ii LE BRETON
PARLÉ
A SAINT-POL-DE-LEON
Phonétique et morphologie
PAR
Alf SOIVIIVEERFELT
PARIS
LIBRAIKIE ANCIENNE HONORE CHAMPION
EDOUARD CHAMPION
T), yuAi MAi.AyuAis, Vl"
1U21
Digitized by the Internet Archive
in 2011 with funding from
University of Toronto
http://www.archive.org/details/lebretonparlsaOOsomm
I
LE BRETON
PARLÉ
A SAINT-POL-DE-LEON
Phonétique et morphologie
PAR
Alf. SOIVIIVIERFELT
^^
IMPRIMERIES RÉUNIES
2>, Ruo rie Npmoui>! — Rennes
1920
A Monsieur J. LOTH.
Hommage respectueux.
^ LI8RARY j
— 5 —
AVANT-PROPOS
Cette étude est le résultat de recherches faites à Saint-
Pol-de-Léon pendant les vacances de l'été et de raiiiomne 1918 ;
elles ont été revues et complétées pendant un séjour au mois
de septembre 1919. J'ai entrepris ce travail d'après les conseils
de mon maître M. J. Loïh et m'y étais préparé en passant
environ 4 mois en Plouézoc'h, près de la rade de Morlaix, sur
la frontière même des dialectes léonard et trégorrois, en 1917.
J'avais d'abord l'intention de traiter seulement la phoné-
tique du parler de Saint-Pol. Mais M. Meillet m'ayant fait voir
l'intérêt et l'utilité qu'il y avait à y joindre la grammaire, je
me suis décidé à faire aussi un bref exposé de celle-ci. L'en-
semble se ressent peut-être un peu de la manière dont le
travail a été exécuté.
Les textes ne sont malheureusement pas aussi étendus
que j'aurais souhaité. Il m'a été impossible de trouver des
récits suivis pour éclairer les détails de l'étude. 11 en existe
évidemment bien moins que dans les parties vraiment gaéliques
de l'Irlande. Je n'ai pas voulu relever beaucoup de prières et
cantiques; car ces textes sont d'une langue trop spéciale et
j'ai dû me borner aux proverbes qui donnent une idée assez
juste du langage courant.
En traitant la phonétique et la grammaire je me suis tenu
strictement à la description, sans examiner l'histoire de la
langue, sauf sur un ou deux points où c'était indispensable. On
eût peut-être désiré voir situer le parler dans l'ensemble du
breton, mais mes conclusions risqueraient d'être renversées
par Y Atlas Linguistique que MM. Le Roux et Dottin prépa-
rent actuellement et je préfère attendre cette publication
avant de tenter un essai dans ce sens.
— 0 —
Ce m'est un devoir agréable do remercier mes maîtres
MM. LOTH, MEILLET et VENDRYES de l'intérêt inlassable
qu'ils ont témoigné à ce travail. Ils m'ont prodigué leurs
conseils avec une amabilité rare. En leur' exprimant ma
reconnaissance, je me sentirais heureux si mon travail portait
témoignage, si peu que ce soit, de ce qui vaut l'enseignement
de ces maîtres éminents.
Alf SOMMERFELT.
Paris, 20 Octobre 1919.
/ —
INTRODUCTION
Saint-Pûl de-Léon est la petite ville bien connue des
touristes qui se trouve près de l'entrée de la rade de Morlaix .
Abstraction faite des fonctionnaires, sa population qui est
d'environ <S.000 âmes, parle généralement le breton; il y a
même des vieillards qui ne connaissent que cette langue.
J'ai essayé de décrire le parler de cette ville, un des
l)arlers principaux du dialecte de Léon, ou plutôt d'exposer
comment parlent quelques-uns de ses représentants. Il m'a été
impossible d'en réunir un grand nombre. Cela eût été peu
praticable vu le nombre des habitants et n'eût pu se faire que
dans un petit coin perdu de la campagne. La coutume irlan-
daise si profitable à de telles recherches, qui consiste à aller
aig airnéal^ c'est-à-dire de faire des visites aux voisins le
soir, n'existe pas, au moins à Saint-Pol. Aussi ai-je dû me
borner à 3 représentants du dialecte.
Ceux qui ont pratiqué un peu les parlers populaires et qui
savent combien nombreux sont les flottements à l'intérieur
d'un tel parler ou même chez un seul individu, ne s'étonneront
donc pas d'y rencontrer tel fait inconnu de moi ou inversement
de n'y pas trouver tel autre que j'aurai noté.
Ma source principale est M. François Le Briz (Ar Brîz),
militaire en retraite. M. Le Briz est né à Saint-Pol en 1865.
et y a passé sa jeunesse jusqu'à l'année 1880, où il s'est
engagé dans l'armée coloniale. Il est retourné à Saint-Pol
en 1906 et y vit avec sa mère. Celle-ci ne sait que le breton
et c'est cette langue qu'il parle principalement lui-même.
En outre, j'ai noté les différences entre les matériaux qui
m'ont été fournis par M. Le Briz et ceux que m'ont donnés
M. et M™« Sévère.
— 8
M. Skvkre, ilirecleur du l'Ecole communale de Saint-Pol
est né à Sibéril à tiuolqiies kilomètres de Saint-Pol en 1805.
Il est venu à Saint-Pol à l'A^o de 12 ans et y a passé sa jeu-
nesse. Il est sorti do l'Ecole normale de Quimi)or, a passé
7 ans à Saint Jean-du-Doigt, 2 ans à Taulé ot habite depuis
lors Saint-Pol- de-Léon. M'"" Sévère est née ii Saint-P<d
en 1807 et y est restée jusqu'à son mariage. En famille M. et
M™* Sévère parlent le français, mais en mainte occasion de
la vie quotidienne ils sont obligés de faire usage du breton.
Je tiens à leur exprimer ici encore mes remerciements
chaleureux. J'ai souvent, surtout au début, profité de l'aide
éclairée de M. Sévère; M. Le Briz a vite compris le but de
mon travail, il l'a considérablement facilité par les renseigne-
ments qu'il m'a toujours fournis avec un zèle infatigable.
9 —
ABREVIATIONS
Touto forme du breton littéraire qui n'est pas précédoe
d'abréviations se rapporte au Lexique étymologique des terynes
les plus usuels du breton moderne par Victor Henry.
Rennes 19<)0.
He. — Henry, Lexique étymologique.
Tr. — Dec^wnnair^ ôrgion-Z'ranpaw par A. E.Trodde,
Brest 1876.
L. G. — Dictionnaire breton- français de Le Gonidec,
Saint-Brieuc 1850.
D. M. — Dom Malgorn, le breton de Ouessant, Annales
de Bretagne XXV, p. 199 sqq.
Du Ru. — Nouveau dictionnaire du dialecte de Léon
par H. Du Rdsqeeg, Paris 1895.
Pedersen. Vgl. Gramm. — Vergleichende Grammatik der
keliischtn Sprachen, von Holger Pedersen,
Gœttingue 1909-13.
R. C. — Revue Celtique.
Ar. Br.,Br. — M. Le Brîz.
M. S. — M. Sévère.
M"" S. — Af"* Sévère.
La notation phonétique que j'ai employée est celle qui est
usuelle dans les travaux de dialectologie bretonne et qu'a
proposée M. Loth dans le^- Annales de Bretagne, vol. XI,
p. 233 sqq.
.Je marque l'accent partout oii il ne suit pas la règle
générale de l'accentuation de l'av^ant-dernière syllabe du mot
ou pour distinguer les voyelles en hiatus des diphtongues.
Ex. : moanoc diphtongue, oâjçu voyelles en hiatus.
— lu
Pour la comparaison des phonèmes bretons avec les pho-
nèmes français, j'ai pris comme l)ase le « Traité pratique de
Prononciation française » do M. Maurice Grammont et les
ft Priticipes de Phonétique expérimentale •> de M. l'abbé
RODSSELOT.
M'étant borné à donner une description du breton de la
ville de Saint-Pol-de-Léon, je ne cite pas d'autres qui traitent
de dialectes bretons. Voici une liste des jn-incipaux de ces
travaux.
J. LoTH : liecherches dialectales bretonnes. Annales de
Bretagne XIV pp. 83 sqq., 284 sqq., 411 sqq. (Ile aux
Moines), i)p. 414 sqq. (Beuzec-Cap Sizun), pp. 025 sqq. (Plogoff),
Corrections et remarques au breton de Beuzec ih. XVII,
p. 420 sqq. Potr en or à l'Ile aux Moines ih. pp. 424 sqq.
Quelques traits du breton de Sauzon (Belle -Ile) ib. XXV,
pp. 041 sqq.
Francks : Vocabulaire de Beuzec-Cap Sizun, Annales de
Bretagne XVII, pp. 127 sqq.
Le Gall : Quelques recherches sur l'accent, le timbre et
la quantité des vo^'elles dans le dialecte de Botsorhel, Annales
de Bretagne XIX, pp. 249 sqq.
Dom Malgorn : Le breton d'Uuessant, Annales de Bre-
tagne XXV, pp. ISOsqq., 387 sqq.
Thibault : Notes sur le parler breton de Cléguérec
(Morbihan). Revue Cetique XXXV, pp. 1 sqq., 109 sqq.
Cette liste ne contient pas de travaux historiques et des
articles comme ceux de M. Grammont sur la métathèse n'y
figurent donc pas.
PHONÈiVIES ISOLÉS
i:
SYSTÈME PHONÉTIQUE
DU BRETON
DE SAINT-POL-DE-LÉON
VOYELLES
CONSONNES
1 , e , e , e
i V ' " ' P ' '*' > œ
" (petite voyeJle de résonance)
a , ^
9 > o , cu . c^
Diphtongues
j ia , icu
I ei , eu , ep , g^ , ea , ga , ecu
ae , a^ , ao , ac^, (^^i, fpcg)
oa , cue , cua
Triphtongue
ia(U
/ Occlusives
k , t , t , p (aspirées à l'initiale voir Î5 52)
g , ri , d , b
Liquides et nasales
^ » 1 » i 5 i » n , n , n , n , m
r, 1
o o
^ Spirantes
f, f, c
V
Sifflantes
Chuintantes
J
h
w , w
y
VOYELLES
— 17 —
§ 1. — i désigne l't fermé français. La tension des
organes est plus grande quand il est long sous Taccent que
quand il est bref en même position ou quand il se trouve en
syllabe inaccentuée. Dans ces dernières positions, on peut, de
temps en temps, entendre des variétés d'un i moins fermé que
l't français. Néanmoins, en fin de mot absolue, il est toujours
très fermé et on constate un penchant très marqué à tendre
les organes pour cet i plus que pour Vi bref ordinaire.
§ 8. — i se trouve en syllabe accentuée suivi d'un groupe
de consonnes ou d'une consonne qui était double en moyen
breton ou enfin en syllabe inaccentuée.
Ex. : disium fM. M™® S. desium) « amasser » : dastum ;
didi (M. M™^ S.) « droit » : déhou; kilek « coq » : kilek;
milfik « mie de pain » : minvik ; pcëri « paître » peûri ; prim
« trop petit, qui ne pèse pas assez » : prim ; nemit « sauf,
excepté » : némét; siminal « cheminée « : Tr. L. G. siminal;
hllim « venin » : binim ; brinik « espèce de coquillage » :
brennik, brinnik; midisin « médecine » : mbr. médecin, me-
dicin, midicin ; ki^ « cercle » : kelc'h ; civildani « hanneton » :
c'houil dant ; diskwes « montrer » : diskouéza : dimêzel
« demoiselle » : dimezel ; imas if. image » :<fr. ; Ubdiamant
« ennui » : fr. ennuiement; slvi « fraises » : sivi; distrèi
« détourner, retourner » : mbr. distreiff; divâlo « laid, rude » :
divalô ; intao n veuf» : intanv, intaon, intav; i7it7'dûn « dame o
(M"® S. itrcùn) : itrôn, itroun; hadisant « baptême » mbr.
badezyant, badizyant; alùmi « allumer » : mbr. alluniy ;
défi « pondre » : mbr. dezvyfi"; fi??tj?*« brûler » : dévi.
§ 3. — t se trouve en syllabe accentuée suivie d'une
consonne simple ou à la fin d'un mot monosyllabique.
Ex. : f « elle » : hi ; Ifem « enfer » : ifern ; xgen « hame-
çon » : mbr. iguenn ; l^el « bas » : izel ; Ir « long » : hîr j
2
- 18 —
îrin « prunelles sauvages » : irin, hirin; irvïnen « navet » :
irvin ;7t?m « ongle » : ivin ;%ts « chemise de femme » : hinviz,
hiviz ; kt « chien » : kî ; niTs « mois » : miz ; m « neveu » :
niz ; prT « argile, boue » : pri ; sTl « passoire » : sil; kizTdik
« sensible » : kizidik ; rîvin « ruine » : L. G. revin ; lï « mai-
son » : ti; T/'j'm (ainsi Br.,i7/<rn M. S.) « cheville du pied» :
ufem ; benïga « bénir « : mbr. binigaff ; birvïken
« jamais » : birvikenn ; bis « doigt » : bîz ; dîgor « ouvert » :
digor; dlgant « de, d'avec » : mbr. digantafu; tizcut « attein-
dre » : tizout ; dîr « acier » : dir ; frî « nez î) : frî ; giJbîn
« vin » : gwin ; gidînis « froment » : gwiniz ; giôîr « vrai » :
gwir; gicimïli, {gdumîli) « hirondelle » : Tr. gwémeB,
gwenneli, mbr. guimmili (Nom. 40) ; lèas rïbot « petit lait » :
léaz ribot « baratte » ; grizil^ « grésil » :<fr. ; ïbil« cheville,
goupille, tolet » : ibil; gïndA « bouche » : genou; giMs
« truie » : gwiz; tgal (M. S.) « égal » : cf. Tr. ingal; "ïzom
{Tzaim M. S.) « besoin » : ézomm ; kinïden « araignée » :
kiniden, kefniden; kinïtp' « cousine » : kéniterv; ITjfr
« léger » ; Du Ru. lijer ( < fr.).
§ 4. — Il faut distinguer au moins trois sortes d'e : e,
e et ç. Mais les limites entre les trois sont souvent flottante»
et la notation exacte est parfois très difficile.
e est Ve fermé français, articulé avec une forte tension
aes organes.
e est un e fermé mais moins que l'f , un son intermé-
diaire entre Ve fermé français et Ve ouvert correspondant de
l'anglais dans beg, bed, etc. L'effort des organes est moins
grand.
e est un e ouvert, la même voyelle qu'en français dans
père, mère, etc. Il y a pourtant des variétés ; ainsi devant r,
il est légèrement moins ouvert, surtout en syllabe inaccen-
19
tuée. En syllabe précédant l'accent on doit quelquefois noter e
Ex. : erelat « trembler » : ergdùUsiA (M. S) « dot » : argourou ;
erf^cwr « héritier •> : héritour; erveser « grimacier » (M. S.
arveser M. B.) : arwez. Un e plus ouvert que d'ordinaire
s'entend dans dwêS « six », à côté de cioeaS, divead, ce der-
nier avec r^ ordinaire ; c'est une voyelle intermédiaire entre
Ye ouvert français et Va anglais dans cal, man, voyelle
approximativement identique à Vae norvégien (et suédois)
dans baere, kjaere, etc.
§ 5. — e : le son e bref se trouve généralement en fin
de mot absolue.
Ex. : hugâle pi. de hùgel « enfant » : bugel ; aba{cu)we
« depuis » : abaooe ; adalèse « de là où vous êtes : cf. alessé ;
ae, ahe^ aze « là » : azé ; ân^ « enclume » : annéô ; arn^
« orage » : arné, arneô ; bâle « marche » : balé ; bane
« goutte » : banné ; dczce <« Dieu •> : doué ; gt£cd£ « après » :
goudé ; te (aussi ie dans la phrase) « aussi » : ivé ; këre
« cordonnier » : kéré ; kleze « épée » : klézé ; lœe (l^e)
« veau » : leûé ; ure « rêve » : huvré, hunvré; martèze
a peut-être » : martézé; mât'ë' a crinière » : moue; nôêze
« donc » neûzé.
Fait exception adare « de nouveau » : adârre. — Dans
aviel (f évangile » : aviel e peut être dû à l'influence de
aviêler « diacre ».
§ 6. — ë se trouve sous l'accent suivi d'une consonne
qui en moy. br. était simple, ou à la fin d'un mot monosyl-
labique.
Ex. : dimTzT {dtmfzT M. S.) « mariage » : dimizî; dlê
{dite, die) « doit » : cf. dlé ; drT « coqueluche » : dreô ; dres
{drês M. S.) « ronce » : drézen ; êfa «boire)) : éva; %i^
« âme » : éné ; ënes « poulette » : énez ; enêzen « île » :
mbr. enesenn ; ère « octobre » : héré ; eryènen « source » :
Tr. erienenn, eienenn ; èt(d) « longueur » : héd ; 'e <i ciel » :
eno ; êves « attention » : évez ; gëdal « attendre » : géd ;
— 20 —
gçr « mot » : gér ; giéPre « juillet » : gouhéré ; gièëîe
€ lit » : gwélé ; giéèrel « cimetière » : béred ; kf^f « souche » :
kéf ; kër « cher » : ker ; krê « fort » (mais compar. kreoc) :
krenv ; lëda « étendre * : mbr. ledaff ; prëna « acheter » :
préna ; yen <^ froid » : ién ; kenevëden « arc-en-ciel » : kané-
véden ; dën « homme » : dén ; alStcëzi * fermer à clef » :
mbr. alhuezaff; aliëri « délirer » : mbr. alteraff; alwne-
iëzen « allumette » singulatif de alumeies : cfr. ; amPzek
« voisin » : aniézek ; amprëfan « insecte » : amprévan ;
anrs « sans » : anéz ; anëval « animal » : anéval ; bëgel
« pénis » : H. bégel « nombril » ; le mot pour nombril à Saint-
Pol-de-Léon est bcuntMn kôf m. à m. « bouton du ventre » ; bëk
« bec » : <fr. ; bër « broche » : ber ; bëra « couler » : béra ;
bëva « nourrir » , brvas « nourriture » : bé va ; bëza « être » :
béza ; bëzin (ainsi M. S,, bJztn Br.) : bézin ; brëzel « guerre » :
brézel ; brëzel « maquereau » : brézel ; buëzek « vivant »
(dans beo buëzek) : buez ; bicëden « moelle (des plantes) » :
boéden ; dwëzen « sueur >> : choués ; diadre « derrière » :
adré, adren ; dismëgans u chose honteuse » : dismegans ;
mëdi « couper le blé » : médi ; meryënen « fourmi » :
mcriénen.
§ 7. — e se trouve sous l'accent suivi d'un groupe de
consonnes ou d'une consonne simple qui était double en moy.
br. et en syllabe inaccentuée, sauf en fin de mot absolue ou
devant r et devant d en syllabe finale inaccentuée. VI, n et s
comptent comme groupe de consonnes.
Ex. : adôzen « aiguille » : nadoz ; alûzen « aumône » :
aluzen ; ôzen <( âne » : azen ; dàves « matière » [danves
M. S.) : dafivez ; aives (a(u)ices M. S.) « purin » : cf. Tr.
L. G. hanvoez ; ôvel « vent » : avel ; asten « allonger » :
astenn ; arbel (pi. arbehu) « armoire » : Tr. arbel ; âlek
« saule » : halek ; andret « endroit » : < fr. ; alcioes « clef » :
alc'houez ; ânet « visible, qui remarque » : mbr. aznat ;
ashel « aile » (pi. askeku) : askell ; beja «veiller» :<fr. ;
bemdes, bembes « chaque Jour » : bemdez ; benïga{t), binl-
— 21 —
ga(t) « bénir » mbr. bénigaff; benos « bénédiction » :
bennoz, bennaz ; besken « dé à coudre » : besken ; bremct
« maintenant » : bréraan de pred-man ; bren « son » : brenn ;
bresa « piétiner » : brésa, cf. irl. brissim ; bpezdùnek : mbr.
brezonec ; bdudedèp « le Juif errant » : Boudédéô ; défi
« pondre » mbr. dezvyff ; gwel (ainsi M. S., loel Br.)
« levain » : goell ; kwef « coiffe » : koéf ; pengen (aussi
p^gen) patates « rehaut entre deux sillons de pommes de
terre » : pengenn ; gwenôden, g w end j en « sentier » :
gwenoden ; gibesek « sachant faire bien son métier » : mbr.
gouzizyec, gouuizyec, gouizyec ; kalves « charpentier » :
kalvez ; kemesk « mélanger » ; kemmesk ; kenevêden « arc-
en-ciel » kanévéden ; lem « aigu, tranchant » : lemm; lënven
«lame de couteau» ; lavnenn.
§ 8. — è se trouve exceptionnellement sous l'accent suivi
de consonne simple là où on attendrait ë.
Ex. : neves .« neuf» : névez ; sèhi a sécher » : mbr.
saechaff; sêgal « seigle » : ségal ; adrek « derrière y» : adré,
adrén, mbr. adreff ; kêgin « cuisine » : kégin ; kèlii a nou-r
velles » : kel ; krëgi « mordre » : krégi ; pëïmn (pêimn)
€ parrain » : paéroun ; lèhii « vase, boue » : lec'hid ; lèren
« lanière » : 1er, mbr. lezr ; mêlen « moelle (d'un os) « :
mél ; mëzo « ivre » : mézô ; aWioêder « alouette » : alc'houé-
der ; ansidèges « connaissance » : anaoudek ; ardelar (pi.
ardëler) « feu-follet » : mbr. enquelezr ; bëlek « prêtre » :
bélec, mbr. baelec ; bèro « bouillant )> : bérô ; blëjal
« beugler, miauler » : bléjal ; blëven « cheveu » : mbr.
bleuen ; dioèk «: solide, fort j> : c'houék ; d!evi(dem) « brûler » :
dévi ; dirgwèner ^ vendredi » : Tr. dirgwener, digwener ;
ëjen (ëjen) « bœuf » : éjenn ; grèk « femme, épouse » :
grék, grég ; ëzen « petit souffle de vent » : aezen.
§ 9. — e se trouve sous l'accent suivi de r (mbr. rr)
ou de r consonne ou en syllabe inaccentuée suivie de r ;
enfin devant d en syllabe finale inaccentuée.
oo
Ex. : fr'S (L neige » : erc'h; çryp « aujourd'hui » : hiriô:
çrùi « arriver > : arruout ; p^ven « nerf » : norven ; (^ves
« façon » : arvez ; firs^ pi. de for8 « fourcliette » : forc'h
cf. mbr. pi. ferchyer ; alSwëder « alouette » : alc'houéder ;
mçrvel c mourir o : mervel ; nçrs « force » : nerz ; frdi'à
pi. de orden « gerbe » ; amz^r « temps » : amzer ; ânfr
a prestation », Tr. aner ; ant^ « moitié » : hanter; h^at
< raccourcir > : <berr ; d^rves a journée » : dervez ; dimçr'Ser
€ mercredi » dimerc'her; dèn dister « vaurien » : dister;
dwesk^ « les deux jambes » : diwesker ; divçrgla « dé-
rouiller » mbr. diuerclaff ; dc^Jer « dégoût, honte » : mbr.
doanger < danger > ; givçrs « vers » : gwers, gvï^erz ;
giciâdfr « tisserand » : Tr. gwiader ; ïfçrn « enfer •» :
ifern : k'ender a cousin » : kenderf ; ker ^ ? « avoine t : kerc'h ;
dfr^del € tenir » : derchel ; gicerc'çs « vierge » . gwerc'hez ;
pfrSçn < propriétaire > : perc'hen ; mën^d « moines » pi. de
mânad : manac'h ; - çd désinence verbale : - ec'h.
On trouve de plus e dans les mots suivants :
^a (M. S. ^insa) « diriger » : hincha ; dcMStr'^h
€ aigre-doux » : trenk ; 'çscm pi. de ^nt « chemin » : hent,
cf. mbr. pi. inchou (Cat. 8) ; fnk « serré, étroit » : enk ;
mfiiglœs * carrière » ; mengleûz ; sfmpla « évanouisse-
ment » spnplet « évanoui » : sempl ; kdu^idu pi. de kduent
t couvent » : Tr. kouent, kouenchou ; gibçrdçs « vierge » :
gwerc'hez ; pfrSçn « propriétaire y> : perc'hen ; weskl^ « gre-
nouille > : gwesklé ; bgfek « outil » : benvek ; Swçvrœr
« février » : c'houévrer ; eu « foie » : aou ; kever (g^v^r)
« janvier » : genver.
§ 10. — ç se trouve dans quelques exemples sous
l'accent suivi de consonne simple.
Ex. : cwërp « amer » : c'houérô ; d^ro t chêne » : dérô ;
drPbi c manger » : dibri ; Pr (aussi ear) « hâte » : ear
« air »? ; êro « sillon > : érô ; kw%n « enfler » {kw^nm
M. S.) : koenv ; pëdet « péché » (mais pi. j>edëj$Â,) : pec'hed ;
— 23 —
pfvar ({ quatre » : pevar ; tfâet « s'enfuir « : tec'hout ; rçvel
{rëvei ?) « gelé > : réô ; bfr « court » : berr (traité comme
s'il était ber).
§ 11. — U esiYu français ordinaire.
Quand il est inaccentué ou bref sous l'accent les organes
sont moins tendus que quand il est long sous l'accent.
u est un u extrêmement fermé. Les lèvres sont projetées
plus avant que pour Vu ordinaire et comprimées latéralement.
w est un u plus ouvert que Vu français. L'arrondissement
des lèvres et la tension sont moindres. On croit quelquefois
entendre une sorte œ fermé ou un son intermédiaire entre
M et ce.
§ 12. — u se trouve régulièrement en syllabe inaccentuée,
sauf en fin de mot absolue. Sous l'accent u ne se présente
que suivi d'uîie consonne qui était double en moy. bret., ou
bien suivi d'un groupe de consonnes, ou encore en hiatus.
Ex. : aketus « soigneux » : cf. àked, aket; alumetes
« allumettes » : fr ; brûjun « miette » : bruzun ; brumen
« brume » : brumen ; buëzek « vivant » : buez ; butun « tabac » :
bitun ; difarlùi « débrouiller, tirer d'embarras » : cf.Tr. di-
farlea « dévoiler » ; displua « plumer » : Tr. displua, diblua ;
^rui « arriver » : arruout ; fust « fût » : fust ; jvjamant
« jugement » : <fr. ; k'undu « conduite » : Tr. kundu, kondu ;
kûrun « tonnerre » : kurun ; kurûnen « couronne » kurun ;
kurusi « enfant de chœur d'église » : Tr. kurust ; kuniul
« cueillir » : kutula, mbr. cuntuill; lugUdus « lent » : lugud;
luya « luir » : Tr. luia, luc'ha, Henry luc'ha ; lusket « bercer » :
luska ; lus « louche » : Tr. luch ; mïlnut « petit, menu » :
munud ; munûten « minute » (minuten M. SJ : < fr. ;
musSwarzin (brusdwarzin M. S.j « sourire » : mousc'hoarzj
— 24 —
Tr. musc'hoarc'h ; muskâna « chantonner » ; mûzur a mesure )>
Henry muzul, mbr. musur ; pul c( abondant, copieux » : pul ;
purgaior « purgatoire » : mbr. purgator ; rust « violent »
(rûst M. SJ : Tr. rust; sJzun « semaine» : sizun; skubdej<u
« automne » : Tr. skubdeliou ; skula « verser > : skula ;
irnbul a trouble, affliction > : trubul ; trul<u « haillons »,
trulen « femme de mauvaise vie » : trul ; tufâden « douvelle » :
tufen ; turyat « fouir » : turc'ha, turia ; umbl a humble » :
D. M. umbl < Ir. ; unCmet a uni » : Tr. unani, unanet ; Unia
« heurter » ; urs « ordre ï> : urz ; urser « huissier » : L. G.
hucher ; ùzul « suie » : huzel, huzil ; sutâden « sifflement o :
suta.
§ 13. — îc se trouve généralement en syllabe accentuée
suivi d'une consonne simple.
Ex. : agfd « à reculons », kûH « reculer » : Tr. kulein ;
alûmi (elûmi M. S.j « allumer y> : mbr. allumi; alûzen
« aumône » : aluzen ; hod rùzik « rouge-gorge » : Tr. L. G.
boc'h riîz ; hrùd vât « bon renom » : brûd ; brûj'un « miette » :
bruzun ; da(u)wùgent « quarante » : daouugent ; dibûna
(( dévider )> : dibuna ; dilûn « lundi » : dilûn ; disirùja « dé:^
truire » : cf. Tr. distruj, mbr. distruyaff ; fur « sage » : fur;
klùjay^ (glùjp.r M. S.) « perdrix » : klujar; kûrun « tonnerre » :
kurun ; kv>rûnen « couronne » : kurun ; kùs « cachette » :
kûz ; lugûdus « lent » : lugud ; mïmui « petit, menu » :
munud ; munùten « minute » : < fr. ; mùzel « lèvre » :
muzel ; mùzur « mesure » : mbr. musur ; rûs « rouge » :
rùz ; rûzel « rougeole » : < rûz ; shûdel « écuelle » : skudel ;
siùr « gouvernail » : stîir ; trûjen « grosse branche, trique » :
trcûjin ; trubù^ « trouble, affliction » : trubul ; tûtfd) « gens » :
tûd ; ûfç.rn (îfern Br.y « cheville de pied » : ufern ; ùgent
« vingt » : Ugent ; ùno/ifi « un » : unan ; ùre « rêve «
huvré, hunvré ; ûzul <( suie » ; huzel, huzil ; yùdal « hurler »
iuda, mbr. iudal ; sfd « dimanclie » : sûl ; mna « sucer »
mbr. sunaff ; sûr « certain » : sûr.
— 25 —
§ 14. — H se trouve régulièrement en fin de mot absolue.
Ex. : dusiu « de suite » : L. G. diouc'h-tii ; kundii
« conduite » : Tr. kundu, kondu ; lùdu « cendres » fet lùdu) :
ludu ; marhlu « duvet » : marbleô.
Le premier it de dustu est dû à un phénomène d'harmonie
vocalique. Dans dua « noircir » : Tr. dua de dû sous l'in-
fluence de dû.
§ 15. — ^/ se trouve dans quelques mots sous Faccent
suivi d'une consonne simple, résultant de la tendance générale
à fermer les voyelles longues sou^ l'accent. D'abord dans
dû « noir » : dû ; iâ (( côté » : tû ;
où la tendance à fermer les voyelles en fin de mot absolue
intervient également.
Ensuite dans
lâdH fet lûdii) « cendres » : ludu ;
favorisés par la tendance à l'harmonie vocalique.
Enfin dans ""^
drus « gras » : cf. drû ; kurûnen <( couronne » : kurun ; diùna
« réveiller » : Tr. dihuna.
u
c
§ 16. — Ex. : sdudè^r « soudure » : <fr.
Pour u comme second élément de la diphtongue eUf
voir § 40.
œ, œ
c
§ 17. — œ est Vœ français fermé dans peu, etc. Long
sous l'accent il est plus tendu qu'ailleurs.
œ est la voyelle ouverte correspondante, mais moins
ouverte que V(^ français dans peur^ etc. L'arrondissement
des lèvres est moindre.
— 26 —
§ 18. — ce bref se trouve en syllabe inaccentuée sauf
devant r. Sous l'accent il se présente suivi d'une consonne
qui était double en mbr, ou d'un groupe de consonnes.
Ex. : hrœgœdi « roter » : breùgeûd, mbr. breugue-
diff; dilœsk^y dilœskœr « abandonner » : leûskel; drBAk-
sœla « ressemeler » {tros<^la M. M™® S.) : D. M. drouk-solia;
fœniœn v fontaine » : feunteun ; kœnœt « bois à brûler » :
keûneùd ; l^nvek {lœvek Br.) « lieu (poisson de mer) » :
Tr. lenvek, leonvek, leonek ; lœskœr {leskel M. M"® S.)
« lâcher, laisser » : leûskel ; mfnglœs « carrière » : mengleuz ;
nëbqet, nœbœi « un peu » : nébeud ; œsa « Ouessant » : D. M.
eussa ; pœltrin « poitrine » : < fr. ; irœjaot (ttœsaot) « chien-
dent » : treuz-c'heot, treuz-ieot.
On trouve œ devant r dans disiœlœr « rejeter, vomir )> :
Tr.disteuret (aussi c?w^ôë^çer), et dans lœskœr « lâcher, laisser »
(leskel M. M™* S.) : leûskel où il est dû à la tendance à har-
moniser les voyelles (à Fœ, œ précédants).
§ 19. — œ se trouve en syllabe accentuée suivi d'une
consonne simple qui était simple aussi en mbr.
Ex. : rœn « tertre » : rûn, mbr. reun ; adrœs « à tra-
vers » adreûz ; hlœt (d) <■<■ farine » : bleûd ; bœs « buis » :
beûz ; bœzi « noyer » : beûzi ; brojgœdi « roter » : breùgeûd,
breuguediff; disiœl<^r « rejeter, vomir » (disiœlœr) : Tr.
disteurel ; /lœren « fleur » : < fr. ; frœza {frœga M. M"*^ S.)
« démolir, déchirer » : freûza ; grœn « grain » : greûn ;
klœza (klœzi M. M"^ S.) « creuser » : kleûz ; kœr « cuivre » :
kœuvr ; kœnœt « bois à brûler » : keuneûd , kœs « regret » :
keûz; krœn « croûte » : kreûen, kreûn ; lœf (lœr M. S.)
« livre )) : levr ; lœn « plein » : leun ; lœr « aire, sol » :
leur ; mœli « louer » : meûli ; mœr v( beaucoup » (seulement
dans mœr a) : meûr ; mœtat (aussi mœtâl) « tâter » : Tr.
meutad ; nœbœt (nëbcet) « un peu » : nébeûd ; nœze « donc » :
neûzé ; œk « dégoût « : heùg ; œret « mariage » : eûred :
rœn « soie de cochon » : reûn ; rœl (d) « raide » : reûd ;
07
skï^ « étrier » (M. S.) : stleûk ; skœt (d) « ombre » : skeûd ;
sœl « talon » : seul ; tœza « fondre » : teûzi ; trœt « maigre » :
treût ; trœzi « traverser » : treûzi ; drœr « frère » : breûr.
§ 20. — œ se trouve régulièrement devant r en syllabe
inaccentuée. Sous l'accent il se rencontre devant r, moy. br.
rr ou devant r + consonne.
Ex. : dwevr^f « février » : c'houevrér ; dimœrs « mardi » :
dimeurs ; mâl^r « malheur » : < fr. ; m^rs « mars, mardi » :
(^ria « pousser » (p. ex. ^rta var ar Sâr « pousser le char ») :
<fr. ; (^ry<M « livre de prières, livre » : Tr. heuriou ',pœrvia
« ordinairement » : Tr. peurvûia; si^lœr (têl^l M. S.) « jeter » :
teûrel ; p^ryen pi. de podur « pauvre » : paour ;
^ se trouve encore dans deux mots devant ^, l.
Ex. : gfja « suivre » : heûl ; œlf « flammèche » ; elven.
§ 21. — ^ apparaît dans quelques exemples en syllabe
accentuée suivi d'une consonne simple.
Ex. : didr^tw, {digr^na M. S.) « écroûter » : Tr. dic'hreu-
nia, diskreuenna ; r^ « nager » : neûi, mbr. neuff : spœren
« cloison pour séparer les bêtes dans une écurie » : speûr;
8l^l(^r « jeter » {tël<^l M. S.) : teûrel.
Dans w^ réouvert peut tenir à la nasalisation. Dans
st^lœr^ œ est dû à l'influence de Vœ suivant.
§ 22. — Il est très difficile de définir la petite voyelle
que je note " et qui ne se trouve qu'entre r et R C'est une
voyelle de résonance. Quand elle a quelque ampleur c'est une
voyelle moyenne, un e retracté (^) de très peu de durée et d'in-
tensité. Elle s'est développée en a aussitôt qu'elle a pris une
(1) Elle ne correspond donc en rien à Ye « caduc » (Grammont) da
français. ''
— 28 —
certaine durée comme dans aracant « argent », aicalad
« assez ». Bien souvent il n'y a pas de voyelle du tout entre
r et c. Mais l'explosion de r se fait entièrement avant l'im-
plosion de d. Souvent même ce phénomène n'a pas lieu, rd
constituent alors un groupe de consonnes comme pour le cas
de rt, etc.
Ex. de " : aracant (à côté de l'ordinaire àra8ani)
« argent » : arc'hant; cHmer^cer (dimerder) « mercredi » :
dimerc'her; gdur^ demen « commandement » : gourc'hémenn ;
gïèp'^ces >« vierge » gwerc'hez ; mar'dat (marcai) « mar-
ché » : raarc'liad ; p^r ^ 8en « propriétaire » : perc'hen ;
var^Soas « demain » : warc'hoaz.
a, g,
§ 23, — Il y a un flottement considérable en ce qui
concerne les a. Va ordinaire est un a antérieur et fermé et
correspond à Va français dans dame, cage, etc., mais il est
légèrement moins fermé que cet a français et sa tension est
moindre. Quand il est long sous l'accent sa tension est plus
forte que quand il est bref sous l'accent ou en syllabe inac-
centuée. Je note a et non a pour des raisons de commodité.
a désigne un a postérieur et ouvert comme l'a français
dans pas, hâte, etc. Comme pour a sa tension est moins
forte que la tension de Va postérieur français et il est moins
ouvert que ce dernier. Cet n ne se rencontre régulièrement
que long sous l'accent devant c, s, mais l'on peut aussi
souvent entendre a ou des voyelles intermédiaires entre a et
n dans cotte position. On trouve de plus quelquefois n à côté
de Va habituel, et g, dans la diphtongue (a<M) okm (œ<M).
§ 24. — a se trouve en syllabe inaccentuée. Sous l'accent
il se rencontre suivi d'une consonne qui était double en
moy. br. ou d'un groupe de consonnes, ou enfin en hiatus.
— 29 —
Ex. : adare « de nouveau » : adarré ; al « autre » : ail ;
âla « vêler » : ala ; amhrcfuk « conduite, conduire » : am-
brouk ; amèzek « voisin » : amézek ; anàdun « les trépassés » :
anaoun ; andret « endroit » <fr. ; ane « ericlume » : annéô ;
angdlni « agonie » : <fr. ; an/ccu « mort » ; ankou ; ankcMnadât
« oublier » : ankounac'h ; arasant « argent » : arc'hant ;
arS « coflfre pour mettre le blé » : arc'h ; ay^cfiden <( ligne » :
rouden, Tr. arouden, arrouden ; arvest « veillée des morts » :
arvest « spectacle » ; halàen « balai » balaen ; hapàik « pou-
pée » : Tr. bappaik ; basi « battre des choses semi-liquides,
des œufs, etc. », Tr. basa; braskelai « chanceler, balancer » :
bransel, Tr. bransella, bransigella ; brema « maintenant » :
breman ; cwarzin «rire» : c'hoarz ; dal « aveugle » : dall ;
dant « dent » : dant ; daves (danves) « matière » : danvez ;
digant « de, d'avec » : digant ; dïgas « apporter » : Tr.
digas ; dinac « dénier »' : Tr. dinac'h ; dismegans « chose
honteuse » : dismegans; dônant « large, généreux » :<fr. ;
ebars « dedans, dans » : ébarz ; ëfa « boire » : éva ; fdl
« mauvais » • fall ; fra]^ « fléau » : frai ; gai '< français »
gall ; gaU « mauvaise femme, femme publique » : gast
glandcur « conserves » : glandour ; gcMStat « lentement »
goustad ; gdlza « supporter » : goiizanv ; kam « boiteux »
kamm ; kctnt « cent >' : kant ; karvan « mâchoire » : karvan
kctsçrl « cancer » : < fr. ; kena « beaucoup » : L. G. kéna
kornanddan « nain » : kornan-doun; kramjpwes « crêpe »
krampoez ; krank « crabe » : krank ; lowen « pou »
laouen ; mal « hâte » : mail ; mam « mère » : mamm
mandos sg. mUndosen « gerbes de blé » cf. Tr. L. G
mandoz « ventouses » : mankdai «. manquer )> : L. G. man-
kout ; ôzad « mari t> : ozac'h ; pask « Pâques » : pask ;
planta « planter » : plant ; ran/i<ut « devoir » : rankout ;
randael (r'endael M. M™* S.) « taquinner » : rendael, sadama
« voici » : Tr. sad, sada ; sklasen « glace » : skias , oBer
stam € tricoter » • stamm , stank « épais, serré » : stank ;
tantai « feu de joie )> • tantad , iawalo <( motte de gazon » :
taouarc'h.
— 30 —
§ 25. — â se trouve en syllal>e accentuée suivi dune
consonne s'inple, sauf devant s (z), d.
Ex. : âlan « haleine » : alan ; âlar « charrue » : ^irar;
arâbat « il ne faut pas y : arabad ; â « été » : hanv ; aval
« pomme » : aval ; bâk « bateau » : bâg ; bâra < pain » :
bara ; âifd) « semence » : hûd ; b^ât « abréger, raccourcir » :
Tr. berraat, berr ; brâges •«. culotte > : bragez ; bran « cor-
beau » : bran; gâr « jambe » : gàr; gâl(d) « lièvre » :
gâd ; làgat « œil » : lagad ; lakât (làkat M. S. j « mettre > :
lakaat ; laoskètt (làoskat M. SJ « desserrer, relâcher » : Tr.
laoskaat ; mâga « nourrir » : maga ; mdla « moudre » : mala ;
mànaê • moine » : manac'h; mâp(b) a fils » : mâb; mât(d)
• bon > : mâd ; mœiat, mœiai « tâter » : Tr. meutat, meu-
dad ; peràk(g) (c pourquoi » : pérâk ; sa « posture, debout d :
saô ; iâno « mince d : tanô ; iàt (d) « père t> : tâd ; t^vS
« goûter » : tahva ; trâ a chose » : trâ.
§ 26. — (i se trouve en syllabe accentuée suivi de S",
s (z), surtout dans des monosyllabes.
Ex. : bac" « lourd, chaud » (mais comp. baSod) ; Tr.
bac'h 3, cf. He. 2 bâc'h ; bas « bâton d : bâz ; blâs « goût » :
blâz ; brçLS (brcts) « grand » (comp. brasod et quelquefois
brçLSOc) : brâz ; ngd « nier » (p. p. nôidet et nâdet) : nac'ha;
jp^s « toux » : pas ; plàd « servante » (pi. plâSet et plàSei) :
plac'h ; /^^ ('me /«? j'éteins) (et plus souvent Idha) « étein-
dre » (Idza M. S.^ : laza ; râs * chaulx » : râz ; râis « rat »
(pi. râzet et quelquefois rnzei) : râz ; r^s « plein » 4 râz ;
5âc « sac )) : sac'h; yâ8 (et yôB) « sain » (mais ya^us
« sain ») : iac'h.
O, O.
§ 27. — o est To fermé qui se trouve en français dans
beau, poif chose, etc., mais il est en général encore plus
fermé. Long sous l'accent sa tension est plus grande et il
est légèrement plus fermé que quand il est bref^
• — 31 —
0 signifie un o ouvert, mais moins ouvert que l'o ouvert
français, correspondant en ouverture plutôt à l'o inaccentué
français. Quand il est inaccentué ou bref sous l'accent sa
tension est moindre. J'écris o pour des raisons de commodité.
§ 28. — 0 se trouve régulièrement en fin de mot absolue.
Ex : âno « nom » : hanô ; bàro a barbe » : barô ; bëro
« bouiUant » : bérô ; cwêro « amer » : chouérô ; dëro
« chêne » : dérô ; disto « sans toit ; chauve (dans l'expression
disto e ben) > : Tr. disto ; eryo « aujourd'hui » : iriô ; ërp
« sillon » : érô ; gôro « traire » : gôrô, goérô ; gmiengôlo
« septembre » : gwengôlô ; kâro a cerf » : karô ; kôlo
« paille » : kôlô ; mâro « mort » : marô ; var e ven^
«L d'après lui, à son avis » : Tr. mennoz ; sâlo a je voudrais
que > (ex. : sâlo e vise màro « je voudrais qu'il fût mort » :
Tr. D. M. salo ; iâno « mince » : tano ; tara « taureau » :
tarô, taro,
o se rencontre encore dans d'autres positions pour des
raisons particulières. Dans bod rûzik « rouge-gorge », Tr.
boe'h-rùz sous l'influence de bôc « joue » ; dans gorios
0 attendre » : gortoz sous l'influence de formes verbales
comme gortôzit « attendez t ; gortôzel « attendre », cf.
aussi gortôzen « goûter » ; dans pimoë « cochon » : Tr»
penn-moc'h sous l'influence du pi. mô8 1 môc'h ; dans nozves
« nuitée » : Tr. nozvez- sous l'influence de nos ; dans kasto-
lôren (pi. kastolorencu) « casserole )> , sotôrel « oreillon » :
Tr. chotorell, jotorel, He. jôtôrel « goitre », Içgôden « sou-
ris » : lôgôden, o a été harmonisé à ô.
On trouve enfin o dans ïzom (ïzcuni M. S.) « besoin » :
ézomm ; losten « jupe » Tr. lostenn ; losienasdu <( déchets de
blé après le vannage » ; mont (et aussi mont) « aller » :
mont ; torgos « surnom d'un homme gros et grand » : Tr.
torgos ; dont (dont) a venir » : dont ; iromplèz^n « trom-
perie » : cf. Tr. trompler.
— 32 —
§ 29. — ô se rencontre régulièrement en syllabe accen-
tuée suivi d'une consonne simple, en fin de mot absolue d'un
monosyllabe ou en hiatus en syllabe accentuée.
Ex. : adôzen « aiguille » (d'une montre, etc.) : nadoz;
bôda (t assembler » :.Tr. hoda ; bôd « joue » : bôc'h; bnsen
(aussi bpsen) « pest » : bosen ; brn « pays » (d'où pi. broycu) :
brô ; dônant a large, généretix » : < fr. ; dônemonéa a aller
et retour » : cf. dont, donet, mont ; dôr (pi. dorôsdu)
« porte » : dôr ; frônel a narine » (d'où pi. fronèlcu)'. fron,
Tr. fronell ; gô « fermenter, lever » : gô ; gôro « traire » :
gôrô ; grosmdliy grosmôlat « murmurer d : krôs, Tr. gros-
mola, krosmola ; gwengôlp « septembre » gwengôlô ; gwe-
nnden, gièenâjen « sentier > : gwénôden ; kastnlôren « cas-
serole » ; kenavo « au revoir » : kenavézô ; klôs « coque » :
klosen ; kôf « ventre » : kôf ; ionen ;( écume » : éon, éonen \
kôle « taureau » : kùlé ; kôlo « paille » : kôlô ; kôs « vieux » :
kôz ; krôk « prise » (p. ex. me zo krôg enod « je vous
tiens ») : krôk, krôg ; krôSen (aussi krôSen) « peau » : kro-
chen ; lôc « bouger » : Tr. loc'h 4 ; l(~tt{d) « part » : lôd ;
Ipgôden « souris » : lôgôden ; lôr « maladie de langue chez
les cochons » : lovr ; ninger « mur » : môger ; môget
« fumée » : môged ; môr t mer » : môr ; nos « nuit » : noz ;
orôlas « horloge » : Tr. horolach ; ôzad « mari » : ozac'h ;
pantekôst « Pentecôte » : mbr. pantecost ; pôk « baiser » :
pôk ; roc « rocher » : roc'h ; rôcal « ronfler » : roc'ha ; rôjcu
« vestiges » : et*, rôd (:); rôt{d) « roue » : rôd ; soi « se-
melle » soi ; siôk {stpk) « choc » : stok ; sôi{d) « joue » : Tr.
chot He. jôd ; sotôrel « oreillon » : Tr. chotorell, jotorell ;
iôk « chapeau » : tôk) trô (pi. troycu) « tour » : trô ; yôt
« bouillie » . iôd.
