Skip to main content

Full text of "Laurent Delvaux, 1696-1778"

See other formats


LAURENT   DELVAUX 


II  a  etc  tire  de  cet  ouvrage  25  exemplaires  sur 
papier  Imperial  du  Japon,  numerotes  de  I  aXXV. 


LAURENTIUS  DELVAUX,  Sculptor.   Isaacus  Wood  pinx.  an0  1784 
pro  Johanne  Sanderson.  Alex.  Van  Haecken  Fecit  1735 


LAURENT  DELVAUX 


1696 -1778 


PAR 


GEORGES  WILLAME 


BRUXELLES    ET    PARIS 

LIBRAIRIE    NATIONALE    D'ART    ET    D'HISTOIRE 
G.  VAN  OEST  &  O,  Editeurs 


1914 


S]TY  0V  ' 


Madame  Gaston  Kervyn-Defaaux 


PREFACE 


Lorsqu'en  ces  dernieres  annees  la  Wallonie  voulut 
prendre  conscience  de  son  passe  artistique  et  revendiquer 
son  apport  dans  le  patrimoine  commun  de  la  gloire 
«  flamande  » ,  chacune  de  ses  cites  proposa  le  nom  il lustre 
d'un  de  ses  enfants.  Tournay  s'enorgueillit  de  Roger  de 
le  Pasture,  Mons  de  Jacques  Dubroeucq,  Charleroi  de 
J.-F.  Navez,  Namur  de  Felicien  Rops,  Dinant  de  Joa- 
chim Patinir,  Huy  de  Godefroid  de  Clere,  Liege  de 
J.  Del  Cour,  etc.  N'oublions  pas  non  plus  Gossart 
pour  Maubeuge  et  Watteau  pour  Valenciennes. 

Dans  ce  cortege  magnifique,  Nivelles  se  rappela 
par  Laurent  Delvaux. 

C'est  de  ce  sentiment  qu'est  issu  le  nouveau  livre  de 
M.  Willame.  Nous  savons  deja  par  ses  precedents  ou- 
vrages  toute  la  ferveur  de  son  affection  pour  sa  ville 
natale.  Quand  on  a  ecrit  : 

Dje  vourou  pouvwer  prinde  a  spale  em'vi  Nivelles 
Eye  1'daler  moustrer  d'ainsi  pas  tous  costes  ! 
Dje  1'vourou  pouvwer  mete  come  in  saint  dins  s'potele 
Eye  tout  1'temps  dem'  viye  li  zarindji  s'n  aute, 

et  qu'on  a  si  discretement  note  1'atmosphere  speciale 
de  sa  province  que  1'a  fait  M.  Willame  dans  le  Puison, 
Monsieur  Remain,  et  dans  d'expressives  nouvelles,  on 


etait  tout  particulierement  prepare  pour  1'hommage  a 
rendre  a  un  artiste  local  injustement  oublie.  Et  ainsi, 
avec  une  dilection  filiale,  le  bon  Nivellois  a  rassemble 
sur  1'Ancetre  une  documentation  que  la  sympathie 
respectueuse  pouvait  seule  faire  aussi  complete.  Nous 
aurons  maintenant  sur  la  vie  et  les  ceuvres  de  Laurent 
Delvaux  des  renseignements  parfaits.  Et  1'ceuvre  d'eru- 
dition  etant  accomplie,  celle  du  critique  pourra  com- 
mencer. 

M.  Willame  avec  une  rare  modestie  s'est  resolu- 
ment  abstenu  de  toute  exegese  esthetique.  II  ne  pretend 
point  formuler  et  defendre  une  opinion.  II  raconte, 
denombre  et  expose,  et  cela  lui  suffit.  Peut-etre  craint-il 
que  les  appreciations  elogieuses  ne  paraissent  suspectes 
sous  sa  plume  et  inspirees  trop  directement  par  un 
mesquin  esprit  de  clocher.  L'ouvrage  meme  atteste  son 
culte  ;  il  entend  laisser  au  lecteur  le  soin  de  dire  s'il 
est  justifie. 

Essayons  done  d'indiquer,  en  traits  sommaires, 
1'impression  de  la  lecture. 

Toutd'abord,  une  premiere  reflexion  s'impose  :  c'est 
1'importance,  au  point  de  vue  de  la  quantite,  des  ceuvres 
laissees  par  Laurent  Delvaux.  Meme  parmi  les  connais- 
seurs  les  plus  avertis,  on  n'en  a  retenu,  le  plus  souvent, 
que  les  Chair es  de  Verite  de  Nivelles  et  de  Gand  et 
I'Hercule  de  1'escalier  du  Musee  de  Bruxelles.  II  en  est 
bien  d'autres,  a  travers  la  Belgique,  1'Angleterre  et 
1' Italic.  L'artiste  parvint  a  un  age  avance  et  travailla 
avec  zele  et  fecondite  toute  sa  vie.  On  reste  surpris, 
apres  1'inventaire  de  M.  Willame,  de  1'abondance  de 
son  ceuvre. 


Apres  cette  premiere  constatation,  il  faut,  si  Ton 
veut  formuler  une  appreciation  sur  le  merite  de  cette 
ceuvre,  en  faire  une  seconde,  sans  laquelle  tout  jugement 
manquerait  d'equite  :  c'est  que  Laurent  Delvaux  vecut 
au  xviii6  siecle  et  qu'il  n'echappe  pas  a  son  temps. 

Or,  de  toutes  les  epoques  passees,  il  n'en  est  point 
de  plus  triste,  au  point  de  vue  de  1'art,  en  notre  pays. 
II  semble  que  la  source  des  energies  esthetiques  soit 
epuisee.  Elle  a  donne  aux  siecles  precedents,  aux  xve, 
xvie  et  xvne,  les  attestations  magnifiques  et  nombreuses 
du  double  genie  de  nos  races.  Mais  le  xvnr  siecle  est 
d'une  sterilite  navrante.  II  n'est  plus  de  figures  de  pre- 
mier plan  ,  et  s'il  est  encore  quelques  artistes,  rares,  ils 
restent,  comme  Laurent  Delvaux,  impuissants  a  se 
degager  de  la  mode  etouffante  et  du  mauvais  gout  de 
1'epoque  pour  I'enflure  et  1'emphase.  On  a  peu  remarque 
1'influence  deplorable  qu'eut  Rubens  sur  les  generations 
qui  lui  succederent.  Et  pourtant  il  fut  funeste  autant 
que  Michel-Ange  en  Italic.  Tous  deux  exprimerent  si 
haut  les  passions  humaines  a  force  de  grandeur  et  de 
lyrisme  que  leurs  continuateurs  essouffles  crurent  pou- 
voir  les  egaler  en  employant  leurs  precedes  d'expression. 
Ainsi,  au  xvnie  siecle,  plus  un  artiste  ne  connait  la  sim- 
plicite  ingenue  et  prenante  ;  Rubens  a  triomphe  par  le 
mouvement,  la  violence,  les  draperies  envolees,  le  gout 
de  ce  temps  exige  le  mouvement,  la  violence,  les  dra- 
peries envolees,  mais  1'ame  de  Rubens  n'est  point  si 
aisement  transposed,  et  il  ne  reste  que  des  gesticulations 
vides,  des  contorsions  grimagantes,  des  enroulements  et 
des  ornements  dont  la  richesse  deguise  mal  la  lourdeur. 

Pour  Laurent  Delvaux,  sculpteur  et  wallon,  les 


extravagances  imposees  par  la  peinture  flamande  ont 
du  etre  particulierement  obstatives  a  1'eclosion  de  sa 
personnalite.  Que  Ton  examine  ses  ceuvres  les  plus 
reputees,  ses  Chaires  de  Verite,  par  exemple,  on  sera 
tout  d'abord  cheque  par  cet  etalage  illogique  d'orne- 
ments  sans  raison  :  les  arbres  pousses  dans  une  eglise, 
auxquels  s'accrochent  les  plus  invraisemblables  dra- 
peries, cette  profusion  de  motifs  decoratifs,  et  toute 
cette  pompe  et  ce  theatre  grandiloquent,  cette  mise  en 
scene  sans  emotion  et  sans  foi.  Comme  tout  ce  faste 
dramatique  et  emphatique  detonne  etrangement  dans 
1'austerite  d'une  eglise  romane  ou  1'elan  d'une  eglise 
gothique  ! 

II  serait  sans  equite  pourtant  de  condamner  Delvaux 
sur  cette  impression  premiere.  Tout  son  temps  subit  la 
meme  decheance.  Les  chapitres  et  les  seigneurs  se  plai- 
sent  sans  lassitude  a  decorer  partout  les  edifices  du  culte 
sous  cet  amoncellement  de  volutes,  de  rocailles  et  de 
festons,  de  lignes  et  de  saillies  contournees  et  tarabis- 
cotees.  Le  mauvais  gout  du  xvme  siecle  avec  ses  res- 
taurations,  perfectionnements  et  ameliorations  a  fait 
plus  de  tort  aux  tresors  legues  par  les  ages  anterieurs 
que  les  pires  desordres  revolutionnaires 

II  faut  faire  pour  Delvaux  1'effort  que  nous  faisons 
si  volontiers  pour  les  primitifs  :  il  faut  lui  pardonner 
tout  ce  qui  tient  a  son  siecle. 

En  art,  il  y  a  les  qualites  qu'on  acquiert  et  celles 
qu'on  n'acquiert  pas.  Pendant  longtemps,  et  encore 
maintenant  dans  les  ecoles  et  les  academies,  on  a  pre- 
fere  les  premieres  aux  secondes.  Aujourd'hui,  par 
reaction,  on  a  une  tendance  a  exalter  celles-ci  et  a 


IV 


denigrer  celles-la.  L'originalite,  1'emotion,  le  sentiment, 
meme  exprimes  par  les  moyens  barbares  et  balbutiants, 
apparaissent  comme  les  dons  souverains.  L'habilete, 
le  metier,  la  perfection  technique  semblent  presque  des 
defauts.  Ceux  qui  jugeraient  Laurent  Delvaux  dans  de 
pareilles  dispositions  d'esprit  ne  pourront  admettre  qu'il 
est  pourtant,  de  tous  les  artistes  du  siecle,  le  plus  emi- 
nent. II  ne  faut  pas  oublier,  en  effet,  que  Jacques 
Dubroeucq  appartient  au  xvie  siecle,  que  le  Malinois 
Faidherbe  et  le  Liegeois  Del  Cour  sont  du  xvne  siecle,  et 
qu'au  temps  de  Delvaux  il  n'y  a  plus  un  nom,  dans  la 
sculpture  de  nos  provinces,  et  meme  dans  la  peinture 
(si  j'en  excepte  Antoine  Watteau,  bien  entendu,  qu'il 
faut  laisser  a  part),  qui  soit  plus  justement  glorieux  que 
le  sien. 

Son  adresse  a  modeler  la  terre  et  a  tailler  le  marbre 
est  exceptionnelle  ;  et  souvent,  a  travers  la  mode  du 
temps,  il  atteint  au  style  et  a  une  certaine  grandeur. 
Ses  statues  et  ses  groupes  inspires  de  1'antique  annon- 
cent,  par  leur  perfection  un  peu  froide,  la  renaissance 
classique  qui  marquera  la  fin  de  ce  siecle  frivole.  Ses 
bas-reliefs,  ses  medallions,  ses  amours  poteles,  ses  motifs 
decoratifs  s'adaptent  a  merveille  au  cadre  en  vue  duquel 
ils  ont  ete  congus.  Et  par  son  probe  exemple,  son  labeur 
constant,  ses  nombreux  eleves  directs  ou  indirects, 
Laurent  Delvaux  rattache  les  gloires  du  siecle  disparu 
a  celles  du  siecle  a  venir.  II  est,  comme  le  fut  plus  tard 
J.-F.  Navez  pour  la  peinture,  celui  qui  ramasse  le 
flambeau  sacre  tombe  des  mains  epuisees  des  Flamands 
et  en  entretient  la  flamme. 

A  ce  titre  surtout,  sa  memoire  est  digne  des  soins 


pieux  dont  1'entoura  M.  Willame.  Par  lui,  Nivelles, 
deja  justement  fiere  de  la  chasse  de  Ste-Gertrude  et  de 
son  eglise,  compte  dans  1'histoire  de  notre  art  et  a  bien 
merite  de  la  patrie  wallonne. 

Je  confesserai  volontiers,  toutefois,  que  1'art  de 
Laurent  Delvaux  serait  une  assez  mauvaise  occasion 
d'argumenter  en  faveurde  1'originalite  d'un  art  wallon. 
Ce  n'est  guere  qu'avec  les  personnalites  particuliere- 
ment  representatives,  comme  Roger  de  le  Pasture, 
Jacques  Dubroeucq  ou  Watteau,  qu'on  pent  discuter, 
avec  quelques  chances  de  convaincre,  ces  theses  encore 
aujourd'hui  si  peu  comprises  et  si  controversies. 

Ce  que  j'ai  dit  plus  haut,  qui  paraitra  peut-etre  severe 
a  ses  admirateurs  enthousiastes,  explique  suffisamment 
pourquoi  1'originalite  de  1'artiste  n'a  pu  s'exprimer 
entiere,  mais  justifie  aussi,  d'autre  part,  la  sympathie  et 
la  reconnaissance  que  lui  doivent  garder  les  amis  de 
1'art  wallon. 

Toutefois,  il  convient  de  retenir  le  fait  Laurent 
Delvaux  comme  un  argument  contre  1'erreur  courante 
que  nos  artistes  sont  uniquement  des  peintres.  II  peut 
etre  a  peu  pres  vrai,  si  Ton  ne  considere  que  les  Fla- 
mands,  mais  cela  ne  Test  plus  pour  les  Wallons.  Notre 
race  fut  sensible  a  la  beaute  des  formes,  et  des  tom- 
biers  de  Tournay  a  Jacques  Dubroeucq,  de  Jacques 
Dubroeucq  a  Victor  Rousseau,  elle  a  produit  maints 
sculpteurs  eminents. 

Laurent  Delvaux  fut  de  ceux-la. 

JULES  DESTREE. 


V] 


BIOGRAPHIE 

DE 

LAURENT   DELVAUX 


Des  le  debut,  notre  etude  s'alourdit  de  tout  un  chapitre, 
que  nous  aurions  du  intituler  :  Comment  on  ignore  le  lieu  de 
naissance  de  Laurent  Delvaux. 

Mais  ce  titre  sincere  eut  prevenu  contre  nous  ceux  de 
nos  lecteurs  qui  se  croient  concitoyens  de  Delvaux  :  les 
Gantois  et  les  Nivellois,  des  Flamands  de  Flandre  et  des 
Wallons  de  confins,  les  plus  chatouilleux  de  tous. 

Que-1'artiste,  roman  de  race  et  de  nom,  ait  vecu  ses  qua- 
rante  dernieres  annees  dans  la  petite  ville  wallonne  ou  son 
pere  mourut ;  que  la  aient  ete  concues  et  executees  la  plupart 
de  ses  oeuvres,  c'est-a-dire  toutes  celles  —  y  compris  la  chaire 
de  verite  de  Saint-Bavon,  a  Gand  --  qui  ne  datent  pas  de 
ses  sejours  de  jeunesse  en  Angleterre  et  en  Italic,  personne 
ne  le  conteste. 

Mais  ouvrez  Larousse  : 

«  Laurent  Delvaux,  sculpteur  flamand...  » 

Ceci  n'est  peut-etre  qu'une  transcription  de  la  notice  du 
Nouveau  Dictionnaire  —  beige  —  de  la  conversation  (1845),  qui 
debute  par  les  memes  termes.  Et  d'ailleurs,  pour  les  Francais, 
tous  les  Beiges  sont  ou  du  moins  etaient  encore  naguere  des 
Flamands.  J'en  parle  de  science  personnelle  :  je  dediai  un 
jour  a  1'excellent  poete  d'Auvergne  Arsene  Vermenouze 
un  sonnet  ecrit  dans  mon  wallon  de  Nivelles.  Vermenouze 


cut  la  courtoisie  de  le  publier  dans  sa  revue  regionale 
Lo  Cobreto  avec  une  traduction  en  bel  auvergnat ;  mais  le 
texte  wallon  etait  precede  de  ce  sous-titre  :  Dialecte  flamand. 

Est-ce  d'une  plume  aussi  candide  qu'a  propos  du  sejour 
de  Delvaux  en  Italic  un  de  ses  meilleurs  biographes  ecrivait 
que,  «  malgre  des  offres  brillantes  et  les  instances  de  ses 
protecteurs,  le  desir  de  revoir  sa  patrie,  la  nostalgic  flamande 
remporta...»  (i).  M.DeBusscher  n'a  pas  remarque,  bien  qu'il 
nous  en  fasse  part  lui-meme,  que  cette  nostalgic  flamande, 
lorsque  Delvaux  n'y  sut  plus  r6sister,  1'emmena  presque 
aussit6t  au  dela  de  la  Flandre,  a  Londres,  puis  en  deca,  et 
pour  toujours,  au  pied  de  la  collegiale  romane  de  Nivelles. 

Mais  je  me  sens  peu  de  gout  &  poursuivre  cette  dispute, 
et  meme,  si  mon  opinion  personnelle  valait  d'etre  exprimee, 
je  tiendrais  pour  la  naissance  de  Delvaux  a  Gand. 

Me  voila  bien  a  1'aise  pour  dire  le  peu  que  je  sais  de  son 
origine. 

Le  sculpteur  a  ecrit,  sur  un  feuillet  couvert  d'annotations 
d'ordre  pratique  et  que  conserve  M.  Delvaux  de  Cartier  : 
«  Je  suis  ne  le  17  de  1'an  1696  ».  II  ne  dit  pas  ou.  Mais  une 
requete  adressee  en  son  nom  &  Marie-Elisabeth,  gouvernante 
generate  des  Pays-Bas,  debute  ainsi  : 

«  A  Son  Altesse  serenissime  Remontre  en  tres  profond 
respect  Laurent  Delvaux,  natif '  de  la  mile  de  Gand  »  (2). 

Et  une  biographic  manuscrite  de  Delvaux,  remise  par 
son  fils  au  genealogist  e  Philippe  Baert,  commence  par  ces 
mots  :  «  Laurent  Delvaux  sculpteur  ne  a  Gand  Ten  i6g5  »  (3). 
L'erreur  de  date  ne  doit  pas  nous  faire  conclure  a  une  erreur 


(1)  De  Busscher  (Edm.).  Biographic  nationah,  t.  V,  p.  499.  II  va  de  soi  que  les 
oeuvres  de  Delvaux  et  celles  de  son  eleve  nivellois  Anrion,  exposees  aux  Musees 
Royaux  de  Bruxelles,  sont  indiquees  comme  appai  tenant  a  1'ecole  flamande. 

(2)  Archives  generales  du  Royaume,  Conseil  des  Finances,  carton  270;  voir 
Documents,  nos  II  et  III. 

^3)  Voir  Documents,  n°  I. 


de  lieu  :  la  memoire  peut  confondre  i6g5  et  1696,  mais  si 
la  plume  ecrit  Gand  pour  Nivelles,  ce  lapsus  grossier  sera 
bientot  corrige. 

Ces  petites  meprises  n'en  sont  pas  moins  facheuses  :  la 
malice  du  hasard,  a  laquelle  il  est  raisonnable  de  croire,  a 
souffle  la  date  erronee  a  la  plupart  des  biographes  deDelvaux. 
Elle  joua  ce  tour  a  Edmond  DeBusscher  lui-meme  et  —  peut- 
etre  par  ricochet  —  dans  ces  dernieres  annees,  au  R.  P.  Van 
den  Gheyn,  a  M.  Fierens-Gevaert,  a  M.  Du  Jardin,  etc. 

Aussi  la  Commission  des  Musees  de  Bruxelles  a-t-elle 
marque  sa  neutralite  en  donnant  pour  date  de  naissance  a 
Delvaux  i6g5  sous  une  oeuvre  de  cet  artiste  et  1696  sous 
une  autre,  exposees  toutes  deux  dans  la  salle  de  sculpture  du 
Palais  des  Beaux-Arts. 

Un  Nivellois  de  mes  amis,  que  je  recreais  un  jour  de  ces 
details  substantiels,  m'interrompit  avec  humeur  : 

—  A  present  vous  allez  defendre  le  chanoine  Hellin  ? 

De  quoi  doit-il  etre  defendu  ?  En  1772  —  Delvaux  avait 
done  soixante- seize  ans  -  le  chanoine  Hellin  publia  une 
histoire  chronologique  des  eveques  et  du  chapitre  de  1'eglise 
cathedrale  de  Saint-Bavon,  dont  il  signala  la  chaire  de 
verite  «  d'une  si  belle  composition,  par  Delveaux  (sic)  de 
Nivelles  ».  II  repetait  la  ce  qu'avaient  dit  le  peintre  Mensaert, 
neuf  ans  auparavant,  et,  en  1769,  le  peintre  du  roi  de  France, 
J.-B.  Descamps,  dans  son  Voyage  pittoresque  de  la  Flandre  et 
du  Brabant.  Mais  1'autorite  sur  laquelle  il  s'etait  appuye,  le 
chanoine  Hellin  va  nous  en  instruire  lui-meme  dans  un 
supplement  a  son  ouvrage,  paru  en  1777, 1'annee  qui  preceda 
la  mort  de  Delvaux  :  «  La  belle  chaire  de  verite  dont  nous 
avons  parle  p.  40,  ecrit-il,  a  ete  inventee  et  faite  par  Laurent 
Delvaux,  natif  de  Gand  ou  il  prit  naissance  1'an  1695  (sic). 
Nous  y  avons  dit  que  cet  artiste  etait  natif  de  Nivelles, 
comme  il  fut  d'abord  grave  sur  le  marbre  de  la  dite  chaire, 


apparemment  parce  qu'il    y  resta    des  sa  tendre  jeunesse, 
mais  presentement  cette  faute  est  corrigee  ». 

Voila  ce  qu'a  fait  le  chanoine  Hellin  :  il  avail  propage 
une  erreur  ;  on  la  rectifie  ;  il  fait  de  me'rne,  en  une  phrase, 
qui  n'est  pas  tres  elegante,  ou  il  dit  ce  qu'il  vient  d'apprendre. 

Je  reconnais  pourtant  que  les  Nivellois  reprennent  ici 
un  certain  avantage.  Au  pied  de  la  chaire  de  Saint-Bavon, 
on  lit  cette  inscription  gravee  dans  le  marbre  :  L.  Delvaux 
Gandavensis  invenit  et  fecit  Nivellis.  Or,  un  chanoine  de  Gand 
nous  declare  que  peu  de  temps  avant  que  Delvaux  s'eteignit 
octogenaire  dans  le  Brabant  Wallon,  on  a  modifie  1'inscrip- 
tion  primitive,  celle  qui  avait  ete  gravee  par  lui  ou  sur  ses 
indications,  et  que  de  nivellois  qu'il  s'y  etait  affirme  on  1'a 
fait  gantois. 

On  a  beau  dire  que  les  dignes  chanoines  de  Saint-Bavon 
n'ont  pu  gratter  un  mot  vrai  pour  en  faire  graver  un  autre, 
inexact  et,  pis  encore,  mensonger  :  il  nous  arrive  de  solliciter 
si  habilement  la  verite  dans  le  sens  de  nos  desirs  qu'elle  pa- 
rait  s'y  rendre  de  bonne  grace,  et  il  faut  compter  avec  1'esprit 
de  clocher  -- je  le  connais,  celui-la  -  -  pueril  et  tyrannique. 

Si  j'etais  Gantois,  je  repondrais  a  cette  insinuation  par 
la  premiere  ligne  de  1'epitaphe  latinequeredigea  1'orientaliste 
Paquot  a  la  demande  du  fils  du  sculpteur  :  Laurentio  Delvaux 
Gandensi  (i),  et  j'affirmerais  qu'un  tel  temoignage  vaut  une 
preuve  introuvable. 

Dans  une  note  genealogique,  le  fils  de  Delvaux  exprime 
son  opinion  en  ces  termes  affirmatifs  :...  «  Laurent  Delvaux, 
mon  pere...  a  ete  baptise  pendant  la  guerre  par  un  Pater  de 
Regiment  qui  n'a  rien  anotd  au  Registre  ou  les  Registres 
sont  brules  ou  egares  »,  et  il  ecrit  dans  un  projet  de 
biographic  : «  Le  pere  de  Laurent  Delvaux  etait  de  Gembloux 


(i)  Le  texte  complet  de  Fepitaphe  a  ete  public  par  Goethals  (F.-V.).  Histoire 
dts  Lettrts,  des  Sciences  et  des  Arts  en  Belgique,  etc.,  t.  I,  p.  408. 


et,  pendant  qu'il  etait  en  garnison  a  Gand,  Laurent  y  vit 
le  jour  »  (i). 

De  son  cote,  J.-B.  Picard  affirme,  dans  une  biographic 
manuscrite(i827)  (2),  que  Delvaux  etait  originaire  du  Brabant 
Wallon,  dont  Gembloux  faisait  partie. 

Tout  cela  est  bien  vague  et  Delvaux  ne  possede  pas  une 
genealogie  assez  certaine  pour  que  nous  puissions  demontrer 
son  origine  wallonne  par  les  noms  de  sa  grand'mere  (Mas- 
sart),  de  sa  mere  (Chassela),  de  ses  tantes  et  de  son 
oncle  (Dehaut,  Coppee,  Rinquet),  qui  se  rencontrent 
presque  tous  dans  les  registres  paroissiaux  de  Nivelles  (le 
nom  de  Delvaux  meme  vient  d'etre  decouvert  dans  une 
vieille  maison  de  cette  ville,  grave  sur  une  poutre  avec  le 
millesime  i6g3)  (3). 


d)  D'apres  M.  Delvaux-de  Saive,  petit-fils  de  1'artiste,  le  pere  de  Laurent, 
Godefroid  Delvaux,  «  capitaine  de  cavalerie  au  service  de  S.  M.  Imperiale  et 
Catholique,  servait  avec  quatre  de  ses  freres  dans  le  regiment  du  Feld-Marechal 
Marquis  de  Westerloo  ». 

Le  frere  de  Godefroid,  Georges,  re9ut  le  14  Janvier  1712  le  commandement 
d'une  compagnie  de  cavalerie  dans  le  regiment  de  Westerloo  (Archives  generales 
du  Royaume,  Papiers  d'Etat  et  de  1'Audience,  Patent'es  militaires,  t.  XXXVII). 
Voir  aussi  une  mention  de  la  compagnie  D'Elvaux  le  6  avril  1726  dans  la  Paga- 
dorie  et  Contadorie  des  gens  de  guerre,  N°  280,  Regiment  Merode-Westerloo. 
Enfin  il  est  question  d'un  capitaine  Delvaux  dans  les  Memoires  du  Feld-Marechal 
Comte  de  Merode-Westerloo,  Bruxelles,  Ad.  Wahlen&Cie,  1840,  t.  II,  p.  128,  a 
propos  de  la  delivrance  du  prince  de  Chimay,  retenu  prisonnier  pour  dettes  par 
des  happechars.  Mais  cet  incident  est  de  1715  et  ne  peut  done  nous  apporter  de 
nouvel  eclaircissement. 

D'ailleurs,  «  en  1696,  ecrit  M.  E.  Jordens,  avocat  a  la  Cour  d'appel  de 
Bruxelles,  dans  une  lettre  adressee  le  10  mars  igi3  a  Mme  Kervyn-Delvaux,  il 
n'existait  pas  aux  Pays-Bas  espagnols  de  regiment  ou  de  terze  portant  le  nom 
de  Westerloo.  Le  terze  d'infanterie  wallonne  qui  devait  reprendre  cette 
denomination  du  ir  aout  1699  a  1705,  apres  1'avoir  portee  du  lonovembre  1667 
au  18  septembre  1675,  s'appelait  alors  Mouscron  (comte  de)  » 

(2)  Bibliotheque  Royale  de  Bruxelles,  Ms  II,  225. 

(3)  De  1742  a  1747,  les  comptes  de  la  fabrique  de  la  collegiale  de  Nivelles 
mentionnent  dix  paiements  effectues  a  Joseph  Delvaux,  pour  de  menus  travaux 
de  peinture  et  de  sculpture  (Archives  generales  du  Royaume,  Archives  eccle- 
siastiques,  Eglises  collegiales,  n°  2i53). 


Mais  cette  origine  va  nous  6tre  attested  par  la  plume, 
gauche  et  na'ive,  de  1'artiste  lui-meme  :  dans  des  notes  auto- 
graphes,  dont  les  originaux  nous  ont  etc  conserves,  il  men- 
tionne  les  livres  estairlain  que  lui  doit  le  due  de  Bedford  ; 
certain  petit  paset  (passet,  tabouret)  dans  la  cuve  de  la  chaire 
de  Sainte-Gudule  ;  une  pierre  bleiise  taillee  par  lui  a  Marie- 
mont;  et  quand  il  legue  un  petrin  a  sa  servante,  il  ecrit  «  le 
mai  a  faire  le  pain  ». 

Cette  langue-la,  qu'il  ecrivait  comme  il  la  parlait  et  que 
reconnaitra  le  lecteur  wallon,  l'avait-il  apprise  sur  les  genoux 
d'une  Gantoise  ? 

Nous  ne  savons  rien  de  1'enfance  de  Delvaux  et  peu  de 
chose  de  ses  debuts  d'artiste. 

On  lui  donne  comme  premier  maitre  le  sculpteur  J.-B. 
Van  Helderberghe  (1651-1734)  (i),  un  Anversois  installe  a 
Gand. 

D'apres  le  baron  de  Stassart  (2),  il  ne  paralt  pas  possible 
que  Delvaux  1'ait  eu  pour  maitre,  le  vieux  sculpteur  gantois 
ayant  du  avoir  pres  de  soixante-dix  ans  a  la  naissance  de 
Laurent.  Or,  Van  Helderberghe  n'avait  que  quarante-cinq 
ans  en  1696,  annee  ou  il  executait  une  chaire  de  verite  pour 
1'eglise  St-Michel.  Delvaux  n'a  d'ailleurs  pu  que  passer  dans 
son  atelier,  car  il  entra  a  dix-huit  ans  chez  le  sculpteur 
Pierre-Denis  Plumier. 

Son  nouveau  maitre,  venant  d'Anvers,  s'etait  etabli  a 
Bruxelles  1'annee  precedente  ;  il  le  fit  travailler  avec  lui 
a  Tune  des  deux  fontaines,  celle  de  droite  en  entrant  par  la 
Grand'Place,  dont  allait  s'orner  la  cour  de  1'hotel  de  ville. 


(i)  Voir  1'acte  d'inhumation  de  Van  Helderberghe  ngjuillet  1784)  dans  la 
Corporation  des  Pemtres  et  dts  Sculpteurs  de  Gand,  par  Victor  Van  der  Haeghen. 
Bruxelles,  G.  Van  Oest  &  Cie,  1906,  p.  3oi. 

(a;  (Euvres  completes,  p.  426,  note  i.  Voir  aussi  Ms  Picard. 


MAUSOLEE  DU  DUG  DE  BUCKINGHAMSHIRE 

(Eglise  de  Westminster,  Londres) 


C'est  la  le  seul  renseignement  que  nous  possedions  sur 
ses  quatre  annees  d'apprentissage  a  Bruxelles ;  on  salt  ce- 
pendant  qu'il  y  partagea  «  tout  son  terns  entre  1'attelier  de 
son  mattre  et  1'Accademie  »  (i). 

Vers  1717,  il  part  pour  Londres  et  se  presente,  muni  de 
la  recommandation  de  son  maitre  Plumier,  dans  1'atelier 
d'un  autre  Anversois,  Pierre  Scheemaeckers  le  Jeune,  qui 
devait  sejourner  plus  de  cinquante  ans  en  Angleterre. 

Selon  M.  le  Chevalier  Edmond  Marchal,  cet  artiste  ne 
s'y  serait  etabli  qu'en  1719  (2);  mais  les  papiers  de  la  famille 
Delvaux  nous  le  montrent  plus  tot  en  relation  avec  Laurent, 
ce  que  M.  Marchal  confirme'  lui-meme,  en  nous  apprenant 
que  Delvaux,  «  a  peine  age  de  22  ans  (done  au  plus  tard  dans 
les  premiers  mois  de  1718),  informe  que  les  Anglais  pro- 
jetaient  d'elever  des  mausolees  a  la  memoire  de  leurs  grands 
hommes,  partit  pour  Londres,  ou  le  sculpteur  anversois 
Pierre  Scheemaeckers  le  Jeune  s'etait  deja  etabli  dans  le 
meme  but  »  (3). 

Une  anecdote,  souvent  contee,  sur  la.  premiere  entrevue 
de  ces  deux  hommes,  nous  montre  Delvaux  en  possession 
d'une  surete  de  metier  et  d'une  confiance  en  soi  qui  auront 
fait  dire,  un  peu  na'ivement,  a  Auguste  Baron  qu'a  vingt- 
deux  ans  il  n'avait  plus  besoin  de  lecons  ni  de  conseils  : 
Scheemaeckers  modelait  une  maquette ;  il  demanda  1'avis 
de  Delvaux,  qui,  par  quelques  coups  de  pouce,  ameliora 
1'ebauche. 

