  ristrie ,  liBâ  id6  Hakn&tes  près  de  JlârA ,  celles  dans  le 
voisinage  de  Raguse ,  le  promontoire  de  Douratzo  et  F Acro- 
cerauq^^ 

La  mer  Ionienne  n'offre  qu'une  petite  Ciiviié  dans  le  golfe 
deTarente,  et  une  plus  grande  entre  la  Calabre  et  les  îles 
lôi^ennes.  La  m^er'Égée ,  parsemée  d'Iles ,  n'est  qu'une  nappe 
tfeau  ne  cotivratit  pais  àe  grandes  profondeurs;  mais  dans  la 
lAèTiitisrratiée  extôteïittf  énormes  enfoncements  des  deux  côtés 
ite  îlle  de  Crète ,  Tuïie  Bnire  i'Égypte ,  Chypre  et  Rhodes ,  et 
f autre  entre  k  Sfdle,  h  Morée  ei  le  golfe  de  h  Granàe 

.  fteniôtîtam  sur  te  cotitînem  ttrrc,  on  trouve  les  chaînes 
bordées  aa  N.  par  les  bassins  du  feanûbe  inférieur,  de  ia  Hon- 
grie et  des  pays  set^jesj  à  fE.  par  èeux  de  la  mer  de  Mar- 
tnai^a ,  dé  la  Âessalie  et  de  l'rieflada  ;  aii  ÎS.  par  ceux  de  la 
MEarïtka  et  tles  dâ^ouchés  du  Sfrymon ,  du  Y^ardar  et  do  fiîs- 
trîtiti  ;  tatrdîs  qvt-h  TO.  il  rfy  a ,  à  l'exception  de  ta  grande  ca- 
•vïtê  i^e^»Bg©vîntenfte  iet  de  telle  thi  Scutari ,  que  les  perits 
baséîws  au  tlébottdïë  dêis  rivières  épirotes  etatbanajses,  savoir  : 
f  Aspfroptytainios  ^  f  Atiâ ,  le  Ltjrou ,  le  VùJo«rtza ,  te  Lom , 
le  Scoo^bï ,  l*Htemt)  él  le  Drïn.  Untre  ces  derniers  -se  dîsthi- 
'giiem  •suVhQfirt  par  îetrr  grandettr  céltii  de  TArta  et  du^  Lorou , 
aifisï  (fùe  cehiî  du  ÏMd  et  de  filisfno. 


rW^^ûW^  8^W»tM^  d'^^Ufs^yfe  i^iaBpsqFit^  sur  Ws^roft^- 
deurs  des  mers,  par  M.  le  major  de  Hauslab^  et  du  )^éaioire,de 
M.  Zeune  sur  les  mers  d'Europe. 


pm\v^  rffWir^^  bq^w»  »  l^  q«ç  ceuî^  4©  RpRPi  1 4^  Pfiwt  i 

Herzégovine ,  ceux  de  la  Save ,  du  Jî^/jar  ^pp^rj^M»^»  4tt  KrfQWr 
Jm^  ^m^mr  et  fli?  ^  ifomi a  Çjçrj)^  i^u^oup  rfe  Jiag(K|jp ,  de 
RrPM^phiPyﻫf  4^  jj^rjiwîtf^,  de  T^cliçiiçieliyjk,  c^lgid^  L«f)«r 
j^im  m  ^Ji;m  1  m*x  ia  §ai)a  W  4e  TpHRa  m  Ç^mtifi  >  ftWI» 

*  9i^<*  r  4?  MsilM>y»fz>  de  ]!>(>wi*tf)ip^aTPaçfibairP?tok«  et  df 

Wpî  ^n  JH^^i^  ^HPéjri^P^ ,  c^^x  ^e  J^  p^ji^tiç  ))^^  4^  ji)  Mr 
f^ri§ ,  ^^pir  :  4^'  ^,cbpiiro)a ,  4l5  feai^gra^ ,  d^  tpfdsclM»  f^ 
jj^yj^kKar,  qeliij  4'Afl^iafipje,  p^ux  4iq  M[dend|:,  ijp  ïo<tepa» 

d^  -?*J9To,  di'ûfffoy^  t  ^»  Yiwr^*'  «pyw»  rffeiib,  de  ]*  Bi»- 

galniiza,  4'!^!^"'^  P^  4^  S^I'fom^J»  en  JlacédQin^e,  siA^  <^ 
Sif^  4'A)ii&^e  ep  ^hessalie.  ^  d^  uiyçawx  g^^id^^knent 

(^  f^YW  <Ç9  U^^^iBéf  4^  y??J?îa  en  jl|pesjiie  si^p^jieMi:^ ,  d$ 
J?i?ài»ft?PPl*  >  4t*P«i}?.e  e^t  A&  JJotimnp  ep  Servie ,  ih  Tridy ak  en 
Jlî^^in^,  ri^.§^lyj^|8idgai;^ft,  4e  {fpyiba^pn  Bûftwev  du 
^e|JTJi?flit^i,^k  s^H^éo^.qr  drains  Ij&  ^n^m ,  de  XotHtlonaràr, 
4e  /Gaikri  >  4p  Ki^il^ai^ei,  dp  Prisrep,  #|p*,  idé  Gu\l^\ 
4e  Jjn ,  Me  ïi^gorii^  (Éfiir^J ,  4*  iafli)na ,  ^a-iSaranto-Porios*, 
j(^ii  §•  du  4Âfpil|&  4e  jce  PW).>  ei>  TJb^^lie»  de  Strarin, 
4'fi?»!pbWiv  i(B«teri|Ç)>  4e  T^ch*!^  ^  lieJCezaijJik,  deDout 
^^"  9P  de  fîp^i^n*}  f  /?^  l§er^v.o  .et  <Jp  'jTjraviA,  ds  fir^pa^ 
4e  j^U^c^oyp ,  4e  ^bî^  et  4,ç  Sap>pjcpy  (  pu  pied  âe|)teBtni»al 
4u  |il¥>4ppe),  4?f^v/?sign  |(.^6r«egoyine),  itefià&toria,  de 
é^Pwip,  4e  6:rAo,.4'J^n»n^  (J'Pchrida,  de  Pcjadî  6a 
./(jiBOftw^e.»  4^fie}<gA^>  .#ilra^P»  4e  Sfioîizq^,  de  Soffôdcf, 
,^  .$tctefiua,  4^  j&[;^qs<jb^,  4b  lespr^),  deMikatkiteW;  db 
JB^tçKa,  #  finp^ji»  4^  Wm^i^s  àe  DougopciHe,   dfe 

^'«fgi^wlt^  .4e  JPJî^yî?  ,^  4^  ft^ywwe.  >  •     - 

Au-dessus  de  ces  bassins ,  comme  a]wsi  à  des  niyeaux  pa- 
rallèles aux  derniers,  existent  des  petits  plateaux,  surtout 

exemple  dafns  ce  dernier  pays  le  mont  Yiasiipbî  eUjibasteAii- 


4  ttlRQUiK   D*ËCllOPÈi 

pérîeure ,  le  Schirena-Planina  et  le  Klisonia-Î^laiiida;  en  Bos- 
nie, les  plateaux  en  ire  Mokro,  Nova-Cusaba  et  Tschelebî- 
Bazar,  celui  de  Vitolia  sous  la  cime  du  Vlasit/eh  ;  dans  le  Pinde^ 
certaines  cimes  autour  de  Konitza ,  et  une  partie  des  sommets 
du  Rhodope  septentrional. 

Dans  beaucoup  de  pays  une  haute  chaîne  centrale  en  fornïe 
pour  ainsi  dire  le  squelette ,  mais  en  Turquie  il  n'en  est  pas 
ainsi  :  c*est  un  continent  produit  par  la  réunion  de  plusieurs 
parties  disseniblablement  placées ,  de  manière  que  même  la 
plus  haute  chaîne  touche  presque  la  mer  Adriatique ,  et  que 
dans  rintériéur  les  deux  cliaînes  les  plus  élevées  sont  sur  las 
côtés  de  ce  qu'on  a  cru  pouvoir  appeler  la  chaîne  centrale, 
savoir,  au  N. ,  sur  les  frontières  de  la  Servie  et  de  la  Mœsie 
supérieure ,  et  au  midi,  dans  le  centre  de  la  Macédoine. 

L'ossature  générale  est  composée ,  dans  sa  partie  occiden- 
tale, en  Bosnie  et  en  Albanie,  d'un  système  de  rides ,  dirigées 
environ  du  N.-O.  au  S.-E.  ;  dans  le  centre  sont  des  montagnes 
de  la  Mœsie  supérieure  et  delà  Servie,  systèmes  courant  sou- 
vent environ  N.-S.  ou  N.-N.-O.,  S.-S.-E.,  tandis  que  la  Tur- 
quie» orientale  est  coupée  de  TO.-N.-O.  à  TE.-S.-E.  par  le 
Despotodagh  ou  Rhodope,  et  de  l'O.  5°  N.  à  l'E.  5"  S.  par  le 
Baikan  ou  Hœmiis,  qui  formerait  une  espèce  de  chaîne  centrale 
si  cm  pouvait  y  ajouter  seulement  la  crête  entre  la  Mœsie  et 
la  Macédoine,  le  Schar  et  les  montagnes  du  pays  des  Myrdites 
en  Albanie,  montagnes  qui  ont  individuellement  d'autres  di- 
rectioQS.  Les  montagnes  de  la  Macédoine  servent  à  lier  le  sys- 
tème occidental  aux  systèmes  qui  sont  à  l'Orient.  Les  crêtes 
,de  la  Servie  orientale  et  de  la  Bulgarie  occidentale  ne  sont 
^<|ufan  prolongement  N.-N.-E.  —  S.-S.-O.  des  chaînes  entre 
leBaanatet  la  Yalachie,  tandis  que  le  système  occidental  est 
Je  parallèle  ou  le  prolongement  de  celui  de  l'Italie  centrale  (1). 

Ces  traits  généraux  se  laissent  reconnaître  sur  toutes  les 


(I)  Je  manque  de  données. pour  tenir  exactement  compte  de  la 
déclindison  de  Talguille  aimantée;  elle  était  en  4855,  à  Boukarest 
en  Yalachie,  de44o  4'. 


g£0GEAPHI€  GÉNiHALE.  $ 

cartes  »  mais  dès  qu'on  entre  dans  les  détails  orographiques , 
on  s'aperçoit  avec  étonnement  de  l'ignorance  profonde  dans 
laquelle  on  est  resté  trop  souvent  jusqu'ici  sur  des  contrées 
placées  si  près  de  centres  de  la  civilisation  européenne.  Les 
chaînes  sont  défigurées  sur  les  cartes,  de  fausses  liaisons  sont 
établies  entre  des  crêtes  ;  les  ombres  de  la  gravure  ne  donnent 
nulle  idée  de  la  hauteur  respective  des  montagnes,  les  plaines 
sont  converties  en  hautes  alpes,  tandis  qu'ailleurs  des  crêtes 
élevées  sont  omises.  On  y  cite  des  sommets  de  ll>O0O  p«' 
tandis  qu  il  n'y  en  a  peut-être  pas  de  9,000  p.,  et  que  ces  der- 
niers ne  sont  nullement  dans  les  lieux  où  on  en  indique  de 
11,000  p.  Quelquefois  le  cours  même  des  rivières  princiyates 
est  estropié  grossièrement,  et  en  général  les  détails  sur  les- 
contours  décrits  par  les  eaux  courantes  manquent  très  son- 
vent  de  réalité.  L'imagination  des  auteurs,  guides  par  l'itidi- 
cation  vraie  ou  fausse  de  pentes  de  montagnes,  a  suppléé  au 
man(|ae  de  renseignements. 

Si  on  iyoute  à  cela  des  fautes  graves  dans  la  latitude  ou  la 
longitude  de  certains  lieux ,  ou  la  position  géographique  véri- 
.  table  ainsi  que  des  erreurs  nombreuses  de  nomenclature ,  on 
aura  un  aperçu[[de  la  grossière  représentation  du  relief  et  de 
la  topographie  de  la  Turquie  d'après  les  meilleures  cartes. 
Or,  loin  de  faire  peser  ce  blâme  sur  leurs  auteurs,  nous  vou- 
lons seulement  signaler  le  fuit,  tout  en  restant  étonné  qu'on  ait 
pu  parvenir  à  construire  des  cartes  avec  un  si  petit  nombre 
de  données  partielles,  anciennes  et  modernes. 

Poiir  pouvoir  décrire  méthodiquement  la  configuration  de 
la  Turquie,  nous  commencerons  par  les  parties  occidentales 
comme  les  plus  voisines  dq  reste  de  l'Europe.  Apres  avoir 
parlé  du  Monténégro,  de  la  Bosnie,  de  l'Herzégovine  et  de 
l'Albanie  »  nous  tracerons  le  tableau  de  la  Thrace ,  de  la  Bul- 
garie et  de  la  Yalaçbie;  nous  passerons  de  ces  pays  orientaux 
a  la  T(H*quie  centrale ,  savoir  :  àla  Servie ,  la  Mœsie  supérieure 
et  la  Miicédoine ,  pour  terminer  par  la  Thessalie. 

Les,  différentes  provinces  énumérées  ont  presque  chacune 
^  une  pliy sicni^^ie  {Kirtif4ilièrc;  La  Bosnie  es^  la  luuue  Suisse 


%  ^         mmk  ifÉtkdbfe. 

de  H  tliKjlllë  ;  m  rrbniîircs  Se  !a  Bbéhi'ë  i  d'ë  l'AJBdhfe  %l  dd 
MbhiëHëghc  y  î-ërhplàbeht  là  crfilë  m  Moht-Blarib,  m\pé  lé 
Wiim^B  èé  la  mèb  AdriâiillUte  ;  IdndS  qiiy  Id  SferVië-,  la  Md^àfe 
ShjpéHènrè  éï  U  Maieédbiné  j^ejai'éhtribhaib  àbnt  plUliît  le  pisifi- 
Baiit  deà  paHiëé  ëlëvëei  dit  f)àts  bds  lîëlvétioiie;  A  loi^f^dié 
m  ces  cohti^ëèâ,  viViReéS  par  mîlte  hiissëîlnk,  !' Albatilë  él  l'fier- 
ifeljfatliië  (rffhërit  hîi  bofitbît-é  dëè  surfaces  eilréme^e'nt  W^ 
ciiiréUsék  et  dépoÛKuë^  d'èau  'ëh  ëlë.  La  Bblfetirtë  est  ëH  Jyràhdfe 
l^Srife ife  ^lolofigèméHl  des  jfJlainës  Valîi()uëiS;  et  n'a  desi  Jâ^rîabdk 
rst)a(éës  ikiciiJles  (}iVe  |:iâr  la  fâulle  dëâ  liéhitt^ësi  fert  deçà  dli 
èaHtàh  et  du  Hhbdbt)e^  là  TD^ace,  la  Hacédôîiië  hiëridibnâlë  et 
fô  Thés^liè  lp(\i  dék  )pùf^  qol  pârlidpënl  ûM  dvdhlà'^s  de 
li\is  côntHéës  de  tnomB|g[ùe9V  tont  en  iàyârit  ^uélqbëâ  iikis  (Ib 
tfehx  ([Jbfe  i>t^Sèftté  le  Déîtà  dû  Nil. 

'  Les  fchaîkié^  dfe  là  TûY^ide  ùccidéktah  font  lé  prbroh^emèrtt 
«te  îi  bhànfclié  fe*ldibttali  dèfe  A^ift  ceriU^^e*  \\^\  Se  Wiftii-^ 
quent  sur  les  frontières  de  la  Slytfé  et  dlè-  là  CàtfrtlWé  j  iiwe 
i)miê  alfettt  an  Pfi-E;;  «ëjilirahlt  éÀ  pàkfefô  BûSs^^ÀiilIlciife.de 
Ki  {fbrrérl'é  ël  à'é.liâm  m%  (iar))atflé^  oe'cidëtltalé^»  dit^di^  ^ue 
l'autre bbiïH  au  S.-O.,  fôHiië  dès  Wônliàg^ë^  peu  étevée^  en 
tà^nyé  et  èii  CrôàWé,  \)bUÏ^  né  Se  rëtevër  ySjuë  ftitt^  lu  Crmite 
tni^tte  %i  sui-tbttt  téti  Bb^nîé.  Léâ.  chaînée  càlcàfrës  dêS:Kar«x- 
Wank^  en  CâVMnlhfe,  cellcè  »é  la  GàrWiote  él  de  M  Dàlmade 
fté  èbiit  4Ufe  tteà  ritfé^  St*6^'d6ttttëës  ï^i^  gWrtd  ^y*î?è»ié  «4s 
Ù^  ;  br  tîei  criêtes  iè  cohlrnuettl;  aûsiî  èîi  Ttirqttifeïk  côté  'dès 
masses  centrâtes*,  ^ë  V!ëp^ë$^i6tt  daii§  (^è^  clalftt^  éiii  ^e 
vaSle  ét*atfcfr\ïre  ^rtidnit  le  t>àfe  ^^rtàg^  è^l't^  Ife^  'éaûît  Ae  la 
Ct^ofâtre  et  de  b  HônfgHé  et  cefté^  Vjtrl  c'èiilent  dàiiS  l' AÛrta- 
tî^ue. 

Cette  dtitibté  sérfè  d'^àsp^téà  considiiîràWés  ^i^<)^wê  «rfte 
secôiîidê  interruption  encore  ^us  ^otie  dàtt^  là  Hâfuië-Albaiiîe, 
par  TèS  «plaines  de  ft^istM  ;  tf  IJ^èk ,  de  filjAo^  et  Ae  •Scttlàîrî , 
"àteS  que  ^tit»  ïè  dorfï%  du  EA4n ,  cù^*ë  ai  fdnd  d^è  prcïoWdfes 
crevasses.  Ce  /t/ûmiyèsl'd'âùtafttipIftSVM'frïe^xqtrtl  est  (Précédé 
dés  plus  hame§  sommités  de  la  Ttir^oie;  Wiis  ùù  8. ,  les  inon- 
tàgûeë  ^  relèvent  bien  dans  te  Scliàr  à  dfe  gràtfdes  fikàtéte^ , 


GE06RAPIIIR  GÊfféilAliE.  f 

mai»  ^o  gâiérstl  fdles  «'att^igneot  plus  jfisqy'wi  fir^i^  réi#<rr 
lion  des  ipootagse^  i^^u^  la  B«»oie  ^l  1^  Mbwteofgro. 

Pour  Ciiira  ^RqaUre  iput  da  Mute  ins  pinacl^ff  ^  h  Tur"» 

tîon  da  Monienegto^  q4i*i  coqftid^rls  4'tH»^  fBpqièr^  g^^^l^* 
n'est  qu'une  porlion  éleyée  de  terrain  entre  M  pli^^tf^m^ridA 
de  la  TuF^MÎ^  pceidem^le  pi  ç^  qoi  bprde  VAdri^^He  en 

iravereé  dftws  ^qh  «lijj^  par  un^i  titoi«jèn»^  ^rét^*  dor^  Ja  L^at 
k«Yif ^  #^t  J^  soinii)^i«  {i9»  €ontf«^arjl6  ^i4^Ii(Hii»é&  d^  <»a«  tr^ 
ohaifien  copuituefii  prcfirefin^pt  1^  \fÊïW^  M>>J^»  4^^^\k 

^^0^4  )  #çc^^*  un  6^€»  #  i^raû»  ^  farf99  ^  j^qm^Jiifii^t 
ineili  ipçN^é  d^  N.hOk  aji  S*^£!.  ^  el  &€ipaiié  eg  dcjjux  ||g^  W 
înégïaM^  p#f  }a  ,JMiQF0^§|CJui ,  «HV(Hr,  h  film  ^wW##«vAte  '> 
rO.  et  le  plus  petit  à  TK-  Le  ^ri^in^  ^ij^aj^^ifjr-e*  e^  fér 
jié(raflt  ^w  k»  deiiK  riye^  d^  la  ,]lorafl»oba  jmqu^  viji  peu 
aii-4dà  de  Spomfej(a,.  ifpouga ,  l^jSpuad^fafU^).»  aqbèv^ 
Ja  figiH^  à  1aq«j^i^  nouë  «avons  pfimp^é  oib  f^s..  U  doit  «or 
noo^  d«MaiMagOie']$air4i;à  lafli^HvLjl^  (k|firéf^  de  ^^^^àoe^^ 
iq^ii  do»4Q»i  4  aesinppfji^f^^  y.^»^  d«  ioi«i,  M»^  .t^if^  fofH^ 
,  Son  éi{sndii^  e^  ^e))^  <qv  ^  £^i^^  A  PvM  d^^î^wn^^i;!^ 
Mo^beiiejg^iiins  ^  l^^à  i2  Ipv ,  (nK|)€im  le4)ai;eçMir4r  4u  1§.  f^M  I^ 
en  6  jV  »  et  «de  1X^.4  1%  ^en  4  o^  $.  j^  Pa  s'es,t  (qifteojMir/é  à  l^i 
iloiuif^*  $4  )i^ilk|s  ^fr^s  de  ^*^^^f  t^/f4i»  qiue  (f^f^lftJ^J^ 
Jui  en  supposaient  95  ^tOQ„  ^  iijffi  m,  .|é,vid^qif^i)ï  .U^ 

i  • 

^  *  ■  > 

(i)  Ce  'iidm  Vîétit  dfe  môr  ÎBleu  A  ciHise  Je  lacolilëtif  Jes  featjfK  * 
réelle <M¥ièl^.>£è  ittôtifle  liloràvïi  a  là  ifliMie  déri¥»lk«h^^p«^&klii^ 


8  tUROlJIÉ  D'etJRÔfË. 

n'est  qnë  le  hattt  de  la  vallée  de  la  Moratâbba  >  est  redâerrëé 
entre  la  dmtne  qni  va  du  Kom  ou  Kontm  au  Dormitor,  en 
formanlles  montagnes  de  Tersdiin  et  de  Javorie,  et  les  val- 
lées ou  plaines  élevées  de Drobniak  ( Drobniasche  des  cartes) 
de  Gatzko  et  de  Nikschitchi.  La  Moratscha  est  formée  par  la 
réunion  de  deux  torrents  qui  prennent  leur  source  dans  la 
montagne  à  pâturages  nommée  Jôupa ,  et  séparant  Drobniak 
de  cette  vallée.  Entre  les  branches  mères  do  la  Moratscha  se 
trouve  Lîevischla. 

Une  série  de  sommets  sépare  le  haut  des  vallées  du  Mon- 
ténégro occidental  de  la  plaine  aussi  élevée  de  Graovo  où 
Grahovo  »  mais  il  y  a  des  cols  asses  nombreux  qui  ont  aidé 
les  Monténégrins  à  s'emparer  d'une  partie  de  ce  territoire 
Iterzegovinien.  La  plus  haute  montagne  de  ce'  côté  est  le  Loii^ 
kaviiza  »  qui  parait  avoir  au-delà  de  4,000  p. ,  et  est  située  au 
haut  de  la  Naliie  montagneuse  de  Bielopavlitchi^  sur  le  pro- 
iotagement  des  crêtes  basses ,  qui  d'un  côté  séparent  le  bassin 
de  Gatzko  de  la  plaine  de  Klobouk  eC  de  Trebigne,  et  de 
l'autre  traversent  le  pays  deBielopaviitcfai.  Le  cours  supérieur 
de  fci  Z«ta  et  le  Sitnttza  arrosent  ce-dernier. 

La  baie  de  Caitaro  (s.  Kotour)  et  les  bouches  du  Cat- 
laro  (  s.  Boka-Kotoursia  )  sont  dominées  du  côté  de  Monté- 
négro par  la  montagne  escarpée  et  nue  du  Loçtsckin  (propre 
à  la  chasse),  1e  Monte  Sella  des  Italiens,  qui  conserve  de  la 
neige  dans  des  crevasses  jusqu'en  juin  et  même  en  juilfet*  Sa 
pente  orientale  est  encore  plus  rapide  que  celle  du  côté  de 
Ciatiaro,  ville  bâtie  en  amphithéâtre  contre  sa  basé.  Sît  cime 
atteint  4,200  p.  de  Paris  d'élévation.  On  y  remarque  une 
maison  de  l'évêquè  de  Monténégro ,  qu'on  dit  avoir  été  un  pa- 
villoh'du  dernier  pvmce  ïzernojevitA; 

Les  autres  sommets  sur  la  limite  autrichienne  n'ont  pas 
'moins'  de  3,500  p.  On  y  distingue  stirfont  le  mont  Tschaplina 
au-dessus  de  Spitz ,  le  mont  Resevitch  à  l'E.  de  Saint-Siefano, 
le  mont  Orliich  à  TE.  de  Bescbilzi,  le  mont  Giourgevo- 
Idrielo  au-dessus  du  district  de  Podgori  et  du  couvent  de 
Siagnevilcli  et  le  Koiojoun^  entre  ce  dernier  ei  le  Lovl»* 


chin  (i).  Depois  les  hauteurs  ati-dessus  (jte  Braitchi^  on  petfl 
apercevoir  le  bas$îii  de  Scutari.  Vues  de  loin  les  cimes  de  ces 
montagnes,  couvertes  de  forêts  «  contrastent  avec  les  parties 
nues  et  grises  de  leurs  pentes,  tandis  cfn'ôn  y  voit  briller 
jus(|u*en  mur  et  en  jiiin  des  points  de  neige.  Blaigré  son  éléva- 
tion ,  cette  chaîne  n'a  que  très  peu  de  torrents.  Dans  le  bassin 
de  Gattaro  il  en  sort  le  Fiounfêra,  qui  coule  sons  le  roc  du  cliâ« 
teau ,  et  le  Gliouéa,  à  6  niilies  au  N.  de  la  ville  de  Caitaro.  Dans 
le  Niegouschi  monienegrin  il  y  a  aussi  un  petit  ruisseau  qui  se 
perd  dans  tes  rochers. 

Ces  montagnes  n'offrent  guère  que  des  chemins  de  piétons» 
et  les  passages  k^  plus  fréquentés  sont  celui  dans  le  pays  des 
Pastrovttchs  et  les  deux  rouies  de  Gattaro  à  Getigne ,  Tune 
pour  les  gens  à  pied ,  et  l'autre  plus  longue  praticable 'pour  les 
chevaux  et  passant  par  les  districts  de  Stagnovttch  et  de  Nié- 
goUschi*.  Le  première  route  de  Gattaro  à  Geligno  traverse  la 
plaine  de  Scaliari  au  milieu  de  jardins  et  d'arbres  fruitiers,  f^e 
chemin  se-^ange  plus  loin  en  sentier  qui ,  montant  à  travers 
des  rochers  calcaires,  devient  toujours  plus  rapide.  Toute  vé- 
gétation d'arbres  cesse  alors ,  et  on  ne  remarque  plus  que  des 
touffes  isolées  de  sureau  ou  d'autres  arbustes.  Au  milieu  de 
ce  désert  de  rochers  il  n'y  a  qu'un  petit  hameau  entouré  de 
quelques  arbres  et  de  champs.  Plus  haut  on  atteint  la  ré- 
gion des  forêts  de  hêtres ,  et  le  haut  du  col  présente  une 
quantité  de  cavités  rociu'lleus'es  séparant  des  cimes  boisées. 
La  descente  à  Getigne  a  lieu  par  une  série  de  plates-formes  en 
échelons,  sur  une  surface  couverte  de  rochers.  Sur  cette  route 
se  trouve  une  fontaine  construite  par  Ivanbeg  Tzernojevitch. 

La  chaîne  dont  nous  venons  de  parler  se  prolonge  en  Albanie 
de  Boudoua  jusque  vers  Scutari ,  et  est  occupée  par  les  Monté- 
'negfins  de  la  Nahiede  Riescbka  jnsques  au-dessus  de  Spifz 
(Spitza  des  Iialiens  ).  Le  mont  Gotesch  (  nu  ) ,  à  l'Ë.  de  Gtou- 


(I)  V^ez  I»  carte  de  la  Descript.  statistiq. ,  historiq.  et  mîlit.  des 
bouches  de  Gattaro  (Stat.  ki$t, ,  miîit,  J>arstel(Hng  der  Boc^he  di 
Cal^aro)*  Cologne M8€S,  in4>('i 


10  rmnvm  D'»i;fu>P£. 

bidq  (I)»  f^m^^  la  plus  I^aute  soinmité  aunlessu^  du  l^c.et 
peut  avoir.  â)500  p.  Le  Haqi-Souiûrinan  sép^i^  le  temiQii;e 
d'Afiiyoj'i  (^«  £ar)  dçi  661^1  dp  ÇermoiUa  où  Seroitza»  quieàt 
&ur  le  bord  I^.-O.  du  lac  de  Scuiari, 
..  Dpns  ce  derrii^  disirjci  oo  trouve  >  ep  allant  dtf  S^^E.  ai| 
l^^'-Q..»  trois  petiu  affluents  du  lac,  savoir  :  le  Rfchova-Vo.da 
(jEou  des  %r€^isses)|  je  ruisseau  de  Sernitxa  pi  le  Xzeriioj^^ 
yjtf^ ,  ^ui  .6qrt  i^a  lo^reai  d*fiae  caverne  f  à  1  1  /^  h*  du  bor^ 
sep^ntrfooal  du  kiç»  }|  p^ait  qu^  cette  riv/èresoutf  rrainç  reiçoit 
surtout  les  eaux  de  la  Nahie ,  appelée  Kat(nm$kai^Naia  (^)  « 
G^v (e ^1  caloaire j ei|(,(rès  fepdiUé fit  qoffr^ pas.  de torreiiis. 
)1  Y  ^  niiârat  i|n manqua.. si  ^v^u^  îje  isourc€|s j  surtout  en étë« 
91IQ  les  çU]3rnes  poui:  recevoir  re£)u  p^yj^  y  «ont  en  usagcf 
|«a  plaine  de  Çeti^ue ,  |a  p|us,grande4aps  toui  le  Mon^egro» 
qçGvii^e^  vers  le  inilieu  de  cette  IfahifS^  la  j^rofpndepr  d'un  bafr- 
f|in  à  bords  rocailleux  et  escarpés.  Ëllcj  a  envirofi  2  fa.  de  dia- 
j^ttèire;  >d' autres  ne  lui  donnent  que  600  U  de  largeur  sur 
^,000  c^  (|le  longueu^.  Elle  est  a  un  niveau  de  2,000  p,  Daiis 
le  teinpsde^ pluies  ilsç  forme»  dans  sa  partie  prieniale».UEi 
petiiL  étang,  n)a'réca|g;ei;x^  ce  quj  vjent  confirmer  ique  celle  £a- 
.viié  n'iest  que  le  fond  d'un  ancien  lac  écoulé. 

.  Çetj^e^  n'est,  ni  un  bou^g[  nj  un  village^  mats  jine  réunioii 
d'bîd>itations  isolées»  |)arnH  lesquelles  sont  groupés  ensemblp 
un  cQuvçnt^  la  maison  Axx  séiut  et  runiqiie  auber^e^lu  Monjtê- 
ne^ro.Jbes  uameaux  existent  ceipendant  sur ies  peqtiss  des 
munt^iaes«  duloitr  jdu  bas^n  de  Gcti^«  Àu^^refois  unp 
giyjnJdjç  .çprtie»!  du^ljïonliên^rc),,  ejt.J^ÏPMt  h  KalQW^tï- 

Naja ,  jpuraissent  avoir  été  couvertes  ^e  forêts  qui  put  dispar^ 
en  bonne  partie.  J)ans  les.pavités  il  s'est  formé  un  bwmu§  ^oi- 
j.âlre^  ?t  ?si|'*.l^ ^^ ^*iS'!?"^  rougeûti*  des  p^l^ragie^t;.    .^^  ,[. 
((ne  vaille  plajiie ,  .commenjcaul  sur  lesi  .bobds  orjentwi^  ^ 

I    I     »         I    fa  I  »   ^1         .1  i|i        ,  I    J  <|         I  I         I.  I  *        t     I  J     ■     t  y  I       >         1  l'i     <■  I      i  t    ■      >  ■— ■— ^  Il  I  ^  '■ 


I      I 


(I)  Abréviation  pour  Glouta-Dolina,  vallée  aveugle,  probable- 
ment \  cause  du  manqué  d'issue  où  dVaii. 
(2^  Ciette  dé»f>mi«IBti(]|q»vieilt  dtM««t)iifhMn«lB'ft«le¥ii«^^  signifie 

cun  viiMa^e,  ipr<^^Bmia»iliiprlintuveDi66t^Mn*oliirieU  ^^  da  #ie  ^dvs 
bergers  des  Schkipetares. 


GÉOmiflPttt^  OÉtlilUtE.  Il 

Ide  â^  S(m»U  «t  cëmprentfnt  lé  laeod  les  irtd^éèaftèBvdfc  lUti , 
rl^iffëtitl  âdt*  tes  dfeflii  riviifsl  lié  là  MBHiyèt»  v  Aittâ  la  partie 
léut4-fâH  {ttfKNeiife  .dit  Kern  ;,  et  se  titrent  lonjodre  ^liis  à 
ftlésat* ë  tt^'ëlte  ât)|»rèbliG  dé  t^oUgdrilc^  «^  de  SfMatigei  Oajiayi 
{jitot  QliÀfiail  d'&ppèlte  v^aii^nl«iit  le  Zettt  ou  i&Atlb.  U  est 
(uirtfê  à  fO:  par  hir  Nahie  de  Lmehattsksi  et  f raversé  p^r  16 
MèmiiMl  a  peu  atf»de3SUB  de  PddgfOrftxl  pdr  le  Ketu^  Ja  pllll§ 
Ifmndii  i^Mère  dd  Moittëne^o  i  «t  fiFidDCHil  ^  afurw  vera  Îb 
d)d^iiF  du  tiDUbaviUai  .  .... 

^  àU  h 4  lieictiite  Ibr^é  ^})ée  aUuTîtlie  et  trài  foeiffe-oé  (iminre 
le  Monténégro  oriental  j  c'«staà-diN)  li»i  RaMi&id6iPi|pei^i  tel  dé 
KotttstAH 

Entre  la  Mopitsbiiâ  let Ja  ëkalat)  dû  Dormitor  où  Doarfnimr 
«Il  \ài\  iiém  ;A  y  à  ua  bDiktrè<fert  moiôâ. élevé i^  qui  s'é^nd 
iiuribiti  kA*  la  Hye  orimièaie  d«  ottteîriiflère^  depuis  JlaHi- 
iUdâi  litenupr  MUage  Meurtènégria  dàn»  ledialWct  A  I^peti 
lAl  ilkë  de  âp<)U|fev  juïwpi'amdelà  de  Lopàil  et  à  aa  renoonife 
éVeè  au  dëi  c^U«k.dli  nUbnt  lavoilef  (^bfo)i  Celte  okàlneii 
¥ë^  d^  M;  €k  Kovalçvsfci  Ib  nbm  ée  Patievftza  >  parce  qiie 
igt|»i:  teiigiai  d€^  f)irimB  tes  pli»  éd^vés  d»  cemiistf  gai  oouti.  dni 
If».  ^  S.  pàrttli^epiênt  au  £ott1seli^i4[eHÉ.  La  ^m  liante  de 
<(2i!« -somniitël  av^eioh  eei  iDgéMSÛr^  lemMà  SvOOOpM-  i^^ 
l^èèmleM  hamear  é,000  p. y  et  sba  éiératiofi  moymite  tié- 

'|)asae99^^T^* 
Cetittçihaiïie'^st  fH^aver^  for  la  Sdmetritaa^.tpla ipreèd  U 

SGWch  (hm  -de  'K<nitscli'k:i^Kolii  et  t^mbe  (danft  la  MdtemaehH , 
Iifl|p4esfi«is  du  «aMfiiefit  ^àè  h  ^ikihéù.Jfk\»  Inuac  (kfM  m^\ 
•^m  %fàmtt&çhaiiè  Selnsfceiac^  dmt  les  so»tH)èft  vetimmimi 
-  Vessie  Kôto  ;y)a  )pAé  éiatkoaneat  jVêrs  là  crête  qàeat  4e  %ii 
Vlltillimé  1/ieKciiaaohtàv  ^  oA  iè&'ii£ihMits  4u*  Tara  ^neoiNfit 
^1iï*'(M{;^^  l^âmii^  V^onBdba'cçMe4W>&^. 

Wt  î^t^i  ^t'à  4e  plu$i1qa|g[  cbisrs ,  Uïhdis  que!  lé  IMangariÉa  Re- 
monte très.haut  au  S.-E.  sur  le  Kom.  Les  sources  réunies  du 
Tara  coupent  ainsi ,  par  une  fente  transversale ,  la  chaîne  qui 
lie  le  Kom  au  lerschm,  ce  qui  pourrait  être  une  fois  utilise 
poar4'élabliaseflteat  d:iifie'rouii0. 


Le  Kouttch  (1)  ou  Koutschki-Kom  e&t  un  grand  massif , 
ou  moios  d'environ  6,800  à  7,000  p.,  qiH  court  du  N.  au  S. 
et  se  joint  aux  montagnes  du  grand  et  petit  Yilenitza  (3),  du 
Korita  (bassin  en  auge)  et  du  Prokielia.  Korita  est  placé  entre 
le  lac  de  Rikuvetz,  au  pied  du  Koutsch,  et  la  plaine  de 
Vrschom,  ou  se  Ijvrent  souvent  des  escarmouches  entre  les 
Monténégrins  et  les  habitants  de  Gouzinie.  Les  Monténégrins 
n'occupent  que  le  Koutsch  et  le  Korita»  et  s'étendent  presque 
j'jsque  sur  le  Zem ,  dont  les  triples  sources  »e  trouvent  sur  la 
pente  élevée  occidentale  des  montagnes  de  Troitza  et  de  Brata. 
Cest  le  district  des  Albanais-Clementi. 

Au  pied  N.-E.  des  cimes  du  Koutsch  est  un  vallon  et  un 
torrent  qui  va  gagner  la  Tara  en  longeant  le  Kom. 

Le  Kom  ou  Komm,  appelé  en  albanais  Skoly  Skolsch  ou 
Skoli'a,  a  reçu  évidemment  ce  dernier  nom ,  dérivé  du  latin,  à 
Ciiuse  de  sa  forme  et  de  son  isolement ,  tandis  que  l'autre  dé- 
nomirialion  signifie  en  russe  une  masse  ou  un  tas,  et  rappelle 
le  Kamm  ou  crête  des  Allemands.  Il  est  situé  à  4  h.  au  N.-O. 
de  Gouzinie,  el  est  formé  de  deiix  gros  sommets  terminés 
tous  deux  par  des  rochers  à  pic  et  inaccessibles.  Le  sommet 
septentrional  est  un  peu  plus  bas  que  celui  qui  est  au  S.,  et  qui 
doit  avoir  de  8,500  à  9,000  p.  ;  entre  les  deux  il  y  a  une  vaste 
échancrure,  d'où  descendent  a  l'O.  lés  sources  mères  du  Mar- 
garita.  Des  rochers  stériles  avec  quelques  herbes  au  gros  de 
l'été  constituent  ce  roi  des  montagnes  de  la  Turquie,  dont 
l'étendue  du  N.-O.  au  S.-E.  et  à  3a  base  peut  être  évaluée,  à 
vue  d*ceil,  tout  au  plus  de  3  à  5 1.  Vu  son  isolement,  son  expo- 
«itbn  au  soleil  et  aux  vents  chauds  d'Afrique ,  les  neiges  y  dis- 
paraissent plus  aisément  que  sui*  le  Prokletia  el  d'autres  pla- 
teaux élevés  et  encaissés.  A  la  fin  d'août  on  n'y  trouve  plus. 
(\\\e  des  neiges  dans  des  crevasses  sur  le  côté  septentrional. 
NéaniiK>ins  M.  Kovalevski  y  a  été  surpris  \i  cette  épcKjue  par 


(I  )  Ce  nom  rappelle  involontairement  Tlndo-Koutsch,  haute  chaîne 
entre  la  Boukarie  et  PAfghanislan. 
(2)  Montagne  de  la  fée  de  YU^^i  fôenympke  dés  monta^neai 


GÉOORApatK   GÉfliRiltLE.  fS 

une  averse  de  fie^e ,  quoique  eoODref  fort  loin  du  éomtbei ,  èi 
seuteiBPntà5,500p.  (?) 

Pour  y  monter»  cet  intrépide  voyageur  nous  apprend  qu*îl 
faut  aussi  bien  escalader  des  rochers  que  passer  des  pentes 
très  isclinées  »  couvertes  de  fragments  mobiles  et  roulant  sous 
les  pas.  Lui-même  y  est  monté  depuis  Lopati  et  a  employé 
deux  jours  dans  celle  excursion  »  c*est-à*dire  quîl  a  couché 
sur  la  pente  du  Kom ,  non  loin  du  lieu  appelé  Lieschaschta  >  et 
qu'il  est  descendu  de  la  cime  du  Kom  sur  le  Koutsch  pour  ga- 
gner de  là  Martinilchi  sur  la  Moratscba. 

De  Lopati  un  sentier  à  peine  pratîcabie  conduit  à  Yassoevît* 
chi  9  ett  tof  moyant  sans  cesse  a  travers  une  montagne  schifr- 
leuse  escarpée.  A  environ  5,500  ou  4,000  p.  les  forêts 
épaisses  de  sapins  et  de  pins  cessent ,  et  il  font  suivre  un  seittier 
établi  entre  d'effroyables  précipices ,  sur  une  crête  étroite , 
4*011  on  plonge  au  N.  sur  KolascUn  et  la  vallée  de  la  Tara  » 
tandis  qu'au  S.  on  voit  le  district  de  Klementi  aux  sources  du 
Zéro.  Cette  partie  de  la  chaîne  sépare  les  eaux  qui  coulent 
dans  la  mer  Noire  de  celles  qui  vont  à  l'Adriatique.  Les  tor- 
rents d'Opasnilza ,  de  Margarita  et  de  Verouscha  coulent  dans 
le  Tara  et  la  Drina  bosniaque,  en  même  temps  que  d'autres 
ruisseaux  se  jettent  dans  le  Berskout ,  qui  va  gagner ,  au  N. 
du  Souschitza ,  la' Moralscha ,  et  de  là  le  lac  de  Scutari  et  la 
Bojana.  Le  lieu  âevé  de  Lieschasdita  est  l'endroit  où  on  peut 
prendre  d'une  main  les  eaux  de  la  mer  Noire  et  de  l'autre 
celles  de  l'Adriatique*  Sur  ces  hauteuif^  même  les  habilants 
de  Kdaschin  en  viennent  aux  maiasavec  les  Monténégrins ,  et 
loTS  de  soii  ascension,  M.  Kovalevski  ne  put  gagner  Lieschas- 
chta qu'au  milieu  de  coups  de  fusils ,  les  Monténégrins  se 
glissant  parmi  les  rochers  pour  n'être  pas  attaqués  à  Timpro- 

titiste. 

Depuis  les  parties  accessibles  du  Kom ,  on  jouit  d'une  vue 
très  étendue.  A  l'O.  on  a  devant  soi  tout  le  sol  montagneux 
du  Monténégro,  duquel  ressortent  surtout  les^  pics  élevés  du 
Loukavitza  au  S.  de  Nikschitchi  et  du  Lovtschin  à  l'Ë.  de  Gat- 
taro»  L'Adriatique  se  présente  en  d^çà  des  t^rressous  h  forme 


4i  (M^ttQttB  niamùHÈi. 

éwat  tiMiAî  aSBuvée.  ku  S.^0.  »  on  flisiii^^fuq  fe  feassiii  dtt  lao  df 
Scuiari  >  tandis  qu  au  N.-O.  les  pyramidÊ^  dptbmUiqiu»)  du 
Dof fmtor  ^l  un  ^effei  $af tout  mf FVdiUei» ,  loi^qu'elltts  %3nt 
édaiitf  es  par  le  so}eil,  le  bas  du  tableau  étant  dans  Fooibfîe.  Al 
8.,  on  domine  ie  Kelit-Kooi  qii  ftoûtschki^kom,  les  sommets 
{^ats  et  les  pios  péfjsuiL  du  Ppe4l6tfa  et  des  «botagoi^  et 
Sclmiû  et  aià'fb.'>S^^U\  t  on  ap«r^t,  entre  une  ëcbftncvmredfi 
moniogiies:,  mé  par^  iki  Sobai^ .  Enfin  à  VE.,  ia  Bosoiifménf 
^ifitai^^sii^MJnKfSkd»  de  i^observaiecMry  <}tti  peut  afiprécier  é'^aifr^ 
tant  mieux  le  talus  incUoè  du  S.  au  N.»  fàff^é  pabces  moAt^*- 
gties» 4fiè  deipMoetté 'baoïeHr  4e  ppf s  aicoideoie du  S^-O.'  de 
*ii<6er#ie  ^  de  ia  Hame^Soc&nie  prend  f aspect  d'w  vaste  pla- 

ièaii. 

'  La  MiMe  de  Meratscba  di^Gàve  es^entieHem^nt  des  aaiqes 
Mdhlés  dà  Monlenegro  par  ^sa  pc^stiion  physique  coi»  nié  par 
sem  Itat  pdliuc|cie.  Xaeuné  a- a  des  montagnes  .aussi  cievéeé , 
inai»  «Mes  lie  soat  pas  si  nues  et  si  dédiinées  que  G£|^e  de  la 
M^bk,  appelée  fi.atdUB6fcar9îaia.  fies  praih'es  £A  ^esferlts  aoUr 
allient;  lès  êiftts  des  k)enla(;iië6,  ei  piainnû  ies  arbres inn  en  0br 
«eive^^ufl  diaiÉiètre  et;  d*iune  kittie^ri^Uraorduiâîi^.  iie  iem- 
-uaneile  cet^e  j|airie,  fiiMsne  aussi  celui  de  ia  Sîùie  du  Jioiil^Cillî 
■supmeiur,  ^fertile  H  pleiâe  dés  pkisJieUes  ea^ix  ^ives»  ^et 
'd'envie  peiîr  tes  baibilants  des  auil*es  parties  dn  MtMm^eQffQ. 
!tt ^y  a «nelirès  grande jquanèké debêtes lauiKes et  de petomi, 
^ee&hdbtlamsisoibtibnaves  et  pleins  deiveraisnaturelles.  i8éai|- 
'-leeies  sëparés  des  aiitp^  distnoi  s  par  de  jiiiauiles  â&>ntagA^  et 
*eiiAe«r<^4£ewieiÉiis^  ds  soatlpauKresecieiiripai^s  Ikësitei»^. 
ik'aMit «m  giiei^e  ppesque  perpétnellÉ  aioc  les  jLnieirtouflPl, 
«et  ke  jjsdriiaass'imisuUi^ws  deJQoiifUQie ,  veonMoeaneslif^^ies 
All|MHMis  eàti|olSques^eCyéineeAi. 

Ils  ne  peuvent  vendre  les  produits  de  leur  terre  ou  deiair 
«ndttsirie  ^  ies  ^tUesiieo^ues  leur  éteet  feeéiéee  QtCatitMR^  (rop 
éetMt/SpeHgeyibeHipgfeibaiiaiStiaeeezjngaeé^  ^^àÂBm^fimr- 
..»ées.ë(i.QQHnrent  de Moratscba  et  i^reâ^i^e  aulae^  de  £^€M|t$Ai 
aupéneur';  c'eat  .oependaet  âe  fieul  «oarcbé  û^é^uottl^  iMMr  4f  s 
>|t(WMWff  <BerteMgrtefts»  ^y  e<Midtt»y>t  dflfJMWMWi^d^itf- 


féjrçqtes  espèces  »  quand  on  est  en  patx  provisoire,  ttak  il  fir* 
rive  souvent,  au'afrivant  avec  leurs  inoupeatik ,  elles  trouvent 
lies  habitants  ae  Spôuge  aux  prises  avec  des  Monténégrins 
d'autres  Nahies,  elfes  perdent  aîors  leurs  nmrchandîses."  ■ 

Ôans  ces  deux  Nahies,  on  ne  vdil  guère  d^argeni;  rechange 
pur  et.  simple  y  est  encore  la  basé'du  commerce.  Les  mar- 
chands ne  s*y  prfeenient  jamais  ni  pour  vendre  ni  pour  achete^, 
et  même  les  évèqùes  dû  Monténégro  n*bni  jamïiis  yrskë  ces 
endroits  reculés  de  leur  domaine  :  )H.  KovaîeTskI  est  le  premier 
étranger  qui  y  a  pénétre  (1).  '        -        ». 


■\    -  *  »    •  •  .  ^  «  I       « 


5  2.  Bosnie  et  Croatie. 


de  700  milles  carrés,  el  suivant  a  autres  4e  859  milles.  Pour 
traverser  de  TO.  à  TE.  la  seuie'B/isnîe,  il  faut  !$  a  8  j.,  et  pour 
la  parcourir  qj^ns  sa  longueur  on  en  jnet  i^. 

Les  môniagnes  de  la  Bosnie  et  de  fâ  Grpatle  vues  ^n  grand 
ne  sont  qu  un  immense  plaledu  incliné  CQmmejun  toit  du  S.  au 
îir.  et  présentent  aux  plames  d^  la  Haute-Albanie  et  auxnioh- 
taf^nçs  du  Drm  une  muraule  culcaira  d  une  bautenr  moyenne 
dé  6  a  7,000  b.  Il  faut  partout  4  a  5  heures  poiur  escalader 
celte  dernier^  et  pour  arriver  au  pieë  même  des  pjus  hautes 
sommités ,  qui  pfB*ent  toujours  plus  ou  moins  de  plaques  de 
neige. 

A  PÔ.  ta  Bosnie  serait  jîmitée  ep  Jbopnç  .partie  d'une  ma- 
nièrB  à  peu  près  analbguè  §ans  les  fpntes  (çxirémèment  î^e- 
m^rquaples  d^  la  Vérpuscha  et  du  l^putschèsa.  Ainsi  on  trouve 
sur  ta  frontière  ^Ibano-itnontenegrine  une  sérije  (ïe  picç  élevés, 
c|ui  s'étendent  de,Schalia  QuDormitor,  et  au  Vdiojak,  et  de 
là  par'les  crêtes  dé  Zagorie  (en  deçà  des  monts)  aux  colosses 

•  '      •  .  .  ;  ,  :  ^  .  » 

(I)  Voyez  leBullelin  de  lu  5opiéfié  géologique  de  Jwnce,  vol.  X , 


16  TURQUIE   D^fiUROPE^ 

alitour  de  Cogoitza,  dont  le  massif  du  Vranatz  et  da  Porini  ne 
soQt  séparés  encore  que  par  une  troisième  fente  semblable 
aux  deux  mentionnées.  Plus  à  TO.  et  au  N.-O.  se  trouvent  le 
haut  Radouscha,  les  montagnes  entre  Scopia  et  Glamosch,  et 
.  celles  au  S.  de  Petrovatz  qui  s'anastomosent  avec  le  Yeliki- 
.  Tzernepaz  dans  la  Croatie  autrichienne.  Les  chaînes  de  la 
Croatie  orientale  ne  font  qu'un  avec  celles  de  ces  derniers 
pays,  et  ces  rides  parallèles  réunies  produiraient  un  plan  incliné 
au  N.-E.  dont  les  sommets  seraient  en  pays  autrichien  dans 
les  crêtes  du  Tzernepaz,  du  Kapella  et  du  Poliana. 

Du  côté  de  la  Servie»  on  aurait  une  circonscription  analogue 
en  sens  inverse  si  le  plateau  rétabli  imaginairement  par  la  réu- 
nion des  sommets  de  la  Bosnie  s'étendait  jusqu'en  deçà  de  la 
Drina  et  comprenait  les  montagnes  d'Oujilze  et  celles  à  l'E.  de 
la  rivière.  Or,  ce  côté  oriental  de  notre  plateau  étant  beaucoup 
moins  élevé  que  le  bord  occidental  et  méridional,  la  Bosnie  et 
la  Croatie  prennent  la  forme  d'un  toit  incliné  en  deux  sens^ 
savoir  :  du  S.  au  N.  et  del'O.  à  TE. 

Le  cours  inférieur  de  la  Drina,  séparant  les  plateaux  bosnia- 
ques des  crêtes  du  N.-E.  de  la  Servie,  a  établi  une  frontière 
naturelle  a  laquelle  on  ne  parvient  encore  qu'après  des  des- 
centes de  plusieurs  heures,  tandis  que  cette  excavation  est  une 
de  celles  qui  donnent  accès  dans  le  centre  et  même  les  parties 
tout-à-fait  méridionales  de  la  Bosnie.  En  effet,  cette  vallée  se 
rétrécit  déjà  beaucoup  dans  le  district  de  Srebernitza  (le  lieu 
à  argent)  ou  d*Osat,  et  au  midi  les  montagnes  bosniaques  font 
tellement  une  seule  masse  avec  la  chaîne  de  la  Servie  méridio- 
nale que  la  Drina  n'est  plus  qu'une  vaste  rigole  entre  les  som- 
mités élevées  à  l'E.  de  l'ibar  et  celles  à  l'O.  en  Bosnie. 

Le  côté  N.'E.  est  le  seul  point  où  les  montagnes  de  Bosnie 
se  joignent  assez  graduellement  aux  plaines  le  long  de  la  Save 
et  de  l'Ouna.  Cependant  le  passage  est  loin  d'être  insensible,  et 
on  observe  toujours  au-dessus  de  la  zone  des  collines  tertiaires 
un  échelon  un  peu  abrupte ,  une  montagne  qui  contraste  avec 
les  éminences  sous-jacentes,  parce  qu'elles  ne  sont  venuesqu'a- 
près  coup  s'adosser  aux  bords  du  bassin  de  la  Save^  cette  çVaste 


GEOGRAPHIE    ÛÂNIÉiuLÈ.  17 

écbancrure»  entre  les  rides  de  lu  Bosnie  et  de  la  Servie  et  les 
trois  groupes  de  montagnes  de  la  Croatie  au  N.  de  la  Save, 
de  rEsclavonie  et  de  la  Syrmie. 

Dans  ce  massif  de  terrain  bosniaque,  surmonté  de  beao- 
€Oup  de  crêtes  et  de  plateaux,  bordés  d'escarpements  ou  de  pics 
nus  {%.  Golet)^  se  trouvent  de  nombreux  sillons  longitudinaux, 
courant  comme  les,  crêtes  du  N.-O.  en  S.-E.  et  diminuant  en 
profondeur  du  S.  au  N.  Bans  ce  cas  se  trouvent  les  vallées 
du  torrent  deBagniska ,  du  Jablanitza,  du  Yappa,  de  i'Ouvalï, 
d'une  grande  partie  du  Lim,  du  Janina,  du  Tscheatina,  du 
Tara,  du  Piva,  de  la  Drioa  supérieure,  d'un  affluent  septen- 
trional duSoutschesa  près  du  Han  de  ce  nom,  de  TOuIok,  du 
Pratza,  du  Krivaia,  du  Jadar  supérieur,  du  Jalla,  duYerbiniiza, 
de  i'Ougra,  du  ]tfigliatzka*Rieka  et  des  parties  supérieures  du 
JLas(iiva,  du  iBosna,  du  Verbas,  du  Pliva,  du  Gomoinilza,  de  la 
Snna  et  de  l'Ouna.  La  Narenta  (  s.  Neretva)  occupe  une  cavité 
toote  semblable  entre  sa  source  et  Cognitza,  et  d'autres  se 
trouvent  entre  Nevesign  et  Gutzko  comme  àDobropolie.  Enfin, 
'Oaipeut  y {ilacer  la  phte-forme  du  Tschemerno*Polie,  entre  les 
«haines  du  Yolojak  et  du  Leberschnik. 

Outre  ces  vallées,  il  y  en  a  encore  surtout  de  deux  ajÉtues 
sortes,  dirigées  les  unes  presque  du  S«  au  N.  ou  du  S.*S.-£. 
i#u  iï.*N.-0.  et  les  autres  de  l'O.  à  l'E.  ou  de  l'O.-S.-O.  à 
)'E.-N«*Ë.  Ce  sont  en  général  les  sillons  qui  offrent  le  plus  de 
•défilés,  et  ils  sont  quelquefois  en  tout  ou  en  partie  si  étroits 
iqu'on  doit  bien  plutôt  les  appeler  des  fentes  que  des  valléeis. 
Ceux  présque-N.-S.  ont  une  étendue  bien  noôis  grande  que  les 
;au(i*es.  Des  exemples  des  derniers  se  trouvent  dans  certaines 
parties  du  cours  du  Sana ,  du  Verbas ,  près  de  Bania-Louka  (  le 
jpoièsdes  bains) ,  du  Bosna  (Haglai,  à  brouillards) ,  du  LinVtfe 
iia  Drifia  (Zvornik) ,  du  Voiniiza ,  de  Tibar  elc»  ^  tandis  que 
D)our  FaiUre  espèce  de  sillons  on  peut  citerle  torrent  deSdio&i, 
Âe  Makva,  près  de  Roujai,  Tlbar  à  TO.  de  Milrovitza,  la  Rasdifca 
lan-dessotis  de  Novipuzar ,  le  Lim  au-dessous  de  Preboi  et 
entre  Plava  et  Gouziiiie,  la  Drîna  à  TO.  de  Vischegrad  et  de 
Predol,  à  Gorasida  (t.  Gorcsda)^  yrotscha,  le  Tzeini-Judar 


ttvJ 


•(le^âfdârrioîr)'jfiférteur  (<)/la  frladida,  le  Libesdinitxa  sons 
-^&étill<^li/'bSabAia»  hr'fr^ianiiza  (petit  lîeu  de  roseaux),  les 

parties  de  la  Bosna  à  l'O.  de  Ksikain  et  de  Sc^ptehe,  rOkritMi, 
*i'4)iina4  KO.  deCoslaiwîlïi»,  la  Sarfa  inférieure  et  à  Medna, 
"  lu'Ja)^ra-s(ipéNmi[re;  bSanscMiia^  'kiPliva  à  Go&lhis^r  (chôteau 
*îdeBle)^fciLas€*ita  scKisTraymk,  la  Ydnif^a,  laNarentaà  l'O. 
i*d&ii<^^\pÊa  et  de-Modtap, 'Certaines  parties  de  la  Soutscëesa, 
^laîVëi'^isd4a,*le"Zôift,  *fe  torr^t  du  Vrouio  prè&déGouzraie 

•  *!'te  cour  s  du'  firiri ,  erure  lesiba&sins  de'  Prisren  et^de  Soàtari. 

ij»  distribution  deces  cavités^  diverses,  réunies  aux.  crêtes, 
'ddnne  rvb Bosnie  »n relief- presque  quadrillé  en  biais  du N.^E. 
au  S;-0'.,  et  du  N.-O.  auS.-'E*,'  pnrce  que  cette  dernière  di- 
«ireelion  domine*  dans-  tootes  les  grandes  rides,  tandisque  ces 
idernière»  sont  liées  de  plus  entre  elles  pqr  de  moindres  aspé- 
iTilés,dipigée»d0l?O4-à  l'EM'Ou.plutÔt  du  S.-O.  au  N.^E.  Na- 

•  tureiiemeiit  les  villes,  les  boi)r|fs  et  la  plus.grsinde  partie  des 
'tjieux  habités  setroaventdaiis  les  cavités  ou  sur  learfpourtoaf , 
«de  manière  que  pour  se  rendre. d'une  locsiUlé  habitée  'à  uAe 

'  àatre,>Qn  at^aptoiit  des  murailles  plus  ou  moins  hautes  ii  fran- 
chir et  garnies  de  hameaut  «eulenbent  çà  et  làel^  surtout  à. de 
-  basnhreaux. 

Hons.aUons.ndaÎDtenaiit  étudier  ce  relief  si  montueiix,  en 
upartanède  la  partie  des  montagnes  de  Bosnie,  qui  viennent 
)  faire .ime «masse av^  cdies  de  l-lbar  et  celles  à  TE.  de  la  Drina 
'«n:Servie.' Ces  crêtes,  dirigées.fortement  au  S.^S.-E.,  sont 
«Temarqi]ûbles;sar  leur  versant  oriental  par  les  bassins  craté- 
ilif6i|nie&,>  où  viennent  so  réunir  un  grand  nombre  de  torrents 
-'.  comme  les.  rayons  «d'un  cercle  à  son  centre.  Ce  sont  surtout 
/OBuide-Enoupagn ,  d'OniitRe,  de  Pojega  et  de  Novibaaar. 
^Le fH'emier  est  à  88â  p.  d'élévation  absolue  sous  des  monta- 
gnes de  plus  de  2^000  p.,  tandis  que  Oujitze,  dominé  par 
-des  cimes  de  plus  de  5,000  p.,  dépasse  déjà  1,000  p.  et 


(I)  Celle  rivière  est  appelée  communément  Jadar;  mais  comme  il 
y  a  aussi  un  Jadar  en  deçà  de  la  Drina  en  Servie,  pour  les  distinguer, 
on  a  ajouté  à  celle-ci  rcpilfièle  de  noire. 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  |9 

jNovibazar  est  à  1,257  p.  entouré  de  rnootagoas  et  de  pla- 
teaux non  moins  élevés. 

L'entonnoir  si  curieux  et  politiquement  si  important  de  ^o- 
vibazar  (s.  Nos>lpazai\  t.  Jeni-Bazar^  iwuveau  Bazar)  reçoit 
les  eaux  d'au  moins  cinq  torrents  principaux  et  est  eoviroimé 
de  quatre  grandes  crêtes^  savoir  :  leRovatscha-Planina  (moa^- 
tagne  du  maréchal-ferrant } ,  le  Glougovik-Planiiia  »  le  Gq- 
reschda-Planina>  le  Bogosna-Planina,  auxquels  on  peut SQopt^r 
les  montagnes  au  S.  de  Stoudeniiza  et  les  contre-forts  du  Ko- 
paonik.  Les  pentes  de  ces  montagnes  $ont  les  plus  longues  ;iii 
N.-O.  et  auN.  à  cause  du  plus  grand  nombre  de  contre-for^s  et 
les  plus  courtes,  et  par  conséquent  les  plus  inclinées  au  S.-O.  et 
au  S.  Du  RoifatsclikaPlamna  ou  presque  du  N.'N.-^O.  arrive 
une  rivière  qui  est  formée  par  la  réunion  de  plusieurV  petits 
cours  d^eau,  ^armi  lesquels  on  distingue  surtout  deiix  torrents; 
celui  de  Lepeaatz  vient  des  moAtagoes  vers  Gledilza,  ayafit  au- 
delà  de  @»60Q  p.  Celte  rivière  iraversam  Ie$^  hauteurs  au  N.  de 
Novi^azar^et  cette  ville  même,  au  pi^d  oriental  de  son  fort ,  va 
se  jeter  immédiatement  dans  la  Rascbka.  Nous  qvons  crucoiar 
prendre  qu  elle  porlaîit  le  aom  de  Joscboniiza»  mais  M.  Yiqueso^ 
ne  le  crpil  past.  Au  N.-O.  de  Novibazar  dans  les  cinaesl^oisées, 
au  N.  e>  N.-Pf.^E.  du  plateau  de  Dougopolie  €|t  dans  celles  a« 
S.-E.  de  ce  dernier,  àenviron  â,000p.,  sont  les  spur<;es-n)èrei 
du  Lioutza  ou  Lioi*tscUu-Rieka,  qui  vient  se  déverser  d^nsl^ 
Ratschka»  à  environ  une  petite  beureà  TO.  de  j^ovibaza^*.  3i  oe 
torFent  reçoit  du  N.-O»  aumoin$  $ept  pcltiis  .CQur4.  d*eciui  et 
du  S.-O.  six;  son  afflue^i  principal  S.-O.  dëb^uoiie  au^^des3ou$ 
du  Han  isolé ,  à  5  1/2.  h.  de  ^ovibazar^  et  paraU  çoongosé  4e 
plusieurs  petits  filets  d*eau  parcourant  des  pertes  boisées. 

Au  S.  du  Lioutzka  ou  Lioutschka-Rieka  vient,  ia  rivière  du 
Ratschka^  qui  donne  son  nom  au  bassin  deNovibazar  et  qui  a  ses 
sources  au  S.-O.  de  celte  ville  dans  les  gorges  ciilcaires  à  TO.  des 
ruines  du  eoaveai4eSopotschani>  près  de  Dolam-Selo  (village 
dekivaUée)  et  de  Gratschani  situé  i^us  nu  N.-E.  A  3  K  environ 
de  Novibazar,  cette  rivière  sort  de  Tespèce  de  bassin  de  So- 
potcbani  poui*  entrer  dans  une  vallée  profonde,  boisée  et  bordée 


20  '     TURQUIE   D*EUROl»E, 

d*escarpcnienls  calcaires.  Elle  y  reçoit  un  afflueiir,  venant  du 
S.,  et  va  joindre  le  Joschanilza  (?)  dans  le  milieu  de  Novibazar. 

Les  montagnes  d'où  sort  la  Raschka  portent  le  nom  de 
Rasclika-Planina  et  de  Glougovik-Ptanina  (1),  ou  plutôt  elles 
font  partie  du  Gorescfida-Planina,  qui  est  le  nom  collectif  pour 
les  crêtes  au  S.  et  S.-O.  de  Novibazar,  tandis  qu'au  S.-E.  se 
irouw  le  Rogosua-Planina  (2).  Ces  dernières  crêtes  atteignent 
5,445  p. ,  tandis  que  les  autres  dépassent  au  moins  les  5,000  p. 

Des  montagnes  du  Goreschda-Planina  sort,  ù  1  5/4  h.  de 
Novibazar,  un  torrent  de  la  vallée  où  est  située  Belotich,  et  le 
second  affluent  principal  du  Raschka  est  le  torrent  considérable 
de  Joschanitza  (suivant  M.  Viqiiesnel)  et  deKosmik  (suivantmol) 
qui  provient  des  cimes  du  mont  Vrenie,  à  4 1.  au  S.  on  S.-S.-O. 
de  Novibazar.  Son  affluent  principal  est  le  Kojene  qui  provient 
du  S.-E.  et  joint  la  Joschanitza  à  environ  al  1/2  à  2  h,  de 
Novibazar.  Cette  dernière  reçoit  plusieurs  autres  très  petits 
cours  d'eau  et  va  se  jeter  dans  la  Raschka  à  une  grande  demi- 
lieue  à  rO.  de  Novibazar.  C'est  sur  les  hauteurs,  entre  la 
Raschka  et  ce  torrent,  qu'est  placé  Trigouschna  et  l'ancien  châ- 
teau serbe  de  Jelesch  (5)  à  environ  2,600  p. 

Le  Rogosna-Plantaa  envoie  du  S.-O.  à  la  Raschka  le  petit 
torrent  de  Rnava,  qui  vient  y  déboucher  au-dessus  de  Novi- 
bazar, tandis  que  presque  vis-à-vîs  au  N.  il  descend  aussi  un 
filet  d'eau  dans  mon  prétendu  Joschanitza  (?).  D'une  autre  part, 
dans  sa  partie  S.-O.,  cette  montagne  partage  avec  le  Gores- 
chda-Planina les  sources  du  Bagniska-Rieka  (Bagnska-Rieka), 
qui  court  du  N.-O.^u  S.-E.,  passe  à  Bagniska  et  se  jette  dans 
ribar  à  2  1.  sous  ce  village.  Il  facilite  ainsi  l'approché  du  Ro- 
gosna-Planina  depuis  Mitrovitza ,  car  il  n'y  a  que  de  petite^ 
hauteurs  entre  le  bas  de  ce  vallon  et  ce  bourg. 


(  I )  Nom  provenant  de  Glog ,  le  Cratatgus  Oxyacaniha  des  Slaves. 
•   (2)  Bénotnînalion  venant  du  mot  R^g ,  corne ,  à  cause  do  ses  cimes 

mamelonnées. 
(3)  Nom  venant  probablement  de  Jclen ,  cerf,  a  cause  du  gibier  de 

ces  monlagncs  boisées. 


GÉOGRAPHIE    GÉNÉRALE.  21 

Au-dessous  de  Novibazar,  la  Râsclika  reçoit  ^r  le  cAcésèp- 
tenirîoDai  un  assez  grand  torrent,  le  Jigeva»  qui  a  ses  sources 
au  N»^  des  ruines  du  couvent  des  colonnes  de  St.-Georges 
{DjQurdjopù'Stoupoifi  à  i  h.  au  N.-E.  de  la  ville).  Formé  de 
quatre  branches ,  il  passe  à  1/S!  h.  de  Novibazar  et  a  TE.  de  la 
butte  qui  cour oBiie  ce  monastère.  Plus  bas,  à  près  de  1  1/2  b. 
deNovibozar,  se  trouve  un  second  affluent»  sur  lequel  est  le  vil- 
luge  de  Kouscbimlie  et  un  troisième  très  insignifiant  existe,  à 
S/4  II.  au  N.-E.  de  Milalkovitch.  Ces  trois  cours  d'eau,  di«* 
rigés  au  S.  et  au  S.-0«,  partent  des  crêtes,  qui  sont  bien  liées 
à  cellesau  S.  delà  vpllée  do/Stoudenitza,  niai$  entre  le  partage 
des  eaux  de  celte  dernière  et  de  la  Raschka  existe  le  torrent 
de  Brveni,  qui  court  a  peu  près  parallèlement  à  la  vallée  de 
Stoudenitza et  se jettf^  dans Tlbar  a  1/2 b,  auS.  de  Balievatz. 
D'une  autre  part,  au  point  où  la  Balscha  fait  un  coude  déddé 
de  TË.  au  IV.-Ë.,  elle4*eçoit  les  eaux  du  Doukim-^Potok,  qin 
vient  de  l'Ë.-S.-E. ,  des  petites  hauteurs  entre  Tlbar  et  la 
Raschka,  et  auquel  afflue  duS«-E,,  non  loin  de  ce  confluent^  le 
petit  torrent  de  Douk-Plietova.  Entre  ce  dernier  cours  dV*ni  et 
le  Rnava  il  y  a  encore  deux  autres  affluents  sur  ce  côté,  dont 
Tun  est  niidgaska-Rieka  (1)  à  près  de  S/4  h.  à  TE.  de  Novi- 
bazar, et  le  second  plus  loin,  de  manière  que  ce$  deux  cours 
d'eau,  provenant  du  S.  et  du  S.-E«,  rencontrent  la  Raschka 
entre  le  torrent,  sous  le  couvent  des  Colonnes  de  S. -Georges 
et  celui  pins  à  TE. 

Depuis  renfoncement  cratériforme  et  étoile  de  Novibaipr,  la 
Ratschka  court  de  TO.  5'  N*  à  E.  5°  S.  et  ne  tourne  au  N.-E. 
qu'après  le  confluent  du  Doukim-Potok  et  va  gagner  l'Ibar  à 
S  1/4 1.  de  Novibazar. 

Depuis  la  Rogosna-Planina  »  au  S.-E.  de  Novibazar ,  jus- 
qu'à luMoratscha,  dans  le  Monténégro,  les  crêtes  qui  s^at 
séparées  en.  Bosnie  par  de  grandes  vallées  sont  réunies  en.ua 
grand  nwud  de  montagnes ,  dont  on  ne  retrouve  plus  le  seijm* 


(I)  Nom  venant  du  mot  turc  Jlidya^  therme ,  4  cause  d'une «ource 


TURQUIB    D  EUROPE. 

blaUeiéD  Tbitftiie ,  car  celui  du  Pindè  /autour  de  Meitôv<H  ne 
peut  lut  être  comparé  »  i^i  pour  l'étendue  xn  pour  TétëVatlbn.' 
Ce  distrîet  d'aspérftés  est  iïmké  à  t'Ë.  par  les  montasses,  âu* 
tûur  de»  bassins  de  Novibaz'ar  et  dlpek  f  «•  Petck  ou  four- 
neau {^)r  a.  Peiia  ec  Petzéa)^  te  RegosnarPlaimiay ie  Kotirilor 
Pia&fàai  au<-déssti6  de  Ysrkoles  et  les  mouîagnie»  de  Decscbtaiity 
au  S.  par  les  parties  supérieures  des  Tsliées  de  Seharm,  de 
Boga»  de  Hoti  et  du  Zem ,  à  f  0.  par  la  Moraischa  supérieure 
et  la  piaîfw  élevée  de  Gatzko,  le  Dormitor  et  les  montagnes  dé 
Volôjak  et  de  Piriitor,  tandis  V]u'au  N<  se  trouvent  la  valtée 
inférieure  de  lu  Tara ,  Btelopolie  (  cdump  blanc) ,  la  plaine  de 
Sanodol  et  lès  montagnes  entre  Seniiza  et  Gleditza. 

Ëo  ligne  droite  la  largeur  de  ce  nœud  de  montagne  peut 
avoir  44  I.  de  l'Ë.  à  l'O. ,  et  16  à  48 1.  du  N.  au  S.,  tandis 
que  du  N.-Ë.  au  S.-O.  on  |)eut  lui  ^n  donner  au-delà  de  4  7  à 
48,  et  du  N.-O.  au  S.-E.  5S{t  56.  Gé6  dernières  dimensions 
indiquent  déjà  que  ce  n'est  qu'une  réunion  de  crêtes  aliongéed 
dans  cette  direction.  En  effet  on  y  retrouve  le  proiongemene 
S^-E.  des  chaînes  monténégrines  du  Polievilza ,  dû  Koi!n  et  dil 
Koutsch ,  dans  les  montagnes  de  Schalia  et  de  Prokletia ,  et 
dans  celles  entre  Schalia  et  Detschiani«  Le  LIoubischnia  et  ses 
cootre-forls ,  entre  la  vallée  du  Tara  et  du  Lim ,  se  continuent 
dans  le  Vîsltor,  le  Troitza,  le  Brata  et  les  montagne»  de 
Plava  ;  la  chaîne  entre  le  Lim  et  le  Vappa  dans  le  Mokra-Pla- 
nina  (montagne  humide),  le  Zinilcvitza-Planina,  le  Dobro- 
bottk^Plânrna  (montagnes  des  bons  hêtres),  tandis  que  les 
crêtos  calcaires ,  sur  le  bord  occidental  du  Vappa ,  s'élèvent 
en  puissantes  montagnes  à  partir  de  Souodol,  et  fbrment  te 
Haila ,  le  Peklen ,  le  Glieb  et  le  Kourilo-Planina.  Enfin  les  cré» 
tes  de  même  genre,  à  TE.  dé  Seriîtza  et  à  TO.  de  Novihazâr, 
ont  pour  prolongement  le  GoreSchda-Planina ,  les  mon* 
tagnes  du  Starl*-Kolasehin  et  dé  Scbetschevok ,  ainsi  que  le 
Slavitza. 

Dans  ee  petit  Satfit^xotfaard^ont  les  sotirees  de  dix  grandes 

,   ...  . .  /     . 

4rii  tinan   n  If»     n     ■»««»»    é» im » ».     <  m  »  ■     ni»>  ■       ,  ■■» 

(4)  La  ville  de_Pest  en^Hongrie  dérive  du  même  mot  estropié. 


I        • 


GÉoG^APHif:  générale;.  25 

rivlèras ,  cle  sept  a(ï|[uei)ts  du  Drin  albanais  et  de  quatre  du^ 
Bojana,  tandis  qîi'enyiron  v^rs  son  milieu,  se  trouve  le  bc 
dePiava,  au  centre  d'un  enfoncement  tpul -à-fait  cratériform'e. 
Ces  rivières  sont  lia.KArat^cha,  le  Zeni,  le  Drin  blanc  (s.Blela 
Dvina)  ^  Tlbar,  laRiischka,  lu  Vappu  pu  rOuvalz,  leLim^  le 
Tara ,  la  Piya  et.  la.Spifischçsa  ou  la  Drina.  Il.fopi  j  joindre 
ewjoïe  les.  souKcps  de  la  Mor^Yj^  Sgrbe  et  du.  Nareuta,  les 
tofi'i^^s  di|,  Bagniska-Rieka ,  de  Uîito^.,  du^  Bislritza  à 
Ift^'y  de, celqi  dp  Pel^cliifiol  (s,  D^tschmska  Blstritiôa)^' 
de  Djakova,  du  Grastenitscha ,  de  Sclialia,du  D^inassi  pu. 
Kigi  y  d^  Blfiifi ,,  dje  Bog^  et  de  Uuti. ,, sans  cpppter  une  dem|- 
dQi|;emn&  de  {^us  petits  afOueals  du  pj:in  »  ceijx  du  i^em  ^  de.I^. 
Mor«.tsc^  r,  etc.  » 

Çli49i^uiBs  ^^  «puir'^eç.  de^  rivières  priocip^jij&s  ^tant  ijficon- 
nues,»  nw%  allons  pro^édei:  à  leur  description.  Le  Zeni  est 
foriM^  par  la  réufiau  de  tro^.torceqts ,  qui  prennent  leur  pri- 
gio[(^^u^  lo  texers  pcciden^al  dei^  mpnia{j[nes  de  l^rpitza,»  et  sur 
clviiCim  d^sqiiels,  est  placé  4a  des.  ti;ojs  villages  des  A,lbaiv:iis- 
Cleja^&utj&,  savoir  .vSop^zi.»  à  6  b.  de  Çpqasinie,  Yqujfofi,  à  ' 
9  h.»  ^iNiktsche,  à  10  1/2  I.,, et  après,  avoif;  parcouru  une 
sij^t^de.£pprges  sp^ve^it  es4^rpées  et  caicai^rpSii  le-Zem  sejet.iei 
doAS  la  ï(pratscba ,  au-des$o^  d^e  Podgpritza  »  près  de  Gojo^- 
bQ3(atz.(  Pigeonnier  ]• 

jL.e  Scàa/ia  prend,  sasouice  au.  pie(;i  du  Prokktia,  à  i/2  li.  . 
auN.TE^.  .d9  kâipçau  deSchaiia»  çt  coule  au  S.-O.  dansi^ne 
pri)fond|6^  et  étroite  vallée  ju^(}^  au  Djcin..  Le  ^iri  pi/i,  Drinussi 
a  son  origine  %uv  le  côté  S. -^O*  des  vnpqtagues  de.^içïppa ,  et 

BiqUa^  wp  fiQurs  ^^s^  $em))lable,  j,aa^Us  que  la  tète  du  feïpâ  é||t 
.aibd^spsiluJiiiUug^de  c#  ng^,  au  co|^  entre  les  u>))niagQf s 
de  ProKletta let  çlpScbajia»  ou  au  i\.rQ.  du  village  (^^,  ScbaJia 
C^  torfem  poule  d'a|)ftrd  au  Jl.-O.,  pui^  i\  tpMn>e  à  JB|offa  j^iji^ 
S.-îO.,  fH  jiprès  §ikrpll  ^a  direptipn  est  E.-rp.  Pl^^s  ba^  jl  vé: 
prend  vers  Jlietbail.son.cpwrsau  S.:Q.  ft  ^pçoU  c^e^ affluent^. 
En  été  il  est  ^  sec  jusqi4*.^  f  I,  ^ous  Boga* 
Le  tprjçen^oi^  {e&iqfroqUq)4>}^boiich^f)t  df^()^  1^  lac  ^^  nia^ 


24  TURQUIE  d'europe. 

récage  <leHoli ,  appelé  en  slave  Goumsko-Blato ,  viennent  du 
N.  E.  et  ne  sont  considérables  que  dans  les  temps  de  pluie  » 
de  manière  que  la  grandeur  du  lac  de  Hotî  varie  beaucoup.  II 
semblerait  que  jadis  ces  marais  ont  pu  s'étendre  jusqu'au  dé- 
bouché de  la  vallée  de  Boga.  Entre  cette  dernière  localité ,  la 
plaine  de  Hoti  et  le  lac,  existe»  au  O.-N.-O,  de  Gradisca»  une 
petite  crête  rocailleuse ,  de  âOOp.,  qui  a  pu  former  une  fois 
uiie  ile  dans  le  lac  de  Scutari ,  lorsque  son  niveau  était  plus 
élevé.  Sa  sommité  déchiquetée  prend  de  loin  l'apparence  d'un 
château  fort. 

Le  Drin  blanc ,  le  Drino  ou  plutôt  Drilo  des  Albanais ,  le 
Biela^Drina  des  Slaves  est  formé  de  trois  torrents ,  la  Bis- 
tritza ,  la  Vrela  (source)  et  le  Drin  ;  ce  dernier,  peu  considé- 
rable, vient  des  montagnes  qui  lient  les  cimes  du  Glieb  an 
Kourilo-Planina ,  et  coule  dans  la  vallée  boisée  et  profondé  qui 
sépare  ces  montagnes.  La  Vrela  a  sa  source  à  i/2  h.  au  N.  du 
hameau  de  Novo-Selo  (nouveau  village),  à'  1  1/21.  à  l'E. 
d'Ipek ,  et  non  loin  de  la  ruine  d'un  ancien  couvent.  Elle  socC 
en  grand  torrent  d'une  caverne ,  au  pied  d'un  haut  escarpe- 
ment calcaire,  et  du  fond  d'une  espèce  d'entonnoir  couvert 
d'arbres.  La  Bistrilza  a  sa  source  au  N.-O.,  vers  les  cimes  qui 
lient  les  montagnes  de  Pekien  et  de  Haila,  et  coule  au-dessus 
d'Ipek  dans  une  fente  extrêmement  étroite  appelée  Streta- 
Gora.  Ce  n'est  qu'à  une  hauteur /considérable  qu'il  y  a  sur  le 
bord  de  cette  fente  des  talus  de  prairies  ou  des  bois ,  qui  ont 
permis  l'établissement  d'un  sentier  conduisant  à  Rougova.  Plus 
bas,  à  4  1/2  1.  d'Ipek,  Tlstok  sourde  de  même  en  torrent  du 
N.-E.  au  pied  du  Kourilo-Planina  et  se  rend  dans  lé  Drin. 
A  1  h.  plus  au  S.,  avant  Tzrkoles ,  le  Rakosch  a  un  cours  sem- 
blable de  l'E.  à  rO.  A  Drsnik  on  passe  déjà  le  Drin  en  bac  ou 
sur  un  pont.  Parmi  les  autres  affluents  du  Drin  supérieur ,  il 
suffit  de  citer  le  Detschanska-Bistritza,  qui  coule  de  1*0.  ou 
du  N.-O.,  l'eau  de  Djakova,  qui  prend  sa  source  à  i'O.  de 
celte  ville,  et  le  Souha-Rieka,  dont  nous  reparlerons. 

VIbar  a  ses  sources  sur  le  côté  septentrional  des  montagnes 
de  Haila.  Les  eaux  de  ces  torrents  ferment  la  Makva ,  qui 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  25 

passe  à  Rojai  on  Ronjai  (1),  au  N.-O.  du  Glieb ,  et  reooii  plus 
bas  des  affluents  du  S.  et  du  N.  H  paraît  même  que  ces  der- 
niers viennent  du  pied  occidental  du  Jarout-Planina  et  de  TE. 
des  monta{jnes  au  S.  de  Souodol.  L'ibur  ne  prend  son  nohfi 
qu'à  5  I.  à  TE.  deiloujai ,  et  coule  entre  de  hautes  montag^nes 
calcaires,  qui  forment  un  très  beau  défilé  à  1  1/â  I.  au*dessusdu 
moulin  de  Brniatz  (pron.  Bregnialz)  et  au  pied  du  mont  Yrenie. 
A  travers  cette  véritable  porte,  nommée  pour  cela  Yratsclie» 
de  Vrata^  porte^  on  aperçoit  depuis  l'ibar  les  cimes  du  Hokra- 
Phnina  (montagfne  humide),  qui  paraissent  finti^  suite  au  mont 
Glieb.  Des  neiges  y  couronnent ,  une  grande  partie  de  Tannée, 
d'énormes  murailles  de  rochers.  En  deçà  de  cette  cluse,  le  tor- 
rent de  Vischentza  descend  sur  le  cèté  septentrional  du  mont 
Vratsche  et  la  pente  méridionale  du  mont  Yrenie ,  et  gagne 
ribar.  Cette  dernière  reçoit  à  Brniafz,  du  S.-S.-O.  ou  des 
montagnes  de  Kolaschin  ;  le  Brniatschka-rieka.  Continuant  à 

m 

couler  dans  une  profonde  vallée,  au  S.-E.  etàl'E.,  elle  se 
grossit  encore  de  plusieurs  cours  d'eau,  et  est  joint  en  particu- 
lier,  à  environ  11.  au  S.-O.  de  Mitrovitza,  par  une  petite 
rivière  venant  du  S.-S.-E.,  et  portant  sur  les  cartes  le  nom  de 
Miirovitza.  Ce  n'est  que  précisément  au-delà  de  Mitrovitza 
qu'elle  se  réunit  à  la  Sitnitza ,  qui  arrose  la  plaine  de  Kosovo. 
L'ibar  a  alors  55  t.  de  largeur  et  occasionne  souvent  des 
inondations ,  de  manière  <|ue  le  pont  de  Mitrovitza  est  fort 
sujet  à  être  enlevé.  Après  ces  9^1.,  le  reste  du  cours  de  l'ibar 
n'est  qu'une  suite  de  défilés  bordés  d'escarpements  et  ouverts 
du  S.  a«  N.  ou  du  S.-E.  au  N.-O.,  ou  de  TE.  à  l'O.  La  rivière 
n'en  sort  qu'à  \  t/2  I.  de  son  confluent  dans  la  Morava  serbe. 
Les  eaux  claires  du  Um  commencent  au-dessous  de  Gou- 
zinie  et  sont  formées  de  la  réunion  de  trois  tori*ents,  savoir  : 
du  Gretschar,  de  l'Odolia  et  du  Yrouia.  Le  premier  prend  sa 
source  dans  les  montagnes  de  Kontsch  à  4  fa.  au  N.-O.,  ou 
plutôt  au  O.  N.  0.  de  Goozinie.  L'Odolia  a  son  origine  dans  la 
Il      III  II  ji  II-     ■-■>■■■  I  • 

(I)  Ce  nom  vient  de  Kog^  oorne,  parce  qu'il  y  a  an  N.  de  ce  village 
un  rocher  pointu  supportant  un  Vieux  château-fort.      ^ 


20  TqiMjutE  d'euIlopë. 

monliîgne  de  TroUza  (a.  Trojan,  Trinité)  à  l'O.  de  Goiwiqie  et 
entre  eeue  vaJIée  et  le  district  dç  Clemenii.  Le  Vrouia  esl  le 
produit  des  neiges  et  des  eaux  des  i^oatagnes  die  Prokletia  et 
duBrata  au  S,-0  et  S.  de  Gouzinie.  Ce  dernier  se  jette  dflns 
rOdolia,  au-dessous  ct^  Gouzinie,  et  celaipCJidaas  le  Gretschqp, 
Après  avoir  parcwif  u;  une  verdoyanievî^Hée  de  pf  ès;d^  2  U  e^ 
ire  le  mont  Çor  et  des  CQatre^foi,'ts  du  Visitor^  le  Liai  3e  j^tt^ 
dans  le  (ac  Phy^  «i  qui  a  pm  son  non?  de  ses  eauïx  cUii^e*^  ^efy  ♦ 
dâtres  au  blevi^tr^s.  Il  a  de  1  l/^à  ^  t,  dç  tour»  et  saraît' pirea^^ 
que  rond  suasim  prottjiomoire  vers  le  wi^i^  de  son  twïrd.Qfî- 
eidental  et  saas  ^Q.p^rtieS.  Q,^  qi^  a  ui^e  (çivifu»caprcMM)i\çé». . 
à  se  changer  ex\  ïnaréçage&  ou  pr^  ijJ9iidé.s» 

A  la  sortie  de  ce  lac,  aliipeivté  surtaxa  pqv  j^s  eau^<^4«iïft^  . 
cçtte  rivière  se  dirige  au  JX.  et  reçoit  à  \l%^.  du  \^c^  à  ^fcit^ 
un  torrent  cpB«5Jdéra|ile  qui  lui  apfièoe  iomes  les.  eaux  d^s  vi^. 
Ions  entre  le  Zmijieyit«»;Ptj|nina  (|).etJ^?jmpi)Ltî|gQ0s  >  (iaa^  1^, 
crêtes  au  paurtoiur  dq  Iqc  av^c  celles  Çi^  1S,-Ç.  du  V^U^ 
C'est,  en  uij  mot,  la  décharge  des^  eaux  qui  descei;i(}em  à  VOu 
des  arêtes  d'oii  dëçoule  à  i'E.  le  Ma.^ya,  Plus,  h^*,  le  Velika) 
verse  encore derE.  d^ns le-Lim  une p?trl|© des em^^M XiAÎlie? 
vitza-Plani^a,.  et  ce  dernier,  se  difjgeaïit  ai|  Nt-Q.j  yq  g^^^iôi' 
Bielopolie. 

lia  Drina  est  formée  par  la  réunipn  du  Tj^r?f  ^  d«  Pivî)  et  d|i 
Soutschesa,  dpn^  la  joaction  mutuelle  se  trouva  à 4 1.  m  S.-^O... 
de  Fotscha.  Qn  diraû  voir  iev^ni  soi  deq^x  éi^ofm^  pvi'tails 
ouverts ,  ian(  3ont  étrpitçs  et  borc^e^  ]d'e3cirpemefttft  ie^  val^ . 
lées  dp^  sortent  le?  d^u^f.  prenwèreft  riv|èr<çs,  La  Soutsch^ç* 
se  jette  dfnï^  h  piya ,  et  à  peu  de  dlst«iîj?e  de  fâ  1  celle-rci' . 
gagne  la  Tarn.  Cet$e  dennèr^  vjeut  duS,-?E*  da  pM.oçi^H»! 
du  Kom  et  du  Vi^itor,  et  se  grossit  «urtoult  par  les  eaus^  d» 
Verpuscha.  î)^ns  le  haut,  de  la  vallée  de  Tara,  le  cjmal  d^  Ift  ri^ 
vière  e$t  si  étrpjt  qu'oij  peut  se  parler  d'un  bûixl  à  l'autre  ^m 
ppuvoir  sejoiadreà  moia^  d^  très  longs  déiouri;  pn  y.eHci 


(4)  Cet  npiQ  yiisnt  d^  ^milia  «  m  slave  Gnaphqliwin  ^rmaHuni^ 
plante  employée  dans  lâi  toiletlie  de»  feainif)s. 


GÉOGRAPHIE   GÉNKRAi^E.  9T 

aiiMi  une  belle  oa&cade.  Ce  coraic^ère  d^uw  rîve  ëkivée  et  es^ 
carpéé  dbns  use  vallée  en  iPoroie  db  oaoftl  se  conUoiie  ddm  k 
Dfûaa  j^squau-ile^scm»  defai^lu.  Ceiie  cooSgiiratiua»  foeili- 
uunL  kl  défease,  u  dosoé  lieu  an  vers  Siiimnt  d'uae  cbunion 
serbe  :  ^otre  Tara  ne^  craint  pgk%  le  WJ^ri^rciNa^ha  Tara  ne 
hoi  ^e  toarskoga  tzara). 

hà.Pii/A  sort  en  ioi*rent  lout  ffrufiéde»  rocher» » «« piad 
aaptentridtial  du  Oornaitor,  et  non  lom  du  CDuveal  de  même 
nom,  situé  dans  une  localiié  rocailleuse.  Elle  parcouti  «usai 
une  vallée  fori  ^uvage ,  à  rodiei*»  dài^birés  ^  e«  a  une  dklectlon 
presque  S.^S.rO.  à  N.-N.-E. 

La  Saufsck^a  a  uii  ^urs  Ueo  plu&  codipiiqué»  pai?ee  qu'elle 
traverse  presque  complétenoent  I»  plus  grande  eballie  de  il 
Bosnie*  Se»  sources  sont  à  3  1.  au  S.  €|e  Tsehenoernopolie»  duns 
les  crêtes  liaot  les  pics  du  Volojâk-PiMiiina  {i  )  avec  le  I)K>pmi(or«^ 
Elle  a  un  cours  presque  du  S.«'S«-*'0.  aiii>[.^N.-<Ë.  au  |Hed  du 
Yolojakt  et  reçoit  à  â  i/2  L  de  son  orÂgiue  tm  gratid  iorreai  d« 
rO.  et  du  Tscheniepna-PianinB  (2),  et  à  4/4 1.  à  TE.  un  grand 
torrent  qui  vient  du  N.-^^.,  et  qui  est  composé  dans sa<  partie 
supérieure  d'un  cours  d'eau  du  Pf.**E«  et  d'un  fiuire  do  N;*û. 
Plus  ioîpt  la  Soutscliesa  coule  à  TE. ,  puis  à  i'£.-&rE«  *  at  repre*^ 
nant  à  l'E.  elle  passe  par  la  ibnte  du  cbâteau  de  Piiiitor.  Les 
montagnes  Élisant  suite  au  N.  au  Volo|;^k>  sool  échaiicrées  pro- 
fondément 9  et  uu  fond  de  cette  fracture  se  trompe  un  massif  de 
rx>cbers  escarpés  de  7  à  800  pied^  jqui  fermerait  berioétiqiKs 
ipent  la  vallée^  sans  une  fenta  de  ISO  pieds  de  longneur»  de  60 
pieds  de  largeur,  et  ocdiipée  par  la  Soatsehesa.  Pour  peufoip 
y  passer^  il  a  fallu  creuser  dans  ]è  roc  ub  chemin  an  forfn^  de 
dené-voûte^  et  ou  soiomel  de  la  muraille  «léridionale  existent 
encore  les  restes  du  vieux  ehâiepthfort  serbe* 

Après  Je  Karaoiili  à  un  1/4  b<  à  l'E.  de  œJiéu  remarquable, 
la  Soutscbesa  coule  sucoessiveœ^t  à  l'E^^  au  N-^rE.»  au  N»  et 

a  •  * 

(\)  Volojak^  c'^trii-dire  montagne  de  bceufs^  dén^miostioa  f^nt, 
allusion  à  ses  cimes  semblables  à  des  cornes. 

[2)  Montagne  prenant  son  nom^  de  tschemerçtn,  amer,  à  cause  des 
fatigues  ou  des  dangers  de  ce  passage. 


28  TURQI^ÏE    d'eUROPE. 

S«<E.  entre  la  Sou^sch^iiska-Planina,  série  de  pics  de  doloraie 
soutenant  çà  et  là  des  pins^  tandis  qne  des  bois  de  hêtres 
couvrent  le  fond  de  la  vallée.  A  3  h.  ou  5  1/2  h.  da  château 
de  Pirlitor,  la  rivière  tourne  à  TE.  et  reçoit  un  affluent  consi- 
dérable du  S.-Om  puis  elle  coule  du  S.  au  N.  au  pied  de 
Preskavatzka-Planîna ,  jusqu'en  deçà  du  han  Soutschesa ,  où 
elle  est  jointe  par  un  autre  grand  affluent  venant  du  N.-O.  En- 
suite elle  reprend  la  direction  du  S.-E.  et  atteint  lu  Piva  en  se 
âélonrnani  un  peu  à  l'Ë* 

La  JDi*jna  coule  dans  un  canal  bordé  d'escarpenients  de  60  à 
80  pieds  9  au-dessus  desquels  se  trouvent  de  petites  plale^ 
formes  ou  corntchés^'et  elle  reçoit  i'Oulok  à  5/4  h.  au-dessus 
de  Fotscha  et  la  Tseheatina  dans  cetfe  ville  méfne. 

Le  iKBud  des  montagnes  aibano-bosniaques  (le  Scordus 
de  Tite-Live)  vu  du  S.  se  présente  comme  une  série  de  crêtes 
oii  de  dents  rocailleuses  grises  çà  et  là,  à  crevasses  pleines  de 
neige,  et  placées  sur  de  hauts  escarpements,  ou  des  forêts  de 
hêtres  et  de  pins.  Au  S.-O.  et  à  rO.,  les  sommets  ont  une  ton* 
dance  à  se  détacher  en  pyramides  comme  les  pics  dolomitiqnes 
du  Tyrol  ;  mais  vues  du  N.  et  d'un  peu  loin,  ces  montagnes  sen>- 
bient  divisées  ^n  gros  massifs  obius  par  dessus  lesquels  parais- 
sent quelques  pointes  à  l'occident. 

Ce  nœud  des  montagnes  albano-bosniaques  comprend  sur- 
tout les  masses  suivantes.  A  l'O.  du  Rogosnii-Pianina  se  trouve 
les  montagnes  de  Yrenie  et  de  Goreschda,  avec  leurs  têtes  cat- 
caires  escarpées;  au  S.  de  ces  dernières,  celles  de  Kolaschîn, 
et  au  S.-S.-0.  celles  de  Tschetschevok  ou- le  Stavitza;  plus  à 
rO. ,  jusque  vers  Tzrkoles,  te  Soua  ou  Soulia-Planina  (mon- 
tagne sèche).  Au  N.'-O.  de  ces  dernières  montagnes,  le  Kourilo 
Planina,  au  S.-O.  deNovtbazar,leJarout-Planina,  de 3,587  p., 
et  les  cimes  de  5,500  p.  entre  Souodol  et  Rojai,  ou  Roujai^  et 
au  S.>S.-E.  de  ces  dernièi^s,  et  à  l'O.  du  Staytza,  s'élève  à 
6,197  p.  la  grande  masse  de  Glieb ,  qui  domine  de  beaucoup 
toutes  le^  crêtes  environnantes  au  N.,  au  S.  et  à  TE.  Parmi  ces 
dernières,  le  Stavitza  parait  seul  comme  une  proéminence  con- 
sidérable d'environ  5,000  p. 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  SQ 

Le  nom  slave  de  Glieb  signifie  canal ,  parce  qu'il  y  a  enli*e 
ses  sonjniiiés ,  à  environ  5,000  p.  »  une  (pilne  ou  gorge  tor- 
tueuse qui  permet  de  le  franchir  avec  assez  de  fucililé.  On  par- 
vient à  ce  vallon  par  un  couloir  ou  lit  étroit  d'un  torrent  placé 
sur  le  c6léS.-E.  de  la  montagne;  après  être  monté  depuis 
Novo-Selo  du  S.-E.  au  N.-O. ,  on  tourne  à  i'O.  pour  reprendre 
près  du  col  la  direction  du  N#-0. 

Le  Gléeb  est  extrêmement  escarpé ,  non  seulement  au  S.  » 
mais  encore  à 4*0.  et  au  N.-O.»  ce  qui  contribue  à  cette  belle 
vue  de  montagnes  que  nous  avons  signalée  sur  llbar»  au-dessus 
de  Brniatz.  Depuis  le  côté  seplentrional  du  Glieb ,  au  quart  de 
la  descente ,  on  a  une  vue  étendue  sur  toute  la  Bosnie  méridio» 
nale»  en  même  temps  que  Tborizon  est  bordé  à  l'O*  par  le  Liou- 
biscfania  et  les  montagnes,  derrière  Bielopolie. 

A  côté  des  cimes  obtuses  et  rocailleuses  du  Glieb  se  trouve  à 
rO.  le  Peklen^  qui  atteint  5,996  p.,  et  est  exactement  derrière 
Ipek.  Depuis  son  sommet  rocheux,  on  domine  tout  le  bassin  de 
cette  ville  jusqu'à  Prisren ,  et  les  murs  blancs  ducbAteaade  cette 
dernièi*e  cké  se  détachent  nettement  sur  le  pied  du  Schar,  qui, 
lié  aux  montagnes  du  Drin  noir,  a  Tair  de  ne  former  avec  elles 
qu'une  seule  grande  chaîne.  D'une  autre  part ,  de  basses  mon- 
tagnes la  rattachant  à  celles  de  Detsciiiani  et  d'ipek,  on  saisit 
bien  la  viiste  échancrure  entre  le  Scordus  et  les  montagnes  du 
pays  des  Myrdites. 

Le  Peklen  est  séparé  par  la  profonde  fente  du  Streta-Gora 
ou  du  Bisiritza  de  cimes  encore  plus  élevées  que  le  Glieb  et  se 
liant  au  Haila,  qui  approche  de  7,000  pieds,  et  a  aussi  un  som- 
met rabattu  garni  de  rochers  gris  et  d'escarpements.  C'est  sur 
le  versant  septentrional  du  Haila  que  se  trouve  à  8  h.  d*Ipek  le 
village  do  Rougova.  Au  S.-O.  de  Peklen  se  trouvent  d'autres 
,  pics  élevés  qui  s'étendent  vers  le  Pliesc^h,  au-dessus  de  Det- 
sciiiani ,  et  se  lient  à  TO.  avec  les  montagnes  du  BratA  et  du 
Prokleiia ,  de  manière  à  former  entre  Detsciiiani  et  Schalia  un 
désert  de  10  I.  coupé  par  des  montagnes  boisées,  dominées 
par  des  cimes  de  rochers  nus  à  plaques  de  neige.  Une  vaste 
échancrure  ou  guiue  profonde ,  dirigée  du  N.-O*  auS.-E. , 


permet  de  passer  de  SchaUa  dans  ies  montagnes  e(  les  vallées 
ettire  ce  point,  leDrinet  Detschiani. 

La  cavité  d'Ipek  résulte  de  ce  que  le  Giieb  et  le  Pekien  oes^ 
sent  brusquement,  quoique  leKourilo-Planioa  conlinue^u  $.-£» 
et  qu6  le£eklen  se  lie  au  S.^*^0»  avec les^moniagoeà  d^Det* 
soUsini.  11  se  forme  aîast  un  angle  rentrant  tr^s  ouvert  dont 
le  sommet  est  à  la  source  du  J>iin  blanc. 

.  Au  N.  de  ces  montagnes; ;du  Haila,  à  Schalia^  %e  trouvent 
une  suite  de  très  hauts  contre-ftirts  en  ps^rtie  boisés  en  liôtres 
eu  saptiis*  Yi^-vis  d*Haîla,  et  au  N*-0.  ou  à  1  1/^2  h.  an 
S»-0.  die  Roujaî,  se  trouve  leDobfabouk-Planina  de4iâ00  p*» 
d'«ù  Ott  gagne  le  Zratlevitza-Planina  ;  le  Siamilovilza-Plaajna 
eti  te  MokrarPkmtna,  inoatagflosayirntaa-delà  de5>00OpM  et 
la  dernière  même  5»816  pieds.  A  l'O.  de  ces  erétesi  alignées 
dtt  Ki^O.  au  S.-£. ,  est  la  vaUée  profond  du  Lûu  et  le  cîi:c|ue 
dtt  hro^ePiaivây  qui  a'esi  quà  Si^459  p.  »  et  est  environné  di| 
Pbvska-Pfainina;  presque  toutes  ces  montagnes  sont  aia^* 
éfevées  cfse  oéUes  dtml  nous  venons  de^  parler.  LeuiT  reyec^ 
lyiéridionalï  ainsi  jqijie  celui  du  JMkai-Bori  aii<S.  de  la  vaU^4ti 
Lifn>  entre  PbVa  et  Gouj^inie,  doivent  s'unir  avec  ceux  d^ 
Himilagnes  à  l'O.  de  Delsclnam.^  . 

Vis  À-vis  du  Mdira-^PIaiimd  s'élèv^t  à  !'(>« ,  en  d^à  4e  ia 
vallée  du  Lim.,  une^  suite  de  pics  $emblai>les  à  des  paias  ia 
sucre,  dont  le  principal  porte  le  nom  de  Vi.sii,Qir  (.1)«  C^  sç^h 
Biilés  entre  6.  et  7,000  p.  s' anastomosât  w  N%  ayeç  i'exirré- 
nité  eu  Lioidbis^lmia ,  au  IV. -0%  avec  les  f^eiHos  moyennes 
du  Kotti },  et  à  rO.-N.-<0.  hJç  Gouzinife  avec  ie  KouUch  ou 
KoulSAJlki-Kofl).  G*est  sur  la  j^Macti^  de  oe^e  grande  mass^ 
àè  miintagnes  que  so«)i  les  sources  of  i^nAates  du  Tara,  tandia 
qu'entre  le  Visiler^^t  BieU]()olie  >  dans  ie  bassin  ()u  Li^i  >  se 
trouve  caclié  le  souvent  die  Saint-Georges  »  où  réside  Tarclii^ 
mandiite  Uoise,  le  knes  ou  clief  des  Vasoevicb  infériei9*S|,  ^u 

de  Bosdtîè. 

»  ■  ■  '         '  ^  ■  '  '  '  *  » 

(l)Ces  dénominations  de  Visilor,  de  Pirlilor,  de  Dormllor  et  de 
Kator  (E.  de  Knin  ),  rappellent  des  noms  de  montagnes  en  langue 
edte  et  semblent  fort  anèieniirs.  Le  tor  vf0ndr«t<il  de  UMtriê? 


&09iai»ie  H)  %  m  N--E.  et  m  N.  k»  contre-Airts  du  Vi- 
5itor>  à  TO.-N.tO.  la  cime  rabait«t  et  €scarpée  de  Koutsch , 
à  10.  k  tfUifAe  soioimei  pointu  du  Troîtza  (fa  Trinité),  au 
S.-£.  tes  Qfiêlm  boisées  en  sapin  du  Bor  (Pin),  au  S.  les 
4me^  décou{iée$.  du  Bi\aia  (les  Frères),  et  au  &.^^  te^  pics 
déc|ïiq«eu5$  4u  Prokleiia  (Maudits)  (2)>  auxquels  «ont  an- 
.«exées  vers  JeN,-U.-0.  les  sommités  semblables  des  Grand  eC 
P^it  Viknitaa  <  feiiie  F^e  ) ,  te  distrid  montue«%  de  Krouis- 
•cbeyo  {5)  des  Albanais  Glemenci  ;  lamtis  qu'une  antre  partie 
de  inoptiiga^  auâ»  de  Koutseh  porte  le  nom  de  Kontu  (Auge) 
ou  dejLC^tn^hiia-KorMa  { Gorge  pjernense) ^  à  caisse  (te  sa 
Iprm^  échaûcfée  au  milieu  de  si  toutes  àrôtes;  C'est  entre 
cette  portion  de  montagnes  et  la  plaine  de  Vrschom ,  que  se 
trouve,  sul»  te  pied  S.-iË«  du  Komseh.teipétit  lac  ou  plutôt 
rétaag  de  Rikavettfs ,  nommé  aiftsi  du  mot  liiàa ,  k  mugisse-- 
ment,  a  cause  du  br u^  de  ses  eaux  quand  il  ùài  du  vent. 

Enfin  ,jeo  delà  d&s  crêtes  énumérées ,  notre  gn^upe  élevé  se 
termine  à  rO.*par  tes  montagnes  au  N»-0.  et  S.-Ew  de  la 
4iartie  «upérieMre  de  la  vallée  de  Sobalia.  G^  hauteurs*  encenè 
4ietgeusesen  juillet  et  de  6,466  p^,  domnent  dç  loin  Zagora>, 
Boga>  Skrèll'i  ainsi  qm  te  bamt  de  la  vallëid  du  Drinfissi.  Le 
sitten  étvmt  de  Schalia  court  du  N«-^Ë.  9m  S«*0*  pour  dëbou- 
eher  siir  la  fente  qu'ticcdpe  le  Dr^n^  il  est  entouré  de  mèo- 
tagnes  à  fientes  tm  escari>ées«  et  se  termine  brasquement  a 
.3)0(X>p»  par  uavéritabte  demi-ceinste  de  m lu'^'lles  énormes 
•de  rochers  calcaires^  <|Ui  fèrmenii  en  pal^iia  viers  teur  milieu  un 
échelon  assez  distind  poia*  qu<on  nk.pu  y  taitier  ie 'sentier 
conduisait  au  coi  deProkietia  et  à  6duzifiie« 


^AAAMi*rita*MM4»*«#MM«iai*aih«fl^arfwnMM*«*iterfMHnM^Hi-MawdMMa^MvM^M>^^hHMAMM*ii*jLMMita*^^ 


(\)  Le  mot  de  Gouzinie  provîendrait-il  de  Gouz ,  Gousa  ou  Goii- 
Zitzay  le  denrlèiié,  comme  pour  y  indiquer  son  double  cul-de-sae? 

(â)-Le  mot  de  £rot«tsefeevo.,  comme  ceux  de  Kromaçkeà^atz  et 
Krouschedol,  paraîtrait  venir  de  Krouschm^  cueillir. 

(5)  Ce  nom  se  retrouve  dans  toutes  les  chaincs  ;  ainsi  on  connaît  la 
Maladetta  aux  Pyrénées,  les  montagnes  Maudites  derrière  le  mont 
Salève  en  Savoie,  etc. C'est  comme  les  dénominations  de  moniagnes 
ou  téée  noire  m  blanche 


32  TUAQOlË   J>EVR09&* 

Cette  dernière  route  n*est  établie  que  sut*  lé  prol€»figeilient 
de  la  fente  de  Schaiia,  dans  une  espèce  de  canal,  bordé  de 
hautes  murailles  et  d'une  série  continue  de  pics  dolomitiques, 
entre  lesquels  il  y  a  quelques  pins  isolés  ou  même  sur  de  plus 
bas  pâtumges  des  troupeaux  qui,  vus  depuis  le  bus,  parais- 
sent fort  petits.  Une  fois  qu'on  a  passé  à  6,104  p.  les  deux  cols 
du  Prokletia,  séparés  par  une  larçe  pelouse  concave  et  cou- 
verte de  neige  (au  moins  en  juin  i838),  on  descend  dans  la  val- 
lée par  iroisgrands  échelons  ou  cirques,  dont  lepremier  porte 
le  nom  de  Roudnitza  (minière),  le  second  contient  un  petit  lac 
et  est  sé{Miré  du  premier  par  un  mur  de  plus  de^MO  p.,  tandis 
que  des  talus  moins  en  pente  conduisent  au  troisième  cirque 
et  dans  la  vallée. 

Au  N«  du  nœud  des  montagnes  décrit,  la  plus  haute  chaîne 
de  la  Bosnie  est  celle  qui  la  sépare  de  l'Herzégovine  et  qui  fait 
suite  au  Kom  et  au  Dormitor.  Il  parait  que  le  prolongement 
N.*0.  du  premier  ainsi  que  du  Javorie  se  trouve  dans  la  chaîne, 
entre  la  Drina  et  la  partie  inférieure  du  Souis^iesa,  tandis  qne 
les  cimes  pyramidales  et  nues  du  Dormitor  au  N.O.  de  Drob- 
niak  ne  sont  que  les  parties  les  plus  élevées  d'une  crête  adja- 
cente qui  court  du  N.-<E.  au  S.-O.  et  comprend  les  pîcs  du 
Volojak,  ceux  du  Soulschenska-Planina,  du  Prestavaizka  Pla- 
nina,  cimes  qui  paraissent  porter  quelquefois  dans  les  chansons 
serl)es  le  nom  de  Kosa  ou  chevelure,  à  cause  de  leurs  pics  acé- 
rés. Plus  à  rO.  se  trouve  vis-à-vis  du  Volojak  le  Leberscbnik, 
qui  a  de  nouveau  la  direction  générale  du  S.-E.  au  1V.*0.  et 
qui  est  réuni  au  S.  par  une  petite  sommité  au  Volojak»  en 
même  temps  qu'au  N.  il  en  e^l  séparé  par  toute  la  largeur  du 
Ïschemerna-Planina  ou  Ïschemerna-Brdo,  montagne  plus  basse 
de  pâturages  et  de  bois  de  lictres.  En  se  portant  vers  les  par-r 
lies  supérieures  et  méridionales  de  cette  dernière,  on  aperçoit 
de  là  les  pyramides  du  Dormitor,  liées  à  celles  du  Volojak. 

Ainsi  les  arêtes,  entre  la  Bosnie  el  l'Herzégovine,  compren- 
nent deux  arêtes  lalérales  courant  N.-O.-S.-E. ,  et  une  inler- 
mcdiairc,  courant  dans  le  sens  opposé  du  N.  E.  au  S.-O.,  le 
tout  formant  une  largeur  d'au  moins  8  à  9  1.  eu  ligne  droite. 


GÉOGRAPHIE  GÉlNÉRALE.  33 

C'est  dans  les  montagnes  plus  basses,  au  N.  du  T.schememo- 
Polie,  que  paraissent  situées  quelques  sources  du  Narenia,  qui 
se  réunissent  à  TE.  de  Nevesign,  aux  eaux  du  Drinovicb  (?)  et 
duNevesign. 

La  hauteur  de  toutes  ces  montagnes  est  considérable ,  car 
la  crête  à  TO.  de  la  Drina  a  plus  de  4,000  p. ,  le  Preskavaizka- 
Planina  et  le  Soutschenska-Planina  au-delà  de  6,300  p.,  le 
Volojak  de  5,800  à  6,000  p.,  le  Leberschnik  de  4,600  à 
5,000  p.,  et  leDormitor  de  7,500  à  près  de  8^000  p.  Enire 
Fotscha  et  Nevesign  ou  TOulok  et  la  Narenta ,  celle  puis- 
sante chaîne  éprouve  un  abaissement  en  ne  dépassant  pas  la 
région  des  héires,  et  ne  s'élevant  qu'au-delà  de  4,000  p., 
tandis  que  le  col  entre  Zagorie  et  Nevesign  se  tient  un  peu 
au-dessous  de  celte  hauteur.  A  2 1.  au  S.  de  Cogniiza  elle  est 
surmontée  de  nouveau  par  des  pics  de  dolomie  avec  des  pins  ; 
mais  entre  Cognitza  et  Bradina  elle  est  encore  échancréc,  et  ce 
passage  peut  être  esiimé  à  2,900  p.  Mais  en  deçà  de  ce  point 
la  chaîne  reste  pendant  long-temps  à  une  hauteur  àu-dess«s 
de  5,000  p.,  savoir  ;  dans  Tlvan-Planina  (montagnes  de  Jean), 
les  montagnes  au  N.  du  Vranatz  (Cheval-Noir),  leSeiz  (Lièvre) 
de  près  de  6,800  p.,  le  Vranitza  (Peiite-Corneiile)  d'au-delà 
de  5,000  p.,  le  Piadouscha  (Radoussa  des  Ciirles)  encore  pinç 
élevé,  et  le  groupe  des  montagnes  de  Baie,  de  Slol  (le  Stock 
des  cariés)  et  de  Karvaginka  (?).  Ces  dernières  environnent,  à 
au  moins  2,000  p,,  les  prairies  du  double  bassin  élevé  de 
Koupris  et  de  Blagai ,  et  sont  bordées  au  N.-E.  par  les  hauics 
vallées  de  Scopia  et  du  Pliva ,  et  au  S.-O.  par  celfes  sembla- 
bles de  Schvitza  et  de  Glamosch.  Le  relief  de  cette  diahie 
principale  de  la  Bosnie  est  complétée  par  des  crêtes  parallèles , 
savoir  :  à  TE.  par  celles  du  Starctina ,  du  Kalor,  du  Jadmnik , 
et  à  TE.  par  celles  du  Vitorgo  et  de  Pelrovalz  (lemoni  J'zer- 
livitzaau  S.,  le  Prisika  à  TE.),  le  Lopata  à  TE.  d'Osirovarz 
(s,  Ostrvitza  ou  Ostrovitza,  c'est-à-dire  petite  île),  le  Tzcr- 
niech  vers  Bihach  et  les  ciêtes  de  Sasina.  La  terminaison  de  ces 
aspérités  conserve  encore  une  hauteur  dépassant  3.000  p. 
Cette  chaîne  comprend  les  sources  de  la  totalité  des  grandes 
i.  3" 


54  ,  TURQUIE    d'eUROPE. 

rivières  de  la  Croatie  et  du  N.-O.  de  la  Bosnie,  qui  n'ont  pas 
leur  origine  dans  le  nœud  méridional  de  montagnes,  et  surtout 
il  y  en  a  beaucoup  qui  partent  du  petit  nœud  de  montagnes , 
entre  Glamoscli,  Sokol  (Vautour),  Scopia,  Voinitza'et  Ne- 
retva.Dans  ce  cas  sont  l'Ouna ,  la  Sana,  la  Pliva,  la  Verbas, 
la  Germavnitza  «  la  Yoinilza ,  la  petite  Narcnta  et  la  Rama. 

Entre  la  partie  méridionale  de  la  chaîne  occidentale  de  (4 
Bosnie  et  la  Servie,  on  remarque  surtout  la  haute  créle  boisée 
en  hêtres,  s.'ipinset  bouleaux  du  Lioubitschnia,  entre  la  vallée  du 
Tara  et  de  la  Drina  et  la  partie  supérieure  de  la  Tscheatina,  et  ea 
delà  de  celle  dernière,  entre  Tschianiiza  et  Fotscha.  Cette  crête, 
d*une  hauteur  moyenne  dépassant  5,500  p.,  atteint  sa  plus 
grande  -élévation ,  de  près  de  5,000  p.  environ ,  à  TO.  de 
Taschlitza  (1)  (Syn.  s.  Plevlie^X,  Tascklic/ge)  y  et  Sk encore 
5,500  p.  entre  Fotscha  et  Tschainitza.  La  Tscheatina  la  tra- 
verse au  moyen  de  fentes  dirigées  de  TE.  à  TO.  et  du  N.-O.  au 
S.-îE.,  à  environ  5  h.  de  Taschlitza ,  et  en  sort  à  2 1/2  I.  au  S. 
de  Folscba  par  un  défilé  de  rochers  calcaires. 

Le  prolongement  seplenrrional  de  cette  crête  est  leRanlch, 
;iyanl  au-delà  de  5,000  p.,  et  placé  entre  les  vallées  d^Oulok 
et  dePratza,  de  manière  à  établir  une  anastomose  avecles 
fnontagne^  de  la  Bosnie  centrale.  D'une  autre  part ,  notre 
chaîne  est  lice  intimement  avec  lu  crête  parallèle  de  Kosatsch 
par  la  montagne  de  Pobienik ,  de  4,176  p.,  entre  Taschlitza  et 
P^cpolie  {[,  Priepol),  et  est  séparée  par  une  fractiire  N.-N.-O. 
§.-S.-E. ,  occupée  par  le  Lim ,  d'avec  les  crêtes  entre  Senitza 
et  BielopoUe ,  et  d'avec  les  contre-forts  des  Zmilevitza-Planina 
el  Mukra-Planina. 

Le  Lfui  sépare  de  même  la  crête  de  Kosatsch  de  son  prolon- 
geuKMit  méridional,  qui  va  se  rattacher  par  la  montagne  de 
Krouschiiiza (Krous(  hifza  ?),  entre  Souodol et Rojai, auxmon- 
lagnes  du  Dobrobouk-Pianina  et  du  Zmilevitza-Planina,  tandis 
qM.' entre  le  Lim,  au-dessous  de  Prîepolie  et  l'Ouvatz  (le  Vou- 


(I)  Tas  hliiza  ^iglli^e  lien  pierreux,  du  mot  turc  ia$ch^  piéride, 
dôiiouiiiialiun  paifailement  caracicrisquc  des  environs  de  cette  ville. 


GÉOGRAPHIE    GÉNÉRALE.  JR 

vatz  des  cartes)  est  placé  parallèlement  dti  N.-O.  au  S  -E  le 
KameDifza  (Moni-Kerreux),  et  sur  la  frontière  serbe  les  mon- 
tagnes de  Javor.  d-Olcroufflitza,  de  Mourtenitza,  du  Slatibor 
(Monla-ne-d-Or),  du  Scbargan,  d'Ivilza  et  leurs  contre-forti 
vers  h  Drina.  Le  Kamenîtza  est  lié  aux  montagnes,  entre  Se- 
nrtza  et  Bielopolie  par  celles  de  Miloschevedo.  atteignant  en 

ir^^^r^^-'r-  de  Miloschevedo-ba„  e'tconSt 
r^l     'î''^'^''^^»'  fl"''  a"  «noyen  de  défilés  étroits,  parne 
au  N.-E.  et  N.-O.  Hissardgi  et  le  Lim  à  Priepolie 
^  Les  montajrnes  sur  les  frontières  serbes  dépassent  tes 
0,000  p.  dans  te  Slatibor  et  se  ttennent  plus  loin  à  un  niveau 
qni  n'est  pM  an  moins  infériear  à  2,300  p.  ;  mais  comme  tes 
sources  de  rOuvatz  se  trouvent  sur  des  plateaux  élevés  ou  dans 
las  ba«..n»  de  Sen.tza  pour  te  Tappa .  et  dans  celui  de  Souodol 
po«rte  Jabbnrtza,  les  montagnes  entre  la  vallée  supérfeurede 
la  Morava  serbe  et  celtes  de  ces  dernters  cours  d'eau  n'ont  fair 
qne  de  petites  sommités  de  quelques  centaines  de  pieds.  D'un 
airtrecdte,  s.  on  se  rend  sur  te  rebord  étevé  du  bassin  de  No- 
vitoz»  par  tes  plates-formes  compléteraent  déboisées  de  Dou- 
gopote  o«  p«-  la  haute  cavité  de  Glougovit,  on  n'aperçoit 
guère,  a  cette  hauteur  de  2,500  à  2.666  p..  qne  des  collines  " 
'^^!T^Î"  *  fautdescendre  s«bitement  beaucoup  pour 
atteiMre  te  food  d«  c.-pq„e  de  Npvibazar ,  tandis  qu'H  n'en  est 
po»  a«8i  pour  tes  parties  éleréès  de  la  vallée  de  h  Morava 
serbe.  So^  u»  point  de  vue  général,  on  pourraH  donc  dîi-e 

rST^f  f^"T  "^^  ^*PP"'  ^«««"Çopofie,  dteSottodol. 
de  Se«ite,  e,  les  crêtes  à  l'O.  de  ce  dernier  Iteu,  les  montag^e^ 
et  to6  valtees  «ont  remplacées  par  des  bassins  en  étape  et  dtes 
ptoteaux  efl  partie  sans  ea.1.  ^  «âge  et  dtes 

^^K^tî"  ^'^T'  *  ^""'''''  ^  ^^"^'^  C'««  de  foin)  à 
a,0S5  p.  e$t  nue  ptmte  ovate  d'environ  1 1.  de  diamètre  File 

ommmki^  rE.  de  Seniizaavec  une  autre  plaine  qui  s^  te  ! 

mine,  vers  Prekostavlia  au  S.-E..  par  une  rallée  sèche.  E Ite 

est  a«r««ep«rte  J-ablamtza.  qui  se  réunit  au  N.-E. ,  au  moye' 

duae  edmcrure  de  momagne.  aux  eaux  de  h  pbineadh 

œate  el  fo.««e  la  Faj>pa.  Cette  dernière,  ayant  dépassé  un  Jé 


56  '  TURQUIE   d'eUROPE. 

filé  calcake,  coule  dans  un  sillon  longitudinal,  et  reçoit  au  N.-O. 
de  Senitza  un  affluent  formé  de  trois  petits  cours  d*eau. 

La  Jablanitza  tire  ses  eaux  de  la  cavité  ronde  de  Souodol» 
qui  est  située  à  2^05  p.  et  à  3  1/4  h.  au  S.  de  Senitza,  et  celle 
plaine  a  i  1/2 1.  de  large  de  l'O.  à  TE.  et  2 1.  de  long  du  S.-E. 
au  N.-O.  Sonjsol  noirâtre  est  couvert  de  pâturages.  A  TE.  de 
Souodol,  du  bassin  de  Senitza  et  des  éminences,  entre  ces  deux 
cavités ,  il  y  a  une  série  de  plates-formes  totalement  déboisées 
comme  ces  dernières  et  n'offrant  pas  d'eau  dans  leurs  sinuo- 
sités. 

Une  cavité  semblable  à  celles  dont  nous  venons  de  parler  se 
trouve  encore  à  l'E.  et  à  TO.  de  Glougoi^iky  à  5 1.  au  S.-O.  de 
iNovibazar  et  à  2,666  p.  Cette  dernière  a  la  forme  (ji'un  long 
boyau  courbe,  ayant  une  direction  N.-S.  et  N.-E.  el  S.-O. 
De  très  petites  cimes  de  rochers  calcaires  Tentourent  ;  son  fond 
est  occupé  surtout  par  des  pâturages,  et  il  est  évident  que  ce 
n'était  autrefois,  comme  les  plaines  de  Sem'tza  et  de  Souodol, 
qu'un  fond  de  lac'  Du  reste,  on  y  voit  encore  dans  la  partie  oc- 
cidentale un  petit  cours  d'eau,  qui  s'engouffre  dans  la  terre, 
près  de  son  origine. 

Un  petit  bassin  encore  analogue  se  trouve  à  Jesera  (lac),  vil- 
lage à  l'O.  du  Tara  et  séparé  de  la  cavité  de  Drobniak  par  la 
montagne  dé  Grobotitza.  On  doit  encore  ajouter  à  ces  bassins 
celui  de  Taschlitza^  qui  est  arrosé  par  les  deux  cours  d'eau 
formant  la  Tscheatina.  Entourées  de  petites  montagnes  pelées, 
lés  prairies  de  ce  fond,  en  ovale  irrégulier,  sont  à  i  ,442  p.  • 

Le  centre  de  la  Bosnie  est  occupé  par  un  vaste  bassin  de  près 
de  20  1.  de  longueur  du  N.-O.  au  S.-E.  sur  7  à  8  et  niême 
1(1 1.  de  largiieur  dans  le  sens  opposé.  A  son  pourtour  §e  trou- 
vent d'assez  hautes  montagnes,  d'où  sourdent  presque  la  tota- 
lité des  rivières  de  la  Bosnie  septentrionale,  si  on  excepte  la 
Drina  et  la  Verbas  et  les  petits  affluents  de  la  Save. 

Ce  bassin  est  circonscrit  par  les  montagnes  de  Karen,  par 
les  coulre-lx)rts  septentrionaux  de  celles  deCognitza,  par  celles 
entre  Voiniiza  et  Bousovatz  ,  par  le  Vranitza ,  le  Siich ,  le  Ra- 
dousclia,  par  les  ciètes  qui  lient  ce  dernier  au  Vlasitch,  par  les 


GÉOGRAPHIE    CÉÎ^KRALE.  37 

conlre-forls  du  Vbsitcli  siirplombaiu  Traviiik  (i),  par  le  Blal- 
nitza,  le  Raple,  le  Zaroujjîe  à  TE.  de  Soiitinska  et  par  les  crêies 
qui,  courant  delà  au  S.-E.,  vont  se  réunir  aux  montagnes  de 
Romania,  au-dessus  de  Mokro  et  du  Kralieva-Gora  (Montagne- 
Royale),  à  TE.  de  Serajevo  (pron.  aussi  Saraivo,  t.  Bosna'- 
Serai  ou  Serai). 

Dans  ces  montagnes  sont  les  sources  de  l'Oulok,  du  Pratza, 
du  Rakinitza,  du  torrent  de  Kramarich ,  de  la  Bosna ,  c*est-à- 
dire  de  la  Migliatzka ,  de  la  Jeleschnitza  ,  dé  la  Bosna  et  de 
la  Roukavitza  ,  celles  de  la  Lepenitza  et  de  la  Voinitza  (guer- 
rière), de  la  Laschva,  de  TOugar,  du  Verbanilza,  de  la 
Grande  Ousora ,  de  la  Krivaja  (ondulée) ,  et  d'une  foule  d'au- 
tres affluents  de  la  Bosna ,  parmi  lesquels  il  suffit  de  citer 
rivagosesa  ,  la  Sabnia  ,  la  Loulschnika  et  la  Trslianitza. 

La  cavité  elle-même  n'est  point  un  fond  uni  d'un  lac  écoulé, 
mais  une  vaste  étendue  plus  basse  de  montagnes,  de  manière 
que  sa  surface  est  couverte  de  petites  aspérités,  entre  lesquelles 
il  y  a  quelques  véritables  plaines,  tellesque  la  Doliane  (la  vallée), 
à  l'O.  de  Serajevo ,  la  petite  plaine  à  la  jonction  du  Voinitza 
et  du  Lepenitza  au-dessous  de  Eiseliak(2),  et  celle  de  Yites  ou 
du  Laschva  et  de  Fa  Germanitza,  à  1 1.  à  TE.  de  Travnik.  Ce- 
pendant y  dans  toute  celte  cavité ,  les  roches  schisteuses  et 
calcaires  sont  couvertes  (Tune  épaisse  couche  argileuse  jau-  ^ 
nâire  comme  celle  qu'y  aurait  produit  le  séjour  prolongé 
d'eaux  lacustres. 

\jii  plaine  voxidQ  de  Dolraneix  près  de  1  1/2  I.  de  diamètre, 
est  bordée  au  S.  par  un  cirque  de  hautes  montagnes  ^  tandis 
qu'au  N.  il  n'y  a  que  des  collines.  Elle  est  arrosée  par  les 
sources  de  la  Bosna,  par  la  Migliatzka  venant  de  Serajevo,  par 
la  Jeleschnitza  arrivant  du  S. ,  par  la  Bosna  eoulanl  de  TO.,  et 
et  par  la  Roukavitza  venant  du  N.-O.  La  Bosna  sort  en  un 
grand  torrent  d'eau  fort  claire  du  pied  de  la  montagne,  à  1/2 1. 


(4)  Ce  nom  de  Travnik ,  lieu  à  herbes  ou  de  prés ,  vient  de  Trava, 
herbe. 
(2)  Lieu  acidulé,  à  cause  d'une  source  gazeuse,  du  mot  slave  Kiseo» 


58  TURQUIE    d'eUROPE. 

à  rO.  (fllhlga  (en  t.  lliennes),  La  plaine  jjle  Viles  a  environ 
3 1.  dedianièlre  ,  et  s'étend  surtout  du  S.-O.  au  N.-E. 

Ces  deux  plaines  sont  à  1 ,752  p.  ;  tandis  qu'entre  elles , 
s'élèvent  des  hauteurs  de  2,550,  2,450  à  2,500  p.  ;  et  toutes 
les  montagnes  autour  de  la  grande  cavité  générale  dépassent 
au  moins '3,000.  Ainsi  les  montagnes  à  TE-  de  Mokro  ont 
5,745  p.;  celles  au  S.  et  S.-E.  de  Serajevo,  ont  de  5,500  à 
4,200  p.;  celles  au  S.  de  Doliane3,552à  5,952;  celles  entre 
Voinitza  et  Bousovatz  3,800  p.  ;  le  Vranilza  au-delà  de 
5,000  p.,  le  Radouscha  (Radovan)  et  la  montagne  au  N.  de 
Travnik,  environ  5,000  p.  ;  le  Vlasitch,  4,400  p.  ;  et  les  mon- 
tagnes s'étendant  de  Vrandouk  à  Mokro ,  au-delà  de  3,000  p. 

Si  dans  la  Bosnie  méridionale  nous  avons  pu  distinguer 
évidemment  cinq  grandes  chaînes,  dans  le  N.  et  en  Croatie 
on  peut  en  compter  au  moins  sept ,  savoir  :  1°  la  haute 
chaîne  occidentale  ;  2*  le  prolongement  de  Lioubitschnia , 
dans  les  montagnes  de  Karen  au  N.  de  Voînitza ,  du  Visoka , 
du  Vlasitch,  defOrasiiza,  du  Nadschiak-Verch,  du  Tiso- 
vatz,  du  Kmrnîtza,  de  TOmatscha^  du  Rragoulievatza  et  du 
Karadagh  (Mont-Noir)  en  Croatie;  3**  les  crêtes  parallèles 
du  Remania,  du  Zarougie,  du  Rapte,  du  Blatnitza,  du 
Lioubatz ,  du  Eosaratz  et  des  montagnes  de  Kostainitza  ; 
'4**  celles  au  N.-E.  de  la  vallée  de  Krivaia  (ondulée),  le 
Plotscha  (Blocsa  des  cartes ,  c'est-à-dire  le  fer  à  cheval) ,  le 
Grabovatz,  le  Komiratscha,  le  Kerschoua-Glava ,  le  Tzerni- 
Verch  (Cime  noirej  ,  à  TO.  de  Maglai  (1) ,  et  le  Motavitza  au 
N.  de  Palascbkovfzi  ;  5".  celles  de  Srebernitza ,  au  N.-E.  du 
filadina ,  le  Javornik ,  les  montagnes  au  S.-E.  de  Maglai ,  et  au 
'N*-0.  de  Doboi  ;  6^  les  crêtes  de  Zvornik  à  Derbent  en  partî- 
calier,  le  Velovnik,  le  mont  Klîtschevatz  à  TO.,  et  non  loin 
de  Kostour,  le  Medveniak  (  Habitation  des  Ours) ,  le  Rietagn, 
en  deçà  du  Jalla  ;  enfin ,  les  collines  depuis  Belina  et  le  Dou- 
brova  ,  à  Brod  (Gué  ou  Passage  ). 

(i)  Ce  mot  signifie  de  brouillard ,  à  cause  du  voisinage  du  Bosna. 
•boîi-il  être  rapproché  du  Maglan  près  de  Cluse  en  Savoie  ? 


GÉocn.vPHir:  oÉNïcnvLr:.  39 

Ce  n  ésl  que  de  la  quatrième  et  cinquième  chaîne  qne  sortent 
des  rivières  un  peu  coiisidérables  ,  telles  que  le  Jadar,  la  Kla- 
dîna,  rOskovo,  la  Jalla,  la  {ïrundeel  peiitcOkrina,4aViatskaet 
le  Garan.  Parmi  les  eaux  de  la  sixième  ,  on  ne  peut  citer  que 
h  torrent  qui  débouche  dans  la  Drina  au-dessous  de  Jania  et 
le  Liboschnitza. 

Les  cinq  premières  chaînes  de  la  Bosnie  septentrionale 
atteignent  la  région  des  hêtres,  et  dépassent  donc  au  moins 
^,300  p.  bans  la  chaîne ,  en  prolongement  du  Lioubitsoluiia  4 
on  a,  du  côté  du  S.-E.  ,  des  hauteurs  de  3,900  p.  dans 
les  montagnes  de  Serajevo ,  et  du  côié  opposé ,  le  Nad- 
àchiak»Verch  a  5,600  p.,  le  mont  ïisovatz  2,800,  et  les 
montagnes  croates  de  celte  chaîne  dépassent  les  3,000  p. 
L'arête  suivante  offre  des  élévations  de  5^743  p.  dans  leç 
plateaux  au  N.-E.  de  Mokro ,  et  se  tién^  à  environ  3.000  n  . 
jusqu'au  Matschoulie  placé  entre  le  Blatnitza  et  le  Liou- 
talz ,  mais  elle  s'abaisse  à  i  ,600  p.  dans  le  Kosaraiz.  La 
quatrième  chaîne  atteint  au  'moins  5,300  p.  dans  sa  partie 
S.-E« ,  et  ne  descend  au-dessous  de  3,000  p.  que  passé  la 
fiosna  pour  se  terminer  entre  TOkrina  et  la  Save ,  par  des 
hauteurs  de  15  à  1,400  p.  La  cinquième  chaîne  est  déjà  ua 
j[)eu  plus  basse  comparativement  à  la  dernière ,  surtout  a  ses 
deux  extrémités ,  quoiqu'elle  atteigne  encore  3,000  p.  près  d% 
Srebernitza  et  dans  le  javofnik;  mais  la  sixième  chaîne  parait 
à^abaisser  à  2,S00p. ,  et  les  collines  du  N.-É.  de  la  Bosnie  nf 
ÏÏépassent  guère  700  p.  La  limite  tranchée  du  pays  de 
faiontagnes  et  de  celui  de^  collines  se  trouve  dans  les  haiir 
teurs  à  SI.  au  N.  de  Zvornik  ,  dans  le  Mueviiza  ,  presque  vis-^ 
5-vis  de  Losnitza  ,  dans  la  crête  du  Medvedniak,  dans  le.  Rie* 
tagn,  près  de  Gradaschatz^  dans  les  montagnes  à  TO.  de  Debofj 
dans  Textrémité  septentrionale  du  Kernina  et  du  Bresiovatz  1 
vers  le  confluent  des  deux  Okrinaà ,  dans  le  Lioubatz  et  Je  Ko* 
saratz. 

Les  passages  à  travers  les  collines  n'atteignent  qu'à  1,000 
à  1,300  p.  dans  les  parties  les  plus  élevées  ,  entre  l'Okrina 
et  le  Verbas,  à  1,000  p.  ùTO.  et  N.-Ô.  de  Banialouka,  et 


40  TURQUIE    l/tX'ROPE. 

à  un  peu  hu-delà  de  600  p.  dans  celles  du  N.-E.  de  la  Bosnie* 
Vis-à-vis  de  Brod,  le  pays  turc  est  plat,  et  les  collines  sont  sur 
la  rive esclavone.  D'une  auti'c  part,  les  cols  ou  passages  des 
six  autres  chaînes  de  montagnes  de  la  Bosnie  ont  une  hauteur 
moyenne ,  3,500  à  plus  de  5,000  »  et  il  y  en  a  plusieurs  qui 
dépassent  cette  hauteur  dans  les  trois  chalnesles  plus  élevées,  et 
même  dans  la  quatrième  chaîne.  Ainsi,  entre  Podgorehan,  dans 
lebassk)  du  Jadar  et  celui  de  IaKrivaia,  on^  passe  sur  des  plate- 
formes de  3,282  p.;  les  plateaux  calcaires  au  N.-O.  de  Mo- 
kro  atteignent  même  3,743  p.  ;  le  col  entre  Mokro  et  Serajevo 
5,200 p.  ;  le  passage  entre  Voinîlza  et  Moulahan,  5,800  p.; 
celui  du  Souva  Planina,  à  TE.  cfu  Vlasitch ,  au  S.  de  Vitolia, 
5,500  p.  ;  celui  entre  FOugra  et  Skender-Vakoub,  5,400  p.; 
celui  de  Tîsovaiz,  2,500  p.  ;  celui  du  Setz  entre  Voinitza  et 
Scopia ,  près  de  5,000  p. 

Si  nous  nous  portons  dans  la  Bosnie  méridionale,  nous  trou- 
vons du  côté  de  la  Servie  des  cols  au-dessus  de  2,500  p.,  et 
même  de  près  de  5,000  p.  ;  mais  Tavantage  de  leur  élévation 
comme  limite  est  diminué  considérablement  par  Texhaussement 
de  tout  le  sol  de  cette  partie  de  la  Bosnie.  Le  bassin  de  Novibazar 
communique  avec  le  bassin  de  Prisiina  par  laRogosna-Planina, 
haute  de  5,400  p.,  ou  le  col  du  mont  Vrenie  ayant  3,084  p., 
tandis  qu'il  est  ouvert  à  la  Servie  par  la  vallée  du  Ràschka.  Il 
est  séparé  du  reste  de  la  Bosnie  par  les  passages  du  Dougo- 
polîe, d'environ  2,600  p. ,  et  par  ceux  deGlougoviket  de  Jelesch, 
tous  deux  d'au  moins  2,954  p.  D'une  autre  part ,  si  on  veut 
aller  de  Novibazar  dans  le  bassin  d'Ipek  sans  passer  par  Pristina, 
il  faut  se  rendre  par  un  des  trois  précédents  plateaux  à  Roujai 
et  franchir  le  col  de  5,197  p.^u  Glieb,  ou  bien  traverser  du 
mont  Vrenie,  et  plutôt  de  l'Ibar  à  Breniatz,  les  cols  de  plus  de 
5,500  p.  des  montagnes  de  Rolaschin  et  de  Schetschevok ,  et 
tourner  à  plus  de  2,000  p.  les  pentes  septentrionales  éle- 
vées du  Soiia  et  Kourilo-Planina  pour  atteiiKire  la  plaine  al- 
banaise à  Tzrkoles. 

A  côté  de  cet  isolement  particulier  de  la  cavité  du  Novibazar, 
la  clef  militaire  de  la  Bosnie  du  côté  du  midi ,  on  trouve  que  ce 


GÉOCRAPHIK    GÉNÉRALE.  41 

pays  ne  communique  avech»  IIauie-x\lbanie  que  par  troiscols,  sa- 
voir :  celui  du  Glieb  de  5,197  p. ,  ceux  duPiokleiia  et  deSchalia, 
Tun  de6,104p.,raulrede4,460p.»clceluidelamonta{;ne<le 
Troitza,  entreGouzinie  el  les  sources  du  Zem,  au  moins  à  4,500 
pieds.  Les  autres  passages  non  fréquentés  et  difficilesse  rédui- 
sent ù  celui  de  Rougova  à  Ipek,  parla  fente  du  Bislrilza,  et  àcelui, 
nuUement  en  u^age  et  probablement  dangereux ,  de  Schalia  h 
Delschiani.  La  communication  la  plus  naturelle  de  la  Haute- 
Bosnie  dans  le  bassin  de  Scutari ,  le  long  de  la  Moratscha»  e&t 
hermétiquement  fermée  par  les  Monténégrins ,  qui  occupent 
aussi  bien  la  Verouscha  débouchant  dans  la  Tara  que  la  mon- 
tagne séparant  la  cavité  de  Drobniâk  des  sources  de  la  Morals- 
cha.  Sans  cela  la  route  la  plus  commode  serait  de  gagner  Drob- 
niak  depuis  le  Tara  y  par  Jesero  ou  par  le  détour  de  Gatzko. 
Entre  l'Herzégovine  et  la  Bosnie»  on  ne  trouve  pas  de  cols 
au-dessous  de  5,000  p.  Les  passages  principaux  sont  ceux  du 
Tschemernà-Planina  et  du  col  du  Leberschnilk,  l'un  à  5,800  p. , 
l'autre  à  4,200  p.,  près  des  sources  du  Soutchesa ,  celui  entre 
Zagorie  (  en-deçà  des  monts  )  et  Nevesign  au  moins  au-delà  de 
5,500  p. ,  celui  de  Cognilzka  à  Tarscbin  d'au  moins  2,900  p., 
celui  de  Neretva  à  Kreschevo  d^au-delà  de  5,000  p. ,  celui  de 
Scboupagnatz  dans  la  vallée  de  Yerbas  par  la  Radousclia  d'au 
moins  4,000  p. ,  ceux  de  Schvilza  par  Koupris  à  Scopia  d'une 
hauteur  environ  égale  pour  celui  au  N.-E.  de  Koupris ,  et  d'au 
moins  5,000  p.  pour  celui  au  S.  Enfin ,  les  cols  qui  conduisent 
de  Ghmosch  à  Koupris,  à  Sokol ,  dans  la  vallée  de  TOuna  et 
dans  la  cavité  de  Grahovo  sont  certes  plutôt  près  de  4,000  p. 
que  de  5,000  p.  Dans  tous  ces  passages  on  remarque  qu'à 
l'exception  de  celui  du  Soutscliesa,  il  ftmt  bien  plus  monter 
depuis  l'Herzégovine  que  depuis  la  Bosnie ,  et  que  le  col  le 
plus  bas  se  trouve  justement  sur  la  roule  la  plus  importante  » 
celle  de  Serajevo  à  Mostar. 

$  5.  Herzégovine. 

VHerzegomne  (s.  Ertzegovlna^  t.  Hersek)  n'est  formé 
que  par  le  prolongement  septentrional  des  trois  ou  quatre 


42  tuRQuiE  d'kurope. 

crêleé  du  Monténégro  qui  sont  parallèles  à  la  grande  chaîné 
^ur  ^a  froblière  bosniaque,  et  qui  diminuent  en  hauteur  de 
Te.  a  rO.,ou  plulit  du  N.-E.  au  S.-O.  t)eux  seules  paraissent 
surtout  donner  ù  ce  pays  sa  configuraiion,  savoir  :  1**  celle 
sur  la  fiontièrè  dalmate  et  de  Raguse  (s.  Dobrovnik)^  le Po- 
^orska'Planma  ou  montagne^  maritimes,  comprenant  une 
Sérié  de  petits  soninfiets ,  et  au  N.  la  crête  du  Prolok;  ce  der- 
nier Se  Ile ,  dahs  la  Croatie  autrichienne ,  avec  le  Veliki ,  le 
Tzet-nepaz  et  le  Vélebich ,  dernière  crête  qui  atteint  de  4  a 
8,000  p.,  tdhdis  que  le  Tzërnepaz ,  dans  la  Dinara ,  s'élève  à 
5,668  t>.  ;  â"  h  chaîné  qui  partant  dû  Loukàvilza ,  dans  le 
MoHteriegrô,  circonscrit  la  plate  forme  de  Nikschitchî,  sépare 
celle  de  Gatzko  des  cavités  de  Roudina  et  de  Gloubigne ,  forme 
plus  au  N.  les  montagne^  de  Troussînd ,  le  Velesch  à  fÔ.  de 
Nevesign  (t.  Nouasin)^  lé  mont  Porim  (1)  et  le  mont  Lipeta , 
et  se  terminé  par  lés  cimes  élevées  du  Vrabatz.  Entre  ces 
deux  crêtes  ne  se  trouvent  que  dés  rides  de  moindre  élévatioDt 
qui  peuvent  passer  en  partie  pour  des  contre-forts,  ou  former, 
pour  celles  plus  hautes  et  au  milieu  du  pays ,  des  portions  de 
deux  arêtes  particulières  se  prolongeant  dans  la  Dalmatieet  la 
Croatie. 

La  direction  uniforitie  N.-Ô. — S.-E.  de  ces  crêtes  est  très 
î)îen  indiquée  par  le  cours  des  rivières  et  la  direction  des  vallées 
sèches  ou  dés  cavités  possédant  leur  cours  d'eau  particulier» 
Dans  ce  cas.sont  le  cours  delà  Narenta ,  au  S.-E.  de  Cognitza 
et  entre  le  Rama  et  {'^oclporim-han ,  ceux  de^la  Josiuitza  ^  de  la 
Brousovatscha ,  de  la  Regava ,  ^e  la  Trebisat ,  4e  la  Kroupa  et 
de  la  Triblnschiiza,  les  vallées  sèches  ou  à  eaux  s*engouffranies, 
entre  Gatzko  et  Nevesign ,  les  cavités  de  Roudina^  de  Glou- 
bigne, de  Korita  (Auge),  deRakitno,  de  Possoychie,  de  Mi- 
liaska ,  de  Livno  Ou  duRouschablat,  c(e  Schvitza,  de  Glamosch, 
de  Graovo,  en  Croatie,  de  Koupris  et  de  Blagai,  en  Bosnie. 
L'eau  des  torrents  de  Gatzko  est  dite  réparaître  dans  les  cavités 
près  de  Trebigne ,  et  l'eau  du  Tribintscha  est  regardée  comme 

'\ 

(I)  Le  mot  vient  de  BoVy  pin. 


GÉOGRAPHIE    GÉNÉRALK.    .  45 

se  déversont  dans  la  mer  au  moyen  de  TOmbla ,  qui  ^rt  toUC- 
a-coup  des  rochers  dans  le  territoire  de  Raguse.  Néanmoins , 
comme  en  Bosnie  »  on  trouve  en  Herzégovine  des  cours  d*eab , 
des  cavités  ou  des  fentes  dirigées  presque  de  l'E.  à  1*0.  »  comme 
ceux  du  Brigava,  du  Bouna«  du  Dresnitza»  du  Rama  et  du 
^arenta»  entte  GogniliA  et  ce  dernier  torrent,  Eofio^  ou 
centre  du  pays,  ses  eaux  se  versent  dans  la  mer  par  une 
grande  cavité  dirigée  du  N.-£.  au  S.-O. 

Une  particularilé  de  THerzegovine  est  la  fréquence  des 
cours  d*eau  qui  se  perdent  dans  des  gouffres,  les  Pa»or des 
Slaves»  les  Katauothrons  des  Grecs  «  et  qui  ont  ainsi  formé 
jadis  de  nombreux  lacs  sans  canaux  d'écoulements*  Cet  accident 
géologique  se  retrouve  aussi  bien  dans  le  Monténégro  Occi- 
dental que  dans  la  Croatie  turque  et  dans  la  Bosnie*  Ainsi  on 
peut  citer ,  dans  le  premier  pays,  les  cavités  de  Graovo  et  de 
Lipa ,  et  en  Bosnie  celle  entre  le  Ylasitch  et  Matschoulief  celle 
deGlougovik>  et  un  cirque  à  2  L  de  Souodol,  sur  la  route  de 
ce  district  à  Ronjai.  Néanmoins  ce  n'est  qu'en  Dalmatie,  dans 
la  Croatie  autricbienne  et  en  Garniole ,  qu'on  revoit  sur  une 
très  grande  échelle  le  phénomène  des  conduits  souterrains , 
des  torrents  jaillissant  de  terre  pour  s'y  perdre  à  peu  de  dis* 
lance  (1),  des  vallées  sèches  et  des  anciens  fonds  de  lacs  écoulés. 

Ce  singulier  écoulement  des  eaux  atmosphériques  est  même 
sujet  à  tant  (le  variations ,  par  suite  des  obstructions  acciden- 
telles des  canaux  ou  l'ouverture  de  nouveaux  débouché!  > 
qu'on  ne  doit  pas  s'étonner  de  voir  figurer  sur.  les  cartes  des 
torrents  ou  des  lacs  dans  des  lieux  où  il  n'y  en  a  plus  après 
quelques  années ,  ou  dans  une  autre  saison  que  celle  où  on  a 
hîi  le  relevé  géographique.  Dans  ce  ca$  se  trouvent  tes  étangs 
pouvant  exister  dans  la  cavité  de  Nikschitchj,  dans  la  Vallée  de 

(1)  En  Balmatie  la  Licca  s'engoulîre  dans  la  terfe,  et  M.  Partscb 
cite  comme  grandes  sources  la  Campagna  dei  Castelli,  la  Salona»  la 
Macarsca,  la  Canosa,  le  Val  di  Noce,  TOmbla,  le  Breno  et  la  Glouifa 
près  Ragusa-Vecchia.  (Voyez  Bericht  uber  d,  fietonations  Phm. 
auf  d.  Insel  Meîeda.  i^a.) 


44  TURQUIE    D*1'UR0PE. 

Dobropolie,  auN.-O.  de  Ga!^lvo,  el  même  retendue  de^  lacs 
de  Trebigne,  de  Blaio  (marais)  et  de  Brousovaisclia  ,  et  des 
cavités  de  Prolojatzv  en  Dalmalîe ,  de  Livno  et  de  Blagai ,  près 
de  Koupris  (i).  Toutes  ces  cavités  sont  en  général  déboisées 
^  et  sont  les-  seuls  lieux  de  culture ,  tandis  que  les  crêtes  sont 
rocailleuses  ou  couvertes  de  broussailles ,  car  THei-zegovine 
n'a  guère  de  forêts  hors  de  ses  plus  hautes  chaînes  oriedtales. 
Comparée  au  Monténégro  occidental  et  à  la  Bosnie ,  l'Her- 
zégovine présente  souvent  des  pays  tout  aussi  dépourvus  d'eau 
que  la  Katounska-Naia.  Les  citernes  y  sont  en  usage,  et  dans  le 
gros  de  Tété  il  y  a  des  villageois  qui  sont  obligés  d'aller  cher- 
cher de  Teau  à  plus  de!  I.  de  distance.  Comme  une  bonne 
partie  des  cavités  de  la  basse  Herzégovine  sont  à  un  niveau  in- 
férieur à  celles  du  Monténégro,  il  en  résulte  que  les  dégor- 
geoirs des  eaux  se  perdant  dans  les  fentes  des  rochers  y  sont 
plus  fréquents,  tandis  qu'en  Bosnie  l'élévation  des  montagnes, 
la  profondeur  des  vallées ,  des  rochers  moins  poreux  restrei- 
gnent le  phénomène  des  eaux  s'engouffrant  ou  sortant  en  tor- 
rents à  quelques  plateaux  ou  lieux  élevés.  Ainsi  il  y  a  un  tor- 
rent semblable  sourdant  des  rochers  de  la  plate- forme  du 
-mont  Romania ,  entre  Mokro  et  Podromonium.  D'ailleurs  il  y 
a  tant  de  forêts ,  que  la  quantité  d'eau  y  est  toujours  considé- 
rable, et  que  sa  force  descendante  tend  à  y  obstruer  bien  plus 
vite  les  conduits  souterrains  qu'en  Herzégovine,  pays  si  près 
de  la  mer.  D'une  autre  part ,  tous  les  plateaux  calcaires  de  la 
•  Bosnie  offrent  les  preuves  évidentes  de  l'infiltration  des  eaux 
par  la  quantité  d'entonnoirs  dont  ils  sont  parsemés.  Ces  trous. 


(1)  Gomme  exekn pie  d'un  cas  analogue,  on. peut  citer  les  change- 
menis  qui  ont  eu  lieu  près  de  Monfalcone  et  de  Tanciennc  Aquilée 
dans  le  Frioul.  Bu  temps*de  Strabon,  les  eaux  s*engouiïraient  près  de 
Rubia ,  mais  ces  Katavolhroas  s'étant  boucjiés,  les  eaux  réunies  <ki 
Frigidusou  Wippach  et  de  Tlsler  ou  Aquilius  s'ouvrirent  un  nouveau 
cana)  d'écoulement  qui  reçut  le  nom  de  Sonzio  ou  Isodzo  ,  et  le  lac  de 
Timavus  existant  jadis  fut  mis  à  sec  et  se  changea  dans  le  marais  de 
Liscrt,  tandis  que  le  Monte  di  San  Antonio  et  la  Punta,  alors  des 
ties,  sont  devenues  des  parties  du  continent. 


GÉOGRAPHIE    GÉINÉRALE.  45 

appelés  Combes  dans  le  Jura  et  Roupa  en  slave ,  ne  soni  que 
l'effet  d'écroulements  par  suite  d'érosion$  produites  par  les 
eaux  ;  ainsi  une  fente  se  change  petit  à  petit  en  un  cratère  plus  . 
ou  moins  profond,  et  atteint  quelquefois  80  à  100  p.  de  profon- 
deur. On  peut  citer,  comme  fort  remarquable  en  ce  gfenre,  la 
contrée  entre  le  mont  Tisovatz  et  la  Yerbas ,  la  montagne  à 
ro.  du  Vlasitcli,  la  montagne  entre  Taschlitza  et  Priepolie, 
^oudiava,  à  5i.  Nt  d*Ougrlo,  etc.,  etc.  Au  N.  de  Tisovatz,  les 
trous  sont  si  profonds  et  si  abondants  qu'on  croirait  être  sur 
un  terrain  volcanique. 

La  chaîne  le  long  de  la  frontière  dalmate  est  la  plus  basse 
des  deux  côtés  du  Narenta  dans  le  territoire  de  Ragus«  ;  elle 
se  relève  à  au-delà  de  3,000  p.,  aussi  bien  au  N.  dans  le  Pro- 
lok  qu'au  S.  au-dessus  du  bassin  de  Gattaro.  Près  de  ce  der- 
nier il  y  a  deç  sommets  de  plus  de  3,000  p.  comme  le  Yisoki- 
Zoub  (la  Haute-Dent),  le  Tzernitza  (la  Noirâtre),  le  Siber,  le 
Dobrasliza  (N.  de  Castelnuovo),  notais  le  Gilergevo-Brdo,  en- 
core plus  près  des  bouches  de  Caltaro»  paraît  être  plus  bas. 
D'une  autre  part,  le  point  culminant  du  Prolok  est  dit  avoir 
4,200  p.  Parallèlement  à  cette  chaîne,  M.  de  Welden  fait 
partir  du  Dinara ,  lé  plus  haut  sommet  de  la  Dalmatie ,  une 
crête  qui  atteint  3,609  p.  v.  dans  le  Promina  et  forme  plus  bas 
le  Svilaia,  dont  la  cime  a  4,743  p.  v.  Cette  arête  traverse  au  S. 
une  profonde  échancrure  près  de  Much,  et  se  relève  jusqu'au 
débouché  de  la  Gettina^  en  formant  les  monts  Hisor,  dont  le 
sommet  le  plus  liaut  a  4,306  p.  v.  En  deçà  de  la  coupure  de  la 
Cetlina,.la  côte  est  bordée  de  Jîakareska  à  laNarenta  par  le 
Biokovo,  une  fois  lié  au  Mosor  et  atteignant  5,520  p.,  de  ma- 
nière qu'il  forme  avec  le  Dinara,  ayant  5,668  p.  v,,  les  plus 
hauts  points  de  la  Dahnatie.  Ce  pays  possède  encore  au  N.-O, 
une  autre  crête  parallèle  à  la  précédente  dans  le  Boukovilza, 
s'élevant  à  3,102  p.,  les  hauteurs  de  Tartarde  1,568  p.,  elle 
Karkin  dont  le  mont  Kosiak  a  2,456  p.  et  le  Sveti-Joura 
(Saint-Georges)  derrière  Spalato,  2,155»p.  (1). 


(I)  Yoyez  la  description  statistique  [de  la  Dalmatie,  en  allemand 


46  TURQUIE   D'eUROPë. 

La  pente  sur  la  frontière  turco^-daliiiale  esi  bien  plus  longue 
el  plus  rs^ptde  sur  le  côté  d^j^lmate  que  sur  le  versant  opposé,  et 
oa  dirait  le  bord  tl'un«  aaoienue  mer,  d'où  on  descendrait  in- 
seaaiblement  dans  Tintérieur  des  terres.  Ce  caractère  parciea* 
lier  de»  l'^rcigrapbie»  jtxtat  à  la  division  du  sol  eo  cavités  ferflfiëes, 
dw^^  \*^^f  à  TE*  de  oeUejchaine,  àjine  série  de  pfciiQS-formes 
plus  ou  moins  levées,  el  v^iant  toucher  jpresqtie  les  cimes  de 
lîXf^ôte  msu^itune*  Ainsi»  si  Ltvno  est  dans  une  cavité  assez 
h^utq  ;  «i>  entre  k  AronUère^ragusaine  et  Slano,  il  y  a  des  ter- 
rs^^sçs  pliildt.  qnet  de«k  ci'éles  ;  au-dessus  de  la  baie  de  Catiaro, 
se  trouve,  à  environ  2,000  p.,  la  plaine  ou  plutôt  les  terrasses 
éçh^kmjiée^  de  Graoxo»  d'où  oii  peut  aisément  pénétrer  par 
de  nombreux  p^safea  dans  )&  liontenegpro. 

La  plus  baute.  ohaUie  orienlate  de  PHerzegBovine  offr^  dans 
lea^  VAQAiagnea  cie  Yi^matz  et  près  de  Han^Borke  un  énorme 
vû^^9  dont  tea  plus  bautSî  ^mmetssoat  àâonSt.  à  r0.*S.-O. 
<W  Çf^ttU^  çt  atteignent  dans  le  Vranatz  ^u  moifis  6,600p.. 
mQ9taigl»a  qui  9^  voit  encore  depuis  les  pentes  de  Romaniaà 
f  £•  d/^.  Ser^^^vo*  Au  pied  de  ieitr  proiongemeâtt  oirientai  se 
trouve»  daaie  uae  profonde  vallée,  le.peti(  tac  de  Jlesero  (Lac), 
(|(im  y^  eaux  \erd4tres  clairea  oeeupaieAt  une  fois  u^e  phi» 
gç^de  éte«Edùe  m  N.  et  att  S.  et  a'éccml^t  au  S.-E.  duiis  la 
Kdil^Atlin  Une  violente  fracture  O.-'E.  u  séparé  ces  pics  de  ceux 
d^  1^  Bosiûe,  et  tu  fente  est  encore  si  f rakèe  qu'on  ne  peut  \à 
Iwger  ^p»  sur  les  pentes  élevées,  des  eontre^forts  (te  ta  crête 
b^AÎaque*  Leï  Vranatz  et  le  Lipeta  appartiennent  donc  bien 
Itlùlôt  à  la  grande  cluune  d&  Bosnie  ffa'à  celte  qui  lui  est  paru)* 
lèlo  en  Herzegoviïie,  d^où  il  semble  sur  lest  aortes  qwe  ia^grande- 
cteln^  à  rO.  de:  Co^ûkm  décrit  ua  coude  plus  considérable 
tj^"^  jpéaliié^  . 

Ce^  n^onldg^es  sont  intimement  liée&au  mo»t  Porim^  ou  ce- 
Iw-icî  n'e&i  que  la  large  crête  qui  Ici  He  au  mont  Velesdi.  Les 


ou  italien  de  M.  Pettor  (Zara  *834),  et  sur  la  végéta  lion  de  îa  Dal- 
matie,  par  le  baron  de  Weldeo ,  dans  k  Flora  de  Ratûbonne  et  les, 
Annakn  d.  Erdhundeyde  M.  Bcrghaus.  3'  sciie,  vol.J,  p,  233. 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  17 

plus  hautes  cimes  du  mont  Porim  atteignent  au  moins  3,800  p. 
et  se  trouvent  à  FO.  d|e  la  route  qui  va  de  Koqla-Han  à  Zmilia- 
Han  (auberge  du  Graphalium  arenarium)^  dernier  lieu  où  il 
y  a  un  grand  vallon  dçboîsé  et  d'où  on  descea^  brusquement 
àrO.  de  5,<KX)  p.  pour  atteindre  la  vallée  delaWarenta.  L^ 
montagne  du  Porin^  n'est  boisée  en  chênes,  hêtres  et  pins  que. 
sur  ses  pentes,  tandis  que  ses  cimes  sont  nues  comme  celles  du 
Yranatz. 

Le  mont^  VèUsch  est  encore  une  sommité  de  rochers  cal- 
caires gris  s'élevant  à  3,200p.  Son  côté  occidental  ne  forme 
qu'un  talus  couvert  de  bocages  et  descendant  çradqellement 
jusqu'à  ce  qu'on  arrive  au-dessus  de  Bl^gay  à  une  pente  plus 
rapide  et  ayant  6  à  700  p.  Au  S.  du  Velesch  se  trouve  le  col 
boise  en  chênes  et  hêtres,  où  passe  la  roule  de  Nevesign  à 
Moslar  et  qui  n'atteint  que  2,700  p.  Plus  loin  ^ont  sur  la  route 
de  jSlolaiz  les  bois  de  Troussina,  le  Scharvagn  et  la  crête  con- 
tinue depuis  làjusq^i'au  Monténégro  en  conservant  à  pçu  près 
la  même  élévation,  ou  même,  en  augmentant,  de  hauteur  ;  ce^ 
pendant,  vu  que  le  terrain  ac^acent  s'exhausse  gradueHement, 
elle  a  Tair  de  baisser  toujours  pJi^a.  En  effet,  au-dessus  dii 
confluent  du  Nevesign  et  du  Narenta  se  trouye  à  1,780p.  une 
véritable  plate-forme  de  prairies  arrosées  par  le  Nevesign  et 
s'élendant  jusque  sur  le  bord  encaissé  du  prinovic|i  (?),  qui 
est  s^ns  eau  en  été,  et  reçoit  à  1  h.  au  N«-0.  celle  du  long 
boyau,  qui  s'étend  jusque  dans  le  bassin  <fe  Gatzko. 

Ce  dernier  est  une  plaine  de  pâturage  sans  arbres  et  àâ,500p. 
Elle  a  1  lieue  de  largeur  de  l'E.  à  fO.  sur  2à  3 1.  dejongueur  du 
N.-O.  au  S.-E.  et  elle  se  prolonge  encore,  sous  la  forme  4'une 
vallée,  quelques  lieues  dans  la  dernière  direction  sur  la  route 
de  Gatzko  à  Pcobhiak.  A  TE. ,  elle  est  bordée  d'ari  bas  plateau 
ou  plutôt  d'une  suite  de  terrasses  totalement  déboisées  et  tra- 
versées dans  leur  longueur  par  de  petites  murailles  de  rochers, 
parce  que  les  couches  argileuses  se  sont  désagrégées  et  que 
les  parties  solides  sont  restées  au-dessus  du  sol.  Cçs  espèces  de 
remparts  démantelés  sont  alignés  compie  s'ils  avaient  été  tirés 
au  cordeau  et  s'étendent  jusque  sur  le  pied  occidental  dii  I^e^ 


48  TURQUIE    d'ëUROPË. 

berschnik  comme  aussi  dans  le  Monlenegro.  Ces  plaies-formes 
onl  environ  2,800  p.  près  du  Leberschnik,  ei2,360  à  2,580p. 
près  de  la  plaine  de  Gatzko  ;  visa  vis  à  TO.,  de  petites  som- 
mités de  4  à  500  p.  séparent  ce  bassin  de  celui  tout  semblable 
de  Nikschitchi  ;  mais  les  montagnes  sont  un  peu  plus  élevées  au 
S.-O.  et  N.-O.  de  Gatzko  et  ont  environ  600  p. 

A  rÈ.  du  Konak  ou  Koula  (Tour),  du  Beg  de  Gatzko,  le 
torrent  du  Mpuschilza-Rieka  sort  en  masse  d'une  crevasse  du 
plateau  calcaire  et  fait  tourner  un  moulin  à  Gatzko,  puis  il  tra- 
verse en  biais  la  plaine  et  va  se  perdre  dans  un  trou  de  rochers, 
à  3 1.  au  N.-O.  de  Gatzko,  et  ressort,  dit-on,  à  6 1.  de  là,  près 
de  Trebigne.  Sur  le  bord  de  la  plaine,  on  remarque  plusieurs 
sources  abondantes,  provenant  probablement,  comme  le  Mout- 
schitza-Rieka,  des  hautes  montagnes  à  l'E.  Le  Moutschitza* 
Rieka  reçoit  trois  cours  d'eau  du  Leberschnik,  dont  deux  se 
réunissent  à  1 1.  de  son  pied  et  entrent  dans  la  plaine  de  Gatzko, 
à  1  1/2  L  au  N.-N.-O.  de  la  tour  de  Gatzko.  A  1/2  I.  plus  au 
N.,  sous  le  col  du  Leberschnik  sont  les  sources  du  Vrba  ou 
Verba  (Saule) ,  qui  gagne  aussi  de  TE.  à  TO.  et  du  N.-E.  au 
S.-O.  la  même  plaine  à  2  I.  au  N.-N.-O.  du  Koula;  à  1/21. 
plus  au  N.,  un  troisième  ruisseau  vient  du  N.-E.  En  deçà  des 
petites  hauteurs  qui  bordent  au  N.-O.  la  plaine  de  Gatzko 
coule  le  Raschletitza,  qui  se  perd  aussi  en  terre. 

A  l'extrémité  N.-O.  de  la  plaine  s'ouvre,  au  milieu  des  basses 
collines,  une  vallée  bien  dessinée,  tortueuse  et  sans  eau,  qui 
est  appelée  quelquefois  le  Korita-Ra^na  ou  l'Auge  ou  Gorge  à 
fond  plat.  A  ce  point  on  se  trouve  à  une  petite  1/2  h.  du 
gouffre  qui  absorbe  à  l'O.  les  eaux  de  la  plaine,  et  sans  lequel 
ce  serait  encore  un  lac  qui  s'écoulerait  dans  la  Narenia  par  la- 
dite vallée.  Ce  curieux  canal,  ayant  environ  5  à  6 1.  de  longueur 
sur  200  à  300  pas  de  largeur,  a  une  direction  générale  au  N.-O, 
avec  des  contours  fréquents  de  l'E.  à  l'O.  ou  du  S.  au  N.  Sa 
pente  au  N.  est  insensible;  son  fond  est  dénudé  et  semble  avoir 
été  délaissé  tout  récemment  par  les  eaux,  tandis  que  les  hau- 
teurs voisines  ne  sont  que  çà  et  là  boisées  et  à  cimes  rabattues 
ou  rocailleuses.  A  3  1/4  1.  de  Gatzko  en  deçà  de  Dobropolie, 


GÉOGRAPHIE   GÉlVilULE.  i|0 

M  lit  de  torrent  devient  visiUe  vers  sonmflietty  mais  en  éié  il 
est  à  sec.  Un  peu  plus  loin»  on  distingue  posifivenient  un.pèttc 
coors  d'eau  qui  vient  du  N.  et  s'engoufire  sous  un  rocher.  Une 
mare  d'eau  indique  seule  en  été  l'existence  de  ce  singuliep  tov^ 
rent»  qui,  à  peine  sorti  de  terre,  s'y  cacïie  de  nouveau;  maie 
diaprés  um  r<nite  s*élevant  att*dessus  de  la  vallée  et  passas! 
sur  un  rocher,  il  parait  évident  qu'une  fois  ou  quelquefois  il 
s'est  formé  dans  cet  endroit  de  la  vallée  un  lac  complet,  qui 
obligeait  à  ce  détour. 

Plus  loin  au  N.  commence  sulûtement  le  torrent  deVoiaitza 
qui  s'engouffre  à  11/3 1.  de  son  origine,  à  1  1/3 1.  au  S*  de 
Tartaroyttcb  et  ù  51/31.  de  Nevesign  dans  le  lieu  dit  Do^ 
loutska^f^oda.  La  cliute  dans  le  gouffre  est  si  pr<tfonde  qu'on 
a  pu  y  établir  un  moulin  ;  de  plus,  lorsqu'il  y  a  beaucoup  d'eap 
le  conduit  ne  peut  pas  tout  l'absorber^  et  elle  continue  en  partie 
à  couler  dans  la  vallée.  Hais  la  portion  souterraine  ne  reparais 
au  jour  dans  le  prolongement  de  la  vallée  qu'à  Keiioo,  a  1 1/3  Iv 
à  TË.  de  Nevesign,  d'où  elle  gagne  la  Naraita.  La  partie  infé* 
rienre  de  cette  vallée  unique  en  son  genre  est  séparée  de  celte 
au  &•<>•  de  Nevesign  par  la  crête  où  est  placée  Tartarovitch  (I) 
et  qui  atteint  5,100  p. 

Au  S.  de  Gafzko,  en  deçàdumont  Triplouia,  et  de  l'Outes** 
Planftta  (entre  Baniani  et'  Gat2ko)>  se  trouve  la  plaine  de 
Nikschkchi^  qui  est  tout  aussi  élevée  que  celle  deGaukb;  cl 
oà  il  y  a  aussi  un  course  d^eau  qui  s'engouffi^ ,  et  qui  ;-  dana 
tes  grandes  easx ,  produit  -un  étang  plus  ou  moms  grand  prM 
de  son  dégorgeoir.  Au  S.-*0.  de  Nikscbitchî^eàtune  troisième 
{riaine  ehcore  plus  considérable ,  cette  de  &mo<^o  qui  com^ 
munique  avec  celle  de  Nikcbitchi  par  un  col  au-dessooS'  des 
cimes  duLoukavitza.  Au  N.-O.  de  tes  dernières  plates-formes 


(1)  Cette  dénomination,  quMl  ne  faut  pas  confondre  avec  Tatard- 
viich ,  ne  pourrait*eile  pas  dériver  ^u  mot  latin  Tartara,  enfers, 
et  avoir  ^.donnée  par  les Homaîo»  à  caa^  des  i^ombreitx,l^flta.yo-^ 
throns  de  ees  environs.  La  résidence  des  Bjoinains  dans  ces  Uetjif  cist^ 
du  reste,  hprs  de  doute  d'après  des  monuments. 

I  4 


Ae  pâturagoa ,  se  Irotii?^  »  U0  skoati  pim  bss  te  long  boyM 
<fe  la  Tribîoia^feâjZ»  ou  d^  Trëbigne  ;  et  m  peu  plua  haul  a«i 
tti  h  .piâlier^Jkwa)i&  <te  Kloboiik»  tes  caviiée^de  AoaÀoa  (minière) 
««  thii  fiu^tès^k.  0«>  passe  de  la  pi9M»^,«te  G^làko  dans  celle 
de.  HoMdt^a.  H  dé  S^li^ouK  (BoiMinei)  pai?  la  gorge  de  Kmisk 
êm  phifii  esuiol^ii^nit:  de  Kres/t^fma-KoviU  (ram^  Foa9iUe«se)i. 
^ui.eSidooiméeà  sa  seirtie  ocddeoteie  piSHr  Jp  cioie  du  Kobild*^ 
Ôtbva»  (Ifeia  de  Jinneat  )« 

Le  château  de  Slolaiz  domine  aussi  um  ^fattoe  » .  eiilM 
Bbgài ,  Moslar  eliles  défib^  4yoii4  le  cooAueQl  de  la  fioutin  et 
d{ibN}!Ucniâ'.  Celt^^^Yilé  a  la  forine  d'Biiitmnglct  Êkmtfo 
b»fie  ;iuv:m4i4iiu  S.  enwe^  1  L  i/éi  les  deiitx  auiree  oèlé»  du  N; 
ywbS*  »  eti  dti&rl^  u^S^v-O»  2  l«  Parmi  Ite  auures  plainesde 
l*Iferzc^vtae voei^^de Li^tio a 9 L  de  bug  sur  5 de topge*.  . 

La  •troisième  er4^  de  KHéifeegoviQe  ne- c(i»pFe»dmiÊ  qm 
te.  iiiiniiii,  ^  Glm  >  la  (»lits.  ha«<fe  ciiue  prè&deTfebigMi  lea 
iilâiira^ne^.dé  <jlk)u)>o«iÉr eick  GraïQKM prè&de GioM^tf^ 
tè  Dôttèravaâjl  JK».  de  Sloidta v  ^,  £<râte  qui  pjr^^àde  ko^OÎiétit: 
dti  fiMiKit  et  di»  la  l*fdf  eota  %  et  ^jui  efïre  atoai  deux  eie^erturéft 
élixiiii9s«y  tes  meniiaisflies.eeiffe  le  baasiQ.die  i^ôsiar»  Posdiiid  et 
Possoychie ,  ainsi  qne  le  mont  Lioubousdia ,  è  F£*.de>S€hpiJH 
pa^^is^^  Ce  ao^eoi^^irat  d»$i  liàiri^ers  kiim^  irabattties, 
débdsées^  ou  ^  -breNissailI^s  »  qui.  me*  pairaîasenê  paa  d<qMu»M 
SvOOOp*^  à; feHoapij^.  dds  {mrUesi  daaa  le  ^>hO.  de  L'£bi»e- 
fOKiDQ  ^siliiv#a».  qjiii}  ^e  iiaAtai(Aiâii^«idmm[»tC(Mire-^oi^3jaiift) 
^«Ae^ei:ef^Sf«eafii0i»lée$(efl(ire  Lw      Gbwo^çlie^  %Qi&^.l4i 

teffDe  dspsc^de'JLiy^y  n'e$iri}u!iliifé«ehe)<Hideiae,neeiid4e 

r  r  ■  i.^-.Aii^ie.   :  \   .      ■• ,/.  :. 

LexSc/i^;/;^/'/ des  Scbkipetares  ou  rÀlbanie  a^pris  s^  aom 
très  o^'î^qtàistoijue  d^  Schif^a^  Fpcher,à  cause  4ç  la  nature 
pierreuse  da  paysi.  £liie<esi;  appelée  jâmaouthnA  fiar  les  Turcs 
et  le*  Slaves  ou  âfiisâf /#rwflttfe<?«**e»î//«  jparles  Serbes  et ^/*tf- 
;7«a  par  tes  GrCCs.  Ce  pays  se  drvîse  en  trois  parties ,  la  HauW- 
>//Art///6' jusqu'à Elbassan,  ou  plutôt  jusqu'au Gabar-Baikan  elà 


GÉOGRAPHIE   GÉNéRALE.  SI 

Càvaja ,  !a  3loy erme- Albanie  lusq\x2i\ïx  lîionlagnes  du  Tômor 
et  de  Skrapari ,  et  la  Basse-Athanie  ou  VEpire  se  protengeantf 
jusqu'en  Acarnanîé. 

Cette  étendue  de  pays  a  une  longueur  de  78 1.  Sut  801.  dé 
largeur  dans  la  Haute- Albanie  et  TEpire  septentrional,  de  24 1.» 
dans  le  reste  de  la  basse  et  de  la  moyenne  Albanie»  et  de  18  if 
281.  sur  les  frontières  de  T Acarnanie  greéc^ue.  B  a'  donc  ffrte  lon- 
gueur démesurée  comparafiivement  à  sa  îargfeut*,  mais  il  a  Tavan- 
lage  d*étre  bordé  dans?  toute  sa  longueur  par  la  mer  Adriatique, 
Cmdis  que;  composé  d'une  série  de  rides  coui'ànt  du  ((.-O*.  Avè 
8.-E.  irest  séparé  de  la  Turquie  comme  par  plusieurs  remparts?, 
ec  des  pays  serbes  par  d'énormes  chaînes  dont  les'  cols  appar* 
tiennent  encore  aux  Albanais.  Ce  n'est  que  du  côtëdel-Acar- 
lianie  que  ^es  frontières  se  réduisent  au  golfe  d^Àrta  et  à  lâi- 
drétë  du  mont  Màcronoros  et  à  des  défiFés  de  TAspropolamos: 

Les*  cHathes  de  f  Albanie  sont  au  nombre  d^:fu  nioins  neuf,* 
dans  PEpîre  oii  en*  peut  compter  six,  dans  la  Moyenne  et' 
lIhute-Aiîbrinie' troid  ou  quatre.  Elles  ont  tcfutes,  é5mme 
celles  de  Bosnie  et  du  Monténégro,  une  direction  du  N.-Ol^ 
an  S:-E.,  i  f  exception  de  celles  qul^  bordent  fa  fente'  N.-S. 
dfes'Bîbres  et  du  Tac  d'Odirîdi,  ainsi  qu'à  rexcepiîon  du  Schar, 
qui  e*t  ati  S*,  cfune  autrte  feniof  courant  du  N.-E.  an  S.-0: 

(îbtefine  irAJBaifiè  à'si  peu  dé  largeur;  liphis^grande  partie? 
de  ses  rivières  sont  peu  considérables  ,  leur  cours  est  si  coutt  y 
ellbur^peirtes  sont'si  fortes  qu'en  été  un  grand  tiànibrèifont 
pteêtfû^  pus  d'eau  ou  m^fxe  sont  h  sec.  Dans  là  Hante  et* 
■byenné-Albanle  et  dans  l'Epire  jusqu'à  la  chaîne  de  TAcrb-À' 
oChidne ,  là  plupart  côuleht  dan*  dessillons  lotigltudînaiix ,  cig' 
qw  augmente  tm  peu  la  largeur  de' leur  cours  ;  mais  il  y  a 
an8feiide9rporti0iisde  œs  Ifts^qoi  sont  situés  daifs  dè^'  défilés 
odiirant  dèFË.  à  IX).  otJ^  du  N.  auS.,  et  qui  passent  ainsi  d^m 
sifion  tongitodiliàl  dans  l'autre.  Dans  i'Epire  méridional ,  au 
contrsttre»  les  eaux  sont  établies  dans  des  fenl.es.coiM'anies  du. 
NvrE^aa  &TOb  oiirin$iii«  dU'N.  4^»  S.>ec.oe  n*esitcpie^  étiià: 
oèielkpciil«reiii«iu>Ifi-0.  ao  S.-E.  Il  suflit  de  cita'-Ie  dclun^> 
de  l'Asprôpoiamos ,  der-Aita-,  dtt  Loi-ott  et*  du  Kalàmas.  ' 


$2,  TURQUIE   D* EUROPE. 

t. 

La  plus  grande  rivière  d'Albanie  est  Je  Drin^  formé  du, 
Drin  Blanc  et  du  Drin  dit  Noir,  ou  venant  du  lac  d'Ocbrida. 
La  Bojana»  ou  le  canal  d'écoulement  du  lac  de  Scutari»  est  aussi 
un    cours  d'eau  important,  puisque  les, navires  caboteurs 
peuvent  le  remonter  jusquàOboli,  à  2 1.  au-dessus  doScutarj. 
Il  n'en  est  pas  ainsi  du  Scoumbi ,  de  l'Ergent ,  du  Yojout;Ea  ^ 
du   Kalamas,  du  Lorou,  de  TAria^  dei  l'Aspropolam^» 
(  Rivière  Blanche) ,  et  encore  moins  du  Souha-Bieka  «   du 
Mati ,  de  THismo,  ou  TErgent  de  Tirana,  du  Deole,  .ài\  La- 
parda ,  du  Glenitza ,  du  Souschilza ,  de  rArgyro-Potàmo  (Bli- 
vière  d'Argent }  (1),  du  Mavro-Potamos  (Rivière  Noire)  et  de^ 
affluents  de  l'Artu  et  du  Vojoutza,  en  parlicujier  duKpmtza, 
du  Toplitza  (Rivière  Chaude),  du  SarantarPoros  (rivière  qu'on.  ' 
passe  quarante  fois),  du  Tscharkov,  du  Levkaritza,  duLiok-. 
nitza  et  du  Desniiza.  Tous  ces  derniers  cours  d  eau  ne  sont, 
pas  navigables ,  et  ne  peuvent  servir  que  tout  au  plus  au  flot* 
tage.  Dans  les  temp$  d'orages  et  de  pluies^,  ce  sont  moineatar* 
nément  des  torrents  furieu^i:  très  dangercMx ,  et  ôecupanf. 
d'énormes  lits  de  cailloux  dans  les  plaines ,  tandis  qu'aagrosde^ 
Télé  ils  sont  réduits  à  quelques  filets  d'eau.  Dans  ce  cas  se: 
trouvent  surtout  les  eaux  de  r£k)ire  »  le  Deole  ^  THismo  et  te. 
Hati,  ei  même  le  Sçeumbi.  La  partie  tout-à-faii  inférieure  dii. 
Loroui  jde  l'Arta,  et  de  rAsprçpotamos  e3t  aiumoins  navi- 
gable, ;    ,  ,  .      .  1, 

Si. les  eauix d'Albanie  se  déversent  ainsi  dans  la  .iner,pa^, 
beoficotç  de  canaux  sans  pouvoir  être  utilisées  ^  çj  q^.  nlen^ 
quepoi|r  l'agriculture  ex  le. flottage,  l^phaîaç^  qiû  s^pâr^n^i 
çp  pays  de  la  Macédoine  et  de  la  Thessalie  contienncint  \e^, 

r        ■.        ■<        'n»         I  II  i  II'  'I       ■"»      I        **t        iiiltiiiiiixi  • 

I  ' 

(ij  II  est  singulier  de  trouver  en  Albanie  trais  miètes  portaàt^ee 
nom. grec,  synonyme  du  root  scbkipe ,  argent  ;  i»r  s*ily  a  ,  dit-on,, 
une  mine  d'argent  dans  la  montagne  d'Ergenik ,  au  S,  deTepedelen, 
il  est  bien  douteux  que  ce  soil  le  cas  pour  TErgent  de  Berat  et  de  Ti- 
rana, comme  pour  JesArgyro-Pofamos,'de  manière  qu'on  d^èvrâU' 
plutôt  croire  que  ce  nom  fait  allusion  à  l'éclaf  «rgtenté  des  OfHks  dé  , 
ces  rivières.  Ce  serait  Topposé  de  la  cause  qui  aiaitapptler'far  Jcs> 
Turcs  d'autresrivicres  JSfaraaou  ou  e«u  noire.       ,,  .i.  t  ;^  =  .  /  ! 


r 


GÉOGRAPHIE    GÉNÉRALE.  55 

sources  de  plusieurs  rivières  considérables.  Sur  ceversatiiles 
torrents  ont  eu  toute  la  place  et  la  pente  graduelle  nécessaire 
pour  se  réunir  avant  d'atteindre  la  mer.  Ainsi  se  sont  formés 
la  Salambria,  en  Thessalie,  Tlndsche-Karasou ,  le  Vardar- 
Sarigoul  et  le  Vardar ,  en  Macédoine  ;  c'est-à-dire  que  pres- 
que la  totalité  des  eaux  qui  arrosent  la  Macédoine  transaxienne 
ont  leurs  têtes  sur  le  dernier  et  plus  haut  faîte  des  chaînes 
albanaises. 

Cet.le  dernière  crête  répondant  aux  plus  hautes  arêtes  de  la 
-  Bosnie  et  de  THerzegovine,  peut,  d'une  manière  générale,  se 
diviser  en  quatre  à  cinq  parties,  savoir  :  le  Schar,  les  montagnes 
à  rÈ.  du  Drin-Noir,  celles  à  l'E.  du  lac  d'Ochrida ,  la  crête  du 
Grammes  ou  Pinde,  ou  plutôt  des  monts  Canalovii  des  Romains» 
jusqu'à  Metzovo,  et  son  prolongement  jusqu'à  la  frontière 
grecque.  Il  est  intéressant  d'observer,  sur  les  côtés  de  cette 
crête  y  tous' les  lacs  considérables  et  profonds  de  la  Turquie, 
savoir  :  ceux  de  Scutari,  d'Ochrida,  de  Prêspa,  de  Drenovo 
et  de  Castoria ,  dont  presque  tous  ne  sont  que  des  cavités 
d'écroulement  au  milieu  des  terrains  calcaires. 

L'Albanie,  comme  la  Grèce,  participe  au  système  particu- 
lier d'écoulement' souterrain  de  la  plupart  des  eaux  de  l'Herze"* 
govine,  parce  qu'elle  a  un  sol  analogue  ou  n'est  même  en 
partie  qu'un  prolongement  des  mêmes  chaînes.  Sous  ce  rap- 
port TEpire  forme  surtout  son  pendant  par  le  nombre  de  ses 
bassins  circulaires  ou  ovoïdes  de  montagnes,  par  la  quantité 
de  ses  cavités  sans  eau,  de  ses  étangs  ou  cours  d*eau  dispa- 
raissant dans  certaines  saisons ,  ainsi  que  par  ses  gouffres  et 
ses  rivières  souterraines.  Le  plus  bel  exemple  de  ces  dernières 
se  trouve  dans  l'écoulement  des  eaux  du  lac  de  Janina ,  qui  est 
composé  de  la  réunion  du  lac  de  Labschistas  et  de  Scutari. 
Ces  deux  bassins  sont  réunie  par  un  canal  si  étroit ,  si  parsemé 
d'iles  et  si.rempli  de  roseaux ,  qu'on  peut  prévoir  qu'un  jour  il 
y  aura  deux  lacs  au  lieu  d'un  dans  cette  cavité.  Sur  les  bords 
de  ce  canal  sont  des  tourbières  appelées  Skoria,  qui  fempia- 
centen  partie  le  manque  de  bois  dé  chauffage  dslns  ce  bassin. 
En  général  lés  lacs  même  peu  profonds  tendent  journellement 


&4  TURQUIE    p'eUHOPE. 

à  diminuer,  elles  bords  de  celui  de  Labschistas  ne  sont 
plus  qu'un  vaste  marécage ,  surtout  au  N.  et  N.-O.,  tandis 
que  des  roseaux  croissent  de  même  près  des  rives,  au  moins 
très  peM  profondes  au  S.  (1)  «  dans  celui  de  janina.  Ces  triste^ 
eaux  paraissant  noirâtres  y  à  cause  du  fond  tourbeux,  ontev 
jadis  w  fî.iveau  pUjs  élevé ,  et  il  est  possible  que  le  déboisement 
presqj^e  total  de.tgutes  les  montagnes  voisines  ait  contribué  Ji 
diminuer  cette  masse  liquide,  qu'on  ne  pouvait  pas  mieux 
p))oisir  pour  la  place  de  TAchéron. 

Le  lac  de  Janina  (g[.  foannina)  a  2  I.  de  long  sur  1  1.  d^ 
lixv§^  dan$  le  S.t  6t  ailleurs  moins  d'une  1/21.  ;  celui  de  Labs- 
cbistAS  a  un  diamètre  d'environ  1/2 1.  ;  mais  le  bassin  entier  de 
Janina  peut  être  évalué  à  8  1.  de  long  sur  2  de  large.  Il  se 
trouverait ,  selon  nous ,  à  1 ,600  p.,  d^autres  ne  lui  en  avaient 
dûDiié  que  1,500  p.  Ces  lacs  sont  alimentes  surtout  par  dei 
torrents  provenant  du  Mitschikeli  et  du  N.,  ainsi  que  par  des 
SQurces /souterraines  dont  la  plus  connue  est  celle  du  Grio-Ifero 
(s,  Dobra^Fbda  )  ou  bonne  eau ,  située  vîs^à-vis  de  Janina  ;  en 
deçà  de  Tile  du  lac  ;  elle  amène  une  telle  quantité  d'eau  froide  i 
que  celles  du. lac  ont,  à  une  distance  considérable,  une  tem- 
pérature plus  basse  qu'ailleurs.  Plus  au  N.  se  trouvent  les 
sources  serpblables  de  Miliot'i ,  de  Kioschi  et  de  Sedenico ,  et 
celle  de  îa  fontaine  de  Skiopoto,  sur  la  route  de  Permet* 

Le  bord  méridional  en  ligne  droite  du  lac  de  Janina  et  celui 
du  lac  de  Labschistas  ûu  bas  d'escarpements  de  rochers,  offrenf 
des  accidents  qui  ne  se  retrouvent  pas  dans  les  lacs  à  Fordi- 
paire  ronds  ou  ovoïdes  qui  ont  leurs  canaux  réguliers  d'écou- 
lement. 

Les  eaux  du  lac  supérieur  ou  de  Labschistas  se  déversent 
dan§  le  Foimkom  ou  gouffre  à  son  extrémité  S*-0. ,  d'où 
elles  reparaissent  dans  une  cavité  au  S.-O.  et  forment  en 
grand  torrent  la  tête  du  Yelschislais ,  un  affluent  du  Galamas. 
\m  lac  inférieur  ou  de  Janina  paraît  avoir,  suivant  la  hauteur 


(\)  M«  Pouquciville  dit  le  coatraire  ;  il  est  dans  Terreor,  car  noua 
y  avona  vu  nous-méme  couper  les  roseaux  par  les  ^ens  du  pays. 


<les  eenax'^  plu»  mi  moins  de  cunaux  aonf^rrtiûis  d*ë<;(Hile*- 
ment  qui  ont  échappe  à  M.  Pouqnevilfe.  Une  eiiatis^  ei 
pierre  a  été  établie  fort  anciennement  au  pied  <{es  iKitiieurs 
eaWpées  de  Hell^.  Pour  guigner  ce  i^ed ,  oq  ^tiaase  «iir  ha^ 
partie  oii  lu  diao&sée  a  des  aroadei  y  ufin  que  l'eau  puîa&e  ga^ 
gaer  le  rocher  voisin,  où  il  y: a  des  fc»ies'$ervaoià  leur  éeotlie^ 
d^eiit.  Plu»  loiii^  OA  compte  quatre  auires  eniqk'Qiis  «embiobies^ 
m$ii&  ea  éU)  il  n  y  en  a  qu  un  seul  que  i'eou  pitisse  «Ueiaén»» 
car  ily  a  plusieurs  pieds  de  différcince  entre  le  tiivoau^es basMl 
6i  des  hautes  eaux  dans  ce  J^c.  M,  Pouquaville  dit  méiMqu'm 
1684  et  1685  i'obstruaioa  des  caiKtmc  d'écoulement  et  «Mmler 
f  ^u  daas  k  ville  de  ^antna,  ce  qui  meoaçuii  dofio4e  ren0u«ietMr 
les  déluges  des  vallées  de  Stympbalé  et  du  Pénéon  eu  Mciréii. 
D'une  autre  parc^  le  Katai^o^ron  4^n  Foimkoi^,  in  pfcii  cumi^ 
dérâl>l(09  est  e^LUOtement  sous  ias  ruiues  cyclopéeuncs  d*I{eibi  i 
•I  on  01  a  prôfiié  pour  y  établir  m  moulifi.  Poiu*  empédier  la 
filt ration  des  eaux  du  lue  par  d'autres  txtobers^on  a  tiré  di 
avant  de  la  cbaussée  uue  digue  de  murailles  <jbubles  avee  de  la 
terre  au  milieM  t  et  op  a  foiit  sauter  4)uelquie6  rockers  de  h 
iuoutagoe>  ou  bieail  s'y  est  produit  quelque  éOrouieiMBtt  de 
manière  ^è  l'eou  du  lac  gî^oe  Je  moulin  par  un  canal  oiirdk  è| 
tombe  eu  cascpde  dans  rabimc^  Comme  M»  PduquéviUe  â'di 
dit  pas  un  mot  et  qu'il  est  impossible  quie  cela  M  ait  échuppéj 
il  faut  qu'il  s^  soit  passé  dans  ce  lieu  quelque  ealastrophe  M 
rapport  avec  les  cbocs  de  tremblements  de  tertre  si  fréi|ueèls 
dâffi^  ce  bassin»  Ou  n^ste,  lui-même  niei  sur  la  voie  de  puneîii 
çlfRUQ^ment^  eu  auaouQQnt  que  les  sourceis  du  Cbuliki^  dans  i<| 
^KissÎQ  de  rÀspropotamos  »  n'ont  fait  leur  apparition  qu'es 
1800. 

Las  eaux  du  lac  de  Jauioa  vont  joiodrele  guif«  d'Artui  ils 
formeof;  à  iH  b.  de  là^  pi^ès  dû  Yestavosin  iei%  ê&^vtm\4^ 
Sainl-Georges  et  coulent  dans  le  Lorou»  Gomme  tous  les  Jm^ 
bitants  l'ont  raconté  à  M.  Pouquaville,  il  Ta  répété  dans  son  pf*e^ 
mier  ouvrage^  mais  il  a  eu  tbit  d'en  d(>uier  datis  le  second(l)« 

(I)  T<nfBZ  Ban  Fc»ya^,  vol.  P%  p.  159  et  177 ,  et  vel.  II,  j^.  t»è. 


56  TURQUIE    d'eUROPE. 

Ainsi  le  bassin  de  Janina  envoie  des  eaux  au  golfe  d* Af  ta  et  à 
to  mer  Ionienne, 

Dims  la  |>ar(ie  supérieure  du  Zagorie*  on  trouve  au  col, 
cnu^  le  han  Vêla  et  l6  lac  de  Janina,  à  1 ,760  p.  d'élévation , 
un  éOiing  dont  Teau  se  perd  aussi  dans  les  rochers ,  de  manière 
qu'on  a  soin  même  d'y  en  retenir  un  canal  artificiel  de  Téiang 
ù  ces  derniers ,  afin,  de  prévenir  llnondation  des  prairies  envi- 
ronnantes et  précieuses  en  été^  où  ailleurs  toute  verdure  est 
bpù\ée  par  le  soleil.  De  semblables  étangs  plus  petits  se  trou- 
Wttt  encore  à  1/2 1.  au  N.  d'Artischta,  et  leur  place  est  toujours 
au' pied  de  petits  rochers,  tandis  que  leurs  environs  sont  cou- 
verts d'une  ferre  rougeâtre  comme  le  limon  qu'on  rencontre 
dans  beaucoup  de  cavernes  calcaires.  11  y  en  ^  aussi  au  S.-O. 
de  Janina  sur  la  route  d'Arta  à  Poundica!L;selon  M.  Pouque- 
ville ,  il  n'y  a  là  que  des  étangs  en  hiver.  Les  lacs  cratériformes 
de  Dgerpvina  et  de  Mavrilimi  (  lac  Noir  j ,  (  dans  un  défilé  près 
de  Gastri^  appartenant  au  bassin  du  Lorou  ),  ainsi  que  les  lacà 
de  Prespa  et  de  Resna ,  n'ont  aussi  qu'un  écoulement  souter- 
ràin^  Dans  l'Albanie  septentrionale  ou  l'ancienne  Prevalitaiiie  ^ 
Oh  remarque  des  torrents  sourdant  de  conduits  souterrains  au 
pied  de  grands  escarpements,  comme  dans  la  plaine  au-dessous 
de  Crojaèt  à  4  1/2  L  de  cette  ville,  ainsi  qu'à  Dibrfe-sipre  etisur 
I©  pied  do  Galesch.  D'une  autre  part ,  dans  la  Grèce  coniînen-^ 
tsite,  on  connaît  bien  les  quatre  à  cinq  conduits  naturels  et  air- 
iKeieis  dii  lac  Kopais  en  Béotie ,  qui  produit  encore  des  inon- 
dations et  dont  les  eaux  se  déchargent  dans  la  mer,  surtout 
parie  Likaris  et  à  j^otzoumadi.  En  Morée,  on  peut  citer  les 
eaux  du  bassin  de  Tripolitza  qui  reparaissent  en  Argolfde,  l'eau 
qui  ressort  à  Carya  dans  l'Arcadie,  etc. 

Quant  aux  torrents  sortant  en  masse  des  montagnes ,  nous 
pouvons  citer  comme  exemples  celui  à  2 1.  à  1*0.  dé  Prisren  au 
pied  du  Schar,  celui  sur  la  Drina,  entre  les  ponts  de  Han-Kau- 
prisi  et  de  Schivranhan  ,  ceux  de  l'eau  hydrosulfureuse  sous 
Croja  et  à  2  h  plus  au  N. ,  celui  du  couvent  de  Saint-Non  sur 
le  lac  d'Ochrida  ,  la  source  du  Mavropotamos ,  ete. 

Les  chaînes  de  XEpire  méridional  ne  sont  que  de  basses 


GKOGRAPniE    GÉNÉRALE.  5T 

montag^nes,  peu  boisées  près  de  la  mer^  et  ne  lui  présentant 
qu'une  série  de  falaises  calcaires.  Dans  ce  cas  se  trouvent  sur- 
tout les  crô(es  qui  s'élendenl  du  canal  de  Corfou  à  Prevesa  et 
se  continuent  dans  le  dîstrici  du  Xeromeros  en  Acaruanie. 
^  Plus  loin  de  TAdriatique  on  peut  suivre,  depuis  les  hauteurs 
de  Souli  au  N.-O.  et  Si-E.,  une  série  de  sommets  déjà  pFus 
élevés  et  offrant  çà  et  là  des  cimes  escarpées.  Leur  hauteur  doit 
pour  le  moins  aller  à  2,000  ou  2,500  p.  On  trouve  même 
3,000  p.  indiqués  pour  les  cimes  entre  le  Souli  et  le  Louro» 
mais  le  Zalongos  ù  TE.  de  Fanari  paraîtrait  plus  bas.  Ces  mon- 
tagnes sont  coupées  par  de  grands  torrents  parmi  lesquels  il 
suffit  de  signaler  le  Kalamas  et  le  Havropotamos»  dont  la 
source  sort  d'un  rocher  en  torrent.  La  Chimara^Mala  ou  TA- 
crocéraune  (mont  des  torrents,  mont  du  tonnerre)  semble  n*en 
être  qu'un  prolongement  en  deçà  de  la  charmante  vallée  des 
collines  de  Delvino,  tandis  que  ces  montagnes  étaient  liées 
peut-être  une  fois  aux  Apennins  du  pays  de  Naples.  En  effet, 
depuis  le  golfe  d*Aulone  jusqu'en  Grèce,  les  rivages  bordés  de 
falaises  calcaires  et  les  îles  ioniennes  indiquent,  comme  sur  les 
côtes  dalmates,  d'énormes  et  de  violents  déchiremenls  et  af- 
faissements. La  Chimara-Mala  atteint  4,230  p.  dans  les 
Scroueles-Mali  (Monts-Chauves)  au  N.-O.  de  Diimales;  le 
Tschika,  le  Longara  à  J'O.  et  le  Tschîoradez  à  TE.  sont  ses  au- 
tres cimes  les  plus  remarquables.  Fortement  escarpée  au  S.-Q. 
H  n'en  sort  des  torrents  (en  grec  Cheimarros)  considérables  qiie 
sur  le  versant  opposé  où  existent  plus  de  cultures.  Sur  le  côté 
méridional,  ces  eaux  gagnent  prompiement  la  mer  par  de§ 
gorges  f(H*t  inclinées,  et  çà  et  là  elles  forment  de  petites  cas- 
cades. Le  sol  y  est  simplement  rocailleux  ou  parsemé  de  pins 
et  de  chênes.  » 

La  troisième  chaîne  de  rtpire  est  celle  qni,  commençant 
entre  leSouschilza  et  le  Vojoulza,  formeKErgenik  (Monl-d' Ar- 
gent), les  montagnes  abordant  à  FO.  la  fertile  vallée  de  l'Ar- 
gyro-Pblamo  (a.  Ergent)^  les  montagnes  de  Chamousi,  celles 
au  S.-O.  de  Janîna,  le  passage  important  du  Pente-Pîgalia  ou 
des  Cinq-Puits  avec  son  prolongement  du  mont  Tetînez  vers 


S8  TURQUIE    d'ÉIPOPE. 

Arta^  liesmoQts  Sidërt  (E.  de  Kiriaki  et  S.-E.  des  Cinq  Puilsj, 
le  Djoumei'ka  et  la  créie  du  Makronoros  (montagne  longu^ 
sur  la  frontière  grecque.  La  hauteur  de  cette  chaîne  dépasse 
5y00Û  p.  Le  mont  Ergenik  nous  a  paru,  à  vued'œil»  avoir  au 
moins  cette  hauteur  ;  sa  cime  est  nue,  obtuse  et  rocailleuse.  Les 
mon(agnes  à  dos  allonge  et  bosselé,  enire  le  basi^n  de  Janioa  e.t  * 
kyallée  deKalamas,  doivent  dépasser  â,O0û p. 4  le  ool  dePenle- 
Pigalia  2,500  à  2,600  ;  mais  le  Djoumerka  s'élève  à  plus  de 
6,000  p.  Ses  sommets  rocailleux  à  neiges,  même  en  aoûl,ooiH- 
ronnenl  majestueusement  au  S.-£.  rboriaon  de  Janina»  Le  Ma- 
kronoros paraît  beaucoup  moins  élevé  et  couvert  débroussailles 
et  de  bois.  On  sait  que,  depuis  le  point  militairement  si  impor- 
tant des  Cinq-Puits,  on  n'a  plus  qu'à  descendre  jusque  daps  le 
bassin  marécageux  d*Arta  et  du  Lorou^  tandis  que,  malgré  le 
peu  d  élévation  du  Makronoros,  la  route,  à  son  pied  et  le  long  du 
golfe  d*Arta,  peut  être  considérée  comme  la  porte  septentrio- 
nale de  l'Acarnanie>  Parmi  les  vallées  d&  cette  chaîne^  il  faut  si- 
gnaler celle  d' Argyro-Potamo  qui  a  21.  de  large  sur  10  delongt 

La  quatrième  chaîne  épirote  est  celle  qui  part  de  Kormov^ 
sur  le  Vojoutza»  constitue  le  Papingos,  le  mont  Mitschikeli  ou 
Metzikeli  à  TE*  de  Janina,  les  montagnes  de  Kalarités  et  ceHes 
qui  séparent  au  S.-Ë.  de  cette  ville  la  vallée  de  TAspropotamos 
de  lu  Thessalie»  savoir  :  le  mont  Baba,  le  Skojaka-Youtia  (an 
$.  des  couvents  de  Meteore«) ,  le  Smokovo  ainsi  qu«  leurs  coor 
tre-forts,  tel  que  le  mont  Kosak  à  f  0.  de  Stagus-K^labak  eu 
deçà  duquel  s*élève  la  cime  gazonnée  et  pointue  de  Baba  (Père)» 
Plus  au  S.-E.»  cette  chaîne  sépare  en  Grèce  THellada  du  Kar- 
pe^irze  et  forme  le  mont  Axiros^  le  Vardousie  ainsi  que  le  Lia- 
koura-Oros  (Parnasse),  le  Zagora  ou  i'Helicon,  placés  entre  le 
golfe  de  Lepante  et  le  Mavro-Potamos  (Rivière-Noire). 

Si.  l'extrémité  orientale  du  mont  Mitscbikeli,  à  dos  arrondi, 
n*est  pas  élevée,  ne  dépasse  guère  2,000  à  2,500  p.  et  est  for( 
dénudée  de  bois,  sa  cime  rabattue  et  presque  horizontale,  s'é* 
lève  à  SOOO  p.  Elle  montre,  par  ses  pins  sur  le  versant  orientât 
et  ses  broussailles,  que  son  déboisement,  comme  celui  de  toutes 
les  hauteurs  de  J'âncienne  Hellopie,  est  Touvrage  das  bonunes. 


Um  sqpiMré  <fo  la  mmUnç^e^  m  fe^  mm%  tome  dt  Driscos, 
par  Ain  col  de3»^4  p.»  situé  eoire  le  bassin  de  JaiMaa  et  le 
Dipotami.  Les  aïontagnes  pointues  du  Potiauos,  a«i  M.  de  Kji- 
JUrites«  dépastseni  3000  fL»  et  sont  ooiv^ertes  en  partie  de  pet 
tits  boîs  ou  au  Bieins  de  it^rouasaiUes.  Quaot  à  celles  entre  h 
Tbessdie  et  l'A^spropotaipos»  elles  ont  pltts^ie  3,500  p^  ei  ai^ 
lelgoeai  4  à  5,000  p.  dams  le  $inol(0vp  ei  vers  Agnuito.  l4 
mont  Axiros  a  aussi,  diVon,  5,000  p.,  le  Vardousie 7,651  p,^ 
le  Piimaiis^  7i^7Q  p*  et  rjteUcon 5,984  p^«  oe  q«ii  îndjqtte  f  ne 
la  chaîne  se  felève  considérablement  duos  la  Locride*  Les  coif 
près  du  ment  3aba,  entre  Kiinovo  (a.  Kfinascha)  et  YeUtumif 
et  jentre  le  Yetemiko  §t  Pyrrha  p;iràisseQC  avoir  n^  moine 
5,000p*  Des  sommets,  déeoupés  eur  une  i^ninde  écbeUe  ei  |{«- 
zounés  I  y  surmontent  des  pentes  f#rienept  boisées  en  bétres 
et  en  pws  et  plus  bas  en  chênes. 

La  cinquième  chaîne  de  TÉpire  commence  entre  le  Loom 
el  le  Yoputza,  au  S«  de  fierai  (g«  L^vkip^tf^.  s.  Arnau^-Belit 
groi)  dans  Tancien  Mousaché^  el  AV4e(id  au«  offluenis  supé*> 
rieurs  du  Gachia  dans  lePinde*  Efçarp^  au  N«-£m  e(|e  ades 
pentes  bien  plus  dou$:es  eu  8«*0.  Ses  mm^  principales  sont 
du  N.-O,  an  S.-E.  les  crêtes  du  Skrppari,  \^  Ifemertska^lblin 
ou  Planioa  (le  Hertchika  des  eartes) ,  le  Panesti»  le  Tschoub»» 
rela  ou  ïscbouk^rouka  (?),  le  Polilzi»  le  Uavrovouni  {fàifMf^ 
Noir)y  le2igos,  le  Cacardista  (a»  Krap$ch\  le  Peristera(Ment 
de  la  Colombe) ,  le  Kopanez  (1),  le  Piatra-Roscb  (Piern^ 
Rouffe),  le  Piatra-Ombrosch  (KJatra-Ombrosch  des  eartts). 
Quelques  uns  de  ces  ^mmets  pon^ervent  des  plaques  de  neig^ 
toute  Tannée^  en  particulier  le  Perjstera  e(  le  mopi  Dokimi* 

La  crête  du  «S^m^ari  atteint  5,00Q  p»,  est  rocailleuse»  dé^ 
boisée  ou  couverte  seulemenisur  ses  pentes  4e  broussailles  de 
myrtes^  de  lauriers,  de  noisetiers  et  de  chênes,  etc.  Elle  se 
termine  à^i'O.  de  Berat  par  des  cimes  calcaires»  obtuses  et  jgpir* 
pies  d'escarpements  qui  ont  de  5  à  600  p.  D'après  M.  Yique- 
nelf  ces  dernières  porteraient  le  nom  de  Spiragur.  AuS**Em 

■        ^    '       '        '  I   ■      I     I    I  I    ■     I  I  ■   I  II  I     I       mil    M  — ^■^■rt^iww^-^^h^— — ^w^— »WiW»imfy» 

^  (I)  Ce  mol  slave  riippella  le  Kopaonik  en  Servie*  ^ 


00  -  TURQUIE    6-EÙllOPE.^ 

en  deçà  du  col,  de  i7  à  1,800  p.  entré  Tojarr  et  Tepedeleii; 
cette  monta j[ne  coTiserve  sa  hauteur  et  n'est  séparée  de  là 
chaîne  du  Nemertska-Malia  que  par  la  crevasse  étroite  de 
Grouka (Gorge),  entre  Klisoura  et  rArgyro-Potaiho.  Une  vue 
très  pittoresque  est  offerte  à  Klisolira  (Défilé)  par  cette'  fente 
déâ  I.  de  long  sur '60  toises  dé  Idrge  et  si  profonde  que  le  soleil 
ne  peut  pénétrer  jusqu'à  Son  fond  que  pendant  trois  moii 
dé  Tannée. 

Les  montagnes,  en  deçà  de  cette  crevasse  E.-O.,  se  relèvent 
insensiblement,  par  le  mont  Semt)el  au  S.-O.  dePremei  (Pre- 
xnki),  jusqu'à  la  cime  là  plus  haute dtrNemertska-Malià,  auS.-O. 
de  Ba^iglione.  La  hauteur  de  cette  dernière  est  environ 
4,899  p.,  et  elleforniè  du  c6téduN.-E.  un  vaste  cirque  bordé 
de  rochers  gris  et  d'ébonl.îs  et  donnant  passage  dans  le  bas  à 
un  torrent.  En  juillet  1858^,  il  y  avait  encore  de  petits  amas 
dé  neigé.  Cette  montagne  se  voit  dépuis  Jànina  par-deissus  le 
Papingos.  Sa  cime  est  un  excellent  observatoire  pour  saisir  là 
géographie  de  TEpire  depuis  le  Grammes  à  T  Acrocérhune.  Plus 
ùfi  S.-E.,  cette  arête  s'abaisse  de  manière  que  le  col  boisé  en 
fcMnés  verts,  entrèO^tànitza  et  Sahlî-Pascha-Han ,  n'atteint  que 
l2,0Mp.,  en  même  temps  que  le  fond  de  la  vallée  du  Konifza 
ii'êst  qu'à  996  p.  àTouranlk-Han  et  la  cavité  de  Zagoriè, 
ètitre  le  Kemenska-Malia  et  le  Papingos,  à  i  ,564  p.  11  est  donc 
évident  pourquoi- la  pente  de  la  crête  du  Nemertska-Malia  est 
bien  plus  forte  au  N.-E.  qu'au  S.-O: 
'  En  deçà  des  sources  méridionales  du  Konifza  et  d*uné  troi- 
sième fente  transversale  de  notre  chaîne  s' élèvent  les  montagnes 
de  Métzovo  avec  leurs  contre-forts  :  or,  comme  elles  se  joignent 
par  de  hautes  crêtes  à  la  chaîne  plus  au  N.,  à  la  partie  méri- 
dionale de  la  chaîné  précédemment  décrite,  entié  la Thessàlïè 
et  l'Aspropotamos,  àirïsi  qu'à  ccUe  qui  sépare  la  Tliessalîe  de 
là  Macédoine,  il  en  résulte  un  véritable  nœud  de  montagnes 
d'où  parlent  Tes  soiitces  des  cinq  grandes  rivières  dii  Cachia 
Otidu  Salambria,  du  Milias,  du  Konitza,  de  ÎArta  et  de  l'As- 
propotamos. Ce  point  important  de  communication,  entre 
FEpire  et  la  Turquie  m^idionale,  rie  prëëeme  pourlant  point 


de  plaieauis»  ^arce  qoe  ytiQa8tonu>S€i  des  qfiau*e  eliaiaes  a  iieir 
sur  le  moDt  Z/^<9«  (4oug),  qui  offre  les  plus  basses  sommités» 
tandi&^u  un  pçuauS.-Q.  sont  groupées  les  cimes  bien  autre-* 
ment  élevéesdu  Cacardista  et  du  Peristera-Yoana.  €e  dernier 
est  à  &b^  à  ro.  de  Metzpvoet  là  h.  de  Janioa.  Ces  montape^ 
atteignent,  entre  6  et,  T^OOO  p.,  et  depuis  le  Perister  4>n  pe^t 
voir  Arta,  Salonique  et  Janina.  Leurs  cimçs  vçalcaires  grîseat 
assez  déçbiquetée&et  rocailleuses»  fourois^fiiit  tout  Tété  de  la. 
neige.à  Janinn, enixi^e  tempaque de  vasAi^. foréi&de  bétreft 
et  de  pins  cow^rent  leurs  pentes.  Vues  de  loin»  on  croirait  qui( 
ces  pinacles  devraient  former  le  centre  dtf  nœud  des  mo«ta-* 
gnes  dç  lljelzovçi».maiiS  gn  est  tout  étonqé  de  Iç  trouver  sur  le 
mont  Zigos»  dont.les  cjmes  sont  aussi  ombragées  par.  des  héff. 
treset.q^is'élèyenià  5363  p.^  tandis. qoe  seçcol^»  conduisaM 
dans  les  vallées  du  MjHaset  du  Cacliia^  se  tiennent  à  ^,050  ^%c 
5,063  pt»  hauteur  aussi  environ  celle  du  cal;près.de  PerivoU» 
entre  les  valjée^t  de  Koniiza.et  du  Rbedias.  •  ,     . 
.  malgré  cette  infériorité  de  tsûile^le  rooiit:Zigo^  est  placé 
asse;^  baut  poi^r  oi¥rir  é.au  moins  sur  tous  le^  côtés»  un  vasj(e 
panorama.  9  et  si  le  cercle  visuel  est  r^treint  au  S>0.  p^trlies 
pics  susmentionnés»  et  au  N.'-N.-O.et  Nvp^r.les  souH^ets 
élevésetrabattusdu  Va^itza  etdiiSfflolika».su|r,les  autres.cAt^ 
0»  doiniiïe  cj'uj^e.parr  unjÇ,bQnn^  partie  de  FEpire/et,  del'avtria^ 
t0«tJerS^-O^.de  k  Jlacédoiqe  .^que  prstie  i^^onçueusç.di^.la. 
Thes^lje.  Jj^^.g^ns.  d^jp^aj^s  ne  se^^roipp^nt  point  je»  pr^ten^j 
daiHtqf^ :4f2V^  Ie3fnci|li)ia„.upe  ]des.p.oinies  les.  plus,  éie^^eq 
dii  jpio4e».:oii*peMt  fipQr.çeyoiraAi^i  l^n  la  mer  Adriatique  ^jj^ia 
le  golfe  de  Salonique  (1).  Depuis  Tobservatoire  du  mçnt  Zifjff^ 
on^i/^t  d'u^.Qoui^  (f  œil  la.maqière.don^  sont,  échelonnées  ^es 
crêtes  et  les  valljéesépirotes»  car  leïschoukarela ,  çontre*£ort 
du  mont  Zig6s»  le  Milschikeli  »  les  crêtes  près  de  la.  vallée  de 
rArgyro-PolamOi  ne  font  plus  que  Teffet  d'uiw  série  de  grai"» 
dins.»  entre  lesrjuelsun  grand  vide  vaporeux  indiqué  le  bassia 
de  Jqnipa^veQ  ses  basses  kauieurs.A'U  INi.-O.  s^perçoit  encore 

(4)  Veyez  le  VH>t^^bM.  PqpqâeTille ;  toL  l^r^pag.  93»;    >  ^ 


I 

Il  étheétt  I^emerMla ,  tairdfisi  qu'atr  N.-E*  m  pkm^  dans  h" 
cavité  aisteéfkmimne  de  Kraftia  et  de  Grevfino  (  t.  Gaérébéné)\ 
€pi  f  quoique  assez  éleignés,  paraiësent  sous  les  j^iedsr  dè^Pofir- 
àei^?ateur;  Ea  dieçà  on  diseingue  les  montagnes  de  Bottrenos  » 
de  Ybdtoâ'» el laplaeedtrgolfé^de Salonique:  A  TE.  VOlymp^ 
^ëHlyettiajestueàsementy  comtne'au  bout  d'une  gt*amle  «Kgoé 
eoomt  âù  W.  à  TE.  »  et  n'augmentant  génère  de  hauteur qu^êrf 
approchant  du  mont  Ztgos.  Enfin  au*8.-El  l'horieoBesrréfrécf 
par  dtes  forêts  tonfiîies  de-  héftres,  aux  sommées  d'à'  CSrchia  >  et 
pat'  dèS'  niontagties  à  cimes  »  boisées  ou  gazomiées»  ayant  la* 
forme  de  toits  feîblément  inclinés  ù  I*E. 

La  sktème  chaîne  de  là  basse  Albanie  se  compose  dtrfomory 
des  sommets  du  dlstricd  de  Dâghii,  die^  Starova  (Staria  desf 
eartes),  et  des  cimes  les  plus  élevées  du^  Pinde ,  aux' environs^ 
;^dë  l^oDilza,  ^îa^oh^  :  le  Roc^itas,  !e  Smolika/Ie  Tsfsiirtza^ 
le»  monts  Ora-Liakàs  aux  sourêes  éa  tihediâs,  et  leSpifeon* 
(a.  Spilio)  (montagne  des  Caternes) ,  à  l»d09p;  au-^lessus" 
dë'ISsUi;  C€i»' tJëmiêres  mmta^nes  ont',  comme*  celles  an  S. 
Al  mont  ZigoSy  Csr  oonflgttratiOn'  de  toits*  inclibés?;  elles  prë^' 
sientent  neuf  mois  de  Tannée  pins-  ou  moins  de  neige,  et  augro^ 
dèPëté  souvent  le»  pftis  beKux  pHhirages  alpins.  Ptiks  basî 
tfèiment'»  surtout  sur  lé  tersant  ortèntaF,  île  grandé^fi)rét^ 
dte  phi*  et' de-  Mtresv  Leur  éWvatlbn  n'est  pas  mofndt^  dte^ 
SriOBO pi, et fc* ▼hSIHteâi et Ife Sifnelika paraissenftles^ pttfnts  ïe^ 
pihtfhaats.  Biles  cômtennent  à  l'E.  les  sources  du  KhediàfS,  dd 
FHmorittô ,:^ à POl  celles' dci'FèpKtisa  et  du Saranta^Pérds, 
èii1l*e' lesquelles  éotit  établis  comme  contre^fèrts  lèSoutnika  et' 
FBbnmadi; 

Bhtreeeshanete*  parties  du  PIndeét  lefoinor  on  ne  trou  W 
qtte*dè'btew  plus  basses  crêtes ,  dédrirées  par  des  fenies  irans- 
tersaies  dki  Nl-E.  au  S.-O;  Cest  lé  paysemre  Osfanitza  ef 
Shiriova;  qui  ofFhedes  vallées  ûss«5'éle>ées  et  séparées'par  de 
petites  arêtes  très  peu  boisées  ;  il  est  couvert  de  villages  ou 
présenie'çà  ettlù  de  gros  bourgs ,  à  l,660à  2}O0O  p;  d'éléva- 

>î#x>fc     f^i^  n\*\t\  în<*ltMU^  riii   IVu-rli!-   ftii  S_rO   fi'fiRi  ftffni't:  _   lifi  IamIc^ 

andeaBCié>.  cp9»tieiiii  rolile  kpltis  nuMiiwife  pourp^ieep  de 


KBèHâ^Jédam  le  basriii  tf  Ociiridà,  earh  trat«r^^  de  trois  à 
quatre  crélcs  y  est  fhciNtëe  par  la  pente  graduelle  des  yaRées  et 
de  (Ottfe  eélte  portion  de  l'Albanie. 

Les  hàirteurs  pen  considérables  de  DagfMt  sont  séparées  par 
k  vallée  iransversale  dn  Desnitza ,  dn  Tom^r  oa  en  grec  To« 
moros  9  montagne  élevée ,  mais  diè  peu  d'étendue.  La  direction 
de  ses  masses  est  posititefflent  du  PT.-O.^  an  S.-E.,  et  tue  d^ 
lofn  elle  a  ta  forme  d*uD  grand  cône  tronqué»  à  trois  aspérités 
sur  son  $on^met.  Ses  cimes,  composées  du  Petit  et  Grand- 
VMMr ,  sont  gazonnées ,  servent  dé  pJHuragès  alpestres  et 
surplombent  au  S.-O.  d'énormes  muraflies  cailcaires ,  &e  ma- 
nière que  teur  ascension  ne  pentaroir  Ben  qu'au  N.-E.  ott 
S.-E.  Au-devant  de  ces  escarpements,  de  f  à  ^  h  de  hm^ 
.Çnenr,  coule  un  grand  torrent,  afttuent  du  Slraparî,  quî 
prend  sën  origine  dans  lés  hauteurs  de  i,7il  p.,  rattadkant 
ébns  ce  pointia  crête  du  Skrapari  au  Tomor.  De  ce  col  coulé 
au  S;-F.\  d^ns.  des  sillons  If.-O. — S.-B.  et  des  dâUés  à  anele 
droit  de  ôet  te  direction ,  un  affluent  du  Desnitza  ou  Deschnftzar 
ou  peut^tre  StAtentea^,  tandfHqtfan N.-O.  existent  deux  ou 
trois  autres  torrents  qui  se  rendent  dans  leSkrapari;  Entre 
le  Skrapari  et  Berat  if  y  a  encore  deux  pedPts  torrents ,  comme 
f indiquent  h^  caries;  celui  qui  déboudie  àr Berat  et  sert  à  se 
rendre  de  cette  ville  i  Teraanhan  sTappelfe  Todoutsa  ou  Ko- 
drftza.  La  partie  orientale  du  Tomor  se  lié  auséi  S  dtes  crAes 
peu  ^vées ,  tantfis  que  in  partie  ihérîdîonaief  a  pour  contre- 
forts les  montagnes  de  St^tenitea  ou  Deschnitza^  quis'élen- 
dèm  jusqu'autour  de  Tinokase  (g.  Pynakasektro  om  FtnoRaS'^ 
/rt)«);  ces  montîignes,  avec  leurs  contre-fbrts ,  forment  fe 
district  du- ToTWorffrnr. 

Le  Tomor  est  la  cime  la  ]f>ltts  hautes  (te  TAIbaTrie  tnoyenne , 
cite  dépasse  iwême  ccJle  du  Nemertska-Mifia ,  et  ne  retrouve 
sonsemWaWc  que  dans  le  Pînde,  or  comme  cette  moni6gne 
es»  isolée  et  n'a  qu\ine  circonférence  dfel^  à  9  I.,,  elle  fait 
d'autant  phis  d^effet  qu'elle  domine  uii  pays  de  hauteurs  com- 
parattvemctrt  fort  petikîs  ou  au-dessous  déS'iOOOp'.  Aussi  dîs- 
tîffgue-l^on  ce  sommet  à  52' 1*.  en  ligne  directe  au  N:  ^  par- 


64  TURQUIE  D'£UROt»Ë. 

de^^usleGabor-Balkao ,  au  N.  de  Croja»  depaisdes  émkieac^;' 
dans  la  vallée  de  THismo.  On  Taperçoit  au^si. depuis  le  côté 
S.-E.  du  bassin  d'Ochrida ,  et  depuis  la  hauteur  à  l'E.  de  Cas* 
toria  9  mais  il  reste  caché  par  le  Pinde  aux  vallées  du  S.-0.  de 
Ia  Macédoine ,  et  par  le  Nemertska-Malia  au  bassin  de  Janina*. 
Son  élévation  est  euviron,  pour  le  Petit  Tonoof»  4^102  p.,  et. 
pour  le  Grand  5402  p.  Au  gros  de  l'été  il  n'y  a  pas  la  moindre 
trace  de  neige. 

La  septième  diqine  de  l'Albanie  9  celle  qui  fournit  les  eauit 
de  la  moyenne  Albanie  »  comprend  les  hauteurs  entre  la  vallée 
deriiismoetla  mer,  les  cimes  près  de  Petrella(s.;Pe/rof'a), 
les  cimes  du  Soulova  (au  S.  d'Ëlbassan)  et  du  Tryda-Planiiia 
(au  S.-E.  d'Elbassan) ,  de  TOra  (s.  Gora) ,  et  les  autres  créies- 
entre  le  Scoumbi  et  le  Loum  et  la  portion  septen irionale  du  Pinde 
ou  du  Grammos.  La  partie  de  ces  montagnes  au  N.  du  Scoumbi 
ne  sont  que  des  collines  de  466  à  566  p.,  près  de  Presa»  de 
874  à  974  p.  àPetrella,  et  d'au-de)à  de  1,500  p.  au  S,  de  ce. 
point.  Elles  ont  de  pptits  contre-forts  vers,  la  mer  et  se  lient, 
au  Gabar^Balkan par  un  col l^oisé  en  diénes  de  1  ^860  p.  de-. 
lévation.  .    , 

La  descente  de  ce  dernier  Balkan  est  rapide  au  S.  et  nmm 
forte  au  N.  »  ce  qui  vient  en  partie  de  ce  que  le  pied  de  la  mon- 
tagne est  plus  élevé  sur  ce  dernier  côté  que  sur  le  versant  op^^^ 
posé.  Tirana  .paraix  avoir  la  double  élévation  d*£lbessan  o^ 
Ilbessan  (  l'm^cien  Albanopolis  ),  Au  N.  de  ce  col  se  trouvent  le^ 
vallon  de  Mrdar  ou  Mrda-qui  (Eau  delà  Myrdiia)  ou  Mordar* 
un  affluent  de  TArgendç  ou  Arzendé  (i'Argilaia  et  Tllismo  de^ 
cartes),  copiant  environ  E.  et  0.,  et  plus  bas  le  coude  remar^^ 
quable  que  forme  THismo,  venant  de  TE.,  avec  un  torrent, 
descendant  du  S.-E.»  tandis  qu'au  S.  du  Gabar-Balkan  le 
Koutschqi  prend  ses  sources  au  N.-E.,  au  pied  des  escarpe- 
ments calcaires  de  Taréle  bordant  le  côté  oriental  de  ceue  ca- 
vite.  Ce,  torrent  de  Koutscha  coulant  d'abord  S.-O.,  puis  au 
S.-E.,  débouche  dans  la  vallée  du  Loum,  à.  2J.  au-dessoua 
d'Elbassan,  au  moyen  d'un  défilé  dirigé  du  N.-E.  auS.-O. 
y  a  autre  torrent  nommé  Tzaranika,  coulant  dans  le  même 


GÉoeRAPHtE   CÉNÉR,tI,E.  Q^ 

serts,  passe  au  N.  d'Elbassan  el  gagne  le  Scoumbi  au-dessous 
de  cette  ville ,  située  ainsi  comme  dans  une  presnu'ile. 

Les  jnontagnes  entre  le  Scoumbi  el  le  Loum  n'atteignent 
pas  5,000  p.,  el  paraissent  les  plus  élevées  dans  le  Vryda- 
Planina,  aux  sources  du  Dèole,  car  depuis  les  parties  infé- 
rieures des  vallées  où  la  vue  n'est  pas  généç  par  des  monta- 
gnes trop  voisines ,  on  voit  par-dessus  ces  crêtes  celles  à  J'O. 
du  lacd'Ochrida.  A  3 1.  N;  de  Berat,  entre  les  monts  Belobosch 
(le  Velogosch  des  cartes)  et  Ora ,  les  hauteurs  boisées  du  mont 
Draschi  n'ont  que  1,200  p.,  et  elles  sont  encore  plus  basses 
dans  les  monts  de  Turkol  et  vers  Karbonar ,  où  le  Deole  tra- 
verse de  petites  gorges,  entre  des  collines  à  cimes  aplaties, 
et  reçoit  les  eaux  du  Molos,  A2i.au  N,  de  Berat  coule  le  La- 
parda,  qui  se  rend  aussi,  du  S.  au  N.,  dans  le  Loum.  Tout 
ce  pays  de  collines,  et  la  plaine  vers  la  mer,  de  Berat  à  Au- 
lone,  forme  proprement  l'ancien  Mousaché. 

La  crête  de  Sboke,  au  S.  de  Geortsche  (s.  Goritza),  est 
une  montagne  d'environ  3,000  p.,  qui  paraît  peu  élevée ,  vue 
depuis  la  plaine  de  Pojani,  à  cause  du  niveau  de  celte  dernière, 
qui  va  à  2,450  p.  11  en  est  de  même  des  crêtes  qui  lient  ces 
sommets  allongés  à  ceux  du  Desniko  et  du  Grammos  ou  Gram- 
mon-Oros  ou  montagne  du  Tonnerre ,  nom  qu'on  donne  à 
présent  à  tout  le  Pinde ,  au  moins  depuis  Metzovo  à  Bilischtas 
La  plus  haute  cime  est  le  Desniko,  qui  peut  avoir  au  moins 
4,000  p.,  et  le  Grammos,  aux  sources  du  Graraousi ,  ne  doit 
pas  être  éloigné  d'avoir  au  moins  la  même  élévation.  Ce  sont 
des  montagnes  boisées  en  hêtres  et  en  pins ,  et  à  pâturages 
alpestres,  avec  des  cimes  rabattues,  en  toit  ou  en  voûtes  très 
surbaissées ,  comme  toutes  celles  du  Pinde. 

La  huitième  chaîne  albanaise  est  celle  qui  borde  à  l'O.  le 
bassin  montueux  des  affluents  du  Mali  ou  le  district  du  Dou- 
kagine  et  d'Alessio(a.  t.  Lesch,s.  Mrtav,  mort).  Elle  s'étend 
de  là  au  S.-E.  par  le  Kiaph-Garaba  ou  Gabar-Balkan  des  Turcs 
au  Bagora,  ou  aux  moniagnes  candaviennes,  et  vient  se  terminer 
au  S.  du  lac  d'Ochrida ,  tandis  qu'en  deçà  du  Drin  et  du  Bojana 
son  prolongement  se  trouve  dans  les  dénis  de  rochers  calcai* 


6Ô  TURQUIE  D*EUROt>Ê* 

• 

res  nus  près  d'Antivari  (s.  Bar),  et  dans  la  chaîtte  du  Prtmo^ 
rie^  ou  du  pays  maritime  Dalmate. 

Celle  dernière  pariie  alteint  près  du  Bar  au  moins  2,000  p. 
La  créle  du  Doukagine  ou  de  Croja  (a.  Crouja  t.  Ak^Hissar, 
pron.  quelquefois -4  A^cAmar,  ville  forte  blanche),  est  un  massif 
calcaire  à  petites  têtes  obtuses,  et  offrant  à  la  vaUée  de  THismo 
une  suite  d'escarpements  ou  plutôt  une  muraille  de  800  à 
1,000  p.  de  hauteur.  Entre  les  précipices,  il  y  a  des  corniches 
dont  la  plus  large  est  celle  qui  a  permis  rétablissement  de  la 
ville  ancienne  de  Croje.  Elle  est  bâtie  à  environ  1 ,200  p.  d'é- 
lévation ,  au  pied  d'un  escarpement  bordant  la  sommité  de  la 
montagne,  qui  peut  avoir  1,900  à  2,000  p.  Un  talus  se  trouve 
encore  entre  elle  et  une  muraille  inférieure,  qui,  plus  considé- 
rable que  Tautre,  a  devant  elle  une  vallée  évasée,  fertile,  arro- 
,  sée  par  un  torrent  sortant  tout  formé  d'une  caverne  au  pied 
de  cet  escarpement  inférieur.  C'est  de  là  qu'est  venu  à  cette 
ville  son  nom,  qui  signifie  en  albanais  source.  A  2 1.  plus  au  N., 
le  Kukurlisou  (t.  Kokourlisou) ,  ou  ki  rivière  ayant  de  Todeur, 
a  une  origine  semblable.  ^ 

Pour  parvenir  sur  ces  corniches  de  rochers,  il  faut  faire  de 
grands  détours  ,  gagner  les  points  où  il  s'en  échappe  quelque 
torrent,  ou  bien  les  gorges  rocailleuses.  On  en  compte  sur- 
tout cînq^  ou  six  dans  cette  crête  savoir  :  une  au  S.  de  Croja  ; 
une  immédiatement  au-dessous  de  la  ville,  qui  conduit  à  ua  col 
derrière  elle  ;  une  troisième  d'où  provient  le  torrent  de  Ma- 
moura  à  11.  1/2  de  Croja  ;  une.quatrième  aunaont  Peloumaiz  où 
des  affaissements  ont  produit  une  bulle  entourée  d'escarpe- 
ments et  Supportant  le  château-fort  ruiné  deStellousi;  une  cin- 
quième vis-à-vis  de  Schena  vJia-Han  ;  et  une  sixième  plus  au  N.-O» 

Entre  la  crête  de  Croja  d'environ 2,000  p.,  et  les  montagnes 
d'Alessio,  se  trouve  Tétroit  défilé  du  débouché  du  Mali ,  qui 
est  bordé  d'escarpements  calcaires,  et  dont  le  fond  est  occupé 
eu  entier  par  le  lit  de  ce  torrent,  presque  à  sec  dans  les 
temps  de  chaleur.  La  crête  de  Croja  gagne  en  hauteur  au  S.-Ë., 
etvas^mirau  Gabar-Balkan  aux  sources  de  l'Argendé.  Au 
S.-E.   de  celte  dernière  montagne  à  cimes  ga^onnée^  se 


tipooire&t  cte^  $oinine(&  forilx)i$és9  qui  au  N«-0.  de  Strouga  ont 
do  4«300  à  5,000  p,  ËUes  sont  liées  iniinédiâieoaenl  àFaréte 
boisée  qui  sépare  le  lac  d'Ochrida  de  ta  partieétroite  de  la  vallée 
du  Scoumbi.  CçitQ  deroière  a  S»700  à  5»QÛ0  p. ,  et  offre  m 
ff^u  »  rO,-S.*0«  de  Sirouga  tQ  col  de  Bu{;ora  ou  de  Babagora 
(la  moQtagDe  du  Père)qui  a  environ 2,615  p.  D'un  auUre  c&ié 
cette  chaîne  du  lac  d'Ochrieb  fait  suite  à  celle  qui  borde  à  f  0. 
)a  vallée  du  Drin-^Noir ,  et  qui  court  presque  du  I^«  au  S^  cji 
élevant  un  autre  muraille  autour  du  district  triangulaire  du 
DoiricQgifie.  Gette  chaîne ,  l'ancien  Cetius ,  fortement  boisée  en 
hêtres  et  chênes,  se  tient  entrç  5,000  et  4,000  p,»  et  n'offre 
que  des  eala  élevés  entre  Dibre-sipre  (1)  et  la  vallée  de  Tirana , 
entre  Bibre-Post  (fias-Dibi*e)  et  Oros,  et  plus  au  N.  au  haut  de 
la  vallée  du  Velika-Fande  aii  pied  nséridional  de  llMea»-  haute 
montagne  calcaire  d'au  moins  5,800  p. ,  et  dépcod^wt  plutôt 
du  Schar« 

Pour  achever  de  circonscrire  1^  pays  du  Doukagine»  il  y  a 
du  S.  du  Drin  les  montagne»  de^  Myrdites,  qui  réellement 
s'étendent  du  N.-E.  au  S%-»Om  qwiqne  leur  cime  la  plus  élevée, 
le  mont  Kiapha^Maia  (montagne  de  la  cime)  coure  du  N.-O* 
au  S.-Ë»  Ces  montagnes  sont  des  crêtes  boisées  en  chênes,  et 
oiïrentçM  et. là  de  petites  plateformes  échelonnées,  lien  sort 
plusieurs  cours  d'eau  dont  lès  deux  principaux  sont  celui  qui' 
se  décharge  dans  le  Drin  à  Spass,  et  l'autre  appelée  Saphei> 
schare  qui  gagne  la  même  rivière  à  i  h^  au  H.  de  Doukhian- 
Han  (auberge  de  la  boutique).  Tous  deux  sont  placés  dans  des 
sillons  £.-0.»  etse  jettent  dans  le  Drin  par  des  canaux  S.-P^. 
Ils  prennent  leur  origine  dans  le  mont  Kiapba-Mala ,  situé 
entre  VIet  et  le  Laiin-Han,à  16  h.  de  Prisren  et  de  Scularî.  Us 
coulent  dans  de  profondes  et  étroites  vallées  bordées  souvent 
d'escarpements  et  d'éboulis,  de  manière  que  les  rochers  laissent 
tj*ès  peu  d'espace  pour  la  culture  de  quelques  champs  de  mais, 
Ils  reçoivent. chacun  de^  uffliienis;  celui  de  Spassdu  S.,  et  sur- 

(1)  te9  Slftvei  appeljcnt  les  Dihres  quelquefois  DeoutscM  Pibra 
ou  J)ibran, 


Çg  TURQUIE   d'ÉUROPE. 

tont  un  peu  à  \*0.  de  ce  lieu ,  et  celui  de  Saphouschare  du  Hf* 
aussi  bien  que  du  S.-O.  Parmi  ces  derniers  affluents,  on  dis- 
tingue le  Râpé  entre  Kervet-Han  et  Latin^Han.  A  la  hauteur 
de  la  partie  orientale  du  mont  Pouka,  il  y  a  une  double  et 
triple  bifurcation  de  vallons  àl'O.-S.-O.  au  N.-O.  et  au  S.,  en 
deçà  desquels  il  y  a  des  montag[nes  à  croupes  boisées  et  allon- 
gées presque  du  N.-E.  au  S.-O.  Ce  sont  celles  indiquées  sous 
le  nom  de  Keroubi  sur  les  cartes,  et  seTattachant  à  celles  à 
TE.  et  au  N.-E.  de  Lescli. 