§ 30. — 0 se trouve régulièrement en syllabe accentuée
suivi d'un groupe de consonnes ou d'une consonne qui était
double en moyen breton ou en syllabe inaccentuée sauf en
fin de mot absolue. Il y a une tendance à ouvrir o légère-
— 83 —
ment devant c mais elle n'est pas assez prononcée pour que
je puisse noter g.
Ex. : ahosiol « apôtre » : abostol ; âdos « aiguille à
coudre » : nadoz ; àntornos « lendemain » : antrônôz ; askol
pik « chardon » : askol ; asiof « œuf qu'on laisse sous la
poule pour la faire pondre » : asdô ; asioma « réchauffer » :
astomma ; benos ;< bénédiction » : bennaz, behhoz ; bord
Çbori) « bord, côté » :<fr. ; born « borgne » : borii ; bron
■* sein » : bronn ; estomek « estomac » : < fr. ; fore « foUi"-
che » : forc'h ; gorat « couvée » : Tr. gorad (traité comme
si le radical était gorr) ; gorisal « hennir », gorisâ.d,en
« hennissement » (aussi gturisal) : gourrisia ; gcMrdoma « ré-
chauffer » : gour-tomma ; kâdor «. chaise >> : kador ; kânol
« canon » : kanol 2yka7^otëzen « carotte « :<fr. ; hlosal
« glousser » : cf. kloc'ha ; kol_ « perle » : koU ; korden
« corde » : korden ; korèis « carême » : Tr. coraiz ; korf
« corps » : korf ; korn <« corne >; : korn ; korriandcun
« nain » : kornandoun : korzïgor « entre-ouvert » : Tr.
kornzigor ; kosies « côté » : kostez ; kozéal « parier, causer » :
Tr. kozéal; kulàlor « tuteur » : D. M. kulator; losket
« brûler » : lezki ; morlarjes « carnaval » : môrlargez ;
morzet « cuisse » : morzed ; morzevelek « grosse grive » :
})orzévellek ; morzol « marteau » : morzol ; ofèrn « messe » :
oféren ; olâden « vague, houle » : fr. houle ; an olèd^ santel
« les saintes huiles » : oléou ; on « frêne )^ : onn ; orden
(( gerbe » ; ors « mxassue de bois » : cf. mbr. orzic, vbr. ord
He. horz ; ostalïri « auberge » : Tr. hostaleri ; ostil « outil » :
<ÎT.; polotres «prune sauvage », a.ussi pçlost : polos; pikol
« grand » : pikol; poliret « portrait » :<fr. ; poy^s « port » :
porz ; rodela « chiffonner » : rodella ; roset « chemise
d'homme » : roched ; solyer « grenier » : solier ; siorlok
« bruit de sabots, etc. » : Tr. storlok, stolok, toiok ; som
« demeurer » : chomm ; iolpes « bouse de vache » : tolpez,
torpoz ; tom « chaud » : toimn ; ton « amadou » : tonn, tont ;
torat « couvée » : cf. mbr. torr « ventre » ; tornaot
- 34 —
« falaise >> : Tr. tornaot ; iovsen « coussin » : Tr. torchenn ;
tort « bossu » tort.
§ 31. — ô se trouve dans l'exemple suivant en syllabe
accentuée suivi d'une consonne simple là oîi l'on a régulière-
ment ô.
ôlen « sel » : holen.
§ 32. — cW signifie un ou fermé, l'ou français dans iouty
pouce, etc. Il n'est pourtant pas toujours stable, et présenté
plusieures nuances. En fin de mot absolue, par exemple, il est
quelquefois légèrement plus fermé qu'il ne l'est en français ;
ex. : gJndu « bouche ».
du est la voyelle ouverte correspondante, laquelle se
trouve en anglais dans put, foot, etc,, peut être légèrement
moins ouverte. Elle n'apparaît qu'en diphtongue.
§ 33. — c^ se trouve régulièrement en syllabe accentuée
suivi d'un groupe de consonnes ou d'une consonne qui était
double en moyen breton, ou en syllabe inaccentuée.
Ex. : âbdun këzek <* crotte dé cheval » : aboun ; ambrcuk
« conduire, conduite « : ambrouk ; ankdu « mort ;> ankou ;
ànkdunacdl « oublier » : ankounac'h ; ar^dèges « connais-
sance » : anaoudek ; as/uurn « os » : askourn ; harbdudp,,
barbcuya « barbouiller » :<fr. ; bdudedèo << le juif errant » :
boudédéô ; bdulen, bcuyen « vase » : Tr. bouillenn ; bculard
glao « averse de pluie » : Tr. bouillard, bouillart ; bcMntJtn,
b(Mt<un « bouton » :<fr. : dàeldu « larmes » : daérou : diskrdunal
« montrer (les dents) » D. M. diskrougna; drduksœla « res-
semeler» ; dcubl « double » : mbr. doubl; ddurgen « anse de
panier » dourgen ; ddurlïvet « pâle » ; Tr. drouklivet, drou-
livet ; ddurn « main » : dourn ; dcurna « battre le blé » douma ;
ddustr^enk « aigre-doux » : fr. douce, trenk ; fcugèali< vanter » ;
- 35 —
foiigé, Tr. fou geai ; ft^nus « abondant » : founnuz ; fdJf'ra
<( planter » .<iY. fourrer; fcMm « four » : forn ; fcurietes
« fourchette » : < fr. ; galcui «■ puissance » : galloud ; giritM
« bouche » : genou ; glander « conferves ^> : glandour ;
gculo « vide » : goullô ; gcurdrous (( réprimandet-, répri-
mande » : gourdroiiz ; gcurves « s'étendre » : gourvéza ;
g^ispërdu, « vêpres » : gouspérou ; gcumiti [gioimîli M. S.)
« hirondelle »:gwennéli; kàld.f,r o. calice » : Du Ru. calar,
caleur ; kelkdt^s, kerkcus, kerl(^ils lavâret « pour ainsi dire » :
kerkouls ; I-icMmer u comiiièro » : Tr. koumaer ; kcunar
« rage » : kouunar , kjtn/a " compter ^> : Tr. kount ; kjtniel
« couteau » koûttd ; kcun « coin » :<{r. ; kd^sk. l<K^isket^^ som-
rneiL dormir » : kousk. koiisked ; lâbdur « travail » : labour;
lâbdus « oiseau » lobouz ; HsqU o lessive » : Tr. lichou ; mank^t
«. manquer •) : L. G. mankout: j)dd-cui c durer » : padout ;
p^r^n « curé, recteur » : person ; plçurn «. plomb » : ploum;
pcul «■ lavoir » : poull : })ç^mp « pompe » {plcU.men M, S.) :
<fr; p(^nçr « lourd » pounner ; pcurmen «. se prouiener » :
pourmen ; p^ursal « tousser » : mbr. poursiff ; picPZçMn
« poison » : cf . mbr. poëson ^D 100) ; rçz^^in '< raison » :<fr,
(D. M. rézon) ; sarw.(^n «sermon» : <fr. ; sib^Mla « barboter
dans l'eau » : D. M. sibouilla : slccuù'm, sklcum « nœud » :
koulm, Tr. skulm, kiihn; skc^y^n « glace » : skourn : sp^nt
<< peur, effroi » : spount ; spjlntul « épouvanlail » : Tr.
spountaill ; sirokcUkM " sorte de maladie des chevaux »:Tr.
* strakouil'on, slrakoiiilloun ; ^cMcf^zw^w « soutane «:< fr. ; Sç^n
«droit, ferme» : sounn ; Scun (swan M. S.) « soin » :<fr. ;
sjtndi « souder » : Tr. sounta ; Scurpilis [scupïlis M. S.)
« surplis » : Tr. sourpiliz ; S(MiH <' salamandre » ; UAinU^n
« oncle » ; tcusek « crapaud » : tousek ; <uma « celle-ci » :
Tr. hou-man ; (Unçr « génisse » : ounner ; ^wr^ dans en den
^rs <( un homme peu commuiiicatif » Tr. ours ; hrei^un
« breton » : Tr. bretoun.
§ 34. — ^(, se trouve en syllabe accentuée suivi d'une
consonne simple.
— 36 —
Ex. : anjûden « ligne » : Tr. aroudcn, arrouden ; bre-
Zcùnek <■ breton » : Tr. brezounek ; l^ûd « bouc » : bouc'h ;
bcùi^al '.< hachti » : bouc'hal ; bdûdal « bruit ronflant » : boud ;
bcûk « mou » ; bouk ; bdùzar « sourd » : bouzar ; drtùk
<i mal, mauvais » : drouk ; dcûgen « porter » : dougen ;
dc^ja « craindre » : douja ; ddùn « profond » : doUn ; dcfir
« eau » : dour ; ergcCiJ^ « dot » : argourou ; gdùde « après » :
goudé ; gçfiîar « fade » : goular ; gdîcUu « lumière >* : goulou ;
gdûnii « gagner « : gounid ; gdùrcit « brasse » : gouréd ;
<jfcî«'i?2 igdùren Br.) « lutter » : gourin ; gtûris « cein-
ture » : gouriz ; gdiskdùde « cependant » : koulskoudé ; gdùzer
{gdùzar M. S ) t( litière d'herbes et de feuilles mortes » :
gouzér ; gcfiZi^k t< cou » : gouzouk ; gtùzcut « savoir » : gou-
zout ; IdûZcU « plante, médicament » : louzou ; mertùnes
« marraine » : maérounez ; tidùn « marraine » ; Sdûben
« soupe » : souben ; sdùc' « soc de la charrue » : souc'h ;
Sciil '■<■ chaume » : soûl ; trtscda « couper » : trouc'ha ; U^zOj
« tondre » : touza ; c^? « cochon, porc » : houc'h ; dizdûna
[d'izcMn M. M""® S.) : dizouna ; gc^zao ^< supporter » : gouzanv,
gcuza\ .
§ 35. — Dans les exemples suivants .fU,<ù correspond à
0 des autres dialectes et môme du léonard ordinaire aihsi
qu'il a été noté par Troude.
cjw : Ex. : gdiildinder « vider » : Tr. goulonder ; kâlcun
« cœur )) kalon, kaloun ; k^ntyren « comprendre » : koum-
prenn ; k^mtel « couteau » : kontel ; kduntrol « contraire « :
Tr. kontrol ; kcuntrtûn t< ver de charogne » : kontron ; Idunka
w avaler » : iohka, cf. marlcunk « gloutton >i ; pcWfnpàdi
« se vanter » : Tr porapadi ; trcumpla « tromper » (mais
tromplëzcim « tromperie ») : cf. Tr. trompler ; esU<un eo
V c'est étonnant » : rabr. eston ; fescun « façon » : mbr.
faezon, faeçon ; frcumafa fromage » :<fr. ; Idiim « goutte » :
lomm.
ew ; Ex. : angdUni « agonie >■> :<fr. ; bigc>2t}::un « bigor-
neau » : cf. Tr. bigorn, bigomenn ; kas^ni « haine » : Tr.
— ôt
kasoni, He. kas ; hi^dùrtu « pièce d'une charrue » : kilorôn ;
PcumSnik « poumon » :< fr. ; ddljer « dégoût, honte » : Tr.
donjer, mbr. doanger (?).
Diphtongues
§ 36. — Les diphtongues ne sont pas fréquentes dans le
dialecte. Quand deux voyelles se rencontrent, elles restent lo
plus souvent séparées et ne forment pas diphtongue.
L'accent montre bien cette différence. Quand un mot finit
par deux voyelles en hiatus ces voyelles constituent deux
syllabes et l'accent frappe la première de ces voyelles,
ex. : abardàes, disirèi, gelèi. Au contraire, une diphtongue
ne compte que pour une syllabe, et l'accent frappe la sylJabe
précédente, ex. : sêlOç^, dgrocu. Mais cela n'empêche pas le
groupe ei des mots disirèi, gelèi de tendre à devenir diphton-
gue. — De même quand un mot qui finit par deux voyelles en
hiatus reçoit une terminaison d'une syllabe, l'accent est trans-
porté sur la deuxième voyelle qui s'allonge si les conditions
le permettent, ex. : bat: oâjcu; hues : buezck ; bian: biànoc;
(le vieilles diphtongues ont été traitées de la même manière
et ont perdu leur caractère de diphtongue pour les sujets
parlants, cf. oat : bâjcu, mbr. oet, i-e — ai — ; krbas :
kroàsr.Uj mbr. croes (lat. crux). Dans quelques mots il y a
hésitation : koat : kbajdu et koàjcu ; nbas : noasQd et noàsod.
ia
§ 37. — Je n'ai noté cette diphtongue que sous la forme
de nasalisée dans l'exemple suivant, qui fait partie du groupe
traité § 48 : diskmni « sot » Tr. : diskiant.
icU
§ 38. — di(M, fém. « deux » : diou ; pidu « qui » : piou.
38
et
§ 39 — Ex. : bleis « loup » : bleiz; ôrein « pourri •> :
brein ; breiz ïzel « Bretagne » : Breiz ; brtuyeis « état d'être
fâché, brouillé avec quoU^u'un » :<fr. ; deis « jour » ; deiz
dreist « pardessus » : dreist ; eit «< second » : eil ; eis « orge »
heiz ; seis, eis « sept, huit » : seiz, eiz ; feis « foi » : feiz
keis pi. de keas « pauvre, malheureux )> ; keaz ; kein « dos »
kein ; keit « aussi long » : keit ; kleis <- gauche » : kleiz
lein « dîner » : lein ; mein pi. à^ medn « pierre » : méan
neis « nid » : neiz ; seis « changer >» : Tr. sench ; seis « soie »
seiz. — Pour disly^èi, gelèi, voir § 36.
eUf e^
§ 40. — Ex. : eim « droit » : eun ; meur « mûr » (cf.
mèurod) :<fr. ; eurus « heureux » : Tr. euruz ; malèurus
« malheureux » : cf. euruz.
§41. — Un ex. : rçq^r « le derrière » (pi. rèc^rydu) :
reor.
ea, ^a
§ 42. — Il y a une tendance à ouvrir Ve par accommodation
à Va deuxième élément de la diphtongue. On peut entendre
ea à côté de ea.
Ex. : breac « bras », dijivreac « les deux bras » :
breac'h i cweaê (civçd) « six » : c'lioueach,£^efl(?« hier » : déac'h ;
drean « épine » : dréan ; ear « air » : éar ; eas « facile »
(comp. esoS) : éaz, aez ; feas « las » (comp. fesoîë) : faez ; kea
« quai » : kaé ! kear « ville » : kéar ; keas ^ pauvre, malheu-
— 39
reux » : kéaz ; leaS « lieu » : léac'h ; leas « lait » : léaz ; mean
(■<■ pierre » • méan ; meas « campagne » (pi. mescu) : méaz ;
sead « sec » (comp. sedoc) : séac'h ; str^eat « route » : streat.
eo
§ 43. — Ex. : en diseol « dans l'ombre « : Tr. disheol ;
eol « soleil » (pi. eol(U) : héol , enkleo « écho » : hégleô.
§ 44. — Ex. : gàle^^ « les galères », gàlec^r « galérien » :
Tr. galeou, galeour.
§ 45. — ae apparaît devant r, cf. § 9.
Ex. : aer « couleuvre » : aer ; dael^M « larmes » :
daérou ; ko.er « beau » (comp. kàerdè) : kaer ; tocr c voleur » :
laer.
ao
§ 46. — Le second élément de cette diphtongue est
généralement un o fermé, mais l'on peut souvent entendre
un 0 moyen et M. Le Briz le prononce très souvent ainsi,
ao et ao alternent suivant que c'est la tendance à Faccomo-
dation (v. Vendryes, M. S. L. t. XVI p. 54.) ou la tendance
à la différenciation qui l'emporte.
Ex. : aolet « foyer » : oaled ; agi (aussi aot) « grève »,
pi. aoséA : aod ; aoten « rasoir » : aoten ; aoLer « autel » :
aôter ; aoza « préparer » : aoza ; gaol « enfourchure >•
(pi. gaoldu) : gaol ; glao « pluie » (pi. glàgyer) : glaô ; kaod
— 40 —
« excrément » : kac'h, kaoc'h ; kapl « chou » : kaol ; llviaot
« ortie » : linad ; sao « cote, montée » (pi. sàoycu) : sao ;
saos « bègue » (comp. sàosod) : if.aoz ; sans « souche »
(Br. saos) « souche » (pi. sàosiju) :<fr. ; saos « Anglais » (pi.
saozcicn) : saoz.
Pour ao V. § 150.
(i(U, g,c^
§ 47. — a devant lu tend actuellement à se diphtonguer
en Ocij. Cette diphtongue accuse k son tour une tendance à
être remplacée par œdu.
Ex. : aba{cii)ice «■ depuis » : abaoue ; la{dii)wtjr doas
« pétrin » : laouer ; ma(dn)wes « femme » : maouez ; la{du)wen
« pou » : laouen ; la{d^i)wen, lœcuiven « gai, joyeux » :
laouen ; ka{dfj)wen « hibou » : kaouen ; ya{c{i)wank, yçcuwank,
yœdinuank « jeune » : yaouank.
Autres exemples :
Ocifircu «■ Monsieur » : aotrou ; fac^U « fente » {fgdAt) :
faout ; godj, 9Q<?li 5"?^' <^ mensonge, dommage )> : gaou ;
glodu, gloc^^ « braise » : glaou ; glocuren, gloturen « bave » :
glaouren ; mOciUy mçid>it « mouton » : maout ; noc^m, ngdu-n
« faim » : naon ; ôgra<ju « orgue » : Tr. ograu ; pocur,
pOrXjr « pauvre » : paour ; sèlodii « écouter » : sélaoui ; vadi(>t
« voûte » : baot ; kçLcut, kqediit « trouver » : kaout.
oa
§ 48. — Ex. : doa.r « sœur » : c'hoar ; doarvëza
« arriver » : c'hoarvézout ; goas « homme » (pi. gbazet et
gwâ.zet) : gwâz ; goat « sang » : gwâd ; koan « souper »
(pi. kbandJt, verbe : hbana) : koan ; koapr, koap « nuages » :
koabr ; koa-r « cire -» : koar ; koat « bois, forêt » (pi. koajiM
-^ 41
et koâjciL) ; loar « bas » : loer ; moan « mince, étroit » (comp.
moanoë) : moan ; noas « nu » (comp. nbasod et noàsod) "
noaz; poan « peine » (pi. pdandu) : poan.
§ 49. — Ex. : pt«<^^ « voile » (pi. gcùel<:^) : gwél.
ua
§ 50. — Ex. : indàamant « ennui » : fr. ennuiement ;
Icuarn « renard » : louarn ; kl^ar « tiède » (comp. klcùarod) :
klouar.
Triphtongue
§ 51. — On trouve une triphtongue dans diOoul (aussi
dioéJ'l) « diable » : diaoïil.
CONSONNES
— 45
Les occlusives
REMARQUE GÉNÉRALE
§ 52. — Les occlusives sourdes sont aspirées à l'initiale,
sauf après s. Mais ce sont des aspirées bien différentes des
aspirées germaniques ou irlandaises. Pendant l'articulation de
ces dernières les cordes vocales restent éloignées tandis que —
d'après ce que j'ai pli observer à Saint- Pol — pour les occlu-
sives sourdes bretonnes les cordes vocales se touchent d'abord
ou sont très rapprochées l'une de l'autre et s'écartent ensuite
brusquement aussitôt que l'articulation de l'occlusive commence.
On entend une espèce d'explosion laryngale qui est très
frappante chez M. Le Brîz, moins caractéristique chez les
autres. Cette explosion est surtout marquée pour k ; elle l'est
moins pour t et encore moins pour p.
Les occlusives sourdes bretonnes consiituent donc une
vaHation du type d'occlusives romanes ou slaves lesquelles se
prononcent avec la glotte fermée. Ils diffèrent complètement
du type dont le principal représentant est le groupe germa-
nique (v. Meillet: Caractères généraux des langues germani-
ques, p. 36 et suivantes).
Les occlusives sonores sont complètement sonores dès le
début de leur articulation.
k
§ 53. — k désigne une occlusive gutturale qui à l'initiale
après s, â l'intérieur et en fin de mot correspond à l'occlusive
française dans cale, capturer^, etc. Pour k à l'initiale voir la
— 4lj —
remarque précédente. Comme l'occlusive française de mots
comme qui, le k breton s'adapte aux voyelles palatales qui
suivent, mais no devient pas une vraie palatale, comme le
k (k') irlandais par exemple. Je ne distingue donc pas entre k
suivi d'une voyelle postérieure et k suivi d'une voyelle
palatale.
§ 54. — k se trouve à l'initiale devatit Voyelle ou dans
les groupes de consonnes kl, kr, kiô, sk, ski, sk7', skia, skii'.
Ex. : kâdor « chaise » : kador; kâp' « beau » : kaer ;
kâgal drvet, lapïnet « crotte de mouton, de lapin » : kagal ;
kalàren « boue, saleté » : kalar ; kals « beaucoup » : kalz ;
kam « boiteux » : kamm ; kàn « chant » : kân ; kaoc
c( excrément » : kac'h, kaoc'h ; kào « deuil » : kaiiv ; karek
(( rocher » : karrek ; karvan « mâchoire » : karvan ; kawen
(( hibou » : kaouen ; kea «■ quai » : kaé ; kear « ville » :
kéar ; keas « pauvre, malheureux » : kéaz ; kefëlek « bécasse >> :
kéfélek ; knn c dos » : kein ; kelènen « mouche » : kéliénen ;
kenirner « tailleur » : kéméner ; kemesk « mélanger » :
kemmesk ; kentel « leçon » : kentel ; kerse « regret » :
kerse ; kerzii « décembre » : kerzu ; kï « chien » : ki ;
klk(g) « viande >) : kîk ; kil « cercle » : kelc'h ; kinîden
« araignée » : kiniden ; kinik « offrir » : kinnig ; kisen
i< auprès » : kiclien ; kl^i « malade » : klanv ; kleis « gauche » :
kleiz ; klëvet « entendre » : klévout ; kl^ze « épée » : klézé ;
k^ver [gcnver M. S.) « janvier » : genver ; kl^ar « tiède » :
klouar ; koan « souper » : koan ; knf « ventre » : kôf ; kôlo
<( paille ^) : kôlô ; korn « corne « : korn ; krê « fort » :
krénv ; krêdi « croire » : krédi , kreski « croître » : kreski ;
}i(Uldri a colombier » : kouldri ; kûrun « tonnerre » : kurun ;
kœnœé € bois à brûler » : keûneûd ; kjlâzes « séant » :
koazez ; kioef « coiffe » : koéf ; kiôin «. gâteau » : kouin ;
skant « écaille » : skant ; skao « sureau » : skaô ; shoota
« échauder, brûler » : skaota ; skëfen, skë.fen « mou » :
skéven ; skei « frapper » : skei ; sklâhes « saleté «;cf.stlabéza,
- 47 —
L. G. sklabéza ; sklasen « glace » : skias ; sklear « clair »
skléar : sklôe « étrier » : stleûk ; skltum. skc^lm « nœud »
koulm ; skrifa « écrire » : skriva ; skrijàden « frisson »
skrijà ; skùdel « écuelle » : skiidel ; skwpr « équerre »
skouér ; skwTs « fatigue » : skuîz.
§ 55. — A l'intérieur on rencontre k entre voyelles ou
dans les groupes de consonnes suivants : kl, rk, iik, nkl,
mhw, shl, skr, skw.
Ex. : aketus « soigneux » : Tr. aketuz ; ctnkeJ^ « mort » :
ankou ; anhMnacûi « oublier î : aiikounac'h ; askel « aile » :
askel ; askcurn « os » : askourn ; askican « second souper,
réveillon » , : askoan ; besken « dé à coudre » : beeken ;
hiken, hirviken « jamais » : biken, birviken ; diskar amzer
« automne » : diskar ; diskîâhes « propre t> : Tr. distlabez ;
diskrlet « décousu » : Tr. disgri ; diskr^unal an dent « mon-
trer les dents » : L. G. diskrougna ; an diskicas a les épaules »
skoaz ; disKwes « montrer » : diskouéza ; lusket « bercer »
luska ; stnkla v jaillir » : Tr. siîikla ; iarkas « matou r>
targas ; pemkwenek « caille » : pem + gwennek m. à m.
{<x cinque sous », imitation du cri de l'animal); rank^tit
« devoir » : renkoUt ; riklus « glissant », rikla « glisser »
riska, riskla ; tri^sklen « croûte qui se forme sur une plaie »
trousken ; loeskle « grenouille » : gwesklé ; enkleo « écho »
hégléô.
§ 56. — En fin de mot k apparaît après voyelle et en
principe dans les mêmes groupes de consonnes qu'à l'intérieur :
kr, rk, nk, sk, ski. ski.
Ex. : âJ)^k « trouver à redire » : abek ; adrëk(g)
« derrière b : adré, adrén ; âlek « saule » : halek ; ambtcuk
€ conduite » : ambrouk ; amëzek « voisin » : amézek ; aràok
« devant, avant » : araok ; âskl (âsk M. S.) « corde pour
attacher les vaches * : nask ; bâkfg) « bateau « : bâg;
befek K outil » : benvek ; bëk(g) « bec » : bék ; brësk
(( fragile » : bresk ; bùzuk a ver de terre » : buzugen ; bSk
— 48 —
f mou » : bouk ; cxoèk « solide, fol't i) : c'hoii6k ; draskl
o
€ grive » : drask ; dicu/i(g) a mal » : drouk, droug ; mëskl
« moules ï) : meskl ; ^k « dégoût >» : heûk ; park « champ •> :
park : pask « Pâques » : pask ; pêsk a poisson « : pésk ; enk
t serré, étroit » : enk ; falàkr « méchant » : iallakr ; frêsk
« frais )) : fresk ; grèk(g) « femme » : grék, grég.
§ 57. — g correspond à k, mais est sonore. C'est le g
français dans gage, gagner, gué. Comme celui-ci il s'adapte
aux voyelles palatales consécutives.
§ 58. — g se rencontre à l'initiale devant voyelle ou
devant r, l, w, w suivis de voyelle.
Ex. . gai « Français » : gall ; galtui « puissance- » :
galloud ; gant « avec » : gant ; gagl « enfourchure » : gaol ;
gdr « jambe )> : gâr ; gâro « rude » : garô ; ga^ggé^, Qf^)
(( mensonge » : gaou ; gêdal « attendre » : géd ; gelèi « cou-
vrir I) : gôlei ; gër « mot » : gér ; gervel « appeler » : gervel
g'evrei « sud-est » : gévret ; gîn,u « bouche » : genou
glddar « affliction, douleur » : glac'har ; glân « laihe >>
gloan ; glao « pluie » : glaô ; glas « bleu > : glâz ; gla^u
(glçcu) « braise, charbon » : glaou ; glln ft genou » : glîn ;
glogôren « ampoule » (klogôren M. S.) : klôgôren ; gô
€ fermenter, lever )^ : gô ; goal »< sang » : gwâd ; gôro
« traire » : goerô ; gorios « attendre » : gortoz ; g'œs « men-
ton » (gr^fM. M"® S.) : gronch ; grà^ « vieille radoteuse » :
grâc'h ; grâvik o chèvre » : gaour ; grèk « femme » : gi'ék,
grég; grès « graisse » :<fr. ; grïjit « frileux, frisonneux » ;
grinol « grenier » : gi'inol ; grisen « racine » : grisien ;
grœn « grain » : greùn ; gc^^r « ruisseau » : gouer ;
— 49 —
ÇfUes 1 sauvage » : gwéz ; gSlen « demande » : goulenn ;
g^lp « vide » : gouUô ; gduspërdu a vêpres » : gouspérou ;
Çtûzduk € cou ï> : gouzouk ; gwarnisa « garnir » : mbr. p. p.
goarniset ; gwel (M. S. wel Br.) « levain » : goell ;
givelan « mouette » : gwélan ; giàeûi « améliorer » : Tr.
gwellaat ; gièen « blanc » : gwenn ; gicëre « juillet » :
gouhéré ; giôelâden « petit repas par lequel on célèbre les
fiançailles » : gwéladen ; gwêle « lit » : gwélé; gïéer^des
« vierge » : gwerc'hez ; gwèret « cimetière » : béred ; gibers
« chanson, vers » : gwerz ; giôèzen « arbre » : gwezen ;
gibin «vin » : gwin ; giblnis « froment » : gwiniz ; giblr
« vrai » ; gwîr; givis « truie » : gwîz.
§ 59. — A l'intérieur du mot g se trouve en position
intervocalique ou dans les groupes de consonnes suivants :
9h 9^7 rg, mg, ng, rgt, rgiv, ngl.
Ex. : amyëges « sage-femme » : amîeges; ang^.ni
« agonie i> :<fr. ; bêgel « pénis » : bégel ; benîga(t) « bénir » :
Tr. benniga, binniga ; brâges « culotte » : bragez ; brœgœdi
« rotet* » : breûgeûd ; dïgas « apporter » : digas ; digëri
( ouvrir » : digéri ; dïgor « ouvert » : Tr. digor ; dirgivener
« vendredi » : digwéner ; divergla, divergli « dérouiller » :
Tr. divergla ; dSgen « porter >> : dougen ; dé^rgen « anse de
panier » : dourgen ; ëgas « grincheux » : Tr. egas, hegas ;
eglle « l'autre » (en parlant d'un homme) : égiïé ; egls
« connue » (rare) : egîÉ ; engan, emgan < bataille » : Tr.
emgann ; ergcûl^ (M. S.) « dot » : argourou ; ïgen < hame-
çon » : higen ; karga « charger o : karg ; glûjer (Br.,
klùjar M. S.) « perdrix » : klujar ; krègi « mordre » : krégi ;
lâgat « œil » : lagat ; lëgrest « homard » : légestr ; logôden
« souris » : lôgôden ; lugûdus « lent » : lugud ; menglœs
K carrière » : mengleûz ; ôgrOfU « orgue » : Tr. ograu ;
penglaioi (penawi M. S.) « ramasser les épis après les
gerbes » : penglaou ; pengen « sillon » : pengenn ; purgâtor
« Purgatoire » : Tr. purgâtor; rëglen « règle » :<fr. ;
relêgéA « reliques » : Tr. relegou.
— 50
§ 60. — g n'apparaît pas en syllabe finale sauf dans un
exemple : jnrrgl (M. S. prononce mfrkl) « rouille » : raergl.
Pour g en fin de mot après voyelle longue d'un mono-
sj'Uabe voir § 154.
t
§ 61. — < est une occlusive dentale qui correspond au t
français dans talon, tirer, etc.
Pour le t initial voir la remarque ci-dessus, § 52.
§ 62. — t se rencontre à l'initiale devant voyelle ou
dans les groupes de consonnes tr, st, str devant voyelle.
Ex. : stdk{g) « attache » : cf. staga ; stàl « rayon » :
stàl ; ober stam « tricoter » : stamm ; stank « serré » : stank ;
siao « palais de la bouche » : staon ; stam i métier de tisse-
rand )) : stem ; sterêden « étoile » : stéréden ; siral<c^léJ(f
« maladie de chevaux, morve » : Tr. strakouUlon, stra-
kouilloun ; streat « chemin, route » : stréat ; sirefsal
« éternuer » : strèfia ; strls « étroit » : strîz ; stûr « gouver-
nail » : stûr ; sisl « cidre » : sistr ; tâga « mordre > : taga ;
taken « bribe » : taken ; tâl « froni » : tâl ; tâl^l « valoir » :
talvout ; tam « morceau » : tamm ; tamwes « tamis » :
tamoez ; tan (làn) « feu » : tân ; tarkas « matou » : targaz ;
tëcet « s'enfuir » : tec'hout; tei « couvrir (Une maison) » :
tei ; teil « fumier » : teil ; tena « tirer » : tehna ; ieo « gros » :
téô ; teot « langue s ; téôd ; ter s'en « fièvre » : tersien ; tî
« maison » : tî ; tiz^^t « attrapper, atteindre » : tizout ; toas
« pâte » : tôas ; lôk * chapeau » : tôk ; toin « chaud » :
tomm; tort « bossu » : tort; iôst « près >; : tôst; tœza
« fondre » : teûzi ; irû. « chose » : trâ ; tre « marée basse »
tré ; trëas « gros sable » : treaz ; irei « tourner » : trei
irmken < grosse barre de bois » ; trikn « oseille »
trinchin ; ira a- tour » : trô : trœst « poutre » : treûst ; trites
^ 51 ~
« pitié » : truez ; trcCcea « couper » : trouc'ha ; iufâden
« douvelle » : tufen ; turyat « fouir » : turia ; iùt(d) « gens » ;
tud ; tfUsek « crapaud » : tousek ; t^~ii(d) « tout » : < fr. ;
wêst a capable » (gioêst M. S.)': Tr. gwest.
§ 63. — A l'intérieur du mot t apparaît entre voyelles ou
fait partie des groupes de consonnes suivants : ^r, il, rt, II,
ni, si, ntr, riy.
Ex. : abostol n apôtre » : abostol ; aliPri < délirer » :
alter ; aniornôs v lendemain » ; antrônoz ; aoien « rasoir » :
aoten ; asien «• allonger » : astenn ; asioma « réchauffer » :
astomma ; atrisaot (ariisaoi M. S.) « artichaut j) :<fr. ;
i^t(Un, bjtnt^n « bouton >> '. Tr. boutoun ; bdui^ « soulier » :
boutou ; distâga « détacher » : distaga ; disirei cf retourner » :
Tr. distrei ; distrûja « détruire » ; L. G. distruji ; d^usir'enk
i aigre-doux » :<fr. « doux» douce » et trehk ; entre
a iridyen » ; être, etle « à mesure » ; gorîos « attendre » :
gortoz; tntrçûn (Tnlrcjûn M. S.) « dame » : itrôn, itroun ;
istren c huître » : histr (pi. istr)\ kariyer « quartier» :<fr. ;
keniel « leçon » : kentel ; k^nirol « contraire » : Tr. kontrol ;
li^niri^Jin (t ver de charogne » : kontron ; maliam « fronde » :
Tr. batalm, baltam ; ni^islra « presser » : moustra ; poltret
« portrait » :<fr.
§ 64. — En fin de mot on trouve t après voyelle ou
faisant partie des groupes de consonnes ér, ni, ri, si, str.
Ex. : c'djat « abbé )) : àbad ; ahrët(d) « de boilne heure » :
abréd ; anà^U « connaître » : anaout ; andrei « endroit » :
< fr. ; ânet « visible » : anat ; ankiU7iacat <l oublier >/ : Tr.
ankounac'haat ; aolet « foyer » : oaled ; àracant « argent » :
arc'hant ; a^.nt « là-bas » : -ahont ; badisant « baptême >> :
mbr. badezyant, badizyant ; hlœt(d) « farine >; : bleûd ; IkM^t
« nourriture » : boued, boed : dani 'f dent »> : dant : ent
« chemin » : hent ; gàl(d) »■ lièvre » : gâd ; goat « sang » :
gwâd ; gcUSiai « leutement » : goustad ; kânart « canard » ;
— 'o'd —
<fr. ; kant « cent » : kant ; kasgrt « cancer » :<fr, ; lari
« gras » : lard ; IPgresl « homard » : légestr : lèsir « navire,
vaisselle » : lestr ; paotr « garçon » : paotr ; rdt(d) « roue » :
rôd; shœl(d) « ombre » : skeûd ; spêzart t groseilles à ma-
quereaux > : spézad.
§ 65. — ^ signifie un t palatal comme dans français tiens
(j,ç). Le bout de la langue reste appuyé sur les alvéoles au-
dessus des dents supérieures, mais la partie antérieure et
médiale est pressée contre le palais.
Je n'en ai que deux exemples :
mip^n pi. de tnûpfb) « fils » : mâb ; iskipten pi. de
eskop « évêque » : eskop.
§ 00. — c/ est Tocclusive sonore correspoildailt à t. C'est
le même que le d français dans donner, digne, etc.
§ 67. — d apparaît à l'initiale devant voyelle ou suivi
de r, l devant voyelle.
Ex. : <ia « à » : da ; dàel^u « larmes » : daérou ; dal
« aveugle » : dall ; dSves « matière » : danvez ; deac' (deaS
M. S.) « hier » : déac'h ; défi « pondre » : dozvi; dets
« jour » : deiz ; de^n « feuille » : délien ; dëna « têter » :
déna ; diavèas « du dehors » : diavéaz ; dtbùna ^ dévider » :
dibuna ; dien « crème » ; dienn ; dijat « vêtement » : dilad ;
dimêzi, (dinnzt) « mariage (à la mairie) » : dimîzi ; dïr
« acier i) : dir ; diskulp, « déclarer » : diskula ; disto « sans
toit, chauve » ; dlë (dlie M. S.) « doit » (sg 3du pr'.):cf. dlé,
dléad ; dônani « large, généreux » :<fr. ; dôr « porte » :
dôr ; drala « hacher » : drala ; draskl « grive » : drask ;
^ 53 —
drean « épine » : dréan ; drem « tranchant » : dremm ; drus
€ gras » ; drûz ; dua « noircir » ; dû ; d^ç a. Dieu » : doué ;
d(jùja « craindre » : douja ; glander « conferves ».
§ 68. — rf se présente à l'intérieur du mot entre voyelles
ou dans les groupes de consonnes suivants : dr, rd, nd, 7nd,
Id, rdr^ Idr, ndr, hd.
Ex. : àbardàes « soir » : abardaez ; ôda « semer » :
hâd ; adare « de nouveau » : adarre • adrck (g) « derrière » :
adre, adren ; andret « endroit » : < fr. ; awîdi « petits
canards » : cf. Tr. houad, pi, houidi ; ar harâdos « le Paradis >> :
bemdes (bembes M. S.) « chaque jour » : bemdez ; hrœdœr
pi. de brœr « frère » : breîir ; b^udedèo « le Juif errant » :
boudédéô ; bioèden < moelle « : boédeii ; yculSinder « vider » :
Tr. goullonder ; gçurdoma « réchauffer » : gour -f tomma ;
gcurdrdus « réprimande, réprimander » : gourdrouz ; mdi
€ eux » : cf. Tr. hi ; ivîdik « tempe » ; kendçr « cousin » :
kenderf; kildant « grosse dent » : Tr. kildaîît ; korden
« corde « : korden <fr. ; k^uldri « colombier * : kouldri ;
nedêlek « Noël )i : nédélek ; râdcn « fougère » : raden ;
skubdelfU « automne » : skubdeliou ; starda « serrer » ;
stard.
§ 69. — c? ne paraît pas en fin de mot en vertu de la
règle § 154. J'ai pourtant souvent entendu bord « bord » à
côté de borl :<fr.
Pour i, d après voyelle longue dans un monosyllabe
voir § 154.
é
§ 70. — ^ est un d palatal ; c'est la sonore correspond
dant à ^.
Ce son est rare. J'en ai les exemples suivants :
dia^d, doà^l aussi dictai « diable » : diaoul ; die (à côté de
dlêf dlîe) « doit » : ci', dlé ; skubden « balayure » de là
skubdena^ « balayures » : Tr. skubien.
— 54 -.
§ 71. — p désigne une occlusive labiale qui correspond
au p français dans papier, pilier, etc. Pour p à l'initiale voir
la remarque du § 52.
§ 72. — p se trouve à l'initiale devant voyelle ou dans
les groupes de consonnes suivants : pi, pr, pw, sp.
Ex. : paea « payer » : paéa ; pâd^i « durer » : padout ;
pâl « pelle » : pâl ; pao « patte » : paô ; paotr « garçon » :
paotr ; parèa « guérir » : paréa ; payées « paroisse » : parrez ;
park « champ » : park ; pas « toux » : pas; pçp(b), pep
« chaque » : pep ; pP^^H « péché » : Tr. pec'hed ; pêden
a prière » : péden ; pel « longtemps, loin » : pell ; pen « tête » :
penn ; p^'r'>3^n « propriétan-e » : perc'hen ; pfmr « quatre » :
pévar ; pikol « grand » : pikol ; noas pi^ « tout nu » : pil
« guenUle » ; pïk (M. W" S. Mk Br.) .rpie » : pîk; pïlai
« démolir » : pila ; pïs « économe » : 2 . piz ; pi^ « qui »
piou ; plàS « servante » : plac'h ; planta « planter » : Tr
pianota ; plïjcUt « plaisir » ; plijout ; pluen « plume » : plû
pl^ja « plonger » : cf. Tr. plunja ; poan k peine » : poan
poâzat « cuire » : poas ; pôpl < peuple » : pobl ; pors « port »
pors ; pœrij^ paître » : peûri ; pren « fermeture, serrure »
prenn ; prena « achetei » ; préna ; prenest « fenêtre »
prénest; prët{d) « repas » : préd ; prëzek « prêcher »
prézek ; prï « argQe, boue » : pri ; pul « abondant, copieux »
pul ; pfues « poids » : poez ; p^ul « lavoir » : poil ; p^ner
« lourd » : pounner ; pwêz^n « poison » : < fr. ; spânel
« spatule » : spanel ; sparfel a épervier » : sparfel ; spC-rei
a esprit » : spéred ; spcrn « églantier » : spern ; spjint « peur,
effroi » : spount.
§ 73. — On rencontre p à l'intérieur du mot entre
voyelles ou dans les groupes de consonnes suivants : rp, Ip,
mp, pr, mpr, mpl, mpw, sp, spl, pi.
— 55 —
Ex. : amparfal (emparfal M. S.) « qui ne voit pas bien,
faible, infirme de corps » : amparfal ; amprëfan « insecte » :
amprévan ; arpa « appuyer » : harp ; hapaik « poupée » :
Tr. bappaik ; bepretfd) « toujours » : bépred ; di^upa « en-
lever » ; dispen « effilocher » : dispenna ; displua
(displîti M. S.) « plumer » : Tr. displua ; dizesp^r « déses-
poir » : D. M. dizésper; epât{d) « pendant » : epad ; g^uspêrcU
« vêpres » : gouspérou ; giéespèden « guêpe » : gwespéden ;
gibispii « biscuit » : L. G. gwesped ; ràspaot « fille qui court
après les garçons » : Tr. raspaotr ; semplu « évanouissement > :
sempi ; skolpat « copeau » : skolp ; s^rpïlis (s^pîlis M. S.)
« surplis » : sourpiliz ; toîpes « bouse de vache )> : tolpez ;
trempa « tremper » j Tr. trempa ; irdumpla « tromper »,
tromplëz^n « tromperie » : cf. Tr. trompler ; krampioes
« crêpe » : krampoez ; mipien pi. de mâp(h) « ôls » : mâb;
iskipien pi. de eskop « évêque » : eskop.
§ 74. — p apparaît en fin de mot après voyelle. Pour p, h
après voyelle longue dans un monosyllable voir ci- dessous.
Ex. : êne2i « opposé » : énep ; ëp(b), ep « sans »"; hép ;
glêp « mouillé » : glép,
§ 75, — h désigne une occlusive labiale sonore et corres-
pond au h français dans hain^ bagage, bistre.
§ 76. — b se trouve à l'initiale devant voyelle ou suivi
de r, l, w devant voyelle.
Ex. : bô!è « lourd, chaud » : 2 bâç'h ; bâk(g) « bateau » :
bâg (bak) ; bàle « allure » : baie ; bânel « venelle » : baneî ;
bâra « pain » : bara ; barn « jugement » : barn ; bàro
« barbe » : barô: bas « bâton » : bâz ; beac« peine, difficulté,
fardeau » : beac'h ; béas « voyage » :_béach ; befek « outil » :
— 56 —
behvek ; bèk « bec » : bék ; hèlek « prêtre » : bélek ; beo
« vivant » : béô ; hër « broche » : bér ; bêr « court » : berr ;
bian <( petit » : bihan, bian ; bllim « venin » : binim ; bilîen
« galet » : bili ; biod « vache » : bioc'h, buoc'h ; birvi
« bouillir » : birvi ; blâs « goût » : blâz ; bleis « loup » :
bleiz ; blèjal « beugler, miauler >: : bléja ; bloas « an i» :
bloaz ; blônek « graisse » : blonek ; blœt(d) « farine » : bleûd ;
bôc' « joue » : bôc'h ; bôda « assembler » : boda ; bas i creux
de la main » : bôz ; bœs « buis » : beûz ; bœzi « noyer » :
beûzi ; brâges « culotte » : bragez ; bran <( corbeau « : bran ;
bvao « gentil, beau » : braô ; brcin « pourri » : brein ; bren
« son » : brenn ; buan « vite » : buan ; bues « vie » : buez ;
buiun « tabac » : bitun ; b^ùc' «■ boue » : bouc'h ; b^k « mou )> :
bouk ; bffizar « sourd » : bouzar ; bwëden « moelle » :
boéden ; bwezelat (boezelat) « boisseau » : L. G. boezel.
§ 77. — On rencontre b à l'intérieur du mot entre
voyelles ou dans les groupes de consonnes suivants • br, bly
rb, mbr, rbl, bd, bd.
Ex. : abardàes < soir » : abardaez ; abat « abbé d : abad ;
âbek « trouver à redire » : abek ; ab{u « à côté » : ébiou ;
abosiol (t apôtre » : abostol ; abrët(d) « de bonne heure » :
abréd ; ambr^uk « conduite, conduire » : ambrouk ; arbel
(( armoire » : Tr. arbel ; dibrâda « soulever » : Tr. dibrada ;
drëbi « manger -» : dibri ; ëbœl (œbœl) <v poulain » : ébeûl ;
ïbil « cheville, goupille, tolet » : ibil; kcûblat « couple » :
koublad ; lâltus « oiseau » : labouz ; marblu « duvet » :
marbléô ; rêbes « reproche » : rébech ; skub^en « balay ure » :
Tr. skubien ; skubdel^ « automne » : Tr. skub deliou ;
tarbârer « aide-maçon » : darbarer.
§ 78. — En fin de mot j'ai noté deux exemples de b dans
les groupes de consonnes blet mbl: s^fcbl « humide, brumeux » :
Tr. soubl ; umbl « humble » : D. M. umbl.
Pour p, b après une voyelle longue dans un monosyllabe
voir § 154.
— 57 —
Liquides et nasales
§ 79. — Ar Brîz emploie ua r dorsal avec 2-3 roulements,
mais IV général à Saint- Pol-de-Léon — 1'?' de M. et M™* Sévère
par exemple — est un r articulé avec le bout de la langue.
M. et M™® Sévère le roulent assez faiblement et c'est le cas
en général des habitants de la ville ; mais dans la campagne
environnante on peut entendre des r fortement roulés.
Après S* initial, résultant d'une mutation, IV dorsal est
général. Le dos de la langue est soulevé vers le palais mou et
la pointe de la langue est tendue vers les alvéoles. Mais l'ar-
ticulation en est très faible ; on n'entend généralement qu'un
seul roulement et souvent même ce roulement disparait
complètement.
§ 80. — r se trouve à l'in'tiale des mots devant voyelle,
ou après 1), f, d, t, st, g, k, sk devant voyelle.