Les  jeunes  gens  (Scheemaeckers  n'avait  que  27  ans) 
sculpterent  ensemble,  pour  Westminster,  le  mausolee  du 
due  de  Buckingham  ;  ils  collaborerent  egalement  pour  deux 
groupes  d'enfants  et  pour  un  autre  groupe,  Apollon  et  Venus. 


(1)  Bibliotheque  royale,  Ms  IJ656. 

(2)  La  Sculpture  et  les  chefs-cfceuvre  de  I'Orfevrerie  Beiges,  p.  472. 

(3)  Idem,  p.  5i6. 


On  dit  que  Delvaux  produisit  seul  des  ceuvres  impor- 
tantes,  dont  la  statue  en  marbre  du  roi  Georges  Ier,  le  buste 
de  Newton  et  le  groupe  de  Biblis  et  Caunus  pour  le  due  de 
Bedford,  qui  dut  etre  un  de  ses  protecteurs  :  1'artiste  lui 
offrit  plus  tard  un  groupe  symbolisant  la  Reconnaissance, 
sous  la  forme  d'un  lion  lechant  les  pieds  d'une  femme  qui 
vient  de  le  debarrasser  d'une  epine.  Mais  nous  n'avons  pu 
retrouver  les  originaux  de  ces  ceuvres,  malgre  de  precieux  et 
tres  obligeants  concours,  tels  que  ceux  de  M.  le  Due  de 
Bedford  et  de  M.  le  Comte  Charles  de  Lalaing,  Ministre 
de  Belgique  a  Londres. 

Delvaux  traite  a  Londres  des  sujets  classiques,  et  de 
cette  epoque  datent  ses  statues  de  Bacchus,  de  Cleopatre,  de 
Diane,  etc.,  ainsi  que  ses  groupes  du  Rapt  de  Proserpine, 
de  Venus  et  Cupidon,  de  Vertumne  et  Pomone  (ce  dernier 
est  le  seul  qu'il  nous  ait  ete  possible  de  decouvrir). 

C'est  aussi  en  Angleterre  que  Delvaux  commenca  de 
sculpter  ces  enfants  qu'il  allait  si  souvent  reprendre  dans  sa 
carriere  et  qu'il  fit  comme  le  voulait  la  maniere  classique, 
joufflus,  dodus,  sans  personnalite,  mais  gracieux  et  naturels. 

M.  le  Chevalier  Marchal  dit  que,  ne  pouvant  suffire  aux 
commandes,  il  appela  son  ancien  maitre  Plumier  «  et  s'associa 
avec  lui  pendant  neuf  annees  »  (i),  ce  qui  nous  porterait  au 
dela  de  1726  ;  or,  Plumier  etant  mort  a  Londres  en  1721, 
peut-etre  serait-il  sage  de  s'en  rapporter  au  manuscrit  de 
Baert,  d'apres  lequel  cet  artiste,  «  desirant  de  faire  une 
fortune  plus  brillante,  passa  a  Londres  en  1721  et  y  vecut  tres 
peu  de  terns  dans  le  faste,  car  il  y  est  mort  la  meme  annee  a 
1'age  de  33  ans,  on  inhuma  son  corps  dans  le  cimetiere  de 
Westminster  ». 

Nous  pouvons  done  fixer  a  cette  annee  1721  I'ex6cution 

(i)  P.  5i6. 


VERTUMNE  ET  POMONE 


Appartient  a  M™'  la  baronne  Kinloss. 


parDelvaux,  en  collaboration  avec  Plumier,  de  deux  groupes, 
Satyre  et  Venus  et  trois  Enfants,  qui  figure nt  parmi  les  trente 
ceuvres  de  Delvaux  vendues  publiquement  a  Londres,  dans 
la  grande  galerie  de  Covent-Garden,  les  16  et  17  avril  d'une 
annee  non  indiquee  dans  le  catalogue,  mais  qui  fut  1726. 

D'apres  ce  document,  dont  un  exemplaire  est  conserve 
par  M.  Delvaux-de  Cartier,  Laurent  et  Scheemaeckers,  qui 
habitaient  ensemble  (at  M.  Scheemacher  and  Delve's  House 
at  Mill  bank  Westminster)  et  allaient  partir  pour  1' Italic 
(who  are  going  to  Italy),  vendaient  toute  leur  curieuse 
collection  de  modeles  de  Fiamingo  (sans  doute  Francois 
Duquesnoy),  de  Plumier  et  d'eux-memes. 

Or,  Delvaux  epousait  a  Anvers,  en  1'eglise  Saint-Jacques, 
le  27  mai  1726,  la  veuve  de  son  maitre  Plumier,  Madeleine 
Pauwels,  qui  mourut  peu  apres,  laissant  de  son  premier 
mariage  deux  enfants,  dont  Delvaux  s'occupa  toujours. 

Auguste  Baron  nous  assure  que,  «  libre  alors  de  toute 
inquietude  et  ne  vivant  plus  que  pour  son  art,  il  voulut  visiter 
la  terre  classique  de  la  sculpture  »  (i).  Mais  nous  venons 
de  voir  que  pendant  son  sejour  a  Londres,  ce  voyage  en 
Italic  rentrait  deja  dans  ses  projets. 

De  son  cote  le  Dictionary  of  National  Biography  (vol.  XIV, 
p.  829)  dit  qu'en  aout  1728,  Delvaux,  Scheemackers  et  Angelis 
quitterent  1'Angleterre  pour  Rome. 

Si  Delvaux  se  trouvait  encore  a  Londres  en  aout  1728, 
ce  dut  etre  au  cours  d'un  second  voyage,  entrepris  apres  la 
mort  de  sa  femme. 

Ce  que  nous  savons,  c'est  que,  a  Rome  comme  a 
Londres,  il  continua  de  travailler.  Le  milieu  et  ses  gouts, 


(i)  Biographic  nalionale.  Vie  des  homines  et  des  femmes  illustres  de  la  Belgique,  etc. 
p.  218. 


qui  etaient  ceux  de  son  6poque,  le  portaient  vers  1'antique, 
et  il  fit  la-bas  de  nombreuses  copies,  dont  ses  descendants 
possedent  des  maquettes  «  en  terre  de  Rome  ». 

L'une  des  plus  remarquables  est  celle  de  1' Hermaphro- 
dite de  Polyclete,  de  la  villa  Borghese,  dont  on  a  ecrit 
que  «  traduire  ainsi  c'est  creer  ». 

Elle  est,  disait  le  Journal  des  Beaux- Arts,  «  d'un  moelleux 
exquis  et  d'une  imitation  si  parfaite  qu'elle  est  une  cause 
de  profond  etonnement  pour  tous  ceux  qui  connaissent 
1'admirable  copie  qui  en  existe  au  Louvre.  On  dirait  un 
surmoulage  en  marbre  reduit  dans  les  proportions  les  plus 
mathematiquement  harmonieuses  »  (i). 

Tous  les  biographes  de  Delvaux  affirment  qu'en  1732  il 
remporta  le  premier  prix  de  sculpture  a  1'Academie  capito- 
lienne  de  Saint-Luc  ;  mais  son  nom  ne  figure  pas,  dans  les 
archives  de  cette  academic,  parmi  ceux  des  laureats  des 
concours  —  quatriennaux  —  de  1728  et  de  1732. 

On  affirme  aussi  qu'en  Italic  des  commandes  lui  parvin- 
rent  d'Angleterre  et  qu'il  y  travailla  pour  le  roi  de  Portugal. 
Ce  dernier  avait  alors  pour  representant  a  Rome  un  Pere 
Recollet  que  nous  avons  vu  appeler,  dans  une  correspondance 
privee,  «  le  fameux  P.  Joseph  Maria  de  Fonseca  d'Evora, 
1'honneur  de  1'Ordre  Franciscain  dans  la  premiere  moitie  du 
xvine  siecle  ».  Ce  personnage,  commissaire  general  de  la 
Curie  romaine  de  1732  a  1734,  chargea  Delvaux  d'executer 
pour  le  roi  de  Portugal  deux  statues  qui  valurent  a  1'artiste 
une  gratification  supplementaire  de  deux  cents  ecus  et  une 
medaille  en  or. 

II  parait  enfin  que  Delvaux  sculpta  le  buste  du  pape 
Benoit  XIII,  qui  mourut  pendant  son  sejour  a  Rome  (i73o), 
et  celui  de  Clement  XII. 

(i)  1868,  p.  5i. 


10 


MEDAILLON  DK  LA  FEMME  DE  LAURENT  DELVAUX 

Appartient  a  M™'  la  D"  Leon  Delvaux,  nee  baronne  Peers  de  Nieuwburgli. 


Des  avant  son  election  au  Pontifical,  Clement  XI I,  alors 
cardinal  Laurent  Corsini,  comptait,  avec  le  cardinal  Melchior 
de  Polignac,  parmi  les  protecteurs  de  Delvaux. 

Lorsque  1' artiste,  chasse  de  Rome  par  cette  bonne 
nostalgic  ...  anglo-wallonne,  revient  dans  son  pays,  il  y 
rapporte  un  bref  du  pape  chargeant  le  nonce  a  Bruxelles  de 
le  presenter  a  la  gouvernante  des  Pays-Bas,  Marie-Elisabeth, 
«  afin  que  sa  vertu  obtienne  le  relief  qu'elle  ne  peut  recevoir 
que  d'une  protection  aussi  considerable  »  (Documents,  n°  i). 

Nomme  sculpteur  de  la  Cour  le  28  Janvier  1733  et 
exempte  du  paiement  des  cinquante  livres  qui  revenaient  a 
1'empereur  pour  droits  de  bourgeoisie  a  Bruxelles  (i),  Del- 
vaux fait  a  Londres  un  voyage  d'affaires,  y  revoit  son  ami 
Scheemaeckers,  livre  des  commandes  executees,  en  regoit  de 
nouvelles,  notamment  du  due  de  Bedford,  et  quitte  Londres 
le  ier  juin,  pour  rentrer  dans  son  pays,  ou  s'achevera  sa 
carriere  (2). 

Apres  un  court  sejour  a  Bruxelles,  il  s'etablit  dans  «  la 
petite  ville  close  »  de  Nivelles,  ou  son  pere  s'etait  retire  et 
ou  lui-meme  epousa  Marie-Agnes  Colas,  le  7  Janvier  1734. 

Son  installation  a  Nivelles  dut  co'incider  avec  son  re- 
mariage,  dont  1'acte  d'etat  civil  1'indique  comme  appartenant 
encore  a  la  paroisse  de  Sainte-Gudule  a  Bruxelles  :  car  des 
le  5  fevrier  suivant  le  magistral  de  Nivelles  accueillait  la 
requete  «  de  laurent  Delvaux  ayant  epouseune  fille  bourgeoise 
icelle  requeste  tendante  a  fin  de  bourgeoisie  »  (3). 

Delvaux  avait  trouve  dans  Agnes  Colas  une  femme  dont 
«  1' education  soignee  et  les  qualites  non  moins  aimables 


(1)  Documents,  nos  II  a  IV. 

(2)  II  dut  cependant  aller  encore  a  Londres  en  1784,  son  portrait  par  Isaac 
Wood  etant  de  cette  annee. 

(3)  Archives  de  la  ville  de   Nivelles.    Registre  aux  resolutions  des  trois 
membres  de  la  ville  de  Nivelles,  dont  la  premiere  resolution  est  du  6  gbre  1733, 
fol.  3,  verso. 


ii 


que  solides,  lui  presentaient  toutes  les  garanties  du  bonheur 
domestique  ».  Du  moins  le  baron  de  Stassart  nous  la  pre- 
sente-t-il  dans  ces  termes  rassurants  (i). 

Elle  avait  du  bien,  qui  allait  s'accroitre  par  le  travail  de 
son  mari  et  par  le  commerce  de  soies,  laines,  toiles,  mousse- 
lines,  dentelles,  velours,  «  pannes  »,  galons  et  boutons  d'or 
et  d'argent  qu'elle  tenait  dans  «  la  plus  belle  de  toutes  les 
maisons  situdes  sur  le  grand  march6  »,  et  qui  en  faisait 
«  eminemment  la  plus  grosse  marchande  et  commercante  de 
toute  cette  ville  ». 

Le  meme  magistrat  nous  donne  ces  details  dans  un 
rapport  assez  vif  sur  une  requete  de  Delvaux.  L'artiste,  in- 
voquant  1'exemption  qu'aurait  du  lui  valoir  son  titre  de 
sculpteur  de  la  Cour,  avait  proteste  contre  le  trop  grand 
nombre  de  soldats  dont  on  lui  imposait  les  frais  de  logement. 

«  Abstractivement  de  son  laboratoire  et  de  son  art  de 
sculpture  »,  ecrit  le  magistrat,  Delvaux  est  le  plus  «  com- 
mode des  bourgeois  de  Nivelles  »,  et  «  le  revenu  annuel  des 
biens  en  fond  et  rentes  appartenantes  a  1'epouse  dudit 
Delvaux  et  de  ceux  qu'ils  ont  acquis  par  ensemble  raportent 
au  moins  onze  cent  florins  monnoye  de  ce  pays  ». 

Mais  bien  que  le  magistrat  estime  «  tres  spacieuse  »  la 
maison  ou  est  etabli  1'atelier  de  1'artiste,  Delvaux  se  plaint 
de  ce  que  «  ceux  du  magistrat  de  la  ville  de  Nivelles,  par  un 
attentat  contre  les  privileges  accordes  a  ceux  qui  sont 
ouvriers  de  la  Cour,  se  sont  emancipes  le  n  et  12  de  ce 
mois  de  decembre  (1743)  d'entrer  par  leurs  deputes  dans  la 
maison  qu'il  occupe  pour  son  habitation  et  celle  ou  il  a  son 
laboratoire,  ne  pouvant  travailler  de  son  art  dans  celle 
qu'il  habite  faute  de  place  a  y  exercer  son  d1  art  et  meme 
en  celle  ou  il  fait  son  laboratoire,  ou  il  a  ete  oblige  de  faire 


(i)  P.  437,  ire  colonne. 


< 

tfl 


, 

O 
CJ 


dans  la  cour  qui  est  a  rue  un  abatis  pour  y  travailler  les 
statues  de  marbre,  ou  plusieurs  sont  dressees  et  non  ache- 
vees,  lesquelles  il  ne  peut  renfermer  faute  de  jour,  et  que 
parconsequent  en  cas  de  logement  de  soldats  seront  exposees 
a  etre  brisees  »  (i). 

Nous  voyons  vivre  ce  menage  de  bourgeois  aises.  Ma- 
dame, ou,  comme  on  disait  alors,  Mademoiselle  Delvaux, 
gere  un  commerce  achalande  dans  une  maison  du  haut  de  la 
Grand'  Place  ;  son  mari  travaille  derriere,  dans  un  atelier 
dependant  d'une  vaste  habitation,  le  Dragon  d'or  (2),  dont  la 
facade  donne  sur  la  rue  de  Mons  et  qui  possede  une  issue 
dans  une  impasse  tout  etroite  aboutissant  a  la  rue  de  Soi- 
gnies.  Us  louent  le  «  grand  quartier  »  du  Dragon  d'or,  sous 
reserve  que  le  sculpteur  «  pourra  se  servir  de  1'escalier  qui 
conduit  aux  places  hautes  ...  toutes  et  quantes  fois  qu'il 
jugera  a  propos  ».  Us  epargnent  ;  ils  economisent  ;  ils 
achetent  des  bonniers  de  terre  ;  ils  heritent  de  la  cense  du 
Spinoy  et  de  deux  maisons,  dont  la  Fontaine  d'or,  sur  le 
Marche  de  Nivelles,  appartenant  a  la  famille  d'Agnes  Colas 
depuis  le  xvie  siecle.  II  leur  nait,  apres  un  fils  qui  mourut  en 
bas-age,  un  autre  garcon,  puis  une  fille  —  le  souhait  d'un  roi. 

Voila  tout,  et  si  nous  suivons  plus  aisement  1'artiste  dans 
ses  quarante  dernieres  annees,  ce  n'est  point  par  les  evene- 
ments  nuls  d'une  vie  effacee,  mais  par  la  succession  de  ses 
ceuvres,  reguliere  et  constante. 

Delvaux,  nous  1'avons  vu,  ne  dedaigne  pas  les  menus 
avantages  de  sa  situation  officielle  :  apprenant  que  la  gouver- 
nante  Marie-Elisabeth  va  faire  restaurer  la  chapelle  royale 


(1)  Archives  de  la  ville  de  Nivelles. 

(2)  Les  epoux  Delvaux  ont  acquis  le  Dragon  d'or  par  acte  du  24.  Janvier  1748, 
«pour  entrer  en  jouissance  le  ir  mars  1749".  Minutes  du  notaire  Detraux  senior, 
conservees  chez  M.  le  notaire  Van  Pee,  a  Nivelles. 


i3 


de  Mariemont,  il  invoque  sa  «  patente  de  sculpteur  de  la 
cour  »  pour  obtenir  la  commande  des  chapiteaux.  «  Etant 
de  1'honneur  de  Son  Altesse  Serenissime,  ecrit-il  dans  sa 
requete,  que  les  dits  ouvrages  soient  faits  d'un  gout  exquis 
et  dans  la  perfection  que  demande  une  Chapelle  Roiale,  le 
rem(ontran)t,  qui  a  fait  voir  chez  S.  E.  le  Grand  Maltre  des 
preuves  de  ce  qu'il  sait  faire,  ose  se  flater  qu'il  est  autant 
ou  plus  qu'un  autre  capable  de  faire  les  dits  chapiteaux 
dans  toute  leur  perfection  »  (i). 

L'Archiduchesse  Marie-Elisabeth  mourut  au  chateau  de 
Mariemont  le  26  aout  1741.  Quelques  semaines  auparavant 
elle  avait  fait  sculpter  par  Delvaux  un  cartouche  a  ses  armes 
et  a  ses  initiates  sur  une  pierre  qui  orne  encore,  a  Mariemont, 
la  «  fontaine  archiducale  ou  de  Spa  »,  reconstruite  en  i8g3. 
M.  Georges  Cumont  en  a  conte  1'histoire  et  comment  les 
cinq  pistoles  demandees  par  Tartiste  furent  reduites  a  quatre, 
d'apres  une  correspondance  qui  nous  a  et6  conservee  (2). 

A  la  demande  des  chanoines  de  Nivelles,  Delvaux 
execute  une  Conversion  de  saint  Paul  sur  le  chemin  de  Damas, 
pour  le  maitre-autel  de  1'eglise  Saint- Paul.  Depuis  la  demo- 
lition de  celle-ci  par  les  Francais,  ce  groupe  vigoureux  figure 
parmi  les  nombreuses  oeuvres  de  Delvaux  que  possede  la 
collegiale  de  Sainte-Gertrude. 

Les  deux  temples  appartenaient  d'ailleurs  au  chapitre  de 
Nivelles,  qui  precisement  alors  trouvait  trop  nus  les  murs 
de  sa  collegiale  et  allait  s'appliquer,  croyant  les  orner,  a  les 
defigurer  par  des  boiseries  et  des  tableaux,  les  unes  meri- 
toires,  les  autres  affligeants. 

Delvaux  dut  fort  approuver  ce  «  garnissage  »,  dans  le 
gout  de  1'epoque,  du  vieil  edifice  roman  :  il  y  travailla  jusque 


(1)  Archives  generates  du  Royaume.  Conseil  des  Finances,  carton  344. 

(2)  Annales  de  la  Societe  d' Archeologie  de  Bruxelles,   Me'moires,  Rapports  et  Docu- 
ments, t.  XIV,  p.  146  a  i5o. 


CHAIRE  DE  VERITE  (Elie  dans  le  desert) 

(Collegiale  de  Nivelles) 


CHAIRE  DE  VERITK  (Elie  dans  le  desert) 
Groupe  central 

(Collegiule  de  Nivellcs) 


ELIE  DANS  LE  DESERT 

Appartient  a  Mm>  la  D"  Leon  Delvaux,  nee  baronne  Peers  de  Nieuwburgh. 


dans  sa  vieillesse,  en  commencant  (i73g)  par  le  portail 
meridional  et  finissant  (1772)  par  le  dessin  du  pavement  du 
choeur. 

Aux  oeuvres  nombreuses  qu'il  executa  pour  la  collegiale 
et  que  nous  y  avons  conservees  est  venue  s'ajouter  1'admirable 
chaire  de  verite  sculptee  pour  le  couvent  des  Carmes  de 
Nivelles,  entre  1739  et  1749. 

Cette  date  imprecise  nous  est  donnee  par  le  cartulaire 
des  Carmes  : 

«  L'an  1739  ...  le  R.  P.  Lambert  de  St-Jean  a  ete  choisi 
prieur  de  Nivelles,  et  le  R.  P.  Remain  son  successeur  Tan 
1742.  Ces  deux  Rds  Peres  ont  beaucoup  travaille  a  1'embe- 
lissement  de  notre  eglise,  unanimement  avec  les  terminaires 
de  la  maison  (i),  ils  ont  procure  par  leurs  aumones  les 
confessionaux,  la  chaire  a  precher  faite  par  M.  Delvaux, 
ouvrier  tres  expert  de  la  ville  de  Nivelles...  »  (2). 

Or,  en  1749,  le  couvent  vivait  «  sous  le  priorat  du  R.  P. 
Seraphin  »  (3).  La  chaire  dite  d'Elie  est  done  bien  d'une  des 
dix  annees  precedentes. 

On  en  salt  le  sujet  :  Elie,  tous  les  prophetes  de  Baal 
ayant  ete  tues  par  1'epee,  s'etait  ceint  les  reins  et,  fuyant  la 
vengeance  de  Jezabel,  s'en  allait  «  partout  ou  son  desir  le 
portait  ».  Apres  une  journee  de  chemin  dans  le  desert,  il 
s'assit  sous  un  genievre  et  s'endormit  a  son  ombre,  souhaitant 
la  mort. 

Et  la  Bible  poursuit  par  ces  deux  lignes,  qui  ont  inspire 
Delvaux  :  «  En  meme  temps,  un  ange  du  Seigneur  le  toucha 
et  lui  dit  :  Levez-vous  et  mangez  ». 

Plumier  s'en  etait  inspire  avant  lui,  pour  la  chaire  de 


(1)  Terminaire  :  queteur  ou  predicateur  d'un  couvent,  d'un  ordre  mendiant. 

(2)  T.  Le  Bon.   Cartulaire  de  Vancien  couvent  des  Carmes  de  Nivelles    (Annales  de 
la  Societe  archeologique  de  I'arrondissement  de  Nivelles,  t.  II,  1882,  p.   362). 

(3)  Id.,  p.  363. 


i5 


verite  qui  se  voit  en  1'eglise  de  la  Chapelle  a  Bruxelles,  mais 
il  manque  a  son  ceuvre  ce  que  possede  celle  de  Delvaux  :  du 
metier,  de  la  vie,  une  ame. 

On  a  reproche  a  Delvaux  d'avoir  copie  son  maitre.  Mais 
Plumier  avait  fait  sa  chaire  de  verite  pour  les  Carmes  de 
Bruxelles  :  ceux  de  Nivelles,  1'ayant  admiree,  auront  peut- 
etre  souhaite  d'en  posseder  une  toute  pareille,  et  1'art  a  cette 
epoque  etant  moutonnier  (j'entends  parfois  affirmer  qu'a 
moins  de  disparaitre  il  le  sera  toujours),  la  crainte  de  ne  pas 
etre  original  n'aura  meme  pu  effleurer  le  Delvaux  tradition- 
naire  que  nous  connaissons.  Et  si  pourtant  il  a  senti  la 
secheresse  et  la  pauvrete  de  1'ceuvre  de  Plumier  et  que  le 
gout  lui  soit  venu  de  reprendre  le  sujet,  de  repetrir 
1'ebauche,  comme  autrefois,  a  Londres,  celle  de  Scheemaec- 
kers,  la  chaire  de  Nivelles  est  let  pour  le  justifier  de  cette 
poussee  d'orgueil. 

Delvaux  s'est  applique  a  son  travail  avec  la  gravite 
tendre  que  toute  son  oeuvre  temoigne  avoir  ete  le  fond  de 
sa  nature  et  il  1'aima,  pour  ce  qu'il  y  avait  mis  de  lui-meme, 
au  point  de  vouloir  etre  enterre  devant  ce  groupe  sorti  de 
ses  mains  et  symbolisant  le  repos  dans  1'esperance. 

Au  couvent  des  Carmes,  on  entrait  dans  la  chaire  par 
le  fond,  sans  escalier  apparent ;  lorsqu'elle  fut  transferee  a 
la  collegiale,  on  y  appliqua  une  sorte  d'echelle  qui  distrait  le 
visiteur  et  1'amuse  ou  1'indigne,  selon  sa  nature. 

De  la  meme  periode  date  une  autre  chaire,  celle  de  la 
cathedrale  de  Saint-Bavon,  a  Gand.  Delvaux  y  travailla 
pendant  quatre  ans,  de  1741  a  1746. 

«  L'idee  de  cette  chaire,  a-t-il  ecrit,  est  tout  a  fait 
allegorique  a  la  naissance  de  Jesus -Christ,  qui  se  trouve 
representee  dans  le  bas-relief  principal. 

»  Le  monde,    qui    jusqu'a    cette   epoque  avait  croupi 


16 


dans  les  tenebres  de  1'idolatrie,  est  represente  dans  la 
figure  du  Temps,  qui  semble  sortir  d'un  profond  sommeil, 
au  son  des  trompettes  qu'un  groupe  de  genies  fait  entendre 
autour  de  lui.  II  leve  le  voile  qui  le  couvre  et  la  Verite,  qui 
s'offre  a  ses  regards,  lui  montre  les  livres  saints. 

»  Comme  ce  n'a  ete  que  par  sa  mort  que  Jesus-Christ  a 
achieve  de  detruire  1'empire  de  1'erreur  et  du  mensonge,  le 
sculpteur  place  a  cette  fin,  dans  le  devant  du  ciel  de  cette 
chaire,  un  groupe  d'anges,  qui  porte  une  croix  en  triomphe 
et  un  autre  groupe  d'enfants,  qui  arrache  de  la  gueule  du 
serpent  la  pomme  fatale. 

»  Les  deux  figures  de  la  rampe  n'ont  aucun  rapport 
avec  cette  allegoric  »  (i). 

II  s'agit  done  ici  non  d'une  scene  inspiree  de  la  Bible 
ou  de  1'Evangile,  comme  pour  les  deux  chaires  de  Nivelles, 
mais  d'un  sujet  allegorique,  un  peu  confus  et  disperse.  On 
s'arrete  moins  pour  se  recueillir,  comme  devant  Elie  endormi, 
que  pour  regarder  ;  1'oeil  examine  et  presque  toujours  admire 
le  detail,  1'episode,  mais  la  curiosite  de  1'esprit  nuisant  a 
rentrainement  du  cceur,  1'ensemble  n'emeut  point.  Aussi 
cette  oeuvre,  peu  comprise,  encore  moins  sentie,  a-t-elle  ete 
tres  discutee,  deja  du  vivant  de  1'artiste. 

L'annee  meme  --  1745  —  ou  on  1'installait  dans  1'eglise 
Saint-Bavon,  la  guerre  de  la  succession  d'Autriche  amenait 
la  prise  de  Gand  par  Louis  XV  ou  plut6t  par  le  marechal 
de  Saxe. 

«  Ce  fut  a  cette  circonstance,  ecrit  M.  Delvaux-de  Saive, 
que  notre  artiste  fut  redevable  d'etre  charge  de  reproduire 
les  traits  du  Roi  de  France  a  la  demande  de  Mr  Devilliers, 
commissaire  des  guerres,  amateur  zele  des  beaux-arts  et  qui 
a  ce  titre  s'etait  etroitement  lie  d'amitie  avec  lui ;  Delvaux 


(i)  Fievet  (E.).  Notice  sur  la  vie  et  les  ceuvres  du  statuaire  Laurent  Delvaux,  p.  16. 


entreprit  d'executer  le  portrait  du  Roi  en  medallion  bas- 
relief,  genre  de  sculpture  dans  lequel  il  excellait  ;  cette 
tache  etait  d'autant  plus  difficile  a  remplir  qu'il  etait  oblige 
de  travailler  en  partie  par  reminiscence,  en  partie  sur  des 
matdriaux  fournis;  le  succes  qu'il  obtint  fut  cependant 
complet. 

»  Mr  Devilliers,  qui  eut  desire  faire  presenter  a  S.  M.  le 
bel  ouvrage  par  1'artiste  lui-meme,  si  1'annee  suivante,  comme 
on  s'y  attendait,  le  Roi  eut  encore  visitd  ses  armees,  le  remit 
a  Mr  De  la  Gourlai,  gouverneur  de  Bruxelles  ;  le  general  en 
fut  si  satisfait  qu'a  1'instant  il  chargea  Delvaux  d'executer 
aussi  en  bas-relief  le  portrait  du  Marechal  de  Saxe,  pour 
servir  de  pendant  a  celui  du  Roi. 

»  Cette  nouvelle  tache  offrait  plus  de  difficultes  encore 
que  la  premiere,  car  pour  etudier  et  modeler  les  traits  qu'il 
etait  charg^  de  reproduire,  1'artiste,  place  dans  une  piece 
voisine,  devait  profiter  des  courts  instants  que  le  Marechal 
consacrait  a  son  diner. 

»  Maurice  s'en  apercut,  bien  qu'on  eut  voulu  lui  faire 
prendre  le  change ;  au  lever  de  table  il  alia  droit  au  sculpteur 
et  se  reconnut  a  1'instant  :  Delvaux,  sans  se  deconcerter  et 
profitant  de  cette  heureuse  occasion,  corrigea  plusieurs  traits 
que  1'eloignement  ne  lui  avait  pas  permis  de  saisir  avec  assez 
de  justesse,  ce  fut  1'affaire  d'un  moment ;  le  Marechal,  frappe 
de  la  dexterite  et  du  talent  de  1'artiste,  lui  dit  obligeamment : 
«  Eh  !  Eh  !  Monsieur,  quels  changements  vous  y  faites  en 
»  aussi  peu  d'instants,  je  vois  que  vous  etes  un  habile  homme, 
»  je  veux  vous  donner  le  temps  qui  vous  est  necessaire,  car  il 
»  ne  sera  pas  perdu  :  je  serai  a  vous  de  4  a  5  heures  cet 
»  apres-midi.  »  Delvaux  eut  le  bonheur  de  satisfaire  si  com- 
pletement  le  Marechal  qu'il  1'invita  sur-le-champ  a  faire  son 
buste  en  platre  et  qu'il  se  fit  coiffer  et  habiller  comme  il 
d6sirait  d'etre  represent^  ;  1'execution  de  ce  nouvel  ouvrage 


18 


BUSTK  DU  MARliCHAL  DE  SAXE 
Musee  Royal  «  Albertinum  »  (Dresde 


repondit  si  bien  a  1'attente  de  Maurice  qu'il  lui  en  fit  faire 
un  moule  sur  le  modele  et  qu'il  en  fit  tirer  cent  platres  pour 
les  distribuer  en  France ;  il  resolut  enfin  que  ce  m£me  buste 
fut  execute  en  marbre  par  la  meme  main.  Pendant  que 
1'artiste  y  travaillait,  le  Marechal  se  plaisait  a  le  visiter 
souvent  ;  un  jour  qu'il  etait  accompagne  d'un  feat-Major 
nombreux,  il  dit :  «  Eh  bien  !  que  vous  en  semble,  Messieurs? 
»  J'ai  longtemps  pose  pour  Mr  Le  Moine,  a-t-il  rien  execute 
»  qui  approche  de  ce  buste  ?  C'est  a  present  seulement  qu'il 
»  m'est  permis  de  croire  que  mes  traits  passeront  fidelement 
»  a  la  posterite  ».  Ce  buste  n'ayant  pas  pu  etre  acheve  avant 
le  depart  du  Marechal  pour  Paris,  Delvaux  le  lui  envoya ;  la 
lettre  suivante  qu'il  en  recut  prouve  que  Maurice  fut  aussi 
satisfait  de  ce  morceau  qu'il  1'avait  ete  du  modele  : 

A  Paris  le  17  may  1749  (i). 

J'ai  receu,  Monsieur,  mon  Buste  en  marbre,  que  vous 
m'aves  envoye,  tous  ceux  qui  lont  vu  le  trouve  fort  ressem- 
blant,  il  est  bien  execute,  et  j'en  suis  tres  content.  Vous 
trouverez  cy  joint  une  Lettre  de  change  des  18  cent  Livres 
a  votre  ordre. 

Je  suis,  Monsieur,  votre  tres  afFectione. 

M.  DE  SAXE.  » 

Delvaux  reviendra  toujours  au  fonds  classique  de  ses 
annees  d'etude  :  le  mausolee  du  grand  bailli  de  Gand, 
Leonard  van  der  Noot,  lui  est  demande,  en  1746,  pour 
1'eglise  des  Carmes  a  Bruxelles  :  il  le  surmonte  d'une  Pallas, 
dont  les  pieds,  il  est  vrai,  se  croisent  sur  deux  canons. 

