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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANGE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Paraissant tous les
H. LOUIS DE LA ROQUE
avocat, ancien Hëdscleur à la Gazette de France, Auteur de l'Armmial lie la Nobleue <te Ltmgualae,
du Calalogue det GeHiilihommei, etc.
XIII" VOLUME
■ DE i_ A N o u V c I- 1- ■ mtm
ADMINISTRATION DU BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
ee, QUAI DES ORFÈVRES, 66
es
un-
0-7
Vrt/'.
-/'cT:
LE
BULLETIN HÉRALDIQUE
DE FRANCE
«»«M«MM«M«WMWM«M«W«MMAMMM#MW<i
Bcrg^erac. ^ Imprimerie Générale du Sud-Ouest (J. Câstahit)
M^^^^^^0*0t0té»0»ftt0t0*t*t*^t*t»t*0t0»
7< VOLUME (ll'ikliNlMiii) (nonTeua mh»)
BULLETIN HÉRALDIQUE
DE FRANCE
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
/T'^C) paraissant tous les mois
^ ' S0D8 LA DIBECTION
' ' DE
M. LOUIS DE LA ROQUE
Àfocat, anden Rédacteur â la Gazelle de France, Auteur de l'Armoriai de l* NobleUB de
Languedoc, du Catalogue dei Gentilshommet, etc.
PARIS
ADMINISTKATIOH DU BULLETIN HÊEALDIQUE DK PBANCB
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PRIX DE U ABONNEMENT AU BULLETIh
Franoe, Algérie et Alsace-Lorraine (12 livraisons) • 19 fir. par an»
Etranger et Poasessions coloniales IS —
Les douze premiers Tolumes de la collection^ comprenant cfaacon prés de
800 colonnes avec titre et table 19 fr. par toU
Pour les abonnés anciens ou nouveaux V —
Tontes les commnnications relatives à la Rédaction et à l'Administration du
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directeur, 56, quai des Orfèvres, à Paris.
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nonveaixic la oolleotloxi. des -irQlixmes dix DBXJXjX.JByxXN' dëjit pn.'bllés, aixx.
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CatalOQue des Certificats de Noblesse
DÉLIVRÉS FiR CHÉRIN
POUR LE SERVICE MILITAIRE DE 1781 A i789
^Ui par flfdf, j. di ja S^qat H g. di SartàtUmy
Broch. in-8« : S fr.; franco : S fr.SS
CATALOGUE DES PREUVES DE NDBLESSE
Reçues par d'Btosler
Poyr lês Ecoles militaires de 1768 à t789
PUBLIÉ PAR LES «ÊMES
Broeh in*8« : % fr.; franco : S fr. SS
QUATORZIÈME ANNEE
LA VIGNE FRANÇAISE
RBVUE BI-^BNSUBLLB
DES INTÉRÊTS VITICOLES FRANÇAIS
ET DB LA DÉFENSE CONTRE LE PHYLLOXERA PAR LES
INSECTICIDES ET LES CÉPAGES RÉSISTANTS
1 0 fr. par an pour la France ; 11 fr. pour
l'élranger. — On s'abonne à Paris,
56, quai des Orfèvres
70 488 AA A 30 -•••
BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Septième Volume. — (Nouvelle série) — Janvier 1894
SOMMAIRE
PRCMiâu Partie: Armoriai général de France. — Documents historiques: Catalogue des
généraux Français, connétables, maréchaux de France, lieatenants généraux, maréchaux de
camp (suite). — La Mothe-Houdancourt, addition.
Deuxième Partie : Notices généalogiques : Nicolay (Bas-Vivarais en Languedoc et Isie de
Fiance); Chabans (Guienne et Périgord); Hue de Monsegou et Bethuzy-Huc (Languedoc et
Silésie). — Distinction honorifique: M. Domet de Yorges, comte romain. — Notes d'Etat-
civil nobiliaire : Mariages et décès du mois de janvier et rappel des mois précédents.
Troisième Partie : Variétés, Bibliographies, Chroniques : Armoriai de Béarn 1696-1701 ,
tome second ; Dictionnaire des figures héraldiques ; Avis à nos abonnés.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANGE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
CATALOGUE DES GENERAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARBCHAUX DE FRANCS
(Suite)
1641
Antoine III de Gramont, duc et pair
de France, souverain de Bidache, comte
de Quiche et de Louvig^ny, vice-roi de
Navarre et de Béarn, chevalier des or-
dre» du roi, gouverneur de Bayonne ;
fut envoyé jeune à Paris sous le nom
de comte de Guiche • pour apprendre
ses exercices » à Tâge de quatorze ans;
suivit le roi Louis XIII aux sièges de
Saint-Antoine et de Montpellier, en
1621 ; servit en Piémont et en Italie,
fut blessé au siège de Mantoue, en
1630; nommé maréchal de camp en
1635, servit en Allemagne sous le car-
dinal de la Valette etleducdeWeimar;
puis en Bourgogne sous le duc de Cau-
dale; lieutenant général et gouver-
neur de Normandie en 1637 ; reprit du
service dans Tarmée du maréchal de la
Meilleraye envoyée en Piémont, et sui-
vit ce maréchal en Flandre et com-
manda une des attaques au siège
d'Aire; contribua beaucoup à la prise
de Bapaume ; reçut le bâton de maré-
chal de France en 1641, avec le com-
t^c
• 4
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
■ ■ ..j>
lïiaiidement de toutes les armées de
Flandres, puis de l'armée de Champa-'
gue; servit en Flandre sous le -duc
d'Enghien, aida à prendre Courtray,
se distingua au combat de Fribourg,
en 1644 ; suivit le prince de Condé en
Catalogne, et commanda une attaque
8U siège de Lérida; et Taiie gauche à
la bataille de Lens. Il était gouverneur
de Bayonne lorsqu'il fut chargé d'aller
à Madrid demander pour Louis XIV la
main de Marie-Thérèse, en 1659 ; après
la mort du duc d'Epernon, en 1662, il
fut nommé colonel général du régi-
ment des gardes françaises et mourut
à. Bayonne le 12 juillet 1678, à l'âge de
74 ans.
Il était fils d'Antoine II du nom,
comte de Gramont, chevalier des or-
dres du roi, et de Louise de Roque-
laure sa première femme. Il ép. le 28
noT. 1634 Françoise-Marguerite deChi-
vré, fille d'Hector, sgr du Plessis et de
Marie de Conan.
Le comté de Guiche-Gramont fut
érigé en duché pairie par lettres paten-
tes du mois de novembre 1648, enre-
gistrées le 16 décembre 1663, pour le
maréchal de Gramont et sa descendance
mâle, encore représentée de nos jours.
Antoine de Gramont, son petit-fils,
fut aussi maréchal de France en 1724,
et mourut en 1725.
Les Gramont d'aujourd'hui descen-
dent de la maison d'Aure originaire de
la province de Bigorre. Leur filiation
est établie depuis Sanche-Garcia d'Aure,
vicomte de Larboust vivant en 1381 •
Menaud ou Manaud d'Aure, vicomte
d'Aster, arrière petit-fils de Sanche-
Garcia d'Aure, ép. en 1525 Claire de
Gramont et en prit le nom. Celle-ci
était héritière de l'ancienne maison de
Gramont qui avait possédé de temps
immémorial en toute souveraineté la
principauté de Bidache, dans la Basse-
Navarre, où elle exerçait des droits ré-
galiens.
X«a maison de Gramont d^Aure a
donné deux maréchaux de Prabcf et a
été admise aux honneurs* de là Couir
en 1741, 1751, 1761, 1777 et 1779.
Ecartelé^ au 1 d^argent^ au lévrier
rampant de sable ^ qui est de Gramont ;
aux 2 et 3 de gueules à 3 flèches d^ar^
gent en pal empfumées d'or^ .les pointes
en bas, qui est d'Aster; aw 4 d'argent^
au lévrier ramptint de sablc^ à la bor^
dure de sable chargée du '8 besants d'*or^
qui est d'Aure ; et sur le tout : écartelé,
auxTëV^ de gueules^ à 3 jumelles d^ ar-
gent, qui est de Saint-Chéron ; aux 2 et
S de gueules^ à 3 fasces ondées d^àrgeht^
qui est de Toulongeon. (1)
1643
Jean de Gassion né à Pau le 20 août
1609, fut reçu dans la compagnie des
gendarmes du prince de Piémont, en
1625 et passa ensuite dans les troupes
du duc de Rohan chef du parti protes-
tant en Lang^iedec; puis lieutenant de
chevau-légers du régiment de Char-
les de Baschi, sgr <le Saint Estève,
prit part aux sièges de Saint-Sever, de
Saint Afrique et de Castres (1628-1630).
Après la. conclusion de la paix il re-
tourna en Piémont, passa en Suède, où
le roi le fit colonel d'un régiment de
cavalerie. Il revint en France et servit
en Lorraine, sous le maréchal de la
Force en 1635; se trouva au siège de
Dole en 1636 et à celui de Landrecies ;
se signala à la prise d'Uesdin en 1639,
au siège d'Aire en 1641, à la bataille
de Rocroy en 1643 et au siège de
Thionville où il fut blessé dangereuse-
ment. Elevé à la dignité de maréchal
de France, il prêta serment le 17 no-
vembre 1643; servit avec distinction
dans les guerres de Flandres, contre
les Espagnols et mourut à Arras le
2 octobre 1647, blessé d'un coup de
mousquet reçu à la tête le 28 septem-
bre précédent au siège de Lens. t II a
(i) Celle nolice aurait du trouver son rang en
tête du précédent naméro^ avant celle du mare*
ehal deGuébriant.
LB BULLETIN H^ilLDIQUE DB FRANCE
6
été, dit le P. Anselme, Tun des plus
braves, vigilants, redoutés et heureux
capitaines de son temps pour des en^
treprises imprévues et difficiles, et des
plus sobres, chastes et intrépides. •
Il était fils de Jacques de Gassion,
procureur g'énéral et président au Con-
seil souverain de Navarre et de Béarn,
conseiller d*£tat et de Marie d*£sclaux ;
il mourut sans être marié. Son neveu
Jean de Oassion, appelé le comte de
Qassion, fut lieutenant général des
armées du roi en 1696, et son petit
neveu, Jean de Gassion et d'AUuye,
comte de Montboyer, maréchal des
camps et armées du roi, gouverneur de
DaxetdeSaint-Sever, ép. Marie-Jeanne
Fleuriau, fille de Joseph Jean-Baptidte,
sgr d*Armenonville, garde des sceaux
de Franoe et de Jeanne Gilbert, dont il
eut: 1. Pierre de Gassion, mestrede
camp, né le 26 septembre 1715, mort
en 1745 non marié ; 2. Jeanne, mariée
le 12 mars 1723 à Aymar-Henri de
Grolée de Peyre, sgr de Pagas, comte
de Peyre, meètre de camp de cavalerie ;
3. Marie-Angélique, mariée à Louis-
François de Damas de Thianges.
Cette famille originaire de Navarre
établit sa filiation depuis Arnaud-
Guilhem de Gassion vivant en 1385.
Jean de Gassion, fut procureur général
au Conseil de Navarre, sous Jeaune
d'Albret, qui voulant Télever aux plus
hautes dignités lui donna la charge
de président en son conseil de Navarre,
et le roi le nomma chef de son conseil
secret et second président au conseil
souverain de Navarre et de Béarn,
qu'il exerça le reste de sa vie. Deux de
Bes fils furent lieutenants-généraux
des armées du roi et son neveu fut le
maréchal de Gassion. Jean de Gassion
frère du maréchal, après avoir exercé
la charge de procureur général, comme
son père, fut nommé président à mor-
tier au parlement de Pau, conseiller
d'Eiat en 1636, intendant de justice en
Kavacre et gouverneur de Bayonne en
1640. C^est en reconnaissance de ses
services et de ceux du maréchal, son
frère que le roi érigea en marquisat la
baronnie de Camou, sous le titre de
Oassion, par lettres patentes. du mois
de février 1660; il avait ép. le 5 février
1635 Marie de Bésiade.
Le maréchal de Gassion avait eu
un autre frère, Isaac de Gassion, sgr
de Pondoly, avocat en la Ck)ur, marié
avec Françoise de Boeil, qui fut père de
Timothée et de Joseph, sgrs du châ-
teau d'Abère; et deux sœurs : 1. Marie,
qui ép. le 21 juillet 1629 Antoine d'Espa-
lungue; 2. Jeanne, qui ép. Henri de
Montesquiou d'Artagnan, lieutenant
pour le roi au gouvernement de
Bayonne.
Ecartel(\ aux 1 et 4 éCazur à la tour
d'or; au 2 d'or, à 3 pals de gueules; au
3 d'arçe^ity à un arbre de sinople au lé^
vrier de gueules courant en pointe au
pied de Varbre^ accolé d'or.
1645
César duc de Choiseul, comte du
Plessis-Praslin, fut élevé à la cour,
enfant d'honneur du roi Louis XIll,
servit en qualité de mestre de camp
d'un régiment d'infanterie aux sièges
de Saint-Jean d'Augély, de Clérac, de
Montauban en 1621, de Moutheur, de
Noyau en 1622, et aux autres affaires
pendant les guerres de religion jus-
qu'en 1629 et aux campagnes de l'ar-
mée en Savoie ; ambassadeur extraor-
dmaire à Turin; maréchal de camp en
1636^ se signala aux combats de Quiers
etdeCazal en 1640; gouverneur de
Turin après la prise de cette ville le 11
juillet 1640 ; lieutenant-général de l'ar-
mée d'Italie, il prit Nice et Tortone
en 1642; fut fait maréchal de France le
20 juin 1645 après la campagne de Ca-
talogne ; repassa en Italie avec le ma-
réchal de la Meilleraye et contribua à
la prise de plusieurs villes ; secourut
le duc de Modène à Crémone en 1648 ;
LE BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCE
8
le roi le nomma gouverneur de Mon-
sieur en 1649 ; il eut des succès mili-
taires en Picardie contre Tarchiduc
Léopold et gagna contre le maréchal
deTurenne la bataille de Sommepy,
dite de Rethel, en 1653; il fut chevalier
des ordres du roi le 31 décembre 1661
et en 1665 duc et pair de France, gou-
verneur du pays et évêché de Toul ; il
mourut à Paris le 23 décembre 1675.
Il était fils de Ferry de Choiseul II
du nom, comte du Plessis, baron de
Chitry et de Madeleine de Barthélémy,
jSUe de Guillaume, sgr de Beauverger,
conseiller au parlement de Paris et de
Marie Hennequin ; il fut Fauteur de la
branche des ducs de Choiseul, pair de
France par lettres du mois de novem-
bre 1665.
. Cette maison une des plus ancien-
nes et des plus illustres de France est
originaire de Champagne ; elle a pris
son nom de la terre de Choiseul en
Bassigny ; elle est connue par filiation
depuis 1084.
Ecarleléf au 1 de gueules au lion cou-
ronné cTor^ qui est d*Aigremont; au 2
de gueules^ hurelé d'or^ qui est du Pies-
sis ; au d de Béthune ; au 4, d'or au
lion de sable; et sur le tout : dHazur à
la croix d'or^ cantonnée de 18 billettes
de méine^ cinq posées en sautoir dans
chaque canton du chef^ quatre posées en
carré dans chaque canton de la pointe y
qui est de Choiseul.
1645
Josias, comte de Rantzau, originaire
du Holstein, fit ses premières armes
dans Tarmée Suédoise où il commanda
un régiment de cavalerie et d'infante-
rie au siège d'Andernach. Le roi le re-
tint à son service dans un voyage
quMl fit en France en 1635 avec le
chancelier de Suède ; le fit maréchal
de camp et colonel de deux régiments
avec lesquels il servit en Franche-
Comté au siège de Dôle où il perdit un
oeil; il défendit vaillamment Saint*
Jean-de-Losne contre le général Ga-
las ; il perdit une jambe et fut estropié
d'une main au siège d'Arras en 1640 ;
signala son courage à la retraite
d'Aire en 1641 et demeura prisonnier
au siège d'Honnecourt en 1642. U^n-
née d'après il alla servir en Allema-
gne comme lieutenant général sous le
duc d'Enghien; il fut battu et fait
prisonnier par Jean de Wert ; en 1644
il se distingua au siège de Gra vélines,
et le 16 juillet 1645 il fut nommé ma-
réchal de France et continua à servir
en Flandre ; il prit part aux siég^es de
Béthune et de Bourbourg, de Cour-
tray, de Bergues, de Mardick, de Fur-
nes et de Dunkerque dont le gouver-
nement lui fut donné en 1646. Sa fidé«-
lité ayant été soupçonnée il fut arrêté
en 1649, et mis en liberté Tannée sui-
vante, l'accusation portée contre lui
ayant été jugée sans fondement. Il
mourut d'hydropisie à Paris le 4 sep-
tembre 1650.
Il était issu de l'illustre maison des
comtes de Bantzau du duché de Hols-
tein en Danemarck, connue dès Tan
1076; il mourut sans enfant de son ma-
riage avec Elisabeth - Hedwige , ou
Marguerite-Elisabeth de Rantzau, qui
étant veuve se fit religieuse aux An-
nonciades de Paris. Cette maison est
encore représentée de nos jours dans
l'ancien duché de Holstein.
Une fille du prince de Bismarck a
épousé le comte de Rantzau, qui appar-
tient à cette famille.
Parti j d'argent et de gueules,
1646
Nicolas de Neufville duc de Ville-
roy, marquis d'Alincourt, sgr de Ma-
gny, chevalier des ordres du roi, g-ou-
verneur de Lyon et du Lyonnais,
Forez et Beaujolais, né le 14 octobre
1598, fut élevé enfant d'honneur au-
près du roi Louis XIII, servit en Italie
sous le maréchal de Lesdiguiëres ;
comman4ait un régiment pendant lea
LE BULLETIN HÉRiiLDtQUB DE FRANCE
10
guerres de religion, et un corps de
six mille hommes au sièg*e de Mont-
pellier en 1622 ; servit en Savoie puis
en Italie, en Franche-Comté, en Cata-
logne et en Lorraine. Au mois de
mars 1646 il fat choisi pour être gou-
verneur du roi Louis XIV qui le fit
maréchal le 20 octobre 1646, puis
cooseiller d'honneur au Parlement de
Paris en 1651 ; il représenta bu sacre
de ce prince le grand maître de France ;
il fut fait chef de son conseil des finan-
ces en 1661, chevalier des Ordres le
31 décembre de la même année et créé
duc et pair de France le 15 décembre
1663, suivit le roi dans sa campagne
de Flandres en 1667. 11 mourut à
Taris le 28 novembre 1685 dans sa
88* année.
Il était fils de Charles de Neufville,
marquis de Villeroy et d'Alincourt et
de Jacqueline de Harlay, sa seconde
femme ; la première avait été Margue-
rite de Mandelot, dame de Pacy, fille
unique de François, chevalier des
ordres du roi, gouverneur de Lyon, et
d'Eléonore Rôbertet, dont il n'avait eu
que deux filles.
Il ép. le 11 juillet 1617 Madeleine de
Créquy, fille de Charles, sire de Cré-
qay et de Canaples, duc de Lesdiguië-
res, pair et maréchal de France, et de
Madeleine de Bonne, sa première
femme. Il fut le premier duc et pair de
Villeroy par lettres du mois de septem-
bre 1651. Son fils François de Neufville
de Villeroy, fut aussi duc, pair et ma-
réchal de France, le 27 mai 1693.
Cette maison avait pour auteur Ni-
colas de Neufville, sgr de l'Equipée et
des Tuileries à Paris, en 1500, secré-
taire du roi en 1507 et des finances en
1514, trésorier de France en 1518. Le
12 janvier 1518 il échangea les Tuile-
ries pour la terre de Chanteloup, avec
le roi François I^ ; il était secrétaire
trésorier de TOrdre de Saint-Michel. La
postérité du maréchal de Villeroy finit
avec Gabriel-Louis-François de Neuf-
ville,) fils de Louis-François-Camille et
de Marie-Joséphine de Boufflers), ap-
pelé d*abord le comte de Sault, puis
marquis de Villeroy et duc de Villeroy,
maréchal de camp, pair de France,
chevalier des ordres du roi, etc., marié
en 1747 avec Jeanne-Louise-Constance
fille du duc d'Aumont et de Félicité de
Durfort Duras, dont il n'eut pas d'en-
fants. C'était le descendant au 5^* degré
du premier duc de Villeroy, maréchal
de France.
D^azur^ au chevron éCor, accompa"
gné de trois croiœ ancrées de même,
1651
Antoine d'Aumont de Rochebaron,
duc d'Aumont, marquis d'Isles, de
Chappes et de Villequier, baron d'Es-
trabonne, etc., chevalier des ordres du
Roi, capitaine de ses gardes du corps,
gouverneur et lieutenant général de
Paris, de Boulogne et pays Boulon-
nais, né en 1601, commença à servir
sous les ordres du sgr de Chappes son
frère, puis au siège de Montauban ;
fut blessé à Tlle de Ré, se trouva au
siège de la Rochelle en 1628; fit la
campagne de Flandres en 1645 ; étant
lieutenant-général des armées du Roi
il se trouva aux prises de Courtray, de
Mardick, de Dunkerque, de Lens et de
Coudé, à la bataille de Lens en 1648 à
celle de Rethel en 1650, où il comman-
dait l'aile droite de l'armée du roi ; ma-
réchal de France le 13 janvier 1651 ,
gouverneur de Paris en 1662, duc et
pair de France en 1665, suivit le roi
dans sa campagne de Flandres en
1667 où il eut le commandement d'un
corps d'armée avec lequel il prit Fur-
nes, Bergues et Courtray. 11 mourut
d'apoplexie le 11 janvier 1669 dans sa
68» année.
Il était second fils de Jacques d'Au-
mont, baron de Chappes, et de Char-
lotte-Catherine de Villequier, fille uni-
que de René de Villequier, baron de
Clairvaux et de la Marck, et petit-fils
11
LB BULLETIN BÈÉLAJLDIQXJK BB FRAI9CB
12
de Jean d'Aumont qui avait aussi été
maréchal de France et Tun des plus
grands capitaines de son temps.
Il avait épousé Catherine Scarron de
Vaures, qui mourut le 20 novembre
1691. Ses descendants ont eu jusqu'en
1830 la charge de premier gentil-
homme de la chambre du roi.
D'argent^ an chevron de gueules^
accompagné de sept merlettes de méme^
4 en chef et 3 e?i pointe i et 2.
1651
Jacques d'Estampes, marquis de la
Ferté-Imbaut et de Mauny, sgr de Sal-
lebris, du Mont- Saint- Snlpice et de
Villefargeau, chevalier des ordres du
roi ; lieutenant-général au pays d'Or-
léanais, Vendomois et Dunois, se
trouva au siège de Soissons en 1617 et
au combat du Pont-de-Cé en 1620 ; sui-
vit le roi en Béarn ; servit pendant les
guerres de religion et dans la campa-
gne de Flandres en qualité de seul ma-
réchal de camp; fut ambassadeur en
Angleterre en 1641 ; prit part à la se-
conde campagne de Flandres en 1645;
lieutenant-général des armées du roi
en 1646 ; fut élevé à la dignité de ma-
réchal de France le 5 janvier 1651 avec
MM. d'Aumont, d'Hocquincourt et de
Saint-Nectaire, chevalier des ordres du
roi le 31 décembre 1651 ; il mourut
dans son château de Mauny près
Rouen le 30 mai 1668, ftgé de 78 ans.
Il était fils de Claude d^Ëstampes,
sgr de la Ferté-Imbault, etc, capitaine
des gardes du corps du due d'Aleuçon
et de Jeanne de Hautcmer, dame de
Mauny, (fil)e puinée et héritière de
Guillaume de Hautemer, sgr de Fer-
vaques et de Mauny, comte de Gran-
cey, maréchal de France et de Renée
Lévêque dite de Marconnay) mariés le
8 mai 1579.
Il ép. Catherine-Blanche de Choiseul,
fille de Charles marquis de Praslin,
maréchal de France et de Claude de
Cazillac, et forma la branche des mar-
quis de Mauny qui finit avec Sophie
d'Estampes née en 1729, fille de Phi-
lippe-Charles, comte d'Estampes et de
Jeanne-Marie du Plessis-Chatillon.
La maison d'Estampes a pour auteur
Robert d'Estampes, sgr de Sallebris,
de Chaumasson et des Roches, con-
seiller de Jean de France duc de Berry
qui le fit capitaine de la grosse tour
de Bourges et le nomma l'un de ses
exécuteurs testamentaires; ilép. avant
1404 Jacquette Rolland : leur postérité
a produit les branches des marquis de
Mauny, des sgrs de la Motte-lez-£n-
nordre, des marquis de Valençay et
d*Autry et des sgrs des Roches.
D^azur, à deux girons d*or mis en
chevrofi; au chef d'argent chargé de
trois couronnes ducales de gueules mises
en fasce.
1651
Charles de Monchy, marquis d'Hoc-
quincourt, gouverneur de Péronne,
Montdidier et Roye en 1636, grand
prévôt de l'hôtel du roi après son père
en 1642, se distingua au combat de
Morange en 1639, servit en qualité de
maréchal de camp sous M. de l'Hôpi-
tal du Hallier en 1640, commanda
Tarrière garde de l'armée en Roussi lion,
le 31 mars 1642; puis général des ar-
mées du roi en Allemagne; prit une
part brillante à la bataille de Rethel le
15 décembre 1650 ; maréchal de France
le 5 janvier 1651 ; commanda en Cata-
logne où il défit les Espagnols dans la
plaine des Bourdils le 3 décembre
1654, et força leurs lignes devant Ar-
ras le 25 août 1655, et fut tué devant
Dunkerque le 13 juin 1658 dans les
rangs de l'armée espagnole; il fut
enterré à N.-D. de Liesse suivant sa
dernière volonté.
Il était fils de Georges aliàs Jacques
de Monchy, sgr de Montcavrel, d'Hoc-
quincourt, grand louvetier du Boulon*
nais, grand prévôt de l'hôtel et lieute-
nant-général de Lorraine et de Claude
18
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*LB 80LLEETIM HéRAl.I)IQUfi DB FRANCE
14
de Monchy dame d'Ausennes et
d'Inquessen ; il ép. le 7 nov. 1628
Eléonore d'Estampes, fille de Jacques,
sç^T de Valençay et dè^ Louise Bl(5adel,
et eu eut plusieurs enfants, dont l'aîuê
Georg-es, laarquls d'Hocquiucourt fut
chevalier dés ordres du roi, g-ouver-
neur de Péronne, lieutenant-général
des armées du roi en 1655 et roestre de
camp dû rég-iment de Bretagne. Il
commandait dans Péronne lorsque son
père voulut livrer cette place aux Es-
pag-nols, fit tirer le canon sur les trou-
pes que son père conduisait pour s'em-
parer de cette ville, et Toblig-ea de se
retirer. Il alla se jeter aux pieds du roi
à Amiens et voulut remettre le g-ou-
vernement de Péronne dont il se
croyait indigne, après la défection de
son père ; mais le*roi refusa sa démis-
sion, lui remit les clefs de la ville
qu'il garda jusqu'à sa mort et le fit
chevalier de ses ordres en 1688; il
mourut en 1689. Cette branche s'étei-
g'oit dans la maison de Pas de Feu-
quières, illustrée par Manassès de Pas
de Feuquières, l'un des hommes de
g'uerre les plus distingués du xvii® siè-
cle. 11 était fils de François de Pas,
premier chambellan du roi Henri IV,
tué à la bataille d'Ivry. Manassès eut
quatre fils officiers généraux, dont
Taîné fut Isaac de Pas marquis de Feu*
quières, lieutenant général des armées
durci. Isaac eut à son tour pour fils un
lieutenant-général, trois capitaines de
vaisseau et un colonel.
La maison de Monchy est originaire
de Picardie où son nom est connu de-
puis le xii^ siècle. Sa filiation prouvée
commence avec Jean, sgr de Monchy
et de Mortagne qui servit sous Char-
les d'Espagne, connétable de France
en 1351 et par lequel il fut armé che-
valier. * Le maréchal d'Hocquincourt
était son descendant au ix« degré. Il y
avait une autre branche dite des mar-
quis de Sénarpont, éteinte en 1743
dans la maison de Nassau-Siégen et
d'Orange.
De gueules^ à trois maillets cTor.
(A suivre). L. R.
Là MOTHE-HOUDANCODRT
(Addition au Bulletin de nov.-déc.
18'J3, col. 645.)
Nous avons dit que le marqui3 de
Rouault de Gamaches, époux de Jean-
ne-Gabrielle de la Mothe-Houdaneourt
n'avait eu qu'une fille, mariée au cpmte
d'Héricy . Or il y a eu de ce mariage au
moins deux enfants :
1 . Joachim-Valère- Thérèse - Louis,
dit le comte de Lignières, qui épousa
Marie-Catherine-Hyacinthe de Choi-
senl-Beaupré, d'où M"® d'Héricy, qui
était ainsi la petite fille et non la fille
de JeanneGabrielle de la Mothe-Hou-
dancourt;
2 . Charlotte - Gabrîelle - Constance ,
chanoinesse d'honneur surnuméraire
du chapitre de Neuville en Bresse,
morte à Château-Porcien en Champa-
gne, le 29 juillet 1787. Elle avait épousé
à Paris le 28 juillet 1779 Jean-Baptistè
de Boisgelin, fils de Pierre-Antoine,
sgr de Kergomar et de Marie-Rose
d'Adhémar de Lantagnac.
15
LB BULLETIN HÉRALDIQUB OB FRANCE
16
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
NICOLAY
BAS-VIVARAIS EN LANGUEDOC
ET ISLE DE FRANCE
La maison de Nicolay, originaire du
Bas-Vivarais, et connue depuis le com-
mencement du xiv*' siècle, est illustre
par une suite de dix générations, de
premiers présidents de la Chambre des
Comptes de Paris, vraie dynastie de
grands magistrats, non moins remarqua-
bles par leurs lumières que par leur in-
tégrité, qui ont rempli ces hautes fonc-
tions depuis le 5 octobre 1506 jusqu'à
la suppression de cette cour souveraine
en 1790. Elle a donné aussi des militai-
res distingués dont un maréchal de
France en 1775, Antoine-Chrétien-Char-
les de Nicolay, d'abord chevalier de
Malte, ensuite chevalier de Saint-Louis,
commandant à Valenciennes et dans le
Hainaut, gouverneur de la citadelle de
Marseille, etc., oncle du dernier Premier
président, et mort sans postérité.
Dès le milieu du xv« siècle cette mai-
son était divisée en deux branches, qui
se sont perpétuées jusqu'à nos jours;
l'une resta dans le Bas-Vivarais, en pos-
session des terres ou seigneuries patri-
moniales situées en grande partie dans
la sénéchaussée de Nîmes, servant son
pays dans les rangs de l'armée sans
ambitionner les grades supérieurs ; l'au-
tre suivit la carrière judiciaire avec un
éclat dont la durée est presque sans
exemple dans notre histoire ; elle a pro-
duit aussi des membres distingués dans
l'ordre du clergé, dont plusieurs ont été
évêques avant la Révolution.
Nous avons donné dans V Armoriai de
la Noblesse de Languedoc^ T. I. p., 379-
381, la filiation de la branche des pre-
miers présidents, d'abord seigneurs de
Saint-Léger, de Saint- Victor et de la
Coste, connue depuis 1^48 sous le nom
de seigneurs, puis marquis de Gous-
sainville, et celle des seigneurs de Méas
et de Cavillargues, barons de Sabran,
restés en Languedoc, où ils furent main-
tenus dans leur noblesse par jugement
de M. de Bezons en 1670. Une commu-
nication récente, qui nous inspire toute
confiance, nous permet de compléter le
travail publié par nous en 1860 et d'y
joindre un état présent, qui ne peut
manquer d'intéresser nos lecteurs. Il
rectifie sur bien des points les filiations
connues jusqu'à ce jour et fixe d'une
manière exacte l'état des diverses bran-
ches aujourd'hui existantes.
Aymard Charles-Marie de Nicolay,
marquis de Goussainville, qui fut le
dernier Premier président de la Cham-
bre des Comptes de Paris, était fils de
Aymard-Jean et de Madeleine-Charlotte
Wilhelmine-Léontine de Vintimille du
Luc, des comtes de Marseille ; il fut reçu
en survivance de son père le 25 avril
1768 et entra en exercice le 17 septem-
bre 1775.
11 est l'auteur commun de la branche
dite de Goussainville et de ses divers
rameaux (i).
IX. — Aymard-Charles-Marie de Ni-
(i) Nous donnons ici la suite des degrés de la
filiation indiquée déjà dans Y Armoriai dt Lan-
guedoc^ sans préjuger la filiation antérieure
remontant à l'origine de la famille et de ses di-
verses branches.
17
LB BULLBTIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
18
colay, marquis de Goussainville, né en
ï747> sfiT de Villebourg, Courances,
Dannemois, Launay, Poinville, Sémôn-
ville, le Bény, Neuville, etc., dernier
Premier président de la Chambre des
Comptes de Paris (177 3-1793), membre
de rAcadémie française, chancelier des
Ordres du roi, ép. le 27 avril 1768
Philippine-Léontine Potier de Novion,
des ducs de Gesvres, mort sur Téchafaud
révolutionnaire le 19 messidor an II
(7 juillet 1794).
Il avait eu de son mariage :
1. Aymard-Marîe-Léon, né en 1770,
mort sur Téchafaud révolutionnaire le
21 messidor an II, non marié ;
3, Aymard-André-Louis-Auguste, né
en 1776, mort en 1776 ;
3. Aymard-François-Marie-Chrétien,
marquis de Nicolay, qui suit ;
4. Aymard-Jean-Tanneguy-i?^^»«(?«rf,
comte de Nicolay, qui a fait la bran^
che B ;
5. Aymardine-Marie-Léontine, née le
33 mai 1773, décédée le 33 septembre
1806, ép. le 9 avril 1799 Victor-Charles-
Bernard-Louis, comte de Lostanges-
Béduer, chambellan de Tempereur Na-
poléon I«', officier d'Etat major, cheva-
lier de la Couronne de fer, grand digni-
taire de Tordre royal des Deux-Siciles ;
6. Aymardine - Aglaé - Louise - Ga-
brielle, née le 8 novembre 1773, décé-
dée le 7 mars 1852, ép. le 17 fructidor
an VIII Maurice-Jean de Villeneuve,
marquis de Villeneuve-Arifat.
7. Aymard-Charles-Marie-r//^(?^d?r^,
qui a fait la branche C.
X. — Aymard-Françoîs-Marîe-Chré-
tien de Nicolay marquis de Nicolay,
Qé en 1777, décédé le 14 janvier 1839,
chevalier de Malte, comte de TEmpire,
le 4 février 181 1, chambellan de TEm-
pereur Napoléon I**", ministre plénipo-
tentiaire, officier de la Légion d*hon-
"^^r> grand -croix de TOrdre de la
Réunion, commandeur de TOrdre de
Saint Léopold d'Autriche, pair de
France en 181 5 pendant les Cent Jours
et en 1852, ép. i^ le 25 pluviôse an IX
Alexandrine-Charlotte Malon de Bercy,
fille du marquis de Bercy ; 2» le 29 jan-
vier 18 14 Ursule-Eugénie Maury, dame
du Palais de la Grande duchesse de
Bade.
Il eut du premier mariage :
1. Aymard-Charles-Léon, qui suit;
2 . Aymardine-Louise-Georgine-Chris-
tine, née le 13 fructidor an XI, décédée
le 19 octobre 1830, ép. le 25 mai 1824
Alphonse-Louis -Augustin-Marie-Anne*
Joachim-Victor-Antonin de Pagèze de
Saint-Lieux, marquis de Saint-Lieux,
qui, veuf et sans enfants de cette union,
ép. le 7 novembre 1832 Marie-José-
phine-Marguerite de Grille, dont posté-
rité.
3. Aymardine-Marie- Angélique-Léon-
tine, née le 11 vendémiaire an XIV, ép.
le 20 mars 1827 Anne-Charles-Parfait
Chapt de Rastignac, général-major en
Russie, puis lieutenant des mousque-
taires de la Garde, maréchal de camp,
gentilhomme de la chambre du roi,
commandeur de la Légion d'honneur,
chevalier de Saint-Louis, grand-croix
de Saint-Ferdinand d'Espagne, cheva-
lier de Notre-Dame du Mont Carmel,
de Sainte-Anne et de Saint-Georges,
de Saint-Wladimîr et de TEpée de
Suède ;
4. Aymard-Charles-Théodore-Gabriel
comte de Nicolay, marquis de Bercy,
né le 22 mars 1808, décédé le 12 dé-
cembre 1878, non marié;
Et du second mariage :
5. Aymardine - Elisabeth - Charlotte-
Stéphanie, née le 26 mars 1815, ép. le
21 août 1834 Jean-Baptiste-Frédéric,
comte da Porto ;
6. Aymardine-Caroline-Adrienne-Léo-
nie, née le 22 août 1818, ép. le 25 sep-
tembre 1836 Gaston -Louis -Joseph,
comte Ogier d'Ivry, conseiller maître à
19^
LB BULLETIN HÂRitLDIQUB OB FRANCS
20
la Cour des Comptes, officier de la Lé-
gion d'honneur.
XL — Aymard-Charles-Léon de Ni-
colay, marquis de Nicolay, né le 8 ni-
vôse an X, décédé le 22 mai 1B73, ép.
le 19 octobre 1831 Marie-Louise-Lau-
rence Eblé, fille du général Eblé, dont
il eut :
Xiï. — Aymard-Louis-Marie-Charles
de Nicolay, marquis de Nicolay, né le
16 octobre 1832, ép. le 22 février 1862
Alexandrine-Henriette-Marie-Afjr///^de
Bonneval, fille de Joseph-Armand comte
de Bonneval et d'Anastasie-Louise-
Charlotte de la Panouse. Il a eu de son
mariage :
1. Aymardine- Marie -Anastasie-Lau-
rence, née en 1868, décédée le 13 juin
1893, ép. le 9 novembre 1890 Marie-
Aurel-Amédée-Fernand de Clermont-
Tonnerre, comte de Clermont-Tonnerre,
lieutenant de cuirassiers, fils de Amédée
comte de Clermont-Tonnerre et de la
comtesse née Nathalie de Biencourt,
décédée, dont : a. Aymardine-Nathalie ;
b. Aymardine-Marie.
2, Aymardine-Marie-Joseph-Léontine,
née en 1873.
Br. B. — X. — Aymard-Jean-Tanne-
guy-Haymond de Nicolay, comte de
Nicolay, né en 1781, décédé le 25 mai
184 1, baron de TEmpire le 15 juin 18 12,
président du coUège électoral de Sois-
sons, ép. le 14 avril 1806 Marie-Char-
lotte Murât, des Murât de TEstang, en
Dauphiné, dont il eut :
1. Aymzrà'Hogery né en 1807, décédé
le 16 août 1826;
2. Aymard-Marie-CAm/wfi, qui suit.
XL — Aymard-Marie-C//r/5/ij« de
Nicolay, marquis Christian de Nicolay,
né le 4 septembre 1810, décédé, mem-
bre du Conseil général de la Sarthe,
commandeur de Tordre de Saint-Gré-
goire le Grand, ép. le 13 décembre
1837 Adélaïde-Hyacinthe de Fougières,
décédée en juin 1891, dont :
1. Aymardine- Adélaïde-Jeanne, née
le 25 janvier 1839, ép. le 27 janvier 1858
Louis-Anne-Paul de Durfort de Civrac,
comte de Lorge ;
2. Aymard-Jean-Rogef comte de Ni-
colay, né le 2 février 1841 ;
3. Aymard-Charles-Maurice, né le
19 avril 184^, décédé à Fougières en
septembre .1874;
4. Aymard-Marie-Antoine, né le 27 jan-
vier 1847, ép. le 9 juillet 1879 Marie-
Caroline de Vogiié, fille de Jean-Charles-
Melchior marquis de Vogué, membre
de rinstitut (Académie des Inscriptions
et Belles lettres), ancien ambassadeur à
Constantinople et à Vienne et de Claire
des Monstiers de Mérinville, dont :
a, Aymard-Marie^yi^an, né le 29
avril 1880;
b, Marguerite, née en 1882;
c, Christian, né en 1885;
d, Roger, né en 1 890.
Br. C. — X. — Aymard- Charles*
Msirie^ Théodore de Nicolay, marquis
Théodore de Nicolay, né le 30 juillet
1782, décédé à Genève le 7 juin 1871,
pair de France le 17 août 181^, membre
du conseil d'inspection de TEcole poly-
technique, chevalier de la Légion d'hon-
neur, ép. le 17 avril 1809 Augustine-
Charlotte-Adèle de Lévis-Ventadour,
sœur du dernier duc de Lévis, dont il
eut:
1. Aymardine- Marie- Gabrielle, née
le i^ février 1810, religieuse du Sacré->
Cœur;
2. Aymardine-Marie-Pauline, née le
16 février 181 (, décédée à Jérusalem le
9 juin 1868, religieuse du Sacré-Cœur;
3. Aymard-Marie-Charles-Gaston com-
te de Nicolay, né le 6 juillet 1812;
4. Aymard-Marie-Louis-Victor, né le
21
LB BULLBTIN HERALDIQUE DE FRANCE
22
}i mai 1814, décédé le i} décembre
18225
qui suit ;
6. Aymardine-Marie, née le i** mai
1820, religieuse du Sacré-Cœur;
7. Aymardine-Marie-Thérèse, née en
1833, décédée en 1824 ;
8. Aymardine-Marie-Jeanne, née le
14 mars 183^;
9. Aymard-Charles-Marie-Louis de
Gonzague^ qui viendra après son frère ;
10. Aymard-Marie-Barthélemy-Joseph
oé le 10 juillet 1833, officier d'infante-
rie au service du roi de Naples,
XI. — Aymard-Marie-Gabriel-iîa>'-
mond de Nicolay, comte de Nicolay,
né le 5 juin 1818, ép. i» le 25 juin 1849
Marie-Cécile- Adrienne de Noailles; 2° le
25 août 1859 Raymonde-Marie-Caroline
d'Andigné de la Chasse, hérita de la
terre de Noisiel à la mort de son oncle
le duc de Lévis.
Il a eu du premier mariage :
1 . Marie-Thérèse-Henriette- Aymar-
dine, née le 5 mars 1851, ép. le i®*" mai
1872 Mme-Ffrnandy vicomte de Rougé ;
Et du second mariage :
2. Paul-Marie-Aymard-Anne-Joseph,
né le 19 février 1861, décédé le 3 mars
1880;
3. Charles-Marie- Aymard, qui suit;
4. Raymonde-Marie* Aymardine- Amé- .
lie, née le 16 juin 1864, marié à N...
d^Armaillé, cousin de sa belle-sœur.
XII. — Charles-Mari e-ii^'z/urt/ de Ni-
colay, vicomte de Nicolay, né le 2) mai
]862,officierd'infanterie,ép.le^mai 1891
Geneviève-Béatrix-Gabrielle - Marie-Jo-
seph de la Forest d'Armaillé, fille du
comte Henri d'Armaillé et de Gabrielle-
Marie-Ferdinande de Buisseret, décédés.
de Gonzague de Nicolay, comte de. Ni-
colay, né le 31 juillet 1828, officier d'E-
tat major au service de Parme, ép. le
21 août 1858 Amélie-Marie-Ghislaine
de Beauffort, dont :
1 . Aymard-Marie-Ghislain-Louis-Au-
gustin-Amédée-Henri, né le 27 mai 18^9,
décédé à Cannes le 26 mars 1877 ;
2. Aymard-Marie-Ghislain-Jean, né
le 21 avril 1860, prêtre de la Compa-
gnie de Jésus ;
3 . Aymardine-Marie-Ghislaine-Elisa-
beth, née le 16 juillet 1862, ép. Marie-
Charles Fougeroux de CampigneuUes,
chef d'escadrons au 5® chasseurs, cheva-
lier de la Légion d'honneur t
4. Aymard - Marie- Ghislain-Gaston-
Théodore^ né le 26 septembre 1866, ép.
le 3 février 1894, à Paris, M"^ Ducos,
fille de M. le commandant Ducos, dé-
puté de Vaucluse, président de la Société
d'agriculture de ce département ;
5. Marie - Aymardine - Louise - Ray-
monde-Ghislaine, née le 22 janvier 1876,
BRANCHE DE SABRAN £T DE CAVILLAKGUES
VII. — Joseph de Nicolay, chevalier,
baron de Sabran, sgr de Méas et de Ca-
villargues, co-sgr de Bagnols, Salazac,
Preignes, Auriac, etc., ép. le 15 janvier
1684, Marie-Louise delà Fare, dont il
eut: Joseph-Louis, qui suit.
Anne de Nicolay, sœur de Joseph,
qui figure en tête de cette filiation, ép.
le 28 octobre 1680, Balthazar de Gras,
sgr de. Préville.
VIII. — Joseph'Louis de Nicolay de
Montcalm, (i) baron de Sabran, etc.,
capitaine de dragons au régiment d'Or-
léans, ép. le 24 juillet 1721 Louise de
Saint-André de Saint-Just, dont il eut :
I. Scipion, qui suit ;
(x) En souvenir de l'aUiance de Jacques de Ni-
Xlbis. — Aymard-CAar/^5-Marie-Louis 1 coUy arec Marie de Montcalm vers 1580,
23
LE BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
24
2. Louis-Marie, évêque de Cahors,
député du clergé de ce diocèse aux
Etats-Généraux en 1789.
IX. — Scipion de Nicolay de Mont-
calm, marquis de Nicolay, baron de
Sabran, etc., ép, le 28 janvier 1742, Ga-
brielle-Thérèse de Trémolet de Bucelly
de Montpezat, dont il eut : Louis-Sci-
pion-Guillaume-Jean, qui suit.
X. — Louis*Scipion-Guillaume-Jean
de Nicolay, marquis de Nicolay, baron
de Sabran et de Jonchères, sgr deCavil-
largues, capitaine de cavalerie, lieute-
nant de roi en Languedoc, ép. le 17
septembre 1 768 Félicilé-Sextus-Marie-
Elisabeth de Jarente d'Orge val, dont il
eut :
1 . Scipion-Cy prien-Jules-Louis-Martin-
Marie-Elisabeth, qui suit ;
2 . Louise - Marie - Françoise • Chantal-
Justine, ép. le 29 ventôse an IX, Joseph
comte de Barreme-Montravail.
XI. — Scipion-Cyprien-Jules-Louis-
Martin-Marie-Elisabeth de Nicolay, mar-
quis de Nicolay, né en 1780, intendant
du gouvernement de Wilna, préfet de la
Doire, de l'Aisne et de l'Ariège, officier
de la Légion d'honneur, ép. le 14 juillet
1802 Louise-Jeanne-Baptiste de Lameth,
don il eut :
1 . Scipion-Louis-Augustin-Jean-Marie,
qui suit ;
2 . Clémence-Caroline-Félicité-Octa-
vie-Marie, ép. en 1823 Eugène-Claude
Marquet comte de Montbreton, gentil-
homme de la chambre du roi, chevalier
de la Légion d'honneur ;
3. Clémence-Marie-Alexandrine, ép.
le 7 février 18^8 Adalbert-Louis-Raoul
comte de Léautaud-Domnine, page du
roi, puis sous-préfet et chevalier de la •
Légion d'honneur.
Le marquis de Nicolaï, sgr de Cavil-
largues, etc., se fit représenter dans
l'assemblée de la noblesse de la séné-
chaussée de Beaucaire et de Nîmes,
réunie dans cette dernière ville pour la
nomination des députés aux Etats Géné-
raux, en 1789.
XII. — Scipion-Louis-Augustin-Jean-
Marie de Nicolay, marquis de Nicolay,
né en 1809, page du roi Louis XVIII,
officier de cavalerie, chevalier de la
Légion d'honneur, ép. le 12 février 183 1
Charlotte -Aimée- Amélie Hébert de
Beauvoir, née le 30 août 181 2, fille aînée
de Charles-Mathieu-Hippolyte Hébert
marquis de Beauvoir et de Rose-Désirée-
Bonaventure de Gueutteville de CoUe-
marre, dont il eut :
1. Scîpion-Charles-Marie-Eugène, qui
suit;
2. Z(?«/5^-Marie-Charlotte, née en
1832, ép. en 18 J3 Louis-Gaétan de
Burgues de Missiessy, maître des re-
quêtes au Conseil d'Etat.
XIII. — S^f^i'^«-Charles-Marie-Eu-
gène de Nicolay, marquis de Nicolay,
né le 18 décembre 1838, ép. le 28 sep-
tembre 1871 Albertine-Suzanne de
Turenne d'Aynac, fille de Gustave-
Edmond-Joseph-Romuald, marquis de
Turenne d'Aynac, et de Louise de la
Tour du Pin-Chambly de la Charce,
dont :
1. Marie -Joseph -Charlotte -Louise ;
2. Marie - Joseph - Albert - Elisabeth-
Scipion.
D'a{ur^ au lévrier courant d'argeui^
accolé et bouclé d'or.
Devise: Laisse { dire.
L. R.
25
LB BULLETIN HÂRiaDIQUE DE FRANCE
26
CHABANS
(GCIBNNK ET PbBIGORD)
La maison de Chabans que Ton doit
considérer comme originaire du Péri-
grord, a porté les titres de comtes et
marquis de Chabans, barons de Cou-
dât, comtes et marquis de Richemont,
vicomtes d'Epeluches, et a possédé les
seigneuries de Chabans, d'Agonac, de
la Chapelle-Faucher, d'Epeluches, de
Ferrières, de Lavignac, du Mas de
Poitevin, de Ménesplès, de Mensignac,
de Saint- André, de Siorac, etc.
Honneurs: Cette maison a donné:
un grand écuyer sous Philippe le
Hardy, en 1275 ; un grand Panetier
de France sous Charles VI, en 1407;
plusieurs gentilshommes ordinaires de
la chambre du roi ; des chevaliers de
ses ordres et nombre d'officiers de tous
grrades ; un chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem, le 6 février 1776 et des
chevaliers de l'Ordre militaire de Saint-
Louis.
Preuves de noblesse : En 1668, lors
de la grande recherche ordonnée par
Louis XIV, la maison de Chabaus a
produit ses titres depuis et y compris
l'année 1257 et prouvé treize degrés de
filiation dans l'espace de quatre cents
ans devant M. Pellot, intendant de
Guienne, qui rendit, le 30 novembre
1668, une ordonnance de maintenue de
noblesse en sa faveur. Preuves, le 27
octobre 1784, par André-Jacques-Hya-
dnihe-François de Chabans de Jou-
mard de Bichemont, pour être admis
aux écoles royales militaires.
La maison de Chabans a contracté des
alliances avec les familles les plus
considérables, parmi lesquelles nous
citerons les suivanies : Les d'Abzac de
\a Douze, Achard de Joumard, d'Aloi-
gny, de Bourdeille, de Bruc-Liver-
nière, de la GeUe, Chapt de Bastiguac,
de la Cropte de Chantérac, de Farges,
de Galard de Béam, de la Garde* de
Gontaut, Grant de Luxolière de Bel*
lussière, de Jay, de Jussac d'Amble-
, ville, de Lagut, du Luc, de Magnac,
de la Marthonie, de Montardy, de Mo-
reton, de Perry de Saint-Auvent, Pré*
vost de Sansac, de Soyère, de Saint-
Astier, Saint-Légier, de Saint-Ours,
de SanziUon, de Taillefer, de la Tour
d'Auvergne, de la Tourblanche, de
Villars, de Villoutreys.
Le premier membre de cette famille
dont l'existence soit constatée par des
chartes à la fin du xii^ siècle est Hé*
lie, seigneur de Chabans et d*Agonac
en Périgord ; mais la filiation suivie
et justifiée par des actes ne commence
qu'au milieu du xiii*' siècle en la per-
sonne de Hélie II de Chabans, qui tes-
ta en 1289.
A la fin du xvi® siècle, Antoine l^
de Chabans, ép. Philippe de Joumard»
unique héritière du nom, à la condi-
tion formelle que lui et ses descen-
dants joindraient le nom de Joumard
au leur ; c'est ainsi que les membres
de la branche aînée portèrent tous le
nom de Chabans de Joumard.
Il a existé trois branches dont deux
seulement subsistent aujourd'hui,
l'aînée s'étant éteinte à la fin du xviii«
siècle. Ces trois branches étaient :
La branche aînée des seigneurs de
Chabans de Joumard, éteinte.
La branche des seigneurs de Cha-
bans de Richement.
La branche des seigneurs de Cha-
bans de Saint-André et d'Epeluches.
BRANCHE DES CHABANS DE RICHEMONT
L'auteur de cette branche est Fran-
çois de Chabans de Joumard, comte
de Chabans, marié le 15 juillet 1665
avec Biaise de Jay.
Cette branche est actuellement re-
présentée par cinq filles de René-Fçan-
çoiS'Amédée marquis de Chabans, chef
du nom et des armes, mort le 6 dé-
cembre 1879, marié le 6 août 1844 à
27
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
28
Marie-Léonarde- Eugénie de la Celle,
morte le 20 septembre 1878 :
lo Marie-Eugénie- ytowntf de Cha-
bans, contesse de Chabans^ Dame de
rOrdre Royal de Marie-Thérèse de Ba-
vière, sans alliance.
2« Marie-Dorothée-Casimir- Valent ine
de Chabans, sœur de la précédente,
mariée civilement à la Chapelle-Fau-
cher (Dordog*ne), le 19 février et reli-
gieusement à Paris, en Tég-lise de la
Madeleine le 22 février 1883 avec
J5^rfowar(i-Marie-François, vicomte de
la Bintinaye, fils de E douar d'^HTie-
Philippe, vicomte de la Bintinaye et ne
^d^/ô-Marie-Hippolyte de Farcy de la
Ville du Bois.
S'* Marie-Louise-Hippolyte-J'i?ann« de
Chabans, autre sœur, sans alliance.
4P Marie-Adèle-Germaine-Renée de
Ghabans, autre sœur, mariée à Paris,
civilement à la mairie du vni« arron-
dissement et religieusement le 7 juin
1888 à la chapelle paroissiale de TAs--
somption avec Z^opoZd-Marie-Albert-
Florent, comte de Bruc-Livernière, né
le 19 novembre 1854, chef du nom et
des armes, fils de Léopold-PieTre-Ev^
nest-Corentin, comte de Bruc-Liver-
nière, décédé, et de Mirie- Albertine du
Hamel de Fougeroux, aussi décédée.
5° Josèphe-Charlotte-iJ/flrw-Angéli-
que de Cbabans, dernière sœur, sans
alliance.
BRANCHE DE GHABANS
DE SAINT-ANDRli ET D'SPBLUCHBS
(actuellement branche cadette).
L'auteur de cette branche est Audoin
de Chabans, damoiseau, marié, suivant
contrat du 26 janvier 1449 avec Jac-
quette Ouichard.
Cette branche est actuellement re-
présentée par :
François-Marie Joseph-Zîenrf, comte
puis marquis de Chabans, depuis la
mort en 1879 de son cousin le marquis
Amédée de Chabans, dernier représen-
tant mâle de la branche de Bichemont,
chef actuel du nom et des armes, né le
19 septembre 1848, encore sans alliance,
fils de Nicolas-CAflr/^5, vicomte de Cha-
bans, mort en mars 1852, marié le 15
novembre 1845 avec Anne-Marie -Jos^-
phine de Montardy, morte en avril 1853.
De gtceules, à un lion rampant d'ar-
gentf armé lampassé et couronné dTor,
accompagné de 12 hesants du métne^
rangés en orle,
L'écu timbré d'une couronne de
marquis. On trouve sur d'anciens ca-
chets une couronne ducale fermée en
souvenir d*une tradition de famille qui
faisait descendre les Chabans des com-
tes de Poitiers par Hugues de Poitiers
prince de Chabans, marié à une fille du
comte de la Marche.
Supports : Deux lions au naturel.
MONÏGBRON •
HUC DE MONSEGOU
ET
BÉTHUZY-HUC
(Lanquedoo et Silâsib)
La maison d'Huc originaire de Lan-
guedoCi D. de Castres, dont la filiation
remonte au commencement du xv«
siècle s'est divisée en trois branches
dites de Besselves, de Naubert et de
Monsegou, maintenues dans leur no-
blesse par jugement de M. de Bezons
le 13 nov. 1669. La branche de Bessel-
xves s'est éteinte peu après la mainte-
nue rappelée ci-dessus. Celle de Mon-
segou s^éteignit à la fin du xvu*' siè-
cle dans la maison de Pins. Celle de
Naubert s'est divisée elle-même en
deux branches ; la première représen-
tée aujourd'hui à Montpellier par l'In-
tendant général d'Huc de Monsegou,
a repris son nom patronymique en
vertu d'un jugement du tribunal civil
de Montpellier en date du 25 août 1843
(Y, Armoriai de Languedoc^ Qénéralité
29
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
30
de Montpellier, t. I, p. 260-261 ; —
BulfeHn de 1889, col. 485).
L'autre branche dite de Béthuzy-
Huc, comte du Saint-Empire, est éta-
blie à Bankau, en Silésie, depuis
1774, où elle occupe un rang* des plus
distingués dans la noblesse de cette
province de l'ancien royaume de
Prusse.
Les chefs dé ces deux branches
Pierre et Philippe d'Huc obtinrent de
Louis XV au mois de juin 1772 des
lettres patentes données à Versailles
et enregistrées au parlement de Tou-
louse le 21 août ; à la cour des comp-
tes, aides et finances de Montpellier le
4 septembre, et au bureau des tréso-
riers de France de la même ville le 14
septembre de la même année, qui con-
firmaient le jugement .de noblesse
rendu par M. de Sezons en 1669.
Pierre d'Huc a continué Is, descen-
dance connue à Montpellier sous le
nom de ôlHuc de Monsegou^ et Paul
d'Huc, fils de Philippe, est l'auteur de
celle qui s'établit en Silésie en 1774,
et dont nous allons donner la filiation
à l'occasion de la mort récente (14 no-
vembre 1893), du chef de famille
Edouard-Georges, comte de Béthuzy
(THuc, déjà mentionné en 1860 , dans no-
tre Armoriai de Languedoc, t. I, p. 261.
VIII. — Paul d'Huc, fils de Philippe
d^Huc, pêtit-filB de Jean d'Huc et de
Suzanne de Bonne, ép. à Lyon Elisa-
beth de Villars et émigra en Suisse
comme proteetant, en 1772, où il devint
possesseur des terres de Béthuzy et de
Bellevue, dans le canton de Lausanne,
puis en Bavière où il posséda la terre
d'Orb, et en Saxe où il acquit celle de
Spowitz; le 18 septembre 1773, il reçut
un diplôme de comte du Saint-Empire,
qu'il appliqua au nom de Béthuzy, et
s'appela (U)mte de Béthuzy.
11 eût de son mariage deux enfants :
1. Pauline qui ép. M. de Schweitzing ;
2. Emeat-Philippe, qui suit.
IX. — Ernest-Philippe d'Huc comte
de Béthuzy né en 1761, chambellan du
roi de Prusse, ép. vers 1787 Ella de
Posadowitz, fille de N. de Posadowitz,
comte en Silésie. Sa famille s'établit
dans cette province, y acheta de grands
domaines, que ses descendants possè-
dent encore.
11 eût de son mariage quatre enfants :
1. Adèle, née en 1788, morte en 1811,
mariée à N. de Garnier, d'une famille
française, émigrée en Prusse, après la
révocation de. l'édit de Nantes, établie
à Turawa dans la Haute^Silésie ; le
fils né de ce mariage a été fait comte
en Prusse en 1840, sa postérité est au-
jourd'hui représentée à Turawa par :
1. Freda ; 2. Hubertus ; 3. Karl ; 4.
Ebbo.
2. Henri, qui suit ;
3. Edouard d'Huc, comte de Béthuzy
(1800-1871), major du génie dans l'ar-
mée prussienne, fut gouverneur du
prince Frédéric-Charles de Hohenzol-
lern ; il ép. Caroline de Kirschsheim,
dont il eut trois enfants : a. Edouard,
ép. Julie de Wallemberg, officier dans
l'armée prussienne, tué le 3 juillet 1866
à Sadowa ; b. Vanda, ép. son cousin
Ernest, comte de Béthuzy-Huc, né en
1835, major de cavalerie, dont deux
fils; c. Reinhold, ép. Berthe, baronne
de Raiswits, dont quatre fils et une
fille.
4. Eugène d'Huc, comte de Béthuzy
(18051 890), lieutenant dsjis la garde,
ép. Elmire de Ohlen d'Adlerskron, dont
la nièce épousa en 1853 Edouard, comte
de Béthuzy-Huc, le neveu de son mari ;
de ce mariage naquirent trois fils :
a, Henri, né en 1833, colonel dMnfante-
rie, marié à Eva, baronne de Baiswits,
sœur de Berthe mentionnée ci-dessus;
b. Ernest, né en 1835, major de cavale-
rie en retraite, marié avec Vanda, com-
tesse de Béthuzy-Huc, sa cousine, dont
deux fils ; c. Eugène, marié avec Wa-
leska, baronne de Baiswits, sœur aînée
31
LB BULLETIN HâRilLDIQUB DE FRANCE
32
de Bertbe et d'Kva, dont le nom est
connu dans la littérature en Allemagne
sous le nom de Moritz Reicbenbach.
X. — Henri d'Huc comte de Béthuzy-
Hue (1790-1833), officier dans l'armée
prussienne en 1813, blessé à Lutzen,
membre de la diète provinciale de Si-
lésie, ép. l® Cbarlotte de Boss ; 2'» Aline
de Gaffon ; il eut du premier mariage :
1. Antoinette, mariée à N... Kabl,
morte en 1872 ; et du second mariage :
2. Edouard-Georges, qui suit ;
3. Hélène, marié au comte Hugo de
Reicbenbach, grand-veneur de Silé-
sie, dont deux filles : l'aînée mariée à
N... de Liers; la seconde au prince
Karolatb.
XI. — Edouard 'Georges d'Huc,
comte de Bétbuzy-Huc, cbambellan,
membre de la diète de Silésie, de
Prusse, et du Reicbstag , vice-président
pendant cinq ans de la Chambre des
Députes de Prusse, Tun des chefs du
parti national libéral, président du
cercle de Croutzbourg, démissionnaire
pour raison de santé en 1886, décédé à
Bankau (Silésie) le 19 novembre 1893,
à Page de 62 ans, avait ép. en 1853
Emmy née comtesse de Ohlen-Adlers-
kron, dont il a eu :
1. Henri-Philippe, qui suit ;
2. Hans, né en 1873 ;
3. Ella, née en 1856, ép. le comte de
Moltke, lieiitenaut de cuirassiers, ne-
veu et héritier des titres du maréchal
comte de Moltke et de sa terre de
Creitsau en Silésie, dont postérité ;
4. Viola, née en 1858, ép. N... de
"Witzleben, officier de dragons ;
5. Herta, née en 1862, chanoinesse-
prévôté du chapitre noble de Madelain
& Altenbourg fSaxe) ;
6. Erica, née en 1864.
XII. — Henri-Philippe d'Huc, comte
de Béthuzy-Huc, né en 1861, lieute-
nant de réserve au l^''* régiment de
cuirassiers^ a ép. Marie de WatsdorfiT,
dont il a trois fils et une fille. — Rési-
dence : Château de Bankau (Silésie).
Ecartelé, aux î et 4 de sable au lion
d'argent couronné d'or; aux 2 et 3 lO'
xangé d'or et de gueules; sur le tout :
d'azur à trois chats huants (ou grands
ducs) dor^ posés 2 et 1 becquis et parut-
chés de sable ; Vécu sommé d*une cou^
ronne de comte.
Supports : Un lion de carnation
accroupi à étextre et une aigle de sable à
senestre.
Vécu timbré d'une couronne de
comte.
Le nom de cette famille s'est écrit
tantôt Hue de Béthuzy et Béthuzy-Huc.
Une ordonnance royale du 13 mars
1859 a fixé définitivement le nom de
Béthuzy-Huc.
L. B.
honorifique
Le Saint-Père a daigné conférer le
titre de comte romain à M. Domet de
Yorges pour les services qu'il a rendu
à la cause de TEglise par ses travaux
philosophiques.
(Gazette de France du 29 déc. 1893.)
(V. pour la famille Domet de Mont et
de Yorges, le Bulletin de 1892, col.
570).
33
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
34
Notes d'État oivil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE JANVIER
BT BAPPBL DB8 MOIS PRiCÉDBlfTa
René yicomte d' Adhémar^ . ingénieur
civil, avec Amélie Palun, d'Avignon
(Vaucluse).
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés le 14 juin 1893, par
S. G. Mgr Vigne, archevêque d'Avi-
gnon et la messe a été dite par le R. P.
d'Adhémar, de la compagnie de Jésus,
oncle du marié.
Les témoins étaient pour le marié :
le capitaine Denis-Marie-O^ioi^ vi-
comte d'Adhémar, et le marquis d'A-
ragon, son oncle maternel; pour la
mariée : le marquis de Villefranche, et
M. Louis Chancel, de Marseille, son
oncle.
Le nouveau marié est le âls aîné de
Victor comte d'Adhémar, de la branche
dite de Cransac, aujourd'hui établie à
Toulouse, et de Sophie de Bancalis de
Maurel d'Aragon, sœur dû marquis
d'Aragon.
Le comte d'Adhémàr a eu de son
mariage: 1. René» le nouveau marié;
2. Guillaume, officier de marine; 3.
Henri ; 4. Charles ; 5. Marguerite.
(V. pour la maison d'Adhémar, le
Bulletin de 1887, col. 110.)
Voici l'état présent pour la branche
de Cransac : la comtesse douairière
d'Adhémar, née Pauline de Chastenet
de Puységur, décédée le 25 février
1887 à Toulouse, avait eu trois enfants :
1. Victor, le père du marié; 2. Henri,
capitaine d'artillerie, mort glorieuse-
ment au début de la guerre, le 17 sep-
tembre 1870; 3. Alfred, prêtre de la
compagnie de Jésus. Les autres ra-
meaux de la branche de Cransac sont
représentés par : 1. Aymar, chef de ba-
taillon au 5P régiment d'infanterie,
marié avec M*'® de Barbotan, dont deux
fils; 2. Gaston, marié avec une amé-
ricaine, à Nice ; 3. Hugues, maréchal
des logis au 11'' dragons.
Mi-parti de France ancien et de Totc-
lotùse; sur le tout: d*or à trois bandes
d^azur.
Devise : Plus dChonneur que d'hon'
neurs.
MMMMMMMMMMMMMMi
Le vicomte Elzéar de Sinéty, sous-
lieutenant au 2** chasseurs d'Afrique,
fils du comte Joseph-Zot^it-Marie de
Sinéty et de Marie- Lucile- Alice Ogier
d'Ivry, avec Marguerite Ogier de
Baulny, sa cousine.
La bénédiction nuptiale a été donnée
en l'église de la Madeleine à Paris, par
M. l'abbé Le Rebours, curé de la pa-
roisse, le 11 novembre 1893.
Les témoins du marié étaient: le
général de Serlay et le vicomte Ray-
mond de Sinéty, son oncle ; ceux de la
mariée : Charles Ogier de Baulny et le
vicomte Menjot d'Elbenne, ses oncles.
La famille de Sinéty est ancienne en
Provence et distinguée par ses services
militaires récompensés par plus de six
nominations de chevalier dans l'Ordre
de Saint-Louis. Elle compte un grand
nombre d'officiers dont plusieurs ont
été colonels et un maréchal de camp.
André-Louis-Esprit comte de Sinéty,
fils de Jean-Baptiste-Ignace de Sinéty,
sgr de Puislong, chevalier de Saint-
Louis et de dame Victoire d'Escalis,
qui avait été élevé aux pages de la
grande écurie, était major du régiment
Royal-Navarre cavalerie, retraité en
1779 et chevalier de Saint-Louis ; il fut
I élu député de la noblesse aux Etats-
36
LB BULLETIN HâRALDJQDB DB KEUU^CB
3»
TT"
Généraux de 1789 par la sénéchaussée
de Marseille.
Son oncle André de Sinéty, maréchal
de camp en 1767 fat sous-gouverneur
des Enfants de France en 1760 et mou-
rut en 1773. C'est pour lui que la terre
de Lurcy-Lévis en Bourbonnais et en
Berry avait été érigée en marquisat, par
lettres {«atentes données à Versailles,
im mois d'août 1770, enregistrées au
parlement de Paris le 15 juin 1771 .
4pdfé-Marie, marquis de Sin^lty,
son fi)s, né en 1758, avait épousé An*
toinette- Candide- Louise-Constance de
Branca^i, fille d'Aptoine-Baptiste de
Brancas, noble napolitain et de Marie-
Louise de Lowendal, fille du maréchal.
H eut pour fils André-Louis-Woldemar-
Alphée de Sinéty, né eu 1791, lieute-
nant-colonel d'infanterie et chevalier
de Saint-Louis d'où sont issus les mar-
quis de Sinéty d'aujourd'hui.
" Elle a fait plusieurs branches dont
celle du marié est Talnée ; son père a
trois frères: Arthur, Raymond et
Georges.
D*azur^ au cygne d'arge^ ayant le
cou passé dans une couronne à l'antique
de gueules.
(V. pour la famille Ogier d'Ivry et
de Baulny le Bulletin de 1889, col.
633-634.)
X^argent^ d 3 trèfles à la queue arra*
chée de sable.
«^^^A«^^^^^^^^^^
Marie- Joseph -tTo^ton d'Arboia de
Jubainville, lieutenant au 12« régi-
ment d'artillerie, fils de Alexandre
d'Arbois de Jubainville, conservateur
des forêts à Charleville, chevalier de la
Légion d'honneur, et d'Edith de la
Hausse, avec Marie--A//ce-FraAçoifle de
Thomassin de Montbel, fille de Charles
baron de Thomassin de Montbel, dé-
cédé, ofBcier supérieur eu retraite,
officier de la Légion d'honneur et de
Marie de Noël.
Le mariage a été célébré h Nancy le
30 novembre 1893 en Téglise Saint*
Vincent-Saint-Fiacre.
Les témoins étaient pour le marié :
le comte d'Aubery de Frawemberg et
Lucien de Magnien ville, ses cousins ;
pour la mariée : M. de Noël de Buchè-
res, son oncle et le baron de Thomassin
de Montbel, son frère.
(V. pour la notice sur la famille d&
Thomassin et ses diverses branches 1^
Bulletin de 1890, col. 157, 219-222).
jya:iur^ auw deux bâtons noueux ou
écGtés d*or en croix.
Devise : Fidelitatis prœmium.
La famille d'Arbois de Jubainville
est originaire de la Lorraine et connu
depuis Tannée 1584 où elle fut anoblie
en la personne d'Etienne d^Arbois.^
Etienne eut deux fils : Jean et Domini-
que qui furent tués en Lorraine pen-
dant la guerre de Trente ans; François,
petit-fils d'Etienne alla défendre Can-
die contre les Turcs. (V. Poplimont, La
France Héraldique^ I. 65).
Deux autrea familles du même nom,
ayant peut-être une origine commune
avec la précédente, furent anoblies à
peu près à la même époque.
Dans le cours du xvii^ siècle les des-
cendants d'Etienne étaient en posée»»
sion du fief de Jubainville, dépendant
du bailliage de Neufchateau.
N... d'Arboia de Jubainville, et lèche-
valier d'Arboia, sgr de MoiM^el et d^
Happoucourt, qui appartenaient peut-
être à la même famiUe, prirent part es^
1789 aux assemblées <)e la noblesse de
Neufchateau .
Un descendant de cette famille est
mort en 1803, h la Jamaïque, général
de brigade. C'était le frère de Charles-
Joseph d'Arbois de Jubainville, con-
seiller à la cour d'appel de Nancy, che*
valier de François-Joseph d'Autriche,
qui eut trois fîU : K Marie-Henri» chef^
valier de la Légion d'honneur, offi-
cier de rUniversité, membre de l'Acaf^
déioie des I^acriptiond et beUes-letn
87
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
38
très, marié avec Charlotte de Plnte-
rille, doQt deux fils et deux filles ; 2.
Marie-Alexandre, coaservateur des
forétSy père du marié ; 3. Jean-Marie-
LéoD, prêtre, directeur de la maison
de Notre-Dame des Champs à Angers.
D^ azur y à 3 barbeaux d'argent.
Cimier : Un barbeau aussi émargent.
Fernand-Guillaume de Mandell d'E-
cosse» marquis de la Tour Maubourg, a
ép. le 5 décembre 1893 Anne de Perrien
de Crenan (V. Bulletin de 1893, col.
675).
n faut ajouter :
(Y. pour la maison de Perrien d'an-
cienne extraction chevaleresque de
Bretagne, \e Bulletin de 1889, col. 694,
en ajoutant qu'elle est aujourd'hui re-
pré^ntée par deux branches, celle de
Perrien, qui est l'aînée, représentée
par Pierre comte de Perrien, officier
d'Lnfanterie, fils de François, comte de
Perrien, décédé en 1889 et de la com-
tesse née Audren de Kerdrel ; la bran-
che de Crenan, formée en 1600 par le
mariage de Maurice de Perrien avec
Anne Urvoy, dame dé Crenan, est au-
jourd'hui représentée par les vicomtes
Gustave et Raoul de Perrien de Crenan,
l'un père et l'autre oncle de la mariée.
D^arçentj à cinq fusées de gueules
accolées et mises en bande.
Devise : Ni vanité ni faiblesse.
«MAMAAMMA^M^««#«tf«#>
Georges Hainguerlot, fils du baron
Haiûguerlot et de la baronne née Jer-
ningham, avec Blanche d'Adhémar,
fille d'Abdomar -Alexandre - Maurice-
Ëugène-William comte d'Adhémar,
lieutenant de vaisseau, chevalier de la
Légion d'honneur» décédé, et de Fer-
nande - Marie- Louise - Caroline - Made •
leiae Mariani, fille de Joseph-Louis-
Thomas-Mauirice-Jérome baron Ma-
riani, ancien député, officier de la Lé-
gion d'honneur, chambellan honoraire
de l'Empereur Napoléon III et de Thé*
rèse-Augusta-Amélie-Caroline-Arman-
de-Victorine-AUesina de Schweitzer,
Le mariage a été célébré le 6 jan-
vier en l'église Saint-Philippe du Roule
à Paris.
Marie-Josèphe-Caroline-Thérèse d*A-
dhémar de Lantagnac, sœur de la ma-
riée? a épousé le 17 juin 1893 à Paris
Henri-Joseph-Paul-Charles Girot de
Langlade.
La mariée appartient à la maison
d'Adhémar, et à la branche de Lanta-
gnac, qui a eu pendant le cours du
xvm® siècle la survivance du gouverne-
ment militaire de Menton, puis de Mo-
naco, dont le chef était au milieu de
ce siècle Alexandre- Joseph-Maurice,
Alias : Jean -Antoine- Camille-Charles,
comte d'Adhémar de Lantagnac, grand'-
père de la mariée, qui avait épousé Re-
becca-Marie Duff.
(Y. pour la maison d'Adhémar les
Bulletins de 1881 j coL 110; 1893, coL
410; et 1894, coL 33.)
Mi parti de France ancien et de Tou-
louse ; sur le tout : d^or à trois bandes
d*azur.