Ex. : râden « fougère » : raden ; y^an » part, partage » :
rann ; ranli<ut « devoir » : renkout ; m* « chaulx » : râz ;
rets « rat » : râz ; ràspaot a fille courant après les garçons > :
Tr. ras-paotr ; real (real) « 0 . 25 ctm » : réal ; rêbef « re-
proche » : rébech ; règlen « règle » :<fr. ; relèÇçU « reliques »
Tr. relegou ; rem « rhumatisme » : remm ; reo « gelée »
réô ; reœr a derrière » : reor ; reverzi « grande marée »
réverzi ; riklus « glissant » : rikla, riskla ; risa « vider,
nettoyer » : rinsa ; rçÇ « rocher » : roc'h ; rôdai v ronfler » :
roc'ha ; rodela « chiffonner » : rodella ; roe « aviron » :
roénv, roév ; rolac « ornière » : rollech ; rœn « tertre, mon-
ticule » : rûn (mbr. reun); rœt(d) « raide » : reûd ; rùs
« rouge )) : rûz ; rusi « violent » : rust ; rMânes <( reine » :
— 58 —
rouanez ; ry/f « roi » : roué ; rcunli<un « râle » : ronkel ;
hrâges « culotte » : bragez ; hràn « corbeau » : bran ; brao
« gentil, boau » : braô ; b7\is « grand » : brâz ; by^ead
u bras a : brcac'h ; brein « pouni » : brein ; bren « son » :
brenn ; hrœgœdi ^< roter » • breûgeûd ; bron « sein » • bronn ;
bi^œr « frère » : breûr ; brûjun « miette » : bruzun ; brûk
« bruyère » : brfilv ; drala d hacher » : dral, drala ; drashl
« grive » : drask> mbr. drasgl ; drean « épine » : dréan ;
drPbi « manger » : dibri ; drem « tranchant » : dremm ;
dï-fs (dï'fjs M. S.) « ronce » : drézen ; dt^ùs « gras » : drûz ;
dr^ûk « mai » ; drouj^ ; frai « tléau » : frai ; frao « cor-
neille » : frao ; frêsh « frais » ; frésk ; /rï « nez » : fri ;
frônel « narine » ; fron ; frœza^ frœga « démolir, déchirer d
freûza ; fvciies « fruit » ; frouez ; grfiS « vieille radoteuse »
grac'b ; graSçU <c grâces » : Tr. gras ; grâvik « chèvre »
gaour, gaor ; g7'èk « femme, épouse » : grék ; gtHat « coudre »
Tr. griat ; grinol « grenier » : grinol ; groa « grou » : grôa ;
grœn « grain » : greùn ; kramp « chambre » : Tr. karapr,
kambr ; kren « courtaud » : krenn ; jpy^en « fermeture,
serrure » : prenn ; 'prêna « acheter » : préna ; prenest
a fenêtre » : prénest ; prëzek « prêcher » ; prczek ; prï
« argile, boue » : prî : skrlfa (« écrire » : skriva ; skrijâden
« frisson » ; skrija ; strak^^l^ « maladie de chevaux qui est
caractérisée par une toux » : Tr. sirakouillon, slrakouiUoun ;
sir'apen a cheville de bois ou de fer servant à attacher les
bêtes dans les champs » : strapen ; streat « route » : stréat ;
stTcues <.<■ ronce » ■ strouez ; ira « chose » : trâ.
§ 81. — De plus on rencontre r à l'intérieur des mots
entre voyelles et combiné avec un grand nombre de consonnes :
rp, pr, mpr, rbj rblj br, mbr, 7% rty, tr, Itr, nir, sir,
rdy rdr, dr, Idr, ndy\ rk, kr, skr, rg, rgl, gr, m, rn, ri,
ri, rv, vr, rc, dr, rf, fr, rs, rs, rz, rg, vrr.
Ex. : abardàes « soir » . abardaez; abrët(d) « de bonne
heure « : abréd ; adare « de nouveau » : adarre ; adrèk (g)
59
« derrière » : adré, adrén ; adrœs « à travers n : adreûz ;
amhfcuk « conduite, conduire » : ambrouk ; amparfal « qui
ne voit pas bien » : amparfal ; amprëf'an « insecte )> :
amprévan; andret « endroit » :<fr. ; irie^r pi. de arc <i coffre
pour mettre le blé » : arc'h ; antornôs « lendemain » :
antrônôz ; àracani (ar^cant) « argent '> : arc'hant ; o.ràok
« devant » : araok ; arbel « armoire » ; Tr. arbei ; argîla
« différer, refuser de faire quelque chose » : argil ; arcêlar
« feu-follet » : aiikelc'her, mbr. enquelezr ; arne « orage » :
arné ; arpo. « appuyer » : harp ; arcùdQn « ligne » : rouden ;
arvesi « veillée de mort » : He. arvest « spectacle » ; arzal
« aboj'-er » : hârz ; atrisaot (M. S. artisaot) « artichaut a :
<fr. ; bâra « pain » : bara : barbculd, barbcuya '.<■ barbouiller » :
<fr. ; bazrç {bazle M. S.) « mouron ï» ; beprët(d.) « toujours » :
bepred ; berna <l accumuler, entasser » : Tr. berna, bernia ;
birci « bouillir » : birvi ; Sivevrœr ><. février » : c'houévrer ;
derSel (M. M"* S. der^c'el) ^ retenir > : derc'hel ; dicrœna
ce C V. / ^ C
[digrc^na M. S.) « écroùter » : dic'hreunia ; difariùi « dé-
brouiller, tirer d'embarras » : cf. Tr. diluia, dizluia ? ;
diskrtet « décousu » : Tr. disgri ; diskvçunal an dent
« montrer les dents » : D. M. diskrougna ; disirèi « détournei » :
Tr. distréi ; distn/ja « détruire » : L. G. distruji ; divergla
« dérouiller » : divergla ; d^urgen « anse de panier » :
dourgen ; d^.rlïvet o. pâle » : Tr. droukiivet, droulivet ,
entre « moyen » : entré ; ergcût^i « dot « : argourou ;
eryênen « source » : ayénen ; eryo .< aujourd'hui » : hiriô ;
être (M. S., eile Br.) « à mesure » : D. M. endre ; firser pi.
de forS (( fourche » ; forc'h ; gèviTet « sud-est « : gévred ;
gçurdoma « réchauffer » : gour, cf. Pedersen I 42 ; gcurditus
<( réprimander, réprimande >> : gourdrouz ; gièer^des
« vierge » : gwerc'hez ; giherza « vendre » : gwerza ;
istren « huître » : histr ; kartyer « quartier » : < fr. ;
k^rse « regret » : kerse ; k^umpren « comprendre » :
Tr. komprenn ; k^ldri c colombier > : kouidri ; k^ntrol
« contraire » ;Tp. kountrol ; lêgrest « homard b : iégestr ;
— 60 -
marhlu « duvet « : marbléô ; marî^nk « glouton » : cf.
lonka ? ; movlarjes « carnaval » : morlargez ; méuirfc'un
w morve « : cf. mourmouz ; incunrifus «■ morve » : raour-
moiiz ; ôgt'O^j^ « orgue » : Tr. ograu ; 'palëfras « quart
(surtout de drap) » : palévars ; persçun « recteur » : person ;
poUi-ei K portrait » : < fr. ; pœlirin « poitrine » :<fr;
P(Uh-oèvat « godiller » : poull-roénv ; sa{ii)xcrek « savou-
reux » : L. G. saourek ; sparfel « épervier » : sparfel ;
sifretPzen « crevette (emprunt français, chevrette) » ; terïen
« fièvre » : tersien ; torfen « coussin » : Tr. torchenn ; tre
« basse marée » : tré, tréach ; irei « tourner » : troi ; irmk
« aigre » :^ trenk ; trisin « oseille » : trinchin; an ifern^u
Br. art. uf^n^i M. S. « les chevilles » : ufern.
§ 82. — En fin de mot r apparaît en finale absolue après
voyelle ou après voyelle devant les consonnes i\d)y k, kl{gl),
n, d, s.
Ex. : abàrs « avant » : abarz ; àbostôler « sous-diacre » :
abostoler ; aer « couleuvre » : aer ; âlar « charrue » : alar ;
alôicêder < alouette » : alc'houéder ; amzei^ « temps » :
amzer ; aoter « autel » : aoter ; ay^d « cofire pour iïiettre le
blé » : arc'h ; ars « borne » : harz ; cisltç^tm « os » : askourn ;
bord, hort « bord, côté » :<fr. ; h^ilard glao « averse de
pluie, ondée » : <fr. brouillard; erc « neige » : erc'h ; ford
« fourche « : fore' h ; fdiirn « four » : forn ; gars « haie » :
garz ; kânart « canard » : <fr. ; kâzard « grêle » : kazarc'h ;
koi^f « corps » : korf; mçrgl, merkl « rouille » : mergl ;
park « champ » : park.
r
o
§ 83. — r est un r sourd. Comme /, il ne se rencontre
o o
qu'en fin de mot après une occlusive A", p, t, mp, si, et en
pause. A l'intérieur de la phrase il est remplacé par r. ■ r est
— 61 —
souvent très réduit . Dans quelques mots il l'est toujours et
disparaît alors à l'intérieur de la phrase. Dans ces mots je
note J" .
Ex. : paoti' « garçon » : paotr ; mêst^ « maître » : Tr.
mestr ; mempr « membre » :<fr. ; Içstr (lëst^' M. S.) « navire,
vaisselle » : lestr ; koap^ « nuages » : koabr ; istr [ist M. S.)
pi. de istren « htiitre » : histr ; falàkP « méchant » : fallakr.
/. /
§ 84. — Il y a plusieurs l.
VI ordinaire est 17 français. Le bout de la langue touche
les alvéoles et l'air s'échappe des deux côtés de la langue.
Après une voyelle le dos de la lange ne retombe pas
immédiatement, mais reste levé pendant l'articulation de 1'/.
Le résultat est un l creux. Il est très frappant chez Le Briz,
bien moins chez M. et M""^ Sévère.
Un troisième l apparaît à la finale de quelques mono-
syllabes représentant mbr. U^ et en fin de mot par assimilation
à un J précédant. En articulant cet l le bout de la langue
touche l'arrière des alvéoles et la partie antérieure de la
langue se creuse légèrement. L'air s'échappe des deux côtés
comme pouf 1'^ ordinaire. Je note ce phonème par L
Tous ces l sont complètement sonores.
§ 85. — l apparaît à l'initiale devant voyelle ou après
^) Pf ^> 9} ^> ^^ initiaux devant voyelle.
Ex. : làbfiir « travail » ; labour ; lâbçUS « oiseau » :
laboùz ; la^r « voleur » : laer ; lâgai « œil » : lagad ; lam
« bond, saut )i : lamm ; lart « gras » : lard ; leac' « lieu » :
léac'h ; leânes « religieuse » : léanez ; leo-s « lait » : leaz ;
lëdan « large » : lédan ; lëhit « vase » : lec'hid ; lein « dîner » :
lein ; leon « aigu, tranchant » : lemm ; len « lecture » : lenn ;
62
len « étang » : lenn ; Imven « lame de couteau » ! lavnen ;
lèren « lanière » : lor ; les « hanche » : léz ; lim « lin^e » :
liin ; Ihiaot « ortie » : linad ; Hors « jardin potager » : liorz ;
loa « cuiller » : loa ; loai' « lune » : loar ; Ida' « bouger » :
Tr. loc'h ; In'n « plein )' : leûn ; ?ô?r u aire, sol » : leur ;
lûdn « cendre « : ludu ; l^iarn « renard » : louarn ; yiz<^i
« plante, médicament » : louzou ; blàs « goût » : blâz ; hleis
« loup » : bleiz ; hU'Jcd «■ beugler » : bléja ; bleo « cheveux » :
bléô ; b/oas « an » : bloaz ; blônck « graisse ,« : blonek ;
blœt {dj « farine » : bleûd ; elle (dlie M. S.) « doit » : dlé,
dléad ; f/)ç''« dette » : dlé; flamïna « llamber » : flamm ;
fîear « puanteur ^) : fléar ; fïmn tân « éclair de chaleur » :
flemm ; flipal « parole vexante » : Tr. flippât ; flœren « fleur « :
<fr. ; glâcar « affliction » : glac'har ; glân « laine » : gloan ;
glands'r « conferves » : glandour ; glao « pluie » : glaô ;
glas t< bleu » : gîàz ; glèp « mouillé » ; gléb ; glïn « genou » :
gîin ; kfa « malade » : klanv ; kleis « gauche » : kleiz ; kleo
« nœud » : klaô ; klèvet « entendre » : klévout ; klêze « épée » :
klézé ; klœza « creuser » : kleîiz ; plâ8 « servante » : plac'h ;
plljcut « plaisir >; plijout ; pluen v plume » : plû ; plcum
« plomb » : ploum ; sklâbes « saleté » : cf. stlabéza ; sklakal
(' faire un bruit sec » ; sklasen « glace » : skias; sklœ
« étrier » (M. S., inconnu par Le Brîz) : stleûk ; skl^mi^ sk^lm
« nœud » : koulm.
§ 86. — A l'intérieur des mots l se trouve soit entre
voyelles soit dans les combinaisons de consonnes suivantes :
bl, rbl, Ip, spl, dl, Id, ld)\ IL It, Itr, gl, rgl, ngl, kl, nkl,
ski, Ikf ri, Ir, nl{ndl), Iv, If, l8, I8w, zl, Iz, si.
Ex. : abalcwus-ir « à cause de » : abàlamour; âla
« vêler » : ala ; âlan « haleine; souffle » : alan ; OXar
« charrue » : alar ; alûzen « aumône » : aluzen ; alcwëder
V alouette » :^filc'houéder; al8ices « clef « : alc'houez; altëri
« délirer » : altei- ; aolet « foyer » : oaied ; aioalac « assez » :
awalc'h ; bèlek « prêtre » : bélek ; dàel^ « larmes » : daérou ;
63
difariùi « débrouiller, tirer d'embarras » ; cf. diluzya ? ;
disklabes « propre » : Tr. distîabez ; distiéi, dislïvet « sans
couleur, incolore » : Tr. disliv, dislivet ; displîXa (displïïM. S.)
« plumer » : Tr. displua-, diblua ; divergla, divergli c. dé-
rouiller » : Tr. divergla ; df^irliveî « pâle « : Tr. drouklivet,
drouiivet ; enhleo <f. écho » : hégîéô ; etie (être M. S.) « à me-
sure )i ; D. M. endré ; felccn « rate » : feic'li ; kcdves
« charpentier » : kalvez ; kànloar- [kàndloar] « pleine lune » :
kannloar ; kelhuz lavâret {kerk^lz, h^l.z M. S.) t< pour ainsi
dire » : kerkonls ; kîldant « grosse dent ^) : Tr. kildant ;
hrhzleard M. M'"*= S. « hanches » : cf. kroazel ; l^eddri
« colombier » : kouldri ; kcûhlai « couple » : Tr. koublad ;
nialken « gros nuage » : Tr. malkenn ; maliam « fronde )i :
talm, Tr. baltam, batalm ; rnalven « sourcil » : malven ;
marblu « dnvet » : marbieô ; melcoden « escargot » :
meic'houéden ; menglœs « carrière » : mengleûz ; milf.k
« mie de pain » : minvik ; raGrlarjes « carnaval » ; morlar-
gez; penglawi {penawi M. S.) « ramasser les épis restés
après l'enlèvement des gerbes » : penglaou, pennaoui ; poltret
« portrait » :<fr. ; pœltrin « poitrine » :<fr. ; pculroevat
« godiller » : poull -|- roénv ; règlen « règle b :<fr. ; riklus
ix glissant )>.4 cf. riska, riskla ; silzik {siljik M. S.) « saucisse » :
silzik ; skolpat « copeau » : skolp ; ïînkla « jaillir » : Tr.
sinkia ; iolpes « bouse de vache » : torpez, Tr, toipez, torpez ;
trd^sklen « croûte qui se forme sur une plaie )> : trousken.
§ 87. — ^ se trouve en fin de mot après voyelle ou
devant w^ f, c\ s{z') final après voyelle.
Ex. : ahostol «. apôtre » : abostol ; ael « essieu » : ael,
ahei ; al « autre » : ail , OMeval « bête, animal » : anéval ;
arzal « aboyer » : harz ; âvel « vent » : avel ; hScal
V( hache >> : bouc'hal-; lyi-dal « bruit ronflant » : boud ; dal
« aveugle » : dali ; dalc' « prise » : dalc'h ; faî « mauvais » :
fall ; frônel « narine » : fron ; gai « Français » : gall ; gâl
« gale y> : gâl ; gaol <• enfourchure » : gaol j gervel « appeler » :
- 64 —
gen-el ; kals « beaucoup » : kalz ; kelJ^z lavàrel [k^rkçUlZj
k^tlz M. S.) « pour ainsi dire » : kerkouls; mal « hâte » :
mail ; m^uald « merle » : moualc'h ; œlf « flammèche » : cf*
olven ; pel « longtemps, loin » : pell ; sk^îm^ shl^m « nœud » :
koulm ; yalc « bourse » : ialc'h*
§ 88. — Eexemples de J. ;
(1) kol « perte » : koU ; icel « levain » {gioel M. S.) : goell*
(2) blèjal « beugler, miauler » : bléja ; nJjal « voler » :
nija. M. Sévère a l dans ces deux mots : blëjal et nïjal;
ijel (pour ce mot Le Brîz dit aussi souvent îjel) « bas » : izel.
o
§ 89. — / est un l sourd. Il n'apparaît qu'en fin de mot
o
après des explosives. Il est généralement très réduit, ne dé-
passe pas l'état implosif , souvent même il disparaît complète-
ment. L'explosive précédente est ordinairement assourdie j
mais il y a des exemples d'une explosive sonore devant L
Ex. : pôpl « peuple » : pobl ; mlêlkl, mêskl M. S.
« moule » : meskl ; draskl « grive » : drask, mbr. drasgl j
O
âskl [âsk M. S.) « corde pour attacher les vaches » : nask (?).
Avec explosive sonore devant l : cLubl « double » : D M.
' o ^ o
doubl ; sûbl « humide, brumeux » dil temps : soubla.
Dans les deux exemples suivants l apparaît après une
explosive même en pause. Ce sont probablement des formes
de sâudhi généralisées :
mergl (M. Sévère aussi merkl « rouille » : mergl; umhl
« humble » : D. M. umbl.
i
§ 90. — ^ désigne une / mouillée. Le bout de la langue
reste placé comme pour /, mais la partie antérieure et la
partie médiale de la langue se pressent contre le palais. ^ est
complètement sonore.
- 65
Il y a, surtout chez les jeunes gens, une tendance à
remplacer J par y. On peut entendre y pour ^ dans presque
tous les mots qui suivent, mais je n'ai noté la fonne avec y que
là où elle est fréquente chez M. Le Brî2.
§ 91. — J, ne se trouve pas à riîiitiaie. A l'intérieur elle
apparaît entre deux voyelles;
Ex. : arhsîfSJ^ pi. de arhel « armoire » : Tr. arbel ; hal^
pi. de oâl « bal » : bal ; harhdula {barl\uya) « barbouiller »> :
< il. : hela « veiller », belâdek « veillée » :<fr. : brezeht
pi. de hrëzel « guerre » : brézel ; hfS-iljird glao « averse de
pluie '» : fr. brouillard^ delen «« feiiille » : délien ; dilat
« vêtement » : dilad ; diskula « déclarer » : diskula ; dizila
« égrener y> : dihila, mbr. dis-hii-ya; draUi « hacher » :
dral, draia ; drc^ksœla Hros^la M. M""^ S.) « ressemeler »:
D M. droksolia; ezeJyU pi. de èzel « membre » : ézel; ibi^
pi. de îbil « tolet » : ibil ; kalâren « saleté » : kalar ; oten,
kal^n M. S. « pluie Ône s : cf. Kroaz ar Vretoned N*' 232
p. 2 col. 4 : ailhea « rosée abondante, petite ploie » : cf. Dom
Pelletier hailleh ; kanolê^ pi. de kânol « canon » : kanol ;
kazelfS-i pi- de kâzel « aisseUé j> : kazel ; kelênen « mouche » :
keliénen ; kilek « coq ^ : kilek ; marvalat « jaser « : Tr.
marvaillat ; dre vi^vdu « par milliers » : mil ; morzols^i pi.
de morzQl « marteau » : morzol ; (^la « suivre » : heûl ,
papilâ-tn « papillon » : < fr. ; patAïkU, paiéiyat M. M™* S.
« barboter » : cf. foutcula, D. M. patouillat ; p»/^, piyéJ'
« chiffonner » : pil ; r'cejgn « anneau, rouleau » : Tr. ruillenn,
rillenn ; sibé^da « barboter dans l'eau » : D. M. sibouilla ;
skol^ pi. de skgl « école » : sk6l ; skubdelfU « automne » :
Tr. skub-deiiou ; skida « verser » : skuilla ; spi^en « épingle » :
spilen ; st'rakfUlfU « maladie de chevaux » : Tr. strakouilloii-,
strakouilloun ; ial^j. pi. de tâl « front î : tâl.
' Il y a un exemple d'un groupe — ^c' — : mwijBi pi. de
YûfUald « merle » : moualc'h.
— 66 ~
§ 92. — / se rencontre en fin de mot après voyelle.
El. : ho.l (bay) gwen t tache blanche sur le front des
animaux »> : hal ; frai « fléau » : frai ; grlzil^ « grésil » :
grizil ; hil « cercle » : kelc'h (?) ; kuntul, kutid M. S.
« cueillir » : kutula ; hwalj « caille » : koal ; mel {me>/)
« mulet » mel ; ostt'l « outil * ; noas pil^ « tout nu » : pil
« guenille » ; pul u abondant, copieux » : pul ; sa^ <* seau » :
sàl ; sïzal « ciseau » {srzay M. S.) : Tr. sizaill ; sprintai
[sp^yiiay) « épouvantail » : Tr. spountaill . trùbul^ é. trouble,
affliction » : trubul ; l'izid « suie » : huzel, huzil.
§ 93. — Il y a deux n différents.
L'n ordinaire . est Vn français. Le bout de la langue
touche les alvéoles au-dessus des dents supérieures et l'air
échappe par le nez.
n note un n correspondant à L II se rencontre à la fin
de deux monosyllabes dont l'un contient un nn moyen breton.
Comme pour £ le bout de la langue touche l'arrière des
alvéoles et la partie antérieure de la langue se creuse
légèrement.
Ces deux exemples sont :
on « frêne » : ounn, cymr. onn ; (on « amadou » : tont
{ion M. S.)
n et n sont complètement sonores.
§ 94. — n parait à l'initiale devant voyelle.
Ex. : nâS « nier )) : nac'h ; ncdjun « faim » : naon ;
nedèiek a Noël » : nédélek ; neîs « nid s : neiz ; ners « force » :
ners ; nesa « prochain » : nésa ; nèces « neuf » : névez ; tiêza
« filer » : néza ; ni « neveu » : niz ; nijal (^ voler » : nijà ;
— 67
nïver « nombre » : niver ; noas « nu » : noaz ; nos « nuit
nôz ; n^ (nœ M. S.) « nager » : neûi
fifUen « extrême-onction » : nouen.
nôz ; n^ {nœ M. S.) « nager » : neûi ; nœze « donc » : neûze ;
§ 95. — A l'intérieur du mot n se présente entre voyelles
et dans les groupes de consonnes suivants : nt, ntr, nd, ndr,
m, mn, nv, zn.
Ex. : anOfUt « connaître > : anaout ; andret a endroit » :
< fr. ; cl'tie « enclume » : anneô ; âner c presta'ion » : aner
« corvée » ; ân^t « visible, qui se remarque » : anat ; aniivAil
« bête, animal » : anévai ; âno « nom » : hanô ^ aniornos
« lendemain » [anternôs M. S.) : antrônôz ; mtter « moitié » :
hanter ; arne « orage » : arné ; blô/iek « graisse » : blonek ;
bi4!ini(Un, bçul^n « bouton » : Tr. boutonn ; drurna « battre
le blé » : dourna ; ëne « âme » : éné : entent « comprendre »> :
Tr. entent ; entre « moyen » : entré, être ; glander « confer-
ves » : glandour ; kozni « vieillesse » : Tr. kozni ; fiJunlel
« couteau » : kontel ; k^nirol <.< contraire » : Tr. kontrol ;
kjuntrcun « ver de charogne » : kohiron ; lenven « lame de
couteau » : lavnen ; lœnvek (M. S. lœvek Ar Br.) « lieu,
sorte de poisson » : Tr. leiivek, leonvek ; tornaot « falaise » :
Tr. tornaot ; omnini « le nôtre ».
§ 9<). — En fin de mot ou rencontre n après voyelles ou
dans le^s groupes de consonnes ni(nd), m, ns.
Ex. : àlan « haleine, souffle o : aUn ; aman « beurre »> :
amann (on peut aussi entendre atnant) ; anotun « les tré-
passés » : anaoun ; aoten « rasoir » : âoteh ; ar^lden « ligne » :
rouden ; ask^rn « os » : askourn ; askwan « réveillon » :
askoan ; asten « allonger » : astenn ; actj7i « peur » : aoun ;
ci^nt « là-bas » : ahont ; hadisant « baptême » : badéz, mbr.
badizyant ; barn « jugem^ent » : barn ; bosen « peste y> : bos,
bosen ; bran « corbeau » : bran ; brein « pourri » : brein ;
bran « sein » : bronn ; dant « dent » : dant ; dîn « digne » :
D. M. din ; dismëgans « chose honteuse » : dismegans ; dçurn
— 68
e main » : dourn ; dên « homme » : dén ; ent « chemin » :
hent ; fcurn «■ four » : Ibrn ; giden « blanc » : gwenn ; givin
« vin » : gwîn ; ifet^ « enfer » : ifern ; kèloi'n « charnier » :
kelorn ; gia^ren « bave » : glaouren ; kcU^t « couvent » :
Tr.kouenl.p^n « tête •> : penn ; râden (t fougère >< : raden;
skfUi'n « glace » : skourn.
n
§ 97. — n désigne une nasale gutturale. Le dos de la
langue est levé contre le palais mou comme pour g, k et fait
occlusion. L'air s'échappe par le nez. Cet n est complètement
sonore.
§ 98. — n ne se trouve pas à l'initiale. A l'intérieur il
se rencontre après voyelle devant g, k suivis de voyelle ou
de l.
Ex. : angcùni « agonie » : < fr. ; Snken « souci » :
ahken ; ank(U « mort » : ankou ; ankcunaêât « oublier » :
ankounac'h ; engan (emgan) « bataille » : kann ; enkleo
« écho » : hégléô ; l(^nka v( avaler » : lonka ; manké*t
t< manquer » : L. G. raankout ; menglœs « carrière » : men-
gleûz ; penglav'i « ramasser les épis restés après l'enlèvement
des gerbes » : penglaou ; pengen « sillon » : peiigenn ; ran/(^t
« devoir » : renkout ; rJinJi^n « râler » : ronkel ; stnkla
« jaillir » ;Tr. sinkla ; trankil « tranquille » : <fr. tranquille;
i^rl^unka « avaler trop d'eau, etc. » : Tr. dourlouiika.
§ 99. — En fin de mot on rencontre n après voyelle
detant k{g}.
Ex. : d^irenk « aigre-doux » : trenk ; enk « serré,
étroit » : enk ; fank « boue » : fahk ; kranh « crabe » :
krank ; marl^nk « glouton » : cf. lonka ; stUnk « épais,
serré » : stahk; yawank (ya[{>À)wânk «jeune » : iaouahk.
— 09
n
§ 100. — n désigne le n palatal fréquent en français
(dans un mot comme gagner). Le bout de la langue touche
les dents inférieures comme en français (v. Grammont, Traiié
p. 03). Quant à la partie antérieure et médiale de la langue,
elle est pressée contre le palais.
n est complètement sonore.
§ 101. — n n'apparaît pas à l'initiale. A l'intérieur il se
trouve entre voyelles ou devant voyelle après r précédé de
voyelle.
Ex. : banel « bannière » : banniel: berna « accumuler,
entasser « : Tr. berna, bernia ; diskrcUnal an dent « montrer
les dents » : cf. D. M. diskrougna ; fciirn^u pi. de féArn
« four » : forn ; grinol « grenier » : grinol ; ikincU pi. de thin
« fuseau » : hinkin ; karvan^ (Le Br. kerven^ M. S.)
(( mâchoire » : karvan ; kinat « éplucher, écorcher » : kina ;
kinik « offrir » : kinnig ; koàn^u, (verbe : koàim)^ pi. de koan
« souper » : koan ; kernel pi. de korn « corne >> : korn ;
krinat « grignoter » : krina; min^uni< ami » : Tr. mignon;
pin^m « pignon » : Tr. pignoun ; an if^rn^ (Le Br.), ufçrn^
« chevilles » ; ufern ; waliner pi. de wâlen « anneau » :
gv^^alen.
§ 102. — En outre on rencontre n en fin de mot après
voyelle.
Ex. : k<4tn « coin » : kon ; kiàin «< gâteau » : kouin :
stin « raide, tendu » : stén ; s^un {sivan M. S.) « soin » ;
plênkin pi. de planken « planche » : plenken ; erdin pi. de
orden « gerbe » ; kerdin pi. de korden « corde » : korden ;
krPcin M. S. (krëcin Br.) pi. de krôden « peau » : kroc'hen.
— 70 —
m
§ 103. — m désigne une nasale qui correspond au m
français. Il est complètement sonore,
§ 104. — 7n se trouve à l'initiale devant voyelle.
Ex. : mae « mai » : maé ; màga « nourrir » : maga;
mal u hâte » : mail ; mâla « moudre » : mala ; malken « gros
nuage » : malkenn ; malos « malédiction » : malloz ; maltam
« fronde » : Tr. batalm, baltam, Henry talm ; malven
« sourcil » : malven ; mam « mère » : maram ; mânad
« moine » : manac'h ; mandos « gerbes de blé » : Tr. L. G,
mandoz « ventouse » ?? ; mâner « manoir » : maner ; niahk^t
« manquer » : L. G. mankout ; màp(b) « fils » : mâb ;
marblu c< duvet » : marbléô ; mar8 « cheval » : marcTi ;
marâat, jnar^c'at « marché » : marc'had ; mâro « mort » ;
marô ; mariëze « peut-être » : martézé ; martôloi « matelot » ;
martôlod ; ma^ji « mouton » : maout ; mean « pierre » méan ;
meas « campagne » : méaz ; mêdi « couper le blé » : médi ;
mel « mulet » : mel ; mëlen « jaune » : mélen ; meryënen
« fourmi » : meriénen ; mêzo « ivre » : mézô ; mil/tk a mie
de pain » : minvik ; mtniin « matin » ; mintin ; mis « mois » :
mîz ; moan * mince » : moan ; môger « mur » : môger ;
môget « fumée » : môged ; môr « mer » : môr ; morzet
« cuisse » : morzed ; morzevelek « grive » : borzévellek, Tr.
id. et morzevellek ; mœli « louer » ; meûli ; mœr « beaucoup » :
meur ; mùzel « lèvre » : muzel ; m^arn {mcuar M. S.)
« mûre » : mouar ; nT^^e « crinière » : moue ; 'tyiçurik « âne n ;
< fr. bourrique ; m^ustra « montrer » : moustra.
Devant m : mwilci pi. de m^alS « merle » : moualc'h.
§ 105. — A l'intérieur du mot m paraît entre voyelles
ou dans les groupes de consonnes suivants : yrib, mbr, mp,
7npr, nipl, mpzc, mg, mkiv, mkïô, md, rm, mz, sm^ mw.
Ex. : abaldnicMr « à cause de » : abalamour ; alumetes
« alumette » : < fr. ; ania « ici » : aman ; aman {amant)
71
« beurre )y : amann ; ambrduk i< conduite, conduire » :
ambrouk ; amèzek « voisin » : amézek ; amparfal « qui ne
voit pas bien » : amparfal ; amprêfan « insecte » : amprévan ;
amzer « temps » ; bemdes (M. S. bembes) « chaque jour » :
bemdez ; brema « maintenant » ; breman ; dimercer « mer-
credi » : dimerc'her ; dimêzel « demoiselle » : dimézel ;
dis7nëgans « chose honteuse » : dismegans ; emgan [engan)
« bataille » : (en) em + kann ; grosmôli «. murmurer » : Tr.
grosmola, krosmola ; kfjumpren « comprendre » : Tr. kom-
prenn ; krampwes « crêpe » : krampoez ; ni^rméns « morve » :
mormouz ; pemkièenek « caille » ; ptumpâdi « vanter » :
Tr. pompadi ; pcurmen « se promener » : pourmen ; sempla
«: s'évanouir » : sempl ; tamwes « tamis « : tamoez ; tçrmen
« terme » : termen.
§ 106. — En fin de mot m se trouve après voyelle ou
devant p [b], pr, bl (1 ex.) finale après voyelle.
Ex. : bilim «. venin » : binim ; distuni « amasser »
dastum ; /lent ian [fiam M. S.) « éclair de chaleur >> : flemm
frim « verglas > : frim ; ïzom {iz^um M. S.) « besoin »
ézomm ; kam « boiteux » : kam.m ; kramp « chambre » : Tr
kampr, kambr ; lam « saut » . lamm ; IfUm « goutte »
lomm ; lem « aigu, tranchant » : lemm ; liam « corde »
liamm ; Uni « lime » : lim ; mam « mère » : mamm ; rn^ynpr
« membre « :<fr. ; pl^^n « plomb >> : ploum ; prim « précoce » :
prim ; pcunip « pompe » : < fr. ; retn « rhumatisme » : remm ;
ta m « morceau » : tamm ; tom « chaud » : tomm ; vjâram
« garenne » : gwaremm; umbl « humble » : D. M. umbl.
— 72 —
Spirantes
Les Spirantes labiales
/
§ 107. — f est un f bilabial. Les coins de la bouche sont
fermés et l'air s'échappe par le milieu, entre les deux lèvres.
La tenue en est plus faible que ne l'est celle de 1'/" labio-dental
du français (1)
§ 108. — /'se trouve à l'initiale du mot devant voyelle ou
IV suivi de voyelle.
Ex. : faen « fève » : faô ; fal « mauvais » : fall ; falàkr
M méchant » : fallakr ; fank « boue » : fank ; fars « pâte
cuite, fars » : Tr. fars ; faot <•; faute » : < fr. ; foé^i « fente » :
faout ; feas « las » : faez ; feis « foi » : feiz ; feîSen « rate » :
felc'h ; feSiUn « manière, façon » : L. G. fesoun ; fièzen
« figue » : Tr. fiezenn ; ^lip « moineau » : filip ; flamma
« flamber » : flamm ; flear « puanteur » : fiéar ; flem ian
[jiam iân M S.) « éclair de chaleur » : fiemm ; flipai « parole
vexante » : Tr. flippad, flippât; flœren « fleur » :<fr. ; ford
« fourche » : fore 'h ; fôs « fossé entre deux sillons » : Tr.
fos ; fœniœn « fontaine » : feunteun ; frai « fléau » : frai ;
frao « corneille » : frao ; frësk « frais » : frésk ; frî « nez » :
frî ; frim « verglas » : frim ; friia « frire » : frita ; frônel
(1) L'articulation de cet /" correspond exactement à celle de 1'/' irlandais
du dialecte de Donegai (v. l'auteur The Dialect of Torr, Co. Donegal,
sous presse à Christiania), mais la tenue est beaucoup plus forte en
irlandais.
— 73 ~
« narine » : fron ; frœza, frœga « déchirer » : freôza ; frdtÂes
« fruit » : frouez ; frçur,ia^ a fromage » : D. M. fourmach ;
fur « sage » : fûr ; fust « fût » : fust ; fdilge «. vantardise » :
fougé ; fdunus « abondant, copieux » : founnuz : f(wrn « four » :
forn ; fcurïetes « fourchette » : L. G. fourchetez ; fô « bouffée
de chaleur, chaleur » : f ô ; fibù-en « moucheron » : fubu.
§ 109. — A l'intérieur du mot je n'ai noté, outre les
formes de conditionnel, que frois exemples d'/", deux avec f
entre voyelles et un où /* forme avec i'^le groupe ff.
Ex. : deft « pondre » : dozvi ; kef^ pi. de kèf « souche » :
kéf ; kalafeti « battre complètement » : Tr. kalafati.
§ 110. — Les formes du conditionnel ont un f qui avec
les consonnes anales du radical forme des groupes de consonnes
dont plusieures n'apparaissent pas ailleurs dans la langue et
ne sont maintenues que par la force, du système.
Je donne par principe les formes avec la négation qui
seule fait ressortir les désinences.
(1) /* entre voyelles.
Ex. : ne fcugefe kèt de f^ugèal « vanter » : cf. fougé ;
ne Solofe kêt de gelèi « couvrir » : gôiei, gôlôi ; ne corofe
kêt de gôro « traire » : gôrô; nedrifekët de griat « cou-
dre » : gria; ne dS^zafe kêi de gSzao « supporter » :
gouzanv ; ne zufe kêt de dua « noircir » : Tr. dua ; ne àzafe
kêt de azao « avouer » : ansao ; ne vianafe kèt de bianât
« amoindrir » : Tr, bianaat ; ne ank^nadàfe kèt de anh<unadât
« oublier » : Tr. ankounac'haat ; ne emfe kêt de e^ùi « finir » :
achu ; ne gctufe kêt de kvçui « créer » : Tr. kroui ; ne lakafe
kêt de lakât « mettre » : lakaat ; ne luife kêt de luyo. « luir » :
Tr. luia ; n^ baèfe kêt de paèa « payer » : paéa ; ne zeloé^fe
kêt de sèla^ « entendre » : sélaoui ; ne detoafe Icèt de ieowât
« grossir » : Tr. teoaat.
— 74 —
(2) Occlusives + f^ ou groupes de consonnes dont la
dernière cottsonne est une occlusive + f.
d + r
>
tf.f
rd + f
>
rlf
ni + f
>
ntf
k + r)
>
kf
nk + f
>
nkf
sk + f
>
sf
h + f)
>
Pf
rp -^ f
>
rpf
mp -\- f
>
mpf
Ex. : ne Seife kët de gèdal « attendre » : géd ; ne
zistakfe kët de distâga « détacher » : Tr. distaga ; ne z<uètfe
hjt de d^eti « douter » : cf. Tr. douet ; ne fritfe kri de
frita « frire » : frita ; ne vinikfe kët de himga « bénir » ;
Tr. benniga, binniga ; ne atfe kët de âda « semer » : hada ;
ne arpfe kët de arpa « appuyer » : harpa ; ne garkf'e kët
de karga « charger » : karg ; ne ginikfe kët de kinik
<i offrir » : kinnig ; ne glasfe kët de klask « chercher » :
klask ; ne grefe^ guelfe kët de krëdi « croire » : krédi ; ne
grokfe kët de krôk « prendre, tenir, pris » : krôk ; ne gresf'e
kèt de kreski « croître » : kreski ; ne gjintfe kët de kSinta
« compter » : Tr. kount ; ne laosfe kët de lœskœr^ lëzel
« lâcher, laisser » : leûskel, lézel ; ne tarife kët de larda
« graisser » : larda ; ne letfe kët de lêda « étendre » : Tr.
leda ; ne lusfe kët de luska « bercer » : luska ; ne vakfe kët
de mdga « nourrir » : maga ; ne vetfe kët de mëdi « moisson-
ner » : médi; ne hlantfe kët de planta « planter » : Tr.
— 75 —
planta ; ne rankfe kêt de rank^ii « devoir » : rankout ; ne
stokfe kêt de steki « heurter » : steki ; ne drerapfe kë't de
trempa u tremper » : Tr. trempa ; rt£ wasfe kêt de waska
c tordre >: : gwaska ; ne skrapfe kêt de skrâha « gratter » :
skraba.
(3) Liquides et nasales + f.
r + r
>
rf
1 + f
>
If
l^f
>
if
1 + f
>
If
nki + r
>
nkf
mpl + f
>
mf
n + f
>
nf
n + /-
>
Bf
m + f
>
mf
m + /-
>
mf
Ex, : ne ganfe kêt de kâna « chanter » : kana ; ne
zelfe kêt de seli « regarder » : sell; ne s tarife kêt de si^l^r
« jeter » : teûrel ; ne jtnkfe kêt de smkla i jaillir » : Tr.
siiikla ; ne jomfe kêt de som « demeurer » : c'homm ; ne
dwfe kêt de teri « casser » : terri ; ne ginfe kêî de kina
< éplucher « : kina ; ne z^nfe kêt de slni « sonner » : Tr.
seni ; ne starnfe k''t de starna <» atteler » : Tr. starna,
sterna ; ne zistumfe kêt [zistunisfe] kêt de distum t amasser > :
dastum \ ne z^i^nfe kêt de d^rna « battre (le blé) » : dourna ;
ne varb(Ajblfe kêt de harhcuîa « barbouiller » : < fr. ; ne golfe
kêt de kol « perte, perdre » : koll ; ne grinfe kêt de krinat
« grignoter » : krina ; ne guni^^fe kêt de A" ùmer c prendre » :
kémérout ; ne varval/e kêt de marvalat « jaser » : Tr. mar-
vaillat ; ne dr^unife kêt de tiçumpla « tromper » : cf. Tr.
trompler.
— 76 —
(4) Spirantes labiales et gutturales sifflantes et chuin-
tantes + f.
/•+ f)
>
r
iv -h r
>
if^if^
rv -f f
>
rf
? + /•
h 4- f
>
df
ie + f
>
iSf
* + /{
>
^4-/'
>
>
k
j-^f
Ex. : ne cal fie kêt de gervel « appeler » (prés. sg. 1
ne Salran kêt) ; ne cortosfe kêt de gorios « attendre » :
gortoz ; ïte déAneïfe këi de gSnit « gagner » (prés. sg. 1
ne Ccunêzan kêt) : gounid ; tie c<urdrcuife kêt de gdirdrdus
« réprimander » : gourdrouz ; ne j'a^fe kêt de fasal, sasal
€ tirer » : sacha ; ne j^fe kêt de s^îfii changer » : L. G.
sench ; ne dçcfe kêt de tçcet « s'enfuir » : tec'hout ;
ne disfe kêt de tiz^ut « atteindre » : tizout ; ne dœsfe kêt de
tœzi « fondre » : teûzi ; ne gafe kêt de ka^^ty koLdut, kceç^U
a trouver » (prés. sg. 1 ne gdvan kêt) : kaout ; ne wçfe kêt
de ivevt « se faner » : gwénvi ; ne lac'fe kêt de lâ?ia « étein-
dre )> : laza ; ne zf8fe kêt de sêhi [s^hi) « sécher » : Tr.
sec'ha ; ne rtsfe kêt de rtsa « nettoyer » : riiisa ; ne rodfe kêt
de rôcal « ronfler » : roc'hal ; ne skrife kêt de skrîfa
— 77 — ■
« écrire » : skriva | ne z^^fe këtS'^) de s^jal û songer » : Tr.
sonj ; ne zigusfe këi de digùxa « décacher » : cf. kûz ;
ne zinaSfe kèt de dlnad « dénier » : Tr. dinac'ha ; ne vefe kçi
de bëva « nourrir » : béva ; ne verfe kèt de mervel
« mouirir » : mervei ; ne vlesfe kèt de blejal « beugler » :
bléja ; ne nisfe kêl de nljaî « voler » : nîcli, nîj ; ne glosfe
këi de Mosal i glousser » : kioc'ha ; ne waidfe kèt de waWi
« laver » : gwalc'hi.
Les verbes dont la anale du radical est v devant une
désinence commençant par une voyelle et p en fin de mot,
sont traités comme ceux à consonne finale du radical w, f.
Ex. : ne c^zafe këi de g^zao « supporter »} prés. sg. 1
ne c^zavan kët, sg. 3 ne S^zUo kët : gouzanv ; ne azafe kèt
de azaç € avouer », prés, sg. i ne azâvan kêt^ sg. 3 ne Uzao
kët : ansao; ne dafç këi de tMva « goûter «, prés. sg. 1 ne
davan kët^ sg. 3 'ne dàp kët : tâàva ; ne zafe kët de sëvel
« se lever », prés. sg. 1 né zàmn kêt^ sg. 3, ne zaç këi :
sévei.
On peut donc conclure en formulant cotte règle générale
que les occlusives, spirantes, sifflantes et chuintantes sonores
perdent leur sonorité par assimilation à /, qite v, f y sont
assimilés et que les groupes de comonnes sk^ nkl, mpl se
réduisent respectivement à s, iih, m devant /, caractéris-
tique du conditionnel.
§ 11 L — / apparaît en fin de mot après voyelle où après
voyelle 4- r, l.
Ex. : a^tof « œuf qu'on laisse sous la poule pour qu'elle
continue à pondre > : asdô ; knf « ventre i> : kôf ; korf
« corps » : korf; lœf « livre » : levr; c^lf « flammèche » :
cf. elven ; këf « souche » : kéf ; kwef « coiffe » : koéf.
(1) J'ai aussi entendu ne xjunjfe kët.
78 —
r
§ 112. — /"désigne un « sourd bilabial(l). Il no diffère
donc de /"qu'en ce qui concerne la tension des lèvres et la
durée. Mais la tenue de cet f varie considérablement et
s'approche quelquefois de celle de f.
y
§ 113. — /n'apparaît pas à l'initiale sauf comme muta-
tion de f\ voir les règles de mutation.
ir
A l'intérieur du mot on rencontre /entre voyelles et dans
les groupes de consonnes rfy fr^ If^ fj.
Ex. : amparfal « qui ne voit pas bien » : amparval,
ampafal ; amprëfan « insecte » : amprévan ; befek « outil » :
benvek ; difarlm « débrouiller, tirer d'embarras » :
Du Ru. difarlui ; diféin « peu abondant » : difounn ;
di^pa « enlever « ; êfa « boire » : éva ; îfèm « enfer » :
ifern ; kefëlek « bécasse » : kéfélek ; milp,k « mie de pain » :
minvik ; rt^iirfc^n « morve » : cf^ mormouz ; of^rn « messe » :
oféi^ën ; pair-fas [palêfars) « quart » : palévârz ; sïfern
« rhunie de cerveau » : sifern ; skèfen « mou de veau » :
skéveht ; skrifa « écrire » : skriva ; skriflnai « égratigner » :
cf. skriva ; sparfel « épervier » : sparfel ; sifrelëzpn « cre-
vette )< : Du Ru. chifretezen ; tufâden « douvelle » : tufen ;
ûfern [îfern Br.) « cheville du pied » : ufern ; dï^n « sot » :
di + fr. fin ; slrefjal (M. S.) « éternuer » : stréfia ; krâfer
(f avare » : 1 krâf ; krâfat « coudre » : 2 krâf.
Pour /en fin de mot voir les règles de sandhi.
V
§ 114. — V est labiodental ; c'est exactement le v fran-
çais dans vider, etc.
§ 115. — V apparaît à l'initiale devant voyelle ; pour r
résultant de mutations voir ci-dessous.
(1) J'adopte f comme symbole parce que t- est labiodental.
— 79 —
Ex. : var « sur > : war; var^Soas « demain » :
warc'hoaz ; varlêne « l'année passée b : warléné ; varzuk
« vers » : Tr. war-zu ; vodÂt (y^O " voûte » : baot ; rlber
« goupille d'essieu » : giber ; vï « œuf » : vî ; va « mon m : va ;
vïgrur « bruit » : gwigour.
§ 116. — A l'intérieur du mot v apparaît entre voyelles
et dans les groupes de consonnes ry, vr, Iv, nv, zv.