Ces  eaux  coulent  à  des  niveaux  de  800,  à  15  à  1,600  p. 
avant  d'atteindre  le  iirveau  du  Drin  ;  leurs  sources  sont  dans 
les  dernières  montagnes  mentionnées  à  environ  3,000  p.,  tan- 
dis que  leKiapha-Mala,  couvert  seul  de  sapins  et  de  pins,  at- 
teint 3,458  p.  Le  mont  Pouka  à  TE.  de  Doukliian-Han  at- 
teint 2,201  p.  et  on  chemine  ainsi  dans  tout  le  pays  des  Myr- 
dites  à  1 ,500  au  2,000  p.  d'élévation,  tandis  que  pour  attein- 
dre ces  crêtes,  il  faut  monter  des  pentes  fort  inclinées  soit  sur 
la  côte  occidentale  du  mont  Pouka,  soit  du  côté  de  Spa^s.  En- 
tre ce  dernier  lieu  et  la  dernière  plate-forme,  il  y  a  une  diffé- 
rence de  700  p. ,  et  entre  la  cime  du  mont  Pouka  et  Doukliian- 
Hanune  de  1,700  p.  On  ne  peut  pénétrer  dans  le  pays  des 
Myrdites  que  par  ces  deux  côtes,  parce  que  le  Drin  coule  dans 
une  si  profonde  fente  E.-O.,  que  les  eaux  des  hauteurs  qui 
le  borde  au  S.  s'écoulent  de  ce  côté  et  non  directement  dans 
la  rivière.  D'un  autre  côté ,  on  passe,  il  est  vrai,  du  Doukagine 
ou  du  Velika-Fande  dans  le  Myrdita  ;  mais  ces  communica- 
tions pnt  lieu  par  dessus  d'assez  hautes  montagnes  boisées  au 
moyen  de  sentiers  tournoyants ,  et  çà  et  là  profondément 
encavés  dans  des  pentes  d'éboulis. 

Le  Doukagine  (s.  Douhadjina)  parait  être  un  pays  tout  sem- 
blable ;  c'est  une  cavité  entourée  de  remparts  naturels,  et  cre- 
vassée comme  les  rayons  d'un  éventail,  dont  le  débouché  du  Mati 
représenterait  le  manche ,  tandis  que  le  Vardasa ,  le  Mati , 
r Oros,  le  Mala-Fandé  et  Velika-Fande,  en  seraient  les  rayons. 
Là  comme  dans  le  Mfrditay  ou  pays  des  Myrdites,  les  torrents 
ont  un  cours  si  incliné,  qu'ils  sont  tantôt  à  se:,  tantôt  extrême- 


'  GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  60 

ment  gonflés  et  funestes  à  Tagricuiture»  en  enlevant  du  sol  ro- 
eailleux  la  terre  végétale^  en  produisant  des  éboulis,  ou  détrui- 
sant les  canaux  d'irrigation.  Oros»  chef-lieu  du  Myrdita  et  du 
Doukagine ,  est  situé  au  centre  de  cette  forteresse  à  environ 
1,200  à  1,800  p.  Sur  les  crêtes  sont  ça  et  là  des  bocages^  de 
chênes,  et  vers  la  chaîne  des  Dibres  et  de  Keroubi  de  vérita- 
bles forêts,  tandis  que  la  plupart  des  hameaux  myrdites  sont 
sur  les  bords  des  vallées,  de  manière  à  pouvoir  utiliser  les  par- 
ties cultivables  de  leurs  fonds ,  et  se  servir  des  torrents  pour 
arroser  leurs  champs  de  maïs. 

Le  tableau  que  nous  venons  de  donner  du  Myrdita  nous 
fait  voir  positivement  une  entrecroisement  de  chaînes  tel  que 
le  reste  de  l'Albanie  n'en  offre  point.  Il  s'agit  maintenant  d'a- 
chever de  caractériser  et  motiver  cette  particularité  par  la 
description  du  Schar,  de  son  prolongement  méridional  et  des 
liaisons  de  cette  dernière  chaîne,  ainsi  que  de  celles  du  Myrdita 
avec  le  Scordus  des  anciens. 

Le  Schar  ou  Schara-Planina  des  Serbes,  le  Scardus  des 
Romains ,  se  trouve  au  S.  des  montagnes  d'Ipek  comme  leur 
pendant,  si  ce  n'est  pour  les  formes,  du  moins  pour  l'élévation. 
II  a  pris  probablement  son  nom  du  mot  ûsxse  Scharen ,  qui 
signifie  bigarré,  à  cause  de  la  diversité  de  sa  configuration,  de 
ses  parties  et  de  sa  végétation.  Ce  n'est  que  par  erreur  qu'on 
l'a  appelé  quelquefois  Schardagh  ou  Tschardagh^  nom  réservé 
par  les  Ottomans  à  une  montagne  de  FAsier-Mineure,  non  loin 
de  la  mer  de  Marmara. 

Quoique  le  Schar  semble  lié  par  les  montagnes  calcaires  du 
Hass  et  du  Schale-Schoss  à  celles  de  Detschiani  et  d'Ipek ,  ces 
dernières  présentent  tout-à-fait  l'aspect  des  chaînes  calcaires 
secondaires  des  Alpes  avec  leurs  bords  escarpés,  leurs  pics 
obtus,  grisâtres ,  et  leurs  fentes  ;  tandis  que  vu  du  N.  au  S. ,  le 
Schar  rappelle  les  Pyrénées  par  ses  têtes  calcaires  isolées  » 
comme  par  ses  cimes  pointues,  évasées,  et  ne  conservant  que 
très  peu  ou  point  de  neige  à  la  fin  d'août,  par  ses  vallées 
transversales  et  ses  zones  dé  forêts.  Vu  du  N.,  on  dirait  qu'il 
ne  fait  qu'un  au  S.-O.  avec  des  montagnes  de  la  partie  sep- 


70  ttRQtJtË  d'eUROPE. 

teiitrioûâle  da  pays  des  Myrdîtes,  tandis  que  soft  èitf^ttiîlè 
N.-E.  s'élève  fort  au-dessus  des  montagnes  environnantes. 
D'un  autre  côté,  la  direction  duK.-0.au  S.-E.  est  1res  évi- 
dente dans  le  nœud  de  montagnes  au  N.  duDrîn  (à.  m.  Drinas)^ 
tandis  que  le  Schar  a  positivement  une  dineciîon  du  N.-E. 
att  S.-O.  Il  est  bien  plus  étroit ,  pouvant  se  traverser  en  9  ^ 
10  h.,  el  n'est  au  fond  qu*une  crête ,  très  mince  dans  le  haut, 
^ans  plateaux,  et  de  8  à  9  1.  de  longueur.  Sa  pente  e^  plus 
courte  Sur  le  côté  méridional  que  sur  le  côté  opposé,  où  sfe 
trouvent  des  échelons  formés  par  des  mt)ntagnfes  calcaires,  qui 
manquent  sur  le  pîed  opposé. 

La  pyramide  triangulaire  du  Lioubeten  fornie  son  extré- 
mité orientale  environ  à  l'O*  de  Katschanik,  et  s^ëlève  i 
6,400  p.  Entré  elle  et  le  pic  isolé  du  Kobîlîtza  (pron.  aussi 
Robeiiiza ,  sternum  des  oiseaux),  se  trouvent  de  grosses  cimes 
pointues  qui  ont  de  T,800  à  ê,400  p.,  et  le  Kôbelitta  lui- 
mêmea  7,389  p.  Plus  à  rO.  est  tin  col  ou  passage  à 6, 580  p., 
plus  loin  sont  des  eîmes  moins  pointues  de  6,8i9  p., 
s'étendant  Jusqu^à  la  montagne  calcaire  du  lalesch  (ie  Galltska 
des  caries),  qui  a  encore  6,000  p.  Ctwnme  parties  esSen- 
tteltes  dti  Schar,  paraissent  devant  sa  portion  N.-O. ,  1*  haut 
mont  Hass,^  qui  lui  est  parallèle,  a  environ  4»500p.,  tt 
to'eti  est  séparé  que  paf  Une  profonde  écHhiancrure  nommée 
la  vallée  dé  Vérbnitxa.  0«te  dernière,  de  4  1.  de  large,  a 
•9,800  p*  à  soft  plus  haut  p^nt.  Lié  au  Schalle-Schds,  le 
mont  Hass  est  en  partie  coupé  à  TE.  par  Une  fente  occupée 
par  le  Drin ,  H  ses  énormes  escarpements  semblent  corres- 
pondre à  ceux  des  cimes  à  TE.  du  Jalesch,  ou  même  à  ceux 
de  ce  dernier.  D'une  atitre  part,  vis-à-vîs  du  Jalesch  à  FO:  s'é- 
lève ribalea  qut  a  environ  5,800  p.  Or  ces  deux  cimes  fort 
semblables  et  placées  comme  des  sentinelles  à  la  sortre  de 
la  vallée  du  Drin-Noir,  paraissent  n^avoir  fait  jadis  qu*un  avec 
le  mont  Hass.  B  y  aurait  eu  là  des  fractures  N. -S.  et  des 
écroulements  N.-E.-S.-O. 

Pour  achever  la  description  du  Schar,  nous  n'avons  plus 
qu'à  ajouter  que  le  Jalesch  se  lie  à  la  chaîne  à  TE.  du  Drîa- 


GÉOGRAPHIE    GÉNÉRALE.  71 

Noîp,  par  des  crêtes  boisées  en  hêtres  de  3,H00  à  4,000  p,, 
et  que  le  Schar  contient  plusieurs  gorges.  Parmi  ces  dernières, 
les  plus  importantes  sont  celles  qui  remontent  de  Kalkandiel 
(s.  Teto^o)  à  la  cime  de  la  niontagne  et  celles  au  S.  de  Prisren 
(a.  Perserin).  Celle  de  Kalkandel  est  le  résultat  de  la  réunion 
d'une  gorge  ou  du  torrent  remontant  au  N,-E.  à  Veiiza ,  aiobi 
que  sur  le  pied  S.-E.  du  Robelitza,  et  d'un  autre  torrent  pas- 
sant sousRodelz,  et  se  divisant  à  Veschal  en  une  branche  \^nmi 
du  W.  ou  du  col  entre  Prisren  et  Kalkandel^  et  en  branches 
venant  du  S.-O.  et  de  TO.  Sur  ce  côté  du  Schar,  le  Vardûr 
reçoîf  encore  trois  ou  quatre  petits  torrents  sortant  de  gorges 
étroites  Comme  celui  de  Kalkandel.  Un  affluent  plus  consi- 
dérable lui  arrive  à  TO.  de  Kostovo,  du  versant  méridional  du  * 
Jaîesch  et  de  Téchùnchure  qui  conduit  de  la  vallée  du  Vardar 
dans  celle  du  Drin-Noir.  Sur  le  versant  septentrional  du  Sob^r» 
il  y  a  aussi  plasieurs  torrents;  ainsi  sur  le  cote  N.-È.  du  Ja- 
lesch,  il  en  sort  un  nommé  Louna  d'une  gorge  au-dessus  du  vil- 
lage albanais  de  Loubogno  (?)  À  travers  cette  fente  N,-0.-fe,  -Ë* , 
on  aperçoit  uiie  cime  adjacente  du  Schar.  A  2  3/4  h.  au  S.-O. 
de  Prisren,  uh  autre  cours  d'eau  sort  tout  formé  des  rocher* , 
et  fait  aller  un  moulin  ;  et  à  1  h.  de  Prisren,  le  Schar  donne 
issue  au  torreht  frOtscha,  qui  a  un  cours  au  N.î-N.-E.  Der- 
rière Prisren  existe  la  vallée  tortueuse  d^  la  Maritzâ  (t.  Maratsch) 
qui  est  bordée  d'escarpements  calcaires,  et  a  au  moins  2  1.  de 
longueur.  Sa  direction  générale  est  au  S.-E.,  et  son  torrent 
reçoit  deux  ou  trois  affluents,  dont  l'un  vient  de  TO.-S.-O. 
en  deçà  de  la  crête,  sur  le  pied  de  laquelle  est  bàiî  Prisren  , 
tandis  qu'un  auire  descend  du  S.-O.  du  col  de  la  montagne,  et 
passe  au  pied  septentrional  duKobelitza.  Ces  torrents  réuiiis 
donnent  lieu  dans  le  Schar  à  une  grande  cavité  ou  écbancrure, 
triangulaire.  Eu  outre,  des  petits  torrents  sortent  du  Schar  du 
S.-S.-E.auN.-J^.-O.  comme  près  de  Gloubitza,  à  1/2  L  àl'E. 
de  Prisren  et  à  f^oritsche  ou  Oritsche  à  1 1.  de  cette  ville.  Ce 
dernier  porte  le  nom  de  Toplitza ,  et  conduit  à  des  gorges  as- 
sez étendues.  LeSouhaneka  (rivière  sèche)  est  formé  aussi  par 
les  eaux  du  Schar ,  au  point  de  jonction  de  cette  chaîne ,  avec 


72  TURQUIE   d'eUROPE, 

une  créte  N.-N.-O.-S.-S.-O.  qui  sépare  la  plaine  du  Prisren 
dti  bassin  de  Sitnitza. 

Les  moniagnesenrrelavallée  des  Dibres,  les  sources  du  Var- 
dar  et  du  Karasou ,  qui  paraissent  être  le  Berniis  des  anciens , 
sont  dirigées  du  N.-N.-E.  au  S.-S.-O.,  et  sont  fort  boisées  en 
hêtres  et  chênes  ;  leurs  pentes  sont  moins  fortes  à  TE.  qu'à 
rO.r  6t  leurs  sommets  sont  allongés  »  sans  cols  profondément 
cchancrés.  A  1*0.  de  Kostovo  et  de  Glogovik  elles  ont  environ 
4,000  p.,  avec  des  contre-forts  de  plus  de  5,000  p.;  mais 
plus  au  S.,  à  rO.  de  Kritschovo  et  de  Slivova ,  elles  s'élèvent  à 
environ  4,546  p.  ou  même  à  5,000  p. ,  pour  se  terminer,  vers  le 
lac  d'Ochrida ,  par  des  collines  de  2,600  et  2,300  p.  En  1858, 
on  apercevait,  au  commencement  de  septembre,  des  petits 
points  de  neige  sur  les  plus  hautes  cimes,  mais  il  faut  ajouter 
qu'il  était  tombé  prodigieusement  de  neige  pendant  l'hiver  de 
1837  à  1858.  Au  N.-N.-O.  d'Ochrida  ou  Ochri  elles  com- 
prennent la  vallée  de  «Sa^^^^a,  qui  coule  dans  un  sillon  paral- 
lèle, et  a  ses  sources  près  d'Oritska,  à  8 1.  d'Ochri.  Le  Sateska- 
Rieka  est  formé  surtout  de  deux  torrents ,  l'un  venant  du  N. 
et  l'autre  du  N.-N.-E.,  et  il  reçoit  plus  bas,  au-dessus  du 
Votoun-han,  un  grand  affluent  venant  du  N.-O.  et  un  autre 
du  N.-E.,  tandis  qu'il  coule  lui-même  du  N.  2o°E.,et  dé- 
bouche à  3 1.  d'Ochri,  dans  la  plaine  entre  Slrouga  ou  Oiis- 
trouga  (dans  la  fente  [1])  et  le  prolongement  des  hauteurs  qui 
la  bordent  ù  l'E.  et  qui  arrivent  jusqu'au  lac,  à  1/41.  à  TO. 
d'Ochri. 

Au  N.  de  cette  ville ,  environnant  une  petite  éminence ,  est 

une  cavité  entourée  de  montagnes,  quiforment  plutôt  un  chaînon 
parallèle  aux  montagnes  précédentes,  que  le  prolongement  de 
la  première  haute  crête  à  l'E.  de  la  vallée  des  Dibres.  Cotte 
crête  forme  le  col  bas  de  2,650  p.,  entre  Ochri  et  Resna  ,  et 
borde  plus  loin ,  au  S.^  le  lac  d'Ochri ,  en  s'élevant  dans  le  Ga- 
leschitza  ù  plus  de  4,000  p.  Depuis  cette  ciine  il  continue  à 
avoir  un  niveau  de  plus  de  5,500  p.,  jusque  dans  le  Spiri- 

(1)  Une  fente  s'appelle  en  schkipe  tzgiere  et  en  slave  sirouga. 


GÉOGRAPHIE   GiN^RALE.  75 

dioD  (?)  (1),  à  TE.  de  Pojaoi  et  vis-à-vis  de  Piassa  ou  Plia.  Ces 
monlagnes  calcaires  forment  une  croupe  allongée ,  sans  som- 
mets proéminents  et  a  grands  escarpements ,  à  rO«>  au-dessus 
de  forêts  de  chênes  et  de  hêtres.  Leur  aspect  contraste  ainsi 
avecles  crêtes  très  boisées  et  à  contours  plus  doux  à  TO.  du 
lac  d'Ochrida. 

Cettechalne  est  intimement  liée  à  celle  entre  la  cavité  fermée 
de  Resna,  de  Prespa  (t.  Persepé)  et  deDrenovo  et  le  bassin  de 
Bitoglia  (t.  ToU-Monastiron  MonasUr)^  car  elles  sont  réunies 
par  les  cimes  d'environ  S^OOOp.,  au  N.  de  Resna,  et  pqr  les 
montagnes  du  Devol.  Si  à  TE.  des  Dibres  la  plus  haute  crête 
est  à  rO.  et  les  autres  plus  àTE.,  ici  c'est  tout  le  contraire» 
car  le  haut  Souagora  ou  Sohagora  (montagne  sèche)»  le  Bora 
(neige)  des  Albanais  se  trouve  à  TE.  du  Galéschitza ,  et  même 
le  Sarakina  et  les  montagnes  entre  Florina  et  les  affluents  du 
Brouto  (?)  sont  plus  élevés  que  ce  dernier. 

Cette  chaîne»  ainsi  composée»  forme  la  limite  naturelle  et 
non  politique  de  TAIbanie»  et  court  du  N4-O.  au  S.-E.»  comme 
celles  sur  le  bord  du  ,lac  d'Ochri.  Elle  est  fort  curieuse 
par  les  lacs  ou  cavités  qui  sont  situées  à  son  extrémité  » 
à  Castoria  »  et  sur  son  côté  occidental.  Elle  atteint  »  dans  le 
Sohagora»  à  S  à  4  I.  au  O.-S.-O.  de  Honasiir»  au-deià  de 
5»800p.»de  manière  que  ces  montagnes  ont  des  pins  outre 
leur  zone  épaisse  de  hêtres  »  et  qu'elles  conservent  des  petits 
amas  de  neige  jusqu'en  août  ou  même  toute  l'année.  On  aper- 
çoit fort  distinctement  ces  sommets  depuis  les  hauteurs  aux 
environs  du  Soukat>han  »  dans  le  pays  des  Myrdites.  Le  Né- 
retschkœ-Planma^  à  2  i/â  I.  à  O.-S  -O.  de  Florina  »  atteint 
5»422  p.  et  reste  dans  la  zone  des  hêtres.  Le  Sarakina  est  plus 
bas»  et  se  termine»  au  N.  de  Castoria  (a.  Castron ,  t.  Kesterié 
on  Kesrie)y  par  le  mont  pointu»  calcaire  et  dénudé  du  Yitzi  (?)» 
qui  n'atteint  qu'environ  2,900  p.  Son  col  le  plus  élevé  est  celui 
I  I  ■  I  1 1  II    I  ■— ^^— ^— — ^— 

(I)  €e  nom  est  tiré  probablement  d'une  ancienne  carte  grecque  de 
la  Turquie»  dont  les  noms  grécisés  semblent  souvent  être  sujets  à 
cautlouv 


74  fui^Q^tE  D*Ëtmot>e* 

qui  cohduit  die  Bitoglia  dans  le  Detol  »  et  le  pas^ge  lé  |plù%  bas 
est  cekiî  entre  Monasïir  et  Resha,  )^ci(si)iru  tt'a  qu'etii^ifon 
â»300  ou  3,4D0  p.  $  aussi  forme-t-il  la  seule  gratide  vole  de 
coufimutiicatiou  entre  la  Macédoine  et  TAIbaftie.  Le  co!  du  Nfe- 
retgilika-^anitiu  atteint  4,d23  p.»  et  une  ëh^vation  au  nioitis 
éjjale  doit  être  assignée  à  eehji  entre  Monaslir  et  les  vaHées  <ple 
ies  géographes  fout  dépendra)  probablement  tuai  à  propos,  du 
Brouto.  Leurs  eaux  coulant  au  N.-O*  et  au  IV.-E»  sb  déver- 
sent peut-être  dans  le  Derol ,  si  elles  ne  sont  pas  alM^orbeès 
par  des  gouffres.  Sur  le  pied  8**0.  du  Neretschka-Plàttîiia 
nous  atone  trouvé  du  moins  un  grand  Système  de  valions  rami- 
fiés^ dont  les  eaux  avaient  las  directions  indiquées^  ei  qui^  dns- 
0enl-elles  s'écouler  dan«  le  Brouto  >  devraient  traverser  le  Ne- 
retscfaka-Pianinai  or  les  eaux  de  Florins ,  ni  celles  sur  là  c5ié 
oriental  de  cette  montagne  ^  ne  nous  ont  paru  en  rapport  avec 
ce  grand  nombre  de  torrents* 

Le  bassin  de  PrtsfA  et  de  Drenovoest  remarquable  par  ses 
Iac8^  indiquant  une  profonde  cavité  d'écroulement»  au  pied  de 
Imutes  sommités  probablement  soulevées.  Ses  eaux  s'écotilent 
par  des  conduits  souterrains,  et  les  gens  du  pays  en  venlent  dé- 
river les  torrents  d'ôau  claire  qui  sortent  des  rochers ,  prèè  du 
^uVônt  de  Salat^iVdn  (g.  Schir-Naôun)  ,dur  le  lac  d'Oobrida,  Le 
Z^(>o/est  aussi  un  torrent  curieux  par  la  profondenret  lepeude 
largeur  de  la  fente  N.-E.--S.'0. ,  qui  lui  donne  accès  dans  f  é- 
norme  cavité  sépan^ant  le  Granunosd'^iveo  notre  dialne*  C^est 
dans  cette  dernière  qu'a  tieu^  à  3,-617  p«  d'ovation,  le  partage 
des  eaui  du  Bilisehlas  et  du  Devol»  sms  l'interpositidn  de  ool- 
Unes,  el  par  \k  simple  rencontre  de  deux  plans  insensiblement 
ineiiaés.  Cette  curiosité  naturelleest  faciie  a  observer  uft  peuau 
S.  deBilisditfi  »  et  est  produite  par  deux  cours  d'eau  sortuatdu 
Gramihos  del'0«  à  1  £.>  et  touritâfic,  ruii  au  S.-Em  pour  for- 
mer le  Bilisehta ,  et  l'autre  au  N««-0*,  pour  joindre  le  DevoA  et 
entrer  avec  lui,  à  3 1.  de  Biliscbla ,  dans  un  xléfiié  calcaire  de. 
i/4  U,  en-deçà  duquel  est  une  large  vallée  de  1/4 1.  d'étendue , 
cA  formant  l'entrée  du  vaste  bassin  de  Pejant  >  de  Gmirtsche 
(s.  Goritza ,  petite  montagne  )  ou  de  Malik. 


GÉOGRAPHIE   GÉfiÉRiJE^lS.  f  5 

Le  fond  de  ce  dernier  est  très  ferlile  ou  marécageux,  ô  une 
forint  triançuJ^^irç  et  a  4  Jf  de  torgeqr  de  l'E,  à  l'O.  sur  31/2 
de  long.aeur  d^i  S^  au  N.,  et  plus  de  4  l,  du  S.-Q.  w  N.-E. 
Cette  ptainiè^  ayant  un  niyeaii  de  2,4S0  p.,  est  eiHout*ée  au  S. 
par  les  i^o^ta^iies  de  q^oye^ne  bailleur  de  Sboke;  hïO,  sont 
celles  de  3,000  p. ^  bordant  le»  défilés  du  Scownbi  ou  gorges 
candinavlçnBes  des  anciens ,  appelés  mpiotenant  Megalè- 
Grouka  (Grand-Défîlè)  aux  environs  de  Molescha  et  ^îikrèr 
Groukn  ou  t^etîjt-fpéfi.lé,  à  PO.  de  Bognadesi,  tandis  qu*à  l'E*  s'ë- 
lèvent  les  môn^a^fiçs  escarpées  du  Spirtdîop,  ayant  entre  S,50Ô 
et  ^jOOO  p. ,  et  offrant  une  espèce  de  gorge  élevée  $an§  eau  au- 
dessus  de  Syesda,  J^u  jy. ,  entre  la  plaîné  et  le  lac  d*Ocbri,  est 
upe  ^érie  double  de  petites  hauteurs  boisées  en  chênes,  ces  con- 
tre-forts des  crêtes  adjacentes  atteignent  â,800p.  C'est  laque 
se  trouve  le  défilé  de  Macrona,  côn)r)osé  de  deux  cols,  l'un  à 
Blatschdé!â,800p.,el  raulredeâ,'?l7p.,  où  est  réellement  le 
parMge  des  eaux,  tes  |ines  coulant  au  N.  et  les  âuti'ès  au  S.  Dé 
cette  pelîlé  arête  pari  sui*toùl  un  torienl  qui  coule  du  S.tÈ. 
au  N.-O.  ëfc  yîenl  se  jêlèr  dans  le  lac  d*Ochrida,  au  N.  du  coii- 
yèiil  de  Sî|înl-Non.  t)ans  )a  plaine  existent  à  TO.,  le  lac  de 
lïalIkétûuNs-O.  tinîmirô  étang,  entotji'é  de  vastes  maréfcagés, 
de  manière  qnll  painillriilt  que  ce§  déUx  massés  liquides  n'en 
faisaient  jadk  ijU*Uiié,  ti*étajit  encore  Séparées  que  par  des 
prairie^  humideà,  pitas  ou  nioins  étepdue^,  suivafit  là  saison.  Il 
est  même  po^lble  qu^ùne  fois  ces  èauX  ajenl  été  réunies  à  (îjtîlles 
du  lac  d*0çhrîV  lorsque  ces  dernières  avAîertt  utt  ïïiveau  âupé- 
rteur>  car  les  hauteurs  duî  séparent  le  lac  de  la  plaine  pré- 
sentent à  rO.  tirté  moînarè  élévation  qu'à  1*Ë,  et  même  uiie 
petite  gorge.  SI  cela  â  eu  lieu,  le  lac  devait  s'étendre 
vers  Casiôrfa  et  plus  bas  ;  son  canat  d^écoulement  était 
peut-être  au  S.  au  lieu  d'être  au  N. ,  avartl  la  forrnation  de 
te  fente  des  Dibr^s  on  lors  de  Tôbstruction  accidentelle  de 
Celle-ci.  , 

Le  Devo!  nccru  des  eau^  sourdant  de  tous  côtés  du  pied  des 
rochers  du  Sptridion,  traverse  le  lac  Malik  pour  fbrmer  ainsi 
la  tête  princfpale  du  Scodnrbi,  qui  passe  tes  défilés  de  Moiescha, 


76  TURQUIE   B^EUROPE, 

dirigés  en  partie  de  TE,  à  i'O.  et  a  un  cours  général  du  S,-E. 
au  N*-0. 

Le  bassin  d'Ochrîda  ou  jadis  Acbrida  (b.  Okrid^  s.  Ond^ 
t.  Ochri\y  situé  à  2,015  p.,  est  le  lac  le  plus  beau  et  le  plus 
élevé  de  la  Turquie ,  car  celui  de  Castoria,  semblable  au  fond  à 
un  cratère,  n'est  qu'à  1,925  p.  Il  peut  avoir  7  1.  de  longueur 
sur  1 1/2 1.  dans  sa  plus  grande  largeur,  et  il  ne  commence  à 
se  rétrécir  qu'à  la  hauteur  de  Diavat.  Au  couvent  de  Saint-Non, 
il  a  encore  une  forte  lieue.  Ses  rives  sont  bordées  de  petits  es- 
carpements calcaires,  plus  fréquemment  à  l'E.  qu'à  TO.  Des 
deux  côtés,  les  pentes  des  montagnes  sont  fortement  boisées 
en  petits  chênes,  et  çà  et  là  il  y  a  des  villages  dans  les  anfrac- 
tuosités  des  falaises,  savoir  environ  5  ou  6  sur  son  bord  occi- 
deutal  et  5  ou  4  sur  la  rive  opposée.  D'un  autre  côté,  Ochri 
avec  sa  butte,  le  mont  Pieria,  et  son  vieux  château  romain,  une 
fois  la  résidence  du  roi  bulgare  Samuel,  fait  au  bout  du  lac 
environ  l'effet  de  Genève  sur  celui  du  Léman.  Cette  comparai- 
son parait  d'autant  plus  naturelle  que  les  eaux  bleues  du  lac 
d'Ochrida  l'emportent  peut-être  en  transparence  sur  celles  du 
Rhône  à  sa  sortie  du  lac  suisse.  La  dénomination  de  Lychnidus, 
deLychniSf  translucide,  lui  était  bien  due»  puisqu'on  aperçoit 
les  poissons  au  fond  de  l'eau  depuis  50  à  60  p«  de  hauteur. 
Comme  le  lac  Léman,  il  offre  un  fond  graveleux  et  de  grandes 
profondeurs,  dix  à  quatorze  brasses  y  ont  été  du  moins 
trouvées  dans  certains  endroits;  mais  il  ne  parait  pas  sujet  à  des 
sèches  si  fortes»  La  différence  entre  ses  niveaux  au  printemps 
et  à  la  fin  de  l'été  m'a  paru,  d'après  les  lits  de  cailloux  de  ses 
bords,  se  réduire  à  5  à4  p*  Ce  lac,  très  poissonneux,  est  sujet 
aussi  aux  bises  du  N.-E.  ;  mais  ses  vagues  ont  peu  de  hauteur, 
néanmoins  les  embarcations  y  sont  si  misérables  que  ces  vents 
arrêtent  les  arrivages  à  Ochri. 

Son  canal  d'écoulement,  le  Drin  noir  (s.  Tzema-Drina) 
commence  à  Strouga,  où  le  lac  a  encore  des  bords  marécageux, 
malgré  les  travaux  anciens  de  rois  bulgares  pendant  leur 
résidence  à  Ochri.  La  vallée  du  Drin  n'est  qu'un  véritable  canal 
à  étranglements  et  élargissements,  derniers  lieux  où  se  trour 


GÉOGRAPHIE    GÉNÉRALE.  77 

vent  les  deux  Dibhes  et  quelques  villages  tels  que  Kolalschin , 
Slalach ,  etc.  Le  Drîn  reçoit  bon  nombre  de  torrents ,  surtout 
des  montagnes  à  TE.,  et  dans  les  gorges  boisées  de  ces  crêtes 
sont  cachés ,  çà  et  là  ,  des  hameaux  albanais. 

Au-dessous  du  poste  et  du  pont  de  Schivan-Keuprisi,  îeDria 
noir  se  réunit  au  Drin  blanc,  qui  vient  d'une  autre  cavité,  savoir  : 
de  celle  dlpek,  de  Djakova  et  de  Prisren.  Cette  dernière  est 
divisée  en  deux  parties,  la  plaine  de  la  Maritzay  la  vallée  du 
Souha-Rieko  (rivière  sèche) ,  et  le  cours  inférieur  du  torrent 
de  rOtscha,  forment  un  bassin  à  part  de  1 ,180  à  1 ,240  p.  d'ér 
lévaiion,  suivant  les  localités.  Il  a  1  1/2  à  2  1.  de  largeur 
du  S.  au  N.  sur  5 1.  de  longueur  de  FO.  à  TE.,  mais  la  partie 
orientale,  à  21.  de  Prisren ,  est  déjà  occupée  par  de  très  bas 
plateaux.  Ce  bassin  n'est  lié  au  reste  de  la  cavité,  entre  Prisren 
[Priscopera  des  anciens)  et  Ipek  (Picaiia  des  anciens)  que 
par  une  échancrurequi  donne  passageà  la  MaritzaauN.-N.-E. 
de  Prisren  et  coupe  des  collines  de  quelques  centaines  de  pieds. 
La  plaine  d^Ipek  forme  de  son  côté  une  grande  sinuosité  à  fO.» 
vers  Djakova,  car  à  1  5/41.  de  cette  ville  près  d'Eretscl»,  de 
petites  éminences  boisées,  nommées  Kraijani,  s'avancent  àl'E. 
dans  le  bassin.  La  plaine  de  Djakova,  nommée  quelquefois  Dja- 
kovitza,  est  à  1,011  p.,  celle  d'Ipek  à  1,448  p.,  tandis  que 
Tzrkoles  est  à  1 ,357  p.  et  Drsnik  à  1 ,  100  p.  Ce  fond  de  bassin 
ayant  environ  4  à  7  1.  de  largeur  de  TE.  à  TO.  et  9  de  lon- 
gueur du  N.  au  S.,  a  une  forme  quadrangulaire;  son  plus 
petit  côté  se  trouve  vers  le  Glieb  et  Ipek.  Outre  le  Drin,  nous 
y  avons  déjà  indiqué  la  rivière  de  Djakova,  la  Detschiani  ou 
Delschanska-Bistritzay  la  Bistrilza  d'Ipek  (s.  Petchka-Bis^ 
tntza) ,  ristok  et  le  Rakosch. 

La  partie  occidentale  et  N.-E.  de  cette  plaine  est  cultivée 
tandis  que  la  portion  orientale  en-deçà  du  Drin  est  fort  in- 
culte, couverte  de  broussailles  et  de  petits  bois.  De  ce  côté 
le  terrain  s'élève  graduellement,  et  il  s'y  trouve  même  à  TE. 
de  Drsnik  de  basses  plates-formes  calcaires  qui  conduisent 
à  des  vallées  extrêmement  évasées  et  entourées  de  petites 
crêtes  boisées ,  ce  qui  donne  réellement  au  bassin  une  lar- 


Y&  TURQUIE  D^£CROI»Ë« 

geur  au-^delà  de  7  L. ,  tandis  que  la  partie  la  plus  ba$se  ii^eii  â 
^ue  4» 

Ces  dernières  hauteurs  font  partie  d'une  çliaine  qui  s'étendi 
du  Schar  au  Kourilo-Planina  et  aux  montagnes  à  YO.  deMitro- 
vitza.  Elle  sépare  le  bassin  d^ïpek  et  de  ï^risren  de  celui  de  la 
Sitnitza  ;  sa  longueur  est  de  10  L  et  sa  largeur  de  S  à  5 1/2 1. 
La  direction  de  cette  crête  de  partage  est  presque  N. -S.  pw 
]?î.-Jf,-0. — S.-S.-O.  Elle  contient  deux  cours  d*eau ,  Tun  cou- 
rant du  S.-S.-È.  au  N.-N.-O.  depuis  les  environs  du  naoni 
Goleschà  Mitrovitza  (t,  Metroi^clscke) ,  où  ilsejçtte  dans  Tl- 
baf,  à  quelque^  distance  au  S.-O.  de  ce  bourg,  et  l'autre  le 
Tzernoleva-Rieka ,  prenant  son  origine  dans,  les  hauteurs  de 
Ûoulie,  et  courant  de  FO.  à  TE.  et  auN.-E.  pour  gagner  la 
Sîtnifza. 

Cette  chaîne ,  qui  est  conxposée  de  deux  arêtes,  le  long  du 
tovrentquiva  àMiirovitza,  a  sa  partie  la  pfus  basse  $ur  la  routé 
tf  Ipek  à  Pristina  ;  car  pour  se  rendre  des  petites  plates-formes 
boisées  de  Drsnik  a  ce  torrent,  on  ne  fait  que  parcourir  une 
pente  si  insensible,  que  Peau  ne  trouvant  pas  de  facilité  à  s'é- 
couler, y  produit  de  petits  marécages.  Un  boyau  de  vallons 
entre  des  hauteurs  de  160  à  80  ou  100  p.  conduisent  à  tiar 
pxHischnik  ou  t^apouschnUza  ^  qui  esta  1,457  p«,  tandis  quQ 
derrière  ciç  bas  rideau  ne  ^'élèvent  que  des  cîmeç  bofséeç  de 
2i  à  HOO  p.  ;  la  plus  élevée  est  le  mont  Komoran.  t)e  plus, 
depuis  Lapoùschnik,  on  gagné  sans  descente  sensible  le 
forrent  allant  à  Mitrovitza ,  et  portant  sur  quelques  cartes, 
p^ut-étre  à  tort,  ce  même  nom.  Supposant  qu'un  accident 
Bouthâl  le  fond  (fe  la  vallée  très  évasée  parcourue  par  ce  der- 
flter,  if  passeraft  bien  vite  par  la  petite  gorge  de  Lapoùschnik, 
Depuis  cette  eau  coulant  lentement,  on  parcourt  des  ondula- 
lions  toujours  plus  élevées  de  terrain  inculte  et  boisé  en  chênes 
pour  atteindre  à  1,900  ou  2,100  p.  le  col  bas,  d'où  on  des- 
cend dans  lé  grand  bassin  du  Sitnitza,  qui  est  encore  à 
♦  ,479p. 

De  ces  poiats  indiqués ,  les  crêtes  de  notre  chaîne  se  relè- 
vent ksensiblepient  au  N,,  de  manière  à  former  àu^  $,.  du 


Konrild-j^tàiBlia,  et  au  S.'^O.  èl  Oi  de  Mitrotitza,  dé»  contre^ 
forts  b^séft  cb  2,300  à  iMM)  p.,  derrière  lesquels  s'ëiétent 
les  hauts  escarpements  des  têtes  calcaires  du  Koul^ilo-Pla* 
0103-,  des  montt^gnes  de  Sclietsehevok  H  de  Slavkzo*  D'une 
atire  pâri>  la  chaîne  se  rdialissa  au  S.,  el  atteîMdMfsIe  Mont 
Gc^leseh (Bii)envîiroo2  JOOp.Cetle iMniagiie forme  auO.  S.*0. 
de  Prisiifia  et  au  N.-E.  de  Prisrefi  un  cône  oblMs,F  dëboiséy  q» 
s'élève  au-dessus  de  la  chalRe  à  5  à  460  p.  Pkis  an  S. ,  notre 
arête  se  ti^t  »  une  élévatiofi  un  peu  »ifpéi4eore  k  ceHe  qu'elle 
a  a»  N.  du  CMeacb  ;  car  le  col  de  DotfHe,  e»tre  k»  sources  éà 
Ïzersoieva-Rieka  ei  dw  Soiha  Rietea^  attehM9l,408p.;  et  plus 
ans.  la  chaîne  se  relevé  en  conire-fbri  boisé  contre  le  Schar. 
C'est  de  ce  point  que  sortent  «ne  des:  dôobles  aonree^  âm 
Sovfaa-Rîeka.  Comme  le  TKeraotevsh-Rieka  se  dëtouroe  à  YE. 
an  Moulîii  dm  hameau  albanais  de  Krimalefvaf  (Krivateva?)  !« 
reote  de  Priffi^e»  à  Pri8tiMi«  au  lieu  de  suitre  la  valiée>  traverse 
au  N.^E.  use  haoeeur  boisés  ayant  d^iO  p.  de  hautefur  ab* 
sohie< 

A  KO*  €k  kl  cavité  de  Prisren^y  del^akova  et  d'ipek,  $e 
trofttvene  les  montagnes  qui  lient  le  Scordua  k  eeMe»  du  Ifyr- 
dita  et  du  Scliar.  Nous  avons  déjà  montré  ta  sëparaiJoA  âtk 
mont  Has»  d'avec  leSchar.  Derrière  cette  montagne  ealeaire, 
escarpée,  »'élèv6ni  les  erèies  rocaîHeiises  et  phis  pointues^  dn 
Schalie^choss  ;  mais  entre  ces  dernières  et  les  montagnes  h  TO. 
de  DetscMani^  il  n^y  »  que  des  croies  plus  basses  ei  divisées  en 
paîfli^^évasées  dans  le  bas^  eii  partie  boisées  et  en  parife  nues« 
Ces  montagnes  courent  du  N.-O.  an  S*-*0«,  dépassent  en  pairlio 
5i3ÔOp.,  et  conftienneiiti  les  sourees  <iu  GDastenitscba^  dé- 
bouchant dans  le  Drin.^  peu  a«**de88o«s  du  Spass.  EHes  sons 
séparées  de  Pextrémité  J^.-O.  du  Schalle«Schoss  ,  par  un  col 
d'environ  3^500  p.,  au  N^-E.  dtfquel  se  trouve  encore  à  TO*-:- 
S*-0.  de  Djakova  de  basses  hauteurs  boisées,  dToù  soK  un  uf^ 
fluent  du  Djakova.  Eaire  ia  vallée  profonde  du  Grastenitscba 
etleSckàlie-Schossayiafit  près  de  5,000 p.,  se  trouve  nn\é 
ptee-forme  boisée  e»  ebénes  et  attdgnont  1,800  p.  Elle  est 
sépara  de  «etite  dernière  montaepDe  par  uim:  profonde  vallée 


80  TURQUIE  D*EUROP£. 

qui  est  habitée,  et  coart  paralièlemeiit  au  Grastenitscha  d'a- 
bord du  N.-O.  au  S.-Ë.,  puis  vers  son  débouché  dans  le 
Drin  au  S.-O. 

Depuis  Spass  jusque  vis-àrvis  du  mont  Pouka ,  le  Drin 
parait  bordé  de  montagnes  dont  la  hauteur  moyenne  ne  doit 
guère  être  au-dessous  de  2,000  p.  La  plus  haute  crête  parait 
être  celle  qui ,  partant  des  montagnes  au  S.-E.  de  Schalia , 
s*étend  vers  le  Kiapha-Mala.  Dans,  son  cx)urs  resserré  le  Drin 
reçoit  une  dizaine  de  petits  torrents  du  pays  des  Myrdites , 
outre  les  deux  grands  de  Spass  et  de  Saphouschare ,  tandis 
que  du  côté  septentrional  une  dizaine  de  cours  d*eau  viennent 
aussi  grossir  les  eaux  rapides  et  grisâtres  de  cette  rivière.  Les 
plus  considérables  sont  le  torrent  de  Schalia  et  de  Grastenit- 
scha. Depuis  les  plates-formes  vers  Soukat-ban ,  .entre  Spass 
et  Ylet  9  on  voit  distinctement  les  côtés  méridionaux  des  cimes 
rocailleuses  et  calcaires  entre  Detscliiani  et  Schalia ,  dans  les 
crevasses  desquelles  la  neige  reste  toute  Tannée  en  plus  ou 
moins  grande  quantité.  A  leur  pied  on  distingue  une  profonde 
cavité,  qui  ne  parait  être  que  le  haut  de  la.  vallée  de  Kiri  ou 
de  Schalia,  et  la  distance  de  tous  ces  objets  parait  moindre 
que  celle  indiquée  sur  les  x^rtes. 

A  sa  sortie  des  défilés  calcaires ,  le  Drin  présente  à  Scela 
(  passage  du  bac)  la  singularité  de  se  jeter  au  S.-O.  dans  les 
coltines,  au  lieu.de  continuer  à  FO»  et  de  gagner  par  une 
plaine  unie  la  Bojana  ou  le  lac  de  Scutari.  Il  semble  évident 
qu'une  fois  Teau  de  ce  dernier  a  du  venir  se  réunir  au  Drin  ou 
le  Drin,  couler  dans  le  lac,  car  rien  ne  devait  s'opposer  à  cette 
réunion,  lorsque  le  lit  du  Drin  était  moins  profond  ou  le  l9C  à  un 
niveau  plus  élevé.  D*an  autre  côté,  le  canal  actuel  d'écoulement 
de  ce  dernier  est  établi  dans  une  fente  entre  le  haut  roc  du 
château  de  Scutari  (a.  Scodra^  s.  Zkader,  t.  Iskendere  ou 
ville  d'Alexandre)  et  les  montagnes  voisines,  tandis  qu'en 
faisant  le  tour  de  la  petite  crête  au  pied  oriental  du  château 
de  Bosapha,  on  ne  voit  entre  la  ville  de  Scutari  ou  le  lac  et 
les  montagnes  à  l'E.  qu'une  large  plaine  d'environ  2 1. ,  d*oà 
on  gagne  de  plain-pied  le  bord  du  Drin.  Ce  dernier  à  Scela  se 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  8l 

trouve  à  «Rvîron  20  ou  50  p.  soos  ie  niveau  le  plus  «iievé  de 
celle  plaine  »  et  le  lac  est  enviroadans  Je  même  cas.  Le  Rt  très 
évRsé  du  Drinasi  n'y  forme  qu'une  concavité  très  légère* 

D'ailleujfs,  en  examinant  le  pourlour  du  lac  »  on  voit  que 
^s  bords  présentent  les  indications  manifestes  d'un  cliafi(je^ 
ment  de  niveau  »  puisqu'ils  sont  entourés  d'une  espèce  de  ter-^ 
passe  et  offrent  d^ssez  vastes  marécages,  soit  au  N.  de  Scutari; 
soit; vers  Hotti,  Ses  rives  s'élèvent  bien  plus  rapidement  à  l'O. 
qu'à  l'Ë.»  le  pied  des  montagnes  s'en  rapproche  extrêmement 
du  premier  côté,  et  laisse  peu  de  place  pour  l'agricuitufe^ 
quoique  leurs  peales  soient  assez  douces  pour  avoir  permis  la 
culture  et  rétablissement  de  villages  florissants. ,  Le  c6té  op- 
posé,  au  contraire»  n*est  qu'un  lon^, talus,  de  1  à  1 1/^ou  â  1. 
de  largeur,  qui  pourrait  être  en  entier  un  délicieux  parc,  si  les 
habitants  savaient,  comme  les  Égyptiens,  ranimer  en  été  la  végé- 
tation artificiellement^  en  montant  les  eaux  du  lac  jusqu'au  haut 
de  ce  plan  Jncliaé»  et  ea  bonifiant  les  parties  trop  graveleusesdu 
sol.  Telle  qu'elle  est,  cette  portion  de  l'Albanie  offre  d'énormes 
plaines  incultes  et  même  couvertes ,  seulement  çà  et  là ,  de 
broussailles  d'Epine-Porte-Ghapeau ,  ou  bien  les  coilloux  sont 
à  nu  sur  le  soj ,  et  les  lits  larges  ou.excavés  des  torrents  à  sec 
pendant  quatre  à  cinq  noois  de  Tannée.   , 

Le  lac  de  Scutari  a  dû  jadis  couvrir  la  plus  grande  partie  de 
ce  talus ,  il  a  dà  baigner  le  pied  des  cfasdnes  monténégrines^  et 
remonter  par  la  vaste  plaine  de  la  Moratscha ,  au-delà  du  Zem, 
à  Podgoritza..  Ce  lac,  très  poissonneux,  a  ses  plus  grandes 
profondeurs  sur  le  côté  occidental*  et  offre  quelques  îlots  éle- 
vés, qui  ne  ^ont  que  des  portions  de  rochers  restés  en  place 
lors  de  l'écroulement,  qui  a  produit  celte  cavité.  Ces  îles  sont 
aussi  toutes  plus  éloignées  de  la  rive  orientale  que  du  côté  op-- 
posé,  ei  les  plus  considérables  sont  celle  la  plus  voisine  de  Scu- 
tari» où  il  y  a  la  tour  ancienne  de  Morakovicb,  deux  i^es  à  TO.  de 
celte  dei'nière,  ainsi  que  celles  près  de  la  frontière  albanaise  et 
du  Serniiza  monlenegrin.  D'autres  petites  se  trouvent  en  avant 
du  Delta,  au  cooflueni  de  la  Moratscha,  dernière  île  où  est  placé 
le  petit  forl  de  Jubliak'  (  e  Tschiubak  des  cartes,  grenouillère), 
i.  6 


Le  hcdc  Seheari  {i)s  le  JBItff  des  Albénftîjl,  îéBtàtù  ^s  Sk&W^i 
a  7  à  8 1.  deioDg  siur  1 1/8  à  a  h  4e  la^g^^  siiivalHl^  endroits^ 
et  même  ii  d^^é  i  1^  I.  daii&  sd  parii«|  ^lëHtffoUâtei  hà 
imf^iàdeËeutMiy  cTâBtnà^iire  Jèsbordu  da  tt»; .  et  là  plMne 
e«^i«  floutaii  ei  fiei^  v  foriUBtit  nm  Mmim  ite  plâs  d«  13  h 
du  S&*Ei  isi«  l^i^«i  érde4 1.  de  largeur  sur  te  tae,  dé  S  il 
3  i^  au  f<f ^  dû  las ,  èi  de  3  i;  ott  (Si^.  de  ce  dërbiér « 
.  Les  eam  disuras  dli.Bojafaiâ  mt  tm  com  «t^âez  rapides ,  jii^ 
4a*à  «a  qu'eUes  arrivism  daas  la  plaine  dû  débduebil  do^  Ki-ïk 
lefioikkaubiiiû;cCelteseominaiiH|imtit  au  &m^  par  de$  oa^ 
«tiii&  avac  phisieura  faguiies*  Led  feÀdmaiK»  eabtHeur»  df 
i()5  ioêineaax  f  remoniënt  jusqu'à Obatî >  k ÛU  éoils Sotitari y 
oÎLi:  ]ari1r[éÉ*éa  IB  à  15  pi  ^tiw  ^  a*f9&i^ôivé  plie  Aï  proiMli 
deUr  qa^à  son  c^nflaenti  à  cause  d'une  baite  Uu-4ë^tt6  de 
kÉquellé  il  fi'y  a  que  7  p«  d'eali.  Lée  »i€Hntdgaes  ë'éMjQfhêtll 
t4MijDars  plus  de  la  rivière  >  parce  qi»&  les  tibtttf>é«^fm'tâ  déê 
MoatagMss  pel^  et  en  pyramide  d'ÀaiiVari  (s*  Bât)  ûé  se 
ftrmîiiefiii  que  par  d'assez  petites  hauteurs^  ters  buldgtib  (  f; 

Oigaân). 

Eoire  la  Bcjana  ei  te  Dria  H  n'y  a  (^ue  des  eoilineâ  à  brbu^u 
aaël^  01  peiitè  arbres  ^  tour  élét^tidn  tib  té  ^'à  3  èù  809  pi 
Si  la  Bojana  passait  dans  là  pârtjé  Gtfefitatë  de  iâ  pUlne  r  èblt 
Hieehific  partfttête  àceldi  ilu  Dftn  $  et  irait  dii  N.^É.  âû  S.-C, 
avec  les  mêmes  dëvtettens  de  l'Ë.  S  rO;  Cette  dë^Àièi*e  riiMèrtsr 
coule aiksi;  Cdnifne (si  Bdjaâa «an  pied  quelquefois  escarpé  de 
eollines»  tafadis  qu'une  plaitier  ebuverte  d'uti  èoi  alluvial  trèè 
fertile,  ei  dçi  plus  de  I  1.  de  large,  foràie  H  rive  à  Jonpa ^ 
daafe  le  eatitbn  de  fSadrina ,  et  Conserve  plùg  bas  une  lârgéiir 
ooDsidébblé^  jusqu'au  défilé  de  Le^^b  (Alessio).  Lé  Drin  ^  e^t 
rasaerré  entre  la  butte  du  cbâieâa  de  Lesch  et  les  escarpe- 
ments bakaires  de  su  rive  septentrionale  y  de  iiiàhi^e  que  cette 
ville  est  bitie  ^yr  une  pente.  Une  fois  passé  cette  ^orge  »  oc- 
cupée par  la  petite  ville  et  la  rivière ,  elle  ne  parcourt,  jusqu'à 


.irt*»- 


(I)  Le  nom  dû  lac  tâbeâtis  tient  du  mot  i^lave  Blaio ,  qai  fait  allii- 
sion  à  ^9  bèrdê  marécageux.    ^^^^ 


kHsFi  qif  ah  fiays  tout  plot  $  qtii  t<:imé,  oà  S.-0.  ild  LëfibbV 
Hier  YÏste  f%iae  çà  é€  là^mar écagèiiâb  ^  et  Sdifirëiit  t)ôt^  dd 
OMriArie  dW  moins  de  hiiiit^  brôii^ailtes  M  de  rd^ëâli^.  Defè 
grdcÉes  barapes  rembntèiit  le  Drin  Jo^qu'd  Scëla  ^  et  dësbâii^ 
Birois  âé  «^ô  à  30  tbimeaul  peûtent  â'avâhcet*  jU§(}if  à  S  ï.  ââ^ 
dlM^iis  de  Uesdi; 

La  eiutteèail  Sf.  du  Drlti ,  «dire  8ceM  (et  Lésëb^  dééfU  tffîé 
espèce  d'aire  de  oercte  i  en  dtmiUàaiit  d'étëvâticin  dèpbié  lés^ 
aeînnted  dil  Siirai  suridiit  an  l^.^Ei^  Où  teé  Colitilës  âUx  ënvi- 
reoi  de  Ymdeù  cbàcean  d^  Da^tid  ètit  leiil^s  fyartië§  lBèr^êâtk)tf^ 
dilit^  waWi  àùBtiû  i  ehtreBëtibterd  ^  SëmaiH  ^  de  thiniièfe 
ffti'oD  ie  ^  ^»  mp^i^^^it  \é  dé6Ié  de  l^eda^  6i  éépià^ 
Bmuimrik ,  ià  cterpuls  le  pei«it  66  bi>  trëvéri^  ië  ÔriH  $  ëh()*â 
ScKlari  et  LbsdH  C€^  iiietitâtg[tia  an  S^^Bi  âuDrM  isdiit  dé^ 
CQBtre^ovlé  Se^ëetie^  diiMfrditii»  elles  se  râttadhéntà  Uoe  ttêiè 
eaksîra  épurant  N;*^«'^>.^Ëm'  ^  ^p^ik  fë  cotirë  rnfëriëuf 
du  fiapt^oiiicbar^  d'di^ec  te  pMiié«lit¥@  9<iëte  4ét  Dag^e.  Crf 
petit  col  flfe^  à  €0  p:  y  sert  à  pàséët*  de  èëitë  dèrâiêré  daHîi 
h  Ut  pleiii  de  cbiiteinc  4(t  SâpIit^ilIcUdre  >,  <|^  a  (ifés  iié  i/3  L 
delhrgebr;  et  «tt  ià  toute  âelb^UI6#i  fi  I^KsH^b^ 

.  (^.Ahedope. 

Là  Tuftiifi§  offtntdlë;  fé  Bii^ai^iè  él  !a  îfiracë  jprésèhièiU 
unft  ef ëëgr^pbfé  brën  hiotns  complî'qaéè  que  Ie$  {)fovîricës  ôcci- 
deMMëSi  Ati^ë.  lé  béipdtodagh  ou  nhôdope  avec  le  tekirdàghy 
ehifè  M  ifàHtàâ  et  lia  hiét-  de  Marrriarii ,  et  ail  N.  îe  Batican  ou 
f flteWltt*,fof ifiëttt  îes  fidës  i)Hti6ljililès  de  fces  contrées,  qui  sont 
«épdrégsdè  Itt  Moééie  Supérieure  pat*  d'autres  montagnes ,  tan- 
dis qâ'o0  S.  dé  Balkan  là  hier  j^oire  est  bordée  d'une  basse 
CPélë,  fet  qîi'àit  N:  les  tbtitt»fe-fbVls  de  celte  chaîne  s'abaissent 
jusqu'au  Danube ,  en  se  relevant  un  peu  Vers  les  débouchés  de 
eeflëdte;  Lfci  Thiracé  rfest  donc  qu^uné  immense  valiée  entre 
trois  draines  différemment  dirigées  et  le  grand  plan  4nçTifié  au 
N;,  dtiiilfa  JSiligarie ,  le  c5xé  aiéridiqaal  au  bassin  fnJFérMur 
(JEii  Jttantibe.  ... 

Le  Hespoio-dagh  ou  Despotomdagà;  ^«iiJhéÉied^  &%^0Màs- 


84  TUItQUIE   DEUROPEé    . 

tiques,  a  été  appelée  ainsi  par  les  Tares  à  cause  delà  quanlicé 
de  cloîtres  disséminés  jadis  dans  ces  montagnes.  Étant  Taréte 
la  plus  haute  et  la  plus  large  de  la  Thrace,  elle  s*est  offerte 
tout  naturellfBment  comme  le  refuge  le  plus  sûr  aux  chrétiens 
persécutés  par  les  Osmanlis.  La  politique  des  Turcs  et  le  revi- 
rement des  circonstances  politiques  ont  diminué  beaucoup  le 
nombre  de  ces  couvents»  et  même  on  y  a  remplacé  exprès,  çà 
et  là  9  la  population  chrétienne  par  des  colons  musulmans* 

Le  Despoto-dagh  a  environ  54  1.  de  long  sur  27 1.  de  large 
en  ligne  directe ,  et  on  peut  conipter  plus  de  20  h.  on  environ 
22  h.  pour  le  traverser.  Il  ne  forme  qu'une  masse  avec  le  P^mt- 
dagh  »  au  N.  de  Melnik»  avec  les  montagnes  de  Raziouk  et  de 
Nevrokop  (iVfif^ro^oif/?).  Il  s'étend  des  bords  du  Strymon 
i^.StroumayX.  Karasou^  rivière  Noire ),  entre Dottbnitza  et 
Seres 9  jusqu'à 5  1.  à  TO.  du  Maritza  (t.  Meritsch)  inférieur, 
et  à  environ  6 1.  au  S.-O.  d'Ançlrinoplei  Limité  au  S.  par  la  mer 
Egée,  il  lui  présente  souvent  des  pentes  abruptes,  des  portions 
de  montagnes  déchirées;  au  N.  il  s'élève  aussi  brusquement  à  une 
grande  hauteur  depuis  les  plaines,^ entre  Andrinople,  Philip- 
popoli  (t.  Filibè)  et  Tatarbasardschik ,  et  il  en  est 4e  même 
plus  à  rO. ,  depuis  les  bas  plateaux  de  Bania,  de  Samakov  et  de 
Doubnitza  (t.  Doupnitscha).  NéanmcMus  de  petits  contre-forts 
le  séparent  de  ces  plaies-formes,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  ail- 
leurs. A  TE. ,  il  se  lie  par  le  mont  Kreschna  (rocailleux) ,  en- 
tre Schoumaa  (forêt)  (  t.  Djouinaa )  (1)  et  Melnik ,  aux  piou- 
tagnes  de  la  Macédoine  centrale,  tandis  qu'au  S.* du  bassin  de 
Melnik  il  se  prolonge  dans  la  chaîne  du  Sultanitza.  Néanmoins 
une  dépression  considérable  occupe  ces  derniers^  points  de 
jonction ,  au  S.  descjuels  se  trouve  la  vaste  plaine  de  Seres, 
et  au  N.  le  plateau  très  bas  et  montueux  entre  Doubnitza, 
Radomir  et  Kostendil. 

Le  Rhodope  est  Tassemblage  de  trois  ou  quatre  chaînes 


{\  )  Les  Turcs  prétendent  que  le  nom  de  ce  lieu  signifie  vendredi , 
en  turc  Djoumaa,  tandis  qu'il  paraît  plus  probable,  d'après  les 
grandes  forêts  des  environs  y  qu'ils  ont  changé  le  mot  bulgare  de 
Sehouma,  bois,  en  Djoùmaa. 


GioCRAPmB  GÉNÉRALE.  SS 

farallèles  courant  de  TO.-N.^O.  à  l'E.-S.-S. ,  ou  se  rap- 
prochant quelquefois  de  celle  du  N.-O.  au  S.-E.,  surtout  dans 
leur  partie  septentrionale.  Les  premières  crêtes  de  ce  côté  sont 
connues  de  !'£•  à  FO.  sous  les  noms  de  :  Sourmischa-Ptanina , 
d'Ousouiidscba*^Pianina,  de  Stanimak-Planina,  dePrestova-Pla- 
maa,  de  Karlova-Pianina,  au  S.  dePhitippopoli,  de  Bârija-Planina 
eideRilo-Planina  (t. /}//a-e/â:^A).  Cette  dernière  partie  se  trouve 
au  S.  de  Doubnilza  et  entre  Djoumaa  et  Samakov;  elle  prend  son 
nom  d'ungrand  couvent  grec.  La  partie  immédiatement  au-des^ 
sus  de  Boubnitza»  et  fendue  en  deux  par  une  gorge  profonde, 
s'appelle  le  Reskapa-Planina,  Le  Rilo-dagh  est  bordé ,  de- 
puis Doubnilza  jusqu'au  N.  de  Djoumaa,  par  une  zone  de 
hautes  collines  qui  se  changent  »  le  long  du  Styrmon ,  en  une 
plate*forme  basse  de  plus  d'une  1/â  I.  de  largeur  sur  SOO  à 
3S0  p.  d'élévation.  Les  montagnes  en  seconde  ligne,  au  S. 
de  Djoumaa  y  se  nomment  le  Djoumaeska^Planina  et  se  lient 
au  mont  Kreschna.  Au  N.  de  Helnik  ou  Melenik  sont,  en  troi- 
sième ligne,  le  Perindagh^  le  Bertiscus  de  Ptolémée,  entre 
Basiouk-et  Nevrokop,  le  Dipsorus  des  anciens  ou  les  haute  > 
mcmlagnes  du  célèbre  Passage-de-la-Fille ,  le  Kiz-Derbend 
des  Turcs.  Plus  au  S.  sont  le  Maieka  et  les  crêtes  au  midi  de 
la  vallée  d' Arda  9  pour  lesquelles  plusieurs  noms  peu  authen- 
tiques figurent  sur  les  cartes»  Enfin  ^  au  N.;E.'de  Seres  est  Ta- 
réte calcaire  assez  nue  du  Menikion,  tandis  qu'au  S.  desarétes 
bordant  la  mer  servent  à  séparer  le  bassin  de  Drama  de  celui 
de  Seres  9  et  à  fermer  ce  dernier  en  s'étendant  au  S.-O. , 
vers  le  lac  de  fiesehik. 

Le  Despoto-dagh  présenle  plus  de  vallées  transversales  que 
devaHées  longitudinales.  Parmi  ces  dernières  on  ne  peul;  guère 
ckeriique  dea  portions  dfô  vallées  suivantes,  telles  que  celles 
du  Nevrekotib,  du  Rarasou  ou  f^estus  supérieur  et  au  N.-Ë.. 
âèDrama,  du  Karatsch,  près  de  Tajardi,  de  l'Arda^  du 
Zernitza  (Noirâtre) ,  de  TOuzoundja ,  du Pasclialscbai  et  du 
Karlova  .supérieur,  ainsi  que  les  parties  des  sillons  par  les- 
quels on  se  rend  depuis  Samakov  au  couvent  de  Rilo,  ou 
depuis  )e  village  de  Rilo ,  dans  la  vallée  du  Slrymon  (  t.  Jta-. 


de  m  mom^im  un  «<¥!m)t>  ^  fim  k$  te  KidÂifii^-fiiid»»  i»n 
transveriî^tes  fiF.:^»  ^iripreott«ii|  Ja  plus  gFande  pactie  dâ 

é\imvmt,  (Jébouotont  à  l'Q.  de  Deim^schiter,  du  KiirJôva,  dit 
Baaob9t$diai»  du  Kt^toiioj^^  ^  ^midi  mlm  du  KaraUteh^  xlu 
lUmaou  ou  Kaeatus,  du  BfQvrekqp,  ei  ^oul  te  lU  dM  Korà^ou  cm 

SiTymon*  Bepwi§  Rftdowip  à  la  mx^  m^mm  bwt  défiMbsur 
te  cours  de  ce  fleuve,  savoir.  :  àl  Iteuç»  a^  î*.  dâ  Radoéife,  ejt|Mt 
tes  pteiaes  deHafiou^ir  et  d^  Kos{f>pdil,  e«(iie  oattee  de  ceti» 
dernière  vilte  ef  d^s  Jibo^buit^  qu  «^tre  %Qm\\m  miû  conAumt 
duBScrina (Taariua  (?) ,.rëtofj) ^. torjwt de Goubok^diMM le 
Serymon,  entre  ^joumaii  et  Sjrbte,  entre  Stfbin/eUSohapâAHi^ 
derè-Han>  au  S,  er  prte  de  MaBekoslteorHiB,  ^Htce  SRi^tltzà 
ei  Skate  ,et  enire  te  lac  T^^Imiioi  «I  OrphOUA.  Sî  je  Stry mon» 
eoupe  donc  tout  te  Rodope,  te  Saçslfifty  for*aaaus0i  ffiie  trè» 
grande  «allée  transrverstaie  et  m  ^on  .efici^e.ptes  pcofaiBd^ 
puisqu'il. occupe  une  fenie^à  u^ysn^  tpi^e  te  seeilnde  H  inoH 
ttènift  chaîne  du  fibad<^e.daa$teur  plus  grande  hauteur.  Le 
d^lé  de  la  Filte  est  aussi,  au  N.  deij[e¥.rqlu»p»  une  fenleST.^S.  ; 
ott  ne  quit)^  pas  te  Karasou  jpendanlneuf  faeunss,  et  $^f  un  dé 
oe»  cètésest  pratiquée  «me  ^tique  route  dans  tes  rooher&  après 
de  1000  p.  sur  te  torrèat,  tandis  qup  des  sooimiié&jfaâen  plus  éte« 
v^es  surptendaeat  la  ttee  du  voyageur*  Au  roiiieû  deçetle  ^Ibr 
tude  et  de  ce  désordre  inouï  de  rochers  entâsaéS^  eo  ^ençoit  » 
pei^hé  sur  un  roc,  tes  restes  d'un  cfcéteau  foijL 

Le  JUioc^ope  renferine  dix  bûtà»  i{ileIqu6S  im^^  4sàA4fm 
te  pfatine  enire  Dr^un»,  fikaiiàchta:^  AngUe^r  <ielte:enbiè^ 
Derbëndhan ,  Demirhisfiar  pfmoryaeac  dfe»  '  cQitîas^f  •  /Serot 
Takiaos  ei  Schavtsebape Sfriafâidia  de  hi.iMie.éd  JÛoMaf;  U> 


■A— iVB^ai*«a»naaM>Aa»*^i^Mi>va>i^|«i4«l^ 


y'i*"^* <«i*  g  I    <<ii   y   »  M'*  I»  ■■■' ■  I' I    I    «i^n'iip*! 


d^upéq  grob^bloraefit  paj-pe  ^ij^  (çjs  jriyièf^j;  fei^p^giteut  epfp,  dçji 
morH»gae$  de  teinte»  vertes  ou  noirâtres,  ont  d^  lôîn  raîr  d'avoir  des 
eaux  noires^  surtout  si  ces  montagnes  soht  boisées,  •  ^  ^  ^     . 


l»ssiR^  rp,  (Je  M^niH  {k  V,e%\\}^  des  mi^]^  4«  Visjjipji^ 
et  (j^  B^lrqvjtsçh  ($•  Petrich) ,  ^ elui  clç  UartKH>^{>*fbQ  <|^  df 
pbftf^yo,  ç^ui  de  Sirbîo^  çeluj  ^eDJQMiyaa  f^t  de  PeMbi^iiaut^ 

ville,  les  plaines  autour  de  Samakov  el  de  Bania  et  la  q^(é 

^viffiO^v  (k  ^IV^^^Hh^^  du  j;^  d^  Bî^k^p  4^  B^^ûa»  ou  j»^  c^n- 

\,e^  cr^tef  du  pb^poto-doçl^  djo^inujeotea  )^u^^^t  esi  ^11^ 
^n  B(,  a^  ^  cpiflme  <k  VQ,  à  TÉ.,  ci  eW^  Sfi  te^t»inw«  ^^sf(^ 
bry^çipea^  ^e^-^  la  W[î\rjtz?^,  q^oi^H  up«  c^iawii^  h^çjs^d^  çolr 

est  plus  subit  et  a  plutôt  lieu  par  échelons  ;  aiqf^  du  ?^U^:4dg() 
m  ^riv^  a^e;^  mpidejn^^  m  fleuikio^  et  pjl^$  à  TË.»  jj  est 
^yjdfffi  flH*  d'éqornfte^.  aJÉfaissen^eçt  ont  i^pupé  à  p»c  le  î^ft^W 
^ îwïfi <^ te Wev  Égé«,  doflt  jln^^^ ^ép^r« ^H^ «i«< l^ PV  4 
p^it^  p^^n^s  et  de  plus  l^^  pcintrorfoirta  . 

-Lwplw^  b8(ut«s  ^mit^  sç  tf  o^yeEtt  da^§  le,  ftilA-I^apJ4^ 
^^  1^^  Q^iU^açs  ^^  &  de  6au\a»  dans  |e,  Perlip^-Î^g^  et  ^ 
r^ftuV?gB^î|  d^upas^gedç  la  Filk.  Lc^élçvip^^iQj^ti^ 
W^  ^QPQRi  4qû&  des  ï^Qivtes  mte  pah«  ïf:^m^  pa§  WWçe^ 
1»  4*?-  Pfii^tÇ*  P^qn^S  de  ^?ei«e  ^'^erveut  e^  ^té  ^t^w^^iff  ^ 
i^f^ic^^iP^R^  ^P^f ^^r^^  4e^  <2in[ies  l^$  pl^S;  é||evéç^  fj^  9^  n¥W4^ 
gïtff  »  te  Ç8?^.4Ç  la  çtiaîue çuest  ^otoljîmpft^^^p^iju^v  V!%^, 
L'4^.  4ju^..  dfiT;uptapba^dsc]Mk  V^év4tiouda««^ 

iiï^PRftli  ^l^  »«  4^ppî^^  ïv^r^  4  ?  â,QO^iK. ,  et  f^jff,  ^  l'fi.  f  Uft 

l*$*»ft'*iàW  k  W^  Pr  ^  l^  M^Wff  *  «WÇ««  1^  {4^1 
-i^Qol^^^h  4>*«es.  s^mt  t9^$^  for^  ^jgY4^.  ^ç^  «4«î 
<k  Komd^  ^  9t  m  9fi  49it  Pr^s  ^tr4)  Iç^ 

%nQ)^  (^t  te  Ç9uv^  de  Rila  4^s«.  yi  pf^  4  W^^  iê^A^. 


88  TURQUIE  D*EUROPE. 

mois  de  Ysùrtée.  Puis  viennent  ceux  de  Baiiia  à  Rasiouk»  de 
Prestova  à  Despot-Jailasi,  du  Maïeka,  et  enfin  ceux  des  mon- 
tagnes au  haut  de  TArda.  Pour  atteindre  ces  passages,  il  faut 
traverser  partout  d'énormes  forêts  vferges  de  hêtres  et  de  sa- 
pins. N 

Les  sommets  de  la  chaîne  septentrionale  offrent  des  petits 
plateaux,  surmontés  d'éminences  de  rochers,  tandis  que  le 
Perin-dagh  et  les  montagnes  entre  Nevrokoub  et  Raslouk 
ont  des  dmes  assez  pointues.  Au  N.,  les  sommets  obtus  sur- 
plombent plus  ou  moins  d'escarpements,  qui  sont  surtout 
énormes  depuis  Samokov  à  Doubitza  et  même  encore  de  cette 
dernière  ville  à  Djoumaa,  taadisqu'en  Thrace  les  rochers  taillés 
à  pics  existent  surtout  à  Tentrée  et  au  bord  des  vallées  comme 
près  de  Stanimak. 

Ces  murailles  de  près  de  5,000  p.  au-dessus  des  vignobles 
de  Doubnitza  font  surtout  un  effet  admirable  depuis  le  bassin 
entre  Doubnitza  et  Eostendil,  où  on  se  trouve  déjà  à  plus  de 
1,700  p.,  ou  même  depuis  Radomir  qui  est  à  2,000  p.  Le 
Perin-dagh  occupe  le  fond  du  tableau,  en  dépassant  l'extré- 
mité N,-0.  duRîlo-dagh,  et  en  contrastant  par  ses  formes  plus 
élancées  avec  celles  si  massives  de  cette  dernière  montagne, 
où  se  trouve  une  gorge  transversale  profonde.  D*un  autre  côté, 
pour  bien  saisir  la  beauté  végétative  de  cette  chaîne,  il  faut  se 
porter  à  Samakov,  à  Bania  et  dans  les  plaines  de  Tatarbasard- 
schik  et  de  Pbilippopoli.  Aucune  contrée  ne  présente  en  Tur- 
quie d'aussi  belles  cimes  de  montagnes  sur  une  échelle  si  gran- 
diose, parce  qu'outre  l'étendue  du  Rhodope,  on  avis-à-vis  de 
soi  le  JFIaut-Balkan,  qui  perd  bien  à  être  placé  en  un  voisinage 
d*une  telle  magnificence.  Depuis  les  plaines  mentionnées,  le 
Despoto-dagh  forme  un  véritableiimphtthéâtre  où,  au-dessous 
des  cimes  verdoyantes  ou  des  rochers  nus,  sont  étalées  de  su- 
pei^bes  forêts  de  sapins  et  de  mélèzes,  pois  une  zone  totiffué  de 
hêtres,  et  phis  bas  des  bois  de  chênes  avec  quelques  prés  et  des 
vignobles  à  l'entour  des  villages.  A  Bania,  la  montagne  se 
montre  en  talus  plus  abrupte  et  avec  des  gorges  nombreuses;  à 
Samokov»  le  défilé  rocailleux,  conduisant  au  couvent  de  Rilo, 


g£oorapbie  générale.  89 

diversifie  la  vue,  et  derrière  I%ilippopoH  les  vallées  de  Karlova 
et  de  Stanimak  offrent  des  t'ibleaux  analogrues,  embellis  de 
villages  et  de  couvents. 

Beaucoup  de  géographes  ont  prolongé  le  Despoto-dagh 
jusqu'aux  Dardanelles ,  tandis  que  nous  venons  de  dire  qif  il 
se  termine  assez  brusquement  et  par  des  escarpements  à  5 1* 
avant  d'atteindre  la  Maritzà ,  <;omme  du  reste  on  lé  trouve 
aussi  bien  indiqué  dans  certaines  cartes  de  géograpl^ie  an- 
cienne. Des  dépôts  récents  >  sous  forme  de  collines  philôt  que 
de  motttagnes,  occupent  tout  l'espace  entre  ses  extrémités 
orientales  et  les  montagnes  schisteuses  cristallines  delaTroade 
ou  de  rida  d'un  côté,  et  celles  semblables  du  Keschisch-dagh 
ou  Anadoli-dagb ,  l'Olympe  de  Bilhynie,  de  l'autre.  Les  li- 
mites méridionale  et  septentrionale  de  ce  district  sont  la  mer 
Egée  et  la  plaine  basse  des  hSrds  de  r&gina ,  qui  s'étend  jus- 
qu'à leurs  pieds  sur  une  ligne  tirée  de  Rôdosto  (syn.  t.  Te* 
kirdagh)  àDimotika. 

A  rO.  de  la  Maritza  se  trouve  une  série  de  collines  courant 
S.-N.  f  lès  unes  boisées  en  chêne ,  les  autres  couvertes  de  cail- 
loux ou  de  euHures,  et  à  I'ë.  de  cette  rivière  sont  propre- 
ment les  hauteurs  allongées  derO.-Pl.-0.  —  E.-S.-E.  du  7V- 
kirdagh.  C'est  cette  direction ,  semblable  à  celle  du  Rhodope, 
et  produite  par  des  crêtes  cacliées  de  cette  chaîne,  qui  parait 
avoir  induit  en  erreur  les  géographes,  et  les  a  conduit  aussi  à 
convertir  la  vallée  transversale,  large,  évasée  et  fertile  de  la 
Maritza,  en  un  lit  étroit  garni  d'escarpements.  Du  reste,  la  plus 
grande  partie  d»  Tekirdagh  se  trouverait,  par  soa  prolonge- 
ment,  plutôt  au-devant  du  (Âed  N.  du  Rhodopo  que  sur  les 
lignes  de  direction  de  ses  chaînons.  Les  masses^  qui  liaient 
jadis  rida  afa  Rliodopeont  subi degrands  affaissements,  comme 
le  témoignent ,  d'4iife  part  Tlle  Tassos  avec  ses  murailles  de 
naarbre  et  les  Iles  efi  partie  volcanisées  de  Samothrace  (  syn. 
t.  Semedrek)^  d'Imbroset  de  Lemnos,  et  de  l'autre  Ttle  de 
Uariiiara ,  la  presqu'ile  d'Artaki  et  les  îlois  voisins. 

Le  Tekirdagh  est  composé  d'assez  basses  montagnes  avec 
des  pktenn  à  lours  sonimets.  Elles  sont  tantôt  ornées  de  bo-^ 


caillpqs^;  lies  çuJiHfgs  n'mHm^  S9èr^  f}Hf  ^^p^  1^  va^fP^* 
Le  maximum  de  hauteur  des  plateaux  §f|Rf^rigg:u^^  RfV^ 

(|.  Mafgam ,  te  Mig^gîjra  ^^  ç^l^  )  ej  tjfs  Ç?4çM  »  U  ï  ^ 
upf  55r$te  $auvagç  ^t  à  boo^geç,  q^iç^î  u«  peu  plus  ^§v4^«  $( 
^çpf  la  i^autçur,  de  ^,^i  à  i,5§Si  p,,;digiiaue  de  r^,  ^ 
rp.  ù  parUe  «açRmé^  IjL^gridag^  d^  tes  çfmt^  *  wviwft 
1,^  p.,  mais ai4  liçu d'être up  ma^isif  isplé,  çovms  ^^^ 
rin^jquçr  I^  carte,  ce  ji'e&t  q*  wae  pftçï»»»  (f ^9§  ci\^^  f^ 
^!?M4^  dai[)$t  la  m^iqe,  directiçni  gn^  1<^  r^sj^f^  dii  Tfll^rfli«h!» 
i^^  hauieiif  s  ^  9fte^<}^^^  pç^^aia^  4e  pied^  çur  Ijgs  bçf  dft  4»$ 
I)jir.daïielle^  pe  sooft  euç^rç  gp'm^ei^^i^  démapfçil^fi  ^  çeljg 
cfc^jpê  rçjceoie,  «t  eÙ^  ^nt  li^^  W*  P^ridagi  p^y  «S  isîbfflfl 
é^rqif  et  pp,r  le  mont  S^ç t^|;ii§^ 

\:e  TeÎ4rq|agb  fl^  çpqtiea^t  qu^,  1^  Wm^em  ^  1?^I|8  PWVi^ 
d'eau,  à  sec  en  été ,  de  rAîdmadschik,  ^^  ç4m  Û^  l^f(i&^\m(% 
^4  tpr^^pt  d'ïspajfa  f*  du  Kay^^l^cjiai,  d^l  l§s  ?ffl|i«|tf  fcr- 
çiç^t  dawç  Iq  X^kirdagb  uRe  §?f>è6(%.4^.  çmm^  fV^n  Re* 

$  7.  Balkan  et  Bulgarie. 

D'âpre  rom  ovi^fP^  m^  eimisirh  Balki»  «(»i«Mil  ««^oi 
^û,^%  lui.  k  Â  5"  ^-  4w^  la  flMVQ  4«  Sof^  jwiiti'Mi 

p^r^^tfi»  sflit  p(mx  la  te»u^«itt^  se^  po«r  ^  h««tà  da  <»»p  tf  «it 

4iî,  ^^«U  T»fgr*ia*ir48f'»*  à  «ans©  A»  «lP!^«M*M»f^t  4» 
(^i;  ch%|^^  ^  (sft  ii^ii.  C;«  vîmi  qWuiKi  snim  4«  cil»»»  p^ 
p^^p^(M  i4,p«in(i«i«4  fe»8«s.fi9i«  «»^e*ête  piHi4te«îift 

n.«ç,  tandis  qu«  dw%  la  pN*  giw<te  paeti*  Jtft^oi»;  af^tiadw* 
La  long4eHP  ^  Bafc*  e»  l4g««  *te<»»'B»»  «•flpwn.do  4&à* 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  91 

la  partie  occidentale,  24  h. ,  dans  le  mllîea  10 à  15  h.,  suivant 
les  passages ,  et  dans  b  portion  orientale,  12  à  13  h^ 

A  Texception  des  dénominations  de  HauuBalkan  ou  fiante 
Montagne  (s.  FeUki-Balkan,t.  Kadjâ-Batkan,  proprement 
tîeux  Balkan),  et  de  Balkan  proprement  dit,  il  n'y  à  çuère  que 
certaines  cimes  qui  portent  des  noms  locaux.  Ainsi  les  monta- 
ges au  dessus  tflslivné  (le  Sèlimhq  ou  Islimie  des  cartes) 
sont  appeiêek  Tsckatalclagh  (mont  Crevassé) ,  l'extrémité 
S.-E.  est  Émiiték'dagh.  En  parlant  dételle  ou  telle  partie , 
on  ajoute  seulement  le  noni  de  la  ville  la  plus  voisine  ;  ainsi 
on  parle  du  Tschipha-Balkan^  cTest-à-dire  du  Balkan  ou  dé  la' 
mpniaçne  de  Tscliipka  (de  la  Dentelle) ,  de  celui  de  Karnabat, 
(TAidos,  etc. 

Là  dénomination  de  Kodja-  Balkan  est  restreinte  à  la  portion 
deî^Hœmusà  l'Ô.  du  Balkan  dé  Tschipka  (Dentelle)  el  en  par-' 
tTôuliér  aux  sommités  massives  et  életées  aux  sources  du  Vid 
et  de  f Osma.  Le  Têurian-Safkan  «t  fe  Despotokailasi  y  ap* 
pat*tiénnent ,  mais  les  cartes  ont  tort  de  placer  plu»  à  l'O.  un 
Kodja-Balkan.  C'est  cette  partie  de  PHaem  us  auquel  les  géogra- 
phes font  décrire,  par  rapport  au  reste  de  la  cljàtne,  urt  coude 
probablemetït  trop  fort  et  dirigé  au  S.-O.,  parce  que  n'em- 
brassant pas  toute  la  chaîne,  ils  n^pnt  cherché  qu'à  y  établir  une 
arête  cenfrate.  Aii  re,sté,  cette  partie  des  canes,  entre  Vratza, 
Sopliî^,  îchtïmân  et  la  route  de  Lovdscha  (b.  Loi^tza)  àGa- 
brova  ^st  très  défectueuse,  et  paraît  occuper  sfur  lies  canes 
plus  delargçur  que  dansla  nature.  Géographiquement,  la  partie 
occidentale  dû  ôrarj^d-Balkan  n'&t  au  N.  qu'une  'portion  de 
là  çréie  coûràif|t  du  N.-N.-Ô/  au  S.-S.-È. ,  qùè  iioùs  verrons 
sepùfér  Fa  Éiilgarie  de  la  Moésie  supéffeure,  tandis  qtf au  S;  elle 
sert  avçc  d'autres  basses  crêtes,  et  surtout  avec  le  Vitosdi,  &' 
lier  IHâemus au  Rhodqpe. 

'  "  Le  ferand-Balkan  s'élève  à  plus  de  4,600p.  ;  il  aftteim  même» 
o,25!  p.  sur  sçn bord  mérîdionalau  N.-0.*de Kalofer,  au  moins 
îJ^iôd  p.  dâ^$  f^  Despqtoiiai(lasî,  aux  sources  dé  fOsïha ,  et 
5,Q0O  p^  Un  peu  p(u^  bas  à  fQ.  ^ans  je  tourîan-Balkani  11 
(Me  une  pente  très  rapide  â  là  plaine  alluviale  de  Tatarbasard-* 


92  TURQUIE   D'EUROPE. 

scbîk  et  de  Philt(>popQii^  mais  il  se  termine  bieninoins  subite- 
ment au  N.  au  moyen  des  crêtes  des  Balkans  de  Trojan  (  le 
Trajân  des  cartes)  et  d'Étropol»  et  à  cause  des  hauteurs  secon- 
daires de  la  Bulgarie.  Ses  eaux  coulent  surtout  dans  des  vallées 
transversales.  Des  forêts  considérables  de  chênes  et  de  hêtres 
couvrent  ses  flancs,  et  des  pâturages  subalpins  ses  plus  hauts 
sommets»  où  il  ne  reste  plus  déneige  au  mois  de  juillet.  Au  mi- 
lieu de  juin,  il  n'y  avait  des  plaques  de  neige  que  sur  les  deux 
plus  hautes  sommités,  formant  les  deux  côtes,  des  sources  su- 
périeures de  rOsma.  Du  reste,  le  contour  des  crêtes  est  fort 
dou%  et  sans  pointes  un  peu  considérables. 

Le  reste  du  Balkan  a  des  caractères  un  peu  différents.  Il  est 
composé  d'une  mince  arête  formant  sommet,  et  d'une  série  de 
chaînons  parallèles.»  s'abaissant  toujours  plus  à  mesuré  qu'on 
approche  des  plaines  du  Danube  (s.  Dounam^  v.  Dounare^ 
t.  Touna,eiea  hongrois  Donna).  Semblables  à  la  moitié  d*uH 
loit,  leurs  sommités  réunies  forment  un  plan  peu  incliné  au 
N*9  tandis  que  la  crête-sommet  s'abaisse  brusquement  par  une 
seule  penle  fort  roide  jusque  dans  la  plaine  de  la  Romélie.  Un 
seul  contre-fort  se  trouve  auS«  duBalkan»  et  encore  ne  borde- 
t-il  nHe  grand  Balkan  ni  la  partie  tout-à-fait  orientale  du  petit» 
tandis  qu'au  N.  une  arête  secondaire  assez  élevée  part  du  col 
de  Demir-Kapou  (Porte  de  Fer)  comme  cela  est  bien  indiqué 
sur  beaucoup  de  cartes*  Les  chaînes  du  Balkan  n'ont  pas  de 
fortes  pentes,  à  l'exception  de  l'arête-sonimet,  à  laquelle  op 
ne  parvient  presque  partout  du  N.  que  par  des  rouies  fort  in- 
clinées. Des  escarpements  se  trouvent  surtQut  sur  les  versants 
des  chaînons  tournés  contre  le  faite  de  la  chaîne  ;k  environ  8  à 
10  k  de  ce  dernier  les  crêtes  deviennent  des  plateaux  ou  des 
collines. 

Ces  arêtes,  parallèles  entre  elles  et  au  Balkan,  sont  séparées, 
par  de  grandes  vallées  longitudinales,  dont  l'évasement  a  per- 
mis des  cultures  et  l'établissement  dé  beaucoup  de  villages. 
On  les  trouve  surtout  dans  le  Balkan  oriental ,  le  long  du 
grand  Kamtschik  (t.  Beuk  ou  Akali-Kamlschik)  et  du  petit 
I^amtschik  (t.  KuUchuk  ou  DeU-Ka,mtsçhik)*  Si  cette^ernièr^ 


GÉÔGIUPOIR  GÉN^ItALE.  93 

rivière  est  nommée  folle  à  cause  de  ses  crues  subites  et  de  la 
rapidité  de rëcoulement  de  ses  eaux,  pur  opposition  Tautre 
Kamtschik  a  le  surnom  d'intelligente.  Dans  le  même  cas  se 
trouvent  le  Lopoutschka-Rieka»  une  partie  du  Boghazdere- 
sou  (eau  de  la  vallée  du  Défilé)  et  du  Nadirdere,  le  Kosakodere 
(vallon  des  Kosaques),  le  cours  supérieur  du  Tabander,  du 
Ak-Lom»  du  Kara-Lom,  du  Saltar,  du  Buyukdere  (grande 
vallée)»  etc. 

Des  fentes  dirigées  du  S.  au  N.»  ou  des  défilés»  donnent 
çà  et  là  issue  aux  eaux  arrosant  les  cavités  précédentes»  ou  leur 
fiicilitent  le  passage  d'une  fente  longitudinale  a  Tautre  »  comme 
dansleBoga&dere»  dansIeDeli-Kamtschik»  le  petit  Isker,  au- 
dessus  d'EtropoI  et  au-dessous  de  Yikrar»  TOsma  au  S.  de 
Lovdscha  et  deTrojan^  la  Jantra  à  Ternova,  etc.  Les  fentes  S.-N. 
et  S*^.-E. — N.-N.-O.  sont  en  particulier  la  place  du  lit  infé- 
rieur de  toutes  les  grandes  rivières  »  qui  proviennent  du  grand 
Balkan  et  dés  parties  élevées  du  petit  »  savoir  :  le  Yid  »  TOsma» 
la  Rousita»  la  Jantra.  La  gorge  du  Kirkgetsclii  (  rivière  qu*on 
passe  quarante  fois),  au  S.-O.  d'Eski-Djoumaa  (ancien  ven- 
dredi)» en  est  encore  un  exemple»  et  offre  deux  jolies  cascades» 
dont  Tune  a  30  p.  de  hauteur. 

Les  sommités  du  Balkan  vont  en  s'abaissant  de  TO.  à  FE.; 
le  Tscbipka-Balkan  occidental  a  encore  5»128p.»  le  col  du 
même  Balkan  4,455  p.,  tandis  que  près  de  la  mer  Noire  »  et 
même  déjà  au  N.  de  Karnabat  et  d'Aidos»  THoemus  n'a  plus 
que  2,000  à  2,500  p.  Au  N.  d'Islivné ,  le  Tschataldagh  at- 
teint 5»200  p.,  et  l'arête -sommet  vers  Demir-Kapou  et  vers 
Vetschera»  atteint  3,176  à  3,200  p.  A  FO.  du  col  de  Vel- 
schera»  au  N.-E.  dlslivné  et  à  2,876  p.  commence  l'abaissement 
sensible  de  la  crête»  qui  ne  se  relève  un  peu  qu'environ  au  N. 
de  Karnabat  et  dans  l'Emineh-dagh.  A  l'exception  des  pics 
très  déchiquetés  du  Tschataldagh  »  qui  atteignent  imméciiate- 
ment»  au  JV.-E.  dlslivné»  et  au-dessus  de  la  plaine»  à  3»246  p.» 
aucune  des  cimes  du  Balkan  n'a  des  contours  fort  marqués. 
Elles  forment  seulement  à  l'horizon  une  muraille  boisée  en 
èhénes  et  hêtres,  dont  le  haut  est  continu  et  ne  dessine  que 


94  TURQUIE  b'eUI^OPE.  , 

des  opdolatioDS  fort  insensibles,  Pans  le  BalKdP  touf-à-fait 
oriental»  lé  voyajg^éur  resté  yrâiniént  tout  etooaé  de  6*aç- 
prôcher  si  âisetàént  dli  sommet  de  la  chaine^  au  moyen  dû 

S^Ian  peii  incline  de  vaileès  transversales  et  longitudinales ,  et 
ê  franchir  farëté-sommët  presque  sans  s*en  apercevoir.  S'il 
faut  au  moins  une  grâiiclé  journée  pour  arriver  à  ce  résultat 
dans  ië  Kâiit  tiaUkan,  /îâ  5 L  suffisent  déjà  pour  traverse^ 
râretë-Sommét  du  Balkan  de  Tscbîpkâ,  5  h.  .pour  celle 
dlslivne,  et  1  1/2  b,  pour  celle  sur  la  route  de  Schoàmlà  à 
Aidos.  .  , 

Au  pied  ïhêridîonaî  du  fialkan  se  trouve  un  seul  cootre-forû 
savoir  iibé  basse  chaîne  qui,  partant  ^ii  haut  j^afkân  a  FO.  dç 
Kàldfer,  sétena  a  tË.  paraNèlement  a  rHœmus\  derrière^ 
Eski-Sagrd  et  lenî-Sagra ,  pour  se  terminer  entrç  ce  îx)ur|[ 
et  îslîvné.  La  vallée  supérieure  de  la  Tond^  oufoundja^dç 
Tiindscba  des  cartes)  sépare  ce  chaînon  d'avec  Le  Balkans  £ntr^ 
Tschibka,  Kezanlikeil^zertva(église)^C0Îté  vallée  Ipogitudioal^ 
forme  une  vaste  plaine  alluviale,  où  on  cultive  en  grand  des 
rpseè  et  surtout  celle  de  Damas,  po^r  en  extraire  1  essence  de 
roses,  bepuis  tzerkva  Jusque  vers  lenj-ï^àazli ,  la  Tondja  e^ 
dans  une  étroite  vallée  ou  un  défilé»  d'où  elle  débauche  eosMiti; 
dans  les  plaines  de  la  Rdmélie. 

Le  fond  du  bassin  supérieure  la  Tbndja  est  à  un  niveau  d^ 
1,700  p.»  tandis  que  la  chaîne  entre  elle  et-Eski-Sagrâ  (ancien 
Sagra),  s'élève au-âessus  d'elle  à  î,(JdObu  1^200  p;,  de  roa^ 
nière  à  avoir  â,8Û0  p.  cle  hauteur  absolue.  EÙe  «e  rehausse  un 
peu  à  rO. ,  ayant  le  col  près  de  Kalofer,  et  peul  atteindre 
2,900 p.,  tandis  qu'elle  diminue  d élévation  dans  son  prolon- 
gement à  i'E.  Le  col  entre  Kezanlik  et  Eski-Sagra  n'atteint  que 
i,llSàâ,2l5p.  C'est  là  que  se  trouvent  à  TO.  les  sources  du 
Raska,  et  à  TÈ.  et  S.-E.  celles  du.Sloujoudere,  qui  couleni 
aussi  clans  des  sillons  longitudinaux. 

Au  Nr  de  Îeiii-Sagrd  (nouveau  Sagra),  elle  ne  formie 
plus  qu^lne  ligne  de  collines  de  4  àôÔO  p.  sur  la  plaine, 

Î)'u  de  l,S68'àl,6G$  p.  de  hauteur  absolue.  On  leur  donne 
e  nom  de  Bairdagh,  A  travers  leurs  échancrures^  on  aperçoit 


èstffh  ptkt  te  Ift  d»  ii  TmAj^^ 

(km  pélkivi  cMlnie  est  ett  psrrite  b^iàie  èn  bbéfles^  tiwtdui 
dMi  s»  {lôNiM  râ^eAiatoî  et  ^itieià^  «dutënt  <»ilvèrU9  sku^ 
pteNHUt  de  b«iiaf(M<Ai<fe  pâi^ji^s  m»i  cki  m&ife  éi  eiliMM 
ms  daiisf«s<{iQrti«&  busses^  cotoÉsia  èur  te  plsnea^  trftvénié  (itir 
tetMte d«  RiëÉbiMit  *  Sdb-Ssiffta;  Des  vUtoj^es  se  it^ttVciit 
alors  prés  âè ses  ^famMs. 

âo  ]K«'-&i  du  fiul)Liui  d'islime  part  une  àréie  étetrie  ipd 
dofiéé  ttett4ii«e4  dé  Dètnlî^-iLapott  (porté  dé  Asr))  <ftti  sto  fi^^ 
oMti  eiivîrOilD^dÛdp^  tf«^té^tk]ifl,  et  oTmi  produit  que  par 
te  {imag^dès  eaiit  ëtabH  «ik*  rsieu^oMMede  fanâte^sentméf 
É«èc  «étlé  d'ëiiii^  BaédAte  et  t^^m  et  Même  avec  «elle  entre 
ce  derdiefT  betft  et  tes  plateB^rHie^d'Osmati-Bâsiir.  De  oette^ 
leaAlèrè;  \\  Sé  forme  dané  éë  pbim  de  la  Turqiite'  enë  ar#ie 
eiiiniiit  dilN%4C.éii  Si-0.,i»s*akt|ssàiit  de  S:  au  Ni,  ispéfitl 
ifei  eërt  ^drfgiiië  et  de  j^i^tagè  aht  eae]^  dès  dedt  A^imn. 
c^iKj  et  dis  iëâfS  dfflUëMsi  ûbBupkd^n»  (grande  TaMde)  «  M 
iSa/tor  ê«i  Stàf€tr,  i^Kiïrà-LoM,  (Loni-Noir)i  et  de  œrtafitft 
peitt^  affleetit«  dd  Ak^Ldm  (Lbfii-filabe).  Ces  iii<miag[he8,  en 

gfSHide  ffxfiié  ti^dVértéi  de  fbHSta  et  de  p^dra^ès^  otfum 
tmfm  x^'spm  â^(H$tii$iedè  tà  {^iibÉ  «let^  de  ki  piaftiesuiàseï 
eétiitné  jpab  exemple  fltt  N^  èl  à  l'O.  dé  &ti«Hi  et  de  t jehataE 

oii  â  rÈ.  de  fibbrova. 

Parliil  lesi  autres  <i(]iMr#^fértfe  atî  IV;  du  Bâikàd ,  te  BtUkÀn^ 
é^Ettépél  tient  lâ  préhilère  place,  il  eduf  t  parâUéllitiedt  àd- 
grand  BbiyÀ^  entre  Hâlitiâ  et  Sladia  ^  ëU  Siaditta  \\.IHadi)\ 
m  tiailt  <^  déi  fiiër  à  là  cfaathë  thbësieheé,  cfn  à  celle  de  tiephie  A 
Mi§eh  $  èi  il  ^paré  tes  sources  du  petit  hker  de  celles  del' A^v» 
tMLclHSëtii  e;d  dtt  torrêrit  de  Stediâ.  Le  Balkdtr-d'Btrepel  esi 
efie  créiè  bmèà  ëtt  hêtres  ti  ehéiies,  6  sommets  t)btaset  coq» 
liées.  Oâ  fe  (laése à  4^128  p.^^  «titre  Stropol  et  JetiKHan  ;  éi 
ses  dieeé  iK^aiteiiinfieài  geère  (|ue  4^900  à  4>â00  p.  Le  Badtatt^ 
depuis  Tsebipka  à  Demir-Kapou,  a  a  pour  coatre-foi^is  que 
lesaspéri(é3^sémrant.tes  sources  de  noaibreux  torr^ts^ 

Le  reste  des  crêtes  bulgares,  peeiilèiesaopetil  Balkauy  ae 


96  TURQUIE   D'EUftOPfi« 

rédiRseat  à  deilx  cbaiiies^  savoir  :  1°  une  chatne  ^'étéadaiit  de 
Yikrar  à  IVojan,  au  N.  de  la  Kalojerilza  à  Serbelli,  entre  Seivi 
et  Gabrova,  et  allant  former  eindeçà  de  Taréte  de  Demir'Ka- 
pou  les  crêtes  sur  le  bord  supérieur  et  méridional  du  Deli- 
Kamiscbik;  S*"  VEmmeh''Dagk,^\m  basse  crête  compre- 
nant les  hauteurs  entre  Yratza  et  Kamenopol ,  au  S.  de 
Lovtscha  et  de  Ternova ,  les  montagnes  entre  Kasan  et  Tscha- 
tak,  au  N.  de  ledek-Male  et  celles  entre. le  Kozakodere  et  le 
Kamtschtk.  Ces  deux  chaînes  présentent  partout  des  escarpe- 
ments opposés»  dans  la  première  à  Taréte-sommet  du  Balkan» 
et  dans  la  seconde  au  pays  plus  bas  de  la  Bulgarie  ou  au  N.-Ë. 
D'une  autre  part,  en  entrant  dans  les  sous-divisions  des  arêtes, 
on  peut  en  compter  un  plus  grand  nombre  produit  par  les 
coupures  des  eaux.  Ainsi»  on  remarque  au  pied  de  farête- 
sommet  d'Islivne  la  basse  crête  boisée  du  Fbdo-Balkan 
(ridov-Balkan  des  cartes),  qui  s'élève  à  1,663  p,,  et  se  trouve 
entre  Vetscbera  (Souper)  et  le  petit  K^amlschik»  ou  Baschkoë 
(village  principal).  De  même,  entre  rAkali-Kamtscbik  et  Ai- 
doS|  on  remarque  quelques  petits  chaînons  subordonnés. 

Au  N.  des  crêtes  du  Baikan  ne  se  trouvent  plus  que  des  pla- 
teaux» dont  la  hauteur  contraste  avec  celle  de  ces  derniers» 
quoique  les  géographes  en  aient  fait  souvent  des  montagnes. 
Ce  sont  d'abord  les  plates-formes  crayeuses  qui.  s'étendent  de 
Nicopolis  (s.  Nikopolie^  plaine  de  Nicolas)  à  Osmanbazar  » 
Eski-Djoumaa  (vieux  vendredi)»  Schoumla  et  entre  le  Kamts- 
cbik  et  le  Paravadi.  Au  milieu  d'elles  se  trouve  la  petite  crête  ; 
au  S.-O.  d'Ëski-Djoumaa  »  qui  est  coupée  du  S.rO*  au  N«-£. 
par  le  torrent  du  Kirkgetschi.  Une  fois  passé  ces  plateaux»  on 
n'en  trouve  plus  que  d*auLres  encore  plus  bas  jusqu'au  Danube. 
Us  s'abaissent  au  N.-£.  vers  Rasova  et  Kostendsche  et  ne  se 
relèvent  un  peu  que  plus  au  N.  »  dans  le  pays  des  Cosaques 
Dobroutscha  (1)  »  où  il  y  a  de  nouveau»  entre  Babadagh  (mont 
du  Père)»  Maltschin  et  Toultscha»  un  groupe  de  hauteurs. 


(1)  Ce  nom  vient  de  Dohrouie^  sol  bon  ou  fécond,  dans  le  dia* 


lecte  des  Slaves  »  Aiites  et  Besses. 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  97 

Elles  ont  Taîr  de  montagnes,  vu  le  bas  niveau  du  pays  adja^ 
cent,  et,  d'après  M.  de  Verneuil,  elles  peuvent  avoir  7  à 
800  pieds  d'élévation  (1). 

Il  se  fornie  donc  ainsi,  en  Bulgarie,  une  véritable  série 
d'échelons  depuis  le  sommet  du  Balkan  jusqu'au  Danube,  fleuve 
bordé  partout  au  S.  de  collines  pittoresques,  et  produisant  un 
effet  d'autant  plus  agréable  que  la  plaine  basse  de  la  Vala- 
chie  n'offre  rien  où  Tœil  puisse  s'arrêter.  C'est  le  pendant  du 
contraste  des  rives  de  la, Garonne  dans  les  départements  du 
Tarn ,  du  Lot-et-Garonne  et  de  la  Gironde. 

Si  la  rive  vallaque  n'est  qu'à  50  à  60  p.  au-dessus  de  la  mer 
Noire,  à  Silistria,  Roulscliouk,  Sistova  et  Nicopolî,  on  trouve 
déjà  des  hauteurs  de  100,  200  p.  à  300  p.,  Rasgrad,  Ter- 
nova  et  Lovdscha  sont  à  854  à  900  p. ,  les  collines  au  N» 
de  Rasgrad  ont  de  100  à  300  p. ,  et  celles  entre  Lovdscha  et 
Plevna  s'élèvent  à  1,455  p.  Les  plates-formes  entre  Schoumla 
et  Rasgrad  atteignent ,  à  Buratlare,  1,458  p.,   celles  près 
d'Osmanbazar  1,663  p.,  celle  au  N.  de  Badela  1,994  p.,  celle 
au  N.  de  Tscbatak  1,990  p. ,  la  crête  avant  Kasan  2,225  p. , 
celle  à  VO*  de  ce  bourg  2,500  p. ,  et  celle  entre  Kasan  et  Bas- 
chkoë  2,165  p.  D'un  autre  part,  Eski-Djoumaa  est  à  949  p. , 
les  plateaux  de  Paravadî  et  autour  de  Schoumia  ont,  les  uns  de 
850  à  900  p.,  les  autres  de  998  à  1,098 p.,  la  crête  au  S.  de 
Keuprikoi  a  de  14  à  1,500  p. ,  les  montagnes  près  de  Kou-* 
roukheli ,  à  7  U  au  S.  de  Schoumia ,  ont  1 ,550  p.  Les  monta* 
gnes'entre  l'Akali-Kamischick  et  le  Lopoutschka-Rieka  s'élèvenl 
à  1 ,700  p. ,  Lopoutschka  est  à  1 ,400  p. ,  et  l'arête  au  S.  atteint 
1,800  à  2,000  p.  En-deçà  de  c^Ue-ci*,  cette  partie  du  Balkan 
offre  les  crêtes  de  Boujala,  de  16  à  1,800  p. ,  celles  d'is- 
kodna  de  15  à  1,400  p.,  celles  du  Boghazderekeui  (village 
de  la  vallée  du  défilé)  de  1,800  p.,  ainsi  que  les  cimes  de 
2,225  à  2,323  p.  au  N.-O.  d'Aidos  avec  un  col  de  1,82S  p.; 
enfin  TEmineh-dagh  peut  avoir  2,500  p. 

La  petite  crête  entre  Babadagh  et  Maltschin  est.  eurieuse 

(t)  Foyez  Bull,  de  la  Soc.  géol.  de  France,  vol.  YIII,  pag.  148, 

I,  7 


98  TURQUIE  D  EUROPE. 

!..  .       .  }  • 

par  son  isolement ,  et  elle  explique  le  détour  que  le  Dapubd 
fait  au  N.  poiir  gagner  là  inér.  Cette  jportiori  de  cbaine  an- 
(Tieànê  iié  peut  ^uèrè  êlrè  raltdcBéë  qu  à  celle  sur  les  froa- 
tières  de  la  Moldavie  et  de  la  Transylvanie  (h.,  t.  et  s.  Ër- 
ctéïî)y  et  tôùteà  deili  doiVeiit  se  lier  aux  proëihinênces  d|i 
riiêiriê  géiiré  et  aùi  jptàteâùx  qui  éxisleht  siir  le  Dniester  ei 
Haris  la  Podoliè  rUsse;   * 

Ali  S.  de  fiiib'addgli ,  la  làngjûé  de  pays  entre  la  nier  Noire 
ëi  le  tJahube  jusque  vers  Mangâlia  et  Kainârdsctiik^  n'est  cou- 
verte qiiè  de  basses  collines  {{).  Èiitre  Râsovâ  et  K-osiêndscJie 
(Kousteudsche) ,  des  petits  lacs  viennent  même  réduire  cette 
cloison  a  i)îéh  peii  de!  cfeosé ,  néarlirioihs  il  rie  paraît  pas  vrai 
diië  le  bâiiûbé  iië  se  soil  jamdîs  déversé  par  là  dans  la  mer 
Nôîté ,  dit  ihoîris  dàiis  les  temps  hisldriqiies ,  et  le  manque 
tbtat  de  tout  înclîce  d'un  clëllà  près  de  Rosténdscte  aurait  dû 
SuflSrë  pbiir  ëlbigher  tdiitë  idée  pareille. 

Néanmoins,  nous  montrerons  àrlleiirs  qiié  la  mer  (juî  i 
fcôiivert  une  fois  là  plàînè  vàllàqiiè  à  du  communiquer  par  ces 
pointa  dvèc  ià  mer ,  inals  cela  à-  èii  lieii  a  une  époque  géolo- 
Ifîquë  assez  reculée  et  lors  d'un  nîvèàii  tout  différent  de  la 
îhér  iîoiré.  Si  lès  indicés  dé  ce  dëtroitancien  sont  restés,  des 
ôbâtddès  ()hysiquès  ont  toujours  éiftpéchë  le  fianube  actuel  d'y 
passer.  ÎSi  on  voulait  cïéiisër  aans  ces  lieux  liiî  canal,  on  n*ai^ 
irait  D^s  seulement  à  se  faire  jour  à  travers  des  cailloux  et  de9 
litfidùs ,  inaîs  H  faudrait  encore  petcer  à  travers  de  basses  haiji- 
tëiii*sd*ùriè  composition  plus  ancienne.  CSr,  ces  dernières,  de 
iSO  à*  160  p. ,  sont  assez  élevées  et  larges  pour  rendre  fort 

èoûtéûsê  une  (ràîicliée  complète;-  il  faudrait  donc  recourir  i 

J-'  i  '    "  "         •  •  •       • 

tih  tiadùô  où  â  tin  canal  divisé  eh  étage ,  dernier  ouvrage  qui 
psfràîtrdît  aséez  impraticable  vu  le  manque  de  cours  d'eau  sur 
ceti  tcdiiiiè'S.  ïoiit  ce  qu'on  pourrait  donc  essayer  dans  cet 
ièthâië;  ô'èàt  l'ëtablissenàèilt  d'une  bonne  route  carrossable  on 
d'Un  ciièmin  de  fer. 


(I)  Voyez  Reise-Bilder  aus  der  Turkey,  par  M.  Heine.  Sainl-Pé- 
tcHBoufg,î85l,în-5«. 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  •    99 

t.  Vaiâclilé  et  Jldiclàvîe. 

M  N.  dé  Cette  Hvlèrè,  lei  hétkè  de  hdutetitt  né  cottimëti- 
cent  dans  la  plaine  vaHaque  qu'assez  loin  du  fleuve;  cbiriihé 
HéH  fiiikarest  (v*  ëottkouf^eètiy  U  Boukr^scht) ,  qïfi  fest  à  un 
nWënii  dé  2S7  p.,  tàtidi^  que  ÎMoeScbti  est  àêjh  à  45S  p.  et 
Téfg[oTkt  à  806  p*  Ces  ëthinènces  çaçrietit  très  insëfislblerilerit 
etifiduteui»;  et  viennent  6e fatiaèhéï'  aiit  cohtré^fortfe  deld  chalhë 
ëlèrvéë  et  souvent  fort  borsée  qiii  felsdnt  fecè  àu  Bàlkan  Réparé 
là  Vàtdchîe  et  la  Moldavie  de  là  Transylvanie  et  éîst  bô^dëe  hu  ]V: 
p'ar  dri  feîfôéih  tdnt  âùàsi  élevé (^<ië  là  partie  stfjiërfefcrfë  de  tel tfl  dé 
iilThï'àce.  Ces  c6Hlré-ft)Mi  âccjiiîèrèntiiirtbul;  Uriegràhde  élëri- 
diié  ddns  la  pètilë  Vhlacljië  où  ite  ràvarifeenè  vers  Slallnd  (lleii 
salé) ,  tiriijbva  et  Iniibvd;  Lès  mdhliléiles  sù^  ieë  frbiittêi-es  de 
lâ  ï^ânsyitahië  détrivent,  du  S:  dû  col  d^Ôîtbséh  du  au  rtiohf 
Lacoiz  un  coude  remarquable;  eb  ëkht  dlM^ëe^  éti  Kotciâvié 
dii  ik.-d.  aii  S;-l£;^  et  en  ValacWë  du  PTi-È.  àii  S.-O.  En 
MbWdvie  dés  èfôtès  pafâllèleë  è'dViiiicënt  Justjtiê  vers  Jassy; 
Vàhâh  qa'éii  D^ibie  ëiiéé  fbi'iiîétitutl  dttipbitHëSire  irihjesttietit; 
>tir'  lec^uël  bH  peut  s•élëté^  depuis  lés  cliaudës  plaines  et  lès  vî- 
gnbbtes,  paï*  des  foWls  de  chéhès^  dé  bettes  et  dé  sapins  jus- 
tju  diik|)àiut;a{}ésâlpe§thBè:ÈH  TMHsyfvaHlè,  audohtrâîre,  elles 
iilbiitèilE  plus  b^dsquëitiënt  et,  ^l^entënt  stirtoiii  dé  baùteé 
jfidjfaîliék  dans  là  brêle  au  S;  de  Fagatiseb;  ati-dèssiis  du  basM 
Me  l'Àhïtày  qtif  est  lâ  partie  IS  pliis  basSe  'du  bassin  trarisylt 
f iïîfî,  \è  Pesté  ayant  tinè  hdutéur  Abyénne  dé  1  ,OîB0  p;  Elles  y 
âttteigïiëiit  Hu-délà  de  T,0()0  p.  et  îotit  âsâèz  ^oiivèiit  saris  neigé 
51a  fin  de  Tëté:  Nous  n'y  eh  avdîis  point  observé  en  1836  et 
i8S6,  maîè  IH.  Schuler  en  a  trouve  en  juillet  1887.  Le  riîoht 
iSibUMul,  à  gauche  de  rAlùtà,  a  été  ésiitrié  avoiM,12S  p.j 
Céldl  de  fiôùdi^lày  7,480  p. ,  et  le  fioUtschetsch  j  èiiùé  plui 
1\%U  jUétjft^^  8'160  p.  Dé  l'autre  côtéi  éritre  to  Vafaeblè 
et  lé  Êiirihat,  est  iiriè  chaîné  coii^arit  K.-0i-8;-Bi  ^  dohî 
félëvàéidh  bbyéiitië  Vèr§  le  DdnuBé  est  «ë  5,000  à  4^000  p;i 
MU  ^iUiiëquiëH  dfaé  iiâtatèur  dëjf^Msàht  6^000p.  vër^  le  pei»t 


100  TURQUIE   d'eUROPE. 

nœud  dé  montag[nes  aux  sources  du  Bistrilza»  du  Moldava 
et  de  quelques  cours  d'eau  de  la  Transylvanie.  C'est  la 
place  du  Relyezat  qui  a  7,755  p.,  et  naéme  suivant  d'autres 
7,800  p.  /        ^ 

Leur  col  le  plus  bas  parait  être  celui  d'Ojtosch  auquel  on 
monte  et  descend  par  de  longs  talus.  Après  celui-ci  vient  le.pas-: 
sage  du  mont  Voulkan  ou  du  Schyl,  tandis  que  ceux  de  Terz- 
burg  (au  S.  de  Fagarascb),  de  Boza  et  de  Tœmosch  (au  S.-E* 
et  S.  de  Kronstadt)  nous  ont  paru  atteindre  au  moins  entre 
4  et  5,000  p.  Ceux  du  côté  de  la  Moldavie  entre  Tscbik-Tzereda 
et  la  vallée  du  Totrousch  peuvent  se  tenir  enviroaà  3,000  p. 
et  ceux  conduisant  de  Sz.  Miklos  (Saint-Michel)  aux  vallées  de 
Bikeseniet  deKis-Berztercze(s«  Mala-Bistritza^  Petit-Bistritza) 
atteignent  de  3,500  à  4,000  p.»  quoiqu'ils  fassent  l'effet  d'être 
moins  hauts,  vu  le  fond  déjà  assez  élevé  de  la  vallée  des  Hongrois- 
Szeklers  qui  a  environ  1,200  p. 

Ces  chaînes  donnent  naissance  a  une  grande  quantité  de  ri- 
vières et  de  torrents,  qui  coulent  tous  du  N.-O.  au  S.-E*»  en 
coupant  transversalement  la  Yalachie  et  faisant  ressembler  au 
bassin  lombardo-vénitien  la  plaine  de  cette  principauté  et  de  la 
partie  basse  de  la  Moldavie.  Le  Pruth^  le  SeretK^  ÏArgisch^ 
XAliiia  et  le  5cA^/ sont  les  pendants  du  Piave,  de  la  Brenta,  de 
l'Adige  et  du  Tessin,  comme  le  Danube  celui  du  Po,  Si  parmi 
les  coupures  N.-S*  des  Alpes  celles  sur  le  lit  de  l'Adige  sont 
les  plus  considérables,  nous  trouvons  ici  l'AIuta,  s'échappant 
de  la  Transylvanie  par  une  fracture  semblable  à  travers  toute 
la  chaîne  valaque,  depuis  Rothentfaurm  (Tour-Rouge)  à  Ri- 
mnik.  Du  resie,  la  plaine  dace  n'est  qu'une  partie  des  steppes 
de  la  Bessarabie  et  de  la  Russie  méridionale.  Elle  est  si  plate 
que  les  tumulus  des  anciens  y  font  Feffet  de  buttes,  comme 
cela  a  lieu  dans  certains  fonds  de  bassins  écoulés  comme  au  S. 
d*Eski-Sagra  et  à  l'O.  de  Pbilippopoli.  On  y  trouve  encore 
beaucoup  d'espacesincultes  ou  marécageux,  ou  même  des  bois» 
ce  qui  est  surtout  le  cas  dans  la  partie  orientale  de  la  grande 
Yalachie.  £n  général,  la  petite  Yalachie  parait  plus  cultivée 
que  la  grande,  où  existent  aussi  beaucoup  de  grands  lacs  en 


GÉOGRAPHIE  g£n£rA1E.  101 

Gommiiiiicatk»!  avec  le  Danube.  Tout  ce  pays  pourrait  derenîr 
avec  du  travail  un  véritable  jardin  (1). 

La  partie  N.-E.  de  l'empire  turc  présente  donc  une  haute 
arête  plus  abrupte  auN.  qu'au  S.»  entre  un  bassin  assez  élevé  et 
montueux,  et  une  vaste  plaine  extrêmement  basse  dans  Ie3 
principautés  valaques.  En  même  temps,  la  Bulgarie  est  occupée 
par  un  plan  inclinéayant  pour  sommet  une  chaîne  moins  haute 
que  celle  en  Transylvanie,  et  escarpée  au  contraire  au  S. ,  tandis 
que  de  ce  côté  se  trouve  un  troisième  bassin,  incliné  légèrement 
au  midi,  et  n'atteignant  l'élévation  moyenne  du  bassin  transyl- 
vain que  dans  ses  parties  supérieures. 

S  8.  Thrace. 

Au  S.  du  Balkan  »  la  mer  Noire  est  bordée  jusqu'au-delà 
du  Bosphore  par  une  chaîne  côtière  que  les  géograplies  pa- 
raissent avoir  tort  de  faire  partir  du  Badkan  entre  Islivné  et 
Karnabat.  En  effet,  Islivné  est  presque  sur  le  partage  des  eaux 
coulant  les  unes  par  la  Tondja  et  la  Maritza  dans  la  mer  Egée, 
et  les  autres  par  le  Bokloudzedere,  dans  la  mer  Noire.  A  1  K 
àl'E.  d'Islivné,  les  torrents  sortant  des  gorges  du  Balkan  se 
déversent  dans  cette  dernière ,  car  depuis  Islivné  au  gcrffe  de 
Bourgas  règne  une  vaste  échancrure,  dans  laquelle  disparais- 
sent les  éminences  entre  Karnabai  et  Aidos  (ville  éternelle,  de 
aidios ,  éternel) ,  et  surtout  celles  entre  cette  ville  et  le  golfe 
de  Bourgas.  Ces  dernières  atteignent  820  p.,  et  les  autres  se 
tiennent  à  environ  1,500  p.,  en  offrant  des  talus  très  longs. 
Un  canal  pourrait  probablement  être  établi  sur  cette  ligne ,  et 
rendre  encore  plus  florissante  la  commerçante  ville  dlslivné. 

La  chakie  côtière  ne  se  trouve  quen-deçà  de  cette  cavité , 
et  parait  bien  plutôt  un  prolongement  coudé  au  S.E.  du  con- 
tre*fort  méridional  du  Balkan  ou  de  la  chaîne  des  deux  Sa- 
leras. La  vallée  de  la  Tondja,  très  évasée  autour  de  Janboli,  sé- 
parerait seule  ces  deux  massifs.  Entre  Aidos,  Karabounar 
(la  fontaine  noire)  et  Janboli,  il  n'y  a  réellement  que  de  petits 

.   (I)  Fpirejj^  le  Voyage  de  M*  Demidoff <bns  ce  fMys. 


102  TURQUIE   d'eUROPE. 

plateaux  de  7  à  800  p.  de  hauteur  absolue  ;  ils  sont  fort  * 
sauyaf{es  et  couverts  de  petits  bois  de  cncaes  ou  de  hauts  heir- 
bages.  Ce  n'est  mie  plus  au  S.,  çntre  K^pbounàr  ef  Falfhi,  que 
commence  là  yéritable  chaîné  géographique  et  géoloçiaue,  qui 
^e  prolonge  jusqu'au  Bosphore,  en  se  tenant  à  l'ï!.  de  Kir- 
klîsse,  de  Bounar|iîssar,  (ville  delà  fontaine),  4€îVi3a,  ^e  Serai, 
de  Jenikoi  (nouveau  village),  de  Tschataltschia  et  de  Coqslanti- 
nople. 

Cfès  montagnes  présentent  le  plus  souvent  à  la  mer  Noire 
une  côte  escarpée ,  tandis  quelles  descendent  en  pentes  très 
douces  dans  les  plaines  de  la  Thrace,  vu  que  ces  dernières 
sont  comblées  par  des  dépQfs  plu^  récents.  Jusqu'à  Kirklisse 
ce  sont  des  plateaux  bosselés,  ou  supportant  çà  et  là  de  petites 
éminënces:  ils  sont  couverts  de  forttsde  chenet,  de  bràirîes, 
de  cultures,  ou  bien  dé  bocages  (fépiné-pôrtiéf-chapeaù 
\Palmrus  aculeatus) ,  entremêlés  de  rochers  ^gt*anftoldës  dé 
formes  grotesques.  A  TE.  d'Erekli,  quelques  cJnies  pointues 
de  3  à  800  p.  dominent  ces  plateè^rormës  incultes,  et'i'unè 
siipporte  un  vieux  château. 

Les  plus  grandes  hauteurs  de  cette  crête  se  trouvent  entre 
Fûkhi,  Buiùk-Derbend  (le  grand  défilé)  étTîrnovo.  Au  S.  de 
Fakhi^  elle  atteint  même 9,700  eit  S;900  p.,  et  le  plateau  k 
1 1.  au  8*  de  Tasiadgè  â  2,618  p.  D*uh  aùlfe  CÔtë,  au  ii'.'àe 
Faklii»  elle  s'abaisse  à  1,18^  et  1,1  S5  p.  entre  ce  village  et 
Karafocunar,  tandiMu'elle  subit  aussi  ïin  abaissement  grà- 
d^el  au  S»*Em  et  les  hauiéurà  à  l-E.  de  ¥fsa  li'ônt  déjà  plus 
que  1,^SS  p.  ;  niais  phïs  tèin;  ati  Heti  il^éire  côbtittue,  rareté 
est  bito  piutèt  tiiie  suite  de  petites  émméncés,  pitfëéés  à  là 
rencoAtiie  de  deux  plans,  t^un  fort;  eonrt ,  mohtanè  diepû^  la 
•«ler  Jfoire,  et  l'autre  fort  long»  descendant  gpâdueflêtiient, 
-Qii  bien  par  plates*formes  échelonnées  jusqu'à  Èi  tner  dé  Mar*- 
inara.  Ces  cTmes  se  irouvéïit  surlei^  à  l'Ë.  W  Visa,  de  j^aî , 
de  Jeaikoît  de  tsa^teiigirkoi  et  de  Belgrade»  et  ëties'GidBt  en 
bioniie  (Partie  boisées  en  théqes.  Les  soninletéconiqu^  ôbiÎM  }l 
TE.  deSeraj  ent  de  1,900 à  1,300  p.,  tandt^que  vers  Bel- 
grade ils  s'abaisie^t  aindeèséas  di  SBO^.y  H  èùt  le  Sdépkore 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRAI4E.  i03 

à  près  de  600  p.  Le  mopt  du  Géant  {Yqiisçha^da^h)  en  Asje 
et' vîs-à-vis  de  Therapia,  a  tout  au  plus  TQO  p.  j  et  celt^e 
chaîne  ne  se  relèvQ  qi|e  fort  peu  jusau  <i(u  déboucjié  du  yîjsie 
bassin  du  Sakaria,  ^n-deçà  ducjuel  son  prolongement  se  irouvp 
dans  Allah-Daçh  (mont  de  ûjeu). 

'  Pour  achever  la  description  de  la  chainpi  nous  ajoutef pns 
({ue  de  Sjzepol  à  Ji^ada  la  cô(e  est  moniueuse.  Le  mont  Pfipias  (?) 
est  la  hauteur  la  plus  proéi|iinente  près  de  la  première  yilljç. 
De  Media  aii  Bosphore,  les  rivages  §ont  bien  plus  ba$,  ^  jl  y  a 
des  bancs  de  sable  qui  empêchent  dV  aborder.  La-  «grande  baie 
de  Bourças  offre  unç  rade  magpifiqMe  ;  les  anses  de  Suepol 
et  dèMiBia  sont  lés  autres  ppints  principaux.  d*af*riyages  ip^r 
Htimes.  Cette  chaîne  côtiere»  sans  laquelle  Constantinople 
\ù  Stamboul  [i) ,  ^.  Ti^arigrad^  la  vjlle  du  pzar)  n'aurpit  pa^s 
iS*eiau  potiâbje,  à  reçu  des  jg[éo0rap|ies  Ipç  npnis  de  Strandsia 
on  de  Xutschuk-lBalkany  ou  petit  Balkan:  mais  Strandsia 
n  est  que  le  npip  d'qp  village  à  TE-  <]e  Serai,  et  les  Turcç  don- 
nent Taûtre  dénpmjnation  bî^nale  à  tqi^tes  les  petites  mopfa- 
gnes.  La  chaîne  n^a  en  réalité  aucun  nom  généraj  \  mais,  cpini^^ 
ô'çsi  f  usage  dans  toute  la  Turc|uie,  lorsqu'on  veut  désignçf 
telle  où  telle  partie  de  ces  plateaux,  on  y  joint  le  noni  ae  la 
ville  la  plus  voisine. 

Tout  le  reste  de  la  Thrace  pu  de  la  Romélie  orientale  €;st  oc- 
cupée  par  une  grande  plaine  dpnt  les  limites  sont  a  TE.  la 
mer  de  Marmarij  depuis  Rodosfo  (f.  Tdcir4agh\  à  Coiastjin- 
tinople,  et  la  chaîne  côtière  précédente^  au  îf.  le  cpntre-for.t 
méridioijal  du  ^alkan ,  depujs  Janboh  a  Eski-Sagra  et  Hjssar^ 
ainsi  que  le  pied  du  haut  Balkan  çlepuis  |a  à  Sar^j^m^begh  à  j^ntré^ 
à\ïKis'tjiériendy  ou  petit  Passage  delaFiIIej  sous  le  Rl^ojpp^. 
j^ù  ^',  le  bassip  s'étend  sur  le  pied  dç  cettç;  dernjère  chaîjj^ 
jusaue  près  de  Jenikoi,  de  StaniipaiL  q^  PS^^fî^?  ^W%  SÇ 
toiirg  et  Hàrmanli  ?'ava|nce  dians  ^a  plaioe  d^i  l^ajilzj  ^ua^  R([^f- 
lîoh  détachée  du  Despoto-Dagh.  Pius  au  S.,  ^Uf/g^^  j^jpi)^ 


'* 


■^^"♦■^t— ■•^T"^p^»^«»^i^«^*i^— r"^"^ 


(\\  9oM^  1^9  ^liç^wrg  (ï|ttper«ari}  1^4  QrM»  mtaiA  aiMttt^^ 
donné  S  Byzance  le  nom  de  Ëstamboli  (  Eis  tènpolin). 


104  TURQUIE   D*EUROPE. 

par  une  ligne  un  peu  ondulée,  passant  par  Usoun-KeuprL(pont 
des  raisins),  sur  la  Marilza  au  S.  d'Andriaople  (t.  Edrené) 
par  Hîreboli  et  Rodosto. 

Ce  grand  espace  de  terrain  ayant  la  forme  d'un  amphi- 
ihéîUre  triangulaire,  est  couvert  de  petites  collines  ou  de 
plates-formes  très  peu  élevées,  dont  les  parties  les  plus  basses 
sont  occupées  par  les  cours  d'eau, ainsi  que  trois  grandes  ca- 
vités déboisées,  savoir  :  celles  diAndrinople^  de  PhilippppoU 
et  des  deux  Sagras.  Le  lit  de  la  Maritza  lie  les  premières  à 
celle  de  la  Tondja,  aussi  bien  que  la  dernière  à  celle  d'Andri- 
jiople,  qui  est  elle-même  mise  en  rapport  avec- la  mer  Egée» 
par  réchancrure  vaste  et  fertile  formant  la  vallée  inférieure  de 
la  Maritza.  Gomme  les  bords  du  grand  bassin  se  lient  aux 
montagnes  par  des  séries  de  talus,  de  même  les  cavités  por- 
tent tout-à-fait  les  indices  de  lacs  écoulés  »  vu  les  grandes 
prairies  à  sol  noir  et  les  terrasses  plus  ou  moins  bien  conser- 
vées qui  les  entourent.  Ce  fait  se  voit  bien ,  par  exemple  » 
dans  la  partie  méridionale  du  ^bassin  d* Ândrinople  ^  car  si 
cette  ville  est  située  à  410  p.  et  Emerli  à  458  p,,  à  1  1.  au 
N.-O.  delà  ville,  on  se  trouve  à  456  p.,  et  Hebibsche  est  à 
993  p.  Les  marécages  des  plaines  de  Philîppopoli  et  d'Eski- 
Sagra  sont  encore  en  faveur  de  cetie  idée. 

Le  bassin  d'Andrinople  est  séparé  de  la  mer  de  Marmara 
par  deux  talus,  ou  deux  suites  de  plates-formes  totalement  dé- 
boisées, dont  la  rencontre  est  bien  plus  près  de  cette  mer  que 
d'Andrinople.  Au  N.  deTschorlou,  ces  plates-formes  atteignent 
de  870  ù  925  p.  ;  mais  entré  leurs  cimes  la  grande  route  passe  à 
quelques  centaines  de  pieds  plus  bas.  Sur  tout  le  bord  occiden- 
tal de  la  mer  de  Marmara,  ces  hauteurs  se  terminent  par  de  pe- 
tites falaises,  qui  semblent  indiquer  un  niveau  jadis  plus  élevé 
des  eaux.  D'un  autre  côté,  la  cavité  d'Andrinople  est  isolée^  de 
celle  de  Janboli  et  d*Eski-Sagra  par  des  collines  qui  remplis- 
sent le  triangle  entre  le  confluent  du  Tondja  et  de  la  Maritza , 
et  s'avancent  jusqu'à  Andrinople,  en  se, rattachant  au  N.-O. 
aux  hauteurs  d'Harmanli  et  de  Kara-Osman.  Ce  n'est  qu'eh- 
deçà  de  ce  rideau  de  collines  en  cultures  et  couvertes  çà  et  là 


GÉOGRAPHiC   GÉNilULE*  lOB 

de  vignobles  ^u'oQ  entre  entre  Karaboiinar»  Eski-Sag;ra,  lan- 
boli  et  lenedscheli^  dans  un  pays  fort  plat»  à  sol  noir,  »ans  ar- 
bres, et  souvent  à  pâturag^es  en  partie  maréca{jeux.  Au  mtKeu 
de  ce  dernier,  s'élèvent  plusieurs  groupes^  ou  séries  de  petites 
battes  comme  près  de  Karaboimar,  sur  la  route  d'Eski-Safjra» 
et  entre  Jeni-Sagra ,  Janboli  et  la  Tondja.  Ces  dernières,  di- 
visées en  trois  séries,  s'étendent  environ  du  S*  O.  au  N.-E.  sur 
un  espace  de  plus  de  51.,  et  forment  des  proéminences  de  iOO 
à  300  p.  sur  I4  plaine  qui  occupe  un  niveau'de  i,168  p.,  à 
J^i-Sagra,  et  de  1,849  p.  à  Ëski-Sagra.  Les  cimes  les  plus 
à  rO.  n'ont  quelOOà  âOO  p.,  et  sont  plus  isolées  que  celles 
à  TE*,  qui  forment  méine  une  espèce  de  petit  plateau  autour 
de  Kirmeni.  Entre  celui-ci  et  Hengeli,  elles  atteignent  1,268  a 
1,568  p. 

he  fpnd  occidental  du  bassin  thrace  est  une  immense 
plaine  déforme  triangulaire ,  bordée  par  le  Rhodope  et  l'Hœ- 
mus,  et  offrant  sur  le  pied  de  ce  dernier  de  grandes  surfaces, 
dont  le  sol  caillouteux  recèle  les  débris  des  montagnes  voisines^ 
et  où  plusieurs  torrents  ne  cessent  d'en  amener ,  tandis  que 
plus  au  S.  sont  de  vastes  marécages  qu'on  a  utilisés  pour  réta- 
blissement de  rizières.  Ces  derniers  sont  situés  surtout  sur  les 
bords  du  Maritza ,  entre  Papasli  et  Rarabounar ,  à  l'O.  de 
Tatarbasardschik.  Celte  portion  de  la  Thrace  est  mal  séparée 
de  la  plaine ,  le  long  du  Maritza ,  à  FO.  d' Andrinople ,  par  les 
hauteurs  entre  Harmanli  et  Hasskoe ,  et  par  quelques  basses 
collines  adorées  au  versant  S.  delà  chaîne ,  entre  Eski-Sagra 
et  Kara-Osman. 

La  plaine  commence  à  1  !•  à  l'O.  de  Jeni*Hahale ,  et  s*étend 
jusque  vers  Jeniban ,  à  l'entrée  du  défilé  du  Kiz-derbend.  Elle 
a  17 1.  de  long  sur  5  a  6  de  large ,  avec  une  hauteur  absolue 
moyenne  de  1,090  p.  Sa  partie  tout*à-fait  occidentale  est  la 
seule  partie  basse  de  la  Tbrace  où  les  bois  n'aient  pas  été 
totalejne&t  extirpés ,  car  on  ne  voit  guère  un  -seul  arbre  entre 
Andrinopleet  Constaniinople,  hors  des  lieux  habités.  Gomme 
dansle  bassin  d'AndrinopIe ,  on  y  remarque  çà  et  là  des  ter- 
rasses latérales  plus  élevées,  comiqa  entre  Kourout-Tscb^mq 


1$^  TimQDIE  B^BUROPBé 

(  fon^ine  Sièche.  )  et  Jôpi-Mahale ,  et  vers  lia  »  f^ur  la  roiite  de 

I^alQf^  (  te  Eolefere  d^s  ouptes  )• 

§  9.  Servie* 

Le  relief  de  la  Turquie  centrale  iv'est  pas  si  simple  que  celui 
de  la  portie  orieutalq  »  et  même  que  celui  d'mie  bbnàe  portion 
de  rpccident  de  cet  empire ,  parce  quMl  participe  aux  diverses 
directions  des  rides  qui  sont  particuli<ères  aux  région^  déjà 
d^crjtes.  Pour  plus  de  clarté,  On  peut  diviser  ce  ccintre  en 
quatre  masses  à  frontières  assez  naturelles ,  savoir  :  la  Servie 
0ctuelh^  la  Mœàié  supérieure  y  1^  Macédoine  et  la  TJkessalle. 

IjkSeivie  (s.  Serbia)  est  séparée  des  autres  provinces 
(orques  par  (pois  chaîne^,  {andis  que  son  centipe  est  traversé 
par  une  quatrième  chaîne  partant  de  Belg^rade  (s.  et  t.  jB«<i- 
giwl  m  ville  blanche  ).  En-deçà  du  Danube  et  tiè  la  Savé  se 
irpuvent  non  seulement  de  vasies  plaines ,  mais  encore  à  pe|i 
^e  distance»  ei^  Syrmie»  la  cbaiàe  ipolee  dit  Phwusckka^ 
Gara  (i)t  qfji  produit  le  coude  énorme  décrit  par  le  Danube» 
d^  Voukovaa  à  Petervaradin  on  Neusatz  (  s.  tfo^^skd)^  Le 
Phrousch^a-Gora  est  une  crête  d'environ  8,509  p.  d-élévation, 
}>oisée  surtout  en  chênes;  ses  sommeis ,  à  contours  doux ,  do^ 
dminept  des  pentes  ornées  de  champs ,  de  vignobles,  de  vîitages 
et  de  bourgs.  Plus  forts  au  S.  qu^au  ff^  ce^  ^dlus  se  terminent 
sur  une  ligne  dirigée  presque  xle  TE.  à  fO.  Ces  ni^tagnés 
n'élevant  cpmmeun  ilôt ,  au  milieu  de  la  grande  plaine  d^îenn- 
I4|e  de  Ib  Hongrie  et  du  Baniîat  »  paraissient  un  prolongement 
de  celles  qui  existent  plus  à  TO.»  entre  la  Save  et  la  Dravé» 
dwis  rfisclavonie  et  la  Croatie.  Ce  iie  seraieni  donc,  géojfra- 
phiquement  »  que  les  derniers  contre-forts  de  la  branche  6.-E. 
des  Alpes  orientales;  mais  si  on  regurdaiï  la  vaUée'  dé  la  ^ve 
comme  une  vallée  transversale  »  on  arriverait  à'  une  antre  of^ 
Uon.  fin  effet»  si  toutes  ces  montagnes  de  là  Croatie,  <te 
rSseiavonie  et  de  la  Syrq)ie  sem  bien  «éparëes  de  ëeltes  de  M 


i^^l^*>i^H 


Bo^îeel  tlâ  k  Servie»  0t  seiDblent  gjvoîr  me  <}ti^o(ioti  coq-?. 
trastance  avec  ^te  d^  montagoes  di»  c^  pays»  )9ii{U9m<wa% 
elléa  M  Beraieol  que  des  porlicMi^  détachées  de  ces  dernières  » 
çt  leur  aurpieïit  été  liées ,  comoie  le  sont  eacore  d'ua  0ôté  leà 
nom^gqes  du  &0Q4I  et  de  |%  Servie  oriei^tale  »  ei  de  l'autre 
les  iDontagaâs  de  la  Croatie  turque  et  autriehieiine  et  ds  la 
IJialniatîe  »  ei  celles  de  la.Styrie  et  de  la  Gariidole* 

ApvH  avoir  établi  cette  liàiso»  dps  Alpes,  orieatales  et  de» 
moiitagiies  hongrois  pvec  le§  i^halues  slaves ,  cepaisms  to 
Bapi^,  et  suivdils  le  développement  du  prolon^iem^nt  géogrsrr 
pbiqbeilu  Prouscbk|i*Gord;  Environ  colume  Petervar^diu  est 
plaoéà  Péxt^éiwié  élevée  d'où  coude  du  Danube,  QelgràdeasI 
iiiuftspr'uotf  iaqgue  de  terre donfiioaut»  ea  tertre  élevé»  le 
confluent  de  la  Save  et  du  Danube,  ainsi  que  leurs  tles#  lift 
pbip^sfernie.dfei^vilte^esl.siiiyie  par  eelle  dû  Yratacbar  ou  du 
fiUrcier,  et  pur  d'auirbs  tahnï  peu  inclinés  et  déboisés ,  jusi^'i 
ce  qiK'on  atHfigne  »  vecs  Ràkovitza  ^Uettàécrevisses)  et  Bêla- 
Ri^  (civière  blaficbe)^ le  pied  du  mqat  uii^aéa  (mont  Au?* 
nerni)»  la  plto  ivfute  poiafedu  ridedu  de  moniagbes  boisées 
à  l-hftri^od  flkérfdionat  4e  Belg^d'e  *  oomAeil  est  aussi  le  point 
wfiBinqai  de^  iirétes  entre  la  KdoUbar^  et  la  Moi^va  »  pifè^ 
fkssdébauQl|és  de  œs  rivières. 

fieptiis  lé  htiut  de  ce  sonatet  on  eibbmsçji  um  partie  dé  1^ 
AhoÀmadù^^  ou  pays  des  bds*  Toqt  le  pa^s  elitrè  Ih  Kolbu* 
baril  et  là  Morava ,  jusqu  en-delà  de  Kra^eujevatz ,  porte  oe 
aos^paree  queoe  n'est  in  foit  qu'qneforét  ooittinùe  decKânes; 
au  iniii^tt  de  laquelle  il  y  a  fies  plaœs  ou  des  ^lon^  cultivés  es 
déboisés  de  mains.  d'bonmesJ  £n  général  on  jf>eut  oompàrdt 
tbutkà-itft  les  vu<s  offertes  par  là  Servie  œntrolë  à  celles  des 
pariiç^  boisée&dès  Ardeoines  »  du  Hart2 ,  et  surtout  à  celles  de 
l'intérieur  du  Kahlenberg  à  Dornbàoh ,  près  de  ¥f^nne. 
.  (kis  motôogbes  à  ÏO.  de  l'Avala  découlé  le  torrent  qui  passe 
à  Ti)psobidee'(b  vàlléadescaftonniers),  et  plus  loih  .ceùi  d<l 
Usiù  er.YeUko-Douboko'  ( petit  et  ippand  tieii  péoftind ),  entre 
Ûiuika^fte)  et Ifi  KdonbovâL  4  t-fi.  il  en  p^t  le  peth  rii^ 
Jsiisda.âacitak4);«»i|lB9à  dflquetsoBtks  hamai^dfeYdhHleii, 


108  TtmQtriË  d'europk. 

s*ètendant  vers  Seraendrîâ  {s. Smederei^o ^  U  Semderei>) ^  et 
eanlenaht  aussi  les  sources  de  quelques  petits  ruisseaux. 

Au  S.  de  l'Avala  se  prolongée  une  crête  continue,  jusqu'au 
Roudnika-Plamna ,  ou  montag^nes  de  Roudnik  (minerai), 
qui  existent  entre  Kragoujevatz,  Rolidnik,  Maîdan,  Brous- 
nitza  et  le  haut  du  bassin  du  Gronja  (Kirucha  et  Grouscha  des 
caries).  Les  parties  de  cette  chaîne,  entre  la  Morava  et  la 
Kolonbara  se  composent,  1®  du  Kosmai,  entrer  Raila  et 
Rabotschevo;  2""  du  Bouko\ftk ,  entre  Boukova  et  le  haut  de  la 
vallée  de  Touria  ;  3"  du  Kleschtevitza  (  Kiesdineviza  des 
cartes),  entre  celte  dernière  et  l'Onieg,  ou  l'Oniek;  4®  du 
Fenschatz^  au  N«  de  Yôuk^sovitch  et  à  l'O.  de  Verbitza; 
5*^  du  Souifoboron  Soubor  {mont  sec),  nom  que  M.  Viquesoel 
prétend  être  faux* 

Cette  chaîne,  boisée ea  chênes,  forme,  duN.  au  S.,  ou 
N.-N.-O.  —  S.-S.-E. ,  une  arête  à  dos  arrondi  avec  des 
pointes  émoussées  et  isolées  dont  la  hauteur  augmente  gra- 
duellement à  mesure  qu'on  avance  dans  le  pays.  On  peut  sur- 
tout bien  observer  ces  échelons  en  hauteur  quand  on  se  place 
sur  les  éminences  à  TE.  de  la  Morava,  en-deçà  de  Pojarevatz 
(ail.  Poschareifatz) ,  où  la  base  de  la  chaîne  disparaît. presque 
pour  ne  laisser  paraître  que  leurs  sommets  alignés,  tandis 
qu'au  S.  se  distinguent  les  montagnes  de  Roudnik  et  le  Jas- 
trebatz.  L'Avala  a  1,195  p. ,  le  Kosmai  1,350  p. ,  la  crête  de 
Boukovik,  vers  Boukova^  environ  1,400  p.,  le  Venschatz 
1 ,975  p.  et  le  Soubor  un  peu  plus.  Entre  ces  deux  derniers 
existe  une  grande  échancrure  occupée  surtout  par  des  prairies 
et  s'élevant  à  995  p.  C'est  la  place  des  villages  de  Youkaso- 
vitscb,  de  Treschniavitza  (lieu  de  cerisiers),  et  celle  de  la 
route  qui  conduit  de  Yalievo  ou  de  la  Koloubara  à  Kragouje- 
vatz  (t.  Kragioifdscka)  ou  à  la  Jesenitza. 

De  cette  crête  N.*S.  descendent  à  l'O.  et  N.-O.  le  Lipla, 
rOniek ,  le  Touria  et  ses  affluents.  Parmi  ces  derniers ,  celui 
venant  de  Batievatz  a  sa  source  dans  les  crêtes  entre  Avala  et 
Palesdi  (s.  Palej\  hauteurs  quiforment  des  plfttes-tomesentre 
Belgrad  et  Ostrouscbiûtza ,  et  sont  coupées  par  la  Save  entre 


GiOGKÀMnB  GinéRALE.  109 

Oanka  (butt«)  et  la  Eoloabàra ,  daoâ^  le  lieu  des  DouiM^kos*  A 
FEU  de  notre  arête,  nous  remarquons  lé  Railà«IUeka,  rivants-^ 
cha ,  le  KoupersdiiCsa ,  etc. 

•   Les  montagnes  de  Roudnik  »  mai  figurées  sur  toutes  les 
cartes ,  se  trouvent  entre  les  sources  du  lesenitza ,  du  torrent 
de  Maidan  »  du  Lipnitza  ou  Grouja  et  des  affluents  du  Lepe« 
nitza  f  et  y  forment  ensemble  une  espèce  de  massif  conique 
dont  le  diamètre  n'^  environ  que  4 1. ,  et  dont  le  sommet- est 
dans  les  deux  Scbtouratz,  sur  le  côtéN.-O.  du  groupe.  Ce 
petit  nœud  de  montagnes ,  placé  comme  un  d[)servatoire  au 
eentre  de  la  Servie  »  est  lié  aux  crêtes  environnantes  par  d(  s 
eontre-forts ,  de  manière  qu'on  ne  juge  goère  sa  hauteur  que 
lorsqu'on  eaisur  ses  droes.  Sur  son  versant  occidental  et  N.-O.  » 
les  pentes  sont  fortes,  tandis  que  sur  les  autres  côtes  elleesont 
feiUes ,  parce  que  des  torrents  s'en  échappent ,  surtout  des 
pr^iers  cêtés.  La  direction  générale  de  ces  montagnes-  parai- 
trait,  d'après  celle  de  leur  plus  haut  sommet,  être  encore  celle 
du  N.  au  S.,  comme  dans  la  chafale  précédente.  Leurs  formes 
sont  assez  douces,  leurs  cimes  médiocrement  pointues  et  sans 
grands  escarpements.  Le  grand  et  petit  Schtouratz(«.  FWikiei 
MaU  «ScAfourarjs)  atteignent,  l'un  5,245  p. ,  et  Tautre  5,145 , 
et  sont  couverts  de  hêtres.  Le  premier  court  du  S.  au  N.  et  a 
devant  lui ,  au  N. ,  l'aotre  cime ,  qui  se  courbe  de  TE.  à  TO. 
<    Depuis  cette  cime  centrale  de  la  Servie ,  on  jouit  d'une  vue 
très  étendue,  surtout  au  N.  et  N.-O.  Le  Tzer  termine  l'ho- 
rizon de  ce  côté,  tandis  qu'au  S.  et  S.*E.  s'élèvent  quelques 
unes  des  hautes  montagnes  qui  séparent  la  Servie  de  la  Mcesîe 
en  particulier,  le  Stolovi  (chaises),  près  de  Karanovaiz 
(monnaie  noire).  Sous  ses  pieds  on  voit  de  profondes  valfées, 
en  partie  boisées,  dans  le  voisinage  de  Maidan  et  de  Roudnik  ; 
ce  sont  celles  du  Despatovitza  (torrent  du  despote),  du  Mavts- 
cha  et  du  Ditschina ,  et  les  parties  supérieures  du  Jasemtza 
bu  Jesenitza^  qui  passe  à  Schatornia  et  Ylasnovatz ,  reçoit  à 
l'fi.  du  dernier  village  le  Srbemitza  (rivière  d'argent), et  passe 
à  Jabari  (lieu  de  grenouille^.  Le  Srbernitza  est  composé ,  de 
son  o6té,  du  torrent  veniint  du  S«*S«-E«  ou  du  couvent  de 


110  TVRietB  i/notME. 

BIaf9^estie(AittiOBêiatlon)i  et.d'iin  i'iulsëQift  denefidani  4d 
yfi.rjy.-cË;  oii  dé  Klisoura  (défilé)  ;  leur  CQfifluait  eat  à  Ei^ 
tradje.  Le  Despotovitza  (torrent  du  despote)  eoule  du  TH.  tb 
S^j  dsMB  kiyaltée  de  JfàtdaD^se^rossîtaaS.-fL.dèfirmjaikza 
dm  <N>ors  du  ïbTtscka  «  coulant  à  peu  fnrès  paraUèlentent  ^  eh 
86  jette  dans  le  Dîtsehina^  âfflnéiit  de  là  McÂ*aVa  »  véiiaAt  db 
K.oû&touiliGh.  . 

ArË.4  les  parties  pluà  basses  ded  moatagoeé  de  RoudDÎb 
décrîveot  extëriedrettient  un^  e^èee  de  dr<}ue  ifragblter> 
laudis  qa'iuiérleurement  ou  remarque  deux  enfooioetneats  dran 
lérif ériges. inégaux,  le  plus  petit  au  N.  et  le  plus  grtioU  m  S^^ 
oavités  qui  n'ont  qu'une  ouverture  coouaune!  à  rË.-N.r£« 
Cette  configuration  particulière  pi'Qviept  de  ce  que  e^  cirque 
est  occupé  par  trois  assez .  graiMJs  vallops,'  ssivoir .:  c^lui  di| 
couvent  de  Yratschevsnitza , .  ^lui  du  Tzema^Heha  (rivièrft 
noire )f  et  un  autre,  qui  est  intermédiaire  entre  <?bs  deu»  et 
dont  on  peut  faireabstraction  dans  une  vuegénéralei  Les  .eaux 
de  ces  trois  cillons  se  réunissent  au-dessus  de.raub0l'ge ,  àuub 
petite  demMieue  à  TE.-  du  oouv^nt  meptfqnné.  Après  avoir 
reçu  encore  un  coufs  d'eau  du  M. ,  eUes  couIeBl  à  i'E.  el  afi 
pf«-E.,  et  elles  â'échappeitt  de  ces  oMAitagneSf  connue  de  lit 
porte  d'une  esj^ee  de  citadelle»  à  une  petite  heure  de  là  i  ver9 
Lipovatz  et  Tern<)vat2.  C^  torrent  se  grossit  encore  avant  sa 
sprtie  d'un  ru|s8ea^  venant,  de  l'O.  ;  il  parait  courir,  eii«^uite  au 
S*  et  forffier  un  Affilient  du  Groufa ,  qui  débouche  dans  ia 
Morava  »  près  de  Glâvidtie.. 

.  Le  toi^rrenl  du  eoilveat  de  Yr^titsebevschoitea  qoule  dans  uo 
étroit  vallon  boisé  en  chênes:  dànà  lè  bas  et  en  bélres  dans  le 
haut ,  et  ses  sources  sont  swr  des  «rétes  liées  aun  Schtourata  ) 
tandis  que  le  torraii  de  Tzeraouija  (lieu  Bùirâtre),  au  $4»  a  sa 
source  aa>-dessas  du  fiameau  d^  ce  nom  daii^  uhe  ctéte  revé^? 
4ue  aussi  daas  le  bas  de  cfaéoés  el  sttf;^rieureik^nt  de  hêtres,  i^t 
atteignant  fiiSOO  p.  Deux  petits  cours  d'éau  deseeudeilt  gu 
l$*-0.  sur  le  revers  ojDlposédë  cette  nidntagne,et  vaut  joindfH 
l'eau  de  Maidan,  village  h  fË.  dilqilèl  se  trçuvè  le  Tterûir^Ft 
(cime  noire)  et  le  moât  PrljSke;  on  passe  la  roule  du  l^rMmjn 


à  MttdaOi»  h»  tr<9iiîèiiiS  toi:reBt  meaUoBiië  a  uh  btiisin  bieil 
plus  largef  f^  sort. des  ^lontagnes  qui  «epc  plul  âti  S.»  ei  qtfl 
pprl«»t  les  noms  de  Tzenui-'gpra  (montages  noires)  et  d^ 
Belopplia lài^ïùp  blaBc)#  De.  beaiiii:  pâturages  eedupeiit  me 
grande  partie  d€^  penfe^  de  çietie  oréte«  q«i  n'eët  que  le  ptù^ 
longemeç^  d^  oel^e  à  TQ.  de  Tzernoutjaet  peiit  atteindre  aa^ 
deià  ^Q  2,^ft;  c^llçs.vis-à^vis,  au  N..  se  tiennent  à  wn 
pluft besnive^u^et  q  1/2  1.  du  couvent  la  cime  la  plus  vdislnë 
au  N«  de  la  roule  n'a  que  1,023  p.  Ifé^nmoins ,  en  moriiarit 
$ur  son  somipety  on  voit  paraître  ap  S.-S^-O.y  par-dessud  lêé 
sommets  du  Be\opoIie ,  la  cime  de  Stol.  Le:i  liauteurs  .quil)oii* 
dent  le  torjrênt  à  la  sortie  d^s  montagnes  s'abaissent  à  !'£.,  ef 
n^  §ont  pins  à  la  fin  que  des  éminences  de  quelques  œst* 
pie^^  bordant,  une  large  vallée  en  partie  qultivée^ 

Les  monts  de  Roudnik  sont  liés  aux  crêtes  ati  S^-O;^  S.  et  Mi 
de  KragOQJevaiz  ps^r  de  petites  arêtes  seqlemebt  en  partie 
boisées  en  ch4nes.  Dans  la  direction  au  N«-E.  et  à  l'fj.  du  Jese^ 
i^tza  se  trouve^  sur  l'une  d'elles^  le  col  de  Klisoura,  à  1 ,06ôpa( 
et  sur  une  autre  deux  cols  encore  plus  bas  entjre  la  soui^ee 
d'un  af0uent  du  Grouja  (|) ,  du  Lipovatz^  d'un  affluent  du  Le** 
penitzû;.  dji  Dralsclia  et  de  Diyostin.  À  !*£%  deâ  mpntiâ  de 
l^oudnSL ,  des  petites  ptates-Wmes  ^  faisant  partie  de»  meois 
Stavitza  {Esieçitza  P) ,  séparent  le  vallon  tortueut  de  Drats-^ 
ciia  de  la  grande  vallée  de  Grouja^  et  de  çelle  de  son  afflaeitt 
mentionné.  On  aperçoit  depuis  ces  hauteurs  des  »ent£ig^ëB 
ppiniues  sur  les  bords  de  la  Morava  qui.ne  peuvent  être  que 
l'Ovtsdbar  et  le  Kablar,  près  Tschatscbpk»  à  tneins  qu'eliel 
^'appartiennent  au  StoK  Au  $,  et  S.^-Om  les  montagnes  da 
tzerne-^ra  $e  liant  au  Kotlenik^  tandis  qu'au  N«*0.  déi 
contre-forts  du  Schlôuratz  réunissent  le  S^ubor  à. ces  moD^ 
tagpes  et  séparent  les  eaux  de  Muidain  dé  eelles  du  Jesetiitzdi 

te  KotUnik  est  une  crête  allongée  encore  du  N.  au  Si 
et  formant  un  dos  arrondi  d'environ  l,OOOp.d'élévatioti.  U 
-I— ■•-■■■'■"    '■ I  ■■    ■    .    i     . . .  t  -..■        ''il 

.  (i>ll.  Viquestnl  fèndhe  du  inéUi»  ft  ré^afiier  éëtnine  telle  l'èàfci  dé 
KeMtl«Fâ.  . 


X 


113  •    tCRQtlflE   B^BUllOt»£r. 

borde,  à  1*0.  la  taliéedii  Lîpnitzo,  et  s'ëtend  par  .^ee  conc^e-^ 
forts  jttsqaA  la  Morova,  à  laquelle  il  offre  une  pente  ra- 
pide d'au  moins  5  à  400  p.  Vers  Tschàisthak ,  la  terminai- 
son d'un  de  ses  contrc-forts  porte  le  nom  de  Lioubitz  et  est 
eélèbre  par  le  campement  de  la  troup^e  du  prîtice  Milo^h 
après  sa  révolte,  en  4816.  En-deçà  de  la  vallée  ou  du  bas-' 
sin  du  Grouja  se  trouvent ,  à  l'E.  du  Kotlenik,  d^autres  crêtes 
boisées  parallèles  et  plus  élevées,  ayant  environ  i4  à  i,500p. 
de  hauteur  absolue.  Elles  paraissent  porter  les  noms  de 
Ticlïva  (?)  et  de  Gleditschka-Planina.  Elles  se  lient ,  par  le  col 
de  Granitza,  de  l>160p.,  aux  hauteurs  entre  Krajjonjevatzet 
les  montagnes  de  Roudnik,  en  même  temps  qu'elles  s'anas- 
tomosent avec  les  montagnes  qui  complètent,  au  S.Jebour^ 
relet  élevé  entourant  le  bassin  de  Kragoujevalz,  ouvert  seu^ 
lemait  au  N.-E. 

Ces  dernières ,  fort  boisées ,  sont  sur  une  petite  échelle 
la  contrepartie  des  montagnes  de  Roudnik,  puisqu'elles  ren- 
ferment les  sources  de  tous  les  cours  d'eau  du  pays  compris 
entre  la  Grouja,  Kragoujevalz,  la  grande  Morava  et  la  Morava 
•serbe.  Le  Lepenkza  y  prend  son  origine.  Le  fond  du  bassin 
àe  Kragoujevalz  est  occupé  par  plusieurs  cours  d'eau;  Le  Je* 
tfmitea,  traversant  cette  ville  de  l'O.-N.-O.  à  l'Ë.-S.-E.,  a  sa 
source  à  l'O.  et  f  O.-N.-O.  Il  reçoit  sur  sa  gauche  à  3/4  h.  au- 
dessus  de  la  ville  le  Dratscha,  coulant  du  N.-0.  au  S.-E.  et  à 
4[2  h.  sous  krugoujevatz  un  ruisseau  qu'on  passera  1/4  h.  de 
la  ville,  sur  ki  route  de  Belgrade,  et  qui  vient  du  N.-O.  ou  des 
liauteurs^  au  N.  de  Divostin.  Sur  la  droite  sont  les  affluents 
principaiiic  de  Jesenitza ,  ce  sont  le  ruisseau,  venant  du  col  de 
Grazniiza,  le  grand  torrent  descendant  du  S.-O.  du  Balko- 
vatza^Kosa»  le  Jedralitzaet  detrès  petits  ruisseauxau  S.  et  S.-E. 
de  Kragoujevalz.  heJedralitza  (écrit  en  ^h\e  Idralitzay  pe- 
tite grue)  coule  an  S.-S.-O.  et  à  KO.  de  Kragoujevalz,  dans 
un  bng  sillon  S.-IS-E.-N-N.-O.,  et  tournant  la  hauteur  de 
Dragobratia  qui  le  sépare  de  cette  ville,  il  va  joindre,  avec  une 
direction  au  N^-E.,  le  Jesenitza  près  de  la  caserne  à  l'O.  de 
eett«  ville.  Deux  torrents  forment  ses  sources  vers  les  deux 


GÉOGRAPBIB  GÉNÉRALE.  1|3 

vHiageé  du  bas  et  haut  Sabanka  (à  1 1/4  K  de  Kra^oujevatz),  ei 
il  reçoit  ud  petit  ruisseau  sur  sa  droite  ou  de  l'E.^  de  ia  colline 
de  Dràg^obratia.  Ce  n'est  que  la  réunion  de  tous  ces  cours 
d'eau  qui  forme  le  Lepenitza  des  géographes.  La  BeUtza^  |e 
torrent  au  S.  de  Rekovatz,  le  ruisseau  de  ce  lieu,  le  Lei^atzka^ 
proviennent  aussi  de  ces  mêmes  iQontagnes,  tandis  que  de  leur 
prolongement  méridional  le  montTichva  sort  le  torrent  de 
Temnitsch  (?),  qui  débouche  dans  lu  Morava  à  Obresa. 

Ce  petit  groupe  de  montagnes  peut  être  regardé  comme  une 
ride  parallèle  aux  montagnes  de  Roudnik.  Il  comprend  au  S* 
et  S.-S.-O.  de  Kragoiyevatz\  leBa/koçatza'Kosa  (  chevelure 
dé  Balkovatz),  crête  boisée  et  à  escarpements  dans  le  haut»  ainsi 
que  le  Trbatz  (?)  ou  ScfUrbatz.  Le  mont  Goloubiiza  (petite  co- 
lombe), entre  la  vallée  duLipovatzet  celle  du  Lepenitza»  borde 
cette  dernière  et  est  couvert  d'énormes  forêts  4e  chênes»  qui 
commencent  à  1 1.  de  Kragoujevatzet  s'étendent  jusqu'à  Stiple 
à  i  1/â  ou  31.  à  rO.  de  Jagodin.  La  route»  conduisant  d'une 
de  ces  villes  [à  l'autre»  passe  à  une  élévation  de  i»400  p.»  et 
serpente  d'une  manière  encore  fort  irrégulière  dans  le  bois; 
car,  comme  moyen  de  défense  »  on  n'a  pas  élagué  les  arbres  le 
long  de  la  route. 

Quoique  entre  ces  montagnes  et  la  Morava  la  carte  n'indique 
que  des  crêtes  courant  au  N»-E.  »  le  Temnitschka^Planinay  entre 
Jagodin  et  Jasika»  pourrait  bien  n'être  qu'une  troisième  arête 
parallèle  aux  deux  précédentes  et  liée  à  la  dernière  par  de  plus 
basses  crêtes»  ce  qui  expliquerait-  pourquoi  certsiines  parties 
des  torrents  au  S.  de  Rekovatz  »  du  Levatzka  et  du  Kalenska- 
Rieka  offrent  une  dn*ection  S.-N.  à  la  place  des  directions 
ordinaires ,  d'abord  du  N.-O.  au  S.-E.  puis  de  l'O.  à  l'E. 
et  dans  le  bas  au  S.-O.  Le  torrent  du  KalenskShRieka  coupe 
celte  crête  de  l'O.  à  FË.  vers  soii  débouché  dans  la  Morava.  Le 
Temnicschka-Planina  est  encore  une  crête  boisée  en  chênes  et 
à  formes  très  douces,  presque  sans  escarpements»  comme  I,es 
montagnes  près  de  Kragoujevatz.  Les  vallées  seules  y  contien- 
nent les  cultures  ot  les  villages.  Sa  partie  tout-à-fait  S^-E. 
prend  le  nom. de  Yetei*iaa»  celle  au  N.  du  Kouklia  celui  de 
I.  8 


Sai$ar»  et  celle  %u  Cf.  de  Drenova  celui  d^  TPpopit?^.  Sa  pli^^ 
Jiaute  cime  e»%  le  mont  Jçor  ou  Jou^or  (pr,  aus^i  G/or)  (1), 
à  rO*  de  Paratcbin  ^  au  S«-0.  de  Jagpdin ,  U  ajtteiot  1,8^5  p, 
A  ^o  pied  orieatal  sont  des  vj(piobles  et  de$  villages.  Les  aun 
trea  montagnes  près  de  cette  dernière  ville  prennent  le  0019 
de  Tseroi-Vr  (cime  noire).  Sur  la  rouie  de  Kragoujevatz  à  ti^ 
Morava  serbe,  le  coU  entre  cette  ville  et  Rekova^»  a  environ 
1,500p.  Entre  la  vallée  au  S«  de  Rekovat^  (le  Kavador  d^ 
flirtes)  et  duLevatska  ainsi  qu'entre  cette  dernière  et  le  Kalen- 
Jikaf-Rieka,  cm  pa$se  deui^  crêtes  de  13à  i>500  p.t  tandisqù'oç 
A  encore  h  franchir  trois  crêtes  plus  basses  et  àew,  petits  yalv 
Laos,  courant  0.-E*  pour  atteindre  le  bassin  de  Krouscbevat;i> 

;  Entre  les  montagnes  du  centre  de  la  Servie  et  de  la  Drina» 
88  trouvent  trois  crêtes  courant  du  N«-N.-0.  ^p  $»-S.-E.  par 
r^llèlement  airelles  delà  Bosnie  orientale, et  n'étant  que  lepror 
iongement  du  sol  bosniaque*  s'abaissant  au  N.  et  à  l'Ë,  La  plus 
ikvée  part  du  mont  Goutschevo,  au-dessus  de  Losnitzxi  (pr^q^ 
quelquefois  Loscbnitza)*  et  longe  la  Drina  jusqu'au  bassin  su^ 
|)érieur  d'OujitJse«  La  seconde  commence  dans  le  Tzer  {Quer^ 
eus  CerrU)y  et  va  gagner  rjbart  tandis  que  la  troisième  rem- 
plit l'espace  intermédiaire  entre  cette  dernière  et  la  cbain^ 
eentrale  de  la  jServie»  . 

Si  cette  dernière  nous  a  offert  des  bassins  remarquables 
(x>mme  celui  de  Kragoujevatz  9  de  la  Touria  et  du  Kouper«- 
4^bifza,  la  grande  chaîne  le  long  de  la  Drina  en  offre  de  bien  plus 
particuliers  par  leur  forme  encore  plus  en  entonnoir»  et  le 
nombre  de  leiirs  torrents  ou  sillons.  Les  cai^ites  de  KroupagA, 
d'Qiyitze  et  de^  sourcesde  la  Morava  serbe,  sont,  sons  ce  rap- 
.pprt»  les  pendants  du  bassin  déjà  décria  de  If  ovi»^Bazar* 

La  çhain^  le  long  de  la  Drina  comprend  le  GouUah^i'a , 

le  Pi^^it  et  grpnd  Bobia  {Mala  et  Velika-Bobia\  le  TrschU^ 

çhkaPloinina  (près  de  Trsçhitch),  avec  ses  divisions  en  Tan- 

.  A^-iTç^a  {fine  c|)evelure)  I  Douga^Kosa  (épaisse  chevelure) 

#t  la  Mi$che^arKçm  ^  le  Borania>  les  montagnes  de  Taitciep 


*""«  ■•'         «'         »  *!'    "■    '  '"■■■"  «         *      I     I  I  II  fc      Jl  «Il       <■■ 


(I)  If.  Knit  lui  denne  a«  moins  le  nem  de  lootor. 


GÉOaiUPmi&  GÉNÉRALE.  |15 

district  de  Radjevina»  savoir  :  celles  de  Kroupa|;Q,  ]»Iagode^ 
Planina  (mont  des  fraises)  au  S.-O.  dé  ce  viliage^  les 
cimes  entre  Petrasch  et  Sokol  (vautour),  ï Jvan-Plamna  (mon- 
tagne de  Jean)  »  le  Soschitza  (Sœc^icza  des  cartes)  »  le  Med^ 
vednih  (mont  des  Ours),  le  lablanik  (de peupliers)  et  les  mon- 
tagnes se  liapt  à  ïhitza  et  au  Slatibor.  Gomme  prolongement 
méridional,  apparaissent  en-deçà  du  cirque  d'Oujilze,  entre  Iç 
tlsav  et  la  îilorava,  le  Gôlia  (Tolilz  des  cartes),  le  MoutschagUt 
et  les  montagnes  du  haut  et  bas  Tscheroerno  {Gomi  et  Dohi- 
Tschememo)  entre  la  ville  de  Stoudehitz&  et  les  affluents  sep-* 
tentrionayx  du  Rascbka* 

Gomme  en  Bosnie*  ta  pente  de  ces  crêtes  est  bien  plus  forte 
du  côté  de  la  l)rina  que  du  côté  opposé  ;  depuis  une  hauteur 
de  â  à  3,000  p.,  on  descend  en  peu  d'heures  sur  la  Drina  ^ 
un  niveau  de  4  ou  500  p. ,  tandis  que  sur  le  versant  opposi^  • 
Valievo,  situé  bien  plus  loin,  est  encore  à  305  p,;  et  les  val- 
lons immédiatement  au  pied  oriental  de  la  chaîne  se  trouvent 
à  environ  600  p.  Aussi  la  Drina  ne  rejÇoit<^lle  que  des  torreqt^ 
ayant  un  cours  très  peu  long  et  sortant  assez  souvent  de  gorges 
bordées  d'escarpements  calcaires,  comme  sont  ceHes  qui  ixm 
juent  lieu  à  la  presqu'île  rocailleuse  au  bout  de  laquelle  est  per^ 
cbé  le  manoir  de  Sokol.  Iféunmoins,  il  y  a  plus  de  différence 
de  niveau  entre  les  sommets  de  c^tte  chsdne  et  le  pays  adjacent  k 
l'Ë., qu'entre  la  cime  delà  crête  sur  la  rive  bosniaque  et.le# 
plat^uxplus  à  rO.,  parce  qu'ep  Servie  ces  derniers  n'existent 
pas  ou  soni  remplacés  par  des  SMrfaces  inégales  bien  plul^ 
basses.  La  Drina  coyie  done  dans  une  profonde  anfractuosité» 
ou  un  canal  à  bords  escarpés,  qui  fait  Toflice  de  fossé  de  rem- 
parts, tandis  que  ces  derniers  sont  représentés  pour  les  Serbes 
comme  pour  les  Bosniaques  p^r  de  hautes  crét^.  Un  pays  plat 
ne  borde  la  JDrina  qu'au-dessous  de  Losnitz^ ,  et  s'offre  pour  en- 
trer aussibien  en  Servie  qu'en  Bosnie.  C'est  ce  dernier  qui  forme 
le  district  de  Matschi^a^  on  se  trouve  au  $.-0.  de  Sâlaseh  li 
Çrande  forêt  de  chênes  de  Kitog  et  les  grands  marais  de  Tzrna- 
jpiara  (marécages  noir),  et  uu.grand  fioi^bre  de  beaux  ^^illages, 
nouvelles  colonies  de  Serbes  bosçvavu^  4(abU9  par:te  prinde 


116  TURQUIE  d'eUROPE. 

Jevrèm.  Dans  la  partie  septentrionale  de  cette  plaine  coule  le 
ruisseau  de  Sasavitza  (ie  Savanitza  des  cartes.) 

La  chaîne  le  long  de  la  Drina  offre  surtout  de  {p*os  sommets 
arrondis  ou  rabattus,  à  l'exception  de  quelques  pointes  au- 
dessus  de  Petrasch.  Le  Medvednik  est  surtout  remarquable  par 
sa  cime  place  surplombant  quelques  escarpements.  C'est  lui 
qui  borne  l'horizon  de  Belgrade  au  S.-O.9  place  d'où  on  peut 
bien  saisir  le  plan  incliné  du  S.  au  N.  que  forment  les  cimes  de- 
puis cette  montagne  Jusqu'à  celle  du  Tzer.  D'une  autre  part , 
les  montagnes  de  Petrasch  offrent  un  observatoire  excellent 
pour  saisir  l'orographie  de  tout  le  N.-O.  de  la  Servie.  La 
chaîne  de  la  Drina  participe  tout-à-fait  aux  beautés  agrestes 
des  montagnes  delà  Bosnie.  Les  bois  de  chênes,  de  bouleaux  et 
de  hêtres  y  sont  entremêlés  agréablement  de  prés  et  de  pâtu- 
rages, et  ce  n'est  que  plus  au  S.,  vers  Oujitze,  que  des  sapins 

s'y  montrent  sur  le  versant  occidental. 

La  hauteur  du  mont  Goutschevo  n'atteint  que  près  de 

1,000  p.,  quoiqu'il  forme  comme  en  Bosnie  un  échelon  bien 
marqué  avec  les  collines  tertiaires  voisines»  qui  n'ont  que  de  6  à 
700  p.  en  Bosnie  et  un  peu  moins  en  Servie.  Entre  Losnitza  et 
Kroupagu ,  la  Jeravia  ,  un  affluent  du  Jadar ,  forme  près  de 
Trschitch  une  cascade  nommée  Skokovatz  ou  Boutschnitza. 
Kroupagn  est  entouré  de  cimes,  en  partie  gazonnées,  qui  se  tien- 
nent environ  à  2,000  p.,  à  l'exception  de  la  nK)ntagne  entre 
Kroupagn  et  Bela-Tzrkva  (église  blanche),  qui  n'a  que  1,200p. 
Le  bassin  de  ce  lieu  est  formé  par  la  réunion  de  quatre  torrents, 
savoir  :  leSckaschamtza  venant  deTO.-S.-O.  ,'ou  du  col  qui  con- 
duit à  Zvornik,  le  Kerjepatzka'Rieka  provenant  du  S.-O.  ou  du 
Jagode-Planina,  par  où  on  se  rend  àLoubovik,  le  Bogoschtitza^ 
coulaat  du  S.-E.,  le  long  de  la  route  de  Sokol,  et  le  Bertitza 
^ui  vient  de  rO.,  se  jette  dans  le  Schaschavitza,  et  sert  à  se 
rendre  de  Kroupagn  à  Losnitza  et  Zvornik.  Ces  torrents  réu- 
nis à  Kroupagn  forment  le  Likodra  (Linodra  des  cartes)  qui 
va  gagner  le  Jadar  au  N.-N.-E.  par  un  défilé ,  tandis  qu'à  TE. 
de  ce  bourg  se  trouve  une  petite  plaine  cultivée  de  1/S  1.  de 
long,  qui  porte  le  nom  de  Kroupagnsko-Polie. 


GiOGRAPÇIE  GÉMÂBAtE.  117 

^  Les  crêtes  an  N.-O.  de  Petrasch  (Petratz  des  cartes)»  n'ont 
que  1»730  p.;  mais  le  Gola  à  TE.  de  Sokol  atteint  2,505  p.  et 
est  gazonné  çà  et  là.  Le  rocher  de  3okol  est  lui-roéme  à  1760 
ou  1780  p.,  et  ne  forme  pas  l'objet  le  moins  pittoresque  sur  le 
premier  plan  de  la  vue  des  montagnes  bosniaques  observées 
depuis  le  haut  du  mont  Gola.  Le  mont  Medvenik  peut  avoir  de 
^^600  à  2»800  p.  9  et  plus  au  S.  viennent,  des  crêtes  de 
5,000  p. 

Le  bassin  d^Oujitze  est  formé  par  la  Pojega ,  la  Tetinia, 
le  Rsaif  (Ersar  des  cartes)  et  la  Moraua.  Cette  espèce  de 
cirque  n'a  qu'une  ouverture ,  savoir  :  à  l'E.»  entre  les  monta- 
gnes du  Kablar  (tonnelier)  et  de  l'Ovtschar  (berger) .  Partout 
ailleurs  il  faut  monter  considérablement ,  pour  passer  des  pâ- 
turages d'Oujitze  en  Bosnie ,  et  le  plan  à  parcourir  le  moins 
incliné  ou  le  plus  long  est  celui  de  la  Morava ,  dont  les  sources 
ne  sont  séparées  que  par  de  très  petites  crêtes  d'avec  celles  du 
Yappa,  du  Lioulza-Rieka  et  du  Joschanitza  (?),  traversant 
Novibazar.  Le  lit  de  la  Morava,  d'Ivanitza à  Pojega,  comme 
celui  de  la  partie  supérieure  du  Rsav ,  sont  les  contre-parties 
remarquables  de  la  fente  S. — N.  de  l'Ibar ,  tandis  que  la  Po- 
jega coule  au  contraire  dans  une  fente  longitudinale. 

En-deçà  de  l'assemblage  de  vallons  formant  le  bassin  de  la 
Ikforava  supérieure,  s'élèvent  autour  de  la  vallée  de  Stoude- 
nitza  des  montagnes  de  plus  de  3,000  p.,  et  boFsée  en  hêtres 
et  pins.  Leurs  pentes  ne  sont  pas  assez  escarpées  et  leurs  cols 
assez  inaccessibles  pour  avoir  pu  empêcher  les  Serbes  d'é- 
tendre leur  territoire  en- deçà  de  ces  crêtes,  et  d'y  occuper 
la  tête  de  plusieurs  affluents  du  Raschka.  De  même,  la  mon- 
tagne du  Tschermerno-donje,  d'environ  2,000  p.,  le  long  de 
ribar  f  ne  resserre  pas  assez  ce  dernier  pour  avoir  pu  servir 
de  porte  naturelle  à  la  Servie  de  ce  côté ,  et  il  s'est  donc  établi 
uneJimite artificielle  sur  la  Raschka»  frontière  arrivant  à  Dou- 
kim-Potok,  jusqu'à 2  1.  deNovibazar.  Néanmoins,  entre  la 
partie  inférieure  de  la  vallée  de  Stoudenilza  et  Bulievaiz  (Pela- 
nevatz  des  cartes),  la  crête  est  coupée  si  krusquement  par 
l'Ibar,  qu'on  ne  passe  d'un  de  ces  endroits  à  l'autre  que  par  un 


H^  tURQUIÉ  î)*EUftdt»Ë. 

coi  dé  i^dlS  pM  <lMi  6st  âu  haut  âe  la  vallée  du  Râdotisdia- 
Yoda.  Si  donc  on  aVait  voulu  établir  de  ce  côté  une  barrière 
ûâtitrcllé ,  on  au^alt  dû  s'arrêter  à  la  crête,  au  S.  de  la  vallée 
de  Stoudenitza,  et  à  celle  qui  lie  cette  dernière  aux  hauteurs 
de  Gleditza ,  aux  sources  de  la  Moraya  «  et  qui  porte  dans  les 
tarteé  le  nom  probablement  erroné  d^Ouragniaska'Planma. 
La  chaîne  à  VE,  de  celle  de  ta  Drina  en  serait  séparée 
presque  entièrement  par  un  sillon  longitudinal  »  si  on  niisah 
abstraction  de  quatre  anastomoses.  Elle  fournit  la  plus  grande 
partie  des  affluents  du  Kolotibara*  Elle  commence  par  le  Tzer, 
août  lé  mont  pointu  de  Vidojevitzd^  au-dessus  de  Lescbnitza , 
li'ésl  qu'un  contre-fort.  Le  Tzer  est  joint  au  Vlaschitch  par 
Xheràk  ou  les  crêies  à  FË.  de  la  vallée  du  Judar^  qui  sépare 
ces  montagnes  de  la  partie  septentrionale  de  la  chaîne  de  Los- 
nitza  à  Kroupagn ,  et  se  jette  dans  la  Drina ,  dans  la  forêt  de 
Ranitovatscha.  Prèé  de  là ,  sur  son  bord  oriental»  se  trouve, 
au  S.  de  Leschnitza ,  la  petite  plaine  de  Jitscbkopolie.  Un  af- 
fluent principal  du  Jadar  est  la  fieta-Rieka  (rivière  blanche)» 
qui  court  presque  parallèlement  à  une  partie  de  son  cours  su- 
périeur, et  reçoit  à  Bela-Tzrkva  ,  de  TO. ,  le  Tolrschevatzkâ- 
Jlieka.  Mais  ces  deux  arêtes  isont  liées  ensemble  tiux  sources 
du  Jadar,  du  Bogoschiîi^a ,  du  t*etzkn-Rreka  et  du  Lopotska- 
Hiek^,  affluents  du  Koloubara,  au-dessus  et  au-dessous  de 
Valiévo,  A  TO.  de  cette  ville  est  le  mont  Kîîschevxilz  ;  au  S.  le 
TzèrnorGora  (montagne  noire)  est  le  prolongement  de  notre 
chaîne ,  et  la  Koloubara  occupe  te  sillon  longitudinal  qui  hter- 
vient  enh*e  elle  et  le  l^edvednik.  Aux  sources  de  cette  dfernière 
rivière  i&0  irôuvô  uûe  Seconde  anastomose  des  chatees ,  mais 
plus  loih  fe  t^ojega  disjoint  d'une  manière  atiatogue  la  Ko- 
loubara,  le  Çoschitta  et  le  Kahlar  cPavec  les  mtmtagnes 
d'Oujîize.  En-deçà  dé  la  Storava  cette  crête  se  coirtititte  dans 
Xàiftschàry  le  Jelitzà  (SéHtîsÉ^  des  cartes),  le  ëtpemk  (Brus- 
v^  des  ôarte^),  en  ofh'ant  sinssi ,  Sur  Son  cité  oocMental ,  un 
torrent  coulant  parallèlement  à  sa  direction.  Enfin  vienneiit 
les  montagnes  qui  séparent  les  vallées  dô  Stoudenitza  (assez 
iFrdid)étdenbar. 


/ 


Le  Tzer  «stunetnontagne  allongée  de  IS  à  1600 p^,  i  wm^ 
met  rabattu ,  et  à  longues  pentes  ttmy^He^  de  belle»  pNIrkii 
ou  de  bois  de  chênes,  de  manière  à  offrir  des  vues  très  cham- 
pêtres. Aussi  il  a  été  de  tont  temps  fort  habité ,  et  il  f eeèle  de« 
oonvents.  De  petites  hauteurs  lui  serrent  de  contre-fons  vers 
Sdiâbal2  et  au  S.  de  la  vaste  plaine  du  Maischva ,  qui  forme 
un  ^and  cdrré  limité  par  la  Drina ,  la  Save ,  Schabatï  et  Ba*- 
fovîntze. 

"  Le  Vlasekiteh  (Flacser  des  earte»)  n*est  q^^nne  rst^tà^ 
de  1,000  p.,  et  contenant  lessourees  du  torrent  de  Mîteschi^ 
nitsa  i  nn  affluent  en  Jadar .  Au  N.  des  sillons  en  isigza^  de  ce 
xxint%  d^ean ,  Ja  cime  du  Ylascliiteh  n*«fse  qu'une  gffande  pfëtte*- 
forme  inclinée  M  If.  et  boisée  en  chênes  entremêlé»  de  bon^ 
teanx.  An  S.,  au  contraire^  fei  înontaçRe  offre  qiietqnes  pfc^ 
tdbérance»  atrssi  boisées.  Ses  pientes,  peti  Ibrtèsf  ee  sa^ns 
escarpements,  sont  établies  sur  tm  rehaussement  dn  sof  db 
I(  à  400  p« ,  tandis  que  les  parties  supérienres  des  sillons  qu^  b 
traversent ,  environ  de  f  E.  à  TO. ,  ^Cfhl  à  nn  nive^kr  de  899  p. , 
i  Hileschintiit.  EÉrtre  ee  dernier  viWajfe  et  te  Jadat  «e  trame  là 
Montagne  du  Kriifa-Granitza  o^  de  la  frontière  eotfrbe,  oÀ 
troîs  nabîes  se  rencontrent. 

L'anastomose  du  Vlaschîich  avec  les  montages  au  S.  de 
Pètrasch,  donne  Ken  à  des  crêtes  boisées  en  chênes  de  f  ,500& 
4,100  p.  ^élévation ,  arec  de^  siHons  ayant  un  nitean  de  6  à 
TOO  p.  Cest  là  qne  se  trouve  la  montagne  de  Rofaniu  (  te  Ramr- 
mije  des  cartes).  Le  cour»  du  Petzka-Rieka  y  est  fort  rema^ 
qtierbte  par  le  conde  subit  qrfif  fait ,  àH/af.  ierSokoF ,  pouf 
passer  dTune  cavité  lon{]fitudiBale  dans  un  siffion  transversûf ,  et 
ponr  se  réunir  au  Lopoiska-Riekai  et  à  KObmtza.  Ce  deniîer 
«onrsdTeacr,  inÈtA  qaé  ses  affhienf s ,  décrie  des  èotrtoofs  très 
ditèt^,  dans  des  directions  O. — ^E.  et  S.-0. — N.-Ki,  a(u  nrf- 
keudebasseséminenees,  ou  pfntôtsnr  la  surface  pMûe  â^eH- 
tonnoirs^  et  de  bosses  qui  séparé  leTzernta-Gora  des  niontagnéis 
p4»éeédentes.  €te  dernier  nfest  encore  qifune  série  dtf  créteis 
pe«i étevëes ,  ef  les  véritaMes  montagnes,  d^ipvîrbri  1,800 à 
%&K^f.^  loee  ieeilmieneent  qtr'en  avant  de  Itosèrifsch.  Ledi^ 


iâO  TUtbQUlE   d'eUROPE. 

formes  ne  nous  ont  offert,  de  loin  »  que  des  contours  doux  ^  et 
leurs  flancs  sont  en  4)artie  boisés  en  chênes. 

Les  monls  pyramidaux  du  Kablar  et  Ovtschar ,  le  premier 
de  1,920 p.,  ou  dé  1,400  p.  sur  la Morava ,  et  le secoudden" 
viron  l,âOO,  sont  placés  sur  les  bords  de  la  Morava  comme 
des  sentinelles  pour  garder  Tétroit  passage  par  lequel  cette 
rivière  se  rend  de  la  plaine  de  Pojega  dans  celle  de  Tschat- 
schak.  Leurs  escarpemejits  n*ont  pas  permis  réiablissement 
d'une  route  dans  ce  défilé,  et  ppur  aller  de  Tschatschak  à  Po« 
jega  il  faut  gravir  sur  la  croupe  du  Jelitza. 

Entre  la  vallée  de  Stoudenitza,  courant  du  N.-O.  au  S.-£.  et 
le  vaste  sillon  parallèle  de  la  Morava,  depuis  Tschatschak  à  Ka- 
rjanovatz,  se  trouvent  des  crêtes  élevées,  qui  sont  coupées  trans- 
versalement par  ribar,  de  manière  que  la  roule,  au  lieu  de  lon- 
ger cette  rivière,  s'élève  sur  les  montagnes  et  traverse  quatre 
à  cinq  arêtes  entre  Karanovatz  et  Stoudenitza.  La  plus  élevée 
est  le  mont  Jako  (très  ;  ellipse,  pour  très  haut)  au  N.-N.-E.  du 
couvent  de  ce  nom .  Il  atteint  5,477  p.  et  est  revêtu  de  superbes 
forêts  de  hêtres,  ainsi  que  de  pins  sur  son  versant  méridional. 
Sur  ce  même  côté  ^t  à  son  pied  le  petit  vallon  de  Jivitza  ou  Ja- 
kovo ,  qui  débouche  dans  la  vallée  de  Stoudenitza;  celle-ci  re- 
monte à  rO.  et  reçoit  dans  sa  partie  inférieure  du  côté  du  midi  le 
R^douscha-Yoda.  Pour  arriver  à  la  vallée  de  Stoudenitza,  depuis 
le  sommet  du  mont  Jako,  on  a  une  descente  assez  rapide  de  plus 
de  2,000  p. ,  le  couvent  de  Stoudenitza  étant  à  1 ,282  p. ,  tandis 
que  pour  gagner  Karanovatz,  située  à  495  p.,  on  a  d'abord 
une  pente  unique,  très  forte,  de  près  de  2,000  p.,  et  une  suite 
d'autres  pentes  bien  plus  douces,  interrompues  par  trois  cols, 
correspondant  à^  autant  de  défilés  sur  l'ibar.  Le  premier  et  le 
plus  haut  se  trouve  sur  un  contrefort  des  montagnes  de  Breznik, 
partie  du  Brvnik,  il  atteint  la  région  des  pins  et  s'élève  à  un  peu 
plus  de  1,600  p.  A  son  entrée  méridionale  est  située,  sur  la 
rive  orientale  de  l'ibar,  la  ruine  du  château  serbe  de  MsiglitscH 
(séjour  des  brouillards),  tandis  qu'entre  ce  col  et. le  suivant 
existent  aussi  quelques  indices  de  fortifications,  et  entre  les  deux 
derniers  se  trouve  le  vallon  du  Lopatoiiska-IUeka,  qui  iM[)uie 


oéoÛRAPHIE   célfiRALE.  191 

€omiifie  Id  Stoudenitza  du  N^-O.  au  S.*Ë.  et  dëboudié  dads 
ribar  à  531  p.  de  hauteur  absolue. 

Entre  nos  deux  chaines  de  la  Servie  orientale  et  les  crêtes 
centrales  se  trouve  au  N.  le  grand  bassin  triangulaire  île  la 
Koloubara  »  séparant  les  montagnes  dirigées  du  N.  au  S.  de 
celles  courant  duN.-O.  au  S.-E.  Cette  grande  cavité,  une  des 
plus  fertiles  de  lu  Servie»  est  couverte  de  petites  éminences  tan- 
Cùc  encore  boisées,  tantôt  déjà  en  cubure  ett)rnées  de  vigno- 
bles ou  de  champs.  Gomme  dans  toutes  les  sinuosités  méridio- 
nales du  bassin  de  Hongrie»  ses  roches  y  sont  couvertes  d'un 
sol  argileux,  excellent  pour  l'agriculture,  et  de  nombreuses 
eaux  y  parcourent  ass»  lentement  leurs  lits  ondulés,  de  ma- 
nière à  donner  lieu,  çà  etlà,  à  de  supwbes  prairies,  comme,  par 
exemple,  à  Keschelevo. 

DuTzer  etduYlaschitch  coulent  au  N.-E.  ou  à  l'E.  le  Kamit" 
schak^  le  MoutrUky  le  Doumatscl%a^  le  Netschaja  près  Dvo- 
rischte,  le  Douùraça,  le  Douboka  (profond)  ou  Vbukodrag 
fVukodrax  des  cartes),  le  Tamnai^a,  ïOub  et  le  Ravatz  (Scba- 
batz  des  cartes)  tandis  que  la  Roloubara  reçoit  sur  sa  rive  oppo- 
sée la  Gradatz^  le  Bania  (^)^h  Ribnitza  (petit  lieu  de  poisscms), 
la  Toplitzuy  le  Lig  et  le  Touria.  Des  sillons  N.-O.— S.-E. 
forment  le  cours  supérieur  de  ce  dernier,  ainsi  que  ceux  de 
rOniek,  du  Lipla  et  d'un  autre  affluent  du  Lig  et  du  Gradatz, 
tandis  que  le  Lig  et  une  partie  du  cours  du  Ribnitza  (de  Riba^ 
poisson)  paraissent  plutôt  placés  dans  des  cavités  N.-S# 

La  Koloubara  estguéable jusquesau-dessous  de  l'Oub  ;  mais 
.x»BHne  son  cours  est  inférieurement  lent,  et  que  l'eau  de  la 
Save  fend  à  faire  refluer  ses  eaux,  on  est  obligé  de  la  passer  en 
faacàPalesch,  etmémedcjà  àStablina,  quoiqu'on  été  sa  hrgeur 
iie  dépasse  guère  même  à  Palesch  celle  du  bac.  La  Koloubank 
elle-même  a  une  direction  du  S.-0.  au  N.-E.,  et  parcourt  une 
vallée  qui,  au-dessous  de  YaUevx),  a  5/4  à  1  1.  et  1  1/â  1.  de 
largeur  ;  mais  plus'  bas,  vers  Stablina,  elle  longe  le  pied  occi- 
dental des  hauteurs,  en  même  temps  qu'il  se  forme  entre  elle, 
la  Temnava  et  Palesch  une  plaine  de  près  de  9 1,  de  diamètre 
où  les  villages  sont  en^rje  cachés  dans  d'iamens^s  forêts  de 


,  obénel.  hékassm  de  Faliei^o  est  formé  par  b  rëunidi^  àm  Ko- 
loubara»  de  TOdniiza  et  du  Gràdatz  (à  i/4 1.  spua  Yalierfo)  et 
a'ëtend?ers  le  confluent  du  Bania  (?)  et  du  Ribaitaa  (oompre- 
nant  l'eau  de  Toplitza)  avec  \a^  Koloubara:  il  est  entièrement 
4éb<)i8é  et  couvert  fie  si  belles  eultures  qu'A  est  Tëgal  de  eelui 
de  la  grande  Morava. 

Les  hauteure  autour  de  ce  bas  terrain  de  la  Servie  sont  m 
M«>  les  éminenoes  du  Lasinik  au  N.  du  Douboàa  et  les  collines 
auiour  de  Rescbelîevo.  Au  S.  se  trouvent  les  crêtes  qui  lient 
AMH  chaînes  de  la  Drina  les  montagnes  de  Soubor»  de  Roudnft 
e(duKotlenik.  Commençant  ^  TE.  deVaUevo  ou  au  S.  du  ooii- 
Suent  de  la  Koloubara  et  du  Lig  par  les  basses  collines  de  Sle- 
:YJ^c?  (Sovacz  des  cartes) >  elles  se  relèvent  dans  leMahna^Gom 
ou  Mal/en  (petite  montagne)  y  entre  les  sources  du  Ribnitza  et 
du  Lig.  Elles  forment  le  Siouhitza  (^).  des  cartes,  et  ces  crêtes 
eo  partie,  dit-ron,  boisées  en  chênes,  qui  séparent  la  vallée  du 
fiamenitza  (pierreuse),  courant  encore  N^-^'-^S.-E.  de  cette 
{4.<rN.-0. — S.-S.-E.  du  Bitschina  et  de  celle  N.-S  duMavtseha 
et  du  Despotovitsa.  Entre  les  deux  pc^iers  torrents  est  située 
prés  du  couvent  de  Savinatz  la  crête  boisée  dq  Itoschnia-  Les 
UHUitagnes  basses  prennent  au  N.  de  Tschatsçbak  le  nom 
é'  Oséroifatska-'Plamna.  Elles  nous  ont  semblé  y  atteindi^ 
.  environ  1 ,500  p. ,  tandis  que  le  partage  des  eaipx  de  la  Morava 
et  de  la  Koloubara  doit  être  à  un  niveau  d'^vipon  s^u  moins 
2,00ap. 

La  Sert^ie  méridional^.,  en^^^leçà  de  h  Jiorava  serbe  et  bul- 
gare, est  occupée  par  une  série  de  hautes  montagnes,  qui  y  for« 
rtnent  vraiifoeot  une  barrière  d'autant  plus  naturelle  qu'à  leur 
base  méridioaale  ooiile  la  Toplitza  (fau  cliaude),  et  qu'elles  ne 
aoat  liées  aux  montagnes  de  la^Mœsie  supérieujre  que  par  ta 
erête  séparant  les  sources  de  cette  rivière  de  Plbar.  Les 
ttieilleursi  points  pour  saisir  l'importance  de  ce  rempart  na- 
uirel,  aomi  la  plaine  de  Kosovo,  le  confluent  de  la  Morava  bul^ 
Hgare  et  du  Toplitza,  et  d^s  points  au  S.  decette  dernière  ri^ 
nèneu 

CM^paee  est  sembiabfe  à  tm  trîoEnglv  isooèle  iMit' te  b<^ 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  -  î^ 

jserait  sur  Tlbar  et  le  somimet  du  oonfluent  du  Nischàva  et  de  fil 
Morava  bulgare.  Cette  dernière  portion  est  occupée  unique^ 
ment  par  la  montagne  dix  fastrebatz  (éperviêr).  ATO.  vien<- 
nent  d'autres  crêtes  entre  les  affluents  du  Toplitza  et  du 
Raschina ,  puis  le  Phtsch  on  PlotscAa  { lame  )  avec  le 
Stauitza  au  S.->K.»  et  enfin  leKopaonik  (1),  au-devani  duquel 
se  trouTent alignées  du  S.-Ë.  au  N.-O.  lès  moatagnesde  Kriv%- 
'ftieka  (torrent  courbe),  le  Gelin,  la  Josckanitschka'-Plamna  et 
le  Stol  ou  Stolovi'Planma  (chaises))  au  S.  4e  Karanevatz  «vec 
leurs  contre-forts»  les  montagnes  de  Kosnik  et  de  Bootoona  et 
les  hauteurs  «ntre  oe  dernier  lieu  et  ta  Morara. 

Uélévation  de  ces  montagnes  augmente  de  TE.  à  PO. ,  c'esl- 
à-dh*e  du  Jastrebatî?  au  Kapaonik ,  de  manière  que  Tlbar  n^e^t 
téparée  des  plus  hantes  sommités  que  par  des  pentes  rapidM. 
D'une  autre  part,  leur  hauteur  dminue  du  Sé*B«  &iiN«^.»  ^est- 
à-dire  du  Kopaonik  au  Btoiovt^  mais  sans  s^abaisser  tout^à- 
fait  autant  que  le  Jastrebatz.  Ce  dernier  n'a  environ  que 
3,000,  le  tHotsch  4,800  à  5,000  p.,  le  Kopaeeik  5,883  p., 
le  Getin  environ  4,300  p. ,  le  Stol  plus  dé  5,000  p. 

Si  te  Kopaonik  et  lèGelin  paraissent  parieur  havrtaiir «épatés 
des  crêtes  à  PO.  de  1-lbar,  les  montagnes  entre  te  Stol  et  le 
Gelin  au  S.  de  Maglitsch  paraissent  se  rattacher  anx  oonipe- 
forts  du  mont  Jako,  et  rétrécir  consMérablement  dans  ce  poiK 
Téchancrure  de  montagnes,  qui  règne  sur  font  ie  ceurs  de 
ribar  depuis  Mitrovitza  à  Karanovalz. 

Le  Jastyebatz.  est  une  grande  noontogne  s^atlengeant  plutôt 
de  O.-N.-O.  à  E.-8.-E.  que  du  N.-O.  au  S.-E.  j  elle  est  c©|- 
verte  de  forêts  touffues  de  chênes  et  de  hêtres.  Ses  cinMS  me 
forment  qu'un  dos  rond  ou  des  conjLoursiloux.  0es  petits  tqr- 
rents  s*en  échappent  de  tons  les  côtés,  et  la  setite  grande  Mallée 
qui  s'y  ti  ouve  existe  sur^  le  versant  méridional  au  N,-fi. 
de  Kourschoumii  (en  turc  d'argemt).  Parmi  ees  contre^^ofts 
on  doit  remarquer  surtout  eelui  qui  s'avanoé  à  l^E»  ée  Kroi- 

•  ■    ■        g 

(t)  Ce  nom  vient  de  JÊ[opati,  creuser,  faisant  allnsien  ain  nine- 
^fs  de  tètté  montagne. 


/' 


schevalz  (t.  Aladjakissar)  jusqu'à  Stalach  »  au  eonfluent  des 
deux  Moraves,  et  qui  resserre  laMorava  serbe  dans  un  profond 
et  étroit  défilé  entre  ce  point  et  Kovanlouk»  e'est-à-dire  pen- 
dant près  de^2  I. 

Les  crêtes  qui  lient  le  Jastrebatz  au  Plotscha  semblent  devoir 
être  à  peu  près  de  la  même  hauteur;  des  vallées  et  des  cols 
permettent  de  passer  aisément  de  Krouschevatz  à  Kour- 
schoumli.  Le  Plotêch  est  représenté»  au  contraire»  comme  un 
énorme  UKissif  »  qui  est  à  une  grande  journée  ou  une  dizaine  de 
lieues  au  S.-E.  de  Karanovatz.  La  vallée^  s'étendant  de  Brous 
au  S.-E. ,  parait  y  conduire,  de  manière  qu'une  partie. des  af- 
fluents de  la  Raschina  et  des  torrents  se  rendant  dans  le  To- 
pUlza,  y  auraient  leurs  sources.  La  cime  obtuse  de  cette  mon- 
tagne^st  couverte  d'herbages»  et  dépassant  la  région  des  forets 
debétres»  elleformeavecle  Kopaoniklehaut  d'un  amphithéâtre 
élevé  et  fort  en  pente»  .quand  on  considère  ces  montagnes  de- 
puis la  Jffœsie  supérieure. 

Le  Kop€u>nik  est  une  série  de  sommets  pointus  formant  une 
crête  nue  et  rocailleuse  s'étendant  du  M.-N.-O.  au  S.-S.-E.» 
et  sans  neige  à  la  fin  de  Tété.  Depuis  pette  montagne  »  on  voit 
continuer  une  arête  au  S.rE.  »  tandis  que  deux  autres  en  par- 
tent au  N.-O.  et  N.  Sur  son  côté  occidental»  une  pente  assez 
rapide  et  échelonnnée  amène  en  5  h.  à  l'Ibar ,  et  est  couverte 
dans  le  haut  d'uue  forêt  de  sapins.  Au  S.  et  à  l'E.»  la  pente  est 
adoucie  par  des  contre-forts ,  et  sur  le  côté  N.  et  N.-O.  »  en 
partie  boisé  en  hêtres ,  on  arrive  jusqu'au  pied  des  sommets 
par  des  plans  peu  jnclinés ,  soit  qu'on  considère  ensemble  les 
cimes  interposées  entre  le  Kopaonik  et  la  Morava  serbe»  soit 
qu'on  ne  s'occupe  que  des  vallées. 

Depuis  la  DIorava  »  on  monte  par  une  vallée  à  Botouna  ;  elle 
y  reçoit  les  eapx  du  petit  vallon  de  Yratar»  qui  est  la  voie  pour 
gagner  de  Botouna  le  col  qui  conduit  à  TO.  »  dans  la  vallée  supé- 
rieure de  la  Raschina»  sous  Rosnik .  La  route  de  Botouna  à  Brous 
passe  par  un  col  peu  élevé»  et»  à  ce  dernier  lieu»  la  Raschinacon- 
flue  Svecle  Gratschevatza-Rieka»  venant  du  pied  septentrional 
de  la  monUig[ne  ((u  Kopaonik  avec  un  autre  torrent  provenant 


GÉOGRAPHIE  GÉNÉRALE.  12^ 

an  S.-E.  Le  Gratsche?atza-rieka  est  forme  par  deux  affluents , 
dont  Tun  prend  sa  source  au  S.-E. ,  en  avant  du  Kopaonik , 
dans  la  gorge  de  Brsetcbe  ou  BrCzetche  (prononcé  aussi  Bre- 
selie  ),  tandis  que  Tautre  remonte  plus  au  S.  »  et  couFe  dans  la 
profonde  sinuosité  qui  sépare  les  cimes  autour  de  Brsetche  de 
celles  du  Kopaonik,  Brsetche  forme  le  bivouac  ordinaire  des 
voyageurs  qui  visitent  cette  montagne  »  parce  que  Roudnitza 
sur  ribar ,  et  Brous  sur  la  Raschina  »  sont  trop  éloignés  pour 
pouvoir  faire  cette  course  commodément  en  un  jour. 

La  vue»  depuis  la  cime  du  Kopaonik ,  est  une  des  plus  belles 
de  la  Turquie  »  parce  que  cette  pointe  domine  ùu  loin  le  pays 
au  S.  9  au  S.-O.  et  à  1*0.  On  a  sous  soi  la  partie  occidentale 
de  la  Haute-Mœsie  avec  le  bassin  ou  la  plaine  de  Sitnitza  ou 
de  Kosovo»  et  en-deçà»  les  sommités  du  Schar  se  cachent  dans 
2es  nuages  lorsque  le  ciel  n'est  pas  vaporeux.  Au  S.-O.»  Tho- 
rizon  est  formé  par  le  Glieb  »  le  Stari-Kolaschin  »  le  Hokra- 
Planina»  tandis  qu'à  TO.-N.-O.»  on  nous  nomma  la  montagne 
de  Blinatz  »  et  à  TO.  celle  de  Goubia.  Les  crêtes  traversant  la 
Bosnie  semblent  ne  former  qu'un  plan  incliné  de  TO.  à  TE.» 
au<*dessus  duquel  trône  la  grande  chaîne  séparant  ce  pays  de 
THérzegovine.  Une  coupure  du  Lioubitschnia  »  environ  à  TO. 
de  Priepolie ,  fait  paraître  en-deçà  de  cette  dernière ,  d'une 
manière  tout-à-fait  fantastique  »  les  quatre  ou  cinq  grandes 
pyramides  nues  de  dolomie  du  Dormitor  en  Herzégovine.  Ce 
sont  les  mêmes  qu'on  aperçoit  en  passant  la  montagne  entre 
Priepolie  et  Taschlitza.  Au  commencement  de  l'été»  une 
abondance  de  plaques  de  neige  donne  à  ce  tableau  un  air 
encore  plus  alpin. 

Le  Gelin  est  une  montagne  à  sommet  pointu  et  dénudé  » 
comme  le  Kopaonik^  et  au-dessous  de  la  partie  couverte 
d'herbe  sont  des  bois  de  hêtres.  Les  montagnes  de  Stol  ou 
Stoloi^î  sont  composées  de  plusieurs  cimes  de  la  même  forme  » 
parmi  lesquelles  trois  sont  surtout  proéminentes.  Elles  con- 
tiennent les  beaux  pâturages  du  Tschemera-Planina  »  où  les 
marchands  de  bestiaux  dé  Karanovalz  envoient  leurs  animaux 
en  été*  En  général  »  depuis  la  vallée  de  la  Morava  »  cette  ac- 


i9^  TunQvn  i^'eunopp. 

amuhthn  de  moniagoe»  en  paio  de  siicri»  foit  4m  çffet  d'an^ 
tant  plus  grand  qu'au  N.  les  crêtes  sont  douces, 

Vues  depuis  les  hauteurs  à  TO,  de  Tlbar ,  les  montagnes  en- 
tre le  Stol  et  le  Kopaonik  donnent  l'idée  d^un  système  compli- 
qué de  vallons  qui  est  encore  peu  connu.  Au  pied  septentrional 
du  Jelin  se  trouve  la  vallée  du  Joscbanitza,  un  afSuent  de  Tlbar, 
et  donnant  le  nom  deJoscbanitscbka-lPlanjna  aux  montagnes  qui 
le  bordent*  La  Raschina  prend  sa  source  à  10  ou  12 1.  ejlViron 
de  Krouscbevatis,  près  des  mêmes  lieux  ou  sur  l^autre  côté  d'une 
crête  qui  lie  le  Gelin  au  Savina-Trepetza.  Elle  couteau  N.«>Ëi 
de  Kosnik  f  arrose  jusqu'à  Brou3  une  vallée  de  3  I.  de  long, 
pleine  de  villages  «  d'où  elle  va  gagner,  à  ce  qu'il  t)araît,  par 
des  gorges  de  montagnes,  le  passin  de  kirouschevaiz  par 
derrière  cette  ville*  Si  noç  renseignements  étaient  faux ,  elle 
ne  pourrai^  qu*avoir  le  cours  indiaué  sur  les  cartes  et  passer 
à  Botouna.  Le  torrent  de  Krit^a^meka  coule  aussi  ebtre  les 
montagnes  du  Gelin  ou  celles  dépendantes  de  lui  et  leKopaonlL 
Le  torrent  de  Roudnitza  descend  au  S.-O.  et  à  TO.  dés  parties 
septentrionales  de  ces  crêtes.  En  ayant  des  monta(^nes  préce*^ 
dentés,  on  trouve  au  N.  et  N.-E.,  comme  contre-forts,  les 
crêtes  bordant  la  partie  supérieure  de  la  vallée  de  la  RascbiAa^ 
qui  coule  dans  un  sillon  N.-O.  —  S.-E. ,  et  y  reçoit  plusieurs 
affluents  du  S. ,  tels  que  VOsredaiz^  entt*e  Milentia  et  Itiba- 
ria  ;  majà  il  se  jette ,  après  BroUs ,  dans  des  défilés  If  .-S. ,  et 
coule  plus  bas  au  N.  dans  la  Morava. 

L^un  des  plus  hauts  sommets  à  TO.  de  la  Raschina  supé- 
rieure est  le  mont  Neratsckie  à  TO.-S.-O.  de  la  butte  escarpée 
du  vieux  château  de  Kosnik.  Depuis  ce  sommet  de  2,868  p., 
et  au-dessus  des  forêts  de  hêtres,  on  a  une  vue  étendue. sur 
une  grande  partie  du  S.-O.  de  la  Servie,  et  l'horizon  est  formé 
au  N.-tl.  par  les  montagnes  de  Roudnik;  à  1*0.  se  voit  le  Gp- 
liuj  et  dans  la  direction  de  Novi-Bazar ,  le  Savina-Trepci?i>. 
Entre  la  vallée  supérieure  delaftaschinaet  la  Morava  se  trouvent 
les  crêtes  boisées  d'environ  2,000  p. ,  au-devant  desquelles  soijt 
placés  les  espèces  de  bassins  ou  vallées  très  évasées ,  assez 
sèchei^  et  déboisées,  de  Botouna  et  de  Bobota  :  ses  cavités  ont 


w  DÎToa»  40  l»900à  1,90Q  p.,  el  ont  imè  dîrfocioo  dii( 
S,*-0,  au  I<f.-E«  JEofiu  enrre  ce^  dernières  el  la  plaine  da 
KrouichevaUE  çu^teni  encore  de  baissée  éminenoee  boisées  et 
snriQoniées  de  piaies^orm^  étenduee  comme  autour  de  ta 
vallée  de  Yerbitza,  autre  affluent  de  la  Horava. 

La  Servie  0nmtpih  ou  le  paya  limite  par  la  grande  Moravn^ 
le  Danube  et  le  Timok  eat  oocupé  en  bonne  partie  par  dea 
moniageea  se  rattaebatit  au  N»-Ei  à  celles  dn  Bannai  et  de 
la  petite  Valachie  9  et  au  S.-Ë.  à  celles  qui  séparent  la  Mœaie 
supérieure  de  la  Bulgarie,  Le  point  de  rencontre  de  ces  deux 
ebaines  çoumnl  Tune  dM  N*-N4*-E»  au  S.-S*^0.»  et  fautre  du 
S,^£t  au  N«^«f  paratt  être  au»  sbui^ees  du  Têepna-IUeka  (ta 
rivière  noire)»  dans  le  Kriv^-Yr  (montagne  oourbe)  et  au  N*  dm 
ia  pyramide  du  Rtagn^ 

La  chaîne  septentrionata  présente  aux  Serbes  toutes  les 
^nditions  nécessaires  pour  une  bonne  frontière»  puisque  ses 
plus  longues  pentes  sont  sur  le  côté  serbe,  et  les  plus  courtes 
comme  les  plus  escarpées  sur  lewrsant  bulgare.  Auui  n'en 
sert-il  que  de  petits  torrents  sur  ce  dernier  oôté»  on  se  trouve 
entre Kladova  (t.  Fetiilam) eiWiddin ^  la  plaine  de  Prao^o, 
iandis  qu  il  en  déooule  au  Nà-E.  plus  d*une  rivière  pardouranc 
des  vallées  fertiles  ou  du  moins  propres  ù  la  culturel  tellea 
sont  la  Resava»  ta  MlaVa  »  flpek  et  le  torrent  du  Donnlan. 
D'un  autre  c6té>  on  y  trouve  aussi  des  sillons  lodgitudinaus  ^ 
tell  que  ceux  assez  sauvages  de  Poretzka-Rieka ,  et  des  af- 
fluents supérieurs  de  Tlpek»  de  la  Hlava,  de  la  Resaya,  du  Ra- 
vaidt^,  du  Jttoutnitscblui-Rieka  et  de  quelques  torreqts  sur  ta 
versait  orieoliaK  L'origine  de  h  Besava  est  dans  les  montai 
gnes  entr0  Jagodin  et  le  bassin  du  Tzema^Rieka,  Il  coûta  au 
£f.-0<,  et  parait  recevoir  le.Doubniua  réuni  au  torrspt  i^ 
Yoinik  au  S«  du  mont  Slatova.  M.  P.essart  ajouteqne  Ja  Re&aiti 
segrossitsouevSedlare  duKoutiilova»  qui  prend  son  origûpe 
près  du  village  de  glatovOf  a  un  cours  d'une  d/â  i«^  et  pasto  à 
Grabovatz» 

La  JMlam  a  se»  sources  à  JBcbagQubitaay  dans  les  moniagnils 
des  MaidoM^ue»»  au  pieddttStol;tle  Bosours»  le  J6sobaniua.et 


138  .  tuRQum  b'evropè. 

FAdoojevo  s*y  joignent  presqn'au  S.  (Tlsvor  (sotirce).  Le  petit 
torrent  de  Pek  ou  Ipek  a  un  cours  intéressant  »  à  cause  des 
défilés  étroits  Ë.-O.  qu'il  traverse  pendant  1 1.,  pour  se  por« 
terau.N.--0.  Au-dessus  de  Krouschevitza  existe  un  bassin 
spacieux»  et  plus  loin  la  vallée  s'évase  toujours  plus.  Aucun  des 
cours  d'eau  précédents  n'égale  en  longueur  et  en  importance 
celui  du  TimoL  Ce  bassin  sépare  notre  crête  de  celle  de  la 
Mœsie  et  de  la  Bulgarie.  Le  Timok  a  2  ou  5  p.  de  profondeur* 
sur  18  à  60 1,  de  largeur. 

Les  montagnes  depuis  le  Bannat  au  Rtagn  se  présentent , 
vues  du  S.,  cx)mine  une  série  de  plates-formes  calcaires  en 
échelons,  s'élevant  graduellement  du  S.-S.-O.  au  N.-N.-E., 
et  s'ûbaissant  aussi  du  S.-E.  au  N.-O.  Depuis  la  vallée  de  la 
Grande-Morava  ou  du  Timok,  elles  n'offrent  que  des  sommets 
très  allongés ,  rabattus,  çàetlà,  avec  de  grands  escarpements, 
et  beaucoup  de  forêts  de  hêtres,  de  sapins  et  de  chênes.  Des 
eimes  à  pointes  émoussées  ne  se  rencontrent  qu'au  S.  d'Islas> 
de  Milanovatz  ^  et  dans  les  monts  Gorniak.  Les  parties  les  plus 
sauvages  et  les  plus  boisées  se  trouvent  sur  les  défilés  du  Da- 
nube ,  et  surtout  entre  les  vallées ,  et  autour  des  vallées  d'Ipek 
et  du  Poretschka-Rieka.  Sur  d'autres  points  il  y  a  des  pâtu- 
rages et  des  chalets. 

Il  est  de  la  dernière  évidence  que  le  Danube  occupe,  entre 
Aram  ou  Ribischova  et  Kladova ,  une  vaste  crevasse  courant 
surtout  duN«-0.  au  S.-E.,  entre  Kladova  et  le  nouveau  Or- 
chova  (s.  Rschaçfa)^  ainsi  que  de  Milanovatz  à  Ribischova, 
tandis  que  d'Orschova  à  la  vallée  du  Poretschka-Rieka  la  fente 
est  dirigée  du  N.-E.  au  S.-0.  Cette  circonstance ,  jointe  au 
cours N.-*S.  des  rivières  de  notre  chaîne,  ne  semblerait-elle 
pas  provenir  de  la  rencontre  du  système  des  rides  N.-N.E. — 
S.-S.-O.  avec  celles  N.-O.^— S.  E.?  Rien  de  plus  intéressant 
^ue  de  considérer  le  Danube  resserré  entre  de  hautes  mu- 
railles coupées  à  pic ,  et  de  retrouver  dans  ces  défilés ,  exacte- 
ment en  Servie^  le  prolongement  des  chaînes  delà  petite  Va- 
lachte  et  du  Bannat^  savoir  :  celle  du  Tzerna  (noire),  daâs  les 
monts  Strebatz  »  la  crête  de  l'extrémité  tout-à-fuit  N.-Ec  de 


GÉOGllAt»IflË   GÉNÉRALE^  i39 

la  Servie  OU  A\i  district  de  Kraina  ;  celle  entre  Ogradina  et 
Bcrfzaizka,  dans  les  montag^Yies  de  Maidan  (mine),  et  dans 
celles  entre  le  Poretschka-Rieka  etTIpek;  les  crêtes]  entre 
Dreukova  et  Moldava  ,  dans  les  montagnes  de  Krouischevo 
(Keuszevo  des  cartes),  du  Golich,  et  celles  entre  Dobra  et 
Goloubalz  ;  celles  de  Ribischova  et  de  Divilsch  ,  dans  les  hau- 
teurs entre  Gradzischte  etPojarevatz.  Au-dessus  de  Podjeliti, 
les  coupures  des  rochers  calcaires  donnent  lieu  à  une  cascade. 

Dans  la  chaîne  du  N.-E.  de  la  Servie  on  peut  distinguer,  au 
N.  du  Riagn ,  les  montagnes  à  TE.  de  Krivi-Vr  (cime  courbe) 
et  le  Loukova ,  le  Paràtchiriski^bregy  ou  monts  à  TE.  de  Para- 
ichin,  le  Tzerni-Vr  o\x  Verch  (cime  noire),  aux  sources  du  Ra- 
vanitza,  ]c  Baba-Goloiibatz ,  leHaidoutzi-P/anina,  oumon- 
ingnesdes  Brigands,  au  N.-O.  du  Tzerna"-Rieka ,  surmontés 
par  Tes  sommets  du  Slatoua-Planina  (doré)  et  du  Ao/ (chaise), 
entre  les  sources  de  la  Resava  et  du  Mlava.  A  FO.,  parmi  les 
contre-forts  de  ces  montagnes ,  on  doit  nommer ,  sur  la  droite 
de  la  Resava ,  près  de  Manasia>  les  monts  nus  de  Malia  et  de 
Piutorak.  Au  N.-O.  de  ces  crêtes  se  trouvent  les  monts  Bela^ 
nitza  (blanchâtres),  qui  prennent  vis-à-vis  de  Lasnitza  le  nom 
de  Selena^Planina  (montagne  verte).  A  droite  de  Krepolines^t 
le  mont  Soumçroz^  et  à  gauche  le  mont  FJran  (i).  Plus  loin 
sont  placés  la  crotipe  allongée  du  mont  Gorniak  (qui  est  en 
haut),  avec  ses  pittores(jues  escarpements ,  au-dessus  du  cou- 
vent du  même  nom ,  puis  les  vastes  plateaux  élevés  de  l'Orne^ 
lieska-Planina  et  le  mont  Voutkan,  Le  Stava  et  le  Tzerni-Vr 
(cime  noire)  sont  aux  sources  de  l'Ipek ,  que  le  Petzka-PIanina 
sépare  du  Poretschka-Rieka,  et  le  petit  et  le  grand  Strebatz 
s*étendent  entre  cette  dernière  vallée,  le  Danube  et  leTimok. 
Enfin  le  long  du  Danube ,  à  TO.  du  Poretschka-Rieka ,  se  trou- 
vent les  crêtes  déjà  énumérées. 

Tous  les  sommets  des  arêtes  secondaires  qui  courent  au 
N.-O.  se  terminent  brusquement  par  des  escarpements ,  tan- 
dis que  leur  base  se  prolonge  en  collines  jusqu'au  Danube 

(I)  Yoyez  le  Voyage  en  Servie,  de  M.  Plrch. 

19.  •  9 


430  Tmm^  làRUKopi;* 

ou  à  te  W^î^va.  Le  tiplich»  îtVfi.  d^  Goloubpu  (leColum- 
baicz  4es  mi^)  (0  ,^  le  ^»o^t  Youlkv^u ,  te  crête  aq  s»  d'IsYor, 
te*  b^s^eçi  pc^tagnes  de  Bab^-Golowbaia;  »  à  rç.  de  TzeraUza 
(ttoirâtre) ,  le»  «liHUs  LouKqy^  et  1^  Krivi-Yr»  offres  çe§  léies 

IBi  J^s,  mont^gne^  du  Ts^ertis-ï ,  dans  ^e  Ban»a(t ,  ont  woe  élé- 
Y»M«Q  epire  4,000  p,  et  5,000  p.,  rOmolieska-PIaninft  a  bien 
5,500Pm  et  le  moqt  gtol,  uw  des  plus.  Iwuts  saoïmets  isQlés  de 
^oir©  çbaîue»  î^  uu^i  élévatioû  YQisine  de  4,000  p.  Car,  si  de- 
puis Orsçhov^  te  chaîne  paraît  éprouver  un  abaissement ,  elle 
&ç  i^lèYe  d^i^s  w  ppipt  un  instant  pour  continuer  de  nouYeau 
^  din^iuMer  en  hauteur  jusqu'^ui^  montagnes  de  Laukova ,  qui 
om  e^Yiï*on  5»O0O  p^  l^eura  contre-forts  au  N.-O.  n'ont,  dans 
(e  mom  GoruiaM,  qu  envirojR  1 ,800  p.,  et  dans  celui  de  GoHch 
jtresque  te  na4n\e  hameur^  Quîint  m%  coUin^iS  entre  la  BJorava 
^  G^QUbaU*  e\les  ont  de  3  à  500  p,  ;  çiinsi  celles  derrière  Poja- 
r^Yftta;  ojftt  345  p^  f,  celles  du  K.Qtscburiska-Lipovatz ,  près  de 
B^ra^  55^  P>  >  et  le  fond  du  vallon  de  Bqriisch  est  à  583  p. 

Tomes  ces  piontagnes  sont  ^isées  k  parcourir  par  des  sen- 
\m^%  et  tuêwe  Içursi  ptetes-fPrwes  permettent  de  ps^s&er  d'un 
hn^m^  de  v*Yière  ^  loutre*  VÇim  auCMue  route  véritable  ne  les 
ir^ver^e»  si  ce  n^st,  d^ns  le  mont  Miroiscb^  entre  Milanovatz 
et  Br^U-PateuKî^  X  ^^  l.e^  chemins  indiqués  à  Iq  partie  supé- 
rieur€^  du  Poretççhka-Biekan  entre  Boutscha  et  Boudna-Glava 
(l»ê^eide»  mines)  (Iç  BQUdaglaba  des  cartes)  ou  Tanda  (Tandu 
4e§.  Cî|rles)|  tte  som  que  des  sentiers  faits  pour  des  piétons 
VlU  de*cheY2^ux,  Qn  s'y  élèYeà  plus  de  2,600  à  2,800 p* 

ltî\  pcyrtiou  S-^-E'  de  la  Servie  qui  nous  reste  à  décrire 
^ç^\  dans,  le  fait  qu*Mne  dépendance  de  la  chaîne  bulgaro- 
çp^sieni^e,  î^ussi  elle  n'offre  (wx  Serbes  qM'une  frontière 
mal  assurée  et  n'en  est  séparée  que  par  le  col  bas  de  Grou- 
^a,d.i;  et  un  affluent  du  Timok,  La  figure  proéminente  eu  est 
te  t^^o^^%  pyramide  isolée  de  3,900  p. ^  située  à  2  1^2  I.  à 


-r: rt — ^ ' ^ 


(4)  Ce  nom  vient  de  (ro^oufra  (pigeon),  faisant  allusion  à  la  si- 
tuation élevée  de  la  dernière  tour  du  château  de  Goloubat^. 


GÉOGRAPHIE  aisfiaiLË.  iSt 

1*Ë«-N.-Ë.  de  Bania  (bain).  £Ue  a  est  unie  à  la  chaîne  précé- 
dente que  par  une  échancrure  de  montagnes  s'ubaifisant  à 
5„000  p. ,  et  se  liant  par  de&  contre-foris  avec  le»  hauteurs  d« 
Scboupeliak.  de  Rsyaa  et  de  Paratchin,  Elle  présente  uni»  pente 
fort  rapide  au  bassin  de  Tzeroarrieka ,  tandis  qu'on  en  descend 
assez  insensiblement  dans  la  plaine  de  Bania.  Entre  cette  der- 
nière et  la  Moravat  il  y  a  une  basse  créie  qui  a  800  p.  de 
hauteur  absolue  «  et  ne  porte  que  çà  et  là  des  broussailleft.  Elle 
se  prolonge  du  N,-Q.  au  S.-E.  au  N.  de  Dragotatia ,  4'Alekâi« 
nitze  (s«  AleksincUz),^  de  R£Ûan  (en  $«  de  froment)  ou  Boulovan 
(en  yaU  rocher)  et  de  Paratchin  >  et  se  rattache  au  M*  aveo  toa 
crêtes  de  Loukova  el  de  Yremtscha*. 

II  se  forme  ainsi  une  plaine  élevée  entre  Bania»  Tergoviachte 
et  Yremtscha  »  dont  les  eaux  »  savoir  ;  celieadu  Batuha^ieka 
et  du  Ff^elo-rieka  ,  s'écoulent  dans  la  llorava  par  une  coupure 
dans  la  basse  ride  kuérale  à  Aleksinitze.  EiKleçà  de  cette 
plaine  »  à  660  ou  7Ô0  p.  ^  et  en-deçà  du  ool  au  1S«  de  Vremt»» 
cita»  atteignant  677  p.«  exiaie  la  cavité  de  Louiovat  dool 
Teau  s'écoule  aussi ,  par  un  d^lé  semblable  au  précédent ,  à 
t'E.-S.-E.  de  Rajani  enfin»  au  N.  de  la  montagne,  entre 
Loukova  et  le  couvent  de  Svela-Petka»  se  trouvent  tea  valkM»» 
du  Moutniischka  Rieka  et  de  sea  affluents.  Entre  i^an  et  Pa« 
rachîn  »  un  plan  fort  peu  incliné  conduit  depw  lea  derMèrea 
collines  à  la  M orava ,  mais  entre  Rajan  et  Nisêh  cette  pcM»te  est 
interrompue  par  la  coupure  de  la  Morava«  bordée  de  petilea 
éminence&« 

Entre  Bania  ^  Gorgouschovati  et  la  plaine  de  Nîaeb  régnent 
des  crêtes  dont  les  païuîesiles  phia  éleyéea  sont  a«  &  et  8.^fi« 
de  Bania,  savoir  :  l^Banska^Planina  et  làDepùzip-Koula,  mtm 
que  le  Krestatatz-Planina.  Le  nom  de  ]|oaiia«  donné  à  cea 
montagnes  dans  les  cartes  »  ne  m'a  pas  étéeité  dan»  le  pays. 
Comme  la  plaine  de  JNisch  et  surtout  ceUede  Bania  sent  ékrvëêat, 
on  monte  bien  plus  vite  aux  sommets^  depuia  le  eàié  S*  on  O. 
que  du  côté  £.  ou  N.-E^  Depuis  Bania  »  on  aueiat  iecot  an  S* 
dû  contre-fort  méridional  du  Btagn  es  1  h«,  tandia^pueponr 
arriver  du  Timok  au  premier  Qol,  sw  laronlieddGotgiMHK 


jS2  tURQUfE   d'ëCRO^Ê* 

chovalz  à  Bania ,  il  faut  plus  de  2  h.  Entre  ces  deux  cols, 
celui  du  Rtàgn,  de  1>400  p.,  et  celui  du  Krestatalz-Plarvina, 
d*au  moins  2,000  p. ,  il  y  a  un  vallon  dont  les  eaux  s'écoulent 
dans  le  Timok.  Des^montagnesdeprès  de  5,000  p.  dominent 
au  S.-O.  et  N.-E.  le  col  du  Rtagn.  D'un  autre  côté,  depuis 
Nisch,  situé  à  414  p.,  on  arrive,  par  une  pente  extrêmement 
douce ,  au  col  de  Groumada  à  environ  900  p. ,  et  la  plaine 
s'élève  aussi  de  toute  part  d'une  manière  graduelle  contre  les 
sommets  rocailleux  calcaires,  qui  la  bordent  au  N.  et  y  attei- 
gnent de  940  à  i  ,000  p.  Le  col  de  Groumada  est  franchi  en 
une  demi-heure ,  et  on  en  descend  assez  vite  dans  la  vallée  du 
petit  Timok. 

*  Le  versant  occidental  de  la  montagne  de  Rtagn  forme  une 
longue  pente  occupée  par  des  prairies  et  des  bocages.  On  par- 
vient au  pied  de  sa  sommité  sans  aucune  peine ,  et  on  y  trouve 
au  S.  un  vaste  cul-de-sac  occupé  ppr  de  superbes  pâturages.  En- 
deçà  existe  un  bois  de  chênes,  où  il  y  a  dans  la  roche  calcaire 
un  puits  naturel,  qui  a  environ  20  p.  de  diamètre  sur  40  à  50p. 
de  profondeur.  Sûr  son  fond,  il  y  avait  en  août  de  la  neige  et 
de  la  glace,  et  le  thermomètre  y  marquait  2®  sous  zéro ,  tandis 
que  la  température  de  l'air  hors  du  puits  était  de  23  à  24°  cent. 
On  descend  dans  ce  puits  au  moyen  de  trois  ou  quatre  troncs 
d'arbres  entaillés,  échelle  que  les  Serbes  appellent  Stouba, 
Les  gens  du  pays  assurent  tous  que  la  neige  et  la  glace  dispa- 
raissent en  septembre  pour  ne  se  reproduire  qu'en  juin  de 
Tannée  suivante,  et  ils  portent  cette  neige  à  Nisch.  Tout  ce  que 
nous  pouvons  dire  à  cet  égard,  c'est  que  nous  avons  observé 
des  gouttes  d'eau  gelée  au  plafond  de  cette  espèce  de  caverne, 
et  qu'il  parait  exister  de  semblables  cavités  à  neige  en  été 
dans  la  même  chaîne  dans  le  Bannat. 

La  cime  du  Rtagn  n'est  qu'une  pyramide  triangulaire,  qui 
est  superposée  sur  une  crête  fort  escarpée  à  TE.  au  N.-E  et 
au  S.,  ou  en  d'autres  termes  ce  n'est  qu'un  arête  extrêmement 
étroite,  formée  par  des  couches  calcaires  fort  redressées  et  di- 
rigées du  N.-E.  au  S.^E.  Sa  cime  ne  peut  contenir  que  cin- 
quante personnes  au  plus.  Son  isolement  de  tous  les  sommets 


GÉOGRAPHIE  GÉNÉRALE.  155 

voisinS;  et  sa  hauteur»  bien  plus  cpnsîdérabte  que  ces  derniers, 
donne  à  cette  montagne  un  aspect  tout  particulier,,  et  re- 
lève  son  élévation.  Quand  on  la  regarde  depuis  les  éminences 
entre  Krouschevatz  et  laLevatzka,  on  dirait  voir  un  volcan  avec 
un  écbancrure  ou  cratère  étroit  au  sommet. 

Depuis  ce  pinacle,  on  saisit  fort  bien  ,  soit  la  structure  en 
forme'  de  toit  de  la  chaîne  du  N.-E.  de  la  Servie,  soit  la  potomo- 
graphie  du  Tzerna-Rieha ,  tandis  qu'on  voit  aussi  le  Jastre- 
balz  et  les  montagnes  centrales  de  la  Servie.  Le  bassin  du 
Tzerna-Rieka  est  étalé  au  pied  de  l'observateur  avec  tous  ses 
affluents  et  ses  riants  vallons,  qui  remontent  à  TO.,  et  dont  Tun 
forme  une  large  gorge  au  bas  de  l'escarpement  du  Rtagn.  Cette 
rivière  résulte  de  la  réunion  de  quatre  affluents ,  provenant 
des  montagnes  des  Haidoukes,  du  Baba  -  Goloubatz ,  du 
Krivi-Vr  et  de  la  base  .septentrionale  du  Rtagn.  Il  porte  aussi , 
dit^n ,  quelquefois  le  nom  de  grand  Timok  {Feliki-Timok)^ 
tandis  que  le  véritable  Timok  est  la  rivière  près  de  Zailschar 
(le  Saiczar  des  caries),  au-dessous  du  confluent  de  cette  der- 
nière avec  le  torrent  venant  d'Isnebol,  et  s'appelant ,  suivant 
nous,  le  grand  Timok.  Nous  pouvons  du  moins  assurer  que  le 
petit  Timok  (Mali-Timok)  est  l'eau  qui  coule  en-deçà  du  col 
de  Groumada  auN.-O.,  et  qui,  après  avoir  passé  à  Sverlik, 
tourne  au  JN.^E.  pour  atteindre  Gorgouschovatz. 

Avant  de  quitter  la  Servie,  nous  avons  encore  à  parler  de 
la  vallée  de  laMorava,  la  plus  grande  en  Servie.  Cette  vallée 
prend  le  nom  de  grande  Morava  (Velika^Morai^a)  depuis  le 
confluent  des  deux  Moravas  serbe  et  bulgare  {Serbska  i 
Boulgarska-Morava)  au  Danube.  Dirigée  du  S.  au  N.,  elle  a 
environ  45  à  50 1.  de  largeur ,  et  n'est  traversée  que  par  le 
seul  pont  de  Tchoupria  (  t.  Keupria  )  (pont) ,  d'où  elle  serait 
navigable  en  grande  barque,  si  son  lit  n'était  pas  obstrué  par 
des  troncs  d'arbres.  Elle  coule  avec  un  cours  peu  rapide  au 
milieu  d'une  cavité  de  25à  26 1.  de  longueur,  qui  est  partagée  en 
deux  par  les  hauteurs  entre  Panievatz ,  Popovitsch  et  Glogo^ 
valz,  la  Morava  y  étant  resserrée  dans  un  défilé  par  les  crêtes  au 
S.  du  Resava,  liées  à  celles  au  S.  du  débouché  du  Lepenitza. 