Le  22  septembre  1747,  il  s'engage  par  contrat  a  sculpter 


(i)  D'apres  1'original,  conserve  par  M.  Delvaux-de  Cartier,  a  Walfergem. 


pour  1'abbaye  d'Afflighem  une  statue  de  Saint-Joseph,  placee 
aujourd'hui  dans  1'eglise  Saint-Jacques  sur  Caudenberg,  a 
Bruxelles  ;  puis  il^en  execute  deux  autres  pour  les  nouveaux 
autels  eriges  dans  la  m£me  abbaye  en  aout  1753,  aux  cotes 
du  chceur  :  ce  sont  le  Saint  Benoit  et  le  Saint  Martin  adosses 
a  des  piliers  derriere  le  maitre  autel  de  Sainte-Gudule. 

A  la  morne  Marie-Elisabeth  avait  succede  le  fastueux 
Charles  de  Lorraine,  pour  qui  Delvaux  travailla  jusque  dans 
son  extreme  vieillesse.  II  en  recut  un  rafraichissoir  d'argent, 
sur  lequel,  declare  un  certificat  du  Chancelier  baron  de 
Charvet,  Son  Altesse  Royale  «  a  permis  qu'on  gravat  ses 
armes  pour  marquer  d'autant  mieux  la  satisfaction  qu'Elle  a 
des  ouvrages  qu'il  lui  a  presentes  ». 

Ce  document,  date  du  25  septembre  lySo,  donne  a 
Delvaux  le  titre  de  sculpteur  du  prince  Charles  ;  mais  les 
lettres  patentes  ne  lui  en  furent  delivrees  que  le  trente  et  il 
n'en  recut  les  emoluments  ou  plus  exactement  les  gages  — 
quatre  cents  florins  par  an  —  qu'a  partir  du  ier  Janvier  1752  (i). 

M.  Delvaux-de  Cartier  conserve  la  copie  d'une  lettre  du 
3  mars  1751  disant  au  magistrat  de  Nivelles  le  desir  du 
prince  Charles  de  voir  Delvaux  «  jouir  des  franchises  et 
exemptions  sur  les  quatre  especes  de  consomption,  d'autant 
plus,  que  le  considerant  comme  1'unique  qui  ait  atteint  dans 
ce  pays  la  perfection  de  la  sculture  il  convient  de  le  favoriser 
et  de  1'encourager  en  lui  facilitant  les  moiens  de  rendre  son 
art  de  plus  en  plus  utile  et  avantageux  pour  les  61eves  qu'il 
pourra  perfectionner  ». 

On  sait  que  1'Hercule  de  marbre,  au  pied  du  grand 
escalier  du  Mus6e  Moderne,  a  Bruxelles,  est  de  lui  ;  mais 


(i)  Lettre  de  Charvet  en  date  du  n  fevrier  iy5z  (Archives  de  M.  Delvaux- 
de  Cartier ). 


ao 


5 


FACADE  DU  MUSEE  MODERNE  DE  PEINTURE  A  BRUXELLES 


MEDAILLON  DE  CHARLES  DE  LORRAINE 

Appartient  a  M~"  la  D"  Leon  Delvaux,  nee  baronne  Peers  de  Nicuwburgh 


BUSTE  UE  MARIE-THEKESE 

(Musee  Arch6ologique,  Nivelles) 


sait-on  qu'il  en  est  de  m£me  de  toute  la  decoration  sculp- 
turale  de  la  facade  en  hemicycle  de  ce  musee  -  -  qui  etait 
alors  le  palais  du  gouverneur  — ;  du  fronton  de  1'aile  voisine 
(Bibliotheque  Royale);  de  1'ornementation  interieure  (i)  ; 
des  termes  du  Pare,  executes  pour  le  chateau  de  Tervueren  ? 

Son  eleve  Anrion,  de  Nivelles,  s'acquitta  dans  le  palais, 
que  le  prince  Charles  venait  de  faire  reconstruire,  de  nom- 
breux  travaux  accessoires,  dont  les  principaux  furent  des 
bas-reliefs  pour  la  rampe  du  grand  escalier. 

D'apres  Louis  Hymans,  quand  le  magistrat  de  Bruxelles 
et  les  Etats  de  Brabant  deciderent,  en  1769,  1'erection  d'une 
statue  en  bronze  du  prince  Charles  pour  le  vingt-cinquieme 
anniversaire  de  sa  regence,  «  on  voulait  d'abord  en  confier 
1' execution  a  Delvaux,  mais  le  maitre  nivellois  ne  consentit 
qu'a  fournir  I'effigie  en  bronze  et  Ton  eut  recours  a  un  sculp- 
teur  gantois  VerschafTelt,  etabli  a  la  Cour  de  Mannheim  »  (2). 

L'archiviste  general  Gachard  confirme  que  Delvaux  con- 
sentit seulement  a  executer  le  modele  de  la  statue  projetee, 
mais  il  ajoute  qu'  «  apres  lui  les  seuls  qui  se  presenterent 
furent  un  certain  Henrion  et  deux  sculpteurs  francais  qui  se 
trouvaient  a  Bruxelles  et  dont  les  noms  etaient  a  peu  pres 
inconnus  »  (3). 

Plusieurs  effigies  du  prince  Charles  de  Lorraine,  me- 
daillon,  statues  equestre  et  pedestre,  figurent,  en  efTet,  dans 
1'oeuvre  de  Delvaux,  qui  fit  aussi  le  medallion  de  Tempereur 
Francois  Ier,  frere  du  prince  Charles,  et  le  buste  de  sa  femme, 
I'imperatrice  Marie-Therese. 


(i) «  Tout  le  palais  fut  embelli  a  1'interieur  d'une  ornementation  sculpturale 
aussi  ingenieuse  que  splendide.  Delvaux  y  prodigua  les  reliefs  les  plus  gracieux: 
scenes  de  la  mythologie  et  attributs  des  sciences  et  des  arts  »  (Annaks  de  la 
Societe  voyale  des  Beaux-Arts  et  de  la  Litterature  de  Gand,  t.  XIII,  1873-1877,  p.  417). 

(2)  Bruxelles  d'travers  les  ages,  t.  I,  p.  268. 

(3)  Etudes  et  notices   concernant  Thistoire  des   Pays-Bas,    Bruxelles,    Hayez, 
in- 8°,  1890,  p.  297. 


21 


En  1770  --  il  a  pres  de  soixante-quinze  ans  --  Delvaux 
se  sent  encore  assez  jeune  pour  de  grandes  entreprises  :  il 
travaille  a  1'Hercule  et  s'oblige  par  contrat  vis-a-vis  du 
Chapitre  de  Nivelles  a  doter  la  collegiale  d'une  «  chaire  de 
predication  ». 

II  traite  avec  simplicite  le  sujet  choisi.  La  Samaritaine, 
debout  pres  du  puits  de  Jacob,  ecoute  non  le  pr6che,  mais  la 
parole  familiere  du  Christ,  dont  le  geste  cordial  m'a  fait 
souvent  penser  que  1'artiste,  en  relisant  sa  Bible,  s'etait  arrete 
sur  ces  paroles  de  Jesus  :  «  Celui  qui  boira  de  1'eau  que  je 
lui  donnerai  n'aura  jamais  soif  ».  II  a  m6me  du  ne  pas  aller 
plus  loin  et  vouloir  ignorer  la  partie  du  dialogue  ou  la 
Samaritaine,  qu'il  a  representee  sous  les  traits  de  sa  fille, 
s'entend  repondre  :  «.  Vous  avez  raison  de  dire  que  vous 
n'avez  point  de  mari,  etc.  » 

Ce  groupe  est  en  marbre,  de  m6me  que  les  quatre 
medaillons  de  la  cuve.  Les  boiseries,  fouillees  et  -  -  celles 
des  rampes  -  -  superbes,  sont  d'un  eleve  de  Delvaux,  le 
Nivellois  Philippe  Lelievre  (i73i-i$i5),  qui,  au  cours  de 
cette  collaboration,  adressa  des  vers  a  son  vieux  maitre.  Je 
n'ose  dire  que  la  reconnaissance  les  lui  inspira  :  cette  discrete 
personne,  ayant  du  trouver  dans  sa  solitude  des  loisirs  a 
donner  aux  lettres,  les  aurait  dictes  avec  moins  d'inexperience 
et  les  cut  du  moins  pares  d'un  peu  de  sa  grace  timide. 
Mais  Lelievre  etait  plus  expert  &  sculpter  qu'a  ecrire,  et  son 
mattre  aussi,  qui  accueillit  sans  doute  d'un  coeur  simple  ces 
vers  ingdnus  : 

Ton  art,  fameux  DELVAUX,  Jadis  chez  les  Romains, 

Cultive  avec  gout,  par  tres  habiles  mains, 

Dont  encore  aujourd'hui,  dans  Differentes  places, 

On  voit  de  ces  morceaux  qui  frappent  par  leurs  Graces, 

Ne  fut  point  de  leurs  temps  pousse  tout  aussi  loin, 

Qu'on  le  voit  de  nos  Jours,  par  ton  gout,  par  tes  Soins, 

Tu  donne  L'ame  a  tout,  et  au  bois  et  au  Marbre, 


22 


CHAIRE  DE  VERITE  (la  Samaritaine) 

(Colldgiale  de  Nivelles) 


CHAIRE  DE  VERITE  (la  Samaritaine)  Groupe  central 

(Collegiule  de  Nivelles) 


Tu  salt  faire  parler  le  tronc  du  plus  viel  Arbre, 

Par  toi  La  masse  informe,  a  recu  L'agrement, 

Et  La  pierre  a  Son  tour  a  Eu  du  Sentiment, 

En  Sortant  de  tes  mains  tout  parle  tout  Se  bouge  ; 

Jacque  marche  a  Grands  pas  Saint  Pierre  ouvre  la  bouche, 

Un  Andre  penetre  de  L'amour  de  la  Croix  ; 

La  Cheri,  la  desire  et  Embrasse  Ce  bois, 

Tu  Culbute  un  Saul  Respirant  le  Carnage, 

En  le  montrant  docile  a  Celui  qu'il  outrage, 

A  Gand  les  Connaisseurs  ne  Cessent  d'admirer, 

Ce  que  dans  Saint-bavon  ton  Art  vien  lui  montrer, 

Le  Temps  par  un  vieillard  marquant  L'idolatrie, 

Entend  la  Verite,  qui  1'appelle  a  la  vie, 

II  s'eveille  il  Ecoute,  au  rayon  qui  reluit, 

On  Voit  Qu'il  veut  sortir  des  Ombres  de  la  Nuit, 

Saint  Antoine  a  Namur  penetre  de  Tendresse 

Tient  Jesus  dans  ses  bras  plein  d'une  Sainte  ivresse 

Le  profane  et  sacre,  Tres  celebre  DELVAUX, 

En  Sortant  de  tes  mains  recoit  un  tour  Nouveaux, 

On  te  voit  propre  a  Tout,  Le  Serieux  la  fable, 

Vous  traitez  Tous  Sujet  d'un  gout  inimitable, 

Elie  et  ton  David,  L'amour  incestueux, 

Ton  Hercule  a  la  Cour  Charment  les  Curieux, 

L'etranger  Etonne,  Stupefait  les  Admire, 

II  en  est  si  frappe  qu'on  le  voit  sans  mot  dire> 

Mais  de  Retour  Chez  lui  aiant  repris  ses  sens, 

II  parle  et  se  Repand  sur  tes  rares  Talents, 

Que  Serace  en  voyant  Votre  Samaritaine, 

Ecoutant  le  Seigneur,  au  puits  a  la  fontaine  ? 

C'est  le  fameux  DELVAUX,  c'est  la  pour  tous  les  Temps, 

Encore  De  ton  Savoir  un  Riche  monument, 

Monument  qui  Toujours  te  comblerait  De  Gloire, 

Qui  va  placer  ton  nom  au  Temple  de  memoire, 

Nos  Arrieres  neveux  chanteront  tes  Exploits, 

Te  Donnant  une  Place  au  Dessus  De  Kenois. 

PH:  LELIEVRE 
Schulpteur 


Ce  n'etait  pas  la  premiere  fois  qu'en  posant  pour  la 
Samaritaine,  la  fille  de  Delvaux,  Mme  Baugniet,  servait 
de  modele  a  son  pere  :  on  retrouve  aussi  ses  traits,  parait-il, 
dans  une  des  Madones  et  dans  le  Saint  Antoine  de  Namur. 
Cette  statue,  gracieuse  et  tendre,  date  de  iy58.  Elle  fut 
demandee  a  Delvaux  par  une  dame  pieuse,  pour  en  orner 
1'eglise  des  Recollets,  qui  venait  d'etre  reconstruite  et  qui 
est  aujourd'hui  1'eglise  paroissiale  de  Notre-Dame. 

Void,  a  ce  sujet,  de  na'ifs  d6tails,  trouves  dans  un 
manuscrit  de  1'epoque  : 

«  Deux  dames  se  sont  particulierement  distinguees  par 
leurs  charites  extraordinaires  :  la  premiere  est  Madame 
d'Orjeo,  nee  Brumagne,  qui  des  les  premiers  jours  de  cette 
entreprise,  a  laquelle  elle  nous  exhortoit  depuis  longtemps, 
n'a  cesse  de  nous  donner  des  preuves  efficaces  de  son  atta- 
chement  et  de  sa  piete  deja  si  connue  d'ailleur  ;  car,  outre 
ses  aumones  presque  journalieres,  elle  nous  a  donne  tous  les 
ans  jusqu'a  la  fin,  120  florins,  et  puis  elle  a  fait  eriger  un 
autel  de  marbre  a  1'honneur  du  Grand  saint  Antoine  de 
Padoue,  pour  qui  elle  a  toujours  eu  une  singuliere  devotion, 
et  a  pretendu  y  placer  son  emgie  en  beau  marbre  d' Italic, 
faite  par  maitre  Delvaux,  un  des  premiers  statuaires  de  son 
siecle,  comme  il  1'a  bien  fait  voir  dans  cette  ouvrage  admi- 
rable, et  cela  malgre  la  resistance  des  superieurs,  qui  lui  ont 
represente  en  vain  plusieurs  fois,  et  avec  beaucoupd'instances, 
qu'une  figure  si  riche  ne  convenoit  pas  a  notre  etat ;  mais 
rien  n'a  pu  la  detourner  de  sa  premiere  resolution,  en  disant 
que  ce  n'etoit  pas  pour  nous  qu'elle  faisoit  cette  depense  qiii 
ne  nous  regardoit  pas,  mais  uniquement  pour  la  gloire  de 
Dieu  dont  la  Majeste  ne  pouvoit  etre  assez  honoree  et  surtout 
dans  sa  maison  que  Ton  ne  sauroit  jamais  embellir  assez,  ni 
a  proportion  de  sa  grandeur  supreme  ;  car  si  Ton  voit  les 
princes  de  la  terre  se  batir  des  palais  ou  les  decorations  les 


plus  riches  et  les  plus  precieuses  en  or  et  en  pierreries  sont 
prodiguees,  sans  que  personne  y  trouve  a  redire,  au  contraire 
les  approuve  et  les  admire,  a  combien  plus  forte  raison, 
disoit-elle,  les  Chretiens  doivent-ils  emploier  tout  ce  qui  est 
en  leur  pouvoir  pour  orner  nos  eglises  qui  servent  de  demeure 
habituelle  au  Roi  des  rois,  le  Souverain  de  tous  les  monar- 
ques,  ou  les  liens  de  son  amour  incomprehensible  1'attirent 
et  le  retiennent  attache  jusqu'a  la  consommation  des  siecles. 
Si  Ton  doit  craindre  de  manquer  ici  de  quelque  chose,  c'est 
par  le  defaut  et  non  par  1'exces  :  penser  autrement,  c'est  aller 
centre  les  lumieres  du  bon  sens  et  centre  tous  les  principes 
de  notre  religion. 

»  Ainsi  parloit-elle  ...»  (i). 

Nous  sommes  sans  details  sur  la  fin  de  Delvaux.  II  a 
plus  de  quatre-vingts  ans  lorsque,  le  19  aout  1/76,  les  Nivellois 
installent  leur  derniere  abbesse,  la  comtesse  Van  der  Noot. 
Une  brochure  de  1'epoque,  imprimee  a  Nivelles  par  un 
ancetre  des  editeurs  parisiens  Plon,  nous  le  montre  decorant 
sa  maison  en  1'honneur  de  «  Madame  de  Nivelles  »  : 

«  Au-dessus  de  la  porte  du  sieur  Delvaux,  sculpteur, 
etait  une  Minerve  tenant  de  la  main  droite  le  buste  de  1' Ab- 
besse, et  au-dessus  la  Renommee.  En  bas  etaient  deux  genies, 
dont  1'un  tenait  une  balance  et  1'autre  une  epee  »  (2). 

Get  octogenaire  n'etait  done  pas  encore  un  petit  vieux 
a  lunettes  regardant  de  son  fauteuil,  derriere  le  rideau,  des 
ombres  indistinctes  qu'il  sait  etre  des  passants,  mais  un  de 
ces  vigoureux  vieillards,  comme  nous  en  avons  tant  connus 
la-bas,  dont  on  apprend  la  mort  avec  etonnement,  parce 


(1)  Extrait  d'un  Memoir -e  concernant  la  reedification  de  I'eglise  des  Recottets  a 
Namur  (Anahctes  pour  servir  a  I'histoire  ecdesiastique  de  la  Belgique,  t.  XI,   1874., 
p.  3o3-3o4). 

(2)  Annales  de  la  Societe  archcologique  de  Varrondissement  de  'Nivelles^    t.  Ill, 
1892,  p.  142. 


qu'on  ne  les  avait  jamais  vus  affaisses  et  qu'ils  mettaient  a 
vivre  et  a  se  m£ler  a  la  vie  une  simplicite,  une  conscience 
qui  les  entretenaient  en  joie,  done  en  force. 

Six  mois  avant  sa  mort,  Delvaux  reprend  le  testament 
qu'en  1764,  six  mois  aussi  avant  le  deces  de  sa  femme,  ils 
avaient  signes  tous  deux,  et  il  met  a  le  reviser  une  bourgeoise 
minutie  (i). 

II  veille  a  ce  que  ses  «  pieces  d'honneur  »  restent  a  per- 
petuite  dans  sa  famille  :  «  mon  rafraichissoir  d'argent  avec 
ma  chaine  d'or  et  ma  medaille  portant  le  portrait  de  sa 
Majeste  notre  Souveraine...  ;  ma  tabatiere  en  or...  ma  bague 
et  diamants...  mon  epee  a  garde  d'argent  avec  ce  qui  en 
depend...  » 

II  dispose  ainsi  de  ses  ceuvres  : 

«  Item  je  laisse  et  legue  a  mes  deux  enfants  Jean  Del- 
vaux mon  fils  et  Anne  Delvaux  ma  fille  tous  mes  ouvrages 
en  marbre  ainsi  que  tous  mes  modeles,  crocis  et  estampes  a 
condition  qu'ils  seront  partages  piece  par  piece  sans  aucune 
distinction  quelconque  soit  figures  en  grouppe,  ou  figures 
simples  de  sorte  que  ledit  Jean  Delvaux  choisira  la  premiere 
piece  soit  groupe  ou  figure  et  Anne  Delvaux  ma  fille  choisira 
la  seconde  ;  et  puis  ledit  Jean  Delvaux  choisira  la  troisieme 
dans  le  partage  de  chaque  espece  jusqu'a  la  derniere  piece 
ma  fille  la  quatrieme  et  feront  ainsi  1'un  apres  1'autre  succes- 
sivement  jusqu'a  la  division  entiere  des  dits  objets.  » 

II  legue  a  sa  servante  une  rente  de  cinquante  florins  de 
Brabant  et  present  a  Mme  Baugniet  de  lui  remettre  «  son  lit 
tel  qu'elle  se  couche,  avec  la  garniture,  matelas  et  couverte 
et  tout  ce  qui  en  depend,  cinq  paires  de  drap  de  lit  de 
domestique  mais  qu'ils  soient  bien  bons  ».  Et  il  y  ajoute  de 


(i)  M.  Delvaux-de  Cartier  possede  une  copie  de  ce  dernier  testament, 
date  du  12  septembre  1777. 


26 


nombreux  ustensiles  de  menage  enumeres  avec  patience  et 
au  milieu  desquels  figurent  deux  tableaux  de  Teniers  avec 
leurs  cadres  et  ses  «  livres  de  prieres  journalieres  ». 

«  Et  comme  il  pourrait  arriver,  ajoute-t-il,  que  la  dite 
Anne  Joseph  Rousseau  ma  servante  serait  chagrinee  ou  con- 
trainte  de  quitter  mon  service  pendant  mes  maladies  ou 
lorsque  je  serais  hors  de  jugement,  ou  qu'en  effet  mes  heri- 
tiers  la  mettraient  dehors  mon  intention  est  qu'elle  jouira 
pleinement  de  tout  ce  que  je  lui  laisse  et  legue  par  les  pre- 
sentes  et  independamment  qu'elle  fut  mise  dehors  a  moins 
qu'on  prouve  qu'elle  m'aura  manque  de  fidelite  et  de  bon 
service  auquel  cas  le  tout  devra  £tre  bien  constate  par  des 
personnes  qui  me  sont  etrangeres  et  nullement  soupconnees 
de  connivence  avec  mes  heritiers. 

»  Item  je  laisse  aux  pauvres  mais  de  families  honnetes 
generalement  tous  mes  habillements  et  linges  appartenant  a 
mon  corps,  excepte  deux  ou  trois  pieces  des  plus  considerables 
que  je  laisse  et  legue  a  ma  dite  fille  Anne  Delvaux  pour 
qu'elle  fasse  distribution  de  ce  qui  est  dessus  suivant  mon 
intention,  c'est-a-dire  qu'elle  les  donne  a  des  families  hon- 
netes et  non  mendiantes  »  (i). 

II  n'oublie  ni  Therese  du  Chesnois,  son  ancienne  servante 
«  et  fille  de  boutique  »  ;  ni  son  eleve  Philippe  Lelievre, 
«  sculpteur  en  bois  a  Nivelles  »  ;  ni  son  menuisier  Claude 
Lempereur,  qui  recoit  le  «  grand  bane  de  menuisier  avec  son 
verrain  de  fer  ». 

Et  il  termine  par  ces  paternelles  recommandations  : 

«  Si  puis  j'ordonne  a  mes  dits  heritiers  de  —  partager 
ma  succession  de  la  facon  qu'il  y  est  annonce  et  comme  des 


(i)  Ce  dernier  trait  confirme  ce  que  le  Bon  de  Stassart  disait  de  Delvaux, 
qui  distribuait  une  partie  de  ses  benefices  «  de  preference  a  d'honnetes  artisans 
dont  le  travail  ne  pouvait  suffire  aux  besoins  de  leur  famille.  C'est  ce  qu'il  appe- 
lait  la  dime  des  pauvres.  »  Bon  de  Stassart,  (Euvres  completes,  p.  428,  i8  col. 


27 


braves  fibres  et  sceurs  doivent  faire  sans  bruit,  difficultes, 
proces  entre  eux  sans  pouvoir  aussi  critiquer,  jurer  ni  tern- 
peter  centre  les  volontes  de  celui  qui  a  tant  fait  et  travaille 
et  se  donne  tant  de  peines  pour  leur  epargner  et  laisser  de 
quoi  vivre  commodement,  mais  au  contraire  de  faire  et  prier 
eux-memes  pour  le  repos  de  son  ame  sur  quoi  il  se  repose.  » 

II  mourut  le  24  fevrier  1778  (i).  Selon  sa  volonte, 
exprimee  dans  ce  meme  testament,  on  1'enterra  dans  1'eglise 
des  RR.  PP.  Carmes,  vis-a-vis  de  la  chaire  de  predication. 

Le  27  juin  1779,  un  echevin  de  Nivelles,  F.  Cravau, 
ecrivait  a  M.  de  Biefve,  «  procureur  de  la  Chartreuse  a 
Bruxelles  »  : 

Monsieur, 

Je  suis  surpris  de  ce  que  vous  pouvez  croire,  que  je 
prendrois  de  mauvaise  part  votre  lettre  :  je  croiois  vous  etre 
asses  connu  pour  esperer  que  vous  seriez  persuade  que  je 
n'aurois  jamais  de  plus  vrai  plaisir  que  de  pouvoir  vous 
obliger.  Ainsi  je  saisis  avec  empressement  le  moment  pour 
vous  envoier  1'extrait  de  mort  de  Mr  Delvaux  ici  joint  quant 
a  son  epitaphe,  je  suis  fache  de  ne  pouvoir  le  faire  pour 
trente-six  mille  raisons,  la  premiere  parce  que  ledit  Mr  Del- 
vaux n'a  pas  voulu  en  mettre  ni  en  avoir,  disant  pour  raison 
qu'il  n'en  manquoit  pas  dans  ses  ouvrages ;  il  est  vrai  qu'il  est 
enterre  aux  Carmes  et  justement  vis-a-vis  de  la  chaire  des 
predications  sa  premiere  piece. 

J'ai  recu  une  annee  de  rente  de  philippart,  dont  je  vous 
ferai  raison  a  mon  premier  vo'iage.  Je  suis  au  desespoir  de 
la  situation  disgracieuse  de  Mr  votre  cher  prieur,  j'espere 


(i)  D'apres  le  Journal  du  Prince  Charles  de  Lorraine,  Delvaux  a  etc  rem- 
place  par  Olivier  en  qualite  de  sculpteur  de  la  Cour  le  19  fevrier  1778,  done  cinq 
jours  avant  sa  mort  'Voir  Reunion  des  Sociefe's  des  Beaux- Arts  des  Departements... 
du  6  juin  au  9  juin  1911.  Paris,  Plon-Nourrit  &  Cie,  gr.  in-8°,  1911,  p.  28). 


28 


que  le  repos  et  la  tranquilite  lui  rendront  la  sante,  presentez 
lui  je  vous  prie  mes  respects. 

J'ai  I'honneur  d'etre  tres  parfaitement 
Monsieur, 

Votre  tres  humble  et  tres  obeissant 
serviteur.  F.  Cravau   echevin  et 
du  Conseil  de  Ville  (i). 
Nivelles,  le  27  juin  1779. 

Les  enfants  de  Delvaux  durent  juger  que  la  tombe  de 
leur  pere  ne  pouvait  se  passer  d'epitaphe,  car,  le  n  octobre 
suivant,  le  frere  Prosper  de  la  Vierge  de  Lorette,  prieur  des 
Carmes  de  Nivelles,  en  transcrivait  le  texte,  «  tire  mot  pour 
mot  de  son  original  »,  sans  doute  a  1'intention  du  meme 
procureur  (2),  et  nous  avons  vu,  a  propos  du  lieu  de  nais- 
sance  de  Delvaux,  que  son  fils  Godefroid,  secretaire  du 
Conseil  de  Brabant,  en  fit  composer  une  seconde  par  Jean 
Noel  Paquot  (Documents,  n°  V). 

«  A  la  suppression  des  couvents,  ecrit  M.  E.  de  Prelle 
de  la  Nieppe,  les  restes  du  sculpteur  furent  transferes  dans 
le  cimetiere  communal  de  Nivelles  avec  la  pierre  tumulaire 
qui  fut  adossee  au  mur.  Le  cuivre  des  caracteres  n'a  pas  ete 
longtemps  sans  tenter  un  accapareur  de  bas  etage,  car  il 
disparut  rapidement.  La  famille  le  fit  alors  remplacer  par  du 
mastic  noir  qui,  jusqu'ici,  n'a  pas  eveille  de  convoitises  (3). 

Cette  pierre  est  toujours  la.  Rien  ne  la  distingue  de  ses 
voisines  et  il  a  fallu  recemment,  pour  en  prendre  un  cliche, 
tailler  le  lierre  qui  la  recouvrait.  On  etonnerait  les  gens  de 
la  petite  ville  en  leur  disant  que  la  repose  un  artiste  qui  fut 


(1)  Bibliotheque  Royale  a  Bruxelles,  Ms  17649-51. 

(2)  Idem. 

(3)  Annales  de  la  Societe  archeologique  de  I'arrondissement  de  Nivelles,  t.  IV, 
1894,  p.  89. 


29 


celebre,  qui  tailla  les  bustes  de  deux  papes,  d'une  imperatrice 
d'Autriche,  d'un  roi  de  France  et  qui  vecut  dans  la  familiarite 
des  grands  de  son  temps. 

Sa  renommee  lui  amenait  dans  sa  retraite  des  com- 
mandes,  des  missions  et  aussi  des  hommages,  tels  que  1'envoi 
d'une  paire  de  lunettes  par  le  comte  d'Arberg,  «  eveque  suf- 
fragan et  prefoncier  de  Liege  »,  avec  le  billet  na'if  que  void  : 

Monsieur, 

J'ai  ete  trop  penetre  de  vos  bontes  et  de  votre  accueil 
pour  ne  pas  m'en  souvenir  toute  la  vie  ;  en  admirant  les 
excellens  morceaux  sortis  de  votre  main,  je  n'ai  fais  que 
rendre  justice  a  la  verite  et  aux  rares  talens  que  vous  possedez. 
J'ai  senti  Monsieur,  qu'en  votre  genre  vous  ctiez  un  homme 
unique  et  qu'il  etait  de  l'inter£t  de  tout  etre  bien  pensant  et 
connaisseur  de  contribuer  a  la  conservation  d'un  artiste  tel 
que  vous,  ce  motif  joint  a  celui  de  1'honneur  de  la  patrie  qui 
m'est  cher,  m'engage  a  vous  offrir  Monsieur,  des  petits 
cristaux  qui  menageront  votre  vue  et  vous  la  conserveront 
comme  je  me  flatte  pendant  longues  annees,  pardonne  ce 
faible  tribut  que  je  rends  a  vos  talens,  j'eny  puis  joindre  que 
les  assurances  de  mon  attachement  et  de  1'estime  veritable 

que  je  vous  dois. 

Le  Comte  Darberg, 

Eveque  suffragan  et  prefoncier  de  Liege. 
Liege,  le  12  Xbre  1774  (j). 

Lorsque  furent  decides,  en  iy5i,  des  travaux  d'orne- 
mentation  a  la  chapelle  du  Franc  et  1'erection,  dans  la  nef, 
d'un  autel  en  marbre,  Delvaux  fut  appele  a  Bruges  pour  en 
examiner  les  plans,  dont  le  college  avait  meme  songe  a  lui 
confier  1'execution. 


(i)  Archives  de  M.  Delvaux-de  Cartier. 
3o 


Quelques  mois  avant  sa  mort,  le  27  mai  1777,  il  est 
encore  convoque  a  Bruxelles,  afin  d'y  juger  un  concours 
ouvert  pour  le  retablissement  des  statues  «  connues  sous  le 
nom  de  nos  trois  pucelles  ». 

En  annoncant  la  mort  de  Delvaux  dans  le  Journal  his- 
torique  et  litteraire  de  juin  1778,  de  Feller  ecrivait  : 

«  Sa  maniere,  dirigee  et  formee  par  les  modeles  antiques, 
a  peut-etre  plus  de  force  que  de  grace,  plus  d'invention  que 
de  fini  ». 

L'auteur  reproduit  cette  appreciation  dans  son  Dic- 
tionnaire  historique  (1786),  et  nous  la  retrouvons  presque 
textuellement  dans  la  Biographie  du  royaume  des  Pays-Bas,  de 
Delvenne  (1829),  et  dans  un  article  du  baron  de  Stassart 
(i852),  qui  ajoute  a  ce  vieux  jugement  :  «  Les  details  dans 
ses  ouvrages  ne  satisfont  pas  toujours  autant  que  1'ensemble  ». 

D'apres  De  Busscher,  voici  1'appreciation  du  talent  de 
«  Laurent  Delvaux  qui  est  assez  generalement  .partagee  : 

»  Sa  maniere  est  evidemment  formee  par  1'etude  de 
1'antique ;  son  dessin  est  ferme,  bien  que  parfois  incorrect  ; 
les  tetes  de  ses  statues  sont  d'un  beau  caractere,  remarquables 
par  1' expression  et  les  passions  qui  y  sont  empreintes  avec 
autant  de  force  que  de  justesse.  II  semble  avoir  prefere  les 
figures  vigoureuses  et  en  action  a  celles  qui  n'offraient  que 
la  grace  et  le  repos;  cependant,  la  Verite  et  les  Anges  ailes  de 
la  chaire  a  precher  de  Gand,  aussi  bien  que  la  Jeune  femme 
de  son  groupe  de  la  Charite  romaine,  prouvent  que  1'habile 
statuaire  rendait  non  moins  bien  la  beaute  et  la  delicatesse 
du  modele  juvenile  et  feminin. 

»  On  a  reproche  a  Laurent  Delvaux  le  manque  de  fini 
ou  de  poll  des  accessoires  de  quelques-unes  de  ses  oeuvres  : 
c'etait,  parait-il,  de  parti  pris  qu'il  en  agissait  ainsi,  n'atta- 


3i 


chant  point  a  ce  parfaire  1'importance  qu'y  mettent  d'autres 
artistes. 

»  II  employa  meme,  pour  telles  de  ses  productions,  de 
preference  au  marbre  statuaire  le  plus  recherche  de  son 
temps,  une  espece  plus  usitee  au  moyen  age  et  laquelle, 
ayant  moins  de  transparence,  donne  au  dessin  plus  de  fer- 
mete,  aux  ombres  plus  de  ton  »  (i). 