Ex. : anêval « animal » : anéval ; arvest « veillée de
mort » : arvest ; aval « pomme •> : aval ; âvel « vent » : avel ;
aviel € évangile » : aviel ; bëva t vivre, nourrir » : béva ;
birvi « bouillir » : birvi ; dwarvêza, doarvèza « arriver » :
c^hoarvézout ; Swçvrœr « février » : c'houévrer ; dâvat
« brebis » : danvad ; daves {danves M. S.) « matière " :
danvez ; derves « journée » : dervez ; ctevçr « devoir » :<fr. ;
d^vi « brûler » : dévi ; diaveas « le dehors » : diavéaz ;
divâlo « laid, rude « : divalô ; dîvar « de dessus » : diwar ;
divesker « les deux jambes » : diwesker ; divêza « dernier » :
divez, Tr. diveza; divergla m dérouiller » : Tr. divergla;
erven « nerf » : nerven ; erves « façon » : arvez ; êvel
<( comme » : ével ; ëves « attention » : évez ; kever {genver
M. S.) « janvier » : genver ; gervel « appeler »> : gervel ;
gevrel « sud-est » : gévred ; gdtirves « s'étendre » : Tr.
gourvèz, He. gourvéza , îvin « ongle » : ivin ; Ivis « chemise
de lomme » : hinviz, hiviz ; kalves « charpentier » : kalvez ;
karvan « mâchoire » : karvan ; krâcas « civière » : kravaz ;
kwëiHii enfler » : koehv : Imven « lame de cduteau » : lavnen ;
lîven ar ce in « épine dorsale » : Tr. livenn-ar-c'hein ; lœnvek
{lœvek Br.) « lieu (sorte de poisson) » : Tr. leiïvek ; malven
« sourcil » : malven; mervel « mourrir » : mervel; nëves
« neuf » : névez ; nozves « nuit, nuitée » : Tr. nozvez ;
pivldik « riche î : piùvidik ; savetèi « sauver » : savetei ;
sïvi « des fraises » : sivi ; tàva « goûter » : tanva ; tavaser
« tablier » : tavancher ; têval « obscur » : téval ; trëvelf
irëvey « se donner du mouvement » : trével.
V n'apparaît pas en fin de mot.
— 80 —
La Spirante gutturale
§ 117. — ? désigne une spirante gutturale qui correspond
à l'allemand ch dans ach^ etc. Elle est articulée contre le
palais mou au môme endroit que k. Il en existe plusieures
variétés. Devant r, à l'initiale, elle est fortement articulée,
le dos de la langue est pressé contre le palais mou et l'on
entend une sorte de grattement. Mftis devant voyelle à l'ini-
tiale et entre voyelles, elle est généralement assez faible, et
l'ouverture entre la langue et le palais est si grande qu'on
peut hésiter à écrire c' ou h. Les sujets parlants ont pourtant
bien le sentiment que ce doit être une spirante gutturale ; car
on est corrigé si l'on prononce une h ordinaire.
§ 118. — ^ apparaît à l'initiale devant voyelle ou lo»
Pour c' résultant de la mutation de A, p voir les règles de
mutation.
Ex. : cioànen « puce » . c'hoanen ; doar « sœur » :
c'hoar; doarvëza^ dwarvëza « arriver » : c'hoarvézout ; doas
« encore *> : c'hoaz ; Swarzin « rire » : c'hoari ; cwçady dwçd
« six » : c'houeac'h ; Swêk « solide, fort » : c'houék ; dwenat
« sarcler » : c'houenna ', dwèrç « amer » : c'houérô ; dwevr^r
« février » : c'houévrer ; cwês « odeur » : c'houés ; dwêzi,
dwëza « suer » : 2 c'houéz ; 8xvil dant « hanneton » : c'houîl ;
cwi « vous » : c'houi.
§ 119. — ? se trouve à l'intérieur du mot ou entre
voyelles ou dans les groupes de consonnes cr, rc" (plus sou-
vent r^(?), le', Icw, sdw.
Ex, : aSaîèn « d'ici x> : Tr. ac'halen, ac'hanen ; aldwèder
« alouette » : alc'houéder; alcwes « clef » : alc'houez;
àrac'ant, ar'c'ant « argent » : arc'hant ; arSèlar « feu-follet » :
81 —
ankelc'her (M. S. a ardèrel) ; bcùdal « hache » : bouc'hal ;
dic'rœna {digri^na M. S.) « écroûter » : Tr. dic'hreunia ;
dùnp'c'er, dimer^der « mercredi » : dimerc'her ; felSen
« rate » : felc'h ; g^r ^ deinen « commandement » : gourc'hé-
menn ; gwcr^des « vierge » : gwerc'hez ; krôcen « peau » :
kroc'hen ; mariât, mar^dat « marché » : marc'had ; meldôden
« escargot » : meic'houéden ; niusdtoarzin{brus^wa7'zmM.S.)
« sourire » : mousc'hoarz ; pëc'et « péché » : Tr. pec'hed ;
per^c)sn « propriétaire » : perc'hen ; rôch/ « ronfler » : roc'ha ;
lêcet « s'enfuir >> : tec'hout ; tr^^c^a « couper » : trouc'ha ;
imr^noas « demain » : warc'hoaz ; walci a laver » : gwalc'hi.
§ 120. — c' apparaît en fin de mot après vojeUe ou après
v, l précédés de voyelle.
Ex. : arS « coffre pour mettre le blé » : arc'h ; bà^
<( lourd, chaud » : Tr. bac'h ; bead' « fardeau, peine, difficulté » :
beac'h ; bio^' « vache o) : bioc'h ; bôc' « joue » : bôc'h ; bread
« bras » : breac'h ; béÂc^ « bouc « : bouc'h ; dal^ « prise » :
dalc'h ; dead' « hier )> : déac'h ; nâd « nier * : nac'ha ;
composé dinad « dénier >• : Tr. dinac'h ; grac' « vieille femme,
vieille radoteuse d : grac'h ; giod « bécassine » : kioc'h ; kaod
m excrément » : kac'h ; kâzarc' « grêle » : kazarc'h ; kerS,
her'c'ii avoine » : kerc'h ; leac' « lieu » : leac'h ; 1ère', ler^c'
« suite » : lerc'h ; lôc' « bouger » : Tr. loc'h ; mànac' « moine » :
manac'h ; marc' « cheval » : rnarc'h ; mïâiod, mioS « plus » :
muioc'h ; ôzaS" « mari « : ozac'h ; peoc' « paix » : péoc'h ;
wiôc" pi. de pimôc' « cochon » : moc'h , p/âc* « servante » :
plac'h ; roc' « rocher » : roc'h ; rolad « ornière » : rollech ;
sâd « sac » : sac'h ; sead « sec » : séac'h ; sS^ « soc de
charrue » : souc'h ; taioaW « motte de gazon » : taouarc'h ;
cwc" « cochon » : houe' h ; wasoS « pis o : cf. gwasa, gwâz ;
yôc, yâS o sain, bien portant » : iac'h ; yald « bourse » :
ialcli.
— 82
Les Sifflantes
§ 121. — s est une sifflante qui correspond exactement
à Vs français des mots salaire, seigle, etc. Il est articulé
avec énergie.
§ 122. — On trouve s à l'initiale ou devant voyelle ou
dans les groupes de consonnes suivants précédant une voyelle :
sk, ski, skr, sp, sf, s(r, skw, skia.
Ex. : sa « station droite » : sao ; sàbat ;< bruit » {pa/rpd
ar zâbat « lutins ») : D. M. sabat ; sâc « sac » : sac'h ; .sy^
«< seau » : sâl ; 5^m, sa^^in « savon » : soavon ; sae « robe
d'enfant » : saé ; srac « sec » : séac'h ; sèdp' <> g^i » : séder ,
sègal « seigle » : ségal ; scis « soie » : seiz ; s<'l « regard »
sell ; senti « obéir » : senti; si' ri « fermer » : serra; sPvpI
0 se lever » : sével ; sifern « rhume de cerveau » : sifern ;
sil « passoire » : sil ; slni « sonner » : Tr. seni ; .v^r/
« tranquille » : sioul ; slvi « fraises » : sivi ; slzun « semaine » .
sizun ; skâbel « escabeau » : skabel ; skant « écaille v :
skaht ; skap « sureau » : skaô; skaota « échauder, brûler •>
skaota ; skarnila « se fendre (dii bois qui se fend par sèche
resse ou par chaleur) » : skarn, skarnil ; skâ {skâ) « léger » :
skanv ; skëfen^ skëfen « poumon > : skévent ; sklàbcs
(( saleté » : stlabéza ; sklakal « faire un bruit sec >■ ; sklasen
« glace » : skias; sklear a clair » : skléar; sklœ (M. S.)
« étrier » : stleûk ; sk^Uni, skl(Um « nœud » : koulm ; skôr
« étai, étançon » : skôr ; skœt [d) « ombre » : skeûd ; skrifo
« écrire » : skriva ; skrijùden « frisson » : skrijà ; sk^û)'
« traverse de bois sous un toit » : skouri ; skwër « équerre » ;
skouér ; skwîs « fatigué » : skuîz ; soi « semelle » : soi;
— 83 —
sœl " talon ;> : seul ; spânel « spatule » : spanel ; sparfel
« épervier » : sparfel ; spern « églantier » : spern ; spëzart
a groseille à maquereaux » : spézad; stâk(g) « attache > :
staga ; obçr siam « tricoter » : stamm ; stank « serré » :
stank; starn « métier de tisserand » : stem, Tr. id. et starn ;
starna « atteler » : Tr. sterna, starna ; strahcuj^ « maladie
de chevaux ^> : Tr. sti-akouiilon, strakouilloun ; sireat « route » :
stréat ; slrîs a étroit » : striz ; strcves *■ ronce » : strouez ;
S(fU « chaume » : soûl ; xd>/i,n « droit, ferme » ": sounn ; S(Un
[swan.M. S.) « soin •> :<fr.
§ 123. — A l'intérieur du mot s apparaît entre voyelles
ou dans de nombreux groupes de consonnes tels que at, str,
sk, skr, ski, sktv, ks, sp, spl, si, rs, sm, scw.
Ex. : ahostol « apôtre » : abostol ; cskel « aile > : askel ;
ask(Urn « os » : askourn ; askivan « réveillon, èecond souper » :
askoan ; asien « allonger » : astenn ; asiorna « réchauffer » :
astomma : basi « battre des choses semi-liquides » : basa ;
bl^set « meurtri par contusion > : blonsa ; diskor anizer
<- automne » : diskar ; diskrtet « découï^u » : Tr. disgri ;
diskiciinal an dd'nt >< montrer les dents » : D. M. diskrougna ;
diskwes « montrer » : diskrouéza ; disli^i^ dislwet « sans
couleur, incolore » : Tr. disliv, dislivet ; dismêgcms « chose
honteuse » : dismégaiis ; dispen c effilocher » : dispenria ;
displv.a (i\L S. displni) « plumer •» : Tr. displua ; distrei
'<■ détourner, retourner » : Tr. distrei ; diciikscela « resseme-
ler » {iroèi^ki M. et M"® S.) : D. M. droksolia ; d^ustr^nk
« aigre-doux » : fr. doux -r trenk ; grosmôli <c murmurer » :
Tr. grosmola, krosmola ; Qd^sp^r^ « vêpres » : gouspérou ;
istren « huître » : histr ; kerse « regret » : kerse ; kreski
« croître » : kreski; muscwarzin (brusSicarzin M. S.)
« sourire » : m.ousc'hoarz ; m^justra «. presser » : moustra ;
tvcusklen « croûte qui se forme sur une plaie » : trousken ;
weshlf « grenouilles » . gweskié ; gçus^ùde « cependant » :
koulskoudé.
84
§ 124. — En fin do mot * pour z (voir les règles de
sandhi) se trouve après voyelle ou dans les groupes de
consonnes : s(, sir, sk, ski, rs, ns.
Ex. : nbardàes « soir » : abardaez ; ablirs *« avant » :
abarz ; adrœs « à travers >> : adreûz ; aDiifJges, amyëges
0 sage-femme » : amiégez ; alciocs « clé » : alc'houez ; ars
« borne » : harz ; arvest « veillée de mort » : arvest « spec-
tacle » ; askl [âsk M. S.) « corde pour attacher une vache >. :
nask ; hâfi « bâton » : bâz ; bêoas « nourriture o : bèvans ;
bloas « an I : bloaz ; brësh « fragile » : bresk ; davea
«< matière » : danvez ; deis « jours » : deiz ; dinK^iS « mardi » :
dimeurs ; d'smëgans « chose honteuse » dismégans ; draskly
drâskl (« grive » : drask, mbr. drasgl ; dreist « par dessus » :
o
dreist; eo^ « facile »> (comp. esoc) : éaz, aez ; eost « août »*:
eost ; feas « las « (comp. fesoc) : faez ; frêsk « frais » ,
frésk ; istr « huîtres » : histr ; kemesk a mélanger » :
O
kemmesk ; lêgrest « homard » : légestr ; ièstr <( navire » :
lestr ; mes * honte » : méz ; mcskl « moule » : meskl ; mëstr
« maître » : Tr. mestr ; pantekôst « Pentecôte » : Tr. pen-
tekost ; pàsk « Pâques » : pask ; rust (M. S. rûsi) « violent » :
rust ; iôst « près d : tôst ; trœst « poutre « : treùst ; wësi
igwêst M. S.) « capable » : gwest.
§ 125. — z correspond pour la position à .v, mais il est
sonore et est articulé avec moins d'énergie. Souvent, surtout
à l'initiale comme résultat la mutation de s, il est imparfaite-
ment sonore.
§ 126. — Je n'ai noté qu'un exemple de z à l'initiale :
zokën « même » : zôken.
Pour 2 comme mutation de s voir les règles de mutation.
— 85 ~
§ 127. — A l'intérieur du mot on trouve z formant les
groupes de consonnes zn, mz, rz, zr, zly Iz, zv.
Ex. : adôzen « aiguille » : nadoz ; alùzen « aumône »
aluzen ; amêzek « voisin » : amézek ; amzer « temps «
amzer ; aoza « préparer » : aoza ; arzal « aboyer » : harz ;
azaS « avouer » : an? ao ; âzpn « âne » : azen ; azêza
« s'asseoir » : azéza ; ozïrrk « devant » : a + dirak ; hazre Br.
(bazle M. S.) « mourron » ; bëza « être » : béza ; bizm
(bezin M. S.) « goémon » : bizin ; bleizi pi. de bleis « loup >->
bleiz ; bœzi « noyer » : beûzi ; bùzuk « ver de terre >
buzugen ; bfjûzar « sourd » : bouzar ; coarzâden « rire »
c'hoarz, Tr. c'hoarzadenn ; dhnëzel < demoiselle » : dimézel
diynèzi, dirnlz'x « mariage >• : dimizi ; dizUa « égrener »
dihila ; dizyu « jeudi > : diziau, diziou ; enëzen « île »
énez ; èzel « membre » : ézel ; frœza « déchirer » : freûza ;
gwâzei^ gôàzet pi. de goas « homme » : gwâz ; grïzi^
« grésil » : grizil ; Off/zaci' ^ supporter » : gouzanv ; gé^zer
(g^ùzar M, S.) <• litière d'herbes et de feuilles mortes »
g©uzer ; gcfiz^JiM « cou w : gouzouk ; g^ûZi^U « savoir »
gouzout ; giherza « vendre » : gwerza ; gwëzen « arbre »
gwezen ; ivlZfU })1. de ïvts « chemise de femme * : hinviz ;
îzom (îZfUm M. S.) a besoin » : ézomm ; karza " curer,
nettoyer »> : karza ; kizïdik « sensible » : kizidik ; klœza
« creuser » : kleûz ; kozni « vieillesse » : Tr. kozni ; mëzo
(' ivre » : mézô ; nio/'zet « cuisse » : morzed ; niorzevelek
« grive « : borzévellek ; morzol « marteau » : morzol ; nozves
« nuit, nuitée » : nôz ; ôzad « mari » : ozac'h ; reverzi
« grande marée » : réverzi ; silzik [siljik M. S.) « saucisse » :
siizik ; sïzal « ciseau » : Tr. sizaill ; sîzun « semaine » :
sizun ; spëzart « groseille à maquereaux ^) : spézad ; mezv'enti
« ivrognerie i.'Tr.mezventi.
Pour z en fin de mot voir les règles de sandhi.
80
Les Chuintantes
r
§ 128. — 5 est une chuintante qui correspond au français
c)i dans chose, etc. Mais la partie antérieure de la langue
est, sauf devant o et ?/, placée un peu plus en avant que pour
le 5 français. L'effet accoustique du s breton a donc moins
d'ampleur.
§ 129. — .vse trouve à l'initiale du mot devant voyelle.
Ex. : sûden « chaîne » : Tr. chadenn ; saos <• souche » :
Du Ru. chaos; f^eis v changer » : Tr. sench ; sileten
« veste » ; fr. gilet; sist « cidre » : sistr ; sokat, saogai
« mâcher » : chaokat ; sapëlet « chapelet » : Tr. chapejed ;
sa^a (aussi insal) « tirer » : sacha, Tr. id. et chacha ; sifretes
«. crevettes » : Du Ru. chifretezen, fr. « chevrette « ; sikat
« chiquer » : D. M. chikat ; ^rnkla « jaillir » : Tr. sinkla ;
fom « demeurer » : choram ; sôt(d) « joue » ; jôd ; sotôrel
« oreillon » : jôtôrel ; s^ûk « nuque » : chouk ; sas pi. de kl
« chien » : ki (v. ci-dessous) ; ^ekep « espèce de liane qui sert à
ficeler des oignons » : Tr. chekep ; sarpanl^ir « charpentier » :
<fr. ; fatal < bétail » • chatal.
§ 130. — A Tintérieur du mot /^apparaît entre voyelles
ou dans les groupes de consonnes rs^ f^.
Ex. : alcwes^t pi. de alcwes « clef »> : alc'houez; ao^
pi. de aol « grève » : aod, aot ; irser pi. de ard « coffre
pour mettre le blé » : arc'h ; arvesçr « qui fait des gri-
— 87 —
maces » : < arvez; airisaot (arliïaot M. S.) « artichaut » :
<fr. ; hadisant « baptême » : rabr. badezyant, badizyant ;
bisev pL de bas « bâton » : bâz ; brosen ■i aiguille à tricoter » :
Tr. brochenn ; rJiSçii, pi. de deis « jour » : deiz ; fs^c pi. de ent
« chemin » : hent ; esa <' diriger » ; fyirsete^ « fourchette » :
L. G. fourchetez ; girser pi. de gars « haie » : garz ; gorisal,
gc^i/iml « hennir » : Tr. gourichal ; grisen « racine » :
grisien ; gwesek <.< celui qui sait faire son métier » : Tr.
gwisiek ; kiiêr pi. de kâs « chat » : kaz ; kàsimant
« f>resque»;fr. quasiment ; kefs^ pi. de këf « souche » : kéf ;
kisen « auprès » : kichen ; klofal « glousser » : kloc'ha ;
kosfesa (hosièza) << pencher de côté » : kostez ; kres^ pi. de
ki'ës « chemise » : krés ; kroàs^^ pi. de kroas « croix » :
kroaz ; l^ie^t pi. de k^œnt « couvent » : kouent ; li^
<« lessive » : lisiou ; mes^ pi. de meas « campagne » : raéaz ;
miSfU pi. de mis « mois » : mîz ; ni^.eSçU pi. de ni^es « voix » :
mouéz ; ni^Ji^Àp- « mouchoir » : Tr. mouchouer ; orÈ^u pi. de
ors c< massue de bois « : horz, orz ; piier « petit pot à anse
servant de gobelet » : picher ; pïScun « pigeon » : D. M.
pichoun ; porsdi^ pi. de pors «. port .» : pors ; pi^èé^ pi. de
p^es « poids >» : poéz ; reslascu pi. de restai « restant » :
Tr. restad ; rosei « chemise » : roched ; strefsal (strœfjat
M. S.) « éternuer » : stréfia ; iasen <( morceau de terre »
tachen ; tavaser « tablier » : tavancher ; tersen « fièvre »
tersien ; iorsen « coussin » : Tr. torchenn ; irtsln « oseille »
trincliin ; (éJtsen « extrémité d'un fouet > : Tr. touchenn ;
urier « huissier » : L. G. hucher ; vOcuÈé* pi. de va^t
« voûte » : vaot ; miser « métier » ; raicher, mécher ; pre^
pi. de près « armoire » : Tr. près ; kla^ pi. de klàs
« classe » :<fr. ; mJtsrU pi. de mjànt « montre » :<fr. ;
péis^tA pi. de p(Unt « pont » : pont; iors^J' pi. de tors
« miche » : tors.
§ 131. — Un cas spécial est fourni par les formes du
conditionnel.
— 88 —
On trouve alors $ dans quelques groupes de consonnes
qu'on ne rencontre pas autrement dans la langue.
(1) $ entre voyelles.
Ex. : ne lakafe kèt (1) de lakât « mettre » : lakaat ; ne
ankéttnacà^ kèt de ank^miacàt « oublier » : ankounac'h ;
ne daie kèt de mpnt « aller » : mont ; ne dœfe kèt de d^ni
« venir » : dont ; n en dise kèt (3 sg. m.) du verbe « avoir » ;
»K? viie kèt de bëza « être » : béza ; ne wise kèt de g^ûz^^it
« savoir » : gouzout ; ne raie kèt de obp' « faire » : ober.
(2) Les occlusives + iC
g + s^
>
kf
rg + s
>
rkf
d + s
>
tt
Ex. : ne garkse kèt de karga « charger » : karg ; ne
zislakse kèt de disiâga « détacher» : Tr. distaga ; ne ritse
kèt de âda « à semer. » : hada.
(3)
l + s >
;/
^
1 ^
n -\- s >
^
( ns
m + .s >
V
m s
Ex. : ne aise kèt de âla « vêler » : alà ; ne astese kèt
de asten « allonger » : astenn ; ne ziunse kèt de diùna i« se
réveiller » : Tr. dihuna ; ne alumse kèt de alumi « allumer » :
mbr. allumy.
(4)
V + s\
>rr
rv -\- s
> rff
Iv + s
>irr
?+r
>?r
2: -t- /
s -\- f
>r
rz + s > rs
(1) Je cite toujours les formes du verbe avec la, négation qui fait
ressortir les désinences.
89 —
Ex. : ne gase kët de has « envoyer » : kas ; ne garse
kêt de karza « curer, nettoyer » : karza ; ne gafse kët de
ka^U « trouver » : kaout ; ne icefse kët de loëvT u faner » :
gwenvi ; ne zhnese kët de dinwzi « marier » : dimizi ; ne
zinacse kët de dïnac « denier » : Tr. dinac'h ; ne efse kët de
êfa « boire » : éva ; ne calfie kët de gervel « appeler »
(prés. sg. 1 ne calvan kët) : gervel ; ne 'C(Urdre4Â,se kët de
gf^vnlr^s « réprimander « : gourdrouz ; ne^ verse kët de
gicerza « vendre » : gwerza ; ne vefte kët de hëva « nourrir » :
béva ; ne verfse kët de hirvi, hervi « bouillir » : birvi ; ne
anave^e kët de ana<ut « connaître » (prés. sg. 1 ne anavèz^n
kët) ; ne g le fie kët de klèvet « entendre » : klévout.
La règle générale est donc que les occlusives et spirantes
sonores deviennent sourdes et que les sifflantes s'assimilent
au K du conditionnel.
§ 132. — En fin de mot s pour ./ (voir les règles
de sandhi) se trouve après voyelle et après n dans f^n^
« François ».
Ex. : heas « voyage »• : béach ; gœs (gr^u-fiM. M™^ S.)
« menton » : gronch ; g^ris « ceinture » (rare) : gouriz ;
gwe^ v^ fois » : gwéach ; imas « image d :<fr. (mbr. ymag) ;
krat.fu salive » : D. M. kranch ; lë^ « liège » : lich ; lus
« louche » : Tr. luch ; n'eii' « nid » : neiz ; rëhes « repro-
cher » : rébech ; servis (spTif M. S.) « service » : L. G.
servich ; S(^s « mémoire » : Tr. sonch, soïîj ; (af « clou » :
tach.
r
§ 133. — ./ correspond pour la formation à ^mais il est
sonore et articulé avec moins de force. Comme z il est souvent,
et en particulier à l'initiale comme résultat de la mutation de
s, imparfaitement sonore.
— iht
§ 134. — Je n'ai noté que trois exemples <le ,/ à Tinitiale :
jujamant « jugement » : < fr. , Jenrral dans barn jenèral
« jugement dernier »> :<tr. ,ja>nP8 « jannais » :<fr.
Pour, y comme mutation de .y voir les règles de mutation.
§ 135. — A. l'intérieur du mot j parait entre voyelles
ou dans les groupes de consonnes! rj , fj.
Ex. ; andi'çyxi pi. de aruirel <■ endroit » :<fr. ; hlPjal
«« beugler -> : bléja ; bvùjun « miette » • bruzun ; èjen
'- bœuf » : éjenn ; flipâjdi* àvel ^ coups de vent >» : Tr.
lîippjid, llippat ; yel « bas ^> : izel ; ijelàl <* baisser » : Tr.
izelaat ; klùior (Br. glùjrr) « perdrix » : klujar ; kl^Jjç^i pi.
de klx}i('i « barrière » : klouéden ; koâjdt*, koaj^ pi. de koat
« bois » ; koat; JuMblâjdii pi. de k^hlat « coujile » : Tr.
koublat ; lljer « léger » : Tr. lijer ; raorlarjes « carnaval » :
môrlarge? ; yâjal_ « voler » : nij, nija ; plijdut c plaire » :
piijout ; pisjci *< plonger » : Tr. plurija ; poUrê^i pi. de
pollrel « portrait » ;<fr. , prèjtU pi. de prêt « repas » :
préd ; rôjé* pi- àe rôt « roue » : rôd ; skrijâden « frisson » :
skrij ; strêJcU pi. de sireaL « route » . stréat ; .strœfjal
(M. S.) « éternuer » : stréfia.
Pour,/ en fin de mot voir les règles de sandUi.
h, w, w, y
§ 130. — h désigne une h ordinaire, telle qu'on la pro-
nonce dans le français provincial de Bretagne (pour la Haute-
Bretagne, V. Dottin et Langouët, Parle)- de Plèchatel). Elle
correspond bien à Yh anglaise ou allemande.
§ 137. — Amsi que je l'ai fait remarquer ci-dessus § 117,
il est souvent difficile de savoir si l'on doit noter h ou c^. Il y
91
a pourtant des cas où h pour c' entre voyelles erf. générale :
lêhit « vase » : lec'bid ; srhi « sécher », dizPhi « dessécher ^) :
cf. séac'h ; dtçukar « les deux jambes » : dieu + gâr.
Je n'ai noté que deux exemples d'une autre provenance
de h (à savoir 2) : ahe [ae, aze) << là » : azé ; Ifiha [lâza
M. S.) « éteindre » : laza.
W
§ 138. — w est le 10 [ou) français comme on le j)rononGe
dans oui^ ouate, etc. L'arrondissement des lèvres est pourtant
un peu moindre dans le breton de Saint-Pol.
§ 139. — w apparait à l'initiale du mot devant vojelie
ou après h, p, g, k, ? initiaux devant voyelle.
Ex. : wadêres « sangsue »> cf. gwâd ; er wâlarn « au
nord )) (du vent) : gwaîarn ; loalci « lavfT » : gv/aîc'hi ;
wâlen « anneau » : gwalen ; wâram « garenne » : gwaremm ;
waska « tordre » : gwaska ; wasod « piie » : cf. gwasa,
gwâz ; wàzen « veine » : gwazen ; wëla « pleurer » : gwéla ;
weski§' « grenouilles » : gwesklé ; tffen <- race, espèce » :
gwenn ; wêst « capable » • Tr. gwest ; wevt <> se faner » •
gwenvi ; wazien « oie » : gwazien ; tval « mauvais » : gv^^all ;
bwëden (kwlden) « moelle (des plantes) » : boéden ; bwezelat
(bœzelat) « boisseau » : Du Ru. boézellad ; cicâncn (coànen)
« puce » : c'boanen ; cwarvëza (coari-êza) « arriver » :
c'hoarvézout ; cwëc' (cweaS) « six » : c'houéac'h ; cioêk
« solide, fort »> : c'houék ; cwenai « sarcler » : c'houenna ;
cwëro « amer » : c'houérô ; civevi'(^r « février » : c'houévrer ;
cïoës « odeur » : c'houéz ; gwarnisa « garnir » : cf. mbr.
goarniset ; gwel (wel^ Br.) « levain » ; goell ; gwëlan
« mouette » : gwélan ; gwëre « juillet » . gouhéré ; kwal
« caille » : koal ; kwef « coiffe » : koéf ; kwevi « gonfler » :
koenv ; pwëz^n « poison » : mbr. poëson
vj 140. — A Tintérieur du mol ic ise trouve entre voyelles
ou dans les groupes de consonnes skie, )i)pio, vue, lew.
Ex. : afcirêdn' a allouette » : aic'houéder ; alcioes
« clef » : alc'houéz; askwan « réveillon, second souper » :
askoan ; awalad « assez » : awalc'h ; awes (a^uiv^syi. S.)
u pnrin » : Tr. hanvoez, lianoez ; dasÀii'ùg'eni^ doiuwùg'ent
u quarante » : Tr. daou-ugent ; an dUkivas « les épaules » :
diou -f s'.voaz ; diskwes <( montrer » : diskouéza ; eskioel (esket
M. S.) »< furoncle » : hesked ; yfjida(t^i)iven « chandelle » :
goulou ; kaicen « hibou » : kaouen ; kratcâdur « enfant » :
krouadur ; k^awen pi. krao « noix » : kraoun ; krampives
« crêpe » : krampoez; lai^ijiren, In^Âxron, hi^nrm « gai » :
laouen ; pmcata, pauioaia « tâtonner » : Tr. paoala ; tamioes
« tamis » : tamoez ; iaioalc c( motte de gazon » : taouarc'h ;
t^îcât « grossir » : Tr. teoaat. "^
ic ne se rencontre pas en fin de mot.
IV
§ 141. — w désigne la consonne françaL-e «lui se ren-
contre dans huissier (wisye), huit, etc.
§ 142. — w n'apparaît qu'après les gutturales g, k devant
voyelle. A l'initiale après g, k, sk.
Ex. : gwelod « mieux <> : gwell; gîren « blanc « :
gwenn ; giœngôlo « septembre » : gwehgplô ; ginelàden
« petit repas par lequel on célèbre les fiançailles » • gwéladen ;
gwêle € lit » : gwélé ; gwennnevi « abeille » : gwénanen ;
gibenek « sous » : gwennek ; gicenôdan « sentier » : gwe-
nbdtn;. gwçr^ces v vierge » : gwerc'hez ; gwêren « verre» :
gwéren ; gihëret « cimetière » : béred ; gibçrs « chanson,
vers » : gwerz ; gwçrza « vendre » : gWerza ; g HcH'pêden
« guêpe » : gwespéden ; gices « fois » : gwéach , giresek
— 03
« celui qui sait faire son métier » : Tr. gwiziok ; gt'ôèzen
« arbre » : gwezon ; giciàdip' « tisserand » : gwiader ; gwial
K jonc » : gwialen ; gwmln^ti « baguette » : gwialen ; gwiat
kïnit « toile d'araignée » : cf. gwiaden ; giïnn « vin » :
gwîn ; givïnis << froment » : gwîniz ; gùnr « vrai » : gwîr ;
gwispit « biscuit » : L. G. gwesped ; giHwlli M. S. (gdumîli
Br.) « hirondelle » : gwennéli ; girts « truie » : gwiz ;
giôiskamant « habillement » : gwisk ; kiôin c gâteau » :
kouin ; skibîs « fatigué » : skuîz.
§ 143. — Je n'ai noté que cet exemple de w à lintérieur
du mot :
dirgwencr « vendredi •> . dergwéner.
y
§ 144. — y désigne une consonne qui se trouve en fran-
çais par exemple entre voyelles provenant de deux II mouillées,
ex. piller [piye), etc. Le bout de la langue reste appuyé
contre les lèvres inférieures et la partie médiale est relevée
contre le palais dur, laissant au milieu de la langue un petii
canal par lequel l'air s'échappe.
§ 145. — y apparaît à l'initial du mot devant voyelle.
Ex. : yàc «. sain, bien portant » : iac'h ; yaW « bourse » :
ialc'h ; yaot « herbes » : géot ; yâr « poule ^) : iâr ; yawank
(ygsÀwanky ya^Aoank) « jeune » : iaouaiik ; yen « froid t- :
ién ; yôl(d) « bouillie » : iôd ; yûdal « hurler » : iuda.
§ 146. — A l'intérieur du mot y se trouve entre voyelles
ou dans les groupes de consonnes ry, ny, vy, rty.
Ex. : Oé^ir^iyen pi. de oéMrc^ « Monsieur » : aotrou ;
heleyen pi. de bèlek « prêtre » : bélek ; hragezeyer pi. de
brâges « culotte « : bragez ; broy^u pi. de brô « pays » :
brô ; br^yeis •■■■ état d'être brouillé avec quelqu'un » :<fr. ;
04
b(Uteyer w des chaussures » : boutou, Tr. bouteier ; dev^ry^ii
pi. de dêvp^ « devoir » : fr. devoir ; cjj^trvyt**» d^reijer pi. de
d^r « eau » : dour ; enehd^ryen pi. de cnèh^r « ennemi » :
Tr. enebour ; p'yênen « source » : ayénen ; çryo « aujour-
d'hui » : hiriô ; gal^*yen pi. à gol *< Français » ( à l'origine
le pi, de gallo) : gall ; geyer pi. de grtcti, goidj, gÇ^J- « men-
songe » : gaou ; g^ri/ci(, gp'yettci't pi. de grr a noot » : ger ;
grcyùûiant « agrès » : D. M. greiamant ; kartyçr « quartier » :
<fr. ; kcyel « quenouille » : kégel, kégil ; kristeyen
{ krist^'fiypn) pi. de kristrn « chrétien » : kristen ; kvctifp'yfU
« crible » : krouer; loàg^u \A. de ha <• cuiller » : loa ;
Ip'cyt')' pi. de Ajar <« bas • : loer ; luya << luire » : Tr. luia ;
nifryfJneTt « fourmi » : meriénen ; inogery^u pi. de niôgnr
« mur » : môger ; œyy^AA <^ livre »:heuriou ; parkeyer pi. de
park '( champ » : park ; pc^ryen pi. de pfk^Ar, p(icur « pau-
vre » : paour ; ïntavy^( pi. de TntSd « veuf - : intanv ; kreyer
pi. de krocii « crèche d kraon ; kreyer pi. de krôk « croc » :
krôk.
y, napparait pas en fin de mot sauf comme substitut de 7.
FAITS PHONÉTIQUES
combinés et généraux
— 97 —
Voyfelles nasales
^147. — Le breton de Saint-Pol possède un assez grand
nombre de voyelles nasales. 11 faut distinguer deux degrés.
En premier lieu les voyelles très faiblement nasales, en second
lieu les voyelles fortement nasales du ty[>e des voyelles fran-
çaises e etc. Ces dernières ont une tendance a s ouvrir, e, e
à devenir ?, a à devenir a.
§ 148. — Les voyelles accompagnées d'une faible nasali-
sation se trouvent en général devant n siÇivi d'une atitre
consonne. Le degré en est souveiit ttès faible, quelqTiefois
même tellement faible que je ne Tai pas noté comme dans
anier a moitié ». Ex. :
'pinsin « bénitier » : piiisin.
c
mezventi « ivresse » : Tr. mezventi ; kêrufer « cousin » :
keiiderf; k^u^nt « couvent » : Tr. koueiît ; dmt pi. de dant
« dent » : dant.
a
kant « cent » : kant; ankunacàt « oublier » : ankou-
nac'h ; ankâ^ « mort » : aiikou ; anken « souci -> : anken ;
krahk « crabe » : krank ; tindrei « endroit » :<fr. ; dtint
« dent )) : daiit ; pltinkcn « planche » î planken.
0
mont « aller » : mont ; dont « venir » : dont.
k^ntel « couteau » : kontel; kJÀnta « compter ï> :
Tr. kount.
- 9S —
La désinënco de la première personne du présent - (tn,
celle du futur - tn et celle de l'imparfait - Pn montrent le
même degré. Egalement - on, - tn première personne et
- an troisième personne de la préposition suivie du pl^onom
suffixe.
Même degré devant m suivi de consonne dans
hmmpuk's « crêpe » : krampoez ; niflmpr « membre » :
<fr. ; umbl « humble » : D. M. umbl ; obr/- stam « trii'oter » :
. stamm.
§ 149. — La nasalisation est pleinement accomplie dails
les exemples suivants et peut même s'étendre à d'autres
syllabes.
tntrJiH M. S. (Tnlrd''n Ar Br.) a. dame » : itrôn, itroiiri.
i
enh « serré, étroit » : enk ; menglff-s « carrière >► : mcn-
grleuz ; giccngôlo « septembre » : gweAgôlô ; trenk « aigre » :
trenk.
fi
nhgjtni « agonie » : < fr.
kjtnlrjcn « ver de charogne » : koiUron.
Devant m
scmpla « évanouissement » : sempl ; uzdo M. S.
«' avouer » : ansav, ansao.
§ 150. — Des voyelles fortement nasalisées paraissent
dans certaines syllabes qui à une époque antérieure de la
langue contenaient des nasales ou des consonnes accomi>agnées
d'un élément nasal lesquelles ont disparu ou ont perdu leur
caractère nasal. La nasalisation s'étend souvent aux syllabes
voisines. Ex. :
tkia « fuseau, glaçon » : hiiikin ; dcvt « brfilcr » : dévi,
— S9 —
inbr. deuiff; dimPzl, dimizt « mariage, se marier » : dimizî,
mbt^, diraiziff.
i
ti''(S « chemise de femme » : hinviz, mbr. hinviz.
ê
(Inç « âme » : éhé, mbr. eneff; cînp « enclume » : anneO,
mbr. anneffn ; r-oe <i aviron » : roénv, mbr. roeft'.
f
/çra « pleurer » : leiiv, mbr. lefï' ; f?'val « obscure » :
levai, mbr. teffal ; 'p ii ciel » : env, mbr. neff ; diadrP « le
derrière » : adré, adrén, mbr. adreff.
e
c
esa « diriger » : Tr. hencha de t'nt « ch'emin » pi. (^\u :
heiit ; b^/'ek « outil » : beùvek, mbr. benhuec ; kèver (geuvfr
M. S.) « janvier » : mbr. gueniier; kchfs.ju pi. de l^cUcrU
« couvent » : mbr. couuent; uQevet d iingtième » de figent
c( vingt » : ugoiit.
kwdul « enfler » : koeilv, mbr. coezff ; wèn « se faner » :
gvî'envi mbr. goUUff.
wj' (( nager; la nage » : mbr. neuff.
à
kraii-rn < une noix » : kraoun, mbr. knoenn ; kÛSfh-l
« cancer » : ^ fr. ; doives « matière » : mbr. daffnez ; bevâs
« nourriture « : Tr. bévaiis, cf. Ernault 05 bihuanc ; azna
4 avouer » (âmzao M. S ) : ansao, ansav ; au:Ps « purin w ':
L. G. haùvoez ; hrema « maintenant » : bremaû ; aircû
« ici » : aman.
Cet a peut alterner avec a.
a
tikâ « léger » (aussi xka) : skanv, mbr. scaii'; koval
« chameau » : kanval; iC « été » : hanv, mbr. hafl "; i^lc^l
« goûter » : tanva, mbr. taffhaff.
— 100
(»
?ino « nom » : hanô, rabr. hanff.
-!*
mjisjjt pi. de rnjlnt « montre » : < fr. ; jyjfsj.^ pi. de
pjint « pont » : pont.
•V
déijçr « dégoût » : Tr. donger, mbr. doanger.
et
fiPT& c changer » ; L. G. scf.ch.
'o
stao « palais de la bouche » : staon, mbr. staffn; kân
« deuil » : kanv, mbr. qaôon ; gjfzao « supporter » : gouzanv,
mbr. gouzaff ; nitâo « veuf» : iùtanv, cf. mbr. intaffeset ;
asao « avouer » : ansao, ansav.
oa
goâ « hiver •» : goaii, goanv.
§ 151. — Une nasale encore conservée peut provoquer le
même degré de nasalisation lequel s'étend quelquefois aux
syllabes voisines.
,0
neces, nçvesr « neuf » ; névez.
krœn « croûte î : kreûèn.
a
gwèlan « monette » : gwélan.
a [a)
cw^nen « puce » : c'hoanen ; fftn (fan) « feu » : tàn ;
glân « laine » : gloan.
Cl
n^is « nid > : neiz.
— 101
§ 152. — Enfin il y a des voyelles fortement nasales dans
des syllabes qui n'ont jamais contenu de nasales ou de
consonnes nasalisées. Ex. :
dt'?î^ « ronce » : drézen.
c
iresklP' « grenouilles » : gweskle.
^■
sklœ « étrier » : stleûk.
n
ttiîcalc (1) « motte de gazon » : taouarc'h, vbr. pi.
tuorchennou
à
kjtazes « séant » : koazez,
fpni^) « gros » : teô, vbr. teu.
On trouve également des exemples de voyelles nasales
dans la première partie du travail. Elles auraient dû être
traitées ici, mais je m'en suis avisé trop tard.
Fin de mot et Sandhi
§ 153. — Le breton parlé à Saint-Pol montre plusieurs
phénomènes de sandhi assez curieux quoique bien moins compli-
qués que ceux des dialectes de l'irlandais moderne^l^es effets
ne se produisent naturellement que là où les mots se suivent
immédiatement. Aussitôt qu'il y a un arrêt dans l'émission, la
forme de la pause apparaît.
(1) Analogie des cas où fc < /"/" < >".
(2) Analogiquement après les mots contenant o <i ff vocalisé.
(3) Voir Quiggin : A Dialeci of Dowgal , Cambridge 1906, et l'auteur
The Dialect of Toit, Co. Donegal.
10-
Los nif'nie»* effots se prodiiisont également dans lo fran-
çais parlé do la région. J'ai par exemple observé la prunoncla.-
lion : seleg ôtrl = Select Hotc^l ; les phénomènes de ce gopre
sont fréquents.
§ lp4. — Le premier point est le traitement des occlusives
et spirantes.
Toute occluswo, spiranfe labiale ou gutlvralo, sifffnnir
ou c/nfinlanfe [V s'tfssoifrdif en fhi. de vtot à la pause.
Pour les exemples on n'a qu'à parcourir l'exposé de ces
consonnes.
Il y a flottement en ce qui concerne le traitement en fin
de mot des occlusives qui suivent, la voyelje longue d'un
monosyllabe. On entend tantôt Âv'/, tantôt k^d ou même
quelquefois un d sourd, tantôt henok^ tantôt bendg, de même
iiiôp et rnâb. Pour 7nât, ))md.le d est même le plus fréquent.
Je note ces formes par mât(d) etc , partout où j'ai entendu
les deux prononciations.
Quand le m.ot est abrégé l'occlusive finale est toujours
sourde.
§ 155. — Toute occlusive (labiale, dentale ou gutturale)
spirante, sifflante ou chuintante devient sonore devant une
voyelle ou consonne sonore dans la suite du discours. La
sifflante z et la chuintante j sont pourtant généralement assez
imparfaitement sonores, et peuvent même rester sourdes.
Ex. :
ker hraz la^r eo. . . « il est aussi grand voleur. . . ».
en amêzcg mât(d) « un bon voisin ».
âned eo da beb gina^noek « c'est connu par chaque
s<jt ».
gàd amzp,' e ifrer a ben fz a gais « avec le temps on
vient à bout de beaucoup ».
Etc. .voir les textes.
(1) Excepté Wu:n f-ntcndii colles qui >iinf r-ujellcs a ili-s r.;^lc:.^ spi-cialos.
— 103 —
§ 156. — Mais r et k, t précédés de s restent sourds.
Ex. :
giceloc bêza klgçr evid bëza IrC ^' c'est mieux d'être
boucher que veau i» .
lost ar {jâzek - la queue du lièvre » .
pâsk a prlntekost « Pâques et Pentecôte ».
^ 157, _ Ces mêmes consonnes sont sourdes devant des
consonnes sourdes. Ex. :
gweloc (kujaz ecii karanies « crftinte vaut mieux
qu'amitié ».
ne hed en derves fom a ra an a' « ce n'est pas une
journée cliaude qui fait l'été »,
Etc., voir les textes.
§ 158. _ r, / deviennent /' à la pause. Ex. :
me a skrlf « j'écris ».
pèr a ràrf « Pierre meurt ».
§ 159. _ De même devant toute consonne sauf liquides
et nasales. Ex. :
ne skrif kët (d) « n'écrit pas - .
për a carf brema « Pierre meurt maintenant >».
për a calf da dai(d) « Pierre appelle ton père ».
§ 160. — Mais devant voyelle et devant liquide et
nasale, ils deviennent /'. Ex. :
pèr a calfacanod brema • Pierre t'appelle maintenant ».
pèr a skrif lizëri « Pierre écrit des lettres ».
pèr a skrif mai (d) « Pierre écrit bien ».
§ 161. __ En fin de mot h devient c qui se maintient en
toute position. Ex. :
lac « éteins s.
me lac ar gdûlcU « j'éteins la lumière ».
ne lac këd ar gMu « n'étetns pas la lumière ».
. - 1U4 —
§ 102. — Une consonne en fin de mot liisparait devant
la même consonne ii l'initiale du mot suivant. Je note ce p)ié-
nooiène en mettant la consonne tipale entre parenthèses. On
peut pourtant entendre des consonnes géminées dans cette
position. Ex. :
ri^u Pndœz da gace(t)ta\u « il a froid à ch... des
clous ».
an lui i/a da y^uske{d) 'd{uz a(n) nos « celui qui va
se coucher le soir ».
Etc., voir les textes.
§ 163. — Une occlusive en fin de mot et une occlusive+
liquide et derniers éléments d'un groupe de consonnes dispa-
raissent souvent devant ime consonne initiale du mot suivant.
Kx. :
ne drcu kël(d) « il ne trempe pas » de trempa.
ne dr,urn ket(d) « il ne trompe pas » de tr^umpla.
ne zPriy zPnt kët(d) ■i il n'obéit pas » de sPnta.
neJTnk kPt(d) « cela ne jaillit pas » de stnkla.
§ 104. — De même pour le t de la désinence verbale
- nntj - 1nt, - ent. Ex. :
ne gàron, gdi'oni kP.l(d) « ils n'aiment pas >>.
De même t peut disparaître devant la consonne initiale du
mot suivant. On peut aussi entendre des i implosifs dans cette
position. Ex. :
gti piju « avec qui ».
lu kôs « ancêtres •>.
ne fçnn ke mCd(d) « cela ne ferme pas bien ».
kà skrcet (( cent écus ».
var bjln lând^rnë « sur le pont de Landerneau ».
§ 165. — La désinence de la première personne du plu-
riel des verbes et des prépositions suivies de pronoms suffixes
n'est - omp qu'à la pause. Ex. : laoskomp « laissons »
— 105 —
et p est souvent impiosif dans cette position. Devant voyelle
et d'autres consonnes elle est toujours - om. Ex. :
laoskoni an drae « laissons cette chose- là ».
laoskom l^ii « laissons Louis ».
J'ai entendu une fois dans une prière - omb devant
voyelle, voir les textes.
§ 160. — f, / finaux deviennent /', / devant une voyelle
initiale du mot suivant, mais disparaissent devant une consonne.
Ex. :
me.mhœz gicëled ar mëstr azo dœel « j'ai vu le maître
qui est venu ».
ar pojd a zo Or(lJ tr^um/plpL « le peuple a été trompé ».
mais
m'f^H YiK'iifd) « bon maitre ».
jpoh mût(d) « bon peuple ».
§ 167. — Un n final peut s'assimiler à une gutturale
suivante et devenir n. Ex. :
ne zerfin ke coa^ «. je ne ferme pas encore ».
§ 168. — Un .V final peut de même s'assimiler à un a
initial du mot suivant. Ex. ;
rêbe(s) seac et rçbes.seac « reproche sec ».
Quantité
§ 109. — Toute voyelle accentuée suivie d'une seule
consonne qui n'était pas géminée en moyen breton ou qui se
trouve à la fin d'un monosyllabe est longue. 11 y a pourtant
difi'érentes longueurs. La longueur ordinaii*e est représectée
106
par les voyelles îles hisyliabes ou des polysyllabes, La diffé-
ronco entre les voyelles longues des bisyllabes et des poly-
syllabes est à peine percei)tiblo et sans intérêt pratique.