Devise : Plus d'honneur que d'Iion*
neurs.
wvwv%/w«^^>MMAMr
Albert-Eugène -Marie - Maurice Pe-
ting de Yaulgrenant, capitaine au
18* dragons, fils du général de division
Albert Peting de Vaulgrenant, com-
mandant le XV® corps d'armée, à Mar-
seille, commandeur de la Légion d'hon-
neur, avec Mlle de Chastellux, fille de
Henry-Paul-César, comte de Chastel-
lux et de la comtese, née Marguerite-
Marie-Gabrielle de Virieu .
Le mariage a été célébré à Saint-
Pierre-de-Chaillot, le mercredi 10 jan-
vier.
Les témoiuH étaient, pour le marié:
le général Picot de Lapeyrouse, son
39
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
40
oncle, et le g-énéral Jamont ; pour la
mariée : ses oncles le marquis de Vo-
gué, ancien ambassadeur de France
à Vienne, membre de l'Institut, et le
comte de Virieu, lieutenant-colonel au
51® régriment de ligne.
(Voir pour la maison de Chastellux,
d^ancienne chevalerie, origrinaire de
Bourgogne, le Bulletin de 1890, col.
376 ; 1892, col. 401, pour le maréchal
de Chastellux.
D^azur^ à la bande d*or^ accompagnée
de sept billettes de même posées droites^
quatre en chef et trois en pointe.
Devise : Vaincre ou mourir.
^^^^^^^M^^^^^^^^^^^
Le vicomte Eugène de Vassal-Mont-
viel, lieutenant au 7» hussards, fils
unique du vicomte Raoul de Vassal-
Montviel et de la vicomtesse née Lau-
rence de Vassal-Cadillac , avec M"* de
Komeuf, fille du baron et de la ba-
ronne, née Azevédo.
Le mariage a eu lieu le 18 janvier,
au château des Tours, près Castillon-
sur-Dordogne.
Jean -Baptiste- Gustave de Vassal,
marquis de Montviel, né en 1805,
vèiif de Marie-Joséphine d^Abzac de
Moutastruc a eu deux fils : 1. Fran-
çOis-Joseph-Henri de Vassal, comte de
Montviel, né en 1834, marié à José-
phine-Aglaé de Lostanges-Saint-Al-
vère dont: a. Gaston; b. Jean; c. Jo-
seph ; d, et Alix, sœur de Saint-Vincent
de Paul ; 2. Raoul de Vassal, vicomte
de Montviel, le père du marié.
La famille de Vassal, noble d'extrac-
tion, est originaire du Quercy, où se
trouvent encore les vestiges d'une an-
tique demeure féodale, du nom de
Vassal.
Certains auteurs font remonter son
origine au règne de Hugues Capet ;
quoi qu'il en soit, cette maison est une
dBS plus illustres et des plus anciennes
du Quercy et du Périgord.
Il n'y a peut-être pas une autre fa-
mille en France qui se soit divisée en
autant de branches et de rameaux :
lors des recherches de la noblesse en
1668 et en 1696, plus de vingt branches
furent maintenues d^ancienne extraction
et l'on raconte qu'à l'armée d'Italie,
en 1735, on comptait quatre-ving^ts
officiers répondant au nom de Vassal ;
en 1791, plus de vingt de ses membres
combattaient dans les rang^ de l'ar-
mée de Condé.
La généalogie détaillée de cette fa-
mille a été donnée par Courcelles.
Au nombre de ses illustres rejetons,
nous devons rappeler deux cardinaux
en 1236 et en 1360; une prieure de
Saint-Marc, en Quercy, en 1334; un
archevêque de Lyon en 1445; une ab-
besse de Beaulieu (Quercy) en 1618;
un grand archidiacre du chapitre de
Saint-Claude, président de l'assemblée
du clergé en 1787; un mestre de camp
en 1590,gouverneur de Domme; un lieu-
tenant général, un lieutenant-coloneU
un maréchal de camp en 1730 ; un bri-
gadier des armées en 1721; ua jurat-
gentilhomme de Bordeaux, un premier
page du roi, en 1710; un maréchal de
camp émigré; un député de Lot-et-
Garonne sous la Restauration.
Jean de Vassal, seigneur de Rignac,
en 1414, est l'auteur de toutes les
branches existantes de cette famille.
L'aînée, dite de Rignac, encore repré-
sentée, a donné les rameaux de Purecet,
ou Caresset, de Sineuil et de Cadillac
existants et à cinq autres éteints.
La branche cadette de la Tourette, sé-
parée de l'aînée en 1460, a formé les
rameaux de la Barde, de Montviel, de
Foulamon et de Mazières existants et à
onze autres rameaux éteints.
Jacques de Vassal, marquis de Mont-
viel, né au château de Montviel, en
Agenais en 1659, décédé en 1754,
nommé lieutenant général en 1734,
assista aux sièges de Charleroi et de
Luxembourg, aux batailles de Fleu-
41
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANCS
42
ros de Nerwinde, de Charleroi, de Luz-
zara, de Ramillies, de Malplaquet et
forma en 1709 un régiment du nom de
Montviel.
Jean-Baptiste-François de Vassal »
marquis de Montviel, fut député du
Lot-et-Garonne pendant treize ans,
sous la Restauration ; c'était le grand-
père du marié.
D'azur, à la bande d'argent, f^emplie
âe gueules f chargée de trois besants dor^
et accompagnée de deux étoiles du même,
une en chef et une en pointe,
Jean-Louis Bomeuf, adjudant com-
mandant, fut nommé baron de TEm-
pire le 3 mai 1810.
Ândré-Barthéiemy-Jules Romeuf fut
nommé baron de TËmpire avec dota-
tion impériale, le 13 mars 1813.
t0^tt*^^^^m0*t*^0*mm
Le comte Gaétan-Joachim Murât,
fils du comte Joachim-Joseph Murât,
ancien député» conseiller général du
Lot, et de la comtesse née Vallée, sa
première femme, avec Thérèse Bian-
cbi, fille de M. Marins Blanchi, ancien
député de TOrne, et de Madame Bian-
chi, fille du baron Jeannin, ancien
conseiller d'Etat, sœur de Mme Dugué
de la Fauconnerie.
Le mariage a été célébré le 22 jan-
yier en Téglise de Saint-Pierre de
Chaillot à Paris.
Les témoins étaient pour la mariée :
M. Joubert, directeur de la Banque de
Paris et des Pays-Bas, et le vicomte
Adrien Fleury, son beau-frère ; pour le
marié : le général prince Joachim Mu-
rat et le comte Laurent de Gouvion
Saint-Gyr, capitaine.
L'impératrice Eugénie a envoyé ses
félicitations aux jeunes mariés.
Le marié est Tarrière-petit-fils d'An-
dré Murât, frère aîné de Joachim
Murât, né en 1771, qui fut grand-duc
de Clèves et de Berg en 1806, prince de
Pontecorvo et roi de Naples en 1808.
André Murât, né en 1760, mourut en
1841 ; il fut père de Pierre Murât comte
de TEmpire, né en 1788 mort en 1847,
laissant un fils Joac/^zm-Joseph-André
comte Murât né en 1828, qui suivit
d'abord la carrière diplomatique (1849-
1853) fut député du Lot de 1854 à 1870
puis en 1871 ; marié 1° avec M"® Vallée,
dont le marié ; 2« avec M"« Barrot, fille
d'Adolphe Barrot, sénateur de l'Empire,
dont une fille, Napoleone Murât.
Partie au 1 d'or au cheval gai de
sable contourné; au 2 d'or à 3 cuisses et
jambes de gueules (alias de carnation)
posées en pairie et mouvantes dune tête
humaine de même^ placée en abîme, qui
est de Sicile; au chef dazur chargé
dune aigle d*or la tête contoutnée.
^tM«M«MMMMMMMM«««
Jehan de Boysson, lieutenant au
5" régiment de chasseurs d'Afrique,
fils aîné du général Bernard de Boys-
son, commandant la 17^ brigade de
cavalerie à Montauban, et de Louise
Delsol, avec Marguerite de Cruzy de
Marcillac, fille du baron Henri de Cru-
zy de Marcillac et de la baronne née de
Mortarieu, & Montauban.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes fiancés le 23 janvier en
l'église Saint-Jacques, à Montauban,
par M. le chanoine Limayrac, curé de
la paroisse.
Les téroons du marié étaient : M.
Marc Delsol, son oncle et le colonel de
Poumayrac du 5« chasseurs d'Afrique;
ceux de la mariée : le baron Gaston de
Cruzy de Marcillac, son frère, et le
marquis Henri de Vassal de La Barde,
son cousin, chef d'escadrons au 5«
hussards.
Le marié a un frère, Maurice, et une
sœur Catherine.
(V. pour la notice sur la famille de
Boysson, originaire du Périgord les
Bulletins de 1886, col. 433; et 1888,
coL 168.)
43
LB BULLETIN HâBALDIQUB DE FRA.NCB
44
D^argent^ au chevron de gueules ac-
compagné en chef de 2 croissants de
méme^ et en pointe d'un buisson terrassé
de sinople ; au chef d^azur^ chargé de
3 étoiles d^or.
La famille de Cruzy de Marcillac ori-
ginaire du Quercy s'établit vers la fin
du xvii« siècle en Rouergue par le ma-
riage de Sylvestre de Cruzy, sgr de
Marcillac près Castel-Sarrazin, le 2
juillet 1673 avec Marie- Anne de Béna-
vent, dame de la baronnie de Mels,
dont le peti^fil3 Louis-François- Domi-
nique de Cruzy, chevalier, baron, de
Savignac, Lieucamp et autres places,
prit part, aux assemblées de la no-
blesse de Villefrancbe de Rouergue en
1789. Il épousa N... de la Queuille,
d'une maison fort ancienne en Auver-
gne, dont il eut: 1. Pierre-Louis- Au-
guste de Cruzy, appelé le marquis de
Marcillac, né le 9 février 1769, cheva^
lier de Saint- Louis puis de la Légion
d'honneur, officier dans le régiment
de Picardie^ca Valérie, sous-préfet de
Villefrancbe en 1812, puis colonel d'é-
tat^major près du maréchal Moncey
pendant la campagne d'Espagne eu
. 1823; il mourut en 1824; il avait
épousé Mlle de Frauberville» d'Orléans,
dont il n'eut qu'une fille, morte reli-
gieuse.
La filiation de cette famille est éta-
blie depuis Jacques de Cruzy, de Pêne,
au diocèse de Cabors, marié en novem-
bre 1502 avec Jacquette de Roset de
Fauroux; son petit-fils Grimond de
Cruzy, sgr de Faurouz, dans la juri-
diction de Lauzerte, ép. le 9 février
1566 Françoise de Goût ou de Goth^
dame de Marcillac fille de Jean et de
Catherine d'Apcher, arrière petite nièce
de Bertrand de Goth, élu pape sous le
nom de Clément Y, en 1305.
Grimond de Cruzy fut pourvu le 30
juillet 1614 du gouvernement de la
ville de Moissac ; il eut de son ma-
riage : 1. Antoine, mestre de camp
d'infanterie, gouverneur de Moissac
après son père ; 2. Béraud, chevalier
de Malte en 1587 ; 3. Jean, chanoine ;
4. Bertrand qui a fait branche ; 5. au-
tre Jean qui a fait la branche aînée
mentionnée plus haut ; 6. Pierre, sgr
de la Mothe-Bardigues au diocèse de
Lectoure, dont la fille unique ép. le 2
janvier 1625 Jean-François d'Espar-
bès de Lussan ; 7. Charles, qui a fait
branche ; 8. Sylvestre, évêque de
Mende en 1628.
Charles de Cruzy, petit-fils de Gri-
mond de Cruzy, capitaine de chevau-
légers dans le régiment de Canillac,
ép. en 1650 Louise Le Mazuyer, fille
de Gilles Le Mazuyer, premier préai-
dent du parlement de Toulouse et de
Françoise de Glary. Il fut sgr de Mar-
cillac, et par sa mère Anne de Mon-
tret, sgr de SBlnt-Béar.
La famille de Cruzy, sgrs de Mar-
cillac au bas-Montauban, fut mainte-
nue dans sa noblesse par jugement de
M. de Bezons du 12 novembre 1668.
Ecartelé^ aux 1 et 4 d^azur à trois
roses d'argent^ qui est de Cruzy ; aux
2 et 8 d'or à trois fasces de gueules^ qui
est de Groth.
Devise : Nunquam marcessent.
Le baron de Beauverger, fils du ba-
ron Auguste-Edmond Petit de Beau-
verger, ancien député de Seine-et-
Marne sous l'Empire et de la baronne
née Mathilde Antboine de Saint Joseph,
avec M"® Clary, fille de feu Joseph-
Adolphe comte Clary, ancien aide de
camp du prince impérial et de la com-
tesse née Marion, fille de Charles-Louis-
François baron Marion et de la baronne
née Le Clerc de Juvigny,
Le marié est le frère de Sophie- Au-
gusta-Julie«Marguerite Petit de Beau-
verger, mariée le 15 novembre 1877
avec Napoléon-César-JSc?of^/rd Mortier,
duc de Trévise.
Le marine a été célébré le 26 jan-
45
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
46
vier en Téglise de la Madeleine à Paria.
La bénédiction nuptiale a été donnée
par M. Tabbé Le Rebours, curé de la
paroisse.
Les témoins étaient pour le fiancé :
!e duc de Trévise, son beau-frére et le
baron Girod de TAin, ancien député,
son oncle ; pour la fiancée : le colonel
baron Marion, son oncle et le baron
Henri de Montbrun, son cousin.
Claude- Auguste Petit de Beauvergrer,
député au Corps législatif sous le pre-
mier empire, membre du collège élec-
toral de la Seine, fut baron de TËm-
pire par décret du 6 septembre 1811.
Ecartelëy au 1 d'azur^ au pommier
(Targeniy fruité de gueules soutenu de
sinople ; au 2 des barons de V Empire^
tirés du corps électoral ; au 3 d'argent^
d 3 chevrons de gueules ; au 4 d'azur^
au lévrier assis d'argent^ colleté d*or.
La mariée est la petite -fille de
•Tbae/im- Charles-Napoléon Clary , sé-
nateur du second Empire, décédé le
5 septembre 18S6, et de Baptistine-
Julie-Joséphine Blait de Villeneufve.
(V. la notice de la famille Clary dans
le Bulletin de 1889, col. 79-80).
D'or, d une aigle^ le vol abaissé de
sable^ becquée et membrée de gueules\ au
chef d'azur chargé d'un soleil dor que
l'aigle regarde.
DÉCÈS DU MOIS DE JANVIER
BT RAPPBL DBS MOIS PBiC<DBMT8
Mme ^mite-Antoine Courbon de
Saint- Ctenest, née Sophie- Joséphine de
ClavièreSjest décédée le 28 octobre 1893
au chftteau de la Plagne, par Saint-
Galmier (Loire), dans sa 62* année.
Elle était fille de François-Gabriel
de Clavièrea et de Charlotte-Elisabeth
Audras de Béost et avait épousé le 10
mai 1853 ^mite-Antoine-Courbon de
Saint-Oenest, mort en 1886, dont elle
a eu: 1. Georges de Saint-Genest, né
en 1854, marié en 1883 à Thérëse-
Elisabeth-Adrienne Puvis de Chavan-
oes, dont Edith, née en 1884 ; 2. Max-
Antoine de Saint-Genest, né en 1857.
La famille de Clavières est ancienne
et origrinaire du Vivarais ob elle est
connue par filiation depuis le milieu
du XV* siècle. Elle a été maintenue
dans sa noblesse par jugement de M. de
BezonSfdu 12 décembre 1668.
Bile 8 fait plusieurs branches dont
l'aînée 8*est éteinte en 1827 avec Louis-
Antoine-René de Clavières, décédé sans
postérité .
La branche dite de Jarnieux ou Jar-
nioux, établi? h Lypn, où elle . avait
donné un échevin à cette ville vers le
milieu du xvni» siècle, et dont rorififine
commune avec la précédente, a été
reconnue par acte du 22 décembre 1778
est encore représentée dans le Lyon-
nais par la belle- sœur de la défunte,
Mme Charles-Mathieu de Clavières,
née de Mazenod, et par ses enfants ; et
par son frère Paul de Clavières, marié
avec Agathe-Louise Cellard du Sordet,
au chfttean de Saint-Sorlin (Saône-et-
Loire).
De gueules^ à la main dextre d*argent
tenant deux faucons dor longés de sable.
La famille Corbon ou .Courbon de
Saint' Genest ancienne dans le Forez,
où elle est venue s'établir vers le xiv*
siècle, est origrinaire de Normandie.
Nous donnerons dans le prochain nu-
méro une notice généalogique com-
plète sur ses origines et ses alliances.
Bornons-nous à indiquer, à Toccasion
du décès de Mme Emile Courbon de
Saint-Genest, qu'elle est divisée en
deux branches dont Talnée est repré-
seiitéepar le baron Pierre de Saix^t-
47
LE BULLKTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
48
Oenest, né le 23 juillet 1852, qui a
épousé Mlle Gounelle, dont il a deux
fils: Louis et Henry; par son frère
Antoine de Saint-Genest né en 1854,
établi dans l'Amérique du Sud» marié
et père de deux enfants, et par sept
filles dont deux sont mariées : Marie,
avec le baron deOinestel; Geneviève,
avec M. duMaroussem; les cinq autres
sont entrées aux dames de la retraite.
La branche cadette est leprésentée
par les enfants de la défunte men-
tionnés plus haut — Résidence : Châ-
teau des Charmeilles par Cuiseaux
(Sdône-et-Loire).
Uazur^ à la fasce cTor chargée de 3
étoiles de gueules^ accompagnée de 4
croissants d^argent posés 3 en chef et 1
en, pointe.
«MMMMMA^W^AAA^^
Emmanuel marquis de Bryas, est
décédé au château de Miramion, par
Vomimbert (Loiret), dans les derniers
jours du mois de novembre 1893, à
râgfe de 45 ans. 11 avait épousé N...
Ruinart de Brimont, dont un fils.
Le défunt chef de la branche ca-
dette dite de Royon, était fils de En-
grène de Bryas, ancien député de l'In-
dre, décédé en 1858, et de Catherine-
Odilie Robin de la Cotardière, et
petit-fils de Charles de Bryas, marquis
de Bryas, ancien maire de Bordeaux,
ancien député, et de Georgina de La-
vie, fille de Paul-Marie-Arnaud de
Lavie, président au parlement de Bor*
deaux, et arrière petit-fiU de Bernard
de Bryas, marquis de Royon, comte de
Bailleul d'Hust et du Saint-Empire, et
Jf ... de Bérenger du Gua.
Il laisse deux frères et une sœur :
1. Jacques, marié à N. Clymer, dont
deux filles ; 2. Charles ; 3. Marie-Ca-
therine, mariée le 24 juillet 1867 à
René, comte de Castries, dont huit en-
fants.
- La comtesse douairière de Borelli,
-née de Bryas, veuve du général de
j Borelli^ est la tante des précédents et
sœur de leur père.
La maison de Bryas tire son nom de
la terre de Bryas près de Saint Pol, en
Artois. Elle s'est répandue dans le
Hainaut, la Flandre, le pays de Liège,
la Picardie, les Pays-Bays et la Guien-
ne. La terre de Bryas était Tune des
anciennes pairies du comté de Saint
Pol qu'elle a possédée en co-seigneurie
avec les comtes de Saint Pol de la pre-
mière race, ce qui a autorisé certains
généalogistes à donner & ces deux
maisons une même origine. Quoiqu'il
en soit, la maison de Bryas remonte sa
filiation sans interruption à Hugues de
Bryas vivant en 1120. Elle a toujours
tenu par son ancienneté, ses alliances
ses possessions et l'éclat de ses servi*
ces un des premiers rangs parmi les
principales familles de l'Artois et des
Pays-Bas. La terre de Molinghem a été
érigée en marquisat en sa faveur par
lettres patentes de 1645 et celle de
Bryas, qu'elle possède encore, a été
érigée en comté en 1649. Elle a eu la
charge héréditaire de grand bailli des
bois et forêts du Hainaut, et a donné un
évêque à Saint-Omer qui a été en 1675
archevêque duc de Cambrai et prince
du Saint Empire.
La branche aînée, séparée de la pré-
cédente depuis 1489, est représentée
aujourd'hui par les enfants de Charles-
Marie comte de Brvas et du Saint-
Empire, député du Pas-de-Calais en
1848 et 1871, né en 1820, décédé en
1879, marié en 1847 avec Ursule-Zè-
phyrine-Marie de Vogilé, dont il avait
eu: 1 . Jacques, qui suit; 2. Thérèse-
Marie, mariée en 1870 à Arthur le Sel-
lier, vicomte de Chézelles, dont : a.
Pierre; b. Antoinette, comtesse Jean
des Courtils; c. Gabriel; d. Charles;
3. Henriette, dame du Sacré-Cœur;
4. Jean-Marie-Melchior, officier d'in-
fanterie; 5. Gabrielie, décédée non
mariée en 1860.
•/oc^f^es-MarieJean-Baptiste de Bryas,
40
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
50
comte de Bryas, chef des nom et armes
de sa maison, officier d^ofanterie a ép.
ea 1881 Ida-Marîe-Joséphine-Antonine
de Gramont, fille du duc de Lesparre
et de Marie de Ségur, dont: 1. Char-
les; 2. Henriette; 3. Marie; 4. Ga-
brielle.
Le comte de Bryas (Charles-Marie) a
eu deux, sœurs : Marie-Françoise-Qa-
brielle, mariée en 1839 au comte Her-
man d'Hinnisdal ; Eugénie-Charlotte-
LéoDie- Marie, veuve de Charles comte
d'uultremont.
ïïor^ à la fasce de sable surmontée de
irok cormorans de même becqués et
membres de gueules.
Supporta : Deux licornes.
Devise : Fides in adversis.
Les armes sont entourées d*un man-
teau de gueules fourré d'hermine,
frangfé d*or et sommé d'une couronne
ducale.
A«V%M#WW%M««^MM»
Le vicomte Paultre de Lamotte est
décédé le 10 décembre au château de
Rouvaltz (Maine-et-Loire)» à Tftge de
soixante-dix-sept ans.
Fils du général vicomte Paultre de
lamotte, gentilhomme de la chambre
«iu roi et commandeur de l'Ordre de
^^aint-Louis, le défunt avait épousé
Mlle de La Villeboisnet, dont il avait
eu un fils, le vicomte Paultre de La-
niotte, marié à Mlle de Rougé, et une
fille, la baronne de Rochebouët.
La famille Paultre de la Motte en
Bourgogne et Brie a eu les titres de
baron de l'Empire le 17 fév. 1810, et de
Ticomte en 1828.
Coupé : au ï de sable au lion d'argent
^û patte posée sur une cuirasse du même ;
û'^ 2 d'azur à une licorne saillante d'or.
13 décembre. Ses obsèques ont été celé-
brées le 15 en l'église Saint-Philippe
du Roule.
Mgr le duc de Chartres, accompagné
de son fils Mgr le prince Henri d'Or-
léans, et Mgr le duc d'Aumale étaient
au premier rang de l'assistance.
L'inhumation a eu lieu au cimetière
de Montmartre.
Elle avait ép. Zof«?VAmour-Martial-
Léonor, marquis de Bouille (fils de
l'ancien ambassadeur de France en
Espagne, grand officier de la Légion
d'honneur^ dont elle laisse : 1. René,
officier de cavalerie ; 2. Amour-Louis-
Georges--ô^r^rawrf, capitaine de cui-
rassiers, marié le 25 avril 1889 avec
Marie - Thérèse - Léopoldine - Eugénie
d'Hunolstein ; 3. Amour-Franpow- Al-
bert, capitaine au 29^ dragons ; 4. Louis-
Pierre - Amour-Marie - Henri, capitaine
au 13'' hussards.
(V. pour la maison de Bouille les
Bulletins de 1888, col. 48i; 1889, col. 232,
428.)
Le gueules^ à la croix ancrée d^av'^
gent.
Devises : A vero bsllo Christi; —
Tout par labeur.
^k0*0*0»0»^0t0t0t»f*f0»0
^«WX^^l^^^V^VS^^^^
La marquise de Bouille, née Marie^
Louise O'Connor, est décédéet à Paris le
La baronne Ludovic de la Tullaye,
née Bruneteau de Sainte-Suzanne, est
décédée dans la première quinzaine du
mois de décembre 1893 au château
d'Athys (Marne) à l'âge de 68 ans. Elle
était la sœur du comte Auguste-Fran-
çois Bruneteau de Sainte-Suzanne ma-
rié avecMarie-Hortense de Meus, dont :
^w^w5^^-Ferdinand vicomte de Sainte-
Suzanne marié le 19 juin 1883 avec
Geneviève de Noailles, au château de
Saint-Georges, par Jalons (Marne).
Elle a eu de son mariage une fille
mariée au comte Raoul de Cacqueray
Volovive, au château de la Contrie
(Maine-et-Loire.)
La famille de Bruneteau de Sainte^*
Suzanne est originaire de Champagne.
61
LB BULLBTTIN HÂRALDIQUB DB FRANCB
62
Elle a donné un lieutenant-général,
grand-officier de la Légion d'honneur
et chevalier de Saint-Louis, un conseil-
ler d'Btat, et deux pairs de France.
Oilbert-Joseph-Martin de Bruneteau,
comte de Sainte-Suzanne, sénateur le
21 avril 1804, fut nommé pair de France
le 4 juin 1814 ; il ép. le 9 octobre 1799
Dorothée-Catherine Zorn de Bulach,
dont Joseph-Augustin-François, pair
de France après son père le 23 septem-
bre 1830.
Uaxur^ au liàn grimpant d'or^ accom*
pagné de deux piliers couronnés d^ar-
gent et une étoile d^or en chef.
La famille de la Tullaye est origi-
naire de Bretagne où elle est connue
depuis le xiii^ siècle. Etienne de la
Tullaj'e eut des démêlés avec les ducs
d'Alençon et de Bretagne en 1407 au
sujet du rachat de la terre de Fougè-
res. Cette famille a possédé les sei-
gneuries de la Jaroussaye, du Plessis-
Tizon, de Bellisie, de Launay-Gobin,
du Fresne, de Varenne-Tillon et de
Savenières. En 1740 elle hérita du mar-
quisat de Magnannes, en Anjou, de la
famille de Raccapé par le mariage con-
tracté le 18 juillet 1715 entre Anne-
Thérèse-Henriette de Raccapé, fille
unique de François, marquis de Ma-
gnannes, et Salomon-François de la
Tullaye IP du nom, chevalier, conseil-
ler du roi en ses conseils, procureur
général en la Chambre des Comptes de
Bretagne, fils de Salomon-François de
la Tullaye, procureur général eu la
Chambre des Comptes de Bretagne et
de Marie-Anne Morice, dame de Coet-
quelfen.
Elle a donné un contre*amiral et six
chevaliers de Saint-Louis.
Charlotte^Cécile de la Tullaye, décé-
dée en 1884, avait ép. Marie-Zozime-
Edmond comte de Sabrau-Pontevès,
dont elle a eu quatre enfants, deux fils
et deux filles.
Ecartelé^ aux î et 4 d^or au lion de
gueules armé et lampassé de méme^ qui
est de la Tullaye ; aux 2 et 3 de sable à
six rocs dtéchiquier éTargent posés 3^ 2
et î, qui est de Raccapé.
ttmt***0*0»0»^^0*^^0ttt0
Marie de Salignac-Fénelon» en reli-
gion Sœur Agnès de Jésus, ftgée de 32
ans, est décédée à Cannes» au monas-
tère des Dames de TAssomption, le 23
décembre. Elle était la fille du général
de Salignac^Fénelon et de Mademoi-
selle Randon, fille du maréchal de
France, comte Randon.
(V. les Bulletins de 1886, col. 665 ;
1888, col. 418; 1890, col. 365.)
Li*or^ d trois bandes de sinople.
Devises: Alpha et Oméga; Princi^
pium et finis.
«^AA^^^^^kn^^k^M^
Marie-Joseph-Louis-Edmond-i7i^/û>^
comte de Barreme de Montravail, est
mort à Nice le 4 Janvier, dans sa
55® année.
Nous n^avons pas besoin de rappeler
ici quelle place tenait en France M. de
Barreme parmi les défenseurs de Tégli-
se et de la royauté. Né à Florence le
10 septembre 1839, il était fils du
comte Edmond de Barreme de Montra-
vail, ancien officier de cavalerie au
service du Piémont, chevalier des SS.
Maurice et Lazare, mort à Nice le 17
février 1875, et de Roseliue de ViUe-
neuve-Beauregard.
M. de Barreme laisse trois filles :
• Alexandrine, Edmée, Roseline, de son
second mariage avec Mlle de Diesbach*
Belleroche. Il n*avait pas eu d'enfants
d'une première alliance avec une amé-
ricaine, Maria Poyntell Wassing-ton-
Turner, veuve Prescott-Ward.
Il avait deux sœurs : Louise, dame
du Sacré-Cœur et Marie, qui en 1862 a
épousé sou cousin le comte Romée de
Villeneuve-Bargemon.
Au moment de la Révolution la fa-
mille de Barreme se composait de qua^
tre frères :
53
LB BULLETIN HiRALDIQUB DB FBANCS
64
10 Henri, Talné, appelé le marquia
de Barreme de Montravail, qui avait
épousé en 1777 la dernière des Barreme
de Châteaufort, doj:it il eut trois filles
Mesdames de Gras, de Faucher et de
Bég-inel ;
2^ Auguste, officier de marine ;
3« Antoine^ conseiller clerc au parle*
ment de Paris ;
Tous les trois périrent sur Téchafaud
révolutionnaire à Paris dans la même
joamée, le 23 mai 1794.
4<^ Joseph, appelé le comte de Bar-
renoe qui sauva sa vie par Témigra-
tion, servit à l'armée de Condé, fut
^'nsuîte sous-préfet d'Arles et de Ta-
rascon sous la Restauration. Il avait
épousé en 1803 Mlle de Nicolay et est
mort en 1839.
11 avait eu de son mariage : le comte
£dmond de Barreme que nous citions
plus haut, père du défunt, et Mesda-
mes d'Olivier, de Presolleetde Verclos.
Avec M. de Barreme s'éteint une
rieille famille de Provence qui depuis
quatre siècles jouissait d^un certain
éclat dans cette province ; elle avait
formé depuis fort longtemps deux
branches connues sous le nom de
Barreme de Châteaufort et de Barreme
de Montravail, habitant les villes d'Ar*
les et de Taraacon.
La famille de Barreme avait été
maintenue dans sa noblesse en Pro-
vence par jugement des commissaires
le 4 sept. 1667 ; et en Languedoc par
les commissaires des francs-fiefs. fAr'
mor. de Languedoc^ T. II, p. 38.)
De sable, à deux triangles d'argent
entrelacés et un molette d'éperon dor
fjercée de gueules dans les triangles ;
allas : dazur^ au double triangle dar^
gent^ et une rose d^or au comble (en
chef).
Devise : Causas non fata sequi.
^^»%MAM»M«M#«MMnp
Mme Lefebvre du Orosriez, née
Louise-Marie-Pauline-Fanny Personne
de Songeons est décédée à Ghambéry
le 7 janvier, dans sa 82® année.
Elle avait épousé le 9 mai 1842 Fran-
çois-Charles-Henri Lefebvre du Gros-
riez, décédé à Ghambéry le 14 mai
1889. dont: 1. Charles-Henri- Victor
Albéric, préfet de la Savoie, officier de
la Légion d'honneur; 2. CAar^^-Marie*
Emile marié à Hortense-Céline Tron^*
net, dont: a. Maurice; b. Hortense-*
Marguerite-Marie.
(Y. pour la famille Lefebvre du Gros-
riez le Bulletin de 1889, col. 305).
D^azur^ d la fasce d^argent^ accom^
pagnée de 3 étoiles d argent 2 'et 1; au
chef d^or chargé de deuœ pals de sable
accompagnés de 3 merlettes de gueules,
La branche du Grosriez intervertit
les émaux des pals et les couleurs des
merlettes.
La famille Personne de Songeons &
une origine commune avec celle de
Personne de la Chapelle-Sennevoy ve-
nue d'Artois et de Picardie s'établir en
Bourgogne. Louis-Hector Personne
marquis de Songeons a épousé en 1862
Joséphine -Elisabeth de Quiqueran*
Beaujeu fille du marquis Adrien-Hip-
polyte et de Joséphine-Désirée de Beau*
harnais.
(V. le Bulletin de 1886, col. 661 ; et
1890, coL 291.)
B^'azur^ au chevron dor accompagné
en chef de deux étoiles de méme^ et en
pointe d'un cœur aussi dor^ soutenu
d'un croissant d'argent.
Devise : Oncques ne dévie.
^»w»w»»^w^^^^^^^
Jules-il ^mar du Buisson de Cour'*
son-Gristot, fils puîné de Casimir et de
Justine de Billeheust d'Argenton, est
décédé eu son hôtel à Bayeux (Galvau-
des) le 11 janvier, dans sa 82^^ année.
Né au château des Planchesi com«
55
LB BULLBTIN HÂRALDIQUB DB FRANOB
56
mune d'Âmblie, le 28 août 1812, et
reçu à TEcole militaire de Saint-Cyr en
1830, il ne crut pas devoir servir le
gouvernement de Louis-Philippe. Il
épousa à Bayeux, le 12 février 1838,
M""" Gabrielle Le Boy de Dais, dont la
mère était une d'Albiguac, et dont le
frère, Baoul, g^énéral de brigade, après
avoir fait la campagne du Bhin, fut
tué au 2® siège de Paris contre la
Commune. De ce mariage sont nés,
outre une fille décédée Beligieuse Bé<
nédictine à Caen en 1878 :
* 1<> Georges du Buisson de Courson,
capitaine d'infanterie démissionnaire,
marié à Rouen, en 1874, avec M"° Thé-
rèse Gosset de La Rousserie ;
2<> Roger, ancien zouave pontifical,
honoré du titre de comie romain en
1877; marié en l'«» noces, en 1876, à
Mézlères (Loiret), avec M"« Noël-Marie
d^Orsanne de Tfaizay, dont deux fils,
Richard et Robert ; marié en 2*' noces,
en 1886, à Questrecques (Pas-de-Calais),
avec miss Barbe Neave.
(V. le Bulletin de 1886, col. 368.)
Le défunt était aussi Toncle de
M. Âmédée du Buisson de Courson-
Cristot, chef de la branche aînée. Ce
dernier, fils d'Eugène (frère aîné d'Ay-
înar) et de M"« du Merle, a épousé à
Versailles, en 1876, M"« Hennet de
Bernoville, dont il a un fils, Pierre, et
une fille, Yvonne.
. La famille du Buisson, fort ancienne
en Basse-Normandie, et maintenue
plusieurs fois dans sa noblesse depuis
1485 jusqu'à Tordonnance souveraine
des Commissaires généraux du Conseil,
en date du 28 août 1704, analysant
52 titres à Tappui, a été représentée
aux Croisades. On y trouve notam-
ment : Richard du Buisson, à Jafia et
à Saint Jean d'Acre en 1191 (Charte
d'un emprunt, déposée aux Archives
de la Manche). Philippe du Buisson,
sieur de Fontaine-le-Pin, et Robert,
son fils, morts en 1249 sur la route de
la Terre-Sainte, où ils accompagnaient
Saint Louis, leur souverain (Enquête
contemporaine faite à Falaise au nom
de la reine Blanche, régente ; Archives
Nationales). Sans compterde nombreux
hommes de guerre, Claude du Buisson,
sieur de Courson, fut un célèbre juris*
consulte Caennais au xvi® siècle ; Anne,
son fils, qui devint vicaire-général de
rarchevêché de Rouen, fut nommé en
1593, conseiller au Parlement de Nor-
mandie ; Pierre, son autre fils, fut in-
tendant de deux maisons royales et
mit son épée au service d'Henri IV,
qui l'en récompensa. Le bisaïeul et le
trisaïeul paternels du défunt, après
plusieurs campagnes, furent décorés
de la Croix de Saint Louis. Lui-même
par sa bisaïeule maternelle, née du
Chemin de La Tour, était issu de la
famille de Jeanne d'Arc.
Principales alliances : Des Champs,
Thorel, de Gouy, de Marescot, de Vau-
quelin, du Faveril, Baudoin, de Poil-
villain, de Livet, de Bourgueville de
Bras, de Melun, Couespel, Bourdon de
Gramont, de Sarciliy, de Morant, de
Zur-Lauben-Fribourg , des Planches,
de Scelles de Prévallon, des fiotours de
Chaulieu, Patry, de Billeheust d'Ar-
genton, du Merle, Hennet de Berno-
ville, de Villiers de Hesloup, Le Roy
de Dais, Oosset de la Rousserie, d'Or-
saune, Neave, etc.
Ecartelé, atix 1^^ et 4^ d'argent^ au
franc-quartier de gueules (écu primi-
tif) ; aux 2^ et 3^ d'azur^ à trois roses
de buisson d'or^ 2 et ï (écu ajouté à la
fin du xvi« siècle).
Devise : JDu buisson vient la rose;
aliàs : La rose vient du buisson.
^m0»^m^^i»^0^0*t*0*r
C^^ar-Henri-Joseph baron de Gines-
tous, est décédé à Cavaillon, dans le
Yaucluse, le 12 janvier, âgé de 90 ans.
Il était accompagné le lendemain à sa
dernière demeure par la population
tout entière de cette ville, ne laissant
57
LB BULLETIN hArALDIQUE DB FRANCE
58
^ae des regrets dan A les cœorsde ses
concitoyens.
Il était né en l604 à Lndg*e, dans le
comté de Waldeck en Westphalie, où
son père Pierre- Joseph-Guillaume,
cheyalier de Ginestous, officier sous
Louis XVI awtit émigrré en 1791^ et
où il avait épousé Antoinette Barkaus*
sen, appartenant à une kmille des plus
importantes et distinguées de cette
l'rovince.
Pierre-Joseph-Guillaume de Gines-
tous resta en Westphalie et a ainsi
implanté, dans cette province, une
branche de Taucienne maison des Gi-
Destous de Languedoc, qui y subsiste
encoredenosjours.il était lui-même
âls cadet de Frauçois-Ârmaud comte
tle Ginestons, baron de la Liquissô, et
de sa 2<* femme Françoise de Yillardi
deQuinson.
De son mariage avec Mlle de Crous-
nilloD, de Cavaillon, le défunt laisse
deux fils : Gaston et Alphonse, tous
deux capitaines dMufanterie et cheva-
liers de la Légion d^honneur.
La maison de Ginestous est une des
plus ancienes du midi de la France.
Le défunt était le grand oncle à la
mode de Bretagne du vicomte Gérald
de Ginestous, habitant Montpellier,
chef aujourd'hui des nom et armes de
.>a famille.
(V. le Bulletin de 1883-86, col. 298.)
D'or^ au lion de gtteules armé et lam"
paué de sable.
Devises: Née vi nec metu; Stabit at*
tjue florebit.
tf^V^kAMAMMMMMM^
Le vicomte Joseph de Rainneville,
ancien officier dans les dragons ponti-
ficaux, ancien député de la Somme en
1871 et sénateur de 1876 à 1882, est
décédé & Paris vers le milieu du mois
de janvier, à l'ftge de 60 ans. Ses obsè-
ques ont eu lieu à Saint-Philippe du
Roule.
Il avait épousé Mlle Petrovovo-
Sûlovovo, d'une famille de Russie, dont
il n*a pas eu d'enfants.
Il était fils de Alphonse-Yalentin
Yaysse de Rainneville, ancien admi-
nistrateur de la compagnie des che-
mina de fer de Paris à Orléans et de
Paris à Lyon et à la Méditerrannée,
et de Thérèse de Tardy . Son frère aîné,
Xavier-Marie-Augustin, décédé, avait
épousé, le 24 septembre 1860, Jeanne-
Marie Kayser, sans enfants.
La famille Vaysse de Rainneville est
originaire de Picardie. Elle a pris part
en 1789 aux assemblées de la noblesse
du bailliage d'Amiens.
Ecartele\ aux 1 el 4 d'argent à 3
étoiles de sable; aux 2 et 3 de gueules à
3 fasces d*or.
Marie-Caroline-Eugénie de Coëtlo-
gon, fille du général marquis de Coët-
logon, gouverneur de Rambouillet en
1828, et sœur d3s comtes Emmanuel,
Alfred et Anatole de Coëtlogon, décé-
dés, marquise douairière du Hamel de
Bellenglise, est décédée le 19 janvier
dans sa SQ° année, au château du Ha-
mel, par Bondues (Nord)
Elle avait épousé Adolphe-Louis-
Edouard du Hamel, marquis du Hamel
de Bellenglise, décédé, dont elle n'a
pas eu d'enfants.
La famille du Hamel de Bellenglise
est originaire de Picardie. Depuis
longtemps fixée en Artois, elle fut ad-
mise aux Etats de cette province en
1757. Elle a donné des chanoines com-
tes de Lyon ; Simon du Hamel, cheva-
lier, servit sous le roi Jean en 1348.
Claude fut lieutenant général en Pi-
cardie, et gentilhomme de la chambre
du roi en 1595.
»
De gueules^ au chef d'or^ chargé de
trois molettes d'éperon à cinq pointes de
sable,
(V. pour la notice sur la maison 4e
1
MM^aMM
59
LE BULLETIN HARALDIQTŒ DE PllANCE
60
• ■***•
Coëtlogon le Bulletin de 1886, col. 667-
668.)
De gueules, à trois écusson^ dChermi-
nes.
Devise : De tout temps Cootlogon,
Armand- Louis- Joseph comte de ^le-
nou, estdécédé,lel9 janvierà Toulouse,
à Tâgrede 60 ans. De son mariage avec
Mlle de Fajac il laisse: 1. Maxeuce de
Menou, capitaine de cuirassiers, marié
le 26 juillet 1892 à Jeanne-Elisabeth de
Noue ; 2. Yvonne ; 3. Marie-Thérèse.
Messire Louis - Armand - François
comte de Menou, chevalier de Saint-
Louis, né à Monségur le 19 novembre
1744, lieutenant-colonel au régiment
d'Auvergne infanterie, colonel le P'
novembre 1786, épousa, le 26 janvier
1780, Anne Daney de Graville, dont il
eut: 1. Joseph-Pierre-Emmanuel-Ma-
xime, qui suit; 2. Catherine-Bernar-
dine, mariée à Joseph comte de Mon-
tant.
Joseph- Pierre -Emmanuel -Maxime
comte de Menou, servit dans les volon-
taires royaux; en 1814, il fut décoré du
Brassard. Il a épousé en 1830 Henriette-
Elmina de Cazenave de Montpeyrou,
dont : 1. le défunt ; 2. Catherine- Léon-
tine de Menou, mariée au mois d'octo-
bre 1852 à Jean-Baptiste-Pauliu Bau-
tet de Lacaze.
Une branche de Tan tique maison de
Menou, originaire 'lu Perche, vint se
fixer en Périgord en 1530 avec Louis
de Menou, premier du nom, fils de
Charles de Menou, seigneur du Mée,
lequel était issu de Jean de Menou,
troisième du nom, seigneur de Bous*
say, et d'Agnès de Galardon.
Louis de Menou épousa Suzanne de
Barbarin, appartenant à une vieille fa-
mille périgourdine. Il fonda deux cha-
pelles domestiques, Tune dans son châ-
teau, Tautre dans Téglise Saint-Louis
do Bugue, et fut présent à la montre
des gentilhommes du ban et de Tar^
rière-ban du Périgt)rd en 1542.
Nicolas dé Medob, son fils, servit le
roi en 'Lorrarne et fut tué daiife cette
expédition comme le constate l'enquête
du 15 juin 1643. De son maringe avec
Jeanne de Maugrain, il eut deux fils:
1 . Théodore de Menou, auteur de la
branche de Za/Vïtttviïtf: 2. Pantaléon,
auteur de la branche de Camboulan^
dont le défunt était le chef.
La maison de Menou, qui remonte
sa filiation jusqu'à Jean de Menou en
1052, compte au nombre de ses illus-
trations: un évêque, quatre abbés
commendataires, trois prieurs, six ab-
besses, trois chambellans du roi, des
ambassadeurs et gouverneurs, des ami-
raux et des grands-maîtres des arba-
létriers, sept maréchaux de camp, dix-
neuf officiers supérieurs, des gen-
tilshommes de la Chambre du roi,
des chevaliers de Saint-Louis et du
Brassard bordelais.
De gueuleSy à la bande cTor.
Maurice de Lavalette de Montbrun,
chevalier de Pie IX, ancien zouave
pontifical, âgé de cinquante ans, est
décédé le 20 janvier.
De son mariage contracté en 1870,
avec Alice de Brossard de Favières, il
laisse deux filles: Marguerite et Jeanne;
son frère cadet a épousé Mlle de Royè-
re, dont il a trois filles. De se» deux
sœurs, une n'est pas mariée, et l'autre
a épousé le baron de Meslon.
La famille de Lavalette deMontbruu,
que Ton dit être de même souche que
celle de Lavalette-Parisot, est originaire
du Périgord où elle a été maintenue
dans sa noblesse en 1667.
On sait que la branche des Lavalette*
Parisot a donné un grand maître de
Malte, célèbre par la défense de cette
île contre les Turcs eu 1565.
Plusieurs membres de cette famille
votèrent dans l'ordre de la noblesse
51
LB BULLBTIN HâRALDIQUB DB FRANCS
62
»^
s»'
[y)ur réiection des députés aux Etats
.-poéraux en 1789. Ce furent messire
aaoJacquea de Lavalette, chevalier
OTeuràeMoutbrun, de Lavcyssière,
ie Moncontour, etc.; messirc Jean-
isaac-Françoia de Lavalette-Lafiuou,
hevalier baron de Lavalette ; mesâire
Jean-Pierre de Lnvalette, écuyer, che-
valier de Saint-Louis, seigrneur de Va-
:»'Dne?, auteur de la branche du mar-
liâ de Lavalette éteinte récemment en
la personne du marquis Welles de La-
valette, fils adoptif du marquis de La-
valette, ministre de Tlntérieur sous
Napoléon III.
ïïor, au cœur de gueules^ au chef
'\-tzur chargé ÔLun croissant ^argent
; ddiié de dettx étoiles de même. La fa-
mille a ég-alement porté : Parti au 1 de
(eides à un gerfaut d'argent (oiseau
le proie du genre fauccn) la patle
■ Hre levée ^ qui est de Lavalette ; au 2
de gueules au lion d'or armé et lampassé
^irgent, qui est de Morlhon.
Devise : Plus qudm valor^ Valetta
Cri : Non a?«, sed fldes.
O*»^^*»^*^^ «^iw^^
Raymond-Joseph-^<ffnrt Garât, comte
«ie Nedde, est décédé le 21 janvier au
"iàteau de La Dauge (Creuse).
Le défunt était né en 1810. Il laisse
^omme enfants : 1« Raymond, marquis
ie Nedde, par adoption de son oncle,
aarié à Poitiers le 1" février 1876 avec
E Imêe de Veillechèze, fille d'Edmond
rt de Nelly Jacob de Villiers, dont : a.
Bobert, né en 1877 ; b. Marie-Thérèse,
ûce en 1893 ; 2» Maurice ; 3° Louis,
marié le 10 mai 1886 à sa cousine Ya-
lentine Bernard, fille d'Alexandre, pré-
^i'ient du tribunal civil de Guéret ; 49
^larg'uerite, morte sans alliance le 3
ivril 1887 ; ô» Marie, en relig-ion sœur
>aiût Louis de Gonzague : 6'' Valérie ;
> Gabrielle.
Le comte de Nedde défunt avait un
frère aîné, Jean -Baptiste- Raymond -
Victor Garât, marquis de Nedde, né en
1808 et décédé au château de Nedde,
près d'Eymoutiers, (Haute-Vienne), le
3 mars 1884, ayant adopté Raymond,
fils de son frère Henri.
Il a eu en outre comme frère et
sœurs : 1° Maurice Garât, vicomte de
Nedde, demeurant au Vigeois, dans la
Corrèze, père de : a. Marie, mariée en
1883 au baron Raoul de David des
Etangs ; b. Elisabeth ; 2° Alexandrine,
non mariée ; S*» N..., mariée à Gabriel
baron d'Alesme d'Aigueperse, décédé
le 17 février 1884.
La famille Garât est originaire de la
ville de Limoges où elle acquit une
grande fortune par le négoce. Ray-
mond Garat^ fils d'autre Raymond,
anobli par la charge de conseiller se-
crétaire du Roi, et de Marguerite Ar-
dant, acheta vers 1750 la terre de Nedde
et celle de La Villeneuve. Pierre Garât
chevalier, sgr de Saint-Priest, fils dé
François-Joseph, trésorier de France,
vota en 1789 à Guéret dans Tordre de
la noblesse ; Raymond de Garât, baron
de La Villeneuve (qualifié de marquis
de Nedde par Tinscription sur la cloche
de cette église) assistait à la même
assemblée ; il avait épousé Jeanne-
Martiale- Galiotte de Turenne.
D^azur^ à Ventrelacs d'or accompa"
gné de 3 étoiles du même 2 et î\au chef
cousu de gueules chargé d'un croissant
renversé d'argent,
Guillaum€'Josçfh de Bremond d'Ars,
marquis de Bremond d'Ars, chef des
nom et armes de sa maison, général
de division, grand officier de la Légion
d^honncur, commandeur du Medjidié,
officier de l'ordre militaire de Savoie,
etc., ancien sénateur de la Charente,
est décédé en son château de Saint-
Brice, près Cognac, le 23 janvier, dans
la 84"* année de son âge.
Il était fils de Josias, marquis de
63
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
64
Bremond d'Ar8 et de François-Char-
lotte-Adélaïde de Bigot de Baulon,
héritière par sa mère de la maison de
Blois de Roussillon, aujourd'hui sa
veuve.
Il avait ép. en 1840 Marie-Laure-
Aline-Valérie de Saint-Brice, dont il
a eu:
1. Guillaume-Josias-René, comte,
aujourd'hui marquis de Bremond d'Ars,
major du 5° rég-iment de hussards,
marié et père de Maurice et Charles de
Bremond d'Ars ;
2. Jeanne, non mariée ;
3. Fernande, ép. le vicomte Arthur
du Pontavice, décédée en 1871 ;
4. Thérèse, ép. Jules baron Desazards
de Montgailhard, décédé, petit-fils de
l'ancien premier président de la Cour
d'appel de Toulouse, dont : le baron
Desazards de Montgaillard, sous-lieu-
tenant de dragons, et une fille.
Le défunt laisse une sœur: Marie-
Théonie, mariée en 1850 à Victor-César
Urvoy, vicomte de Closmadeuc, fils de
l'ancien général de ce nom, dont elle
est veuve; et des cousins germains
qui sont : le comte Anatole de Bre-
mond d'Ars, marquis de Migré; le
comte Gaston de Bremond d'Ars, colo-
nel de cavalerie en retraite, officier de
la Légion d'honneur ; la marquise de
Saint-Geniez-Thézan, née Marie-Renée
de Bremond d'Ars.
(V. pour la maison chevaleresque de
Bremond d'Ars le Bulletin de 1893,
col. 692).
D'azur^ à Caîgle éployée (Tor^ languée
de gueules.
Devises : In fortuna virtutem; — N(h
bilitas et virtus.; — Virtutem ai'S^ virtute
Mars,
MfW^/WS^^^^^^k^^'
Mme Elisabeth-Nancy de Lassalle de
Préserville, veuve de Ms^vie^Eugêne
comte de Saunhac de Belcastel, direc-
teur du haras de Pompadour» puis ins-
pecteur des haras, chevalier de la Lé-
gion d'honneur, est décédée le 26 jan^
vier à Toulouse.
Elle laisse de son mariage deux fils :
l. Auguste comte de ^'aunhac de Bel-
castel; S. Henri, directeur du haras de
Pau, chevalier de la Légion d'honneur,
marié avec Blanche de Thézan.
La famille de Lassalle est connue à
Toulouse depuis Philippe de Lassalle,
co-seigneur de Dey mes qui fut capitoul
en 1700. Joseph-Mathieu de Lassalle
fut conseiller au parlement de cette
ville de 1733 à 1790. N... de Lassalle
sgr de Préserville prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse de Toulouse.
La maison de Saunhac de Belcastel
est d'ancienne chevalerie de Languedoc
et du Quercy. Le premier auteur connu
vivait de 1165 h 1174. Guillaume de
Saunhac, grand maître de Tordre des
Templiers fut tué glorieusement au
combat de la Massoure à la tête des
chevaliers de son ordre en 1249. Elle a
produit plusieurs chevaliers du Tem-
ple, de Saint-Jean de Jérusalem et de
Malte, des officiers généraux, des ca-
pitaines de cent hommes d'armes, des
chevaliers de Saint-Louis, etc.
Les branches de cette famille, la
plupart éteintes, ont été connues sous
le nom de Fossat, d'Ampiac, de Ville-
longue, de la Clausade, de Castan et de
Talespues. C'est à cette dernière qu'ap-
partenait le mari de la défunte. Elle
fut maintenue dans sa noblesse par M.
Laugeois le 16 octobre 1715.
Ses dernières alliances ont eu lieu
avec les familles de Belcastel, de Reil-
hac, de Méjanès, de FumeU de Rimon-
teil, de Tubières, de Couderc, de la
Panouse du Colombier, de Rességuier,
de Yolonzac, de Bonald.
Marie-Eugène de Saunhac était le 5^
fils de Jean-François-Joseph, capitaine
dans le régiment de Royal-marine,
chevalier de Saint-Louis, marié le 23
avril 1788 à Marie-Madeleine de Bois-
P>3
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCS
66
■iiîTe, qui eut entr'autres enfants:
i. Louis-Joseph de Saunhac, vice-pré-
>ideQt du tribunal de première instance
ce Rodez, membre du Conseil grénéral
:K)Us la Restauration; 2. François-Casi-
i2ir, g^rde du corps du roi, puis capi-
taine au 44* de ligne; 3. et le mari de
i& défunte.
Louis- Joseph de Saunhac a eu de son
:uariag-e avec Marie-Luce-Darie Oons-
îans-Delbru : 1 . Marie-Joseph-Léon ;
2. Marie-Thérèse- Alexandrine-Camille,
mariée en 1853 avec Marie-Paul-Mau-
rice de Bonald; 3. Marie-Julielrène;
4. Marie-Charles-Casimir, officier de
marine.
L'or^ au lion de sable gueulé^ arine\
l'Impasse et couronné de gueules^ entouré
i 12 carreaux de gueules.
m^^t*0*0^^^f*fv*^^^^^
ienn-Isidore baron Fabre de Rous-
>ac, fils de Jean-Marie-Noël Fabre,
procureur général près la cour inapé-
riale de Montpellier et de Marie-Rose-
'^"phie de Roussac est décédé à Floren-
>Hc (Hérault) le 26 janvier dans sa
.♦u*'^ année.
Il avait épousé Marie Mandeville,
loQtil a eu : 1. Antonin, baron Fabre
le Roussac, marié avec Valérie Barrai
fi'Estève, dont: a. Charles; ô. Pierre;
2. Albert, décédé, sans être marié.
Jean-Marie- Noël Fabre, procureur
Zr^néral près la cour impériale de
Montpellier de 1802 à 1817, membre de
l'i Légion d'honneur le 4 mai 1804 était
île à Florensac (Hérault) le 28 décem-
bre 1750; il fut nommé chevalier de
l'Empire par lettres patentes du 12 no-
vembre 1809, et baron par lettres pa-
tentes du 6 octobre 1810. Le roi
Louis XVIII confirma ce titre le 13 avril
Le nom de Roussac a été ajouté en
^ertu d'une autorisation régulière du
29 mai 1867, par suite de l'alliance
rappelée ci-dessus. Sophie de Roussac
était la fille de Louis-Charles de Rous-
sac, lieutenant en premier au régiment
Royal-artillerie et de Magdelaine de
Malordy.
Le titre de baron a été confirmé avec
les noms de Fabre de Roussac par dé-
cret impérial du 4 juillet 1868 et par
lettres patentes du 2 janvier 1869 en-
registrées au bureau du sceau des
titres.
Le baron Jean-Marie-Noël Fabre
avait eu de son mariage avec Sophie
de Roussac trois enfants : 1. Jean-Isi-
dore, le défunt; 2. Joséphine, mariée
on 1809 à Marc- Antoine-François baron
de Gaujal, conseiller à la Cour de Cas-
sation, mort premier président hono*
raire de la Cour impériale de Montpel-
lier, chevalier de Saint-Louis et de la
Légion d'honneur, à Vias (Hérault) en
1856; 3. Eugénie, mariée le 15 février
1813 à Louis-François-Sylvain Brondel
baron de Roquevaire, conseiller à la
Cour impériale de Montpellier, cheva-
lier de la Légion d'honneur, mort à
Montpellier en 1858, dont la descen-
dance est aujourd'hui représentée à
Montpellier par Madame de Rovira,
née Sylvie de Roquevaire, sa petite
fille.
(V. le Bulletin de 1886, col. ^77-280.)
De gtteules^ au chevron d*or accompa'
gné en chef de deux quinte f euilles d^ar^
gentf tigées et feuillées d'argent^ et en
pointe d'un lion rampant du même.
^^vs^^^>^^^^>^^^»
Auguste-André-Joacbim comte de
Catalan de la Sarra, chevalier de la
Légion d'honneur, officier d'Académie,
est décédé le 31 janvier à Paris dans sa
78® année.
Le défunt, appartenait à une famille
qui fut convoquée aux assemblées
électorales de la noblesse à Lyon eu
1789 et émigra à la Révolution; il
avait pour aïeul paternel N. Catalan,
chevalier, seigneur de la Sarra et de
Longchône, ancien avocat-général au
67
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE PBANCB
Parlement de Bombes, lieutenant-gré-
néral civil en la sénéchauBsée et siège
présidial de Lyon de 1783 à 1787 épo-
que de sa mort, et pour aïeul mater-
nel Jacques-Ezéchiel de Trémouilles,
chevalier, président en la Cour des
Monnaies de Paris en 1781.
M. de Catalan avait épousé en 1857
Jenny Dionis, née en 1836, décédée en
1861, d'une famille normande fixée à
Origny-Saint Benoît (Aisne) vers 1720
et dont M"**» de Gayffier, au Mans,
sœur de M"^ de Catalan est la dernière
représentante.
Il a eu de ce mariage un fils, Char-
les, né en 1859, qui a épousé en 1888
Suzanne Lambrecht, fille de Tancien
ministre et de M"* Lambrecht née des
Courtils de Merlemont, dont: 1. Guy;
2. Jeanne.
M. de Catalan avait eu une sœur
aînée, née en 1803, décédée en 1883,
veuve de Stanislas- Adel d'Houdetot.
Les dernières alliances directes des
Catalan, outre celles déjà citées, sont
avec les familles Leclerc de la Verpil-
lière, de la Chapelle, Douglas, etc.
Ecartelé^ aux 1 et 4 à^or^ au porc-
épie de sable^ auœ 2 et 3 cTazur à l'étoile
dCargent.
Couronne de comte.
Charles - Ferdinand - Camille comte
Descantons de Montblanc, baron d*In-
gelmunster, est décédé dans la dei
nière quinzaine de janvier.
Il était le fils aîné de Charleè-Albéric
Clément, comte Descantons de Mont
blanc, baron d'Ingelmunster, chevalie
de rOrdre de Léopold, commandeur d*
Saint*Grégoire, décédé en 1861, et d<
Virginie-Louise de Eocques de Mont
gaillard, décédée à Paris le 2 juii
1889.
Le défont était le frère du baroi
Albéric Descantons de Montblanc, sé-
nateur du royaume de Belgique; di
baron René; de Louise et de Berthe*
Clémentine-Marie-Ghislaine, mariée ce
1866 avec Alexandre Genêt de Chate*
nay, ancien député et membre du
Conseil général de TOise, dont posté-
rité, au château de Bonneteau pai
Crévecœur le Grand (Oise).
(V. pour la notice sur la famille Des^
cantons de Montblanc, héritière de
l'ancienne maison des barons de Plo^
tho et d'Ingelmunster, barons du Saint-
Empire, le Bulletin de 1889, col. 368-
369.)
Ecartelé, auœ 1 et 4 d'argent à une
fleur de lis de gueules ; aua: 2 et 3 de
gueules^ au buste de maure le visage
de carnation, couronné d^or^ vêtu cfej
sinople ; et sur le tout : d'azur^ à la
tête de cerf au naturel, moucheté d^ar^
gent^ qui est de Plotho.
L. de RozBL.
mmtm
Lff'BDELBTra HÉRAIJ)iQOB DB FiAUCE
70
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE ^ CHRONIQUES
Armoriai de Béarn 1696-1701 W
Nous ayons déjà eu l'occasion d'appe-
.t^r l'attention de nos lecteurs sur la
lublication de VArmorial de Béarn^
îjut le premier volume paru en 1890
<aitdù à la collaboration de MM. A. de
Dufau de Maluquer et J.-B.-E. de Jnur-
.aiu. (V. le Bulletin de 1890, col. 435-
445.)
L' second volume vient de paraître,
-t l'œuvre entreprise par les deux éru-
dits collaborateurs, très au courant,
l'un et l'autre, de l'histoire des familles
de leur province, a été continuée (dans
ce second volume) par M. de Maluquer
seul, qui a patiemment annoté les cinq
cent vingt articles ou numéros donnant
la description des cinq cent vingt bla-
sons imposés d'office aux représentants
des familles Béarnaises, réfractaires à
la mesure fiscale imposée par Tédit de
1696.
Ce second volume est donc une per-
p^'tuelle rectification des mentions ins-
crites dans le Supplément et inspirées
par le caprice, par trop fantaisiste, des
'ommis de d'Hozier, qui ne se sont
pas plus mis en frais d'imagfination
pour la rédaction de VArmorial de
Bèarn que pour celle des Armoriaux
'les autres provinces, dans la partie
qui avait pour but de combattre la ré-
sistance des provinciaux à la fiscalité
des traitants parisiens.
« Dans la composition des armoiries
rêj>lées ou accordées aux Béarnais, dit
M. de Maluquer, 32 blasons se lisent
en effet: de.... à Vécusson lozangê
(1) Cu Tol in-8o de 593 pages, T. II, publié et
annoté par M. A. di Dufâo db Maluquer. — Pau,
YeuTc Léon Ribault, libr., C, rue St*Loui«, 1893.
de..., et de.... \ 192 se décrivent: lo-
zangê de et de.... flanqué de.... ou
à la fasce de ; il y a enfin une col-
lection de 120 blasons qui portent:
de.... frété de.... d la fasce de.... Les
émaux sont simplement changées pour
chaque individu, et il en est ainsi jus-
qu'à ce que toutes les combinaisons
possibles de couleurs, de métaux et de
fourrures, soient épuisées, i
D'autres fois c'était l'attribution ri-
dicule de pièces héraldiques voulant
établir une analogie entre le nom et le
blason de la famille. Ainsi à la famille
d'Esquille on donnait pour blason une
quille; à celle de Poëymiro, un pot • à
celle de Lasserre, une serre d'aigle ; h
celle de Morlanne, un mors de bride ;
à celle de Saint Mélion, cinq melons] à
celle de Lample d'Arros, une lampe de
gueules^ etc.
La publication de VArmorial de
Béarn a cependant un double intérêt
pour l'histoire des familles : le pre-
mier c'est qu'il donne un état de tous
les grands et petits personnages nobles
et bourj^eois qui vivaient à la fin du
xvii« siècle en Béarn, et susceptibles
de faire usage de blasons ou d'armoi-
ries, et le second c'est de rectifier par
de nouveaux documents l'attribution
fantaisiste d'un écusson erroné et sou-
vent ridicule.
La publication de M. de Maluquer
ne se borne pas à ce double mérite.
Après avoir établi l'identification des
individus blasonnés, M. de Maluquer
les suit dans leur ascendance et leur
postérité à Taide de documents puisés
aux meilleures sources, telles que ar-
chives de l'Etat-civil, dépôts publics,
I bibliothèque nationale, cabinet de»
71
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
72
titres, ' bulletins de sociétés savantes
de Béarn et provinces voisines, armo-
riaux et dictionnaires héraldiques ou
biographiques d'une autorité recon-
nue, etc. .
Ce volume, vrai monument d'érudi-
tion et de recherches dignes d'un bé-
nédictin, contient plus de cent notices
développées sur les principales familles
de Béarn parmi lesquelles nous cite-
rons les Abbadie de Livron, Navailies,
Montesquiou d'Artagnan , Salettes ,
Poeymiro, d'Esquille, Vignau, Perpi-
gua, Batsalle, Majendie, Castelnau de
la Loubère, Espalungue d'Arros, etc.
etc.* avec trois planches de gravures
contenant les blasons de 36 familles
dont les notices figurent dans VArmo-
rial^ se termine par l'Index alphabéti-
que des noms de personnes et de terres
contenus dans les deux volumes. Cette
publication comme pous avons déjà eu
occasion de le dire doit avoir sa place
dans la bibliothèque de tous les ama-
teurs .de science héraldique, avec d'au-
tant plus de raison que les livres sur
la noblesse de Béarn sont assez rares»
et que l'histoire des familles de cette
province est peu connue.
L. R.
Dictionnaire
ures Héraldiques (^^
des
Les 5° et 6° fascicules du Diction-
naire des Figures Héraldiques^ par le
comte de Renesse, viennent de paraî-
tre et complètent le premier volume
de cette intéressante et utile publica-
tion. Ce volume contient G40 pages
in-S"^ sur deux colonnes.
*
C'est un catalogue raisonné de toutes
les figures contenues dans les cinq
(1) Par le comte Théodore de Renesse, mem-
bre suppléant du Conseil Héraldique. — Bruxel-
les, Société Bel^c de librairie, 16^ rue Treuren-
berç. L'ouvrage complet comprendra quinze
fascicules in-8<* d*environ 100 pages à i francs '
chacun.
cent mille descriptions d'armoiries de
Y Armoriai général i^ Reitstap. Dressé
dans un ordre spécial, figure par figu-
re, ce nouveau Dictionnaire permettra
dorénavant à tous ceux que la chose
intéresse comme héraldistes, généalo-
gistes, collectionneurs, amateurs de
tous genres, marchands d'objets an-
ciens, etc., de donner un nom, sinon à
toutes les armoiries, ce qui est impos-
sible à réaliser jusqu'à ce jour au
moins à toutes celles que Reitstap a dé-
crites.
Avis à nos abonnés
Nous avons le plaisir d'informer nos
lecteurs que nous nous sommes assuré
la collaboration d'un paléographe émi-
nent, M. Théodore Courtaux, auteur
de remarquables monographies sur
les familles de l'Esperonnière (Anjou,
Poitou, Bretagne et Maine), de Cor-
bier (Limousin et Marche}» de la Bauve
d'Arifat (Languedoc), de Mignot de
fiussy (Lyonnais, Beaujolais, Forez et
Bresse), dont nous avons rendu compte
dans le Bulletin Héraldique. M. Cour-
taux est à la disposition des familles
qui seraient désireuses de compléter
leur généalogie ou de faire transcrire
leurs titres. Les lettres peuvent lui
être adressées à notre Bureau, 56, quai
des Orfèvres, ou à son domicile parti-
culier, 93, rue Nollet, Paris, où il re-
çoit les mardi, jeudi et samedi, de ô
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>^
t--'A>, U E
i
SOMMAIRE
PiExiÈRE Partie: Armoriai général de France. — Documents historiques: Catalogue des
généraux Français, connétabls, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de
camp (suite).
Deuxième Partie. — Notices généalogiques : Gorbon et Courbon de Saint-Genest (Normandie
et Forez) ; Fabre de Roussac (Bas-Languedoc) ; Vedel (Bas-Languedoc). — Notes d'Etal*
civil nobiUaire : Mariages et décès du mois de février, et rappel des mois précédents.
rftoisiÈMB Partie. — Variétés, Bibliographie, Chroniques : Devises et cris de guerre de la
Noblesse belge; Marie Villaret de Joyeuse ; Annuaire de la Noblesse de France, pour 1894;
Annuaire du Conseil Héraldique, pour 1894 ; Avis à nos abonnés.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MABIÊGHAIX DE FRANCB
(suite)
1651
Henri de Saint-Nectaire, duc et pair
de la Ferté-Nabert, dit de Senneterre,
chevalier des ordres du roi, commença
^ se faire connaître au siège de la Ro-
chelle en 1628, où il commandait le
régiment du comte de Soissons, puis
au siège de Privas ; servit en Allema-
gne puis en Piémont et en Flandre ; se
dûtingua à la bataille de Rocroy où il
reçut cinq blessures et serait resté pri-
sonnier sans le prince de Condé qui le
retira des maius des ennemis; gouver-
neur de Lorraine et de Nancy en 1643 ;
combattit vaillamment à la bataille de
Lens en qualité de lieutenant- général
de Farmée; mit en déroute les troupes
du duc de Lorraine en 1650 et reprit
sur ce prince plusieurs places impor-
tantes ; maréchal de France le 5 jan-
vier 1651 ; prit part à la guerre de
Flandres et fut prisonnier au siège de
Valenciennes en 1656 ; le roi lui donna
75
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
fl
le goayernement de Metz et le fit che-
valier de ses ordres en 1661.
Il mourut en son château de la
Ferté, près d'Orléans, le 27 déc. 1681 à
Fâg-e de 82 ans et il fut enterré dans
la chapelle de Téglise paroissiale de la
Ferté.
Il était fils d'Henri 1*' de Saint-Nec-
taire, marquis de la Ferté-Nabert, che-
valier des ordres du roi, lieutenant-
g-énéral au gouvernement de Champa-
gne et de Marguerite de la Châtre,
fille du maréchal de France, sa pre-
mière femme; il ép. 1<» Charlotte de
Sauves, sans enfants ; 2^ Madeleine
d'Angennes, dame de la Loupe et en
eut entr'autres enfants : Henri-Fran-
çois, duc et pair de France, lieutenant-
général des armées du roi en 1696,
mort en 1703 à Tâge de 46 ans ; il
avait ép. le 18 mars 1675 Marie-Ga-
brielle-Angélique de la Mothe, troi-
sième fille de Philippe da la Mothe
Houdancourt, duc de Cardone, maré-
chal de France et de Louise de Prie.
Henri-François n'eut que des filles ;
l'aînée Anne-Charlotte-Marie ép. Gas-
ton-Jean-Baptiste de Lévis, marquis de
Mirepoix, et la seconde : Françoise-
Charlotte, ép. le 28 juillet 1698, Fran-
çois-Gabriel-Thibaut, marquis de la
Carte, gouverneur de Joinville, capitai-
ne des gardes du duc d'Orléans, fils du
marquis de la Carte, lieutenant de roi
au bas Poitou, neveu du commandeur
de la Carte, grand prieur d'Aquitaine ;
elle lui porta la terre de la Ferté, en
faveur de quoi il prit le titre de mar-
quis de la Ferté.
La terre de la Ferté avait été érigée
en duché-pairie au mois de novembre
1665, en faveur d Henri de Saint-Nec-
taire, maréchal de France et de ses
descendants mâles procréés en loyal
piariage, f à la charge qu*à défaut de
mâles le duché retournera à son pre
mier chef * .
Cette maison était originaire d'Au
vergne, une des plus illustres et de«
mieux alliées de cette province, et des-
cendait de Louis, sgr de Saint-Nectaire,
connétable d'Auvergne en 1251.
D'azur^ à cinq fusées d'argent mises
en fasce,
1651
Jacques Rouxel, comte de Orancey
et de Médavy, chevalier des ordres du
roi, gouverneur de Thionville, né le
7 juillet 1603, fut d'abord destiné à
l'église, il prit ensuite le parti des ar-
mes et fit ses premières campagnes
aux combats du Pont-de-Cé, en 1620, à
à rile-de-Ré, à Saint-Jean-d'Angély,
etc. Il passa ensuite en Piémont, puis
en Allemagne et en Alsace ; blessé au
siège deSaverueen 1636, il fut fait la
même année maréchal de camp, gou-
verneur de Moutbéliard et de révôché
de Bâle. Il servit aux sièges de Thion-
ville et d'Arras sous le maréchal de
Chatillon, commanda un corps d^armêe
en Lorraine, prit Bar le-Duc, Neufcha-
tel et Mirecourt, etc.; gouverneur de
Gravelines eu 1644, lieutenant des ar-
mées du roi, fut créé maréchal de
France au mois de janvier 1651 ; com-
manda Tarmée envoyée en Piémont, y
défit les Espagnols au combat de la
Roquette en 1653, et au passage de la
rivière de Bormida, en 1654; fut depuis
gouverneur de Thionville et chevalier
des ordres du roi le 31 décembre 1601 ;
mourut à Pari.s le 20 décembre 1680 à
à l'âge de 77 ans.
Il était fils de Pierre Rouxil, baron
de Médavy, comte de Grancey, gou-
verneur des ville et château d'Argen-
tan, maréchal de camp, bailli d'Evreux
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
78
d'Alençon, conseiller d'Etat du roi
en tou3 ses conseils, et son lieutenant
grèûéral en Normandie, et de Charlotte
de Hautemer» comtesse de Qrancey,
fille de Guillaume, sgv de Fervacques,
maréchal de France et de Renée L'Evê-
que de Marconnay ; il ép. 1« le 12 fé-
vrier 1624 Catherine de Monchy; 2"
Charlotte de Mornay. Son petit-fils
Jacques-Léonor, fut aussi maréchal de
France. Leur postérité finit au com-
mencement du xviii» siècle.
Cette famille qui a donné de nom-
breux officiers à Tarrnée fort distin-
gué.^, plusieurs évêques à l'ég-lise et un
archevêque de Rouen, en 1671, remon-
tait sa filiation à Jean Rouxel, sgr du
Plessis-Morvant, écuyer de Jean VI
duc de Bretagne en 1428. Le roi Char-
les VII lui donna plusieurs terres et
héritages au bailliage d'Alençon et de
Caen en récompense de ses services
par lettres du 14 juin 1436.
D'argent y à trois coqs de gueules mem-
bres becques et crêtes cTor, 2 et 1,
1652
Armand*Nompar de Caumout, duc
de la Force, pair de France, servit
d abord dans les rangs des huguenots;
fut depuis maréchal de camp; se trouva
au combat de Carignau, prit Ha^uenau
et autres places, servit en Lorraine;
délit deux mille allemands au combat
de Ravon ; fit prisonnier le comte Col-
loredo général des troupes impériales
le 18 mars 1636, se trouva à la prise
df? Corbie et au siège de Fontarabie en
lt)38; il fut créé maréchal de France à
la mort de son père en 1652 et mourut
au château de la Force, en Périgord,
le 16 déc. 167Ô âgé de plus de 80 ans.
Il était fils aîné de Jacques-Nompar
de Caumont duc de la Force pair et
maréchal de France et de fiharlotte de
Gontaud-Biron.
jyazur^ à 3 léopards d'or.
1653
Louis Foucault, comte du Daugnon,
fut élevé page auprès du cardinal de
Richelieu qui favorisa ses premiers
commencements dans les armes; il
s'attacha à la personne du duc de
Fronsac, qui lui fit obtenir la charge
de vice-amiral de France; il servit
sous ses ordres dans Tarmée navale et
notamment au combat devant Cadix
en 1640, au siège d'Orbitelle en 1646;
après la mort du duc de Fronsac il
s'empara du gouvernement de Brouage
et ne s'en démit que pour avoir le
bâton de maréchal de France le
20 mars 1653; il mourut à Paris le
10 octobre 1659 à l'âge de 43 ans.