154  TURQUIE   b'eUROPE. 

Be  Slalach  jusqu'à  ce  point ,  la  valide  n'a  tiwe  8 1,  de  longueur 
sur  i  i;9  I.  à  2  i.  de  largeur,  mais  la  place  pour  la  culture  y 
est  fort  au{];nieniëe  par  les  très  basses  plates-formes  totalement 
déboisées  à  TE.  de  Tchotipria  et  de  Paratcîiln,  ainsi  que  par  des 
débouchés  de  vallées,  surXout  par  celle  du  Ravanitza  et  du  Mout- 
nitschka-Rieka;  Sur  la  rive  gauche,  au  contraire,  la  vallée  est 
bordée  de  montagnes  boisées  à  pentes  rapides,  et  même  le  Ve- 
lerlna ,  le  Jouvor  ou  Gior  la  surplombent  immédiatement.  A 
4/2 1.  au  S.  de  Jagodin,  la  montagne  s'.ivance  sur  la  gauche  de 
la  vallée  sous  forme  d'un  bas  promontoire  de  480  h  180  p. 
qu'on  met  une  petite  1/2  h.  à  franchir.  L'éperon  au  N.  de  Glo- 
govatza  1  à  i/21.  de  largeur,  présente  à  eetre  partie  delà  vallée 
de  la  Morava  une  pente  assez  roide,  et  e^t  tout  boisé  en  chênes 
à  son  sommet  atteignant  700  p.  Au  contraire,  on  en  descend 
ou  N.  par  on  plan  long  et  bien  moins  incliné  jusque  vers  Po- 
povitsch ,  qui  ne  parait  être  qu'à  un  niveau  de  254  p. 

La  partie  septentrionale  de  la  vallée  de  la  Morava  a  15  I.  de 
longueur,  sur  4  à  4  1/2  I.  de  largeur,  ce  qui  provient  de  ce 
qu'elle  sert  en  même  temps  de  Ht  à  la  Resava  à  TE.  et  à  la  Je- 
sava  au  N.-O. ,  outre  les  débouchés  de  plusieurs  autres  cours 
d'eau  dont  les  principaux  sont  à  TO.,  le  Kalenska-Rleka ,  le 
Vnmievalz,  le  Longôvîna-Rîeka  au  S.  de  Jagodîna,  le  Le- 
vai zka,  le  Bielitza,  leLepenitza,  leLtpovatz,  le  Raila-Rieka , 
et  In  Jasenitza  avec  ses  affluents,  le  Kouperschitza  (Knpernika 
des  cartes) ,  le  Mitzatscha ,  le  Milatovitza  (deux  affluents  de 
rivantscha,  au  S.  de  Roralschitza)  et  Tlvantscha.  A  TE.,  on  ne 
i«emaiY]U6  surtout  que  le  Schoupelianska-Rieka ,  le  Motittiil- 
schiza,  le  Havamiza,  le  Jasenova  et  la  Resava.  Le  cours  de  cette 
dernière  Hvlèrè  présente  la  particularité  de  couler  jusqu'à 
Svilianîtza  au  N»-0.,  et  de  sembler  vouloir  se  jeter  dans  la  Mo- 
rava, au  Heu  qu'elle  s'en  détourne  stiWtement  pour  couler  au 
N.,  et  n'atteint  cette  rWêreqtî'à  6  1.  de  là  vers  Lmtsitza.  La 
Jeseva  n'est  que  le  bras  droit  de  la  Morava  au-dessous  de  Ml- 
losevtze.  Cette  plaine  est  couverte  des  plus  riches  cultures  et 
d'une  foule  de  villages  ;  elle  n'est  marécageuse  et  couverte  de 
prairies  que  dans  le  voisinage  du  Danul>e,  entre  Semendria  et 


GÉOGRAPHie   OÉIfrÉRÀlE.  185 

Pojarevalî.  Elle  tiô  se  rétrécil  qu'au  S.  de  Svilanltâft  (Heii  de 
soie),  et  se  prolonge  au S.-E.  dans  le  vallon  supérieur  de  lu 
Resava.  D'un  autre  part,  toutes  les  Imuleurs  voisines  sont  boi- 
sées en  chênes,  à  Texceptibn  de  côHes  de  PojtlrevSIlz  et  desco^ 
te-aUx  à  Vignobles  de  Setnendrta.  Il  y  ù  tnéme  eiieoté  çù  el  là 
des  petits  bois  de  chêne»  dans  la  partie  méridionale  de  la  vallée 
delaMoraVa. 

Le  confluçnt  de  la  Morava  bulgare  et  de  la  Morava  Sérbë  ù 
lieti  en-deçà  de  deux  déHIés,  dont  efelui  de  la  première  rivière 
est  la  contre-partie  des  gorges  de  gneiss  qu'ocoiipe  lé  Danube 
entre  Straubing  et  Ltn«  -,  tahdis  qu'il  a»raît  pu  trouver  un  dé- 
bouché p\m  aisé  ûii  milieu  du  terrain  tertiaire  plus  n<i  S.  La 
fettie  bcctîpée  par  la  Morava  bulgtfï*.»  est  si  escarpée  v  qa*on 
ne  peut  lu  longer  r  entre  la  cavité  de  Paratchin  et  de  Jagodin 
à  £60  à  370  p.  et  cettedeNischà914po  il  a  donc  follu  établir 
la  rotite  par  dessus  le^  basses  hauteurs  qui  remplissent  l'éofaatt^ 
crurë  de  3  à  2 1  /3  L  entre  le  Jastrebatz  et  lu  crête  à  l'O.  et 
au  N.-O.  deBJnia- 

Ces  ondulations  de  terrain  couvertes  débroussailles,  du  itiéme 
ça  et  Jù  de  très  pétris  btiis,  âtteigneni  ba  rhaximun  de  hittceitr 
de 800 p.,  ù  3  i.  N.  de  Rajati  et  aa  6.  de  Schoupelia<llid(»- 
Hau.  Le  lit  du  Schoupelia-Rieka  est  à  442  p.»  Rajào  dans  une 
cavité  à  649  pM  et  Aleksinitze  duils  on  autre  de  337  pi  On 
monte  et  descend  ce»  deuK  taluft  par  dés  pentes  très  peu  seii«- 
sibles  et  surtout  fort  longues  entre  Aleksinitze  et  Ntsch^ 

Entre  Stutatch  et  Makreschan  se  ti^ouve  l'autre  défilé  de  la 
Morava  serbe  qui  a  environ  1  L  de  longeur^  U  est  coupé 
dans  les  mêmes  basses  qui  réunissent  les  montagnes  do  Tei^ 
nitschka-Pianina  aux  contre-forts  du  Jastrd)atz,  mais  sa  diro^ 
tion  est  du  N.-E.  au  8^.-0^9  tandis  que  les  fentes  oodiq^éesfiAr 
la  Moravn  bulgare  courent  dans  un  sens  opposé  du  lf*«0»  ftli 
S.-Em  ^tsont  deui  crevasses  pâraUèies  réunies  par  ud  nutre 
N.  ^£. — S.-O.  Le  défilé  de  la  Morava  serbe  est  dominé  par  d<ss 
hauteurs  plas  basses  cjUc  celles  boi*danl  le  lit  profondéflaènt  en« 
caisse  de  la  MiMrava  bulgare  ^  et  il  laisse  la  place  poui  mie 
route  vers  eon  côté  mér idtonah 


iS6  TURQUIE  d'eUROPE. 

La  ruine  de  Taneien  château  de  Sialalcli  à  300  p.  sur  la  Mo- 
rava  domine  les  deux  rivières,  et.çsl  un  poinl  d'où  on  peut 
fort  bien  saisir  la  configuration  de  cette  partie  du  §ol  serbe. 
Si  sous  ses  pieds  on  a  les  gorges  où  passent  lesMoravas  bulgare 
et  serbe,  à  TO.  de  la  vallée  de  la  Grande-Mora\^i ,  s'élèvent 
les  crêtes  boisées  du  Temnitsclika-Planina  avec  la  cime  du 
Jouvor,  tandis  qu'à  TE.,  on  a  devant  soi  le  Rtagn,  les  mon- 
tagnes de  Paratcbin,  celles  dé  Baba  près  de  Tzernitza,  les  ci- 
mes rabattues  duGoloubatz  et  d'autres  moiUagnes  s'étendant 
vers  le  Danube. 

En-deçà  de  petites  hauteurs  delOOà  200p.  se  irouventàrO., 
à  300  p.  de  hauteur  absolue,  la  belle  plaine  de  KrouscheçatZj 
qui  a  une  forme  triangulaire,  la  Morava  coulant  immédiatement 
sur  le  pied  des  montagnes  au  N. ,  et  formant  le  plus  grand  côté 
de  celte  surface.  Ce  fond  ancien  de  bassin  s'étend  de  Makr^ïs- 
dian,  presque  jusque  vers  Bogdani  et  Trsienik,  en  se  rétré- 
cissant toujours  plus,  tandis  qu'à  Krouschevatz  sa  largeur  dé- 
passe une  grande  lieue  depuis  le  bac  de  Jasika.  jusqu'au  pied 
de  l'amphithéâtre  boisé  du  Jastrebatz.  En  avant  de  cette  chaîne 
régnent  surtout  à  l'O.  de  Krouschevatz  des  coteaux  d'où  sort 
la  Rasçhina,  qui  jadis  coulait  au  pied  de  la^ille,  mais  qu'on  en 
a  détournée  artiliciellement.  La  source  de  ce  torrent  est , 
,dit-on*  à  plus  de  iO  1.  au  S.-O.  de  la  ville.  Plus  loin,  au  S.-O., 
sont  les  coteaux  sur  les  bords  du  Verbilza,  ceux  au  débouché 
du  Botouna,  et  en-deçà  deRibnik,  le  torrent  de  Popovitza.  Lelii 
delà  Morava  prend  de  phis  en  plus  la  forme  d'une  gaine  jusque 
vers  Novo-Selo  à  l'E.  de  Glavistie,  où  commence  au  débouché 
duGrouja  une  seconde  magnifique  plaine,  celle  de  Karanoi^atz 
et  de  Tschatschnk.  La  rivière  n'a  guère  que  20 ou  50  t.,  et 
dans  les  basses  eaux  elle  est  aisément  guéable.  La  vallée  de  la 
Morava  à  490  p.  d'élévation ,  et  d'environ  H/2 1.  de  largeur, 
y  est  bordée  de  montagnes  boisées  à  pentes  fortes.  Celles  au 
S.  s'élèvent  en  séries  de  pics  coniques  obtus,  et  contrastent 
avec  les  crêtes  douces  et  basses  au  N.-E.  de  Tschatscbak; 
tandis  qu'en-deçà  de  cette  ville  les  pointes  en  pain  de  sucre 
du  Ka|)lar  et  de  l'Ovtschar  font  wti  effet  tout   particulier  à 


GÉOGRAPHIE  GÉNÉRALE.  157 

côte  des  plus  basses  monlagnes  et  à  rentrée  d'un  troisième 
défilé.  De  plus»  la  vue  de  cette  surface  toute  cultivée  est  em- 
bellie par  le  cours  de  Tlbar,  qui  se  joint  u  angle  droit  avec 
la  Morava,  après  avoir  reçu  à  sa  sortie  des  montagnes  le  petit 
torrent  de  Jitscha.  Entre  Karanovatz  et  Tschatschak,  la  Mo- 
rava se  grossit  aussi  des  torrents  de  Markova  et  de  Trnova» 
qui  coulent  parallèlement  à  l'Ibar.  Ce  n'est  qu'en -deçà  de 
Tchafschak  que  la  Morava  ne  baigne  pas  lé  pied  des  montagnes 
sur  le  côté  du  N.  de  cette  cavité  transvers;ile  à  la  chaîne  voisine. 
Il  se  forme  ainsi  sur  sa  rive  septentrionale  une  plaine  arrosée  par 
les  torrents  du  Despotovitza ,  du  Ditschina  et  du  K^enitza. 

Après  le  défilé,  entre  le  Kablar  et  fOvtscliar,,  la  Morava  re- 
çoit du  S.  la  Belilza  (1)  qui  coule  environ  S.  au  N.  et  se  grossit 
du  Tianie  ,  qui  a  un  cours  de  près  de  5  1.  de  TE.  à  l'O.  avec 
une  déviation  au  S.,  au  village  de  ïouritza.  Plus  à  TO.,  le  Go- 
dovik  (Godavik  des  cartes)  et  le  Rsav  se  jettent  dans  cette  ri- 
vière. Enfin,  on  arrive  dans  le  fond  verdoyant  du  bassin  de 
Pojega  ou  du  confluent  du  Tetinia  etdu  Pojega,  d'où  on  gagne 
la  rivière  d'Oujitze,  entourée  de  rochers  noirs.  En-deçù,  d'au- 
tres gorges  sont,  comme  nous  l'avons  dit,  les  cavitésaux  sources 
du  Rsav  et  de  la  Morava.  Ces  eaux  ont  leur  confluent  sous  le 
couvent  d'Arilie.  A  TOvtschar  sont  les  derniers  vignobles,  et  il 
faut  monter  pour  arriver  à  Oujitze,  pays  froid  et  de  pâturages 
comme  la  Bosnie.  La  hauteur  de  ce  bassin  doit  être  peu  au- 
dessus  de  1,000  p.  et  ceux  aux  sources  des  rivières  à  près  du 
double  de  cette  hauteur. 

La  Morava  ne  traverse  qu'un  seul  pont  de  460  pas  de  lon- 
gueur à  Tchoupria  ;  des  bacs  s'y  trouvent  entre  Semendria  et 
Pojarevatz,  à  Libo,  à  Glogovatz,  à  Jasika  et  au  N.  de  Pojare- 
vatz.  On  peut  la  passer  en  petit  bateau  àStalatch  et  à  d'autres 
endroits.  On  la  passe  à  gué  en  été  dans  plusieurs  lieux,  à  partir 
de  Potschekovina. 

'  '  '        '  ' 

(I )  Ce  nom  ne  devrait>il  pas  plutôt  être  Jelit^a  ? 


15à  TURQUIE    d'eUROPE. 

1 

§  10.  MiBsie  supérieure.    ^ 

Au  centre  de  la  Ttircfuie  se  trouvé  Un  carré  de  j>ays  môn- 
tiieux,  qui  est  placé  entre  six  autres  provinces  turques,  de  rtia- 
nière  q  servir  de  passage  d'uneàTaUtre.  Cette  contrée  formait 
rancienné  Dardanie  et  Une  partie  de  làDacîe  intérieure,  la  Bul- 
garie étant  la  Dacie  riveraine  et  \ix  Mœsie  inférieure,  la  Servie 
et  la  Bosnie  la  Mœsie  supérieure  ;  néanmoins,  comme  suiMès 
cartes  on  a  donné  ce  dernier  nom  à  la  contrée  susdite,  nous 
demandons  la  permission  de  le  lui  conserver,  parce  qu'elle  ti'îi 
pas  de  notrt  géographique,  ni  slave  ni  turc,  et  fait  partie  de  là 
Romélie.  Néarimoins  sous  l'empire  serbe  sa  partie  occidentale 
oii  N.-O.  dépendait  de  la  Ratzie.  Malgré  l'impbrlancé  tnàjeure 
de  celte  pt^oVlnce,.  elle  esl  cependant  une  des  iftoltts  Connues  de 
la  Turquie. 

LtxMoésie  supérieure  peut  être  considérée  comme  uiie  espèce 
de  plateau  couvert  de  rides,  et  contenant  les  biiSsirtS  supérieuts 
de  plusieurs  rivières  sortatït  de  ce  pays  par  des  défilés ,  tank 
au  N.  qu'au  N.-E.  au  S.-E.,  au  S.  et  â  PO.  Ainsi  \û  Servie  en 
reçoit,  par  l'énorme  fente  N.-S.  de  Tlbar,  les  eaux  des  affluents 
supérieurs  de  cette  rivière,  et  par  une  crevasse  S.-E. — Îï.-O. 
celles  de  la  Morava  bulgare.  L'Ister  et  le  torrent  de  Sladià  ga- 
gnent la  Bulgarie  par  de  grandes  coupures  S.-O.— N.-E.  Là 
Marîtza  entre  dans  le  bassin  de  la  Thrace  par  les  défilés  N.O. 
—S.-E.  et  O.— E.  du  Ki2-Dervend.  D'un  autre  part,  en  Ma- 
cédoine, le  cours  supérieur  du  Strymon  et  de  ses  affluents  tra- 
verse aussi  plusieurs  petites  gorges  N.-S.  et  Ë.-O.,  le  Lepe- 
iiitzâ  atteint  le  Vardar  par  une  creviisse  N.-S.,  et  les  bords  des 
petits  affluents  du  brin  albanais  présentent  tnéme  des  indices 
de  pareilles  digues  très  démantelées.  De  quelque  fcôlé  qu'on  se 
rende  dans  la  haute  Mœsie,  il  faut  donc  parcourir  toujours  des 
l>entes  plus  ou  moins  fortes,  et  on  y  arrive  par  des  vallées, 
partant  du  Danube  serbe  et  bulgare  du  de  la  mer  Égëe  ou  bien 
de  l'Adriatique,  tandis  que  pour  l'atteindre  par  la  Bosnie,  il 
faut  gravir  pendant  plusieurs  jours  de  hautes  montagnes,  pour 
descendre  de  leurs  sommités  en  un  jour  sur  notre  plate-forme. 


GÉOGRAPHIJE    GÉNÉRALE.  *^  159 

D'utte  autre  part,  faisant  abstraction  des  vallées,  ïa  Mœsie 
Supérieure  est  entourée  par  un  bourrelet  bien  marqué  de  mon- 
tagnes dirigées  dans  des  sens  très  divers  et  de  hauteurs  fort 
inégales,  de  manière  que  celte  contrée  prendrait  la  forme  d'un 
bassin  élevé,  dont  les  aspérités  serafènt  les  îlots.  Au  N.,  la 
chaîne  mérîdiôttalè  de  la  Servie  et  les  montagnes  de  la  Bosnie 
s*élèventen  hautes  murailles  dans  lesquelles  se  trouvent  à  TO. 
la  vaste  échancrure  de  Tlbar,  commençant  à  Mitrovîiza  (de  De»- 
metrius),  et  à  TE.  celle  bien  plus  basse  de  la  Morava  bulgare, 
au  N.-O  de  Nîsch  [\eNatssas  des  anciens).  A  TO.,  le  plateau 
mœsîen  n*est  séparé  de  l'Albanie  que  par  la  très  basse  créle 
entre  le  bassin  de  Mfetoia  (s.  Môioja)  et  ceux  du  SItniiza  (ce- 
risier sauvage)  et  du  Lepenatz.  A  TE.  se  trouve  la  chaîne  plus 
élevée  qui  rattache  le  Balkan  aux  montagnes  de  la  Servie  occi- 
dentale et  qui  se  rabaisse  beaucoup  h  PE.  de  Nisch  sur  les  li- 
ilnitesdece  dernier  payfe.  AtfS.  existe  entre  le  Balkan  et  le 
Rhodope  d*un  côté  et  le  Schar  de  l*autre,  une  suite  de  monta- 
gnes, dont  les  enux  coulent  les  unes  au  N.,  lés  autres  aii  N.-E. , 
au  S.-E.  et  au  S.  ' 

Ces  remparts  naturels  offrent  des  configurations  très  dis- 
semblables. Ainsi  la  pente  des  montagnes  serbes  et  bosniaques 
est  rapide  et  courte  vers  la  MœsIe,  tandis  qu'elle  est  longue  au 
N.  ou  N.-O.  Au  contraire,  celle  des  montagnes  sur  les  fi'on- 
tîéres  de  la  Macédoine  est  si  faible  que  leurs  cimes  prennent 
dans  la  Mœsie  supérieure  en  grande  partie  la  forme  de  bnsses 
hauteurs  ;  mais  arrivé  snr  le  haut  de  ces  crêtes,  on  a  une  pente 
forte  à  parcourir  pour  atteindre  lei  premières  vallées  de  la 
Macédoine,  ce  qui  est  Surtout  bien  évident  pour  les  bassins 
des  affluents  du  Vardar.  Entre  la  flaute-Albanie  et  la  Mœsie 
supérieure,  il  n*y  a  que  des  pentes  peu  sensibles,  de  manière 
qn*ort  peut  aussi  aisément  passer  du  premier  pays  dans  le  se- 
cond que  de  ce  dernier  dans  l'autre,  La  seule  différence  est 
établie  par  ie  niveau  un  peu  plus  bas  du  Metoia  relativement  au 
bskmn  de  Kosovo.  Du  côté  de  la  Bulgarie  on  âtteifit  par  des 
plans  peu  inclinés  Vùréte  limitrophe  de  ce  pays  et  ée  la  Mœsie 
supérieure,  etDn  trouve  Interposé  entre  eux  plusieurs  sillons 


140  ^  TURQUIE   d'eUROPE. 

parallèles  auxquels  des  bords  escarpés  donnent  assez  sou- 
vent Taspect  de  canaux.  Le  plus  grand  de  ces  fossés  naturels  de 
remparts  est  celui  qui  va  de  Nisch  à  Iclitiman  e(  qui  joint  en- 
semble les  quatre  g[rands  bassins  en  étage  de  Nisch,  de  Pirot 
(t.  Scharkœ)f  de  Sophie  et  d*Iclitiman.  Enfin,  dans  Fangle 
formé  par  le  Rhodope  et  le  [laut-Balkan,  ainsi  que  par  ses 
contre-forts,  s'élèvent  les  plus  hautes  aspérités  delaMœsie  su- 
périeure avec  un  système  compliqué  de  vallées  dans  plusieurs 
sens  et  avec  de  nombreux  défilés. 

Si  on  vient  a  considérer  l'intérieur  du  pays,  on  y  est  frappé 
du  nombre  des  grandes  plaines  qui  ne  sont  que  le  fond  de  lacs 
écoulés.  À  rO.,  ce  sont  les  bassins  du  Sitnitza  ou  de  Kosovo 
et  du  Lepenatz,  à  TE.  ceux  deNisch,  de  Pirot,  de  Sophie  et 
d'Ichtiman,  au  pied  du  Rhodope  ceux  deBania  et  de  Samokov, 
tandis  que  sur  le  Strymon  se  trouvent  ceux  de  Radomir,  de 
Kostendil  et  de  Doubnitza  ainsi  que  celui  de  la  Bistrilza.  Enfin 
aucentre,  on  distingue  encore  celui  du  Trn,  ceux  sur  la  Morava 
de  Leskovatz,  de  Vrania,  de  Ropotov  et  de  Giolhan  (prononcez 
Guilan,  s.  Morava)  (1)  ainsi  que  celui  lé  long  de  la  Toplitza. 

Ce  coup  d' œil  général  sur  la  position  et  la  configuration  de 
la  Mœsie  Supérieure  prouve  donc  suffisamment  que  sa  base 
est  un  plateau  central,  auquel  il  ne  manque  ni  les  plate-formes, 
ni  les  lacs,  ni  les  sources  caractérisant  à  Tordinaire  ce  genre 
d'exhaussement  du  sol.  S'il  ne  contient  pas  les  pfus  hautes 
sommités  de  la  Turquie,  au  moins  ces  dernièresle  dominent 
immédiatement,  le  Scordus  au  N.-O.,  le  Kopaonik  et  ses  an- 
nexes au  N.,  le  Scardfis  ou  Schar  au  S.-Or,  et  le  Rhodope  et 
le  Haut-Balkan  au  S.-E.  Ce  n  est  donc  qu  au  N.-E.  que  les 
montagnes  élevées  s*en  tiennent  à  distance. 

Le  plateau  de  la  Hœsie  supérieure  est  doublement  incliné  du 
S.  au  N.  et  de  TE.  à  TO.,  de  manière  à  avoir  2,060  p.  à  Jchti- 

(f)  La  dénomination  de  Giolan,  auberge  du  lac,  vient  probable- 
ment de  quelque  marécage  dans  ce  bassin  ;  aussi ,  malgré  la  ville 
perse  de  Ghilan ,  on  ne  peut  pas  s'appuyer  de  l'origine  persane  du 
mot  Vardar,  on  sait  que  des  colonies  persanes  ont  été  établies  sur 
celte  rivière  entre  829  et  842 ,  par  .l'empereur  Théophile. 


GÉOGRAPHIE  GÉNÉRALE.  i4l 

inan ,  1,000  p.  à  Samokov,  919  p.  à  Vrania  (1),  tandis  que 
Sophie  n'estqu'^à  1,609  p.,  Trn  à  1,542  p.,  Pirol  à  environ 
800  p.,  Leskovalz  ù  565  p.,  el  Nisch à  414 p.  De  plus  il  ren- 
ferme à  rO.  un  talus  incliné  à  TE.,  puisque  le  bassin  de  Kosovo 
est  à  1,479  p.,  celui  de  Guilan  à  1,440,  el  Vranja  seulement  à 
919  p.,  tandis  qu'entre  le  premier  et  la  partie  supérieure  de 
celui  du  Lépenalz ,  il  n'y  a  qu'une  différence  de  moins  de 
80  p.  Le  cours  supérieur  du  Strymon  a  été  aussi  décidé  par  un 
talus  du  S.  au  N. ,  Grlo  étant  à  1 ,956  p. ,  Bresnik  à  1 ,809  ou 
1,845  p.,  Radomir  à  |2,075  p.,  la  plaine  au  S.  à  1,930  p., 
Kostendil  à  1,850  p.,  et  Doubnitza  à  1,725  p.  Ainsi  donc 
Télévation  du  plateau  varie  de  414  à  2,075  p. 

Sur  celte  plate-forme  quadrilatérale  sont  disposées  des  crêtes 
qui  courent  à  TE.,  du  N.-O.  au  S.-E.,  tandis  qu'à  l'O.  elles 
se  rapprochent  de  la  direction  du  N.  au  S.,  ou  plutôt  du 
N.-N.-O.  au  S.-S.-E.  Sur  les  frontières  de  la  Macédoine  elles 
viennent  àrencontrer  d'autres  arêtes,  qui,  rentrant  dans  le  sys- 
tème du  Rhodope,  courent  de  l'O.-Tî.-O.  à  TE. -S.-E.,  en 
même  temps  qu'entre  cette  chaîne  et  le  Haut-Balkan  il  y  a  des 
crêtes  dont  la  direction  dépend  de  la  rencontre  de  ces  deux 
séries  différenies  de  rides. 

Depuis  les  contre-forts  méridionaux  du  Kopaonik ,  au  N.-E. 
de  Mitrovitza,  une  crête  basse  et  boisée,  surtout  en  chênes , 
s'étend  au  S.-S--E.  jusqu'au-delà  de  Guilan,  aux  sources  du 
Toplitza ,  du  Liperitza ,  du  Gratschaniiza  el  de  la  Morava  bul- 
gare. Ces  montagnes  prennent  en  partie  leur  nom  de  ces  ri- 
vières. Elles  oh t  leurs  sommets  non  loin  de  la  plaine  du  Sitnitza 
et  de  Guilan ,  de  manière  que  2  ou  3  h.  suffisent  pour  parcou- 
rir ses  pentes  occidentales ,  tandis  que  sur  le  versant  opposé 
on  met  plus  de  15  h.  pour  gagner  le  cours  inférieur  de  la  Mo- 
rava  bulgare.  Aussi  il  n'en  découle ,  à  l'O.,  que  de  petits  tor- 
rents, tels  que  le  Graschanilza ,  un  petit  cours  d'eau  à  5/4  h. 
au  S.  de  Pristina,  le  ruisseau  de  Pristina,  celui  entre  celte 
ville  et  le  champ  de  bataille  de  Kosovo ,  le  Lab ,  venant  du  Col 


(4)  Ce  nom  vient  de  Vran^  noir,  ou  de  Vrana^  corneille. 


i43  TURQUIE   D*EUROPE, 

entre  Podroujevo  et  Eratovo»  le  torrent  de  Tzejnitza^  etc* 
Ce  dernier  a  un  cours  du  N.-E.  au  S.-O.»  passe  à  Tzernitza, 
et  tourne  plus  bas  au  N.-O.  pour  aller  joindre  la  Sitnîla. 
Sous  Tzernilza  le  Lab  vient  s'y  jeter,  après  avoir  coulé ,  au 
moins  depuis  Derbend ,  de  TE.  à  TO.,  tandis  que  plus  haut  sa 
direction  est  aussi  du  N.-E.  au  S.-O.  Entre  le  Lab  et  la  plaine 
du  Sitnitza  se  trouve  la  petite  plate-forme  du  Margiipolie, 
mentionnée  plusieurs  fois  dans  les  chansons  serbes. 

I^  Graschanitza  prend  ses  sources  dans  les  vallons,  au  pied 
des  montagnes  de  Novo-Brdo  (nouvelle  montagne),  et  après 
avoir  coulé  dans  un  3illon  longitudinal,  il  gagné,  par  des  dé- 
filés transversaux  E» — O.,  la  plaine  du  Sitnitza,  près  du  cou- 
v(}at  de  Saint-Etienne  (Sveti-Stevan),  à  1  h.  à  TE*  ouTE.-S.-E. 
deLapQUselo(t.  Kadikeui)  ;  plus  loin  il  se  réunit  à  un  cours 
d'eau  qui  vient  du  S.-E.  des  hauteurs  séparant  le  bassin  de  Gui- 
laa  de  celui  de  Pristina ,  et  qui  porte  peut-être  le  nom  de  Lab. 
Ces  eaux  réunies  confluent  au  S.-O.  avec  le  Tzernoleva-Rieka^ 
dont  nous  avons  indiqué  les  sources  à  Doulie,  entre  Souha- 
Kieka  et  Ribar  (Joyez  vol.  T',  p*  79),  et  ce  n'est  qu'à  partir  de 
ce  confluent  du  Lab  et  du  Tzernoleva-Rieka  que  paraît  com- 
mencer le  Sitnitza^  qui  traverse  assez  lentement  toute  la  plaine 
dans  sa  longueur  et  son  milieu ,  passe  à  Youschitrn  (prononcé 
aussi  Vouschitrin  ,  et  le  Vicitemum  des  anciens } ,  et  se  ^elte 
dans  ribar  au  N.-O.,  précisément  sous  Mitrovitza, 

Les  sonunets  de  la  chaîne  occidentale  de  la  Mœsie  supérieure 
sont  séparés  de  la  crête  albanaise  à  TE.  de  la  cavité  de  Metoîa 
par  une  vaste  plaine ,  qui  porte  ordinairement  le  nom  de  Ko- 
soi^o^  ou,  en  slave,  Kosopolie  (le  champ  des  merles),  déno- 
mination que  les  Allemands  ont  traduite  par  Amseîfeld^  et  les 
Hongrois  par  celui  de  Bigo-Mezœ.  Néanmoins  elle  devrait 
s'appeler  plaine  du  Sitnitza ,  parce  que  les  batailles  qui  y  ont 
eu  lieu  ne  paraissent  pas  avoir  été  livrées  dans  b  plaine, 
mais  dans  des  plates-formes  ou  de&  sinuosités  basses  qui  en 
dépendent  et  qui  se  trouvent  à  Gasimestan,  al  1/2  h. 
de  Pristina,  sur  la  roule  de  Voutschitrn.  Maintenant  on  désigne 
par  le  nom  de  Kosovo  toute  la  plaine  et  ses  environs. 


GÉOGRAPHIE   GÉNÉRALE.  143 

»   •■ 

Cette  grande  cavité  à  fond  plat  et  sol  noirâtre  a  9  ou  10  L  de 
long  sur  5  L  de  large  dans  !e  haut  et  1  1/2 1.  dans  Je  bas.  Elle  a 
une  pente  fort  douce  du  S.  au  N.,  de  manière  qu'à  Babouch  elle 
est  à  1,480  p..,  à  Skoulan ,  à  2  h  O.  de  Pristina ,  à  1,479  j).  ; 
sur  son  côté,  à  1/2  1.  S.-O.  de  Pristina,  nous  avons  trouvé 
1  ,S42  p.  d'élévation,  et  à  Voutschîirn  (épine  de  loup)  1 ,460  p. 
Babouch,  le  couvent  de  Saint-Étienne,iLapouselo,  Pristina,  le 
han  isole  à  3  1.  N.-O.  de  celte  ville,  Tzerniiza,  le  ruisseau  sur 
la  limite  de  la  Bosnie  et  de  la  Romélie ,  à  1  1.  au  S.  de  Milro- 
vitza,  Vragoulia  et  Ribar,  se  trouvent  environ  sur  les  bords 
de  celte  davîté.  Elle  est  entourée  de  pentes  douces,  et  n'offre 
guère  de  sinuosités  que  sur  son  côté  oriental ,  surtout  entre 
Lapouselo  et  le  Lab.  Dans  une  de  ces  dernières  est  située,  sur 
un  plan  un  peu  plus  élevé ,  à  I9392  ou  1,600  p. ,  la  ville  de 
Pristina  (Crèvent  des  anciens  ) ,  où  coûté  aussi  un  petit  ruis- 
seau venant  du  N.-E.  et  de  TE.  Dans  une  autre  est  le  champ 
de  bataille  de  Kosovo ,  à  1,500  p.  ;  Mitrovitza  est  séparé  de 
Youtschitrn  par  d*autres  petites  éminences  qui  commencent  à 
1/2 1.  au  S.  de  la  première  ville.  Sur  le  cAté  S.-O.  de  la  plaine 
existe,  à  1/2  h  en  avant  de  Ribàr,  quelques  petites  éminences» 
qui  paraissent  se  rattacher  à  celles  isolant  au  S.  notre  bassin 
de  celui  du  Lepenatz,  et  en  sont  séparées  par  la  coupure  d'où 
sort  le  Tzernolieva-rteka.  Cette  portion  de  la  cavité  offre  assez 
de  parties  incultes  et  même  des  broussafHes ,  mais  tout  le  reste 
de  cet  ancien  fond  de  lac  écoulé  est  totalement  déboisé,  cul(  ivé 
OH  en  pâturages  pour  le  bétail.  La  vue,  depuis  cette  pbine,  est 
embellie  au  S.-O.  par  le  pic  du  Lioubeten  et  au  ff.  par  Tamphi- 
théâtre  majestueux  au  Kopaonrk,  tandis  qu'on  y  saisit  d'un  coup 
d'œî!  la  vaste  échancrure  entre  ce  dernier  et  les  montagnes  de  la 
Bosnie,  la  dépression  qui  conduit  a  Katsdianik  delà  Haute-Mœsîe 
en  Macédoine ,  ainsi  que  la  ftieilité  que  les  crêtes  offrent  à 
fO.  et  à  PE.  pour  se  rendre,  soit  en  Albanie,  soit  en  Romélie. 
Sur  son  eôté  oriental,  la  chaîne  occidentale  de  la  Mœsie  su- 
périeurei  ne  formerait ,  d'après  les  cartes ,  que  des  contre-forts 
dont  la  hauteur  diminue  du  N.-O.  au  S.-Ë.,  et  entre  lesquels 
cottteBt  les  grandes  rivières  Boefttioniiées.  Néanmoins  ti  pa- 


i44  TURQUIE    D*EUROPÈ- 

railrait  iju  il  y  a  ^ntre  le  bassin  du  Sltnilza  et  la  Morava  biil* 
gare,  à  Leskovalz,  deux  ou  même  trois  crêtes  parallèles,  d'assez 
égale  hauteur,  qui  sont  coupées  en  partie  par  des  vallées,  ou 
bien  séparées  par  des  sillons  longitudinaux ,  tels  que  ceux  du 
cours  inférieur  du  Toplilza,  du  Lipen'tza  et  du  torrent  de 
Vrana,  débouchant  à  Vrania.  La  crêle  orientale  donne  surtout 
lieu  au  cours  du  torrent  de  Medoka,  qui  sejelte  dans  la  Mo- 
rava au  S.  de  Leskovatz  et  au-dessus  du  Vlasina.  Il  en  sort  aussi 
le  torrent  passant  à  Pelzaneptza^  celui  du  pied  des  hauteurs  à 
rO.  de  Girianilza,  le  Boutschanska-Rieka ,  coulant  0. — E., 
auN.  de  Leskovatz,  et  leNatisckfca-Rieka,  passant  à  Doublian. 

Ces  montagnes  ne  donnant  guère  lieu  à  des  crêtes  proémi- 
nentes ,  n'ont  pas  reçu  autant  de  noms  que  les  autres.  En  gé- 
néral on  les  désigne  par  les  dénominations  des  villes  ou  bourgs 
les  plus  voisins ,  et  la  partie  septentrionale  s'appelle  souvent 
jérnaoutska-Planina ,  à  cause  des  Albanais  qui  y  habitent. 
Les  Tourjoup  sont  les  montagnes  qui  se  trouvent  sur  le  Lipe- 
ritza  inférieur,  à  TO.  de  la  Morava,  entre  Kourvi-han  (au- 
berge de  la  fille  publique)  et  Leskovalz.  Le  Graschandagh 
paraît  comprendre  les  hauteurs  près  du  Gratschanitza ,  au 
S.-E.  de  Pristina. 

Les  crêtes  de  ces  rides  sont  des  dos  ondulés ,  avec  de  petites 
pointes  émoussées.  Les  pentes  y  sont  douces  et  les  escarpe- 
ments fort  rares  ^  et  seulement  présents  le  long  des  petits  dé- 
filés ,  comme  sur  ceux  du  Gratschanitza ,  de  la  Morava  supé- 
rieure, du  torrent  de  Vrania,  à  Novo-Brdo ,  etc.  Ces  monta- 
gnes sont  toutes  sauvages  et  couvertes  souvent  de  petits 
bois  .de  chênes  ou  de  broussailles.  Si  on  n'y  voit  guère  de 
grandes  forêts ,  comme  en  Servie,  il  est  probable  que ,  malgré 
leur  sol  graveleux ,  cet  état  agreste  n'e$t  en  partie  que  le  r^ 
sultat  de  l'émigration  de  la  population  serbe  et  de  son  rempla- 
cement par  les  Albanais ,  qui  se  contentent  det^ultiver  quel- 
ques fonds  de  vallées ,  et  de  laisser  tout  le  reste  du  pays  dans 
son  état  de  nature. 

La  hauteur  de  ces  montagnes  ne  dépasse  guère  2,500  à 
2,600  p.  comme  dans  les  cimes  autour  de  Novô-Brdo,  châ- 


A 


GÉOGRAPBIfi   CifïélULE*  ità 

leaii  situé  assea  hant  et  dominant  une  des  routes  de  Pristina  à 
Goilan.  Les  montagnes»  entre  Giiilan  et  la  vallée  de  Gratseba-^ 
iMtza,  n'atteignent  que  â,400  p.  ;  celles  ù  TE.  de'Pristitta  ont 
S400  à  â,âOO  p. ,  celies  de  Tourjoub  2,400  à  3,500  p. ,  celles 
au  N.  et  N.-E.  de  Vrânîa  1,919  à  2,419  p.,  celles  au  S.  de 
Lesko\atz  {u  Leskoi^dscha)  2,565  p.  et  celies  entre  cette  vitte 
et  Prokouplie  (t.  Ourkaub)  1 ,200  à  1 ,500  p.  Quant  à  tenrs 
cols,  celui  entre  Ropotov  et  Gutian  a  1 ,799  p.,  celui  entre  œ 
dernier  lieu  et  la  cavité  à  TO.  de  Novo-Brdo  3,584  p. ,  et  celui 
entre  Pristina  et  Kratovo  aux  sources  du  Labne  parait  guère 
dépasser  cette  dernière  élévation,  en  offrant  de  cliaque  côté  dé 
fort  longs  talus.  En  comparant  ces  hauteurs  avec  celles  des  val- 
lées, on  comprend  que  ces  montagnes  ne  font  sur  le  plateau  mœ- 
sien  que  l'effet  de  collines,  ou  tout  au  plus  de  petites  montagnes. 
Une  masse  bien  différente  de  montagnes  forme  le  côté 
oriental  de  la  Mœsie  supérieure,  en. étant  séparée  de  la  portion 
décrite  par  la  vallée  de  la  Marava  bulgare ,  occupée  entière- 
ment depuis  Vrania  par  une  population  bulgare  fort  laborieuse. 
Cette  rivière  a  ses  sources  dans  les  montagnes  autour  du  bassin 
oval  de  GuHan  {Gabuleum  des  Romains),  qui  esta  1,440  p. 
Il  y  a  là  une  réunion  de  petits  cours  d'eau,  provenant  du  N., 
du  N.-O.  et  du  S.-O.  Ces  derniers  sont  donc  placés  dans  les 
crêtes  boisées  d'environ  1,800  de  hauteur  entre  la  cavité  de 
Guilan  et  celle  du  Sitnitza  et  du  Lepenatz.  Au  moyen  de  pe- 
tites gorges  N.'S.  la  Horava^  se  portant  de  l'O.  à  r£.,  gagne 
la  petite  cavité  au  S.  de  Ropotov  où,  coulant  de  nouveau  de 
rO.  à  TE.,  elle  reçoit  un  affluent  considérable  duN.*Ë.,  puis 
die  se  rejette  dans  des  défilés  N.-S.  et  E.-O.,  qui  durent  jus- 
que Lontschani,  et  entre  lesquelles  elle  décrit  des  contours  du 
M.-E.  au  S.-O.  comifne  au  N.  de  Kontschioul.  Des  villages  al- 
banais, des  champs  de  mais  y  occupent  les  places  que  la  rivière 
y  laisse  libres.  C'est  à  4  h.  à  TO.-S.-O.  de  Vrania  que  com- 
mence vraiment  la  vallée  supérieure  de  la  Morava  qui,  à  une 
hauteur  de  795  à  919  p.,  s'étend  par  Vrania  {Tratmpara  des 
anciens)  et  Kourdelitza  jusqu'à  Mazouritza  inférieur  (s.  Dolna^ 
Mazouiiizd)  y  à  2 1.  sous  le  débouché  d»  Vrtska-Kieka.  Elle  a 

ï.  10 


l'j^*  4#  ViVHiKI  tàhe  $*fiàrjgli  beonooiip^  pwca  qu'elle  7  ré4 
mf^iki  i19 kk .43  cette  \m, M ttui  du Tmtovtaai coiilaââ 
If  1^.  ^  Wlte$  iU  âiafûPtfJBài,  ptWdtmà  des  él^iicrtir«^  dil 
J9H>iit9giie$)  q«Ki  cxmdàMeiSi  i^ilSi^cédûine^  éaybir»  aii  S«^Si^t 
^  KfWi^Qvaë  ^  ^^  Si<^04  fi  Uisli0ob;  0e  tsMiè  iii)iiiièr«  il  i4 
i^m  là  «ifi^  cavf ë  ^fémCMUeiit  évàsëè  de  2  â  5  L  de  br^dr 
ftir  4  é^  k^f  qui  )H$  parait  eàtôtarée  qne  dé  moniagoés  de  S  i 
4$Q  p!»  d^ë|év9t1i^  {  enire  aen  d^'oiets  onaperçbH  tro&  édfaan^ 
i}f)ir^9î Tmaô  du  ^i-O^,  Taifire  0(-S«^0.  i  dan»  la  dirêclioa  d» 
]^âfffQ)iaa<l(i  ^  Mae  iri»sièi»e  au  ff i^.  stlr  le  bouts  supéritm 
à/^h  Mov^n^  fin-dé^  de  celte  i^u  SA}*^  où  votl  paraiiré  mè 
i^Kne  r^ftiM  que  noiis  cràtiies  reconnaiire  ponr  oelie  dti  oieàt 
Kîlfi^ebiabif  À  l'0«  d'Uskioub»  taedis  que  \é  pîe  du  LioUbetaii  n'a 
l^sUrémiiéorieiKate  du  Sehar  domîa^  majestueusement  toiâtes 
^)^S6Q8  moutagnes  intermédiaîf  eaèiiireVraidâ^t  cette  ctnim 
(^  vpllé^  de  la  Morâva^  de  LcM^tschûui  jus(|ue  vers  YerboVd^ 
GOwrt  du  S**-Oi  «u  ^ft-£«»  ^t  la  rivière  e'y  grossit  déa  «aui  sui» 
Vd^tel^t  ^avoifi  celle»  du  torrefit^a  Yraniai  sanaiH  d'un  dëfilt 
roQiiUetix  derrière  cetif6  yi\hi  ceUes  du  Kouhikluzai  j[)roVeiuuiC 
d^  r£>  et  du  S<-E.  pu  du  KQurbeti»ka^Planicia>  ^  réttni»ia&t  Itt 
#aui^  d^  plu6ieura  cours  d'eaUi  celle»  dfe  VEU^chbniizd^  couhait 
ftMsaidapsle  bas  de  Të.  à  TO.»  O^lt^  du  f^riaka-Rfekaiixnibuai 
^é-m^  et  enfin  Ëi;-0.»  aiufii  que  celles  de  plusieurs  petits  fto(^ 
reuts,  descendant  sur  sa  rive  occidefitale,  Deptiis  arant  Vidr^ 
Ik)vqi  la  vallée  de  la  Morava  décrit  petit  à  petit  uîi  coude  poui* 
prendre  ta  direotion  du  6.-B.  au  JS.O.^  et  là  rivière 
eaii^  dan$  we  sujte  de  GOtg^  S.-N.  et S*-Ë«-N«^Oé  entre  91»- 
ttP9fiUa-J>Qi«a  et  lid  point  à  3  1/âi  1;  au  S.-E;  de  Leskbvâtik 
Auprès  çQla  la  Morava  parcourt  la  beUe  ploiiie,  ii^ré^;ulièrël»èdt 
^emlf augulaii-êi  qtii  e^t  à  56g  p.  an  &<  de  la  dehiièi^  ville»  et 
qm  ««  pf  oloage  en  cul-de-sae  à  TE.  Vers  Yiasldiiza^  de  Bianiêfie 
^ue  sa  largeur  oiteikit  plus  de  S  1«  Celte  plaine  est  domioée  un 
I94-£«  par  lé  Baditsiékagdim  par-des^U^  les  âominets  ver^ 
.  dtfiqOel»  s^lèVtimles  t^tesgriâes  du  Stara^Planiim*  A1'Ë.^S;4. 
M  é<i^£«  )as  iuoittagn6a  préàént«iit  des  échauerures  ^ 


Gtonànak  GÈwtÊLkK.  149 

immt  Tane  à  ficbàiicdë  et  «aplHB>  fet  YûmtB  à  Vfaiiflu  Aé 
S;f Oi  les  montaçiiès  dont  pibs  telles,  et  à  rO«  s'ouvre  sm 
tallée  et  deçà  tte  laquelle  il  n'y  a  que  de  basses  eimes^  Ooyf  a4ë 
de  fscritares  t  oette  cavité  ii'o£Fre  des  liparéco^es  que  teri  Ba(A 
milovia  bt  Konbpnitza; 

Au4^e^sw»  de  Ledkevatz  ^  ïa  vallée  de  la  Moi^âVd  ^  toiite  ^iui- 
lîvée»  Q  plus  de  1  L  dé  Int^géur  et  s'étend  dd  S.-N.  Lq  rîvièrév 
cdaient  près  dn  pied  dé  BadîUebko'^Oora  ^  r«^6it  dé  TE;  b 
Yiasina,  et  après  eette  ville  la  Bmitsehaii^ka^Rttkai  le  N'o 
téschkâ'Riëkxiy  le  Poti;^ia-âi0Aei  et  les  aktres  torrèdts  dt^ 
entre  le  Toplitza  et  cette  villéi  La  Tdplil^a  (un  pteit  t;hàU^^ 
eoule  ^usti  dans  une  large  vallée  qui  ne  se  rétréch  qu'eri-^çà 
de  Koorsdboiimli  ^t.  Koûrschonthi^  Ville  de  plbmb)  et  dît  eoi»^ 
Bneot  dés  torrmits  pen  connus^  ilescendant  du  i^irébâtîl«  Dét*^ 
riére  et  auK  elivû^fmà  de  Pbekoplie  ou  Prehop  (ti  Otirkoub)  ^^ 
athattûise^  il  y  a  des  coHiaes^  of  Aunt  d^s  plalesaformës  édi^toti^ 
nées.  La  Tgplitsâ  necodifâeeee  béelieiDeht  qii'è  TupiitaSy  <)à  8ë 
réudisseot  le  tolYettt  veaafit  de  KmôYo  et  de  Pbdroujevô^ 
et  celui  npA  est  f^më  pst-  ièd  b6UH  d'éan  des  ebntre^fërtâ 
teéridinnàbr  du  fi.i5pâdniki  ÀU-déëâdus  dû  coilOilent  dé  & 
Marava  et  de  la  Toplilza>  ta  première  rivière  cesse  pré^qtté 
d'étre'^uéaUev  ^l  ^^tré  danë  fd  jilaine  de  Ntscli  pak*  ië  ^etri  iè^ 
filé  «la  HLMt^^ûh  («ubebgfë  de  la  fille  pabli([}ue).  Ce  dei^bilefii' 
est  ffskmé'  par  je  pied  isëptéhirlbhdt  du  Badilschkd-Gord,  èi 
dTuiii  très  petite  h\ïm  de  180  fi  90O  pi  \  k{\A  ^  est  déldëhëe*,  et 
qbi  basse  eilire  rile  et  la  ihontagtie  aSses  de  ptiice  pbur  lit  rl- 
vkère-ei  aae  boi^âtehid  mt  tfaacUh  de  6ëÀ  bords.  Oh  rtiet  ënVirdii 
40'  à  faire  lé  ujur  de  la  petite  émînerice,  au  N.  de  laquelle  se 
l^rêtenté  un»  |)lair^e  unie  d'au  moidë  1 1.  d'étebdue,  de  nrahièré 
«ju'îlsembtequ'imi^  petite  fente  O^.E.  a  pu  seule  artlëhfer  Td  Bfb- 
rdv»  à  OdftlMité  ce  lit  hdluf él  pour  pasiiôl*  à  Koorvi-kah: 

La  Dttt^iS^' déHisÀh  (aasèi  Wiseftà)  a  tin  tiîVéau  de  41 4  ji.,  éi 
èsi'stiebeHë  (îlsiiaé^  totalèmeht  cùlriVëë^  quia  Uhé  fbrrilë  t^àû- 
fpilairef  le  sommet  étàm  vers  Buhiu  et  la  basé  âii  pied  bt^fèlitill 
dttiastfebate.  Ëllea  4  à  B l>de  long  dé  1*0:  à  Vë.  ,  ^tti"  f  1/â  3 
S 1.  de  large  du  S.  au  N.  Elle  est  arrosée  phi^  la  îîi^chhta  ;  lit 


TURQUIE   I>'eU&0P8« 

Koutinska-Jlieka  et  la  Morava,  qui  décrit  phisienrs  contoér^- 
BOR  indiqués  sur  les  cartes  avant  de  joindre  la  première  rivière. 
Elle  se  prolonge  au  S^  au  débouché  du  Koutinska'^Rieka  et  au 
N.  le  long  de  la  Morava  jusque  vers  Kovanlouk,  en  conservant 
une  largeur  de  1  à  1/2 1.  et  se  rétrécissant  toujours  plus. 

Les  limites  de  la  plaine  proprement  dite  de  Misch  sont  in- 
diquées par  les  villages  suivants.  Au  S«  Bania,  Dolni-Hatevatz 
(Matevatz  inférieur),  Gorni-Maievatz  (Bfatevatz  supérieur), 
Knezselo,  Haloscbitscb »  Kourvi-Han;  au  N.,  Oreovitscb» 
Gorna-Komerina»  Dolna-Komerina ,  Rvinik»  Brenitza»  Kame* 
nilza  (lieu  pierreux)  »  Oum  et  Popolitze. 

Les  bords  du  bassin  de  Nisch  sont  formés  an  N.  par  de 
basses  cimes  calcaires,  offrant  une  suite  de  petits  escarpements 
au  pied  desquels  sont  de  nombreux  villages  et  auxquels  on  ar- 
rive par  un  talus  en  pente  doiice.  A  l'E.-N.-E.,  les  montagnes 
s'abaissent  encore  davantage  et  laissent  entrevoir  la  pkice  d'une  . 

écbancrure  au  milieu  de  laquelle  est  le  bas  col  serbe  de  Grou- 
mada ,  mais    elles   se  relèvent   rapidement  à  TE. ,  et  an 

S. -£. ,  en -deçà  d'Oreovitsch  et  de  Bania,  tandis  quau 
S^-S.-E,  la  plaine  est  dominée  par  la  haute  crête  dénudée  et 
blanchâtre  du  Stara-Planina  (vieille  montagne),  qui  est  sé- 
parée, à  rO.  duBaditschka-Gora,  par  la  grande  vallée  du 
Koutinska-Rieka.  Cette  rivière  reçwt^  près  de  son  entrëe  dans 
h  plaine  de  ]>}isch,  un  affluent  provenant  du  Çtara-Planina. 

Le  Baditschka-Gora  est  une  longue  crête  courant  à  l'E.  de 
la  Morava,  de  Nisch  à  Leskovatz,  dans  une  direction  du 
N.-N.-O.  au  S.S.-E.  Sur  son  pied  septentrional,  de  petites  col- 
lines à  vignobles  forment  un  épei^on  arrivant  vers  ffisch ,  et  sé- 
parant ainsi  une  partie  de  la  plaine  de  la  Niscbava  de  ceUei 
TE.  de  Kourvi-hap^  et  au  confluent  de  cette  rivière  et  de  ki 
Morava.  A  1*0.,  la  Morava  baigne  son  pied,  tandis  qu'au  S. 
elle  arrive  jusque  vers  Staikovitza ,  1 1.  à  FE.  de  Ledcovatiz ,  et 
se  termine  à  Koûapniiza  (petite  chanvrière)  et  Batmîlovt»!»  k 
la  sinuosité  orientale  de  la  plaine  de  Leskovatz ,  pour  se  ratta- 
cher, à  TE.-N.-E.  de  Vlasiditza,  par  les  monts  KrousckevUza^ 
à  la  Souva4^1anina. 


Cette  montagne  s*éle?aiit  de  i  »4S0  à  %4S0  p.,  se  forme 
qu'an  dos  alloogé ,  eo  grandepartie  boisé  en  chênes»  ofFi*ant  à 
Sourvi-han  c^  à  la  vallée  du  Koutinska-Rieka  des  flancs  assez 
inclinés.  Sa  pente  occidentale  est  assez  douce  pour  se  prêter  :i 
la  culture ,  et  elle  est  couverte  de  chunips  et  d'habiiations,  qui 
forment  un  de  ces  tableaux  ruraux  comme  on  en  trouve  tant 
^ns  la  basse  Suisse.  Les  plus  grandes  élévations  de  cette 
diatne  sont  encore  à  là  hauteur  de  Lipovaiz  (endroit  de  til- 
leuls) et  de  Doublian. 

Le  Stara^Planina  et  son  prolongement  méridional,  le 
Sàuva-^Planina  (  montagne  sèdie),  forment  en-deçà  du  Kou- 
tinska-Ridca  une  crête  parallèle  au  Baditschka-*Gora.  Ce  sont 
deux  hauts  dos  couverts  de  rochers  calcaires  nus ,  et  séparés 
par  une  échancrure  élevée.  Ces  montagnes  atteignent  le  Stara- 
Pianina  de  3^000  à  5,500  p.,  et  le  Souva-Planina  3,800  p. 
Leurs  sommets  blancs  grisâtres,  n'offrant  déjà  plus  de  neige  en 
juin ,  dominent  des  forêts  de  hêtres  et  de  chênes ,  et  leurs  eaux 
vivifient  le  fond  de  la  vallée  du  Koutinska^Rieka  ,  où  se  trou- 
vent bon  nombre  de  villages  bulgares ,  tandis  que  sur  leur 
versant  oriental  sont  les  sources  du  Topolniiza-Rieka ,  du 
Tzervena-Rieka  (rivière  rouge)  et  du  Lousdmifza ,  ou  du  tor- 
rent de  Housta|»ha*Pascha*Palanka. 

Ces  dernières  eaux  coulent  en  grande  partie  entre  des  con- 
tre-4^orts  de  notre  chaîne,  ou  si  on  veut ,  dans  des  sillons  lon- 
gitudinaux qui  la  séparent  d'une  plus  basse  crête  parallèle  et 
"^  TE.  C'est  dans  cette  dernière  que  se  trouve  le  défilé  étroit 
N. — S.  de  la  Pfischava»  entre  Topolntiza  et  Oreovitscb«  Il  est 
si  escarpé  9  que  la  route  de  Picot  à  Nisch  passe  par-dessus  un 
col  de  1^614  p.»  placé  entre  des  cimes  obtuses  et  bopsées»  à 
rO.  desquelles  est  le  haut  massif  calcaire,  qui  présente  de 
grands  escarpements  derrière  Bania  • 
.  D'un  autre  côté,  entre  le  sillon  longitudinal  du  Louscbnitza 
et  la  Nischava ,  il  y  a  une  troisième  vallée  parallèle  et  courant 
aussi  d»  N.-O.  au  S.-E.,  c'est  celle  où  coulent»  à  environ 
7iiO  p.  d'élévation,  daS.-Ë.  a»  N.-Om  le  Tzétnaidiska-Rieka 
et  kl  Bdava  (?),  et  dans  te  sens  opposé  la  Temsohtkzq.  ou 


'l 


APeiDiiitia ^ou ^Eèmoava ,  i;itdis (p» ie Bd(tttq:-Bhmna ot «on 
proloogep^eot  sôptenirionai  séparent  œs  eaiu^  de.qellta  4^ 
Moustapha  ou  Moiisa-PâschaiBQlafika.  Les  souroas  du  Teero»- 
kUftka-Rieku  et  d  u  T emscbiiua  se  touchent,  et  sont  pu  pied  orieik- 
tal  du  Bebva-Planiiia  ;  mais  la  Belava  n'est  qu'un  affluant  JWirif- 
.dional  duTemschtilBa»  quireQort  cette  dernière  aMant  ie  |M)Ht 
et  le  han ,  sur  ia  route  de  Scharkoë  (b.  Pirot)  à  Tzornokyaki^ 
4ian  (auberge  du  défilé  noir).  Les  deux  riWétJea  du  ïsfito&r 
kliski-han  et  du  Temschtitza  gagnent  la  ])i($iîbav%  pMT  àm% 
défilés,  Goupaiit  à  angle  drojt  une  crét«  éli^aila  et  pkis  hisse 
-que  le  Belavarfilanina ,  et  s^'élendanf  de  M9u»tapba-J^4cbax- 
.Balaftka  à  Pirot. 

C'est  daps  cetce  vatlée ,  arrosée  pap  eea  eaux ,  qu  «ftt  établie 
•laroote  de  Pirot  à  Kisdi.  Les  escarpements  ([ficaires  du  fier 
lavarPIanina  lui  doonene  toMt*à7faît  Fair  d'un  oii)^  ^ui  i  éktKgit 
graduellenDent  au  N.-*0. ,  et  devient  à  Mouj^tapbarPaiiiîbqh 
Palanka  une  vaste  plaine  triangulaine ,  qui  a  pl^s  de  1 1*  d^ 
bDgeur,  et  est  couverte  de  diamps  de  mm*  L»  S^lç^v^rBbl- 
nioa  est  dif  reste  un|3  moptagne  ^m  vmm  i%Wù  pM  QH  de 
1,900  p.  mv  kl  vallée,  du  Temstitza,  dea  ^apifl^  ornedt^^s 
flancs ,  et  font  surtout  un  jdi  qff^t  atileMr  4tâ  OOftH^  d#^flif|t'- 
Nicolas ,  en  arrière  des  sources  du  Bêlata,  nfà^i  uH  oAMITé  d^ 
S.-Ë.  au  N.^.  Ce  sont  dq  ces  vues  quif^ppeâmit  JBi^»  du 
Jura  i  dans  Fancien  ëyéché  de  Bâte. 

Entre  pé  cul-de-fiac  et  Pinot,  eiuslie  i^ne  p<^t#  mf&fi  4® 
I  ,aOO  p.,  qai  lie  la  Beiana-rPianina  à  h  &fi\^  à  FQ.  M  W^ 
«bava  >  et  sur  laquelle  fKi6S|9  aussi  la  r^uiâ  d^  Fré4  à  XiUs.Qi|. 
Des  vigneUeis  eoiivp^ent  le  versant  ntérididiial  def^fte  bdifti^MF» 
et  à  uii  |ii9«att  de  400  p.,  plus  bas»  $;oub  ^aii  jSLtB^  .uH  pdtit 
«ours  d^equ  qui  trairenae  fidiackoë  el  ¥3  I»  j^«ff  d^tt#  ig  Sipl- 
kova,  rivière  formant  à  l'Û.  deéeit/i  vilte  IHM^  kkg^.^^laige 
'  cultivée  dt  plus  <le  â  L  de  liHigiieir.r 

La  Nisckava ,  ^mée  par  la  réunion  duSo^k^M  ^  4ttlfi^- 
penC  de  Tsaribrod ,  coule  de 9vtQi{Tumbm  dd^dUci^Ds^ d^s 
ia  plaine  de  Misch  par  un  sHIen  loogiittitijiâi  »  àtM  tes  pMCSs 
Bontpàromrues^  et  1$  pair:éeS'l<mHÉiitft)»  ^tpoiiiidçtts.âlfirs 


^  YÎUtg^*  4  TE^  li'ét^va  une  crête  ea/cair^  eonratit  N.«(i.*»^ 

(I9^re),  et  ea  deçà  est  1a  valiez  sitp^ieure  de  Tirito^  on  d'bmb 
\^\ ,  a^  (i^^t  de  laquelle  s^ini  de$  pl^te^-sfoi^iT^  fnégi^M  ^^  Mi^ 
^rjd^,  P^f4llè)ea^qt  ^  au  N«  d#  i^eile  cr^(0  eq  e^  iiiie  auM"* 
QKJ^  tefqiJRf),  yer^  ftorgqi^Ut^v^^,  pqp  |§  Fr^iami^a  (de 
)il  Pf ^^  R^r^)v  ^  dpnneli^ii  |k^r  |^  Tjou^k  ^m  dé(il^  du  mémf 
)}f)iq,  D^Si  gorges  iHM&é^^  ^  descei^^^l^t  d^i^^f  I4  Wil^  do  Tn 
i||i)k,  $i df  li?pt  cje qf*J^  crêtfi,  cftirt^fii  d^  §elteiMtffr  iffi^iff 
-ïi^çil^  ^  Gprfl;aH&el^(M{alz,  (^  2,40p  rOi  »  WWt  *HII^.¥H#  trt» 

^yaçpeftt  ^-§  1^,1^,  Ajiïisisi  les  p^;Jte^l*.î|^^  8rBtej.à  TE*  d^G^r 
gQ|i3çb9Vft|?  q^t  enyjrqn  2>QPÛ  p.  »  le  T^QÎ-Y»  (?)•  »  81*  itB 

^ch;ti*9^>.mM«ït  d^jà  ffèç  ppfi^.  d^  3»QPft  ft;  te  ^SftiH»cii-r 
^p^r^a^i^of^,  enir^  Spphie  çt  Bjerloy^sçha,  d^p4ij|%ft  fieM» 
ii?*ètfîW>  ^ft  Gf^.i^al^a-Pl^wijou  (  r^of^t^  d«s.  Ç^lte^e^)»  m  M» 
4e.ï^cfliar4^,  a  Rïès  ç|e  ^Oft  Bu  l'Ptf^^^l-fiftlkwi  4489  fè-i 
et  leHaut-B^^Il^w  ^J31  p,  A»  T^fiMEii-Yi?  dîÉ^fiPSdQft4te«w»d 

'{ip^.kt  14  $>H<w#a»  i^Lom»  If  PRcbi^«ftd^9i^Be«iii  du 

]^i$chgva;  <^i)&  le  Spu^i^ç^^H-Riiilgm  ipat  le»  ^iM^  dt 

¥<laf>,^Ç!«^ii4«8«ido.uU  çfci  {fr.vçiet  ç^  TîEîwrthPttl  ei  depkb 

Ç^l^  |[ipiu«  r^YQQS  d^i  e^  (^mf^  ^^m  V«WO4^dbl0  déiaiir 
0^  4^]}p;)^f^ui(  ailM^  l99gi|HdiiW)ft  d«^iUl  te^efe  CûttieftC 

P*unf  Aj|lr#  Pffft;»  pi^  figiQ^qw  d$m  i^^\m^f99i€m,  fte 


direction  du  S.-E.  au  N^-O.  ou  du  N.-O.  auS.-E.  contre  celle 
du  S.-O.  au  N.-E.  Les  parties  supérieure  et  inférieure  du  lit 
d»  torreiïl  de  ïzaribrod  paraissent  séparées  par  une  fente  sem- 
blable ;  les  affluents  du  torrent  de  Dragoman  sont  dans  le  ménie 
cas*  Ceux  de  Tisker,  en  particulier  celui  de  Malina,  ooulent 
aussi  dans  des  sillons  traifisversaux ,  dont  les  plus  frappants 
par  leur  étendue  et  leur  profondeur  sont  ceux  du  grand  Isker 
et  de  rAvlikoi-Sou.  En  effet,  ce  dernier  passe,  au  moyen  d'une 
gorge  profonde  et  boisée,  depuis  un  point  à  TE.  d'Ichtîman,  en- 
tre le  pieddu  Haut-BalkanetduBalkand'Etropol,et,aumoyen 
d'une  seconde  coupure  S.-N. ,  il  va  gagner  Sladia  et  leVid.  D'une 
autre  part,  le  grand  Isker  (b.  Feliki'Iskef\  t.  Beûk-Isker)^ 
formé  dans  la  plaine  de  Sophie  par  la  réunion  de  plusieurs  riviè- 
res, traverse  toute  la  chaîne,  passe  àBoutounia^âl.  au  S.-S.-E. 
de  Yralza ,  et  reçoit  à  Roman ,  à  peu  de  distance  au  S.  de 
Staro-Seld  (vieux  village),  le  petit  Isker  (b.  Mali -Isker  y 
t.  Kuisekuk'hker),  descendant  du^Balkan  dTtropol.  Or,  en 
examinant  ces  gorges  de  T  Isker ,  on  voit  que  ce  ne  sont  que 
des  séries  de  coupures  N.-O.  —  S.-E.  et  N.-S.  qui  sont  sou- 
vent assez  étroites  pour  ne  laisser  que  la  place  pour  la  route 
conduisant  de.  la  Bulgarie  dans  le  bassin  de  Sophie. 

Sur  le  pied  du  Balkan  d'Etropol ,  dépendance  du  Haut-Bal- 
kan ,  on  trouve  déjà  que  le  coin*s  supérieur  des  torrents  a  une 
direction  O.-E.  ou  O.-S.-O.  à  E.-N.-E.,  dans  ce  cas  est  auN. 
des  montagnes  d'Etropol,  le  Soua-Rieka  (rivière  sèche)  »  affluent 
diipétitlsker.  Plus  bas,  ce  torrent,  grossi  de  petits  cours  d'eau, 
va  gagner  Etropol  par  une  fente  S.-N. ,  et  à  ce  bourg  se  réu- 
nissent à  lui  un  torrent  venant  de  l'O.-S.^O.  et  un  autre  pro- 
venant du  Si-Ei ,  tandis  que  la  direction  du  petit  Isker  est  dès 
lors  au  N.-^E.  jusqu'à  Vîkrar ,  <îù  il  se  jette  tlans  des  gorges 
"profondesS.-N.  etE.fO.  pour  arriver  au  grand  Isker.  Entre 
•Etropol  et  Vikrar ,  il  occupe  en  partie  un  canal  à  bords  de  ro- 
chers escarpés,  et  n^entre  en  plaine  qu'à  1 1.  du  dernier  b(iur^. 
'Entre  ces  deux  Ueux ,  il  reçoit ,  surtout  du  S.^  et  S.-0. ,  à  2  h, 
;d'Eiropol)  le  Lepen ,  un  peu  plus  au  N.-È.  le  Bfoustnenska- 
Rieka  et  itû<  troisième  ruiàseau^  De  même,  au  S.  du  Bâftân 


dPEtrépol»  nous  trouvons  des  petits  conrs  d^eau  qui  parcourent 
enbonno^partièdesTallonidirigësdef  O.à  FE.  oudeTO^-S.-O. 
à  E.-S.-'E.  9  comme  au  pied  du  col,  à  Komarizi-dolnf,  à  Tash- 
Kisi  et  sufXout  depuis  Malina  à  Ouselia.  Ce  sont  ces  sillons 
-O.-Ë. ,  et  bordés  de  hauteurs  de  2 à  2^500  p.,  qui  servent  de 
voies  de  comfnunication  entre  Ecropol  et  Sophie  au  N.  comme 
au  S.  du  Balkan  d'Ëtropol.  Celle  qui  passeiau  N.  ouàrCfE- 
tropol  ne  frandiit  qu'un  col  bas  «  tandis  que  l'autre  travers» 
tout  le  Balkan  boisé  d'Etropol.  Pour  monter  ce  dernier,  il  faut 
parcourir  une  pente  rapide  de  2  h. ,  et  pour  en  redescendre 
au  S.-O»,  on  met  3  h.  à  parcourir  un  taltis  bien  moins  ra- 
pide. Ces  directions  0,-E.  et  S.-O.  —  N.-E.  des  vallées  se 
troRveiit  même  dans  le  Soumoughou-Balkan^  et  on  peut  y  rat- 
tacher au  moins  plus  au  N.  et  qu  N^-E.  une  partie  des  gorges 
haiit  ensemble  des  sillons  longitudinaux. 

Les  crêtes  séparant  la  Bulgarie  de  la  Mœsie  supérieure  ont 
en  général  des  formes  assez  douces;  ce  sont  des  arêtes  simple- 
ment bosselées  et  couvertes  au  moms  an-dessus  de  Scharkoë  de 
forêts  de  chênes  et  de  hêtres.  Dans  le  S.  dominent  des  cimes 
ondulées  et  pointues  ;  mois  depuis  Tzaribrod  régnent  des  som- 
mets rabattus  ou  des  dos  allongés.  Les  escarpements  de  ces 
chaînes  bordent  les  vallées  et  surtout  les  défilés.  Le  long  du 
grand  sillon  de-Niscb  à  Icheiman  ^  la  pente  des  montagnes  est 
rapide  et  n'est  guère  adoucie  par  des  contre<4^orts  que  dans  le 
bassin  de  Sophie.  Au  contraire,  au  N.-E4,  tes  contre-forts  de 
ceS' montagnes  sont  &  considérables  que  leurs  sommets  for- 
ment, avec  1^  coUines  le  long  du  Danube,  une  pente  qui  se- 
rait insensible  sans  Fédhelen  plus  grand  existant  an  point  de 
jonction  de^  montagnes  véritables  et  des  côIKnes,  comme  nous 
favone  déjà  dit  avoir  lieu  en  Bulgarie:  Ce  fait  se  voit  dans  les 
environs  de  Belgraika ,  de  Pirsnik,  de  Ifeikovatz  et  entre  Ka- 
menopol  (champ  pierreux) ,  Vraiza  (t.  Fratscha ,  de  porte) , 
et  Dôtibrevtzi ,  comme  autour  de  Lovcfecba. 

Am  pied  ocèidëmal  du  SouknwgbotJi-Balkan  et  des  Balkans  dTË- 
iropoi  et  dfidiïimaii  se  trouvent  deux  ^aiufe^  chuitis  éStisA*- 
ié^y'^iiàlké&'Skqi^^  defonneeHîp- 


.4fH)il0  it)îltett  esl  QQ^upé  par  )g  tout  ¥iftl«4ka/fixe^pcà  eActat- 
dier ,  fourea  les  autnid  oieofdSw»  seiqUent  fiormer  de&ifpaAÉs 
iMlottf  de  la  j^ain^.  Ëlka  iSLL  dekuigi  dfqpium  Kàlkalki-sHaÉi 

gein?  YOide  ;  eikr  est  de  prà»  é&  4  K  à  Sophie  ;  kBaoAtrHuày  à 
S  L  4e  Sop^iiof»  elle  fi'a  piqs  que  1 .1/8  K»  et  à  Jmiw&ut  en^- 
virûa  autant.  La  pwlit  méricûonale  a  Fakr  d^airar  deux  {yelte 
dttig^  oblt^uemeatt  l'un  sue  Saïqdkûf  ^  Paiilee  aiHS  khlimaa. 

Cette  eavitea  une  hauteur  meg^^mq  de  1 ,69£à  |i.»  et  ctt  atf 
CQsée  au  K.  par  le  tonrant  de  DraçoiDaÉ ,  par  te  Liiul^ocit  pcove- 
Bant  de»  ba«teiif8  au-dessus  de  Slihiiil(»  te  %&tfmi^  du  Bdf»k(- 
H^n  eft  d^ttiree  peiNa  aMi^i^fa,  doel  ethtî  ^  «èieH  Itaeaw 
éif  Vjt^^b  p^se  à  TE.  de  SopWe^  Ait  fi«  se  ïmim^  le  yraml 
Isker  qui  prend  sa  sosuice  dsmi^  te  Kb€idi)per  m  %t  de^SftPsihâil» 
§^  ^oôii  à^  a/ft»eiiii  dti  eel  à  l'Ë.?&7£.  du  m»\m  de  Silo, 
ii^ttô  i^ivi^e  devieRC  ourlent  grande  epeàa#m«)»9Aiwiiia¥tP 
te  mvem  deicendon^  diï  S.r-JS.  dea  hatuei^a  aMi?f^  I<A$ifimi 
fil  Scqpitie ,  die  »aiiière  ^ue  dana  tes  laaiM^  d^  {dutea  fte  mm 
àM^^  sué%h\f,  Qe  petttâ^  teirMM&  iiiefipeM  iÀi»^9%  ^  VS*  » 
i9i|  ie  iQrreiH  defetiî-Ilaii,  i^  L'Idier^  4»i  i^idâ  k  I  l/S  U  è 
F£^  de  Sophie.  Le  fMd  de  te  bëte  pteioe  de  Seiihteeal  ediî- 
mee  fiéféde&ou^t^pdtiurageaffrdckfwHlr  aut  tes^MlefiiK 
élève  dea  {laetiaM  ;  maia  U'  y aapw  d«ft  lei9ai|&^»fi^ei«  eàj^w 
li^  mi  gué  qiffil^iiôa  taeiipeoM  cte  iMi^iâiia» 
;  La  pkii»  é'hitim^  a  eeeor^r  moiss  ésk  eti^^Af  etriit 
iHQtqut  cwYepaa^e^préaaati^^  aà  o»  MHrrkdèa  efai^iiMi. 
Celte  dff féreace  pretieBl  fier  cet  qm  etlèe.  ouolé  eaf  à  êJUS^fk* 
d<âésrati0n>  pti4Sft  p^  au-^deaausi dercdiq  de  SoplM»  ésÊH  tilf^ 
eit  aéfiarBe ^ler  dè^^rget  pt  un  peltl  oal  h  W(iieiak  ûb 
compte  I  l/fth  pour  ihire  ee  Itnjfli»  »  ei.te$:  eiileâqpiî  aé|MH 
jient  ac^  eavitéa  ont  de  %^isft  à  %^f\ 

La  plaine  ovolde^d^hiimaai  eat  ktammip  ptlia  ^elî^L  que 
^llo  de  Soptik^  n'«j!tti;t  ^pœ  1^  à*  de  tev)9 
ptuai^Mde  terfduf&j^te'aat  ttamolàft  dateattemiieMrvuffcA* 
lf.tô.ift&«&  pan^te^  MiMCttl  d#  ¥^;«||jNhi^  Site 


0 

AU  K.S  à4Q0p,aiiMli»$u$  delà  4»>9tiiOt«t  àiU  doT  àS0O|h 

^a'Bu  S.  il  }^  a  d^ft  baqtaurs  dd  6  à  70Qi>M  «Mrff  le^^Ueafte 
4t<Hive  le  ool  1res  bas  du  Kçjpmku'-U^fkemi^  iMi  du  i^(^»4i0» 
4e  Ja  Boiie»  à  ca^M  de.  )i|  port^  Tfiaj^Bft  ^mî  »9  i«P(W9tt  d^ 
ws  liou&t  ^  qui  ^  Âté  d^4pio|jQ  ep  ISà$>  (^  cp)  fl'A  a»àiw  W 
.150  à  aoo  p.  $m)  )a  pli^»ft*  i^ii  %Ji^^  ^  d#  (i^ttMPr  it4^«t))aek 
^n  y.  drme  pdc  un  vAm  'mm^\i^>  ^m  ^  9^  d^fi§^94  Mr 

une  pente  bjen  pUi$,  grMd^  fi(  {^VJWQ  toQgM^  y^ii^ei  plpog  )p 
fdaiae  de  TuftaribMdrdsakik». fà.  m  d^fHIPta  B  âff^ffll^- 
£qtre.ceiterideroiàee  Q^ié  ^1  |p})fiindi,  \\  y  g  i|||%dJf%im^ 
^  Dtsreau  deprè»  4e  l^ûûdp^  Alcbi^m^  îi;i^  aifij^  gPÎgfiimr 
dam  trais  nibis  de  l'ftfioée,  W  |e9.  pii^s  jiQiit  y^fit^  »4fla{».iip 
écé,,  ittidisqu-à  filMUfff poU  M  jûttit  dfiui  i^ljm^t  ti!^.  obind  * 
'et  il  y  a  des  vignoble»» 

Entre  3û(ibie«Ilirou  Utkoyati»  Sp«te9dili  (M  G^MhtftJPp 
sent  des  woniagoes  fii  aiA|^0iu«^^  (ito£<(Qgi*«tflh^St  qiH^AQii^ 
nous  sommes  particulièrement  appliqués  à  leuip  é(It(ifi»  J^^î^ 
iMiie  d'un  iiQinbf!Q  9ufifoapt  d«  iiiPiïiit^^  lii«|)[  ^isr^^iMes , 
.nous  somme»  obligea  d«  fiûre  pf^dir  m  erdfi^iwf  yg  teetM- 
mogrâphtf^  fi  forâgpo^e  de  ^h^  éiN&R4vfi  p^fFés  d^  Bai^ 
dq  iQ  à  14 1«  01  largeur  sur  94  <h<  4^  iMgMiHi^- 

Soif eieft aâlMeiM^HD^rifiHr^  d»  S«yJça^  fll^  (a.lf^IlM/^  W 
Mor^vo  »  depitk  I^f «Jm^ts  A  K^yr.dejihfP»  li  tt9ii¥^  VU  gfii^^ 

AifssiË  (1^  i»pnt'»gQte  <»>aPa^.AièM»  l^QDWô  dêl^^it^k^W 

jfiiantea*  .de  Kliâ^un^tPl^miaf^  (  ilHtftlPgdâ»  ^«  c^)§]if  au 

Soe0pûi(diainp  de.  neige),  duS^ir?i)i«  m  ^"^"v^^^ms^ 

(large  PKinipgiie)  e&  du  S^j^aK^rPJlviiBê)  fi»f^ ^M^li^g^^  se 
•lieqt  e^ Jir.  elJ^f.^Q*  (mSM9rBliHM9^«  WlteRf  4P.fi^d»§Ab]»- 

#ûri^,  fNttifHnseliee  ne jKmi  .$to«r^g  d^.  P$iM.  4m*Aii^  «P^e 

.qité  |uh:  id.  amUée  4tt.  Vl^inft  tt  )^  iii£iilWM^$cdg  l^JfMV^V* 

»hce.  Ge%det»ièmi>  de  lei^r  oèiét  (i%wl  v^s  J§^  iitdi^ïPMl)- 

^GM^r  1^  M  J>I.Ti(^  \)iie  If^rgs  gÛTg^  M  i^  (F^ 


486  n»QOtfi  D'sima»B. 

ëchanortire  courant  presque  Ë:-Om  direction  qui  est  aiMiî 
celle  du  lit  du  torrent  depuis  Krivilski**HaB  (auberge  de  fa 
valiée  eourbe),  jusqu*à  son  débouché  dans  la  plaine  de  Lesko- 
vats  à  31.  au  S.-E.  deceiie  vide.  La  Ylasina  se  grossit,  dans, 
cette  partie  de  son  cours  en  particulier  des  eaux  de  ïOèpu» 
lagnitza^  torrent  coulant  da  N.  au  S.,  a  environ  6  b.  de  Les*- 
kovatz.  En-deçà  deKrivitski-Han»  la  Ylasina  court  encore  de 
!"£.  à  rO.  pour  remonter  plus  loin  au  S.*E; ,  et  elle  y  reçoit  du 
S.  les  eaux  des  montagnes  du  Scbirena-Pbnimi  et  de  Sm^ 
pol.  "Sur  les  pentes  septentrionales  de  ce  dernier  «  se  trouvent 
les  affluents  doublement  bifurques  du  Tzema-'/abouAa'RieAa 
'(riiâère  detaponilmeiipii^),qm  se  réunissent  au  torrent»  et 
Voulant  S.-E. — N.*0.  dans  un  profcmd  siUon  entre  le  Sneg^ 
poiy  et  la  pente  de  la  montagne  du  Schirena-Pianina  où  se 
trouve  le  hameau  de  Jabotkkovi  (de  pommes).  Plus  loin  »  ces 
eaux  se  déversent  au  S»,  et  reçoivent  au  lieu  dit  Gore  deiHt 
petits*  affluents;  l'un  de  l'E.  et  le  second  dn  N.-E.,  d'où  elles 
se  rendent  dans  la  Ylasina,  au-devant  de  Tauber^  isolée  de 
Krivilski'Han. 

A  l'E.  et  au  N.-E.  du  Schirena-Planina  se  trouve  tme  profonde 
et  longue  vallée  où  coule  du  S.-E.  au  N.-O.  leRakot^^ka-^Rèeka^ 
dont  les  eaux  doivent  passer  sur  le  pied  S.-E.  chi  Stara^Planina 
pour  tourner  ensuite  à  FO.et  venir  joindre  la  Ylasina  par  de  pe- 
tits défilés.  Tel!e  est  du  moins  l'idée  que  nous  en  avons  pris;  or, 
si  nous  nous  étions  trompé,  celte  vallée  ne  pourrait  être qu* une 
de  celles  qui  envoient  leurs  eaux  à  la  Soukova  ;  car,  quoi  qu'il 
en  soit  de  ce  doute  »  la  montagne  à  VE.  du  Rakovska-Rieka  esc 
'  bafgnée  sur  son  versant  opposé  par  un  affluent  du  Soukova. 

Au  S.  du  Schirena-Planina  est ,  d'une  autre  part ,  le  Ne- 

:  bùitftza  ou  lé  Gûmela-Fbda  (grande eau) ,  qui  occupe  pour 

'  ainsi  dire  nne  cavité  centrale  O.^E.  ad  milieu  <f  unjgrand  groupe 

'  de  montaghesi  et  est  sans  contredit  la  source  mère  du  Soukova, 

Les  branches  supérieures  deoette  rivîèresortentde  deux  grands 

culsKle-sac  boisés,  et  au  S.  du  Snegpol  »  savoir ,  ie  plus  grand 

à  environ  5 1.  de  Klisovtza  »  de  hautes  crêtes  liées  an  Kôii^- 

betska-Plaiâtia,  et  le  plus  pdiH  à  i  ou  â  I.  de  Kliaoara  (défilé). 


tor  les  pentes  orieofales  du  KUsoursksi-PisnMia ,  à  i  iS I.  de 
Klisonra,  où  coule  le  Klisourska-Hidui  (rivière  du  défilé).  Il 
y  a  dans  les  deux  endroits  un  faisceau,  de  peiits  torrents»  de 
sillons  et  de  petites  gorges,  qui  exigeraient  une  étude  bien  pins 
détaillée  que  nous  tt*avons  pu  le  faire.  D*une  autre  part,,  les 
sources  du  Yrtska-Rieka  (rivière  tournoyante)'SORt  sur  le  xer^ 
sant  occidental  du  Rlisourska-Phntna\  et  en  particulier  dans 
ses  parties  en  connexion  secondait^  avec  les  eontre-ferts  du 
Rourbetska-Planina.  Le  Yrtska-Rieka  »  grossi  de  petits  af- 
fluents, descendant  surtout  du  S.*E.  et  du  S.-'O.^  se  rend 
dans  la  Horava  par  un  cours  S.*N.  et  E.*0. 

Repassant  la  montagne  du  Klisourska-Planina,  nous  voyons 
le  KUsojurska-Bieka^  formé  de  petits  torrents  coulant  du  S.*0. 
au  N.-E.  et  du  S.  au  N. ,  et  k^  branches  supérieures  du  Go- 
mela-Yoda,  coulant  du  S.-OauN.-E.,  duS.-E.  au  N.-O., 
ainsi  que  du  N.  au  S. ,  et  sortant  en  partie  de  montagnes  dont 
le  versant  oriental  envoie  des  affluents  au  Strymon  avant  sou 
entrée  dans  la  cavité  de  Kostendil.  A  la  réunion  de  ces  deux 
torrents,  le  Klisourska-Rteka-a  une  direction  positive  duS.-0. 
au  N.-E.,  qu'il  prend  depuis  KliSoura,  en  traversant  de  petites 
gorges,  tandis  que  le  Gomela-Voda  coule  du  S.  au  N.  Mais  bien- 
tAt,  après  avoir  tournoyé  nn  peu,  cette  rivière  coule  au  N.-O., 
puis  au  N.  2^  E. ,  et  après  Klisovtza  de  rO.  à  TE. ,  au  milieu 
d'une  vallée  déboisée,  riante  et  diaûipétre*  Ayant  conservé 
cette  direction  pendant  environ  3  h« ,  le  Gomela-Voda ,  entre 
avec  nn  cours  au  N.-E.  et  des  contours  au  S.-O.  dans  les  pe- 
tits défilés  icalcaireS  de  Trn  (épine),  et  reçoit,  en-deçà  de  ce 
village ,  un  petit  cours  d'eau  venant  du  S.^E.  du  coi  entré  Trn 
et  Philipovilzà.  •  ' 

Depuis  ce  point  jusqu'à  2  l^de  Pirot  cette  rivière  né  fait  que 
parcourir  de  profondes  et  étroites  vallées  et  de  nombreux  dé- 
filés. Le  premier  se  trouve  au  N.-E.  de  Trn,  au-delà  duquel 
eHe  reçoit  Feau  de  la  vallée  de  PhiUpovitza  (le  Sikemiiza  ?). 
Ce  dernier  torrent  prend  sa  source  sur  des  basses  éminences, 
:aux  sources  des  attoents  du  Strymon.  Il  coule  du  S.  au  N. , 
reçoit  de  l'E.  un  cours  d'eau,  coûtent  dans  le  vallon  latéral,  où 


eét  siâtf  HiitipcrtifeBft^  ^t  ampell  t)lits  ail  ih  m  seomid  afHbmi» 
dé  rOi  Fouh  alténare  Ib  OoniefahVëdâf  il  se  jeile  xism  ^trif 
étrokB  fetttê  caieqiré  S««^iiw  ds  ntoièra  qne^  peilr  oUbrd^ 
ïm  M  de  PUitpofîu  à  PirôCi  iin  QefMul  pas  empiby^r  kf  liî 
dtb  torrenlA  i  trsTeri  ces  gdrgès^  tamfo  ijiie  les  v^Uées  dé  TMi 
el  de  PhiUpovilsà  sont  séparées  par  an  {»étU  ctf  robaïUeiiii: 

Ls  (SNMMrtH'tt  ainsi  formée^  rë^it  Irà  outre,  à  2  h  a  TO^^iS.-Os 
dé  Piretf  la  miére  du  houkàmêseMut^Rieha^  qui  e«>ulë  surtoal 
dSB^  des  iraBéès  cransveMdbs  du  S^-O*  au  N«<*fi4»  aillai  rjue  ^ 
fct  ià  dtt  S.  âtt  n.  €ette  dérotèré  rivière  se  grdsaii  dedeus  to|[<^ 
rents,  venant  Tun  â»  S«  et  râûirfe  du  K^^O;  ei  à  i  h  au*4ealua  db 
80D  confluttii  avèo  lii  Soiakova^  I<  Ttapi^Riel»reoillaiil  &>^;  s'y 
Hteuit  aussi;  Le  Leukonitsclika^Hieka  est  ferme  par  la  jobcliod 
duDivliaBflbHiUeiia  (rivière Sauvage)  (C«  JVev^aHska-RUklA)^ 
dtt  Nàvoselsta-Âieka  (livièl^ë^u  lu)itveau  viUsge)  »  dlHiIrlajIr e^ 
inîdre  oimle  du  8^  ail  N&  eu  S^'-S^-^^  ^\y  N^-If  «^0^  à  enVtirâii 
S  L  àr£i  de  Trn^  Ulndisqueld Seconde  a  me  dmetion  du  8&^i 
au  H.^Ei^  bu  de  rO«^S;-0.  à  Ea-If.^.  Ges  deax  rtfrièree  se 
jbignbot  au  S«  du  Him  de  Diviianska^Biekay  aubè)^'  isuiéei  si*^ 
tuée  au-^desseus  dtt  village  de  IXvliaffièlb  (village  sau^igê^.qui 
est  cache  au  Si«0:  sUr  ià  hautèuri  Lb  NoVèsijlska-Rieka»  coulant 
à  travers  pUisteurs  p^iis  défilés»  preud  sa  source  dan«.  une  dbs 
hauteurs  qui  èhioâNnt  la  cavité  élevée  et  ovale  de  Kf  asava  i^ 
à  l'Ei  de  Grio  (Pku-Jrnx)  (1)  où  se  trouve  IVigioe  dU  Grlak^ 
Hîeka  (i^ivière  de  Grld)  un  da^s  affluents  du  Stryifion.  Le  poiv 
tage  de  cesl  eaiix^  coulant  dans  dés  seud  si  diamétraleineot  op^ 
posés ,  n'est  qui  S^SiO  p.  Le  DiVlianBka^Hieka  refait  à  W  âa 
m.  de-faubergédëBa^ttoenom  un  torUsnt^  venant. du N.<^;;  bt 
plus  loin  deux  petits  torrents  venant  du  S. 

Là  VlaftiÉà  esi  entourée  de  d^ntag^es  boiséei»  a^ant 
1^600  p;  au Nw  3^000 1^  au. S«i  Supportant  des  vignobles.  |i 
kurs'pîéib,  et  sbHoihbfbuK  vîUagess<  A  Vlaaiditaa  kt  .Hvtèrb 
tm  de  i^^l  de   mdbffijgnbs  si  étrbii^i   <]Ue  la  relie 

\\) Noâi Hen appr6t>riëv à  «aask  db laposaibn Hai  G^lo à i'^mrie 
d*4U|f»  gaïf  e  eaiiidu^nt  d'un  bs(râ  &  HO  attt£s*  .     , 


pasie  «wr  Wa  b^atiUM  ait  N«*  et  lie  sa  raf^procba  de  l'aûu  qu'à 
5  U  4^  Yla&îfiUUa;  Cette  ^Etoncrur^  est  txnrdée  de  aoniBÛtéaf 
d'aboràaowoB  de  â»ÛOO  p.,  ei  ensuite  i4ii$  élevées.  Au  N. 
delà  VJ^ot  eUea  proDoeptleaGiB  de  Kmmschet^UzorPloHiHa» 

Leà  ooentagiies  aeç^  dfjjà  feri  hautes  autour  de  Krivil^U^ 
han  et  tiu  pied  K^-O^  dîi  Sckirêtta  pu  Schirvii^Planinu^ 
ou  mootagne  large  «  nom  très»  biea  choisi  à  cause  de  ses  vastea 
plate9r-focjwe3. 12e  Sciiiroka^^^  du  N.  apS»,  entra 

la  ntUae  da  Rakovidu-Bieka ,  la  Vlasiua  et  la  Tzema-^abouka-»» 
Rieka,  Au  S»  se  trouve  %  eu-deeà  du  torrent  sous  Jaboukovif 
bl  moatagua  de  Tzema^Trava^lanifia  (montagnes  de  Therba 
noire),  et  au  6«-S.-0*  la  spuimité  fort  massive  et  allongée  du 
Sneggpl  (champ  de  neige  )«  Au  S;-E.  des  crêtes  iieat  le  Sdhn 
robi-Planina  et  Taerna^Trava^Planjna  uux  moutoga^  qui  s'ër- 
tendent  M  l'£»f  vers  Trn,  au  N.  de  la  vallée  du  Gomekf-Voda  | 
tandis  que  l'extrémité  méridionale  du  Snegpol  forme  le  fond 
iN:cidental  de  la  vqUéede  GemeIa-»Yoda»  en  étant  en  eounexion, 
au  moyen  d«i  plateaux  entre  KJisoura  et  la  vallée  du  Vrtska^ 
fiieka  f  avee  la  chaii^  4*où  sourdent  les  sources  méridionaft^a 
du  Goi^ela-yodai 

Le  SwBjgpel  est  la  plui»  liante  i^aontagne  de  oe  groupe  ^  et  a 
euviron  4>0d0  p^>  demanière  que  sa  cime  ga^ionnéa  W  dbn^ 
serve  pas  de  neige  passé  le  mois  de  juin.  L'éiévâticra  des  pifr 
leanx  du  Scbirqku-Plunma  varie  de  3,368  à  2«900  p^  Les 
aonnnets  sur  les  plateaux  »  entre  les  vallées  dy  Klisourka-iUeka 
et  du  YrtskarlUeka»  aueignent  au  N*  5^300  p«»  et  au  9!. 
4,000  Pm  tandis  qne  Klîsoiira  est  à  2,040  p«>  et  Yrtska-4)»aà 
lJ64p..LeooldetanH)atagne  defiiisouraa  5|365  pi^  et  le 
partage  des  eaux  y  est  à  5,â03  p^i  dans  un  peiit  pré  mstrécor 
geuz*  Le  Sobirens^Planma  se  passe  sur  Sa  plus  grande  hauteu^ 
entrela  Vlasinaet  Trn^et  le  village  bulgare  de  Jab^ukoVi-^ 
^aoipjpoaé  de  maisons  éparses  »  est  5,095  p^ 

Tous  aes  sommets  sont  boisés  en  pof  tie  en  bét resi  et  en  partie 
pcoçipés  par  oe  gras  pâturs^es.  Les  chênes  couvreni  seulemept 
Isa  basses  pen^eb^  de  ces  montagnes  1  néannHûns  ils  s'élèveot 
jusqq'à  enfiron  âfS8â  p«  sur  In  verianS  méridiMtHJ ,  et  s'jy 


méledl  aux  hétrès  sur  une  zone  pea  lar{]^e.  Ces  dertiiers  des-^ 
cendent  jusqu'à  2,055  p.,  dans  laVallëe  du  Klisourska-Rteka; 

An  S.  de  là  vallée  du  Gomda-Voda  sont  des  montagnes  à 
pentes  douces,  et  bien  plus  basses  que  le  Schiroka-Planînti ,  lesf 
plus  hautes  n'uyant  guère  que  800  p.  sur  !a  vallée  elle-même , 
^ui  a  un  niveau  moyen  de  4,920  p.  Ces  crêtes  s'étendent  de- 
pnisles  défilés  à  TE.  de  Trn ,  de  l'E.^  l'O.,  parallèlement  au 
Schiroka-Planina ,  puis  à  5  1/21.  à  l'O.  de  Trn  eltes  courent 
à  peu  près  N.  et  S. ,  parallèlement  aux  crêtes  à  TO.  de  Kli- 
soura ,  pour  aller  joindre  les  montagnes  un  peu  plus  élevées  et 
fort  boisées  où  sont  les  sources  méridionales  du  Goméla- 
Toda.  Elles  ont  des  sommets  pointus,  ce  qui  a  lieu  aussi  dans 
la  partie  méridionale  du  Sçbirena-Planina,  qui  présente  une 
pente  rapide  au  Gomela-Yoda ,  et  même  quelques  crevasses 
profondes,  et  à  escarpements,  comn>e  celle  qui  s'ouvre  du  N. 
au  S.,  derrière  le  village  de  Selenigrad  (ville  forte  verte). 

Derrière  ce  cul-de-sac,  et  un  peu  au  S.-E.^  est  situé  le 
groupe  de  montagnes  le  plus  élevé  de  la  Mœsie  supérieure.  Il 
n'est  pas  étendu,  relativement  à  la  masse  des  montagnes  avec 
lesquelles  il  est  en  liaison ,  mais  il  est  remarquable  par  sa  forme 
massive ,  et  surtout  sd  hauteur,  qui  va  à  4,995  p.  Il  est  situé 
à  2  1/2  I.  au  S.  de  Kourdelitza  (dans  la  vallée  de  la  Morava ,  à 
2  1/2 1.  E.  de  Vrania)^  au  N.  d'une  partie  des  sources  du  Bîs- 
trilza ,  au  N.-E.  d'Egri-Palanka ,  et  au  N.-O.  de  Kostendil.  Il 
est  plus  voisin  d'Egri-Palanka  que  de  la  dernière  ville ,  et  il  est 
lié  aux  montagnes  qui  forment  une  cloîsoa  entre  lai  vallée 
d'Egridereet  le  petit  bassin  tle  Bisirilza.  D'une  autre  part ,  il 
peut  être  regardé  comme  tme  énorme  proéminence  de  la  chaîne 
-septentrionale  de  la  Macédoine  ou  de  TEgf idere ,  et  de  celles 
^ut  bordent  à  TO.  le  bas^n  de  Kostendil  et  du  Strymon  su- 
périeur. 

On  peut  apercevoir  au  S»  cette  grosse  tête  obtttse  depuis  la 
vallée  de  h  Morava  à  l'O,  de  Kourvi-ban  et  par-deàsus  les 
montagnes  au  S.  de  Leskovatz.  La  tête  gazonnée  dominant 
sur  le  côté  N.-E.  un  petit  bois  de  hêtres,  se  voit  très  bien  de- 
puis Kourdelitza,  tandis  que  son  versant  opposé  borne  Thort- 


%bd  au  NUE.  quand  on  s'ëJève  séries  inoBtagiic;sau  é.  tfÉgriU 
f^iankd^  011' lui  donne  le  nom  deKcurbeuka^Plahif^.^&m^ 
moins  découvrant  son  sommet  neigeux  en  juin  depuis  le  boni 
fluent  dé  la  Morava  et  du  Topliiea,  de&Bcrigares  me  dirent  que 
tî'était  le  ^àtz;  e'esi  peut-être  rOrbelits4ieBûûm^s  dont  oa 
avait  fait  une  crête  de  M, 000  p.  Celte  monta^n^a  des  p^iefc 
fètt  escarpées  ait  K-  ;  des- hêtres  8*^èvenrjusqu'air*d€S8oew  dés 
^seescimôs,  mais  au  S.^0.  elle  présente  de  griwdé  éscarpe*- 
.mi&nts  en  gradins  et  de  beaux  pâturages,  Sbn  sotiomst  ait  eou*- 
•vert  de  gazon  et  ne  fcoisem  pas  de  neige  après  le  njois  de 
juin.  L'étendue  en  longueur  de  la  montagne  mé^  ne  m'Urp^i^ 
tpai^  dépasser  2  àSl. 

'-   A  FE.  du  Scfairoku^Pkmlna  et  des  montagnes  au  S.  do  Go- 
i»èla^Vo(fa  ou  NeboiWteâ,  josque  vers  T zaribrod  et  Ciialkâli, 
»existe  une  série  de  crêtes  allongées  dii  N.-N.  -0.  à  S.*Si  *E.  avec 
des  déeiës  O.-E.  ou  S.-O.^N.^E.  Ces  montagnes  se  joignent 
au  SoumoùghdU-Biilkan  par  le  col  aux  sources' dès  torrents  du 
Tzaribrodet  dé  Dragoman,  pî^rtage  des  eaux  d'au  moiiis 
"2,100  p.  d'élévation.  Une  douces  arrêtes  sépare  tes  aillcieikfô  m 
S.  du  Gomela-Voda,  à  I  ou  2  I.  0.  de  Trn  ,  d^avecla  ^llée 
'S.-N:  de  Phifipoviiza.  Le  col  entre  Tm  et  celte  del'nlére  a 
i  ,884p. ,  ou  342 p.  sur  Trn,  qiii  est  à  un  niveau^é  1  ,S42p.  La 
seconde  commence  a\i  colbas  qui  la  lieu  la  prëcédente/et  qui 
*' forme  la  partie  mérrdionale  supérieure  de  la  vallée  susili^ntioii- 
■  née  ;  elle  sert  de  muraille  entre  cetle-dërnièrey  une  partie  du  val- 
»  Ion  de  Grio  et  la  vallée  plus  considérable  deNovoselska^Rieka. 
"  H  faut  ajouter  que  ce  col  n'est  bas  que  relativemetrt>4«>)i  iiioû- 
'tagnes  et  aux  cimes  coniques  voisines,  car  il  a  uneéléi^uion  de 
2,075  à  2,1 2S  p.,  et  est  occupé  par  des  pâturages  secs;  les 
cfaamp^  ne  viennent  quef)lus  bas  sur  son  versant  méridion^d. 
""'Entre  le  Novoselska^Rieka  et  leDîvlianska-Rieku  >  il  y  a  d'au- 
tres crêtes  parallèles,  et  la  même  chose  se  répète  entre  bette 
'dernière*  et  le  Louknnitschka-Rieka.  La  Soukova  coule  dans  le 
'même  genre  de  terrain  accidenté  situé  entre  les  montagnes  à 
•  rO,  du  t&uknnitschka-Rfeka  et  celles  à  ¥E.  du  Ràkovska- 
Rieka.  Elle  sort  de  montagnes  boisées  el  escarpées  paf^un 

I.  '  n 


iiéCilé  t>itf(>r6squ^  «ituéà  9  U>à  ÏQ.^.Q*  de  flf^t.  fmim  ç» 
4iriM&c  ufajel  ^fi  U^  $e$.  rives  forinept  uge  vn^^  pl^Qe  Ir^ 

#Ue&ûiit  beaiioMip>d*eabaJ;|9efliei^(S9  dégorgea  et  de^efifês^dotr 
Amu  ç^diinesf  §t  sembioblOB  à  â^.pPf  ((i$  <  dQ  immèré  que  vb 
^uteesisùp  le^  aUuyiooa  d^^'toçeem.  ^ya^\  il  y  a  qiiqtcedéikis 
^(re 61  lo  et  Di«liûfifik»rIUekâ-han ,  savoir  ivm  k  4/4h.  wi.SL 
diihui»  ua^autreà i  iJSib.m S^^O^i^tmxtokième.^,  Si  IMJik» 
^  lé  quatciàflifi  pi^sèg  de  ÔHq.  Ej^ire  Ifi  Div)i^asfca-Bieku  el  le 
iiqiiKanâakâ4Uak8i  il  fw  «  9U  mpm  fii^n^  grande  dwttôL  dea  di- 
rections, l'un  O.-E.,  l'autre  S.-O. — N.-E*  JLe.sijpMi^se^eaJpaineq, 
-odnite  iuMÎ  de9.  roches  pyrogènei^  y  dpflnçût  1^^  à.M^  petits 
«piûi.aA  à  des jDdiHaiJpes  com^V^j  fxmtne  il  y  ^a  a  plb^iiMies 
4iaJYi^dèG!rI.o,vdaps  la  vaJIéeyÉteJPbilippvjtza  en  pfir|jculi^rj  à 
.rfiijle,san  ééêié  3^tentri.onaj,<  De.giposfes  têtes, glas  |3ia§siY§s 
\û»  :Yûieiit;SoJt  fiUjT  le  Loju]c^iMt^cbka*:4iek^^  spit  aiirdes^j^  .de 
te  sortie  du  Soukava  des  mpifitagges  à  TË.  de  ScharJLpe.  (^ 
t»QJ9fogoi6^  éiant  riehes  eu  çqu^^  d'eau^  ço^tiei^xjie/iî  uae4^9p«- 
lâ\wn  jbulgan?  assez  nombreuse^  ,  > 

Ati  .&.  de  ce  terrain  bouleversése  tro]Live  le  ha^j^in^up^» 

tHeMffhi  Sfrymçn^  enlQuré  ^enjoptçgpes.k»?^  pjut^  p^éps 

^  dépourvues  d'arbres  que, Ij^oiséefj  Qe  bassip  çppsis^te  d*^^^ 

en  une  plains  irrégulièreiae^pf.  piripulaire  ou,  triangulaire  q^i^a 

■  im)yjroo  uo  diam^è^re  de  1  1/2  à  21.,  et  est  pjacée  entfeBa- 

d(>WVi  Abegb  ^  ledno.  Son  fond  est  occupé  par  un  aol  i^pip» 

wai^e^geux  »  sur  lequel  s'^st  établi  |une  belle  v^étation  ^ep- 

))a^  ou  Doat^^nt  ei^core  desraarécagçs«  Ces  derniers  existant 

i^iriQUit  à  ^3  U  à  r^«  de  {^adomir,  età5J.  au  1^4 complètent  tes 

.jpî^eay^  qfi^  lac  a  riejmpli  j^dis  le  J^siç  de  Rac^çiir,  çf  qjie 

-90Ui-i$tf0  i)  ne  Vesi  ^pulé  entièrement  que  dans  les  leiçps 

.  jiHriorJqMes»  Cela  servirait  à  ei^pliquer  les  pa^ges  des  anci^s 

.  jput^r^  où  il  est  quei^iion  de  lacs.  matnlenaAt  dj^parps  i^ur  le 

SU'ymon  Srupérieur,  car  on  ^e  peut  les  reçhercber  quç  daas 

ç^§  marais  à  sangsues ,  ou  dans  quelques  parties  db  Siryivpn 

,  débordées  eip  ten^s  de  pluie» 


.  ^  Dm»  Ihslte  pMiww  ayane  l»99Qà  3*000  p^  de  Unkenry  déf 
bouche  p  outre  la  vallée  du  Strymdn,  d'autres  vallons  places  on 
SirQikïOï; H k  Œ.  (àf  3 U*h.^  de  Rad^mir) ;  maïs  bu- 
piiè  Mr|)flHrftitsi  toog  que  la.v4Ué^  <ki  Siryrooii;  qui  arrive  an 
0mf%ù  de  aes  affltlemslf.^s^k  }«i$qu  au-dessous  du  ool  qui 
4»HHiiit4aiil$^vaUéedePbiUpp^txa:et  à  TN.  Ges  afilueiitt 
âodCtip  totf^éDI  âurdessus  de  BatâDoyta  venaot  du  N.^0./  la 
Areaûlt  au  ]>{«•«•£.;  le  Crflska^Hie]fcaâii  N«»  ist  dèuH  autries  tvàsf^ 

4 

•êfferejpiiiakMii  que  Grla  à  ja  faveur  d'itiae  fente  couraBtiOv-£&,  et 
f^aÛ^a source. âàk)$  (^  valléeimseli élevée dë^ Kra^vd  (?)•  De- 
^s.be.poiiK  à  lUdolliir^  ùix  Xur  Uûi^  él^udue  d'eaviroo  &li , 
le^^^aiJx  ne  pat^i^un^pt  qu'une  pente  très  tnseasible^  dpni  la 
baiMêtaf  n'exC^^Taît  paa  40  à  ^  p.  d'apcèb  jnes  mesureSi  Ge 
qllîi'e]^>i^uè  iw3aîla  Jeuteur  du  eoiir^  deis  eaux  e(  lès  Kâreon^ 
volutions  du  Strylnan  aa-dessu^  ^  a^rdesM^ua  de  Badomif. 
)    P'«>i  aulrSs  par i^  le  Stry nion  apr iv^-doua  Je  basais  d|e|  Rado- 
tmi^.par'ui^e  torge^t^haocciire  eu  m  dé&\é  éémmteké  mmà 
i^  U  'am-N.  de  c^ue  yi^\^l  e|  vjiible depuis mte  dernière*  Il 
regeil  .qii^lie9)peût9af8ue»t6  idabs  la  plaînev  en  particÂiHer 
.lift eau eeulaptd^l%  H*0.;  puis  il  desoenddans luplaide-plps 
))a9M  de  Kostendë  >  par  u9.  d^fité  f Qrmé  à  gauche  parle  m^t 
•Kotiîavp,e(  à.droit^  piu*  de^coiitre-fûrts  des  montagnes  d'à»  sort 
.fcl'3i^lfit9a.  Le  KarUayçi  (pron;Kogn}avo)est  la  principale  d<^'" 
.st>niej^ele$ ba^j|s  de K.ostendil»  de Doubnitza  et  deBadomîr, 
.  et^ît  Vé^enctde^rO^rJN^-O.  à  E.-S.fË.  jusqu'au-delà  deJedno.II 
^e^e^canpéeu  S(S  eft,  ctin^piH'aciivemefit  en  pentedouce  au  If  ^ et 
>e9  pbrtiebofei^  Gh^nes^  Il  a  L'air  beaucoup  plus  haut  à&oa- 
teli^illqaà^domir».par^eque  ee  dernic^r  bourg  est  à  un  ni- 
veau'dâ.^^Q??  pv^iet^lapremiètts  ville  seulement  à  iî»8^.p.  Le 
.ioininèl'apfetiet  allctn^d^i  mont  K^oniavopeut  avoir  dé  SJ20 
i4 %9a0.pu,.elte coi. entre  Jedno  et  Pobovdol s'élève  à 2,700p. 
-Vi^  à  l'ai  V  la  pbine  de  Raditoir.  e^  $épa(*ée  de  celle  du  QoUb- 
.aUM'(â  l'E.  dî^  Ja: ville  de  m^oi^  bem)»  par  une  créie  déboi- 
sée VéievantàSQOpv  séria  plaine  deÂadoniir,  et  n  6^  p. 
j«ffi{fieUe: d^  OfitAnil^si^  Ckmkne  èimi^}^^  iMm Keeisuro*  isa 


t64  TORQUIS  lÈ^'ntSÈéPÈ. 

pentem^îifioiialee&t  longue  et  sOh  vepsajtt  septefttriomiil'irès 
coort. 

-  '  Les  monta^ofoes  pointues  à  rO.  de  la  plaine  deRâiiomii^oAt 
environ  5  à  800  p.  sur  la  plaine.  Elles  sonl  en  partie  b^éts^ 
tâjidisqnetoat  le  pays  plat  autour  de  Radomirec  I^cr&tesà 
TE.  sont  dépourvues  de  forêts.  Il  n'y  a  que  queiqœs  broiis«- 
«ailles  sur  les  sommités  calcùires,  quis^'étèventà  1,000a  1 ,300  p; 
sur  lefond«du  bassin*  La  plits  haute  cime  à  l'Ë,  xle  Radomtr 
^fre  un  véritable  panorama  composé  au  S.-O.  du  mont  Ko** 
Di^vo^t  dés  montagnes  de  Karâtova;  au  S.  des  sommîi<»s  nei- 
geuses du  Perin-Dagh  et  du  Rilo-Dagh,  à  TE.  et  au  N.-E.  des 
.cnêtes  et  des  sillons  parallèles  N.-O. — S.-E,  au  N.-O.  deSo- 
iphie;  au  N.  des  rides  surmontées  de  pics,  ainsi,  que  de  gros 
tcènes  tronqués  calcaires  an  N.  de  Grlo  et  à  TE.  du  PhtlifK)- 
-vilxa*Rieka,  et  au  N.-O.  et  à  1*0.  d'une  quantité  <jle*  monta- 
gnes en  gradins  les  unes  au-dessus  des  autres.  '-  ■  ^ 

Un  groupe  de  montagnes  fort  sauvages  et  déboisées,  se 

trouve  à  TE.  des  sommités  pointues  Ou  bosselées ,  s'écendant 

de  Radomir  d*un  côté  vers  Breznik,  et  de  l'autre  sor  le  côté 

^occidental  de  la  vallée  de  PhilipovjtîKi.  Dans  ce  désert ,  on  n'a 

que  la  ciiance  de  voir  quelques  moutons  Un  au  moins  3  L 

'de  largeur  et  autant  en  longueur,  et  sépare  le  vallon  de 

Breznik  et  les  montagnes  précédentes  du  bassin  profond  de 

Sophie.  Au  haut  de  deux  plates-formeSj  inclinées  Fun  à  TO. 

H  l'autre  à  TE.,  se  trouvent  alignés  dii  NVN.O.  au  S.-S.-E. 

ides  mamelons  dont  les  plus  hauts  atteignent  S,687  p.,  et  leurs 

-cols  ont,  Tun  â,587  p.,  et  l'autre  2,657  p4  Des  ravins  travers 

sent  le  sol  ingrat,  noirâtre,  argileux  ou  rocailleux  de  ces 

montagnes,  et  dévei^ënt  leurs  eaux  dans  les  temps  de  filuie 

'soit  vers  Breznik,  soit  au  S.-E.  dans  Ja  plaine  de^Sophte^ 

-A*!  S.-E.  dé  ce  groupe  anormal,  s'élève  entre  Sophie  et  la 

•  plaine  au  S.  de  Radomir  le  majestueux  Mcmt^f^itosàkim 

Vislosch ,  nomimé  aussi  Fitoscha  ,  Vistosckka  ou  Fitoteha- 

Planinu,  Escarpé  du  côté  de  Sophie  et  placé  à  3 1.  àl-E.-N^-'E. 

•'de  cette  ville,  il  se  présente  des  deux  côtés  sous  la  forme 

>'  d'-une  masse  triangulaire  à  base  (rès  étendue»  et  sommet 


GiOGlUPHliE  CillilULE.  165 

pdntu,  trottqué^  rôeaiHeux  et  grisâtre.  Dirigé  environ  du 
N.-O.  au  S>£m  son  arête  foroie»  dans  sa  longueur,  un  véritable 
angle  saillant  très  ouvert.  Sou  prolongement  méridional  va  se 
fattaelier  au  pied  diîRbodopepar  les  basses  hauteurs  qui  sépa- 
rent la  plaise  de  Samàkov  de  celle  plus  étendue  qui  conduit  à 
Doobnilza.  Le  grand  Isker  sépare  cette  partie  de  la  créie  de 
edie  entre  cette  rivière,  Jeni^Ian  et  Ichtiman.  LeVitoschkU 
est  ricbe  es  belles  eaux  et  ei^  forêts  de  chênes  et  de  hêtres. 
Il  8*ëlève  k  plusFde  4,900  p.»  et  a  encore  quelquefois  de  pe-. 
tîls  poÎÉts  de  neige  à  la  fin  de  juin.  Son  sommet  est  vrainoent 
fuît  pour  une  vue  de  panorama,  et  pour  étudier  ^a  même 
temps  rorograflhie  duS.-E.  de  la  haute  Mœsie,  ainsi  que 
eelle  do  hautBalkan  et  du  Rfaodope. 

Sur  $0B  côté  S**0. ,  des  montagnes  en  gradins  s'y  adossent. 
Une.  de  ces  crêtes  mnt  mourir  à  la  sortie  orientale  du  boorg- 
de  Doubnitza  et  sépare  un  vallon,  courant  depuis  ce  poinr 
S.^N*  d'un  autre  pareil,  s*étendant  depuis  hf  sortie  occidentale 
deDuuboiteaJnsqu'auKleiù  iN»bovdol  sur  le  pîedS.-^E.  du  Ko- 
niuvoé  Ce^deux  valions  sont  les  routes  de  Doubnitza  à  Radomir, 
et  Jvers  leur  kout  sont  les  deux  cols  dont  nous  avons  défàf  àdÉné 
la  hauteur.    -^  '        -  .  ' 

Le  fihodopeest  lié  géograpbiquemenc  h  THœmns  par  le  Yi^' 
tosoh  avec  ses xontre-^forts  méridionaux  et  par  tes  crêtes  entré 
Jeni-Han,  Ichtiman,  Bania  et  la  vallée  supérieure  du  grand  Is^ 
ker.  D'sippès  cela  ne  deyient4  pas  probable  que  le  Vîsiosch  et 
ses  imnexes  sont  leScomus  dés  anciens,  qui  ne  peut  avéh*'ëté 
qoe  ces 'montagnes,  ou  bien  lé  Rilodagb? 
: .  ËAtre  Bania  et  Ichtiman ,  il  y  a  trois  ou  quatre  erêtes  baissés, 
piacées  obliquement  i  la  direetîon  des  deux  grandes  chaînes  voi^ 
sînes,  et  courant  environ  0. 2""  S.  i  £•  2'  N.  Ce  sont  des  monta^ 
gnes  boisées  en  chênes^  à  petits  sommets  pointus  et  s'élevant  de' 
3)760  à  2,901  p.  Sur  le  pied  du  Rfaodope,  elles  sont  coupées 
de  ro.  à  TE.  par  un  défilé  qui  porte  le  nom  de  Passage  die  là 
FHIe  {Kiz^Derbend) .  Étant  la  route  de  Tatarbasardschik  à 
Bania  ou  delà  Romélia  dans  la  Macédoine  sopérfèure  et  rAI- 
buiie,  ces  gorgiesaent  une  position  militaire  tout^aUssi  impor* 


I9lit«q<l^,eelfe<}ci&  Porie.irftjâ«e:fini  Si.  t£fchjâD|SMi«  CQidéttdf 
eomm^Bce  à  JenirPun  (à  4  i.  àr  rO«  de^Tatarbâiardsohik^éC 
se  dçrtnine  à  S I.  à  TE.  de-Baiiîa;  it  a  en  conséquenoe  â  é/S i^^ 
d^  loaguipiur.  C'e&t  un  véritabie  canal  étroit,  courant  d'abord, 
de  TE.  à  rO.  »  à  i'O.  de  Kizderbend-Keùi  (vidage  eu  d^ftlé  de 
la  FUie)  ou  Kiz-Keuî  (vUbge  de  ta  Fiiie)  du  8.*£«  an  H.^..i 
^  TE.  de  Gabrova  (GabroderbeBfd  des  cartes) ,  enfin  du  â«  aor 
1$.  I  et  plus  loin  de  nouveau  de  TE.  à  VO^  Il  est  bondéLd-ua  asae» 
grandi. nombre  d^escarpements  en  partie  ealdaire^  et  lesmeik 
t^gni^P;  immédiatement,  au  S»  ont  environ  800  p.  sur  la  vfUéè 
^t:  c^Uesi  jSMi  M*  300  piedf .  fie^  hêtres,  ^e&  ohénes  «rec  queigneà 
t^it^ts  f^t  dps  frênes  forment  les  bois  de  ces  bajiitQiirs.":  ;  s  /. 
Entre  les  plaines  deSamaJl^ai^  €t  deBaniayàrïiûsé&Lpkv  plu9 
^(ir^  peti^-s  cour6  ci* eau  eê  pù.le  Kosten^Dha  d0& géographes 
H'ç)^i$te  pas,  il  y  a  une  orétequi.lie  ieSr.naoBlagnes.à  )^.fi.  dd 
Çrr!iiind*7ls^0r.  avec:  la  pied  du'Bhodope.  Depuis  Baiiia,  oti  ar^ 
rJYQ  ^  ç0  çol  par  nU'  vàUoB  qui  courl  encore  preaqB&O^VE^^-eîl 
SQ  t^tpécjss^Rt.toujaUra,  ètia.p6Bfte  ne devie^ fprte  qu'immé» 
d^i^me^l  ^u-des£soa$  du  sommet  dans  la  ffHgioB  dtapiUSi^fiiifl 
iQ.nçer^ajEit  occidental»  vers  Salnakov^  la  pente,  nîesl  pasisiforle 
et  la  montagne  est  déboisée.  Ce  col  s'élève  à  3,13&;pw  Mntti 
ét;»nt  à  1,753  p*  et  Samakoy  à  près  cb^  l,80Qp.DWS4;âtte 
S¥^F?M£[^Qk  1^  pin<^  oommenoent  à  remplacep  le&bétrea  etiea 

cb^ftç^  4  environ  ^,280>  :    ■ 

]..  ]Pa-4^  de  la  vm\\é  de Sair^akov^.  qui  a  2  U  derlàii9éur>.'esf 
i|pejçr^^«f^bl;^|e  à.la  préeédeotâ»  doût  l^éiéyatien. «at ^ 
5, 1 1 5  p.  On  met  2 1/3  |{.  |wMa*  hi  uravèraec^  d  uBB.vMteipiaMMi 
i4l^À  4f!P|ijis.  §0»  pii^d  occidmOâl  on  depuis  GibfwtHàb  à 
;^9pbQÎtizg.JPi?JmsiR  a  3  K  de  long  sur  l/âàS/4de.L'éeJkilPt 
Q^^  V  e^^t  \mM  ai:^JXc.d€&  moQtâgii6&i>ai8e»  6ng6iidifis»'laii<9 
4j?<}\i*^lf  $.,H.vi$n[(;  9(&  tenunneraai-piiéd^'des  dcrnieca  MUtnci^^ 
fç^r^f  du^B^piamqa)  qui^ciïi  âe,a^i3.fl00p;  jurlaffl^lkâ; 
ç|  $^S|pnon(éspap  l€^  platef-&»ni€â#ev»eside|Rilo.La.VâiU9 
^lerjf)fip.§  e^|;^  2^259  pu  à.Gibrafi^Han;  eUe  Mt.ioc^indèti 
rO.  et  séfiji^éfe  du  gi^âod  bastia  de  DeutuDitsa  .îet  dii  Kiostéodl 
I^ar  fii)  dâ^l^,  dabûTiJbfort  élhoilr  .pM0  m6«L.\s^^ji»n!c,vmk 


permis  Pëtiibiisseiiient  de  Id  iongm  vtliede  DoiibnIttUi  Cette 
^téest  k  liiL niveau  <)e  i,7â5  p.  et  entourée  agréablement  cfè 
vignobles. 

Le  dernier  bastîti  que  nous  venons  de  nventîonner  s^étend 
àè  Dbttbïiitîa  à  Djouinaa  et  Kostendil,  ei  est  dlVi$é  par  de 
èâsse&  hauteurs  en  trois  portions.  La  première  comprend  ta 
^Uéè  duDjerina  (Tzarina?)  ou  dti  torrent  de'Doiibhilia  etceHè 
dniStrymon,  depuis  sa  réunion  avee  çetl'e  Hvièrë  jiisqd'aci-^ëlà 
/de  Hyoumipiai  Lasebèndè  est  la  pkâne  aii  NiU).'  de  DouHmtta', 
et  sépâfâe  delà  première  par  un  petit  ridisau  '<te  ecWtnéâ.  Ètte 
'ii \.  en  lôn'gtieBr  'et  1  i/b  en  lar^^ir ,  et  e^  Ikâiiéé  ft  VEI 
par  les  larém  à  TÔ.  du  vallon  de  Maloseio  -(pj^it  ^Uàgé),  à 
lfeP^O¥do)rait  Nm  par  des  buttes  calcaires  et  6  PQ.y  p^ 
ndeâ  liàuleùi^â  à  petite  plateeml  dëbofsés,  et  ^^ëtLdiyi  ^<tU 
ll.rSf*^©.  an  IS.-S^E.,  entre  le  Strytnort  et  fe^  BjfèMnâ. 
Vérb<>V»îtisa  (Ml  VërbovRik  è^  i^ur  lé  pfed  érîéntôi  dé  t)eb  )dep- 
fiièrês^  et  Kosnitza^Hàn-sur  le  eètë  ôeddenWi^atis  le  v^illèii 
ft-afesvcbsal'déK^^îlîa,  eourarit  de  TË.  à  TO.         •       ^    '> 

La  troisième  p^tiiB  (le  tootré  bas^n  est  la  gfrlttidèJ^Atdlifà 
fË;;  a  l'O.  et  au  N.  de  ITofi^e/;?  (ptoDonc^â  aiissr  Gtàémi' 
Unéil<i^<iii^ùustèT&Ul)^  EJtea  J(  t.  de  long  éufl  k  f|SI xtë  lat^ 
éf  est  boriléeau  N.  su4*tout  (Mir  M  moma^nè  esdrrpëb  do  Ko- 
iiï$vp>  ét^  a«  8i  par.  les  bèuteùrs  peu  bblsée^  «^Kxquéttes  ^m 
a(li»ssfé  |[6si«9(NiU;  et  qui  aiieignem  p^èè  d<9  k  vllfo  9,190  ^. 
^tipluslotii  aa&>0^  2^QS9p/  Les  phiteaux  èmrb  le  bâèsift  âe 
SésteiiSM  éi  de  D0ub|iit2a  ^étèveniàâ)^e5'%t4;4@ftp.jKjd- 
«léÂdil^Àht  «  I ^a p. <et  Déubnitea  à'i  ;^âK  p^  ' 

A  rO.  deKostendAv  ia  vallée  s'élève^it^^èâslblémeiiit  Jûi»quW 

'  pied  de  }a  petite  enéte ,  qui  lu  séj^îs^  ^^sSi'ft  <jlè  ét^fltza. 

^ette  iidur^eur  àtteibi  |]n<tiveàtr<fenviroé  â^480p.j  et  ^ttë  éèt 

'travttt^ée  a»  Ni  pa^  une  feftté  Ô.-Ê.v  q»!  ^riviet^  BiiÉrftia 

:d9  péiiétY«p  dans  le  bàssfn  ^eRest€fli^1«€elu))Ae»>'foai8t44.âa 

tm^%^èfip:^,  :iU  g^  4/a  1.  de  knff  de  1%  4*a'«w  4  fe  -de 

/faH^g«ardiiJN>,â«i'l^.  ;  Il  ekcii^alluire^tbdi^  é^'i^éttiji^f^ 

Att^^Uvicë  ^oRt  les  jeoœve-forts  &.-^..du  Koub1:^tsfei^*F&biiil6, 

.isui  S.  des  fiontagnéb  bôiséea,  àiommeis  poîtiïus;  m%'4l^wd  à 


\ 


4  $9  TURQUIE   1>EW0PE. 

lin  peu  ptuside  3,000  p*  Enfio  à  TE.,  lu  vallée  supérieure  de 
TEgiûclere  eo  est  séparé  par  une  moniagneen  partie  boisée  en 
chênes  et  dont  rélëvution  va  aussi  à  5,242  p.,  le  col  .do  .Dvela*^ 
bardaji  où  passe  la  route ,  resiaot  à  3,062  p. 

VEgridere  (bulg.  KriifaJUeka)  ou  la  rivière  serpeotqnè^ 

sortait  de  Dio^itagnes  fort  boisées,  coule  environ  .de  f  £.  à  l-'Ow 

juscjMÇ  (laobja  plaine  de  ^iv2k\ziQi^,  Stras^chuy  Siranbasixi  Am 

anqieas).  Elle  occupe  une  vallée  longitudinale  et  trèsétroile  d^ns 

la<]iuellevient)eiic  aboutir  au  S.  plusieurs,  vallons,  telsqu'en  parli- 

cuiier  celui  des  fonderies  de  fer  à  1  1/21.  au  $.-£•  d'Egri-^Ba- 

junka»  celuiau  S.  de  celle  ville,  etc.  6a  sortie  dans  la  cavjté-de 

Stratzin^  à  près  de  2  1.  d'Egri-Palanka,  es>  barrée  si  complét^- 

mentppr  un  petit  rocher  d'une  soixantainç^e  pieds  de  bauteijur 

'<)u'il  nie  laisse  que  la  place  au  torrent,  et  que  lu  routea  da  fi^M^ 

cbir  cet  obstacle  pardeux  talus  rapides^  Dans  la  plaine,  TEg^i- 

d^re^tonr^e  au  S.*.0*  et  S,  et  entre  dans  nme^MÎte  de  profonijb 

défilés^  courant  du  N.  auS.  et  duN.«E.auS**OMpour,aUeii^di« 

enfin  probablement  la  firaonista  à  environ  3  à4  K  auS«*0*  <ie 

Karataya,  comme  Tindiquent  les  cartes,  fin  effet ,  M.  Yasœ- 

viicb ,  ex^officier  supérieur  d'état-major.  lurc ,  nous  a  assuré 

qu'il  n'a  point  rencontré  de  Ht  de  grande  rivière  sur  >ki  plaie- 

foi'me  de  Uoustapha,  enlre  Tlstib  et  U^kioub.  .Néanmoins, 

:nous  eûmes  une  longue  discussion  à  cesujet  av9C  desBuJgr^res 

.de  Kdratova,  qui  prétendirent  que  l'Egridere  gs^nait  le  Yardar 

non  loin  de  Bania,  au-dessous  de  Knpeian-Han*  U  est  possible 

que  ces  gens  ne  nous  aient  pas  compris,  et  qu'embrouillés 

par  les  questions  de.  chacun  de  iioiis>  ils' aient  confondu  i*eoM 

.de  Scliinia  ou  de  Komanova avec  rEgridei^, 

L^  filcune  de  Stratzin est  arrosée  par  l'Egridere.et  d'akJin^ 

aprreat^  venant  du  DI,  ouJ^f.-rO.»  en  paruculier  par  Je.fiaa- 

kovisa*  ËU^^tr  séparée  de  la  vaUée  évasée  de  Komanova  ou 

.KounK)nova  (t.  Geglig^ifa^  le  Cumarciofia  des  anciens)  par 

une  série  d^  moptdgnes  qui  s'élèvent  en  gradins  depuisKonaa- 

.  nova  jusqu'au  haut  de  la  crête  bordant  la  plaine  de  Siratziû, 

tandis  que  celle-ci  ne  présente  à  cette  dernière  qu'une  assez 

longue  panle  fort  roide*  Le  col  de  Stratzm  pardit  avoir 


;^660p.>  la  pbine  de  Sirauin  est  à  i«630  p.  et  Konkanova  à 
6;^  p,' 

.  £aire  cptte.  d^rni^r^  vilie  et  Oitskioubt  ou  Usfcio»Qb  (  s.  i5Si(o»- 
/?/ié  ,  u.  Skoupi)  est  un  vaste  plateau  d'au  moins  -880  p.  A*é*- 
Jévatioo.  il  a  un  soi  gruyelertex  oii  âirgiioux  pto  fertile»  oe  qui 
cûnira3Le;avec  l&temaîn.cuUiré  .de  la  piaiae  d'Uskîotib^  ville 
située  à: . euviroQ. 5Q0  ÛU16OO  p«^ 

L*^gndere»  copiant  iËgri-Palai^Q»  à  ma  nivesru  de  i  »700p. 
d*élévatk>Q,  est  encaisse  véritabieiipeot  oonittie  un  canal  emre 
les  9>uratllest  d'une  fe^l<^:  Ce  n^'est  qu!aM'-d€)SStt$  dé  ces  escar-»- 
p^ments  cmi  (de  ces  pentes  rapides  que  les  inobcagnes.  couraitt 
du  N.-E.  au  S.-O  s'élèvent  par  gradins  jjiscfu'à  leur  plus  grande 
buniaur*  G^tce  SAm^iNre  est  suirtdut  sensible  sur  le  côté  sep- 
^teotdonal  d€^  la  vallée»  qui  prerid  de-  loin  Taspect  d'un  bet  am^ 
pbMMâ^e  oi'né  dd  (j^eiques  village^*  Sbr  oelte  pente,  en  partie 
Ja^oiséd  en  ;  Cb^ues  »  on-  4iperçoii^  deux  ou'  trois  initiei  «oniques» 
tinaiS'Jes.  prêtes  du  soiime^sont  peuNséosiblernent  ondulées;  Au 
•pM  duivepsaot' Jl.  »  quîiest  iert  bdisé  en  cbénes ,  se  trouvera 
>vaUéeélevéaikiiaMoravU>iCe.qtti  foiiquàrdeeexàté h  pente ëac 
Jb^aucottp  pkiS)C<HNfte  et  moins  > forte..  Au  K.  d'Ëgrî-^Pahnka 
s'él^entdes menjtagnesdQi^OOOàâ^TÔttp.  sur.lav&llëe^ta*- 
di^  que  jkrors  derniers  :o^tfe^urls,  au'Sw  de  la  Hora^m',  ne 
iot^ment  plus  que  des  éminenoes  de  â  à  500  p«v  lefeod  de  ia 
,vaUée«  à  Jelesohnitza ,  ayant  uii  lûveaii  de  79S  p.  Quant  mik 
montagnes  au  S.  de  rEgridere,  elles  sont  surmontées  .de  pia|- 
4fjS^forjDés  «n  pâteratgesr,  au  baut  des^  pentes  desquelles  sont 
de»  cinieS'  ondittérât  DesJkaUtatienë  soôt  >  dajrwsemée»  sur  tés 
.pdnies  de&(  vallcms  de  ces  lieux  »  dti  reste  aauva{|esv  '  ^ 
-  Âil  $;  deViviBià»»  là  tboTine  eépara^tiaMœsiede  Ta  Slaeé^ 
doiYie,  est'i  oompasée  en  :  partie  ^^tnecitagaes  à  somnets  carrés 
.a|rtâlis>.ei:S'éfey<wtà.wiûroii  3|500ou.3 JOOp^  EHes  courent 
>presque>de  l'O.'-Ji  rEwel  stoi  séparées  du  Karadugb  ;  afionta^ 
•gMceabre  Kromaaev^:  et  Katadbiaiiik,  par  la  basse  éehanttrure 
4kl  >  JfÙHn)anoiftza*'PlaniM  ^  qui  sert  de  route  pour  aller  de 
Vranjaià  Kmàaaova.  De  ce  col.œuleau  N.-E*  le  MàravUza  et 
éu.&«P*  ïe-ff^tiàu  €0  Grobmuir'Bidai.(graiide  rivière),  qai 


pisse  à  Komatiovflj .  tïei  lag^Pge  déscênà  à  ^rês  de  J  2  à  4 ,8ÔÔf  : 
de  hauteur  absolue ,  et  est  bordée  au  N.  de  petites  éni^it^ 
-«es  de  â  à  360  p:  et  âli  S.  |^r  (tes  hauteurs  dé  4  3  000  p.  sur 
-46  col; 

■  Le  Ka^ûÂzgh  (mootagiie  ttoire)  ^t  une  arété  éïi  par ltel)bli. 
«ëèeo  cbéBes ,  côorartt  dbO.-N.-O.  âE.-Ni-E.  èt«'ëIèYà«ft 
de  2,000  à  2,600  p.  Au  N. ,  sa  péflie  est  insensible  et  fbrm* 
fw  de  petites  éinirteiices  vU  îa  hauteur  de  la  vallée  de  la  ïfo- 
jara),  et  au  S.  tt  paraît  mwâs  élevé  qtfil  tf est  nédlement -à 
attise  diï  piateao  qui  le  borde  entre  lé  taÔéè  de  Komanova  et 
ia  ^rfaine  c|!Oskioub( prononcé ^usfeî  Usfefou^,  Otfskîeùto^i 

'te  Seqpia  ^es  ande^).'      '  — .'  /l  ;  '.) 

-.;  £qii^  oettet<;hatiieet  16  Sdiar  M  Sû»^e«tt<én9ilé^ddeMfilé 
iéhvimbBtéa^  eaf  ahevaiteébbaflqrûf^éèoiipée  périlë»bti^iM 
iî)9A|ag^és  entre  Katsoteinik$€  Un  peipi  i^  Uaù  If.  é'I^Milhi. 
JQanf  les>chaasons  serbes^oit  pai^  liés^Ber  qyiqtiêfëi^  œs 
dtenBièiîeisous  le  nôi»  lÉfai«v^fe»<i*it;  fiMës  fiettt  te  Kiairâ^^hf^ 
iiuxr jepéiefraux  sources  de Ja  Mmva^  Lie  Lepênslifi  tfidver«e  béu^ 
«baîiie  par.  un  défilé  N*'^.»!  pri*9îid  et  «îiblîtoàiitqrfeit  pi^ 
/iBteîfioébt  <jKBequàlespoi«eide  la  MaGédôine  s»  tvqu^dtit  tfâ  ë. 
ê&  iUl^banik,  dUiÂânt  plàs  qu'4  pbrtéeide  Jeaflo»  idé  te  feiitiè 
eu  ^vieuK  Uiâteau  déKatsdfanik^  là«jgfC»rge>do-£,epeti«tx4|^t  rë- 
tréxiie  ffxfx  un  ç^hiur^  à  tisavers  lequel  Jl  a  ftiltt  ^euèçr  une  ga^ 
JeriedJupje.trèniiîDède  fâeds^  de  Ipngueliit  pdiir'^pott^ijh  y 

'.  •Lesâ6ui|ees!du£]^EX«)p<tât^(P^iUKdes^snr«^ 
^ès.Diaeaîs:^ otf  pjied des bassèshawieââ  fbiésmi  Vemémlïé 
niéridionale':«(o  bussia:  dtf  :SrtBkz2iy  entmifeibôtisch  et  Sa^Uit. 
h^MsiKa  ^.  le  fQiWi^kka*^»icaÇV^€iài^  ièicskm  )  'y  te-  JVe^ 
lèoflbraitti'piaBvau  S. 'Qç  «d^aMres  vmmi^vnL'yimm$4A^YM^  ^'jé^ 
ÀHtii^dtt^éoiH^kcM^soâi  feé  seuiîees'mdiiaedèeellerittiip. 
^  ;est  forti  ^einavc^faable  que  qes  éMfneftcâ'hn  ^9àurbe8.4llli<|- 
ftenaÊz^  fernaai  sa  ^itpiateM  boisé  iflrt^d^^^ 
«gpettîL,  ae'^éiàii^Bt^iièfe^u^f  iOftW4aO^{&^H»o«dee»isu<le 
te  plaine  ad|acéj[ite^  dû  ^tniica.:  Elles  AiiraîettlalMÙï  liiiéi  faai- 
tepr,;(baôiue:(ii9  i^f^  à  1,890  p. ,  4araolliàfS||a+^^w^  ie 


foftdîQfërifHr  dabàs9QMlfîSfîiiitzaai;4^  Hs'éltee  trU 
iuseo^bkipeot  au  &  et  y  Q^tekil  près  deif4M  p.  ' 
.  Avaot  d'jâûlrer  dans  le  défiié  de  KatâcliatdLi  bLepMfeitzdé^ 
^it  uB  grand  arç  de  cercle  dans  un  bassin  doiit  le  foàd^  ii 
eu  N*  /OU  S.  9  est  d^abèrd  un  peu  plus  élevé  que  ^lui  de 
tida,  et  ^  ^RTtroa  1,550  p«  deVauteur  j  nais,  il  de$oew}  Uen^i 
lâl à.1,400  pi.^pui&à  1^350  p«  dlins  la  petite' caVitépaPtifeu*» 
lîèreet  cû'co^ôradeKatscImiîik.  finira  et  pepn€  etUskipûb»  te 
Lepensts  poreotirl iioepeme  da ply&de TOOp;  sur  lii» espèce 
de*  IL;  à  SI.  au  S.  de  K^tsdiaiifk.  H  ne  coule  d^àpiui  qo^ 
l;681  p.'RéunisaafitiiisiintenaâtJâ  p)ainedeK(«KWOosdu£it^ 
Bfflaàfiu  bassin  du  Lepèhate,fâu  cours  de  JU&ar  et  au«  deov 
Horava  »  on  est  étonné  de  trouver  la  Turquie  tnâtërsee  de  })art 
en  pan  par  uiies^ite  de  basse»  eavi^éé "qui  déTreiit  hq  féur 
dftieBNr  Âei  vefee  iinporfô^teb  de  èétniQQinoaikiii'ëiiire  là  nm 
Bgcé  el  ki>  Hongrie;        /  . '^  ^  ^  :  » 

.        .  i       .  ./i.  $.lf...Miioidoni6:et'GiialckU.      •   «:  >     . 

r  >L^  il&(2if(Jome<etla«ppésq^lIë  dé  b>6haloidiisdnefdeft-pafé 
téut.Goiiiferisde  inonta^nesenire  lesqueUes  ii  f  a-âes^rqliéiB  et 
iBênie'des>ploinés,^eiidués  et-trèsseiiiveni  ^«né  f€fniîMé:«i«^ 
toaordnuÉrev  «^tités/aaftqiiéliee  tes.indntagiies:  éèliil^t  M^ 
iiëM  Vûâj[>eet  d'aiiQ^es  ^uadratigubiréi  ailo»j;iée»<llt'lN.  au  S; 
oaàéïO^i^  Hfi.  Sans  «t^  dernières  v  ce  serait  dès* ooiiirées  :^ 
sez  peu  habitées,  ou  au  meinsv  tu-la  hautefii^  deîiedrs  ridéâ « 
tesfaabitaoïs  ne  ses^rûientpas  éMvésaii  tniirdegré  d'industrie 
et  d*ml3èlUgeiii^iqeifeà'detifrgue*d«i^  |en{>^teilip9.  "  ] 
. .  Qb  iKMANdrrisëi  oès.monibghea'én.qiMre  inà^ses;  ^toïr  t 
eell^saaiQiiKdd -K^Httova ,.  tkOê^  iM  la  Mmidtikenïtitidlam\è; 
entre  le  Vardar'et  hi  SiyvnMWy  cejlès  de  la  GdaMde  et  ceîlei 
à»l)0..dit  ¥^atdar«  D'après  lu  cK»éotioii  de»  eréiesèt  d^  Demi 
vallées  longitudinales,  il  est  évident  que  les  deux  pregijères  • 
f orft  ]>a?Wi?  d'ri  Khodope  ôq  nè'sotit  due  lës'eitrenutés  ôoeÎT 

grande  partie  au  système  dé  ridés  de  la  Turquie  inrWoaitto 


173  ToiHjviE  i/euhope. 

Aifisi  nous  trouvons  la  direclîoBO.-N.-O.  à  E.-S.-E.  do  Rho- 

dope  dans  les  afBiieàts  des  deux  mes  du  Sirymon ,  en  parti* 
eofier  dams  rAncbisia ,  la  Bistrifza  «  la  àtrouimiitza  y  et  sorûmC 
de  ee  buism^  oivdoît  placer  dans  la  même  catégorie  le  cotir»de 
PËgridérè,  du  firaonista»  du  Lahaoa^  du  Bagnska-Rieka ,  dû 
Karadjova^  du  Niausta,  duVerria-Sou,  du  Vémifay  duBi- 
Uschta,  du  Venetiko ,  du  tofrent  des  eaux  thermales  au'&  de 
Saloiiique ,  aîosî  que  la  position  des  lacs  de  Laugasa  »  de  Bes^ 
cbîk ,  de  Teloyo  et  d'Ostrovo.  D'une  autre  part  »  on  observe  eu 
Macédoine  plusieurs  conire-*parties  dés  enornies  fraottires 
N;-S.  du  Karasou  ou  Nestus,  ou  du  Strymon,  savoir  :  sur 
le  cour^  du  Galiko ,  du  Vardar ,  du  Tzeroa  ou  Yardar-SariH 
goul  9  du  Bistriiea  et  de  Tlâdge-Karasou. 
•;  ha^oup^^mtaontagnes  duKaratoifa  (l)(iesia0nts  Cer- 
eiae  d^s anciens)  occupent  tout  le  pays  autour, de  laBraonisUi 
et  de  ses  affluents  et  d'une  partie  de  TEgridere,  au  S.  de  Strate 
zin.  Juxta-apposées  aux  crêtes  au  S,  de  l'Egridere»  ces  hau-^ 
teurs  se  lient  avec  la  •chaîne  au  N.  de  la  même  rivière  au  moyen 
de  deux  cols ,  l'un  à  TO.  de  la  plaine  de  Stratzin»  l'autre  entre 
les  bassins  du  Bistrilza  et  de  l'Egridere.  D'un  autre  côté^  les 
montagnes  de  Karatova  s'abaissent  àTO.»  dans  la  plaine  de 
Mousidfrfia  et  dans  la  vallée  évasée  du  Bregalnicza,  et  elles  s'é; 
tendent  autour  des  afttuents  occidentaux  du  Strywon  »  vers 
J)joumaa  et  Kostendik  Entre  elles  et  ies  cavités  de  Kosteadîl 
«t  de  la  Bistritza  est  placée  une  rangée  de  montagnes  faisant 
pactie  d6;oelIe$  an  Nu  de  cies  eayités. 

j  .Gett0.  dernière.  poi*tion  de  ces  montagnes  est  encore  fort 
peu  connue  ;ioui€e'qu  on  saityc'est  qu'il «n sort  de  petits  cours 
(ïfSkik  verj&  Ëgri«PaIattka ,  dans  le  bassin  du  Bistritza)  et  sur  la 
pive^^noiie  .du  iStrynMi.  Ait  N.*Û.,et S.-O.  de  Djoumaa,  les 
bois  de  chép€i$  et  de  hêtres  y  couvrent  toutes  les  crêtes  •  et  ce 
n'.esi.q(ieçà.et  là  que  certaines  vallées  recèlent  des  villages 

• 

(I)  I|  faut  prendre  garde  de  ne  pas  confondre  ce  lieu  avec  un  Kra^ 
tovb  sur  le  Velika,  et  avec  Eratova  dans  la  Haute- Moesie,  lieu  sur- 
tout célèbre  dn  temps  de  l'empire  serbe ,  voisin  de  mines  d'argent 
cenhne  ILantova. 


bd^arài,  ids  qUe  céhii  de  Boboftdi»  à  l'O.  de  DjouiviiÉi.  Gonwe 
oB  compte  19  h.  de  Doobniua  a  Karatova ,  par  oe  -vittage  «  el 
«|iie  la  dislance  de  KosCMÉfoGl  à  Karateva  dok  être  du  «ibottVK  de 
12  h.  »  et  celle  de  cette  derniàre  ville  à  Libanovo  prèsqiie^gfsrte 
à  edie  de  Douboitza ,  on  peut  avoir  une  idée  du  vas(te  pays 
iflûonnade  BKHitagBe&qui,à  ÏO.  du  Raras9a'{ eau  noire)  oa 
Strymon ,  fait  suite  aux  contre-forts  du  Despoto^agli.  Leiir 
«hauteur  parait  se  tenir^  environ  à  3>000  p;,  et  descendis  un 
jpeu  aa«'dessous  de  celte  élévation ,  vers  Eostendil  et  le  bord 
du  Strymon,  au  N.  de  Djoiunaa. 

Ilne  partie  bien  mieux. connue  est  cdie  qui  est  plus  à  l'O.» 
et  qui  parait  aussi  bien  phis  habitée*  Ces  montagne  forment 
à  TE.  de  Karatova  I  qui  est  à  1^627  p.^  une  espèce  ide  drqœ 
ouvertÀ  rO.  Elles  sont  en  crêtes  allongées  de  1-E.  4  TO.v  sot- 
montées  souvent  de  masses  coniques ,  quelquefois  4  ceoarpei- 
ments»  coifime  le  moni  Lizetz  au  N.*E.  de  .Kanolova,  et  le 
mont  Boukovat^a  auS.-^E.  Le  roc  y  est  sotfventi è  nu,  cAi 
simplement  recouvert  de  débris  ou  de  peu  de  terre  végétale  et 
d'herbages.  Elles  ont  une  étévatiôn  qui  »  au  centre  du  gf  ospe» 
atteint  de  2,844  à  un  peu  plus  de  3,000  p*t  m»sà  mesiore 
qu  on  s'éloigne  de  Karatova  la  hauteur  des  sommets  et  des  pla- 
teaux diminue  jusqu'à  2,556  et  méme.jusqa'à  2,200  p. 

Ces. montagnes  prennent  un  caractère  particulier  par  la 

quantité  de  leurs  gorges  et  de  leurs  défilés  bordés,  de  roâiet^, 

et  quelquefois  de  véritables  murailles  naturelles.  L'Ëgridens» 

kiBraonista  et  b  Bregalnitea  ont  établi  leurs.  Mis  en  partie 

.dans  de  semblables  coupures  *  courant  0.-:^nE..et  N&^*-*S;, 

.  tandis  que  le  res|e  de  leur  cours  est  pnesque  di*  îi^'^E*  au 

■  S,~0.  lians  ces  rooptagues  les  habitations,  comme  les  eni- 

-tures,  sont  restreintes  aux  gorges  profondes  otauxvaUans, 

et  le  peu  de  largeur  de  ces. derniers.  £iif  que  diaque; village 

n'est  qu'une  série  de  maisons  fort  disséminées* 

La  vallée  da  Braonista  est  séparée. de  telle,  de, Stratain  et 
de  TEgridere  par  des  séries  de  crêtes  boisées  et  non  habitées. 
Ua  col  atteignant  2,600  p.  concjhiit  de .Stral»n. à. Karatova. 
C'est  me  lopgue  gaine  de  2  à  3 1.^  qu'on  p9M(*eo.ui^.t  en,  lâama^ 


1 

^rSft  dkl/IiQiip^v en-deçà:  dfï  plnsihdat  (ioibt.d&là  mpt»;  m 
4^^nd  f  fstiri  Mn  tMl  Uin»  ivès  iiàpHtev^^u'au  feiid  cteia 
4Xiyî^.4p  Klir:)ft)ydfc  .Dbfl^ate  cettiei  roùie  <mi  adeis  pôncéeb'db 
;yiie^^ar  to  adui^  d^  l'Ëgmdiere  et;  W  motAÈ^eAAela  M^eéè- 
àoitkQ iimémtfxk^  ear  âofesc^  toi^buraprèft  des  citncs à fSIL 

.    AM  Sk  dil  groupf  âeKSrâtova  se  trouvé  k  Uiès  loprge  vUliëb 

^t»<^n^ii^iiili9«;(>^al  preod'^  fteurce  dxns  km  moptegnes^ 

dans  celles  qui  les  lient  aux  cnétesd^  Tsc&'engisl^'au  Sfi^dd  h 

.YiH'ée  <ito S^irottfnaiix^,  Eïie  reçoit  des  monuigi^s.dB  |([ardiova 

te  Itetdvska^tekat  Ciecte.  oâtiié^  tb^alemetti  ^lébofoé^ie^  Im 

f^ffte  ^llinée»  a  1  a  1  i/2Ldè  lai^g;eiar;y  et  CdUrt  énvirâë  pa^ 

«ftU^eîtfèiiii'lti  |l^art«^  supérieiûre  du  (»urs  •dû^Briabâiitai  La 

■J9i{«tîoi>  de.ôed  riWères  ^stap  Ni  d'Ifttib. 

u  :|jé3..den3L.diêt6ë  béfdi&nt  la  gfrandd^iraliée  longitudiiide  de 

•filEOumliitfla  ^tw  QstroumfkeAtiyéldè  Raddtite  'S)^  réUnlgsent 

;0ui!  le  Vardar^  et  )>rQipeht  au  ^i  lé  nom-  de  I^iatèebkmfipssA\ 

.6l,au^v  téa^éit  FelitZ'^gh^éè  Tsehengel^da^k'i  ^^  8i)Ét 

{évidemment  des  j^l^èlbng^raients  do  Berini-dàgSi  ^  ei  ôoàr^M 

cbpinie  lui  dePO.^J^.O.  à  TE.-S^-E/.  Oesirioûtagnés  deminept 

la  plaine  àU£f.  d^iftib,  elles  s'étendit  milite  â«four  démette 

tille  »et*y  forment  le  cirque  dansleq^oirietle^t  balle  v  et  fedé- 

.filé  Ki^"-^.  eiu  odulé  la  Bregalnitza  t»;  oà  dté  reçoit  étiicttre 

,ttn  Itèrirëit  passant  à  Isttbi  Leurs  basses  petites  tiettrient  efo- 

>i;aisfijer  ieUèHhent  le  Vuudar ^  «ntne  Poltakià  et  Gradlska ,  qile  ia 

,  route  postale  Id-Uskio^ib  à  Saloirique^  au  lieu  d^  Wger  le  Var- 

;^arVpà&se>^arIsltiaiQtStr0umnit2a»  etipa^dèu^  cote  dé  «es 

-teeitfâlgscs;  l'un  à  rO.de  Itddo^itz,  et  râulfeaù  S;  déStlHmià- 

,  wàÉài  Larfaf  tie  lAériâîoitale  et  S^-E.d^  éë$  itiontagties  s'éteil- 

^daUt^aH^;  ide  ia  ptoide  de  DehiiHiissilr  m  dé  Set^s  »  piorie  le 

nom  de  Soultanitea  ^  ëtesl  sëpdréf^par  iiDë  {Jraîmle  yailëe  «ôtt- 

rant  O:-*ï;w0v-^E.-4S>,Bi  dèfe  ter<iteâ^  à  I'Oî  *A'  StrytAdo  in- 

.*Mrieiir*  '  «   '  •     '       ' 

.     des  ihonta^lies  a  ^ihfliéts  asse^  Souvent  pbiritùs-  el^n 


SR  S:  ^  5P«!)ai!!'^  f  ?!!mia  ^kOpp  p.»  <»r  ily  Ay«it ;<NHiopf 

S.  sont  plus  basses  e|.  n'pqf  .fu^rfi  9U«  ^ ^  4,^  p.,,.Biai» 
|»l5pf»ljagi,t^,5'attej({f,.qiije  Ç,()()Q p^  EUps  s'ftbawsçgt  «ytseï 
C9n?.idé^'^jgiBÇftt  «g  jHJprodjant  f^^iixMt  4e,i»miière  gn* 
leg  jgarlips.ijgJÎBfJegt.enseœbjg  offrent  j^^^^         dont  Tj* 

.yl'i?  î*  ^màhM\^Âh  m  kh^-  eoif^  te  veiiw-çagb  h 

Iç  Tschei^ç)-.^jjghi  Sg  fjjpijvf  aw^i  ijne  yuatriènif;  éçb*n«riif«k 

^W,  '.^'^^"'Mà^  'fPm>  â'm  s»  <J«}cen4.a«.  §»  IftfiiM. 
||cpgt,ai}]|:^ki,yi}jfJia.  pftft  passagi^spg^  dits  6'éleW!|»H  a«r 


I  .  ».  \  '  kiv  I  •     J      I  I 


^   lia  ç^p  p;^^  crûtes.  4e  la  Cihaicide 

i^ÇRf  î/^fîi^^^^  tantôt  à  peiit5  pl^t^MIs, 

flaiitot  à  pëjtits  SQmïççl^  çjojpijgijps |  cpnirae  au  IÎ-.4«  ,fi^ 

.'  n)?^f  ^^  ÏP:  pj^^if»»!'». -fie,  toutewr  d^  d^ift^  :à 

ly^JO  p.  En  se  rattachant  au  pied  du  prolongement:  i[>Gcîd^^tpl 
d$  la  çWnei  de  la  Spultapijlza ,.  elle3  se  relèvent  un  peu«  inais 

.entre  Salp^iquQ,pt  §eres  leur^^utaur  ordinaire  n'est  que  ^e 
"éw  à  1>20Ô  p,  sur  la  plaine  de  .^eres.  Leur  pente  çsi  powite 
et  à^sez  rapide  jsur  le  (^té  oriental ,  et  uisensible  sur.  le  v^saot 
o|)pose.  ]Ëlles  s^t  ej|  parn'e.culti^^  ou  poMv^rte§.de  p4t!U- 
ra^e|  ^]^;  des  bac^^ç  de  chênes  revêtent  quelquefois  leurs 

La  ChaUid^  ^(^t^nfr/onçile  çffre  encore  (roi§  o^êtes  qqu- 
japtpf^squ^,  dç.l'E*  à  rOi  La  première  est  au  ]>f.  de  la  cavàé 
Ws^.^A^B'I?  ^BRf '^^^^'^^^^  ^^'^^^^  le  lac  maréc^geui&.de 
/tï^WS?^»  )??i'¥i^.!"^.PJ^i^^^^    qe  ^î^chik  et  son  e^nal  d'écoule- 
•  |llfî8t^)te'|4Ç  dfi  t*\?Ç^Si^  V-  Seri^chfn)  tfest  évideaîmeot;  qiJe 
.  tapaftjelaj^jj^s.  bas^e^^^  qui  couvrait  jajii^le 

'  Pi^>i^r^^.4^  ^^c^^w^J!!^.^"^  toute  la  j^laine  autour  et  au  ^,  ^e 
-îiSsé^.^é^l^iffSH^^^  R?lr^#e  Iiinp9§u3^..11  gst 


i7t  "'  ttmQmÉ  ^EUROPE. 

iilôme^^oséfeleqiie  lesihcs  elfe  Besdiik  tet  dé  L^agaèh  nient  êtè 
réunis*'  Un  €ol  fort;  bas  sëpiire  Salbnîqoè'dè  la  platûe  dé  Lari- 
çasa,.ei:uftpe€ÎtfoH  paraît  l'aVoirjîïdis  défendu.  ' 
•^  Au  S.  de  notre  cMiaJ  naturel  se  trouve,  Comme  secondé 
diaîne ,  les  monts  Koftiasch  ^Salomoriy  et  celui  des  Aiînes  où' 
4e  Chafftïdike,  el  plus  iau  S.  est  là  crête  en-déçàde'lâ  vaHee  dek 
Thermes,  a«  S;  de  Salonîqiite  èi  au  pîèddu  Kortiascîi;  Ces  trois 
créÎBs  forment  des  séries- parallèles  de  sotiimeés  sôdverii'pôin- 
tus ,  mais  à  base  large,  et  peu  garnis  de  Bbîs  ou  au  moinà  séu- 
ierrientrevétus  de  broussailles.  Si  fa  première'  peut  avoir  ôn- 
^ir<>tf2K)00p.,ia  seconde  pat-aît  s'élever  datisleKortiasch  à  au 
moins  2,500  p. ,  et  le  mont  Salomon  aurait ,'  dit  -oli ,  3,6t)p  p. 
Sous  le  sommet  du  mont  Kortiàsch ,  ùnô  crevasse  étroite  y 
.permet  la  conservation  d'un  peu  de  gface  pendant  toute  l'aft-- 
née,  parce  que  rouvert  ûre  est  toiirnée  au  N.  et  abritée  iau  S;  par 
ta  cime.  Les  cafés  deSaloriique  en  tirent  léifrs  provisio^i^  cle 
'gîace.  Vers  te  golfe  dé  Salômqoe  ces  montagnes  diminuent  en 
•Hauteur.-  Le  château  dé  la  ville  de  Salonique  ést^tacé  sur  la 

-pente  assez  élevée  d'une  de  leurs  extrémités ,  mais  plus  au  S.  ; 
'la  mèr  n'est  bordée ,  vers  la  presqu'île  ile  Cassandre,  que  par 
de  basses  collines.  •  .  « 

En<-deçà  de  ses  (Chaînes,  on  ne'  trouve  plus  que  des  crêiès 
qui  sont  alignées  du  N.-O.  au  S.-E. ,  comme  cela  est  évident 
Surtout  dans  lès  tvok presqu^ îles  de  Cassandre ,'  de  Uoûgous 
et  du  mont  Athos ,  séparées  paroles  magnifiques  golfes  de 
Cassandre  ou  d'Agios-Mamas  et  duMbnt-Sacré  (^\  Agios- 

>Oros,  ^.  zSoetagbra) ,  Tlnschir- KoWonsi /des  Turcs.  Libs 
grands  cours  d'eau  ont  laTÀémèdîreciîoîii'WmTne  c'est  îé  cas 

-peur  ceux  de  Rousiko,  d'Ormilia  et  d'Agios-Mamas.  Deux 
des  presqu'îles  ;  savoir  :  celte  deCassatidre  et?  ciu  mont  Athds, 

'  ne  sont  liées  att  continent  que  par  un  isthme  étroit.  Celui  'de 
Cassandre  était  fortifié  une  fois  par  une  muraille  gariiîe  île 
'tours,  tandis  que  celui  dd  niont  Alhos,  n'étant  qu'uiie* langue 

'  de  terre  sableuse  de  moins  de  f 00  p.  de  ha'utetii',  pbheen- 

^  core  les  traces  d'un  canal  transversal  artificiel.  M.  Urqahart  y 

'  signale  de  plus  tinepetileémlhènce  de  ailcairé  frîabldi  On  coûi- 


GEOGRAPHIE  )&Én£rALÉ.  i77 

prend  que  cette  confi{j;uration  a  dû  ficiliter  eh  tout  temps  la 
défense  de  ces  promontoires»  ce  qui,  lors  de  Tinvasion  des  bar- 
bares» a  dû  suggérer  ridée  d'y  placer  des  couvents. 

La  presqu'île  deCassandre  parait  être  la  plus  basse  des  trois; 
ses  montagnes,  garnies  çà  et  la  de  bois  de  pins,  et  ses  rivages, 
ornés  de  vignobles,  forment  la  partie  inférieure  du  talus  dont 
le  mont  Athos  serait  le  sommet,  si  les  baies  du  Mont-Sacré  et 
deCassandre  étaient  comblées.  La  péninsule  deLougous  ou  de 
Sithonie  est  un  peu  plus  élevée ,  mais  la  crête  pointue  du  mont 
Athos  s*élevant  du  N.  au  S. ,  atteint  5,016  p.  à  TE.  du  cou- 
vent de  Saint-Grégoire ,  de  manière  qu'à  Tinstar  de  Thasos  et 
de  la  Samothrace  (t.  Semendrek)^  il  fait  h  50  milles  à  la  ronde 
l'office  de  fanal  pour  les  navigateurs  de  la  mer  Egée.  Vue  de- 
puis les  hauteurs  de  la  Macédoine,  cette  montagne  fait,  suivant 
M.  Urquhart,  Teffet  d'un  homme  couché  sur  le  dos,  la  portion 
la  plus  élevée  paraissant  séparée  de  la  partie  la  pins  basse,  qui 
est  au  N.  Cette  montagne  conserve  de  petits  amas  de  neige 
fort  avant  dans  Tété,  et  ses  flancs,  descendant  en  pentes  ra- 
pides vers  la  mer,  sont  couverts  de  couvents  et  de  cultures,  ainsi 
que  de  bois  d'oliviers,  de  pins,  de  chênes  et  de  hêtres.  Ses 
baies,  bordées  souvent  de  falaises ,  offrent  des  vues  dignes  du 
pinceau  des  grands  maîtres.  Entré  le  couvent  de  Chilendar 
(s.  FUindar),  et  l'isthme  sont  les  petites  gorges  boisées  nom- 
mées les  Kapou  ou  les  Portes ,  lieu  infesté  quelqiiefois  de  bri- 
gands. 

A  rO.  de  Vardar ,  ^Axius  des  anciens ,  est  la  rencontre  du 
prolongement  des  chaînes  du  Despoto-Dagh  et  du  Perin-Dagh, 
et  de  celles  du  système  N.-O. — S.-E.  de  la  Turquie  occiden- 
tale. Il  n'est  pas  sans  intérêt  de  remarquer  près  de  cette  jonc- 
tion plosieurs  profondes  cavités ,  telles  que  le  grand  bassin  du 
Karasou  ou  dû  Haliacmon  (au  S.-O.  de  Salonique) ,  le  bassin 
circulaire  de  Castoria ,  la  plaine  de  Sarigoel  (  g.  Kailari) ,  le 
grand  bassin  entre  Flerina ,  Monastir  et  Perlepe,  et  celui  de 
Kritschèvo. 

L'origine  des  trois  grandes  rivière^  de  cette  partie  de  la 
Macédoine  est  dans  les  montagnes  sur  la  frontière  albanaise  de 

1.  12 


KfJkapflfil  à  Ça^tfiria,  l?Qpfej|  pnt  (^e?  pour»  K^s  PH^tlCHUm  h 
c^us§  ()g$  fijpqripça  contours  qu  elles  décrivent  pqqir  déboiiçb^i: 
précisément  dap^  h flir^ctipp  OQnfpf|ife  ^ ipejil^ quelles ^vsMQiit  ' 
à  leur  sofirce,  ççapmcî  [^  iiioplrent  l'^udgc^-Ij^at'^^QMt  ifj  Biî^trita», 
le  yardar-Sarigoiil  (l^.  Tsçfievua  pw  T^ejrna)  ^t  le  Varrfîir  l«î'* 
inémè.  Ce^  changernëat^  4^  djr^oiion  sont  effeclMé^  ^u  inQfiMi 
dç  {ÏQr{ï?s.cpi|f;ant  cJM  N-  au  S.  ou  fJe  TQ.  à  TE-  l^fi^.eqttii^ du 
Devol  et  celles  despendani  siir  le  côté  Qccjd^nlat  duSf^tv^l^çhl^? 
P|anina  §ont  d^nsi  )€î  ipême  ai§. 

Les  iï)pni9gnes  enir^  je  Yardar-Sarigoi^l  pn  Sarag^o^j  e(  lu. 
partie  di^  Vardar  ap  Né  du  conilueut  de  ces  f  jvjèf^  peuv^ri!^ 
vr9irner>t  se  décoq^pp^er  en  deux  masses  de  crêtes  paRit^i^^  à 
la  chaîna  orleptale  des  i)jbre$.  La  prerpière  mn^^^  e^^  c^lt^  ^ . 
rÊ.  du  Saiesjia-ï^feHa  et  dM  Slivqya-RjeKii  dont  uw^  avqi^  déjà 
parlé,  et  qfii  ^e  fie  aux  moQtagrje^  ^u  ft,  ^p  Reso?.  I^^  leppudg' 
est  à  r£.  4^  la  vallée  du  Karasou  et  du  Padpli$c)itfi*I\iQ]^a,-  f\ 
s  etèrid  par  ses  contreforts  jy^qu  au  Yardaf  # . 

Ces njontagnes donnent  nai^^apce au  Tscherr\c^{i.  jf^^uqif) 
dont  les  sources  supérieures  sppt  à  4  I»  au  Jî.-O»  et  1>}.-]X,-:E, 
de  ÇrîtschoYO.  Lç  Zayas  viept  du  premier  QÔ^é  et  pqrppurt 
au  pied  de  la  montagne»  pntre  le  Podaliscl^Ui^-lliekl^  6(  le  vH^» 
lage  de  i^vfiîs  UR  cul-de-sac,  suiyi  d*H«ç  petitçt  plaiQe^  qH  il  ^ 
réunit, à2  l/Sjl.  de  Krit^chpvo^^up  lorrea^Yeflap^dMN.tJf>E* 
et  passant  à  Tregovîschle»  Depuis  là  jusqu  ^  Jt^rjtsclmvo,  \^ 
torrent  principal  coule  du  N.-N.-O.  au  S.-S.-E.  A  1  1/^  h. 
de  cette  ville  se  trouve  le  copfluept  d^  de^x  cpur^  fl'^f^iy  i^^nimt 
du  N.-O. 

Le  2ayâs  passq  à  Kritsclipvo,  e(  ^e  grp;s$U  ^  1 1.  di^  là  4^mii: 
torrent  assez  considérable,  quiestforpoé  pfl^plu^^Ul^4fflu^nU«  • 
Lq  Ërsari^ka-Rieha  remppte  le  p^us^  tuiut,  arroi^  uH  vallon^ 
courait  S.-S.-Ô.— N.-îf.-E^,  ^Tdes^pw^duvjjl^eel  dei  Tau- 
berge  isolée  dp  Brdjan  (deçr  rapot^goes).  $oi^  cp  iifiw»  à  8  K- 
S.rO.  de  Kritschovo»  U  reçoit  l-eau,  descendant, ^0  iXï.  dâ  fai 
crête  du  Tourianska-Planina,  tandis  queses  sources  çont  à  1  Où' 
2  1.  plus  au  S.  Le  Brsanska-RieM  parcourt  une  de  c^s  YdU4les 
ehatnpétre»  et  soUt;\iries  cjpqiipe.pa  off^ient  tant  Ip$  in(Q«(MReir 


d^  h  Jwvpnfi^  A  1/3  I.  de  l'auberge  ^e  BrdjdQ^  oa  f  yojt  s'y 
réimir  un.affliiep^  venant  de  W,  et  coulant  au  N.rE.»  et  un  peju 
plus  Iqin  m  autre  provequnt  du  N.-Q.  et  coulant  au  S.-E.  On 
e«(  ator^  arrivé  dans  laplaine  de^ritschovo^qi^i  ade  1  à  â  I.  4^ 
.dmnaèu^ey  et  on  voit  le  Tzerna  (noir)  commencer  h  iU  $oj[|S 
eeti^  ville  gj>rès.la  réi^nion  de  tous  les  toprepts  précédiBUts. 

Cettç  rivière  entre.au  S^-S»-E.  dans  une  suite  de  gfirs^i^ 
courant  de  l'O.  à  l'E.,  du  ]>f.-N.-0,  au  S.-S.-E.  et  du  N,  ap 
S.  Il  y  reçoit  encore  plusieurs  torrents  du  N'-E*.  dont  le  plus 
grand  p«ir^lt  couler  presque  parallèlement  au  Zayas  dans  un^ 
.yallée  eurdecà  des  montagnes  à  TE.  de  Kritschovo*  A  3  I.  à 
rO»*N.-0.  de  Prilip  (t.  Perlepe  op  Prelepe)  et  vers  son  entrée 
dans  le  bassin  d^  Monastir,  il  est  joint  par  le  grand  torrent  de 
Siivova»  qui  vient  du  N.-O.  etN.-N.-O.  du  village  du  même  npm» 
.et  jSort  de  son  bassiu^upérieur  par  des  défilés  dirigés  au  S.-]^. 

Dajns  la  cavité  de  Aloqastir,  le  peu  de  pente  ne  lui  donne 
qu  un  cqur^  lent  et  assez  ondulé»  |)endant  lequeU'y  réunissent 
les  torrents  suivants.  Depuis  les  hauteurs  du  mont  Babousn, 
•descend  au  S.  et  S.-Sv-^.  le  torrent 'de  PWlip  ou  le  Kandrhou* 
Depuis  Magordvo  vient  le  Schemnitza  (Sclienic^a  des  cartes) 
qoi  a  aussi  un  cours  N.-N.^O. — S.-S.-E.  Du  col,  entre  Resna 
et  Monasttr,  eoui^  diu  1V.*0.  le  torrent,  traversant  cette  der- 
nière ville,  D^  la  vallée  de  Florins  provient  de  TO.  un  autre 
«yffltient»  Au  S*  existe  le  torrent  de  la  vullée  de  Kotori,  au  pied 
du  Mereischka-Plunina  ;  se$  sources,  au  N.-N.-O.^  dans  les 
montagnes  au  S.<-0.  de  Monastir,  demanderaient  une  étudç 
jml*tituliôre ,  paraissant  un  système  de  petits  torrents  coulant 
danf  plusieurs  directions.  Quand  on  a  franchi,  depuis  Florina, 
lalVeretsciika^Planina,  ondescend  un  petit  cours  d'eau  cou- 
kkQt  afu  S.-0.  et  se  nommant  le  Mahka-Rieka^  parce  qu'il  passe 
à  Mala  ou  Mdchala.  Depuis  Babscbiol  et  Batourer,  on  domine  d^ 
profondes  vallées  qui  s'étendent  au  N.  et  N.-N.-O.  et  reçoi- 
vent  des  affluents  du  S«  et  S»-*0«  Si  nous  n'av(»)s  pu  qu'énpncer 
sios  doutei  sur  le  cours  de  ces  eaux,  le  système  septen* 
ifional  du  Brauto  (s.  Prout)  n'en  reste  pas  moins  une  fic|io|l 


/ 


180  TURQUIE   d'eUROPE. 

* 

'  Ce  n'èsl  que  plus  au  S.-E.  que  ste  trouve  ce  dernier,  qui  est 
formé  de  torrents  sorianf  du  Nerctschka-Planina,  ainsi  que 
du  col  de  fiunia  enlre  les  plaines  de  Florina  et  de  Sarigpoêl. 
Ces  eaux,  coulant  lespremîèresàrE.,  et  les  dernières  au  N.-O., 
se  réunissent  sous  un  angle  assez  ouvert,  et  vont  gagner  le  Ka- 
rasou  par  uniil  du  S.  au  N.  Enfin,  sur  le  c6lé  oriental  du  bassin 
de  Monasiîr ,  celle  dernière  rivière  reçoit  aussi  trois  ou  quatre 
petits  torrents  de  TE.  et  du  N.-E.  ou  duW. 

On  comprend  qu'une  cavité  qui  réunit  tant  de  cours  d'eau 
doit  étfe  considérable  et  fertile,  aussi  compose-t-elle  une  plaine 
totalement  déboisée  et  couverle  des  plus  belles  cultures.  Les  ma- 
récages près  du  confluent  du  Rarasou  et  du  torrent  de  Prilip 
ne  prennent  que  très  peu.de  place.  Elle  a  une  forme  ovpte; 
elle  se  prolonge  en  deux  culs-de-sac  au-delà  de  Prilip  et  sur  le 
Karasou ,  et  en  offre  aussi  d'autres  vers  Magarovo  et  Monastîr. 
De  petites  émineûces  rétrécissent  à  un  Tscbiftiik  bulgare  la  jonc- 
tion de  la  sinuosité  de  Prilip  avec  la  plaine  au  N.  La  longueur 
dé  la  plaine  est  de  10  à  13  I.  sur  S  à  5  I.  de  large.  Rien  ne 
peut  égaler  la  magnificence  d'une  étendue  de  pays  presque 
aussi  grande  que  le  lac  de  Genève,  couverle  de  beaux  villages  et 
dominée  par  une  suite  de  montagnes  verdoyantes,  sur  lesquelles 
le  neigeux  Sohagora  trône  en  maiire  au'S.-O.  de  Monastîr. 

Arrivé  ainsi  à  êire  une  rivière  assez  considérable,  le  Tzerna 
ou  Vardar-Sai'igoul  {VErigon)  se  jette  dans  une  longue  guîne 
qui  parait  couper  les  chaînes. du  S.-O.  au  N.-E.,  et  ensuite  du 
S.  au  N. ,  surtout  près  de  Stobi  ;  mais  sorti  de  ces  défilés,  il 
reprend  son  cours  au  N.-E.  et  va  gagner  leVardarà  Poiosko, 
en  oFiVant  une  nappe  d'eau  assez  profonde  à  Rosaman  pour 
nécessiter  un  pont. 

>  Un  de' ses  affluents  inférieurs  les  plus  intéressants  est  le  tor- 
rent de  Rœtz^  qui,  d'après  M^  Viqiiesnel,  débouche  entr^  Ro- 
saman etVosartze  {u  Fosadge)  et  sort  de  défilés  calcaires 
S,-S.-E. — N.-N.-O.,  environ  parallèles  à  ceux  du  Vaçdar- 
Sarigoul  et  à  2  1/4*  h.  de  cette  rivière.  Il  prend  à  1  1/4  h.  de 
là  une  direciion  O.-E. ,  cequi  lui  fait  franchir  une  chaîne  par  le 
défilé  calcaire  pittoresque  de  Yarisch-Derbend  avaoi  d'arriver 


GÉOGRAPHIE  GÉNÉRALE.  I8i 

à  la  vallée  cuItWée  qui  ramèneauVardar-Sarigoul.  D*uneautrç 
part,  à  rO.  des  premiers  défilés  est  le  bassin  supérieur  du 
Baeiz,  où  il  coule  de  i'O.  à  TE.,  et  à  son  extrémité  du  S.-O. 
au  M.-E.j  sous  forme  d'un  petit  torrent  assez  profondément 
encaissé  entre  deux  plates-formes.  C'est  ce  qui  constitue  le 
bassinde  Trojak^  entouré  de  montagnes  dont  aucune  n*est  au* 
dessous  de  â,500  p. ,  Trojak  se  trouvant  déjà  à  1 , i  67  p. 
.  Le  versant  oriental  des  montagnes  au-dessus  ou  à  TË.  de 
KritschOvo  donnent  naissance  au  Babonsa  et  au  Potok  (  ruis- 
seau). Le  Baboussa  a  ses  sources  au  col  de  Derbend  (gorge)» 
entre  Prilip  et  Keuprili ,  ainsi  qu'au  N.  de  ce  lieu.  Depuis  Yisir- 
Han  »  jL court  au  N.-E.,  tandis  que  le  Potok  coule  du  N.-O.  au 
S.-E.  »  et  ces  deux  torrents  réunis  vont  se  jeter  du  N.-O.  au 
S.-E.  dans  le  Vardar  près  d'izbar. 

Les  montagnes,  au  N.,  N.*0.  elN.-E.  du  bassin  des  eaux 
de  Kritscbovo»  contiennent  de  leur  côté  une  partie  des  af- 
fluents supérieurs  du  Vardar.  Celui  qui  se  rapprbche  le  plus 
des  sources  du  Tzerna»  et  en  particulier  du  torrept  de  Trego- 
viscbte»  est  le  Podalischta'Rieka  ;  mais  le  partage  de  leurs 
eaux  n'en  est  pas  moins  situé  sur  une  assez  large  crête  d'où 
part  aussi  au  N.  et  N.*E.  la  Dreska^  débouciiant  à  1 1/2  1.  à 
i'O.  d'Ouskiouby  et  joignant  un  torrent»  courant  de  TO»  à  l'E. 
dans  une  grande  vallée  environ  parallèle  à  celte  du  Vardar  à 
Kalkandel.  Cest  cette  vallée  qui  sert  dé  route  pour  aller  d'Us- 
kioub  à  cette  dernière  ville  et  qui  traverse  le  col  du  Dervenska- 
Planina  avant  d'atteindre  le  Vardar. 

Le  Podalischta-Hieka  coule  du  S.  25°  £.  au  N.  25'  0.  et  re- 
çoit, du  S.  à  l'auberge  du  même  nom,  le  petit  coiu*s  d'eau 
qui  provient  du  col  entre  cette  hôtellerie  et  le  Zayas.  A  J/2  1. 
plus  bas,  on  y  voit  déboucher  du  S.-E.  le  torrent  de  T.zenfi- 
noifa^  qui  n'est  lui-même  produit  que  par  ta  réunion  d'un  cours 
d'eau  venant  du  N-E.  et  d'un  autre  du  S.-E.  Après  ceki,  le 
,  Podatischta-Rieka  parcourt  une  vallée  étroite  et  ondulée,  dont 
la  direction  générale  est  au  N.-O.  avec  des  déviations  au  N.-E. 
Le  long  de  l'eau,  il  n'y  a  que  la  place  pour  des  prés  étroits,  et 
des  défilés,  placés  aux  points  des  cbangemeqts  de  direçMon, 


ont  obligé  de  tracer  soavèhi:  la  rdtité  aââeÉ  haut  jui-dessuâ  du 
torrent.  Al  1/2  h.  ddPodalIschta-Hatl,  Cé  dernier  reçoit  tiè 
cours  d'eau  par  iine  ouverture  dirigfée  à  YÔ.  et  ù  2 1/21.  ;  k 
parcourt  à  Glogovik  une  vallée  cultivée,  qili  s'élarg^it  toujoui^s 
plus  et  débouché  au  S.-O.  de  Kostovo  dans  celle  du  Vardar. 
La  jonclion  de  Ceè  deux  eaux  est  à  TO.-S.-O.  de  ce  bourg. 
L'eau,  parcourant  la  vallée  à  FO.  d'Ùskioub,  a  sori  origine  sur 
ie  versant  oriental  des  montagnes ,  qui  envoient  à  1*0.  de^af- 
Huents  au  Podalischta-Rieka ,  en  particulier  sur  le  réVël^ 
de  la  crête  au  haut  dii  système  poiomographique  du  Tiérvi- 
nova. 

Les  inontagnes,  séparattt  le  réseau  précédent  de  tallëeâ, 
sont  en  général  fort  boisées  et  hoU  habitées,  h  Yext^pCton  de 
celles  au  N.  et  N.-O.  de  Prîïlp,  qUi  Sont  tonipléiemeui  dëftu- 
âéeà  et  rocailleuses.  De  i)elles  fot'êts  de  hêtres  y  coliVrënt  les 
<^ls  elles  sommités,  en  s'asSodant  avec  des  érables  et  j  plus  bas 
tienneut  les  chênes.  Néanmoins  il  y  a  aussi  de§  têtes  nues  à 
cause  des  rochers,  ce  qui  est  Surtout  le  cas  pour  les  cimes  cal- 
caires, comme  entre  Slivovâ  ei  le  Tdunanàkii-Planiritr,  et  Sur  le  ' 
le  col  entre  Zayas  et  Podalischia-Hàn.  Des  pâtliragës  vlerfnettt 
quelquefois  diversifier  la  monotonie  de  la  teinte  foncée  des  fB- 
^is.  Les  formes  de  ces  montagnes  ri'ont  rien  de  B/eri  sâilfànf; 
leurs  crêtes  Sont  ondulées  t^  et  lu,  nn  peu  pointues;  ce  n'est  que 
dans  le  S.  que  des  buttes  calcaires  avec  des  èscdi'pémènts  modi- 
fient cette  configuration,  côtii^e  c'est  le  cas  poiir  le  rtiont  poihfu 
deKoziak,  et  ceux  auprès  du  grand  dëflié  ehiréTrojak  et  Ro- 
isaman.  Quant  aux  crêtes  aU  N.  de  Prilip,  elles  prerinbnt  à  cause 
de  leurs  rochers  granitoïdes  des  forihes  grossièremerit  décou- 
pées eî  bizarres.  La  plus  graadè  partie  des  tallées  de  cé^  moit- 
tagfied  sont  profondes  et  étroites,  quoiqu'elles  rëhferhoettl  le 
bassin  de  Kritschovo  et  celui  de  Trojak. 
^  La(  hailteur  de  ces  iiiofitagnes  se  tieui  entre  5,000  et 
4,00Q  p.i  et  est  la  plus  considérable  -âu  N.  et  N.-O.  Ainsi 
aux  sources  du  Dreska  et  du  Tzervinova ,  il  y  à  tirie  crête  qui 
doit  môme  dépasser  4,000  p,  et  qu'on  voit  de  fort  Iditi  depuis 
k  rodte  dé  Stratzîn  à  KomaQ^va»  atuii  que  depuis  celle  d'tâttb 


GÉOGRAPHIE    GÉNÉRALE.  Ife 

ûuVatdaf.  Elle  offre  des  points  déneîgè  encore  h  Idfin  dëjliiii, 
m  déh  dotitier  Urt  bon  observatoire  pour  considérer  lèf  N.-O.  de 
la  Macédoine.  La  crête  séparant  là  vallée  du  Vardarà  Kalkan- 
del  de  odle  débouchant  à  O.  d'Uskiotib  peut  iivoir  de  1,968  à 
9»000  p.  ;  tàtidis  qtie  celle  au  9.  de  bette  dernière  â'étèvë  à 
près  de  5^000  p.,  et  se  terrhine  à  1*0.  d'Usbioùk  paç  le  itiont 
Rariichlav»  (Kartschiâka)  ^  qni  û  environ  9^500  à  2,600  p. 
Lm  momqgfkes  autour  da  POd&llscIUa-Riekd  ont  Uri  peu 
pkm  de 5,000  p.,  <;ellès  à  L'O.  de  Krhschovo  nous  ©ht  donhé 
^,8Ô0>p.,  et  Celles  à  1-E.  2j00p.  Lei  rhontagtiëâ  de  Babod^a 
d4)tVem  se  letiifpfèSde  5,000  p. ,  et  1^  mont  dé  Kôi^iak  àk- 
déisifl  êi  àii  JV.  de  Trojak ,  atteint  S;584  à  3^484  à  p.  ;  ttuis 
iès^miii  au  N-^a  de  Pnlip  n'ont  (]ae  2,S06  à  2,500  p.  jet 
èeHes  eâtre  te  Karasoii  et  Mônastir  environ  ddtittit. 

Les  ctrii  ai^eii  Aombfeux  de  cé^  mofttdg^ned  désëendefHt  {]uèl- 
qifefUte^  a6-dess0(ts  de  5,000  p.  dtiils  le  6.  cOnimé  dans  le  ii. 
Ainsi  celui  de  Mônastir  à  Resna  ne  parait  pas  dépasser  â,4top. 
oW«i  mm  Tf^ojuk  et  le  Yardar-Sôrigoirt  ai  em^à  1,500  p., 
mM  entre  Katkandeè  01  la  varHéé  h  1*0.  d'UskldUb  n'àttèmt 
()hVi  l,^@6jli.^et  ouvre a}ns2  ofte  cdMniMnicdffÀii  âi^ée  éiitre 
(M  dèui  tiltes.  Le  oot  de  Itf  motitâgrile  de  Podbliièhttt  iltt«hit 

>  3,4)S5  p.,  et  est  doftwitié  à  YE.  -par  ùhe  petite  citne  de  lOO  ^., 
ftUTiûh  i\nà  1*0.  dé  plus  baiser  értlltiefices^  vOleilf  ânAt^tanôe. 
0*1  iTfriv^ëttrœtte  plate-foritie  depuis  ié  N.  pût  tminM  qui 

.'fcsl  Ù*èS  long /et  M'est  f'^rt  incliné  que  *am  le*  te^j  tutti»  dfly 

r-  tmmiééii  S.  par  deux  petite^  i^apiâéi  et  m  \ittnié^  bot^ , 

éflt(«ëte^qdetleÉ^ii  it*y  a  qtf'Un  échelon  bé^udOUp  thdm  irrcMë. 

'  hmttÂeiit tffiie gorgë à Ht^ t^àt trè^ AiiMeifSéÉf t inaïëé MV. On 

y  flii0  environ  i  b.  dercbemiii  ^^mt  de  s'àpef<^v^^^  qvf<À  cMs- 

mià^  et^tf  né  s^èd  ^i^terilit  p&s,  si  on  m  Vttfnk  pA^  du  rîii- 

Ked  de  1^  eavilé  éi  peiH  csÉial  cr euf^  à  j^io  dtiWs  teâ  fmshet'S  oàl- 

énfipè^.  €ë  stogfuli^f  travail  de  la  tiàiure  frappe  diÂufonri  p\ks, 

^il  n'y  e4f(Éé  <te  resm  qti'au  prlfiienips  b  li  toftte  dëi  teigés. 

'  hk  iftié  (fifm  a  âëpui»  eette  tnoniffgrïe  n  est  étéhcKié  q^é"  du 

:  èteé  <|ê^  àir'it£tdiciV&  ;  svtr  te  o6ié  Opposé  ,v  les^eim^élètéés'et 

éléiifiittMiàdtf  9dîar  &e  s(irpi<Mfteiit  le  tofj^KP  ^'à  îà  dès* 


^84  TURQUIE   D*£UROPE. 

cent^,  où  etles  forment,  le  fond  du  tubleau  dans  des  percées  de 
vuei  travers  les  bois  e(  entre  cette  accumulation  de  montagnes* 

Le  col  du  Tourianska-Planina,  entre  Kritscliovo  ou  le 
Brsanska-Rieka  et  Slivova  est  double,  et  se  trouve  placé  sur 
une  espèce  de  plate-forme  bosselée»  d*où  on  n'a  pas  de -vue 
considérabl^e  à  cause  des  forêts  voisines ,  Funiformité  d'éléva- 
tion des  montagnes  à  FË.  et  la  hauteur  de  la  chaîne  des  Di- 
bres  à  TO.  On  y  parvient  du  N.-E.  par  deux  pentes  assez 
rapides,  de  manière  qu'on  loilrnoye  dans  les  bois  jusque 
sous  le  col  pendant  environ  2  h.  Le  premier  col  atteint  5»485  p. 
et  le  second  col  3^259  p.»  d'où  on  descend  par  une  peote  peu 
roide  et  en  moins  de  1  h.  à  Slivova  »  qui  est  à  2,446  p.  Pour 
passer  de  ce  sillon ,  N.-N.-O. — S.-S.-Ë.  dans  celui  du  Sateska- 
Rieka ,  on  ne  fait  que  s'élever  sur  une  plate-forme  boisée  de 
â,546  p.f  qui  est,  comme  cette  vallée,  au  pied^  oriental  des 
hauts  sommets  du  Drin  noir«  dos  ronds  ou  rabattus  et 
boisés. 

Les  cols  conduisant  de  Kritschovo  dans  cette  dernière  vallée 
doivent  dépasser  3,600  p.,  6t  ceux  qui  vont  à  Keuprili  et  dans 
la  vallée  de  Dreska,  sont  aussi  au-dessus  de  3,000  p.  Quant  à 
celui  de  Derbend,  entre  Prilip  et  Keuprili,  il  ne  doit  guère  se 
tenir  au-dessous  de  2,500  p.,  et  de  longs  talus  y  conduisent 
des  deux  côtés  ;  mais  comme  pour  le  col  de  Pievat  (Plefar  d§s 
caries),  entre  ïrojak  et  Prilip,  la  pente  orientale  est  bien 
plus  douce  que  l'occidentale.  Ce  dernier  s'élève  à  2,684  p. 
entre  le  mont  Koziak  au  N.-N.-E.  et  d'autres  crêtes  boisées  au 
S.  Pour  passer  de  Trojak  dans  la  vallée  qui  débouche  dans  le 
Vardar-Saragoul  à  Rosaman,  on  ne  peut  pas  suivre  toujours 
les  bords  encaissés  du  Raetz,  à  cause  des  sinuosités  qu'il  décrit 
au  milieu  de  gorges  étroites  à  2 1/2 1.  £•  de  Trojak ,  de  ma- 
nière que  Ta  route  est  obligée  de  franchir  deux  petiis  cols  de 
1,500  p^  qui  ne  présentent  que  des  pentes  assez  douqes,  lout 
en  étant  séparés  par  un  ravin  passablement  profond  dont  l'eau 
couleauS.  dans  le  Raetz.  Enfin  lecol  entre  Monaslir  et  Resnaest 
.  au  haut  de  deux  talus  dont  celui  de  l'E.  est  plus  long  que  celui 
de  rO.>  Resoa  étant  situé  à  900  p.  plus  haut  que  Mopastir^ 


GiOGRAPBlE  «KCféRiXE.  185 

Passant  inarptaiant  au  S.-O.  de  la  Macédoine,  nous  y  iroti- 
vons  au  S.  et  E.  du  Vardar-Sarigoul  le  Felitscha^  qui  est  on 
grand  torrent  ayant  ses  sources  dans  le  mont  Tekes  »«t  con- 
ûint  ju$t]ii'à  Kafadartzi  dans  un  siUon  N.-N.-0.*-S.-S.-E. 
pnrallèie  à  celui  voisin  du  Yardar-Sarigoui  ;  mais  il  tourne  au 
N.-EL  après  avoir  arrosé  la  vallée  fort  évasée  de  Kafiidartn , 
et  va  gagner  le  Vardar. 

Au  S.  de  celte  rivière»  le  Vardar  reçoit  le  torrent  de 
Banskaet  celui  de  Bania^  qui  vient  de  Pisrindge  et  de  De- 
niir4Lupou  ^porle  de  fer) ,  et  dont  le  cours  décèle  la  direction 
0.-£»  du  Rhodope.  Il  en  est  de  méine  de  la  rivière  suivante 
àéKaradf09a  qui^oule  plus  tard  depuis  Meglena  du  N.  au  S. 
et  va  joindre  le  Bùtritza* 

Le  cours  de  ce  dernier  est  formé  aussi  de  deux  lignes  O.-E. 
et  deux  lignes  presque  N.-S.  Dans  la  première  direction  coule 
le  Sarigoâ ,  qui  se  réunit  avec  les  cours  d*eau  du  lac  de  Krîtioi 
et  d'autres  petits  torrents,  venant  du  S.-O.  et  de  1*0.,  arrosant 
la  plaine  de  Sarîgoël  (g.  Kailan)^  qui  a  S  I.  de  large  sur  4 1. 
de  long  et  occupe  un  nivean  de  1 ,576  p.  Le  haut  de  la  vallée 
du  torrent  de  Sarigoèl,  le  Bitsdi  est  séparé  de  cette  plaine  par 
un  petit  défilé  au  milieu  d'éminences  de  i50  p.,  à  1 1/S I.  à  TO. 
de  Kailari.  Les  sources  du  torrent  sont  au-dessous  de  Vlacbo- 
Klisoura,  d'où  il  serpente  à  TE.  à  travers  de  petites  gorges. 

La  réunion  des  cours  d'eau  énuméi*és  forme  lePolava  (?), 
qui  va  joindre  le  lac  ovoide  d^Ostroço.  Si  ce  dernier  a  réelle- 
ment un  canal  d'écoulement  dans  le  lac  de  Teloifo^  cela  ne  peut 
avoir  lieu  que  par  le  moyen  d'une  profonde  crevasse  qui  nous 
a  échappé.  L'eau  du  lac  circulaire,  cfatériforme  et  ik  bord  ma- 
récageux de  Telovo,  se  vide  à  TE.  par  le  village  de  Telovo, 
sous  lequel  il  forme  une  jolie  double  cascade,  l'une  de  50  et 
raQlrede40p.  dehauteur.lt  parcourt  ensuite  en  plusieurs 
branches  une  belle  vallée,  couverte  d'arbres  fruitiers  et  de  cul-  / 
tulles,  et  se  précipite  immédiatement  sous  Vodena  ou  d'eau 
(Syn.  Moglena  ou  de  brouillard  )  par  quatre  grandes  cascades 
et  deux  petites  du  baut  d'un  escarpement  de  travertin  de  70  à 
iCt  p* ,  aAi  niliea  d*uB  véritable,  paradis  d'arbres  flruitiers  de 


* 

louto  eapèc^^  Rien  n^égald  eâ  Turquie  ie  grandiose  i^t  en 

.même  tei^p^  b  héaucé  et  id  ^r✠ dés  èascddes  de  VodeiKi, 

vues  depuis  tin  point  ùu'^lèsaous  de  cette  TfUe,  taneJM  (ju'^^ti  se 

.  j^udadt  au  W\qA  dôl'évéque^  au-dessus  des  caécâdc»»-  ou  Jouit 

:*d'we  vud  magnifique  sur  la  VaUéë^  but  toutes  ies  mo«itâgif^s 

,  dnyif  oQnaniës  el^le  pourtour  do  su^érlie  gotfe  de  SUoni^ue^  à 

l'extrémité  duquel  parade  Taniique  cité  et  le  ehàtettu  blanc  de 

^  n(Hn. 

AU*dessous  de  Yodena»^  lé  Bistriixa  sttrt  bientètdes  inonîo- 

gties  »  reçoit  du  N.-Ë.  ie  Karadjova  et  parcourt  Mik^  plÀtne  de 

pinceurs  ligues  de  largeur  ^  le  fond  Jadis  d*un  lue  ou  d'Iitie 

))m  dOoA  ie  ioc  dé  Jenidsëiie  auraiiété  la  plus  profonde  partie. 

Avant  d'y  arriver ,  le  Bistritza  se  réuilft  à  T^ati  dO  Paleo-^Kas- 

\vo^  tandis  quel  le  Niausta  coûtant  de  l'O.-N.-O,  se  Jette  uussi 

4ai«s  le  même  kic^  dont  le  eanàl  cPéediitetpent  est  le  Karasnuric, 

dqbiiucbiint  dans  le  Vardurc  Or  i  eoinine  h«us  yerrensi  se  teh- 

-  mincir,  claoi^  le  veislotige  i'Indgeil&ardsou  ;  il  se  fef  me  mosi  ime 

.  ifDfnense  plaide  entre  J^ilof a  ^  Stoiat;^»  lé  pied  ûeà  inoMagnés 

di^  Vodeois  les  imûteuri  de  JeeidsdifriVardar  et  d*AI}ati<^ili8Bia 

#(  çeilea  €iBKleçà  du  Vardar.  GetOï  éuHbçp  dé  fiaya  plat  offre 

.^^  (erfpif  tioir:»  déidc^sé^  très  fertHe^  dont  iea  caiitsboi  affières 

~^<  qui  pourrait  être  eaixu*e  plus  utilité^  si  on  dessëdmiLM  esa- 

r^cagfis  SMr  \^  bords  de  la  m&è  et  du  bci      . 

l^Indfche-KdrasQa  ou  Haliàcmon  a  sei  aeniree»  dutis  le 

PiadQt  $an  affluent  1q  plue  éhtignë  est  celui  ^ut  part  du  pjed 

4'ud  cpnire-fort  du  (kammes^  aH^deësunltf  de  Blilisobl»^  et 

;  qui  n'fist  empêché  q«é  par  ua  tblus  îosignîfiaiit  d'alleif  jiiîiidre 

.  .]#  Qe¥0l.  Ce  iH>ur<  d'^u  aoulè  dans  ilne  vallée  Jong^otlinale 

.  dirigée  m  $^-£m  e(  une  d^^  peu»  belles  de  lii  Hatfédoin^i  fiUe 

,  a 9  à  3  Ir  dd  largeur  #  elt  fort  évasée»  el  est  diulverHI  de  vil- 

.  lages  e^  deobamps;  maisi  des  j^artiea  induites  se  tr^uieiit  $Mr 

l^s  petites  plute6-ford»eâ  qui  4a  bordpdià  F£^  Aprè»s'êireréifni 

h  un  a&se^  grafid  tori^at  venauCdu  K;-If«rOéf  epire  drjoMjiniet 

&alis(i^s  «  la  vallée  ae  resaerre»  et  te  rivière  entredsnKIme  éôHe 

;  d«r  di^if^s  011  elle  reçois  t  au  pont  dt  Sai^Ui  k  Mi^saiiNi »  4ui 

^t  49  fmA  ^-Kmjimimk  <ta  bio  dt  OasMiUâ  h  f»  f»^ 


<m  nou^  donna  pour  le  nom  de  b  rivière  pVIflcIpalê  celui  de 
Grainma. 

.  ha  lue  de  Castôféa  ixXtdt  dii  fond  dVitt  erâlèt^€  oûi^rè  Seti'- 
Jement  au  S,,  entre  Doupia  (Dupiarî  dei  càrleà)  et  Dralista.  l\ 
«st  etiiouré  de  AioDtagfnes  a  pentes  asse2  forieis;  et  tië  taissaitt 
M  pourtour  du  lac  qu'une  lisière  dé  1/4  à  l/i  I.  pour  ià  CUltùrè, 
et  môme  entre  Dmipiu  et  CastoMa  il  esihefrdcd'escdrpémëntS, 
entre  lesquels  il  y  a  des  vi{;nobles  sur  de^'perileà  fort  inclinée^. 
Au  N,-N:--E.  de  Gastoria  eisi  la  montiigne  poiritiré  eafciriré  dti 
Viizi  (?)  ;  qui  est  débdifeëe  cotnme  ies  autres ,  èè  qut  dfe  bedU^ 
coup  à  reflet  pittoresque  de  eë  iae;  Gitstoria  est  bâti  sUr  le  côli 
tfiitte espèce  de  péninsule;  qui  h*e§t  qu'une  dréte  cUlfcalre  ëâ* 
caà'pée,  dont  re\irémité  est  à  100  p.  au-dessus  de  la  crête, 
dans  la  partie  Inûiie  et  andenhe  de  CaStoria: 

Le  lac  a  uu  dhim^tre  d'environ  2  L;  tnalé  II  pahttt  un  peu 
plus"  lonjï  qi(t  larje  ;  fea  profbndêiU'  est  txiidi.  jjrandèf  et  dëpajise 
'^umoirts  68  p..  mars  àëî^  bdrdsf  sottt  coutérls  0  el  fà  de  peu 
tf'eaîi ,  de  marllèl'e  ijefil  y  i-roit  \^  ël  là  qJrrlqtieS  rOsëatK.  Les 
eaUx  de  ce  faii  sont  afim'eniéës  pat*  qUel<|ùéS  torrents,  et  des 
sources  considëralilé^  sdi/KIëUt  èur  in  riVë,  tiOmhië  ^'èlle  de 
Dôlipia ,  fcelle  à  1/4  1.-  ad  Si-^Ô.  de'  CaStdHjï',  ëte.  SëàttfBtiënls 
principaux  sont  wvC  lofrè'nt  teiîàii!  du  rT.-E:  ow  dU  veréadt 
oriental  du  Vhii ,  celili  de  Ldnîyîi  {Lekë  ôtfiv^nt  ïll.  Vkiné^iiôl, 

"Lotika  des  (taries),  cfc  ëelui  de  Lisîiza  (Listitzti  de^  caries),  fje 
torrent  de  naku^lh'ektt  ôUdô  Longà  prend  sa  source  à  2  (m 

^51.  dti  !a(îî  il  coule  de  TE.  a  TO:,  et  arrive  à  Longaadrrtoyen  d*uii 
*éirôii  défilé  'N.-È.— S.-O.  d'nn  bon  quan  de  Ketiëd'ëfehdué. 
La  vallée  de  PafizWi^ta  est  là  pitta  grJride  de  céHès  qui  Bébbtl- 
ehent  sur  le  lac.  Elle  remonte  depuis  Lîsilia  del'O.  à  TÉ.,  et 
se4emilÀe  par  un -cul-de-sac  ou  amplnthéâire*démoniagneë, 

«  011  se  trouve  le  monastère  de  Boçotddif zd  (  {f .  Agi^Màkd  ) , 
làndis  qu'une  auire  vallée  conduisant  au  S.-B;  au  col  du  Viache* 

^KHsouru  dëbouôhe  dans  le  baâ  de  ta  précédente  vrillée,  ee  qiii 
Contribue  à  en  faire  une  beite  plaiiie  en  culture. 

Entre  Dralista  et  Doupia  le  canal  d'écôuleinerit  du  lac  n'eftt 

'^^ti q4ie  de  policé Doîèàm  de  SOà  60 p.,  Mm  les scitiifaets 


rabattus  semblent  iodiquer  4iu  ils  ont  formé  une  fois  le  fond  du 
canal ,  lorsque  les  eaux  du  lac  atleig[naient  un  plus  haut  niveau. 
Le  canal  lui-même  montre  par  sa. largeur  de  250  à  300  p., 
disproportionnée  comparativement  à  son  petit  cours  d*eau  » 
que  les  eaux  du  lac  ont  du  subir  plusieurs  abaissements»  ou 
que  son  lit  s'est  approfondi.  Maintenant  au  moins  Teau  du  \»t 
n'offre  que  2  ou  3  p.  de  différence  de  niveau  dans  les  diverses 
saisons  ;  mais  comme  la  posftion  du  lac  y  rend  difficile  l'arrivée 
des  petits  courants  d'air»  -pendant  les  grosses  chaleurs  l'eau 
tend  à  se,  couvrir  d'une  écume  jaune  verdàtre,  au  moins  dans 
les  baies  autour  de  Castoria.  Cette  eau  est  alors  fort  insipide, 
et  a  un  goût  de  poisson  ;  on  la  laisse  reposer  et  rafraîchir  avant 
de  la  boire. 

Le  Gramma  coule  de  Smighi  jus(]u'au  Gramousi  »  dans  une 
vallée  bordée  de  plates-formes  assez  hautes  et  descendant  en 
pentes  rapides  vers  la  rivière»  de  manière  qu'il  n'y  reste  même 
pas  sur  ses  bords  méridionaux  de  corniche  pour  une  route  »  et 
que  pour  le  voyageur  placé  su'r  la  hauteur»  l'eau  disparaît  »  ou 
même  les  éminences  opposées  ont  la  fausse  apparence  de  se 
joindre  à  celles  sur  lesquelles  on  se  trouve. 

Du  Gramousi  l'eau  coule  de  l'O.  à  TE.  »  dans  un  sillon  en 
partie  plus  large  »  d'où  s'élève  des  deux  côtés  un  amplnthéâtre 
d'échelons.  Au  S.  de  Schatista  il  reprend  sa  première  direc- 
tion au  S.'E.»  et  va  joindre  le  Yenetiko  a  quelques  lieues  sous 
Sarigoël.  On  entre  alors  vraiment  dans  la  grande  vallée  de 
rindge-Karasou.  Ses  affluants  principaux»  jusque  là,  sont 
à  rO.  le  Gramousi  »  au  N.  d'Anaselitza  (au  S.  de  Lepsine),  le 
torrent  de  ce  bourg  »  la  Primoritza  venant  du  S.-O.  ou  du  mont 
Bochitas»  et  le  Yenetiko.  Ce  dernier  est  formé  par  leRhedias 
et  le  initias;  il  coule  au  N.-E.»  puisa  l'E.»  et  reçoit  le  torrent 
de  Maroneos  »  celui  de  Greveno  »  et  le  grand  cours  de  T Aias  » 
qui  prend  son  origine  au  S.-O.»  dans  les  montagnes  sur  la 
frontière  de  la  Thessalie.  Comme  tous  les  torrents  sur  le  ver- 
sant oriental  du  Pinde»  le  Yenetiko  traverse  une  suite  de 
gorges ,  surtout  vers  Greveno. 
$urle  côté  septentrional  ou  orientait  l'Indge-Karasou  reçoit 


GÉOeiUraifi  GÉKilULE.  189 

un  bon  nombre  de  torrents»  qui  ont  en  général  des  lits  fort  * 
encsrissés  »  de  manière  que  même  leurs  bords  ayant  une  hauteur 
de  4,400  à  iySOO  p.,  forment  des  murailles  de  matières  meu- 
bles. Parmi  ces  cours  d'ëau,  un  des  plus  gï*ands  est  celui  à  TE. 
de  Bogas  (Tillage  du  défilé) ,  il  a  ses  doubles  sources  sur  le 
revers  méridional  des  montagnes  du  Sinazigos  /  et  court  de 
lil.  à  fO.  Un  autre  torrent  »  composé  aussi  de  plusieurs  af- 
fluents,  est  celui  qui  vient  de  Teikà  ;  il  coule  du  N.  au  S.  dans 
une  vallée  évasée  >  et  reçoit  surtout  des  affluents  du  N.-E.»  et 
entre  plus  bas  dans  des  cavités  encaissées. 

Entre  Sarigoel ,  Servia  (t.  Serftdsche),  et  à  près  de  1 1/21. 
au  N.-E. ,  rindge-KarasoH  forme  une  rivière  assez  large, 
quoique  guéable.  Son  lit,  plein  de  bancs  de  gravier,  est  bordé 
des  deux  côtés  par  une  suite  de  plates-formes  échelonnées, 
qui  sont  surtout  nombreuses  au  N.,  et  atteignent  une  hauteur 
assez  considérable,  tandis  qu'au  S.  elles  cessent  à  1  I.  delà 
rivière,  sur  le  pied  des  mont&gnes  de  Servia  ,  en  offrant  de 
i)eaux  champs  et  plus  bas  des  prés.  Pour  gagner  le  golfe  de 
Saloniqne ,  Tlndge^Karasou  se  jette  dans  les  gorges  dirigées 
du  S.-O.  au  N.-E»,  qui  existent  au  S.  de  Velvendos  et  se 
prolongent  vers  Egri-Boudschak.  Ce  sont  des  fractures  dans 
le&  contre-fort$  lÎAnt  TOlympe  au  mont  Bourénos.  L'Indge- 
Rarason  y  reçoit  des  eaux  venant  des  vallées  au  N.  de  Kodjani^ 
ainsi  que  le  Vendjia ,  le  Verria  (  Tandenne  Bêrrkoé)  et  le  Me- 
lesa ,  eaux  coulant  toutes  environ  de  1*0.  à  TE. 

Les  montagnes  enchevêtrées  entre  les  rivières  énnmérees 
offrent  les  plus  grandes  et  les  plus  hautes  masses  au  N.  et 
N.-E.  de  Castoria ,  et  dans  le  triangle  décrit  par  le  cofirs  in- 
férietu*  du  Vardar-Saragoul  et  le  Vardar  ou  sur  le  prolonge- 
ment du  Velilz.  Si  les  hauteurs  à  la  pointe  de  ce  triangle  ne 
sont  que  des  collines  de  quelqtfes  centaines  de  pieds,  au  S.  de 
Kafjdart2i  s'élève  le  Tekes  {?),  qui  parait  atteindre  au  moins 
4,000  à  4,500  p.  Ce  sont  des  montagnes  fort  boisées  et  sur- 
montées en  partie  de  gros  pics  obtus  avec  quelques  escarpe^ 
ments^  La  chaîne  au  N*  d'Ostrovo  et  de  ïelovo  a  des  sommets 
plus  continus  et  est  revêtue  de  forêts  de  chênes  et  de  hêtres. 


19P  wmif  p^mQm 

pepiii^  ^$eli,  iteampp lignes  nou^  oi|t  paru  «v^v  au  BUms 
^,000  p.  au  S.  et  plus  de  4,000  p.  m  N,  >  puisqu'on  y  voy»k 
encore  en  juin  d|3s  points  4e  oeige  sur  feur  revepi  méridional» 
Des  contre^forts  semblaient  reqdre  le  talus  plus  daux  poui* 
celles  au  S*  que  pour  celles  du  N<  Pe  piust  le  côté  septeitr 
trional  des  lacs  d*OsU*ovo  et  dé  Xelpvo  est  eoto^ré.d'esearr 
pements  calcaires ,  qui  sout  surtout. fort  nus  près  du  premMh 

Toutes  CQS  ii|oo(agnes  u^  sqnt  qi^'uue  cQPtmuatiop  descrA» 
tes  duPerin-pogh;  elle^  sarvenU  avec  le  VeliiA-Dughj  à  reserf- 
rer  le  lit  du  Yardar^  ce  qui  mai  eri» évidence  l'eiisteqeev  9U 
œntfâ  de  la  Mac^dolue,  d*unQ  mur^^Hfo.eonservant  à  traîers 
le  pays  une  assez  grande  JhaMieur  pour  éuiblir  une  certaiœ 
différenpe  climaiérique  eoire  la  Macédoine  maritime  et  ^-^O^  ^t 
le  reste  de  ce  pays.  jLu  IV.  lu  population  est  bulgare  «  au  S» 
elle  est  en  bonne  parije  grecque  et  zinzate. 

Cour^nf  de  l%*  a  TOm  c^s  nlontagnes  gffr^nt  diss  cols  qui 
iij|oiyent  être  tous  assez  élevés»  nous  vouious  parler  de  ceux. de 
Yodena  à  De^iir^apoui  de»  MegJena  à  ce  boyrg  et  de  là  à  Kar 
f^dartzi.  D*après  M.  YiquesoeU  les  moplagnes  l^nine  Yodl^lICi 
et  la  vallée  de  Kc^adjo^ffi  prennent  le  ppm  de  Karud/a^a'*- 
Dagh^  et  ceMes  à  YÊ.  de  la  vallée  de  Megtena  (1)  c^i  de 
Jantza  oii  Jaojtza;  Plus  i^u  N.  se  trouve  I49  mont  Bnurenat 
(le  ^en72/W  desauçie^s))  qui»  vu  de  Sarigoel»  se  présente 
.comme  une  çîfne  calcaire  à  dos  allongé  et  aplati  ;  sa  baUleur 
peut  aller  à  5,000  p»  ou  près  de  1,500  p.  sur  Kuilari  »  qui  est 
à  I9576  p.;  sqn  prolongeoient  occidental  présente  des  pe- 
tites cimes  dénudées  de  bois  et  mémo  de  broussailles,  comme 
on  peut  le.yoir  au  N.  de  Schaiista,  de  Telka,  et  les  pentes  du 
mont  Sin^zig^s  portent  le  même  caractère  de  stérilité.  Àu-^ 
dessus  de  Telka,  les  cinies  atteignent  environ  3^400  p.»  et  us 
xx)l  de  2,165  p.  conduit  d^  TeUna  à  Bogasfcoe*  Une  montagne 
^embjable  se  trouve  au  N«  de  cette  def^nière  ville  et  ne  s'élève 
guère  qu'à  2,376  p. 

i  C  \  ,    » 

■»MI1^— — .  ^i— ^— »— i.»»^— — J— WJ»W^— *■    1        I  I  I  ifl ■  III        I        1^1^-*»— —«^^^^^ 

(1)  Des  personnes  nous  ont  vouln  prétendre  que  Moglena  ou  To^ 
4^04  ^^içnt  b  i«âm0  cit<  4^^  If egleiifl«  t*  : 


l»  Bmtw^  OQurt  eaviron  de  rS.  i  0.  el  itmmvoaMm 
aim  les  moiftagna^  du  Sinârij^oa ,  au  S.  de  Vhoha^Klisoura; 
Ge  h^^i  doue  juuâ  crét^  parallèle  mk  meiitagiies  au  N»  d'0»«^ 
ti^Qitroetdfi  V^etia  ai  anTfik^s)  mais*  d'une  autre  pdrt»  ooimne 
oea  d^nîèc0f  smt  jiéei  «un  spitraaa  du  Karadjuva  sur  le  Vardar^ 
Ssipi(;($tti9  dd  mâm0  il  par(  du  BoUr^oos  une  crête  N;-*N.-0.^««« 
9I^S..-f)«  qi4  sTapp^ll»  ie  fC^m^Dagfi  {mitki  noir).  Il  passa- 
dftrrière  i^imtsta  et  «e  joint  aUx  montagnes  qui  t^esserrent  U 
vallée  «Bti^  le»  ifu^d'C^fPVQ  etd^Teldvo,  taddis  qu'use  série 
de  petite  m^iagaD^  1  eomm^ea  Karaii^ia  »  daprèt  H.  ?i- 
que^<:U  soiit  interpostée^  entre  le  ii)ç  d'Osirovo  et  la  plaine  éS' 
'lÉchèrgiieP  el  de  Railuri;  Qe  semblables  ceoire^forts  se  voieat 
nnéoià  en-xleoà  de  Vodeoa^  entre  léseoilflnents  du  Karadjovaec 
dnBîstiriU»!  el  y  atteignent  encore  3.000  p.  De  plus,  une  série 
d^  bien  plu9  ba9^e$  lopUinea  s'éiend  à  1/3 1.  au  S.  de  V^ensi 
d'uin  ^Méi  vers  Ifiauata  (g*  4/f/o^tof  )»  ville  située  à  l'entiHki 
de  kl  p4aine  et  oélèbre  aussi  pour  ses  belles  eaux  et  sa  végé-* 
ta|#c^  iuxurieKse^  en'  même  temps  que  de  l'autre  elles  se  Kent 
sHtY  éroinenee^  de  Jenidiehe^Yardar,  de  Pella  (t.  AliaJi^Kileêsié) 
et  d^AlirCI-Hiâ$ar  (ville  ferttféa  des  dqmës).  La  hauteur  de  ce« 
decnieres  ne  parah  pas.dépasser  800  p.  4  mais  ters  Vcfdeilàl' 
elle  peql  aller  à  SOB  p. 

Ii0s.  monlagnes  d'Ostronio  se  réimlssent  aussi  par  nue  crête 
parallèle  N.->N.-0^  ~  S.«â<**E*  à  celles  de  Banla  et  dé  Tlttcbo-^ 
Kliaanra  »  oe  qui  forme  te  partage  des  eaux  des  bassins  de^  Sâ« 
rigofd  et  de  llo^ltir.  Le  col  k  plus  bas ,  celui  de  Bania  ;  ne 
S:'é|èYe  ^tière  qu'à  3,076  p.  w  ti  moins  de  500  p.  sur  KailaM; 
]||i|is  ie^  p^Is  t|ut  viiint  à  Nimista^  à  Verria  et  celui  du  mont  Btfth 
reno^  doiveul  atteindre  ftu  moiiis  au-delà  de  3,500  p. 

^vje  mont  Boufenos  ne  jM^és^nte  à  b  plaine  de  Sarigf^t 
q(^'(in  seul  lalus^  il  a  eii  est  point  ainsi  snr  son  versant  méridlb^ 
n^l.  Jt  y  ^  Jà  une  série  de  oontre^forts  très  oompKqués  et  s'é*: 
te^dAUt  au  Itioins  jusqn'au-^delà  de  Kojani,  qui  est  à  1 ,730  p.^ 
peur  ^r.e  tempiaeés  plus  an  8.  par  des  plates^ormes  plus  basise^ 
et  Êiibleipent  îeuboiées  dans  ce  sens.  On  parak  donner  le  noili 
4^  QrÀmik  dianHHtt^iieaqiiisoM  à  rS.^âôB^de  Sdiatiâ?»^ 


i9S.  TORQtlE   d'eURÔPË* 

estre^elle  Tille  et  Kc^jani  et  qui  forment  ravant-deniier  oonc^e- 
fort  du  Bànreoos.  Ce  terrain,  entre  Seiitza»  la  Veodja  et  Kojaoit 
mérHerait  une  longue  étude,  parce  qu'il  oiïre»  comme  le  sol 
semblable  de  la  Carniole  et  d'une  partie  de  TO.  de  la  Sënrie , 
des  séries  de  vallées  sèches  ^  rondes  et  allongées.  Tout  ce  que 
nous  pouvons  dire  à  cet  égard ,  c'est  qu'an  N.  de  Kojani  il  y  a 
des  vallons  descendant  du  N.^E.  au  S.-O.  et  del'O.  à  l'E.,  cfék 
aboutissent  dans  une  plus  grande  vallée  dirigée  dans  le  même 
sens  et  placée  à  1/S  J.  deKpjaniy  en-deçà  de  petites  émineooes. 

Si  on  sortie  ces  sillons  sans  eau  pour  aller  à  Schatista  »  on 
psËSse  deux  cols ,  Tun  de  i  ,9â0  p.  et  l'autre  de  i  ,900  p.,  et  on  * 
arrive  dans  une  grande  cavité  de  1/2  I.  de  large  sur  1  t.  dà 
long.  Oti  dirait  entrer  dans  le  fond  d'un  lac  écoulé,  mainte- 
nant couvert  de  pâturages  et  entouré  de  mo^targnes  boisées  > 
qui  ont  un  peu  plusde  2,000  p.  de  hauteur.  Sur  le  coin  N.-E:  » 
cette. cavité  présente  un  petit  proiongeme/it ,  tandis  que  vi^ 
à-vis,  au  N.-O. ,  part  une  vallée  ou  canal  qui  court  peod&nt 
2 1.  de  l'E.  à  TO.  et  est  aussi  sans  cours  d'eau.  Ce  n'est  qu'au- 
dessous  de  Schalista  qu'on  y  aperçoit  un  torrent  provenant  de 
la  crête  rocailleuse  sur  laquelle  est  perchée  cette  ville,  à  2,658  p. 
de  liauteur  absolue  ou  à  908  p.  au-dessus  de  la  vallée;  Ce  cours 
d'eau  desséché  en  été  vu  joindre  au  S.  la  rivière  principale. 

Les  montagnes  autour  du  lac  de  Gasioria  et  entre  ce  lac,  Flo- 
rina  et  le  Prout ,  ne  sont  en  grande  partie  que  les  extrémités 
des  crêtes,  courant  N.-N-0.--S.-S-E.  à  TO.  de  la  plaine 
de  Monastir.  En  ayant  déjà  parlé,  il  suffit  d'ajouter  quelques 
détails  sur  le  passage  du  col  .de  Ylako-RJisoura ,  sur  ceux 
entre  Castoria  et  Florina,  et  le  cours  inférieur  du  Prout.  Le 
premier  col  atteint  un  niveau  de  3,489  p.  et  passe  presque  au 
sommet  des  montagnes.  Les  pentes  par  lesquelles  on  y  monte 
sont  presque  aussi  inclinées  des  deux  côtés,  quoique  celte  à  l'E. 
paraisse  être  un  peu  plus  courte.  Ces  montagnes  très  faible- 
ment boisées  ou  même  totalement  dénudéeà  tout  à  Teâtour  de 
^lako^Klisoura  (le  défilé  des  Valaques)  se  lient  au  N.*N.-0. 
avec  les  cimes  couvertes  de  bois,de  chênes  et  de  hétre^  qni  for- 
Qient  le  fond  du  grand  cul-de-sac  deParuelista.  Ces  dernières  * 


-*^ 


GiOGRAPHIB  oiNiRALK.  49S 

forment  la  crête  de  partage  entre  les  eaux  de  Parizelistà,  du 
Pf  out  et  du  Vlaka-Rieka .  Entre  Lisilza  et  Longa ,  le  lac  de 
Gastoria^st  bordé  de  montagnes  mammelonnées,  et  n'offrant  à 
Tœil  que  Tidée  de  masses  irrégulièrement  entassées  et  revêtues 
seulement  çà  et  là  de  broussailles. 

Pour  passer  de  Gastoria  à  Florina»  on  remonte  le  défilé  ro- 
cailleux du  yiaka-Rieka  derrière  Longa,  puis  on  s'élève  sur  le 
côté  septentrional  dénudé  de  celte  vallée  pour  atteindre  des 
hauteurs  dont  découlent  au  N.  et  N.-O.  plusieurs  torrents»  et 
'Sur  lesquelles  on  tournoie  à  travers  de  petits  bois  jusqu'à  ce  qu*on 
arrive  au  pied  du  Neretscbka-Planjna,  d'où  descend  au  S.-O* 
le  petit  torrent  du  Malska-Rieka.  Une  pente  très  rapide  et  boi- 
sée en  hêtres  conduit  au  col  de  la  montagne»  et  on  met  plus 
d'une  heure  pour  y  arriver,  tandis  qu'on  en  descend  par  deux  ou 
trois  grands  échelons  dans  le  double  de  temps,  et  on  atteint  la 
vallée  de  KotOri  avant  d'entrer  dans  la  plaine  de  Monastir. 

Depuis  ce  col,  on  Jouit  d'une  vue  très  étendue  à  l'O.  et 
au  S.  quoique  la  montagne  soit  boisée,  parce  que  courant  du 
N.-N.-O.  au  S.-S.-E.  il  n'y  a  que  de  plus  basses  crêtes  au  S. 
et  au  S.-O.  Aussi  aperçoit-on  toute  la  chaîne  duPinde,  et  même 
l'Olympe ,  ainsi  que  les  basses  montagnes  au  N.  de  l'Indge- 
Earasou,  tandis  qu'au  N.-O.  quelques  sommités  des  crêtes  voi- 
sines sont  aussi  visibles.  La  place  du  lac  de  Gastoria  est  sur- 
tout bien  marquée  par  un  grand  hiatus  entre  les  rides  placées 
'  sous  les  pieds  de  l'observateur.  En  général,  il  ne  manque  pas 
de  points  dans  le  S.-O.  de  la  Macédoine  où  on  puisse  prendre 
d'un  coup  d'œil  une  idée  de  la  liaison  du  Pinde  et  de  l'Olympe. 
La  hutte  derrière  Gastoria  ou  bien  le  mont  Yilzi,  ainsi  que  la 
montagne  de  Schatista,  nous  ont  surtout  paru  favorablement 
placés  pour  cela. 

Nous  avons  omis  de  parler  j usqu'ici  du  Strymon  et  duVardar» 
les  deux  rivières  principales  de  la  Macédoine,  pour  qu'on  puisse 
mieux  saisir  les  particularités  de  leur  cours.  Le  Strymon  ou 
Karasoù,  sorti  des  petites  gorges  qui  séparent  Ja  cavité  de 
Kostendfl  de  cdie  deDjoumaa,  arrose  près  de  ce  dernier  bourg 
une  petite  plaine  de  1  K  de  long  sur  1/3 1,  de  largeur.  Dés  prés 
I.  i3 


r4^  . .  JHWÏJF  fl**FftPÇ*r; 

jepojier  en  été,  ft  ?|  Jqi^jr  ^UpJflf'fs.mpffî^nfS  fl^  ^  ^^'èije.jinpç- 
sanieque  lànafur^  lui  oCfr^.  4  Tg.  $Y:|èypnM«§  p^t^roifigs 
et  (es  sorfimifç;?  ^||  piipàoR^;  ï|  TO-  çQfll  des  ïflPRiafirn^?  ^fSlr 
ment  boisées  et  au  S.  elles  piii  jjijf*  cj^  ffirrpçr  |iq  fiu|:(J(lr§aP 
I^R9?^M^  H  fpnc}^irJ  11  ^^i^^^  pqurlqnl  pQ^t  HJflH  :  )f  ^fry- 
pion,  riyjère  gfuçable  pj}  çt^,  ,^j|fre  M  l^-  §•  fjfi  WRH«H»  ^W 
une  sjiite  c(e  (iéfilës,  borcjés  c)(j  p^H»^?  pçqte^  r^piflç^t  ^^^Tf^Sf^ft* 
r^^?é?iis^  P^^^k  d^^' pjafps;|<)rrpe^  qfij  fpnç  Sfijig  à  çg||^ 
,  e^isiqnt  sur  le  pie^  fjfi  fMlp-Pfigtï  prjtrp  PjftHRf^'^  P.^  Ï^PMbflilSJ. 
I^prepiière  {fur^jej  dç  5 1.  à?  jopç?  n'qffre  dp^  ]«  rI^c^  ppur 
la  rivière  et  la  route,  et  prpsprjfç  pfjr  sps  réirécj^^qijiepfs,.  ^gs 
f^cl^errej' ^ç's  brpfj3§ail  e^  des  embu^^^^  fayprfl})!^  ^.îl^i^c 
t)ri|jMPds,  quij  fjif  nipy^n  des  plîfiç§-f<^rfne3  pf  ^ij  vfji^jfjafe 
j^ets'npQntajjtj^s  j  peuvent  di§pf|raîirp  ^fis§i  vi}e  fju'il^  peuyejjt 
appropher^  prilrè  ce  défilé  p{  là  ïï)ftfjUjÇfl^  de  ^resçl^flà  p}i^^ 
lonqtit  valiçjn  dp  Sirbjn,  op  un  lorriçrftdçgceqd  d||R[K)ciQjpp  ou 
ciu  E.:S.rË.  Ce  n'ç§t  qupn  deçà  de  cc5fle*faYJtéq^pppiflfnepcgj}(; 
réellen^ent  les  crevasse^  prQfon(|esI^.-.S.,par  ie§quellp^  l^Stp^- 
înon  peut  gagpej'  la  mqr  jÉgée.  f.a  routé  i^  (jMJtfe  'dq& Jops  pqijr 
ne'le j^trouv^r^u'aj}  Schei^adidere  à  ^  U  îju  S,  ïl  faut  çpa^ijr 
nèndajït  prèf  fl'une  lieurp  pfi^r  atfQJnjirp  te  sqjwœei  fjps  mon- 
tagnes boisées  qi^j  occupent  le  fqn^  de  f  écjiqnqf  ure  pnipp  îe 
tiespqtq-Pagjh  e|  |es  rRontf^flpç  :^fi^  syqrce?  du  Bi^ajc^isf^  Jl 
du  ÈregalnUza.  Si  depi^is  cps  liei|:ç.  ojj  Jette  ip§  yeii^  en  îjrrièrg, 
oft  volt  je  Str^mon  décpirp  ^ipp  jjujlaifie.  de  ciropnvqjufipçs 

érayflï^  ï'é  ^'HR  IPf^.  P^'^.r  ^^  P*!'^»  4'»*Re.û^PJ^  TP^I^r  9P.# 
'^emble  expligu^  pourquoi  cetf^  fivjère  et  ia»|  d*amrp^pof- 

KarasoUf  signifiant  en  turc  eau  noire.  ] 

.  Deïjx.cQJs,  §épqf^^  .pap  HP  torrpot  cqar?»Bf.jte  TE.  kW., 
'amènent  enfin  le  ypyageur  a  1^  plus  haute  p^Vftip  fUi  jç[\Qft 

èresçlina,  qui  atteint  2,8Qp  p,  Faiiçué  (le  |ifi  p^fCMiirip  qH^dfS 

tois  de  cb^pc^i  pn  e^t  ^tisf;tjt  de  yoir  sur  sq^  yers;ïpt  rn^.ri<tioiiaI 
^  ^e^Vhqmi)?  dfi  pif}js  fit  mêjfle  de^  vignobles,  tai^is  qrfî)  i  H^  l. 


1  » 


9<VMil«ttt  et  ttémicMsdtt  PeriQ-fiajgli.  De  toh  pied  (urtent  dés 
-courto  ^eûu  qai  travel^seot  09  iôl  eitréonemefat  iiuimfloniié  cc 
fomlenC  vA  tôrreot^  déboucfaatii  dans  le  S(ryinon  avee  une  di^- 
reciion  de  l'E.-S.-E.  à  l'O.-N.-O.  C'est  dans  le  fond  de  fee 
ravinv  reintlil  plitofee^veiiieoi  de  chénés  «erisec  de  pfa^taees» 
^'11  Hûi  Sescëndce  pour  retrouver  lé  6tryiDoii«  sortant  feb- 
tre  des  mlipaMea  de  piuf  de  6  à  800  p.  de  hauteur,  ootnink 
d-MB  soHterrâiD*  Au  Si  de  ce  points  Û  parooort  euoore  uiip 
^fAiJf  jiisgQ'au'^deià  dé  torrent  de  SbhenacRdtore^  qui  deseeitd 
aussi  du  perin-Ikigb^  et  coule  de  rE«-S.-E.  à  0.*N.*0.  Ufe 
peti^fB  créée  db  1 88  p;  lé  sépare  dé  la  plaine  agreste  ou  des  pu- 
.tités  plales-ferines  qui  Jbordent  ié  Strjrihpn  |usqii*aaHûMà  de 
HurscastiH^HaD^  c'ést'^^diirb  sût  on  espace  d'aviron  i(  I;  La 
mièresr'y  trooVbi  1/4  de  h  ou  1/2  i;  de  ta  routes  et  eilë  y  rp- 
çoîtv  anhdeesus  de  Libanovo»  trevs  tornents^  tenant  db  VE,  et 
l^lunemn^  dé  TO.  A  Marec&siino»  plie  est  bordée  par  jtie  vistes 
pnairîes^  ihaîs  eiie  est  obtifëe  dé  passer  tin  défilé  à  ti:aTers  de 
pHilee  eetUbree  pour  atri?er  dms  le  basiin  du  Vi$(riiea  00  de 
Melenik  tMëlnik,  te  Mehiik  des  caries) ,  à  l'entrée  duquel  eUe  ^e 
féntài  au  tjotpent  de  Ja  grande  yallée  de  Stroémnltza. 

Le  ba^  de  Stroemnkza  comme  le  Vistritza  donnent  lieu  à 
de  vérilabléâ  espèces  de  bassins  ou  d6  cavités  cultivées  et  efjh 
etâVées  firiré  de  très  bâfSses  évoînences.  Il  y  a  même  des 
afflyeeid  du  Stroumiittta  qnt  sont  assez  considérables  »  tet  qne 
le  Pëil'icb.  fiU'dèçàf  de  ce  bassin,  de  plus  de  1  1.  de  larg^eur, 
jHTéS  du  Slrymon,"  celle  rivière^  déjà  assez  profonde,  parcourt 
Hfiè  JgtFTg^  de  i  K  pour  atteindre  à  Skala  la  plaine  de  Seres. 
€é  àferniet*  défilé  est  assez  hrgt  pour  avoir  permis  Tétabli^é- 
lifemënt  d'une  toute  carrossable  sur  soh  eô^ié  oriental,  et  On 
m  pouri^  faire  autant  sur  ta  rive  opposée  ;  il  n'y  a  que  sa 
sortie  qpi  $éii  fort  étroite  et  bordée  pendant  quelques  tbisés 
de  vérûabie^ escarpements.  Du  reste,  les  moniajjnes lai  pré- 
bentefvt  psrrtoui  dèd  peintes  fort^  inclinées  et  en  bo&ne  partie 
basées. 
•    '  Bcfrs  tié  ^ës- portes  des  fictges  duStrymon,  H  prend  un 

omiFe^atoitfi  îmdtdébit  à  ft^vm  h  pl^iine^  y  reçoit  plusieurs  pe. 


'196  TtmQmE  j>'EURoiifi« 

tits  torrents  de  TO.  et  de  TE. ,  traverse  lé  hc  de  Takioos,  et 
se  jette  dans  le  beau  golfe  d'Orphano  par  un  court  défilé  en- 
tre les  montagnes  calcaires ,  pelées  et  pointues  du  Koasduiilza 
etd'Qrsova. 

hà  plaine  oiHile  de  Seres  est  un  des  diamants  de  la  couronne 
^eByzance<  Ayant  9  a  10  I.  de  longueur  sur  3  à  3  1/â  I.  de 
largeur ,  son  sol  noirâtre  et  salin  se  prête  à  toutes  les  cultures 
possibles,  et  on  y  a  su  même  mieux  dessécher  les  marais  que 
.dans  la  plaine  du  lac  de  Jenidsche ,  et  il  n'en  existe  plus  guère 
quauprès  du  lac  de  Takinoset  au  N.  de  Spatovo.  Quant  aux 
montagnes  environnantes ,  la  Soultanitza  et  le  Perin-Dagh  la 
terminent  d'autant  plus  majestueusement  que  les  crêtes  à  l'O. 
sont  basses»  et  que  celles  du  Hanikion  et  du  Kouschnitza  ne  sont 
que  des  rochers  calcaires  dénudés  et  grisâtres.  De  nombreux  vil- 
lages et  des  vignobles  sont  adossés  au  pied  des  montagnes. 

Un  appendice  de  cette  plaine  est  celle  de  Philippi  ou  de 
Dirama»  cavité  triangulaire  entre  Anghista,DramaetPirauschta» 
et  arrosée  par  TAnghista  ou  le  torrent  de  Nevrekoub.  Cette 
plaine  est  fort  marécageuse,  et  pourrait,  avec  des  travaux  bien 
entendus,  être  encore  plus  profitable  qu'elle  ne  l'est  réelle- 
ment. Ses  eaux  s'écoulent  dans  le  lac  de  Takinos  par  une 
gorge  assez  vaste  entre  le  Manikion  et  le  Kouschnitza. 

Le  Fardar  a  ses  sources  à  l'O.  et  à  l'O.-S.-O.  de  Kostovo , 
dans  les  montagnes  entre  la  belle  cavité  de  Kostovo  et  de 
Kalkandei  ou  Kalkandelen  (s.  Tetoffo^  le  Kandilar  des  an- 
ôens)  et  le  sillon  profond  du  Drin  noir.  Depuis  Kostovo,  il 
coule  réuni  au  Podalischta,  sur  le  côté  méridional  de  son  bas- 
sin supérieur ,  qui  est  une  grande  vallée  de  7  à  8  1.  de  lon- 
gueur sur  1  à  1  1/2  l.  de  largeur.  Son  fond ,  presque  entière- 
ment déboisé,  est  incliné  du  N.  au  S. ,  ou  du  pied  du  haut 
Scliar  vers  la  erête  basse  qui  sépare  cette  cavité  de  celle  à 
l'O.  d'Uskioub.  Des  pâturages,  çù  et  là,  marécageux  occupent 
sa  surface  inférieure,  tandis  qu'ailleurs  on  observe  des  cul- 
tures ei  beaucoup  de  villages  bulgares,  surtout  sur  le  pied 
du  Schar  à  la  sortie  des  gorges  d'où  s^échappent  des  torrents. 
Kalkandei  est  situé  qussi  dans  une  position  parole»  et  comme 


les  bameaax  voisins  »  cette  dié  est  adossée  à  des  .vignobles  et 
entourée  de.  belles  prairies,  de  peupliers  et  d'autres  arbres 
qui  prospèrent  vu  f  abondance  des  eaux  extrêmement  froides 
du  Schar.  Ce  dernier  se  présente  dans  toute  sa.  magnificence, 
et  sessoromets  découpés  semblent  faire  honte  par  leur  hauteur 
aux  montagnes  plus.au  S. 