Ex. : '?/'<•/. <! ironvor à lediro » : abc'k ; Odd « semer > :
Tr. hnda ; âlan « lialcino " : alan ; âiar. u charrue » : aiar :
hlOttt'k : iîiaisse » : bloiiek : bfr:i «« noyer >> : beû/;i ; oJ*fZ€n
't aiimono >< : alu/en ; hrulli {.l. de hn~':el «• maquereau >> :
I»rézcl ; brt'zj/nek m breton » : Tr. brezonelc ; hnrgtfdi
V ritlrr )) : breilgeùd.
§ 170. — Mais la voyelle longue d'un monosyllabe est
légèrement plus longue.
Ex. : mfll{d) « bon » : mâd ; hrûs, bras « grand >» :
brâz ; hûc «« lourd, chaud >> : Tr. hac'h ; hêr «■. court >> : berr ;
hhitld} « farine > : bleud : bôc « joce » : bôc'h.
i^ 171- — Entre la voveîîe longue ordinaire ei la voyelie
brf-Vf il y ,\ une voyelle de q!;antité inierm^diaire qui se ren-
coiUre dans quelques cas spéciaux. Je note cette vùvfclîe par
'/fcic. Elle ap(ia!ait d'abord dans ;
r?' « été i> : haiîv ; r'<( ciel o ; env,
où le.s voyelles à une époque antérieure étaient suivie? de
dt">ux C'-.nsonncs et étaient j)ar conséquent brèves. E'ies n'ont
pas v^ncore alieint la j'ieine quanuté longue.
I/autre cas iue j'ai noté est
Insl '< queue s : iosl,
ctii o n'a pas encore abouti a. û qui est de règle devait -si en
fiji do monosyllabe, cf. § 173.
La quantité (-' se rencontre enfin en syllabe inaccentuée
d;rns le mol suivant : înirjùji M. S. [Tnlr.ûn Br.) >' demoi-
î-ello »' ; ilrôn, itroun.
§ 172. — Une voyelle accentuée en hiatus est brève.
Ex. : a/ù's « souvent « : allez; balàen « balais » ;
balaen ; arh/ « évangile » : aviéi ; bmtoih ; « poupée » : Tr.
bappaik : bitien « galei t. ; fùli ; biziet pi. de bïs <> doigt » :
— 107 —
biz ; diskrîet « décousu > : disgri ; fr^ues «. fruit » : frouez ;
gofàen u bâche » : cf. gôlô ; kies « chienne » : Tr. kiez ;
peskefàer « pêcheur » : Tr. pesketaer.
§ 173. — Il y une forte tendance à allonger la voj-elle
d'un monosyllabe devant le groupe - st final. De même
devant - sk {- ^■^/), où les cas sont toutefois moins nombreux.
Cette longue est d'habitude une longue ordinaire, mais l'on
peut aussi entendre les mêmes longues que dans bras, etc.
Ex. : âsk M. S. (a-skl) o. corde pour attacher une vache » :
nask ; drài^kl [draskl] « grive » : drask, mbr. drasgl ; frr.sk
« frais » : fresk ; h;s/y « navire y. : lestr ; rnêskl « moules »
meski ; brt'sk « fragile » : bresk ; mësir « maître >> : Tr
mestr ; p''?*^ « Pâques » : parsk ; rûsi M. S. (rust Br.
n violent» : rust; fô-st a près » : tôst ; ii'œsi « poutre «
tre(>st ; lorsi {gicësi M. S.) « capable » : gwest ; hrê&t
« Brest y>
§ 174. — 'Il va en outre une teiadaiiçe à allonger une
voyelle accentuée devant une occlusive suivie de / ou r. L'ex-
plication de ce phénomène doit être clierchée dans la théorie
de la syllabe (voir § 187, 4**). Tout le groupe occlusive -f r
ou l est explosif.
Ex. : IPgreai « homard » : légestr ; ôgrOiV. « orgue » :
Tr. ograu ; règlen « règle > :<fr. ; la tendance n'a pas encore
abouti entièrement dans hMblai « couple » ; koublad.
Remarque : La quantité ^~' se trouve devant - hl en
fin de mot : siàd « humide » : Tr. soubl.
§ 175. — La voyelle longue d'un verbe est abrégée à la
troisième personne du singulier du présent quand la forme
est monosyllabique et encadrée des particules négatives.
Ex. :
ne loi kët{d) « il ne bouge pas » de lôc c< bouger » ; mais
me lût « je bouge ».
— 108 -.
ne /rres kPt{d) « il ne creuse pas >i de frâ'za <> croiiscr »,
niais me frcPs « je creuse ».
ne nnc kPt{d) « jo ne nie pas » de nâc « nier », jnajs
me nâc « je nie ».
ne nie kPt{d) « il ne nage pas » de nff' « nager », mais
lUe nœ « je nage ».
ne at kèi{d) « il ne sème pas » de (n(c( « semer », mais
me âi{d) « je sème ».
)ie gaf këi (d) « il ne trouve pas » de kaiu/, mais
7ne gâf « je trouve ».
§ 17G. — * ne compte pas comme syllabe.
Ex. : gfvçr^cçs « vierge » : gwerc'hez ; mai"' cal « mar-
ché » : marc'had et l'accent est resté même dans àracUnt
« argent » : arc'hant on '' s'est développé en voyelle pleine.
§ 177. — Toute consonne est brève dans le breton de
Saint-Pol. Il ne reste pas d'autres traces des consonnes gémi-
nées que / et n, voir §§ 84 et 93. Pour des consonnes géminées
en sandhi voir § 162.
Accent
§ 178. — L'accent est expiratoiro, plus intense qu'en
français, mais moins que dans des langues germaniques telle
que l'anglais ou l'allemand.
109
Ton
§ 179. — L'accent eât accompagné d'une élévation de la
voix. La syllabe intense du mot est donc prononcée sur une
note plus haute que le reste du mot. Dans un mot comme
bèlek « prêtre » le ton s'élève sur hé - et descend ensuite
sur - lek. Dans uanàden « soupir > il monte sur ua -, atteint
le sommet sur - nâ - et descend sur - den.
L'accent secondaire est également accompagné d'un ton
plus élevé, mais ce ton n'atteint pas la même hauteur que le
ton de l'accent principal. Dans kemeneryen « tailleurs » le ton
est élevé sur ke ■', il descend et remonte sur - me - pour
atteindre sa plus grande élévation sur - nèr - et redes-
cendre sur - yen. Ceci pourrait être représenté graphiquement
de la manière suivante.
kemeneryen
L'Accent du mot
§ 180. — L'accent frappe en principe l'avant dernière
syllabe du mot.
Ex. : aval « pomme » : aval ; hèlek « prêtre » : bélek ;
uanàden « soupir » .* cf. huanad.
§ 181. — Quand un mot reçoit une syllabe de pius^ par
exemple une désinence, etc., l'accent passe sur la nouvelle
pénultième et les voyelles subissent les règles générales.
Ex. : avàlsjt pi. de aval ; belèyen pi. de bôlek ; duèzck
« vivant » dérivé de hues « vie » 1 buez.
— 110 —
§ 182. — Les mots de quatre ou cinq syllabes ont un fort
accent secoiulairo sur leur première sjllabe.
Ex. : kcnicnl'ri/en pi. de kemdnçr « tailleur »■ : kéménei* ;
aryelfrt/ett pi. ilo aryNçr « diacre » : Tr. avieler ; kl'hevMen
« arc-en-ciol » : kanévéden ; m' âHkj.(,nacàfen kêt{d) « je
n'oublirais j)as » ; donemoxèa « aller et retour »> est accen-
tué comme deux mois.
§ 183. — Un certain nombre de mots sont, poUMant,
accentués sur la dernière syllabe. Ce sont ou bien des infinitifs
en - f)l dans lesquels û est le résultat d'une cl^inti-action de
deux a dissyllabiques ou bien d'anciens composés.
Ex. : ahàrs (^ avant » : abat'z ; abèn « en face » : abenn ;
abn'Kjl) " de bonne heure » : îlbréd ; ucalèn « d'ici » : Tr.
ac'halen ; adrrh (g) « derrière » : adré ; adrœs « à travers » :
adreûz ; agid « à reculons » ; an'^s « sans » : anéz ; beprPt{d)
4 toujours > : bepréd ; diadre « le derrière » : cf. adré ;
ebàrs « dedans » : ebarz ; eben « rauti'e >> (parlant d'une
femme } : ebén ; ebrl (d) « aucun » : Tr. e-bed ; epàl (d)
(< pendant » : Tr. epad ; netrà « rien » : nétra; o/^rn
« messe » : oféren ; pânlekusl « Pentecôte '> : Ti*. pantekost ;
aras- « devant » : cf. araok ? ; kenavo « au revoir » : kéna-
vézo ; bentik [g] « quelconque » : bennâk.
Infinitifs : y (celai « améliorer » : Tr. gwellaat ; ijelat
« baisser » : Tr. izelaat ; hianàt « amoindrir » : Tr. biannat ;
aiik.nnari'il « oublier » : Tr. aùkounac'haat ; lakàt * mettre » :
lakaat; Wôwàl « grossir >: : Tr. teoaat.
55 184. — g.îdaroc comparatif de g.idar « fade » â. l'accent
sur la première .syllabe, de même kàsimàni « pros(juc ».
î; isr>. — falliki- « méchant » : fallakr est accentué sur
la dernière syllabe; également Intrjin Br. [Ininan M. S.)
«< demoiselle » : itrôn, itrùu.
— 111
De la Syllabe
!^ 180. — Le bretori de Saint-Pol connaît aussi bien, pour
employer la terminologie de M. Jespersen (Lehrbuch der
Fonetik '^ p. 202) le « rattachement ferme » que le « ratta-
chement relâché » des consonnes, c'est-à-dire qu'une consonne
eii limite de syllabe peut être explosive dans certaines posi-
tidhs, implosive dans d'autres (cf. Ferdinand de Saussure,
^Cours de linguistique générale, pp. 7^-98).
§ 187. — Voici les règles :
1° Toute consonne en limite de syllabe qui suit une
roj/clle longue ou une diphtongxre — il lië peut naturéllemeiit
être qilestidn que d'une voyelle accentuée et d'une cbtlâonfle
simple — est explo><ire (il s'agit donc du rattachërtiehl
relâché).
Ex. : âcal, avâl^u, iahjil'/Ku, hlgal, tlXut, skaofa, etc.
2* D'une consonne simple en limite de syllabe ([ui suit
une voyelle hréi-r nccentiiée la première parade est iuiplosire
la seconde explosive (c'est-à-dire qUe lé i-attâchement est
ferme).
Ex. : icci^shc, gû'eîhc, htCH, etc.
S** Une consonne simple en limite de syllabe qui suit une
royelle hrci'e inaccenhiée est r.cplosire.
Ex. : bigj'ir^un, kosrd, kiritden, pesketàcr, domisiik.
4" D'un groupe de consonnes en limite de syllabe qui suit
une voyelle accentuée — laquelle naturellement est brève —
la première consonne est i/nplosire, les- autres explosives.
Ex. : distum, ne /'ritfe kPt, iie làrtfe kêt, sh'Jda, ne
stàrnfç kêt, ânaret, kràzlcarc.
— 112 —
Mais si le groupe consiste en une occlmire suivie de
r ou l tout le groupe est explosif.
Ex. : H%liis, rikla, iPgresfi^), ôgra^ui^), règlen-i'^),
5** Le groupe de consonnes qui en limite de syllabe suit
une voyelle inaccentuée est soumis aux mémos règles.
Ex. : pcshclorr, /iasïèlis, amprçfan, irnnen,
mais
sakràmâni, aaTf, atrisàot, hepr{'l(d).
L'Accent dans la Phrase
§ 188. — On peut distinguer trois degrés d'intensité.
Accent fort i
Accent moyen u
Accent faible —
Les mots noii accentués ne portent aucune marque
distinctive.
Une voyelle n'a la quantité ordinaire que sous raccerit
fort. Sous l'accent moyen elle s'abrège et reçoit la quantité
intermédiaire (cf. § 171). Cette quantité peut se trouver égale-
ment sous l'accent faible, mais dans ce cas la voyelle est le
plus souvent brève. Une voyelle longue peut être abrégée
même sous l'accent moyen.
Il y a souvent hésitation entre les deux degrés : accent
moyen et accent faible. Dans une phrase rapidement énoncée
beaucoup d'éléments de la phrase tombent au degré faible
tandis qu'ils portent l'accent moyen quand la phrase est len-
tement proférée et que le sujet parlant pèse les riiotg.
(I) cf. § 174, Remarque.
— 113 —
§ 189. — Les règles principales d'accentuation sont les
suivantes :
Le nom, sujet ou complément direct du verbe porte
l'accent fort :
an dèa a rà an drà he « l'homme fait cette chose là » ;
an dèn a va ar car « l'homme fait la voiture *.
§ 190- — Quand le nom est suivi d'un adjectif, cet
adjectif porte l'accent fort et le nom l'accent moyen. Ex. :
an timbras « la grande maison » ;
an dën (dëa) bras « le grand homme » ;
a/' mor ihdan « la vaste mer » ;
an'^d(ëd) màt(d) « le bon blé » ;
membàz gicèled ar éV brg.s èryo « j'ai vu le grand
chien aujourd'hui » ;
avàlu djUar ëndœz gwèrzet « il a vendu des pommes
de terre ».
§ 191. — Quand un nom monosyllabe contenant une
voyelle longue (1) est précédé de en, œn, er, œr, el, œl « un »
il reçoit l'accent faible et en, etc. porte l'accent fort. Ex. :
en ti <f. une maison » ;
en den « un homme » ;
er mor « une mer » ;
èl lîvân « une bête » ;
èr yalà « une bourse « ;
an dèn a râ er ôïïr « l'homme fait un char ».
§ 192. — Mais quand ces conditions ne sont pas remplies
le nom porte l'accent principal et en, etc. reçoit l'accent
faible. Ex;
ër va uwes v une femme » :
t -c
ir gàzek « une jument » ;
en of^rn a une messe » ;
ër màr*ôat « un marché » ;
(1) Et le mot bloas « an », §r bloas, blas <; un an ».
— 114 —
§ 193. — Les noms «le nombre huiwnr la même règle :
tr) di t< trois maisons »,
mais (eir rlu.ijtces « trois femmes » ;
nào di « neuf maisons » ; nào iôr «i neuf portes »,
mais nâô rt^lek <« neuf prêtres ».
§ 194. — pPî'ar et pêdp' sont accentués sur la dernière
svUabe devant un nom monosyllabique à voyelle longue. Ex. :
perà)- zâc « quatre sacs » ;
ped^r vâk « quatre bateaux »,
mais j3<:^i?a/' Sets « quatre jours », etc.
§ 195. — Même règle après eil « au re •> qu'après les
noms de nombre. Ex. :
an èil tâi « l'autre père »,
mais an eil giciàd^r « l'autre tisserand », etc.
§ 190. — L'adjectif précédé de kçr, ken, kcl (» aussi »
et rë, re « trop » est sujet aux mêmes règles que le nom
après en « un ». S'il est monosyllabe il reçoit l'accent faible
et kçr, ré porte l'accent fort. S'il e-t de plus dune syllabe
c'est le phénomène contraire qui se produit. Ex. :
k^r krè « aussi fort » ;
ker mât € aussi bon » ;
rë doïn M trop chaud » ;
re yen « trop froid » ;
mais
kël lëdan « aussi large » ;
km iang « aussi mince » ;
rê ralèurus « trop malheureux ».
§ 197. — Devant le nom, les noms de nombre portent
l'accent moyen quand ce sont des monosyllabes, mais l'accent
fort quand ce sont des polysyllabes. Dans ce dernier cas le
nom peut hésiter entre l'accent fort ou l'accent moyen. Ex. :
ynenibœz gio.'ded diji vàdjioes « j'ai vu deux femmes » ;
iiiernbœz gwçrzei tri làbçus « j'ai vendu trois oiseaux •> ;
- 115 —
mcmhœz gweled an eil vàjjwes « j'ai vu l'atidè femme »,
mais
membœz 'pnkel Irlseg labels ou làbji.s « j'ai pris treize
oiseaux » ;
on dègved lààn a zç hci prtmet « la seconde bête a été
})rimée ».
§ 198. — Le pronom personnel sujet ou coinplémenl
direct du verbe n'est pas accentué ou l'est faiblement, sauf
quand on veut insister sur ce pronom 'ij. Ex. :
nie (a) zèyo eryo <t je viendrai aujourd'hui » ;
membœz gicèled anëaa « je l'ai vu » ;
è& end(J'Z va gwHet « il m'a vu » ;
poM endœz e Cfiirdrçiizei « Paul l'a grondé » .
§ 199. — Les prépositions suivies de pronoms suffixes
portent l'accent fort. Ex. :
va zàd àndœz grèad an dràiie evintan « mon père a
fait cela pour lui » ;
dœed eo ganiân « il est venu avec lui » i
bràsoc eo evidàme « il est plus grand que moi ».
§ 200. — Quand deux de ces prépositions + pronom.-?
suffixes se suivent, la première porte l'accent moyen, le second
l'accent fort. Ex. :
fans àndœs k^mèred aneàn gàntan •< François la pris
avec lui ».
§ 201. — Les adjectifs possessifs sont inacdentués. Ex. :
va zl « ma m.aison ■» ;
e vàb ëo « c'est son fils » ;
làhed endœz e vrœr « il a tué son frère t> ;
membœz^ g wëied o pugàle « j'ai vu vos enfants » ;
cf. valni « moi-mêm.e ».
(i' Ex. : na mena te nendœz grèad anëan c ni moi ni toi ne l'avons
fait.
116
§ 202. — Les pronoms possessifs sont accentués comme
les noms. — Ex. :
va rd zo àç « les miens sont ici » ;
kçumd^red ^ndœz eïni <c il a pris le sien >».
§ 203. — Les démonstratifs an mi, ar rè portent l'accent
moyen devant un nom, l'accent fort devant une préposition.
Ex. :
an ^îki bras « le grand » ;
ar rè vrcis « les grands »,
mais
an ïni zo bras « celui qui est grand >: ;
emâ, eues, etc. portent l'accent fort comme le nom. Ex. :
èniâ (a) zo dçset « celui-ci est venu > ;
ènez endœz gréai « celui-là l'a fait ».
§ 204. — Les pronoms interrogatifs sont accentués
comme le nom. Ex. :
j9tcW endœz grèad an lize « qui a fait cette maison *.
§ 205. — L'adjectif pëbes^ pebes « quel, quelle » qui
précède le nom porte l'accent moyen oU faible. Ex. :
pêbez dën « quel homme >) ;
pébes pàot • quel garçon ».
§ 206. — Les relatifs pini^ etc. sont fortement accentués,
mais peuvent aussi avoir l'accent moyen. Ex. :
an dën pïni zo brg,^ ou an dën pmi zo brçis « l'homme
qui est grand ».
ag a est inaccentué. Ex. :
menibœz gwèled cerf, deh ag a zg bras « j'ai vu un
homme qui est grand ».
§ 207. — Les pronoms indéfinis sont accentués comme
les noms. Ex- :
pepïni (a) gJ:iYner eini « chacun prend le sien ».
— 117 —
§ 208. — L'adjectif mêmes qui précède le nom porte
l'accent moyen (ou faible). Ex. ;
ar mêlées ira. « la même chose ».
§ 209. — al, b^nàk (g), ebel{d) suivent le nom et sont
fortement accentués tandis que le nom porte l'accent moyen.
Ex. :
gitèledendœz en dra benàk{g) « il a vu quelque chose » ;
fans àndœs k^mered ancan gàniàn « François l'a pris
avec lui » ;
làhed. andœz an ènes « il a tué les poulets ».
§ 210. — L'adverbe porte l'accent fort. Ex. :
toni êç eryo « il fait chauil aujourd'hui » ;
var^^cbaz a vo glào « demain il pleuvra >> ;
niembœs kàred kà anPan « je l'ai beaucoup aimé ».
§ 210 a. — De la négation ne - kèt {d), ne est inaccentué,
tandis que kèi{d) est généralement faiblement accentué. Ex. :
ne gàï'àn këd an drhhe « je n'aime pas cela » ;
ne dèyo këd ^ryo « il ne viendra pas aujourd'hui ».
Pour d'autres cas voir § 212, cf.
également :
ne kèt « ce n'est pas y, mais ne këd gioir « ce n'est
pas vrai ».
§ 211. — L'article, les conjonctions, les prépositions et
les particules verbales sont inaccentuées. Ex. :
^br a z6 e bro'zàos « Pierre est en Angleterre » ; beieg
vrèmâ « jusqu'ici » ; ar vrô « le pays » ; a?i ini « celui-ci » ;
pèr pe bàol « Pierre ou Paul » ; var'côaz a vç glào « il
pleuvra demain ».
— lis —
§ 21'-.^ — Mais une troisième personne du sg. du présent
porte l'accent moyen, quand elle est monosyllabique, et alors
la négatiou k'H reçoit l'accent principal. Ex. :
}t.e gai' krt
ne cet k<^f
ne ri'î Av^it
§ 513. — La copule (a) zn, eo est inaccentuée ou faible^
ment accentuée. Ex. :
an Aval a zd trfnk put « la pomme est très aigre » ;
tài'i} ëo çrifo « il fait chaud aujourd'hui » ;
an dogved làan a zo bet primet « la dixième bête a été
primée » ;
var'càaz a va glào o demain il pleuvra ».
§ 214. — Le verbe ant eiis en fonction d'auxiliaire est
faiblement accentué, mais porte quelquefois l'accent moyen,
surtout dans les phrases négatives. Ex. :
pesœrd dèn acœz gïtèlet « quel genre d'homme as-tu vu ? » ;
membœz gioHed àr H àl « j'ai vu l'autre chien » ;
çr vam evel^ùnez ne defe këd grèad an dràe « une
mère comme celle là n'aurait pas fait cela ».
§ 215. — Le participe porte l'accent fort, sauf en fonction
d'adjectif. Ex. :
memhœz làhed ar éf àl « j'ai tué l'autre chien » ;
gikHcd endœt en dra benàk « il a vu quelque chose * ;
dfêk ebèd a zo dœet « personne n'est venu ».
§ 2Î6. — Le verbe conjugué sans négation porte géné-
ralement l'accent moyen. Ex. :
an d<)n a râ çr târ « l'homme fait un char » ;
ar và^mcez ad^l/z anëân « la femme l'a » ;
membœz anëân « je l'ai » ;
ra z'i eo « c'est ma maison » ;
e vàb eo « c'est son fils ».
119
ij 217. — Mais quand on veut insister sur le verbe,
celui-ci porte naUirellement l'accent fort. Ex.. :
béz e rèi/o §r car '( il fera un char » ;
ma sào ar vrwneiimà " si cette brume se lève » ;
me gb.T « j'aime >•.
^ 218. — Le verbe conjugué avec la négaiion por^e
l'accent, fort. Ex :
mè ne gàrtin Hçd an drôhe « je n'aime pas cela ».;
ne cdrtos kêï' >' il n'attend pas v ;
§ 219. — Tels sont les grands traits de l'accent uation
dans la phrase. On se fera une idée — quoique bien faible —
de la variété, de la mobilité et de la richesse presque illimitée
du langage courant dans la partie des textes où raccentuation
de la phrase est notée.
L'accentuation dans la phrase, telle qu'elle vient d'être
exposée, correspond pour ses traits principaux à celle du
gallois et aussi de l'irlandais dont les règles ont été établies
par Whitley Stokes (R C. VI, p. 290) et M. Loth [Métrique
galloùe II, p. 151 ss.). Dans ces langues « tous les mots,
mêmes accentués, peuvent devenir des éléments d'une unité
réunis sous un accent principal commun » (M. Lothib. p. 152).
Il est peut être utile de montrer que les unités principales
sont les mêmes en gallois et en irlandais.
Les unités bretonnes suivantes se retrouvent en gallois et
en irlandais (cf. M. Loth, ih. pp. 152-153) :
1° Le substantif, pronom ou adverbe précédés de l'article,
d'un adjectif pronominal, d'un nom de nombre ou d'une pré-
position. Le substantif porte l'accent principal, voiries §§ 197,
201-03, 205, 208, 21ti-ll. (Pour l'accentuation des noms de
nombre et de quelques adjectifs pronominaux monosvllabes,
voir les §§ 192-95) :
120
2° Un substantif suivi d'un gôqitif qui en dép-^nd ou d'un
adjectif qui le qualifie. Le génitif ou l'adjectif port.ent l'accent
principal, voir § 190 ;
3** Une forme verbale avec ui) pronom sujet ou avec une
particule verbale. L,a forme verbale porte l'accent principal,
voir les §§ 198, 211.
L'Accentuation des Composés
§ 220. — Le principe de l'accentuation des composés est
le même que dans le groupe nom et adjectif, l es groupes de
noms suivis d'un autre nom qui détermine le premier et qui
remonte à un ancien génitif, se comportfnt comme les
composés. Le premier élément porte l'accent moyen ou même
faible, et le second élément l'accent fort. Ex. :
kôz vàtes « vieille chaussure » ;
tàol àvel'gl. tàolu àvel « coup de vent » ;
avàlu dùar « pomme de terre » : aval et douar ;
ki dur « loutre » pi. ms dur ;
pàd^ùarn « marmite » ;
àntotmôs « lendemain *.
Mais quand la conscience de l'autonomie des éléments
s'est perdue et que le mot apparaît comme un mot un , l'accen-
tuation est celle du mot ordinaire. Ex. :
avèldro « tourbillon » ;
kildànt « grosse dent ».
SYSTÈME
1^3
L'Article
§ 221. — L'article défini est ar c le, la »_, al devant des
noms commençant en i : al leas « le lait » : léaz ; et O'/i
devant i, d, n : an dïntïn « la tante », an dPnf « les dents » :
dafit ; an nâ.un « la faim » : naon.
L'article indéfini est ^r, ét, et, œl, devant / : pI liam
« une corde » : liamm ; en.œn devant t, d, n : è>i fi « une
maison » : tî ; en dimêzel « une demoiselle » : dimé^el :
en ni (' un neveu » : nîz.
Les Mutations
%222.\.0ccluswes changées en spiranles, f en f et sifp.antes et
chuintantes sou)-des changées t-n sifflantrs et chuiniantes
sonores.
a;
k >
c
p >
î\f
f >
z
f >
f
sm>
■ z
.s(i) >
J
Après les pronoms possessifs suivants :
ca « mon », em « dans mon ».
Ex. : va ci « mon ch.en » : kî ; em câl^un « dans mon
c(Bur » : kalon, kaloun ; va fen, j'en « ma tète » : penn ;
(1) Suivi df- voyelle.
1:^4
ra zât (d) « mon père « : tâd ; eni zàt (d) « dans innp père » ;
va frai .< mon fléau »> : frai ; ra zgc « mon sac « : sâc'h ;
etn zgô « dans mon sac >) ; va Jvûk « ma nuque » : chouk ;
e»i J ûk « dans ma nuque ».
De même après ra « me >> employé comme prénom infixe.
Ex. : bez en dœz va caret « il m'a aimé ».
Exception : p ne se change pas en f après em mais
se maintient par une tendance à la différenciation. Ex. : em
pen « dans ma tête ».
ê « son )) (à elle).
Ex. : e cl « son chien » : kî ; e fen, fen <( sa tête »
penn ; e zât [d) « son père » : tâd ; e fœntoen a sa fontaine »
feunteun ; e zâc » son sac » : sâc'h; e j/ùk « sa nuque »
chouk.
De même pour ê employé comme pronom introduit entre
le pronom personnel et la forme verbale, entre l'auxiliaire et
le participe ou placé devant l'infinitif ; wernhwz e caret « je
l'ai aimée ».
ô « leur »,
Ex. : 0 dî i' leur chien » : kî ; o /*<?», /en « leur tête »
penn ; o zât [d) « leur père » : tâd ; o fœnicen « leur fontaine »
feunteun ; o zçlù « leur sac » : sâc'h ; o jûk « leur nuque »
chouk.
\i) h > c
5(1) > z
.v(l)> j
1" Après l'article ar « le » ou œr^ er « un » au m. sg.
Ex. : ar HLck « le coq », çr {œr) èilek « un coq » :
kilek ; ar zal « le seau », çr {œr) zoJ « un seau » : sâl ;
ar jûk « la nuque », tir [<ipr) jjuk « une nuque » : chouk.
Remarque : kënta subit la même mutation : ar c^nia
« le premier, la première ».
(1) Suivi de voyelle.
— 125 ~
2** Après l'article ar au pi. des noms ms. et fém. dési-
gnant des animaux et des choses :
Ex. : ar cileyen pi. de kilek « coq » : kiiek ; ar ôerek
pi. de kareh « écueil, rocher » : karrek ; ar celen « les
mouches » pi. de kelênen « mouche » : kéliénen.
§ 223. — 2. Occlusives sourdes changées en sonot^es^
g changé en spirante sourde, disparition de g dans le
groupe gw, h, m changés en v, f en f, sifflantes, chuin-
tantes sourdes changées en sonores.
k > g
p > b
t > d
g > à
gib > V
b > V
d[i)> 2
m > v
f > f
5(2) > Z
S (2) > /
1** Après l'article ar, an^ l'article précédé do la prépo*
sition en dans p% en et après er, œr, en, cen (( un » au fém.
sg. d reste immuté après an, en, œn. Mais il est assimilé
à IVi précédant dans an nôr « la porte » : dôr.
Ex. : ar gasiolôren <(. la casserole ». er gasiolçren « une
casserole », p* gasiolôren tt dans la casserole », ar bâl « la
pelle », er bal << dans la pelle «, er bal « une pelle « I pâl ;
an diniin « la tante », en dïntln « une tante » ; ar corisâden
« le hennissement », er corisâden « un hennissement » î cf.
Tr. gourichal; ar vêzen « l'arbre », ervêzen « dans l'afbre w,
(1) Dans kalz a clê » beaucoup de dettes » : dlé, c' vleiit tl'UDB forme
glé connue dans d'autres dialectes.
(2) Suivi de voyelle.
— i-M —
tjr vëzen » un arbre •> : gwé;:en ; ar iTdn « le corbeau », t7*
rran u un corbeau » : bran; ar vp'â « la fille », ^r vcrê
« une fille » : merc'h ; ar frônel « la narine », çr f'rônel
V. une narine >i : fron ; ar zll « la passoire », çr zil •< une
passoire » : sil ; m' Jade n « la cbaine », er Jâdcn « une
chaine » : chaden.
Exception : L'initiale de plçtc reste immutée : ar pl^ic
" la fille » : plàc'h.
Remarque : / >• rf a lieu dans le nom m. trâ <( chose »,
tin dra benàk « quelque chose » : trà.
p "> b dans perâre f. « quatrième », pempct f. « cin-
quième » : ar bccàre, ar hcmpet ;
2° Après les prépositions suivantes :
a « de ».
Ex. : en, de a a boan « un homme de peine » ; kalz a
fies « beaucoup de figues » : fiez ,
da <' à », dar « à la, au ».
Ex. : me zo ea(d) da dl hPr « je suis allé a la maison
de Pierre » ; me zo ea (d) dar gear « je suis allé en ville ».
drë « par ».
Ex. : dre gastel « par Saint-Pol ».
Remarque : Il n'y a pas de mutation après dîrttr « de
dessus » ; diwar, mais j'ai entendu dlvar zac pêr m. à m.
« de dessus du sac de Pierre ». Non plus après dlndan « sous » :
dindân, sauf dans l'expression dmdan boan « sous peine » :
poan. Après var « sur » dans: rar bcun landernâ « sur le
pont de Landerneau ».
Après les pronoms suivants :
da « ton, ta, tes ».
Ex : da gâdor « ta chaise > : kador ; da blnni « ta
plume )i : plu ; da dôk '< ton chapeau » : tôk ; da cïrkM « ta
bouche » : genou ; da rîn « ton vin » : gwin ; da cnra « ton
— 127 —
pain » : bara ; da zory^).i « tes portes » : <10î- ; da ver'd, rer'r.
« ta fille )) : merc'h ; da fiarsetes » la fourchelle » : Tr.
forchetez ; da zgc « ton sac » : sâc'h ; da Jcûk « ta nuque » :
chouk.
e « son, sa, ses (à lui) ».
Ex. ; e gâdor « sa chaise » : kador, etc.
De même après e pronom infixe ; membœz e vHet >■■ je
Tai vu », vûembœz e calvet •■ je l'ai appelé ».
an îni « celle «•.
Ex, : an îni vràs « la grande, celle qui est grande » ;
brâz : an îni vorn « celle qui est borgne » : born ; an îni fur
« celle qui est sage » : fur.
ar rê « ceux qui ^.
Ex. : ar rê vrâs « ceux qui sont grands » ; ar ^è roal
t« ceux qui sont chauves » : moal; or rè fur « ceux qui sont
sages > : fur.
/Y? « ceux 5).
Ex. : rè gaslei « ceux de Saint-Pol >>.
Remarque : pe « quel » est suivi de mutation dans l'ex-
pression pe zcis e quel jour » : deiz Mais en dehors de cette
expression « quel » est toujours rendu par vebes qui n est accom-
pagné d'aucune mutation : pphes kein. pcbez dën, etc
eil « autre » provoque mutation quand il est suivi d'un nom
féminin : an èil vam « l'autre mère > : eil ; mais l'on dit aa
eil iai « l'autre père », an eil giciâder « 1 autre tisserand »,
etc.
Après les noms de nombre suivants :
ûnan (V uns » au féminin.
Ex. : ûnan vrâs « une grande » : brâz ; ànan gam « une
boiteuse » ; ûnan clàs « une verte » : glàz.
— 12S —
daju^ dçku, do'jj u deux » m., di-u « deux ») fém.
Ex. : dau di « deux maisons » : tî ; dieu gasiolôven
« deux casseroles » ; da-u f:p- i- deux mots t> ; g^r; dcuij zeis
•< deux jours » : deiz ; do-u zaô « deux sacs » : sâc-'h ; </oji
/\uk ■< doux nuques » : chouk ; dau /«/•>•<> deux sages » : fur;
tri « trois » m., teir « trois » fém.
Ex. : Irî di « trois maisons » : tî ; tei'' rOcUives « trois
femmes » : maouez etc.
pèvar « quatre ») m., jièdp^ « quatre » fém.
Ex. : pf^'vàr zeis « quatre jours » : deiz ; pçdèr vak
« quatre bateaux » ; bâg ; pcvàr zac « quatre sacs » : sâc'h ;
nao « neuf ».
Ex : nao baot « neuf garçons » : paotr ; nao di « neuf
maisons » : tî ; nao ôôà « neuf hivers » : goanv; nao vêlek
a neuf prêtres » : bélek ; nao zia ul « neuf diables » : diaoul ;
nao zor « neuf portes » : dôr ; nay v§r'è « neuf filles » :
Remarque : J'ai toujours entendu nao dç vos « neuf
journées » : dervez.
bloas « an ■» : bloaz présente mutation après d^u et
àwçac-dëk : dàti vlas « deux ans », cwàc vl'is « six ans »j
sèiz vlas « sept ans », èiz vlas « huit ans », nào vlas k neuf
ans » (mais aussi nào blas), dèg vlas « dix ans » ; tandis
qu'on dit èr bloas « un an », tri bla^ « trois ans », pevàr
blas « quatre ans », pèm blas « cinq ans ».
Après pe « ou ».
Ex. : ôwi pe ?v' a vous ou moi » ; pèr pe baol « Pierre
et Paul ».
Après la négation ne « ne ».
Ex. : ne z^ràn kefi) ôoas « je ne ferme pas encore » ;
ne gârô.n ked anêân « je ne l'aime pas » ; ne flamin ket
coas « ça ne flambe pas encore ».
— 129 —
Après le particule verbal a.
Ex. : ni a gâr ar vugâle « nous aimons les enfants » ;
me a zeyo var^coas «. je viendrai demain » :
Après ra « que ».
Ex. : ra vçzo d^ue mœlei « que Dieu soit loué ».
Après en er « en » devant les infinitifs.
Eï. : en er gâna « en chantant » ; en er zavefèi aneàn
« en le .sauvant ».
Après ëiiem marque du réfléchi.
Ex. : ênem vèlel « se voir » ; ënem zêvel « se lever « ;
ënem gârt^t « s'aimer ».
Auprès rè, re « trop ».
Ex. : rë vras « trop grand » ; re g^ûniànt « trop content » :
re zêdçr « trop gai » ; rj z^n a trop profond ».
Après les mots ou particules suivants qui forment compo-
sition avec le second terme dont l'initiale subit mutation :
ànter « demi ».
Ex. : ântet^boas « à demi cuit » ; ânterèàet « à demi
payé » ; ânterzàvei « à demi levé >; .
pœr « complètement ».
Ex. : pœrcrèai « complètement fait > ; pçerbàef « complè-
tement payé » ; pœrgânei <' complètement chanté » ; pt^rvervet
« complètement bouilli » ; p^rzàvei «< complètement levé ».
wal « mauvais » aussi « très, gravement ».
Ex. : wàiglâ « très malade » ; walvlèset « très blessé » ;
wàlgemèret « mal pris, gravement malade » ; walzj/rnet
« mai battu » (du blé) ; vjàldaol « mauvais coup, blessure
sérieuse » ; p* wàlvam « une mauvaise mère » ; cnez en dœs
paked er icàlêaf « il a pris un gros lièvre ».
9
-r: 130 —
Rbmarqde. — Il V a natation après bcfeh « jusqu'à »
dans beff'g vremâ «< jusqu'à maiuieuant ».
tu(it(d) « du bien » subit mutation dans l'expression
oh^r vâf((() < f^ire du bien », enrz a ra rât « il fait du
bien > ;
3* Mutation de t'iniliale de Vadjectif sxdcant le nom
au féminin sific/idier.
Cette mutation semble un peu atteinte et n'est rigoureuse
que dans les expressions usuelles. Il y a trois cas à distinguer.
D'abord la mutation entière qui se fait après tout noni
fnuK^ant par une voyelle ou par m, n, r, l. On hésite pour-
tant pour (/ >. r et l'on peut entendre niani zist['hgel et
disljînget « une excellente mère ». Après voyelle, n^ r , et l,
l'occlusive d reste généralernent sans mutation, kozni dis-
t^nget « vieillesse distinguée » ; taol disl£ngel « excellente
table D ; 'mtrcùn disiënget « deraoiselle distinguée » ; Uxir
distgiiget « belle lune ».
Ex. : mam gaer « belle mère » ; mam fur « sage mère » ;•
mam boà-ir « pauvre mère j> ; mam vian « petite mère » ;
mam vâl(d) « bonne mère » mamm et kacr, fur, bian, màd ;
hitrcitn gaer « belle demoiselle » ; rnércùn /al <■'. mauv^^ise
demoiselle > ; hitrcim hct^ir « pauvre demoiselle n : itroun
et kaer, fall, paour ; loar gaer a belle luue » ; loar fat
« mauvaise lune »> ; loar ven « lune blanche » ; loar vât(d)
« bonne lune » : loar et kaer, fall, gwenn, mâd ; taol dànô
« table mince » ; taol clos « table verte » ; taol ven « table
blanche » ; taol zeac « table sèche » : taol et tanaô, glâz,
gwenn, séac'h ; kozrn vràfi « grande vieillesse >» ; kozni
rût(d) « bonne vieillesse » ; kozni gaçr « belle vieillesse >>;
kozni fur « sage vieillesse » ; /cozni ba^^ir « pauvre vieillesse » ;
Tr. kozni et brâz, mâd, kaer, fur, paour.
Remarque : On dit kas^ûni malem'us « haine malheu-
reuse » : Tr. kasoni.
— IBi
Mais une mutation plus
restreinte
g
> c
•fjic
> V
b
> V
tii
> r
se fait après tout nom qui iinit en A' (^), p\b), s{z), ><{j).
Ex. : a»- gâzek clas « la jument verte ^) ; ar gâzpg ven
« la jument blanche » ; ar gàzpg vian << la petite jument » ',
ar gàzeg rfit(d) « la bonne jument » : kazek et glâz, gwenn^
bian, mâ<i ; e-r grip cfâs « un peigne vert » ; r)- grih rian
(' un petit peigne » : krîb et glaz, bian ; patres clâs « fille
verte » ; pairez vian ¥■ petite filie » : bian: pairrz V(ll(d)
« bonne fille » : Tr. paotrez eL gi^z, bian, mâd ; or<y(as(j)
vràiS « une grande horloge » ; orôlas(J) vât[d) <■< une bonne
horloge » : Tr. horolach et brâz, mâd.
Une mutation encore plus restreinte
b > V
m. > V
a lieu après les noms qui finissent en t, c.
Ex. : g'^âll vian « petit lièvre » ; guH vâl{d) « bon lièvre » :
gâd et bian, mâd ; rner'c vian « petite fille i> ; ,rtef^r vni[d)
« bonne fille » : raerc'h et bian, mâd.
4** Une mutation partielle a encore lieu après l'article au
pluriel des noms masculins des personnes. Cette mutation est
d'ailleurs loin d'être rigoureuse.
C'est la mutation
k > g
p > b
b > V
m "> V
s > z
— 132 —
Ex. : ay gUvizlm << les charpentiers t>, de môme çr gil-
visu'n « dans les charpentiers n pi. de knlres : kalvez ; av
ba'.ret « les garçons « pi. de paoir c garçons » : paotr; ar
vclryen pi. de béieh « prêtre » : bélek ; ar varimlel « les
maréchaux ferrants >> :<fr. ; ar zip' « les sacs » pi. de sac :
sâc'h. Mais ar midi^'inet « les médecins » :<fr. ; ar brœdq'r
« les frères » pi. de br(l'r : breûr ; ar mipfen pi. do màp(b)
« fils » : mâb
Première remarque :
I. — Mutation Je l'adjrctif après le non m. au pi.
Il y a encore bien plus de flottement en ce qui concerne
cette mutation.
La mutation entiè're (s^iuf ' > z) semble avoir liôu après
des noms nnis^ant par une voj.eîie.
Ex. : iuistri garr « beaux maîtres » ; mislri fur « sage
maîtres « ; mislri ha^ur « pauvres maîtres » ; mis tri vian
« petits maîtres » ; inistri vâî(d) « bons maîtres » : Tr.
mestr et kaer, fur, paour, bian, mâd ; bugâlç drœi(d)
« enfants minces » : bugale et trefit.
Après des nom.s qui finissent par dej> liquides ou nasales
je n'ai entendu que la mutation
p > b
b "> V
après des noms finissant par /.
Ex. : kestel vrao « beaux châteaux » : kastel et brao ;
ebrstel ba^jr « pauvres apôtres » : abostol et paour ;
Après k(g)y par exemple après këzek « chevaux », je n'ai
trouvé aucune mutation, tandis qu'après t(d) j'ai entendu
giv '> . V
b > r
ra > V
133
Ex. ; patred v^n, paire ven a garçons- blancs » ; patrr(d)
vian « petits garçons » ; }iaire{d) vOA\d) « bons garçons » :
paoir et gvvenn, bian, màd. Mais sWU 'mât(d)y serU bian
{< bons saints, petits saints » : saàt et mâd, bian,
Après c j'ai noie b '> r
Ex. : menée vian « petits moines <> mais mënec rnât.{d)
« bons moines « : manac'h et bian, mkd,
II. — Mutation de l'adjectif après les noms propres.
La règle ost la môme que pour l'adjectif qui suit le nom
au sg. fém.
a) Après les noms qui se terminent par une voyelle, une
liquide ou une nasale, la mutation entière a lieu.
Ex. : î^i gôs « le "^deux Louis » : kôz ; l^ui rian « le
petit Louis » : bian ; l^i mt{d) « le bon Louis » : mâd ; IfUi
hOcur u le pauvre Louis » : paour ; If^ù dr(ëi[d) « le m.ince
Louis » : treût ; prr gôs « le vieux Pierre » : kôz ; per vian
« le petit Pierre » : bian, etc. ; âlan rian « le petit Alain » :
bian ; âlan nos « le vieil Alain » : kôz. viker vrns « srand
•^ • Cet-
vicaire » a probablement subi l'influence de ces noms propres.
b) Après les noms finissant par k[g), p[h), s{z), s[j) la
règle est la môme que pour l'adjectif suivant le nom au sg. fém.
Ex. : alânig vian « le petit Alain » : bian ; alânig rrâs
« le grand Alain » : brâz. Mais alânik kçs, paur, fans
vian « le petit François » : bian ; fans vâi (cl) « le bon Fran-
çois » : mâd. Mais fm/s pa^r « le pauvre François ».
Seconde remarque :
Un nom qui remplit la fonction d'un ancien génitif quali-
fiant un nom précédent subit la même mutation.
Ex. : poan ben « mal à la tête » ; poan et penn ; sôMen
goat (■< chaîne de bois » : Tr. chadenn et koat.
134 —
Î5 224-. — 8. Occlusives sonores changées en tfourdes.
ff
>
k
h
>
P
(l
>
l
après
da « à ton ».
Ex. : (la hn-Ple k à ton lit » : gwélé , da t^rrn « à fa
main » : dourn ; da pvrs « à ta vie » : buez.
Ô " vous ').
Ex. : rtir o kirel « je vous vois » : gvyélout ; /ne o tua
« je vous noircie » : Tr. dua ; /ue o pînik « je vous bénis »> :
Tr. binniga, benniga.
ô f< votre ».
Ex. : 0 kttln « votre vin « : gwîn ; o para « votre
pain » : bara ; o frnt « vos dents » : dent.
§ 225. — 4. Mutation dite <.^ inijote ».
■ d > ' t
et
g
gib
b
m
après
e — mbr. oz « en » devant l'infiRitif.
Ex. : ^ frPbi emà « il mange (est mangeant) » : dibri;
e ccrccl emà « il appelle » : gervel ; e vCded emà « il voit » :
gwélout ; e virvi emà « il bout » : birvi ; e vjiga emà < il
étrangle » : mouga.
e — mbr. e, ez, particule verbale.
Ex. : var^ coaz e t^rnin an eost « demain je battrai la
moisson » : dourna ; var^ ôoaz e calvln « demain j'appellerai » :
>
?
>
V
>
V
>
V
— 135 —
f^ervel* i-ar^coaz c vnlm « demain je verrai » : gwélout ;
rar'coaz e vervïn oXlleas « demain je bouillirai le lait » :
birvi • var^coçfz e varvhi « demain je mourrai >• : mervel.
ma « si ».
Ex. : ma tcurn l'ar'caos « s'il bai demain » : dourna ;
ma vÇ4 an dra he « s'il voit ça » : gwélout; ma colf anean
« s'il l'appelle » : gervel ; m.a ver/' an cl^r <l s'il bout l'eau » :
veryi; ma vët(d) « s'il moissonne » : raédi.
Le Nom
» s 226. Le nom comporte Jeux s^enres, le masculin et
le féminin, et deux nombres, le singulier et le pluriel. Il n'y
a pas de flexion casuelle. Le pluriel s'exprime par des alter-
nances Yocaliques (flexion interne) ou des désinences qui pour
la plupart tirent leur origine des désinences casuelles prébis-
toriques.
Les mêmes désinences s'attachent aussi bien au masculin
qu'au féminin et il n'y a pas de différence de principe entre les
deux genres au point de vue des désinences.
c 227. — Le pluriel est eœprimé par une alternance
de voyelles.
Cette alternance est due à i influence que des désinences
comportant une voyelle palatale ont fait subir à l'élément
pr'désinentiel du mot .
— 136 ->
- a- : - 6» -H).
Ex. : këz/*k pi. 4e knzek f. « jument >» : kazek ; kerek
pi. (le karrh f. <i rocher » : karrek ; devet pi. de dàvat f.
* i>rel)is » : daùvad ; dent pi. de f/rïni m. « dent » : dant;
t'zrn pi. de âzen m. « âne » : azen ; kesiel pi. de kastel m.