Il était fils de Gabriel Foucauld, sgr
de Saint-Germain-Beaupré, de Dun le
Pallcteau, vicomte du Daugnon, baron
de Royan, chevalier de l'ordre du roi,
capitaine de cinquante hommes d'ar-
mes, gouverneur de la Marche et de la
ville et château d'Argeuton, et de
Jeanne Poussard, fille de Charles, sgr
de Fors et du Vigean et d'Esther de
Pons. Il ép. Marie Fourré de Dampierre
dont il eut trois fils, morts en bas âge,
et deux filles : 1. Louise-Marie, ép. Mi-
chel marquis de Castelnau-Mauvîssière,
gouverneur de Brest, fils du maréchal
de France Jacques de Casteluau; 2.
Constance, ép. Isaac-Renaud de Pons,
marquis de la Caze, comte de Roque-
fort, baron de Tors.
La terre de Saint Germain-Beaupré
fut érigée en marquisat au mois d'avril
1646, en faveur de son frère aîné, ma-
réchal de camp dont la postérité était
représentée en 1720 par Armand-LouiS|
79.
w
d
Basse-Mar(âl^
blet de Persau.
Cette famille était originaire de la-
Marche et connue depuis Hugues Fou-
cault qui vivait au commencement du
xii^ siècle. Sa filiation suivie com-
mence avec Guy Foucault, sgr de
Saint-Germain, chevalier, nommé
avec son père et sou aïeul dans un
titre de Tabbaye de Grandmont en
1232.
Il fit son testament au mois de dé-
cembre 1278 et ordonna le voyage delà
terre sainte à Guy dit Guyart, son
fils aîné, au premier voyage des prin-
ces chrétiens, et légua à son défaut
100 livres à un chevalier ou damoi-
seau qui y passerait un an & son in-
tention.
D'azur^ semé de fleurs de lis d'or.
Supports : Deux lions.
Cimier : Un lys fleuri,
1653
César-Phœbus d'Albret, comte de
Miossans, gouverneur de Guienne, fit
ses premières armes en Hollande ; fut
mestre de camp d'un régiment d'infan-
terie française; servit en qualité de
maréchal de camp aux sièges et prises
de Mardick et de Dunkerque en 1646.
11 fut élevé à la dignité de maréchal de
France par lettres du 15 février 1653,
et chevalier des ordres du roi le 31 dé-
cembre 1661, gouverneur de Guienne
en novembre 1670, mourut à Bordeaux
le 3 septembre 1676 âgé de 62 ans.
Il était tiL< dllenri II d'Albret, ba-
ron de Pona et de Miossans et d'Anne
de Pardaillan-Gondrin.
Cette branche avait été formée par
80
-^ yinier séné-
chal de 9iH^t.|. ^ambellan de
Jean d'Albret, roi de Navarre ; il épou-
sa Françoise de Béarn, dame de Mios- !
sans, fille et héritière de Pierre baron
de Miossans, dont il eut :
Jean d'Albret, baron de Miossans, \
lieutenant général de Henri d'Albret,
ép. Suzanne de Bourbon, gouvernante |
de la personne de Henri lY, fille de I
Pierre, de Bourbon, sgr de Busset et
de Marguerite d'Alègre.
César-Phœbus, qui descendait de
Jean d'Albret au quatrième degré, ép.
le 6 février 1645 Madeleine de Guéné-
gaud, fille puinée de Gabriel de Guëné-
gaud, sgr du PlessisrBelleville, tréso*
rier de l'épargne, et de Marie de la
Croix, vicomtesse de Semoine, dont il ,
eut une fille unique, Marie d*Âlbret,
dame de Pons, princesse de Mortag^ne,
souveraine de Bédeille, mariée l*" le 2
mars 1662 à Charles- Amanieu d'A^lbret
mestre de camp du régiment de Na«
varre, tué au château de Pinon, en|
Picardie en 1678, son cousin-germain
(dis de François-Alexandre, frère aînéj
du maréchal); 2'' en mars 1683 à Char-
les de Lorraine, comte de Marsan, che-
valier de Tordre du roi ; sans enfant^
de ces deux mariages ; avec elle finit
la branche d'Albret Miossans.
Ecartelé aux î et 4 de France ; nujv 2
et 3 de gueules, qui est d'Albret.
1653
Philippe de Clérembault, comte de
Palluau, chevalier des ordres du roi^
81
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
82
<rou verneur et bailli de Berry, se trouva
AU combat do TesBin en 1636, au siège
de Landrecies» Tannée suivante; au
siège d'Arras en 1640, fut fait maré-
chal de camp et servit en cette qualité
au siège de Perpignan en 1642, et Tan-
née d*aprè8 à celui de Thionville, puis
au combat de Fribourg en 1644 ; mestre
de camp général de la cavalerie légère,
servit au siège de Philisbourg, de
Courtray, de Dunkerque, de la Bassée
et de Lena; fut lieutenant général des
armées dn roi quMl commandaaux sièges
d'Ypres, de Bellegarde etdeMontrond,
eo Berry. Le roi le fit maréchal de
France le 18 février 1653, dont il reçut
le bâton le 1^' juin suivant ; fut gou-
verneur et bailli de Berry et chevalier
des ordres du roi le 31 décembre 1661
'^t mourut à Paris le 24 juillet 1665,
Hgé de 59 ans.
11 était fils de Jacques Glérembault
igT de Ghantebuzain, de la Gourdouè*
re, baron de Palluau, en Champagne,
]iril avait acquis du duc de Roannais),
fut chevalier de Tordre du roi, mort en
l')31 et de Louise Bigault de Millepieds.'
Il ép. le 27 juin 1654 Louise-Fran-
j^ise Bouthillier, fille aînée de Léon
Bouthillier comte de Chavigny, secré-
taire d'Etat, grand trésorier des ordres
du roi et d'Anne Phélippeaux-Villesa-
mq; il eut de son mariage : 1. Jules,
abbé de Saint Taurin d'Ëvreux, du
Jard, de Saint-Savin et de Chartreuve,
mort en 1714; 2. Philippe, comte de
Palluau, colonel d'un régiment de son
nom, brigadier d'armée en 1690, maré-
chal de camp en 1693, fut noyé à la
bataille d'Hochstedt en 1704 ; 3. Thé-
rèse.
La maréchale de Glérembault fut
gouvernante des enfants de Monsieur
frère unique du roi et dame d'honneur
de la reine d^Espagne fille de Monsieur»
duc d'Orléans, femme du roi Gharles 11 ;
elle mourut le 27 novembre 1722 dans
sa 89°»® année.
La famille de Glérembault, origi-
naire de TAnjou est connue depuis le
xii« siècle. La filiation est établie de-
puis Geoffroy Glérembault ou de Gle-
rambault, sgr du Plessis, ses descen-
dants ont servi dans les armées du
sire de Graon en 1347; du connétable
de Glissou en 1380 ; du roi de Sicile
duc d* Anjou, contre les Anglais, en
1412, etc.; ils contractèrent des al-
liances avec les familles de Quatre-
barbes, de la Tour-Landry, de Mathe-
félon, du Plantis, de Ghabot d'Avau-
gour, de Bueil, de la Roche, etc. Une
des sœurs du maréchal de Glérem-
bault, ép. Gharles d'Arsac, marquis
de Ternay, dont le petit-fils Gharles-
François^ marquis de Ternay, ép. en
1717 Louis Le Febvre de Laubrière.
Bureléy d'argent et de sable de dix
pièces^ aliàs de huit burelles et une
étoile d'or au î^^ quartier*.
(A Suivre.)
L. H.
83
LB BULLSTIN HâRALOIQUE OB FSiVNCB
84
DEUXIÈME PARTIE
t t
NOTICES GENEALOGIQUES. — NOTES D'ETAT CIVIL NOBILIAIRE
COURBON ou CORBON
DE SAINT-GKNEST
(NORMANDIE KT FOUEZ)
Les traditions de la famille Courhon
ou Corbon de Saint-Genest^ la font
venir dans les hautes montag-nes qui
séparent les anciennes provinces du
Velay et du Forez au xiv® siècle, avec
un cadet d'une famille noble de Nor-
mandie, qui y aurait épousé Théri-
tière du petit fief de Faubert, encore
possédé par ses descendants et au-
jourd'hui connu sous le nom des
Qaux.
Quoi qu'il en soit de cette origine
assez difficile à prouver, il est cer-
tain que dès 1400, les Gourbon oc-
cupaient déjà une place honorable
dans la bourgeoisie locale, rang qu'ils
n'ont jamais perdu, au moins pour les
deux principales branches de la fa-
mille, les Courbon du Balay et les
Courbon de Pleney, qui séparées à la
fin du xiv« siècle, au troisième degré
connu avec certitude, sont encore
représentées.
L'auteur commun était Antoine, ou
Jamet Courbon, notaire royal, que
Ton trouve^ en 1486 vivant à Saint-
Genest-Malifaux avec son petit-fils,
marié à Jeanne N... On le trouve cité
dans plusieurs actes, entre autres
dans un acte de partage, de 1473, où
lui et son frère Pierre, font remise en-
tre les mains de Mariette du Balay,
leur sœur de mère, beaucoup plus
jeune qu'eux, de sa dot et de sa légi-
time, à l'occasion de ses fiançailles
avec Jacques 81aç?iou de la Blache.
C'est également cet acte de 1473 qui
nous permet de connaître le nom du
père de Pierre et d'Antoine Courbon ;
il s'appelait aussi Antoine, avait été
notaire royal, et était né vers 1400,
et très probablement un peu avant.
Cette antiquité d'origine avec habita-
tion ininterrompue au même lieu, et
les nombreux rameaux secondaires
dont la trace n'a pu être suivie, expli-
quent la fréquence du nom de Courbon
sur les deux versants de la montagne,
qui sépare Saint^Etienne d'Annonay,
où il occupe, comme cela est facile à
comprendre, à peu près tous les degrés
de ré(*.helle sociale.
La branche des Courbon de Pleney,
dont nous nous occuperons exclu-
sivement, resta dans le notariat et
fournit plusieurs juges à la chatellenie
et baroanie de laFaye enFourest, dont
dépendait Saint-Genest.
Au milieu du xvi« siècle, le château
de la Faye fut brûlé pendant les guer-
res de religion, par un détachement
de troupes protestantes que comman-
dait Coligny. DëdIors laFaye qui ne
fut plus rebâti perdit beaucoup de son
importance et Saint-Oenest devint le
véritable chef-lieu de la baronnie, d'au-
tant que les seigneurs étant absents,
toute l'autorité demeura concentrée
entre les mains des juges-châtelains
qui résidaient dans ce gros bourg.
En 1581, André Courbon de Pleney,
sieur de la Trappe, exerça une charge
de judicature anoblissante, celle de se-
crétaire de la reine douairière Isabelle,
ou Elisabeth d'Autriche, veuve de Char-
les IX mais il périt assassiné en 1596 sans
laisser d'héritiers. Il était de la sixième
86
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
86
g-éuération. Son frère Barthélémy, P'du
uooi lui succéda comme chef de la fa-
mille. Il fut greffier de la baronnie de
la Faye et laissa dix eufauts de sou
mariage avec une de ses cousines de
la branche des Courbon du Balay, et
fut Tauteur de la septième g'éuération,
dont voici les principaux représen-
tauts:
1. Guillaume, mort curé et chanoine
de régrlis-e d'Anuonay ;
2. Claudine {1599-1 6 16), morte en
odeur de sainteté au couvent de Sainte-
Catherine de Sienne do l'ordre des Car-
Toelites où eHe était relifrieuse. Sa vie
a été écrite dans la Vie des Saints et
dp? Bienheureux de Tordre des Frères
Prêcheur», recueillie par Thomas de
Sorèfres, relig'ieux du même ordre au
couvent du faubourg* Saint-Germain,
à Paris, imprimée avecprivilèg*eduroi,
à Amiens, en 1689. Parmi les miracles
qu'on lui attribue après sa mort il faut
citer la guérison de son frère aine
qu'une surdité avait empêché de rester
dans Tordre des Jésuites.
3. Antoine, relig'ieux chartreux, né
en 1605, mort à Rome. Ce fut, dit-on,
un peintre d'un certain mérite.
4. Les autres enfants ou moururent
jeunes ou entrèrent en relig'ion, à l'ex-
ception de Barthélémy II, qui suit.
VII. — Barthélémy II Courbon de
Pleney (1602-1687), marié trois fois,
d'abord à Claudine Courbon, sa cou-
sine, dont il n'eut pas d'enfants, puis
à Jeanne des Dîmes en 1633, qui mou-
rut eu 1662 ; il épousa dans sa vieil-
lesse, vers 1677 Marie de la Fayette,
dont il eut peut-être des enfants. Ce
mariagre sénile ne fut jamais reconnu
par ses autres enfants, qui traitaient
leur belle-mère comme une aventu-
rière. Ce qu'il y a de certain c'est
qu'elle était veuve, et que le nom de
la Fayette parait ne pas être le sien,
mais celui d'an premier mari dont elle
avait une fille qu'elle s'efforça vaine-
ment de ,faire épouser à l'un de ses
beaux-âls.
Barthélémy II fut avocat aux cours
de Lyon. £n 1658 un arrêt du 15 mars
de la Cour^des Aides, le déchargea de
la taille i attendu sa qualité de maître
des requestes de la Boy ne •, charge
qu'il exerça probablement à Paris, car
il y fut aussi avocat au Parlement. De
là date Tanoblissement de la famille,
et non pas, comme le dit Latour-Va-
ran, de Tune des deux charges de se-
crétaire du roi que posséda son fils
Jean, qui suit.
Il est d'ailleurs à remarquer que
son petit-fils posséda aussi une charge
de secrétaire du roi, qui n'était nulle-
ment exclusive de Tanoblissement
préexistant et constaté.
VIII. — Jean Courbon des Oaux,
écuyer (1650-1725) est le seul des trois
enfants de Jeanne des Olmes dont la
postérité se continua. Il était docteur
en droit et devint lieutenant civil et
criminel, garde du Scel et peut-être
aussi Président en l'élection de Saint-
Etienne. Il acheta en 1711 une charge
de secrétaire du roi de laquelle Latour-
Varan fait venir l'anoblissement de
sa famille. Latour-Varan se trompe
aussi dans Tordre de ses mariages. Il
épousa d'abord Marguerite Bernoud
en 1678, pnis Marianne Dumarest en
1682, enfin Claudine Pourrat ou Por-
rai en 1696. .^ ^ ^
De sa première femme il eut deux
jumeaux dont Claudine Courbon des
Cxaux seule se maria. Elle eut trois eu-
fants de Jean-Joseph Blachon de Vil*
lebœuf, écuyer, lieutenant particulier,
assesseur civil et criminel au bailliage
et sénéchaussée de Forez ;
Jean eut de son troisième manage
Jean-Louis, qni suit.
IX — Jean-Louis Courbon dea Gaux,
qualifié noble (1697-1769) fut avocat
au Parlement de Paris en 1722 et lieu-
teaant au Con»eil aouverain d ^sace,
87
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
88
résidant à Colmar; le 7 avril 1742 il
acheta au comte de Chaste de Cler-
mont et de Roussillon, au prix de
47,750 livres ■ la baronnie, seigneurie et
terre de la Faye en Forez, avec justice
moyenne et basse ». Le 12 mai M. des
Gaux associa & son acquisition son ami
Antoine Chovet de la Chanse, comte de
Chevrière, et les deux familles portèrent
le titre de cosgrs barons delà Faye jus-
qu'en 1785 où Antoine de Saint-Genest
racheta la totalité et devint seul titu«
laire. En attendant, le siège de la sei-
gneurie fut définitivement transporté
& Saint-Genest dont le nom remplaça
celui des Gaux pour la branche aînée
de la famille.
Jean-Louis Courbon desGaux épousa
en 1722 Magdeleine-Agathe Bérardier,
née en 1701, morte en 1739, fille de
Claude Bérardier, conseiller du roi,
Bubdélégué de l'Intendance, écuyer,
et d'Agathe de Colomb, dont il eut :
1. Agathe-Madeleine; 2. Claude- Jean-
François, qui suit; 3. Antoine, dit
l'abbé du Ternet, qui eut une carrière
assez brillante, fut chanoine de la ca-
thédrale de Chartres, archidiacre de
Blois, grand vicaire, et comme tel
chargé de la rédaction du bréviaire du
diocèse de Chartres, confesseur de Ma-
dame Louise de France, à qui il fit
faire sa profession de foi religieuse ;
depuis 1771 abbé de Tabbaye royale de
Chaage, de l'ordre de Saint-Augustin
à Meaux. Jeune encore il fit, à l'occa-
sion d'un grand procès qu'eut à soute-
nir son neveu, Antoine de Saint-Ge-
nest, des recherches historiques sur le
droit de mi-lods en Forez et en Yelay
qui ont fait écrire à M. de Latour-Va-
ran : i Le volume où il a résumé ses
recherches est un trésor de science, de
savantes recherches, et l'on ne peut
croire qu'un seul homme ait pu lire
tant d'ouvrages pour en tirer ce qui
pouvaii être utile au procès. » Ce mé-
moire est fort recherché et atteint des
prix élevés dans les ventes publiques ;
4. Louis Courbon des Gaux d*Haute-
ville qui mourut prêtre associée N.-D.
de Saint-Etienne ; 5. Jean-Louis Cour-
bon des Gaux de la Bastie, mort
jeune ; 6. Marie-Rose qui ép. Louis
Le More, écuyer ; 7. 8. deux enfants
morts en bas âge; 9. Jean-François
Courbon de Pérusel, écuyer, né en
1731, d'abord tuteur de son neveu
Antoine de Saint-Genest, il alla en-
suite épouser en Bretagne Jeanne-
Perrine - Vincente Legogal de Toul-
goët, dans le bailliage et sénéchaussée
de Carhaix, où sa descendance s'est
éteinte dernièrement, dans la famille
de Bouxeau de Rosencoat ; 10. autre
Jean-François Courbon de Montviol,
né en 1732, épousa Jeanne-Marie Cham-
beyron, en 1756. Sa descendance a four*
ni un aquafortiste d'un certain mérite,
connu à Lyon sous le nom du chevalier
de Montviol, et une victime aux cano-
nades de Lyon, sous la Terreur. Elle
s'est éteinte dans la famille Jourda
de Vaux, et en dernier lieu en la per-
sonne de la marquise de Leusse ;
11. Madeleine, morte jeune; enfin,
12. Claude-François Courbon de Fau-
bert, docteur en médecine, dont le der-
nier rejeton est mort vers 1860, cha-
noine de la Primatiale de Saint-Jean, à
Lyon.
X. — Claude-Jean-François Cour-
bon de Saint-Genest, né en 1724, mou-
rut d'une chute de cheval le 22 jan-
vier 1752, laissant sa femme Marie
Vincent, fille d'un écheviu de Saint-
Etienne, enceinte d'un fils Antoine,
qui continue la filiation.
Catherine de Saint-Genest, Taluée
des enfants de M. de Saint-Genest,
née en 1751, épousa en 1761 le cheva-
lier du Moncei (Antoine Boyer) dont
la descendance vit encore.
XL — Antoine Courbon des Gaux
de Saint-Genest, connu soua le nom
de baron de Saint-Genest, depuis le
rachat total de la sderneorie dont il
89
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
90
portait le nom, aux Chovet de la
Chanse en 1785, naquit dans les pre-
miers jours d'avril 1752, fut émancipé
en 1770, et mourut en 1838. Il passa
les plus mauvais jours de la Terreur
caché dans sa terre de Saint-Genest,
protégé par Taffection de ses anciens
vassaux, et aussi par la difficulté de
Taccès dans ces montag'nes élevées de
1000 à 1400 mètres, et alors à peu près
impénétrables, aucune route carros-
sable n'y existant. En 1787, d'après
les archives de Saint-Etienne, il fut
procureur syndic pour la noblesse et
le clerg^é dans Télection des députes
aux Etats Généraux ; il fut ensuite
élu à la fin de germinal an III, Fun
dos trois administrateurs du départe-
ment de la Loire, puis envoyé par ses
concitoyens au Conseil des Cinq Cents,
mais son élection ne fut pas validée.
Antoine de Saint-Genest essaya de
chang-er son nom de Courbon en celui
de Corbon, comme répondant mieux
à Tancien nom latin des actes c Corbo-
Dus • mais ses descendants sont reve-
nus à l'ancienne dénomination, les
actes de l'état-civil ayant seuls jus-
qu'ici conservé trace de cette tenta-
tive.
Il avait épousé en 1775 Reine-Marie-
Hortense Daurier d'Olias du Fayt,
tille d'un avocat au parlement, écuyer,
demeurant à Craponne. Elle était née
i-n 1756 et elle mourut à Saint-Mar-
cellin eu Forez eu 1825. Ses enfants
furent :
1. Marie- Antoinette-Sophie de Saiot-
Genest (1776-1849), qui ne se maria
pas;
2. Louise-Antoinette-Gabrielle, qui
prit plus tard le nom d'Hortense, née
♦-Il 1778 ; elle épousa en 1802 Régis
^anhard marquis de Sasselange dont
î ostérité ; 3. Louis qui suit ; 4. Aga-
the-Adèle, née en 1781, mariée en
l^<*)4 à N... de Mazenod, dont posté-
rité ; 5. Michel-Ançe-Antoine, qui a
im la branche B.
XII. — Louis Courbon, baron de
Saint-Genest, né en 1779, fut un
des premiers élèves de l'école Poly-
technique à sa fondation, entra dans
les ambassades de 1802 à 1815. La
Restauration le jugea alors capable
de remplir le poste difficile de pré-
fet de la Corse, encore toute frémis-
sante de l'équipée napoléonnienne et il
y reçut sa nomination de chevalier de
la Légion d'honneur en 1818 pour ser-
vices exceptionnels rendus en Corse.
Il était promu en même temps à la
préfecture de la Haute-Marne à Chau-
mont ; il donna sa démission à la suite
des événements de 1830.
Il avait épousé en 1819 Blanche-
Marie-Jeanne de Bernon, fille d'un
trésorier de France au bureau des fi-
nances de Grenoble, dont il eut qua-
tre enfants : 1. Antoinette, qui épousa
Adolphe Gillet de Valbreuse, dont
postérité ; 2. Scipion, mort jeune; 3.
Louis, qui suit ; 4. Marie de Saint-
Genest, née en 1834, qui épousa Ar-
thur Lebas comte du Plessis, dont elle
n'a pas d'enfants.
XIII. — Louis Courbon baron de
Saint-Genest, épousa Sophie Amé de
Saint-Didier, dont neuf enfants : 1.
Pierre, qui suit; 2. Antoine, né en
1854, établi dans l'Amérique du Sud
où il est marié et père de deux en-
fants ; 3. Marie, a ép. le baron de Gi-
nestel ; 4. Geneviève, mariée avec M.
du Maroussem ; 5-9 et cinq autres filles
entrées aux dames de la retraite.
XIV. — Pierre Courbon baron de
Saint-Genest, né le 29 juillet 1852, a
épousé Mlle Gounelle dont : 1. Louis;
2. Henri. — Résid. Château de Saint-
Genest, par Saint- Genest-Malifaux
(Loire).
Br. B. — XII. — Michel-Ange-An-
toine Courhon do Saint-Genest, plus
connu sous le nom de Frédéric de Saint-
Genest, né en 17î^4, mort eu 1871. Il
avait épousé Franroise-Gabrielle-Octa-
91
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
92
vie Donin de Rosière, née en 1801,
morte en 1885 ne laissant qu'un fils,
Emile-Antoine» qui suit.
XIII. — Emile-Antoine Courbon de
Saint-Genest, né en août 1825, mort en
1886, épousa le 10 mai 1853, Sophie-
Joséphine de Clavières, née en 1833,
morte le 28 octobre 1893. (V. son arti-
cle nécrologique dans le Bulletin de
janvier 1894, col. 45-47, dans lequel
nous avons annoncé la publication du
présent travail). Elle a laissé deux fils :
1. Georges, qui suit ; 2. Max- Antoine,
né en 1857, a ép. le 5 avril 1894 Marie-
Reyne Chamboduc de Saint-Pulgent,
née en 1869. — Résid. Château de la
Plagne, par Veauches (Loire).
XIV. — Georges Courbon de Saint-
Genest, né en 1854 a épousé en 1883
Thérèse-ElissbethAdrienne Puvis de
Chavannes, dont : Edith, née le 23 sep-
tembre 1884. — Résid. Château de
Charmeilles, par Cuiseaux (Saône-et-
Loire).
If azur y à la fasce d'or chargée de 3
étoiles de gueules^ accompagnée de 4
croissants d'argent posés 3 en chef et 1
en pointe .
FABRE DE ROUSSAC
(BAS-LAN(iUBI)OC)
La communication de nouveaux do*
cuments nous permet de compléter la
notice publiée sur cette famille, dans
notre dernier numéro (col. 65-66), à
l'occasion de la mort du baron Fabre
de Roussac (Jean-Isidore), petit-fils du
baron Fabre, ancien procureur général
près la cour d'appel de Montpellier.
I. — Jeau -Marie-Noël Fabre, procu-
reur général près la cour d'appel de
Montpellier, de 1802 à 1817, chevalier
de la Légion d'honneur le 4 mai 1804;
chevalier de l'Empire par lettres pa-
tentes du 12 novembre 1809, et baron
par lettres patentes du 6 octobre 1810,
confirmé dans ce dernier titre par
Louis XVIII, le 13 avril 1816; né à
Florensac (Hérault), le 28 décembre
1750, était fils de Jean Fabre et d'Eli-
sabeth de Poitevin.
Il épousa, le 25 août 1778, Jeanne-
Marie Barrai, de Vias, dont il eût:
1. Jean-Marie Elisabeth-Antoine, qui
suit; 2. Antoine-Elisabeth, chevalier
de la Légrion d'honneur, capitaine au
28" régfiment de chasseurs à cheval,
mort sans enfants, à Vias, en 1846;
3. Joséphine, mariée en 1809 à Marc-
Antoine-François de Gaujal, baron de
Gaujal et de Tholet, qui servit dans
l'armée des princes pendant l'émig'ra-
tion, chevalier de Saint-Louis en 1814,
officier de la Légion d'honneur, con-
seiller à la cour de cassation en 1837,
premier président de la cour d'appel de
Montpellier, 1849-1852, mort le 16 fé-
vrier 1856 •âg:é de 85 ans, laissant trois
enfauts; 4. Eugénie, mariée en 1813 à
Louis-François-Sylvain Brondel baron
de Roquevaire, chevalier de la Légion
d'honneur, conseiller honoraire à la
cour d'appel de Montpellier, décédé en
1858, dont la descendance est aujour-
d'hui représentée à Montpellier par
M"« de Rovira née Sylvie de Roquevaire,
sa petite fille.
II. — r Jean-Marie-Elisabeth-Antoine
baron Fabre, chevalier de la Légion
d'honneur, ép. Marie-Rose-^SopAie de
Roussac, dont il eut :
III. ~ Jean-Isidore baron Fabre de
Roussac, décédé à Florensac le 26 jan-
vier 1894 dans sa 90« année, ép. Marie
Mande ville, dont il a eu : 1. Antonin,
qui suit ; 2. Albert, décédé sans en-
faut.
Le nom de : de Roussac^ a été ajouté
on vertu d'une autorisation régulière
le 29 mai 1867, par suite de l'aUiance
rai)pelé<» ci-dessus. Sophie de Roussac
était fille de Louis-Charles de Roussac,
capitaines au régiment de Besançon-
artillerie et de Magdelaine de Malordy .
Le titre de baron a été confirmé avec
93
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANCE
94
les nomB de : Fabre de Boussac, par
décret impérial du 4 juillet 1868, et par
lettres patentes du 2 janvier 1867 enre-
gistrées au bureau du Sceau des titres.
IV. — Antonin baron Fabre de
Roussac, a ép. Valérie Barrai d'Estève,
dout il a: 1. Charles; 2. Pierre. —
Résid. Florensac et Montpellier (Hé-
rault).
(V. le Bulletin de 1886, col. 277-280.)
De gueules^ au chevron d'or accom^
pagne en chef de deux quintefeuilles
(^argent tigées et feuilléea d'argent, et
en pointe d*un lion rampant du même.
VEDEL 0)
(bas-languedoc)
La famille Vedel, en latin, dans
divers actes • Vedellus, Vedelli » et
encore • Vitulus, Vituli • est une
famille consulaire, qui du xiii* siècle
à la fin du xiv« a rempli des fonctions
manicipales dans la ville de Nîmes, et
pris rangf dans la noblesse par la pos-
session de fiefs nobles et le long* exer-
cice de charges militaires parmi les-
quelles nous trouvons depuis 1547 cel-
les de lieutenants et capitaines, deux
lieutenants colonels avant la Révolu-
tion et un général de division sous le
premier empire.
Les traditions de cette famille la di-
sent orig^inaire d'Avignon d'où elle vint
rétablir dans le diocèse de Nîmes et y
posséda un fief et des droits seigneu-
riaux au lieu d'Aspères, près Sommiè-
res, dans la baronnie de Moutredon.
Elle s'est divisée en deux branches,
Taînée s'est éteinte vers le milieu du
xviii« siècle.
il) Le^ détails de cette généalogie ont été pui-
i»^ dans le^ hiJttoriens de la ville de Nîmes, et
dans un Mémoire judiciaire produit devant le
(Mriernent de Toulouse par Unie François de Ve-
del, femme de messire de Vedel, lieutenant-co-
lonel d infanterie, en 1785.
On cite au nombre des consuls de la
ville et du château des Arènes de Nî-
mes, en 1207, Pierre et Guillaume Ve-
del, en 1272 Renouard Yedel, en 1289,
Etienne, en 1307 Pierre, de 1309 à 1316
Etienne, en 1318 Guillaume, en 1319
Etienne, en 1320 Guillaume, en 1321
Etienne, de 1322 à 1327 Guillaume, en
1329 Etienne, en 1330 Guillaume, en
1331 Etienne, de 1332 à 1335 Guillau-
me, en 1337 Etienae, en 1338 Guillau-
me, en 1339 Etienne, en 1340 Guillau-
me, en 1341 Jean, en 1343 Pierre, en
1344 Guillaume, en 1345 Etienne, de
1351 à 1356 Jean.
La filiation suivie de cette famille
s'établit à partir de :
I. — Etienne de Vedel qualifié noble,
fig-ure comme premier consul de Nîmes,
dans un accord entre les consuls et les
habitants de la ville, du 16 des kalen-
de novembre 1383 ; il ne vivait plus en
1411, et fut père de
II. — Pierre de Vedel, qualifié noble
comme son père et ses descendants, ép.
le 15 novembre 1411 noble Jeanne Co-
brate, veuve de Pierre d'Agontier, dont
il eut : 1. Jean qui suit; 2. Antoinette,
ép. noble Jean Guiramand.
III. — Jean de Vedel eût pour fils:
1. Guillaume, qui suit; 2. Lucie.
IV. — Guillaume de Vedel eut pour
fils:
V. — Jean de Vedel, ép. le 13 février
1512 noble Marie Gally, ainsi qualifiée
dans un acte notarié du 1*' octobre 1519,
où elle est tutrice de ses enfants, qui
furent: 1. Ynnard, qui suit; 2. Pierre,
encore mineur en octobre 1519.
VI. — Ynnard de Vedel, écuyer, ca-
pitaine de 300 hommes de guerre de
pied, puis mestre de camp des vieilles
bandes françaises (16 novembre 1547),
donna une quittance scellée de ses ar-
mes à Raoul Moreau, trésorier de l'ex-
traordinaire des guerres en Picardie et
95
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
96
Champag'ne, de la somme de 30 livres
tournois pour son service du roi pen-
dant ledit mois de novembre.
Il ép. Jeanne Robert, de Nîmes; il
testa, le 7 mai 1588, à Aig-uesvives, et
institua pour héritier son fils aîné,
Pons qui suit, et lui substitua son se-
cond tils, Henri, à qui il légua 2.000
livres tournois (auteur de la Br. B.);
et à son défaut sa sœur Jeanne. Ynnard
avait eu deux enfants naturels: Jac-
ques et Ivlargruerite, mentionnés dans
son testament du 7 mai 1588.
YII. _ Pons de Vedel, écuyer,
homme d'armes de la compagnie de
Montmorency (10 novembre 1626) com-
posée suivant les ordonnances de no-
bles et de gentilshommes; après de
nombreux services certifiés par le
prince de Conti, il est fait capitaine au
régiment de Polignac (11 mars 1639);
il testa à Meyrargues, dioc. de Mont-
pellier, le 15 juillet 1650, fit des legs
pieux et fonda trois messes à l'église
d'Aspères où il fut enseveli; il institua
héritière sa femme Anne de Manse,
dont il eut:
1. Gabriel, écuyer, garde du corps
du roi, puis capitaine au régiment de
Lassey-iniauterie, ép. le 19 juillet 1685
Franroise-Catherine de Reboul, fille de
feu lu capitaine Barthélémy de Reboul;
2. Pierre, capitaine au régiment de
Picardie, le 12 août 1690;
:]. Kti(M)ue, qui suit;
4. Charles;
5. Jean, prêtre, bachelier en théolo-
gie, curé h Foix, D. de Pamiers ;
(). 7. Ponce et Suzanne.
VIII. — Etienne de Vedel, lisute-
nant au rég^ de Maine-infanterie (2 sept.
1676), capitaine en 1690, puis lieute-
nant-colonel dans les milices bourgeoi-
ses du reg' de Gnilleminet, lors de la
descente iWs An priais à Cette (commis-
sion donnée à Montpellier le 18 mai
1705 par le duc de Berwick), fut père
de
I
9
IX. — Gabriel de Vedel, écuyer,
avocat au parlement de Toulouse, au-
teur des Observations sur les arrêts re-
cueillis par Catelarij conseiller au Par*
lement de Toulouse, 2 vol. iu-é® ; ép.
Marie de Sybille, fille de feu Sybille,
chevalier de Saint-Louis, lieutenant
pour le roi au gouvernement de Pcc-
cais. De ce mariage naquit une fille
unique Marie-Anne de Vedel (née en
1730, morte en Pan V), mariée à
M. Bédaride, conseiller du roi au siège
royal d'Aigues-Mortes et de Peccais,
dont un fils unique Antoine Bédaride
né en 1755, exécuté à Nîmes en 1793,
soupçonné de fédéralisme. Antoine Bé-
daride avait ép. Thérèse d*Astouin,qui
lui apporta en dot le château d'Astouin,
en Camargue ; il laissa sa veuve sans
enfants (1).
Br. B. VII. — Henry de Vedel, ép. à
Aiguesvives en 1602 Marguerite Mira-
beau, fille de noble Jacques Mirabeau ;
il était protestant ; il testa en 1623 en
faveur de sa femme, à laquelle il donna
l'usufruit de la moitié de ses biens ; il
eut de son mariage : 1. Pierre, qui
suit ; 2. Jeanne.
VIII. — Pierre de Vedel, capitaine,
ép. Marie de Vedel, fille de Jean, dont
il eut: I. Henry, qui suit; 2. Jean,
mort avant le 4 sept. 1655.
IX. — Henry de Vedel, ép. à Ai-
guesvives le 4 sept. 1655 Louise
Mirabeau, fille du capitaine Pierre
Mirabeau, avec le consentement de sa
mère et de son aïeule Marguerite Mi-
rabeau, de ses cousins Gabriel et Char-
les de Vedel, écuyers, frères, d'Aspères.
Il testa en 1680 en faveur de ses en-
fants : 1. Henry; 2. et Jacques, qui
suit.
X. — Jacques de Vedel, ép. en 1682
Isabeau Hue, dont il eut: 1. Henry,
(i) Pierre Bédaride ayant survécu à son fils
institua héritier son frère Jean-Antoine Béda-
ride, époux d'Eltsabelli Morel, sœur du colonel
baron Morel.
97
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
98
qui suit ; 2. Pierre, capitaine au régi-
ment (te l'Ile de France infanterie en
1724, mort en 1728 ; 3. Jacques, capi-
Hioe au même régiment le 11 sept.
171)7, mort le 17 juillet 1712 des suites
d'une blessure ; 4. François, lieutenant
de grenadiers au même régiment le
2<) juin 1707, tué par un boulet au
iiè^e de Barcelone en 1714.
XL — Henry de Vedel, lieutenant-
colonel au régiment de rile-de-Frauce,
chevalier de Saint-Louis, blessé à la
t'He de son régiment pendant la guerre
d Italie ; il fut lancé par son cheval
dans un précipice en repassant les Alpes
le 17 mai 1745 ; était au service depuis
1707; avait ép. le 13 avril 1723 Marie-
Aune Hue du Merlet, fille d'Huc du
Merlet, conseiller du roy, commissaire
aux inventaires de la ville et séné-
chaussée de Nimes, et de feu Bernar-
dine deGibert, dont il eut : 1. Henry,
lieutenant au régiment de llsle de
France le 24 avril 1740, tué par un
boulet en 1743 à l'attaque des barrica-
des de TAstures; 2. François entré au
service en 1741, renversé par le boulet
qui tua son frère, lieut.-colonel au rég.
d'infanterie Dauphin, chevalier de St-
Louis, ép. Marie-Françoise-Blanche,
fille de Claude-François Milan ou Mila-
ni de Roumieu de Cornillon, baron de
LédenoUy eut à soutenir devant le par-
lement une affaire contre le duc de Ri-
chelieu avec la présidente de Saint-
Vincent.
Une branche de cette famille était
fixée dans la principauté de Monaco
vers le milieu du xviir siècle.
Dominique-Honoré-Autoine-Mariede
Védel, général de division sous l'Em-
pire, fait comte de l'empire avec dotation
impériale, célèbre par la capitulation
de Baylen, était issu de cette branche.
D'argent, au veau passant de gueules.
L. R.
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE FEVRIER
BT KAPPBL DBS MOIS PB^CÉDSlfTS
Augustin Baguenault de Yiéville,
fils de M. Baguenault de Yiéville et de
M"^, née d'Ochando de la Banda, avec
Madeleine de Fadate de Saint-Georges,
tille du comte et de la comtesse née
Blanche Dubois, et petite fille du comte
Dubois, conseiller d'Etat sous le second
empire.
I^ mariage a été célébré à Vitry-sur-
Seiue, le 21 novembre 1893.
Les témoins du marié étaient : le
comte Baguenault de Puchesse et M.
de Terrouenne ; ceux de la mariée :
M. Gaultier-Passerat, juge de paix du
huitième arrondissement^ et le baron.
Massias, ses couains.
(V. pour la famille Baguenault de
Puchesse et de Yiéville dans TOrléa-
nais les Bulletins de 1886, col. 294, et
1889, col. 298-299.)
ly argent y à un chevron de gueules^
accompagné de deux étoiles d'azur en
chef^ et en pointe d'aune bonne foi au na^
turel parée de gueules^ sin^montée d'un
lys au naturel; au chef cousu d'or chargé
de 3 tnerlettes de sable,
(V. pour la famille de Fadate de
Saint-Georges en Touraine, les Bulle^
tins de 1888, col. 613; 1891, col. 117.)
D'oTj au chevron de gueules^ accont"
pagné de 3 tourteaux de mémo; au chef
99
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRAJ7CB
100
éfaxur chargé de 3 (aliàs 2) fleurs de lis
d*or.
Albert-Bené-Charles-Aug'uste Vidal
de Verneix, fils de Charles-Marc-Adol-
phe, intendant militaire en retraite,
officier de la Légrion d'honneur et de
Anne-Laure- Victorine - Albertine Hé-
rault, demeurant à Champrocher, com-
mune de Ling-é (Indre), avec Marie-Ma-
deleine-Marguerite Esmoingt de La-
vaublanclie, fille deJean-Emmanuel-
Alexandre et de feu Marie-Thérèse-
Charlotte Még-ret de Devise.
Le mariage a eu lieu le 22 novembre
1893 à Béhéricourt, canton de Noyon
(Oise).
La famille Esmoingt, aliàs Esmoing
et anciennement Aimoin est fort an-
ciennement connue dans la Marche.
Guillaume Aimoin était chanoine,
comte de Lyon en 1378. Jean Aimoin,
chevalier, seigneur de la Vau est cité
à la même époque. Cette famille, qui a
contracté des alliances avec les Bar-
bançois, du Boueix, Bridiers, Céris, la
Celle, Chateauneuf, David, l'Hermitte,
Ligondès, Loménie, Martin de Puyvi-
naud, Phelip de Saint-Viance, Sei-
glière, etc., a formé plusieurs bran-
ches : 1" celle de Lavaublanche repré-
sentée par Emmanuel Esmoingt de
Lavaublanche, au château de Béhéri-
court, par Noyon (Oise), père de la ma-
riée ; par autre Emmanuel Esmoingt
de la Lavaublanche au château de Gor-
re, par Saint-Laurent-sur-Gorre (Hau-
te-Vienne) et par Sébastien Esmoingt
de Lavaublanche au château de la Gril-
lière, par Bourganeuf (Creuse); 2" celle
du Chézeau, qui a pour chef le comte
Gabriel esmoingt, fils du vicomte Fran-
çois et de M"« Josset du Rosier et petit-
fils du comte Léonard et de M"« du Li-
gondès; 3* celle de Janaillac; 4» celle
de Villemonteix; 5* celle de Luant et
Montier-Malcard.
|«éonard Saii(o|ngt, chevalier, sgr
du Chézeau, de Lays, la Mougère,
Clavière et Fougeret a pris part en 1789
aux assemblées de la noblesse de la
Haute-Marche pour Télection des dé-
putés aux Etats-généraux.
D'argent^ à trois chevrons de gueules^
aliàs d'azur.
Marie-Joseph-6?aôr2W de Maures de
Malartic, comte Gabriel de Maures de
Malartic, fils unique de Paul-Aimable-
Gabriel, décédé le 30 janvier 1889 et
de Marie- An tonine Bernard-Laguéray,
comtesse douairière, avec Anne-A/ade-
;^intf de Ferrand fille de Jean-Pierre-
Arfrten-Gonsalve de Ferrand, comte de
Ferrand et de feu Alexandrine d'Ar-
mailhacq, sœur de Mgr d'Armailbacq,
supérieur de Saint-Louis des Français
à Rome.
Le mariage a été bénit la 10 janvier
en réglise de Pauillao (Gironde).
Le marié appartient à une des plus
anciennes maisons de Gascogne et du
Quercy qui compte les plus brillaDts
services militaires. Vincent-Jean de
Malartic, comte de Montricoux, près
Montauban, brigadier des armées du
roi, lieutenant de roi à Perpignan, né
en 1650, mort à Perpignan en 1720,
commandeur de Tordre de Saint-Louis,
ép. Marie-Thérèse du Vivier. C'est lui
qui fut autorisé par lettres patentes
de Louis XIV, en 1690, à pre»dre lea
nom et armes de la famille de Maure»,
à laquelle il avait été substitué par le
testament de sa tante maternelle,
Anne de Maures, du 28 novembre 1686.
Anne - Joseph - Hippoly te comte de
Maures de Malartic, né à Montauban
en 1730, lieutenant^générali comman-
deur de Tordre de Saint-Louis, ffouver^
neur des lies de France et de Bourbon,
a laissé le Journal des camp^goea au
Canada de 1755 à 1760 où il joua un
rôle important. Ses trois frères te aoqt
également distingués : Alexandre*
François marquis de MalartÎGi oolooel
101
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
102
du régiment de Vermandois ; Am*
broise^EuIalie vicomte de Malartic,
maréchal de camp, maire de la Ro-
chelle, député de la noblesse d'Auuis
en 1789 ; Jean-Vincent-Anne, chevalier
de Malartic, maréchal de camp, lieute-
nant de roi à Nancy, qui après la mort
de sa femme M"^ de Bailli vy de Méri-
gny entra dans les ordres et devint
chanoine de Nancy en 1812. Le {général
Ambert dans ses Récits militaires lui
a consacré une notice sous le titre de
'' Soldat et prêtre ".
Louis-Hippolyte-Joseph, g'énéral de
Malartic, comte de Maures de Malartic,
grand père du marié, né à Montauban
en 1769, reçu comme cadet à TEcole
royale militaire fut euseig^ne aux Gar-
des françaises, aide de camp du g*éué-
rai Saint Clair pendant les campag^nes
aax Etats*Unis, décoré en Amérique de
l'ordre de Cincinnatus pour sa brillante
conduite, lieutenant-colonel à son re-
tour en Europe en 1792, émîffra et
passa dans Tarmée- de Condé, créé ma-
réchal de camp par Louis XVIII, chef
d'état-major de Bourmont à Tarmée
royale du Maine, chevalier de Saint-
Louis, commandeur de la Lég^ion
d'honneur, commanda le département
de la Vienne de 1822 à 1830, démission-
naire par refus de serment, mourut le
80 juillet 1832. 11 avait ép. Gabrielle-
Perrine-Pauline de Fontenu, dont il
eut Paul-Amable-Gabriel de Malartic,
comte de Maures de Malartic, ûé en
1816, mort le 30 janvier 1889. C'était le
{Hre du marié. — Résid. Château
d'Yville par La Bouille (Seine-Infé-
rieure).
Les principales alliances de cette
famille ont été avec les familles de
Roffignac de Marzac, du Vivier, de
Voisins d^Alzau, de Roux de Puivert,
de Baillivy de Mérigny, de Faventi-
aea, de Chastenay, Goujon de Gas-
ville, de Bonloc de Dieupentale, de
Fontenu, de Grammout, de Nicolay, de
fabran-PontevëSi Le Rebours, du Ha-
mel, Espivent de la Villeboisnet, itc.
(V. pour la notice sur la famille de
Maures de Malartic \e Bulletin de 1892,
col. 38.40.)
Ecartelé^ au i dCor au chef d'azur
chargé de 3 étoiles d'argent ; aux 2 et 3
de sable d V aigle au vol éjiloyé d argent
et memhrée de gueules, qui est de Mau-
res \ au 4 de gueules pie in ^ qui est du
Vivier; sur le tout : d'argent à la croix
patt(^e pommetée de gueuleSy accompagnée
au deuxième et troisième canton d\ne
molette de sable^ qui est de Malartic.
La famille de Ferrand est une des
plus anciennes de Guienne. Sa filiation
suivie remonte à Arnaud-Garcie de
Ferrand, damoiseau, cosgr de Pardail-
lan qui ép. Guiraude, héritière de Mal-
voisin ou Mauvezin en Agenais, vers
1275, mais on trouve des sujets du
nom avant cette époque (V. V Histoire
de Mauvezin^ par M. Tabbé Alis).
Bernard de Ferrand, sénéchal du Ba-
zadais, chambellan de Charles VII, a
joué un rôle important dans la guerre
de Cent Ans, en luttant énergiquement
contre les Anglais.
Par une charte datée de Poitiers, en
juillet 1425, Charles VII lui octroya la
seigneurie de Clermont-Dessous , en
Agenais, pour le récompenser de ses
services personnels et pour ceux ren-
dus par ses ancêtres aux rois de France.
Guillaume de Ferrand était com-
mandeur de Malte de 1312 à 1328.
Pierre de Ferrand, était grand-
prieur de Toulouse de 1476 à 1484. Soa
frère, Bernard, baron de Mauvezin et ,
Châteauneuf, fut le sénéchal du Baza-
dais, et le chambellan de Charles VII
mentionné ci-dessus. Un de ses fils
Gaillard fut commandeur de Malte,
Tautre, Jean, possédait plus de dix ba-
ronnies.
Le dernier Ferrand de la branche
aînée, ou des seigneurs de Mauvezin
fut Gaston, dont la fille unique Mar-
gruerite porta cette baronme dans Ii^
103
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANGE
104
maison d'Escodeca de Boisse, en épou-
sant Hector d'Escodeca marquis de
Boisse.
M. Paul Huet, membre du Conseil
héraldique, prépare un travail généalo-
gique important sur cette famille che-
valeresque destiné à rectifier les erreurs
commises par plusieurs historiens et à
compléter les notices publiées jusqu'à
ce jour.
Le comte de Ferrand, fils d«î Jean-
Jsçques-Christophe marié eu 1827 avec
Marie-Louise de Bréjon-Marès, nlle du
général Pierre de Bréjon-Marès, et de
Marie-Louise de Leyrilz, est né en
1828 ; il a eu de son mariage (5 août
1857) avec Alexandrine d'Armailhacq,
fille de Jacques-Armand et d'Emilie de
Caries : 1. Marie-Thérèse, sœur de
Saint-Vincent de Paul; 2. Madeleine,
la mariée ; 3. Marie-Geneviève mariée
le 27 juillet 1886 avec Jean-Jules de
Lajoumard de Bellabre ; 4. Joseph-Ro-
ger, né le 30 avril 1867.
* If argent^ à trois fasces de gueules.
#^MA^MM^^«^t«««M^^^
Philippe des Nouhes, fils d'Armand
des Nouhes et d'Eugénia de Férey de
Rosengat, avec Marguerite Poignand
de la Salinière.
Le mariage a été célébré le 31 jan-
vier à l'église de Saint-Pardoux (Deux-
Sèvres).
Les témoins du marié étaient : MM.
Couespel du Mesnil et Arthur des Nou-
hes, conseiller général de Maine-et-
Loire ; ceux de la mariée : MM. de
Lostende et le baron de Béreix.
La maison des Nouhes, d'origine
chevaleresque, a toujours occupé une
grande situation en Poitou, et joué un
rôle important dans les guerres de
religion sous Henri IV et pendant la
Révolution, dans les guerres Ven-
déennes; toujours alliée aux meilleures
familles du pays.
Elle s'est divisée en plusieurs bran-
ches dites de la Tabarière, de Beaumont-
Pally et de la Normandelière. Les deux
premières sont éteintes. La troisième
est aujourd'hui représentée par trois
rameaux: de la Cacaudièrc, de Lou-
cherie, et de Robineau ; à ce dernier
appartient le nouveau marié. Ces trois
rameaux furent représentés aux assem-
blées de la noblesse du Poitou en 1789
par: Louis -Gabriel -André -Paul des
Nouhes, chevalier sgr de la Cacaudière,
et par Henry-Marie des Nouhes, che-
valier, sgr de la Limouzinière.
(V. le Bulletin de 1889, col. 177.)
De gueules^ à la fleur de lis d'or.
Devise: Armis proie gam.
La famille Poignant de la Salinière
est également originaire du Poitou.
D'après ses traditions elle serait venue
d'Aquitaine dans cette province en 1 340 ,
et a servi avec un rare dévouement
la religion, la patrie et la royauté. En
1793 l'un d'eux fut assassinéau moment
où à la tête d'une troupe royaliste il
rejoignait le général Vendéen Mari-
gny.
Cette famille était représentée en
1789 aux assemblées de la noblesse du
Poitou, pour la nomination des dépu-
tés aux Etats-généraux, par :
Hubert Poignant (ou Poignand) de
Lorgère, chevalier, sgr de la Sal vagère ;
Jean-Baptiste Poignand, chevalier,
Sgr de la Salinière ;
PaûlPoignantdeFontenioux,écuyer,
Sgr de Saint-Denis, les Basilières et les
Calinières ;
Philippe Poignant, chevalier, sgr
de Lorgère, les Bruères en Montreuil,
etc.
Uargent^ au lion de gueules
•^WWW^V\^M«W«
J7(?nry-Paul de Sal vert, comte de Bel-
lenave, ancien officier de cavalerie, fils
du marquis François-Casimir-Charles
de Bellenave, et de la marquise née
Jeanne-Paw^tn^ Dervieu de Varey, dé-
105
LE BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
lOff
cédée, avec Elisabeth de Jessé-Levas,
fille du baron Joseph- César-Ëmilien de
JeBsé-Levas et de la baronne née de
Bullv.
Le mariage a été célébré le l^^*" février
eo réglise de Saint-Denis de Cabanne
(Loire).
Les témoins du marié étaient le
comte Etienne de Salvert de Bellenave,
son frère, ingfénieur de la marine, et
le vicomte des Lig*neris; ceux de la
mariée, le marquis de Pardieu, sou
oDcle, et le comte de Gatellier, son
cousin.
Le marié avait épousé en premières
noces Fanny-Marie-Alfréde- Vionne de
Biliotti, décédée au mois de septembre
1887 au château de Belleuave (Allier).
Il existe une autre branche dite de
Salvert vicomtes de Mon troigrnon, re-
présentée au château de Yillebeton,
par Chàteaudun (Eure-et-Loir), par le
vicomte de Montroignon, marié avec
Mlle de MoUans.
François-Gilbert-Henri de Salvert de
Montroigrnon ; Joseph de Montroig*non
de Salvert; Pierre-Etienne du Tour de
Salvert ont pris part, en 1789, aux as-
semblées de la noblesse de la séné-
chaussée de !Riom pour la nomination
des députés aux Etats-Généraux.
(Voir la notice sur la famille du Tour
de Salvert de Bellenave, en Auverg-ne
et en Bourbonnais, dans le Bulletin de
1887, col. 545; 1891, col. 185.)
De sable f au chevron d*or^ accompagné
de trois croissants <f argent,
La maison de Jessé en Langfuedoc a
été maintenue dans sa noblesse de race
etligfnée par jugement souverain de
H. de Bezons du 27 septembre 1668. Ce
jugement fut précédé d'une requête
aux commissaires du roi, qui expose,
dans le langhge du temps, la légende
de cette famille, dont la noblesse,
comme celle des Lévis, remonterait
jusqu'aux temps bibliques. La légende
s*appaie sur ce passage de Tévangile
de saint Mathieu où il est dit qu'Obed
engeudra Jessé et que Jessé fut le père
de David, de qui descendait la sainte
Vierge issue de la souche ou racine de
Jessé, e radiée Jesse^
La maison de Jessé n'a pas besoin
de légende pour tenir son raug parmi
les. plus anciennes familles de Lan-
guedoc ; elle justifia par titres sa filia-
tion et ses services militaires depuis
1430. A la fin du dernier siècle, le ba-
ron de Jessé (Joseph- ^e«r/), arrière
grand'père de la marié fut élu député
de la noblesse de Béziers aux Etats-
généraux de 1789, et président de l'as-
semblée constituante le 29 août 1790.
Son frère Joseph-César-Emilien, au-
teur de bi branche établie au château
de Preigues, arrondissement de Bé-
ziers, et de celle de Jessé, marquis de
Charleval, établie à Marseille, fut élu
trois fois député par le collège de Bé-
zîers ou celui du département de l'Hé-
rault, sous la Restauration.
La branche à laquelle appartient la
mariée est établie à Lyon depuis 1819
par le mariage d'Antoine de Jessé, ba-
ron de Jessé- Levas, avec Elisabeth
Boulard de Gatellier, fille d'un ancien
conseiller au Parlement de Dijon; il
fut l'un des fondateurs de Toeuvre si
éminemment civilisatrice de la c Pro-
pagation de la foi « .
La mariée est la nièce à la mode de
Bretagne d'Antoine - César - Joachim -
Alphonse général de Jessé et de Eu-
doxe-Joseph-Emilien- Antoine de Jessé-
Charleval, ancien maire de Marseille,
marié avec Mlle de Fornier de Carie de
Pradines, dont postérité.
D'argent, ait laurier naissant de si".
nople, au chef d^azur charge de trois
cœurs d*or,
m
Devise : Nec spe nec metu.
Marie- Jean- Robert Mégret de Devise,
fils de feuB Léon-Marie-Pierre, ancien
107
LB BULLETIN HteALDIQUB DB FRANOB
108
capitaine au 34* de lisrne, et de Victo*
rine-Marie-Caroline Sénéchal, ancien
caporal aux volontaires de TOuest, yeuf
de Marie-Hélène-Adèle Martin de Bou-
lancy, avec Marie-Louiae-Alexandrine
de Larminat, fille de feu Alexandre,
capitaine de frég*ate> chevalier de la
Légrion d'honneur, etc., et de Marie*
Jeanne (dite Idyle) Seguin de la Salle.
Le mariagre a eu lieu à Paris, le
3 février, à la mairie du 8« arrondisse-
ment.
(V. pour la notice sur la famille Mé-
grret de Devise, de Sérilly d'Etigny et
de Chapelaine, le Bulletin de 1892, col.
87^9; 451.)
Partij au /•«• cTazur^ au chevron (Tor
accompagné de trois étoiles de même ren-
versées \ au 2 d'azur à trois besants d*ar-
gent; au chef d'or chargé d'une tête de
lion arrachée de gueules.
(Y. pour la notice sur la famille de
Larminat, le Bulletin de 1887, col. 289-
290; 672-673-)
D* hermines plein.
WWWMWM»»W»<»^^<M»
Paul-Emile Langlois de Septenville,
fils de Paul Langlois de Septenville et
de Emilie Minette, avec Oeorgette-
Eugénie de Saint*Belin-MftIain, fille du
vicomte de Saint-Belin-Mâlain et de
Marie-Eugénie Minguet, et petite fille
du comte de Saint-Belin-Mftlain, colo-
nel des cuirassiers de Bordeaux, démis-
sionnaire en juillet 1830.
Le mariage a été bénit le 3 février
en réglise de Billiers (Morbihan), par
Tabbé Blain, recteur de cette paroisse.
Les témoins étaient pour le marié :
le comte de la Fruglaye et M . Richer
de la Haye; et ceux de la mariée : le
comte François de Nion, son cousin, et
le baron Liébert de Nitray.
La famille Langlois de Septenville,
aujourd'hui établie en Picardie est ori-
ginaire de Normandie, où elle était
conDue par fiUatioo suivie depuis Jac»
ques Langlois, auditeur, vivant en
1444, mentionné dans un acte de cette
époque, scellé de ses armes avec cas*
que, supports et cimier, ce qui est une
marque de noblesse des plus autbenti*
ques, ainsi que le fait justement re-
marquer le jugement de maintenue do
noblesse rendu en faveur de cette fa-
mille par M. de Bernage, intendant de
Picardie, le 30 mars 1716.
Jacques Langlois eut pour fils Robert,
dont rarrière petit-fils Antoine, écuyer,
sieur de Louvre et de Septenville fut élu
en qualité de noble aux Etats de Nor*
mandie par le bailliage de Caux, le
17 sept. 1601.
Antoine Langlois était en 1603 con-
seiller du roi et prévôt royal de Beau-
voisis ; il ép. Marie de la Fosse et a'éta-
blit eu Picardie, où ea postérité fut
maintenue dans sa noblesse, comme
nous Tavons dit plus haut, par M. de
Bernage le 30 mars 1716, en la person-
ne de Pierre Langlois, écuyer, sieur de
Septenville, marié le 18 mai 1709 avec
Madeleine d'Incourt, fille de Pierre
écuyer, sgr d'Hangard et sœur de
Pierre dlncourt, sieur de Frécheneourt.
Leur postérité fut représentée en
1789 aux assemblées de la noblesse du
bailliage d'Amiens, pour la nominatiou
des députés aux Etats généraux, par
Louis-Léon Langlois, chevalier, sgr de
Septenville, etc.
N... Langlois de Septenville, député
au Corps législatif sous le premier
empire reçut Te titre de baron en 1813.
Z>'(7r, à Vaigle naissant de sàble^ coupé
dargent à 4 pointes de gueules.
Supports : Deux liom.
Cimier : Une tête de loup de sable da n»
un vol chargé des armes de Vécu.
(V. pour la notice sur la maison de
Saint-Belin-Mftlain, connue depuis 1148
en Bourgogne et en Champagne, qui a
donné un croisé en 1246, le Bulletin de
1890, QQ\. 363.) Il a été inséré dans le
109
LB BULLlSnN HÉRALDIQUB DE FRANCS
110
contrat de mariage que le vicomte de
Saint-Belin-Mftlain déâire que son beau-
iilâ ajoute son nom au sien, avec le
titre de comte qui appartient aujour**
d'hui à son beau-père.
D'azur^ à 3 t4tes de béliers d'argent^
accornées cCor,
Devise : Ex utroque fortis.
»N^<W»XV«^»^^»^^*«»
Le vicomte de Fadate de Saint-Geor-
ges, fils du comte et de la comtesse de
Fadate de Saint-Georges, avec Ma-
thilde de Chabaud La Tour, âlle cadette
d Arthur baron de Chabaud La Tour,
ancien député de Loir-et*Cher et de
Marie- Joséphine - Clémentine de Tas-
cher.
Le mariage a été célébré en l'église
Saint-Augustin à Paris le 5 février et
la bénédiction nuptiale a été donnée
par M. Tabbé Chesuelong, fils du sé-
nateur.
Les témoins étaient pour le flancé :
le colonel de Bauge» son oncle, et M.
Paul Girard de Villesaison» son cousin ;
pour la fiancée : le marquis de Yalfons,
ancien député du Gard, son cousin, et
M. Georges de Chabaud La Tour, lieu-
tenant au 10® ehasseurs, son frère.
La mariée a une sœur Joséphine,
mariée au mois de mai 1888, avec
Aag'ustin de la Venue comte de Chou-
lot, lieutenant au 13* régiment d'in-
fanterie.
(V. pour la famille de Fadate de
Saint-Georges le Bulletin de 1888, col.
613; 1891, col. 117 ; 1894, col. 97).
D'or^ au chevron de gueules^ accom-
pagné de trois tourteaux de même ; au
chef d^azur chargé de 3 (alias 2) fleurs
de lU d'or.
(V. pour la famille de Chabaud La
Tour le Bulletin de 1888, col. 294 )
ïïargentt à la fasce de gueules^ ac'^
cQmpagnéa m chef d^une tow de eable
et en pointe d'un chabot d'azur à la
Champagne de sable.
<MW^^»»*»^^M»^^<»<^
Etienne-Marie-Joseph Tardif de Moi-
drey, lieutenant du 6® régiment de
cuirassiers, fils de Jacques-Marie-Paul
baron Tardif de Moidrey officier supé-
rieur d'artillerie et de Martha-Cathe-
rine-Maria Wilson, tous les deux
décédés, avec M^'^ de la Hausse Remono
fille de M. et de Mme de la Hausse
Remono née Harel, petite-fille de sir
Edouard Remono ancien président de
la Cour Suprême de Tlle Maurice.
Le mariage a été célébré le 10 février
en réglise de Saint-Honoré d'Eylau,
à Paris.
Les témoins étaient pour le marié :
le général de Yaulgrenant, comman-
dant du 15<* corps d'armée, son cousin,
et M. Léon de Moidrey, son oncle,
ancien magistrat.
Ceux de la mariée : M. Alexandre
de Courson de la Villeneuve et sir Col-
ville Burclay, baronnet, ses grands*
oncle.^.
Le marié a deux frères : Jean-Marie-
Joseph, entré dans les ordres ; et Fran-
poi>-Marie, lieutenant de dragons.
(V. la notice sur la famille Tardif de
Moidrey de Vauxclair et de Petitville
originaire de Normandie et ses diverses
branches encore représentées» le Bulle^
tin de 1892, col. 454, 456.)
D'azur^ à la croix d'or cantonnée en
chef de deux roses et en pointe de deux
coquilles^ le tout d'argent^ les coquilles
mouvantes vers le centre.
Devise : Tardif haste-toi,
PauI-Marie»CamiUe-/^>rn4nd Donin
de Rosière, chef de bataillon breveté
au 115<^ régiment d'infanterie avec
Mme du Biez, née Graveline.
Le mariage a été célébré le 17 février
en réglise de Saint «François de Sales,
à Paris*
111
LE BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCE
112
(V. la notice sur la famille Donin de
Rosière et de Cham plâtreux, en Dau-
phiné, le BuUetUi de 1888, col.. 309.)
D6 gueules^ à une rose accostée de
deux étoiles d^argent^ au chef d''or
chargé d'une croisette d\iziir.
^kMAMMMMf^^^^^^M
Gaston de CanoUe, comte de Canolle,
avec Marie Fournes, veuve de Maurice
Merman.
Le mariage a eu lieu le 22 février à
Talence (Gironde).
Pierre - Joseph-Henri - Yovi- Robert de
Canolle, marquis de Canolle, décédé,
père du marié, avait épousé Louise-
Charlotte de Julien de Pég*ueirolles,
fille de Jules- Antoine, marquis de Pé-
gueiroUes et de Marie de Raineville,
dont : 1. Robert-//enry marquis de Ca-
nolle, marié le 11 juin 1885 à Yvonne
de Secondât de Montesquieu, fille du
baron Gaston de Montesquieu et de
Mathilde de Rouzat de Courtaurel,
dont une fille née en avril 1886 ; 2. Gas-
ton, comte de Canolle, le nouveau
marié.
Jacques-François de Canolle, officier
avant la Révolution, émigra et servit
dans l'armée des princes ; il fut briga-
dier de la compagnie La Rochejaque-
leîn; il avait ép. Marie -Clarisse de
Lassime et fut le grand père du marié.
Cette famille a donné trois chevaliers
à l'ordre de Malte en 1784, 1785 et
J816. Jean de Canolle ancien officier et
chevalier de Saint-Louis fut autorisé
sous la Restauration à prendre rang
dans cet ordre du 8 août 1792, date de
sa nomination par le roi Louis XVI.
La famille de Canolle considère elle-
même comme douteuse la tiadition
qui la fait descendre de Robert Knolle,
chevalier anglais, Tun des prisonniers
du combat des Trente, vivant en 1370.
Les preuves pour Malte du grand père
du marié ne remontent qu'à Bozou de
Canolle vivant en 1441. Les Canolle
vivaient à cette époque à Sarlat, en
Périgord ; ils se fixèrent en Bordelais
avec Pierre de Canolle qui acheta en
1572 la charge de Trésorier de France
en Guyenne; ses successeurs ont
donné des conseillers au Parlement de
Bordeaux, des bourgeois de cette ville,
des officiers aux armées, dont Jean-
Charles de Canolle, marquis de Les-
cours, colonel au rég* de Foix-Infan-
terie. Une branche, protestante, resta
en Périgord ; on ne sait presque rien
sur elle sinon que le chevalier de Ca-
nolle, qui joua un rôle pendant la
Fronde Bordelaise, en était.
Coupéy au ï^' de gueules, à la tour
d'argent accostée de deux croissants
confrontés d'argent accompagnés chctcun
de 4 croisettes potencées de même et po-
sées en croix ; au J2* dazur au lion le'o'
pardé dor.
DECES DU MOIS DE FEVRIER
BT RAPPBL DBS MOIS PRIÎCiDBNTS
La vicomtesse de Raincourt, née
Louise-Marie-Henriette de Sade, fille
d' Alphonse-Ignace comte de Sade et
d'Anne-Henriette de Cholet, est décé-
dée le 8 novembre 1893, au château de
Saint-Valérien (Yonne).
Elle avait épousé, le 25 janvier 1870,
Marie-Jean--fîii^éwe vicomte de Rain-
court, conseiller général du canton de
Chéfoy (Yonne), fils de Jean-Baptiste-
Charles- Prosper marquis de Raincourt
et de Marie-Adrienne-Jeanne-Henriette-
Mathilde Orillard de Villemanzy, au
château de Fallon (Haute-Saône), dé-
cédés ; elle laisse de son mariage cinq
enfants: 1. Henri; 2. Marie-Thérèse;
113
LB BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
114
3. Elisabeth ; 4. Jeanne ; 5. Mathilde.
La maison de Raincourt, en Franche-
Comté, tire son nom de la seig^neurie
do Raincourt, près de Jussey, dans
Tancien bailliag-e de Vesoul. Elle est
connue depuis Calo de Rencourt ou
Raiucourt, dont le nom et celui de
Viard son fils, est cité dans le cartu-
laire de Tabbaye de Charlieu en 1199.
Sa filiation est établie depuis Thierry
de Raincourt qui partagea ses biens
entre ses enfants Orry et Estevard, eu
1331. Sa descendance a donné quinze
chevaliers de Tordre de saint Georges
et a été admise dans tous les chapitres
nobles de la province. La terre de Fal-
lon qu'elle possède encore a été érigée
en marquisat par lettres patentes du
mois de septembre 1719.
Le chef des nom et armes de cette
maison est Marie-Louis-Prosper, mar-
quis de Raincourt, ancien officier de
cavalerie, marié en 1864 à Marie- An -
toine-Simone-Berthe de Wall, sans
postérité.
Il a pour frères et sœurs : 1. Marie-
Théodore-Albert, comte de Raincourt,
marié à Louise de Wall, sœur de la
marquise, dont : a. Marie-Prosper-
Louis-Guillaume, officier; b. Charles,
décédé; c. Marie; d. Berthe; e, Cécile;
f, Louise; 2. Eugène, vicomte de Rain-
court, mari de la défunte ; 3. Marie-Em-
manuel-Pierre , baron de Raiucourt ,
ancien zouave pontifical, marié en juin
1882 à Jeanne-Marie-Alphou«iue Penet
deMonterno, dont : a. Jean; b. Hen-
riette ; 4. Marie-Elisabeth-Jeauoe, ma-
riée en 1860 à Joseph- Jules de Bayer;
5. Cécile, religieuse carmélite ; 6. Marie-
Anatole-Alix, mariée en 18(j6 à Louis,
marquis de Vaulchier; 7. Marie-Char-
lotte Elisabeth, mariée en 1873 à Frau-
<;ois-Eugène-Henri, marquis de Beau-
repaire.
De guetilesy à la croico éCor cantomiée
de 18 bilieties du fnême^ cinq dans cha^
que canton supérieur 2, îy 5, et quatre
dans chaque canton inférieur 5, 2,
La maison de Sade est une des plus
anciennes de Provence et du Comté-
Veuaissin, connue par filiation depuis
Bertrand de Sade qui, suivant Nostra-
dîimus, assista en 1216 à une assem-
blée tenue dans la ville d'Arles. Elle a
donné des hommes distingués dans
Tarmée, dans l'église, dans la magis-
trature, dans l'ordre de Malte et dans
la diplomatie, sgrs d'Eyguières, de
Saumane, de Beauregard, de Mazan,
d'Istres et de Cabanes.
A cette maison appartenait Laure de
Sade, née le 4 juin 1314, célèbre par sa
beauté et par la passion que conçut
pour elle François Pétrarque, poète et
philosophe, le plus beau génie de son
siècle. Elle était fille de Paul de Sade,
un des principaux gentilshommes d'A-
vignon et de Augière Le Blanc, sa
seconde femme.
Elzéar de Sade, son petit neveu,
obtint le 11 janvier 1416, de l'empereur
Sigismond, le privilège de porter sur
rétoile de ses armes une aigle éployée
de sable becquée^ membrée de gueules,
que ceux de sa maison ont toujours
portée depuis ce temps là. Il ép. Dau-
phine de Venasque dame des Issars et
ne laissa que des filles. La terre de
Venasque passa en partie aux enfants
de sou frère Jean de Sade qui fut pre-
mier président du parlement de Pro-
vence créé par Louis d'Anjou, le 25
octobre 1415. Cette maison a pris ou
donné des alliances aux principales
familles de Provence, de Languedoc
et du Comté-Venaissin.
De gueules^ â Vdiaile à 8 raies d'or^
chargée d'une aigle éployée de sable^
becquée j mcmbréc et diudémée de gueules.
^«/v*w>/\/v%/wv^
Le comte Sosthènes- Amédée'Lo\ii&*
Auguste-Anatole de Glermont-Tonnerre
115
LE BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
116
est décédé le 16 novembre 1893 à Paris,
à rage de 74 ans.
Les funérailles ont eu lieu le 18
novembre, a dix heures du matin, dans
l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, au
milieu d'une assistance nombreuse. Le
corps a été ensuite transporté à Saint-
Georges d'Aulnay (Calvados) et inhu-
mé dans un caveau de famille.
Il avait épousé le 9 novembre 1850
Marie-Lawr^Bégé, fille de M. Achille
Bégé, Préfet de PHérault sous Louis-
Philippe, dont il a eu : 1 . Amédée-Achille-
TABine-Roberù, comte Robert de Cler-
mont-Tonnerre, marié en 1897 à Marie-
Amélie-Marguerite de Biencourt ; 2.
LaureVirginie-Marie-Louise-Géneviève
mariée le 20 Juin 1877 au prince Paul
de Broglie-Revel, décédée le 12 juin
1880, dont un fils : Auguste, né le 22
août 1878.
Le défunt appartenait à la branche
de Thoury; il était le 3* fils de Amédée-
Marie marquis de Clermont-Tonnerre,
comte de Thoury, ancien colonel
d'Etat-major, et de Françoise-EenviQUe"
Marie-Louise de Vassinhac d'Imécourt.
Ses frères étaient : Ferdinand ;
Amédée ; Gédéon, qui ont tous été
mariés et ont eu des enfants ; et ses
sœurs : Philippine, comtesse Lallemand
de Betz ; Caroline, marquise de Maillard
de Landreville ; Charlotte, comtesse de
Gestas de Lesperoux.
(V. pour la maison de Clermont-Ton-
nerre le Bulletin de 1879, 1889 et 1890,
coL771,772).
De gueules, à deux clefs d'argent pas-
sées en sautoir.
Devise : Et si omnes, ego non.
Le comte Charles-/?oô^r/ de Roffi-
gnac est décédé le 2 décembre 1893, à
Tâge de 43 ans, domicilié au Castel-
Fadèze, près Périgueux (Dordogne).
Ses obsèques ont eu lieu en Téglise de
la Cité à Périgueux, le 5 décembH?.
Le défunt laisse orphelines deux fil-
les : Elisabeth et Henriette.
Il était le troisième fils à^ Ferdinand-
Joseph comte de Roffignac et de Elisa-
beth-ÀX^^LKnixinQ Rœderer; il avait
deux frères: 1. Martial, marié le 2 octo-
bre 1872 avec Yvonne de Vion de Gail-
lon, fille d'Isidore, marquis de Vion de
Gaillon et de Berthe de Larsonneau,
dont : a. Bertrand; h, Agnès; c. Mar-
tial; d. Hélie; 2. Gaston, marié le 26
septembre 1871 avec A^o^mi-Marie-Ca-
roline d'Abzac de la Douze, fille de
Ulric, marquis d'Abzac de la Douze et
de Marie de Crémeux, dont : a. Gerald ;
b. Jean-Renaud; c. Martial-ZVmanrf;
d. Pierre-Olivier ;e. Anne* Marie-Berna-
dette-Josèphe.
La maison de Roffignac est une des
plus anciennes du Limousin. L'histoire
de saint Martial rapporte que cette
maison fut la première que Tapôtre du
Limousin convertit à la foi chrétienne ;
aussi les seigneurs de ce nom se fai-
saient-ils gloire de prendre le titre de
Premier chrétien du Limousin que leurs
descendants s'attribuèrent comme de-
vise.
Des représentants de cette maison
prirent part à la première croisade et
à celle de saint Louis en 1248. Leurs
armes sont au musée de Versailles. Il
y a eu plusieurs branches de cette mai-
sou répandues en Limousin, en An-
goumois et en Périgord. La branche,
dite des seigneurs de Belleville et de la
Feuillade, a fait ses preuves pour les
honneurs de la cour en 1773.
Celle de Saunât, dans la Haute-Mar-
che, qui était Taînée et à laquelle
appartenait le défunt, avait pour chef
des nom et armes, vers le milieu de ce
siècle Albéric, marquis de Roffignac, né
en 1818, mort en 1868, fils de Nicolas-
Gédéon-François marquis de Roffignac
et de Catherine-Honorine de Coustin ;
il ép. en 1850 Laurence Drouillard de
la Marre, dont: Gédéon, né en 1852.
Un rameau de cette branche est repré-
117
LB BOUiSTIN HÉRALDIQUB DB FBANGB
118
sente par plusieurs rejetons en Angrou*
mois. Il a?ait poar chef, en 1871 1 René
comte de Boffignac» marié le 10 avril
1855 avec Marie*Théodule de Yillelume,
dont postérité.
ffor^ au lion de gueules.