Pour  sortir  de  cette  cavité,  située  à  un  niveau  de  1,^6  à 
l»4t6  p.,  le  Vardar  ise  jette  à  environ  1  1/21.  à  FË.  S.-E. 
de  Kdlkandel,  dans  une  suite  de  gorges  entre  d* assez  baises 
hauteurs  qui  rattachent  au  Sohar.la  créla  séparant  la  vallée  de 
Kalkandel  de  celle  presqu'à  TO.  d'Uskioub.  La  rivière  s'en 
échappe  à  1  1/2 1.  au  N.^0.  de  cette  dernière  ville  pour  cpu- 
ler  désormais  au  S.-E.  et  entrer  dans  le  pays,  plut  entouré. d(» 
bas  coteaux  qui  s'étend  jusqu'au-delà  d'Uskioub ,  et  qui  com-, 
prend  le  coui^  inférieur  du  Lepenitza  et  de  TUskionb^Sou^ 
qours  d'eau  passant  dans  la  ville  de  ce  nom.  Celte  plaine  iné- 
gale» de  près  de  21.  de  diamètre,  et  de  forme  quadrangulaire» 
n'est  qu'en  partie  couverte  de  champs,  et  même  ces  cultures 
sont  pleines-de  ronces.  Avec  du  travail,  on  pourrait  mettre  en. 
rapport  toute  cette  cavité,  et  même  les  ooteaul^  qui  s'adosseiti; 
aux  montagnes  à  travers  lesquelles  passe  le  Lepenatz.  SI  oik 
sait  si  bien  se  servir  des  torrents  poor  l'irrigniion  dans  la 
plaine:  de  Honastir^  on  négUge  trop  ce  moyen  de  fertilisation^ 
dans-  celle  d'Uskioub.    .        ■. 

.  Cette  cavité,  à.  580  à  ,600  p.  delfaeteup  absolue,  n'est 
qu'une  partie. d'un  énormevospaeee  tii(»)guk|iire:de  termin  bas 
qui  existe  entre  Udiioub,  te. Vardar ^Istib et. Ki^n^ 
qui  est  bordé  plutdc  /que  fK^rcouru  par  ia  Vard^Ty  le  Gcitefina  m 
le  Velika-Rieka  (t.  Sarpiaki)  (?)  ou  torrent  deKomanova,  et 
le  torrent  de  Schinia  ou  Schtnie.  Le  Yelika-Rieka  (grande  ri- 
vière )  est  composé  de  deux  affluents ,  dont  l'un  prend  sa 
source  au  col  conduisant  à  Vrania,  et  l'autre  porte  dans  les 
cartes  le  nom  peulr^fre erroné  du  Bujuk^P&igna.  PlusJ^as,  il 
se  joini  au  torrent  de  Schinie ,  qui  est  aussi  mal  indiqué  sur, 
lés  cartes,  et  ces  eaux  réunies  forment  le  Sarpiaki  de  ces  diar- 
nièw.  Cet  nspflwe»  de  16  L.de  long  sur  ^9  à?  de^larg^^  CM(^ 


pneod  la  cairitë  Q'Uskiaubi  lu  pétile  vuliëe  dt  &0nninofa  i  deHi 
du  BnegalnJiEd;  à  1*0;  dlsiifa ,  lés  bords  plais  du  VtlrdHr  «t  te 
platës'^forines  sèches  connues  fcotts  te  noni  dé  Mùmtnpka^I^o^ 
lie  ou  Ruvnina.  Geâ  derniers  bas  plateaux;  <|u-on  iraverèe  èA^ 
tre  Istib  et  lé  Sarpiaki>  s'cièiretit  de  TO.  à  TE*  tXL  larges  éch«it0nll 
contre  les  contre-forts  des  montagnes  d'où  sortait  TBgii^ldëPO 
et  kl  Br^nista.  Les  plus  hauts  forriient  de  petites  doUlnes  ëeu- 
vej*teè^  sèulemerii  en  partie  de  boGUgçs^  et  envolent  au  Yd^dait 
^udiqiies  petits  Foisseaux  dont  le  lit  sert  à  les  frâtu^hiri  Liirf 
élëvatiboTTà  jusqu'à  1^462  p.  entre  Istib  et  le  Vaprcfur  |  oU  à 
Slâ  p«  au-dessus  de  la  dëhnière  ville. 

Les  vallées  de  Komanbva»  de  SchiÉiië  (  à  TE;  Wé  Kbfliftioitt^  ; 
61  d^Uskionb,  ne  sont  liéed  à  celles  du  Vârdurj  députe  Ka^ 
planli«-Hun  à  Nègdtin  i  ^u'ùd  moyen  de  cavHâsrétréoies  \  tm*'' 
dis  qi/entré  le  Veliku  Bjeka  et  le  Vbrdar  d^OsktOub  n'iJxlêtMt 
que  de  basses  pluies^formei.  Les  bords  du  Vstr(btri>{fimiit; 
^  (Si  là,  tifië  bande  de  iei^rain  de.1/4  i:  à  1/21;  db  lârgi^ub  ddnr 
te  sol  alluvial  estextrémeqieBtfenUe^tOQEU^eft  de  plahtptldtis 
de  eoton  et  de  tabae ,  cbniins  leB  plaibed  de  ^&m  et  dâ  Bte»^ 
tt^itea;  Près  de  Negoiin  i  isx  largeur  aitétttt  iwânse  \  h  A»  iji^Ë 
èè  Négotf fl  9  la  valfée  du  Yardar  eesiie  peu  k  peo  d^étfe  eiitoui^ 
d0  eotéaux)  et  franchit  tes  gorges  de  Paiiana  et  de  ôt^diskâf 
entre  \&è  montagnes  de  D^Hii^-^Kap;^  et  le  Vtiiu^^Bai^.  ^Unie: 
fois  cette  muraille  dépassée,  il  ne  parcodrt  ffitli  j  dii{$(tisr|a^ 
nitea  jusqli*à  b  mer  Ëgëei  qu^ubébatitëéS  pactie  oulth^^ui 
s^élargit  tiiujours  pli^ea  étmtt.bumlée  dé  eidMntfs  s^ttb^ssanp 
ittsetfSfUeffieiil^jusiiu'àceijurtfelitfifi  elles  libtednt  i««i>li^4to  m^ 

466S»  du  }^iox.i  kir  la  roufe  de  Sarhfp^^4  VocbiuHi 

.  •    ■  '^  .•  ■    ■    -i 

LK  ^^TsnM$  n'est  '^\fm»  gradâé  pbtaé  ^oadr^iiigalaiM  wl^ 
^èurëë  de  ibusf  les  cètds  dé  mtoiagnes^  dé  fflofilère  k  t^/vÊsa^ 
Mef  ^  (in  pdràttâogpamtiie^  qu  une  a^e;  Ktnts  «rbu  cl8}a>flé€ 
tditté  les  i}ionl«gn«8  qdi  séparedt  dé  TEpiraeelte  peoyîntef ëmè^ 
niimiellt  flfèe(^8ei  f is4i^Ti«  <  i^*  sS  iréiiv«tt  ;yifltffetoHrtn> 


4 


renyftîjrë  (t;  Tiehék),  te'ltfeavt»  bit  fOsàà  et  1^  laVJ'tf^Votfitirf 
^ifofftiiefiië  hbire]f  bu  le  Pi^bif.  Airâ.  une  cbaine  tiM.  Réparé' 
la  vallée  lot1;}it(rditiâIë  dé  t'Hëllddd  de  la  cdtité  (Hëésirfietirie^' 
éàrattié  l'OEtaet  lAflimoss'ëlëVent  enti'ëigs  cdVitës  âb  fHël- 
KKid  À  tia  Mdvi*d-Pot!iinM;  Bhflti  dti  H.  fihe  diitre  ei-éle  Cl;^'&.' 
Ile  Ife  Pltlde  i  rO}J'fiif)e.  .^ 

-Celle  dei-ttièi-è  éèt  fdr rKëé ^af  le  moiit  ^fètifetAéco  (kî'atè^ 
<9l«io  des  fcmëfe);  lë  LffitoA  U  P'àeics  dëé  attcféH^  et  lëBii' 
Abrils  Canibunléfis.  Elfe  h'àétë  ïjii'iihë  BSh-lirë  iAif^ffeSé^ 
értlrefë&;4):  dé  fô  Micédoîhë  et  IH  ThèàsàHfe;  vff  ^âg  fil  hait-' 
«*r  ÏH5fceàaii'ët«*éfeoUg*ë6if«W  jiJS  cb«sltojiè>' ^û'èfféi' 
|5i?«ë«lent  tftt  &bh  rioftibrè  dfe  cbrsdîri^s  dirfW.  Sii  S:,  bOrhft^ 
pour  inrrëPIé^iiàlïbiils  dé  pHssér  ePinJédë  èéâ^'dtiiicëàc(âà'i 
l'jia^e;  '•  ;  •  ^ 

SWi' sy  f èf Srfèîè  sé|l>(éflltroiWl;  oiir  l-émar^ai  WWt  (M 
èmï  fféîltf,  idVèh'  f  fefelûi  (lu*riiàs  ;•  afe  f  Aia^  ;  «fti  bt-f^éni  J' 
âëKH  rau^qBcïb'IsScrvitisl,  J:  5'c/)Ç4/',sc^é^  et  ct'aàirèè  bM  a 
m.  lëi'  ëâuj^  ifii  llilitfâ  Ife  vierHiëîiè  ifii'èÀ  Êai'lië  c^û  r^qpé 
KF^iiïèdfë^b',  ([tA  ëit  b  plti^  ïfdutê  fioPtidii  Bé  K  BFél'^  ënirè  le' 
Pawfê  é<  <XMympë:  V^/«j  fef  cbWtlô^  de  fâ  pëtiÔfô*  Hé  pïu- ' 
sl8tn4  tbftëfetSi  ank  Stmrcës  deSlJ&éfs'  bi'  p'àit  é§  Hiférè  dans'' 
ISv^WëadfcaWid  èl  cfû  ëafàfiibm.  t'eS  iùïM  io??ë»ià  s'ônl' 
Wèrf  tîîhfe  piëtltâ;  et  il  h'f  S  qliâ  befuï'  de  ^r«ii  <^l  ^fêsitite  ^ 
iiïW?«t  fiitrtîiJIillëf  cbiïraig  fe6(ia.iidAI  aà  df^lfe  *ï  ^afahio-^' 


f»if8iV^à^<WTÔI^U^e5  el  ItëCaéÏÏla  îï'iff&'^t'aS  «rbuisctievo^ 
tandis  que  de  plus  petits  cours  d'eau  ^nt  leuçs  sources  clan&  la 
(f6r*8n!«Ha"{5fci«#lRës^lifeHnfeël  U  pîfrifë  ^^'oppeu't'  à^npfer 
lèBîBS»  a*9âftirA»-t»tiràs;'baas  ceéArs8fttlé^éours  fc'lè' 
Z*H  PHîtf'ixi^a-«l;aTHfeffir,ëî6bti  rfbMréâ'aùfe  petits' 


9CN)  TURQUIE   D*EUI10PE. 

Les  eaux  venant  de  TOlympe  coulent  au  N.-Q.»et  celles  provi^ 
nant  des  cimes  à  l'E.  du  col,  au  S.^E.  >  S.-O.»  et  plus  bas  au 
S.-E.  €es  torrents  réunis  changent  leur  direction  pour  celle  de 
TE.  àrO.»  reçoivent  un  affluent  du  N.-O.,  et  entrent  danslo 
canal  de  1 1/2  !•,  qui  est  le  défilé  du  Saranto-Poros,  c'est-à-dire 
du  ruisseau  qu'on  traverse  quarante  fois.  Dans  ce  dernier,  Teaa 
coule  dans  une  direction  au  S.-S.-O.  en  décrivant  des  contours, 
et  elle  occupe  le  fond  d'une  gaine  bordée  de  rochers  de  400 
à  700  p.  d'éléyation,  et  couverte  de  chênes  verts.  Au-dessus  de 
ces  peates  rocailleuses , .  sont  des  plates-formes  boisées ,  de 
manière  que  les  brigands  ont  beaucoup  de  facilités  pour  ea 
descendre  et  attaquer  à  Timproviste  les  voyageurs,  comme 
pour  se  sauver  et  gagner  de  là  les  crêtes  de  l'Olympe. 

Au  sortir  de  ce  défilé,  le  Saranto-Poros  parcourt  un  pays 
couvert  de  petites  collines,  et  sa  vallée  évasée  reçoit  les  eaux 
de  deux  affluents  venant  du  N.-O.  Al  1/21.  du  défilé,  il  joint 
un  autre  grand  torrent  qui  court  de  TE.  àTO.,  et  parcourt 
des  contre-forts  de  l'Olympe.  Un  second  torrent  coulant  pa- 
rallèlement au  dernier  vient  se  réunir  aux  précédents ,  et  ces 
eaux  parcourent  une  vaste  vallée  entourée  seulement  de  basses 
sommités.  Ils  paraissent  recevoir  quelques  affluents  de  l'O.,  et 
vont  gagner  au  moyen  de  gorges  N.-E. — S.-O.  la  pbine  à» 
rO.  d' Alassona  et  le  torrent  qui  passe  par  ce  bourg.  Ce  der- 
nier court  aussi  de  TE.  à  0.»  <Bt  vient  des  contre*forls  occi- 
dentaux de  rOlympe;  son  lit  n'est  séparé  de  celui  des  derniers 
torrents  que  par  une  crête  basse  de  1,535  p.»  ou  de  600  p. 
sur  la  plaine  d' Aiassona ,  dans  laquelle  il  n'entre  que  par  une 
élroite  coupure  à  travers  des  rochers,  à  la  sortie  orientale 
de  cette  ville. 

lÀ  plaine  au  S.  d* Aiassona  ^  ou  Olosoa^  est  une  cavité 
ronde  de  1 1.  de  diamètre»  dont  le  fond  est  occupé  surtout 
par  des  pâturages,  tandis  que  son  pourtour  est  formé  à  J'E; 
par  un  bas  contre-fort  de  l'Olympe,  et  à  l'O.  ainsi  qu'au  S. 
par  des  crêtes  dénuées  de  bois.  Les  vignobles  et  les  mûriers 
de  Tscheridge  ornent  seuls  le  bord  de  cet  ancien  fond  d'un 
lact  sur  1^  (G6té  septentrional  duquel  coule  le  torrant 


GÉOGRAPHIE  GÉNÉBÀLE.  SKM 

sona»  qui»  réuni  au  Saranta-Poros  et  ses  affluents,  traverse  par 
desgorgesN.-O. — S.-E.  lesmonlafvnes  entre  les  plaines d*A-« 
lassona  e|  de  Derenitzi,  et  va  passer  dans  une  direction  au  S.-E. 
à  i/3  K  au  N.  de  Kasakler,  entre  ce  village  et  Tirnovo,  pour 
se  jeter  dans  laSalambria  vers  Derly.  Il  est  joint  sous  Tirnovo 
(Tournovo)  par  un  cours  d'eau  qui  provient  du  N.*rf.-0.  de 
Karadere  (vallon  noir).  Cette  eau  sort  en  torrent  de  la  base 
de  la  montagne  où  se  trouve  le  col  qui  conduit  du.cuMe-^sac 
de  Karadere  à  la  plaine  d' Alassona.  11  traverse  des  prairies^  et 
se  réunit  à  un  cours  d'eau  qui  a  derrière  Tirnovo  une  origine 
toute  semblable. 

D'après  cette  description ,  on  voit  donc  que  la  crête  de 
rOlympç  s^u  Pinde  se  compose  de  deux  ou  même  trois  arêtes, 
si  tant  est  qu'on  doive  compter  comme  telle  celle  qui  rétrécit 
le  débouché  inférieur  de  l'Aias.  La  chaîne  principale  n'est 
qu'en  partie  boisée  en  chênes  et  hêtres.  Dans  la  partie  ocd- 
dentale  elle  présente,  au  haut  de  la  vallée  duPénée,  une 
pente  bien  plus  rapide  qu'au  Miiîas  et  à  l'Aias;  mais  vers  les 
couvents  de  Météores  le  talus  au  3»  s'adoucit  considérablement, 
et  plus  loin ,  à  !'£•,  le  contre-fort  méridional  des  monts  Ardam 
et  Milonas  se  termine  dans  la  plaine  par  de  basses  crêtes  dénu- 
dées, ou  tout  au  pluç  revêtues  de  quelques  petits  chênes  verts, 
tandis  qu'au  J<f.  on  descf^nd-  rapidement  du  col  du  Saranto- 
^oros.d;ins  la  vallée  de  l'Indge-Karasou. 

La  hautepr  du  mput  Kroiitscbevo  varie  de  4,550  à  4,650  p. , 
mais  au  N.  deTricala  l'élévation  de  la  crête  y  qui  porte  dans 
les  cartes  Ici  Aon^.  douteux  de  Yoloutza ,  descend  au-dessous  dei 
SyQOQ  p..  »  pour  ce  çal^ver  un  peu  en  j&'approchant  de  l'Olympe.* 
Le  Labanit^^arPlanina ,.  au-dessus  deSer^,  a  5,^116  p.,  et 
présente qtielcpies.pija^  Siur  ses  son9fnet6*  A  TO»  de  soacol,  qui 
atteint  2)516  p.,  les  cifnes  sont  dénudées  et  n'ont  que  2,716  p.. 
Quant  aux  montagnes  entre  Alassone  et  la  plaine  de  Thessalie 
elles  n'ont  qu'environ  1,560  p.;  le  col  de  Kasakier  descend  à 
1,488  p.,  les  hauteurs  près  de  Rokovo  n'ont  que  1,300  p., 
celles  derrière Tricala s'élèv^t  très  insensibiemei^t  àunehau- 


É6à  ibiimi  ifmiWÈ. 

tébrés  liltërénehl  ;  \ei  pliis  basses  1,SMB  ^.^  èî  m  fAni  haiiWi 
t jîîiSO  {):  Lès  t^ëtite^  btillès  ^iiîidrangoldîre»  du  pyrtfrhlda!^ 
tr^s  ëscarj)ëesi  stir  lestjiïeflëà  stitit  perchée  ]éMlh  CôfiféMh  \  iti^ 
ihontent  qu'à  100  on  l  ,000  p.  ^  et  ne  «ôht  qu  an  aCcIdènl  tchil-^ 
à^ftlil  iôcal  de  rtiaSsrR  ai^ëriaoês  -,  partagés  par  dés  fénté^  pt^ 
tfehadt  siirtotit  de  la  détogrégStlrih  de  ëé^  hochèirS, 

Lé  col  entre  Thicala  fet  Alassbrià  est  donc  fbil  bhS;  b'eltif 
éHtré' Tricala  ei  Ddttiènitta  (t.  Dbenïènèi);  parait  èi'élëVèf 
^U-dessùs de  î,900  p.;  comtiie  ctelùi  dU  Sâriiilta-Pëhclè,  t\ht i 
cela  de  parlicùlifer,  qu'on  y  ihdnleraît  dëpùîé  AldsSdna  phr  Irrië 
pente  peu  sensible ,  sans  la  petite  crête  entre  le  tbfreiit  d* AIS§- 
^ha  èi  les  âfftuehtà  dH  Sat-anlo-Pôros.  De  plus;  dfeptilé  le  bol 
dé  Sérvrà  brf  H'iiltèiHt  Ce  boUrgf  î|ii*atf  rtîOyëii  tf'uhé  descéHte 
tVS§  tûpm  de  1  1/2  I. ,  përidàttè  lât|iieHe  oh  fblll-hbié  éhtrfe 
dëà  mdssës  de  marne  sableuse  tëliénieht  dëbdilpëës  pat*  de  ptcfc- 
fdfidè  raVih^ ,  qdè  ^à  et  ffr  te^  p^ét«iplbëè  flë  missent  ^lië  là  pibbè 
Afi'  la  rëilte.  Arrive  du  fofid  dû  tdfréHl  i  btl  he  ^ëut  flhrVbtf  î 
SèWi»  qd'erl  esœiadla^t  dé  noiiv^u  tirfe  buniétir }  Bdircé  tjué 
oélui-d  ^tre  Ûéni  mie  pr<>fo^è  él  «Ir^Hë  fëKtë,  d'dfl  IT  Hë 
^H  (}<i'à  )^0:  dé  SërVM.  Ce  piié^gfr  mit  |;ard^  jadH  ^r  iifi' 
dlâiëa ri-fort  existant  ferifcd^e  ««i-dèésli^  àéSëHîèi 

L'OJympè,  VOfyi^po'à  Q^^t^}  mTitikm  WèkVùfBl 
efi^tm  fhofttdgne  qui  fîé  f^ai'lilt  BiëA  rë^élèmêe  ^  txàMté 
cane.  Placées  à  4  ou»!,  à  rB.-If.-tt  d^JlWëit«Jéi  S9  ëliflg  (yî? 
plmdtàeàddbfiy  t\im^  dàmmmË.^G'.^k'^Vi.i  t^fak- 
don^  elitwirëè^  d0  imw  tàih  9ë  jjHftfds  ébWtirfe-ffertà^  JjtrfSH^ 
mbii»^  ao  Si  ;  ttii  8:4>i  ei  &  1-0.  séittbiëHt  képirêéè  dû  îforps  âè 
Isr  mdMta^hë:  tmè  teffe  ëdrinbhirë  prôrdHdë  ë^  belle  dhésl 
sT^uévà  81*.  âé  Ts^tërtâgé,  le  cdtfVènfc  de  'St>ferWe^V  t^âh' 
du  cdr|Js  flë  là'  Abb^aghfe  Ibtîrifid»  âirtbfrf  réifé  1^  PO:'  »  Àttî 
S>C».  'pi>af  8e?  aWg'ér  ëhstWë  à  IT:,  tdH»^ (]fuc  fi» lés  édW^^i 
fbr^s  paf fettt;  Èmbbi  au  W:-OJ;'ëe^  'c8ai«  d%M  i!8hftrnt  itf  l^/' 
eé  à  rO.  Ûné  partie  dfe  ëës  ealix  èk  i^M  «iHs'dës  ècJàèmé  s&é^ 
icrirdffcïv  pHÙi-  rësî^brtfr  *ei  rbcHërS  caîca#ë*aÈr  fcoo^eftf  6e* 
Spërhfioë,  dans  W  irflëe  de  Tempe  et  à'*frttdy8.  *ft  »';  l^è*' 

CTvIOB  ilc  r"ryilfpè  QV^pMfw^CTC  Ctt  MlMT^WrB  Sw  W'W»  *  v  •  » 


GiottlftlIHlé  CIREUSE.  m 

61  Ifiramit  lel  ifioa^  boises  dé  F»mâvf»  laq  andetn  moott' 
Bîeriens ,  entra  )lndge-*Kâraftou  et  le  golfe  de  Sttlohlc^oe  i  dort 
la  t^mioaison  est  vers  figrHBoudsduiki 

Au  &  de  id  h^iâgne ,  tes  contre^forts  produisent  an  hk 
partea*tpbiihéâtreyavèbqufeU]liâàaDfiriibtuosiléi»  dans  Tans 
des()àettes  ç^l  le  petit  iac  de  Kc^eros ,  à  3 1.  de  Raria  i  véùi 
deaiee  4u  ohtf  des  ^matoles  de  i*Oiyn>p^<  A  leur  pied  est  la 
fente  si  connue  de  Tempe.  On  monte  a  l'Olympe^  depais  cette, 
vaillte^  par  NeÊeJ'05;  Rapiana  et  Karia  v  où  dëpais  liclikFidge 
et  le  odoveat  de  Spf^Wds  ;  ou  bien  depuis  iklassooa  ou  HairtiÉ 
el  teoMitèntde&iiQt-^llehls. 

Leseooire^iwis  deTOlympesoiit  ea  partie  bqpBéa«n  cliédés 
verta  ou  pMaes  ardinaire^î  Dé  Uellès'  feréta  ^  hétiieaet  depias^ 
aetDopteiit  Cant  &iir  sfait  peèt^  entre Karia et ilaiysaaa^c|ue»f 
aris  t(Hitre4frirtSM^eQtrioi^iis.  Depqin  t^  cbincfii  deSpertiioar 
(st  iiïidè  Tsohërkljgle)  oa  9||a€arei  près  dfe  T  h:  Jusqh'aa  soét-^ 
nuit  V  et  Dli  pifreourt  dés  pHmes^ tbuifèrtes  d'ëndraoeé  kais  et  df 
1^1  mois  à  9  b.,  sous  ia  cifnë  ^  on  né  tbit.phiâ  4|ilë  dès  pû>D4 
sage^  f^équedlés  settleffircRt  en  ëté  par  ^de  setUuiireii  bergers: 
Sut  ftli  des  sdmméts  etisteht  les  resiesi  d'im  indnÉniepi  eà 
briqdes  ;  et  on  fragment  dfe  pierre  qui  a  pu  porfer  ilbe  foièt 
M^  iUscripeiod.  B'apréb  M;  U»qthart^  oèlle  petÉteporiëraithi 
nmn  de  ^îtttEtièai^  ;  e|  est  Séjkr^  deki  pluS:ki«tè«MBinrtd 
paii  ude ptvifondé  écbaneiture .{i)i    - 
.'  depuis ee  (MoM^on lôuii'd'bne  .Tueirm^sabte  aur^toute  loi 
Ttieu^  jetées  chaînes*  La  yoe^cst  bornëlb  é'on  o^ié  par  18 
Findèj  iXEiu^^  tet«F<rleade  N«i^repoiH^i€|Pélion^iafÂaq^ 
de  IViutj^e  Mt^  den^  soi  li^  .pp^d*ltés  dfc^ Oiissaadre et  dii 
Sithqniè»  Id^iHont  iu^osi  jSaleaiqua  et  -les  moalBgate.dë  la: 
Macédoine  centrale.  1 

•  Golisidëpé  1k'  lois , .  l*Dlyaip^  preàd  (le|buis  le  baséii^  inlé- 
ribar  dit  VorcUr  Iti  forma  U'iiite  inhhta||fneF  très  JaasUvf^l  avec 
qaelqabs  |)ei!he&  pèfntea  ai  avec  peu  dé  €obtrë«iarla«>  parcq 
qde  eeàx'de^  mbntsjpiértensidispai^issenl,  reliiiiveihent  a  IS 


904  TOBQOIB  D*EUROP£. 

hauteur  et  la  rapidité  des  pentes  du  eorps  de  la  moatagae; 
Depuis  la  Thessalie  ses  cimes  apparaissent  pointues  et  au  haut 
d*  un  vaste  amphithéâtre  de  montagnes»  ce  qui  leur  donne  l'appa- 
rence d'une  plus  grande  élévation  que  ceUe  qu'elles  ont  réelle- 
ment, car  rOIympe  n'a  que  6,112  p.  Il  conserve  toute  Tannée» 
dans  des  anfractuosités ,  des  petites  parties  de  neige;  mais  au 
commencement  de  septembre  le  plus  souvent  on  n'en  aperçoit 
plus  depuis  les  plaines. 

Au  S.-E.  de  l'Olympe  se  trouve  le  mont  Kisapo^  dont  la 
cime  dénudée  assez  pointue  s'élève  a  2,600  p.  Cette  montagoet 
assez  peu  boisée,  présente  comme  l'Olympe  une  pente  plus  ra- 
pide à  la  mer  qu'à  la  plaine  thessalienne,  et  est  séparée  en  trois 
parties  par  le  col  qui  conduit  de  Hadgia  à  Karitzaet  par  celui 
qui  va  du  marais  de  Nezeros  (s.  Jesero)  à  Baba.  Elle  n'offre  q  ue  de 
petits  cours  d'eau,  la  plupart  secs  en  été,  tels  que  le  torrent  de 
Baba  et  celui  d'Ambelakia  (vignoble),  dans  la  vallée  de  Tempe, 
qui  descendentdu  S.-E.auN.-0.,reMilolaveOt  coulant  au  S.-E* 
dans  le  lac  Karlas,  le  Rejani,  qui  provient  d'AlicouIi  et  con- 
tribue à  alimenter  les  marais  de  Nezeros  au  N.-E.  de  Larisse» 
et  au  pied  de  la  partie  la  plus  occidentale  de  cette  montagne* 
Ses  vallées  perlent  le  type  d'un  climat  méridional  par  leurs 
amandiers  et  leurs  chênes  verts  épars.  Bon  nombre  de  lillagesi 
s'y  rencontrent,  autour  desquels  il  y  a  quelquefoisdes  vignobles* 
Cette  montagne  atteint  sa  plus  grande  élévation  entre  Ambe- 
Iakia  et  Kapitscha,  et  diminue  de  hauteur  graduellement  au  S. 
Elle  est  séparée  du  Havro- Vouno  par  une  très  basse  échancrure 
de  quelques  cents  pieds,  tandis  qu'au  N.  se  trouve  l'énorme 
feite  S.-0.:^-rlir.-£.  de  Tempes  qui,  malgré  sa  sauvagerie  ac- 
tuelle ,  n'en  reste  pas  moins  ua  des  plus  gracieux  défilés  qu'on 
puisse  s'imaginer. 

La  Salambrià  on  le  Pàiée  se  jette  à  5 1.  au  N*rN.-E.  de  La- 
risse  (g.  Larissa^  t.  Jenidsoker)  dans  un  défilé  formé  par  la 
partie  orientale  de  l'Ossa  et  des  contre-forts  de  l'Olympe» 
Comme  la  rivière  décrit  ainsi  un-  assez  grand  détour,  la  route 
de  Larisse  à  Tempe  remoiite  la  large  gorge  qui  sépare  le  Ki- 
aavo  de  sa  partie  orieniale^  et  franchît  im  col  d'envôrea  901  à' 


GÉOGRAPHIE  GÉnilULE.  205 

• 

SnO  p. ,  tandis  que  la  montagne  s'âève  à  l'O.  à  800  |k  *et  ceUe 
à  r£.  f  formant  un  premier  échelon  de  TOssa  aenvîron  i  yOOOp. 
A  rO.  de  Baba,  il  se  forme  une  espèce  de  petit  bassin,  au  dé- 
bouché du  torrent,  descendant  au  N.-O.  du  col  mentionné.  Ce 
Keo  est  dominé  par  les  cimes  de  l'Olympe  dans  toute  leur  beauté. 
Le  défilé  de  Tempe,  d'environ  3 1.  de  long,  commence  à  Baba  et 
s'étend  jusqu'au  pont  qui  conduit  à  Platamina.  Le  Pénée  y 
coule  le  plus  souvent  entre  de  hautes  murailles  de  rochers , 
tout  en  étant  ombragé  ^par  une  végétation  luxurieuse  de  pla- 
tanes, de  chênes  verts  et  de  myrtes.  A  l'E.  dé  Baba,  les  pentes 
rapides  d'Ambelakia  font  une  diversion  agréable  à  ces  vues 
de  montagnes  crevassées,  en  offrant  à  1,021  p.  au-dessas  de 
talus  déboisés  et  ravinés  par  des  torrents,  les  verts  vign(d[>les 
de  ce  bourg  une  fois  si  industrieux.  La  partie  la  plus 
«pittoresque  du  défilé  est  celle  où  débouche  du  S.-E.  un 
grand  torrent  et  où  son  lit  est  bordé  d'énormes  murs  verticaux 
de  plus  de  1 ,000  p.  d'élévation,  au-dessus  desquels  trône  la 
dme  du  Kisavo.  Au  haut  des  escarganents  était  une  fois  une  in- 
scription grecque,  dont  la  place  est  encore  indiquée  par  quel- 
ques pierres  à  jour.  Au  bas,  est  la  ruine  d'un  fort,  et  en-deçà  à 
TE.  est  la  montée  taillée  dans  le  roc  avec  une  inscription  ro- 
maine. Plus  loin  sourdent  des  rochers  des  torrents  d'eau  pure 
sous  un  feuillage  touffu  de  platanes  et  de  vignes  sauvages ,  et 
bientôt  on  atteint  le  pont  duPénée  et  la  fin  de  la  gorge. 

Le  Mavro^Fbuno  ouPélion  est  une  crête  à  sommets  pointus, 
allongée  dans  le  même  sens  que  la  précédente,  et  guère  au- 
dessous  de  sa  hauteur,  c  est-^rdire  vers  2,000  p.  ËHe  a  de 
plus  que  cette  dernière  l'avantage  d'offrir  des  deux  côtés  une 
pente  assez^peu  roide,  pour  qu'il  en  descende  un  bon  nombre 
de  petits  cours  d'eau,  au  moins  en  hiver,  et  pour  que  les  Grecs 
y  aient  pu  établir  beaucoup  de  villages.  Au-*dessus  de  ses  vi- 
gnobles, de  ses  oliviers  et  de  ses  mûriers  viennent  des  bois  de 
châtaigniers,  de  chênes  verts  et  de  pins. 

Les  montagnes  séparant  la  Thessalie  de  la  Grèce  sont  celles 
de  Goura  ou  Gora,  de  Fariboxfo  et  ôiHeUoifo^  l'ancien  Othrfx. 
Cette  chaîne,  courant  de  f  0«  à  l'Ë. ,  desoend  bien  plus  rapide- 


Éusnt  dai|9  te  iallâs  de  l'Hienâda  q^e  dans  U  piqinélhBSsaUpMt^ 
pÉK0d4uiB  de  ce  deriliiét*  oèté  se  irotiireni  des  comiïe^pcti  et 
même  {iiwcïïés  ^fei^fortii{»s  éobelottnédaqiii  $'éietii(teLja9(|Ae 

Getie  dlaine  offcâ  deii  sctoitMls  allonges  et  bombes  et  s'«é- 
quiert  des  dmes  un  peu  (Hiintoea  que  vers  sa  ceiiboàire  a«ee  h 
dmine  ti'AË[r;ipha*  Pffâ^  de  oé  denuep  bourgs  lllpllcfve  pdcàtt 
attemdce  pour  le  moins  4»fiOQ  )).^  et  plus  à  i'Ë.,  it  ^e  liait  ou 
niqîaâ  pendant  qbeiqiie  t^mps  à  4,ûp0  p.,  mais  le  ¥ariboiio 
descend  déjà  â  3^0(X)  p.»  ie  mont  Gdura  encore  tin  peu  plUs 
bas  et  suc  te  golfp  de  Vblo,  l'extrémité  de  la  crête  n'est  qù'iuie 
hauteur  peu  epiisidéiîuble^  tandis  que  sa  pente  y  permet  de 
passer  aisément  de  ki  Grèce  à  Armyros;  Or^  commefQEia  a^ 
teint  enviiron  ^,000  p.  ^  il  arrive  qu'en  S'élevqiit  à  i,000^  à 
i,2ÛD  p;  SI»  te  bovd  Septentrional  de  la  plainb  tlfe^lieetiq, 
««  aperçoit  toute  la  t;halbe  de  iù  Locvide  au  S.  de  l'HeUada  pa{|- 
dessu»  la  muraille,  qui  sépare  actuellement  le$  Gréés  dé  \evtfs 
frères  <Q  Tbesaaiie.  Gûnui^  l'OËta  et  ses  ùnuexescmt  dés  son- 
Inefs  fo^t  allongée»  eoi^dérobletï^ont  cuibauuf  et  guirois  d'es- 
carpements» QQ  dirait  vonr  devant  soi  uHe  yérjtable  miifaillqà 
-laquelle  les  haules  montagnes  de  Ségrepout  (  i*  Egtiim  )  À- 
raient  suite  sans  le  eaaal  de  Tolente  et  la  cornièhe  qui  forme  le 
défilé  des  Tberrqopyies. 

La  plus  l^^Ue  vue  qu'offrent  les^montagnès  au  S.  de  b  Thei- 
salitii  est  oeUe  depuis  les  cimes  de  THeilovo»  poiftqii'oii  y  peut 
apereevpir»  dit-on,  les  deux  mers»  ou  au  moins  le  golfe  d' Af  ta 
et  if3S  baies  de  la  mer  Egée»  et  qu*on  y  doiaise  une  étendue  coa- 
^érable  de  profondes  vallées  et  de  montagiies.  Depuis  la  Vfi- 
^jbovo  occii<kntal  dans  les  environs  du  poste  grec»  au  Bf .  de 
)Lqria,  la  vue  de  la  plaine  tbessalienne  est  embellie  pair  celle 
du  petit  lac  de  ûamikii»  qui  remplit  le  fond  dTun  bofsîii  supé- 
rieur, aurdelà duquel  un  talus  insensible  et  sembiant  dteiofn 
inculte,  descend  dans  le  f oiid  de  la  plaine.  LecpldePaokillî» 
isa  des  passi^jès  les  plus  fréquentés»  n-a  pasTaîr  daveirplus 
.éa!B.90ûàa»(K)Op. 

^  rel^é  lèe  Miita^^  db  S.  de  la  ïheaaaii^  siad  amtobt 


.IÇ?  \>Mi  SWT  '«}  Bl^^f^ift'^HÎ^^.^M  N.,  d^  brpu^sailj^s  ou  (^^ 

M  P'  <f«  la  BlR'^f r.fifls  }*?^H^  ^^"?  rffl  ^  P^^rç-  .    . 

. .  ^fl^re  è^^e  k  PJ"g  fnFmpn^lfi  ^e  l?  Turquie  apfH^I>f  «ît 
liée  au  jppijga  flj^  ji^!^  ba^fei^rs  |w§^p^  qjii  ^'élep^pnt  |i  TQ.  ^ 

V^'W^^^^P^^^  4eSfepd^pi  duifs  1^  nlain^  de  Pl^ur^^lfi  |^ 
^  IfW'i???  W^  4^  IÇW^ÇS  p!HJ.^-fûripe^^  tppt  en  rptant  Ij^ 
W  ^M  M^^m^^^t  PP«lW4u  S.rîL  au  N.-O-t  ay^Q  pçjlfls 
qpi  ^par^pt  la  q^yjfé  inf^ri^urp  de  ^rj^^  de  q^lle  un  p^u  pk^ 
éjpy^Ç  (}q  jif  Salafp})rjaet  du  Sî|faldspl)a-Pptqi«os.  \^  cr^t^  (tptj^ 
li^  gcilfp  dp  y q|p  fi j  la  pJ3ip9  f  bessalienne  s  plève  q  epviroû  8pQ  g. 
Çf  c|fr^  deu^fL  ççhapcr^j-^  ou  ppl§,  ^avpip  :  ceux  aji  îf  .-Q.  d/e 
y(^9  q(  (X^myfo^.  pç^  derflipr?  pepvefji  allpr  à  5  ou  pOp  r. 
iU|  djiifln^  p  étant  p^ç  f  J^yé!^»  il  e?t  lo^  naturel  ^M  oii  pui^^e 
p£(S^er  a^  S.  »ussi  bl^p  idg  Vf^lo  à  Phar^jp,  pomnie  (J'^rviyqi^s 
^'%fupalj;o;  \n^k  P^F^Pf  Çïje  descjepdgradueUqfpeût  e^  fbftl- 
fajifip  «t  f ppidîçiflfint  vers  1^  f olfe  dp  Volq. 

L^3  l|ai((etir$  pfitre  ^ojf.ovp  pf  la  cayijé  db^  {^^ri>§e  atie^^f^t 
^p  ÇfiQ,  à  7QQ  p. ,  et  le^  égïjpjBjace*  cmj  Ips  iojgp^pf  ^  la  pf^fo 
$f  jj|^f:a)yr03  s'^il^ai^sciDi  q  5ÛQ  pa  4Q0  p.  (Qe  sqpt  des  cp)}jn^s 
ipttH"^^*^.  RplQp?,  4  pâl^ffigef  se^s,  ou  piên^e  elle^  ^ont.rv- 
pailip|i^e$  vers  le  eQi)flfieoi  di^  lorreut  de  §;î»ialdscba  çt  dM  Sa- 
(^{p^çjg ,  ak)^  que  dai^s  le  déUlé  qua  parcourt  cette  rivière,  d^ 
jji^is  Le  jîonj  s^ir  la  ^alaïïj|)ria ,  ?tj  S|.  dp  B-Qkpyftji  jupqu  «  \  X. 

l^plqifi^th^faliçi^  %^  dJy^^A  ÇH  UpMX  parlies,  Tmp^  fort 

grande  et  supéri^i^re»  ^a^(^e  plu^  petite  et  inférietire.  La 

.K$!niFf'&9!P!^'^^'^^^9^^^^^^  d^  Météores.  La  vallée  du 

Çf^  t  t}!abpwl  4e  4/3 1.  df)  largeur  »  *-é|arçit  KHij«urç  pl|i$ . 

A8  BMW»  fV9»  §•  #  Tricate  (ii^  r^nfeifc)  régna  dc^i  we 


âOS  tURQUIÈ   d'eOROPE* 

plaiae  de  1 1/2 1.  à  21.  de  large  »  et  plus  baà  eHe  en  acquiert  4, 
5  et  6  sur  8  à  10 1.  de  tongueur.  Au  N.,  elle  est  bordée  de  pe^ 
tîtes  montagnes  dont  les  dernières  pentes  sont  partout  assez 
rapides ,  tandis  qu'au  S.  la  plaine  a  Tair ,  de  loin ,  d'arriver  au 
pied  de  la  chaîne  grecque ,  à  cause  du  talus  de  cette  dernière. 
Aussi  celle-ci  fait  un  elïet  d'autant  plus  grandiose,  et  rap- 
pelle en  beau  la  vue  du  Jura  depuis  les  bords  du  làc  Léman  • 
L'Olympe  et  les  montagnes  d'Agrapha  forment  toujours  les 
parties  les  plus  pittoresques  de  ce  cirque  de  montagnes. 

La  Salambriay  rivière  guéable  presque  partout  en  été,  coule 
assez  lentement  à  travers  la  partie  septentrionale  de  cet  ancien 
fonddelacen  se  tenant  à  1  à  1 1/2 1.  des  montagnes,  qui  ne  lui 
envoient  que  de  petits  cours  d'eau,  tandis  que  de  TO.  vient  Ye- 
temiko ,  du  S.  le  Pharnari  ou  Meisdani ,  du  S.-O.  l'Emicassos 
et  du  S.-E.  le  Sa(aIdscha-Potamos ,  réunissant  les  eaux  du 
Tlako-Jani  et  du  Goura.  Or ,  comme  ces  torrents  ont  un  cours* 
assez  long  et  qu'ils  débouchent  dans  une  vaàte  plaine ,  il  arrive 
qu'ils  laissent  les  cailloux  charriés  dans  les  vallons  des  collines 
ou  à  leur  débouché  dans  la  plaine ,  de  manière  que  le  sol  de 
cette  dernière  n'est  composé  surtout  que  d'un  terreau  noirâtre 
et  fin  qui  est  propre  à  beaucoup  de  cultures.  S'il  y  a  encore 

'  bien  des  espaces  non  utilisés ,  il  y  en  a  beaucoup  couverts  des 
plus  riches  moissons  de  mais,  de  blé,  de  coton  et  de  tabac ,  de 
manière  que  la  plaine ,  au  printemps ,  en  prend  l'air  d'une  mer 
verte*  Néanmoins  les  plates-formes  au  S.  pourraient  être  da- 
vantage cultivées,  et  suri  ont  on  devrait  soigner  les  broussailles, 
car 4a  plaine  est  si  dépourvue  d'arbres,  et  son  pourtour  mon- 
tagneux si  peu  garni  d'arbustes,  que  le  bois  est  rare,  et  qu'on 

"le  remplace  même,  comme  à  Janina,  par  de  la  tourbe,  ou  qu'on 
brûle  du  fumier  ou  des  herbes.  C'est ,  en  un  mot,  un  état  de 
déboisement  analogue  à  celui  de  la  Thrace  orientale  et  pré- 

'  sent  partout  en  Turquie ,  où  ont  été  les  plus  anciens  coubme 

'les  grands  éutblissemeots  greôs  et  romains. 

La  caifité  de  Larisse^  de  14 1.  de  longueur  du  N.-O.  au  S.-E. 
et  3  1.  de  largeur ,  n'est  qu'à  60  à  80  et  100  p.  sur  la  mer , 
landtsque  le  foad  de  la  précédente  s'élève  très  graduellemen 


GKOGRAPniE  CÉNÊRALE.  369 

de  TE.  à  1*0.  jusqu'au-delà  de  Tricala ,  où  elle  acquiert  déjà 
une  élévation  plus'que  double,  et  méme-s'élève  à  566  p.  dans 
une  plate-forme  entre  Tricala  et  Stagous-Kalabak.^  Aussi  la 
plaine  de  Larisse  est-elle  bien  plus  marécageuse  que  celle  de 
Tricala ,  et  elle  contient  encore  le  lac  de  Karlas  et  le  grand 
marais  de  Nezero  (b.  Jesero,  lac),  qui  a  près  de  1  1.  de  dia- 
mètre, et  qui  reçoit  les  eaux  du  Rejani  et  d'une  source-tor- 
rent sortant  des  rochers,  ù  l'aul^erge  isolée  au  N.  de  Nidge- 
beg-Tschifilik,  ou  la  ferme  de  Nidgebeg,  grand-seigneur  de 
Larisse.  Entre  ce  marais  et  le  lac  de  Karlas  n'existe  qu'un  ta- 
lus insensible,  qui  sépare  le  petit  bassin  circulaire  de  Larisse 
décelai  de  ce  lac,  situé  à  un  niveau  un  peu  supérieur.  La 
plaine  très  cultivée  de  Larisse  s^étend  à  Jenouzlou,Tournovo, 
Kabila  et  Karadere,  en  3'élevant  insensiblement  auN.  A  TO. 
elle  est  bordée  par  une  petite  terrasse  distincte,  faisant  partie 
des  hauteurs  entre  cette  cavité  et  celle  plus  à  l'O. 

Il  est  presque  inutile  d'ajouter  que  les  deux  plaines  de  la 
Thessalie  ont  été  sous  les  eaux  avant  la  formation  de  la  fente 
de  Tempe ,  tandis  qu'en  se  plaçant  sur  des  points  un  peu  éle- 
vés au  N.,  on  voit  disparaître  la  crête  d'Armyros ,  et  on  com- 
preiîd  que,  bien  avant  cet  événement ,  la  mer  Egée  a  dû  entrer 
en  Thessalie  par  le  golfe  de  Yolo  et  par-dessus  les  hauteurs  au 
N.-O.,  et  séparer  sous  la  forme  d'une  île  le  Pelion  de  l'Ossa. 
Celte  plaine  n'est  donc  que  le  reste  de  cet  énorme  golfe  des 
derniers  temps  géologiques,  en  même  temps  que  les  marais  de 
Larisse  indiquent  assez  Tépoque  récente  de  son  dessèchement. 
Si  un  éboulis  bouchait  le  lit  du  Pénée  dans  le  val  de  Tempe, 
Larisse  disparaîtrait  sous  l'eau  d'un  lac,  dont  le  canal  d'écou- 
lement pourrait  alors  être  au  S.-O.,  ou  même  entre  le  Havro- 
Vounoetl'Ossa  (1). 
—     1  -■         ■.«■II»        iii> 

(0  Voyez  surlaThcssalîe  Touvrage  grec  Intitulé  Nouvelle  Choro- 
graphie  de  la  Thessalie  (iVeofa^e  tes  Thessalias  CHorographia)  ;  par 
J.  Anast.  Léonardi,  Pest.  4850^  chez  £.  Trattner. 


I.  14 


3|p  ^u^âViB  f'^unopp- 

^  15.  Ré^Mifié. 

Après  avoir  ainsi  aclievé  Uf  {|esq-ir(f|on  orjîgi;:|plfiqHe  et  pÇJ- 
tamogrpphiijue  de  la  Tarqiiiç .  ppiis  ffllpifS  réc^pitjfjer  ^  ca- 
ractères ie§  plus  saillants  de  son  relief. 

Nous  avons  yii  que  les  sj^stépief  de  n^çi/f^gncs  ^e  {-édui- 

ieà7  ou  S,  ^ayoir  :  le  3 jstèine  ffccldeala\,  ou 

'.^.  au  S.-E.j  ie'sy^tèijîe  Ijl.— S.  04  jf-fi.-Q. 

■&  je  centre  cle  ÇjSt  eqipirç  ;  '  jç  çy^tùme  Q.  -5° 

lialkapj  |p  sysièffîe  O.-N.-Q.  à  JE.-&.-P-  du 

t  du  Èâra-pagU;  Ip  peiii  sy^^èmç  N.-îf.-p.  -4 

la  ^rvie  pri^i)talef  celui  N.-p. — S-'Q*  àif 

!^pe(:çeluiO.'^"§.  ùÉ.  |°]if-,  Ji|3ipDCtip,n  du  BMwpç 

et  de  l'flîem|Us.  j,es  crêies  d»  sy^tèflie  pcçi^nt^I  ef.  (;eU««  d^ 

Bespot(KDàgIfpc(juièrèDtlèsplv?jgraiï)Je?  IJAif^^epr?  ;  !wH#s«J(i 

Scfagretde  la  partie  fn.^ridipnijl^e  d^i  Sf^f^f^ç  If--$-  viejipent 

'en'sU|ite',  ft  sont  sui,vie3'Mr  '^(^  du  P^k^i.  M»*  SywW 

îj'.^N.'7E.':^è'.'-S.;j:!)!j  et  ^es  iaBW-ps  .sy.s^èuçp,». 

Parmi  tous  ces  sys^^ej  dp  rià es,  3^5: W  n"?  forffiP  r^l^BiWf 
une  c^ine  centrale  de  la  ^urgiije,  quoiqu'il  fl.'y  f|^nqi)e  p^  ij(^ 
grandes  arêtes  traversant  Iç  pays  dp  l'jp.  à  l'jp. ,  ^uss|  b:p,n  q»ç 
au  ST^Au  S.  Ceéd«'nières  ppuvent  passer  pojv^créi^  de  par- 
tage '.  entre  les  bassins  de  h  mer  Adriatiqi^  et  ^e  la  fffBF  £gée> 
iiandjs  qtie  l'çs  autres  séprent  ceux  de  la  mer  jyoire  <et  ^e  li» 
imerËgée.  t^uurparLer  plus  explicitement,  il  y  a  entre  |^  ;leus 
prémrérps  mers  une  sçrîé  de  rîdes  ^cljçlppnées  à  l'Q.  et  ^  l'E-, 
dépuis  nue  lignç  dé  batits  ^aît^  :  mais  entre  Içs  dp^^  derpiè^f^ 
caVïtës  sont  deiik  séries  d'aréf  es,  séparées  p^f  une  vasjte  écljup- 
crtiré  occupée  par  la  Thrace,  la  Hitule'IUœaç  pt  j^t  i^cpi;lai,çf 
septentrionale.  De  plus ,  la  ride  septentrionale ,  au  lieu  dp 
faire  suite  à  celle  dé  la  Servie  méridionale ,  est  placée  pl^S  au 
S.,  lie  manière  à  produire  ^ijec  Ja  diajae  \.ùkquD-t^aQ$yily^|iA9 
lai  plaine vàlaquo-b,y^l^irp,fajaiii^  qt\g,  leJDpg^iauerâfoà'd; 
court  depuis  le  Balkan,  ou  même  depuis  les  bouches  du  Da- 
nube ,  lU  chalaon  ceupant  ce  dernier  sous  un  angle  fort  grand, 


g|  fjjsanl  res3eoiblgr,  spii?  ur  point  i}^  vhq  gw^wl  •  Ifi  confia 
g}p;ajjpû  4R  h?^^*R  y?'?q^P"•^^'fif^^e  à  ceJle  4^  la  Tbraïc^»  ^ 
4pnc  on  Ypu{aU  absoJufpenf  pbercj^er  ^es  pbaiPQS  ce^traje^  ei) 
TijrqMJ^  >  on  ne  ppurr;jit  que  Regarder  CQfnmp  tels ,  pflup  i'Q. 
ppr^fe  de  fiût  ^es  ri^es]V.-Q.— g.-E.,  pour  le  c^ptredu  p^y; 
[^  djaîpp  {Tjéfidjopale  de  la  Servie  §\,  la  chaîne  p.-rE.,  jiu 
ipjjiep  4e  fîj  j^acédoinç ,  ^^  pour  Up.  le  BbQrfope ,  te  Bjalfcao,; 
îfjûsj  gue  (a  chaîfiç  yajaqnp. 

^^poinjfs  flejonçUQn  (fe  ces  sy[s{èrnes  ^onf  marqtm  Ifiplut 

j§  irpuye^t  à  }'p,  de*  faç? ,  accident  partjpulipr  à  (jette  {^orOS 
seule  de  ja  Jfjrquje  pt  3  Iji)  Qrèce  poiîRneftt^le.  Ainsi  h  )4  penf^ 
çpnfre  du  |Ùîo4opp  et  4p  fljaefpiiçsp  tj?pnyent}es  pldini^  é(di0, 

IrBR^^  ?"  Çf^ff^^n?  ^?  ÈilHipPPPPlit  4.'Icttjïpan,  ^  Çanid,  4S 
§afiï9j:py  et  de  §Qp|fie.  ^eSl  cayUés  m  4q  pr<rfpp4s  Sjli0p«mai!^ 
gugni  jjans  fa  JJœsjie  Sfipprieur^  \^  re*çp«tr«  de#  syiiléinea 
^.-^f  et  ^..-pi.-jO.— §,-5.-p,  çpmme  ceJle  4^  ces  sy^fèites  $i 

^  cejM"  P--5î--P;-^lf--§--ï!-  Ps  gepyie,  Iq  Rppaonik  ^ 
trouve  isolé  du  système  bosniaque  N.-O, — ^S«-E.  par  usé 
éçQrifjp  pQJifîçprurp.  i^p  ÇGJ?î>r  ^s(  1^^  de  fous  cèté»  4^  lias- 
flfjs  pro^pds,  pt  au  {^.-Q.  ^  trpuyp  jipç  profonde  crevassé 

PF#^k  N^-"^-— §•  P-  0«  Pl«§  il  ^i  ^par4  da  lUradagfi  paq 
uûeprptefprf  basse  pogjparatiyeiBpf^  i  sq  toil.leur,  6ntr6-kB 
çi*.éLesaiflour  4m  P?^^  i^§  Myr4^^^  ^f^  1^  ba^secayitéà  ioaà 
raviijé  dps  ppi^agi^ie^,  gotre  le^  sy§tèineis  duRbbdop^?  et  dp 
ig  !|^4irf)uie  pcddeptalp ,  ;^insi  qi^i^  ^  1^  iQNoide  s«  tcojivràl  I§ 
C3pl  4e  )^esc^it,  les  plfrines  4p  SWpnjq^e ,  de  fiitoglia  ei  da 
Kajjprjj  le§  cavités  411  |j}c  4p  jGsisforjli*  «t  d^  Tlijdge-Çarasoii , 
ajinsf  gue  |a  J^^fjLe  plaine  T|iess^lienne.  ^n^  ^ut<>u)r  du  pqini 
de  reacQrjtre  sjefnjijab)g  lep/qs  méridioflal»  ^  îrowe  noeoérâ 
de  gjraifdp^  yaj|c^s,  f  pile^  qpe  çejiieg  ^  Uf^^à^,M  Kar|ioaifea. 
4e  l'^spropotamos  ei  du  P|)anari.  ' 

jGûirune  4ans  ^^V^^^^e^  j^)?)i?P§  felje^  q^e  les  AipfiS ,  les  plus 
hautes  crêtes  se  trompent  toujours  près  (les plus  grondés  cavin 
tés.  ^in^i  le  ^.çinni  psi  ^pu^  |p^  bi^^^l^  dQ  Sculaci  et  d^^  lad 


rHerzegovîne  et  la  Bosnie  sépare  le  bassin  de  Narenta  de  Id 
grande  cavité  au  centre  de  Ce  dernier  pays.  L'arôte  orientale 
de  la  Servie  est  entre  les  énormes  cavités  de  la  grande  Moravà 
et  du  Danube,  tandis  que  Ja  chaîne  la  plus  élevée  de  ce  pays, 
outre  les  vallées  et  les  fentes  qui  la  bordent ,  domine  la 
Haute-Mœsie  et  une  vaste  échancrure  à  TO.  La  chaîne  valaquo- 
transylvaine ,  le  Balkan  et  le  Rbodope  sont  placés  entre  d'im- 
menses profondeurs;  le  Rilodagh  est  à  côté  du  bassin  de 
Doubnilza;  le  Vilosch  entre  ceux  de  Radomir  et  de  Sophie; 
rOrbelus  entre  les  sources  de  la  Morava ,  de  TEgridere  et  du 
Bistritza  ;  le  Pèrindagh  s*élève  au  N.  de  la  plaine  de  Seres  et 
près  de  crevasses  considérables  ;  le  mont  Athos  est  bordé  par 
wie  mer  assez  profonde;  TOlympe  est  entre  la  basse  plaine  de 
Thessalie,  la  mer  et  la  cavité  de  Tlndge-Karasou  ;  le  Piade 
sépare  de  grandes  anfractuosités  ;  le  Tomor  domine  les  basses 
hauteurs  de  la  moyenne  Albanie ,  comme  le  Soagora,  la  plaine 
de  Bitoglia  ;  le  Scbar  est  voisin  des  plaines  de  la  Metoja  et 
d'Ipek  ;  le  Scordus  est  entouré  de  hautes  plaines,  ou  de  pro- 
fondes cavités,  etc. 

La  quantité  de  grandes  cavités  a  Jond  tout-a^fait  plat  et 
a  TuV^au  e/?(^e  donne  au  relief  de  la  Turquie  un  aspect  tout 
particulier,  et  ne  paraissant  avoir  son  analogue,  en  partie  au 
moins,  que  dans  la  Péninsule  ibérique.  A  côté  de  ces  excava- 
tions entre  ces  rides,  ou  au  pied  de  ces  chaînes ,  on  remar- 
qùeun  grand  nombre  de  fentes  ou  de  défilés  profonds,  courant, 
généralement  parlant,  du  N.  au  S. ,  ou  de  1' 0.  à  I E. ,  les  pre- 
mières surtout  dans  la  partie  orientale  et  dans  le  centre ,  les 
seconds  principalement  dans  la  portion  occidentale.  En  con- 
séquence, bien  rarement  des  cavités  d'écroulement  se  sont 
trouvées  assez  profondes  pour  former  des  fonds  de  lacs. 

l^  plaines  ou  les  grands  bassins  peuvent  être  regardés  en 
bonne  partie  comme  des  vallées  longitudinales  relativement  à 
Fun  ou  l'autre  système  de  rides.  Dansce  cas,  sont,  parexemple, 
le  bassin  transylvain  de  TAluta ,  la  grande  plaine  du  bas  Da- 
nube, celle  de  la  Thrace,  en  particulier  les  cavités  de  Philip- 
po{K>li,  d'Andrinople^  de  Kezanlik  et  de  l'Arda,  les  grands 


GÉOGRAPHIE  GÉNÉRALE.  213 

bassins  de  THellada  «  de  la  Thessaiie  et  du  cours  moyen  de 
rindg[e-Karasou,  ceux  de  Salonique ,  deKailari,  de  Biloglia, 
de  Krilschovo,  d'Uskioub,  de  Kalkandel,  delà  Metoju,  de 
Kosovo,  aussi  bien  (jue  ceux  des  lacs  de  la  Grèce  contineniale , 
de  Janina,  d*Ochrida,  de  THismo,  de  Scutari  et  d'autres  points 
de  l'Albanie.  U  faut  y  ajouter  les  sillons  parallèles  de  la  Haute- 
Mœsie  orientale,  les  vallées  de  la '  {grande  Morava  et  de  la  Ko-* 
ioubara  en  Servie ,  la  basse  Herzégovine ,  et  niéme  en  bonite 
partie  la  cavité  au  centre  de  la  Bosnie,  ainsi  que  les  plaines 
élevées  de  Senitza ,  de  Souodol,  de  Jesero,  de  Gatzko,  de  Niks- 
chitchi,  de  KIobouk,  etc. 

jiu  centre  de  la  Turquie  et  au  pied  méridional  des  crêtes 
qui  la  traversent  de  VO,  à  VE,\  on  remarque  une  suite  de  ca- 
vités. Les  bassins  niaintenant  isolés  delaThrace,  de  Kalkandel 
d'Ouskioub,  deKomanova,  de  Stratzin,  du  Bistritza,  de  Kos* 
tendil,  de  Doubnitza,  deSamakov,  de  Bania,  de  PhflippopoH 
et  d'Andrinople,  sont  les  restes  de  celte  espèce  de  canal  peut- 
être  une  fois  continu»  Ces  cavités  sont  en  gradins  les  unes  au- 
dessus  des  autres  à  partir  d' Andrinople  jusqu'à  celle  du  Bis-^ 
tritza,  et  s'abaissent  toujours  plus  depuis  cette  dernière  jus- 
qu'à Ouskioub.  Au  N.  des  mêmes  chaînes,  on  trouve  la  vaste 
échancrure  qui  sépare  les  montagnes  de  la  Bosnie  de  celles  de  la 
Haute- Albanie, et  dont  les  parties  les  plus  basses  sont  le  lac 
et  le  bassin  de  Scutari,  et  les  plaines  de  Prisren  et  d'Ipek. 
Pins  à l'E.  soiit  placées  les  plaines  de  Pristina,  de Guilan,  de 
Yranîa  ,  la  vallée  du  Gomela-Voda  ou  de  Trn ,  les  bassins  de 
Radomir,  de  Scharkoe ,  de  Sophie ,  d'Ichliman  et  la  grande 
v;|illée  du  Danube.  Depuis  l'Adriatique  jusqu'à  la  vallée  du  Go- 
mela-Voda,  ces  cavités  augmentent  en  élévation,  et  il  en  est  de 
.même  à  partir  du  Danube,  en  remontant  à  Radomir  et  Ichli- 
man.  La  Mœsie  supérieure  est  donc  positivement  un  plateau 
carré,  élevé,  qui  est  séparé  de  la  Servie  par  une  crête  plus 
haute  que  toutes  ses  montagnes. 

A  peu  près  comme  les  chaînes  au  centre  de  la  Turquie ,  les 
crêtes  de  la  Servie  méridionale  ont  à  leur  pied  septentrional 
la  cavité  de  la  Morava ,  au  S.  les  bassins  de  Nisch  et  du  To- 


314  TDii^ùtfe  i>'Èt?Mèl»k. 

fXlm;  mais qn'hYiy.  ^i  à  te:  âbiil  des  ëcliahèriirëi  et  m 
défilés  N^-S.  Lé  Rhoiïôfie  et  lès  cllaihes  dU  rentré  de  lii  Hatë- 
doine,  avec  leurs,  dëpéndàticîes,  sont  en  des  rapports  sembla- 
blés  avec  les  cavités  avbisiriàntes,  latidis  cjiie  dans  \'û  Tlirqiiîé" 
occidentale;  lès  bas$ltis>de  Scutari  et  de  la  Bièibià  sëf)d^èIlt 
deiiK  inassifs  ;  h  côté  déstjuëls  s'échëloniient  non  jSb^  tàii^ 
des  cavités  quef  des  sillôtts  pàfdllèles:  Pliis  oii  ap^rbclié  ëit 
Albanie  et  éii  Grèce  de  là  mèr  (i|;  t>lus  le  hivëâii  de  ëes  der- 
niers baissé,  et  la  méthe  pfopof lioti  s*obÈ(èrve  èti  ië  ^ortaât  de! 
la  cbSié  entré  rHèr^otirie  et  ia  Bosnie  9  la  liièr  Aârlkf(:{iié  i 
ou  à  la  Save. 

Les  WïfcW  tfànii^mrsalëi  de  là  Turquie  sotit  le  plùi  Sbdvent 
dirigées  d  anglB  droit  de  là  directibîi  dès  chiàihes:  Aihâl  dàhs 
lés  motlbjjnes  c(5UrâBt  !f  .-6.;  les  fentes  courëril  O.-E:  ;  diihà 
celles  cduratit  N.-b:— S.-E.,  elles  vorit  du  l^.-ft.  dii  S.-O.  ; 
ddns  celles  ôbohntN.-E.—S.-O.;  (J'est  tbiit  l'oppoi^ëj  dàhà 
celles  cburant  environ  O.-E;,  elles  sont  dîrigéeé  dii  !i.  àii  è.i 
et  ainsi  de  suite.  DH  éxeHiples  de  férites  rëmdHjuàbléà  O.-E, 
ott  5  peii  près  dans  cëitë  BireinAion;  selhbnVéHt  dàtis  les  dëfilëâ 
du  Danube,  edirè  M bldàVû  et  la  Pbrlë-dë-Fer,  siir  lé  cours  supé- 
rieur de  la  Morata  serbe,  dàiis  lèS  got'gës  dé  là  Morava  btll{j[hro; 
entré  gtalatcfi  et  Rajàtî  ;  dans  uhë  partie  dU  lit  dti  GorHëlii- 
Voda;  à  l'O.  dé  Trh,  dàhs  le  cbiirs  du  Tbndjli  a(i  pied  ffîért- 
didbàl  du  Balkaii ,  dans  lé  défilé  de  Kiz-Dëi'betid ,  au  1^.  dii 
Ribdôpe,  datt^  le  lit  dii  SlrbUttihitza  et  du  Brabhisla  près  dé 
Rdratôva;  Batiis  le  cours  dubrlfa,  ()uelque!^  lieuë^àf>rèé  'ion 
côhfluetit  dvët;  le  lîi-în  iioir;  dans  lé  défilé  dû  târàar;  fetitre 
KaHchtidet  Û  Oiiskioiib,  d^hS  1ë  cotirâ  itlféHeûb  m  tàdàt-  en 
Bosnie^  daiis  htie  partie  hibyëi)nè  de  ÊëlUi  dU  Na)*ëbta  éki  HeN 
zegôvîhë;  ëtc; 

Cdrtiïtïé  exemple  de  féhlesN.-E.— 8.^0.;  iioîis  ciierohs  té 
défilé  dti  DànUbë,  d'OrScifibva  â  Mtlaribvàti,  là  ^br^e  bù  se  jëllë 
la  Morava  serbe,  entre  Krouschëvdtz  et  StàlatcH,  la  partie  iti- 
fériéure  du  Ht  dll  Timok,  les  défilés  dû  ^ràhd  Isker  h  VE.  de 

(I)  bii  ^Aï  4ué  ië  b&S9ltt  iVé  tHt^oli^a  est  à  plâ's  iè  d,Oôé  p: 


GÉOÔtU^MlÈ  gMMâlë.  MS^ 

Sophie^tes  dm^  dèdaflluèiicsdlu  SMKdtt)  ériHd^iiè,  ^ëftâlIiSS 
pahîes  du  cours  de  TËg^ridërë  et  du  Brâonistd  et  dii  Èf^gÈ^ 
nilaBaprêsrfctiby-  le  otturS  du  Vardâf-StirlËfëiil,  celîil  de fMui 
îiactrioa  ep  Maeédoine,  la  vâilëë  de  Tempe  en  tKèssiillë ,  le  (it 
dti  Driri  bbac^  au^dé^sds  de  sbii  cbbfluëiit  ayéc  lé  Drjh  iiolK  \àl 
sobs  lé  Scliar,  i^elùi  du  Zém,  ëh  Albâiiië;  cëUi  du  YëJrbiiècHSi^ 
oeUii  du  S<H^tsehe$â;  eèlul  du  Aaschka  ^i*èâ  dé  NbvrbaiEah  1^ 
railiêti  dli  e0urs  du  Bdstiâ ,  ufiè  (Partie  de  cëltii  âe  la  Crina  ëii 
Bosnie;  Ib  dtsurs  .infértedr  du  IVarehla  ih  Herzégovine,  ëti&h 
unepamiedu  De)i-Katiitsch(k  èH  BiiJgfiHe^  et  Ié$  dëirôiUdU 
Bosphore  et  de^  Darddttëiièâi 

De&l^tej  N.-O.— g.-Ë.  âe  î^étMÂrcttietît  en  BôkBié;  dhH^  të 
Sdiâr  au  S;  de  PMsrëQ-ef  âU  N.  de  Kxllkdiidël;  âhUS  të  èbuf§ 
du  Driti;  liprès  ^n  cdHflliéflt  avec  le  brïVt  noir  ëii  AIbliUié;  et^fls 
le  niiiieti  du  bdbrs  du  y^^dar»  ddÉis  Jéël^i  du  bisfi^it^a,  prës  db 
Vb^ëim  en  Macëdi^inë,  dahâ  céldi  dh  ybjôblta,  du  ScotiihBI 
{Geiib:rsu3);  et  d'siuirë^  rivières  d'Albàtiié.  LâSivë  diiisl  (}iib 
la  pbrOim  da  défilé  du  Dàniibë  élilirë  DreilkbVâ  b(  ftlSâ  bUt 
ausdi  en  partit!  cette  dfrettioli. 

Des  fentes  ]^.-S.  s*observeut  dans  presque  tôlitë  M  Titt^^btëi 
commeaur  Ibs pritioipalbs rivii^ës d^ Batkfth,  ^^8tr i YtMM, 
la  Jahti*a;  etc;^  d|ins  te  tours  du  Marit^h  bu  S:  d'Aii(}nitb|)ib; 
datis  les  rivières  cbaladt  dti  RhodbplB  ibitiédiâtëtnêiit  dtliiS  là 
merÉgâi;  s^vbit-  :  le  Stryirton,  lé  Ifbvrekojfi,  lë  KàriiidU)  datil 
le  lit  du  Drfn  noir  au  N.  dés  Dibre^,  daBs  celui  dU  Htb^àlsdfift 
en  Albariié»  ddds  le  courli  inférieur  dift  1^  Drina  et  d'dhtr^k  H^ 
vièrei  de  là  Bosnie;  dans  celui  de  Iltet^;  bt  dûU  tëk  éfitix  d^ 
chaînes  valaqàes  et  moldâvei;  en  particulier  daiià  lë  Sill;  l'A- 
luta  àti  S.  de  HeritiannstadI  \s.  CibirÈj^  bii  Transf Itti^  (k  E^ 
delfj  et  16  SèreiH.  Il  est  digne  de  retiibrqbe  (jbe  Si  tes  fédte9 
N<-S;  se  rencostrenl  pairtoiit,  celles  0>£^  ëlff.-£;— Sl-0^ 
sont  lëà  plus  frë^iiëftles,  iâildte  que  crili^  N.-Ô:^S;;-fi^  {)ft^ 
raissent  siirtdut  prl^b^  an  systèhie  ébcidëntà). 

Enfin  lë  relief  de  la  Tor(|ute  a  ehcore  le  cdMiëtèhi  partie 
lier  dWrir  beducoûp  de  focilité  pour  dëi  routes  qui  lii  Irâtbi^ 
sentà  ro.  et  au  centime;  Sa  N.  au  Sri  <^  db  N>@.  m IS.^Ë., 


âi6  TURQUIE  b'eUROM!. 

tandis  qu'il  présente  toujours  plus  ou  moins  dedtfficjuifés  pour 
celles  qu'on  a  établies  ou  qu'on  voudrait  faire  de  TO.  à  TE.  ou  du 
S.  au  N.  dans  la  partie  orientale.  Parmi  les  pays  de  monlag[nes, 
le  plateau  de  la  Mœ^ie  avec  ses  pourtours  est  la  seule  province 

^  qui  offre  le  plus  de  voies  toutes  faites  par  la  nature  et  pou- 
vant même  être  parcourues  en  voiture.  C'est  un  corollaire  de 
la  distribution  de  ses  systèmes  des  montagnes,  des  vallées  lon- 
gitudinales et  transversales  propres  à  chacun  d'eux.  Ainsi  le 
voyageur  se  rendant  de  Trieste,  de  Scutari»  ou  de  Janina  à 
Constantinôpie,  aura,  quelque  chemin  direct  qu'il  prenne,  une 
série  de  mauvaises  routes  et  de  nombreuses  crêtes  à  franchir» 
tandis  que  celuif^ciy  qui  partira  de  Belgrade  pour  aller  à  Seres, 
Salonique  ou  Gpnstantinople ,  n'aura  comparativement  que  des 
pentes  douces  à  parcourir.  D'une  autre  part,  il  en  résulte  que  la 
Turquie  occidentale  ne  communique  avec  la  capitale  que  prin- 
cipalement par  trois  routes,  savoir  :  celle  de  Gonsiantinople 
à  Janioa  par  Larisse ,  celle  de  la  capitale  à  Scutari  par  Ho- 
nastir  ou  par  Prisren,  et  celle  de  Stamboul  à  Travnik  par  Mi- 
trovitza  et  Novibazar,  chemins  qui  tous  présentent  encore  des 
passages  assez  élevés. 

Entre  Belgrade  et  Gonstantinople  il  n'y  a  réellement  que 
neuf  cols  fort  baç,  à  talus  en  général  peu  rapides,  où  réta- 
blissement d'une  roule  de  voiture  serait  très  aisée«  Ces  cols 
sont  :  1°  celui  entre  Belgrade  et  Grotzka,  qui  atteint  450  p.  ou 
environ  200  p.  sur  le  Danube  ou  100  p.  sur  le  plateau  de  la 
citadelle  de  Belgrade;  2^  celui  entre  Rajan  et  Aleksinitze  de 
880  p.  ou  d'environ  600  p.  sur  la  plaine  de  Jagodin  et  400  p. 
sur  celle  deJVisch  ;  5°  celui  auS.  de  Bania,  non  loin  de  cette  der- 
nière ville ,  atteignant  1 ,014  p.  ou  600  p.  sur  Nisch ,  et  560  p. 
sur  Moustapha-Pascha-Palanka  ;  4°  celui  au  N.  de  Pirot  de 
1  ,?00  p.  ou  de  400  p.  sur  Scharkoë  ;  S*»  celai  entre  cette  ville 
et  la  plaine  de  Sophie  d'au  moins  2,100  ou  1500  p.  sur  Schar- 
koë, et  465  p.  sur  Sophie  ;  6°  celui  entre  Jeni-Han  etichtiman  de- 
2,200p.  ou  de  140p.  surcedernier  bourg,  etde5à600p.  sur 

Sophie  ;  T'' celui  entre  Ichtiman  etTatarbasardschikde2,210p. 

ou  de  150  p.  sur  Ichtiman,  et  d'au  moins  860  p^  sur  la  der- 


nière  ville;  S""  oelui  eotreHariBaniet  IMsskoê,  aueîgoatit  1 ,510  p. 
ou  420p.  sur  la  plaine  de  Phiiippopoli,  et  1 ,100  p.  sur  Andri- 
nople  ;  9'  les  bauiaurs  eolre  celle  dermèi*e  ville  et  la  mer  Mar- 
luora  qui  ne  s  élèvent  qu'à  500  ou  600  p.,  ou  à  250  au-dessus 
delà  plaine  d'Andrioople.  De  ces  neuf  passages»  trois  seuls' 
SQQt  carrossables.  Le'cinquième,  le  sixième  et  le  huitième,  pou- 
vait déjà  se  passer  avec  des  charrettes,  seraient  aisés  à  ouvrir 
tout-à-fait;  mais  lequallrième,  et  surtout  le  septième  et  ie  troi^ 
sième,  à  cause  de  leurs  pentes  inclinées,  demanderaient  plus 
d'ouvrage. 

Dç  Belgrade  à  Seres ,  par  les  gorges  entre  Pirot  el  Rado- 
mir,  on  n*a  aussi  que  sept  cols  à  franchir,  dont  un  seul,  celui 
de  Kreschna,  entre  la  plaine  de  Seres  et  le  bassin  de  Doubnilza, 
est  assez  élevé,  ayant  2,800p.  et  demandant  des  travaux 
très  considérables.  Les  autres  sont  si  peu  de  chose  qu'on  pour- 
rait acluellement  presque  venir  en  voiture  jusqu'à  Doubnilza. 
Ce  sont  ceux  que  nous  venons  de  citer  jusqu'à  Pirot ,  plus  le 
col  au  N.  de  Grlo,  qui  atteint  2,210  p.,  ou  1,300  p.  sur 
Scharkoe  el  200  p.  sur  la  pkiine  de  Radomir ,  et  celui  entre 
ce  dernier  bourg  et  Doubnilza ,  qui  à  une  hauteur  de  2,410  p. 
ou  400  p.  sur  la  cavité  de  Radomir  et  685  p.  sur  Doubnilza. 
Le  col  au  S.  de  Nisch  est  celui  qui  offrirait  encore  le  plus 
de  difficultés. 

Sur  la  route  de  Belgrade  à  Saloniquepar  Misch,  Kour- 
choumli  el  Pristina,  il  y  a  cinq  cols,  dont  celui  entre  Kratovo  et 
la  plaine  de  Kosovo  atteint  2,500  à  2,400  p.,  mais  il  est  bordé 
de  longs  talus.  Une  fois  arrivé  à  Pristina ,  on  descend  insensi- 
blement en  Macédoine  par  la  fente  du  Lepenalz,  el  on  n'a  plus 
qu'à  franchir ,  près  de  Stroumnilza ,  deux  cols  d'au  moins 
2,000  p.  de  hauteur  absolue,  de  1,410  p.  sur  Istib.  Si  on 
voulait  même  aller  par  Nisch ,  Yrania  et  Komanova,  on  n'au- 
rait aussi  que  cinq  cols  assez  bas  à  passer ,  et  on  pourrait  par- 
courir déjà  à  présent  toute  la  roule  en  voiture.  Ces  cqIs  sont 
ceux  déjà  cités,  auxquels  il  faut  ajouter  celui  de  Yrania  et  de 
Komanova,  qui  est  à  environ  300  p.  sur  la  vallée  de  Yrania  et 
a  5  à  600  p.  sur  Komanova.  Les  cols  entre  Istib ,  Slroumnitza 


219  tuRQDfk  h'emmmi 

et  tdirâti  serarent  les  ieviâ  poititi  «6  il  ftlld^dK  Stif i^J^  Hlt^ 

roui;,e  carjrossablëi .  ^ 

Dans  TE.  de  h  Turquie^  le  BàlkdM  est  IflSIiitHëiit  tiliiè  fii^  ft 
franchir  que  le  Rhodope  ;  lëi  moùiHghès  de  hi  liadédbklë  cm^ 
ivtjiie  et  les  inontagDes  du  sjrstèrrië  cicddèfi(èll<  tkti^  ces  dér* 
nièies  parties  de  Fempirë;  lëâ  siitolis  lôrij^iiiidirîduit^  lëS  pMûm 
et  lesboi^ds  de  la  mer  soitt  lèfS  sedlés  vbiëâ  ^ëfid{lëâ  t}H)Éi(;îib!ëâ 
par  la  sature  pDor  le  pardttufâ  des  Vt>ilitl^ëS. 


Blotôbtl.  afô 


*l  I  ><♦<■■>   4<t''«l«#    '       *    i>i      mil        III   I     1^..  I   ii.i      .1.    ..,1    .  «  ■  >  I  I   ■    M  I        iJ    «     I  ■«    11»- 


CHAPITRE   IL 


GÉOLOQIB  DE  LA  TUtlQtiË  D'ÉohbPÈ; 


$  4'''*  Formations  des  schUtes  cristallins  et  demi-cristallios.  - 

raclères  géologiques  de  la  zone  meclilerraneennç  en  n. offrant 
pfës^tie  j[)a§  dé  lèrraitik  prîiliàît'es  (iriiermëdiaîres  àéi  aii- 
leiiri^l,  èf  îilîcuhe  Irdbe  cle  lérraih  lioùillër  et  dès  autres  de- 
pots  secondaires  enlf  e  ce  dernier  et  le  grès  vert.  De  toutes  les 
formations  les  âcnisteS  cristallins ,  les  terrains  du  système  cre- 
laœ  et  le  Sol  tertiaire  occlipenl  le  plus  de  place  en  Turquie,  et 
ïù^ïùi  êèî  Béu^  Herni^H  Silr'pHssent  e^  étendue  les  sctiistes  cris- 


la 


téS  ftliis  grarides  chalhèà  lutdufeé  /le  scTiisîlès  cnstcitlms 


îttl  le  bes'pottT-lKjkfi  et  ie  t^énn-ttiigli  avec  leurs  prèlongè- 
îéttls  a  travers  la  Macédoine  jusque  vers  le  Vardar  et  au  S.  du 


mékits 


cs!iè  mm^Mé",  i\u ptm  aii  sbiihî(iti#ii-i8àikah ;  lë 

B|lkak  a-tetro|iôré^  ife  SMid,  louNé  ttaui-tialkan  ju^'^ifS 
TscBipkii.  béjî'uis  oé  JJbtlil,  le  iiiiisâif  sciiîslfeui  se  rétrécit  eï 


vi^Si  3g  Iferiiiinër  éiitfë  tSrllvà  |;fczlrkôiid  ^ës  c^]^^ i§; 
li^'el  ta  Chaîné  cétiferè  dé  lîi  ttiiet  Ivoire ,  Bepiils  ^ai^îiljounar 
jus|[jîi'aTi-aétà  OSe  Rirkiiksë,  est  en  'grâjàdë  parti'é  itl^uiié  nature 
ariaibgdë.  te  gi'OUpe  (îés  sbiBiiiîléî^  clé  kàralova,  en  Miic^ciîné; 
est  hWàè\  va  )e  Strymciâ  el  Hb^s^ètidil i  |)(li^  iiès  l^Mà^liël 


iSO^  TURQUIE   d'eUROPE. 

schisteuses  qui  enclayent  aussi  la  vatiée  d'Ég;ridere  et  oelle  de 
la  Morava  supérieure  jusque  vers  Nisch,.  Elles  comprenoent 
aussi  le  Kourbelska-Plaoina ,  le  grand  groupe  du  Sçhiroka- 
Plaîiina,  le  Kara-Dagh  en  Macédoine,  les  montagnes  de 
Kalschanik ,  la  partie  macédonienne  du  Schar ,  les  montagnes 
entre  Kalkandel  et  Perlepe ,  les  chaînes  sur  les  bords  de  la 
plaine  de  Biloglia  et  de  Florida ,  les  montagnes  de  Klisoura ,  à 
l'Ë.  du  lac  de  Gastoria ,  celles  en  partie  à  TE.  de  la  vallée  du 
Drin  noir ,  les  chaînes  de  la  vallée  de  Stroumnitza ,  tout  l'O- 
lympe et  les  montagnes  maritimes  de  la  Thessajie.  En  Servie, 
la  même  formation  compose ,  surtout  au  S. ,  le  Jastrebatz  et 
le  Temnitscha-Planina  »  qui  forme  le  bord  occidental  de  la 
Morava  jusqu'au  N.  de  Jagodin.  Des  micaschistes  et  des  schis- 
tes argileux  se  voient  dans  le  S.-O-  de  la  Servie  i  autour  d'Ou- 
jitzë,  entre  Kremnitza  et  le  Joscbanitza-Rieka ,  dans  le  mont 
Jelilza  f  autour  de  Stoudenitza ,  etc.  Les  gneiss  se  prolongent 
dans  le  N.-E.  de  la  Servie,  depuis  leBannat,  à  travers  le 
Danube,  entre  Loupkova  et  Drenkova,  et  entre  Kasan  et  Sci- 
nica ,  en  particulier  dans  le  mont  Mirotsch ,  entre  Poretsch  et 
Brza-Palanka ,  entre  ce  dernier  bourg,  Mosna  et  Tzernaika, 
à  Gûloubinie  (micaschiste) ,  ainsi  qu'à  la  Porte-de-Fer»  entre 
Orschova et Kladova.  Enfin,  les  hauteurs  au  S.  des  bouches 
du  Danube  sont  peut-être  aussi  une  dépendance  de  ce  sol  an- 
cien. 

Composition.  Les  parties  les  plus  cristallines  sont,  dans  la 
Servie  orientale  et  méridionale,  sur  les  bords  de  la  Morava  su- 
périeure ,  depuis  Yrania  à  Rppotov ,  dans  les  monts  au  S.  de 
Kostendil ,  dans  le  Rhodope,  entre  cette  chaîne  et  THaornus, 
entre  Harmanli  et  Hasskoe,  en  Romélie^ît  dans  une  partie  de  la 
chaîne  côtière  de  la  mer  Noire.  En  Macédoine  et  dans  la  Ghalcide 
ce  sont  des  gneiss  plus  ou  moins  feldspathiques  ou  micacés  et 
plus  rarement  quarzeux.  Ils  sont  quelquefois  fort  décomposés 
ou  terreux,  comme  près  de  Lisitza,  à  TE.  du  lac  de  Gastoria^ 
et  à  rO.  de  Florida,  où  ces  roches  désagrégées  en  caolin  sont 
associées  avec  du  talcsclûsté  à  rognons  de  quarz.  Ils  renfer- 
ment des  petits  filons  granitoïdes,  et  sont  aussi  traversés  par  de 


gros  filons  et  des  bancs  de  gfranîte,  ce  qui  eU  en  particulier  le 
cas  dans  beaucoup  d'endroits  du  Rhodope.  Les  petits  fiions 
granitoldes  s'observent  quelquefois  sans  qu'il  y  ait  à  la  surface 
ducune  apparence  de  Texistenôe  du  granité  dans  le  voisinage, 
ce  qui  est  tout  le  contraire  des  rapports  géologiques ,  dans  les- 
quels se  trouvent  à  l'ordinaire  les  grands  filons. 

Les  seules  roches  subordonnées  des  gneiss  sont  des  leptyni- 
tes,  des  bùncs  très  amphiboliqnes,  de  véritables  amphibolUes^ 
du  grenat  en  roche  et  du  calcaire  grenu.  Le  remplacement  du 
mica  du  gneiss  par  plus  ou  moins  d'amphibole  est  un  accident 
bien  connu  et  s'offrant  presque  dans  tous  les  grands  massifs  de 
schistes  cristallins.  On  en  trouve  de  bons  exemples  dans  le 
défilé  entre  Scala  et  Vistritza,  au  N.  de  la  plaine  de  Seres» 
dans  le  bassin  du  Bistritza ,  à  TO.  de  Rosiendil ,  etc.  Les  a/71- 
phibotites  véritables  sont  plus  rares  ;>  quelquefois  elles  sont 
composées  seulement  de  cristaux  plus  ou  moins  volumineux 
d'amphibole  noire  ou  verte-noirâtre  (couvents  de  Rilo'et  près 
deLisitza),  ou  bien  elles  sont  mélangées  dé  feldspath  blanc 
ou  rouge ,  de  mica  ^  comme  sur  les  bords  du  Lepenatz  et  du 
Bistritza ,  à  l'O.  de  Samakov ,  à  Jfoschanirza  et  Bania  (dans  le 
S.  de  la  Servie) ,  où  el!es  sont  dans  du  micachiste.  Plus  ra- 
rement on  y  rencontre  de  la  chaux  carbonatée ,  dans  le  voisi- 
nage de  masses  calcaires*  Il  y  a  aussi  accidentellement  des 
veinules  d'épidote,  des  pyrites  et  des  grenats.  Nous  n'avons 
pas  vu  de  véritables  diorites ,  mais  bien  des  amphibolites  schis- 
teuses y  comme  entre  Samakov  et  Gibran-Han ,  et  dans  cette 
masse  épaisse  de  roches  amphiboliques  enchâssées  dans  les 
micaschistes  feldspathiques  et  les  gneiss  sur  les  bords  du  Le- 
penatz, à  5 1.  au  N.  d'Uskioub. 

Les  environs  du  couvent  de  Rilo  dans  le  Rilo-Dagb,  la  pente 
septentrionale  du  mont  Kreschna,  les  montagnes  au  S.  de  Sa- 
makov, et  entre  Bania  et  Raziouk,  offrent  de  bons  exemples  de 
roches  amphiboliques.  Près  du  couvent  de  Rilo  une  belle  va- 
riété d'amphibolite  pure  nous  rappela  celle  de  Glen-Croe, 
dans  FArgyleshire  en  Ecosse.  Les  amphibolites  ne  sont  pas 
tonjoursvoisinesdes  éruptions  granitiques  ou  siénitiqûes  comme 


3Z3  TURQUIE    D^pSOPE. 

911  couvOTl  de  Rijo  et  à  3  pu  ^  I.  à  fÇ\,  ^e  Sjïsî§[)djl  ;  jpgi^  f\]e^ 
abondenl  siirîout  duns'  des  Ijeux  sem|)|al^jes ,  p}  ^^[;ai3^pt  ja? 
aifjuer  partout  une  forte  tenduijçe  h  la  crisfailj^tiop,  oi)  |$  jei) 
Ses  âftiDités  èiec^'o-chiiniqtiés  porté  6  son  plus  hauf  degjré  [>a'^ 
^uTle'cIe  la  cnaleu'r  soulefruîne. 

~~  "Les  Léptynites  sout  dans  le  in^mo  ps,  tj^is ejles  i]e  garajs- 
8£Dl  pas  fr^iiehies  en  Turquie,  et  suriouj  e||es  i}'y  ^ogt  ggf  si 
}>îen  Ci{r|{cterisees  ou  isolées  du  gueiss  qu'eç  ^se-4^t|^l)et 

;lrilga.  Çfi  ^e  sopt  vrajgiJ^f 

5^:  4^siiffSt  fiiîëpni^t  te 

t  i  ,  ,  ,  .,  -  P?i!  ^  fr^H??'^  13^^  |S8  f!ï~ 
dies  9ipplij()Qlif|ue8  ;  ils  sopt  plutôt  f^  |^ifp^  1591^5  ça  gt  1^,  ^ 
ces  derniers  ont  toujours  une  ççriaine  épaissef^.  1}  qg  f**!^ 
est  jamais  arrivé  de  les  prouver  alteper  ^^  petj^s  feaijlef^  jav^ç 
le  giieiss ,  comme  c'est  le'ôjs  ppur  j  ^fiipjiijjolfje  et  le  Jjreaaf 
enroule.  Au  contact  avec  les  gneiss,  on  voit  quelquefois  \^ 
calcaire  se' mélanger  de  micaoïi  deia|ç.,  plus  raf  enjont  ^'am-r 

^'  lies  plus  Bpndes  inasse|  iJg  cajcoire  §^,^m  fÇ  .ffi^ySPl  f!?5l? 
ledéÊré  du  Saranto^Poros ,  da^s  rôlynipe ,  l'Ossg,  tajcailéç 
de  ïempé,  près  deTournoyo,  de  Kasiikler,  de  Bojtpyoj  aii 
'^'.  éi  fe/'du  çâfampria.' C'^  f',9i'^,^f  PPf^J^Pfî  ^ff^'^?i^^^h 
p^issçs  couches  ajiifies  dans  le  gneiss  ■  ejies'  y  pppt  gu^gjfe- 
lois'rnagnèsi'ènnfis/fi  plus  rarement  un  peu  serpen[ineu§£§ , 
comme  daùs  l'i^lympe,  dont  eljes  composent  en  ponnepîrfji^ 
Je  corps  T^  ^im  ^ri,s'e's  ou  filanches.  jj.  prqujiaf  f  e^  sigit^ 


^  y  (W  »  «Mp^  tes  Ilifmi«dii9ip9»  prés  de  pa«»i  an  S.  <H  Krous- 
lft|i^t¥»  ei  àm  bmc$  nûnpes  dùns  k»  ménies  roches  à  i  l/St. 
C(  M I  /S  1*  à  VQ*  de^agpdin»  pr^s  de  SUpie,  e€  fntrç  oe  ha* 
IPWflA^  iUnikûnrovefz»  6ur  la  roule  d|ç  Jûgodin  à  Kragbuj#- 
yg|l9.  Ces  otècairea  dqnwM  )te(|  ea  ïheseaiie  à  des  escarpe- 
4|pxtf# OûPsidéF^bi^a «omrtt^  à  Tempe;  ils  coBliennqoi  qirel^ 
IjHMK  ^If^kim*  el  il  ra  6prC  çà  et  là  de  graDds  torreou  d'eau 
4m  IS4iî0r^  (1^  l'pir«iP«  >  à  le^pé  «-  à  l  oufooto  ,  à  Kqi*a- 
év*e  ^  »  §p«r«»P9. 

lilNMf  k  JfBiiéê  i^  Silo  »  ii)içu«:  autres  siir  le  vecsaut  septen- 
if^'m^  4^  SA^f$bP0»  et  ii  y  ena  éaaA  le  ecotre  de  eetie  chaîne, 
mm»  P«*«i  ^P§  Jjp  P#li^  Jfc^rfterbettd  ^eiitjfe  iepiliaii  ef  Kix- 
toîi)»  «i|i:  1%  M 0)^{X9f  m  &'ik  ^ilikoi  et  emneeè  vilki(|[e  el 
g«r#Mi^fi*«i-C(W«îl  da^  Marparâ.  iCes  rochet 

(^§l' i^Wi  Wil^f!^  PU  iUaodw ,  et  qu^uefoîs  micaeées  m 
S^iîfâm^i  P)ie^§Mi^É>.iitaeoi  pdr  Jftuf  fsIrfCé;  leur  cooappsiiioat 
}m  mf^»  ^9$  yérifa^  «ftomelie  daii$  ie^  ebal^es  sfhj«^ 
teusesy  CQ  ^  M¥Ji«|iie  ao  iMe  cas  que  le»  fonsaiî^a  est  due 
à  ^Af  ${WhN9»i$ôi9  4e  ««peoiifiti^i^  qui  jk)  ie  <qiit  pas  pf  ésen- 
^  ^iNtoPJtep'g»*  •  ^  d*li»^  9airp  fKurt  Ir'état  miwd  des  eoB t 
9iHj|^i9l^s  lÉi^qu^  ^  ëMsi^fmi  pcrneiiaif  d-adèietice  que 
}ffi^^(^Sl^  i^M^#i99  f^  MU  autf  eidfeoseque  desmodifipation^ 
^^Q'^iwiiliqMM  de dépâil« «^tuuieiis ,  on utpmmHi  del^a^n 
SA^^aBW  &BAftfii»  l^lio»  4è  oesfialiîairas  et  de  œuf  tqipt  aiiesî 
fiKii^ij^  p^tajj»#)ji^j[fip$  primMr^(tf>torinédiaiim)  andeos. 
Or,  qgi^  j^^pg)|tfîw  ir^9»veqjieilqj»e  appui  da«e  pe  que  nous 
aUppI  #re^  MH^»  «llftSa»  fidN^^^^DlSM  cri^liies  de  la 

Ssm^à  Ji'j^  »»à^m^  4e  ptueer  ks  «akiaiji^es  ^rm  les 
BFP4#^^'i^wM^«  4».ou^  m0  ki^  m  miHfsm  pA^  im  f^imè^ 
r^s,  î^  çiii^  ^s  fffmimf  ie%  smi^uum*  to  if^^f,  to  fea» 
sîj|ite§  iilàrvu  9/»§lq0^^  hs  m^  VQÎ^i9a$,  tor^li'jJe  «ente» 
éf^fmMf^^rm^^ibmimM^  a»  t^e  ioadii^Pt  pds  e^giL^siéeiâS 

JgSM*  Aay^w  a)t  fiO^ao^  ^kSW  j^s  HKU^ses  i^^il|^ee,  Aio^*  il  f 


2S4  TURQtiË  b'europe. 

des  trapps,desrodiesgreDatifères9etc.;à  odtédes  granités,  dés 
gneiss  scborlifères,  amphibolifères,  sans  que  pour  oelâ  on  ob* 
serve  quelques  caractères  particuliers  dansées  psUes  ignées»  si 
ce  n  est  autour  des  fragments  étrangers  qu'elles  contiennent,  et 
avec  Iesc|ucls  elles  se  sont  agglutinées  par  la  fusion.  Ce  der- 
nier cas  peut  même  avoir  eu  lieu  çà  et  là,  entre  la  masse  in- 
jectée el  celle  qui  a  été  traversée.  Or»  dans  les  calcaires  grenus 
se  présente  le  cas  contraire,  c'est-à-dire  que ,  n'altérant  nnlie- 
ment  les  schistes  voisins,  ils  offrent  près  du  contact  avec  ces 
derniers  de  véritables  zones  particulières  ayant  chacune  ses 
caractères.  Ainsi  le  banc  calcaire  présentera  dans^ces  endroits 
parallèlement  à  sa  direction  un  lit  micacé  ou  talqueux,  ou  autre 
lit  amphibolique,  grenatifère  ou  pyroxéniq^ie  ;  enfin  quelque- 
fois un  troisième  lit  méléde  quarz  et  de  feldspath.  C'est  ddne 
la  roche  calcaire  qui  a  été  modifiée  par  la  chaleur  des  masses 
voisines.  D'après  cela,  il  semblerait  qu'il  faut  admettre  que  la 
roche  grenue  n'est  qu'une  modification  ignée  d'un  calcaire 
compacte,  puisque  la  nature  et  les  expériences  chimiques  nous 
offrent  la  possibibilité  de  semblables  transmutations. 

Si  cette  explication,  à  laquelle  nous  nous  arrêterions  dé 
préférence  9  ne  satisfaisait  pas,- il  ne  resterait  que  celle  de  voir 
dans  le  calcaire  grenu  un  composé  cristallin ,  formé  sur  piaos 
par  le  jeu  des  affinités  électro-chimiques,  à  la  manière  des 
amphiboles  dispersés  dans  du  gneiss.  Mais  dans  ce  cas  com- 
ment expliquer  les  salbandes  de  minéraux  divers  dans  le  banc 
calcaire,  sans  recourir  encore  à  l'hypothèse  peu  probable 
d'une  fente  parallèle  à  la  direction  des  couches  du  terrain  ? . 

Le  reste  des  montagnes  cristallines  et  schisteuses  de  la  Tur* 
quie  sont  bien  moins  des  gneiss  que  des  massifs,  où  alternent  les 
micaschistes ,  les  talcschlstes  et  les  schistes  argileux  satinés 
passant  plus  ou  moins  aux  véritables  ardoises.  Ce  caractère  est 
bien  marqué,  dans  toute  la  Mœsie  supérieure ,  savoir  :  dans  le 
Schiroka-Planina ,  le  Snegpolie,  le  Klisourska-Planina ,  le 
Kara-Dagh ,  dans  le  Schar ,  dans  les  montagnes  entre  le  Var- 
daret  leDrin  noir,  dans  celles  entre  le  Vardar  et  le  lac  de 
Gastorîa  on Tlndge-Karasou,  dans  Je  Balkan  d'Etropol>  dans 


\ë  donité-toH  méHdional  du  Balkaâ  de  Kalofer  à  Jeai-Sagra  # 
dans  certaines  parties  de  la  chaîne  côdère  de  la  mer  Noire, 
dans  les  monta{|[nes  entre  Kragoujevatz  et  Rekovatz»  sur  le 
bord  septentrional  du  Temnitscha-Planina ,  et  sur  les  rives  du 
Danube  à  la  Porle-de-Fer. 

Les  couches  subordonnées  de  ce  système  sont  des  schistes 
argileux  plus  ou  moins  micacés,  des  talcschistes  quarzifères 
o\x  ferrijères ,  des  chlorites  ^cÂt^^toii^e^ ,  quelquefois  à  iaméiles 
de  feldspath ,  quelques  quartzites ,  des  eakaires  cot^paetes 
ou  grenus ,  et  des  dolomies ,  ainsi  que  plus  rarement  quelques 
schistes  imprégnés  dT amphibole. 

Les  talcschistes  ferrifères  ont  été  reconnus  surtout  dans 
les  montagnes  à  TË.  d'Egri-Palanka»  et  en-deçà  du  Koar- 
betschka-Planina ,  dans  les  crêtes  qui  séparent  de  la  Morava 
les  affluents  du  Kfisourska-Rieka.  Ces  roches  sont  le  plus  sou* 
vent  décomposées ,  et  alors  friables,  terreuses»  brunâtres  ou 
jaunes  brunâtres  ;  elles  renferment  plus  ou  moins  de  fer  oxi- 
duléy  cristallisé  en  octaèdre  ou  en  formes  déduites  de  Toc- 
laèdre  »  et  les  cristaux  sont  si  petits  et  si  couverts  de  talc  ter- 
reux 9  que  rarement  on  peut  en  apercevoir  à  l'œil  nu  ;  ihai^  le 
lavage  les  fait  paraître  aisément.  Quelques  schistes  taiquenx , 
a  lamelles  feldspathiques  ou  passant  même  au  gneiss»  sont  as- 
sociés avec  les  autres  schistes  ;  dans  le  vallon  de  Klisoura.  Il  y 
a  aussi  d'autres  talcschistes  et  des  schistes  argileux  qui  sont 
ferrugineux ,  à  fer  hydraté ,  et  colorés  alors  en  jaune  bru- 
nâtre^ grisâtre,  vert  bleuâtre,  violet  ou  rougeâlre,  comme 
près  de  Pristina»  entre  cette  ville  et  Guilan  »  dans  leSchar ,  au- 
dessus  de  Kalkandel  et  de  Veitza ,  ou  ces  diverses  teintes  doI^- 
nent  au  terrain  un  curieux  aspect.  Quelquefois  ces  roches  sont 
alors  poreuses. 

Les  talcschistes  quarzifères  y  avec  les  micaschistes ,  les  chlo- 
rites schisteuses,  quelques  quarzites  et  quelques  gneiss  sont 
bien  caractérisés  dans  le  Florina-Planina  et  Neretschka-^PIa- 
'  nina.  Des  roches  chloritiques ,  plus  ou  moins  compactes  ou 
schisteuses»  et  en  partie  décomposées  bizarrement  en  jaune» 
verdâtre  clair  ou  brunâtre,  se  rencontrent  dans  les  hauteurs 
I.  xS 


fH  TURQUIE  PKI^BiOf^Ë. 

isL  Hii^lm  i  prè^  ^  Bit4>gltà.  Elles  y  ^nt  ^vm  aM.ocié6&  uveû 
401  0^e«%4  D^»  npâ$«^  chk>ri(eu8e&  se  voient  aus&i  daos 
ta  Sebar»  main  d%n» la  Aloçsia  supérieure,  Ws  Balkans  d'Etro^ 
|Mrf  cA  rtb^mi»»»  <î'^^t>  le  taicgchiâte  et  le  mica&chiMe^  aveeua 
peu  de  schiste  argileux ,  qui  dominent  presqMeeiscto^vemeûU 
Le  Hcmt'SsJliiaQi  «  à  l'originie  du  Yid«  {iràs^Ate  ftussi  quelques 
§»^S»  Uàq^wjk  M  ?Qcl]^3  proi(^iqMe9|,«imi»^  aii^  sâèirGe& 
Aa  R/mi^  et  du  Vid. 

Im  ^mmt^  &wt  pau  f  Hqa^ii^  m  Turquie  «  ^  $ur|out 
ikk  ^  fer«#ftl  peÎBl  (sea^  msm^  coc»ktéf»bk8^  qui  «eut  pro- 
pres à  d'autres  contrées.  IlssoMea  Kis  i»|tice6dai»&le$  schistes» 
Mgtenim&  teia««oij^Yatft,  kïO.  d<^  lapUiiAft  de  Kosiovo, 
mt  k  coté^  de  i^pioutebiMk »  «u  llf.  d0  Cnuikait  au  &  de 
XiMilatlk^  sur  le  Fteioi^PUNMft»  el  smt  \»  ver^sa^t  ei^ridÂQiuit 
âttSalbia*  «»*â««M  diB^Tsiiàipklu  Au  baujt. de^  dei?Qi«ir  c<)l 
«»  tfOMrq^e  à»  9f¥^^  mm6&  im^t^it^*  «^i&  et  r^uge»» 
^  du^i^isoUM  PA8SWI  a«  tsi^^biale ,  «i^ec  dei»  peiot^  fel^ 
^hfc|mm*  A9sè9t  Vf^  f^si^  w  S«  un,  mmii  de  caleaice 
iM^ymm»  lendiUé»  no^râ^e  qui  grisÂtre»  o»  M  ¥oit  plus^ 
jtt^et» Wi  qM  dt^.al^«p«at^  de.  iniçasohi^e  (eçrugUieiu.  et 
.qWHweiai»  qM^Mf«è^  «^  SrfÎD^  de  feldspath*,  a^yec  da  t,alcsehiaie 
^0a$^9m%  ^  e^  du  wiçascbî^e  passant  au  sdbbte  argileu^^  Qu^ 
^jie^Utft  d^scUsi^sttic^uXiBQirâtre  sont  iiMtercatés  entre  ces 
•masiniit.  Le&  9ehiate^  mfiiégnési  dFojnphibok  sâttt  de  ces  acoi- 
éiit^  iw^  A  ue«  leia  de  masses  girauiti<|u^i  çonoaabe  au  It«^  du 
Mf^^^t  k  f  O*  de  S^oatendjl. 

ÇiMi  k^  JHaeédoîM  çcoideQtale  les  aakaires  foroAettiî  de 
p^i^j^Mtaie%dill|i^l(e^«^î^&»  et&'y  pré^ei)l^UiqueIq.ue^s 
MW  iÉ  tw0!e  d(e  d^sm^.lia^  lesv  muntagfieftt  entre  KMt- 
chanik  et  Uskioub  »  il  y  a  aussi  des  roches  senU^iblee.»  vm 
^Hi^jf^imM  ^fSfmi^  rai^ea  dai»  toute  la  Itoaie,  «v^^ériQurei 
.elMii»>«^'^*^^^<H^I^^  ^Mi  <ldas^  rttaemw»*  Ces  eakaicea  sept 
c^mpiMiN  «einî*<g/peiuie  eu  jpenia  »  et  la  couleur  des^  deriûers 
.  mk  ^fMHk  litwdN)'  QUt  grise  ;  mai&  celM  d^  autres  pread  ^- 


lioirea  «ovUeAD^ot  dd  ocricair^  cristalUa  qui»  d*2\prto  MH,  de 
MOAtaldiobert  ei  ViquesneU  parait  former  les  ftomiittiés^  (midift 
^e  le  6€hi»iei  eonsiitue  te»  petites  basaes,  comme^  par  exei^lei 
da»&  Wmeiit  Athosf  dans  le&ortiascb  ^  sm-des^us  de  Saloniqnd; 
I>*aprè$  U.  YH(iieftii6U  la  partie  ii.  et  N<-£.  de  Taasos  préMKe 
Htt^  du  calcaire  greau*  trè»  biafto  à  càté  de  roebee  sebi^ouéeei 
0i  U  liante  moata^piie  de  la  Saaotbraise  est  tottpOsée  dé  âa^ 
eoàre  eampacttf  et  sdûsteux. 

L'entrée  du  déiilé  du  Lapeaau  à  lUtaoliaaMk  offre  ki  aérie 
aniwaot»  de  eoucbea }  du  calcake gre&ttifiélaagé  de  ^^aaft^  d« 
eobiice  qutfr^fèref  un  massif  épaî»  de  dokmè  bbimbe^  d« 
eduele  weaeé^  du  eakaîre  senSH-greiu  eu  à  très  patki»  grkna^ 
du  schiste  micacé  à  glandules  de  quarz,  et  H&peti  phiA  Iditt,»  eaa 
cetokeiftcere  du  cakaive  greaa  ou  cipolitf  a«  «Hket^  d«a  iMca- 
jMsliMiee  «V6&  du  ^avzite«  A  motliécbemft»  eatr»  Uikîœb  et 
Kalkasdel»  au  trouve  daus  uâ  de&lé  £^0#  nie  puteaMè'  niMde 
det  eatoûre^  greo»  en  cMdies  diver^j^em  holniéea  â(  cooteur*- 
«éeai.  £tL»  rappelle  tes*  marbras  de  là  Grèce  inéeretdéi^  «iMi 
eovHEue  ceUe-*ci  eatre  des  aehiscee  talqifêut  et  »ffim%* 

D0  semblables  aQ)ae«  fortemem  mcUMe^  eosiaiilueftt  h  eél 
de  la  montagne  eatie  PedaiisehUi  et  In  vaUé»  dé  Ktitaebtnrd. 
A  y  e»  a  aussi  »  TO^  da  ce  dermer  bourg  et  dafiier  la  montagne 
deBaboussa*  Aaeol  de  Plevat»  entfe  Perlepe  et  Trojak 
IHiisaaof e  eoudm  de  doboHo  est  eudiet étrée  datts  d^ 
do  ffieifià  tal^imai.  et  do  micasdiiste  fetdspÀthiqua  k  m^  veCK- 
Mt^  et  près  doLi  oo  roocoutre  du  GalcaJro  compaao  aoltâlfe 
et  bli»cfaAtro  qui  forme  le  mont  Konak  et  le  déiilé  du  Variseii- 
Berbeadf  conduîsaat  dm  Trojak  au  V^dar-^arigieuk  Otf  âd 
fovok  dans  b»  mont  Buboussa  entro  Kouprii  et  Prilip>  et  (hh 
mino  tp  micasehiste,  conim^Browii  r^vak  éi^  observé  dMs 
le  %fn*  siècle. 

Baas  le  Scbar  méridional  e»  trouve  daeidcaire  greifd  blanc 
et  des  dolomies  imparfaitement  oon^^actes^  au  mttîei^  des 
sebistea  cbloriieui&  et  ferrugineux  et  des  scbistes  argileux  mi- 
eHés  entre  Kialkandel  et  Veitza.  Dans  le  centt'O  do  la  ofaatee, 
de»  cocbea  svjhtnneusi»  semUsMsa  catveWffnat^  eemmo  dana 


ââS  TURQUIE  D'£tIilOt»Ë. 

les  Pyrénées^  des  masses  énormes  de  cdicaire  compacte,  qui 
forment  quelquefois  des  pics ,  vu  leur  décomposition  moins 
prompte  que  celle  des  schistes.  Le  cône  du  Kobelitza  au  N.  de 
Veitza  en  est  un  exemple  ;  il  s'élève  à  la  hauteur  de  plus  de 
7,000  p.  du  milieu  d'un  cirque  de  montagnes  élevées,  et.  sur 
le  bord  des  crevasses  qui  conduisent  deKalkandelà  Veitza  et 
à  Prisren.  Près  de  cette  dernière  ville  ainsi  qu'à  l'entrée  de  la 
vallée  du  Drin  noir  à  son  confluent  avec  le  Drin  blanc,  il  y  a  des 
montagnes  considérables  de  calcaire  compacte  qui  paraitraient 
plutôt  secondaires*  Elles  supportent  des  plateaux  et  des  pâtu- 
rages et  paraissent  liées  au  reste  de  la  masse  du  Schar.  A  leurs 
pieds  sont  des  alternats  de  schistes  argileux  quelquefois  rouge 
et  de  brèche  calcaire. 

Positiondes  couches.  —  La  direction  des  schistes  cristallins 
varie  suivant  les  contrées,  et  Tinclinaison  encore  davantage. 
Les  directions  observées  sont  les  suivantes,  savoir  :  celles 
N.-O. — S.-E.^  ou  N. — S.  dans  le  Rhodope  septentrional  et  le 
Rilo-Dagh  ;  celle  N.-S  dans  le  Balkan  d'Etropol,  dans  les  mon- 
tagnes de  Eatschanik,  dans  le  Schar,  dans  les  gneiss  près  de 
Perlepe,  dans  les  schistes  chloriteux  près  de  Bitoglia,  dans  la 
Neretschka-Planina,  dans  les  montagnes  de  Batourer  et  de 
Klisoura,  à  l'Ë.  de  Gastoria;  dans  les  schistes  micacés  du  Badi- 
tschka-Gora  en  Mœsie  ;  dans  les  schistes  argileux  du  pied  mé- 
ridional du  Schirena-Planina  ;  dans  le  sol  ancien  des  bords  du 
Danube;  celle N.-N.-E.  àS.-S.-O.,  dans  les  crêtes  de  schistes 
à  TE.  de  Souha-Rieka en  Albanie;  celles  N.-N.-O. — S.-S.-E. 
dans  les  montagnes  de  Pristina,  dans  celles  entre  Likovan  6t 
Lahaiia,  près  de  Seres ,  dans  le  Temnitscha-Planina  ;  celle 
N.  2"  O.  à  S.  2°  E.  ou  du  N.-O.  au  S.-E.,  à  l'O.  delà  plaine 
de  Kosovo  ;  celle  N.  S""  O.  à  S.  5^  E.  dans  les  talcscbistes  de 
Klisoura  en  Mœsie  supérieure  ;  celles  N.-N.-O. — S.-S.-E.  ou 
N. — S.  dans  les  gneiss,  entre  Seres  et  Salonique  ;  celles  N.-E. 
— S.-O.,  ou  à  peu  près  N. — S.  dans  les  montagnes  de  gneiss, 
près  de  Krouschevatz  ;  celles  N.-E.  —  S.-O.  dans  les  lalc- 
S(Jiistes  du  Schiroka-Planina,  entre  Guilan  et  Pristina ,  dans 
les  schistes  du  Schar  septentrional  ;  celles  N.-E.  —  S.-O.  ou 


GÉOLOGIE*  â29 

0« — £•»  dans  les  gneiss  entre  Fakhi  el  Kirkilissé  dans  la  chaîne 
c&fière  de  la  mer  Noire  5  celle  N.-O. — S.-E.  dans  les  talc- 
schistes  de  Klisoura  près  de  Trn  et  des  montagnes  entre  Kal- 
kandelet  Ochrida,  ainsi  que  dans  les  gneiss  à  FO.  de  Vrania  ; 
celle  0*-S.-0,-'E.-N-E.  ou  O. — E.  dans  les  couches  du 
Yrtska-Rieka  en  Hœsie  ;  enfin  celle  E.-O.  dans  le  Perin-Dagh , 
dans.ieKre$chna,  dans  le  Balkan  de  Tschîpka»  dans  les  mon- 
tagnes de  micaschiste  de  TEgridere»  dans  les  gneiss  talqueux 
au  N.-E.  de  Perlepe»  dans  quelques  schistes  du  Florina-Pla- 
nîna ,  dans  les  gneiss  de  Bogoroditza  à  TE.  du  lac  de  Castoria» 
et  dans  des  micaschistes  à  l'O.  de  Jagodin  en  Servie. 

On  peut  en  déduire  que  la  direction  des  couches  anciennes 
£•-0.  est  particulière  surtout  à  la  Turquie  méridionale,  tan- 
dis que  les  directions N.-S.,  N.-N.-O. — S.-S.-E.  ouN.-N.-E. 
—  S.rS.-O.  dominent  dans  la  partie  eentrale»  et  que  celles 
N.-E.  —  S.-O.  et  N.-O,  —  S.-E.  ne  sont ,  au  milieu  de  la 
Turquie  »  plutôt  que  des  exceptions.  Les  directions  des  cou- 
ches et  celles  des  montagnes  ne  correspondent,  à  peu  de  chose 
près  y  que  dans  le  Baditschka-Gora ,  dans  les  montagnes  a  FO. 
des  plaines  de  Pristina  et  de  Bitoglia  ^  entre  Seres  et  Saloni- 
qoe  f  dans  Je  Perin-Dagh  et  le  Balkan  ;  dans  toutes  les  auites 
chaînes ,  la  direction  des  couches  coupe  celle  des  crêtes  sous 
un  angle  plus  ou  moins  fort,  et  quelquefois  à  angle  droit, 
comme  dans  la  chaîne  côtière  de  la  mer  Noire. 

Les  inclmaisoni  observées  sont  dans  les  couches  N.-S.  des 
inclinaisons  à  FE.»  dans  le  Balkan  d'Etrôpol ,  près  de  Bitoglia 
et  de  Perlepe,  entre  Seres  et  Salonique;  d'autres  tantôt  E., 
tantôt  0.  dans  le  Balkan  de  Florina  ;  des  inclinaisons  0.  ^ur 
le  Danube ,  dans  le  Baditschka-Gora  et  près  de  Klisoura ,  non 
loin  de  Casioria;  dans  les  couches  N.-N.-O.  —  S.-S.-E.  des 
inclinaisons  S.-E.  à  Pristina ,  à  FO.  de  sa  plaine ,  et  à  FE^ 
entre  Seres  et  Salonique  ;  dans  les  couches  N.-N. -E.— S.-S.  o\ 
des  inclinaisons  N.-O; ,  près  de  Souha-Rieka  ;  dans  les  cou- 
ches N.-E.  —  S.-O.  des  inclinaisons  S.O.  sous  25<>  ou  E.. 
près  de  Kirouschevatz,  en  Servie^  des  inclinaisons  N.«0.  dans 
le  Schar  y  et  S.-E.  dans  le  Schjroka-Planina ,  et  entre  Guilan 


/ 


iM)  TURQUtB  i>^iiqiiopf:. 

9t  Prisiioû  ;  dai»  las  oouchet  N.-E.  ~  8.--0.  ou  0*-I!.  dè« 
inclinaisons,  tantôi  S.-E.  ou  S.,  ta^ilAt  S.  S'*  O.  ou  S.-O.  i 
duQS  les  couches  N.*0.  -««^St-E.  des  inclinoîsons  N.-E.  »  pr^ 
(le  Vrania ,  et  S.^. ,  près  de  Kligouro  •  non  loin  de  ÎVn  i 
dans  les  couches  Û.^S.^O.  à  E.-N.«E.  ou  O.  et  E.  des  incii-* 
naisons  N. ,  dans  la  vallée  du  Vrtska-Rieka ,  en  Mœsie  ;  enfin , 
dans  les  couchas  E»  -^  O.  des  inclinaisons  N.  dans  le  Perin* 
Dagb  et  le  mont  Kpesdina  »  soud  45"  à  PE.  de  Perlepe ,  d'aile 
très  S.  dans  le  Florina-Pianina ,  et  d'autres  S.  ou  S.-E.  dans 
le  Balkan  de  Tschipka. 

La  seule  conclusion  qu'on  puisse  tirep  de  ce  relevé  d'incll^ 
Bftisoiis  est  qu'elles  varient  d'autant  plus  que  les  rochts  schis- 
teuses ont  été  percées  plus  ou  moins  par  des  éruptions  ignées 
ou  qu'elles  ont  été  formées  aux  dépens  de  portions  de  divers 
lorrains  |  comme  nous  le  détaillerons  plus  bas. 

$  i.  Terrain  particulier  de  s^^hfstes  et  de  ollcafre  en  partie 
inQom^slAblsmtnt  primaire  (  iniermédiaira  ). 

I^  partio  la  plus  eurieuae  du  sol  sclnsteuit  amsien  est  celle 
oii  il  semble  passer  aux  roches  d'agrégation  »  h  des  grés ,  des 
agglomérats»  et  ou  on  remarque  parmi  ces  dernières  roches 
d^  cPMClies  de  calcaire  compacte  tout-à-rfait  semblable  à  cohii 
du  terrain  secondaire  récent.  Lorsqu'on  examine  les  contrées 
m  ce  dorni^r  contact  a  lieu  •  on  ne  trouve  pas  toujours  en  Tur- 
quie de  limites  tranchées  »  mais  on  croirait  plutôt  observer 
quelquefois  un  paispge  graduel,  tout  au  plus  si  quelques  vn^ 
l^iatjons  d'iaolinaison  y  qu  plus  rareneiu  de  direciioo,  difiFé- 
roRçient  te«  terrains.  Nous  no  trouvons  vraiment  a  nous  ex^- 
pliqufr  quelquefois  cet  aocidênt  que  par  ja  théorie  de  la 
transmutation  ignée  d^s  dépôts  neptunteos  en  sdiisies  criital*- 
}ins. 

Les  envirou^  du  bassm  de  Kosovo  font  bien  apprécier  cette 
hypothèse*  Ainsi,  entre  Guilan  et  Pristina,  on  passe  des  gneiss 
au)^  talcschistes,  et  de  ceaK<*ci;  par  des  sebîstesmrgiUi-uilqufluK 
et  luisants  »  aux  acfaislei  argileux ,  qui  renfermenl  queiques 


âç({imiiéniu  groisi«r«  (à  S  t.  de  Prteiiii)  M  flu  tthàhm^  imMk 
eonipActe  à  peiites  vetfiéft  spdtfaiqiie» ,  Mutdt  tieii»*{|tM«  ite  ifi- 
meilaire ,  niM  aavs  fossilas  appartins.  Ce»  iforMera  $6  tro»- 
^rent  surtout  à  Rqpofov  et  «hns  b  ^Itée  du  Glrasdimiim  «  à 
S 1.  &.<*£.  d«  Prisrina.  Enire  ta  plaine  altNiiifiîse  et  le  ïmma 
de  Koseva  «  sar  ta  route  de  Prisitaa  à  t^rtaM)  »  on  a  #otaMPd 
.de  micaschiste  avec  quelques  rares  bancs  de  eateoili»  ffréàn , 
puis»  dans  ta  valMe  du  T»rnoleva«Rîelia,  du  sddsiii  argHetiK 
eoqtevant  du  cciiisairQ  oompacie  grb  et  dû  cmioaire  aàiygdeHn 
méis  de  sbiitste  rouge  et  gris  ;  enfin ,  en  remontent  ta  wilUe 
du  schiste  arjjiieux  à  couches  de  caloaine  oempacte,  eomme 
on  en  voit  sDUveat  itans  le  soi  primaire.  En  se  rendant  de  ta 
pteine  de  Koso«e  i  Lapouschntli ,  on  tru^rse  d'abord  lies 
ootiriies  de  micaschistes  quarseiiY  à  coUches  de  quartttè,  phis 
loin  on  trouve  du  eakaire  compacte  gris  et  jànne^  et  du 
quaraute  dans  des  micasehisieSy  et  en«deçà  du  llitroftlae^  peès 
de  L^pooschnik^  du  sdiiste  argiiéutt  avec  de  f  âggloolsml  qner- 
oeux  ^t  dp  calcaire  oaihpocte  roogeâtre, 

Si  ta  partie  au  moins  septentrionale  et  orientale  du  8diar 
parait  présenter  un  dés  premiers  degrés  de  modification  fcîibie 
pa*p  des  dépôu  crét^oés  ^  au  S.  du  Schar,  il  y  a  deà  «dniagnee 
de  calcaire  primaire  compacte  gris ,  àfO*  d'Usfcioub»  dans  fe 
mont  Kartschtaka  ;  et  entre  Përlepe  et  le  Sarigeiil^Vardery  la 
position  des  masses  est  telta  que  les  gneiss  talquent  i  dolo- 
inia  de.  Plevat  semblent  faire  suUèau  calcaire  xk>mpaote  ftmoé 
du  mefett  Ko2iak ,  ap  H.  d^  Trojak ,  et  à  celui  des  ^omtiîibk  et 
des  défiles  plub  à  l'Ë.»  p  4/9  1.  du  Vardar^rigoUl.  €e  der- 
iiior  altei^ne  avec  des  schistes  argileux,  et  est  quelquefob  m 
marbre  rougn  minérulegiquement  semblable  à  celoi  à  ÏO4  de 
karaveria. 

La*  pente  méridionale  du  Schiroka-Ptanina  «M^  oècnpé^  per 
des  schistes  argUeuit  »  en  partta  rouges  ou  tMâtres,  alMvâant 
d'abord  ^iree  des  scbiMes  arënacés ,  puis  âtëe  des  grès  feifl- 
blpbles  à  des  grauwiickes  /  loches  grises  Oii  rèoges»  fines  pa 
grossières  et  à  fragfhents  de  quar2 1  mais  à  Seleuigrad  >  fl  y  a 
dé[à  ()e  grands  a^mii  de  calcaire  cofldpecte  gf  il   L»  porUe 


âStt  TURQUIE   d'jËUROPE. 

méridionale  du  plateau  de  ces  montagnes  offre ,  en-deçà  de 
quelques  tracbyles ,  des  alternats  distincts  de  grès  semblables 
à  des  gratiwackes»  de  grès  quarzeux,  d*agglomérat  à  silex 
corné  noir  et  gris,  et  de  brèche  calcaire;  ces  dernières  rc- 
ches  se  prolongent  même  jusqu'à  5  I.  S.  de  Jaboukovi.  Ces 
couclies  semblent  établir  un  passage  complet  entre  les  talc- 
scbisteset  les  micaschistes  des  sommités  du  Scbiroka-Pianina , 
et  les.  alternats  de  schistes  et  de  calcaires  de  Trn  et  du  S.-E. 
de.  la  Moasie  supérieure.  Nous  n'avons  pu  séparer  ces  dépôts 
d'avec  les  roches  coquillières  qui  ont  l'air  crétacé  et  qui  s'éten- 
dent entre  Kostendil  et  Pirot. 

Les  roches  sur  la  pente  méridionale  du  Baikan  de  Tschipka 
ont  des  caractères  qui  font  douter  de  leur  ancienneté.  Au-de- 
vant d'elles  se  trouvent  les  schistes  et  les  calcaires  primaires 
(intermédiaires)  de  la  chaîne  basse  d*£ski-Sagra.  Ces  dernières 
roches  prédominent,  et  sont  compactes,  grises,  noires  ou  rou- 
geâtres  et  à  petits  filons  spathiques.  Le  schiste  est  gris^  noir 
ou  rougeâtre  et  en  partie  calcarifère.  Ce  dépôt  a  la  plus  grande 
analogie  avec  celui  entre  le  Yardar-Sarigoul  et  Trojak. 

Dans  la  chaîne  cô'tiëre  de  la  mer  Noir ,  les  montagnes  boi- 
sées^  entre  Earabounar  et  Fakhi  sont  composées  d'alternats  de 
schiste.gris,  noir  ou  rouge,  en  partie  calcarifère ,  de  calcaire 
compacte  gris  et  de  grès  gris.  Or,  ce  terrain,  ressemblant  beau- 
coup à  celui  d'Eski-Sagra ,  lui  est  lié  par  des  buttes  de  cal- 
caire compacte  situées  à  1  1/2 1.  à  i'E.  de  Jeni-rSagra.  Depuis 
Fakhi  jusqu'à  Kirkilissé,  on  ne  voit  plus  que  des  granités,  des 
diôrites  et  des  gneiss.  Mais  en  se  rapprochant  du  Bosphore, 
it  TE.  de  Visa  et  de  Seres ,  on  rentre  dans  le  tet*rain  de 
sctâste  argileux ,  dç  grauv^acke  et  de  calcaire  qui  est  lié  inti- 
mement aux  roches  incontestablement  primaires  (iatermédiai- 
res)  sur  le  Bosphore.  ' 

Les  schistes  argileux  el  les.grauwackesdeBuyukdereet  du 
Bosphore,  contiennent  du  calcaire  compacte  foncé ,  dans  le- 
quel nous  avons  remarqué  entre  Buyukdere  et  Therapia 
^t.  Tarapia)^  des  Eucrines  et  des  Térébratules,  sur  la  côte  asia- 
tique dans  le  mont  du  Géant,  desProductuset  divers  Polypiers. 


GÉOIOOIE.  2SS 

M.  Strickland  y  die  en  outre  un  Asaplie  et  tes  genres  Spirifère, 
Attypa  et  Orihis.  Dans  Tile  des  Princes ,  M.  de  Verneuil  in-^ 
dique  des  calcaires  compactes  foncés ,  phylladifères  et  très 
tourmentés.  Ces  roches  contenant  des  Cariophyliies ,  sont  re- 
couvertes de  quarzttes»  de  grès  et  de  schistes  lalqueux. 

Dans  le  S.-O.  de  Servie»  les  schistes»  les  grès  et  les  calcai- 
res associés  aux  serpentines  ont  des  caractères  très  douteux 
qui  empêchent  de  les  classer  définhivement  dans  le  sol  cré- 
tacé ,  comme  de  les  compter  parmi  les  dépôts  intermédiaires. 
Il  est  possible  qu'il  y  ait  aussi  des  roch^  semblables  dons  bi 
chaîne  valaque. 

Position  des  couches*  —  La  direction  assez  générale  des 
coudies  de  schistes  et  de  calcau^e  énumérés»  est  celle  du  N.au 
-S.  dans  la  Turquie  centrale,  eh  du  N.-O.  au  S.-O.  dans  la 
Thrace.  Ainsi  entre  Pristina  et  Guilan,  on  trouve  pour  la  di- 
rectioB  des  schistes  N.-S.  ou  N.  3*-0.  à  S.  3^-E. ,  avec  une 
inclinaison  fréquemment  a  TË.  Entre  la  plaine  dé  Sinitza  et 
ceHe  de  Soua-Rieka ,  la  direction  des  schistes  est  du  N.-N.-E. 
au  S.-S.-O.  avec  une  inclinaison  au  N.-O.  Dans  la  partie  mé« 
ridionaledu  Schirena-Pianina ,  les  schistes  courent  du^N«  au 
S.,  et  les  calcaires  au  S.-O.  de  Kafadartzi,  et  à  TO.  du  Yardar- 
Sarigonl ,  ont  la  même  direction  avec  une  inclinaison  à  TE. 
Les  masses  calcaires  du  mont  Koziak,  près  de  Trojak,  ont  l'air 
de  courir  du  N.-E.  au  S.-O.,  et  la  dolomie  de  Plevat  environ 
de  même.  D*un  autre  côté,  la  direction  des  couches  indiquées 
dans  la  Thrace  est  bien  plus  voisine  d*êtreO.  et  E.,que  N.  et  S. 

Classement.  —  Nous  ne  pouvons  définitivement  classer  que 
les  dépôts  du  Bosphore,  puisque  eux  seuls  indiquent  par  leurs 
fossiles  le  système  silurien.  Il  paraît  assez  probable  que  le 
reste  des  roches  schisteuses  et  calcaires  de  la  Thrace  font  aussi 
partie  des  terrains  primaires,  et  rentreraient  dans  le  système 
cambrien,  assises  inférieures  aux  roches  coquillières  du  Bos- 
phore. D'un  autre  côté,  nous  ne  pouvons  pas  nous  aventurer 
à  prononcer  sur  l'âge  précis  des  autres  dépôts  schisteux  se- 
mi-cristallins de  la  Turquie.  Il  nous  suffit  de  les  avoir  si* 
gnalës  à  ruttenlion  des  futurs  observateurs. 


Zé 


SSU  TUBQIflB  d'BOROPE. 

Aufi«  loiue  ia  TilrqtHe  d'Europe,  on  lie  trouve  pM  de  dé- 
pôts qu'un  pui«$«  dunser  Avec  c^r litude  pôrmi  de§  târraimi»- 
eôndfiir#$  îiifên>uri  à  Ia  crtite»  La  sdtiia  e^ceptioB  tvsM  sur 
I09  bord&  d«i  Ddmubet  ^ntr e  Dr ^nkova  6i  I»la»  •  où  dai  gnàs 
rott^aft  sont  dcoompagoéA  de  porpliyre  qùar^ifièrfi  et  de  brè^ 
plieé  porp^yrtque»^  qui  ont  bien  Toir  d<^  faire  partie  du  grée 
roM^  secondaire  supérieur  oui  houillères,  Ce  qili  vient  «ui^ 

(ontcorrober  cetle  idée  est  Texistence  des  hQUJl|èreil  véritllr 

\^^  à  ^euersdorff  dans  le  Bannat,  et  le  prolongement  do  ces 
diipOts  jusque  près  du  Danube»  ATO*  et  au  Nt^.  déJUUMidia, 
if  y  a  aussi  à  ci&té  des  gnâiss  ua  dépôt  d'areile  soliisiaiise  » 
dinnjfère,  qui  paraîtrait  faire  part.'«  dm  m4me  leri^aini  <ia  nn 
dire  fort  voisin.  Ces  roches  anoiennea  sont  environnées  de 
n)on(a0nes  de  calcaire  compacte,  qui  semble  offrir  ded  oarao- 
tères  le  rapprochant  de  la  craie  1  plutôt  que  de  tout  autre  ler^ 
rain.  - 

Iï;)i  avançant  dans  la  Servie  •  on  ne  voit  plus  rien  de  saia«- 
blabloî  quoiqu'il  y  ait  des  erès  ntinéralogiquemont  rouges  n 
'lopolnitM  au  ^'^%%  de  Gornioki  à  Siatova.  entre  Lioukova  «t 
te  couvent  de  &veu-Petka  «  sui>  le  Moutnitsobka-^Rieiia  i  aioii 
qu^uu  S,*K.  et  à  TK»  de  BaniUi  près  deNiscb*  Mais  œs  dernières 
roches  paraîtraient  lEiiire  partie  de  la  mâme  formation  que  les 
oakiûresqui  les  entourent*  Cette  absenee  de  tant  dedi^pdts  «§<- 
eondoires  reeonnup^nillenrst  indir|ue  que  ia  Turquie  d'Europe 
durant  une  grande  partie  de  Tépoque  secondaire  s*eit  trou^^is 
dans^ne  position  exoeptionnelle,  dans  des  eireonstinioifiaHb- 
trairrs  %  tout  dép6t»  Pourraitri>n  suppo^nr  que  déjà  éinergée 
après  la  (In  de  la  période  primaire  (intermédiaire)  «  nlle  n'ait 
éprouvié  une  immersion  eonsidérable  qu'avant  l'époque  orétooée 
la  plus  ancienne?  Cet  accident  géologique  de  la  iorquie  eot 
d'autant  plus  particulier  %  qu'il  s'étend  à  Topcident  de  rAsie^ 
Aiineuro»  et  peut  aider  à  foire  comprendre  la  formation  ^m^ 
mer  et  deOétroitsà  la  plaoo  d'uneiignasde  i^NinducoitiiAe»^, 


qui  iitfl  i^Sêemt»  dêrnièrttcôninieà  i^fio^Diio*  U  pmmttiHi 
ëmersion  et  înutieraion  avait  dA  foqdîtidr  oôiMidéralitêment  l# 
ftol,  d^  manièPA  qu'à  ki  seconde  émepsion  des  pofdoni  de  conil* 
nent  n'ont  pu  se  soutenir,  et  S0  sont  ûbtm4^  dons  le  fond  de4 
BMfs»  «0  iauient  çà  ei  ià  de«  Iles  ooinme  témoins  de  oe  désastre. 

$  4.  Grande  ferawtien  orileefe. 

I4p.  lyttèma  orétaoé  àm  Alpes  et  dd  rfidrape  miMdionftie 
OÇQ9P9  «A  Turquie  unn  platse  énorme  i  et  y  o  été  méenMu  eeu- 
veilMu^u'û^i  •  P^ra»  qu'on  n*a  pas  encore  étudié  auffisnminent 
lei  T^rié(é«  e(  lei  métomorpboMi  que  présente  gatte  suite 
(}'mmfQiP$  dépâ(«<4réii(»céi  et  culcajre^  Depuis  lon{;<«4emps 
oncgpiuiisiaitf  le  Ion0de  i'Adrie(it|ue>  le  lystème  créiaoéiî 
Ifummulite»!  mm  M  D'y  r^ttaobeit  pfti  iouiei  em  roobes  du 
8,»04  d^to  IfoCiédaiae,  duPitide  (4)>  du  pays  dei  Uyràitesi 
4u  MieuMnegrOi  de  la  Croatie  i  de  la  Bufinie  ^  de  la  Servie  «  df 
Ifi  Mœ»ie  Pf  ieiitale  ei  du  Balkant 

Le  système  préueé  parait  pouvoir  le  diviier  en .  treis  ou 
quatre  mesff^si  sdviûr  :  u»  eu  deqx  terrains  aréueeéa  avec  peu 
de  calcaire,  un  terrain  très  calcaire  et  souvent  à  Hippurites*  et 
m  ternie  très  ri^be  ee  Nummulitas.  Il  sembieroit  bien  que  oes 
trois  roassifi^  de  couobes  le  sucoèdi^nt  dans  un  ordre  d#terit)iiié« 
Ainsi  dans  toute  la  Turquie  les  seltistes  eriiuiliins  ou  semi*- 
cristailina  «  comnoe  base  des  dépôts  crétacés  •  ee  vienneAt  en 
Gent4Ct  qu'avQp  les  roches  è  Hippuritei  s  uiais  «i  le  système  à 
Nunf)i^Hlites  parait  ainsi  postérieur  à  celui  à  HippuriteSi  ailleurs 
op  trqqve  m  mélan^Fe  de  pos  deui^  fossilesi  Si  TËpire  est  sur- 
tout wmruttliliqtiei  le  Piede  parait  offrir  ce  et  là  des  Audistes, 
et  «n«deeà  de  iê  chaîne  la  vallée  du  Caebia  offre  des  Numou^ 
UtePi  sans  qe'oii  puisse  dire  que  tel  dépât  est  plus  nederiie  np 
{dus  anciep  que  i'eutre«  Un  terrain  crétacé  erénecé  aereit  le 

(I)  M*  Ponqueville  uralt  bien  reconnu  que  «  le  Pihde  étaft  plus 
»  que  se«ondsiM  et  postérieur  eu  Mont-BIsne,  au«  Alp«s  et  at» 

^  Pyrénées.  »  (  Y^^fm  Voyagé,  ^eli  II  »  p>  4if  «  )   • 


236  TURQUIE  d'CUROPC. 

plu$  récent»  du  moins  d'après  ce  qui  se  voit  dans  leBalkan 
et  les  Garpathes,  tandis  qu'en  Servie  et  en  Transylvanie  on 
autre  a  Tair  plulôt  plus  ancien.  Au  milieu  de  tout  ce  vag^ué  il 
vaut  mieux  avouer  qu'on  n'a  jusqu'ici»  sur  l'ordre  de  succession 
de  ces  systèmes ,  que  des  présomptions  et  des  analogies  plus 
ou  moins  plausibles ,  parce  que  ces  dépôts  sont  sur  une  trop 
grande  échelle  pour  qu'on  ait  pu  encore  arriver  à  leur  connais- 
sance  entière.  11  est  mém^e  très  possible  que  les  localités  di- 
verses ont  exercé  une  influence  marquée  sur  leurs  variations. 
Le,  terrain  arénacé  constituerait  dans  le  centré  de  la  Tur- 
quie »  le  milieu  de  la  Servie ,  et  certaines  parties  de  la  Mœsie 
orientale»  surtout  entre  Pirot»  Kostendilet  Doubnitza.  Fau- 
I  dra-l-il  en  détacher ,  par  la  suite  »  les  roches  de  la  Mœsie  » 
pour  en  faire  un  équivalent  du  terrain  néocomien?  c'est  ce  que 
décideront  les  futurs  explorateurs.  Le  Balkan ,  cei^taines  mon- 
tagnes du  Pinde ,  et  la  Transylvanie  en  seraient  en  grande 
partie  formés»  tandis  que  la  Bosnie  et  la  Croatie  offriraient  le 
grand  terrain  hippuritique  dans  son  développement  le  plus 
étendu ,  et  seraient  séparés  du  terrain  précédent  par  des  alter- 
nats arénacés  et  calcan*es»  occupant  surtout  beaucoup  de 
places  sur  les  deux  rives  de  la  Drina ,  au-dessus  de  Goresda. 
Ce  même  terrain  formerait  une  partie  des  montagnes  du  S.-E. 
de  la  Servie»  de  îa  Bulgarie  occidentale»  et  disparaîtrait 
presque  dans  le  Balkan ,  en  constituant  au  contraire  d'énormes 
masses  dans  la  chaîne  valaquo-lransylvaine.  Il  existe  aussi 
dans  le  S.-*0.  dé  la  Macédoine»  dans  le  Pinde»  autour  du  lac 
d'Ochrida  »  sur  lé  Drin  noir ,  et  dans  le  pays  des  Myrdites. 

Quant  au  terrain  nummulitique,  il  comprend  toute  l'Epire  » 
à  l^xception  du  Pinde»  la  partie  basse  de  l'Albanie  moyenne» 
la  portion  de  l'Albanie  septentrionale,  à  TO.  duMyrdita,  une 
partie  du  bord  oriental  du  bassin  d'Ipek  et  de  Djakova»  tout 
le  Monténégro  occidental  »  la  Basse-Herzégovine»  le  territoire 
de  l'ancienne  république  de  Baguse ,  le  littoral  de  la  Dalmatie» 
et  une  bonne  partie  de  Tlstrie.  En  Bulgarie  il  serait  représenté 
par  d'énormes  masses  d'Orbitolites»  au-dessus  desquelles 
viennent  les  couches  de  la  craie  verte,  avec  les  fossiles  propres 


à  ce  ter t*aiii^  et  h  craie  ordinaire  ou  supérieure ,  deux  lerrakis 
qui  manquent  dans  tout  le  reste  de  la  Turquie. 

Nous  diviserons  les  dépôts  crétacés  de  la  Turquie  en  deux 
massifs,  savoir  :  le  système  crétacé  de  la  Turquie  orientale» 
ou  du  Balkan  et  de  la  chaîne  valaque  ;  le  système  crétacé  de 
la  Turquie  occidentale ,  ou  le  véritable  type  alpin  de  ce  sys* 
tème,  auquel  nous  joignons  provisoirement  en  appendice  les 
dépôts  environ  du  même  âge  de  la  Turquie  centrale. 

4.  SYSTÈME  CRÉTACÉ  DE  LA  TURQUIE  ORIENT  AIE  OU  DU  BALKA!l. 

« 

L'Hsemus  est  la  contre-partie  des  montagnes  de  Kronstadt» 
des  défilés  d'Oitosch ,  de  Boza ,  de  Tomos  et  de  Toerzburg , 
en  Transylvanie.  Les  dépôts  crétacés  inférieurs  y  paraissent 
appuyés,  dans  les  deux  chaînes,  sur  des  terrains  schisteux 
cristallins.  La  chaîne  valaque-transylvaine  a  des  masses 
énormes  de  calcaire  à  Rudistes  et  Nummulites ,  tandis  que 
dans  le  Balkan  il  n*y  en  a  qu'une  moindre  épaisseur ,  et  que  les 
roches  arénacées  y  dominent  comme  dans  les  Carpaihes.  De 
plus  la  Bulgarie  n'offre  pas  seulement  les  assises  inférieures 
du  sol  crayeux»  mais  aussi  les  parties  supérieures  de  ce  sys- 
tème, telles  qu'on  les  connaît  dans  la  zone  moyenne  de  PEurope. 

A.  Système  crétacé  inférieur. 

Les  roches  arénacées  de  THaernus  offrent  des  grès  à  pâle 
argilo-cakaire,  plus  on  moins  micacés,  feuilletés  et  gris  ou 
bleuâtres ,  des  grès  quarzeux  plus  ou  moins  grossiers ,  blan- 
châtres ou  jaunâtres,  et  rarement  à  particules  vertes ,  des  ar- 
giles marneuses  ou  calcarifères  plus  ou  moins  feuillelées, 
grises-noires  ou  bleuâtres. 

Dans  ces  roches  se  trouvent,  comme  couches  subordonnées, 
surtout  inférieures,  quelques  poudingues  à  fragments  de  ro- 
ches schisteuses  cristallines^  de  schistes  argileux^  de  quarz,  de 
manière  à  ressembler  minéralogiquement  à  certains  agglomé- 
rats des  grauwackes,  comme  c'est  le  cas  dans  la  gorge  boisée 
qui  conduit  an  haqt  du^Balkan  entre  Islivné  et  Baschkoë.  Enfin, 


àfi^  caleairescompacie»  bouts  ,  gr»  on  btmchAtres  vie»Qei>l  se 
placer  aussi  quelquefow  w  gFaads  maMîfei.  ftu  ittSieti  d«  ce» 
«llernaUves»  ea  y  produisant  des  crêtes  {>las  élevées  que  eelles 
à  Ie4tf  pourtour^  des  esearpemeotA  et  çà  et  là  des  défiler  pitto* 
i^BsqueSr  comiae  au  S.  de  Lovdscha  f.  à  Temova  (s*  Trma}^ 
entie Selfi  et  Kolibola »  au  S.  de  Gabrova^  enire  Oerbendk 
Keui  et  Ëski-Dj|0ttmaa  (le  vieuiL  vendra)  »  entre  K.eiiroukJheii 
et  Jedekmalet  à  6  L  au  &.  de  Sehouirda« 

Les  murailles  de  rochers  composés  d'autres  roches  créta- 
cées que  le  «îfAkaire,  m»!  um^xsUeiU  mre  ;  ileHpréMUé  quel- 
quefois par  des  masses  de  grès  quarzeux  ou  vert  fortement  ag- 
ffMim  ccflHDe  fui  It.'-N.'^E^  àB  Mawii  oà  de»  eacorpements 
tpvmfoMt  N»  temnefit  les  cou trc*-f ot U  uftpes  éteté»  diiBbiltuni 
ti  foirnimt  la  oréée  M  N«  de  Kasatt,  de  Yrebiiatel  d«iT9cl» 
JUIfiA^atto 

Auteurs^  oa  trosve  awsl  qnc^uef aie  te  ioe^  dee  lefi^eiNs 
des  recbers  cmipés  a  pie  et  eoatpoié&de  gvèseid'argHM  mm^ 
Aetises  eoomele  I0B9  do  petit  Isker^  esire  Eiropei  ei  Vilmr, 
et  N»  de  ce  dereier  vilagey  à  Yeitehem  an  pied  sepieâf  riofiàl 
de  raféte^seeunet  de  BaUcn  d^Mvaé  »^  au  Sw  ée  Ses^m ,  mt 
If  Akaii-KeflHsGhSi^  sur  le  tcrresi  de  Mbikeiale  ei  Mr  ^eta)  m 
f^  de  rai4(e*aeniiie^  prèsr  de  LopeiaeeMui  dp*»  te  BMkan 
oriental. 

Fossiles.  —  Les  njches  arétiacëés  conlfeûnent  rarement  des 
pétréfactions.  Nous  y  avons  vu  dans  des  argiles  marneuses  et 
des  grès  marneux  très  fins  des  impressions  de  plaeles  à4  k  au 
S.  de  Scboumia  ainsi  quà  Jedekmale  et  dans  1»  vallée  deLe- 
poutschka.  Ces  restes  de  végétaux  se  trouvent  même  dans  des 
grès g^ossierssur  la  pente méridienalede raréte-soflmetdnBal* 
kan  au  S.  de  cette  dernière  vallée.  Nous  y  afwns  aussi  retreeeé 
les  Fucoïdes  caractéristiques  {F^  intricatusp  œqHaU&^Jureatus 
Br.),  qui  se  sont  surtout  conservés  ;.  ils  ressortent  bien  à  l'œil 
dans  certaines  couches  arg^io-maroeuses  qu'on  peut  aisément 
négUger  d'examiner^  comme  à  Booratlare,  à  Aidesy  ete.r  A 
Karosou-Felar»  près  d'Osmai^azar»  nous  avons  reeueiMi  auiBsi 
des  impressions»  peut-étce  d«  Fuooid^  «u^  ^^  m$immi^h 


Triera  U  y  s^  (]a9  aggloKoéraUi  ()tti  offreni  q^id^tit^  fos$il6^ 
^U  <|ue  de&TérébratiàleS|  des  p«Ut&  Peignes  e(  d'anii^  b^ 
Yohea  ior^j^u'iU  se  trouvent  près  4e  cakairos  eo^MÂUki^,  eommp 
c'est  h  c^ft  pour  certaine  agpëg;a&  à  poMita  verts»  qui  «lUer-* 
oeott  sur  la  peAtQ  toéridicoale  du  IkiLk^ua  ori^Dtal»  avec  dit) 
gré»  ^arseiiix,  et  des  calcairea  à  Pel  y piers  et  Qr bitoUfe^* 
.   Les  roches  cak;^ii-es  soat  le  dépôt  pi*iri€ip;4  ^Si  fomlm  ^ 
sjfttèn;^  créueé  inferieurt  I^i^»  le»  pariiez  (es  pliH^  htm^ 
dj^  syst^Hio,  les  cukaîres  elfrent  4e%  &dgiMS|t4  de  Rudî^te^^ 
des  Huj^Oreft  crétée&t  tles  Écbiuidées ,  etc.  «  €Ottiii«M&  éê 
GaWûwu  Sur  u|iQflrt»ia  boriiiott.céotogki^e^  fim  élevé  d»i»  lu 
série  de&  ceocbes,  les  cs^lcaûes  S(ont  pétris.  d'OrbitoblH  emmè 
^jMûur  de  La^dftcha.  Ces  pui&s^^tt^  imm»t  d&  cai<aMre  bUm« 
cb^re  s'étend^  de  là  vers  Ticaava„à.  l'Or  ^  au  &.-£»  d'Ëifct- 
I^îeiJUtta^ii  et  {dus  a,u  &  Ces  OrbitoUtesappartie^D^^i  à  itii^ 
sou^MIa  espèce  ieférieareBieBi  plus  cenÂq^  fue  eelito  <ie>  hi 
p^^du  B)hi6i»eet  que  nous  appeUeron^  OrbitoUtes  Mg^iHea. 
JP^  $ettt^asso€îées  ^ vec  des  débris  d' JÈdiipdée^g  de«  SflrptihN», 
^qff^lqu^  Polypiers  i  ei  uéne  des  petites  biv^v^  brisée»*  Ab 
sortie  s#pleatrk>Bale  dq  déilé^  de  Uxvdsehdn  Ofjk  iieS'Vetl  tq^iMér 
swr  iwe  caeçhe  d'argilt  maraieuee  grisai,  qi^i  eofUJent  aoai^  «les 
pétrificatioASi.  et  mette,  des  ossant^ti^  de  repiHe»  mm  qne 
d|B^d^9A*^  Sur  le  pkieau»  aa  Su  de  Lomdsebat  hieeleeîffe  à  Olr- 
iMteUlis  alfiare^  avee  i^  crée  ealeerifières» 

Le^  viltage.  de  Yikrar  est  aii  piedr  de^  elOitdgiM)»  oripM^  «t 
boisées  »  i  l'eairée  méridionale  d'uA  beat*  d^lé  par  lequel:  le 
petit  kker  vtÎDiiidre  eo^serpe&4aiit  la  graiid  bkev^  Oes.  booss 
<^i&  4»  cakaim  foocé  y  a)tep&etti.ajv^«  d«  eaidsaive  aréw|iié 
grist  àm,  9S^  maroeux  et  des.  a^giJieSi  m«ii»m0i^.  CertaMts 
couches  calcaires  sont  remplies  der  i^«^ltegils  iilesl  sfloliiiiéy 
^l&  que.  der  grosses  HuUres,,  de»  Pia{pos4^»||ies,  des:ip«ig)ties^ 
des.N^aice^it  des  coquilles  turrigulées»  ^%  CariopbjdiiiCi^  et 
d'autres  Polypiers,,  aipsi  qea  des^feagments  d*6ebiiiedei!iiifr. 
11  y  a  d^'aiilves  couches  qui  soat  remj^lî^s^  dc^  c^s  eoi^  be^- 
^iiu^senabiables  à  cevi^de  g^ytnJByrff  mmm^  de  l>fa^ttfili;;iHi  et 


ment  »  on  trouverait  certainement  des  localités  où  ces  fossileé 
seraient  fociles  à  extraire  séparément,  et  déterminables  comme 
espèces.  Ce  massif  se  prolonge  à  TE.,  ù  Jabianitza,  et  de  là  à 
travers  la  vallée  du  Vid ,  vers  Tetova ,  et  à  travers  celle  de 
rOsnoa»  vers  la  Kalojeritza  et  Trojan.  Sa  continuation  se  re- 
voit au  N.  de  la  vallée  de  Rolibola ,  sur  la  roule  de  Selvi  à 
Gabrova»  au  S.  de  Kasan,  etsur  Taréte-somnietauS.  du  Lo- 
poutschka-Rieka.  k  l'exception  de  cette  dernière  localité» 
ces  calcaires  inclinés  au  N.-O.  présentent  partout  des  escarpe- 
ments tournés  vers  le  S.  ou  vers  le  sommet  de  la  chaîne ,  et 
forment  des  crêtes  s'élevant  de  500  ou  i  ,000  p.  sur  les  val- 
lées longitudinales  qui  sont  sur  leur  versant  méridional. 

Position. — Les  meilleures  localités  pour  étudier  ce  terrain 
paraissent  être,  pour  les  masses  inférieures,  le  Balkan  d'Islivné 
et  les  bords  du  Petil-Isker  depuis  Etropot  ;  pour  les  masses 
moyennes  et  supérieures,  les  défilés  de  l'Osma,  au-dessus  de 
Lovdscha,  les  bords  du  Rousita,  auN;  deGabrova  et  le  Balkan 
oriental.  H  est  évident  que  cette  formation  crétacée  constitue  en- 
tièrement cedernier^et  repose  sans  intermédiaire  sur  les  dépôts 
bien  plus  anciens  du  Haut-Ba^kan,  tandis  que  probablement  une 
superposition  semblable  est  cachée  à  TE.  sous  les  terrains  ter- 
rains tertiaires  et  ignés.  C'est  donc  les  dépôts  crétacés  qui  ont 
donné  aux  crêtes  de  TH^emus  la  forme  d'un  toit  incliné  au  N., 
en  le  privant  de  contre-forts  au  S.  Au-devant  du  Haut-Balkan, 
depuis  Etropol  à  Islivné,  il  n'est  pas  toujours  aisé  de  trouver 
ses  dernières  limites  inférieures ,  parce  que  le  sol  ancien  se 
compose  au  N.  déroches  arénacées  et  schisteuses,  qui  ont 
quelque  ressemblance  minéralogique  avec  celles  de  notre  for- 
mation. Nous  allons  à  cet  effet  détailler  les  coupes  principales 
du  Balkan,  en  allant  de  l'O.  à  l'E. 

Coupe  du  Balkan  d^ Etropol  à  Loifdscha  et  Ple^ma,  —  Le 
Balkan  d^Etropol  n'offre  au  S.  que  des  micaschistes  et  des 
schistes  argileux  noirs  ou  rougeâtres,  courant  du  N.  au  S.,  et 
îuclinant  à  TE.  ou  à  TO.  Sur  le  haut  du  col,  les  schistes  admet- 
tent entre  leurs  couches  des  grès  très  durs  ou  des  espèces  de 
quarziles  fins»  et  ont  une  direction  N.-O. — S.^E«  En  desceh- 


GÉOLOGIE.'  iH 

dant  cette  montagne,  on  longe  le  vallon  du  Pëilt  Isker,  cou-^ 
fant  d*abord  à  TE.,  puis  au  N.  et  N.-O.  à  3/4 1.  avant  Eiropol. 
Le  schiste  y  contient  de  grandes  masses  de  calcaire  compacte 
à  veinules  spatliiques.  Des  minerais  de  fer  accompagnent  ça  et 
là  ces  roches,  qui  embellissent  par  leurs  défilés  et  leurs  escar- 
pements les  montagnes  au  S.  d*Etropol.  Au  N.  et  à  TE. 
d*EtropoI,  on  ne  voit  plus  de  si  hautes  montagnes  qu'au  S. 
et  S.-O. ,  et  te  torrent  du  Soua-Rieka  sort  au-dessus  d*ïl- 
tropol  d'une  vallée,  courant  de  TO.  à  l'E.,  et  vient  joindre  le 
Pelit-Isker,  qui  se  dirige  depuis  là,  du  S.-O.  au  N.-E,  Un 
autre  cours  d'eau  plus  petit  se  rend  dans  llsker  depuis  TE., 
et  ces  deux  afBuents  occupent  le  fond  de  l'échancrure,  qui  pa- 
rait séparer  les  formations  anciennes  et  nouvelles. 

Au  N.  d'Ef  ropol,  les  hauteurs  sont  formées  d'alternats  de 
girès  grossier  gris  et  de  schistes  minéralogiquemenl  semblables 
à  des  grauwackes  schisteuses.  L'isker  entre  bientôt  dans  une 
espècede  canal,  bordé  de  murailles,  composé  de  grès  marneux 
incliné  et  de  50  à  50  p.  d'élévation.  A  1  3/4  I.  d'Etropol, 
riskef  reçoit  un  potit  cours  d'eau  venant  de  l'E.  Plus  loin,  à 
2  1/4 1.  à  2  1/3 1. ,  les  torrents  du  Lepen  et  du  Brousinenska- 
Rieka  viennent  joindre  au  S.  cette  rivière,  en  exposant  aussi 
dans  leurs  lits  des  coupes  de  ces  grès^  alternant  avec  des  ar- 
giles marneuses  foncées  et  des  calcaires  arénacés.  Leur  încfi- 
naîson  est  faible  et  à  l'Omet  ils  courent  del'O.-S.-O.  àl'E  -N.-E. 
en  décrivant  quelquefois  des  ondulations  comme  dans  lesCar- 
pathes.  Les  grès  donnent  d'assez  bons  matériaux,  les  compactes 
poul*  la  bâtisse  à  C4iuse  de  leur  tendance  à  se  diviser  en  parties 
quadrangulaires^  et  les  schisteux  pour  la  couverture  desi 
toits. 

Un  troisième  torrent ^  venant  du  N.-E.,  vient  encore  se  jerer 
dans  risker,  qui  est  bordée  au  S.  ou  à  l'E.  par  une  espèce  de 
plateau  légèrement  bosselé ,  tandis  qu'au  N.  ou  à  l'O.  il  y  a 
des  hauteurs  un  peu  plus  grandes  et  déboisées.  Une  grande 
plaine  bien  cultivée  forme  les  abords  du  village  de  Vikrar,  placé 
au  pied  d'une  chaîne  de  montagnes,  s'élevant  à  8  ou  900  p. 
au-dessus  de  la  vallée  du  Petit-lsker^  et  offrant  une  pente  en 
1,  i6 


â42  TURQuzig;  d'europe. 

gradins  çà  et  là  avec  des  escarpements  ou  des  foréts«  L'Isjker 
traverse  ces  crêtes  par  un  défilé  tortueux  et  boisé,  courant 
d'abord  au  ^.0.,  puis  de  !'£.  à  FO.,  enfin  de  jiouveau  au 

Ces  montagnes,  dirigées  presque  de  YO*  a  TE.»  sont  compo- 
sées d'alternats  de  grès  marneux,  d'argile  calcarifère  et  de  cal- 
caire compacte  grisâtre,  en  partie  arénacé  et  coqulllier.  Cette 
dernière  roche  y  prédomine  par  ses  puissantes  assises.  L'in- 
clinaison y  est  auN.*0»  sous  30à55\  Depuis  Yikrar^  ^n  a 
une  belle  vue  sur  le  Ilaut-Balkan^  dont  les  sombres  forêts  soot 
couronnées  de  pâturages  verts,  et  on  observe  très  bien  qu'il  y 
a  entre  cette  chaîne  et  celle  de  Vikrar  une  vaste  échancrure»  oc- 
cupée par  des  vallons  et  de  très  basses  hauteurs.  Si  on  longea 
l'Ë.  les  crêtes  de  Yikrar  jusqu'à  Jablânitza,  on  se  rend  de  la 
vallée  du  Petii-Isker  dans  une  autre,  dont  Teau  coule  de  1*0.  à 
r£.  et:reçoii  des  afflu<;uts  du  N.,  mais  plus  loin  elle  se  dirige  du 
N,-0.  auS--E. 

En  allant  de  Jablanitza  au  N.-Ë,,  on  traverse  un  col  bas, 
composé  d'alternats  de  marnes  schisteuses  et  de  calcaire.  Après 
cela  on  parcourt  en  partie  un  vallon,  courant  de  l'O.  à  !'£•  ; 
on  l'abandonne  pour  gravir  sur  la  hauteur,  qui  le  borde  au  S., 
on  traverse  de  nouveau  un  col  bas,  composé  de  calcaire  com- 
pacte de  teintes  claires,  et  on  descend  dans  la  vallée  du  Yid, 
qui  *est  à  3  l  de  Yikrar.  Celte  dernière,  remplie  de  cailloux 
de  roches  schisteuses  cristallines  et  en  partie  talqueu^es, 
^st  entourée  de  basses  montagnes  de  100  à  200  p.  A  1/4 1.  à 
YE,  du  Yid  est  la  KaIniL^a,  qui  court  d'abord  du  S»  au  N.,  puis 
de  TE.  à  l'O.  pour  aller  joindre  le  Yid»  On  y  voit  des  grès  gris 
plus  ou  moins  calcarifères,  courant  N.-O. — S.-E.,  et  on  arrive 
bientôt  à  Isvor, 

En  remontant  cette  vallée  longitudinale,  on  ne  trouve  que  des 
alternats  de  marne  schisteuse  arénacée  et  de  calcaire  gris  noirâtre 
courant  de  l'O.  ù  TE.  Elle  est  séparée  de  celle  du  Sopotska- 
Rieka ,  autre  affluent  du  Yid  et  situé  plus  au  S. ,  par  un  petit 
coude  ou  défilé  N.-S.  A  Sopot ,  dans  le  Sopotska-Rieka ,  les 
grès  contiennent  çà  et  là  des  calcaires  arénacés  plus  ou  moins 


micacés  et  à  cpqpîHages  bivalves  ayant  copservé  l^uru  |^3M  i . 
roches  qni  me  rappelèrept  certains  grè^  verts  de  Courç^jles  > 
près  de  Beauvais.  li  y  a  aussi  des  ^r^s  à  fr»)g[nqe9^$  (I9 
marne  gris  foncé^  qui  ressemblent  tout-^-fait  ^  ({6$  Wollisç^^^ 
Ce$  couches  coureqt  du  N.*0.  au  S^S-i  çt  jnclipenl,  ^u^^r^ 
sous  55^.  . 

Poiu*  aller  depuis  là  à  Lovdscha,  il  faut  Ionç^r  up^  dMlff^ 
vallée  qui  se  dirige  de  1*0.  à  TE, ,  en^-deçà  du  cppdp  s^ptqptriQadl 
du  vallon  de  Sopot,  et  après  SS  ),|  on  traverse  ^u  N.r£,  ppQ 
colline  à  bocages.  Depuis  ce  point ,  on  a  une  vue  çji^r  )0S  0)pn(d'^ 
gnes  boisées  de  800  p.  d'élévation,  qui  bordent  au  S.  1«|  cw^ 
tinMatiôp  orientale  de  cette  V9llé^.  Une  espèce  depfateau  pn 
partie  cultivé,  en  partie  coMvert  de  bpcages ,  çpqduit  à  hYQV$ 
et  ne  laisse  apercevoir  que  quelques  grqs,  ipfjigjs  surtout  (}^s 
argiles  marneuses^  rouges,  et  dy  calciu'rç  ji^répacé  iftclifl^ot  gjji 
N.,  et  courant  du  N.rE.  ;iu  S.-Q.  A  Isyor,  on  r.eyoit  Jçç  ||]ié0)j9§ 
marnes  avec  un  peu  de  silex.  A  Mirl^oyp,  il  y  A  iie$  filtj^rPîlM 
dé  ces  marner  avec  des  grès-molassies,  et  bientôt  p»  nfi  yojt 
plus  que  des  alternatives  de  marnes  schist<euse,s  grjsâtr^$>  AYj^6 
du  qalt^ajre  compacta  gris4tre  ou  blapch4trf  h  Orbi|^lilW| 
rinch'naison  y  est  au  S.-O. 

Ce  sont  ces  dernières  roches  quiforqieQ.t;^utpiir  d^  ]L»pv4s<çbg 
les  plateaux,  les  défilés  pittores£[ues  de  l'Ostim  1 1^  §(ïï&^^  f^ 
lé  sol  dçs  beaux  jardins  en  amphithéâtre,  qui  bprd^enit  ^^  ^,  la 
pl^iiie  s'étendant  au  N.  de  Lovds/cha..  Al^  sortie  $ep,teQtrJo^9]0 
de  celte  ville,  on  voit  sur  la  rive  orjentaie  diç  TOsin?  ^  9r-9 
giles  niarneuses  bleues,  coquilliçr^s,  5gpppJrt^r  J^s  tpi^ 
railler  du  calcaire  à  Orbitoliies^.taqdj^qu^  sur  le  bord  opposé 
on  trouve  du  grès  calcaire  coquillier  inclinant  jî^U.N.rO,  Apr^s 
avoir  traversé  cette  plaine,  courant  d*0,  4  TE.  et  /çpuy^r.te  ^ 
pâturages  secs,  on  arrive  k  deux  pçljtiB^  éfl^nenqes  qui  pr^oè? 
dent  une  crèle  basse,  dont  Iç  plus  haut  pW.lea.ug  J^40P  Pf  4'^ 
lévatign .  On  n'y  Xro^uvç  que  des  ahernats  de  sabJl^,  d'ar^ilêfliaf^ 
neuse  et  de  grès ^  qui  renferment  ^(ès  Or.bitplitjQs  ^  q^lqn^ 
bivalves  avec  leurs  tests ,  sûnsi  que  dçs  petj^  iîM>l'i?^iUl<l  4^  kffisi 
bitumineux.  Il  y  a  aussi  du  grès  csJqjjrifèr*  WWP  à  pm»Hs^  um»f 


244  TURQUIE  d'europe. 

Depuis  là  au  Danube ,  on  n*a  plus  que  trois  collines  à  plateau  , 
dont  deux  précèdent  Plevna  ;  elles  ont  environ  la  même  consti- 
tution que  la  précédente.  La  vue  qu'on  a  depuis  le  sommet  de 
cette  dernière  est  fort  étendue  à  l'E.  On  distin{jue  bien  le 
cours  S.-O. — N.-E.  de  TOsma,  ainsi  que  les  plaines  du  Da- 
nube à  son  débouché  dans  ce  fleuve;  au  S.  se  présente  la 
ville  de  Lovdsclia,  à  Textrémité  d'une  crevasse,  dans  des  mon- 
tagnes pelées,  dont  la  nudité  et  la  »çinte  claire  ressort  sur  le' 
fond  vert  d'une  immense  quantité  de  vergers.  Le  fond  du  ta- 
bleau est  formé  par  les  crêtes  bleuâtres  les  plus  élevées  des 
Balkans. 

Coupé  depuis  le  Balkan  de  Tschîpka ,  à  LovdscUa  et  a 
TùTMva.  —  Lorsqu'on  gravit  péniblement  la  pente  méridio- 
nale, rapide  et  déboisée  du  Balkan  de  Tschipka,  on  voit  se  suc- 
céder des  alternats  de  micaschiste  et  de  schiste  argileux ,  des 
micaschistes  talqueux  à  gros  noyaux  de  quarz  avec  du  schiste 
siliceux  noirâtre  ou  brunâtre ,  et  enfin  des  micaschistes  quar- 
zeux  et  ferrugineux  en  partie  rougeâtres.  Au  haut  de  cette 
pente  se  trouve  un  gros  mamelon  de  calcaire  compacte ,  fen- 
dillé ,  gris  ou  noirâtre  et  divisé  en  lits  inclinant  au  S.  Quelques 
couches  de  schistes  argileux  ayant  la  même  inclinaison  le  sépa- 
rent d'une  roche  semblable  qui  forme  le  bord  méridional  du 
col  au-de*isus  de  la  nouvelle  auberge. 

En-deçà  de  celle-ci ,  cette  arête-sommet  présente  de  nou- 
veau, sur  l'espace  de  500f).,cles  micaschisfes passant  aux  talc- 
scbis(es,  et  à  grains  feldspathîques^  puis  des  schistes  micacés 
grisâtres  ou  rouges  mal  caractéiisés  et  passant  au  schiste  ar- 
gileux. De  ces  roches ,  inclinant  encore  au  S.,  on  passe  brus- 
quement à  une  épaisse  niasse  de  calcaire  compacte  grisâtre,  en 
partie  fétide,  dont  l'ihclinaison  est  septentrionale.  Si,  depuis 
ce  pinacle,  on  jette  les  yeux  au  N.,  on  dislingue  plusieurs 
chaînons  baisés  avant  leurs  têtes  tournées  contre  l'arête-sora- 
toet  et  leurs  pentes  inclinées  au  N.-O.  A  TE. ,  on  domine 
trois  petits  vallons,  et  à  TO.  une  grande  vallée  avec  plusieurs 
embranchements.  Partout  on  ne  voit  que  des  forêts  de  hêtres 
ou  de  chênes,  tandis  qu'une  sommité  un  peu  à  l'O.  a  pour  coa- 


GÉOLOGIE.  245 

ronne  un  pâtura{|fe  verdoyant.  L'arête  centrale  court  de  TO. 
S""  ^.  à  E.  5""  S.,  en  poussant  au  N.  des  ramifications  diri{][ées 
du  S.  au  N.  qui  enclavent  les  vallons  précèdent. 

En  descendanl  du  col  au  pied  de  cette  première  crête ,  on 
distîn(][ue,  à  la  place  des  deux  postes,  deux  petits  plateaux  qix 
des  corniches  en  échelons  Tune  sur  Tantre  ;  la  nouvelle  roiHe 
permet  d'y  bien  voir  les  couches  suivantes  :  entre  le  col  et  le  pre- 
mier plateau,  du  calcaire  compacte  gris  à  cassure  esquilleuse, 
et  du  schiste  argileux  gris  ou  calcarifère  ;  entre  les  deux  cor- 
niches surtout  des  schistes  marneux  micacés  inclinant  au  S.  : 
plus  bas  des  alternats  de  schiste  gris  et  de  calcaire  compacte 
gris  clair  et  à  fossiles,  des  alternats  de  schiste  rouge  et  de 
calcaire  compacte  argileux  gris  inclinant  au  N.  et  en  appa- 
rence sans  fossiles,  des  schistes  grisâtres  à  la  fontaine  «enfin  du 
calcaire  compacte  blanc  grisâtre  à  Huîtres,  des  schistes  argi- 
leux noirâtres  et  micacés  inclinant  à  TE.  On  se  trouve  alors  au 
pied  de  l'arête ,  et  on  atteint  la  vallée  du  Gabrova-Sou  (rivière 
de  Gabrova) ,  qui  vient  du  S.,  tandis  que  la  descente  du  Bal- 
kan  se  fait  par  un  vallon  très  court  courant  de  TO.  à  TE. 

On  y  remarque  d'abord  des  roches  schisteuses  ayantunepâte 
calcarifère,  et  semblable  du  reste  à  des  grauwackes  fines;  elles 
inclinent  au  S.  sous  40° ,  puis  viennent  des  alternats  de  schiste 
arénacé  gris  avec  du  calcaire  compacte  blanchâtre,  le  toutincli- 
nanl  aussi  au  S.  Pendant!  1/21.,  la  routen'estbordéequede  ro- 
chers de  ce  calcaire  compacte  ou  de  ses  derniers  alternats;  après 
cela ,  on  trouve  du  calcaire  arénacé  grisâtre  inclinant  aussi  au 
S. ,  puis  des  alternatives  de  grès  marneux  et  d'argile  marneuse  ; 
enfin ,  on  débouche  par  un  petit  défilé  bordé  de  rochers  de  ce 
même  calcaire  blanc  sur  la  continuation  O.-E.  de  la  vallée  de 
Gabrova.  Celte  dernière  roche  renferme  des  grosses  Huîtres, 
'  des  Échinidées,  des  Ruilistes,  et  offre  des  masses  de  formes 
pittoresques.  Entre  ce  point  et  Gabrova ,  on  ne  revoit  plus 
d'autres  rocher  qu'un  grès  grossier  assez  semblable  à  certains 
agrégats  des  grauwackes  ;  plus  loin ,  il  y  a  une  masse  du 
même  calcaire  à  Huîtres  crêtées  et  Echinodermes  au-dessus 
duquel  se  trouve  la  partie  iniférieure  de  l'assise  du  grès  gros- 


246  TURQUIE   b*ËlJROPE. 

Viéi* .  défcrit ,  iàndfe  qu  au -dessous  51  y  à  dès  alternats  d'air- 
gllô  itoUffiièuSê  dt  dé  grès  ïnhiacé.  L'inclinaison  est  loujoiirs  au 
S. ,  et  elle  Continue  aussi  à  être  telle  dans  urie  puissante  as- 
Ssé  de  g^ès  g^b*sle^  à  fragnnents  surtout  quarzeux  et  de 
^chi^te  ârgiléUX,  (Jiii  est  exposée  sous  l'antique  pôhl  bulgare,  à 
1/41.  au  S.  deGabrôvà. 

A  l*éûti[*éë  lèepièôtrîbhale  de  cette  longue  ville  se  trouvé, 
prêè  d*Un  aOlrè  [)ô*nt  ilhlique ,  un  gros  rocher  de  Calcaire 
ébihpàctë  gris  blanchâtre  inclinant  dli  S.  Entre  Gabrova  et 
Kt)libo)ll,  ô6  hfe  J3èùl  a))ercevoir  que  des  alternais  d'argile 
iilâi^tieuèe  6l  de  grès ,  dans  ce  pays  ondulé  qiu*  sépare  les  haii- 
tteui^  àti  S.  dié  Gabrôva  de  la  crête  calcaire  à  sommet  âplali  H 
ttm)rpe)aiièïïii^û  N.  dé  Kolibola.  Cette  dernière  s'élève  de  800 
4i  1,ÙOO  p.  sur  h  vallée  et  court  du  N.-O.  au  S.-E. ,  tandis 
qù*Uhô  ëchancrurfe  s^étènd  de  1*0.  à  E.  La  monldgne  calcaire  a 
Sie^  couches  plongeant  ati  N.-E. ,  et  sur  son  pied  il  y  a  une  sé- 
t\é  parallèle  de  hauteurs  arénacées  basses  ;  une  autre  ericole 
|yltis  ba^ée  se  trouvé  Au  milieu  de  Téchancrnl^e,  et  une  troi- 
sième borde   le   |)ied  du  fialkan  derrière  Gabi'ova.   Beau- 
iôt>uî>  d*ârbres  et  de  bois  donnent  à  celte  Vallée  un  aspect 
èâuvage  et  pittoresque.  On  monte  par  une  pente  presque  in- 
sensible et  dés  bocages  jûs(|u*à  un  col  bas  qui  traverse  la  mon- 
tagne calcalfe  au  N.-O.,  et  on  n  a  occasion  de  voir  dans  cette 
échànci^ure  que  des  alternats  de  grès  et  d'argile  marneuse 
iâéliiiës  M  S.,  sôus  S5^  et  plus  loin  au  N.  -Ë.  Après  ce  col, 
dé  î/2  l.  d^étendue,  ott  descend  dans  la  plaine  cultivée  du 
l^ousita  et  dé  Selvî;  La  Rousita  rtfe  charrre  que  des  iFragiUents 
dé  schisléè  priûiaires,  des  variétés  de  gneiss  talqueux,  de 
tnicaschislé  et  de  qûarzile. 

Pour  se  rendre  à  Lovdschà,  on  monte  une  pente  douce  à  1 1. 
ik  1*0.  de  êelvi ,  el  on  arrive  dians  la  vallée  cultivée  du  Village 
lînàsiiVmân  d^AghindJilar ,  qui  est  bordée  au  S.  dé  hauteurs 
rfêiivi'rôn  40Op.  d'élévation.  OA  deséfend  dé  là  dans  un  autre 
Vailoîi  plus  bas,  au  N.-È.,  et  oh  y  observé  dés  grès  calfca- 
rifèfés  fortement  inclines  au  N.-Ë.  et  courant  Ô.-E.  Ce  vallon 
couH  aifeài  dé  TO*  à  f Ë.  »  et  êsl  arrosé  par  le  ruisseau  de 


Itoubscher.  Son  fond  est  couvert  d*argile  alluviale,  cependanc 
on  y  voit  de  temps  à  autre  des  grès  et  des  argiles  calcaires.  De- 
puis ce  point  il  7  a  encore  4  1.  jusqu'à  Loïdscha ,  dont  5  se 
font  sur  un  plateau  sauvage»  incuite  et  çà  et  là  couvert  de 
buissons  de  chénefi  ;  on  n'y  voit  guère  de  roches  en  place,  si  ce 
n'est  des  grès.  Ail.  avant  Lovscha  >  il  y  a  une  coupe  de  grès 
calcaires  endurcis ,  et  on  entre  ensuite  dans  des  alternats  de 
semblable  grès  et  de  calcaire  à  Orbitolites. 

Le  chemin  de  Gabrova  à  Tirnai>a  est  plus  intéressant , 
parce  qu'il  longe  la  Rousita  et  coupe,  dans  le  défilé  profond  et 
rocailleux  de  Derbeiid  à  Debeitza ,  toute  la  chaîne  de  calcaire 
décrite  au  S.-E.  de  Selvi.  De  plus,  à  Tirnavn ,  on  a  ki  répé- 
tition des  escarpements  et  des  défilés  de  calcaire  à  Orbitolites 
de  Lovdscha.  Des  grès  marneux  et  des  argiles  marneuses  sé- 
parent ces  massifs  calcaires.  « 

Coupe  le  long  de  VOsma,  au  S.  de  Loifdscha,  -—  Cette 
rivière  traverse  plusieui*s  défilés,  les  calcaires  au  S.  de  Ga- 
brova  se  revotent  vers  la  Kalojeriizd  (le  couvent),  et  sont 
juxtaposés  aut  schistes  micacés ,  aux  gneiss  talqueux  et  quar- 
zites  qui  bordent  la  partie  supérieure  de  TOsAia;  versTrojan  on 
revoit  encore  des  calcaires  coquilKeirs  à  Rudistes  et  des  grès, 
qui  sont  ceux  de  Gabrova ,  et  plus  bas  la  vallée  est  traversée 
par  la  masse  calcaire  qui  lie  la  <^lne  de  Ytkrar  à  celle  au 
S.-E.  de  Sdvî;  enfin  on  arrive  aux  fentes  en  zigzag  du  cal- 
carre  à  OrKtoHtes  de  Lovdscha. 

Cottpe  depuis  Isliimé.  à  Eski^Djoumna* — En  montant  le 
Balkan  au  N.-E.  d'Islivné,  on  traverse,  sur  une  étendite 
de  1/2  K  de  forêts ,  des  alternats  de  grès  et  de  caJcan^e  foncé , 
de  schiste  et  de  calcaire  compacte  noir,  contourné,  et  inclinant 
tantôt  à  FO. ,  tantôt  à  TE.  Puis  on  trouve  successivement  du 
calcaire  compacte  gris  noirâtre ,  du  grès  ressemblant  à  ime 
Çi*auwacke ,  du  poudingue  qiiarzettx ,  du  calcaire  noir  schis- 
teux inclinant  à  TE. ,  des  alternats  de  grès,  de  schîsfe  rouge , 
et  de  calcaire  compacte  foncé  inclinant  an  S.  Après  cela  vien- 
nent des  couches  verticales,  courant  E*  et  O.,  de  grès  et  de 
takskjtt.  A  la  ckne  de  Faréte  on  ne  trouve  d^abor d  que  dht  grès 


S48  TURQUIE  d'cUROPE. 

et  du  schisfe»  et  plus  loin  du  schiste  et  du  calcaire  gris  »  dont 
une  masse  est  fort  considérable.  La  descente  au  N.  est  bie^ 
plus  rapide  que  Ja  pente  méridionale»  et  est  toute  composée 
d'alternatives  de  grès  marneuK  gris,  de  grès  très  feuilleté^ 
d'argile  marneuse  grise  ou  de  schiste  calcarifère.  Ces  rocbes 
ibclinent  tfu  N.-Ë. ,  et  forment  les  Ixxrds  escarpés  du  vallon 
de  Yetschera  {i.  Ichtlmere)  ^  sillon  profond  et  parallèle  à  la 
chaîne. 

Entre  Yetschera  et  Bascbkoë  on  ne  rencontre  »  dans  la 
basse  crête  boisée  du  Vodo-Balkan,  courant  0. — Ë.,  que  des 
alternats  arénacés  semblables ,  et  certains  grès  présentant  ces 
divisions  en  carreaux,  si  fréquentes  dans  les  Carpathes  sep- 
tentrionales, il'inclinaison  N.-E.  change  quelquefois  pour 
celle  au  S.»  comme  on  doit  s'y  attendre  dans  une  formation  à 
coi\(hes  un  peu  ondulées.  Au  N.  de  Bascbkoë  les  forêts  ces- 
sant presque»  il  y  a  des  grès  quarzeux  blancs  inclinant  au  S.» 
et  suivis  de  calcaire  compacte  gris,  courant  du  N.-O.  au 
S.-E.»  et  inclinant  au  S.-O.  ou  N.-Ë.,  sous  60  à  70^  Ces  deux 
roches  donnent  lieu  à  trois  crêtes. 

En  descendant  dans  la  vallée  tout-à*fait  déboisée  de  Kasan, 
on  remarque  des  alternats  de  grès  marneux ,  d'argile  schis- 
teuse noire ^  et.de  grès  quarzeux  à  impressipns.de  feuilles 
minces  et  pointues,  comme  celles  des  saules.  Kasan  est  en- 
touré d'alternats  de  grès  marneux  et  d'argile  marneuse  de 
teintes  foncées,  des  petits  filons  de  spath  calcaire  traversent  le 
grès ,  qui  est  incliné  au  S.-E.  An  N.  dece  bourg  le  sol ,  dé- 
nudé et  raviné  par  plusieurs  torrents,  permet  de  suivre  toutes 
les  couches,,  et  laisseapercevoir,  dans  des  aliei*nats  semblables, 
quelques  calcaires  nuirneuxgris  brun,  et  une  gi*ande  couche 
de  calcaire  compacte  noir  à  silex,  courant  du  N.-O.  au.S.-E., 
et  inclinant  au  S.-0«  En  continuant  à  monter  vers  le  haut  de 
la  dernière  crête  du  Balkan  »  à  5/4  h.  de  Kasan ,  on  traverse 
du  calcaire  et  du  grès  quarzeux,  inclinant  au  S.-E.  sous  10 à 
lâ\  Sur  le  col  est  une  assise  puissante  de  grès  quarzeux  à 
points  verts,  inclinant  au  N.-E.,  et  formant  des  escarpements 
et  des  sommités  très  bosselées,  dont  bt  plus  bautqest  à  1/2  !• 


GÉOLOGIE.  ^  â40 

à  TE.  Ce  grès  se  décompose  en  partie ,  comme  celui  de  Pirna , 
en  massifs  pyramidaux  et  columnaires. 

Entre  ce  point  ei  les  hauts  plateaux  au  S.  d'Osmanbàzar, 
on  trouve  la  vallée  profonde  du  grand  Kamtscbik,  qui  est 
bordée  d'alternats  de  grès  et  d'agglomérats  semblables  à  des 
molasses,  et  inclinés  au  S.-E.  Ou  à  TE.  sous  15*".  Une  partie 
de  ces  grès  calcarifères  gris  se  divisent  en  carreaux ,  et  for- 
ment çà  et  là,  snr'la  roule,  un  pavé  naturel ,  fendillé  et  fort 
curieux.  Ces  dernièrea  couches  n'inclinent  quelquefois  que  5®. 
Le  plateau  au  S.  de  la  vallée  précédente  n'offre  que  des  al- 
ternats de  ces  dernières  roches ,  avec  des  argiles  marneuses 
plus  ou  moins  calcarifères  et  grises  bleuâtres.  Le  Beg-Maga- 
lessi  y  affluent  du  Kamtscliik ,  sépare  ce  plateau  d'un  autre  qui 
est  plus  élevé,  eldans  une  cavité  duquel  est  placé  Osraanbazar. 

Enire  cette  ville  et  Èski-Djoumaa  on  a  encore  occasion  de 
revoir,  al  1/21.  d'Osmanbazar,  non  loin  deKarasholi,  des 
alternats  de  grès  impressionnés,  semblables  à  des  ifnolusses , 
et  courant  de  l'O.  à  TE.;  mais.bienlôt  après  on  atteint  du  cal- 
caire associé  avec  des  marnes  chloritées,  comme  celles  de 
Sainte  Menehould.  Ces  roches  courant  de  FO.  à  l'E.,  et  incli- 
nant au  S.,  ne  renferment  que  des  (races  de  fossiles  marins* 
Du  reste  le  sol  n'est  pas  favorablement  accidenté  pour  voir  les 
couches  entre  Karasholi  et  Derbend-Keui.  A  ce  dernier  ba- 
meau  on  revoit  les  marnes  vertes,  à  côté  d'un  massif  énorme 
de  calciure  compacte  gris  ou  brunâtre.  Les  couches  de  ce 
dernier  sont  contournées,  inclinent  en  partie  an  S.,  et  bordent 
le  Kirkgetsclii ,  déiilé  étroit  S. — N.  de  1  1.,  qui  conduix  de  là  à 
Eski-Djoumaa.  Ces  dernières  montagnes  du  système  crétacé 
inférieur  n'ont  guère  que  800  p.  au-dessus  de  la  vallée,  et 
s'étendent  de  Jafanlar  à  EskirSlamboul.  Enfin  on  entre  dans 
la  craie  marneuse,  dans  les  coteaux  au  N.  d'Eski*Djoumaa. 

La  coupe  d'islivnéà  Tii^nava,  par  le  Demir-Kapou  (porte 

de  ffer  )  et  Stareka ,  commence  à  Islivné  même  par  une  ascen- 

^ion  rapide  pour  arriver  au  haut  de  l'aréte-sommet.  On 

tourne  ainsi  les  sommités  poi^phyriques  du  Tsqhatal-Dagb,  et 

oui  atteint  biçoiô(  }e^  piéoi^s  allernms  de  grès  etdecalçair^ 


•80  TURQUIE  I>'£UROP£. 

que  nous  avons  décrits  sur  la  route  d'Islîvné ,  au  sommet  au-- 
dessus  de  Velscliera.  Ou  traverse  la  partie  supérieure  des  deux 
affluents  du  Petit-Kamlschîk,  et  ensuite  l'arête  assez  élevée 
qui  se  détache  du  Balkan,pour  s'étendre  au  N.-E.  Le  Demir- 
Kapou  et  les  cimes  voisines  sont  composées  des  mêmes  roches 
arénacées  qu'entre  Vetschera  et  Baschkoë.  Entre  Stareka  et 
Bebrova,  on  revoit  les  calcaires  compactes  existant  près  de 
Kasan,  et  entre  Bebrova  et  Tirnava ,  le  prolongemetit  des 
massifs  bordant  le  Rousita.  La  quantité  de  torrents  eriire  De- 
mir-Kapou  et  la  Rousîia  paraît  avoir  démantelé  ce  terrain 
plus  qu'ailleurs. 

Coupe  du  Bçilkan  oriental  depuis  Aidosa  Schçumla» — Le 
Balkan  commence  à  1  i/4L  au  N.  d'Aides,  par  un  grand 
plateau  couvert  de  broussailles  de  chênes,  et  ayant  environ 
4,400  p.  d'élévation.  On  y  monte  par  une  pente  rapide  et  de 
1/4  de  I.  de  longueur.  Des  argiles  marneuses  et  schisteuses 
grises  et  des  grès  marneux  inclinant  au  N.-E.,  forment  cette 
déclivité.  Sur  le  plateau,  on  observe  au  milieu  de  ces  rochers 
des  alternats  de  grès  calcarifère  et  de  calcaire  compacte 
brunâtre,  courant  E.  2^  S.  à  0. 2*N.  A  1*0.,  il  y  a  des  som- 
mités qtif  sont  de  400  p,  plus  haut  que  le  plateau.  De  ce  der- 
nier, on  descend  dans  une  vallée  très  évasée ,  ou  une  plaine 
cultivée,  dont  le  fond  est  formé  par  des  grès  marneux  gris. 

Après  le  village  de  Boghazdere-Keui,  4  5  1/2  1.  d'Aidos , 
on  remonte  la  vallée  de  fioghazdere,  courant  do  N.  au  S.,  et 
on  y  remanjtic successivement  du  calcaire  sublamellaire  gris 
l>run,  des  alternats  de  grès  marneux  et  d'argile  catcarifèfe  in- 
clinant atiN.-E.  011  an  S.-O.,  des  calcaires  argileux  (fisses  en 
carreaux  inclinant  au  N.-E.,  du  calcah*e  compacte  5  petites 
veines  spathîques ,  du  «alcaire  rempli  de  débris  Mancs  de  co- 
raux ,  une  puissante  masse  de  grès  semWaWe  â  de  la  molasse. 
Ces  dernières  roches,  en  partie  diTÎsées  en  plaques  de  diverses 
fortnes  angtihiifes,  s'étendent  jusque  vers  IslLodna,  qui  est  à 
1  /2  -1 .  <lti  moulin  placé  dans  la  partie  supérieure  du  Boghazdere. 
EUes  kictinent  quelquefois  fortement  tantôt  an  S.  »  tantôt  au 
W.-B.  ist  courent  de  fO.li  fCtCIes  divers  massifs  domieiit 


GÉÔLOOIB.  9Ki 

lieu  à  nné  chaîne  boisée  en  cMnes,  en  cormiers,  etc.,  c|ui  a 
environ  800  p.  au-dessus  de  hrplalne  cii(5e,  et  est  environ 
SOO  p.  plus  haute  que  le  plateau  au  N.  d'Aidos. 

La  vallée  assez  profonde  du  Grand-Kamlschik  court  tahiAl 
E.  elO.  et  laniôt  N.  et  S.,*  elle  est  bordée  d'alternatives  de 
grès  grossier  ou  fin,  ù  pâle  argilo^calcuire  grise,  avec  de  l'argile 
marneuse  et.  quelques  brèches  calcaires  fines.  Sur  les  bords 
de  la  rivière,  il  y  a  un  dépôt  d*iirgi!e  alluviale  et  de  cailloux  cré- 
lacés ,  prlmilîft  et  porphyriques,  qui  a  j«squ*à  50  p.  d*épaîs- 
seur.  La  chaîne  arénacce  au  N.  du  Grand-Kanitschik  offre  une 
suite  de  cimes  pointues  et  boisées,  dont  Télévation  peut  aller 
ù  fO.  à  500  p.,  et  à  l'E.  à  6  ou  800  p.  au-dessus  de  lu  vallée. 

Le  village  de  Tikant,  ou  Kiischanîk  est  sur  un  ^eih  pla- 
teau, au  pied  de  rarcte-sommet  du  Balkan ,  qui  s'élève  à  en- 
viron S  à  60Ù  p.  au-desi5us  dé  ce  village ,  dont  la  hantetir  est 
déjà  de  1 ,569  p.  Cette  créie  boisée  sépare  le  bassin  duGrand- 
Kannschik  de  la  valliie  longitudinale  E.-O.,  et  pins  étroite  du 
Lopouischka.  On  y  observe  successivement  le  long  d'un  petit 
torrent  coulant  E.-O.  d'abord  des  aUernutivesdegi*ès  gris,  de 
talcaire  argileux  violiUre,  on  gHs  en  partie  cc^quillier  ;  p\iw  des 
alternais  d'argile  schisteuse  tioire,  de  marne  argileuse  et  de 
gi*ès  grossier  impressionnée  Avrmt  d'atteindre  le  jcoU  on  re- 
ttiarque  des  nmrnes  gilsesindînani  au  S.-E.  ^ons  80  tSS',  et 
recouvertes  d*ag;[lomérats  h  li\^ïenisquaî«:ewx,àpomtsterts 
et  cinieni  calcaire,  au  milieu  desquels  il  y  a  des  Térèbratntes 
sivî'ces ,  des  ï^eîgnes  et  d  uutre^  bîvaives.  Après  eda ,  tiennent 
des  gros  quarîien^  blants  et  janfies  et  une  masse  puissante  de 
calcaire  compacte brunùtre  ou  jatinaire,  pétrî  de  PolypfefSet 
à  Orbîloliies.  EnfiÉ ,  an  haut  du  eol,  H  y  n  des  altei^nats  de 
grès  et  d'argitexrafcarifiyi^feniîîeiée,  îi\Tec  une  masse  d'un  cal- 
t;aire'snfe!an)t>îl,tire  Wanc  grisâtre. 

Ces  deux  deiTfiiers  «il'caires  forment  nti  S.  de  la  vaBéede 
L'opôutsdika,  et  an-dessus  des  bois  de  ctrénes,  des  times-çà  et 
là  escarpées,  qm  s'élèvent  à  5  oà  400  p.  sur  ^a  vaflee,  tandis 
qtre  le  fond  de  fe  vattée  et  tes  hatrtem^  an  N.  tre  Imssent  aper- 
tevdit  t{uf^  de  be!tes  ctynpes  -â'MtemiA^  fle  çfèsfrès  «fgî- 


â52  TURQUnS   0*£UROPE. 

Jeux  ou  marneux  et  d'argile  calcarifère  bleuâtre,  dont  rindî- 
jiaison  forte  est  auN,-E.  ou  S.-O.  On  descend  d'abord  de 
rO.  à  l'E.  le  torrent  de  Lopouischka,  qui  va  joindre  le  Grand- 
KamtscJjik,  puis  on  tourne  du  N.  au  S.  pour  arriver  à  Jedek- 
male  où  il  y  a  le  long  de  Teau  encore  d'autres  coupes  de 
grès  fin  marneux  très  feuillelé»  à  impressions  de  plantes  et  in- 
cliné faiblement  au  N.-E. 

Au  N.  de  Jedekmale  est  Koimli,  au  pied  d'une  chaîne ,  dont 
le  sommet. est  composé  de  calcaire  compacte  à  teintes  claires, 
inclinant  au  N.-E.  En  suivant  le  petit  torrent  de  Jedekmale, 
on  se  dirige  d'abord  au  N.-E.,  puis.au  N.  pour  déboucher 
enfin  près  de  Kouroukheti  dans  lu  grande  vallée  du  Petit-Kaml- 
scbik.  Sur  toute  celte  route,  on  ne  voit  que  des  grès  marneux 
gris  inclinant  au  N.-E. ,  à  l'exception  d'un  point,  où  il  y  a 
une  masse  d'agglomérats  et  de  grès  de  formation  alluviale  an- 
cienne. Le  Petit-Kamtschik  court,  comme  le  grand,  lanlôt 
presque^O.  et  E.,  tantôt  presque  N.-S.  ;  il  est  bordé  de  mon- 
tagnes, composées  de  grès  crétacés  et  boisées  en  chênes; 
.  leur  élévation  n'est  que  de  quelques  centaines  de  pieds. 

On  quitte  cette  vallée  cultivée  et  ornée  de  villages  à  4  i  /4 1. 
avant  Schoumia  et  on  monte  une  très  petite  penle.  Après  Kir- 
.  nouva,  à  1/2  I.  plus  loin,  on  longe  le  pied  de  petites  hauteurs 
boisées,  qui  atteignent  plus  loin  au  N.-E.  à  8  à  900  p.  d'éléva- 
tion. Ce  sont  encore  des  massifs  arénacés  et  crétacés.  On  passe 
au-dessous  de  Keuprikoï  à  3 1/2 1.  de  Schuumla  une  petite  ri- 
vière, qui  coule  du  S-O.  au  N.-E.,  et  va  se  jeter  dans  lePeiit- 
Kamtschik.  Enfin,  on  n'a  plus  jusqu'aux  collines  de  craie  de 
Sclioùmia  qu'une  pelouse  sèche  à  traverser. 

Iax  coupe  de  Sc/ioumla  à  Karnahat^  qui  est  la  route  impé- 
riale, ne  doit  guère  différer  de  la  précédente.  Près  de  Tschali- 
kavak>  il  doit  y  avoir  des  grès  verts  quarzeux,  et  le  col  de  l'arêle- 
,  sommet  est  aussi  bus.  Une  plaine  s'étend  de  Uobrol  à  Karuabat. 

Les  coupes  fVAidos  à  Paravadi  et  de  Miswria  à  Varna 

sont  encore  plus  simples  et  plus  courtes  que  les  précédentes. 

.  Des  grès  jnarneux  avec  des  calcaires  compactes  quelquefois 

coquiliiers  et  des  argiles  schisteuses  continuent  à  former  les 


OiOLOGIE.  iHS 

• 

dernières  crêtes  du  Balkan  au-dessus  du  Taschfpdere.  En- 
deçà  du  sillon  1on{jitudinal  du  Kozakodere  on  retrouve  le  pro- 
longement du  massif  calcaire  indir|ué  au  N.  de  la  vallée  du  Lo^ 
poutschka-Rieka.  La  vallée  longitudinale  du  Kamtscliik  coule 
encore  surtout  dans  des  grès  crétacés.  Entre  elle  et  le  Para- 
vadi  il  y  a  une  continuation  des  collines  de  craie  verte  et  infé- 
rieure de  Schoumla»  et  au  N.  du  Paravadi  est  un  vaste  plateau 
de  craie  blanche»  tandis  que  des  dépôts argilo-^ubleux  tertiaires 
ont  comblé  en  partie  la  vaste  cavité  qui  s'étend  de  Varna  à 
Sclioumia  sur  les  bords  du  Paravadi. 

Toutes  cescoupesmontrenttlairementque  le  Balkan  oriental» 
à  partir  deKarnabat»  et  même  d'islivné»  n'est  qu'un  amas  de 
plusieurs  crêtes  crétacées,  i^i  Ton  devait  vraiment  réunir  aux 
grauwackes  certains  grès  et  calcaires  de  la  gorge  au  N.-E. 
d'islivné»  ce  que  nous  ne  croyons  pas»  cela  n'altérerait  guère 
cette  conclusion. 

Position  des  masses.  —  D'après  les  coupes  détaillées»  on 
voit  que  la  direction  des  couches  est  un  peu  oblique  à  celle  de 
la  chaîne  et  presque  N«-0.  —  S.-E.»  tandis  que  l'inclinaison 
générale  est  au  N.-E.  Les  ondulations  des  coudies  et  des  acci- 
dents postérieurs  de  fendillements  expliquent  les  exceptions  à 
cette  règle. 

B.  Système  supérieur  ou  craie  verte  et  blanche. 

Distribution,  —  Ce  système  forme  dans  la  Bulgarie  orien** 
taie  de  vastes  plateaux,  ou  des  coteaux  à  sommets  plats  en  petit 
comme  dans  la  Bauce.  Leur  limite  méridionale  est  environ  le 
cours  du  Kamtschik,  au-^jessous  delà  réunion  des  deux  rivières 
de  ce  nom»  la  plaine  au  S.  de  Schonmla,  la  chaîne  au  S->0. 
d'Eski-Djoumaa  et  Tirnava.  Au  S.»  ils  s'étendent  au  moins 
\ers  Arnautkoi,  au  S.  de  Razgrad,  et  au  N.  de  Koslidschavers  et 
deBazardschik.Yula  direction obliquedusystèmearénacé  cré* 
tacé»  relativement  à  la  forme  de  la  Bulgarie»  ils  ne  se  prolon- 
gent pas  dans  la  partie  tout-à-fait  occidentale  de  cette  provincei 
et  se  cachent  sous  les  dépôts  tertiaires  des  bords  du  Oanube  et 
de  la  Yalachîe. 


354  TURQUIlg   U'SUItOPE. 

Composition*  ^^  On  y  recûnnaU  çommQ  da<i$  l'Ëuropo  oc« 
ddentale  des  as$ise$  iaférieure^  arénacées  ^t  caU;aire$  ^ 
grains  verts»  et  des  masses  supérieures  de  craie  grossière  Q^ 
fioeù  sileK,  eo  rognons  e(  tiloas(Scliouinla)>  et  a  Béleomites 
(esp,  mince»  à  Koubadin), 

Les  environs  deSchoumla  sont  disposés  tros  favorablement 
pour  f  obaervaiioQ  des  couches  inférieures,  qui  y  forment  un 
do»  d'âne»  en  étant  inclinées  mJS.  de  la  ville,  au  N»  sous  {S  à  ^\ 
et  au  8.  de  Scbounala»  au  S*  sous  lOu  13^  Une  partie  de  rei^tré** 
mité  orientale  de  ces  touches  courbes  a  été  détruite,  La  vHte 
occupe  le  lieu  où  jadis  ces  couches  sa  réunissaient  »  et  qui  est 
maintenani  une  cavité  semi^circulaire  entre  deux  collines  d« 
3  à  ^400  p.  d'élévation,  pas  argiles  tertiaires  et  alluviales  sonf^ 
venues  rentplir  cette  ancienne  baie  et  ont  produit»  à  son  ouver« 
ture  tournée  vers  la  mer  Noire»  trois  hauteurs  en  den^Vluna, 
dont  Tune  sert  de  rempart  à  la  ville  de  ce  côté,  tandis  que  l 
sieeoAde»  pla^eée  à  l'O*  du  village  de  Strandscba»  supports  trois 
redoutes»  ou  forme  le  rempart. le  plus  extérieur, 

La  eolline  au  JV.  de  gchoumla  offre  sous  la  citadelle^  v^ra 
Strondscba  »  comme  sur  la  roi^te  de  Ra^grad  »  du  caleaire 
crayeux  à  silex  noir  et  jaune,  en  rognons  et  en  filons ,  et  du 
calcaire  crayeux  à  points  verts,  supportant  une  assise  assez 
puissante  de  sable  ou  de  grès  quarzeux  vert  peu  agrégé. 
Au-dessus  de  ce  dernier  est  un  calcaire  crétacé  très  coquillier 
et  poreux*  HioéraU^iquement  il  rappelle  en  partie  ce  ficaire 
portieuliep  qui  couvre  la  craie  à  Laversine ,  près  de  Bea^i vaist 
en  France.  On  l'exploite  en  grande  carrière  pour  la  holi^se, 
Les  fosses  sont,  des  Térébratule?  lisses  et  striées»  des  grpssef 
Huîtres  {Outy^a  vesmilaris),  des  Gryphées,  des  Piçignes, 
des  Limes  »  des  Nérinées ,  des  petites  IVatices  et  d'autres  wir 
valves  turbinées»  aiiisi  que  des  Ëchinodermes»  divers  Polypiers 
«n  partiieaiier  »  des  Celiepores  et  des  Fiusires. 

£n  descendant  a«i  N*  du  très  petit  plpteoiu  crayeux  fc^rm^ 
pur  ûBs  dernières  rocbes*  fm  les  voit  rocauv^e^^ies  ^  siratifiCiVr 
lîoa  eoBcx)r doute  par  des  crot^  gros^è^iûs  à  silex  »  ^^cpuçb^ 
inclinées.  Cette  pente  rapide  conduit  dans  un  irato  (éy^^p 


couvert  çà^t  là  de  débris  crétacés  ou  de  i^ilex.  Un.  plateau  bas^ 
composé  de  craie  grossière  presque  horizontale,  le  sépare 
d'un  autre  vallon ,  près  de  Veteschler.  Ou  y  remarque  des 
blocs  de  grès  quarzeux  a  coquillages  ^  àfraginents  d'Ëchioidée^ 
et  de  Polypiers.  Un  autre  plateau  semblable  est  interposé 
entre  cette  cavité  et  celle  de  jBourallere ,  qui  est  à  1 1.  de  là* 
La  craie  y  est  tout-à-fait  horizontale,  et  parait  s'étendre  jus- 
qu'à environ  2 1/2  1.  de  Razgrad.  On  a  encore  à  passer  quatre 
plateaux  jusqu'à  cette  ville ,  dont  le  troisième  est  le  plus  large 
et  est  couvert  de  bocages;  il  nous  a  paru  déjà  tertiairet  j)l 
Boualkesen,  à  1/2 1.  N.  de  Bouratlare,  il  y  a  uu  vallon  cou- 
rant N.-O. — S.-E.,  auquel  succède  un  plateau  bas  et  couvert 
de  terre  noire.  Le  village  Ouijuler  se  trouve  sur  le  grand  pla^ 
teau  à  bosquets ,  dont  le  sol  se  fait  connaître  à  la  descente  ver^ 
Arnaut-Koî ,  comme  composé  de  calcaire  tertiaire  pisolitique 
ou  compacte ,  en  couches  horizontales* 

SI  on  monte  depuis  Schoumla  sur  la  colline  au  S.,  le  sol 
tout-à-fait  dénudé  fait  voir  successivement  les  couches  sui- 
vantes :  de  la  craie  grossière;  30  à  40  p.  de  sable  et  de  grès 
vert  ou  à  points  verdâtres;  de  la  craiej)lanche«  occupant  au 
moins  80p.;  50  p.  degrés  calcaire,  avec  des  petites  GfyphéâS 
(G.  Colomba)  ;  60  p.  de  sable  quarzeux  et  de  grès  coquillier, 
avec  des  lits  de  Pectoncles  et  d'autres  lits  pétris  de  débris  da 
Pectoncles,  de  Vénus,deCucullées,  de  petits  Gryphées  ^ 
grandes  Huîtres,  d'Inocérames ,  de  CatiUus,  d'Echiuidées , 
de  Galeriles  et  de  divers  Polypiers  (Cellepores,  Flustres^  etc.); 
20p.  de  grès  calcaire  à  petites  Gryphées  et  Huîtres  {O»  au*- 
riculata?);  de  la  craie  compacte;  delà  craie  grossière  à 
Huîtres,  petites  Gryphées  {Nov.,Sp.  voisine  deYaunculata)^ 
Cucullées ,  Vénus ,  Limes  ;  et  au  haut  du  plateau  de  Ja  crae 
compacte,  grenue  ou  poreuse,  avec  les  fossiles  suivante; 
Ostrea   "vesiculoi'/s  f    Catillus  (C.  labiatus)^  Inocérames, 
Pecten  qidnque  costatus^  Térébratules  {T,  Wihoni  Sow«, 
lata  Sov^. ,  et  une  espèce  voisine  de  Xobesa  Sow.  ) ,  £cbî- 
nîdées  [Echinus)\  dents  de  Requin ,  et  peut-être  des  osse^ 
ments  de  reptiles.  Une  autre  exploitatiou  e$t  owi^ti^  ^^^  ce 


256  TURÔUÎE    D*£UROPE. 

ficaire,  inclinait ^  comme  touies  ces  couches  au  S.,  sous 
10alS\ 

La  cavité  de  Sclioumia  n'a  que  la  forme  trompeuse  d'un 
cratère  de  soulèvement,  car  ù  TE.  les  deux  collines  décrites 
sontréunrés  par  un  plateau,  d'où  descendent,  versScIioumIa, 
trois  petits  vallorts.  Ce  plateau  s'étend  à  1*0.,  vers  Novo-Selo  et 
"Boular,  et  se  rattache  aux  plates-formes  plus  bas,  entre Eski- 
Djoumaa  et  Arnaut-Ko'i.  A  CE.  les  hauteurs  au  S.  de  Paravadi 
ont  la  même  structure  et  la  même  nature  que  ceux  *de 
Schoumia.  Elles  forment  le  Ljousom-Pokriiia  des  géographes, 
"et  se  terminent  brusquement  par  des  pentes  assez  escarpées  , 
au  S.-E.  du  bourg  de  Paravadi.  Le  reste  de  Tespace,  entre  ce 
point,  Schoumia  et  le  petit  Eamtschik,  est  occupé  presque 
entièrement  par  le  sol  tertiaire. 

Nous  avons  déjà  indiqué  au  S.-O.  d'Eski-DJoumaa  des  cal- 
caires argileux  à  points  verts  et  des  calcaires  compactes  ;  à 
Eski-Djoumaa,  on  trouve  déjà  dé  Targile  calcarifère  tertiaire 
et  bleuâtre,  à  peu  près  comme  celle  des  collines  subapennines 
et  de  Vienne,  ce  qui  prouve  que  la  mer  tertiaire  s'étendait  dé 
Paravadi  jusque  vers  cette  ville.  Entre  Eski-Djoumaa  et  Ar- 
naulkoï,  on  a  à  traverser  sept  petits  plateaux  et  six  vallons» 
-courant,  le  premier  du  S.  au  N.,  et  renfermant  le  hameau 
de  Tauslartschiflikeui ,  le  second  à  1  1/2  1.  plus  loin  du  N.-O. 
an  S.-E.  5  le  troisième  du  N.-O.  —  S.-E.  à  Eiradin,  à  1/2  1. 
'plus  loin ,  le  quatri'^me  de  TO.  à  E. ,  le  cinquième  coupant  le 
préc'édent  du  S.-O.  au  N.-E.  et  contenant  le  hameau  de  Kou- 
i)adrn  ,  le  sixième  de  même  et  recelant  le  village  de  Sonschak. 

ê 

'  Ces  plateaux  sont  crétacés  jusque  vers  Sonschak ,  qui  est  si- 
tué sur  le  sixième  plateau ,  conjposé  de  deux  gradins.  A  Eira- 
din ,  les  collines ,  de  iSO  p.  d'élévation  au-dessus  de  la  vallée, 

•offrent  de  la  craie  grossière  à  Bélemniies  fort  minces  et  en 
couches  très  faiblement  inclinées  au  S.  A  Koubadin ,  la  même 
craie  blanche  grisâtre,  à  parties  plus  foncées ,  est  horizontale. 
i>ans  la  Bulgarie  occidentale,  les  noms  du  bourg  de  Kameno- 
pol  et  du  village  de  Kremeni  (pierre  à  fusil)  paraîtraient  in- 
diquer des  dépôts  crétacés  qui  n'appartiennent  peut-être  pas 


6É0L0CÏE.  ^o7 

au  système  înférièui'  crayeux.  Les  hauteurs  de  Nicoj>olis  sont 
dîtes  être  aussi  crétacées. 

2.   SYSTÊIÏE  CRÉTACÉ  DE  LA  TURQUIE  OCCIDENTALE  ET  CENTRALE. 

La  partie  arénacée  de  ce  système  est  caractérisée  par  des 
grès  gris  plus  ou  moins  iBfis  ou  grossiers,  tels  que  ceux  des 
Gârpatbes  et  de  la  Transylvanie.  Ces  roches,  ressemblant  mi- 
»éralogiquement  aux  grauwackes ,  contiennent,  dans  une  pâte 
argileuse  pïus  ou  moins  voisine  du  schiste  argileux,  ou  assez 
souvent  calcarifère  et  effervescenle ,  des  fragments  d'argile 
schisteuse  ou  de  schiste  argileux ,  de  schiste  siliceux  et  de 
quari  avec  des  paillettes  de  mica.  Les  montagnes  du  Tzerni- 
Vr ,  près  de  Maidan ,  de  Belopolîe ,  de  Vratschevschnîtza ,  en 
UB  mot  cell^  de  Roudnik,  en  Servie,  peuvent  servir  d'exemples. 
Lorsque  ces  roches  sont  calcarifères ,  elles  sont  traversées  de 
petits  filets  calcaires  et  ont  une  tendance  à  se  déliter  en  masses 
cubiques,  comme  cela  se  voit  dans  le  Balkan  et  le  Pinde,  près 
deMetzovo,  à  Rhedias,  entre  Ardela,  Perivoli  et  Bobodssa, 
aux  sources  du  Konitza  et  le  long  de  celte  rivière.  On  s'y 
trouve  transporté  au  Kahlenberg,  près  de  Vienne  en  Autriche. 

Ces  roches  grossières  passent  par  des  passages  insensibles 
à  des  grès  très  fins  et  argileux,  et  de  ceux-ci  à  des  schistQS 
arénacés,  qui  deviennent  çà  et  là  tégulaires  et  ressemblent  quel- 
q^uefois  beaucoup  à  dés  ardoises  grises  ou  rougeâtres.  Elles 
ne  contiennent  pas  de  restes  organiques ,  à  l'exception  de 
parties  charbonneuses  végéiales ,  comme  au  N.  de  Novibaznr , 
et  même  il  est  assez  rare  d'y  voir  des  impressions  assez  bien 
conservées  de  tiges  herbacées  semblables  à  des  roseaux,  comme 
cela  a  lieu  dans  la  montagne  près  de  Tzernoutia  et  près  du 
couvent  de  Vratschevschniiza ,  dans  les  monts  de  Roùdnik. 
Des  Flicoïdes  n'y  paraissent  exister  que  dans  des  marnes 
schisteuses,  comme  c'est  le  cas  dans  le  Pinde  et  le  Balkan. 
!*•  Pouqueville  y  cite  des  veines  de  charbon  fossile  dans  là 
mantagne.de  Cacar^ista ,  en  Épire. 

Les  couclies  subordonnées  de  ces  dépôts  ne  consistent 
I.  17 


^9  TURQV^IS  P'eUROPE. 

qu'en  couches  calcaires,  rarement  sous  fornod  de  brècfee 
(Kosnik),  quelquefois  coquillières  et  en  agrégats  grossiers, 
quelquefois  quarzeux,  et  alors  gris  ou  rougeâtres,  comme  ces 
rgches  entre  Rabptscbqvp  et  Haib  (Servie) ,  ^t  co»rp^  celles 
près  du  couvent  de  Vralschevschniiza,  qui  font  le  pendant.de 
PQ|(e«  (Je  Zalalhna ,  en  Transylvanie  (i). 

Entre  liabotnetieyo  et  l^prascbit^e ,  m  bapç  f}e  Pf^loQÎPe 
compaçie  ^  ençriiies  acconipape  up  aggloaiérqt  cQwpofté  ds 
fragments  de  iscbiste  et  d^  calcaire,  Ay  haaldu  Koppersqbit^di 
i\  y  y,  dans  les  montagne*  schjsieuaes,  des  calcaire^  co^ppaetei 
Qm*  rèuge»  el  bnuiâlres,  qui  i&e  revoient  uHsai  dan»  je  m«ot 
VensjiihaU  e^  près  de  Divpstix) ,  et  y  sopt  asupciés  avep  dei 
roche*  crâiacées  incontestable*. 

Ces  derpièref  spnt  biep  exposées  dans  \e  yn\\pn  de  Qpatç^ 

cba  f  à  8  m  1-  O.^NrÛ,  de  Kv^smew^,  Up  ealçpire  cppif 
pacte  gri*»  bleuâire,  rougeetre  ou.  brunâtre,  ep  partie 
scbhsiôide ,  y  repfprme  de^  Encrjpe* ,  des  Caryqphyllie»  f  de» 
Adirées  j  des  Fong»te»,  des  CyçlpliteSt  de*  JJippprites,^  de» 
OrbitolHes  {0.  bulgarlca  nabis),  des  {{uUres,  des  Iférjpéeji 
^  de^  Anapcbiles ,  dernier  fossile  découvert  dans  un  calcajre 
argfilpide  par  M.  Vjquesnel  ;  il  y  ft  3urtout  quelque*  lit^  p4^ 
tVi»  d'OrbHolites,  Cette  épaisse  ma3*e  calcaire  a  la  inôp>e  di- 
rection N,-N,-Ç#  à  S.-S,»rO,  et  la  même  ipclipai^n  0."N,rO» 

dés  schistes  arénacés  voisin*.  On  pa^seï  sans  la  moindre  i«ter« 
ruption»  de*  calcaires  ap&  schisme»  Qoir»,  aUerpant  avec  dee 
grès, 

P'un  autre  côté»  on  observe  dans  les  grès  de  I(piini)tde*  ea)>' 
caires,  assez  semblable» à  Kncrines  et  Polypiers,  ejt  dan*  la  val-^ 
lée  de  Topsçbider,  des  aUemai*  de  grès  fîn*  et  de  scbistes 
marneux  pailletés  noirs ,  se  liant,  par  leur  directiiw)  dt»  Ni  8** 
Or  ou  S,  23°  p.»  à  des  calcaires  compactes  g^is^  bleu^resi 
rouges  et  bruns  janne*  »  roches  remplies  de  fragn»ents  d«  Rh* 
dictes ^  de  Polypier*  divers,  avec  de*  Encrines,  des  NumPti«« 

ni  I  J.        ...  I         .  1       ■    ■■■ -  ■■  ■    1  Ml      -,    t  I       r    '     ■       -1       ^ilii     ■         •   •         il 

(t)  Voyez  mon  Mémoire  sur  oc  pâyi  dan»  les  Mémolwsée  lH  le*' 


lites  et  des  Térébratules  lisses  çt  sirîéest  Ged  c^ire#  à  ^f|N 
puriiçs  sont  e)^plx>ités  sur  la  Suve,  en  dehors  du  toUop  db 
Xop^chider,  et  se  voient  aussi  à  Koesivaiz ,  ù  (  b.  pUisg  l'û»» 
ainsi  qije  vçrs  Jeikova. 

Si  ces  roches  et  ces  fossiles  déterminent  l'époque  de  fopiBi^ 
tion  de  notre  sysième  arénacé  en  Servie ,  les  serpentJBeft  et  lef 
roches  feldspaihiques  amphiboliques^  au  milieu  de  ces  dépdi^ti 
sont  environnées  de  masses,  qgi  ont  des  caraclèr^s  Rijoéralogin 
ques  propres  aux  terrains  primaires  (intermédiaires)  qu  qv\/^ 
tallins.  Dans  ces  cas  se  trouvent  les  schistes  du  mont  iV^plu  i 
avec  leur  calcaire  greuii  et  leur  porphyre  gr^^nitiqu^i  les 
schistes  de  YisoK^  avec  des  porphyre^  »  les  grès  des  mqm% 
Schtouraiz  av^c  des  porphyres  métallifères,  les  roqll^s  sphisto» 
arénacées  d^  I^opaopik»  avec  leMr^  ^^peQijaes  et  leurs  poi'k 
phyres  syëqiiiqMes.  C'est ,  en  pn  mot  »  le?  anomalies  minéralQ^ 
giques  du  même  terrain  dans  le  S.-Ot  dp  la  Transylvanie,  ay^ 
la  seule  différence  que  dans  pe  derxiier  pays  I4  pppdncHQn  dA 
matières  ignées  y  q  été  plus  grande ,  et  le^  iaiprégaatioi)S  méii 
tallifères  sur  une  plus  grande  éct|e|le.  Kous  De  poavoo^  y  voîf 
qu  un  effet  igné  d'injection  et  de  trqnsrDuiatjon  >  et  déplaruns 
de  nouveau  qu'il  est  de  toute  impossibilité  de  séparer  ces  ppfh» 
dui^s  bizarres  des  dépôts  crétacés  voisina*  ^ 

(^es  montagnes  de  la  Servie  centrale  iine  fois  reconniiof^ 
pour  crayeuses»  on  .n'éprouve  gqère  de  difficultés  d'di)  r^^^K 
prêcher  les  roches  arénacées  et  calcaires,  qui  remplissent  dfMM^ 
la  Haute-Mœsie  une  espace  assex  considérable  entre  Piroln: 
Trn,  Kostei)dii>  Doubniua  et  la  r^tedeSophi^à  Pir6t.|!i|tFf. 
Pirot»  Trn,  GrloetTzaribrod,  ce  qe  sont  que  des  alternats  con- 
tinuels de  grès  gris,  ressemblant  quelquefois  à  des  molasses* 
avec  des  schistes  arénapés  argiloide^  qui|  en  échantillui)S>  rapr- 
pellent  les  grauwackes  schisteuses^  Âl)  milieu  de  ceç  ^Ueppjirt 
tives  s^iqiercalent  de  temps  à  autre  d*assez  épaisses  eogchesi  d#^ 
calcaire  compacte»  surtout  gfis,  et  quelquefois  reuge»  Quf  dQHM 
nent  lieu  à  desdéglés»  Ainsi»  on  remarqM0  dO  oe^caNirjll^  eiUff 
le  Divljansi^a-nieka  et  le  Nov^selskarRieJiat  ^^  ^V^HiM  %nf  l^ 

b^rçis  dtj  i/onl^mtsGh]£fitSii#[^  §t  4^  S^Mk^Td^  ^im  tftn»; 


S60  TURQUIE    D*EÙROPE. 

nières  rivières^  noiis  avons  vu  dans  les  calcaires  des  Encrines, 
des  Terébratules  lisses  et  striées,  une  Huître-Gryphëe,  des  Po- 
lypiers en  partie  siKcifiés,  et  une  partie  d^^une  assise  avait  une 
structure  oolttique  cachée,  comme  certains  calcaires  des  envi- 
rons d'Idria  en  Carniole.  A  1  1.,  au  S.  du  confluent  du  Sou- 
kova  et  Loutanitschka-Rieka,  existe  un  calcaire  rouge  à  Teré- 
bratules, et  au  S.  delà  Soukova,  à  environ  21.  à  TO.  dePirot, 
il  y  a  des  calcaires  blanchâtres,  pleins  de  débris  de  coquillages 
univalves  et  bivalves ,  en  particulier,  des  Huîtres  ainsi  que  des 
Encrines. 

Le  calcaire  de  l'étroit  vallon  de  Trn  n'est  autre  chose  que 
celui  du  ffovoselska-Rieka,  et  il  s'étend  de  là  vers  Selenigrad 
sur  le  pied  du  Schirena-Planina  aussi  bien  que  dans  la  vallée 
de  Philipovlza,  vers  le  pied  occidental  du  mont  Vitosch,  vers 
Radomir,Pobovdol,  Doubnitza,Verbovnilz,  et  Kostendil.  Il  est 
le  plus  souvent  sans  fossiles,  et  associé  avec  des  roches  qui 
rappellent  minéralogiquement  les  grauwàckes  ;  maïs  au  mont 
KoniavOy  au  N.  de  Kostendil,  M.  Viquesnel  y  a  découvert  des 
lïërinées,  des  Polypiers j  des  Terébratules  et  des  Bucardes. 
D'un  autre  côté ,  on  trouve  ce  système  percé  de  roches 
ignées,  savoir  :  de  porphyre  pyroxénique,  entre  Grlo  et  Pirot, 
de  trachyte  ou  de  porphyre  feldspathique  à  l'O.  de  Trn,  tandis 
que  dans  le  mont  Vitosch  se  préseqtent  des  roclies  syénitiques  et 
des  imprégnations  métallifères.  Outre  ces  injections  de  matière 
étrangère,  il  reste  à  établir  nettement  la  séparation  du  terrain 
drénacé  d'avec  les  micaschistes  véritables  et  les  schistes  argi- 
leux du  Scliirena-Planina,  ce  que  nous  n'avons  pu  faire. 

«  Les  chaînes  orientales  de  la  Servie  et  de  la  Mœsie  supérieure 
nous  présentent  d'énormes  masses  de  calcaire  comppcte,  le 
plus  souvent  sans  fossiles,  et  alternant  avec  des  marnes  ou  des 
roches  arénacées.  Ces  dernières  sont  en  bonne  partie  grises, 
et  ont  l'apparence  de  grauwàckes,  comme  sur  le  Loukovitza- 
Potok,  au  S.  de  Loukova,  près  de  Milanovatz,  et  ailleurs  à 
Boatsch,  près  du  Bania  dé  Brestovatz.  On  dirait  même  qu'on 
«  trouve  dans  le  même  terrain  qu'au  centre  de  la  Servie,  avec 
k  di^éreoce  que  le  calcaire  se  serait  déppsé  en  bien  plus  grande 


GÉoioGie.  961 

quantité  que  là  ;  mais  d'autres  accidents  viennent  éloigner  cette 
idée. 

Parmi  ces  anomalies  se  distinguent  les  grès  rouges  de  Sla- 
tova»  au  S.  du  Mouinitschka-Rleka»  et  près  de-Bania  non  loin 
de  Nisch.  Ces  grès  rouges,  à  débris  quarzenx,  se  voient  dans 
les  montagnes  ù  TO.  du  Topolniiza-Rieka,  et  plus  au  N.  en- 
deçà,  de  couches  de  calcaire  compacte  blanchâtre  ;  ils  compo^ 
sent  toute  la  pente  de  la  montagne,  qui  conduit  dû  Plot$i*ha- 
Karaoul  à  Banio.  Ces  roches,  ressemblant  minéralogiquement 
à  des  grès  bigarrés,  alternent  avec  des  grès  schisteux  micacés» 
inclinent  à  TË.  ou  au  S.-E.  sous  45%  et  renferment  deux  cou- 
ches de  calcaire  compacte^  Tun  un  peu  siliceux,  rouge  ou  jaune» 
et  l'autre  gris  et  un  peu  fétide.  Un  calcaire  compacte  blan-* 
châtre  «i  gris  couronne  les  hauteurs,  en  recouvrant  positi- 
vement  ces  grès,  et  se  lie  avec  la  masse  calcaire  du  Stara- 
Pjanina  et  du  Souva-Planina. 

Ce  dépôt  arénacé  rouge  s'étend  de  Jà  au  N.^E.  ;  laNischava 
le  traverse  au  sortir  de  son  canal  étroit,  à  1  1/2  I.  de  Bania,  et 
continue  à  former  une  partie  des  basses  montagnes,  qui  bor- 
dent à  TE.  la  plaine  de  Nisch  jusque  près  d'Oreovitsch»  Au  N. 
de  Krivi-Vr  en  Servie,  les  mêmes  alternats  arénacés  et  schis- 
teux rouges  forment  une  plate-forme  de  2  1.  d'étendue,  et  l'in- 
naison,  étant  à  l'Ë.»  on  pourrait  soupçonner  que  le  grès  plonge 
sous  les  calcah-es  compactes  et  oolitiques  de  Krivi-Vr.  Le  grès 
de  Slatova,  au  haut  de  la  vallée  de  la  Resava,  est  quarzeux» 
rouge  et  en  partie  grossier.  Enfin,  a  Toplonitza,  au  N.-E.  de 
Gorniak,  il  y  a  les  mêmes  grès,  accompagnés  de  poudingue 
feidspathique  et.de  grès  à  fragments  rougeâtres,  peut-être 
aussi  (me  matière  feidspathique. 

Nous  ne  pouvons  ni  ne  voulons  placer  ces  grès  rouges  défi- 
nitivement dans  le  sol  crétacé,  quoique  nous  pourrions  citer  à 
l'appui,  qu'entre  Doubniiza  et  Radomir  en  Mœsie,  il  y  a  des  al< 
ternats  positifs  de  grès  quarzeux  ronge  semblable,  avec  du 
calcaire  dobmitique  en  partie  poreux.  Ces  couches  arénacées 
y  inclinent  au  S.  sous  45%  et  courent  de  l'O.  à  TE.,  en  s'é- 
tendant  depuis  Abek  jusque  vers  Jedno.  Au  N«  de  Radomir^ 


^É  TURQOIÈ    6'ëÙROPE. 

dti  Vëît  des  ahernrttives  Ide^titique^,  et  lé  cûidaîre  y  esl  coitl-* 
pacte  ou  bréchoide,  gris  ou  rougeâlre.  Or,  il  paraît  de  toute 
impossibilité  de  sépdréi*  fcs  calcaires  de  ces  grès  de  ceu5c  de 
RakoVùlz  et  de  Radômif ,  doïtifne  de  Ceux  qui  bordent  à  i*E.  Id 
VaUëe  de  Mtiioselô  à  Pobovdal,  et  qui  l^essorteni  pfès  de  Ver- 
bôvhiti;  en  hn  môt>  de  roches  que  nous  ùvons  déjà  classées 
dânë  le  sol  crétùeé. 

I)'un  autt*e  côté,  en  allant  de  Malina  ou  dii  bassin  de  Sophîé 
à  Kdhlartzi,  on  trouve  qu'à  1  1.  â  TE.  de  Malina  les  alternats  dé 
grès  et  de  schiste  gris,  courant  de  TE.-W.-E.  â  rO.-â>0.^  sont 
remplacés  par  uti  calcaire  très  compacte  et  esqiiilleux,  as^ez 
sëftiblable  â  une  pierre  lithographique  grise.  Cetie  roche  court 
de  TE.  à  TO.  et  forme  une  petite  c-oHine  de  âOO  p.  Après  la 
plaidé  de  Taoïikkeui,  on  trouvé  h  2  1.  plus  loin  à  Tûsdikisl  dû 
gi*èë  quarzeijx ,  courant  du  N.-O.  au  iS.-E.  et  inciitidnt  au  S. 
Cette  roche  sert  de  meules,  et  à  4  1.  de  là  Strigl  est  entouré 
dé  grèà  rouge ,  tandis  tju' à  Komarizi  il  y  a  du  micaschiste, 
cbUrant  du  N.  au  S.,  et  plus  au  N;*^B.  des  schistes  argileux 
courant  N» — S*  ou  N.-N.-È.-^S.-S.-O.  Telles  sont  touteà 
nos  6bsei*vations  sur  les  grès  rouges  de  la  Turquie  orientale,* 
nT»us  les  reverrohs  en  Bosnie  dans  le  sol  crétacé. 

QuaHt  aux  calcaires  delà  Servie  tuienlale  et  dé  la  Mœsié , 
ite  sont  tanlôt  presque  horiiotttaux,  tantôt  fort  inclinés.  Dans 
ce  dernier  Cas  se  trouvent  les  coUches  de  calcaire  compacté 
esqUilleuk"  dU  Rtagn,  et  Une  partie  de  celles  du  Bannat  et  du 
N.-^E.  de  la  Servie,  et  dâUs  lé  prèmiei*  celles  du  BelaVà-Pla- 
nltoîi/et  à  TE.  dé  Moustapba-Pascha-Palatika.  Ces  roches  sont 
lé  plué  souvent  compactes  blanchâtres,  grises  Jaunâtres ,  ou 
rougeâtres,  et  rarement  dolomiliques,  ou  sous  la  forme 
de  corgneute  doloiriltîqUe ,  cotnme  au  N.  de  Vrèrfttscha  (2  1. 
N.-N.-O.  de  Banîa  en  Servie).  Elles  sont  quelquefois  trêsfeuiU 
letées  et  presque  lithographiques,  comttte  sur  le  pliiteau  entrée 
le  petit  Timok  et  le  Vratamiis^a.  Elles  ôffreUt  rarement  des 
oôlites  compactes,  coihme  à  Krivi-Vr  et  sur  la  Wischava,  accî-^ 
dërtt  (Jul  se  ^evoit  eU  Carniole.  Elles  fournissent  çà  et  là  des 
oAt'bré^  blancs,  rduges  et  gris ,  comme  dans  iés  montagnéii 


GÉOLOGIE.  i6S 

à  TÉ»  de  Paviiteliiti.  A  Orekovit^a  ,  dans  lé  dtslrtet  de  Kbiits* 
dhdiliaj  il  y  a  de  ces  catedit^ee  noirs  à  fe^  hydt  die  $  Muiiitik,  Mu- 
iiassia  9  Gostine,  Olavlzînd»  [)rè{}  de  Slatova,  son!  ôf)tdiit*és  de 
dùleoire  dompaiite.  Les  fossiles  y  sont  rures  ei  aecuhiiilés  dans 
certains  lieux.  Dans  la  Mœsie  supérieure,  on  nV'ti  vDitr|ile  des 
thiees;  mOis*sill^  la  roule  de  Niâdi  à  (lorgoiisehoVatî,  entre  le 
f^élil  et  le  gfpand  Timok,  ii  y  d  dés  ^otulies  qui  sont  si  rem-' 
piles  de  f)olyplers,  qa*el!es  ressembletii  au  coha^raç.  Nous  y 
avoAs  reconnu  des  Buéardes,  des  Ti^octius,  desHuiir'es.cte- 
(ëéi  et  iiâsës,  des  Enerines,  des  Garyopiiyilies,  des  Astrëes,  des 
Éehinodermes  ^  etc. 

gap  kf  Daîlube,  ii  devient  évident  que  lés  ciilealres  seHjcs  he 
sdiltquële  prolongement  de  ceux  dii  fiannat.  Ois  dUus  ce 
derniei*  pays  Jt»8  oaloait^s  de  Hebadia/  et  entré  Ogrddtna  et 
Kâsan^  paraissent  coquilliers,  et  contiennent  bn  moinà  dés  En- 
drines^  dto» Tërébf atuies,  etc.»  tandis  que  les  traëës  de  fossiles 
sont  bien  plu»  i^reft  dans  les  caletùres  qui  viénaent  passer*  le 
Danube^  entre  Loupkovâ  et  Moldavu  ou  GoloïkbdtÉ.  Dé  ptu^ , 
eoB  derniers  sont  adossés  à  des  g^neiss  et  enclavés  entre  des 
•dhistes  àrgilo^t^lqueux  et  des  roches  ehtoriteuse^s  D'énormes 
fiibnë  de  porphyre  amphiboHqiie  les  ont  percés  ^  et  le  caltialrè 
est  converti  çà  et  là  en  marbre  grenki  A  tninéi*ahx  éri^tallisé^. 
On  l^tronte  donc  encore  là  des  acùfdents  seMbkibles  à  ceux 
sIgnalëB  dnnjs  le  système  arénacë  de  la  8e^vie  centt'âle. 

Le6  roches  mieacëes  et  calcaires  de  tloldaVa  Se  retrôuvëhl: 
en  Servie  ddnd  tes  nmntagnes  ù  l*Ë<  de  Goionbaiï  et  pr6s  de 
ôot^nidk ,  tandis  que  le  haut  ées  vallée^  sei'bes  dit  Poretschk^t- 
Ai^aeldtt  Pek,  ainsi  que  les  environs  de  Muidan^Pek  o( firent  le 
proloBjfement  âeseooches  scbiaieiises  crf^tallines,  près  de  S:Èd- 
sska.  On  y  iP8ncoBireâussilësmèmescalc9ii'es{^«nus(Me.Slol), 
et  les  mêmes  imprégnations  métallifères  que  dans  les  districts 
rtlinlettÀ  du  Bannat.  A  Klisonrâ  ^  près  de  Trmibifl^To^  M.  de 
Herbier  a  trouvé  du  micaschiste.  Les  cs>lcaiH»s  bérUani  le  Du 
nébë  peMl^ni  p^ès  deS  L  depuis  Kasa|i  à  OtfradiMii  sctnblëlit 
8ë  l^tlâolMé  mu.  ttMtagaes  eokme»  eiiiiis  8niiiÉfc<i  et  I^^ 
SlStaif«l«  IMMiebea  entames  |ittM«iiikt>^Mi^  iWOÙu  pHié 


3G4  TURQUIE   D*ë6R0PE. 

bas  qtie  le  moulin  deVoiiiz,  entre  Orschova  et  la  Porce-de-F<^, 
en  formant  à  côté  des  micaschistes ,  inclinés  à  L*£.  sous  30  à 
40%  une  épaisseur  de  iSO  à  200  t.  D'autres  observateurs 
établiront  le  rapport  de  ces  masses  avec  la  chaîne  calcaire  à 
TE.  de  Mehadia. 

Le  terrain  crétacé  à  Hippurites  et  à  Nummulites  a  pour 
caractères  {][énerùux,  en  Turquie,  de  former,  conune  te  Jura 
français  et  suisse,  une  série  de  vallées  parallèles.  De  plus,  ces 
cavités  sont  assez  souvent  sans  cours  d*eau,  ou  bien  les  tor- 
rents s'y  perdent  dans  des  conduits  souterrains  pour  ressortir 
au  loin  dans  des  cavernes  (s.  Petc/una)y  ou  de  dessous  des 
rochers.  Toutes  les  cavernes  de  la  Turquie  se  trouvent  dans 
ces  dépôts  crétacés.  Plus  rarement  on  y  observe  des  puits  na- 
turels, comme  dans  le  Jura  et  le  terrain  primaire  (intermé- 
diaire) en  Moravie  et  en  Angleterre.  Enfin ,  le  sol  du  système 
crétacé  est  souvent  aride,  dépourvu  de  terre  végéialeyiet  même 
très  raboteux  ;  quelquefois  il  est  couvert  d'entonnoirs  ou  de 
combes.  Les  parties  cultivables  sont  dues  aux  couches  aréna- 
cées  et  argileuses,  subordonnées  aux  calcaires  de  cette  for- 
mation» ou  bien  à  une  argile  alluviale  rougeâtre,  qui  existe 
surtout  dans  le  voisinage  d'anciens  dégorgeoirs,  ou  de  kata- 
yothrpns  encore  existants. 