« château » . Tr. kastell ; rrstel pi. de rastel f. « râteau » :
rastel ; këbest pi. de kâbest rn. « licûu » : kabestr.
- rfl - : - <^î -.
mein pi. de j;/ea2i m. « pierre » ! méan ; drein pi. de
drean m. <^ épine » : dréan ; keh pi. de kea.s « pauvre » : h^éaz.
-^la - : - e -.
irrn pi. de l^uarn, m. « renard » : louarn.
- oa - ; - eî -.
treU pi. de //-oa/ m. « pied » : Iroad.
' à - a - : - è - e -.
(^bet pi. de abat. m. « abbé » : ahad.
- a - 0 - : ' e - e ■■.
ebeslfl pi. de ahostol m. « apôtre » : abostol.
- a -(4c - : - e - - e -.
eskpm pi. de ask^urn m. « os » : askourn.
- ô - a - : - ë - (^' -.
ëzçc pi. de àzac m. (( chef de ménage » : ozac'h.
Les mots suivants forment une catégorie spéciale où
l'alternance des voyelles est accompagnée d'une palatalisation
vi'im a final.
-a-e-:-e-i-.
plëiikin pi. de pkh'iken f. « planche >> : planken.
-o-e-:-e-i-.
çrdin pi. de orden f. gerbe ; kçrdin pi. de korden f.
« corde » : korden; krëHn M. S. [krëcin Br.) « peau» :
kroc'hen.
• 1 La quantité ci le timbre de cette voy«^lle comme pour toute voyelle
frappée par l'accent dans les formes du pluriel suit naturellement les règles
générales de quantité et de timbre.
— 137 —
§ 22E. — Désinence -^.
Cette désinence ne forme pas diphtongue avec une voyelle
précédente sauf dans tra^u, ti'(?(^-' pî- de t-â « chose >» : trâ.
C'est avec - y^ la désinence du pluriel la plus fréquente
à Saint-Pol.
Es. : adozenfU pi. de addzen i. « aiguille » : nadoz ;
aluzen^ pi. de alùzen f. « aumône » : aluTien ; ali(U pi. de
âli m. • avis » : ali ; aoten^ pi. de aoien f. « rasoir « :
aoten ; aval^ pi. de âvoA m. « pomme » : aval ; halaèn^i pi.
de balàea « balai » : balaen ; hanèl^ pl.^de baneî m.
« bannière » : banniel ; bçg^^'J) pi. de oêk m. n bec » :
bék ; bron^ pi. de bron f. « sein » : bronn ; ënè^zi pi. de
ënç m. « âme » : éné ; enezen^^ pi. de enëzen f. « ile » :
énez; korfçU pi. de korf m. « corps » : korf; teodfU pi, de
?ép/ m. « langue » (le pi. icôJcU s'entend aussi) : téôd.
§ 229. — Désinence - yM.
Ex. : ànoy^t pi. de ano m. <• nom » : hanô ; aotçry^ pi.
de aoter i. « autel .»:aoter; broyai pi. de brà « pays » : bro ;
hadoryçXi pi. de kâdor f. « chaise » : kador ; Inidvr/^ pi. de
ïntâô m. « veuf » : intaùv.
Remarque : Le pluriel de kear f. « ville » est kfryf^i :
kéar; de kea m. « quai «, ^^j/^^^ r kaé ; de lœe m. « veau »,
lœyfU (M. S.) ou .^^ôî/<4< (Br.).
- y - s'assimile à la consonne finale du singulier.
5, z, t finaux + - y - ."> - .s -.
Ex, : barSfU pi. de bars m. « baquet qu'on porte sur la
tête » ; kreSf^f, pi. krès m. « chemise » : krés ; boàs^i pi. de
boas « coutume » : 'boaz ; àos^u pi. de aot « grève » : aot,
aod ; alcioesçU pi. de alcives f. « clé » : alc'houéz.
Remarque I. — Le pluriel de meas m. « campagne » est
meSfU : méaz ; de deis m. « jour » dfé^jtÀ (aussi deis^i M. S.) : deiz.
(1) La sonore réapparaît, tandis qu'elle est devenue sourde en fin de
mot, cf. § 154.
13S
H. — n du groupe final - nt tlisparait devant le - .v - du
pluriel avec forte nasalisation do la vojelle précédente ;
T'.vjt pi. lie rn/ m. « chemin » : lient ; ^^^^(ès^i pi. de
k^jrnf m. « couvent >♦ : Tr. kouent ; _/v~'-^ P^- ^^ fcpni m.
« pont » : pont ; nicûs^ pi. de niçTnit m. « montre » : < fr.
— yr}f^f.f's^ pi. de m(àies f. u voix » : mouéz suit I3. même
catégorie.
III. — Le pluriel de rfôr f. « porte » ost dprôs^ : dôr.
- d final -\r-y->-j-'
Ex. : ko(Uju et kôajfU pi. do koai m. « bois » : koat ;
kjihlâju pi. k^'iblat m. << couple 5 : Tr. koublad ; poUrëJ^u
pi. de poUyr.t m. « portrait » :<:fr. ; nlJ/^M pi! de rôt {d) î.
« roue » : rôd ; àndrêj(i( pi. de àndvet m. « endroit » : <fr.
- l final -\- y -> -l- .
Ex. : arbelji pi. de cr??*^/ f. « armoire » : arbel; bal^u
pi. de bàl m. « bal » : bal ; brezeljc pi. de brëzel m.
« guerre » : brézel ; ezel^ pi. de ëzcl m. « membre » : ézel ;
j^z'/tM pi. de xbil m. « cheville, goupille, tolet » : ibil ; kazel^i
pi. de kâzel f. « aisselle -) : kazel ; tàoljy, pi. de taol f.
« table » ; taol.
- n final + - y - > - n -.
Ex. : askwaritU pi. de askwan f. « second souper,
réveillon » : askoan ; f^uryi^u pi. de fiUrn f. « four '> ; forn ;
karvanx?* pi. de karvan m. « mâchoire » : karvan 0).
- f final + y ::: - /'.v -.
Ex. : kefs^ pi. de kêf m. c souche » : kef.
Remarque : Le pluriel de gh\u m. « bouche » : genou
est ginà^^,.
(l) .l'ai aussi entendu kerven^u (M. S.
— 139 —
§ 230. — Désiiienoe - yen.
Cette désinence s'emploie surtout pour (Jes noms de
personnes.
Ex. : a^utrfUijen pi. de OcHtriii m. « Monsieur » : aotrou ;
enehfUnjen pi. de cnê\ur m. « ennemi » : Tr. enebour ;
erit^iryen pi. de erlt^r m. « héritier » : heritour ; treifçiiyyefi
pi. de treitfUr m. « traître î : L. G. treitour ; mrpàntfUryefi
pi. de mrpânffUr m. « charpentier » :<fr.
- k final -i- - y - > - y -.
Ex. : amezeycn pi. de aniëzek m. « voisin » : amézek ;
heleyen pi. de hèlek m. « prêtre » : bélek ; giceneyen pi. de
gwenek m. « son » : Tr. gwennek ; kileyen pi. de kileh m.
a coq » : kijek.
- p final -f. - y - > 'Pl -.
Alternance - a - .* - t -.
Ex. : mipten pi. àé mâp m. « fils » : mâb.
Alternance -e-o-:-i'i-.
Ex. : iskipten pi. de ^îA-op m. « évêque » : eskop.
- n final •\- - y - > - y -.
Ex. : krisieyen {kristenyen M. S.) pi. de kristen m.
« chrétien » : kristen.
- y ' provient ici d'une dissiniilation de l'élément nasal
de - ^ - à la nasale finale.
- 8 {- z) final -h- - y - > - s -.
Ex. : niarm^sen pi. de marni^s m. « singe » : marmouz.
Remarque I. — Le pluriel de pci^nr m. « pauvre » : paour
est p<eiyen\ de peskelaçr m.. « pêcheur > : Tr. pesketaer,
pesketfryen.
IL — Le pluriel de kalves m. « charpentier » : kalvé,
kalvez est kilvizîen.
III. — kère m. « cordonnier » a comme pi. kere^ryen.
— 140 —
§ 231 . — Désinr^re - yrr.
Alternance - fui : - e ■ . i \ ,,
Ex. : }<rey['r pi. ilo ^nvj ni. « crôohe, étabÎG » : kraoïi ;
gt-yrr pi. do ga^, gu^i m. « mensonge «> : gaou^v-/ /»/' ff^ ^"^
~ h final + -?/-> - // -.
E^. : lanfiK^r pi. de lanok f. « champ d'ajonc » : Tr.
lannek. /k^vs^/^ (il h^ ^^' y *- ; />»• ^^-^^ «-''••
Alternance - o - \ - r -.
Ex. : hreyçi' pi. de krûkm. « croc » : kiôk. Y^^ ["^J )^'' '^
- n flnal + -//-> - /j -. ^
Alternance - o. - c --:»«-/-.
Ex. : xcaliner pi. de walrn f. « anneau, bague » : gw^len.
-.v(-.)final + -2/- >--^- ^fATO^-^li] r'
Alternance - a. - : - i -.
Ex. : girsrr pi. de par.v f. c haie » : garz ; hv<er pi. de
b(j8 m. « bâton » : bâton ; kiker pi. de kâs m. o chat * : kâz.
- cs7 final + -//->- .V -.
^ t' Ex. : prenrs^r (M. S.) pi. do prenest m. ■« fenêtre » •/ i ^
Kx^ prénest. Br. a le pluriel prene.s/^r. l''^' ^"''''^^ ) T^jjZkt^^^
- c final + - y - > - y -.
Ex. : reger pi. de rw f. « rocher » : roc'h. ^^<■ '^ ({ J r / j
Remarque : s/<c' « sac » : sac'h, fait sier. •''"•' '^/^>^ Il /«/-Je/Zy' ^'^
- rc final -|- - ^ - > - >>• -.
/,; ; Ex. : ^>%r pi. de arc t « coffre à blé » : arc'h^^J^'^'^**;'^
§ 232. — Désinence - eyçr.
' — tÀP*^' Ex. : krampeyçr pi. de kramp f. « chambre » : Tr.
kanibr, kampr ; parkeynr pi. de pnrk m. « champ- » : park ;
d^'reyçr pi. de rl,ûr m «eau » (aussi pi. (IfUry^u) : dour ;
^/^'yr'rpl. à f^ut^u m « chaussures » et ^o^6'5 f. f chaussiires » :
/ y I y-n^-
— 141 —
boutou, botez ; OTagezetf^v^. de hrâges « culotte « : bragez.
Alternance - oc, : - p -.
Ex. : Içret/gr pi. de loar f. <- b^s » ; loer.
§ 233. — Désinence - i.
Ex. : blehi pi. de bleis m «< loup » : bleiz ; ajeni pL de
èjen m. « bœuf » : éjenn ; btgi pi. de bïk î. « pie » : pik (aussi
pi. pïgei) ; lizfiH'pl. de lizer m. « lettre « : iizer./'»^--']
Alternance - g - ; - t -. ' '^^ y*^*' rM' ^''*"V
Ex. : misiri pi. de mf;?/?' m. « maître » : Tr. mestr. ;
iegrisii pi. de îëgrest m. c homard » : légestr ; aicivediri pi.
de alèwèdçr m. «< alouette » (aussi pi. alcwederyen) :
alc'houéder. — <^i _
Alternance - a - : - i -,
Ex. : kiri pî. de A;«r m. « char » : karr ; pïli pi. de jaâ/ f.
€ pelle » : pal ; tirvi pi. de tdro « taureau » : tarv ; gisti pi,
de gast f. « femme de mauvaise vie » : gast; driskli pi. de
drciskl m. « grive d : drask, mbr. drasgi ; brïni'^l. de brmi f.
« corbeau » : bran ; bîgi pi. de hâk m. « bateau » : bâg ;
héAèUi pi. de b^ôal f. « hache » : bouc'hal. ■ j ^i — -y^-*^^ >
Alternance ~i^a - : - wi .
Ex. ; mioUci pi. de m^ualc f. « merle » : moualc'h,
Aiternance ~û-e-:-i-i-.
Ex. : nmdirvi pi. de kënder m. « cousin » : kenderf ;
brizUi pi. de brèzel m. « maquereau » : brézel. ,,, , K^^v^>d^
§ 234-, — Désinence -et.
Cette désinence s'emploie pour des êtres animés, aussi
bien hommes qu'animaux.
Ex. : paotret^ patret pi. de paoir « garçon » : paotr ;
niei pi. de nï m. « neveu » : nîz; miiT^Met pi. de min^n m.
« ami 6 : Tr. mignon ; krânket pi. de krànk m. & crabe » :
,^
kraùk ; gdUfulict [»1. de gcimlli f. « liirondellc » : gwennéli :
ijiocet pi. de gioc f. « bécassiiu> » : Jvioc'h ; gi^av'igei pi. de
gi'âvik f. u chèvre » (M. S. a le pi. girvi) : gaour; dimezëlet
pi. de dimrzel f. : diraézol ; bigcurcûnel pi. de higSnMn ni.
« bigorneau » : of. bigorn (M. S. a bigorn ; arupref^ânei
pi. de aniprf'fan m. « insecte » : amprévan ; a{yiyfgf;zei
pi. Qniiêges f. « sage femme » : amiégez ; àçret pi. de o.çrxa,
« couleuvre •> : aer ; ?y/^^ pi. de r^juç m. « roi » : roué ; prf^vel
pi. de prrn m. « ver de terre » : prenv.
Remarqt E I. — Le pluriel de bïx m. « doigt » : biz est
bizîef.
II. — Le pluriel de coar f. « sœur » : c'hoar est c''arPzel,
de hitr^m f. (?n/rc??'/i M. S.) « dame » . itrôn, itroun,
Jntrdinëzcl, de kinltçr f. « cousine » : kéuiterv, kînifervëzrt,
§ 235. — Désinence - (Mn.
Ex. : Wf/'cMW pL de lafr m. « voleur > : laer ; saçzç^in
pi. de saos « anglais » : saoz.
Alternance a : i.
Ex. : gJdfUn pi. de gât(d) f. « lièvre » : gàd.
§ 236. — Désinence. - es.
Ex. : ties pi. de tï m. « maison » : tî.
Alternance - ê - : - à -.
Ex. : grnges pi. de grèk « femme, épouse » : grék (cf.
Pedersen ,Vgl. Gramm. I 380).
§ 2o7. — Désinence - yerifU. (U
Ex. : geryen<u pi. de gèr m. « mot » : gér.
Pluriel formé d'une dérivation du singulier.
Ex. : blavesené^ pi. de bloas m. bloaz, originellement pi.
de blâves « la durée d'un an >> ; gwâvesenxM pi. de gôâ m.
« hiver » : goan, goaiiv ; àvese^u pi. de «*m. «. été » : hanv.
(1) cf. les désinences -^w et - yen.
^ 143 -
§ 238. — Pour rendre le pluriel on recourt à un mot
diffèrent du singuliçr. /
Ex. : këzek pi. de marc m. « cheval » : marc'h, origi-
nellement le pi. de kâzek « jument ; mer'èet pi. de mOc^Awes
f. « femme « • maouez, à l'origine pi. dje nigr'c ; ^as pi. de
kï jiçï, <i chien » : ki, sas est le mot français chasse au sens
de « meute » ; kernel pi. de korn m. « corne y> : korn ;
bigfr^el pi. de bigorn m. a bigorneftp » (ainsi M. S.) : Tr.
bigorn ; kernel est ici le mot He. kornel, mais el est pour les
sujets parlants une désinence qui est l'équivalent de - d*,
-y£?«, etc.
î^e pluriel est un mot collectif au singulier.
Ex. : tût (d) f. pi. de dèn « homme » : dén, lûd ; soc^tj
soifUt, S(^ut pi. de oioc f. « vache » ; bioc'h.
Le Siîîgulatiî
§ 239. — On appelle singulatif une forme qui désigne un
exemplaire d'une espèce donnée. On tire ce singulatif d'un
nota de valeur collective au moyen d'une désinence - en (1).
Il est féminin.
Ex. : istren sg. de istr « huîtres » : histr ; gwiàlen sg.
de gtl'ial « jonc » : gwialen (mais gitiâlen « baguette », pi,
secondaire gwiale't%4i) ; gwëzen sg. de gitês « arbres » :
gwézen ; givenânen sg. de givënan « abeilles » : gwénanen ;
sihigen sg. de sUzik (siljtk M. S.) « saucisses » : silzik ;
alumeiëzen sg. de alwneies « allumettes » : du fr. ; kinïden
(1) Pour la finale du mot devant cette désinence, cf. § 1.'54.
144
sg. de kînit « araignées »> : kiniden, kefniden ; i^vïnen sg.
de iy^rin « navets » : irvin, hirvin ; fr^:.en sg. do f^^^es
« fruits » : froiiez ; fiêzen sg. de fies a figues » : Tr. fiezen ;
fàen sg. de fà <« fève v : faô ; blèven sg. de bleo m, « che-
veux » : blécS ; buzùgen sg. de hùzuk « vers de terre » ;
buzugen.
Alternance - e - : -a -.
Ex. : côânen, civânen sg. de êwPn « puces » : c'hoanen.
Remarque : Le mot collectif est un pluriel ordinaire dans
(telen sg. de (iêyui « feuilles » ; délien.
L'AdJÊotif
§ 240. — L'adjectif ne distingue ni genre, ni nombre.
Pour son traitement en mutation voir § 223, 3° et 4*" Première
remarque.
Comparatif
§ 241. — Le comparatif est formé par le suffixe - oc
devant lequel toutes occlusives, spirantes, labiales sifflantes
(et chuintantes) sont sourdes. Toute voyelle longue s'abrège
devant ce suffixe par analogie avec le superlatif.
Ex. : eurusoç comp. de eurus « heureux » : Tr. euruz ;
yt'/ioc comp. de yen « froid » : ién ; aèloc comp. de uel
• haut » : huel ; skààc comp. de skû « léger » : skanv ; sapsoc
145
comp. de saos « bègue » ; nôasoc et noUsoc comp. de noa-s
« nu » : noaz ; nwanoc comp. de moan « mince » : moan ;
krroc comp. de krç « fort » : krénv ; klMa)'<>r comp. de kl^Àar
« tiède » : klouar ; klâôc comp. de kM <• malade » : klaiiv ;
troc comp. de îr « long » : liir ; g^èsoc comp. de g^ues
« sauvage >> : gwéz ; freskoc comp. de frësk « frais » ; f*résk;
distfroecom.pAedistfPns^r.sva\euv)>{flën distçr « vaurien ») :
dister ; buànoc comp. de buan « vite » : buan ; biànov comp.
de bian « petit » : bian ; bacoc comp. de bâc « lourd, chaud » :
Tr. bac'li ; g^ùlaroc comp. de g.fdar « fade » ; goular ; mènror
comp. de mcur « mûre >» : < fr. ; iskisoc comp. de f.v/r/v
a vilain » : iski/.
§ 242. — La diphtongue ea est réduite à ^ au comparatif.
Ex. : fesoc comp. de /<?ft.v « las » : faez ; esor comp. de
eas « facile » : éaz, aez ; sklçror comp. de sklear « clair » :
skéar,
§ 243. — Quand l'adjoctif finit en o cet o est contracté
avec Vo du comparatif et le résultat est ô.
Ex. : cwçruc comp. de cwjh'o « amer » : chouérô ; distoc
comp. de disln a chauve » : distô ; garov comp. de (fârn
« rude » : garô ; ianôc comp. de tâvn « mince » : tanaô.
Remarquk I. — Le comparatif de U'n « gros » : téù, est
iôôc.
IL — I^e comparatif de mÇ-zn « ivre » : mézô est mesoc.
Superlatif
^ "^44. — Le superlatif est formé au moyen du sufiixe - a.
Morne règle qu'au coiiiparatif en ce qui concerne la finale de
l'adjectif et la quantité. Le sufiixe était - liaf^ i - e. - ' samo -.
146
Ex. : an eurusa « le plus heureux » superl. de eurus
c heureux » : Tr. euruz ; an uèla superl. de i*el « haut » :
huel , an ira superl. de îr « long » : hir.
Comparatifs et Superlatifs irréguliers
§ 245. — Il y a des comparatifs et superlatifs formés d'un
radical différent du positif.
inât{d) « bon » : gibeloC : gû^ela (aussi maioc : mata) ;
fal « mauvais » : wasoâ : wasa (aussi fala) ;
mœr « beaucoup (de) » : mioô : nttbia^ mia.
§ 246. — Les superlatifs suivants n'ont ni positif ni
comparatif :
dirPza « dernier » : Tr. diveza ;
kf^ia < premier » : kenta ;
nesa « prochain <> : nésa ;
rniot- et ynfvia à côté du positif servent aussi à mar-
quer le comparatif et le superlatif comme « plus » en français,
surtout pour des adjectifs dont le comparatif et le superlatif ne
sont pas usuels.
Ex. : niioù hcro ^ plus bouillant » ; mïcia bëro « le plus
bouillant » : berô ; ntioc beo « plus vivant » : 'tuivia beo « le
plus vivant » : béô ; nnoc glêpel « plus mouillé », micia
gl^pet « le plus mouillé » : gléb.
L'équatif
§ 247. — On appelle èquaiif une forme qui indique un
degré de qualité identique à un autre qui sert de comparaison.
(!et équatif s'exprime par hçr . . . a, ng * aussi. . . que ».
— 147 —
Ex. : kçr krë a me « aussi fort que moi •> ; ker hraz ag
an il « aussi grand que la maison ».
Pour l'accentuation de ker, v. § 196.
§ 248. — Les noms de nombre
CARDINAUX
ùnan « un, une »
cla^jy dcicU, dcBcU m. dié* f.
« deux »
trï m , teir f. « trois »
pëvaf m., pêder f. « ouatre »
penip « cinq »
cioeaà « six »
seis « sept »
eis a huit »
nap « neuf »
dèk{g) « dix »
enek « onze »
dcu.uzek, das^zek, dœ^zek
« douze »
U'izek « treize >>
pevàvzek « quatorze »
pemzek « quinze »
cwêzek « seize »
seilek « dix-sept »
frh'dc « dix-huit »
naotek « dix-^neuf »
ùgënt « vingt »
i<nrtn i-a/' nûgënt « vingt-et-
un »
trëgônt « trente »
2«i«n « irègônl « trente-un >>
daivûgënt, davnigënt
« quarante »
ORDINAUX
kënta m. f. « premier, pi-e-
mière »
eil (aussi eilvel) m. f.
« second, seconde »
tt'ëd^ m. f. « troisième »
prrâre m. f. « quatrième «
pempet < cinquième »
cuiotret « sixième »
seizvet « septième »
eizvet « huitième d
navet « neuvième »
degvel « dixième «
enegvef « onzième »
etc.
ugëvef {ugënvet M. S.)
« vingtième »
tregnvet « trentième »
dawuggi'ef « quarantième »
àntp'kâvet • cinquantième »
h'iiigevpt « soixantième »
degved a Iri ùgënt
« soixante-dixième »
pèvanigëret
t. quatre-vingtième »
degved a pëvar agent
« quatre-vingt-dixième i>
knret « centième »
milret a millième >
— 148 -
(interkônl « ciïiqiiante »
li-iùgrnf <* soixanto »
ffeg n trinyi^nl << soixante-
dix »
po.vnrûgPnl « quatre- vingt »
deg n pcrnrngënt « quatre-
vingt-dix »>
kfint « cent »
kôndûnan ]
• « cent-un »
ûnnn a kàni \
kân(d) (l(k.Uf 'dfirU, - d<f\u \
^ ' ' ^ '' i « cent-deux »
dfirH, d(i^(, (Ui'jÀ, a kflnt \
kftnff ùnmi rnr nùgènt
(( cent-vingt-et-un »
(Ui^iil'à.nty dff': nrfirt f
« deux cents »
Irlrnnt « trois cents »
prvài'rftnf « quatre cents »
pentkflnf « cinq cents »
hoarknnt »< six cents «
,'<eiskànl «' sept cents »
eiskdnl « huit cents »
mancônt « neuf cents »
1)1 U « mille »
§ 247. — Les noms de nombre sont suivis du singulier,
Ex. : luvj gfizek « neuf chevaux » ;
leir l'iirJiicea « trois femmes », etc.
149
Pronoms
^ 250. — Pronoms personnels
Sujets : inv, me « je, moi »
/(", le « tn, toi s>
en, en « il, lui »
z, i <« elle »
«2, ni « nous »
ùioî^ cwi « vous »
Indi « ils, elles, eux »
Compléments directs
placés devant le verbe : va, em « me »
da « te »
e « le ))
e w la »
O/H « nous »
p « vous »
o « les »
Emphatique
- j)ie « a moi »
- te (< a. toi »
- ni « à nous »
- cwi « à vous »
Ex. : evidôme t< pour moi, à moi » ; eridàte « pour toi,
à toi » ; etnddmni« pour nous, à nous » ; evidùcici « pour
vous, à vous ».
Suffixes à des
Schéma
prépositions :
- On
- m
- oi
- il
- an
- an
- i
- i
- Oiaj)
- onip
- OC
- oc
- ont
- o
— 150 —
a <» (le » : acânôn « de moi »
acânot « de toi »
aneàn t de lui »
anîzi « d'elle *
acnnuûip « de nous »
acânoc « de vous »
anèzo « d'eux, d'elles »
Emphatique : acandniç, etc.
èrit <( pour » en don
evîdot
ei'lninn
eriti
emdoiirp
evldoc
erilo
drë « par » droôn
dreoi
dreân, drêzân
dreizi
di-eizomp, drèwnp
dreizoc, dvèoc
drêzônL, drcônt
Remarque : 0» emploie aussi drç (?, drç î « par lui,
par elle » .
« devant »
arâzôn
azîras « devant
» azirdzon
ardzot
aziràzot
arâzàn
azirâzàn
arâzi
azirâzi
arâzomp
azirâzomp
arâzgd
azirâzod
orâzo
azirâzo
en (' dans »
eru'}/)
var M sur »
varnân
enot
rarnot
enàn
varnàn
eni
-
rarni
enontp
varnomp
enoc
varnoc
enôid
varnëzo
— 151
être « entre >» eirëzomp
cla « à » dîn
elrëzoc
dit
eirëzo
dëàn
dlzi
déo))tp
di'Oc
dëzo
^.s « contre » (ùzln
(jànt « avec »» ganPn
Szit
gancH
fmtân
gmUcm
cUti
gàti
cùzrmip
ganèoviip
(ûzo6
ganèoc
^to
gàto
« moi-rneme *
vaûnan « moi-même »>
daûnan « toi-même »
eneunan « lui-même »
eneùnan « elle-même »>
mnnùnan * nous-mêmes »
otûnan * vous-mêmes »
enoùnan « eux-mêmes, elles-mêmes »
§ 251. — Possessifs
Da * mon, ma. mes »
da « ton, ta, tes »
e « son, sa, ses » Ck lui)
e « son, sa, ses » (à elle)
oyn « notre, nos •>
() « votre, vos >-
<} « leur, leurs »
va^ni, oniph. i-'tnnimf; ;< lo miou, la inioune »
(iaJt'ij — ilainiiç <■ le tien, la tienne »>
e'ini, — eiudPrlv <■ le sien, la sienne >ï (à lui)
eh}i\ — l'inidlzi <* le sien, la sienne » (à elle)
omnîni, — oinninini « le notre, la nôtre »
oclni, — ocimcH'i « le vôtre, la vôtre »
o'ini, « le leur, la leur -v
va )•(', emph. va re dimç « les miens, miennes »
da r{' — da re dide « les tiens, tiennes »
e rd — e rc dèân « les siens, siennes » (à lui)
c vr — e rc dlzi «< les siens, siennes » (à elle)
om rv — orn re déomp « les nôtres »
0 rd — 0 rc dèoc « les vôtres »
o rc — 0 re dPz-o. dco « les leurs .>
§ 252. — Démonstratifs
an îni « celui »
an Ini « celle »
ar rç « ceux, celles >
Ces Ibrnies sont employées devant un nom ou une propo-
sition.
Ex. : an'mi bras « le grand » ; an'ïni vrâs < la grande » ;
ar re'vrâs « les grands, grandes » ; an 'îki a zo hvàa « celui
qui est grand », etc.
- ma « ci »
- of, - hç^ - ç « là ')
- fi.jmt, - n uni « Ik-bas >>
— 153 — ' .
cinà « celui-ci » enes « celui-là ï>
jiHiâ « celle-ci » jmes « celle-là »
ar remà « ceux-ci, celles-ci >• ar rPzç « ceux-là, celles-là »
an dramà j . an draze, drahe, dràe )
, . _ - « ceci » ■ • ■ [ « cela »
kamcnma ) kemrntse )
eneza,iint. ènezh.ûni a celui là-bas »
jùnezà^unt, jmeznjint « celle là-bas »
ïndtà.îtnt, Indm.ûni « ceux, celles là-bas »
i53. — Interrogatifs
pmi, j9^/>a" « lequel, laquelle »
^(?rç « lesquels, lesquelles *
p\u « qui »
peirà « quoi »
pegèmrnt « combien »
pêbes, pebes adj. « quel, ijuelle »
§ 254. — Relatifs
> « celui qui, que, qui, que»
an îm, plm
an nêp
ar rë pîni « ceux qui, que, qui, que »
ar pës « ce qui, ce que »
Ex. : œn den pïni zo bras ou œn den ag a zo bras
« un homme qui est grand » ; œn dm pïni e kozran « un
homme à qui je parle » ; ar va(jf)trez tfz a bîni r kozeàn et
ar r)a(ji)ioez a gozeàn anîzi « la femme dont je parle » ;
ar va(ji)wez peïniem bœz gitêled e zî « la femme dont j'ai
vu la maison ».
— 154
ij 255. — Indéfinis
pepîni j
pebûnan > « chacun i»
pepîni ûnan )
pep adj. a chaque >>
rn, r/'n àl « un autre »
rt*t '?!«* ni, an ini àl « l'autre »
al adj. « autre »
egïle m. « l'autre (de doux) »
ebt^n f. « l'autre (de deux) »
an eil ag egïle « l'iin et l'autre »
ar rê « les autres »
ûnan benàk(g) « quelqu'un, quelconque »
rfën henak(g) « quelqu'un »
ehèt(d) adj. placé après le nom : « aucun »
dën ebçt(d) « personne »
tcût(d) « tout »
ol «i tout » (rare)
mêmes « même »
Remarque : I estrèged ûnan « plus d'un »
Il bemdes, bembes « tous les jours »
bènos « chaque nuit »
beb eil dcme-'^ « tous les deux jours »>
155 —
Le Verbe régulier
§ 25(). — Comme je l'ai déjà indiqué', il est nécessaire de
donner les formes avec négation pour faire ressortir les
désinences.
Présent
sg. 1 ne flârân kët « je n'aime pas »
2 ne gares kP.l
3 ne gar kët
pi. 1 ne gàrO})i kël
2 ne gàrié, gclroc kët
3 ne gârôn(i) kët
Imparfait
ne gârën kël « je n'aimais pas »
ne gares kët
ne gare kët
ne gârem, gàriom kël
ne gârec kët
ne gârën (t) kët
Fdtdr
sg. 1 ne gàrln kët « je n'aimerai pas »
2 ne gdril kët
3 ne gclro kët
pi. 1 ne gâroiri, kët
2 ne gâroc kët
3 ne gô)'ln{t) këf
— 15() ~
Conditionnel
ne gar/én^ garfièn kë/ « jo n'aimerais pas »
ne gar/'es, g a/ ses kël
tic garfe, garsç kêt
ne gnrfem, garsem Jœt
ne garfçv, garki>c kêt
ne garfcnUj.garsëmt'kët
Passé défini
sg. 3 ne garas kH « il n'aima pas *
iMi'ÉltATlF
sg. 2 kfir « aime »
pi. 1 kârorttp « aimons »
— 2 kârii « aimez »
Formes composées
Parfait : m em bœa kârei « j'ai aimé »
Plus-que-parfait : m em boa kârei « j'avais aimé »
Futur passé : m era ho kâret '< j'aurai aimé »
Gond, passé : ni em be/'e, mise^ bise kârei « j'aurais aimé »»
Passif _
Présent : kârer « on aime » 7 " %r '***')'^
Futur : kâror « on aimera »>
Conditionnel : karf'^r, karsçr « on aimerait »
Infinitif ' û f
km\ui « aimer «
Particjpe
Présent : e kar^ui « aimant »
Passé : kâret
— 157 —
GÉRONDIF
en (T gânut « en aimant »
Forme reflexive
pi. 1 ne Pnem garom krl « nous ho nous aimons pas »
ni ênem garomp « nous nous aimons », etc.
Formes sans négation
Présent : me a gâr « j'aime », etc.
Imparfait : tue a gare « j'aimais », etc.
Futur : me a gnro « j'aimerai », etc.
Conditionnel : me o, garfe, garse « j'aimerais », etc.
Forme emphatique
Présent : sg. 1 bçz e gâràn « j'aime >, etc.
Futur : sg. 1 bRz e gârln « j'aimerai », etc.
etc.
Je n'ai jamais entendu employer le passé défini et je n'en ai
pu obtenir que la 3* personne sg. ne garas kH.
Particules verbales
§ 257. — Les particules verbales sont a et e, çc, es^.
Formes de l'Infinitif
§ 253. — Sans dhinenee.
Ex. : asten <( all.«afîei' » î astfijin.
dïnuc « dénier » : Tr. dinac'h.
disium « amasser » : dastum.
dtiigen « porter » : dougen.
158
gôrp « traire » : gôrô.
goi'los 4« attendre » : gortoz.
g^rclTçUs « gronder » : gourdrouz.
kas « envoyer » : kas.
kiijik u offrir » : kinnig.
klâsk « diercher » : klask.
kol « perdre » : koll.
Ii^)npren « comprendre » : Tr. komprenn.
krôk (* prendre prise »> : krôk.
lac <• bouger » : Tr. loc'h.
k^imer « prendre » : kémérout, Tr. komer.
nœ u nager » : neûi, mbr. neuff. n/o/vvV^^>î**^
J^yis « changer » : L. G. sench.
som « demeurer » : chomm. i ,
tamal « blâmer » : tamall. ie^?"'^^*^'^
nâc a nier » : nac'ha. _— . y>^j- c '>*'/• V^
§ 259. — - a Cet e formation est la plus fréquente à
Saint- Pol-de-Léon.
Es,. : astcnna « réchauffer > : astomma.
azêza « s'asseoir » : azéza.
harhfUla « barbouiller » :<fr.
binîfja « bénir » : Tr. binniga.
brva « nourrir » : béva.
r'/da « semer » : hada.
âla « vêler » : ala.
aoza « préparer » : aoza.
arpa « appuyer » : cf. harp.
dtgùza « décacher » :
dimèzi »< se marier » : dimizi. w'»*^ ( -^
distâga « se détacher » : Tr. distaga.
disivçvja a détruire » : cf. Tr. distruj, L. G. distruji.
diûna « se réveiller » : Tr. dihuna.
firesa ^ remettre » : < l"r. dresser.
— 159 —
dua « noircir » : Tr. dua.
d^irna « battre le blé » : douma.
ëfa « boire » : éva.
fiamlna « flamber » : cf. llamm.
frila « frire » : frita.
frœzay frœga « démolir » : freûza.
(jâna « naitre « {gènel M. S.) : cf. génel.
gib^rza « vendre » : gwerza.
karga « charger » : Tr. karga.
karza « nettoyer » : karza.
kUêza « creuser » : Tr. kleuza.
k^mta « compter » : cf. Tr. kount.
larda « graisser » : larda.
lëda « étendre » : léda.
luya « luire » : cf. luia ?
mâga < nourrir » : maga.
mâla « moudre » : mala.
mira « préserver » : mirout.
§ 260. - i
Ex. : bœzi « noyer » : beûzi.
cwëzi « suer » : Tr. c'houézi.
aluuii « allumer » : < fr.
dsièli « douter » : cf. Tr. douet.
irijii « ennuyer » : cf. énoé, Tr. enoei.
kivevi «' gonfler » : Tr. koenvi.
sëci « sécher d : séac'h.
c
esùi « finir » : cf. achu.
krëdi <« croire » : krédi.
kreski « croître » ; kreski.
knMi « créer » : Tr. kroui.
mëdi « moissonner » : médi.
mœli « louer » : meùli.
pœri « paitre d : peûri.
— IGO —
savetèi < sativer > : Tr. savetei.
sPnti « «>béir » : senti.
trtjf'zi « traverser » : treûzi.
Lui « jurer » : toui.
iralci « laver » : gwalc'hi.
icfvï « llétrir ;> : gwénvi.
Alternance e : i.
birvi K bouillir » : prés. s^. 1 ne V{'rvàn kêl « je ne
l)ous pas » : bervi.
Alternance o : e.
ttjri ft casser » : prés. sg. 1 ne dormi kPt o je ne casse
])as » ; terri.
tei « couvrir (une maison) » : prés. sg. 1 ne donn kèt
« je ne couvre pas » : tei. ./ / ,. ^;., .
rei « donner » : prés. sq. 1 9ie rofln kPf : rei.
aleki « heurter » : prés. sg. 1 ne slokàn kP.t « je ne
heurte pas » : steki.
Alternance o - o : e - c.
gclèi « couvrir »> : ne coloàn kçt ♦♦ je ne couvre pas » :
golei, gôlùi.
§ 261. -ht.
"" ,, . ».'•■ <" f -
Ex. : bianàt « amoindrir >> : Tr. l)ianaat.
ànl^inavàt « oublier » : Tr. ankounac'haat.
\) 1/ tf ^ ^ gitelai « améliorer » : Tr. gwellaat.
^' ijelttA « abaisser » : Tr. izelaat.
lakài {làkat M. S.) « mettre » : lakaat. .
mœlat {mœtat) « tâter >> : meûd.
teoicài « grossir » : Tr. teoaat.
lanskàt « laisser » ; Tr. laoskaat.
Remarque : I. Le thème verbal finit en - a qui est
contracté à - « - avec Va de la ternanaison de Tinfînitif ou à
- a - de la désinence de la première personne du prés. :>g.
— 161 —
Cet «, a porte l'accent : ne ank^unacân këly ne velàn kêt,
ne ijeîàn kët, mais dans ne làkàn kèi, ne làoskàn kël\ ne
vœtân kêt, ne dèowûn kêt l'accent a été reporté sur la syllabe
qui précède - an sous l'influence des autres paradigmes.
- a disparaît à la 3* persc^ane du prés. sg. dans ne laos{k)
kêt, ne vœt kêt (aussi ne vœla kêt) et devant /*, s du co^di-
tionnel dans ne ijelfe kêt, ne vœlfe, vœtse kêt, ne laosfe kêt.
II. L'p de teo'Loàt « grossir » disparaît dans toutes les
formes de plus de deux syllabes, ex. : prés. pi. 1 7ie dewàom
kêt, fut. sg. 1 de deivàïn kêt, cond. sg. 1 ne deioafën kêt.
III. Les deux premières personnes du prés. sg. de bianàt
sont irrégulières : ne vinuin kêt, ne vinies kêt^ mais les
autres régulières sg. 3 ne viânki kêt, pi. 1 vianàom këtj etc.
§ 262. - ai.
Ex. : badinât « badiner », : <C fr.
êwenat « satcler » : c'houenna, Tr. c'houennat.
erelat « trembler »,
griat « coudre » ; gria^ Tr. griat.
kinat « éplucher, écorcher » ; kina, Tr. kignat.
krinai « grignoter >> : krina, Tr. krignat.
^^ làkat M. S. « mettre » : lakaàt.
'^ marvoMt « jaser » : Tr. marvaillat.
rôehat « ramer » : roénv.
poàzat (poàza M. S.) « cuire » : cf.. Tr. poaza.
làpskat M. S. « laisser » : Tr. laoskaat (cf. § 266).
mœtat « tâter » : meûd.
skràbat « gratter » : skraba, Tr. skrabat.
sorôcat « grogner » : soroc'h, Tr. soroc'ha, soroc'hat.
§263. -éit.
Ex. : pâdi^l « durer ».
plïjéJ,t « plaire » : plijout.
— 162 —
ràhk(Ut « devoir » : renkout.
tâlfUl « devoir » : talvézout, talvout.
tiz^l « attraper, atteindre » : tizout.
Alternance : e : a.
gal^t (< pouvoir » : prés. sg. 1 ne (ôjelàn kêt : galloud.
Remarque : Le thème verbal de anociit «connaître » :
anaout est anavez - , prés. sg. 1 ne anavèzân kët, etc.,
celui de kci^d^ kocut, kos^it « trouver » : kaout est kàv-^
prés. sg. 1 ne gâvàn këiy etc.
§ 264. - et.
Ex. : gwèlet « voir » : cf. gweled « vue », gw^élout.
klçvel « entendre » : klévout, klévet.
J,aoâret « parler»'! Tr. lavaret.
losket <L brûler » : cf. losk, leski. ? Lqaxxm
luskei « bercer » : cf. luska.
slaotet « uriner » : Tr. staotet.
hâcet « chier » : Tr. kac'het.
tëcet « s'enfuir » : téc'hout, Tr. tec'het.
§ 265. - al.
Ex. : blèjat «^ beugler, miauler » : bléja, Tr bléjal.
fcvgèal « se vanter > : Tr. fougeal.
gêdal « attendre » : géd, Tr. gedal.
klosal « glousser » : cf. kloc'ha.
nïjal « voler» : Tr. nijal. .
plîijal (plvja) « plonger » : cf. pluia.
§ 266. - el
Alternance a : e
Ex. : gënelM. S. « naître » : prés. sg. 1 ne cânàn kêt : génel.
klêvtil «■ tomber malade » : prés. sg. 1 ne glâvân hêi :
klanv.
/
— 163 —
sëvel « se lever » : prés. sg. 1 ne zâvân kêt : sével.
mçrvel « mourir » : prés. sg. 1 ne varvân kêt : mervel.
Alternance ao : e.
leskel (aussi lêzel emprunt français, Iqeskœr) « laisser » :
prés. sg. 1 ne laofikàn kët : leûskel (cf. § 201).
Remarque : I. Dans gervel « appeler » : prés. sg. 1 ne
calvàn kët : gervel, r est le résultat d'une dissiniilation.
IL lœskœr (aussi leskel, lëzel) « laisser » : leûskel et
stçel(^r « jeter > : prés. sg. 1 ne staplctn kët : teûrel montrent
une terminaison - «?r, ^r qui est sorti de ~ el\ l final a été
dissimilé par le l précédent ei - e assimilé à Vœ de la première
syllabe (harmonie vocalique).
Pour la finale du radical devant le .§, f du conditionnel
voir §§ 110, 131.
§ 207. — Verbe pfc^<m7
Le verbe Çcûnit « gagner » : gounid se conjugue prés,
sg. 1 ne èfUnëzàn kët, sg. 2 ne c^nëzes kët, sg. 3 ne à^nit
Kët, pi. 1 n^ èç^nëzom kët etc. régulièrement.
- 1G4
Verbes irréguliers
§ 268. — héza « être ».
Présent
sg. 1 7iffin kêt, ne cyin kêt « je ne suis pas »
2 n^t — , ne d^ut —
Z n eo, n e —
pi. 1 nduru — , ne d^m —
2 n oc — , Hcuc kêt, ne doà —
3 n hut) — , ne dîn(t) —
après mar « si » : tnar d^n, d^ty deo, etc.
Imparfait
sg. 1 n oàn kêt, ne doàn këi « je n'étais pas »
2 n bas —
3 w ôa —
pi. 1 n oam — , ne doam hèl
2 n àat — , ne doaè —
3 n oàn(t}—y ne doàn(t) —
Futur
sg. 1 ne vîzln kêt « je ne serai pas »
2 ne vîzi —
3 ne vêzo —
pi. 1 ne vèzom —
2 ne vëzoc —
3 ne vlzïnit) —
165
Conditionnel
sg. 1 ne visën kët « je ne serais pas »
2 ne vises —
3 ne vise —
pi. î ne visem —
2 ne viseè —
3 ne visent) —
Formes d'habitdde
Prés. sg. 1 ne vêzàn kët « je ne suis pas »
2 ne vëzes —
3 ne ves —
pi. 1 ne vëzom —
2 ne vêzoê — , ne vîzit —
3 ne vëzônà:) —
Impf. sg. 1 ne vëzën kët « je n'étais pas »
2 ne vëzes —
3 ne vèze —
pi. 1 ne vëzem —
2 ne vëzec —
3 ne vëzënft) —
Passif
Prés, n ôar kët, n^ur kët « on n'est pas »
Fut. ne vëzor kët « on ne sera pas »
Prés, d'hab. ne vëz^r kët « on ne sera pas »
Infinitif Participe
bëza « être » : béza Prés, e vëza « étant »
Passé bêt(d) « été »
— 1G6
Formes sans négation
Présent me(a)zo, (e(a)zo, etc. « je suis, tu es »
Imparf. mc(a)ôa, te(a)da, etc. « j'étais, tu étais »
etc.
Formes emphatiques
Présent Imparfait
sg. 1 hèz e z^n o je suis » hêz e ôa « j'étais »
2 hêz e z^l etc.
3 hêz e zeo
pi. 1 bëz e z^m
2 hëz e Z(Uc, bez e zoc
3 hêz e zînt
Une forme de subjonctif sg. 3 du présent beze, bezi se
trouve dans la formule evelsè beze, bezi kreat employée dans
les prières.
§ 269. — am eus.
Présent
sg. 1 me moœs, me mœs « j ai »
2 te cœs, te pœs
3 m. m ândœs, f. ï adœs
pi., 1 ni ôndœs
2 mm ocœs, opœs
3 Indi odœs
Imparfait
sg. 1 me mbda, me(a)mda « j'avais »
2 te pôa /
'î m. fin ('ndda, f. i ëndàa
pi- 1 ni nndôa
2 cici oj)àa
3 Indi oiôa
— 167 —
Futur
, i y i ., •
sg. 1 me mbç, me mo, me mbëzp, me mezo « j aurai »
2 te pô
3 m. en dô, dëzp, î. ï a dô, dezo
pi. i ni ôndô
2 cwi opô
3 ïndi odô
Conditionnel
sg. 1 7ne ynhèfe, m(a)m.èfe, me mise, Ime « j'aurais •»
2 te(a)pèfe, te pise
3 m. en ëndèfe, en èndûe, i. ï defe. due
pi. 1 ni ndefe, m(â)ndise
2 ciol ndèfe, cwi (djpefe, pise
3 ïndi dèfe^ ïndi dise
Impératif
sg. 2 bês « aies »
pi. 1 bëzomp
2 bëzit
Inflsîitif
ka^ut, ka^it, kœ^t « avoir » : kaout
Formes emphatiques
Participe
bêz embàs « j'ai » Présent : e ka^t, kg^it, hœ^t « ayant »
etc. Passé : e vëza bët(d) « ayant eu »
Formes avec négation
ne mbœs « je n'ai pas »
ne cœs « tu n'as pas »
ne dœs « il n'a pas »
nl^s kët (d) <t il n'y a pas »
etc.
GÉRONDIF
en er ga^t, ga^ui, gœ^t
« en ayant »
— lb8 —
§ 270. — gouzout.