Supports: Detcx lions ou deux licor-
nes.
Devises: Premier chrétien duLimou^
iin; — Léo rugiens circuit quem devO'
ret; — Viàii leo de tribu Juda.
«W«MA««AA>V>«A«WW«A
Loui8*Jules Reboul de la Juillière,
ftocien directeur au ministère de Tin-
teneur, commandeur de la Légion
d honneur, de François-Joseph d'Autri-
che etc., est décédé à Yesoul le 18 jan-
vier à Tftge de 84 ans.
Sa famille est originaire du Gapençais
où Guillaume Reboul avocat à la CkDur
de Serres acquit du Dauphin en 1320
les seigneuries et parts de seigneuries
de Chabestan, Ghateauneuf-d'Oze etc.
qne ses successeurs parmi lesquels
Etienne sgr de Savournon, de la Piarre
et du Sais en 1368 et Ouillaume^ juge
majeur du Gapençais en 1414 conser-
vèrent jusqu'en 1443. A cette époque
elle passa en Languedoc où elle fut
maintenue dans sa noblesse par juge-
ment de M. de Bezons du 31 janvier
1669, qui lui donne pour armes : D'à-
iur, à trois tortues d*or^ 2 et 1^ les télés
f'i haut.
Elle forma plusieurs branches qui
s'établirent en Provence, en Anjou,
SaintoQge et Franche-Comté.
Leâ Reboul de Provence produisirent
des hommes distingués dans les Par-
lements et le clergé, entre autres trois
couseillers au Parlement de Provence
^i un évêque, R. P. en Dieu François-
Xavier Reboul de Lambert, évoque et
comte de Saint-Paul Trois*Chàteaux
«?r de Saint-Restitut (1744.)
Les Reboul de Saintonge donnèrent
Qiie longue auite d'officiers et de che-
valiers de Saint-Louis parmi lesquels
deux lieutenant- colonels du régiment
de Boulonnois et un maréchal des
camps et armées du roi.
Les Reboul d*Anjou possédaient plu*
sieurs fiefs dans cette province. Des
cinq fils de Charles de Reboul, écuyer
sgr du Breil, Tun, François, sgr du
Breil était en 1653 lieutenant du Prévôt
général en Anjou et au Maine, le
second^ Pierre, qualifié haut et puis-
sant sgr, chevalier, sgr de Ste-Foy
et ^a-Forest-Landry épousa en 1667
dame Julienne de la Bigotaye, un
autre, Charles, chevalier, sgr de la
Forest-Landry, valet de la chambre du
Roi en 1689 épousa Madeleine- Victoire
de Rondelet..
En 1682 Gabriel Reboul sgr de la
Juillière, co-sgr de Quint et Pontaix
contracta alliance avec Marie-Anne de
Ghabestan fille et héritière universelle
de Jean de Ghabestan de Montoscur
surnommé le Balafré et qui s'était si-
gnalé par ses hauts faits au siège de
Candie. Il était le dernier de la branche
aînée de la maison chevaleresque de
Ghabestan qui devait s'éteindre entiè-
rement à la fin du xvii® siècle et dont
les sgrs de la Juillière avaient relevé
les armes en vertu des dispositions
testamentaires de Jean de Ghabestan.
Du mariage du défunt avec Mlle
Gardot de la Burthe de Pachas est issu
Alfred Reboul de la Juillière, ancien
auditeur au Conseil d'Etat qui, avec son
fils Pierre, représente seul aujourd'hui
la branche des Reboul de l'Anjou et de
la Franche-Comté.
Parti : au 1 d^azur^ à 3 tortues d'or 2
et 1 les têtes en haut, qui est Reboul (et
non tourteaux, indiqués par erreur dans
beaucoup de publications héraldiques),
au 2 d*azur^ au lion d'or armé et lam-
passé de gueules avec 6 étoiles d'or ran*
géesen cA<?/',qui est Ghabestan.
■^»lM>««W«Mm^^M«*
ira
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
120
Antoine - Eugène - Amable - Stanislas
de Gramont, comte de Gramont d'Aster
est décédé le 7 février à Paris.
Ses obsèques ont eu lieu le 9, en
réglise de Saint-Pierre-de-Chaillot.
Il était fils d'Antoine-Eug-ène-Amable-
Stanislas-Affénor de Gramont, comte
de Gramont d'Aster, pair de F^anc^,
décédé le 11 janvier 1885 et de Marie-
Angustine-Cora/ie-Louise Durand-Pa-
lerme, de Montpellier, décédée le 10
décembre 1846.
Il avait épouse, le 16 juin 1874,
Of^e^^^-Marie-Anatole de Montesquiou-
Fézensac, dont il ne laisse pas d'enfants.
La branche de Gramont d'Aster qui
finit avec le défunt était une branche
cadette des ducs de Gramont et de Les-
parre, issus de de la maison d'Aure.
(V. pour la notice sur la maison
de Gramont et les armes, les Bulletins
de 1879, col. 144-147; 1891, col. 679;
et 1894, col. 1).
Le comte Edouard de Diesbach-Belle-
roche, est décédé à Paris le 7 février, à
Tâge de 73 ans.
Ses obsèques ont eu lieu le 9 février
en rég-lise Saint-Roch, et l'inhuma-
tion s'est faite à Saint-Gerraain-en-
Laye, où le comte de Diesbach avait
son domicile.
11 avait épouse Caroline de Walsh,
dont il loisse deux fils : 1 . Robert ; 2.
Gaston.
Il était le frère le plus jeune du
comte Eugène de Diesbach-Belleroche,
ancien député, chef de la branche ca-
dette, marié avec Marie -Charlotte Le-
mesre de Pas, dont : 1. Gonzalve, se-
crétaire d'ambassade, marié avec N...
de la Celle ; 2. Frédéric, marié à N...
de Ghellinck d'Klseghem, dont: a.
Gabriello ; b, Jean ; c. Madeleine ; d.
Marpruerite-Marie ; e. Marie Thérèse ;
3. Ernest, capitaine d'artillerie, marie
à N... de Choulot ; 4. Charles, marié à
N... Vermeulen, en Belgique ; 5. Henri.
Le défunt avait eu deux autres frè-
res : 1. Alphonse, décédé en 1888, ma-
rié avec Marie-Joséphine-Eugénie-
Christine de Choiseul-Daillecourt, dé-
cédé en 1867 dont postérité; 2. Ladislas,
décédé en 1864, marié avec Caroline de
Maillardoz, dont postérité.
La maison de Diesbach, originaire
de Suisse, est une très ancienne race
chevaleresque, dont les auteurs furent
barons de Diesbach dès 1230 ; barons
de Grancour et de Prangins en 1560,
barons de Brandis et de Spier, comtes
du Saint-Empire en 1718; princes du
Saint-Empire en 1722. Elle a donné une
longue suite d'officiers à l'armée fran-
çaise ; un feld-maréchal au service de
r Au triche en 1740 ; des colonels-pro-
priétaires du régiment suisse de Dîes*
bach, en France, de 1721 à 1785, etc.,
etc.
La comtesse de Barreme de Mon tra-
vail, veuve du comte Hélion de Bar-
reme, née Diesbach de Belleroche,
appartient à cette maison.
(V. le Bulletin de 1888, col. 116.)
Elle a été admise aux ' honneurs de
la cour le 16 décembre 1773.
Le chef de nom et armes de cette an-
tique maison est Maximilien prince de
Diesbach-Torny, né le 30 mai 1851,
résidant en Suisse, marié le 12 mai
1875 avec Mathilde von der Weid,
fille d'Alphonse et de Marie comtesse
d'Alfry, dont : 1. Hélène ; 2. Hubert ;
3. Henri.
Ecartele\ a tir i et 4 parti de gueu-
les et d'argent^ au croissant de Vun en
l'autre ; aux 2 et 3 de sable à la bande
de sable vivrée d^or^ accostée de deit.r
lions du méme^ armés et lampassés de
gueules.
Jean-Joseph-Paul-Antoine-Marie ba-
ron de Witte est décédé le 7 février au
château de Chantemerle (Seiae-et-
Marne.
Il était fils aîné de feus Jeaa* Joseph-
121
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB PRANCB
122
Antoine-Marie baron de Witte, mem-
bre de rinstitut, officier de la Légrion
d'honneur etc., et de Anne-Louise-
Marie de Crespin de Billy.
Il avait ép. !• le 2 juillet 1871 Adèle-
Cécile-Marie Lepelletier de Glatigoy,
decedée en 1881 , dont il a eu : a. Jeanne ;
A. Maurice ; c. René ; d. Roger ; 2« le
14 mai 1889 Marie-Clémentine-Juliette
Hellouin de Ménibus, fille du gfénéral
comte de Ménibus, décédé, et de la
comtesse douairière, née de Burgraff.
Le défunt avait eu trois frères et
deux sœurs: 1. Marie-Adrien-/?tfym(?nrf,
iieutenant-colonel au 11* hussards,
reuf de Marie-Justine-Casimire de la
Cdle, dont il a eu trois enfants : Gon-
tran, Bernard et Christophe ; 2. Henri
marié et père de : Eric, Gonzalve,
Marcelle ; 3. TeAan -Joseph -Antoine,
marié à Diane des Isnards-Suze, dont :
Germaine ;4. Alexandrine-Jeanne, décé-
dée mariée au marquis de Bizemont ;
ô. la marquise Henrys d'Aubigny,
mariée à Antoine-Edgfard Henrys, mar-
quis d'Aubigny, chef d'escadrons au 27«
chasseurs.
(V. les Bulletins de 1889, col. 288,
494 ; 1893, col. 178.)
De gueules^ au chevron d^argent,
(i^^ccmpagné de 3 mouettes de même.
Devise : Tute vide.
Le comte Henri Adoue de Sailhas,
beau-père du général Gourko (com-
mandant en chef de Tarmée russe en
Pologrne), est décédé à Toulouse le 10
tévrier à Fâg-e de 83 ans.
La maison des seigneurs de Sailhas,
barons de Garravet, d'ancienne cheva-
lerie, est originaire du comté de Com-
loinges. Son nom se trouve mentionné
'ians les chartes, dès Tau 1134, et ses
rejetons ont été convoqués aux bans et
amères-bans de la noblesse du pays de
NeboQzan depuis 1339 jusqu'à la fin du j
xv!!*" siècle. Elle a produit des capitai-
nes de 50 hommes d'armes» des gou<
verneurs et châtelains dans le comté
de Foix.
Sicard Adoue de Sailhas, sgr de
Sailhas, et de Mirepoix, est qualifié
chevalier dans l'hommage qu'il rendit
en 1284 à Bernard 1 comte de Com-
miuges, pour la seigneurie et château
fort de Mirepoix. Sicard Adoue de
Sailhas damoiseau, sgr de Sailhas et
de Mirepoix fut témoin le 15 janvier
1354 d'une donation faite en présence
de Bernard il comte de Comminges.
La filiation suivie commence à Ro-
ger Adoue de Sailhas qui testa en 1471
en faveur de son fils qui fut Bernard
Adoue de Sailhas. Charles Adoue de
Sailhas, écuyer, sgr de Saint-Marcel,
descendant de Roger au VP degré fut
maintenu dans sa noblesse par juge-
ment de l'intendant de Guienne du l***
juin 1667.
Henri de Sailhas était le troisième
fils de Jean-Grégoire-Hippolyte Adoue
de Sailhas, baron de Garravet, premier
baron de Comminges, sgr de Salerm et
de Martissère, né en 1781 et de José*
phine de Tournemire, fille du comte
Hector de Tournemire, près d'Auch ; il
ép. Lyzinka Souhowo de Cabilin ou
Kabilin, fille du grand maréchal de la
noblesse, dont : a . Eugène, inspecteur
de la presse à Moscou ; b, Marie, ép. le
général Gourko ; e. Olga, ép. N. de
loukof, haut fonctionnaire dans la ma-
gistrature russe.
Le frère aîné du défunt, Jean -Bap-
tiste-Charles Adoue de Sailhas, héri-
tier de la terre de Tournemire, ép. en
1837 Olympe de Junca, dont la fille
unique Adèle ép. en 1858 le vicomte
Alban de Castillon, en Gascogne.
Edouard Adoue baron de Sailhas,
frère cadet du défunt, né le 6 août
1814, ép. sa cousine Julie de Sailhas
fille de Louis- Auguste et de N... de
Lacaze de Combis dont il a eu : a*
Louis ; h. Angèle ; c. Marthe. — • Ré-
123
LE BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCS
124
sidenoe au château de Combis, par
Lombez (Qers),
De gueules^ à la fasce ondée d'or^
surmontée d'une tourterelle d'azur^ bec-
quée et membrée d'argent.
^l^t^0*0*0*^^^^È0^^^^^
Mlle Marie Yillaret de Joyeuse est
morte le 13 février à Versailles, au
moment où elle sortait de Tég^lise.
Femme aussi chrétienne que charitable,
Mlle Yillaret de Joyeuse consacrait son
temps à toutes les bonnes œuvres.
Avec elle s'éteint un nom qui a brillé
d*un vif éclat dans la marine française
et dans notre armée.
Long'tenips M. Villaret de Joyeuse,
son père, avait appartenu, comme
commandant, à TEcole de Saint-Gyr et
son oncle, que Monsieur le Comte de
Ghambord affectionnait particulière-
ment, a été rhôte assidu de Frohsdorf.
Il ne reste plus aujourd'hui de la fa-
mille Yillaret de Joyeuse qu'une nièce
de la femme éminente qui vient de s'é*
teindre et qui est entrée par alliance
dans la famille de Lorgeril.
rY. le Bulletin de 1888, col. 224j.
La famille Yillaret de Joyeuse s'est
rendue illustre par le vice* amiral
Louis-Thomas Yillaret de Joyeuse,|dont
la grande science navale et le courage
unis! à la résolution ont fait une des
gloires de la marine française. Issu
d'une ancienne famille militaire de
Gascogne, né è Auch en 1760, il est
entré dans les gendarmes de la maison
du roi puis dans la marine en 1766, il
était lieutenant de vaisseau en 1773 et
servit dans l'Inde sous le bailli de
Buffren ; il fut nommé chevalier de
Saint-Louis en 1784, et contre-amiral
en septembre 1793 ; il commandait
comme vice-amiral, contre la flotte
anglaise placée sous les ordres de l'a-
miral Howe, une escadre dont faisait
partie le vaisseau le Vengeur et assura
malgré la flotte anglaise le ravitaille-
ment du port de Brest et des cotes
bretonnes en 1794.
En 1797, il fut nommé député du
Morbihan au conseil des Cinq-cents ;
capitaine général de la Martinique et
de Sainte-Lucie le 3 avril 1802 ; gou-
verneur général de Yenise en 1811, il
mourut d'une hydropisie dans cette
ville en 1812. Il était grand croix de la
Légion d'Honneur du 2 février 1805.
Son nom a été inscrit sur TArc de
triomphe de TEtoile.
Cette famille a donné avant la Révo-
lution des offlciers distingués à Tarmée
dont un, Jean Yillaret de Joyeuse, ué
à Auch en 1744, fut lieutenant-colonel
d'artillerie en 1788 et chevalier de
Saint- Louis en 1791 ; l'autre Jean-Marie
Yillaret de Joyeuse, frère du Yice-amî-
ral, né à Auch en 1757, servit avec
distinction dans Tartillerie de l'Ile de
France, puis dans l'Inde, en même
temps que son frère servait dans la
marine ; fut chevalier de Saint-Louis
le 18 novembre 1791, Général de bri-
gade en 1808, destitué en 1810, réin-
tégré en 1814, chevalier de la Légion
d'Honneur le 5 août 1814 avec une
pension de-retraite de 4.000 fr.
Il est dit dans VHistoire des Cheva^
liers de Saint^Louù^ II, 428, que Jean
Yillaret de Joyeuse, Lieutenant^Colo-
nel, mentionné plus haut, et qui devait
être très proche parent du vice-amiral,
était fils d'un contrôleur receveur géné-
ral des domaines du roi de la Généra-
lité d'Auch ; neveu d'un capitaine
réformé d'infanterie. Ingénieur géo-
graphe du roi ; petit-neveu d'un major
du régiment de Saint-Simon cavalerie
qui avait deux fils capitaines dans le
même régiment, et cousins d'un major
de la ville de Narbonne.
D'ùr^ à 8 monta d'azur rangés en fasee
et mouvants de la pointe de VécUj eotntnés
chacun d'un corbeau de sable.
125
LE BULLETIN HÉRA.LDIQUE DB FRANGE
126
Le baron de Reinach-Hirtzbach (Hesso-
Ântoine) ancien député du Haut-Rhin
aa Corps législatif, membre de la délé*
gution d'Alsace-Lorraine, pré9ideut du
conseil g'énéral de la Haute-Alsace,
officier de la Lég'ion d'honneur, etc,
etc, est décédé le 13 février. Ses obsè-
ques ont eu lieu le 15 au château de
Hirtzbach, pn'^s Altkirch (Alsace).
Le deuil était conduit par le baron
ibidsmond de Reinach-Hirtzbach, fils
unique du défunt, le baron Maurice
de Reinach-Hirtzbach» colonel de cava-
lerie en retraite, le baron Charles de
Reinach-Hirtzbach, ancien ministre
pleuipotentiaire, les comtes de Wiser-
Leutershausen, de Sury-Bussy, de
Reinach-Foussemagrue, ses grendres.
Hesso Antoine, baron de Reinach*
Hirtzbach, chef de Tune des trois
branches encore existantes de Tantique
maison, dont la généalogie remonte au
ix« siècle, né le 21 juin 1819, était fils
de Charles baron de Reinach-Hirtzbach,
chevalier de Saint-Louis, commandeur
de la Légion d'honneur, pair de France,
ancien officier supérieur de cavalerie,
et de Marie-Eléonore-Antoinette, ba-
ronne de Reinach-Steinbronn, dernière
représentante de sa branche.
De son mariage avec Anne-Marie-
intoinette-Caroline, baronne de Oohr,
contracté le 15 juillet 1851 , il eut
six enfants :
1. Hesso, mort à 20 ans en 1872, à la
suite d'un accident de cheval ; 2. Si-
^smond, né en 1869, qui succède à
son père et 4 filles dont Tune Béatrix
a épousé son cousin le comte de Bei-
nach-FouBsemagne, capitaine au 7«
dragons, à Provins, chef du nom et
des armes de la branche aînée.
Les sœurs du défunt sont : la vicom-
tesse de Salignac-Fénelon et la baronne
Zornde Balach.
[YoÎT les Bulletins d'avril et mai 1892
col. 227 et 272.)
11 est superflu d'ajouter que les Rei-
Q&ch des Croisades u'ont rieu de com-
mun avec les Reinach, israëlites de
Francfort, dont le nom a été mêlé aux
affaires du Panama, récemment natu«
ralisés en France et dont un représen-
tant, Oscar de Reinach-Cessac, s*est
converti au catholicisme et a été fait
comte romain.
Ecartele\ aux P^' et 4 (Tor au lion de
gueules (qui est celui des Habsbourg
dont Torig-ine passe pour être commune
avec celle des Reinach) capuchonné
d'azur ; aux 2 et 3 d'or à 2 bandes de
gueules \ sur le tout en abîme ^ un e'cu
d'argent couronné d'or, chargé d*une
épée et d'un sceptre ct^oisés en sautoir ;
répée nue est à semestre , ou en bande
garnie d'or^ et sur la garde est posé un
faucon au naturel; et à la pointe est
suspeidu un poisson d'azur ; le sceptre
est d'or posé à deœtre^ ou en barre.
^«^MM«^^MM^rfWW\«^
Edmond Brenier, vicomte de Mont-
morand, ancien ministre plénipoten-
tiaire de première classe, officier de la
Légion d*honneur,'est décédé le 15 fé-
vrier à Saînt-Marcellin (Isère).
Né en 1813, il était fils d'Antoine-
François Brenier, général de division
sous le premier Empire (26 mai 1811),
bj^ron de l'Empire le 12 février 1812,
baron d'Alméida en 1815, vicomte de
Montmoraud par ordonnance royale de
Louis XVIII. Le général Brenier, en-
gagé volontaire à l'âge de seize ans,
prit part aux guerres de la Révolution,
fut général de brigade à l'âge de vingt-
sept ans; il eut deux fils, Falné fut tué
au siège d'Anvers, le cadet celui était
qui vient de mourir.
Il a eu un fils, Antonin-François-
Jules-Henri-Louis-Afao^tm^, marié en
1888 avec Marie-Françoise-Géneviève
de Cassagnes de Beaufort de Miramon,
fille du marquis de Miramon et de
Mlle Feuillant.
Quelques journaux ont indiqué le
127
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
128
général Brenier de Montmorand comme
ayant été viceroi de Corse, sous la
Restauration. La France n'a eu à au-
cune époque de vice-roi en Corse. Ce
titre a seulement été porté, pendant
roccupatiou anglaise, de 1794 à 1796,
par sir Gilbert Elliot, qui s'est fait de-
puis une réputation dans la diplomatie
anglaise sous le titre de lord Minto. Le
général Brenier de Montmorand a sim-
plement commandé la divi^on mili-
taire de la Corse en qualité de lieute-
nant-général.
M. Brenier qui appartenait à la même
famille, directeur des fonds au minis-
tère des affaires étrangères, fut rem-
placé en 1847 par son fils :
Anatole Brenier, né en 1807, créé
baron en 1845, chargé du ministère des
affaires étrangères en 1851, ensroyé
extraordinaire et ministre plénipoten-
tiaire à Naples en 1860, sénateur en
1861, ép. Mlle Hutchinson; il est mort
sans enfant.
(V. la notice sur la famille Brenier
de Montmorand, en Dauphiné, dans le
Bulletin de 1888, col. 290.)
D'azur^ semé de fleurs de lis d'or; au
sautoir de gueules chargé de 5 coquilles
d* argent brochant sur le tout.
w»^»v»*wws^^^vw»
Charles-Maurice de Fontanges, vi-
comte de Fontanges de Couzan, ins-
pecteur général des ponts et chaussées,
en retraite, officier de la Légion d'hon-
neur, est décédé à Paris le 19 février,
dans sa 74® année.
Ses obsèques ont eu. lieu en Téglise
Saint-Philippe du Roule. L'inhumation
a eu lieu à Beauvais.
Il avait épousé le 26 octobre 1846
Anne-Louise de Chérisey, fille aînée de
François-Victor comte de Chérisey, ca-
pitaine d'Etat-major, officier de la Lé-
gion d'honneur, décédé, et de Clara
Cottin de Joncy, dont il a eu : 1. Char-
leâ-liAfiQ-Hugues vicomte de Fontan-
ges de Couzan, chef d'escadrons au
29® dragons, marié à Edmée-Joséphine-
Odelte Gauthier d'Hauteserve, dont
trois fils et une fille ; 2. Henri-Olivier-
IAvlv'iç^' Jacques^ baron de Fontanges de
Couzan, capitaine au 2® cuirassiers,
marié à Marie -Antoinette de Gères,
dont postérité.
Il était le troisième fils de Charles de
Fontanges, baron de Fontanges de
Couzan, décédé en 1858 à l'âge de
86 ans et de Agathe Borel de Brétizel,
fille d'un conseiller à la Cour de Cassa-
tion, député de l'Oise, membre du Con-
seil privé du duc d'Orléans.
Le frère aîné du défunt Charles-
Henri, marquis de Fontanges est dé-
cédé en 1875, capitaine de frégate,
officier de la Légion d'honneur, ne
laissant que deux filles mariées à
MM. de Vaublanc, l'un ancien zouave
pontifical, l'autre ancien officier des
haras, son frère.
Charles-Louis, comte de Fontanges,
frère cadet du précédent, général de
division en retraite, commandeur de
la Légion d'honneur, etc., est décédé
au mois d'octobre 1890, marié avec
Noémi Audibert, comtesse douairière,
dont il a eu : 1, Joseph-Olivier, lieu-
tenant au 154^ d'infanterie, marié au
mois de juillet 1891 à Yvonne de Dom-
pierre d'Hornoy, petite nièce du vice-
amiral, député (le la Somme, ancien
sénateur ; 2. Charles-Jean-Z^o^^r, lieu-
tenant au 5® d'infanterie ; 3. et Louise,
mariée en 1886 à Henri de Romance
de Mesmon, officier d'artillerie.
(V. pour la notice sur la maison de
Fontanges, une des plus ancieanes
de l'Auvergne, le Bulletin A.^ 1891, col.
90-92).
De gueules^ au chef d'or chargé de 3
fleurs de lis d^azur.
Devise : Tout ainsi font anges.
Mme Georges Drouilhet de Sigalas,
née Marie-Félicie de Fumel, est décédée
le 21 février, à l'âge de trente-six ans.
129
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
130
De son mariage contracté le 2 sep-
tembre 1881 avec Georges Drouilhet de
Si?alas, elle laisse : 1. Jean; 2. Char-
lotte; 3. Madeleine et 4. Geneviève.
Le comte Auguste de Fumel, décédé,
marié eu 1848 à Jeanne d'Âlbaret,
décédée, a laissé : l^^ le comte Paul de
Fumel, marié en 1882 à Madeleine de
Saint-Maurice dont : Joseph, Marie-
Jpanne et Marguerite ; 2° le vicomte
Etienne de Fumel, non marié ; 3°
Henriette, mariée au baron Bogcr
Drouilhet de Sigalas ; 4° la défunte.
Le comte Auguste de Fumel était
le chef de la branche cadette ; deux de
ses frère» lui survivent : 1<» le comte
Georges de Fumel, marié avec Mlle
de Sedaiges, sans enfants ; 2^ le comte
Auguste, marié à Mlle de Poyferré.
Le chef du nom et des armes est. le
comte de Fumel, propriétaire du châ-
teau Lamarque, en Médoc.
Originaire de Fumel, en Agenais,
celte ancienne famille est une des plus
illustres de la Guyenne.
Qualifiés barons dès le xp siècle, les
seigneurs de Fumel établissent leur
tiliation depuis Tannée 1280. Ils se sont
divisés en un grand nombre de bran-
ches ; seule la branche aînée subsiste,
divisée elle-même en deux rameaux.
Les membres de cette famille se sont
toujours illustrés dans les armes et ont
été appelés aux. emplois les plus impor-
tants ; il faut remarquer eutr'autres un
chevalier banne ret, un chevalier croisé,
trois geutilshommes de lachambre,trois
chevaliers de Tordre du roi, un ambas-
sadeur en 1547, deux maréchaux de
camp, quatre colonels, un lieutenant-
colonel, un chef de bataillon, un briga-
ditr des armées, un mestre de camp,
un député de la noblesse en 1789, trois
évoques, des chevaliers do Malte et de
.Saint-Louis, un lieutenant général, des
gouverneurs de villes, etc., etc.
Us ont porté les titres de marquis de
Fumel, de Fumel-Monségur, de Fumel-
Montaigu, ; comtes de Fumel (érection
par lettres patentes en 1611) ; dePaui*
Ihac, de Hautes-Vignes, des Conde-
saigues : vicomtes de la Barthe, d'Aure,
de Magnoac, de Fumel , barons de
Fumel (titre féodal) de Fumel-Monsé-
gur, de Montaigu, de Fumel-Roque-
brune, de Lavelanet, de Lisle, etc.,
etc. ; barons et marquis de Lastreille,
et Roquebrune, de la Salle, comtes et
vicomtes de Nestes^ Barrousse et Gieu-
tads.
D^or^ à trois flammes ou fumées (Tazur
mouvantes de la pointe àe Vécu,
Devise : Una fides^ unum fœdus^
unus amor.
Le chef de la famille Drouilhet de
Signalas est Jean-Joseph Drouilhet de
Sigalas, marié le 18 février 1852 à
Marie-Stéphanie de Lonjon, dont
Gaston, marié à Edith de FayoUe.
La branche cadette a pour chef Amé-
dée Drouilhet, vicomte de Sigalas, ma*
rié le 6 février 1865 à Gabrielle de
Lur-Saluces dont : 1. Henri ; 2. Etien-
ne ; 3. Sophie, mariée à Pierre d'Albis,
vicomte de Gissac ; 4. Thérèse, mariée
à Joseph Barthez de baron Montfort ;
5. Henriette.
Pierre -Léon, baron Drouilhet de
Sigalas, Toncle du chef de la branche
cadette, a de son mariage avec Stépha-
nie de Labat de Lapeyrière ; 1. Roger,
marié en premières noces à Louise de
Poyferré, dont un fils ; en deuxièmes
noces à Henriette de Fumel, sœur de
la défunte ; 2. Georges le mari de la
défunte ; 3. Louis non marié.
La famille Drouilhet, originaire du.
Languedoc, vint se fixer en Bazadais,
après avoir occupé des charges impor-
tantes au Parlement de Toulouse.
Elle fit enregistrer ses armoiries à
T Armoriai de 1696, fit confirmer sa
noblesse en 1784, et fut convoquée en
1789 aux assemblées de la noblesse,
pour élire un député aux Etats géné-
raux. La branche cadette séparée de la
181
LB BULLETIN HÂRALDigUB DB PBANCB
132
branche alnëe depuis 1769 a obtenu en
1822 le titre de vicomte.
Cette famille compte un lieutenant
particulier au sièg-e présidial d'Âgen,
trois conseillers au parlement de Bor-
deaux, des avocats, un maire de Bazas,
un député de Lotret-Oaronne, des cheva-
liers de Saint- Louis, etc., et a contracté
des alliances avec les familles de Ros«
sane (1628), du Bois de Frenne (1649),
de MonieFquieu, de Gères, de Verduxan
(1742), de Soyres, de Baymond-Lalande,
de Villèle» etc., etc.
2)*or, au pin terrassé destnople, fruité
du champy êur le tronc duquel s'appuie
de sa patte dextre un lion de gueules^
couronné^ lampassé et armé d'azur.
L. de RozEL.
TROISIÈME PARTIE
■ 0
VARIETES — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Devises et cris de guerre de la
Noblesse Belge (^)
La Société belge de librairie qui pu-
blie le « Dictionnaire des figures hé-
raldiques » par le comte de Renesse,
vient de mettre en vente une jolie
plaquette de 82 pages, ayant pour ti-
tre : Devises et cris de guerre de la
noblesse helge^ publiée par Alfred de
Ridder, attaché au ministère des Af-
faires Etrangères. Nous ne saurions
mieux le signaler à Tattentiou de nos
lecteurs qu'en mettant sous leurs yeux
la courte introduction que l'auteur a
placée en tête de son recueil, dont il
abrite l'autorité derrière la ment ou
insérée dans les lettres patentes, qui
ont reconnu en Belgique les titres dos
familles.
C'est donner beaucoup d'importance
à deux choses de valeur inégale. La
concession ou la recounaissance d'un
titre est d'attribution souveraine, mais
la devise, à moins de concession spé-
ciale, ce qui est très rare, est toute
•■- ___^_^—
(1) \}n Tol. petit in-i6 carré de 82 pages. -•
Bruxelles. Société belge de librairie. Oscar
Scbeppens^ directeur, 16, rue Treurenbcrflr
f«94. .
personnelle et individuelle et ne passe
aux successeurs que lorsqu'ils veulent
la prendre et Tadopter, sans renoncer
au droit de la modifier ou d'en pren-
dre une autre. On est donc forcément
incomplet en ne voulant s'en tenir
qu'à la meution des lettres patentes, et
l'histoire des familles qu'une devise
peut éclairer perd ici quelques droits.
C'est la seule critique que nous ayons
à adresser à la publication de M. de
Ridder. Il l'avait prévue et voici com-
ment il y répond dans son introduc-
tion :
• En publiant les devises et cris de
guerre (le la noblesse belge, nous n'eu-
tendons donner que ceux de la noblesse
qui, depuis 1815, a fait reconnaître ses
anciens titres ou s'en est fait concéder
de nouveaux.
La Révolution française a aboli la
noblesse de l'ancien régime et les droits
de celle-ci n'ont plus d'existence légale
si le roi, en vertu de sa prérogative
souveraine, ne les a fait revivre.
Est donc noble en Belgique seule-
ment celui qui a obtenu des lettres
patentes signées de 1815 à 1830 par le
roi Guillaume des Pays-Bas ou depuis
cette époque par Léopold P' ou Léo*
133
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DB FRANCS
134
pold II. Les étrangpers qui jouissaient
de la noblesâe dans leur pays d'origine
et qui se font naturaliser Belgpes ne
peuvent figurer sur la liste des nobles
s'ils n'obtiennent un diplôme leur ac-
cordant admission dans la noblesse du
royaume.
Les documents dont nous nous som-
mes servis pour dresser la liste des
devises et des cris de guerre sont pour
la période qui s'étend de 1815 à 1830,
YAnnorial général du royaume des
Pays-Bas^ publié en 1830 par Van
Wereveld et O'Kelly, qui ont fait leur
travail d'après les copies authentiques
des lettres patentes conservées à La
Haye. Nous avons consulté, pour les
années qui suivent 1830, les registres
des copies des lettres patentes qui se
trouvent au ministère des Affaires
Etrangères à Bruxelles. Notre travail
n'a donc pour base que des documents
officiels.
Les devises de quelques familles
hollandaises se trouvent mêlées à
celles des familles belges. Ce fait pro-
vient de la difficulté qu'il y a de sépa-
rer sur les listes officielles des nobles
publiées par le gouvernement des
Pays-Bas, les familles restées hollan-
daises après 1830 de celles qui ont
alipté la nationalité Belge. Nous
avons préféré publier les devises des
unes et des autres, plutôt que de pro-
C'.'der à des éliminations qui auraient
été basées souvent sur de simples sup-
positions.
On sera étonné peut-être de ne pas
trouver dans notre recueil les devises
dout les familles nobles faisaient au-
trefois et font encore usage aujour-
d'hui aiûsi celle de la maison de Mé-
rOde Plus d^ honneur que d^ honneur s.
Cela provient de ce que ces familles
oui négligé, en obtenant reconnais-
sance de ieurs titres, de faire insérer
ces devises dans les lettres patentes
qui leur ont été accordées. Nous au-
rions certes pu en retrouver quelques-
unes, mais pour cela nous aurions dû
abandonner le principe que nous avons
adopté de ne nous servir que de docu-
ments officiels, sans être certain d'ail-
leurs d'aboutir à un résultat qui fut à
Tabri de toute critique.
Nous avons reproduit les noms de
famille tels qu'ils sont insérés, pour la
période hollandaise, dans la liste offi-
cielle de nobles et, pour la période
belge dans les lettres patentes. Il ne
nous a pas été possible de tenir compte
des modifications qu'ils ont subies
postérieurement soit en vertu d'arrêtés
royaux, soit en vertu de jugements
de tribunaux. »
Marie Villaret de Joyeuse
Pour la seconde fois, depuis quelques mois
écoulés, la ville de Versailles vient de perdre
une de ces admirables chrétiennes, qu'on peut
chercher à imiter, mais qu'on ne remplace pas.
Après la vicomtesse d'Am;>!ijniL't dont la
vie tout entière a été consacrée au soalogen.ciit
des misères humaines, voici qu'une mort
presque foudroyante, enlève aux œuvres mul-
tiples dont elle était le soutien. M"* Marie
Villaret de Joyeuse, fille, petiie-fille, sœur et
nièce de ces glorieux serviteurs de la France
qui ont laissé dans l'armée et la marine un
nom si justement respecté.
L'un des derniers membres de la famille,
aujourd'hui représentée par la jeune vicom-
tesse de Lorgeril, dont le père, Louis Villaret
de Joyeuse, tomb^ en 1871, frappé à mort par
les balles de la Commune, sous les murs de
Paris, fut le conseiller, le confident, l'hôte
habituel de Monsieur le Comte de Chambord,
qui avait pour son vieil ami la plus vive affec-
tion.
Marie de Joyeuse avait hérité de toutes les
grandes qualités, de toutes les vertus de sa
race ; on n'a jamais porté plua loin qu'elle
l'intelligence des œuvres charitables qui, grâce
à son énergie, à sa direction aussi sage qu'é-
clairée, à sa volonté ferme et calme tout a la
fois, n'ont pas connu ces heures de défaillance
si fréquente chef les œuvres fondées dans un
moment d'enthousiasme, et qui languissent et
meurent faute de bases solides.
OËuvre des pauvres malades, œuvre du cer«
cle catholique, œuvres paroiBsiales, œuvre dea
135
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
136
militaires, œuvre admirable des Tabernacles,
à laquelle elle avait su donner une si grande
extension, pour fournir à ces pauvres parois-
ses rurales qui manquent de tout, les objets les
plus indispensables au culte, rien n'échappait
à sa vigilance, sans compter tant d'autres cha-
rités cachées, que le monde ignore et que
Dieu seul connaît; car celte humble chré-
tienne avait, comme celle qui l'avait précédée
dans la tombe, la passion du bien, mais l'hor-
reur du bruit.
Aussi est-ce presque en tremblant que nous
écrivons ces lignes ; mais devant la consterna-
tion générale causée par une mort si inatten-
due, nous regardons comme un devoir de
joindre nos respectueux hommages à la dou-
leur de tous ceux dont elle était la providence
sur la terre et qui pleurent leur bienfaitrice.
Ah I si beaucoup de villes possédaient un
grand nombre d'âmes animées de cette foi, de
celte générosité, de ce dévouement, comme la
pauvre France se relèverait vite, en faisant
violence à la miséricorde de Dieu.
Henry de Vanssay.
Annuaire de la Noblesse
de France
(bO* volume^ 52^ année, 1894)
Pendant un demi siècle l'œuvre fondée par
M. Borel d'Hauterive est allée grandissant, et
acquérant chaque année de nouveaux litres à
la confiance de ses lecteurs. On peut dire que
V Annuaire de la Noblesse est le recueil iiéral-
dique et nobiliaire le plus important du XIX*
siècle. Continué sous la direction du vicomte
Albert Révérend, le volume de 1894 apporte
un nouveau contingent d'informations qui en
augmentant le volume d'environ 200 pages,
donne des notices sur les familles des nou-
veaux généraux, amiraux, sénateurs^ députés
et conseillers généraux, et montre que la
tradition des services rendus au pays est loin
de se perdre dans les familles nobles ou en
possession de distinctions honorifiques qui en
consacrent l'éclat. L'auteur a joint à l'état des
maisons ducales ou princières de Franco un
état des maisons ducales ou princières d'Eu-
rope les plus connues et que l'on ne trouvait
jusqu'ici que dans VAlmanack de Gotha»
Cette addition était devenue en quelque sorte
indispensable depuis que les familles les pkia
anciennes et les plus illustres de France sont
portées à rechercher ou à accepter les alliances
de l'aristocratie étrangère.
Annuaire du Conseil Héraldique
de France
Le nouveau volume, le septième de la col-
lection (1894), que nous avons sous les yeux,
forme un recueil intéressant par la variété des
sujets qui y sont traité et l'érudition des mem-
bres dont l'active collaboration assure tous
les ans, le succès de cette utile publication.
11 nous suffira de citer les Sources du A'o-
biliaire de (^Artois, par le baron Cavrois ; les
Sources du Nobiliaire de Champagne^ par le
comte Albert de Mauroy ; les Sources du No'
biliaire du Limousin el de la Marche^ par
M. A Lecler ; les Sources du Nobiliaire de
VAngoumois, par M. Joseph Mallat ; qui suffi-
raient à le rendre précieux pour tous les ama-
teurs d'études héraldiques. L'histoire y tient
aussi une large place avec les Noies et docu-
ments sur Samuel Champlain, par le vicomte
Oscar de Poli ; la Maison de Vauban, par
M. Achille Millien ; les Documents sur Van-
cien Ordre de Malte, par M. Paul de Faucher;
les Héros du Mont-Saint-Mtchel, par M. A.
Desp'ans ; les Notes sur la Famille de Saint-
Vincent de Paul, par M. Gaston Bernos ; les
Vieilles Chevaleries : les Ordres de CEpée.
par le vicomte Oscar de Poli. En voila plus
qu'il n'en faut pour maintenir ce nouveau to-
lume de VAnnuaire tout à fait au niveau de
ses aînés.
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et sera envoyée prochainement à nos abonnés.
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REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Septième Volume. — (Nouvelle série) — Mars 1894
SOMMAIRE
Première Partie: Armoriai général de France. — Documents historiques: Catalogue des
;;énéraux Français, connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de
camp (suite).
Deixième Partie : Notices généalogiques : Gamaches et Rouault de Gamaches. -^ Notes d*Etat-
civil nobiliaire : Mariages et décès du mois de mars et rappel des mois précédents.
Troisiève Partie: Variétés, Bibliographie, Chroniques: Les Bonaparte et leurs alliances; La
ramille Duplais des Touches ; Quatrefages de Bréau ; Les défenseurs du Mont Saint-Michel
(1417-14dO) ; Armoriai du premier Empire.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
CATALOGUE DES GENERAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARÉCHAUX DK FRANCE
(suite)
1658
Jacques de Castelnau, marquis de
^ ftstelnau, alla faire son apprentissage
(les armes en Hollande ; de retour en
France il servit aux siègres et prises de
Corbie en 1636, du Castelet en 1638, de
Hesdin en 1639, d'Arras en 1640, d*Aire
€Q 1641 ; se signala au combat de Fri-
hourg en 1644 et à la bataille de Nord-
Ui^gue Tannée suivante où 11 servit en
qualité de maréchal de bataille, y fut
blessé de deux coups de mousquet. En
1647 il fut fait maréchal de camp et
gouverneur de la Bassée, puis de Brest
en 1648, chevalier des ordres du roi en
1651 ; se trouva aux prises des villes
de Dunkerque, de Mouzon, de Sainte-
Menehould, d'Arras, de Landrecies, de
Condé et de Saint-Guillain ; et au
siège de Valenciennes en 1656. Il eut
le commandement de Taile gauche de
Tarmée à la bataille des Dunes, près
Dunkerque et y fut blessé le 16 juin
1658 ; il mourut à Calais le 15 juillet
suivant en ^a 38<* anaée, ayant été
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Franoe, Algérie et Alsace-Lorraine (12 livraisons) 1 9 fr .
Etranger et Possessions coloniales 15
Les doiue premiers volumes de la collection, comprenant chacun près de
800 colonnes avec titre et table f 59 f
Pour les abonnés anciens ou nouveaux V
Tontes les communications relatives à la Rédaction et à l*Admini
BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées k M. Louis de
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CATALOGUE DES PREUVES DE NOBLESSE
Recvies par d'BoBiei*
Pour les Ecoles militaires de 7753 à 7780
PUBLIÉ PAR LES «ËMES
Broch in-8« : % fr.; franco : S f^. SS
QUINZIÈM
LA VIGNE
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DES INTÉRÊTS \
ET DE LA DÉFENSE CON
INSECTICIDES ET
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143
tB BULLETIN HéRALDIQUB DB FRANGB
144
viers, de Beauvais, de Lanharrée, de
Sézanne de Chantemerle, de Trésolles
en Brie et de Pagny sur Moselle.
Il était le second fils d'Abraham
Fabert» maître échevin de la ville de
M^tz en 1613, sgr des Moulins près
Metz, chevalier de Tordre de Saint Mi-
chel au mois d'août 1630., et de Anne
des Bernards. Son frère aîné François
Fabert, sgr des Moulins, fut maître
échevin de la ville de Metz après son
père et lieutenant d'artillerie. Sa sœur
ép. P N... des Jardins, secrétaire de
rinfanterie sous le duc d'Epernon;
2^N... deBarthon vicomte de Montbas,
dans la Marche.
Le maréchal de Fabert ép. le 12 sept.
1631 Claude Richard de devant, fille
du prévôt capitaine et gruier de Pont à
Mousson ; elle mourut avant lui le
13 février 1661 ; il eut de son mariage
six enfants :
1. Louis, marquis de Fabert, comte
de Sezanne, gouverneur de Sedan,
colonel du régiment de Lorraine, tué
par les Turcs, au siège de Candie, le
23 juin 1669, âgé d'environ 18 ans ;
2. et 3. Nicolas et Anne-Abraham-
Louis, morts jeunes ;
4. Aune-Dieudonnée, ép. l*' le 3 octo-
bre 1657 Louis de Comminges, marquis
de Vervins, premier maître d'hôtel du
roi; 2*» le 3 mars 1677 Claude-François
de Mérode, marquis de Trelou, en
Flandres ;
5. Claude, ép. le 4 février 1663 Char-
les-Henrj' de Tubières de Grimoard-
Pestels de Levis, marquis de Cailus;
6. Angélique, ép. 1° Claude Brulart,
sgr de la Tour, marquis de Genlis ;
2« François de Harcourt, IIP du nom,
marquis de Beuvron, chevalier des
ordres du roi.
D*o>\ à la croix de gueules.
1668
François de Créquy, marquis de
Marines, commença ses premières ar-
mes au siège d'Arras en 1640, et donna
depuis, des preuves de grand courage
et de grande expérience dans toutes
les occasions où il se trouva. Il fut fait
lieutenant-général des armées du roi,
en 1655, et général des galères en 1661.
Il eut le commandement d'un détache-
ment sur la frontière du Luxembourg,
en 1667, avec lequel il prit Menin et
Courtray pour couvrir le siège de Lille
que le roi faisait en personne. Le 8 juil-
let 1668 il fut nommé maréchal de
France et employé en 1 670 à la con-
quête de la Lorraine, où il se distingua
aux prises de Bemiremont, Spinal et
Pont-à-Mousson. Le roi le choisit, en
1672 pour un de ses lieutenants-géné-
raux sous les ordres du vicomte de Tu-
renne, maréchal de France et maré-
chal-général des camps et armées du
roi, ce qu'il refusa et fut exilé, et rap-
pelé peu après. Il servit en Hollande
et aux Pays-Bas en 1673, où il fut
battu et prisonnier, ne dut sa liberté
qu'en payant une forte rançon. Il ser-
vit dans Tarmée de Flandres, puis dans
celle d'Allemagne ; eut le gouverne-
ment de la Lorraine et du Barrois, de
Metz et pays Messin et se distingua
dans la campagne d'Alsace à Offen-
bourg, à Khel, à Strasbourg et à Lan-
dau. Il eut le commandement de Tar-
mée envoyée dans le Luxembourg» et
obligea la capitale de ce duché à ca-
pituler le 4 juin 1684. Il mourut à Pa-
ris le 4 février 1687.
Il était le quatrième fils de Charles
de Créquy, sire de Créquy et de Cana*
pies et d'Anne de Beauvoir du Roure ;
il ép. Catherine de Bougé, fille de Jac-
ques, sgr de Plessis-Bellière, lieute-
nant des armées du roi, et de Suzanne
de Bruc,dont la postérité finit en 1702.
D^or^ au crêquier de gueules,
1668
Bernardin Gigault, marquis de Bel-
lefonds, sgr de TIsle-Marie et de Oru-
145
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
146
chy, goQvemeur de la ville et château
lie Valog'nes, lieutenant général des
.irmées du roi, chevalier de ses ordres,
était en Normandie en 1659 pendant
les troubles de la Fronde et resta fi-
dèle au roi. Il servit en Catalogne en
qualité de meatre de camp du régiment
de Champagne en 1650 et 1651, puis
en Guyenne sous le comte d*Harcourt ;
il soiyit le marquis du Plessis-Bellière
comme maréchal de camp en Catalo-
^e en 16S3 et 1654. L'année suivante
il fut fait lieutenant général des ar«
mees et eut le commandement des
troupes en Flandre et en Italie, il fut
chargé de diverses missions en Espa-
gne et en Hollande. La guerre s'étant
déclarée contre l'Espagne en 1667 il
eut le commandement des troupes et
le gouvernement du pays entre la
Sambre et la Meuse et reçut huit bles-
sures dans cette campagne. Le roi
voulant reconnaître ses services le
nomma maréchal de France le 8 juillet
H68. Il fut envoyé ambassadeur ex-
traordinaire en Angleterre en 1670,
p lis commandant de Tarmée en Hol-
lande en 1673 et de celle de Catalogne
en 1684. Lors du mariage de la dau-
phine il fut nommé premier écuyer de
cette princesse et chevalier des ordres
du roi en 1688, commandeur de Saint-
Louis en 1693. Il mourut au château
de Vincennes le 4 septembre 1694, âgé
de 64 an«, et enterré dans le chœur de
la Sainte-Chapelle de ce château.
11 était fils de Henri-Robert Gigault,
s^de Bellefonds, etc., gouverneur de
Valognes et de Marie d'Avoynes, fille
unique de Robert, sgr du Quesnoy et
de Gruchy, et de Jeanne d'Achey de
Serquigny, mariés le 29 mai 1622.
Il ép. le 27 décembre 1655 Madeleine
^'>uquet, fille de Jean, sgr du Chas-
taing et du Boulay, et de Renée dame
delaBemort, dont il eut entr'autres
enfants : 1. Louis-Chrïstophe qui suit;
2. Thérèse-Marie, fille d'honneur de la
dauphinc, mariée le 8 janvier 1688,
avec Antoine-Charles marquis du Châ->
telet, mestre de camp de cavalerie,
gouverneur de Vincennes; 3. Jeanne-
Suzanne, appelée Louise, mariée le 10
janvier 1691 à Charles-François Davy,
marquis d'Âmfreville, leutenant-géné-
ral des armées navales.
Louis-Christophe, marquis de Belle-
fonds et de la Boulaye, gouverneur de
Vincennes et colonel du régiment
Royal-Comtois, premier écuyer, de la
dauphine après son père, ép. Marie-
Olympe de la Porte-Mazarini de la
Meilleraye, dont : 1. Louis-Charles-
Bernardin qui suit ; 2. Marie-Made-
leine-Hortense, mariée le 27 mars 1708
à Anne-Jacques de Bullion, marquis
de Fervacques, colonel du régiment de
Piémont, maréchal de camp, chevalier
des ordres du roi, gouverneur et lieu-
tenant-général du pays du Maine.
Louis-Charles-Bernardin, marquis de
Bellefonds et de la Boulaye, mestre de
camp de cavalerie et gouverneur de
Vincennes, ép. Anne-Madeleine Hen-
neqùin d'Ecquevilly, et mourut à l'âge
de 22 ans, laissant un fils unique :
Charles-Bernardin-Godefroy.
La maison de Gigault de Bellefonds,
originaire de Touraine, descend de Hé-
lion Gigault, fils de Jean I Gigault,
vivant en 1460; ledit Hélion reçut le
19 janvier 1503 hommage de Claude de
Veauce pour Thôtel de Montville dé-
pendant de Bellefonds ; Hélion avait ép.
en 1488 Jeanne Grassignon, dame de
Bellefonds. Jean II, sgr de Bellefonds et
de Marennes, ép. Charlotte de Voisines
et en eut plusieurs enfants dont : Jean
qui forma la branche aînée et Bernar-
din qui fit la branche de Bellefonds et
fut le grand père du maréchal. Ces
deux branches furent maintenues dans
leur noblesse la première par jugement
de M. Voisin de la Noiraye, intendant
de la généralité de Tours le 26 avril
1667 et la seconde par M. de la Poterie,
intendant de la généralité de Caen le
12 mars 1641. Cette famille a fait en
147
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DB FBAH CB
148
outre ses preuves pour le Chapitre de
Bemiremont le 11 septembre 1687 et
pour Malte le 25 mai 1714.
La descendance de la branche de
Oigrault de la BédoUière et sa jonction
avec celle de Oigault de Bellefonds et
de Marennes a été établie devant Char-
les^Marie^Louis d'Hozier le 2 mars
1825. (V. le Bulletin de 1888, coL 205-
209).
D'*azur^ au chevron d'or accompagné
de trois lozanges d'argent,
1668
Louis de Crevant d'Humières IV® du
nom, duc d'Humières, vicomte de Bri-
gueil, baron de Preuilly, sgr de Mou-
chy près Compiègne, grand maître de
l'artillerie de France, gouverneur du
Bourbonnais, gouverneur et lieutenant
général de Flandres, Hainant et pays
conquis et des villes de Lille et de
Compiègne, capitaine des cent gentils-
hommes de la maison du roi, s'acquitta
g'iorieusement des emplois qui lui fu-
rent confiés et notamment aux prises
des places d'Aire, Linck, St-Guillain,
Hambourg, Bitche, Courtray, Dixmude
à la bataille de Cassel commandée par
Philippe d'Orléans, fut fait maréchal
de France le 8 juillet 1668.
• Depuis Tannée 1650 qu'il fut nommé
maréchal de camp^ dit M. Ed. de Bar-
thélémy, dans son livre sur Le* ducs et
les duchés Français^ il figura Bur tous
les champs de bataille et pour raconter
sa carrière, il faudrait esquisser l'his-
torique des guerres de Louis XIY,
dans lesquelles il fut toujours distin-
gué. ■
Le roi le fit chevalier des ordres le
31 décembre 1688 et chevalier de Saint-
Louis au mois d'avril 1693. 11 mourut
à Versailles le 30 août 1694. Son corps
fut porté dans sa terre de Mouchy, en
Picardie.
Il était fils de Louis do Crevant, 111®
du nom, marquis d'Humières et d'Isa-
belle Phelypeaux d^Herbault.
Il ép. Antoinette de la Chfttre, dont
il eut un fils unique, colonel d'infan-
terie, tué au siège de Luxembourg, le
13 mai 1684.
Conformément aux termes des letres
patentes, le duché passa à Louis-Fran-
çois d'Aumont, marquis de Cbappes,
lieutenant-général, gouverneur de
Bourbonnais, marié le 16 mai 1690 à
Julie de Crevant d'Humières ; ils n'eu-
rent que deux enfants» un fils mort
en 1708 et une fille mariée au duc de
Gramont.
Ecarteli^ aux 1 et 4 contr*écarteli
d'argent et d'azur^ qui est Crevant ;
aux 2 et 3 d'argent fretté de sable, qui
est d'Humières.
(A Suivre).
L. B.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
OAMACHES
BT
ROUAULT DE OAMACHES
Yaleran de Gamaches, chevalier,
associa Bernard III de ^t-Yaleiy à la
moitié de la seigneurie de Gamaches,
qui la tenait auparavant en franc-aleu
et reprit de lui en fief l'autre moitié.
(Folio 124, t. III série 2. Mémoires des
antiquaires de Picardie).
1373. — Péronnelle de Thouarti
149
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
150
sœur aînée du comte Simon de Thouars
lui succéda. Elle était alors mariée
avec Amaury, seigneur de Craon, qui
prit le titre de comte de Dreux- Celui-
ci étant mort en 1373, elle épousa, trois
ans après en secondes noces, Clément
Rouault, dit Tristan En 1378, ils ven-
iiirent au roi Charles V les deux tiers
du comté de Dreux, le château et la
ville de Dreux et la tour de Danemar-
L'autre tiers avait été vendu au
mênie roi par Marguerite de Thouars,
troisième fille de Louis et épouse de
Gui Turpin, seigneur de Crissé. Ainsi
fut ce comté réuni à la couronne.
Après la mort de Péronelle de Thouars
il y eut un procès entre la dame d'Am-
boise Ysabeau seconde fille de Louis
de Thouars et de Jeanne de Dreux et
sœur de Péronelle de Thouars au sujet
de la propriété des terres de Gamuches
et de Hamelet. Après la mort de Ide
de Kosny, la* comtesse Jeanne d'Artois
veuve de Simon de Thouars, père de
Péronnelle, s'en était fait mettre en
possession par le prévôt du Vimeu, en
prétendant que Péronnelle devenue
comtesse de Thouars par la mort de
Simon était son héritière du tout.
B'un autre côté vers 1377 les officiers
et les gens de la vicomtesse Péronnelle
de Thouars et de son mari Clément
Rouault, s^étant emparés du château
de Gamaches en avaient confié la gar-
de à un capitaine et avaient choisi les
officiers pour gouverner et administrer
la châtellenie en leur nom.
Mais Ysabeau de Thouars et Guil-
laume de Harcourt invoquèrent la do-
nation de 1351. Ce procès eut-il une
iàftue favorable aux héritier, s de Pé-
ronnelle, ou bien y eut-il transaction
en leur faveur? Quoi qu'il en soit,
après la mort de Péronnelle de Thouars
la seigneurie de Gamaches resta à
Clément Rouault son mari à qui elle
eu avait fait don.
Les Thouars portaient :
Uor^ semé de fleurs de lys d'azur^ au
franc quartier de giœule.
Après être passée successivement
dans diverses familles, la seigneurie
de Gamaches entra dans le domaine de
la noble maison de Rouault.
Elle y resta jusqu'à ce grand cata-
clysme de la féodalité qu'on désigne
encore sous le nom de la Révolution.
ORIGINE DES SIRES DE ROUAULT
Nous avons vu comment la seigneu-
rie de Gamaches était passée dans la
maison de Rouault. La famille de
Thouars prête à s'éteindre s'était gref-
fée sur uue tige nouvelle et vivace par
l'alliance de Péronnelle de Thouars
avec Clément Rouault dit Tristan.
Celui-ci était le petit-fils de Clément
Rouault, écuyer le premier connu de
cette famille qui paraît être venu en
France vers la fin du xm* siècle ou au
commencement du xiv® siècle.
On la dit originaire d'Angleterre. Ne
serait-ce pas une de ces familles nor-
mandes de la suite de Guillaume-le-
Conqnérant, dont quelque membre se-
rait rentré en France deux siècles après
la Conquête et avec son nom plus ou
moins modifié?
(Dans la liste de conquérants publiée
par Leland De rébus Britannicis collée-
tanea, édit. Hearne, t. i«', p. 202, on
voit figurer Fitz Rohaut.)
La présence de deux léopards sur les
armes de Rouault, comme sur celles de
Normandie autoriserait cette supposi-
tion, et les hautes alliances que cette
famile{ contracta dès son arrivée en
France démontrent d'ailleurs une noble
extraction. L'Ecu des Rouault était :
De sable à deux léopards d'or couronnés,
armés et lampassés de gueule.
Miles ou Milon Rouault, épousa Isa-
beau de Beaumout-Bressuire, de la-
quelle il eut trois fils :
P Clément Rouault, P» du nom eut
151
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
152
la qualité de comte de Dreux et vicomte
de Thouars à cause de Péronnelle de
Thonars sa femme qu'il avait épousée
en 1376, seigneur de J*île de Ré, de
Maram et de Gamaches, titres que sa
femme avait reçus de la maison de
Dreux.
Péronnelle de Thouars était morte
lorsque Clément Rouault mourut lui-
même sans enfant. Par son testament
daté du 15 mars 1390 il transmit à Gil-
les Rouault son neveu une partie des
biens que lui avait laissé la vicomtesse
sa femme et entre autres la terre et
seigneurie de Gamaches. D'autres par-
ties de ces biens furent légués à Miles
Rouault, seigneur de la Motte son ne-
veu et aux enfants de Jeanne Rouault
sa sœur.
29 Gilles Rouault était fils d'André II
seigneur de Boismenard et de la Rous-
selière, frère de Tristan. Il avait épousé
Catherine Rabarte, dont il eut un fils
unique nommé Jean. Sa veuve était
remariée en 1398 à Jean d'Ancenis et
se trouvait veuve pour la seconde fois
en 1422.
3° Jean Rouault n'était âgé que de
14 ans à la mort de son père ; il resta
sous la tutelle de André Rouault son
aïeul.
Le Père Anselme à ' son acte de tu-
telle donne la date du 20 octobre 1398.
Il fut chambellan du Roi.
Monstrelet dit qu'en 1411 Ferry de
Hangest, bailly d'Amiens fut envoyé
en la comté d'Eu et en la terre de Ga-
maches pour en mettre toutes les sei*
gneuries et dépendances en la main du
Roi; qu'il destitua tous ceux qui y
étaient de par les seigneurs et qu'il y
commit d'autres soudoyers.
Comme la maladie du Roi l'empê-
chait de s'occuper de l'administration
du royaume, son frère Louis, duc d'Or-
léans, et Jean Sans Peur, duc de Bour-
gogne se la disputèrent.
Leur querelle eut pour résultat de
diviser la France en deux factions :
les Bourguignons et les Armagnacs
qui la désolèrent pendant de longues
années.
En 1419 on trouve Jean Rouault au
siège de Parthenay avec 20 écuyers et
16 archers. La même année il transi-
gea avec le sire d'Amboise pour se
droits^ur les terres de Maram, de La*
leu et de Lormeau. Ainsi se termina
l'un des procès qu'eurent à soutenir
dès 1406 les héritiers de Tristan
Rouault pour se maintenir en posses-
sion des biens qui provenaient de la
vicomtesse de Thouars.
Le 25 octobre 1423 le nouveau roi
Charles YII accorda une gratification
à Jean Rouault, en reconnaissance de
ce qu'il avait contribué à l'imposition
d'une aide sur les terres du sire d*Am-
boise, vicomte de Thouars, et de ce
qu'il avait assisté avec ce vicomte le
16 décembre précédent à l'assemblée
des Etats de Poitou tenud à Saint
Maixent où fut octroyé au roi une
somme de 30.000 livres pendant trois
années.
Jean Rouault avait épousé Jeanne
du Bellay, dame du Colombier, fille de
Hugues, seigneur du Bellay, prince
d'Yvetot et de Isabeau de Montigny,
dame de Langey. Elle était veuve le
28 mai 1435, lorsqu'elle rendit aveu
au seigneur d'Isle Bouchard de ce
qu'elle tenait de lui dans sa terre de
Doué. Ils laissèrent 4 enfants :
l<> Joachim Rouault, seigneur de Ga-
maches ;
2^ Jacques Rouault, chevalier, sei-
gneur du Greffier et de Rion ;
2^ Abèle ;
4« Louise, mariée à Jean de Beau-
mont, seigneur de Glenay ;
5<> Jeanne, femme de Hugues de
Bille, seigneur de Thucé ;
Joachim Rouault, maréchal de Fran-
ce, fut le héros de la famille, le mem-
bre auquel elle doit la plus grande
célébrité.
lo3
LE BULLETIN HiIbaLDIQUB DE FRANGE
154
Joachim Rouault fut plein d^audace
et d'énerg'ie, Tenuemi mortel des An-
frlais, le fidèle sujet du roi et enfin Tun
des guerriers les plus accomplis de sou
temps si fertile en guerriers. Fils aîné
de Jean Rouault, il lui succéda à la
seigneurie de Boismenard et à la terre
de Gamaches, que sans doute il ne vi-
sita pas souvent, sa vie s'étant passée
en grande partie dane les camps. Il
fut encore seigneur de Chatillon et de
FroQsac, capitaine . de Fronsac et de
Pon toise, gouverneur de Paris, con-
seiller et chambellan du roi, sénéchal
du Poitou et de Beaucaire, et premier
écuyer du corps de M. le Dauphin :
tous titres qu'il conquit en quelque
sorte et que lui mérita sa valeur.
J. Rouault se fit connaître à la reprise
deCreil et de Saint-Denis. Etant capi-
taine de 23 hommes d'armes et de 67
écuyers ; il se distingua au siège de
Pontoise, place que les Anglais défen-
dirent avec d'autant plus d'ardeur que
sa possession leur laissait toujour.s
l'espoir de reprendre Paris, mais qui
fut emportée d'assaut le 19 septembre
1441, après 3 mois de siège. J. Rouault
se signala au siège d'Acqs ou de Dax.
£n 1444 il suivit le Dauphin que le
roi envoyait au secours de Sigismond
duc d'Autriche, qui était en guerre
contre les Suisses. Le Dauphin mar-
cha droit sur Montbéliard qui se ren-
dit et dont il fit sa place d'armes.
J. Rouault y fut laissé l'année sui-
vante pour commander et la défendre
contre les ennemis. Il avait avec lui
ÔUO hommes et, de plus, le Barrois lui
fournit 100 lances (ou gens d'armes),
pendant les années 1446, 1447 et 1448
qu'il y resta. Cette compagnie de lan-
ces fut sans doute une de ces compa-
gnies permanentes destinées à former
une armée régulière, que le roi avait
organisées par ordonnance, en 1445 et
qui, par ce motif, prirent le nom de
compagnies d'ordonnance.
Le Bailly d*Evreux surprit Pont-de-
L' Arche en 1448 et l'armée du roi de
France entra aussitôt en Normandie^
où Joachim Rouault s'acquit beaucoup
de gloire en 1449 et 1450, et principa-
lement à la prise de Saint-James-de->
Beuvron, de Coutances, de Saint-Lô,
dont il fut fait gouverneur, de Caren-
tan et de Caën qui fut obligée de capi-
tuler après quinze jours de siège, quoi-
que défendue par le duc de Sommer-
set, avec une garnison de 4,000 An-
glais. Rouault eut l'honneur de la
bataille de Fourmigny, où il surprit
l'avaut-garde anglaise qu'il défit, et il
facilita ainsi au comte de Clermont la
victoire sur le général anglais Kiriel,
qui fut fait prisonnier. Enfin la red-
dition de Cherbourg acheva la con-
quête de la Normandie.
Précisément la veille, c'est-à-dire le
1 1 août 1450 il fut délivré à J. Rou-
hault un ordre de payement de son
quartier de juillet, août courant et
septembre prochain. Il y est qualifié
écuyer d'écurie du roi, capitaine de
40 lances, fourrier des ordonnances du
roi, sous Charles VII.
J. Rouhault accompagna le comte
de Penthièvre et servit sous ses ordres
au siège de Bergerac en 1450, à ceux
de Montguyon, de Blaye, de Fronsac,
sous le comte de Dunois, 1451.
Après le siège de Bordeaux, Dunois
rentra dans cette ville avec pompe et
munificence. J. Rouault l'accompa-
gna à la tète de 1,200 chevaux de
l'avant-garde qu'il commandait, et il
reçut le titre de connétable de Bor-
s»
deaux, que ses qualités guerrières lui
avaient mérité.
Au siège de Chalais, Joachim Rou-
ault alla planter son étendard sur la
brèche, pour entraîner ses troupes qui
redoutaient l'assaut. Bientôt la ville
fut prise et 80 habitants payèrent de
leur tête leur infidélité.
En 1455, J. Rouault fut employé à
la conquête du comté d'Armagnac,
provoquée par le pape Nicolas V, pour
155
LB BULLETIN HéRALDIQUB DE FRAJSCE
156
punir le comte Jean V d'un inceste
honteux.
J. Rouault entraîné par son activité
guerrière a de grandes dépenses, avait
été forcé de recourir à des emprunts ;
on trouve que le roi lui accorda, pour
les payer, une somme de 6.000 écus
pour tout qu'il lui devait d'appointe-
ments jusqu'au 10 mai 1455.
Le 25 juillet 1458, Charles VII ac-
corda à J. Rouault la jouissance pen-
dant sa vie, de la terre de Fronsac. Il
fut condamné à rendre cette terre, le
13 mai 1461, au légitime héritier.
(1461 à 1483). — Louis XI parvenu
au trône, honora Joachim Rouault de
la dignité de maréchal de France, par
lettres-patentes données à Avesnes, eu
Hainaut, le 3 août 1461. Joachim avait
été auparavant nommé sénéchal du
Poitou. Il assista à la célèbre entrée
du roi dans Paris, y tint rang de pre-
mier écuyer du corps et maître de
récurie, et y porta l'épée royale en
écharpe. Il eut ensuite le commande-
ment (le Tarmée envoyée en Catalo-
gne et en Roussillon.
Les Bourguignons et les grands
seigneurs dépouillés de leurs privilè-
ges abusifs formèrent la Ligue du bien
pyfhlic, vinrent donner Tassaut à Paris
eu juillet 1465, mais le maréchal J.
Rouault avec sa compagnie de gens
d'armes composée de 900 lances re-
poussa les Bourguignons avec perte.
En récompense de ce service, Louis XI
lui donna le commandement de la ville
de Paris.
Quelques jours après le roi ayant at-
taqué le comte de Charolais près de
Montlhery, le maréchal de Gamaches
sortit de Paris à la tête de 4,000 com-
battants et suivit le Cf)mte jusqu'à
Pérouue, en distribuant ses troupes
dans les villes de garnison. Puis il re-
prit les ponts de St-Cloud et de Ste-
Maxence et rentra dans Paris avec 120
lances et un grand nombre de prison- 1
niers Bourguignons, qull avait fait
en chemin.
En 1467 J. Rouault vint dégager la
ville de Beauvais ou Jeanne Hachette
et ses compagnons soutinrent le siège
fait par Charles le Téméraire duc de
Bourgogne et qui fut levé après
quelques jours.
Par lettres du 3 août 1472 le roi
Louis XI gratifia Rouault des terres du
sire de Rambures parceque cette terre
avait été confisqué^ sur ce seigneur
qui tenait le parti du duc de Bourgo-
gne.
Les services que le maréchal Joa-
chim Rouault, seigneur de Gamaches,
avait rendus au royaume ne purent le
garantir contre l'envie des courtisans
et contre l'esprit défiant du roi. Il fut
arrêté en 1476 sous de vains prétextes
et jugé par une commission. Sa con-
damnation fut prononcée à Tours le
16 mai 1476 par Bernard Louvet, pre-
mier président du parlement de Tou-
louse en présence des autres commis-
saires et portant bannissement à per-
pétuité du royaume, privations de tous
offices royaux, états, honneurs, digni-
tés et Chartres publiques. Confiscation
au profit du roi de tous ses biens meu-
bles et immeubles. Mais ce jugement
ne fut pas exécuté sans doute, car le
maréchal mourut le 7 août 1478 en
possession de tous ses biens.
Il fut inhumé dans l'église des Cor-
deliers de Thouars auprès de sa mère,
ainsi qu'il l'avait demandé par son tes-
tament.
•Joachim Rouault avait épousé Fran-
çoise de Volvire fille de Joachim de
Volvire, baron de RuflPec et de Margue-
rite de Harpedanne de Belleville, qui
lui donna trois enfants :
1 . Aloph Rouault ;
2. Anne, qui épousa Adrien de l'Hô-
pital, seigneur de Choisy, et était veuve
en 1510;
3. Agathe, qui fut mariée à Thomas
i^^n
157
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB PRANCB
158
de Riencourt, seigneur de Tilloloy en
Vimeu et de Vaux.
Âloph Rouault qui succéda à sou
père dans la seigneurie de Gamaches
fut chambellan des rois Louis XII et
François P'. Il avait épousé Gabrielle
de Montrigny, de la maison de Salves
dont naquirent :
1. Aloph, IP du nom;
2. Thibault Rouault, seigneur de
Rion;
3. Louis, sgr du Pressoir ;
4. Marguerite, religieuse à Saint-
Maixent.
Thibault Rouault avait épousé
Jeanne de Saveuse, veuve en 1'® noces
de Antoine de Créquy, dit le Hardi.
Âloph Rouault était avec le duc de
Guise enfermé à Metz et assiégé par
Tempereur Charles-Quint 1552. Les as-
siégés se défendirent courageusement
et forcèrent lea Impériaux à lever le
siège de cette ville.
Aloph Rouault II du nom avait
épousé en 1527 Jacqueline de Soissons
et eut 2 enfants :
1. Nicolas ;
2. Barbe Rouault qui fut mariée à
Nicolas de Montmorency, seigneur de
Bours. Aloph mourut en 1562.
Nicolas Rouault I»' du nom, calvi-
niste, fut après son père seigneur de
Gamaches, de Thiembronne, de Beau-
champ, chevalier des ordres du roi et
gentilhomme ordinaire de sa chambre,
mort en 1583 avait épousé en premiè-
res noces Charlotte de Lenoncourt,
dont il eut Gédéon Rouault et en
secondes noces Claude de Maricourt,
fille de Jean, seigneur de Maricourt et
de Moucy-le-Châtel, maître d'hôtel du
roi, de laquelle il eut trois enfants :
1. François;
2. Nicolas II :
3. Aloph III.
Elle était remariée à Joachim de
Bellengre ville, chevalier, sieur de la
Cour du Roy et de Rouvincourt.
A Nicolas I"' du nom succède Gédéon
son fils aîné qui mourut à la fleur de
rage en décembre 1587 sans avoir
été marié.
François^ frère de Nicolas II alla à
Rome en 1594; il mourut cornette
blanche dans l'armée du duc de Bouil-
lon, au siège de Doullens, il n'avait
jamais été marié ; 15 octobre 1595.
Nicolas Rouault II épousa Françoise
Mangot, fille de Jacques Mangot, avo-
cat général au Parlement de Paris,
conseiller d'Etat et garde des sceaux,
dont il eut un grand nombre d'en-
fants :
1. Joachim, Taîné, mort jeune en
1616;
2. René, entré dans la compagnie de
Jésus ;
3. François, qui fut marquis de Ga-
mâches ;
4. Gabriel, chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem ;
5. Henri;
6. Nicolas, marquis de Gamaches,
après la mart de son frère François.
7-10. Ignace, Marie-Claude, mariée à
Pierre de Grouches, marquis de Gri-
bovalf et enfin Charlotte Rouault.
François Rouault auquel échut le
marquisat de Gamaches par la mort
de son père, était capitaine de cent
hommes d'armes et commandait un
escadron de cavalerie en l'armée du
roi sous les ordres du maréchal de La
Force, en Lorraine. Il fut tué devant
Lunéville le 26 août 1635.
Nicolas Rouault succéda à son père.
Il fut chevalier des ordres du Roi, lieu-
tenant général de ses armées, gouver-
neur de Saint Valéry et de Rue. 11
épousa le 4 juin 1642 Marie-Antoinette
de Loménie, fille de Henri -Auguste,
comte de Brienne et de Montheron,
ministre et premier secrétaire d'Etat,
et de Louise du Béon du Masur. Elle
mourut & Tâge de 80 ans le 8 décembre
1704.
159
LE BULLETIN HâRALDIQUB DE FRANCE
160
Nicolas-Joachim Rouault, qui était
sans doute poursuivi par ses créanciers
avait fait don de son mobilier et de son
domaine en mars 1678 à son fils
Claude- Jean-Baptiste-Hyacinthe-Joa-
chim. Mais celui-ci fut évincé de la
terre de Saint-Valéry par saisie réelle
opérée en 1685 ; et par acte du 11 jan-
vier 1690 il renonça à la donation qui
lui en avait été faite. D'autres renon-
ciationss avaient déjà eu lieu en 1678.
Il mourut à Beauchamp en octobre
1687, âg-é de 68 ans, laissant 2 enfants
Joseph- Emmanuel -Joachim, né en
1650 et Claude-Jean-Baptiste-Hyacin-
the-Joachim. Il est probable qu'ils re-
noncèrent à la succession, qui fut
acceptée sous bénéfice d'inventaire
par leurs enfants : Henry-Joseph et
Jean-Joachim Rouault.
Joseph-Emmanuel-Joachim Rouault
mourut en 1691 laissant un fils Henri-
Joseph Rouault. Celui-ci fut tué à la
bataille de Hochstedt g'ag'née par les
Français et les Bavarois par le prince
Eug-ène de Savoie, le 13 août 1704.
Sa succession fut recueillie sous bé-
néfice d'inventaire par le marquis de
Gamaches, Claude - Jean - Baptiste-
Hyacinthe-Joachim Rouault, son on-
cle, lieutenant-g-énéral des armées du
roi. Celui-ci vivant en 1722.
Son fils, Joachim Rouault, fut d'a-
bord comte des Cayeux, puis marquis de
Gamaches, à la mort de son père. Il
épousa, le 26 juin 1715, Catherine-
Constance-Emilie Arnaud de Pom-
ponne, qui mourut le 19 mars 1745.