L'auteur  anonyme  d'un  manuscrit  demeure  inedit  (2) 
s'est  montre  plus  injuste  : 

«  Delvaux  etait  fort  pieux,  mais  avare  et  presomptueux, 
il  cut  le  bonheur  pour  ainsi  dire  pendant  40  ans  d'etre  le  seul 
sculpteur  qui  fut  occupe  dans  le  Pays-Bas  autrichien  quoique 
ses  talents  etoient  assez  mediocres. 

»  La  plupart  des  ouvrages  qu'il  a  executes  sont  copies 
d'apres  d'autres  ouvrages,  d'apres  les  pensees  d'autrui. 

»  En  voici  des  preuves  : 

»  A  Nivelles,  dans  le  collegiale  de  Sainte-Gertrude,  il  a 
fait  quatre  statues  d'apotres  qui  representent  SS.  Pierre, 
Paul,  Jacques  et  Andre. 

»  Ces  statues  ont  ete  copiees  d'apres  les  statues  des 
apotres  que  Ton  voit  dans  le  Collegiale  de  Sainte  Gudule  a 
Bruxelles. 

»  Idem  dans  1'Eglise  des  Carmes,  la  chaire  du  predica- 
teur  a  ete  executee  d'apres  celle  de  1'Eglise  des  Carmes  a 
Bruxelles. 

»  Idem,  ce  bas  relief  de  la  Conversion  de  St-Paul  a 
ete  copie  d'apres  celui  qui  est  au  fronton  de  1'eglise  St-Paul 
a  Londres. 

»  Idem  la  chaire  du  predicateur  dans  la  Cathedrale  de 
Gand  quoiqu'on  y  lit  L.  Delvaux,  Gandavensis  invenit  et 


(1)  Annalts  de  la  Societe  royak  des  Beaux- Arts   et  de    Litterature    de    Gand, 
t.  XIII,  1873-1877,  page  422. 

(2)  Archives  de  M.  Delvaux-de  Cartier. 


SAINT  PAUL 

(Collegiate  de  Nivelles) 


SAINT  JACQUES 

(Coll6giale  de  Nivelles) 


fecit  Nivellis,  a  ete  execute  d'apres  le  dessin  qu'en  avait 
donne  Gaspard  Lannoy,  celebre  orfevre  de  Tirlemont, 
comme  il  conste  par  un  memoire  authentique  qui  m'a  ete 
donne  par  M.  Hojoil,  un  des  parents  de  Lannoy,  ce  memoire 
porte  que  le  dit  Gaspard  Lannoy  avoit  recu  i3  pistoles  pour 
avoir  fait  le  dessin  de  la  chaire  de  la  Cathedrale  de  Gand  et 
que  ce  fut  d'apres  ce  dessin  que  le  sr  Delvaux  avoit  sculpte 
ladite  chaire  ». 

L'architecte  gantois  Goetghebuef  signala  ce  libelle  a 
la  famille  Delvaux.  II  en  fut  remercie  par  un  petit-fils  du 
sculpteur,  portant  le  nom  et  le  prenom  de  son  glorieux  ai'eul. 
Si  nous  ne  savions  que  cette  lettre  vengeresse  est  datee  du 
22  avril  1821,  le  ton  nous  en  ferait  retrouver  1'epoque  : 

«  L'aiguillon  envenime  d'un  vil  frelon  s'emoussera  centre 
le  marbre  que  le  ciseau  habile  de  mon  a'ieul  a  anime  de  son 
fecond  genie,  il  ne  portera  pas  la  plus  legere  egratignure  a  sa 
reputation  qui  est  faite ;  par  cela  meme  un  ouvrage  ecrit  d'un 
style  et  redige  dans  1'esprit  de  1'echantillon  que  j'ai  sous  les 
yeux,  miserable  rhapsodic  de  noirceur  et  de  galimathias  ne 
merite  pas  les  honneurs  d'une  correction  meme  superficielle. 
Je  1'estime  ce  qu'il  vaut.  Si  cet  embryon  informe  voit  le  jour, 
rentre  alors  dans  le  domaine  de  quiconque  en  aura  paye  le 
prix,  je  me  reserve  de  prouver  authentiquement  que  1'inju- 
rieux  article  dont  s'agit  n'a  ni  verite  ni  urbanite  ni  sens 
commun  »  (i). 

On  a  beaucoup  insiste  sur  la  culture  classique  de  Del- 
vaux, qui  subit,  en  effet,  pendant  toute  sa  carriere,  1'influence 
des  antiques.  II  n'en  fut  pas  moins  de  son  temps,  et  son  art 
religieux  nous  prouve  qu'en  Italic  il  avait  aussi  etudie  le 
Bernin,  a  propos  duquel  je  lisais  recemment  ces  lignes,  qui 
me  firent  songer  a  Delvaux  : 


(i)  Archives  de  M.  Delvaux-de  Cartier. 

33 


«  Un  homme  n'est  jamais  aussi  semblable  a  lui-meme 
que  lorsqu'il  est  en  mouvement  »,  disait  le  Bernin  qui,  en 
sculptant  le  buste  de  Louis  XIV,  ne  demanda  jamais  une 
pose  immobile. 

»  Ces  recherches  de  mouvement  vrai  conduisirent  le 
Bernin  a  creer  une  maniere  toute  speciale  de  trailer  les 
draperies  :  apres  les  draperies  disposees  sur  des  mannequins 
qui  furent  adoptees  par  les  sculpteurs  florentins  de  la  fin  du 
xv6  siecle,  apres  les  draperies  collant  sur  la  chair  qu'affection- 
nait  Michel-Ange  pour  mieux  faire  apparaitre  1'anatomie  des 
corps,  viennent  les  draperies  du  Bernin,  qui  renonce  a  tous 
ces  moyens  factices  pour  lutter  avec  la  realit6  elle-m6me  et 
pour  donner  a  nos  yeux  non  seulement  la  sensation  d'une 
veritable  draperie,  mais  celle  d'une  draperie  avec  mouve- 
ment. S'il  echoua  parlois  dans  ces  recherches,  s'il  se  laissa 
entrainer,  par  sa  science,  a  une  trop  grande  surchage  de 
plis,  il  cut  de  merveilleuses  reussites,  et  il  sumt  de  citer  la 
Sainte  Bibiane,  les  Vertiis  de  1'inscription  Barberine,  la  Beata 
Albertoni  et  surlout  VExtase  de  Sainte  Thlrhe  et  les  deux 
Anges  faits  pour  le  Pont  Saint-Ange  »  (i). 

Deux  des  eleves  de  Delvaux  :  Godecharle  et  1'Anglais 
Wilton,  fournirent  de  brillantes  carrieres.  Les  autres  furent 
beaucoup  plus  effaces  :  Pierre-Joseph  Leroy,  de  Namur; 
les  Nivellois  Adrien  Anrion,  Philippe  Lelievre  et  Laurent 
Tamine. 


(i)  Marcel  Reymond.  Revue  des  Deux  Mondes  du  i5  mai  1912,  p.  891. 
34 


DOCUMENTS 


NO  I 

Son  Eminence  le  Cardinal  dataire,  a  Son  Excellence 
Monseigneur  le  Nonce  Valenti,  residant  a  Bruxelles. 

Monseigneur, 

Apres  que  M.  Laurent  Delvaux  a  passe  plusieurs  annees 
a  Rome,  ou  s'etant  applique  a  la  sculpture,  il  y  a  fait  un 
progres  considerable,  il  s'en  retourne  dans  sa  patrie,  dans  le 
dessein  d'y  continuer  son  vertueux  exercice.  Mais  parce  qu'il 
desire  d'avoir  la  protection  de  la  Serene  Archiduchesse,  Notre 
Saint- Pere  se  porte  volontiers  avec  ses  offices  paternels  a  la 
lui  procurer,  persuade  qu'il  s'en  montrera  digne,  moiennant 
cette  sage  et  louable  conduite  avec  laquelle  des  le  temps 
qu'il  arriva  a  Rome,  il  s'y  attira  la  grace  et  la  bienveillance 
de  Sa  Saintete,  meme  lorsqu'Elle  n'etoit  point  encore  elevee 
au  Pontificat.  C'est  pourquoi  Elle  veut  que  vous  le  presenties 
de  sa  part  et  le  recommandies  efficacement  a  Son  Altesse 
Serenissime,  afin  que  lui  accordant  son  assistance  magna- 
nime,  sa  vertu  obtienne  le  relief  qu'elle  ne  peut  recevoir  que 
d'une  protection  si  considerable.  De  plus,  Sa  Saintete  aura 
pour  agreable  que  vous  lui  fassies  plaisir  en  toute  autre  chose 
qui  dependra  de  vous  ;  et  vous  souhette  du  Ciel  les  veritables 
felicites. 

Rome,  ce  6  avril  1732. 

(D'apres  une  copie  appartenant  a  M-  Delvaux-de  Cartier.  Une  autre  copie 
se  trouve  aux  Archives  generates  du  Royaume,  Conseil  des  Finances,  carton  270.) 


35 


NO    II 

A  Son  Altesse  Serenissime, 

Remontre  en  tres  profond  respect  Laurent  Delvaux, 
natif  de  la  ville  de  Gand, 

Que  par  un  louable  desir  de  se  perfectionner  en  1'art  de 
sculpture,  il  est  alle  a  Rome,  ou  il  a  passe  plusieurs  annees 
et  s'y  est  rendu  si  habile  et  si  capable  qu'il  a  eu  1'honneur 
d'y  travailler  pour  S.  M.  le  Roi  de  Portugal  et  plusieurs 
autres  Princes  et  Seigneurs,  qu'apres  s'e"tre  ainsi  perfectionn6, 
et  ai'ant  dessein  de  revenir  en  ces  Pa'is-Bas,  dont  il  est  natif, 
il  s'est  adresse  a  Sa  Saintete  m6me  qui  n'etant  que  Cardinal 
lui  avoit  deja  accorde  1'honneur  de  sa  bienveillance  et  de  sa 
protection,  qu'il  a  bien  voulu  lui  continuer  depuis  qu'il  a  ete 
eleve  au  Souverain  Pontificat; 

Que  Sa  Saintetd  a  ordonne  a  Son  Secrdtaire  d'Etat 
d'ecrire  a  S.  E.  Mgr  le  Nonce  a  Bruxelles,  de  presenter  de  sa 
part  le  rem'  a  Votre  Altesse  Seren6  et  de  le  recommander  effica- 
cement  a  Sa  grande  Bonte,  comme  il  est  a  voir  de  la  copie  de 
la  lettre  ci-jointe. 

Que  le  rem1  ensuite  d'une  telle  recommandation  a'iant  eu 
1'honneur  de  se  prosterner  aux  pies  de  votre  Altesse  Sere- 
nissime et  de  lui  temoigner  le  grand  desir  qu'il  avoit  d'etre 
honore  de  1'emploi  de  sculpteur  de  la  Cour,  Votre  Altesse 
Serenissime  en  consideration  de  la  puissante  recommanda- 
tion de  Sa  Saintete  a  eu  la  grande  benignite  d'accorder 
verbalement  cette  grace  au  rem1  sujet  qu'il  vient  de  nouveau 
se  prosterner  aux  pies  de  Votre  Altesse  Seren*. 

La  supliant  tres  humblement  qu'en  consequence  de  Sa 
Rotate  parole,  il  lui  plaise  ordonner  que  la  Patente  de  sculp- 
teur de  la  Cour  lui  soit  dep£chee,  gratis,  aux  honneurs,  droits, 
privileges,  franchises  et  exemptions  y  attachees,  et  dont  on 


36 


joui  ou  du  jouir  ceux  qui  avant  le  supliant  ont  possede  la 
meme  charge  et  emploi  de  sculpteur  de  la  Cour. 

Supliant  en  outre  Votre  Altesse  Seren6  qu'en  considera- 
tion de  la  susdite  recommandation  de  Sa  Saintete,  il  plaise  a 
une  si  Auguste  Princesse  accorder  aussi  au  supliant  un  ordre 
au  magistrat  de  cette  ville,  pour  qu'il  soit  admis  et  recu  au 
nombre  des  Bourgeois  de  Bruxelles,  et  que  Letres  in  forma 
lui  en  soient  depechees  gratis,  afin  qu'il  puisse  par  la  suite 
se  faire  recevoir  dans  le  corps  des  sculpteurs  de  cette  ville,  a 
quoi  il  ne  pourroit  parvenir  sans  etre  auparavant  Bourgeois. 

C'est  la  Grace,  etc. 

(Signe)  DE  SAINT-MARTIN, 

Agent. 

Archives  generates  du  Royaume,  Conseil  des  Finances,  carton  270. 

N°    III 

Laurent  Delvaux,  natif  de  la  Ville  de  Gand  nous  aiant 
presente  ci-jointe,  nous  suppliant  pour  les  raisons  y  alleguees 
de  lui  conferer  1'emploi  de  sculpteur  de  la  Cour,  avec  hon- 
neurs,  droits,  privileges,  franchises  et  exemptions  y  attachez, 
et  d'ordonner  que  la  patente  soit  expediee  gratis,  avec  ordre 
a  ceux  du  Magistrat  de  cette  ville  de  le  recevoir  gratis  au 
nombre  des  Bourgeois  de  cette  ville,  nous  la  remettons  au 
Conseil,  pour  Tinformer  que  nous  avons  resolu  d'accorder 
au  suppliant  les  lettres  patentes  de  sculpteur  de  la  Cour, 
aux  honneurs,  sans  gages,  sans  emolumens  et  sans  franchise, 
et  parmi  payant  les  frais  desdites  lettres  patentes  ;  et  quant 
au  point  qui  concerne  la  Bourgeoisie,  nous  remettons  au 
suppliant  la  somme  de  cinquante  florins  qui  compete  a  S.  M. 
Mais  il  sera  tenu  de  payer  les  droits  qui  appartiennent  a  la 
Ville,  en  conformite  de  quoy  le  Conseil  fera  expedier  les 


37 


provisions  requises  en   faveur  du  suppliant,   et  les  autres 
ordres  qui  rdsultent  de  notre  presente  disposition. 
Bruxelles  le  28  Janvier  iy33. 

Le  29  de  Tan  1733 
Soit  enregistre  et  execute. 
Au  Conseil  des  Finances. 

Meme  source.   V.  aussi  reg.  245,  f°  108. 

N°    IV 

Pour  Laurent  Delvaux,  sculpteur  de  la  Cour. 
Bruxelles,  28  Janvier  1733. 
Signe,  RUBENS  STROZZI. 

Ceux  du  Conseil,  etc...,  ont  pour  et  au  nom  de  S.  M. 
ensuitte  de  lordre  expres  de  S.  A.  S.  quitte  et  remis  coe  ils 
quittent  et  remettent  par  cette  a  Laurent  Delvaux,  sculpteur 
de  la  Cour,  la  somme  de  cincquante  livres  du  prix  etc.  qui 
compete  a  S.  M.  pour  droits  de  Bourgeoisie  que  led*  Delvaux 
souhaite  d'acquerir  en  cette  ville  de  Bruxelles  ordonnant 
a  Frans  Hiacinthe  Hannosset,  consr  et  receur  gnal  des 
Domaines  de  Brabant  au  quartier  de  cette  ville  de  sy  con- 
former,  et  aux  President  et  Gens  de  la  Chambre  des  Comptes 
en  Brabant  d'allouer  la  clc  somme  en  ceux  que  le  dl  Receur 
gnal  rendra  pardevant  eux  parmy  raportant  avec  cette  lettres 
de  reconnaissance  y  servantes. 

Fait,  etc. 

Meme  source. 


38 


PllikKE  TOMBALE  DE  LAURENT  DfiLVAUX 
(Cimetiere  cle  Nivelles; 


NO   V 

EPITAPHES   DE   DELVAUX 
i.   Inscription  gravee  sur  sa  pierre  tombale  : 

D.         O.         M. 
SUB     HOC    TUMULO 

JACET 

LAURENTIUS     DELVAUX 
SAC.     CAES.     MAIES. 

NEC     NON     • 
DUCIS     LOTHARINGLE 

SCULPTOR. 

OstiT     VI     KAL.     MARTIAS 

ANNI     A     CHRISTO 

cioioccLxxvm 

R.        I.         P. 


2.    Texte  de  Jean-Noel  Paquot  : 

LAURENTIO    DELVAUX   GANDENSI 

VlRI   A   MORIBUS   ET    PIETATE   COMMANDABILI 

OB  INSIGNEM   SCULPENDI    PERITIAM 

LAUDIBUS,   OPIBUS,    HONORIBUS 

CUMULATO. 
CAROLO   VI    CAESARI. 

TUM   ALTERI 
CAROLO   LOTHARINGU^E   ET    BARRI    DUCI 

Ac   BELGII   MODERATORI 

IN   ARTE   SUA   PROBATO,    ADHIBITO, 

AMBORUMQUE   MUNIFICENTIAM    EXPERTO. 

OPTIMO    PARENTI 
VI    KAL.    MARTIAS   ANNI   A   CHRISTO 

CIOIOCCLXXVIII 

AETATIS   SU^E   LXXXIII 

FlLIUS   JVLETISSIMUS 

P.     C.     (!) 

(i)  Goethals  (F.  V.).  Histoire  des  Lettres,  des  Sciences  et  des  Arts,  I,  408. 

39 


BIBLIOGRAPHIE 
DE   LAURENT   DELVAUX 


MANUSCRITS 

1.  Memoir es  sur  les  sculpteurs  et  architects  des  Pays-Bas,  par 
PH.  BAERT,  bibliothecaire  du  marquis  du  Chasteler. 

La  section  des  manuscrits  a  la  Bibliotheque  royale  de  Bruxelles  en  possede 
trois  exemplaires  provenant  du  fonds  Van  Hulthem  (voir  Catalogue  Van  Hul- 
them,  n°*  846,  847,  848).  Les  deux  derniers  ont  ete  publics  par  le  baron  de 
Reiffenberg  en  1848  et  inseres  dans  le  Compte  rettdu  des  seances  de  la  Commission 
royale  d'Histoire.  le  n°  847  dans  les  tomes  14,  p.  SzS-Sy.i,  et  i5,  p.  1 19-225  ;  le  n°  848 
dans  le  tome  14,  p.  39-101. 

Les  passages  relatifs  a  Delvaux  se  trouvent  au  t.  14,  p.  98,  et  'au  t.  i5, 
p.  198-200.  Rien  de  particulierement  interessant. 

2.  Memoires  relatifs  a  la  vie  et  aux  ouvrages  de  M.  Delvaux, 
sculpteur. 

Portent  en  tete :  «  Ces  memoires  m'ont  ete  remis  par  M.  Delvaux,  son  fils, 
secretaire  au  Conseil  souverain  de  Brabant.  » 

Font  partie  des  papiers  de  Philippe  Baert  (Bibliotheque  royale  de  Bru- 
xelles, Ms  17666.  Catalogue  Van  Hulthem,  n°  85o). 

3.  Eloge  historique  de  Francois  Du  Quesnoi,  sculpteur,  avec  un 
precis  de  sa  vie  et  de  ses  ouvrages,  de  ses  e'leves,  ses  compatriotes,  id. 
des  disciples  que  ceux-ci  ont  forme's  d  leur  tour  et  dont  les  descendants 
ont  ve'cu  jusqu'd  nos  jours.  Ouvrage  qui  renferme  une  grande  partie 
de  1'histoire  des  sculpteurs  flamands,  par  PHILIPPE  BAERT. 

Courtes  biographies  et  portraits  de  Pierre- Denis  Plumier  et  de  Laurent 
Delvaux  (Bibliotheque  royale,  Ms  17642.  Catalogue  Van  Hulthem,  n°  844, 
f>«  75-78). 

4.  Essais  sur  1'histoire  de  I' Art  aux  Pays-Bas,  par  J.-B.  PICARD, 
secretaire  de  la  Societe  des  Beaux-Arts,  de    Bruxelles,   1827-1839 
(Bibliotheque  royale,  Ms,  II,  225). 


5.  Notice  biographique  sur  Laurent  Delvaux,  statuaire,  redigee 
par  son  petit-fils  Laurent-Joseph  Delvaux  (M.  Delvaux-de  Saive), 
son  filleul,  en  mars  1828    Suivi  d'une  liste  des  principaux  ouvrages 
du  sculpteur. 

Archives  de  M.  Delvaux-de  Cartier,  a  Walfergem. 

Ces  archives  renferment  de  nombreux  etinteressants  documents  manuscrits. 

IMPRIMES. 

6.  A  Catalogue  of  a  very  curious  collection  of  models  by  Fiamingo, 
and  other  masters  :  Being  the  Entire  Collection  of  Mr.  Delvo    and 
Scheemaker  Who  are  going  to  Italy  etc.  —  S.  1.  n.  d.  (1726),  in-8°, 
7  pages. 

Un  exemplaire  se  trouve  chez  M.  Delvaux-de  Cartier,  a  Walfergem. 

7.  MENSAERT  (G.-P.).  Le  peintre  amateur  et  curieux  ou  descrip- 
tion generate  des  tableaux  des  plus  habiles  maitres,  qui  font  I'ornement 
des  eglises,  abbayes,  prieures,  convents  et  cabinets  particuliers  dans 
I'etendue  des  Pays-Bas  autrichiens.  —  Bruxelles,   P.  de  Bast,  1763, 
in-8°;  2e  partie  (Flandre,   Hainaut  et  Namur). 

T.  2,  p.  26  :  chaire  de  St-Bavon. 

8.  DESCAMPS  (J.-B.).   Voyage  pittoresque  de  la  Flandre  et  du 
Brabant,  avec  des  reflexions  relativement  aux  arts  et  quelques  gravures. 
—  Paris,  1769,  in-8°. 

P.  264  :  Quelques  lignes  sur  la  chaire  de  St-Bavon  a  Gand.  Reproduction 
de  cette  chaire. 

9.  HELLIN  (Chanoine  E.-A.).  Histoire  chronologique  des  eveques 
et  du  chapitre  exemt  de  I'eglise  cathedrale  de  St-Bavon,   d  Gand.  — 
Gand,  Pierre  de  Goesin,  1772,  in-8°. 

Supplement  public  en  1777,  p.  i  :   Lieu  de  naissance  de  Delvaux.  Des- 
cription de  la  chaire  de  St-Bavon. 

10.  Dictionnaire  historique  ou  histoire  abregee  de  tons  les  hommes 
ne's  dans  les  provinces  belgiques  qui  se  sont  fait  un  nom  par  le  genie, 
les  talents,  les  vertus  et  les  erreurs,  etc.,  depuis  la  naissance  de  Jesus- 
Christ  jusqu'd  nos  jours   (pour  servir  de  supplement  aux  «  De'lices  des 
Pays-Bas  »).  —  Anvers,  Spanoghe,  1786,  2  vol.  in-12. 

T.  I,  p.  143-144. 


11.  DE  FELLER  (Abbe  F.-X.).  Dictionnaire  historique  ou  histoire 
abregee  des  hommes  qui  se  sont  fait  un  nom  Par  le  genie,  les  talents,  les 
vertus,  les  erreurs,  depuis  le  commencement  du  mondejusqu'd  nos  jours. 
Nouvelle  edition.  --  Paris,  Mequignon  fils  aine,  ou  Lyon,  Guyot 
freres,  1818,  in-8°. 

T.  Ill,  p.  435-436  :  Meme  notice  (peu  interessante),  sauf  une  phrase  omise, 
que  dans  le  Dictionnaire  historique...  de  1786  (Voir  n°  10). 

12.  DE  GOESIN-VERHAEGHE  (P.-F.).   Description  historique  et 
pittoresque  de  I'eglise  cathe'drale  de  St-Bavon    a   Gand.  -  -  Gand, 
imprimerie  de  1'auteur,  1819,  in-12. 

Chaire  de  verite  de  St-Bavon. 

13.  DE  BAST  (L.).  Annales  du  salon  de  Gand  et  de  I'e'cole  moderne 
des  Pays-Bas.   Recueil  des  morceaux  choisis  parmi  les  ouvrages 
de  peinture,  sculpture,  architecture  et  gravure,  exposes  au  musee 
en    1820,    et  d'autres    nouvelles    productions    de    1'art.   —  Gand, 
P.-F.  De  Goesin-Verhaeghe,  1823,  in-8°. 

P.  92,  note  i  :  Courte  biographic  de  Delvaux.  Conteste  1'origine  nivelloise 
attribuee  a  Delvaux  par  Descamps. 

14.  Messager  des  Sciences  et  des  Arts,  annee  1824. 

P.  123  :  Quelques  lignes  sur  le  buste  de  Laurent  Delvaux  par  Godecharle. 

15.  DELVENNE  (M.-G.).  Biographie  du  Royaume  des  Pays-Bas, 
ancienne  et  moderne  ou  histoire  abregee,  par  ordre  alphabetique,  de  la 
vie  publique  et  prive'e  des  Beiges  et  Hollandais  qui  se  sont  fait  remarquer 
Par  leurs  talents.  -  -  Bruxelles,  Tarlier,   ou  Liege,  Desoer,  1829, 
2  gros  vol.  in-8°. 

T.  I,  p.  268  :  Courte  notice. 

16.  NAGLER  (Dr  G.-K.).   Neues  allgemeines  Kunstler- Lexicon. 
Tom  III.  Miinchen,  Fleischmann,  i836,  in-8°. 

R  332  :  Delvaux,  Lorenz.  Rien  de  nouveau. 

17.  DESCAMPS  (J.-B.).   Voyage  pittoresque  de  la  Flandre  et  du 
Brabant,  avec  des  reflexions  relativement  aux  arts  et  quelques  gravures. 
Nouvelle  edition   augmentee  de  notes  par   Ch.  Roehn.  -  -  Paris, 
J.-N.  Barba,  i838,  in-8°. 

P.  2i5  :  Quelques  lignes  sur  la  chaire  de  St-Bavon  £  Gand.   Reproduction 
de  cette  chaire,  p.  224-226. 


18.  GOETHALS  (F.-V.)-   Histoire  des  lettres,  des  sciences  et  des 
arts  en  Belgique  et  dans  les  pays  limitrophes.  —  Bruxelles,   Societe 
nationale   pour  la  propagation  des  bons  livres,   gerant  Ch.-J.  De 
Mat,  1840,  in-8°. 

T.  I,  p.  391-406  :  Biographic  de  Delvaux,  la  plus  detaillee  qui  eut  paru  alors. 

19.  IMMERZEEL  (C.-H.  en  C.).   De  levens  en  werken  der  hol- 
landsche  en  vlaamsche  Kunsterschilders,   beeldhouwers,  graveurs  en 
bouwmeesters  van  het  begin  der  vijftiende  eeuw  tot  heden.  —  Amsterdam, 
J.-C.  Van  Kersteren,  1842,  in-8°. 

Eerste  deel,  p.  174-176  :  Notice  assez  longue.  Liste  d'ceuvres  et  portrait 
de  Delvaux. 

20.  Pantheon  national.   Les  Beiges  illustres,  par  J.  ALTMEYER, 
A.  BARON,    F.  CARRON,   COOMANS  aine,    TH.  JUSTE,   CH.  HEN, 
PH.  LESBROUSSART,  H.-G.  MOKE,  L.  POLAIN,  le  Baron  DE  REIF- 
FENBERG,  Euc.  ROBIN,  le  Baron  DE  STASSART,  CH.  SOUDAIN  DE 

NlEDERWERTH,     Mile    MARIE   VAN    ECKELRAEDE,     L.   WOLFFERS. 

—  Bruxelles,  A.  Jamar  et  Ch.  Hen,  1844-45,  3  vol.  in-8°. 

T.  II,  p.  161-170  :  Article  sur  Laurent  Delvaux  par  A.  BARON,  avec  por- 
trait (p.  161)  et  groupe  d'Elie  (p.  170).  Meme  article  que  celui  de  la  Biograpkie 
nationale  de  Van  Hasselt  (Voir  n°  22). 

21.  WAHLEN  (AUG.).    Nouveau  dictionnaire  de  la  conversation. 
T.  IX.  —  Bruxelles,  1845. 

P.  341  :  Notice  signee  V.  H.  Rien  de  particulier. 

22.  Biographic  nationale.  Vie  des  hommes  et  des  femmes  illustres 
de  la  Belgique,  depuis  les  temps  les  plus  recules  jusqu'a   nos  jours, 
publiee  sous  la  direction  de  ANDRE  VAN  HASSELT.  —  Bruxelles, 
Alex.  Jamar,  in-8°. 

2e  Partie,  p.  217-222  :  Notice  par  A.  BARON  avec  portrait  et  armoiries 
(p.  2i3;  et  le  groupe  d'Elie  (p.  222). 

Meme  article  que  dans  Pantheon  national.  Les  Beiges  illustres  (Voir  n°  20). 

23.  Album  biographique  des  Beiges  ce'lebres.  Publie  par  J.-A. 
Chabannes.  —  Bruxelles,   J.-Alp.  Chabannes,   1848,  2  vol.   in-4°. 

T.  II,  p.  444  :  Laurent  Delvaux.  Rien  d'interessant. 

24.  Annuaire  de  la  Bibliotheque  royale  pour  1848. 
P.  3x3-322  :  Laurent  Delvaux. 


43 


25.  LEMAIRE  (F.V  Notice  historique  sur  la  ville  de  Nivelles  et 
sur  Us  abbesses  qui  I'ont  successivetnent  gouvernec  depuis  sa  fondation 
jusqu'd  la  dissolution  de  son  chapitre.  —    Nivelles,  F.  Cuisenaire, 

1848,   in-8°. 

P.  227  :  Quelques  lignes.  Chaire  d'Elie. 

26.  Les  splendeurs  de  I' art  en  Belgique.  Texte  par  H.-G.  MOKE, 
ED.  FETIS  et  A.  VAN  HASSELT.  Illustrations  par  HENDRICKX  et 
STROOBANT.    Public  par  les  soins  de  Charles  Hen.  —  Bruxelles, 
Meline,  Cans  et  Cie,  1848,  grand  in-8°. 

P.  91    :  Jugement  severe  de  Moke  (H.-G.)  sur  la  chaire  de    St-Bavon. 
Reproduit  par  Nameche  (Voir  n°  56). 

27.  Biographic   universelle   ancienne   et    moderne...     Nouvelle 
edition  publiee  sous  la  direction  de  M.  MICHAUD.  Ouvrage  redige 
par  une  societe  de  gens  de  lettres  et  de  savants.  T.  X.  —  Paris, 
A.  Thoisnier-Desplace,  i852,  gr.  in-8°. 

P.  354  :  Notice  de  quelques  lignes  sans  interet  signee  (de)  St(assart) ;  voir 
meme  ouvrage,  supplement,  t.  I,  p.  67. 

28.  Dictionnaire  universel  et  classique  d'histoire  et  de  ge'ographie, 
mis  en  ordre  par  une  societe  de  professeurs.  T.  I.  --  Bruxelles, 
F.  Parent,  i853,  gr.  in-8°. 

P.  1181  :  Rien  d'interessant. 

29.  DE   ST ASSART   (Baron).    CEuvres   completes.    Publiees   et 
accompagnees  d'une  notice  biographique  et  d'un  examen  critique 
des  ouvrages  de  1'auteur  par   P.-N.    Dupont-Delporte.    Nouvelle 
edition.  --  Paris,  Firmin  Didot  freres,  i855,  in-8°. 

P.  426-428  :  Notice  biographique.  Quelques  details  personnels  nouveaux 
(second  manage,  vertus  privees  de  Delvaux). 

30.  KERVYN  DE  VOLKAERSBEKE.  Les  e'glises  de  Gand.  —  Gand, 
L.  Hebbelynck,  i857-i858,  in-8°. 

T.  I,  p.  102  :  La  chaire  de  St-Bavon  ;  p.  296-298  :  pieces  justificatives 

31.  Messager  des  sciences  historiques  ou  Archives  des  arts  et  de 
la  Bibliographic  de  Belgique.  Annee  i858.  —  Gand,  in-8°. 

P.  337  :  Fac-simile  de  la' signature  de  Laurent  Dehraux. 

32.  TARLIER  QULES)  et  WAUTERS  (ALPH.).  La  Belgique  ancienne 
et  moderne.   Geographic  et  histoire  des  communes  beiges.  Province  de 
Brabant.  Ville  de  Nivelles.  —  Bruxelles,  Decq,  1862,  in-8°. 


44 


AUTOGRAPHli  Dli  LAURENT  DELVAUX 


P.  169  :  Rien  de  particulier.  S'occupe  surtout  du  droit  de  bourgeoisie  et  de 
1'exemption  d'impots  accordes  a  Delvaux 

33.  VERTUE  (GEORGES),  WALPOLE  (HORACE)  and  DALLAWAY 
(JAMES).  Anecdotes  of  painting  in  England  with  some  account  of  the 
principal  artists  ;  and  incidental  notes  on  other  arts.  Also  a  catalogue 
of  engravers  who  have  been  born  or  resided  in  England.   —  London, 
H.-G.  Bohn,  1862,  in-8°. 

Vol.  Ill,  p.  761  :  Quelques  lignes  sur  Delvaux,  avec  portrait  (par  Wood). 