Présent
sg. 1 ne(ù:;ôn kèt « je ne sais pas »
2 ne^ûzot —
3 ne voar (èar, icar M. S) —
pi. 1 nefùzorn —
2 ne^zoc —
3 ne(ûzôn{t) —
Imparfait
sg. 1 ne îviën kèt « je no savais pas »
2 ne wies —
3 ne îoie —
pi. 1 ne îviem —
2 ne wifc —
3 ne uiiPnft) —
Fdtur
sg. 1 ne wizîn^ wèzîn kèt « je ne saurai pas »
2 ne wïzi, icëzi —
3 ne wëzo — *
pi. 1 ne wèzom ■>—
2 ne loèzoc —
3 ne îoïzin(l), laëzïnft) —
Conditionnel
sg. l ne wisën, icelcn,^fèn, wefên kèt « je ne saurais pas »
2 ne wises, etc. — '
3 ne wuse, etc. — ^
pi. 1 ne wisenij etc. —
2 7ie toisée, etc. —
3 ne lot^ên(t), etc. —
169
Passif
Présent : gS:ior « on sait »
Futur : gwêzor « on saura »
Infinitif Participe
gSiz^t « savoir >> : gouzout Présent : e cjlz^t « sachant »
Passé : gwëzet
Formes sans négation
Présent : yne a voar, war « je sais ». etc.
Imparfait : me a une « je savais », etc.
Formes emphatiques
Prés, bêz e Cfùzpn « je sais » gcûZfUt a ràn « je sais »
etc.
§ 271. — ober.
Présent
sg. 1 ne ràn kët « je ne fais pas »
2 ne res —
^ ne ra —
pi. 1 ne rèom—^
2 ne rèoc —
3 ne rèôn{t) —
Imparfait
sg. I ne rëàn kët « je ne faisais pas
2 ne rèas —
3 ne rèa —
pi. 1 ne rèom —
2 ne rèac —
3 ne rèdn{t) —
— 170
Fdtdr
sg. 1 ne rlk kët « je ne ferai pas »
2 ne ri —
3 ne reyo —
pi. 1 ne rèom —
2 ne rèoc —
3 ne rhit{t), {reïn{t) M. S.) —
Conditionnel
sg. 1 7ie ra/Pn, ràsên kët « je ne ferais pas »
2 ne rafes^ raies —
3 ne rafç, rase —
pi. 1 ne rafem., rasem —
2 ne rafçc, rcûec —
3 ne rafën{t), 7^asën{t) —
Impératif Infinitif
sg. 2 grâ « fait » ober « faire »
pi. 1 grèomp « faisons »
2 grït « faites >»
Passif
Présent ; ne rèar kët « on ne fait pas »
Futur : ne rèor — « on ne fera pas »
Participe Formes sans négation
Présent : ec obçr « faisant » Présent : me a ràn « je fais »
Passé : grèal « fait > etc.
Formes emphatiques'
Présent : bëz e ràn obfr a ràn « je fais », etc.
— 171 —
§ 272. — mont.
Présent
sg. 1 ne dùn kët « je ire vais pas »
2 ne des —
^ ne da —
pi. 1 ne dèom —
2 ne dèoc — , ne dit —
3 ne deônith—
Imparfait
sg. 1 ne dèàn kët « je n'allais pas »
2 ne dèas —
3 ne dèa —
pi. 1 ne dèam —
2 ne dèac —
3 ne dèàn(i) —
Fdtur
sg. 1 ne dîn kët « je n'irai pas »
2 ne di —
3 ne deyo —
pi. 1 ne dèom —
2 ne dèoc —
3 ne dïn(t) — , ne dëïnit} —
Conditionnel
sg. 1 ne dafën kët, ne dàsën kët a je n'irais pas »
2 ne dafes — , ne dases —
3 ne dafe — _, ne d(ûe —
pi. 1 ne dcifem — , ne ddkeni —
2 ne dafçc — , ne daseô —
3 ne dafën(t)— , ne dasënd)-
112.
Impératif Infinitif
sg. 2 ne da kêt « n'ailles pas » mont « aller ]» : mont
pi. \ ne dèo77i —
2 ne dit — Participe
e vont « allant »
Passif èat « allé »
Présent : ne dèar « on ne va pas » Gérondif
Futur : ne dèor en er vont « en allant »
Formes sans négation
Présent : me {a) y a « je vais »
Imparfait : me [à] yèa « j'allais »
Futur : me{a)yelo « j'irai »
Conditionnel : me {a) yafe^ ycCsç « j'irais »
Impératif sg. 2 : kèa « viens »
pi. 2 : kit
Passif
Présent : èar « on va » Futur : èor « on ira »
Formes emphatiques
Présent sg. 1 bèz e zàn « je vais ».
2 bëz e zes
bëz e za
bèz e y a
etc.
Imparfait sg. 3
Conditionnel sg. 3
Futur sg. 3
bëz e zèa « il allait »
bëz e yèa
bëz e zafe
bëz e yafç
bëz e zeyo
bëz e yelo
— 173 —
PASSff
Présent : hëz e zèar Futur : hèz e zeor
§ 273. — dont « venir ».
Présent
• sg. 1 ne dœàn kêt « je ne viens pas »
2 ne dœes —
S ne dœ —
pi. 1 7ie dêom —
2 ne dœ-it — , ne dèoc —
3 ne dèôn(i) —
Imparfait
sg. 1 ne dœën kêt « je ne venais pas »
2 ne dœes —
3 ne dœe —
pi. 1 ne dœom —
2 ne dœec —
3 ne dœënd) —
Futur
sg. 1 ne dœîn kêt « je ne viendrai pas »
2 ne dœi —
3 ne dèyo —
pi. \ ne dèom —
2 ne dèoc —
3 ne dœlnith—
Conditionnel
sg. 1 ne dœfên kêt, ne dossën kêt « je ne viendrais pas »
2 ne dqefes — , ne dœses —
3 ne dœfe. — , ne dqese —
pi. 1 ne dœfèm — , ne dqssem —
Z ne dœfet — , ne dœsec —
3 ne dœfënJ^) — , ne dœsënft) —
— 174 —
Impératif Infinitif
sg. 2 dœs *< viens » dont « venir » : dont
pi. 1 dèomp
2 dœit Participe
Présent : c tant « venant »
Passé ^: dœet « allé »
Formes KMPHAriQuES
Prés. sg. 1 hPz c tœàn « je viens », etc.
§ 274. — énm.
Présent
sg. 1 n emàcun kêt « je ne suis pas,
2 n embf^t — je ne me trouve pas »
3 n èmâ —
pi. 1 n cmàom —
2 n emàoè —
3 n einàlrUt) —
Imparfait
sg. 1 n ëdôn kêt < je n'étais,
2 n êdos — je ne me trouvais pas »
3 n ëdo —
pi. 1 n êdom —
2 n èdoà —
3 n ëdôn/t)— \
Passif
Présent : n emàor kûl « on n'est pas, on ne se trouve pas »
Imparfait : n ëdor kêt & on n'était pas, on ne se trouvait pas »
§ 275. — émé.
sg. 1 emëz^n « dis-je » pi. 1 emëzom
2 emêz^t 2 cmëzoc
3 m. cmëzàn, f. cmïzi 3 emëzo
LE
VOCABULAIRE
— 177 —
Il serait intéressant d'étudier systématiquement le voca-
bulaire du breton de Saint-Pol, tout spécialement pour savoir
en détail comment une langue remplace ime autre langue de
civilisation de puissance moindre. Il faudrait pour cela une
enquête spéciale. Je dois me borner à quelques remarques
générales.
Le vocabulaire d'origine bretonne est en train de dispa-
raître à Saint-Pol comme ailleurs en Bretagne, surtout dans
les villes. L'exposé ci-dessus ne donne pas une idée tout-à-fait
juste de l'état actuel du vocabulaire, parce que j'ai naturelle-
ment cherché à trouver autant de mots d'origine brittonique
(ou latine) que possible afin de rendre mon travail plus utile à
des recherches historiques possibles. Je n'ai donc pas noté
dans la même mesure les emprunts au français qui ont été
adoptés par la langue.
Les langues brittoniques ont à toute époque emprunté des
quantités de mots à des langues étrangères. D'abord au latin.
La plupart de. ces mots d'origine latine constituent maintenant
avec les mots purement celtiques le vieux stock du vocabulaire
en partie commun aux difiérentes langues brittoniques. Mais le
breton en particulier a aussi — comme les autres langues
celtiques — emprunté des mots latins à des dates plus récentes,
surtout en ce qui concerne la langue religieuse. Il emprunte en
plus, depuis le moyen âge, des mots français. A présent ces
derniers entrent en masse dans le breton de la ville de Saint-
Pol et s'adaptent à la langue. Ces emprunts sont probablement
moins nombreux dans les campagnes environnantes. Ils se
conforment aux règles de la grammaire bretonne, les noms
prennent les désinences du pluriel breton, le verbe suit la
conjugaison du breton et tous ces mots subissent les mutations.
Considérés au point de vue grammatical, ces emprunts
appartiennent à toutes les catégories de la grammaire. Les
noms en fourniisent naturellement le nombre le plus considé-
— 178 -
rable comme dans toute langue. Mais il est plus grave de cons-
tater que les emprunts ne s'arrêtent pas là. On adopte égale-
ment (les verbes français de toute espèce. La petite liste
d'exemples qui suit donnera une idée du caractère de ces
emprunts. — Il est possible que quelques-uns d'entre eux
remontent plus loin qu'à la période du breton moderne. Ils ne
sont pas tous pris au français littéraire ; les patois français
voisins de la région bi étonne ont aussi fourni des emprunts.
Ex. : kcun/pren « comprendre » ; kozèal « parler, cau-
ser » \ jpnrliint « parler » ; d^icli « douter » ; Scùjale. songer » ;
badinât « plaisanter » : badiner.
fyf>ra <* planter » : fourrer ; dresa « remettre » : dresser ;
brla « veiller > ; harb^ula, barb^iya «■ ])arbouilIer »> ; trempa
« tremper » ; alunit {elumi M. S., Ern. alumy) « allumer » ;
sikat « chiquer » ; pc^rmen <« se promener » : i^'}'la « pousser » :
heurter; paèo. (mbr. paeaff) « paj^er «.
Les noms de nombre et les prépositions résistent comme
partout — sauf naturellement mil « mille » qui est d'origine
latine, miler « millier » vient du français.
Il est significatif qu'on ait emprunté des pronoms comme
les indéfinis mêmes « même » (<7>- )ii.emes trâ « la même
chose ») et tSt(d) « tout, toute » : — H y a également des
adverbes d'origine française,p.ex.^û;7Z^j'(( jamais » ; kasimûni
« presque » : quasiment (fréquent en patois). — Quand la
négation n'est pas suivie de verbe elle est exprimée par le
moi pas, ex. : pas kals « pas beaucouj» » etc., du français pas.
Le nombre d'emprunts le plus considérable est fourni par
les noms ainsi qu'on l'a déjà indiqué. Les mots proprement
bretons sont pour la plupart limités à la conversation familière,
au petit commerce, à la langue de l'agriculture et de la pêche,
à la langue de la dévotion. Mais on verra par quelques
exemples typiques comment les mots français pénètrent
même ici.
— 179 —
Soit d'abord les termes de parenté. Ils résistent naturelle-
ment mieux que Les autres mots; ainsi tâl(d), ma)//, brd'r,
coar, nï, kènder sont tous des mots brittoniques. D'origine
étrangère sont seulement tSntçïin « oncle >> et tlniin, mais
l'emprunt de ces derniers termes se rencontre dans plusieurs
langues.
Les différentes parties du corps présentent quelques
exemples d'emprunts. Au vieux stock appartiennent fen, bleo,
ské^ar^riy doéilagaf, breac (< bas latin), dcurn, glïn, troat,
hêgel (< latin), etc. tandis que ^çinu^m, P(UrH(ù'>^ik « poumon »,
'pœllrin « poitrine », esiomek « estomac », riu~/iipf « membre »
sont des mots français. Cf. aussi mùzel « lèvre » du français
ancien muzel.
De même pour les mots qui désignent les phénomènes de
la nature amzgr, âvel, glao^ çrc, sk^urn, etc. sont anciens,
mais brumen « brume », briard ( g lao) « averse de pluie »
<fr. brouillard, i^irmdnt « tourment, tempête », par exemple,
viennent du français.
Pour tout ce qui concerne la maison, le travail à la maison
ou aux champs, les noms d'animaux, de fleurs et d'arbres, le
vocabulaire reste en général breton. Il y a pourtant des
emprunts comme par exemple domistik « domestique », jpark
« champ )v, 'piuiUn « pignon », t^sen « extrémité d'un fouet »,
< fr. touche, fr^umak «fromage», yriçurik « âne » <fr.
bourrique, kânart « canard », pi\iin « pigeon », sonifUn
« saumon >, fiœren « fleur », papil^^n « papiUon ». On a vu
au § 238, comment le mot français chasse sert de pluriel au
nom du chien.
Les termes de méfier sont également conservés, comme
par exemple gwiàder, kêre, kcmçner, kalvcs. Des emprunts
sont sarpàni^r « charpentier », martsal « forgeron » < fr.
maréchal ferrant, mjstr «' maître » < fr. maistre.
Voici encore quelques noms empruntés d'une signification
plus générale :
k.c '-■
180
mitjtSÂn « ami » < fr. mignon, kamdrat « camarade »,
diniçzcl « (lemoisolle », treil^r « traître », rèz^in « raison »^
mâlœr <> malliour », sôâs « choix », dçnjr « devoir », h)'duyeis
M l'état d'être brouillé avec quelqu'un », cf. fr. brouiller,
kcftnlrol (( contraire • , euriifi « heureux », tràiikil « tran-
quille », JujcunO.nt « jugement »j kariyer « quartier »,
ternien » terme », servis « service », i^w^'^'^** * soudure »,
kàsçri « cancer », mpur « mûr ».
Ces emprunts ne sont pas de la même date, mais ils
s'éclielonnent dans le temps. Quelques-uns comme ipark et
diniêzely par exemple, sont très anciens, d'autres comme
kânart sont probablement récents.
C'est naturellement la désignation française d'objets qui
est adoptée. On peut même poser la règle générale que tout
objet nouveau, toute chose nouvelle qui gagnent le pays de
l'extérieur gardent l'appellation française.
Les exemples de la petite liste suivante — qui ne contient
que quelques cas typiques — montreront que les emprunts ne
se bornent pas à des choses nouvelles.
kordcn « corde » (déjà mbr. corden), orôlas « horloge »,
niçùnt « montre », imas « image », alumetcH « alumettes »,
botes « chaussures » : < fr. bottes, kioef * coiffe », sileten
« veste » : < fr. gilet, mpëlet « chapelet », orâjëzen « orange ».
Une partie considérable du vocabulaire d'origine celtique
ou latine reste à l'état latent chez les vieillards, mais les jeunes
en ignorent en général beaucoup. Les mots français viennent
souvent le plus facilement à l'esprit de tous, et aussitôt sorti
des langues spéciales indiquées, on a exclusivement recours à
ces mots.
(l) L'ancien barn s'emploie dans harn jeneral (aussi jujamant j.)
le jugement général, dernier ».
CONCLUSION
— 183
Si l'on compare l'état du breton parlé à Saint-Pol à celui
des autres langues brittoniques, on voit que le type brittonique
s'est conservé surtout en ce qui concerne la grammaire qui
est demeurée toute brittonique. Soit par exemple le nom : il
présente, il est vrai, beaucoup de différences avec le gallois,
mais ce ne sont que des différences de détail. Il forme en
gros le pluriel au moyen des mêmes finales qu'en gallois,
finales qui en grande partie s'expliquent par l'indo-européen.
La conjugaison aussi est brittonique. Les mutations, ce procédé
si caractéristique des langues celtiques, sont toujours d'une
importance capitale, malgré les nombreux changements de
détail qu'elles ont subis. Elles ont même gagné du terrain par
la mutation de s, -s-^ f en z, J, f.
Néanmoins, le système grammatical a subi certaines réduc-
tions. La conjugaison a été simplifiée par la perto du prétérit
simple (passé défini). Il ne faut pas supposer que cette perte
soit due à Tinfluence du français. Elle provient de causes
générales et se retrouve dans d'autres langues modernes.
— Malgré l'importance qu'elles ont gardée, les mutations ont
été réduites à certains égards — ou plutôt, le domaine syn-
taxique des mutations a été réduit. La mutation de l'adjectif
après le nom au fém. sg. et ms. pi. de même que celle du
nom après l'article au ms. pi. sont évidemment sur le point
d'être éliminées.
L'accent frappe la pénultième comme en gallois ; à cette
grande règle il n'y a que quelques exceptions de détail. Gomme
en gallois, les mots de plus de trois syllabes ont un fort accent
secondaire sur la première, mais ce fait est tout natui-el et se
retrouve dans d'autres langues. — L'accentuation dans" la
phrase correspond en gros à celle du gallois, de même les
règles delà syllabe. (Pour les règles de la syllabe en gallois,
voir Morris-Jones, A Welsh Grammar p. 30 et les remarques
de M. Loth RC. XXXV p. 131).
— 184 —
Le système phonétique n'offre aucun trait qui ne s'explique
aisément par le développement même du brittonique sur le
sol armoricain Les emprunts français n'introduisent aucun
phonème essentiellement nouveau. Du reste, le français ne
possède pas de phonèmes bien différents de ceux du breton.
Les mots empruntés au français gardent en gros leur aspect
phonétique. Cependant, ils ont troublé l'équilibre phonétique
breton en introduisant des combinaisons de phonèmes. qui lui
étaient étrangères, par exemple dans des emprunts comme
h'eitcUi', bo/es, aliDueleSy etc. Des occlusives sourdes en
position intervocalique sont étrangères au type phonétique
brittonique.
Comme le système grammatical le système phonétique a
subi des réductions, par exemple par la perte des liquides et
nasales géminées anciennes .
C'est le vocabulaire qui est le plus altéré. Beaucoup de
vieux mots ont disparu ou sont en train de sortir de l'usage.
Le lexique tend à se composer de plus en plus d'emprunts faits
à la grande langue de civilisation, le français.
On peut se demander quel sera l'avenir de cette langue.
A-t-elle des chances de vivre et même de recevoir un
développement littéraire ? Question qui peut être posée pour
toute la Bretagne bretonnante. Les chances, elle les a évidem-
ment, et tout dépend de l'esprit des sujets parlants. « Changer
de langue, c'est changer de grammaire » (M. Meillet) et la
vitalité du système grammatical breton est très forte.
On pourrait indiquer une fissure dans ce système : la
disparition probable de la mutation de l'adjectif après le nom
au singulier du féminin et au pluriel du masculin et celle du
— 185 —
nom après l'article au pluriel du masculin. Si les mutations
venaient à disparaître la langue ne survivrait sûrement pas.
Mais la perte de la mutation de l'adjectif et du nom dans les
conditions indiquées n'est qu'une perte de détail ; elle peut
n'avoir pas de conséquences.
Le grand danger est constitué par les emprunts, et en
second lieu, mais à un degré moindre, par le trouble qu'ils
provoquent dans le système phonétique. Cependant, une langue
peut supporter des emprunts à une autre langue sur une vaste
échelle. Mais si l'esprit de la population ne change pas le breton
finira par perdre tout son vocabulaire.
Alors il ne résisterait pas à une langue de civilisation
mondiale qui a un prestige tel que le français et qui s'introduit
par des moyens aussi puissants que l'école et l'armée. Mais il
vivra en tout cas longtemps encore, grâce à l'esprit conserva-
teur de la population.
TEXTES
— 188 —
1 . E m!z maé glaô bemdez a zo ré, ha glaô bep eil dervez
a zo ré nébet.
Au raois de mai, pluie tous les jours c'est trop, et pluie tous les deux
jours, c'est trop peu.
2. Kenver a garg ar fôs,
C'houévreur a dalc'h klôz,
Meurs gant eul louaden a zizec'h ar wénôden.
Janvier remplit la fossée,
Février tient ferme,
Mars avec un souffle (à l'origine : une mauvaise odeur) dessèche le
sentier.
3. N'éo két eun dervez tomm a ra an haiiv, nag eun dervez
yen ar goafiv.
Ce n'est pas une journée chaude qui fait l'été, ni une journée froide
l'hiver.
4. Kénévéden dioc'h an nôz, glaô pe avel antornôz,
.\rc-on-ciol le soir, pluie ou vent le lendemain.
5. Ma saô ar vrumen-maii e vô glaô.
Si cotte brume se lève, il pleuvra.
('>. Itiou cndeûz da gac'het tachou.
l'ai froid ;i ch... des clous.
7. Micher ébét ne zizenor eun dén.
Il n'y a pas de métier qui déshonore un homme.
8. Béva a zo réd, ha paéa n'eô két.
Vivre, c'est nécessaire, mais payer ne l'est pas.
0. Pa véz ar muia a vrézel, e véz an tosta dar peoc'h.
Quand la guerre est la plus intense on est le plus proche de la paix.
189 —
Ar Brîz
I Note un petit arrêt pour reprendre le souffle.
j| L'arrêt principal.
.^^ -i—i —•! j^
E miz màe glao hètndez a zô rc \ a glan hch eil dervez
a zô re nebetW
Këver a garg ar fôs \
Cwèvrœr e dalc klôs \
Mœrz gâde(l)l^àden \ a zizçc ar vcnodeM
Ne kêd en d}rves tdm a ra an a \ nag en dervez yen
ar gôà\\
Keneveden diôè an nos | glâo pe àrel àniornosW
Ma sào ar vrûmenmà \ e va glàçW
Rî^ en dœz da gace{i) iàsçU 1 1
Misër ebed ne zizenor en den \ \
_ 2.
Beva a zo rèd \ a paea n eo kei \ \
Pa vëz ar mwia a vrèzel \ e vêz an tùsta dâr pèoc\\
— 1Î)0 —
10. E léac'li ma staot ar c'iiî, e staot daou po dri.
Là où })isso un chien, deux ou trois pissont aussi.
11. An ini zo sôd yaouaùk ilaram, evii kosaat no fura tanun.
Colui qui est sot tout jeune ne devient pas sa'^a en vieillissant.
12. An ti zé cz oûz muioc'b a vôged ovid a dân.
Cette maison a plus de fumée que do fou.
13. Lavar din gant piou ez es, me lavaro dit pétra rês.
Dis-moi avec qui tu v ..s, je te dirai ce que tu fais.
14. Être pask ha pantekost eûz seiz sizun penn a lôst.
Entre Pà(iues et Pentecôte, sept semaines entières (litt. queue et tête).
15. Être béza néat ha loudour n'eûz nemit eur bérad dour.
Entre la propreté et la saleté, il n'y a qu'une goutte d'eau.
16 . An ini a ya da gousket diouz an nôz, a zo divlamm antornôz
Celui qui se couche le soir est sans blâme le lendemain.
17. Pa vézer var bount Landerné n'emaoc'h nag e Léon nag
e Kerné.
Quand on est sur le pont de Landerneau, on n'est ni en Léon ni en
Cornouaille.
18. Pa gloch ar yâr e véz vî pe labous.
Quand la poule glousse il y a ou œuf ou poulet.
19. Mervel evid béza meûlet hag dimézi evit béza dispennet.
Mourir pour être loué et épouser pour être déchiré.
20. Al loan zé ne dâl nerait priz a groc'hon.
Cette bête ne vaut que le prix de sa peau.
21 . Azé cz eûz tân awalc'h evit dcvi Paris.
Voici assez de fou pour brûler Paris.
— 191 —
E leat") ma stàod ar ci\ c sfaoid) dct^i fe dr\ 1 1
An ïni zô sud yàwîink fiàm | êvit kosùd ne fura tàm \\
An û :■[' 1 e: œz mioioc a vôged evid a dcm\\
Ûivar din gà piji e' es 1 më lavâro dît petrâ rès \ |
Être pàsk a pântekost \ œ{s) sei{s) sîzun pën a lost\\
Etre beha nèad a Içjtid^r \ nœz riêmid er bera(d) dè'ir \\
An \ni ya dâ gjiske{d) di^z «(n) nos \ a zô dwlam dntornos 1 1
Pa vçzçr var h^n Ldndçrnr \ nemaoc nâg e Léon nâg
e KerneV
Pa glas ar yàr e vêz vî pe làli^is \ \
Mèrvel ëvid bçza mœled a dimêzi erid heza dispènet 11
AiDlàan ze ne dàl nëniit prH e grôcen\\
Ahe z œs thn awàlac cvi{d) dëvi Pàris\\
192
22. Gwelloc'h pléga evit terri.
Mieux vaut plier que casser.
23. Marô mamm an avalou.
La mère des pommes est morte.
"24. Rei bâz d'e ganna.
Donner un bâton pour le battre.
25. Ar boudédéô a zo ataô pemp kwennek en e c'hôdel gantan.
Le Juif errant a toujours 5 sous Jans sa poche.
26. Eur wéach ne két ataô éô.
Une fois n'est pas toujours. i
27. Al logôden ne deûz nemit eun touU a zo paket buan.
La souris qui ne possède qu'un seul trou est vite prise.
28. An ini ne zent két ouz ar stîir, ouz ar garrek a ra sûr.
Celui qui n'obéit pas au gouvernail, obéira sûrement au rocher.
29. Bugale vian, poan vian, bugale vrâz, poan vrâz.
Petits enfants, petits ennuis ; grands enfants, grands ennuis.
30. Goudé eur c'hoarzin e wéler.
Après le rire, les pleurs.
31 . N'eûz pesk hep drein.
Il n'y a pas de poisson sans arêtes.
32. Poan ar béd-man n'éô nétra, poan ar béd ail a zo ar
(g)wasa.
Les peines de ce monde ne sont rien, les peines de l'autre monde
sont pires.
33. Gwelloc'h izin evit nerz.
Ruse vaut mieux que force.
— 193 —
Gwèloc pie g a êvi{() tèri\[
Màro ma7n ati avàl^ Il
Rêi bàz de gàna II
Ar b^dedeo a zo atao pemkibeneg en e codel gdntàn \\
^r ves ne këd atào èo 11
Al logoden ne dœz nemid en i^l \ a zô pàke{d) bùan \\
An îni ne zënt ked^z ar siûr \^'z ar ghrek e râ sûr\\
Bugâle viqn \ poan vian | bugâle vrâs \ poan vràs\\
Gjlde §r twàrzin e welçr\\
Nœs pèsk eb drèin II
Pôan ar bèdmâ ne netrà \ poan ar bëd àl eç ar wàsa \\
Gweloc ïzin ëvid np^s 11
13
— 194 —
34. Ar c'hâd a zo dan ini e fak.
Le lièvre est à. celui qui le prend.
35. Ne damallit két ar ré ail ma ne d-oc'h két oc'h-unan
didamall.
Ne blâmez point les autres, quand vous n'êtes pas vous-Tnême san?
blâme,
36. Lézenn ar béd a zo ével se, darn e vont, dam e toiit.
La loi du inonde est ainsi, une partie s'en va, une autre vient.
37. An dûd a zo gréat evit enem c'houzanv hag enem garet.
On est fait pour se supporter et s'aimer.
38. Ne da két da ober dar ré ail, ar péz a garfes ne vije
(viche) két gréat dit en da unan.
Ne fait point aux autres, ce que tu ne veux pas qu'on fasse à toi.
39. Ken allez e ya ar pôd dar feunteun, e teû da derri.
Le vase va si souvent à la fontaine qu'il se casse.
40. Eur c'haz skaotet endeûz aoun araz an dour yen.
Uu chat bridé a peur (même) d'eau froide.
41 . Ne (c'h)eller két béza ha béza bét.
On ne peut être et avoir été.
42. Laoskomp Paris e léac'h ma éma.
Laissons Paris là où il est.
43. Kement trà a vril n'éô két aour.
Tout ce qui reluit n'est pas or.
44. Ma saô ar réven e vô glaô.
S'il dégèle, il y aura de la pluie.
195
Ar cad a zô dan îni c f'ak
Ne damàlit kcd ar rc ùl \ ma ne d or ked oc ùnan
didàmalW
Lczen ar hrd a zo eve se \ dàrn e vùn{d) \ dam e tontW
— _ ' —
An dad a zo grèad evid enera c/czàô ag ênem gàrelW
Ne dâ kê(cl) da oh§r dar re àl I ar pez a garfes ne vih;
ke(d) grèa(d) dûl en da ûnanW
Kën allez e ya ar po{d) dar f'œntœn \ e tœ da dèriW
^r êa{s) skàoied en dœz a^n araz an d^r yen II
N{e) eîer ked beza a beza bHW
Làoskom Paris e lèac ma màW
Kemën{t) ira a vriL ne kêd cijÀr [œ^ur] Il
Ma sao ar rëoen e vo glao.
— 196 —
45. Gwelloc'h béza kiger evit béza leùé.
Mieux vaut être boucher que veau.
46. Dister naô géméner evit ober oun don.
Neuf tailleurs ne suffisent pas à faire un honiino.
47. Ar c héré a zo ataô cur boutou fall en e dreid.
Le cordonnier porte toujours do mauvaises chaussures.
48. Ker brâz laer où an ini a zalc'h ar zâc'h ével an ini a
laka ébarz.
Celui qui tiont le sac est aussi grand voleur que celui qui le remplit.
49. N'éô két gant laboulinou diûiH da baka kézek foU.
On n»> saisit pas des chevaux emportés avec des tambours.
5C). Falla ibil a zo er c'harr a vigour dar c'henta.
C'est la plus mauvaise goupille de la voituie qui commence à grincer
la première.
51. N'éô két an ini a ra al labour a zréb anézart.
M. à m. : Ce n'est pas celui qui fait le travail qui le mange.
52. Eun amézek mâd a zo gwelloc'h evit kerent a bell.
Un bon voisin vaut mieux que des parents au loin.
53 . An ini a zo lemm e déôd a rank béza kalet e skouarn.
Celui dont la ïangue est tranchante doit avoir l'oreille ferme.
54. Geler a lavar ével eun tenner dent.
Il ment comme un dentiste.
55. Avel a zo er gornaouek a zo anet da bep ginaouek.
Le vent est de l'ouest, ce que sait tout sot.
56. An ini endeûz naon ne zell két ar péz a zréb.
Celui qui a faim ne regarde pas ce qu'il mange.
— 197 —
Gweloè b'êi:a kîgçr evid Uêka lœe.
Distçr nao gemëner evid obçr en den.
Ar ôêre a zo alap er 6cWicW fal en e dreit.
Kçr hraz la^r eo an îni a zalè ar zàê ëvel an mi a
laka ebàrs.
Ne ked gci{t) tahéiUïn^ môn{d) da baka këzek fol.
Fala îbil a zo er àâr a viÇçUr dar cënta.
Ne ked an îni a ra a{l) labfUr a zrêb anèzân.
En amfzeg rnâd a zn gweloô emt kèrênd a bel.
An îni zo lem e deod a rang b^êza kâled e sk(^am.
Geyer a lâvar ^ëvel en tener dent.
Avel a zo çr gorno(^i)wek a zo âne(d)da beb gina(du)wek.
An ïnl n dœz na^in ne zel kêd ar pëz a zrêpi.
— 198 —
ô7. Sutal a zinitî kana.
Siffler signifie chanter.
58. Gant amzer e teûer a benii eùz a gah.
Avec le temps on vient; ^ bout de beaucoup.
59. Kouézet e veûdik en e zoiirn.
Son pouce tombé dans la main (c'est-à-diie : il fut effrayé).
60. N'éô két ataô an ini a c'hounit ar bara a zréb anézan.
Ce n'est pas toujours celui qui gagne le pain qui le mange.
61. Gwelloc'h doujaiis evit karaiitez.
Mieux vaut crainte qu'amitié.
62. Lammet hep lakaat nébeût e pâd.
M. à m. : Sauter sans remettre ne dure pas longtemps.
63. An arc'hant a zo berr a lôstou.
M. à m. : Les queues de l'argent sont courtes.
64. Neùz koz-votez nan e gav e fares.
11 n'y a pas de vieille chaussure qui ne trouve pas son pair.
65. Deskadurez dar vugale a zo gwelloc'h evit lévi (levé).
M. à m. : L'instruction vaut mieux aux enfants qu'une rente.
66. Eun dimézi a bell a zo ataô eun dimézi nmâd
Un mariage au loin est toujours un mariage estimé.
67. Éasoc'h éô d-eur c'hanval paséal dre graouen en nadôz
mar deô da eun dén pifividik mont dar baradôs,
11 est plus facile pour un chameau de passer par un chas d'aiguille
que pour un homme riche d'aller au paradis.
68. Néô két ar ré bmvidika éô ar eurussa.
Les riches ne sont pas les plus heureux.
— 199 —
Sutal a zinifi kâna.
Gdd amzgr e iœer a ben ez a gais.
1 .
Kwêzed e vœdig en e Z(Urn.
Ne ked aiao an ini a ôjlnid ar bâra a zrëb anëân.
Gweloè d^jàz evit karàntes.
Lamed eb lakàd nëbœd e pat.
An ar'cànd a zo bër a losl^.
Nœs koz votez nan e gaf e far es.
Deskadûrez dar vugâle a zo gweloè evid lëvi.
En dimëzi a bel a zo aiao en dimëzi mât.
Esoc eo der càval pasèal dre gra((U)wen e(n) nados evid
mar deo da en den pïvîdig mon(d) dar barâdos.
Ne ked ar re htvWka eo ar re eurusa.
— 200 —
69. Eiir penner ha pa vé fall, a dal kafit skôed var eun ail.
Un fils unique, même s'il est mauvais, vaut cent écus mieux qu'un autra.
70. N'eûz nermntan hag al labouset hag a gac'h divar nij.
H n'y a que lui et les oiseaux qui ch... en volant.
71. Ar broprieté a za en env hag a loustôni a jomra adrén.
La propreté va au ciel et la saleté reste derrière.
72. Pa véz leûn ar zâc'h ne da kén ébarz.
Quand le sac est plein on ne peut y mettre davantage.
73. Ne (c'h) eller két béva gant dour skléar hag éar an amzer.
On ne peut vivre d'eau claire et d'air.
74. Souben an tri zraik, dour, holen ha baraik.
] M. à m. ; La soupe des ti'ois petites choses : jau, sel et un peu de pain.
75. Eur zâc'h goullô ne (c'h) ell két chomm en e zâ.
Un sac vide ne peut rester debout.
76. Gwelloc'h eun tî bian bouédik, evit eun tî brâz avélek.
M. à m. : Une petite maison avec un peu de nourriture vaut mieux
qu'une grande pleine de vent.
77 . Pa véz an erc'h var an douar, ne véz na tomra na klouar.
Quand la glace est sur la terre il ne fait ni chaud ni tiède.
— 201 —
Er pener a pa ve fal a dal kà skxoed var en al.
tiœz nemlntàn ag al lalk^sed ag a gat dîvar rm.
Ar broprieie a za en è ag a l<^stôni a Jom adrê.
Pa vez lœn ar zàè ne da kên ehars.
Ne der ked bêva gà(d} dçur sklear ag ear an amz^r.
Sfûben an tri zraik d^r olen a haraïti.
^r zut gé^lç n el ket 'kom en e za.-,
Gtbeloè en ti bian b^dek evid en ti bràz avêtek.
Pa vëz an erc var an d^uar ne vêz na tom na klçuar
— 202 —
An orézoun dominikal.
Oq tàd pehini a zo en eiiv,
Oc'h hanô a vézo santifiet,
Roit déomp o rouantélez,
0 polontez bézé great var an douar ével en env ;
Roit dom eriô or bara pendisiek,
Pardounit déomp on ofaùsou, ével mar pardounomp
dar ré ondeûz on ofanset,
Ha ne laoskit két da gouéza en tentasion,
Ha delivrit ac'hanorap deûz an drouk.
Evel se bézé kréat.
Péden ar Werc'hez.
Me 0 salu, Mari,
C'houi a zo leûn a c'hrâs,
An Aotrou a zo ganeoc'h,
Béniget oc'h dreist an ol gragez,
A béniget éo ar frouez euz o korf,
Jésus.
Santez Mari, mam da Zoué,
Pedit evidomp, pecheryen,
Bréman,
A dan heûr eûz or marô.
Evel se bézé kréat.
— 203 —
Monsieur Sévère.
An orëZçUn dominikal.
On tâd peint a zo en ^ë^ \
Oc âno a vçzo sàntifieiW
Moifd) deom o rçuàntêles \
0 polontez beze gread var an dcuar evel en *ç^||
Roi(d) dom eryo or bara pendi^ek \
Pard(Uni(d) deomb on ofànSfU ëvel mar pard^ûnom
da rë ondœz on ofànsetW
A ne laoskit ke(d) da gwêza en tëniasion j
A delïvrid acanom dœz an drjlg \
Evel se beze kreatW
Madame Sévère.
Pëden ar ver'ces.
c c
Me 0 sâlu Mari |
^ '
Cwi a zo lœn a crasW
c
Ati a^Urçii a zo ganèoc \
BenTged oc (aussi or(l)) dreist an ol grâgesW
A bemged eo ar fr^ez œz o korf \
Jësus li
San te z Mari \ mam da z^ve \
Pêdid evïdom \ pçceryen \
Bremà |
A dan ^r cez or marçW
Evel se beze krcat\\
Je n'ai jamais entendu la forme kreal autre part que
dans ces prières.
(1) Particulier à M™« Sévère.
INDEX
— 207 —
Vieux-breton
ord 33
teu 101
tuorchennou 101
Moyen-bretmi
adreff 99
alhuezaff 20
allumy 17, 24, 88, 178
alteraff 20
anneffn 99
aznat 20
badezyant, badizyant 17, 51,
67, 87
baelec 21
benhuec 99
benigaff, binigaff 18, 21
bihuanc 99
bleuen 21
brezonec 21
breuguediff 25
caffon 100
coezff 99
couuent 99
croes 37
ciintuill 23
daffnez 99
deuiff 99
dezvyff 17, 21
digantafu 18
dimiziff 99
disbilya 65
distreiff 17
distruyaff 24
diuerclaf 22
doanger 22, 37, 100
drasgl 58, 64, 84, 107, 141
e, ez 134
eneff 99
enesenn 19
enquelezr 21, 59
eston 36
faecon, faezon 30
ferchyer 22
goarniset 49, 91
gouaff 99
gouzaff 100
gouzizyec, gouuizyec, goui-
zyec 21
guenuer 99
guimmiU 18
haff 99
hanfif 100
hinviz 99
iguenn 17
inchou 22
intaffeset 100
knoenn 99
ledaff 20
lezr 21
médecin, medicin, midicin 17
musur 24
neff 99
neujfif 27, 99, 158
oet 37
— 208 —
orzic 33
oz 134
paeaff 178
pantecost 32
poursiff 35
purgator 24
reun 20, 57
roeff 90
saechaff 21
scaff 99
staff n 100
taffhaff 99
teffal 99
torr 33
ymag 89
Breton modeiiie
a (particule verbale) 129, 137
a (préposition) 126, (para-
digme) 150
abad, pi. ébed : 51, 56, 136
abalamour 02, 70
abaoue 19, 40
abardaez 37, 53, 56, 58, 84
abarz 00, 84, 110
abek 47, 50, 100
abenn 110
abiou 50
abostol 33, 51, 56, 03, 83
abostoler 60
aboun kézek 34
abréd 51, 56, 58, llO
ac'halenn 80, 110
ac'halesse 19
achu V. ecliui
adarre 19, 29, 53, 58
adozen, pi. adozennou85,l37
adré, adrén v. adrég
adrég 20,21,47,53,58, 110
adreîiz 20, 59, 84, 110
ael 63
aer, pi. aeret : 39. 60, 142
aez V. eaz
aezen 21
agûl 24, 110
ahont V. ahount
ahount 51, 67
- ahount 152
aketuz 23, 47
al (article) v. ar
ala, cond. alche : 29, 62, 88,
158
alan 30, 62, 67, 106
alar 30, 00, 02, 100
alc'houéder, pi. alc'houediri,
alc'houderien : 21, 22, 00,
02, 80, 92, 141
alc'houoz, pi. alc'houechou*
20, 02,80,84,80,92, 137
alc'houézi 20
alen 05
alesse v ac'halesse
ali, pi. aliou 137
allez 100
ail 03, 117, 154
altéri 20, 51, 02
alumetez20, 23, 70, 143, 180
— 209 —
alumetézen 143
alummi, cond. alumché : 17,
24, 88, 159, 178
aluzen,pl. aluzennou : 24, 62,
85, 106, 137
aman 70, 99
amann 67, 70
ambrouk 29, 47, 56, 59, 71
am eûz 1 18, (paradigme) 166-7
amézek, pi. amezeien : 20, 29,
47, 71, 85, 139
amiégez, pi. amiegézet : 49,
84, 142
amparfal 55, 59, 71, 78
amprévan, pi. amprevanet :
20. 55, 59. 71, 78, 142
amzer 22, 60, 71, 85, 179
an (article) v. ar
anaoudek v. anoudégez
anaoun 29, 67
anaout,prés. anavézan,cond.
anaveche : 51, 67, 89, 162
anat v. anet
anavézan v. anaout
an draman 153
an draze, drahe 153
andret, pi. andréjou : 20, 29,
51, 59, 67, 90, 97
an eil hag egile 154
aner 22, 67
anet 20, 51, 67
anéval 20, 63, 67, 79
anéz 20, 110
angouni 29, 36, 49, 68, 98
an ini (pron. dém f. ) i27,
152
an ini ail 154
anken 68, 97
ankou 29, 34, 47, 97
ankounac'hât, cond. ankou-
nac'hafen, ankounac'hafe,
ankounac'hache : 29, 34,
47, 51, 68, 73, 88, 97,
110, 160
anne 19, 29, 67, 99
an néb 153
anneo v. anne
anoudégez 21, 34
ansao v afizao
antornôz 33, 51,59,67, 120
antronôz v. antornôz
anzao, prés, anzavan, cond.
anzafe : 73, 77, 85, 98, 99
aolet 39, 51, 62
aot, pi. aochou : 39, 86, 137
aoten, pi. aotennou : 39, 51,
67, 137
aoter, pi. aoteriou : 39, 60,
137
aotrou V. aoutrou
aou V. eu
aouidi 53
aoun 67
aoutrou, pi. aoutrouien : 40,
93, 139
aoza 39, 85, 158
ar, al, an (article) 123, 124,
125
an ini (pron. dém. m.) 116,
152
u
;^iu
arabad 30
arac'hant 28, 29, 51, 59, 80,
108
arbel, pi. arbelou : 20, 56, Gô
araok 47, 59
arar v. alar
arâz 110, (paradigme) 150
arc'h, pi. ircher : 29, 59, 00,
81, S6, 140
arc'hant v. arac'hant
arc'hélar 59, 80
argila 59
argourou v. ergoulou
arne 19, 59, 67
arouden 29, 36, 59, 67
ar péz 153
ar ré 116, 127, 152, 154
ar réman 153
ar ré pini 153
ar réze 153
aruout V. erui
arvecher 19, 86
arvest 29, 59, 79, 84
arvez v. ervez
asdo V. astof
askel 20, 47, 83
âsk(l) 47, 64, 84, 107 .
askoan, pi. askoanou : 47,
67, 83, 92, 138
askol pik 33
askourn, pi. eskern : 34, 47,
60, 67, 83, 136
asten, cond. astecho : 20, 51,
83. 88, 157
astof 33, 77
astomma 33, 51, 83, 158
atrichaot, artichaot 51, 59,
87
aval. pi. avalou : 30, 79, 109,
139
avalou douar 120
avel 20, 63, 79, 179
aveldro 120
aviel 19, 79
aviéler, pi. avielerien : 19,
110
awalc'h v. awallac'h
awallac'h 28, 62, 92
aze, ahe 19, 91
azen, pi. ézen : 20, 85, 136
azéza 158
aziraz 150
bàc'h, comp. bac'hoc'h : 30,
55, 81, 106. 145
badichant 17, 51, 67, 87
badinât 161, 178
bâg, pi. bigi : 30, 47, 55, 141
bal, pi. balou 65
balaen, pi. balaennou : 29, 137
baie 19, 55
bal gwenn 66
baltam v. nialtam
banel 55
banel, pi. bariélou : 69, 137
banne 19
baot v vaout
bapaik 29, 55, 106
bara 30, 55, 59
— 211
' barboula, cond. barboulfé :
34, 59, 65, 75, 158, 178
baril 07
barn jcnéml 180
baro 31, 55
barz, pi. barchou 137
basi 29,' 83
^ batalm v. maltam
bâz, pi. bicher : 30, 55, 84,
87, 1.40
bazle, bazre 59, 85
beach 55, 89
beac'h 55, 81
beb eil dervez 154
bég 20, 47. 56
bégel 20, 49, 179
bêla 20, 65, 178
beladek 65
bélek, pi. beleien : 21,56,
62, 93, 109, 139
bemdez, bembez 20, 53, 71,
154
benâk UO, 117
beniga(t), biniga(t), cond. bi-
nikfe: 18,20,49. 73, 158
bennoz, bennaz 21, 33
bennoz 154
berivek 22, 47, 55, 78, 99
beo 56
beo buézek 20
bepréd 59, 110
bér 20, 23 56, 103
béra 20
berât 22, 30
béred v. gwéred
berna 59, 69
béro 21, 31
berr v. bér
besken 21, 47
beteg 130
beûz 20, 56
beuzi 26, 56, 85, 106, 159
béva, cond. befe, befche :
20, 77, 79, 89, 158
bévans 20, 84, 99
bég, pi. bégou 137
béza 20, 85, 88, (paradigme)
164-6
bézin, bizin 20, 85
bian, comp. bianoc'h : 56, 145
bianât 73, 110, 160, (para-
digme) 161
bicher v.- bâz
bîg, pi. bigi 141
bigi V. bâg
bigorn, pi. bigernel 143
bigouroun, pi, bigourounet :
36, 142
biken 47
bi'lien 106
bilim 17, 56, 71
binim v. bilim "
bioc'h, pi. saout : 56, 81, 143
biryi, prés, bervan, cond.
berfche : 56, 59, 79, 89, 160
birviken 18, 47
bitun V. butun
bîz, pi. biziet ; 18, 106, 142
212
bizin V. bézin
Wavez V. bloaz
blâz 30, 50, 02
bleiz, pi. bleizi : 38, ôO, 02,
85, 141
bléjal, cond. blechfe : 21 , 50,
02, G4, 77, 90, 102
bleo 02, 144, 179
bleûd 20, 51, 50, 02
bléven 21, 144
bloaz, pi. blavechennou : 50,
02, 84, 128, 142
blonek 50, 02, 07, 100
blounset 83
boaz, pi. boachou 137
bôc'h 31, 32, 50, 81, 100
bôc'h ruzik 24, 31
boda 32, 50
boéden 20, 53, 50
boezellat 50, 91
bord 33, 53, 00
born 33
borzevellek v. morzeveilek
bosen 32, 07
botez 140, 180
bouc'h 30, 50, 81
bouc'lial, pi. bouc'hilli : 30,
03, 81, 141
boudai 03
boudedeo 21, 34, 53
boued 51
bouéden 91
bouk 30, 47, 50
boulard glao 34, fiO, 05. 179
boulen 34
bountoim, bouiitoim 34, 51,
07
bountoun kôf 20
boutou, pi. bouteier : 51, 94,
140
bouzar 30, 50, 85
bôz 50
bragez, pi. bragezeier : 30,
49, 50, 58, 93, 140
bran, pi. brini : 30, 50, 58,
07, 141
branskellat 29
brao 50, 58
brâz 30, 58, 100
breac'h 38, 58, 81, 179
brein 38, 50, 58, 07
Breiz Izel 38
breman 21, 29, 71, 99
brenn 21, 50, 58
brennik, brinnik 17
bresa 21
brésk 47, 84, 107
Brest 107
bretoun 35
breugueud 20, 49, 58, 100
breûr 27, 53, 58, 179
brézel « guerre », pi. breze-
lou : 20, 05, 138
brézel « maquereau », pi.
brizili : 20, 100, 141
brezounek 21, 30, 106
bi'ini V. bran
brizili v. brézel « maquereau »
— 213 —
brô, pi. broiou 32, 93, 137
brochen 87
bronn, pi. bronnou : 33, 58,
67, 137
brouieiz 38, 93, 180
brûd 24
brujun 23, 24, 90
brûk 58
brummen 23, 179
brusc'hoarzinv. musc'hoarzin
bruzun v. brujun
buan, comp. buanoc'h : 56,145
buez 56. 109
buézek 20, 23, 109
bugel, pi. bugale 19
butun 23, 56
buzugen 144
buzuk 47, 85, 144
chacha. chachal, cond. chach-
fé : 78, 86
chaden 86
chaogat, chokat 86
chaokat v. chaogat
chaos 40, 86
chapelet 86, 180
cbarpantour, pi. charpantour-
icn : 86, 139, 179
chas V. ki
chatal 86
cheinch, cond. cheinchfe :
38, 76, 80, 100, 158
chekep 86
chifretez 86
chifretézen 60, 78
chikat 86, 178
chileten 86, 180
chinkla, cond. chinkfe : 47,
63, 68, 75, 86
chist 50, 86
c'hoanen 80, 91, 100, 144
c'hoarvéza 40, 79, 88, 91
choarzaden 85
c'hoarzin 29, 80
choaz 180
c hoaz 40, 80, 179
c'hoar, pi. c'hoarézet : 142,
179
chôd 32. 86
c'hoenn 144
chokat 86
chomm, cond. chomfe : 33,
75, 86, 158
chotorel 31, 86
c'houachkant 148
c'houac'hvet 147
c'houeac'h 19, 38, 80, 91,
147
chouék 21, 48, 80,91
c'houennat 80, 91, 161
c'houéro, comp. c'houerroc'h :
22, 31, 80, 91, 145
chouevrer v. c'houevreur
c'houevreur 22, 27, 59, 79,
80, 91
c'houéz 80, 91
c'houéza, c'houézi 80, 159
c'houézek 147
c'houi 80, 149
- c'houi (emphatique) 149
214
c'houiidaiiL 17, M)
chouk 8()
(ia ^préposition) 52, 126, (pa-
radigme) 151
da « à Ion » 134
da (pronom possessif] 12(),
151
da (pronom infixe) 140
daelou 34, 39, 52, G2
daerou v. daelou
dalc'h 63, 81 '
dall 20, 52, 63
dant, pi. dent : 20, 51, 67,
07, 136
danvad, pi. dénved 70, 136
danvez 20, 29, 52, 70, 84, 90 •
daou 128, 147
daouc'hant 148
daou ha kant 148
daoulagat 170
daouugent 24, 02, 147
daouugeiivet 147
daouzek 147
darbarer v. tarbarer
da^tum V. distum
déac'h 38, 52, SI
deiz, pi. dichou, deichou : 38,
52, 87, 137
défi 17, 21,52, 73
dég 147
dég ha pévarugent 148
dég ha triugent 148
degvcd ha péyarugent 147
degved ha triugent 147
degvet 147
déhou V. diou
delen,pl.delou : 52,65, 144
dén, pi. tûd : 20, 68, 43
déna 52
dén benàk 154
dén ebét 154
dent V. dant
dénved v. danvad
derc'hel 22, 50
déro 22, 31
dervez 22, 70, 128
dé ver, pi. deveriou ; 70, 04,
180
dévi 17,21, 70, 98
diadréii 00
diaoul 41, 53
diaveaz 52, 70
dibrada 56
dibri v. drébi
dibuna 24, 52
dichou v. deiz
dic'hreuna, digreuna 27, 50,
81
dien 52
difarlea v. difarlui
difarlui 23, 59, 63, 78
difin 78
difoun 78
difoupa 55, 78
digant 18, 29
digas 20, 40
digéri 40
digor 18, 40
215 —
digreuna v. (lic'hreima
diguza. coiul. i!iL>nsfe : 77,158
digwcner v. dirgwénor
dihila v. dizila
dihmia, cond. dilmnche : 25,
88, 158
dilad 52, 05
dileusker 26
diluia, dizluia v. difaiiui
dilûn 24
dimerc'her 22, 28, 71, 81
dimeurz 27
dimézel, pi. dimezélet ; 17,
71, 85, 142, 180
dimézi, diraizi, cond. dimeclie :
19, 52, 85, 89, 90, 158
dîn 67
dinac'h, cond. dinac'hfe, di-
nac hche : 29, 77, 81, 89,
157
dindan 126
diou 17, 37, 128, 147
diouc'har 91
diouch-tû V. dustu
diouvreac'h 38
dir 18, 52 '
dirgwéner 21, 49, 93
disheol 39
disgri V. diskriet
diskar amzer 47, 83
diskiant 37
disklabez 47, 03
diskoaz 47, 92
diskouez 17, 47, 83, 92
diskriet 47, 59, 83, 107
diskrounal 34, 47, 59, 69, 83
diskula 52, 05
disliou, dislivet 03, 83
dismégans 20, 29, 07, 83
dispen 55, 83
displua 23, 55, 63, 83
ilistaga, cond. distakfe, dis-
takche : 51, 73, 88, 158
distenget 130
dister 22, 145
disteurel 26
distlabez v. disklaboz
disto,comp.distôc h : 31,145
distrei 17, 37, 38,51,59,83
distruja 24, 51, 59, 158
distum, cond. distumfe : 17,
71, 75, 157
divalo 17, 79
divergla, divergli 22, 49, 59,
03, 70
divéza 79, ,140
diwar 79, 120
diwesker 22, 79
dizesper 55
dizila 65, 85
diziou 85
dizouna 36
dlé 19, 52, 53, 62
domistik 179
donant 29, 32, 52
donemonea 32, 110
dont, cond. deiiche : 31, 88^
97, (paradigme) 173-4.