Elle lui laissa cinq enfants, savoir :
1. Charles Joflchi m comte de Cayeux,
né le 19 avril 1729 ;
2. Nicolas-Aloph-Félicité, né le 16
janvier 1731 ;
3° Aune-Jean -Baptiste -Emile, vi-
comte de Tilloy, né le 16 décembre
1734.
4° Marie-Antoinette, première femme
du marquis de Marmier, morte le 21
mars 1747.
5*^Constance-Simone-Flore-Gabrielle,
mariée en 1748 au comte de Rumain,
maréchal de camp.
Jeau-Joachim Rouault, mourut le 4
février 1751, son fils Charles-Joachîm
qui lui succéda au marquisat de Ga-
mâches, était colonel des Grenadiers de
France. Il épousa, le 23 février 1751,
Jeanne-Gabrielle de la. Motte-Hou-
dancourt, veuve du comte de Froulay,
et fille du Maréchal de la Motte-Hou-
dancourt.
Ils eurent deux enfants :
1 . une fille, née le 24 mars 1752 ;
2. un fils nommé Joachin-Valery-
Therése-Louis, né le 11 mai 1753.
Charles-Joachim Rouault devint
mestre de camp, Lieutenant du Rég'i*
ment de Royal-Piémont, cavalerie.
Grand d'Espagfne à cause de sa femme.
Il est probable que son fils qui lui
succéda lui survécut peu, car bientôt
Nicolas-Aloph-Félicité Rouault fig-ure
comme marquis de Gamaches. Ce fut
le dernier.
Il fut d'abord enseigne de la g-en-
darmerie, puis brigadier des armées
du roi. Son mariage avec la vicomtesse
d'Egreville eut lieu avant 1757, Il pa-
raît être resté stérile. Nicolas- Alopb -
Félicité Rouault passe pour avoir dissipé
dans le luxe une bonne partie de sa
fortune. La Révolution arriva à point
pour arrêter la ruine totale ou plutôt
pour l'achever sans lui, et pour em-
pêcher le marquisat de tomber en que-
nouille.
Le marquis de Gamaches comte de
Rouault, avait affermé, par acte nota-
rié, le 22 avril 1778, au profit de Nico-
las Bataille, fermier général du prince
de Monaco, demeurant à Paris, tou-
tes ses terres et seigneuries au prix
annuel du bails'élevaot à 60.000 livres
payables par douzièmes.
Le marquis de Gamaohes quitta sou
161
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
162
hôtel de la rue de Bourbon, faubourg
Saint-Honorc, à Paris, et sortit de
France le 3 novembre 1792. Les beaux
domaines du marquis de Gamacbes fu-
rent vendus en vertu des lois révolu*
tionnaires au district d*Abbeville, en
17OT.
Nicolas-Âloph-Félicité Rouault mou-
rut pendant son émigration en Angle*
terre.
II ne laissa qu'une fille naturelle re-
connue Mlle Etiennette-Louise-Félicité
Rouault, qui épousa M. Michel-Louis
Poullain de Manonville.
Cette généalogie des Seigneurs de
Rouault est tirée :
P du Palais de Vllonneur^ dont le
père F. Anselme est Tauteur, imprimé
à Paris, chez Pierre Bénin, au Parvis
Notre-Dame, en Tan m dc lxiii, avec
privilège du Roy.
2** du Plutarque Français^ Tome v,
par Turpin de St-Malo.
3° A&^ Mémoires de la Société des anti^
quaires de Picardie, t. iv. 1856.
4® du Dictionnaire historique généalo*
gique du département de TEure, par
Tabbé Garennes, 1868.
J. M.
Notes d^Ëtat civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE MARS
Wt BAPPBL DB8 1C0I8 PBicéDSMTB
Hippolyte Poinçon de la Blanchar-
dière, au château de Laubriais, par
Saint-Aubin (Ille-et-Vilaine), avec Ma-
rie-Thérèse-Anne d'Auray de Saint-
Pois, fille d' Anne-Beuf ve-Eugène d'Au-
ray, marquis d'Aurày de Saint-Pois,
ancien préfet, chef des nom et armes de
sa maison et de An ne -Catherine-Fran-
çoise Scheppers.
La bénédiction nuptiale a été donnée
le 30 décembre 1893 par M. Tabbé Viel,
vicaire de la paroisse Saint-Sulpice à
Paris, qui a su, dans une touchante
allocution, rappeler les services ren-
dus par les deux familles à toutes les
justes causes et à toutes les bonnes
œuvres.
Les témoins étaient, pour la mariée:
le duc de Yicence, ancien sénateur, et le
vicomte de Guiton, ses oncles ; pour le
marié: le commandant de la Blanchar*
dière, son cousin, et M. Ducrest de
Villeneuve, ancien préfet.
La mariée a deux frères Gaston-Ma-
rie et Gustaye comtes d'Auray de Saint-
Poix et un oncle Gaston-Louis, comte
d'Auray de Saint-Pois, frère de son
père, maire de Saint-Pois et conseiller
général de la Manche. La branche ca-
dette est représentée par Alfred comte
d'Auray de Saint-Pois, neveu des pré-
cédents, marié à N. Bézuel d'Esneval,
au château de Pavilly (Seine-Infé-
rieure).
La maison d*Auray est ancienne en
Normandie où elle figure par diverses
branches aux maintenues de cette pro-
vince, notamment à celle de Montfaut
en 1463 et à de Chamillart en 1666.
Elle a possédé les fiefs des Abbayes
de Saint-Paër ou Saint-Pois, de la
Fouasserie, dans les élections de Mor-
tain et d'Avranches. Ses principales
alliances ont eu lieu avec les familles
de Vauloger, de Tesson, du Mesnildot,
d'Anjou, de la Luzerne, de Gouvetz,
Allard^ Fortin, Jolivet de Colomby,
d'Hallwin de Piennes, Le Compasseur
Créquy-Montfort de Courtivron, etc.
D^azur, lozangé d'or.
m^^0*^^)^tmf^^)^^^»
163
LB BULLETIN HiRALOIQUB DB FfiANGB
164
X(nit5- Emmanuel de Grussol duc
d'Uzès, second fils de Jacques-Emma^
nuel duc d'Uzès, décédé le 28 novembre
1878 et de Marie-Adrienne-Awntf-Vic»
turnienne-Clémentine de Rochechouart
Mortemart duchesse douairière d'Uzès,
avec Marie-Thérèse-Henriette-Augus-
tine-Sophie de Luynes, fille de Paul-
Marie-Honoré-Stanislaa d'Albert de
Luynes, duc de Ghaulnes, décédé le
25 septembre 1881 et de Marie-Bernar-
dine-Blanche-Sophie princesse Galitzin,
décédée le 14 février 1882.
Le mariage a été célébré le 11 jan-
vier en la chapelle du Sacré-Cœur, du
boulevard des Invalides, dans la plus
stricte intimité.
S. Em. le cardinal Richard, arche-
vêque de Paris, assisté de son secré-
taire, a donné la bénédiction nuptiale,
avant laquelle il a prononcé une allo-
cution des plus élevées sur le mariage
chrétien. En évoquant le passé des
deux familles. Son Eminence a parlé
aux mariés du devoir qui leur est
tracé, de continuer les traditions de
leurs ancêtres, toujours au premier
rang, pour assurer le triomphe des plus
nobles causes.
M. Tabbé Hartmann, ancien précep-
teur du duc d'Uzès, a dit la messe.
iot«*5-Emmanuel de Crussol, duc
d'IIzès, né le 15 septembre 1871, est le
fils cadet du XIP duc d'Dzès (Emma-
nuel), et frère puîné du XIII« duc
d'Uzès (Jacques), décédé le 20 juin 1893
à Cabinda (Afrique centrale). — (V. le
Bulletin de 1893, col. 427.)
La mariée a un frère, Emmanuel^
Théodoric-Bernard-Marie, duc de Chaul-
nes et de Picquigny, né le 7 avril 1878;
elle devient par son mariage la belle-
sœur de ^Simon^-Louise-Laure de Crus-
sol d'Dzès, sœur de son mari, mariée
le 12 décembre 1889 à sou cousin-
germain Honoré duc de Luynes et de
Chevreuse.
Son père le duc de Chaulnes était le
frère du duc de Luynes et de Chevreuse
q\ii fut tué à l'ennemi le 1« décembre
1870 et où lui-même avait été blessé
quelques jours auparavant.
(V. pour la maison de Crussol d'Uzès
les Bulletins de 1879, col. 406 ; 1889,
col. 674; 1893, col. 427.)
Ecartelé^ aux 1 et 4 parti ^ fascé d'or
et de sinople de six pièces^ qui est de
Crussol, et d'or, à 3 chevrons de sahle^
qui est de Lévis ; aux 2 et 3 contrécar-
télé d'azur^ à 3 étoiles d'or en pal^ et
d'or d 3 bandes de gueules^ qui est de
Ricard Gourdon de Oenouillac; sur le
tout^ de gueules, à 3 bandes d'or, qui
est d'Uzès.
Devise : Ferro non auro.
(V. pour la maison d'Albert de Luynes
de Chevreuse de Chaulnes et de Pic-
Îuigny les Bulletins de 1879, col. 24 et
18; et 1889, col. 674.)
Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur, â 4
chaînes d'argent en sautoir, aboutissant
tes en cœur dans un anneau du méme^
qui est d'Albert ; aux â et 3 d*or^ au
lion de gueules, qui est de Luynes ; sur
le tout, d'or, au pal de gueules, chargé
de 3 écussons d'argent, qui est de Neuf-
chatel .
Devise : Quo me jura vocant et régis
gloria.
^t0>^t0»t^^^t^^»*»^^»^
Le comte de Parazols, fils de feu le
Comte de Parazols et de la comtesse
douairière, née de Beynaguet de Pen-
nautier, avec Mlle de Peyronnet, fille
du comte de Peyronnet et de la com-
tesse née de Fougères, au château de
Coupigny (Marne).
Le mariage a été célébré le 17 février
en TEglise Saint-Philippe du Roule, à
Paris.
Les témoins du marié étaient : le
marquis de Pennautier, son oncle, et
le vicomte de Pouy, capitaine d'infan-
terie, instructeur à l'Ecole de Saint-
Cyr, son cousin ; ceux de la mariée ;
163
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
166
M. de Vergues, son oncle, et le comte
Edouard de Peyronnet, capitaine com-
mandant au 14* hussards, son frère.
La famille de Montratier de Parazols,
est origrinaire du Quercy, où elle a été
maintenue dans sa noblesse par deux
jug^ements des intendants de Montau-
ban, Tun de Sanson, le 30 avril 1697,
et Tautre de Laugeois le 29 mai 1715,
sur titres remontant à 1534. Elle a
possédé lea seigneuries de lafiarthète,
de Campagne, de Favols, de Berty et
de Parazols.
M. de Montratier de Parazols et le
chevalier de Parazols prirent part, en
1789, aux assemblées de la noblesse de
Quercy, pour l'élection des députés aux
Etats-Généraux.
Parti, au 1 cTargent au lion couron-
né de gueules^ au 2 coupé d*aznr à 4
luzanges dC argent en croix et de sinople
à 4 lozanges aussi d'argent posées de
m>'me,
La famille de Peyronnet a occupé un
rang distingué parmi les familles par-
lementaires de Bordeaux au xviip siè-
cle; elle s'est illustrée par Pierre-
Denis de Peyronnet, homme d'Etat,
jurisconsulte, littérateur et poète, fils
(l'un président -trésorier de France,
honoraire en 1789.
Il est dit dans les provisions de con-
seiller au Parlement de Bordeaux en
faveur de Louia-Elie de Peyronnet,
arocat à ladite Cour, baptisé le 25 août
1760, que la transmission dudit oftice
précédemment occupé par Philippe de
Richon lui est accordée le 6 juin 1782
avec dispense d'âge • en considération
des services qui ont été rendus succes-
sivement avec distinction, pendant
cinquante-deux ans ou environ, par
son père et son aïeul, dans la charge
de conseiller-trésorier de France et gé-
néral des finances, grand-voyer en la
Rénéralité de Bordeaux et plus ancien-
nement par Antoine-Guillaume Pey-
ronnet, BOD trisaïeul, dans l'office de 1
conseiller-notaire et secrétaire en la
Cour des aides de Guienne. •
Pierre-Denis de Peyronnet, né à
Bordeaux en 1778, avocat remarquable
du barreau de cette ville, fut successi-
vement président du tribunal civil de
Bordeaux, procureur général à Bour-
ges, à Rouen et près la Cour des pairs
en 1821, député du Cher et de la Gi-
ronde, miuistre de la justice, honoré
du titre de comte par Louis XVIII, en
1822, nommé chevalier du Saint-Esprit
et pair de France par Charles X, en
1828, et ministre de l'intérieur dans le
cabinet du prince de Polignac, en 1830.
Il est mort le 2 janvier 1854 dans son
château de Montferrand (Gironde). Il
avait épousé N.,. de Perpigna. C'était
l'aïeul de la nouvelle mariée qui a
deux frères : le comte Edouard de Pey-
ronnet, capitaine commandant au 14^
hussards, marié avec Mlle de Goddes de
Varennes; et le comte René de Peyron-
net, lieutenant au 6' régiment de cui-
rassiers, marié avec Mlle Roussin.
D'argent^ au chevron de gueules, ac-
compagné de 3 étoiles d'azur^ celle de la
pointe surmontée d^un croissant de
gueules ; au chef d*azur à Vépée d^ar-
gent garnie d'or posée en fasce.
Devises : Non solum toga; et Toga et
armis.
>MM^»^»V«MM«<»^^»^
René de Costard de Saint-Léger,
lieutenant au 14° régiment de chas-
seurs, avec Marguerite David, fille de
M. Paul David, ancien sous-préfet,
petite fille de M. David, ancien maire
de Luxeuil.
Le mariage a eu lieu à Nancy dans
les premiers jours du mois de mars.
La famille de Costard, sgrs de Saint-
Léger, est originaire du diocèse de Li-
sieux, dans la généralité de Rouen. Sa
filiation a été donnée par d'Hozier dans
le 1^' registre de son Armoriai^ p. 99,
depuis Pierre Costard, écuyer, vivant
en 1537.
167
LE BULLETIN HÉaA.LDIQUB DE FRANCE
168
La terre de Saint-Légfer-sur-BonDe-
ville, dans Tarrondissement de Pont-
Audemer (Eure), fut érigée en mar-
quisat par Louis XIII.
Philippe de Costard de Saint-Léger
fut teçu chevalier de Malte en 1702, et
Nicolas-François de Costard de Méry
en 1764.
Le bisaïeul paternel du marié Fran-
çois-Hippolyte de Costard, marquis de
Saint-Léger, ép. le 30 janvier 1828
Marie-Françoise-Laure de Tardy de
Montravel, fille deMarie-Philippe-Just-
Gabriel, commandant la légion de
gendarmerie de la Moselle en 1816 et
de Marguerite de Bellerose ; il était
officier supérieur de gendarmerie; il
donna sa démission après la chute de
Charles X et alla se fixer à Fribourg ;
son père épousa Mlle de Techterman,
d'une ancienne famille suisse.
Burelé^ d^argent et de sable de dix
pièces.
l»WM^^^^^\^/>/»/V^'W
Charles -'LoMÏ^ Masson» comte de
Montalivet, capitaine d'artillerie, fils
d'Antoine-Achille Masson de Monta-
livet et de M"« de Montalivet, fille du
comte de Montalivet, ancien ministre
du roi Louis-Philippe, avec Henriette
Duvergier de Hauranne, fille d'Emma-
nuel, conseiller général du Cher, et de
Sophie-Léonie Delbecque.
Le mariage a été célébré le 6 mars,
dans la chapelle des Catéchismes de
réglîse Saint - François - de - Sales, à
Paris.
Mgr Bonnefoy, évêque de La Ro-
chelle, avant de donner la bénédiction
nuptiale, a prononcé une touchante
allocution au cours de laquelle il a rap-
pelé aux mariés les grands services
rendus par leurs parents à la France.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte de Montalivet, son frère, et le
marquis de Grouvion Saint-Cyr, ancien
pair de France, son oncle ; pour la
mariée : M. Target, ancien ministre
plénipotentiaire, son oncle, et M. Ti-
berghien> ancien sénate'ur du royaume
de Belgique, son cousin.
Le marié est veuf de M'^® Duvergier
de Hauranne, sœur aînée de sa femme,
qu'il avait épousée le 3 septembre
1888, et décédée au mois de novembre
1891 laissant deux enfants.
(Voir pour la famille Masson de Mon-
talivet les i9t^;/^m$ de 1886, col. 414;
1887, col. 99; 1888, col. 550 ; 1891, col.
683).
WazuTy au griffon d^or.
Devise : Nec spe^ nec metu,
(Voir pour la famille Duvergier de
Hauranne, les Bulletins de 1888, col.
550,- 1891, coL 684).
Li*argent^ à trois pals d*azur^ au chef
â!or chargé de trois mouchetures d'her^
mines.
«•MMMMM^^MMWMM^
Le comte Jb«epA-Jean-Baptiste Im-
bart de La Tour, avec Jeanne-Marie-
Yvonne du Périer de Larsan. Le ma-
riage civil a eu lieu le 28 mars à Paris.
Le mariage religieux a été bénit le
3 avril à Castillonnès (Lot*et-Garonne)
par S. G. Mgr Cœuret-Varîn, évêque
d'Agen.
Jean-Baptiste Imbart de La Tour,
ancien conseiller général du canton de
Fours (Nièvre), vivant encore de nos
jours, a eu de Rosalie Lorton deux
fils : 1. Gustave, juge au tribunal civil
de Nevers, marié le 14 juin 1858 à
Alexandrine Le Rasle ; il est décédé le
4 novembre 1862, laissant un fils uni-
que Joseph, avocat à la Cour d'appel de
Paris, docteur en droit, maire de Saint-
Ouen, créé comte romain par bref de
S. S. du 30 mars 1894 : c^est le nou-
veau marié. Il habite au château de
Chevret, commune de Saint -Ouen
(Nièvre) ; 2. Edouard^ qui de son ma-
riage avec Marie Laborde a 3 enfants :
Georges, Marguerite, Marie-Thérèse.
La famille Imbart [aliàs Imbert) de
169
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
170
La Tour, dans l'Isle-de-Prance et le
Nivernais, remonte à Pierre Imbart,
œaseiller du Roi, et substitut de son
Procureur au Châteletqui épousa Hen-
riette du Bosquet, en premières noces,
et Edmée de Louviers en deuxièmes
noces, vivant en 1682. Du premier ma-
riage naquirent deux fils : Charles et
Pierre. Ce dernier fut officier du Guôt
à Paris et épousa à Arnac-Pompadour
en Bas-Limousin, une demoiselle de
Kersanne. Leur fils aîné prénommé
Pierre, naquit en 1699 et fut l'auteur
de deux branches : l'aînée, représen-
tée par le nouveau marié, et la se-
conde par Pierre Imbart de La Tour,
docteur èa-lettres, officier d'Académie,
professeur à la Faculté des Lettres de
Bordeaux.
D'azur^ au chevron d'or^ accompagné
iune croisette de même placée au mi'
lieu du chef de Vécu^ et de 3 tours aussi
^ or posées 2 et 1.
Devise : Fortis ut turris,
Jeanne-Marie- yt7onne du Périer de
Largan est née le 20 janvier 1874 du
mariage di Henri comte du Périer de
Larsan, député de la Gironde, chef de
nom et d'armes de cette ancienne fa-
mille de Guyenne, (depuis la mort de
son père Timothée comte du Périer de
Larsan, décédé le P' décembre 1893) et
de Madeleine de Carbonnierde Marzac.
'Voir pour la famille du Périer,
premiers barons de la Guîenne, le
Bulletin de décembre 1893, col. 693).
Ecartelé^ aux 1 et 4 d^azur à trois
poires feiiillées et tigées d'or, et un
épervier perché sur un bâton en abîme
du même; aux 2 et 3 de gueules d 10
Ullettes d'or posées 4,3^2 et 1.
Devise : Ni vanité ni faiblesse.
MMMMM«MWMV«M^^W*
Charles de Coynart, fils de Charles-
^rfèneàe Coynart, ancien chef d'esca-
drons d'Etat-major en 1855, officier de
la Légion d'honneur 1859 et chevalier
des SS. Maurice et Lazare 1855, (auteur
d'un livre très apprécié sur la bataille
de Dreux en 1562) et de Clara Petit de
Lafosse, avec Blanche Dodun de Kéro-
mau, fille du comte de Kéroman,
administrateur principal des Colonies
et de la comtesse née Le Lasseur.
La bénédiction nuptiale a été donnée
le 25 janvier en l'église Saint-Jean
Baptiste à Neuilly, parMgrLagrange,
évêque de Chartres.
Les témoins étaient pour M^'« de Ké-
roman : le baron Albéric Le Lasseur et
M. Dodun de Kéroman; pour M. de
Coynart : le baron Hély d'Oissel et le
comte d'Arjuzon.
La famille de Coynart que l'on croit
venue de Pologne s'est établie en
France au commencement du xvi® siè-
cle. Elle a obtenu un arrêt de main-
tenue de noblesse en 1702 qui établit
sa filiation suivie depuis Jehan Coynart
qui habitait en Languedoc et fut con-
seiller lay au Parlement de Toulouse
le 20 septembre 1548, dont la fille Ga-
brielle ép. Jean de Mansencal qui fut
conseiller, avocat général et premier
président du parlement de Toulouse,
marié en premières noces avec Jeanne
du Vidal.
Jehan Coynart avait un frère, Glau»
de, écuyer, sgr d'Aubervilliers, qui ha-
bitait Paris, marié en 1537 avec An-
toinette Gaudart, fille d'Adam Gaudart
et do Madeleine Bourgoing, et dont le
fils Jean fut auditeur à la Chambre des
comptes de Paris, secrétaire du roi,
greffier en chef du Conseil, intendant
de Bretagne et trésorier général des
traites domaniales de France. Son pe-
tit-fils Nicolas fut conseiller au Parle-
ment de Metz en 1645, puis au Parle-
ment de Paris en 1649. Ses descendants,
vers la fin du règne de Louis XIV,
abandonnèrent la carrière judiciaire
pour celle de l'armée et y ont donné
des officiers de mérite dans les chevau-
légers, le corps des dragons et celui
171
&B BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
172
de Tartillerie, dont plusieurs ont été
chevaliers de Saint-Louis, officiers de
la Lég^ion d'honneur, etc.
Echiqueie\ (Vargent et de sinople de
cinq traits j au chef cVargent denché de
sinople j en chef^ soutenu d'aune trangle
de gueules»
(Voir pour la famille Dodun de
EéromaDy originaire du comté de Ton*
nerre, qui a donné des conseillers au
parlement de Paris et qui deux fois a
été honorée de lettres de xparquis, en
1723 et en 1826, le Bulletin de 1886,
col. 418, 419.)
D'azur^ à la fasce d^or^ chargée vCun
lion issant de gueules^ accompagné de
trois limaçons d^ argent^ aliàs de troit
grenades de gueules*
DECES DU MOIS DE MARS
BT RAPPIL DBa MOIS PRl^CiDBNTS
La marquise douairière de Castel-
lane-Norante, née Julie-Heuriette-Eu-
phrosine Martin de Gray, fille d'Alex-
andre baron Martin de Gray, député
sous la Restauration, est décédée à
Saumur, dans la quatre-vingl; huitième
année de son âge, vers la fin du mois
de janvier.
Elle avait épousé, en 1831, Boniface-
Ernest-Félix de Casiellane, marquis de
Castellane-Norante, g-arde du corps
(compagnie de Noailles) en 1816, lieu-
tenant-colonel au 9® chasseurs, né à
Florence le 27 septembre 1796, décédé
à Niort en 1848 ; de ce mariage sont
nés : 1. Esprit-Boni face-Zione/, qui
suit ; 2. Louise-Marie-Julie.
Esprit-Boniface-Zfïom?^ de Castellane,
marquis de Castellane-Norante, ancien
officier de Cavalerie, Chevalier de la
Légion d'Honneur, chef des nom et
armes de la maison de Castellane, né
le 13 octobre 1834, aép. le 25 novembre
1862, Elisabeth-Phélise Jacquier de
Terrebasse, fille d'Alfred, ancien dé-
puté, réminent historien du Dauphiné
dont: 1. Boniface- Jules- Adhémar ;
2. Louis-Boniface-FIorent ; 3. Bonîface-
Roger ; 4. Boniface-Raymond ; 5. Loui-
se-Marthe ; 6. Marie- Renée.
(Y. pour la maison de Castellane, en
Provence, les Bulletins de' 1887, 1889,
1890 et 1891, col. 234).
De gueules, à la tour d'or (et non
â^ argent)^ ajourée et maçonnée de sahle^
surmontée de 3 tours du même, celle du
milieu plus haute.
Devise : Mag d^hounour que d^hou-
nours,
La branche de Salernea» comme celle
Majastres, a adonté comme brisure :
trois fleurs de lis a*or, accompagnant à
dextrCf à senestre et en pointe j le châ-
teau de ses armes, les mêmes que la
ville de Castellane a conservées jus-
qu'à nos jours.
■^A/V»»»^»^»^^^»<Mtrf
La baronne du Teil du Havelt, née
Joséphine-Maria Charles de Nonjon,
est décédée à Paris, le 10 février der-
nier, en son hôtel de la rue de Mon-
sieur, à Fâge de 65 ans.
Elle appartenait à une bonne famille
de l'échevinage d'Aire ; et avait pour
mère M»» Crépin du Havelt, fille d'un
officier d'infanterie mort sur le champ
de bataille de Smolensk et sœur du
baron du Havelt, grand-croix de Tor-
dre de Pie IX, Tun des réorganisateurs
des Pèlerinages français en Terre-
Sainte; elle possédait dans le Nord,
sur les limites du Pas-de-Calais, la
belle terre du Ham acquise, sous la
Restauration, par son bisaïeul, le ba-
ron Liborel (Guillaume-François-Jo-
173
LE BULLBTIN HÉRALDIQUB DE FRANCS
174
seph), ancien conseiller à la cour de
cassation, baron par lettres patentes
du 29 juillet 1818, et par son père,
Numa Charles de Nonjon : c'est là
qu'elle se plaisait à exercer autour
dVlle, avec une admirable modestie,
son inépuisable charité (et qu'elle fit
édifier en 1877 la jolie église de Saint-
Momelin, consacrée le 3 octobre 1878
par Mgr Monnier, évêque de Lydda ;
donation qui avait été décidée dès 1874,
du vivant du baron du Teil.
Pierre- Alexandre- James baron du
Teil, ancien membre du Conseil de
1 Ordre du barreau de Paris, avait été
l'un des meilleurs amis de Berryer et
1 un des plus fidèles serviteurs de M^r
le comte de Charabord ; sou père, qui
avait marié ses trois filles en Picardie
et en Flandre, dans les familles de
riuiilebon» de Buisseret et de Bellen-
irreville, était issu d'une vieille liguée
dif soldats qui se sont constamment
distiDgfuéa sous Tancienne monarchie
par des services militaires exception*
nds depuis Georgfes du Teil, capitaine
catholique, assassiné à Manosque en
1577 pendant les guerres de religion
jusqu'à Henri du Teil, lieutenant de
drag-ons, tué à Leipsick en 1810.
Le baron du Teil mourut au mois de
juin 1875 et, la Gazette de France du
21 du même mois, disait en rappelant
sa vie :
( Qu*on la prenne à son origine ou
à son déclin, le jugement que Ton
portera ne peut varier, car sa conduite
Qeut d'autre base que Tamour du
rûeu pour le bien et sa devise doit être :
A'ecte facli^ fecisse merces est. i
Pendant son long veuvage M"»® du
Teil avait consacré toute son intelH-
fCDce et tout son temps aux bonnes
œnvres et à Téducation de ses quatre
enfants; de ses trois fils : 1. Taînële ba-
r<)b Raymond du Teil, ancien attaché
d'ambassade, commandeur de Saint -
^irégoire-le-Graud, a épousé M***» de
Beaassier, dont les ascendants ont
brillamment servi dans notre marine ;
2. le baron Georges du Teil du Havelt,
son second fils, officier démissionnaire
et chevalier de Pie IX, s'est marié
avec M"*^ Gallichon, dont le père a
fondé et dirigé la Gazette des Beaux-
Arts\ 3. le baron Joseph du Teil, le der-
nier, s'est allié à M»'« Chaix d'Est-
Ange, petite fille du grand orateur ;
4. M"« Henry de Maynard de la Claye,
fille de la défunte porte l'un des noms
les plus respectés de la Vendée.
(V. la notice sur la maison du Teil,
originaire de Provence, les Bulletins
de 1887, col. 366-367 ; 1890, col. 350).
D'o?\ au chevron de gueules^ accom-
pagné en pointe d'un tilleul de sinçple ;
au chef de gueules chargé d'une /leur de
lys d^argenty accostée de deux étoiles de
même.
m^^^*f**''^^^^>^0>^mm
Le comte Aimery deNarbonne-Lara,
petit-fils de messire Damaze comte de
NarbonneLara, et fils de Louis-Jean-
Joseph comte de Narbonne-Lara, est
décédé le 2 mars, en sa 58^ année, dans
son hôtel de la rue des Bassins, à Paris.
11 avait ép. N... Phalen, d'origine amé-
ricaine, dont il ne laisse pas d'enfants.
Ses obsèques ont eu lieu le 5 mars
à 8t-Pierre de Chaillot. L'inhumation
a eu lieu au cimetière de Passy, dans
un caveau de famille.
Sa sœur avait ép. Henri-Armand*
Gaston, vicomte de Castillon-Saint-
Victor, décédé le 3 décembre 1888 à
Toulouse.
Le défunt appartenait à une branche
de la maison de Narbonne, établie dans
le Bas-Languedoc et maintenue dans
sa noblesse par jugement souverain de
M. de Bezons, du 12 juillet 1669, sous
le nom de Narbonne de Larque, sgr
de Lédignan. Le nom de Narbonne-La*
ra fut attribué a André de Narbonne,
trisaïeul du comte Aimery, défunt, à
partir de Tannée 1742. et confirmé de
175
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
176
nos jours par jugement du tribunal de
la Seine du 26 novembre 1869.
{V.leBulleiinde 1880-1881, col. 19
et 306).
La maison de Narbonne-Lara est en-
core représentée par la branche des
marquis de Narbonne-Lara et leurs
descendants qui établissent leur filiation
par les productions faites devant Ber-
thier et Chérin, g-énéalog-istes des or-
dres du roi, avant la Révolution.
De gueules plein ^ qui est des ancieùs
vicomtes de Narbonne, écartelé de
gueules à deux chaudières d*or, l'une
sur Vautre y chargées chacune de trois
fasces de sable à 7 serpents d'or (alias
de s\^tople)y issanis de chaque oreille de
Vanse^ 3 tournés en dedans et 4 tournés
en dehors^ qui est de Lara.
Devise : Non descendemos de reyes^
sino los reyes de nos. (Nous ne descen-
dons pas des rois, mais les rois descen-
dent de nous). — Cette devise est celle
des Lara.
^^MAM^tf%AA^t^«A^M^^
La vicomtesse de Vélard, née Aline^
Casimire-Eugénie de Montbel est dé-
cédée en son hôtel à Orléans le 3 mars
1894.
Née le 15 septembre 1818 et iSlle de
Louis-Joseph comte de Montbel, ancien
1«*^ chambellan du comte d'Artois, et
premier firentilhomme ordinaire de
Charles X, chevalier de la Légion
d'honneur et député de Tlndre, et de
Marie-Aglaé-Tranquille de Vassan,
elle avait épousé le 21 avril 1838
Oeorges-CKmiW^ vicomte de Vélard,
chevalier de Saint-Ferdinand d'Espa-
gne de V" classe, décédé le 22 août
1876. Elle avait un frère Charles Jo-
seph, comte de Montbel qui n'eut de
son mariage avec Jeuny Crublier de
Fougères, qu'une tille, Luce, mariée
en 1835 au comte Arthur de la Roche-
foucauld, fils puiné du duc d'Estissac,
laquelle est actuellement la seule du
nom de Montbel. Elle avait égalemeut
une sœur mariée à Paulin Roussel,
marquis de Courcy, dont postérité.
La vicomtesse de Vélard a eu de son
mariage :
1. Amaury, vicomte de Vélard, an-
cien zouave pontifical, marié en 1865à
Alicie de Cornulier^Lucinière dont an
fils et deux filles, l'aînée desquelles a
épousé en 1888 le baron de Saint-Pern;
2. Le baron René de Vélard, décédé
en 1877, qui de son mariage avec Ma-
thilde de Bois-le-Comte a laissé deux
filles ;
3. Le baron Max de Vélard, sans en-
fants de Marie-Thérèse Henin de Ché-
rel, qu'il a épousée en 1872 ;
4. Le baron Gaétan de Vélard, mort
enseigne de vaisseau en 1875 ;
5. Le baron Bruno de Vélard, qui de
son mariage avec Marthe Terrasson
de Sénevas a deux filles ;
6. Yvonne de Vélard, qui a épousé
en 1864 Amédée du Hamel de Fouge-
roux de Denainvilliers, décédé en
1889, d^où un fils et 2 filles, dont Taî-
née a épousé en 1892 Paul de Laage
de Meux.
(Voir pour la famille de Vélard, de
rOrléanais et du Bourbonnais, le Bul^
letin de 1888, col. 659.)
I)*azur^ semé de croisettesd'or^ au chef
de même,
La famille de Montbel, qu'il ne faut
pas confondre avec celles des Thomas-
sin. Baron, Surrel, Vielet, etc., qui ont
ajouté à leur nom patronymique un
nom de terre ou de seigneurie, celui
de Montbel, est une des plus illustres
de Savoie dont la parenté avec les mai-
sons souveraines de Stuart, de Bavière,
de Saxe et de Bade, et avec la maison
royale de France a été donnée par
d'Hozier avec un tableau filiatif. f^Ar-
mor, Gén. V® Reg.)
Sa filiation suivie remonte à 1020,
époque à laquelle elle était en posses-
sion des comtés souverains de Montbel
177
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
178
et d'EotremoDts. Philippe^ marié en
1087 à Lucrèce de Laecaris, de la mai-
son impériale de Constantinople, fit
partie de la première croisade et fut
tué à l'assaut d'Antioche ; Hugues con-
duisit un corps de troupes en Terre
Saiute en 1100 ; Guillaume se croisa en
1248 ; en 1265 Geoffroy de Montbel
était archevêque de Montréal, en Sicile.
Cette famille a fourni un abbé de St-
Michel de la Cluze, conseiller du duc
de Savoie en 1343, un chanoine comte
de Lyon, mort en 1364, un abbé de la
Merci-Dieu en 1690, 2 abbesses de
X.-D. du Mouchy en 1711 et 1745, 2
chevaliers de Malte en 1629 et 1776.
Parmi ses membres on remarque
encore Jacques^ conseiller et chambel-
lan du duc de Savoie en faveur de qui
les seigneuries de Montbel et d'Entre-
monts furent érig-ées en comté, par let-
très patentes de Louis, duc de Savoie
du 20 novembre 1457 ; Charles, grand
écuyer de Savoie en 1510 ; Robert^ che-
ulier de Tordre du Roi (1608), gen-
tilhomme ordinaire de sa chambre
1597), et gouverneur de Seurre ; 3 ma-
réchaux de camp des armées du Roi :
1' Henri-François en 1744, Cordon
rouge-, 2" René-François en 1767, sous-
s:ouverneur des enfants de France, en
faveur duquel la terre de Palluau, en
Berry, fut érigée en comté sous le nom
de Montbel en 1770 ; 3« Jules-Gilbert^
eu 1788, etc.
Z) or, au lion de sable ^ langue et ongle
^€ gimtlesy à la ha7ide comportée dlier-
^iiieê et de gueules de six pièces^ bro'
'^hant sur le tout.
9^^^^**^^^St^^^^^^
Le général vicomte Auguste de Lnn-
îivY de Trédion, commandeur de la
Lê^on d'honneur, ancien chef d'Etat-
aajor du 9° corps d*armée, est décédé
^ Paris le 3 mars, à l'âge de 65 ans.
Fait général de brigade le 21 octobre
'^^, il avait été mis à la retraite
eu 1889.
Ses obsèques ont eu lieu à Rennes,
aucun service n'a eu lieu à Paris.
Le défunt laissé un fils, le vicomte
Jean de Lantivy de Trédion, dont le
nom est bien connu dans les lettres.
La maison de Lantivy, divisée en
plusieurs branches, est connue en Bre-
tagne depuis le xti« siècle. Elle a
donné dix conseillers au parlement de
Bretagne, trois chevaliers à Tordre de
Malte, un gentilhomme de la chambre
du roi, deux pages et a fait ses preuves
ponr les honneurs de la Cour en 1789.
(V. les Bulletins de 1886, col. 611, et
1891, col. 50 et 51.)
De gueules^ à Vépée d'argent posée en
pal, la pointe en bas.
Devise : Qui désire n'a repos.
I
Mme de Boynet,née Marie-Hermine-
CBLiniWe' Arme lie de Saint-Pern, reli-
gieuse auxiliatrice des âmes du Pur-
gatoire est décédée à la communauté
de Paris, le 9 mars, à l'âge de
66 ans.
Elle était veuve sans enfants, depuis
le 19 mai 1864, de Pierre-Marie-Dcsiré-
Stéphafie de Boy net qu'elle avait épousé
le 20 avril 1852 et était religieuse
depuis 1865. Fille de Jean-Louis-^er-
trand comte de Saint-Pern etdeMarie-
Camille- klbertine de Cornulier, elle
avait ou deux frères et trois sœurs,
tous décédés :
1. Rao'd comte de Soint-Pern, décé-
dé en 1885, qui de Henriette de la Tul-
laye a eu trois fils : a, Henri, mort en
1890, laissant de son mariage avec
Sophie Espivent de la Villesboisnet un
fils unique, Heury, filleul de Mgr le
comte (le Chnmbord; b. Alexandre^
non marié ; c. Hervé^ vicomte de Saint-
Pern, marié en 1883 à sa cousine ger-
maine Marie de Freslon de la Freslon-
uière, dont : Raoul et Renée ;
2. Bertrand, vicomte de Saint-Pern,
décédé en 1879, qui a laissé de son ma-
179
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCS
180
riage avec Christiue Hue de Montaigu
trois âls et trois filles : a. Maurice^
vicomte de Saint-Pern, lieutenant de
vaisseau, chevalier de la Légion d'hon-
neur, marié en 1890 à Mélanie de
Ploeûc dont : Odette et Simone ; b, René
baron de Saint-Pern, directeur du haras
de Libourne, marié en 1888 à Anne-
Marie de Vélard, dont : Bertrand et
Renée ; c, Yvea^ non marié ; cL Jeanne^
mariée en 1890 à Georges de Belenet,
lieutenant au 7° chasseurs, dont
Jacques, Olivier et Jeanne, e. Armelle^
mariée en 1890 à Georges de Romance
de Mesmon, lieutenant au ôô"" de ligne ;
f. Camille^ non mariée.
3. Pauline de Saint-Pern, décédée en
1887, n'ayant eu de son mariage avec
le vicomte Joseph de Monti qu'une
fille, Marie, alliée au comte de Lorge-
ril, dont neuf enfants.
4. Berthe de St-Pern, non mariée,
décédée eu 1889 ;
5. Valentine de St-Pern, décédée en
1889, laissant de son mariage avec le
vicomte François de Freslon de la
Fre;slonnière : 2 fils et 3 filles.
La maison de Saint-Pern d'ancienne
chevalerie de Bretagne, est connue
depuis QidrmarhoCy chevalier, fonda-
teur en 1050 du prieuré de St-Pern.
Eu 1218 Jean fut témoin d'une dona-
tion au prieuré de Bécherel ; Jlcrvé se
croisa en 1248 ; Bertrand 2 fut parrain
de Bertrand du Guesclin avec lequel
il défendit Rennes assiégé par les
anglais (1357) ; Bertrand II son fils,
filleul de l'illustre connétable, lui ser-
vit de caution en 13()4 et fut capitaine
de la Roche-Derrien en 1371 ; Gautier
fut évoque de Vannes en 1347, chance-
lier de Bretagne et ambassadeur en
Angleterre en 1351 ; PhiUpotte fut ab-
besse de St-Georges de Rennes en
1406.
Cette famille compte encore 4 conné-
tables de Rennes de 1487 à 1596, dont
3 chevaliers de l'ordre du Roi ; 2 che-
valiers de Malte en 1662 et 1748 ; un
président auxEnquôtes (1679), deux con-
seillers (1714) et un préaident à mortier
(1787) au Parlement de Bretagne ; 3
conseillers à la Chambre des Comptes
de cette province de 1640 à 1676; 4
pages du Roi et 1 page de la Reine de
1704 à 1785 ; deux lieutenants-géné-
raux des armées du Roi en 1748 et 1780
dont un Cordon Rouge ; un abbé de
Montbenoit^ aumônier de la reine
Marie-Antoinette ; un membre admis
aux honneurs de la Cour en 1787 ; un
grand nombre d'officiers de terre et de
mer dont 9 chevaliers de St-Louis, etc.
(Voir en outre les Bulletins de 1886,
col. 659 ; 1888, col. 414 et 1890, col. 228.)
Uazur^ à dix billettesév idées d^ argent
posées 4/3^2 et 1.
Devise : Fortiter paternus ; aliàs :
Fortis et paternus,
La famille de Boynet, dont Stéphane
était le dernier rejeton mâle, est con-
nue en Poitou depuis le xv® siècle.
Elle a donné à Poitiers un maire eu
1620 et 2 échevins en 1482 et 1530 ; 4
conseillers et un président au présidial
de cette ville de 1605 à 1644; 2 conseil-
lers au Grand Conseil. Elle a fourni
encore un chevalier de N. D. du Mont
Carmel et de St-Lazare en 1593, 2 che-
valiers de Malte en 1679 et 1699 ; un
grand nombre d'officiers dont plusieurs
chevaliers de St-Louis.
L"* argent y au chef d'azur^ au lion
rampant de gueules^ entrant sur le chef.
Devise : Oculis vigilantihus erit.
Mme de Bastide, née Jeanne Madier
de Lamartine, est décédée à H j ères, le
10 mars, dans sa 33® année.
Elle était fille de défunts, Henri Ma-
dier de Lamartine et de Marie d'En-
tremaux, fille du marquis de Ribey-
roUes d'Entremaux, et avait épousé en
1883 Fernand de Bastide, chef d'edca*
181
LE BULLETIN HÂRALDIQUB DE FRANCE
182
drons de cuirassiers, dont elle n'a pas
eu d'eofants.
Elle ne laisse qu'une sœur. Made-
leine, que son père avait eue de sou
second mariage avec la veuve de M.
de Possac.
Les Madier de Lamartine ont pris
leur nom de la terre et seigneurie de
Lamartine, située près de Pont-St-Es-
prit (Gard), qu'ils acquirent vers le mi-
lieu du siècle dernier, du chevalier de
Mézera, et qui était plus anciennement
un fief de la maison de Piolenc.
Cette famille était représentée au
commencement de ce siècle par cinq
frères :
1. Alexis, baron Madier de Lamar-
tioe, maréchal de camp, chevalier de
StLouis, commandeur de la Légion
d'honneur, dont les états de service
mentionnent 18 années de campagnes
consécutives. — Il fut créé baron par
Louis XVIII en 1816, et mourut sans
alliance en 1834. (V. sa biographie dans
les Sotices biographiques du Gard par
Léon Alègre, t. ii, p. 61).
2. Victor-Hyacinthe Madier de La-
martine, chef de bataillon d'E ta t-Maj or,
jrouverneur de Tlle Marie-Galante,
Guadeloupe), où il mourut en 1802 ;
il avait épousé Marie-Eugénie de Mar-
telli, fille de Pascal de Martelli de Ma-
nhielli, Capitaine et Chevalier de St-
Louis, et de Marie de la Trémoïlle, et
en eut un fils, Victor, capitaine et of-
ficier de la Garde royale, qui épousa
en 1832, sa cousine Clémence dont une
fille, Marie Alexia, laquelle fut héri-
tière de son grand oncle le général, et
a épousé, en 1852, le marquis de Di-
?oine du Palais, dont postérité ;
3. Baptiste, colonel d'Infanterie,
Chevalier de St-Louis, Officier de la
Légion d'honneur, aïeul de la défunte ;
4. Valéry, mort célibataire.
5. Gratien, Capitaine de dragons,
Chevalier de St-Louis et de la Légion
d'honneur, dont le fils Paul, est mort
^ans alliance.
D'argent au griffon de sable.
Couronne de baron.
La comtesse Robert du Luart, née
Marie-Louise-Berthe Guyon de Guer-
cheville, est décédée à Hyères (Var) le
10 mars. Ses obsèques ont eu lieu le
15 marà au château de Montigny par
Longueville (Seine-Inférieure).
Elle était fille de feu le marquis de
Guercheville et de la marquise douai-
rière née Barbin de Broyés ; elle avait
épousé le 4 février 1869 Henri-i?o&er^,
comte Robert du Luart, fils de Louis-
Georges-Roland Le Gras, marquis du
Luart, décédé le 19 décembre 1890 et
de Antoinette de Franqueville, elle en
a eu cinq enfants, dont Talné Henri*
Louis-Roland, est né le 10 novembre
1869.
Le beau-fi'ère de la comtesse défunte
Georges Le Gras comte du Luart, au-
jourd'hui marquis du Luart, ancien
secrétaire d'ambassade, a ép. en 1870
Alexandrine-Jeanne-Césarine du Cam-
bout de* Coislin, dont postérité.
Le comte Philippe du Luart, frère de
Louis -Georges -Roland marquis du
Luai-t, avait ép. Léopoldine Barbin de
Broyés, décédée à Paris le 1®' mai
1886, dont il a eu deux filles: 1. Eli-
sabeth-Charlotte-Louise, mariée le 4
mai 1863 au comte Henri de Pontoi-
Camus de Pontcarrc, dont le fils Louis-
Cyprien- Charles a été autorisé en 1867
à relever le nom de Broyés pour obéir
au vœu de sa bisaïeule; 2. Marie-
Louise, mariée en 1867 à Ernest-Hip-
polyte comte de Perthuis, décédée après
quelques mois de mariage ; le comte,
depuis marquis de Perthuis a ép. Mlle
Gayard.
(V. pour la notice sur la maison Le
Gras du Luart, au Maine, le Bulletin
de 1886, col. 292-293, et 1891, col. 48.)
183
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
184
Lo terre du Luart fut érigée en mar-
quisat par lettres patentes en 172G.
Vazui\ à trois rencontres de cerf cT or.
Devise : Ne varietur.
La famille Guyon, connue en ses di-
verses branches, sous les noms de Cor-
day (éteinte), des Saussaies (éteinte), de
Villers (éteinte), de Vauloger, de Qui-
gny, de Vauguion (éteinte) des Dig*ué-
res, de Guercheville et de Montlivault,
tire son orig-ine de la province de
Bourg-og-ne où elle existait très ancien-
nement au bailliag-e de Saulieu.
Gervais Guyon, suivant les traditions
de cette famille, vint s'établir en Nor-
mandie, dans la seconde moitié du xiv«
siècle sous le règne de Charles V, en
épousant Anne de Sausseaux ou So-
ceaux, fille d'Olivier chevalier sigr de
Corday et autres lieux.
Gervais Guyon, sgr de Sausseaux,
fief noble situé dans la paroisse de
Joué du Plain, possédait en outre dans
la paroisse de Saint-Martin-Laiguillon
le fief noble des Buats. Il eut deux fils :
Jean et Robert Guyon. Robert procu-
reur du roi au bailliage d'Argentan en
1393, puis fixé à Falaise, mourût sans
enfants, après avoir acquis les fiefs de
Vauloger, Quigny et Sentilly en par-
tie que les descendants de son frère
possèdent encore.
Jean Guyon, écuyer, lieutenant du
vicomte d'Argentan, Guillaume-d'Ac-
queville, eu 1415, fut sgr des Buats, de
Vauloger, de Sausseaux, de Corday,
etc; il épousa Jeanne de Vieuxpont et
fut l'auteur des diverses branches de
la famille encore représentées de nos
jours ou récemment éteintes.
Cette famille a figuré en diverses
recherches ou maintenues dont la plus
ancienne est un arrôt de la Cour des
Comptes de Normandie du 7 février
1448. Sa présence est constatée à
celles de 1540, 1640, 1666, et aux
assemblées de la noblesse de Normandie
en 1789.
La branche de Guercheville qualifiée
marquis de Guercheville, depuis le mi-
lieu du xviii® siècle, remonte à Nicolas
Guyon, écuyer, sieur de Sausseaux,
le quatrième des cinq fils de Robert,
écuyer, sieur des Buats, détaché de la
E^ouchQ commune vers 1500 et main-
tenue dans ses droits et privilèges de
noblesse par arrêt de la Cour des Aides
de Normandie, du 28 avril 1523.
Cette branche qui a illustré son nom
par Jacques Guyon, le créateur du
canal de Briare sous Louis XIII, quel-
ques années avant que le célèbre Ri-
quet n'illustrât le sien par la création
du canal du Midi, s'établit dans l'Or-
léanais et plus tard en Normandie où
elle est encore représentée. C'est d'elle
qu'est issue en 1730 la branche des
Guyon comtes de Montlivault en Tou-
raine.
Uargent^ au cej) de vigne de sablc^
chargé de 3 grappes de gueules.
Devise : Vis unita fit fortior.
^VMWVW^M#^MM^^^M0
Hippoly te- André-Suzanne de Char-
pin-Feugerolles, comte de Charpin-
Feugerolles, ancien député de la Loire,
ancien chambellan de l'Empereur,
chevalier de la Légion d'honneur et
des ordres de St-Jean de Jérusalem ou
de Malte, et de Saint-Grégoire-le-
Grand, est décide le 10 mars, en son
chfiteau de Feugerolles, près le Cham-
bon (Loire). Ses obsèques ont eu lieu
le 12 mars au Chambon-FeugeroUes.
Il avait épousé : 1*» en 1845, Marie-
Aimée-Pauline de Nettancourt-Vaube-
court, décédée; 2« en 1862 Armandine-
Marie-Sophie de Guignard de Saint-
Priest, veuve du comte Gaspard de
Clermont-Tonnerre, dame d'honneur
de l'Impératrice Eugénie. Il a eu du
premier mariage : 1. ^Inrfr^-Cami Ile-
Marie- Régis, ancien officierd'artillerie,
né en 1853, marié en avril 1886 à Mar-
guerite-Césarine - Henriette d'Agoult,
185
Le bulletin héraldique de feance
186
fille de Foulques- Au toine* René comte
d Âgoult, décédé le 22 avril 1892, et de
Marie Winfred O'Connor, aussi décé-
dèe, dont: a. Jean; h. Hector; c.
Marie-Aymée ; 2. Jeanne-Marie-Pau-
line, mariée à Marie-Charles-Alfred de
Boutiny ; et du second mariag^e : 3.
Âlexis-Henri-Marie-Chantal .
La maison de Charpin de Génétines
et de FeugeroUes est une des plus an-
dennes du Forez. Sa filiation remonte
au milieu du xni* siècle. Elle a donné
trois chanoines comtes de Lyon, un
évêque de Limoges en 1706, des com-
mandeurs et chevaliers de Malte en
1558, 1651, 1659. 1684, 1695, 1815,
1838. Elle a été connue en Forez,
Lyonnais et Auvergne, sous les noms
de comtes de Souzy , de Oénétines, mar-
quis de la Rivière» barons de Feuge-
rollesy etc.
(V. \^ Bulletin de 1886, col. 213-214.)
Ecarieiéf auœ î et 4 d'argent à la
croix ancrée de ptieules^ au franC"
quartier cTazur^ chargé d^une molette
ior^ qui est Charpin ; atiœ 2 et 3 tran-
chi de êable et (Targent, qui est Capponi-
FeugeroUea.
Devise : In hoc signo vinces.
m^^^^^^*^^\^^*^^>^
Le comte Ludovic-Joseph-Prosper de
Qaélen, est décédé dans la première
quinzaine de mars à Morlaix, chez son
gendre M. de Planhol, avocat.
Le comte de Quélen était Tarrière-
petit neveu du célèbre archevêque de
Paris et le frère de Urbain de Quélen,
qui fut tué en 1867 à Monte-Libretti
dans les rangs des zouaves pontificaux.
Le chef de cette antique maison est
le comte de Quélen. marié à la comtesse
née de Meherenc ae Saint-Pierre, rési-
dant au château de la Ville-Chevalier,
par Plouagat, dans les Côtes-du-Nord.
Cette maison a été admise aux hon-
neurs de la cour en 1770. Eon de Qué-
len, fils d'Olivier, qui prit part avec ses
frères à là septième croisade, ép. Cathe-
rine de Quintin. petite-fille du duc de
Penthièvre, de la maison des dues dQ
Bretagne.
(V. le Bulletin de 1892, col. 362-363).
Burelét d* argent de gueules de lOpiè»
ces.
Devise : En peh amser Quélen ; En
tout temps Quélen.
m0*tt0***0*t^^^^^^^f
Mme Maurice Jacobé de Pringy de
Concourt, née Zowwe-Jeanne-Gene-
viève-Marie de Nervo, est décédée le
12 mars à Commercy à Tâge de 24 ans,
à la suite de la naissance de son pre-
mier enfant.
Elle était fille du baron Robert de
Nervo et de la défunte baronne née
Louise Talabot. Elle avait épousé le
â4 octobre 1892 Marie- Jean-Mathieu-
LouiS'Maurice Jacobé de Pringy de
Concourt, lieutenant au 15"^ régiment
d'infanterie, fils de feu Louis Jacobé
de Pringy de Concourt et de Marie-
Cécile Becquey.
(V. pour la famille Jacobé de Con-
court et de Naurois, originaire de
Champagne, le Bulletin de 1892^ col.
456-457.)
JD'aztir, à Vanille ou fer de moulin
d'argent^ accosté de deux épis de blé
d'or^ lés tiges passées eti sautoir vers la
pointe de Vécu,
Devise : Tantum prodesi quantum
prosunt,
(V. pour la famille de Nervo origi-
naire de Lyon, plus anciennement de
Savoie aujourd'hui fixée en Auvergne,
le Bulletin de 1892, col. 619).
JScartelé^ au 1 de gueules à un deœtro-
chère armé d'argent^ la main de carna"
tion tenant un sabre du méme^ auœ 8 et
3 d*azur^ au lion d'or la patte senestre
appuyée sur une ancre d'argent ; au 4
d'azur à une tour dargent ruinée à se^
187
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
188
nestre; au chef éC argent chargé d'une
croix de sinople ; à la croix d*or brochant
sur Vécartelé.
Devise : Faire sans dire.
^t^^^^^^^^^^^^^^^^
Louis VLsxime-EdouardBAméi, mar-
quis de Boiâdeuemets, général de di-
vision du 20 juin 1885, ancien com-
mandant du XVI® corps d'armée 1889-
3893, grand-officier de la Légion d'hon-
neur, est décédé, à Paris, le 13 mars,
à Tâge de 66 nus*
. Ses obsèques ont été célébrées le 15
en réglise de Saint-Philippe-du-RouIe.
Suivant le désir exprimé par le gé-
néral, qui était aussi modeste que
brave, les honneurs militaires ne lui
ont pas été rendus. A la même heure,
un service funèbre était célébré à l'é-
glise Saint-Denis, à Montpellier, siège
du commandement en chef du XVI«-
corps d'armée ; Mgr de Cabrières of-
ficiait.
Le général, marquis de Boisdene-
mets avait épousé Marie de Billeheust
d'Argenton, dont il a eu une fille uni-
que mariée à Henri-Aléxandre-Louis-
Dieudonné de Thieffries de Layens,
capitaine de hussards, ancien officier
d'ordonnance du commandant en chef
du XVP corps d'armée à Montpellier.
La terre et le château de Boisdene-
mets sont situés aux environs de Ver-
non (Eure).
(V. la notice sur la maison Daniel de
Boisdenemets, en Normandie, dans le
Bulletin de J889, col. 92.)
De gueules^ à la bande d'argent y char-
gée de 8 moletteê d'éperon de sahle^ ac-
compagnées de deux lions rampants
d'or y Vun en chef y Vautre en pointe.
^^^^^SfS0<i0S^^^<^*^0
François-Marie-Joseph de Guignard,
vicomte de Saint-Priest, duc d'Alma-
stan, grand d'Espagne de première
classe est décédé le 20 mars, au châ-
teau de Saint-Saëns (Seine-Inférieure.)
Il était fils aîné de Louis-Emmanuel,
vicomte de Saint-Priest, filleul de
Louis XVI et de Marie- Antoinette, duc
d'Almazan, grand d'Espagne de pre-
mière classe du 30 septembre 1830,
lieutenant-général en 1823^ ambassa-
deur de France à Berlin, puis à Madrid
en 1827^ commandeur de Saint-Louis
et de la Légion d'honneur etc, député
de l'Hérault en 1849, et de Augusta-
Charlotte-Louise de Biquet de Caraman \
il avait ép. k^ 27 mai 1841 Louise de
Saint-Albm, fille d'un ancien député
sous Louis-Philippe et petite-fille de
Joseph-Louis-Albin Michel Saint-Albin,
ancien receveur général, né à Lyon en
1784 ; il a eu deux filles : 1. Marguerite,
non mariée, héritière du titre ducal et
de la grandesse d'Espagne ; 2. Thérèse
mariée en 1865 au comte Ferdinand-
Ambroise de Divonne.
Le défunt avait pris part à la cam-
pagne d'Italie de 1859, dont il a écrit
un très intéressant récit militaire et
diplomatique.
Il avait ey un frère CAartes^Marie-
Ferdinand, vicomte de Saint-Priest,
décédé en 1871, marié le 30 juillet 1859
à Marguerite-Louise-Eléonore de La-
vergne de Cerval décédée, dont : Marie-
Frank-Emmanuel-ZTenri de Guignard
de Saint-Priest, lieutenant au 102®
d'infanterie (24 mars 1890); et deux
sœurs : Marie-Amanda mariée le 23
juillet 1844 au comte Edouard CoUinet
de la Salle, dont postérité ; et la com-
tesse Sosthènes Le Koy de Valanglart.
(V. le Bulletin de 1891, col. 10&-107.)
La branche des comtes de Saint-
Priest qui est l'aînée, a été formée par
Armand-Emmanuel-Charles de Gui-
gnard comte de Saint-Priest (fils de
François-Emmanuel qui fut ministre
de Louis XVI de 1788 à 1791, et pair
de France de 1814 à 1821 et de Cons-
tance-Guillelmine de Ludolpb), pair de
Fr&QOe après 9on père eu 1821, marié
189
LB BULLETIN HÂBALDIQUB DB FRANGE
190
en 1804 à la princesse Sophie Oalitzin,
dont : Alexis, comte de Saint-Priest,
ambassadeur, pair de France en 1841,
membre de l'Académie française en
1849, auteur de YHistoire de la Con^
quéie de Xaples par Charles d'A^jou^
frère de Saint-Louis» Paris, 1849, six
Tol. in*9*; mort en Russie en 1851,
marié en 1827 à Antoinette-Marie-Hen-
riette de Laguiche, dont il a eu :
L Georges-Charles* Alexandre, né en
1835, comte de Saint-Priest ; 2. Arman-
dine-Marie-Sophie mariée en juin 1845
au comte Gaspard de Clermont-Ton-
nerre, qui devenue veuve épousa en
1862 le comte de Charpin-FeugeroUes ;
3. Blisabeth-Marie-Casimire, mariée le
13 mai 1851 au comte Bernard d'Har-
coun, ancien ambassadeur.
Ecartele\ aux 1 et 4 d'argent à 3 mér-
leties de sable^ qui est de Guignard ;
aux 2 et 3 dazur^ au chevron d'argent
accompagné en chef de deux tours dor,
qui est de Saint-Priest, en Dauphiné.
La branche ducale d'Almazan ajoute
sur le tout : d'argent, au chêne de sino-
pie à la bordure de gueules chargée de
1 pannelles ou feuilles de peuplier d'or,
concession du roi Ferdinand VII du
24 janvier 1831. (V. Armor, de Lan-
guedoc y t. II, 241 .)
Devises : Fort et ferme^ qui est
adoptée par les comtes de Saint Priest ;
— Esse quam videri, par la branche
d'Almazan.
«^^^^w^^w^^^^o
La vicomtesse de la Grandiëre, née
Anna de Bense Sainte-Catherine, est
décédée à Bordeaux dans la deuxième
quinzaine de mars.
De son mariage avec Charles, vi-
comte de la Grandiëre, né en 1814 et
décédé en 1890, elle a eu : 1 . le vicomte
Arthur de la Grandiëre, sous-intendant
militaire, marié en premières noces à
sa cousine germaine, Marie-Louise de
la Grandiëre, décédée en 1883; en
deuxièmes noces à Jeanne-Marie-Lucie
Arrighi de Casanova dont postérité;
2. le baron Eugène de la Grandiëre,
marié à Mlle de Jourdan ; 3. Henriette ;
4. Marie, non mariées.
Le chef du nom et des armes est
Camille, comte de la Grandière, père
d'Eugène, vicomte de la Grandiëre, et
de Mme de Tournadre ; c'est le neveu
de la défunte. Une branche cadette est
également représentée en Bretagne.
La maison de la Grandiëre, originai-
re de TAnjou, où est située la terre de
la Grandiëre, est connue depuis le
xiii'' siècle ; elle figure dans les mon-
tres ou revues de Bretagne qui furent
faites en 1375.
Elle a toujours tenu un rang distin-.
gué dans la noblesse de cette province ;
ses rejetons se sont surtout illustrés
dans les armées navales. Elle a donné
des chevaliers de Tordre du roi, des
gentilshommes de la chambre du roi,
des lieutenants des vaisseaux, des gar-
des-marine, un contre-amiral en 1792,
des capitaines de vaisseau et de frégate,
un vice-amiral en 1865, plusieurs offi-
ciers des armées de terre et a porté les
titres de barons de HouUebec et com-
tes de la Grandiëre.
(V. le Bulletin de 1890, col. 673^74.)
Uazur^ au lion d'argent couronné,
lampassé et armé dor^ alias de gueules.
Devise : Virtute et unguibus potens.
»^»^^^%^>^^^^^^^^^^
La comtesse Baimond d' Agonit, née
Louise-Françoise-^f</a;<0 de Moreton
de Chabrillan, est décédée le 23 mars à
rage de 66 ans, à Paris, Ses obsèques
ont eu lieu le 27 mars, à St -Pierre de
Chaillot et Tinhumation à Saint-
Val lier (Drdme) dans une sépulture
de famille.
Elle était fille d'Alfred-Philibert-
Victor-Guigues de Moreton, marquis
de phabrillan, pair de France, en 1823,
et d^ Marie-Magdelaine-Charlotte^Pau-
191
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
192
lioe de la Croix de Chevrières de Saint-
Vallier.
Le 27 mars 1851, elle avait épousé
Eaimond'PhilippQ d'Agoult, comte
Raimond d'Agoult, décédé, sans en-
fants, en 1888, colonel de cavalerie*
commandeur de la Légion d'Honneuri
et, fils de AlphouBeCharies comte d'A-
goult et Elisabeth - Stéphanie des
Champs de la Varenne, en Bourbon-
nais.
La comtesse Raimond d'Agoult était
la sœur du marquis René de Chabril-
lan, décédé, marié avec Ifar/^ -Stépha-
nie de la Tour du Pin-Monlauban et
Soyans, dont postérité, et du comte
Paul de Chabrillaii, marié avec Mlle
d' Agonit, sœur de son mari, sans en-
fants.
(V. pour la maison de Chabrillan, le
Bulletin de 189], col. 625 et les années
antérieures qui y sont rappelées).
D^azur^ à une tour crénelée de 5 piê^
ces^ sommée de 3 donjons^ chacun cré-
nelé de 3 pièces^ le tout d^argent^ ma*
çonné de sable ^ à la patte d'ours d'or^
mouvant du quartier senestre de la poin-
te^ et touchant d la porte de la tour.
Devise : Antes quehrarque dobïar,
(Plutôt rompre que ployer).
Le comte d'Agoult, mari de la défun-
te, avait eu trois sœurs : la marquise
de Roverié de Cabrières, décédée ; la
baronne de Pampelonne, décédée ; et la
comtesse Paul de Chabrillan .
(V. pour la maison d*Agoult le Bul-
lelin de 1888, coL 368 ; 1891, col. 291 ;
1892, col. 251).
D'or^ au loup ravissant d'azur^ lam»
passé et armé de gueules.
Devise : Avidus committere pugnam.
i4Z&^r^ Jean-Marie de Laage de Meux
est décédé le 24 mars, dans sa 11^ an-
née^ au chftteudeMaisonfort, par Olivet
(Loiret). Il avait épousé, le 5 juin 1845,
Pauline-Jeanne-Rosalie de Laage de
Bellefaye, sa cousine, décédée, dont il
a eu : 1 . Edouard, marié & Mlle de La-
vau, du Vendomois; 2. Arthur, non
marié; 3. René-Bruno, non marié;
4. Geneviève décédée ; 5. Marie, mariée
au comte de Seyssel, dont : Edouard,
René et Yolande de Seyssel.
Le défunt avait un frère qui lui
survit : 1 . Alfred de Laage de Meux,
marié en février 1851 à Alix-Françoise-
Perrine Bacot de Romand, dont: a. Thé-
rèse, mariée au vicomte Max Isle de
Beauchaine; b. Lucie, Mme Desjobert,
décédée en décembre 1893; c. Antoi-
nette, morte religieuse» fille de la Cha-
rité; d. François'Jnles^ marié à Mlle
Guyot de la Rochère, du Poitou; e. Jo-
seph, lieutenant au 90® de ligne, marié
à Mlle du Hamel de Fougeroux, de
rOrléanais ; /*. Bernard ; et deux sœurs :
2. Marie-Félicie-Lydie, mariée le 9 oc-
tobre 1832 à Alfred de Gy vès de Creuzy,
morte le 27 avril 1849; 3. Marie-Clotilde-
Irène, mariée le 21 décembre 1846 à
Léopold Desjobert.
Cette famille est originaire de la
Saintonge où elle est connue depuis le
xvu® siècle.
L'auteur de la branche de Laage de
Meux était Jérôme de Laage de Meux,
sgr de Youzon et de la Motte-Beuvron,
en Orléanais, qui a fait les branches
de Robillard, de Meux et de la Roche-
terie. Jérôme était né à Saintes, le
7 août 1720 ; il était conseiller-secrétaire
du roi, receveur des tailles de l'élec-
tion d'Orléans, prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse à Orléans;
il avait épousé, le 23 juillet 1745, Ma-
rie-Adélaïde Faure et mourut à Orléans
le 23 novembre 1804, laissant sept en-
fants :
1. Charles-Marie- Jérôme, né à Sain-
tes en 1747 ;
2. Pierre-Alexandre de Laage, mané
à Marie-Anne Tassin de Montaigu,
dont il eut trois enfants : a. Marie-
193
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANOB
194
Alexandre épousa Oabrielle Bobillard
de Chàteaa-Gaillard et fut Tauteur de
la branche dite de Robillard, qui a de
nombreux réjetons dans la Saintonge
et dans la Gironde ; b. Marie-Made-
leine, mariée en 1791 à Albin Bague-
net de Saint-Albin, morte en 1831 ;
c. Marie- Alexandrine, morte sans al-
liance en 1847 ;
3. Antoine-Biose de Laage de Meux,
né à Saintes en 1749, présent à T As-
semblée de la Noblesse d'Orléans en
1789, qui a fait la branche de Meux
fixée en Orléanais, ép. 1° le 8 janvier
1774 Françoise L'HuiUier ; 2« le 4 fé-
vrier 1777 Marie-Françoise Pasquier de
Lumeau ; il eut du premier lit : a, Ma-
rie-Félicité, mariée, le 31 mai 1791, à
Gabriel-Pierre Baguenault de Viéville ;
et du second lit : b. Jeah-Baptiste-
Juies, marié en 1801, à Victorine Min-
gre de Noras, mort sans enfants en
1802; c, Sdouard'FTB.nçois, sylvicul-
teur distingué, auquel on doit le re-
boisement de la Sologne, chevalier de
la Légion d'honneur, décédé en 1879,
marié le 19 février 1810 & Aglaé Jac-
ques de Mainville, père d'Albert, le
défunt ; d'Alfred ; de M"« Alfred de
Gyvès et de M™« Léopold Desjobert;
rf. Hilaire-Stanislas, ép. le 23 février
1811 Clotilde-Henriette Prouvansal de
Saint-Hilaire, a fait une autre branche
représentée dans l'Orléanais, alliée aux
familles Colas des Francs, de la Taille,
Pasquier de Lumeau, GaillarJ d'Escu-
res, etc. ;
4. Jeau-Baptiste de Laage de la Ro-
cheterie, né à Saintes en 1750, épousa
Marie- Adélaïde Midou de Tlsle, et a
fait la branche de la Rocheterie, en
Orléanais, représentée par Jean-Bap-
tiste-Fn^nçois-Léon et par son fiU,
Maxime de Laage de la Rocheterie.
5. Marie- Victoire- Angélique, née à
Orléans en 1765, mariée en 1782, à
Paul de Gaillard, sgr d'Escures et d.u
Poutil.
6. 7. Deux autres filles, mortes jeunes.
La branche de Bellefaye a été formée
par Clément de Laage, (frère de Jé-
rôme), sgr de Bellefaye, de Brie -sur-
Marne, de Gaumont, de la Barre, con-
seiller secrétaire du roi, fermier-géné-
ral, mort sur Téchafaud révolution-
naire en 1794, dont la postérité était
naguère représentée par Jean-Gustave"
Clément, prêtre de la Compagnie de
Jésus ; ilt/^fM^e-Marie-Clément-Joseph»
établi à Bruges (Belgique), tous les
deux beaux-frères du défunt et par
leur sœur Eugénie-Marie-Clémentine,
baronne Kervyn de Lettenhove. A
cette branche appartenait Henri de
Laage ou Delaage, connu par son li«
vre des Esprits et d'autres ouvrages
sur les sciences occultes, fils de Clé-
ment-Marie-Joseph, receveur principal
des domaines à Rouen et de Virginie
Chaptal de Chanteloup, fille du comte
Chaptaly ancien ministre sous le pre-
mier empire, membre de riustitut.
Il existe encore deux autres bran-
ches dans la Charente-Inférieure, ve-
nues d'un autre frère de Jérôme de
Laage, peut-être Taîné, dont le fils
Anne-Jérôme, demeurant à Saintes,
était sgr du fief de Meux, berceau de
la famille ; il fut aussi conseiller secré-
taire du roi, receveur des tailles de
rélection de Saintes, né le 20 décembre
1742, prit part k rassemblée de la no-
blesse de Saintes en 1789 ; il avait
épousé le 20 février 1776 Marie-Anne
Chasâeloup de Laubatet fit la branche
de Saintes ; Jean-Etienne de Laage,
capitaine de cavalerie, chevalier de
Saint -Louis, frère d'Anne- Jérôme,
marié à Marie-Madeleine Maurice de
Scntout, a fait la branche dite de
Saint-Germain.
L'azur^ au chevron dCor^ accompagm
en chef de deux roses d^argent^ tigées
et feniUées de sinople^ et e^i pointe d^une
main fermée soutenant un faucon au
naturels aliàs d^or.
L. DB RozBL.
195
LB BULLBTIN H6ttAi.DIQOE DB VBAXKX
196
TROISIÈME PARTIE
YARiÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE -* CHRONIQUES
Les Bonaparte et leurs allianoes<^^
M. Léonce de Brotonne, connu par
des publications intéressantes et plei-
nes d'érudition sur le premier Empire
a réuni dans son nouvel ouvrage tiré à
petit nombre d'exemplaires les docu-
ments les plus complets sur la généa-
logie de la famille Bonaparte.
Tous les travailleurs, tous les cher-
cheurs — si nombreux aujourd'hui —
s'intéressant à la question Napoléon
Bonaparte trouveront dans ce volume
les renseignements le3 plus curieux et
les plus détaillés sur le grand homme,
ses ancêtres et ses descendants.
Dans une substantielle critique des
I Bonaparte et leurs alliances ■ , le comte
Colon na de Cesari-Rocca écrit, d'autre
part, ce qui suit dans V Annuaire du
Conseil héraldique de 1894 :
f M. Léonce de Brotonne a fait pa-
raître cette année l'ouvrage le plus
précis et le plus complet que l'on
ait publié jusqu'à ce jour sur la
famille de Napoléon... M. de Bro-
tonne conduit à travers le dédale confus
des alliances les descendances mascu«
lines et féminines des premiers Bona-
parte d'Ajaccio... C^est une précieuse
introduction à l'histoire de la grande
épopée napoléonienne à qui l'apaise-
ment éclectique de notre génération a
rendu tout son passionnant intérêt.
f M. de Brotonne a atteint pleine-
ment son but. I
L.
(1), Paris, iji-8^ Etienne Charavay, 5, rue de
Furstenberg, et Honoré Champion, Ubraire, 9,
quai Toltaire. — Prix : 0 francs.
La famille Duplais des Touches
M. Camille-Joseph-Antoine Duplais
des Touches, né en 1860, au Treuil
Bussac (Fouras) dans la Charente-In-
férieure, après d'excellentes études
classiques, fut secrétaire particulier de
son père, nommé directeur des contri-
butions indirectes du département des
Côtes-du-Nord et remplit plus tard des
fonctions municipales dans sa com-
mune natale, mais il s'est fait princi-
palement connaître comme dessinateur
et historien local, à la suite d'une in-
firmité, qui exerça une grande influ-
ence sur la direction de sa vie. Des
dessins à la plume de lui furent reçus au
salon de 1880. Il obtint le premier prix
de dessin au concours régional de Bre-
tagne de 1881. Il fit des dessins pour
la Gazette de Roy an ^V Idylle Normande,
d'André Lemoyne, etc.
Depuis 1884, il habite la campagne
à Fouras, dans une vieille demeure
seigneuriale qui avait appartenu, du
xv!*» au xvii* siècle, à la famille de sa
mère, (Gauvain-Dansais du Treuil,
1594-1701), se livrant à la peinture et
au dessin, préparant une histoire po-
litique et religieuse de Fouras, voyant
ses œuvres artistiques éditées par Bil-
laud à Roy an, Georges Charpentier,
Charles Delagrave, à Paris, Clouzot, à
Niort, ses recherches historiques insé-
rées dans le Bulletin des archives histo-
riques d'Aunis et de Saintonge^ et ana-
lysées dans la Grande Encyclopédie,
Grâce à ses amis Henry Mériot, Vic-
tor Billaud, Paul de Sivray (Marc Mar-
chadier), André Lemoyne, Bellet, et à
ses éditeurs parisiens, il étendit ses
relations un peu partout, et par son
11»7
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
108
talent personnel il ajouta un nouveau
lustre au nom de ses ancêtres, celui du
vice-roi des Indes. La Vie moderne^ la
Revue des arts décoratifs, la Oazelte des
Beaifx-Aris^ le Temps y la Revue des deux
rnofides^ le Monde illHstre\ le Soleil^ la
Paix^ le Rappel^ le Télégraphe^ le Des-
sin^ etc. (1881 et 1882), ont rendu hom-
mage à ses illustrations à la plume.