IjOrsqu  il  y  a  manque  de  roches  argileuses,  il  se  produit  un 
pays  vraiment.tout-à-fait  de  rochers  dénudés,  comme  on 
n'en  revoit  que  sur  les  cimes  de  certaines  alpes  calcaires. 
Ainsi  dans  le  Monténégro ,  par  exemple,  les  rochers  prennent 
tant  de  place,  qu'on  dit  vulgairement  que  «le?  sacs  du  bon 
Dieu  èe  sont  déchirés  lorsqu'il  a  semé  les  pierres  sur  la  terre 
monténégrine.  >La  marche  des  piétons  comme  des  chevaux  de- 
vient diflicile  dans  de  pareilles  localités  rocailleuses  et  pleine 
de  trous  et  d'aspérités.  » 

Les  vallées  parallèles  du  système  crétacé  sont  un  accident 
si  général  en  Turquie,  qu'on  les  remarque  j^artout,  et  même 
dans  le  Balkan,  ainsi  que  sur  la  frontière  de  la  Bulgarie  et  de 
la.Mœsie  supérieure.  Hors  du  Balkan ,  la  direction  de  ces  sillons 
est  du  N.-O.  au  S.-E.,  comme  le  prouve  surtout  la;  topogra- 


. 


GÉOLOGIE.  96B 

phie  de  toute  la  Turquie  occidentale*  En  décriant  cette  partie 
de  l'enipire,  nous  avons  donne  suffisaniment  d'exemples  de 
ses  vailces  sèches  »  de  ses  sources  sortant  en  torrents  et  de 
ses  gouffres,  pour  n'avoir  plus  besoin  d'en  ajouter  de  nou-' 
veaux  ;  mais  il  n'en  est  pas  de  même  des  caverne;»  et  des  puits 
naturels. 

Des  cïz(^^/z6^  existent  çà  et  là,  siiriout  dans  les  parties  es- 
carpées de  rochers  calcaires.  Ainsi  l'Acroceraune  en  présente 
plusieurs;  la  muraille  sous  Croja  en  a  trois  ou  quatre,  et  un 
torrent  sort  de-  la  plus  inférieure.  En  Bosnie  et  Herzégovine» 
on  en  observe  âu9si  dans  la  même  position.  11  yen  a  sur  le 
pied  septentrional  du  Kopaonik,  près  deGorniakel  deRavanitza 
dans  le  N.-E.  de  la  Servie  et  sur  le  Danube;  ceux  du  général, 
Veterani  et  des  Moucherons  près  de  Goloubafz  ont  obtenu 
une  certainecélébriié.  M.  Schueler  a  observéaussi  des  cavernes, 
ainsi  que  des  trous  ou  des  entonnoirs  dans  le  calcaire  crétacé 
inférieur  de  la  Yallachie ,  en  particulier  près  de  Bonora ,  de 
Brebena  et  d'Ursechti,  dans  le  district  de  Méchedinzi»  dans 
Farrondissement  de  Kioschan.  La  grotte  de  Boulba  est  si 
grande,  que  M.  Schueler  n'a  [>as  pu  la  parcourir  en  entier  > 
quoiqu'il  y  eut  fait  1  1/2  i. 

La  plupart  des  grandes  cavernes,  ne  sont  que  les  restes  d'an- 
ciens conduits  de  torrents  souterrains ,  tandis  que  celles  peu 
profondes  sont  dues  à  des  décompositions  de  certaines  parties 
de  la  roche  combinées  avec  la  position  inclinée  des  couches», 
comme  le  nK>ntre  bien  celle  existant  à  l'E.  de  Schalia.  Il  est 
paiticulier  que  jusqu'ici  aucune  caverne  en  Turquie  et  en  Va- 
lachie  n'a  olTert  dci  dépôt  ossifère,  quoique  quelques  unes 
présentent  des  limons  rougeâlres,  et  que  le  mode  du  remplis- 
sage des  cavernes  à  ossements  soit  démontré  encore  actuelle- 
ment par  les  katovof  hrons  de  la  Turquie. 

Il  faut  qu'il  y  ait  aussi  çà  et  là  >  dans  les  montagnes  de  cal- 
caire Crétacé ,  des  cavernes  cachées ,  qui  se  remplissent  petit  à 
petit  d'eau ,  et  ne  se  vident  que  par  un  conduit  semblable  à  un 
siphon  ;  du  moins  c'est  la  seule  manière  d'expliquer  l'arrivée  à 
la,  surface  du  sol  d'eau  contenant  des  poissons  »  comme  le  pré^ 


S6ft  TURQUIE   6'ÊlJfROPE. 

tendent  ^  et  là  des  gèiift  dit  pnys.  Il  payait  mdinteniint  âs^éiS 
positif  que  certaines  détonations,  femarqtiées  qlielqnelx)!^ 
dans  les  lies  de  la  mer  Adriùiiqtte ,  ne  résultent  que  de  tàW 
comprimé  dans  des  cavét^nes ,  dans  lesquelles  Feau  de  là:  met* 
est  poussée  p&r  cet^tains  vents  (1  ). 

Les  puits  naturels ,  dans  le  calcaii*e  crétacé ,  sont  aussi  asSéiÉ 
fréquents,  quoiqu'ils  soient  rarement  aussi  bieti  caractérisés 
<]Ue  celui  de  Ledeniiza  ou  de  la  giflciét*e ,  dans  le  bois  au  pied 
méridional  du  Rlajjn  (  Foyêz  Vol.  l*',  paç.  152).  Les  combes 
ou  entonnoirs ,  si  fréquents  surtout  sur  les  plates-^brmes  cal- 
caires y  ne  sont  mie  des  puits  semblables ,  ou  des  fentes  pal^ 
lesquelles  les  eaux  ont  lon^j^temps  filtré,  et  qui  ont  fini  par 
produire  des  écroulements  par  suite  d'ërosiorts. 

Le  système  crétacé  à  Hippurites  se  présente  en  Prêtes  al- 
lonffées,  surmontées  les  unes  simplement  de  {J^osses  téleé, 
tandis  que  d'aulnes  sont  hérissées  de  pics  et  de  pyramides.  Les 
sommets  sont  tùniôt  ga2onnés,  ou  boisés  ménie ,  e^  tantôt  une 
série  de  rochers  nus  grisâtres.  Rarement  oh  y  remarque  des 
monts  pointus  isolés ,  comme  pat*  exemple  cettx  près  d*Antl- 
vart ,  et  le  Vit«i  (?),  près  de  Gastoria.  Les  escarpements  y 
abondent ,  comme  dans  le  système  à  iVummUlitfeS ,  et  les  fncli-^ 
naisons  des  couches  y  produisent  aussi  des  mônlàgiies  à  pente 
douce  d'un  côté,  et  à  murailles  de  l'autre.  Ailleuf-s  le  système 
à  Hippurites  ne  donne  lieu  qu^à  un  pays  bas  ^aus  cdU ,  parsemé 
d'une  foule  de  petites buiies  rocailleuses,  entt*è  lesquelles  il  y 
si  des  cavités  ou  combes.  Ces  régfions  ne  Ressemblent  pas  miil 
à  des  lieUï  où  il  y  a  eu  d'dnciennes  carrières.  Comme  dans  le 
système  à  Wummulites ,  la  dit*eetion  des  couches  est  pardllèle 
à  celle  des  chaînes ,  mais  Findliniiison  varie  beaucoup .  VU 
P<>ndulatîoil  des  couches ,  ou  les  soulèvements  et  fendillements 
éprouvés. 

Les  diffét-entes  Configurations  du  tei*raln  ocôupé  par  ûolre 
système  dénotent  autant  d'associations  différentes  de  roches. 
Ainsi  les  pays  rocailleux,  bosselés  et  pleins  de  trous ,  tels  t^Ue 


(I)  Vêy .  Vm  âk  mtmMùim  Ikt  ÎMèHiièUâà;  (Mtt  M.  f «rtM. 


GÉOLOGIE.  Hdî 

là  basse  Carniole ,  une  pariie  de  la  bnsse  Croatie  turque,  la 
coh(t*ée  à  TO.  de  Valievo,  celle  enire  Schalista  et  Kojani ,  en 
Macédoine;  toutes  ces  localités  n'offrent  surtout  qile  du  cal- 
caire conrjpacte  sans  fossiles ,  et  en  partie  très  mal  stratifié,  ou 
du  moins  il  est  très  difficile  de  rétablir  Tordre  dans  un  sol  sj 
plein  de  dérangements.  Ce  sont  de  grandes  oasis  calcaires  au 
milieu  de  roches  arénacces  et  marneuses. 

Quand  le  calcaire  crétacé  à  Hippurite^  s*élève  en  moptagnes, 
on  le  voit  !e  plus  souvent  aherner,  en  très  épaisses  couches, 
avec  des  roches  arénacées ,  savoir  :  des  grès  gris  et  des  argiles 
schiâteuses ,  ou  bien  avec  des  schistes  qui  ont  l'apparence  mî- 
néralogiqiie  de  roches  primaires  (intermédiah*es).  Comme 
celles  du  calcaire  à  Nummulites,  ces  alternatives  n*ont  pas 
lieu  de  manière  à  mélUnger  beaucoup  ces  roches,  mais  au  con- 
irah'e,  bien  plus  fréquemment  d'assez  puissantes  masses  de 
calcaire  s'élèvent  en  buttes ,  en  séries  de  rochers,  ou  même  en 
nrionlagnes  plus  ou  moins  considérables  et  à  escarpements, 
entre  d'autres  assises  arénacées  ou  argileuses,  qui,  vu  leur 
décomposition  plus  aisée ,  occupent  surtout  tes  vallées ,  les  cols 
et  certaines  pentes  de  montagnes.  On  comprend  combien  cette  . 
distribution  des  parties  composant  ftoire  système  ajoute  à  la 
variété  du  paysage;  aussi  la  Bosnie  est-elle  sans  contredit  le 
pays  le  plus  pittoresque  de  toute  la  Turquie,  Les  forêts  et  les 
prairies  dé  celte  contrée  couvrent  pn  bonne  partie  les  masses 
arénacées  et  argileuses ,  en  même  temps  que  les  calcaires  res- 
sorteht  ep  têtes  nues  rocailleuses,  ou  supportent  sur  leurs  es- 
carpements des  prés  subalpins.  Tous  les  caslels  de  Bosnie,  de 
THer^egovîne ,  comme  de  l'Albanie,  sont  perchés  sur  des 
rochers  calcaires,  et  les  défilés  les  plus  étroits  et  les  plus 
abruptes  en  sont* aussi  composés. 

Dans  la  Servie  occidentale  on  trouve  le  montVlaschrlch  com- 
posé de  roches  arénacées ,  tandis  que  la  chaîné  entre  le  Jadar 
et  la Drina  est  surtout  calcaire.  Néanmoins,  au  milieu  de  ces 
masses  considérables  de  calcaire  sans  fossjles ,  on  remarque  des 
schistes  caiçarifères  à  pétrifications.  Sur  la  penld  septentrio- 
nale du  Jagode-t^ianitià ^  prè^  dé  Krdupagn  (à  la  Fontaine), 


868  TURQUIE  d'europe. 

nous  vîmes  d'assez  grosses  bivalves  indistinctes,  voisines  des 
Productus  ou  Spirifers  (?),  et  à  1*0.  de  Bela-Tzrkva  des  Tor- 
nateHes  gijjantesques  (Murch.)  qu'on  trouve  à  Gosau. 

Dans  la  cavité  d'Oujitze  dominent  les  schistes  argiloïdes^ 
en  partie  à  noyaux  quarzeiix ,  plus  au  S.-E.  le  mont  Jelitze 
offre  du  schiste  quelquefois  rouge  et  du  grès,  et  entre  cette 
montagne  et  le  village  de  Dlin  il  y  a  de  la  brèche  calcaire ,  et 
plus  au  S.  sont  des  scliistes  argiloîdes  percés  de  filons  serpen- 
tineux.  Mais  en-deçà  de  ces  roches,  en  apparence  anomales 
dans  le  système  crétacé ,  autour  de  Novibazar  ^  le  grès  crétacé 
ou  carpathique  bien  caractérisé  est  remplacé,  à  1 1.  à  TO.  de 
la  ville,  par  un  calcaire  compacte  grisa  Rudisles.  Ces  êtres 
problématiques  y  paraissent  encore  en  place,  et  à  Mekinie  on 
en  peut  extraire  des  échantillons  parfaits ,  comme  ceux  du  Na- 
gelwand,  dans  TUntersherg,  près  de  Saizbourg.  Nous  avons 
cru  y  reconnaître  les  espèces  de  KEippurites  Cornu  Pdstoris  , 
Fortisii  et  Faccinum^  sans  y  remarquer  les  Hippuriies  tuyaux 
d'orgue  qui  existent  dans  la  Provence,a  Saizbourg  et  à  Hieflau. 
Ces  dernières  roches  sont  suivies  à  TO.  de  grandes  montagnes 
calcaires ,  mais  au  S.  les  montagnes  de  Vrenie,  de  Kolaschin  et 
de  Tscheischevok  sont  en  grande  partie  composées  de  schistes 
argilo-calcarifères  ou  argileux  purs,  et  au  milieu  de  ces  roches 
s'élèvent  de  grosses  têtes  de  calcaire  compacte  (mont  Stavitza). 
Dans  le  N.-O.  de  la  Bosnie,  entre  Travnik,  Brod  et  Novi , 
la  formation  du  calcaire  à  Hippuriies  s'offre  encore  avec  des 
caractères  simples.  De  giosses  masses  de  calcaire ,  en  appa- 
rence sans  fossiles,  sont  séparées  par  des  étendues  de  grès, 
d'argile  schisteuse,  de  brèche  et  d'agglomérat  calcaire.  La 
vallée  de  TOugra ,  une  partie  de  celles  de  TOkrina ,  du  Ver- 
bania,  du  Sana ,  sont  formées  par  ces  derniers  alternats.  Des 
endroits  fort  instructifs  se  trouvent  ù  Vitolia,  entre  le  Vla- 
sitch  et  rOugra ,  ainsi  qu'entre  Skender-Vakoub  et  le  mont 
Tisovatz.  Dans  la  première  plate-forme  il  y  a  dans  les  marnes 
schisteuses  des  calcaires  à  Hippuriies ,  à  Orbitolites  et  Poly- 
piers, ainsi  que  des  brèches  calcaires  qui  rappellent  celles 
exploitées  à  Uotersberg.  On  y  remarque  aussi  du  calcaire 


GÉOLOGIE.  â6d 

blanchâtre  à  Nérinées.  Duns  la  seconde  loc-alité,  des  alternais 
de  marne,  de  calcaire  et  de  brèche  à  Ilîppuriies  existent  près 
de  Vartsche.  Des  coquillages  microscopiques  (Trîloculines)  s'y 
associent  aux  Orbitolites,  aux  petites  Huîtres  et  aux  Rudistes 
(Hippurite  voisin  de  KH.problematlcus^  Desh.). 

Ces  divers  pays  montueux  reconnus  pour  crétacés ,  on 
peut  encore  faire  un  pas  de  plus,  et  y  adjoindre  aussi  Jes  mon- 
tagnes calcaires  entre  Bosna-Seraî ,  Vischegrad  et  Zvornik , 
malgré  qu'on  y  remarque  des  grès  rouges.  Ces  dernières  ro- 
ches sont  quarzeuses  et  se  voient  au  N.-O.  de  Pratza,  près 
de  Eoleschitz,  au  N.-E.  de  Serajevo,  sur  la  route  de  Mokro» 
et  aq-dessus  de  Podgore-Han,  à  71.  au  S.-O.  de  Zvornik. 
Dans  ce  dernier  lieu,  ils  alternent  avec  des  grès  gris  ordinaires 
et  des  schistes  argiloïdes  rouges  et  gris.  A  1  i/2  I.  au  S.  de 
Zvornik,  du  schiste  rouge  se  montre  dans  le  calcaire,  et  à 
1/4  I.  plus  au  N.  »  îi  y  a  deux  masses  assez  épaisses  composées 
de  grès  quarzeux  compacte  et  d'agglomérat  a  gros  cailloux  de 
quarz.  A 1/2  I.  au  S.  de  Zvornik,  du  schiste  rouge  et  violalre 
est  intercalé  positivement  dans  le  calcaire  compacte;  or,  ce 
dernier  est  crétacé  puisqu'on  y  remarque  des  restes  d'Hip- 
purites  et  d'autres  fossiles ,  qui  abondent  surtout  dans  la  mon« 
tagne  entre  Serajevo  et  Mokro. 

Les  pentes  méridionales  et  S.-E.  du  Kourilo-Planina  et 
Soua-Planina ,  en  Albanie,  présentent  des  grès  rouges  et 
blancs,  et  des  agglomérats  quat^zeux  qui  sont  analogues  à  ceux 
de  Zvornik ,  et  qui  passent  disiinctemenl  sous  le  calcaire  com- 
pacte gris  ou  blanchâtre  des  sommets  de  ces  montagnes  éten- 
dues. Dans  la  montagne  de  Dobrobouk-Planina ,  à  TO.-S.-O. 
de  Roujai ,  existent  aussi  des  agglomérats  quarzeux  accom- 
pagnés de  brèche  calcaire  et  de  calcaire  compacte  à  silex,  et  le 
bas  de  la  montagne  offre  des  alternats  de  grès  gris ,  jaunes  et 
rongeâlres. 

Une  fois  qu'on  a  admis  ces  dernières  roches  arénacées  et 
schisteuses  comme  deis  dépendances  du  système  crayeux ,  on 
est  amené  à  y  joindre  les  schistes  gris,  jaunes  et  quelquefois 
rougeâtres  qui  forment  les  hauteurs  entre  Rakoviua  et  Bou-< 


J870  TURQUIE   d'eUÎ^OPE. 

sovalz  ^  et  remplissent  une  grande  portion  dô  la  -gr^d^  cavité 
entre  Serajevo  et  Travnik.  Ces  roches  re^sernblent  minéralo- 
giquement  a  des  schistes  argileux  voisins  de  déppts  fe^rrifèr^s, 
et  pourraient  passer ,  aux  yeux  de  bien  des  géologues,  pour 
des  schistes  primaires  (intermédiaires).  Nous  ne  vpyon3  pas 
comment  on  peut  les  séparer,  soit  des  {jrès  roqgeâtres,  au 
N.-O.  de  Serajevo,  soit  des  alternats  de  grès ,  d'argile  c^lcarir 
fère  schisteuse  et  de  calcaire  compacte  qui  for^nept  le  pay4 
entre  le  t)oliane  et  Tarschin. 

.  •  ( 

be  plus ,  ces  dernières  roches  paraissent  inséparables  desî 
Corgneules  du  col  entre  Bradina  et  Cognitz^,  dçs  calciiire^ 
compactes  et  des  dolomies  de  Cognitza ,  (Ju  Vranaiz^  etc ,  d^ 
manière  qu'on  arrive  par  la  simple  induction  des  superpQSJf 
tions  géologiques  à  une  conclusion  qui  est  appuyée  ailieurs  puf; 
ïes  fossiles,  ei  qui  est  déjà  adoptée  pour  la  Dalmatie  et  d'autres 
Contrées  méditerranéennes.  CTest  doue  le  moment  de  dire  qijfi 
le  sol  crétacé  à  type  alpin  comprend ,  en  Turquie  çommie  dajls 
les  Alpes,  d^énormes  masses  de  dolomie  et  de  calfîuire  fen- 
dillé en  partie  un  peu  magnésifère.  Cette  dernière  roche  y  pa- 
raît >  comme  dans  le  Tyrol  méridional ,  remplir  l'espace  inter- 
médiaire entre  le  calcaire  compcte  et  la  dolomie  ou  se  trouve^ 
dans  des  lieux  où  la  formation  de  celte  dernière  roche  p'îi  pp^ 
été  complète.  La  Corgneuie  et  les  amas  de  gypse  sont  par  con- 
tre un  accident  plulpt  rare  en  Turquie. 

Lesdolomies  et  les  calcaires  magnésifères  crétacés constituenl 
une  série  de  pics  et  de  sommets  qui  s'étendent  depuis  le  Ra- 
douscha  et  le  Vranatz  jusque  sur  leDrin,  en  Albanie,  en  for- 
mant les  montagnes  au  S.-E.  et  S.  de  Cogniiza,  lePrestavatzka- 
Plariina,  laSoutschesa-Planina,  leVoJojak,leDormiior,le  Javor» 
le  Kom ,  le  Koutschi-Kom ,  les  grandes  montagnes  de  Pro- 
klelia,  de  Schalia  et  d'autres  cimes  se  prolongeant  de  là  vers 
Detschiani.  Nous  avons  aussi  vu  des  calcaires  bréchiformes 
gris  sur  le  revers  septentrional  du  Glieb.  En-deçà  du  Drin,  il 
n'y  a  plus  guère  de  dolomie  crétacée  bien  caractérisée,  quoi-, 
qu*il  y  ait  encore  çù  et  là  des  calcaires  plus  ou  moins  fendill^^, 
et  caverneux.  Ces  roches  se  trouvent  dan^  la  çl^aine  calcaire  ot^ 


ja.  et  à  rO.  du  Sehar ,  ainsi  qa  à  TE.  du  lac  d'Ocbrida.  Der^ 
rièrç  Priaren  y  H  y  a  surtout  de  grandes  masses  de  calcaire 
dolomitique  blapp»  Ues  passages  des  montagnes  dn  Prol^letia  i 
du  Tscheipçrpppolie  •  du  Soutscbesa-rPlanina  et  du  Porioi 
p'résepten^  \e^  superpositions  les  plps  évidentes  des  dolomies 
et  des  caNires  fendiUés  sur  les  calcaires  à  QippuriteSt  et  méipe 
certaines  roches  ipagnésifiîres  empâtent  de  ces  fossiles* 

IJn  gr^nd  dépPt  de  gyp^e  sélénite  accompagné  d'argile  oal* 
qarifère  gris^  se  trouve  à  Isai&cbitza  ^  M  I*  au  S»  de  Dibre- 
Sibre,  au  milieu  des  mérpes  calcaires  crétacés^  Il  donne  lieu  9 
uue  Qiploiiation  unique  e^  Turquie. 

gj  la  Turquie  occidt^ntale  oontieni  donc  incontestablement 
la  preuve  qne  le  sqI  crétacé  ooniprend  beaucoup  de  dolon^ies« 
eU^  offre  encore  le  fait  important  que  ces  dernières  roches  y 
forment  la  plus  haute  cliaine  crayeuse  de  la  Turquie»  qu'elles 
n'y  spnt  recouvertes  par  aucun  autre  dépôt,  et  qu  elles  parais* 
sept  contenir  des  masses  ^  qupiqu'en  apparence  petites ,  de  ro«> 
çbes  dÎQrjtiques  ou  feldspaihiques  verdâires*  Ce  serait  dong 
preique  ce  qui  a  lieu  dans  le  Tyrol  méridional.  De  plus,  à  côté 
de  ces  0)as^es  énorn^es  et  inclinées  assesi  fortement  pu  non  stra<« 
tifiée^t  on  remarque  en  partie  à  la  place  des  grès  et  des  scbistea 
gris  prdinairefif  des  rpchps  rouges,  des  agglomérats  grossiers 
delà  même  couleur^des  schistes  verdâtres  ou  rougeàtres.  Puis 
outre  cette  teinte  différente,  ces  roches  ont  cet  aspect  satiué 
qui  caractérise  celles  de  Matt  près  de  Glaris*  Tel  es$  du 
moins  ee  qu'on  peut  bien  observer  dans  la  crête  entre  la  Sout^ 
scbesa  et  la  Prina,  entre  CQgnitsa  ei.Tarscliin.  Nous  ne  voyons 
pas  cp)aia)ent  on  pourrait  séparer  notre  terrain  crétacé  ma^ 
gnésien  de  ces  roches  anomales,  alternant  avec  des  coudées  de 
oalpaire  gris  et  rouge  eu  blanc. 

Il  est  possible  que  les  géologues  de  l'ancienne  école  nous 
suivent  jusque  là,  quoique  avecrépugnance;  mais  nous  nepou^ 
vons  plus  absolument  compter  sur  leur  assentimeptquand  noui^ 
leur  dirons  que  ces  roches  rouges,  cessi^istes  satinés,  pailletés^ 
conduisent  à  des  roches  quasi  talcp-quarzeuses,  comme  M.  Kch^ 

valeYsM  le»  a  vuei»  sur  les  pentes  prienules  du  Kempi  f  tandis, 


i^^  TURQUIE  d'Europe. 

qH'en  poursuivant  notre  haute  créié  vet^s  leN.,  nous  Voyons  la 
vallée  de  Voiniiza,  occupée  entièrement  par  des  schistes  argi- 
leux lusirés  gris,  qui  ont  l'apparence  de  vouloir  passer  au  mi- 
caschiste, et  qui  renferment  des  couches  de  calcaire  compacte 
gris  avec  quelques  schistes  calcarifères.  DesTOches  semblables 
composent  les  crêtes  entre  la  vallée  de  Voiniiza  et  Bousovatz, 
celles  de  la  montagne  de  Setz,  de  Vranilza,  et  une  partie  de  celle 
deRadouscha.  Nous  laissons  à  d*aut!*es  observateurs  le  soin  de 
vérifier  nos  doutes  à  Tégard  de  leur  âge,  et  à  voir  si  elles  ne  sont 
réellement  que  des  produits  d'altérations  ignées. 

Nous  avons  encore  à  parler  du  terrain  crétacé  du  S.-È. 
de  la  Bosnie,  ou  du  pays  entre  Pratza,  Fotscha,  Ipek,  Novi- 
bazar  et  Oujitze.  Dans  cette  partie  de  la  Bosnie  le  calcaire  com- 
pacte estrarementcoquillier,  et  quelquefois  comme  celui  à  TO, 
de  Valievo.  Dans  ce  cas  se  trouvent  surtout  les  roches  sembla- 
bles entre  Taschlitza,  PreboyetTschainitza,  et  entre  Souodol 
et  Senitza.  Néanmoins  au  S.  de  Tasciilitza ,  nous  y  avons  vu 
des  couches  pétries  d'Hipj)urites.  A  Miloschevedo  il  y  a  des 
Térébratules  lisses  et  d'autres  fossiles,  en  particidier  des  Po- 
lypiers, au  S.  dé  Souodol,  de  gros  Fucoïdes,  et  peut-être  aussi 
des  traces  de  Polypiers  et  de  Rudistes.  Le  mont  Glieb  con- 
tient des  Hippurites,  et  le  montPeklen,  au-dessus  d'Ipek,  nous 
a  offert  des  lits  remplis  de  grosses  coquilles  inéquivalves  d'un 
genre  indéterminé,  mais  figuré  par  JH.  Catullo  (voyez  sa  Zoo- 
log.foss.y  pi.  2.  fig.  Aa).  Les  calcaires  de  Glougovik,  non  loin 
de  Novibazar,  empâtent  positivement  des  Hippurites.  Comme 
pour  tous  les  calcaires  compactes  du  système  à  Nummulites  et 
Hippurites,  on  peut  dire  que  presque  aucun  n'est  réellement 
sans  fossiles,  quoique  souvent  de  grands  rochers  n'en  offrent 
pas  à  l'œil  la  moindre  trace;  mais  la  décomposition  ou  un  ha- 
sard heureux  peut  détromper  toute  de  suite  une  idée  préconçue 
dans  un  monent  où,  découragé  de  ne  rien  trouver,  on  était 
prêt  à  déclarer  la  roche  non  coquillière. 

Ail  milieu  de  ces  calcaires  crétacés  se  montre  une  bande 
de  roches  schisteuses  qui  forme  en  bonne  partie  la  voie  de  com- 
munication entre  la  Romélie  et  Serajevo.  Ces  roches  sont  sur  la 


GÉOLOGIE.  â7S 

pente  méridionale  du  Gliéb  des  grèâ  lins  semblables  à  des^ 
grauwackeSy  des  schistes  rouges,  des  schistes  à  fragments 
schisteux  verts,  et  des  schistes  siliceux  ou  silicifiës;  Au  milieu 
de  ces  roches  sont  des  calcaires  compactes  gris  à  petits  fiions 
spathiques.  Au  coi  du  Glieb  reparaissent  les  mêmes  schistes 
rouges  et  gris.  Au  N.-O.  de  Roujai,  le  col  au  haut  de  la  vallèè 
de  Bàktsche  est  composé  de  schistes  gris  et  rouges. 

Entre  Senitza  et  Hissar,  on  .remarque  des  schistes  qu'on  ne 
saurait  appeler  autrement  que  schistes  argileux  en  partie  silici- 
fiés.  Us  ne  font  pas  plus  effervescence  que  les  autres  roches 
anomales  citées,  et  ils  alternent  avec  des  schistes  siliceux  impar- 
feits,  rouges  ou  noirs,  a'nsi  qu'avec  d'autres  roches  schis- 
teuses évidemment  arénacées  et  grises.  Des  lits  de  jaspe 
imparfait  s'y  montrent  aussi  çà  et  là,  et  des  blocs  de  serpentine 
mdiquent  le  voisinsige  de  cette  roche.  Les  calcaires  crétacés  de 
la  vallée  de  Hiloschevedo  viennent  interrompre  ou  rétrécir  beau- 
coup ces  schistes  bizarres ,  que  personne  ne  serait  tenté  (noos 
le^  pensons  du  moins)  de  séparer  des  calcaires  crétacés  envi- 
ronnants. 

La  montagne  entre  Priepolie  et  Taschlitza  offre  de  puis- 
santes couches  d'un  schiste  argiloide ,  qui  se  lie  aux  roches 
schisteuses  et  arénacées  au  S.  de  Priepolie ,  comme  aussi  au 
calcaire  fendillé  et  compacte  du  haut  de  la  montagne  et  des 
bords  du  Lim.  Or,  ce  calcaire  est  inséparable  des  calcaires  à 
Hippurites  de  Taschlitza.  Entre  Minareti-Han  et  Tschainitza 
paraissent  des  grés  quarzeux  jaunes ,  du  schiste  rouge  et  du 
calcaire  compacte  demi^-cristallin,  gris  et  rouge  ou  un  peu  fer- 
rugineux, avec  du  porphyre  amphibolique ,  ou  simplement 
feldspathique.  Vues  isolément,  on'  pourrait  être  tenté  de  classer 
ces  roches  dans  le  terrain  primaire  (intermédiaire)^  quoi- 
qu'elles appartiennent  bien  au  système  crétacé ,  et  sont  insé- 
parables soit  des  grès  argileux  micacés  gris  de  la  vallée  du 
Vrt,  de  ceux  entre  Tschainitza  et  Fotscha ,  soit  des  schistes 
argiloijdes  au  N.  de  Goresda ,  qui  semblent  identiques  avec' 
ceux  du  mont  Vrenie.  , 

Si  de  la  Bosnie  nous  passons  en  Albanie,  nous  trouvons^ 
I.  i3 


X 


S74  TURQUIE   b'sCHOPE. 

tout  le  pays  des  Myfdites  occupé  par  d'énôrmës  ëruptioa» 
aerpeniineuses  ou  milieu  d'un  terrain  qui  n'offre  en  fait  de  ro* 
ehes  stratifiée^  qlie  des  schistes  et  des  grès  endurcis  et  dfe» 
jaspes  I  en  un  mot,  en  grand  ce  qu'on  voit  en  petit  en  Bosnie^ 
antre  Senitaa  et  Tchainiiza.  Le  calcaire  eli  drdtes  puissantes  j 
boi'de  ce  terraid  dans  leë  deux  pay^. 

Dans  le  bassin  d'Ipek  et  dé  Prisren  f  nous  troutdos  ûltrè 
Dresnik^  Iglarèva  et  Meleijan  un  dépôt  bien  marqué  de  {Pla- 
quettes de  calcaire  éofnpatte  gris  ou  blanchâtre  ^  qui  renfar» 
miéht  des  fragments  d'Hippurites^  des  Nummulites  et  dès  Po» 
iypiers.  Ces  i^oches  paraiséent  se  lier  at6c  des  grès  jnafnetm  ^ 
mtcdcés  et  des  argiles  calcarffèrés  schisteuses  »  qui  s'ëtendeni 
au  B*  dans  les  hauteurs  de  Doulie^  à  ia  source  du  TsernolenH 
RIeka  I  tandis  que  plue  bas,  dans  cette  vallée^  oomme  Vers  La» 
pousebnik,  on  trouve  des  schistes  argiloïdes^  des  agrégats 
quai*Éeux^  du  calcaire  demi-cristaUÎB  et  de  Id  sei^pëntine  »  ro» 
eliesque  nous  n'avons  que  provisoiroment  rèjetées  dansle  sot 
printiiire  (intermédiaire) i  et  qui  so  rattachent  au  prohlèoMl 
peu  éclairci  de  l'âge  réel  des  masses  du  Schar. 

Dons  le  bassin  dé  ScutaM,  on  trovre  sur  le  coté  oritotal  du 
Iflc  vers  Oradiscai  des  montagnes  erétdcées^  dont  tes  rodMS 
•ffrent  quelquefois  des  NéHnées  {Nk  ùnineM»  Desh^)^  et  !• 
Tûrhatdbï  gifantea  (March.)  et  d'autres  fossiles*  U  y  aauM 
des  calcaires  magnësifèrès  vers  Antivari. 

8i  nous  poursuittms  plus  ftu  8.  nôtre  système  crétaeé  »  iioli 
à  Nummulites  ^  nous  voyons  les  calcaires,  à  l'E.  du  iao  d'O» 
diriHa  et  de  DevoU  s'appuyer  sùl*  des  alternats  de  grès  sem» 
blable  à  de  la  grauWackei  de  schiste  noir,  d'agglomérai 
quurtt-talqueux  et  de  calcaire  noir^ubiameHaire»  God  roditii 
sont  bieh  exposées  dulisles  montagnes  au  N.  dii  lao  de  Cass» 
tôriat  Elles  y  paraissent  juxta^opposées  à  desprotogynes;  tokia 
l'isthme  où  est  pkioé  cette  ville  semble  (tffrir  la  preuve  que 
cas  rbehes  agrégées  sorit  intercalées  en  stratification  coa^^ 
ferme  dans  let^ldaire  en  partie  dolomitique^  puisque  l'extrë^ 
mité  de  la  Péninsule  et  le  mont  Yintzi  à  TE.  soht  calcaires*  Off 
aiaem  earaotère  positiF#  ni  miaéralogiquey  ni  géologique  »  ou 


k. 


OâOlOGIt.  378r 

paWontolo^ique,  ne  sépai*eces  couche]^  de  ia  foroiaiioii  crétocëe 
pour  tes  rejeter  dart$  un  terraiû  plus  ancien  ^  tandis  qu'elles 
rappellent,  au  oontraire^  les  alternats  sur  le  revers  méridional 
du  Schirena^Planindy  dans  la  Mcesie  supérieurei 

Les  mêmes  roches  eakaires  s'étendent  de  là  datas  les  roon^ 
tagnes  à  l'E.  du  Sdreoiza,  de  Bogaskoë^  de  Telkû  et  de  YourS* 
ohiua.  Elleë  forment  les  crêtes  autour  de  Scliattsta,  et  s'étendent 
jusque  VdrsKôjani,  tandis  qu'elles  eomposeuiauss»le  mont  6re« 
bens,  lefiourenos»  les  hauteurs  entre  Tsoliergiier  eiOstrovo» 
les  monta(;nes  deBanta  à  Telovo»  commeceiles  à  l'O,  et  au  If.  4è 
Ifiausta.  Enfin  oïl  les  retrouve  sur  les  frontières  de  laThessaUe 
et  de  la  Grèoe ,  ainsi  qu'au  S*  et  à  l'E.  du  bassin  de  Seresy 
dans  les  mmitagnes  nues  et  pinntues  près  d'Orphano  et  dani 
le  Menikion. 

ffous  avons  observé  des  Rudîstes  et  des  Polypiers  au  moins 
entre  Tsokergiler  et  Ostrovo ,  et  surtout  près  de  Resdele  f  et 
Ml  Pouque ville  en  oite  sur  la  eime  du  Kopaneê  (ou  Kopaonik)i 
àS  1/3  !•  au  Si**0«  du  mont  Zigos,  dans  iePindei  et  dani 
cette  dernière  montagnei  Les  calcaires  compactes ,  entre  Ko«* 
jani  et  Gostorîa  y  nous  ont  -paru  en  apparence  dépourvus  de 
fossiles  i  et  rentrer  dans  ces  calcaires  à  terrain  plein  d*entoB*« 
noirs  que  nous  avons  indique  près  de  Valievo^  en  Servie^  Leé 
caloaires  de  Schatista  sont  fort  cristallins ,  et  tninéralogique»! 
ment  l'égal  de  calcaires  subordonnés  au  gneiss^  dans TOlympeé 
Des  dolomies  existent  dans  ces  dépôts,  dans  les  monts  Kare* 
terin»  au  S*  du  lue  d' Ostrovo»  entre  Kœsele  et  Ostrovo^  ek  pro- 
bablement ffh  et  là  dans  la  chaîne  au  N.  du  cours  du  Potava  et 
du  Telovo«  Dans  la  chaîne  du  Bourenos,  à  l'E.  de  Yerriai 
il  y  a  des  marbres  rouges  semblables  à  des  seaglias  ou  auK 
marbres  de  Dotis,  en  Hongrie. 

Entre  Ostrovo  et  Telovo,  on  remanjue  des  alternais  de  cal* 
caire  compacte  et  grenu  y  gris  bleuâtre»  aveti  des  argiles  Gal« 
oarifères  noirâtres  et  brudàtreSt  qui  rappellent  certaines  mornes 
à  Nummulites  »  et  dans  la  gorge  boisée  à  l'O.  du  lac  dé  TeloVO» 
il  y  a  des  schistes  et  des  caloutreft ,  ainsi  que  des  pOudinguts 
Guleaites  $  qui  peuvenl  uusei  apparteilir  mi  système  crétneé» 


276  TURQUIE   D*EUROPE. 

En  Thessalie»  les  montagnes  de  Baba  et  de  Smokovo,  vers 
Agrapha ,  offrent  des  calcaires  compactes  blancs  et  rarement 
rouges.  Dans  ia  vallée  du  Gachia ,  il  y  a  de  la  brèche  calcaire 
à  Nummuliles  à  l'E.  de  Malacassi-Han.  Les  calcaires  blancs  et 
ronges»  quelquefois  coquiiliers  de  TOeta  et  du  Parnasse ,  ont 
été  cités  par  plusieurs  voyageurs. 

Les  particularités  les  plus  curieuses  de  ces  dépôts  crétacés 
sont  les  affleurements  de  schistes,  qui  se  montrent  çà  et  là  dans 
les  vallées  etqui  peuvent  rappeler  les  roches  anomales  delaBos- 
nie.  Néanmoins,  nous  nous  contentons  de  spécifier  les  faits  sans 
vouloir  décider  Tâge  de  ces  schistes.  Sur  le  bord  méridional 
du  lac  d'Ostrovo  existent  des  alternats  de  schiste  argileux  et 
de  talcschiste  avec  des  serpentines,  ainsi  que  des  schistes  ef- 
fervescents. 

Au  col  entre  Telka  et  Bogaskoë ,  le  calcaire  crayeux  com- 
pacte disparait  tont-à-coup  pour  être  remplacé  par  une  dolo- 
mie  fine ,  rôugeâire ,  associée  avec  une  variété  de  talcschiste 
blanchâtre,  et  un  schiste  noir  qu'on  appellerait  primaire  (in- 
termédiaire) si  on  ne  faisait  attention  qu'à  ses  caractères  miné- 
ralogiques.  Néanmoins,  on  voit  à  très  peu  de  distance  de  là, 
au  N.-O. ,  le  calcaire  compacte  gris  ordinaire  alterner  avec 
du  calcaire  rouge.  Plus  au  S.,  les  mêmes  calcaires  sont  juxta- 
apposés  aux  schistes  argilo-micacés  et  silicifiés  de  Kojani,  qui 
ont  des  rapports  avec  ces  schistes,  signalés  au  milieu  du  terrain 
crétacé  du  S.-E.  de  la  Bosnie. 

Il  s'agirait  de  décider  si  ces  affleurements  de  roehes  à  appa- 
rence demi-crist£|lline,  ne  sont  que  des  pointes  d*uu  terrain 
schisteux  cristallin,  qui  lierait  l'Olympe  aux  montagnes  de 
talcschiste  de  Vlako-Klisoura ,  ou  si  on  devrait  encore  classer 
ces  masses  parmi  les  produits  d'altération.  Nous  laisserons 
oette  question  en  suspens,  tout  en  reconnaissant  que  ces 
roches  demi-cristallines  n'ont  pas  des  caractères  suffisants 
pour  pouvoir  les  admettre  décidément  parmi  les  schistes  cris- 
tallins. D'une  autre  part,  nous  nous  voyons  obligé  de  recon^ 
naître  qu'il  y  a  ailleurs ,  en  Turquie ,  des  roches  schisteuses 
crétacées  qui  ont  été  modifiées  et  rendues  seiQi-cristaUines , 


GÉOLOGIE.  277 

.  tandis  que  les  schistes  vraiment  cristallisés  du  Rhodope  et 
d'autres  chaînes  devraient,  leur  origine  à  des  actions  souter- 
raines phis  longues,  à  des  modiHcaiions  plus  complètes ,  et 
exercées  sur  des  masses  qui  peut-être  étaient ,  au. moins  en 
partie,  des  sédiments  primaires  (intermédiaires  des  auteurs). 
Les  argiles  schisteuses  sont  devenues  des  ardoises ,  des  talc- 
schistes,  des  chiorites  schisteuses  ou  des  roches  siliceuses,  les 
agrégats  quarzeux  des  quarzites,  les  roches  mélangées  de 
quarz  et  de  mica  ou  de  talc  des  micaschistes  ^  et  des  gneiss  en 
même  temps  que  les  calcaires  compactes,  seraient  passés  à  l'é- 
lat  de  marbre  grenu ,  de  cipolin,  de  calcaire  serpentineux  et 
de  dolomie. 

Quant  au  Monténégro ,  M.  G.  Kovalevski  n'y  a  rien  ^uque 
la  formation  crétacée  inférieure ,  c'est-à-dire  surtout  des  cal- 
caires et  des  marnes ,  qui  donnent  lieu ,  comme  dans  l'Herzé- 
govine, à  un  sol  fendillé  où  l'eau  se  perd  aisément.  La  Ka- 
tounska-Naiâ,  qui  forme  pi*esqne  la  moitié  du  Monténégro,  est 
pour  cela  dépourvue  de  torrents  et  même  de  sources,  et  obli- 
gée d'avoir  recours  à  des  citernes  pour  recueillir  l'eau  pluviale. 
Une  bande  arénacée  longe  la  rive  orientale  de  la  Moratscha, 
depuis  le  couvent  de  même  nom  (dans  la  nahie  de  ce  nom)  jus* 
qu'au-delà  du  Berskout,  qui  se  jette  dans  la  Moratscha  sur 
cette  même  rive.  On  y  rencontre  quelques  gîtes  peu  riches  de 
fer  hématite  rouge,  quelquefois  teslacé.  Entre  Lopali  et  Vas- 
sœvitchi ,  les  montagnes  escarpées  paraissent  surtout  formées 
de  roches  schisteuses  argileuses.  La  chaîne  du  Dormitor  »  du 
Kom  et  du  Koutschki-Kom  est  un  massif  calcaire  et  dojomiti-^ 
que  adosséà  des  sciiistes  qu'on  peut  appeler  chlorito-talqueux, 
.  sans  qu'ils  aient  jamais  les  caractères  cristallins  des  vériiublies 
chiorites  ou  talcschlstes.  Ces  roches  forment  le  côté  oriental 
du  Kom  ,  les  bords  de  la  Verouscha  et  hes  environs  de  Kô- 
laschin.  D'après  M.  Kovsftevski ,  les  dolomies  semblent,  dans 
le  Kom,  sortir  des  schistes  talcoides;  la  présence  de  ser- 
pentine (?),  et  peut-être  de  diorite ,  nous  a  été  signalée  par 
cet  officier  dans  le  voisinage  de  cette  montagne  »  ce  qui  n'est 
que  4a  répétition  de  ce  que  nous  avops  vu  ncras-mémes  dans  le 


itS  TUR(HIIB    B-BDROPE. 

prolangement  septentrional  de  la  même  chaîne.  Les  tilBvHMiSy 
sur  lu  Vepouschat  sont  CQmposées  de  débris  decses  scbisteft,  de 
quars  et  de  dolomje ,  dans  une  pâte  argileuse  rouge;  mais  sur 
les  bords  du  Berskout  on  ne  voit  que  des  cailloux  calcaires. 

Le  j^sUme  nummulitiquê  des  bords  de  F  Adriatique  est 
bien  plus  simple  que  le  système  de  couches  à  Hippurites.  Ses 
montagnes  sont  en  dos  allongé  aplati ,  ou  bien  çà  et  là  avec 
des  proéminences.  Les  couches  en  sont  inclinée^ ,  et  même 
très  fortement  renversées,  comme  par  exemple  dans  la  chatpe 
du  Tomor ,  qui  ne  doit  sa  hauteur  considérable  qp'à  cet  acoi- 
dent ,  et  forme  sur  une  plus  grande  échelle  le  pendant  du 
Rtagn ,  en  Servie. 

'  Le  calcaire  à  NummuliCes  ast.  eoippacte  ou  argileux  »  t^lanc 
ou  grisâtre,  et  quelquefois  poirâtre.  Il  prend,  surtout  sur  le 
bord  de  ta  mer  et  dans  les  îles  lonienqe^,  rapparenee  de  Sca- 
gHa ,  et  contient  des  silex  gris  et  rouges  en  plaques  et  rognons, 
comine  ûux  Cinq^Puits ,  a  Argyro-rKastron ,  à  lifoursina ,  près 
déBoutrinto,  d'Aulone,  etc.  Aussi  Janina  ai  ^uione  soatr-ils 

•  les  endroits  qui  fournissent  surtout  à  la  Turquie  les  pierre^  à 

•  fusil.  Dans  certaines  contrées  placées  entre  le  calcaire  à  Num- 
'  n^ulites  et  le  système  à  Hippuri(es ,  le  calcaire  est  très  feuifleté 

et  alterne  avec  des  roches  argilojdes  schisteuses,  dont  la  àé- 

eompositioq,  plus  prpmpte  que  celle  du  calcaire ,  donne  lieu 

sur  le'sol  ^  de  singulières  lignas  d'aspérités  roclietisès.  Sous  ee 

'  rapport  nous  rappellerons  le  KatouRS^rKaïa  «  dans  le  Moa- 

'  tenegrov  et  les  platesrformas  huerzegoviniennesy  au  if.  de  ee 

pays. 

Ôas  rodies  alternent  avec  das  masses  plus  ou  moiiie  aréR^- 

eëes ,  composées  de  grès  caloarifère  gris ,.  4*9rgila  «ehifUause , 

'  è^  morne  sdiisteuso  et  d'agglenaéi^at  oalouire  à  Nummulijas. 

'  Des  petits  filons  de  chaux  carbooatée  travarseni  pouvant  las 

'  marnes ,  et  on  y  remarqua  ci)  al  là  queiquas  P0gN>Q.6  pyttjiaux 

à  Kardiki  et  dans  la  vallée  de  Kooitiia.  Daas  lamon^  L^asaris, 

lié  à  celqi  de  Hymmadi  (à  !'£.  de  Kooiifia  ),  il  y  a  ii?^  m^im"^ 

tranBpareBi$dequarfld^nslesmar»as#  ^ommo  ^'àm  la  Sf'^S- 

de  hi  TfliBsyivaiiia*  Daprà»  M.  Pougiiayittat  il  y  i9iif ait  m^^ 


da»  mapiifta  oréta^éo  f39tre  Phpniki  pt  Pbita^es ,  et  des  scbîstes 
flluiiifêp^s  d^qs  Qe$  montagnes ,  aux  sources  de  LQ»(;ûyiiita.  Il 
igit^  Bus^i  des  lits  de  ebarbon  fossile  sur  les  bords  cju  l^avro- 
Potamos»  à  rO.  de  Souli,  ain^i  qu'au  port  d'Oncbesoie  et 
pi^èsdeBaiplrBfisil^t  non  loi»  de  rAcrocéraune. 

Ces  assises  formaat  le  sol  de  la  plupart  des  vallées  longiiu- 
dioalao  qui  séparent  les  ebaines  del'Ëpire,  telles  que  celles 
HPtre  Boutrinto  et  Delvino  »  celles  de  rArgyror?Pptanio  (i\  de 
Saintena-rApano ,  de  Koniiza ,  d»  l*oum ,  des  affluents  supé- 
rieurs de  TArta ,  du  Lorou ,  etc.  Il  y  en  a  aussi  a^  6.  du  lue 
4fi  DjêrevÎPPi  au  N.-rO.  de  JaBinOt  et  dans  le  Makronoros, 
iUP  la  frontière  de  TAcarnanie.  Après  avoir  contribué  à  forr- 
Qior  le  fànd  d'une  portion  du  golfe  d'Arta ,  ils  paraissent  se 
ppd(m^v  de  là  au  S.rË.  par  les  cavités,  qui  renferRi0nt  les  fans 
d'Ambrakia ,  d*Osepos  >  d*Angele»Kastron  et  de  Vrachori ,  et 
W revotent,  d'après  H.  Urquhart »  dans  le  vallon  de  Kavouro- 
iiiwne»  au  N.  et  à  TO.  de  Lëpante.  Ils  séparent  les  calcaires 
du  Tomor  de  eeux  de  Sknapari  et  de  Kiîsouna ,  conniie  ceux  du 
Gabar-rBalkan  d'avec  ceux  de  Petrelta  et  d'Itschim.  Sous  oe 
dernier  ancien  château  M.  le  knes  Yasoevtcb  nous  a  dit  avoir 
remarqué  des  grosses  Huîtres,  d'autres  coquillagfes,  et  des 
empreintes  de  poissons.  Les  rocher  de  cei^e  colline  nous  Q^it 
j^n  de  loin  argilo^parneuses  blanebes  ;  mais  nou^  laissons  a 
de  fiittirs  observateurs  à  décider  si  ce  ne  sont  pas  plutôt  des 
$oii0lies  ^ertif^ires. 

def  seuls  dépens  étrangers  subordonnas  an  lerramnumn^n- 
liiiquis  SQBt  des  ania^  de /7014;  m/itena/e.  Ce  minérat  occupe  n 
S^teqiisa  (  à  f  £.  4* Avione  et  sur  la  fieutsciiitisp  )  une  éiendtfe 
d'environ  l  1/41.  de  circonférence,  dans  ran(f!e  formé  par  fe 
Ywauiza  et  la  Sousehiua.  Karbonara ,  on  rémhni  les  rnivrieis 
npil^ura  »  en  a  pris  smi  nom ,  et  est  le^  pendant  de  Vep(for;f9 , 
ésm  lo  ^rele  de  Sp^lato ,  en  Palmatie.  Le  bituipe  sort  de  tous 
^ètaa  da  sol ,  et  des  eouches  peu  étEUHsses  de  (silcaiie  le  recou- 
vrent, comme  le  prouvent  les  puits  d'extraction.  Après  IQ  p. 


0)  Vous  j^ri  ift¥Xm,  m  M,  lir«iM>  M>^if  « .  p.-  fs« 


280  TURQUIE   D* EUROPE* 

on  entre  dans  la  poix ,  qui  a  plus  de  ^0  p.  d*épaisseur.  Les 
ouvriers  mineurs  ont  mêoie  dit  au  docteur  âolland  qu'elle 
avait  jusqu'à  90  p.  Le  fait  est  qu'ils  y  creusent  de  très  longues 
galeries.  Cette  poix  est  compacte  et  ne  devient  visqueuse  que 
lorsqu'on  la  chauffe.  Des  jets  de  gaz  hydrogène  carburé  sor- 
tent çà  et  là  de  terre,  et  sont  assez  considérables  pour  s'enflam- 
mer et  couvrir  de  grands  espacées ,  ce  qui  rappelle  les  feu%  de 
Pietra-Mala,  en  Italie.  Il  y  a  aussi  une  source  d'eau  d*où 
s'élèvent  des  bulles  du  même  gaz,  ce  qui  formait  le  nympkœvan 
de  Plutarque  (1). 

Le  bitume  étant  fort  recherché  aujourd'hui ,  les  mines  de 
Selenitza  doivent  exciter  l'attention  des  spéculateurs,  par  la 
facilité  de  leur  exploitation  et  par  la  quantité  de  matière  bitu- 
mineuse qu'on  en  peut  retirer  annuellement.  Ces  mioes  rap- 
pellent donc  tout-à-fait  l'amas  ramifié ,  de  8 1.  d'épaisseur ,  de 
VergoraZyCnDalmatie;  mais  elles  ont  l'avantage  sur  ces  der- 
nières d'être  très  voisines  d'un  port  de  mer,  et  dans  un  pays 
où  la  main-d'œuvre  est  à  fort  bas  prix.  Les  sources  de  naphte 
de  l'ile  de  Zante  sont  aussi  un  accident  qui  parait  lié  à  la  for- 
mation de  ce  bitume. 

Enfin  dans  les  environs  d'Aulone  et  de  Deivino  il  y  a  des 
gypses  sélénites  qui  sont,  comme  ceux  des  îles  Ioniennes  et  de 
la  Sicile,  probablement  tertiaires ,  quoiqu'ils  puissent  encore 
dépendre  en  tout  ou  en  partie  du  système  crétacé  (^). 
M.  Parisch  du  moins  a  cité  des  gypses  dans  les  grès  rouges  du 
système  nummulitique  de  la  Daimatie,  entre  Knin  et  Topoglie, 
à  Kninopolie,  à  Parmiane,  à  Oustolie,  à  Gouine,  près  de 
Demis ,  et  en  général  sur  plusieurs  points ,  entre  Knin ,  Yer- 
lika  et  Sign. 

Si  notre  description  de  la  formation  crétacée  de  la  Turquie 
est  diffuse  et  laisse  encore  beaucoup  de  détails  à  désirer ,  il 
n'en  découle  pas  inoins  le  fait  que,  quelque  opinion  qu'on  em- 

. brasse  sur  les  schistes  demi-cristallins  et  cristallins,  ces  dér- 

^   '  ■  ■        - ■  ■  ■  '  ■    '       t  > 

(1)  Voyez  Travels  in  Albania  a.  Greece,  par  H.  Holland,  vol.  II, 

p.  559. 
(â)  Voyez  le  Voyage  de  M.  Poyqueville,  vol.  I ,  p.  8S2/ 


GÉOLOGIE.  381 

niers  forment  la  base  sur  laquelle  on  doit  supposer  que  se 
sont  déposés  les  sédiments  crétacés.  La  Turquie  reproduirait 
donc  f  anomalie  des  Alpes,  où  on  n'a  pu  reconnaître  jusqu'ici 
en  foit  de  roches  jurassiques  que  des  équivalents  douteux  de 
lias  et  des  lambeaux  peut-être  parallèles  a  quelques  assises  ju- 
rassiques inférieures.  Tout  le  reste  du  calcaire  et  du  grès  des 
Alpes  avec  ses  divers  horizons  coquilliers  ne  serait-il  donc  réel- 
lement que  ce  qu'on  retrouve  en  Turquie,  et  M.  Keferstein 
aurait-il  eu  raison,  dès  18â4,  de  rejeler  le  calcaire  secondaire 
des  Alpes  dans  la  craie?  Telles  sont  les  conclusions  auxquelles 
il  est  possible  qu'on  sera  amené  un  jour.  Aujourd'hui,  il  nous 
suffit  d'assurer  que  rien  jusqu'ici  n'annonce  en  Turquie  ni  le 
prétendu  lias  ni  les  oolites  inférieures  des  Alpes  ;  mais  il  en  peut 
être  différemment  des  dépôts  de  Gosau.  Le  grès  carpathique 
et  viennois,  le  calcaire  des  Alpes  allemandes,  les  roches  à  Num- 
muliteset  à  Hippurites  s'y  reproduisent  sur  une  grande  échelle. 
Néanmoins,  les  dépôts  crétacés  de  la  Turquie  sont  surtout 
semblables  à  ceux  de  la  Dalmatie,  de  la  Croatie  autricbienoe» 
de  la  Garniole,  de  la  Garinthie  et  de  la  Hongrie,  et  leur  étude 
semble  jeter  un  nouveau  jour  sur  ceux  de  ces  derniers  pays,  où 
nous  nous  sommes  efforcés  nous-mêmes,  peutêireen  vain,  de 
distinguer  plusieurs  terrains,  tandis  que  nous  n'avions  affaire 
qu'an  protée  de  la  craie  méditerranéenne.  Il  deviendrait  donc 
encore  bien  plus  difficile  de  séparer  en  Garinthie  les  r^oches  cré- 
tacée$  des. îlots  de  terrain  vraiment  primaire  (intermédiaire)» 
qui  y  existent  et  qui- contiennent  des  fossiles  du  système 
carbonifère  et  silurien.  Y^urait-il  de  semblables  roches  en 
Bosnie  et  même  en  Turquie?  nous  n'en  avons  pas  ie  moin- 
dre indicé,  et  si  le  système  crétacé  ne  devait  pas  comprendre 

'  les  schistes  anomaux  de  certains  districts  delà  Turquie  occi- 
dentale, ces  roches  seraient  bien  plutôt  des  pointes  de  terrain 

-  plus  ancien  que  des  dépôts  siluriens.  Entre  les  schistes  cristal- 
lins des  Alpes  centrales  de  la  Garinthie  et  de  la  Styrie  et  les 
roches  semblables  de  la  Macédoine  et  du  Rhodope ,  la  forma- 

•  tion  crétacée  parait  avoir  comblé  un  énorme  détroit  de  mer, 
qui  ne  semble  çuère  avoir  eu  d'iles  anciennes. 


Si  po^  r$i]^proc^9mept3  éinm\.  j^&tes,  comparant  tout  le  ^I 
epétac^  4a  la  Turquie  qux  ^^Ipa^i  PM  pourrait  être  t^p^^  de  ÇQp- 
^yoir  le^  rapport»  de  I^  i»9PJèro  si|îv;iqle,  }^  f^\  de»  ftcbi^fis 

§ri$iqllins  r^^tarait  caché  depuis  lu  baiMiie  Styri^  jusque  dap$  \çi 
^rm  mérïdioQal^.  (^  bqpda  c^lCfiire  uMmrntilitique  le  Imç 
4i»  TAdriatique  m  serait  que  le  prolong^ement  de  la  d^roière 
4011e  secondaire  de$  Alpeii  méridionale^r  tandis  que  le$  grès  de 
]9  Servie  eeturalereprodiiiraiept  la  bande  dn  grèi  viennois  le  (png 
^u  pied  septentrional  des  Alpes.  Les  grandes  chaînes  calcaire 
entre  ces  deux  contrées  turques  représenteraient  le»  den^ 
^ndes  du  calcaire  secondaire  au  S*  et  au  JSp  des  A'p^^f  et  les 
rofibes  anon^ales  de  ces  dépôts  ne  seraient  peut'rétre  que  le 
pendant  de  celles  qui  se  trouvent  à  la  base  de  ces  masses  cal- 
Claires  dans  les  Alpes,  où  leur  classenient  est  encore  fort  obscifr. 
p'un  9Uire  pôté ,  tout  le  système  crétacé  de  la  Servie  et  de 
}a  Turquie  orientale  ne  serait  qu'un  prolongement  de  celui 
des  Carpatbes  et  des  montagnes  d«  1^  Transylvanie^  et  aui^^i^ 
90ur  fi^ia  non  les  caractères  desdiép^ts  des  4'P§^t  V^^\^  ^^^  ^ 
m  dernières  cbalne^t 

$  5.  Sol  tertiaire  et  alluvial. 

Dùtributhn,  -^  Le  sol  tertiaire  occupe  «.  ftve^  le  soi  oré- 
taoé  Ai  les  sobisies  cristallins»  presque  toute  l«  Turquie  ;  telfe^ 
serait  minime  l'étendue  dei^  formations  primaires»  Le  sol  Wf- 
Ijaire  est  divisé  en  plus  de  30  bassins  •  dont  les  i4t»  grands 
«ont  celui  de  la  Valacbie  et  de  la  Bulgarie  denubienne*  et  e^ 
lui  de  la  Tbrace.  Après  cela  vienJFent  les  bassins  du  flakaibria 
ou  de  le  Tbessaiie*  celui  de  la  vallée  de  rindger^Kârasoii,  ùù\x% 
de  la  Grande  Morava,  du  K^oloubsPA»  en  Servie,  des  bords  de  la 
Save  »  en  Bosnie,  du  Vnrdar  supérieur  et  inférieur  »  de  Seres» 
en  Maeédoine ,  de  Scutari  /t  d' Alessio  >  en  Albanie^  Dans  ia 
Servie  naéridionale  se  trouvent  ensuite  li  envité  de  Krouseh^- 
yate  et  le  bassin  plus  élevé  de  la  Rasobina  t  dans  la  Mceaie  » 
4àM»i(  des  environs  de  Nis^»  de  Leskovat»»  de  Vniaie»  de 
fiwian»  de  Pristina  $  iiMeeà  di  la  ehainn  «entrAle»  m^xt  de 
Melenik  et  de  LthiMyt  »  iim  àê  AMm*  M)|it  ili  Konioa^i 


et  de  Doubnifea  ^  oelai  de  Raflon^r  ;  dans  ia  partie  «^eoiden- 
taie  de  la  Macédoine,  celui  de  Periepe  et  (le  Menattip»  odui 
de  Kaitari  ;  divers  petits  bassins  aibamiis ,  à  l'emboucbvve 
des  grandes  rivières,  sur  |e  bord  de  l'Adriatique;  enfin  celui 
de  Ifurenta ,  en  Herzégovine,  et  de  Gloogovik. 

En  Herzégovine ,  nous  n'avons  vu  sur  les  bords  du  Narenta 
que  des  dépôts  d'alluvion,  c'est-à-dire  des  cailloux  et  des 
masses  de  pocidingues ,  qui  bordent  celte  rivière  depuis  le  pied 
du  mont  Porim  jusqu'au  défilé  calcaire  de  Mostar,  et  depuis* 
ce|.te  ville  jusqu'à  J'échapcrure  cje  ïpontpgnft  ppr  toqui^ïla  elle 
va  se  réunir  au  Beuna»  Nous  avons  dMSsi  pe^iarqué  de  petites 
masses  d'agglomérats  calcaires  dans  la  gorge  à  TE.  du  château 
de  Blagai ,  par  où  on  monte  au  mont  Velesch ,  et  on  se  rend  à 
Nevesign.  Il  y  en  a  aussi  sur  la  Bouna,  et  dans  les  pnvfpons  de 
Nevesign  et  de  Gaizko.  Sur  le  cours  inlS^rfeur  du  Nai^ntp , 
H  y  a  par  contre  de  vastes  dépôts  d'àrglle  alluviale  qin'  aoeom- 
pagnent  cette  rivière  jusqu'à  la  mer,  et  qui  renferment  des 
Hélices  et  d'autres  coquillages. 

De  petites  masses  de  cailloux  calcaires  cimentés  plus  ou 
moins  fortement  par  un  suc  calcaire  existent  çà  et  là  dans  lés 
montagnes  près  de  Cognilza. 

fi.  Petits  bassins  d*eau  âeuee  $up  l$s  plt^tioiÂm  dû  la  Hoittc 
mépidipnal  5  npn  loin  Ai|  Qkmgovik  ^  M  PmfQJHf^if' 

^Mrdps^us  de  RoHgppolifl ,  ^jr  k  route  de  îîpvibqawr ,  qn 
tTPiive  d^  inurnes  calcftir^s  blapcja^  lipri^QBtalei  r^cQHvert^s 

darQfllp^i^e*!^ipp^¥  W  de  w^wji^r^  à  Ufl^s,  içt  rmpras§jpn$  véç^- 
tâlesi  De  ^amblubi/^ii  cauc|)f  s  couvrant  1^  pl^i^es^ormi^s  débpi- 
sé^i  entre  Oougoppli^  ^i  PrekQ«t£)v|mi  «i«r  I9  rmitQ  du  Sepi(«p. 

Ue%  roo|ie#  siliceuses  s^rnl)la)}l^  $e  rev^iept  ^A(re  ]ç  yallon  qu 
bassin  de  Gioygovik  et  h  4^sçepte  qw  ÇQndvit  à  ^^Qyib^»^^t  H 
parais  mim  4^9  c^  (t^p^t^  Qnt  ^é  furniés  par  d^&  ^ptirpes 
itoydM  â^i(ii»lti  fti»^s  4fi  ^]i^  ^t,  ê^  ç]^m,  m]i9m\è»'» 


384  TURQuiB  d'europe. 

et  que  plas  tard  les  cavités  peu  profondes  où  ils  ont  été  produits 
ont  perdu  leurs  parois.  Dans  tous  les  cas ,  il  est  curieux  de 
voir  au  centre  des  montagnes  crétacées  des  roches  tertiaires 
d'eau  douce,  à  2,50D  p.  à  Dougopolie,  et  à  2,954  p.  près  de 
Glougovik.  Le  voisinage  d'éruptions  trachytiques,  à  Dougopo- 
lie  et  peut-être  aux  sources  de  la  Raschkà,  donne  probable- 
ment la  clef  de  cet  énigme  géologique,  l'activité  ignée  s'étant 
encore  manifestée  par  les  sources  thermales  long-temps  après 
les  éjections  de  matière  ignée.  Les  torrents  d'eau  qui  sortent 
encore  des  rochers  voisins  ne  sont  peut-être  que  les  restes  de 
ces  sources  une  fois  minérales. 

5.  Bctësins  de  la  Sana ,  de  l'Ouna  en  Croatie ,  de  la  Save  en 
Bosnie,  et  de  la  Koloubara  en  Servie, 

Ces  divers  bassins ,  ainsi  que  celui  de  la  Grande  Morava , 
n'étaient  que  des  dépendances  des  golfes  de  la  mer  tertiaire 
qui  couvrait  lé  pays  bas  de  Hongrie ,  la  plaine  de  Vienne  et 
toutes  les  portions  peu  élevées  de  la  Styrie,  de  la  Carinthie 
et  de  la  Carniole,  ou  les  bassins  du  Mur ,  de  la  Draveet  de  la 
Save  supérieure.  II  faut  donc  s'attendre  à  y  retrouver  les 
mêmes  roches,  c'est-à-dire  o  la  base  du  terrain  des  argiles  plus 
ou  moins  calcarifères  ou  des  molasses ,  et  supérieurement  des 
alternats  de  gtès  ou  de  sable,  et  de  calcaire  coquiilier  .^t  à 
polypiers. 

Depuis  Novi  jusqu'à  la  frontière  serbe  ,  h  Bosnie  est  bor- 
dée ,  à  peu  d'exceptions  près ,  par  une  plaine  plus  ou  moins 
large  et  en  partie  boisée  qui  se  trouve  tantôt  sur  les  bqrds  de 
l'Ouna  et  de  la  Savè ,  tantôt  seulement  sur  un  des  deux.  Les 
parties  plates  du  pays  occupent  habituellement  le  plus  d'é- 
tendue aux  bouches  des  grandes  rivières  de  la  Sana ,  du  Ver- 
bas  ,  de  rOkrina,  du  Bosna ,  du  Liboschnitza  et  de  la  Drina. 
En  Croatie  ^  le  sol  tertiaire  et  alluvial  remonte  depuis  l'Ouna 
et  la  Save,  contre  le  groupe  des  montagnes  de  Kosaratz, 
tandis  que  les  argiles  alluviales  couvrent  toute  la  plaine  arro- 
sée par  la  Sana  ,  au-dessous  de  Kosaratz  et  de  Priedor,  et  re- 
montent dans  la  vallée  de  la  Sana ,  vers  Trnava ,  et  dans  cel!ç 


(^ÉOLOGÏË.  28S 

du  Gômoinltza ,  presque  jasqu'ù  Brounzeny-Maidan.  Entre 
Berbir,  Banialouka  et  le  débouché  duYcrbas  existe  une  grande 
plaine  alluviale  triangulaire  ;  mais  à  TE.,  les  collines  du  Mo- 
tavitza  arrivent  jusque  sur  les  bords  de  la  Save,  et  la  plaine  se 
trouve  sur  la  rive  septentrionale  de  la  rivière.  Le  terrain  ter- 
tiaire ne  forme  qu* une  petite  partie  de  ces  hauteurs,  et  sur- 
tout la  portion  entre  la  Save  et  le  cours  inférieur  deJ'Okrina* 
On  y  remarque  principalement  des  grès  et  des  argiles ,  et  ces 
colKnes  se  rattachent  à  celles  qui  ferment  un  amphithéâtre 
derrière  Brod  et  à  l'O.  et  à  TE.  de  cette  ville. 

En-deçà  de  Brod  se  trouvent  aussi ,  non  loin  de  la  Save , 
les  collines  tertiaires  de  Youtschiak ,  qui  sont  le  commence- 
ment de  celles  qui  bordent  les  montagnes  crétacées  du  N.-E. 
de  la  Bosnie,  sur  une  ligne  N.-O. — S.-E.  Elles  forment  à  leur 
pied  une  espèce  de  corniche  qui  passe  par  Modrich,  Doubrava, 
Mateskovatz  et  Kostour,  et  se  prolonge  de  là  en  Servie^, 
par  Leschnitza ,  en  ayant  au-devant  d'elle ,  le  long  de  Save , 
une  plaine  alluviale  surtout  considérable  entre  Bereska-Pa- 
lanka,  Ratscha,  Schabatz  et  Jania. 

Ces  dernières  hauteurs  ayant  de  600 à  800  p.  sont  couvertes 
de  chênes  ou  bien  de  pâturages  et  de  cultures.  Elles  ressemblent 
alors  aux  parties  basses  de  la  plaine  suisse.  Elles  sont  composées 
d'argile  marneuse  et  de  marne  sableuse ,  recouvertes  d'alter- 
nats de  ces  roches  avec  quelques  grès,  et  surtout  avec  un  certain 
nombre  de  couches  de  calcaire  grossier,  coquillier  ou  à  poly- 
piers: Les  calcaires  renferment  les  mêmes  Bucardes ,  Vénus, 
Gérithes,  Biloculines,  Alvéolines  (Schepak),  que  près  de  Vienne 
ei  de  Pesi. 

Le  sol  tertiaire  n'entre  donc  pas  dans  les  vallées  principales 
de  la  Bosnie,  et  ses  montagnes  n'offrent  que  des  alluvions  et  des 
amas  de  tuf  calcaire,  déposé  par  des  sources,  comme  à  Tschai- 
nilza,  au  N .-0.  de  Travnik,  etc.  D'épais  dépôts  de  poudingue, 
surtout  calcaire ,  accompagnent  en  corniche  les  bords  de  la 
Drina^depiiisFotscha  jusqu'au  confluent  du  Soutschesa,duPiva 
et  du  Tara,  et  ils  se  continuent  même  le  long  de  cette  dernière 
rivière,  de  manière  qu'on  peut  présumer  qu*il  y  a  eu  jadis  un 


TURQUI»   »SU110PE. 

ImMf  cette  partie  du  couffi  dh  la  Drino  et  qu'il  avait  peut^éird 
sa  digue  entré  Fotscbd  et  Goreada4  De  semblables  agglomérats 
exikleiit  sur  la  Bosna,  silr  la  Laschva  au  N.^0.  de  Travnik  et 
sur  le  Verbas,  entré  Bariia^Loiika  et  le  mont  OmalS€ha«  Les 
défilés  t>ar  lesquels  passent  ces  rivières  en  sont  seuls  exempts» 

La  plaine  est  o6uverle  d'alluvions  et  surtout  d'argile  ]imô>- 
neuSe  t)u  d»  LwBSà  Les  dépôts  de  caillou!  roulés  se  voient  sur- 
tout aux  débouchés  des  grandes  rivièred^  dont  la  plupart  ont 
laissé  pi^ès  de  leur  embouchure  des  traces  de  dhangements  pfo« 
venus  dans  leur  liti  Ces  cavités,  abandoudées  pat*  les  rivières^ 
donnent  lieu  çà  et  lu  à  des  marécages»  Les  bords  de  lu  Save  t)f- 
fren  tassez  de  troftcs  d'arbrèS  et  de  bois  à  moitié  bituitiinisés 
qUe  lui  apportent  les  rivières  de  la  Bostiie« 

La  partie  serbe  dU  débouché  tertiaire  de  la  Drina  est  odCupéë 
jusqu'6  une  ligne  Courbe»  tirée  de  Leschnilza  a  Scbabatz  par 
des  alluvions  semblables^  C'est  une  portion  de  la  Serviéj^  où. 
on  rencontre  bealicoup  de  villages  considérables  et  de  belles 
cultures  f  mais  il  y  a  aussi  des  marécages  étendus  qui  four* 
nisseni  la  plus  grande  quantité  des  sahgsu^s  eiportées  an^ 
Buellement  de  la  SëfvJe.  Il  y  existe  eneore  des  forêts  de  chédes 
dont  les  plus  considérables  s'appellent  KouSchIat  et  Siitog  et 
sont  placées  sur  lo  route  de  Scbabatz  à  Zvornik. 

Entre  Lescbnitza  et  Scbabatz  il  y  a  des  crêtes  qui  sont  plul 
élevées  que  Taréle  qui  les  lie  avec  les  derniers  échelonb  des 
chaînes  primait*es  au  S»  de  Losnitsa  et  dans  le  mont  Jadar.  Cet 
collines  n'approchent  qu'à  1 1.  environ  de  Scbabatz,  et  Se  pro« 
longent  de  là  dans  tout  le  pourtour  du  vaste  bassin  de  la  Ko' 
loubara  avec  ses  nombreux  affluents.  Keschelevo>  Koulitzui 
Yalievo>Toplitzaj  Batievatk,  Ostrouschnitza  paraissent  entourés 
de  coltines  tertiaires.  La  crête  du  Kleschtevitza^  et  celle  au  S« 
de  Toplitzu formaient  des  promontoires  dans  ce  golfe  tertiaire* 

Les  bords  des  cours  d'eau,  les  tranchées  des  routes  permet* 
teni  d'observer  çà  et  là  les  mêmes  couches  qu^n  Bosnie»  mais 
les  inférieures  et  les  molasses  ysetnblent  infiniment  pkis  fré- 
quent^ que  les  supéi'iêures»  La  Save  en  expose  de  bonnee 
coupés  entre  bi  Koloubara  et  Ounkat  parce  que  à'efttrénitéijk» 


OlOLOGtt.  Mf 

GdlHiiés  y  a  été  détruite  en  partie  par  h  Sat«»  et  que  les  dem 
ravina  de  Doubokd  les  traversent  du  S.  au  N.  Les  liauteum 
de  Késèheluvo  eicpoeeot  dea  marnea  et  dea  sables.  Près  de  Bm 
lotitcb  i  Mi  de  Berder  a  ta  da  oaloaire  tertiaire  à  Moules  d'eag 
douce»  et  du  calea ire  d'eau  douce  à  Pupei. 

4<  BêsHn  dB  la  OruMe  Môrava. 

Le  bassin  de  la  Grande  Morapa  forme  tine  espèce  de  (folfe 
triangulaire»  dont  la  pointe  serait  à  la  réunion  des  deux  Mo- 
ravaS  bulguré  et  serbei  ou  plutôt  à  réiranglemedt  de  la  vallée^ 
au  N.  de  Jagodin,  et  dont  les  deux  autres  angles  seraient  à 
Belgrade  et  a  Goloubata  Sur  le  Danube»  Qe  golfe  avait  des 
bords  très  sinuelix  ;  il  remontait  à  TOi  par  la  vallée  de  Lepe- 
nitza  jbsqu  à  Kragoii^evatzi  et  s'étendait  de  U  au  pied  de  la 
ebaiiié  crétacée  jusqu'à  i'O»  de  Jabari»  de  Belosalsi^,  de  Rabot*- 
scbevo  el  de  Railai  II  baignait  le  pied  de  l'Avala  >  car  on  re* 
marqué  des  roches  tertiaires»  depuis  le  bord  du  Danube  jus- 
qu'à HakdVitia*  Le  Raiki'^Rieka»  riventscha«  la  Kouperscbilaa 
(la  Hupernika  des  cartes)»  ki  Yerbitsa»  le  Hilatovitsa»  le  Mit- 
saiscba»  le  Jesënitaa»  le  Lfpovats»  le  Lepenitza  et  d'autres  pe* 
tils  tlM*rents  se  sont  creusé  des  lits  dans  cette  partie  ocoidea- 
taie  du  basain.  EntreriVantsehaetle  Lipovats  le  pays  est  près* 
que  platA  A.  TËi  s'avançaient  dans  notre  ^olfe  tertiaire  plusieurs 
promontoires  élevés,  en  particulier  le  mont  Voulkaa  et  le  Gor- 
niak.  Les  vallées  du  Pek ,  du  Mlava  »  du  Resava  »  du  Ravanilaa 
et  du  Moutnitschka-Rif  ka  sont  en  grande  partie  bordées  de 
eoUinea  tertiaires* 

Les  roches  de  ce  bassin  sont  encore  principalement  des  air* 
gilis  marneuses  grises  OU  jaunâtres  et  des  molasses  fines  »  qui  » 
eoii}ointeaient  avec  le  Ltmês  ou  i'argrie  limoneuse  alluviale  » 
procurent  à  une  grande  partie  de  la  Servie  un  sol  fertile»  mais 
devéiiatlt  aisément  fangeux.  L'argile  arrête  les  infiltrations 
pluviales»  de  manière  que  les  routes»  bonnes  lorsqu'il  fait^éc» 
deviennent  exirémement  boueuses  el  même  impraiicables 
par  les  temps  de  pluie  et  de  dégel.  &\xv  ees  masses  argileuses 


298  TURQUIE  d'Europe. 

sont  des  sables,  qiiel<fuefois  agglutinés  en  grès  ôtt  coquUliéfs» 
et  alternant  avec  dès.  argiles  schisteuses  et  des  calcaires  co- 
quilKers,  dont  les  plus  supérieurs  sont  surtout  pétris  de  Poly- 
piers, comme  ceux  des  bords  du  bassin  hongrois-autrichien 
et  de  la  Gallicie;  les  agglomérats  et  le  lignite  y  sont  une  ra- 
reté. De  bonnes  coupes  sont  exposées  sur  la  pente  des  coteaux 
autour  de  Jabari,  de  Vischnitza  sur  le  Danube ,  à  TO.  de 
Grotzka  et  de  Semendria,  entre  Pojarevatz  et  Goloubatz,  dans 
le  Moutnitscha-Uieka ,  à  Belgrade ,  etc. 

Des  sables  alternant  avec  des  argiles  marneuses  horizon-- 
taies  forment  les  collines  près  de  Popovitsch  et  l'éperon  de  la 
Horava  au  S.  de  ce  village. 

Il  y  a  des  argiles  marneuses  qui  offrent,«omme  en  Hongrie, 
on  mélange  de  coquillages  marins  et  d'eau  àmice  ou  seule- 
ment ces  dernières  coquilles  amenées  probablement  dans  la 
mer  tertiaire  par  les  cours  des  rivières.  Ainsi ,  sur  les  bords 
du  Moutnitschka-Rieka ,  nous  avons  observé  des  impressions 
de  plantes  en  apparence  de  marécage,  avec  beaucoup  de  Cy- 
pris ,  de  Congeries  (  C.  spatulata ,  Partsch  ) ,  de  Planorbes , 
de  Lymnées  et  de  Paludines.  La  ville  de  Kragoujevaiz  est  en- 
tourée au  S.-Ë.  par  de  petites  collines  qui  offrent  aussi  des 
argiles  calcarifères  grisâtres ,  à  Cypris ,  et  des  alternats  de  ces 
roches  avec  des  lits  d'un  calcaire  tertiaire  pétri  du  Congena 
triangularis  (Partsch).  Un  calcaire  argileux  compacte,  quel- 
quefois à  Paludines,  se  revoit  sur  le  côté  occidental  de  la 
vallée  en-deçà  de  ces  collines. 

Le  long  du  Danube,  entre  Grotzka  et  Semendria ,  les  col- 
lines tertiaires  du  Yoloder  rongées  par  le  Danube  sont  compo- 
sées d'argile  calcarifère  verdâlre ,  et  de  molasse  très  argileuse 
en  couches  presque  horizontales.  A  1/2  I.  à  1*0.  de  Semendria 
nous  y  avons  remarqué  un  lit  sableux  rempli  de  deux  espèces 
de  Bucardes  [Cardium  plicatum,E*  de  Vienne),  de  Congie- 
ries  [Mytilusrostriformisy  Desh.)  (1)  et  de  Planorbes  (N.  Sp.). 


(1)  Tous  les  fossiles  cités  ont  été  soumis  à  M.  Deshayes,  qui  nous 
a  fait  ramiiié  de  les  déterminer.] 


GKOLOGIR.  3gg' 

A  MèliiilJâ  (le  Melaicze  des  cartes),  dans  la  vallée  ^ni 'descend 
dtt  Hiont  Voulkanyil  y  a  du  calcaii^e  marneux  à  Manorbes / et 
u«  agglomérat  à  fragments  de  schiste.  Les  envfix)nsdu  vallon 
de  Topschider ,  à  l'O.  de  Belgrade,  présentent  du  cateaire 
tertiaire  blanc  rempli  de  coquilles  microscopiques.  Ces  assises" 
horizontales  se  voient  surtout  bien  au-dcîisus  de  la.fontairie  de 
Topschider ,  et  sa  retrouvent  dans  la  vallée  de  Mokrilong.  A 
l'entrée  du  vallon  de  Topschider  le  calcaire  à  Hippuriies  est 
recouvert  d'agglomérat  calcaire  à  fragments  de  dioriie,  roche 
qui  est  aussi  tertiaire,  et  à  l'O.  du  vallon  des  espèces  de  grès 
micacés  impressionnés  ressortent  au  bord  de  la  Save.  Ces  in- 
dices de  charriages  fluviatiles  devaient  conduire  à  la  décou- 
verte d'amas  de  lignite;  en  effet,  M.  de  Herder  en  a  visité 
dans  les  alentours  de  Semendria ,  et  en  a  trouvé  une  couche 
accompagnée  de  Pbnorbes ,  à  Miliva ,  dans  la  vallée  de  Resava. 

Des  sables  avec  des  calcaires  arénacés  coquilliers  à  Cérî- 
Ibe^  (C./?/ctowBast.),  Bucardes  [Cardium  simulans  Parisch , 
qu'on  retrouve  à  Nèxing,  en  Autriche),  Moules,  yém\^{renus 
gregaria  Partsch),  Ovules  et  coquilles  microscopiques  se 
voient  dans  un  vallon,  à  6  I.  N.  de  Kragoujevatz,  sur  les 
pentes  de  la  vallée  de  Rabolschevo  et  du  vallon  de  Raifa.  Des 
bivalves  et  des  uflivalves  se  trouvent  dans  les  calcaires  marno- 
sûbleux,  a  Rakovitza,  et  sur  les  deux  pentes  de  la  vallée  de  Ja- 
hûri.  A  Schetonia  il  y  a  des  calcaires  à  Cérithes ,  à  Bucardes, 
Vénus  et  Corbules ,  et  on  en  connaît  à  Retosafia-Vera ,  près 
de^agodin ,  de  Paratchin ,  de  Grotzka ,  et  de  Vischnitza'  (  non 
loin  de  Belgrade).  A  Groisclika  nous  y  avons  remarqué  des 
Fissurelles  et  divers  coquillages  microscopiques. 

Il  y  a  des  lits  de  grès  calcaires  très  grossiers  et  de  poudin- 
gues  dans  des  alternats  horizontaux  de  sable  jaune  et  d'aro^ile 
marneuse ,  à  Rakovitza ,  près  de  Belgrade.  Près  des  serpen- 
tines ces  grès  deviennent  serpentineux.  Cette  ville  est  bâtie 
sur  u|ie  colline  composée  en  grande  partie  de  calcaire  blanc 
ou  jaunâtre,  qui  est  rempli  de  débris  organisés,  tels  que  des 
grosses  et  petites  Huîtres,  des  Peignes,  des  Lucines,  des 
Clypéasires,  des  Bulanes,  des  Pyrgomes,  des  Cellaires,et 

'9 


910  TCBoon  b'abmpe. 

ftortMl  d'aftreft  Polypiers.  H  y  en  a  des  oeopes  aq  pied  de  la 
dtadelle  »  derrière  la  Douane ,  et  dans  les  carrières  ao  &  de  la 
ySk.  Ce  caioahm  par^ili  snpérieur  à  la  rocbe ,  avec  les  f<issilea 
iBioroacofiic|iies«  Près  de  la  source  liydr4»ulfiipease  froide  de 
Viscboil»!  9  sur  le  bord  du  Danube ,  le  calcaire  à  Polypiers  est 
cwivert  d'argile  RUirneuse  grise ,  de  calciiire  eoqaillier ,  et  de 
8^b|e  HMcaeé  quarzeus*  En  montant  plus  haut  on  ¥oit  paraître 
dae^  U»  argiles  du  calcaire  à  coquillages  bivalves  et  univaWes, 
et  veri  h  c^ûoe  de  ces  cot^ux  en  pente  douce  il  y  a  encore  da 
caluaire  semblable.  Des  ailuviens,  et  surtout  de  Parfcile  linuH 
n^ii^  9ll|ivi»l^  t  encroûtent  le  sol  tertiaire  sarbe  le  long  du  Da** 
m^t  ei  dans  les  parties  surtout  basses  de  la  vallée  de  la 
Ql^de  Ifvrava  et  de  se^  principaux  qffluei^ts.  À  l'E.  de  Jago* 
dia  ^  de  Xt^bOMpriu  ces  alluvions  forment  des  espèces  de  ter* 
r;|s»es  ep  gradins ,  indiquant  peut^^tre  un  abaissement  snooes» 

sif  d^  eaux. 

Diim  i^^  valléea  entre  Kragoujevata  et  la  Iburava  s^be  on 
r#;mitv^d^  d^pôift  ler Maires,  dans  cftile  du  Levateka  et  df 
son  Mwmi  septentrional ,  et  dans  celle  de  Jolievata  et  de  f  a^ 
dreseb.  Ce  sdut  dan^  les  premières  des  argiles  marneuses  blaa- 
che9  9  et  des  qilcAJre^  argileux  à  apparence  de  formation  d*eau 
(imn^  et  à  fr^gin^ni^  descbiste  micacé  et  siliceun.  Les  dernières 
contiennent  dM  s^bi^  et  des  argiles  calnarifères.  U  y  a  aussi  des 
alluvions  dQ  roobe^  crisiaUioes  SMr  eerii^iues  hauteurs ,  entre 
l^s  vallées  de  JLevatzkp  ^t  de  Toiievaix.  Des  os  de  màstodoates 
et  d^élépbanlf»  0|)t  ^é  irQuyés,  spit  d^ns  la  vallée  de  Krag^jV 
siktii  f  mf'  daof  Mie  d^  la  Morav»  »  et  les  premier^  sont  con^ 
set*vés  dans  le  b^k  dtf  prince  s^be  à  Kragonjevaiz. 

5.  Êasfînê  supérieurs  des  deux  ]fïqrav(^§f  serip  ft  pulgt^ff^  ^  ^fiUt 

Nîschava. 

La  MorSYa  serbe  forme  enrdeçà  du  déSié  de  Stalatch  le 
grand  bfissin  de  Krouscbevatz,  La  rmère  coule  au  pied  des 
lMMiitenr^4)4a  batvien^  ce  bassin  au  Of. ,  «fC  la  plaine  est  entière- 
iMlit  snr  la  rjve  «kéridioiiale,  La  Ra^iaa ,  à  sa  sortie  des  mon-r 
V^fUM^  sel/ouf»  banèéç  8|i 6.  et  au  îf .  par  «me  eottine  basse 


tqri:iaiie.Gouv6rte  d^  (erte  végélale.elle  ne  lameapèroeToircfae 
des  ailuvions.  Sur  les  bqrds  du  bassin  de  KrousehevaU  on  ne 
voir  aussi  qiiedes  poudîngueset  du  sable,  qui  ont  plutôt  l'air 
d'allavions que  découches  terliairesi  c*est  par  exemple  ieiuis 
près  de  Jasika.  Les  petites  plaines  de  Kar^mmfçitz  çt>  de 
Tschatschak  ne  paraissent  receler  aussi  principalement  (}iie 
d^s  allui^ions  ;  néanmoins  du  bois  dicotylédon  silieifié»  el  même 
xdes  portions  dô  troTics,  se  trouveqt  près  de  Jiischa,  derrière  Ka- 
ranovalz. 

L'eau  de  Botouria  et  la  Raschina  dpns  soa  cours  moyen  tys- 
versent  pn  bassin  rempli  d'argile  marneuse,  et  de  caioaire  ar- 
gileux d'eau  douôe  avec  ou  sans  coquillages.  Osr.elze,  nibprÎQ» 
Brous,  fioboi^,  Botounie  ou  Botouna,  etc.,  sont  $ituis 
dans  des  vallons  de  ce  dépôt  lacustre  qui  repose  sud  les 
montagnes  de  grès  cFëlacés ,  près  de  Bâtounie.  Il  y  forme  dds 
petits  poteaux  couverts  de  vignobles  dont  le  sol  bldnqbâille 
contraste  av^c  le  terrain  rougeâtrp  des  roches  anfiieniia^»  Qtn 
se  crptrpit  dans  des  collines  ai|  N.  de  la  paroune  près  4*AS^P« 
Il  y  à  quelques  impressions  de  plantes  datis  les  argiles  foMillQ- 
tées  et  des  Gypris  dans  les  rpclies  plus  caiearifôres.  Les  hQf-^ 
éifi  o#  bassin  o¥it  été  détruitsau  N.*S.,  at  la  rayt^  de  Jifp^sphe- 
ivatu  r|^  kû^se  voir  qu^  de  petites  coltines  qm  des  plsfte^àf);!^  ^pp- 
4^n[)e^t  opcrûA^és  d'argile  limoneuse  alluviale.. 

Le  has4in  4e  Nopibazat:  n'fi$t  rempli  que  d'allMVJjjpç  j  il  ^%i 
avoir  ^té  long-temps  un  lue  fermé  vers  le  I>o^Kimi-BQti^)(^  Qp 

J,e  bmsm  d^  Is'mh  n'est  spparé  actuellement  de  cfj^i  dfi  {^ 
Grande-Morava  que  par  l'échaDcrure.bqs^e  enire  le  Jç>strebi)t^ 
jb\,  le^  ipontagnes  a  TO.  et  au  N.-O,  de  Bania.  Cetle  ^spècp  de 
çftvi^^  p«»t  pçcwpée  depuis  ParaicWn  jusqu';yjrdelè  d*Al«K§inÛ?^ 
par  des  collines  on  bus  plqtçaui^  tertiaires;  mai^  le  fond  dnrf^r 
lil^t  P^r  1^4^^'  !^  Mpraya  bnlgare  déboncbe  dan^  1^  ^m^  ^ 
\%  finapdie-MQraYft  est  enpore  formé  par  de$  gneiss  et  ii§&  ^çbi^lgs 

^i^tojlifls.  Il  e^t  donc  évident  que,4«  nf«>ijs§  Ipv^  0i|  (Jflp^t 

4^5  Q^a^çps  t^rtiaire^  inférienres,  il  y  yviàit  tApe  çPHiRiuiiiçijiH'ap 


âd2  TURQUIE   b'jSUROPK. 

crure  menliottiïée  est  anlérieiire  à  Tépoqùe  terliaH*e,  quoique 
K»lle  du  défilé  actuel  puisse  lui  être  postérieure  ;  c'est  un  cas 
lout-à-fatt  analogue  au  détroit  ancien  de  mer  entre  Efferding 
et-Pâssau,  qui  s'est  rempli  de  molasse,  et  où  le  Danube  s'est 
foit  jour  piu'  une  fente  à  travers  le  sol  cristallin  suc  le  côté  de 

cette  ^chanoriue. 

Ces  collines  de  molasse  commencent  au  S.  de  Paratchin  par 
de  petits  coteaux  couverts  en  partie  de  bocagesen  chênes.  Us  s'é- 
lèvent fort  insensiblement ,  et  produisent  un  plateau  boiséaprès 
Sehoupeliak  et  le  vallon  qui  porte  ce  nom .  Ra jan  est  situé  dans  un 
vallon  tertiaire,  qui  descend  dans  la  Morava,  el  laisse  apercevoir 
un  peu  au  N.-O.  l'entrée  méridionale  du  défilé  de  la  rivière. 
Un  petit  plateau  sépare  au  S.  Rajan  d'avec  la  plaine  sur  la  rive 
orientale  de  la  Morava.  Ce  plateau  est  traversé  par  une  vallée 
courant  N.-E.— S.-O. ,  et  formé  par  la  réunion  de  deux  val- 
lons, dont  l'un  vient  du  N.,  et  l'autre  du  S.,  tandis  qu'ils  se 
iroovent  placés  derrière  le  petit  rideau  de  montagnes  calcaires 
qui  sépare  de  noire  plateau  la  plaine  de  Bania.  Au  moyen  de 
réchancrure  produite  par  cette  vallée  dans  les  montagnes,  on 
peut  voir  depuis  la  Morava  le  Rtagn  el  les  montagnes  de  Bania. 

La  vallée  de  la  Morava  est  bordée  des  deux  côtés  de  coteaux 
tertiaires  ;  ce  sont  desnvolasses  ou  des  agglomératsà  fragments 
de  micaschiste,  et  ces  r,oches  forment  tout  le  pied  du  Jastre- 
batz  jusqu'au-delà  de  Prekoplie.  Sur  la  rive  orientale,  elles 
donnent  lieu  aux  coteaux  qui  enclavent  la  petite  vallée  d'Alek- 
sinilze,  où  la  molasse  incline  au  S.  sons  40^  La  pente  insen- 
sible qni  conduit  de  là  dans  la  plaine  de  Nisch  ne  commence 
qu'à  53/4  l.  au  S.  d'Aleksinitze. 

Le  bassin  de  Nisch  est  entouré  de  collines  tertiaires,  sur- 
tout à  TE.  et  au  S.,  tandis  que  des  alluvions  de  galets  couvertes 
d'arpile  limoneuse  occupent  la  plaine  et  les  environs  du  con- 
Èuéntdela  Nischava  et  de  la  Morava.  AuN.  de  Nisch,  on  trouve 
près  deKameniiza  cette  argile  smeciique  rouge  dont  les  Turcs 
taillent  leurs  pipes  sans  être  obligés  de  les  endurcir  par  la 
cuisson.  Au  S.,  les  coteaqx,  couverts  de  vignobles  ou  de  bo- 
cages ,  nous  ont  offert  des  argiles ,  et  surtout  beai^coup  de  sa- 


GÉOLOGIE.  293 

* 

bles  horîzoDtau^.  Cette  espèce  de  promontoire ,  entre  la  Ni-* 
schava  él  la  Morava,  a  été  fortement  démanieléi  A  TO.  nouft 
avons  remarqué  des  molasses,  des  argiles  marneuses  et  des  sa* 
bles  près  d'Ortovitsch  et  de  Posetscb.  Ces  roches  montent  Jus* 
que  très  près  du  col  calcaire  de  Groumada,  par  lequel  on  «o 
rend  dans  le  bassin  du  Timok.  Nous  n'avons  pas  trouvé  da 
jonction  entre  les  roches  tertiaires  de  ces  deux  bassins  ;  néan- 
moins, s'il  paraissait  probable  qu'à  i'époque  tertiaire  le  col  de 
Groumada  ait  déjà  existé  ,  la  hauteur  du  plateau  de  molasse, 
entre  Rajan-  et  Paratchiu  ,  atteignant  presque  celle  du  col ,  il 
£audrait  en  déduire  que  peut-être  la  mer  tertiaire  de  Hongrie 
communiquait  par  ce  point  avec  celle'de  la  Valachie  et  de  la  Bul- 
garie. Si  cela  avait  été  réellement,  on  ne  devrait  pas  être  fort 
étonné  de  ne  pas  trouver  de  traces  de  molasse  dans  les  hauteurs 
autour  du  col,  car  celle  absence  décide  bien  moins  la  question 
qu'elle  n'en  rend  la  solution  plus  difficile. 

La  vallée  actuelle  de  la  Morava  éprouve  im  petit  étrangle- 
ment dans  le  court  défilé  de  Kourvigrad  ,  parce  que,  au  lieu  de 
continuer  de  tourner,  comme  jadis,  autour  d'un  petit  promon- 
toire de  micaschiste,  la  rivière  s'est  jetée  en  travers,  probable- 
ment par  suite  de  quelque  fèn  Jilleroent.  Ën-deça  de  la  petite 
butte  sur  la  rive  septentrionale^  n'estqu'une  vaste  plaineatluviale. 

Depuis  ce  point,  la  Morava  arrose,  jusqu'à  2  ou  3 1.  au  S. 
de  Leskovat7>,  une  large  plaine  ti*ès  fertile,  dont  le  sol  est 
argileux ,  et  recouvre  des  oaifloux  et  des  sables  micacés'^ 
débris  de  schistes  cristallins.  Sur  le  côté  occidental  se  trouvent 
surtout  quelques  lambeatix  tertiaires  de  molasse  et  de  sable, 
comme  à  Brianovtze  et  à  Leskovatz  même,  dans  le  vallon  du 
Boutschanska-Rieka.  Nous  y  avons  aussi  découvert  sur  la  rive 
opposée  de  la  rivière ,  dans  plusieurs  points ,  et  eu  particulier 
à  1/2 1.  au  S.  de  Kourvi-Han,  un  peu  de  calcaire  compacte  si- 
liceux blanchâtre  recouvrant  des  molasses.  Du  silex  est  empâté 
dans  le  calcaire,  qui  ressemble  à  un  calcaire  d'eau  douce,  et  le 
terroir  y  est  rouge.  A  TE.  de  Leskovatz,  il  y  a  encore  des 
molasses  au  pied  méridional  du  Baditschka-Gora,  près  de  La- 
voditza  ou  de  la  Vlasina.  A  Argovtze  au  S.  de  Vlasiditza ,  on 


B04  TURQUIE   D'EUROPE. 

eit)loit6  comme  pierres  meulières  des  pondingoes  à  fra{][rfaeDld 
de  tniilischlslc. 

Le  bassin  fort  long  de  Yrania ,  depuis  Mazouri^ea  inférieur 
}asqu*au-deià  dé  cetle  tilié^  ne  n'dus  a  offert  que  tdeis  allitvionj 
de  roches  crisialilnes  ^  de  granité  porphyrique  et  de  traohjle. 
Uest  possible  cependant  qu'elle^  cachent  à  là  vtiè  queiqueé  ar-^ 
gHes  mariieusés  tertiaires^  parce  qu'on  eh  revoit  sur  les  bords 
db  bassih  plus  élevé  de  Gûilan.  Ainsu  à  Ropotôvv  la  colline  au 
N-  est  composéede  marne  teriiairei  qui  uë  paraîléti'e  qb'un  lom-^ 
beati  d'uh  dépôt  étendu  de  molasse^  forniiast  dés  pentes  douées 
96r  la  fivë  .septentrionale  du  cours  tout^^^foit  supérieur  dé 
Id  HofaVa  V  prenaht  sa  source  plus  au  K.-O.)  et  sur  on  de  ses 
afSiieiità  venant  du  N.-E. 

c  '  Su  descendant  des  coteaux  de  Rnpotov  dans  le  bhssin  de 
Gùtian»  on  voit  paraître  dans  de  petits  ravins  des  argiles  feuil-* 
letées ,  reposant  sur  du  sichiste  argileux  et  i'ècouverl  d'allu- 
vicfns>  soii  sous  la  forme  dé  poudiiigués,  soit  sous  celle  de  petits 
l^loqs  calcaires  et  d'une  épaisse  cc^uche  d'drgile  limbnedse^  ou 
de  terre  btTine  et  noire;  €'est  là  le  sol  des  beaujç  potagers  et 
d^s  vergers  du  Tschifilik  ou  de  la  ferme  de  TAyan  de  Guilûni 
Su  généra^  les  alluviojis«  dans  ces'bassiris  supérieurs^  abondent 
3llrl€Mi|.au  débouché  de§  vaiiéès  priucipnles;  comme  i  l'Ei  dé 
ytaniai  ft  celiii  des  torrents  de  Kouirbeid^a^Rielfa^  da  Vrt^La- 
{Ueka»  eCcj  ,.i^  à  1*0*  à  l'entrée  des  échjincrures  conduisante 

é 

)(0maoova  I  Katschanik  et  Guilàn.  Elles  pi-oduisenl  de  très  btifl 
piateau;ii  couverts  de  bocageis  ou  de  pâturages  séos  i  let  letiiis 
éléments,  devienitent  loujoul^s  plus  grosSsiers  à  m^ure  <|a  on 
f^n^pitteles  vallons.  De  très  gros  blobs  n-aiieignentf^tis  laeavîté 
d^laMorava. 

Hp  Boêsin.de  Priêtûia. 

-  ■    .-    I        •  ■  fc       .. 

Cette  cavité  est  encore  surtout  alluviale,  quoiqu'on  y  ren^ 

contre  sur  son  bord  oriental  quelques  lambeaux  tertiaiœs  de 

peu  d^épaisseur.  Ainsi,  à  Pristina,  les  schistes  argileux  sont 

recouverts  çà  et  là  d'alternat^  d'argile  calcarifcrc  japriç,  grise 

ou  verdâtré,  ^ui  renferment  un  Utde  pondi^gue  a  cailloux  dç 


^uarâ  et  de  cakùiris,  et  deux  lits  de  calcaire  ar^ileiix  à  as^ 
pect  d'eau  douce.  Nous  n'avons  pas  Vu  dans  ce  bassin  des  dé- 
pôts marins^  et  son  bord  occidental  ti'offreqiie  des  alliitions 
des  montagnes  voisinas.  Dans  une  cavité  sativagét  au  6.-*0.  de 
Novo-Brdo  i  iBt  a  3  1.  de  Guilan  i  nous  avons  trouvé  ube  va- 
riété de  tt)oia9se  qui  semble  indiquer  ddns  ces  iieux  iio  ^it 
bassin  par lieulierk  11  pouvait  se  lier  avec  la  mivité  du  Silniua 
par  Ik  vallée  de  Oratsehanitea  (  dont  il  serait  une  dépendance 
élevée. 

Le  sol  de  la  plaine  de  Sitnitza  est  une  kv^Wh  liôionelise,  et 
s<Hi  extrémité  jnéridionule  présente  un  petit  platieau  emroâtê 
d'argile  et  âb  liknon  tourbeux  »  tandis  que  le  petit  bassin  eu- 
parieur  de  Isl  Lepénatz  est  rempli  de  caiiioiilc  proiogitiiques  on 
talqueuxi  et  de  sables  provenant  surtout  du  Seinr  et  de-sbs 
eontré-fbrt&k  Ge  torrent  s'est  creusé  son  lit  tictuel  daas  un  amas 
àfo  ^tos  fmglIAents  de  ihicascKîste,  de  quaitt ,  4e  calcaire  et  tie 
rpdie^  protoginitjueSé  Cette  énorme  accumulaitoAde  dëbHsaa- 
devant  du  tlËfiié  de  Kaiscfianik  «nUiqiie  datrement  «pie  j^s 
une  bien  plus  grande  masse  d'eau  s'est  prédpiUée  ver$  celle 
l^rtie  de  lu  MadédoâVie^  Urte  partie  de  ces  idluyioflfs  pixitient 
peut-être  dé  l'écoulèittau  subit  d'tla  lac  d'eâv  doiicè  beoupa^t 
Je  bassin  a^Hiiel  du  Lq)éiiat2i;  événement  qu'iaiiraii  auws^  la 
formation  âoeidentetieet  récente  ^e4a  fente  cb  ifcàtfcciiiaifi   ; 

Y.  Rtmià  ii'Ipt^  H  d(e  rjèkéva  kn  Oèasm. 

Ge  bassin  est  bordé  ^ujy.  par  les  ciiai*D&s<eal(;aii)et^idn  Pekijtn 
et  du  Glieb;  àTO.  par  les  escarpements  calcaires  du  K<Mu*ikH 
Planina»  et  les  crêtes  schisteuses  et  ci^lacées  qui  le  séparent 
du  Mitrovitza  et  de  la  plaine  de  Kosovo  ;  au  S.  sont  la  vallée  du 
W&ïU  «éfe  "ïhôttlâgtléè  de  df<rt-fté,  h*  é.-'O;  «èbîè!k««\';  ërf^n  à 
f  0.  sont  celles  qui  lient res  deniièresauv  deriiiùres  peiiteK  delà 
'àïàmé  (AïtêAï^tiï*^mèe  ùimùv 'âé  f^^\ûMVj^H!fh\  \4drtAent 
m^r  prtfèÊVeisch  fen  èkpode  (*é  ï>TOtiiôAVô«^.  \:fe%'tfh'Slk'ce 
Jbfàssih  a  âoric  Ta  forme  a ÏÏnelbaîe  ou  (l^un  côm ibraé  aénor- 
paes  escarpements ,  tandis  que  des  autres  iiotm  ries,  bpvik  ^de 


>396  TURQUIE  b'europe. 

cet  ancien  lac  sont  en  pentes  douces  et  ii*ès  bas  comparative^ 
nient  aux  montafjnes  calcaires. 

A  Djakova  et  au  S.'O.  les  collines  laiSvSent  voir  qu'elfes  soat 
composées  d*argiie  marneuse  grise*bleuâtre,  en  couches  hori'- 
zontales,  ei  couverte  d'épaisses  aUuvions  des  roches quarzeiises 
et  dioriiicfues ,  sur  lesquelles  elle  repose.  A  Dr^nik  ^  on  re- 
voit le  même  dépôt  appuyé  contre  des  roches  crétacées.  On  y 
remarque  à  un  certain  niveau  beaucoup  de  Gon{j[eries^(Mi^^///«f 
balatoniais Desh,)f  avec  laBuccinum  baccatmn  Bast.  .2;ar.,  et 
une  Paludine  (P.  Fiquesneli  Desh.)»  dont  quelques  exem- 
plaires ont  la  bouche  dirigée  en  sens  contraire.  Sur  le  pied  des 
montagnes  de  calcaire  crétacé,  au-dessus  de  Tzrkoles,  on 
4rouve  sur  les  schistes  des  poudingues  et  des  grès  recouvrant 

•  des  argiles  marneuses  grises  qui  alternent  avec  des  lits  de  cal- 
caire compacte ,  dont  quelques  uns  sont  pétri»  de  Paludines 
(P.  N.  Sp.),  de  Planorbes ,  de  Lymnées  et  de  Physes  (I).  Le 
sol  de  la  plaine  est  argileux  sur  la  rive  occidentale  du  Drin,  et 
sablonneux*  couvert  des;tble  rougeâtre  ou  jaunâtre  à  cailloux 
de  quairz  sur  le  bord  opposé. 

Dans  la  partie  méridionale  de  ce  bassin  ou  la  cavité  du 

*  Soua-Rieka,  au  pied  du  Schar,  il  y  a,  à  TË.  du  village  de  Soua- 
Rieka,  des  coteaux  de  marne  tertiaire  couverte  d'alluvions  de 
roches  schisteuses,  talqueuses  et  quarzeuses,  qui  forment  le 
sol  de  la  plaine  à  rO«  de  cette  petite  hauteur.  La  cloison  entre 
cette  cavité  et  celle  du  Drin  est  aussi  tertiaire.  D'après  leurs 
fossiles,  ces  deux  bassins,  réunis  maintenant  par  une  espèce  de 
large  détroit ,  paraissent  avoir  été  remplis  d'aune  eau  très  peu 

'saumâtre. 

8.  Bassins  aXMnais. 

;     Le  long  de  la  mer  Adi'iatique,  l'Albanie  maritime  offre. à 

t  •  >  '  m  »  • 

(1)  Un  fragment  de  ce  calcaire  fut  trouvé  par  nou»  sur.  le  haut  des 
montagnes  dé  Kolaschin,  ce  qui  aurait  aisément  induit  en  erreur 
'  ceux  qui  ne  connaissent  pas  l'usage  des  conducteurs  de  chevaux  d'é- 
galiser leurs  charges  avec  des  pierres  ;  par  hasard  ce  bloc  avait  éié 
rejiBté  là  comme  inutile. 


Gi^LociE.  397 

t'emboiicbttre  des  grandes  rivières  du  Bojana  »  du  Dria  ,  du 
Scoumbi ,  de  TErgent,  du  Vojouza^  du  Lorou  et  de  l'Aria ,  de 
{jurandes  aUuvions,  quelquefois  avec  quekfues  poudinçnes  et 
quelques  grès  ou  argiles  tertiaires.  Ainsi  au  S.  de  Scutari; 
vers  Bouchera  ,  au  S.-E.  de  la  ville  et  au  S.  deSkala,  le  pied 
■  des  monla^nes  calcaires  ou  crétacées  est  couvert  de  quelques 
grès  et  d'agrégats  composés  dequarz,  de  schiste,  de  diorite 
et  de  jaspe.  D'énormes  masses  d'agglomérats  forfnent  même 
des  monticules,  comme  au  N.-O.  de  Gradisca,  s*étendefltdu 
pied  des  montagnes,  à  !'£.  du  lac  de  Scutari,  vei*s  Hoti,  et 
bordent  la  vaste  vallée  de  la  Moraischa,  jusqu'au-delà  dePod- 
goritza  et  de  Spouge.  Il  y  en  a  aussi  çà  et  là  enire  Scutari  et 
Antivari.  Ces  dépôts  paraîtraient  être  plutôt  de  Tépoque  allu- 
viale ancienne,  que  tertiaires.  Ils  dénoteraient  la  hauteur  qu'a 
eue  une  foisfeaudu  lac  de  Labeatis.  Quelques  brèches  argilo- 
calcaires,  ou  tufs  calcaires,  existent  en  outre  dans  les  vallées 
des  montagnes  calcaires  de  l'Albanie,  comme  dans  celles  de 
Bosnie. 

Quant  aux  roches  tertiaires ,  elles  se  trouvent  surtout  dans 
la  vaHée  de  l'Hismo,  où  elles  forment  des  collines  en  partie 
boisées ,  au  pied  des  montagnes  du  pays  des  Myrdîtes ,  entre 
Koulahan  et  Loushan ,  et  viennent  border  la  plaine  au  pied  de 
l'escarpement  de  Croja.  Ce  sont  des  argiles  marno-sableuséS 
et  des  grès,  avec  des  lits,  argileux,  quelquefois  remplis  de  Ih 
Mélatiopside  de  Dufour.  Elles  comprennent  peut-être  les 
manies  calcaires  i\  Huîtres,  coquillages  et  impression^  de 
poissons,  sous  Ischim.  Du  poudingue  calcaire  alluvial  existe 
à  la  sortie  iù  torrent  d'une  caverne,  sous  Fescarpemenl 
qui  supporte  CrojîK  Plus  haut,  dans  la  vallée,  on  trouve  un 
rideau  de  collines  tertiaires  sur  les  deux  bords  de  THismo ,  au 
N.  de  Tirana ,  et  il  parait  même  que  les  dépôts  se  prolongent 
ail  S.  de  cette  ville.  La  limite  du  sol  tertiaire  et  crétacé  y  est 
difficile  à  déterminer,  à  l'anse  de  la  quantité  de  marnes  bleues 
alternant  avec  les  calcaires  nummuliirques  de  ce  pays.  Sur  le  haut 
du  revers  S.  du  mont  Gabar  à  1,600  p.  nous  avons  découvert 
-une-GOUdid  pétrie  de  coqtïfllages ,  qu'on  retrouve  dans  la  même 


TURQUIE  Bi&UftOPE. 

«bsocîàtrdn»  Qu^dteâsd^  de  Tûrgiie  bleue  de  Yienpe»  ei}  Aûh 
tHche;  Ce  sont  surtout  le  Ceri^kiani pêcUmi ,  BîiSl,  deux  e$pèc@s 
tie  Cardiîlin  {C,  Hmalan^^  Partscb^  et  f>licaiurn  i^v)i  u^^lt^e- 
Ati^y  mile  VénUs  ^  Id  Scuxioa^a  vchroletica  y  Lum  i  une  Natica , 
une  Dentialé  (voiâin  du  A  rf«t^afw,.Bi'if)clj,)i  uDeWërUiiie 
{Né,  Mtmtàlembettiy  Nobià,  voisin. du  /Vi  Jùrdani).  Noaspeti- 
-«^stiuë  daas  ce  iieil  quelques  lambeaux  terlîaèi'es  auroot  été 
soulevé» avec  le sol^rétaeéi 

^  Des  collines  tertiaire^  dô  lilolasse  et  de  mârde  existebt 
«usât  au  S;  d*£lbassan  ^  en  àvaht  Aè&  montagnes  ealeaires  de 
SaaloVaétduVryda-Pbhinajél  dé  semblables  hautteursi  erl- 
çroûlées  dalluvioti,  paraissent  eaviroHner  le  pourtour  «e^ten- 
trtonal  de  la  |>laine  au  Ni  de  Berat.  Le  bapardu  y  est  eneaisèé 
dans  um  espéfce  d^  Loess  jjroSsîer; 

Les  bords  infériisurâ  du  VôjoUlla  oU  Komitba  î)résentent 
dès  dépôts  leHiaires  argiio-niîirneuxi  aebompagaés  de  gyfise- 
jîélénfle>  comme,  dans  les  îléS  Ibniénaes.  Ces  rodM*s  fx>nBeht 
les  coteaux  près  d'Aulone,  et  remontent  de  là  soit  le  SotlS- 
ehiiza^  vers  Roudesî,  so(t  le  V^ijoutza^  vers  Tepedélen , 
^oinme  Ta  décrit  M»  Pouqu^ville^  il  dte  aussi  Ites  tmpr*èssioifs 
ih  poissons  et  des  cocfuilles  fluviaiiles  {?)i  slir  la  drpite  du  Vo- 
jpmza ,  en  face  de  Carbooar«ii  La  partie  supépiefin^  defc  Vullëe 
i^u  Konit^a,  depuis  I^lisoura  jusqu'à u-d-elà  :de  Fottrfca)  eUt 
remplie  d'énormes  dépôts  de  poudingue  d'altovigo*  eeiuffosés 
surtout  de  fragments  de  calcaire  et.  de  grés  qbarsiéusc.  là  H? 
Tière  ^^st  coupé  un  lit  assez  profond  à  irav^sbes  maisaes, 
qui,  s'élèvent  à  SO  à  60  p.  au-dessus  d^  sofl  Mt^  et  semblent 
^pdiquer  qu'avant  la  formaiioa  de  la  fente»  e»lre  Kfoourû  et 
Tepedélen  f  cette  vallée  longitudinale  était  oceùpéi^  par  un  lac 
d'eau  douœ^  qui  remontait  assez  loin  dansles  vallons  latérsitt^i, 
en  particulier  dans  celui  du  Desnitta»  où  on  remarY|Ue  «h 
conséquence  les  mêmes  agglomérats»,  jasqu'au-dessu*  de  son 
çonBuent  avec  le  torrent  descendant  deVinofcasei 

^  Dans  la  vallée  de  \*Jrgyrp'Potanws^  le  spl  fertile  paraU  en 
jjartie  alluvial,  L3  plaine  U-iangulaire  eûlre  l^f^m  Gbaliphiçb, 
JB^ro  et  Àrta  ^'fisl  qu'une  gram^  mçf^M  ^Wvi»t9.  tf «Jtar 


vîohsët  de  DfiaWcîlgés.  Nédnrhbihs  M;  PaïlquevHIe  îndtqiie  ad- 
près  de  Lorou  dé  la  tebre  glaise,  peu l-é(rë  reriiaire;  EiliVa 
dans  TËpire  (à  Zugohe  »  JuniBa ,  étc:)  les  euvitëà  calc;lireâ  soHft 
souveotehcroûfëès  d'un  linioD  alluvial  argileux:,  et  cdék*éen 
rotige  par  deTolide  de  fer.  On  sait  que  c'est  iln  dei  «iraeièreti 
géîiërdiui  des  déJDÔtsde  katavollirons  et  desbrèclieî  osserises. 

9.  Bassin  de  Prilip  et  de  Bitoglia^ 

Ce  grand  bassin  nous  a  paru  surtout  alluvial;  son  sol  est 
très  fertile  à  cause  d'une  argile  limoneuse  ou  tourbeuse  et  des 
febilitës  |>ofik*  l'urrosemeot^  En  descendant  dé  Plérut  à  Prilip» 
il  y  a  une  centaine  de  pieds  sous  le  col  des  niasses  de  poudingue 
eulcatrë,  qui  ut  ^nt  encore  qu'un  aeddént  alliiviaU  Tout  la 
pourtour  du  ba^&itt  e^  couvert  de  débris  des  montagnes  vgî- 
ftines  charriés  par  les  corrents. 

i{^.  Bassin  de  Kailari  ou  Sarigoel. 

Ce  biissïn  e^t  encore  eîi  gi^âride  porliôii  alluvial ,  et  offre  èri 
pùHié  à  rO.  Un  solàrîdë,  sableux  et  de  câilloîix.  Àvàril  l'a  gorgé 
Maicairé  qui  ferme  le  ba^sîii  pi'ès  de  'felièi'gilër  él  dé  Kdbsèle , 
Hyasursoh  cote  hiêndibriai  un  pelîl  plaleaii  li*èsbàs  compose 
tfë  poudltîgiiè  caWàirè.  A  l'Ô.  dé  îïîJilan,  ce  liàssih  reinopiê 
vers  le  pied  des  montagnèà  de  K^îiéonra.  CélVé  pârlîè  est  di- 
visée en  deux  petites  cavités  réunies  par  des  élranglemenrs; 
elles  sont  remplies  d  ailuviohs  talco-quarzeuses,  et  la  seconde 
pavité  est  réparée  de  la -plaioe  de  Kqilari  jpar  un  CQl^au  ,de 
150  p. 9  qui  est  composé  de  couches  de  cailloux>  de  sabl^  e\ 
d'argile  schisteuse  micacée  grise.  Nous  ne  savons  pas  si  c'est 
undépôtplulôt  alluvial  que  tertiaire.  ^ 

.  Les  cascades  de  ïelovo  et  de  Vodena  sont  produites  par  d'énorr 
mes  massifs  de  trai^eriin  qui  barrent  la  vallée,  Getie  rocbe  s' jr 
présente  sous  tous  les  aspects,  comme  tuf  calcaire,  quelquefois 
pulvérulent,  blanchâtre,  comme  calcaire  trè$  poreux  à  débris  de 
plantes,  cqmroe  roche  percée  de  trous  cylindriques  par  la  dispa* 
fitiqjà  desûgesvégétalesi  comme  oalcain&cjompfiçu^  çl'eai4  d^i^çei 


zoo  TURQUIE,  d' EUROPE. 

et  <;omine,faux  albâtre,  semblable  à  celui  de  Terni  en  Italie. 
Gomme  ces  lieux  sont  voisins  de  grands  dépôts  trachytîques  » 
qn  peut  bien  attribuer  à  un  dernier  effet  xle  Taetion  volcanique 
récente»  Témanâtion  énorme  d'acïde  carbonique  qui  a  eu  lieu 
jadis  près  de  Telovo,  et  qui  a  rendu  possible  le  dépôt  d'une  si 
grande  masse  de  travertin,  en  imprégnant  les  eaux  de  Te- 
lovo. Lu  forme,  singulièrement  cralériforme  dé  ce  dernier 
lac  vient  ajouter  quelque  poidâ  à  celte  hypothèse. 

U ,  Bassin  du  Vardar  inférieur. 

,  La  plaine  du  Bistrilza  et  des  alentours  du  lac  de  Jenidsche 
est  très  argileuse  et  ça  et  là  marécageuse.  L'eau  des  puits  y  est 
saùmâtre  »  «t  le  sol  nilreux  et  en  partie  stérile.  Les  alluvions 
grossières  y  sont  ensevelies  sous  de  l'argile  limoneuse.  — 
En(re  Salonique  et  le  Vardar,  la  plaine  n'est  qu'une  plage 
marino-sableuse,  à  petites  dunes  et  à  plantes  salines  {Salicor' 
nia,  Tatnarix,  etc.).  Les  hauteurs  d'Allah-Kilissia  et  de  Je- 
nidsche-Vardar  ,  sont  coihposées  d'agglomérat  calcaire ,  de 
travertin  et  de  calcaire^ compacte  d'eau  douce,  probablement 
un  dépôt  de  sources  dans  un  bassin  dont  le  bord  méridional 
a  éié  totalement  démantelé.  Une  source  d'eau  excellente  sort 
encore  en  abondance  au  pied  des  pentes  très  douces  de  ces 
collines  au-dessous  de  l'ancienne  Pella. 

42.  Bassin  de  l'Indge-Karasou.  ' 

Ce  bassin  comprend  d'abord  le  pays  ondulé  ou  à  ptates- 
formes  entre  Greveno,  Servia ,  Delvendos  et  Kéjani ,  les  bords 
supérieurs  de  la  rivière  et  une  bonne  partie  du  lit  inférieur 
de  ses  affluents  jusqu'à  Anaselitzas ,  au  lac  de  Castoria  et  à  la 
vallée  de  Bilischta.  Cette  portion  supérieure  du  bassin  est 
comblée  surtout  de  molasse ,  d'argile  marneuse  grise  ou  rouge, 
et  d'ulluvions  de  cailloux  ou  de  poudingues  ;  quelquefois  des 
argiles  recouvrent  le  terrain  tertiaire,  dont  rien  dans  la  forma- 
lion  ne  semble  annoncer  la  présence  de  la  mer.  De  belles  cou- 
pes de  ces  couches  tertiaires  horizontales  se  voient  au  S.  dà 


GàûLo«jE.  304 

pont  de  Smighi»  au  confluent  du  Sdreotza  et  du  BiGs<^h(a,  dans 
le  lit  profond  du  torrent  au  S.  de  Bogaskoé  ;  autour  de  Vours- 
cbitz;)*  d'ép;us6es.ma6$e3  de  poudingues  d'ailuvion  couvrent 
les  grès  tertiaires. 

La  partie  inférieure  du  bassin  de  l'Indge-Karasou  esf  sur- 
tout occupée  par  des  marnes  en  bonne  partie  grises  ou  blan- 
châtres qui  sont  surnoontées  de  calcaires  d'eau  douce,  compacte» 
et  leplus  souvent  sans  coquillages.  Ce^ont  ces  derniers  qui 
forment  surtout  de  petits  plateaux  assez  arides  entre  Kojarii  » 
Sarigoel ,  Detvendos  et  Servia  »  tandis  que  les  marnes  bordent 
le  large  lit  plein  de  cailloux  de  la  rivière,  et  remontent  dans 
les  vallées  au  S.  de  cette  dernière.  Parmi  les  sillons  ainsi  rem- 
plis ,  un  des  plus  curieux  se  trouve  siu*  la  route  de  Servia ,  au 
défilé  du  Saranto-Poros  y  car  les  marnes  y  occupent  pour 
ainsi  dire  une  cavité  à  part  entre  le  col  conduisant  au  Sa- 
ranto-Poros  et  les  hauteur»  calcaires  à  travers  lesquelles  le 
torrent  de  Servia  a  trouvée  se  frayer  un  passage  au  moyen 
d'une  profonde  crevasse.  Ces  marnes,  plus  ou  moins  pnreson 
sableuses,  s'y  éièveni  à  plus  de  â^SOO  p.,  en  formant  environ 
une  épaisseur  de  1,200  p.  Elles  sont  feniHetées,  blanchâtres, 
et  ne  nous  ont  offert  que  quelques  traces  végétales.  Des  ra- 
vins ont  découpé  ces  masses  d'une  manière  bizarre. 

t5.  Bassin  de  la  Thessalie. 

Cet  énorme  bassin  n'offre  que  des  agglomérats  tertiaires , 

.   des  nM)lasses ,  des  marnes ,  des  poudingties  d'ailuvion ,  des 

amas  de  cailloux ,  d'argile  et  de.tuf  calcaire.  La  plaine,  ou  son 

fond,  est  couvert  d'argile  alluviale,  et  les  dépôts  tertiaires  sont 

surtout  sur  le  pourtour,  et  en  particulier  au  débouché  du  Ca- 

chia. 

Ce  sont  eux  qui  forment  les  masses  carrées  ou  pyramidales 
isolées  et  escarpées,  sur  lesquelles  est  perchée  la  collection 
des  couvents  des  Météores.  Ils  sont  en  couches  horizontales  , 
formant  une  épaisseur  d'environ  700  p.,  et  présentent  dans 
ces  lieux  un  alternat  continu  de  poudingues  et  de  grès  gris 
jaunâtres^  Dans  les  agglomérats»  on  remarque  uûe  grande  va- 


Sus  TUR(ètlC   B*EUROPF. 

riélé  à»  roches  opistailines,  cfui  semblent  être  Tenùeft  Dusii 
bien  des  montagnes  près  de  Gastoria ,  que  de  )a  chaîne  schis^ 
4fili&6  de  rOiympe  et  (]m  Peliop.  Ainsi  on  y  trouve  beaucoup 
deprologine  identique  avec  celle  de  CasloFÎa ,  du  ;;neiss,  dit 
sçhisip  micacé  eC  quelques  roches  siénitiqnes.  La  destruction 
4*(IPIP  grande  partie  de  ce  dépôt  dans  une  ancienne  baie,  a 
produit  au  pied  des  buttes  d'énormes  aUuvions  op  on  est 
frqppi)  pAPi  la  vue  de  pitis  grps  blpcs  que  Teau  torrentî^Iie  n'u 
PH  epl^v^r*  A  Yéir  ces  derniers ,  on  crpirait  un  instant  être 
^uf  pn^  ipitalité  de  b|oc&  errqtiques,  comme  Font  cru  aussi 
ç^rlajp^  Y^ydS^i^E^  ;  mais  leuR  présence  est  expliquée  nqtupei^ 
leflpfp(  ppr  leur  gisement  tout*à«fuit  local ,  et  par  l'existeoee 
(Je  ppreii^  fragments  ou  caiiloux:  dans  les  popdingues»  D^ 
pluiii ,  en  considérant  lu  petite  hauteur  qui  sépare  au  N.  cet 
endroit  d^  ia  Yallée  de  Tlndge-Karasou ,  i&  transport  des  ro* 
.phes  ^p  Çaslori^  perd  un  peu  sa  singularité. 

Ifa  o?Qla$sp  confinue  à  border  le  côté  septentrional  du  bassih  , 
(}p  3al;^fr)t)pia  »  derrière  Tricala  et  Rocovo.  Elle  se  rptrouve 
/^r  le  côté  pqciplpiital  de  ia  cavité  de  Larisse,  où  elle  est  recou- 
verte d*un  PPM  de  marne  calcaire  blandbâtre»  Elle  contribue 
aps^  ^  foriper  le$  éininences  pu  plateaux  bas  qui  séparent  le 
bassin  de  Ifppjg^ô  de  celui  s'étendant  de  Pbarsaie  à  Tricala  » 
ainsi  qu'à  produire  ces  plates-formes  vers  Volo  et  Armyros , 
et  au  S.  du  grand  bass»n,  entre  Pharsale  et  le  bas  de  la  vallée 
diiPbppqri.  l^if&tkf  h  IjtdM  Cachia,  duPhapari,  de  TËnfiicassos 
ef  du  jÇfÇ^ypa  sont  remplis  4p  grands  dépôts  de  cailloui;,  quel- 
quefois cimeptés  en  ppudingues.  J)'épaj$>§Q$  coucher  inclinées 
^e  tej.s  p^glorpprats  se  vpien(  ap?i  sources  abond^^nte^  qui 
spurdent  cfu  pied  des  mont^gpes  calcaires  p  TO.  de  Kasakier 
et  près  de  Tirnovo. 

fommp  /^ne  dépendapc^  du  b^ssjp  (lu  gaipipbrin,  apparaît  . 
^  pn  nivjeap  SMpérie,uj'  je  b^i^çia  ap  $.  d'Alassopp ,  jadis  le  fon<* 
d'un  J3ç;  suff  le  bord  dpquel  il  s'e§t  fqrnip  des  masses  d-aggta-r 
rpérat  palcajre»  OQmipe  qn  Ip  voi(  spus  le  col,  entre  cett^ 
plainp.pi  Kijiradere.  Des  Qrgile^  calcprift^rps  d*et)p  dPMce,  des 
alluyjsps  pt  du  Uefs  p^^iS^ÇP^  fprffier  ^çyl/çs  lp§  pçiifpg  mii 


ftiûLti6ts«  8M 

BencM  djnft  la  nïillée  parcourue  par  les  torrents  wsami  de  V(h 
lyoïpot  p|i  S»  du  défilé  du  Saraiitar-Poros.  Une  masse  puis» 
soDte  de  traveftia.allcivial  oompaote  borde  i- entrée,  inérklionala 
de  œ  défilé»  cf  sur  ^  soiuie  septentrionale  existe  ub  dépàt 
d'agglomérat  calcaire  encroûtant  le  eaiituire  grenu  jusqu^à  plu^ 
de  4pô  p.  de  bautàur  gutdesaus  da  vallon.  Qn  diraH  voir  les 
mstes  fj'uae  débâe|fi  4^  quelque  lae»  qui  aurait  occupé  les  val'* 
Ions  voisins,  et  qui  m  serait  i^couié  par  le  Saran(0-P0ros. 

Les  dépèls  tertiaires  de  la  Tbessaiie  font  présoipeir  qu^jl  if 
en  a  aussîquelqiie peu  flaris  la  euvité  de l'Helladq,  où,  d^uprès 
H.  Pouqiteville ,  les  ^tiuviûns  du  Sp^rdiius  ont  ehongé  son 
eni(>04iohu»e  et  Tont  isloigné  des  Tberroopyles.  Comparés  à 
cemL  de  FArchipel  et  de  la  Mqrée»  on  pourrajt  être  tenté  dé 
capp^joeher  les  couches  des  Météores  de  celles  déoriles  si  bieA 
par  MM.  Bpblaye  pt  Virlet,  à  une  certaine  bauteiiiB  daps  les 
HiMitâgnesau  S.  du  golfa  de  Lépante.  Le  peiit  dépôt  d-eau 
douce  déoouven  par  M.  Virlet  daps  riJe  de  l^^idromî  .prend 
un  nouvel  intérêt»  rappr^ocbé  ^m  soi  tertiaire  tbessalien,  caraè^ 
térfsé  presque  en  enlier  par  l'absence  de  dépouilles  marinfSw 

Lorsqu-qn  oonsidàr^  le  bassin  de  la  Tbessaiie,  on  ne  peus 
s^Mi^écfier  d'y  rieponnaUff^  in  fond  d-une  oaviiié  q«  a  été  0C(« 
cupée  par  les  eaux.  Lors  de  l'époque  tertiaire,  e^éiaii  peut** 
être  un  vaste  golfe  dont  celui  de  Volo  n'est  plus  qu'un  resie, 
ou  du  moins  une  grande  lagune  avec  le  Pélion  pour  île.  Plus 
l.^fd,  I5  Tjie^^alje^  (;|A  étr(?  pppçlant  as^e?  |ong-iemp§  w^  vf^te 
1^0  d'jçpi^  fjoi^p;^  jjqpj  le  c^nal  d'écoulenjept  éfait  eneo^jB  dan.ç  If; 
Çjolfç  ^  yplo*  p^u  p)éfO^  entre  le  Pélion  et  rpsça.  ^e  pour3  du 
Salaldscha-Potamos,  le  lac  de  Karlas  et  les  iparais  cjiiff^- 
sero,  au  N.-E.  de  Larissa,  n'en  sont  que  les  restes.  La  for- 
mation violente  de  la  fente  de  Tmnpé  a  seule  p»  produire  Té- 
coiilemenl  deç  eaux  de  jaThessalie;  mais  sicet  éyénerrjentpst 
évident^  ij  n^  ^s'ensuit  point  qu'jl  se  soit  passé  dans  jes  tempjf 
histongiies.  ToutjBS  les  pj^psompfions  géologiques  sont  CQntrjÇ 
celle  hypothèse,  et  le  déluge  de  Deucalionet  de Pyrrhée peut 
trowvçr  maJgr^  cela  i|ne  explication  Çacjle  et  pli^j  logique  dans 
un  enconibrftoyînf  fl}qn^,^i}^  4«  cgn^l  dg  J3  ^a^nèf^ja  ^  ]^ 


304'  TURQUis  «d'Europe. 

vallée  de  Tempe.  Cette  fente  est  si  étroite ,  tettenient.  bordée 
demuraiUes^escarpées  et  de  rochers  tombés,  que  ia  supposiiioa 
d*un  éboulis  ass&s  considérable  pour  barrer  la  rivière  est  tout- 
à-fait  dans  i'ordi*e  naturel  des  choses  ^  «a  pareil  accident 
pouvant  encore  se  renouveler. 

Le  déloge  d'Ogy^s  et  de  Deoealion ,  dont  l'arche  se  reposa 
sur  le  Parnasse  ,.est  tout  aussi  facile  à  expliquer  en  supposant 
que  les  dégorgeoirs  du  lue  de  Topolias-^Meri  se  sont  bouchés, 
et  qu  une  partie  de  la  vallée  du  Mavro^-Potamos  a  été  mlise  sous 
l'eau  (i).  D'après  le  système  hydrographique  de  la  Grèce ,  où 
tant  de  cours  d'eau  s'engouffrent  dans  les  rochers,  oes  événe- 
ments paraissent  avoir  été  fréquents,  rien  n  étant  plus  aisé  que 
le  comblement  plus  6u  moins  prolongé  de  ces  katavothrens. 
Ainsi,  Puusanias  n'attribue  pas  à  une  autre  cause  le  déloge  de 
Stymphaie,  et  Dardanus  fut  obligé  de  quitter  fArcadie  à 
eause  d'une  semblable  .inondation.  Le  Carya,  l'ancien  Aroa- 
nius ,  n«ubmergé  Pfaéneon  pour  la  même  x^aiise ,  et  en  1812* 
le  même  cataclysme  se  serait  répété  sans  les  soins  de  Kyamil» 
beydeGorinthe,qui  fit  nettoyer  le  canal  d'écoulement  (Voyez 
le  iFoyage  de  M.  Pouqueville,  vol.  IV).  Dans  les  pays  slaves 
crétacés ,  on  parle  aussi  çà  et  là  de  déluges  {potop) ,  qui  n'ont 
pj»  en  d'autres  causes. 

44.  Bassin  de  Langasa, 

Le  bassin  de  Langasa  et  de  son  lac  n'est  qu'une  cavité  rem- 
plie d'alluvions,  et  surtout  d'argile  limoneuse  très  fertile.  Le 
niveau  du  lac  était  probablement  jadis  pïus  élevé  et  couvrait 
toute  la  plaine. 

45.  Bassins  de  Seres  et  de  Dratna. 

Ces  bassins,  séparés  par  un  étranglement,  sont  encore  com- 
blés par  des  alluvions.  L'argile  limoneuse  y  est  fort  épaisse , 
très  fertile,  et  çà  et  là  marécageuse.  On  en  extrait  beaucoup  de 

{\)  Voyez  le  Mémoire  de  Ml  Forkhammer  {Afin,  de  Phys.  dePog- 
gendorfy  4856),  et  son  Alt  u.  neu Grieehenland ,  ISSiu 


6i0L0GIB«  SOS 

nitre»  et  Teûu  des  puits  y  est  assez  souvent  saumâtre.  A  l'ea-- 
trée  du  défilé  de  Skala  au  N.  de  Demi-Hissar»  il  y  a  des  rochers 
considérables  de  travertin,  qui  se  présentent  sous  toutes  sortes 
de  formes  fantastiques.  Dans  la  gorge  même,  le  gneiss  est  en- 
core encroûté  de  tuf  calcaire  »  qui  est  disposé  sur  la  pente.de^ 
la  montagne  en  bandes  telles  qu'on  pourrait  les  comparer  à 
mie  pâte  molle  qui  se  serait  figée  dans  sa  décente.  Probable- 
ment des  eaux  acidulés  incrustantes  sont  descendues  une  fois 
de  ces  hauteurs  et  ont  donné  lieu  à  cet  accident. 

46.  Bassin  du  Vardar  supérieur  ou  d^Isiib  et  d'Uskioub. 

Ce  bassin  est  occupé  par  des  plaines  et  des  basses  collines. 
Les  premières  sont  remplies  d'alluvions  argileuses  et  sableuses» 
tandis  que  les  collines  sont  composées  d'argile  marneuse ,  de 
molasse,  de  sable quarzeux  micacé  et  degrés.  La  molasse  avec 
quelques  agglomérats  forme  la  masse  prédominante.  Les  ar- 
giles marneuses  constituent  surtout  des  collines  à  TE.  de  Ko* 
manova  au  pied  du  Kara-Dagh  et  sur  les  côtés  du  débouché 
du  Lepenatz  dans  la  plaine  d'Uskioub. 

La  vallée  de  Lepenatz  s'élargit  un  peu  à  1  1/2 1.  de  Kat- 
schanik  et  y  est  remplie  par  un  lambeau  des  mêmes  roches , 
alternant  avec  quelques  molasses  très  fines,  et  reposant  sur  du 
micas(!histe.  Elles  renferment  des  impressions  de  feuilles  d'ar- 
bres dicotylédons  et  des  traces  de  lignite,  et  inclinent  au  N.-E. 
sousiS"*.  Ce  dépôt  est  séparé  de  ceux  d'Uskioub  par  une  longue 
gaine  de  S  à  5  L ,  sans  traces  de  roches  semblables,  ce  qui,  joint 
à  son  niveau  de  1  »081  p.,  est  un  fait  curieux.  Entre  Uskioub  et 
Komanova  existe  un  plateau  dont  le  sol,  en  général  aride,  ne 
laisse  apercevoir  que  des  argiles  marneuses  rouges  à  cailloux 
de  quarz  ou  de  micaschiste.  Au  pied  du  mont  Kartschiaka ,  il 
y  a  des  poudingues  calcaires  à  fragments  de  schiste  et  de  jaspe, 
qui  inclinent  de  20  à  30% 

Les  sables  et  les  grès  se  voient  principalement  près  de  Schi- 
nie,  de  Nugoritsch  et  de  Yiniiza,  et  leurs  couches  sont  quel- 
quefois inclinées  près  de  battes  doléntiques,  U  y  a  de  ces  roches 

I.  90 


^09  TURQUIE   D'BimOPE. 

indllriéès  ài'O.  wud  48%  et  à  YE.  de  Vlnitza  rittcUnaison  de 
oërtâiHS  grèsBt  (ioadiBgiiés  rmledire»  est  a  VJS.  sous  SQ^ 

EHi»  Iteritoeiit  atce  la  molasse  une  grande  partie  du  pla- 
t^H  toS)  appelé  la  ^kine  de  Moustapha»  mais  les  eoUiaes 
eâlre  PepelisrfHà  et  IsUb  sont  foraiées  pai*  la  molasse  avec  des 
ai*^les  marBeuëes  rouges,  dés  marties  calcaires  plus  ou  moins 
eââbrisieâ  et  quelques  agglrâiélrats.  Ou  n'y  remarque  peiat  de 
fbBsIlesi  maié  entre  OigontitE  et  Istib  la  molasse  est  assoâ^ 
avec  des  caFcaires  Ârgileum  blanchâtres  ou  rougeâires ,  dont  la 
compacité  ou  quelquefois  la  structure  pisolitique  rappelle  cer- 
tains ôalêaliHis  d'eaU  dôticeeur  tes  bords  delà  Garonne»  A  islib, 
les  couches,  en  grande  partie  calcaires ,  sont  inclinées  sous  5  à 
i9^l  ^fce  qu'ëlteé  reeaavrt^nt  uiie  surfoce  kiégoie  de  f oChes 
séëKf liqueSi  Les  eltefinats  et  nioftlsâë  et  Ue  eaitsaire  com (taele  et  dé 
lilbrne  rouge  se  proionge&l  le  long  de  la  vallée  du  firegalaitea) 
à  ^usiearë  lieae^  aô^deésas  d'istib  ;  mats  ces  i^cheé  y  ont  été 
fort  détfuîtes^  el  ne  sont  bien  Godservéëë  que  jusqu'à  4  K  à  TSi 

de  le  viile^ 

Lie  T^dak*  est  bordé  i  près  de  Negotill ,  iie  eôuehes  faori- 
zon taies  d'argile  calcarifi^  se&i^teusè  ftris  ctaii**  avec  betiu* 
ooti]^  d'itnplSé^iOR^  de  plantes  en  éppareoee  de  Inaré^ges.  Le 
terrsèHi  tertiaire  s'étend  de  là  vers  Kàfadarlzi  i  et  y  fol^me  a 
rO.  des  basses  coilinesi  On  y  recbnnail  edeore  des  œuehé^ 
argileasës  de  eè  eaicàire  omipacte  sans  iîmiles  >  à  asfeel  d'eÀn 
dëucfe.  li  passé  à  1*0.  te  VàNfer^^arigeùl ,  et  fortoè  au^evaal 
des  inèntagnes  Schisteuses  et  à  TOi  de  Yosadge  de^  hàUteura 
seînbUbfes  à  eeUëâ  de  Kal%<dart«. 

4u  N.  de  koHîanovà  on  e&^loite  pour  là  bâiisledu  t$Amvé 
tei'ti^re  d'eau  émiee  à  Pladorbés ,  Lyntoées  et  Àaires  eoqiiii» 
k^  de  ce  genres  Dans  k  vallée  à  l'£.  de  Sdmiie  ë  y  a  dtl 
tH^iJeairë  d'eaiu  ticmeei  Date  la  vallée  qiit  ooàduit  d'Uduoub  ft 
KaMiiéel  >oo  observe^  à  5 1»  de  la  pirediière  viUè^  «ae  niasse 
de  travertin  alluvial,  près  d'une  moÉtâgisè  d'kine  belle  do^^ 
lelfÉei^  et  «saeeié  aveé  du  peadingne  calcaire.  Près  d'Aritt- 
«t^miav  à  1  i;  à  TË.  ^Us^Houb  ^  sir  la  haunsur  et  pt-ès  d'uàe 
Mrtftine^  il  y  a  âutat  des  ymbeeiM.  dé  travertin  ile  rë|Wfm 


GÉOLOGIE*  3^ 

altiiviale.  D'après  tomes  ees  roches  d'origine  floviàtilé ,  fe- 
caslre  et  de  sources ,  le  bassin  du  Vardar  supérieur  paraîtrait 
dooc  avoir  été  plutôt  eouveri  d'eau  douce  que  tf  eau  salée. 

47.  Ba$sin  de  KalkandeL 

La  cavité  tout-à-falt  supérieure  du  Vardar  n*est  remplie 
que  d'alluviohs  ;  quelques  poudlngues  calcaires  se  voient  sul* 
le  pied  et  sur  le  col  des  montagnes  calcaires  au  S.,  ainsi  due 
dans  le  Schar.  On  rencontre  aussi  quelquefois  du  tuf  calcaire 
prés  des  mêmes  montagnes. 

18.  Ba$$in  de  Tr$jak. 

Entre  le  bassin  de  Bitoglia  et  les  montagnes  primaires  ^ 
rÔ.  du  Vardar-Sarigoul ,  est  une  cavité  remplie  de  molasse 
et  de  calcaire  cpmpacte  d'eau  douce.  En-deçà  du  défilé  (Jm 
Varisch-Derbend ,  dans  la  chaîne  schisteuse,  à  l  1/21.  à  TO, 
de  Vosadge,  on  entre  dans  une  large  vallée  de  molasse  et  de 
poudingue.  Des  ravins  y  ont  produit  des  sillons  profondes. 
Plus  loin  le  grès  atteint  un  niveau  de  1 ,400  p. ,  et  on  le  voit  re- 
couvert de  calcaire  compacte  ou  coacrétionué  d'eau  douce,  en 
apparence  sans  fossiles.  Cette  dernière  roche  continue  à  occu- 
per tout  le  fond  de  la  vallée,  jusqu'au-delà  de  Trojak.  Elle 
borde  le  torrent  sous  la  forme  de  plateau  escarpé  des  dea;^ 
côtés ,  et  ça  et  là  à  gorges  et  petites  cavernes. 

49.  Ba$9ind9  Siruzin  ou  Strascka. 

L'EgrJdere,  au  sortir  de  son  sillon  alluvial  de  21.,  entre 
dans  la  plaine  de  Strazin ,  qui  nous  a  paru  être  aussi  alluviale^ 
Beaucoup  de  débris  quarzeux  et  micacés  couvrent  le  pied  des 
montagnes  de  micaschistes,  et  ailleurs  on  voit  des  fragment!» 
trachytiques. 

En  se  rendant  de  là  à  Karatova  par  des  gorges  élevées,  oa 
rencontre  à  2  I.  de  Karatovp,  à  environ  2,600  p.  sur  le  talc- 
scl^iste ,  des  lambeaux  d'agglomérats  tertiaires,  inclinant  ai|  S. 
Ces  ivQhe6  paraissent  cà  et  là  sur  1;^  cienie  élevée  d'une  cime 


308  TURQUIE  d'eUROPE. 

boisée^et  dans  un  point,  H.  Viquesnel  et  moi  nous  y  avons  re-" 
marqué,  au  milieu  des  fragnieuts  schisteux,  des  débris  d*Hui- 
tres,  d'Ëncrines,  des  baguettes  d*Oursîns,  Celte  localité  est  à 
i/4 1.  auN.-O.  du  Vouk-lian,  d*où  on  descend  dans  la  vallée pro* 
fonde  de  Karatova.  Or,  celte  descente  mon tre  que  nos  agglomé- 
rats marins  reposent  sur  une  épaisseur  considérable  des  couches 
tertiaires  suivantes,  savoir  :  du  grès  calcaire  micacé,  de  l'agglo- 
mérat quarzeux,  du  grès  schisteux  micacé,  de  l'argile  micacée, 
de  l'agglomérat  quarzeux  à  fragments  de  roches  feldspathiques. 
Toutes  ces  couches  sont  presque  horizontales  et  reposent  sur 
du  schiste  talqueux  inclinant  an  N.  Le  voisinage  des  éruptions 
trachyiiques  nous  parait  seul  expliquer  Télévation  de  ce  lam- 
beau tertiaire ,  d'autant  plus  qu'on  observe  des  altérations 
dans  les  schistes  sous-jacents.  Dans  la  vallée  de  Karatova ,  il  n'y 
a  pas  la  moindre  trace  de  roches  tertiaires  ;  tout  y  est  schisteux 
ou  traehytique.  Notre  hypothèse  parait  aussi  étayée  par  les 
agrégats  liés  aux  trachytes  entre  TRgridere  et  le  bassin  du 
Bistritza,  et  placés  à  environ  â,SOO  p.  d'élévation  sur  les 
mêmes  schistes  cristallins  qu'au  N.  de  Karatova. 

20.  Bassin  de  Kostendilet  de  Doubnitza. 

Entre  ce  bassin  et  TÉgridere  se  trouve  le  petit  bassin  du  Bis* 
tritza ,  qui  est  rempli  à  l'O.  de  débris  trachytiques ,  et  à  TE. 
d'alluvions  granitiques  et  siénitiques,  roches  quelquefois  en 
assez  gros  blocs  le  long  du  torrent. 

La  plaine  de  Kostendil  est  encore  comblée  d'alluvions,  et 
son  extrémité  occidentale  en  pente  douce  esl  couverte  de  pe- 
tits blocs  de  granitc.  Les  roches  tertiaires  ne  commencent  à 
se  montrer  que  dans  les  créles  qui  séparent  cette  plaine  de 
celle  de  Doubnirza,  et  qui  forment  surtout  l'éperon  entre  le 
Sirymon  et  le  Djerina  avant  leur  confluent.  Ce  sont  des  pou- 
dingues  grossiers  à  débris  siénitiques,  qui  encroûtent  dessié- 
nites  près  de  Kosnitza,  et  entre  ce  lieu  et  Scheiiriza  ,  près  du 
pont  en  pierre  sur  le  Yardar.  La  molasse  plus  ou  moins  gros- 
sière, micacée  et  schisteuse  domine  dans  les  collines  indicpiées, 
et  y  recouvre  vers  Yerbovnitz  des  proéminences  de  calcaire 


GÉOLOGIE.  310 

crétacé.  A  TE.  de  Kosnitza,  et  dans  le  défilé  étroit  dn  Strymon 
à  travers  ces  hauieiirs»  une  molasse  assez  dure  produit  des  ro- 
chers fort  schisteux  dont  les  couches  inclinent  partout  au 
S.-E. 

La  molasse  constitue  aussi  les  sommités  surbaissées  du  mont 
Koniavo,  dont  la  base  est  composée  du  même  calcaire  secon- 
daire, qui  y  forme  des  escarpements  tournés  vers  Kosfendil. 
L'exiréniîté  orienlale  de  cette  monla{jne  paraît  en  bonne  partie 
composée  de  molasse.  A  HIamolovo  et  Pobovdol  elle  alterne 
avec  des  ar{;iles  schisteuses  et  s'appuie  contre  du  calcaire  se- 
condaire à  rO.  et  à  TE.  En  montant  depuis  là  la  monta{fne  de 
Koniavo,  on  remarque  dans  les  roches  trois  couches  épaisses 
de  bois  bitumineux.  Ce  d(  mier  n*esl  point  accompa{][né  d'ar{;ile 
schisteuse,  mais  est  placé  simplement  entre  des  masses  de(;rès 
granitique 9  détritus  des  montagnes  cristallines  au|pied  du 
Rhodope.  Le  bois  parait  être  dicotylédon  et  entremêlé  de  gra- 
minées de  marécage.  Dans  la  montagne  même ,  il  y  a  des 
molasses  et  des  argiles  marneuses,  quelquefois  rougeâlres; 
sur  son  pied  septentrional ,  un  petit  torrent  met  à  découvert 
derrière  Jedno  de  la  molasse  rouge  et  des  argiles  marneuses , 
contenant  du  calcaire  argileux  compacte  gris  ,  à  coquilles  uni- 
valves  turriculées(Cériihe?).  Ces  couches  courent  du  N.  au  S. 
et  sont  presque  verticales.  Ces  dernières  roches  pouiTaient 
bien  être  encore  crétacées.  De  plus,  le  col  est  couvert  de  pe- 
tits blocs  de  quai*zite  et  de  granité,  et  la  pente  septenirionale 
est  encroûtée  par  une  épaisse  masse  alluviale  granitique  et  quar- 
zense ,  et  ayant  des  teintes  grises,  vertes  et  rouges.  Il  est  re- 
marquable de  trouver  ainsi  à  4<  I.  du  Rilo-Dagh  les  mêmes 
alluviohs  qu'autour  de  sa  buse. 

P*aiitres  collines  tertiaires  plus  basses  séparent  la  vallée  de 
Doubnitzade  la  plaine  alluviale  et  fertile  qui  est  entre  la  crête 
occidentale  du  vallon  de  Maloseloet  de  Pobovdol  et  les  hauteurs 
de  Verbovnitz.  On  n'a  occasion  d'observer  près  de  Doubnitza 
que  des  argiles  plus  ou  moins  calcarifèi^es  giMses,  qui  s'appuient 
au  N.  de  la  ville  sur  des  siénites. 

Tout  le  pied  du  Rilo-Dagh  est  encroûté  d*aIluvions  de  ro* 


dies  qoar^tfsea  ^  de  gtieils» ,  de  graaite  et  d'amphibofite.  Gdi 
débris  forment  une  espèce  de  corniche  ou  piatèaii  bas  qui ,  à 
piuisde  1/2  L  de  largeur»  est  raviné  par  des  torrenls,  et  s'étehd 
jusque  vers  Djoumaa ,  en  présentant  au  Strymon  une  pente 
très  roide.  Quelquei»  lambeaux  tertiaires  viennent  augraebter 
cette  espèce  de  contre-fort  au  &.-0.  de  Doubnitzà.  De  plus  , 
à  l'entrée  de  la  vallée  de  Rtlo  dans  les  montagnes ,  il  y  a  un 
éooraie  dépôt  de  poudingue  à  ciment  (silcaire  et  à  débris  de 
roches  cristallines  et  sciiisteuses  on  massives.  Cette  roche  très 
dure  s'élève  à  pltis  de  iOO  p,  sur  le  torrent  *  sous  la  forme  (£3 
rochers  bizarrement  décomposés.  Elle  est  en  couches  bbriron- 
taies,  et  ressemble  minéralogiquementà  ces  nagelfluhs  d'alitt- 
,fioa  des  Alpes;  elle  parait  oéaodimns  fairp  partie  du  lerraiti 
lertiâôre  toiit-à-foit  supérieur^  et  ne  peut  être  comparée  à  ces 
petites  masses  de  brèche  caieaîre  alluviale»  au  pied  de  la 
butte  de  calcaire  crélacé  nu  N*-E;  de  Verbovnita. 

Les  environs  de  Djoumaa  sont  couverts  d*alluvions,  qui  for- 
menl  aussi  les  petites  ëlévatioos^  bordant  le  cours  tout<-à'*foit 
iaférieor  du  &ilo;  mais  sur  (a  rive  ticcideatale  du  Strymon»  lu 
oudasse  parait  eomposer  encore  quelques  coUines. 

SI.  Bassin  deSifhm. 

tJn  défilé  de  3  1. ,  dont  les  basses  hauteur^  sont  couvertes 
dTânilvions ,  séparé  la  plaine  fertile  de  Djoumaa  de  la  petite 
cavîié  de  Sîrbin ,  où  oh  remarque ,  outre  de  grandes  alluvions 
granitiques  et  des  sables  en  couches  inclinées ,  des  grès  ter- 
tiaires thclinant  à  TE.  sous  J5*>,  et  formant  quelques  coteaux 
stilr  le  pied  septentrional  de  la  montagne  de  Kreschoa.. 

22.  ^mnn  àe  ifétentk. 

Ce  bassin  est  oblan^;  et  étendu  de  fO.  à  E.»  entre  Meienik 
Bl  Petrovitsdi  (s.  U  PeU^tsch);  il  remcVote  dans  h  viilée  du 
Stroumnitsa  jusque  vers  Derbeqhan  (raubergedù  défilé),  tau»- 
dis  qu'il  borde  le  Strymon  surtout  à  l'E^  jusqu'à  Marecosti»*- 

Pan  et  IMim»^  ^  se  termine  i  SebeMuSdére*&in  <rwhèrge 


eéoLoou,  HH 

du  valloB  de  Schenadi).  Oe  dernier  vallon  est  wifmvé  aq  g.  de 
la  ptote-forme  basse  des  auberges  ruinée?  pap  une  oaliine  de 
900  p.  dont  la  cime  n'a  qqp  quelques  pas  d^  iurgf^iir»  el  d^ns 
laqoeUe  on  ne  veil  que  des  sables  et  des  alluviops  anq>qae§. 
Ses  hauteurs  semblables  bordent  à  TE.  la  piiii^e  qui  floadtiit  à 
Mareeostino^Han,  et  dont  le  sol,  d'abordgrovçl^un»  D'es^cqi^- 
verC  que  dç  broussailles  de  Palmrus.  Çà  et  là  on  trouve,  près 
des  torrents  descendant  du  Ferindagh ,  quelques  peti^  blofis 
de  ealoaire  grenu  ou  de  granité.  A  â  I.  ayant  UbaaovQ»  an  tra- 
verse un  torrent  ^nt  la  rive  méridionale  est  QOiQposé^  de 
molasse  et  d'argile  marneuse,  t^ndifi^qua  le  eôté  eppo^  ^st 
alluvial. 

Ail.  avant  Libanovo,  il  y  a  encope  des  molasses  OQ()p<i&s 
par  le  Karasou,  qui  se  rapproche  de  i;i  f  oute*  Avant  Qâyiian , 
iin  torrent  charrie  beaucoup  de  bloes  de  gpaMt«  et  de  s$l)istes 
cristallins.  LIbanovo  est  dan^  un  fond  de  moiass^  et  dVrgJle 
marneuse  en  couches  horizdUtales  et  sur  un  torrent  veq^nt  d^ 
l'E.  La  plaine  de  Marecostino  est  bordée  a  Të.  de  poilin^  t^- 
tiaires,  et  ^paré^  au  S.  de  celle  de  Koula  et  de  Viatpilffu  |Nlt* 
une  basse  arête  qui  peripet  de  bien  voir  les  altariiatives  t^nii^i- 

'  rç s  et  horiioniales  de  sable  quarz^uM,  de  grès  et  de  poudin^tlf  • 

Le  bassin  4e  Mekmk  et  de  PetrovJts^b  est  rempli  d»  19^^- 

lusse  et  d'aituvioas.  Ces  demièpes ,  ea  partie  fOiW  la  iQ9ft^  ^e 

poudhigoeii ,  recomprent  la  ptoipsse  dans  de  bas  epteauK  >  mi 

bordent  è  distanoe  la  petite  plawiB  à  argib  limMetuie  das  bpt^fs 

'  du  Strymon. 

35.  Bassin  de  Hodomir. 

Ce  bassin  serai^  presa(ie  enljèrement  alluvial  sans  les  roches 
tertiaires  du  pied  du  mont  Koniavo,  entre  Bresnik  et  Grlo» 
même  sur  ie  eol  et  dans  la  partis  iMt^k-kii  §^t&kw^^  à^  1^ 
.«aUée  de  KhilîpovUa^  simi  i^e^ém^k  vjâi^  4^  i^ri^^^^y;^*  La 
eréce  eu  forme  de  «a&iu  çatr«i  mii»  d^ijni^*^  ç^  ijfiifx  ^^  a 
offert  rie  bas  en  haut  des  alternats  de  grès  et  d'argile  mar- 
neuse endurcie ,  de  calcaire,  et  d'argile  marneuse  et  du  grès 


SIS  TCBQUIB   d'eUROPJC. 

piers»  EncrineSy  Huitres*  Piquants  d'oursins.  Bivalves  et 
Univalves.  Le  {^rès,  compacte  et  quarzeux,  renferme  aussi  des 
débris  organisés,  tels  que  des  fragments  de  Pinues.  Les  cou- 
ches inclinent  au  N.-E.  sous  45*"  ;  les  roches  tertiaires  parais- 
sent se  prolonger»  sous  la  forme  de  molasse*  d'argile  marneuse 
grise  bleuâtre 9  plus  ou  moins  endurcie»  sur  la  côte  septen- 
trionale du  petit  bassin  élevé  de  Krasava;  elles  y  atteignent 
presque  le  point  de  partage  des  eaux  de  ce  bassin  et  de  celui 
du  Novoselska-Rieka»  entourés  de  roches  crétacées.  De  même» 
depuis  Grioy  ce  dépôt  tertiaire  entre  dans  la  vallée  de  Phi- 
lipovtza  et  y  remplit  quelques  cavités  du  calcaire  compacte 
crétacé ,  sous  la  forme  de  molasse  dure  grise  verdâire,  avec 
des  grès  et  des  marnes  endurcies. 

Un  petit  dépôt  d'agglomérat  calcaire»  recouvert  de  traver- 
tin »  environne  le  cul-de-sac  du  bourg  de  Radomir.  Le  traver- 
tin y  est  quelquefois  très  compacte  et  renferme ,  outre  des 
restes  de  végétaux  »  des  Hélices^et  des  Planorbes.  Vu  l'isole- 
ment de  ces  roches  et  l'existence  à  Radomir  d'une  source 
abondante  sourdant  du  calcaire,  nous  croyons  que  ce  n'est 
qu*un  dépôt  de  sources.  Les  montagnes  calcaires  contiennent 
probablement  des  cavernes ,  et  jadis  ces  eaux  acidulés  et  in* 
crustames  sourdaient  à  un  niveau  plus  élevé  qu*à  présent.  Il 
y  a  aussi  quelque  peu  de  travertin  nodulaire  de  sources  sur  le 
côté  occidental  du  plateau  de  porphyre  pyroxénique  »  près  de 
Bresnik.  Les  alluvions  du  bassin  de  Radomir  sont  principale- 
ment argileuses,  limoneuses  ou  tourbeuses,  et  s'étendent  de- 
puis les  marécages  au  pied  du  Roniavo  jusf|ue  vers  Bresuiket 
Grio ,  en  y  formant  le  sol  noirâtre  d'assez  bons  pâturages. 

24.  Boain  d  l'E.  de  Douhnitza* 

Cette  plaine  alluviale  au  pied  du  Rilo-Planina  parait  offrir 
au  N.,  sur  quelques  coteaux ,  de  petits  dépôts  de  travertin. 
Lorsqu'il  est  placé  sur  les  siénites ,  il  en  empâte  des  débris. 

85.  Baêêim  de  Sophie,  de  Samakov ,  d*Ichtiman  et  de  Bania. 
Le  bassin  de  Sophie  est  entouré  de  coteaux  en  gradins  t  ce 


GiOLOfilE.  515 

qui  pourrait  induire  à  penser  que  le  lac  qui  Toccupait  ne  s*est 
vidé  que  graduellement.  Nous  n'avons  pu  y  voir  de  roches  ter- 
tiaires. Son  fond  est  alluvial  et  surtout  lin)oneux. 

Les  autres  bassins  énuméi*és  sont  aussi  simplement  des  ca- 
vités remplies  d'alluvions»  mais  remarquables  par  leur  entou« 
rage  de  crêtes  qui  lient  les  Balkans  au  Rliodope.  De  plus  »  les 
eaux  de  chacune  d'elles  ont  un  cours  séparé ,  celles  de  Banja 
coulant  à  TE.  dans  la  Maritza ,  ce.les  de  Samukov  formant  le 
grand  Isker»  et  celles  d'ichiiman  coulant  au  N.-E.  dans  le  Vid, 
au  moyen  de  fentes  et  de  sillons ,  à  la  rencontre  des  rides  de 
THa&mus  et  de  la  chaîne  N.-O.  —  S.-E.  séparant  les  deux 
Hœsies.  La  cavité  d*Ichtiman  peut  donc  être  regardée  mainte* 
nant  plutôt  comme  une  dépendance  supérieure  du  bassin  de  la 
Bulgarie,  tandis  qu'elle  a  pu,  ù  une  époque,  faire  partie  de 
celle  de  Sophie^  et  du  moins  ces  eaux  peuvent  avoir  eu  un 
tout  autre  cours. 

Autour  de  Samakov,  les  sables  d'alluvion  sont  tellement 
remplis  de  fer  oxidulé  en  petits  cristaux  microscopiques  que  le 
terrain  brille  au  soleil  et  que  leur  lavage  alimente  de  nombreux 
hauts-fourneaux.  C'est  probablement  un  produit  de  la  déconà- 
position  de  talcschistes  et  deiroches  siéniliques.  A  Bania ,  il  y 
a  des  alluvions  grossières  des  roches  du  Rliodope /et  à  Ichti- 
man  une  belle  pelouse  verte  a  remplacé  le  lac  qui  a  ocqipé 
une  fois  celte  cavité.  Vu  leur  élévation ,  il  est  bien  possible 
que  ces  bassins  aient  déjà  été  des  lacs  d'eau  douce  lors  de 
l'époque  tertiaire. 

26.  Bassin  de  Scharkoë  ou  Pirot, 

Entre  Nisch  et  Sophie ,  le  confluent  du  Soukova  et  des  tor- 
rents venant  de  Tzaribrod  et  du  S.  donne  lieu  à  une  assez  vaste 
plaine,  sur  le  bord  de  laquelle  nous  avons  observé  au  N.-E.  de 
Scharkoê  des  collines  de  grès  tertiaire  avec  des  lits  d'argile 
marneuse.  Leur  pied  est  composé  de  grès  crétacé,  et  elles 
sépareut,  conjointement  avec  une  butte  de  prophyre  pyroxé- 
Dique,  le  lit  de  la  Soukova  du  vallon  au  N.  de  Scharkoê. 

La  plaine  triai^ulaire  de  Mousiapha-Pacfaa-Palaiika  n'esi 


'814  TURQtJie    to'ErROPE. 

couverte  que  d*alluvions ,  dont  les  parties  argileuses  lupé*- 
fleures  lui  donnent  une  {jrande  fertilité. 

97.  BtMin  d9  la  Vàlathiê  et  de  to  Bulgarie  damièimw$. 

Cet  imipens^  bassin  n'e^t  qu'un  golfe  d#  r^ncienno  m^r 
fortiaire  qui  couvrait  upe  si  graade  partie  des  rivqgoç  de  la 
mer-  ]ïoire,  eu  Russioi  en  Asie  et  en  Turquie,  En  Fàlachi^f 
les  niontagnes  de  $chi$tes  cristallins,  priucipaleaient  à  l'O.  «  et 
celles  du  système  crétacé  carpatbique^  surtout  à  Të.  et  au  S« 
de  Kronstadt  >  offrent  à  leurs  pieds  une  série  continue  de  col- 
lines en  gradins  et  composées  de  molasse ,  d'agglomérat»  d'ar- 
gile f  de  marne  et  de  sables,  Elles  s'étendent  de  Tscbernetz 
vers  Atotrou  f  derrière  Crajova,  à  Tergoviste  i  Kimpina,  Ya- 
leni  I  etc.»  couvrent  une  grande  partie  de  la  basse  Moldavie» 
comme  à  Byrlatou,  Tokaieny»  Yaflouy ,  Jas$y>  et  bordent 
mé^iie  le  Prout.  D'après  iH.  Schuler,  cette  formatipn  repose 
quelquefois  sur  le  grès  crétacé  des  Carpatbes  avec  ses  ag*- 
gipmérats»  ses  calcaires  particuliers  à  cavernes  i  tandis  quelle 
^'avance  plus  rarement  sur  les  schistes  argileu)(;  et  talqueu^  a^ 
sqciés  auvgneissy  aux  micaschistes,  aui^  granités e( diprites 
de  lo  chaîne  centrale.  D'après  M,  tJuot  (1),  les  mpli^sses incli- 
nent de  r£.  à  ro.  sous  20  à  50° 

On  a  découvert  des  lignites  dans  œs  rocbes«  M*  de  Ifey^r 
en  a  en  particulier  indiqué  près  de  T^b^rn^ta^ ,  npn  loin  de  la 
vieille  tour  de  Severinus  et  du  pont  de  Trajap»  (l  y  en  a  amisi 
près  de  là ,  dans  une  montagne  du  district  de  Hechedinzi  (ar- 
rondissement de  Kloschan),  à  Halovitza  (ou  Maloritza),  à 
4  1*  du  Danube.  Ce  savant  décric  cette  montagne  comme 
poiq)ée  en  deux ,  si^r  une  hauteur  de  245  p.,  et  composée 
découches  de  grès  décomposé ,  de  scories,  de  q^arz,  de  cal- 
caire, et  de  bois  bitummeqx.  Ce  dernier  s'offre  ^us  la  form^ 
de  troncs  et  de  branches ,  et  M.  de  Meyer  croit  y  avoir  re- 
connu du  bois  de  palmier. 


I  4 1 1  w  tmt*^m~-^0*'^*^»'^*i^'^*é^-m*mt»éM 


(1)  niyiv buU.  de  Is^Mé féoK de Vtw^^  t«l. X,  p.  M. 


Celte  mopeagne  est  1q  «ioge  d'an  psea«i«vdfiMik  dont  J«f, 
énietotioRg  dafamëa  biiuoiinetufi  et  tuifureuse  9«»ttmmf»>T, 
gàé««  ^dquefois  de  bruits  goaierrainfr  et  detfwoibiein^tiidÀi 
iBPre.  £d  4899  it^n  est  Fâsallé  même  un  fraad  ^NMilis,  qu» 
a  enseveli  16  maisons  et  un  petit  lac  aseea  profeiKl  „qiii  M 
rempli  par  de»  soureea  d'eau  imprégnée  diacide  eavbopi^iM» 
d'bydroffène.sulftiiéel  defer.  Aotouo  des  petits  q£hnes  noit^q 
très  sont  des  fra^neats  de^ès  fritte  et  d'argile  scbtt(«ti«i 
cuiie ,  de  bnis  bitumineHx  carbonisé ,  de  soorics  tcr^usaAct  ào 
soufre.  Les  cendres  sont  çà  et  là  si  profondes,'  qit'«a  y  4q« 
fencejus^a'aug«nou('l). 

Le  pied  des  chaînes  valaques  et  lAoidfives  est  céUbca  p* 
se»  mine?  inépuisables  de  siri.  dn  les  exploite  surtdut  dmêk^ 
petite  ValacWe,  à  Slatina,  à  Okrm,  pré»me  Kimpiaa.eti 
Okna ,  dans  te  district  de  Voulisoha ,  dans  la  érande*  ViiImÙm 
M,  Lisel  a  décrit  ces  gisements ,  ahisiqne^ujt  dequpisuet 
Kgmtes.  Le  sel  fln  roche  y  est  dans  les  argiMet  les  gifés  ter* 
tiairês  moyens  (8).  Outre  le  sd,  oe  sol  tertiaire  reii^wtrti 
beaucoup  d^ pétrole,  de  l'asplialte,  un  p«u  de  soufr».  ei  dt 
fer  oxid«r  bran  et  argileux  sont  disséminés  danslesoltertirirZ 
Le  pétrole  y  est  même  si  abondant ,  qu'on  le  récolM  dans  d«k 
*rous  delà  terre,  comme  près  d-Olina,  et  qu'on  i^en  «eét 
poopgraisser  les  roues  diitis  lesprincipautés  et  enTraosytvwrièt 
L'asphalte  se  trouve  dans  le  district  de  Kimpina ,  etc.  Acthel- 
lement  qu^on  recherche  les  matières  bituminaises .  ces  citée 
donneront  plus  de  profits  à  leurs  propriétaires.  .        . 

En^nsidérant  les  carte»  de  ja  Valachle.  il  saute  auxyteut 
querotî  ou  Uluta  a  détruit  des  partie^  considérables  dès 
collmes  tertiaires,  et  a  donné  lieu  à  une  plaine  élevée  et  alla- 
viale  entre  Flamounda .  Ktest  et  Slatina.  La  plaine  valaque*, 
un  sol  argileux  ou  graveleux,  suivant  les  localités  et  levoisJ- 
~ . -•  ■  •  -  -  J 

Wallachei  «.  Moldm.  Bonn  '  485.S  nî^  /i  Ifi  *''**"»f*'««*f» 
(2)  Voyez  le  <îomoWo«m«{,  «M,  n«  l,  p.  m,  et  n-  2.  p.  52^. 


20* 


$16  TURQUIE  D*£UIkOPE. 

nage  des  montagnes  et  des  cours  d'eau.  EHe  ne  parait  offrir 
que  quelques  très  basses  hauteurs  de  molasse,  qui  se  proton-* 
giênl  f  par  eiemple,  de  Tergoviste  vers  Boukarest.  Elle  est  cou» 
ferte  d*allùvions  anciennes  et  de  Loess  ^  qui  esdste  aussi  sur 
les  deux  mes  du  Danube.  Tcbernetz  et  fiouzeo  sont  bâtis  sur 
«e  sol  allîiviaL  Comme  il  n*y  a  que  de  mauvaises  eaux  dans  la 
plaine  «  les  puits  artésiens  y  pourront  éire  très  avantageux,  et 
le  toistnag^e  des  Carpathes  en  assure  la  réussite,  si  du  moins 
on  creuse  assez  profondément,  puisque  le  soi  tertiaire  y  a  été 
si  fortement  entamé  lors  des  dépôts  d'alluvion. 

En  Bulgarie  y  le  Danube  n'est  pas  bordé  comme  en  Valacliie 
ée  plaines  étendues,  au  contraire  les  coteaux  se  prolongent 
jusqu'au  Danube  «  ou  du  moins  en  approchent  très  près,  ex- 
cepté aux  débouchés  des  grandes. rivières,  où  il  y  a  d'assez 
vnsles  plaiàes  alluviales.  A  l'E.  de  Silistria ,  dans  le  pays  des 
Gosaquefr'Dobrouisclia ,  ees  coteaux  s'abaissent ,  à  ce  qu'il  pa- 
rait ,'  encore  un  peu  plus.  Le  sol  tertiaire  bulgare  est^ composé 
d'argîle  marneuse  grisâtre,.  #e  molasse ,  de  sable,  de  gi*è»,  de 
poudingue  t  et  de  grandes  masses  de  calcaire  grossier.  Ces 
ilefDières  se  trouvent  Surtout  dans  la  partie  orientale  de  la 
Bulgarie  et  le  long  du  Danube^  tandis  que  les  molasses  abon- 
ileiit  dans  la  portion  N.*0.  ou  dans  le  Paschalik  de  Widdin, 
j(bii6  le  bassm  du  Timok  et  de  son  affluent  le  Tzeroa-Rieka. 
/  .Le  sol  de  ces  dernières  contrées  n'est  que  le  prolongement 
des  dépôts  dansjes  collines  valaques,  entreCrajova  et  Tscber- 
netz.  Il  forme  de  basses  liauleurs  derrière  Brza*Paianka ,  Ne- 
Ijotin  y  Widdin  ,  Ergolina^  Gourgousdiovalz,  et  sur  les  bords 
du  Xzerna-Rieka.  Il  remonte  même  «ssez  haut  sur  le  Petit- 
Ximok,  de  manière  qu'en  y  descendant  depuis  le  col  de 
Groumada ,  à  i'Ë.  de  If  iscli ,  on  trouve  très  vite  de^  mobsses, 
des  argiles,  des  sables  tertiaires,  avec. des  argiles  alluviales. 
liCS  molasses  y  sont  associées  avec  des  argiles  marneuses,  dans 
lesquelles  nous  avons  observé  des  coquillages  calcinés,  à  Gour- 
goiiscbovaiz ,  tels  que  des  Vénus,  etc.  Un  peu  de  séléniie  est 
disséminé  quelquefois  dans  les  argiles  tertiaires  du  Timok. 
Près  de  ce  bourg  la  molasse  est  inclinée  »  et  recouvre  à  l'O.  et 


GiOLOGU.  517 

ail  S.  les  pentes  des  montagnes  de  calcaire  crétacé.  Elle  monte 
fort  haut»  car  nous  en  avons  trouvé  sur  le  côté  oriental  du 
plateau  »  entre  le  Petil-Timok  et  la  desi*ente  i|ui  conduit  dans 
la  vallée,  du  Grand^Tiinok.  Celte  partie  du  bassin  bulgare 
offre  aussi ,  surtout  à  un  niveau  plus  bas  »  des  sables  et  quel- 
ques couches  de  calcaire  coquillier»  avec  des  Vénus  y  des  Ce- 
rithes ,  d*auU*es  univaives  ou  bivalves ,  ainsi  que  des  microsco- 
piques, comme,  par  exemple,  autour  deNegotiu,  à  Belu-Rieka» 
près  d'Ergolina  »  etc. 

Depuis  Widdm  le  sol  tertiaire  longe  les  montagnes  à  pla- 
teaux calcaires  de  Vratarnilza ,  de  Pirsnik ,  de  Berkovdsclia , 
et  ses  limites  méridionales  s'étendent  de  là  vers  Kamenopol , 
entre  Plevna  et  Lovdscha ,  à  Nikopi ,  à  Gabova ,  à  Arnautkoi 
et  Basardsdiik.  Au  S.  de  Plevna  on  trouve  des  collines  com- 
posées d'alternats  de  sable  quarzeux,  de  grès  et  d'argile  mar- 
neuse à  traces  de  bois  bitumineux  et  de  fossiles.  Il  paraîtrait 
mémequ'il  y  a  quelquefois  un  mélange  de  coquillages  tertiaires 
et  d  OrbilolittiS,  provenant  du  terrain  crétacé  raviné  à  l'époque 
de  ces  dépôts.  Autour  d* Arnautkoi,  et  entre  ce  hameau  et 
Sondschak ,  il  y  a  une  masse  épaisse  de  calcaire  grossier  com- 
pacte ou  pisolitiqiie,  jaunâtre  ou  grisâtre.  La  roche  est  pétrie 
de  fragments  de  fossiles,  et  quelquefois  de  microscopiques. 
A  l'exception  des  Lentiqilines ,  les  coquillages  déterminables 
y  sont  rares.  Ce  calcaire  en  couches  horizontales,  et  alternant 
avec  quelques  calcaires  argileux ,  se  prolonge  au  loin  à  TE.  et 
à  rO.,  et  s'étend  au  N.  jusqu'au-delà  de  Rasgrad,  en  formant 
de  petits  coteaux  de  100  à  250  p.,  couvei*ts  de  plateaux  à 
pâturages  secs.  Depuis  un  de  ces  derniers ,  près  de  Sinioutcha 
(à  5  I.  de  Rasgrad)»  on  a  une  vue  étendue  sur  Roiitschouk  et 
les  bords  du  Danube.  Entre  Rasgrad  elTourlak  ou  Tourlouk, 
la  vallée  est  bordée  de  calcaire  grossier  alternant  avec  des 
argiles  calcarifères  grises.  Le  Loess  ou  Targile  limoneuse  allu- 
viale des  bords  du  Danube  remonte  dans  les  vallées  vers 
Plevna,  vers  Senovize,  Rasgrad,  etc. 

Nous  avons  déjà  dit  que  les  argiles  et  les  molasses  des  envi- 
rons du  Varna  arrivaient  jusque  dans  la  cavité  de  Schoumla,  et 


5iS  TURQVtS  D'BOllOPE. 

qtt'tdir  en  revoy&it  un  lambeau  à  Eski^Dfoanifta*  La  contrée 
tef  tMrè  âli  N.  de  Basardschik  et  à  l'E.  de  Silistria»  a  enviiMm 
la  même  conslitutiott*  It  y  a  assez  de  sables  et  de  ealcuire  I6i*«- 
tiaire.  Nous  ne  sachons  pas  qu'on  y  retrouve  les  calcaires  teiv 
tiuirés  si  coquUUers  et  si  réoeais  des  rivages  de  la  Hussie  mé* 
ridionale* 

U  est  évident  que  le  petit  groupe  de  montagnes  nneten'^ 
neS)  au  1^.  de  l^embouohure  du  Danube»  formait  un  îlot 'pu 
seulement  un  récif  sous-marin  dans  la  mer  tertiaire.  Il  est 
même  possible  que  beaucoup  plus  tord  il  y  avait  un  ku-ge  dé- 
troit marin  entre  ces  montagnes  et  les  falaises  erétacées  àm 
Schoumia.  1^  on  pouvait  admettre  que  le  golfe  tertiaire  de  la 
ValacMe  et  de  la  Bulgarie  a  ëté  convertie  quelque  temps  ea 
un  lac  d'eau  douce  pendant  la  période  alluviale»  on  pourrait 
encore  supposer  qu'un  des  canaux  d'écoulement  de  ces  eai» 
était  entre  Rasova  et  Kostendsche;  Les  petits  lacs  de  Karasoit 
existant  encore  dans  cet  ancien  lit  viendraient  (9n  appareone  i 
rappui  de  cette  hypothèse.  D'une  autre  part»  le  Danube  aétuei 
ne  paratt  jamais  s'être  déversé  par  là  dans  k  mer  Noire  depuis 
les  temps  historiques  ;  si  cela  avait  eu  lieu»  on  y  trouverait  ton 
traces  d'un  grand  delta  et  d'un  vaste  lit,  comme  celui  du  Deh 
Rtibe  actuel»  ati  lieu  d'une  mer  profonde»  d'une  côte  bordée  de 
petites  hauteurs  et  d'un  petit  cours  4,'eatt  avec  quelques  lacft 
ou  marais,  (^o^jb  voL  I ,  p.  98.) 

28.  Bassin  supérieur  de  laTonàja. 

La  plaine  de  Tschipka  et  de  Kezanlik  est  remplie  seulement 
d'argile  limoneuse  et  d'alluvions  de  rocbes  primaires  et  de 
schistes  cristallins*  De  très  petits  dépôts  de  tuf  calcaire  exis^ 
tent  Sur  ta  pente  des  montagnes  de  calcaire  primaire  au  S.-E» 
Cest  une  preuve  de  i'enistence  d'anciennes  sources  acidulés 
sur  les  côtés  de  œt  ancien  lac  d'eau  douce»  qui  s'est  écoulé  par 
le  défiitf  à  l'E.  de  T^rkva. 

20.  Bassin  de  la  Thrace. 

C«t  immehsi»  bfts^ii  ttrttoiîre  «mm  k  ithodape>  VBamw  h 


la  choto»  côtière  de  la  mer  Noire  comprend  tout  le  Tekirdagb, 
les  côtés  du  détroit  des  Dardanelles»  plusieurs  déboucliés  et  des 
parties  de  vallées  sur  la  côte  asiatique  de  la  mer  de  Marmara  t 
en  pariiculier  la  plaine  de  Brousse» 

Lé  T^kirdagh  est  composé  de  molasse,  d'argile  rxm^ 
neuse,  de  grès  et  de  sable,  en  couches  un  peu  inclinées.  Lef 
sables  et  les  grès  quaraeux  paraissent  former  les  parties  tout** 
à-fait  supérieures,  comme  sur  le  plateau  à  5  1.  N.-E.  de  Mi- 
gatiauin.  Ils  y  renferment  beaucoup  de  bois  siliceua;.  dicotylé»- 
dons  et  ressemblant  à  du  boîs  de  conifères  ^  et  ils  reposent  sur 
des  argiles  calcarifères  grisâtres,  à  lits  remplis  d'une  Gyrèoe. 
{Cyrena  Boueih^*)^  Autour  de  Rodosto,  on  observe  partout 
les  argiles  marneuses,  couvertes  de  grès  micacés  jaunâtres  oa. 
grisâtres*  Le  passage  des  premières  aux  secondes  roches  est 
marqué  par  des  alternatives  des  deux.  Il  y  a  çù  et  là  qjielques 
septaria  ou  concrétions  dans  les  marnes  supérieures,  ou  bien 
des  rognons  degrés,  £otreMigaliaura  etKesclian,  on  traverse 
une  vallée ,  contenant  des  marnes  grises  avec  des  lits  de  sem-t 
blable  grès ,  et  au-dessus  vers  Riucgisr  (vent),  il  y  a  des  sa* 
blés  et  des  grès.  Alischkoi  est  entouré  de  grès,  et  plus  au.&^ 
surtout  entre  Bulgarskoï  et  Kescban ,  la  molasse  micacée 
grise  ou  jaunâtre  alterne  avec  des  argiles  marneuses  grisesi  et 
incline  à  l'O.  sous  15  à  20^  Ces  roches  produisent  de  petiU 
coteaux  déboisés ,  fort  arides  et  graveleux.  Entre  Keschaa  et 
Akborkeuî,  il  n'y  a  qu  un  plateau  à  sol  sableux. 

La  partie  S«-E,  la  plus  élevée  dM  Tekirdagh  est  aussi  com<^ 
posée  de  molasse  ;  mais  dans  le  bas  des  Dardanelles  il  se 
présente  de  plus  des  roches  coquiltières.  Les  unes  sont,  comm^^ 
on  saiti  un  dépôtalluvial  ancien,  qui  s  étend  aussi  sur  quelques 
points  des  rivages  de  la  Troade.  Les  calcaires  coquilliers  pâ^ 
raisseat  être  du  reste  rares  dans  le  Tekirdagh  ;  nous  n'en 
avons  vu  qu'à  â  1.  au  N.>E.  de  Migaliaiira»  Des  Mactres  »  des 
Moules  ou  Gongeries  et  des  Cerithes,  y  sont  empâtés.  Aux 
Dardanelles ,  il  y  a  aussi  çà  et  là  de  semblables  roches. 

Ces  molasses  et  ces  argiles  marneuses  s'étendent  le  long  de 
la  mer  jNiuraiara  jusqu'à  Boados  et  BufukrTseheioedsche»  en 


3S0  TURQUIE   D*EUROPE« 

formant  un  pays  de  collines  basses,  enlrecoupëes  de  vallons,  et 
lin  sol  souvent  stérile.  L'horizontalité  de  ces  niasses  contraste 
avec  l'inclinaison  qu'elles  ont  dans  le  Tekirdagh  ;  néanmoins 
au  N.-Ë.  de  Silivri  elles  ont  une  inclinaison  très  faible  au 
N.-E.»  et  elles  sont  couvertesde  quriques  calcaires  à  polypiers. 
A  Boudos  9  et  au  S.-O.  la  molasse  est  fort  grossière  •  à  frag- 
ments  de  schiste  siliceux  et  de  quarz»  et  elle  se  décompose  en 
boules  ou  en  formes  bizarres.  Il  y  a  même  des  lits  de  vérita* 
blés  agglomérats.  Du  Loess  recouvre  la  molasse  entre  Koiun- 
Bourgas  (le  Bourgas  du  sable)  et  Bujuk-Tschemedsche. 

En-deçà  de  ce  dernier  bourg,  il  y  a  une  belle  coupe  de  ter- 
rain tertiaire  dans  laquelle  on  voit  sur  les  argiles  des  alternats 
de  molasse  ou  de  grès  et  d'argile  marneuse.  Après  avoir  tra- 
versé un  plateau,  on  descend  dans  la  vallée  d'Aramidère,  sur 
les  deux  pentes  de  laquelle  des  couches  de  calcaire  grossier 
blanc  ù  Vénus,  Mactres,  etc. ,  setrouvenl  au  milieu  de  sables,  de 
grès  et  d'argile  marneuse,  et  paraissent  recouvrir  ces  roches. 
La  descente  sur  lu  lagune  de  Kutschuk-Tschemedsche  décèle 
encx)re  des  couches  semblables.  Les  pentes  des  collines  der* 
rière  ce  village  sont  toutes  blanches»  à  cause  des  couches  de 
calcaire  tertiaire  compacte  ou  grossier  et  coquillier. 

Depuis  là  jusqu'aux  portes  de  Constantinople  on  ne  voit 
autre  chose  que  ces  alternats  de  calcaire  plus  ou  moins 
tendre  ou  dur,  avec  des  grès  calcaires,  des  marnes  ou  des  ar- 
giles; On  y  rencontre  beaucoup  de  fragments  de  polypiers  et 
de  coquillages.  Les  bivalves  y  paraissent  plus  abondantes  que 
les  univalves.  Nous  y  avons  vu  des  Mactres ,  des  Vénus ,  des 
Bucardes.  M.  de  Verneuil  y  cite  une  Gyclade,  et  on  y  ren- 
contre aussi  des  Néi*itines ,  des  Hélanopsides ,  des  Planorbes. 
C'est  en  un  mot  un  dépôt  analogue  à  ceux  qui  forment  en 
Hongrie  et  en  Autriche  le  terrain  tertiaire  le  plus  supérieur , 
qui  offre  aussi  ces  mélanges  de  fossiles  niarins  et  de  coquil- 
lages d'eau  douce  charriés  par  les  rivières  dans  la  mer.  D^in- 
nônibrubles  carrières  peu  profondes  sont  ouvertes  dans  ces 
calcaires  au  S.-O.  de  Constantinople. 

Ayant  donné  une  idée  de  la  composition  du  terrain  ter- 


GÉOU)GIE.  521 

tiuire  de  la  Thrnce,  nous  allons  détnillor  la  distribuiion  de  ces 
diverses  masses.  Le^  molasses  et  les  aulres  rodies  arénacées 
du  Telyir-DagU  s'étendent  au  N.  jusques  enfre  Tscborlon  et 
Serai ,  jusques  entre  Loule-Bonrgas  et  Bounar-Hissar ,  et  jus* 
qu'au-delà  d' Andrinople.  Elles  bordent  aussi  en  grande  partie 
la  vallée  fertile  de  la  Maritza»  depuis  Fered  jusqu'à  2  L  S^ 
d' Andrinople.  Dans  ces  derniers  lieux  »  elles  forment  des  col- 
lines quelquefois  à  bocages  ou  à  pâturages  secs ,  ou  en  cul^ 
tures ,  tandis  que  Téspèce  d'échancrure  tertiaire  entre  Andri"* 
pople  et  la  mer  de  Marniara  n'est  guère  occupée  que  par  de 
bas  plateaux  cultivés  ou  arides  et  sans  aucun  arbrisseau.  On 
n'y  voit  de  vecgers  qu'autour  de  quelques  bourgs. 

Les  molasses  le  long  du  Maritza,  au  N.  de  Soflou>.sont  in- 
clinées au  S.-O.  et  à  l'O.  sou$50\  AKarabounar,  il  y  a  des 
alternats  d'argile  et  de  grès.  Ces  rives  du  Muri(za  sont  encore 
inléressaotes  en  ce  qu'elles  présentent  au  S.  deSouflou,  et 
enti*e  ce  village  et  Karabeili  »  les  roches  du  Rbodope^  savoir 
ie.gneisSt  en  partie  porphyrique,  avec  du  calcaire  grenu ,  in- 
clinant au  S.-Ô.  Il  parait  donc  que  le  sol  schisteux  cristallin  9 
se  prolonge  sous  le  TekirDagh ,  pour  aller  joindre  l'Ida ,  el 
qu'il  est  la  cause  de  l'exhaussement  des  roches  tertiaires  dans 
cette  partie  du  bassin. 

Andrinople  est  dans  une  plaine  alluviale  formée  par  la  réu- 
nion des  trois  rivières  de  TArda»  du  Maritza  et  du  Tondja; 
mais  au  N.  il  y  a  une  étendue  considérable  de  busses  collines 
d'argile  marneuse,  de  molasse  et  de  sable.  La  Tondja  les  tra- 
verse, et  elles  s'étendent  depuis  les  hauteurs  entre  Kirkkilisé  et 
Erekii,  au  pied  S. -0.  delà  chaîne d'Eski-Sagra.  Elles  sépa- 
rent ainsi  la  plaine  d' Andrinople  de  celle  de  Jenidsche-Kizila- 
ghad  et  de  Janboli,  et  de  celle  qui  entoure  les  petites  buttes 
tracliytiques  de  Karabounar  9  et  entre  Janboli  et  Jeni-Sagra, 
On  retrouve  au-devani  et  à  i'Ë.  d'Islivné  quelques  collines  de 
molasse.  Au  bas  de  la  gorge  qui  conduit  d'Islivné  à  Silistria» 
les  alternats  de  ces  K^iches  avec  les  argiles  marneuses  incli- 
nent au  N.>  et  forment  des  hauteurs  de  150  p.  11  y  a  aussi  des 
molasses  granitiques  à  Mirilsch»  à  5 1.  à  l'E.  d*Ëski-Sagra. 
I.  21 


tià  TURQUIE   D'EUROPE. 

Elfes  contribdent  aussi  à  diminaer  la  largfeur  du  canat  sur 
tes  bords  dn  Maritza  qui  fait  communiquer  la  plaine  alluviale 
de  PhîiippopoU  avec  celle  d*Andrinople.  Ce  canal  est  surtout 
oceopé  par  une  plaine  au  N.  du  Maritasa ,  car  entre  Harmani  ee 
Hdsskoë»  des  hauteurs  de  gneiss  et  de  granité  produisent  une 
espèce  d'éperon ,  sur  le  devant  duquel  on  retrouve  aussi  çà  et 
la  quelques  fairnbeaux  d'argile  ou  de  grés  tertiaire ,  de  galets 
dPalluTioii  et  de  LoêsSf  comme  à  5  l/S  I.  à  rO.  d'AndrtnopIe,  à 
Harmani  et  à  Hasskoe.  Les  coteaux  autour  de  ce  dernier 
bourg  présentent,  outre  des  argiles,  des  couches  de  calcaire 
teitioire  grossier  blanc  et  coquillier. 

Le  pied  de  la  chaîne  cAtière  de  la  mer  Noire;  les^  bords  éle* 
vés  du  bassin  de  la  Thrace  offrent ,  comme  le  pourtour  du 
bassin  de  Vienne»  d'assez  puissantes  couches  de  calcaires  à  Po- 
lypiers, Leniiculines  i  Peignes ,  Lucines,  Clypéastres  et  autres 
eequillages  bivalves  et  univalves.  Nous  avons  suivi  ce  terrain , 
depuis  les  environs  de  Kirkkiltsé  par  Bounar-Hissdr ,  Visa  » 
Serai  Jusqu'à  Tschatahscha  et  Constan tinople.  De  bonnes  coupes 
de  ces  roches  se  prolongent  depuis  les  rues  de  Kirkkilisé  vers 
les  liameurs  de  granité.  Elles  y  sont  associées  avec  des  sables 
et  des  grés,  composés  des  débris  du  granité  et  cimentés  par  du 
calcaire.  EUes  reposent  sur  des  couches  presque  horizontales 
dTai^ile  marneuse,  dont  on  fait  des  tuiles.  Nous  en  avons  aussi 
teiieonlré  dans  les  collines  arides  entre  Serai  et  Tschorlou,  entre 
Kaffloiik  et  Maikvoda.  Le  calcaire  blanc,  en  partie  nodulaire,  y 
recouvre  des  alternats  de  sable  et  de  grès  calcaire;  ces  hau- 
teurs s*éièvent  à  environ  80  p.  au-dessus  du  fond  des  vallons. 

Le  même  calcaire  se  trouve  aussi  au  N.  du  Tekir-Dagb ,  à 
Diffiotika,  oà  11  forme  des  buttes  et  des  plateaux  bas.  On  te 
rsvoft  encore  mi  S.*0.  du  Tekir-^Dagh  sur  les  derniers  contre* 
f<EMPts  dn  Rbodope,  comme  autour  de  Fered.  La  roche  y  est 
«réflaeée^  ou  compacte,  ou  concrétronnée ,  comme  certains 
travertins;  quelquefois  elle  est  poreuse  à  la  manière  des  cal- 
caires Sfliceui  de  Paris.  Elle  contient  beaucoup  de  fossiles, 
surtout  des  bivalves ,  telles  que  des  Peignes,  des  Vénus ,  des 
Lucrncs  ^  ete«  Les  couches  en  sont  horizontales. 


GÉOIOGIE.  èSS 

De  très  petits  dépôts  dû  travertin  de  source  se  voient  ç& 
et  !â ,  comme  sur  le  gneiss  près  de  Karabeiiî  suit  la  M srritzit 
au  S.  d*Andrinople ,  stir  le  calcaire  primaire  près  d'Eski^ 
Sa{][f a ,  stir  la  molasse  ao  S.  d'IstÎTiié  »  etc. 
'    Il  y  a  de  plus  ddns  tiotre  basslu ,  sur  le  pied  des  dialtiés,  ei 
étl  particulier  de  celle  des  côtes  de  la  met^  Noire,  des  coIBAé^ 
très  basses  de  100  à  200  p.  de  hatiteaf ,  Composées  effilèfe* 
meut  de  graviers  arrachés  atix  jtioÀtagikes  roisines.  Elles  Ofil 
en  géfiérai  tift  soi  très  arides  à  caillotix  surtout  de  (\\!^tt  ^  et 
qtielqoefois  coutert  de  broussailles  de  dfénes  oti  d*épf«iê< 
portë->chapéau«  Sur  les  coilities  des  bords  du  Bosphdf  e  les  gfti» 
vters  et  tes  petits  blocs  sont  empâtés  dans  m  ériais  dép^  iîar^ 
gife  ferrugideose.  Dts  allû  irions  sableuses  m  des  Càrtiotiie  é{m§ 
udé  fdrte  eoucbe  d'argile  limoneuse,  forment  Fe  sol  des  plaitres 
d'Andrîtiople,delanbôn,aa-'defatft  d'Eski-^Sagra,  entre  cette 
fille  et  Jetii'-Sagra,  et  eti  gérerai  aotoor  des  buttes  (raebyrr-* 
ques  dont  nous  parlerons  plus  loin.  Ce  terroir  Inciistre  est  qoel^' 
qoefois  très  noir ,  çà  et  là  à  petites  concrétions  calcaires  ;  il  est 
(ouvert  de  pâturages  ou  de  cultures  et  quelquefois  mar^<- 
geux.  Le  Lcess  n'est  bien  marqué  que  le  long  des  grandes  rU 
vières.  p'après  ces  caractères  et  les  trois  terrasses  observées 
autour  de  là  plaine  d'Andrinople ,  on  doit  penser  qm  cette  ca** 
vile,  comme  les  autres  chées,  oùt  été  occupées  par  de^  tacs 
d'eau  douce  jusqu^à  des  époques  géologiques  1res  récentes,  ou 
peut'^étre  même  en  pârtto  historiques.  Le  bassin  dé  Plffflppo» 
poli  a  une  semblable  surfisce,  mais  devieut  gràvefettu  au  pited 
du  Balkau»  tandis  qu'H  est  très  argfleut  dans  son  milieu  et  fa-» 
irorablement  déposé  pour  les  rizières. 

A  la  sortie  desl^rrdanelles^  sur  les  rivages  de  Teuedeset^dt 
la  Tf  oâde ,  derrière  Abydos  datrs  la  baie  de  Sesto» ,  tt  y  a  â# 
ces  îk^té^it  coquillîef  i  qt^mi  connaît  sur  tmi  te  ptmnmr  de 
la  mer  Méditerranée,  et  qui  y  Indique  ou  ufi  alMiëseiiie0(  de» 
eaux  ou  uri  soulèvement  des  tert^.  Cmati^  ils  ue  refifeftneut 
que  des  coquillages  vivant  ettcore  dafùs  ht  mervoisiifiê,  eeisiM 
peut  être  qu'un  dépdt  alluvial  très  moderne.  Nous  éfi  mmê 
retrouvé  des  bicrcs  pétris  d'huîtres  au  If  .-O.  de  Ro<tosto  et  m 


524  TURQUIE  D'EUIigPE. 

N.  il*£rekli  (l'anèien  Heraclea)  sur  la  mer  de  Marmara.  Ils  eon- 
traslent  par  leurs  fossiles  et  leur  petite  élévation  au-dessus^ 
des  eaux  av^c  les  coUioes  tertiaires  des  mêmes  loc;ilités. 

Il  est  fort  remarquable  que,  vu  la  hauteur  des  plateaux  du 
Tekir-Dagh»  les  roches  tertiaires  ne  dépassent  point  Constan- 
|iliople«  11  en  existe  bien  sur  la  côte  asiatique»  à  l'entrée  du 
Bosphore  deTbrace,  on  y  a  même  exploité  des  lignites  près  du 
fort  Kiiist  ;  mais  dans  le  canal  du  Bosphore  toute  trace  de  dépôt 
tertiaire  et  même  de  Lœss  cesse.  Les  roches  trachytiques  et 
siluriennes  y]paraissent  seules  à  nu»  néanmoins  elles  ne  forment 
que  de  petites  collines  dont  l'élévation  est  inférieure  au  Tekir- 
Dagh.  On  peut  conclure  de  ce  fait  que  le  canal  du  Bosphore 
et  celui  des  Dardanelles  ii'onC  été  ouverts  qu'à  la  fin  de  l'époque 
alhiviale  ancienne,  et  après  le  dépôt  trachytique  du  Bosphore. 
De  plus  la  fente,  qui  aété  produite  violemment,  a  étéaccpmpa- 
gnée  peut-être  d'un  affaissement  de  tout  le  terrain,  ce  qui  ex- 
pliquerait sa  petite  hauteur  sur  le  Bosphore  et  l'énorme  cavité 
de  la  mer  de  Marmara.  En  effets  les  côtes  de  cette  mer  sont 
toutes  coupées  à  pic,  de  manière  à  faire  présumer  que  jadis 
les  couches  tertiaires  se  prolongeaient  d'Europe  en  Asie,  et 
qu'elles  ont  éprouvé  dans  la  régipn  decerte.mer  un  affaisse- 
ment considérable» 

Lors  de  l'époque  tertiaire,  la  mer  Egée  ou  Méditerranéenne 
formait  dans  la  Thraee  un  vaste  golfe  dont  le  débouché  était, 
non  pas  aux  Dardanelles  qui  n'existaient  pas  encore,  mais  à  la 
place  occupée  par  le  Tekir-Dagh ,  entre  les  montagne»  de  la 
Troade^t  le  Rhodope.  La  mer  Noire  communic|uait  alors  avec 
la  mer  Caspienne ,  et  la  mer  d'Aral  avec  cette  mer,  qui  s'éten- 
dait d'un  côté  fort  loin  en  Asie ,  et  de  Vautre ,  à  travers  la 
Russie  et  la  Pologne,  à  la  Baltique  et  à  l'Océan  par  TAIle- 
niagne  septentrionale ,  car  les  craies  des  îles  actuelles  du  Da- 
nemark n'étaient  pas  encore  démantelées  et  le  Sound  n'existait 
pas.  Si  la  mer  JVoire  communiquait  alors  avec  la  mer  Egée,  au 
moyen  d^  échancrures  basses  qu'on  observe  à  présent  entjre 
les  groupes  de  sommités  de  la  chaîne  côtière ,  ne  devrait-on 
pas  s!étonner  fie  ne  pas  trouver  de  traces  de  dépôts  tertiaires' 


GÉOLOGtE.  325 

dans  ces  prétendus  délroîts  ancîens?Nous  croirionsl)îen  plutôt 
qu'il  îCy  avait  pas  de  communication ,  et  nous  nous  expliquons^ 
la  similarité  des  roches  et  des  fossiles  tertiaires  de  la  Thrace 
avec  ce  qu'on  connaît  en  Hongrie  et  en  Autriche ,  plutôt  par 
Tanalogie  des  climats  de  ces  pays  à  celte  époque  que  par  toute 
autre  cause. 

Quant  à  Tidée  du  général  Andréossy  de  voir  dans  le  Bos- 
phore le  contact  de  deux  chaînes  séparées  par  une  vallée 
d*érosion»  auqun  géologue  dé  nos  jours  ne  pourrait  l'admettre  ; 
car  ce  détroit ,  au  lieu  de  porter  les  traces  d'un  creusement 
ient,  àtt  lieu  d'offrir  des  terrasses  d'atluvions^  ne  présente  que 
des  escarpements  si  frais  et  se  correspondant  si  bien  d'une 
n\e  à  l'autre,  que  la  supposition  d'un  fendillement  violent 
explique  seule  les  caractères  de  ce  fameux  passage. 

$  6.  Dépôts  raassifi  eri9tailiii9> 

>    _  - 

I.  Dépôi  de  Granité. 

La  Turquie  d'Europe  a  été  accidentée  par  presque  toutes 
les  espèces  de  roches  plutoniques  connues ,  néanmoins  il  n*y  a 
point  de  Basaltes»  et  le  porphyre  secondaire  quarzifère  n*y 
existe  pas  ou  y  est  si  rare  qu'on  ne  doit  pas  être  étdnné  de  n'y 
pas  trouver  de  trias  et  de  grès  rouge  secondaire  comme  dans 
l'Europe  centrale. 

Le  Granité  a  en  ses  plus  grandes^  éruptions  dans  le  milieu 
de  la  Turquie.  Dans  le  Despoto-Dagh,  on  doit  citer  surtout  le 
Stanimak-Pianina,  le  Karlova-Planina,  le  Grand  Passage  de  la 
Fille,  le  Perin-Dagh,  le  Mont-Kreschna ,  le  Rilo-Planinù. 
M.  Urquhart  en. ciré  près  d'Acanthus  dans  la  Clïalcide.  Nous 
en  avons  observé  dans  la  chaîne  côtière  de  la  mer  Noire,  entre 
t'akhi,  Kirkkilisé  et  Bonnarhissar,  sur  le  côté  septentrional 
de  la  chaîne  primaire  entre  Eezanlik  et  Eski-Sagra,  au-devant 
du  pied  du  Balkan  de  Tschipka ,  dans  les  contre^fôrts  du  Rho- 
dope,entre  Harmani  et  Hasskoë,  entre  Ichtiman  et  Bania,  entre 
ce  bain  et  Samakov ,  entre  ce  bourg  et  Doubnitza,  à  TO.  de 
Rostendil  sur  les  bords  du  bassin  du  Bistritza ,  dans  lé  Kour-* 


beiscl^a^PIanina ,  duns  Us  gneiss  d^  la  partie  supérieure  d« 
bp$$io  de  la  Horava/à  Naradovscban/et  de  Ratogoscb  jusqu  au- 
delà  d^  Kouscbioiil  9  aytpur  d'Istib ,  enire  les  plaines  de  gères 
eiL  de  ÇalQnique,  surtout  entre  Gouipentscbe  et  ^baftscha, 
dans  les  montagnes  de  la  partie  septentrional  de  la  plaine  d« 
Bitoglia  »  près  de  Prilip,  etc.;  enfin  il  ^existe  des  peginatites 
dam  Iç^  gneiss  entre  Çtoud^iMt^  et  Bresai)^  en  $erviç  «  et  du 
graqite  ordinaire  dans  le  N,-E,  de  ce  pays ,  à  Gorniak  et  danç 
l^s  montagnes  entre  MosQa  et  Brza-I^alanka* 

l^^.  granité  de  la  chaîne  côtière  de  la  mer  Noire  commence 
à  se  mP()trer  au  N*  d^.Fakbi.  Il  ressort  en  epupole  m  milieti 
des  schistes  primaires  anciens  ei)  y  étant  açpompagpé  de  queU 
qne^  filons  dans  lesquels  le  graniie  devient  une  eurite,  porpiiy* 

rique  grise.  Il  (paraîtrait  qu'il  y  a  au  moins  deux  coupoles  seni- 
blables  entre  lesquelles  il  y  a  une  masse  de  schiste.  Vers  Fakhi 
et  autour  de  ce  vûlsiges  on  p#  voit  qiH9  dts  diorites  qui  sont  tra^ 
versées  de  nombreux  filons  de  roche  granitoide.  Il  ne  s'ensuit 
pas  nécessairement  que  la  formation  des  dômes  de  granité 
sojt  aussi  postérieurcr  à  celle  des  diorites.  Du  reste  «  ces  ood- 
4apt$  rappellent  ceux  de  per (aipes  sommités  des  Y^e^  commd 
Cfi\n\  du  Cbamp  du  Feui 

A  S  lieues  au  S.,  de  Fakbii  on  est  dons  un  sol  de  gneiss  tra« 
versé  de  nombreux  filons  de  granité»  surtout  dans  le  vallon  de 
Petscbiomale  et  autour  du  village  de  ce  nom«  A  1/2  1.  au  S»i 
(fa  voit  quelques  schistes  drgileux#  ussocjés  aux  mêmes  gneiss, 
très  cristallins  et  percés  de  granité  Qt|  de  roohés  granitoide« 
étaUissant  un  passage  entre  cette  dernière  roche  ei  la  sjénite. 
Çtepuis  là  ji|sque  vers  les  vignobles  de  Kirkkilîséi,  le  granité  de* 
vieni  tQnjourspttfs  abondant;  sur  le  plateau  après  Tastape, 
on  remarque  dans  le  gneiss  des  filons  de  qnar^  et  de  roches 
graniijOideSxdiniii  que  qnelques  dioritest  Cln-deçi^  d'ËrekIi,  il  y 
t^. un  autre  plateau  seniblabie  où  le  sol»  toujours  graveleux»  ^ 
conyert  çà  et  lu  de  broussailles  de  Paliumis  et  de  petits  çbénes, 
prend  un  aspect  particulier  a  cause  des  form^  biisorres  d'une 
quantité  de  rochers  ou  de  blocs  granitiques^»  Il  y  en  a. même 

qnelqties  tins  qui  sont  mobiles  »  d'autres  sqai  (rçtiés  ;  c'est 


iiiji  effet  de  là  décomposition  des  masses  sur  place*  Ces;  piolet*/ 
formes  s'élèvent  graduellement  vers  l'£» 

Le  granité,  à  31.  àrf).  deKezunlik,  est  associé  au  gneûis,{ 
dans  lequel  il  s'élève  sous  la  forme  de  dômes  et  de  filons.  Il  «se 
placé  immédiatement  au-dessous  du  oakaire  primaire  ancien 
ou  cambrien  (?) ,  et  il  paraîtrait  d'après  cela  que  le  sol  scbis<« 
teux  cristallin  du  Haut-fiaikan  se  prolonge  sous  le  fond  da 
bassin  supérieur  du  Tondja. 

Pans  les  ha^(eurs  entre  Harmani  et  Hasskoê»  le  gneiss,, 
q^uelquefoisf/fort  cristallin ,  est  traversé  de  filons  de  ifocbyes 
granit^oîdes^  de  pegmaiile  et  de  quara^  11  en  est  à  peu  près  d^ 
même  entre  Içhtiman  et  Bania  ;  mais  entre  ce  Bain  et  Sama^ 
kov»  le  granité  forme  sur  le  haut  de  ce  contre-fort  du  Rbodop« 
des  coupoles  dans  le  gneiss ,  tandis  qu'à  l'O.  de  Samakov  il, 
parait  plutôt  en  gros  filons  dans  la  roche  feuilletée. 

Dans  le  pespoto-Dagh ,  ce  sont  encore  des  gneiss  qui  sont 
percés  par  les  granités.  Il  y  en  a  de  très  beaux  dans  les  val~ 
lées  au  S*  de  Philippopoli ,  et  le  gneiss  y  renferme  des  ama» 
de  pegmatite  soua  la  forme  de  filons.  Néanmoins  »  le  granité 
n'yconslitue  j  comme  dans  la  vallée  de  Rilo  »  que  des  liions  ou 
des  filons^CQiicbes  dans  le  gneiss»  tandis  que  dans  le  Pcrin^ 
ûagh  et  le  mont  Hresdioa  il  s'élève  hors  de  ces  rocher  sous  h 
forme  de  dôme$«  LepiedM.-O.  du  Perin-Ûagh  parait  ainsi 
couvert  de  petites  buttes  coniques.  Dans  ce  dernier  cas»  le& 
gneiss  ne  semblent  pas  offrir  autant  de  filon»  et  d'amas  de 
pegmatite.  Ces  roches  ont  été  moins  long  «temps  lravaillée& 
psr  la  chaleur  et  les  vapeurs  souterraines»  etla  matière  plu** 
tonique  a  trouvé  pins  de  facilité  à  s'épancher  en  masse. 

Sur  kl  pefite  septentrionale  du  mont  Kreschna»  au-dessus  de 
Sirbin«  deux  couches  de  calcaire  grenu  sont  enclavées  dans 
des  gneiss  à  petits  filons  de  pegmatite  et  à  lits  d'amphibo|ite« 
Ces  calcaires  sont  remplis  de  pyro\ène  a  leur  contact  avec  ccts 
roches.  Dans  le  bas  de  ki  vallée  de  Piilo,  on  trouve  debeajux 
exemples  de  gneiss  à  petits  filons  de  pegmatite,  quelquefois 
grenatifère»  comme  près  du  hameau  dePastra»  à  i  3/4 1«, 
à  f  £.  du  vilkige  »de  Kilo.  Le  couvent  de  Rilo  est  dans  ua 


5i8  TURQUIE   D*EUROPE. 

vallon  étroit  et  élevé  qui  D*est  composé  que  de  gneiss  sou- 
vent granitoide  renfermant  des  amphiboïites,  ainsi  que  de 
très  nombreux  filons  et  filons-couches  de  granité. 

A  f/4  I.  à  TE.  du  couvent ,  ce  gneiss  contient  une  couclie 
de  calcaire  grenu  blanchâtre  ou  grisâtre  quia  de  15  ù  20  p. 
de  puissance.  On  peut  examiner  ces  roches  dans  deux  car- 
rières sur  la  pente  de  la  vallée.  La  plus  basse  laisse  apercevoir 
du  gneiss  à  nodules  de  pegmatile  recouvert  des  roches  sui- 
vantes» savoir  :  du  calcaire  mélangé  de  quarz,  du  marbre 
blanc  d'une  épaisseur  de  10  p. ,  une  éponte  de  calcaire  grenu 
rempli  de  grammatité  nvyonnée  et  de  pyroxètie  verdâlitî ,  une 
roclie  amphibolique  mélangée  de  feldspath  compacte,  ren- 
fermant des  pyrites,  quelque  peu  do  galène  et  de  minerai  de 
criivre  carbonate  vert ,  un  lit  mince  de  grenat  ronge  bitm 
compacte  et  cristallisé  en  dodécaèdre,  enfin  des  gneiss  avec 
de  très  petits  feuillets  de  ci'îstanx  de  grenat.  Dans  une  can-ière 
phm  élevée ,  le  gneiss  supporte  les  roches  suivantes ,  savoir  : 
une  :ïmphil)o]i(e  ou  roche  d'tictinote  fibreuse  et  rayonnée,  un 
mélange  d'amphibole,  d*aclinoie  et  de  grenats,  du  marbre 
blanc  ayant  10  p.  d'épaisseur,  du  calcaire  grenu  à  grammatile 
rayonnée,  un  lit  de  grenats  cristallisés  en  dodécaèdre  de  1  p. 
d'ép'aisseur ,  une  roche  d*actinote  de  1 1/â  p.  de  puissance,  du 
gneiss  très  l^IJsphathique  avec  quelques  lamelles  d'amphibole 
et  des  grenars,  enfin  du  gneiss  commun. 

A  5/4 1.  à  l'E/  du  couvent  de  Rilo  se  trouve  une  plus  grande 
carrière  de  marbre  où  le  granité  vient  eif  contact  avec  ce  der- 
nier, et  présente  des  accidents  de  contact  et  de  mélange  de. 
matières  calcah'es  et  granitiques  comme  on  en  a  décrit  dans 
la  vallée  de  Gleniili,  en  Ecosse,  et  à  Brevig,  en  Norwége. 
Ces  appai^ences  servent  aussi  à  expliquer  la  cause  de  la  for- 
mation des  minéraux  cristallins  à  Teniour  des  calcaires  grenut) 
dont  nous  venons  de  parler.  Ici  le  granité  est  venu  lui-même 
s*in$inuer  dans  le  calcaire,  tandis  que  dans  les  autres  cas  il 
n'a  pu  agir  que  de  loin ,  et  les  changements  opérés  sent  aussi 
en  raison  des  forces  qui  ont  agi  et  de  leur  voisinage.  Un  granité 
parftitt,  :"!  feldspatit rotige  ou  blanc,  à  quarz  et  mica»  s'est 


GÉOLOGIE.  529 

venu  placer  enire  le  marbre  et  le  gneiss  granîioïde,  et  a  même 
poussé  un  fiton  dans  le  calcaire ,  qui  court  en  partie  seule* 
ment  parallèlement  aux  feuillets  du  gneiss.  Ces  granités  sont 
séparés  toujours  du  marbre  blanc  par  trois  épontes  ou  zones 
d'une  régularité  et  d'une  puissance  plus  ou  moins  grande.  La 
première  éponte  est  un  granité  très  feldspalhique  avec  extrê- 
mement peu  de  quarzy  des  cristaux  de  pyroxène  vert,  et  çà  et 
là  des  matières  ou  des  druses  calcaires.  La  seconde  est  un  beau 
mélange  de  grenat  rouge ,  cramoisi  ou  jaunâtre  »  massif  oit 
cristallisé ,  d*idocrase  et  d'améthyste  bleuâtre  ou  de  quarz 
hyalin  grisâtre.  Il  y  entre  aussi  quelquefois  un  peu  de  py- 
roxène verdâtre,  et  des  rtiôucbes  de  galène  et  de  cuivre  carbo- 
nate vert.  La  troisième  est  du  calcaire  grenu  ù  nodules  et  veinules 
du  même  mélange  de  quarz,  d'idocraseet  de  grenat,  avec  des 
concrétions  de  grammalite  blanche  rayonnçe.  Souvent  ce  der- 
nier minéral  forme  la  croûte  extérieure  des  agrégats  des  aii- 
ti*es  minéraux. 

Dans  ce  lieu  on  trouve  une  foule  de  curieuses  associations  »' 
telles  que  du  marbre  à  petits  filons  de  pegmatite,  du  schiste 
avec  des  accidents  semblables  et  des  feuillets  de  grenat  i  des 
masses  assez  considérables  de  grenat  compacte  d'une  grande 
beauté,  des  roches  semi-chioritiques  et  semi-amphiboliques, 
du  granité  ù  épidote,  actinote  et  druses  de  quarz  hyalin ,  du 
granité  à  nodules  composés  d'un  mélange  de  mica  noir  et  dé 
pyroxène  vert  ou  d'actinote,  du  calcaire  grenu  à  druses  de 
spath  calcaire  à  côté  du  granité ,  du  marbre  avec  des  parties 
féldspathiques  roses  ou  des  matières  euritiques  siliceuses,  etc. 

La  coupe  transversale  de  celte  carrière  donne  envirod  de 
rO.  à  TE.  les  rodfaes  suivantes  :  du  gneiss  gi*anKoïde,  du 
granité,  du  calcaire  grenu,  du  granité,  du  calcaire,  du  gre- 
nat en  roche  avec  de  la  pegmatite,  du  gneiss  à  petits  filons  de 
pegmatite ,  des  roches  chloritiques  et  amphiboliques ,  des  ro- 
ches feuilletées  presque  simplement  des  schistes  argileux  avec 
des  veines  de  granité,  des  gneiss  à  petits  filons  granitiques, 
du  gneiss  graniidïde  avec  les  mêmes  accidents.  Les  broussailles 
cachent  les  roches  plus  loin. 


33Q.  TUAQUIK   D'fiVAOrlS. 

Entre  Gouipenische  et  Schaftscha»  en  Ibcédoinei  le  gra- 
nité décomposé,  et  quelquefois  réduit  en  kaolin»  forme  des 
dômes  dans  le  gneiss  qu'il  traverse  aussi  en  filons  remplis  de 
pegmatJte,  de  granité  sans  quarz,  ou  d'euritenonporphyriquc, 
comme  entre  Likovan  et  Lahana.  Près  Babala  le  granité  dé- 
composé est  en  filons-couches  dans  le  gneiss  ordinaire.  Au  N. 
du  bassin  de  Bitf)glia  il  y  a  des  associations  semblables  à  ce^ 
dernières  sur  une  grande  échelle,  et  le  gneiss  y  devient  quel- 
quefois très  granitoïde.  Ce  cas  se  présente  dans  la  butte  du 
châieaudu  héros  serbe  Marco-Krailevitch,  t^l'O.  dePerieper 
et  dans  les  crêtes  plus  au  N.,  dont  elle  n'est  que  rextréo»ité. 
Ces  liauteurs  sont  dénudées  de  bois^  à  escarpements  et  ro- 
chers dont  lesformessoni  quelquefoissingnlières,Ceta  rappelle 
en  petit  le  chaos  des  gorges  supérieures  du  couvent  de  Çilo  el 
du  grand  passage  de  la  Fille,  dans  le  Rhodope,  Le  granité 
y  est  très  dur,  et  il  y  a  aussi  des  gneiss  à  filons  granitoïdes. 

A  rO.  de  Kostendil,  le  côié  méridional  du  petit  bassin  de 
fiisfritza  offre  des  montagnes  coniques  et  séparées  par  des 
gorges  boisées,  tandis  qu'au  N.  est  le  ma§sif  du  Kourbetska- 
Planina  avec  ses  contre-forts.  Ces  montagnes  sont  en  partie 
granitiques  et  en  partie  siénitiques.  Le  gneiss  à  l'entour  de 
ces  dômes  de  graniie  est  percé  aussi  de  filons  granitoides  ou 
depcgmatiie.  On  en  voit  plus  d'une  vingtaine  en  descendaqi 
du  bassin  du  Bisiritza  dans  celui  de  Kostendil;  ils  prennent 
souvent  l'aspect  de  petits  filons  ou  d'amas  allongés ,  et  quel- 
ques uns  peuvent  bien  n'avoir  pas  été  injectés  »  mais  s'être  for- 
més sur  place  dans  le  gneiss  soumis  à  des  forces  ignées  et  chi- 
miques violentes. 

A  Istib ,  les  montagnes  granitiques  supportent  dans  cette 
ville  des  marnes  calcaires,  de  la  molasse  ;  elles  forment  le  dé- 
filé de  la  Braonista  ou  Bregalnitza,  et  elles  dépendent  des 
chaînes  de  gneiss  au  N.  de  Stroumnilza  et  du  Platscbkavitza. 

Il  paivût  que  les  granités  des  gneiss  de  Loupkova  et  de 
Berszaizka ,  sur  le  Danube ,  se  prolongent  assez  loin  sous  le  sol 
crétacé,  dans  ie  N.-£.  de  la  Servie»  car  M.  de  Uerder  ;i 
trouvé  ^du  granité  près  de  Gorniak«  Les  roches  semblables 


GÉOtOGIf.  354 

prèsd^l^lasiaçbevitza  et  d'Ogradîna^  dan»  lo  Bannat,  se  re- 
Irouvept-aijs^  s^i:  la  rive  serbe,  GelJes  d^  Plasi&cbeyitza  aont 
suivies  ail  !<(.-{;  vde  gneiss  (alqueuxi  de  calcaire  grenu  9  d*eu^ 
pboiide  et  de  serpentine. 

S.  Dép6t  ât  Protogine* 

Une  très  belle  P/Y^^o^^ûnf  ou  granit^  talquau»  porpbyriqu^ 
forme  des  montagnes  sauvages  et  oouvert^s  de  rochers>.ù  !'£# 
et  au  Mfr£.  du  (»c  de  Castoria,  Cette  rodie  non  stratifiée  à 
feldspath  verdâire  est  placée  entre  les  gneiss  des  crûtes  d^ 
Florina  »  du  JNeretscMui^Planinà  et  du  couvent  de  Partxelitza 
9t  les  alternats  crétacés  au  N.  du  lac  ^  dernières  roches  compo<» 
séés  de  schistes  arénacés,  de  grès  gris,  de  calcaires  et  d'aggh)* 
mératstalqueux.  Dansle  défilé  au  If  <-^Ë,  du  village  de  Leka 
le  e6(é  méridional  est  protoginique ,  tandis  qne  le  versant 
opposé  n'offre  que  des  ravins  et  des  éboulis  des  roches.seçoa- 
dairesi  Cela  paraîtrait  une  éruption  ignée  »  postérieure  au 
moins  au  terrain  primaire  (intermédiaire  ).  Dans  le  Schar  jl  y  a 
des  gneiss  talqueux  qui  approchent  assez  des  protogines»  en 
admettant  entre  leurs  feuillets  des  cristaux  de  feldspath  ro- 
sâtre^  r^ous  en  avons  vu  en  montant  de  Veitza  au  pic  du  Ko^ 
bili(«a  ;  il  est  donc  possible  que  Tintérieur  de  cette  chaîne  recèle 
quelque  véritable  prot(^ine  massh'e*  Si  4a  première  de  ces 
roches  pouvait  être  prise  toujours  pour  Tindice  de  Tautret  on 
pourrait  en  soupçonner  aussi  dans  le  Haut^-Balkan;  mais  les 
gneiss  talqueuii  se  trouvent  souvent  sans  protogine  1  roche 
qui  est  rare  pomparativement  aux  granités. 

[S.  Dépôt  de  Siénite. 

« 

La  Siénite  véritable  ne  parait  pas  fréquente  en  Turquie» 
4u  N.  dePetscbiomalei  dans  la  chaîne  cdtjère  delà  mer  Moire, 
nous  avons  remarqué  des  variétés  de  siénite  dans  lesgn^ss  el 
les  schistes  cristallins.  On  en  trouve  au  pied  du  Rhodope,  où 
elle  compose  trois  buttes,  h  Philoppopol},  Tune  dans  la  ville 
même  I  et  deux  autres  dans  la  plaine  h  TO.  Il  y^en  a  à  (0.  de 
Bimia  »  au  milieu  des  gneiss.  Ëlte  forme  la  crête  autour  de  k 


352  TURQCiE  d'europe. 

partie  orientale  de  la  ville  de  Doiibnitza ,  et  se  prolongé  de  là 
un  peu  vers  le  N.  Oh  en  connaît  sur  le  pied  méridional  du 
mont  Vitoschka ,  sur  le  côté  S.  du  Bulkan  d'Eiropol ,  à  kos- 
nitza ,  et  au  pont  en  pierre ,  sur  le  Slrymon ,  à  TE.  dé  Kos^ 
tendit.  Sur  le  côté  septentrignal  du  Balkan  d'Ëtropol»  la  siénite 
forme  d  épais  filons  courant  environ  N.-O. — S.-E.,  et  cou- 
pant'des  schistes  demi  cristallins  alternant  avec  des  calcaires 
compactes  ou  semi-grenus.  Dans  le  bassin  du  Bistritza,  legra-* 
Dite  est  associé  avec  des  dômes  d'une  belle  siénite ,  en  partie 
pofphyrîque ,  comme  dans  les  Vosges. 

Sur  la  pente  orientale  du  Nereiscbka-Planina ,  près  de  Flo-^ 
nna  y  les  schistes  talquenx  à  rognotis  de  quarz  et  le  gn^ss 
sont  traversés  par  un  filon  distinct  de  siénite»  qui  dans  un  en- 
droit a  empâté  un  morceau  angulaire  de  gneiss  de  1  p.  d'é-^ 
paisseur ,  et  Ta  changé  en  une  masse  siliceuse  dure  et  verdâtre. 
Le  gndss ,  à  côté  de  la  siénite  >  est  décoloré  en  jaune  verdâtre, 
et  son  mica  est  vert  pomme.  Des  petits  cristaux  de  sphène  » 
ainsi  que  des  nids  d'amphibole  noire  rayonnante,  sont  dissémi-^ 
nés  dans  la  siénite. 

Enfin  nous  avons  observé  de  grandes  masses  de  siénite  en 
Servie,  à  Tanda,  à  Koutschaina ,  sur  la  pente  septentrionale 
du  Kopaonik ,  dans  le  Schaschka-Potok,  à  Kremnitza,  à  Pso- 
log,  et  en  Bosnie  dans  la  vallée  du  Vrt  entre  Tschaînîtza  et 
Goresda.  Elles  y  sont  partout  dans  des  schistes  semi-cristallins, 
au  milieu  du  grand  sol  crétacé  inférieur.  Entre  Kremnitza  et 
le  Joscbanitza-Rieka,  dans  le  S.-O.  de  la  Servie,  elles  sont  as- 
sociées avec  du  calcaire  grenu  et  un  dépôt  de  fer  hydraté.  Il  ett 
est  de  même  près  de  Gorniak  et  de  Koutschaina  dans  le  N.-£« 
du  même  pays.  Dans  celte  dernière  localité,  la  roche  grani- 
toïde  contient  du  quarz  dodécaèdre  et  passe  au  granité.  Dans 
le  Schaschka-Potok  ,  non  loin  de  Stoudenitza ,  la  siénite  est 
dans  le  gneiss  et  accompsigné  d*un  peu  de  fer  hydraté. 

K.  Porphyre  grmitigue. 

Le  Porphyre  granitique  ^  ou  Teurile  à  cristaux  plus  ou 
moins  volumineux,  rosâtresou  bhnchâires,  de  feldspath  ou  d*al«^ 


GÉOLOGIE.  555 

bile»  de  quarz  et  de  mien,  se  voit  çà  et  la»  en  Tuniiue  surtouf^ 
en  filons  dans  des  schistes  tal^queux  et  dans  le  système  arénacé 
crétacé.  Les  plus  beaux  exemples  de  c^l(e  roche  existent  dans 
la  vallée  du  Yrtska-Rieku  dans  la  Mœsie  supérieure.  Le  con- 
traste de  la  direction  des  liions  porphyriques  avec  celle  des 
schistes  y  est  très  évident.  De  ces  lieux»  ils  paraissent  s'étendre 
au  S.  dans  le  Kourbetska-Planina. 

A  TE.  de  Maidan  »  en  Servie ,  il  y  a  sur  la  hauteur  un  dôme 
de  porphyre  granitique  à  cristaux  d'albite»  qui  parait  entouré 
de  grès  et  de  schiste.  Ce  graniie  grossier  est  traversé  de  filons 
granitiques  d'un  grain  plus  fin.  La  décomposition  attaquant 
moins  aisément  ces  derniers,  ils  donnent  lieu  à  des  aspérités 
sur  le  sol  qui  ne  ressemblent  pas  mal  à  des  pierres  tumulaires 
telles  qu'on  lésa  en  Turquie.  Ces  roches  granitiques  se  revoient 
dans  le  vallon  du  Despotovitza,  au  dessus  de  Maidan  »  et  entre 
elles  et  les  grès  fins  gris  du  terrain  crétacé»  il  y  a  une  roche 
arénacée  ferrugineuse»  dont  lecpntact  immédiat  avec  la  masse 
ignée  reste  caché. 

Le  pied  méridional  du  mo.nt  Avala  »  au  S.  de  Belgrade»  a 
été  percé  par  un  filon  de  porphyre  granitique»  à  côté  duquel 
les  schistes  de  la  formation  crétacée  sont  altérés,  ferrugi- 
neux ou  endurcis»  et  le  calcaire  compacte  a  été  changé  en 
marbre  blanc»  ou  nuage  de  verdatre  et  de  violâtre.  Les 
schistes  courant  N.-N.-O. — S.-S.-E.»  et  inclinant  au  N.-E. 
de  22''»  ont  aussi  quelquefois  ces  teintes  et  ressemblent  »  lors- 
qu'ils sont  un  peu  silicifiés»  aux  argiles  schisteuses  changées 
en  jaspes  par  les  serpentines  des  Apennins. 

5.  Dépôt  de  Porphyre  siénitiquê. 

Ce  genre  de.  roche  ignée  parait  surtout  propre  à  la  Servie  et  * 
a  la  Bosnie  toiu-à-fait  orientale.  On  en  connaît  dans  le  N.-£. 
de  la  Servie»  a  Brzesche»  à  Maidanpek»  à  ïzernaika»  à  Roudna- 
Glava»  à  Tanda»  à  Boutscfae»  à  Breslovatz-Bania  »  à  KJokovitz» 
près  du  mont  Stoi»  dans  les  monts  Schtouratz  et  sur  la  Jase- 
nitzaprèsdeKoudnik»  M.  Herderen  a  vu  à  Tiliou-Paikoul»  et 
entre  Bela-Konia  et  Arnaut-^Potok,  dans  le  Schaska-Potok^ 


S54  TURQtJÎE  1)*EOROPE. 

non  loîn  de  Stoudenîlza  où  il  y  a  du  fer  hydfatd  ainsi  qu'à 
Laschnojevitcli ,  où  il  y  a  un  gite  de  plomb  sulfuré.  Dans 
la  partie  S.-O.  de  cette  même  principauté,  il  y  en  a  à  Po- 
koudpvat2 ,  près  de  Karanovutz,  à  la  cime  du  mont  Kopao- 
nik,  sur  le  haut  et  le  bas  de  sa  pente  occidentale,  ainsi  qu'à 
Roudenirza,  et  sur  tes  rives  inférieures  du  Raschka ,  dans  lé 
paschalik  de  Novibazar.  En  Bosnie,  les  porphyres  des  districts 
cle  Sreberniiza  et  de  Tschainhza  sont  liés  probablement  à 
celui  du  Mont  Slailbor  dans  le  dfstrict  d'Ouji(ze.  En  Mœsie  su- 
périeure,  des  roches  décomposées  paraisseiît  en  fndiqoef 
peut-être  sur  le  pie"d  du  Schirena-Planina  entre  Trn  eCKfls-* 
soura.  En  Macédoine,  nous  croyons  devoir  placer  aussi  îd  les 
roches  sîénitîques  mélalfifères  de  Karatova. 

Le  gisement  de  ces  porphyres  particuliers  est  idêniîqtfeavec 
celui  des  roches  semblables  dans  le  Bannat.  Intercalés  dans 
des  schistes  argileux  chtorités,  ils  y  forment  des  filons  et  filons- 
couches  courts,  oa  plutôt  ce  sont  des  matières  qui  ont  rempli 
des  fentes,  dirigées  environ  dans  le  ménore  Sens  dans  chaqtre 
pays.  Ainsi  dans  la  Servie  leur  dîreciion  est  du  If  .-N.-O.  au 
S.-S.-E. ,  mais  ils  ont  des  formes  îrrégulières.  Ce  ne  sont  doncpas 
des  filons  droits  dans  te  genre  de  ceux  des  basaltes,  mais  des  trai- 
nées  d'amas.  Ces  massés  ont  trouvé  souvent  moyen  de  se  âiire 
jour  dans  les  endroits  oti  les  schistes  renfermaient  des  calcaire^ 
compactes;  alors  la  chaleur  et  les  émanations  souterraines  ont 
converti  ces  dernières  roches  en  partie  en  marbres ,  et  y  ont 
produit  des  nids  de  grenat  et  des  minerais  cuprifères  et  ferrn 
fères.  H  est  aussi  arrivé  que  le  porphyre  a  enveloppé  des 
masses  de  schiste  et  de  calcaire»  et  les  a  modifiées  plus  ou  moins 
ou  encroûtées  de  grenat  et  de  minerai.  Ces  contacts  rappellent 
alors  ]es  aeerdenti»  des  mines  de  Framottt  dans  les  Ycfig^^. 