— 218 —
eiiniz, comp. eurusoc'li, su-
perl. elirusa : 38, 144,
14G, 180
Eussa 20
éva, comp. efclie : 10, 29^
78,89, 159
ével 79
évez 19, 70
ézel, pi- ezolou : Gô, Sô, 133
ézen V. azen
ézom V. izom
fà 144
faen 72, 144
faez V. feaz
iall, comp. falloc'h, superl.
falla : 20, 03, 140
lallakr 48, 61,72, 110
lank ()S, 72
Iciu \. lïi, lacii
faut 72
faoul 40, 72
fars 72
feaz, comp ft-boc'h : 38, 72,
84, 145
feiz 38, 72
felchen 03, 72, 81
fesoun 36, 72
feunteun 26, 72
fibuen 73
fiez 144
fiézen 72, 144
fillip 72
firchor v. forc'li
llamiiK» 02, 72, 150
ilear 02, 72
lie mm Um 02, 71, 72
lleuren 20, 02, 72, 171)
llipat 02, 72
fô 73
forc'h, [)1. tircher : 22,
50, (iO, 72
foin V. fouru
fôz 72
fouge 73
fougeal, coud, fougefe :
73, 102
founnuz 35, 73
fourchetez 35. 73, 87
fourn, pi. fournou : 35,
08, 00, 73, 138
fourra 35, 178
frai 29, 58, 00, 72
frao 58, 72
frésk, comi). freskoch :
58, 72, 81, 107, 145
frcuza, freusa 26, 58,
85, 108, 150
fri 18, 58, 72
frimm 71,72
frita, cond. fritfe
150
fronol 32, 58, 03, 72
f rouez 58, 73, 1<>7, 144
frouézen 144
froumach 30, 73, 170
fubu V. fibucu
fur 24, 73
fust 23, 73
33,
34,
00,
48.
73,
72. 7v
— 219
gâd, pi. gidoun : 30,51, 142
gâl 03
galeou 30
galeour 39
gall, pi. galoLiicn : 29, 48,
03, 94
galloud, prés, gellan : 35,
48, 102
gai van v. gervel
gana 159
gant 48, (paradigme) 151
gaol 39, 48, 03
gaou, pi. geier : 40, 48, 94,
140
gaour V. grarik
gâr 30, 48
garo,comp. garoc'h : 48, 145
garz, pi. gircher : 00, 87, 140
gast, pi. gisti : 29, 141
gédal, cond. getfe : 19, 48,
73, 102
geier v. gaou
v^elei, prés, goloan, cond.
golofe : 37, 38, 48, 73, 160
génel 159, 102
genou V. ginou
genver 22, 40, 79, 99
geot y. iaot
gér, pi. geriou, geriennou :
20, 48, 94, 142
gervel, prés, ^'alvan, cond.
galfche: 48, 03, 70. 79, 89
geûch V. grounch
gévret 48, 59, 79
giber v. viber
ginou, pi. ginaou : 18, 34,
35, 48, 139
gioc'h, pi. gioc'het : 81, 142
gircher t. garz
gisti V. gast
glac'har 48, 02
glàn 48, 02, 100
glandour 29, 35, 53, 02, 07
glao 39, 48, 62, 179
glaou 40, 48
glaouren 40, 08
glâz 48, 02
gléb 55, 02
glin 48, 62, 179
gloan V. glân
glogoren v. klogoren
gô 32, 48
goad 40, 48, 51
goan, pi. goanvechennou :
100, 142
goaz, pi. goazet : 40. 85
goell 21,49, 04, 91
golei, goloan v. gelei
goloen 107
gorichaden 33
gorichal, gourichal 87
goro, cond. gorofe : 31, 32,
48, 73, 158
gorrad 33
gortoz, cond. gortochfe : 31 ,
48, 51. 70, 158
gortozen 31
goude 19, 36
220 —
gouel 41
gouer 48
gouez, comp. gouesoc h : 49,
145 "^
gouliére 20, 49. 91
goulaouen 92
goulen 49
goullar, comp. goullaroch :
30 110, 145
goiillo 35, 49
goulou 3G
goulounder 30, 53
goumili V. gwimili
gounézan v. gouniJ
gounid. prés, gounézan,
cond. gounechfe : 30, 70,
103
gourad 36
gourc'heramen 28, 81
gourdomma 33, 53, 59
gourdrouz, cond. gourdrouch-
fe, gourdrouche : 35, 53,
59, 70, 89, 158
gourcd Y. gourad
gourich 30, 89
gourin 30
gouriz V. gourich
gourisia v. gorichal
gourvez 35, 79
gouskoude 30, 83
gouspérou 35, 49, 55, 83
gouslad 29, 51
gouzanv, pré?, gouzaiivan.
cond. gouzanfe : 29, 30,
73, 77. 85, 100
gouzer, gouzar 30, 85
gouzouk 36, 49, 85
gouzout,cond. ne ouiche két :
oQ, 85, 88, (paradigme)
108-9
grâch 48, 58, 81
grdgez V. grék
grasou 58
gravik, pi. graviget : 48,
50, 142
greiamant 94
grék, pi. gragez : 21, 48,
58, 142
grès 48
greûn 20, 48, 58
griat, cond. grife : 58, 73,
101
grichen 48, 87
grijit 48
grinol 48. 58, 69
grisien v. grichen
grizil 18, 00. 85
groa 58
grosmoli 32, 71, 83
grouàch. geûch 48, 89
gwâd V. goad
gwalen v. walen
gwarem v. waram
gwarnisa 49. 91
gwâz V. go-iz
gwaska v. waska
gwasocli V. M'^asoc'h
gwazien v. wazien
gwéarh V. gwech
gwech 89, 92
221 -
gwechek 21, 87, 92
gwelât 49, 110, 160
gwél V. gouel
gweladen 49, 92
gwélan 49. 91. 100
gwéle 20, 49, 92
gwélet 102
gwelloc'h, superl. gwella :
92, 146
gweméli, gwenéli v. gwi-
mili
gwénan 143
gwenanen 92, 143
gwengolo 31, 32. 92, 98
gwenn 40, 68, 92
gwennek, pi. gwenneien :
92. 139
gwenoden, gwenojen 21,-32,
92
gwenvi v. wénvi
gwerc'hez 22. 28, 49, 59,
81. 92, 108
gwéred 20, 4M, 92
gwéren 92
gwerz 2?, 49, 92
gwerza, cond. gwerche : 59,
85, 89, 92, 159
gwespéden 55, 92
gweskle v. weskle
gwést, wést 51
gwéz 143
gwéz V. gouez
gwézen 49, 85, 93, 143
gwiad kinid 93
gwiader 22, 93, 179
gwial 93, 143
gwiai, pi. gwialennou : 93,
143
gwigour V. vigour
gwimili, goumili, pi. gwimi-
liet, goumiliet : 18, 35,
93, 142
gwîn 18, 49, 68, 93
gwiniz 93, 49
gwir 18, 49, 93
gwisiek v. gwechek
gwispid 55, 93
gwiskamant 93
gwîz 18, 49, 93
hâd 30
hada, cond. hatfe, hatche :
53, 73, 88. 106. 108, 158
halek 20, 47
hano, pi. hanoiou : 31, 67,
100, 137
hanter 22, 67, 97, 129
hanterkant 148
hanlerkanvet 147
haùv, pi. hanvechennou : 30,
93. 106, 142
hanvoez 20, 92, 99
harpa, cond. harpfe : 55,59,
73, 158
harz 60, 84
harzai 59, 63, 85
héd 19
hegleo V. enkleo
heiz 38
222
heùcha 22, 87, 99
hent, pi. heïîchou : 2.2, 51,
68, 87, 99, 13S
heol, pi. heolou 3'^
hép 55
heritour, pi. lieritourien : 19,
139
hesked 92
heùk •^6, 4S
heiila 27, 05
heuriou 27, 94
heurta 27, 178
hi 17, 149
lifgen 17, 49
hindi v. indi
hihkin, pi. hiiikinou : G9, 98
hihviz, pi. hiùvizou : 18, 79,
85, 99
hir, coinp. hirroc'h, superl.
hirra : 17. 145. 146
hirin v. irin
hirio V. er!o
histrôl, 01,84, 143
liistren 59, 83, 143
holen 34
horolach 32, 180
horz V. orz
houc'h 36,81
houman 35, 153
hounnez 153
hounnezahount 153
huanaden 109
hucher v. urcher
huel V. uel
h livre V. hui'ire
hunre 19, 24
hiizul 24, 60
i;ic'h30, 81, 93
ialc'h 64, 8!, 93
iaot 93
iaouank 40, 68, 93
iàr 93
ibil. pi. ibilou: 18,56,65,138
le 19
ién, comp. iennoc'h : 20, 93,
144
ifern 17. 22, 08, 78
ijel 17, 64, 94
ijolât 90, 110, 100
imaj 17, S9, 180
indi 53. M8
indiahoiint. l53
in gai 18
inouaniant 17, 41
in oui 159
- int 104
inlanv, pi. intanviou : l7, 94,
100. 137
introun, introun. introûn, pi.
introunézet, introunézet :
17, 51,98, 106, 110, 142
iùd .32, 93
ion en 32
ircher v. arch
irin 18
irvin 18, 144
irvinen 144
— 223
iskiptien v. eskop
iskiz, comp. iskisoc'b 145
iudal 24, 93
ividik 53
ive V. ie
ivin 18, 79
izel V. ijel
izom, izoum 18, 31, 71, 85
James 90, 178
jenéral 90
jôd V. chôd
jotorel V. chotorel
jujamant 23, 90, 180
kabest, pi. kébest 130
kac'h Y. kaoch
kac het 162
kachimant 87, llO, 178
kador, pi. kadoriou : 33. 40,
13 r
kae V. kea
kaer 39, 46
kagal 46
kalafe'i 73
kalaren 40, 65
kalen v. alen
kaloun 36
kalour 35
kalvez, pi. kilvizien : iij, 63,
7'.^, 139, 179
kalz 46, 64
kamarad 180
kamm ^9, 46. 71
kampr v. kramp
kàn 46
kana, cond. kanfe 75
kanard 51, 60, 179
kand daou 148
kand unan 148
kanvéden v. kenevéden
kanloar 63
kanol, pi. kanolou 33, 65 :
kansert 29, 52, 94, 180
kant 29, 52, 97, 148
kaiiv 46, 100
kanval 99
kaïivet 147
kaoch 39, 46, 81
kaol 40
kaouen 40, 46, 92
kaout, prés, kavan, cond.
kafe, kafche : 40, 76, 89,
108, 162
kaout, infinitif du verbe am
eûz, 88, 167
kâr, pi. kirri 141
karga, cond.karkfe, karkche :
49, 73, ^8, 159
karo 31
karotézen 33
karout (paradigme) 155-7
karr v. kâr
karrek, pi. kerrek : 46, 136
kartierol, 59, 94, 180
karvan, pi. karvanou, ker-
vennou : -29,46,69,79, 138
karza cond. karche : 85, 89
— 224 —
kas, cond. kache : 89, 158
kasouni 30, 130
kastel, pi. kestel 130
kastoloren 31, 32
kàz, pi. kicher : 87, 140
kazarc h 00, 81
kazek, pi. kézek 130
kazel, pi. kazelou : 05, 138
kea, pi. keiou : 38, 40, 137
kear, pi. keriou : 38, 46, 137
keaz, pi. keiz : 38, 40, 130
kébest V. kabest
kéf, pi. kefchou : 20, 73, 77,
87, 138
kefélek 40, 78
kefniden v. kiniden
kégin 21
kein 38, 40
keit 38
keiz V. keaz
kelc'h V. kil
kélénen 40, 05
kélorn 68
kélou 21
keméner, pi. kemenerien :
46, 109, 110, 179
kemmeiiman 153
kommentse 153
kemmesk 21, 46, 84
kena 29
kenavézo v. kenavô
keiiavô 32, 110
kender, pi. kindirvi : 22, 53,
07, 141, 179
kenderf v. kender
kenevéden 20, 21, 110
keniter 18
kenta 124, 146, 147
kentel 46, 51
keiiver v. genver
ker, ken, kel 20, 114
ker Jia, hag 140, 147
kerc'h 22, 81
kerdin y. korden
kére, pi. kcreourien : ,19,
139, 179
kerkoulz, kelkouz, koulz 35,
63
kernel v. korn
kerrek v. karrek
kerse 46, 59, 83
kervennou v. karvan
kerzu 46
kestel V. kastel
keuneud 26, 46
keîiz 26
kézek V. kazek et marc'h
kî, pi. chas : 18,40,86,143
kichen 40, 87
kicher v. kàz
kî dour, pi. chas dour 120
kiez 107
kîk 46
kil 17, 40, 66
kildant 53, 63, 120
kilek.pl.kileien : 17, 6ô, 139
kilourou 37
kilvizien v. kalvez
kina, kinat, coud, kinfe: 69,
75, 161
kindirvi v. kender
kinid 143
kiniden 18, 4&, 143
kinik, cond. kinikfe : 46, 69.
73, 158
kiniter, pi. kinitervézet 142
kioc'h V. gioc'h
kirri v. kâr
kizidik l8, 85
klachou V. klâz
klanv, comp. klaiivoc'h : 46,
62, 145 '
klao V. kleo
klâsk, cond. klasfe : 73, 158
klâz, pi. klachou 87
kleiz 38, 46, 62
klénvel. prés, klanvan 162
kleo 62
kleuza 26, 85, 159
klévet, cond. klefche : 46. 62,
89, 162
kléze 19, 46, 62
kloc'ha V. klochal
klochal, cond. klochfe 33,
77, 87, 162
klogoren 48
klôs 32
klouar, comp. klouaroc'h :
41, 46, 144
kloued, pi. klouéjou 90
klujar, gltijer 24, 49, 90
koad, koajou : 37, 40, 90,
138
koan, pi. koariou : 40, 40, 09
koana 69
koapr 4(>, 61
koar 40
kœuvr 26
kôf 32, 46, 77
kole 32
koll, cond. kulfe : 33, 64,
75, 158
kûlo 32, 46
kompren v. koumpren
kontel V. kountel
kontrol v. kountrol
kontron v. kountroun
korden, pi. kerdin : 33, o3,
69, 136, 180
koreiz 33
korf, pi. korfou : 33, 60, 77,
137
korn, pi. kernel : 33, 46,69,
143
kornandoim 29, 33
korzij^or 33
kostecha, kostéza 87
kostez 33
koual 66, 91
kouazez 46, 101
koublad, pi. koiiblajou : 56,
63, 90, 107, 138
kouef 21, 46, 77, 91, 180
kouent, pi. kouenchou 22,
68, 87, 97, 99, 137
kouénvi 22, 79, 91, 99, 159
226 —
kouin V. k^vHl
kouldri 46, 53, 59,63
koulm V. skloiim
koulskoudc V. gouskûude
koumaer 35
kouraer. cond. koumerfe :
75, 158
koumpren 36, l.9, 71, 158,
178
koun 35, 60
kûunnar35
kounta. cond. kountfe:35,
73, <J7, 159
kountel 35, 36, 67, 97
kountr-0136,51,59,67,180
kountroun 36. 51, 67, 98
kousk, kousket 35
kôz42
kozeal 33, 178
kozni 67, 85
kozvotez 120
kratat78
krafer 78
krainch 89
kramp, pi. krainpeier : 58,
71, 140
krampoez 29, 55, 71 , 92, 98
krahch v. krainch
krank.pl. kranket : 29,68,
97, 141
krao 92
kraouadur 92
kraouen 92, 99
kraou, pi. kreier94, 140
krao un v. krao
kravaz 79
kréc'hin v. kroc'hen
krédi, 46,«159
krëgi 21 , 49
kreier v. kraou
kreier v. krôk
krenn 58
kréhv, comp. kréhvoc'h :
20, 46, 145
krés, pi. krechou 87, 137
kreski 46, 83, 159
kreûn 26, 100
krinat, cond. krinfe : 69,
75,161
kristen, pi. kristenien,
kristeien 94, 139
kroaz, pi. kroachou : 37, 87
kroc'hen, pi. kréc'hin : 32,
69, 81, 136
krôk, cond. krokfe : 32, 74,
158
krôk, pi. kreier 94, 140
krouadur v. kraouadur
krouer, pi. kroueriou 94
kroui, cond. kroufe 73
krozlearc^h 63
kulator 33
kundu 25
kuntul, kuhtul 23, 66
kurun 23, 24, 46
kurunen 23, 24.241
kurust 23
kûz 24
29,7
kutula V. kuniul
kwin 46, 09, 03
labour 35, 61
laboiiz 35, 56, 61
laer, pi. iaeroun 30, 142
lagad 30, 49, 61
laha, laza, cond. lac'hfe :
30, 76, 91
lakât, cond. lakafe, laka-
che: 30,73,88. 110, 160
Iakat 161
lamin 71
lannek. pi. lanneier 140
laoskât 30, 160, 161
laouen « gai » 40, 92
laouen « pou » 29, 40
laouer40
lard 52, 61
larda, cond. lartfe : 73, 159
lavaret 162
lavnen v. lenven
laza V. laha
Ieac'h39, 61. 81
leanez 61
leaz39, 61
leaz ribot 18
léch 89
léchid2l, 61. 91
léda, cond. letfe: 20,73, 159
lédan 61
lëgestr V légresi
légresi, pi. legristi: 49, 52,
5'.s84, 107, 141
lein38, 61
lemm 21, 01, 71
lenn 61, 62
lénva 99
lenven 21, 0^, 67, 79
1er 21
lerc'h 81
Icreier v. loar
léren 62
lern v. louarn
leskel, prés, laoskan 103
léstr 52, 61. 84, 107
leue, pi. leuiou, leoiou : 19.
137
leuf 26. 77
leûn 26, 62
leunvek, lounTok 26, 67,
79
leur 26, 62
leuskeur, cond. laosfe: 26,
73. 163
levr V. lefif
lëz 62
lézel 163
liarn 71
lie h V. léch
lichou 35, 87
lijer 18, 90
limm 62, 71
linad v. linaot
linaot 62
liorz,62
lisiou V. lichou
livenar-c'hpin 79
22S
lizer, pi. Iizéril41
loa, pi. loaiou: 62, 94
loar, pi. lereier: 41,02,94,
141
lôc'h32, 62, 81, 107, 158
lôd32
loer V. loar
logotleii31,32, 49
lomm V. loumm
lonka V. lounka
lor32
losket33, 162
lùst 106
losten 31
louarn. pi. lern : 41, 62, 136
loumm 36, 71
loun: a 36,68
louzou 36, 62
lovr V. lôr
luch 23, 89
ludu 25. 62
lugudus 23, 24, 49
luia, cond. luife : 23, 73, 159
luska, lusket, cond. lusfe :
23, 47, 74, 162. 242
ma « si » 135
mâb, pi. miptien : 30, 52,
55, 70, 130
màd, comp. matoc'h, su-
perl. mala: 30, 106, 146
(cf. gwelloc'h)
mae 70
m^aerounez 36
maga, cond. makfe : 30, 70,
73, 159
mala 30, 70, 159
maleur 27, 180
maleiiruz 38, 130
malken 63, 70
mail 29. 64, 70 ,
malioz 70
maltam 51, 63, 70
malven 63, 70, 79
mamm29, 70. 71, 179
- mail 152
manac'h 22, 30, 70, 81
mandoz 29, 70
maner 70
manr out 29, 35, Q8, 70
maouez, pi. merc'het : 40,
143
maout 40, 70
marbleo v. marblu
marblu 25, 56, 60. 63, 70
marc'h, pi. kézek 70, 81,
143
marc'had28, 70, 81. 108
marichal 179
marlounU.60, 68
marmouz, pi. marmou-
chen 139
maro 70
mart(^ze 19, 70
martolod 70
marvalat, cond. marvalfe:
65, 75, 161
marvan v. mervel
229
mé 149
- me (emphatique») 149
mean, pi. mein : 38,39,70,
136
meaz, pi. mechou : 39, 70,
' 87, 137
mechou v. meaz
médi, cond. metfe: 20, 70,
73
mein v. mean
mel 66, 70
melc'hoden 63, 81
melc'houéden v. melc'ho-
den
mélen « jaune » 70
mélen « moelle >> 21
memez 117, 154, 178
memprGl. 71, 98, 179
mengleuz 19, 2i, 26, 63,
68, 98
merc'het v. maouez et
merc'h
meriénen 20, 70, 94
mergi 50, 60_, 64
mervel, pr. marvan, cond.
merfe 22, 77, 79, 163
méskl 48, 64, 84, 107
méstr, pi. misîri : 61, 84,
107, 141, 179 \
meuli 26, 70, 159
meûr26. 70, 146
metir, comp. meilroc'h : 38,
145, 180
meutât, meutat 26, 30, 160,
161
méz 84
mézo, comp. mechoc'h : 21 ,
70, 85, 145
mezventi 85, 97
micher 87
midisin 17
mil 148, 178
miler 178
milvet 147
milvik 17, 63. 70, 78
minoun; pi, minounet: ()0,
141, 180
m in tin 70
minuten, munuten 23, 24
minvik v. mil vil
miptien v. mâb
mira 1.59
mistri v. méstr *
miz, pi, michou : 18, 70,
87
moan, comp moanoc'h 9,
41, 70, 145
môc'h31,61, 81
moged 32, 70
moger, pi. mogeriou : 32,
70, 94
mont, cond. ne dache ket
31, 88, 97, (paradigme)
171-3
m or 3-?, 70
morlargez v. mt^rlarjez
morlarjez 33, 60, 63, 90
morzed 33, 70, 85
— 230 -
morzevellek 33. 70, 85
morzol, pi. morzolou: 33,
65, 85
mouaic'h, pi. mouilc'hi :
61,65, 70, 141
mouar, mouarn 70
mouchouer 87
mono 19, 70
m o liez, pi. mouechou 87,
138
mount, pi. mounchou : 87,
100, 180
mourfoiin 60, 78
inourmouz 60, 71
mourrik 7<', 179
moustra 51, 70, 83
muioc'h, superl. miiia : 81,
lis
miinud 23, 24
muschoarziii, brusc'hoar-
zin 23,81, 83
muskana 24
muzel 24, 70, 179
muzur 24
nàc'h 30, 66, 81, 108, 158
nadoz 20, 32, 33
nao 114, 128, 147
naoc'hant 148
naotok 147
nao un 40, 66
nask V. àsk, âskl
navet 147
ne 1?8
nébeud 26
nedélek 53, €6
neich 38, 66, 89, 100
neiz V. neicli
nekét 117
nemmet 17
nerven v. erven
nerz22, 66
nesa 66, 146
névez 21, 66,79, 100
nGû27,77, 99, 108, 158
neuze 19, 26. 67
néza 66
nî, pi. niet : 18, 60, 141
ni « nous » 144
- ni (emphatique) 149
nijal, cond. nichfe : 64, 66,
77, 90, 162
ni ver 07
noaz, comp. noasoch : 37,
41, 67, 145
noaz pil 54, 66
nouen 67
noun 36
nôz 31, 32, 67
nozvez 31, 79, 85
ô (pronom possessif pi. 2)
134, 151
ô (pronom possessif pi. 3)
124, 151
0 (pronom infixe pi. 2) 131,
149
0 (pronom infixé pi. 3) 149
231
oalet V. aolet
oat, pi. oajou y. 37
ober, cond. ne raclie két :
88, (paradigme) 169-70
ober stamm 98
ober vâd 130
oféren 33, 78
ograou 37, 40, 49, 60, 107
ograu V. ograou
oladen 33
oleou 33
oll 154
oiïi (pronom possessif pi. 1)
151
om (pronom intîxe pi. 1)
149
omnini 67
onn 66
- omp, om 104
- ont 104
oranjézen 180
orden,pl.erdia:22,69, 136
orz, pi. orchou : 33, 87
ostaliri 33
osiil 33, 66
ours 35
ouz (paradigme) 1 5i
ozac'h. pi. ézec'h : 21, 32,
81, 85, 130
padout35, 54, 161
paea, cond. paefe : 54, 73
paeroun 21
pâl, pi. pili : 54, 141
paléfras 60, 78
palévars v. paléfras
pantekôst 32, 110
pao 54
paotr. pi. paotret, patret :
52, 5i, 61, 141
paouata 92
paour, pJ. peurien : 27, 40.
94, 139
papiloun 179
parea 54
park, pi. parkeier: 48, 54,
60, 94, 179, 180
parlant 178
parrez 54
pas 30, 54
pas (négation) 178
pàsk 29, 48, 84, 107
patoulat 65
pe 127, 128
pébez 116, 127, 153
pebunan 154
pec'hed 22, 54, 81
péden 54
péder 114, 128, 147
pegemment 153
peini, pini 153
pell 54, 64
pemkant 148
pemkwennek 47, 71
pemp 147
pempet 126, 147
pemzek 147
pengen 21, 49, 68
- 232 —
penglaoui, pciiaoui 49, 63,
6S
penn 54. ns 170
peoc'li 81
pep 54. 154
pepini 154
pepini iman 154
peràk 30
perc'hen22, 28, 54, 81
père 153
person v. persoun
perso un 35
pesk 48
pesketa^r, pi. pesketerien:
107, 139
petrâ 153
peultrin 26, 60, 63, 179
peur - 129
peuri 17, 5i, 159
peurien v. paour
peurvuia 27
pévar23, 54, 114, 128, 147
pevarc'hant 148
pevare 126, 147
pévarugeiu 148
pévarugehvet 147
pevarzek 147
picher 87
pichoun 87, 179
piget 141
pikol 33
pilât 51
pili V. pal
pi|ou 65
pimoc'h 31, 81
piiionn 69, 179
pinsin 97
pinvidik 79
piou 37, 54, 153
piz 54
plàch 30, 54, 81, 120
planken, pi. plenkin : 60,
97,136
planta, cond. plantfe : 29,
54. 73
plenkin v. planken
plijout 54, 161
plounja 54, 90, 162
ploumm 35, 62, 71
plouniinen 35
pluen 54, 62
poan 41, 54
poazat 54, 161
pobi 51, 64
pôd houarn 120
pôk 32
polost33
polotres 33
poltret, pi. poltréjou ; 33,
51, 60, 63, 90, 138
porz 33, 54, 87
pouez 54, 87
pouézouu 35, 54, 91
poull 35, 54
poulroéhvat CD, 63
poumoun 137
pouinounik 37
233
poump 35, 71
poumpadi 71
pounner 35, 54
pouht, pi. pouiichou : 87,
100, 138
pourmen 35, 71, 178
poursal 35
préd, pi- préjou : 54, 90
préna 20, 54, 58
prenn 54, 58
prennest, pi. preniiecher.
prennester : 54, 58, 140
preiiv, pi. prénvet 142
près, pi. prechou 87
prézek 54, 58
pri 18, 54, 58
primm 17, 71
pul 24, 54, 66
purgator ^4, 49
ra 129
raden 53, 57, 68
rankout, cond. rankfe : 47,
57, 68, 75. 162
rann 57
raspaotr 55, 57
rastel, pi. restel 136
ràz ft rat » 30, 57
ràz « chaux » 30, 57
ré « ceux » 127
ré « trop » 129
real 57
rébech 53, 57, 89
reeur 38, 57
réglen 49, 57, 63, 107
rei, prés, roan 160
relégou 49, 57
remm 57, 71
rendael, randael 29
renkout v. rankout
reo, 23. 57
reor v. reeur
restât, pi. restachou 87
restel v. rastel
reûd 26, 57
reûn 26, 57
reverzi 57, 85
rézoun 35, 180
rikla 47
riklus 47, 57. 63
rinsa, cond. rinsîe : 57. 76
riskla v. rikla
rivin, revin 18
roan v rei
rôc'h, pi. reier : 32, 57, 81,
140
roc'bal, comp. roch'fe : 32,
57. 76, 81
rochet 33, 87
rôd, pi. rojou : 32. 52, 90
rodella 33. 57
roenv 57, 99
roénvat 161
rollac'h 57, 81
rollec"h v. rollac'h
ronkel v. rounkoun
rouden v. aroiulen
rouanez 57
i?a4 —
roue. pi. rouet : oS. 14:f
ro un ko un 58, 6S
ru [en 05
rùn V. reûn
rûst 24, 57. 81. luT
rùz 24. 57
ruzel 24
sa 30, 82
sabat 82
sàc'h, pi. sier : :-}(). 81, 82,
140
sacjaman 29
sae 82
sa! 66, 82
salo 31
sao, pi. saoiou 40 (cf. .sa)
saoun 82
saourek 60
saout V. bioc'h
saoz, comp. saosoc'h « bè-
gue » : 40, 144
saoz, pl.saozoun «Anglais»:
40, 142
sarmoun 35
<avan v. sëvel
savetei 79, 160
seac'h 39, 81, 8i
séc'hi, cond. sec'hfe : 21,
76, 91, 159
séder 82
ségal 21, 82
seiskant 148
seitek 147
seiz 38, 82, 147
seizvet 147
sélaou, cond. selaonfe : 37.
40, 73
sell 82
seili, cond. sclfe 75
senipla 22, 55, 71, 98
sehch V. cheihch
seni V. sini
senti 82, 160
serri 82
servich 89, 180
seul 83
sëvel. prés. sg. 1 savan, sg.
3 sao, cond. safe : 77, 82,
163
siboula 35
sier V. sâc'h
sifein 78, 82
sîl 18, 82
silzik, siljik 63, 85, 143
siniinal 17
sini, cond. sounfe 75, 82
sinkia v. chinkla
sioul 82
sistf V. chist
sizun 24
sivi 17, 79, 82
sizal 66, 85
sizun 82, 85
skabel 82
skant 46, 82
skanv, comp. skaùvoc'h :
8>, 99, 144
- 235
skao 46, 82
skaota 46, 82
skarnila 82
skéfen 46, 78, 82
skei 46
skeùd 27, 52, 82
skiabez 46, 62, 82
sklakal 62, 82
sklasen 29, 47, 62, 82
skiear, comp. sklerroc h :
47, 82, 145
skleû27, 47, 62, 82, lf)l
skloum V. -skoulra
skôl, skoloii 65
skolpat 55, 63
skôr 82
skouarn 179
skouér 47. 82
skoulm. sklcmin 35,47,62,
64, 82
skonr S2
skourn 35, 68, l79
skraba, cond. skrapfe : 75.
161
skrijaden 47. 58, 82, 90
skriva, cond. skrife : 47,
58, 76, 78, 82
skrivinat 78
skubdeloii 24, 53, 56, 65
skubdien .53, 56
skudel 24, 47
skuîz 47, 82
skula 24
soavon v. saoun
soi 32, 82
soler 33
sonioun 179
sonch V. sounch
soroc'liat 161
souben 36
sonbi 56, 107
souc'h 36, 81
soudanen 35
soudeur 25, 180
soûl 36, 83
soun, souan 35, 69, 83
sounch 89
sounfe V. siiii
sounjal, cond. sounchfe
77, 178
sounn 35, 83
sourpiliz 35, 55
sourt 35 '
spanel 54, 83
sparfel 43, 60 78, 83
spéred 54
spern 54, 83
speuren 27
spézad V. spézart
spézan52, 83, 85
spilen 56
spount 35. 5i •
spountaj 35, 66
slâg 50, 83
stcàl ,50
stamm 29, 50, 83
stank 29, 50, 68, 83
staolan v. steuleur
236 —
staon 50. 100
staoïet 162
starda ^3
stariia, cond. starnle : 50,
75, 83
steki, prés, stokan, coiul.
stokte : 75, 160
sten V. siiii
steréden 50
steiileur, prés, staolan,
cond. staolfe : 27, 75, 163
slin 69
stlabéza v. sklabez
stleûk V. skleû
stôk 32
stokcin V. steki
storlok 33
strakoulou 35, 50_, 58, 65,
^:3
strapen 58
streat. pi. stréjoii : 39, bO,
58, 83, 90
strefchal 50, 78, 87
strefia v. sirefclial
sireufjal (cf. strefchal) 90
striz 50, 83
strouez 58, 83
siûr24, 50
st\r 24
sutaden 24
tach 89
tachen 87
tàd 30, 179
taga 50
taken 50
tàl, pi. talon 5(^ 65 :
talout 50, 162
tanim 50, 71
tainmal' 158
tainoGZ 5(), 71, 92
tàn 50, 100
taiiao V. ta no
tano, conip. tanôc'h : 30,
31, 145
tantad 29
tanva, prés, tanvan, cond.
taiife : 30, 77, 79, 99=
taol. pi. taolou 13S
taol avel, pi. taolou avel
120
taoualc'h29, 81. 92. 101
taouarc'li v. taoualc'h
tarbarer 56
targaz v. tari az
tarkaz 47, 50
taro, pi. tirvi : 81, 141
tavancher 79, 87
■ te (emphatique! 149
të 149
téc'tiet, cond. tec'hfe: 23,
50,76, 81, 162
tei, prés, loan : 50, 160
teil 50
teir 128
tenna 50
teo, conip. teoc'h : 50, 101,
145
- 237 —
leoâl, cond. teoafe : 73. 92,
110, 16'\ (paradigme) 161
teod , pi . teodou eueojua 137
terchen 50, 60, 87
termen 71, 180
terri, prés, torran, cond.
torfe : 75, 160
tersien v. terchen
teiiza 27, 50
téval 79, 99
ti, pi. liez 18, 50. 142
tintin 179
tirvi V. taro
lizout, cond. tisfe : 18, 50,
75, 162
toan V. tei
toaz 50
tùk 32, 50
tolpez 33, 55, 63
tomm 33, r)0, 71
tonn 66
tonton V. tountoun
iorchen 3i, 60, 87
tornaot 33, 67
torpez V. tolpez
torran v. terri
torrat 33
tors, pi. torchou 87
tort 34, 50
tôst, 50, 84, 107
touchen 87, 179
toui 160
tountoun 35, 179
tourlounka 68
tourmant 179
tousek 35, 51
loût 51. 154, 193
touza 36
trâ30, 50, 58, 126
trankil 68, 180
tré 50, 60
treaz 50
trei 50, 60
tréde 147
trégont 147
trégonvet 147
treit V. troat
treitour, pi. treitourien :
139, 180
trempa, cond. trempfe: 55,
75, 178
trenk 22, f^O, 98
treujaot, treuchaot 26
treujin 24
treûst 50, 84, 107
treùt 27
treuzi 160
trével 79
tri 114, 128, 147
tric'liant 148
trinchin "50, 60, 87
triiiken 50
trihvac'h 147
triugent 148
triugenvet 147
trizek 147
trô 32. 50
troat, pi. treit: 136, 179
238 -
troseula V. droukseuhi
tromplézouii v. Iroumplé-
zoun
trouc'ha 35, 51, 81
troiimpla, cond. trouinte :
36, 55, 75
tronmplézoun 31,36, 55
trouskien 47, 63, 83
trubul 24, 66
truez 50
trulen 24
trulou 24
tû25
tûd (cf. dén) 24,51, 143
tufaden 24, 51, 78
turiat 24, 51
uel, comp. uelloc'h,superl.
uella : 144, 146
ufern, pi. ufernou : 18,24,
60, 69, 78
ugent 24. 147
ugehvet 99, 147
umbl 24, 56, 64, 71, 9S
unan 24, 127, 147
unan beiiâk 154
unanet 24
unan ha kaiit 14S
unan ha tréîjont 147
unan var n-ugent 147
unta 24
urcher 24, 87
urz 24
va (pronom possessif) 79,
123, 151
va (pronom infixé) 149
vaini (paradigme) 152
vaoul, pi. vaouchou : 40^
79, 87
var 79. 126. (paradigme)
150
varc'hoaz 28, 79, 81
var e véno 31
variéne 79
varzuk 79
va ré (paradigme) 152
vaiinan 151
vî 79
viber 79
vigour 79
wadérez 91
(er) walarn 91
walc'hi,cond. walc'hfe: 77,
81, 91, 160
walen, pi. waliner;69, 91,
140
wall 91, 129
war V. var
waram 71, 91
warc'hoaz v. varc'hoaz
warléne v. variéne
warzuk v. varzuk
v^raska, cond. wasfe : 75,
91
wasoc'h, superlatif : wasa
81, 91, 146
- 239 —
wazîen 91
wéla91
wënvi, coud, v^'ehfe et
Avenfche:76, 89, 91, 99,
160
weskie 22, 47, 83, 91, 101
west84. 91. 107
- ze, - he 152
zo 118
zokên 84
Cymrique
onn 6G
Vieil-Irlandais
brissim 21
Additions et Corrections
p. 13 1. 12 lire eu cm lieu de eu
— 19 — 34 — env -j— eno
— 2U — 8 — < fr. — ct'r.
18 — c'hoLiés
— 21 — 26 — bélek. . . . hlëjal
— 22 — 31 — cioëro
— 25 — 18 : on entend également kurûnen
— 26 — 15 lire disteurel au lieu de disteuret
— 29 — 29 — « ventouses » ;
— 30 — 25 — « chaux »
— 31 — 7 — cwcro « amer d : c'houérô
— 10 — gïtëngôlo
— 32 - 18-19 - kroc'hen
— 33 — 16
— koraiz
— 41—4
— ^e
G
— ■ j^rt
^47—8
— rnkw, sk, ski,. . . .
— 50 — 13
— sfâô
-51—4
: toute la ligae est à reporter au § 64
— 53 — 3
lire dSijci
— 54 — 25
— ' P^l
-57 — 18
— « chaux »
— 60—11
— tréac'h
23
— erc
— ëi! — 2n
— plùen
242
P. 03 — 1 — dizluia
— 66 — 2 — giben
— 83 — 21 — diskouéza
— 84 1. 14 - eost
— 19 — pàntekpst
— 85 — 21 — ïviz^.Tpl. de îvis
— 87 — 14 — k^ës^i
— 89 — 5 — dlnac « dénier »
— 91—30 — koal
— 98 — 24 — âmzàô
— 109 — 24 — huêzek
— 112 § 112 : Les mêmes règles s'appliquent à la chaîne
parlée, p. ex. ne \ ke \ d en \ dçr \ ves \ iom. . . etc.
— 115 1. 1 lire givêled
— 117 — 7 — givèlcd
— — — 8-10 — membœz làhed ar c%' àl « j'ai tué l'autre
chien »
den ebêd a zo dœet « personne n'est venu »
— 118 — 17 — givèlet
„. 119— 8 — dmhe
— 102 — 15 : l'infinitif est également luska
— — — 25 lire vlStjal (p^ija)
'. 21 1.
23 : on
entend aussi alèioëde
- 37 —
18 lire bues : huèzek
_ — —
21 —
(laui
- 38 —
5 -
par dessus
- 47 —
19 —
pemp
— — —
20 -
cinq
- 49 —
25 —
comme
- 63 —
20 —
p^lroerat
- 64 —
•-?
wel
— —
21 —
^i^ihl
- 70 -
27 —
m^istra « presser »
- 71 —
13 —
tanrwès
— 74 —
24 —
tenir pris
— 75 —
28 —
k;ûntHr
— 79 —
16 —
amel
— 80 —
5 —
plusieurs
— 91 —
19 —
■wevi
c
— 93 -
12 —
clirgicénër
— —
20 —
à l'initiale
— 100 -
- 14 -
àynzàô
— 109 -
- 24 —
hnezek
- 110 -
- 15 —
ânes
— 115 -
- 29 -
g loëled
_ 110 -
- 26 —
œn
— 117 -
- 26 —
-yrô
- 118 -
- 4-6 —
kêi
— 119 -
- 3 —
èr
c
— 127 -
- 1 -
Vf)'' à, verê
—
- 25 —
èil
— 137 -
- 17 -
■ aotërys^
— 147 -
- 11 -
- ôicçac
— 155 -
- 13 -
- gârën
— 158 -
- 29 :
reporter dimèzl au §
p.
162
1.
11
lire
' gioêlet . .
—
163
—
9
—
stœlœr
—
188
—
21
—
Il a froid
—
189
—
/
—
civèvrq^r
—
191
—
1
—
cl
—
201
—
5
—
M eler
gwéled
TABLE
245
Pages
AVANT-PROPOS 5
INTRODUCTION 7
ABRÉVIATIONS 9
PHONÈMES ISOLÉS.
SYSTÈME PHONÉTI-
QUE 13
VOYELLES
i 17
e, <?, e 18
u. u.'u 23
œ. œ 25
9 27
a, rt 28
0,0 30
^i, ^u 34
Diphtongues
ia , o7
î> 37
ei 38
ew, eu 38
eœ 38
ea, ea 38
eo 39
ee^ 39
ae, aç 39
ao 39
c^<*^<«(^/, œ,w 40
oa 40
c?<<? 41
iaa 41
Triphtongue 41
CONSONNES
Les occlusives
Remarque générale. . . 45
Pages
A' 45
g 48
/ 50
i 52
d 52
d 53
V 54
h 55
Liquides et nasales.
r 57
r 60
/, / 61
/ 64
l 64
n^ n 66
n 08
n 69
m. 70
Spirantes
f 72
/ 78
V 78
c 80
Les sifflantes
s 82
z 84
Les chuintantes.
5 86
j 89
/i, w, ib^ y
h 90
w 91
w 92
y 93
246
FAITS PlK'NKTlQrES
C()MIU>'KS KT(^,KNK-
RAi;x
Voyelles nasales 97
Fin de mot et sandhi . . . 101
QLnuuito 105
Accent 108
Ton 109
L'accent du mot 109
De la syllabe 111
L'accent dans la phrase. 112
L'accentuation des compo-
sés 120
SYSTÈME GRAMMA-
TICAL
L'article 123
Les mutations 123
Le n.om 135
L'adjectif 144
Comparatif 144
Superlatif 145
Comparatifs et superlatifs
irréguliers 146
L'équatif 146
Les noms de nombre. . . 147
PRONOMS
Pronoms personnels. . . 149
Possessifs 151
Démonstratifs 152
Interrogatifs 153
Relatifs 153
Indéfinis 154
LE VERBE RÉGULIER 155
Particules verbales. .. . 157
Formes de l'intînitif. ... 157
Verbe gfmit 163
VERBES IRRÉGULIERS
bc::a 164
am eus 166
gouzoul 168
ober 1 69
mont 171
dont 173
ema 174
imé 174
LE VOCABULAIRE... 177
CONCLUSION 183
TEXTES
Ar Brîz 188
Monsieur Sévère 203
Madame Sévère 203
INDEX 205
ADDITIONS ET COR-
RECTIONS 241
778 29
PB Sommerfeit Alf, 1892-
2845 Le breton parle a Saint-Pol-
.L4 de-Leon :
S6