Les titres authentiques, aveux et
J:*uombrements de fiefs, contrats de
mariages, etc., que j'ai compulsés,
établissent ainsi la filiation directe de
cet artiste distingue, depuis le qua-
torzième siècle environ [Seigjieurs des
Touchr.s) :
!• N... de Montbouyer ;
2^ Jeanne de Montbouyer, épouse de
messire Ogfier ;
3" Guillemette Ogier, épouse de mes-
sire Robert ;
4<^ Catherine Kobert, mariée vers
1507, à messire Pierre Farnoulx (aveu
du 21 avril 1507) ;
5^ Nycole Farnoulx, épouse de mes-
àrt Jehan Lebrethon de Hautmont
(aveu du 5 mars 1539) ;
6* Mag'dellaine Lebrethon, épouse de
messire Guillaume Duplais ou Dupleix,
conseiller du Roi, élu en Saiutonge,
lô(>....
7" Dominique Duplais, écuyer, avo-
cat au Parlement de Bordeaux (1601),
mari d'Olympe de Montgaillard (1625),
pair, échevin et maire de Saintes (1628-
irj:j6) ;
8* Dominique Duplais, écuyer, mari
<rËlisabeth Baudouin de Bonnemor
*10o9, date du contrat de mariage).
^ Elie Duplais, écuyer, mari d'An-
;:'élique de la Fargue ;
10» Antoine Duplais, écuyer (1705-
1777), mari de Léontine Pinard (21
juillet 1741) ;
11*^ Eutrope Duplais, écuyer (1763-
1^'^^), officier de marine, maire de
Nieul-lès-Saintes, mari de Pauline
Lady Foacaud (16 juillet 1814).
12* Jacque0-£utrope Duplaiji De»
Touches, directeur des contributions
indirectes (1820-1888), marié le 1«' sep-
tembre 1859 à Isaline-Marie Duplais,
née à Talmont, en 1839 ;
13* Camille- Joseph-^^n^otn^ Duplais
Des Touches, né en 1860, au Treuil-
Bussac (Fouras) (Charente^Inférieure).
Le nom de Des Touches vient donc
de Talliance de noble Guillaume Du-
plais ou Dupleix, conseiller au parle-
ment de Bordeaux, élu de Saintonge,
avec Magdellaine Lebrethon, dame des
Touches.
Les Lebrethon portaient : Uazur^
à Vétoile d'or.
D'Hozier. Saintes, registre 4, n« 101,
9 décembre 1701, blasonne les armoi-
ries de la famille Duplais de la ma-
nière suivante : De gueules^ à deuœ
liotis affrontés d'argent,
La famille Duplais des Touches, de
Champbreton, de la Ransannerie, etc.,
est alliée à beaucoup de familles patri*
ciennes de la région, les de Ransannes
de Hautmont, dé la Roche de Rochefort,
de Montgaillard, de Beaune, Queux de
GhasteUars, de La Fargue, du De-
maine-Foucaud, de Tilly, etc. >
La grand'mère maternelle de M. An-
toine Duplais des Touches» Marie*-
Catherine-Esther Gauvain ou Gaur-
vaing, fille ell^-même d'une demoiselle
Duplais, appartient à une vieille fa-
mille municipale Rochelloise, qui
porte : D'argent, à la coupe d'or coun
verte de gueules.
Mkschinet de Richemond.
Quatrefages de Bréau
Nous sommes heureux d'annoncer
la remarquable publication consacrée
à la • Mémoire de Jean- Louis- Armand
« de Quatrefages de Bréau » avec une
photogravure de Tillustre et regretté
membre de l'Institut, de son père, de
sa mère et de sa sœur, de ses habita-
tioii3 auccessives et un fac ^irnUe d'une
199
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCS
200
lettre de Darwin et de la réponse de
M. A. de Quatrefages.
La publication se compose de la bio-
graphie très détaillée et très vivante
de rbomme de génie qui fut un grand
homme de bien et un vrai gentil-
homme, dans le sens le plus élevé du
mot ; de la liste de toutes ses publica-
tions et des discours prononcés sur sa
tombe au nom de tous les corps
savants auxquels il appartenait. Une
souscription est ouverte pour lui ériger
une statue à son lieu de naissance.
,Son buste est placé dans les salles
d'anthropologie du Muséum qu'il a
fondées.
Le Bulletin est heureux d'honorer
cette grande figure en rappelant les
hommages rendus à sa mémoire.
Les défenseurs
du Mont Saint-Michel (1417-1450)
Notre excellent ami le vicomte Oscar
de Poli, président de Conseil Héraldi-
que de France, prépare sous • ce titre
un livre qui ne peut manquer d'attirer
l'attention de tous nos lecteurs ; voici
dans quels termes son éditeur l'annonce
au public :
I La défense du Mont Saint-Michel
est une des pages des plus héroïques
de notre histoire ; elle a été pour ainsi
dire Taurore de la délivrance dont
Jehanne d'Arc fut l'éblouissant soleil.
En soutenant victorieusement ce siège
merveilleux, le plus long de nos fastes
militaires, le Mont Sainct était devenu
le phare de Tindépendance nationale ;
il incarnait réellement l'indéfectible
espérance, la Patrie Française, la foi
du Salut.
I Les noms des héros de cette prodi-
gieuse épopée ne nous sont parvenus
que par des listes très incomplètes ou
complaisamment allongées. De ces
noms (environ 120), M. de Poli en rec«
tifle plus de 40» étrangement défigurés,
et en ajoute près de 150, avec preuves
à Tappui. Il rétablit les armoiries des
défenseurs, au lieu des blasons de fan-
taisie que leur attribuent les listes.
c Une introduction très documentée
retrace rapidement la glorieuse dé-
fense et rend un vibrant hommage à
tous ceux qui, moines ou chevaliers,
soudoyers ou bourgeois, dans ce siège
de 30 années, tinrent haut sur le Mont
Saint-Michel le drapeau de la France et
surent ne pas désespérer de son salut.
Enfin 750 pièces justificatives^ la plu-
part inédites, terminent cette grande
étude historique» dédiée à ceux qui
s'honorent d'avoir eu un ancêtre à la
défense du Mont, & tous ceux qui ont
au cœur la fierté patriale et l'amour de
la France immortelle. »
L'ouvrage est mis en souscription
au prix de 5 francs l'exemplaire (Etran-
ger, 5 francs 50). Il ne sera tiré que le
nombre d^exemplaires souscrits. La
Liste des Souscripteurs sera publiée en
tête du livre. Adresser les adhésions,
45, rue des Acacias des Ternes à Paris.
En signalant cetto œuvre à ses amis,
le Bulletin tient à honneur de sous-
crire parmi les premiers souscripteurs.
Armoriai du premier Empire
Le premier volume de V Armoriai du
premier Empire^ contenant tous les ti-
tres et majorats avec armoiries concé-
dés par Napoléon le' et enregistrés aux
Archives du Sénat, public par le vi-
comte A. Révérend, directeur de V An-
nuaire de la Noblesse f va paraître dons
quelques jours, au bureau de VAn-
nuaire^ 25, rue Fontaine, à Paris.
Prix : 15 fr. Il comprend les trois let-
tres A,B, C. — Nous en parlerons dans
notre prochain numéro.
Paris, 1«' Juin 1894.
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
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Toutes les communications relatives à la Rédaction et à TAdministratScn dn
BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées à M. Louis de La Roque,
directeur, 56, quai des Orfèvres, à Paris.
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II sera rendu compte dans le Bulletin de toute publication dont nous aurons reçu deux exem-
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56. Quai des Orfèvres.
BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Septième Volume. — (Nouvelle série) — Avril 1894
SOMMAIRE
Première Partie: Armoriai fîénéral de France. — Documents historiques: Les Ordres de Clie-
Talerie: Saint-LazarjB et Notre-Dame du Mont-Carmel; Catalogue des généraux Français,
connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp (suite).
DEix;èME Partie : Notices généalogiques : Rochon de Lapeyrouse. — Notes d'Elat-civil nobi-
liaire : Mariages et décès du mois d'avril et rappel des mois précédents.
Troisième Partie: Variétés, Bibliographie, Chroniques: !2,500 actes de Tétat-civil ou notariés,
concernant les familles de l'ancienne France, xv"-xvin* siècle, reproduits ou analysés, par le
marquis de Granges de Surgères.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
SAINT-LAZARE ET NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL (0
Les anciens ordres de chevalerie,
avant d'être devenus des ordres mili-
taires ou purement honorifiques ont
été des associations religieuses et hos-
pitalières, ayant le double but de dé-
fendre la religion et de venir au se-
cours des malheureux.
L'ordre de Saint-Lazare est celui
dont l'institution peut, à juste titre,
revendiquer la plus haute antiquité
comme ordre hospitalier. En prenant
saint Lazare comme patron ou protec-
tl) V. Histoire des ordres militaires et des mili-
'ftt^culières, 1721 ; Moréri : Diciionnaire, VI, 209;
I"* P. Toussaint de Saint-Luc: Mémoires ex-
'rails des titres de tordre de N.-D. du Mont-
OirmH et de Saint'Lazarc de Jérusalenif Paris,
1^91 ; Gautier de Sibert : Uistdre de l'ordre de
S.û. du Mont'Carmel.
teur spirituel, les affiliés fondèrent
leur premier établissement pour y re-
cevoir les lépreux.
On attribue cette fondation à saint
Basile, vers la fin du iv^ siècle, dans
un faubourg- de la ville de Césarée. A
son exemple, d'autres maisons s'éta-
blirent et notamment à Jérusalem où
les affiliés commencèrent par exercer
l'hospitalité envers les pauvres errants
ou voyageurs atteints de cette terrible
maladie qui fit tant de victimes pen-
dant tout le moyen-âge, et dans la
suite, à l'exemple des ordres hospita-
liers de Saint'Jeau et du Temple, une
partie des chevaliers ou associés prit
les armes pour la protection des pèle-
i««*«i**«*B^>
203
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
204
rins et pour le service dea princes
chrétiens qui conquirent la Terre-
Sainte.
Ce qu'il y eut de plus remarquable
dans cette institution, placée sous le
patronage de saint Lazare, c'est que
noa seulement on admettait les lé-
preux parmi les membres, pour mieux
soigner les malades, ou ceux qui ve-
naient chercher un refuge dans ces
maisons largement ouvertes aux mal-
heureux, mais encore les affiliés de
cette milice hospitalière ne pouvaient
élire, pour Grand-maître, qu'un che-
valier lépreux de l'hôpital de Jérusa-
lem, et cet usage a duré Jusque sous
le pontificat d'Innocent IV, vers l'an
1263, c'est-à-dire pendant toute la pé-
riode du séjour des premiers chevaliers
en Orient*
A cette époque, ayant été obligés de
quitter la Terre-Sainte, ils s'adressè-
rent à ce Pontife pour être dispensés
d'élire pour leur Grand-maître un che-
valier lépreux, • parce que ils se trou-
vaient dans l'impossibilité de le faire,
les infidèles ayant tué tous les cheva-
liers lépreux de leur hôpital de Jéru-
salem. •
Ce fait est rapporté par le pape
Pie IV dans sa bulle de l'an 1565, par
laquelle il renouvelle tous les privilè-
ges et toutes les grâces que ses prédé-
cesseurs avaient accordés à cet ordre et
lui en donne de nouveaux. Voici com-
ment il parle de l'élection que les che-
valiers devaient faire d'un Grand-maî-
tre lépreux :
• Le pape Innocent IV ayant appris
du Grand-maître que quoique par une
coutume ancienne approuvée et obser-
vée paisiblement jusqu'alors, on eut
obtenu de choisir pour Grand-maître
de l'Ordre un chevalier lépreux de la
maison de Saint- Lazare de Jérusalem ;
cependant tous les chevaliers lépreux
de ladite maison ayant été tués par les
ennemis de la foi, cette coutume ne
pouvait plus être observée ; c'est pour-
quoi il le renvoya à Tévèque de Fres-
cati, à qui il ordonna par quelques
brefs, d'examiner si la chose pouvait
se faire selon Dieu, et en cas qu'il la
jugeât convenable d'accorder aux che-
valiers de la maison de Saint-Lazare
la permission qu'ils demandaient, de
pouvoir élire à l'avenir pour Grand-
maître de l'Ordre par l'autorité apos-
tolique, un chevalier qui fut en bonne
santé (militem sanumj, nonobstant la
coutume contraire qui avait été obser-
vée jusqu'alors. »
Cet Ordre, comme tous ceux de la
même époque, avait été l'objet de nom-
breuses donations et libéralités de la
part des princes de l'Europe et des
princes chrétiens de la Palestine. Il
reçut en outre plusieurs privilèges des
Souverains Pontifes et ses possessions
augmentèrent encore après son pas-
sage en Europe, en compensation des
pertes faites en Syrie.
Le but de cette institution hospitalière
resta le même. Clément IV ordonna
sous peine d'excommunication à tous
les prélats de l'église que lorsque les
chevaliers de Saint Lazare s'adresse-
raient à eux pour obliger les lépreux à se
retirer dans leurs hôpitaux, ils eussent
à donner main-forte à ces chevaliers,
et à contraindre les lépreux à se reti-
rer chez eux avec leurs biens, meubles
et immeubles. Alexandre VI les mit
sous la protection du Saint-Siège en
1257 et confirma les donations que
l'empereur Frédéric II et d'autres prin-
ces leur avaient faites dans la Sicile,
dans la Pouille, dans la Calabre et en
quelques autres provinces. Henri, roi
d'Angleterre, duc d'Anjou et de Nor-
mandie, Thibaut comte de Blois et
plusieurs autres augmentèrent leurs
revenus.
Mais les rois de France furent les
plus grands bienfaiteurs de cet ordre.
A leur expulsion de la Terre Sainte en
1253 les chevaliers suivirent Saint Louis
qui reconnaissant des services qu'ils lui
^m
205
LB BULLBTIN HERALDIQUE DB FRANCB
306
avaient rendu en Orient, confirma les
donations que ses prédéccsseurn leur
avaient faites et les mit en possession
de plusieurs maisons, commanderies
et hôpitaux que ce prince fonda. Ce fut
alors que le chef de leur ordre s'établit
a Boig"ny près d'Orléans, sur un do-
maine qui avait été donné à Tordre en
11 W par Louis VII dit le Jeune.
II prit le titre de Grand maître de
l'ordre de Saint Lazare tant en deçà
qua delà des mers; sa juridiction s'é-
teudait non seulement sur les chevà-
li' M qui étaient en France, mais même
sur les étrangers. C'est ainsi que dans
le cours des xni* et xiv® siècles les
commanderies de TOrdre en Angle*
terre, en Ecosse, en Italie, en Hongrie,
furent pourvues de titulaires par l'in-
vestiture du Grand maître résidant à
Boig'ny. Mais le nombre des lépreux
diminuant vers la fin du moyen*âge et
l'occasion de manifester l'esprit de leur
institution devenant de plus en plus
rare, les affiliés de Tordre de Saint La^
zare, en possession de biens conaidéra»
bles ne tardèrent pas à s'amollir dans
l'abus des richesses et à démontrer par
eux-mêmes que l'institution avait fait
son temps.
Le pape Innocent VIII supprima cet
ordre par une bulle de 1490 et réunit
tous les biens lui appartenant à TOr-
•Ire de Saint Jean de Jérusalem ; mais
cette bulle ne fut point acceptée en
France où Tordre continua d'exister et
l^s Grands maîtres résidant à Boigny
reçurent des chevaliers, auxquels ils
conféraient les commanderies dépen-
dant de leur juridiction souveraine.
Le grand prieur d'Aquitaine, de Tor-
dre de Saint Jean de Jérusalem, ayant
pourvu un de ses chevaliers de la
commanderie de Saint Thomas deFou-
îenay, appartenant à Tordre de Saint
Lazare, le Grand maître de cet ordre
^t ses chevaliers s'y opposèrent. Il y
eut procès à ce sujet devant le Parle-
ment de Paris en 1547 et la décision fut
rendue en faveur de Tordre de Saint
Lazare et du Grand maître qui fut
maintenu dans le droit de conférer
toutes les commanderies de son ordre
à ses chevaliers, et les chevaliers de
Saint Jean se virent ainsi déboutés de
leurs prétentions.
C*est le roi de France qui nommait
les grands maîtres* Louis XII donna
la grande maîtrise à Aignan de Ma-
reuil ; son frère Claude de Mareuil en
fut investi par François I*" ; Henri II y
nomma Jean de Conti qui assembla un
chapitre général à Boigny et fit acte
de souveraine administration en don-
nant à bail emphytéotique, pour deux
cent vingt florins par an, tous les
biens appartenant à Tordre, au terri-
toire de Sussano ou Suessano, dans la
Pouille, à un chevalier de Calabre qui
était présent.
Après la mort de Jean de Conti le
roi Henri II pourvut de la grande maî-
trise Jean de Lévis, qui réunit un char
pitre général à Boigny en 1558 oti il ëe
trouva un grand nombre de chevaliers
de toutes les parties de TEurope.
Michel ds Seurre fut fait grand maî-
tre par François II, et après lui Fran-
çois Salviati, par Charles IX.
Salviatî nomma vicaire-général en
France Jeannot de Castillon, milanais,
et un peu plus tard vicaire du grand
maître de Tordre en Italie ce qui donna
prétexte à ce dernier de se prétendre
Grand-maître de Tordre dans le monde
entier (per totum orbem religionis et mi-
litiœ Sancti Lazari Hierosolomitani
generalis magister) en 1566. D'après
Moréri le pape Pie IV donna la maîtrise,
en Italie seulement, a Jeannot de Cas-
tillon, son parent, en 1565, et confirma
cette nomination par une bulle où par-
lant de l'ancienneté de cet ordre, il en
rapporte l'établissement au temps de
Saint Basile.
C'était une double usurpation car la
grande maîtrise n'avait pas cessé d'ap-*
partenir à Salviati, dont la résidence
207
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
208
magistrale était toujours à Bolg*ny, et
Jeannot de Castillon n'avait d'autre
titre officiel que celui de commandeur
de l'hôpital de Capoue et vicaire géné-
ral, c'est-à-dire délégué ou lieutenant
du Grand maître en France et en Ita-
lie.
Castillon mourut à Verceil en 1572 ;
le pape Grégoire XIII, par la bulle du
3 novembre de la même année, unit
l'ordre de Saint-Lazare à celui de Saint-
Maurice que le duc de Savoie Emma-
nuel-Philibert venait de créer, deux
mois auparavant, autorisé par la bulle
du 16 septembre. L'ordre de Saint-
Maurice à partir du 3 novembre 1572
prit le nom de l'Ordre des Saints Mau-
rice et Lazare, qu'il porte encore au-
jourd'hui, en Italie.
Cette création était faite dans l'esprit
du duc de Savoie • pour s'opposer à
l'hérésie qui s'introduisait en ce temps
1.^ dans plusieurs provinces et dont les
frontières de Savoie étaient menacées
à cause du voisinage de Genève. »
Les biens d'Italie échappèrent ainsi
à la grande maîtrise de France malgré
les protestations de François Salviati,
appuyées par la décision du chapitre
général assemblé à Boigny en 1578.
Après la mort de Salviati survenue
bientôt après, Henri III donna la gran-
de maîtrise à Aimar de Chattes, qui
eut pour successeur Jean de Gayan.
Quelques années après son avène-
ment à la couronne Henri IV, voulant
donner des marques de sa piété, insti-
tua un ordre nouveau de chevalerie
qu'il plaça sous la protection de la
Sainte Vierge et qu'il dénomma l'ordre
de Notre-Dame du Mont Carmel. Il
écrivit à son ambassadeur à Rome pour
obtenir du pape Paul V l'érection de
cet ordre et sa confirmation pour auto-
rité apostolique. Le pontife répondit au
désir du roi par une bulle du 16 février
1607 qui instituait un ordre de cheva-
lerie au titre de la Vierge Marie, ou
Notre-Dame du Mont Carmel en don-
nant pouvoir à ce prince et à ses suc-
cesseurs de nommer le Grand maître
de l'ordre, lequel pourrait créer autant
de chevaliers que bon lui semblerait.
(A Suivre.) L. R.
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARECHAUX DE FRANCK
(Suite)
1675
Godefroy comte d'Estrades, cheva-
lier des ordres du roi, vice-roi de l'Amé-
rique, gouverneur de Dunkerque et de
la personne de Philippe d'Orléans duc
de Chartres, depuis duc d'Orléans, petit-
fils de France, maire perpétuel de Bor-
deaux, aussi habile diplomate que vail-
lant guerrier, fut envoyé à Tâge de
30 ans vers le roi d'Angleterre, le 12
novembre 1637, et vers Henri-Frédéric,
prince d'Orange, le 2 décembre sui-
vant ; fit avec beaucoup de succès plu-
sieurs campagnes en Hollande; maré-
chal de camp en 1640, ambassadeur
près des Etats-généraux et des prin-
ces d'Allemagne, eut une grande part
dans les négociations qui aboutirent
au traité de Munster. Gouverneur de
Dunkerque, après la mort du maré-
chal de Rantzau, en 1650, servit la
même année de lieutenant général
dans l'armée de Flandres sous le ma-
réchal de Praslin, commanda en 1653
les places et gouvernements de Tours,
m
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
210
la Rochelle, Brouage, Oloron, pays
•l'Âunis et îles adjacentes; il fût établi
1h même année (10 octobre 1653) maire
})erpétuel de Bordeaux et nommé lieu-
teaaot général pour commander en
chef dans toute la province de Guienne
le 4 mai 1654, remplaça le comte de
Conti dans le commandement d'un
corps d'armée en Catalogne le 8 mai
1605; gouverneur de Mézières en 1656;
commandant de Tarmée du Piémont
ea 1657, gouverneur de Gravelines
avec la survivance pour son fils en
1660.
Le roi l'envoya ambassadeur en An-
gleterre en 1661 ; puis en Allemagne
où il conclut le traité de Bréda ; nommé
clievalier de ses ordres en 1661 et vice-
roi d'Amérique en 1663. 11 eut en 1669
le commandement des troupes à Dun-
kerque, Berguea, Furnes et le gou-
vernement de Maëstricht en 1673. Le
30 juillet 1675, le roi le nomma maré-
chiil de France, le premier de c<^tte
promotion qui suivit la mort de Tu-
fenne, et la même année il fut le pre-
mier de ses ambassadeurs extraordi-
naires et plénipotentiaires aux confé-
rences de Nîmègue pour la paix géné-
rale qu'il conclut, en 1678, à la gloire
<lu roi. £n 1685, après la mort du ma-
réchal Philippe de Montault-Bénac duc
<ie Montault, il fut nommé gouverneur
du duc de Chartres, depuis duc d'Or-
léans, et mourut à Paris, le 26 février
1686, âgé de 79 ans ; il fut enterré dans
1 église Saint-Eustache.
Il était fils de François 11 d'Estrades,
sgr de Bonel, de Colombes, de Campa-
?nac et de Slgognac, en Gascogne,
* Tun des plus sages et valeureux
hommes de son temps t, dit le P. An-
selme, porta les armes pour le service
du roi Henri IV contre ceux de la
Ugue, gentilhomme de sa chambre et
pins tard gouverneur de la ville et
duché de Vendosme, marié le 15 octo-
bre 1604 à Suzanne de Secondât, fille
de Jean, sgr de Roques, et d'Eléonore
deBrenieu ; de la famille connue depuis
sous le nom de Secondât de Montes-
quieu.
Il épousa: 1° le 26 avril 1637, Marie
de Lallier, fille de Jacques, sgr du Pin,
et de Marguerite de Burtio de la Tour;
2« en 1679, Marie d'Aligre, fille d'E-
tienne, chancelier de France, et de
Jeanne THuillier, sa première femme,
veuve de Michel de Verthamont, sgr
de Bréau ; il eut du premier mariage
cinq enfants: 1. Louis, appelé le mar-
quis d'Estrades, qui lui succéda dans
le gouvernement de Gravelines et de
Dunkerque et la mairie perpétuelle de
Bordeaux, mestre de camp de cavale-
rie, dont le fils Godefroy-Louis fut
maréchal de camp en 1704, lieutenant
général en 1710 et maire perpétuel de
Bordeaux; mort en 1717, il eut un fils
Louis-Godefroy, mestre de camp de
cavalerie, -maire perpétuel de Bor-
deaux, non marié, en 1731 ; 2. Jean-
Francois, abbé de Moissac et de Sainte-
Mélaine de Bennes, ambassadeur à
Venise puis en Piémont; 3. Jacques,
chevalier de Malte, mestre de camp de
cavalerie, mort au siège de Fribourg
en 1677; 4. Gabriel- Joseph, dit Tabbé,
puis chevalier d'Estrades, colonel du
régiment de Chartres, mort des bles-
sures reçues au combat de Steinkerque
en 1692; 5. Marie-Anne, religieuse.
La famille d'Estrades, originaire de
Gascogne, avait pour auteur François
d'Estrades, sgr de Bonel et de Campa-
gnac, marié le 20 novembre 1548 à
Antoinette de Veyrières, fille d'Ar-
mand, sgr de Veyrières, de Saint-
Germain et de Campagnac. C'était le
bisaïeul du maréchal, appelé le comte
d'Estrades.
Ecartelé^ au 1 de gueules au lion
émargent couché sur une terrasse de
sinople sous un palmier d'or^ qui est
d'Estrades ; au 2 d'azur, à la fasce
d^argent accompagnée de 3 têtes de léo"
pard d'or^ 2 et i, qui est La Pôle-
211
LB BULLETIN hAraLDIQUB DB FRANCE
212
Suffolck ; au 3, écartelé en sautoir, le
chef et la pointe de sinople^ à deux ban"
des de gueules bordées d^or^ flanque'
(Tor avec ces paroles d*azur : Ave Maria
à dexire et Oratia pleaa à senestre, qui
est Mendoze \ au 4 de gueules à sept
losanges d'argent^ 5, 5, î, qui est
d*Arûoul.
Arnoul était le nom de la grand'-
mère paternelle du maréchal, Antoi-
nette Arnoul, fille de Bertrand Arnoul,
sgrr de Nieuls, de Vig'noles et de Mou-
lan, conseiller au parlement de Bor-
deaux et de Jeanne de Mendoze, mariée
le 30 mars 1579 à Jean d'Estrades,
enseig'ne de la compagnie d'ordon-
nance de M. de Bellegarde, fils de
François d'Estrades I» du nom.
1675
Philippe de Montault de Bénac, duc
et pair de Montault, appelé le maréchal
de Navailles, sénéchal de Bigorre, fut
successivement capitaine et colonel du
régiment de la Marine ; eut le com-
mandement de Farmée du roi en Italie
en 1658; fut ambassadeur extraordi-
naire près des princes dltalie; cheva-
lier des ordres en 1661 ; général de
Farmée auxiliaire envoyée en Candie
en 1669 au secours des Vénitiens, sous
le duc de Beaufort ; commandant gé-
néral des troupes en Lorraine, Alsace,
Champagne et Bourgogne, avec les-
quelles il chassa les ennemis et ouvrit
la conquête de la Franche* Comté en
1674 ; il fut créé maréchal de France
en 1675 et envoyé en Catalogne Fan-
née suivante où il s'empara de Figuiè-
res en 1676, de Puycerda en 1678, et
servit jusqu'à la paix conclue à Nimë-
gue : puis nommé gouverneur de Phi-
lippe d*Orléans, duc de Chartres, en
1683, il mourut subitement le 5 février
1684, ftgé de 65 ans> après avoir pos-
sédé les gouvernements de Bapaume,
du Havre et de La Rochelle. Ses Mé-
moiru ont été imprimés en 1701.
Il était fils de Philippe de Montault,
baron de Bénac, sénéchal et gouver-
neur de Bigorre en 1650, créé duc de
Lavedan et de Navailles et pair de Fran-
ce le 12 mai 1650 et mort en 1654 ; il
avait épousé le 30 juillet 1592 Judith
de Gontault, dame de Saint- Gêniez et
de Badefol.
Il ép. le 19 février 1651 Suzanne de
Baudéan, fille de Charles, comte de
Neuillan, gouverneur de Niort et de
Françoise Tiraqueau.
Il eut de sou mariage sept enfants :
1. Philippe, mort avant son père, au
retour de la prise de Puycerda, à T^l^r^
de 21 ans, non marié ;
2. Charlotte -Françoise-Radegonde,
abbesse de Sainte-Croix de Poitiers ;
3. Françoise, mariée à Charles III de
Lorraine, duc d'Elbeuf , pair de France ;
4. Gabrielle-Eléonore, mariée à Hen-
ri d'Orléans, marquis de Rothelin ;
6. Henriette, abbesse de la Saussaye,
près Paris ;
6. Gabrielle, mariée à Léonard-Hélie
de Pompadour marquis de Laurière ;
7. Gabrielle, religieuse Ursuline.
Son frère Henry de Montault, b^v
d'Audanne, a fait la branche des mar-
quis de Saint-Geniez.
La maison de Montault ou de Mon-
tant est .originaire du comté d'Arma-
gnac où elle connue depuis Sicard et
Othon de Montault (de Montealto), qui
rendirent hommage le premier en
1221, le second en 1297. Sa filiation est
établie depuis Jean de Montault, sgrde
Bénac, vivant en 1351, dont le petit-
fils Arnault, ép. Jeanne de Lavedan,
fille du vicomte de Lavedan, et en eut:
Annet de Montault, baron de Bénac,
qui servit pendant les guerres d'Ita-
lie où il fut tué ; il avait ép. Isabeau
de la Roque (fille de N... de la Roque,
sgr de Fontenilles, dont les descen-
dants sont connus depuis sous les
noms de la Roche-Fontenilleê. (V. Bul-
letin de 1888, col. 412.)
Jean*Marc de Montault, baron de
jà fc^
213
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCS
214
Montault et de Bénac, fut capitoul de
Toulouse en 1536; il ép. le 16 mai
1527 Madeleine d'Andouîn8, baronne de
Nftvailles, fille de Gaston et de Fran-
çoise de Lé vis-Mi repoîx ; devenue
veuve elle ép. Bernard de Castelbajac.
Jean-Marc de Montault eut de son
mariaprô onze enfants parmi lesquels
Beruard de Montault, qui fut le grand
père du maréchal.
Ecartele\ au 1 contr'écartelé (Vor et de
gumlea^ qui est Gontaut-Biron; au 2
d»' Xavarre : au 3 Ae Foix ; ai4 '^ de
Boarn ; sur le tout : écartelé aux î et 4
(Tatur à deux mortiers de guerre d'ar-
cs nt posés en pul^ qui est Montault ;
mi-parti de Comming'es ; atcx 2 et 4
d'azur à 2 lapins d!or courant Vun sur
l'autre^
1676
Frédéric-Armand, alias Louis-Ar-
mand, comte de Schomberg' et de Mer-
tola en Portugral, baron de Labersen et
d'Altorff en Allemagne, comte de
Coubert et de Vitry en Brie, duc et
irrand de Portugal, gouverneur de la
Prusae ducale, ministre d'Etat de
rélecteur de Brandebourg, géuéralis-
sime de ses armées, duc de Tetfort en
Angleterre, chevalier de la Jarretière,
fit ses premières armes en Allemagne,
puis en Hollande, sous Frédéric-Henri
de Nassau prince d'Orange, et sous
Guillaume II son fils, à U mort duquel
il passa au service de France ; eut le
gouveruement de diverses places en
Flandres ; capitaine^lieutenant des
gendarmes Ecossais. Il se trouva au
siège de Valenciennes en 1656 et diri-
gea la belle retraite de l'armée fran-
çaise dont Tnrenne lui avait confié la
charge» La paix de 1660 entre la Fran-
ce et TEspagne, le laissant sans action
et sans emploi, il passa en Allemagne
et de là en Portugal. Il battit les ar-
mées espagnoles commandées par don
Juan d'Autriche à Bvora eu 1663, le
duc d'Ossonne, près dé Castel ftodri»
gue, le marquis de Caracène à Montes-
Claros, et à Badajoz en 1665, prit Beu«
sez, Guardia et autres places ; et en
1666, Alquerie, PayamOgue,' Ban-Lu-
car, en 1667 Forcira ; il était en état de
faire les plus grandes conquêtes lors-
que la paix fut conclue entre l'Espa-
gne et le Portugal, le 12 février 1668.
Rentré en France où le roi lui rendit
en récompense les charges qu'il lui
avait retirées à sa sortie du royaume,
il eut le commandement de l'armée de
Catalogne en 1674 et s'empara de Fi-
guera, Baschara et autres places au
mois (le mai 1676 et de Bellégardé sur
la fin de juillet; il fut nommé mhté*
cha] de France le 30 du même mois.
Il se trouva en 1676 au siège de
Condé, et après la prise de Bouchain le
roi lui confia le commaudemeût de son
armée avec laquelle 11 marcha au
secours de Maëstricht assiégé par le
prince d'Orange et lui fit lever le siège,
le 27 août 1676.
Après la révocation de Tédit de Nan-
tes il quitta la France avec la permis-
sion du roi et se retira en Allemagne
aupr&s de l'Electeur de Brandebourg
qui le fit son ministre d'Etat et géué*
ralissime de ses armées. Il passa en
Angleterre avec le prince d'Orange en
IdSS, et fut envoyé en Irlande en 1689
oh il empêcha lés progrès de Jacques II
Stuart et le battit au delà de la rivière
de la Boy ne le 22 juillet 1690, et y fut
tué.
Il était fils de 3£enard comte de
Shomberg maréchal du haut et bas
Palatinat, gouverneur de Julliers et
de Clèves ; et de Anne Sutton«Dudley .
Il ép. l"" Elisabeth de Schomberg, sa
cousine, fille d'Henri de Schomberg-
Wezel; 2<' Suzanne d'Aumale, dame
d'Auoourt, fille de Daniel, sgr d*Au-
court et de Frangoise de Saint Pol de
Villiers-^Outreleau, sans enfantsi
Il eut de son premier mariage cinq
enfants dont trois furent tués à l'ir^
215
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
216
mée, au service de France, combattant
sous les ordres de leur père; les deux
autres passèrent avec lui en Angle-
terre;' Tun Ménard comte de Schom-
berg" après avoir été colonel d'un régi-
ment de cavalerie en France, fut géné-
ral de la cavalerie anglaise, lieutenant
général du prince d'Orange qui le créa
duc de Leinster en 1691 ; il mourut en
1719 âgé de 80 ans, marié à Charlotte
Rhingrave, fille naturelle de Charles-
Louis électeur Palatin, dont un fils,
Charles comte de Schomberg, marquis
d'Harwick, né en 1683, mort en 1713 ;
— Tautre fils du maréchal, Charles,
comte de Schomberg fut duc de Tetford
en Angleterre, après son père.
De sahle^ à un écu d'argent en cœur,
aux bâtons fleurdelisés d'or passés en
croix et en sautoir^ qui est Schomberg,
et sur le tout d'argent au cavalier armé
de sable^ qui eat Mertola.
1675
Jacques-Henry de Durfort, duc de Du-
ras, capitaine des gardes du corps,
gouverneur et lieutenant-générar du
comté de Bourgogne et de la ville et
citadelle de Besançon, chevalier des
ordres du roi, servit en Flandre, en
Allemagne, en Catalogne, en Italie
depuis 1654 jusqu'en 1671 et par des
services importants passa successive-
ment du grade de capitaine de cavale-
rie à ceux de mestre de camp, maré-
chal de camp et lieutenant-général des
armées du roi. 11 fut capitaine des
gardes du corps en 1671, servit digne-
ment à la conquête du comté de Bour-
gogne en 1674 dont il mérita le gou-
vernement ; il fut honoré de la dignité
de maréchal de France le 30 juillet
1675 après la mort de son oncle le mâ-
chai de Turenne ; il fut nommé cheva-
lier des ordres du roi le 31 décembre
1688 et chevalier de Tordre de Saint
Louis nouvellement créé, au mois d'a-
vril 1693 ; il mourut à Paris le 12 octo-
bre 1704, âgé de 84 ans.
Il était fils de Guy-Aldonce de Dur-
fort, marquis de Duras, et Elisabeth
de la Tour d'Auvergne de Bouillon.
Il ép. le 15 avril 1668 Marguerite-Fé-
licie de Levis, fille du duc de Venta-
dour et de Marie de Laguiche. La terre
de Duras fut érigée en duché en sa
faveur au mois de février 1689.
La branche des ducs de Duras après
avoir donné deux autres maréchaux
de France en 1741 et 1775, s'est éteinte
en 1838 par la mort d'Amédée de Dur-
fort duc de Duras, pair de France en
1814, qui ne laissa que deux filles :
L'aînée épousa P le prince de Tal-
mont;
2" Le comte de laRochejaquelein.
La cadette fut mariée en 1822 au
comte de Chastellux, auquel le roi
accorda le titre de duc de Rauzan et
l'expectative de la pairie de son beau-
père.
Ancienne ndaison chevaleresque qui
tire son nom d'une terre située en Age-
nais entre Lauzerte et Moissac connue
depuis 1063, qui a fait les branches du-
cales de Duras, de Lorge et de Civrac.
Ecartelé, aux 1 et 4 émargent à (a
bande d'^azur; aux 2 et 3 de gueuh*s au
lion d'argent.
1675
Louis-Victor de Rochechouart, duc
de Mortemart appelé le duc de Vi-
vonne, pair de France, général des
galères, gouverneur de Champagne et
de Brie, vice-roi de Sicile, prince de
Tonnay-Charente, marquis de Moigue-
ville et d'Everly, premier gentilhomme
de la chambre en survivance de sou
père en 1641. Servit en Flandres eu
Italie et dans l'armée navale^ comman-
dée par M. de Beaufort ; fut général
des galères en 1655 ; servit en Flan-
dres en qualité de maréchal de camp «
alla sous le duc de Beaufort ao secours
217
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
218
des Vénitiens en Candie et monta Ta-
miral après la mort de ce g'énéral. Le
pape Clément IX lui donna des mar-
ques de son estime en Thonorant du
fronfanon pour le porter et sa postérité
dans ses armes. En 1672 il se trouva
aa fameux passage du Rhin où il fut
blessé dangereusement ; il assista au
sièfredeMaëstricht; passa en Provence,
puis en Sicile avec une armée navale
en qualité de vice-roi, en 1675 ; il battit
Ifs troupes espagnoles et leur armée
navale devant Messine et devant
Païenne et s'empara de plusieurs pla-
ides en 1676. Le roi pendant son absence
l'avait nommé maréchal de France
le 30 juillet 1675. Il revint en France
fn 1677 et obtint la survivance de ses
chargres pour son fils. Il mourut à
Chaillot le 15 septembre 1688, après
une longue maladie. Son corps fut
porté dans le chœur de Téglise des Cor-
deiiers de Poitiers, près de sa mère.
Il était fils de Gabriel de Roche-
■:linuart, duc de Mortemart, pair de
France, chevalier des ordres du roi et
de Diane de Grandsaigne, qui avait
obtenu en 1650 l'érection du marquisat
de Mortemart en duché- pairie (c'était le
p-ère de Mme de Montespan).
Il ép. en 1655 Antoinette-Louise de
Meames, fille unique et héritière du
président de Mesmes et de Marie de la
Vallée-Fossez, marquise d'Everly.
Sa postérité est représentée de nos
jours par les ducs de Mortemart, con-
nus sous le nom de comtes de Maure
8u xviii» siècle.
Cette maison est issue des anciens
îicomtes de Limoges. Le P. Anselme
^n donne la filiation depuis Aimery P-
cinquième fils de Giraud vicomte de
Limoges et de Rothilde, vivant en 10) 8.
Fascé^ onde dCargent H de gueules de
«vî' pièces,
1675
François d'Aubusson 111 du nom, duc
'^e laFeuiliade, pair de France, colonel
des Gardes françaises, vice-roi de Si-
cile, général des armées du roi tant
sur mer que sur terre, chevalier des
ordres, gouverneur du Dauphiné ser-
vit jeune dans les armées, fut blessé à
la bataille de Réthel dans le régiment
de Gaston d'Orléans, où il était capi-
taine ; servit en Flandre, en Italie,
puis en Hongrie où il eut le comman-
dement d'un corps de troupes en qualité
de maréchal de camp, en 1664, sous
les ordres du comte de Coligny, lieute-
nant-général. Il revint en France,
vainqueur des Turcs à Raab, ramenant
cinq pièces de canon qu'il leur avait
prises avec treute de leurs étendards.
Le roi l'avait nommé lieutenant-gé-
néral le 18 octobre 1664, afin que ses
troupes pussent revenir en deux corps
ayant chacun un lieutenant-général à
sa tète ; il eut le commandement de
l'armée aux sièges de Bergues, de
Furnes et de Courtray ; il mena à ses
frais un corps de 500 gentilshommes
au secours des Vénitiens assiégés par
les Turcs en Candie. Le roi le pourvut
en 1672 de la charge de colonel du ré-
giment des gardes françaises, sur la
démission du maréchal de Gramont ;
il se signala dans la guerre de Hollan-
de en 1673 et suivit le roi en Franche-
Comté en 1674 et sa conduite héroïque
aux sièges de Besançon, de Dole et de
Salins assura la conquête de cette pro-
vince. Il reçut le bâton de maréchal
de France le 30 juillet 1675. 11 com-
manda l'armée eu Flandre en l'absence
du duc d'Orléans et remplaça le duc de
Vivonne en Sicile comme vice-roi et
lieutenant-général de S. M. A la mort
du duc de Lesdiguières il eut le gou-
vernement de Grenoble et du Dauphi-
né, et fut nommé chevalier des ordres
du roi le 31 décembre 1688; il mourut
à Paris le 19 septembre 1691 et fut en-
terré à St-Eustache, sa paroisse.
C'est lui qui fit ériger la statue de
Louis XIV sur la place des Victoires,
appelée place de la Feuillade.
219
LB BULLETIN HéRALDIQUB DE FRAJfCB
220
Il était fils puiné de François d'Au-
basson II et d'Isabelle Brachet.
Il ép. le 9 avril 1667 Charlotte Gouf-
fiec, fille de Henri marquis de Boisy et
d'Anne Hennequin; elle lui apporta le
duché de Roannais par la démission que
lui en fit son frère Artus Gouffier duc
de Roannais ; créé duc de Roannais pair
de France en 1667 il prit le nom de duc
de Roannais qu'il chang-ea ensuite en
celui de duc de la Feuillade.
Son fils Louis vicomte d'Aubusson,
duc de la Feuillade et de Roannais, pair
et maréchal de France, g'ouverneur de
Dauphiné etc, né en 1673, mourut sans
postérité en 1725.
Maison illustre connue depuis le
IX* siècle. C'est la ville d'Aubusson, la
seconde de la Marche, qui lui a donné
son nom.
Dor^ à la croix ancrée de gueules,
1675
François-Henry de Montmorency, duc
de Piney-Luxembourg", pair de France,
chevalier des ordres du roi, comte de
Boute ville, de Luxe, etc., capitaine des
gardes du corps du roi, g^ouverneur de
Champag'ne et Brie, puis de Norman-
die. Il ae trouva k la bataille de Rocroy
à l'âge de 15 ans, sous le prince de
Condé et le suivit depuis partout,
s'étant attaché à sa personne dans les
difierents partis qu'il prit. 11 servit
comme lieutenant prcnéral dans l'ar-
mée envoyée en Franche-Comté en
1667, et plus tard, en 1674, et se fit
toujours remarquer par son expérience,
sa vifTfilance et sa fidélité. 11 rendit de
grands srrvic^^s dans la guerre de
Hollande et de Flandre, et força le
prince d'Orange à lever le siège de
Charleroy en 1674; il servit sous le
prince de Coude au sanglant combat
de Senef; il fut nomme maréchal de
Frauce le 30 juillet 1675. Deux ansaprès,
il se trouva avec le duc d'Orléans à la
bataille de Cassel ; en 1678, il repoussa
vigoureusement le prince d'Orange à
la bataille de 8ain^Deûi9, et le 1<" juil-
let 1690, il gagna la bataille de Fleuras
contre le général Waldeck ; il se
couvrit encore de gloire au combat
de Leuse, à Steinkerque en 1692, à
Nerwinde en 1693 qui fut suivie de la
prise de Charleroy, et rendit inutiles
les efforts du prince d'Orange par c^tte
longue marche tant louée et tant
admirée qu'il fit en présence des enne-
mis depuis Vignamont jusqu'à TEscaut
près de Tournay. « Tant de grandes
actions qui lui ont été si glorieuses, dit
le P. Anselme, lui avaient tellement
acquis la confiance des troupes quVlles
se faisaient un plaisir de le suivre
partout oti il voulait les mener, • Le
roi l'avait fait en 1672 capitaine des
gardes du corps ; nommé gouverneur
de Champagne et de Brie en 1687, de
Normandie en 1690 et chevalier de ses
ordres en 1689. Il mourut à Versailles
le 4 janvier 1695, âgé de 67 ans. Son
corps fut porté à Ligny en Barrois.
Il était fils de François de Montmo-
rency comte de Bouteville, décapité
le 21 juin 1627 pour avoir enfreint la
loi sur les duels, et d'Elûsabeth-Angé-
lique de Vienne.
Il ép. le 17 mars 1661 Madeleiner
Charlotte-Thérèse de Clermont, du-
chesse de Luxembourg et de Piney , qui
mourut le 21 aoiït 1704, il fut l'auteur
des trois branches de Montmorency
éteintes de nos jours :
1° De la seconde branchç des ducs
de Montmorency, par la translation du
titre de duc de Montmorency sur la
terre de Beaufort, en Champagne, par
lettres patentes de 1689. Le premier
titre de duc et pair de Montmoreuoy
érigé par Henri II en 1551, éteint en
1632 après la décapitation à Toulouse
du dernier duc de Montmorency, avait
été transféré à la maison de Coude et
changé en celui d'Enghion. Cette
branche ducale, dite de Beaufort et île
Montmorency, s'éteignit en ligue di-
recte avec Charloite-Anne-Françoise
221
LB BULLHTIN HÉBALDIQUB DBS FRANCE
232
nui ép. le 6 octobre 1767 son cousin
Aune-Léon de Montmorency de la bran-
che ainée dite des marquis de Fosseux,
tt finit arec Anne-Marie-Qaston-Chris-
tian, prince de Robecq, grand d*Espa-
irne, non marié, mort en 1855, et avec
?on cousin gfermain Anne-Louis- Victor-
Raoul, duc de Montmorency, mort en
Ce dernier avait ép. en 1820 Euphé-
//i*'-Théodora-Valentine de Harchies,
veuve du comte Thibaud de Montmo-
r.^ucy, son oncle, mort en 1818, et n'en
a pas eu d'enfants.
Raoul duc de Montmorency avait eu
ieiix r^œurs : la duchesse de Valençay,
dont le fils cadet Baou^Adalbert de
Talleyrand-Périgord fut créé duc de
Montmorency, en 1864, par l'empereur
Napoléon 111, et la princesse de Bauffre-
mont Courtenay.
Le prince de Robe^^q avait eu trois
saurs : la comtesse de Brissac, la
.'omtesse de la Châtre et la marquise
de Biencourt.
2* De la branche de Montmorency-
Luxembourg*» ducs de Chatillon, à
laquelle appartenait Christian-Louis,
prince de Tinffry, qui fut maréchal de
France en 1734, elle finit avec Charles-
Eramannel^Sig-îsmond, marié à Caro-
line de Loyauté, mort sans enfants le
5 mara 1861 ; et Anne-Henri-Sigismond,
2:iOrt sans être marié ; ils avaient eu
■leax sœurs : la duchesse daCadaval et
la duchesse de Laval.
3'^ De la branche de Montmorency
Luxe^mbourg, ducs de Beaumont, prin-
^- de Tingry, éteints avec deux frères :
Anne-Edouard-Louis-Joseph, marié en
] ^37 à Louiae-Marie-Ernestine- José-
;]jne de Croix, dont deux filles :1a
vicomtesse de Durfort et la baronne
'i Hunolstein ; et An ne-Charles -Mau-
rice-Marie-Hervé, prince de Ting-ry,
iLort sans être marié.
D'or^ à la croix de gueules cantonnée
de Meure nierions cTajzur»
1675
Henry-Louis d'Aloigny, marquis de
Rochefort et du Blanc en Berry, baron
de Cors et de Craon, capitaine des Gar-
des du corps, gouverneur de Lorraine
de Barrois, Metz, Toul et Verdun, et
du pays Messin, servit dès sa pre-
mière jeunesse sous Monsieur le
Prince. Après la paix des Pyrénées il
passa en Allemagne et en Hongrie où
il servit sous Messieurs de Goligny et
de la Feuillade, et il se distingua en
plusieurs occasions en Tune desquel-
les il reçut une blessure au visage
dont il porta depuis la marque. A son
retour il fut nommé capitaine deâ gen-
darmes du Dauphin le 13 avril 1665 ;
il fut nommé maréchal de camp le l*'
janvier 1668, et servit dans Tarmée du
comte de Duras, et ensuite dans celle
de Flandres sous le vicomte deTurenne,
et puis en Lorraine sous le maréchal
de Créquy. Nommé lieutenant-général
en 1672 il suivit le roi en cette qualité
dans la guerre de Hollande, assista au
passage du Rhin et à la prise d'Utrecht.
Le 27 février 1675 il eut le gouver-
nement de Lorraine, du Barrois et des
trois évêchés. Le 30 juillet il fut
élevé à la dignité de maréchal de
France, et mourut à Nancy, le 22 mai
1676 commandant en chef un corps
d'armée sur les rivières de la Meuse et
de la Moselle.
11 était fils de Louis, marquis de
Rochefort, chevalier des ordres du roi
le 16 décembre 1619 et de Marie Habert
de Moutmort ; Louis d'Aloigny fut
bailly de Berry et lieutenant-général
en Poitou ; il avait eu la surintendance
des bâtiments, arts et manufactures de
France après la démission du duc de
Sully et du comte d'Orval, son frère en
1621 et mourut en 1657.
Henry-Louis d'Aloigny ép. Made-
leine de Laval, fille de Gilles de Laval
Bois-Dauphin et de Madeleine Séguier,
dont : 1. Louis-Pierre- Armand, mort a
31 ans brigadier des armées du roi^
223
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
22
non marié ; 2. Marie-Henriette mariée
l** à Louis-Fauste de Brichanteau mar-
quis de Nangfis, son cousin germain ;
2° à Charles de Boye de la Rochefou-
cauld comte de Blanzac.
La maison d'Aloig'ny est originaire
du Poitou, connue par filiation depuis
le milieu du xiii^ siècle.
Elle a produit les branches de Ro-
chefort, de Boismorand, des Bordes,
de la Groye, d'Ingrande et du Puy-
Saint-Astier. Cette dernière a été main-
tenue dans la noblesse par jugement
de M. Pellot intendant en Guyenne 1
31 août 1669.
Cette maison s'est éteinte en la per
sonne de Jean-Baptiste-Thomas-Hip
polyte ^'Aloiguy, ancien chef d'esca
drons de chasseurs, retraité colonel
marié à Louis-Emmeline de Saulx
Tavannes (fille du dernier duc de Saulx
Tavannes), décédé sans postérité le h
janvier 1868.
De gueules^ à 3 fleurs de lys tTar-
g€ni2 et 1.
(A Suivre) L. R.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
ROCHON DE LAPEYROUSE
La publication récente d'un mémoire
sur la maison de Rochon de Lapey-
rouse (1), nous permet de donner, sur
les origines de cette race chevaleres-
que des détails de filiation qui avaient
été inconnus jusqu'à ce jour à la plu-
part des généalogistes.
Le berceau de cette maison est en
Auvergne où le nom de Lapeyrouse est
constaté par le vieux manoir de La-
peyrouse dont les titres féodaux attes-
tent la situation nobiliaire dès le xii"^
siècle.
AmblardI" et Amblard- Arnaud de
Lapeyrouse, son fils, ont fait partie de
la septième croisade. Leur présence
est signalée dans les rangs des croi-
sés par une charte de Saint-Jean d'A-
cre de 1250, mentionnée par Douillet
dans son Nobiliaire (TAuvergne.
En 1302 un acte, aux mains de la
famille, écrit en langage pur d'Au-
vergne, règle des dépenses qu'avait
(1) Ait, Imprimerie .î. Nicot, 16^ me du Lou-
vre, 1893.
occasionnées la guerre de Flandre, au
retour de la croisade, entre le père et
le fils.
Jacques de LapeyrouscrRochon, petit-
fils d' Amblard- Arnaud, fut père d'Elie-
Guillaume de Lapeyrouse-Rochon ou
Rochon de Lapeyrouse, chevalier qui
servit sous les rois Charles YII et
Louis XI.
Elie-Guillaume concourut en 1443 à
la formation de la première garde de
nos rois, sous laquelle il avait le grade
élevé de sous-maitre^ capitaine d'une
des quinze compagnies de cavalerie t^t
de maréchal des logis de la garde C^f^'
magister cataphractorw/n (metator) hos-
pitiorum custodie régis equiûumj.
Pour épargner à ses enfants des con-
testations d'intérêts qu'il pressent et
qui se réalisèrent après sa mort, Elle
voulant, dit-il, i finir en paix sa 1oq-|
gue et laborieuse carrière >, lègue par
testament daté de 1477 à son fils ainél
Guillaume sa charge militaire hérédi*|
taire et sa seigneurie de Trigau; &
Armand, celle de Jonquières, toutes les
deux situées en Lauraguais, et à Ei^^^t
son troisième fil0 ees autres domaines^
225
LB BULLETIN HâRALDIQUB DE FRANCE
226
notamment sa terre de Narbonne-
Upeyrouse en Périgord, commune de
.Saint- Félix, de la Linde, mentionnée
(Uns le Livre Noir, appelé aussi Livre
Nofrag'é des archives de Périgueux, en
1452. Ce fief de Lapeyrouse était un re-
paire noble appelé de la Garde -Peyrou-
se en 1 646. ( V. Diction, de Gourgttes^
p. 238). Il éUit contigu au fief de la
Pouleille ou la Poulélie, appartenant
'^ncore à la même famille. (Id. p. 248.)
• Cet Elie-Guillaume, dit avec rai-
^n le mémoire que nous avons sous
les yeux, capitaine delagrarde des rois
Charles VU et Louis XI, dont la chargée
militaire et héréditaire exigfeait 6 de-
^s environ de noblesse de race pure
^\ sans roture des deux côtés (1) est,
comme on le voit, le premier anneau
ijui relie les origines de notre maison,
a la chaîne qui se déroule jusqu^à nos
jourg et qui nous permet d'établir une
âliation précise et incontestable. >
La suite de la filiation a été donnée
par M. Castan, archiviste du départe-
ment du Doubs, dans une notice gé-
oèalog-ique déposée aux archives de la
préfecture de la Dordogne. Bornons-
nous à signaler Jacques de Rochon de
Lapeyrouse, arrière petit-fils d'Elie II,
marié en 1560 à Elisabeth de Briançon,
dont il eut deux fils : 1. Nicolas, qui
mi\ 2. Raymond, évêque de Saint-
Floor, en Auvergne, nommé en 1600,
mort en 1603.
Nicolas de Rochon de Lapeyrouse,
fut père d^Hector, sgr de Beauregard,
dont le fils est le vaillant chef d'esca-
dron, N... de Rochon, qui se distingua
à la bataille de Nerwinde, livrée le 29
juillet 1693.
Cet Hector, que nous voyons tantôt
<1) Nous ne savons pas si la rigueur des preu-
ves généalogiques exigée plus tard était obser-
vée à cette époque, mais les^ fonctions militaires
d'uD grade aussi élevé n'étaient confiées qu'aux
fimilles de noblesse ancienne et incontestée,
^tns origine connue, par conséquent de souche
féodale ou chevaleresque.
L. R.
à Orléans, tantôt à Paris, retenu par
les devoirs de sa charge, est le chef
d'une branche des Rochon sur laquelle
les épaves des papiers du général de
Lapeyrouse qui sont aux archives de
Stuttgard pourraient fournir des dé-
tails intéressants. A cette branche ap-
partenait Catherine de Rochon, mariée
le 29 mars 1729 avec François de Mon-
tholon, brigadier, maréchal des logis
de la garde du roi ; mariage cité dans
VHistoire des grands officiers de la cou*
ronne^ par le P. Anselme.
Marie- Alexis Rochon de la Roche et
de Fournon, frère du colonel du régi-
ment royal de Bresse, brigadier des
armées, fut un savant et un naviga-
teur des plus distingués du xviii» siè-
cle. Il mourut membre de Tlnstitut
en 1817.
Parmi les personnages distingués
appartenant à la branche encore repré-
sentée de nos jours il faut citer :
Guillaume de Rochon de Lapeyrouse,
commandant un gros de Tarmée Ro-
yale, fut tué vaillamment à la tête de
ses troupes, en combattant les rebel-
les de Tarmée de Gondé à l'affaire de
Montignac de 1653.
La concession des épées sans nom-
bre qui figurent dans son blason date
de ce fait d'armes.
Antoine de Rochon de Lapeyrouse,
commandant une compagnie du régi-
ment de Bourgogne à Taffitire de
MouzoN mourut comme d'Assas en
sauvant Tavant-garde française, sur-
prise par l'ennemi, dit le général Am-
bert. Il fut inhumé avec pompe dans
l'Eglise de Saint-Nicolas, à Huningue.
Au combat de Bonn 1674, François
Rochon de Lapeyrouse avec deux cents
dragons, soutint le choc de deux
mille Allemands. Il reçut dans le com-
bat cinq blessures.
Au combat de Munderknigen, 30
juillet 1703, Jean de Rochon de La-
peyrouse de Saint- Félix, fut tué à la
2«r
LE BX7LLBTIN HERALDIQUE DE FRANCE
228
tôte du régiment de Ferrera. • Le régi^
ment fit merveille. •
Combat du Cordoner et Solsone^ un
des plus célèbres de Tépoque. Le colo-
nel Gabriel Rochon de Lapeyrouse de
Lamotte, commandait le rég'imeut de
la Couronne par suite de la mort du
colonel. M. de Lapeyrouse en prit le
commandement par une faveur spé-
ciale qu'il conserva pendant toute la
durée de la Guerre de la Succession.
A la sanglante bataille d'Almanza,
qui sauva le trône de Philippe V, le
régiment de la Couronne perdit huit
cents hommes. ■ Nous nous en som-
mes sortis avec honneur et aux ap-
plaudissements même de Tennemi v,
écrivait M. de Lapeyrouse au marquis
de Chamlay, confident de Louis XIV,
, chargé par le roi de le féliciter.
Au siège de Barcelone dont la dé-
fense fut si opiniâtre, les honneurs de
la journée furent pour le colonel de
Lapeyrouse. Le général de Quincy dit :
• Ce brave officier méritait la distinc-
tion qui lui fut accordée par le roi
pour le courage et la fermeté dont il
fit preuve durant quatorze heures,
sous le feu du bastion Sainte-Claire. •
Ce môme officier Gabriel de Lapey-
rouse de Lamotte, mestre de camp,
propriétaire du régiment de Blaisois,
fut chargé de l'expédition de Dantzig
dont les récits émouvants se trouvent
dans rhistoire.
Les hommes compétents, entre au-
tres les généraux Pelct de la Lozère,
général Ambert, etc., considèrent ce
fait d*armes comme un des plus glo-
rieux du xvm* siècle.
Monsieur de Lapeyrouse, sous briga-
dier du génie fut (voir V Annuaire Na-
tional de 1790) un officier fort expert et
qui mit notre frontière de TËst, dans
le Briançonnais, en très bon état. Noua
avons peu de détails sur lui ; il était
fils de Raymond de Lapeyrouse, officier
très habile qui accompagna le duo de
Vendôme en Espagne et servit alter-
nativement dans le corps d'armée
français, envoyé dans ce pays, sous
les ordres du duc, et dans l'armée es-
pagnole dans laquelle il parvint au
grade de brigadier.
Son fils naquit, de son second ma-
riage avec M**® de Moreau.
Il y eut à cette époque, un officier
général de génie et d'artillerie qui ser-
vit avec distinction, devint grénéral et
qui portait le nom de de Lapeyrouse dv»
Vallier. Il fut adopté par le maréchal de
camp, Gabriel de Lapeyrouse qui était
allié par sa mère, à la très lionoraMe
famille de Vallier, très connue en Dau-
phiné. Le nom de Lapeyrouse n'existe
plus dans cette province, d'après ce qui
nous a été dit. Confondrait-on Tua
avec l'autre, je ne le pense pas?
Une petite anecdote qui a son intë*
rôt:
Dans le régiment d'Enghien, qui
était la propriété de la famille de
Bourbon et que le grand-père du
chef actuel de la maison de Lapeyrouse
commandait, il y eut au temps de Té-
migration plusieurs rencontres au lac
de Constance entre l'armée républi-
caine et le corps des émigrés.
Dans la première, le duc d'Enghien
fut emporté par son cheval qui voyait
le feu pour la première fois, s'effraya
et emballé, tourna bride en longeaut
les lignes françaises.
Arrivé devant le régiment (1) qui se
composait d'une partie du persounel
du régiment d'Enghien et où se trou-
vaient MM. de Ségur, de Lapeyrouse,
de Wormeselle gendre et cousins du
commandant du régiment d'Enghien,
on parvint à maîtriser Tanimal. i Oh !
dit l'infortuné prince, merci mes amis,
vous me sauvez l'honneur ! •
(A Suivre,)
L. R.
(i) Des chevaliers nobles de la Couronne.
229
LB BULLBTIN HÉRALDIQUB DB FBANCB
230
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS D'AVRIL
ST BAPPSL DBS MOIS PBiciDKNTS
Le vicointe Jacques de Roquemaurel,
ii^^utenant de vaisseau, fils de Henri,
marquis de Roquemaurel et de la mar-
quise née Marie-Clémence de Vaul-
ivvre^ avec Jeanne Zeus, fille de M.
Zeus, directeur de la compag'uie des
cbemias de fer départementaux.
Le mariAge a été bénit le 3 avril en
IVffiise Sainte-Clotilde, k Paris.
Les témoins étaient pour le marie :
le marquis de Vaulserre et le baron
«rAuzers, ses oncles ; pour la mariée :
M. Zeus, avocat à la cour d'appel, et
M. Gillard, ingénieur, ses oncles.
La famille de Roquemaurel, une des
ploB anciennes de l'Auvergne, est de-
puis longtemps fixée en Gascogne et
t'D Languedoc où elle est divisée en
plusieurs branches; elle s'est alliée aux
meilleures familles du pays. Elle tire
son nom et son origine du fief de Ro-
quemaurel, au diocèse de Saint-FIour.
Elle a donné deux abbés à Tancienne
abbaye de Figeac, dont un mourut
êvêque deMontauban en 1419. Elle a
donné de vaillants officiers à l'armée.
Le frère aîné du marié, le vicomte
Piern»-Marie-Noël a épousé en décem-
bre 1887 à Auch, Amélie-Julie-Marie-
Jogéphine Solon, fille d'un avocat dis-
tingué du barreau de cette dernière
ville.
(V. le Bulletin de 1880, col. 30; 1891,
col. 91-92).
D*azur^ au chevron cTor^ accompagné
de 3 roses d* échiquier de même ; au chef
d'argent^ chargé d'^un lion passant de
sable^ colleté et bouclé de gueules.
^^m^^0*0^mmt^^t>ft0
Jean de Solignac, lieutenant démis-
sionnaire, avec Jane Grasset^Morel.
Le mariage a été célébré le 3 avril,
à Montpellier, dans la cathédrale, en
présence de Mgr de Rovérié de Cabriè-
res, évêque de Montpellier.
Le marié est fils de Camille de Soli-
gnac, colonel, mort à l'âge de 42 ans,
sur le point de passer général, et pe-
tit-fils du baron Solignac, général de
division, ancien député.
La mariée est fille de M. Grasset-
Morel et de M"« Grasset- Morel, née
Chaix.
Les témoins du marié étaient : MM.
Joseph de Fortanier, et le docteur
Salze, ses cousins; pour la mariée :
MM. Alphonse Jaumes, professeur à
la Faculté de médecine, et Gaston
Curnier, ancien conseiller de préfec-
ture, ses oncles.
Jean-Baptiste Solignac, né à Milhau
(Aveyron), le 22 janvier 1775, enrôlé
volontaire au régiment de Verman-
dois en 1789, général de division le
17 novembre 1805, grand officier de la
Légion d'honneur, chevalier de St-
Louis, commandeur de Tordre de la
couronne de fer, Grand Croix de la
Tour et de TEpée, baron de l'Empire,
membre de la Chambre des députés
pendant les Cent jours; général en
chef des troupes de don Pedro, roi de
Portugal en 1833, décédé à Montpel-
lier le 10 novembre 1850, avait épousé
en 1808, à Limoges M"® Aventurier,
nièce du maréchal Jourdan, dont il eut
5 garçons et 3 filles :
1. Eugène, qui hérita du titre de
baron, chambellan de l'Empereur Na-
poléon III; marié en Angleterre est
231
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
232
mort en laissant un enfant mâle :
Anatole. <
2o Napoléon, colonel d'artillerie, mort
sans enfants ;
3<> Auguste, célibataire, seul survi-
vant ;
4° Oscar, mort sans enfants ;
5<» Laurent- Achille-Cami7/e, colonel
du 80* de lig*ne, marié en 1861 avec
M"^ Lafon a laissé aussi un fils, Jean de
Solignac, lieutenant démissionaire, le
marié.
Des trois filles, Tune a épousé M.
Serres qui a laissé deux filles mariées
l'aînée à M. Ricome et la cadette à M.
de Fortanier ; et l'autre a épousé M.
Dunal et a laissé deux fils : M. le doc-
teur Besy Dunal et M. Achille Dunal,
avocat» ancien magistrat.
Ecartelé^ aux 1 et 4 d'or au lion con-
tourné de gueules ; au 2 des barons tirés
de Varmée ; au 3 d'argent à la bande de
gueules chargée de 3 étoiles dor et ac-
compagnée de 2 molettes d^azur.
Décret de baron du 29 décembre
1808, lettres patentes du 5 décembre
1811.
La famille Grasset très connue à
Montpellier, a donné un président à la
Cour d'appel et un contre-amiral. Le
père de la mariée a été autorisé, par
décret du chef de l'Etat du 5 mai 1885,
homologué par jugement du 9 juillet
1886, & ajouter à son nom celui de son
grand oncle maternel, le baron Morel
(Joseph-Pierre -Dominique - Guillaume) ,
colonel d'infanterie légère, né en 1763,
commandeur de la Légion d'honneur,
dont il est le seul représentant mâle.
Obligé de quitter la grande armée par
suite de ses blessures et de renoncer à
un brillant avenir, dans la force de
Fftge, le colonel Morel reçut, comme
dédommagement, le titre de baron
(avec dotation), transmissible à ses
descendants.
Il fut membre du Conseil général et
du collège électoral du Gard, sous le
premier Empire, et mourut le 28 avril
1834.
Ses armes sont :
De gueules^ à la bande vivrée dor^ et
une épée d'argent, la pointe en haift^
posée en barre^ brochant sur la bande;
au franc quartier de& baisons militai'
res ; à la filière d'argent brochant sur
le tout.
^^/»^^^^0^»<^^^MW»
Maxime Charpentier attaché au mi-
nistère des finances, avec Yvonne Si-
méon, petite fille du général Siméon,
aide de camp du duc d'Orléans et petite
nièce du comte Siméon, pair de France
en 1835.
Le mariage a été célébré le 3 avril en
l'église de Notre-Dame de Versailles.
Les témoins du marié étaient: M. le
baron Roger de Sivry, ancien attaché
d'ambassade, et M. de Bruno, ses on-
cles ; ceux de la mariée : le général de
division comte du Barail et le général
de division de Larclause, ses oncles.
L'auteur de cette famille a été le
comte Joseph-Jérôme Siméon, fils d'un
avocat distingue du barreau d'Aix ; il
fut membre du Conseil des Cinq Cents
en 1795 et du Tribunat en 1800, mi-
nistre de la justice et de l'intérieur du
royaume de Wesphalieen 1807, minis-
tre de la justice en 1820, pair de Fran-
ce en 1821 ; il avait épousé la sœur du
comte de Portalis son compatriote.
Ecartelé^ au 1^* d'or à la fasce d'azur,
chargée de 3 merlettes d'argent et au so'
leil de gueules mouvant de V angle dextre
du chef\ au 2 de gueules^ au cheval ca-
bré d'argent; au 3 dazur à la galère
d'argent voguant sur une mer de pour-
pre; au 4 échiqueté d'or et de gueules de
six tires ^ au chef et à la Champagne
d*azur.
t^^^^^^^i^^^^^^t
Odet de la Forcade de Tauzia, sport-
man bien connu dans le Midi, fils de
233
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
234
Gabriel- Victor de la Forcade deTauzia
et de Aymarde-Aug'usta-Gabrielle de
Coussia de Mauvoisiu, avec Clotilde de
Saint-Meleuc, fille du vicomte Alphonse
de Saint*Meleuc et de la vicomtesse née
Huchet de la Bédoyère.
Le mariagre a été bénit le 3 avril à
Rennes eu Téglise de Saint-Germain
par Mgr Fallières évêque du diocèse de
Saint- Brieuc.
La famille de Forcade ou de la For-
cade de Tauzia, originaire de Béarn et
dxée en Gascogne, a formé les deux
branches de Tauzia et de la Roquette,
qui remontent leur filiation d'après les
jugements de maintenue à 1505.
Le marié a un frère Amédée, marié
le 22 avril 1891 à Jeanne de Lalyman
de Yarennes, et une sœur Marie, ma-
riée au baron Humbert d'Alessandri
d'Orengiani.
iV. le Bulletin de 1891, col. 359-360).
Ecartelé^ au 1 d^ argent au lion de
gueules lampassé et armé de sable \ aux
2 et 3 d*azur à trois étoiles d'or ; au 4
ihrgent à trois bandes de gueules,
La famille de Saint-Meleuc, sgrs de
Saint-Marinel, est une des plus an-
ciennes de Bretagne, alliée aux du
Guesclin, aux Ferron, aux Monti de
Eezé, etc. Elle figure aux maintenues
ou réformations de cette province.
M. de Saint-Heleuc était conseiller
du parlement de Bretagne en 1789.
La mariée a une sœur mariée à
Henri-César-Amédée, vicomte de Fer-
ron, chef de bataillon d'infanterie hors
cadre, sous-chef d'état-major au 10«
corps d'armée.
I^ gueules à 10 roses d'or^ 4,3^2 et 1.
•M^^MMMMMAMMMM»
Ferdinand Mercier du Paty, marquis
de Clam» commandant d'état-major,
^euf de la marquise de Clam, née Char-
lotte Darras, décédée à Cannes le 1®"
avril 1889, i^vec MUe Nau de Champto*
uis, fille du baron de Champlouis et de
la baronne née comtesse d*Ursel.
Le mariage a été célébré & Paris
dans la première semaine d'avril.
Le marié est fils d'Antoine-Amédée
Mercier du Paty, marquis de Clam, gé«
néral de brigade, commandeur de la Lé-
gion d'honneur et d'Adèle Bayard delà
Yingtrie; il aeu de son premier ma-
riage : 1 . Jacques : 2. François ; 3. Mi-
chel.
La famille Mercier du Paty de Clam
est originaire de TAunis où elle est
connue depuis Etienne Mercier, éche-
vin de la ville de la Rochelle en 1474.
Ses descendants furent seigneurs du
Treuil, en Aunis, et du Paty, de Clam,
de Lussac et de Bussac, en Saintonge,
et ont donné des magistrats remar-
quables dont un président à mortier au
Parlement de Bordeaux et un président
à la Cour de Cassation, des officiers
distingués à Tarmée et le célèbre
écuyer, Louis-Charles Mercier du Paty
de Clam, auteur du système d'équita-
tion longtemps suivi dans Tarmée
française.
Le marié, chef des nom et armes de
sa famille, a un frère Auguste de Clam,
capitaine au 136* régiment d'infante-
rie.
(V. le Bulletin de 1889, col. 240-241.)
L'auteur des Lettres sur V Italie n'est
pas Emmanuel Mercier du Paty, qui
fut membre de l'Académie française en
1835, mais sou père Charles-Margue-
rite-Jean - Baptiste, j uriscons ulte et
littérateur, membre de l'Académie de
Bordeaux, né en 1746 à la Rochelle,
mort à Paris en 1788, qui fut avocat
général au parlement de Bordeaux,
nommé président à mortier au môme
parlement en 1778 et non installé. Il
écrivit ces lettres pendant un voyage
exécuté en Italie en 1785.
D'argent^ au chevron de gueules^ sur^
monté d*un croissant d*azur^ alias : de
sinople, accompagné de deux roses ou
235
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
236
quinte fetdlle 8 de gueules et en pointe
(Tun lion passant de gueules.
Pierre Nau, écuyer, et Claude Nau
de Champlouis, écuyer, étaient con-
geillera au Châtelet de Paris et prirent
part, eu 1789, aux assemblées de la
noblesse de Paris pour la nomination
des députés aux Etats-ffénéraux.
Claude-Klisabeth baron de Champlo-
uis, né à Paris, le 24 septembre 1788,
et mort dans la même ville, le 25 fé-
vrier 1850, marié à Amélie Feray,
morte à Paris, le 20 mai 1882, à râ<?e
de 84 ans, fut nomme pair de France
le7 mai 1839.
Ecartele\ aux 1 et4 iV argent à une ro-
se de gueules ; aux 2 et 3 de gueules à
une licorne passant d'argent; sur le tout :
d^azur^ au chevron accompagné en chef
de deux étoiles et en pointe d'un crois-
sant, le tout d'or.
0m'if^^**vs*^i^^^^^l^^
Jean de Long-ueau de Saint-Michel,
avec Elisabeth de Guinaumont, fille
du comte et de la comtesse, née Le
Charron.
Le mariage a été célébré le 10 avril
en Téglise de Saint-Thomas-d'Aquin à
Paris.
Les témoins étaient pour le marié :
M. de Châteaubrun, son oncle, et
M. Pierre de Villefrey, son beau-frère ;
ceux de la mariée : le colonel de Kisa
de Nemesker, son grand-oncle, et le
vicomte de Guinaumont, son oncle.
Longueau de Saint-Michel, en Cham*
pagne porte :
D'azur ^ fretté d*argent. (Rietstap).
La famille Loisson de Guinaumont,
originaire de la Champagne établie à
Paris, remonte sa filiation à Claude
Loisson, écuyer, conseiller du roi,
président-trésorier de France et géné-
ral de ses finances en la généralité de
Châlons en 1627 après les preuves fai-
tes devant THozier. (Armor. Oén. V« R.)
Elle a possédé les seigneuries de Breu-
very, Guinaumont, Marson, Blesme,
Mairy et Bayarne.
Claude-Henri-Marie de Loisson, che-
valier, sgr de Guinaumont, etc., prit
part en 1789 aux assemblées de la
noblesse de Châlons^sur-Marne, pour
rélection des députés aux Etats géné-
raux.
(V. le Bulletin de 1886, col. 223.)
D\tzur^ à deux bandes d'or^ au chef
du même chargé de 3 moletteê de sable.
f*^^t*0t0*0*mim0**»^^^
Le vicomte Henry de Rochas d'Ai-
glun, sous-lieutenant au 21® régimeut
de chasseurs, fils aîné du colonel comte
de Rochas d'Aiglun administrateur de
TEcole polytechnique, et de la comtesse
née Dode de la Brunerie, petite-fille du
maréchal vicomte Dode de la Brunerie,
pair de France, avec Madeleine Gail-
lard, fille unique de Paul Caillard et
de Mme Caillard née de Saint-Héraut,
au château des Bordes-Lailly (Loiret^.
Le mariage a été célébré le 11 avril
en réglise Sainte^Glotilde, à Paris.