34.  Archives  des  Arts,  Sciences  et  Lettres.   Documents  inedits 
publics  et  annotes  par  Alexandre  Pinchart.  —  Gand,   L.  Hebbe- 
lynck,  i863. 

ire  Serie,  vol.  II,  p.  6  :  Fac-simile  de  la  signature  de  Laurent  Delvaux. 

35.  Pour  sortir  d'indivision,  vente  publique  de  trois  magnifiques 
statues  ou  groupes  en  marbre  blanc....  —  Bruxelles,  Vve  Josse  Sacre, 
1868,  3  pp. 

La  vente,  annoncee  pour  le  5  mai  1868,  au  Jardin  Botanique,  comprenait 
des  oeuvres  de  Delvaux  conservees  par  les  heritiers  du  sculpteur. 

Ce  catalogue  a  ete  annote  par  Pinchart  (Voir  Bibliotheque  royale,  Manus- 
crits  Pinchart.  Carton  12,  n,  1200). 

36.  Journal  des  Beaux-Arts  et  de  la  Litter  ature....  public  sous 
la  direction  de  A.-D.   Siret.   Dixieme  annee,   1868.  —  Bruxelles, 
A.  Decq. 

P.  5i  :  Vente  d'oeuvres  de  Delvaux  (5  mai  1868).  Appreciation  sur  1'Her- 
maphrodite,  La  Charite  romaine,  et  Samson  dechirant  le  lion. 

37.  Messager  des  sciences  historiques  ou  Archives  des  arts  et  de  la 
Bibliographic  de  Belgique.  Annee  1870.  —  Gand,  in-8°. 

P.  98  -  104  :  Texte  in  extenso  de  trois  lettres  de  Delvaux,  datees  de  Nivelles 
en  1760  et  relatives  a  1'admission  de  P.-F.  Le  Roy  dans  son  atelier. 

38.  DODD  (G.-J.).    Histoire   de   la   Sculpture  (Patria   Belgica. 
—  Bruxelles,  Bruylant-Christophe,  t.  Ill,  1875). 

P.  661  :  «Lorsqu'en  1740  Marie-Therese  monta  sur  le  trdne,  il  n'y  avait  plus 
dans  les  Pays-Bas  meridionaux  que  quelques  rares  sculpteurs  de  talent  parmi 
lesquels  il  convient  de  nommer  Laurent  Delvaux,  de  Gand  (1695-1778),  un 
maitre  aimant  serieusement  son  art,  bien  doue,  relativement  correct  et  serre, 
mais  qui  manque  un  peu  d'inspiration  (chaire  de  la  cathedrale  de  Gand;  statues 
a  1'eglise  de  Nivelles)  ». 


3g-  GREGOIRE  (Louis).  Dictionnaire  encyclopedique  d'histoire, 
de  biographic,  de  mythologie  et  de  geographic.  —  Paris,  Gamier 
freres,  1876,  in-8°. 

P.  588  :  Quelques  lignes  sans  interet  sur  Delvaux. 

40.  DE  BUSSCHER  (EDM.).  Article  sur  Delvaux  dans  la  Bio- 
graphic Nationalc  publiee  par  1' Academic  royale  des  sciences,  des 
lettres  et  des  beaux-arts  de  Belgique.  T.  V.  —  Bruxelles,  Bruylant- 
Christophe  et  Cie,  1876,  in-8°. 

Col.  498-5o3  :  Cette  biographic  tres  documentee  a  paru,  encore  plus  deve- 
loppee,  dans  les  Annales  de  la  Societe  royale  des  Beaux- Arts  et  de  Litter ature  de  Gand, 
tome  XIII  1872-18771.  —  Gand,  Leon  De  Busscher,  in-8°,  p.  403-428. 

41.  Courricr  de  Nivelles. 

N°  du  27  octobre  1877  :  Article  anonyme  du,  semble-t-il,  a  Edm.  Fievet 
(Voir  n°«  43.  44,  46,  52  et  53). 

42.  MARCHAL  (Chevalier  E.).   Memoir e  sur  la  sculpture  aux 
Pays-Bas  pendant  les  X  VIP  et  X  VIIIe  siecles,  precede  d'un  resume 
historiquc.         Bruxelles,  F.  Hayez,  1877,  in-4°.  3-CXXIV-26I  p. 
(Extr.  des  Me'moires  couronne'sde  I' Academic  des  sciences,  etc,,  t.  XLI). 

P.  XCVI  et  98  i  104  :  Delvaux.  Bibliographic  assez  complete,  remaniee 
plus  tard  par  1'auteur  aux  pages  5i6-524  de  son  ouvrage  :  La  sculpture  et  les 
chefs-d'oeuvre  de  I'orfevrcrie  beige.  —  Bruxelles,  F.  Hayez,  i8g5,  in-4°. 

43.  Gazette  de  Nivelles. 

N°  du  16  fevrier  1878  (Voir  u°  41). 

44.  FIEVET  (EDM.).  Notice  sur  la  vie  et  les  ouvrages  du  sculpteur 
Laurent  Delvaux.  —  Nivelles,  Maque,  1878,  in-8°,  23  p. 

45.  JAMART  (E.).  Dans  les  Annales  de  la  Socie'te  arche'ologique 
de  I'arrondissement  de  Nivelles.  T.  I,  1879. 

P.  32  :  Centenaire  de  la  mort  de  Delvaux  ;  pierre  tombale. 

46.  FIEVET  (£DM.).  Dans  les  Annales  de  la  Socie'te  archeolo- 
gique  de  I'arrondissement  de  Nivelles.  T.  I,  1879. 

P.  io5-H2  :  Catalogue  des  aeuvres  de  Delvaux 

47.  L'Etoile  beige. 

Le  n°  du  3i  octobre  1880  public  en  supplement  un  article  signe  V.  D.  V. 
sur  L' exposition  des  arts  retrospect fs.  Laurent  Delvaux,  statuaire  beige.  Sa  vie,  ses  ctuvres. 

48.  L'Ami  des  families. 

6C  Annee,  n°  46 :  14  novembre  1880,  p.  547  :  meme  article  que  le  precedent. 

46 


49-  Archives  des  Arts,  Sciences  et  Lettres,  publiees  et  annotees 
par  Alexandra  Pinchart.  — Gand,  Eug.  Vanderhaeghen,  1881,  in-8°. 

ire  serie,  t.  Ill,  p.  248-254  :  Meme  article  que  dans  le  Message?  des  sciences 
historiques  de  1870  (Voir  n°  87). 

50.  HYMANS  (L.)«    Bruxelles  a  travers  les  ages.  --  Bruxelles, 
Bruylant-Christophe  (1882-1884),  in-fol. 

T.  I,  p.  261  :  Laurent  Delvaux,  portrait  d'apres  une  lithographic  de  la 
collection  de  Th.  Hippert. 

51.  JAMART  (EDM.).  Notice  sur  I'Acade'mie  de  dessin  et  I'ecole 
industrielle  reunies,   precedee   d'un   aper^u   sur  le  passe  artistique 
de  Nivelles.  —  Nivelles,  Ve  Despret-Ferdinand,  i885,  in-8°. 

P.  26  et  suiv.  :  Laurent  Delvaux ;  p.  29  :  Chaire  d'Elie. 

52.  FIEVET  (EDM.).  Notice  sur  la  vie  et  les  outrages  du  sculpteur 
Laurent  Delvaux.  —  Nivelles,  F.  Maque,  1878,  in-8°,  23  p. 

53.  FIEVET  (EDM.).   Notice  sur  la  vie  et  les  ceuvres  du  statuaire 
Laurent  Delvaux.  —  Bruxelles,  Felix  Callewaert  pere,  1880,   gr. 
in-8°,  41  p. 

54.  Dictionary  of  national  biography,  edited  by  Leslie  Stephen. 

—  London,  Smith,  1888,  in-8°. 

P.  329  :  Delvaux,  biographic  avec  quelques  references  bibliographiques. 

L'auteur  de  1'article,  Lionel  Cust,  attribue  a  Delvaux  un  lion  en  bronze 
appartenant  au  due  de  Northumberland  a  Lion  House  et  une  statue  de  Venus 
en  bronze,  en  la  possession  de  Lord  Leicester.  II  doit  y  avoir  erreur  :  Lord  Lei- 
cester n'a  rien  de  Delvaux  ;  quant  au  lion,  en  plomb  et  non  en  bronze,  le  due  de 
Northumberland  le  declare  du  a  Carter  d'apres  un  modele  de  Michel-Ange. 

55.  L 'A  dot. 

Nos  des  23  et  3o  decembre  1888  :  These  defendue  par  un  anonyme  sur  la 
naissance  de  Delvaux  a  Nivelles. 

56.  NAMECHE  (Abbe  A.-J.).  Cours  d'histoirc  nationale.  Sixieme 
partie.  Periode  autrichienne.  T.  XXVII. —  Louvain,  1891,  in-8°. 

P.  70-75  :  Rien  de  nouveau  dans  cette  biographie,  qui  est  presque  une 
transcription  de  celle  d'Edm.  De  Busscher  (Voir  n°  40). 

57.  Brockhaus'  Konversations-Lexikon.   14.  Auflage,   tome  IV. 

—  Leipzig-Berlin- Wien,  Brockhaus,  1892,  in-8°. 

P.  916  :  Delvaux.  Rien  de  nouveau. 


47 


58.  JAMART  (E.)-  Dans  les  Annales  de  la  Societe  archeologique 
de  I'arrondissement  de  Nivelles.  T.  Ill,  1892. 

P.  XL  :  Quelques  lignes  a  propos  d'un  projet  de  statue  a  clever  a  Delvaux. 

5g.  RAYEE  (TH.),  DE  PRELLE  DE  LA  NIEPPE  (E.)  et  BINET 
(H.)-  Guide  du  visiteur  de  la  collegiale.  —  Nivelles,  Guignarde, 

1893,  in-8°. 

P.  41  :  Chaire  d'Elie  ;  p.  43  :  Chaire  de  la  Samaritaine. 

60.  DE  PRELLE  DE  LA  NIEPPE  (E.).  Pierre  tombale  de  Delvaux 
(Annales  de  la  Societe  archeologique  de  I'arrondissement  de  Nivelles, 
t.  IV,  1894,  p.  89). 

61.  DE  PRELLE  DE  LA  NIEPPE  (E.).   Armoiries  de  Delvaux 
(Annales  de  la  Societe  archeologique  de  I'arrondissement  de  Nivelles, 
t.  IV,  1894,  p.  423). 

62.  Meyers  Konversations-Lexikon.  5.  Auflage.  Tome  IV.  — 
Leipzig- Wien,  1894,  in-8°. 

P.  yiS  :  Rien  de  nouveau. 

63.  MARCHAL  (Chevalier  E.).  La  sculpture  et  les  chefs-d'oeuvre 
de  I'orfevrerie  beige.  --  Bruxelles,  F.  Hayez,  1896,  111-4°. 

Delvaux  cite  p.  473,  496.  5i6-524,  548,  679,  684,  586,  597,  616,  642,  8o5 
(errata  et  addenda,  p.  522). 

La  biographic  (p.  5i5-524>,  deja  assez  complete  dans  le  Memoire  de  1877 
(Voir  n°  42),  a  etc  remaniee  dans  cet  ouvrage. 

64.  Du  JARDIN  (Jules).  L'art  ftamand.  Les  artistes  de  la  deca- 
dence. Les  classiques  et  lenrs  successeurs.  Ouvrage  illustre  de  photo- 
gravures d'apres  les  oeuvres  originales  des  maitres.   Dessins  dans 
le  texte  par  Joseph  Middeleer.  —  Bruxelles,  Arthur  Boitte,  1897, 
gr.    in-4°. 

Biographic  n'offrant  rien  de  nouveau. 

P.  180  :  Planche  hors  texte  de  Wylands,  la  statue  d'Hercule  (Musee  de 
Bruxelles);  p.  180-181  :  Les  Vertus  theologales  (id.);  p.  182  :  Portrait  de  Laurent 
Delvaux  d'apres  une  lithographic. 

65.  VAN  DEN  GHEYN  (Chanoine).  Inventaire  archeologique  de 
Gand.  Catalogue  descriptif  et  illustre  des  monuments,  oeuvres  d'art 
et  documents  anterieurs  a  i83o,  public  par  la  Societe  d'histoire 
et  d'archeologie  de  Gand.  —  Gand,  Heins,  1897-1901,  gr.  in-8°. 

ire  s6rie,  notice  19  :  la  Chaire  de  St-Bavon.  Dessin  de  la  chaire.  Rien  de 
nouveau. 


48 


66.  CUMONT  (S.).  Cartouche  sculpte  par  Laurent  Delvaux  pour 
lafontaine  archiducale  de  Mar lemon t  (Annales  de  la  Socie'te  d'Archeo- 
logie  de  Bruxelles.  T.  XIV,  igoo). 

P.  146-150 :  Une  planche  :  croquis  par  Delvaux. 

67.  MEIRSSCHAUT  (Pol).  Les  sculptures  de  plein  air  a  Bruxelles. 
Guide  explicatif.  —  Bruxelles,  Emile  Bruylant,  igoo,  in-8°,  121  pho- 
togravures. 

P.  5,  7,  i3,  14,  84,  35  :  QEuvres  de  Laurent  Delvaux  citees. 

68.  FIERENS-GEVAERT.  Article  dans  le  Journal  de  Bruxelles 
du  5  octobre  1908  sur  les  chaires  de  St-Bavon  et  de  la  Samaritaine. 

69.  ROUSSEAU  (H.).  La  sculpture  aux  XVIP  et  XVIIP  siecles. 
Collection  des  grands  artistes  des  Pays-Bas.  —  Bruxelles  et  Paris, 
G.  Van  Oest,  1911,  in-8°,  ill. 

P.  58  a  61  :  Chaires  de  Gand  (Fig.  14)  et  de  Nivelles. 


49 


PORTRAITS 

DE 

LAURENT    DELVAUX 


1.  Gravure  a  la  maniere  noire  portant  cette  inscription  :  Lau- 
rentius  Delvaux  sculptor.  Isaacus  Wood  Pinx.  An"  ijSj  pro  Jolianne 
Sanderson.  Alex.  Van  Haecken  Fecit  77 35. 

2.  Dessin  joint  au  ms   17642  de  la   Bibliotheque  royale   de 
Bruxelles. 

V.  Bibliographic,  n°  3. 

3.  Sanguine. 

Chez  M.  Victor  Meer.  Delvaux,  ajje,  y  est  represents  de  profil,  vfitu  d'une 
pelisse.  Sous  le  cadre,  les  attributs  de  la  sculpture. 

4.  Portrait  au  crayon. 

Chez  M.  Delvaux-de  Cartier. 

Au  verso  :  Laurcntius  Delvaux  Sculptor.  Anno  aetatis  suae  83  obiit  34  Feb.  1778. 

Ce  portrait,  attribue,  comme  le  precedent,  a  Delvaux  Iui-m6me,  se  retrouve 
chez  presque  tous  les  descendants  de  1'artiste  qui  possedent  de  ses  ceuvres.  II 
represente  Delvaux  tres  age,de  face,  la  tete  couverte,  comine  dans  tous  ses  autres 
portraits,  sauf  celui  de  la  collection  Hippert,  et  portant  sur  la  poitrine  la  medaille 
et  la  chalne  donnees  par  Marie-Therese. 

5.  Portraits  de   Delvaux  a  differents   ages,   dont  un   dessine 
par  lui-meme. 

Chez  M.  t'Serstevens-Bricourt. 

6.  Buste  en  marbre  par  Godecharle. 

Les  Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien) 
en  possedent  une  copie,  en  marbre,  par  Van  Assche. 

«  Ses  traits  ont  etc  rendus  en  1824  par  Godecharle.  C'est  un  hommage  du 

So 


PORTRAIT  DE  LAURENT  DELVAUX 
par  lui-meme 

Appartient  it  M.  Victor  Meer. 


petit-fils  du  statuaire  a  la  Societe  des  Beaux- Arts  de  Bruxelles.  II  est  depose  au 
Musee.  II  en  a  fait  aussi  en  marbre  une  copie  reduite  »  (Bibliotheque  royale 
de  Bruxelles,  ms  II,  225). 

«  La  Societe  royale  des  Beaux-Arts  de  Gand  vient  de  placer  dans  la  salle 
de  ses  seances  le  buste  de  Laurent  Delvaux,  ne  dans  cette  ville  qui  possede  un 
de  ses  plus  beaux  ouvrages,  la  chaire  a  precher  de  la  cathedrale.  Ce  portrait, 
d'une  ressemblance  et  d'un  travail  parfaits,  fait  honneur  au  ciseau  de  M.  Gode- 
chaile,  de  Bruxelles,  eleve  de  ce  celebre  statuaire.  Ce  buste  est  un  hommage 
fait  a  la  societe  par  M.  Delvaux-de  Saive,  qui,  sur  la  demande  des  amis  des  arts, 
a  bien  voulu  faire  executer  d'apres  des  materiaux  fideles  qu'il  possede,  le  por- 
trait de  son  aieul  »  (Messager  des  Sciences  et  des  Arts,  Recueil  public  par  la  Societe 
royale  des  Beaux-Arts  et  des  Lettres  et  par  celle  d'Agricullu're  et  de  Botaniqiie  de  Gand. 
Annee  1824,  p.  ia5). 

«  Le  Gouvernement  vient  de  faire  (arr.  roy.  du  23  mai  1849  (i) ),  pour  le 
Musee  de  peinture  et  de  sculpture,  1'acquisition  du  buste  en  marbre  de  Laurent 
Delvaux  execute  par  Van  Assche,  de  Bruxelles,  d'apres  un  modele  de  Gode- 
charle  »  (Bon  de  Stassart,  CEuvres  completes,  p.  428,  ire  col.). 

Le  portrait  de  Delvaux  a  ete  reproduit  dans  : 

7.  IMMERZEEL  (C.-H.  et  C.).  De  levens  en  werken,  etc.  (1842). 
Voir  Bibliographic,  n°  19. 

Reproduction  assez  peu  fidele  du  buste  de  Godecharle. 

8.  Biographie  nationals.  Vie  des  hommes  et  des  femmes  il 'lustres  de 
la  Belgique. 

Voir  Bibliographic,  n°  22,  p.  216-217. 

Portrait  inspire  de  celui  de  Wood.  Signe  H.  Brown,  sc. 

Au-dessous,  les  armoiries  de  Delvaux  (Voir  les  attestations  de  noblesse 
delivrees  a  Laurent  Delvaux  par  les  Rois  d'Armes  J.  Van  der  Leene  et  A.-F. 
Jaerens  (Ministere  des  Affaires  etrangeres.  Bibliotheque  heraldique,  nos  52  et 
53.  —  Le  n°  122,  page  304,  a  aussi  trait  a  des  Delvaux). 

9.  Pantheon  national.  Les  Beiges  illustres. 

Voir  Bibliographic,  n°  20,  p.  161. 

Meme  portrait  que  dans  1'ouvrage  precedent. 

10.  Du  JARDIN  (J.).  UArt  flamand. 
Voir  Bibliographic,  n°  63. 


(i)  Moniteur  beige  du  27  mai  1849,  P«  1488. 

5i 


Portrait  d'apres  une  lithographic.  C'est  celui  de  la  collection  Hippert, 
reproduit  dans  Bruxelles  a  trovers  les  ages,  de  L.  Hymans. 

ii.  HYMANS  (L.)-  Bruxelles  a  trovers  les  ages. 

V.  Bibliographic,  n°  5o.  T  I,  p.  261.  Portrait  de  Delvaux,  statnairt. 
une  hthographie  de  la  collection  de  M.  Th.  Hippert. 


GEUVRES 

DE 

LAURENT    DELVAUX 


CATALOGUE 

La  redaction  de  la  biographic  de  Delvaux  et  surtout  celle  du  present 
catalogue  ont  etc  facilities  par  1'accueil  empresse  que  j'ai  rencontre  aupres  des 
proprietaires  des  ceuvres  de  cet  artiste  comme  aupres  des  depositaries  de  ses 
archives  familiales.  Je  leur  en  exprime  toute  ma  reconnaissance,  avec  des 
remerciments  particuliers  pour  Madame  Gaston  Kervyn-Delvaux,  Mademoiselle 
Laurence  Delvaux  et  Monsieur  Octave  Delvaux-de  Breyne. 

CEuvres  anterieures  au  depart  de  Londres  (1726). 

II  fut  vendu  a  Londres,  en  1726,  une  collection  d' ceuvres  d'art,  parmi 
lesquelles  figuraient  d'apres  le  catalogue  fvoir  Bibliographic,  n°  6)  les  trente- 
six  modeles  suivants  de  Delvaux  : 

1.  Cleopatre. 

2.  Bas-relief   d'apres   Fiamingo. 

3.  Diane. 

4.  Leda. 

5.  Bacchus. 

6.  Le  meme,    couche. 

7.  Deux  enfants  couches. 

8.  Un    enfant   et  une   «  figure  ». 

9.  Venus  et  Cupidon. 


53 


10.  Le  Temps. 

Voir  N°s  18  et  37. 

11.  Jupiter. 

12.  Deux  «  figures  ». 

13.  Une   <'  figure  »   endormie. 

14.  Deux   bustes. 

15.  Hercule   et  Omphale. 

16.  Apollon. 
17*  Pomone. 

18.  Le  Temps  avec  un  cadran. 
Voir   NO*   I0   et   37^ 

19.  Une   pleureuse,   pour  un  mausolee. 

20.  Vertumne  et   Pomone. 
Marbre  chez  Mme  la  baronne  Kinloss. 

21.  «  Figure  »   du  feu   Roi. 

22.  L'enlevement  de  Proserpine. 

23.  Deux   enfants  assis. 

24.  Deux  enfants  avec   medaille. 

25.  Pallas. 

26  a  28.   Trois  figures  d'apres  1'antique. 

29.  Venus  au   bain. 

Peut-etre  s'agit-il  de  la  Venus  accredit,  en  marbre  (n°  74). 

30.  Deux  tetes. 

31.  Deux  vases   avec  enfants. 
Platre. 

32.  Trois   enfants. 

En  collaboration  avec  Plumier  (mort  en  1721). 

33.  Satyre    et  Venus. 

En  collaboration  avec  Plumier. 

34.  Deux    groupes    d'enfants. 
En  collaboration  avec  Scheemaekers. 


MAUSOLEE  DE  HUGUES  CHAMBERLAYNE 

(Eglise  de  Westminster,  Londres; 


MEDAILLON  DE  NEWTON 


Appartient  a  M.  Paul  Saintenoy. 


CENTAURE  ET  EROS 


Appartient  a  M.  Victor  Meer. 


35.  Apollon  et  Venus  (deux  groupes). 
En  collaboration  avec  Scheemaekers. 

Marbre.  —  II  s'agit  sans  doute  d'un  groupe  possede  aujourd'hui-par  Mme 
la  baronne  Kinloss,  qui  1'appelle  Venus  et  Adonis,  et  qui  le  croit  avoir  toujours 
ete  attribue  a  Scheemaekers  seul. 

36.  Modele  du  mausolee  de  John  Sheffield,  due  de  Bucking- 

j 

hamshire,  homme  d'Etat  anglais  (1649-1721),  et  de  la  duchesse. 
Voir  N°  suivant. 

37.  Monument  du  due  de  Buckinghamshire.   Londres,   eglise 
de  Westminster. 

Delvaux  executa  la  statue  du  Temps  (Dictionary  of  National  Biography, 
XIV,  p.  33o). 

Voir  Nos  10  et  18. 

Au  sujet  de  cette  partie  de  la  carriere  de  Delvaux,  voir  Dessins,  n°  298. 

(Euvres  posterieures  a  I'arrivee  de  Delvaux  a  Rome  (i  726). 

38.  Mausolee,  a  Westminster,  de  Hugues   Chamberlayne  ou 
Chamberlin,  medecin  anglais  (1664-1728),  qui  passe  pour  1'inven- 
teur  du  forceps. 

CEuvre  collective  de  Delvaux  et  de  Scheemaekers,  decrite  par  Edmond 
Marchal  (Bibliographic,  n°  62,  p.  473).  Eglise  de  Westminster. 
En  1728  Delvaux  n'etait  plus  a  Londres. 

3g.   Medaillon  de   Newton. 
Marbre  non  signe  (34  centimetres). 
Chez  M.  Albert  de  Wilde-Bricourt. 

40.  Medaillon  du  meme. 

Terre  cuite  signee  L.  Delvaux.  Inscription  autour  de  la  tete  :  a  gauche  : 
Isaac  Newton  Anglus  ;  a  droite  :  Natus  1642,  obiit  i?2?. 

Chez  M.  Paul  Saintenoy. 

Un  exemplaire  du  meme,  en  platre  (38  centimetres),  et  non  signe,  existe 
chez  M.  Georges  Fie  vet. 

Le  meme  medaillon,  en  bois,  surmonte  une  porte  de  salon  chez  M.  Wil- 
lame,  qui  occupe  une  ancienne  maison  du  Chapitre  Noble  de  Sainte-Gertrude 
a  Nivelles  (Marche-au-Betail,  i).  Le  salon  est  orne  de  boiseries  sculptees  du 
XVIII*  siecle. 

41.  Statue  du  Roi  Georges  I. 
Marbre. 

D'apres  L.-J.  Delvaux-de  Saive  (Bibliographic,  n°  5),  «  Laurent  Delvaux 
sculpta  seul  la  statue  de  Georges  I,  qui  se  voit  encore  (1828)  a  Londres  dans  la 
chambre  echevinale  du  R61e...  ».  CEuvre  introuvable. 

55 


42.  Buste  du  pape  Benoit  XIII. 

Marbre. 

Benoit  XIII  (Vincenzo  Maria  Orsini  de  Gravina  —  1649-1730,  — )  pape 
depuis  1724. 

48.  Buste  du  pape  Clement  XII. 

Marbre. 

Clement  XII  (Laurent  Corsini  —  1652-1741  — ),  elu  pape  le  12  juillet  1730, 
pendant  le  sejour  de  Delvaux  a  Rome. 

On  ignore  ce  que  sont  devenues  ces  trois  dernieres  oeuvres. 

44.  Apollon. 

Terre  cuite  (de  Rome)  signee  Laurent  Delvaux  (5o  centimetres).  Chez  M. 
Delvaux-de  Breyne.  C'est  1'Apollon  de  la  tribune  de  la  galerie  de  Florence 
(Clarac-Reinach,  I,  242,  i  a  3). 

45.  La  Charite  romaine. 

Terre  cuite  non  signee  (43  centimetres).  Chez  M.  Arthur  Cousin. 

Episode  de  Cimon  et  Pera  ou  I'Amour  filial. 

Voir  sur  cette  oeuvre,  sur  Samson  dechirant  le  lion  (n°  61)  et  sur  1'Her- 
maphrodite  (n°  76)  :  Journal  des  Beaux-Arts  et  de  la  Litterature publu  sous  la  direction 
de  M.  Ad.  Siret,  io''  annee,  1868,  p.  5i,  et  aussi  quelques  lignes  dans  le  catalogue 
formant  le  n°  35  de  la  Bibliographic  de  Delvaux. 

Un  dessin  de  1'artiste  traite  le  meme  sujet,  qui  est  represente  dans  un 
bas-relief  au  fronton  du  petit  monument  gantois  (ancienne  entree  de  la  prison 
communale)  appele  par  le  peuple  De  Mammelokker  (le  «  teteur  »)  —  1741  — . 

46.  Centaure  et   Eros. 

Terre  cuite  non  signee  (48  X  35  centim.).  Chez  M.  Victor  Meer. 
Copie  du  Centaure  du  Louvre  (Clarac-Reinach,  I,  140,  2),  a  la  Villa  Bor- 
ghese  a  Rome,  jusqu'en  1808. 

47.  Flore. 

Terre  cuite  non  signee  (haut.  52  centim.).  Chez  M.  Arthur  Cousin. 
D'apres  la  Flore  Farnese  du  Musee  Borbouico  de  Naples  (Clarac-Reinach, 
I,  212,  5). 

48.  Hercule  enfant   etouflfant  un   serpent. 

Terre  de  Rome  non  signee  (3o  X  35  centim.).  Chez  M.  Octave  Delvaux- 
de  Breyne. 

49.  Meme  sujet,   sur  socle. 

Terre  cuite  non  signee  (27  X  32  centim.).  Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 


56 


i 


HKRCULE  ENFANT  ETOUFFANT  UN  SKRPENT 

Appartient  a  M°"  Tombeur-Le  lion. 


MEME  SUJET  (variantes) 

Appartiennent  a  M.  Octave  Delvaux-de  Breyne  et  a 
M*""  Van  Hoobrouck  de  ten  Hulle. 


fl 


^Vv^ 


*«*. 


MEME  SUJET  (dessins) 


50.  Meme  sujet  avec  nombreuses   variantes   (deux  serpents, 
lit,   Hercule  se  levant). 

Terre  cuite  signee  L.  Delvaux  (36  X  84  centim.).  Chez  Mlle  Van  Hoobrouck 
de  ten  Hulle. 

D'apres  De  Busscher  (Annaks  de  la  Societe  royale  des  Beaux- Arts  et  de  Litter  a- 
ture  de  Gand,  t.  XIII,  1873-1877!,  une  terre  cuite  representant  Hercule  enfant  se 
trouvait,  en  1779,  dans  le  cabinet  d'art  du  chanoine  Jacques  Clement,  a  Gand. 

Deux  dessins  de  Delvaux  traitent  encore  le  meme  sujet,  qui  lui  aurait  ete 
commande  par  le  comte  de  Cobenzl  (done  entre  1753  et  1770)  pour  le  prince 
Galitzine.  Delvaux  aurait  iourni  en  meme  temps  un  Enfant  supportant  le  fardeau 
du  goHvernement. 

51.  Hercule  au  repos   (debout). 

Terre  cuite  (de  Rome)  signee  L.  D.  Roma  (So  centim.).  Chez  M.  Delvaux- 
de  Breyne  (Clarac-Reinach,  I,  466,  i  a  3). 

D'apres  1'Hercule  Farnese  de  Glycon  au  palais  Farnese  a  Rome  jusqu'en 
1790,  depuis  a  Naples  (Museo  Borbonico). 

52.  Meme  sujet   (assis). 

Marbre  signe  L.  Delvaux  (55  centim.).  Chez  M.  Georges  Fievet. 

53.  Meme   sujet  (assis). 

Terre  cuite  non  signee  (26  X  24  centim.).  Chez  Mme  Jules  Morren. 
Modele  du  precedent. 

54.  Tete   d'Hercule. 

Terre  cuite  non  signee  (27  centim.).   Chez  M.  t'  Serstevens-Bricourt. 

55.  Meme  sujet. 

Terre  cuite  fixee  sur  buste  en  pierre  par  Godecharle. 
Chez  M.  Delvaux-de  Cartier. 

56.  Jeune  Faune. 

Terre  cuite  non  signee  (43  centim.).  Chez  M.  Victor  Meer. 

Semble  inspiree  du  groupe  actuellement  aux  Offices  a  Florence,  mais  qui 
jusqu'en  1775  etait  a  la  Villa  Medicis  a  Rome  (Clarac-Reinach,  I,  4i3,6).  Une 
figure  isolee  d'Olympos  se  trouve  egalement  aux  Offices  (ibid.  5). 

Delvaux  a  copie  assez  fidelement  la  figure  et  la  peau  de  la  bete  qui  se  trouve 
sur  le  rocher,  mais  il  a  modifie  1'attitude  de  la  tete,  a  laquelle  il  a  donne  un 
caractere  faunesque  (oreilles  pointues)  et  il  a  cache  le  sexe  par  une  draperie. 

Delvaux  ayant  copie  plusieurs  antiques  a  la  Villa  Medicis,  il  est  probable 
qu'il  se  sera  inspire  ici  des  statues  Medicis  (Note  de  M.  Jean  De  Mot). 

57.  Meme  sujet. 

Marbre  signe  L.  Delvaux   (63  centim.).  Chez  M.  Arthur  Cousin. 


D'apres  le  Daphnis  (ou  Olympos)  du  groupe  fameux,  connu  par  plusieurs 
exemplaires,  de  Pan  enseignant  la  flute  a  Daphnis  (ou  Olympos). 

58.  Joueur   de  flute. 

Terrecuite  (deRome1  signee  L.D.  F(ecit]  ,5i  centim.).  Chez  M.  Victor  Meer. 

D'apres  le  catalogue  manuscrit  de  M.  Delvaux-de  Saive,  il  y  avait  en 
France  un  «  fluteur  ou  joueur  de  flute  d'une  grande  beaute  (marbre) ». 

Dans  une  note  autographe  datee  de  1737,  Delvaux  mentionne  «  la  estatu 
qui  iou  de  la  flut,  100  pistol  ». 

69.  David  a  la  fronde. 

Marbre.  Inscription  au  pied  :  i85.  David.  Chez  M.  le  due  de  Bedford. 

Copie  du  David  du  Bernin  (Villa  Horghese,  Rome).  Deux  copies  de  celte 
statue  par  Goclecharle  se  trouvent  au  Musee  communal  de  Bruxelles  et  chez 
Mme  la  baronne  de  Sejournet  de  Ramillies,  a  Sainte-Croix-lez-Bruges. 