A  Miri(fetopek ,  les  niicascliistes  avec  des  rocher  vorstnes  dd 
gneiss  sont  Irartersés  par  nn  grand  filon  de  porphyre  siënr- 
lique  de  1000 1.  de  longueur  sur  lOO  t  rf'épaisseur,  et  con-* 
tenant  du  fer  oxtduléel  oxidé  rouge,  do  cuivre  carbonate  et  du 
cuivre  grîs  argentifère.  Il  est  accompagné  de  calcaire  compacté 
ee  grert(r,dediorife  et  d'une  brèche  psrrtîctiltére  composée  de 


GiotoGiE.  555 

débris  de  schistes  micacés.  Le  Konslco-Brdo,  â  fO.  de  Ma!- 
dunpek»  est  une  monragne  de  calcaire  compacte.  En-deçà  des 
montagnes  de  Maîdnnpek,  M.  de  Herder  a  trouvé  a  Hilano- 
vatz  du  schiste  arénacë.  A  Tzernaïka,  le  porphyre  contient  du 
fer  oxidulé  et  du  cuivre  carbonate,  et  à  Tanda ,  où  il  a^a  même 
position  qu'à  Haidanpele ,  il  y  a  de  la  galède  et  du  cuivre  pyri- 
teut.  Dans  ces  deux  localités  la  roche  siénitique  est  en  contact 
avec  du  calcaire  grenu  ;  à  Tanda  »  elle  est  associée  avec  un  por- 
phyre vert  noirâtre.  A  Tzemaika,  le  calcaire  est  entouré  de 
8<Aisteargilent,  et  il  y  a  de  la  siénite,  qui  a  Tair  d'être  en  partie 
hypersténique.  A  Rondna-Glava  existent  entre  la  roche  siéni- 
liqne  et  le  calcaire  deux  toises  de  fer  oxIduIé  accompagné  de 
grenat.  A Boutsche  on  revoit  les  mêmes  masses  qu^à  Maidanpek. 
Entre  Kremnitza  et  Joschanitza  II  y  a  aussi  du  calcaire  près  de 
}fl  roche  amphibolique»  d*aprés  M.  de  Herder.  A  Deli-jovap  il 
y  a  du  grenat  en  roche  comme  prés  des  dépôts  cuprifères , 
dans  le  Bannat. 

La  pente  occidentale  des  montagnes  de  Schtouratz  est 
traversée  de  porphyre  en  partie  siénitique  »  en  partie  très  sili- 
ceux et  métallifère  et  en  partie  quarzifére.  Le  terrain  des  en- 
virons est  composé  de  grès  et  de  schistes  du  sol  crétacé  infé- 
rieur» et  ressemble  à  celui  du  terrain  aurifère  dû  S.-O.  de  ki 
Transylvanie.  Le  filon  porphyriqoe  aurait,  d'après  M.  de  Her- 
jder,  1000  c/de  puissance,  et  contient  de  la  galène  argentifère, 
du  fer  oxrdulë  et  de  la  blende.  Les  mlnefais  s*y  trouvent  en  nids 
dans  de  très  petits  filons  de  qûarz,  qui  ont  quelquefois  de  S  à 
10  po.  de  jpuissance.  Il  y  a  en  outre  du  fer  sulfuré ,  de  la  py- 
rite magnétique,  du  cuivre  pyriteuxet  du  cuivre  carbonate. 
On  peut  observer  ce  dernier  provenant  par  décomposition  delà 
pyrite  cuivreuse.  Près  des  veinules  métallifères  la  roche  est  rou- 
geâtreoQ  décolorée^  blanchâtre  et  très  siliceuse.  Il  y  a  quelque 
portion  de  brèche  porphyrique  sur  le  côté  de  réponie  a  mine* 
rais,  et  certaines  portions  du  porphyre  sont  scoriacées. 

En  montant  des  anciennes  mines  vers  les  cimes  des  Scbtou-  . 
rafz ,  on  voit  affleurer  des  porphyres  gris ,  décolorés  en  gris 
blanc,  qui  renferment  un  peu  de  quarz  cristallisé.  Après  cela 


536  TURQUIE    U* EUROPE. 

vient  du  porphyre  brun  »  et  tout  à  côté  du  calcaire  compacte 
à  aspect  primaire,  qui  parait  enclavé  entre c^lte  roche  et  le 
porphyre  de  la  cime  du  Petit-Schtouratz.  Entre  ce  pic  et  le 
Grand-Schtouralz ,  il  y  a  du  calcaire  crétacé  compacte  et  des 
{jrès  gris  schisteux.  M.  de  Herder  a  découvert  du  malacolithe 
dans  ces  porphyres. 

Dans  le  mont  Kopaonikf  le  grès  et  le  schiste  sont  remplacés, 
sur  le  côté  oriental  de  ses  sommités,  par  des  schistes  argi* 
leuK  luisants,  puis  on  trouve  des  gneiss  quapzeux  et  des 
quarzites ,  et  la  cime  est  formée  par  les  bandes  suivantes , 
savoir  :  du  grenat  compacte  ou  cristallisé  brunâtre ,  des 
schistes  convertis  en  Hornfels,  compacte,  violâtre  ou  ver- 
dàtre,  du  grenat  compacte,  ou  cristallisé  en  dodécaèdre» 
mêlé  de  nids  plus  ou  moins  volumineux  de  fer  oxidulé  et  de 
cuivre  carbonate,  du  Hornfels,  de  laSiénite  et  du  Gneiss 
qiibrzeux.  Dans  les  bois  de  sapins,  à  TÔ.  au-dessous  du  som- 
met, ou  voit  de  plus  de  grandes  masses  de  superbe  siénitepor- 
phyrique,  qui  plus  bas  se  trouve  dans  un  état  de  décomposi- 
tion. Les  filons  siénitiques  courent  E.  et  0.,  tandis  que  les 
montagnes  et  leurs  schistes  à  caractères  primaires  sont  dirigées 
du  N.  au  S. 

En  descendant  vers  Roudnitza,  on  a  encore  occasion  de 
revoir  des  porphyres  sîénitiques,  plus  ou  moins  durs  ou  ten- 
dres. L'Ibar,  près  de  ce  village,  paraît  bordé  jusque  près  du 
confluent  du  Raschka,  par  des  grands  rochers  du  même* 
genre;  quelquefois  la  roche  a  été  fort  altérée  par  des  vapeurs 
souterraines,  elle  s'est  silicifiée,  elle  est  devenue  poreuse» 
jaune  ou  brunâtre ,  et  forme  alors  des  escarpements  singu- 
liers ,  comme  on  est  habitué  à  en  voir  dans  les  districts  des 
mines.  Elle  paraît  aussi  être  çà  et  là  bréchoïde.  Les  schistes 
crétacés  altérés  à  leur  alentour  ont  cet  aspect  terreux,  jaune» 
brnn  ou  violâlré  qu'on  leur  trouve  près  des  mines. 

Les  environs  cratériformes  de  Karalova  sont  composés 
uniquement  de  porphyre  siénitique,  décomposé  et  terreux.  On 
reconnaîtà  peine  ramphiboleàquelquestachesbleuâtres  foncées 
dans  une  masse  saponacée,  tendre,  grise  bleuâtre.  De  belles 


coupés  en  sont  exposées  dans  les  quatre  ravins  de  l«*i  singulière 
ville  de  Karatova.  En  descendant  la  vallée  à  l'O.,  on  découvre 
que  ce  porphyre  parait  avoir  des  épontes  de  brèche  crise  oit- 
violéirede  la  même  nature.  Ce  dépôt  est  juxta-apposé  aux  talc^ 
schistes»  et  des  fragments  de  ces  roches  sont  mél^dans  les  brè- 
ches avec  ceux  du  porphyre.  Si  au  contraire  on  s'élève  au-dessus 
de  la  ville,  au  N.  ou  au  S. ,  on  arrive  sur  des  rochers  où  le  par* 
pbyre  est  encore  intact ,  et  où  il  n'a  point  été  akéré  et  déc(H 
loré  après  coup  par  des  vapeurs  souterraines,  ^s  sommités 
y  sont  donc  conrposées  de  beaux  porphyres  brimdtres,  gri- 
sâtres» bien  caractérisés  comme  siénitiques  ppr  leurs  cristaux 
d'amplûbole,  qui^st  remplacéquelquefois  par  duPyroxène.  lis 
se  réduisent  çà  et  là  en  plaquettes  ou  se  décomposent  en  boules 
et  croates. 

Al  i/2 1.  au  S.  de  Karatova»  sur  le  plateau  de  la  montiH 
gne,  sont  situées  à  Boukova,  des  mines  de  galène  argenti- 
fère, qui  glt  en  petits  nids  et  très  petits  filons,  dans  une 
•bande  de  porphyre  décoloré  en  blanc  et  en  partie  silicifié.  Le 
minerai  est  accompagné  de  chaux  carbonatée,  massive  et  cris- 
tallisée, d'un  peu  de  fer  hydraté  et  de  quarz.  La  galène  est 
quelquefois  cristallisée  en  cube  ou  cubo  -  octaèdre.  Cette 
espèce  de  filon ,  dans  le  sens  du  mineur ,  court  de  TE.  à  l'O. 

6.  Dépôt  de  porphyre  quarzifère. 

Nous  ne  connaissons  jusqu'ici  en  Turquie  qu'un  grand  amas 
de  ce  genre,  dans  les  montagnes  du  Tschatal-Dagh,  sur  le  pied 
méridional  du  Balkan ,  à  Islivné.  Ge^oupe  de  sommités  dé- 
chiquetées  et  couvertes  de  rochers  nus  borde  à  l'O.  la  gorge 
qui  conduit,  depuis  1  i/2  1.  à  TE.  d'islivné,  au  haut  du 
Balkan.  Il  se  prolonge  jusqu'au  N.  de  cette  ville  et  est  ravinépar 
plusieurs  torrents  qui  charrient  ces  débris  dans  la  Tondja.  A 
rO.,  le  porphyre  paraît  s'étendre  jusque  vers  les  hauteurs  du 
Balkan,  que  traverse  la  roule  d'islivné  à  Tirnava.  Il  ftiut  même 
qu'il  dépasse  l'arête-sommet  dans  quelque  point  de  ce  côté,  car 
nous  avons  trouvé  de  ces  porphyres  en  cailloux  roulés  dans 
le  grand  Karatschik ,  à  plus  de  10 1.  à  l'E. 


TURQUIE   D'BUaOPE. 

'  '  de  porphyre  est  toujours  plus  pu  moins  quarzifère ,  hÏHH 
abàtre,  gri»itr6,  ou  violÂtre  ou  noirâtre;  sa  pâte  est  plUe 
•H  moins  compacte  ou  terreuse.  Il  est  divisé ^rrégulièreineBl 
ea  0ro8  b:iiic4'pu  plaques  verticales  et  donne  lieu  à  un  vérif 
ifibife  ohaoS'de  roeiiersv  Od  ne  peut  pas  déterminer  la  positita 
gMogif«ef  parée  que  son  pied  méridional  est  couvert  d'aiiiin 
viMip  "OU  de  molosse  t  et  que  des  forêts  revêtent  le  Butkna  h 
Pfi;  et  à  rO;  S'il  ne  ee  trouve  pas  fort  éloigné  d'une  créie  cs^m* 
tirienne  f  d'iUi  autre  côté  il  est  jui;ta-apposé  ji  descoueliea  dil 
sf!$tèiiie  orélaoé  tiifériepr  »  et  sans  aucune  trace  de  trias  dans 
bveisinagey  de  niatiièf^  qu'en  peut  être  plutôt  tenté  de  le  ro;» 
)ècet  ckms  tei  éruptions  de  l'âg^  récent  des  porphyre^  Mnitl^ 
4t]iieey  que  d'enftiire  iuA  preduit  plus  anoien. 

D'ailleurs  les  districls  de  porphyres  siénitiques.pràievteiii 

-fiUssi  des  reObes  assez  semblables.  Ainsi  à  Kontschaiâa  »  îlans 

4êif  •»£.  de  la  j^ervie,  il  y  en  a  de  liiétallifères  à  côtide  en)^ 

'«aire ootnpaeie gris,  peut-être  orétacé.  Une  masse  semblable 

'dëcoitiposée ,  blanchâtre  9  h  eristaux  de  mt(^  vert  se  tf  ouvè 

^ans  les  bois,  à  ViscAa,  à  1  i.  N.^Ë.  de  liip^go^  dans  la  Servie 

Mpt«Éiirionaie*  Toqt  ee  qu'on  pent  voir,  c'est  que  ce  dernier 

porphyre  est  «ti  milieu  des  schistes  arënaeés  du  systèniser^ 

.(aeé^  à  côté  de  calcaire  seliisteux  noir  ù  pyrites ,  et  qu'il  coib- 

tient  des  pyrites  et  du  fer  oxidé  compacte  rouge ,  et  du  fer 

hydraté  brun.  Ce  porphyre  n'est  pas,  à  proprement  parler, 

«aiéiii tique)  màif ,  coiùme  au  SehUMiratz  et  à  Yoeroespotak , 

IjOii  Ttassylv^nie,  ce  dénier  genre  de  dépôt  est  aecompagné 

-de  porpbyre  «fnarzîfère ,  nous  le  meniionnoiïà  ici. 

. .   Qn  reveU  un  éns  semUable  en  Bosnie ,  om  la  partie  inférieilre 

nde  la  «attée  de  Vrt  offre  du  porphyre  siénitiqiie  quarsiCùne  /st 

idips  sftaites»  tandis  qu'à  1  I.  au^ssus  de  Tscfadàiua  ^  lès 

>jscb|SÊBS  i^QUgea.iet  gris^  avec  dti  oateaire  crisftalitfi  bbner  soft 

:  ooAipiétf  pal*  des  fiions  de  porphyre  simpdaroent  feldspatbiqUe 

•  «Mige^  verdâlre  ou  brunâtre.  Ces  filons  courent  de  l'O.  à  l'S. 

*:  Oi^  revoit  encerp  de  ces  roches  ignées  à  Minareti-han ,  dans  fts 

c  gtèft,  et  à  eètédeoaieaife  de  Tépoque  crétacée. 

Dans  la  Mœsie  sùpérmire^  ladermèr^penle  mépidionajf^  du 


Sebirok»*Plotiina  I  au  ^dessus  du  Gotnela-Rieka»  prës«hte 
quatre  fiiofis  de  porphyre  décomposé  gris  jaunâtre,  a»  milieu 
des  sehii$tes  argileux  gris  as&odés  aut  grès.  Ces  roclies  y  sonk 
i&olé«5,et  sont  eovirotitiées  de  ees  décolorations  et  deces  teinte^ 
verdAtres ,  Jaunâtres  et  rouges  qu'on  connaît  dans  les  districts 
oiétulUfèi*es.  Entre  ce  point  et  Selenigrad  il  y  a  de  grandes 
masses  de  grèâ  micacé  rouge ,  et  dit  calcaire  compacte  gris  ëi 
rouge.  Le  voisifiage  du  trtfohyie  qui  se  montre  au  haut  de  celte 
pente  des  montagnes  poui*ra)t  indiiire  à  penser  quë  ces  por^ 
pifyres  ne  isont  que  des  Qlons  de  trachyte  ;  maisontre  id  rareté 
0e  semblables  faits  ^  aucun  caractère  inlnéralogtque  et  géolo^ 
^^ile  n'af^pute  cette  hypothèse,  de  manière  que  ttou!l  aYottè 
ctfu  plue  prudent  de  placer  ces  filons  provisoirement  en  appeh^ 
4m  des  porphyres  éiénitlques. 

7.  p^^t  ^  Serpfntif^fi  et  fi'My^hQtjflp» 

La  serpentine  est  une  foche  assez  fréquente  en  Turquie,  sur- 
tbu!  dans  te  sol  Crétacé  Inférieur  de  la  partie  occidentale  de 
ce  pays,  ainsi  qu'en  Servie.  H  y  en  a  moins  Souvent  dans  les 
ibhîstes  cristallins  ou  le  lerralri  primaire.  Elle  y  est  toujours 
•èri  filons  bii  filohs-couches  quelquefois  fort  épaii.  Elle  dorinè 
lîeu  à  des  btiltes  noires,  Rocailleuses,  et  souvent  à  rochers bi- 
>Jrremèrit  découpéi  ou  escarpes.  * 

<  LeÀ  deux  bords  du  Danube  entre  Goloubinie  et  Kasan  éh 
offrent  de  grandes  masses  dans  les  schistes  cristallins.  Depuis 
la  pointe  que  forme  le  coude  du  Danube  au  S.  de  Scîdica ,  de 
•bëiles  euphotides  associées  avec  des  serpentines  s'étendent  jus- 
que vers  TiScbovitza.  Plus  loin,  du  calcaire  grenu  s'associe 
avec  ces  roches,  et  il  s'est  produit  même  un  mélange  de  cal- 
caire et  de  serpentine.  Après  cela';  on  traverse  des  gneiss  tal- 
IqueuK,  des  serpentines  et  du  granité  qui  paraît  surtout  près  ae 
Plaèisehevitza. 

_.    Sur  le  côté  N.-E.  du  mont  Avala ,  près  de  Biela-Rieka ,  en 

,  Servie  j  il  y  a  uqe  masse  de  6erp^pti»(3  çff'ns  les  sp|l)ist(is  ()e  la 

iQfJf^ïo^  crétoeée  (?) ,  diont  l^s  débris  déeompoftéa^  vèrdâtrts 

ou  blanefaitresyse  loni  mMés  aux  sabiei  ot  grès  t«niâ4p«5f  Miftirie 


S40  TURQUIE  D* EUROPE. 

OU  le  voit  près  de  Rakovitza  (1) .  A  TO.  ou  au  S*-0.  de  Drots* 
cba,.à  5  I.  de  Kragoujevalz  ;  les  grès  du  terrain  créi^icé  kifé* 
rieur  sont  coupés  par  une  sf^rpentine,  près  de  laquelle  oa  ob« 
serve  une  espèce  de  brèche  quarzeuse  très  conipacie.  En  allant 
de  Kragoujevaizà  Ragojevalz,  on  en  trouve  aussi  sur  la  hauteur. 
A  rO.  de  Klisoura  il  y  en  a  courant  N.  5"^  E.  à  S.  5'  O.  à  côté  de 
brèclie  calcaire  et  degrés.  A  Tanda,  dans  le  N. -E.de  la  Serviet 
M.  de  Herder  a  découvert  de  la  serpentine  à  rognons  siliceux 
associée  aux  roches  schisteuses.  Ces  masses  sont  peu  de  chose, 
comparées  aux  éruptions  semblables  qui  ont  eu  lieu  sur  le  cours 
deTlbar,  depuis  Jitscha jusqu'à  Mitrovitza^surle cours  inférieur 
du  Raschka,  dans  leKovatschevatschka-Rieka»  au  N«  de  cette 
livière,  dans  les  vallons  des  montagnes  du  Stol ,  au  S.-S.^Eé 
de  Karanovaiz ,  dans  la  vallée  de  Brsetie  et  du  Gratschevatzka- 
Rieka ,  sur  le  pied  septentrional  du  Kopaonik. 

Les  serpentines  se  trouvent  sur  les  deux  rives  du  Raschka» 
au  gué  de  cette  rivière,  sur  la  route  de  Novibazar  à  Roudnitza. 
Le  schiste  argileux  y  alterne  pour  ainsi  dire  avec  des  masses  de 
serpentine,  près  desquelles  on  observe  quelquefois  des  roches 
altérées  ou  siliçiiiées.  Ces  alternats  sont  surtout  répétés  et 
bien  distincts  sur  la  rive  occidentale,  tandis  que  sur  l'autre 
4>n  voit  la  serpentine  en  grosse  montagne  à  côté  du  porphyre 
siéniiique  ou  du  trachyte.  La  roche  serpentineuse  se  retrouve 
aussi  dans  la  vallée  de  la  Raschka ,  à  TO.  du  gué  mentionné , 
mais  elle  n*y  occupe  que  peu  de  place. 

En  remontant  la  vallée  du  Gratsclievatzka-Rieka  »  de  Brous 
à  Brsetie ,  on  rencontre  déjà  la  serpentine  dans  le  grès ,  à  2 1. 
de  Brous.  Plus  loin ,  elle  forme  un  iilon  très  épais  courant  du 
du  N.-O.  au  S.-E.  et  produisant  un  défilé  sauvage  et  couvert 
de  blocs.  Des  brèches  serpeniineuses  accompagnent  cet  amas. 
Entre  Brous  et  Brsetie,  il  y  a  cinq  défilés  semblables»  dont 
quatre  sont  formés  de  serpentine  avec  sa  brèche  »  et  entre  ces 


(t)  La  serpentine  de  Petervaradin  paraît  aussi  appartenir  à  la 
même  éruption,  et  les  roches  à  apparence  ancienne  du  Phrouschka- 
Gora  ne  sont  peut-être  que  des  roches  secoadaiires  altérées. 


GiOLOGIE.  541 

masses  on  ne  remarque  que  des  grès  en  partie  schisteux  et  du 
calcaire  compacte.  La  coupe  de  ia  partie  supérieure  du  vallon 
couraht  du  N.-Ë*  au  S.*-0.  est  surtout  intéressante ,  et  offre 
sur  une  petite  échelle  les  couches  et  les  accidents  suivants  : 
un  calcaire  compacte  à  cavernes  et  'iquelque  peu  de  minerai  de 
fer.  oxldé  hydraté»  incliné  au  S.-E.  sous  45%  do  schiste  ar* 
gtleux»  une  brèche  serpentineuse,  du  calcaire  compacte  et 
schisteux  gris  et  roiiçe,  courant  du  N.  32'  E.  au  S.  22'  O* , 
de  la  serpentine»  du  schiste,  du  calcaire  compacte  gris,  rouge 
et  jaune  »  près  du  village  de  Radmono  »  du  schiste  ,  du  scliîste 
altéré  et  enjdurci»  de  la  brèche  euphotidique,  du  schiste,  de 
la  brèche  calcaire  grise  et  jaunâtre,  du  schiste  endurci  courant 
du  N.  au  S. ,  du  schiste  antliraciteux ,  du  grès  décoloré  en 
jaunâtre,  de  la  brèdie  serpemineuse,  du  schiste  bréchoïde 
ou  une  variété  de  ^ckaalstem ,  du  schiste%  du  calcaire  com- 
pacte gris  et  rouge,  une  brèche  amphîbolique  amygdalaire, 
de  Teuphotide  peu  caractérisée  à  une  petite  cascade ,  de  Teu- 
photide  très  feidspalhique ,  du  schiste  endurci,  de  la  brèche 
calcaire,  de  k\  brèche  feldspathique  ou  du  schaaistein,  du  grés, 
du  ^cliiste  rouge  endurci,  du  schiste  vei*dâtre  luisant;,  du 
scbaulstein  ou  de  la  brèche  feld2>pathic]ueetamphiboliqueaniyg- 
dalaire»  du  schiste  argileux  endurci,  des  alternais  de  schiste 
et  de  grès  gris  ,  du  calcaire  compacte  schisteux  et  gris,  des 
schistes,  et  des  gçès  ainsi  que  du  calcaire  grenu  gris.  Il  parait 
donc  que  non  seuieniient  les  filons  de  serpentine  ont  altéré  les 
roches  voisines,  et  produit  des  brèches  avec  leurs  débris  et  les 
leurs,  mais  que,  de  plus,  certains  schistes  ont  été  tellement 
changés  sur  place  quils  sont  passés  à  Tétat  de  schaaistein.  Cette 
contrée  rappelle  minéralogiquement  certaines  vallées  primaires 
da  Fidhtelgebirge  et  du  €umberland. 

Sur  ribar ,  le  mélange  des  montagnes  de  serpentine  avec  les 
dépôts  trachytiques  étonne  le  voyageur,  et  se  poursuit  depuis 
Miirovitza  juscpie  vers  la  valléa  de  Stoudenîrza.  Elle  forme 
des  buttes  assez  considér;ibles  nu  N.  des  irachyles  du  château 
de  Svetschan,  près  de  Mitrovitza.  ils  composent  une  bonne 
partie  de  la  vallée  de  Bagniska  et  de  la  pente  méridionale  du 


.  fia^fosnâ'^PluBiiâ  en  y  ëiuiit  associées  dq  scbitce» «récriais;  On 
'leà  pevdit. entre  leNconfludnt  de  la  Rasobka ,  et  de  llbar  et  Ba- 

lievats ,  à  Bresnik  ^  dans  ie  valiou  de  Douboschitza  y  vis^'^vis 
:  de  llagliiscb  »  au  S.  et  au  N.  du  Lopatniskah^liekav  «iitsi  qtt'uu 

B.  de  lUscha.  Uaus  ce  dernier  endroit»  ils  sont  assodés  d*ea- 

photidé  et  de  diallage  en  roehe»  et  fonnent  au  ^iéà  N.-O. 

des  monts  Stoiovi  une  série  de  basses  coHihei.  A  Bofpoutoh 
.vatz;  non  loin  dô  Kahinovatz^  existent  de  belles  serpentines 

fl  dtallâge  i  ainsi  que  des  euphbtides.  Le  long  de  Tlbar^  jus* 

•  qu'à  Bresnik  t  ils  coupent  en  épais  filoni  des  schistes  argileux, 
r  bt  sont  0  et  \k  necbmpognés  de  Jas|)e  roùga>  en  pardisuliér  au 
jM;  de  Bresnik.  A  Daimerone»  entre  Bi^snik  et  Mâglitéoli» 
;  on  y  Voit  une  espèbe  zoolitiqucy  et  Ws-^à-vis-du  det^nier*  Village 
>  iMiitfté  dans  leur  ydisipage  uh  eajeaire  demi^eristallin  h  tiroeès 
^de  fossilek.  Une  écume  de  ifner  grossière  (1)  fol'me  des  pettts 
,  fiions  dans  la  serpentine  entre  Mitrovitxq  et  Bagnisk^; 

V.     Stnr  la  Brina^  en  jBq^iii«4  oii  trouve  des  aectdeiliii semblables. 

•  B'abordy  au  ff;  dé  Kvornik^  b  serpentine  ibi*d)e  une  butté. à 
,  e6té  de  grès  du  sol  crétacé  jnftrieur  ;  et  à  1  i/9 1.  au  S.  de 
.  la  yiilttf  il  y  a  des  massée  de  ichaàlstéin  et  {je  roche  felds)!À- 
-  Ibique  verdàtris  entre  les  cdlcaires  comparée  gris  et  tel  idiiktès 

du  terrain  crétacé;  Près  dé  Kiaiar»  çiir  le  Jadar^  Je  même 
système  renfermé  du  schaaisteto  ou  de  la  hrèdiefeldspatbi()ne 
periiclilière  mêlée  de  calcaire*  fille  est  aus^  au  mUieu  des  bal- 

..  cuires»  et  peut  être  accompagnée  dé  quelques  serfventines  dans 
1^  voisinage;  -        ^ 

Dans  la  Itosie^  lei  serpentines  dé  Pristina  sont  nsaodéës 
met  du  sdiiste  àrgileiix  ou  argHo^taiqqenx  alipré  en  f ouffe , 

.V  fMl  jaunâtre ,  ou  même  en  jaspe  grossier;  Entre  cette  v itte  et 
Guilan  9  il  y  en  a  »  suc  la  i*Qttte  par  la  mofitagoe  ^  pliliiedrs 

.  irm^es  à  S  1/â  »  S  et  fi  1.  de  oeite  TÎUe.  Dahs  la  première» 
la  serpentine  est  dans  dn  schiste  tégolam  mkàxé  aecogipa- 
gqé  de  calcaire  compacte  et  de  brèche  ealciitrei  datas  la  te- 


..> 


(l)  La  i>eile  écume  de  mèr  s'exploite  à  £ski-Sch4S^|r  ^  i^  {,.  ^e 
JBroùddè ,  ëh  Àsté  mineure.  Il  y  éii  à  aassl  à  îhèbès.  ^-      ; 


/QWd«<  lO  6lo»  de  fierpenline  coniieol  du  quawi-yiwaiWP»*  CJe 
Tr^pulp  grossière  »  et  court  duN.  au  S,;  iiQ»:^a.4e  lui  le 
;4ruuY«  ii0ô  puis*a«^^  assise  4^  calcaire  compaae  ou  siibUt- 

tnellwre.  A  S  1/8  U  m  N»'E,  4eGuîlap,  il  ya  uu^  gr.aft^e 
;«a$ôe-d©  wrpeBÛPft  bMéede  schiste  ^jHceuj,  da  qu^raife 
;  el  da-  iwd^ipe*  Ce»  derrières  roche$  ressorteat  w  çr4le  da^s 

la. «chiite  à  apparewca  priiwalra,  qui  ^m  duNrQ-  ?H  S'*Ç- 
.  Plus  toi»  >  Yâr$  Guilan  j  0»  revoit  ufi  fi^QS  filpB  de  spnf^atift^  i 
-4}ui  estpeutrêtpe  la  couiiuuçiûoa  du  pnécédâf^!.,  e|.^si,gpt 
-etcflwipaçiié  d\um  isoasa  ^n^^es  grande  de  q^ar^itearp^sifr 
t.forœ&at  au^  une  cp^le.  Jufts  ^s«bisk|#^  Iq^H^^f^  t  ^«"^  pe  Ij^H, 

:     EfUi^e  Itaischaaik  et  Uskiaub.  à  A 1.  aw  Pi,  de  çeup  il^i- 

nière  ville ,  il  y.  a  Une  petite  masse  de  serpewiaft.assfleiéfj  .^^c 
,  da^alo^ii^  cipOlJD  da»8  les  micaschistes.  :fràq  d'O&lruy^ïi  sur 

H  laadw  mêmj» nom  i  dam  le  S.-:Q.  de  la  Macédpjn^ ,  h^^mm 
..poehfe  iBavfrse  squ^  forme  de  filous  des  schistes  ^lyieuti  ej.^u 
,  «aleaik^i  en  eadunsissaDt  les  schistes  au  qm^^,^^'  l^déq)- 
.loraut. 

8itr  la  ft^uiièrj;  de  la  Mo&sie  et  de  la  {I^utYr44^Kvi§i  9s>Ms 

avt)Rb  vu  de  la  serpe^liae  acoo<upag»ée  (l^  ^j^r«»  ^e.ji^e 
-  Wfiigiô ,:et d'Ua agel<*nïéral quarzeu* gifos^ier da«s i^schi^fies, 
'  près  de  Laplôiv^chAifc  »  ^  TÛ.  de  la  MUre^vitsu^  «iif^ri^iH^*  >A 
«.  D^iiaii  ^  pràft  d'ipek  ♦  u*»  r^ieç  de.  serpefum  s'élèv«  à 
MCQté d'uRlialqaice  (arécaeé  eM'«*P  affigl^mérd)»  ]g5  A'Mi^^ft  à 

2  1.  à  TE.  de  Souha-Rieka,  «e^kti  avât^  «(bs^^ffirde^JUfierp^- 
rtiiieiân  fitonitoiiraBtdttffi  au  S*,  et  ae^ompMi^  anc<^re  de 
;  bt^l^  qiiawïère.  Les  ^«be»  à  L'£t  m  m^t.^m^m^^  §pe 

ite  BoUâles  argi(eu3i^  avec  du  catoaire  cempueto  gr^pfiii^^ii^ , 
;  etè  VOi  H  y  ade^  alterftaia<  d*^  grèsk  iftifiaoé  a¥«c  ^m,  ca^e 

i^ompacieleuilielé  gris  I  qm  a  l*ai(*  eréiii^é^» 
.  •  IM  pl(U  graides  éruptiious ^  ^pmjHne  i  m 'fxwi^l^t  ^m 
.  fiu  lieu  entre  Prisren  et  Sçutari ,  et  dans  le  Pinde.  Elles  sem- 
blent ,  avec  celles  de  la  Morée,  se  raltachei:  à  cellea/j'ji  ont 
percé  les  Apennins  en  tant  d*endroiis.  Ce  seraient  dortcf  des 
produits  ignés  bien  récents.  Dans  le  Pinde  elles  forment,  avec 


'  .t  > 


- 1 


544  TURQUIE    D*ÈUROPE. 

des  Eopbotides ,  d^hormes  filons  quelquefois  parallèlemeHC  à 
la  direction  des  couches,  et  viennent  en  contact  ainsi  avec  le 
calcaire  comme  avec  le  grés  crétacé,  comme  celA  s'observe  au 
col  du  mont  Zigos ,  et  à  celui  au-dessus  de  Miiias ,  et  au  ban  de 
Plalka^  sur  le  Spileon.  Les  serpentines  y  sont  aussi  accompagnées 
de  brèche  comme  au  Kopaonfk.  he^  jaspes  n'y  manquent  pas 
plus  qbe  dans  fes  Apennins  et  dans  la  Haute- Albaiiie ,  comme 
nous  aHons  le  dire.  La  descente  orientale  des  montagnes  de 
Metzovô ,  celles  de  Malaeassi  et  de  Krontsclievo ,  et  les  envi- 
rons de  Krania  offreni  de  beaux  exemples  de  toutes  ces  ro- 
ches. Les  brèches  existent  en  particulier  au-dessus  du  han  de 
Mafapassi,  et  les  jaspes  donnent  une  teinte  rouge  àJa  contrée 
de  Krania ,  aux  pentes  méridionales  du  mont  Kroutschevo  »  et 
à  la  région  du  Zigos,  sous  la  2one  des  pins. 

Dans  le  Pinde  la  serpentine  est  accompagnée  ùîEuphotide, 
comme  on  peut  le  voir  à  TE.  du  col  du  mont  Zigos ,  «ntre  Pe- 
rivoitet  Boboussa,  sur  le  côté  macédonien  du  Havro-Vouni. 
Des  Euphotides  existent  encore  sur  les  pentes  du  Polyahos» 
depuis  le  débouché  de  la  vallée  de  Galantes ,  au  han  de  Gol- 
phiho»  près  d' Arécbistas ,  à  la  source  du  Yoido^^Mati,  dans  le 
district  de  Zagorie ,  dans  le  défilé  de  Moursina ,  près  de  Del- 
vino ,  dans  les  montagnes  d'où  sortent  le  Bisiritza  et  le  Lon- 
govista ,  comme  an  mont  Vigla  et  à  Codiino*Lithari ,  près  de 
Spola  y  et  le  long  de  la  côte  de  Spiantza ,  etc.  M.  PouquBville 
'  décrit  ces  dernières  roches  comme  prismées  et  géodiques,  et 
les  caractérise  comme  basaltiques  (1  ). 

Lés  premières  masses  qu'on  rencontre  à  TO.  de  Prisrèn 
forment  le  col  qui  conduit  de  ta  vallée  de  Yerbnitza  ou  du 
Drin  blauc  datis  celle  du  Drin  noir  ou  vers  Kolatschin.  Cette 
serpentine  est  au  milieu  des  sdiisres  argileux.  En-deçà  du 
confluent  des  deux  Drins  la  serpentine  est  tellement  enchevê- 
trée dans  les  diorites»  que  leur  histoire  ne  peut  pas  s'en  séparer. 


(0  Foyejr  son  Voyage ,  vol.  II',  p.  444, 


GÉOLOOIE,  S4B 

8.  Dépôt  de  Diorite. 

Mous  n'avons  rencontré  la  diorite ^  Tophite  des  Pyrénées, 
que  dans  l'Albanie.  Elle  s'y  présente  sous  toutes  k«  variées 
qu'elle  a  dans  les  Pyrénées ,  c'est-à-dire  qu'elle  parait  aussi 
bien  comme  une  roche  très  cristalline  >  que  comoie  une  massa 
terrent  et  apte  à  produire  des  vilains  rochers  nus,  gris  blan- 
châtres, ou  des  éboulis.  Elle  est  plus  ou  moins  feidspathiqiie, 
et  parait  passer  à  des  féldspatfas  tenaces,  comme  ceux  assoaés 
avec  les  Euphotides.  Elle  prend  çà  et  là  un  aspect  basaltoide 
au  moyen  de  ses  rochers  noirâtres ,  de  sa  décomposition  en 
boules ,  et  de  ses  petites  masses  angulaires.  Elle  est  aceom- 
pagnée  de  quelques  brèches  composées  de  fragments  de  diorite 
et  de  schiste  plus  ou  moins  altéré.  De  plus  elle  est  entreniélée 
de  musses  considérables  de  serpentine;  on  dirait  qu'une  sur- 
abondance de  magnésie  a  donné  quelquefois  lieu  à  cette  der- 
nière roche,  au  lieu  de  produire  des  diorites.  Ce  cas  se  pré- 
sente aussi  daors  les  Opfaites  des  Pyrénées.  Il  y  a  moins  souvent 
des  masses  de  Diallage  en  roche ,  qui  forme  de  véritables  pe- 
tites montagnes,  et  où  ce  minéral  est  en  cristaux  quelquefois 
énormes.  Une  route,  jonchée  de  blocs  de  cette  esprée,  a  l'air 
d'être  couverte  de  petits  miroirs.  Cette  dernière  rxïche  est 
connue  aussi  dans  la  même  association,  à  Kraubatb,  en  Sl3rrie» 
d'après  H..  Zablbruckner ,  et  en  Tyrol ,  d'après  H.  Partach. 

Ces  éruptions  ignées  se  sont  fait  jour  à  travers  des  schistes 
crétacés,  qui  contenaient  quelque  peu  de  calcaire  et  assez  de 
grès.  Ces  roches  ont  été  fortement  altérées.  Les  grès  ont  été 
endurcis,  ou  même  chauffés  et  fondus  de  telle  manière,  qu'ils 
sont  devenus  des  espèces  de  quarziies  à  grains  fins,  ou  au 
moins  des  roches  très  dures,  sonores  sous  le  marteau  et  mé- 
connaissables. Le  calcaire  compacte  est  passé  à  l'état  gremi , 
et  il  y  a  eu  production  énorme  de  jaspe  rouge,  verdàtre  ou 
jaunâtre.  On  reconnaît  quelquefois  encore  la.  structure  scUa- 
teuse  primitive  de  ces  singulières  matières,  qu'on  voie  passer 
graduellement  aux  schistes  argileux.  Les  petites  masses  de 
jaspe  à  côté  des  serpentine^  des  Apennins  disparaisseat  au- 


^ilS  TURf^Iti   b'ËilROPE. 

près  de  ces  montagnes  eqt jèras ,  auxquelles  les  roches  jas- 

poïdes  donnent  une  teinte  rouge ,  et  qui  sont  en  général  dénu- 

.  ,d»i»a  iâh)iisf  dwmv$ntSi  à  la  $uita  d'iminof^s^»  ^I^ohH^^  La 

;^èerpe&tiAè  produi»aat  d«a  ro^h^s  npir)S$  w  dm  ébpi^is  verdA-' 

i  trai  t  lé  terrdiû  d»  g^  mm%u^^  ^»l  biçirré  d«  aoic  »  de.v^rt 

-  Q'm^Q  aiétange  buarrls  de  r<icbe$  qui  forma  dans  h  Myr- 
«tMbunetïOiule  partie  du  bassM  duMaiM  et  ao  partii^vlier  )a 
^ehaifi»  antire  le  eonfliieat  des  deux  Dria^  fit  U  vallée  du  &%- 
4riiofosohàr6«  (jes  oi^mes  «ruptioos  parai^^eei  en  p^riiç  ayQJr 
f  euiiéû  dans  la  moyenne  Àlbaoid  i  au  &«  al  an  S»«*3»t^«  d*^- 
-iMUMffl ,  d'où  dlea  flè  sont  prolongées  dao^  le  Pjpde*  Pan$^  |e 
':,payH  dès  llyndilcft  bt  das  Malaores  elte»  enOl^Y^!^  ^  ^^i" 
sfimme  entre  deux  murailles»  ei  a'éteodent  da  Spa^^  à  Oj^- 
-iMwa*^  et  mémo  jusque  vers  Eretaf^b»  ail*  S/4  au  N»  de  ce 
-«tenier  bourgs  La  serpeniine  de  Oetsahiànj  paut  âtra  ragarçMe 
"W^Qve  aemme  uii  témoiii  éloigné  4^  énornf^es^pMpifoa^  qpi 
!  fini  rempli  ^  entra  las  montdgnfes  calcaire»  dij^  Qrioe^çi  et  de 

fiphaltà»  el  oëUaa  scbiatauses  de  Kerpubi  (de^  géagnapbe^)» 

.  Pesppliaqui  fkttsait  conimuniquer  une  fois  la  ba9^9  da  SaatfH*i 

>8^ec  celui  d«  Djakovà ,  dlpek  et  de  Sri^ran.  Les  rpob^^  igria^s 

ocaut>ent  une  ëiàndue  de.SS  I.  deTO,  à  TË^  et  d'au  mm 

^-l&lvduM.aaSi 

,  iOapufl  lé  oanfluent  des  deux  Qrius  juHitl'à  fbli-liaMPt'isi 
;  (t'àitbeegfo  du  poitf)^  le  aalnalre  compaela  eté^oé  et  iadipé  au 
^  K^t^Ewv  eompoie  les  meatagoéa*  Eundaeà  da  la  d^rpière  im- 
'  jilé)  oB  reneenlfje  sur  le  Drin  des  serpeutioas  Oveadaç  dtorjt^s 
i'  onfygdaiairM,  suities  de  schiste  arénaûé  rougev  Après  cela  t  il 
:  jr  a  dp  «euveau  dé  grandes àiassasdasarpeiitioa al  de feM- 
•  spath  ooinpaotebttphetpdiquei  qui  sefttbtaat  eoafif'da.N»-^*  eu 
,  !8i<^Ev  On  iVanchk  un  torrent  et  an  arriva  k  tmlm  Met  près 
:  duquel  passant  deux  qutfes  t<»rrents  vaoant  4a  l'O*  ,3^  Pbac- 

-  nhikt  du  ealoaipe  et  des  sérpantiûas^  La  poeba  das^P¥ir0a§  ^t 
V  en  c)iairite  feld^paihtqtfs  ou  siéniliqjtte^  q^i  m  an  porlip  déf^- 
'rposé  en;gris;  A.  S/4  l.  de  là>  un  torrent  Yiuiaol.  da  VQ>^  :c(^e 
-de  foutais  «i  4/8 1  flue  \ikn^  il  j  tnam»  «eoMiif  etè  ^4  |i^f  a 


^tfc^iSièlM  pf^t^Dflfnt  àyfMi  du  ihéitie  cèté:  €er  eluit  iobacr 
''rlhïtt  lomèà  (tes  aioritési  et  là  n)bh6  m  pia»  est  toùjoifrs  Ja 
(iriêihe  Worltie  feldspàthiqù^^  qtfi  fdnrieâés  rcwtersUdeiiXQ^I» 

ï     A  SJiaîss,  d  5 1.  du  Hin-K6Upri«« ,  Ife  Drini  eontkiiiè  à  éire 

^Bot'fclé  de  tîettè  rochte.  En  remomatlt  iln  torrent  qui  d»ulë  du 

S;  aii  N.;  bti  àrrite  aU  plied  d'une  forte  pente  KsoncUiiMt  w 

•haut<i'ttn  pbtëàii;  Lai  didritiêj  tfe«  r^npUoée  pMr  les  tûbiwes 

altérés  que  dans  les  hauteurs  où  se  tr^oiive  ie  Soukat-tifto.  <lû 

ëïl  deijcferid  pur  uitiîptebre  fdrie,  dan»  «ne  taUé^  étrbkf»  tou- 

'faflt  de  TE.  à  rO.j  ël  se  reridàilt  dftii*lQ  lorreat  deSp«s&.  On 

"t  trouve  sucfces^H^hfïettt  des  masses  de  serpentiie»  dearodi^s 

'lalqufeHèë*,  àfe  b  sérpfenfîrteët  de  la  diortie  ^pbyHqUe;  fia 

"l»emomant  eétlèViiHëé,  bb  arrive  aUi^iWsftiaé  dé  VIet iuapaiat 

•bùleslHon  ^fyrtnfclpàl  fee  preldnge  ericwe  àlTS./toiidjsqiNl 

•ëët  jWhfc  pardta  ^fetU  lOri^fent  VëttiÉtit  dli-W;-iO;  Tou3  lefe-dWx 

'^rénnëht  teurs  iJttMrcés  datis  M  sttmfhitës  du  Kiapfafi-MaÉi^  les 

pîu^hâulëife  dfe  Iceè  ntèUtâghèS;   Là  diortoç  ionae  presque 

^'séalèlbùle  cette  coïilrëè  qui  ô6t  en  pai^iie  booée,  et  die  lost 

^'surtout  fort  dëctompoSëë  kvtt  le»  peiiies  AlKiapM-MnfcK 

^  •    Eli  deçà  de  ëëtlë  ci-élë  >  cm  descend'  d«na  bn'  ^\tcm  éitmiUt 

à  fond  ittcll'né,  ël  cotiriiht  de  rO;  *  l'Ei  80«tord»8<i»t  forpîÉs 

"  piif  des  tbcHért  de  dloîrlte-,  èntrerhéléa  d^énevmés  éboulis  et 

•  de  (j^t^flquessélifetëfe  et  de  jtMspëlro«(jye'.  Oi><5l»ê»ireim  pèiiëejîpr 

•  ^yd^alfé  tiliàn§  ces  dloHtëô.  Ptmt  alter  eii  Ïiatiiii-Han  <a«bprge 
'  éaf^oUqlié^ôniâine)^  Il  f&rttt  poi^riMMita^éie  de.disvîèe,iqui 
^  fbiinè  liHë  ëi[5écë  d^éfîerbta  escarpe  d»esla«vaJWéttuB«(*iobs- 
<  thii^.  Ail  Ldtin^Han ,  il  y  a  de  belles  dîoriter  pebfpb^Hqliés , 
~  8ri  bfocà  dafts  le  térretat»,  et  à  i  f.  5/4  pkslotn^  ceimoQnceht  de 
'^i-îitiàesïnns^ëâdejâfspë  roiJ^fe.  Ge  jafepe  odhtîént  une  «pais- 
'  Sëfir  assez  grande  de  schfetë  argileux  flrt^eadufci  etdes^hMte 

arénacé,  et  plus  lofti,  bb  y  remfirtfue  des  qréi  Déqwert»  en 
■  Vbblîe  très  compacte  fet  dnre^  qtiWq^e  ehfcore:ùÉ  |bén.fechis- 
-  tëUse.  Ap)rH  tiéhi,  on  descend  bfebtât' dans,  iin  mraUqn  dont 
^'fem  èottiaht  !!( .^i>â  to^réufiiv  à  «elle  du^^SagfakMwliar^;!  y 


^(48  TURQUIE  d'BIIROPE. 

Booveau  le  grand  torrent  à  TE.,  puis»  à  1  h  delà,  on  remonte 
un  petit  torrent  coulant  du  N.  au  S.  »  et  on  traverse  une 
crête  de  <fiorite  ou  le  Skelaphouschare  (escalier  de  Pbouschare) 
pour  redescendre  dans  le  torrent  de  Râpé,  qui  coule  du  N.  au 
S.  La  diorîte  est  remplacée  dans  ce  dernier  par  du  diallage  en 
roche  de  la  plus  gprande  beauté ,  et  il  est  associé  avec  de  la 
'serpentide  et  de  la  diôrile»  en  partie  porpbyrique  ou  dé- 
composée ;  un  peu  de  calcaire  grenu  est  enchevêtré  au  milieu 
de  cette  dernière  roche. 

Depuis  là,  on  a  une  longue  montée  jusqu'au  haut  du  mont 
Pouka ,  qui  est  composé  de  plusieurs  pentes  échelonnées  en 
gradins  séparés  par  des  espèces  de  plateaux  et  toutesi  placées 
sur  le  côté  septentrional  de  la  grande  vallée  du  Saphouschare 
se  rendant  à  Doukian  Han.  Dans  la  première  montée,  on  a  en- 
core occasion  de  revoir  delà  roche  dediallageavecde  la  diorite* 
Plus  loin,  il  y  a  des  schistes  crétacés  cuits  ^t  des  serpentines. 
C'est  là  qu'est  le  Kerveifaan.  On  franchit  une  crél^e  de  jaspe; 
on  traverse  une  gorge  et  un  petit  torrent  courant  du  N*  au  S», 
et  on  remonte  sur  des  rochers  de  diorite  pour  continuer  à 
longer  de  l'E*  à  1*0.  le  milieu  de  la  montagne,  qui  borde  le 
Saphouschare.  La  serpentine  succède  enfin  aux  masses  diori- 
tiqueSy-et  on  arrive  à  Pouka-Han  placé  dans  un  vallon. 

On  continue  à  descendre  à  TO.  le  long  de  petites  monta- 
gnes  de  serpentine,  puis  on  traverse  une  petite  éminence  pour 
reprendre  le  bord  élevé  de  la  même  vallée  du  Saphouschare, 
où  on  ne  voit  que  des  serpeniines,des  schistes  et  du  jaspe.  Ail. 
du  Pouka-Han,  on  traverse  de  grandes  masses  de  serpentine  ; 
à  3/4  L  plus  loin  ^  il  y  a  des  schistes  encore  si  peu  altérés , 
qu'on  peut  y  observer  une  direction  du  N.  au  S.,  et  une  in- 
clinaison à  l'E.  Us  sont  suivis  de  jaspe  rouge  et  verdâtre.  Au 
S.  on  remarque.desmontagnesun  peu  plus  élevées,  à  sommets 
assez  aplatis,  qui  sont  composées  de  sclûsles.    ^ 

A  3 1.  l/â  du  Han*Pouka,  la  vallée  du  Saphouschare  tourne 
presque  du  S.  au  JN.»  et  est  boisée.  Un  autre  torrent  coulant 
E.-O.,  vient  y  déverserseseauxau  pied  d'une  assez  haute  cime, 
d'où  ooala  premièrevue^nrlesaioiiiagaeecalcairesdesriviiges 


del' Albanie.  Surlecôtéoccidental  du  plateau  de  eelte  montagne,  . 
à  3  t.  avant  Doukian-Han,  on  obsm^ve  de  singulières  brèches 
serpentioeuses  ei  dioritiques,  qui  sont  divisées  en  plaquettes 
presque  horizontales.-  On  descend  à  TO.  de  la  montagne  par 
une  pente  rapide,  sur  laquelle  sont  tracés  des  sentiers  à  contours 
nombreux.  La  serpeotlne^compose  surtout  cette  montagne»  et 
s'étend  de  là  vers  le  Dôukian-Han»  oit  elle  est  associée  avec 
de  la  diorite.  La  vallée  de  Saphouschare  reprend  au  pied  de 
la^  montagne  sa  direction  primitive  dé  Të.  à  TO.  ;  mais  à  Dou« 
kian-Han,  elle  tourne  de  nouveau  du  S.  au  JS.,  el  se  rend 
dans  laDrin,  en  couvrant  de  cailloux  de  dtorite  tout  le  fond 
de  la  vallée  qui  a  près  de  i/4  à  1/2 1.  de  large  au-dessous  de 
D6ukian-Han.  On  est  alors  arrivé  à  l'extrémité  des  dépôts  ignés, 
car  le  bas  de  cette  vallée  est  déjà  borné  de  montagnes  nues  de 
calcaire  crétacé. 

En  allant  de  Spsfôs  à  Djakova  »  on  remonte  d'abord  un  tor- 
rent venant  du  N.-E.,  et  charriant  des  diorites  et  des  serpen- 
tines.  On  monte  ensuite  sur  des  crêtes  assez  élevées,  qui  sont 
couronnées  de  plateaux  boisés  en  chênes ,  et  dominés  à  !'£« 
par  une  chaîne  calcaire  courant  du  N.-E.  au  S.-O.;  àl'E.» 
ces  dernières  montagnes  s'élèvent  à  500  p.  sur  le  plateau ,  et 
au  N.  elles  ont  au  moins  i  ,500  p.  de  plus  que  ce  dernier.  Elles 
s'étendent  âu  S.»  et  vont  joindre  les  crêtes  de  calcaire  cré- 
tacé (?)  à  rO.  dePrisren.  La  diorite  et  la  serpentine  forment 
leplateauet  les  basses  montagnes  au  S.»  au  N.-E.  et  S.-O.» 
qui  sont  les  unes  de  même  liauteurqiieiui»  tandis  que  d'au- 
tres ont  600  p.  de  plus.  Le  torrent  qui  se  jette  dans  le  Di^in  > 
près  de  Spass»  va  prendre  sa  source  a  TO.»  et  il  y  a  à  TE.  du 
plateau  un  autre  torrent,  qui  sort  du  pied  des  plus  hautes 
montagnes  calcaires.  Après  le  {lameau  de  Has  et  de  Kiar,  il 
faut  traverser  un  col  composé  de  serpentine,  qui  constitue 
aussi  avec  la  diorite.  les  environs  de  l'espèce  de  bassin  élevé 
de  Lethail.  Un  second  col  bas  et  boisé  est  à  franchir  pour  ar- 
river à  la  descente  qui  conduit  dans  la  plaine  de  Djakova.  On  y 
rencontre  successivement  de  la  serpentine ,  de  la  diorite^  du 
jaspe,  de  la  serpentine  el  de  la  serpentine  décoipposée.  Ce  n'est 


TURQUB  0  KllROPE. 

^*à  i\h  de  Djakova  qu'on  ap^çovl  sur  le  bord  dé'piitU$  coueè 
<F€au  des  argiles  teniiaires  bleuâtres ,  et  plill  toiu  yiefii-r 
jHènt  de»  ooilfoes  enU^es  de  roches  semblables  qui  bordent  bt 

'  Si  M  ^a  dans  tes  laontagneà,  auN.-Oé  de  Djakova^  on  ¥€•! 
ëhe&té  léS  r«diËb  serpentioeuses  et  diorittqifes  dofet  le9  débria 
hôftibfeuic  e^utrent  toutes  led  f)eDtt8  béia^s  de  c^s  baii4eiirë« 
Vn  déièdi'6  derflifffs  oontre^fo^ts  sont  éei  créiez  daserfiefiiîeB 
dlàflftgfi({y«i^  r«iie prââdlEctfisoh.^  i  ir3/4  1;  àt  fift|koii»v'  et 
i-ârtltré  à  i>l.t!ef  hauteurs  .sont  edleâ  qu'on  ivoit  depiiM  Ipèk 
ktiS.^i  ët'qâi s'appellent  Jfra^'am'A.  .    ., 

9.  Pppôis  trachytiqufs. 

'  '      '  m. 

'  *  Leà  dépSis  trachy tiques  ëon t  asse*  at^ridîmfH  eh  TÎlrqtritf ,  mf^ 
tout  au  S.  des  chaînes  au  centre  de  ce  pays,  et  j^articulièremeiit 
clans  la  kacédoîne  et  la  Thrace.  Geuît  dé  la  Moesie  ^wpë^îeure 
*^bht  fort  Intéi'eésatfts,  pat'ce<ïii'ib  sdrftaccbnrprfgnë*  dèfttïdss^ 
schisteuses  imléiém  ou  placée^  d'ririë  madière  pai^tteuHêrè; 
ftus  au  S.,  li  ri'y  eft  a  plu^  ^ue  de^  attfas  insignifidnts.  Ib  nh 
Koht  prbbaWewteht- pas  tou^  dti  méiffe  âge.     ' 

En  Servie,  dés  dépftts  traehytiq^es  ne  paraissent  eifete^  q^h 
ptèà  dii  couveht  de  MoraVtzK  dans  là  vàHëé  du  Ljlg,  dân^'utlè 
"batte  du  château  #0*erôvlt«a,  à  5  h.  de  Roudnik,  dans  la  var- 
iée de  Groupa,  depuis  i  1.  1/2  dé  Schescin-flan  jusqu'à  Vitaîio*- 
'tatz;  sur  h  Mcfrava  et  Sur  Tlbar,  etiifë  la  vallée  de  Sloudenitzti 
et  la  ffdntfèrè  bosniaque,  sdit  sur  cette  rrvièi^e  solt  mt  la 
iftasèhka.  Datïs  tous  ees  lierrx,'  \ei  ajfglonïérats  ddrhraent  pres- 
que exclusivement ,  et  lé  crachyfe  tïé  s^en  élève  qu^en  buitds 
comme  à  Osirovlliza*  Eniré  Baliëtati  et  le  Doukrm-Poiok  des 
hrcmtrCulès  de  serpenliwe  fnterrampent-  les  collines  tràdiy- 
tiques.  '  ...  :     ,'        ..,    ■ 

DatfS  taTiffqtiie  èepteritrionale ,  nous  n'èti  eonhdiâsrens  qrie 

"  daris  le  Paètelwlîi  de  Novlbclzfff ,  savoir  r  autour  de  eétte  ville^t 

le  long  de  flbar,  depuis  Mtt^ovliza  jusqu'à  la  vallée  àë  Stotf- 

denîlasd.  Ces  dernière^  magsei  alternent  aussi  d'une  iWaniè^e 

^  cùtietïsé  aveo'des  buHeë  de.  sef peàiîAe  ^  de  mmèPë  qu'04  ^t 


tantèl^ttP  te  serpentin^»  tantôt  sur  le  tracbytf,  et  taptAt  $iir 
l'aggloroépat  tracljyliqwe.  lloe  d^s  parties  le§  pliis  jnlére^^iftei 
de  ce  d4p0t  m  tF0UY9  au)^  e^^virpos  de  Mitr:QYU?4f  4u  N*  de  qf 
bouFg»  te  K^bâMa»  de  Svet^cb^û  es^  placé  sur  uoe  ))utie  pqjntue 
d'oo  beau  trp^ytepprphyrique,  en/cro^fé  d'^gglçméyat  sur  sj^ 
l^jwe  irè^  bF«^  ♦  wi»  à  rç.  s'éléveiit  de?  mam^giies  dp  Î,Û0Q4 
1,600  Pf,  .W  W  trquv^nl;  g  c4i§  de^  /|c|)isle^  .6ep)i-icri5t#n^* 
ot  d»»s  left  «gflJPïn^aft  4es  yafjptésde.tp|ilLft  ^sp^pe  dq^^r- 
phyrfi  m^ne  u?î|diylique,  J^'énorw^  /carrièrjss  y  ipdr(jue^ 
qu'iï»  e3|f*9it^  d^p» i$  loiJfiTf;effips  petjte  roch§  prépjéiis^  ^  qi^| 
«*OTpert«  an  li^a  da^  |a  T^Fq^ûç»  a*^  mpins  J^tAnj  <ÏW  Iç 
p^jWU'^tet  dfls  rowtes*  A  ï>o«gpppJij3,  ?>  1?  nioniagne  du  cp.itT 

¥#»*  id^SftiiWrQ^Qrge^ ,  près  d^  NonUm  fit  i^^rs  }^?  ^9^9ï^*f 

du  Rogosna-ttanina  le  trachyte  ^efcUque  p^rcfir  ea  dô^es».^ 
iH](piS.leapacb^^  arépaeéesdu  ^y§tèpae  icraye^c^  Çf^^  PttlVrÉ- 
4e  Wayîba?ç^y^ue  s'^^ven^  les  iï?oni^gï|Le§ ,  dppt  Je  soipm^^  if 
p}i|8  4eyé  sj^ppoile  les  Fesses  d^  cpn^vent  serbe  de  StQf^pqfff 
JSu.bjordJf^  (colPMnçf  di»  Saintr.Georges) ..  [^  iT^chyJp  y  p^ 
WipbiboUque  gris»  fP«ffi^  ow  vipl^trp,  et  apiîpnfpagnéde  q^^- 
<||ie9  brèehc^f  U  par^t  pl^fié  ^  i0|^  dp  rpcbes  prjénf^çéps  ^ 
-f  y4(èw^  créwcé  inférwQi^r,  ^apdisqg'à  Tp.  j|  n'e^f  çéparié  qup 
^r  irn  i?^Q»  i*e  ^^Ws  prét/wîé^  4  appar^B^e  pri wair^.-        ; 
U  portion  tri^ngiilMire  de  pfiys,  i^  S.  dM  confivem  dp  Tlbi^ 
.^  du  Baschka»  pré^i^te  wmS  viers  so»  ipiliejt  de  gr^wds  ds- 
pôts  de  tracbyte,  accompagné  de  beaucoup  d'9ggU«iûi^rjyts  ^ 
,e0  gwariB,  Oo  peut  récpji^ef?  d^ûSr  cps  derniers  ^q  g^and 
j9uo9nbrp  d^  yapié^és  d^  itraçby te"  aD[ïpbiboJigi]i,e  oiif  mipqAe,  gm:-. 
joiiib)aBchâ(re,  grfe,  Fpuge  ojij  yiK>lâjlre,Lps  fragment,  pes^of- 
.{^M^.  dj9  lî>  pAte,  produisent  une  si^rfa.çe  très  v^p^Qi^s^f  .pu 
.dppnept  Me^  à  des  biqes  ^pa^s.  Ce  d^p^t  paraît  s'é]t.epi,dre  ïyi 
peu  dans  les  hauteur^  au  S,  et  jêtrf  plflicp  e^tre  Jes  pqrpj^Jrff s 
;  méP4lfq«^ies  d^s  bords  dfi  l'Ib^^Fi  près  d?  )^9pdepit^  ef  lef  ro- 
.  ebfs  ^wblabies  a^soqées  ^ji*  sprpefitines  et  f^^^i  schistps  pf^- 
,  jtacés  dies  rive*  àa  flaselpka.  Il  pqcupe  jui?  pays  sauvagp,  couvert 
'd^.pâ|!iffi«^,sseçsogdej:xo<cagpst  ,.    ..      _     _,.  . 


S9S  TURQUIE  D'EUROPE. 

ques  sur  le  pied  septentrîoïKil  et  méridional  du  Sdiiroka*Pki'* 
ninu.  Derrièt*e  Vlusiditza  (a  5  L  E.-S.-E.  de  Leskovàtz),  il  y  a. 
des  collines  d*a{;régat  ponceux  blanc  ou  grisâtre ,  formant 
un  sol  blanchûire  et  jaune,  qui  est  couvert  de  broussailles  de 
cbénes.  Noiis  avons  compté  quatre  ou  cinq  de  ces  colliiies» 
placées  Je  TO.  à  TE.,  en  échelons  Tune  au-dessus  de  i'uulre, 
et  remplissant  le  tiers  de  la  profondeur  de  la  grande  éclian* 
crure  entre  le  Krouclievitza-Planina  et  le  Scbiroka-PkmiDa. 
Nous  n'y  avons  pas  vu  de  tracliyte,  quoiqu'il  en  puisse  exis-*^ 
ter  dans  les  contre-forts  dejs  montagnes  boisées  au  S^  de  la 
route.  A  Darkovitza,  vilfage  situé  dans  ces  montagnes,  on  ex- 
ploite des  meules,  composées  d'un  agglomérat  trachytique  à 
débris  de  micaschiste  et  de  gneiss»  leur  ciment  est  plus  bu  moias 
feldspaihir]ue  ou  mélangé  de  quàrz.  * 

Au  haut  de  la  descente  méridionale  du  plateau  du  Schiroka^ 
Planina»  dans  la  vallée  du  Gomela-Voda,  du  trachyte  blan- 
châtre  et  micacé  forme  plusieurs  buttes  à  TO.  dâ  col  et  parati 
être  sorti  sur  une  ligne  N.-E.  —  S.-O.  Les  environs  du  col 
sont  formés  d'agrégats  ponceùx»  fins  et  blancs;  les  buttes 
s'élèvent  à  environ  5  ti  600  p.  au-dessus  de  lui  et  ont  des 
formes  coniques,  ou  dek  sommets  rabattus  qui  contrastent  avec 
les  montagnes  schisteuses  voisines.  A  la  descente ,  on  voit  dis- 
paraître» au  bout  de  1/4  h.,  toute  trace  de  roches  ignées,  et 
on  rentre  dans  les  schistes  argileux  et  arénacés ,  dont  nous 
avons  déjà  parlé. 

Dans  la  Macédoine  septentrionale  se  trouvent  Crois  grandes 
groupes  trachytiques ,  savoir  :  celui  des  montagnes  autour  de 
Karalova,  celui  entre  Nagoritschet  la  plaine  de  Strazin,  et  celui 
entre  la  vallée  supérieure  de  TËgridere  et  celle  du  Bistritza. 
Ces  dépôts  paraissent  même  liés  ensemble,  du  moins  c'est  cer- 
tainement le  cas  pour  les  deux  premiers. 

Le  bassin  du  Bistritza  communiquerait  avec  l'Egrictere  sans 
une  grosse  montagne  de  trachyte  quarzifëre,  qui  est  venu  for- 
mer unemurailledeséparation  de  1 ,000  à  1  ,S00  p.  d'élévation. 
Son  pied  oriental  est  formé  de  talcschiste  ou  de  micaschiste 
talqueux  »  mais  immédiatement  au  S.  se  présentent  des  roches 


*    cioLooiÉ.  SSS 

stfàiifices  très  faiblement  inclinées.  Ce  sdnt  des  poudingues  et 
des  espèces  de  grès  probablement  tertiaires  »  et  le  haut  de  la 
montagne  »  occupé  par  des  prés  et  des  bois,  est  forihé  de  ira- 
chyie  quarzîf ère  micacé  gris,  tandis  que  sa  pente  orientale 
offre  des  alternats  d'agglomérat  trachyiique  très  fin  avec 
des  espèces  de  molasse  ou  d'argile  à  fragments  de  irachyte  ' 
décomposé.  Plus  bas,  on  voit  encore  reparaître  quelque  peu 
de  irachyie  parmi  des  agrégats  trachytiques  assez  grossiers  à 
pâle  grise,  blanchâtre  ou  verdatre.  Ce  dépôt  paraît  avoir  de 
grands  rapports  avec  les  trachyies,  qui  ont  percé  les  molasses 
delà  Styrie  méridionale,  près  de  Wôlau  et  de  Schônslein ,  non 
loin  deCilly.  Il  fournit  les  preuves  des  changements  considéra- 
bles qui  se  sont  opérés  pendant  Tépoque  tertiaire  récente,  à 
l'apparition  de  ces  roches  ignées. 

'  Au  S.  de  cette  montagne  s'élève  un  rideau  de  sommil^s  boi- 
sées, dont  peut-éire  quelques  unes  sont  trachytiques,  tandis 
qu'au  N.  il  y  en  a  aussi,  et  on  remarque  même  deux  ou  trois 
buttes  coniques  sur  la  longue  pente  des  montagnes  au  N.  d'Ë- 
gri-Palanka. 

En  arrivant  deKomanova  à  Nagoritsch,  on  est  tout  étonné 
dé  voir  s'élever  hors  des  sables  et  des  grès  tertiaires,  çà  et  là, 
inclinés  \  plusieurs  buttes  à  sommet  très  aplati ,  comme  si 
plusieurs  grands  prismes  polygones  ou  quadrangulaires  avaient 
été  placés  sur  le  plateau  teriiaire,  sur  une  ligne  courant  du  N. 
an  S.  ou  du  N.-O.  au  S.-E.  On  dirait  voir  des  volcans  formés 
dans  les  eaux,  et  ayant  perdu  leur  cône  de  scories.  Les  trois 
ou  quatre  buites  peu  élevées  à  TE.  et  au  S.-E.  de  Nagoritsch 
sont  composées  d'une  roche  basaltoide,  une  espèce  de  dolérite 
très  feldspathique,  noire  et  à  cristaux  de  pyroxène.  Elle  est  di- 
visée en  masses  irrégulières,  et  forme  des  escarpements  autour 
dès  hauteurs. 

Ce  n'est  qu'en-deçù  de  Schinîe  qu'on  entre  dans  le  véri- 
table grand  terrain  de  trachyle.  Cette  roche  micacée  rouge 
et  grisé  constitue  d'abord  une  série  de  hauteurs  courant  du 
N.  au  S.,  sur  le  côté  oriental  desquelles  se  trouvent  de  puis- 
sants dépôts  d'agglomérats  trachytiques  grossiers  ou  fins  , 

I.  23 


SS4  TURQUIE  p'eUI^QPE. 

bljipçs,  gris,  rp^gep  9U  viç^âfriÇ?^  Ce?  loassçs  prQdl^îs^p^;  d^ 

pij^li^  RJàieauxi  ,en^  çprftiche  mv  lesqii^U  e^t  établi^  )a  rpptQ 

d'U^i^i.Qub  ^  %^téndil^  ta^fjjs  qil'a^  îî,  elle.?  s'él^y^pt  ça  na^i-;., 

taupes  bpisée^,  à  §9mfï)iets  ^qrbaissés ,  et  PM  S-  e^^  ^'éi^4«nfj 

ver?  !®  grpijp^  qe  ^^aratpvî^ ,  es^  dépassait.  Iji  vgllée  élppite  dq 

fÇçri^erç ,  et  tiQr^apfi  ^u  N^•,E,  te  pfetepu  tertiaire,  de  JMflu^n 

tajpjia.  JuP  desce^fe  (japs  }4  pjaiqe  de  gtraixio  e*  r^iplde  e^^. 

aijissî:  çotapp^é^  des.,wêine8  rpcb^s,  qui  fqrweîit  eaçore.aM'-,, 

de^ai^t  du  pjateap,  uo  peu  î|uIi,TE,,  unegrps^ebu.tte  àso^n^et  | 
aplati. 

'  Ùe  pluSf  la  pr§teBdue  cbaina  Qentr;i|e  (les  géographe  e^tT^. 
le  prplongeipent  d^  Kara-Çag^b ,  ^  TËt  de  ^ompnpvfi  af  ks 
montagnes  de  f  j;çridere,^paraU.  être  coippo^fi  .;m  Jf .  et,  aii; 
N^.-É.  de  Stratzin  en  partie  de  çi|^e3  tr^cby tiquas  f(ljgi^^$4^'i 
vjrpr\duN.  au  S.,  et  S|*étepdî|Pt  jusque  (i^^sI^  vallée  de  la 
MoravaVà  2  1/2  l.  E,,  ie  Vr^ja.  Nom^  y  (iVftBç  tafouv^  pfès  d^. 
Tpplqtz  des  irachyies,  et  sur^Q^dês  cpUii;ies  d'aggfégfftt  uun, 
cfeylîquç  pu  ponceux^  quelquefois  jrès  ftn^  micacé  «Çt  §Wplpyéî 
pour  la  bâtisse.  : 

^  Les  dépôts  trachytiqiies  de,-  Strat;i;ui  bppdQOt  e^  grande 
par  fie  cette  plainçaii  à.  e^^  çauvrent.de  iQ^r^débr^^,  A  2  j/^l,< 
àfÔ.  d'EgrirPalanka ,  àur  la  f  pif  le .  d^  K.;iratpva,.on  epfr^ 
dans  des  cplfipês  de  ce  çenre,q^i3'^,lftnd^nt  ^m  pjed  oc(îi<iJeftt^l, 
démpntagriesde  sc^l^s^es^^l(]^yq^}^.Ç^  Li\  iipiit^,;  ^q&i 

deux  terrains  est  (rès  trajach^  à  cau^e  d Hmedjff^eqç^de.jiip. 
veau  j  maïs  elle  est  souvent  ijncroijjjéç^par  d'yj^ajs  déppls;4'fll:i. 
liiyTon  moitié  schLsleyx,  p\piti4  ^rachytiques*  . ,    ,  .        .  » 

^'da  y  observe  des  alternats  deppudiftgues  tertiair^^d'lgr^î 
glquiératsi  (rachy tiques  $ns,  Ja^U^tr^s.  ou  gris  blaftch4<rfp-ûm 
roiî^eâtres ,  au  milieu  desqi^els  il.  y  a  une  cpucbe  de  silej^  ré^i-^j 
nîte  f)run  et  blanc  et  en  partie  décomposé.  Plus  au  S.,  0)a.a  10. 
plaisir  d* observer  le  talcschiste  roi^eâtrp  recouvert  4'.a|pe  pe- 
uïc  épaisseur  d*agglomérats  tracbyliques,  el,  entité  d'agrér:; 
(^ats  et  de  grès  tertiaires  ou  niéme  cpqtiilliers»  d^s  me  Ipç^lit^. 
éîeyéë.  t^après  la  distribution  et  le  niveau  respectif  des  basy 
s:n§  tertiaires  dans  la  MaçédoiQei^  il  devient  évicb^nj  que  c^,m\: 


tëPttàipè' er  \^f  tiîksHflftités  mi  éprouvé  tin  exhausseriMttt 
fàt  ijAté.Aë^éfiSpthûn  trACbytlqâe&i  De  plus,  les  Gjcbistes  ont 
t0(é  l^elV«ll^é^  par  des  Valeurs  ferrlfèresil'oàleav^siveiiaè  cette 

hërpëV^YH  siébitiqtie  in  Kàraiova  piiralt  entaura  delftonv 

fàfg[H«^  tt*à<tiytiqciêS  et  ponceuse».  Si  oh  deseen^la  vritéedu 

Braonista,  on  trouve  en-deçà  du  porpbyrcii  à  âne  pelUé  \imf 

ûé  là  Viilë;  dès  D{ff^sfârii  tt*ftchyii(]ijès  rouges  et  fins  placés 

sbr  léâ  t^licsdiisté^ ,  tandis qvtùn  S.  s^élàt«  ungtauddènede 

traebyte  airipliibôlique  gris  et  roiige.  Son  sotnioet  est  formé 

de  ^odhét^  é^cârpës,  et  ^  peété  Oùeidëbtale  d'dggldmérM  Uni- 

ch^licjùe  Ifticàcé  blanèf.  Pld^  16?n,  ft  PO.,  le  toff^Qt  est  bordé 

li^Mé  ânitè  de  boilikies  d'àgrëgûts  ^emblableis  ou  ppaoen , 

pilrmi  lë^quèb  il  ;jr  a  dès  dhtnités  bitfnébes  et  Pè«f0efttrês.  '  lift 

fot^Wèh^  çà  et  là  de  ghibds  ébonlJsbt(ifiàhâtfes«asiriflfttrftsi 

lènïH  rOdbés  otlt  ({Uèlqaèfbi^  êtes  teintés  bieufitNs  el  vénttf 

[fé^:  Gé^  bàtttètîrs  remtintéiit  au  N.  poUk^  se  lier  anvcoellds  à 
'O,  de  Stfnotin. 

'  Sn-41è^  des  lnihesde  pldfnl)»  à  i  1/9  1.  au  fi.  de  Kwar 

idYU  i  tl  y  a  dès  Uaui^ars  eonsid^rables  d'aggionfiérate  Uracbfv. 

if^uèb  pttiis  OU  motus  (Ifresstérs  ou  finSi  Quelques  poduis  it^^^ 

tttéfltàlf<ës,  pr«ft^fle  poitt^euses^  se  montrent  at»si  dans  la  vaBée 

titi'Jdebud  du  «(^iitVeilt  du  SaiAt-PèrO  (Steii^Oiatz)  b|  dp  vib- 

9agè  dl&  tjèsbo.t  A  POi  et  au  %.tÔ:  de  ee  dernier,  lesderniàrfcs 

Uàâfteftti's  ëiëiëés  dtt  gi^Otipe  dés  môiltttgnesâeliQitatOfq)  sotft 

composées  de  porphyre  molaire  ou  d'agrégats  i^achyti({1las 

'fihsét  sitîdifiësl  après  Hotxp.  Il  èdt  désintéressant  de  suivre 

'èiËitè  Êfiétamorphose  dans  les  vastes  cdrriéres  ouvertes  daa^ 

éèttè  roche.  Ou  y  voit  les  cristailît  comme  les  débris  displi^ 

HXité  ba  ^é  fètidrè  dâtîii  la  pâte  grisAtré  Où  blandfâtre  ^  de 

fftaftiérè  ^ù'à  Iti  fin  on  croirait  »  avoîr  devant  sol  ^tfun  es^^ 

|)ècô  de  porphyre  OU  de  i*ôChé  fëldipirthl(|ue  coflfip&tfte,  ô  («*. 

WlosltëS  décBîqaetéefe.  Le  porphyre  ftiolaîre  bieu  caraGié!*iâé, 

ne  ferme 9  dans  le»  agrégats,  que  des  nuisses .  irrégulières^ 

En  descendant  dq  eesooUinM  dalisia  faUéQ:âi|iiolbi9bih 


^dé  TURQUIE  l^'fiimOPE. 

:Rieka,  on  revoit  encore  pendant  plus  4e  51;  à  TO*  de  l^ 
route»  de  très  basses  colUnes  d'aggloméracs  irachylîqucjs  gros- 
fsîers.  Ces  dernières  roches  paraissent  aussi  border  la  plupart 
des  nombreuses  gorges  qui  sont  découpées  dans  la  partie  S.rE. 
et  E.  du  groupe  des  montagnes  de  Earatova.  Gqs  sillons 
irayonoent,  pour  ainsi  dire,  d'un  centre  qui  est  occupé  par  les 
porphyres  siénitiques.' 

Nous  concevons  qu'il  y  ait  des  géologues  qui  ne  sympa- 
thisent pas  avec  nous  à  Tégard  de  la  séparation  de  ces  der- 
niers porphyres  d'avec  les  trachytes,  comme  auss^  l'égard  de 
la  distinction  de  deux  époques  d'éruption  pour  les  porphyres 
et  les  trachytes  de  l'ibar  et  du  Raschka.  Bien  peu  de  per- 
sonnes pjBUvent  s'accoutumer  à  ridée  qu'il  y  a  eu  des  érup- 
.tions  fetdspat-hiques  à  toutes  les  époques ,  et  que  si  les  volcans 
tmt  vomi  <ies  trachytes  dans  les  temps  historiques,  comme 
pendant  la  période  tertiaire,  il  y  a  eu  aussi-  des  événements 
extrêmement  apalognes  lors  de  la  fin  de  Tépoque  crétacée. 
De  plus,  on  croit  voir  dans  le  feldspath  vitreux  de  quelques 
uns  de  nos  porphyres,  l'estampille  du  trachyte«  C'est  le  pen- 
•dant.de  l'ancienne  opinion,  qui  refusait  à  cette  dernière  roche 
la  possibilité  de  contenir  des  cristaux  de  quarz  et  des  mine*^ 
raS&f  et  trouvait,  dans  leur  présence»  la  marque  dtstinctive 
dès  porphyres  secondaires  du  grès  rouge.  Depuis  lors,  le  tra- 
4àïYie  quarzifère  de  Santorin,  les  tracfiyte^  métallifères  du 
Mexique  et  d'autres  sont  venus  démontrer  la  futilité  de  cette 
argumentation. 

;< .  Nous  prions  de  lire  attentivement  ce  qu'ont  écrit  MM.  de 
Huifnboidtet  Burkhardt  (1)  sur  les  porphyres  siénitiques  du 
Mexique  encroûtés  de  irachyle,  et  de  visiter  le  S.-E.  de  l'Eu- 
rope où  cetle  formation  paraît  seule  bien  caractérisée  dans  ce 
i^ontinent.  Nous  le  répétons,  déterminer  la  limite  de  ces  deux 
espèces  de  roches  est  le  plus  souvent  aussi  impossible  que  de 
distinguer  les  limites  mathématiques  de  plusieurs  laves  amon- 


>*r**i~>— ^p^MriiM 


(I)  Voyez  Aufenthalt  u%  Reism  in  Mexico  tu  4.  Jol^r,  4885  6â» 
i«Se.  Stttttgard,  1850.  a  vol.  in^s  à  curt.  et  pL 


GiOLOGIE.  S5T 

œlées.  Ce  n'est  qu'à  une  certaine  distance  d'un  dépôt  de 
fautre  qu'on  peut  assurer  d'être  sur  l'un  ou  l'autre.  D'aUleuns 
on  comprend  aisément  qu'une  masse  ignée  a  pu  en  altérer  une 
autre,  et  se  fondre  même  avec  elle  dans  certaines  parties,  soit 
réellement,  soit  au  moyen  de  brèches ,  c'est-à-dire  de  frag- 
ments entremêlés  des  deux  roches.  Gomment  découvrira-t^on 
alors  le  point  de  contact  cherché  des  deux  éruptions  ?    .       ' 

Le  voyagé.en  Hongrie  de  M.  Beudant,  et  sa  description  dér 
taiilée  des  différents  groupes  du  trachyte  ont  été  une  véritable 
acquisition  pour  la  science  ;  mais  s'il  retournait  sur  les  lieux  et 
visitait  en  détail  la  Transylvanie,  nous  croyons  qu'il  entrever- 
rait lui-même  Timpossibilité  d'appliquer  dans  la  nature  ces  dis- 
tinctions établies  entre  les  porphyres  métallifères  et  les  tra- 
chytes. 

Les  trachytes  paraissent  avoir  été  formés  plus  fréquemment 
en  coulées  que  les  por}^yreStqui  sont  en  dôme^  ou  en  filons. 
LeSi  trachytes  semblent  avoir  joui  de  plus  de  mobilité,  lorsqu'ils 
ont  été  soulevés  en  dômes,  et  ont  pu  pour  cela  former  quelque- 
fois des  couléeis  sur  des  dépôts  tertiaires,  ce  qu'on  n'a  pas  encore 
vu  nulle  part  dans  les  districts  de  porphyre  siénitique.  L'acci- 
dent des  métaux  dans  ce  dernier  est  fréquent,  mais  n'est  pas 
un  caractère  exclusif»  car  le  trachyte  et  ses  agglomérats  peu- 
vent aussi  bien  renfermer  des  minerais  que  le  porphyre  py- 
roxénique»  qui  est  quelquefois  encore  plus  récent ,  et  offr/e  des 
mines  exploitables  de  galène  argentifère,  etc.,  comme  près  de 
Scbio  dans  le  Vicentin.  La  présence  ou  l'absence  du  feldspath 
vitreux  dans  les  porphyres  ou  les  trachytes  de  tout  âge  est  une 
particularité  minéralogiquement  intéressante  ;  si  elle  ne.pe^t 
pas  servir  à  distinguer  deux  époques  d'éruption  de  la  même 
roche,  elle  n'est  d'aucune  valeur  pour  différencier  les  trachytes 
d'avec  les  porphyres  métallifères.  On  en  connaît,  du  reste,  dans 
certains  porphyres  secondaires  du  grès  rouge,  et  dans  la  sié- 
iiiteporphyrique  du  Bannat  (Szaszka),  qui  est  en  filons  distincts 
dans  un  sol  calcaire  et  schisteux  altéré.  Or ,  ancun  géologue 
ayant  vu  ces  roches  siéniiîques  n'en  a  cru  devoir  faire  pour 
cela  des  trachytes,  pan;^  que  tou$.l^$  autres  canictèr es  min^- 


"tSSi  TURQUI»  l/fiDROPE. 

I^ftlégiqiies  etgëoii^qùes  de  ees  derBÎèrs  leur  Inaaqueftl /liir 
tièptMViéilu 

A  peu  près  sqr  les  piémes  lieux  '%^  sont  |>rodikit6  à  divarfteB 
épt)qti«6  d<9  la  siékitte  >  du  pot*piiyre  siénîtiqiib  et  du  trodijl^ 
D'Aj^rèft  M;  Viqu^nri»  h  partie  basse dei'ile  dé  SûOMhrM»  de- 
:)^t  UD  exemple  de<»tte  répétitîen  d'eruplioBS  daa&  las  mêmes 
lieux.  Cette  sikçoession  d'éruption  n'a  pas  eu  lieii  pârtpoty  sob- 
^nt  faetion  iguée  s'est  troihréd  épuisée  apt^ès  répanchement 
'^es  sténites ,  en  après  celle  des'por^yrps ,  ou  bien  ks  bouges 
d'éruption  ont  changé  de  place*  Lorsque  les  tifadiy^es sont  sortis 
dans  tes  énvjroiis  des  porphyres  iiénitiques  ^  ils  les  eèt  eo- 
îdroAtës^  et  ont  Formé  en  général  infibimeot  plUs  dé  brichtè  tt 
d^igglôitiérats  (jud  ces  deri^iei^.  H  aemblerâh;  qcie  les  urah 
chytes  ont  toujours  brûlé  et  vomi  leurs  débris  hors  del'eaby 
'  lavîdis  qi|e  les  porphyres  ont  été  souvent  sous^matins  ea  tout 

•  tMi  i&ti  pâi«tie.  De  là  vient  aussi  probabJeniieBi  qv^ils  n'ismi  pas 

•  eneore  étévus  accompdgnës  de  ponces^  qbi  sont' fré^vrnmwseht 
"  4^5  produits  cenèomitants  c}és  tnicbytes^  ^t  y  iiidiiiuent  comme 

'  iiettteHenoieiit  la  fip  des  éruptiotis;  ])e  cette  dtffiérénoe  éék  être 
QMsî  résulté  que  le  porphyre  est  bieh  plbi  sôuVwit  en  jfltens 
tfae  lé  trachyle ,  qu'il  n'est  guère  en'  coulées  et  qu'il  ren- 

-  Arme  bien  j^ua  fréquemib^snt  des  réseadK  de  minerais.  Sh^, 

-{larrite  qus  le  traqhyte  pet^^  te  porphybe  v  mn«fis^q«M  lé  ba- 
i»alté  traverse  l'un  et  l^autre,  puisq ue  i^es  g^andsia1|la9l(tl  coulées 
se  trouvent  sur  le  pourtour  des  distrieti  ti^yri^s. 
Sur  la  i^ive  ocddentale  du  Vardat"»  il  y  d  dés  Mioilitôgiiesebnâi- 

'  défafoies  dé  tr^chyte  àtbphiboltque  dûtô  le  mt)ât1'ek4sétt^S.  de 
iUMart»  ;  etled  sont  liées  pi'K^blëmënt  auict^rétëd  ild  méii^e 

•  genres  iqui  courent  N.-S.  >  à  8 1.  à  PE.  de  Vodeàa  ^èt  sent  eompD- 
eass  eit  partie  d'&ggiét^ét»at  trttchytiquë.  La  BlstHt^  &  sa  sdriie 
des  montagnes»  au-dessous  de  Vodëha^  estbbrdéë  par  dés  agrë- 

'  gats  pon^ut  et  des  ponces  ftroyéës,  ^éà^égééâ  ék  bfanehâftes. 
CK^s  dépôts  font  partie  d'utie  sérié  de  Bàsseé  obtlinéa^  qui  dé- 
(ôrivënt  un  détoi-cérclé  bu  pied  iiies  montiaghé^  cùWêrireë  ■  à 
ro,  età  l'fi.  de  Vodefia.  Le  voisinage  dattaâ^  kati!sldéi^abfes.  de 

-Mvertiâà  YodenaélTelovofeiMl  presque  èi*6{lrë^6eii  dK- 


GÉOLOCIE.  '  589 

é^^gèmêntà  Colisidérableà  d* acide  carbonlcpie  orlt  rtiàrqtJé  la  fin 
de  Pacllvilé  de  ces  volcans,  et  que  Pémanatidh  avart  llèa  tlahs 
le  lac  cpatéFÎfortne  de  Telovo. 

Nous  croyons  aussi  qu'il  y  a  des  àgi*é{{ats  Irachytiqiies 
fin^  6t  blanchâtres  au  pôtit  de  Sîiiighi  stik*  la  Sdréotza^  au  !^. 
du  lac  de  Gastoria  ;  mais  nous  n'en  sommes  pas  assuré  »  ayafat 
)>erdu  ftos  noteà  à  cet  ég[ard. 

Dans  la  plaine  de  la  Thmce^  le  irâchyte  forme  des  traînées 

de  buttés ,  ou  des  groupes  de  hauteurs  èfiti^e  Jeni-Sagrà ,  Jan- 

bôii  ec  la  Tondja ,  ainsi  que  près  de  Kai^aboUi)ai<,  sut*  li  roUte 

"  d'ÈskI-Sagra ,  à  Andrinôpie.  Il  y  a  dés  trachytes  amphiboH- 

ques  âur  tes  bords  supérieurs  de  la  vallée  du  Semidseliè ,  au- 

•  devant  du  pied  N>E;  du  Rhbdopé,  et  entre  fcéltê  cbaltte  et  la 
Itarîtea  Aous  atoiis  trouré  une  grande  traînée  S.-S.  dé  col- 
lines trachytiqué^ ,  au  tnôini  depuis  Kai^abouiiat*  (^Ur  lu  Ma- 

'  i^itssa)  jusqu'à  Fered. 

-      Lesi  àg^l^nHirats  traèhytlquès  eri  formetit  ta  pfuà  gt^airàe 

'  masse^et  ^àtï  Vch  taries,  tiidis  ces  difféi^étit^  dépôts  ne  [À- 

•  i^aissént  point  placés  sans  un  cërtaih  oindre.  Au  (Contraire,  apfès 
teMratihyies  quariifèTes  gris  ou  roUges  an  Bî.  déf  Fered,  6n 

'  ^rive  à  des  agglomérats  trachyliquds  grossiers  et  fins^  dui- 

'  quels  M  succèdent  que  vers  Kolgngerl ,  à  2  S/4  ï.  de  féréd , 
des  agrégats  poniceux,  terreux,  àVec  de  beaux  exemples  de 
ponces  broyées  et  réagrégées,  et  d^aîUnîlë.  Le^  agrégdts 

'"  contiennent  ausài  quelques  trachytes  vîttieUx  du  péfRtiques ,  et 
de*  morceaux  de  trachyte  rafcacé  rouge.  Au-delà  de  Selrhèiili, 
6ù  les  collines  d'agrégats  ont  de  200  à  900  dli  800  .p.,  on 
trouve  des  biocîs  d'alunite ,  de  trachyte  et  de  poface  sur  la  ïho- 
Fasse ,  qui  a  Taîr  de  se  mêler  avec  Ses  roches  agrégées  volcdni- 

'  qUès.  Au  N.  de  Tscholmetschl  il  y  a  des  agglotWéfats  tradh^ti- 
4"^  blancs ,  et  des  petites  buttes  escarpée^  de  trachyte  ^ous 

•  forme  de  codée.  Après  cela  on  atteint  une  ct'éte  de  ponitîes 
^broyées,  roche  très  compacte  grisé  ou  blanfcfce,  et  teràblatle 

â  utiô  marne.  Le  dépôt  s'étend  éticoré  àu  toîittà  Tô.  de  Kàra- 
bounar ,  où  règne  la  molasse  avec  ses  argites^  tertiaires.  Nous 
t«io#aB#pM.si^  lërpaiif Igné  m  lie  à'OèMKd^SMAidsk^he, 


560  TURQUIE  o'fiCROPE. 

mais  daos  tous  les  cas  il  forme  avec  lui  et  les  (rachytes»  au  N. 
d'Andrinople,  une  longue  traînée  N. — S.,  qui  est  en  connexion 
avec  les  roches  semblables  de  Samothrace,  de  Leninos  et  de 
Ténédos.  En  général  ce  terrain  forme  des  collines  à  sol  grave- 
leux ,  aride ,  et  çà  et  là  couvert  de  bocages,  de  Paliurusel  de 
chênes.. 

Les  bords  de  Tenirée  du  Bospliore^  vers  la  mer  Noire, 
sont  trachy tiques.  Ces  roches  s'étendent  jusqu'à  Jeni-Hahale» 
sur  le  côté  européen  «  et  elles  viennent  en  contact  avec  les 
schistes  dans  la  vallée  de  Sarieri.  Depuis  ce  point  jusque  près 
de  Buyuk-Liman  y  le  trachyte  gris  et  des  tufs  blanchâtres  for- 
ment les  hauteurs  qui  ont  de  100  à  150  mètres.  Des  agglomé- 
rats succèdent  plus  au  N.  à  ces  roches ,  en  les  encroûtant»  et 
offrent  une  grande  variété  de  fragments  de  trachyte ,  de  pho- 
ndile ,  de  dolérile  basaltoïde  j  de  porphyre ,  d'obsidienne  et 
de  wackes  diverses.  A  Buyuk-Liman  on  trouve  dés  trachytes 
à  noyaux  de  calpédoine  et  à  petits  filons  de  quarz  résinite. 
Dans  les  agglomérats,  on  observe  çàet  là  des  roches  solides, 
quelquefois  légèrement  prismatoïdes.  Les  agrégats  occupent 
la  plus  grande  place  dans  celle  étendue  triangulaire  du  terrain 
trachytique,  qui  s'étend  de  Jeni-Mahale  à  Kilia ,  en  Europe, 
et  à  JRiva ,  en  Asie.  Les  îles  Cyanées  en  sont  formées,  et  s'élè- 
vent à  60  p.  au-dessus  de  l'eau ,  tandis  que  les  falaises  noires 
de  la  côte  ont  de  5  à  400  p.  Le  sable  de  ces  côtes  est  titanifère. 

Sur  la  rive  asiatique  on  observe  environ  le  même  ordre  dans 
les  masses  ;  le  contact  des  trachytes  et  du  terrain  silurien  se 
voit  au  vieux  château  génois;  mais  aU-deià  il  y  a  encore  une 
partie  de  la  côte  qui  est  schisteuse ,  avant  qu'on  atteigne  le 
trachyte,  auquel  succèdent  les  agglomérats,  qui  sont  traversés  à 
1/4  I.  au  S.  de  Fil-Bouroun  par  des  trachytes  prismes  gris,  el 
entre  Poiraz  et  Fanaraki  par  des  roches  columnaires.  M.  An- 
dreossy  en  indiquç  de  semblables  au  cap  d'Youm-Bouroun. 
Le  Bosphore  (^fre  encore  une  butte  trachytique  en  Asie,  à  la 
sortie  de  Scutari ,  à  côté  des  écuries  d'Achmet-Pacha  (1).  D'à- 

(I)  Toy^z  les  Mémoires  ioUreafaots  sur  les  rives  du  B«ipbore,  |^ 


CÉ0L06IB.  361 

près  M.  le  major  de  Hausiab»  nie  de  Kalki  »  itne  de^  Iles  dès 
Prkices ,  serait  aussi  volcanique. 

MM.  Srriekiand  »  Hamitloa  et  Texier  ont  confirmé  les  rela- 
tions des  voyageurs  sur  l'étendue  du  terrain  tracliyiiqtie  dans 
XJsie  mineure  (i).  Sur  la  mer  de  Marmara  il  forme  le  pro- 
montoire de  Bozbornou ,  au  N.  du  golfe  de  Moudania.  On  en 
retrouve  à  Hammamii ,  près  de  Kirmasteu  »  sur  leRhyndacus  » 
entre  Derbend  et  Taushanli,  où  il  est  associé  aVec  du  grès  la- 
custre, dans  les  environs  de  Ghiediz,  de  Goonay,  dans  les 
montagnes  à  TO.  de  Kobek,  dans  une  butte  à  8  miKes 
d' Adala ,  sur  la  route  de  Koola ,  sur  le  côté  occidental  du  mont 
Sipylus,  dans  les  hauteurs  au-dessus  de  Smyrne,  dans  le 
mont  Ak-Dagh»  le  Hurad-Dagh»  le  Tamak  et  le  Hassan-Dagb. 
Le  fait  le  plus  curieux,  c'est  qu'il  y  a  des  roches  basaltiques 
et  une  coulée  d'amygdaloîde  columnaire  près  de  Ghiediz  ;  que 
la  contrée  de  Catacaymena  (brûlée),  près  de  Koôla,  est  le  pen- 
dant des  volcans  éteints  à  cratères  et  coulées  de  F  Auvergne,  et 
quils  y  sont  accompagnés  aussi  de  dépôts  tertiaires  lacustres. 
De  plus  près  de  Kaisarieb ,  le  pic  volcanique  d* Ardschisch 
(l'Ardeus)  s'élève  à  13,000  p.  ang;,  d'après  M.  HamiUoB/^t 
son  pied  est  couvert  de  coulées  de  lave.  Rien  de  seitablable 
n'est  connu  dans  la  Turquie  d'Europe. 

Les  plus  grands  dépôts  trachytiques  de  l'Asie  mineure  pa- 
raissent être,  dans  sa  partie  orientale,  autonr  d'Ërzeroom, 
dans  l'Ararat,  autour  des  lacs  de  Wan  et  d'Oroiiab,  à  Orfa, 
à  Kaisarieb ,  k  Afion-Kara-Hissar,  etc.  Ils  bordeqt  ou  per- 
cent cet  immense  golfe  tertiaire,  qui  occupait  une  si  grande 
portion  de  TAsie  mineure  ;  car  à  cette  époque:  la  mer  Noire 
s'étendait  jusqu'au  pied  du  Taurus,  comme  le  prouvent. les 
r  coquilles  fossiles  tertiaires  de  Caraman ,  qu'Olivier  compare  à 


MM.  de  Verneuil  et  Surickland ,  dans  le  BulU  de  la  Soc.  géoL  de 
France ,  vol.  VIII ,  pag.  269  à  274,  et  Proceed.  geol.  Soc,^  vol.  II, 
pag.  457. 

(I)  Voyez  Froeeed.  geai.  Soe.  af  Xontfdfi,  vol.  II,  pàg.  425, 457, 
lU»el«5l. 


.  jlgll^  d@  6ri0lion^  P'jlillipçp  11  m'y  ^  qu'à  étw^ier  1p  rfilfef^e 

ce  pays  »  sa  potamographie  ,.§(;  ^es  rp^tas  SMc  je^  QSirte^l ,  ppçr 

.j^S)P^4dyQir,  ^QQ^me  r^i  4it  M«  d^  tf^psj^»  q^  \^^  ^HBsins 

4^uj{s  1^  g^ariQ  a»  îï^|ii4j-.Erm^k  k  fe^pn)ère^t  h  fop4  tfufe 

.4(6(1;^  ii^er  §'^t  Pf<^<^M^géf^  $n  plusieurs- incs,  da  là  vioiit  que  )e 
'  fol  tgrtiair^4e  TA^i^  iimA^ur^  n*a  pas  seaMoe^t  d«s  coUmesde 
^  PQÎ^siie  I  d'gfgKe  91.  de  aftbie  à  iKo^uiUages  i»ar}a$ ,  maie  esK^ore 
J^§  i^f^  §^Ié^  61,  be$(Ui^oi^  de  dépôts  d'estu  douce.  Il  «$(  loéme 

P^l&lç  ff^  te  ?^e  tertiaire  sufnéf ieure  de  l'Ëuphrate  f  jos- 
.  W^m  Tîiwn^»  ^'ait  »»e<ir#  qté  ^tf  u»  ipelfe  lerljaife  dëpeadant 
.  ml9{9mJS^r^v^HVLe  plu^  tard  une  crevasse  dki  Tai»^ii«liit 

^pn^  ^  99^  ^^ui;  uci  ;jMltr#é€<HiieflMiil. 

.  ■  ^ 
'  h» p^phj^ pftôstéj^kjuè  n'ei3t  ftrfië  ^ai^t  dâiis'le  vôÎBiûage 
dei^ttlâebyie»^  ék)û«t>(^  à  STagoritâ^^^  dàn^h  Macédofne  sep- 
tbÉ#feiiaté*  Le  f\vâ  gi^atfd  dëpiftt  de  po|^J>h^*k*è  pîiH)itëttîqdiB  ^st 
celui  qui  occupe  les  enVlrotos  d*^!feb5'.  Il  ctJmMfiëwHâ  au  plëd 
#tiisilkâii ,  *  i  i/4  f.  att  N.  d'Aîdos ,  et  se  jyrotençé  deà  deux 
eités  dd  ïâ  Vàttëë  desCeto^aftt  vèï^s  te  boufg.  De  li  il  ttôtilinlie 
&  flE»  v0rt  Jfciiiih gfad  j  en  forttîaftt  de  trésbâ^feS'éôHfaes  jùsqtt'à 
t  */i  h  ^  là  ail  B&Ift  tliermat,  tattdfe  qttef'pliis  bu  N.  les 
HHiillet  rat^hèi  ^té^neilt  tlrm  élétatibii  Uii  f>eti  pluis  grande» 
^*éBVireto #(>|)« V sur  te  plateau.  Ce  sont  deH  èoHittes  arides, 

^''d^hëeè'i  et  i^rttttl  beaiiêotip  de  f<Wîhèrs  épars  et  de  tfès 

*  pmil»  valteiis^.  Leur»  pwites  très  douce*  oftt  i'dir  dte  brtfyèi'es. 

Entre  ces  masses  et  celles  vers  Rpuspuçastrp ,  il  y  a  une 

espèce  de  vallée  en-deçà  de  laquelle  on  ne  s'élève  que  graduel- 

•jernent,  botfr  atteindra  iin  Vaste  plateau  boî^é/  sunout  en 

'  ôheneâ ,  qui  s*èténd  jusqu  à  Karabounar. 

,    J«l  P^ipbm^^y^H^JWWl»!^  ^QlH  PQ»  d«.¥«riétâ«j  w  sont 
toujours  des  roches  feldspatliiques  noirâtres  ^  ^  criKutlx  #«u- 


^iS  Aôirb  ou  jàoiif  ^  «t  roreitimic  v«n  (eàut  <^rides  d^Àido»)^. 
Il  y  en  a  de  très  belles  sur  le  plalëlu^  outoar  dé  RdUSduéft9ti<0. 
AÂidoslesid8i»ippeniéii(9  diela  collltib  à  làquëtte  est  adoi^é&une 
pàPtïè  de  la  tilie  lious  ptit  prësenfë  pldsiêyfs  tongUëa  {^oriiolis 

\âe^8ofi|itd  nia^iieiix  db  systèmo  «rétàeé  em)Mitées  ddtië  là  masbe 

'l^yrokéûiqbe.  Le  Sdkiste  est  plus  ou  tilbfns'altëfé  et  ëndufd$  et 
^ie(  là  eQhverri  ën  rocbeJûBpbldë,  ronge  et  ^isç.  Ifiêatitnoin^» 
oa  -rect^Uttan  ehoôre  datis  certains  feaîUéis  feS  Fut)oldëà-(  F.  in- 

*tHcaites'<dîfûtstûiuè)  èaractéHstîqaes  de  la  crtilë  îtt^ffeUt»e. 

Au  YSiéd  du  tialkan  ^  le  pbrj^hyrtf  est  aceoitipagâé  de  bk*èch^ 
]ptH)tëni()u6,  efitk*eniélëe  dé  fîhagttièttta  de  sdMsie  tHarneuxët 
d^irgHé  rifidi^neusé^  altérée,  étidui'ëie  ou  jaspoide^  Qâètqae  pëù 

'9è  iédithie  es  dd  ttiééëtypë  ^  ireuvë  ëti  pëtils  SIetâ  daHs 
téiié  ttst^  nèiVâtre,  mofic^^tëé  de  girfis  «t  blaii<«;  Il  y  a  aufei 

^dës  nbdfiléd  et  d^^rtlse»  de  cbàmt  ëMcbtEMiatiie.  Il  i^t^itk*Àft 

'  ^û'tihé  tf es  botidhes  qM  a  vemi  ëes  i^eebes  ënàk  p^fot^e  au  pied 
4é  Fiffi^rthis,  et  qnë  lëft  eeMtnes  Ite  perph^^  llbi<d<Hit  lii  tâlMe 
âA  I?.  d*AMesi  he  ^mi  qee^  )es  f^st«s  éé  dëut  ëeblëëèi  du 

'  HHoi^is  ëes  îM&sâe^  eseatj^es  ëâ  ràt  te^i'tès  les  appai^ëttëe^.  ÉRes 
ont  coulé  dans  des  cavités  du  sol  crétacé  et  en  oHI  ptt  ëcilf^- 

^^•£|pper  dëd  poMiâns;  ^s^ard ,  btiè  vhJlee  a  IPéMptafeé  la  éréte 

'  ^bî  séparait  Wis  deUt  tottlèed.  • 

Lesitldtiiieuléé,  à  TEk  d'Aides^  yi[0pi«éêëflréttl»u^ea»ïfttét4l; 

'  W  pbtTiliyHè  pynokébique  s'y  mentfe'  sébt  et  ed«T«it  «ans  tin     ^ 

'  Ààt  terreûn  dé  cïëeenipesîtiébi  Àti  é.  d'Afde^^  Ië|>t'effMTer  plâ- 
trer ^t  felléMeél  bôisià  èé  couvert  de  baiatës  bért^es^  tf^^m  Be 

'  jpeutqué  voit-  çà  W  R  qiiëlqiiès  f'««*e«.  A  i  h  if  AMeis,  ^rt»  de 
Hitstl^lik,  elfeii  fbrtnëi^t  ^n  petit  b^6e  sur  te  ptateai  ^  ttltis 

'  'dans  le  plbteàtt  en-deçà  de  RbosMiéastr^,  ottti  eëclisli9b'ia'bb- 

-  Wvfe^  dbris  tes  ^ieiies  lèrfèiktstwiVei^saift  leè  Isrèfev  de  la  brècï^e 
j^Vr^^^i^^<^>  èntlremêtéé  de  ^nx  eari)à#M^.  il  y  a  en  ^m%\ 

*  «dés  bt)U(*fes  "WWaWques  diaè*  ceà  ltetïii>  cài*  eeS  phteàirit  dût 
environna  1/2  à  51.  àèlarfeéuf,  et  bat  c^ôtoAkéunëVaàreë^iiké 

'  'énl'rete  fiaBtiù|  etfo  cbaîae  tiMièft,  qui  cortwehôé  en^A^^  de 

'  Ttàraboiitthi'.  À  est  peSsibte  '^b'il  'J'ïiît-^  iftie  fofe  n<M  kim^s 


364  TURQIEJUB  D'EUROPE. 

on  retrouve  de  ces  mêmes  l'oches  pyroxëoiqoes  dans  les  agglo- 
mérats trachytiques  du  Bosphore. 

Le  même  dépôt  pyroxénîque»  quelquefois  à  cristaux  mioces 
de  feidspath-albile»  constitue  un  assez  grand  plateau  au  centre 
de  la  Turquie',  entre  les  bassins  de  Radomir  et  de  Sqphie»  et 
au-c^yant  du  mont  ViL^schka.  Il  s'étend  depuis  la  vallée  de 
Grio  ou  de  Bi^esiùk  jusqu'à  la  plaine  de  Sophie*  ce  qui  fait  une 
élendue  d'environ  5 1  /â  I.  de  largeur  sur  5 1.  de  lèngueur. 

Ce  plateau  aride  et  déboisé  est  bosselé  ;  il  atteint  2)657  p^^ 
et  est  couvert  de  rochers.  Sur  ses  bords  sont  des  sources  assez 
abondantes ,  ce  qui  rappelle  les  accidents  analogues  à  l'extré- 
mité des  coulées  d'Auvergne,  etc.  A  Bresnik»  la  roche  est  dé^ 
composée,  blapchâtre  ou  jaunâtre»  et  en  partie  cariée»  parce 
que  le  pyrqxène  a  disparu.  Quelquefois  elle  est  terreuse  et  pr<^ 
duit  des  éboulis  comme  au  S.  de  Bresnik.  En  montant  vers  les 
points  les  plus  élevés  du  plateau,  on  trouve  des  rnasses  de  brècl^ 
pyrpxém'que,  qu'on  revoit  aussi,  en  descendant  vers  la  plaine  ^e 
Sophie.  Des  torr^nls  ont  raviné  aisément  ce  terrain  décoqnpof^ 
et  fortement  encroûté  d'argile  volcanique  brune,  surtout  sur  ses 
pourtours. 

Vers  Klisoura,  à  5  I.  de  Bresnik,  on  le  quitte  un  momeft 
pour  entrer  sur  un  sol  crétacé,  composé  de  schiste  arénacé  et 
de  calcaire  compacte  rouge  ferrifêre  ;  mais^la  roche  pyroxéni- 
qué  forme  encore  plus  bas  une  seconde  terrasse,  qui  n'est  que 
peu  élevée  au-dessus  du  bassin  de  Sophie.  Il  paraîtrait  que  les 
éruptions  sont  parties  du  centre  du  plateau,  on  existent  en- 
core ses  buttes  les  plus  élevées»  et  peut-être  que  leur  apparition 
n'est  pas  étrangère  à  la  hauteur  extraordinaire  du  mont  Yi- 
tos^hka,  relativement  aux  montagnes  environnantes.  Dans  tous 
les  cas ,  ce  plateau  a  été  le  foyer  principal  d'une  action  volca- 
nique qui  s'estétendue  à  plusieurs  lieues  au  N.  et  au  N.-O.,  soit 
.  dans  la  vallée  de  Pbilipovza,  soit  à  Grlo  et  dans  les  vallées  du 
Novoselska-Rieka  et  du  Diviianska-Ridca. 

Al'E.  de  Grlo»  il  y  a  cinq  cônes  pyroxéniques,  alignés^u 
N-rM.-O.  au  S.-S-*E-  »  dont  trois  sont  placés  entre  Grlo  et 
Br^^t  Ia porphyre  pyroj^éifique y  of^e.toiyoors  le»  Wi^es 


caraeeàres»;  él  rarement  or  y  rema^qtte  des.pètiis  dris^amc  dé 
fUâspatii'viireaé  ;  les  roches  rappeUént  alors  certatns  prodràs 
•ée^  MeA  Feroe.  Il  pararft  qu'il  esc  sorti. d'ime.fèiife  dons  le  sèl 
tertiaire»  dont  il  a  soidevé  et  déjeié  les  cottcbés.  Eii  ^tj0t^  on 
iroavè  que  ees  dernières  oi^t  me  indinaison  de  45-  au  M.'^Sr. » 
^u^eUes  sont  ahérées  im  peu»  étsépArées  du  porphyre  par  wi^ 
éponte  de  brèche  pyroxênique»  en  partie  vésîculaire  ou  âitiyff* 
^aire»  à  nodules  et  petits  Ùpns  de  chaux  carbonatée  et  de  stil" 
btte.  Ce  titfo  doléritjque  parait  inémea?oir  rempli  de  peth€^ 
fentes  dans  4ea  grès  endurcis»  gris  »  noirâtres  y  et  le  porphyre 
est  {riacésur  lui  dsms  une  position  inclinée  à  l'O.»  de  manière 
4  montrer  qu'il  est  sorti  par  une  fente  oblique. 

Dans  la  partie  tout-à-fait  supérieure  du  vaiion  de  PUiiipo* 
vilka»  et  sur  le  cèlë  oriental  de  cette  cavité,  à  l'O.  et  au  N.^. 
de  Grlo»  on  est  frappé  «par  la  vne  de  deux  ou  trois  biîtiès  pôin^ 
iiies  de  jporpbyre  noir»  d'autant/ plus  que  le  cakdire  ci^aoé 
^érieur  y  forme  a^ssî»  surtout,  plus  au  N.»  des  pics  ou  petites 
f^yramides»  et  qu'on  s'attendait  à  trouver  de  sembiahles  roche», 
des  produits  ignés  paraissent  éire  surtis  aus^i  d'une  fente» 
courant  N.-N.-O.— S.-S.-E.  »  et  traversant  les  molasses  ter- 
^ires  ainsi. qu'une  portion  du  terrain^  crétacé»  our  «■  y  revoit 
des  brèche  et  les  mêmes  accidenu  d'endureisscaients  et  à'^U 
térntiOBS  des  grès  et  des  marnes  tertiaires.  Ces^i^oche^ontété 
elussiidéjetées»  puisqu'on  y  remarque  des  inclinaisonsi  au  Sé*Oi 
mm  45^.  On.feyoit  encore  du  porphyre  noir  et  des  molasses 
Jvers^e  Ool  b^,^  qui  sépare  le  vaiion  de  Philipovitza  de  celui  .dé 
Orloi  t^dis  que  $iur.  le  col  la  roche  ^née  eàt  en  contact  avec 
du  calcaire,  compacte  gris». alternant  avec  des  grès  murtieui 
micaeés  inclinant  au  S.-O. 

U  paraîtrait  que  rapparitîon  des  porphyres  a  modifié  iê  re^ 
lief  du  sol  dans  cette  contrée  de  telle  manière»  qu  it  y  a  eu» 
dans  le  bassin  de.  Grlo,  formation  d'un  nouveau  col  »  qui  est 
devenu  l'extrémité  du  vallon  de  Pbilipovitra.  Auparavâni»  ce 
dernier  ne  s'étendait  que  jusqu'à  3 1/3  1.  de  Bresnik,  à  une 
Jocaliijé  oà  le  vallon  éprouve  aujourd'hui  un  étranglemâit  occa^ 
9iw9è.f^  m  jP«Uf  ti»(tfi4i<mlf  9  nu  £(«  duquel'  tivuté  trace  de 


TURQflPr.  HfCiftOPE. 

R^aHiva  ût  dttiDiwnt  de  Gpld(  dn^  {a  iDok|séè  Itarmë  k  evéAi 
da  î^^lHrati^Q  dft  608  <»iir8  éi'éaii.  Danë  le  Kévoaddi^Iinskai 
9fi  irfluve  étiàQt9  ^  à  ôQtrf  4U1  osicaipft  ^srétaoé  i  dea  rat^eat ea^ 
iMP^lapfif  niib^Pf^D^cpiénMf  t  à'  doamptaiàesj  On  aoitt^  6«  effets 
d^  gimcaldaNftlPèa  ;  èr.  If  o^  imdjiiaîsoii^  Qçnfbrmé  à  ceUe  dfÉ 
4liteidra%  air  daa  {(  rèa  aeoohdifiraa^Beildoa:ilemiiatfia6«[«[  apdîi*a 
f  Ii(ii6a:s%»t  Aqaope  da»  laioUeaulâ  laptjaif  qa;  milisibiëli  plulôi  dai 
V^a^  «féiàaaoâ  1  f^èst,  di»  re^\&i  un  laiti  à  ^ëri8air<  Si  eak  d^ 
vail  âUre  dos  Moiaaaaé ,  iè  bétilavf  rsament  dii  teitef  aa  a^iuiit 
étendu  au  moina  jvitt^'à  la  barra  pyrôtutei^a  da  IftriMkkaii- 
Riqktli  i;^  qui  tarait  ei^aopdfpmré*  >  .  ' 
/  ËK  aliaat  dd  Grlp  à  ftcharkoë  peàfi  laa^allilar di  HevOBatdiw' 
Biaka  et  du  Lfiokasitaobba^Rmka^  on  fri^a  iêt9  ki  dAcHldié 
du  prtmét  iUoR  danf  b  Djvliatlskà'^IUek»  [daii^Ora  l)Qiteia  da 
|Na?phf  rapyi^xéiiiqiiô  al  du  tqf»  MtàAiAXè^  f  ^Pdât^^,  MftiiHi^ 
gi^ûf  «i  pottgidtpef  Oas>voûbai  râppaltëÉi  iiflgiiQèreifiaiii  odlm 
çb»  Ibivirois  de  Tradte  «t  4a  Val  da  FusMi»  Cal  nk^fleâlek 
bopdaat  le  f sdtoif  daa  datit  -aôté^)  «r  paf^aissëht  Ârolft  panaé  à 
travers  w  tarr^ia  orétaôèy  cnhposëtdte^âtfcjltlfé  oadfpaattgHài 
ai.de  gréa  Hianiéini  e^te*  raëaaihbtatit  à  ém  fty^llia^nii  A  4/ft  h 
kii:  If  ^  de  r aaber^e.  éa  IdWûM^tJi^mékài  Ht  y  à  (Siadii^  é»  )Mià^ 
pdyril  pyraKéiiîqiia  ^  eofa)pQpOd>  Ott  bféokIDfâërdilgfèv  daka  Ja 
màaift  aa»M&ttioii^  il  poràîi:  ferft^r  au  S.^Ë.  me^toè^Mfm 
ttebd  f  à  tomaiei  apbti;  Une  4/9  t;  plm  k^/  te  Vfttlët^r  qoi 
aeiurait  d'abord  do  J^Tw^^.  ^  pîds  tié  fËV  ifO^i  «ë  di#igal  dà 
SkH[>i  au  Jf.H^/.at  reiiDit  «a^di*#eiff  qui  Vi«nt  du  Nv-^O^v'  at  iài 
apporte  beaucoup  de  cailloux  de  calcsfrMdt  dd  p5t<phyf«^aif\ 
oa  (|âi  itiâiqae  qm  oètt«  fioc^  a  éU  iM^arè  dqs  évaf»itwi  |llus 
lot»  lui  N.  Çq  daaeafidant  effcore  plâd  hm  M  i^v-Ë/,  oii  iHi 
iferleuQ^roa  filon  d'an  beau  ]^fdi^%ne  pyro^éiâqiië,  etiete^^ 
dai|s  dat  aeiNsles  argiteuK  at 'ai^ènaoéa  de  t^épecyiia  arétaiîëa  ùà^ 
émane*  A  3  h  i  FO.  de  9clfai»kqë,  U  SoiikdvÀ  ièrt  d'an  pfôMd 
déâùé  doraii^  paf  des  ati'èayp^niènTâ  et  .dé»  jilmattait  «te  ^i 
aftieo  arâMé  dkui4  letqiiâ$  H  ^  <^  ^^^  ^U^i^nM  nilissw  f^ 


roi^âGi<0»n-oàrevmi  plaa'deiradMpIià  toii  qtië}iii^uM^ 
ea^deçù  d6  S«hafkoB.  *  »  '        '    '  ^ 

A  i/fi  1.  âti  N<  ilé  celle  viHe;  h  eavicé  a^  priéd  âu'Bètcttdi'^ 
Pionina  est  iéparëë  du  valloa  au  K^  di  Miai^kôê  pfi^  OM- 
cpétede  400  p^  d'élévation»  qni  «fié  ooritpo^e  de  ff^pti^vè  M  ' 
de  brèche  pyroxénîque  fine,  verdâtre  ou  noirâtre.  A  FO.^  est 
pMcé  d(ic^oaîi<e  ift  du  sdiiste  crëuteé»  taftdiâ  qtf9  fE.  il  4»  a 
enti*e  le  vallon  de  S<toi<koë  et  \ë  déflU  ocèupë  ^f  là  IÂé^:' 
cbara,  une  arête  ^ompqsée  de  grès  et  d^af^te  tertiaire^ J  phiMè 
sûr  le  gol  secondaire  et  feoeoterté  #àl!ftt}oitâ  {ïnié^âtei  ' 
jaunes.  Cette  masse  pyroxéniqué  Vèlëftd  de  tt  Ëtt  IK-.  dti' 
N.4.Ifi^0.^  auplè  cJôté  erieiftri  du  T«milltkd;  Jdsque  Vebs 
Tzeri|0k|i8k»dBan^  où  H  y  a  de  effOtësqoeà  rôclief§  (^leâirei 
crécâoés.  A  5/4 1  {)lu6  au  If  .>  eë  ealcata^^  p^^dn]t  tiff  êtf  âii^lë  ' 
nttnt  demi  la  vallée,  et  ^téê  dé  cette  bai^ré^il  y  à  deé  àUër^' 
nais  de  marne  et  de  oalcufire  ittametiit  etéindê,  <}Ui  èotit  tfsl-^  - 
vméspâr  tf  oit  mlnQeafltofls  debrèchë  p;^ré^é  ifri^tte.  Il  f^brattfâtft  ' 
que  ee'grsement  est  afissi  ééhn  dé»  âutfes  àid§séi;  et  tê  perf 
d'épais9eurdeaderniei^gaidfl9lHd}<(uefef[t^éfMiééëptêfntï'i^^ 
de Tëruptton ;  t'est  le  petidarit  des  filofîS  de Orld,  f ektfvé^' 
inént  au  plateau  de  Brèsflik.  i- 

Nous  sommes  porté  à  penser  que  l'apparition  de  cette  rt/(4^' 
ifjnée  a  eu  u«ie  p^rl,  o0n§44#^^W«  (tolW  h  fWiUUfiinflnt  si  graiid 
de  cette  contrée,  ou  abondent  les  défilée  calcaires  N.-S.  et 
Q.-Eh^  ayôo  df^  formma  bizarres  ^s  leurç^  r<c!diei^è."l)e 
plus,,  il  Ç9t  prdhable  qii-a\ànt  Pénuptioq  a»  If*  ^6  ScftarilM  ^'> 
le^^^aux.du Souké^a  et  eçlles  v^ant  de Tsdlibrdd i  ^té.l^é^^ 
cqylaieal  dans  lu  Kisol^varpinr  IèYalkm•derl1è^e^S(âlirkeê9' 
Iq  oaiMi)  du  Temstkza  »  et  la  jisitm  de  MoUslàphaHM^eba^i 
Polankfi.  Leâ  escarpements  calcaîreii  du  Belsta-^PIatfiiMl  tl Tdlii 
Qt  çeWeig  dQ»  hauteufâ  semblables  à  t^E^  em  au  Ni  du  Tae^i 
nokli^lii-Han  »  poNenS  les  triices  d^ëroéien  aquèuàe»  et  tUppet^^' 
Im^m  petit  en  tout  point  Taneieti  canal  terthiirè  entre  Aif^' 
necy ,  Jki%  et  Ghambéry.  L'éruptièii  îjilée  qyûut  boucAié  œiC^ 
yallé^i  il  a  dû  ae  fermer  un  laeatttioinr  dq  fi^harkefi.  U  êeoth^ 
p^l te plaiae^  rO.  deçet(eidU»i  ie.^FâUcÉ aiiKô  H^ftm^ 


5^8^  TITRQUIS   D'EDâOPE. 

dai(  vers  Ts^rîbrod^'c'est  à.eeùe  épo()iiie  «qu'ont  pir  se  former  ^ 
si  ce  n*esi  les  grès  tertiaires  près  de  Scharkoe,  du  moins  les 
alUvkns,  Qt.c^t  à.^iistvers  les  colliaes  teriialres  à  TË.  de  cette 
vîU$9  que  la  Nischa^a  a  trouvé  à  se  frayer  phis  tard  uu  passage 
dws  un  .Qf^fiâ  sUton  de  calcaire  crayeux  courant  'S-.Ë.  — 
N.-O.       ;       •         . 

Nous  pbcerpns.  ea  appendice  certaines  roches  porphyri- 
qiies  feldspail^ques  que  nous  avons  trouvées  dans  la  vallée 
profonde  du  Soutschesa,  au  pied  des  pics  de  dotomie  cré- 
taicée»  daiv^  les  bois  entre  le  han  de  Soutschesa  et  leKaraoul 
p|rès  du  château  de. Pirlîtor. 

Gommé  pour  un  pays  si  mconnu  que  la  Turquie»  aucune 
indication  ne  doitétrç  méprisée»  nous  aviserons  lei^oyageurs 
qpe  ce.rtaii\s  ecclésiastiques  catholiques  de  Bosnie  prétendent 
qu^ila  eu,  il  y  a  quelques  années,  dans  le  bassin  de  Koupris,  un 
pseudovolcan»  on  un  phénomène  souterrain ,  accompagné  de 
fumée.  Quoi  qu'il  en  soit  »  il  est  remarquable  de  trouver 
indiquée  dai|s.  le  Tabidis  Jcutkeanis^  ))our  l'année  1536» 
la  combustion  spontanée  de  montagnes  bosniaques  avec 
leurs  pierres  et  leurs  animaux ,  et  la  métamorphose  de 
montagnes  en  plaine  »  à  la  suite  d'un  phénomène  extraordi- 
naire. 


1 


I 


41.  Résumé  sur  Vâge  des  divers  dépôts  ignés. 


.  h^Porpkjrrepyroxémque  traversant  le  sol  ta*tiaire  moyen 
et  supérieur,  indique  que  ses  éruptions  ont  eu  lieu  au  moins 
tout  ^  la  finide  cette  époque  et  ont  précédé  les  basaltes  nri^ 
çfea^*  h^'trackytèSf  mêlant  leurs  agglomérats  aux  roches  de 
aidasses  ou  dn  terrain  tertiaire  moyen,  pàrattraient  un  peu 
phis  anciennes,  du  moins  pour  celles  sur  la  Harirjca,  dans  la 
Thrace,  prèfi  de  Leskovatz,  et  autour  de  Karatova.  L'âge  des 
trachytes  du  Schiroka-Planinaetde  la  Macédoine  occidentale 
deTIbar  et  de  ISovibazar,  doit  par  analogie  tomber  environ 
dans  la  mômè  époque.  Les  différentes  éruptions  trachy  tiques 
auront  pu. durer  jusque  vers  la  fin  de  la  période  tertiaire , 
cçutie  semblent  l'indiquer  les  buttes  pyroatéhiques  de  Mago- 


«ËOLOOtE*  $0$ 

riisch»  âuir-djoutéesaijà  dépôts  poticeut;  c»  ces  fièmrètleil 
roches  paraissent  marquer  le  moment  du  commencement  dêti 
â^uptions  du  porphyre  pyroxénique. 

Les  diorites  et  les  serpentines  traverseQt  des  terrains 
ftncielis  »  et  surtout  le  soi  crétacé.  On  ne  peut  méconnaître 
leur  liaison  avec  les  éruptions  semblables  des  Apenniiië', 
et  âfrec  les  exhaussements  et  les  bouleversements  du  sol  de 
la  Turcfuie  occidentale ,  comparé  au  terrain  identique  trie» 
moins  accidenté  des  Balkans ,  mats  aussi  privé  de  ces  rockes . 
ignées.  Elles  sont  évidemment  postérieures  au  moins  au  ter* 
raÛA  crétacé  inférieur;  mais  dans  les  Pyrénées,  M.  Dufrénoy  a 
placé  leur  apparition  dans  Tépoque  tertiaire.  On  peut  éonc 
penser  qu'elles  ont  été  vomies  pendant  le  con^maMsement  de 
cette  dernière  période  ;  de  là  vient  aussi  que  lenrs  débris  ne 
se  trouvent  pas  dans  des  roches  plus  anciennes  que  celles  du 
sd  tertiaire  moyen. 

On  pent  élever  la  question  ù  toutes  les  $erpentine%de  la 
Turquie  sont  de  la  m^e  époqne»  q«Bl  que  soit  le  terrain 
qn'élles  traversent.  Jfotts  le  pensons  théoriquement  »  nsaîs 
nous  ne  pouvons  pas  toujours  appuyer  noire  idée  de  preuves 
géologiques  ;  mais  nos  adversaires  ne  sont  pas  non  plus  capa* 
blés  de  nous  prouver  le  contraire.  C'est  un  cas  analogue  à 
ees  porphyres  quarzifères  de  r£rzgehirge  et  de  la  France 
Q»itralequi  se  trouvent  isolés  au  milieu  du  sol  schisteux  cris^ 
taltin»  tandis  qu'ailleurs  ils  soât  à  leur  place  véritable^  au  mî-» 
lieu  de  iesirs  débris  »  les  grès  rouges  secondaires»  dernier  ca- 
raecère  qui  indique  seul  leur  époque  secondaire  incontes- 
table. 

(Ncusavons  détaillé  les  accidents  de  contact  des  serpentines, 
et  nous  avons  montré  qu'on  devait  classer  dans  ce  genre  de 
roches,  non  seulement  les  grès  endurcis  et  les  jaspes ,  jnais 
eni^ore  dés  variétés  de  Schaabteins  ei  de  brèches  bizarres, 
formées  aux  dépens  des  schistes  crétacés  ou  priniaires.  Ger«* 
tains  li'apps  ou  des  éruptions  feldspathiques  ont  eu  aussi  la 
fiieulléde  produire  de.semblables  roclies ,  ce  qui  da<  reste  «si, 
iwiià  à.  compreftdre,  puisque  œe  mossies  oceupeat  la:niiémsr 

1.  a4 


Les  Porphyres  quarzifçnçf^-^  m  WPip^^R  T\\y^^  t  9^1  PA 

i^mà^m  .9»cmiik^i  Ç^pmàm  il  ^r^it  .{pq^ibi^  qii^  Jpff§.4ft 

«?rid*pi»ale.  .du  iWk^n  était  moi9^^dé^«^mpW^  qu^om^Uo^ 
mm  ,w  qu'elle,  aif.  pprwvci  ij^fm  i9r4  <*»§  «biM^sempnis*  .: 
.  lA'Po^hjtie  4i4(^iii9^  ^i  rtBÇQaq^u  poup  âtpe  po^iémeur  ami 
NMfift  au  6f ^lànMc  (wémémiéii\ew9  m^avm  «omme^^a  Trar)r 

C8ft|iai^»^  leBaonûtjuaqutâp  Sprl^idr  e&t  m  lait  jr)COQi«$ts)î)^ 
Su  «MMBétktne,.  »w  ûonuiairo^  m  m  imu«e  micua  ^coidenlt 
lfÀ)hD0iqu& ifui  dé^^nœme  km^gùï  i{  fout  «^  kiâsiEHr ^indei) 
pK^  Tarâlogi^      •  ..     .         . 

Les  siénites  turques  sont  au  moins  plu&  raoïfilâSi  qm  teft 
adhiftiQi  takpi^uxy  «t  prabablain«ir(  au.  miim  ib^^  émp- 
tiofltf  de  ïépAqufi  priai^ir^  r^pio*  â'il  étcét  iiifio  prrotmvi 
qWib.y  ^àt  en  Servie  des  aiénit^s  kyper^oiqiM»  pjrès  da  Kft-p 
«amivatf  et  de  Ti^ernaîka^  Tfoiatûgip.  ttvao  lotiir  po^tioa  «i 
Éeftse  ^poqnraît  eafg^ger  à  y  Yoâ*  dt&  BM6Sts>  soplief  viteig 
apnè^^ledépètduitÎQS.  ' 

''i  Quaiit alix^/'CEnà^^r caluiqui  esl  parpbjtriifiDe  paraît  laïqoBDS 
pki9  réoeftt  que  Fauttre  ;  et  ce  (att  est  ntéine  vrai ,  Iprs  méoid 
(f«i8  o€6  deux  vafviété&  de  rocfae  i^t  partie  du.  même  dépôt» 
Ea  effet,  iés  fitons  de  giranile  porpkyfoide»  que  aeoompagneBtf 
le».  dMies  detgiiaimitey  sent  plus  réoeiHs  cpiei  ces.  derniers^ 
puisqu'ils  les  coupent.  De  ce  seul  accident ,  on  peut  dëjàeoii«« 
cjttiwila  pmbabUiléde  Ff^e  p\|us  nDâiderrte  des:  {]frMif les  por- 
pbyriqàeç}  ea  girande  iaaâse«  Mais  loi^squ  mi  voit  oes  derniers 
au  Miliatt  d^^^efffuiw  oanhiriens  et;  de  grouinrackeê  en  oa»potes 
afe'ilej»9  OB  peut  avancer  qii^au  ntoinsce  g«iire  éà^Mim 
est  die  J^éptt^ue  primaire  Daoeete»  ee  qui  ne  préjuge^pa»  Hfj/t^ 
de  tous  ldS(  {p»BiieA«  11  peut  y  ea.  awoiir  eu  des  éruptions  pèiMt 
4MMeMie6$:.n«ûeBei(&  erayDaft  4(u6  toup  gisement,  en  dfimeflt 
«iieHi:âU)DB  B^.  flaiiMr^ lâiiauw  iMK|tt«e  .dîatiMli¥^  '"peur  hm 


â8^9  l^'^àftdfl  id^<ill3Oiâ%tt0a^  nou^cbiSfvoÉft  tus  grâlMiM' 
4pll.0Afkft  4Ifl  fri  d^.l1épdqiie|)iiiiitairâ  dnoîefne,  paPCèîqtiet^M' 
teRiy^uw 'isiMMfiiiSi  'Vie  oiittièiiiieiiC  pa8  a^sçz  de  eQl£atiie^6»t>  y 
V|ri9> j^^^rAnw^^  ultérëts^  ;  landi^  qu'on  peut  i|fl  ftihre  éè»[ 
roches  modifiées  du  terraia  fmatin  onown* 

hd&protoginesj  par  leur  position  àcdté.  de$  roches  aréna- 
cées  et  calcaires  modifiées  de  Tépoque  crétacée ,  semblent  un 
praflMiMg»4  ft^r»!  I^QftWU-    -  -  .    /<      .      .  .'     ■   » 

t  U§^  j¥W>r#fiV^qQAkiA  4^  li^ir^uv^i^  euTurquie  qi|e  peu  \ 
^^^V^^^^MVWi'  d^^bftl^tfil  94  dd  aal»  et  preacioe  adouHe*: 
tc«î^  df  Çyps^  li.^jfH^  fX^pto  toutafois  la  jyp^c  oretooé  dé' 
1%*^  ^  fl^l^  ^'Ani^q^  Um  «ifiHNtn^  maaàe  de  toi  Mt  d'un  \ 
autre  côté  enfouie  dans  le  sol  tertiaire  de  la  Yalachie  e^  de  1»  • 
l^WflviA*  ;Pn:(i^bi0fVf,  fs^fimt^  9q:  ïiIrqiMa  HraitrttFitniett  «lès 
CwS9944^.^^4^^l  ^<^^^rél«Qéi  preiqiiô  tMiès:  leë  io^  i 
lomi^  qcqmffPl^  #^  çime^ él^vëds  4t  ^écbiqiMtaea  dans  Ic^N^ '^Ow  ^ 
de  Ip.T^qwfit  «^  .flont  yoîràias'tAeivP^obcA  adiiateuses  aUépécs;/ 
aiftfi  que  ^es^  rçflhf^  []|Orjitiyi:iqfiieii  di^rilîqitoft  et  médie  pjTaié-« 
i>iW#!^4^  Sf>M^^^rq^'fiIt  p^turrait'peut-éfcrû  rapprocher  desl  * 
iQ9^iifi^^P)];)la)»^efl  4H.ïyral. 

l^'HM.^mr^P^l^ti  BoiifîyeiTc^«qtt$  l'apoiaiuiQ  MtiniéMéleà^ 
nique  sous  le  sol  turc  crevassé  s'exerce  encore. eq  3rprodiii-« 
soHt^ujQi  Vfif^bc^  Oqo^i^rabl^  4le.  iAUfCSea.lhAroiâles  ali^aés^le 
l^ft4<l^  ^4râ^  f  u  <i^^  <^r-«^(ioli^  iga^^   En  suivMit  sar  lu* 
caiçt^  te^  çlép&tsi pluMiiPiqiies  de  la.  Tif  quie^  on  voit  qu'ils  «il 
éo^  yppysi  \^  axiç^s  cqoiinei  \^%  nodevnes^  sartqiit  sur  des  H-*' 
gnff^  I^«-r.§.  wW--^^-i-Q---»-&-'*Sui-E.  Ceci  indique  qne  l'a<v  ■ 
ti€^iga^Q|ie^'e^tg«ètei  déplacée  pandasi  un  Iftps  énorme  dSi  >- 
te^opSt^M^^u'^li^  ^  lentement  modifié  ses  produits  rejeter.  ' 
Qi|  fldMl  pQMnui^re  ees  ti^alaécs  deerev^sses  remplies  de  ma-^  ^ 
ti^ftîgHO^qtiii  çà  eltài  a  <iébQrdé8ott  dans  b  Grèce^  l'Archipel  ' 
eU'AfiilrMiiMrti»  ^H  cttifoi^ic^  dans  le  Baundi»  la  Trafic  > 
s)d(tM»^»  ridynÎBût  1»  8t;Dii3«  M^om^ifts^  dans  ce  déhrté^  ^ 
p^c^l^iOn.iLaievb  bàsî^Ml  as  mompèiieQ  grftftde»  msÀses,  dé  '- 
q^  ^»lr^tt  4iMi  l^âhteBée  d»^  u»&  rieto  «d  ^  Tur^pifi^  Gmé  ' 


37^  TURQUIE   d'eUHAPE. 

mqvHd  t  produit  ibconnu,  au  npioiiis  en  Hongrie  et  en  SQrriè  «  el^^ 
ne  se-retrouyant  qu'en  Tyrol  ettjans  les  Étais  irénilieM  ;^fefe 
dansTAsie-Miovure,  iiy  a  de  vériiables  vok^ns 'éteints  de- 
puis les  t^mps  historiques»  oa  du  nQK)ins  depuis  éesiépoqties' 
géologiques  extrêmement  récenées. 

••"•■•'  '-^ 
i  7.  Fiions  et  amas  métallifères. 

Des  minerais  exploitables  sont  surtout'  connus  en  Sènrief» . 
parce  que  ce  pays  a  été  quelque  temps  sous  le  gotnrernemelit 
antriohien^qnia  fait  faire  des  rediercbesà  cet  égard.  En  ISS69- 
M.  de  Herder»  capitaine  des  mines  de  la  Saxe,  a  visité^  à  la  de* 
mande  du  prince  liiloscb»  les  principaux  gHes  fliétalKfères  de 
ce  pays. 

La  Bosnie  contient  probablémeni;  tout  autant;  si  ce  n'est 
plus»  de  minerai  que  la  Servie  ;  mais  peu  de'iocaKtés  eb  sont 
cofanoeSy  vu  Pignorance  des  habitants.  Dans  la  Mœsie»  nous 
n'en  avons  vu  que  dans  la  partie  voisine  de  la  chaîne  de  TE- 
gridere»  ain^i  que  près  de  Kratovô  et  dé  Novo^rdo»  au  N.-E. 
et  S.-E.  de  Pristina.  En  Bulgarie^  Jl  n'y  en  a  que  près  d'Eli^o- 
pol;  mais  par  contre  il  en  existe  asset.dans  leN.  et  te  centre 
delà  Macédoine»  ainsi  que  dans  le  Sciisn*,  le  Pinde»  la  Ghalcide 
et  le  Rhodope. 

•.Dans  le  Nm-E.  de  la  Serbie,  h  calcaire  et  le  porphyre  slé- 
nkiqti&  sont  àcconïpagnés  à  Maidanpek  et  Boutsché  d'amas 
de.  fer  oxiduléy  de  cuivre  pyriteux  curbonaté  et  gris  argentr» 
fère,  minerai  qui  alimentait  une  fois  viugt-troîs  usines.  A  Tzer- 
naika,  il  y  a  du  fer  oxîdulé  cuprifère  dans  la  même  position  ; 
à  fioudna ,.  du  fer  oxidulé  exploitable  ;  à  Tanda  »  de  la  galène 
et  .du  cuivre  pyriteux ,  entre  la  siénite  et  le  mioasobiste  ;  à 
Louka  9  il  y  a  des  anciennes  mines  de  gn4èae  dans  le  mica«> 
schiste;  à  GoloubatZi  il  y  a  du^vre  pyrileux  et  carb^até 
dans  le  calcaire  primaire  en  nids,  eonme  à  Moidava  dans  le 
Bandât  ;  à  Stara-Koutschaina  (te  vieux  Koutsoliaina),  il  y  atnii; 
autrefoisdes  minesd'argent.  Plus  a«i  S.»  H.  de  Herderciieun^ 
autre  exp^oîtaUon  ancîeniie  de  fer  près  4e  Bebh-KoBÎe,  ec  une 
d'argent  à  Loukovo*  Û  y  a  aussi  des  lavdgés^aurifdres  ^ear  le 


Graad-Timok  6t  le  Pek  ;  enfio  »  à  Orescfako^itza  »  il  y  s  eu 
desionderiefi. 

L^  inhies  du  N.-E.  de  la  Servie  paraissent  avoir  été  ex- 
pMlée^  fof t  anoieoneiMeBi ,  et  aussi  par  les  Aunrichiens  dans 
le  siècle  passé«  Les  Turcs  les  abandonuèrent  lorsqu'une  bande 
de  brigands  eut  ruiné  rétablissement  de  Maîdan-Pek ,  et  se 
contentèrent ,  dit^on,  d'exiger  du  district  5»600  piastres  de 
plus  cQmaie  compensation  des  mines  délaissées.  Sous  Tzerni^ 
George  »  on  ne  rep^pit  pas  ces.  travaux ,  mais  on-  se  contenta 
d'en  faire  près  de  Haidaa ,  da^s  les  monts  de  Boudnik.  Utt  mi* 
near  du  Banaat  fut  enlevé  à  ^ei  effet  de  nuit  et  retenu  en 
Servie. 

Les  amas  métallifères  des  monts  Sçhtouratz,  dans  le  dtstrîK^t 
de  Roudnik,  sont  semblables  à  ceux  de  Maidun-Pek  par 
leurs  minerais  et  l€iur  gisement,  néanmoiiKsil.n'y  a  pas  de 
cuivre/ La  galène  argeittifère»  la  blende,  le  fer  oxidulé  ave<^ 
quelque  peu  de  fer  pyriteux ,  formentdea  nids  dans  des  fil^ms 
de^uarz  qui  ont  de  5à  10  pp.  de  puissance,  et  qui  traversent 
un  porphyre  silicifié  et  des  girès  probablement  de  l'épOque 
créfeacéie^  ce  qui  fupp^  beaucoup  les  gisements  aurifères  de 
la  Ti^ansylvanie.  On  y  trouve.eneore  deux  galeries,  dont  TuM 
déboiiche  dans  un  endroii  éboulé  de  la  moni^agne ,  et  près  de 
là.un.rpcber  qvancé  d^onne  U#u  à  une  petite* caverne^  A  Maidan; 
des  tjis  de  scories^sont  1^  restes  des  jdernierstirafaux  entrepris 
soiis.TzernirG^rge.  Des  jes»|ifiififr«etueu\  d'exploitation,  oiit 
é^é  fiûts  pdis  par  les  A:^rici]rieiisii%9s  une  forêt  f  à  Visoka^  à 
11^.  auii.-O.  de  Ripagp  (au  $^  de  igelgirade).  Il  y  a. des  py^ 
rites ,  du  fer  hydraté  dans  du  porpbyre  et  «n  bout  de  galerie 
d^pudwint  sur  ufi  petit  torrent. 
.  Dans  V ouest  de  la  Se/vleyjky  a  un  peu  de  blende,  et  ide 
fer  sulfuré  dans  le  sol  crétacé,  à  Jivkovt^a,  près  de  Kroupe^.' 
Desnidset  d^s  petits  filonsdeg^lèneexistent  dans  leealcaireré-^ 
ceptdu  district  de Kroupaga*:On  y.a^faitjadisdesexploitatîoa^ 
à  Jagodnia,  près  de  Kroupagn,  et  à  Korenitz^u  dans  le  tolar4t 
Kéanmoins,  les  glies  aocpropagoé^  de , brèche  cdlc^ire  nesem^ 
blent  point  ric(H)|.,e(: «'opl  imm  m^i  q^^^UimiiftMif^^ 


tW  TURQ0I8/ tfëèftOPE. 

de  Kroupagn ,  ne  pi^ésente  que  deux  endroits  oàm  WféiAVlè 
kir^Qhh  k)  inanière  des  taapet,  0ti  te»  gàiS'dU  pày*'Hotftion 
^^  îqu'oà  n'y  rôchorcÉe  ler-pk)riri)-(j[«èidflHS  i«  ^itftr^af §&  §âï4 
sma  lorscfu'il  n't  »  pJws  dëi  trâvâirk  ajfrfcrfèi  k'tfkéttàè^.  ' 
..:  li>4ms.léfSi*0-  Uu  Aiéme  pays,  M^  de  Hèrtfér  éité  dii  fei* 
hydi^té  ênp(«JtàMeà  fteudtilk,  datts  fe  Jëlteiftariteft  ;  kim-> 
Wyû  i  >à  Yetreniak  ^  «et  d^gjfîiès  d^  galèiié  ai»genliWï*e  à  Z^(>^ 
^Hoh.ou  Zeovisehte, .  daoïs  cfes^  ftéittés  ittM»tî^8tlé*f ,  ^^Wi  Sd 
Ii4|^(*|çi*t$bh>  A  YêHifiiîak,  et  d»bâ  te  g^Mlpë  dtf 'K^t^feblllks» 
)h?  $Qi«met  rie  balte  dei»ttïèrë  tti6iïêagrilfr,'p6rteA«  lé  ftëni  tfë 
Souvo-Roudintsche  (lieu  de  mines  sèches) ,  offre ,  à  cdW  ^ 
pq^p\XyH  siébia^W  >  dé»  lairiflé^  ttonsldé^feié»  de  m  6 îifdblé 
¥>^é,il0:greûàt«u«iTeârui^gàngù^dé(îetnltt#ak^^^^^=  '^  -^  ♦' 
w  Eo.^<^^«a,  iDO  èîiploïi#  aiiMWtit 'dès  «*r«ia8  ti«?  «T jftfur'é«l 
ww>inâ  compaoïd  cm  céilulaîi^e^rèè  «e  Vlfebhl^àd,  dîtefe  ^tfaffë 
à.«ix  ©«droit» autour  de  Vttlt^f^a,  pi^te  de  Itt-eMîhe^;  è*ti»ë 
ft)ut«ov«z  e|  Yisokfi ,  «mi  !oki  éfe  ierjÉjéVoi  Lés  iiféïAeé  grsëi-' 
m^ota  gôBiî  utilisés  en  G^àft**:;  iiU  dé  *lW«tifcâi  S •Nèvti'' 
M^idan  (nouvdte  iBhwe),  prt»  de  llirtwrifà'i ♦. M  S.  aë*b-^ 
W»«z)v  b  Afeidaé  ifffè»  âii  VietiX' fehltéôti'^e  Kàftiért^àï)»/ 
êWo^ardeStariwIfaîdmi  ;(â*ciétttt^  hiiaé9  et  de  PHéd^.  R^ie 
9«iAàft.d6liiiB6m  6embldl|]6'ii9  M»fdhâ;>p^r>ââ'GM^clihffit2!à' 

iMiteiit  bofajHoifcibm  de  (6tffe^H^9é^flàïimm^^9èV)  «ofl'ëtf 
6o/»^t«/ifréi&  Jcm^^uaiwïiw^isiiiô  VéiftHafe  ,^ideMi  dtoà  Vafllé^ 
aiit^esbis  de  iBl^ft»tli-*làldarf  et  pte§lèttts^rlè^-4f'8t*ii 
Haidafi  et- d»  ;ltiMiel»gt^4i'- .'  'M  '"  ^  'î>  •  •  •'  c^  '-  ^  ^'-  .^'>i"î 
Ces  dépôts  gisent.dans  des-e«[Wr«Si  M^ùM  dléë  )V]f([#i«é  dA^ 
cÉiréf,  èiy  icët  ©mféWêiëà  èe^^m  éu^Ôiètes^ff»t»^lé  i^'^de 
&Vï1«»dti'(^lca|né.-!te'<l<!^*ïè»t^^  friîttsd  ftiiij*é'UriittStfér 
et  pamibtetrt  tiWî^'teiii^tirîgîÉfô^dîfalftteîëftflèfe'^ô^àtt^  •rifîitéf&teé'/ 
tammi^f^  fétotiU^^dérû  l)dlHliàlfè:;'â'èA)^ahi7<!teët'  tl*^h-' 
ii^4ièuît.-Ow  tesvè«ptoi*ià  tW^uVért^/eWniftfié  à^/Sf^li'iiif 
Si»S;-0  d«  Vidtciiwk;  &ii'Aaltt6y^d«^rt^^r«hsV  ët^'à^jïâ^ 


t(^  t^titions  sltr  les  autres  iicbQSse»«mDéra>e&  de  b  Bosnie 
Mflt  fôH  vdg^UeS)  quoiqu'il  pai*aisse«  iricôDtescableilient  que  cB 
ffa^ys  tîbtitiefit  même  d'autres  itiëiauM  q\xé  du  fefi  et  queoaaéims^ 
Muâ  lé  deHii^r^l»  Étiëritlë  ThomtisévichvilTavait'un  cerv 
fàini  Dejan  AkomaH^Vitdi  qixi  étâiil  snp^  minêrnUun^emAtM^ 
i^îbmài' noit^nim  tha'gïsPer.  b'aiidenDtsë  exploitaikus^  peu^ 
être  roiriiiifies^  de  (ïlomb  urgentifêre  8DAt  dite»  exister  prèri 
&ls  Si^ehéMitn ,  d'bù  est  Venu  à  cëtié  ville  don  mm  de  Ville- 
a^Ar^t.  On  dté  kudsi  dès  Mninerai^ïirgefiiiiSSrts^à  Krdiipa,  él 
siit'tôUt  dans  lâi  grande  chaiiié  ded  nit^nta^tï^  mërtdiMdtei 
de  1h  C^oatië  fUfque,  tCfrs  ieë'Mti^éès  delà  ^titi.  C'est  ptt»u 
bdblëmerît  fee  minebaî  tcuiyt^K  dt-geiitifirë  {Fâfkiéf^zP)itî  cë 
fér  ;  'qit'()ïi  nbu§  a  dUêftk*ë  fôfbtettteht  ëlKptoHé  ftiâtflteapilt  dâii» 
de§  nibfalâgne^  M  If.  d%  Livno.  Pl-éfe  >de  iit^eëcllëW>.f  id^ndniri 
ctîathe  recèl^rdli ,  dtt-dh  ^  dd  rtie^tsare,  nîài»  le»  liARâbtè  éà 
imi  xm  sfecnet ,  ce  c[tii  rfettd  ce  rappdrt  trèà  d4dll^»     ' 

Eniîh  le  mofit  SlàtJbor  (mont  û'ov),  sôr  te  frontière  dii 
dîiWd  ^etbé  d*OaJHi:e,  pbsse,  à'tbrt  i^ëdt^mrpOUt*  ^wri*- 
ftre ,  bail'  le  rtiîéà  jiiuhëet  bWncfesi  pri^  trbfy  sdtivèwt  pèdi»  6ë 
f  br  et  de  Tàrgént  |3=âr  les  îénoranlfe.  Mammè^irtt  pfa^îetil*s  H^J 
vlèré^dfeBosttlé  sbht  drtfes  ctarriel-  'dèèî  JïàaWtlëi  *dr ,  IWÎW 
qtib  la  fiosha ,  îa  Vûi^bas ,  la  Lasdita  ,•  prês-dfe^ftâVÎfti/  PJlite 
^retend  fïiêûïë  queîesRbmaîtis  àvafiéhl  «né  'flfifcè  <f^r'«ârtS lie 
Slîrtn^lïfh'  (ti*or)  ;'  ffréfe  ^  IVdfrilfc;  aux  sttttlféëi'^dd-  Là!fk*v*^ 
Effc  i/ArÎjît  ëlî*  flâtii  lé'térfaîfe  g-tîhisltebk  pfbbaftWWëHtlfitodfflëv 
•''  tiM\ëmfthifi  tFÉÏih^dî,  lé  ttàltttttëttèkfcfîàiRt^i  âfc^^ll^» 
tt  ihl()«ééi;cdhtiert1t  du'ihlHeraiaéfef  b'iîdë*él;  li'yéràlé,  t|tf^ 
f^xpTôitait  encore  a  n  y  a>ite  Hmjjf-iArtpsi.  Dfe^dndfetàfe*^ 
$ëoKés  et'  d*âriîdëiihës  fôhdé^ies  ûmàèik^  ^IRfttoprA ,  Vilél^itë 
Mâ^ié  <iul  a  régné  dans  cëi  lieux;  Ir'é^plAitîfti^  à  ëlë  '«Jâti-t 
Ôôrtrréë,  dit-'ott ,  -^frëri  (juè'  Ife  fisc  dèttîiiriîm  8*  «H^p  WHI 

mm.    •  '      ••  •  •  •^'•''^'  '  •  ••  ■    '-■ ^ 

Dans  la  Mœsie  supérieure  y  les  talcschistes-desmoiUâgoes^ 
^Qtr^  la  V4ii|^  de  Klisoit^  fit,  çe^q  dp  yf*(j^£|73f)^ka  oju^  d^  la 

remplie»  da  cristaux  qiMelMod|pk|A^      tflPWi(Mà^il>y  Mi 


876  TURQUIE   b'£UAOP£. 

nombreux  lavages  pour  extraire  ce  fer ,  et  les  fonderies  se 
trouveni  à  Klisoura  et  dans  le  Vnska-Rieka.  Le  même  genre 
de  mines  existe  à.l  1/â  b.  à  i'Ë.  d'Egri-Palanka,  dans  des 
montagnes  sauvages,  où  il  y  a  une  fonderie.  A  Samakov»  la 
même  minerai  se  trouve  dans  les  aliuvions  ancîen9e$,  et  &^ 
est  extrait  aussi  par  le  lavage.  Les  bauts-fourneaux  sont  dai|s 
le  voisinage  de  ce  bourg ,  sur  la  rive  gaucbe  de  Tlsker. 

Les  montagnes  de  scliisies  talqueux  et  de  quarzite»  près  de 
JNovo*Brdo»  de  Kraiovo  et  de  Janovo  ou  Jantevo  y  à  L*E.  du 
bassin  de  Kosovo^  renferment  positivement  des  minerais  ar- 
gentifères ;  les  historiens  prient  même  d*or^  De  là  est  venu  pro-* 
baUement  le  nom  de  la  ville  de  KourscAoumli  (ville  de  plomb), 
et  c'est  peutrétre  le  Pangée  des  Anciens.  D'après  les  anciens 
btslorienst  dès  le  milieu  diy  premier  siècle  de  notre  ère»  il  y 
^ait  des  mines  en  lllyrie;,  <|ui  donnaient  une  quantité  considé- 
rable d*or.  Vers  1227»  les  mines  de  Tancienne  Servie  donnaient 
des  produits  assez  considérables,  pour  que  le  moine  Save»  fils 
d'Etienne  Nenianovitcb ,  fit  venir  des  mineurs  d'Allemagne. 
C'est  aussi  dans  le  milieu  du  xiii^  siècle  que  prirent  naissance  la 
plupart  des  ccJonies  minières  allemandes  en  Hongrie  (1).  Une 
colonie  do  mineurs  saxons  a  existé,  surtout  près  de  Movo-Brdo  ; 
et  de  14^7  à  1437»  les  mines  de  la  Haute-Mfesîe  furent  concé- 
djées  par  le  despote  serbe  George  BrankQvItcb  à  la  république 
de.  Ragusoy  moyennant  une  ferme  annuelle  do  !^00»000  du- 
cats. Néanmoins^  les  Ragusains  en  tirèrent  un  grand  profit, 
parce  qu'ils  n'exploitèrent  que  les  parties  les  plus  riches  i^t  ne 
pensèrent  qu'à  s'enrichir,^  saps  songer,  à.  utiliser  entièrement 
ces  gise^iepts»  £n  1439,  la  conquête  d'une  gcandç  partie  ,de 
la  Servie  par  AmMradfit  cesser  ces.  exploitations  ^  mais  elles 
fièrent  reprises  en  1444 ,  lorsque  j(^  despote  George  jçenlrafm 
possession  de  ses  Etats  par  le  secours  d{\  vaillant  |lui[>yad.  Les 
historiens  évaluent  encore  à  120»000  ducats  le  produit  anuuel 

(<)  Voyez  Mëm.  de  î'Inst.  nat. ,  vol.  V,  pag.  469 ,  VesehichU  der 
benûehbarttn  Lcmdern  Utigam ,  par  Engel ,  vol.  IF,  et  ÇwMtJnik 


<;le  ces  mines  à  eette  époque,  où  les  inetirsions  ^toehfiiesile  mâm 
quèreni  p&s  dans  la  Servie  méridionale Xor8qu*eiKl455  le  siikan 
Hahonied  pritNovo*Brdo»'et  te  roi  serbe  annonçant  ce  désastre 
9uroide  Hongrie,  désigne  MôV4>-Brdoconfimecà/7ttrj9ar/r«i?,  eà 
^b  mineras  neivi  Mlum.  Il  est^  dîc  posilîvitinœiU  que  le  suita* 
n'amena  pas  en  esclavage  tous  les  mineu^^  pour  les  eftiplëyw 
»li\  mines  de  siégea  et  qu'il  retira  en4x>re  d'âssea  beiké  spimna^ 
de  ces  mines*  L'époque  où  tout  travail  oessa  ne  pe«i4iréfiré«i 
ei&ée,  mais  doi  i  éire  fort  éloignée  de  netus,  pui^tt'il  ne  recite  ému 
le  pays  qde  iesotivaiir  d^^  mines,  sans  qu'on  puisse  pansênirà 
savoir  au  juste  où  elles  eiaiencDans  la  vallée  de GratsdviRtliaw 
et  à  5  h  au  S.-Ë.  de  Pristina  <  ^ù  quelqpea  lieues  au  N.«0«  da 
Novo^Brdo,  près  de  Jafiievo,  nous  avoasi  cependant  reoKirqoé 
des  tas  de  scories  d^anèiennes  nsine^ 

Au  S.  de  Karatova  en  Mcuoêdoine  ^  on  exploite,  de  la  galène 
argentifère  qui ,  associée  avec  un  peu  de  1er  hydraté  et  de  py-*' 
rite,  est  dans  ci^s  petite  filons  de  chaux  carbonatéet  au  mUiim 
du  porphyre  siénitique.  L'exploitation  a  encore  lieu»  :  et  fceft 
i{»nes  sont  à  Karatova.  Dans  le  prolongement  oriental  de  1^ 
chaîne  chalcidique  du  Kortiascb,  au-des^s  deSaloniqneyil  y  a 
eu  des  mines  déjà  exploitées  «pus  les  rois  de  Majcédoine.  Panl-. 
Emile,  vainqueup  des  Perses»  défeiKKt»  par  exemple,  ce  Htavaik. 
Elles  sont  situées  dans  la  jpnoq^agrieiau  S.^E.  de  Sid^r<KCaps^ 
(t.  Sidrekaisi) ,  l'ancienne  Chrysite ,  et  à  Madena^^i(|PiA.,.pirèfl: 
de  Larégé^vt,  à  14 1.8.-1!.  de  SaloniQMei  ei  sont  étaj^ie&9u?  des 
^alops:de  plomb  argentifère  dan^Jq  oiicasdMSiBet  Elles  qntéii 
atKiçdqnnéesplus  tard  par  suitied'nq^  manvaiseadministr^i^n  ;! 
m^is  le  tribut  â  continué  à  être  payé»  malgré  cela,  encore  piM*, 
sieurs  années,  parce  que  les  habitants  navoniaî^nt  pas  perdre 
leurs  privilèges.  Belon>  qiii  visita  ces  mines  en  15Ô8  »  décrit 
l^ur  .exploitation  et  la  manipulation  de$  minerais, (voyes;!^. 
i*^"  livre  des  Singularités,  chap.  ^)«  Chaque  moisiegoiiy^r^i 
nement  en  recevait  18  à  30,000  ducats  »  et  il  y  nvj^L  âOO  à. 
6(10 fourneaux. Ces mîn^^ furent  reprises dansloxyiiiiT^i^Mi^.. 
M.  Urqubqrt  a  ^po&é  conm^ces  minc^  ontfH^iiaMfA^u.x  ipi^l 


SIS  TUR^S^  «'ÉUkOPE. 

(  VbfM  K'TfiTt^ttife  tJlf  ,^  r«iw*)ié>'ér<?i?^  ^1.  h  -,  p.  120.  )  ^  '  ^ 
0  tfia»  le  &V&W)  on  m'a  ^$oré  i|u'ii  y  «ivatt;  â  S  h  lièMâU 
foodèl)  4*iitiiçiaiMe  ttrinès  sernbtabli^  dan6  te  taibsUiisté  ^ 
aaib  iesi'^m;)  et  fat  ^lii{Htirt  dm  Uabiisiiits  a'^  vètitem  f  îe# 
Mfttti*^  les  ptîeiinefs  pat»  msottè'diicé  ^%ti6t*âi(ic<$f  ei  le6  ayt¥é9 
jpaim  qn'-Hé  «i^aigtieàt  ttMiJtiirs  t{m  là  décoiivèrte  de  mfiifièPdii^ 
Bè^ii^ttr«t]«  iitti  «idovelM  k>t]i>ei»d«  te^âtibnset  dé  ira!- 
tattt  iMgatiQÎii^;  A'O^b^uihds^bài;  et  prèâ  de  Kbsti^iii  m 
rftédes mitteé  Ile cùirrè  et  ^'At^enti  et  ipirM  dM^dirïdà  dé^i 
imflés  alngfèiittlères;  hë  khbtit  Vilost^H  ;  pt^ès  de  fidpbie  /  d  Ië 
i!d|»iitàti<fii  A'étrê  ibè^wlètMt^  i  mi  y  etie  ilon  seulement  dëd^ 
è^innim  ai^ilfiîm^  iiMte  Ménie^  Vch.  tôat  en  dbttiant  d^é 
l'exactitude  du  dernier  fai*^  i'Àtltre  mt  pt^babte  v  piir^â*ii  y  •» 
McdrB  desimeB  de  Inès  dffâVbDek  nfiiiéâ.  Dde^  le  Hild-Ma- 
Rinsir^ii 'jeiiue  nlicfitiie^  bdu«  a  ausdi  parié  de  mities»  dont  ^e^ 
màMrW  plpëletlddîëm  tië  Hcfti  sàtblt^.  Oéi^ëmkitit  )à  eofnipo^i^^ 
mnlà  du  IUl9dt$pe  e^  telte,  qu'on  dbit  y  âUtipçotitiér  jpâr  éit^ld* 
(fJe  ddd  initterdh;  Oii  dit:  qâ'il  y  S  èh  dé$  Mtieâ  ^^mtlfèt^i' 
près  dé  ïfeVfêeSp;  et  8  ekistë  dëîr  ttrfttèi  de  ftt*  itir  la  t^Oil!*  dè= 
citté'vftte  a  Dë8p(«Hrâîrak  et  S'PHWfipripdH  ,^  ël'  des  torg-es  à^ 
Wlë1t#  ♦'  M  6^  de  Në^ffeléOpl  i  ë«  pM^  éfè  Béf^tltèjiv  Lès  At^-^i 

<  )Ëff  >iÉ^  Mifiëtif<@r  i9  r»<dK^^é^ëk^fibblilriè'éHr^ 
<tofl/aii}ft  y  »Hit«t^  ëHmdtliiin^  a$6  ^mim  ^«fldai  dëëfî^ 

Ibfl^iéNfi^léiili  Élt'gMiif^ërMaii^tëâi  g?[iill^dëfM)ili  ëuHt'ët^d^ 
Fj^té^»^lëmaMX^  téilât  pf<a  <9e  T^èbi^t^Ud^  t^  ée  i'ètèiétitt^^' 
dfflte  »  Tfff ^We *Beft>pè;       '     '  '■  "■"'  '^  '    i  '  -  î 

Jf  6ê#  safi^&l]nFèf^»ëbfl»âH^t*xi.4të^  â^i  éertmi  îèiHemi 
(^i  IfêKëddëfit  de§  mkJ^m  dé  âëHistës-ërMâliîUs  âiii  N.  'de' 
Pfttip;  H.  Pdii(|UëViHè  y  pdi^fè  ifleMe<fêtn^ë  de  nflrtéMi  âr-^ 
^Mlfêi^'(|?);(ift  tt  S)99Uf@  tfid^f  Vi<«[eé'(^|laiHéWèf:»rfA^i^'d«^' 


àurifèresiusqiZi'rtflli  dUrtS  te  x^mM  de  Gnévèttt):  ' 

péB'mit^  bèwfs^tféiMi^élaiaoïli  tfEV{|te«;  flërtôihîfaatîxiA  plalflif 
dérivée  du  brillant  du  courart  bu  de  là  fertflitè'dfe^éûk-s  fedlrdé/ 
comparée  à  Taridîté  des  montagnes  vpisines.  Cependant  le 
mont  Brgenik,  au  S,  de  Tepelen  en  Épire,  peut  contenir  quel- 
q«e-|i^i  de  'pliiinbiaf»g!»iltiflèrô  ;  pul«qfuê  Ibfe  attCfen*  pttiraîSsfent 

bëtdoBftiprdb  dddtés  .to  ckatfeftS  dôM*  ï^eii^UÈvHlë élii^  Wh^' 
tt■tofflBBtie^lîtfôrm«lJa^le•de6  toontagHé^  àtliodf *ie^iïi*s  ài^: 
riéiir  dû  JSfcwt^potaihos,  ;  quoiqu'il  jMÏIseè  f  ttVèi^  qtîëk}Mës  pë'i' 
tîlfiiifetaih  (JUittie  4afl»  Vum  6U  l'aëtfë  niaisèe  «é  isé^tWli' 
deTÉpire.    ./•  ■  ■  •'::o;.     :--•    >j,i'  :■•'••'       -m 

;i  fiiî  ir»«cAfe,.ôii  èx^éîle'««'«gl  ft  «ztflkg»,  daiH  !é  «Is- 
triettiJë  ftnwed/à'Slattlkè^  (dffet^fct  dë.Md«jâ*î),  9-Ofca*.' 
Ifctô  <diiiPiat.de  Vé^Uscha')  /  ft  A*râ  prêé  RlWpîda  ^Bis^iW 
dè''Bi*6ovb)v  -'  .  "»•»"  ..."    »:  •     •  '•^.    '•  •  •  ^  '•■•  !    '-.  ,•••       -'î 

*'A.'JtojâiéfAMtoardtth«tlaf è»fôfàlda*lèrM  BHiïïtéRâ  î' 
rMmrtyeH  4M?v  déêffiJttea  He^dfWè^fjfViifeflk'géébftrpâSAJP 
^^râéaitcfivmidé  ffeP^ Nrfli'W',-^^  t^ti*'^ip!ëyé'WMi¥atfài^> 
^îfiWiabrL*  liW:  Aimt^liieff ft»  ^  àtaîëM'  4râV^illé'  H  y  i*  4)feî$  aé' 
q^l*f1^v^fl'jn«iî^ày  V  awàrwè  dîïtf  ^  le  Maf  tedPd^ 

€©>%te«aartàrd^iipt»*»S*tf!ë*(V6yi^W 

pWiii&i«tflVi4iM«y aépéisë'd* (?M*è!^eé  dé'ëàWë' bléte-"!]ë^ 
w4H«*ût>'dé^e  19  fmtif]6'dé  ^cWvré^j  L*^  ëttVîrbtis  sëHl'lèM^ 
Mmm^  mpr»Él.^miv[M\  Je  g^^s^wpktÉIqtJti;  ^dah«#rf> 
*lll(jiii  V<^rtv  Jèïîfifkaif«^ëlà(je'^t^pléln-l(r  o*ferîfeff;  dtttt»» 
FM4dMiqti«tliMmn«^¥lVlè>^ëd^^  ^i^ 

sort  à  1/2  L  de  là  des  roGber§«ifli1»^wn  #A)fMii(K^glhflMÉ 


^80  TUAQO0C  ll'UMOPK» 

eau)  oJi  Boulba,  nom  venu  du  bruit  qu'elle  foit.  Elle  se  rëimit 
au  Brebena  et  au  Motra ,  et  se  jette  dans  le  Scby^ 

Plusieurs  rivières  de  la  grande  Valachîe  charrient  da  sable 
aurifère ,  et  M.  Scbuler  raconte  avoir  découvert  dans  let 
nooni^goes»  vers  la  soujrce  du  Tscherna,  de  i'or  natif  dant  dm 
filons  de  quars  du  schiste  argileux* 

a 

$  8.  Eaux  minérale». 

•  Les  eaux  minéraieé  connues  en .  Turquie  sont  h  plupart 
thermales  et.  hydrosulfureuses,  parce  que  les  Turdf  reffaef^> 
cbeRt  cette  espèce  d'eau ,  à  cause  de  leur  habitiidè  de  se  bai*** 
gner  très  squvent»  Par  contre,  ils  ne  font  guère  attention  aux 
eaux  mijFiérales  froides,  de  ipanière  qu'à  Texoeptiott  de^quel^ 
ques  eaux  acidulés  salines,  le  voyageur  ne  peiol  arriver  que 
par  un  hasard  à  la  connaissance  de  pareilles  eaux. 

Les  eoiuF  chaudes  se  trquveni  dans  toutes  la  Turquie  ^  à 
l'exception  de. la  Bulgarie  et  de  T^Ibanie.  Elles  sont  alignées 
du  N.  au  S.»  ou  bien  sur  le  pied,  des  chaînes,  au  centre  detaL 
Turquie,  et  alors^en  relation  avec  les  trachytes.  Dans  Je  If.'JSi' 
de  la  Seryiet  le  pendant  des  eaux  de  Mehudia,  dans  lé&innat,  se 
n^rouve  dans  le  Bani;i,  près  doiBrestovatz,  dUbs  le  Barda  an  Ifv 
d' AlebsiqtUBe,  dans  le  Bania  à  Sverlik  (dans  le  bassin  du  Ttinok), 
daps  JjÇ. Bania  à  l'E.  de  Misch,,et  dan^  le  Bam  prèlifeAibore , 
à.2j,.deKroii8fph<)ya.U9  au  pi^  du  lastrelM^  Ai'e^boeprioii. 
de,,cQife  dernière :^04ifce,  la  plupart  dé  ces. eaux /seurdent  eni 
a^ppf:encie.  4h  4err^in  crét;^  jnf^irieur  ;  maiSi  kiM  des.schisten: 
cr^stijJli^s  est.t»iiÎpurs4rè«i:YQi^n,,et.  lesiedMiies  e^nx  eii;aof  UPft«. 

.On  jp^it  r^nir  >ep$çA»ble  lesceaux.dtt  ïmvkû^  XoplUaa,  ml 
l^.*Qj  de  R<Hn*s^hQaroiJt  en  Ijlq^sîe^^qstic^du  biÛ9  de  Bagnislui; 
ooVeS;  dû  vallon  de  l'iiigaska^Rjeka ,  à  H%  L  pn  N.-E.  de  Ho-i 
lEibpçnr  ;,ce|lesjçlans  le.VrdlQnde  J^scbanil(za ,  sur  le  piedXf.*0» 
du,  fnont  Jelin  p.  en,  S^itvie ,  et  de  Gra^sehanitaa ,  sur.  le  Jbdia*; 
à^%  le  N.-EJt  df  la  Bosnje.  Toutes  .^ourfîent  sur  une  ligne, 
aviron  No-Qt-tÇ^-^E*  du, sel  çrétac^,  en  partie  ifltodi6é,)ai 
€9i)lç.de>KMvib$MUKrparqltu!i  r^ede  l'aotion  igné0t  quîa  pr)^; 


'      CtÔLOGIt.  381 

En  Bosnie;  on  doit  rétinirsur  lineméme  ligne S.-E.—N.-Ô. 
IdSsourœs  thermales  hydra^triftireu^e^  dlKdgfa,  dans'  lé  Do- 
IhiQét  à  3/4 1.  à  1H)«  deSerojeVo»  celles  sur  le  bord  oriental  da^ 
Verbas.  à  B:tniâ-LoHkû  et  dans  les  environs  de  Slatina,  auTC.-E. 
de  cette  dernière  viHe.Nons  terrons  plus  tard  cfue  des  eaux , 
les  seales  qui  soient  en  même  temps  acidulés  en  Tai^quie  »'  se 
fient  avec  de  véritables  sources  acidulés  firbides.        '      '    '  '^ 

An  centrcde  la  Turquie  »  «ne  zone  ig^n^e  E.-O.  nous  est  in- 
diqoée  par  leS  eaux  thermales  suivantes ,  qin*  sortent  de  terre  " 
tantôt  au  S.«  tantôt  an  N.  des  chaînes  de  cette  parfie  de  l'em- 
pire turc.  Non  loin  de  la  mer  Notre*  à  2 1.  1/2  à  TE.  d'Aidos, 
et  à  peu  de  distance  du  pied  du  Balkan»  il  y  a  dans  le  sol  p^-  ' 
roxénique  on  bain  thermal  sulftirenx,  connu  de  toute  anden- 
neié^  et  très  visité  en  été»  quoique  le  bâtiment  soit  isolée  et  ' 
sans  autre  habrtatibn^que  dès  fautt^  qu'on  érige  prbvisoîre-  ' 
ment.  Certains  baigneurs  paraissent  même  coucher  sur  leurs 
charriotsen  partie  couverts  (1).  Sur  la  Tond|a ,  prè^  du  pont 
à  -3 1.  è  TE.  de  Kezanlik»  on  retrouve  au  milieu  d^uiïuvions  gni-  ' 
niiiqueSi  une.eau  semblable  et  un  bain  en  ruinés,  tandis  qu'entre 
ce& deux  sources^  il  y  a  celle  de  Berki,  près  de  Jeni-Sagra  et 
c^e  d'Hasskoê,  à  E.  d'Andrtnople.  D*un  autre  part,  en  avan- 
çant plus  i  TE.  f  on  remiirque  à  ratitre  extrémité  du  bassin 
supérieur  de  la Tondja,  le  bain  thermal  deBania,prèsd'Hissar  * 
et  de  Lia,  à  l'O.  de  Kalofer  ;  et  au  S.  de  la  dialne  d*Ëski«Sa- 
gra  «  sont  les  eonx  semblabre»  d*Usundschova.  Toutes  ces  der- 
nières sources  sourdent  du  sot  sdiisteux,  plus  ou  moins  cris- 
tallm  ou  primaire.  Elles  di>ivent  probablement  se  rattacher  h  des  ' 
éPifptions  trachyriques ,  qui  ont  eu  lieu  tant  an  S.  d^Ousounds-  ' 
chova,  qu'entre  Jeni-Sagra,  Janboli  et  Karabounar ,  comme  ' 
ceties  d'Aidos  aux  éruptions  du  porphyre  pyroxénique^ 

Si  telles  sont  les  eaux  dn  pied  nhéridional  du  Balkan ,  nous 
en  trouvims  d'autres  tontes  semblables  au  pied  septentrional' < 
duBkodope.  Dans  ce  cas  sont  celles  de  Bania,  (|ûi  donnent  ' 

■  ■  '  .  ,    '    '  ■ 

()}  La  source  thermale  citée  par  M.  Walsch ,  entre  Roomelikoi  et 
i,  if l*eUe  autre  chose^oe  celle  tiMtée  par  noiii  f      \  '*  '  ^     '^ 


5^  TORQUff  ,8*JB»pPE. 

Sophie,  et  étreefl  q|^l9«çp(»B|ft^^^v«!fl.|«.Hstlàw8^i|l4^:, 

taJM-  .■.;•;■'  •.  ' ,  .T...:..-!    M- ■.  I  .'-^  ;.^  :.  •,,  •.   :•  -i 

h^Ht. <?S te  X?|lpe ^|>Pfoltj  à rO,  flp.çfr. ^wiJKf»  Jb^q,^, 4i, «g.^ 

tr^ltUjff^i  W  V^W^.  dans  Ifi.  ^  •  ¥*lsi§«Hi  PWI*Wb  fl*. 
la  HK^çédok^  d;^mr«s..i»qwre«*  V^konbu-puse»,  P'p^^i^,  ^^ 

galnilza,  à  K(xyp.^\^„  pçè»  d'Ssjib ,  fe  JHwnWI  *uç '!q  ¥*1«^-. 

%■  mfiÇfpMft  leï!  StW'a  «1(4*1  HiB.te.y*r<Jiw*  «I.  «  l'CU  *»¥arii;. 

dar  près  de  Keuprili ,  le  Bania  près  de  Pemir-Kapou  (pâr4t 
df  fer),,  et  pijjs  à  L'O.  le  B»P«i».*  entre  Florina  «t  i^Ailqri  l^s 
ea'ux  thermale^  ^  <?^«f^^i  W ..fMPjfei  màim»!^ 


tiè(i#  da  Sj^latQ  ft.  4'09)t4$^t  en  Û8|)»iati«^ nv^o  4i€^:d» 
déjà  citées  auprès  de  Groja,  avec  les  thermes  sulfureux  prè^  éf 

PM^P^s),  d^^s.  \^  ^^iT\çii  ^uYeneiiU^  gs^  du  déMé  ée.lMMh 
Spa^y  prè^rt^  I^epa^t^jB»  m]i».  (V^i  ^Pjjiw  *  -W*  i?«*» 
j(<^f/afi,  vcJt,  IV^  p.  8.)      ...    V  ...... 

yoe  aKtce  iig^  K.nSi,  ^.fo^WA  #i%I*  «S't^i  th  h  fmt^r^ 
^y\^  ^i^^yi^  tberDv^le^  d^  (^  'T<l)^  $  o»\\m  ^Um^iuàm^  €% 
d^  ^r]^,  ^)es  à  TO.  (k^  f^n^  ^tt£^?^dackèl^  odti^  de  l»â«« 
KK}p(i)rfçe,  oelie  4  TË. d^  C^^>|li«. flftps^è'%  df.MyliU»o,^  ^ici^î 

EQp^  eu  Asie.  A^m  d'ahmdpitiiefil  marai»  ^hwkte  «friMi: 
du  pied  de  l'Olympe  à  Brousse  (fau]aMiii99'{9cMûr|lMh«^*-à 
KœH^urdli  d^fi^  H^  plaiaa  ^nim^t  ^It  )^  p^iili^  d«  pl^CeM «pu 
était. b4M^  ^leiuiidrkv-Tr^ft,  ^  Siofvn^,  à  Ui^  «nr  fal  fbNk 
nwri^ic^n^e  du  g4dlfe  de  Yq^rJa»  «M^^  de  MaodPfigQrskii  Mtftrf 
Smyroe  «t  Itnoii^e,  à  7  9iiii^^r&  d<^  Stng»v)i»  m  pM  Mfi»?> 
t^ntpjoiHd  4u  Den^dgî  et  ^iifMrèai  do»  |Ulfkk^«iaiié  m  A# 

Ëlies  y  SQ^  p^ctMm^i'  ^  fel^iÂm%¥it«^ ta»  fia^ial^r^Mk  Im| • 

•  (?)  Tvyezh partîegébtogîquerfe  fJKrp^cftïîoil  (|'i^ Ta  JlfoTée , pafr^ 
MMviMIiiyaetViriH.  •    -    •'••'-' 


hr  Hostie,  flll^rië.  la  Sly^fe  et  rAutricbe  ppé^aietït  ausst 
<}*aasee  iKMnbreuses  sources  du  même  {][enre.  Ainsi  en  Hon{;rte 
00  peut  cher,  sur  des  lignes  N.'-S.  ou  N.-O.— S.-E.,  les 
Murces  de  l^ohza  »  ptès  <le  Sikios  (comiiat  de  Baranyâ)  ; 
celle  de  Bude>  celle  de  Pelze«  près  de  Grosswardein,  celle  de 
Gliisshilie,  près  de  ScfaéttHiitz-,  celle  de  fîischtyàa  sur  le  Wag[, 
de:Wag*fie80Ceriae  >  deTeplifz,  près  de  Sitein»  ëte.  En  Au- 
ivichè,  oneonnalt  celle  de  Voseluu^  de  Bade»  deHedlkig[; 
en  Styrie  celle  de  Neubaus,  près  de  Gtlly,  de  Topliizâ,  etc.  ; 
an  Uly rie,  celle  de  Monfaleone»  près  de  Trieste»   qui  a 

'  Une  circoostanee  remarquable  est  runiformtté  de  composi- 
tion clûftkique  de  toutes  ces  eaux  chaudes,  car  elles  sont  toutes* 
pkiso^iAotns  bydrosutfureuses.  Il  y  en  a,  à  la  vérité,  qui  le  sont 
extrômement  peu,  comme  celle  des  deulBania,  prèi  de  Niscb, 
d'Aleksiniize ,  de  la  Troade»  etc.,  mais  cetCe  dimtnulion  dans 
rhydrogène  sulfuré  peut  s'expliquer  naturellement  par  son  dé- 
gagement; occasionné  à  cause  du  cours  plus  lon{j  que  ces  eaux 
ont  eu  à  parcourir  sous  terre.  Il  en  est  de  cela  comme  de  la 
températtwe,  car  si  cette  dernière  offre  beaucoup  de  variations 
d*4ine  soiiroe  a  l'autre»  il  me  semble  que  ces  différences  doi- 
vent tout  auiant.provenir  du  genre  de  milieux  traversés,  dé  la 
rencontre  d'eaux  fro-'des,  du  niveau  ou  du  débouciié  des  sources, 
dMMi  qufe  de  P intensité  variable  de  Fagent  ignée,  qui  leur  donne 
oeue  température  élevée. 

AJnsi  à  Dibre-Sibre  (Dibre  supérieur) ,  il  y  a  une  eau  ther- 
male hydro-sulfureuse,  qui  sert  dé  bain,  et  estassez  tiède  pour 
qo^on  ne  la  trouve  que  chaude  en  y  entrant  et  non  en  y  plon- 
geant la  main,  tandis  qo'une  autre  eau  est  froide  laiteuse,  hydro- 
sulfureuse  et  styptique.  Or,  c'est  exactement  le  pendant  de 
deux  sources  sous  Crouja,  dont  celle  au  N.  de  Lous-Han  n'a 
q«eS0à34<»de  températtnre,  et  celles  sousCroja  i5*,  l'air  étant 
à' 25^.  Ces  eaux  sortant  de  longues  et  vastes  cavernes,  et  y 
rencontrant  de  plus  des  eaux  froides,  elles  sont  privées  de  leur 
chaleur  primitive,  et  leur  imprégnation  d'hydrogène  sulfuré  a 
été  fortement  diminuée.  D  après  M.  StricJUând»  une  eau  toute. 


GÊOlOGtK.  389 

Semblable  soiu'd  du  même  terrain  sur  la  côl«  $eplemri€<* 
nale  de  Tile  de.  Zunte  »  et  n* a  qu  une  température  d'eaviroa 
18,3  R. 

Quelques  unes  de  ces  eaux  ont  déposé  jadis  beaucoup  de  tuf 
calcaire,  el  indiquent  ainsi  qu* elles  contenaient  de  Tacide  car- 
bonique et  de  lu  cliaux.  Nous  pouvons. citer  pour  exemple 
l'eau  de  Bania,  près  deiNiscb,  sans  odeur  d'hydrogène  sulfuré; 

> 

elle  laisse  encore  écliapper  un  gaz  dont  la  chaleur  parait  au 
baigneur  plus  grande  que  celle  de  l'eau.  Un  semblable  dépôt 
se  retrouve  aussi  aux  Thermopyles  et  à  Brousse  en  Asie»  où  il 
occupe  une  étendue  de  3/4  de  h  sur  1/4  de  I.  de  largeur,  et 
forme  une  épaisseur  de  iOO  p.  A  Baden ,  près  de  Yiejme  ea 
Autriche ,  une  masse  de  tuf  calcaire  indique  par  ses  coquil* 
lagcs ,  dont  une  Paludine  n'existe  plus  dans  le  pays ,  que  c'est 
une  formation  bien  ancienne  de  la  source. 

Nous  avons  tâché  de  prendre  toujours  la  température  le 
plus  près  possible  de  la  sortie  de&  eaiitx  de  la  terre  ou  du 
rocher  ;  mais  cela  n'est  pas  toujours  praticable ,  à  cause  des 
constructions  qui  recouvrent  ces  points.  Ceci  peut  déjà  servir 
à  faire  apprécier  en  partie  la  différence  des  résultats  obtenus. 
La  température  de  ces  eaux  est  la  suivante  :  àllidga  ,  près  de 
Vourla56'  C;  àKaiakaymeni  50*  5' C;  dans  la  TroadeôO^; 
dans  la  Samothrace  47,5'  à  54^  d'après  M.  Virlet;  à  Brousse 
1 84  F. ,  ou  42  à  84°  C.  (d'après  M.  de  Yerneuil)  ;  à  Lya  36,4  à 
57''  R.,  et  la  source  extérieure  40^;  aHissar,  le  bain  principal» 
36»;  le  bain  des  femmes,  à  l'O.  du  fort,  35,4"",  et  le  bain  commun 
34,4^'  ;  à  Sophie,  34à SS^*  R.;  à  Bania  sur  la  ïondja  4â  à  46oR.; 
àBania,  au  pied  du  Rhodope,  44""  à  45  R.  ;  au  Batak  fianese  (à 
1  j.  au  N.-£.  de  Bania)  46"";  à  Kostendii ,  où  il  y  a  5  sources»  à 
la  source  011  on  lave,  58 1/2'  ;  dans  le  bain^  près  de  la  mosquée, 
55%*  dans  un  bassin,  dans  un  jardin,  54^;  dans  un  autre  endroit 
47°  ;  a  Novo-Selo  54  à  55°  ;  à  Bania,  près  de  Vrania,  48°  (?];  à 
Bagniska  36'  ;  à  Bania  près  de  Nisch,  et  aux  bains  près  de  No- 
vibazar,  34  à  35°  ;  à  Bania  prèsd'Aleksiniize  environ  35°  ;  à 
Fered  54"  ;  à  Aidos  53<>;  à  Dibre-Sibre  32°.  Celle  des  Thermo- 
pyles a ,  suivant  le  b'  Holland»  103  à  104^  de  F. ,  ou  environ 
I.  «5 


49"  €•  9^fe9â  ciim  èm  omft  étMl«9^  «aux  detarSa^moffirad^i 
M<tm»  «^fe9^XeAadfei>dam  h  BMmd.  Resf  remarquabte 
de  trouver  des  ulves  ou  des  conferves  dans  les  bas'^ias'  d^eact 
cfeiide,  pré»  ileiotl<ari^.et  âïKdgar,  prèsdeSerajevo. 

tef  9emrce9  qw  cmivetnseniî  le  jAxx9  tfliyrfroçène  soffuti? 
Hlife-  sont  crffes  éeNe^Bjazat ,  de  Sopftfe,  defKcçtendrF,  tfAi- 
dw,  dfe  ▼aàîBkaf  et  de  fct  SDriwothpaice^.  Le$  autres  en  contien- 
ïrenf  ftmles  r  HKH»i*  «'edt  pa»  torgours  perccptrbfe  à  Porforat , 
tximtite^  par  exemple  àf  Bàgtttsfca',  ef  sa  prësenee  n'est  décetee 
qatf  pffr  fes'  réflfgeïrt*  ehfsikjneâ.  Ne»  i/avons  pas  rénssî  à  y 
edii6ta<MrRi  préseireerde  Taisoie,  queffqne-par  analogie  on  puisse 
éif  SMpçoftttcf  M  mem^  êàM  qrrelcptes'  unes  de  ces  eamc. 
ffelter  q«ie  mne  a«m^  esEOnikiée»  netrs  ont  offert  eoujonr^ 
ph^  mt  «vms^és'siiSiDrtes  âe  ma^iifésîe  et  de  soudé.  Dans  celles 
de  Bagniska ,  de  Sopftfeef  dkrlfenîa ,  an:  ptedf  âix  Rhocfope  »  îT 
paraîtrait  (^rfyâ'ufipeci  d^h3^drocMirdted^cfaao^,età  Sophie 
peut-écre-  awwi  de  Plydfechferjtte  dfe  magnésie.  À  Ify tilène/ 
©ffviifirf  cite  awBsf  des  sbfeapérhfift. 

Ees  9ffaTce9'(ikcidf^rfrmAet  ne  «ont  gtrérer  cotmnes  qtf'ett 
Sferrieef  Btesnte  da«  le  awl  cpétacév  conta e  à  Hassam-Pàscha- 
PWanfci,  J  Bbtfkorav  pf fer  cfe  Verbftara  {R.  die  Rragonfevaiz), 
â  Sbfh»,  près  deVerbnFeza  (à  5!.  S.-0.  dfe  Krouschevatz); 
petrt^-éttecfans  h  IfeefnaflUefcaf,  sur  la  rive  ocrfdencarié  de 
flftor,  àil  I.  atrrF.-^.  deRoudirrtza  (dans  lef^sctnilik  de 
Hb'wBînàfff,  àr  Eepenfea*,  prâir  de  Korpina ,  entre  Zvorni  et 
Sëra^o,  à-Hisefiat  oar  Rfeelrhan  (auberge  acide)^  près  de  Jar- 
ifW2(jr,  *  fO^  db^  Serajevo*,  ait  Blafakiseliaft  (petitHiseliak) , 
fbntarneà  t  K  de  Jbafvafî?  près  de  Robila-Gfava  (  léte  de  ju- 
ment) (S  2^f.  S.-E.  dèBousovatife),  pré»  de  Sfcrtina,  au  rî.-O.  de 
B5nwï-tot*a'ei*ffiseto-Vo*r,  prèffdfeBteme-Touzte.IFyén  a 
anssT  sur  Br  perrtier  occidentarfe  dhr  mtmt  LioubottscSka ,  xstsn 
Ibhi  deBtmna  ou  Dbuvïta  eir  Herzégovine,  à  Verfika  e»  Daf- 
'  matîe,  aînsp  qrfan  îrortf  dtr  fôrrent  au  coiivem  db  Dietscbîani 
dans  Fa  Haute-Albanie,  à  *  1.  f/2*aFu  S.  de  Katschanik,  dans  le 
Kt  du  Lepenatr  et  à  t  L  dfe  Kalkandel  en  Mhcédorae. 

Eh  Hferzegovfne  et  Dafmatie ,  te  calcaire  crétacé  m^yent  ea* 


Muni  nm  S6anttft|  fttotwinMrffci  f  69ii«Mi»i4«  m^^a^dw^tiiiii 
A ftgfAi>w»ti  contact (dt il  «enpeiUiu^ lat  4»wUi!M^m>é^ 
it0éB4  Ai  ftH^tewCs  dh  ÈÊiikm  ifl«  «al  tnayeiHt  «férieiir»  à  ï^v^ 

<i«èb  riè  JRwifllÉitrtii  «et  Ai)èi&&iitita»^t  «okMe.»  maiis  «(ifilte  4» 

«Énî  s'y  »e«iMai  «d  IMe  ««  {««Ma  d^  |»m  f^t^pmi^  ^a- 
jieiteo  ^ë'iiMftres  ««lies  4e  BesÉie^ 

détrempé  lout  le  terrain,  et  un  tel  marécag^e  entoure  la  «ouir^ 
K^'mk  ne  peiii  &*jmtttilàï^  f««isj«rid^|KXKFe8)  ^t;mé|ne» 

Les  tenw.  saoUkitosiAÉifi^H^  ^ h  i^ni^ .«»0»t  for4  i^mnar- 
iif!ktàik8ês,  pâiK»>4«^etkêaefn}:ifcQltu»  10(^^01^^  des  .eaux. vherr- 
4milie«ii7driHM>lfupet»ea,^«iR^  3ur«^^ 

igira»»  fin  tefifet,  «Mes  «oifHiftfetMieiit  «laiiiefi  ftkis  ou  hh)!»  d'h^ 
«ikmgimè  «irifcivé^  . tairfisffne  itesiemtt  rthmmries  rd'JHi<)ga«,  fveès 
4Ée  g«fPDjeyo«téefififtift4Loiikii>  «eut  «ei4«tes<dt  fmw^H  m 
ispom  (poot*  nèhi  f sans  >d(îgoàc»  htx  aounxe  ^  KiselMc  «si  Ja  jplus 
HAfiiigée  d!«orde  <»fîb«>B«(iiie  »  ret.o^tle  cde  £obiIa^<àla¥aet  ^ 
4dQinc  ib«rm»lw<a^dirii9SfS«iiCrlefiplii&JMbiâ^ 

Lfei  fsenrccfde  iii(ieKiik'«oiird  ^^resqiie  w  •biveuii^  à  c^é 
du  Lepenitza^  et  s'eat  rehmssée  li*  p^ -«a  JiftAt^leis  cailloux 
têe  éi  Tcviène^porran .  dimeiit  <mlClQiréo-49i»)ttgM6iKU  ;i)9iis.|0  rmi- 
4ièii  de  cette  imosaerde  ipotidnigue  alitivîiil;^  oa.a  taillé. autour 
«des<soarces  nncaiYé  qVoa  a  'entouré  de  planehes  «tit  d'une 
4M9Hrrièt«.  Les  ivois  ftiâ><Hige64iaèa»d^là  «le  ^fis9»nii>as  ea  été 
fMT  49cnl«iHr  tes  4f>6men1|^s  :Qiii  ^mAMt^qu^ffief^      lort 


^8d  TURQCtE   D^EDROIKE. 

loin  pour  boire  ees  eaux.  Des  huttes  de  feuillage  abritent  le 
surplus  des  ëtrang^ers.  L'eau  de  Kiseliak  a  uue température  de 
8"  R.,  l'air  étant  à  14*';  et  l'acide  carbonique  libre  s'en  édiappe 
à  gros  bouillons  ou  par  bouffées ,  et  en  si  grande  abondanoe> 
qu'on  ne  peut  se  tenir  long- temps  accroupi  près  de  la  snrfece 
de  reaii,  sans  ressentir  certains  effets  désagréables  provenant 
de  ce  gaz  délétère.  L'eau  dépose  comme  à  Pyrmont  une  espèce 
dé  sédiment  jaunâtre  ferrugineux.  Cette  eau  fort  acidulé  et 
a]jréable  à  boire  parait,  d'après  nos  essais  chimiques,  contenir 
surtout  dés  hydrochlorates  et  des  hyposnifatésdesoudeetde 
chaux  y  et  un  peu  de  carbonate  de  chaux  et  de  fer.  GommeJI  y 
a  sur  la  même  ligne  que  les  sources  acidulés  et  thermales 
de  la  Bosnie  plusieurs  eaux  très  ferrugineuses ,  comme  à  i/â  L 
à  TE.  de  Bousovalz  /  à  1  h.  et  i  1/3  h.  à  FO.  du  môme 
lieu,  il  semblerait  que  les  eaux  Minérales  acidulés  ne  prennent 
leurs  parties  ferruginétises  que  dans  les  parties  superficielles 
du  sol. 

La  source  de  Lepenitza,  près  de  Korpina ,  a  ^  peu  près  la 
même  composition  que  celle  de  Kiseliak ,  mais  elle  ne  contient 
qu'environ  la  moitié  delà  quantité  d'acide  carbonique  libre»  La 
source  tiède  de  Slatrna,'  au  N.-E.  de  Banià-Louka,  sourd  atii 
milieu  du  sol  argileux  rendu  marécageux,  parce  que  TeMi 
manque  d'écoulement.  Cette  eau,  assez  agréable  à  boire,  y 
remplit  un  petit  enfoncement  carré  où  on  peut  se  baigner,  et 
quelques  buttes  de  fétiiilagës  sont  près  de  là.  Du  reste  toutes  tlBS 
habitations  en  sont  fort  éloignées.  La  température  des  deux 
sources  s'élève  de  29  à  50°  R.  Elles  ne  contiennent  qu'environ 
le  quart  de  l'acide  carbonique  de  celle  de  Kiseliak,  et  un  peu 
d'hydrogène  sulfuré  libre.  Leurs  parties  solides  sont  surtout 
de  i'hydrochlorate  de  soude»  avec  un  peu  d'hyposulfate  de 
soude ,  de  carbonate  de  diaux ,  mais  point  de  fer. 

Les  trois  ^sources  tièdes  de  Bania-Louka  paraissent  avoir  été 
employées  par  les  Romains ,  et  donnèrent  lieu  jadis  àb  trois 
bains  à  la  turque*  mais  aujourd'hui  il  n'y  en  a  plus  qu'un  qui  ne 
soit  pas  tombé  en  ruine.  Ces  eaux  seraient  fort  agréable^^ns 
un  arrière-goût  bydrosulfuretix,  et  une  odeur  plus  ou  moms 


GÉOtOGIE.  Zi0 

légère  de  ce  gaz»  suivant  la  température  de  l'air  et  la  quantité 
de  pluie  tombée.  Leur  température  est  dansTuoe  de  IB^'R., 
dans  l'autre  25%  et  dans  la  troisième  26".  Elles  coniienneni  , 
outre  deThydrogène  sulfuré  et  de  l'acide  carbonique  libre  , 
de  rijydrochlorate  et  de  ThyposuH^te  de  soude  et  un  peu  de 
carboaale  de  çliaux»  maïs  nous  n'y  avons  pu  reçounaiire  la 
présence  du  fer,  dont  leur  sédiipent  n'offre  pas  non  plus  de 
trace» 

L'eau  thermale  d'Ilidga»  à  5/4  h.  à  l'O.  de  Serajevo  »  com- 
prend deux  sources  :  l'une  sourd  de  la  fente  d'un  petit  ro- 
cher calcaire  sur  la  rive  orientale  du  Jeleschnitzu,  à  5  min.  au  S. 
delà  grande, auberge  du  pont  sur  ce  torrent.  La  fente  cou- 
rant O.-E.  est  garnie  de  chaux  carbonatée  fibreuse,  et  l'eau 
minérale  se  rassemble  dans,  un  carré  creusé  dans  le  roc  et 
non  couvert.  Cette  eau  a  une  température  de  51  "^  3/4  R.»  dé- 
pose un  peu  de  soufre  et  contient  des  ulyacées.  L'autre  source 
sort  à  20  min.  au  S.  de  ladite  auberge ,  dans  le  lit  du  Jelçsch- 
nitza,  au  milieu  des  cailloux  de  la  rive  gauche,  de  manière 
qu'elle  est  fort  sujette  à  être. inondée.  Une  excavation  carrée, 
et  couverte  d'un  treillis  de  branches  d'arhres,  y  recueille  l'eau 
et  sert  de  bain.  Cette  eau ,  légèrement  blanchâtre  comme  la 
précédente,  a  un  goût  acidulé  prononcé  et  une  odeur  très  faible 
d'iiydrogène  sulfuré.  Sa  température  est  32%  et.  elle  contient 
encore,  outre  l'hydrogène  sulfuré  et  un  peu  d'acide  car- 
bonique libre,  assez  d*hydrochlorate  et  d'byposulfate  de 
soude  et  un  peu  de  carbonate  de  chaux. 

Les  sources  acidulés  ne  sont  donc  propres  qu'à  la  Turquie 
occidentale  ou  au  sol  crétacé  et  de  schiste  micacé  et  talqueux. 
En  poursuivant  ces  terrains  dans  la  Croatie  autrichienne ,  la 
Hongrie  et  la  Styrie,  on  retrouve  aussi  des  eaux  acidulés  sembla- 
bles placées  encore  sur.  des  lignes  N.-O.— S.-E.  Les  plus  cé- 
lèbres sont  celles  autour  de  Kohitsch,  sur  la  frontière  de  la 
Styrie  et  de  la  Croatie ,  et  celles  de  Fiju  ed  en  Hongrie.  Les 
eaux  de  Rohitsch  sont  plus 'salines  que  les  eaux  de  Seliz,  et 
celles  de  Fiired  sont  ferrugineuses ,  et  en  rapport  avec  les 
éruptions  trachy  tiques  du  milieu  de  la  Hongrie.  Il  est  encore 


?j(K#elsi^rirt  dé  tétùtxtqùév  qaé  fe$  mêmes  eûcht  iotrt  patil^if-^ 
B» e§  énth'dtt  diii  mëtàe^  dépôts  ctiktaWitis  en  tohênte  fEgief 7, 
Na$$ati  et  dans  }c?s  Vôsgféis.  Prdba(blemènt  on  déboutrira  elû 
Turquie  encore  bien  d'autres  eaux  adduFes. 

Utfè  source  AépdtiqUê  faiteusè  sotird  dû  gftdsfSy  entre 
Likofviïri  et  GûméÈÉscfce,  att  Jf.-E.  dé  Srflonîque.  Il  e^t  pos- 
sible qifdti  doive  h  rattacber  yma  etam  thermales  hjrdrosalfti-» 
reuses,  à  l'égal  des  torrents  d'eau  semblable  de  Crouja  et  de 
Dlbre^-Sîbîpe,  en  Bauté-AlbahfeitJrte  èourcê froide^  astsezfofte- 
lWen<  impréjBfnéef  âfh;^drogèrtè  sulfuré^  et  contenant  tfés  peu  de 
ftfi*,  est  éftiplôyé^f  à  Vîschnftea ,  à  PË.  dé  ftelgfrade.  Une  atrtre 
éxts^te,  d'après  M.  Voak  $tephan(2Titch ,  sous  Panclëfl  ehàteaa 
dé  K(ytrla(tscfaa ,  an  pied  dit  mont  Gootscbevo',  à  moitié  che- 
min de  Lôsflhiea  étdii  passage  de  faDrina  pour  aller'  à  Zvornik. 
Oe  pastsâge  s'dppelfe  Stnerdtah^  à  cause  de  celte  eau  qifî 
fofmé  aiissl  le  marécage  de  Smerdli^a-hara  ou  le  marais 
puàEit.  On  ëti  coHualt  âus^i  à  Grojischt»  et  sur  la  route  de 
Baken  et  Ronian,  sufle  Sereth,  en  Vatachie,  ainsi  qu^au 
Bérid  Où  réservoir  du  sultan  Mahmoud ,  dans  la  forêt  de  Bel- 
grade sur  le  Bosphore. 

Des  éôut^ces  fertu^ttiéù^ès  extstèi^t  en  Bosnie  prèâ  dé  Bou- 
^ovaiz  et  ailleurs,  à  â  h.  de  Kàlkandel,  dans  le  Sehar,  dans 
le  Balkatl  d'Ëtropdt ,  eà  Bulgarie,  et  dans  le  d(Sfrit!t  de  Nlànz'. 
éfi  Valacfiie.  Oiicite  uhe  Sôurçë  minérale ,  peut-être  ferrugî- 
tiëu^é ,  sur  ia  ronté  de  Cousfatitlnople  auic  Eau^c  douces.  L'eau 
près  de  Kalkandel  dépose  dU  travertiti. 

M.  Pouquevllte  olte  des  éàuâi  mtées  sourdant  d^ufi  rôchér 
du  S--0.  dé  fcfilna,  près  dé  Paramythla,  sur  les  bords  du 
i^hilât ,  ainsi  qu^à  ces  sources.  Une  eau  saline  (rès  purgative  se 
trouvé  à  KovaschKi:a,  à  9  h.  au  9.-E.  de  Mltrovhza,  dans  la 
Nuhie  de  Vouschiirn.  Uii  grand  verre  est  suffisant  pour  pur- 
ger ,  ou  même  pour  foire  vomir. 

D'après  M.  Pouquevitle,  il  y  a  à  Drori ,  sur  la  Bistrhîa ,  près 
de  Delvino ,  dans  i'Ëpire ,  des  sources  salées  dont  les  habitante 
extraient  du  sel  par  ébullîtion  >  et  une  source  semblable , 
nommée  Armyros  »  existe  duus  le  même  paya,  non  iditr  du  lac 


^Biitfarote<(Biitrtnto)k  M.  Pv^nqttevMè  maitio«ii»e^«ssi«i«6 
«w  «liée  sur  te  Reiiî  >  à  r«Mfée  de  la  pMne  TMti ,  ih^  te 
if,  de  V Auiap»e (f^oyez  ^on  iKijyage^  vol.  iV^  p.  4fU). 

Des  eaux  mmiat^eres  «(Hit  «oipl^éeê  ea  BoMie  fHMtr  f «X* 
traoUAH  du  -sd  bb&o  de  t/miim ,  a  ùotàe  «t  <}erâi  Tomzla 
(Tomli ilifénewp  et  s«périettf  ),  à  fO.-N.-0..deZt()roilu  Les 
penomicsqttt  en  emraâenl  te  sel  |MMe»t  «ne  ferme  {armday 
11  y  a  aum  eue  soiirc»  «aVée,  dil-oo,  |H*èe  de  liMdiai^Ka^ 
dffl»  rOdjak  de  Derbend,  et  one  autre  à  Slalina,  do  N.  de 
GradasdniY.  Le$  pay«an^  de  iâ  Semife  eepcenlrtemale  pté^ 
teadent  qu'il  y  a  dniel  (?)  à  Deuht^a,  à  6  I.  de  Derbead,  et 
aor  le  Vertaisf^Ptoaiiia*  Ces  emx  mmi  remarquables  en  eè 
qu  elleâ  smirdeat  du  sot  crëta<^;  elles  seraient  le  {yefidant  de 
oeUes  des  Pyréaées  ^  mais  oa  ne  <:95ana!t  pas  ene<yre  de  STYP^ 
M  Bosnie.  $i  elles  devaient  indiquer  néoessairement  des  «o«h 
ches  de  sei ,  ce  que  nous  ne  pensons  pas ,  la  f^echerehe  de  ees^ 
dernières  deviendrait  fort  importante  pour  la  ftosnie,  at 
toute  k  Turqaiey  eaeepté  i'Aibsaie  maritime  »  «Tapprèvisiounè 
avec  le  sel  en  roche  de  la  ValacUe. 

.  Nous  ne  conaaiasons  pas  deâoim>êê  àpéimie  en  Turqtkta, 
«sais  il  y  en  a  une  bien  connue  dans  la  plaine  marécageuse  du 
P^r^-Gbéri,  dans  fits  deZante.  Diaprés  M.  Sfrickland,  le  ref- 
rain voimn  est  crétacé  et  «ubapeuaip. 

S  9.  Comparaison  du  sol  de  la  Turqi^e  ayee  4^1iM  des  pays 

enyiroQjiants. 

Considéré  en  grand ,  le  sol  de  la  Turquie  d^Europe  ne  pa- 
raît être  formé  qtie  par  une  bifurcation  du  prolongement  $.-E. 
d'une  partie  des  Alpes.  En  effet,  de  même  qu'en  Siyrie  et  Ca- 
rlnlhle ,  la  chaîne  alpine  se  ditfee  en  branches  N.-E.  et  S»-E. 
Cette  dernière  ayant  atteint  la  Mœste  supérieure,  se  partage  en 
portion  orlenlalé  et  portion  S.-8.-E.,  taudis  qu'entre  ces  deux 
massifs  secondaires  reparaissent ,  comme  dans  le  centre  des 
Alpes ,  d'énormes  montagnes  de  schistes  cristallins.  Ces  Her- 
nîÀreS,  accompagnées  des  mêmes  contre-forts  secondaires 


SAS  TURQUIE   B'fiWOPE. 

arâaacés  et.  calcaires ,  s'éteiûclent  dans  rArctiipel  s^insi  qWeu 
Asie  mineure  »  et  supportent  même  dans  le  Taurus ,  cornme 
en  Turquie,  d'énormes  dépôts  crétacés,  en  même  temps  que 
ces  derniers  couvrent  sur  les  deux  côtés  de  la  Turquie ,  comme 
en  Syrie  el^n  Egypte ,  de  vastes  surfaces  de  pays. 

Comparées  aux  Alpes ,  les  chaines  cristallines  de  la  Turquie 
d'Europe  et  d'Asie  s'en  distinguent  en  contenant  infiniment 
plus  de  bassins  ;  et  un  grand  nombre  de  grandes  cavités  rem- 
plies de  dépôts  tertiaires ,  sans  lo  phénomène  des  blocs  erratip 
ques,  quoique  le  dépôt  des  Météore»,  en  Thessalie,  semble 
indiquer  un  pareil  événement  pendant  l'époque  tertiaire.  Elles 
sont  percées  aqssi  de  grandes  éruptions  trachytiques ,  qui 
n'existent  que  çà  et  là ,  ejn-delà  du  pied  des  Alpes,  tandis  que 
dans  rOrieut  elles  sont  au  milieu  du  sol  cristallin,  et  l'activité 
volcanique  s'y  manifeste  encore ,  non  pas  seulement  par  une 
abondance  de  sources  thermales  pkis  grande  que  dans  les 
Alpes,  mais  encore  par  des  volcans  récemment  éteints,  et 
mêtne  par  des  volcans  insulaires.  D'une  autre  part,  si  les  tm- 
chytes  manquent  dans  les  Alpes ,  on  y  voit  dans  le  Tyrol  mé- 
ridional ,  et  à  son  extrémité  S.-O.,  du  porphyre  secondaire, 
qui  ne  se  retrouverait  tout  au  plus  qu'en  un  point  du  Baikan 
méridional.  Dans  les  Alpes,  les  porphyres  pyroxéniques  sont 
sortis  en  abondance  au  milieu  des  terrains  secondaires,  sur 
le  versant  méridional,  ce  qui  a  eu  aussi  lieu,  en  moindre  quan- 
tité, dans  la  Turquie  centrale  et  sur  Je  bord  de  la  mer  Noire. 
De  plus ,  des  siéniies  esistent  dans  plusieurs  points  des  Alpes, 
et  les  serpentines  y  forment  çù  et  là  d'énormes  dépôts,  au 
milieu  de  schistes  cristallins.  Or,  en  Turquie,  il  existe  aussi  de 
(^s  produits  f  et  les  roches  siéniliques  y  ont  une  disti*ibuiion 
locale  analogue ,  tandis  que  les  éruptions  de  serpentine  se  sotit 
fait  jour  surtout  dans  le  sol  crétacé ,  et  seulement  dans-la  Tur- 
quie occidentale  et  centrale.  Lès  produits  ignés  de  cette  partie 
de  la  Turquie  offrent  les  plus  grandes  ressemblances  avec  ceux 
de  l'Italie,  et  les  serpentines  y  sont  associées  avec  les  mêmes 
eupbotiàes,  les  mêmes  brèches ,  les  mêmes  jaspes  et  d'autres 
roches  altérées.  Plus  d'un  massif  de  calcaire  gristallin  y  lap- 


GÉOLOGIE.  98S 

p^  le  groupe  de  Garrar«.  Enfin  des  tracliytes  se  sont  fak 
jour  quelquefois  sur  Jes^mémes  lieux  ou  avaient  percé  aupara- 
vant des  serpentines,  position  qui  se  reproduit  sur  les  fron* 
tières  de  la  Toscane  et  de  l'État  papal.  Mais  à  ces  produits  sont 
veofus  s'ajouter  le  diallage  en  roche  et  le  diorile  des  Pyi'énées  • 
qui  manquent  presque  en  Italie  comme  dans  les  Alpes.  Méan- 
QMÎns»  malgré  ces  dissemblances  entre  les  assockittoos  des 
roches  i{pMes  dans  cette  dernière  chaîne  et  la  Turquie»  lacer- 
iitiide  de  l'époque  récente  des  éruptions  de  ces  matières  en 
Turquie,  en  Italie  et  dans  le»  Pyrénées»  sert  à  fixer  celle  où 
les  grandes  Alpes  en  ont  été  percées. 

CSdmparée  aux  pays  environnants»  la  Turquie  d'Europe 
présente»  dans  sa  partie  Adriatique «t  N.-O.»  la  contre-partie 
de  la  péninsule  crétacée  italique»  timc  cette  différence»  que 
les  roches  arénaoées  prédominent  plutôt  en  Italie»  et  lecal'^ 
caire  en  Turquie  »  et  que  le  terrain  subapénnin  n'y  foit  <pie 
«ouvrir  certaines  anses  de  rivage»  de  manière  à  faire  soup- 
çonner qu'une  bonne  partie  de  l«  mer  Adriatique  recouvre  un 
sol  semblable  démantelé.  Le  type  italien  se  retrouve  plutôt 
dans  le  Balkan  ou  la  Turquie  orientale  »  mois  on  y  revoie  de 
plus  la  craie  verte  et  gros&ière  de  la  zone  moyenne  de  l'Eu- 
rope. Au  contraire,  dans  la  Turquie  occidentale  »  le  type  des 
Alpes  s'est  conservé  »  moins  les  gypses  »iet  y  donne  lieu  sur- 
tout aux  anomalies  minéralogiques  de  cette  cbaine  dans  les 
plus  hautes  crêtes  crétacées  de  la  Turquie.  Ce  n!est»  en  un 
mot»  que  la  continuation  des  énormes  dépôts  de. la  Croatie'» 
dé  ristrie»'de  la  Carniole  et  de  la  Carinthie.  Siristrie  et  la  Dal- 
matie  sont  évidemment  crétacées  par  leur  système  à  Hippu^ 
rites et'Nummoiites»  les  bords  turcs  de  l'Adriatique»  comme 
les  Iles  Ioniennes»  le  sont  aussi»  tandis  que  plus  avant  dans  la 
Turquie  on  se  trouve  dans  les  Alpes  de  la  Carniole»  de  la  Ca- 
rinthie ,  et  même  dans  quelques  uns  des  dépôts  prd[>lématiques 
de  Glaris.  D'une  autre  part ,  on  cherche  en  vain  en  Turquie  ces 
dépôts  du  versant  septentrional  des  Alpes  »  dont  les  fossiles 
sembleraient  indiquer  une  époque  de  formation  antérieure  aux 
roches  les  plus  inférieures  du  grès  ver^  »  tandis  que  des  amas 


8§4  TURQdn  fi^cimoPE. 

de  ip6H  mtfiéralé  »  da^s  le  système  iiiiiiiin«lKtf«[aê  t«m  »  f>anih^ 
sent  te  pendant  des  parties  bi€uniiiie«i6es>  qiii  eoiowit  en  «eir 
nmt  de  calcaires  des  Alpes ,  ce  qHi  n^a  pas  lie»  ea  Turquie* 

Cette  énorme  étendue  de  dépôts  crétaeés  alité  formée  dam 

un  bàssio  entouré  d1l6(8  de  schistes  cristatttnS)  représentés  eA«- 

core  par  e^rlaines  parties  des  Alpék  «sntrales  ^  par  4p  Cer8e> 

par  la  Cufeibres  par  le  soi  ancien  de  la  TurK]iite  et  d#  l'àsia 

mineure  >  et  par  les  parties  cristallines  de  la  dKdwe  transyl^ 

vaine  et  «mlaque,  ainsi  qae  des  Gorpathes  qt  de  ia  ^logne^ 

Là-dessus  toni  venus  Jes  ierrafna  tertiaires^  donc  la  dostvueiioii 

a  contribué  grandement  à  ki  oooitgunsitîoii'  aeiuéUe  àmbk  gwr 

Nuire  t  de  l»mi^  Adriatique  >  et  en  génénii  de  la  mèr^ilédi- 

lerranée*  Les  dépèfts  arénaeés  tèrttairss,  en  Turqaie  et  mèm^ 

e»  Hongrie,  sont  en  gronde  partie  plus  grossiers  que  oeuK  mt 

itaiie»  ce  qui  semble  indiquer  «  dans  eetie- dernière  nonirée^ 

an  diarriage  piM  iokicain  on  des  ^ovrants  d'eau  moina  forts. 

-    La  Giràce  n'«st  que  fid^ntique  de  la  Turquie  méridiooafai  c 

tous  les  mémef  terrains  el  les  mêmes  dépèls  exîiieiil  dans  lee 

^ux*  piyjrs^  jet  oetie  similarité  se  soutient  jusque  dam  oes 

masses  d'agglomérats  tertiaires  y-qei  ne  sont  q«e  la  eèetee*- 

parlîe  des  molasses  des  Méliaores  en  Theasalie^  Pins  au  N«  op 

ne  les  revoit-plus»  Le  système  de  schiste  et  de  marbra  de 

MAI.  fioblaf  e  et  Virlet  répond  à  certaines  parties  <)s  netre  aûl 

primuii^edemMristallitt,qBiQSt  pntouréd'umi  manière  anooMle 

:parle  calcaire  erétaoéou  les  vraiascbiatescristflIlins.Si  on  peâs^ 

plus  au  S. ,  lesJles  de  Crète,  de  Rhodes  »  de  Cbypre»  ne  pareie- 

^edt  que  des  prolongements  des  terrains  orisfôUin^  ^eoeo(laire 

et  tertiaire  de  la  Grèce;  une  fois  en  Afrique,  oa  y  revilt 

bien  le  soi  tertiaire  et  Jes  énormes  dépôts  nrÂanéi  à  Miimmi»- 

Stes.des'bords  d^  l'Adriatique;  mai^  le  sol aMena'f  montife 

bien  plus  .crjslailin ,  granitique  et  aiénitlque  qa^eo  Turquie  »  et 

surtout  le  manque  de  hautes  cbaiqes  djffiéreaoie  oomplétement 

le  sol^noien  de  h  Kubie  de  oelqi  de  la  Turquie  d'£arûpe^Bt 

d'Asie.  Ce  n'est  qu'en  Abyssinie  et  en  Arabie  que  les  roches 

^granitmdee  atteignent  une  hauteur  ecmsidénabie ,  et  duM  l'A^ 

(Vique  oocîdentaie  reparaissent  seulement  des  roches 


étin$,  ipà  fwuvwl  èim  plus  «neienaes  qœ  h  ftjvtdme  orëlacé. 
I>»  plnSf^AbystiiHe  aanobla  pfësenter  tiet  dépèls  baialtlquei 
ffWûà  ehetviie  vakmneBi  dans  les  âbtrims  tfftdiy(M)ti6é  de  la 
ftjrifie,  du  la  llli^poumiie  »  comnui  dans  la  Turquie  d'ËiiM>pê 

Ce»  éean  pemi^a  da  rempire  oiioniaa  paraissetii  eompoeéal 
atiaeiandanl;  da&  ittèmai  (jurandes  foraiBiiaaâ»  savoir  :  Iqa  sohistas 
«risialffuiavefl.lfafrtfnite^»  les  NHwaios  erétaoés,  les  dopftis 
tertiaires ,  marins  et  d*eau  douce,  las  roolies  igfhéas  rëoeBêas^ 
traob^ tii|iie8  et  aùlr0a«  jD»  petitaa  poKiûns  datarruin  primaire 
(iftterniédiaire)s^Qbserfènl^daiisks.daui  Tiirquîes.  Las  diffëi^ 
raneai assaniieUesTdansIa fféoh^e  de ees caacréas sont qu'e(i 
Asiffliisdepôte'tepiiaîres  d^eau  doiioe  paraisi^entfiiiis  aboodunts 
qiiW  fiùropat  qae  les  dépôts  ^rachyiiqu?»  y  m>R(  &b^  u^® 
échalla  enoere  plus  gvande»  et  qu'il  y  a  das  vo|eaas  étetnls  avec 
des  kiTes  bas&lloides*  LApla^Romèad  dasbloas  BPrûijqii4si[ia« 
rati  étraiigep  à  ces  deux  pays  eoaiine  à  catit  le  fi^^-E»  da  i^Ëu«- 
fopaé 

8fr op  perle  les  yeifi  vers  leN.  »  «a  tronvf  en  Podo)ie  laa 
ménies  dépAis  prjnKiîresàTiJlobiierqae  suriaBQsphore,  mais 
«Il  Tunqàia  ils  font  for(  inaliaés  y  è  dif taaea  des  chaînes  eitéta-*- 
céè^  tandjs  qu'en  Poddie  ils  sont  presque  hotîaontuux  îel  |^a«- 
«Quvaris  de  eraië.  '    - 

.LeiyiMi  des  foit|Ba(ionf  hoagroîsas.et  tpqpsylvabies  se  pro*- 
loa^e  jusque  dans  la  ÏHvqiiia  caql-rata»  Le  Buikan  et  ia  8ai  vie 
sont  tes  pendanis  des donpaihas  el  de  la  Transylvanie.  Les 
porphyres  siénitîques  dû  la  Hongrie  leptent^ionale  et  de  la 
.Transylvanie  et  du  Baaniat  pepo^t  aussi  le  sol  eréiaoé  inférieur 
m  H^iurqule»  et  le  ^oupe  mëtatlifève  de  Hnrràtova  aveq  ses  tror 
ohyiesvSes  porphyi^^  mol^iiras  et  aesagrdfjats  poneeuibf  nW 
^u'an  second  8c:bemnke»  Leshasétnes  sûaraes^ihermales  bf  dl-o- 
'Sidfureuiés  et  q|ielqiiefbis'^cidaiB%  y  soMrdeot  enoera  d|ias  kis 
-ééùn  pays  sur  d'anoiannes  fuilles^ou  près  des  éroptioas  ignées. 
Las  eauic  iveidalas  de  Bosnie  ai  de^rvier,  quoique  éloignées 
des  tfaobytes^  peuvent  se  nappnoa bar  da  oailas  de  Burtagap 
i^apty  Ivattief  domine  de  celfes  de^VeaKka  en  Balmuti^^ 


S96  fURQun  i/eùbope. 

.  Revenant  au  soi  secondaire,  «oiis  ireiivons»  en  Bo^griè  b 
jnéme  dîiïéreDce  de  terrain  niimmalitique  éviiteniniait  crétacé 
et  de  terrain  crayeux  du  type  des  Alpes»  sans  ces  masses  de  do» 
loniie  et  de  calcaire  fendillé  de  la  Bosnie»  qui  ne  at  prolon- 
gent que  dans  la  Croatie  et  la*  Carnioie  pour  se  retrouver  sm 
iei  deux  versants  des  Alpes.  En  Bosnie ,  des  sources  salées 
décèlent ,  comme  dans  cftte  cbatne  peutrétfe  »  la  présence  du 
sel  au  milieu  de  roches  «pétaeées,  à  Illmar  de  ce  qui  a  été 
observé  dans  les  Pyrénées* 

Le  soi  tertiaire  du  N.-O.  de  la  Turquie,  n'est  qu'une  dépen- 
dance de  celui  de  la  Hongrie  et  de  J' Autriche.  Hors  de  cette 
portion  de  l'empire  »  ce  n'est  qtifen  Yulachie  qu'iin  en  trouve 
tout-à-fait  l'analogue,  en  y  observant  comme  en  Tran&ylvànje 
et  en  Gallicie  de  gmnds  dépôts  de  sel  et  de  lignite.  Ibis  s!  on 
compare  la  composition  de  ces  dépôts  avec  ceux  du  reste  de  la 
Turquie,  on  remarque  au  &•  deS'Âakies.du  centre  de  ce  der^ 
nier  pays  ^  que  l'eau  doucem  eu,  comme  dans  l'Asie  mineure, 
plus  de  part  à  leur  formation  <fue  Teau  salée.  On  ne  peut  fMi$ 
non  plus  manquer  d'observer  en  Turquie  Tabseace  presque 
totale  des  lignites  tertiaîlte  de  la  Hongrie,  et  une  moindre 
quantité  des  molasses  grossières  du  pied  septentrional  des 
Alpes.  D'un  autre  côté ,  les  maiières  aHoviales  indiquent  qu'en 
Hongrie,  comme  enValachieet  dans  d'au  très  bassine  turcs,  ces 
cavités  ont  été  long- temps  occupées  par  des  lacs  d'eau  doace. 

£n-deçà  delà  mer  Roire, enfin;  o» ne  voit  dans  la  Grignée 
et  le  Caucase  que  la  continuation  des  terrains  des  Garpathes , 
du  Balkan,  de  la  Turquie  çt  de  la  Tran&ylyanie.  Le  Balkan  , 
réunissant  le  type  crétacé  italique  à  celui  def  Europe  moyenne, 
|)araii  approcher  le  plus  dis  système  crétacé  de  la  Géorgie  et 
du  Caucase  où  les^iépôts  trachy tiques  atteignent,  à  l'ipstar  de 
rAnarat  et  de  TArdens,  des  iMMit^urs  considérabtes,  et  un  dé- 
veloppement encore  plus  grand  qti'en  Turquie ,  tandis  que 
certaines  valléetrceproduisenties  associations  de  roches  de  Ka- 
ratova,  de  Mitrovitaa  et  4e  GiasshutSe  en  Hongrie.  D'une 
autre  piu't,  on  revoit  en  Grimée  et  dans  le  Caucase  les  dioritts 
des  Carpatbe«  el  des  Pytcuéoc ,  et  les  salses  de  la  presqu'île 


^     Gfow>ui&  .    .  S97 

de  TamanVont  leur  a^halogiie  qu^eq  Sicile  et  sur  la  mer  Cas- 
pienne. Quant  aux  dépôts  stratifiés^  MM.  de  Verneuil  et  Huol,  ^ 
ont  découvert  dans  la  Crimée,  oiure  la  craie  et  des  roches  prt* 
maires»  du  calcaire  jurassique  et  néocomien ,  dont  le  premier 
au  moins  n'efxiste  pas  en  Turquie ,  tandis  qu'on  y  cherche  en 
vain  ces  foluns  mariiimes  récents  de  la  Chersonèse. 

Le  soi  tertiaire  géorgien-arménien ,  <:elu4  même  de  Tëm* 
phrateet  du  Tigre,  ne  sont  que  la  rqictilion  de  celui  de  la  Va- 
lachie  ou  de  la  Hongrie^  mais  plus  au  M.,  dans  la  Uussie  roéri- 
dionaie,  autour  de  la  mer  Caspienne,  il  s'y  associe  une  masse 
de  roches  cociirtUières  et  de  calaùre  pétri  de  fossiles  qu'on  ne 
revoit  pas  en  Turquie ,  tandis  qu'ils  se  prolongent  de  là  à  l'O. 
en  Crimée,  en  Podolie,  même  en  Galticieet  en  Pologne. 

Enfin,  sur  le  DoneCe  en  Russie,  ressortent ,  comme  en  Po- 
logne, des  terrains  primaires,  savoir:  d'après  MM.  Lep(ay 
et  Kovalevsky,  un  terrain  carbonifère ,  avec  des  liouitléi^s 
et  peut-être  des  dépôts  seooodatres  qu'on  De  trouve  pas  plus 
dans  les  deux  Turquies  ou  en  Italie  qu'en  Egypte  et  dans 
tout  le  fi»  de  1^ Afrique.  On  y  touche  donc  à  la  zone 
moyenne  de  l'Europe,  où  abondent ,  pour  le  bien  de  l'huma- 
uité,  Itô  CiMbustibles-fessiicis ,  et  où  le  géologue  trouve  plus 
de  variétés  de  terrains  et  plus  de  fossiles  qui  les  divei*sifient 
que  dans  la  zone  méditerranéenne.  Aussi  y  voit-on  les  types 
de  la  craie  de  l'Europe  moyenne  «nec  ses  fossiles  ordinaires , 
dépôts  qui  ne  dépassent  pas  le  pied  avancé  septentrional  du 
Balkan.      • 

5  40.  Fonnatioa  4n  relief  de  la  Turquie. 

Le  sol  de  la  Turquie  prjésente  des  traces  bien  marquées  de 
grapdes  révolutions  dans  les-  systèmes  de  ses  rides ,  comme 
.ijaos  la  position  et  l'étendiie  de  ses  terres ,  de  ses  vallées ,  de 
ses  fecs ,  de  ses  mers  à  diverses  époqqes.  Malheureusemeur ,  la 
plupart  des  chaînes  de  la  Turquie  n'offrent  guère  à  leur  pour- 
tour d'accidents  de  str^tificsuion  propres  à  spécifier  l'époque 
d^  letirs  soulèvements  on  ^ie  leurs  affaissements.  Plusieurs 
oaiméoia  des  direc(i#|s  obijquetÀ  celles  de  leurs.  cotH^hes. 


cëftti  du  RhtKlftpe  ;  t)ê%itK)n  «ti  <;oild^«^  iAdUVéfefrimèttt  ^Ué1ë 
Balkmi  trëiâcé  et  i«  sol  sdifetl&uk:  crîfftâHiû  du  ffliodopé  ont 
élëBtj^teVés  A  fo  jBtt  de  ré^wH^tW  twiiàft^?  On  bîeti  n'«t^  pM 
bien  plus  pfdiMM^  de  ^o^i^fiit*  €ette  tlvèse  {yotH-  le  BftHeftil 
qtte  po^  te  Wiodope \  où  l'on  Ine  If  ottvt  aucune  ftjwnikSoii 
ehlt*é  œ  s«l  ^  lamt iefi  et  les  ititifo^e^  ?  D'Àillettt^,  le  Rhad<»pé 
n^Mt-il  pîrt  dà  e^feier  ^otn  te  foftrté  dite  Me*  «^nt  là  itef»^ 
ttifliteh  deis  dépôts  dti  Bdïkttti?  tte  dw^on  p&s  ^n^fefj  SU 
l^trtt»îrf*t ,  ^^  n'était  <ï«*ttwe  pof tfen  tf««  afc^fel  dite*  r%^ 
p!*ese«tëeH  erte<>re  gtcfssiftremeat  pw»  tes  <*atees  «emf  aies  dé  I» 
Ma<^dtrii^*,  rOl^^tHf^  >  te  SflriHslHi^PtaMKI ,  ei  les  9t)»Mifêft 
st^s^reiiM  «ifsciemè^  de  \^  fiet^  tivMdfenaie  ët^â  BMn^t  ? 
Qa»l  tju'B  en  «i* ,  le  rMtef  de  la  T'ttrqitie  ïiwMrtfe  tfaireiwèttk 
^te«  mxiHfréMetait  ^  SheiSej^e  ^  èeht  ^nâiiKiéë  ^nr  ^I«h- 
«ie^rd  Cgtie»  pillantes»  â  trà^ei^  t^^te  ^  Macëdblite  >  «l  Mme 
dan^IàCliflAdde'  sept^eHirteilalé'iÉft  TAllmt^tolfrl^rtefi^,  M  S;  d«i 
tac  d'Och^idtoi  ^eéft«M  huisi  VtierM»^»M[)lisO.-ift-0^  hmsik 
V^bffiré,  Wi^  te  IticOcSrtdtt  ^  la^veSéeét  V<^t»Ba?  l^ÊWl-oà 
ikdVhet'H^  qiie<M*taltts  t)M'âll@li4«i«f»^»flTi»4e  Bàlkafl/eeniS^ 
wêiefe  de  h  ThesBaïte  et  eeftaines  imftitaçrie^  dete-ifeft*fe  m^ 
fêtiévu^y  de'bSefvJeiMêrfâteftâte «%  deta  Seebte.eôttt  ^ifi^. 
itffôes  de  wirrevettWfït^  'coiweittp'eirdlfis  y 

tHrtftte'plàâteaAdete  Jt«^*ipé^ierfpe  ,te  rtwfewes  ■ëtfirtrt 
horizontales  dans  les  vallées  principates  des  schistes  ^tfiteaeés 
ettalqueux^  <eH  a  un  iHoiRaAine^jeai^ves*^  i«  plus  grande 
portion  de  ces  rides  et  beaucoup  de  leurs  vallées  existèrent 
%éfh  â^ÉÏtt  Vépàtpié  *ètHufre ,  iÊft  -peût^éftp^  avafnt  H'iTpoqué^ré- 
tàcée ,  é^Tfprh^  tïe  (jpf on  peift  ^itevdff  'en  Thessaîte;  Ett  flftl» 
-tïèsdBpate  ténferiveé  ôtA  laihfttnétwsftteA  d^r» tes <îavkë§  éi 
iiol  tïirttafeë  ;  -dottc,  tie  peirt^ti  pas  dëpàrectifter  ^i  I»  fin  *  f48- 
7>0(pié  tf aye«âe  4a  foi-tfiîrticui  dèi»  plus  grande  p5if«e  dtt  VeHèf 
«ela  Mœsfe,  de  là  SèirVrô  «et  -de  la  Hdstiiè*? Tdllà ^itetleiMs 
"tffreï^ioAstrai^e^^^iMeht  MK  einbm^rassaiKes  'pov/t  eétl^cfti, 
tPIhi  wnCro  'vVte  ^  ^e'WnnietR  ^TMr^ttne  vwMti  ^nitirci  w  'BH^irmiu 


eè  pBi^  ei  f  «pfwrîdoii  des  trwckj  te»  soiw^tf c  eiy  li^sAké»  ^iP^aiH 
dm  À«Glfoii»MniUab4«8.  D^ini  autre  jmn  y  »f  es  raëif  c^into 
(jfTMde  patvîr  <te  fa  Tavqoîe  est  assêa  ]»neieir ,  cfoA  fie»!'  qu'il 
«Ty  d  pmmàefennmtkin  de  tenraiif  hoiNi4er^  et  du  Hmt»  de 
qfiiel^«9i>Mie  d«s  d<ip6('^  secondcrtre»  entre  le  lerr^»  sehMfteiii 
crîMsitici  et  te  cvstie?  Esc^e^e  pm-cte  <}u^fl  aTy  i  pot  e«  à'éf  bp<^ 

Nous  deinanderoM»  anssî  à  cfueMe  épeifse  eo  pei^  pttf«et 
l^ftiifaHteiiiefft  de»  moMag^ie»  qm  a  pH  Ker  «ie>fe(îs  le  Hbodépe 
moL  nesta^nes  de  ÏAm  nàatf&tefy  e»  »  en  doil  recédée 
oeHe  cmi%é  eoeima  un  détiroit  er%knrire  <ke  net*  9  Putscpii»  ette 
eeti  rempiMi'eii  psrile  demoiasseV  ea  foUKAM  paeaiferai^Mf^ 
précédé  mi  bmIm  V'épQ«|ii8  terbMre  moyeaseu  Hier  am^^Mch^ 
setaît  se  jdtep  daiÉs^  de  pures  iypothèsee^  Do:  reste»  îl  es6  dff* 
ficile  de  détef miavr  le  r6ie  (}ue  le&  t raeiiiffes'  mu  ^ioaee  ditae 
b;  modMmfièo»  du  teèief  de  celte»  eef  ité^  ei  ce  «est  q»  on  pem 
cetteeMr  iqœ»  Il  Iftirifonr  ceidaat  jadade  YO.  à  VE.^  dtl»»iil 
meir  de  Marmar»^  »'est  jetée  deni  ene  fettee  li««^^  ptbdmU 
à  e6ié  dr  ceBe  tf  eu'  eoitiveat  bs  tv»ebjiteii* 

Sr  oee  dernières  foeiiee  uttt  po  ainsi  éme  ae«JHfepe^aée»  di 
feaditieBKeis  K«-»«&^  en  ne  peut  pa»  teiip  attriboee  leeleale» 
fsBCeede  ee  pnre qaé  senMf  ea  Inrqnie»  car  ik]l  e»2rqïtî  seÉt 
vides»  etpeul-élre  plus  récentes,  et  d'autres  qui  senti peanf^lfes 
dsrpedbei  (ettkûpesy  coasmesl»  veliée  d«pJa  Gitamle-lioea?:!  et 
aae  pavlia  de^  ia  fente''  du^  SsvrymD»  »  ti'iiveFe  le:  Perâ-dagiri 
Atasfv  on  pem  attribuer  aox  érupiMie  tttkàiyù^^M  h  fenle 
9l«-&i:i|ie  riboe  œeiupe;  dane  ke  peephytas  siéÉiiiques  et«  le 
scbisœcretdeé  allénis(?)9  cette  do* délmicliddwiUiselilHtoiioiiâ 
è»  baasfâi  de  NeviboKir^  et  le»  ft»dili«flieBts*  profende  dlls 
montagneede  cette  eooirée^L/éïKnAeRieat.  d»kie  de^Kovibasaf 
a  suîVf  eet)  accideirt. 

hf9  dc6ieiMttBea)èn*S'0^*^E(«^  qmanhVM  tvèe  ifliDdepaeé^ 
fecoe  quedee  cottrs  d^eao  fe»  oeoupen^  ea^  ecuhtnt  sar  le^ree 
véfieo^aas  débrîe»;;^  aédeaiorna^  e»  ae  peet^pcoKaos  ptùegéaéi^ 
Mmujt  calt6tje0QcbtBiaB'tbétH*iatae« 


40Q  TURQUIE  d'ÉÙHOPE* 

I^  grands  défilés  du  Danube,  occupant  des  fetites  N.0«-<* 
S.-Ë.  ei  S.-O.— N.-£. ,  où  il  n'y  a  pas  la  moindre  irace  de 
dëpôis  tertiaires  et  même  de  Lœss ,  sont  un  accident  aUaviat» 
qui  paraît  s'être  reproduit  en  Servie  et  en  Turquie.  On  peut 
citer  »  comme  exemple ,  les  défilés  de  la  vallée  de  Mlava  *  sous 
Krepoliti  et  Gorniak,  les  défilés  au-coniluenl  de  la  Morava  serbe 
et  delà  Morava  bulgare,  le  défilé  entre  le  Kablar  ètf  Ovlschar, 
à  l'E  d*Oujitze,  le  défilé  du  Sarigoul-Vardar,  le  défilé  trachy- 
lique  sur  le  cours  moyen  de  l'Ëgridere,  etc. 