Les témoins du marié étaient : le gé-
néral Février, grand chancelier de la
Légion d*honneur et le colonel Cabrié,
commandant le 21* régiment de chas-
seurs, son cousin ; ceux de la mariée :
le général Caillard, commandant la
division d'infanterie de Bayonne» son
cousin et le vice«amiral Bonie, qui
remplaçait le capitaine de vaisseau
Caillard, embarqué sur VJilg.
La famille de Rochas originaire de
Provence, puis établie en Dauphiné
est connue depuis le xui** siècle. Elle a
fourni plusieurs chevaliers de Malte
en 1522, 1556, 1657, 1575. Sa filiation
suivie est établie depuis André de Ro-
chas (de Rochassio) sgr des terre et châ-
teau d'Aiglun, en Provence, vivant en
1480 marié à Hélène de Faucon. Elle a
donné en tous temps de nombreux offi-
ciers distingués à Tarmée, notamment
237
LE BULLETIN HltRALDIQUE DE FRANCE
2S8
André de Rochas !!• du nom, dit le
capitaine Rochas à cause qiiMl avait
coiEimandé une compag'niede 500 hom-
mes à la fin du xvi« siècle.
Cette famille a fait plusieurs bran-
ches qui avaient des armes différentes.
Le marié appartient à une branche
cadette passée en Dauphiué oti elle
exerça des fonctions judiciaires au
Parlement de cette province dont Saint-
Allais a publié la g-énéaiogie. Ea<>'^ne-
kuffuste^Alherl^ alors chef de bataillon
du génie, chevalier de la Légion
d'honneur, etc., qui appartenait à cette
branche, ép. en 1866, Françoise-Clau-
diue-Adèle Dode de la Brunerie, fille
du vicomte Gusman Dode de la Bru-
nerie, dont le marié.
François -Joseph-^^c^owardlfrère d'Eu-
ir<''ne-Auguste-il/6^w), né en 1841, ins-
pecteur des forêts à Digne, ép. en 1873
r<idonie-Marie de Coppier, fille d'un in-
génieur en chef de la marine, dont :
Pierre, Marthe et Madeleine.
De gueules f à trois bandes cCor^ au
fhef (Tazur^ chargé d*une rose cVar'
gent^ soutenu par un filet ou divise
dargent aliàs d'or, à la croix bour-
donnée de gueules^ au chef d'azur
chargé dCune étoile d'or.
Ce sont ces dernières armoiries que
porte le comte de Rochas, chef des nom
et armes. (V. Ann. de la Noblesse^ 1886,
p. 181.)
Devise : Loyauté.
De gueules^ d une rose d'or sans tige
surmontée d'un croissant d'argent.
Devise : Potiûs cruciari quàm dede*
corari.
'V^^^W«^#^^/^r^^^\^k^
Le vicomte Charles Bernard de
Danne, fils du comte Louis-Léon Ber-
nard de la Barre de Danne et de la
comtesse née Joséphine- Angélique Hu-
chet de Quénetain,avec Marie de Oois-
lard de ViUebresme, flUe da vicomte
Maurice de Goislard de Villebresme, et
de la vicomtesse née Nouvellon, au
chAteau de Nesaey, par Saint Briac
(Ille-et- Vilaine). La mariée a une sœur:
Madeleine.
Le mariage a été célébré le 17 avril
à Saint Briac (Ille-et-Vilaine).
Les témoins étaient pour le marié :
le comte Jacques de Danne, son frère,
et le vicomte de la Frégeollière, son
beau frère; pour la mariée: le comte
de Villebresme et* le colonel comte de
Tristan, ses oncles.
(V. pour la famille Bernard de Danne
eu Anjou et ses diverses branches le
Bulletin àe 1888, col. 411.)
D\irgeni^ à deux lions, ("allas léo'
pardsj de sable ^ armés et lampassés de
gueules, passant Vun sur Vautre.
La famille de Goislard origrinaire de
risle de France a donné des conseillers
au parlement de Paris. Elle s'est divi-
sée en deux branches séparées au com-
mencement du XVII® siècle, dites de
Montsabert et de Villebresme. La
branche des comtes de Montsabert est
représentée par de nombreux, rameaux
établis à Toulouse, à Poitiers et à
Bordeaux; celle des comtes de Ville-
bresme divisée en deux rameaux est
répandue dans le Blaisois, Tllle-et-
Vilaine et à Paris.
Le chef de la branche des Montsa-
bert est Pierre-Anne-MarieTimothée-
Gabriel de Goislard comte de Montsa-
bert (fils d'Aimé-Gustave) marié à
Marie-Berthe Dulac, à Toulouse, dont
le frère Anne- Charles- Jules, chef de
bataillon au 108* d'infanterie, est veuf
de Mlle Ramet, dont postérité.
Il existe aux Etats-Unis d* Amérique
une autre branche formée par le.
vicomte de Montsabert, oncle du chef
actuel, frère d'Aimé-Gustave de Gois-
lard comte de Montsabert, chevalier du
Lys, commandeur de l'ordre de Char-
les III d'Espagne, décédé.
Le chef de la branche de Villebresme
239
LB BULLETIN HâBALDIQUB DB FRANCB
240
est Marie-Arthur de Goislard comte de
Villebresme, marié à Antoinette de la
Roche-Aymon, à Paris et au château
de Rocheux par Morée (Loir-et-Cher).
Le père de la mariée vicomte de Ville-
bresme est le chef du second rameau.
Sa sœur, Marie-Yalentine-Etiennette
est mariée à Louis-Henri- Paul Mabille
baron de la Paumelière, au château du
Lavouer par Neuvy (Maine-et-Loire).
D'argent^ à une fasce dCazur accom-
pagnée en chef de deux croix pattées de
gueules^ et en pointe d^un lion léopardé
de sable et chargée d'une molette d'épe*
ron d'argent^ qui est de Goislard ; parti,
d^or au dragon ou serpent ailé de
gueules^ membre d*azur^ qui e^t de
Villebresme.
Supports : Deux levrettes.
Couronne de comte.
Devise : Nec devio nec rétro.
La branche de Montsabert porte des
armes différentes que nous trouvons
ainsi blasonnées par d'Hozier :
Uazur (aliàs de gueules)^ à trois ro^
ses d'orf 2. et 1.
Supports : Deux griffons.
Couronne de marquis.
Cimier : Une Thémis tenant un glaive
d*une main et de l'autre une balance.
Légendes ou devises: Astrœa et pla-
cidas spargit acerba rosas; et: Patries
impendere vitam.
f <^A^^*»^<WV»^^^<l
Auguste-Jacques de la Taille-Tré-
tin ville, lieutenant au 15« dragons,
fils de Frédéric-Timothée et de Louise
Confex de Neuilly, avec Hélène-Fanny-
Laure Oberkampf, fille de Paul-Phi-
lippe, baron Oberkampf, et de feu
Marie- Anne-Emma Closmann.
Le mariage a été célébré le 23 avril
& Bordeaux, au temple anglican et à
réglise Notre-Dame.
La famille de la Taille, originaire
du Gfttinais, a formé plusieurs bran-
ches, dites : des seigneurs de Fresnai,
des Essarts et de Trétinville, etc.
Le premier auteur connu est Jeau
de la Taille, mort en 1200.
Georges de la Taille, écuyer, sei-
gneur de Lou ville ' et de Bondaroi,
fonda une chapelle dans Téglise de
Louville et y fut enterré en 1319.
Martinet de la Taille, seigneur de
Bondaroi, fut, à Tâge de vingt ans,
donné en otage aux Anglais pour la
sûreté du reste des contributions qu^ils
avaient exigé des provinces de Beauce
et de Gâtinais, pendant qu'ils faisaient
le siège d'Orléans et de Pithiviers. En
récompense de ses services et de sa fi-
délité Charles VU lui permit que le
lion de ses armes fut couronné cCor ; il
était en 1465, gentilhomme ordinaire
de Marie de Clèves, duchesse d'Or-
léans, mère de Louis XII.
Guillaume de la Taille, page de
Henri P% prince de Condé, lui sauva
la vie à la bataille de Coutras en le
retirant de dessous son cheval qui y
fut tué et en le remontant sur le sien ;
il fut aussi gentilhomme de la Cham-
bre du roi et mourut le 4 août 1606.
Jean de la Taille, seigneur de Bon-
daroi, auteur dramatique, servit long-
temps sous Henri IV.
Mathurin de la Taille, seigneur des
Essarts, fut gentilhomme de la Cham-
bre du prince de Condé et de celle du
roi ; blessé à la bataille de Coutras» il fut
porté au château du Hallier où il mou-
rut âgé de 56 ans, marié quatre fois,
il avait eu dix-neuf enfants.
Comme on le voit, la famille de la
Taille est toute militaire; un grand
nombre de ses membres sont morts ou
ont été blessés sur des champs de ba-
taille. Jean de la Taille, cité plus haut,
Jean de la Taille du Fresnai, colonel
d'infanterie, tué au siège de TEcluse
en 1605 ; Gabriel de la Taille du Fres-
nai, tué à la bataille de Moncontour ;
Mathurin, dont nous avons parlé;
François de la Taille des Essarts, tué
241
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANGE
242
lu sièere de Laon en 1595 \ François de
la Taille des Essarts, tué sur un des
yaisseaux du roi sur la côte de Coro-
mandel ; Henri de la Taille des £ssarts,
tué au service de la Hollande ; Charles
de la Taille des 'Essarts, blessé à la
bataille de Senef ; Edme de la Taille
des Essarts, blessé au combat d'As-
siettes ; Josias de la Taille-Trétinville,
tué à la Courdieu, en 1592.
De sable^ au lion cTor rampant, cou"
ronnéj armé de même et lampassé de
gueules»
Christophe- Philippe Oberkampf, né
à Weissenbacht en Bavière, en 1738,
fat en 1758 le fondateur en France de
l'industrie des toiles peintes et de réta-
blissement de Jouy, qui reçut le titre
de manufacture royale en 1783. Des
lettres patentes de Louis XYI lui con-
férèrent la noblesse au mois de mars
1787 ; il fut décoré de la Légion d'hon-
neur sous Napoléon P' et refusa une
place au Sénat que lui offrait Tem-
pereur.
Cet intrépide industriel mourut de
douleur en voyant ses ateliers détruits
par rinvasion, en 1815, et ses ouvriers
sans pain.
II avait épousé en 1785 Ânne-Elisa-
beth Massieu» dont la famille avait été
anoblie en 1770.
D^azur^ d la colonne d'argent, som-
mée d'un coq du mém^y la tête contour-
née ; au chef cousu de gueules^ chargé
de trois annelels d'or.
Devise : Rectè et vigilanter.
^^^«^i^^«AMAMAAAMA
François - Charles-René Fraval de
Coatparquet, attaché à la banque de
France, fils de François-Pierre Fraval
de Coatparquet et de Pauline Anne-
Marie de Kersauson de Penuendreff,
avec Mlle Louise-Isabelle Alefsen de
Boisredon, fille de Rodolphe Alefeen de
Boisredon et de Fanny de Poyen-
Bellisle de Lafon.
Le mariage a été célébré vers la fin
d'avril à Sadirac (Gironde).
La famille Fraval de Coatparquet,
d'origine bretonne, porte :
Uazur^ au dextrochère ganté d'ar-
gent tenant un épervier de même, becqué
et ongle dor ; aliàs : de gueules à la
croix engreslée d argent.
La famille Alefsen dont les armes ont
été enregistrées à l'Armoriai général
de France en 1696, est établie & Bor-
deaux depuis plus de deux siècles.
Le 6 février 1684 N. Alefsen, fils de
feu Abraham, épousa, au temple prê-
tant de Bègles, Marie de Ridder.
Paul Alefsen, seigneur du Pointon,
président trésorier de France devint en
1786 copropriétaire de la baronnie de
Boisredon, en Saintonge, il épousa
Marie de Peyronnet, nièce de Tancien
ministre de Charles X.
Louis-Êlie Alefsen, baron de Boisre-
don, chevalier de la Légion d'honneur,
lieutenant de cavalerie^ ancien garde
du corps du roi Louis XVIII, épousa
Thérèse de Massip, dont : 1. Jean-
Louis Alefsen, baron de Boisredon, .
décédé il y a peu de jours, chef d'esca-
drons en retraite, chevalier de la Légion
d'honneur, marié à Mlle de Saint-Es-
tève dont une seule fille ; 2. Rodolphe,
qui devient chef du nom et des armes,
père de: a. Élie, marié en 1892 à Paula
Fraval de Coatparquet : 6. François ;
c. Germaine, dame du Sacré-Cœur ; d. la
nouvelle mariée; 3. Edmond, marié à
Marie-Louise Priqué de Guippeville,
décédce, dont deux enfants ; 4. Charles,
chevalier de la Légion d'honneur, marié
à Mlle de Laage, dont une fille.
D'azur, à la bande dor accompagnée
de deux étoiles de même ; au chef dar^
gent chargé de S étoiles de gueules.
9^*^*0^r^^*^^^Ê^^^0*^*0^
Le comte Jacques du Tiilet, fils de
Charles-Elie-Maximilieu, marquis du
Tiilet et de Jérome-Napoléone-Caroline
243
LK BULLSTIN HéRALDIQUB DS ntANCB
244
Murai, sœur de ybacAim-Joseph*André
comte Murât, ancien membre du con-
seil général du Lot, et ancien député
au Corps législatif, avec Marie-Louise
Roux, fîUe de M. Jules^Cbarles Roux,
député de Marseille, et de Mme Roux,
née Canaple, décédée.
Le mariage a été bénit le 25 avril,
en l'Eglise Saint-Augustin, à Paris,
par M. le chanoine Cassagnes, ancien
aumônier du lycée Louis-le-Grand,
missionnaire apostolique.
Les témoins étaient, pour le marié :
ses oncles le prince Murât et le comte
Joachim Murât, ancien député ; pour
la marié : M. Charles Canaple, son on-
cle, et M. Louis-Honoré Arnavon, son
cousin.
La famille du Tillet, établie en Aii-
goumois et à Paris, a pour auteur Elle
du Tillet, qui fut successivement se-
crétaire et contrôleur général des fi-
nances de Charles d'Orléans, comte
d*Angoulême, maire de la ville en
1503, trésorier général, puis maître
des comptes dudit pays d*Angoumois
en 1504 et vice-président de la dite
chambae par lettres du roi Louis XII
en 1514.
Cette famille qui a donné des con-
seillers et des présidents au parlement
de Paris, des maîtres des requêtes, des
gentilshommes de la chambre et des
officiers à Tarmée dont un mestre
de camp et un colonel du régiment
Royal-infanterie sVst divisée eu plu-
sieurs branches dites des marquis de
la BussiiTe, des seigneurs de Gôuaix
et de Marray, de Montramé et des vi-
comtes de la Malmaison ; elles ont été
maintenues dans leur noblesse le 9
août 1700 par ordonnance de Tlnten-
dant de la généralité de Paris.
Le marie est le petit-fils de Char-
les-Louis-Alphonse, marquis du Til-
let et de Anne-Justiue-Heuriette de
Touraille, et descendant de Charles-
Claude-François, marquis du Tillet,
vicomte de la Malmaison, né le 30 mars
1726, colonel du régiment Royal-In-
fanterie, marié le 12 juin 1763 à Char-
lotte-Geneviève Pelart de Sebeval, fille
d'uD lieutenant*général des eaux et
forêts de France, au siège de la Table
de marbre du Palais^ à Paris.
D'oT^à une oroiœ pcUiét! et alésée de
gueules.
AAAMnM^A#W«f<WMW
Le vicomte Charles d'OUone, lieute-
nant de dragons, flls d'Ernest comte
d'OUone, lieutenant-colonel de cavale-
rie de Tarmée territoriale et de la com-
tesse née d'Amandrei avec M'*^ de Ter-
vesi fille du comte Roger de Terves,
ancien officier d*ordonDance du géné-
ral de la Moricière à Castelfidardo et de
la comtesse née de Paaqueray de
Rouzay.
Le mariage a été célébré le 28 avril
en réglise cathédrale d'Angers.
Les d'Ollone, originaires da Dau-
phiné et antérieurement du comté Ve-
naissin, ont eu des branches établies
en Italie et en Autriche. En France,
ils ont eu un lieutenant général et
deux maréchaux de camp, et plusieurs
chevaliers et commandeurs de Saint-
Louis.
Le marié a deux frères : Henri, offi-
cier d'infanterie; Max; et une sœur,
Marie, mariée au vicomte du Ponta-
vice de Heussey, sous-directeur des
haras à Saint-LÔ.
(V. le Bulletin de 1891, col. 241.)
En ajoutant que la famille d'OUouue
ou d'OUone, dont le nom patronymi-
que était Tillia, reconnaît pour auteur
Raymond de Tillia vivant en 1*215
dans le comté Venaissiu. Noble Gé-
rard de Tillia, fils d'Ancal ou Ancellin,
et de dame de Colombaud, était capi-
taine de j)ied au service de François I*'
en ITyl], C'est à lui que commence
la filiation donnée par Larhesnaye-
Deshois. Messire Jean-Joseph-Sitfrein
de Tillia fut seigneur d'Olonne et de
M5
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
2M
Rocans, dans le comté Venaisain, et
obtint du pape Benoit XIV rérection
de la terre d*011onne en marquisat en
1755 pour cause d'ancienneté de 6a fa-
mille.
D^ajgur^ au croissant (Tardent \ au
chef du m^me chargé de trois croix pO'
tencées de sable. Ce sont les armes don-
nées à cette famille par Lachesnaye*
Desbois.
Rietatap lui donne celles que nous
avons déjà publiées :
Uazury au lion d^or^ la queue four-
chue^ à la divise d'argent^ surmontée de
trois étoiles d'or.
Devise : Cœlestia cumierrestrihus.
La maison de Terves originaire du
Poitou, qui a pris son nom d'une terre
située près de Bressuire est connue
depuis le xii° siècle. Elle a été mainte-
nue dans sa noblesse d'extraction en
1609 et 1667.
(V. le Bulletin de 1889, col. 357.)
D'argent^ à la croix de gueules^ can-
tonnée de quatre mouchetures d* hermines
de sable.
DÉCÈS DU MOIS D'AVRIL
BT RAPPBL DBS MOIS PSéctoSNTS
Charles- Joseph - Antoiue-iï(&nr/ comte
du Pac-Marsoliès, marquis de Badens,
chevalier de Charles III d'Espagne,
ancien maire de la commune d'Espelu-
clie (Drôme), est décédé le 15 mars à
Montélimar dans sa 59^ année.
Le défunt était le chef de l'une des
nombreuses branches de l'ancienne
maison chevaleresque des du Pac, de
Badens, de Marsoliès et de Bellegarde,
en Languedoc, qui a donné plusieurs
chanoines comtes du chapitre de Lyon,
des chevaliers de Malte, des officiers
distingués etc.; il avait hérité dos
nom et titre de son cousin le marquis
du Pac de Badens, mort centenaire il y
a quelques années.
La maison du Pac, maintenue dans
sa noblesse en la sénécîhaussée de Car-
(îassonne par jugement de M. de Bezons
en 1668, a eu les honneurs de la cour
en 1784, dans la personne du comte du
Pac de Bellegarde .
Depuis son mariage avec Flavie de
la Bruyère le défunt était allé se fixer
à MoQtelimar.
Il laisse deux fils : 1. Guy, capitaine
au 23* régiment dUnfanterie, marié en
1892 à M"' Révilhot du Bouchage, dont
il a un fils; 2. et Joseph.
Le défunt était le frère du comte
Anatole du Pac, directeur des Postes
et télégraphes, qui vient récemment
de marier sa fille unique avec Pierre-
Louis-Roger Berger de Nomazy, lieu-
tenant au 108« régiment d'infanterie.
D'^or^ à un arbre de sinople et une
vache de gueules clarinée d^azur bro*'
chant sur le tronc de Varbre.
4«^^l««^/^^/W^N^^W^
Zowis-Jacques de Bardon, vicomte
de Ségonzac, est décédé le 15 mars, au
château de Sorel (Seine-et-Oise).
Il était fils de Louîs-Pierre-Joseph
de Bardon, baron de Ségonzac, et de
Marie-Marguerite-Rose Chapelain de
Brosseron. Né en 18 J 3, il avait ép. Ma-
rie d'Hardivilliers, décédée, dont il a
eu un fils unique marié avec Mlle de
Beauchamp, dont : 1. Louis ; 2. Fran-
çois ; 3. Marguerite ; 4. Elisabeth ; 5.
Thérèse ; 6. Geneviève.
Le défunt avait un frère aîné Pierre*
Louis-Edouard-Alfred de Bardon, com-
te de Ségonzac, marié à Joséphine-Re-
née-Valentine Geoffroy de Montjay,
247
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DE FRANCE
248
ancien pagre de Louis XVIII, décédé à
Vichy en août 1889, laissant deux fils:
1. Jacques-Edouard, marié à Marie-
Marcelle-Mathilde des Réaulx de Ma-
rin, dont deux fils ; 2. et Gaston-A.dal-
bert.
(V, pour la notice et les armes de la
maison de Bardon de Ségronzac en Pé-
rigord, le Bulletin de 1889 col. 298).
W\^h^^^^^^S^'^^'W«'«#
Mlle Camille de Girard, fille aînée
de Guimcr de Girard et de Félicité de
Girard, sa cousine-germaine, mariés le
3 février 1802, est décédée à Montpel-
lier dans la dernière semaine du mois
de mars. Son père était un des der-
niers représentants mâles de la bran-
che dite de Conqueirac, et sa mère, la
dernière héritière de la branche de
Souquet.
Elle laisse une sœur Clémentine,
mariée le 2 août 1835 à Léon de Plan-
tade, décédé, et dont elle a un fils:
Louis de Plantade, marié à Emma
Anglade, dont le fils Pierre-Léon de
Plantade a ép. le 10 février 1892 Alice
Guérin (V. Bulletin de 1892, col. 95).
La famille de Girard, des anciens
seigneurs de Soucanton et de Vézeno-
bre, au diocèse d'Alais, en Bas -Lan-
guedoc, remonte sa filiation jusqu^au
milieu du xni'' siècle. Elle est encore
représentée par plusieurs branches
parmi lesquelles nous devons signaler
celles de Mielet et de Coehoru, en Hol-
lande, et de Chateauvieux, eu Maine-
et-Loire etIlle-et-Vilaine.
(V. les Bulletins de 1888, col. 551,
et 1891, col. 306.)
iyaz\n\ à la tour (V argent à trois
donjons maçonnés de sable \ au chef
cousu de gueules chargé (Tune étoile
d'or, accostée à dextre d^un lion nais^
sant d'or^ à senestre d*un croissant ren^
versé d'argent.
Devise : Fais ce que dois, advienne
(j[ue pourra.
»^^^»i»^w^»»»»^M»^^»
[ La comtesse F. de Pioger née de Gi-
bon, est décédée au ch&teau de Boro
près Redon, le 3 avril. Elle avait
épousé M. de Pioger, ancien député,
conseiller général du Morbihan.
La famille de Pioger en Bretagne a
été déclarée noble d'extraction aux véri-
fications de 1478 et 1513, et par arrêt
de la chambre de réformation du l*'''
mars 1669. Sa filiation remonte à
Guillaume Pioger, seigneur de la
Ghaudronnais, diocèse de Rennes, qui
vivait au commencement du xiv® siè-
de (1333). Elle a fait plusieurs bran-
ches connues sous les noms de San-
teuil et du Boissauvé, ^igrs des Ver-
gers, de Saint-Perreux, de la Pointe,
de Laurière, de Kermozan, etc, qui ont
produit des officiers distingués dont
six ont été chevaliers de Saint-Louis.
Sept membres de cette famille prirent
part en 1789 aux assemblées de la no-
blesse de Bretagne.
(V. pour la famille et les armes de
Pioger, les Bulletins de 1889, col. 227 ;
1890, col. 101.)
La famille de Gibon est très ancienne
en Bretagne, sa filiation suivie re-
monte à Jocelin Gibon, marié en 1231
à Havoise de Beaufort, fille d^Alaiu
sgr de Dinan. Par tradition les Gibou
passent pour être issus de la maison
de Porhoët qui se rattachait aux an-
ciens rois de Bretagne. Ils ont fait des
branches nombreuses dont les plus
connues sont celles du Grisso, du
Pargo, du Couédic, des comtes de
Kérisouet, des marquis de Eérableau.
Ils ont été maintenus dans leur no-
blesse par jugement en 1669.
Cette famille a eu deux fois les hon-
neurs de la cour en 1785 et 1788. Son
nom s'est écrit Gibon ou Gibbon.
Parmi les personnages distingués de
cette maison on cite deux procureurs
généraux des comptes et deux séné-
chaux de Vannes et d'Auray, dont
Tun Jean III de Gibon fut chargé par
la duchesse Anne de Bretagne d'aller
U9
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
250
auprès de Maximilieu roi des Romains
pour traiter de sod mariage avec cette
princesse ; plusieurs conseillers au
parlement de Rennes, et un major de
îa noblesse de Vannes, Olivier de Gi-
hon décidé en 1740. Son tombeau est
«ians régclise Notre-Dame de Vannes.
( *était le bisaïeul de la comtesse dé-
funte.
De gueules, à trois gerbes cTor posées
2etï.
Devises : Semen ah allô.
t^0^^l^t^^0t0*0*0^0^0^0^^
M. Tabbé Pierre- Almir Le Rebours,
curé de la Madeleine, ancien vicaire
général des diocèses de Paris et de
Chàlons-sur-Marne , chanoine hono-
raire de Paris, de Marseille, etc,, est
décédé à Paris, le 3 avril, à Tâge de
74 ans.
Ses obsèques ont eu lieu le 6 avril
au milieu d'une foule considérable, at-
tristée et recueillie, parmi laquelle on
remarquait presque tous les curés de
Paris, des notabilités de la haute so-
ciété parisienne, des délégations d*un
gprand nombre de communautés reli-
gieuses.
Dans le chœur de la Madeleine
avaient pris place LL. EË. le cardinal
Richard, archevêque de Paris; le car-
dinal Langrénieux, archevêque de
Reims; Mgr Lagrange, évêque de
Chartres, et le patriarche de Jérusa-
lem.
La messe a été dite par M. Tabbé
Fleuriet, curé de Saint-Philippe du
Roule. L'absoute a été donnée par le
cardinal-archevêque de Reims.
Après la cérémonie, le cortège s'est
dirigé, par les grands boulevards, vers
le cimetière de Picpus où le vénérable
curé de la Madeleine avait droit à une
sépulture comme descendant avant la
quatrième génération d'une des victi-
mes royalistes sous la Terreur.
Les cordons du poêle étaient tenus
par MM. le comte de Maillé, député de
Maine-et-Loire, président du conseil
de Fabrique de la Madeleine; Denys
Cochin. député de la Seine; Froment-
Meurice, conseiller municipal; Beur-
deley, maire du huitième arrondisse-
ment; abbé Guérard, curé de Saint-
Louis-d'Antin ; abbé Rivier, curé de
Saint-François-Xavier; abbé Miritan,
curé de Saint-Sulpice; abbé Gardey^
curé de Sainte-Clotilde.
11 appartenait à une ancienne famille
de Normandie, connue depuis 1218, et
il était vicomte Le Rebours; mais il
n'a jamais porté son titre, pas plus
qu'il n'a voulu être évêque ou cheva-
lier de la Légion d'honneur.
C'était un homme simple, modeste,
d'un abord un peu froid, mais plein de
bienveillance, et les ressources de sa
cure, comme sa fortune personnelle,
étaient le fonds où venaient puiser les
pauvres, les œuvres charitables et les
prêtres dont la situation était digne
d'intérêt. 11 a fait aux œuvres, notam-
ment aux écoles libres, des dons vrai-
ment princiers.
Il était fils d' Ambroise - François-
Hippolyte vicomte Le Rebours, cheva-
lier de Malte et de la Légion d'hon-
neur, et petit-fils de Jean-Baptiste-
Auguste Le Rebours, président au
Parlement de Paris, mort sur Técha-
faud révolutionnaire en 1794.
L'abbé Le Rebours avait deux frères
et une sœur; l'un de ses frères, Ed-
gard, est mort sans enfants; l'autre, le
vicomte Odoard Le Rebours, qui l'a
assisté à ses derniers moments, a
épousé Mile de Graillet de Beine, a un
fils, Charles, et quatre filles. L'aînée
de ses filles est religieuse dans la con-
grégation des garde-malades de l'As-
somption ; la seconde a épousé le baron
de Balorre; la troisième, le vicomte de
Gatellier; la quatrième n'est pas ma-
riée. La 8œur de l'abbé Le Rebours a
épousé le baron Charles de Vaux, dont
deux fils: Almir et Ludovic de Vaux.
(V. le Bulletin de 1888, col. 416-417.)
261
LB BULLETIN HftRALDIQUfi DE FRANCB
252
De gtceules^ à êept lozange» d'argent^
3^ 3 et 1^ accoléee et aboutéeê.
MAAM^iAA4^\/«^OW
Jïl^nry-Georg'es-Achille de Vanssily
comte de Vanssay run des coûàeillers
intimes du comte de Chambord est
décédé à Versailles le 4 avriU dans sa
72" année.
Ses obsèques ont eu lieu en Téglise
cathédrale de Versailles.
Le deuil était conduit par son ne-
veu Edmond baron de Nanteuil et ses
proches parents, le marquis de Vans-
say^ le comte de Lauzon, le baron de
TEstoile et le comte de Chamfeu.
Il avait épousé M"* de Nanteuil de la
Norville, aujourd'hui comtesse douai-
rière de Vanssay dont il n'avait pas
eu d'enfants.
Le chef des noms et armés de la
famille est Achille marquis de Vanssay,
ancien préfet» au château de la Barre^
par Saint-Calals (Sarthe).
(V. pour la maison de Vanssay, con-
nue depuis Guillaume de Vanssay^ au
Maine, vivant en 1037, les Bulletins
de 1888, col. 421 ; 1891, col. 46.)
D^azur^ à 3 hesantê iVargent chargée
chacun d'une moucheture d'hermine de
sable.
Devise : Virtute prœvitimus annos.
ElzéarChtLTlet^-knioine duc de Sa-
bran-Pontevès, ancien officier de Zoua-
ves pontiflcAux, commandant pendant
la gruerre de 1870, du premier bataillon
des mobiles de la Sarthe, puis lieute-
nant-colonel du 126^ régiment d'in-
fanterie territoriale, chevalier de la
Légion d'honneur, est décédé le 6 avril
au château de Komorn-Csicso, en Hon-
grie, Agé de 54 ans.
Il était fils aîné de UhTC-Edouard de
Pontetès, duc de Sabran-Pontevès, né
le 25 avril 1811, (fils du comte Louis
^althasai^* Alexandre de Pontevès et de
Marie- Antoinette de Paule) et de Ré-
gine de ChoiseuU sœur du duc de
Praslin.
Son père avait été substitué au titre
de duc de Sabran et à la pairie de son
oncle, le 18 juillet 1828.
Il avait épousé : 1* le 3 juin 1863,
Marie d'Albert de Luynes et de Che-
vreuse, fille du duc et de la duchesae
de Chevreuse, morte deux ans plus
tard, le 15 novembre 1865, et dont il
n'eut qu'une fille : Louise de Sabran de
Ponitevès, mariée le 10 juin 1885 à Ju-
les de Baillardel de Lareinty, marquis
de Tholozan, député, fils du baron de
Lareinty; 2^ le 16 juUlet 1881, à Adé-
laïde-Henriette-Louise-Isabelle comtes-
se Kalnoky, sœur du ministre autri-
chien comte Kalnoky, veuve du comte
Jean de Waldstein^Wartenberg» doDt
il n'a pas eu d'enfants.
Marc-Edouard premier duc de Ba-
bran-PontevëSf en vertu de la substi-
tution de 1828, eut de son mariag'e
deux fils et une fille :
1. Slzéari le duc défunt \
2* Marie-Zo2ime-J^(imonc^ comte de
Sabran . Ponte vès, né en 1841, marié :
1* le 8 février 1870 à Charlotte-Cécile
de la TuUaye, décédée le 19 décembre
1884 ; et 2<» le 29 mars 1886 à sa couakie
Gersinde-UeLvie «Louise -Eugénie de
Pontevès-Sabran, veuve du comte de
Cosnac ; il a eu du premier lit : a, Maro-
Augustin-Elzéar; 6. Héliou-Louis'Ma-
rie-Elzéar ; c. Amie; c2. Aliette-Léonide-
Elisabeth.
3. i>tf^pAin#*Laure«Ger8iûde-Eugène,
mariée le 24 juin 1852 à Paul-Marie-
Ernest comte de Boigne.
Le titre de duc de Sabran-Pontevès,
passe au ft*ère du défunt, Edmond
comte de Sabran-Pontevès.
La maison de Sabran* originaire du
Bas* Languedoc, a pris son nom du châ-
teau et du fief de Sabran, situé dana le
voisinage d*U2ës. Les premiers sei-
gneurs de Sabran se qualifiaient « con-
nétables des oomteê de Toulouse, par
253
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
254
la orftce de Dieu • . Cette maison se fixa
en Provence où elle eût par mariag^e
ia souveraineté du comté de Forçai*
quier. Guillaume de Sabran prit part
a la première croisade ; sa valeur
éclata au siège d'Antioche lorsque à la
tète de soixante chevaliers il défendit
uu pont contre une armée de Sarra-
zins. On cite parmi ses descendants :
Elzéarde Sabran, comte d'Ariano au
royaume de Naples mort en 1323, ca-
nonisé sous le nom de Saint Elzéar,
«a femme Delphine de Sig'ues de Pui-
michel, et vénérée sous le nom de la
Menheureuse Delphine.
La maison de Sabran s'est éteinte le
22 janvier 1847 en la personne de
Elzèar-Louis-Zozime de Sabran, mort a
Marseille, lieutenant général, comman-
deur de Saint-Louis, pair de France le
17 août 1816, créé duc héréditaire le
30 mai 1825. Il avait épousé le 25 no-
Tembre 1818 Victoire- Amélie-Antoi-
nette de Pontevès-Burf^ôme dont il n'a
pas eu d'enfants* Le nom de Sabran a
passé dans la maison des Pontevès par
Vadoption des deux neveux de sa
femme: Marc-Edouard de Pontevès,
flubàtitué à la pairie ducale de son
oncle par ordonnance du 18 juillet 1828
et Joseph'Léonide de Pontevès, son
frère jumeau, substitué à son défaut.
Leurs enfants ont pris le nom de Sa-
bran-Pontevès» mais il a été décidé par
aue sage disposition de famille que le
deuxième et le quatrième fils de Léonide
de Sabran-Pontevès continueraient la
descendance des Pontevès-Bargême et
s'appelleraient Poutevès-Sabran au lieu
de Sabran-Pontevès.
(Y. sur les deux maiKons de Pontevès
et de Sabran le Bulletin de 1879, coL
340-346.)
Joseph'Léomde comte de Pontevès,
frère jumeau de Marc-Edouard, a
épousé le 26 août 1835 Bonne de Pons,
dont il a eu :
1. &t«t7toi<mé-Ebséar*Marie, comte
de Sabran-Pontevès, né en 1886^ marié
le 26 avril 1864 à Marie-Caroline-Phi-
lomènc de Panisse-Paz2is, dont : a.
Marie-Elzéar-Léonide-Augustin, marié
le 21 juillet 1892 à Marie-Paulîne-So-
pbie-Brigitte Costé de Triquerville ;
b. Louis ; c. Delphine ; d. Henriette.
2./^ot<^ç'tte*-GabrielLouis-Marie,mar-
quis de Ponte vès-Sabran, décédé le
22 septembre 1893, marié à Marie-
Huberte Maissiat de Ploênniès, dont :
a, Léonic'e-Foulques- Edmond -Marie,
né en 1873, décédé le 27 janvier 1891 ;
b. Gersinde, nce le 12 juin 1874 ;
3. Ftc^or-Emmanuel - Elzéar- Marie,
comte de Sabran-Poutevès, ancien of-
ficier aux Zouaves pontificaux, marié
en 1873 à il/or/e- Antoinette Laugier
de Chartreuse, dont : a. Charles; h.
Guillaume ; c. Raymond ; rf. Mathllde ;
4. Tîpon-Charles-Elzéar-Marie, comte
de Ponte vès^Sabran, né eu 1861, ma-
jor au 3* régiment de cuirassiers» au-
teur de récits de voyages en Asie et
dans 1 Inde, couronnés par TAcadémie
française ;
5. ^er^m^^tf^Marie^Louise- Eugénie,
mariée 1<> en 1859 à Fernand vicomte
de Cosnac ; C^ le 29 mars 1886 à son
cousin-germain Edmond comte, et au-
jourd'hui duc de Sabran-Pontevès ;
6. Afcir^wtfrjïff-Raimonde-Marie- Del-
phine, mariée'en 1871 à Olivier, comte
de Pontac, capitaine de dragons.
La maison de Sabran-Pontevèsporte:
Ecarlelé au(c 1 et 4 de gueules au
lion d'argent^ qui est Sabran ; aux 2
et 3 contre icartelé : aux 1 et 4 de
gueules au pont de deux arches d^or
maçonné de sable^ qui est Pontevès ;
aux 2 et 3 d*or au loup ravissant d'azur
armé et lampassé de gueules^ qui est
d'Agoult.
Devise de Sabran : Noli irritare leo-
nem.
Devises de Pontevès : Separata li'
gat ; et Fluctuantibus obstat.
235
LE BULLETIN HéRALDIQUB DE FRANCE
256
Pievre- Paulin- Jea,VL Nicolas marquis
de Lamballerie, est décédé le 17 avril
au château de la Beaurie, commune
de Saint -Christophe- de -Tude (Cha-
rente), dans la 78^ année de son âge.
Il était petit-fils de Louis-Pierre,
gendarme de la garde du roi et de
Adélaïde Banchera de la Guérinière, et
fils de Jean Nicolas, marquis de Lam*
ballerie, marié le 27 janvier 1815 à
Marie de Lafaye du Bourgoin, décédé
en 1834, laissant : 1. Paulin, le défunt,
marié en juin 1857 à Charlotte-Ar-
inande-Berthe de Fonvielle, dont un
fils unique, François^Msine mort en
1882, âgé de 23 ans, sans alliance;
2. Jean-Charles Nicolas, comte de Lam-
ballerie, marié en 1840 à Marie de
Lafaye du Bourgoin, dont il n'eut pas
d'enfants ; remarié avec Eveline Sau-
vage; ïl est mort à Parcoul (Dordo-
gne), le 14 février 1890, laissant : a.
Jean-Pierre-Paw/m, officier de marine,
mort le 30 août 1881, marié avec Ma-
rie-Augustine Sauvage, décédée lo 16
juillet 1883, laissant un fils unique
François-Marie-^(£a/^r^ actuellement
marquis de Lamballerie, né le 24 juin
1877 ; b. Ernest, prêtre, mort à Lame-
nècle en mai 1873; c. Jean-Pierre-
'FrhuçoiH'Ludovtc Nicolas, comte de
Lamballerie, marié le 6 juillet 1880 à
Françoise - Marie - Marguerite Chicouk
(fille de Charles, d'une famille noble
écossaise venue en France avec les
Stuartj et de Marie de Callières; de ce
mariage : Marie-Jeanne, née le 22 mai
1881 ; François-Fréderic-Nil-Guillaume,
né le 5 mars 1883.
(V. le Bulletin de 1892, col. 17-22).
Parti^ au i" d'or d 3 fasces d'azur^
la première chargée â^une étoile d'ar»
gent et la 2* de 2 étoiles du même, à 2
lances aussi d'argent en sautoir^ bro-
chant sur le tout ; au 2^ d'azur au che-
vron d^or accompagné de 3 étoiles du
même.
t^^^^^^^^fy^^^n^*
PierreFrançois-(?w5^a»e d' Arlot baron
de Saint-Saud, est décédé le 18 avril à
Bordeaux; il a été inhumé dans le
tombeau de sa famille, le 21 avril à La
Roche-Chalais (Dordogne.)
Augustin d' Arlot, baron de Saint-
Saud (fils de Louis d'Arlot de Frugie,
baron de Saint-Saud et de La Coussière,
et de Marguerite de FayoUe), chevalier
du Lys et du Brassard, capitaine com-
mandant des volontaires royaux de
l'arrondissement de Ribérac, né le
29 mars 1780, épousa le 6 mai 1816 à
La Roche-Chalais Jeanne-Marie-iS'opAt^
de Galaup, fille de Pierre de Galaup,
sous-préfet de Ribérac. et de Jeanne
Felloneau. Etant veuf, il décéda le
2? juin 1840 laissant :
1. Gustave, qui suit : 2. Emeline,
mariée le 2 mai 1843 à Joseph-STiwo-
thée comte du Périer de Larsan, pre-
mier baron de Guyenne.
Pierre-François-(ri«to»tf (le défunt),
est né à La Roche-Chalais le 15 sep-
tembre 1818. Il épousa à Coulongea-
sur-l'Autize (Deox-Sèvres), le V^ sep-
tembre 1851 Marie-Aimce-jyonorin«
Ramier de Franchaavet, dont il a eu :
1 . Aymar, qui suit : 2. Marie-Cécile-
Emilie^ mariée à La Roche-Chalais le
20 mai 1879, à son cousin Marie-Félix-
Gérard comte i)uis marquis de FayoUe,
commandeur d'Isabelle la Catholique,
capitaine d'artillerie territoriale, atta-
ché honoraire aux Musées Nationaux,
fils d'Hélie marquis de FayoUe et de
Louise d'Auber de Peyrelongue.
Jean-Marie-Hippolyte-ilymard' Arlot,
comte de Saint-Saud, chevalier de
Malte, commandeur effectif des Ordres
espagnols d'Isabelle la Catholique et
du Mérite Militaire, chevalier de Saint-
Sylvestre, devient chef de la branche
cadette de sa maison à la suite du décès
sans postérité mâle de ses grands on-
cles Joseph baron d' Arlot de Saint-Saud
(22 février 1856) et Hubert comte d'Ar-
lot de Saint-Saud (20 mai 1865). Cette
branche est séparée de la branche aînée
257
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
258
des marquis de Cumond et de Frug'ie
I représentée par Roger d'Arlot mar-
quis de Cumond de Frugie), depuis
Louis XV.
Il est né à Coulonges (Deux-Sèvres),
le 15 février 1853, et a épousé à Paris
le 10 janvier 1884 Mârr^tt^reVe-Ma rie-
Henriette Gabrielle de Rochechouart,
îille d'Aimery comte de Rochechouart,
chef de cri, nom et armes de cette an-
tique maison (dont la filiation ininter-
rompue remonte à Fouchier vicomte de
Limoges en 880) et de Marie de La Ro-
chejaquelein. De ce mariage sont pro ve-
nus quatre enfants : l. Léonard'M.o.ne"
Pierre-Marcel, né h Vallery (Yonne),
le 30 octobre 1884; 2. Cee^Ve-Marie-
Victurnienne, née à Vallery, le 27 juin
1886; 3. /saôe^^e-Marie-Emilie, née à
Vallery, le 20 janvier 1889 ; 4. Adine-
Claire-Henriette-Marie, née à Vallery
le 12 août 1891.
I V. le Bulletin de 1886, col. 598 ; 1893,
col. 115).
D'azur^ d trois étoiles émargent ran*
géesi en fasce^ accompagnées en chef (Sun
croissant de même et en pointe dtune
grappe de raisin aussi d'argent^ feuillée
et tigée de sinople.
Devise : Fracto Jove^ unions Deus.
•MMMAAAMMA^WW
Luc- Charles -Fernaud, marquis de
Balincourt, capitaine de frégate en re-
traite, officier de la Légion d'honneur
et de rinstruction publique, est décédé
le 27 avril au château des Barrinques
fVaucluse), âgé de 69 ans.
De son mariage avec sa nièce à la
luode de Bretagne, Marie-Charlotte-
Jeanne de Morell d'Aubigny d'Assj^
le défunt laisse cinq fils: 1. Raoul,
lieutenant de vaisseau, marié à M'^'*
île Boniface-Fombeton ; 2. Jean, entré
dans la Compagnie de Jésus; 3. Eric,
capitaine d'infanterie, marié à Uor-
teuse de Sobirats ; 4. Gérard, lieute-
nant d'infanterie, marié à Mlle Héricart
deThury; 5. Robert.
11 n'a pas laissé d'enfants de son
second mariage, contracté à Marseille
en 1883 avec Henriette de Caries de
Fournier de Pradines.
Le défunt était fils aîné du marquis
Maurice de Balincourt, lieutenant-co-
lonel de cavalerie, officier de la Lé-
gion d'honneur, mort en 1864, et d'Eu-
phrosine de Vanel de Lisleroy, héritière
de la baronnie des Barrinques, et de la
branche aînée de sa famille. Le maré-
chal de Balincourt appartenait à cette
famille. Le défunt a un frère cadet
Edgar, ancien officier supérieur de ca-
valerie, et une sœur religieuse de
l'Assomption.
La famille de Balincourt originaire
de Touraine et connue depuis Jean
Testu, sgr de Balincourt et de Margi-
court maître d'hôtel du roi Charles IX, et
secrétaire de ses finances, a donné des
gentilshommes de la chambre du roi
et s'est illustré dans la carrière mili-
taire par une longue succession d'of-
ficiers distingués dont plusieurs ont
été capitaines, colonels^ brigadiers, ma-
réchaux de camp, lieutenants géné-
raux des armées du roi. Claude-Guil-
laume Testu marquis de Balincourt,
fut maréchal de France en 1746, et che-
valier des ordres du roi le 7 juin 1767;
il mourut en 1770, sans enfants. Son
frère François né d'un second lit, comte
puis marquis de Balincourt, lieutenant
général des armées du roi en 1748,
commandeur de l'ordre de Saint-Louis
ép. le 21 janvier 1715 Rosalie Cœuret
de Nesle et continua la descendance
représentée aujourd'hui par les enfants
du défunt et par son frère.
/)'or, â trois léopards de sable ^ lam-
2)assés et armés de gueules et passant
Vun au dessus de Vautre, celui du milieu
contourné^
"W9"
^^
^^m
fr^rw^mm
25U
L8 BULLSTIN HiRiODIQUB DB PRANCB
260
Jean-Dominique-CAaWej de Meacbi*
net, conservateur des hypothèques eu
retraite, est décédé dans la dernière
semaine du mois d'avril.
Ses obsèques ont été célébrées dans
réglise de Confolens, au milieu d'une
foule émue et sympathique, • qui en-
tourait de sa vénération la famille de
Meschinet.
Madame Charles de Meschinet (Anne-
Louise-Clémence Perigord de Villeche-
non) avait épousé en secondes noces,
M. de Meschinet, veuf depuis le 3 août
1865, de Joséphine-Marguerite-Marie
de Bonnegens, qu'il avait épousée le
12 novembre 1862. Ils avaient eu une
fille décédée en bas âge.
La généalogie de la famille de Mes-
chinet a été dressée par d'Hozier,
Beauchet-Pilleau, Tabbé J. Nadaud,
Guillonnet-Merviile, etc., depuis les
lettres de noblesse et de confirmation
de noblesse, mars 1593 et mars 1653,
données à Jean et François de Meschi- |
net, à cause de la défense de Parthe-
nay et de Bressuire contre les ennemis
de TEtat. (V. Bibliothèque de V Arsenal
à Paris, et Bulletin, t. II, col. 253-256.)
La Bibliothèque Nationale contient
en outre les preuves de noblesse pour
les écoles militaires de la famille de
Meschinet (Saintonge) 1784.
La famille de Meschinet a pris part,
en 1789, aux assemblées de la noblesse
de Saintonge, à SaintJean-d'Angély.
D^or, au pin de sinople accompagné
de 3 étoiles d^axur à dextre et d'un lion
gravissant de gueules d senestre.
tfww«^^MM^^mnM««Mr
Mme Arthur de Bonet de Lachapou-
lie, née Marie-Emma-Amélie-Félicie-
Valentine de Beauroyre, est décédée le
24 avril à Périgueux, à Tâge de 35 ans.
Elle était fille de M. de Beauroyre,
décédé, et de Mlle de Lamaisonneuve,
remariée au marquis Wlgrin de Tail-
lefer, décédé, dont elle a eu une fille,
Madeleine de Taillefer; elle avait
épousé Arthur de Bonet de Lachapoulie
fils de Henri de Bonet de Lachapoulie,
et de Mlle de Beauroyre, dont elle a eu
deux filles, Marie-Thérèse et Henriette,
& Sarlat (Dordogne).
Cette famille est établie dans la ville
de Sarlat depuis plusieurs siècles. Un
de ses membres, Baimond de Bonet,
écuyer, sgr de la Geneste et de Ley gue,
fut un des vaillants citoyens de Sarlat
qui aidèrent puissamment, le 24 mai
1653, à remettre cette ville qu'occupait
depuis trois mois le parti des Fron-
deurs, sous Tobéifisance du roi. La-
cheenaye des Bois et Saint-Allais nous
apprennent que cette famille a été
maintenue dans sa noblesse par M.
Bazin de Bezons, intendant de Bor-
deaux, le 28 Juin 1697. (V. Armor. de
la noblesse de Périgord, t. i. p. 147-
148.) .
François Bonet, ou Bonnet, faisait
partie de la moustre de 1512 du ban et
arrière-ban de la noblesse du pays de
Périgord.
Cette famille était représentée aux
assemblées de la noblesse de Périgord,
en 1789, pour la nominateon des dé-
putés aux Etats généraux.
De gueules, au lion d'or, au chef cou-
su d'azur chargé de 3 étoiles d'argent.
Les Beauroyre sont mentionnés sur
V Armoriai de la noblesse de Périgord,
t. L 67, comme Tune des plus anciennes
familles de cette province, dont l'exis-
tence remonte au xii' siècle. Ses pre-
miers sujets étaient qualifiés de da-
moiseaux, puis de nobles, écuj^ers,
chevaliers, comtes et vicomtes. Cette
famille a été maintenue en 1668 et
figure aux assemblées de la noblesse
de Périgord en 1789.
D'azur^ à S ptiites de griffon d*or,
It's deux en chef surmontées d'une étoile
du même.
Devise : Sert mais jamais ne dessert,
^**f^f*f*0*^»t^nft^Mm»
mmmtimm
mm
m
U BULLISTIN BiRALDIQUB DB PRANGB
262
Le Ticomte Paul de Sai»y de Kéram**
puil, ancien conseiller général, ancien
«iéputé du Finistère en 1885, comman^
dant des souavee pontificaux & Rome
de 1860 à 1870« Qolonel des mobiles de
GulQgfamp, puis chef de la 4* brigade
de la division de Cathelineau à Tarmée
lie Bretagne, maire de Piouguer, près
Carhaix, est mort à Rennes le 30 avril.
Il était le second fils d'Ëmmanuel-
Jû;$eph*Marie de Saisy, comte de Ké«-
rampuil, garde du corps du roi, etc.,
';ècèdè en 1869, «t de Agatbe<Louise»
Rosalie d'Andigné de Mayneuf. Il
avait eu pour frères et sœurs : 1.
Louis, né en 1827 ; 2. Hervé, ancien
officier d'infanterie, sénateur des Cô-
teii-du-Nord, né en 1833, mariéa Fans»
tins Tenarini, dont une fille ; 3, Marie,
mariée en 1850 au comte Adolphe
Jègou du Laz, veuve ; 4. Agathe, ma-
riée en 1867 à Paul-François-Louis-
Marie Nompère de Champagny.
Il avait éponsé en 1870 Marie du
PlessiS'Mauron de Grénedan, décédée
en 1884.
La maison de Saisy, d'ancienne no-
blesse de Bretagne, est connue depuis
Alain de Saisy, qui prêta serment au
duc en 1372 ; elle s'allia à Théritière
de la maison de Kérampuil, dont elle
prit le nom et les armes.
Elle a donné des pages du roi, des
conseillers au parlement de Bretagne,
des officiers distingués h Tarmée dont
cinq ont été chevaliers de Saint-Louis.
Ecartelé^ aux 1 et 4 de gueules à
Vépée d'argent abaissée et pointée en
barre dans une guêpe et surmontée
d'une hache d^annes du même, qui est
de Saisy ; aux 2 et 3 de gueules à trois
colombes d'argent, posie9 2 et 1, qui est
de Kérampuil.
Devise : Qui êst Saisy est fort ; et
Mitis ut columba,
L. DE ROZEL.
-f ..r 'T'
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
2,500 actes de Pétat civil ou
notariés
Concernant les familles de r ancienne France
xv^'-xYiii* siècle reproduits ou analysés.
L'histoire nobiliaire va s'enrichir
d'un recueil de documents de premier
ordre, publié par un érudit des plus
distingués des provinces de TOnest, le
marquis de Granges de Surgères,
membre correspondant de la Société
Dationale des Antiquaires de France. •
M) Un beau volume in-8* de 450 pages envi-
l'on, imprimé sur panier vergue et tiré a petit
nombre. Prix : 7 fr. 50 pour les souscripteurs,
payables dans le mois qui suivra la réception
<^e l'ouvrage.
Nul n'ignore l'intérêt qui s'attache
aux actes familiaux^ qu'ils soient ex«
traits des anciens registres des parois-
ses ou qu'ils proviennent des minu-
tiers des notaires.
Impossible d'écrire l'histoire des fa-
milles sans remonter à ces sources fé-
condes et sûres.
C'est ce qui explique la faveur tou-
jours croissante aveé laquelle sont ac-
cueillies les publications consacrées à
ce genre de documents.
Les 2.500 actes qui composent le
présent volume sont tous extraits des
Archives départementales de la Loire-
luférieure (Série £, Titres de famille).
263
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
264
Ils proyiennent notamment des comp-
tes des Etats de Bretagne. On sait que
ces Etats, comme ceux de Bourgogne,
de Languedoc, etc., avaient des créan-
ciers dans toute la France. C'est ce qui
explique comment il se fait que ces
actes — contrairement à ce que l'on
pourrait supposer d'abord — concer-
nent non seulement les familles bre-
tonnes, mais encore toute' la noblesse
française.
Les cotes ayant été soigneusement
relevées par Fauteur, il sera d'ailleurs
facile è chacun de recourir à ces actes
eux-mêmes et d'en retirer s'il y a lieu,
des copies certifiées conformes par
l'archiviste du département.
Le grand défaut des publications si-
milaires réside toujours dans la diffi-
culté qu'éprouve le lecteur à retrouver
dans l'amas des actes reproduits ou
analysés, les noms des familles qui
rintéressent. — Mais, répondent les
auteurs, comment faire la table corn-
plète des noms de famille contenus
dans un livre presque exclusivement
composé de noms de famille? Ne
voyez-vous pas que cette table serait
presque aussi volumineuse que le li-
vre lui-même !
Il n'en sera point ainsi de cet ou-
vrage : par un système absolument
nouveau d'annotations répétées et de
renvois spéciaux dont la clef est des
pins simples, Tautcur a pu remédier
d'une manière complète à ce grave in-
convénient.
Au prix d'un travail long et minu-
tieux, il est arrivé à faire de son livre
même une véritable table méthodique,
permettant de retrouver immédiate-
ment et sans aucun effort tous les noms
de famille qui y figurent et autant de
fois qu'ils y figurent.
Ajoutons que M. le marquis de
Granges de Surgères est rompu à ces
sortes de travaux, puisque la même
série des Archives départementales de
la Loire-Inférieure. lui a déjà fourni la
matière d'un volume de 250 pages,
terminé par une ample table onomas-
tique de 38 pages, sur les Artistes
français des XVII^ et XVlîb siècles^
volume publié en 1893 (1) par les soins
et aux frais de la très éclectique
Société de V Histoire de VArt français
dont les publications font autorité en
matière d'art.
Sans aucun désir de réaliser des bé-
néfices dans la publication d'un ou-
vrage qui a cependant réclamé une as-
sez forte somme de travail, puisque les
811 liasses de la série qu'il a dû dé-
pouiller contiennent, officiellement,
3,417 pièces en parchemin et 44,945
pièces en papier, soit un total de près
de 50.000 pièces, l'auteur ne craint pas
de paraître trop ambitieux en désirant
simplement couvrir ses frais d'impres-
sion.
C'est pourquoi, convaincu qu'en
mettant au jour des documents qui
peuvent rendre aux familles de si
grands et si nombreux services, il re-
trouverait facilement les fidèles sous-
cripteurs de ses précédentes publica-
tions, il a tenu à recueillir lui-même
leurs adhésions, afin d'en pouvoir pu-
blier la liste en tête de son livre.
La souscription a été ouverte chez
l'auteur, rue Saint-Clément, 66, à Nan-
tes. Nous croyons qu'elle est close de-
puis le mois de mai et que le livre ne
tardera pas à paraître. Nous en repar-
lerons.
(\) Chez Charavay frères, libraires, 5, rue de
Furstenberg, à Paris.
Paris, 1«' Juillet 1894.
Le Directeur-Gérant : L. de La ROQUE
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SOMMAIRE :
Chronique de quinzaine : La loi sur le mouillage
et l'alcoolisation ; Les raisins secs devant la
Chambre; Les vins français en Espagne; La
récolte de 1894.
Les apparences de la vendange. — Nouveau
plant de vigne obtenu à la pépinière déparle-
mentale du Cher, résistant aux maladies
cryptogamiques. -^ L'Ebourgeonnement, le
pincement, le rognage et l'arcure. — Le phyl-
loxéra en Champagne. — Maladie de la vigne
causée par le Bolrylis cinerea. — La Pasteu-
risation des vins (suite et fin). — Le vin et
les vins de fruits. — Chlorose et dépérisse-
ment : Traitement de la chlorose, dépérisse-
ment des vignes greffées.
CHRONIQUE DE QUINZAINE
1.01 SUR LE MOUILLAGE ET l'aLCOOLISATION
Le Journal officiel du 25 juillet cou-
rant publie la loi récemment votée par
la Chambre et adoptée par le Sénat sur
le mouillage et Talcoolisation.
La loi se trouve donc promulgée, mais
on sait que, conformément au dernier
paragraphe de Tarticle I^', elle ne doit
entrer en vigueur qu'un mois après sa
promulgation; c'est donc le 26 août qu'el-
le commencera à recevoir son application .
Ce qui sera certainement le plus inté-
ressant à connaître, c'est le décret qui,
aux termes de la loi, doit être rendu sur
Vavis du comité consultatif des arts et
manufactures qui fixera les caractères
du vin monillé en suralcoolisé : nous at-
tendons avec impatience sa publication.
Voici le texte de la loi :
Article premier. — L'article P' de la
loi du 5 mai 1855 est complété ainsi :
t Si, dans les cas prévus par les para-
graphes P' et 2 de l'article P' de la loi
du 27 mars 1851, il s'agit du vin addi-
tionné d'eau , les pénalités édictées par
l'article 423 du Code pénal et de la loi
du 27 mars 1851, seront applicables
même dans le cas où la falsification par
addition d'eau serait connue de l'ache-
teur ou du consommateur. •
Cette disposition n'entrera toutefois
en vigueur qu'un mois après la promul-
gation de la présente loi.
Art. 2. — Toutes les dispositions con-
tenues dans l'article précèdent s'appli-
queront lorsqu'il s'agira de vin addi-
tionné d'alcool.
Il n'est rien changé à la législation
existante en ce qui touche les vins dits
de liqueur et les vins destinés à l'expor-
tation.
Un décret rendu sur l'avis du comité
consultatif des arts et manufactures dé-
terminera les caractères auxquels on
reconnaît les vins suralcoolisés.
LES BAISmS gECS DEVANT LA CHAMBRE
Dans la séance du jeudi 26 juillet,
après le vote sur l'ensemble du projet
de loi contre les menées anarchistes, M.
Emile Brousse a demandé à la Chambre
210
UL TI9NE FBANÇàISB
de décider qu'avant de se séparer elle
consacrera une séance à la discussion de
la loi sur les raisins secs.
Le gouvernement est aux ordres de la
Chambre, a déclaré M. Lourties, minis-
tre du commerce.
Plusieurs députés ayant proposé d'a-
journer à lundi la prochaine séance,
M. Brousse combat cette motion et prie
la Chambre de se réunir vendredi ou
samedi.
M. Ch. Dupuy, président du Conseil
des ministres répète à nouveau que le
gouvernement est aux ordres de la
Chambre.
Sans s'opposer à ce qu'il soit donné
satisfaction à M. Brousse, mais pour
tenir compte de l'état de fatigue exces-
sive du personnel de la Chambre, M.
Jourde^ député de la Gironde^ propose
Tajournement à samedi.
C'est cette solution qui, appuyée par
M. de Bernis, Ta emporté par 69 voix de
majorité. La séance a été fixée à same-
di, 3 heures, mais pour entendre la lec-
ture du décret de clôture de la session.
Encore une année de perdue.
LES VINS FRANÇAIS EN ESPAGNE
Oa sait que depuis l'augmentation
des tarifs, les vins d'Espagne ne peu-
vent rentrer en France qu'en acquittant
des droiti^ assez élevés. Les viticulteurs
espagnols qui s'étaient habitués à nous
écouler leurs produits très mauvais mais
très alcoolisés, ont trouvé un ingénieux
moyen d'obviv^r à l'inconvénient des ta-
rifs. D'accord, à n'en pas douter, avecde^
marchands de vin français, auxquels le
manque de vins espagnols portait un
préjudice, ils ont intrigué auprès de
leur gouvernement qui a voté une loi
de protectection pour le coupage.
Cette loi autorise l'établissement dans
les ports de mer d'Espagne, de dépôts
spéciaux de vins français devant servir
aux coupages des vins espagnols desti-
nés à l'exportation. Ces vins français
seront admis en franchise de douane.
De telle sorte, qu'à Tavenir, les mai-
sous de Bordeaux, de Cette ou de telles
autres villes qui se livrent au commerce
des vins, pourront établir des succur-
sales dans les ports espagnols les plus
proches de la frontière et faire là les
petites opérations que l'on connaît et à
meilleur compte encore qu'autrefois.
Voici, en deux mots, ce qui se pas-
sera. Les commerçants français feront
partir les vins français pour les ports en
question ; là, ils feront les coupages
avec les vins espagnols et ensuite réex-
pédieront, non pour la France, sans
doute, mais pour les pays étrangers :
TAngleterre, l'Allemagne, la Russie, là
où la clientèle est assez nombreuse.
De telle sorte que tout bénéfice sera
pour les commerçants qui n'auront plus
aucun droit de douane à acquitter.
On voit que le gouvernement espa*
gnol s'entend à protéger ses viticul-
teurs. Que le gouvernement français en
fasse autant. Il iaut à tout prix trouver
une mesure qui remédie à l'état de cho-
ses créé par cette nouvelle loi espagnole,
qui va encore atteindre directement dans
leurs intérêts nos viticultears déjà trop
éprouvés.
LA RÉCOLTE DE 1894
11 serait encore bien téméraire de Ton-
loir préciser les ré^tultats de la prochaine
récolte. Cependant s'il faut en croire les
renseignements publiés par le Ministère
des finances que nous publions plus loin
la récolte de 1894, moins bonne ou moins
abondante que celle de 1893 serait encore
comptée parmi les bonnes années d&ns
[ l'ensemble des promesses recueillies au
commencement de juillet. \a coulure a
fait beaucoup de mal dans les départe-
ments de rOuest et du Centre, mais dans
le Midi la récolte s'annonce dans des
conditions de rendement supérieures à
celles de Tannée 1893.
En parlant des apparences de récolte
dans le Bordelais» c'^est par erreur que
nous avons fait dire à la Feuille vinicole
de la Gironde que cette récolte serait de
1 million et demi dTiectoIitres. Notre
confrère n'a avancé aucun chififre et
s'est borné à écrire ceci à la date du
12 juillet:
• L'on ne peut dire dans quelles pro*
portions la récolte sera réduite par rap-
port à celle de 1893, car huit semaines
U tiMË fkàliÇjJÉk
m
nous séparent du début dé la clieilléttê,
et pendant ce temps bien des causes
peuvent encore ag'ir éii réduction ; mais
nous serons loin, bien loin des cinq
millions d'hectoUti'ôs obtenus il y a un
an. I
L'appréciation qùcf nous avons donnêfe
était empruntée à uù aut^e journal de
la Gironde, et les renseignements que
nous avons donnés ne nous semblent
pas devoir être au-dessous de la vérité.
L. Ë.
LES APf AflENCËS DÉ U VENDANGE
I —
Le ministère de Tagriculture vient de
publiât un résumé de l'apparence des
récoltes pendantes à la date du l^^ juil-
let Nous 7 relevons les notes pour la
vigne. Le0 (âiiffres placés en regard de
cbaqud nom de département sig*niâent :
106 tikB bon.
80 bon.
60 assez boti.
50 passable.
30 médiocre.
20 mauvais.
Voici, d'après ces données, comment
est évaluée la situation riticole avec
comparaison des chiffres fournis Tan
dernier à la même époque :
1894 1890
ï^ tégion (nord'Ouési)
Morbihan ji 100
Mayenne n 80
Sarlhe 80 25
2^ région (nord)
Oise 80 80
Aisne 80 100
Elire 95 iOO
Eure-el-Loir 80 90
Seine-ei-Oise n 100
Seine 80 80
Seine-et-Marne 100 100
8* région (nord-est)
Ardennes.... é. » 100
Marne. « 80 109
Aube 80 80
Haute-Marne 80 60
Meuse 90 55
Mennhe-e(-MoselIe 65 60
Vosges.., 80 55
4* région (ouest)
Loire-Inférieure 65 95
ttaine-et-Loire 100 100
Indre-et-Loire 80 90
Vendée 80 100
Charente-Inférieure .... 60 100
Deux-Sètres n 100
Charente 60 100
Vienne 95 100
Haute-Vienne. . . • . é < • . . » 100
&• région (centre)
Loir^ét-Cher 90 80
Loiret » 60
Yonne 80 100
Indre ,.^..4 80 90
Cher 100 80
Nièvre 80 95
Allier 100 100
Puy-de-Ddme. • » 50
6^ région (est)
Côte-d'Or. 90 80
Haute-Saône < . . . . 100 100
Doubs. , 100 80
Jura 4 70 70
Saône-et- Loire )» 100
Loire 75 80
Rhône 90 100
Ain 85 100
Haute-Savoie 60 90
Savoie <..«.« «.. 50 iOO
Isère » 100
?• région (sud'OuestJ
Gironde* 80 80
Dordogne » 100
Lot-et-Garonne 70 100
Landes 60 100
Gers 80 80
Basses-Pyrénées 100 100
Hautes-Pyrénées 60 100
H;u]te-Garonne 50 60
Ariège » 90
S* région (sttd)
Corrèze » 100
Cantal » 100
Lot 100 100
Aveyron 90 90
Lozère 80 80
Tarn-et-Garonne 70 80
Tarn 85 100
Hérault 80 100
Aude 75 100
Pyrénées-Orieutaies 90 100
9^ région (sud-est)
Haute-Loire 75 60
Ardéche 100 100
Drôme *.. 60 100
212
LL TiaNB FaiNÇAlSE
Gard 80 60
Vaucluse 80 80
Basses- Alpes 80 80
Hautes-Alpes 80 100
Bouches-du-Rhône 80 85
Var 60 50
Alpes-Maritimes 80 100
10^ région
Corse 50 »
Par suite de ce relevé, pour 1894 :
9 départ, ont la note. . 100 trè9 bon.
34 — — . . 1)9 à 80 bon.
15 — — .. 79 à 60 assez bon.
3 — — . . 59 à 50 passable.
En 1893 la situation était :
â7 départ, ont la note. . 100 très bon.
25 — — . . 99 à 80 bon.
7 — — . • 79 à 60 assez bon.
3 — — .. 59 à 50 passable.
1 — — . . 49 à 30 médiocre.
D'après ces documents la prochaine
vendang-e serait moins abondante que
celle de 1893 qui a été exceptionnelle.
Toutefois elle promettrait encore un
rendement assez important si rien ne
vient modifier la préparation actuelle.
G. B.
NOUVEAU PLANT DE VIGNE
Obtenu à la pépinière départementale du Cher
Résistant aux maladies cryptogamiques
M. Franc, professeur départemental
d'agriculture du Cher, vient d'adresser
à M. Vig-er, ministre de Tagriculture,
un rapport sur un nouveau plant de
vigne qui semble résister complètement
à toutes les maladies cryptogamiques,
ainsi qu'au phylloxéra.
Ce plant est d'une fertilité extraordi»
naire, d'une grande vigueur et vient
très bien dans les terrains médiocres,
pierreux et calcaires; sou vin est d'un
beau rouge et de bonne qualité.
Dans sa séance du 23 décembre der-
nier, la Commission départementale, sur
la proposition du préfet, a décidé de
l'appeler Vhybride Franc
Ce plant a germé au milieu d'un se-
mis de t^pestf is efiectué en avril 1886 et
dont les pépins provenaient de plusieurs
grainetiers français. Le premier pied a
commencé à fructifier en 1889 ; il a donné
quatre grappes ; depuis, sa fructification 1
a été tous les ans extrêmement abon-
dante.
En 1890, des plantations ont été faites
sur des points ou d'autres vignes avaient
succombé; toutes sont admirables. En
1894, des boutures et des plants racines
de cet hybride ont été distribués aux vi-
ticulteurs du Cher. A diverses reprises,
des gens peu scrupuleux se sont intro-
duits dans Tenclos par escalade pour en
dérober.
La souche est très vigoureuse ; le port
érigé, le tronc, fort, g-rossit rapidement,
l'écorce, peu rugueuse, se détache par
lamelles dans le sena longitudinal.
Les racines sont fortes avec nombreu-
ses ramifications et beaucoup de che-
Les bourgeons sont renflés, gros et
recouverts d'écaillés d'un rouge clair.
Floraison très abondante, plutôt tar-
dive que précoce. Fleurs odorantes, ne
coulant jamais; autant de fleurs autant
de grains arrivent à maturité.
Feuilles d'un vert foncé très luisant à
la partie supérieure, moins foncé et
moins luisant à la partie inférieure.
Végétation luxuriante.
Grappes de grosseurs variables, grain
sphérique, noir, & peau mince, à jus
d'un beau rouge foncé, sucré et de sa-
veur agréable.
Fertilité extraordinairement abon-
dante ; les pieds de trois ans donnent de
30 à 40 grappes, ceux de quatre ans de
60 à 80 grappes, souvent plus.
Maturité de première époque et très
régulière; quoique précoce, le raisin
laissé sur pied se conserve longtemps
sans aucune altération.
Vin très rouge, franc de goût, vineux
et alcoolique, tirant de 10 à 11 degrés.
Aucune maladie ne Ta jamais attaqué.
Entouré de vignes phylloxérées jm dé-
truites, il se maintient toujotfrs très
vigoureux.
A la pépinière départementale, il se
plaît sur un calcaire sec, pierreux et
contenant de 40 à 50 p. 100 de carbonate
de chaux.
11 est au nombre des plus résistants
et des plus rustiques et produit malgré
la gelée.
LA ViaHE FRANÇAISE
213
Reprend très bien de bonture, peut
être très avantagreusement employé
comme porte-grreffes, bien qu'il soit
d'une fertilité rare.
Se plie facilement à toutes les tailles.
M. V)g*er a transmis ce rapport à la
Direction de TAgriculture pour qu'il
soit examiné et publié dans le Bulletin
mensuel du ministère.
L'ÉBOURGEONNEMENT
LE PINCEMENT, LE ROGNAGE ET L'ARCrRE(l)
Il est peu de pratiques viticoles aussi
controversées que celles employées pour
régulariser le développement de la vigne
et la maintenir dans les limites d'une
bonne végétation et d'une bonne pro-
duction ; rébourgeonnement, le pince-
ment, le rognage et l'arcure. Si l'on
est à peu près d'accord sur l'utilité de
quelques-unes de ces pratiques, il en est
qui sont considérées comme inutiles par
quelques praticiens et qui sont prati-
quées d'une façon différente, suivant
les régions, sans que l'on cherche à se
bien rendre compte pourquoi l'on opère
de telle ou telle façon. Il nous semble
utile d'exposer sommairement tous les
avantages que l'on peut retirer de ces
pratiques usitées de temps immémorial,
lorsqu'on les applique d'une façon ra-
tionnelle et en temps voulu.
L'ébourgeonnement, une des opéra-
tions le» plus importantes que l'on
puisse faire sur la vigne, est loin d'être
usité généralement dans tous les vi-
gnobles et l'on peut dire même, sans
risquer de se tromper, qu'il n'est ap-
pliqué d'une façon bien régulière et
rationnelle que dans quelques régions
où la culture atteint toute sa perfec-
tion. Pour le plus grand nombre des
viticulteurs qui pratiquent l'ébourgeon-
nement, il s'agit tout bonnement, et
une fois pour toutes, de supprimer tou-
tes les i)Ousses inutiles ou nuisibles pour
favoriser le développement des pousses
qui portent du raisin. Une fois ce tra-
vail fait, on laisse chaque pied de vigne
végéter sans surveiller les bourgeons
(1) y, la Ga;9eUe agricole et vitieole du Rfiâne,
qui se développent à nouveau, et sou-
vent aussi nombreux que les premiers
qui ont été supprimés, et l'on perd en
grande partie le bénéfice du premier
ébourgeonnement en laissant se déve-
lopper dans le courant de l'été de nou-
velles pousses tout aussi nuisibles que
celles dont la suppression a été faite à
la fin d'avril ou au commencement de
mai.
On recommande, il est vrai, dans quel-
ques vignobles, d'ébourgeonner tard,
fin mai ou courant juin, pour n'avoir à
opérer qu'une seule fois, mais ceux qui
ébourgeonnent à cette époque ne se
sont sans doute jamais bien rendu
compte des résultats obtenus compara-
tivement, entre les vignes ébourgeon-
nées d'abord au printemps et une se-
conde fois au commencemeni de Tété,
s'il y a lieu, et celles ébourgeonnées
tardivement.
Pour celui qui a suivi de près ces
deux modes d'opérer, l'ébourgeonne-
ment fait dès que l'on peut bien dis-
tinguer sur les bourgeons les jeunes
formes du raisin est le seul qui puisse
donner les résultats que l'on doit atten-
dre de cette opération. C'est surtout au
commencement de la végétation qu'il
importe de donner aux jeunes pousses
qui doivent porter la récolte toute la
force et tout le développement possibles.
En laissant végéter à côté d'elle des
bourgeons de force égale ou même
moins forte, jusqu'à l'époque de la flo-
rrison, ces derniers auront pris environ
la moitié de leur croissance normale et
souvent plus, au détriment des pousses
réservées pour la fructification et la
taille de l'année suivante.
Ces bourgeons portent déjà à leur
base, au momeut de la floraison, de
forts empâtements qui laisseront de
grosses traces cicatricielles au point où
ils étaient attachés, tandis que ces der-
niers sont pour ainsi dire impercepti-
bles lorsque le bourgeon est supprimé
pendant la première périorle de sa crois-
sance. Cet avantage doit être pris en
sérieuse considération, attendu que les
cicatrices accumulées sur les branches
coursonnes de la vigne, soit par les
vu
Là rmiïïM wMKÇàm
v^vwgarf*
coupea de la taille, Boit par les ébour-
geonnemeuto trop tardifs, sont un em-
pêchement à la bonne circulation de la
sève qui a une si grande importance
dauB la Yégétation régulière de la
vigne.