60.  Meme   sujet. 

Terre  cuite  non  signee  (56  X  28  centim.).  Chez  Mmt  la  Dre  Leon  Delvaux- 
Peers  de  Nieuwburgh. 

Modele  d'un  marbre  execute  pour  le  marquis  de  Spontin  (France). 

61.  Samson  dechirant  le  lion. 

Marbre  non  signe  185  centim.).  Chez  M.  Octave  Delvaux-de  Breyne 
Voir  n°  45. 

62.  Meme  sujet. 

Modele  du  precedent. 

Terre  cuite  signee  L.  D.  (47  centim.).  Chez  M.  Arthur  Cousin. 

63.  Meme  sujet. 

Nombreuses  variantes  (i). 

Terre  cuite  signee  L.  D.  (i5  X  18  centim.).  Chez  M.  Arthur  Cousin. 

64.  Neptune. 

Terre  cuite  non  signee  (35  centim.).  Chez  M.  Alfred  Fievet. 

65.  Sanglier. 

Terre  cuite  Ide  Rome;  non  signee  (3a  X  27  centim.).  Chez  M.  Victor  Meer. 
Sanglier  de  Florence. 

66.  Meme  sujet  (autre  pose). 

Marbre  signe  L.  Delvaux  (40  X  43  centim.).  Chez  M.  Arthur  Cousin. 


(i)  Une  reduction  en  terre  cuite  (maquette)  non  signee  et  malheureusement 
privee  de  la  tete  et  d'un  bras  se  trouve  chez  Mme  Sibille,  a  Nivelles. 


58 


t  i  *  t  i 


DAVID  A  LA  FRONDE 

Appartient  a  M.  le  due  de  Bedford. 


0. 

CO 


67.  Meme  sujet. 
Modele  du  precedent. 

Terre  cuite  signee  L.  D.  (38  centim.).  Chez  M.  A.  de  Wilde-Bricourt. 

68.  Sphinx. 

Terre  cuite  ide  Rome)  signee  D.  (22  X  40  centim  ).  Chez  M.  Octave 
Delvaux-de  Breyne. 

69.  Meme  sujet. 

Terre  cuite  non  signee  (21  X  3o  centim.).  Chez  M.  Arthur  Cousin. 

II  est  question  des  ceuvres  suivantes  (nos  70  21,78)  dans  une  note  autographe 
de  Delvaux,  conservee  par  M.  Delvaux-de  Cartier,  a  Walfergem,  et  dont  voici 
le  texte  : 

«  Le  premier  iun  1733,  cand  ie  suis  sorti  de  london  mon  amy  pietro  Schee- 
maker  me  redeve  —  33o  livres  esterlain  ie  lui  ai  laise  entre  les  main  un  group 
de  marbre  represantans  biblus  et  canus  de  4  pie  de  auteur  une  autre  figure  de 
marbre  qui  sapel  Venus  a  la  coquil  un  autre  Venus  de  marbre  que  je  nomme  Venus 
acroupi  un  autre  figure  de  marbre  qui  s'apel  Armanfrodit  un  lions  de  marbre, 
deux  tables  de  marbre  antic,  un  lit  avec  la  couverte  quelque  model  de  tair...  » 

70.  Groupe  dit  «  Biblis  et  Caunus  ». 

Terre  cuite  (de  Rome)  signee  L.  D.  Roma  (5o  centim.).  Chez  M.  Arthur 
Cousin. 

Directement  inspire  du  groupe  antique  celebre  representant  sans  doute 
Eros  et  Psyche  ou  plus  simplement  un  couple  de  jeunes  amants.  Le  plus 
celebre  exemplaire  s'en  trouve  au  Musee  du  Capitole  (Clarac-Reinach,  I,  36i,  2) 
a  qui  il  fut  donne  par  Benoit  XIV.  Trouve  a  1'Aventin.  Quand  ?  (Note  de  M. 
Jean  De  Mot). 

71.  Meme  groupe. 

Marbre.  Execute  pour  le  due  de  Bedford. 

72.  Meme  groupe. 

Marbre.  Petit  modele.  Execute  pour  le  Marquis  de  Spontin. 

73.  Nymphe  dite   Venus  a   la  coquille. 

Terre  cuite  (de  Rome)  non  signee  (32  centim.). 

Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

Inspiree  de  1'ceuvre  du  Louvre  (Clarac-Reinach,  I,  164,  2).  Anciennement  a 
la  Villa  Borghese.  C'est  une  joueuse  d'osselets  mal  restauree.  La  restauration 
date  done  au  moins  du  premier  tiers  du  XVIII6  siecle  (Note  de  M.  Jean  De 
Mot).  Delvaux  la  copia  a  Rome  entre  1726  et  1732. 

74.  Venus  accroupie. 
Voir  n°  29. 


Marbre  Inscription  au  pied  :  194.  Venus.  Delvaux.  ChezM.  le  due  de  Bedford. 

Copie  legerement  interpreter  de  1'antique ;  le  linge  a  etc  ajoute.  L'exem- 
plaire  le  plus  connu,  au  Gabinetto  delle  Maschere,  au  Vatican,  a  etc  trouv6 
en  1760.  Mais  d'autres  exemplaires  en  existent  :  aux  Offices  a  Florence  et  au 
Palais  Giustiniani  a  Rome.  Le  prototype  etait  oeuvre  du  sculpteur  bithynien 
Doidalsas  (Note  de  M.  Jean  De  Mot). 

75.  Hermaphrodite. 

Marbre  signe  L.  D.  (68  X  87  centim.). 

Chez  M.  Hubert  Delvaux-de  Cartier. 

Reduction  de  Y  Hermaphrodite  du  Louvre,  d'apres  Polycles,  dit  aussi  Herma- 
phrodite Bar  ghese  a  Rome.  Villa  Borghese  jusqu'en  1808  (Clarac-Reinach,  I,  i53). 

II  s'agit  sans  doute  de  1'exemplaire  qui  se  trouvait  au  palais  du  Prince 
Charles  de  Lorraine. 

On  ne  sait  ce  qu'est  devenu  1'exemplaire  en  terre  de  Rome  qui  appartenait 
a  M.  Elisee  Fievet. 

Un  autre  exemplaire  en  platre  existe  aux  Musees  royaux  de  peinture  et 
de  sculpture  a  Bruxelles. 

Voir  n°  46. 

76.  Lion. 

Terre  cuite  (de  Rome)  signee  L.  D.  F(ecit)  Rotna  (29  X  33  centim.). 

Chez  M.  Arthur  Cousin. 

Un  autre  exemplaire  en  meme  terre  cuite  existe  chez  M.  Georges  Fievet. 

Type  antique  connu,  dont  un  exemplaire  en  basalte,  jadis  a  la  Villa 
Albani  (Romel,  se  trouve  au  Louvre  ;  un  autre  a  la  loggia  dei  Lanzi  a  Florence, 
provenant  sans  doute  de  la  Villa  Medicis,  comme  la  plupart  des  antiques 
florentins  'Note  de  M.  Jean  De  Mot). 

77.  Meme  sujet. 
Bas-relief,  marbre. 

Chez  M.  Hubert  Delvaux-de  Cartier. 

78.  Meme  sujet. 

Terre  cuite  non  signee  (i5  X  21  centim.). 

Chez  M.  Alfred  Fievet. 

Differe  des  precedents  ;  ne  semble  pas  etre  d'inspiration  antique. 

CEuvres  posterieures  au  retour  cTItalie  (ij32). 

Delvaux  continue  de  travailler  pour  1'Angleterre.  D'apres  ses  notes,  il 
envoie,  le  ir  octobre  1734,  «  cinq  modelcs  de  tair  (terre)  »  a  Londres  pour 
M.  Sanderson  :  il  en  recoit  18  guin6es  par  1'entremise  de  Scheemaekers. 

Le  5  avril  1736,  il  recoit  260  livres  sterling  pour  des  ceuvres  en  marbre 
livrees  au  due  de  Bedford,  a  qui  il  offre  la  statue  suivante  : 


60 


VENUS  ACCROUPIE 

Appartient  a  M.  le  due  de  Bedford. 


LA  PRUDENCE 

Musees  royaux  de  peinture  ct  de  sculpture  a  liruxelles 


79-  La  Reconnaissance. 

Marbre  :  Lion  lechant  les  pieds  d'une  femme  qui  tient  une  epine  a  la 
main  (inspire  de  1'histoire  d'Androcles). 

80-  Meme   sujet. 

Terre  cuite  (de  Rome)  signee  L.  D.  (46  cenlim.). 
Chez  M.  Canivet. 

81.  Conversion  de  Saint  Paul. 

Groupe  en  bois  dans  la  Collegiale  de  Nivelles  (nef  droite). 

Avant  la  Revolution  fran9aise,  il  decorait  le  maitre  autel  de  1'eglise  Saint- 
Paul  reservee  aux  chanoines  du  chapitre  et  qui.  a  disparu  avec  ce  dernier. 
D'apres  une  note  de  Delvaux  (1737),  il  a  du  recevoir  5oo  ecus  pour  « 1'autel  de 
Saint-Paul ». 

Selon  le  critique  anonyme  (voir  p.  3a),  cette  ceuvre  aurait  ete  copiee  sur  le 
groupe  du  fronton  de  1'eglise  Saint-Paul  a  Londres. 

82.  Meme  sujet. 

Terre  cuite  non  signee  (68  X  64  centim.). 
Chez  M.  A.  de  Wilde -Bri court. 

83.  Trois  vases  de  marbre  fournis  de   iy35  a   1787  au   due 
d'Arenberg  pour  60  pistoles  (notes  autographes  de  Delvaux). 

84.  La  Force. 
Bois. 

Surmonte  le  portail  meridional  de  la  collegiale  de  Nivelles  (1739). 

85.  La  Prudence. 
Bois. 

Fait  face  a  la  precedente. 
Voir  n°  247. 

86-87.  Memes  sujets  que  les  deux  precedents. 
Terres  cuites,  1'une  :  La  Force,  signee  L.  Delvaux  fecit;  1'autre  :  La  Pru- 
dence, signee  L.  £>.,  toutes  deux  de  42  centimetres. 

Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

88-89.  Saint  Ambroise  et  Saint  Jerome. 

Medaillons  en  bois  du  portail   meridional  de    la  collegiale  de  Nivelles 
(80  X  60  centim.). 

90-91.  Memes  sujets. 

Terres  cuites. 

Bas-reliefs.  Modeles  des  precedents  (3o  centim.). 

Musee  archeologique  de  Nivelles. 

61 


92-g3.  Saint  Augustin  et  Saint  Gregoire. 

Medallions  en  bois  du  portail  septentrional  de  la  collegiale  de  Nivelles 
(80  X  60  centim.). 

94.  Chaire  de  verite  de  la  collegiale  de  Nivelles  (Elie  dans 
le  desert). 

Voir  p.  i5. 

Bois  signe  Delvaux  F(ecif).   . 

Executee,  entre  1789  et  1749,  pour  1'eglise  des  Carmes  a  Nivelles.  Trans- 
portee  a  la  collegiale  lors  de  la  suppression  des  couvents. 

Reproduite  dans  Stappaerts  (F.).  Le  Brabant  et  Its  Flandres.  Monuments  (Tar. 
chitecture  et  de  sculpture  dessine's  d'apres  nature  et  lithographies  en  plusieurs  teintes. 
Muquarclt,  s.  d.,  in-f°. 

g5.  Elie  dans  le  desert. 

Terre  cuite  non  signee  (3g  X  29  centim  J. 

Moclele  du  groupe  de  la  chaire  de  verite  (n°  precedent). 

Chez  Mme  la  Dre  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 

96.  Vierge. 

Terre  cuite  non  signee,  datee  de  1740  (27  centim.). 

Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

97.  Cartouche  aux  armes  d'Autriche,   avec   les  initiates   de 
1'archiduchesse  Marie-Elisabeth,  gouvernante  des  Pays-Bas. 

Voir  p.  14. 

Pierre  bleue  (i*3o  X  60  centim.).  Encadrement  Louis  XV  (1741). 

Pare  de  Mariemont  (M.  R.  Warocque). 

98.  Deux   pierres   blanches. 

Proviennent  de  1'ancienne  chapelle  de  Mariemont  et  se  trouvent  dans  le 
musec  de  M.  Warocque. 

En  1735,  Delvaux  a  recu  758  livres  8  sols  pour  avoir  acheve  24  chapiteaux 
et  livre  60  modilions  pour  la  chapelle  de  Mariemont  (Arch.  gen.  du  Royaume, 
Chambre  des  Comptes,  reg.  7380,  fol.  79). 

En  1742,  il  a  louche  1470  livres  pour  les  ouvrages  de  sculpture  qu'il  a  faits 
pour  la  nouvelle  chapelle  de  Mariemont  (Id.  reg.  738i,  fol.  95  v°.  Voir  aussi 
mdmes  archives.  Conseil  des  Finances,  carton  344). 

Delvaux  aurait  egalement  sculpte  1'autel  en  marbre  de  cette  chapelle. 

99.  Saint  Ambroise  ; 

100.  Saint  Gregoire-le-Grand  ; 

101.  Saint  Augustin  ; 

62 


CHAIRE  DE  VERITE 

(Cath6drale  de  Gand) 


CHAIRK  DE  VEKITE  (le  Temps  decouvrant  la  Verite) 
Groupe  central 

(Cathedrale  de  Gand, 

Appartient  a  M.  Georges  Fievet. 


IO2.   Saint  Jerome. 

Statues  en  bois. 

Cathe'drale  de  Saint-Aubain  a  Namur  (entre-colonnes  du  d6me). 

Ornaient  autrefois  la  salle  de  la  Bibliotheque  de  1'abbaye  de  Floreffe,  qui 
les  avait  payees  25  pistoles  chacune  (De  Saumery.  Delices  du  pays  de  Liege,  II, 
pp.  3io  et  suiv.).  Elles  ont  ete  donnees  a  la  cathedrale  de  St.  Aubain,  a  Namur, 
en  i83i,  par  M.  Danheux,  membre  de  la  fabrique  [Chanoine  Aigret.  Histoirc  de 
I'Eglise  et  du  Chapitre  de  Saint-Aubain  a  Namur,  p.  607-608). 

Ces  statues  ont  ete  achevees  1'an  1741  ou  1742  (Lettre,  du  i5  novembre 
1779,  de  J.-B.  Dufresne,  abbe  de  Floreffe,  a  M.  Maria,  secretaire  du  Conseil 
prive.  Bibliotheque  royale,  Fonds  Van  Hulthem,  ms  17649-51.  lettre  nu  4)  ». 

Une  statue  de  Saint  Jerome  en  marbre  (im45  X  im38),  qui  se  trouve  dans 
1'eglise  de  Ledeberg-lez-Gand,  est  attribute  a  Delvaux  dans  Geschiedenis  van  de 
Gemeenten  der  Provincie  Oost-Vlaanderen,  door  Frans  de  Potter  en  Jan  Broeckart. 
Gent,  C.  Annoot,  Vierde  deel,  1864-1870,  p.  25. 

103-104.  Saint  Ambroise  et  Saint  Gregoire-le-Grand. 
Terres  cuites  signees  L.  D.  (5i  centim.). 
Chez  M.  Victor  Meer. 
Modeles  des  nos  99  et  100. 

io5.  Saint  Jerome. 

Terre  cuite  non  signee  (4$  centim.). 

Chez  M.  Berlaimont. 

Modele  du  n°  102. 

106-109.  Evangelistes  (tetes  des  quatre). 

Quatre  medallions  en  marbre. 

Cathedrale  de  Saint-Aubain  a  Namur  (transept  de  droite). 

no-ii3.   Docteurs  de  I'Eglise  (tetes  des  quatre). 

Quatre  medaillons  en  marbre. 

Cathedrale  de  Saint-Aubain  a  Namur  (transept  de  gauchej. 

Ces  huit  medaillons  «  decoraient  les  deux  chapelles  du  choeur  de  1'abba- 
tiale  »  de  Floreffe.  Us  avaient  ete  donnes  par  Ferdinand  Richald,  administrateur 
des  biens  de  1'abbaye,  a  la  cathedrale  de  Saint-Aubain,  de  meme  que  les  deux 
statues  suivantes  (Chanoine  V.  Barbier.  Histoire  de  I'abbaye  de  Floreffe,  de  I'ordre  de 
Premontre,  t.  I,  p.  5og). 

Voir  aussi  Ch.  Montigny.  Recherches  sur  les  eglises  de  Namur  et  stir  les  objets 
d'art  qu'elles  reuferment.  Annales  de  la  Societe  archeologique  de  Namur,  t.  Ill,  i853, 
p.  434. 


63 


En  1880,  il  y  avail  chez  M.  l'abb£  Haccour,  aum6nier  de  I'h6pital  de 
Nivelles,  deux  medaillons  en  terre  cuite  representant  des  docteurs  de  1'Eglise. 

II  est  question  des  statues  des  docteurs  de  1'Eglise  et  de  celles  de  Saint 
Pierre  et  de  Saint  Paul,  en  marbre,  attributes  a  Delvaux,  dans  une  description 
de  1'eglise  de  FlorefTe,  publiee  en  1740  (Les  Delicts  du  Pats  de  Liege  et  de  la  Comte 
de  Namur.  Liege,  Everard  Kints,  t.  II,  p.  3i3). 

D'apres  une  note  autographe  de  Delvaux.  conservee  a  Walfergem,  ses 
ouvriers  ont  travaille  a  la  decoration  de  1'abbaye  de  Floreffe  en  1742,  mais  il 
n'y  est  fait  aucune  allusion  a  ces  deux  dernieres  statues,  qui  ne  paraissent  pas 
etre  de  lui. 

114.  Chaire  de  verite  de  la  cathedrale  de  Gand  (Le  Temps 
decouvrant  la  Verite). 
Voir  p.  3  et  16. 
Bois  et  marbre. 
Signee  au  pied  :  L.  Delvaux  gandavensis  invenit  et  fecit  Nivellis. 

En  1739,  des  modeles  furent  presentes  par  Verbruggen,  d'Anvers,  Theodore 
Verhaegen,  de  Malines,  et  1'orfevre  Gaspard  Lanoy,  de  Bruxelles.  Celui  de 
Delvaux  leur  fut  prefere  par  les  chanoines  de  Saint -Bavon.  L'execution, 
terminee  en  1746,  en  couta  33.ooo  francs  environ  (Kervyn  de  Volkaersbeke. 
Les  Eglises  de  Gand.  i857-58,  t.  I,  p.  102). 

Cette  ceuvre  fut  jugee  severement  par  J.-D.  Descamps  (Voyage  pittoresque  de 
la  Flandre  et  du  Brabant.  1769,  p.  224,  avec  planche).  Elle  est  decrite  par  DeGoesin- 
Verhaeghen  (Description  historique  et  pittoresque  de  1'eglise  cathedrale  de  Saint-Bavon  a 
Gand.  1819,  p.  28);  par  F.  De  Potter  (Geschiedenis  der  gemeenten  van  Oost-Vlaanderen, 
XLIe  deel,  t.  IX,  p.  332,  avec  planche1  ;  par  le  chanoine  Van  den  Gheyn  (Ittven- 
taire  archeologique  de  Gand.  1897-1901,  ie  serie,  fascicules  I-XX,  notice  19,  avec 
planche)  et  par  H.  Rousseau  <La  sculpture  aux  XVII*  et  XVIII*  siecles,  p.  5g, 
avec  planche) ;  critiquee  par  Siret  (Manuel  du  touriste  et  du  curieux  a  Gand.  1864, 
p.  23);  defendue  par  de  Busscher,  qui  public  une  refutation  de  Descamps  par 
L.-J.  Delvaux-de  Salve  (AnnaJes  de  la  Socie'te  des  Beaux-Arts  de  Gand,  1873-74, 
p.  435  (i) );  appreciee  avec  reserve,  en  quelques  lignes,  par  Van  Duyse  (Gand 
monumental  et  pittoresque.  i885,  p.  117);  jugee  par  H.  Hymans  (Les  villes  d'art 
ce'lebres,  Gand  et  Tournai.  1906,  p.  14,  avec  planche\  comme  un  melange  hetero- 
gene  de  marbre  et  de  bois,  fort  mediocre  de  style. 

n5.  Groupe  central  de  la  chaire  de  verite  de  Gand. 
Terre  cuite  signee  L.  Delvaux  (40  X  43  centim.). 
Chez  M.  Georges  Fievet. 


(i)  Voir,  meme  article,  p.  406,  le  texte  du  contrat  passe  entre  Delvaux  et 
le  chapitre  de  Saint-Bavon,  le  6  mars  1741. 


64 


LE  TEMPS 


Appartient  a  M.  Georges  Fievet. 


ANGE  DE  LA  CHAIRE  DE  VERITE 

de  la  Cathedrale  de  Garni 

Appartient  a  M.  (Jeorges  Fievet. 


ANGE  DE  LA  CHAIRE  DE  VERITE 

de  la  Cathedrale  de  Gand 

Appartient  a  M.  Georges  Fievet. 


Le  sujet  de  ce  groupe  :  le  Temps  decouvrant  la  Verite.  a  etc  traite  par  Je 
Bernin  (Revue  des  Deux  Mondes,  i5  mai  1912,  p.  387). 

116.  Le  Temps. 

Terre  cuite  signee  L.  Delvaux  (38  centim.). 
Modele  d'une  figure  du  meme  groupe . 
Chez  M.  Georges  Fie  vet. 

117-118.   Les  anges  de  la  meme  chaire. 

Deux  terres  cuites,  signees  L.  Delvaux  (44  et  4$  centim.). 

Chez  M.  Georges  Fievet. 

Medallions  de  la  meme  chaire  : 

1 19.  Conversion  de  Saint  Paul; 

120.  La  Nativite  ; 

121.  Conversion  et  penitence  de  Saint  Bavon  ; 

122.  Buste  de  1'eveque  Triest,  donateur  de  la  chaire. 
Ces  medaillons  sont  en  marbre. 

123.  La  Nativite. 

Terre  cuite  non  signee  (18  X  20  centim.). 

Modele  du  n°  120. 

Chez  Mme  la  Dre  Leon  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 

124.  Meme   sujet,    avec  variantes. 
Terre  cuite  (73  X  82  centim.). 

Musee  archeologique  de  Nivelles. 

125.  Conversion  et  penitence  de  Saint  Bavon! 
Terre  cuite,  signee  L.  Delvaux  (70  X  60  centim.). 
Modele  du  n°  121. 

Couvent  de  1'Enfant-Jesus,  a  Nivelles. 

126.  Meme  sujet. 

Terre  cuite  (76  X  81  centim.). 
Musee  archeologique  de  Nivelles. 

127-128.   Saint  Pierre  et  Saint  Paul. 

Statues  en  bois  (i  m.  90). 

Collegiale  de  Nivelles  (grande  nef). 

Delvaux  a  recu  du  Chapitre  de  Nivelles  pour  ces  apotres  fy  compris  les 
socles)  34  pistoles  en  deux  paiements  des  18  aout  1743  et  26  juillet  1744  (note 
autographe  de  Delvaux,  archives  de  M.  Delvaux-de  Cartier). 

II  semble  y  avoir  contradiction  entre  ceci  et  1'inscription  figurant  sur  le 
socle  de  la  statue  de  Saint  Paul  et  d'apres  laquelle  les  parents  de  la  comtesse 
M.  F.-Ph.  Van  der  Noot,  chanoinesse  et  future  abbesse  du  Chapitre  de  Nivelles 


65 


auraient  <«  donne  cet  af>6tre  1'an  1766  »  :  mais  le  socle  est  independant  de  la  statue 
de  Saint  Paul  et  peut  avoir  figur6  primitivement  sous  une  autre ;  il  se  peut 
aussi  que  la  somme  deboursee  par  le  Chapitre  pour  le  Saint  Paul  lui  ait  etc 
remboursee  en  iy56  par  le  comte  et  la  comtesse  Van  der  Noot. 

129.  Saint  Paul. 

Terre  cuite  signee  L.  Delvaux  (46  cent.). 
Modele  du  precedent. 
Chez  M.  Berlaimont. 

130.  Meme  sujet,    avec   variantes. 
Terre  cuite  signee  L.  D.  (46  centim.). 
Chez  M.  Arthur  Cousin. 

131.  Saint  Andre. 
Statue  en  bois  (i  m.  90). 
Collegiale  de  Nivelles  (grande  nef). 

Paralt  etre  de  la  meme  epoque  que  les  statues  des  SS.  Pierre  et  Paul. 
C'est  sans  doute  pour  cetu-  statue  que  Delvaux  a  note  avoir  recu  16  pistoles  le 
18  aodt  1743  (Archives  de  M.  Delvaux-de  Cartier). 

132.  Saint  Jacques. 
Statue  en  bois  (i  m.  90). 
Collegiale  de  Nivelles  (grande  nef). 

Inscription  gravee  sur  le  c6te  de  la  statue  :  S.  Piere,  S.  Paul,  S.  Andre, 
S.  Jaque  /  fait  par  Laurent  Delvaux  /  sculpttur  /  de  la  cour  /  i?5o. 

D'apres  De  Busscher  (Annales  de  la  Societe  des  Beaux-Arts  de  Gand,  1873-1874, 
p.  419),  le  modele  de  cette  statue  existait.  en  1779.  chez  le  chanoine  Clement, 
a  Gand. 

1 33.  Sainte  Gertrude. 
Statue  en  bois  (i  m.  60). 
Collegiale  de  Nivelles  (avant-corps). 

134.  Sainte  Gertrude. 

Terre  cuite  signee  L.  Delvaux  F(eei)*  ($2  X  3o  cm.),  chez  Mme  Tombeur- 
Le  Bon. 

135.  Saint  Pepin. 
Statue  en  bois  (i  m.  60). 
Modele  de  la  precedente. 
Collegiale  de  Nivelles  (avant-corps). 

1 36.  Agneau  pascal. 
Bois  (i  m.  65  X  75  cm.). 
Collegiale  de  Nivelles  (nef  droite). 

66 


SAINTE  GERTRUDE 

Appartient  i  M°"  Tombeur-Le  Bon. 


-a 


Q 


Aucun  document  ne  nous  a  permis  de  dater  ces  quatre  dernieres  statues, 
que  nous  avons  neanmoins  classees  ici,  avec  les  autres  statues  executees  par 
Delvaux  pour  la  Collegiale  de  Nivelles. 

187.  Anne   Delvaux,   fille  du  sculpteur. 
Bas-relief  en  terre  cuite  (platre?)  (a3  cm.),  chez  M.  Georges  Fievet. 
Inscription  derriere  le  cadre  :  Anne,  age  4  ans,  Delvaux  ifyS. 
Anne  Delvaux  est  nee  le  2  novembre  1740. 

i38.  Mausolee  de  Leonard-Mathias  Van  der  Noot,  baron  de 
Kieseghem,  grand  bailli  de  Gand. 

Marbre  (12  pieds  sur  7). 

Commandee  pour  la  chapelle  de  Notre-Dame  en  'I'eglise  des  Grands- 
Carmes  a  Bruxelles,  1'ceuvre  devait  etre  placee  dans  les  deux  ans  et  couter 
33,ooo  florins  (convention  du  7  juillet  1746,  conservee  par  M.  Delvaux-de 
Cartier).  Elle  aurait  etc  reclamee  par  la  famille  Van  der  Noot,  a  la  suppression 
des  couvents. 

La  statue  de  Pallas  (5  pieds),  qui  surmontait  ce  mausolee,  appartient  a 
M.  le  comte  E.  d'Assche.  Elle  se  trouve  en  1'hotel  de  la  Legation  des  Etats-Unis 
d'Amerique  a  Bruxelles,  rue  de  la  Science,  33. 

i3g.   Pallas. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (47  cm.). 

Chez  M.  A.  Cousin. 

Modele  de  la  statue  precedente. 

M.  le  comte  d'Arschot-Schoonhoven  possede  une  terre  cuite,  ebauche  non 
signee,  representant  une  deessequi,  par  son  attitude  et  ses  accessoires  (casque, 
bouclier,  canons,  drapeau,  carquois),  se  rapproche  assez  de  la  Pallas  de 
Delvaux  pour  devoir  etre  signal ee  ici. 

140-141.  Deux  enfants. 
Torres  cuites,  non  signees  (46  cm.). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

Modeles  des  enfants  en  marbre  qui  figuraient  aux  deux  c&tes  du  mausolee 
Van  der  Noot. 

142.  Buste  (ou  medaillon)  de  Louis  XV. 
CEuvre  introuvable. 

Delvaux-de  Saive  (Bibliographic,  n°  5)  fait  figurer  dans  le  catalogue  des 
ceuvres  de  son  aieul  : 

Le  buste  en  medaillon  de  Louis  XV. 
Le  meme  en  ronde  bosse. 

143.  Buste  du  marechal  Maurice  de  Saxe. 

Marbre.  Porte  cette  inscription  au-dessus  des  armes  du  marechal  :  Fait 
par  I  Laurent  Delvaux  I  Sculpteur  de  la  Cour  I  Au  Pay  Bas. 
Musee  Royal  «  Albertinum  »  de  Dresde.  Voir  p.  18. 

67 


144-   Saint  Joseph. 

Marbre,  non  signe. 

Eglise  Saint-Jacques-sur-Coudenberg,  a  Bruxelles. 

145.  Meme  sujet. 

Terre  cuite,  non  signed  (5o  cm.). 
Modele  du  precedent. 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

146.  Saint   Benoit. 

Marbre,  signe,  au  pied,  L.  Delvaux  F(e)c(it). 
Eglise  Sainte-Gudule,  a  Bruxelles. 

147.  Meme   sujet. 

Terre  cuite,  signee  L.  Delvaux  (So  centim.). 
Modele  du  precedent. 
Chez  M.  de  Wilde-Bricourt. 

148.  Saint   Martin. 

Marbre,  signe,  au  pied,  L.  Delvaux  F(e}dit\. 
Eglise  Sainte-Gudule,  a  Bruxelles. 

149.  Meme  sujet. 

Terre  cuite,  signee  L.  Delvaux  Fecit  (So  centim.). 

Chez  M.  de  Wilde-Bricourt. 

Les  statues  des  SS.  Joseph,  Benoit  et  Martin  furent  executees  aux  con- 
ditions que  voici  : 

Celle  de  St  Joseph  fit  1'objet  d'un  contrat,  le  22  septembre  1747,  entre 
dom  Anselme  De  Prestere,  receveur  de  1'abbaye  d'Afflighem,  agissant  au  nom 
du  prevot,  et  Delvaux,  qui  s'en^agea  a  la  fournir  avant  la  fin  de  mai  1748  pour 
une  somme  de  i5oo  florins  (Archives  de  M.  Delvaux-de  Cartier)  Elle  fut 
placee  dans  la  chapelle  du  transept  nord  en  decembre  1748. 

Celles  des  SS.  Benoit  et  Martin  couterent  chacune  2000  florins  et  furent 
livrees  «  paucis  post  diebus  post  erecta  proefata  altaria»;  ces  autels  ayant  6te 
eriges  au  mois  d'aout  1763,  les  deux  statues  doivent  dater  de  cette  annee-la. 

Voir  Archives  de  1'abbaye  d'Afflighem  :  mss  Hafflighenum  illustralum,  t.  Ill, 
p.  2229,  et  t.  VII,  p.  1507,  et  Bibliotheque  Royale  de  Bruxelles,  mss  17649-5 

Voir  aussi  DeBruyn  (abbe  H.).  Histoirede  I' Eglise deSaintt-Gudule.  Bruxelles, 
H.  Goemaere,  1870,  p.  88,  oii  il  est  question  des  statues  de  St  Benoit  et  de 
St  Augustin  (pour  St  Martin),  et  Wauters  (A.).  Hisioirt  des  environs  de  Bruxelles. 
Bruxelles,  Ch.  Vanderauwera,  i855,  t.  I,  p.  5o3. 

150.  Buste   de  1'imperatrice  Marie-Therese. 
Marbre. 

Un  moulage  de  ce  fnarbre  -  que  Ton  croit  etre  a  Vienne  —  existe  au 
Musee  archeologique  de  Nivelles  (65  centim  ). 


68 


CHERUBIN 

Appurtient  a  Mmt  Tombeur-Le  Bon. 


CHERUBIN 


Appartient  a  M°"  Tombeur-Le  Bon. 


151.  Medallion  de  Charles  de   Lorraine. 

Marbre,  signe,  au  dos  :  Fait  par  L.  Delvaux  Van  i?5o  (44  X  38  centim.). 
Chez  Mme  la  Dre  Leon  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 
Un  autre  exemplaire  en  marbre  se  trouve  chez  M.  Delvaux-de  Cartier  et 
un  troisieme  chez  M.  le  due  d'Arenberg. 

1 52.  Meme  sujet. 

Platre,  signe  L.  D.  F(eci}i  (61  X  5i  centim.). 

Chez  M.  Arthur  Cousin. 

Autre  exemplaire  au  Musee   archeologique  de  Nivelles  (70  X  62  centim.). 

Idem  chez  M.  le  Comte  Albert  du  Bois. 

153.  Medallion  de  Fransois  de   Lorraine,    epoux  de  Marie- 
Therese. 

Platre,  non  signe  (54  X  47  centim.). 
Musee  archeologique  de  Nivelles. 