Le  grand  système  JN.-O. — S.-E. ,  ou  presque  N.-N-O.—- 
S.-&*£.  de  là  Turquie  occidentale  doit  s^'êlre  établi  au  moin» 
vers  la  fin  de  Tëpoque  crétacée,  puisque  les  dépota  de  cette 
période  y  ont  pris  part,  et  qu'il  y  a  des  roches  tertiaires  dé- 
poÀées^  et  là  dans  des  vallées  crétacées  de  la  Dalmatié  et  de 
rÉpire.  La  craie  supérieure  blanclie  à  silex  et  beleninites 
manque  malheureusement  dans  ces  contrées.  Méaàmoins,  il 
parait  qu'il  y  a  eu  des  mouvements  dans  le  même  sens  après 
les  dépôts  tertiaires  moyens,  car  dans  les  Mes  Ioniennes, 
MM.  Hamilton  et  Slrickiand  ont  décrit  des  couches  subapen* 
nines  coquillières,  inclinées  de  4f5  à  55^,  près  de  Lixoori  dans 
l'ile  de  Géphalonie  et  sur^  le  côté  oriental  de  Zante.  Ces  dépôts 
sont  appuyés  sur  les  roches  crétacées  et  n'ont  pu  se  fomer 
ainsi  ;  il  faut  donc  supposer  un  glissement  ou  un  mouvement 
de  bascule. 

D'un  autre  côté»  nous  avons  remarqué  dans  la  Haute-AI« 
banie,  dans  la  montagne  de  Gabar  au  N.  d'Ëlbassan ,  et  à  en- 
viron 1,670  p.  d'élévation,  une  couche  pétrie  des  mêmes  Ibs- 
sites  qu'un  lit  ù  €értthes ,  surmontant  les  argiles  bleues  de 
Vienne  en  Autriche^  Or,  le  reste  de  la  montagne ,  ayant  l'air 
d'appartenir  au  système  crétacé ,  nous  ne  trouvons  a  nous  ex- 
plit|iier  cette  anomalie  locale  que  par  un  soulèvement. 

Peut-on  lier  la  production  des  rides  parallèles  N.-O. — &•£• 
dans  la  Thessalie  maritime,  la  Clialcide  et  la  Stesie  occidentale 
avec  celles  de  l'Albanie  et  de  la  Bosnie  ?  Me  doit-on  pas  ad-» 
mettre  qu'avant  ces  soulèvements  et  œs  redressements  énormes, 
la  Turquie  occidentale  avait  subi  de  grandes  modifications 


.:i' 


.^tû^OQWi 


4un$  son  relief  fmr  \^  iScrii%«iteai^  àvemis'tindaiit' 

j»OMyea^iU^  bien  postérieure?  .Ces  soiiléYenieni&,  a.ybiitpPO<- 
tduH^;5r;riMUt  te:$ysièjn0.^^.,çrétes  N.-rrS. ,  a'GaiMls:^^pai  bigié 
4es  trac^  iiieif&ÇAbIe$^>^rlouL  dans  la  Bosnie?,.SLm).p«iavaît 
4^ftQQr§>ppBp8pi:  que  te&.$o«ilÀvaïneiU8.0.-t-JE..dii  Baftân-pos^ 
.térieursaq  4épô  t.  (Jes^mpla^^ae:  fussent  .propagés  sur  les 

lignes  par^^èl^  jui^u'^ fioaùe^oB .aurait oainsi  rexplication 
.de,sf)tt;r^ii^f8i,siflgMlièreOTeftt.(jMa^^^        ;  ..v.  ,  . .    ..:  .  . 
^  .  Si  Qi^tFp9VQ.ù  s'expliquer,  (aulbieft  quem^  lesifoià^ys^ 

l^mes  principaux  des  f  ides  4k  JaJiiçq ute ,  «am^^ 
:îî«'P»— ^^tE-  ^t,Q*-E.  »  9MeU$-hf pothèse.  peiit<*OD  prq>oser 

N.^.rrSf-QviQ^^!  S.ii  E.^^J{,^  et  peut^n  réeilemetit 
^çroirjBq^ejô.rejief.aotuejdu  JBfeftdiop^,  iqu&court  O.-N.-O.à 

E.-S.-Ê..»  est>m^aiodifiQaMoa»de^  ripoque.terliaire.meyenne 
.çontempoiraine  d§  <?eU^,Quta.pToduiLl'H»i»u$  courant  0. 3»N. 

à  g.  5o  S  etia  ch^ne  v^I^m?  >L!inQli«aisqft  des.  rodies  ter^ 
•  ê^^îro?  .<aH?*v*«^tesjîie  SirUiapfiWPftt-cJIe  d'assigner  iau  Rbo^oï^e 
jun  4s?p!as  réceut  ouau  moim âysupposer  de&moiiviQaients 
4fcp&tgrieursaay5Qu^y§ipi0n^^d0,sa,irfi^  ott  bien 

vplulôji  l-acçidept  de  Sirbin  .n>§(c^  ,qju8  lié  à  la  fracture  N--S. 
;4>ccapé^par  le  Stryqaiop?.  ÛM^I  à.tocfnîeinièpe  <pi€pti0n,,  on 
.troaye  une  concordance  prei^ttç^aafliplèteueiitiie  ladite  de 

l'Haenius  et  les  parties   ipéridiQBalfiSijet.macédottieBBes  ^du 

Rhodope.  Sa  partie  viM-Ti>  4«l.iiattt-flûlkaa;en>a  été  pôttt- 
_élre  violemment  séparée.Pçurrî^i^QO  propeser  deincTW  dans 
,  le.petit  systèine  O.  2f>  &.  à  E,  ^  JÎm  entre  l'Hœmus  en  ie 

Rhodope,  qu'un  accident  arrivé jan  <»H)isemeflt  dfs>s€Mlève- 
.  mçnts  O.-E..  et  Jî-rQ.-rS.^-E.,  accident  qui «raitiuissMoniié 
,  ^^.;<^f^^^-B#?n  une^direciiw  îitt  peu.différ»Bièd#  crfte  du 
.resielâerHaemua?  -  . .,  - . 

; .  Q'iaqt  au  système  N.-N,-E.—S.^S.>«gL,.  çoDime  -itWltro- 
longe  dans  le  Bannat  et  y  affecte  le  terrain  hoiuUer^t  le  grès 
secoijjIajre.touffe,:ong.imq  donnée  (xuorp^cer  saifopmation 

*•  36 


aritoidrah  «■  aooidetit  de  fëpoqèe  crtnàcftè  ÏM^^Mi  U^mw- 

^dflùiil  le  findac  et  Ja^fiervk  |)idr  Hicto  ¥(M$teé^  ée  f;MMt>  «t  ife 
mMnirer  oè|[èÉnedè  p^odelt  igttë  k  tfiôté  dei  AioM  g«^îli(i««^ 
4lefl(5  iafa  garies  ikh  Rlieâope.  N^«f  n^l  fi»^  éàm  «e^  Mëè^ 
«btioas  «petifae  chMe-qeî  iedîcpiè  sbui  I«  «ol  4e  lit  Tefrqui^  iiiie 
^pBeadtejiiBiloniiiléiiBiiftJA  éléiÉeiiis<M  iCÉ-acMneigtiées? 

De  même,  on  pouriàit  (MropMer  de  %iMi*  dtfns  ta  Tim]^ 

-oocidêeltle  »  ÔMme.ee  Ittitie^  qfevdtque  eéaneiiM  entre  les 

^éfiaptiAs  «lioritkpiee  ei  $eff»eiilbieaieft  ^  k»  tèétoéseéMéâtè  À 

JeseoQt^mlBeiite Bfv«0«^^Si-fi« > ^ poslértéiii^ à 4éate ^a  au 

jQloâs  à  la  {Ais|;ràlideporitoit  4e  i!é|^ee  créfeoéé.  Qéic^tiris 

ipertîriédtt  terremf rftyeus  eil^B^  été  iMii^out  ooeéîdérafolenMMt 

exlbiieséi^  txmnw^s  en^Ard&ê  de  lIëteo?e,  lé  DJomierksr , 

JeJUeph^Hala^  ete«  Cïds  éruffftofiÀ  e'atit  fMn  etrtieii  li  !*£. 

.    €oéliBeil  est  firwiré  qlie  liifoi«iilti(loii  ée^  déireltô  des  iMi*- 

-cki»eUel«t:chi  BosphbMlMibeVitttiii'époqee  allevMéaiveiemië, 

tel^iiéli  dinesciiMidéoeue 4^Mt^e <sOfert If.  40^E.  i fi.  40» 

,  Ôé  i  j^mêfou  BBOfimfwr  ^eitfè  éùttnée  peur  explk]aer  récotilcH- 

îim^nt'  des  Jaos  d'MHiiiMtt.c^^Hih^  Semble  et  te  ^cRfeetlt^  f^srâl- 

.ilMe  dit  floiuir  «dtt  Kjem^bèigfa?  li  parsÉt  d«  iitcriâs  tissez 

.  «artimi  411e  >ces  daliMii  ^snt  été  euilei^  postérieofeA^eet  Ml 

tnelimH,  pmmfmtHA^*  <*  sttttt  yedi-éssées  à  letH^s  pieds  ;  mais 

Jes  ftHwfieaè  iMJentfesti^diit  pcM  éié  i^oelev^^ées ,  et  çisefat 

bwiiémsiemtÊt^éBûÊk  les  mêmes  rreei:. 

.    0*.pèMdoBee**îeMgiiier ,  fc  fe  place  de  Hi  Ttirqtife  d*Eri- 

.  rape^  im^aMiiipel'ded^à  V  îles^dont  te  situation  serait  eticcrfe 

^  iitfc|»pcr  fMir  É» jebietes  otfstâHiiifs ,  tmidfs  ^oe  les  dëtrdlls  qtii 

..JMléjperaîeirtMiMréiiiptiê^tt  ^.Hide' parde  de  terrains  crë- 

llieÉi^^iliréfBnto*  Ulleii|aeédeflnemieiaièn*Mt  été  h  plus  grande, 

celle  du  Haut-Balkan  aurait  été  démantelée ,  et  aonSt  petit- 

A^m  ifFmMti^qaà^kfsm^  nflbîssemems  à  f E. ,  comme  ceUe  du 

A,hklifii4e»éii^t% êd^imM.^  la  Turquie  aurdh  en  en  grbs 
.i»it<Ji<<iiHf  nniiMi  dipeligq<P^e»pràfcnt»àfexoet>ttoa 


de  PàbMti<«  dd  Bàlkaa  i  Art  tiàed  N.*Ow>m&-EM  «t  do  Imi» 
(dâîdénls  c€^ecifttkdiHs.  D'ufie-autiv  part  »  11110  j^r^lida  fiûniap 
-èé  0è  pèys  était  i^ocn^e  sous  les  eaux»  et  eiiè  n-à&témeff^ijm 

^ânelleAiebt ,  parbe  que  chaque  gr^de  série  d«  setooaittiKi 
(dû  ^^é  accompagtiëe  plus  ou inoios  de  quelques  Movi^iketks 
ym  mmsfè^  ernnmii  de  fedhessemeii^e,  de  febdilleninics et d^é- 
iiroiUëtiieiits.  CeM  pëut-6tr#  éiiis  ia  direotîM  des  oêucbu  Ub 
plus  ond6n»es  de  k  turquie,  conifiiirtà  eeile  dé  leirs  fihd^ifi» 
qA^  faut  dhérohei^  à  débrouille»  <»  qixi^  pa  exmo' avant  ocs 
âôs,  Dû  qii^te  étaient  ia  grandeur  «t  le  lumbre  de  «es  depmèmi* 

-  Le  sotilèVehleAt  dè6  <(b£âiies  tdii^«iises.8ufok  erewKiéili^ 
'tiéè  du  H.  au  $.^  inâte  quelques  Mes aurajeitt  ek  aiÉMÎ à  fCHlf* 
'ih^  des  «s^lévé«»éiils  %^K^E.r^S.^&A>\  A|Hvb  1^*  J<|s 
Sôuiéveiiiiënts  J«.«O.^Sw-£«  de  l'ItaUê  se  aeràkai.  piit  «enli^ 
mnmd  dans  4aTe»<^  ooeidentaie^  IlsaprokAt  d^noé  Ueu,  ^ 
"Otie  paiptiede  Itf  (»vilë  de  TAd^latlqu»,  ea  pifedqisàtit  ito.âÊ- 
^iëfteiHeiii^ ,  et  eii  s^Raèt  du  e^me  iem^  phisieB|«&  ite^  ^ 
coniineftf 4  Dfifts  les  beiiebes  de  Cattarb  et  oUleiini:»  «ur  iiiiâip 
-dâ^d«èi  en  iadiqMe  ^^neore  des  foites  fnès  di^ili^eiLi  et 
li'aj^iiipu  étk>e  produiies  que  par  destfeiableiittaiejd^itefiif^ 
.  JBaas  fiiilérieiir  des  terres ,  ces  fetites  et  ees  pKrfie»  éfSfmAé$$ 
aumieiit  dëtermiaé  la  piaèe  actaeile  de  oevtqiias  défilés ,  de  ms^ 
laiiies  ^Hées ,  et  quelquefois  de  Ihos.  \ 

€es  ntouvemefite  extraordiûaires  aarâieat  ét4  aéoitopi^^ 
4f#upti(msdioritiques,  euphotidiqaes  et  serpeatiâeiisàs^  qfé 
tiuruieet  «éparë  la  divité  é^lpA  et  de  Prknefi  de  cete  (di 
-Soutarl ,  et  produit  ainsi  uae  peii^e  mer  iatérieiire.,  Plu$  imi 
-efusprè  «  les  dépôts  crétacés  du  fialkaa  aw^ient  été  éau^^^lg 
^ie  sol  aooieti  so»&^acettt  aurait  participé  àee  vumimoàsà  di 
bàseuledttSi  «a  JS.f  qui  se  serait  propage  au  loin^  mift.  m 
8.*0r,  sur  des  ligûei  parallèles  0«-*<-Em  cemaoe  loiitai  ilia 
fraudes  ^s^lHatkms.  ^  .         '    «:     S 

^  Ms  bassins  tertiaires  et  d'^âHu^ons  de  k  'fiir^aie  mhi^ 
tiuraietit  p^sque  cous  existé  après  eei  é^mmû ,  mA  jfwy 
forenes^oriiieiif  été  m6dMées^r4es  lirtipifims  iiihffHrgwsptii 
de  trachyte«è4epél'pliyeépy«Miëalqtte* 


i^yttèflpes^ N*-P-r*»rS^-E.  et .N,^N.';0*— &.-S.'yE.';<Mi.N>rS*-, 
idMpsi4|ia6.sari<ié&  fentes* N;r-Sk  entre  le  Rbodopà  H.  X\f^  M" 
4aêttre»^»hsk  seconde»  à Jà  jonction; des  système^  JN>-0«'-^4-£. 
^4e>i';^inii8  et  du.  Rhodopë,. serait  liée  au  soulèviçipeBjt.dji 
Hékrmaiefitrele  HaUt^B{^a:et.leRil<>rI>agb»  u^n^i^qm  W* 
^U  »0i*j;Noice.eUe:se^serailciiûit  jont  à  re«trecroisem^iU  d^ 
«Sfsièmesderilœmiis  et  de:la  cMne  oôtî^re^de  l^t'ï^i^cf^*  et 
<aiirtnt:aussîjphQdiiiliqu6lqu$$  |lQt&î.dani&.C6Ueioert  Desnvi^QS 
.auront ^aînsL  dianger  Jei^rcotins ,  coniM.  p^ir^exeg^ple  la 
^MarkanK  les  affluents  supérieur»  daStrymon.,  et  mén^e  il  aura 
pu  y  avoir  des  soiilèiietneiils  en  iKusae  M  des.  f^MîHements  à 
peu  près  0.k£;  C'e)»tâlol*i^^ii<l0$44^OtUii€rlimi^>4e  S^ 
auront  éproaVé.«nextou^ement4L^-aurpu(;':éj^.9<^^ 
teux  da^  Vard3ir».que:le$  vallées.de  rC^M^e ^t  d^  $«iitpitj$a 
nuriDnt  é\é  peut^^tre  produites  i/et^u^  ^  ^tiromt  vidés  Jcys 
:bassin&de  Kezanlîk»  de  PliiiippopoAt»  d'Ipek  >  de  ffisch/d^  la 
'Morava  sepbe-et  de  la  Nareatia  «opérfevrci  ef:  noQyenae. 
•    Leporpliyre  pynoxéniqae.a été.isusoomçaËfné  anissi <Ae jfiiei- 
^esnedreasements  qnront  .niodiffié  .kitîOnfi^ii^tioii.cliA.sal  et 
4e  courftxle  qvekiiws  torrents;  J»ais.  te$  fendillemëm^ Jf^-r-S* 
tKmt  ses,  effets  Je&.plus  évidents  »  el.k$:;tr^0kyiles^,  enjirm&m^ 
en  ont  eu  à  souffrir,  témoin.b  feoit^da  l^bpir»  Cen6  deyroito 
«tc^U^du  Lepénats^jsotts  Kai^hanjki.CHfiti^it  .éiy>ul$)rJ4iO€ten 
iap  dC'KosoToet.lV)nt  divisé  en.deu)L,bdfisin$«.  iilonsrise  sont 
fermés  eneoreJes  eillons  du  Bosaa»  dé  TOlt ,  dti.Maritua  i«fé* 
Hmirv  du  mont  Kreschna.,  de  Gradiska»  de  JStobi,  sur  le  Varr 
dâ^'iSarigouU  des  Bibles  et  d  eMolecha  qui.  On  t.  vidé  >  le  pre- 
mier la  cavité  centrale  dêiaBos«ie:>,te8ecood  leba»sin  mévir 
êionsA  de  la  Transylvanie  »  le  .troi$tètna  en,graade  partie,  celui 
d'Aiidrinopie.».leqMalrièn9eceu\.de Bpdoniii%  de  Ko9tqndil.eit 
de  Doubnilza ,  le  cinquième  celui  du  Yardar  supérJ€Hir  >  le 
^xièmeoelnidëMonastir»  le  sefUièmo  et  Je  buiUètnee^  partie 
«ceuai  d'Ochrida  et  de  Geortsché»,  JQes  énianaticinH  hydirp^utfur 
«eoses  ont  Glmngfé  alors  jdu.cale^r^. de  Dibre.eii.^ypse  ^  y 
:i)OBtinHaitenœi»iS(Hisiaf0rQMd'iQauxiberidali9Sf  ,      . 


6É0L0GIB* 

-  ijSL  foTTbs^ilm  àes  femes  Nv  40°  £.  à  S.  4d«  0«  nduspàriél 
disvoif*  avoir  ^ôiAéidë  avëo  ceRè  de  grands  affoteséinenU,  à  U 
s»ité  desquels'  TA^e  et  FBur^pe  ont  été  séparée»  par  dt» 
nw^s  60  deâ  détroits;  Ce  mmitement  du  soi  aticait  aussi  adieVâ 
lér^KeF  des  rivage:^  surtout  méridionaux^  de  ia  Jjorqée^  G^est 
âlbi^-  irjué  la  plaine  d^  b.  Ttessalie  a  cessé'  d^éere  «h'  ifp'hnd!. 
g<rifè  Mainn ,  et  ^n'ellè  a  éié  cixinsfonnée:^R  ifa  hc  bais;  et  plus» 
tardé»  deux  lacs,  qiii  se*  sont  écouiés  ptestardpàirla'fmttédel 
Tempév  Le  bassin  de  l'Ihdgé^Kanisoa  a  pu  dé  mém>.  scinder*. 
De  gmtids  soutèveméms  en  masse'^  loirs  de  ^H^po4ue;albl¥lttie' 
aDcie^ney-I^^ont  pas  donné  tien  en  Turcfiiiè  an'pl|éilonièm*idhs. 
blods  erraticfiièd ,  puisqu'on  m^en  voit  pâis  detraoçs.  -  ! 
'  ESofin'Ies laieft^Pdai» dèoôe^qniavaienssiiccéàéçbjfeblà^ dansi 
Iar¥hraee,  la  Haôédoine,.]»  TbessaKe,  fai  Haiiie-AlbaÉic»% 
liœëié,  ete., 'amt  toiès  téritaiilres,  se  seront  ëooulé^v  "eroesroiBi^ 
trées auront  pris  tbut'ià-fâit' (euraspèoi'ppésént;  et  teb^gnndéK 
rivières  aurcmi  suivi  leur  cours  abrtmi;L'ileeèii^BQba^Da^ec 
lÉitseM» ,  ao-^tetâfit  dii  gblfe  léitîaire  tula^fuev  sé^  sera.  uniH 
alors aii continent  bulgare;' et^le  coùr&liJf^ieùr  du  Daàôbé' 
aura  cotninencéà  décrire  au'N'.  un  gpaiid  toudé.  - 
"  Quéhf ûes  laes  seiwi  t^pestis-snrtoùtâittis  4a  Tul^quie  ood^ev* 
salé  ett  ortenàlé  ;  bretons'  indiquent  pàr'lébrd  alenbcni^afjqir'ila 
avaient  jadis «onriiesùbeaiieBcip  frius  éieVik'  Oéiix-«ttr;Ib  fia» 
niilie'iicPYDiit  'que  de9:pii€infmidei<cfaa«ige|D0ills.ftBS'fI^Mde 
«&'ilcaivia:;'m  des|débiMiehésiité^ia£Ete  lesiieMps 

ftlsidriqiii»^  dèb  .nn^éâigasi  se  saiit  dessinés  caotaeisiirJb 
SiaymM'et'ia'liamuai  <^es  H<effe8'«^i*nl^ 
db^4éiemUomèBtsldé:!leM)e<he^sènS'latt>  fièntîMy.^  étB 

rflreaMdt'9iodéaÉ8ti{eoH*i!p'bo*8yTip  ce  dai^t  l'Aaiè  nAeSt^SD^ 
tempsr  d"Aii&|[o6ç  janî  deâbnédome^  letprotobntpifojdadlKé^ 
thane  al  éprouvé;  dit-on,  un  exhaussement.  Sous  Justinien» 
en^f  ~9  fe  goifé  Je  CônritTie  éHa  Syffé  sôûïFnf^^ 
de.  sMMftsse»  semb^èlesh»  lOn^^w  .9  T«i9s^i:r^^ 
Thraae  èt^aîi  pied^W^  Au  Rtodipé*  EBlai8ie^^eIlvirQBi  dé 
Pbilippopoli  ont  été  fortement  ébranlés!  Itàhs'^  (- Albanie  iirra^i-^ 
time  f  l'Âcarnanie  et  là  Màii^oine  ;  on  é^â'ïiis^ysd^^^ 


^^ieM9v:Sa  Bef«^(âi6e.ale§:]eo)1rx>fi4i4^.^ol§(|ï;#'  MQoi- 

^  siMil  p80lté(t^  dn  quoique  rapport  Qv§{>Jçi  ^(Qi^pUçn^: f}|^ 
Me- de  llsledâ^  en  Dalitiatie^dljcfiii  ghop^  à^  irembleoifi^^; 
si  {MqtièBlA  à  Janifla  par  là  grosse  chaleur  at  M  séab^r^^^^ 
En  14^3:  un  ireiDblemenl  de  terre  SP  pifopege»  (}^  l'AcIri^tjqfift: 
en  Hongrie^  ed  Polegne  el  dn  Bohême^  R&g«H^Q.fp^;4é^vufi(lt; 
le  6>iYi41 1667»  P^^  ^^  (i'emUemeet  qui  s'é(Qp(j}ii  .^uP;M9#i 
hoBbèpanie  dii  IkloralttH^ientaNe  Ti^driitiqiie^.cHi  d^ne  J§ 
ajtefèBÎë  du  Njf<7i-^6<^fc  (le  la  Turquie<<C%|  e^ille  p)9i^iin#t 
pé^'ml,  et  qiiatre  fèi$  le  Itier  «ejei^suf  \» ^^Ue (1).^  :: 

Il  y  a  eu  pluaiei»r&  cremblan^l»  4e  ierr^^o^t^bij^  p.Ooy^fi 
siit$b9,ehÀlbQtiie,aiBsî  igue  da^fAcraçéi^aui9^>J^19l7île 
Mmàii  les  ea1k*eûs,  êé  Vim\iz&l,,m  Qrèm\  1»K  «^If  !le»[ 
aeoDusses  de  tremblemeiH^  ^  Mtv^>.Vl^àé9mi}V^i^^^li 
Mdnéesr été  ébraoiéè;  ee  jenviep  4891  te jwer  ^'f  est reiiré^^n 
pAv'^fiitb  d!iUi  pliéaoi6è4e  seiiibiabl0>  La  7  ^.te  il!^  ^mli^i  « 
Ritcas  «^  éprouvé .  iin  irèflUbfamAlitv  SewdmilJMtpmê^  idK 
ftSBft,  fes'^bopdsderrÂ^lriftdcpte  ont  é(iéjyteiié9|^det^be<^dft 
tremblement  .db  terile»  qui  ouCCpiKéfii^èb  1*^01)1  iftyfQ>4e% 
évaj[>lkNis.âu  Vé&inl&e&âe  l'Ëi»».  Le  S3 JMtn  #OB:>to>aYdk  f^s- 
•ènnî  à  Veaifle,  le  ftboât  à  Fiiime  et  dans  l^Bbfavelie  ».  et  .kl 
Bdtdb6aii^lfidoAléi>iisèifQpnaiiftsediiÀ^niBfe<  .,!^  :.• 
'  ^S^âfirèeX.^iliHiqaf»nUèslefctFenUeine^  flenrQ4fm(tén 
Wfiê'àsxui  VSjpifëir9LUfiàd4vt¥ntA%^4iïml9paf^^ 
ëSàmiimiàBMei  ééf^oàM  de  ce»  imqiia^gim.  HA  spv|.  sên(wii 
feéqaiiÉttispi*èî:lbs'binuiietséiEbèresÉes^  cc>;ai££aÉis>eM)eiQeiiS 
âii>pri^enipB.<iÂidk*eétibAriesfilioo8euk  la>eBra8lîbii]K.-<0w 
«i4Ek4i^)dMekilnët^!«k  <Mi)ifé6^iidq|i'iB  bmBt'JÉDia*ilM0Min 
pê|be'q!iekiliitfMe  iqsei  onwvénndtB'idui^œl  ^  Jjn^Abbitfmtt 

l> 'j     '.  ."'^     •i.i^tii.  ,,     ,     1     ..I         i  «â.     •       ...<y.>.'     il  iJ 

■  J'  ;  'Il  ■        Ml.  r;     *       ^'     T        i\>""        T         I  »»>!        " 

(5. •'  ',vi  ,11     .  .  .   •-  •*.    '. .  I    ,■   •'.....:••!   •  •,  .'  ,  J  .<^  .,t> 

4t.  »Ê9ém.iA  MM^MM  Mtflâum  ti  M*m  U  siomt.  m 


du  Bosphore  veulent  avoir  remarqué  aussi  une  coïncidence 
Mire  b  grsmde  <^fenF  et  tes  diocs  de  trembtemeitfs  de  terre.' 
La  Yalachie  a  éprouvé ,  le  25  janvier  1858»  les  effets  dé- 
sastreux d'un  tremblen^ent  de  tçrf^^sur  lequel  M.  Schiller 
a  fait  un  rapport  au  gouvernement»  et  dont  les  chocs  ont  eu 
une  direction  S.-E.  au  N.-O.  Outre  les  désastres  arrivés  à 
Bukarest  et  daa»  A>i4r«$  VÎHq^«  U^'éinrt  fmmé  des  fentes 
dans  les  districts  de  Slam-Rimnik  (arrondissement  de  Gra- 
dischti,  de  Mardjine-Dejos»  de  Rimnik  de  Sus)»  de  Jalovitz» 
4$[  Hs>^m^  (WmpQ^  «  ^^}f  <%  S*kMM&|  i^  Brahm  sK  de 
SiWkl^YUa^  (iMrr<nHiîîisMte«l.^  JbAAf  ekc^)^  Vm  sabb  tt 

\i9im  S^ffnsiwm^  ms^i  aonis^^  looiai  ooileRt«ft».eBB9piéA 
4$t/i\m  ^^kmu  «ù  il  r  ^^fl  dQii.«ffiMflÉ»)en8idûiflmt{ai.  Le 
#JM«  ^'Mism^cdé  ^4M,  là  pvk.agfÊ^  d^iifÉîtep^  c^S^^sor 
fm  fmtm»  et^iHf^siq^^  pefsumel  Cfoiaoliàt^^p  éi£  un  fhéàq^ 
#èe<»  luM^i«ÉMV  M.  ScM^er  (i«»o  que  ce  foodHinifiU:  du 
l0rrmi».'siyUuii|pl'<H  i^liairQ  ^l  dà  à  lu  ptewmi  leMnéàpor 
i|i\ft'9imibM^^  di'euii»^Mii&  û^  rtyiècw  -ittriMiffiàkies;',  te 
milim  d(^  imudlm  in)|>^iE^v^^€i9^  Gaf^  de iiièM&^  d*estoMflBB» 
Xh^m^mvik  ^1  jour»  ^  a  ur»l  fH.ti litifr  wif^ÉàteAii  ÉqMeii, 
toiiflii9.qDe  les  CéAle^  s»  «ont  irraipiifis  lumi  Ueo  (Mirt  ^^èB^ino;- 
liiifs  Itimbée»  d'ra  kUli  que  veane^ 4^eik^to^  im^uBmamf 

j«Mi»)Miiv^i$^iMt»icù  !iifiii-Miif  «flttft  ^illL.fiGlM^ïnf>:crc9t 

igriu^INnlImâswml.  que  l»iJ(Qib:k»%'^iqiiièi*;»iDh       Mnibs 
<iiii»fQÎ)i  pf^ikNi^à>tfaAreffft4MdBnMéim;iiilatt^^ 
i|irQaM»f4is  MtoHnel  dl^Mildeiaâbfiii  &ireteMiK;^bi«arEMb, 

'..■     '*  II."         »•••.■•  •  «'î        »-•<      !».'i»i*«»»4'"j-:'^»     *         •        i'      ■ 

1     --•'-'  ^-  r       '     ^     t j.   1     1-- J     --^   -  -  t...<..-..  ..       1       .  .  .,     ^i.jj^, 

fée  liTM  4».i€(Ai;.&)  m»jnMÊfMaé\  m^kr^^Mu^SkkÉtm. 


4B^  TURQt^  iTcijÀOPE* 


i>   il»    ■'      'n    ' i..'iiit'i    r    lu  'iiiiri'iif  I  iiiri'ii'.'i  I".  t.ui4i 


•1     r-     ')    ^-...v;'  '. 


,  cff^p^RR  m 

VÉGÉ'^ATION   D«  1/A   f  CRiJtltà  'b'feutfd^fer'    ' 


.      «.  '•    » 


^♦i,.ACAlfc,  ^^  ■•   vw  -'••;' 


■   *   .      .i   '     »,.'"•  '•'    -'^" ■•     'T    ^  ••  >   e         *'       * 

'  Le  relief  gëo^jfrapfaniiie  et^  g^lo^î;^  cle  %i  tli<*<)ttte  d%tf^ 
ropéest  dtepo^  à  ré^ard^ecelM'ded  ebmi'ëes  i^dVihonnaiires 
4e  telle  seite/  qu'on  ne  peut  ^ère  yi^i^t^f^Hei^ttdi^  typèd 
tde  végécmion  prcfire  à  «et^mpû^é^'mjife  i4<éniM(ratl  niitrèM^ 
sibujinniskiit  ta  GMce.  Eii  éffei^'la[  fiosiiicl'^  lé'Sêrvfo  ne 
sont  s^pg^raphicpiement  qtfaiK^  partie  «te  la'>80fi&^àK)ntnett6é 
ipiiditoure  les  pfcûnisS'  im»iisrii«6ide'lafic^i^"0li''£Hsidd^ 
:don)c:pas  éitre  étonné  (l'yi^^u^^^i^'^^-^ule^'d^  platites  A 
oe;dernier  royânmew:  De  même,  tes  mêntaj^iiesdé  b  y«krdiiè 
.et  debi  Moldavie  partbfgeift  la  yégéiaikm>(te  ia^TfiaÉâyltoairie,  et 
.peBesde  la  Croatie  tbr^ne,  la  flore  de'l|i  Cr<xart3e  atttt'ibl^iemei 
JLeÀ'pknaësVaiaKiiies et  la  .Bessarabie;  ei^otielg'èâtfrdiârpartiede 
lafifii^nev  oonitituant  un isettl  ét-niémefonidê  bassin rt^^ 
•pBimttt  avoir  «fu'^neKore  frès  6enit>lâblei  unidir^que  te^  erétes 
^paraaV  la  M^ird'é  la  Sërtieî«eÉlfâlë')«'d0M0&  Cfùère  que 
JesplaïUes^dès'miiwtagnm  do  BaiitKir^  dontMsIlestnéipimt  que- le 
ipvUoneèÉHieât.lEude  aittrepaHilifpâriieioPléÉtafedaMkswM 
\i^WX^itfà^/&^^9^^  deîlâif(é|^ëciMi<m 

^de:M  Tabride;  daÔiupase^Mf  de>I^A($ib4I(ndM««''EM)^te^  id|i 
rfihodoinimeiiial  parani«fmbnidiner)^ei)iiap{Mb^ 
,desi  menl^csMle  lai  pai$iier  )lf ;^:b deiîH^sîê^ttncnirer's^i 
même  temps  que  la  flore  de  la  Mofit^'^'de^âvèecn^étën- 
.dant  en  Thessalieet  enI4>û'^»^^QP^^P^-""fi  suite -de  crêtes 

mérldftmttle»  dans  it  IiKf«Me>tâiiMÉ^îe::jMqiiteri.'D(ilHlatîe^t^  te 

^Herzégovine»  en  seconfttiorélaffliidmis  teïf^  aivec  cet  fes^é^  bèrSs 

septentrionaux  de  TAdriatique.  Enfin»  de  toutes  lés  provinces 


'     VÉGÉTA tïOX.    '  "  À>Si 


t'arques,  la  Chalcîde  semble  offrir  la  végetûlîoii  la  plus  ,voîsîne 
de  celle  dé  la  Morée.  . 

Ce  n'est  donc  qu'^entre  ces  florès  étrangères  se  prolongeant 
Sur  le  sol  turc,  qu'od  doit  rechercher  ies  associations  déplantes 
pouvant  caractériser,  s*il  est  pt)SsiDlè,  la  vegétalîôn  de  la  Tur- 
quie. Le  Rhodope  septentrional,  et  orreniàl,  ^'Ealkan,.  et 
surtout  son  arete-sommet,  ainsi  que  sa  pente  méridionale,  pa- 
faisâeht  'présenter  surtout'  des  plantés  nouvelles  au  milieu 
àauirès,coniiMes'enHanffrie  et  en  Tr^nsylvapie*  o.u  setrou- 
vaht  dans  cles  paysbôrdahf  la  mer  Nôire/De^plus ,  d autres 
espèces  SQUt  arrivées .  dé  laRussie  mérjdîqnaîe,  a.  tt'avers  les 
blaines  du'Bas-Danubc.'uisqu  au  pied  séptentriônarde  THse- 
tnus;  or,  ce  dernier  ne  formant  plus  à,  son  extrémité  drientafe 
^tfurie basse"*  chaîne,  quelques  unes  ont  pii  franchir  àiisément 
teiiWmnraille  et  s'étendre  danslaïhraçe,;'et  surtout  dans  la 
chaîne  côlière. de  la  mer  Noife. 

'  De  larges  échancrures  ou  des  défilés  permettent  de  péné- 
trer aisément  de  la  Servie  dans  la  Mœsie  supérieure  et  même  ep 
Macédoine.  ïl  est'  donc  intéressant  d'observer  que  la  végétation 
sérbè  se  prolonçe  jusque  dans  ces  derniers  pays,  en  se  modi- 
^ant  petit  à  petit,  iiisqu'^à  ce  nii'enfip  on  ait  franchi  les  chaînes 
'Septentrionales  de  la  Maçédoidè ,  et  qu'on  arrive  dans  cette 
'zbnfe 'dé  végétation  turque ,  qui  fait  le  passage,  entré  la  flore 
'serbe  et  môèsienne,  et  la  flore  grecque  et  égeenne.  Le  RKodope 
'méridiontîl  en  particulier,' îe  ÏPerin  Dî\gh,  la  partie  centriileàe 
lu  ]}iàçedoîne,'fés  côntréés^  m  au  pïejï  de  TO- 

^lyrnpe  ètdtfftWe,m0  paraissent  pîiicées  jdanîi  cette' dernièjc^ 

'catâ^ëi^iéi'''''''' '*''''"•'   'f' 'î'-"''^''' ''  ■  '"'\    '•  '  "  '^^'\:'>'  '^u   -x 

-  La  flore  dé  la  Hongrie  occidentale  et  derlllyrie  renionte 
jusque  sur  les  iiau.ts  plateaux  au  midi  de  la.Boshie:  jpuaiç'  on 
découvre  deja  queli^fues  espèces  étrangères  a  la  Hongrie  et  a 
r  Autriche»  et  on  général  grecques  eu  italiennes,  sur  les  pentes 

.de  joes^saininUés  éleyéf^sxy  ^a^^î^*^  I^ 

,Aope  fttbaoaiftdi^  Or,^etlltdirjiièi*e  est  éoiii posée/ êaitcqn^'^ 

lafiàsiië'Albâriiede  nombfëu^'éléiheiit^,  à  l'Ë.  de  là  léfiré  nièe- 
sienne»  et  à  TO.  de  la  flore  dahnato-grec4ue,  pai^e  qfu'il  n'y  à 


cas  de  hautp^  ^jjatqç^  qui  sf  par^nl  cpite  cqntcéc»  de  la  M^sj^, 
èique  la  vëgëtaiion  dalmate  esl  cotière  de  la  f^er  Âdriiiliqu^i 
ou  propre  au  système  crëlacé^  M.  de  Welden,  plaçant  U  li- 
mite de  )a  Aore  dalmale  et  crçatç  dans  Ijbs  ci'éies  entr^  Ip  Tr^^ 
et  IçSçbeniko^  ^S^^^^  dân^)^prçn?î4rec'ç^p]apti^sj)ç|4|[9^^^ 
grecquç  e|^  apulieftne» 

Nous  tL'puvpns  ainsi  dar^s  la  Tttrqiiie  les  élérqepts  .d'PM  ippipç 
cinq  flores  é^rançères^  sqvoir  ;  1^  flore  hpqçrpise,  1^  florç 
Iransylyano-valaque  et  bulg^are,  la  flore  t;iurique,  |a  flor^  asia- 
tique pu  du  S.-£.  de  la  Turquie,  liqfiité^  par  Iç  Bajl^lifi  ^t  1.^ 
llliodope^  et  la  flore  grecque,  aui^qu^llçs  où  peut  ajouter  1^  florj^ 
dalffiaïQ-rtalienne.  La  Macédoine  central^  ai  transa^ieriqç^njp^ 
i{up  la  Mœsie  supérieure  ^  fprmeraîenl  une  zon^  imeriipédi^irê 
jénire  ces  dernières  et  la  flore  sèrbe^  bosniaq|i§  e(  t^PDgrjoi^^^ 
cpmme  pelle  de  la  Haute«Aibanii^  Ije  la  |[ore  çrj^oque  ji  çelt^ 
de  Dalmaiïe  et  de  la  Croatie  (1).     . 

Les  flores  étrangères  orientales  se  sont  établies  ^çiiptput  sur 

des  plaines  tertiaires  ou  cr^y^u^es^^t  lui  p^ey  Sfir  le.  ^çrf^aij^  ^nln^ 

teux  ancien  dans  le  Rhodope  et  la  Ç)|alcide.  I^a  flvre  étran^ppe 

septentrionale  est  éminenâment  une  yêçelalion  de  jppnta^ni^^ 

calcaires  et  ^rénqx^ées  du  système  çraypu^'ai^i  qye  d^  y^jlé^ 

tertiaires^  La  flore  des  côtes  de  TAdrii^lique  çst  uq§  yégeia^ipp 

du  inéme  genre  à  Texceptiq^  des  p!ânf(^§.ifla,n^i^^  I^ 

du  centre  de  FAIbanie  occupe  encore  ^q$  t^rr|)ja§^e;i^)}ij{^(§^ 

celle  de  la  Macédoine  traijsaxiej^ne ,  gn  p|irife  d^s  pfpuf3çnfi3 

;^#e^v  mais  sùrtp^^^^  Ae^  jwpniagnp^'  ^^;^e§  yàll.^^^^  (j^  ^fl^^lj^ 

crLslaliins  et  quelaues  'bassins  teriiaireç,  £)n(ÎR,  Ja.llftri  4** 

iSalkan  végète  sur  le  système  créiacé  inférieur  surtout  arénîjcé, 

^ei  sur  de&ppr^^os  dç  scfii^te^  Çnsta%s  9^  d^  l9^^^^^S^i' 

riques.  \ 

.La Turwie id'Europe présente  une re>fo/i lasse 4^ pggSji^S 

•  *  4     * 

6^Ut"f*^  f."t[  'iu>  •>  "iff»'*'!tMi  f.m  j'^Mii'j  ri'*i  Ui'mmj'?  ttuio  fUMMi  litJJx  1 

'•'  njVoyet!  8pe«ÀMeft «KffrfiMn ÙaltMtihtrum,  ptfr^slfltai,  4828 ; 


élcEvés»  C^est  iao^ne  des vcultures  les  pkis  iiUleii;  de^  <3éM^aiev 
des  vignobles  -et  de^  arbres  frWttei^s.  Elle  offre  dttAà  lé  S.  dèà 
productions  différentes  de  cellei  4"N.  Sa  lîniiiè  supérieure  peut 
^fe^^^p4,â,&0O  ï^MtQm  ep.ob^eryaçi  qjne  jes.parji^s  supé- 
mitros  de  miiU^  9kwp  ftoti  <bm9/iDpip3dél;K>î&^s  qiie  je^  îofé-f 
rffures  t  taadîB  t{à'ii  j  a  dès  endroit»  où  de  vastie»  {tâtiirvgés 
exhiehv  à  l,60b  ou  IjOO  p»,  ou  btèn  à  2;0Ô0  pu  2,800  p. 
sur  le  ipnçl  d'aqQÎenç  lacs  écoulés.   .     ' 

.  Ai^-desçu^  de  <^|<$  région  vieoi  odie  des  tovHi  de  Uétres  H 
dm  Târitablès  iMMagrièb»  qui  «'éiend  jiisquie  prèi&  de  5^000  p«^ 
où  viennent  Htïrr ,  k  àu-«<lèlà  de  6,000  p.  i  ki  végétation  de» 
céréales  el  le§  î^rbre;^  frjui<ier§*     ,    .       . 

jji^régiQn  ^uboclpinç  (je.  Jp  Turqure  s'étend  en  g^énéral  d^ 
^,()0P  à  5,,^^Qu  é,ppO  Pf,,  faiîdi^s  que  les  plaates  yraimçoj 
^Ipln^^  nesç  i^c^Yfpt  qpjp  fur  des  spRiniiiés,  ay^nt,9y-delà  d§ 
0^^OO  p,,  et  f(().m;7à-iP^ît  (jépourvujçç  de  bois  menu  pird'arbrç^ 
i?(iil,^SvPn  yQÎ|d',aprè$  cela  q^ie  1^  distrîbutipn  des  réglons  vé^ 
géW^îy^,eflT;jarqj4,ef  1^3  j^us.prîiÂflif.  rapports  avec  fe^  ?pne 
d(ç^pj^ntea.^i(;$i^çie.i>t.ei?  Wri^^Ç  (l)^.à-l>xGepti.o.Q  que^ 
yif  Jl(jtlafitpde  plu&péridiQifïle*  (es/r^iion^.  fpreçiière  et  sub- 
alpiae  inpptçpt  J(a  .ppeifjière  «t  700  p*  et  J^  secondée  à  500  p^^ 
glus .  jwfit  ,en  .JTiff qaie.qi^e  d;?n;5/es.  A^       allem.;^ndçp.  ^ 

yMi^m9.^MP^^^^^^W^  )ç^.^9inA)ef&  deft  m.Qn^ 

Kopaoï^l^.^t.  ^JA^çj^t,fî>  Ser^^ie.»  4>s^  ,no^b^e/^e§ joiifte^ 

5tS8PXiBfii  l^fW^tp  içifx^  di^^ph:vrVle,Spu^prfy  iB^pjpçl/^ 

»ffs^ll.îW>pd«i^^  4it,I^il0H-p^jçt^jd§j;a  .çhBÎi^ç,if>nsylwflp 
^  .^^/iPJîW^  jsj^î^Ctçrj^nt  XîpW/P.pODi§  SQj^f^nj^'rppJles  svir 

i:'-<()  fby0ir4  (t'|4^Jfl  MKmnfre  ^ntéMàfeBidiB  if;  gimwMiInnii^ 


deuil»' «èto^^iitoiiio'L.,  €Ârea7/(^fTWirlit8a^;' JSr^^ 

niv^s],,  G^(^^thus,niv^li«i/N(^rC{^^8Jfoe^^^       Qrniiho^aUum^ 
umheltatmi,  Juniperus  ndhaW.'j  Gmtiana  viriçt^omiverna  ^ 
ànguiùéà  ii.'b  y  accuilié,  crkpàidl VïnJf^itffosotiTiàpègtHà' et* 

monlaim^  Gnag^^wm ,  Sauxifraga  f^^]^fnfiQÏékt'Bifi\hy  m 

Gouan,  aretioïdes  Lap. ,  ai;2oVd«5  L. ,  ai^oon  Jacg/,  £^of|^/«(|on 

Âlchimilla  alpina^  L.,,  I>r^aâ  octùpetàld,  Ârenària' sètahea ^ 

Cherlerîa$Ûotàe9,Siïeke'àeèm(ki^ 

canMi  t^  /Oero^ttiit»  lat^oUûmi^t  irièèi^^ttmm'.  KA.^. Draèà 


Sji  la  plupart  de  ces  planter  se  trotiv6n1r'sù^  tous  tes  som- 
mets inâiqu^s,  it  iie'pafaît  pas  fen  'être' aîiisi 
SâxiTragfes ,  ca/bli^a(i]pié  sôirtniel 'du  grôtipe'de  eînlfe''sèm.bfè 
en  avoir  une  espèce  en  graniàe  àbotidJanoe.  AinsViiti  S à^^taga 
média  Goùan  couyre.cïe  ses  jolies  touffes  rpugels'  W  pîç  dû 
£obilil^,  dans  le  Schar,  la  Sdxij^ràgà  aretioi'dés  ^si  ^drttdtit 
très  répandu  dans  le  iScordu's;'lés  &;ri)^a^ 
balaria  sont  au  Piàrbasse^'iand^  quWfa  <9diic^^^ 


puisque/  manquant' dan$^ie)s"Aip'6SV^ii^  'est  Bien 'cotiritiieaitnc 

Pyrénées  kve^'1acîme:aôl^y^ 

aiissi;la  '3aa:{fhagk nnStôsacèà év^Antthiaiié  H^oià.^   '" 

La  zone  ^litatpinëStçhp'isf  lèi'pemeé  d^^ 
fà  dmes  sont 'flSns  !if^r8git)ïï  i^fà^^     âïtisî  elle  xicliwprëfilïâiir-^ 
tout  mie'bï^é  pkvVie  dé  lh'Sëi4ieifi'éri(fion^g^^'(iè'lli  it/r^ 


diaines  entre  la  Bosnie  y  la  Croatie  et  l'Herzégovine  Je  &{hpha^ 
Itaia  V  dîfns  lëlidysidijs 'fi 

du  Drin  noir»  une  partie  du  Sdiar,  ainsi  que  du  groupe  dei 
Hiuntagues  entre  le  lac  d'Ochrida  et  la  plaine  de  Ditoglia»  une 
]Mrtioir<ittBinîfe,  dei'Oiympefèl-dicBhDdope)  lee^eiliei'du 
Plaskavitza ,  du%btïrt]^lliA^[i^PlànâlfrV^  Sttèg(k»>»t4iilfliit^ 


^x|ue^  points  des  moolagnes  çlu  ^.-r^  de,  la  Servie  s'élèvent 
ai^i:^aq$,cette;.zone.,.  Uipdis  que  lesi  «pnt^p^^ d^si^ 
Souya-Planiba^  en  HaïUe^Jiiœsie,.  anrivent  pre^ q^e  à  son  lûveafi 

.inférieur.      ^ •..!•..     .■      r.  ..  '.. •,:. 

.  Les  plantes  de  çett^  j^ppç,  sont  bien  plus  .ppHs4wr^jsçs  qMfe 
cçllf^sde  la  région  ;Mpine^Tii  sa  plus  grande  yariéiésdediffé^ 
.renbes  di^iatériques.  Cç  n^iscot  plus  seulen^ntdeq  planii.es 
croissant  ç^ire  les  roc)iers  «  sur  d^^  <^  (iaps  des.lîeux 

bumides;  mais  à  ces  yégétaui  viennent  se  joindre  despl^ojies 
fore^lijèresy  de  jnai:é(^ges«^efune  fouled*autres;qi^  forment 
surtout  la  riante  parure  des  pr^  subalpifis,  £n  ajpu^nt  qiiel*- 
qves  yéçétjiTO  d^s  basses  riions  q%  î^i;iyenf^i|8  cette  sone , 
.onfiôut^^qi.r?çtériçerRarJes^5fièc?  .  : 


t  /  • 


Verairùni  dlliUin ,  'Junipet*us  Hommunià,  Ptrius  Brucia  Ten. , 
■Yifhmdàta  Eani.,  tmeinktaL^ipèfiCynùglotfsu^  niontanum,  Gen- 
$iWMè  ffmmkka^,  àul^^iàdêa  Qt  lutea ,  Afûga  9Mmtah0  et  pfra- 

5en»^  /Iat2a4)£rieractum  ml\Qi%m>  Scorzoner^pvkrpurea  tiKyij^^ma^ 
Inutd  tieleniùm,  GnàphdHum,  Arnica  scorpioïdes ,  Dorçnicufn 
'pafdalianehes\  Achillea  Clnvennœ ,  Adenosiples  àîpihûm,  Vacçi- 
niwh  ViUs  idœa^  ÀrbvtuÈ  Uta  Ursi ,  Pyroltt  rotunàifotià  ^ 
Daphiuq  alptnà^.Fëgmêjsf^iAicapOHvifa  Dtilfflmi,  SoùHfragû 
tridaptyl^es  eirqtfr^ifoli^'rRûut  a^ytnaL  ,  ^m^.ufmnâ^ 
Empeiiun^  nigrum ,  Rhanmus  alpif^us ^  Acer  Opplm^ pl(f,Umoïde9 
^ipseuhoplàtânug,  Circœà  alpind^  ÈiAiobium  àlpinum  L.lJasiqne 
monià)\a\An;thyll%imontàna;  Linum  campawulntùm ,  Pôhjgdià 
mkajou  Hyp€ri(!^ifnmù»tanumy  ^imahuà  atrêruhehè ,  Thluêpi 
mont4mtm,  TrQUiu$  e^rapp^8J,  Qt^m  fnontamm.Erûdium  ul*- 
jpmum^  Jcomium  pyrmaicufn,Naptllu8M(^mmarumj.H«ukU9^ 
euluê  aconiliiolius^  Anémones  rànunctiloïdes,  Thalictrum  alpinum 
I. ,  et  des  Ombellifères  ei  des  genres  Laserpitium  et  Angelica. 

On  est  étonné. de  ne  pas  trouver  dans  cette  région  iesv  Rbo« 
dodendroBS  des  Alpes  ».el  de  ne  pas  voir  cette  abondance  da 
Gentiana  lutea  de  ces  montagnes. 

Lia  zone  forestière  occupe  la  partie  inférieure  de  la  région  sub» 
alpine»  et  japor  lion  des  peîités  des  montagnes  imjçuédiui^ent 
au-dessous  (te  celte  dernière.  £Ue  prend  une  place,  considé^r 


,  I 


414  TURfttiini  ifÉCKon. 

rdbW  dnn*  la  Servie,  la  ftosnîe ,  «  datti  touiësi  les  chàWes  itali- 
ques ,  à  l'exèepilon  cepeiidunc  de  cerlataed  Crêtes  dééûdëës 
sur  iel)ord  de  h  tnér  Egée,  sur  Id  ifaer  Aârfdt]c|àe  et  ûûtfy  la 
'busse  Herféffovlne.  SI  en  Bulgarie  les  jfrJtids  forêts  du 'commet 
des  Balkans  descendent  sur  les  chaînons  et  les  plateaux  plèts 
bas,  qui  soirt  au  !!C,  au  rifoins  vers  lé  Daifiibè  toute  vég^ation 
forestière  eesèe  od  se  réduit  it  de^bocagpas^tir  le  haut  tie  quel- 
ques oolthieè.  Les  plâiâés  tertiaires  et' atttiViârleà  de  Id  Tbracfe 
^  de  laThesîtaHé  sont  toui*à-fak  dc^ôurtrtiès  de  bots,  et  rriémte 
quelquefois  sans  arbres  isolés.  Dans  certains  points  ôé  manqub 
de  forêts  est  un  accident  naturel  comme  dans  ta  pralne  orien- 
tale dte  la  Hongrie,  màh  hHleurfe;  et ^urtdiit  Véri  Id  mér  de 
JHurtnara  y  le  piàji  ti  été  détondë  mM  dé  Yttairts  d'hommes.  Oh 
ne  voit  des  bds  dans  fa  pTaii^é  tfaracè  que  dans  stin  fon^d'tou^- 
à-fuit  occidental  ^fO.  de  Tatarbqsardsçhik,  L.^  chainç  c^tjère 
de  la  mer  Noire  est  ^nqore  a^s^  pqfi^ée  ça  e(  U  ;  jm^  4^f^  \p 
Tekir-Dogb  et  duns  lea  cuUinës,  aufiidflckPieQtfttduIUw^^âpie^ 
las  forêts  sont  dégénérées  eti  brbnssûvll'ès  de  chênes  et^d'éphe^ 
portochapeau  [Palîurus  acuteatus^.  î^ltitérleoi^  de  1(^  TRafe^- 
doine  offre  a^issî  assez  de  rpontognes,  probabfemenj  jadis  bpî- 
séea^  qui  ^nt  a«jjowii'bui  dénudée»  et  mpultes,  fin  Uwi^  (^\sl 
ft  été  cerlaip&Beiii  le  o^  dtma  ohe  {^itiid9  p^rxion  du  pouMoiir 
du  baesin  de  Hadohih*,  de  Bresntk  et  dé  Orlt).  Le  même  tùk 
est  évident  pour  une  foule  de  localités  de  la  moyenne  Albanie^ 
comme  entre Berat  et  j4oina,~ppur  ceri^ioes  parties  dç  laCbul- 
€ide«  pour  le  bas  Vordar  près  de  SaloBique»  pow  le  pay« 
entre  cette  ville  et  Seres  ou  Keispriii  ^  et  pour  maiat  endroit 
autour  de  fa  plaine  thessalienne.  Dans  ces  contrées ,  toutes  les 
grandes  vallées  et  les  plaines  sont  presque  généralement  dé»- 
boisées  depuis  long-lemps ,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  pour  la 
Hatife- Albanie ,  témoin  la  partie  orientale  de  la  plaine  d*Ipek. 
Dans  la  Mttsie  supérieure,  il  y  a  encore  qtrelques  bois  sur  lé 
cours  supérieur  de  la  HorûVa  ,  mais  II  paraîtrait  que  dans  la 
partie  albanaise  de  ce  dernier  pays,  comme  dans  la  plaine 
d'ipek,  une  partie  des  bois  sauvages. et  déserts  de  petits 
chênes  ne  datent  que  de  deux  où  trois  siècles ,  depÀIs  la  coït- 


i}éél«  de  la  Sérrié  par  ?és  Tores  et  les  ëmigff  allons  subsé^ 
^M««  des  Settes  de  ce  twys.  * 

D'uti  tttdtfe  tMé,  b  nndilëde  certù'mes  motitâ^kiés  Cûlcairèi 
Ml  6;*&.  de  b  ptatne  de  r(ts6lr/près  de  Schùrkoê,  de  Câistori^, 
if  (htrovo,  de  Seres,  etc. ,  dépend  de  lit  nature  des  rocher^ 
4BMat^  ùa  ttt^  arides.  La  décompo^ftîôn  y  produirait  à  là 
toigiie  dé  la  leHr  végétale ,  si  les  fendiflemenià  rie  dotinaienl 
pcifi  tMi^  ëàttx  plotiates  tant  de  facifitéB  pour  enleVet*  à  fur  éi 
tnetnre  tes  p<H*ifeA9  déjà  terreme». 

lA/Pégéfûtïàn  fôtesttèf^  de  la  Turqtfîô  présente  trois  zon^à 
bréB  dfiilhicles»  mais  dttnt  les^imhes  en  hauteur  varient  sui- 
vant qiÉ'oîi  observe  dans  te  N.  ou  te  S.  de  la  Turquie»  et  suivant  ^ 
les  espëees  des  iÉiémes  çenres  d*arbres.  l)e  moindres  diffë- 
tenoes  de  niveaa  sont  établies  dans  les  mêmes  montag^nes'l 
entre  tes  expositions  septentrionale  et  méridionale.  Ces  zones 
ikM  V  celles  des  Chênes,  qni s'élève  josqu'du-delàdé  S,S0Op.'> 
H  celle  des  Châtaignier^,  qui  atteint  2,S0D  p.  ;  2^  cefle  déà 
9ètrti  {Ftrgus  9xl^^ticù)\  qui  se  tient  suivant  les  localicés, 
entre  2,080  et  4,900  p.  i  &*  celle  des  Rns  qu'on  rénèoctrè 
entre  S,460et  tî,000  p.,  tandis  qu'il  y  a  aussi  des  espèces  qui 
descendent  }ftsqu*à  la  mer.  iVune  autre  part,  les  Supihs  occu- 
pent me  pfoce  intermédiaire  entre  les  deux  de^n{éres  ré- 
gions, car  leur  niveau  ordinaire  varie  encore  entVë'  2,500 
et  4,000  p. ,  quoiqa*on  en  trouve  bien  plus  bas ,  et  qu'jî^ 
en  ait  ^ansssi  à  un  ntvean  Supérieur  à  4,500  p.  ;  ainsi  Ils  se  tietf- 
nettt  jusqu'à  près  de  S,000  p.  dans  le  Zmltevitza-Planiûa  en 
Bo^fii^i  Q4r,656  p.  sur  là  pe^te  ocr;identahe  du  mont  Kopaonik 
en  Servie;  et  âB,85B  p.  au-dessus  du  couvent  de  Rilo  dans 
te  Rhodope.  VOstrya  vufgaHs  parait  végéter  à  un  nîveùu 
quelquefois  nn  peu  inférieur  anx  Hêtres,  conime  sur  te  mont 
•Porkn  en  Herzégovine ,  sur  le  Otieb ,  dans  les  montagnes  au 
N.  de  Kritschovo  dans  l'Épire ,  etc. 

Les  Pin»  (4)  de  la  l^urqule  se  rapportent  aux  espèces  du 
Péruiê  Pieea^Brucia  [Hen.)  rotwidataét  tiruiinata^Pindstèréi 


Mkf**    p  ,  Mi^É  ^«mx 


(I)  T.  0t  ii  lêoktm,  IL  PhiaOia.  t.  MMi,  g.  Anii  mi  sP»(yè, 
ail.  FUihU. 


146  TURQUIE  |>'£impPE« 

Pima.  Le  /?/!nz^J/M^Att^  Sçoç.y  si^comofutt 
pes,  ne  parait  pas  exister,  si  ce  n[esl  peut-être  dapsies  qf|(mtagnes 
entre  la  Croatie,  la  Bosnie  et  rHerzegovinei  vu  les  resï^em))lqQces 
de  leur  flore  avec.ceUe  des  oiontagaes  de  la  CarÎDtbje.  Xj^Bimjk^ 
P/fuz^^^rselrouvesur  Içs  hauteurs  bordantla  mer  Adri^ 
\kV.  Pinea^  dans.  lespai:Uesmâriiiii]Lesde  Tljerzffjoyipeice^ 
^spièces  de  Piiis  Dar^ûsseijit  encore  croître  dans  leç  t^oî^.pras^ 
guiles  de  la  Chalcide:  mais  le  Pinus  p\arUima^%^  reocputre 
aussi  dans  les  montagnes  à  4^000  p.  de  hauteur  ^,Kiapha-M<lto 
dans  le  p^ysd.es^yrdiles,  de  1,437  à.ây638  p,  sur  le^  plates- 
formes  autour  de  Souôdol,  à  5»9â6  p»  dans  la. Bosnie  mérf- 
dionale^elCo  tancUs^^ue  leJ^Âr^e^^^/ç^a  attjeînt  leç  pl^  grandes 
élévations,  p'esi-Mire  pr.ès«dç.5,ft^  p^ém^. pirè^  de 

6,000  ^M}\Pin^^^  ^  «f-  Was?«^bpsJl^te»ftt 

les  plus  grapd^s  hauteurs^  ^E'i^^Ç^^^.^FSl^^i^^.P^^*  ^î^^l^vi 
le  trouve  déjàÀ'2,465 P;;-^r le<;6téo(^ident^l  ^M^aïqntZigfi^ 
a  2,680p,.dan^.Jej3nwlPorim*  en  Herzégovine;  e^|à  2,782{^ 
sur  la  pente  oriéulaîè  du  Pinde ,  à  5,042  p.  au  N.de  Schalia , 
et  à  5,782  pi  au  moût  de  Pekleri,-iiu-des8us  d'IpcA:.  :     .. 

Les  autres  pins  couvrent  Içs  isommités  aueignaotuu-^elà  de 
5;000  p.,  telles  que  1q  mont!  Bor,  prè&de  Gousiniei  le  Mokra-- 
Planinî^y ' le  St^niilovltza-Planiaa,  entre  Plava  et  Rpujaj.i  la 

crét^du  Rhodop^»  .1^PI*^^9!^!P^  ^  '^RlRl^^dÇ  I^hî^û^PPP^Ii 
et  (iê  Tatarbasardschik.  U  y  a  aussi  des, Pins  sur  le  râvmipriea- 

tal  du  mont  Mi(sphîkeli,\àr£..  de  ^apiua,  et  sur  les  p^fi^  du 

Mavrovoiinja.ou.Pélion  ^n  ThessaUe;  Le  Pmus,  wicinata'  parait 

surtout  propre  à  h  Mœsie  sûpà'ieiire  et  t|n  Rltodope;  il 

existe  à  2^280  p.,  dans  la  montagne  enire  Bania  et  Sam^dio^. 

Ailleurs  les  Pins  fx)rment  sous  le3  neiges  desdmes  ou  les  r<>- 

chers  couverts  de  Lichens  et  à  plaques  gaxonnées  des  zones , 

comme  dans  les  montagnes  autour  de  Kqupris,  au  moat.S^ts, 

dans  lé  mont  Porim  et  ses  annexes,  dans  les  montagnes  sur 

les  bords  du  Soutschesa,  près  de  l'ancien  château  de  Pir- 

ïitor ,  dans  la  niontagne  voisine  de  Yolojak ,  dans  le  Doc- 

miipr,  le  Komm ,  le  Koutsch,.  le  Vilenilza,  le  Prukietia  ,  dans 

,4e^  mootagne&.de  SchàUa,  dans  ceilea^ntre  ce(t«  v<illée. 


»    m»     »         •    ^   0        A  ••         '' 


.     VÉGÉTATION.  4J7 

Deischiùni  et  Ipek^daû8le  Peiken,  dans  le  Glîeb,  (fans  leSchar» 
dans  leSoba-Gora,  au  S--0.  de  Monastir,  dans  le  Tomor,  dans 
le  Nemertschka-Planina  (Mertchika) ,  dans  le  Konis,  dans  le^ 
niontagiies  du  Grammos,  près  d'Avdela,  de  Perivolî,  de  Tista 
et  de  Boboussa,  dans  le  Cacardisia,  le  Perlsiera,  le  Zjgos ,  et 
d'autres  cimes  élevées  du  Pinde,  dans  TAcrocéraune,  dans  l'O-* 
lympe,  dans  le  mont  Athos,  dansle  Perin-Dagh ,  dans le§ 
montagnes  entre  Nevrekoub  et  Raslouk,  dansle  Rilodagh,  sous 
la  cime  du  Viloscli,  et  entre  Samakovet  Bania.  Il  faut  ajouter 
que  sur  le  versant  oriental  du  Pinde,  les  Pins  se  tiennent  en 
partie  plus  bas  que  les  Hêtres,  savoir  à  4,800  p.  d  élévation 
et  il  en  est  de  même  sur  la  pente  méridionale  du  mont  Jako  au 
N.  de  Stoudeniiza  (Servie),  où  ils  se  trouvent  à  5,560  p. 
tandis  qu'il  y  en  a  aussi  sur  l'Ibar  à  1 ,59i  p. 

-  Les  Sapins  (1)  s'étendent  des  montagnes  de  la  Bosnie  centrale 
çt  méridionale  jusque  .dans  le  S.-O,  de  la  Servie,  comme  sur  la 
pente  élçvée  occidentale  du  Ktpaonik.  Il  y  en  a  aussi  de  grands 
bois  dans  les  montagnes  du  N.-E.  de  la  Servie,  dans  les  chaînes 
valaquo-transylvaines,  dans  la  Haute-Albanie,  comme  à  Kia- 
pha-Mala,  et  même  plus  au  S.  dans  le  Rilo-Daghet  le  Despqto- 
Dagb  septentrional ,;  comme  autour  du  couventde  Rilo,  entrç 
Bania  et  Raslouk,  entre  Tatarbasardschik  et  Raslouk,  et  entre 
Philippopoli  et  Nevrekoup,  Ce  n'est  que  dans  cette  chaîne  de 
la  Turquie  où  nous  ayons  vu  à  environ  5,600  à  5,700  p.  des 
JMélèzes  { Lariji;  earopœa) ^,  enlvemêlés  aux  sapins;  msà^ 
M.  Pouqueville  en  cite  aussi  dans  la  partie  septentrionale  de 
rOlympe  et  dans  le  Pinde. 

Si  la  Servie  et  la  Basse-Bosnie  est  le  pays  des  bois  de 
Chênes  par  excellence^  les  plus  grandes  forêts  de  Sapins  sont 
en  Bosnie  et  dans  la  Haute-Croatie ,  car  il  y  en  a  qui  couvrent 
des  crêtes  de  montagnes  pendant  6, 10  et  même  20 1.,.  comme 
sur  les  plaies-formes  entre  Roujai ,  Souodol  et  la  vallée  dû 
JLim,  entre  Minareti-Han,}la  vallée  duLim,  Tschainiiza,  c^ 
la  vallée  de  Tscheatina,  dans  la  montagne  de  Romania ,  à  l'E. 

■ 

<i)  T.  XararTscham,  i,  Jela,  a.  Bge ,  Y.,Bra(i(m,  g.Elatt. 


4IS  TURQtffB  B*BtfROPE* 

d§  tetm-^kml  entre  le  Jadar  et  la  Krmia ,  dam  eellet  qui 
s*4teiMient  à  TE.  de  Jaitscha»  autt  montagnes  de  Y iasitob  et  àê 
Biainiiaa,  dans  celles  autour  de  Petroval»  en  Croatie,  etc. 

Les  forêts  de  Sapins  de  la  Bosnie  et  de  la  Haute  -Albanie 
eommeocent  à  Ylet  à  9,800  p.,  à  Tscbainitza  à  S, 376  p..  au- 
tour de Sehalia à 8 JOO  p.»  sur  le  Hokra-Ptanina  a  SJ43  p., 
sur  le  revers  septentrional  du  mont  Glieb  à  3,777  p«,fi|i 
8.  de  Souodpl  à  8,925  p.,  tandis  qu'elles  s'élèvent  autoup 
de  HUschmale  •  Han  à  environ  3,000  p.,  autour  de  Tsohai« 
nitza  à  8,476  p.,  au  S.  de  Skender^Vakoub  à 3,500  ou  mém^ 
4,000  p.»  dans  le  mont  Ylasitch  à  4,400  p,,  dans  le  monf 
Kopaonik  en  Servie  à  4,636  p.,  et  dans  le  ZmilevItsa^'Planina 
au  moins  4,700  p. 

Les  Pins  et  les  Sapins  sont  associés  avec  le  JufUperus  nana 
comme  au  mont  Glleb ,  avec  le  Vaeeiniujni  Myrtittuê  et  fjérbu" 
hutus  Vif  a  Ursiy  surtout  dans  tes  niveaux  de  moyenne  élevai  ion* 
Dès  fougères,  et  principalement  du  genre  PolypocUum^  se  trouf 
vent  aussi  dans  les  bois  de  Sapins  comme  dans  ceux  de  Hétreê 
et  de  Chênes. 

Dans  rAcrocëraune ,  le  PInde,  les  montagnes  de  Tliessaliei 
telles  que  l'Olympe,  et  celles  au  S.-E.  du  lac  d'Ochrida  ,  le 
Buis  {Buxus  semperçirens)  s'associe  aux  Pins  on  précède  cette 
Bone,  en  se  tenant  entre  2,000  et  5,000  p.  ou  même  un  peu 
au-delà  ;  mais  on  ne  voit  point  cet  arbrisseau  en  Bosnie,  en 
Servie,  dans  le  Balkan,  ou  même  dans  la  Macédoine  orientale. 
Il  atteint  une  hauteur  assez  grande,  comme  cela  se  voit  encore 
dans  l'Olympe,  et  çà  et  là  dans  le  Pinde;  mais  depuis  ^u'on 
en  exporte  beaucoup ,  les  gros  troncs  diminuent. 

Les  forêts  de  Hêtres  {Fagus  syhatica)  descendent  plus  bas 
sur  le  cdté  septentrional  que  sur  le  versant  opposé  des  mon* 
lagnes,  et  se  trouvent  en  Servie  sur  les  cimes  du  IVer,  du 
Vlaiohiteh ,  des  montagnes  entre  Kroupagn  et  Zvornik ,  de 
eelle  entre  Ktoupagn  et  Petrascb,  des  monts  Scbtourats, 
AU  centre  de  la  Servie,  sur  les  pentes  élevées  des  montagnes  de 
la  partie  orientale  de  cette  principauté,  comme  dans  le  Rtagn, 
rOaMiJe<-Pkaina>ece.»  sur  leiastrebatzt^ur  le  Plolscha»  lur  le 


vifi<fAvio!fi  419 

Jofin»  âup  le  Kqfiaûiiik,  sur  le»  nïcmtiisoes  au  N.  deStobdMiitia, 
«ur  callas  à  FO.  4'OujiUe  et  dans  le  Medvenik.  Les  Héirts  eoni- 
ipedeeut  dani  la  Servie  à  S»380  p«»  et  a'élèvant  jiiaqu'aii^cMà  de 
8,300  ou  SfbOO  p.  de  hauteur  absolue.  Aiiiai  »  ou  en  voit  sur 
le  Schtourûtz  à  3,94i5  p.,  au  eaoïit  Jako  v  au  N.  de  3M>udenit«i, 
à  3,477  p. ,  sur  le$  pentes  «epteetrioiialei  du  KopaenOc  à  au* 
delà  de  5»500  p.  £n  Bulgarie,  les  hôlrea  couronnent  le  Balkati 
d'Ëtropoi,  et  THaamus,  depuis  le  Hau^Balkan  jusqu'aux  Balkans 
deTschipka,  d'Isiivné»  et  même  encore  un  peuau^rdeiàà  TB. 
Ils  s'y  tiennent  entre  ^,500  et  4,ISÛ0  p.  dans  le  N.,  et  à  5,000  p. 
dans  le  S.  Àu^  Bulkan  de  Tachipka  /  il  en  eni^e  à  i,4S8  p.  Il 
en  est  de  même  sur  les  er^tes  suivantes  de  la  Messie  supérieure, 
oomme  dans  le  Souva^-Planina»  le  Scàirenii»Plaqina ,  le  Sneç*- 
Polie,  le  KlisouFska^PIuninn  et  le  Kourbetska^Planina.  Dans 
celte  province,  on  en  voit  déjà  à  9,000  p.  dans  les  vallées, 
près  de  KJisoura ,  et  leur  limite  inférieure  sur  le  Sehirena^ 
Plunina  est  à  3)885  p.,  tandis  qu'il  y  en  a  encore  à  4,600p. 
sous  la  cime  du  KQurbetska^PlaBina. 

En  Macédoine ,  ils  commencent  dani|  le  Sohar ,  sur  \é  eAté 
méPidional  à  2,800  p. ,  et  s'y  élèvent  jusqu'à  4,169  p*  Us  eou* 
vrenl  de  même  la  chaîne ,  séparant  dç  ce  pays  la  vallée  des 
Dibre^,  les  montagnes  de  S,000  p.  entre  Krltsohovo  et  Poda- 
lischtaxRiêka,  celles  de  8,483  entre  Kritsobovo  et  Slivova,  ou 
au  N.«0.  du  bassin  de  Prilip  et  de  Bitoçlia ,  oelles  du  Spipi- 
dion  f  celles  de  4,932  p.  entre  Florina  et  Gastoria ,  ainsi  que 
eelles  de  Sulumiteù  au  N.  de  Seres*,  mais  elles  ne  forment 
qu'une  zone  élevée  dans  les  montagnes  entre  Monastir,  Florina 
et  la  vallée  de  Prespa  (Presepe),  dans  celles  entre  Kadaft- 
dartzi  et  Vodena,  dans  celles  entre  les  vallées  du  Bregalnltza  et 
de  Slpoumnitza ,  dans  la  crête  de  t'Athos,  ainsi  que  dansie 
haut  Yitosch  et  tout  le  I^hodope,  où  cette  zone  est  bien  visO>le> 
en  considérant  cette  chaîne  depuis  Philippopoli. 

Les  Hêtres  n'occupent  qu'une  aone  autour  de  FCHyiQpé , 
dans  les  montagnes  d'Agrapba ,  dans  toutes  les  plus  hautes 
sommités  du  Orammos,  comme  eelles  près  de  Konitza,  leDes- 
Biko ,  le  Vasilitia  ^  le  Smolika ,  le  l^risteva ,  té  Baba  »  le  DJéu- 


.'00  TURQUIE  b'eUROPE. 

.merJkd/Ie  Cacardista  ;  dans  d'autres  crêtes  élevées  de  TÉpire, 
talles  que  le  Némerlska-PIanina  et  le  Tomor,  tandis  qu'ils  cou- 
toonèntleMavrovounoouPéiion  (Thessalie),  leZigosà4,913p. 
jd'élévation  9  le  liipnt  Phago-Scripton  dans  le  Pinde,  ainsi  que 
les  montagnes  entre  le  lacd'Ochrida ,  leDeole  et  le  Scoumbi» 
leGabar-Balkan  à  2>500  p.  de  hauteur,  et  les  montagnes  entre 
'tes  Dibres  et  le  bassin  du  Mati. 

Plus  au  N.  f  on  les  retrouve  en  zone  sur  toutes  les  montagnes 
élevées»  comprises  entre  les  plateaux  au  pourtour  de  Novibazar 
et  les  crêtes  du  Kourilo-Planina,  dlpek,  de  Skrell,  du  Monté- 
négro oriental,  de  Gatzko  et  de  Zagorie.  On  les  revoit  sous  la 
même  distribution  dans  la  montagne  à  TE.  de  Mostar,  dans 
celles  de  Kognitza ,  de  Radouscha,  de  Schvitza,  de  Glamoscb, 
de  Petrovatz ,  de  Klioutsch^  du  Mont  Tisovatz  (au  N.  de  Sken- 
der-Yakoub),  du  Blanitza,  à  TO.  de  Scheptche,  dans  les  crêtes 
au  S.  de  Touzla  et  de  Zvornik,  ainsi  que  près  de  Sreberniiza 
et  de  Yischegrad.  Danscet  espace  ainsi  défini,  ils  revêtent  les 
sommets  du  Rogosna-Pianina  à  3,445  p. ,  le  mont  Vrenie  a 
5,084  p.,  le  haut  dés  plates-formes  deKolaschin  et  du  Jarout- 
Ptaniira  à  3,387  p.  En  général,  à  Tentour  de  Novibazar,  ils 
commencent  à2JG0p.  d'élévation. 

Qn  les  revoit  sur  les  cootre-forts  des  montagnes  près  de 
Tschetschevok,  au  N.  du  Glieb,  sur  le  Dobrobouk-Planina  jus- 
qu'à4,500p.,  sur  les  crêtes,  entre Tscliainitza  et  luTscheatina, 
à  3,â00  pu  3,460  p. ,  sur  celles  entre  Goresda  ou  Yischegrad 
et  Pratza,  sur  celles  entre  ce  dernier  endroit  et  Kolischitz,  sur 
celles  entre  Hitschmali-Han  et  Podgore-Han,  sur  la  roule  de 
Serajevo  à  Zvornik,  sur  celles  entre  Fotscha,  Zagorie  et  la 
.  Di*ina  d'un  côté;  et  Gaizko  et  JVevesign  de  l'autre  ;  en  particu- 
lier, sur  le  Tschemema-Planina,  sur  les  montagnes  entre  Ko« 
gniiza  et  Jesero ,  sur  celles  entre  Kognitza  et  Tarschin  ,  sur  la 
crête  entre  Yoinitza  et  Moula-Han  à  3,800p.,  sur  les  mon- 
tagnes entre  Traynik,  Jaiiza  etTeschain,  sur  celles  entre 
rOugra  et  Skender^Yakoub,  et  de  Tisovatz,  à  2,800  p. 

Sur  les  frontières  de  la  Haute- Albanie ,  on  trouve  leur  li- 
mite supérieure  sur  le  mont  Glieb»  5,770  p.  ;  au  N^-E.  de 


VÉGiTATION.  431 

Schalia  k  5,042  p»,  et  au  N.-O.  à  5,700  p. ,  au-^lessus  de  Boga 
à  4,400  p.,  tandis  que  les  Hêtres  descendent  jusqu'à 5»100  p. 
dans^ces  dernier^  environs ,  et  sur  le  mont  Giieb  à  3,046  p. 

Le  Hêtre  s'entremêle  de  Bouleaux  (i),  savoir  :  du  Betula 
frulicosa ,  mêlé  de  Betula  alba  ,  surtout  dans  tout  le  N.-O. 
de  la  Turquie,  depuis  la  chaîne  du  Vlaschitch,  à  plus  de. 
1,000  p.,  et  les  montagnes  au  S.  de  Karanovatz  ,  en  Servie 
jusqu'en  Croatie,  jusque  dans  la  moyenne  Albanie  et  dans  toute 
la  Macédoine  transaxienne.  On  le  retrouve  encore  ailleurs , 
comme  dans  la  Mœsie^supérienre,  dans  le  Klisourska-Planina, 
sui*les  montagnes  à  l'Ë.  de  Samakov,  entre  Bania  et  Ichtiman, 
et  même  dans  le  Rhodope. 

Les  Bouleaux  forment  de  petits  bois  dans  le  S.  de  la 
Servie ,  entre  Yerbitza  et  Krouschevatz ,  çù  et  là  en  Bosnie 
comme  à  TO.  de  Tarscbin ,  entre  Priepolie  et  Taschlilza ,  près 
du Kovatschi-han ,  entre  Taschlilza  et  Tschainitza,  entre  ce 
bourg  et  Fotscha,  au  S.  de  celte  dernière  ville,  etc.,  sur  le 
pied  méridional  du  Balkan  d*£lropol ,  sur  les  deux  versants 
inférieurs  du  Balkan  oriental ,  comme  au  S.  de  Kasan ,  entre 
ce  lieu  et  Tschauik  ^  au  S.  d'Osmanbazar,  au  S.  d'Aidos,  içà 
et  là  dans  la  chaîne  côtière  deJa  mer  Noire ,  dans  la  Thraceet 
dans  le  Tekir-Dagh.  Ces  derniers  bois  sont  tous  à  des  niveaux 
bas,  c'est-à-dire  au-dessous  de 2,000  et  même  de  i, 800  p. 
d'élévation  absolue ,  à  Texception  de  ceux  en  Bosnie ,  qui  attei- 
gnent environ  5,500  p.,  car  au-dessus  dé  Tschainitza  il  y  en  a 
à  5,476  p. 

Dans  les  forêts  de  Hêtres  on  remarque  çà  et  là  des  Erables, 
savoir  :  Y  Acer  Opalus ,  et  surtout  la  variété  de  Yjicer  neapo^ 
lUaaum  (Ten.),  eiXAcerplatanoïdes  (s.  MUtsch)^  comme 
dans  le  mont  Porim ,  le  Glieb^  les  montagnes  ao  N.  de  Stôude- 
nilza ,  la  montagne  entre  Kritschovo  et  Podaliscbta,  les  monta- 
gnes de  Zagorie,  et  sur  le  bord  du  Soutschesa,  en  Herzégo- 
vine,  etc.  L'élévation  de  la  zone  atteinte  par  ces  Erables  est  de 


{\)  T.  Kaym-aghadje ,  s.  et  a.  myrd.  Breza,  v.  Mastakan^  g, 
Smydà. 


4ii  TURQVIIS   a'EÙMOPE. 

5*030  pi»  daa«'  la  montttgrie  enti^e  Kritscbevo ût  Pt)daliidilii«« 
Hi^kHif  el  de  S^SOO  p«  duos  le  moût  Porim  et  les  montUjjaes 
de  Scoiiddoll«a«  LV/na#  mgra  atleint  en  partie  Tëlévaiion  de 
^Acm*neapolikmum^  eonimeftu  N.  de  Kritschovo.  A  Ces  ar- 
bres Viennent  se  Joindre  le  Rhamhus  alpinus  et  les  antres 
plantes  subalpinêék 

La  végétation  forestière  des  parties  basses  de  la  Turcfuie 
consiste  éminemment  en  Chênes»  qui  soni  des  espèces  dn  Qtju^ 
eus  Robuff  Cerris  ^  puiescen^  f  p0dunculatay  jiEgUopê^  cfUn^ 
dpion  et-apenmna.  A  ces  espèces  se  jofgneni»  dans  l'Albanie 
moyenne  tt  TSpire,  ainsi  qu'en  Xhèssalie,  dans  la  Macédoine 
maritime  et  le  Tekîr-Dagh ,  le  Quercus  il&x  ou  Chêne  vert,  1^ 
Quef€u$  E^ulus  et  le  QuemuJs  eoccifera^  dernier  arbre  qui 
est  pl^  spécialement  un  habitant  de  h  moyenne  Albanie,  de 
r£pire  et  de  rAcrooéroune^  Les  premières  espèces  mention*' 
nées  sont  les  plus  fréquentes  »  et  forment  surtout  de  belles  fo^^ 
r^ts  dans  la  Servie  et  la  Bosnie  septentrionale ,  comme  dans  la 
Croatie  turque  et  autrichienne^  Dans  la  Huute-Aibunie ,  les 
Messies  et  en  Maoédoine^  les  bois  de  Chênes  sont  en  général 
moins  beaux,  les  arbres  sont  moins  hauts  et  moins  gros ,  et  le 
Quercus  Cerris  se  trouve  au  milieu  des  plus  petites  espèces. 
Le  Çtiencus  npenninu  existe  dans  le  Balk;)in  d'Etropoi»  Les 
Chênes  virtfc  ne  sont  beaux  que  çà  et  lu ,  comme  sur  la  pente 
méridionale  du  mont  Kroscfans  >  ei|  Macédoine  «  dans  certains 
points  de  TEptre  méridionale»  comme  daps  la  montagne  entre 
Ostanitza  el  Ravenia,  et  en  Thessalie,  comme  dans  le  défilé  du 
Sarfiata-l^o^DS^ 

L6  Chêne  Vei^t  est  quelquefois  associé  avec  des  arbres  de 
ludée  »  des  Colaltea  uriorsêcens  »  des  Cornouillers  »  oomme 
dans  lea  bois  esire  Telovo  et  Osirovo  >  dans  lu  S»^0.  de  la 
Macédoine*  £n  Efûre  et  en  Thessalie  on  le  trouve  entremêlé 
de  Myf len^  des  Lauriers  flomman  et  rose  {Netium  olnatuiet) , 
ainsi  que  ^'Ekagmu  tuêguHffoim»^  et  daws  TOssa  on  le  veîs 
associé  avec  l'Amandier,  et  dans  le  Pélion  avec  TOlivier,  Les 
plus  hauts  niveaux  qu'il  atteigne  varient  suivant  les  positions 
dei  lieux ,  et  dépassent  3,200  p.  dans  la  Macédoine  méffîd«a«r 


mle%  la  Thessalie  et  TEpire.  Dans  le  défilé  du  SaraiilO"»Poro6t 
on  le  remarque  à  environ  2,500  p.»  et  dans  les  montagnes  du 
Zagorîe,  en  Epire*  à  3,230  p.  D*un  autre  cdté,  la  v(égéiation 
forestière  des  autres  espèces  de  Chênes  s'élève  bien|)lushautf 
et  dépasse  5,000  p.»  surtout  dans  la  turquie  méridionale* 
Ainsi  autour  de  Bania  (Rhodope)  on  est  encore  dans  les 
Chênes  à  3,901  p.,  et  dans  le  Balkan  d'£tropol  on  en  ol^serve 
à  SyâOd  p.  Sur  le  côté  méridional  du  Scliirena-Planioa,  les 
Hêtres  remplacent  les  Chênes  environ  à  2)280  p» 

Dans  les  forêts  de  Chênes  des  plaines  et  des  liasses  monta- 
gnes» on  observe  le  Poirier  sauvage  {Partis  commune)  ^  ]e 
Cornouiller  {Corma  ma^cula)^  moins  souvent  le  Pommier 
sauvage  {Pjrus  Malus),  et  plus  rarement  encore. des  Cerisier^ 
sauvages  (PruMis  Gsra^us).  Ailleurs  oa  voit  des  Noisetiers 
{CoryiUis  Aif^lana)  et  Colurna^  qui  abondent  dans  beoui;oup 
de  l^ult  moittueuY.  Telle  est  surtout  la  végét^iop  qui  dpipine 
en  Servie  et  dans  ia  basse  Bosnie  9*  qui  s'étend  jusque  dans  la 
liaate  Mœsja  orientale»  et  s'y  termine  au  ool  en-deça  de  Bajiia, 
à  r£»  de  Nisch»  Dans  toutes  ces  contrées»  les  bois  «ont  teUe^ 
ment  parcourus  {>ar  les  cochons  «  les  ajoutons  et  les  chèvres» 
que  le  botaniste  y  trouve  très  pea  de  récoltes  à  iairis» 

Parmi  les  autres  arbres  qui  s'associent  aux  Chênes,  aous  (i\i^ 
rons  d'abord  le  Tilleul  argenté(7yûr  argenteà^  qm  iproduli  un 
effet  pittoresque  par  ses  bouquets  verts  mêlésdeblânc,  eofnnie 
à  Douboka^  entre  Ounka  et  la  Koloubam»  le  long  du  Dnauh^ 
à  rO.  de  Senteudria»  dans  Je  défilé  de  la  f  iUe  (  Ki«-Derbend)« 
«entre  Novo  Seloet  Gabrova,  au  pied  duSkodope,  dans  lÂs 
Salkaus  d'Etropol  et  d'I^voé,  dans  le  défilé  du  ^irk-Geischi 
près  d^fiskj-Djoumaa^  <et  dans  la  basse  Bosnie»  {irès  de  la  ^y^. 
Le  Tilleul  d'Europe  n'existe  que  piu^  nu*eineot,  .partout  d;^iB 
to  pays  £»isaat  partie  du  baâsîn  b([N^oi^ 

{«es  i^uplier«  aoirs  ei  hliw»(p4ipulM4  oika  et  ^m  ei  ie/'p 
<tfi&^âtte  (Ait»)  )  sont  d'à  utr^s  arboes  de  Ja  aiâiiip  ^«^ 

^kefUtt  fiftfiy  ils  la  Mcoade  ^u^^Aa  A^Mkjg  Ja  HaUcab  éàn^maâ 


iSH  TURQUIE   D* EUROPE. 

xaeux  de  la  ti*<Msième  espèce,  entre  Mostar  et  Serajevo ,  et  sur 
les  bords  de  la  Save,  vers  Brod ,  et  Ceux  de  la  quatrième  es- 
pèce ,  dans  la  Thrace  et  la  Mœsie.  Le  Tremble  [Populus  ire- 
mu/a)  exrçte  aussi  en  Turquie,  en  particulier  en  Bulgarie.  On 
rencontre  aussi,  dans  les  endroits  montagneux,  deux  espèces 
de  Frênes  \Fraxinus  excelsior  et  Ornus)^  par  exemple  dans 
la  chaîne  côlière  de  la  mer  Noire  ;  le  Fraxinus  longifolia , 
qui  se  trouve  surtout  dans  le  Balkan;  TÉrable  {Acer  cnm^ 
pestre)  en  Bosnie  et  Servie;  les  Acer  tatarlcum  et  mons-- 
pessiilanum  et  les  Ormeaux  (  Ulmus  campestns  et  mon- 
tanus)j  comme  dans  les  parties  basses  de  la  vallée  de  l'As- 
propotàmos,  et  dans  les  vallées  des  montagnes  de  Bosnie  et 
de  rHerzegovine.  Le  Rhus  Cotinùs  existe  partout  dans  les  pe- 
tits bois,  depuis  le  Balkan  orient-al  jusqu'à  la  mer  Adriatique» 
et  au  Danube ,  et  il  se  prolonge  de  là  le  long  des  Alpes  jusque 
dans  la  'France  méridionale.  Le  Charme  {Carpinus  Betulus) 
monte  dans  les  basses  montagnes,  et  est  remplacé  dans  TÉpire 
par  le  Carpinus  orientalis.  Ailleurs  on  observe  encore  dans 
les  petits  bois  de  chênes  le  Genévrier  {Junipems  communis\ 
le  Cratœgus  oxyacantha ,  remplacé  quelquefois  par  C  nigra 
(Kit.j ,  plus  rarement  des  Rhamnus ,  le  Sorbus  domestica^ 
comme  dans  lavallée  de  Boga ,  en  Albanie ,  le  S,  Aucuparia  et 
Aria^  le  Pommier  ou  Poirier  sau\'age,  le  Viharnum  lantana 
et  TinuSf  le  Ligustmm  ^vulgare ,  le  Sureau  (  Sambucus 
nigrà) ,  dans  le  S.  XEleaghus  orientalis  ou  angustifolius ,  et 
dans  TEpire  le  Melia  cedrœla  avec  le  Pallenis  spinosa  ,'Cass. 
Dans  la  Macédoine  on  y  voit  aussi  VËi^onymus  latifoliusy  et 
dans  la  chaîne  côtière  de  la  mer  Noire  l'énorme  Opopanax 
Ckironium ,  Koch. ,  qui  fait  le  plus  curieux  effet  et  atteint  la 
hauteur  d'un  homme  à  cheval. 

L'Épine-Porte-Cbapeâa  {Paliurus  aculeatus)  etle  Vinetîer 
'{Berberis  vulgaris) ,  des  Prunelliers,  des  Rosiers,  le  SparUum 
scoparium ,  le  Genista  tinctoria ,  se  mêlent  aussi  à  de  petits 
bocages  de  Chênes  et  le  premier  arbrisseau  abondé  dans  tous 
lés  terrains  vagues  et  les  lieux  un  peu  pierreux,  qui  sont  situés  à 
de  bas  niveaux»  environ  au-dessous  de  2,000  p.,  quoiqu'on  te 


VÉGÉTATION.  4SK 

remarque  çà  et  là  dans  des  positions  un  peu  plus  élevées  ou 
de  2,500  p.  Dans  la  zone  chaude  de  la  Turquie,  le  Grenadier, 
des  Rosiers,  le  Rubus  cœsius  et  Idœus^  le  Smiiax  aspera^M 
Lycium  europœum ,  des  Composées  de  la  division  des  Char- 
dons, etc.,  forment  quelquefois  avec  lui  des  broussailles  à  Ira* 
vers  lesquels  on  ne  peut  passer,  et  où  les  imlnaires  seraient 
obligés  de  se  frayer  une  rouie.  Mais  on  ne  le  trouve  pas  eu 
Bosnie  ni  dans  la  plus  grande  partie  de  la  Servie ,  si  on  ex- 
cepte toutefois  la  partie  S.-£.  Il  est  même  moins  abondant  en 
Bulgarie  qu'au  S.  des  chaînes  centrâtes  de  la  Turquie. 
D'une  autre  part,  \Qj\x]uh\ev{Zizyphus  aculeaUis)  n'estqu  une 
plante  de  TEpire  méridional.  VVlex  europceus  y  manque  com- 
plétemenl ,  et  Vllex  aqmfolium  ne  s'y  voit  guère  que  çà  et  là* 
Les  bois  sont  embellis  par  le  Z)ic^am/tii^a/£i/^,  plusieurs  es- 
pèces de  Sauge  [Salvia  Sclarea^  Horminùmy  glutinosay  etc), 
des  Digitales  (Z).  férruginea^  lutea ^  gràndiflora)  des  Sca- 
bieuses  {S.  sylçatica),  des  Géraniées  (G.  sanguineum  etsyi- 
paiicum) ,  des  EpUobium^  ce  qui  a  surtout  lieu  dans  la  Mœsie 
supérieure  et  la  Bulgarie.  Il  s'y  ajoute  des  Hellébores ,  des 
Oxaltdées,  des  Fumariacées ,  quelques  Liliacées  {Convallaria 
majalis) ,  des  Paris  quadnfolia ,  des  Asclépiadées ,  des  Or- 
chidées, quelques  \jsàÀée%  {StachySy  le  Galeobdolon,  luteum), 
quelques  Composées^  (jéckil/ea^  So/idago  Virgaurea),  certains 
Galiets  (  G.  sylçaticumy  L»),  des  Aspérules  dans  certains  dis- 
tricts, des  Circœa^  des  Cyclamens  (Hau(e-Albai^ie),  des  Mal- 
vacées,  des  Spirœa  Filipendula^  des  Anémones  [A,  nemorosa 
eisytvestris)  et  rarement  en  Thrace  des  échantillons  isolés  de 
Lillum  pyrenaicum  ou  S Epimedium  alpinum.  Dans  les  bo- 
cages sont  épars  les  Potentilles ,  quelques  Légumineuses ,  des 
Composées  [Hieraciufn),  des  Dipsacées  {Dipsacus^  Scabiosa)^ 
des  Labiées,  des  Géraniées,  des  Alsinacéos  {Dianthas^  Silency 
LychrUs)  des  Eupliorbtées,  des  Cistes ,  des  Linacées,  des  Po- 
lygalacées,  des  Hypericum^  des  Crucifères(Ayw//win«w),  quel- 
ques Ombellifères ,  des  Renoncules,  ainsi  que  çà  et  là  des  ceps 
de  vigne  sauvage,  entrelacés  dans  des  arbustes,  ou  montiant  sur 
des  arbres.  .     .    ^ 


416  TURQUIE   D'BimOPE. 

Le  Châinignwr  forme  ça  et  li  des  petits  bois,  surtout  dam 
Jtt  Turquie  occidentale,  à  des  niveaux  aii*dessoiis  de  l>800  p.) 
maïs  îi  8*ëlève  bien  plus  baut  dans  le  S.  il  abonde  prinrjpaie- 
meat  dans  la  Croatie  turque^  àl'O.  du  Verbas à  47  ou  1  iBOOpM 
el  il  y  fournit  dans  certains  points  où  aliment  aussi  usuel  que 
Qà  et  là  en  SaToie  et  dans  T  Ardèche.  En  8ervie«  il  n'y  en  a  que 
fort  peu»  qtfoiqu'on  en  connaisse  dans  le  Nk»0.  un  bois  près  de 
Losnif  za»  qui  porte  pour  cela  le  nom  de  Kestenik.  Dans  F  Albanie 
•upërieure  il  se  tient  sur  le  pied  des  monugnes  de  Detscbiani  » 
à  lyëOOà  1,700  p.;  mais  sur  la  pente  méridionale  du  Schar^ 
eu-dessus  de  Kalkandel ,  il  s'élève  jusqu'à  3,K0O  p.  d'élévation* 
On  en  rencontre  encore  çà  et  là  dans  la  Macédoine  septentrio- 
nale et  la  ftofflélie ,  sur  le  Pinde  occidenial  »  dans  le  pays  de 
Cauionias»  sur  le  côté  oriental  de  la  même  chaînera  1*0.  de 
Milias,  dans  le  Pélion  en  Tiiessalie  »  dans  les  montages  de 
THellada  et  dans  la  Grèce  orientale. 

Les  Noùetiers  ordinaireet  franc  {Cotfiuè  Aiffftiama  et  CV 
iuma)  et  même  les  Noyers  forment  çà  et  là  des  petits  boiSi 
Gomme  exemples  des  premiers ,  on  doit  citer  surtout  la 
moyenne  Albanie ,  le  fialkan  et  kr  Htesie  supérieure ,  oemrAè 
les  vallons  du  Gratschanitaa,  du  Vrtska  Rieka,  du  Vkisina,  eto«» 
en  général  le  paschalik  de  Leokovati  ^  puisque  le  nom  de  cette 
ville  vient  du  mot  slave  Leska^  noisette»  Des  bois  de  noyers 
exisLftnl  sur  les  bords  du  Danube  près  de  Drenkôvaet  surceux  à 
rO«  de  Semendria.  Les  bois  de  NoférB  sont  entremêlé&  rare-** 
ment  de  Pêchers»  d'Abricotiers ,  de  Figuiers  et  d'Amandiers* 
iH>mme  par  exemple  au  pied  du  Balkun  d'Islimé  et  près  d'Eski* 
Sagra. 

Sj  les  Noisetiers  abondent^  surtout  depuis  les  régions  basses 
jusqu'à  3,000  p^  tis  s'élèvent  quelquefois  à  un  niveau  supé-* 
rieur  à  5.000  p»  Les  Noyers  atteignent  jusqu'à  une  tmuteur  de 
2,789  p.  sur  le  revers  méridional  du  Seliar»  el  nous  eh  avons 
vu  d'isolés  encore  à  3,900  p.  près  de  Borké*  non  loin  de  Ko^ 
goilza  en  Herxegovine  ;  mais  au«»delà  de  cette  limite  U  n'en 
existe  point  dansée dertûer  pays»  témoin  tetnr  absenoeàGaliko 
et  Drobniak.  En  Bosnie,  on  en  voit  à  1 ,47Q  p. ,  à  Tuiiifcwtw  k 


VÉGÉTATION»  487 

1»S00pm  aux  environs  de  Stoudenitzs.^  dansiez  monug^nes  d^ 
la  Servie  méridionale.  Dans  le  pays  des  Myrdites  en  Haute- 
Atlbanie,  il  y  en  a  à  Ylet  à  2,066  p.  Dans  le  bassin  d'Oohrida , 
ils  réussissent  à  un  peu  plus  de  2,400  p.  et  dans  les  vallée» 
chaudes  de  l'Ëpire»  ils  moment  encore  plus  haut  que  dans  le 
Sobar. 

Les  Poiriers  sauvages  se  méjent  encore  aux  Hétresà  S«800p. 
\j&^  Pruniers  ^QXki  cultivés  et  portent  des  fruits  à  des  éFéva-^ 
lions  jusqu'au-delà  de  2,800  p.  et  végètent  jusqu'au^-delàda 
3,000  p.  Il  en  est  à  peu  près  de  même  des  Cerisiers  sauvages. 

Les  Amandiers  ne  se  trouvent  qu'au  S«  des  chatoes  cen-* 
traies,  et  semblent  le  plus  dans  leur  climat  en  Xbessalie  et  dans 

rEpire. 

Les  Citronniers  et  les  Orangers  w  le  voient  cultivés  que 
sur  le  pied  du  Pélious  en  Thessalie,  et  sur  les  bords  de  TAdriao 
tique,  dans  FEpire  méridionale ,  comme  à  Parga,  etc«  On  en 
tient  aussi  en  pleine  terre  dans  les  jardins  de  Scutari*  dans  lu 
Haute^Albanie  »  sur  le  bord  du  lac  de  Scutari ,  dans  le  Serm- 
qitïa,  dans  le  Monténégro,  et  dans  les  bouches  deCatiaro, 
dernière  localité  abritée,  où  même  la  fleur  de  la  {^sion  et  le 
Verbena  triphylla  ne  gèlent  jamais^ 

La  région  des  OUt^iers  associés  au  Grenadier  ne  remonte 
de  la  Grèce )  depuis  le  Cépbyse  inférieur,  ûetpbe  et  Zeitoun , 
que  dans  les  pentes  maritimes  du  Pélioa  ei  de  TOssa ,  en 
Tiiessalie,  et  dans  la  vallée  de  rindge-Karasou,à  Velvendoa,. 
et  dans  les  presqu'îles  de  la  Cbalcide.  D'un ^utre  côté,  sur 
r  Adriatique,  les  oliviers  bordent  le  littoral  albanate  jusquaiH 
delà^  de  Douratzo.  On  en  retire  surtout  beaucoup  d'huile  el 
d'olives  salées  daps  le  voisinage;  de  Parga ,  près  de  Delvinô , 
spr  te  càté  méridioiK^)  des  mont^neç  acrooérauniennes  (sur  le 
[Çrocbi  etentrece  torrent  et  Palermo),  autour  d'Aulone  et  de 
Douratso^  Les  oliviers  remoatent  dans  la  vallée  du  Scoumbi  ^ 
et  forment  de  nombreux  bois  autour  d'Ëlbassiin.  llspénètre«l 
aussi  dan»  ^lie  de  THism^i  et  s'y  trouvent  çè  et  là  depuis 
Koula«lianA  àë»  L  au$.  d'Ate^t  jusqu'aurrd^à  de  Tiraw», 


428  TURQUIE   D*EUROPE. 

jardins  abrités  de  hautes  murailles  ;  mais  il  en  existe  dans  les 
bouches  de  Gattaro.  En  général  ils  ne  s'éloignent  de  la  mer 
qu'à  15  à  20  L,  et  n'atteignent  pas  des  niveaux  élevés.  Autour 
de  Tirana ,  en  Albanie,  on  en  voit  à  5  efGOO  p.  d*élévation. 

Le  Grenadier  porte  des  fruits  dans  toute  l'Albanie  mari- 
time, même  sur  le  bord  du  lac  de  Scutari ,  et  jusque  dans  le 
bassin  (kl  Narenta ,  autour  de  Moslar»  en  Herzégovine.  Néan- 
moins ces  fruité  ne  mûrissent  bien  que  dans  l'Epire  méridio- 
nale ,  et  dans  les  jardins  de  Hosiar  et  de  Scutari.  Le  Grenadier 
existe  du  reste  dans  toute  la  Macédoine  maritime  méridionale» 
dans  la'  Tbrace  jusqu'à  Bounar-Hissar,  au  pied  de  la  chaîne 
côtière  de  la  mer  Noire ,  et  jusqu'à  Eski^Sagra  et  Islivné ,  au 
pied  méridional  du  Balkan.  Les  limites  de  son  élévation  au- 
dessus  de  la  mer  sont  1 ,875  p.  a  Skrell,  près  de  Scutari,  en  Al- 
banie, et  un  peu  plus  haut  dans  TEpire  méridionale  et  lePélion. 

Les  Figuiers  croissent  sauvages  dans  toutes  les  plaines  et 
les  vallées  chaudes  deJa  Turquie  méridionale,  mais  ils  ne  por- 
tent guère  des  fruits  que  cultivés  dans  la  Thrace,  la  Macé- 
doine, l'Albanie,  la  Basse-Herzégovine,  les  bouches  de  Oat- 
taro ,  et  sur  le  lac  de  Scutari.  Les  plus  beaux  figuiers  que  nous 
ayons  vus  sont  autour  de  Vodena ,  en  Macédoine  et  en  Thes- 
salie.  On  y  prend  seul  une  idée  de  l'ombre  qu'un  pareil  arbre 
centenaire  peut  donner.  La  variété  la  plus  commune  est  le 
Figuier  rabougri  sans  fruit,  qui  n'a  que  quelques  pieds  de 
hauteur ,  et  existe  soit  dans  les  plaines ,  soit  dans  les  vallées. 

Le  Mûrier  blanc  et  noir  se  trouvé  dans  toute  la  Tbessalie 
(près  des  Météores) ,  dans  ie  Pélion,  l'Albanie  maritime,  la 
Macédoine  méridionale,  sur  le  lac  d'Ochrida ,  autour  de  Mele- 
nik ,  dans  la  Thrace ,  surtout  sur  les  bords  de  la  Maritza  infé- 
rieure ,  et  dans  la  vallée  de  la  Grande-Morava ,  en  Servie.  Il 
n'occupe  en  général ,  comme  le  Figuier,  que  des  niveaux  peu 
élevés ,  quoique  nous  en  ayons  encoï*e  observé  à  â,SOO  p., 
près  des  bords  du  lac  d'Ochrida. 

Le  Gskvoxitiiev  *[Ceratoma  Siliqua)  remonte  dans  l'Epire 
jusque  dans  la  moyenne  Albanie ,  et  se  trouve  même  dans 
quelques  tles  de  la  Dahnatie.  Le  Lientisque  rëêineox,  qui 


VÉGÉTATION.  429 

donne  le  Sbstic  9  la  Réglisse  ((?//crrMij3a)i  ne  sod(  que  des 
arbustes  de  la  Flore  grecque,  et  môme  de  la  partie  méridio^ 
nale  du  Pélopooèse.  Il  en  est  de  même  des  Palmiers,  quoique 
le  Phœnùp  dactilifera  se  trouve  dans  des  jardins  en  Dal- 
matie ,  et  qu'il  y  en  ait  un  au  château  d'Arta ,  et  qu'à  Napoli 
de  Romanie  M.  Friderichsthal  cite  une  autre  espèce  de  Pal- 
mier (le^Stecb  palme  des  Allemands }. 

Le  Platane  oriental  ne  passe  pas  le  Ralkan ,  ni  les  monta- 
gnes centrales  de  la  Macédoine  »  ni  celles  de  la  Rosnie  méri- 
dionale. On  le  trouve  dans  la  Thrace  orientale  et  méridionale , 
surtout  sur  le  Rosphore ,  les  Dardanelles,  dans  le  Tekir-Dagb, 
dans  la  vallée  de  la  Maritza ,  au  S.  d' Andrinople.  Dans  la  Ma- 
cédoine méridionale  et  maritime,  il  remonte  le  long  du  Stry- 
mon  jusque  sur  le  pied  méridional  du  mo^nt  Kreschaa ,  près 
de  Scbenadidere ,  dans  la  vallée  du  Slroumnitza ,  et  dans  celle 
duVardar  au  moins  jusque  vers  Gradiska.  llexistedansla  vallée 
du  Ristritza  et  dans  toute  la  partie  basse  de  cellç  de  Tlndge- 
Karasou.  En  Tbessalie  il  est  partout ,  et  se  prolonge  le  long 
du  Salambria  jusqu  au-dessous  de  Malakassi.  £n  £pire  et  en 
Albanie,  c'est  aussi  un  arbre  très  commun,  près  des  bords  dès 
torrents,  même  dans  des  vallées  médiocrement  élevées  ,-cQmme 
dans  celle  du  Yoido-Mati  (E.  de  Janina),  le  long  duCachia, 
nu-dessous  de  Malakassi ,  dans  la  Tbessalie.  En  Hauio-Albanie 
il  ne  dépasse  pas  le  bassin  de  Scutari.  On  en  observe  môme 
à  21,015  p.  d'élévation  »  a  Ochrida  et  sur  le  bord  du  lac  de  ce 
nom ,  et  on  en  trouve  plantés  à  Monastir  et  sur  la  Mariiza,  à 
Prisren.  Le  Platane  d'Orient  est  tantôt  très  élevé,  tantôt  en 
grosses  touffes  pe^u  hautes ,  ce  qui  arrive  surtout  au  bord  des 
torrents,  où  cet  arbre  n'a  pas  le  temps  de  vieillir  beaucoup, 
et  dans  les  vallons  un  peu  élevés ,  comme  sur  le  Caclûa.  Les 
grands  platanes  isoles  sont,  avec  les  peupliers  (  P.  cUlatata^t 
alba) ,  les  arbres  qui  forment  Jes  lieux  ordinaires  de  repos  en 
Turquie,  et  remplacent  en  Albanie  et  en  Tbessalie  tes  cham- 
bres à  coucher.  Les  plus  beaux  Platanes  que  nous  ayons  ren- 
contrés en  grande  quantité,  sont  à  la  sortie  septentrionale  de 
y  odena ,  au-dessous  de  Peila ,  dans  la  vallée  de  Tempe  »  près 


dé  Baba ,  et  but  le  Bosphore ,  comme  daiis  h  vallée  du  Sttltan» 
vis*'à'-?i8  de  Therapia ,  aux  Eaux  douces ,  etc. 

Le  Cypï^s  {Cupreâsus  semper  virens)  ne  se  trouve  qu'à  des 
élévations  peu  considëmbles ,  et  orne  les  cimetières  de  la 
Thrace  orientale  »  de  la  Macédoine  méridionale»  de  la  Thés- 
salie,  et  se  voit  çà  et  là  dans  la  moyenne  et  basse  Albanie. 
L'espèce  nommée  Cupressus  tumzontalis  est  associée  au 
Taxuê  Baceata^  aux  Platanes  et  aux  Chênes  verts ,  sur  la 
pente  méridionale  du  mont  Kreschna ,  au  N.  du  bassin  de 

Seres. 

\JArhré de  Judée  {Cereis  siltquastrum)  s*élève  dans  la 
Turquie  méridionale  Jusqu'à  2,800  à  2,900  p.,  comme  dans 
1#  haut  de  la  vallée  du  CShcbia  en  Thessaliel  Cet  arbre ,  avec  le 
Colutea  arboreseenSf  est  propre  à  la  zone  méridionale  de  la 
Turquie»  et  n*existe  pas  ni  au  N.  du  Balkan ,  ni  même  dans  la 
Macédoine  septentrionale,  et  encore  moins  en  Mœsie,  en  Servie 
et  en  Bosnie. 

Le  Laurier  {Laurus  nohilés) ,  associé  au  Myrte ,  an  Cliéne 
vert  et  à  r£pine-porte-<;hapéau,  forme  des  petits  bois  çà  et  là 
dans  les  vallées  de  TÉpire  depuis  Berat  Jii'squ*en  Grèce.  On  re- 
voit ces  arbrisseaux  enThessàlie,  comme  dans  la  vallée  de 
Tempe,  dans  le  Pëlion,  dans  la  Grèce  orientale  ;  le  Laurier 
existe  aussi  dans  le  Tekir-Dagh.  Le  Laurier  rose  {Nertum^ 
Olsander)  croit  sur  le  côté  méridional  de  TAcrocéraune  et 
dans  le  N.-E.  de  la  Grèce  continentale.  Dans  TÉpire,  nous 
avons  vu  des  Lauriers  et  des  Myrtes  à  au-delà  de  1 ,000  p.,  et 
même  jusqu'à  45  et  1 ,600  p.  dans  certaines  vallées  chaudes. 

La  feigne  8€un>a^  remonte  dans  les  vallées  Jusqu'à  2,000  p. 
Ainsi  à  Sltrell,  au  N.-E.  de  Scutari  en  Albanie,  on  la  trouve  à 
1,975  p.$  dans  les  vallées  de  la  Mœsie  supérieure,  à  plus  de 
1,000  p.;  dans  la  Macédoine,  jusqu'au-delà  de  1,700  p.;  mais 
dans^les  vallées  du  Balkun  oriental  elle  occupe  des  niveaux  un 
peu  inférieurs. 

Les  "^e^^o^/ej^  atteignent  la  plus  grande  hauteur  dans  la 
Turquie  méridionale,  ou  les  parties  les  plus  chaudes  de  cet 
eoipire.  Ainsi»  si  on  tes  voit  à  1^524  à  1,400  p.  à  Bolouua  en 


VjtoitÀTiaïf*  4911 

Servie,  à  l.aOO  p.  àPrâtina»  à  1,700  p«  ji  Cc«[Qii^  ^ 
Hersegovine  »  à  1*800  p.  fi  Koji^Qi  w  Muc^doiof) »  à  4,Q36  p^ 
9ur  le  pirà  méridioQftl  du  Scbur  à  Kulkandelt  et  m  JH.  du  A(Iq«- 
Ôagb  à  Daubniuu »  miilis quili  exi»(ent  encore  à  2,193  p« 
daoi  lelaMin  de  Gu^oria»  à  S.iOO  p<  vuiour  dOcbiida»  ^ 
environ  S,000  p«  aur  le  revers  méridional  du  oioot  Kre^hna 
e(  à  environ  S.SOO  p.,  ^ur  le«  deux  ver^unu  du  Pinde  à  Meu 
«ovQ  et  ftou»  Mulacasai ,  4dnft  le  haut  de  la  vallée  du  Cacbiaj 
«éanmoina  il  y  a  d'aiiires  s^iiuaiion^  moniueuses  de  la  Turquie 
centrale  où  on  n'en  voit  pa»  t  quoiqu'elle^^  n'aLieignent  put 
les  élévations  énuméréea.  Ainsi  leb^^ssin  de  Trn  à  1,^43  p,» 
celui  de  Sophie  à  i,60a  p.,  et  celui  d'Ichtiman  à  3,060  p., 
ne  nous  ont  pas  offert  de  vignobles.  Cette  différence  doit  dé^ 
pendre  alors  de  Texposiiion  de  ces  oontrées»  de  leur  voisinagf 
de  bauies  moncegnes*  ainsi  que  de  pays  à  vignoblos  ei^cellent^ 
de  manière  que,  dût-^n  pouvoir  y  faire  du  viPt  il  est  toujours 

préléruble  de  l'aller  chercher  à  quelques  lieues  de  là.  En  I^QSniei 

la  culture  de  la  vigne  u'a  lieu  qu^  sur  le  bord  de  {a  Save  et  de 
rOuna* 

Le  Jasmin  jaune  (/<  /haiçans)  s'offre  çà  et  le  dans  la 
Turquie  méridionaloi  comnoe  en«degà  du  fiulkan  i  à  Islîvné  ei 
JËski-Sagra,  à  Tempe  en  Tbessalie»  eic»;  mais  le  Jasmin  blanc 
ne  croit  que  cultivé  en  TurquiOf  Un  Lilas  se  trouve  sauvage 
dans  la  Thrace,  au  pied  du  Balkan,  comme  à  Islivné»  et  même 
au  N»  du  Bulkan ..  dans  le  défilé  de  Kirkgetschi  »  près  d'Ëskj* 
Djo  maa.  Ce  Lilas  nous  a  paru  différer  très  peu  du  Ulas  ordi^ 

naire.  quoiqu'il  soit  un  peu  plus  petit,  mais  n'en  ayant  pas 
nipporté  d'écbaniillons»  nous  ne  le  rapprochons  qu'avec  doute 
d\}iSjrfin^  fo^ihal^Qch;  croissant  sponianérpèni  en  Hongrie* 
Quant  à  la  limita  supérieure  de  la  culture  duil/â2>,  dans 
la  Turquie  méridionale ,  nous  l'avons  obsçrvée  encore  entre 
%90Q  et  â,850  p,  dans  le  haut  du  Cachia  en  Tbessalie^ 
sur  le  revers  méridional  du  Scbar»  à  SJ8d  p,,  et  dans  les 
vallées  abritées  de  la  Haute*Albanieet  de  la  Bosnie  méridio- 
nale.  à  â  J43  p.  à  Scltalia,  et  (i  3»60(>  p.  à  Crousinie.  Dans  ces 
deroiers  pays»  il  se  cultive  en  général  diMd  tiitite^  )e«  volées 


4Si  TURQtlE  i/eUROPE. 

au-dessous  de  i  ,800  p.  Dans  la  Macédokie- méridionale ,  oifi-  lé 
trouve  dans  la  plaiue  de  Geortsclié,  au  S.  du  lac  d'Ochrida  à 
â,500p.9  sotis  ie  sommet  méridional  du  mont  Krescbna  à 
2,000  p.»  dans  le  Balkan  et  la  Servie,  la  culture  de  cette 
céréale  a  lien  aussi  à  des  élévations  dépassant  au  moins  i  ,400p. 
Au  contraire,  le  Sorgho^  les  Cucurbitacées  et  les  Aubergines 
ne  sont  que  des  cultures  de  basses  plaines;  les  Concombres  se 
èultivent  un  peu  plus  haut  ;  les  Harkots  en  Macédoine  au 
tnoins  jusqu'à  2,500  p.  (Slivova)  ;  les  Pommes  de  terre  et 
le  Lin  en  Bosnie  au  moin«jusquà2,903  p.,  près  de  Roujai; 
et  le  Chanvre  atteint  presque  cette  élévation» 
*  Les  rizières  de  Turquie  sont  à  environ  1 ,090  p.  à  Philip- 
popolîen  Thrace,  et  a  un  niveau  moitié  plus  bas  en  Her- 
zégovine. Les  cultures  de  Coton  les  plus  élevées  que  nous 
ayons  rencontrées  sont  celles  dans  la  plaine  de  Pojani  ou  de 
Geortsché  à  environ  2,500  p.  ou  à  400  p.  sur  le  lac  d'O- 
chrida. 

Le  Sei^e  et  \Orge  se  cultivent  dans  la  Turquie  centrale çà 
et  là  à  plus  de  5,200  p.,  comme  dans  leKlisourska-Pianina,  et 
tlans  le  Pinde  au  moins  jusqu'àS,800  p.  ;maisune  élévation  entre 
2  et  5,000  p.  est  fort  commune  pour  celle  culunre.  Sur  le  Schar 
on  les  récolte  jusqu'à  une  hauteur  dépassant  2,500  p. ,  mais  dans 
le  Balkan  ces  céréales  ne  sont  semées  en  général  que  dans  les  lo- 
calités de  quelques  centaines  de  pieds  plus  basses ,  comme  à 
12,000  p.  à  Komartzi  ;  mais  au  S*  du  Balkan,  on  en  trouve 
près  de  Tschipka  à  2,578  p.,  et  entre  Kezanlik  et  Eski-Sagra 
à  2,215  p. 

Dans  les  champs^  les  Céréales  sont  entremêlées  de  Pavots 
SAgrostema  Githago^  d'Adonis,  de  Calendules,  de  Centau-- 
rea  Cyanus ,  de  Violettes  des  champs,  de  grands  Melilotu$^  de 
Lycopsis  ari^ensiSf  quelquefois  de  Nigella  ar^mnsis  et  de  Si^ 
napsis  ari>ensis,  enfin  de  grandes  Serralules  {S,  mvensis) ,  de 
Chardons  {CarJuus  nutans),  de  petites  Stellaiées  {Asperula 
Sherardia)  et  Alsinacées,  Dans  certaines  contrées,  comme 
par  exemple  dans  le  bassin  d'Uskioub,  en  Macédoine,  en  Bul- 
garie et  en  Tbrace»  les  champs  ne  sont  que  trop,  souvent  in*- 


VÉGÉTATION.  4SS 

fèslés  de  chardons  et  de  Dipsacees^  et  il  arrive  même  que  ces 
plantes  couvrent  à  elles  seules  de  grands  espaces  jadis  cultivés. 
Les  Prés  sont  ornés  d'Orchidées ,  de  Campanulées,  de  Li^ 
Nacées»  d'Irîdées,  dés  Colchiques,  de  Gentianées  ( G.  ger- 
manica)^  en  Bosnie,  de  Hieracium  ,  de  Leoniodon^  de  cer- 
taines Centaurées ,  de  Phloiçis  et  de  Scabieuses ,  dé  grands 
Trèfles  {T.  alpestre  et  rubens) ,  quelquefois  de  Malvacées,  de 
Polygala,  d'Ombellifères  et  de  Renonculacées  {Delphininm^ 
Ranimculus  f  Anémone), 

"  Dans  les  Prés  humides ,  on  remarque  en  particulier  des 
U\isktées{Ifyacint/ius 9  Scilla^  etc.),  des  Colchiques,  des 
Narcisses ,  des  Orchis  laxijlora ,  des  Stachys ,  des  Rhinan^ 
thtis ,  des  Melampyrum ,  des  Pyroles ,  des  Rumex  [R.  pa^ 
Iustni)y  des  Cerastium  {C,  aqaaticum)  y  certains  Dianihus 
et  Lychnisy  des  Crucifères  {Nasturtium^  Erysimum)^  des 
Epilohes  {E, palustre) ,  des  Anémones ,  le  Gfxxtiola  offici-- 
nalisy  etc. 

'    Dans  les  lieux  secs,  des  Camomilles  ou  des  Ferbascum  sont 
ça  et  là  frès  abondants ,  et  les  premières  sont  extrêmement 
nauséabondes  piar  leur  forte  odeur.  Ailleurs  on  y  remarque  des 
Erythrœay  des  Scabieuses,  des  Conyza^  des  Gnaphahum^àe^ 
Centaurées,  des  Anthémis,  desCampanuIées,desScrophularia- 
eées,  en  particulier  des  Véroniques,  des  Labiées,  telles  que  des 
Origanumy  des  Marrubiuniy  des  Teucrium ,  des  Thyms,  des 
Romarins,  des  Lavandes,  et  dans  le  S.-E.  le  Sideritis  romana , 
desPlantaginacées,  certains  Polygonum,  quelques  Boraginées, 
comme  des  Myosotis ,  des  Onosma ,  dans  TE.  et  le  S.-E.  de 
petites  et  de  grandes  Légumineuses,  telles  que,  d'un  côté, 
des  Coroniila^  des  Lotus,  etc. ,  et  de  Tautre,  des  Spartium 
et  des  Genista ,  des  Erodiuin ,  des  Cistes ,  des  Hypericum , 
des  Linum  (LSfla\^um  et  Coris),  des  Résédas  et  quelques 
Crucifères  (tq^^'rfmm,  Thlaspi).  Les  terrains  couverts  d'un 
gazon  et  chétifs  n'offrent  que  çà  et  là  de  très  petits  Ëricacées, 
car  le  climat  sec  de  la  Turquie  ne  comporte  pas  de  Bruyères 
comme  TEurope  septentrionale.  Si  ce  terrain  est  à  une  cer- 
taine élévation ,  on  y  voit  quelquefois  le  CfUora  perfoliata , 


494  TURQUIE  D-EUaOPE. 

le  Buphleurum  protraotum^  dôs  Fraises  et  des  f^aeeinàunn^yr^ 
til/uSf  dernières  plaptes  abondante^  dan&  les  clairières  dea 
bois  de  sapins. 

Sur  le  sol  sec  et  rocailleux  >  oq  trouve  surtoat  dqps  rO#  et 
le  S.  diverses  plantes  à  piquants»  tels  que  YEchinops  Ritrog 
le  Carllna  acantifolia  ^  le  Scofymus  fdspatUcus  »  te  Buphtal^ 
mmn  spùiQsnm^  ïEchinophora  ipinosa^  YOnosfna  stsllulatum^ 
la  Centaurea  soistUialis ^  le  Spartîum  spinosuMî  ïOnonis  êpi^ 
fiosa^  VEuphorbia  spinosa^  etc.  Sur  les  vieu3(  murs»  on  voit» 
comoie  dans  rEMrope  centrale,  le  Lierre»  le  Cfminmt/uis 
Çheiri,  des  Sedum^  des  Seinpervwum^  et  rarement  dans  le  S-i 
Iç  Capparis  spinosa. 

Les  terrains  values  près  des  villes  sont  occupés  souvent  eB 
Macédoine  et  en  Romélie  par  des  chardons»  des  DipsacuM 
(Z>,  syUestris) ,  on  le  Peganum  Harmala*  Ailleurs  on  y  voit  te 
pâtura  Stramonium,  le  Hyosciamusniger^  le  Solanum  J}ulca^ 
mara^  les  Oarlies,  des  Euphorbiacées^  des  Gliénopodées  {Çhe* 
fiopodium  bonus  Henricus^  etc.)f  ji triplex  rosea  ethortensis^ 
ça  et  là  le  XarUhium  spmosum  ou  ÏJmarantfius  vÈiidis^  des 
Sonchus  et  XeHibisais  Trionum  surtout  dans  la  Tbraceet  le  S. 

Une  autre  plante  commune  sur  les  terrains  de  celte  espèce 
près  des  villes  et  dans  la  campagne  sont  le  Sambucus  Ebulusp 
Au  S.  du  Balkan ,  nous  avons  vu  entre  Jeni-Sagfra  et  Janboli 
des  champs  entiers  de  Galega^officinalis  et  de  Lathynis. 

Les  plantes  de  marécages  se  trouvent  surtout  en  Servie  an 
débouché  de  la  Drina»  et  le  long  de  la  Morava;  en  Hœsie»daiis 
les  marais»  h  TE.  de  Leskovaiz»  dans  le  bassin  supérieur  du 
Lepenatz  ;  dans  ceux  de  Badomir  et  de  Sophie  ;  en  Bulgarie  le 
long  du  Danube»  dans  la  Thrace»  dam^  la  plaine  de  Pbilippo- 
poti  et  de  Tatarbasardschik  »  ainsi  qu*au  débouché  du  Sfaritza 
dans  la  mer  ;  en  Macédoine»  dans  le  bassin  maritime  du  Yardar 
et  du  Bistriiza  »  dans  celui  de  Seres  »  et  en  Albanie  près  du  dé- 
bouché des  grandes  rivières  et  du  lac  de  Scutari.  Il  y  a  en- 
core là  de  grandes  étendues  de  terrain  enlevées  à  l'agriculture 
et  couvertes  maintenant  d'Arundinacées  »  de  Typbacées»  de 
Cypéracees»  de  Joncee^  $  d'Àcoracées  »  d'Hippuris ,  de  Çarex 


VÉGÉTATION.  4IS& 

aquatiques,  de  Menyanthes  trifoUata^  tandis  que  duos  tes  eauK 
inarëc;i{jeiisesfiog[ent  on  végèteni  des  Alismacées,  des  Butotna*' 
cées,desNyiifiphêacées,  des  Gharacées,  des  Potamogétons,  deà 
TypbQoées,  des  Myriophyllmm^  des  CallitriGbes»  desLèmnes  et 
des  Conferves, 

Sur  le  henl  des  misseàua:  et  des  torrents ,  on  observe 
des  Aunes  et  des  Saules,  parmi  lesquels  il  y  en  a  au  moins  deux 
qui  nous  ont  paru  offrir  des  formes  peut-être  nouvelles. 
Kous  les  avons  observés  dans  le  bassin  de  Lepenatz  dans  lâ  Moasie 
supérieure  et  la  Macédoine.  On  rencontre  aussi  çù  et  là  un  Saule 
qui  D  quelque  chose  du  port  du  Saule  pleureur.  Déplus,  c'est 
la  place  des  Valérianes^  des  Tussilages,  de  certaines  Boraginées, 
des  Polygonacées  (P.  Hydropiper) ,  des  grands  Epilobium 
(E,  angustijolium)  yA\x  Lythmm  Salicaria^  de  certaines  Ooi'^ 
he\V\Uire&{H€raclewnSphondyhum)i  Crucifères  {Sisymbrium) 
et  Renonculacées  (/?•  aquatilis).  La  sortie  des  eauK  suintant 
des  Rochers^  est  ornée  quelquefois  de  touffes  de  Pingùicules» 

Sur  les  bords  sableux  des  rivières  croissept  les  Faites  Agtuu 
castus^  les  Tamarix  gaUica^  les  Sabtpes  {Juniperus  sabina)  »  le^ 
Armoises  (^.  scoparia  ei  Absintkium)  comme  sur  les  bords  de 
kt  Marjtzu ,  près  de  Fered ,  sur  le  bas  du  Sapbouscbare ,  pr^ 
de  Doukian  Han  (auberge  de  ia  boulîque)  non  loin  deSqutarj, 
sur  les  rives  du  Drin  entre  Scutari  et  Alessio,  sur  ceux  4a 
THieRio  et  du  Deofe  ^  sur  le  cours  inférieur  du  YoJQUtza  «p 
basse  Albanie,  sur  le  Cacbia,  sur  les  bords  du  Strymon,  dups 
k  bassin  de  Seres,  etc.  UH(ppopAa&  ràamiwïdefi  de  TJïlurope 
centrale  y  est  vraipient  remplaoé  par  le  Vitex  jéguus  castu^. 

Les  plantes  seUines  ne  se  trouvent  que  ^ur  les  rivages  dips 
mers.  Nous  y  avons  observé  avec  des  Salicornes ,  les  Salsola 
Kali  et  Soda^  des  Jtriplex  (^*  pattda  et  littoralis)^  une 
grande  Férule,  le  Tamarix  galUoai  VJ/meria  maritdtia  » 
l^Jtmipems  Sabina^  tsStatice  GmeJmi^  te  Stachys  maritima^ 
VjtrieniisM  mariiima,  les  Ruscus  aculeatus  et  Hypoglassum, 
-  k  Suapda  maritima  Moq»,  la  Corrigiofa  littoraUs^  |e  Poly^ 
gonum  maritimum  y  \^  Glaueimi  lut^um,  le  Crambe  mq^ri- 
tlma ,  le  Plantago  Coronopus ,  le  Beta  maritima ,  le  Portu^ 


455  TUiiQuii!:  D^EUftOPK. 

laea  oleixicec^f  et  surloul  des  Cypéràcées  {Scùpus  maritùnas), 
(les  Gram'mées  en  particulier  »  des  Ariindiouoées  et  des  IVar^ 
tins.  Le  Tamarix  gallica  existe  aussi  bien  sur  la  mer  de 
Marmara  (  Kuischuk-Tscheinedge,  Silivri),  que  dans  la  |)laifle 
de  Fered  »  au  débouché  de  la  Maritza*,  sur  le  golfe  de  Salo- 
nique  et  sur  les  rives  du  Drin,  au  S.  de  Scutari.  \jà  Tan^arix 
aJHcana  parait  propre  au  littoral  de  rAdriaiique. 

Nous  faisons  suivre  ici  une  liste  des  planjles  existant  à  notre 
connaissance  en  Turquie ,  arrangée  d'après  le  système  naturel 
deM.  Lindiey.  Gomme  renseignements  pour  de  futurs  voya- 
geurs y  nous  avons  ajouté  aux  espèces  observées  celles  indi« 
qujécs  par  Sibthorp,  en  Turquie,  dans  la  Grèce  continentale 
et  dans  l'Olympe  de  Bithynie,  ainsi  que  celles  mentionnée^ 
dans  le  Balkan  par  M.  Fridvaldsky.  Un  S  est  ajouté  à  toutes 
les  espèces  que  Sibthorp  seul  a  vues.  Quant  à  la  détermination 
des  espèces  récollées  par  nous  -  même ,  nous  avons  négligé 
depuis  long-temps  les  détails  des  espèces  botaniques ,  pour  ne 
suivre  que  les  progrès  des  connaissances  sur  la  géogi*aphie  des 
plantes.  M.  Zahlbruckner,  de  Vienne,  a  donc  bien  voulu  nommer 
un  bon  nombre  de  celles  qui  uous  étaient  inconnues*  Il  était 
à  même  de  le  faire  d'autant  mieux,  qu'il  avait  des  ouvrages  im- 
portants  à  consulter»  savoir  :  ceux  de  Sibthorp»  de  RodieU 
de  Kitaibel  et  de  Harschàll-fiiberstein ,  et  il  possédait  de  plus 
des  échantillons  comparables  de  la  presque  totiilité  des  espèces 
soumises  à  son.  examen.  Pour  celles  qu'il  n'avaît  pas  examn 
nées,  M.  Guillemin ,  avec  sa  complaisance  ordinaire,  a  ajouté 
quelques  tioms,  d'après  une  partie  de  mes  plantes  déposé^^  au 
Muséum  d^histoire  naturelle  ;  en6n  il  y  en  a  une  assez  grande 
quanlhè  d'autres  dont  la  détermination  repose  sur  nous»  et  qui 
n'étaient  la  plupart  que  d'anciennes  connaissances  de  l'Europe 
centrale  ou  d'Italie.  Nous  avions  pris  en  voyage  la  Flora  ex* 
cursoria  de  M.  Reichenbacb.  Pour  avoir  une  idée  assez  com- 
plète de  la  flore  de  la  Turquie  »  il  faudi*ait  y  joindre  toute  la 
flore  grecque  dé  Sibthorp,  et  les  plantes  indiquées  par  lès  bo- 
tanistes de  l'expédition  de  Morée. 


VÉGÉTATION, 


437 


CATALOGUE 

D*ONB  PARTIE   l>BS   PLANTES   DP   tA   TURQUIE   D* EUROPE. 


ALGUES. 

Conferva  (S.  Vodena)  rupealrli  L. 
(Bospb.  8.) 
corallina  L.  (mer  }on.  S.) 
polymorptaa  L.     , 
diaphana  Light.  (Epire.) 
(Gonfenres  dans  le»  eaux  chaudes  de 
la  Tondja  et  d*llidja,en  Bosnie.) 

Ulva  pavonia  L.  (M.  ion.  S.) 
flabelliformis  Wulf.  Idito.) 
fistulosa Huds.  idito) 
Unza  L.  {dito.) 
steHala  Wulf.  {dito.) 
inlestinalis  U  (Bosphore  S.) 
compressa  L.  'dite.) 
Lactuca  L.  (dito), 
Fqcus  tenuissfmus  Good.  [dito,) 
natans  L.  (dito.) 
barbatus  Good.  (dito.) 
fibrosos  Huds.  [dito,] 
Uceratos  Gm.  (eiito  ) 
rubens  L.  [dito  ) 
coccineus  H4ids.  {dito,) 
articitlatus  L.  (dito,) 
obtui^Qs  Htids.  (M  Jon.  S.) 
thr|soïdes  T.  (dito.) 
reniformis  T.  (dito.) 
cricoïJes  L.  (dito.) 
diseurs  L.  (ditcr.) 
clavifer  T.  (d/to.) 
corneusAud. 'dito.) 
lycopodîoïde- 1-.  (dito.) 
Lycopodium  Stack.  (dt'to.) 
Bursa  T.  (dito.) 

LICHENS. 

Usnea  florida  Ach.(&) 

barbata  A.  (surlont  bols  de  ta* 
pins,  Bosnie.) 

Alecloria  Jubata  A.  (mont  Alhos.) 

RamalinafaaigiataA.imontAlhofS) 
farinacea.A.  ^Bosphore  S.) 

Cetraria  Callax  A.  (mont  Atbos  S.) 

Peltidea  aphthosa  A,  (mont  Atbos  S.) 


Peltides  easina  A*  (Thraee  8.) 

resopinata  A.Âmont  Athos  8.) 

Sticta  pulmonacea  A.   (s.  Linthai) 
(Tbrace.) 
serobiculala  A.  (8.) 

Borrera  ciliata  A.  (Thraee  8.) 

tenella  A.  (mont  Atbos  S.) 
,      furfaracea  A.  ^Bosphore  S.) 

Parmelia  glomolifera  A.  (Parnasse  S.) 
caperata  A.  (Bosphore  S.) 
perlata  A.  (mont  Aihos  S.) 
olivacea  A.  (Bosphore  S.) 
saxatilisA.  (dt'to.) 
conspersa  A.  (mont  AtboaS.) 
pbysodes  A.  (dt'to.) 
parietina  A.  (s.  5t'9nna-/oti- 
ta,) 

LeprAriaœraginosa  Sm.  (Parnasse  8.) 

Tremella  mesenterica  Retz  8. 

Byssorantiquitatis  L.  (mont  Alhos  8.) 

Lecanora  atra  A.  (Thraee  8.) 

periclea  A.  (mont  Atbos  8.)  - 
Subfusca  A.  (Thraee  8.) 
vehtosa  A.  .'Macédoine  8.) 
anguiosa  A.  (mont  Athos8.) 
parelta  A.  (s.  Simna-Bekt) 

(Thraee  et  Xacéd.) 
tartarea  A.  (Grèce  S.) 
vitelliiia  A.  (Grèce  S.) 
geographica  A.  (Alp^s  du 
8cordiis.) 

Cenomjce  pyxidataA. 

cornnta  8.  (Atbos  S.) 
racemosaA. 
uncialis  A.  (Bosphore  8.) 
rangiferlna  A  (mont  Atbos 
et  Thraee.) 

Lecidea  atroalba  A.  (Tbrace.) 

parasemaA.  (Thraee  et  mont 
Atbos  S.) 

atrovirens  A.  (Tbrace«  Macé- 
doine, Bosnie.) 

fuscata  A.  (S.) 

vernalls  A.  (mont  Atbos  8.) 


438 


TURQUIE  .D  ËUROPF, 


Gollema  crispum  A. 

nigrescens  A.  (Bosphore  S.) 
lacerom  A.  (mont  Albôi  S») 

Eodoearpon  miniatum  A.  (8.) 

UrceolarU8orupo9aA.(montAlho8)8 

Opegrapha  macularts  A.  (Thrace  S.) 
scripU  A. 

Yariolaria  faginea  A.  (mont  Atbos, 
Thrace  S.) 

F0NGACBB8.(l.iV{anr<irl«r»  i.  Gliée, 
▼.  BùWTBtzi,  â»  Spheffgapete  t  g< 
ifonitaWa.) 

Lycoperdon  Boyista  L.  (s.  Pouare,) 

Geastrum  ii7grdmèlrieifm  Pers.  (S.) 

Tuberatbm&BBll.tS.) 

Phallus  fteiidus  Sow.  (Grèce  sept.  S.) 
esculetitas  L.  (t.   Eouxou- 

P^zIzA  loqnlnàné  l^rft.  (Parnasse  S.) 
ntTea  Dfck  (dtfo.) 
scutellaCa  L  (dUo.) 
àurea  ^érs.  {diio.) 
dtiricofa  L.  fs.  Babino-Ouvo,) 

Adriculariâ  reÛexa  Bull.  (Grèce  sept. 

8.) 

Botelus  luteos  L.  (thrace  S.) 

pef  ennti  L.  (mont  Athoi  8») 
lucidui  Cort.  (ftospfaore  6r«) 
versicolorL. 

cinnabarinus  Xacq.(Bosph.8  ) 
laricis  Jacq*  (Grèce  sept.  S.) 
igniarius  L.  (g.  Eikna,} 
Afaricus  ovatus  Scop.  tj$.) 

fimetariiM  L.  (t.  Smiiare.) 
esBsarei»  L.  (s.  Sehkript%$.} 
campeitris  Li(B.  Obitschna- 

Pétichourka.) 
€antharalla8  L*  (s.  Papte* 

niatiehêé) 
proeerua  8cop.]Attiq.  S.) 
oampestris  L.  {aUo) 
aureus  Sib  ((ftto.) 
inieger  L.  (Bosphore  et  Par- 
nasse 8.) 
cyanipes  8ib.  (Parnasse  8.) 
terre  us  SchaefT.  (dito.) 
castaneus  With.  (Attiq.  8.) 
tUubans  6ull.  [dito.) 
semigtobatas  batscb.  {dità.) 
araneosus  8ch.  (Parnasse  8.) 
candidns  Hods.  (dUo.) 
Clavus  L.  (Atliq.  S.) 
prateniis  Huds.  (Bèotie,  8.) 


Agaricasclypeatas  L.  (Parnasse  8.) 
fragllis  L.  (dito,) 
Rotula  Scop.  idito.) 
androsacens  Pers.  {dito,) 
fimbriatas  Boit,  [dito  ) 
seoiloYitui  WUh<  (A(kiq.  8.) 
plicatilis  Gurt.  (dito.) 


CHARACÉE8. 
Gbara  yuigaris  L. 

HÉPATICÉES. 

Marchantia  polymorpha  L.    , 

JUNGERNANNIÊES 

Jongermannia  pingois  L.  (S.) 
complanata  L. 
polyanlhos  L.  (mont 
AthosS) 

dllatala   L.  (thrace. 
mont  Athos  8.) 

Targionia  hypopbylla  L.  imont  Athos 

8.) 

MUSCAGÉË8.  (t.  Josotmler,  i.  Mao- 
iAne,  V.  Mousehki,  g.  Mousklais,) 

Fontinalls  antipyretlca    L,   (mont 
Athos  S.) 

Hypnum  sericeum  L.  (mont  Athos  S.) 
myosuroldes  L.  idito,) 
denticulatiiin  L.  {dito.) 

riparium.L..(dt(oO 
velulinum.  L.  (dito,) 
serpens  L.  (Thrace  8.) 
cuspidatum  L.  {ditù.) 
Rutabulum  L.  (mont  Athos 

8.) 
triquetrum  t.  (Thrace  S.) 
cupressiforme  (mont  Athos 

et  Thrace  S) 
fllicioum  L.  (Grèce  sept.  8.) 

Polytrtcbum  commune  U 

Bryum  paludosam  L.  (s.  Blatna.) 

viridulam  L.  (s.  Z$tenika$ta,) 
phasum  C.  (s,Bradata.) 

Bartramia    pomiformis    Bedw,  (s. 
Okrougta-iiaov,) 
fontanagm.  (S.) 

lilnfam  krrhenopterum  8m.  (mont 
Athos  8.} 

Pterogonlum  scfurotdes  Tum.  (Thra- 
ce, mont  AthosS.) 

Tortuta  rigida  8w.  (Grèce  sept.  8.) 
^uralls  Ebr.  [ditû) 
moraHs  Hed. 


VÉGÉTATItMf* 


439 


JiitrftfNim  Moptrhim  Hcd.  (TUracii«.) 

Orlbolrlchum  strNtiim  Hcd.  (mon^ 
AthosS.) 

Trichostomum     capJllaceiim     Sm» 
(monl  Atbos  S  ) 

Griminta  pul?inata  Sro.  (mont  Alhos» 
Thrace  8.) 
apocarpa  Hed.  (Thrace  S.) 

LYG0P001AGBB8. 

Lycopodiain  dêntlcnlalom  L.(1Cpf#e.) 
clafatufai  L.  (a.  Tzva- 

Selago  L.  (S.) 
selaginoldes  L.  (moDt8«) 

0PHI06L0SSAGÉES. 

Ophioglassum    vulgare   L.    (Turq. 
N.-O.f) 

08MUNDACÉES. 

Osmanda  regalîs  L.  (Thrace,  monl 
Atbos  S.) 

FOUGÈRES.  (8.  tfapratpiétsehê.)  - 

Acro«tiehum  llaraot»*  (mont  Athoa 

8.) 

Polypodiam  vulgaris  L. 

PhegoplerisL.(8.) 

Aspidium  LoncbiiU  Will. 
Oreopteris  Will. 
FilU  mas  Will.  (s.  Paprat, 

bosn.  Bùujat,) 
FiiUfœmlna  wm.(8.) 
aculeatum  Witl.  (Bosph.  et 
mont.Athos  S.) 

Asplenium  Trichomanes  Will.  (S.) 

Enta  muraria  L.  {s/siû- 

Mintsa.) 
Adiantum  nigrum  L* 

8eolopeDdriuni  Tolgare  L.  (s.  JcIsfioA- 

ou  Jelénêki*J$»ih, 
Getérach  L. 

Pteris  aquilina  L. 
crispa  Sm.  (S.) 

Adiantum  Gapilliis-VenerisL.  (a*  &0I-' 
pin-Vla$,  g,  Polytrikon,) 

Gyatbasa  fragilis  Sm.  (mont  AlhosS.) 

EQUISÉTAGËES. 

Equiictura  fluriatile  L.  (s.  Vodeni 
TMinkrot)  (ptiTionL) 


Equlsetum  aryensi .  l*  (r«   Pvêtiti- 

sylvttticum  \*f  tPosph.  S.) 
fuilm^tre  h  (diio.) 
byeniile  U  |CH.  bitb.  S.) 

GTPÉ]|AC&Bfi« 

Garex  acuta  L.  (s.  Seha$ûh.) 
ferruginea  L.  (AlpMO 
tomentosa  L. 
fltimrmU  fc.  (H .«O^  de  la  Tur- 

quit.) 
.  |»àtttdoia  Qtf»d.((ttto  ) 
remotaU(poapb,8,) 
divulia  mm.  [dito.) 
peodula  0.  (mont  Ath08  8,) 
sYlvatica  Sm.  (Bosph.  8.) 
dlgttatâ  L.  (Tbraçe  8.) 
patlescem  L.  \dito.) 
praeox  Wf  11.  (ûréea  stpt.  8.) 
pilulifera  L.  (ThfaceS.) 
rigidaWIII.(Mo.) 
reeurvàWiU.rdied.) 
fi  paria  Will.  (ifffe,) 
birta  L.  (dttoj  - 
pallescens  L.  (<|tla») 

Schœnus  nlgHdans  L. 

sf  Ivattcua  L.  (ThMce  1) 
dicbotomiu  i,  idito*) 
Harisçus  L« 

maritimus  L,.(Bo8ph.  S.) 
mucronatQ8 1. 

Scirpas  palustris  U  (s,  Sita.) 
maritimug  1.  (Thrace.) 
lacQstris  L. 

Eriophorumalpioumli.(mootagne8.) 

Gyperus  lon^ui  L.  (Eftfn.) 

pannOBte«B  L.(Tbnice  S.) 
fuscus  L. 

mucrooalti9 Willd  (Tbrace) 

rotundtisL. 

difTormla  L    iT))1-q.  mérM.) 

flavescens  I*.  (Albanie.) 

dichoiomw?  h*  (Thrace.) 

comestis  Slblb.  (Epire  S.) 

GRAMINÉES.  {K,  QtUr,  h  Trave,  a. 
Barète ,  Y,  HtMf  g  Chortarikiu) 
Rottbonia  dfgUala  S  (Dl.  bitb.  S.) 
Bromus  arvensis  L.  (s.  Ovsik  ) 

squarrosu»  t.  (Tbrace  sept.) 

var.  velue. 
criltalusL» 


440 


tURQDte  D^EUBOPt. 


Bromas  ilerlHs  L* 

tectarom  (Thrace  orientale.) 
asper  f«.  (mont  Athos.) 
seoparfns  L.  (Bosph.  S.) 
gyWaticas  Sm.  idHo.) 
distachyos  L.  [dita,) 

Glyceria  fluUansB.Br.  {s,PatteMja' 
Trava.) 

Festoca  myaros  i. 
elatior  L. 
pseado-mymrniWilleni.Csyn. 

F.  Jlf  vtiruf  Poil.) 
punctoria  S.  (01.  bith  S.) 

Cynosunis  echinatas  L.  (Thrace) 
cristatii9  L.  (Bosph.  S.) 

Dactylis  maritima  S. 

glomerata  L.  (s.  BanitseMjck- 
Trana^  g.  Pterougia.) 

Sesleria  cœralea  Ard.  (g.  Chortari) 
(Scordui.) 
jancifolia  Host. 
alba  Sibtb.  (Thrace  S.) 

lielica  ciliata  L.  (Epire, Thrace  sept.) 
uoiflora  Willd.  (Bosph.,  mont 

Athos  S.) 
nu  tan  s  L.  {dito,) 
cœrulea  L.  (Bosph.) 


Briza  mai! ma  L. 

média  (t.  Bosphore.) 
elatior  Sib.  (mont  Athos  S.) 
spjcata  S.  fParnasse  S.) 

Poa   aquatica  L. 
nemoralis  L. 

decumbens  L.  (Thrace  orient.) 
pratensis  L. 
alpina  L.  (01.  ville) 
anpua  L.  {dito») 
bulbosa  L. 

Elymns  arenarias  L.  (Bosph.  S.) 

Secale  céréale  L.  (cultivé) 

jEgUopfl  ovata  L. 

Triticum  vulgare  L.  {Jito  ou  ptche- 
nitza-) 
hybernum  L. 
polonicum   L.   (cultivé   en 

Herzégovine.) 
repens  L.  (s.  Pirevina  ) 

Loliom  perenne  L. 

Hordeum  vulgare  L. 

murioum  l. 

Phragmites  communia  L.  (s  Trskà.) 
;Thrace.) 


Avena  sativa  L.  (rarement  enltlré  «n 

Bosnie.) 
frâgilis  L  (Albanie.) 
fatua  L. 

flavescensL.  (Bosphore,  Sib.) 
pratensis  L.  (S.) 

Aira  aespitosa  L.  (g.  Bromos.) 

mîDBta  L.. 
Oryza  saliva  L.  (cultivé  en  Thrace) 
Herzégovine  et  Albanie.) 

Stipapennata.L.  (s.  Kotnliê.) 
Arislella  L.  (Thrace.) 

Galamagrostis  Epigeos  L.  (Thrace , 
Epire.) 

Amroôphîla  (Arundo  L.)  arenarit  Lk. 
(s.  Sehebar) 

Arundo  colorata  sm.  (Bosphore  S.) 
Agrosti»  Spica  venti  t. 

epigeiosL. 

vulgaris  L.  (À  1,000  p.  pré^ 
d*Ipel(.) 

alba  L.  (01.  bith  S.) 

Phleum  nodosnm  L.  (Thrace.) 
1.  pralense  L. 

I  ecliinaiam  Host.  (Epire.) 

alpibum  L.  (01.  bith.  S.) 

Alopecorus  agreslis  L. 

angustifoiius  S.  (Olympe 

bith.  S.) 
lanatus  S.  (dite.) 

Zea  Mays  L.  (cultivé  partout  ) 

Nardus  stricta  (s.  Nard.)  (Hte-Alb.) 
aristata  L  (Cdte  de  l'Adriat.) 

Andropogon  birtus  L.  Jacq   (Syn.  an- 
gusliroliusS.HThrace, 
N.-E  ) 
tscbaemum. 

Pollinia  Gryllus  Sp.  (s.  Tchip  )  (Thra- 
ce.) 
Saccharum  Ravenn»  L.  (Thrace.) 

âorgbum  vulgare  P.  (cultivé.) 

saccharalum  Pers.  [dito.) 

Slipa  capillala  L.  (S.) 
Lappago    racemosa    Schreb.    (Bos- 
phore S.) 
Setaria  germanica  P.  B.  (s.  Mouar, 

Panicum  daclylon  L.(s.  Zoubatschâ  ) 
vcrlieillatum   L   (s.   Erni- 

ffous) 
miliaccum  t.  (»■  Proia,) 
sanguinale  L  (mont  Alhos. 
S.) 


VÉGÉTATION. 


441 


fanlcum  erus  6aUi  L.  Albanie, 
viride  L.  Bosphore  S. 

ADlhoxanthom  odoratum  L.Ol,  bitb. 
^  S.) 
Hotcas  lanatds  L.  (Thrace.) 

et  plusieurs  autres  espèces. 
Pbalaris  canariensis  L.  (Turq.  mérid- 

«quatica  L. 

paradoxa  L. 

bulbosa  L. 

genlcolata  Sm.  (01.  bilb  &) 

vaginiâora  Forsk.  {dito.) 

PISTIAGÉES. 

Lemna  minor  L\  (s.  SotichivitMO,) 
gibba  L. 
trisufca  L.  (Bosphore  S.) 

NAIADÉES. 

Zostera  marina  L. 

mediterranea  L. 

Zannicbellia  palostris  L.    (s.  Jabé- 
Art9tieMna.)($ervle,Thrate,  Bosph.) 

Potamogeton  crispus  L.  (Bosphore  et 

ailleurs.) 
pnssiiiis  L.  (Bulgarie.) 
nàtans  L. 
gramineus  L. 
heterophyllus  Roch. 
lucens  S.  (Bosphore  S.) 
pérroliatum    L.  (Salo- 
niq.  S.) 

TYPHAGÉES. 

Typha  angostifolia  L. 

latifoliaL. 

major.  (Thrace  occ.) 
Sparganium  natans  L; 

ramosiim  L.  (Bosph*  8.) 

ACORAGÉES. 

Acoros  Calaraus  L.  %  Melayik-Otou, 

s.  lâjirott  g.  Ângelikè,) 

AR  ÂGÉES. 

Arum  maculatum  L. 
italicum  Mill. 

Dracuncuius  L.  (fréquent,  Al- 
banie.) 

Momordica   Elaterium   L.  (comm. 
Grèce  sept.  S.) 

DIOSGOBAGAGÉES. 
Tamus  communis  L.  (Rpire.) 


SMIIAGÉES. 

Smilax  nigra  W.  - 

aspera  L.  (Balk.  mérid.,  Thra- 
ce, Bas.  -  Herzégovine  et 
Ghalcide.) 

exeelsa  L.  (Bospb.  S.) 

fONCÉE«. 

Juncus  effusus  L. 

pilosus  L.  (Thrace.) 
raarilimus  Lam. 
squarrosus  L. 
aeutus  L. 
bampestrls  L. 

conglomcratusL.  (Bospb  S.) 
erfusua^(dii(o.) 

Lu^ula  compestri^  D. 

AKISMAGÉES. 

Alisma  rannnculoYdes  t. 

parnassifolium  L.(CroatieO 
Plantago  L, 

BUTOM  AGEES. 

Butomus  nmbellalus (Servie,  Bospb. 
Thcssafie) 

liliagées. 

Ruscus  aculealus  L.  {%  Mischii  Trn,) 
littoral  de  l'Adriatique.) 
Ilypoglossum  L.  (Bosph.  mt. 

AlbosS) 

Asparagus  aculifolius  L.  (Albanie  ) 
oîficinalis  LJ.»,Schpargl.) 
sylvaticusW.  Kit  (Servie) 
apliyllns  L.  (ml.  Atbos  S.) 

Gonvallariamajalis  !..  (t.  Peygham- 

ber-tjitjevi.^.Tehùurd" 

jitz,   g.  Ephémeron.) 

*     '  PolygonatumL.(g.SpAro- 

ytda)(Epire,Parna»e. 

AspbodelineluteaRcb.{Balkan,  Epi- 
re,  Parnasse.) 

Aspbodelus  ramosus  L.  [dito*) 

flstiilosusL.  (Athènes  S.) 

Anthericum  Liliago  L. 
Muscaribolryoide8L.(s.-PreîircWf«a.) 

racemosura  Wtll. 

comosum  Mill  (s.  Vilin-Louk  ) 
(Etropol.) 

Hyacinthus  amethyslinus  L.  (Groatie. 
orientalia  L.  (s.  Zoum" 
bout.) 


4èi 


TURQUIE   D EUROPE. 


Ornithogalom  pyrenaietim  L.  (moni 

KoiMioiiik,E«ki  8fl- 
gra  et  Bulgarie.) 

umbellatiHn  L.  (  mis» 
de  la  Servie  mér.) 

tuifureumBertlCroa- 
tie) 

refleiom  (Seriego- 
vine.) 

arveose  P. 

stach7QldesAit.-B08« 
phore  ê.) 

Scilla  autumnalis  L.  (Bosnie ,  Epire , 
Tbrace.) 
•fBsna  L. 
maritimaLé 

pralensis  W.  K.  (Croatie  ) 
ametbyàtlna  Vig»  (mt.  Pekten, 

Hte.-AIb.j 
bifolia  L«  (Bosph.  S.) 

Ailium  carinatum  L.  (Hte.»Albanie.) 


margariiaceum  S.  (mt.Atbos    TthosS) 


s.) 

ampeloprasum  L.  (g.  Diêlii- 

Lauk.) 
fleium  W.  Kit.  (Torq.  N.-O.) 
atropurpureum  W.  KH. 
pani^ulatum  Sib.  (fuicum  W. 

Kit.)  .Servie,  Athos.) 
ocbroteucum  W.  Kil.(Gh>ftfté.) 
Victorialis  L.(  Tbrace  orient. 

8.) 
margaritaceam  L.  (mt.  Atbos 

8.  ) 
montanum  8.  (01.  bith.  S  ) 

Henierocallis  fulva.  (s.  Liliàn.) 

£ry  tbronium  Pens  Ganis  L.  (Croatie.) 

Tolipa  Sylveitris  L.  (s.  Divlia-Lala.) 
(Croatie  et  Bosnie.) 
Gesneriana  L.fg.La26s)(Epire.) 

FrltlIlariaMeleagris  L.  (Croatie.) 

'  pyrenaica  L.  (Alpes  entre 
la  Bosnie  et  la  Haute-AI> 
baoie»  Epire»  Parnasse. 

LiiittfDMartagon  L.  (s.Z^tan)(Servie.) 
pyrènaicum    Gou,    (  Tbrace 

N.-E.) 
èandidutn  L.  (Tempe  8.) 
chalcedooicuin  L.  (Parnasse 
S.) 

MÉLANTHACÉES. 

Paris  quadrirolia  L.  (Servie.) 


Veratrutn  album  L. (ftoMtei  I 

mon,  sap ,  PInde.) 
nlgrumUCBoanU.) 

Colcbicom  aatomnale  L.  (g.  Jjfrtso- 
va  8e$$rU99^  {pui9fA4 
Ttr.  varlegalom  SIIk  (Hell- 
L  eon,  Parnasse  S.) 
caacasicum  Spreng.  (BÂl* 

.kan.) 
montanom  t.  (mont  Hy- 

mette»Attiq.9.) 
iatifoUum  Sib.  (Parnasse  S.) 

PALMACÂES. 

Pb«sQîx  dactylifera  L,  (t^  ^Apurm- 
aghadje ,  s.  Ourma,  ▼•  iCotirmols» 
g,  CAourmo^ûi)  (ArtAr  Pooqae- 
ville.) 

ORCHIDÉES. 

Neottia  spiralia  W*  (Bospii.  et  mont 


Bpipaetls  m!crophyllaBw»(CffOAlfe.) 

latifolia  Sw. 
rubra  W.  (Parnasse  S.) 
grandiOora  Sm.  (Atttq.  8.) 
ensifolia  W.  (01.  bitb.  8.) 

Satyrium  monorchis  Pers.  (Bosnie.) 
bircinarali.  (Tschatak,  Bul- 
garie orient,  et  Balkan.) 

Serapfas  cordigera  L.  (Bosph.  8.) 

Opbrys  aranifera  Sm. 
apifera  Willd. 
cordataL.(Bo8oiaij 
aracbnites  L.  (s.  JfatsftotH)- 
Otfvo») 
'  antropophoraU  (BoaplitA.) 

Orcliis  odoratisslma  L. 
bifolia  L  (EpIre.) 
cruenta  L.  (8arvi<ef  Palkim 

d'EtropOl.) 
Biorlo  L.  (Servie,  Balgartfe.) 
giobosa  L. 

papilionacea  L.  (Servie.) 
laxiflora  Lam.,  ou  une  espèce 

extrêmement  voi8lne(ê.  F^ 

rounika)  (Servie  et   Bul- 

sarie.) 
militaris  L.  (s.  Katehounak.) 
mascula  L,  (Servie»  Spire» 

moQt  Zmilevitza.) 
pallens  L. 
corlopbora  L.  (Servie.) 


VÊQÊTATIOIV. 


445 


CONIFÈRES. 


Orelt<s  Ji^ra  Jac4t.(Tufquie  N.o.)     l  taxacÉBS, 

couopseaL.  .^,  jTaxasbaccataL.(8.  Tmo.) 

^mbiicina  L.  (Turquie  sept.) !*■*"'•       * 

filirorinis  taib.  (Balkan.) 

longibracteala  Biv.  (Servie.) 

maculala  L    (inôni  Peklen, 

Haute-AItMliié.) 
laU  folia  L. 
piramidalia  (Mœgie  et  Bal- 

garie.) 


mmAGÉEs. 

Iris  gefmanfca  L  (t.  Schidem,  s.  Pé- 

kitéMen8  Laro«  (Dafkan.) 
(obAIrosa  L.  (Herzégovine.) 
florentina  L.(a. Beia-Perounikà) 

feulliv^.) 
pallida  l.am.  (Herzégovine.) 
arenaria  W.  K.  (Bulgarie.) 
pseudacor os  L.  (  s.  Divlia-Peroih 

nika*) 
stenophyllft  (entre  Etropol  et  80- 

pMe.) 
pumila  M.  B, 
ftetlfllBslina  L.  (BoBph.  S.) 

Crocus  anrantiacus. .  (Pekien ,  moilt 
Kobililza,  dans  le  Scha^, 
.  Macéd.j 

biflorusMill.  (Balkan.) 
vernus  Ail. 
aureus  Sm.  (Balkan.) 
niveus  (Alpes  d^Albaute.) 
sativus  is.  ScAapAran)  Çcultif  é 

dans  la  Turquie  mérid  ) 
nadiflorus  L.  (mont  Athos  8.) 

61«dH>Ias  communis  L.  (s.  SabktÈ* 
ehitsta)  (Servie ,  Hoes.  sup.  el 
Haute-Albanie  ) 


AMARYLLIDACEES. 
Leucoium  ssstivum  L.  (Thraca.) 

Ûalanthus  nivalls  L.  (s.  RUibaha) 
^Bosoi«,Thrace.) 

Amaryllis  lutea  L.  (mont  Athos  et 
Turq.occid. 

Nareissus  poetleus  L.  (s.  OvUchitta) 
(mont  Pekien,  monts, 
Haute-Alb.,  Bosnie  mér. 
Grèce  sept  ) 
pseudonarcissus  L.  (s.  Xe- 
lenkada-l 


Juoiperuf  nana  W.  (Alpes  «  Bosnie 

mérid.,  ete) 

communia  t.  (t.  Ardjéâi- 
AghadU,  s.  Venia^  g. 
AtkevthoS'Bendrofi.) 

Sabina  L.  (côte  maritime, 
Épire,  Parnassa»  Olym- 
pe bith.) 

Oxycedrus  L.  (HenefOTi- 
ne.) 

pfaiBftieea  L.  (Bulgarie.) 

Cuprassns  sempervlrens  L.  (t.  Serv  et 
Selviy  s.  et  V.  Kiparit. 
a.  Selbi  et  Eiparit,  g. 
Kypariiioi,  (Tnt q.  tué- 
rid.,  Tbrace  méHd.,  Par- 
nasse), 
borizoftialis  M.  (Hacéd. 
mérid.) 

Larix  enropasa  U  <g.  ^0rle-l^lv«)« 

(Rhodope.) 

Ahies  excelsa  Dec.  î^urtout  dans  le 
N.-O.  de  la  Turquie»  en  Bosnie» Kia- 
pha-mala.) 
(ÎPInos  L.)  pfteé  tâm.  (mont  Scordtts.) 
Pinus  Brucia  Ten.  (monts  Scordus, 
Sdhalia*  Pinde^Zygos*^ 
rotundala  Lam.(mont  Scordus) 
uncinataLapey.  (Rhodop*,  en- 
tre Samokov  et  Bania.) 
Pinasier  L.  [g.ÂgHokoukouna- 

riQ.) 
Pinea  L.  (s.  Bor)  (Epîre,  elc  ) 
maritima  L.  (Grio,  Bosnie  mé- 
rid., Kiapha  mala.) 
sylvestris  L.  (01.  bith.  S.) 


GNÉTACÉES. 

> 

Epbedra  distaehya  L.  (mont  Athos  et 
dans*  le  8.) 

JASMtNACÉES. 

Jasminum  fruticans  t.  [pied  noérid. 
du  Balkan,  Islivné^fiski- 

Sagra.) 
offleinate  L.  (t  Taiémin, 
s.  Jasmin,y,JaiminoUf 
g.  Jasoumif  coltivéisur 
te  Bospb.) 


4U 

OLÉACÉES. 


T(JflQt>fl!  D'KCAOrC. 


FMxInus  Ornus  L.  (Tarq.  et  Par* 

nasse.) 
longifolius.CBalkan.) 
exceisior  L.  (t.  Dieh,  s.  Ja* 

sen,  a.  Pitehager,  g. 

phraœoB») 

Lfgustrom  vulgarc  L.  (s.  PasHaKo- 

Srriiiga  Josikea  Jacq.  (L  Erghavari^ 
ê.  Jorgovan,  v.  Sokou)  (Islivné, 
Tbrace.) 

Pbillf  rea  angusUfolia  t. 
latifolia  L. 

metUa  L.  (Basse-Herzégovi- 
ne.) 

Olea  earopsA  L.  (t.  Z^ytin-Aghadjê, 
8.  Malinska,  a  Guli,  v.  MasH- 
mon^  g.  J? /aia)  (Albanie  «  au  S.  de 
Leicb,  Félioik  el  Chftietde.) 

ASCtÉPtADÀCÉES. 

Periploca  graBca  L.  (Tekir-Dagli« 
mont  Athps,  bassin  inférieur  du 
Ifarenta,Herz.) 

Asclepias  Yincetoxicum  L.{B,Daita- 
vitsehniak.  Servie,  Grèce  sept.) 

Yinxetoxicnm  lateam  Sieb.  (Thrace 
sept,  Bulgarie  occid.) 

CynaDchom  monspeliacun^  oecid.  L. 
(Bimotika»  Thracé  mérido 

Marsden  ia  (syn .  Cynancham  L.)  erecta< 
B.  Br.  (Tempéf  Mœs.  sup.  et  Tscha- 
tal-Dagh.) 

APOCTNAGÉES. 

ApocynoBi  venetum  L.  (Bospb.  S.) 

TInca  minor  L.(8.  ZinzeUn.) 
major  L. 
herbacea  W.  K.  (Balkan.) 

Heriiun  Oleander  (s.  Oleandert  g. 
Aododaphne)  (Alb.  et  Turq.  mérid.) 

GBNTIAIIACÉES. 

Mcnyanthes  trifoliata  L. 

nympbsDoldes  L.  (Bos|)b. 

S.) 


Crytbrœa  GentaurInmPfrs.Cs.  fichû* 
mtrikaj 

spicata  Pers.  (Tàrq.  mérid. 
ett)ccid.) 

Swerlla  pcrennis  L. 

Chlora  pcrfoliata  L. 

Genliana  ciliata  L. 

utriculosA  L.  (mont  Zmile- 
vitza,  Bosnie») 

germanica  L.  (Bosnie.) 

verna  L.  (presque  partant 
dans  les  Alpes,  Olympe 
bilh.) 

angulosa  M.  B.  (syn  assti- 
va  B.  S.)  (moot  Kopao- 
nik»  Servie ,  RUo-Dagb, 
Bhodope.) 

acaulls  L.  (Aipes,  Bilo- 
Dagb.) 

crispata  Vis.  (mont  Kom.) 

asclepladea  L.  (abondant 
en  Bosnie  et  Haute-|I<B- 
sie,  Olympe  bith.) 

pneumonanlbe  L.  (S.-O.  de 
la  Bulgarie.) 

cniciata  U(Dlo»sle  super.) 

pannonica  Scop. 

purporeaL. 

lutea  L.  (Bilo-Dagb»  Bos- 
nie, nullement  si  abon- 
dante que  dans  les  Al- 
pes,) 

SOLANACÉES. 

Habérlea  Rhodopea  Fridv.  (Mém.  de 
l*Ac.  de  Pest,  itiiod ope,  très  voisin 
do  Bamondia.) 

Hyocyamus  niger  1.  (bosn.  Katran, 
s.  Bounika,) 
albus  L. 

Nicotiana  Tabacum  L.  (cuit.) 

Datura  Slramoniiim  L  (t.  et  s.  Ta- 

toulOf  g.  Ahantomélon.) 
RIandragora  vernalis  Bert,  (Êpire.) 

Atropa  Belladena^  L.  (Bosnie,  mont 
Albos.) 

Pbysalis  somnifera  L.  (Négrepont  S.) 
Alkekengi  L.  (g.  Agrahania) 
<  (Bosphore,  Parnesse  S.> 

Solanum  nigrum  L. 

Dulcamara  L.  (s.  Rawodnik, 

Bulgarie.) 
melon  gêna  L.  (s.  ilfodri- 

Patlidjan,  cuit  ) 


VÉGÉÏA110K. 


44a 


Solànum  tubero^am  L.  (9.if riMimpir; 
coll.  dans  le  N  .0.) 
lycopersicum  L.  (s.  Txrve- 
ni-Patlidjan,  cuil.) 
€apslcQm  annuuin  L.  (cuit,  dans  le  S.) 
Lycium  eoropacum  L;  (Turq.,  grccq,, 
S., 

PEDICULARUCÉES. 

WeUinpjruiii  sylvaliciim  L. 

cristalum  L.  (Bosphore 
pratense  L-  (Mœs.  sup  ) 
arvenseL.  (s.  Ourodit- 
za)  (Servie  elThrace.) 
nemorosum  L. 
barbalum  W.  Kit.' 

RhiDADlbus  Trixago  L.  (s.  Svinika) 
(Mœs.  sup.) 

Grista  Galli  L.  (s.  Peilo- 

va-Kresta,) 

Pedicularis  yerlicillata  L.  (mont  Pro- 
,klelia,  mont  Zmilevit- 
za,  mont  Pekien.) 

foliosa  L. 

asparagifolia  (Schirena- 
Planina, Mœs.  sup) 

flavaPaII.(01  bith.  8.) 

atrorubens  Scbl.  (mont 
Kopaônlk) 

Bartaia  Odontites  Hed.  (Bosph.  S.) 

EHpbratia  offleinalis  t. 
pratensis  Scb. 
yar.  aminima  Jacq.  (mon- 
tagnes.) 
lutea  L.  (Tekir-Dagb,  Mœs. 
sup.  Herzégovine.) 

SCROPHULARIAGÉES. 


Yeronica  orchidea  Crntz.  (Tbrace» 
N.-E. 
Buibaumii  Ten.  (Bolg.  oc- 

cid.) 
scutellata  L.  (Thr.  sept.) 
oriental is  Ait.  (Balkan.) 
*    agrestis  L. 
arvensis. 
spicata  L. 

Aiiagallis  L.  (Albanie.)     - 
offlcinaiis  L.(Salonique  S  ) 
Chamœdrys  L. 
tripbyllos  L. 
Beccabunga  t» 
Teucrium  L. 
piniiata  (moot  Athos  %■) 


Yeronica    cymbalaria  L*  (Thraee  &> 
hederifolia  L.  {dito  ) 
prostrata  L.  (Bospbore  S.) 
peetinata  L.  (dito), 
acinirolia  U  {dito.) 
serpillifolta  L.  {dito.) 
pinnalaL.  (mont  AtbosS.) 
gentianoïdcs  L.  (01.  bith. 
S.) 

Gratiola  orficinalis  L.  (Bolg.  occid.) 

Digitalis  ferruginea  L.  (Itfœs.  super., 
Bosphore,  Parnasse  S.) 
lulea  h/ 

grandiflora  L.  (Balkan  or.) 
orientalls  L.  (Mœs.  sup.) 
purpurea  L.   (s.  Naprstak) 

(Bosnie  et  Servie.) 
lœvigata  W.  Kil<  (BiUfarif 

orientale.; 
leucopbsa  S.  (mont  Alhos  S.) 

Antirrhinum  majos  L.  (s.  ZévalitMa.) 
supinum  L.  (Bosphore  S. 
Oruotiam  L.  (Balkan  m6< 

ridionai.) 
E latine  L.  (Thrace.) 
LinariaL. 

maju»  L  (Bosphore  S. 
genistifolium  ,L.  (mont 

Athos  S.) 

Uaarla  genistœfolia  Mill.  (Eski-Sa- 

gM.) 

angustifblia  Dec.  (HCe.  Alb.) 
macrocera  M.  B.  (Bulgarie.) 
vulgaris  L.  (s.  Venilova-Trà' 
va)  (Monténégro»  Servie.j 
purpurea  Mill. 
Elatine  L.  (Epire.J 
supina  Dsf.  (Thrace.) 

Seropbularia  anriculalaL.  Btils/occ.j 
.  canina  L.  (Balkan.j 
peregrina  L. 
frutescens  S.  (mt.  Atboa 

8.) 
heterophylla  Willd.  (di* 

to.) 
cœsia  S.  fAthénes  8.) 


VERBASGBES  (SOUS-CBD^b;. 

Verbatcum  phœniceom  L.  (partout,  ; 
Blattaria  L. 
orientale  M.  B. 
acutifoliurnSchrod.  (Bnt- 
rie  orient,  et  Hte-Alb.) 
.    iycbiHtii  U  (Balkan.) 


4M 


TURQUIE  B EUROPE. 

ê 


\tthè»eum  slfioatum   Lam.    vtr 
hungarieum  Roch. 
banatleum  Stshrad.  (Ser- 
vie N.  E.) 
pblomoïdes    L.  (Thrace 
orientale.) 
Tbapsus  L.  (8.  Dîvhma) 

G.  Kalanihropos.) 
betontœfoHum  (Balkan) 

OJÇOBANGHAGÉES. 

Orob«Qcl)0  ipinor  Satt. 

EpithymumDec. 

gracilis  Sm. 

et  plusieur»  autres. 

ENTIBULACÉES. 

Mllgsleula  viilg^ris  t. 

lusitantca  L.  (Epire«  Gue- 
gaHa,  Melieve.) 
UtHtDUfU  Tulgarj»  U 

AGAÎfTHàCÉES. 

Acaothus  moUto  L*  (Sokol.  Servie, 
Bulgarie.) 
spinoava  L.  CBalg.  orient. 

et  M acéd.  mérid.) 
fpino»fffriiiivsL.(S.-0.de  la 

Alacéd.) 

pèdaliagéës. 

^eaamuoi  indieuoil»(t.  I.  et  g  Sou- 
iam.)  (i^uUivé  au  S.  de^  cbatnes  aq 
centre  du  pays,)  ] 

VERBÊNAGÉE8  , 

Yerbena  offleinalii  L. 

Yitex  AgflQs  Castus  L.  (g.  Alygaria.} 
(Turquie  mérMlonale  et  Albenle.) 

LABIÉES. 


Ajuga  montana  DiU. 

Gbia  Scbr.  (Ballian.) 

re plans  L.  cBallian  d*Etropqt 

Ît  Tbrace.) 
entalls  L.  (Leskovatz,  Mœi. 
sup  ,  pied  dp  Balkan*) 
pyrain1(fa1!s  K.  (monts  de  la 

Servie  mérid.,  Balkeiu) 
salicifolia  i. 
Gbaoïnpilbys  L.(01.t)itb.  S.) 

Teuerfutn  Waroni  L.  {s.  MatschH 
Maiwran.) 
Pailum  L.  (tpire.)  , 


Tenpriafli  montaBamt.fmt.  de  ficha* 
lia,  Alb.,  mont   Alhos, 
Olympe  bithO 
GhaniaBdrys  L.  (Bulg.  occ.) 
Laimanni  L.  (Balkan-i 
Arduini  L.  (Olympe  biib.  S  ) 
iucidum  t.(Turq.  grecq.  fi.) 

MoluccellaspinosaL  {mt,Parnassi;S.} 

Phlomis  Herba  Yenti  L.  (au  N.  et  avi 
S.  de  rHsemus  et  en  Thra-  • 

ce.) 
tuberosaL.(Ep|re.) 
lunarifoHa.  S.  (mt.  Alhos 
S.) 
Marrobium  creticum  L.  (Tbrace  sept.) 
peregrinnm   L  (s-   Tortr 

lian,)  (Tbrace  mérId.) 
vulgare  L  (Epire.) 
▼elutinumfi<  ^Parnasse  S.) 

Sideritls   romana  L.  (Macédoine  et 
Sud.) 

Betonica  Alopecarns  L.  (Parnasse  8.) 

Stacbys  arvensisL. 

recta  L.  (s.  Tschistatx.) 
paluslrisL.  (Bosph.  S.) 
)        janaia  will.  (4fto.) 
sylvalica  L. 
annaa  L.  (mont  Atbos  et 

Bosphore  fi«) 
maritime  L.  (Adri(Jtfrrue.) 
obliqua  W.  KU.  (Croatie.)* 

Mopuros  cardiaca  h.  (SaU>nique,  Bos- 
phore S.) 

Oaleopals  Ladanom  L. 

Lamium  purpureum   L.  (s.  Mrtva- 
Koprina.)  (Servie  et  Tbr.) 
amplexicaule  L. 
maculatnmL. 
garganicom  L,  (01.  bith.  S.) 

Galeobdolon  luteum  L.  (dans  les  bois, 
Balkan  d'fitropol,  Tbrace.) 

m eliUis  WeUssophyllam  L  (g.  Meliêso- 
phyllon,)  (Bulgar.  orietft.,  Macéd. 
mont  Alhos.) 

Nepeta  lîepetella  L.  (Vobs.  sup.) 

çataria  I^  (s.  Matxina-Met' 

italica  U  (Turq,  grecq.  S.) 
nuda  S.  (Parnasse  8  ) 

Scutellaria  peregrioa  U  (Servie»  Vœs. 
êup»,  Balkfm.) 


YËGÉTATIO^'f. 


447 


Seuiellaria  orienlalis  L.  (Turq.  01. 
bith.) 
Tirb,  pennalifida  Roch. 
galtriculata  L.  [dito.) 
albida  L.(B08pb.)  (01.  bitb. 
S.) 

Pniq«Ua  4lba  Pall. 

Yulgaris  L.  (Bulg.) 
byssopifolia  L.  (Bospb.  8  ) 

Melissa  officinalUL.(t.  OghouUOtout 
»,  MatUchniak,) 
grandiflora  L.  (mont  Alhos.  S.) 
altissima  Sib.  (Gréée  sept.  8.) 

Glechom^  bederacea  L.  Epire,  01. 
bitb.) 

CtlasoUiitha  Mepeta   U.  (g.  Agrio- 
dyosfnoM,) 
ori  gant  fol  la  Host. 
grandtfloTâ  llocb.  (Hte,- 
Albanie.) 

f ëf  iBbr»  apicau  L.  (§•) 

Hjsiopui  ofAcfnallB  L. 

«tt«Rii«borlenfi§  1*.  (§•  T»ehùubfa.) 
montana    U  (Eplre,    mont 
Atbos.) 


Tfafnini  8«rp7Uum  h*  (••  JHaOtina- 
fikchitxa,  I 

Tuigarls  L. 

Kygiâ  L.  (Thraca  orient.  8.) 
Acinos  L.  (Mœs.  sup.  Epire. 
Marichaliianiia  w.  (Haute' 

Albanie  et  uœsiesup.) 
Calamintha  Sm*  (iPt.  Aibos 

et  Bosphore  8.) 
grareolena  8.  (Parnasse  S.) 
Tragorigannum»  Mant- 
incanvf  8.  ^Athènes  S.) 
Mastlcbioa  L*  (mt.  Aibos  s.) 

QrlgMWB  Tllgare  L.  (s.  Branilova* 
Ttava)  (8ervie,   mont 
Atbos.) 
Majorana  L*  (g.  Aharou,) 
lieracieoticam  L.  (Haute- 

Albanle«) 
aiDilwum  11.   (Thessiiljie, 

Eubée.) 
aoaveolens  8.  (Pâmasses,; 
AlpiQUS  L.  (61.  Bith.  S.) 


Salvia  Terbenaca  L. 

nutans  L.  (Bulg.  et  Balltan.) 
muHI(l<ia  S.  (Ttirace  S.) 
glutinosa  L.  (Servie,  Mœs.  sap, 

Balg.  Macéd.) 
pratensis  L.  (s.  iHvWfo-Jdl* 

Sclarea  (Servie,  Mœs.  sopér. 

Bulg.  orient.) 
sviyestris  L.  (s.  Plavêtnik.) 
otOcinaiis  L.  (s.  Jalphija,  g. 

J^haskomelia,)  (Albanie.) 
vertieiliataL.'Ball&an.) 
nemorosa  L. 
viridis  L. 

sylvestris  L. (Bosphore S) 
Forsliaslei  L.  (Thrace  S.) 
8ibthorpli  Sm.  iParnasfe  8.) 
argentea  t.  idito.) 
Inultifida  8.  (Bosphore  S.) 
disermiê  L.  (dito.) 
Dapifolia  L.  {dito») 

Lyçopus  exaltatus  L.  (Mœs.  sup.) 
eorbpiDus  L.  (Bospb.  8.) 

Mantlia  arvensis  L. 

rotundifoiiaL.  (Olympe  bith.) 

palustrls  L. 

Tfridis  L. 

Palegium  L.   (f.   Nani,  s. 

MetiHtxa.   (g.  Dyotmot.) 

(Epire,  etc.) 
sylvestris  L,  (s.  Koniki-Bosi- 
Uak.) 


LavandulaSpica  L.  (t.  Nusame-Otou, 
s.  f^vend»  g-  Kalogeri- 
Koehorton.) 
Slaecbas  L.  (g.  Lagochimi- 

tta)  (Epire.) 

BORAGINÉES. 

Cynoglossum  monlanum  Lam. 
officinale  L. 
italicum    L.    (  BallMn 
d'Etropol) 

Borago  offlcinalis  L. 

orient  alla  L.  (Thtaee  ortent  ) 
cretiea  W>  (moat  Athos  S.) 

Sympbytam  ofOeinale  L.  (s.  Gaves) 


H0.n..rln„  afflçiMJU  !..  U^M»  "'^'^"*  l!!r„'f.  V","ï...'tt 


et  cultivé.) 

Salvia  Horminomi' 

ferrugiqea  U  iUm§*  sop-) 


perennfi  M.  (enlre  Etropol 

et  Sophie.) 
ttrigolosa    Boli.    (Thrace 

sept.) 


448 


Myosotis  Klpeslris  L.  (monts,  Servie 
mér.,  Bosn.  mérid-,  mont 
.  .   PekIeD,Alb.i 
nana  Yiil.  (Alpes,  01.  bith.) 

Anchosê  linctoria  L. 

Officinalis  L.  (s.   Patschi- 

Gnvixdo.) 
puni  culata  Ait.(Turquie  mé- 
ridionale S.) 
parviflora  WilK  {dito.) 
anguslifolia  Lt 
amplexicaulU  S.  (Bosph.  S.; 

LycopsisarvensisL. 
variegata  L. 

Pulmonaria  offlcioaUs  L. 

Oaosma  arenarium  W.  Kit.  (Bulg.) 
echioïdes  L.  (Thracé.  or.) 
stellulatum  W.  Kit.  (Croatie» 

Bulg.  or.  et  Tlirace  or.) 
lincloria  (Thrace  sept.) 
montanum  Sm.  (Epire  ?) 

Echium  vulgare  L.  (6.  lÀsitchiî'JRep) 
(Servie  et  Thrace.) 
pustulatum  Sib.  (Balg.  oce.) 
tîreticum  L;  (Turq.  mér.) 

Lithospermum  arvense  L.  (s.  Divlia- 

Proia,) 
o'ficinale   L.    (Servie 

et  Thrace.) 
Apulum  L.  (Balkan.) 
dispermum  L.  (mont 

Ossa ,  Thessalie  S  ) 

Ceriuthe  minor  L. 

maculala  L*  (N.-E.  de  la 

Thrace.) 
retorla  Sib.   (Turq.  occid. 

precq.) 
aspera  Willd.  (mont  Alhos 

S.)         . 

ABÊTI  AGEES. 

Ileliotropium  europœum  L.(t.  g^He- 
/toCropionj  (Turquie  mérid.  et  S  0.) 

PLUMBAGINAGÉES. 

Armerla  maritîma  wild. 

Tulgaris  Wilid.  (Attiq.  S.) 

Statice  tatarica  L.  (Tbrace  K.rEO 
Gmelini  w. (Epire) 
alliacea  Sib.(mt.  AlhosS.) 
Llmonium  L.  (Côtes  marit. 
mer.  S.) 

Plumbago  europea  L.  (BallLan  ) 


TtllÛUlE    D  EUROPE. 

GLOBÛLARIACÉKS. 


Globularia  vulgaris  L.  (Turq.  et  01. 
bitb.) 

PLANTAGINACÉES. 

Plantago  .Coronopns  L.  (Rivages.) 

CynopsL.  (s.  Bonattchuk,) 
'  major  L. 
maiima  AU. 
média  L.  (s.  BoUvitza.) 
nrM)ntana  Lam. 
madlima  L. 
al{>inaL.(Oi.  bilh.  S^ 
Bellardi  L.  [dHo.) 
subulataL.  (c{tto.) 
gentianoYdes  S.  idilù.) 
.  tenoiflora  Kit.  (Bulgarie.) 

VALÉRIANACÉES. 

Yaleriana  officinalisii.  (t.  Kedi-OtùU 

s.  JUatzina-Tram,)      , 
anguslifolia  L.  (Hle-Alb.) 
montàna  L.  (mont  Zmile- 

.  vilza.) 

Fcdia  Cornucopiœ  Gssrt. 

Ccnlrénlhus  ruber  Dec.  (Croatie.) 
calcitrapa  Dec 

Valerianella  oUtoria  L.  (s.  PoMa- 
,Salata.) 

Goronata  Dec.  (Bosph.  S.) 

DIPSAGBES. 

Morina  persica  L.  (Parnasse  S.) 

Dipsacus  ferox  Lois.  (Trace  S  >0.) 
silvestris  MtlI.  {Bêcli" 

TsehkahiS'  iVérofcralè.) 
Fulionûni  L.  (t.  Bêvé-Dlkù' 

ni,  S.  Soukniar9ki'T$' 

ekkaly  g.  Baphon-Agka" 

thi,) 
laciniatus  L.  (Ilacéd.   inér. 

SaloDlq.  S.) 

Siiccisa  pratensis  l^œnch  (s.  Zakou- 
sak») 
traTisylvanica  L.  (s.    Pra- 
kotteh)  (Servie  et  Thrace.) 

Kna^citia  orientatis  Mœnch. 

Scabiosa  sylvatica  L. 
arvensis  L. 
ocbrolëuca  L.    ' 
agrestis  W.  Kit. 


VÉGÉTATIO», 


449 


Scabiesa  batinatica  W.  JSii.  (ServieO 
Scopoli  Jacq.  fils. 
I«vigata  W.  Kit.  (Servie  et 

Bulg.) 
graminifolia  W.  Kit. 
tongifolia  W.  Kit.  (Turquie 

centr.; 
coronapifolia  S  (S  ) 
centauroïdes  S.  (Ballcao  S.) 
«cranica  L  ^cdtesde  la  mer 

de  Marmara.) 
alpin»  L  (mont  Albos  S.) 
decurrens  $.  {dito,) 
argentea  L.  (Bo«ph.  S.) 
4terocephalai.(Parna8se  S.) 
ambrosioïdea     Sib.    (Par- 

na-iseS.) 
pterocepbala  S.  {dito,) 

COMPOSÉES. 

Bieracium  Auricnla  L. 
mur&rum  L 
pratense. 
cf  mosuiki  L.  (s.  Sokolova- 

Trava.) 
Piloselta  L. 
sylvaticum  Gou. 
pilosum  (Metzovo.) 
^acteolatum  S.  (mont  A- 

thos  S.) 
villosnm  L.  (mont  Athos, 

mont  Zigos,   Melzovo^ 

Olympe  thessal.) 
sabaudimi  L.  (Bosph.  S.) 
erinitum  S.  (01.  bith.  S  ) 

Hcr^s  echioMes  L.  (Athéhes  S.) 

bieracioldes  L.  (Epire.) 
Picridium  vulgare  Desf.  (Epire  ) 

Soa«bu8  oleracens  L.  (s.  Krh) 
•jrrTensis  L. 
sylvestris  L.  (g.  Tzokoui.) 

Zacybiha   verrucosa   Gaert.  (mont 
AthosS  ) 

Prenantbes  moralls  L. 

vimiaea  Mmont  Athos  S  ) 

Crépis  Dioscoridis  L  (Cro.itle.j 
radicata  S.  (Bospb.  8.) 
..      rigidaW.Kii. 

incanaS.  (NégrepontS.) 
neglecta  L.  (Thrace  8.) 
hyoseroïdes  S.  (dito,) 
multiflora8.(d«o.) 
vesicarla  L.  (Bospb.  8.) 

'     t     bursifolia  L.  (Abydo3  S.) 

1. 


Trapogogon  pratensis  h  (s.  Kût4a- 
Brada.) 
porrifolius  L.  (Bospb.  S.) 
Apargia  autamnalis  Willd.  iBospb.S.^ 

hispida  Wi4ld.  (mt  Atbos  S.) 
LeoDtodon  Taraxa«i  L.  (t.  Ayrek- 
Otou,  s.  Maslatschakt 
g.  Skylochorton.) 
IfvidumW.Kit.  (Épire.) 
tuberosum  L.  (Alb  ) 
serotinumW.Kit.  Macéd. 
méild.) 

Gbondrilla  juncea  L.  (mont  Albos  et 
Bosph.  S.) 
ramosissimaL  (mtAtbos.  ) 

Uctuca  galiya  L.  (s  ;Salato,  cuit.) 

Scariola  U  {s.  Sckoumska- 

Salaîa.) 
▼irosa  L  (Thrace  ) 
«aligna  L    (mont  Albos  et 

Bosp.  S  ) 

Scorzonera eiongata  Willd.  /Grèce 

purpurea  L.  (monts, Ser- 
vie mérid^.,  Kopaonilc, 
mont  Kom«,  etc.) 
arvensis  L.  (Bosph.  S.) 
laciniata  L.  (dito.) 
hispanica  B.  intermedia. 

Roch 
pygmsBa  L.  (vers  la  cime 

de  roiyrope  bilh  S.) 
calcitrapifolia  W.  (dire.) 

Tolpis  barbata  Willd.  (Bosph.  S.) 

He<l|rpnois  crelicaWllld.  (mont Athos 

S.) 

Cioborium  Intybos  L  (s.  Vodonija,) 
spinosum  L.  (Sud.) 

Scolymns  hispanicus  L.  (Epire.) 

grandiflorus  D^sC  (Epire.) 

SerratuJa  arvensis  L.  (s,  Palamitza, 
staechadifolia  M.  B.  (Bulg.) 
tinctoria  L.  (Bosph.  S.) 

Arctium  Lappa  L.  (s.  Têchitschak,  g. 
Aggatt^i4itpathon^) 

Girsiura  diacanlhom  D6c.  (Hte-AII.) 

Carduus  mollis  L  Prod  Sib.(BalkanS. 
nutans  L  (LDiken,  s.  Trve- 

ni-T*chkal.) 
crispusL 
eriophorus  L- 
collinus  W.  Kit. 
marianus  L.  (Bosphore  S.; 

29 


450 


TURQUIE    D'EUROtPE. 


t:ardaQS  glyeaGaotlios  S.  (Parnasse  6.) 

Cynara  volgarls^l#.(Bo6p.  mont  Alhos 

S.) 
cnopordon  in^rfcnni  L.  (Alb.) 

AcalitbiaiD. 

elatamS.(Turq  greeq.S.) 

Chtlliatlkus  tinctorids  L.  [i.Schaphra- 
nika.) 
tanatus  L, 
eorymbosus    !..    (  Lieux 

S6C8.) 

Gnicos  Acarna  t.  (Hte-Alb.) 

eynârotdes  la'm.  iBo^ph.  8.) 
palustris  WlUd.  (monl  Atbos 

s:) 

laaecMiAtHS  WBki.  (Bospli-  S. 
sèrratHloIies  W.  (dito,) 
beterophyllm  Willd.  (dito.) 
eriophorils  Willd.  (Balkan  S.) 
feroi  (mont  Parnasse  S.) 
afer  Willd.  (dteo.) 

cenlànrafc  G«tttauriiim  L. 
muricata  L. 
4ilbà  1^. 
pratenals  L 
mon  (ans  L. 
stricta  W.  Kit. 
atFOpurpurea  W.  Kit. 
ciftieifQlia  8*  (moût  Atbos 

S.) 
«H>a  L.  idiio.) 
Mcea  L«  {dito.) 
Atffictylis     L.     (  Tbrace 

orient.) 
Grupina  L.  'Tbrace  occid.) 
pbrygîa  L.  (Tbrace  orient.) 

mollis     .  Kit. 

Cyanos  L.  (s.  Rtmliîêehie  » 

g.  Jmp«rempot  )  . 
Calcitrapa    (  s.    OkoloU- 

chcp.)  iScrvIe,  Thracc.) 
rùlaBfoliâ  S.  (Bosph.S.)    , 
betiedieia    (  s.    Bletjani' 

Tsthkal  ) 
S0lstttialis(8  DivliaScha- 

'phrmnêka.) 
tartaHea  L.  (fiilklm^) 
naiMilMera  Roeh.  (Balkan.) 
paniculata  L.  (Athènes  S.) 
eVyngioldes    tlld.  iâHo.) 
pamilaL  {âHb.) 
spinosâ  L.  (dfto.) 

canaS.cOly^P«l>^^b  S-) 
spinosa  L.  {dito.) 
drabifolia  1.  ((fflo.) 

jarînea (Leskovalz.  Mœs.sup.) 


Garllna  acaulis  L. 

acanlbifbHa  AIL 
eoryrabosa  L;  (mo»t  Atbos  S.^ 

Slœbeliiia  Gbamsepeace  L.   (mont 
Athos  S.) 
oniflosculosa  8  (Pinde» 
Parnas>e.) 

Xeranthemnm  annuam  L.  {s.Polska^ 

metla.  (SerTie.) 
eylîindraeeum  S.  (Ol. 
bitb.  8  ) 

Ecbinops  spbœroeepbalus  L.  (S.) 

microeepbalus-S.  (Bospb. 
S.) 
.     Ritro  L. 

bannaticos  Host.  ^ Hante- 
Albanie.) 
lanu^inosus  Lam.  (Attique 
8.) 

Galendala  arvensis  L. 

offieinalis  L.  (s.  Neven,) 
Senecio    rupestrisiLit.  (montKom» 
Mûnienegro) 

Doronicom  L.  (Bosnie.) 

abrotanifoltum  L.  (Torq. 

.    N.-O.) 

vulgaris  L. 

lacobflDa  L.  (Baspb.  S.) 

Otbonn»  M.  B.  (Turquie 
orteni.) 

Doron1«fim  Pardaliatiehes  L.  (Par- 
nasse, Olympe  bitb.  8.) 

V 

Arnica  scorpioïdes  L  (Parnasse  S  ) 

Gnapbaltnm  arenarium  L.  (s  Zmi^ 
(Servie,  etc.). 
Siaecbas  L.  (Alb.) 
gërmanicam  Sm. 
dioicum  L.  (Balkano 
uliginosum  L.  (Tbrace 

8.) 
luteoalboQi  L.  {Bosplb 

8.; 

virgineum  S.  (mt.  Alhos 
'    8.)  •      ' 

reeiiM»    8m.   (Olympe 
bilb^  8.) 

Tanacettmi  vnigare  L.(i  Vtûtitseh  ) 
Balsamita  h.  (9,  Kato- 

per.) 

Artemilfà    -scoparia  W.   (s    Jouta-^ 
Metla.) 
Abrotanom  L.  (s.  Bo/ta- 

-Drvtzé.) 
annua  L.  (s.  7'ehoul.) 


VÉGÉTATION. 


Al  teniisia   mariiiffla  L.  {Bospli.  8.) 
campestrU  l^.  (s.  Pounr 

Absratbium  L.  (s  Pêlep, 
g.  Apêintkian.) 

vuIgarl8L.(8.jromoWifca) 
(Teklr-Aagh.) 


451 


Ilelichrvsum  orientale  !..  (Kalkàndel 
Macéd.)' 

ChryianllieiDniii  eylindricum  Sib. 

(Mœs.  sup.) 
Leucanlhemum  L. 
(s  Volotko-Oko  ) 
coronarium  L. 
(abondant.) 

Santolina  antbeinoïdes  L.  (Tbrace, 
véotie  S.) 

montanaS  (mont.  Alhos 

S.)  ' 

alpina  s.  (Ol.bith.S) 
Anthémis  Cota  L. 

Colula  L.  {».  Jahfja-  Tra^ 

va.) 
JiobilisL. 
PyrAthrum  L.  iê,Odvzou- 

ba-Truva.) 
tinctoria  L. 

artemisiaDrolia  L.  (s.  Sim 

nia-Rouja,) 
attMrlaca  Jaeq.  (Bosph.  8.) 
iberica  M.  b.  (Balltan.) 
discoidea  wiil.  (Parnasse 

8) 
«ipina  L. 
montana  L. 

Pyrcthram  grandiflorum  L.  (Mœsie 
super.) 

Cotula  complana4aS.(ml.Athos.) 
Hatri^^aria  Ghamomilfa  L.  (s.  Papa- 

tya,8.0dhouva'Trava,  g.  Ckamo^ 
milki,) 

Acbillea  Impatiens  (Pied  mér.  du  Bal« 
kan.) 

taoaeetirolia  Alb,  (dito) 
tomentosaL.  (Balkan  et  Afa< 
ced.) 

eritbmirolia  W.  Lith.  (Bal- 
kan,) 

MilleColiumU  (s.  Papratz, 

b.  crustata  Euch.) 
nobilisL.(llfœs.  sup.) 
Clavennœ  L.  (Monténégro, 
mont  Kom.) 


AchilféJ»  clypeôlata  Sib.  (Maeéd  mé- 
rid.  S.) 
boloaericea  8.  (Pamaase  S.) 
piAbescens  L.  (dUo,) 
ligustica  Ail  {dito.) 
^^yptlaça  L.  ^er^oe  S.) 
atrataL.(01,bUU.94 

Bidena  tripartita  L.  L.  (s.  KesO-Ro- 

#ot)é)(8iMrvle et  Tbrace.) 
minima(L.  Bosph.  8.) 

Heliantlitts  annuus  L.  (coït,  acqué- 
rant un«  bauteur  démesurée.; 

Bupbtalmum  (s.  Pallenis)  spinosum 

L.  (S.) 
aquaticum  L. 
cordiroliom     W.    K\t. 

(Turq.  centrafe.) 
maritimom  t.  (AtHque 

8.) 

iRota  montana  L. 

Policarla  L.  (Eplre  et  Tbrace.) 
Heleniom  L.  (s.  Oman)  Mobs. 
sup.,  monts  de  Kritscbovo , 
Macéd.  et  Thessaiie. 
Buboniom  Murr.  (S.) 
viscosa  Desf;  (Bpire.JI 
dyssenteriea  L.  (Qosphoreg.) 
gerraanica  L.  (dito.) 

Ulcropus  erectusi,, juskovatz,  Mas. 
super.) 

Conyiacaedîda  Willd.  {TeHr-Dagh.} 
argentea  Lam.  {dfto.) 
limoniroHa  Sib.  r^iio.) 
•quarrosa  L.  fBospb.  8  ) 

SolMago  Virgaurca  L.  (g.  Chrytovtr^ 

alpestris  W.  Kit.  (Turquie 
septentrionale-) 

Cbrysocoma  LInosyris  L.  (8.  Zlattil 
LanHSery,  et  Tbrace.) 

Bellium  bellidioîdesS.  (NégrepontS.) 

Brlgcron  acre  L.  (B pire,  mt.  Atbos) 
canadense  L.  (Mœs.  sup) 
graveotens  L.  (monts  de  la 

Servie  méridionale.) 
uniflorum  L.  (01.  bitb.  8.) 

Aster  cbinensis  L.   (s.  Lepa-Kata.) 

(cuit.) 

Amellus  L.  (mon  tKom,  Monté- 
négro, Grèce.) 

iTussilago  FarraraL.(8.  Podbel) 


452 


TURQUIB    D  EUROPE. 


TussUagp  PetasHes  L«  (s.  R$pQW>.)  Sherardia  arvensfs  L.  '  ^ 

(Servie,  mt.  Athos.  PotoirtaealabrieaPers.fiyn.Ernodea 

Adenostyiês alpina  B.Çm.  (syn.  Tus-]    monlana  81b.)  L.  (Ba«se-Alb.) 

silago  Cacalia  $cop.)  (inonlagnes.) 
Cacalia  Vcrbascifolia  S.  rparoasse  S.)  CAPRIFOLIACKES. 

alpijia  L.  (Torq.  N.-O.)  viburnum  LasUM  L.  (s.   Oudtlwy- 


Gineraria  marflima  L. 

aoemala  S.  (Syn.  Seneefo 
OthomaD  H.  B.>  (mont 
AtbofS.) 


vina.) 
'  Tin  as  L.   (s.  kamiteho- 
loina,) 
Opuins  L.  (Botph.  a.) 

BupatoriamcainabwumL^^^^  jjbulu»  L.  (s.  Apta]  g. 

^^"*^*^'^  nîgra    L.     (t.    Murver- 

Aghadje ,  8.  Zoba,  t. 
Sok,g.  KouphoxyUael 
Sampgykos,) 
racemosa  L.  (monts  de 
8«rfle.) 


fttELLATÉES. 

Valantia  muraUs  L.  (Turq.  occid.  et 
mérid.) 

Cialiam  sylvaUeum  L. 

rubioldesL  (Epire.) 
purpureum  L.  (Balkan,  Umè. 

aupér.)  (Hte.    Alb.   Grèce 

contiu.) 
MoUugo  U  (Bosphore  S.) 
ochroïeucum  Kit- 
palustre  (Thcace  S,) 
Apariue  L.  (Servie,  Tbrace.) 
vérum  L.  (s.  IvanskoTive- 

tche.) 
glaucura  L.  (Bosphore  S  ) 
apienlatum  S.  (mont  Athos, 

Pariiasse  8  ) 
incanum  ».  (Parnasse*) 
grœcum  L.  (dito.} 
pyreoaieum  Sib.  (01.  bitb  ) 
coronatumS.  {di$<h) 

Rubia  Unetorum  L.  (t.  Meuk-Boja, 
s.  Brotek,  g.  Alyxariofi.) 
peregrina    L.   (Hle.-AibaDie> 
Thrace.) 

Crucianella  angustifoliaL.(mLAtbos 

'         8.)  .    •      _ 

Asperttia  arvensisL. 
montanaRit 
longifloraW.Kit  (Croatie, 

Hte.-Aib.  et  Bulgarie.) 
taurina  L.  (Mœs.  su  p.) 
tinctoriaL.(Bpire,  Thrace.) 
odorata  L.  (fipire.i 
littoralis  Sib.  (Tbrace  S.) 
cynanchica  S,  (Bosph.  S.) 
tongifolia  L.  {dito.) 
odorata  L.  (dtlo.) 
lutea  S.  (Parnasse  S.) 
ifillda8.(oimeOI.  bHh.  S.) 


Lonicera  Caprifollum  L.  (s.  Orlovi- 
Nokti»  g.  Chairepkyllon,) 

Xylosteiim  L.  (s.  Vaschtf- 
ehie-^Gvojdje.) 

Periclymenum  L.  (g.  Péri' 
klytMnon)  (Tbrace.) 

nîgra  L.  (mont  Atbos  S.) 

alpigena  L.  {dito.) 

CAMPANULACÉES. 

Campanvla  barbala  L.  (Balkan.) 

spicata  (Baute-Albanie.) 
>    cervicartaL.(Tekir-Dagh.y 
petrœa  L.  (ifaeéd.  S.-0., 

Gastoria ,  Mœsre  sup  ) 

pyramidalis  L.  (Albanie.) 

persieifolia  L.  (s.  Dobro- 

deva)  (Balkan ,  Thrace.) 

multiflora   Kit.    'Thrace 

occid.) 
tricho-calycina  Ten.  (Bul- 
garie et  Thrace  sept.) 
gfomerata    L.    (Balkan, 

mont  Atbos.) 
ligulata  Kit.  (Balkan.) 
Hostii  Baumg.(Bosn.mér.> 
linifolia  W.  (Btfig.) 
eieboracea  SIb.  (Thess.S.) 
versicolor  S.  (Macéd.  S.) 
d!vergensW.KU.(Balkan.> 
ligulata  W.  Rit.  ((itto.j 
graminifolia  t. 
rotundlTofia    L.     (nionl 

Athos  S.) 
Trachelium  t.  {dito.), 
rupestrts  S.  (Béotie  S.) 


VÉGÉTATION* 


><by^ 


Campanola  spatotata  W.  Kit.  tPar- 
nass^y  Olympe  bUh.  S.) 
ramosissima  S.  (dtto.) 
dichotoma  L.  (Attique  S  ) 
drabifoMa  S.  (dtïo.) 
béton icffifo lia  L.  (OlyiQpe 

bith  S.) 
cymbalaria  S.  idito)* 
Médium  L.  {dito.) 

Phyleuma  cordalum  Will.  (Herzego 
vine.) 
ampleiicaule  Willd.  (01. 

bith.  S.) 
ellipticum  S. 

repandum  S.  [dito.) 

PrismatocarpiK  Spéculum  Lher.  ^Les- 

kov.atz.) 
b]fbridusLfaer.(Turq. 
occid.) 

LOBÉLIA€É£S. 

Jasione  pereunis  Um.  (Bulg.) 

mdntana  L.(BalkaD,01.blth.) 

<:0NV0LVDLACÉE8. 

CoDYOlvulusarvensia  L.(8.  Poponatx) 

(Mœsie.) 
sepium  L.  (s.  Dadolej.^ 
«ykaticus  L.  (Servie.)   • 
Soldanella  L.  (Macédoine 

mér.  S.) 
purpureus.(Bulg.  orient.) 
althaeoïdes  L.  (Turquie 

mérid.  S.) 
persleus  L.  (Bospb.  S.) 

CUSGUTAGBES. 

Guscuta  europiea  L.  (s.  Vilina-Kosat 
g.  Epittvymon*) 
minor  B.  (syn.  Kpithymum 
SiD.)  (Olympe  bith) 

AQUIFOLIAGÉES. 

llei  Aquifoliiim   L.   (mont  Pelion. 
Thessalie,  Bosph.  S.) 

EBÉNAGÉES. 


Diospyros  Lotus  L.  (Turq.  mérid.  et 
adriat,  Bosph  ) 

PRIMULAGÉES. 

Samolus  Valerandi  L  (mont  Athos  S.) 


Anagalltf  arremlf  U 

ph»nleea  L.  iMiâ$àrUt., 

Lysimachia  Tulgarif  L.  (i.  PrptéViUi 

f Thrace ,  eU»; 
TerlicillaU  m.  B.  (Mf. 

occid.) 
N  ummalarit  L.(Bof  pb.  0.) 
atropurpuraa  L.  (Balkao , 

Turq.  mér.,  ParnasM 

et  Asie  min.) 

Primulaveris  L.  {b.  PMoipMO'BMê, 
g.  Earina)  (mt.  Kopaooik, 
Epire  mérid.  etBospb.) 
longiflora  AU. (Croatie.) 
vulgaris  Sm.  (syn.  aeaulU 

Jacq.)  (monlagnes,Tbr.) 
inflata  Lehm.  (SOus  la  clm% 
dumontKopaonik) 

Androsace  maiima  L. 

lactea  L.  (Bosnie.) 
villosa  L.  (Croatie  et  01. 

bitb.) 
Cyclamen  europœum  L..(t.  Tavehan- 

Eoutaghê,  g.  Lagopto- 

non.) (Bosnie,  Servie) 
hederœrolium  Ait.  (Haute- 

Albanie  P) 
repandum    Sib.   (Thrace 

orient.  S) 
Goum  Mill.(Haute- Albanie,' 

Epire.) 

VACGINAGÉES. 

Vaccinlum  Myrtilius  L,  (Bosnie ,  01. 
bith.) 

Vitis  Idœa  L.(montagne8.) 

ÉRfllACÉES. 

Ledum  palustre  L.  (s.  Divlia-Rous- 
marin.)  (Seulement  dans  le  N.,  prés 
la  Hongrie  ?) 

Azalea  proenmbens  L  (Hautes-Alpes 
serbes  et  bosniaques,  Haute-Alba- 
nie. 

Arbutus  Uya  iirsi  l. 
Unpdo  L. 

Andrachne  L.  (mont  Athos, 
Grèce  sept.  S.) 

Erica  scoparia  L. 

mediterranea  L.  (Hte-Albanie  ) 
vulgaris  L.  ,'chatne  côliëre  de 

la  mer  Noire.) 
manipuliflora  Salisb.(Bosphore 

S.) 


434 


TUBQUIfi   PmJaOPE. 


Eriea  mulli^ora  h.  (oioat  Altique  S.) 
ApIcuUfolia  SalUb.  (monts  vall., 
traosylj?.,  01.  billi.} 

PTROLACÉES. 

FjioU  rotHndifolia  B,  (s.  Zetenika.) 
uDifiora  L- 
seoQBdâ  L.  (Olympe  bith.  S.) 

$GLÉRANTHACÉEft. 

Scleranlhui  annuus  L  (Thrace,  01 
blUi«) 

POLYGONACÉBS. 

Polygonum  Hydropiper  U{9.Li$atx  ) 

Persicaria  L. 
«  viviparum  L. 

Bistorta  L.  (Barlkan  d'É- 

tropol,  etc.) 
avieulare  L.  (s.  Troahot.) 
Fagopyrum  L.  (s.  Elda.) 

(cuit,  en  Bosnie.) 
maritimom  L. 
damelorum  L.  (Tbrace 

sept.) 
Convolvolus  L.     . 
orientale  L.  (s.  Chour-. 

tsohija-Kresta.) 
amphibliim  L.  (Bosph.  S.) 
lapathffoHom  L.  Attiqae 

S.\ 

Rumex  Acetosella  L. 

Acelosa  L.  (s.  MiUli^k.Jt 
alpinus  L. 
palustris  L. 

pulcher  L.  (s.  Sektavah) 
r       spinosus  (mont  Athos  S.) 
sanguineus  L. 
muliifldus  L.  (Bosph.  S.) 
aculeaias  L.  (eh'fo.)] 
obtusifolius  L.  (dito.) 
crispos  L.  (S.) 
digyiius  L.  (Oiyoïpe  WX.  aj 

PHYTOLACACÉES. 

Phytolacca  decandra  L.  (  s.  GroMd- 
6oto)(Bo8ph., Tarq  mérid.,  Thés* 
salie,  Météores.) 

CHÉNOPODIACÉES. 

Chenopodium  viride  L. 
album  L. 

Bonus  Henricus  L.  's. 
DivlH'Soanatch  ) 


Cbenopodium  polyspermum  L.  fQiœa. 

sïip..  Haute- Albanie, 

Bosphore.) 
Potrys  L. 
riihrmn  h- 
urbîGum  L.  'Bosphore 

S.) 
murale  L.  {dito.) 
flcifoMum  Sm  {dite) 
olidum  Sm.  {dito.) 
Sco paria  L.  (dite.) 
glaucum  L.  (Bosphore 

8.) 

Suaeda  maritime  lilocq.  (Epire.) 

Atriplei;  littoraIi&«  L. 

patuia  L.  (Epire,  et«.) 
laoiniata  L.  (s.  ZêHê,) 
roseaL. 

Iiortensis  L.  (s.  Lohoda.) 

(BospHore  et  ailleurs  ) 
graca  B.  (Négrepont  S.) 

Halimus  pedunculatus  Walt 

Blllunr  eapitatnm  L.  (s.  Svratsehie- 
Jaffode,) 

Beta  mari  lima  L.  (Bolg.  oriçQtu  c^tes 
de  la  mer  Noire.) 

Corispermum  hyssopifolinm  S.  (Bos- 
phore S.) 

Polycperoum  arvense  L.  (S.) 

Schobarla  maritlma  G,  A.Mey.(Epire  ) 
salsa  G.  À.  Mey.  (Athènes  S.) 

Salsola  Kali  L. 
Soda  {i. 

Salic«roiaberhaeea  i. 
frulicosa  L. 

Halocnemon    strobilaeeum    M.   .B. 
(Kpire.) 

AMARANTHACÉES.. 

AmaraDthos  vlricH»  L.  (s,  Sehtir.) 

oleraceus  L.  (Bosph.  S.) 
hypooondriacos  L.  (<fi- 

ta.) 
hvbfidus  L.  {dito  )  . 
Billum  L.  (Athènes  S.) 

ARIST0L0GHIACHÉE6. 

Asarnm  eoropsoum  L.  (s.  Kopitniak,) 

(Eur  sept,  et  Thrace.) 
Aristolochia  Pistolochia  L.  (Servie.) 
rotunda  L.  (  Servie  et 
Ridg.or.) 


VÉGÉTATION. 


4S5 


Arlstolocbla  pallida.  (Crôatif.) 

pArvifolia  8.  (Athènes  S  ) 

LAURACEES. 

Laurus  nobilb  L.  (t.  Défné-Aghadj$- 
s.  LorheTf  a  et  g.  Dapknè.) 
(Alb.  moy.,  Epire,  Tbessa- 
lie,  Turq.  mér.) 
latirolia  Tournv  (  most  A4lios 
«IBuspb.&.) 

THYMÉLACEES. 

Pasfferttîa  birfiiit&  L.  fTtrq.  occid.  et 
,  «recq^J 

Dapboe  alffisa  L.  (Croatie,  omisse» 
Ol.  bitb.) 
striata  TnsdiHItos.  80|i.) 
Goidium  L» 
llezeream  L 

Tartooraira  L.  (Bosphore  6.) 
jasinJnea  S.  (Parnasse  S.) 
Laureola  L.  (01.  bitb.  S.) 
oleoldes  L.  [dito») 
poatica  L.(itito.) 

ÊLiEAGNAGÉES. 

Blnagmis  angusllfolla  L.(s.Z>«pAtna.) 
orientalis  L\  (Turq.  mérid.) 

SENTALAGÉES. 

Thesium  elegaosllocb  (MkaD<) 
ÔsyrU  aU>a  L.  (m»»!  Athos  S.j 

GALUÏRIGHAGÉËiS. 

GalMrlèhe  versa  L. 

aqiiatieaSrD.(01  bitb.  S.; 

PLATANAGEES. 

Plalanus  orientalis  L.  (t.  tschinar, 
».  ¥léiai\^  a.»  to»k.  titp^.^  y.  Ma- 
tin^ g.  Platano$4  (Thrace,  Macéd. 
mérid.  et  Alb.) 

SAÙCAGÊES. 

INiplriUs  alba  i.%  (t.  Kdvak,  s.  Topo- 
Ja,  à.Plepi,Y,  Plopi  g. 
Leykè.)  (Ale&sio,  Uaule- 
Aibaote ,  Bosphore.) 
TremulaUlt  Kmra-Boudak 
ou  Toz-A^kadjet  s.  Ja- 
gniêd(h%U$propreyko$.) 
(Bulgarie,  Boaphore^nnool 
Atbos) 


Populug  nigra  L.  (g.  Xapakù)  (^Ik., 
Bosn.> 
dilarata   Ait.  (s.  Javlan,) 
(chaîne  entre  la  Bosnie  et 
l*HerzegoTioe.] 

Salii  rosmarinîfolia  L.  (t.  Seuyvt,  s; 
Vtha,  a.,  g.  Seheiia,à.  t.  Sel- 
kou,  V.  Salka,  g.  Hetia.) 
arbnseala     ahl. 
babyloniea  L. 

vlmtnalis  L.  (Thrace  et  ailleurs.  ) 
repens  L. 
triandra  L. 
àlba  L. 

retusa  li.(iiiontagBes.) 
h*  serrulala  Rodi. 
fragills  L.  (Bosphore  S.) 
pentAndra  L. 
purpurea  L. 

JU6LANDAGÉES. 

Joglans  l*egf  a  L.  (sauvage,  Servie N.-E. 
et  pied  mérid.  du  Baikan.) 

ULMAGÉES. 

Geltis  sinquastrum  L.  (Turq.  mérid.» 
Thrace  et  Alb.) 
australis  U  (Thrace  et  Sud.) 

Uimus  campestris  L.  (t.  Kara-Aghad- 
je,  s.  Brest  ^  g,  JUkré-Pte- 
lea.) 
QioBlana  Sm.  (Epire.) 

URTIGAGÉES. 

Ficus  Garica  L.  (t.  Indjir-Aghadje,  s. 
Smokva-ik'vo ,  a.,  gucgi  Phiisch, 
a.,  tosk.  PMk,  v.  Ssmokine,  g.  Sy- 
ftfa  )  (Tulrq^  tkétïd,  et  adrtat.) 

MUxrus  alba  t.{l,Eata'Douda-Aghad' 
7*6,  s.  TzernalOoud'Drvo^ai. 
Zi-Lisch'Mavit,  v.  r^egrou- 
Fragaricu  ou  Doud,  g. 
Maura-Sykaminia,)  (surtout 
dans  la  Turq.  mérid.) 
nigra  L.  (t.  Beyas  Aghaje ,  s. 
Beli'JDoudDrva,  a.  Barde- 
Litch-àlamt,  v.  Alb  Fraga- 
Tiou  ou  Doud^  g.  Aspra-Sy- 
kaminia.)  {dito) 

Humulus  Lupulus  (t.  Hemel,  s  Mel, 
V.  Ch&meiûu,  g.  CkowmHé,)  (Tekir- 
Dagh.) 


456 


TURQUIE    D  EUROPE. 


COTiniibis  satWa  L.  {cultivé  el  demi- 

sauv.) 

Parietaria  officinaiis  L. 

diffusa  M.  L.  (Atb.) 

Urlicaarens  (  l.  Esérghan-Otou,  s. 
Eopriiat   v.    Ourdika,   g. 
iCnïfifè.)  (partout.) 
dioica  L.  (s.    VelikaSoprila, 
g.  Txouknida.)  ^Tbrace.) 

ANACAKDIAGÊES. 

Rhus  Goriarla  L.  (Bosph.  et  Grèce  S.^ 
Gotinos  L.U.  Sownakt^.  Roui, 
g.  Chrpiozylon  ou  Ry$-Eri- 
.   thos.) 
typhtnus  L.  (s.  KiHlo-Drvo  ) 

Pislacia  Lcntiscus  ïi.  (g.  A^ryôschy- 
not.)  (Turquie  mérid.  et 
Epire.) 
TerebiDthus  L.  [dito,] 

BÉTULAGÉRS. 

AIdus  glutinosa  Gartn.  {U  Kezel- 
Aghadje  f  s.  Jouovina  ou 
Jatika  ^  g  Kledra.)  (Krit- 
schovo  ,  Gognitzji  »  mont 
Aihos«etc.) 

incana  W. 

nigra. 

Betola  frulicosa  Pall.  (s.  Br0xa  )(sur- 
tout  dans  le  N.-O.  de  la  Tur- 
quie.) 
alba  L.  (s.  Brexa.) 

CUPI7LIFÈRES  od  CORTLACÉES. 

Quercus  Uex  L.  (  t.  Pelid-Aghadj», 

a.  tosk.  Prinari,  g,  Pri- 

nari  ou  Prino$)  (Turquie 

mérid.yégéenne  et  adria- 

Hqiie.) 
eoccffera  L.  (Albanie^  mont 

Athos,  Thraçe  mérié.i 
pubescens  W.  (Haule-Mœ- 

ste^  Haute-Albanie,  Bss- 
apennina  Lam.  (Balkan  d'E- 

tropol.) 
Escolos  L.  (Albanie,  Mœ 

sie  sup.,  Balkart  oceid., 

•Bosph.) 
pedunealatatSerfleet  Etro- 

pol.) 


Qaêrcu9Robnr..(t.  Méehé^  s»  tia$t , 
a.  Lii'Droushou  a.Steja- 
rioul,  g.  Drous.)  par- 
tout.) 

b.  lanuginosa  Roch. 

Cerris  L  (partout.) 

cyiindrica  (Mœste  occid.) 

^gilops. 

Gastaneayesca.  {LKestaneAghadJe, 
s.  Pitomi-K$sten,  a.  Sêschténief 
V.  Kastaniiou,  g./Tastant'a),  Gaert. 
(basse  région,  Groatie»  Alb.,  Grèce» 
Bpire,  Milias<en  Macéd.,  Tbessaiie») 

Fagus syWal4ca L  (LKayen-A ghad^e, 
s  Boukva ,  a.  Ha^U ,  v«  JF^goul  i 
g.  Azya:}  (région  générale  .de  mon- 
tagnes asaez  étevée.) 

Corylus  Avellana  L.  (t.  Fendêk- 
Aghadje ,  s.  Leska,  a. 
Mjrô,  Laetehia ,  a.  Tosk. 
LiacM,  V.  Aioun,  g.  Lep' 
tokarya.) 
Golurua  L.  (t.  Jermeleky  s. 
Phoundica)  (balluia,Mœs. 
su  p.) 

OstryaTulgaris.  (montPorim,  Berze- 
govlire,  mont  Glieb,  Hte.^Albanie, 
Macéd.  N.-O.,  entre  Kritschovo  et 
Kostovo,  Epire,  Grèce  seplent.,  01. 
bilh.) 

Carpinas  Bétutus  L.  (t.  Ak-Aghadjê , 
s.  Grab,  V.  Karpen,  g. 
Earphos)  (mont  Glieb , 
Haute-Albanie.) 
orientalis  L.  (Aibaoîe  moy., 
Epire,  Macéd^N.-O.,  entre 
Kritschovo  et  Kosto?o.) 

GRASSUUCËES, 

Rbodiola  millegrana  L.  (01.  bitiu  S.) 

Semperviviim  téctorum  hJs.tsékou- 

var-Eoutcha) 
moDtanum    L.  (mont 

Athos  S.) 
teBulfolium  S.{Attt<|,  Svl 

Sedom  Albom  h,  •  ' 

■  nfbens  Ii. 
fiaxAtile  L.  fCpire.) 
€epiBaL.(S.) 
Teiephlum  L.  (monts  en  Her* 

zegoTine,  Bûsph.) 
'  hfspautcom  L.  (mont  Athos» 
Parnasse  S.y 


VÉ<JÉTATION. 


4S7 


Sedum  reflexum  L.  (Bosphore  $.) 
rupçslre  L.  (Parnasse  S  ) 
dasyphyJlum  L.  (dito,) 
slellalum  L. 

SAXIFftAaAGÉES. 

Parnassia  palustris  L.  (Mœsie  sup. 
OL  bUh } 

Saxifraga  rotundifolia  L. 

diapen^ioldes  ^ell.  (cime 

du  KopaoDik,  Servie.) 
aretioïdes  Lap.  (mont  Pro- 

kieUa,  Bosnie  mérid.  et 

Haute- Alb.) 
Aizoïdes  L.    (mont  Kom, 

Monténégro*) 
Aizoon  Jacq.  vfrr.  crastata 

Vest-  (Haule-Albànie.) 
Cotylédon  L.  (mont  Pro- 

l£lelia.) 
Tridactylttes  L.  (mont  Zmi- 

levitza,  Bosnie.) 
tnedia  Gouan  et  Sib.  (syn. 

*.  ca{yct/?oraLap.)(cime 

diiroonlKobilitza,Schac- 

t)iympe  bith.) 
cœ$pilosa  L.  (NégrepontS.) 
£eam  Lf  (Parnasse  S.) 
cymbaiaria  S.  (Parnasse  S.) 

LÉGUMINEUSES. 


Orobus  nkger  L.  (Servie,  Ballian, 
Bosphore.) 

vernus  L.  (s*  Grascfiatz]  (Ser- 
vie, mont  Alhos.) 

latbyroïdes  L.  (mont  Alhos  et 
ailleurs.) 

pyrenaicus  L. 

alpestris  W.  Kit.  (syn.  pâlies- 
cens  M.  B.) 

flliformis  Lam» 

tuberosus  L.  (Bosphore  S.) 

hirsiitus  L.  (Balkan  S.) 

sessilrfoUus  S.  (Altiq.  S.  j 

luteus  L.  (01.  bith.) 

Lathyrus  Aphaca  L.  (Biiig.  or.) 
Cincalus  St.  (Servie  ) 
lalifolius  L.  fs.  Graorovina.) 
Gicera  L.  (s  Sastritza  ) 
pratensis  L. 
inermis  Rocb. 
inconspicuus  l.  (Ilerzcgov. 
sylveslris (Bosphore  S) 
grandiflorusS  (ml.  Alhos  S.) 


Lathyrus  CI ;men«m  L.  (dito.) 
iiirHilus  L.  (dito  ) 
Mssolia  L.  (Balkan  S.) 

Doliehns  LabM  L.  {e4j)t*  Buig.   or. 
elThrace) 

Ervum  Ervilia  L.  (Thessalie  cuit,  et 
sauv.) 
hinsulum  L.  (Bospb.  S.) 

.  Vicia  «errali/olia  Jacq.  Bulg.  or.) 

gnindiflora  Se.  (thracc  occid.J 

sativa  L. 

dumeiorum  L. 

pisiTormis  L.  (Bosphore  S  } 

lutea  L  (dito.) 

polypliylla  Will.  (Ualkan  S.) 
CicerLcns  L.  t^seulementcuUivée  en 
Grèce.) 

Ebenus  pinnata  Desf.  fmont  Athos  S.) 
Onobrychis  alba  K.  (Bulg.,  Tbrace 
sept.) 

^edy&arrum  Truticosum  L.  (Epire.) 
Onobrychi  L. 
Crista   Galli    L.  (Thrace 

orientale  S.) 
Alhagi  fAtliq.s; 

Hippocrepis  coroo,$a  L.  (mt.  Athos  S  ) 

Corônilla  varia  L.  (Thrace  sept.,  mont 
Alhos  S.) 
cretica  L. 
glauca  L. 

Scorpiurus  verniiculata  L.  (Alliq.  S.) 

Aatragalus  plumosus  L.  (Thrace  or.) 
glycyphyllosL.  (g.  Oroho 

glyko)  (Epire.)    - 
pliosus  L.  (Epire  et  Bal 

kan.) 
monspessulanus  L. 
aristatus   Willd.    (Macé^l. 

mér.  et  Parnasse  S.) 
angustlfolius  Willd.  (mont 

Athos  S.) 
mixtusM.B.(Bn1g.^ 
tonuifolius  JL.  (Balkan  et 

plaine  bulg.  S.) 
christianusX.  (Béolic  S.) 
montanus   L.   {ditO)    [OU 

bith.  S.) 
barbât  us  Lam.  {dito  vers 

la  cime.) 

OxytropVs  pilosa  Dec.  (Epirc.) 

Colulea   arborescens  L    (s.  Jouta- 
Bagrena)  (Turq.  mérid.,  Macéd., 
-^  Thessal.  el  Alb.) 


^9' 


458 


TURQUIE   »' EUROPE. 


i;.\e,^m.u^m^i^<!:?oii^^^outa)  Meiuoto,  o««î»«»? ';' (- „VrH"? 


(ThraccBulgar.,  Moes.  sup.,  mont 
Athos.) 
Glycyrrhiza  glabra  t.  (s  Ge»pidobi' 
Me)  (Grèce.) 
ecbinala  L.  (t.  M^yan- 
Aghadje,  g.  Glphori- 
%on)  (côtes  mariti- 
mes mérid.) 

Psoîorea  bitominosa  L.  (Thraee  et 

Buîg.  oTîent.) 
Lotus  birsutus  L.(Epire4 
reetas  L. 
corniculatus  L, 
maiorScop.  (Balkait. 
teauifoUttS  Pollich  (Rochers  do 

Tscbàtaldagh  ) 
pUosus  (Alb.) 
angustlssimus  (Bospb.  S.) 
dUfusus  L.  S.  (Sud  S  ) 
latifolius  Willd.  01.  bilU  S.) 
Dorycnium  frulicosum  L.  (Bospb.  et 
entre  Ipek  et  Pristina.) 

TrifoVium  repcns  L.  (s  Ersti-Kou- 
mudete.) 

aryense  L.  (Tbrace.) 

alpestre  L.  (chaîne  cotiére 
de  la  mer  Noire  en  Tbra- 
ce.) 

pannonicom  L.  (Tbrace 
septent.etBiilg.) 

angaslirplium  U  (Tbrace 
orientale.) 

pralense  L.   (g.  Menyan- 

thes-) 
purpureum   Lois.  (Balkan 

et  chaîne    côtiére  de  la 

mer  Noire.) 
agrariom  L. 
robens  L. 

pagorum  Lois.  fBalkan.j 
stellatum  L.  (Tbrace  or.  S.) 
CherleriL.  (dtto.) 
uniflorum  L.  (Thraee  S.) 
italicum  Willd.  (Altiq.  S.) 
incarnatum  L.  (mont  Athos 

S.) 
fragiferum  L.  {dito.) 
officinale  B  (Maced.  mér. 

S.) 
lupinaster  L.  (Bosph.  S.y 

snbterraneum  L.  idito. 

scabrum  L.  (dito,)^ 

procombens  L.  {dito  ) 

«cbroleueura  L.  {dito.)  . 


caerulea  Lam.  (Bulgarie.) 
Trigonella  graeca'L.(AttHq.  S.) 

Fœnnm  graecum  L.  (rare 
mt.Bymette  Attiq.  S.) 

Medtcago  sativa  L.  (s.  Detelvina.) 
falcata  L. 

circioataL.  (Thraee  or.y 
seutellata  W.  (Altiq.  S.) 
marina  L.  (Bosph.  S*.) 
radiata  L.  (cftto.) 
muricata  (dito.) 
orbicuiarls  Willd.  (drto.) 
supina  L.  (Tbrace  S.) 
maculât^  Willd.  (mt.  Atbes 

S.)  • 
arborea  S  (Aliiq.  S.) 

AntbyflisVulneraria  L. 

montanaL.  (mont  S.) 

Ononis  natriiL. 
repens^  L. 
pubescens  L. 

spinosa  L.  (s.  Setsehii-Tm.) 
ftntiquorum  L.  (Attiq.  S.) 
Golumn»  AU.  {dito.) , 

Gytisus  Laburnum  L.  (Herzégovine, 

Balkan  de  Gabrova.) 
austriacus  L.  (Balkan  d*Etro- 

pot.) 
nigricans  L.  (s.  Zanovet,) 
falcatus  W.  Kit. 
sessilifolius  L,  Tbrace  N.E. 
caudicans  Lam.  (Thraee  sep- 

trionale.) 
.  calycinus  M.  B.  (Dimotika, 

Tbrace  mérid.) 
laniger(derEpire) 
birsutus  L.(Macéd.  et  AthosS.) 
dlvaricatas  Lher.  (Negrepont 
.  S.) 

ponticus  Willd.  (Bosph.  S.) 
triflorus  Lher.  {dito.) 
elongatos  W.  Kit.  (Turquie 

septent.j 
lencanthus  W.  Kft.  {dito.) 

Genista  tinctoria  L.  (partout.) 
humifusa  L.  (Balkan  6.> 
procumbens  W.  Kitt. 
ovata  L.  (MQDS.  super.) 
pilosaL- (Balkan  S.) 
gerraanica  L. 
candicans  L  (Negrepont  S.) 

Spartium  «coparium  L« 
splnosum  L. 


VÉGÉTATION. 


459 


Lupinus  hirsulus  L.(s.  Dii)Ua'Kapha.) 

Anagyrîs  fœlida  L.  (Turq.  occid.  el 

grecque.) 
€lcome  ornilhopodioïdcs  L.  (Ol.TaUh. 

•S.) 
t]ercis  SilîquaslrumL,  (Turq.mérid., 

Thrace.) 
Ceralonia  siliqoa  L.  ;t.  Ketji-Bouy- 

nouzoU'Aghadje  s.  Rogt$chitchi, 

V.  noskove,  Eoutouridia  ou  Zilo- 

leratonDendron) (Janina,  Epife, 

Gréce.J 

SANGUISORBÉES 

Poterium  SanguUorba 

spinosumL.  (Thrace  or.  el 

Epire.) 

Sanguisorba  officinalis  L. 

AlchemiHa  vulgaris  L.    . 

alpina  L.(inonls  et  Alpes.} 
arvensU  Sib.  (Bospb-  S.) 

A^lYGDALÉES. 

Amygdalus  communis  L.  (t.  B(tdem 
Aghadge,  s.  Badem, 
aiBaiame,  v.  Migdah, 
g  Amy g dalia.)  (Turq» 
en-deçÀ  des  chatnesau 
centre  du  pays  ) 
Persica  L   (Thrace  cuil. 

el  demi-sauv.) 
nanai..(Balkaa  mérid  S.) 

Prunus  Cerasus  L.  't.  KirasAghadje^ 

s.    Dwlia  -  Tresehnia ,  a. 

Kiorschi,  v.  Tscherase,  g. 

Kerasia,)   (cuil.  et   sauv. 

dans  les  forêts»  Servie,  mt. 

Porim.Herz.) 
Mahalcb  L.  (Bosph.  S.) 
spinosa  L.  (t    Yahanierik- 

Aghadje,s.  Trnou  Trnina. 

a.  tosk.  Tren^y,  Paroum- 

hea^  ^.Abramèlea.) 
domesiica  L.  (cuU.) 
Armeniaca  L.  (cuit.) 
proslrata  lab.  (Parnasse,  mt. 

Ida  S.) 

ROSACÉES  (POMMACÉES.j 

€ydonia  vulgaris  Pers.  (cultivé  sur- 
tout en  Alb  et  Thrace.) 


Sorbus^  aucuparia  L.       ,    '       ,    , 
domesiica  L.  it.  Uvex-Aghad- 
je,  s  Cskorouseha,  Syrbta) 
(flle  Alban  ,  Balkao,Thrace, 

AlhOB.) 

Aria  U  {Brêkinia)  (Piude ,  Pc- 

lion,  rut.  Alhos) 
lorminathsClus.  (Pelion,  Alhos 

et  Thrace  S.) 

Vyrus  communis  L.  (t.  Armoud-Ag- 
harf/e,  s.  Divlia-Krousck- 
A  a,  a.  Dardé,  v.  Peré,  g. 

Apidia.)  '      «^    , . 

Malus  L.  (t.  Elma-Aghadje, 

s  Divlia-Jahonkiit  a.  M  oie,. 

y.  Jtferow,  g.  Agrio-9IeUa.) 

salicifolia  L.  (Epire  elBalkan.; 

Chamœraespilus  L.(rai.Ath06 

S.; 

McspUus germanica  L.  (s.  ^^oûseh- 
"^«lotttol  (Servie  et  Thrace) 

Pyracantha  L.  {Ba«ph  S.) 
tanacelifolia  Sm.  (monl  A- 
Ihos,  Parnasse  80 
€ral»gus  Oryacantha  Ui^^Ak-Dikens 
8.  mii'Glog,  g  Leuka- 

kantha.) 
monogyna  Jacq.  (s  Txrve- 

ni'JGlog,) 
Azarolus  h.  (g.  Komaria.) 
nigw  w.  K.  (Croatie,  Serv.) 


ROSACÉES  (PROPRES). 

Spir»a  Filipendula  L.  (s.  Sourouts- 

ehitza,  g.  Arrenogonon.) 
Agrimoniarepensl..  (Servie) 

E^patoria  U  s.  Agnmon) 

(Epire,  Thrace) 
agrlmonioïdps  L.  (Servie. 
Turq.  occid.,  Parnasse.) 

Geum  rivale  L. 

urbanum  L.  (raont  Athos  S.) 
monlanum  L.  (Schar.Hle.-Alb.) 
coccineum  S.  (01.  bilh.  S.) 