154.  Descente  du   Christ  au   tombeau. 

Devant  d'autel  en  marbre.   Porte  cette  inscription  :  fait  par  L.  Delvaux 
sculpieur  de  la  Cour  et  de  S.  A.  R.  le  Due  Charle  de  Lorraine  etc.  etc.  Van  ijSz. 
Autel  de  1'eglise  de  Bois-Seigneur-Isaac  (Ophain). 

155.  Meme  sujet. 
Terre  cuite. 

Chez  M.  le  Bon  Snoy  d'Oppuers. 

i56-i57.  Deux  cherubins. 

Marbres. 

Autel  de  1'eglise  de  Bois-Seigneur-Isaac  (Ophain). 

i58-i5g.  Memes  sujets. 

Terres  cuites. 

Modeles  des  precedents  (sans  ailes),  non  signes  (40  centim.). 

Chez  M.  Alfred  Fie  vet. 

Les  memes  modeles  se  trouvent  chez  Mme  Tombeur-Le  Bon  et  au  Musee 
Archeologique  de  Nivelles  (sur  Funde  ces  derniers  se  voit,  au  pied,  un  poisson; 
sur  1'autre,  un  soleil  sur  ecusson). 

160.  Saint  Antoine. 

Statue  en  marbre,  signee  L.  Delvaux,  sculp,  anno  ijSS. 

Eglise  Notre-Dame,  a  Namur  (i). 

Voir  p.  24. 


(i)  Dans  sa  notice  sur  Laurent  Delvaux,  M.  Edmond  Fievet  ecrit  (p.  35): 
«  Delvaux  avait  execute,  pour  1'eglise  des  Capucins  d'Anvers,  une  statue  de 
»  Saint  Antoine  ;  mais  Ton  ignore  ce  qu'elle  est  devenue  ». 


69 


161.  Meme  sujet. 
Terre  cuite. 
Modele  du  precedent. 
Chez  Mlle  Clotilde;Baguet. 

162.  Lit  Louis  XV. 

Chene  (2IBO2  X  imo5  ;  haut.  iinO2). 

Fait  par  Delvaux  pour  sa  fille  sortant  de  pension.  Date  de  1758,  environ, 
Anne  Delvaux  etant  nee  en  1740  (i). 
Chez  M.  L.  Cousin. 

1 63.  Sainte  Anne. 

Le  19  mai  1760,  Delvaux  ecrivait  a  M.  Pasquet,  pensionnaire  des  Etats  de 
Namur,  qu'il  avait  fait  voir  au  jeune  sculpteur  Pierre  Le  Roy  un  modele  de 
Sainte  Anne  qui  se  trouvait  dans  son  atelier;  et  apres  une  autre  lettre,  du  17  juin 
1760,  il  autorisa  Le  Roy  a  copier  en  terre  sa  Sainte  Anne  pour  1'eglise  Saint- 
Loup,  a  Namur.  Ces  deux  lettres  ont  ete  publiees  in  extenso  par  Pinchart 
dans  les  Archives  des  arts,  etc.,  1881,  p.  aSi-253. 

Une  statue  de  Sainte  Anne,  signee  Le  Roy  et  datee  de  1764,  est  encore 
adossee  au  premier  pilier  de  gauche  a  1'entree  de  1'eglise  Saint-Loup. 

164.  Vierge  invoquee  sous  le  nom  de  Notre-Dame  de  Remede. 

Eglise  Saint-Jean  1'Evangeliste  (Saint-Nicolas),  a  Nivelles. 
Don  de  Delvaux,  dont  on  conserve,  a  la  cure,  la  declaration  autographe, 
reproduite  dans  \' Almanack  f>aroissial  de  cette  eglise  pour  1'annee  1912,  p.  29. 

Les   Elements  : 

165.  La  Terre  et  1'Eau  ; 

166.  L'Air  et  le  Feu  ; 

Marbres,  signes,  le  premier  :  L  Delvaux  f(ecit)  A.  1760,  le  second  :  Laur. 
Delvaux  fecit)  A.  1760,  mesurant  1'un  5o,  1'autre  55  cm. 

Chez  M.  Octave  Delvaux-de  Breyne,  achetes  le  10  fevrier  1825  pour 
fl.  299-11-4. 

167.  L'Air  et  le  Feu. 
Terre  cuite. 

Modele  du  precedent  L'aigle  symbolisant  1'air  porte  la  croix  de  Lorraine 
(84  X  24  cm.). 

Chez  Mme  la  Dre  Leon  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 


(i)  M.  Georges  Fievet,  descendant  de  Laurent  Delvaux,  possede  un  cheval 
a  bascule,  en  bois,  fait  parl'artiste  pour  ses  enfants. 


70 


I   I 


NOTKE-DAME-DE-REMEDE 

(Eglise  Saint-Nicolas,  Nivelles) 


L'AlR  ET  LE  FEU 
Appartient  a  M""  la  D"  Leon  Delvaux,  nee  baronne  Peers  de  Nieuwburgh. 


BENITIER 


Appartient  a  M.  Jules  Borel-Mabille. 


Les  Saisons  : 

168.  L'Hiver  et  le   Printemps  ; 

Marbre  (47  X  28  cm.). 

Au  dos,  croix  de  Lorraine  et  couronne  sous  lesquelles  on  lit :  L.  Delvaux  1760. 

169.  L'Ete  et  1'Automne. 

Marbre,  signe  Lau.  Delvaux  fecit  A°  1760  (46  X  s5  cm.). 

Ces  deux  groupes  appartiennent  a  Mme  la  Dre  Leon  Delvaux,  nee  Ba- 
ronne  Peers  de  Nieuwburgh.  Us  ont  ete  achetes  a  la  vente  Tiberghien,  le 
26  mai  1827,  pour  fl.  372-3-4,  et  passent  pour  representer,  le  premier,  1'Automne; 
le  second,  1'Ete.  Ce  doit  etre  une  erreur  Le  n°  169  symbolise  a  la  fois  1'Ete 
(gerbes  de  ble)  et  1'Automne  (raisins).  Quant  au  n°  168,  il  personnifie  le  Prin- 
temps (nid  d'oiseaux)  et  1'Hiver  (masque  et  lezard).  Une  replique  de  ce  dernier 
groupe  est  connue  sous  la  denomination  de  : 

170.  Enfants  se  disputant  un  nid  d'oiseaux. 
Marbre,  signe  L.  Delvaux  (47  centim.). 

Chez  M.  Arthur  Cousin. 

Ces  quatre  groupes  (i)  d'enfants  sont  sans  doute  les  Elements  et  les  Saisons 
executes  pour  le  chateau  de  Tervueren  (Edm.  De  Busscher,  Annales  de  la  Societe 
Royale  des  Beaux-Arts  et  de  Literature  de  Gand,  t.  XIII,  1873-1877,  p.  417,  et  A. 
Wauters,  Histoire  des  environs  de  Bruxelles,  i855,  t.  Ill,  p.  3g3). 

171-172.  Deux  Anges  adorateurs. 

Marbres,  signes  L.  Delvaux  (croix  de  Lorraine  au  n°  172). 

Par  lettre  du  24  mai  1761,  signee  Van  Houtte,  Delvaux  fut  prie  de  venir  le 
plus  tot  possible  a  Bruxelles  «  pour  nous  concerter  sur  les  deux  adorateurs  de 
marbre  blanc  pour  la  nouvelle  chapelle  qu'elle  (S.  A.  R.  le  prince  Charles  de 
Lorraine)  veut  avoir  executee  de  votre  main  sans  delay  ». 

Le  ier  aout  1761,  le  Conseil  des  finances  ordonna  de  laisser  entrer  et 
passer  librement  un  bloc  de  marbre  que  faisait  venir  Delvaux  et  qu'il  devait 
« tailler  pour  servir  au  maltre  autel  de  la  nouvelle  chapelle  roiale  de  la  Cour  », 
Etait-ce  pour  les  anges  adorateurs  ? 


(i)  Cinq  groupes  de  marbre  (non  autrement  specifies),  executes  pour  le 
prince  Charles  de  Lorraine,  ont  ete  payes  a  Delvaux  le  3  juin  1760  (Archives 
generates  du  Royaume,  Corps  des  Metiers  et  Serments,  n°  go5). 

M.  Jean-Baptiste  Dormans,  proprietaire  a  Leernes,  possedait  quatre  sta- 
tuettes en  terre  cuite,  representant  les  Saisons.  A  son  deces,  elles  ont  ete 
acquises  par  M.  Leon  Michaux,  diamantaire  a  Anvers,  egalement  decede  depuis 
lors. 


Ceux-ci  ont  etc  payes  5oo  louis,  prix  convenu,  par  acomptes,  dont  le  der- 
nier a  ete  ordonne  le  25  fevrier  1764.  A  cette  date  les  adorateurs  se  trouvaient 
places  sur  1'autel  de  la  chapelle  (Archives  generates  du  Royaume,  Conseil  des 
finances,  carton  3oo).  Us  ont  ete  exposes  en  vente  publique  a  Bruxelles  dans 
1'atelier  de  Godecharle  le  26  novembre  1802  avec  les  deux  benitiers  faisant 
1'objet  des  nos  176-177  ({'Oracle,  n°  3i8,  date  de  Bruxelles  le  24  brumaire  an  xi-i5 
novembre  1802.  a  la  quatrieme  page,  annonces)  (i).  Ces  quatre  oeuvres  etaient 
encore  chez  Godecharle  en  1827  (Manuscrit  Picard).  Les  Anges  adorateurs  se 
trouvent  actuellement  dans  la  chapelle  des  Sceurs  de  1'Assomption  a  Bruges. 

173-174.  Memes  sujets  (sans  ailes  ni  croix). 
Terres  cuites,  non  signees  (5o  centim.). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

iy5.   Meme  sujet  que  le  n°  171  (sans  ailes). 
Terre  cuite,  non  signee  (40  X  20  centim.). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

176-177.   Deux  benitiers  :  ange  tenant  une  coquille. 
Marbres,  signes  Laurent  Dtlvaux. 
Chez  M.  Jules  Borel-Mabille. 

Places  dans  la  chapelle  de  la  Cour  en  1763,  comme  1'etablit  la  lettre 
suivante,  adressee  par  Delvaux  au  prince  Charles  de  Lorraine  : 

«  A  Son  Altesse  Roiale. 

»  Remontre  en  tres  profond  respect  Laurent  Delvaux,  sculpteur  de  la 
Cour,  qu'il  a  eu  1'honneur  de  placer  1'hiver  dernier  dans  la  Chapelle  du  Palais 
deux  Eau-benitiers  portes  par  des  enfans,  qui  ont  eu  le  bonheur  de  meriter  les 
applaudissemens  de  Votre  Altesse  Roiale  ainsi  que  ceux  de  Son  Altesse  Roiale 
Madame  :  et  comme  le  remontrant  n'a  encore  rien  touche  a  ce  sujet,  il  prend 
son  respectueux  recours  vers  Votre  Altesse  Roiale. 

»  La  suppliant  tres  humblement  d'ordonner  a  qui  il  appartiendra  de  paier 
au  Remontrant  la  somme  de  deux  cens  Louis,  qu'il  prend  la  liberte  de  proposer 
ici  pour  prix  des  dits  deux  Eau-benitiers  ou  toute  autre,  et  de  telle  facon  qu'il 
plaira  a  Votre  Altesse  Roiale  d'en  disposer,  comme  a  daigne  le  faire  pour  le 

paiement  des  deux  Adorateurs. 

C'est  la  grace  de 

S*  LAUR.  DELVAUX. 
»  Bruxelles,  le  18  juin  1764.  » 

A  la  suite  de  cette  requite,  le  paiement  de  la  moitie  du  prix  fut  ordonne 
le  22  juin  1764  (Archives  generates  du  Royaume,  Conseil  des  Finances,  carton 
n°  3oo). 


(i)  Renseignements  de  M.  Paul  Duvivier. 
73 


ANGE  ADORATEUR 

Appartient  a  M.  Alfred  Fievet. 


ANGE  ADORATEUR 

Appartient  a  M.  Alfred  Fievet. 


ANGK    ADORATEUR 


Apparticnt  a  M*"  Tonibeur  Lc  Bon. 


178-180.  Memes  benitiers  que  le  n°  176  (variante  :  ange  sans 
ailes). 

Marbres,  signes  L.  Delvaux,  1'un  chez  M.  Georges  Fievet,  1'autre  chez 
Mme  la  Dre  Leon  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh  (84  X  20  centim.) ;  le  troisieme 
en  terre  cuite  (24  centim.),  aux  Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a 
Bruxelles  (Musee  Ancien). 

181.  Meme  benitier  que  le  n°  179. 
Variante  :  Ange  sans  ailes. 

Marbre,  signe  L.  D  ,  chez  M.  Debucquois-Eeckman. 

182.  Marie-Agnes  Colas,  femme  du  sculpteur. 

Medaillon  en  marbre,  non  signe  ni  date  (48  X  43  centim.).  La  femme  de 
Delvaux  est  decedee  le  29  novembre  1764. 

Chez  Mme  la  Dre  Leon  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 

En  1880,  M.  Edmond  Fievet,  notaire  a  Nivelles,  possedait  le  meme 
medaillon  en  terre  cuite. 

183-184.  Saint  Frangois  et  Sainte  Therese. 

Statues  en  marbre  executees  pour  I'imperatrice  Marie-Therese. 

Tresor  ecclesiastique  de  la  Cour  de  Vienne. 

D'apres  le  Bon  de  Stassart  (CEuvres  completes,  p.  427,  ir  col.),  la  tete  de 
Sainte  Therese  reproduisait  les  traits  de  I'imperatrice. 

L'envoi  de  ces  statues  valut  a  Delvaux  une  chaine  et  un  medaillon 
accordes  par  Marie-Therese  sur  une  proposition  qui  lui  fut  soumise  le  3i  mars 
1766  (Archives  de  la  chancellerie  des  Pays-Bas  a  Vienne.  Depeches  d'office 
D.  86.  -  L.  Aa  R.  Copie  chez  M.  H.  Delvaux-de  Cartier). 

I85-I86.  Modeles  des  deux  statues  precedentes. 
Terres  cuites,  non  signees  (40  centim.)- 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

187.  Buste  de  Henri  Walpole,  premier  grand-maitre  de  1'ordre 
teutonique. 

Marbre. 

Execute  pour  le  chateau  de  Tervueren. 

Paye  196  florins,  le  3o  Janvier  1766  (Archives  generales  du  Royaume. 
Corps  des  metiers  et  serments,  n°  go5.  Le  meme  compte  porte  :  Retouche 
grand  buste  de  marbre  dont  Delvaux  a  fait  un  Alexandre,  —  fl.  196-0-0). 

CEuvre  introuvable. 

188.  Termes. 

Le  3o  Janvier  1766,  Delvaux  porte  en  compte,  pour  2835  florins,  a  raison 
de  i5  pistoles  la  piece,  dix-huit  termes  de  pierre  bleue,  «  auxquels  il  a  adapte 
des  testes  et  des  pieds  de  marbre  blanc,  dont  seize  sont  deja  poses  au  chateau 


Roy  ale  de  Tervueren  et  deux  sont  acheves  A  1'attelier  dudit  Delvaux  attendant 
les  ordres  de  M.  Gamond  »  (Archives  generates  du  Royaume,  corps  des 
metiers  et  serments,  n°  go5). 

Ces  termes  comprenaient  les  dix  Hermes  qui  decorent  encore  le  Pare  de 
Bruxelles.  D'apres  M.  Pol  Meirsschaut,  les  douze  bustes  d'empereurs  romains, 
en  marbre,  places  sur  la  terrasse  qui  entoure  le  grand  etang  du  pare,  sont 
egalement  de  Delvaux  (Les  Sculptures  de  Plein  Air  a  Bruxelles,  p.  7). 

Au  sujet  de  la  decoration  sculpturale  du  Pare  de  Bruxelles,  voir  aussi 
Bernard  De  Smedt.  Le  Pare  de  Bruxelles  ancien  et  moderne.  Bruxelles,  Vandale, 
1847,  p.  i35  a  140. 

Facade  du   Musee   Moderne  de  Peinture  a   Bruxelles. 

Un  «  memoire  des  ouvrages  faits  par  Laurent  Delvaux,  sculpteur  de  la 
Cour,  pour  servir  a  la  fa9ade  du  Palais  de  Son  Altesse  Roiale  Monseigneur  le 
Due  Charles  de  Lorraine  et  de  Bar,  etc.  »,  fut  ramene  de  85oo  florins  a  58oo,  sur 
1'ordre  du  prince  Charles,  le  18  aout  1766.  II  comprenait  les  ouvrages  suivants  : 

189.  La  Magnanimite. 

«  Statue  de  neuf  pies  de  hauteur...  »  posee  au  falte  de  la  fa9ade  du  palais. 

Payee  800  florins. 

M.  Pol  Meirsschaut  appelle  cette  statue  La  Renomme'e  (Les  Sculptures  de 
Plein  Air  a  Bruxelles,  p.  35). 

Dans  son  Histoire  de  Bruxelles,  t.  Ill,  p.  366,  Wauters  ecrit  que  «  la  statue 
du  milieu  represente  Marie-Therese  en  costume  grec;  dans  le  temps  on  en 
vanta  la  ressemblance,  quoique  le  sculpteur,  n'ayant  aucun  modele,  eut  du  la 
faire,  en  quelque  sorte,  sous  la  dictee  du  due  Charles  ».  Nous  avons  retrouve 
cette  derniere  expression  dans  le  manuscrit  du  fils  du  sculpteur  (Bibliotheque 
Royale  ms  17656),  mais  elle  s'y  rapportait  au  buste  de  Marie-Therese  dont  il  va 
etre  question  (n°  212). 

190.  Meme  sujet. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (40  centim.). 
Chez  M.  de  Wilde- Bricourt. 

191-192.  La  Religion  et  la  Politique. 

Statues  placees  a  1'aile  gauche  de  la  fa9ade.  Payees  5oo  florins  la  piece. 

193-194.   Memes  sujets. 

Terres  cuites,  dont  une,  la  Religion,  signee  L.  D.  (40  centim.). 

Chez  M/t'Serstevens-Bricourt. 

195-196.  La  Guerre  et  I'Humanite. 
Statues  placees  a  1'aile  droite  de  la  fafade. 
Payees  chacune  5oo  florins. 


74 


197-198-  M  ernes  sujets. 

Terres  cuites,  signees  L.  D.  (48  centim.  -  la  Guerre  -  et  40  -  I'Humanite  -). 

Chez  M.  A.  de  Wilde- Bricourt. 

199.  L'Humanite. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (3g  centim.). 
Chez  Mme  Jules  Morren. 

Les   quatre  Vertus  cardinales  : 
Aile  droite  de  la  fa9ade  : 

200.  La  Justice. 

201.  La  Temperance  (dite  1'Abondance). 
Aile  gauche  : 

202.  La  Force. 

203.  La   Prudence. 

Ces  quatre  statuettes  ont  ete  payees  1400  florins. 

204.  Modele  de  la  Temperance  (dile  1'Abondance). 
Terre  cuite,  non  signee  (17  centim.). 

Chez  M.  A.  Cousin. 

205.  Meme  sujet. 

Terre  cuite  (28  X  19  centim.). 

Chez  Mme  la  Dre  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 

206.  Modele  de  la   Prudence. 
Terre  cuite,  non  signee  (17  centim.). 
Chez  M.  A.  Cousin. 

207.  Modele  de  la  Force. 
Terre  cuite  (27  X  22  centim.), 

Chez  Mme  la  Dre  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 

208-209.  La  Guerre  et  la  Paix. 

Deux  bas-reliefs,  1'un  a  1'aile  gauche,  1'autre  a  1'aile  droite  de  la  fa9ade. 
Payes  3oo  florins  chacun. 

210-211.  Modeles  des  deux  precedents. 

Terres  cuites,  non  signees  (38  X  3o  centim.)-  Musees  royaux  de  peinture  et 
de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

212.  Enfants  couronnant  la  deesse  Flore. 

Bas-relief  du  fronton  de  1'aile  gauche  de  la  Bibliotheque  royale.   Paye 
looo  florins. 


Refait  par  G.  De  Groot  (Pol  Meirsschaut.  Sculptures  de  Plein  Air  a  Bru- 
xelles, p.  34). 

Flore  fut  representee,  dit-on,  sous  les  traits  de  Marie-Therese.  Voir  n°  189. 

2 1 3.  Les  Vertus  theologales. 

Marbre,  signe  Laurent  Delvaux  ann.  1767.  Au  dos  :  Armoiries  de  u  Robertas 
De  Bavay,  abbas  villarilensis  ».  Socle  en  marbre  orne  de  tetes  d'anges  (Hauteur  : 
sans  le  socle  70  centim.,  avec  socle  80  centim.). 

Provient  de  1'abbaye  de  Villers.  Acquis  par  1'Etat  pour  les  Musees  royaux 
de  peinture  et  de  sculpture,  en  1866  (Archives  des  musees,  dossier  n°  1010). 

Voir  Du  Jardin.  f 'Art  Flamand,  p.  182.  Illustration,  dans  le  texte,  de 
J.  Middeleer. 

214.  Meme  sujet. 

Terre  cuite,  non  signee  (3o  centim.). 
Modele  du  precedent  (variantes). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

Meme  sujet,  en  deux  groupes  : 

215.  La  Foi  et  1'Esperance  ; 
Terre  cuite  signee  L.  D.  (36  X  26  centim.). 
Chez  Mmu  la  Dre  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 

216.  La  Charite. 

Terre  cuite  signee  L.  D.  (28  X  22  centim.). 
Chez  Mme  la  Dre  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh. 

217.  Statue  equestre  de  Charles  de  Lorraine. 
Terre  cuite,  non  signee.  Voir  p.  21. 

Chez  M.  t'  Serstevens-Bricourt. 

218.  Statue  pedestre  du  meme. 
Terre  cuite,  signee  L.  D.  (38  centim.). 
Chez  Mme  Jules  Morren. 

Quand  le  magistral  de  Bruxelles  et  les  Etats  du  Brabant  deciderent  1'erec- 
tion  d'une  statue  en  bronze  du  prince  Charles  de  Lorraine  pour  le  25e  anniver- 
saire  de  son  regne  (1769),  «  on  voulut  d'abord  en  confier  1'execution  a  Delvaux, 
mais  le  maitre  nivellois  ne  consentit  qu'a  fournir  1'emgie  en  bronze  et  Ton  cut 
recours  a  un  sculpteur  gantois,  Verschaffelt,  etabli  a  la  Cour  de  Mannheim » 
(L.  Hymans.  Bruxelles  a  tr avers  les  ages,  I,  268). 

«  Get  artiste  distingue  (Delvaux),  dit  Gachard,  ne  voulut  pas  entreprendre 
de  fournir  la  statue  en  bronze  ;  il  consentait  seulement  a  en  executer  lemodele. 
Apres  lui,  les  seuls  qui  se  presenterent  furent  un  certain  Henrion  et  deux  sculp- 
teurs  francais  qui  se  trouvaient  a  Bruxelles,  et  dont  les  noms  etaient  a  peu  pres 
inconnus  »  (Gachard.  Etudes  et  notices  concernant  fhistoire  des  Pays-Bus,  Bruxelles, 
Hayez,  1890,  in-8°,  p  297). 


76 


STATUE  EQUESTRE  DE  CHARLES  DE  LORRAINE 

Appartient  a  M.  t'  Serstevens-Bricourt. 


FLORE 

Pare  de  Bruxelles 


HERCULE 

Musces  ro_vaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  liruxelles 


219-220.  Flore  et  Pomone. 

Statues  en  pierre,  non  signees.  Alice  laterale  du  Pare  de  Bruxelles  (en 
face  de  la  statue  du  general  Belliard). 

Une  somme  de  1400  florins  fut  payee  a  Delvaux  les  5  juin  1769-5  mai  1770, 
pour  ces  deux  statues,  placees  «  dans  le  jardin  du  Palais  de  Bruxelles  »,  d'apres 
un  memoire  des  Archives  generales  du  Royaume  (Corps  des  metiers  et  ser- 
ments,  n°  go5) ;  «  aux  deux  cotes  de  1'escalier  du  Palais  du  Prince  Charles  », 
selon  une  note  manuscrite  conservee  par  M.  H.  Delvaux-de  Cartier  (i). 

La  statue  de  Pomone  a  ete  reproduite  par  M.  Pol  Meirsscbaut  (Les  Sculp- 
tures de  Plein  Air  a  Bruxelles,  p.  14). 

221.  Cain  et  Abel. 

Delvaux  recut,  en  meme  temps  que  le  prix  de  Flore  et  de  Pomone,  une 
somme  de  600  florins  pour  ce  groupe,  place  au  Pare  de  Mariemont  (meme 
memoire). 

222.  Meme  sujet. 
Terre  cuite. 

Chez  le  Chanoine  Jacques  Clement,  a  Gand,  en  1779  (Edm.  De  Busschei. 
Annales  de  la  Socie'te  royale  des  Beaux-Arts  et  de  Litte'rature  de  Gand,  t.  XIII,  1878- 
1877,  p.  419). 

Ces  deux  dernieres  ceuvres  sont  introuvables. 

228.  Vases. 

II  fut  paye  a  Delvaux,  les  5  juin  1769-6  mai  1770,  une  somme  de  1200  florins 
pour  «  six  grands  vases  places  dans  le  jardin  du  Palais  de  Bruxelles  »  (Meme 
memoire  que  pour  les  nos  219  et  220). 

224.   Hercule. 

Statue  en  marbre  au  pied  du  grand  escalier  du  Musee  moderne  de  peinture 
a  Bruxelles. 

Inscription  au  pied  gauche  d'Hercule  :  Lauf  Delvaux  1770,  et  pres  de  la  patte 
droite  du  sanglier  :  Lau.  Delvaux  invenit  et  sculpsit  anno  177°- 

Le  marbre,  venant  de  Hollande,  couta  1485  florins  ;  en  novembre  1768  il 
fut  envoye  a  Nivelles,  chez  Delvaux,  qui  fournit,  pour  164  florins,  un  supplement 
de  17  pieds  cubes  de  marbre  et  refut  pour  sa  main-d'oeuvre  2853  florins  18  sous 
(Archives  generales  du  Royaume,  Corps  des  metiers  et  serments,  n°  go5). 


(i)  Au  Salon  d'Art  ancien  de  1'Exposition  de  Gand  a  figure  une  statuette 
de  Pomone,  en  terre  cuite,  «  modele  d'une  statue  de  la  facade  de  1'Hotel  de  la 
fabrique  de  tapisseries  a  Tournai  »  (L'Art  ancien  dans  les  Flandres  (Region  de 
I'Escaut).  Exposition  retrospective,  Gand  igi3,  juin-octobre.  Catalogue.  Gand,  G.  Van 
Dooselaere,  n°  ia83).  Ce  modele  appartient  a  M.  Paul  Saintenoy,  qui  fait  des 
reserves  sur  son  attribution  a  Delvaux. 


77 


Voici  une  description  de  1'Hercule  par  J.-B.  Picard  (Essais  sur  Fhistoire  de 
VArt  aux  Pays-Bas  Bibliotheque  royale,  ms  II,  226  —  1827-1839  — )  : 

Statue  allegorique  des  qualites  du  Prince  dont  elle  offre  meme  les  traits, 
non  comme  les  tableaux  et  medailles  nous  les  represented  sur  la  fin  de  ses 
jours,  mais  tels  a  peu  pres  qu'ils  etaient  dans  la  vigueur  de  l'age.  Cette  statue 
plus  grande  que  nature  est  en  marbre  de  Carrare ;  a  ses  pieds  sont  le  sanglier 
d'Erimanthe,  le  lezard,  le  serpent  achelon  et  la  corne  d'Amalthee  ;  le  heros  tient 
la  peau  du  Lion,  a  dans  la  main  des  pommes  du  jardin  des  Hespeiides  et  sa 
massue  est  ornee  de  diverses  enseignes.  Pour  en  faire  un  61oge  complet,  il 
sufnt  de  dire  que  quand  les  armees  r^publicalnes  enrichissaient  Paris  des  plus 
precieuses  depouilles  de  nos  provinces,  les  commissaires  qui  les  suivaient  firent 
encaisser  ce  beau  morceau  pour  le  placer  parmi  les  monumens  de  leurs  triom- 
phes,  mais  la  difficulte  du  transport  en  arr6ta  I'ex6cution  ;  plus  tard  1'envoi  fut 
perdu  de  vue  et  la  statue  resta  encaissee  jusqu'a  ce  qu'un  nouvel  ordre  des 
choses  eut  permis  de  lui  rendre  son  ancienne  place  contre  le  grand  escalier. 

L'Hercule  est  reproduit  (planche  hors  texte  de  Wylands,  A.)  dans  V Art 
Flamand,  de  Du  Jardin,  p.  180-181. 

225.  Meme  sujet. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (68  centim.). 
Chez  Mnie  Jules  Morren. 

226.  Meme   sujet. 

Terre  cuite.  Esquisse  non  signee  (27  centim  ). 
Chez  M.  t'  Serstevens-Bricourt. 

227.  Le  Roi  David. 
Statue  en  marbre. 

D'apres  Edm.  Fievet  (p.  26)  et  Edm.  De  Busscher  \Annales  de  la  Societe 
royale  des  Beaux-Arts  et  de  Litterature  de  Gand,  t.  XIII,  1873-1877,  p.  419),  cette 
statue,  destinee  a  la  chapelle  ducale  de  Bruxelles  et  perdue  aujourd'hui,  se 
trouvait,  a  la  mort  de  Delvaux,  dans  son  atelier. 

228.  Chaire  de  verite   de  la  Collegiale   de  Nivelles  (La.  Sa- 
maritaine). 

Marbre  et  bois.   Voir  p.  22. 

A  I'interieur  de  la  cuve,  derriere,  est  gravee  la  date  :  anno  1772.  La  con- 
vention passee  au  sujet  de  cette  chaire  entre  la  chanoinesse  Van  der  Noot  et  le 
chanoine  Le  Hoye,  maltresse  et  maltre  de  la  fabrique  de  la  Collegiale,  d'une 
part,  et  Laurent  Delvaux,  d'autre  part,  date  du  i3  octobre  1770.  Prix  convenu  : 
10,000  florins,  «  y  compris  la  livrance  du  marbre  et  du  model  ».  Lelievre  obtint 
1,000  florins  pour  la  sculpture  en  bois,  et  le  menuisier  Nicolas  Bonnet  1,460 
florins  pour  la  fourniture  et  1'appret  du  bois. 

Reproduite  dans  le  Pantheon  national,  La  Belgique  monumentale,  historique  et 
pittoresque,  1844,  t.  I,  p.  274-275. 

Decrite  par  Rousseau  (H,).  La  Sculpture  aux  XVII'  et  XVIII'  siecles,  p.  5g. 
78 


YlERGE  AVEC  ENFANT  JESUS 

Appartient  a  il~°  Tombeur-Le  Bon. 


229.  Modele  de  la  precedente. 

Le  dessous  en  terre  cuite  ;  le  dessus  en  cire  sur  bois. 
Chez  M.  Emile  Lagasse. 

(Euvres  qui  riont  pu  etre  datees. 

230.  Saint  Augustin. 

Terre  cuite,  non  signee  (48  centim.).  Musees  royaux  de  peinture  et  de 
sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

Paralt  etre  la  maquette  de  1'ceuvre  suivante. 

23l    Saint  Lievin  adorant  le  Seigneur. 

Marbre,  signe  L.  Delvaux  fecit. 

Execute  pour  1'eglise  des  Jesuites  a  Gand,  actuellement  a  1'eglise  Saint- 
Michel  (Chapelle  de  la  Vierge).  Cette  statue,  qui  se  trouvait  «  dans  les  magasins 
du  Musee  »  de  Gand,  fut  deposee  dans  1'eglise  Saint-Michel,  en  vertu  d'un  arrete 
des  bourgmestre  et  echevins  de  Gand  en  date  du  i5  juin  1820  (Archives  de  la 
ville  de  Gand,  registre  du  college  du  4  Janvier  1820  au  3o  decembre  1820)  (i). 

Ad.  Siret  1'apprecie  ainsi  :  «  Statue  de  grandeur  naturelle,  d'un  jet  inspire, 
d'un  dessin  qui  rappelle  le  Bernin,  d'une  expression  superbe  et  bien  superieure 
au  fameux  Hercule,  du  meme  auteur,  qui  est  a  Bruxelles  »  (Manuel  du  Touriste  et 
du  Curieux  a  Gand.  S.  d.  (1864),  p.  84). 

Le  critique  anonyme  (Voir  p.  3a)  fait  figurer  parmi  les  oeuvres  de  Delvaux 
une  «  chaire  de  verite,  representant  Saint  Lievin,  dans  1'eglise  des  Jesuites  a 
Gand  et  qui  est  maintenant  au  Museum  de  la  ville  de  Gand  ».  M.  Paul  Bergmans 
estime  qu'il  s'agit  sans  doute  de  la  statue  de  Saint  Lievin,  qui  pourrait  bien 
avoir  appartenu  a  une  chaire,  1'attitude  du  personnage  pouvant  faire  croire 
qu'il  a  forme  groupe  avec  une  autre  figure. 

282.   Saint  Bavon. 

Terre  cuite,  non  signee. 

Musee  archeologique  de  Nivelles. 

233.  Saint  Gregoire. 

Terre  cuite,  non  signee  (3o  centim.). 
Chez  M.  Alfred  Fie  vet. 

234.  Vierge  debout  avec  Enf ant-Jesus  (2). 
Terre  cuite,  non  signee  (54  X  23  centim.). 

Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 


(i)  Communication  de  M.  Victor  vander  Haeghen,  archiviste  de  la  ville 
de  Gand. 

(aj  D'apres  le  Guide  du  Jeune  Touriste  ou  les  CEuvres  d'art  en  Belgique,  par  G 
Montenez  (Gand,  1890),  p.  271,  les  statues  de  la  Vierge  et  de  Saint  Joseph  de 


79 


235.  Vierge  assise,  avec  Enfant-Jesus. 
Terre  cuite.  Ebauche  non  signee  (i3  X  27  centim.). 
Chez  M.  A.  Cousin 

236.  Vierge  aux  mains  jointes. 
Terre  cuite,  non  signee  (42  X  14  centim.). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

237.  Statuette  (apotre?)  sans  tete. 
Terre  cuite.  non  signee,  attribuee  a  Delvaux. 
Chez  M.  Emile  Lagasse. 

M.  Lagasse  possede  encore  les  oeuvres  suivantes,  en  terre  cuite,  attributes 
egalement  a  Delvaux  : 

1.  Deesse,  appuyee  a  une  colonne,  ebauche  sans  tete. 

2.  Projet  de  cuve  de  chaire  de  verite. 

3.  Projet  de  stalle  ou  de  confessionnal. 

238.  Diane. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (47  centim.). 
Chez  Mme  Jules  Morren. 

23g.  Ceres  (?). 

Terre  cuite,  non  signee  (27  centim.). 

Chez  M.  Georges  Fievet. 

240.  La  Conscience. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (38  centim./ 
Chez  Mme  Jules  Morren. 

241.  Meme  sujet. 

Terre  cuite,  non  signee  (24  centim.) 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

242.  Meme  sujet. 

Terre  cuite,  non  signee  (24  X  10  centim.). 
Inscription  sur  colonne  :  La  Consigns  (ou  Consigns?). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

243.  Femme  appuyee  a  une   colonne   conique  et  tenant   une 
couronne  a  la  main. 

Terre  cuite,  non  signee  (27  X  10  centim.),  attribuee  a  Delvaux  (?). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

1'eglise  Saint-Nicolas  a  Ciney  seraient  de  Delvaux.  A  Ciney,  on  les  croit  de 
Delvaux  ou  de  Del  Cour,  mais  ces  deux  attributions  paraissent  egalement 
erronees. 


80 


VlKHGE  AUX  MAINS  J01NTES 


Appurtient  a  M"«  Tombeur-Le  Bon. 


L'HUMILITE 


Appartient  a  M.  Georges  Fievet. 


LA  PRUDENCE 


Appartient  a  M°"  Tombeur-Le  Bon. 


244-   La  Foi. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (28  centim.). 

Chez  M.  Georges  Fie  vet. 

245.  L'Humilite. 

Terre  cuite,  non  signee  (43  centim.). 
Chez  M.  Georges  Fie  vet. 

246.  L'Innocence. 

Terre  cuite,  non  signee  (24  centim.). 

Chez  M.  Alfred  Fie  vet.  *. 

247.  La  Prudence. 
Voir  n°  85. 

Terre  cuite,  non  signee  (44  X  22  centim.). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

248.  La  Religion. 
Bois. 

Surmonte  le  tabernacle  du  maltre-autel  en  1'eglise  de  Notre-Dame  a 
Nivelles. 

249.  Homme  au  pot. 

Terre  cuite,  non  signee  (27  centim  J. 
Chez  M.  Alfred  Fie  vet. 

250.  La  Charite. 

Terre  cuite,  signee  L.  D.  (27  centim.).  Musees  royaux  de  peinture  et  de 
sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

II  ne  peut  s'agir  ici  de  1'ebauche  d'un  groupe  en  bois  qui  surmontait  encore, 
en  1826,  une  fontaine  au  bas  de  la  Grand'Place  de  Nivelles  et  qui  representait 
«  la  Charite,  sous  les  traits  d'une  femme,  de  grandeur  naturelle,  ayant  un  enfant 
»  dans  les  bras  et  deux  autres  debout  aupres  d'elle  (i). 

»  Cette  ceuvre  d'art,  que  Ton  eut  1'impardonnable  negligence  de  laisser 
»  exposee  en  plein  air,  ne  tarda  pas  a  se  deteriorer.  On  raconte  meme  que,  de 
»  temps  a  autre,  un  ouvrier  en  bouchait  les  trous  avec  des  morceaux  de  briques ! 
»  Un  beau  jour,  elle  tomba  en  pieces  et  les  debris  en  furent  brules  au  corps  de 
»  garde  »  (L'Aclot  du  29  juin  1890). 


(i)  Un  dessin  de  Delvaux  repond  a  cette  description,  sauf  qu'un  seul  enfant 
est  debout  (Voir  n°  298). 

Une  statuette  en  bois  representant  aussi  la  Charite  a  figure  a  1'Exposition 
d'Art  ancien  a  Gand,  comme  etant  de  Delvaux.  Mais  son  proprietaire,  M.  Adrien 
Carlier,  la  croit  etre  de  Gilis  (de  Valenciennes). 


81 


25i.  La  Marchande  d'Amours. 

Bois  attribue  a  Delvaux.  Attribution  tres  douteuse. 

Chez  M.  le  baron  Snoy  d'Oppuers. 

252-253.  Amours. 

Deux  groupes  en  terre  cuite  signes  Laurent  Delvaux. 

Chez  M.  le  vicomte  Bug.  de  Jonghe. 

254.  Anges  tenant  un  coffret. 
Terre  cuite  signee  L.  D. 

Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

255.  L'Abondance. 

Groupe  en  terre  cuite  non  signe  (40  centim.). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

256.  La  Force. 

Terre  cuite  signee  L.  D.  (29  X  33  centim.). 
Chez  M.  A.  Cousin. 

25y.  Enfant  dormant  sur  un  coussin. 

Marbre  signe  Laur.  Delvaux  fecit.   Haut.  :   i3  centim.;  long.  :  37  centim.  ; 
larg.  :  24  centim. 

Chez  M.  Henri  Verhaeghe  de  Naeyer. 

258.   L'Amour  a  la  gerbe  (i). 

Enfant  dormant  sur  deux  gerbes  et  tenant  une  faucille 

Marbre  signe  L.  Delvaux  (36  centim.). 

Chez  M.  Georges  Fievet. 

25g.   Meme  sujet. 
Sans  faucille  ;  autres  variantes. 
Terre  cuite  signee  L.  D.  (32  centim.) 
Chez  Mme  Jules  Morren. 

260.  Meme  sujet. 
L'enfant  est  aile  ;  autre  pose. 
Marbre  non  signe  (34  X  19  centim.). 
Chez  M.  Maurice  Sauveur. 

261.  Ange  sur  un  nuage. 
Marbre  non  signe. 

Chez  M.  Jules  Borel-Mabille. 


(i)  M.  Etienne  Cravau,  a  Tournai,  possedait  (1880)  un  marbre  de  Delvaux 
representant  un  enfant  endormi  sur  des  gerbes  de  ble,  mais  on  ignore  ce  que 
cette  ceuvre  est  devenue. 


82 


X 


*»  m\  w      '    •  of  ^»,  •  *-  •" 

•'  f/^-'  i    '   r          '-^        -— «>. 

V;  '-  ^  -  -  -^  ^ 

\S    <*<'  Vy^^ Jr>. ^.      ». ii-»-~ >.»»,^- 


\.« 


LA  CHARITE  (dessin) 


ENFANT  ASSIS  SUR  UNE  ROCAILLE 

Appartient  a  M°"  Torubeur-Le  Bon. 


262-263.   Deux  enfants  assis  sur  des  rocailles. 
Terres  cuites  signees  L.  Delvaux  (3y  X  26  centim.). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

264.  Enfant  tenant  des  fruits. 
Terre  cuite  signee  L.  D.  (37  X  14  centim.). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

265.  Enfant  tenant  une  corbeille  de  fruits. 
Terre  cuite  non  signee  (26  X  i5  centim.). 

Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

266.  Enfant  pleurant. 

Terre  cuite  non  signee  (48  X  19  centim.). 
Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

267.  Enfant  tenant  un  faisceau. 
Terre  cuite  signee  L.  D.  (28  centim.). 
Chez  Mme  Jules  Morren. 

268.  Enfant  tenant   un   miroir  (main   droite)    et    un  serpent 
(main  gauche). 

Terre  cuite  non  signee  (28  centim.). 
Chez  Mme  Jules  Morren. 

269.  Enfant  appuye  sur  un  baton  (au  pied,  trois  moutons). 
Terre  cuite  signee  L.  D.  (32  X  18  centim.). 

Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

270.  La  Source. 

Marbre  sign6  L.  Delvaux  (47  centim.). 
Chez  M.  A.  Cousin. 

271.  Tete  de  Christ  (de  profil). 

Medaillon  en  marbre  signe  L.  Delvaux  (3o  X  46  centim  ). 
Chez  M.  A.  Cousin. 

272.  Meme  sujet. 

Medaillon  en  marbre  non  signe  (5o  centim.  environ). 
Chez  M.  Hubert  Delvaux-de  Cartier. 

273.  Tete  de  Christ  (Ecce  Homo). 
Medaillon  en  marbre  signe  L.  Delvaux. 
Chez  M.  t'  Serstevens-Bricourt 

274.  Tete  de  Vierge  (de  profil). 

Medaillon  en  marbre  signe  L.  Delvaux  (3o  X  46  centim.). 
Representerait  les  traits  de  la  fille  de  Delvaux. 
Chez  M.  A.  Cousin. 

83 


275.  Meme  sujet. 

Medaillon  en  marbre  non  signe  (So  centim.). 
Chez  M.  Hubert  Delvaux-de  Cartier. 

276.  Tete  de  Vierge  —  Mater  Dolorosa  —  (de  trois  quarts). 
Medaillon  en  marbre  signe  L.  Delvaux. 

Chez  M.  t'  Serstevens-Bricourt. 

277.  Meme  sujet. 
Medaillon  en  marbre  signe  L.  D. 
Chez  M.  J.  Van  Cromphout. 

278.  Meme  sujet. 

Medaillon  en  marbre  signe  L.  Delvaux. 

Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

279.  Meme  sujet. 

Medaillon  en  marbre  non  signe  (3i  X  21  centim.). 

Chez  Mme  la  douairiere  Leon  Delvaux,  nee  baronne  Peers  de  Nieuwburgh. 

280.  Meme  sujet   (avec  croix   dans  le   fond,   a   droite). 
Medaillon  en  platre  signe  L.  Delvaux  (33  x  22  centim.). 
Couvent  des  Soeurs  de  1'Enfant-Jesus,  a  Nivelles. 

281.  Tete  de  Madone. 

Medaillon  en  marbre  non  signe  (3o  X  40  centim.). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

282.  Meme  sujet. 

Medaillon  en  platre  non  signe  (33  X  22  centim.). 
Couvent  des  Soeurs  de  1'Enfant-Jesus,  a  Nivelles. 

283.  Meme  sujet  (legeres  variantes). 
Medaillon  en  marbre  non  signe  (3o  X  40  centim.). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

284.  Jean-Godefroid  Delvaux,  fils  du  sculpteur. 
Buste  en  terre  cuite  non  signe  (46  centim.). 

Musee  archeologique  de  Nivelles. 

M.  le  Dr  Le  Bon  a  publie  une  reproduction  de  ce  buste  comme  represen- 
tant  les  traits  du  sculpteur  Laurent  Tamine 

285.  Benitier.   Enfant  accroupi  et  tenant  une  vasque. 
Terre  cuite  signee  L.  Delvaux  (3i  X  22  centim.). 

Chez  Mme  Tombeur-Le  Bon. 

286.  Benitier.  Enfant  assis  et  tenant  une  vasque. 
Terre  cuite  non  signee. 

Chez  M.  A.  Cousin. 

»4 


TKTE  D'HOMME  RIEUR  fdessin) 

Appartient  a  M.  Alfred  Fievet. 


287.  Meme  sujet. 

Variantes  ;  enfant  aile  avec  sceptre. 
Terre  cuite  non  signee  (33  X  22  centim.). 
Couvent  de  1'Enfant-Jesus,  a  Nivelles. 

288.  Meme  sujet. 

Autres  variantes  :  vasque  se  vidant  dans  une  autre. 
Terre  cuite  non  signee  (19  X  24  centim.). 
Couvent  de  1'Enfant-Jesus,  a  Nivelles. 

289.  Meme  sujet. 

Autre  pose  :  enfant  tenant  une  vasque  sur  les  genoux. 
Terre  cuite  non  signee  (33  centim.). 
Musee  archeologique  de  Nivelles. 

290.  Meme  sujet. 

Axitre  pose  :  deux  anges  tenant  une  vasque. 

Terre  cuite  non  signee  (26  centim.). 

Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

291.  Ecureuil. 

Terre  cuite  non  signee  (i5  >  21  centim.). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

292.  Tete  d'homme  rieur. 

Terre  cuite  signee  L.  D.  f(ecit)  (20  centimetres). 
Chez  M.  Alfred  Fievet. 

293.  Projet  de  cheminee. 
Terre  cuite  non  signee. 

Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture  a  Bruxelles  (Musee  ancien). 

294.  Console. 

Terre  cuite  non  signee  (20  centim.). 
Chez  M.  A.  Cousin. 

296.  Deux  steles. 
Bois  non  signe  dm.  3o). 
Chez  M.  A.  Cousin. 

296.  Rampe  d'escalier. 

Sur  1'un  des  departs  :  un  chien  ;  sur  1'autre  :  un  chat. 
Cette  rampe,  attribuee  a   Delvaux,  se  trouve  a  1'Institut    Sainte-Marie 
d'Oignies,  a  Nivelles. 


85 


297-  Democrite. 

Terre  cuite.  Se  trouvait,  en  1779,  dans  le  cabinet  d'art  du  chanoine  Jacques 
Clement  (Edm.  De  Busscher  Annales  de  la  Societe  royale  des  Beaux-Arts  et  de  Litte- 
rature  de  Gaud,  t.  XIII,  1873-1877,  p.  419). 

Le  chanoine  Clement  possedait  d'autres  oeuvres  de  Delvaux,  mais  elles 
ont  ete  mentionnees  dans  notre  Catalogue,  sauf  Les  Lutieurs,  terre  cuite  qui  etait 
peut-etre  le  modele  du  Nid  (enfants  se  disputant  un  nid  d'oiseaux).  Voir  n°  170. 

298.  Dessins. 

Nous  connaissons  quarante-six  dessins  de  Delvaux  (projets  de  mausolees, 
d'autels,  de  statues,  de  vases,  etc  ). 

Us  datent  pour  la  plupart  de  son  sejour  en  Angleterre  et  sont  cntre  les 
mains  de  Mme  Delvaux-Peers  de  Nieuwburgh  (trois)  et  de  MM.  L  Cousin 
(trente-six)  et  t'  Serstevens  (sept). 

On  trouve  les  sept  oeuvres  suivantes  de  Delvaux  dans  le  «  Catalogue  des 
effets  precieux  >»  du  prince  Charles  de  Lorraine,  vendus  publiquement  le  21  mai 
1781  (i,  : 

N°  9.  Une  statue  de  marbre,  representant  la  Reconnaissance; 

N°  26.  Un  lion  portant  un  enfant  de  marbre,  sur  une  tablette 
de  bois  noir  ; 

N°  33.  Un  medaillon  en  marbre,  representant  le  buste  de  Son 
Altesse  Royale,  dans  un  cadre  de  bois  a  moulures  dorees  ; 

N°  42.  ...  figure  de  marbre,  representant  1'hermaphrodite  de 
Borgheze  ; 

N°  43.  Un  enfant  couche,  en  marbre  ; 

N°  49.  Quatre  vases  de  pierre  ; 

N°  5o.  Deux  figures  en  pierre,  Flore  et  Pomone. 

II  semble  que  Delvaux  soit  aussi  1'auteur  des  deux  oeuvres  qui  sont  men- 
tionnees dans  le  meme  Catalogue  sous  les  n°*  22  et  35  : 

N°  22.  Benitier  de  marbre  dont  la  coquille  est  soutenue  par 
un  enfant ; 

N°  35.  Tete  de  vierge  voilee,  en  marbre,  dans  un  medaillon 
encadre  de  bois  noir,  avec  une  baguette  doree. 

II  semble  aussi  que  toutes  ces  oeuvres  aient  figure  dans  notrc  Catalogue, 
sauf  le  n°  26  et  peut-etre  le  n°  9  :  La  Reconnaissance  (Voir  n°  79). 


(i)  Bruxelles,  J  -L.  de  Bouters,  1781,  g*1  in-8°. 
86 


DESSIN 


D'apres  un  ouvrage  recent  (i),  «  le  tombeau  de  Barbe  d'Arschot  de  Riviere, 
Abbesse  de  Herckenrode,  qui  se  trouve  dans  1'eglise  Notre-Dame  a  Hasselt, 
serait  du  a  Delvaux  Mais  des  doutes  sont  venus  a  1'auteur,  M.  le  comte 
d'Arschot-Schoonhoven,  qui  poursuit  ses  recherches  au  sujet  de  cette  attribution. 

La  Belgique  communale  (1847,  col.  854)  signale  une  statue  de  Saint  Bernard, 
en  bois,  de  img25,  placee  dans  1'eglise  de  Mellery  :  «  on  ignore  le  nom  de 
1'auteur,  on  croit  que  c'est  Delvaux  ». 

Rien  n'est  venu  confirmer  1'attribution  a  Delvaux  de  cette  oeuvre,  men- 
tionnee  dans  VInventaire  des  Objets  (fart  existant  dans  hs  edifices  publics  des  communes 
de  I'arrondissement  de  Nivelles  (Bruxelles,  E.  Guyot,  1912,  p.  114). 

* 
*     * 

M.  Emile  Drion  possede  une  pendule  qui  a  figure  au  Salon  d'Art  ancien 
de  1'Exposition  de  Gand,  191 3,  et  qui  est  attribuee  a  Delvaux  par  une  tradition 
de  famille.  Elle  est  en  bois  dore  et  represente  I'Hymen  triomphant  par  1' Amour 
et  le  Temps. 


(i)  Epitaphier  de  lafamilled'Arschot.  Avecune  introduction  de  A.  De  Ridder. 
Arlon,  F.  Bueck,  igi3,  in-4°,  p.  19-20. 


LISTE  DES  PROPRIETAIRES  ACTUELS 
D'CEUVRES  DE  LAURENT  DELVAUX 

(OCTOBRE    igi3) 


Albertinum  (Musee).  Voir  Dresde. 

Arenberg  (M.  le  due  Englebert  d'),  8,  place  du  Petit-Sablon, 
Bruxelles. 

NO  iSx. 

Arschot-Schoonhoven  (M.  le  comte  d'),  23,  rue  du  Prince- 
Royal,  Ixelles. 

N°  i3g.  Voir  aussi  p.  87. 

Assche  (Walfergem). 

Voir  Delvaux-de  Cartier  (H.)- 

Assche  (M.  le  comte  E.  d'). 

NO  i38. 

Baguet  (Melle  Clotilde),  place  Saint-Jacques,  Louvain. 
NO  161. 

Bedford  (M.  le  due  de),  Woburn  Abbey,  Bedford,  ou  i5,  Bel- 
grave  Square,  S.  W.,  Londres. 
N««  59,  74. 

Berlaimont  (M  ),    12,   rue   Bosquet,   Saint-Gilles. 
N°«  io5,  129. 

Bois  (M.  le  comte  A.  du),  chateau  de  Fonteneau,  Nivelles. 
N»  i52. 

Bois-Seigneur-Isaac  (Ophain).  Eglise. 
N°»  164,  1 56  et  157. 


88 


Bois-Seigneur- Isaac. 

Voir  Snoy  d'Oppuers  (M.  le  Baron). 

Borel-Mabille  (M.  Jules),  chateau  des  Hayettes,    Mariemont. 
Nos  176,  177  et  261. 

Bruges.  Couvent  de  1'Assomption,  rue  des  Aiguilles. 
N08 171  et  172. 

Bruges. 

Voir  Mme  la  douairiere  Leon  Delvaux,  nee  baronne  Peers  de  Nieuwburgrh. 

Bruxelles.    Eglise   Sainte-Gudule. 
Nos  146  et  148. 

Bruxelles.  Eglise  Saint-Jacques-sur-Coudenberg. 

N°  144. 

Bruxelles.  Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture. 

Musee  ancien  (rue  de  la  Regence).  Nog  73,  75,  86,  87,  96,  180,  210,  211,  2i3, 
23o,  25o,  278,  290  et  293. 

Musee  moderne  (place  du  Musee).  Nos  189,  191,  192,  ig5,  196,  200-203, 
208,  209,  212,  224. 

Bruxelles.   Pare. 
Nos  188,  219,  220. 

Bruxelles  (et  agglomeration). 
Voir  MM.  Arenberg  (due  L.  d'). 

Arschot-Schoonhoven  (comte  d')- 

Assche  (comte  E.  d'). 

Berlaimont. 

Canivet. 

Cousin-Sab  Ion  (A.). 

Cousin  (L.). 

Debucquois-Eeckman. 

Delvaux-de  Breyne  (O.). 

Fievet  (G.). 

Jonghe  (vicomte  E.  de). 

Lagasse  (E.). 

Meer  (V.). 
Mme  Morren  (J.). 
MM.  Saintenoy  (P.). 

Sauveur  (M.). 

t'  Serstevens-Bricourt  (J.). 

Wilde  (A.  de). 


Buckingham. 

Voir  Kinloss  iMme  la  baronne). 

Canivet  (M.),  rue  Van  de  Weyer,  14,  Schaerbeek. 

N°   80. 

Carlier  (M.  Adrien),  I,  place  Cardon,  Valenciennes. 
N*  25o. 

Cousin-Sablon  (M.  Arthur),  22,  chaussee  de  Charleroi,  Saint- 
Gilles. 

N0i  45,  47,  57,  62,  63,  66,  69,  70,  76,  i3o,  i3g,  i5a,  170,  204,  206,  235,  256, 
270,  271,  274,  286,  294,  2g5. 

Cousin  (M.  Lucien),  72,  rue  de  1'Ermitage,  Ixelles. 
N°«  162  et  298 

Couvents. 

Voir  Bruges  (Assomption),  Nivelles  (Enfant-Jesus). 

d'Arenberg  (M.  le  due  E.). 
Voir  Arenberg. 

d'Arschot-Schoonhoven  (M.  le  comte). 
Voir  Arschot-Schoonhoven. 

d'Assche  (M.  le  comte  E.). 
Voir  Assche. 

de  Bedford  (M.  le  due). 
Voir  Bedford. 

Debucquois-Eeckman  (M.),42,  r.  Verte,  Saint-Josse-ten-Noode. 
N«  181. 

de  Jonghe  (M.  le  vicomte  E.). 
Voir  Jonghe  (de). 

Delvaux-de  Breyne  (M.  Octave),  22,  rue  des  Chevaliers, 
Ixelles. 

N<»  44,  48,  5i,  61,  68,  i65,  166. 

Delvaux-de  Cartier  (M.  Hubert \  chateau  de  Walfergem 
(Assche). 

N°»  55,  75,  77,  i5i,  272  et  275. 

Delvaux  (Mme  la  douairiere  Leon,  nee  baronne  Peers  de 
Nieuwburgh),  9,  rue  Haute,  Bruges. 

N°«  60,  95,  123,  i5i,  167  a  169,  179,  182,  205,  207,  2i5,  216,  279  et  298. 


90 


Dresde  (Musee  Albertinum). 
NO  i43. 

Drion  (M.  Emile),   12,  avenue  de  la  Toison  d'Or,  Bruxelles. 
P.  87. 

du  Bois  (M.  le  comte  A.). 
Voir  Bois  (du). 

Eglises. 

Voir  Bois-Seigneur-Isaac. 

Bruxelles. 

Gand. 

Londres. 

Namur. 

Nivelles. 

Fievet  (M.  Georges),   14,  avenue  de  la  Couronne,   Bruxelles. 

Nos  40,  52,  76,  u5  a  118,  187,  162,  178,  289,  244,  246,  258. 

Fievet-Bri court  (M.  Alfred),  Clos  du  Chene,  chaussee  de 
Namur,  Nivelles. 

Nos  64,  78,  140,  141,  145,  i58,  169,  173.  174,  i85,  186,  214,  233,  241,  246, 
249.  255,  281,  283,  29 r  et  292. 

Gaesbeek. 

Voir  Van  Cromphout  (J.). 

Gand.  Cathedrale  de  Saint-Bavon. 
Nos  114,  119  a  122. 

Gand.   Eglise  Saint- Michel. 
N°  23i. 

Gand. 

Voii  Verhaeghe  de  Naeyer  (H.). 

Gendbrugge. 

Voir  Hoobrouck  de  ten  Hulle  (Mme  van). 

Hoobrouck  de  ten  Hulle  (Mme  van)  a  Gendbrugge. 

N°  5o. 

Jonghe  (Vicomte  Eug.  de),  42,  avenue  de  la  Cascade,  Ixelles. 
N°s  252  et  253. 

Kinloss  (Mme  la  baronne),  a  Stowe,  Buckingham. 

N°»  20  et  35. 


Lagasse  (M.  Emile),  2ia,  rue  de  1'Arbre-Benit,  Ixelles. 
N°»  229  et  237. 

Londres.  Eglise  de  Westminster. 

NO*  36,  37,  38. 

Voir  Bedford  (due  de). 

Louvain. 

Voir  Baguet  (M»«  C.). 

Mariemont. 

Voir  Borel-Mabille  (J.) ;  Warocque  (R.). 

Meer  (M.  Victor),  83,  avenue  Brugmann,  Bruxelles. 

N°»  46,  56,  58,  65,  io3  et  104. 

Mellery.    Eglise. 

P.  87. 

Morren  (Mme  Jules),  327,  avenue  Louise,  Bruxelles. 
Noi  53,  199,  218,  225,  238,  240,  25g,  267,  268. 

Musees. 

Voir  Bruxelles^  Musees  royaux  de  peinture  et  de  sculpture. 

Dresde,  Musee  Albertinuin. 

Nivclles,  Musee  archeologique. 

Namur.   Eglise  Saint- Aubain. 
N°«  99  a  102,  106  a  n3. 

Namur.    Eglise  Notre-Dame. 
N°  160. 

Nivelles.   Couvent  des  Soeurs  de  1'Enfant-Jesus. 
N°«  125,  280,  282,  287  et  288. 

Nivelles.  Eglise  collegiale  de  Sainte-Gertrude. 

N°l  81,  84,  85,  88,  89,  92,  93,  94,  127,  128,  i3i  a  i33,  i35,  i36  et  228. 

Nivelles.  Eglise  Notre-Dame   (St-Sepulcre). 

N°  248. 

Nivelles.  Eglise  Saint-Jean  1'Evangeliste   (St-Nicolas). 
N°  164. 

Nivelles.    Institut  Sainte-Marie    d'Oignies. 
N°  296. 


92 


Nivelles.    Musee  archeologique. 

N"s  90,  91,  124,  126,  i5o,  i52,  i53,  i58,  i5g,  282,  284,  289. 

Nivelles. 

Voir  MM.  Bois  (Comte  A.  du). 

Fievet-Bricourt  (A.). 
Mmes  Sibille. 

Tombeur-Le  Bon 

Saintenoy  (M.   Paul),  123,  rue  de  1'Arbre-Benit,  Ixelles. 
Nos  40  et  220. 

Sauveur  (M.  Maurice),  36,  avenue  des  Germains,  Etterbeek. 
N°  260. 

Sibille  (Mme),  rue  des  Juifs,  6,  Nivelles. 

N»  63. 

Snoy  d'Oppuers  (M.  le  Baron),  a  Bois-Seigneur-Isaac. 

N°s  i55  et  25i. 

Tombeur-Le  Bon  (Mme),  place  St-Paul,  Nivelles. 

Nos  49,  134,  i58,  i5g,  175,  234,  236,  242,  243,  247,  254,  262  a  266,  269,  285. 

t'  Serstevens-Bricourt  (M.  Jules),  188,  aven.  Louise,  Bruxelles. 
N°«  54,  ig3,  194,  217,  226,  273,  276  et  298. 

Van  Cromphout  (M.  J.),  bourgmestre  de  Gaesbeek. 
N°  277. 

Van  Hoobrouck  de  ten  Hulle  (Mme). 
Voir  Hoobrouck  de  ten  Hulle. 

Verhaeghe  de  Naeyer  (M.  Henri),  8,  place  Van  Artevelde,Gand. 
N°  207. 

Vienne  (Cour  d'Autriche). 
N°«  183-184. 

Walfergem  (Assche). 
Voir  Delvaux-de  Cartier  (H.). 

Warocque  (M.  Raoul),  a  Mariemont. 

N°s  97-98. 

Wilde-Bricourt  (M.  Albert  de),  112,  rue  Souveraine,  Bruxelles. 

Nos  3g,  67,  82,  147,  i4g,  igo,  ig7  et  ig8. 


TABLE  DES  PLANCHES 


Portrait  de  Laurent  Delvaux '.     .  En  frontispice 

Mausolee  du  due  de  Buckinghamshire En  regard  page  6 

Vertumne  et  Pomone »  »  8 

Medaillon  de  la  femme  de  Laurent  Delvaux     ...  »  »  10 

Conversion  de  Saint  Paul >>  »  12 

Chaire  de  verite  (Elie  dans  le  desert) »  »  14 

Chaire  de  verite  (Elie  dans  le  desert).  Groupe  central  »  »  14 

Elie  dans  le  desert »  »  14 

Buste  du  marechal  de  Saxe »  »  18 

Fagade  du  Musee  Moderne  de  Peinture  a  Bruxelles  »  »  20 

Medaillon  de  Charles  de  Lorraine »  »  20 

Buste  de  Marie-Therese »  »  20 

Chaire  de  verite  (la  Samaritaine) »  »  22 

Chaire  de  verite  (la  Samaritaine).  Groupe  central      .  »  »  22 

Saint  Paul »  »  32 

Saint  Jacques »  »  32 

Pierre  tombale  de  Laurent  Delvaux »  »  38 

Autographe  de  Laurent  Delvaux »  »  44 

Portrait  de  Laurent  Delvaux,  par  lui-meme     ...  »  »  5o 

Mausolee  de  Hugues  Chamberlayne »  .>  64 

Medaillon  de  Newton »  »  54 

Centaure  et  Eros »  »  54 

Hercule  Enfant  etouffant  un  serpent »  »  56 

M6me  sujet  (variantes) »  »  56 

Meme  sujet  (dessins) »  »  56 

David  a  la  fronde »  »  58 

Sphinx »  »  58 

Venus  accroupie »  »  60 

La  Prudence »  »  60 

Chaire  de  verite »  »  62 

Chaire  de  verite  (le  Temps  decouvrant  la  V6rite)  . 

Groupe  central »  a  6a 

95 


Le  Temps En  regard  page  64 

Ange  de  la  chaire  de  verit6  de  la  Cathedrale  de  Gand.  »  64 

Ange  de  la  chaire  de  verite  de  la  Cathedrale  de  Gand.  »  64 

Sainte  Gertrude »            H  66 

Anges \ ..-..'.  »            »  66 

Descente  du  Christ  au  tombeau      .     .     .^     .     .  »            »  66 

Cherubin »            «  68 

Cherubin »  68 

Notre-Dame  de  Remede »  70 

L'air  et  le  feu .>           »  70 

Benitier »            »  70 

Ange  adorateur »  73 

Ange  adorateur »            »  73 

Ange  adorateur »           •>  73 

Statue  equestre  de  Charles  de  Lorraine »  76 

Flore 76 

Hercule »           »  76 

Vierge  avec  Enfant  Jesus »            »  78 

Vierge  aux  mains  jointes »  80 

L'Humilite »           »  80 

La  Prudence .     .  »  80 

La  Charitd  (dessin) »  82 

Enfant  assis  sur  une  rocaille .                •>  82 

Tete  d'homme  rieur  (dessin) 84 

Dessin  .  »  86 


96 


TABLE  DES  MATURES 


Pages 

Biographic  de  Laurent  Delvaux i 

Documents 35 

Bibliographic  de  Laurent  Delvaux  —  Manuscrits  —  Imprimds    .     .  40 

Portraits  de  Laurent  Delvaux 5o 

CEuvre  de  Laurent  Delvaux.  —  Catalogue 53 

Liste  des  proprietaries  actuels  d'ceuvres  de  Laurent  Delvaux  ...  88 

Table  des  planches g5 


97 


PLANT 

GEDUE 

VOOR. 

MET 


ANVERS 
IMPRIMERIE  J.-E.  BUSCHMANN 


PLEASE  DO  NOT  REMOVE 
CARDS  OR  SLIPS  FROM  THIS  POCKET 

UNIVERSITY  OF  TORONTO  LIBRARY 


NB        Willame ,  Georges 
673          Laurent  Delvaux 
D4W5