Dryas  octopetala  t.  (Kobilitzadans  le 
Schar,  Hte.-Bosnie.) 

Polentilla  argcntea  L.  , 

Anseriiia  L.  [s.Steja.) 

incana  L.  (Balkan.^ 

recta  h  (Balka«  d'îslivoé^ 

Béotie.) 
astracanica  willd.    (Bos- 

phorc  S.) 


460 


TUAQUIB    D£UAOPË. 


Rubus  rrutico8as.L.(s.  Jiirn6-/a^0(fe  / 
fr«  Batos.) 
▼Qlfftrts  Wfae. 
tda»u8  L.  (s.  Jagodniak.) 
tomentosusL.  CBulg.,  Thrace.) 
casius  L.  (mont  Alhos  S.) 

Rosa  galiica  L  (Servie.) 

austriacs  Gr.(Servie^Mœs.  sup) 
une  espèce  voisine  dn  R   pyg- 

in»a  M.  B.  de  la  Tauride. 
spînosiflsima  L.  (Turq.  occid. 

marit.) 
pimpineliifolia  L.  (Balkao  d*£- 

tropol.) 
alpina  L. 
villofla  L.  (mont  Atbos  S.) 

OXALIDEBS. 

Oxalis  Acetosella  L.  (s.  Kisela-Dete- 

^orniculalaL  (Epire  et  Thrace 
or.)  • 

BALSAMINÉES. 
Tropasolum  majus  L.(cuVt*) 

GÉRANIAGÉES. 

Erodiom  cicatarium  L. 

ciconinm    W.    (s.   Jouta- 
Trava.) 

grainum1filld.'(Bosph.  S.) 

marittmam  Sm.  [dito.) 
.     abslnthioldes  Willd.  (Par- 
nasse S.) 

)i1pinum     Lher.    (monts, 
Grèce  sept.  S.) 

romanum  L.  (Attiq.  S  ) 

Géranium  sangnlneum  L.  (g.  Rodan- 
klion  )  (partout.) 

f»yrenaicum  L. 
ividiim  L.  (Ballian   d*is- 

livné.) 
tuberosum  L.  (Balltan  et 

Herzégovine.) 
^olle  L. 
rotundifolium  L.  (Turquie 

sept, 
columbinum  L.  {dito.) 
Roberliannm  L.  {dito.) 
pratense  L.  (Bosph.  S.) 
sylvaticum  L.  {dito.) 
lucidum  L.  (mont  Alhos  ei 

Macéd.  S.) 
phœum  L.  (Balican  d'Etro 

pol.) 


Géranium  striatiun  L.  (Parnasse  S.) 
asphodêloïdcs  L.  {dito,) 

RUTACÉRS. 

Pe^anum  Harmala  L.  (Servie  mérid., 
Gsliioub.  Thrace  et  Alb.>  souvent 
sur  les  eimeiiéres.) 

Dictamnus  albus  Jacq.  (s.  Jasenah 
(Bocages  de  Servie,  nœsie  sup., 
Macéd.,  etc.) 

Ruta  §raveoIeR8  L.  's.  Simna-Routa.) 
montana  Ait.  (Bosph.  S.) 
speciosa    S,    (mont    Parnasse 

S.) 

Aplophyilum  patavinum  A.  Juss. 
(Turq.  occid.  el  grecq.) 

Tormentillà  reptansL. 

ofGcinalis  Sm.  (Bosph.  S.} 

Fragaria  vesca  L.  (s.  Jagode.) 
sterilis  L. 

ILLBGÉERACBES. 

Telephium  stellatnm  L.  (^.  Bo&oir- 
niak.) 

Gorrigiola  littoraiis  L. 

Spergula  major  L.  (Waes.  sup) 
pentandra  L. 
arvensis  L.  (Thrace  S.) 

Paronychîa  serpyllifolia  Lam. 

TAHARICACËES. 

Tamarit  gatlica  L.  (bords  des  rivières) 
partout  et  surtout  dans  le  S^) 
africana  L. 

AtSfNACÉES. 

Stellaria  nemorum  L. 
graminea  L. 
holostea  L.  (Thrace.) 
cerastoides  L.  (01.  bit^.) 

Holosteum  umbellatum  L,  (Rosphore 

S.) 

Cerastium  vul^atum  L.  (s.  Pischiia' 

Trava.) 
aquaticum  L.  (s.  Kouriat- 

tschka-Tzreva.) 
grandiflorum  W.  Kit.  (mt 

Kom,  Monténégro.) 
lalifolium  L.  (Alpes.) 
lomentosum  L.  (mtAtbos 

S.) 


VEGETATION. 


461 


Certsiiun  ciliatiim  W.  Kt(.  (Alpes  de 
Croatie.) 
viscosum    L.   (  Épire    et 

Thrace) 
arvense  L.  ^mont  Athos  S.) 
pcntandrutn  L.  âestos  S.) 

SabulÎBa  bannatica  Heuff>   (  Servie 

N.-E.) 
I&ricifolia  L.  (Croatie  ) 

Areflariff  setacea  L.  (Scbar,  Macéd.) 
tenuifolia  L.  (col  de  Ballian 

de^Tsebika.) 
^randiflora  L.  (Croatie.) 
média  L. 

riibra  L.  (Bosph.  S.) 
recgrva  AH.  (Di.  biih.  S.) 
striata  L.  [dito.) 

Aisine  média  L.  (s.  Mischia-Kinia.) 
major  L.  (MaBs.  sup.) 
mucronata  L.  (Bospb.  S.) 

Cherleria  sedoïdes  L.  'Alpes  bosn., 
Parnasse.^ 

Mœnchia  (Sagioa)  erecta  L.  (Lesko- 
vatz.) 

SILENACÉE8. 

Drypis  spinosa  L.  (Parnasse  S  ) 

Agrostema  Githago  L.  (s.  Koukol.) 

coronaria  L.  (Bali^an,  Bul- 
garie, mont  Alhos.) 

Lycbnis  Flos  cuculli  L. 

Flos  JoTis  Lam.  (Bosp.  S.) 
ehalcedonlca  L.  (s.  Choulas- 
chik.) 

dloîca  L  (Bosph.  S  ) 
viscaria  L.  (Ballian  S.) 

Silène  Armeria  L.  (Bulgarie  orient., 
mont  Alhos.) 
compacta  tt.  B.  (Balkan  ) 
nutans  L. 

Otites  L.  (Macédoine  mér.  S  ) 
nocturna  L.  (Thrace  S.) 
lusitanica  L.fmont  Athos  S.) 
fabraria  S.  {dito.) 
congesta  L.  (Attiq.  S.) 
rigiduia  S.  (dito,) 
gallica  S.  (Négreponl  S.) 
auriculata  S.  (dito.) 
eœsia  S.  (Parnasse  S.) 
rmlfoliaS.(dt7o.) 
dicholoma  8.  (01.  bilh.  S) 
falcala  $.{(ftto  ) 

Cucubalus  Behén  L.  (s.  Douschavitza 
ou  Ouroka-Trava.) 


Saponaria  Vi^ccaria  l.  .Balkan,  Btilg.) 
c»sp|to»a  S.  (NégrepontS.) 
glutiiiosa  L.  (Bulg.  orient.) 
offlcinalis  L.  (s.  Sapounka 
ou  Sapouniatsehka,) 

Gy"  psophila  muralis  L.  iThrace  occid.) 
glomerata  M.B.  (Balkan.) 
rigida  L  (Olympe.) 
ochroleuca  S.  (Attiq.  S.) 
ocellata  S.  (NégrepontS.) 
thymifolia  S.  (Parnasse.) 

Dianlhus  atrorubens  (s.  KonsH-Ka- 

ranpkil.)  (Servie ,  Thrace 

sept.etBalkand'Etropol  ) 
barbatus  L.  (Tbrace  occid. 

et  orient.) 
capitatus  Dec.  (Balkan.) 
petraBus  W.  Kit.  (Bulgarie.) 
monspessulanus  L.  (Mœ^le 

sup.) 
superbus  L.(Hte-Albanip.) 
Armeria  L.  (s.  DtvlH  Ha- 

ranphil.) 
campesiris  M.  Bbst.  (Thr. 

sept.) 
squarrosus  Rf  ■  B.  (Bulg.) 
carlhusianorum  L. 
proliferL.  (Éptre.) 
Virgin  en  s  L.'  {dito.) 
cinnamomeus  S.  (Thrace  S.) 
pinifolius  S.  (Bosph.  S  ) 
biflorus  S.  (Négrepont  S  ) 
pubpscens  S  (Altiq.  S.) 
serratifolius  S    (mont  Hy> 

mette  S.) 
striclusS.  (mont  Athos.) 
gracilis  (dito.) 
leucophœas  S.  (Bosph»,  01. 

bith.S.) 

PORTULACÉES.     . 

Portulaca  oleracea  L.  (bords  de  la 
mer,  Turq.  occid.  et  grecq) 

STAPHYLÉACÉE8. 

Staphylea  pinnata  L.  (s.  Ktokottche^- 
vina.)  Servie.) 

CÉLASTRACÉES. 

Evonymus  europaeus  L.  (s.  Kourko- 
rina.) 
latirolius  Scop. 

EMPÉTRAGÉES. 

Bropetrum  nigrum  L.  (monts»  Turq. 
sept.) 


4G2 


TURQUIE  D  EUROPE. 


KUPUORBIACRES. 

Mercurktisanrtua  L.  (g.  ParUienoudi) 
(Epire.) 
pcrcnnis  L. 

Euphorbia  Cyparissias  L.  (s.  Mlets- 

thika.) 
LathyrisL.(s.  Tzarevatz,) 
Characias  L. 
spinosa  L. 

Chamaesice  L.  (partout.) 
dendroïdes  L.  (côtes  ma-l 

ritimes  S.^ 
alepica  L.  (Turq.  occid.) 
Peplus-L. 

eiigua  L.  (Bosirh.  S.) 
orienlalis  L.  (dito.) 
Gerardiana  Wilid.  {dito.) 
sylvatica   {dito  et   mont 

AtbosS.) 
Apios    L.    (mont    Athos, 

Parnasse  S.) 
deflexa    S.    (Négrepont , 

côte  marit.  S.) 
verrucos*  L.  (Atliq,  S.) 
myrsinites  L.  (mont  Hy- 

mctte.  Parnasse  S.) 
nigricaulis  L.  (Parnasse  S.) 
slrictaL.  (Ol.bith.S) 
pumila  S.  {dito.) 


Uon  de  la  partie  S.'Ë«  de  ce<leniier 

pays.) 

AURANTIACÉES. 

Gîtrus  medica  L.  (t.  Aghadj-Kavou- 
nou-Âghadje,  s.  Sitron ,  a. 
Mitrey  v.  Lemea,  g.  Kitria^ 
(cultivé  dans  l'Epire  marit.) 
Limonium  Risso  (s.  et  a  Li- 
mouriy  y.Lemae,  g.£emonia) 
{dito.) 
vulgaHs  Risse,  {dito.] 
Anrantium  Risso  (t.  Portou- 
kalAghadje,s.  Pomorant- 
xia  ou  Nerantgcha,  a.  Por- 
togaifi,  V.  Neramse,  g.  iVe- 
ràntzià)  (Parga.) 

MELIAGÉES. 

Melia  Cedrela  L.  (Eplre)  {g.Mèlia,) 


tlicinus  communis  L.  (Turq.  mérid.» 
cuit.) 

Aiidrachne  telephioîdcs  L.  (Turquie 
inérid.j 

Croton  villosum  S.  'Altiq.  S.) 

Buxusscmpervirens  L,(t.  s.  Chimchir, 
g.  Tzimisiri  ou  Pyjjôs)  (monts  de 
l*Epire,  de  la  Tbessalie  et  de  la 
Gréce.j 

RHAMNACÉES. 

Rbamnus  Frangula  L.  (Thrace.) 
pumilusL. 
alpinus  L. (Forêts  des  Alpes, 

Parnasse) 
tinctorius  W.  Kil 
saxatilis  L.  (Turquie  sept., 

Atliq  î 
infectoriusL.  (Epire.) 
pubescens  S.  (Parnasse  S.) 

ZizyphusvnîgarisLam.  (g.  Zizyphia) 
(Turquie  loutà-rait  mérid.) 

Piiliurus  aculcaltis Lam.  (partout  hors 
de  Servie  cl  de  Bosnie,  à  l'excep- 


LYTHRACÉES. 

■Peplis  Porlula  L.  (Atliq.  S.) 

Lytbrum  Salicaria  L.  (Sophie,  mont 
Athos,Béolie.) 
virgatum  L.  (Bosph.  S.) 
thymifoliura  L.ldito.) 
Grœfferi  Ten.  {dito.) 


TILIACÉES. 

Tilia  europœa  L.  (U  Filamour,  s, 
Tzrna^Lipa,    v.    tetou,   g, 
phlamouri.) 
argentea  Dsf.  (s.  Bel-a-lipa,) 

MALVACÉES. 

Gossypium  herbaceum  L.  (cuil., 
Thrace;  Turq.  lAérid.,  Epire.) 

Hibiscus  TrionumL.  (Turquie  mérid. 
partout.) 

Lavalera  thuringiaca  L.  fg.  Lehenda) 
.Thracc  et  Turq.  mérid.) 
arborea  L.  (mont  Atbos  S.) 

Altbâea  cannabina  L. 

birsuta  U 

officinalis  L.{\.Guul£hatem^ 
«.  Beli-Siez)  (Servie,  Tbes- 
salie.) 

roseaL.(s.  Trndophil.) 

Malva  moschala  L. 

s'ylvestris  L.  (t.  Ebem-Gueu- 
wedji,  s.Skzobatscha.) 


VÉGÉTATION. 


465 


Malva  roiundifolia  L.  (g  Molokos) 
crispa  L.  (mont  Alhos  S.) 
Sherardiaoa  L.  (Bosph.  S.) 
allbœoïdes.  Wilid.  (Altiq.  S  ) 

GISTAGÈES. 

Cistas  Helianthemum  L. 

guttatusL.  (Turq.  N.-0.)J 
salvifolius  L. 
crelicus  L.  (Alb.) 
birlus  L. 
salicifoUiis  L. 
villosus  L.  (S.) 

crispus  L.  (iDODt  Alhos,  Bos- 
phore S.) 
Fumaoa  L.  (S.) 
lœvipes  S.  (Athos  S.) 
raccmosus  Mont.  (Bosph.  S  ) 
apenninus  L.  (Attîq.  S.) 
laurifoliusL.(Ol.bt4h.  S) 
alpestris  S.  ^O).  bith.  S.) 

LINAGÉES. 

Unura  austriacum  L.  {s,  Plavetni- 

Lan.) 
catbarlicum  L. 
campanutatum  L.  (mt  Scha- 

lia»Hle  Alban.) 
usilalissiinum  L.  (cultivé.) 
hirsutum  L.  (s.  Routavi-Lanj 

Balkan,Bulg.,  Ol.bith.) 
flavam   L.    (s.   Jouti-Lan) 

Bulg.  or.) 
montanum     Lchl.    (Thrace 

sept.) 
narbonense  L.  (Mœsie  sap., 

Buig.  occid  ,  Thrace  sept.) 

POLYGALÉRS. 

Polygala  vulgaris  L. 

major  Jacq.  (Thrace  sept., 
monts,  Bosnie  mérid.  et 
Hte-Alb.) 

ACKBACÉES. 

Acer  tataricnm  L.  (s.  Jesta  ou  Jesti- 
kovina,) 
campestre  L.  (t.  Tjenar-Agkad' 
je,  s.  Klen, a.  Don.  g. Sphen 

damnos.) 
var.  molle.  (Servie,  Thrace.) 
monspessulanum    L.   (monts, 
'Thrace.) 


Acer  Opalus  Alt  v. 

var.  Opulifolium  Yill.  (Ilte- 
Alb.,  Mœs.  sup.) 
var.  b  oblusatiim  Kit.(syn.  Pfea- 

politanumTen.)  (mt  Porim, 

Herzégovine,  mont  de  Poda- 

lischta,  Macéd.) 
platanoYdes    L.    (s.    Mletsch) 

(Bosnie,  Servie  S.-O.) 
Pscudoplatanus  L.  (s.  Javor) 

idito.) 

HYPÉRICACÉE& 

Hyjiericom  assyricum  (Turq.  or.) 

hirsutum  L. 

porforatum  L.  (s.  Bogo- 
roditschina-Trava  ou 
Pliouskavitza.  ) 

montanum  L.  (mt  Kom, 
Monténégro.) 

hircinuro  L. 
Richeri    Vill.   (Balkan    el 

Bulg  ) 
pcrfoltatum  L.  (Bosph.  S.) 
calyclnum  L.  [dito^ 
quadrangulare  L.  {dito.) 
Coris  L.  iTekir-Dagh) 
crispum  L.  (abondant). 
barbatum^  Jacq.  (mt  Atho» 

S.; 
bnuglnosum  Laro.  [dito,) 
olymplcum  L.  (01.  bith.  S  ) 
empetrifolium  !..  (dito,) 
origanirolium  W.((2ïlo.) 

BlXACÉES. 

Bixa  Orellana  L.  (s.  Orlean)  (cuit.) 

VIOLACÉES. 

Viola  odorata   L.   (s.  Liobitsehana) 
(mont  Athos,  Parnas>e.) 
tricolor  L.  (s   Dan-i-Noch.) 
arvensisL.  (Balkan.) 
declinata  Kitt.  (Bulgarie.; 
calcarata  L.  (mont  Scbar.  Hte.- 

Albanie»  Olympe  bith  ) 
canina  L.  (mont  Athos  S.) 
hirla  L.  (dito,) 
gracilis  S.  (01.  bith  S.) 
eenisia  L.  (dito.) 
canina  L.  (Epire.^ 
gracilis  Sib.  (Balkan.) 
ZoysllW.  (montPekIcn,  mont 
ZmilevilzQ,   Haute-Albanie.) 


TURQVIB    ^  EUROPE. 


464 

HÉSÉDACÉES. 

Reseda  luteola  L. 
Iulea  L. 

alba  L.  (sur  des  décombres.) 
undata  L.  (Atbos  S.) 
Pbyteuflia  L.  (mont  Atbos  S.) 

TAPPARIDÉES. . 

Cnpparis  spinosa  L.  (t.  Kéberê,  s.  iTa* 
pra,  g.  Kapparis)  Turq.  mérid., 
Silivri,  Thcssalie,  Château  de  Pir- 
cola,  Epire  marît.) 

CRUCIFÈRES. 

<:heirai\ihU5  Cheiri  L.  (s.  Pouti-The- 
bai  ou  ScKeboi.) 
inoanus  h-  (s.  Beli-The 

boi.) 
annuus  h.  (s.  Tzrveni- 

Teboû) 
marUimus  L. 
TruliculosusL  Altiq.  S.) 
ccrenopJfoUus  S  [dito  ) 

Nasturt^um  officinale  Br* 

Arabis  verna  R.  Br. 

.procurrens  W.  Kit.  (Croatie. j 
turrita  L.  (01.  bith.  S.) 
purpurea  S.  {dito.) 
tbaliana  S. 
thyrsoidea  Sib.  (dito  ) 

Turrttis  Rlabra  L.  Balkan  mérid.  S.^ 
birsuta  L  (Tbrace,  Bo^ph.  S.) 

Cardamine  grseca  fBalkan  d*Etropol, 
Epire,  Grèce  cont.) 
Impatiens  L.  (Balkan.) 
,  birsula  L.  fCroatie  ) 
amara  L.  (Bois  du  Balkan 

S.) 
cbelidonia  L.  (Croatie.) 

Dentatla  bulbiTera  L.  (Bois  du  Bal- 
kan S.) 

i.unaTia  biennisMuch. 

BcrleToa  (Alyssnm)  incana  l)éc. 
fBulg.  occid.  et  mont 
Athos.) 

Alyssum  montanum  L. 
campestre  L. 

rostratuni   Stev.   (Balkan.) 
paniculatnm  L  (Servie.) 
.^erpillifolium  L.  (Bulg  or.) 
trgenleum  L.  (Servie.) 


Atyssuœ   saxattle  L.  (Attiq   8. 

alpestre  Maflt.(Syn.  mura- 
le W.  Kit.)  [dite.) 
deltotdeam  (L.  (dito,) 
orientales.  (Bosph.  S.) 

Vesicaria  utriculata  Dec.  («it.  Athos 

S.) 

Draba  nuiralis  ïm  (Croatie,  etc.) 
nemoraJis  L. 

aizoîdes  (Epire,  Parnasse.) 
lasiocarpa  Roch. 
aizoon  Wabl.  (Syn.  Haut  de 
la  vallée  de^Boga,  mont 
Sebalîa.  Alb.) 
Tcrna  L.  (Turq.  sept.) 
hirta  L.  (Ot.  bith.  S.) 

Cocblearia  macrocar^a  W.  Kit  (Tur- 
quie septentrionale. 

# 

Thla»pi  arveii«e  L.  (Servî«,  Thrace, 
Albanie.) 
Bursa  Pastoris  L.  (s.  Tart- 

sck>jah.) 
montanum  L.  (Servie  mérid.. 
moat  Kopaonik,   Beklea, 
Haute-Albaoie.) 
hirtiim  L. 

campestre  i..  (Thrace.) 
saxatile  L.  (mont  Hymette, 
Attiq.  S.) 
Iberis  cbloraerolia  &.  (Olympe  bith. 
8. 

Biscutclla  la&vigata  L. 

Hosperis  matron^lis  h- 

inodora  L.  (Servie.) 
runcinala  WKii.  (Turquie 
«eptent.) 

Sisymbrium  pyrenaicom  L. 

Sophia  U-  (BaUuQ  or.  ) 
sylvestre  L.  (Marécages 

du  Balkan.) 
tcrrcslrc  Scop.  Bosph. 

S.) 
tenuifôlium  L.  [dito.) 
striclissimum  MBalkan 

Eryslmum  diTfusum L. (Bulg. orient) 
officinale  L. 

AlIiariaL.  (mont  Athos  S.) 
hieracifoiium  L.   (Balkan 

S.) 
repandum  L.  (Grèce  sept.) 
rupeslrc  J)ec.  (Cime  01. 
bilh.  S.) 


Lepidium  perfoHalumL- 
petriBum  L. 
Iberts  L. 

Drftba  L  (Bosphore  & } 
raderale  L,  [dito  ) 
graminiroliuin  L.  (dito.) 

Myagrom  perrotiatum  L.  (Bosph,  S.) 

Brassica  Eroea  L.(Epire.) 

SiDapis  arvensis  L.(s.  Gorousohina.) 

Bunias  Cakile  L> 

Kaphaous  Raphanistrum  L.  (Turq.  et 
Grèce.) 


VÉGÉTA  T10N«> 

MYRTACKRS. 


465 


Punica  Granatuni  L.-(.  ISarùghadj; 
8  GrQna$ta''BùuÀa,  Bosii.  Schi- 
pahy  a.  Sehcgke,  g  Aotd'a.)  fTiirq. 
mer.Aib  elHcrzeg.) 

Alyrtugcormnunis  L.  (t.merfm  aghad- 
je,  s,  Mirt,f  ou  l$mirna,  g.  ityr- 
tia.)  lEpire,  Thessalle.) 

ONAGRAFRES  (HA  LOUAGE  ES.) 

Hippuris  vulgarls  L.  (s.  MatêekH- 

Rep.) 

Myriopbyllam  Terticillatam  L. 
Trapa  nalans  L.\Gréce  sept.  S.) 


Rapistrum  panlcalatom  S.  (Boiph.  S.) 

Crambe  tatarica  Jacq.  (s.DivIu-JTa- 
raphioL) 

vages  épirotes  cl  grecs.)      ONAGRAIRES  (CIRGÉES) 

Circaea  alpina  L.  (Bosnie  et  Servie.; 


CACTACÉES. 
Cactus  Opaotia  L.  (S.) 

FICOIDES. 

Hesembryanthemam  crystallinuinL. 
(Athènes  S.) 

CUCURBITAGÉES. 

Xaothium  spinosum  L.  (s.  Dikitza) 
Épire. 
italicum  Mor.  (Turq.  adr.) 
strumarrium  L.(Bosph.S.) 

Bryonia  dibica  L. 

alba  L.  (s.  Debela-Tikva.) 

Cucurbila  Pepo  L  (cuil.) 

lagenaria  h.  {dito.) 

Gucmnis  sallvus  L.  (dito,) 
Citrullas  L.  (dito.) 
Melo  tAdito,) 

LORAKTHACÉES. 

Loranthns  eiiropsDus  L.  (monlAthos, 
Negrepont  S.) 

Yiseum  album  !..  (t.  Eukse  aghadje 
s.  imela  ou  J|f  ela,  g.  Isoi.) 
Oiycedrl  Lois. 

CORNÀCÉES. 

Cornus  maâcula   L  (t.    Keieldjek- 
Aghadje,  s.  Dren»  a.  mais, 
Dren,  \.  Korn»  g>  Zykoke 
raton  ) 
sang uiuea  L.  (Partout.) 


LutelianaL.  (Belgrade  sur  le 
Bosph.  S.) 

ONAGRAIRES  (PROPRES.) 

Epitobium  palustre  L. 

monlaaum  L.-  (Bulg.  occ* 

01.  bitfa.) 
birsutum  L. 

var.  grandifloruro  Roch. 
angusiiroliumL.  (Turquie 

cent.  Olymp.  bith  ) 
angustissimum  AcI.  (mont 

At^os  S.j 
alplnum  L. 

parviflorum  Sm.  (Bosp.  S.  ) 
letragonuffl  L.  (dito.) 

VITACÉES. 

Vitjs  vinifera  L.  fs.  Divlia-LoMa,  g. 
Agriampelot )  (souvent  sauvage 
partout ,  excepté  en  Bosnie.}    . 

BERBÉRACÉES. 

Epimedium  alpinum  L.  (chaîne  cd- 
tiére  de  la  mer  Noire  «n  Thrace.} 

Berberis  vtilgaris  L  (g.  Soufnaria.) 
cretlcaL.  (.Negrepont  S.) 

ARAUACI^ES. 

Hédera  Hetix  L.{^,Br»eMittn,  g.  Mig* 
jos.j  .     .. 

3a 


Mm 

OlfBELUFÉRES, 


ll0rifl«tfriiin  salivtim  h* 

lesU«Ml9iutii  t*  (Bospbt 

8.) 
SmyrniHm  perfbnàlutn  Hill.  (  Crôall^ 

Co'niiifh  iîîàcuUlùm  t.  (  &.  BuUer^ni 
s.  Koukonlà,  g.  Kohêtàn.)  (Thréce^ 
elc) 

Cachry&  sîcûlâ  L  fS.) 

étUfl^lUiefi  Bpln«èli;tËpire) 

Molospermum  cicutaiiuinDèc.  (mî> 
Epirénilh) 

Chœfbphjiluin  ihàfciiUlum  W. 
sylvestre  L. 

^rODiAilcum  (4* 
i««iiditf»iét<MtVeiltrlèt.(to8pb.  S.) 

Anlhriscus  vulgaHs  t*è*^8.  ÎBulg.  occ>, 
Balkan.) 

Caucalis  grandiflora  L.  (s.  SÙdak) 
danc0ld«ii  t^  (flM0ll»  t^ 
leptopliyllt&;  (<l>eo.) 
nodOMI  W.(«ftfo.) 

oMfÊi  p\ÊA^tfài^0È  K«  (Bulg.  or.) 

Ltserpitiam  vertiçlHèlum  W.  (ditô.) 
SI»er«^(llllfBubée,Gréie 

bilh.  S.) 


^Peucedanum  tisiKiQUfll  I^.  (9it«  ÀlliOê 


obti)MMiupi  S.  (Bospb. 

Ferula  ...  (Kotsehâk*Ti6hismedge.} 

Opopana»  Ghîronlum  jSrti  Pasiînaca 
bpt>p}irt^it.Mtoch  (ch«trt«  élUt»^ 
de  la  mer  Noii^»  »  énin  Aidoé  •!  99^ 

Angelica  Archange|U4|  |i  (a*  4fM{' 
l'ef^Ari-lrprcf».  g.  Aggefi- 

>é  )  (  tels  dtt  serrlç..] 

syivestris  L. 
BPii««M  ClArfifoliHU 

corailMftIN  L  (Atliq.  S.) 

g!éUéumL.(Bt)l^pb.S.) 

lortuosum  L.  (in4%<9^U^  ^') 
cœspUosum  S.  (fll.  Wtil.  S.) 

Alharaanla  vcrticrrtaVUMiW.tPâniàrte 

S.) 

choum  ) 

OEnantbe  peucedanifoiia  Poil. 

Bqpleurum  prolràctOHi  t.\ttft1ki*,1la- 
dtomfr,iaftsi»s«ip%) 
foliatbtti  U 
|Htf4l«»MII  L.  (Tbessalie 

rolundifoUam.  l^O^ffli* 

«vï     .     .    , 
rapqnculoïu«sl4,(œ  bith. 

**'       - 
Sium  nodiftorum  t. 


Tbapsia  Asdepium  L.  (Thk«té«H«^.  BuDium  piiwlliïm  $*  (Pâmasse  1$.) 


twéfllMa  «iuliBiMa  jb^  OmiHi.  6.) 

cent.  iDtAthoS') 
aiireoin  S.  tl^amassê  S.) 

(eult  ci  sany-i 
l^déniculum  i..  (s.  Dtfv!lii 
mirodija)  (cuil.) 

Pasiînaca  saliva  L.  (i*  ftHm^air  ) 

dofano.)  ^ 


€arum  Garff  tii.ff.  ^îm.) 

Plmpioella  AmmmU{ê,OmÊlàH(Mi.) 
djoica  U 
pcregriM  L 
^issecla  L.  (Tbrace  tepi  ) 

OËgopodlum  Po4afr«rU  I». 

Sison  Amomam  L.  (OljriBp.  bltb*^  ) 

ApiuovfravcoIensLr(s.  Taell^r^) 

PelroselUium  L.  (ml  Alboi  S.) 

Bryvfiwi  ca«ip«slre  L.  (s.  Kotr» 
liMriliMMNBL.(Alb.) 


Eryngiuin  alpinum  L.  (Croatie.) 

Qreticum  tain.  (Syn.  cya- 

neuiq  Sibt.)(Epire.) 
.ameifaysUnuin  W.  Kit. 
croalicuiT)  W-  Kit. 

Oioaalbe  fi$iuioiaL.(Tbrace  or.  S.) 
pimploelloïdes  L.  [dito.) 

Sanicala  europœa  t.  (mi.  Atbos  S.) 

nymfhaacébs. 

NymphaDa  alha  L.  (marais  de  Jesero, 
prés  de  Lariiie,  Tlietsa- 

Ite  JacdeJanina.) 
latea  L*  (Ttaeaaalie,  Bos- 
pJiore.) 

FUMARIAGÉB8. 

Fumaria  ofRcipalisL.  {8.pifniaUcha.] 
^olida  Srq.  (^é^tiç  S.) 

Gerydall»  bulb^sa  L.  (s.  Mladja.) 

Hypeeoum  procambenst. 

deotatum   Loisl.  (Balkan 
mérid.) 

1>APAVilA€XBS 

€iirt)d«iiium  ipilas  l-  îf.  Bêsopa^,) 

(Turq.  sept,  et  Bos- 
phore.) 
laciDl^^^ip  ^lll 

TE  pire.) 
pbdBDiceom  Sm.  (Épire.) 

paparouni.) 
dobiara  L.  (Tekir^Bigh.) 
bybridHm  l^, 

«irenarium  t  (Tekir-Dagfa.) 
Argtmofït  l  Uiiiq  B.) 
pilosum  S.  (Ol.  bilh.  S.) 

]pji^,o«ia  pfficinalj;;  t.  (s.  Vojour,  f, 
Aglaophotês.)  iBalkan  ) 

Ae(«a  s^feata  L. 

.Monitom  py  r^natoysi  U4^mi^f\li%- 
Planina,  posnie.) 

NapetlusL.(Eplre.)  ] 

Glieb.)  I 

I^elpbioium  Ajacis  L.  (s.  Tschehin- 
Portai»,  )    (  teœs.'^ 
s^p^y  Tbrace;} 


ViQ^TATIOIf.  467 

Pelpbipium  peregrinum  L. (Servie. 
Bulg.  ocèid.  ^ 

9taphi5agria  L.  (Aib.) 
Consolida  t.  fMœs.  sup. , 
Gr.  sep.) 

junceuin  I4.  (Jaoint.)   . 
tenui^sifnum  S.  (mpot 

Hvmelte.  Âliiq.  S(.) 
batteratum  S,(mt  Alhos 

Aquilegia  l(M)g4»l  ]*•  ih  Popina-Ku' 


}') 


Nigella  DillliJl««eQ|  ^,  (Bulg.  orient 
arvensis  f^,  ;s,  j\f(atschkovi-^ 

aristaiai.(AlM<J.^) 

Isôpyrum  IhalietroVdea  t.(Servie,Ros- 
nieelBatkan) 

niger  L.  (s.  foukourek,  g. 

S^qrphè^)  (^ervie,  mont 

Alhos.) 
officinalis  Salisb.(Thracê, 

Macéd.   mérid.,  mont 

4IN^>  ^i*  l)Ubr 
atrorubens  W.  (Croatie.^ 

Trollius  euroîNSUS  L.  (Bosn.  Jablcui,) 

Àipep,  pp£Q.  méf..  Hfv-  m^Ht  . 

p|<c4ri#  r^ayDColpid^^  ]tfœ0c|^ 

Ranuncalus  aqualilis  L49-  I^ovf^çhi- 
tchi.) 

%i\mcm  UlTm^f  «pi.  et 

Balkan  :) 
«urkatiwL. 

"  d'Jllropol.)  •         ^ 
var.    0.   (  plftilafifro- 
liuf  L.î 
Thbrat/ 
r^pewt. 
falcalufL. 
arvetisis  L.       ' 
pf^yiflorpf  U  'Gffli*^.) 
o)^yspermi^  M.  B.  (Ila!< 

kinf 
9ifri£oroi)$  t..  ^9#|k4fi  et 

Thrace  S.) 

jeeitr a j  «f  tf .  iMkMU  s  ) 
bul^osMS  Lw  (Thri9ce.) 
grafidiflorii.<f^.'B6sph.  S.) 
flabellatus  B^sf.  (Otf^ce 
sept.  S.) 


468 


TI]R0U1£    D  £UR0PR« 


HanunculusmonUnus  W.  fSyn.  nlva- 
a8Jacq.)(Alpep.) 
gUcUlls  L.    (Alpes   du 
Scordus)  (Thracc  sept.) 

llyoiiiras  mloimus  L«  (Bosph.  S.) 

Adoois  veri^alis  L.  (s.  Gorotzvet  ou 

Zetsehiifnak.) 
flaaimea  Jacq. 
9Slivalis  L.  (Bulg.  et  Lesko 

vaiK,  McDs.  tfnp.) 

Anémone  ranunculoldes  L.  (mt.  Ko- 
paonik,  Bosnie  ) 

Demorosa  L. 

coronaria  L.  (Tarq.méridO 

veraalis  L. 

pratensis  L. 

tyivestris  L.  (s.  Obtsehie- 
Rouno,\ 

Polsalilla  L.  t.  Numan,  s. 
Sma,) 

horlensisL.(Epire.) 


T 


ThalicfFum  alpiniim 

rœtiduraW.KU.  (Turquie 

N.-O.) 
flavum  L.  (8.  Vredodati) 

(Servie,  Tiirace  ) 
majnsJacq.fmt.  AtbosS.) 
galioïdes  Nestl.  (Bulg.) 
aquiiegifoiiuinL.(Boisdu 

Batkan  S.) 
anguslifoliuniL  (Ql.bitii.} 

S.). 

Giematis  integrifolia  L  (Servie,  Bulg. 

au  S.  du  Baikan.) 
recta  L.  (Baikan.) 
Flammula  L.  (Epire,  Alb.) 
Vitalba  L.  ^s.  Beld-Loxa,g. 

Klematida.) 
Yiticella  L.  (Bulg.  occid., 

Balkànmér.) 
cirrosa  L  (Alttq.  S.) 
angustifolia  )acq.(C.ta8iait- 

Ibarisch) 


Aucune  famille  de  plantes  n*est  propre  a  la  flore  de  la  Tur- 
quie; mais  comparée  à  celle  de  l'Europe  centrale,  on  y  re*- 
marqtie  tout  autant  de  différences  sous  ce  rapport  qu'entre  la 
Joremédiierranéenne  et  cette  dei*nière>  comme  le  fei^a  assez 
apprécier  notre  liste  des  plantes  de  la  zone  turque  méridiof- 
nale  et  albanaise. 

Les  familles  et  les  {genres  qui  dominent  en  Turquie  sont  les 
Graminées,  surtout  des  terrains  secs,  les  Conifères,  les 
Scrophulariées,  s^urtout  les  genres  Veronica^  DigitaliSf 
F'iteœ  Anthirrhihum^  Linaria^  Verhascum,  les  Acantha- 
cées ,  les  Labiées ,  surtout  des  genres  Thymus  ,  Origa- 
num ,  Stachys^  Salvia ,  Phlomis ,  Marrubimn ,  Siderilis , 
Teucrium^  Lavandula^  Mentha  ^  les  Scabieuses ,  les  Com- 
posées, surtout  des  genres  C!e/îtoMr(ea ,  Achilleay  Artemisia^ 
Crépis^  Gaaphaliiun  ^  Conyzà^  Ciaerariu^eiàQ  la  division 
des  Cynarocéphales  )  les  Stellatées,  surtout  les  genres  6W/1//11 
et  Asperula ,  les  Aristolochiacées,  les  Anacardiacées ,  les  Cu- 
pulifères  et  les  Légumineuses,  surtout  des  gemmes  Ti^èfle,  Cy- 
tise, Lotus^  Medicago^  Genista^  Astvagalus^  Ononis,  Orobus^ 
PsorateUf  Colutea  et  Cercis^  les  Rosacées,  suiHout  des  genres 


VÉGâTATION.  -469 

Potentilla^  Rosa/et  Rubus  ^  les  Alsinacées»  surtout  le  genre 
CerasHwn ,  les  Silenacées ,  surtout  des  genres  Diantfais ,  Sir- 
lenCf  Gypsophila^  les  Ëuphorbiacées»  surtout  le  genre  Euphor- 
bia  et  Bûxus^  les  Rhamnacées,  en  particulier  les  Paliurus^les 
Cistacées»  les  Cucurbitacées  alimentaires  »  les  Epilobiuin ,  les 
Vitacéeset  les  Renonculacées,  surtout  Xe^Qenve&Ranunculus^ 
Clematis  et  Delphinium. 

Comme  a^sez  abondantes ,  on  doit  citer  encore  les  Liliacées, 
surtout  des  genres  Omithogalum  et  Allium ,  les  OtcHs^  cer- 
taines Borraginées,  comme  les  Onosma^  les  Myosotis  et  les  L«- 
thosperinum^  des  Chénopodiacées,  en  particulier  le  genre  de  ce 
nom  »  les  Anthémis  »  les  Campanulacées,  surtout  le  genre  de 
ce  nom  et  quelques  Prismatocarpus,  les  grandes  Salicacées, 
ïes  Gaprifoliacées ,  les  Urticupées»  les  Euphorbes,  les  Gerania- 
cées ,  principalement  le  genre  de  ce  nom»  les  Polygonaoées  » 
les  Maha^  les  Viola ^  les  Liniim ,  les  Hypeiicum  et  des  Aspé- 
rules. 

Les  Labiées»  les  Campanulacées  ,  les  Malvacées  et  les  Lé- 
gumineuses paraissent  abonder  surtout  dans  TE.  et  le  S.-E.» 
tandis  qu'il  y  a  dans  cette  partie  moins  de  Crucifères,  de  Bor- 
raginées  et  d'Onibe|liféres  que  dans  le  N.  Les  Orchidées ,  les 
Rosacées,  les  Renonculacées,  les  Scrophulariées  semblent  en 
plus  grand  nombre  d'individus  dans  la  Turquie  centrale» 
c  est-à'dire  dans  la  Mœsie  supérieure  et  les  pays  voisins  que 
partout  ailleurs. 

Les  familles  et  les  genres  peu  nombreux  en  espèces  sont  les 
Pistacées»  lesNaiudées»  les  ïypbacées»  les  Acoraçées»  les  Ara-- 
céesJesSmilacées»  les  Dioscoridées»  les  Alismaoées»  les  Buto* 
macées»  lesMélanthacées;  les  Amaryllidacées»  les  Equisétacées» 
lesThymélacées»  les  Elseagnacées»  les  Sanlalacées»  lesCalli- 
4riches»  les  Platanacées»  les  Juglandacées  »  lesUlmacées»  1^ 
Anacardiacées,  les  Taxacées,  les  Gnetacées,  les  Jasminacées,  les 
Solanacées,  parmi  lesquelles  se  remarquent  le  Uaberka^  les 
LeniibMlacées,  les  Acanthacées»  lesPlumbaginacées»  les  He* 
liotropium,  les  Verbenacées  »  les  Globulariacées,  les  Plantagi- 
nées»  ksDipsacuSf  les  Arnica^  les  C^prifoliacées^  les  Lobelia- 


47Ô  TUIIQÙIE    D'ÉtîhOPE. 

cées,  lësConvolviilàcëès,  fééCufecutdtëeS,  Ifes  Ac|liîfolîticées,  lès 
\^ac:cinîées,  les  Éricacëes,  les  Pyrôlocéëà,  Ifes  Sclet'atilliaçêes,  I^s 
PliylolacâceeS,les  Arîslolochîacéeà,  les  LdUrâciêëà ,  lëé  CràèàU- 
iacéês,  les  Ôxalicléëè ,  lèh  fe'dtiguisobbées,  lèé  Celaàimdëêà,  I& 
I^bf  lulaceès ,  les  Stâjphylëàcées ,  les  ËHipët^acéëè ,  lès  Mfella- 
cées ,  les  Lyiliracées ,  les  Tilîacéés,  les  Linacëës ,  lés  Pôlyj^h- 
lées ,  lesBijtacëes ,  les  Rësédacées ,  Tes  Cdctacééé,  les  fîîboldëS, 
lesMyrîaccës,  les  Vitàcees,  léâ  Bérbél^afcéfeS,  leS  Ni^riiphéiicëes, 
les  Puma'riëes  et  les  PapaVe^acées. 

fians  quelques  familles,  les  èsj)êceà  dëëertaihs  gefirës  hbori- 
aeni  surtout.  Ainsi  aâîîs  les  LillacëéàëiiïUtqùiè,  lès  genres  Js- 
paragûs  H  Âluuin  J)aràissënt  comttiiiriâ;'dîlhiSlëk  iHdâcées,  ce 
sont  les  Glad/'olù^  et  certaines /m.  Si  l6à  ïnôtilàgHës  bffrèiit 
assez  dëfceniiahéësi  c'ésl  le  éê^t^é  GèhUà'nà'i^ùi  }  domf'he. 
*Dans  les  bipsacëes  ;  le  ^ëhré  Scaii^sâ  eàl  etlcoi^ë  f))liâ  ilahs 
ce  cas;  dans  lès  tliehopô'dîafccës,  c'ëâî  le  ^èûreVnéfwpôâiùm^ 
dans  les  <]!ampanulacées,  celui  de  Campanula,  surtout  Jàhs 
la  Turquie  ériënialé.  Dahis  \éh  Polvgonueëes  domirtent 
'presque  éxcrdsivérhent  ]!è^  Polfgôhûffi  fet  les  Huhïêx  ;  daiis 
les  Cupiililréréé ,  les  Quèrdui,  t>èfftué  'él  Fà^i;  ddriS  lë^ 
felibnihëes ,  les  P'àîmi'ui ,  ëlc. 

*  '  tériàîhés  iM\\M  M  gérii^es  'ôffféht  dë's  ihdivîdu^  três 
tiortibreux  dfe  "qilel(îlieS  éèp'ècëâ,  M%  Jirë^erilei*  jibAr  ëeki 
lifeaiicbu'p  d*ë'siiècës  de  (*ès  ^é^Vès  ;  dîiiîs  Ce  fcdS  s'ôBl  VJ>^im, 
les  L^mnà^  certaines  Digitales,  le  A^rA^na,  féS  t}ôyi{fô!ï>uî\ié, 

les  )^àcbr/ny»i  jcs  Idù^^acëës ,  tes  1?!»^  tes  nhus,  les 

Êèlulacéês,  tes  t\^Mfs^Mi^é6Cô^hr,1t'Û^ùfa-,  lésSàA- 
'guîsôÀ'és,  Jë^  tàUf^aéëes,  fefe  ArtiVèdûtocéèTs.  tefe  tiwiitïéëà, 
lèi  E'ut^libtblâcééâ,  \ê%  t5^U^^àyîée§,  tes  MlîHtitiacêfes ,  lés  Mal- 
và'c^à,  s\iHôWt  te  ^ehfe  Màtm^^^  Aëërdïëëé;  tefe  M'yi-- 
idcëëè,  te  Épîlbbés,  teiVîtacSeS  tet  Ké  Bërt)è^ac^s. 

H  '^  'd  pdï^  t'àûVê  idëfe  ftlittîltés  et  tïès  ^fetatés  à  îjèti  tflVidiVidtis 

êiifiï  \5è\ît  frôïnÎJrè  d*Wptcfefe  ;  ÛsM  ScB  bas  sttttt  tt  ^Wfe^ ,  îfe 

'Mitàà:,M TtiifA ,  tes  B^7rfR5tW^,teè<^^!icbfeS,  té  #**y- 

imm,  te  SôHûs'âôm'è^mhy  ^it. 


dant  l'Europe  oçntpaie  bI  septencpionale  toiii  l«s  Litt*hei)»i  tes 
M6ti«îtesi  i«il  Gypéracëiîs  )  en  pârileoliéf  le»  ^^imCêrêt»  «t 
EHdpkùiiim ,  le»  Pôlamogeton* ,  le*  JOficées ,  loi  Svamlrtétt 

dêâ  fiènxhuttildeà,  lesChai'adëé^JèàEquUétaeéôè.teâBotwgl- 

nèB§,  tesSatîcaCées,les  feéttilaceés,  leisGêftliaflàCéèS,  léçYalêriar 
néès,  les^m/ca,  les//^^,  tes  Primujaçëes,  les  f%cçiniunh  |^ 
Ericacées ,  les  Saxifragées ,  les  Seclum ,  les  Alsiaaceés , 
tod  firnoifère^f  to  ^i^o^oéa^»  !#»  Qrii(iiér09,  RiMepi»  les 

genres  Alyssum ,  Thlaspi,  Sisymbriurity  Ery^immUl^ 01  iiN 
pid(umy  les  Tçimentilla^  les  jLioraiiihacées,  les  Onagrairçs- 
Jlalôragèçs ,  les  OihbèlljfèVeS  et  ïftêrrtq  ièS  Stellale^s.  Il  y 
mancjùe  ^rtouç  Les  genres  suiVanlH  ùè  i*Êl|rppô  moyenne  ^ 
sepfBntrion^^^  saiVpir  î  Straiiotes,  Triglgçhifh*  Si!ifwiich:^fmp. 
Tçfi^at  ^prifieidiumj  ffippqfhqèj^  M/rm,  Ul^^  Iwmt 

partie  «to  i^fiiil'opo)  en  m  IpM^  p«li  plttii9u*s  AuMlleft  êi 

(^m  tâai'ftciMMIit  l'ËtiiD^  iiHMtt6itànéeiifie>  tels  que  li^ 
t7d/))9Am,  lès  Gfftyrttkitiy  te  6*:Himtt)if,  te  O^^j^^t, 
te  ^Afteftfcdîi ,  te  Nèriâpi ,   fes  i*^*fôeftt ,  jlêt^  ^lifîiill|g'^ 
cé(Bà ,  eic. 
I^artnl  les  plantes 4u  l^ajkàp  f^édifn Ëul^àrie,  pu  de l.a ^uf- 

existent  donc  au  N.*£.  ou  m  Xit^^ 

j^miftf  Mf^^§  léfm  I  ^^tmm  ^rçmm^  /mm^-  é^w 

çfnutff  venettttn^  bimtqlis  ïœyièata  K.^  Scrpn%uiar}q  oUf^ 
cutfita,  Âjuga  Ctiia  él  qrienîâîî^,  Téi^çfjum  ijixmaniii^  '^'hymm 
^àrscliàttiàfitis ,  f^'éA)a^tàfk  ^ètônfcàejMlîuffi,  tlinàrîà  Avàifl^Hfâ, 


fTÎ  TURQUIE   D*i:t'ROPE« 

pnreum,  MelUotus  cœrulea,  Oenista  humifiisa  etpilosa,  Amygda^^ 
ius  Nwin,  Cytims  sessilfjolius,  SiiePie  compacta  y  Diantfius  square 
rostts,  petrœus  W,  K.,  campestris  M.  B.,  barbatus  L.  et  capitatus 
Dec,  Linutnhirsutumetjlavum,  Hypericum  Richeri,  et  assyricum, 
yiola  declinata  K.,  Dentaria  bulbifera,  Alyssum  rostratum,  Ery-- 
simum  hieradfolium,HypecoumprQCumbensetdentatum,  Orlaya 
platycarpos  K.,.  Ranunctilus  oxyspermus. 

Dans  le  N.-E.  de  laThraee  viennent  se  joindre  à  ces  plantes 
les  suivantes  : 

Veronica  scutellatOy  Cerii^e  maculata,  .  Centaurea  Cru^ 
pinay  Atractylis  zX.  phrygia  y  Myosotis  strigulosa  el  Opopanax 
Chironium  y  Phytolacca  {tecandra,  Atriplex  gtœcay  Suœda  mor 
ritimay  Schoberia  maritima,  Halimus  peduncidatus  y  Halocne» 
mon  strobiiaceuniy  Lauracées,  Elaeagnacées,  Osyris  alba,  Platana- 
cée»,  Ficus  Carica,  Morus ,  Celtis  austraiis,  Rhus  Coriaria, 
Fistacia  '  Lentiscus  et  Terebinthusy  Carpinus  oHentalis  y  Doli^ 
chas  Lablab  y  Astragalus  aristatus,  Colutea  arborescens  y  Pso^ 
ralea  bituminosay  Oxytropis  pilosa  y  Trifolium  incarnation , 
Cytisus  caiycinus  el  lanigery  Cercis  Siliquastrum,  Ceratonia  SilJ^ 
qua,  Amygdalus  communis  et  Persica,  Potentilla  speciosay  Rosa 
viilosa,  Aplophyllum  patavinuniy  Géranium  lucidum  y  Tamarix 
africanay  Ricinus  communis,  Andrachne  telephioïdes,  Zizyphus 
pulgariSy  Aurantiacées ,  Melia  Cedrcela,  Gossypium  herbaceum , 
Hibiscus  Trionumy  Capparis  spinosa,  Xanthium  spinosumy  Myr- 
tacées  (Punica  granatum)y  Eryngium  creticum,  Coriandrum  sa* 
iivum,  et  Mohspermum  cicutarium. 

On  y  pent  joindre  presque  Je  Po/earuj  aculeatuSf  quoiqu'il 
pénètre  par  la  Mœsie  supérieure  dans  le  S.*E.  de  la  Servie, 
vers  Alexiniize  et  Paratchin  ;  car,  comme  nous  Tavons  déjà 
dit»  des  plantes  grecques  remontent  de  même  au  loin  en 
Turquie  y  et  certains  végétaux  hongrois  traversent  les  chaînes 
au  centre  de  ce  pays  »  vu  qu'elles  ne  forment  pas  une  muraille 
continue.  Ainsi  Y Echium  pustulatum  s'étend  de  la  Grèce  en 
Bulgarie  »  ÏAjuga  Chia  et  le  Crocus  biflorus  se .  trouvent .  en 
Grèce  et  au  Balkan ,  et  oit  rencontre  aussi  bien  en  Hongrie 
q«e  dans  une  grande  partie  de  ia  Turquie ,  surtout  centrale  • 


VÉGÉTÀTIOX.  *     475 

le  Cypcruji  paimonicus  >  le  Gladiolus  communes ,  \e  Syringa 
Josiken,  la  plupart  des  Genlîances,  le  Gratiola  offidnalis^ 
le  Scutellaria  orientaUs ,  les  Cytisas  leiicanthns^  fœuigatus  et 
Jahatus  y  le  Dictàmnus  aibuSj  le  Peganum  Harmala,  le 
Rhamnus  tinctorius  ^  le  Clematis  integrifoUa^  le  Nigella 
damascena ,  les  Melons  d'eau ,  etc.  h'Echinops  banaticus  a 
été  observé  en  Haute-Albanie,  le  IrCo/i^orfo/iJ^/t)///2M/w  en  Macé- 
doine, \e  Myosotis  strigulosa  R.  et  le  Trifolium  pannordcum 
en  Thrace ,  et  le  Lithospermum  dispermtim  jusqu'en  Grèce. 

Quoique  le  bassin  de  Vienne  soit  la  limite  septentrionale 
de  beaucoup  d'espèces  de  Hongrie ,  on  trouve  cependant  la. 
Bosa  âustriaca  en  Mœsie,  et  dans  le  Balkan  le  Sisymbrium 
strictissirnum ,  le  Linum  austriacum  et  le  Cytisus  aiistriaciis. 
En  général  la  Servie ,  la  Bosnie  et  la  Croatie  n'offrent  que  la 
flore  de  Hongrie  et  des  Alpes  de  Carintbie  et  de  Styrie.  H 
n'en  est  plus  ainsi  en-<leçà  des  chaînes  centrales  turques ,  où 
le  S.*E.  est  plein  de  plantes  grecques ,  tandis  que  l'E.  en 
présente  de  Bessarabie,  de  Ja  Russie  méridionale  {Potentillq 
astracanica  sur  le  Bosphore) ,  de  la  Tauride  et  de  TAsie  [CoU 
cbicum  caucasivum) .  Néanmoins,  de  toute  cette  portion  de  la 
Turquie  hors  des  limites  des  peuplades  serbes,  la  Valachie, 
la  Bulgarie,  y  compris  le  Balkan  et  la  Haute-Mœsie,  sont  les 
contrées  qui  ont  encore  le  plus  de  végétaux  hongrois  ou  tran- 
sylvains.   . 

M.  Fridvaldski  remarque  dans  le  Balkan  les'plantes  suivantes 
du  Bannat  : 

Achillca  crithmifoiiayfM.Kit.^Aiyssum  rostratum  Scev.,  Iris 
iutescensLam,^  Scabiosa  centauroïdes ,  Teucrium  Lajcmannih.^ 
Ferbascumbanaticum,  Thesium  elegans Roch\,^  Camp€inula  dher* 
gens  W.  K,  et  linguiataVf,  K.,  Succisa  transyhanica. 

Il  a  comparé  aussi  les  plantes  du  Balkan  à  celles  du  Taurus, 
et  y  a  trouvé  dans  les  deux  chaînes  les  végétaux  suivants  : 

Ajugq  salicifoliah.y  Anthémis  iberica  M.  B.,  Asphodelus  lu- 
ieits  L.,   Centaurea  tatarica  L.,   Colchicum  caucastcum  Spieng.^ 


474  TURQDIft  tfàmopE. 

M.  J^rîvàldski  â  coïftjJûH  \è%  ^l^titës  pécôllée^  pàfr  ses  àjjèql^ 
au  Balkâti  avec  pèljêâ  &é  jd  jfpâiiëè  Ipéridtbhalë,  èl  sighikl# 
comm  (iaos  le$  dëiix  |)dys  les  Vêgëlâtti  sùiVârîîs  J 

ii^iWh^tâiii  prèimàitmy  èfypê$4emi^  Mumkm  ^  Jàsmii^mm  fi^- 

i\  èii  fort  rçtaiarcltthbfe  a^  WbUVeir  M  n\p}^Hi  mu  tu 
ftorê  iiifqiié,  BUHbiii  âlplttfe  fet  siiba|p\he ,  ^t  fefelfê  des  ^yi^é- 

hëes.  On  peut  tMtiV  ao  moîkis  fiamm  p%^^^  *N  ^^itê  tîtàih«, 

lelles  que .: 

Lès  ptàtites  q\it  -cûi^atBièWsfertt  fei  Wgéthtfàrt  ^  fa  tùh)^» 
méridionale  le  long  de  !a  pier  Egée ,  la  Thessalie  et  le^  jf«à«îei 

Sorghum  vulgare  L.,  Àw/Vax  nfgra  W.,  «.çp^ra  L.,  -Riwciw  Hy- 

5aèf>r»fi.>  <%!f%#^f«^ /WMrféiW^,  f^^ 

spicata,  Neriutn  Oleander,  Fitex  Jgnùs  Castus,  Solanum  Melon- 

/ifl//j,  Marrubium  creticum,  SiderUis  romana ,  Betonica  Alopecur 


VÉGÉTATlOïf.  4tft 

'itôechûs,  BoTâgô  treticâ,  Scblyniàs  grandiflortis  ^i  hispafiicuiy  Cù" 

"hyzà  eàndidà,  ar^ehteû  èl  timoMfoliù,  Pàihfiis  spUïosa ,  CùfivàU 

vUhcs  tdtfi^X)ïdès ,  Ofbsp^fô^  Lôtuls ,  Lj'Sfhîâfchtà  âtropurpÛHà. 

SibtMof  p ,  &h  petit  citer  les  sdivaHies  ! 

porago  cretica,  Marina  persica,  Crépis  incana,  Achillea  cegyp' 
ifùâd,  hàh^Hceati  ti^astîcâ,  Stœhètina  Chti^nioëptuté  éi  tmiflbtcu- 
tbta,  €niium^r<éc0H^Anthemiè  Hikcèidtû,  €i^htàs  9é^tHfôtfki , 
'  GfyvyfthiiBtt  giahm  et  echfnatn,  HsÂymmmAîkùjgl'^Siikin'ïï^pt^Mi^ày 
■Hifip}n>N:prs  v^mont,  Astragalu^  thriv^a/tvi^  Samifhagtt  tymiéh- 
iuriâ,  ^csrpiwriu  vertHiculut»,  TrifoUnm  fkUtcwftf  M^eif^ 
éitb0rea,  Onofif's  antf^ueinm  «t  ColumnWi  Genfié'tn  c^mdiûaH$^ 
Anagyrisfœtida,  ^radium  ahsinthioHes^  Gerfimv^lfi^hodelQïdeii, 
Drjrpis  spinosa ,  fypivp/iila  ocellfit(4^  Silène  çfpsia  ej  lusitanica, 
DiantJius  strictusy  serratifotius  et  hijloriu ,  Saponariq  c^spito^a^ 
Euphorhin  dejlexa  jet  Apios,  Croton  0(llosa  L. ,  maîva  althœoïaes, 
vistiis  tœvîpeSy  ffypericunt  barhaium  et  lanuginosum,  Cheirànm^s 
frâtiôuio.'^K  fet  èùionàpifoltus,  ^e5ft\n)iâ  tthiôulùtâ,  *Càctùs  àpiH^- 
tfa,  ËuAtuin  phMthtA,  '  .         • 

Certaines  plantes  de  l'Italie  et  du  royaume  de  Naples  ont 
aussi  traversé  Ja  nier ,  tels  que  le  Piruù  Brueia ,  \Jc^v  nea  • 
poUtanum^  le  Qimnfu^  afennin^%  ie  T^^olmm  italiCHM  Ht 
YErodium  romanum  ;  le  Cistus  apenninus  existe  même  jus- 
que sur  le  Bosphore,  le  Veronica  Buxbaunni 'ïeu,  en  Bul- 
garie, et  le  Cynoglossum  Ltalicum  à  Etropol.  De  même  on 
voit  Y Halocnemon  strohilaceum  de  Marsdiali  arriver  en 
Epire;  les  Acantlies  répandues  dans  toute  la  Turquie  ;  XJs- 
perula  longlfoUa  ou  du  Balkan  passer  de  la  mer  Noir«  à  la 
mer  Adriatique ,  en  Haute-Albanie;  le  Glechoma  hedera- 
cea  s'étendre  de  la  Hongrie  à  l'Olympe  de  Bithynie. 

Quant  aux  plantes  d'Asie ,  outre  le  Lysimachia.  atropur- 
purea  du  Balkan,  TOlympe  de  Bithynie  offre,  avec  plusieurs 
espèces  d'Europe,  les  plantes  suivantes  de  la  Turquie,  sa- 
voir : 

■ 

Epilobium  angtistifolium  de  la  Turquie  central»,  Gentiana  «*— 


476  TURQUIE    i>*£UnOI>£. 

clvpiadea  de  la  Mœsie  »upéi-ieare ,  Teucrium  m(mtanum  de  FAI*- 
banie,  Globulariavulgaris,  Hieracium  viUosum  L.  du  Pinde^  Doro* 
nicum par dali anches  L.  du  Parnasse,  Campanula spatulataW •  Ril. 
et  ramosissima  S.  de  la  même  chaîne,  Androsace  viltùsa  de  Croa« 
tie,  Quercus  Jlex ,  Linum  hirsutuni  de  Bulgarie,  Viola  calcarata 
du  Schar,  Helleborus  afficinaliSy  Erica  spiculifolia'ée%  montagpes 
valaquo-traQsylvaÎDes,  etc. 

Parmi  les  plantes  d'Europe ,  il  suffit  de  signaler  dans  1*0- 
lympe,  le  Poa  alpina^  le  Pinu$  syhestris,  le  Parnassia  pa- 
lastris^  \e  Xeranthemum  cylindrojceum  ^  le  Silène  dichotomat 
le  Gnaphalium  arenarium^  YErysimum  rupestre^  VAstraga" 
luscreticus  de  la  Grèce.  Nous  avons  donc  eu  raison  d'ajouter 
à  notre  liste  les  plantes  reconnues  dans  l'Olympe ,  puisqu'elles 
existent  probablement  la  plupart  en  Turquie. 

Les  parties  de  la  Turquie  les  plus  intéressantes  pour  Te 
botaniste  paraissent  donc^  d'un  côté  le  Balkan  et  le  Rhc- 
dope,  et  de  Tautre  les  cbaines  entre  la  Haute- Albanie, 
la  Croatie  et  la  Servie ,  en  particulier  le  Scordus  (1),  le  Soua- 
gora ,  ainsi  que  le  Pinde»  le  groupe  du  Djoumerka  et  du  Ga- 
cardisia ,  dans  l'Epire. 

(I)  M.  Biasoletto  ou  M.  Reichenbach  fera  connaître  l'herborisà- 
tfon  do  roi  de  Saxe  dans  le  Monténégro  en  4838  . 


fxmt.  477 


CHAPITRE   IV. 


FAUNE  BE  LA   TURQUIE  d'eUROPE» 


$  T'.  Mollusques,  Sangsues,  etc. 

Si  les  mers  autour  du  continent  turc  fourmillent  d*étres  de 
toutes  espèces  ;  si  on  y  connaît  aussi  bien  d'excellents  poissons 
qu'uàe  foule  de  Polypiers  et  même  des  coraux  précieux ,  les 
mollusques  terrestres  ne  paraissent  pas  être  aussi  abondants 
qu'en  Europe  »  au  moins  dans  toutes  les  saisons.  Ainsi,  s'il  y 
en  a  dans  les  montag[nés  autant  que  che2  nous,  on  n'en  voit 
presque  point  pendant  Tété  à  la  surface  du  sol  j  dans  plu- 
sieurs parties  de  la  Thrace ,  de  la  Macédoine  et  de  l'Albanie. 
D'une  autre  part,  les  coquillages  d'eau  douce  ne  man- 
quent pas  dans  les  marécages  si  fréquents  en  Turquie.  En 
Bulgarie  et  le  long  du  Danube  se  trouve  surtout  le  Mytiliis 
polyinorphus  ou  Dreistena  (B.)  dans  toutes  ses  variétés  ;  nous 
avons  aussi  trouvé  des  Méianopsides  (M.  costellata)  dans 
les  marécages,  le  long  de  la  Maritza,  vers  PhilippopoU , 
.et  des  Anodontes  (Unio)j  des  Lymnées,  des  Planorbes,  des 
Physes  et  même  des  Ancylesse  rencontrent  fréquemment  daos 
les  grands  marais. 

D'après  le  dire  d'autrui,  un  mélange  de  mollusques  d'eau 
douce  et  d'eau  salée  existe,  comme  à  Venise,  dans  certaines 
lagunes  du  bord  de  l'Adriatique,  à  remboticliure  du  Bojana  » 
et  surtout  entre  Douratzo  et  Aulone  »  mais  nous  n'avons  pas 
les  mêmes  renseignements  sur  celles  aux  bouches  du  Danube. 

Les  Calmars,  Sepîa  ojjicinalis  et  Loligo  vidgarLs^  ainsi 
que  les  Méduses,  ne  sont  mangés  que  par  les  chrétiens  daris  les 


^9  TURQUIIK   d'iJUROPE. 

poris  de  mer,  car  les  Turcs  ont  une  aversion  pour  ces  êtres 
dégoûtants. 

Les  Sangsues {l)  abondent  dans  les  noarécages  de  la  Servie^ 
surtout  dans  le  district  de  Matschva  et  le  long  de  la  Morava , 
dans  les  marais  si  froc^uents  en  Valâdiiê  et  en  Basse-Moldavie, 
dans  ceux  de  la  Bulgarie  »  sur  les  bords  du  Bas-Danube,  dans 
ceux  de  la  parij^  (M;(^49^9l#  d#  la  plsMf)e  ^  |a.  Thrace ,  dans 
ceux  des  bassins  de  Sophie,  de  Radomir,  de  Leskovatz  (à 
TE.  de  celle  ville),  de  Prekoplie,  de  Vrania,  de  Pristina 
(près  de  Sasiia),  d'Uskioub,  de  Kalkandei,  de  Seres,  de 
Drama,  du  Vardar  inférieur  cl  du  lac  de  Jepidsche-Vardar. 
Il  y  en  a  aussi  dans  la  partie  orientale  de  la  plaine  de  Thessalie, 
(}ansle^  jDaréçqges  d^s  bassins  d'Arta,  de  Janina,  de  Geqrt^cbe 
et  de  Matik,  près  d'AuIone,  dans  les  lacunes  sur  les  côies  de 
la  Bojana,  dans  te  bassip  inférieur  de  la  Pfar^ntp,  comme  près 
du  lac  ()e  Blalo,  dans  les  marais  d'OuIovo,  autour  du  lac  dé 
Plava,  èQ  Bosnie,  et  çâ  et  la  sur  les  bords  inférieurs  de  la  Sàve 
^t  de  rOuna.  Les  marcliands  de  sangsues  distinguent  plu- 
sij^urs  espèces  de  sangsues,  parmi  lesquelles  paraissent  figurer 
^tiir^ffQ  muuritanica  ^  le  Mecharous  des  Grecs  et  YHiriuk 
tacerià  tdieino^a  .  at|j  est  le  Kousteritza  des  Slaves. 

5  2.  Insectes. 

f  atqiii^tM  efaaifiM  centrales  et  même  en-delà,  Vtntomolàgie 
éè  b  1*nfqti(t  pài^t  ressembler  extrén^ment  à  celle  de  ta 
fhêçt^n  defAutfMie,  ce  qui  se  foftde  sur  les  observatîoiis 
H  }m  êolleeiions  de  MM.  Schwabe ,  Ktndermatin  et  des  cdl- 
leeteursdëfrâfés  p«if  M»  Fridvaldski,  ainsi  que  sur*  ce  que  nous 
avons  pu  assentbier.  En  conséquence,  les  personnes  qui  avalent 
véeellé  €11  Tui^nfo  <im  ifisectes  pour  la  vente  en  ont  retiré 
VHsé  p6U  et  proAt.  Quoique  itous  «ohs  fmsîdns  donné  assez 
de  p^ine,  qne  no/m  eussions  les  kisiruments  nëcessai i*es , 
<l|  filé  nette  euMoiis  fok  des  eoerses  uniquement  pour  TenKH 


aioIo8i«  i  wk  Mlm  n'Mt  p^Pii  affpif  en  ff^m  M  M*  KoUar»  d^ 
Vienne ,  que  le%  Mpèim  des  |^«  nommés  •«  d<i  la  Prunoç 
ipéridionule,  Qn  peut  donc  consulter  pour  les  insectes  de  Tur« 
quié  la  liste  que  fif.  Kôllaf  a  donnée  sur  certuities  classes  de 
ceux  d'Autriche  {Beitrag.  z.  tf^ndesk  Oesiarrêiehs).  c  Ëû 
•  j«tai|l  kê  yeili  »  liil  M.  Atid«Hiiq  «  ttiP  i-«M»»iblo  d9  à<9i  in- 
»  «gtslts^  oa  9H  twpt^  ée  ralutoffin  qu'ils  oài  nvee  ceuK  ^ 
è  hi  f  iHiiHWf  èl  oti  éê%  étondé  i)ii«  Ite  iis^èiM  )iropve»  à  fci 
I  Turquie  s*y  m(MtHHil  m  Hf  t>éiU  HbtHbH^.  èk^t^  ôbservuUml, 
>  qui  a  déjà  été  faite  pour  diverses  autres  parties  du  globe  st- 
)  tuées  sous  de»  iatJlMd^  diff0rfifîf.6§  ^  Qi^érjtmi  d'éifd  ni^tée, 
1  car  c'est  en  réunissant  des  documents  de  ce  genre  qu'on 
I  ^outM  9lM^m  É  j«M  i|Utlqii«  ittinîérv  Wf  b  gpés^nipbie 

Lés  fdi'mes  ttouTéites ,  tattHques ,  grêoqvies  ec  Miattqtté^  ihe 
paraissent  se  rencontrer  que  dans  le  Balkan  orientai,  sut*  te 

jBa#pb^6  et  dAoï'te^  f^nm  mé^iâiomH  àe  h  Turquie , 
M.  Fri^vaid^M  dfm  m  Mémme  §ur  l»  M^m  ï  M«|Me 

les  rapports  des  insectes  de  ces  montagnes  avec  celles  du 
Bannat,  du  Taurus  et  dfi  la  France  méridionale*  Ck)mme 
communes  au  Balkan  et  au  Bannat»  il  cite  les  espèces  suivantes» 
savoffi 

Antribus  bissfgnatusDBhl.y  Darcadi murriayiYioW.  et bilineatum 
Bl.,  PnfpUficenus  hadensis  (xmeit,,  Diméts  mjtpes  Bon.,  i^afxrus 
semipnmms  1[>a1!^. ,  Tenémib  mthsmttafl^f  bdft. ,  Jtàntoptis 
dcntipes  Pzer.,  Cflssidapqriabilis  p;i|?l. 

Cpmtnè  s^  t^^oûvânt  An  Bajkail  H  gtt  f  aiita$  fl  $ignale  Içs  es- 
pèces suivantes,  savoir  : 

iiymin^s  tiheata  ficiiœq.  tt  Dcfmlii  Ffâcti^,  Difophus  ohfcuruji 
Stev.,  C/fte/w/iw  œneocephaîus  Dej.,  Suprestis srgnaticollislPvU,^ 
Ânisiopïialineolàta  Dej.  et  dépressà  Stev.,  Àmphicoma  vuipes 
FlÂ^f .,  ZàniHi  içàuàasica  ÙaAU^  fyita  èryArùcephatia  ^  coliari^  F. 


480  TURQL'II-.    D'f^l'IlOPi:, 

«•t  .œncet,  BmcfijuruA'  Be.sscri  Warr\,  Dot  cm  ion  crucinhémT.^  Sa- 
pt'rfia  prœtejrtata  Stev.  ,  Calèidium  tnrtaricum,  / 

Goiiiine  également  en  France  et  dans  leRalkanH.  Fniivîiklski 
cite  les  espèces  suivantes,  savoir  : 

■ 

Braehinus  nigricomis  Dej.,  Ditomus  capita  III. ,  et  cafyrlonias 
Ross«,  Acinopus  megacepkalus  IlL,  Ophanns  etruscus  Schœn^, 
Mister  rnacuiaiusKoss.y  Mehlontka  aibidaDe),  y  Cetonia  utomaria 
DaMtf  ^kis  amphicollis,  DahU,  Helops  rufescens  Friv.  et  ohesus 
Friv. 

M.  Frivaldski  indique  de  plus  dans  le  Balkan  : 

Le Procrustes  grœcusl^e}^,  V Acinopus  scaritides  De], ,  les  2>/- 
chodes  gulo  Parr. ,  obliquas  Brul.  et  pustulatus  Brul.  y  l^Procerus 
Olivieri  Dej.,  VAmphicoma  çincta  BruL^  et  VAni.^oplia  velutina 
Par.  i^l).  , 

M.  Audoin  a  eu  la  grande  obligeance  de  nous  remettre  Ja 
note  suivante  sur  quelques  uns  des  insectes  que  nous  avions 
envoyés  au  Muséum  d'histoire  naturelle.  Il  a  chargé  M.  Blan- 
chard, attaché  à  ce  Musée,  de  faire  sous  àa  direction  la  déter- 
mination de  ces  insectes,  d'après  ceux  de  la  collection. 


CATALOGUE  DES  PRINCIPAUX  INSECTES 

Rapportés  de  la  Servie,  de  la  Bulgarie,  de  la  Thrace,  de  la  Mœsie, 
de  la  Macédoine  septentrionale  et  de  la  Haute-^ Albanie. 

Coléoptères.  — Cicindela  hybrida  Linn.,  Faun.  suec,  n*  747. 
Panz.  Faud.  germ.  £asc.  85,  n*"  4.  Steph.  Illust.  of  Brlt.  eniom., 
t.  I,  pag.  8.  Cicindela  marilima,  Dej.  Spcc,  t.  I,  pag.  t>7.,^ej. 
Iconog.,  t.  I,  pi.  5,  Og.  U         _ 

Cette  espèce  a  déjà  été  trouvée  assez  fitMjuônjnienl  sur  les  bords 
de  la  mer,  dans  diverses  parties- de  l'Europe. 

0)  Voyez  Magyar  Tudus  Tarsaseg  Evkonyvei ,  ou  Mém.  de 
TAçad.  des  se.  de  Pest ,  vol.  ï ,  «SX'î ,  p.  24?».  ' 


FAUNE.  ^j 

^i^dlatampettrU  Uno.  Faun.  suec.,  n»  T4e.  Dcj..  Spec.,  1. 1. 

Proc«rM#«oJfo«M01iT.,Enlom.,t.III,p.n,noT  tabl  7  (i<F  m 
r.  iVo«n«  Olivieri  Dej.,  Spec.,  t.  II,  pig.  24.  n-  2  '  *'     ' 

Ce  bel  insecte  est  propre  à  la  Turquie  d'Europe. 

g»^  n|C«pfc««r«  Fab..Sy«.  el.,  tl,  pag.  2l2,„«S.Dej..Spec.. 
u  u,,  pag.  495,  n«  2.  —Carabus  tycophanta  Oliv.  Eniom    i  lii 

SIS'  ^H'fr  f  •  ""V'  '''-  "'•  ^«  «"P^*»'"  iarré  c  «reuV  d  ": 
Geoff.,  Hist.  des  Ins.,  1. 1,  p.  444,  n*  3. 

Espèce  commune  dans  la  plus  grande  partie  de  l'Eurooe  et  iron 
Tée  aussi  dans  l'Asie  mineure  et  le  N.  de  l'Afriqàe. 

Stophi/limt  erythropterut  Grarenz,  Erichs. 

Espèce  d(yà  trouvée  dans  la  plus  grande  partie  de  lEurope. 

Triehodes  favariiu  HJig. 

Espèce  rare.'propre  à  la  Turquie  d'Europe. 

TriOioiki  erabroniformU  Fab..  Syst.  elent.,  1. 1.,  p.  285  n»  9 
Cette  belle  espèce  a  déjà  été  trouvée  d«,s  1.  Turqui;'iSje  « 
«ans  lAsM  mœure.  v|iow» 

Triehodes  apiarius.  —  Attelalm  apiariu»  Lin.,  Syst.  nat    t  II 

•"^î^'"*.'*-.^^''  ^^'^-  P-  «".  »lW«.desTn^t  V 
pag.  isr,  n*  1,'tabl.  S,  fig.  5.  *' 

Espèce  commune  dans  toute  l'Europe. 

Clenu  mutillarius  Fab.,  Syst.  el.,  1. 1,  pag.  279,  n-  t.  Panz 

Rran.  gerro.  fesc,  51,  tabl.  43.      •  ' 

Cette  espèce  se  trouve  dans  la  plus  grande  parUe  de  l'Europe. 

Clenu  formiearius.-Attelabusformicarius  Linn.,  Syst  nat 
l.  II,  pag.  020,  n«  8   ej.  faun.  suec,  n»  644  :  Clerue  formicariw 
Panjs.,  Faun.,  germ.  fasc.  4,  tabl.  8.  Ros.,  Faun.  etr.,  1. 1.  oair  447 
n<'5SI.Fab.,Syst.el.t.l,p.280.  ».pag-"7, 

Espècetrèscommunedans  toute  l'Europe,  l'Orient,  le  N  de  l'A 
frique,  etc.  .        .uc.a 

Gymnopleunu  pillulariuê.  -  Searabœus  piUularius  Linn 
Syst.  nat.  t.  2,  pag.  550,  n»  40.  Ateuchus  pilltUariu»  Fab.  Svit' 
éleut.,  1. 1,  pag.  60,  n»  27.  01iv.,Entom.  n»5,  tabl.  40, fig.  M  ■ 

Commun  en  Europe  et  en  Orient.  ' 

Geotrupet  vermlié.  —  Searabaus  vernalit  Linn    Syst  nat 
t.  II,  p.  541,  n»  85,  ejusd.,  Faun.,  suec,  n»  589,  Geoff.,  Hlst.  des  In." 


>493  TURQPIIi   P^CUROPB. 

t*  h  pagt  77,  R.  ^0.,  Fâb.,  Sysu  «l„  |«.  I|  p«  S6;,  ii«.4S»  CNâr.,  £nt. 
t.  ï,  n-  5,  p.  66;  n"  T4,  tab.  2,  fig.  45.  * 

Ânisoplia  austriaca.  —  Melolontha  austriaca  Herbst.  Côléopt. 
'  Espèce  d^à  trouvée  eo  'f  urqujp  et  en  Ail^icbef 

Cetonia  auraia,  >*<^Sû4ràhaui  mêfaiUê  Llnn.,  Syst.  nai,  t  II, 
p«ig.  537,  no  78,  pj.  fadn.  ftued»  n«  40(K  Geoff.^  Hist.  des  Inst.,  t  I, 
p.  73.  Çetonia  aurafa,  Fa|).,  Sy<t,  el,  t,  II,  p«g,  457»  Q^  0*  Oliv., 
Bntoni.,  1. 1.,  g.  6,  pqg.  42  n"*?.,  lab.  4,  fig.  4,  PAn^^Fauii,  g4Ctn«, 
fasç.  41,  tabl.  iSt 

Très  commune  dans  to\]te  )'£urQpe. 

Ciioni^  luôidula  BeJ.  car. 

Très  voisine  d^  tt  préeidenté  «  iMili  propre  âH  InidI.  dé  l'Ëtiropè. 

Cetonia  vmVIûFafo.,  Syst.  é!., t. II,  pflg.  498,  A*  12.  Pànit.,  Padn., 
germ.,  Iiie.  41,  itbL  «.  ^  C#loiii«  ^t»n^ttKeei  Herbftt,  Arehiv., 
tabul.  2P,  fig.  27. 

Espèce  déjà  trouvée  en  Aopgrjt  el  ta  Autriih^ 

Blafê  êpinimana,  ^Jenstrio  êfiimmanUêV^l^  Bimêltêlmi' 
gâta  Fab.,  Syst,  el<,  %*  h  P9g«  490,  n»  ft. 

Espèce  assez  rare ,  mais  déjà  recueillie  dani  U  Bmaiè  llléffidi^ 
nale  et  la  Hongrie. 

»  • 

/ T^çbrio  molitor  Linn*,Syst< natu  t*  ll«pig.fi74,  n*  §•,  ej«  Faipm 
suec,  no 875.  GeofT.,  Hist.  des  Ins.,  U  h  P^t»  ^Mrn"  6.  FA.»  Sftt» 
el.  1. 1,  pag.  445,  n»  8. 
Commun  en  Europe. 

Cerambyx  héros  Fab.,  Syst.  eleut.,  i.  II,  pag.  ^0»  OUf .«  8QMmi*i 
g.  67,  tabl.  4,  fi^,  4«  G^olf.,  Hist,  des  Ins.,  1. 1,  pag.  W0|  n*  4 

Se  trouve  assez  fréquemment  dans  toute  TEurope. 

Cerambyx cerdo  tin,,  Sys^  nat.,  %.  II,  pag. 629,  J^^^.  Fab»*  SfêU 
eleut.,  t.  Il,  pag,  270,  ÔUv.,  Êntom.  g.  67,  UbI.  40,  fig,  (»,  (^60; 
âist.  des  làs.,  t.  I,  pag.  201,  n»  2. 

Plus  comnnuo  que  le  précédem, 

Purpuricenus  budensis.  Gœtz.  Entom.,  Beytrage.  MuÊÉÊUttt 
syn.  ios. 
Espace  propre  h  U  Hongrie,  U  Turquie  et  TAûtricbe. 

CalHch^^mafnùuhûta^'^Ctrainbymmotchmtui  Linn^flyst.  Aitv,* 
t.  II,  pag.  627,  n» 54.  ej.  faun  iuee.,  n«^63a.  Fab ,  Syit.  «t,,*»  If, 
pa|.  2(i6.  Oliv.,  Entom.  g.  67,  tab). II,  fig. 7.  Geoff.^Hîst. de« tuf-, 
t;i,  pag.  405,  n^  5.  , 

Commun  dans  la  plus  grande  pattie  de  l^Europe  et  de  Pôrient! 


Clytus  gemi'punctatus  Vsih.y  Syst.  el.,t.  Il,  p^g.  ^6,  n®  5.  Lap^ 
et  Gory.,  Monog,  desGlytus. 
BéjA  trouvé  en  Hongrie  et  en  Autriche. 

Clul^9  phbejm,  F«br,  Syst,  el.*  t.  Il,  paf .  9À%.  CMiâium  p9^ 
ii4Hm,  Oliv.,  Ëntoii).,  g.  70,  tahl.  6,  fi§.  Vi. 
Esp^e^  a^sQi  r#^r«  •  m\9  trouvée  dans  la  plm  §nMd9  pntle  d« 

r£urope. 

(ktllidium  molaciiêm^  ^  CerambpâH  tiolaeeui  Un,,  $yst.  not.^ 
t«  II,  dàiK,  n^  9.  Câf/Wiim  motocfum  Fab.,  Syst.  eleut.,  t.  li, 
pag.  35â.  Oliv.,  Bntom.  g.  70,tabl.  I,  fig.  2. 

Cette  espèee  se  trouve  en  Europe  et  en  Orient  dans  les  pays  d^ 
moBtagnes. 

Morimus  trisHs,  —  Ceramhyx  trisHs  ï^ippt,  Sy|t.  n<|t»,  $,  II| 
pag.  029.  Oliv.,  Entom.  g.  67,  tabl.  9,  fig.  ^,  latf^ia  trUtiê^  fà\x.^. 
Syst.  el,t.  II,  pag.  2  8. 

Se  trouve  dans  le  midi  de  TEurope, 

DQrc<idion  fulvmn  Uerh^U 

{ispèce  propre  k  TAiitricfaQ  et  à  U  Turquie. 

léeuftHttt  €(Ueairata  Fafo.,  Syit  el.,  t.  Il,  pag.  §611,  ii<*  SS.  Payk., 
F4i0a.  auee.,  t^  5,  pag.  444,  n^46.Geoff.,  Hist.  des  Ins.,  1. 1,  pag.  ^, 
nM6«  • 

Commune  dfiiu  une  grande  partie  de  TEorope. 

Lepiura  ÎUrida.  Fab.,  Syst.  eleut.,  t.  II,  pag,  559,  ^^  51  P^P|(f, 
Faun.  germ.,  fasc.  69,  n**  46. 
Bëjà  trouvée  dans  une  grande  partie  de  TEurope, 

Timfircha  ieneWicosa*  -*-  Chry9omeh  Ufuibrieosa  Linn»,  Syn. 
nat.,  t,  II,  p9g.  678,  n""  S9r  F^b,,  Syst.  eL,  1.1,  pag»  4i5.  Ress.v 
Faun.  é\T,,  t,  I,  pag.  74,  u*  486.  Geoff,,  H»t.  dci  (lis.,  ti  I,  pag. 

495,  n*  id. 
Commune  dans^outo  TEurope. 

Cryptocejhalus  sericeus,  Chryêùmela  sericea  Llnn.,  Syst.  nat., 
t.  II,  pHg.  598,  n"  86,  ej.  faun.  suec.  n»  j»54.  Cryptoeephalus  ieri-' 
cm$,  Fab.,  Syst.  eleut.,  t.  II,  p.  49,  n»  46.  Oliv.  g.  96  tabl.  I, 
fig.  5.  Payk.,  Faun,  suec.,  t.  II,  pag.  459,  n*",  12,  etc. 

Commune  dans  toute  l'Europe  et  TOrient. 

Coccinella  septempunctata  Linn.,  Syst.  nat«,  t.  II,  pag.  ^^\, 
n*  15,  ej.  faun.  suec,  n<*  417.  Fab.,  Syst.  el.,  1. 1,  pag.  5i^Si  n^  fS^ 
Geoiï  ,  Hist.  des  Ins.,  1. 1,  pag.  521 ,  tabl.  6,  fig.  I. 

-Espèee  des  plus  communes  dans  ta  plus  grand    partie  du  monde. 

Orthoptères. — Bradyporus  œneus  [nor*  sp.)fCat.  des  Insectes 


48é  TURQCIK  0*COROPF. 

du  Mus.,  par  MM.  Audouin  et  Blanchard).  Obieuro-emeiu  (I);  Ca- 
più  in  vertice  rugoso  retieutatoque  ;  prothoraçe  margmaio,  $uh 
briusetUo^  postiee  bi-carinato;  Elytriê  alisque  breviêsimis  ptro- 
tKorcLce  obteclis;  pedibus  fusco-cmeis,  tibiis  spinossissimiâ^  êuprd 
fn$eo  flat^que  tariegatiê;  Metathoraee  abdoimneque  indono  ru- 
goêis;  lineU  parvis,  eletatis^  lœvibusque;  in  laferibus  punctis  mi- 
nimU  fuM$,  amatis,  Terebra  luteo-ffuca  àbdominis  longiiudinc. 
(Fbmblle.)  —  Longitudo  eorporis ,  45  millim. 

Ce  bel  iasecle  est  entièrement  d'un  bronzé  obscur  k  reflets  lisses, 
sa  tête  est  rugueuse  sur  le  vertex  ;  et  les  rugosités  forment  une  sorte 
de  réticulation  irrégulière;  la  face  est  fortement  ponctuée;  le  pro- 
thorax est  bordé  latéralement  et  chagriné  sor  toute  sa  sarfece  ;  il  est 
légèrement  coi\caye  vers  le  milieu ,  et  en  arrière  il  présrate  deux 
petites  protubérances  linéaires  noires  et  très  lisses;  ses  côtés  offrent 
des  reflets  irisés;  les  élytres  et  les  ailes  sont  très  courtes,  en  forme, 
d^callles  et  entièrement  cachées  sous  le  prothorax  ;  les  pattes  sont 
d'un  brun  bronzé  avec  les  jambes  variées  de  brun  et  de  jaune,  mais 
généralement  brunes ,  yersJeur  extrémité ,  elles  présentent  quatre 
rangées  d'épines  fortes  et  rapprochées  les  nnes  dés  antres  et  toujours 
noires»  même  lorsqu'elles  naissent  des  surfaces  colorées  en  jaune. 
L'abdomen  est  finement  chagriné  sur  le  dos,  de  même  que  le  meta» 
thorax;  il  a  dans  son  milieu  une  ligne  longitudinale  élerée  fort 
étroite,  et  chaque  segment  présente  en  outre  à  son  bord  postérieur, 
sur  les  côtés  de  cette  ligne  médiane,  quatre  à  cinq  protubérances 
longitudinales,  dont  la  première  est  beaucoup  plus  saillante  que  les 
autres,  et  toutes  forment  par  leur  ensemble  des  lignes  longitudinales 
proéminentes  qui  seraient  interrompues  à  la  partie  antérieure  de  cha- 
cun des  segments  abdominaux,  ces  derniers  offrent  encore  latérale- 
ment sur  leur  bord  marginal  postérieur  une  rangée  de  très  petits 
points  d'ofi  fauve  roussâtre;  la  tarière  de  la  femelle  est  légèrement 
recourbée  et  à  peu  près  d?  la  longueur  de  l'abdomen,  sa  couleur  est 
d'un  fauve  brunâtre  avec  l'extrémité  entièrement  brune. 

Ce  beau  Bradypore  est  d'autant  plus  remarquable  qu'il  appartient 
à  un  genre  fort  peu  nombreux  en  espèces  et  que  sa  taille  est  assez 
considérable,  il  est  au  moins  aussi  grand  que  le  Bradyporus  da-^ 
sypus  de  Charpentier  (  Horœ  eniomologicœ),  avec  lequel  il  a  beau- 
coup d'analogie  pour  la  forme  ;  mais  ce  dernier  est  en  grande  partie 
jaunâtre,  avec  la  tête  ponctuée  de  noir,  le  prothorax  fauve  et  pres- 
que lisse;  les  pattes  sont  d*un  jaune  blanchâtre  avec  les  cuisses  ponc- 
tuées de  noir  ;  l'abdonoen  est  noir  en-dessus  sans  carénés  bien  ar- 
rêtées; enfin,  il  est  orné  de  lignes  et  de  taches  d'un  jaune  vif. 

{%)  Antenn«  desunt  io  exemplare  nosfro. 


rAUNE, 

Ainsi*  Ton  ne  saurait  confondre  le  Bradyporus  œneuê  avec  le 
B.dasypus  Charp.  ,qui  habite  la  Grèce  et  une  partie  de  T  Asie  mineure. 

Hémiptères.—-  Zeluê  annulaitu  Fab.,  Syst.  Khyng.,  Wolf^ 
Icon.  dm. 

Commun  dans  tout  le  midi  de  l'Europe. 

Scutellera  semipunetata  Fab.,Syst.  Rhyng.  Panz.  faiin.  germ. 
Wolf.,  Icon.[c(m. 

Commun  dans  tout  le  midi  de  TEuropo. 

Nevroptères.  —  Nemoptera  coa  Fab  ,  Ëntom.  syst.  Oliv.  Ëney- 
clop.  mëthod. 
Espèce  propre  à  l'Europe  méridionale,  la  Turquie,  la^Grèce,  etc. 

Lépidoptères.  ^  PapiLo  podalirius  Linn.,  Syst.  nat»,  ejusd, 
fiiun.  suec.  Fab.,  Entom.  syst.  Godart,  Lepid.  d'Europe,  etc.  Le 
Flambé,  GeofT.,  Hist.  des  Ins. 

Espèce  répandue  dans  toute  l'Europe ,  et  une  grande  partie  de 
l'Asie  et  de  l'A  frique. 

^  Syntamis  phegea   Fab.,  Entom.  syst.  God.  Lépid«  d'Europe. 
Boisd.  Monog.  des  Zygénides. 
Commune  dans  le  midi  de  TEurope. 

Dans  bien  des  districts  on  souffre  des  Mous(ic|ncs  on  Cou- 
sins (i),  vu  l'abondance  des  eaux  stagnantes,  des  marécnjjes 
et  des  rivag^es  à  lagunes,  sur  l'Adriatique  ou  la  mer  Egée, 
et  on  y  emploie  des  cousinières  (â)  dans  les  mnitsons  comme 
il  faut.  Les  riants  bords  du  Bosphore  sont  aussi  sujets  a  ces 
désagréables  hôtes.  Dans  le  N.-Ë.  de  la  Servie  le  peuple  ra^- 
«onte  que  des  essaims  de  cousins  vénéneux  et  attaquant  le  bétail 
sortent  chaque  année  d'une  caverne  dans  les  rochers  prés  de 
Goloubalz.  Us  s'imaginedt  que  ce  sont  des  productions  d'un 
dragon  ou  d'un  prince  damné^etils  prétendent  qu'on  a  essayé 
en  vain  de  murer  l'entrée  de  ta  caverne»  les  moustiques  ont  su, 
malgré  cela,  en  sortir. 

Dans  les  vallées  chaudes,  on  est  étonné  du  bruit  extra- 
ordinaire des  Cigales  (5) ,  des  Sauterelles  (4) ,  du  nombre 

(1)  T.  Sitri'iek^  s.  Komaratz,  a.  Koukoupe  nu  Mùehhovi,  v. 
Mouêikè,  g.  Gounitza* 

(2)  T.  Djibinlik,  s.  Komarnïk ,  g.  Konopeion, 

(5)  T.  Tjifilaky  s.  Popatz,  a.  Gkiukale,  g.  Tzintzirà^    »     . 
(4)T. 'Têèkirgué,  s.  Skakavûtz,  a.  KaraUize^  g.  Akriê. 


486  TURQUIE   B*EUROP£. 

des  Moiinhes  (!)>  dcS  Vers  luisants  {Lampyfis  nf>ciitucà')  "(i)  et 
quelquefois  des  Papillons  (5).  Des  nuées  de  Sbulerelleé  voya- 
geurs viehneni  quelquefois  d'Asie  dësblbi"  lès  t£impagnes  de 
la  Valacliie,  de  la  Bulgarie  et  de  la  Thrace,  ])aQ$  les  bois,  il  y 
a  beaucoup  de  cerfs-volants  {Lucanus)  (4).  Dans  les  maisons 
de  lîi  Turquie  méridionale ,  on  trouve  le  Scorpion  {S.,  (mrth- 
pœus)  (5),  et  presque  partout  bèoilcoup  de  punaises;  tiâiidis 
-que  les  pHces  y  pullulent  aussi. 

Parmi  les  insectes  utiles,  le  Ver-à-soie  (6)  est  élevé,  surtout 
éU  Asie  mineure  (Brousse),  dans  la  ïlu'ace,  dans  la  Vallée  infé- 
i^leure  de  la  Mariua,  dans  la  Cbalcide»  dans  le  S.-O.  de.  la 
Uacédoine,  dans  la  Tliessalie,  en  particulier  dans  le  motit  P4- 
•liOB  el  dans  l'Ëpire  comme  à  Jaiiiaa ,  etc.  D^aprè^  M.  tlr- 
quhart,  le  Pelîon  seul  eu  produit  annuellement  500  chiit^geb 
d«  millbt  ou  plus  die  30,000  Odhes;  On  ett  éléfe  aUssi  en 
Valachie.  Si  quelques  familles  en  tiennent  eu  Servie,  ce  h'ésl 
que  pour  l'usage  domestique. 

L'éducation  des  AI)eilles(7)  est  exirêmémeDl' répandue  dans 
toute, la  Xiirifuie,  iHais  surtout  doiis  la  Vulaolik  ^  la  Sei'Viév  te 
Bosnie  etTAIbiioie.  Les aêué^  de  froids  uudiis»  eowimei^lte 
ÙQ  1858)  privent  ces  pays  d'une  partie  de  leurs  revenus  èii 
iii^ut  beaucoup  d'aberlies.  La  ihanièré  de  soigner  les  Abeiilés 
€^  de  recueillir  les  es^aikns  lest  parfaittitneat  éntendueï.  Lès 
i^l|K#lesSiOoià  l'oiHli)iQipedattS'dbes:corbeii^  raèetn^BCdam 
.4esb<^^>  ,:.••■-••••.     ".»•:'■ 

_  _•       \     1.       <      I        .>..J.-^.V'^,/ 


;|>l     |i      ■liiPl>.M.t*>I«    il,- 


Lampùuris.  -'    r'"'  *  »•• 

(3)  J.  fCépének  ou  f^vtmi,  m.  LepHr,^  a,  Per^tfiK,  y.  Fkmtèur, 
g.  Pharphata,  ,     , 

"  (4)  t.  Bok'héûijéïii,  s.  ïetefiy  g.  Kàhtharos. 
{5)  T.  ^Jkreô,  s.  StMorpiîà  ouJahrep,  a.  Sphourle^  v.  Schhor- 
,  j^iV,  fe.  rfftorjJton. 

-  {Q)T.Ip€k-'kourdyS.Svilena-Bouba,a,Sirma'krimpfW.  fUrme 
de  Metasa^  g.  Koukoulioê.  • 

(7)  T.  Arèf  S.  Ptschetàj  à.  Upliete,  v.  AÎUna,  g,  JUeliiêa, .  . 


.  Vwm^  «péStoéi  Goeti«iilttè  è$  péeolt«  ^ir  te  ohértd  C!>«cifèf^ 

S  f  V  Cru$uicëe« 

]Pl»rW  kl^GrlittlM^  ii|S  ^tfHM'i*'^  (i  )  oboodeftCdaosprecque 
tout  \m  pHtiOi  torrwitt»  tl  ooitiioe  oo  ne  les  mange  pas  parltiut» 
on  peut  en  se  baignant  enréoottef  loujiMipsqueiqneB4me6«  £i  htê  > 
Turcs ,  et  môme  les  chrétiens  en  partie ,  ont  un  préjugé  contre 
QM  aqinwiiXf  ontti  fait  une  grande  oonsommation  dans  TEpire 
et  en  ij[ëiiër&l  dani  la  Ttirtïrfegt-ecqMe.  Ainsi,  lesjowsmargres,* 
on  en  voftetpesée^àJahina  en^pnntitéet  de  très  grande  taille. 
DaVtô  cêS  pay$  ttiéHdionauK,  ainsi  que  dans  la  Chalcide ,  il  y  a 
aussi  UQeespèc0  de  Crabe  (2)  deierre^  le  Cancer  depuraior. 

^        •  ■     ' 

$4.  Pois$pp», 

.  K^s  rivière  do  Turquie  paraissent  poissonneuses  «  mais  le^ 
bulfjci^tts  oe  çeipblejit  poiQt  pariaj|[er  9atre  goat  pour  lu. 
p0m<m  ili)k  ^^  du  moins  M»  m  ^  dorniiM  guère  h  peine  de  1» 
pèobe^  parue  qtt*ii»  reçoîveni  pour  ituré  cai^dsnsseï  de  p«î4«» 
sena  «Bc<ie»«u  aaléede  la  4Mfr  >,  dés  boa  d'Oehrt'èl  dé  8oa|Uirîv 
ainsiqvê  duDaaM6(e.Datirstesmomagttes  mémes^tMiM^i^erl  gàër% 
sttt  {es  tables  lei  petites  1  faites  tte  YritmtâgYres  èoot  fbnr mutent 
te  lOTTêlùts }  un  ten  mange  celi^rtcRint  îan^it  coïivems  dé  StodSè- 
niTXû  e*  (Je  Rîlb  jTRilo-Bagli)/ Auss^îfictubyoro^e  ftuvjâtffe  do  e^ 
pays  es?t  difficïïe  à  connaître  et' oîir^  certai^^meni  encore  des 
pQiss.pis  înOopn.1%  Coi[ni3f)entpçfl^.çr<)ft-ilpa^.aîn$l,  puîs^j^^^ 
même  jÇP  Croali^,  ooir^  ami.lç»^vw  M-fleck^iyiwt  de  d^ou^- 
vrir  de  nouvelles  ç/spèes^^  i«B$  Jrim^.!defi.pM4l  jie  ww^  d|> 
Danube,  ceux  de  Scutari  en  Albanie,  d'Ochri,  de  Janinaet 
detîàstorta^iiht  4è6  mih  èttànhk^y  e&  m  âft  ^cbafiSon  tf '«KâH^er 

, ^ . ; ; . 

i^\  1r*  tjagïianQê^  a.  ei  v.  Uak^  é.  c;^  Phagou^  ,j^.  Ips)i*  Kox'ih 
hiae,  «.  ïtaraiida.  ^ 

(i)T.  TfnçmMh  B.  ÇJsfird^,£.Ma¥ura».  ... 
{S)  T.  Baioukf  sJObUf  a.  PmcM,  v.  "Peaschte,  g.  téhihys. 


48ft  TURQUIE  9*mJfiOPE. 

des  pomons  ;  or,  il  arrive  qua  pour  |#s  poîssons  d*€aii  cfaMcie , 
on  ne  porte  au  marché  que  les  meilleures  espèces  pour  la  (aUe.' 
A  quelle  espèce  appartient  »  par  exemple,  le  petit  poisson  ap- 
pelé Brkitza  par  les  Serbes  ?  It  faudrait  donc  assister  aux  pè* 
ches,  ou  pécher  soi-même. 

a  Nous  n'avons  eu  occasion  d'observer  que  les  poissons  suivants 
déièrminés  par  le  savant  M.  Hegel,  conservateur  de  la  coliec- 
tioû  impériale  des  Poissons  à  Vienne  : 

Perça  Hmiatiiis  (la  Perche)  (&.  Grgetsch^  g.  Perké]^  Lucioperca 
sandra  (s,  Smoudj),  Cottus  Gobio  L.  (Bulgarie),  Gobio  vulgaris  L. 
le  Gou)OD  (Bulgane)>  (g.  Gyllaros  ou  Koubion) ,  Salmo  fario 
(3.  Pastrma  et  Pastrinka  y  g.  Pestrophai),  Salmo  Hucho  (dans 
les  lacs),  Trutta  Salmo  (la  truite  saumonée),  (t.  Alabalek ^ 
s.  Som,  g.  Trohtès  (rpwxtTQç) ,  Esox  lucius  (le  brochet),  (t.  Tourna^ 
balcghe,  s.  Schtouka,  g.  Tourna),  Barbus  communis,  (s.  Mren),  Cy* 
cloleph  (Hegel)y  (dans  la  M9it\tza),^Carpiovulgaris{i,  Sazanbaleghe, 
8»  Scharan,  g.  Gribadi,  v.  Carpou,%.  Sazanf),  Tinca  vulgaris  C. 
(%.IAniak)'y  Carassius  vulgaris[s,Kesega),  jébramîs  F'imbà  (s,  «StA- 
liuar].  Brama  ^s.Debenka),Scheiberii  (Hegel)  (s.  Jàz),  Leuciscus 
rutilas  (le  Càrpillon  aux  yeux  rouges),  (s.  Tzrvenperka,)  Dobula 
Rleîn(Mora va  bulgare),  Nasus  {s,  Patoutza),  eiythroph^aimus  {s, 
JSroupaika),  Idûs  (s.  Kosal),  Aspius  albutnus  Agass,  albumusmi--' 
mfor  {B»Bezribiiza),  Phoxinus  Marsilii  (Hegel)  (Bulgarie),  Rkodeus 
a(narus{Xfs^a%)  (Bulgarie) ,  Acanthopsis  Tœnia  (Agass)  (Servie),  Ait* 
guillaacutirostris  (Risso)  (AlbaDie)j^  laticostis  (t.  Yelari'JBaleghe,  s.  ^ 
Egoulia,  g*  Chelofi),  Gadus  Iota  (la  Lote)  (s.  Manitch),  Acipet^ser 
Guldenstedti  (t.  Mersin^Baleghe,  s.  Jesetra)  (rËsturgeqn),  Stella^ 
tus  (s.  Ketschfgà),  Huso  (s.  Morina]j  auxquels  on  peut  ajouter  les  six 
ailiiVants  cités  par  M.  Pouqueville,  savoir  :  Oyprinus'  platanus- 
(jj,  P/ûrW/i/)(Epîre),  orfus{%.  Orpha),  liparfs  (g.Lîparfs),  minutas 
(f^[Batouska),blénniuslacmtris^%»Gobidf)(i); 
i .  ■  ■       ■  .'-■'..'•,• 

•,.  La  pèche  lacustre  et.  fluviatile  a  lieu  avec  des  fijets  (3)  tiréd 

(I)  Voyez  rénuroération  des  poissons  d'Autriche  qui  existent  en 
hônne  partie  en  Turquie,  par  M.  Hegel.  (Beitrag.  z.  Laûdeih, 
Oesterreieks ,  vol.  II.  )  ., 

(2j  T.  Teldjki  s.  Ahv^  a.  Bgiel/y.  Mreoêche^g,  Dikivon. 


FACNB. 

pair  deux  pécheurs  (4)  marchant  dans  Teau,  ce  que  les  Slaves 
Dommeat  leur  Zagagma»  Dans  les  lacs,  on  â  aussi  des  filets 
dragués,  par  deux  bateaux  »  oupar  un  seul  »  ainsi  que  des  filets 
au  bout  de  perches.  Nous  n^ivons  pas  vu  la  méthode  de  poser 
des  cordes  avec  une  céf  laine  quantité  de  harpons»  comAie  celai 
se  pratique  dans  les  lacs  suisses  pour  la  pèche  du  grand  pois^ 
son.  La  pèche  à  la  ligne  (2)  est  rare,  et  il  y  a  bien  peu  de  per- 
sonnes qui  y  exercent  la  profession  de  pécheur  sur  les  rivières. 

Les  pèches  les  plus  intéressantes  sont  celles  faites  autour  des 
débouchés  de  sources  dans  le  fond  du  lac  de  Scutari ,  et  èelles 
sur  le  lac  d*Ochri»  surtout  près  de  Strouga ,  à  la  sortie  du 
Prin  de  ce  bassin.  Dans  ce  dernier  lieu  on  emploie  des  filets  et 
des  nasses  pour  arrêter  au  passage  la  foulé  des  poissons  qui  sui* 
vent  le  courant. 

Les  tribus  du  Monténégro  »  sur  le  lac  dé  Scutari  y  comme 
celles  du  Rie(schka-Naia,  ainsi  que  leurs  voisins^les-Guegues, 
gagoeni  beaucoup  d'argent  par  la  pèche.  Un  poisson  ayant  une 
grandeur  intermédiaire  entre  la  Sardine  et  le  Hareng,  remonte 
en  automne  par  la  Bojana  dans  le  lac  en  quantité  énorme  ;  il 
s'appelle  Ouklieva  en  serbe ,  et  Scorarize  en  italien ,  et  est 
peut-être  une  espèce  de  Clupea  {?),  \jq  long  du  lac,  on  re- 
marque des  endroits  dont  la  surbce  lisse  ou  le  fond  semble  in* 
dîqu^r  rissue  de  sources.  Ces  points,  nommés  Oko  (œil)  oik 
C^^a  (yeux)»  sont  lerendes'^vousdes  Scoranztsdè%tY\\\cfim^ 
minoeàfaire  froid ,' parce  qiie  la  température  des  sources- 
^  plus  élevée  que  celle  de  t'euti  du  lac.  Leur  nombre  e^^ 
^k|rs.$j  ^prodigieux  que  «(udquefoisiirie  *rame'pousSëê  arii  ftiiîietr 
d'eux  y  reste  plantée.  Autdià*'  dei  ces  oka  ,  qui  fortnétil  pour 
les  riverains  de  véritables  propriétés  individuelles  »  on  tend  des 
filets  et  on  y  prend  des  poissons  tant  qu'on  veut.  Cette  pèche, 
précéclée  d'upe  consécration  par  un  prèire»  a  lieu  surtéut 
pendant.  les  trois  deriiiers  mois  de  Tannée*  Outre  les  irîbM 


^  !■      «     I    I  iVl  I    H  I       1 1  1^  » «  ■  nA^^a^M      1)  I   I     I      III 


'  (t)t.  Bûlikdje,  s.  Hièàr/a.  Piêchttètore,  v.  Pesshariou,  g.  Ptaroê. 
(2)  T.  QUa,  s.  OudélUsch^  «.  PkîHhpi^rm  K€m^,  y.  (h^ndizé. 


4ent  de  c^  oka ,  «nais  iqu^  M^piéoégrm  érmaot^pmclaiiCi 
la  pécbô  ^r  le^  lîeuK^  regoic  .da&  pré^etln*  Une  |yartie  de  eeà 

I^IiiaijQS»  Il  y  a  ^K&$i  dans  .os^iae  4mQ^f9ie^  «n  dt»^  Tnâtet  ^li 
pèçaiit  jiis<|ii'à  SO.Ijvres  «f  <q|M  W{HWild«É<»iredaÉfiie9  iiiéH|« 
lii^ax  »  o^if  ce;»  df  rnièf^s  se  n^nn^isM^iii  dir»  AcomUmm.  Oo  y 
péi^h^  ^ussi  d^$  Xruit4^  ^aumnié^  qui  pètteni  qiietqu^mfi 
l^yr es»    ■  - 

Pour  pren()r^  SOT  1^  Dirnubâ  ie»  Est4irg[eofis<,  iw  Unie  4oi' 
^^çlQ$ea  branches  tcasâéesà  entféeasioa^  forAi«it*feBC(HMloir8«l 
VQura^s  contre  1?  aourdi»^»  L»  pMsi^(m  y|Mit  jMémettteÉircrv 
0)9is  n'eu  peui(  f^w^  difficil^mMii  «orlir»  €e  tmit  km  Oûnrém  «1 
Vrschika  des  Slaves,  les  Dalian  des  Turcs.  Le  ÛiffiaiP'  (f .  iiTii^ 
f//a/v ,^..  /a^MiE/')  fefr<ip(u>e s(»f  1^ OimmImii  il  V^  a «tebltAc et 
de  noif.,,  ;.      ^ 

^.  P^  i'A]b9tDi^,.<o6  .iai  iornNi«)  mut  mmmu  «m  eMrs^^p^a 
Ipog  «t  ra|»id9>  Rarrtve  6réq«^iMbiMÉM  qMB»>ewidt»â«w»gi4)it 
^s  o(VKi«!MeS'(^^  96  gohftMlr  wiljBmèm  et  deM^Mtem  «i 
l^fi^sqjueateQi  •  d^  iDoni-a^j^ites»  qji'^  /femeiit  ^  JÉ«è  sm-  HlM^s 
rji^^s  «w  df^ifs  des  apfrac^ujo^é»  de  tiDdcen  ^npie  feniie  «itè  péfe^ 
i^s^.'eti^Mil^iHK  d'AAgudiêSi.  j|!rwsâvXNHtéié^u«te««»^  A>{$  té* 
pçiOi.de  foiU  ^mbt^Ies-»  m  paMMicaliier  |)nèb  é»  {>oiAtfl(^ 
Q^^nr  J0rayl«d«&eMldciA  Plrtirem.iJMifidmilédtMgf^^ 

^finiY^^iii  l^s  imm^  4m»  >fes^pols»  4»  ^AJUnnIs  4é^î«em  M' 

^^MMIH^^^iHilîf^r  j0iiri}auk«r^s.>Jf;A^^  *» 

(s.»  .Ohitâcàaa'jsmÙL,^,  Mpida)^  eet^êtûëy-^  fegate)'Ctte 


3*111111116  renommées  p<Htt  ia  quaâtité  à»  lèfmn  serpents»  Gè 
.«wiidtes  marécages ^u  des  fieuR  1res  pierreux.  leiKjiie  rAcro*^ 
céraune ,  le  monl  de  Marko-Kralievilcli  près  de  Pnltp^MU 

Parmi  les  Batraciens  iï^çius.aavofis  remarqué  que  les  Cra- 
pauds, appelés  Rana  bufo  (1),  ei  une  autre  espèce  à  taches 
orangées,  les  Rainettes  nommées  R>  escuhnta  et  arborer  (2). 
TÈn  fait  de  Lézards,  les  Lézards  gris  et  vert  (3)  «ont  fréquents ^ 
ou  rencontre  aussi  le  lézard  ocellé  ;  et  dans  les  Heux  humides 
Je  Lézard  doré  (Z.  aurea)  ou  la  Salamandre  d'eaM  (t.  ^othUierT 
■tenh^hse^^.  Fodeni-GQusehter)  ^4).DanslesçliaînesdebïurT 
quie  occidentale,  où  il  y.a  des  cavernes  et  des  eaux  souterruintiiS| 
nous  nous  sonimçs  vainement  informés  s'il  y  avait  des  Protée^ 
comme  c'est  probable,  au  moins  pour  T Herzégovine  (S),  , 

Les  Tortues  (6)  ne  sori t  pas  mangées  pur  lei  Iwbiitanis»  et  lenr 
aversion  estsjgrpnde^  -qu'à  Katscbanik  on,s^ruppeklii  encore 
*en  1856^  comme,  une  chose  inouïe ,  qu'à  son  passage  un  am^ 
bassadeur  français  sous  la  république  y  avait  man^^é  de  la  fof^ 
tue.  Aussi  ces  animaux  sopi  très  abondants  dans  toai^ia  Twr- 
quie^  Diâps  Ips  pprlies  sajuv^ges  ce^tralee  oii  il  n  y  a  ^te  d^ 
hiiljjers,  on  remarque  surtout  beaficpup,de  tortues  de  terr^ 
\Testu(lo  gr(^a  y  §.  Vhelonete^  C^)»  ainsî  qwe  leiir*  œuf^iv 
iQ'esl  au  pojptquedesspécutateurs  eurpp^^^^  ^^^  qfelquor 
fois  ven^s  dt«rKs  Ia,Mœsie  supérieure,  b  Mtiç|édeine.  çt  Ju  Baill>% 
Albainie  powf*  m^samblenc^  Çajc^p^iice*  d«  c^e»  Wriii^jipiQiijt 
V^)^Çé4Hi9Pa.^ii'?*A,Ppt*ies  porte.  H^^^  t     .  .\ 

^ .  L? tprt4é  jl'^au. domie  OMçistoda  ti^urb^uç^ (f/^j:^  »rt>^ 

4>>u>t»'>\  I  \  I  ."•iii-il-t  t*\\  .\  ,,,.{,>,  ^.  .  .■r.u..\i  .tii^-i    .;>,  »tï.fcv.».i\nt  n>S  l'A). 

(4)T,  Zehirli'Kourhagha,  s.  Krastava'Jàhâ,Y\  Bfijièéy  g- 

(2)  T.  Yéchil-Kourbaghay^s.  Zelena-Jaha ,,  SL.^^Tziam^  qu  PrdL- 
kose,  v.  Broasskè^  g.  Batrachos. 

(4)  T.  Yéchil'KMéWcéi^.  9.  Mk«i'emlfth9ef\  ti  Sihéj^me' 
Verde,  g.  Chlora-Gôusièriizak  ^  ^ 

(5)  Consultez  la  liste  des lt«f>inèstd*AalrMie^  fÉTlI.  t'îtàitiMér. 

(6)  T.  Batjf^a,  s.  Korni0tschf  «i,  Jf rwfce,  y.  Brosca,  g.  CMUll.  5 


TURQUIC   B*A)ROPE. 

((;  Kaphu'Bagluise  ^  g«  Chelone  tonpotammi)  sereneonire 
aussi  dans  lés  rivières ,  eomoie  dans  le  Strymon  ^  la  Sabm- 
brist  etc. 

$  A.  Oiseaux* 

Les  Oiseaux  (1)  de  la  Turquie  offrent  de  belles  espèces, 
sartodt  parmi  les  Echassiers  et  les  Palmipèdes,  Les  marais  sur 
les  bords  du  Danube  et  ailleurs»  ainsi  que  les  bords  des  rivières 
sont  habités  par  une  foule  d*oiseaux ,  dont  ia  quantité  n'est 
égalée  que  par  les  oiseaux  de  proie.  Ces  derniers  sont  en  si 
grand  nombre  à  cause  de  la  population  souvent  clair-semée,  à 
cause  des  grands  espaces  de  terrain  inculte  et  de  l'habitude 
de  ne  pas  enterrer  les  aidavres  des  animaux.  Aussi  ces  ani- 
maux diminuent  beaucoup  le  gibier^  et  les  habitants  sont  sans 
eesse  en  guerre  avec  eux»  au  moins  dans  les  montagnes  peu 
fertiles ,  comme  en  Albanie,  pour  protéger  leurs  champs  de 
mais. 

Parmi  les  Oiseaux  de  proie,  les  Vautours  (â)et  les  Fau- 
cons (3)  paraissent  les  genres  lés  plus  commtms.  On  y  dis- 
tingue surtout  le  grand  Vautour  [Aasgeyer  des  Allemands) 
(s.  Leschinaf)^  les  Falco  serpentarius  (s.  Zmiiar)^  gen- 
UUs  (4)  Nisus  (s.  Kobatz) ,  cyaneiis  (g.  Mauroeeraki)  et 
kaliactos  (s.  Pkènè).  Il  y  a  aussi  des  Buses  {Falco  buteo) 
(s«  Misckotùvka^  g.  Jerakim)^  des  Btlsards  (F.  œruginosu$)j 
(g.  Kirkenasif  a .  Atîù) ,  dtes  Eper  viers  {Accipitèr)  (s.  Jastreb)  \ 
des  Milans  \Fàlco  mihhts)  «  des  Milans  aux  yeux  noirs 
{F.  m^lanops)^  (g«  Mauromati)  et  des  Crécerelles  (F.  tinnun- 
culus)^[^  Kotze). 

U  Aigle  impériale  (5)  ne  se  montre  que  dans  les  bauM^s  oum- 

\,i .  \  ; '^ Ll : • — 

(I)  T.  Koueh,  f .  Titza,  a.  Z^«  v.  Pmtere,  «.  Plénoii  eu  PùMi. 

01)  T.  Ak'pêba^  s.  S^kù,  V.  Ouliau,  g.  tfypr. 
(5)  T.  Doghan^  s.  Jastreb^  v.  Soim.  g.  Jératx» 

(4)  T.  Tja§l^^  8.  JûMêteb.  a.  Gh^akiné^ 

(5)  T.  Kara-Kimeh,  a.  JêiêU-Orêo^  a.  SMiUéri,  v.  Gripiwr^Un 


PAùifs*  4flS 

|agii#ftt  l'Aigle  crârd  otLiaclietéet  le  Yantotir  finive  d'Egypte 
{K  perçnoptems)  (t«  Jh-Baba  »  %.  Pemôphtêros)  habilenl 
aussi  les  lieux  élevés*  D'apr^  M.  PouqiieviUe ,  1* Aigfle  royal 
(B[.  Staurœtos)  se  trouve  aussi  en  Albanie.  Il  y  a  un  plus  grrând 
notoibre  de  Hiboux  {Strix  bubo)^  de  Ghats^buants  (I)  de 
Chouettes  (Strix  fjtyçtea  (3)  Passerina  (g[,  Tzoms) ,  et  O^i/^r) 
(jgf,  Anemoganos)^  d'Effraies  que  chez  nous. 

Parmi  lesPassereaux,  nous  trouvons  à  citer  les  Piesgfrièches 
Lanius  coUario  (g.  Kephulos  megas)ri^us  (g.  Kephalo9)  ex-* 
cuUtorcephalos ,  cyanoeephalus  et  corwocephalus  ;  le&  Mer* 
leSy  le  Merle  solitaire  (Turdus  musicus)  (t.  Kaiaboultoalf 
alb«i  ép*  Petrokouiziphîf  g.  Kossiphes\  T.  meru/a  (S),  i/mt- 
cii«  (s,  Drozd)etpilariSf  ou  les  Grives  {Turdus  pUam)  (4), 
les  Loriots  {Oriolus  galbula  (s.  Jouia^  g.  Sikophagoê  ou /?A/o* 
rîof  »  les  Rubieltes  (<^/(^ûi)  ou  Rouges-^Gorges  MotacUla  ru- 
iecula  (s.  Tznfenlatch)  alba  (s.  Gopedarka^  g.  Sousourada) 
erithreUf  (g.  TzokalU\  salicaria  (g.  JS[i>taMi{af);  le  Troglodytes 
d*Europe  (Jlf.  troglodytes)  (s.  Tzarich^  g.  Trilato)^  le  Rossi- 
gnol (Mitoci7/a  iii^càïia)  50,  les  Fauvettesjes  Hirondelles  des 
fenêtres ,  de  cheminée ,  {Hirundo  domestica  (6)  «^  agresUs 
(s,  BregouaUza)^  et  riparia  (g,  Regolago)^  les  Martinets  (/fi^ 
nioefo  ^uj  (g.  Petrocbelidom)f  le  Caprùnulgus  europeas  (s. 
Notcha-Kobatz^les  A\ouelle&{^laudaanfensis{7)  yles  Alouet* 
tes  à  aijes  blanches  (>^.  leucoptera){Q.  Korjrdalos^  des  bois  (^, 
sylvestris)  {Q.Korjrdos),  huppée,  (-^.  cristata)  (g.  Skordalos)^ 
et r^.  spinolettay  desGaliandres(^.ca/a/t^/m)(g.  Galantra)  les 

({)  T.  Bayghouch,  s.  Sabouliaga^  a.  Phouphoupheikc,  v.  OucAoti, 
ou  /'ocAactouI.  g.  ITottftoudata. 

(2) T.  Guedje-Kouotiouy  s.  J^ouhona»  a.  ITouftouftalike,  v.  Boucan» 
g.  Aigôlios. 

(3)  T.  iTara-ravouik,  s.  Ifo^,  v.  JlfiWa,  g.  Koutziphos. 

(4)  T.  ilrdedt-iToiic^otf ,  s.  Braniog  ou  Fmajs  ou  DrojsaA,  g. 

(5;  T.  Biiifcul,  8.  Slavouj,  a.  I?t76t7,  v.  PriveghUoreay  g.  ^âoni. 

(6)  T.  Eerlanghed,  s.  5a/'fa«  g.  Kelidén. 

(7)  T.  2)'ayer-jrotielkm,  s.  5cMa,  v.  Ctoe^friaii»  g.  Koryéhhs 
9u  rïoul^otiKanoi. 


Ti^nna),  loa  Bruaiis,  en.panicHliei*  l'Ortolan  {Embi^fisak^rtu^ 
lWka)(%^SiHtitsQhaky  ^^Âu'tpelépaub)^  eitrmeUa{s.JtniiOifalka^ 
Q,  iâelckni^iphQ9)é  JSohmMûlus  (si  Riîzki^Fmhtitif)^  mêfàtia^ 
1«|.  M^inaattK  domMiqvm .{Passer  ¥nlgarUf)  (9),  le  Pittçoir 
{fringith  c^^M^)  (3) ,  lei  GhardopiiereU  ordinaires  (4) ,  tar 
Linottes  (  Frùigillaflavêola^  têtrôtUa^  Jikêria  (ff .  Kpa9sùpûtth% 
]\tlu9iàfipo{g*K0ilaphowi)etg$ist>ia^  I^Et^tHneau  oommuA  {%) . 
le  Corbfitttt  {Coiyusr  Cerax)  (§)  ,  \à  Corndlle  etarAùniééê 
{C^  €Q9ni^{T)t  C0nfttêfrugilegus{Q.  CkalkoiùurtmnaiynKâh' 
t:^kctrem4i)i  Coracias  gamUa^  (jj.  GrakylosQM  Chrysoftorù-^- 
k^s)%  Je  Coivus  monefilulA  (s«  Tchaikay  g.  Katôios  et  Kalli^ 
kciiê4^]^  gtand^riu^  (s.  Kreschtalitza) ,  la  petite  Corneille  Ott* 
Ghoucadi  ia  Pie  (Connus ptoa)  (8)  ^  les  ôepfs  {6\>fvi/^  ghindu" 
lamu9){s*  KQkkiffamùi)^lè  lytisf  t^rquilla{%.  f^ioglai»  et  te* 

.  Purmi  lesGrriiripêfauiiAoussementlonneroiidqaelesRBppeS' 
(VUpupa  epopâ)  (â.  Pvvpnifuti^  g.  ^Dtii^n^iSo/t),  lésGiiépleré' 
(M^rep»  ifûast0f)  {s.  Jomtar  g.  MeUssûphagos),  éi  le^  Mdft 
tm9»PécliQiira  (/4/aW9  oamim»)  (g^  Kyanêbs  tticyon)^  et 
parmi  les  firimpeun^  ]iâs  Coucous  (Cucufus  sanams)  (9;>  les 
Pic»  (PMfitf  mo/or)  (••  Ihtlétch)  mêdiuê  et  'tfîridU  (g.  Ttypo* 


Il      r      *i 


(0  T<  Tjal&'fi^ouchQu,  s.  Smitza,  ▼.  JPtti<jrotou{^  g«  Meîaghopyr^ 
phoê. 
(2)  T.  5er'je,  s.  Vrabatz.  a.  Schpese,  v.  Trahie,  g.  Spourgiiion. 
(5) T.  Tjrmâih,  s.  Xebaim'Ph'nha,  v.  Cintifa,  g.  5ptno*    ' 
(4)  T.  Saka-Kouchou ,  s.  Schtiglitz ,  v.  Sti^itta,  g.  Stragct- 


(5)  T.  Segherdjek,  s.  Tschvorak,  y.  Graour,  g.  Barokephalos, 

(6)  T.  Fd«f.-(^dttii  od  Mvfù'katgua,  s.  é/atT«n,  a.  ÎTofô,  v. 
Cor^ocit,  9'  JE'ordiJi  ou  KôrakM. 

(7)  T.  Kargua,  s.Vrana,  a.  Sorra,  v.  Ciora,  g.  Koroùni  oif 

(8)  T.  Sakseghen,  s.  5t>"rtf Jte»  y.  /iar^fJ»  g.  JTtffrt  otr  JT^tâa. 

. (0) T,  JToi^^j^oi»,  i^el  v«  Jrou/(tt«iÏj7ei,.a.  tdsk.  JToJkxf , |^.  Konkkéi 
\}\ï  Dekokto, 


I^iffifi  les  GelKliftCés,  nous  nditimerons  le  Aatnier  (1),  te  Pt* 
geofi  grésêé  g^tgt  (  Cûltunba  guttàrosa)  (à.  Gousehan) ,  celui  de 
foye(É?.ii!>iitj)(g.P^r^^ft?rt'-^/werD),ètd'aprèsM.PogquevilW, 
•If  oiim  î  ceux  des  Rdchers(C.riii>^^fi^^)(g.P^r/>irm---r4'^nV?)  ^^t 
tournant  (C.  Gyrattix)  (s.  Tsckfgra),  h  ToUi*lerelle  ((?.  7wr- 
ll^r)  (t) ,  eeUé  des  boiar  (^.  Dùuptiaseh)  y  In  Cotumba  rUôriç, 
(i.  Kàumrietty  ç.  Dêhoktcntrfs)^  les  Côfumbûhdemotepus-ostrQ- 
léguf,  AiaHmilOj  tUmantopta^tecUcnémus  (g.  Trôloupida  tes 
geê)  charadrtuêy  spinoms  (g.  Janitzart)  et  éïnÂy,  le  Fuî- 
ftm  (5)»  les  Telfas  ou  Coqs  de  bruyères  {Tetrao  bonasla) 
(s*  KekiiÉà)  et  ^/ttj,  le  Prancolhi  [T.  fhûncoHnus)  (g,  ^^ 
téganari),  lviPtfdrix{4){T9tmùmfui){g.  Perdiko  Kokkinos) 
^  (r.  tinetea  (g.  Perdikày  Kabeiseê)^  la  Bartavelle  {Perdlx 
gmtèn)  (g.  Perdika)^  la  CdlIIe  {Tetrao  ûothumix)  (SJ. 

Pttrml  le^  Ëcbassiers  «  tious  citerons  les  Outardes  (  ^r;> 
fftnfo)  (6)  et  Cannepetiére  (Tetrao),  les  Pluviers  {Charadrius\ 
Matu/us)  (S.  Morska^Schêifa)y  le  Vanneaux  {TrtngapUgnaxy 
(S.  Morski^Petao),  mnéllus  (s.  f^iuak^  g.  Katimam),  {>arHi 
(g,  Phumidi),  cùiclus  (g.  Gioki),  Httorea  et  gambetta^  le$ 
Huftriers  [Hœmatopus  o^tralêgus  (s.  Morska-Siràka) y  Ie( 
Grues  proprement  dites (G«  commune)  (7),  les  Hérons(y^r«fca 
major)  (8),  StdlaHs  (s.  f^odeni-Bouk)  y  alba  ^  cinered 
(g.  Psarophagos)y  minuta  et  purpurascens  (g.  Therkopotdi)  j 
la  Cicogne  (9),  le  grand  Courtier  [Scolopax  arcuata)  (g.  4/j- 
H^/qpg^^)^ le  Courlis  (Si:,  ({r/'nVi^  «t  ^^«in^)  (g*  NtrêUti)^  les 

H)  T.  Takhfagueu  tserâjinl,  s.Grlivniasch,  g.  pfcawa  {Phatta?} 

P)  T.  JTowmrou ,  $.  6f  W/za ,  d.  Tourd  ou  Tourïou/ ,  t.  Tourr 
rdur«A,  g.  rryjotini. 

(5)  Suyiu»,  s.  ftrao,  g.  Phasani, 

(A)  Keklih^  1.  JarebUza,  a.  Pheleze^  v,  Poternica,  g.  Pfirdiki.   ^ 

(h)  Belderàjeny  s.  et  v.  PrepMusa,  à.  Potpoloschkey  g.  Orl)/il^'  Oi^ 
Ortygia. 

(<i)  T.  Tbj^,  s.  Droplia,  V.  tropU,  g.  O/i*,  ^ 

p)  T.  f()tirna,  s.  }df«^  v.  Cocor,  g  Geranos, 

(8)  T.  palektjily  s,  Tschaplit^  v,  Çocostefk,  g.  MerçdiQ^. 

(9)  T.  lejff^ft,  s.  jRorfû,  enSyrmie  aussi  Schtrk^  a.  t^teke,  g.  iCp^ 
koitaerk  ou  5rorfc,  g.  Lelekù 


406  TURQUIE   b'EUROPE. 

Bécasses  {Scolopak  rusticola)  (l)t.et  nigra  (s^  Rajan)^  les 
Bécasseaux  ÇTrmga  cMorops)  (g.  Bdskatzowii)  ^  [es  Raies 
{Ratus  Crçjc)  (s.  Prdavaiz)^  les  Poules  d'eau  {Gallùmlq,  ou 
FulUa  Moropus)  {s.Trchka^^^Plialarida),  les  Foulques  (i^ii- 
lica  atra)(s.Sarka  ou  Liska). 

Parmi  les  Palmipèdes  se  trouvent  le  Mergt^s  podiceps 
(s.  Gnioratz),  les  Goélands  et  les  Mouettes  {Larus  canus)  (g. 
Ktgchlo8\  ndibundus{g^Laros)  marinus^  minutas  (g.3laroj) 
et  procellaria  (g.  Mekos)^  les  Sternes  ou  Hircmdelles  de  mer 
(Stema  minuta)  (s.  Morska  lasta ,  g.  CheUdoni'teS'Thalas* 
ses)  9  nœifia^  hirundo  (Q.Karabalaka),  et^vulgaris  (s.  Psa^ 
roni)  et  articula  (g,  Melagkopyphos) ,  le  Pélican  (  Petecar 
nus  onocratulus)  (2)»  le  Cormoran  (P.  cario)  (s.  Lapischtot^^ 
g«  Parabalaka)f  le  Platalea  leucoradia  (s.  Kaschikar)^  le 
Hatle  huppé  [Mergus  albus)  (s.  Koljrmbos)y  les  Oies  (3)»  les 
Canards  sauvages  (4)(^#iaj  £ojc^^)}(3)  et  moschata  {Morskc^ 
patka).  Ces  dernières  espèces  sont  élevées  partout  avec  les 
Poulets  (6),  les  Pigeons  (7),  les  Dindes  (8)»  et  rarement  avec 
des  Pintades  (Numida  Meleagris)  et  même  des  Paons  (9)« 
Les  Oies  abondent  surtout  dans  la  basse  Servie»  les  parties 
inférieures  de  la  Bulgarie  et  les  portions  marécageuses  des 

(I)  T.  T^vè-Kauchou  ^  s.  Sehlioka^  v.  Schnepauly  g.  Sito/c|pa/JK 
on  iylokota. 
(S)  T.  Saka-Kouchou,  s.  Tsehetn,  g.  Pelekan, 
(5}  T.  JTaz,  t.  eta.  gneg.  Gouska  ou  Oaesske^  a.  toak.  et  g.  Càena 

(4)  T.  Eurdek,  s.  Patka,  a.  Paté^  v.  ita^sé,  g.  Papi. 

(5)  M.  Pouqueville  en  cite  les  espèces  suivantes  :  la  Sarcelle 
(Ànas  eircia\  (g.  Sar sella),  À.  cypria  (g.  Paperopsaro),  le  Ta- 
dorne (il.  Tadornuê  ),  le  Garrot  (Â.  clangula)^  (g.  Saupha  trané)^ 

(6)  T.  PUitjU  s.  PtÏ0»  a.  5oiip,  v.  Poui  ou  Pouioutina,  g.  Ornt/Ao- 
|Km/t. 

(7)  T.  (7u€ttyenf;m,  s.  Oolouh^a.  SchourderCf  v.  Poroumd,  g. 
Peristeri. 

(8)  T.  ^nd-Javoit^hoii,  s.  Chourak,  a.  tosk.  Mitirkoia^  v. 
C<mrcafi  (le  coq}  et  Courca  (la  dinde;,  g.  Mitirka  ou  Omitho- 
gaUoê. 

(9)  T.  favov^-ITouchoii,  s.  et  v.  Paotin,  a.  Po^oua,  g.  Paoni  on 


FâiufB.  497 

plaiaes  delà  Tbrace,  tandis  qoe  les  Dindes  s'élèvent  princtpa- 
îement  dans  ce  dernier  pays  et  la  Turquie  méridionale.  Les 
Oies  s'engraissent  çà  et  là  en  Épire  et  ailleurs  en  étant  clouées 
par  les  pattes.  Les  Cygnes  (i)  ne  se  voient  guère  en  Tur- 
quie.   , 

Les  Hirondelles  sont  fort  respectées  par  tous  les  habitants 
de  la  Turquie»  tant  chrétiens  que  mabométans  et  juifs;  ils  re- 
gardent 9  comme  nos  p;fysans»  les  nids  de  ces  oiseaux  comme 
des  gages  de  bonheur.  Nous  en  avons  vu  jusque  dans  la  saUe 
de  réception  du  pacba  de  Pristina.  Les  Rossignols  se  trouvent 
en  quantité,  surtout  dans  la  Turquie  méridionale;  les  Alouettes 
et  les  Ortolans  sont  recherchés  en  Thrace  et  dans  la  Turquie 
méridionale  pour  la  table  des  riches  ;  les  Ramiers  et  les  Tour- 
terelles des  bois  sont  abondants  partout  où  il  y  a  des  bosquets 
ou  des  forêts;  les  Poules  d*eau  et  les  Canards  sauvages  pullu- 
lent dans  les  grands  marais;  les  Faisans  habitent  surtout  la 
Tliessalie.  Les  Cicognes  abondent  principalement  dans  les 
parties  marécageuses  des  plaines  de  la  Ruigarie  \  de  la  Thrace 
oeeîdentale  »  de  la  Thessalie  et  de  TÉpire.  Il  y  a  des  villages 
dans  la  Thrace  où  chaque  maison  est  garnie  <f  un  nid  de  Ci- 
gognes. 

•  L'usage  de  tenir  des  oiseaux  en  cage  n'est  point  si  fréquent 
en  Turquie  qu'en  Europe ,  quoique  certains  Turcs  et  les  Alba- 
nais épirotes  aiment  à  se  procurer  des  Itferles  solitaires,  des 
Galiandres  et. des  Rossignols.  Des  Perroquets  (2),  des  Canaris 
enxage^'  comme  des  Singes  (5) ,  ne  se  voient  que  dans  les 
grands  ports  de  mer* 

La  chasçe  aux  oiseaux  an  moyen  de  chiens  courants  ne  pa- 
rait pas  un  goût  si  général  que  chez  nous  ;  on  aime  encore 
çà  et  là;  CQinme  en  Albanie  »  la  cbasse  au  faucon  ou  à  l'éper- 
vier ,  qui  faisait  le  délassement  des  seigneurs  slaves  au  nK>yen 

(1)  T.  KoughoU'Kouchou,  s.  Lahoud,  v.  Lehedé^  g.  Kyknos. 

(2)  T.  Papaghan,  s.  Papagai  (Perruche,  KreschtalUza) ^  v. 
Papagai,  g.  Papagallos. 

(5)  T.  9  s.  et  a.  JUaymotm,  v.  Meimouke,  g.  ttfiimou. 

32 


'408  TCBQun  d'cceope» 

ûf&i  II  est  pflMible  qbe  ^lei^oe  padM  ait  cseare»  i  n 
Aullaii»  aes  SiAahùu^ji  oo  TtmgkmnJi  oii  fotaowiiwrt 
h»  ek^f»  des  ekuift  éctMSfûsi  On  preod  aitasi  ks  «iseav^i  dMia 
lies  filets  et  on  ebtae  les  «iseauK  aqtiaiîqiies  eiir  les  lec^  m 
moyen  de  petits  bateaux;  mais  en  général  on  semble  prôfiArer 
pI»  ebdMk  a«a  béieslative^  k  eèUe  w%  oieeaw. 

$  4.  Mammifères. 

Les  Mammifères  principaux  de  (a  iTurquie  sont  les  Cbauves- 
souris  (i)»  savoir  :  des  Rhonolopbes  et  des  VersperrilionS,  le 
liér^son  d'Europe  (â),  ta  Musarai{p3e  commune  (^Sim-Sel- 
Jan)  (5),  rOurs  brun  (4),  FAspalax  (g.  Tjrphlopontikos)^  la 
taupe  d'Europe  (S),  la  Ôelelie  (6) ,  le  Putois  {Mani-Polskù, 
le  Loir  {Sciurus  gtis\  (g.  Mvoxos)^  le  blaireau  (7),  la 
llartre  commune  (8) ,  laf^ôuine  (d) ,  la  Loutre  tommune  (10], 
le  Loup  (11)»  le  Chacal  (iâ),  lettenard  (IS),  la  (îenette  com- 

ou  Nyketerida. 

.  ^ T.  Kipfi  en  JTfrjH)  fc  X^îi  «.  JT^cf^^  (kurihs  t«  ^rîMfl,  g. 

(5)  t.  Éeustehek,  s.  llTri  ou  ^ra*fla  et  ^a^tôfe,  a.  ^.  Àoa^c^à,  v. 
"iS^oW!  ou  CMèc'hôfàh,  ^.  tt^niôrû^às. 
"•  f4)  t'.  Jhte,'  s.  JHWH^èÔ,  à.-  iH,  V.  OttHè,  g.  iH'Mid». 
'    {^  Lt>  D0i|iiati.tÉe  Rioiie  {Myifolie)  nViiite4-il  pv  dan»  1*^  fiolv 
garie  orientale  ? 

ro^  T.  ûtt«W;f4y;/&^Si  Zofitf a^  g,  N^phitza.     . 

(7)  ï.  JPorioM/c,  s.  Jazàtatz.  v.  jksoura,  g.  ii«l^o«  et  -Ajjoi  ou 

(40)  T.  DeniZ'Koundouzqu,  s.  et  y.  FiVIra,  g.  Maskoula  ou  5iky{o- 
potamos, 
(tî)  ï.  JTbtrir^f,  S.  mi,  a.  g.  kfapo%  à.  toA.  t)»ft,  V.  Idti^u, 

(12)  T.  Tschakal,,  g.  Tzakalû 

(45)  T.  r<*l,li.  tb<fed,  i.  MpWe,'r  Tmîpè,  g.  Jlfaipde.  '      ^ 


r 


inune>  kf  Giiat  (1)^  )ë  Lynx  (2)^  rÉeurmiil  (8))  ie  Gks  esàw 
lenttts  {sa  Pmp)f  te  Riu  (temestiijue  (4)^  la  Soufiâ  {Mu9 
mùsf^tus)  (â)  »  Ici  Mulot  (Jorni?  europwus)  (t.  B^uyuk^Pa^ 
Seijmey  g«  Pvktikùi^^^gès)  ^  \eMiii  musvitèliu^  {%.  Te*' 
kHunitm),  b  Ler0t»  te  Hfti&stsr  ooHiiiKm  (s.  Rtsthak)^  te 
QMtjpâgwi  ordlD&ire»  te  Rai  d*eaa^  te  Lidvre  (6)»  lé  La^ 
pin  <7),  te  Sdogltef  (6),  Iq  6a»^te  (d}  »  te  Gfaaififote  (it^, 
te  ItoKi&^iti  (il),  teQb6Vreyi(ii)>te  Datii  (15)  «c  te  Cerf  <I4> 
.  VOutft  habite  iitf  coul  ted  hautes  tmoià^aes  boiiédH  màfi^ 
TAlbante  et  la  Macédoine  (ihdnis  de  Konltia),  dans  te  Bosste 
iQértf)i(»ntey  dans  te  Rhèdope  (aui^r  dé  Itoitedlàf  ^e^Mi^ 
mhk)»  dans  te  N.**Ev  ^t  te  S«  de  ia  Serf  te  ^  iK  ]^u$  raT«fti6tt«' 
ddné  le  HaoHSidkain  et  las  tnofitàgNes  des  prtec^uiës- v«)a« 
ques.  Dans  le  Rhodope,  on  nous  raconiaii  qu  on  avait  më  éH  tite 
9itil  |]mr  dd60  à  iOO  d«  oê»  ahteiâux.  L'Oun  se  pmnd  qtiel- 
quefois  bvec  un  toitneàtl  d*@aih-de-'vte  inéléêf  de  mtel  >  ft %'^i¥ë 
atec  cettéliqueur  y  «I  Vépnfeë  à  f^^reiTld  ômmc.  O»  pMè  ètt 
Servte  99  piastres  à  cdiii  ({ui  tiiè  tHi  lel  aulttialy  ^  (Më  lui  efi 
laisse  fa  dépottiHe^   ^ 


(^)  T.  YnbaH'XeM  (chat  sïiivagé),  S.  HMia-Matètlàd,  à.  ifôtz, 

ou  y erveritzfL 

Uyf.bjartd-Setjahey  s,  Patzôv,  v.  Ûhàertschôg,  g.  Ponitkos^ 

(«)  T.  Tm^^mny  ».  if»ej^^  6.  Litpowr,  Vv  je^Mt^^p^  g*  li«jié«< 

(7)  T.  Ada-Tavchan^  s.  Pitomi-îeHff^  ai  jBoi»^^  g.  JITotliait* 

(8)  T.  Vahan-Damouzou^  s.  JY^çrast  ou  Dev/ia-iZwmo^  g.  wljtr^o- 
éhoiros. 

f«0)  T.  Y^^n-K^jûi,  *.  dff^î/€^JS:&t(l,  V.  fëH^^np&àe  otl  f éf- 
toukmè,  g.  Àijgagroê  9a  ^^nf ojgrûid^ 

(1 4)  T.  Dt^h^Ketéisi  (chèyre  des  m«l«|iies)|  «<  m'Mi0.j:b;ïa  (?)r 
g.  Platouni, 

(12)  T.  Keyihseghenc,  s.  Jev,  v.  Càprwra,  g.  ZarkadL     .  .     \. 

(15)  T.  Djeyran,  s.  i^rna,  a.  Dr^. 


300  TURQUIE   d'eUROPE. 

Le  Loup  est  commuii  partout  ;  mais  vu  les  liivers  peu  rigoii- . 
reux ,  et  si  on  excepte  quelques  passages  de  hautes  montagnes, 
il  n'est  guère  fatal  ailleurs  que  pour  les  bergeries.  Ou  le 
prend.avec  des  trappes  en  fer  qui  Tétranglent.  En  Herzégovine, 
il  est  arrivé  dernièrement  qu'un  paysan  a  tué  vingt  loups  à  la 
fois.  Voyant  disparaître  chaqne  nuit  du  bétail  dans  son  étable, 
il  s'embusqua  au  grenier,  après  avoir  disposé  une  ouverture  en. 
forme.de  trappe;  maisjl  fut  bien  étonné  de  voir  asseonblés 
90  loups,  et  attendit  le  matin  pour  les  tuer  tous  commodément. 
Les  Blaireaux  habitent  surtout  les  montagnes  autour  de 
la  vallée  des  Dibre  et  rAcrooéraune.  Le  Chacal  ne  vit  guère 
que  sur  le  Bosphore,  dans  l' Acrocéraune ,  i'Épire  et  la 
Grèce.  Le  Canis  aureus  existe  même  dans  certaines  lies  de  la 
Palmatie  {Meleda ,  etc.). 

Le  Sanglier  se  trouve  dans  les  forêts  des  pays  slaves ,  du 
Pinde,  de  TAcarnanie ,  de  TŒta,  du  Bbodope,  ete.  VEcu^' 
reuilxke  paraît  point  si  fréquent  dans  les  bois  qu'en  Allemagne, 
et  il  en  est  de  même  du  Lièvre  et  du  Lapin,  qu'on  croirait  devoir, 
pulluler  dans  des  pays  peu  habités  ;  mais  les  oiseauxde  proie,, 
peut-être  plus  que  les  chasseurs,  en  empêchent  Taugmentaiion. 

Le  Chamois  parcourt  en  troupeaux  les  hauts  pâturages  des 
montagnes  entre  la  Valachie  et  la  Transylvanie,  ceux  des 
chaînes  de  la  Bosnie  méridionale  et  de  la  crête  entre  ce  pays 
et  l'Herzégovine ,  les  montagnes  élevées  du  Monténégro ,  celles 
entre  la  Macédoine  et  l'Albanie,  ainsi  que  le  Bbodope.  Le 
Bouquetin  parait  aussi  exister  dans  les  chaînes  entre  la  Haute- 
Albanie  et  la  Bosnie,  ainsi  que  dans  le  Schar  et  certaines  som- 
mités de  la  Grèce  continentale. 

IsCerfe&i  devenu  plus  rare  que  le  Daîm  et  le  Chevreuil, 
qu'existent  dans  les  bois  de  la  Servie  méridionale,  de  la 
Bosnie,  de  l'Albanie,  de  la  Macédoine  (monts  Gerbena  et 
Bourenos,  près  de  Schatista),  du  Bbodope,  du  Balkan  et 
même  de  la  chaîne  côtière  de  la  mer  Noire.  Nous  en  avons  vu 
nous-même  entre  Aidos  et  Fakhi.  Les  Lièi^res  abondent  en 
Valachie. 

La  chasse  étant  pernûse  à  tout  le  monde ,  si  cet  exercice 


était;  à  la  mode  coniine  en  Europe  »  tout  le  fpbier  âurak  idis- 
.paru  depuis  long-temps.  Il  paraîtrait  qu'on  chasse  surtout  en 
ttivér,  et  pour  se  procurer  des  peaux  d'animaux.  En  Bosnie 
et  Albanie  il  y  a  cependant  quelques  chasseurs  diletlanti  de 
Chamois.  ^ 

Quant  aux  animaux  domestiques,  les  Chiens  (i)  abondent 
en  Turquie,  et  s'y  rapportent  surtout  à  trois  races ,  savoir  : 
le  Chien  de  berger  ((.  Tschobanikiopek)  ^  le  Chien  loup  ^  et 
'  le  Chien  dogue  y  molosse  ou  de  boucher  (s.  Samsoi/).  11  y  a 
aussi  des  Chiens  courants  (t.  Tase^  s.  Ker^  Paspsa^  f^ljl^) 
et  quelques  Lévriers  (2).  hes  Epagneuls^  les  Bassets  et  les 
Barbets  semblent  inconnus  dans  i'iniërteur ,  et  à  peine  si  on 
voit  dans  la  capitale  quelques  Barbeta-Kiopek.  Excepté  en 
Servie  et  Yalachie ,  les  grandes  villes  turques  possèdent  toutes 
un  nombre  plus  ou  Qioins  grand  de  Chiens ,  qui  n'appartien- 
nent à  personne ,  et  qui  menait  tout-à-^feit  le  genre  de  vie  des 
Chiens  marrons  de  l'Amérique ,  c'est-à-dire  qu'ils  viv^ni  en 
familles  y  qu'ils  sont  div(sés  en  quartiers  ^  qu'ils  ne  tolèrent 
point  le  mélange  des  individus  d'une  famille  étrangère»  et  s'en- 
^  tr'aident  pour  se  défendre  contre  leurs  ennemis  communs.  Il 
n'est  point  vrai  que  les  Turcs.se  troavent  offensés  quand  on 
bat  des  chiens.  D'une  autre  part ,  ces  troupes  de  Chiens  font 
.  avec  les  oiseaux  de  proie  l'office  des  balayeurs  de  rue ,  en  dé- 
vorant au  moins  tout  ce  qui  est  mangeable ,  et  nettoyant  ainsi 
en  gros  les  boucheries  et  les  rues. 

Le$  aboiements  de  ces  bétes  pendant  la  nuit  sont  très  désa- 
gréables poiir  les  voyageurs,  qui ,  au  lieu  d'être  couchés  dans 
les  maisons,  bivouaquent  dans  les  jardins;  car  dès  qu'un  chien 
a-  aperçu  les  étrangers,  il  en  résulte  un  rassemblement  des 
chiens  du  quartier ,  et  un  aboiement  continuel  toute  la  nuit. 
Dans  les  villages  et  les  fermes  isolées,  les  voyageurs  sont  aussi 
exposés  à  l'attaque  des  chiens ,  qu'on  jugerait  par  leurs  aboie 
menls  furieux  devoir  être  très  dangereux,  mais  à  la  vue  du 


(1)  T.  Kiopeh,  ».  Pseto^  a.  Kien,  v.  Cane,  g.  Skylos  on  Kvon. 

(2)  T.  Zaghur,  s.  Rt^a.  Gliaggoa,  v.  Ogar,  g.  Lagonikon. 


TURQV»  ^EUROPE, 

fiMio^rd  foael  én  dç  quelque  instrument  dont  i-aspnct  Idnn  est 
insoUle»  eomm»  un  in»rl6au,  ils  ^eMt^nt  d^  prendre  ta  fuii^. 
lis  ne  sont  pleins  de  couragp  que  lorsqu'ils  sont  e|i  nombre , 
<Hi  qu'ils  ont  affoire  à  des  personnes  sans  armas  ou  timides. 

On  a  prétendu  souvent  que  les  chiens  ne  devenaient  pas  en- 
ragés à  QoQstantinople  et  en  E{)ypte>  mais  (/est  probabietifient 
une  erreur ,  témoin  ce  que  raconte  Mi  Pouqueviile  ^ur.  Yhf^ 
dpopbobiê  (1)  des  i}hiei|s  et  des  loups ,  pendant  Tautomne ,  en 
AfacédQiae  et  en  Epire,  et  ce  qu'en  dit  M.  Siudé.  (fn/esle 
Yqyage  d^  M^  Pouquepilh^  voL  II,  p.  54*) 

Le  Chat{ïï)  se  trouve  partout,  maison  moindre  quantité  que 
le  Chien,  Nous  n'avons  observé  de  Chats  Angora  (t.  En- 
gonrçr-Kêdese)  ^n  Turquie  que  sur  lei»  bqrd^  de-  la  8avo  et  à 
Oonstantlnopte, 

Le  Ç^ekon  (5)  est  surtout  élevé  en  Valaclde,  en  Servie 
par  les  Serbes  ehrétiens  de  la  Bosnie  et  de  l' Herzégovine,  et 
paY  les  chrétiens  des  autres  provinces  turques  ,<  mais  nulle 
port  il  abonde  comme  eq  Servie  et  sur  la  Save  en  Bosnie. 
Aussi  sont-<{e  pour  les  Turcs  les  <pâys  appelés  Oomous^memle- 
^pftr  excellence.  Le  eoébon  turc*  est  principalement  blanc , 
rarement* noir  et  eneore  moins  seuvent  brun;  In  ehiiir  des 
blancs  passe  pour  meilleure  que  eeiie  des  noirs.  Il  a  des  for- 
mes qui  le  rapprochent  davantage  du  Sanglier  que  de  nos  oo- 
obons  domestiques,  eau  II  a  les  soles  hérissées  tout  le  long 
de  réchine  du  dos ,  et  beaucoup  ont  de  grosses  défenses  re- 
court)ées  en  dehors  et  un  peu  en  haut.  Ils  sont  souvent-  fé- 
roces et  redoutables  pour  les  petits  enfants  et  les  chiefais. 
LorsquNui  cochon  en  veut  a  un  chien  trop  agfDçant ,  il  rétmît 
ses  camarades  et  le  pourchasse  jusqu-à  ce  qu*il  fuie  ;  s'il  ré- 
siste, il  est  sâr  d'être  perdu  ;  c'est  pour  ceta^ju'^n  arrache 
quelquefois  les  défenses  aux  cochons.  Pour  les  empêcher  d*en- 


(4)  T.  Soudan-Korkma ,  s.  Oujedenbeniey  a.  Termpin,  v.  Tour- 
iare^  g.  Lyssa, 
(il)  T.  Médi,  f .  Jlfo^iirAid,  a.  JUaix^it.  ÂÊéêeka,  g.  ^atùs. 
(^  T.  Dapiauz.  s.  Svi^ia,  Mrow^  s.  ùirra,  v.  Por^Qv  ,g.  Cl^iros, 


de  bagoeires  ïte  bois.  Il  têt  f<»rC  po^ible  q»^it  y  Ait  des  itiéti» 
dé  sanglier  et  dé  coohOQ  dfHneeUqiie. 

En  à^B  f omtne  dans  tes  ArdeBBM  \e%  coeiiotis  vivant  |Mfi 
ftMei^  i  été  M  hîv«p,  dfltiB  i0s  fev^ls  d^Ghénès  v  de  tnanlèm 
qu«  leg  pi^prléuîi^  ne  tôvent  paj^  sax-^m^es-  isdriibiati  ds 
bétéft  iWposBèdpat«  iJfëoAmotns  les  ooobms  du  di«eps«pi  femnes 
M sKimélèÉl giièMf ,  chaque  iroupeau uM  a^  PèconnattPe ;. ra^» 
vam«ni  on  ftiit  ua»  antaiUiB  (s.  flàms^à)  à  uâeoreiii^  d8»Gi>-. 
ehoiia  p<Mip  ab  pas  tes  eonffindtea:  LoD&que  tes  pnopf  iéiaired 
ont  beséiii  da  cet  aninaox ,  ils  fi(Mit  daa  battaes  en  régte,  qa 
bten  Mt  jetumi  on  peii  de  Qiaïs  qu  dfovge  à  Pua  df eoiv  et  l'ottî-» 
r«m.aterf  dati» des  endroits  c}6iurëè  t  cet  kidii^idu  esc  suivi 
imaApmpiablenieiit  par  tous  les  autres. 

LoslBocboAs  sféiigi*a(l»eàt  aveotes  glands  {Girê$i  du  slave), 
les  poires  et  les  pommes  sauvages  •  et  si  pn  veut  leur  donner 
irnoope  plus  d'embonpoint,  en  1^  met  à  féourie,  et  on  les 
nourrit  âvee  du  mdfs  ou  do  l'orge.  Dans  les  èontrées  4^  bois 
de  CMtâigafers^  oomme  dans  là  Croatie  tuiique^  PËseiavonie 
(I^oÀcliega);  onëmptoipaaasiàcet'alfet  i^S'irafts  de  oes  an^ 
brôB. 

Pour  le  gerbe^  les  eocbons»  oB  par  suite  le^  glands^  sont  do- 
veiefus  d^ûn  tel  pi-k,  ffiie  te  peUipie  mumiirrait  quand  |e 
prince  Milosch  faisait  frayer  ites  routep  à  travers  les  lorèlS'; 
car,  disâit^on,  eoâperdepdiénos,  o^est  lU0p  des  hommes.  On 
éhante  souvent  i  c  Que  Dieu  veuitlo  donner  abondanoe  de 
glands ,  cap  chaque  chêne  est  on  Serbe.  > 

L'éducation  des  eoehons  en  grand  cesse  d'^s  qn^on  oottie 
en  Messie  et  Bulgarie;  ees  animaiix  n^y  sont  plus  qu'en  petit 
nombre  aofbup  dos  babHations  >  Oommedans  le  reste  de  i'Jiu- 
rope;  Ge  n'est  que  dans  les  forêts  de  Chênes  de  ta  Croatie,  de 
rEsclavQ^ie,  de  la  Syrmie  et  des  montagnes  préè  du  tacfiq- 
laton  en  Hongrie,  qu'on  retrouve  ôetté  srbimdaecë  de  coobekts 
à  demi  sauvages. 

Lecochon^st  snjef  àunç  [nalpdîe  çpptogj^euse  qui  cpm- 
meB6#  pfir  le  f^jp^  J)ûjler  pfc  nmm  Qn  ^t  qil^.  miyi  »^!?die 


S04  nniQuis  d'jeurope. 

se  gagne  dans  les  élaUeft  où  des  cochons  en.  80B|]iiorts«SUe 
a  fait  assez  de  mal  ces  dernières  années  en  A>ngrîe. 

Les  Moutons  (i)  sont  les  compagQcms  de  Thonme  dans 
tonte  la  Turqaie ,  et  constituent  la  nourriture  principale  de 
ses  habitants.  Us  sont  presque  toujours  blancs ,  les  noirs  étant 
nne  exception  ;  ib  sont  de  petite  taille  et  assez  ramassés.  Nous 
n'avons  pas  Tir  de  mouCons*mérinos  et  à  large  queue»  si  ce  a'est 
en  Senrie  où  le  prince  Milosch  en  a  introduit  un  troupeau. 
Néanmoins  on  a  foit  en  Bosmeqnelques  efforts  pouramélîorer 
la  race  des  moutons. .  Le  mouton  de  Yalachie  a  des  cornes  en 
spirale  et  dirigées  en  haut ,  il  se  retrouve  çà^t  là  en  Turquie. 
Les  moutons  forment  une  des  plus  grandes  richesses  des  prin- 
cipautés valaques,  d'où  il  s'exporte  annuellement  des  quan- 
tités énormes  de  laine.  .11  y  a  de  si  grands. pâturages,  qu'on 
permet  même  aux  bergers  transylvams  de  veuir  conduire  en 
Valacbie  leurs  troupeaux  pendant  des  saisons  entières. 

Les  moutons  ont  l'avantage  en  Turquie  de  fumer  les  terres, 
sans  que  les  habitants  s'en  doutent  peut-être,  car  nuUe  part 
on  n'utilise  le  fumier.  Ces  bêtes  n'ont  guère  d'éciiries  en  Tur- 
quie; mais  pour  les  préserver  des  attaques  des  Joups,  on  les 
feit  parquer  dans  des  enclos  palissades  nommés  en  grec 
mandra.  En  Épire  on  remplace  le  bois. par  des  murs  de 
pierre.  On.  se  plaint  beaucoup  en  Turquie  d'une  maladie  con- 
tagieuse des  moutons  qu'on  nomme  Wfo'/. 

Les  Chèvres  (3)  abondent  en  Turquie  plus  que  dans  tout  le 
reste  de  l'Europe.  Elles  y  contribuent  aussi  à  dévaster  beau- 
coup les  bois.  Il  y  en  a  encore  davantagOs  dans  les  provinces 
méridionales  que  dans  les  parties  septentrionales.  Elles  sont 
en  général  de  petite  taille,  souvent  à  soie  assez  longue,  et  ont 
des  couleurs  blanches ,  noire^ ,  ou  brune-jaunâtre.  11  y  en  a 
de  cette  dernière  teinte  qui  n'ont  presque  pus  de  cornes ,  et 
proviennent,  à  ce  qu'on  dit,  4'Égypte.  Les  troupeaux  de 
chèvres  sont  presque  toujours  8iu*veiUés  par  des  gardiens , 
quoique  la  plupart  n'entrent  jamais  dans  une.  écurie..    , 

(t)  T.  Koyoun,  s.  (htza,  a.  Belle,  v.  Oe,  g.  Ârnù 

(2)  T.  Ketji^  9.  Koza,  a.  Ketz  ou  KitZy  v.  Cupra,  g.  Aigida. 


PAONE.  505 

'  On  ^ve  les  chèvres,  surtout  en  Turquie,  pour  leur  Imt,  leur 
poil  et  leur  peau  ;  tandis  que  dans  les  moutons  on  recherche  , 
outré  la  peau,  la  laine  et  le  lait,  la  chair,  le  suif,  les  pieds,  et 
en  Servie  et  en  Bosnie  encore  les  inlestins.  Le  lait  de  chèvre  et 
de  mouton  remplace  celui  de  la  vache  en  automne  ^  lorsque 
ces  dernières  sont  pleines.  .    i 

*  Le  Bœuf  (1  ),  la  F'ache\i)  et  le  Bûjj^e  (5)  sontleâ  animaux 
d'étable  en  Turquie.  Le  Bœuf  et  la  Vache ,  sur  les  bords  du 
Banube  et  de  la  Save,  paraissent  être  une  race  hongroise  dé- 
générée; ils  sont  gris  {s.<yiw)M&),  à  ossature  proéminente,  étassez 
maigres,  comme  eh  Hongrie.  On  élève  énormément  de  bestiaux 
en  Yatachie,  en  Servie  et  en  Bosnie  ;  mais  lebrs  cornes  ne  sont 
déjà  plus  si  longues  et  si  écartées ,  et  ils  sont  un  peu  moins 
grands.  Plus  loin,  dans  rintérieur  de  la  Turquie,  la  racé  est 
difiEérente ,  de  moindre  taille ,  à  petites  cornes ,  comme  en 
France,  et  surtout  de  teintes  brunes  ou  bigarrées  (s.  Schnronia 
et  Sckarolia) ,  ou  noires ,  surtout  pour  les  Taureaux  (s^.  Mou- 
konia^Bîky  et  la  Vache  nojre  Mokoulia)^  où  grises-jaunâtres; 
ce  sont  les  Jerav  des  Serbes.  Les  Bœufs  sont  gris-bruns,  bruris- 
Toùges,  bruns-jaunes,  blancs-jaunâtres  et  blancs  (s*  Biljn)7(ya 
les  emploie  partout  pour  le  labourage  et  le  charrois ,  et  on  ne 
mange  leur  chair  que  dans  les  grandes  villes  turques.  En  Ser- 
vie, et  çà  et  là  en  Turquie,  on  ferre  les  bœufs,  comme  les  ânes 
et  les  chevaux;  ces  petits  fers  s'appellent  Potkouitza. 

Le  Bîiffle  est  assez  fréquent ,  surtout  dans  la  Vâlachie,  la 
Bulgarie  et  la  Thrace.  La  femelle  donne  un  lait  excellent  et 
plus  gras  que  celui  de  la  Vache.  On  l'attelle  plutôt  aux  chariots 
qu'à  la  charrue.  Cet  animal,  comme  le  Bœuf  et  la  Vache^  passe 
la  plus  grande  partie  de  l'année  sur  les  pâturages.  Quel- 
quefois on  leur  attache  à  un  dés  pieds  un  morceau  de  bois 
(s.  Kletschka)  pour  les  empêcher  de  s'éloigner. 


(4)  T.  Euhuz,^  s.  Vo^  a.  Ka,  v.  Bouyg.  Vodi  ou  Vous.    , 
(2)  T.  Inek,  s.  Krava,  a.  Liope,  v.  Vaca,  g.  Damalé, 

(5)  T.  Dumhat,  s.  Bivo,  a.  Poyaliize,  a.  m.  Vocitz,  v.  Bivolou, 
g.  Vouvali. 


taiîlq ,  pimôi,  pfi(j(  qu§  grancif  f t  à  fio«  fti»?*  w^rt  i  w^m  te 
piUre  bUwc,  et  rurçwcmt  gri^,  Wgîirr^ir  WQUcb^i^e  fi» 

pi^«  Il  y  a  WaHcoijp  cif  qh^vaw>  bl^qcai*,  \m^  \^  wirtew 

noire   parait  doniaiante.  Le  Chevi^l  df  $(j^pi$i  â||.  âfU^W^ 

plus  p^(it  ot  r9$sAmb)Q  pu  cb^K^liiH  Imwr4  b^iwwii  îl  est 

fort  rviroas^f  trèiivjf,  pt  Ad«*»nib#îieî^<>elte«it^«  flo«r  grJflWW 
Ùm%  l6$  mmiogRâs,  Qp  HP  0F0^$9  b^flHCow  P9PF  9ll§P  «^  t'gnr 

étppué  dp  tf opvcir  t;mt  d'ar(lp«r  ^  ri«  §pIWKp  Ahp»  te§  j^#pF 

dç»  cbevaMX  valqqMPi,  §prbeft  biflg^r^^»  \^^  QMPlb»P»l^liflHii 
frpqpeiBpiept  df|  r^sW,  R'qijt  pa^  çlp  fop^e^  éipgaptp^,  Qg  po 
élùv#  §^^^qul^n  W^Wai^iOt  d»P8  tefi  PNPW  dpl4  YîUaphWi^P  !» 

BMlgarjp  Qrieii(f>lç,d^l«TbFaçe  (^ptrp6^ki^8«*a^tJfiP^Sî«fr«) 
de  |4  |lQpié|i<a  ({>ptow  ^'ÏQhMpJî^P  et  <i|p  Sftphjp):,  Pl  du  Sr^r^i? 
de  iq  Bppipp,  pin^i  qM>a§çrvj§,  P'éîégapts  Pbpvaq]^  di^  çpwfspp 
sopt  cpu)^  d4l  MwsftP'»^  I  dPî^  bPI'dii  dl4  Vqfppt^q,  ^p  El^ole  i^t  dP 

§ÇQi|fpl)i ,  m  ftf.  PapqppYilte  citp  ip'^p  «n  har^^  (i  TwbtppRW 

|l  y  A  PMUsi  dq3  b8P94  dfi«î*  Ipî^  pWPPipppt?»  ^{^la^pQ»,  fift  fifPr 
peRl  on  g^tp  |9f  cbevppi;  p»  «*pn  #PPVft«î  tPPp  «Ôtt  flH  «éfflP 

dpjp  à  dçu*  4BSt  Rp  r^rt^i  |ei  O^pmap*  «wt  r^cppims  pôwr 
d;axçpiippm  ppYaliPF»»  pt  ippp  mppéffft  dppf  dps  p^pp»  étroite 

habituenl,  jpg  ^viip$  p  tdPPim*  plpP  m^ippPi  QMP  ip§  D^(^  » 
f t  ^  |f'arr4^P  îputfiPlftPPœent  au  jpilipu  du  plw(^  fQrf  «ftlopt 

§QHï^p*  oftp^^ifie  vraiment  dp9  *PYa«*  lyppu  dpsi  twff  de 

fp(;pp,d'pu(apt  plus  qp«  jqmpp  fpp»  ftppt  (^pc  rfli)d^»ftVPP  up  \x^ 

;)P  fpjljpg  ,  91  QMp  PPI  bétPR  p'pnf  fiflpr  SP  FP^PRIf  «P«  Ips 

'  plppi^  tep9Pit  p$K  fori,  CppPP^^pt  il#pQp4pp(IefitpH)#pt]pf(pli|s 

wauyajs  pF^ailpw  d#  roçbpfis.  !p§  5^fl^/^d^Aibpp»w,  #i  ^imm* 

ils  savent  gravif  pt  dpaf PP4i*e  »P§  bPPPcbpr  J#spp»tpft  )p»  pU)s 
roides.  Nous  avons  vu  même  en  Albanie  des  chevaux  chargés 
rouler  dans  un  précipice  de  IS  p.y  tourner  deux  fois  sur  eux- 
mémes»  se  retenir  sur  une  pente  assez  forte ,  se  relever  tout 

(4)  T  Beyguir^  s.  Kagn^  a.  Kule,  v.  Calou,  g,  Ippoi. 


r 


«e«b|  at  M*mv  wr  fo  lioiito.  Une  autpeliAle  égarés  ràr  im  plan 
inoiinë  de  Mige  à  Sobaiia,  ne  ppuvsitit  plus  &^y  teniv  à  eaua^  de 
là  roickun  ée  la  peate ,  gti^sa  hftbildmeni  de  40  p.  »  tomba  SQi* 
•on  Wt,  eqtre  des  r^cbers,  lesqtfatre  f#w  en  l'«if ,  et  eut  ie 
bonhiiii»  d^ne  paa  ta  tuer.  A  voir  la  calatt replie,  «to  aanait  oru 
qpa  runtÉial  al|att  ^ine  fiaoussé.  Lan  chaminf  en  Tuifqirie  aoat 
frëiiueffimant  si  mauiraj»  dans  les  mûntagoas,  qùQ  las  ohevaiiK 
a^{i(kbit|ieRt^i|seasibleinent  à  des  mapehea  impossibles  pour  nos 

ohevapx. 

La  plupui^t  de  cbevaHK  turcs  passent  la  piqs  grande  partie 
de  leur  vie  à  Fair.  un  n^  desselle  jamajs  les  ebevçuiL  en  Turquie; 
ees  pauvres  animaum  fest^t  nuit  et  jouira  réour^eaifeo  leur  iiplie 
oulew  jïâe.  Leschevaiui  des  Kiraàgif^  ou  niulaiiera  turcs, 
n'enlrent  pas  même  fi  l'éeurip,  ei^cepté  en  hiver  clans  les  plus 
grands  froids*  On  leur  lie  quelquefois  les  jambes  pour  les  em- 
pêcher de  trop  fi'écanter  shi^  les  pâturages»  ou  même  on  jour 
met  des  fers  aui  pieds. 

Dans  les  éouries  mêmes  de»  padias»  les  dievaux  ne  soat  ja- 
fi)ais  séparét  par  dep  plpncfies  »  pu  des  solives ,  et  les  -oràobes 
ne  sont  toujours  que  pour  le  foin.  IJhez  le&gçiis  riehes  en  i^s 
.  ottaohe  quelquefois  dans  ces  locaux  par  des  oiipines  (gv  ^^'- 
p^mim)  au  pied.  ^  l'oinlmairo,  le  so{  des  éoiuries  n^est  que  do 
.  la  terra inégaiû.  fia  Bi)sma  et  m  ^zegovinç»  on  pave  sou- 
vent .les  épuries  ,  et  on  garnit  de  planchers  lormé^  de  pn^tres 
l'eadroii  oà.  aânt  I«b  fihevaui»  Lci3  erèdies  sent  ipoonnties  en 
Tlirq^je  i  ou  donne  l'orge  ^a»»  des  pellila  saosdii  poil  de  elièvi^e 
i^Si(dkpiêza  on  tarbfi)  qu-oa  pea4  au  oôu  des  i^hevauit. 

L'étrille  (1  j  des  dievaitit  n'e^  composée  qne  d'un  moreiau 
.  qnadrans^laina  dâ  fer  battu ,  dont  Jesdeux  pla«  kio^i  càtés 
sont  reeânrbéft  a  angle  drtiit^t  entaiiUs  grossiàremeot  nomme 
'uqeseie; 

On  nourrit  les  ^bavauk  m  général  avec  de  Koige,  Tavahie 
n'élant  guère  en  usage  qu'en  Herzégovine  et  dans  le  N?-0.  ; 

I 

.     f  t)  t.  Machagh»,  s.  Tschtiapinf^  eu  Eûs^kadifiai  a.  Kaêèh»dqe, 
V.  ZessaUj  g.  Zislra. 


1508  TURQUIE  »  EUROPE. 

daqs  la  Thrace  orieabde,  on  remiphoeJe  iDaiiqve  de  fois  pAr  de 
ia  paille  bâchée.  Dans  la  Turquie  méridionale ,  on  leur  Offre 
quelquefois  conime  au  bétail  quelque  peu  de  sel  à  léeber.  Ou 
ne  leur  donne  à  manger  et  à  boire  que  deux  fois  par  jour»  de 
.grand  matin  ei  le  soir.  Toute  ia  journée,  ils  ne  reçoiwac  rien, 
*»  ce  n'est  quelquefois  vers  le  midi  quelque  peu  de  foin  (i) 
ou  d'herbe  (â) ,  etc.  En  été  dans  les  grandes  chaleurs»  on  les 
fait  boire  souvent  sans  les  débrider.  Le  Neia-^pi-Kogn  (que 
les  chevaux  boivent)  des  Slaves  est  aussi  bien  compris,  par  les 
chevaux  turcs  que  les  jorements  obscènes  {JebenbMrniati^  Je*- 
bewrti'Sakon)  avec  lesquels  on  les  empêche  d'aller  à  droite  ou 
à  gauche.  Malgré  ce  régime  sévère,  on  peut  exécuter  av^cces 
bétes  tout  d'une  traite  des  courses  .^Irémement  longues. 

En  Turquie  on  ne  coupe  pas  pins  la  queue  des  chevaux  que 
la  queue  ou  les^oreilles  d'autres  bétes ,  bizarrerie  de  notre  Eu- 
rope. Pour  éprouver  ia  force  des  chevaux  on  les  tire  fur  la 
queue;  cet  usage  ancien  se  trouve  mentionné  dans  les  chan- 
sons »  et  MarcorKralievitsch  est  dit  n'avoir  choisi  son  cheval 
favori ,  nommé  Scharatz  (bigarré) ,  que  pârœ  qu'il  n'avait  pas 
pu  le  foire  bouger  en  le  tarant  pur  la  queue* 

On  n'est  pas  non  plus  dansl'habitudede  donnerdep  nomsaux 
chevaux  et  aux  chiens  y  mais  on  les  distingue  à  l'ordinaire  par 
leurs  couleurs,  par  exemple,  on' nomme  le  dieval  noir  en  t. 
Jagmis^at :,  ^i  en  s.  Franatz  ou  Mrkov ,  le  cheval  brun  en  t. 
Dorou--at  ,.et  en  s.  Dorât ^  le  cheval  brun  châtain  en  t.  Kes- 
tene-^orousouy  le  cheval  brun  rougeâtre  en  t.  Al-bey  gfdr^  et 
en  s.  Alat^  le  cheval  blanc  en  t.  Kirb^  et  en  s.  Bielatz;  le 
cheval  gris  en  t.  Demir^-Kiri^  et  en  s.  Stlen^  Jelaif  ou  Swutz; 
la  jument  grise  en  s.  Swanwtza  ;  le  cheval  bigarré  en  t. 
.  Bakla-kere  (comme  des  fèves)  ;  le  cheval  brun  moucheté  en  t. 
et  -s.  Jagrs  ;  le  cheval  pie  en  t.  et  s.  Abra^chat;  le  cheval  jau- 
nâtre en  t.  Koula;  celui  à  tache  blanche  sur  te  front  en  s. 


(I)  T.  Otlouk,  s.  Seno,  a.  g.  Zen,  v.  Fenau,  g.  Zeron. 
(2) T.  Ot,s.  Trujw  ou  SektM  trava  (herbe  tecCé),  a.  Pare ,  v. 
Jarbé,  g.  Chortan. 


FAUNES  309 

Brnio,  Quelquefois  on  ajoute  le  nom  du  propriétaire  ;  ce  n'est 
qu  à  Belgrade  qu'on  entend  quelquefois  un  employé  ou  un  Al- 
lemand appeler  son  cbien  par  quelque  nom  de  fantaisie. 

VAne  (1)  n'est  employé  en  grand  nombre  que  dans  la 
Thrace»  la  Macédoine  ,  et  surtout  dans  TAlbanie  méridionale. 
L'âne  parait  atteindre  en  Turquie  une  taille  un  peu  plus  grande 
que  celle  qu'il  a  ordinairement  en  France.  Les  Mules  (2)  sont 
des  raretés  dans  ce  pays,  mais  il  y  a  un  assez  grand  nombre  de 
Mulets  (5)  dans  le  Monténégro,  l'Albanie ,  l'Acarnanie  et  la 
Tiurquie  méridionale.  Des  Chameaux  {A)  ne  S6  rencontrent 
que  très  rarement  dan$  la  Turquie  d'Europe  où  c^sont  toujours 
des  propriétés  de  pasdias  asiatiques.  ^ 

l^e^épizooties  oui  détruit  ces.  dernières  années  beaucoup 
de  bestiauic  en  Turquie;  ce  sont  surtout  les  bétes  à  cornes  qui* 
eu  ODt. souffert ,  en  1857  »  dans  la  Thrace.et  Ja  RoiRélle,  et 
en  1838,.  en  Bosnie  et  Croatie.  Nous  nvous  vu  des  villages  où 
il  y  avait  sur  la  route  des  vingtaines  de  cadavres.  Lés  moutons, 
et  les  cochons  ont  été  décimés  principalement  en  Bosnie. 


(^)  T.  EBchek,  s.  Magaratz,  a.  Okomarè^  v.  Uagariou,  g.  Oni)s,' 
(2)  T;  Kandjek-Matery  s.  Mtxzga,  g.  Kreph.  * 
(S)  T.  Kater,  s.  Mazgofo^n.  Jfou^ie^  v.  Jjsmini.^4  Mmdari. 
(4)  T.  Dévéy  s.  Kamilaj  a.  z.  Ghamile,  v.  Camda^  g.  Kamèlas... 


f 
\ 


•  r'/;  :  l'.-.M 


MO  TURQUlti  iV*ÈeROP£« 


*^,  A«i  nf^-''^'''^-*»'***'  "*«  ■'**nfinnniTn  tu 


chahtré  V. 


ÎTÊtÉoftWoéii  M  fci  tmm^  te'fÛKO^fe. 


te  eÀ>»at  (1)  de  ta  Turquie  €sl  eA  ^Aér-ât  mditll  dmin  qu'tMi 
pmrriit  te  Mppoisf  d^apuèà  iu  luiiiiidë  v  parée  qu'^Ue^est  ém 
trecoupée  dQ  montagnes ,  <»  put^ne  istott»  4a  pante  ortoiltttU 
ai|»  CMmhM  d'iir  ymsM  dé  la  RiiMto.  Si  mie  ^tm  dôii  i^- 
trilHi^  à  reûdn»  ^s  Uverâ  pkii  rudas ,  «es  tâiii#  2f ^-fei  {^y 
gtacenl  é0  tenlpiiàâutm  iek  hubitarttoSi^  milieu  de»  frlNid«i 
ohateurs  dTiété  $  or  ^  imirt «^ca  lie  «e  boctiëiït  piM  à  la  VidoeUte  ^ 
à  ia  Buifpirte  ei  ki  Tftrace>  bnûb  Hs  s'éteildtlii  pùP  la  Méseta  9ii« 
périeure  joi^u'à  Inrrorft  lès  iw^ue*  bmtoe»  dëH  HMtiogffH  ^t 
coupent  le  milieu  de  la  Macédoine^  et  même  jusque  dans  les- 
v;^llées  du.Piade  ^  de  rËpirei  Les  rivag^ea  fieiol»  de  TAlbaïue 
en  sont  préservés»  le»  montagoed  y  formûWt  édUhml  dùbB  ce 
cas  se  tféiivtftttt  «i^tmêles  Mftrms  de  F^Stf^^  c^rldiiléè  pèi'tiës 
dtt  bassta  d»  S<ï«taï*i ,  h  ta  p^tiië  de  VAcrocëraanê,  où  fe  <iîel 

est  presque  toujours  serein. 

Nous  avons  été  nous-méme  étonné  de  la  différence  de  7  à  iO> 
que  ce  vent  produisait,  er  nous  en  avons  éprouvé  en  été  tout  le 
froid  au  col  du  mont  Kreschna  en  Macédoine^  au  coi  de  Kli- 
soura  près  de  Castoria,  entre  Janina  et  Metzovo  et  à  Ochrida  (3). 
Ces  vents  ne  régnent  en  général  que  deux  à  trois  jours ,  et 


(4)  T.  Eklim,  s.  et  g.  Klima,  v.  Aerou, 

(2;  T.  Poyraz,  s.  Sever  ou  Ladan-vetar  (vent  froid),  a.  Ebro- 
klydon,  a.  tosk. ^0ora,  v.  Krivezoul^g.  Bora ou  Boreio  anatolikon- 
tneros» 

(5)  En  Albanie  le  thermomètre  à  Tombre  tomba  de  54»  à  24^,  à 
Kllsoura  de  SO*"  à  2Jo,  à  Kreschna  de  24°  à  4  8"" ,  au  han  de  Kyra  le 
thermomètre  donnait  une  différence  de  lO^^  au  soleil  et  à  l'ombre. 


ibfit  ^Wm  Àa  VëUte  \A\ii  dauk  du  N;  6U  jpdf  dfeS  Vël^tâ  du 

D'ùtteftiiife  pîtrlj  te  Thteéttlië  et  TÉ^lVë  pûtiifeytil  fës  pays 
les  plus  chauds.  La  chaleur  de  Télé  est  insupportable  datlà  iéà 
VtolWw  de  r  AlfiauiÔ  tîtôrîtlmé ,  pâhié  (Jtie  lie  pnys  est  èôUpé 
]^qtte  daii^  sa  lortguteUt*  par  des  chaînes  pai^allèles,  etill*ë  les- 
quelles sôUt  dé  profonds  i&iibnâ ,  ehtôurés  trop  )ibUVênt  de 
IttOftiagttes  déboWéèé,  et  àbsdrbaht  bll  ^éhtn^y'aAt  léS  ï^hyôtts  Sé- 
lttii>e»;  ïl  y  î»  alîSàl  bedUtoup  tie  câVlièè  df«ulaiYd^,  dottt  léS  ëalii 
»*ëfigbàffrôot,  et  ÔÛ  Fïiîr  est  Stïîgftûnl  et  pesattt  en  été,  pilrcê 
qu'éucutte  Vallée  tf  y  pei*met  TàtcéS  tadlè  dés  eoiit^anlS  d^ù^ 
Ni*»0;  et  S.*-Em  qtti  leuipêffertl  Sî  sôUveiii  b  ebdleul»  de^Uorià 
iotog'rtddfftàU'ii  G'ièSt  si^t^t'oUt  dMh  m  Vàttéeè  que  èe  dévelop- 
pent ces  dangereuses  fièvres  inlermittenles  qui  vi^ttenl  ràgU- 
V^emétti  TAlbûrilej  Stutout  de  juillëlen  tiôvertibi^e.  Géilé  hïiuïe 
iwftpératui^,  qU«  va  à  l' ohibre  jbsqii'ttu^délà  deSB,8  à  58'  C.  (1  ), 
eiî^te  HrtéiKié»  dutistes  ràoib  dé  juillet  et  d'hôùt,  dans  les  Vàlltèeê 
où  tki^t  est  asseÉ  WgôUl^éux ,  eoHimé  p^Jf  exemple  dnnè  Ib 
b^ksKft  de  lanlnd.  En  effet,  dùnis-èes  dei-nlefs  eriviVons,  eu  peut 
<5ômpté^  siît  rabft  de  tèttipS  frbid  j  él  ûUlàht  de  temps  'ehaud  ; 

»ïiépf(Ai>m  des  fVoids  piquante  eu  tobVèmbîre,  et  à  Ih  Riî  de 

janvier»  ou  eu  rèVT'îér  il  tombe  tle  h  tieige  et  de  la  plûîfe  (S)  ;  ce- 
pendant en  juillet,  le  ibermoïhètre  ittbnte  déjà  à  âifr*  à  f  ombre, 
lié  4 S  mVs est  h  Ifîh  de  KMvfer»v  aiûsi  qUe  lé  Mbitt  dèfe  cigognes. 
Dans  les  premiers  jours  d'avril  revientietot  îes  îiiiVridellés  et 
les  CîàiHe^*,  et  le  ^ssigu^sl  cdmtîiencrè  à  ehdtiter.  Le  lîiôîs  de  mai 
y  efet  le  plus  beau ,  pâVCè  qu'au  mtlîèU  du  ]6\it  il  fhît  chaud, 
-a  le  )BMm  et  le  ioït  ^^f^éable.  Léé  vent^  règuanls  soufflent 
%lWà  du  W.«0.  thtts  ïes  ttioîs  d'àoàt  et  de  Juillet ,  la  eaYhpâgne 
éSI  ï^OAée,  qudrque  léè  ôuîts  Mm,  fràldheé.  Les  TSgegtmâ  Veù 
tem  tféfà  le  27  d'octobre.  Ce  fùoh  et  décembre  éônt  lés  ttiofs 
^s  plU*te  et  dè^  débot-denftfents  dé  rivières.  Telleà  ^ônt  lés  ob- 


(4)  A  Rocov4) ,  entre  Tricaia  et  Larisse»  le  theriiuwiètf^  lau^iiiNil 
i  Pbmbre  ^*  le  15  août  ^8$*. 
•  ^)  tx  nghfhàJX^.t.  Xiin^a,^.  StMs  v.  Ptôàë, g.  trocÙ.  ' 


512  TURQUIE   d'eUAQPE. 

•  •  -  ♦ 

servations  de  M.  Pouqueville»  qui  peuvent  convenir  à  une  bqoiie 
partie  de  la  Turquie  méridionale  »  surtout  à  la  Tbessalie  et  la 
Chalcide^  à  l'exception  cependant  des  vents  du  N.-O.  du  mois 
de  mai. 

Dans  la  plaine  de  la  Thessalley  la  Macédoine  méridionale-» 
la  plaine,  orientale  de  la  Tfaraçe ,  comme  sur  les  côtes  de  l'Al- 
banie, la  neige  est  une  grande  rareté  et  ne.  tient  jamais  »  tandis 
qu'elle  s>moncèIe  plus  ou  moins  dans  les  montagnes,  et  couvre 
en  hiver  une  bonne  partie  de  la  Bulgarie,  dç  la  Yalachiey  de 
la  Servie  et  de  la  Bosnie.  Le  Danube  ne  gèle  pourtant  jamais 
par  les  grands  froids,  si  ce  n  est  par  suite  de  raccumulation 
des  çkiçons  flottants ,  et  les  eaux  des  principales  rivières  de  la 
Turquie  méridionale  et  orientale  ne  sont  jamais  prises  bprs  des 
montagnes. 

La  Servie  et  la  Valachie  paraissent  avoir  un  climat  assez 
voisin  de  celui  de  la  Hongrie.  Certaines  parties  de  ce  dernier 
pays  et  de  la  Servie  étant  abritées  par  des  montagnes»,,  doi* 
vent  avoir  une  température  moyenne  plus  élevée  que  la  pleine 
valaque,  Qxposée  aux  courants  des  vents  du  N.-£.  Diaprés 
M.  Viquesnel ,  les  feuilles  couvrent  les  arbres  en  Servie  da 
15  au  50  avril.  Le  froid  d'biver  est  a  l'ordinaire  de  10  à  14» 
sous  zéro;  en  1814  il  atteignit  21%  et  en  1858  18%  Les  dif- 
férences considérables  de  température  d'un  jour  à  l'autre 
s'élèvent  quelquefois  à  17%  et  il  y  ^  a  ^ême  de  très  ior4e^ 

dans  la  même  iqurnée.  . 

.  La.Yalaçhie  et  la  Moldavie  soQt  les  plaines  les  plus  froicjljes  d^ 
la  Turquie  t  .ca;*  le  thermomètre  y  descend  quelquefois  à  15  à 
20%  et  même  26^  sous  zéro ,  et  les  hivers  y  sont  rude^et^parr 
sistants.  Le  trajnage  dure  quatre  mois,  et  le  Danube  se  couvre 
de  glaçons.  La  Moldavie  est  même  plus  froide  que  la  Yalaçhie» 
à  cause  de  son  sol  montueux*  Le  printemps ,  y  commence  en 
avril,  et  des  vents  du  midi  achèvent  la  fonte  des  neiges  en 
juin  souvent  si  promptement ,  qu'il  en  résulte  des  inondations; 
c'est  aussi  le  mois  des  pluies  d'orage.  Une  agréable  saison 
socoède  aux  pluies  de  septembre ,  jusqu'à  ce  qu'en  novembre 
le  vent  du  N.-E.  aniène  l'hiver  et  couvre  le  sol  de  neige.  Par 


liÊTÉonoLocit:.  5IS 

contre ,  la  cbaléur  de  Tété  y  est  très  grande  ;  mais  tes  eottranu 
d'air  frais  qui  descendent  le  soir  des  montagnes  y  rendeac  les 
Buils  très  fraîches^  et  y  ont  introduit,  comme  en  Hongrie  » 
f  usage  des  manteaux ,  même  pendant  cette  saison* 

La  pluie  vient  en  Servie  et  Bosnie  surtout  du  N**0»  La 
Bosnie  est ,  comme  pays  de  montagnes ,  une  contrée  bien  pkis 
froide.  L'influence  des  vents  chauds.du  S.  et  du  &•£«  y  est 
rendue  presque  nulle  par  dès  crêtes  courant  de  i'Ë.-N.-E.  à 
rO.-S.-O.»  et  par  celle  qui  sépare  la  Bosnie  de  rHerzegovine» 
tandis  que  des  vallées  s' ouvrant  au  N.-O.  ou  au  N.  donnent 
•  accès  plus  ou  moins  aux  vents  du  N.-N.-O.  et  du  N.*E.  Aussi 
le  bassin  du  Marenta  inférieur ,  en  Herzégovine ,  a  y  depuis 
le  pied  du  mont  Porim ,  presque  le  climat  de  Scutari ,  en  Al- 
banie. Dans  la  partie  tout-à-fait  basse  de  ce  pays  on  n'éprouve 
en  hiver  que  1  à  S'*  de  froid ,  et  les  prés  restent  verts  en  hiver. 
En  avril  la  végétation  est  en  pleine  activité.  En  juin  il  y  a  déjà 
une  chaleur  de  17  à  18*,  qui  s*élève  en  juillet  jusqu'à  28%  et 
au-delà  en  août;  pendant  ce  mois  et  le  précédent  il  ne  tombe 
guère  de  pluie,  mais  il  y  a  d'abondantes  rosées.  Les  montagnes 
entre  l'Herzégovine  etlaDalmatie  diminuent  l'efi^  du  Bora 
ou  du  vent  qui  souffle  du  N.-O.  et  occasionne  des  tempêtes 
en  novembre ,  le  long  des  côtes  de  l'Adriatique.  La  neige  ne 
disparait  qu'en  mai  et  juin  dans  la  plupart  des  montagne»  de 
l'Herzégovine,  et  ne  reste  que  sur  les  plus  élevées.  A  la  fin 
de  septembre  il  gèle  déjà  en  Bosnie ,  surtout  la  nuit  »  dans 
des  montagnes  au-dessous  de  3,000  p.  Au  contraire»  dans 
le  bassin  de  Serajevo  et  de  Travnik,  la  neige  (i)  commence 
à  tomber  i5  jours  avant  la  Saini-Demeirius  »  c'est-à-dire 
le  23  octobre ,  et  y  reste  jusqu'à  la  Saint-George,  ou  le 
5  mai.  Les  plateaux  élevés  de  la  Bosnie,  comme  ceux  de 
Koupris,  deScopia,  etc.,  sont  couverts  déneige  et  de  glace 
jusqu'à  la  fin  d'avril.*  Dans  la  plaine  élevée  de  Gafzko,  à 
2,S00  p.,  la  neige  couvre  le  sol  pendant  7  mois ,  et  commence 
à  tomber  à  la  mi-octobre. 


■^«•*«WMna*>^Bi^p**ai*. 


(4)  T,  Kar,  s.  Sneg,  a.  Bor»  v.  Stpaéé,  g.  Chionù 
I.  33 


i1H4  TimQuiB  p'BimopE. 

<    la  neige  ne  diapûraic»  daes  la  plupart  àm  moMaSQ^s  turques 

.iàïïftmélevée%f  qu'en  join ou  jnîilet.  Ainsi  le  mool  Vitosch  et ]e 

,HilqftrDftgb  eu  préeeniaieni  enoor»  m  ooiqmeooevieiiC  flQ  jiijir 

let ,  eu  1836  ;  le  mont  Hiiscliil^eli  »  prç»  de  Jaoiea  t  en  pone 

ds  d^nbre  en  mors ,  et  à  Meuoyo  la  neige  ne  fond  que  isLus 

.  le  piiiieu  de  mai.  Ella  ne  reste  amonoelee  toute  l-api)^  qoe 

•dai?s  las  oiraes  entre  7»00û  et  9,000  p,»  ou  plutôt  d^Q!»  d^s 

gorges  de  ces  dernières,  comme  dans  les  montegnes  entiie 

.iiûiisî)ue,  ie  Monténégro,  le  dîëtrict  de  Cieoienti.et  S^hplîq, 

)éiM»  celles  enure  Ipek  et  Gousieie,  dans  le  Seh^fi  sur  Ifs 

i  orales  au  Sw.-*0«  de  Monastir,  dans  les  hauteurs  du  Pindet 

"  autour  de  Konitea ,  dans  l'Olympe ,  le  Perin-rDagb  et  les  pap- 

-ties  les  phis  éiievëes  du  Rhodppe.  \  l'exception  des  neiges 

•  entre;  la  Bosnie  et  lu  Haute«Aibanie ,  les  autres  sommité 
.n'en  conservent  que  des  plaques  peu  coosidéfî^les»  et  M^me 
fdae*  les  années  ehaudes  elles  disparaissent  prefiqne  oemplétf- 

meut» 

Dans,  lés  montagnps  élevées  du  Pinde ,  rhiver  dure  plus  de 
0  mois,  et  le  reste  de  l'dnnée  il  n*y  fait  guère  pbaa^ ,  eiquol- 

•  quêfois  même  froid.  IjOS  premières  neiges  tombent  à  la  fin  de 
septembre  t  et  dans  le  milieu  d'octobre  lesdmesdumoumerka 

'  et  4li  Claoardisca  sont  couvertes  de  neig^  ;  à  la  fin  de  novembre 
les  eqls  «enl souvent  ob^treés  par  Ie4  neiges.  Du  resta,  f^f  y 

•  est  vX  et  sain  $  les  coups  de  ve«<  y  Sent  violents  ;  aussi  les  mai- 
sons y  sont  bâties  solidement  en  pierre ,  et  les  toits  epuvercs 
éé  bloos  de  rodiers»  Les  eaux  y  sont  très  froides. 

'  (SI  on  peut  admettre  qu'au  S.  des  chaîne^  traversant  la  Tur- 
quie de  TO.  à  l'Ë.,  le  thermomètre  descend  rarepient  à5<*  au- 
dessous  de  sére,  et  que  la  qeige  n'y  resteque  quelques  Jours, 
'  H  fie  fettt  pas  oublier  que  cda  n^est  applicable  qu'aux  plaines, 
et  qu'on  faH  abstraction  des  montagnes  nombreuses  et  éieviies 
de  la  Twquie  méridionale.  Ain»  nous  avons  vu  de  la  geiée 
Manche  déjà  te  50  août  >  dans  la  vallée  de  ^livova,  entra  les 
montagnes  de  5  à  6,000  p.  qui  séparent  le  bassin  de  Bitoglia 

TKÎ  flt  TlItltîfJ  titl  JLfttlt  itvtr. 

Sur  le  Bosphore^  le  w)isinage  des  jners  et  l'absançe  des 


MiTiOftOLOGlB»  nm 

tti&Bf^eneft  èftiralient  ea  hiVer  tme  tempéititure  fH^e^que  diisal 
doaeé ,  itiais  nû  peu  plus  humide  que  daiis  la  Mâoédoine  méri^ 
dioiiâle  ou  la  Tfaessalie^  de  qui  est  prouvé  par  1- absence  de 
fourneaut  et  tnéme  de  cheminéesé  Eu  été;  cm  étouffe  quekfiie^ 
ft>is  de  oteileitr  à  Gohstantinôple  et  Péra ,  d'autant  plus  qu'on 
y  fbit  M  euMtiê  au  charbon  de  bois  et  sans  cheminée. 

ïfM  autre  tiétéi  le  dimat  deCohslantihopléest  pWdoux  qn# 
dans  des  parties  de  l'Eut*ope  «tridenlale  situëee  sous  la  mémo 
ktitudé;  mais  le  temps  y  est  tfès  Varktile,  ft  btidse  des  dtdngev 
ments  perpétuels  ddus  tes  courants  d'air*  Le  canal  du  BospKorèr 
eslgariiAti  surtout  des  côtés  O.  et  N.^Oi  i  mais  il  est  exposé 
au  vent  fl'Oid  dé  Ressie  et  au  tent  du  midi^  l)e  plus  ^  le  mou-' 
Témetit  des  ëaun  Aiit  qu'il  rèj^tie  toUjouré  du  vent  dans  le  Bbs- 
pbore.  Les  tetits  N»  et  S.  y  doirhinettt ,  les  premiers  y  sbuf^ 
fleiitëd  ëtéfégttUefëmeflt  depuis  40  h.  dumaihi  jusqu'au  éOtH' 
éher  du  solétl  ^  et  dithinueni  la  chaleui^  ^  qut  s'élève  jusqu'à' 
95<>  R.,  el  h'esc  BiifVodfltlte  que  datis  lé  fdttd  déS  Yflllàes  librf^ 
tëes  ;  lëà  ^MéS  et  les  nhits  en  pardisséril  Itiémè  A'fiieheè  m[6^ 
parativemeiit  à  la  ehdieur  du  jour.  Le  veut  N^  né  devleill  désa»- 
gfrëablë  par  Sd  fdree  qtfdii^déSSIiS  de  Thèhipiâ^  oâ  îl  i\ë»t 
frappef  dii'ectement  cidtitre  les  kutéur^i  Eh  hiver.,  Hamèhè 
les  brouillards ,  lé  f^bid  ei  k  Vëht  ^  qM  dispârâbâétat  bièntdt  k 

cause  du  vent  S.  prédominant  dans  cette  saisèh'.  Le  étoft^i 
gement  de  tenipérttture  produit  pdr  ce  Aévhhr  est  qMel- 
qùëfb»  ni  febil  que  lé  Cdf  p4  Hllthflffh  êr>  ^iflVè  t  ce  vétlt  ^mêttl^ 
aussi  dé  ThUthidilé  qui  se  àëpdse  sill^  fé^  itlurHlIleS.  Le  Vërii! 

ffE.  est  ^ort}  IVold ,  et  piûs  sensible  en  Europe  qu  en  AsW;  ''- 
•  En  fëvriët* ,  le  vent  8.  domittè  aâSèz  ^éiiVehl  él  donne  lieu  ir 
dé  belles Jtmmëei.  En  mars,  les  Vëttts  ife;  et  Pf.  s^fifflent  fd#të^ 

ment  et  alternativëmëtft  ^  ëk  f*ë^  chdn^fêihënts  SUbit^  dbiihéi^r 
Heu  à  un  mont»  dIliVër.  Dans  le  tnors  d'avril ,  les  urbres  frtii- 
tiers  sont  en  fleurs ,  et  en  mai  commence  l'été.  La  dernière 
moitié  de  mai ,  juin,  et  la  première  quinzaine  de  juillet  sont  la 
partie  la  plus  agréable  de  l'année.  U  tombe  peu  de  j)taie  depuis 
le  mois  de  juillet ,  à  la  fin  d^ûoéit  il  y  a  dee  ortigel  el  térs 
les  équinoxes  en  septembre ,  après  dés  tàtipi  dé  r^nX  dS 


S16  TUftQUlE  d'bUROPE. 

N.*E.  ou  S.*0.  ou  des  ouragans,  le  temps  se  met  à  la  pluie  ; 
mais  nu  milieu  d'octobre  on  jouit  quelquefois  de  quelques  se* 
maines  de  beau  temps,  tandis  que  d'autres  fois  le  temps  reste 
brameuiL.  En  novembre  et  décembre ,  il  y  a  aussi  des  brouil- 
lards ,  de^  grêles ,  des  orages,  et  le  véritable  hiver  commence 
en  janvier,  où  la  température  ne  descend  que  rarement  au- 
dessous  de  5  à  6'  de  froid.  Les  hivers  où  le  Bosphore  s'est 
couvert  de  glaçons  sont  des  raretés,  et  on  ne  cite  à  cet  égard 
que  les  années  401,  765,  934,  1252  et  1631.  Sous  Con- 
stantin Copronyme,  on  dit  même  que  tout  le  Bosphore  a  été 
gelé,  et  sous  Arcadius  la  mer  Noire  a  été  prise  eu  partie, 
événement  qui  s'était  déjà  vu  l'an  1068  avant  notre  ère. 

En  9f acédoine  et  dans  la  Thessalie  orientale ,  il  y  s^  tant  de 
montagnes  que  les  vapeurs  de  la  mer  Egée  remontent  incessam- 
ment vers  ces  hauteurs ,  ce  qui  enlève  à  Taimosphère  celte  se- 
réi»iié,  et  an  ciel  (1)  cette  couleur  bleu  foncé  qu'il  a  en 
Grèce.  Quoiqu'il  ne  pleuve  guère  depuis  la  fin  de  juin  au 
15  septembre,  fair  y  est  nébuleux  en  été,  sans  avoir  de  brouil- 
lards^ et  chaque  jour  une  abondante  rosée  enlève  le  surplus  de 
cette  humidité.  Cet  état  hygrométrique  de  l'air  doit  être  une 
des  causes  puissantes  de  la  fertilité  des  belles  vallées  de  ce  pays. 
U  n'y  a  de  brouillards  véritables  qu'à  la  fin  de  l'automne  et 
pendant  l'hiver. 

DansleS.-O.  de  la  Macédoine,  les  vents  soufflent  en  hiver, 
surtout  du  N.  et  de  l'O.,  et  en  été  du  S.  et  de  !*£.,  ce  qui  pro« 
vient  de  ce  que  le  bassin  de  l'Indge-Karasou  est  ouvert  au 
N.-O.»  à  l'Ë.,  et  au  N.-E. ,  tandis  que  la  chaîne  qui  le  sépare 
Uela  Thessalie  est  traversée  d'échancrures  transversales.  Dans 
les  plaines  de  Thessalie  le  vent  du  N.  peut  se  faire  mieux  sentir 
que  dans  le  bassin  du  S.-O.  de  la  Macédoine. 

Une  particularité  de  ces  pays  est  que  les  orage*  (S) ,  les 


(I)  T.  6euy,  s.  JV«''0,  a.  iftet  v.  IWiert ou,  g.  Durofio^. 
•{^j  T.  FwkTtùMffM^  s.  Népi^io^  on  Dmrisch,  %,  g.  Mot  (?) ,  v. 
ff/or,  gj.  Trikynia  ou  Phourtouna, 


MÉTÉOIIOLOOIE* .  MT 

grêles  (1)  a*y  sont  point  en  rapport  avec  la  cbaleur>6t  ne  sedé- 
cbarçenlengénéral  quedanslesmonHignes,  parcQ  qu^J^s  nua* 
ges  (^)f  attirés  par  ces  dernières»  trouvent  à  frandûr  aiséinent 
tontes  les  plaines;  néanmoins,  la  gréle  est  redoutée  dans  las 
vallées  au  pied  des  montagnes ,  car  près  de  ces  dernières 
s*élèvent  toujours  quelques  sommets  fort  élevés.  Aussr  généra- 
lement Tété  est  très  sec  depuis  la  mi-mai  jusqu'à  la  mi-sepi- 
tembre,  ou  même  jusqu'à  la  mi-octobre,  dans  la  plus  grande 
partie  de  la  Turquie,  au  S.  des  chaînes  centrales.  Les  pluies 
ne  sont  fréquentes  qu'en  novembre  ou  décembre,  et  se  repro- 
duisent de  temps  à  autre  jusqu'en  avril.  Il  n*en  est  pas  ainsi  de 
la  Bulgarie ,  de  la  Servie  et  de  la  Bosnie ,  où  il  y  a  assez  de 
pluies  encore  en  juin  ,  où  le  temps  sec  ne  commence  qu'en 
juillet,  et  où  il  y  a  de  temps  à  autre  des  orages. 

Des  6^i/ra^<z^  visitent  quelquefois  la  Turquie  méridionale, 
et  ont  une  violence  extrême ,  de  manière  qu'ils  déracinent  les 
arbres,  tuent  les  bestiaux,  etc.  ;  mais  heureusement  leur  durée 
est  fort  courte.  Les  Trombes  (5)  y  sont  bien  plus  fréquentes» 
comme  dans  la  plaine  de  la  Thessalie  et  sur  le  lac  de  Janina. 
En  Servie  et  Bosnie  elles  sont  rares ,  car  les  Slaves  ne  parais- 
sent point  avoir  des  noms  propres  pour  les  distinguer  de  la, 
pluie  {Kischa).  Des  courants  d'air  semblables  aux.  rafaJetS'  siir 
la  mer  soi'tent  quelquefois  de  gorges  profondes ,  comme  de 
celle  de  Grouka  entre  Tepedelen  et  Klisoura  en  Albanie. 

Eniin,  les  effets  du  Sirocco  ou  du  vent  .S,-0>  (4). ne  se  sen- 
tent que  sur  le  littoral  des  mersËgceet  Adriatique»  quoiqu'on 
en  remarque  des  tracos  dans  les  échimcrures  des  montagnes 
cp^iduisant  de  la  Macédoine  en  Servie. 

On  connaît  aussi  en  Turquie  les  aérolithes»  appelées  par  les 
Slaves  (^rr^/zY^a,  et  par  les  Turcs  JlaimùHait^e  (phénomènes 
atmosphériques).  On  a  même  fait  connaître  et  analyser  celles 


4~. 


(1)  T.  Dolou,  s.  Kroupa,  a.  Vfeicher,  v.  Grindinea,  g.  Chala^, 

(2)  T.  Boulout,  s.  Oblak,  a.  Re,  v.  Noot^  g  Synnepkon* 
(.5)  T.  Boulout' Khorloumoi^yq.  Prèstèr. 

(4)  T.  KéehkhUméi  s.  Joug,  a.  Libé^  g.  Leibcui'    ; 


1H6  TMlgUUb  »*«OMI»E. 

Rôu^  atûtii  lâché  dé  prendra  une  idi^  appmiiMtîvft  ^  lu 
températtirê  Aityyenne  dêâ  diverses  proftnoes  de  la  Turquie^ 
en  dbservatlt  la  tempëraltire  des  sources  qui  paraisseiH  sovrder 
dé  pi*ofôndeurs  c6iisidërdbles  ;  nos  résultats  sont  les  Siiiirdnts> 
M  température  dé  l'air  ayant  tonjours^té  priàe  à  l'bmbrei    > 

Servie. 

•  À  Rabotscbevo^  dans  là  Servie  septentrionale  et  dans  un  pays 

4e  basses  collines  y  dâ»  5/4  cent,  en  mai. 
Près  d'AIeksinilze,  dans  les  nasses  montagnes  de  fa  Servie  mé- 

ridionale,  à  320  p.  de  hauteur  absolue ,  à  iS""  l/â  a  14% 

Fair  étant  à  Fombre  à  17**. 
D||Sins  4e  vallon  àl'È.  de  jivkovîtza,  entre  VaîievoetKragolije- 

.\9Xif  sur  un  plateau  à  973  p.  d^élévation,  iS*";  }\  l'air  libre 

A  YlasMvala,  12M/2  à  i2r  3/4— air  22". 

Mbesîe  supérreiirè* 

* 

A  Jnsén ,  %'IKK)  p;  IcP^ëVdti^  «bstMiiè ,  datt^  le  )m  des  tmié- 
'    tagHés/nli  S.-E;  dë.Lëèkbtali!,  IS%   t'ait»  ikKHqddrm  b 

rt)hîbrfe47*»;fiilso!eir26*J 
Ali  f^'stb/éui*  re'  cbl  M  Si  dèf  MMsi,  à  9  I;  m  g.-fi:  de 
''    Briscb'  en  BlilJïàrfe  et  â  enfii^bH  i;l9i4  {1. ,  é*^  8f4  à  9*  eh 
'     août;  '  '  » 

S;ur  le  plateau  de  Sckirdkd^Yaiiitlît  -,  tttt  ^>Ë.  dé  Lëèkdvat^^  6 

ètitirott  8^88»  t^. ,  ♦»*  «^aii^lS*'.  ■ 
Sur  le  pfatean  dit  KH^otlrsk^^PhiiIha ,  à  ëiWifôn  t;880  p., 
'     9*»— aifr*»-.  . 

Prés  de  Trn,  à  environ  1^2  p*,  10^ — air  23''. 
A^Bre$nik^à  environ  1,809  p..  une  source  10° — air  28»;  une 

autra  lîp-^liir  28°  f,  une  troisième  15' — air  .18°. 
A  Radomir ,  ^  environ  S^OTS  p.  ;  8»  3/4  à  S^"  au  afiois  d'août. 
Dans  la  plaine  ùé  ^phiè ,  tx  ifi&è  p.»  13^--2iii<  I8^ 


r 


aÉTÉOHOUHIU.  -  *W 

A  l'E.  de  Gabrova  au  pied  septentrional  du  Rhodope ,  à 

l.eOOp.,  15»— airl9». 
A  Bania  même,  à  1.791  p.,  11*— air  IS" 
A  Katschariik ,  à  f  critréè  de  la  Ittacédoinë ,  dans  tin  tdllofc 
■.étroit .  â  1,550 p.,  10'  5/4 ,  vefâ  la  Bn  flë juin. 

Bulgarie- 

ASopor,  prèsdefcovdscha^  à  environ  1,460  p,,  12'  3/4— 

air^9^ 
ATschatak,  dans  une  vallée  du  Balkao,  à  environ  1,800  p., 

en  juin,  13»  1/2— air  23%  au  soleil  26^ 
k  Karascholi,  près  d'Osmahbaiar,  1 1^— oir  flS">  aa  soleiU  5^^ 
AScbotimld,  1**— alrl8% 

Thrace^ 

f  '        •  •  •      •  ,  . 

Près  de  Rodosto,  sur  la  mer  de  Maritiàra,  IS^-^sàrM*-. 
Mr  te  plaleati  dU  Tekir-Daghi  «il  8.  dé  ttoiâtolio  j  à  TOO  {». 

d'ëlévatlbH;  15"  l/f--alr  le»-. 
A  Malgara,  à  1,18»  p.,  tine  ïohiàft**  16* ■  ml  péité  f»»-«- 
•    éirM».  >■       .    .   • 

Maiéâoibé.  .    ■ 

■ 

A  AraR^cbinay  11/21.  d'UskioMb.rdanslA  pl^îpe^  à  e»virop 

700  p.,  15«,  à  la  fin  de  juin. 
A  Dobrotan ,  à  TE.  d'Uskîeob  ;  îtaiH  \ine  vallée  peu  élevée ,  à 

environ  600  p. ,  15M/2  à  la  fin  de  juin. 
Au  col  dfe  ffevâl,  à  rÉ.  de  ÏVilltJ ,  î  2,664  j^. ,  *^  5/4  S  f^. 
AfefiB,danSuhèTaHéeiteirtlîllré,àtoOp.i<5^.  ' 

Au  couvent  du  Saint-Père,  sur  la  pente  méridionale  èè$  Won- 

A  Slivova,  à  2,446  ji.,  9'-^^iv  Î6*; 
Fohtaihé  S  4/4  h.  à  FE.  tf  Ochrîda,  S  ^,0f  8  p.^  H^-^afrîl^. 
Fontaine  au  couvent  de Saîbt^lVoft ,  ll^-^-afr  W*i 
C«ré  âtt  bord  du  tac  «ô!*$  ce  cidhi-ë ,  l*,S'-^o}!^  i  Ô^,»';       ' 
Eau  sous  le  col  de  Saràttt!a-Pof<Â,  au  fe;  dé  Sèf  ^i ,  àtiéH*troii 
2,400  p.,  11«— air  22^* 


S90  TDMQUIE   D*EtJROPE. 

Tbessalie» 

*  m 

Puits  dans  la  plaine  au  S.  d'Alasson  i ,  à  738  p.,  14**— air  52°. 
Source  sous  Karadere»  au  N.  de  Larisse,  16%$' — air  32% 
Source  à  TE.  d'Oro-Castron ,  dans  la  vallée  de  Tempe,  15« 

—air  21. 
Fontaine  au  Karaoul,  à  4»d65  p.  ou  150  p.  à  i'E. ,  sous 

le  col  du  mont  Zigos,  près  de  Metzovo  (^inde) ,  8« — air  2(y*. 

Albanie  méridionale. 

JleIZMVo,  à  5,705  p.,  lâ^— air  24% 

Fontaine  à  2,700  p.  ou  200  p.  sou3 1%  zone  des  pins  «  à  l'O^  de 

Metzovo  .  9  3/4  à  10 —air  31% 
Source  de  Posg[oil ,  entre  Metzovo  et  le  HanKyra»  à  environ 

2,200p..  14»— air  28o. 
Source  du  Krio-j^ero  (s,  Dobra^Voda)^  sur  le  lac  de  Janjn^, 

vis-à-vis  de  cette  ville,  à  1,600 p.,  6"— air  25  et  29^. 
Puits  de  M.  Clerici  à  Janina»  9^— air  28<', 
Puits  de  l'auberge  à  l'entrée  du  Bazarde  cette  ville,  6^*-^air  25''. 
Fontaine  ai  1.  au  S.-E.  de  Klisoora-Han ,  à  environ  890  p.» 

15%5'— air  25«. 
Fontaine  à  Baubîss»  à  environ  l,OOÔp.,  14«»— air  28*. 

AlhiQie  moyeikne. 

*  • 

^oplaioe'à  Kodyiua^  au  S.  deB^rat,  iâ%5'r— air.^< 

Fontaine  à  1 1.  au!3-*0.  d'Eibassan*  à  200  p.  i?  à  14*^ 

.  .air38. 

Source  dans  le  vallon  de  Kouiscfaa,  au  pied  méridional  du  Ga- 

bar-Balkan ,  à  765  p..  15  à  14°-^air  52% 
Attire  souj^  pl^$  haut,  dans  la  vallée  tout-à-fait  au  picçl  4e 

la  montagne,  à 775  p.,  15**  5/4— air  54**. 
Fontaine  à  80  p«  au  S.  du  col  du  Gabar-Bulkan  »  HaïUe-AU 

banie,  à  1,800 p.,  12  à  15*>~aû-  3^**^ 


•  •■  -  .  ^ 


MÉTÉOHOLOeiE*  ^i 


Haulc-Albaaic* 


Source  à  1/2 1.  de  Lous ,  dans  la  vallée  de  THismo ,  à  166  p.,' 

14^—air  25». 
Eau  sulfureuse,  dans  la  caverne  sous  le  plateau  de  Croje ,  15*- 

—air  25% 
Puits  de  Tauberge  délia  Pitschina  à  Scutûrî,  à  95  p.»  12* — 

air  29»  en  août. 
Fontaine  à  5  T.  au  N.-N.-E.  de  Scuiarr,  sur  la  roule  der 

Skrell,14*^— aîrSO^ 
Fontaine  dans  la  zone  des  hêtres ,  à  environ  3,000  p.  d'ëléva- 

fion ,  au  S.  de  Boga,  9  1/2  à  10°— air  27^ 
Source  à  la  limite  inférieure  des  Pins,  sur  le  mont  Proklelîa , 

à  environ  3,700  p.  d'élévation ,  6*» — air  25'*, 
Source  à  5  h.  à  1*0.  de  Prisren,  au  pied  du  Schar ,  à  1 ,450  p., 

12àl3^— air28\ 
Source  dans  la  vallée  du  Tzernoleva^Rieka ,  entre  Prisren  et 

Pristina,  à  2,025p.,  12*>— air  2I^ 
Une  putre  source  dans  la  môme  valJée ,  16^ — ajr  20®. 

Bosnie. 

4 

Une  source  dans  une  carrière  de  noeules  à  moulins»  à  2,460  p* 
ou  à  1,000  p.  au-dessus  de  Mitrovitza  9  coaservedelaglaca. 
jusqu'à  la  fin  de  juin. 

Source  sur  le  côté  oriental  du  Jaroui-Planiaa»  près  de  Glougo- 
vik,  à  environ  3,000  p.,  7^~air  24" ,5. 

Source  souslecsoi  du  Stamik>\îlza-Plaoina,  eatreRoujaiel  le: 

Lim ,  à  4,500  p.,  4M/S^-aii:  ly. 
Source  dans  lu  foréc  au  N.   de  Milescbevedo ,  à  environ 

2,000  p.,  9'— air  20». 
Fontaine  à  Tuschliua,  à  1,442p.,  6«--att  SI*». 
Fontaine  au  premier  Karaoul  après' Kovuisch^ban,  tetre. 

Taschliiza  et  ftchainilza ,  à  5,214  p*,  6*^— air  \9\ 
Fontaine  au  secoftid  Karaoul ,  à  3»300  p.  d'ëiévatioH,  ot^^a 

plus  haut  poiqt  4»  la  méoie  r<Hit^>  5"~w  IS*. 


TUlMItlB  B'WMPÈ. 

Source  près  (TUidga ,  non  loin  de  Serajevo  »  dans  la  plaine ,  a 

i,700p.,6%2— air^^^ 
Source  entre  Mokro  et  Podromonîum ,  à  2,800  p*  d'éléva-- 

tien,  entre  Serajevo  et  Zvornik,  8° — aîr  la^*. 
Fontaine  près  de  Tonpovtzi  »  entre  Ilidga  et  fie{;anovitscb  # 

50,5 — aîr  11*. 
Source  au  Karaoul,  entre  Ilidga  etTarschin,  8*  1/â— air 

Fontaine  à  Kiseliak,  à  1,720  p. ,  8*>— air  1*>. 

Source  à  2,900  p.  ou  à  800  p.  au-dessus  de  Voinitza  »  sur 

la  route  de  Travnik ,  5* — air  16'. 
Fontaine  au  S.^Ë.  de  Yitesch,  dans  la  plaine,  à  1,770 p., 

6M/2— air^6^ 
l^ource  près  de  Boulovalz ,  6®  1/2 — aîr  16°* 
Source  à  Yarlsche  »  entre  Skcnder-Vakoub  et  Bania-Louka  f 

â  1,800  p.,  4°  5/4— air  10*. 

Her2egt^vidé. 
Source  à  2  L  Ni  de  Gdtzko,  à  2,800  p^«  ft  à  a^^'^^^  Vir* 

En  élaguant  les  observations  douteuses,  il  résulterait  de  ces 
70  bbse^ati<)ff^  ^Uë  1»  li  45 1/2*  tiéilL  set'ftit  \h  impéihkitîtë 
mû^èaûé  Ûe  là  plÉHfe  iôi\i^4à\l  inéf iditmate  dé  ta  Itifadé  ;  de 
'  la  partie  basse  de  la  Macédoine  mérididlillte  et  dés  tMMes 
basses  dé  la  The^sKite  t  thate  il  y  oor ait  sktiâ»! ,  «urlôilt  dttii^  otf 
dernier  pays ,  des  tocâlkés  phis  chàtides  On  la  tëttlpératfjlre 
ntbyeivne  îftiit  à  46»  1  celle  des  vaUëes  ehainte»  de  VAiimn\ë 
méridionale  et  moyenne  VaHeni  efetrfe  14  et  W^f  14''  eei^it 
cetfa»  des  dernièfes  t)«nlës  méridionales  ddné  les  ekultaes  bof^ 
dant  la  Macédoine  méridionale;  13»  étfie  d'unir  partie  d4  la 
plaine  tout-à-fait  dceidentàie  dé  1»  Tliruœ/die»  Oèn  habiles 
les  phis  élevés  du  Tbktr^Dagh  v  et  des  vaitées  abritées  et 
chaudes  de  ta  ftfilgarfe  et  dé  ki  Servie  ^  13!°  1/2  etivn^on  eèlle 
des  parties  basses  de  e^s  denx  derniers  pays;  40^  eetle  4»  cer-^ 
taines  vallées  bakses  de  la  Ittttce  iHM^ié^  te  |Ui&ë  dffftek 


MÉTÉOROLOGIE»  SSS 

et  de  Pfitreii»  et  même  de  Scutari  un  Albanie  ;  41  à  il^  eelle 
des  bassins  élevés  dans  la  Macédoine  occidentale  et  méridio- 
nale et  de  certains  bourgs  sous  les  cimes  du  Pinde  ;  IQ  à  1^* 
celle  do»  platfijiuft  bas  de  la  Bulgapî»  et  du  plu/»î«iir»  val)#s  de 
la  Haute -Mœsie;  0  l/â""  eelle  des  parties  supérieupes  des  val- 
lées débouchant  dans  le  bassfn  de  Scutari  et  ^t^rltées  s^r  le 
côté  N.  ;  9'  celle  des  vi^llon^  aux  sources  défi  rivîèrei  danf  la 
Macédoine  occidentale  ;  8  1/S^  à  8^  3/4  eelle  des  montognes 
encore  hql^itée?  (Ja?îS  Ja  b^^uJe  JSIœsie  ;  8  k  9*  celle  des  cimes 
moyennes  du  Pinde;  S''  celle  des  plateaux  bai^  de  la  JBosnie; 
6°  à  6M/3  celle  du  bassin  de  Serajevo  et  de  Travnik,  ainsi  que 
^es  plateaux  élevés  et  habités  dans  la  Qp$ni@  méridionale  ;  5  à 
5"*  ij%  o^llcde  vallons  éiavés  dniu  les  montagnes  do  même 
pays,  et  5°  celle  des  eels  des  hautes  montagnes  entre  la  Bos-* 
lue  et  TAlbanie  et  (f  autres  sommités.  Le  plus  singulier  es|  la 
compariifioii  des  obsepvalioiii  ftiiees  i  Janina  et  dans  la  Bosnie 
centrale.  Elles  ont  éré  renouvelées  plusieurs  foi^,  néanmoins 
il  ^  ^ffml^  ^  «roipe  qi|ô  la  température  W4>yemM|  de  Ja- 
nins  toit  si  voisina  de  eelle  de  Serajevo  et  de  Tramiik.  Fau- 
drait-)! croire  p^ut-éirp  qi^'^  JFanjna  le^  eaux  des  puits  conser- 
vent «n^re  la  température  basse  qu-ont  çe^  mw^  ^snt  leur 
descente  des  montagnes  dans  les  canaux  inférieurs  ? 


FIN  m  vont  PiBIfIBt. 


y 


TABLE  DES  MATIÈRES  DU  PREMIER  VOLUME. 


P»gfs. 

Préfacé v 

Chantse  pftKMiii.  ---  Géographie  générale  de  la  Tarqoie  d'Europe.      1 

$  l«r.  MooleiMgro .••..•.     7 

§  ?.  Bosnie  et  Croatie •....«.    15 

Scordus,  91. 

$  3.  Herzégovine 41 

S  4.  iUbaoie. 60 

Mont  Tomor,  63.  -«  Myrdila,  65.  —  Schar,  69.  —  Souagora,  73. 

—  Bassin  d'Ochrida,  76.  — Bassin  d'Ipelc  et  de  Prisren ,  77. — 
BalêindeScnUrl^Sl. 

$  5.  Bhodope 83 

Telcirdagh ,  89. 

$  6.  Ballian  et  Bulgarie 91 

Balkan  de  Kalofer  et  d'Eski-Sagra ,  94.  —  Ballcaii  d'Ëtropol ,  95. 
•^  Bulgarie  inférieure,  96.  —  DobrouUcliai  97. 

S  8.  Yalachie  et  Moldavie 99 

$  8.  Tlirace.     .     •    .    i 101 

Chaîne  côtiërt  de  la  mer  Noire,  101 .  ^  Bassin  de  la  Thraoe,  105. 

$  9.  Servie.     . 106 

Centre,  107.  —  Monts  de  Boudnilc,  etc.»  109.  —  KollenilL,  etc., 
111.  —Chaînes  vers  la  Drina,  114.  —  Bsssfnde Kroopagn,  il6. 
~ Bassin  d'OajUze,  117.  — Mont  Vlaschitch,  llO.^MonU  de 
Sloudenitza,  130.  —  Bassin  de  la  KoloQbara,  131.  —  Servie  mé- 
ridionale, 123. —  Mont  Jaslrebatz,  193.  —  Monts  Plotsch  et 
Ropaotiik,  124.  —  Mont  Gelin  ,  1S5«  —  Chaînes  de  la  Servie 
orientale,  127.  —  Mont  RUgn,  132.  —  Vallée  de  la  Grande-Mo« 
rava,  133.  —  Vallée  de  la  Morava  serbe,  135. 

$  10.   Mœsie  supérieure 138 

Environs  da  bassin  de  Kosovo,  l4?.  —  Vallée  de  la  Morava  bul- 
gare, 143.  —  Mont  Baditsehka-Gora,  148.  —Monts  Slara-Pla- 
nina  et  Souva-Planina,  14|).  — Potamographie  du  bassin  de  la 
Nischava,  149.  —  Chaînes  orientales,  151.  — Bassins  de  Sophie 
et  d'Ichtiman ,  153.  —  Potamographie  des  montagnes  entre 
Leskovatz,  Sophie  et  KostendU,  155. --Orographie  de  cette 
contrée,  159.  —  Bassin  supérieur  du  Slrymon,  162. —  Mont 
Koniavo,  163.  —  Mont  Vitosch,  164.  —  Petit  passage  de  la  fille, 
165.  —  Plaines  de  Samakov  et  de  Bania,  166.  —  Bassin  de  Kos- 
tendil,  167.  -  Bassin  du  Bistritza,  167.  —  Vallée  de  l'Egridere, 
168.  —  Mont Kara-Dagh,  171.  —Le  Lepenatz,  171. 

$  11.   Macédoine  et  Cbalcide 171 

Morfts  de  Karatova,  172.  —  Vallée  de  Braonisla,  172.  —  Vallée 
du  Bregalniiza,  174.  —Chaînes  au  S..  174.  — Chalcide  sep- 
tentrionale, 175.  —  PresquMies  de  ce  pays,  176.  — Chaînes  à 
ro.  du  Vardar,  177.  —  Potamographie  des  affluents  do  VaMar- 
Sarigoul ,  178.  —  Le  Baetz,  180.  —  Le  Podalischia-Rieka,  181. 

—  Montagnes  entre  ces  rivières,   18?.  —Partie  S.-O.  de  la 
Macédoine,  185.  —  Lac  d'Osirovo  et  Vodeoa,  185.  —  Bassin  de 


TABLE   DBS   MATlÂRES.  S3S 

.  rjndge-Karuoq,  lâ6^— .Li^c  <|eGastorl«,  187.  —  Orograpliie» 
moiiU  Karadjova,  BoureDos,  etc.,  190.  «*  Coart  du  Strymon  » 
193.  — GouriduVardar;  196. 

$  13.  The>»alie 198 

Ment  KronUcbeTo,  199.  —  Saranto-Poros,  199.  «^  Plaine  d'Alaa- 
a ona ,  200.  —  L'Olympe ,  Wi,  —  Mont  KiiaTo ,  SCPI.  —  Tcmpé, 
205.  ~  Mont  MaTro-Yonno,  205.  —Montagnes  grecqvea,  206.  — 
Plaine  thessalienne,  207. 

$  13.  Résomé •    •    .    »  210 

Rapport  des  routes  ayecla  configuration  du  sol,  2i5.  . 

Gbahtkb  II.  —  Qéo]og.ie  4^  la  Tarquie  d'Europe 

$  1«  Formations  des  schistes  cristallins  et  demi-cristallins.    .    .    .219 
$  2.  Terrain  particulier  de  schistes  et  de  calcaire  en  partie  primaire 

(intermédiaire). • ».  230 

%  3.  Terrains  secondaires ••••*....  234 

$  4.  Grande  formation  crétacée »••»..».  235 

U  Système  crétacé  de  la  Turquie  orientale,  237.  —A.  Système 
crétacé  inférieur,  237.  —  Gonpes  du  Balkan,  240.  — B.  Sys- 
tème supérieur»  on  craie  verte  et  blanche,  253.  —  2.  Système 
crétacé  de  la  Turquie  occidentale  et  centrale,  257.  — Servie, 
257.  —  Haute-Mœsie,  261.  ->  Servie  orientale,  262.  —  Terrain  à 
Htppurites  et  Nummulites,  264.  —  Servie  occidentale,  267* - 
Bosnie  et  Herzégovine,  268.  —  Dolomies,  270.  —  Schistes  sati- 
nés, etc.  ^  271.— Albanie,  273.—  S.-O.  delà  Macédoine, 275. 

—  Monténégro,  277.—  Système  nummulUique  de  TAdriatique, 
278.  _  Poix  minérale,  279. 

$  5.  Sol  tertiaire  et  alluvial »    .    .  282 

Bassin  du  Narenta,  283.  —  Bsssins  de  Glougovik  et  de  Dougopolie, 
283,  —  Bassins  .de  la  Sana,  de  l'Ouna,  de  la  Save  et  de  la  Ko- 
loubara,  .284.  —  Bassin  de  la  Grande-^Morava ,  287.  —  Bassins 
^es  deux  Mqrayas  serbe  .et  bulgare  et  de.  la.  Niscbava,  290.  •— 
Bassin  de  Pristina,  294.  —  Bassin  d'Ipek  et  de  Djakova ,  295. 

—  Autres  bassins  albanais,  296.  —  Bassin  de  Prilip  et  de  Blto- 
glla,  299.,— Ba^siq  de  H^ilari^  299..— .Bassip  du  Yardar  infé- 
rieur, 300.  —  Bassi^n  de  rin4ge:Ki(ra<oi]^  300.  —  Bassin  de  TbeS- 
sali'e,  301 .  —  Bassin  de  Langasa,  304.  —  Bassins  de  Seres  et  de 
Drama,  304. —Bassin  du  Yar^jlar  supérieur,  305.  —  Bassins  do 
Kaikandel,  de  Trojak  et  de  Slraz^n,  307.  —  Bassins  do  Bistritza, 
dekoslendil  et  de  Doubnilia,  308  —Bassins  de  Sirbinetde 
Melcnik,  310.—  Bassin  de  Radomir,  311.  — Bassins  A  Të.  de 
Doubnilza,  de  Sophie,  de  Samakov,  d'ichtiman  et  de  Bania,  312. 

—  Bassin  de  Scharkoe,  313.^  Baisin  de  la  Yalachie  et  de  la  Bul- 
garie, 314.  —  Bassin  supérieur  de  la  Tondja,  318.  —  Bassin  de  la 
Thrace,318. 

$  6.  Dépôts  massifs  cristallins 325 

Granité,  335.  —  Protogine,  331.  —  Siénite,  331.  —  Porphyre   , 
granitique,  332.  —  Porphyre  siénitique»  333.— Porphyre  quar- 
zifére,  337.  —  Serpentine  et  Euphollde,  339.  —  Diorite,  345. 
Trachytes,  350.— Porphyre  pyroxénique,  362.  —  Résumés  sur 
rage  des  dépOts  ignés  ^  268. 


« 
I 


»« 


SIS  JlVflC  »«ft  .MATllftEf  • 

$7.ilUniet«mt#rtUmrérêf .372 

Servie ,  97t:-'^Boiiù\e,  9ff4.  «^  Btlkan ,  87&.*-4lttfle  MpéHevre, 
376.  —  Macédoine ,  377.  -^  Albanie»  S79.  «-  ValMliie ,  370. 

$  a.  Stux  miBértlef tSO 

Bnt  tfhaadet ,  880.  •<-  Eaux  «èMalea  froMei ,  889.  — Banx  aeû» 

.  Mai  diandef,  388.  -«  Soofcei  hépatlqpeii  froidea,   880.— 

Eaot  larrpgfMiiiea,  880.  —  Eau  aaléef ,-  890.  <^  Vaox  maria- 

tirère8,391. 

9  0.  Comparaison  da  toi  de  la  Turquie  avec  eelii  dei  pafa  envi* 

ronnants 391 

10.  Formation  da -relief  de  la  Tarqnfe.  .    • 397 

CttAviTis  lir..'^  VégétaiioB  de  la  Turquie  d'Europe. 

Eégioi  de  végétation,  410.  <^  Région  alpine,  411.  — Région  inb»  . 
.  alpine ,  412.  <—  Région  foreslière ,  413.  ^  Pins.V  41  fr:  -^  Saplni, 
4l7.  —.Hêtres,  418.  -^  Bouleaux,  421»  —  Chênes»  4>t.— Antrei 
.  arbces  forestiers,  etc.,  423»  --'  Chttaigniers,  noisetiers,  etc.» 
486.  «^  eiiviers ,  437.  «^  Orenadien ,  igafers,  etc. ,  428.  —  Pla- 
tane d'Orient,  4ft9.  -^  Vignobles,  430.  «—  Céréales, 432.  — 
Plantes  des  champs,  48t.  —  Plantes  des  prés,  488.  — •  Plantes 
des  terrains  vagues ,  434.  -^  Plantes  de  marécages ,  434.  — 
Plantée  des  terrains  sableux, 4a6«— Plantes  salines,  485.— 
Catalogne  dHine  partie  des  plantes  de  la  Turquie  d'Europe,  437. 
mm  Familles  prédominantes,  etc.  488.  ->-  Comparaison  avec 
celles  de  l'Europe  centrale,  471.  —  Plantes  propres  an  Balkan 
.  ^ 'au  lf.*-E.  de  le  Turquie,  4f2.  —Rapports  entre  les  plantes 
du  Balkan  et  du  Bannat,  473.  —Rapports  entre  ces  plantes  et 
celles  du  Tanrus,  473. — Plantes  propres  é  la  Turquie  méridio- 
u|8 et  épirote^ 474.  ««Plantes  grecques,  47è. 

CHAPiTaa  IV. -»^Paune  de  la  Turquie  d'Europe 477 

%  1.  Mollusques,  -sangsues  et  autres  animaux  marins.    .    .    .    .477 

§  d.  Inseotes 478 

Xlitedeqntiques  insectes  récoltés  en  Turquie,  480.— Bradyporns 
anens  M.  Esp.,  488. 

$  8.  Gmataeés 487 

$  4«  Poissons.  * «- 487 

Pèches  snr  le  lac  de  Scutari ,  489. 

$  &.  Repaies 490 

$  «.  Oiseaux 492 

Chasse,  407. 

$  T.  Mammifères 498 

Ours,  400.  —  Sangliers,  etc.,  500.  —  Chiens,  501.  —  Cochons, 
102.  —  Moutons  et  Chèvres,  504.  —  Boeufs ,  etc.,  505.  —  Che- 
vaux, 506.  —  Anes,  509.  —  Éplzootles,  509. 

CflAPiTBE.  V.  —  Météorologie 510 

Thessalie  et  Epire,  511.  —  Servie  et  Valachie,  512.  —  Bosnie, 
518.  —  Bosphore,  514.  —  MacédoInC;  516.  —  Ouragans,  517. 
-*  Tableau  de  la  température  des  sources,  518.  —  Résumé 
sur  la  température  moyenne,  522. 

fin  PS  LA  TABLE.  '