Pour tous ces motifs, rébourgeonne-
ment précoce nous semble à tous les
points les plus avantageux et doit tou*
jours être suivi d'un second ébourgeon-»
nement qui supprimera les nouvelles
pousses développées après le premier
ébourgeonnement. Il n'y aura qu'une
exception à cette règle. C'est celle des
vignes très exposées aux vents parce
qu'elles risqueraient de voir leurs jeunes
pousses abattues par les orages, avant
qu^on ait pu lôs attacher aux échalas ou
aux fils de fer. Pour ces dernières, Té-
bourgeonnement ne devra ôtre fait
qu'au moment de Taccolage, et suivi,
s'il y a lieu, d'un second ëbourgeonne-i
ment,
liC but principal de l'ébourgeonne^
ment de la vigne est de favoriser le dé^
veloppement des jeuues pousses qui por^
tent le raisin et sur lesquelles on doit
aaseoir la taille. Cette opération est sur*-
tout utile aui( variétés peu vigoureu-
ses ou très fertiles pour y maintenir une
vigueur suffisante et pour ne pfis laist-
80r produire que la quantité de fruits
quellea ne peuvent a98urer à de bonnes
conditious de maturité et de bonne qualité .
En équilibrant toujours le mieui^
possible la bonne végétation avec une
production régulière et suffisamment
abondante, l'ébourgeonnement favorise
la longue durée de la vigne et, par suite,
la qualité de ses produits ; il a, à ce
point de vue, autant d'importance que
la taille.
Stant donné une vigne bien ébour-
geonnée. il reste au viticulteur à main-
tenir une végétation régulière entre les
pampres qui se sont développés en avril
et en mai sur les yeu^ de la taille des
branches coursonnes, et ^ ne pas laisser
lea pousses gourmandes s'emporter au
détnment des pousses plus faibles» qu'il
faut toujours chercher à ramener autant
quç possible à leur croissance normale,
On pu^ço^ ce réfult^t h Taide du. pUioe-
ment qui donnera des résultats d'autant
plus certains et plus avantageux qu'il
sera fait de bonne heure, dès que les
pousses atteignent une longueur de
cinquante centimètres ou un peu plus.
Ce pincement se pratique avec l'index
et le pouce eu supprimant rextrémité de
l'axe de végétation du pampre sur une
longueur d'un centimètre au maximum.
Cette extrémité de la jeune pousse est
le point essentiellement vivant et actif
que l'on nomme pour cette raison le
point végétatif : en le su])primaDt on
arrête le développement du sarmeut
tout aussi bien qu'en eu retrancbaut le
tiers ou le quart et sans apporter la
moindre perturbation dans la végéta-
tion. Il n'en .est plus de même lorsqu'on
rogne le sarment au tiers ou au quart
de sa longueur en supprimant ainsi une
certaine quantité de feuilles. Cette sup-
pression d'une trop forte partie de la
jeune pousse arrête sur elle, pendant
quelques jours, la circulation de la sève
comme aussi sur tout le cep, si le ro-
gnage a été fait sur le plus grand nom-
bre de sarments. Le cours de la sève ne
se rétablit qu'au moment où les yeux de
l'extrémité des pousses rognées se sont
développés en f^ux bourgeons pour re-
former de nouveaux points végétatifs.
Cet* arrêt de sève retarde l'ensemble de
toute la végétation et, par conséquent,
la maturité du rai^^in, ce qui n'est pas
un des moindres reproches que Ton
puisse faire au rognage de la vigne fait
dans les conditions indiquées ci«'dessus.
Malgré tous ces inconvénients, le ro-
gnage est, on peut le dire, d'un usa[?e
général, même dans les vignobles les
mieux tenus. Dans toutes les régiojs
où la vigne est éohalassée on a rhabitu*
de de rogner les pampres à la hauteur
des échalas \ dans les vignes conduites
sur fil de fer en cordons horizontaux,
ces pampres sont coupés ^ vingt ou
vingt-cinq centimètres au plus au-des-
sus du plus haut fil de fer et l'on revient
à ce rognage dès que de nouvelles pous-
ses se développent. Ou provoque aiusi
une deuxième évolution de faux bour-
geons qui se trouvent être en pleine vé-
gétation m moioeut de la w^^unt^ du
LA yi0NV VRANÇAISK
215
raisin, moment où la végfétation de la
vigne devrait être complètement arrêtée,
pour que la maturité du raisin se fit
dans les conditions les plus avanta-
geuses.
Exceptionnellement, dans quelques
régions, le pays de Sauternes entre au-
tres, là où la vig-ne est conduite sur
échalas, on laisse retomber les pampres
lorsqu'ils dépassent la hauteur de ce
point d'appui. Ainsi arqués naturelle-
ment avec leur axe vég'étatif renversé,
leur développement se modère «rraduelle-
mentet le courant de sève s'arrête insen-
siblement sans apporter aucune pertur-
bation dans la végétation, sans provo-
quer rémission intempestive de faux
bourgeons, pour le plus grand bien de
la bonne végétation de la vigne et de la
maturité du raisin.
Pour tous ces motifs, nous considé-
rons le rognage de la partie supérieure
du sarment, pourvue de feuilles bien dé-
veloppées, comme une opération peu
favorable à la vigne et nous lui préfé-
rons le pincement de l'extrémité de
Taxe végétatif, qui n'apporte aucune
perturbation dans son développement,
puis, comme complément de cette pre-
mière opération, l'arcure de l'extrémité
dn sarment soit sur l'échalas soit^ur le
fil de fer, dès qu'il est arrivé à dépasser
beaucoup ces points d'appui.
Ce mode d'opérer renverse un peu les
anciennes habitndes qu'il est bien dif-
ficile de faire changer, surtout si la
nouvelle méthode présente quelques
difficultés d'exécution et si elle est moins
expéditive que l'ancienne manière de
faire, mais il est d'une exécution si sim-
ple et demande si peu de travail en plus,
que Ton serait mal avisé de le rejeter
pour ce motif. Il s'agit donc tout sim-
plement d'essayer le rognage tradition-
nel, comparativement avec le pincement
de l'arcure.
V. PULLIAT,
ancien professeur de vilicuUure à l'Ins-
lltut national agronomique, directeur
de l'Ecole d'agriculture d'EcuUy.
LE PHYLLOXÉRA EN CHAMPAGNE
Le lundi 16 juillet a eu lieu h Kper-
nay, une séance du Syndicat de déf^^nse
contre le phylloxéra.
MM. Audrieux, Balourdet, Baudet,
Bollinger, Bournon, Canot, Chandon,
Corbet, Descarnes, Duchange, Gallice,
Gimonet, Godard, Leblanc, Lecacheur,
Lorain, Miltat, Périn, Suisse, Verrier,
en tout 18 membres assistant à la
séance.
Il est procédé à la nomination d'un
sous-directeur. M. Balourdet, qui obtient
34 voix, est nommé et accepte en pro-
mettant d'apporter tout le dévouement
possible à la cause commune.
Une demande de rendre la séance non
publique est rejetée.
M. Duchange, qui trouve avec raison
l'indemnité allouée aux vignerons en
cas de traitement de leurs vignes, trop
minime, propose de leur payer intégra-
lement la part afférente à leurs vignes ;
il pense qu'on pourrait tenter cet essai
tout au moins durant une année.
De plus, M. Duchange pense qu'il est
exagéré d'empêcher le vigneron de re-
planter la vigne détruite avant quatre
ans.
M. Miltat croit que la proposition de
M. Duchange est excessive ; il faudrait
fixer un juste milieu.
M. Chandon demande qu'on paie la
valeur de la récolte, plus la valeur des
échalas, plus la valeur de moitié de la
vigne.
M. Duchange estime que quand une
vigne est phylloxérée, elle ne comporte
pas de récolte.
M. Chandon répond que les régions
phylloxériques produisent quand môme
du raisin, et parfois en grande quantité.
M. Chandon critique ensuite le mode
de travail des équipes chargées de traiter
les parcelles contaminées.
M. Verrier prend la défense des em-
ployés du Syndicat et une discussion
s'élève à ce sujet entre lui et M. Chan-
don.
M. Lorin met fin à la discussion en
demandant le renvoi de la proposition
Duchange à une commission,
216
Là ti^nb française
M. Andrieux demande qu'on précise
les propositions de M. Chandon ou de
M. Ducbange.
M. Chandon dit que son but est de
donner au vigrneron une somme qui
Taiderait à reconstituer sa vig'ne.
L'urg-ence est votée en faveur des
propositions Ducbange et Chandon.
M. Duchange précise sa proposition :
indemnité ég:ale au montant de la va-
leur de la vigne, payable en 5 ans, par
fractions de 20 0/0, et autorisation de
replanter au bout de deux ans.
M. Duchange se rallie à la proposition
de M. Chandon, mais avec paiement en
cinq ans.
A son tour, M. Chandon accepte l'in-
demnité versée par annuité à condition
qu'on ne reconstitue pas la première
année. On paierait d'abord la valeur de
la récolte, puis au bout de deux ans la
moitié de l'indemnité pour la valeur de
la vigne et un an après, même indem-
nité.
La proposition de M. Chandon est
adoptée.
M. Verrier lit une lettre qu'il a adres-
sée le 6 juillet aux maires des commu-
nes viticoles, leur recommandant, en
présence des taches nouvelles qui vien-
nent d'être découvertes à Vincelles,
Moussy et Mutigny, de nommer des
commissions locales pour examiner
chaque parcelle de leurs vignobles et de
signaler les traces dépérissement au
Comité. Ensuite M. le Président a mis
aux voix l'ensemble du budget mais,
sur les observations de quelques assis-
tants que les membres n'ont pas eu le
temps de l'étudier, après quelques ex-
plications de M. Verrier, le budget est
voté.
La séance est terminée par la nomi-
nation d'élire la Commission d'organi-
sation.
Voici le résultat du scrutin :
MM. Ed. Legaye, Lecacheur, Suisse,
Baudet, Lesage, Corbet, Balourdes,
Mutât, Lorain-Delacour, Loche, Ch. Be-
noit, JuUien et Bollinger.
Sur la proposition de M. Balourdet,
on nomme une commission pour se ren-
dre au Congrès yiticoie de Lyon,
Cette commission est composée de
MM. Lorin, Miltat et Balourdet.
* «
Un de nos confrères constate que la
séance d'avant-hier est la première où
l'on ait sérieusement travaillé.
Ce n'est vraiment pas dommage, car,
ainsi que le dit un journal parisien, le
philloxéra qui continue ses ravages en
Champagne s'est chargé de mettre tout
le monde d'accord.
Presque chaque jour, en ce temps d'es-
saimage, on signale de nouvelles ta-
ches.
Hier, on en signalait à Vincelles,
Moussy, aujourd'hui à Ay ; demain ce
sera partout, car il y en a presque
partout, cela ne fait doute pour per-
sonne ; et les gens qui nient l'existence
du phylloxéra, deviennent des plus ra-
res.
L'Agriculture nouvelle qui publie un
article important sur la Champagne
affirme que jusqu'à présent, il n'y a que
les insecticides qui viennent à bout de
détruire le phylloxéra, et tout d'abord le
sulfure de carbone.
Cet organe autorisé trouve qu'en dé-
pit du traitement d'extinction qui a le
mérite de retarder de plusieurs années
l'invasion, le phylloxéra a des ailes et
aura bientôt franchi la zone sacrifiée
pour chercher plus loin le vivre et le
couvert.
L'agriculture nouvelle s'insurge contre
l'opinion d'un journal agricole cham-
penois qui prétend que le sulfure de
carbonne est un remède pire que le
mal.
L'autorité de l'auteur de l'article, dit
notre confrère parisien, n aurait pas
été diminuée par quelques exemples.
c Comment se fait-il que les vieilles
vignes de la Bourgogne et du Beaujo-
lais n'aient été maintenues en pays phyl-
loxéré jusqu'aux cailloux depuis dix-
huit ans, que par le sulfure de carbonne?
• Peut-être les ferments nitrificateura
champenois ont-ils l'épiderme plus sen-
sible que leurs collègues de la vallée de
la Saône. En tous cas, ceux-ci n'ont pas
fait défaut que je sache à ia végéta tioa
de la vigne, dont les racines n'ont pas
281
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
282
Jean seigroeur de Ludres et de Ri-
charmesnil, chambellan du duc de
Lorraine, gouverneur de Hattonehatel,
marié 1^ en 1519 avec Claire de Saulx
iTavannes); 2* avec Eve de Lig'névilie ;
il eut de sa V^ femme, Jean seigfneur
de Ludres, comte d'Afrique(l), qui suit;
et de sa 2« femme, Marguerite de Lu-
dres» chanoinease de Remiremont, en-
suite mariée & Jean de Harenges, sei-
gneur de Merauvan, grand maitre et
capitaine, général de Tartillerie de
Lorraine.
Jean, seigneur de Ludres, comte
d'Afrique, chambellan du duc de Lor-
raine Charles III, bailly et gouverneur
de Hattonchatel, maître et capitaine
général de l'artillerie de Lorraine eil
en 1551, épousa, en 1553, Barbe de
Lutzelbourg, dont il eut entr'autres
enfsDs, Marguerite de Ludres, cbanoi-
nesse de Remiremont et doyenne de ce
chapitre en 1582, et :
Henri, seigneur de Ludres, comte
d'Afrique, premier gentilhomme de la
chambre du duc Henri de Lorraine,
marié : 1° en 1595, avec Gabrielle de
Gournay ; 2° avec Françoise de Florain-
ville ; de son premier mariage vinrent
Jean, seigneur de Ludres, comte d'A-
frique, qui suit, et Paul de Ludres,
père de la comtesse de Biel-St-Belin ;
du second mariage vinrent un cheva-
lier de Malte et deux chanoinesses de
Bouxières.
Jean, seigneur de Ludres, comte
d'Afrique, brigadier général des ar-
mées de Lorraine, épousa, en 1640,
Claude des Salles, dont vinrent Henry,
seigneur de Ludres, comte d'Afrique,
qui suit, et Marie-Isabelle de Ludres,
chanoinesse de Poussay, surnommée
• la Belle de Ludres ■, fille d'honneur de
la reine de France, Marie-Thérèse
d'Autriche, et comtesse de Bayon, que
le duc de Lorraine, Charles IV, vou-
lut épouser.
(1) Afrique était le nom d'un fief si tué dans la
paroisse de Ludres. (X. D. L. R.)
Henry, seigneur de Ludres, comte
d'Afrique, marié en 1675 avec Jeanne-
Catherine-Madeleine de Savigny, eut
pour enfans, la marquise de Beauvau,
deux chanoinesses d'Espinal, et :
Louis, seigneur de Ludres, appelle le
comte de Ludres, chambellan du duc
de Lorraine ; il épousa en 1698, Fran-
çoise-Christine de Choiseul de Beaupré
dont sont venus François-Louis appelle
le comte de Ludres, chambellan du duc
de Lorraine en 1716 et mort en Alle-
magne au service de l'Empereur.
Charles-Louis de Ludres, comte d'A-
frique, marquis de Bayon, chambellan
du roy Stanislas, lequel a eu de Cathe-
rine-Hyacinthe baronne de Hausen, sa
femme, 3 fils qui sont : 1" Gabriel-
Florent-François appelle le comte de
Ludres; 2^ Charles-Louis de Ludres,
appelle le comte d'Afrique; et S*» Fran-
çois-Louis-Hyacinthe, né le 10 avril
1739 qui a été reçu dans l'ordre de
Malte sur preuves faites dans la ville
de Nancy en 1742 et capitaine en mars
1761 dans le régiment de Flamareins,
dragons, qui demande aujourd'hui
rhonneur de monter dans les caresses
de Sa Majesté.
Les principales alliances de cette
maison, Outre celles ci-dessus, sont cel-
les de Lenoncourt, d'Helmstat, de Cha-
telet de Cirey, d'Apremont, d'Harau-
court, etc. »
Ce Mémoire, dressé en 1753, contient
quelques erreurs et confusions de noms
que le dépouillement des archives de
la maison de Ludres, opéré depuis, a
rectifiées, voir le Tableau Généalogi-
que inséré dans V Histoire dC une famille
de la chevalerie Lorraine ^ publiée par
le comte de Ludres, rappelée plus
haut. Nous allons nous borner à don-
ner l'état de cette maison depuis les
preuves de cour faites par le comte de
Ludres en 1758.
Louis P', comte de Ludres et d'Afri-
que, marquis de Bayon, après la mort
283
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DB FRANCB
284
de sa tante la Belle de Ludres^ épousa
Françoise Christine de Choiseul, dont
il eut :
1 . François-Louis^ capitaine au régi-
ment de Noailles, mort sans être marié
en 1718 ;
2. Charles-Louis, qui suit;
3. Marie-Lcopoldine, fille d'honneur
de la duchesse de Lorraine, morte en
1719:
4. François -Gabriel, capitaine au
Royal-Lorraine, mort en 1741, non
marié \
5. Joseph, capitaine de grenadiers,
mort en 1740, non marie ;
6. Elisabeth, chanoinesse d'EpinaU
puis religieuse de la Congrégation ;
7. Marie-Thérèse, ép. Charles-Augus*
te, baron de Dobbelstein.
Charles-Louis comte de Ludres et
d* Afrique, marquis de Bayon, puis de
Frolois en 1757, ép. Catherine-Fran-
çoise-Hyacinthe de Hausen, dont il
eut:
1. Fniuçois-Gabriel-Florent, marquis
de Frolois, ép. Louise-Auguste de Cus-
tinë et en eut deux fils : a. Charles
mort en 1805, non marié ; b. Théodore,
mort en 1848, non marié ;
2. Charles-Louis comte de Ludres,
maréchal de camp, (1750-1798) ;
3. Louis-François-Hyacinthe de Lu-
dres vicomte de Ludres, reçu chevalier
de Malte de minorité en 1742, capi-
taine dans le régiment de Flamarens,
maréchal de camp, qui fit les preuves
de cour, ép. P en 1781 Madeleine-
Louise- Aldegonde de Gournay ; 2*» en
1794 Aurore-Louise-Mouique des Sal-
les ; il eut de ce second mariage :
1. CharlesLouis-Marie- Yves qui suit ;
2. Auguste-Gabriel-Barlhélemy, qui
a fait la Bu. B.
Chailes-Louis-Marie-Yves de Lu-
dres, marquis de Frolois (1797-1880),
ép. en 1827 Victoire Uiston, dont il eut :
1. Auguste- Joseph Louis-Marie, qui
suit;
2. Caroline, ép. le comte de Calan.
Auguste-Joseph-Louis-Marie de Lu-
dres, marquis de Frolois (1831-1885) ép.
en 1861 Yalentine Le Gonidec de Ker-
daniel, dont :
1 . René, qui suit ;
2. Nicole, ép. le vicomte de Vaulogé ;
3. Raoul) comte de Ludres, né en
1868.
René de Ludres marquis de Frolois,
né en 1864, officier de cavalerie.
Br. B. — Auguste-Gabriel-Barthé-
lemy de Ludres, comte de Ludres
(1800-1864) officier de cavalerie, éi). en
1827 Télésîe-Marîe de Girardin, fille du
comte Louis de Girardin et de Victoire
de Navailles, en premières noces du-
chesse d* Aiguillon, dont il eut :
1. Gaston -Alexandre -Louis -Théo-
dore, qui suit ;
2. Claire, ép. le marquis de Mun ;
3. Amélie, ép. le comte de Briey,
général de brigade.
GastoD-Alexandre-Louis-Théodorede
Ludres, comte de Ludres, né en 1830,
ép. en 1858 Delphine-Hedwige de
Bcauvau-Craon, dont : Ferri, vicomte
de Ludres, marié le 30 mai 1894 à
Louise de Maillé-la-Tour-Landry.
Bandé^ éTazur et d'or de six pièces,
Vécu bordé et dentelé de gueules,
L. R.
DE TAILLEFER
EN PiRIGORD^*^
ViCOMTBS UK ROUSSILLB, SBIGrNBURS PB
B4RKIBKK, etc.
La prétention de cette maison est de
descendre des comtes d'Angoulesme,
par la conformité du nom de Taillefer
que ces comtes ont effectivement porté.
Il est certain qu*elle est d'ancienne
chevalerie, et qu'elle a possédé le fief
de Taillefer dans la paroisse de Mansac,
(t) x\Iëinoir« enfoyë le 6 avril 1755 à Monsîmir
le Marquis de Béringbem, pour entrée des Ca-
resses du Roy demandée par M. le Coint« He
Taillefer. (ArcMv, Nationmki. M M. Si3. p. 499).
285
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DR FRANGE
286
relevant de la seigneurie de Grignol,
en Périgord.
Guillaume seigrneur de Taillefer est
qualifié damoiseau du lieu do Orignol,
Tan 1275.
La fi.liation est bien prouvée depuis :
Armand seigneur de Taillefer, che*
▼ftlier du lieu de Orignol Tan 1284. Il
était mort Fan 1310, laissant pour sa
veuve Alaïs, qui le qualifie Monsei^
loueur Armand de Taillefer, chevalier,
daDrt différens actes qu'elle passa dans
les années 1315 et 1318, avec leurs en-
fans, dont l'aîné fut :
Hély l**", seigneur de Taillefer, da-
moiseau, en 1318, vivoit encore en
1340. Il eut de sa femme, dont le nom
est inconnu, pour fils :
Hély II, seigneur de Taillefer, aussi
qualifié damoiseau dès Tan 1339, lequel
par son testament de Tan 1381 fit une
substitution graduelle en faveur des
enfans mâles qu'il avoit eu de Péronne
ou Guillemette Grimoard, sa' femme,
dont le frère nommé Guillaume Gri-
moard la fit son héritière universelle
par «on testament de Tan 1382, avec
substitution et charge pour son fils
alnë Audouin, qui suit, de porter le
nom et les armes de Grimoard.
Audouin, seigneur de Taillefer, dit
fie Grimoard, Tan 1391, ne vivoit plus
Tan 1424, laissant de sa femme dont
le nom est inconnu^ pour fils :
Hély III de Grimoard, seigneur de
Taillefer et de Mauriac, damoiseau,
étoit marié en Tannée 1424 avec Mar-
guérite Milon ; ils vivoient encore Tan
1464, et eurent pour fils :
Bertrand Grimoard, seigneur de Tail-
lefer et de Mauriac, en 1471 , qui fit son
testament Tan 1503 ; il fut père de :
Charles Grimoard de Taillefer, da-
moiseau, seigneur de Mauriac, de la
Grimoardie, de la Massolie et de la
Milone, lequel suivant son testament
de l'an 1510 laissa de Jeanne de la
Cassaigne, plusieurs enfans dont en-
tr'autres fut :
Antoine Grimoard de Taillefer, sei-
gneur de Mauriac, de la Grimoardie,
de Chasteau-Merlet, etc., qui épousa
ràn 1556 Jeanne de Ségur-Ponchat,
dont vinrent deux fils, Taîné nommé
Isaac de Taillefer, de Mauriac et de
Douzillac, continua la branche aînée
éteinte et fondue pendant le siècle pré-
sent dans la maison de Taleiran de
Grignols, de Chalais ; le cadet fut :
Daniel de Taillefer, chevalier, sei-
gneur de Chasteau-Merlet, gentilhom-
me ordinaire de la chambre du Boy,
marié Tan 1599 avec Anne de Lur-de-
Longa, qui lui apporta la vicomte de
Roussille, qui suit, et Henry de Taille-
fer, appelé le marquis de Barrière, ma-
réchal des camps en 1662, et Anne de
Taillefer, fille d'honneur de la Reine et
chanoinesse de Remiremont, mariée au
marquis de Flavacourt.
Jean de Taillefer, chevalier, vicomte
de Roussille, seigneur de Barrière,
épousa Tan 1638, Marie Ferrand qui le
rendit père de :
Henry de Taillefer, chevalier, vi-
comte de Roussille, seigneur de Bar-
rière, de Vergt et de Lastours appelé
le comte de Roussille, épousa Tan 1669
Marie- Anne d'Abzac de la Douze, dont
naquit :
Henry de Taillefer, chevalier, appelé
le marquis de Barrière, marié en 1703
avec Antoinette du Chesne-de-Monréal,
dont sont venu., dix eafans, Talné des
quels est :
Louis-Jean-François de Taillefer,
appelé le comte de Taillefer, mort en
17..., avoit épousé en Tannée 1726 Mar-
guerite Thérèse de Douillac de la Fou-
caudie, ils sont les père et mère de :
Henry-Joseph de Taillefer, capitaine
au régiment Dauphin cavalerie.
Les principales alliances outre celles
cy-dessus sont celles de Aubusson, de
Bouchard-d'Aubeterre, du Lan, de
Chabans, de Fouilleuse-Flavacourt et
autres.
287
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
288
Porte : De gueules^ à un bras vêtu
d^argeni^ mouvant du canton deœtre^
tenant une épée de méme^ montée d^or
croisant sur une barre de fer de sable^
posée en bande et accompagnée de deux
étoiles d^or avec une en chef et VauJtre
en pointe.
Voici la suite de la filiation de cette
maison depuis les preuves de cour :
Louis - Jean - François de Taillefer,
appelé le comte de Taillefer né au châ-
teau de Villamblard le 20 mai 1706,
mort en 1742, ép. à Limoges le 7 juin
1726 Marguerite-Thérèse de Sanzillon
de la Foucaudie de Douillac, dont il
eut huit enfants :
1. Henri- Joseph, capitaine au régi-
ment-Dauphin-cavalerie, puis colonel
auK grenadiers de France qui fit en
1755 les preuves de cour, mourut à
Paris le 30 mai 1756 à l'âge de 26 ans,
non marié ;
2. Henri-François- Athanase , grand
archidiacje de Périgueux, refusa en
1783 révêché de Bayonne et mourut le
26 mai 1792, à l'âge* de 59 ans ;
3. Henri-Jacques, qui suit ;
4. Marie-Thérèse-Victoire, religieuse,
morte à Périgueux, en 1817 ;
5. Anne de Taillefer, morte jeune ;
6. Marie-Marguerite, ép. le 21 fé-
vrier 1763 Jacques de Jay, chevalier,
sgr de Beaufort, Barrière, etc., che-
vau-léger de la garde du roi, fils de
Pierre, sgr de Beaufort, et de Isabeau
Dupuy de Barrirre;
7. Catherine-Anne, morte sans al-
liance ;
8. Louise-Marguerite, ép. le 21 juil-
let 1760, Marc de Brochard, sgr de
Brochard, Puymorin, la Gourdonnie,
etc., mousquetaire de la garde du roi.
Henri-Jacques de Taillefer, appelé
le marquis de Taillefer de Barrière et
de Vern, comte de Koussille, né au
château de Barrière le 27 mars 1739,
servit dans la marine ; il mourut lu 13
novembre 1805; il avait ép. le 6 juillet
1759 Suzanne-Thérèse d'Arlot de Fni-
gie de la Roque, fille de Jacques d'Ar-
lot de Frugie, comte de la Roque, bri-
gadier, puis lieutenant général des
armées du roi, commandeur de Saint-
Louis, mort à Périgueux le 15 février
1793, âgé de 77 ans, et de Marie-Thé-
rèse d'Hautefort. De ce mariage sont
issus :
1 . Henri-François- Athanase, qui suit :
2. Marguerite-Thérèse-Fortunée, née
à Villamblard le 11 avril 1760, mariée
le 18 octobre 1780 à Guillaume-Joseph
de Lartigue de Casaux, président au
parlement de Bordeaux dont une fille
unique.
Henri-François-Athanase de Taille-
fer, appelé le comte Wlgrin de Taille-
fer, et marquis de Taillefer, maréchal
des camps et armées du roi, entra sous-
lieutenant dans le régiment Royal-
Pologne, capitaine dans Royal-Cra-
vattes, en 1781, colonel de cavalerie en
1798, maréchal de camp en 1817, avait
fait aussi ses preuves de cour pour
monter dans les carosses du roi le
15 mai 1783. Seul de son nom le mar-
quis de Taillefer prit part en 1789 aux ,
. assemblées de la noblesse à Périgueux. j
Il ép. i° le 31 déc. 1800 Marie-Hippo- |
lyte Bulté, décédée à Périgueux en
1812 ;2« le 21 février 1814 Charlotte-
Pauline-Heuriette de Lostanges. De ces
deux mariages sont nés deux filles:
1. Suzanne- Thérèse -Jacquette-Alaïs, .
née en 1808; 2. Suzanne-Thérèse-Hen-
riette-Isabelle, née en 1815, mariée à
Albert, vicomte de Calvimont, ancien
préfet de la Dordogne ; et un fils 3. Al-
duin- Wlgrin de Taillefer, marquis de
Taillefer, décédé, marié à Emma-Féli-
cie Tailhardat de la Maisonneuve, dé-
cédée le 26 mai 1894 dont une tilk
unique : Madeleine.
'2m
LB BULLETIN HÂRALDIQOE DB FRANGB
290
Notes d^Ëtat civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE MAI
BT RAPPBL DIS MOIS PRiC^DBMTS
Jean de Courcy, capitaine au 51« ré-
g-iment d'infanterie, fils aîné d'Alfred-
François Potier de Courcy, décédé, et
de Louise -Marie- Julie -Xavérine de
Maistre, avec Slanie d'Harcourt, .fille
aînée de Charles-Marie-Pz^rre, comte
d'Harcourt, ancien capitaine d'Etat-
major (frère du duc d'Harcourt), et de
-4 /ta? Adélaïde de Mun.
Le mariagre a été célébré le 5 avril en
l'église Saint-Francois-Xavier à Paris.
M. Tabbé de Mun, oncle de la fiancée a
donné la bénédiction nuptiale.
Les témoins étaient pour le marié:
le baron de Courcy, son cousin ger-
main, et le marquis de Saint-Pierre,
son beau-frère ; pour la mariée : son
grand oncle, le comte Bernard d'Har-
court, ancien ambassadeur de France,
et son oncle le comte Albert de Mun,
député du Finistère.
La sœur du marié a épousé le mar-
quis de Grossourdy de Saint-Pierre.
^V. le Bulletin de 1888, col. 665-666.)
De gueules^ à la fasce d'argent accom-
pagnée de trois croisettes du même.
Devise : A la par fin vérité vainc,
(V. pour la maison d'Harcourt les
Bulletins de 1887, col. 620; 1890, col.
416417; 1891, col. 696; 1892, col. 444.)
De gueules^ à deux fasces d'or.
Devise : Pour ma défense.
Le baron de GraflFenried-Villars, fils
du baron de GraflFtnried-Villars et de
Marie-Stella-Théodorine-Mathilde de
Diesbach, avec Charlotte de Saisset.
Le mariage a été célébré le 16 avril
en l'église de Saint- Honoré d'Eylau, à
Paris.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte de Diesbach de Belleroche,
son oncle, et le vicomte Franz de Vau-
logé; ceux de la mariée : le marquis
Napoléon de Bassano et M. Paul de
Saisset, son frère.
Le marié a un frère César-Edouard-
Frédéric- 7?aot^;, marié le 25 septembre
1893 à Odile-Catherine-Riant fille du
comte Riant décédé, et de la comtesse
née Henriette- Antoinette Cornuau d'Of-
fémont.
(V. le Bulletin de 1886, col. 40, 1893,
col. 548.)
Z)'or, au brandon allumé de gueules
posé sur une ino^Uagne de sinople et ac^
costé de deux molettes de sable.
t*v^^*f»0*ysrkf*^>^^>0*
Michel -Paul Bernard, comte de la
Vernette Saint Maurice, fils de Paul-
Albert-Gustave Bernard comte de la
Vernette Saint-Maurice, et de Marie-
Adélaïde de Clavière de Grave, tous
deux décédés, au château delà Rochette,
par Saint-Gengoux (Saône-et-Loire),
avec Louise-Rhingarde-Marie de Si-
beud de Saint-Ferriol, fille de feu Jac-
ques-Louis-Xavier comte de Saint-
Ferriol et de la comtesse douairière,
née Caroline-Rhingarde-Marie deMont-
boissier de Beaufort-Canillac, au châ-
teau d'Driage (Isère).
Le mariage a été célébré à Paris le
9 mai en Téglise Sainte-Clotilde.
Les témoins étaient, pour le marié : le
comte de Murard de Saint-Romain, son
cousin et le vicomte de la Vernette
Saint-Maurice, son frère ; ceux de la
mariée le marquis de Narbonne-Lara,
son oncle, et le comte de Saint-Ferriol»
son frère.
k»«
291
LE BULLBTUf HÂaALDIQUB OB FRANCS
292
(V. pour la famille Bernard de la
Vemette Saint-Maurice, une des plu»
anciennes du Maçonnais, où elle est
connue depuis le xiv" siècle, les Bulle-
tins de 1890, col. 302-303 ; 1893, col.
507.)
Elle a produit des hommes d*armes,
des capitaines de compagnies den
gens de pied, des diplomates, des ma-
gistrats du parlement, des officiers
des armées et des chevaliers de Saint-
Louis.
De gueulesy à la bande d*or^ chargée
de 3 étoiles d'azur^ accompagnée à se-
nestre d'un cor de chasse d^or.
Devise : Sonat ad astra.
La maison de Sibeud est connue en
Dauphiné depuis le xii® siècle. Sa filia-
tion suivie commence en 1334. Elle
est en possession du fief de Saint-Fer-
riol depuis 1485. Elle a produit des
gouverneurs de Romans et de Die, des
capitaines dans les armées et des che-
valiers de Saint-Louis. Elle était divi-
sée en deux branches dites de Saint-
Perriol et de Beausemblant. La der-
nière s'est éteinte dans les premières
années de la Restauration avec le mar-
quis de Beausemblant, qui ne laissa
que deux filles, la comtesse de Leusse
et la comtesse de Vogué.
(V, le Bulletin de 1892, col. 50-51).
D'azur^ à 3 bandes d'or^ au chef cousu
de gueules chargé d'une fleur de lys
d^or.
Devise ; Ags q ucd agis.
Louis de Benoist, comte de la Pru-
narède, fils aîné de Joseph de Benoist,
marquis de la Prunarède et de la mar-
quise, née Marie*FéIicie de Saubert de
Larcy, décédée, fille de l'ancien minis-
tre, avec Jeanne Mazuc, fille de M. et
Madame Henri-Emile Mazuc, au châ-
teau de Boqaelune, près Pézenas (Hé*
rault).
Le mariage a été célébré en Tcglise
de Saint'Jean de Pézénas, dans la pre-
mière semaine du mois de mai et la
bénédiction nuptiale a été donnée aux
jeunes époux par Mgr de Cabrières,
évoque de Montpellier.
Les témoins du marié étaient : le
baron de Roux Larcy, son oncle, et le
marquis de Grave, son beau-frère;
ceux de la mariée : M. Nérestan Mazuc,
son oncle, et le marquis de Vassal de
la Barde, son beau-frère.
(V. pour la famille de Benoist de la
Prunarède, une des plus anciennes
dans le Bas-Languedoc les Bulletins
de 1886, col. 229; 1888, coL 273-278;
1890, col. 678.)
D^azur^ à 3 bandes d'or.
Devise : Voca me cum benedictis,
(Y. pour la famille Mazuc, aliàs
Mac-Zug, venue d'Ecosse en France
avec les Stuarts, le Bulletin de 1886,
col. 291.) La mariée avait une sœur,
décédée en 1886, qui avait épousé eu
décembre 1884 Henri-Romain-Eugène
marquis de Vassal de la Barde, capi-
taine de chasseurs, dont elle a laisse
des enfants.
Jf(?teAtor-Alexandre-Frédéric-Alonzo
Mazuc de Guérin du Cayla, chef de la
famille, oncle de la mariée, a épousé la
nièce d'Eugénie de Guérin et obtenu
Tautorisation d'ajouter à son nom ce-
lui de sa femme, dernier rejeton de
cette ancienne famille, originaire du
Rouergue, passée dans TAlbigeois,
où elle a été maintenue noble le 6 no-
vembre 1668, La famille Mazuc porte :
De gueules^ à un lion d'argent^ au
chef d'argent chargé dun cœur de
gueules^ accosté de deux mains appaif-
mées de sinople penc?iées vers le cœur.
«.^MKMM^^^M^^M/^^
Marie-Hyacinthe-Henn-Fernand de
Vitry d'Avaucourt, lieutenant au
1« dragons, fils du comte Marie-Mo-
deste de Vitry d'Avaucourt et de Clé-
393
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
294
mence-Marie-Louise de Bonadona, avec
Louise^Marie-Elisabeth de Louven-
oourt fille de Marie-Jules-Adrien comte
de Louvencourt et de Julienne de Lou-
vel d'Ault.
Le mariage a été célébré à Amiens
le 15 mai 1894 en Téglise Saint-Martin.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte Albert de Bonadona, son on-
cle et le vice*amiral de Fauque de Jon-
quières, grand officier de la Légion
d'honneur, son cousin ; pour la mariée :
le vicomte du Maisniel d'Applaincourt
et le marquis de Chassepot de Piss}^,
»es cousins.
N. S. P. le Pape avait envoyé aux
jeunes époux sa bénédiction apostoli-
que.
La famille de Yitry est connue en
nie de France depuis plusieurs siècles,
et se divisa au dix-septième siècle en
plusieurs branches, connues sous les
noms de Vaulogé, de Vaulouis tt d'A-
vaucourt ; cetie dernière seule subsiste
encore aujourd'hui.
D^argent, à la bande dentelle de gueu-
les accompagnée en chef de 6 mouche^
tur es (T hermine de sable et en pointe de
3 trèfles (quelquefois six) aussi de sable.
La branche des seigneurs d'Avau-
court charge la baude, comme brisure,
^une étoile d'argent en cœur ou en
abîme.
(V. pour la famille de Louvencourt
la notice du Bulletin de 1892, col.
491 et 553).
La mariée appartient à la branche
dite de Bettencourt, dont le chef (son
trisaïeul) était en 1770 Jean-François,
marquis de Louvencourt, châtelaiu de
Longpré-lès- Corps-Saints, seigneur de
Bettencourt, Rivière. Flixecourt, etc.,
officier au régiment du Roi, infanterie,
marié è Marie- Françoise-Joséphine de
Wignacourt, dame d'Ourton et de Re-
nancourt-lès-Amiens.
U*a$ur^ à la faêce d*or chargée de 3
merlettes de sable et accompagnée de
3 croissants cTor, 2 en chef et 1 en pointe.
Jeau-l^hixï-Etienne Duchesne de La-
motte, lieutenant au 9® régiment de
cuirassiers, fils de feu Jean-Paul Du-
chegne de Lamotte et de M^^^ de La-
motie née ûursus de Courcy, avec
Aline de Salverte, fille de M. et de
jjoie Paul de Baconnière de Salverte.
Le mariage a été célébré le 28 mai
en l'église Saint-Philippe du Roule à
Paris.
Les témoins étaient, pour le marié :
M. Dursus de Courcy, son oncle, et
M. Delannoy, son colonel ; pour la ma-
riée : MM. Charles de Salverte et Char-
les de Blavette, ses oncles.
Le marié a un frère Jean-Jules Du-
chesne de Lamotte marié le 30 juin
"1892 à Marie-Antoinette-Louise-Yvonne
Chevalier de la Teillais.
(V. pour la notice sur la famille Du-
chesne de Lamotte le Bulletin de 1892,
col. 430,)
D'azur^ au chevron d^or, accompagné
de 3 glands du même.
(V. pour la notice sur la famille Ba-
connière de Salverte, les Bulletins de
1886, col. 488; 1888, col. 489; 1892,
col, 430.1
D'azur^ au chevron d'argent, accom-
pagné de 3 couronnes à r antique (a lias
cercles de baron) du méme\ au chef
échiqtteté d'or et de gueules de 12 pièces^
allas de 5 pièces^ et de deux tires.
^^^^^W^^^^IM^^W»
Ferdinand d'Abbadie d'Arrast, fils de
Arnauld d'Abbadie d'Arrast, grand
explorateur dans la Haute Ethiopie,
mort récemment, et de M"® d'Abbadie
d'Arrast, née Young, de la famille de
l'auteur des Nuits^ nièce par sa mère
du général Lee et petite nièce de \Va-
shingthon, avec Marie-Marthe Lasserre
de Monzie, fille de Henri Lasserre,
295
LB BULLETIN HéHALDIQUE DE FRANCE
295
rhistorien de Notre-Dame de Lourdes.
Le mariag'e a été bénit le 29 mai dans
la basilique de Lourdes, par S. G. Mgr
Gouzot, archevêque d'Auch, assisté de
Mgr d'Abbadie d'Arrast, missionnaire
apostolique.
La famille d'Abadie ou d'Abbadie
d'Arrast est ancienne dans le pays
basque. Le père du marié a eu deux
frères, Antoine et Charles, qui s'asso-
cièrent à ses expéditions africaines,
entreprises pour la propagfation des
intérêts français et catholiques dans la
Haute-Ethiopie. L'un d'eux, Antoine
d'Abbadie, chevalier de la Légion
d'honneur, est membre l'Institut (Aca-
démie des sciences), section de géogra-
phie et de navigation.
If azur y fretté d'argent^ à la fasce
d'hermine^ brochante sur le tout.
Devise : Quis ut Deus !
La famille de Monzie de Lasserre
(Lasserre est un nom de terre qui a
prédominé dans les deux dernières gé-
nérations), est originaire de Bourgo-
gne, venue en Périgord où elle est
connue depuis le xv« siècle. Elle a
fourni de saints prêtres, des magis-
trats au siège présidial de Sarlat, à la
fin du xvi^ siècle, et des savants dis-
tingués.
De notre temps, M. Eugène de Mon-
zie, historien de Richelieu et de la
campagne de 1870, fut un écrivain de
mérite.
Tont le monde connaît le retentisse-
ment qu'ont eu depuis vingt-cinq ans,
les livres de M. Henri Lasserre sur
Notre-Dame de Lourdes et la croisade
de pèlerinages qu'ils ont provoquée.
Un jugement du tribunal de pre-
mière instance de Sarlat, du 15 novem-
bre 1867, à la requête de Eugène de
Monzie-Lasserre, a constaté que le
nom patronymique de cette famille
était de Monzie. Plusieurs membres
ont repris le nom de Monzie et d'au-
tres ont continué à porter le nom ter^
* _•
rien de Lasserre, qui désignait la bran-
che dont il est ici question. (V. Armo^
rial de la Noblesse du Périgord^ par
M. de Froidefond, 1. 1, p. 367-368.)
D'azur^ au globe d^or^ somme dune
croix de méme^ cintré de gueules ; au
chef d^or plein^ aliàs d argent.
Couronne comtale.
Devise : Cornes Jiistitiœ.
Marie-Pierre-Gabriel Baillot d'Esti-
vaux, rédacteur près la direction des
Domaines de Châteauroux, fils de Louis
Baillot d'Estivaux, décédé, et de Ma-
rie-Athénaïs de Corbier, avec Marie-
Suzanne-Adélaïde de Bruchard, fille
de Anatole de Bruchard, directeur de
la ferme-école de la Haute- Vienne, et
de Philomène Martin du Puytîson.
La bénédiction nuptiale a été don-
née en l'église de Peyrilhac (Haute-
Vienne), par le vénérable curé de la
paroisse qui, dans une allocution des
plus élevées, après avoir évoqué le
passé et rappelé les services des deux
familles, a dit ce qu'était le mariage
chrétien ; puis il a annoncé que S. S. le
pape Léon XIII avait, par télégramme
spécial, daigné envoyer aux jeunes
époux sa bénédiction apostolique.
Les témoins du marié étaient: le ba-
ron de Corbier, son oncle, et M. Chai-
semartin, son cousin ; ceux de la ma-
riée: Emile de Bruchard et M. Martin
du Puytison, ses oncles. La mariée
était, en outre, assistée de ses oncles:
le général du Bessol, ancien gouver-
neur militaire de l'Algérie, grand-
croix de la Légion d'hnneur, et le gé-
néral comte d'Ussel, commandeur de
la Légion d'honneur.
La famille Baillot d'Estivaux est ori-
ginaire de Limoges où, dès le xvi« siè-
cle, elle jouissait d'une situation pré-
pondérante; un de ses membres, un
sieur Baillot, disent les • annales de Li-
moges >, fut, en 1565, envoyé par les
2OT
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
298
consuls de la cité Limousine vers le
roi, chargé d'une mission importante.
Vess la même époque, en 1560, Fran*
(*ois Baillot, Bgr du Queyroix, était dé-
puté aux Etats g^énéraux d'Orléans.
Elle a fourni, à différentes époques,
des consuls à la ville de Limoges, des
conseillers au Présidial, des juges à la
Monnaie, des présidents-trésoriers de
France, des officiers à l'armée.
Le bisaïeul du futur, Martial Baillot
d'Estivaux, était président-trésorier de
France à Limoges ; il avait remplacé
dans cette charge, en 1761, son beau-
fn^re, Pierre-Michel Baillot, écuyer,
sgr de Queyroix, fils de Martial Baillot,
ècuyer, garde du corps du roi. Il con-
serva ses fonctions jusqu'à la Révolu-
tion et vota avec la noblesse pour la
nomination des députés aux Etats gé-
néraux de 1789.
Martial Baillot d'Estivaux, fils du
précédent, marié eu 1787, à Joséphine
dWlesme de Ghatelus, fille du baron
d'AIesme de Chatelus et de Françoise
de Pichard de TEglise-aux-Bois, est la
tige des représentants actuels de cette
famille, qui sont : le marié, collabora-
teur, sous un pseudonyme de famille,
à différents journaux illustrés, et deux
cousins-germains : Henri Baillot d'Es-
tivaux, fils de Joseph et de Rosa de
Bazin ; Gabriel Baillot d'Estivaux, fils
de Siméon et de Antonine Génébrias
des Brosses.
D'azur ^ à la fasce éTargent^ chargée
en chef de trois étoiles cCor^ et en pointe
de trois escots du même.
La famille de Bruchard, d'origine
chevaleresque, est connue en Limou-
sin et en Périgord dés l'année 1180.
Elle a toujours contracté les meilleures
alliances et tenu un rang élevé. Elle
établit sa filiation antérieurement à
l'année 1380, époque à laquelle Guil-
laume de Bruchard épousa Gaillarde
de Noailles. Un de ses descendants,
Pierre de Bruchard, sgr de la Pomélie
et de Montmady, fut chargé, en 1691,
de commander le ban et l'arrière-ban
du Limousin.
Les représentants actuels de cette
famille sont :
Première branche : 1° Anatole de
Bruchard, habitant sa terre de Chavai-
gnac sur laquelle est établie la ferme-
école de la Haute- Vienne, père de la
mariéi qui a un frère Pierre de Bru-
chard ; 2^ Emile de Bruchard, cheva-
lier de la Légion d'honneur, marié à
Lia Fournet de Vaux, à Vaux, près
Saint-Léonard (Haute- Vienne). Tous
les deux fils de Adolphe de Bruchard,
agronome distingué, chevalier de la
Légion d'honneur, londateur de la
ferme-école de Chavaignac, où il est
décédé en 1881. Il avait été marié à
Adélaïde du Chatenet.
Deuxième branche: Siméon de Bru-
chard, époux de Mlle de Wimpfen, au
château de la Pomélie, par Saint-Paul
d'Eyjau, fils de Hippolyte de Bruchard,
ancien conservateur des forêts, à Ren^
nés, chevalier de la Légion d'honneur.
Troisième branche: 1^ Armand de
Bruchard, résidant au château du
Brueil, commune de Peyrillac, marié k
Caroline de Lalande; 2^ Gustave de
Bruchard, habitant le château du
Queyroix, même commune, fils, l'un et
Tautre, de Jean-Baptiste de Bruchard,
ancien officier démissionnaire, et de
Noémie le Borlhe de Juniat, décédés.
Tous cousins-germains, enfants des
trois frères.
Une autre branche de cette famille
— branche dite du Chalard — a donné,
il y a encore peu d'années, deux géné-
raux à l'armée: Jean-Louis de Bru-
chard, général, grand officier de la
Légion d'honneur, ayant commandé la
subdivision de Limoges ; Jean-Baptiste
de Bruchard, général, commandeur de
la Légion d'honneur. — Puis deux co-
lonels de cavalerie, frères des précé-
dents : Jean-Edouard de Bruchard, offi-
cier de la Légion d'honneur, et Char-
299
LE BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
300
I63-Martial de Bnichard^ commandeur
de la LégrioD d'houneur.
UazuT^ à trois fasces d'or^ à la bande
de gueules brochant sur le tout; aliàs:
d^azur, à trois fasces d'or^ au pal d^ar-
gent brochant sur le tout,
Joseph Milieu de Montherlant, fils
de Frédéric-François Millon de Mon-
therlant, et de Marie-Elisabeth Bessi-
rard de la Touche, avec Marguerite
Camusat de Riancey, fille du vicomte
Camusat de Riancey et de la vicomtes-
se née Potier de Courcy.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés le 29 mai en Téglise
de la Madeleine, à Paris.
Les témoins de la mariée étaient : le
général baron de Charette et le mar-
quis de Dreux -Brézé ; ceux du marié :
Ernest Millon de La Verteville, an-
cien ministre plénipotentiaire, son
cousin, et Camille de Montherlant,
son oncle.
La famille Millon, originaire de Pi-
cardie, bailliage de Montdidler, s'est
rendue illustre par Jean Millon de la
Morlière, écuyer, né en 1598, capitaine
de la cavalerie étrangère sous Louis
XIII, qui se distingua particulièrement
aux sièges de Corbie et de Montdidler,
et fut fait chevalier héréditaire par
lettres patentes du roi Louis XIII du
mois de décembre 1636, avec conces-
sion des armes que portent ses descen-
dants : c une tour embrasée surmontée
de deux épées nues en sautoir ■, en
souvenir de sa conduite au siégé de
Corbie, où, disent les Lettres-patentes,
« il monta le premier à la brèche d'une
grosse tour en tête de ses gens, s'en
empara malgré une défense opiniâtre
et le feu qui déjà la consumait, et con-
tribua par cette action intrépide à fai-
re rentrer cette place sous notre obéis-
sance. I
Ses descendants eurent le gouverne-
ment militaire de la ville de Montdi-
dier pendant les xvii« et xvni* siècles.
Ils ont fait les branches de la Morlière
d'Ainval, d'Ailly de Yemeuil encore
représentées, de Margimont éteinte en
1739, et de Pommeroy éteinte de nos
jours. Les deux autres branches d'Au-
mont, de Montherlant et de 1b Verte-
ville sont venues d'Antoine Millon,
frère de Jean Millon de la Morlière,
fils, Tun et l'autre, de Robert Millon,
écuyer, sgr d'Abbémont, fief dépen-
dant de la paroisse de Royaucourt.
Comme la filiation de cette famille,
trop négligée par les généalogistes,
est peu connue, nous la donnerons
complète en ses diverses branches
dans un prochain numéro.
Les armes anciennes étaient : L'a^'
zury au chevron d'or accompagné en
chef de deux étoiles cTor, et en pointe
(Tune bouteille d'or dans un panier de
même.
Depuis les lettres-patentes de 1636,
cette famille porte :
De sinople^ à la tour d'argent donjon-
née de méme^ maçonnée et crénelée de
sable^ surmontée de deux épées d^argeni
en sautoir^ enrichies d^or^ sur flammes
de gueules issantes du donjon,
(V. pour la notice sur la fkmille
Camusat de Riancey, originaire de
Champagne, le Bulletin de 1892, col.
102-104).
D^azur, au chevron d'or accompagné
de 3 têtes de bélier (t argent.
Devise : Virtuti et honori.
Ferri vicomte de Ludres, fils de
Gaston - Alexandre - Louis - Théodore
comte de Ludres, et de la comtesse de
Ludres, née Delphine-Edwige de Beau-
van Craon, avec Louise de Maillé de
la Tour-Landry, dernière fille du com-
te Armand de Maillé, député de Maine*
301
LB BULLBTIN HÉRA^LDigUB DB PRANGB
302
et-Loire et de la comtesse née Anne-
Elisabeth- Jeanne Lebrun de Plaisance.
Le mariag'e a été célébré le 30 mai
en rég^lise de la Madeleine à Paris et la
bénédiction uaptiale a été donnée aux
jeunes mariés par Mgr Mathieu, évè-
que d'Angrers.
Les témoins étaient, pour le marié :
le grénéral comte de Briey et le comte
Horace de Choiseul, ses oncles; pour
la mariée : le comte François de Maillé
son frère, et le comte de Grammont
son beau-frère.
La maison de Ludre ou de Ludres a
pour auteur Miles ou Milon deFrolois,
issu d'ane branche cadette des anciens
ducs de Bourgogne, avant que Théri-
tier de ce duché Teut porté dans la
maison royale de France.
Miles de Frolois eut pour fils :
Ferri l*' de Frolois épousa : !• Cécile
d'Amance, petite-fille de Mathieu II
duc de Lorraine, par Renaut d'A-
mance, son père ; 2^ Isabelle de Pulli-
Il acheta le fief de Ludrea en 1282,
avec Cécile d'Amance, sa première
femme, et ses descendants en prirent
le nom qulls ont toujours conservé.
Ferri II, fils de Philippe de Ludres
et petit-fils de Ferri P' ép. 1° Margue*
rite de Lorraine, dame de Salvaisière,
arrière petite-fille de Mathieu P' duc
de Lorraine ; 2p Agnès de Lenoncourt ;
il eut pour fils : Jean de Ludres vivant
en 1380, qui commence la ôlation des
preuves de cour faites devant Chérin le
14 décembre 1753, pour les honneurs
de la cour. (Y.4)lus haut, col. 275.)
En 1720 la terre de Bayon fut érigée
en marquisat à titre de majorât inalié-
nable, en faveur de Marie-Elisabeth ou
Isabelle de Ludres, fille de Jean IV de
Ludres et de Claude des Salles, chanoi-
nesse de Poussay, dite la Belle de Lu^
dres^ fille d'honneur de la reine Marie-
Thérèse, femme de Louis XIV, avec
réversibilité perpétuelle sur ses neveux
par ordre de primogéniture,
Plus tard le titre du marquisat de
Bayon fut transporté sur le comté de
Guise, qui devint le marquisat de
Frolois, sur la demande de Charles-
Louis de Ludres, marquis de Bayon,
en 1760, faisant ainsi revivre le nom
primitif qui avait formé le trait d'union
ou le lien de filiation entre les ducs de
Bourgogne et les sgrs de Ludres.
C'est encore sous le nom de Frolois
que le blason de cette famille a été
placé dans la salle des croisades du
musée de Versailles, en souvenir de la
présence de Miles et Eudes ou Odon de
Frolois à la troisième croisade en 1190.
Cette maison a tenu à la cour des
ducs de Lorraine une grande situation
dans les emplois ou charges de grand
sénéchal, capitaine des gardes du
corps, chambellan, ambassadeur près
la cour de France, gouverneur de pla-
ces, capitaine général de l'artillerie,
premier gentilhomme de la chambre,
brigadier des armées, etc., etc.
(V. le Bulletin de 1879, col. 167 et
1886, col. 170.)
Bandéy d'azur et d*or de six pièces^
Vécu bordé et dentelé de gueules,
La maison de Maillé, en Topraine,
est connue depuis Gausbert de Maillé,
vivant en 1037 et par filiation depuis
1069. Elle a fait de nombreuses bran-
ches dont les plus connues sont celles
de La Tour-Landry, de Kerman, de
TËchasserie et de Brézé. La mariée ap«
partient à la branche de la Tour-Lan-
dry, comtes de Maillé.
Cette maison a donné trois cheva-
liers croisés, un maréchal de France
1632-1650, un vice-amiral en 1646, des
maréchaux de camp, des lieutenants
généraux, des pairs de France, etc.
Le titre ducal héréditaire de Maillé
fut conféré par lettres patentes du 1®'
avril 1784, à Charles-René, comte de
Maillé, lieutenant-général, qui avait
commandé le régii^ent de Coiidé à la
303
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
304
bataille de Crevelt où il eut un bras
fracassé.
La branche de la Tour-Landry a été
formée le 30 juillet 1494 par le mariag^e
de Hardouin de Maillé, X^ du nom,
avec rhéritière de cette maison. Il
s'obligea d'en prendre le nom et les
armes ; mais après la mort de ses deux
frères, sans hoirs mâles, il se déclara
aîné de sa maison et le roi' François P'
releva ses enfants de cette oblig-ation,
leur permettant de reprendre le nom
et les armes de Maillé en y ajoutant
ceux de la Tour-Landry.
La branche de Brézé formée en 1318
par le mariagre de Péan ou Payen de
Maille avec Jeanne de TEstang-, dame
de Brézé, s'éteigrnit avec la fille du
maréchal de France, Urbain de Maillé,
et de Nicole du Plessis de Richelieu,
sœur du cardinal, qui ép. Louis de
Bourbon, prince de Condé.
(V. Bulletin de 1893, col. 577.)
La maison de Maillé de la Tour-Lan-
dry a hérité de nos jours du titre de
duc de Plaisance par le mariage, le 11
mai 1853, d'Armand de Maillé de la Tour-
Landry comte de Maillé, avec Anne-
Elisabeth- Ji^ann^ Lebrun de Plaisance,
père et mère de la mariée. La comtesse
de Maillé est la fille unique de Charlos-
Louis Alexandre Lebrun, comte puis
duc de Plaisance, (second fils du pre-
mier duc de Plaisance) et de Elisabeth
Berlhier de Wagram .
Un décret du 27 avril 1857 confirmé
par un second décret du 13 juin 1872 a
transmis la succession du titre de duc
de Plaisance au fils aîné du comte de
Maillé, Louis - Armand -Joseph- Jules,
marié le 30 décembre 1886 à Hélène-
Thérèse-Philippine-Marie de la Roche-
foucauld d'P]stissac. La mariée a un
second frère François de Maillé, marié
à Madeleine de Montesquiou-Fézensac,
et deux sœurs, la duchesse de la Force
et la comtesse de Grammont.
{N.l^s Bulletins de 1879, col. 209;
1886, col. 686; 1888, col. 487; 1890,
col. 789.)
D*or^ à trois fasces nébulées de gueules.
Devise: Tant que le monde sera
monde ^ à Maillé il y aura des ondes.
DÉCÈS DU MOIS DE MAI
BT RAPPIL DBS MOIS PR^C<DBMT8
La comtesse de Virieu, née Louise-
Adèle-Margfuerite Masurier, est décé-
dée, à Paris, le P' avril, à Tâge de
37 ans. Ses obsèques ont eu lieu le
4 avril à Sainte-Clotilde. Le corps a
été transporté dans TYonne où a eu
lieu rinhumation.
Elle avait épousé Raoul-Marie-Jac-
quea de Virieu, comte de Virieu, lieu-
tenant-colonel au 51^ régiment d'in-
fanterie, à Cambrai^ dont elle a eu :
1. Josepn ; 2. André ; 3. Marie-Agnès ;
4. Jeanne; S.Simone; 6. Madeleine;
7. Hélène; 8. Solange.
Le mari de la comtesse défunte ap-
partient au rameau cadet de Virieu-
Faverges, dont Taîné a été substitué
en 1477 aux nom biens et armes de
rillustre maison dauphinoise de Beau-
voir, et porte le nom de Virieu-Beau-
voir.
La comtesse Gaston de Gontaut-
Biron est sa dernière représentante,
comme fille unique da marquis de
Virieu-Beauvoir.
Antoine-Wilfrid de Virieu, marquis
de Virieu, marié le 3 juillet 1886 à
Elisaheth-y\çX\xvm^iiïi% de Noailles est
le chef de la branche de Pupetières.
M. et M"»® Charles Quesnel, le comte
et la comtesse de Chastelux, le vicomte
et la vicomtesse de Mazenod sont les
beaux-frères et belles-sœurs de la com-
tesse défunte.
■*"
305
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
306
.V. pour la maison de Virieu, d'ori-
pne chevaleresque, en Dauphiné, les
BMetins de 1886, col. 413 ; 1888, col.
33).
D'azur, à 3 vires d'or^ Vune dans
l'autre.
Devise : Virescit vulnerc virtus.
Alexandre-Edmond marquis de Tal-
leyrand-Périgord, fils du duc Edmond,
mort en 1872, et de la duchesse Doro-
thée, fille du duc Pierre de Courlande
et de Sag-an morte en 1862, est décédé
à Florence dans les premiers jours
d'avril. Il était né le 13 décembre 1813.
I)e son mariage avec Valentine de
Sainte- Aldegonde, morte en 1891, il
laisse deux fils : Maurice, devenu duc
de Dino par cession du 25 janvier 1887
et Archambault, comte de Talleyrand-
Périg-ord; le premier, marié à miss
Curtis, de New- York et ensuite à Mme
Livingfston, née Sampson ; le second,
major prussien, marié en 1876 à Marie
de Gontaut-Biron, fille de feu le vi-
comte de Gontaut-Biron, ancien am-
bassadeur de France à Berlin et de la
vicomtesse née Lespinay.
Louis, duc de Talleyrand, de Valen-
ray et de Sagan, frère aîné du défunt,
ne en 1811 , décédé en 1858 avait épousé
Alix de Montmorency, dont il a eu : 1.
Boson, prince de Sag-an, né en 1832,
marié à Jeanne Seillière, dont : a, Elie ;
b. Boson ; 2. Adalbert, né en 1837, duc
de Montmorency, en 1864, marié en
1866 à Carmen Ag*uado de las Marismas
dont: Louis, né en 1867, marié en
1891 à Anne de Rohan-Chabot.
(V. pour la maison de Talleyrand
les Bulletins de 1879, col. 308; 1888,
col. 673).
De gueules, à trois lions d^or armés
lampasse's et couronnés d'azur.
Devise : Hé que Diou.
I
CAflr^e^-Marie-Olivier, comte Charles
du Plessis d'Argentré, ancien repré-
sentant de Monsieur le comte de Cham-
berd dans la Seine-Inférieure, est dé-
cédé le 4 avril, en son hôtel, à Rouen,
à Tâge de 73 ans. Ses obsèques ont été
célébrées le 7 en la paroisse de la même
ville. L'inhumation a eu lieu à Saint-
Denis-sur-Seine (Seine-Inférieure), dans
un caveau de famille.
Il était né le 21 octobre 1821 et le
cinquième fils de Louis-Joseph, mar-
quis du Plessis d'Argentré, et de Vic-
toire-Alexandrine Le Gonidec de Trais-
san, marié à Marie Thomas de Bosmé-
lot (fille d'Ambroiseet de M"« Grandin,
sa première femme), dont il a eu :
1. Yves, marié à Geneviève Gauthier
d'Hauteserve ;' 2. Alexis ; 3. Paule ;
4. Charlotte.
Cette maison, une des plus ancien-
nes de Bretagne, tire son nom de la
terre du Plessis d'Argentré, près de
Vitré, qu'elle possède depuis un
temps immémorial. Elle est connue
depuis Ruellon du Plessis, vivant eu
1200, et a été admise aux honneurs Au
la cour le 4 mars 1784.
Le chef des nom et armes de cette
maison est Louis-Marie-Charles, mar-
quis du Plessis d'Argentré, neveu du
défunt, marié en 1870, à iV^ric-Camille
de Polignac.
(V. le Bulletin de 1888, col. 226-227).
De gueules, à dix hillettes d'or 'posées
4, 3, 2 et 1.
Couronne de marquis.
Supports : Deux lions.
^^^^^^v^^www<»
La comtesse douairière du Val d'E-
prémesnil, née Georgina Selby-Bing-
ham est décédée à Paris le 30 avril à
l'âge de 64 ans.
Elle avait épousé Jacques- Louis-
Raoul comte du Val d'Eprémesnil,
membre fondateur et vice-président
307
LB BULLBTIN HÉRAIiOIQlIB DB FRAMCB
S
honoraire de la Société d'acclimatation
de France^ ancien membre du conseil
général de TEure^ etc, décédé le 28
août 1891 au château de Thibermont
(Seine-Inférieure), dont elle a eu: 1.
Jacques comte du Val d'Eprémesnil,
marié en août 1892 à Ânne-Charlotte*
Marie-Madeleine Veneau, dont un filB,
Michel \ 2. Marie-Jacqueline-Eugénie'^
Cécile, mariée le 29 avril 1890 au comte
Gaston de Sainte-Marie d'Aigueaux,
lieutenant au 1 1® régiment de cuiras-
siers.
La comtesse défunte laisse un frère
M. William Bingham, une sœur la
comtesse de Boisguilbért, indiquée
par erreur comme sa fille dans le Bul-
letxn de 1891 , col* 557, et un neveu le
marquis de Darrax.
(V. les Bulletins de 1890, col. 290;
1891, col. 557.)
Ecartelêy aux lel 4 d^azur à la bande
écotée d*or^ accompagnée en chef d'un
vase à deux anses, rempli de fleurs , et
en pointe d^un lionceau, le tout du mé*
me ; aux 2 et 3 d'argent à la fasce de
gueules^ accompagnée de 3 rocs d'échi-
quier de sable.
Devise : Patriœ impendere vitam.
y<^l^^^^«MM«W«^»WW.
La comtesse de Frédy, née Noëmi
Hémery de Lazenay, mariée à Maxime
comte de Frédy est décédée à Paris le
2 mai à Tâge de cinquante-cinq an^.
Elle laisse de son mariage deux
filles : 1. Marie, vicomtesse Robert de
Monti de Rézé ; 2. Geneviève, vicom-
tesse Charles de Chabot, de la branche
dite du Chaigneau.
Le chef de la branche cadette est le
vicomte Henry de Frédy, ancien audi-
teur au Conseil d'Etat, conseiller gé-
néral de la Haute- Vienne, marié le
30 avril 1865 à Anne-Cécile-Marie Bro-
chant de Villiers, au rhâteau de Saint
Auvent (Haute-Vienne). Dn rameau de
cette branche est représenté par le
baron Gaston de Frédy, marié à Char*
lotte Vosgien^ dont Max et Hubert.
La famille de Frédy ou de Frédi^
originaire d'Italie se fixa en France ea
1477 avec Pierre Frédi de la Motte]
chambellan du roi Louis XI, qui lui
conféra des lettres de iiaturalité ad
mois de mars 1477. Elle a possédé les
seigneuries de Juilli, de Coubertin,
des Malets, de Valanson, et produit
quantité d'officiers aux armées de terre
et de mer, des chevaliers de Saint^Louis,
un conseiller à la cour deà aides de
Paris et deux demoiselles reçues à
Saint-Cyr, etc*
(V. Bulletins de 1889, col. 490; 1892,
col. 698.)
D'azur, â 9 coquilles d'or, 3^ 3, 2 et 1.
ww^^^www«»*»«.»<»»»
La baronne de Fabre de Latude, née
Elisabeth-Marie de CoIbert-ChabanaiSf
est décédée à Montpellier, le S mai,
dans sa 81<' année. Ses obsèques ont eu
lieu le 8 m'ai en l'église Notre-Dame
des Tables, de Montpellier.
Elle appartenait à la branche de Col-
bert-Chabanais, représentée par le gé-
néral marquis de Côlbert-Chabanais
marié en 1872 à Marie-Auguste de
Berckheim et leurs enfants; par son
frère, le comte de Colbert-Laplace, dé-
puté du Calvados, et la comtesse née
Renault et leurs enfants ; et par la du-
chesse de Doudeauville, douairière,
leur sœur, née Marie-Adolphine-Sopbie
de Colbert-Chabanais.
La baronne défunte avait épousé le
2 août 1834 Félix- Alexis-^>-»wnrf, ba-
ron de Fabre de Latude dont elle a eu :
1. Marie de Latude; 2. Pauline, ma-
riée au lieutenant-colonel de Boistel,
officier de la Légion d'honneur, dont :
Elisabeth de Boistel.
(V. pour la maison de Colbert, les
Bulletins de 1888, col. 426, 564; 1889,
col. 628; 1891, col. 437.)
D*or, à la guivre ou couleuvre, on*
doyante d'azur, posée en pal.
90»
LB BULLBTm hArALDIQUH DB FRANCS
810
Devise : Perite et recte.
La maison de Fabre de Latude, éta-
blie dans le Bas-Languedoc, est origri-
naire de l'ancien diocèse de Lodève, où
elle a possédé avant 1500 les seigrneu-
rics de Pégairollea, Madièreas, Ville-
c(pup, Lhéras et Saint-Michel. Elle
acquit le 3 juillet 1632 la baronnîe de
Latude ou La Tude, de la maison de
Vissée, située dans la viguerie de 6i-
gnac, diocèse de Lodève, et en prit le
nom qu'elle a conservé depuis. Ses
preuves de noblesse ont été faites en
1646 pour Tordre de Malte, en 1671
devant M. de Bezons, intendant de
Languedoc, en 1724, pour l'entrée aux
pages de la petite écurie et en 1745
devant les Etats généraux de Langue-
doc, où Tun de ses représentants Jean-
François de Fabre, baron de Latude,
lieutenant général d'épée au sénéchal
de Béziers, était envoyé du comte de
Caylus, pourlabaronuie de Rouairoux.
Cette famille a donné depuis 1545 à
chaque génération jusques sous la Res-
tauration, des officiers distingués à
Tarmée, dont plusieurs ont été cheva-
liers de Sainte Louis.
Le baron de Latude, mari de la dé-
funte, n'ayant pas laissé de représen-
tants mAles, le titre de baron a été
relevé par son neveu Joseph de La-
tude fils de Léon- Xavier- Jï^ti>po^y/^ de
Fabre de Latude, au château des Bel-
les-Eaux, par Caux (Hérault), dont la
sœur Clémence de Fabre de Latude a
épousé Charles de Grasset, au château
de Saint-Pierre par Montblanc (Hé-
rault).
Uazur^ à une tour d'argent renversée
et Murmoniée dCun pélican <ïor avec sa
piété.
Sainte-Suzanne, sœur du comte Au-
guste-François de Bruneteau de Sainte-
Suzanne, décédée dans la première
quinzaine du mois de décembre 1893|
laissant une fille unique mariée au
comte Raoul de Cacqueray-Valolive,
au château de la Contrie (Maine-et*
Loire).
(Y. les notices et les armes des deui
familles La Tullaye et Bruneteau de
Sainte-Suzanne, dans le Bulletin du
mois de janvier 1894» col, 50-51).
i^^n^^R^^^A^^^^^A^tf
Hg^JWMV»* MMMl^^B^* '
Le baron Ludovic-François de la Tul-
laye est décédé, le 6 mai, au château
d'Athis (Marne), à Tâge de 73 ans.
11 avait épousé M'^ de Bruneteau de
La baronne Charles de Langsdorff,
née Louise-Mélanie de Saint-Vis de
Bonifardière, mariée au baron Charles
de Langsdorff, est décédée à Paris le
11 mai, dans sa 69® année.
De son mariage, contracté en 1 846,
avec le baron Charles de Langsdorff,
elle a eu : 1. un fils aîné, mort jeune;
2. le baron Marie-Charles de Langs-
dorff, né le 19 avril 1848, ancien offi-
l cier de cavalerie, receveur des finan-
ces à Saint-Calais, marié à Bordeaux,
le 30 avril 1874, à Françoise-Marie Pé-
pin, fille de John-Firmin Pépin, avo-
cat et conseiller général de la Loui*-
siane, et de Marie-Eliette Pons de
Gibert, dont : a, Marie-Marguerite-
Jacqueline de Langsdorff; b. Jean-
Charles de Langsdorff.
La défunte était la fille de Pierre,
comte de Saint-Vis, et de Marie-Adèle
de Bonneaud, arrière-petite-fille de la
célèbre M**® Deshoulières.
La famille de Saint- Vis, originaire
du Poitou, porte :
D^azur^ au chevron dCor^ accompagné
de trois étoiles du mâme^ deux en chef
et une en pointe,
La famille de Langsdorff est une fa^^
mille militaire originaire de Fironstadt,
en Transylvanie ; elle s'est divisée en
plusieurs branches ; une d^elles se fixa
dans le duché de Hesse, au xvii* siè-
cle ; une autre subsiste encore en Rus-
311
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
312
sie, où elle a formé la tig'e des comtes
de Langsdorff qui ont toujours occupé
une haute situation dans ce pays. Le
comte de Lang'sdorfi ou Lamsdorff a
épousé la princesse Ivanovna de Lié-
yen. Caroline, comtesse de Lamsdorft,
née en 1811, morte en 1885, tante du
précédent avait épousé le baron Char-
les-Otto de Behr.
Frédéric, baron de Langsdorff, dé-
cédé en 1738, a eu quatre fils : 1. le
baron Henri, major de, l'armée de
Hesse, décédé sans postérité; 2. le ba-
ron Adolphe qui suit : 3. le baron Au-
guste, président de la cour des comp-
tes à Wiesbadeu, dont la postérité sub-
siste en Hesse ; 4. le baron Wilhelm,
chancelier de la cour suprême de
Mannheim, dont le fils Henri a été mi-
nistre de Russie au Brésil.
Le baron Adolphe de Langsdorff, co-
lonel-major à Stuttgard, décédé en
1780, a laissé Frédéric-Guillaume, qui
suit.
Frédéric-Guillaume, baron de Langs-
dorff, né le 14 février 1771, à Stuttgard
vint le premier s'établir en France,
consul à Bordeaux à la fin du siècle
dernier, épousa en premières noces, le
9 octobre 1801, Laure-Augustine de
Fumel. De ce mariage : 1. Aline, morte
religieuse à Bordeaux ; 2. Emile, qui
suit.
Le baron de Langsdorff épousa en
secondes noces, le 15 mai 1817, Marie-
Charlotte du Mont, dont le baron Char-
les de Langsdorff, mari de la défunte.
Emile, baron de Langsdorff, né à
Fumel (Lot-et-Garonne), le 19 février
1803 ; ministre plénipotentiaire à Flo-
rence, à La Haye, décédé le 13 juillet
1867, avait épousé le 16 juin 1834, Vic-
torine de Sainte-Aulaire, fille du mar-
quis, ambassadeur, et de la marquise,
née Louise - Charlotte -Yictorine de
Beauvoir-Grimoard du Roure. De ce
mariage sont nés : 1. Victor, qui suit;
2. le baron Emile de Langsdorff, dé-
cédé en 1899, sans enfants ; 3. le baron
Bertrand de Langsdorff, ancien officier
de marine, officier de la Légion d'hon-
neur, né le 18 décembre 1845, marié le
29 juillet 1874, à Alice d'Harcourt, fille
du marquis et de la marquise, née
Jeanne-Paule de Beaupoil de Sainte
Aulaire*, dont quatre enfants.
Victor, baron de Langsdorff, né le
27 octobre 1835, ancien préfet, décédé,
a laissé de son mariage avec M"** De-
gove : 1. Emile, baron de Langsdorff,
chef du nom et des armes, né en 1869;
2. Marthe, née en 1871, décédée en 1888.
On voit que depuis son établisse-
ment en France, dit M. P. Melier, qui
nous donne ces renseignements gé-
néalogiques, la famille de Langsdorff,
n'a cessé de se dévouer à notre pays,
soit dans l'armée, soit dans la diplo-
matie.
D'^azur^ au lion d'or^ arnié et lam*
passé de gueules.
Devise : Perseverando vincimus.
■^^A^^^^^^^^rx/^^^v
La comtesse de Jarnac, née Felicie-
Jeanne-Louise-Mary Olry, fille de
l'ancien député de TEure, et nièce du
contre-amiral de ce nom, est décédée à
Paris le 12 mai, dans sa 30^ année.
Ses obsèques ont eu lieu à Paris en
l'église de la Madeleine.
Elle avait épousé le 7 juin 1886,
Auguste-YemAnd de Rohan-Chabot,
comte de Jarnac, fils aîné de Charles-
Guy-Fernand de Rohan-Chabot, comte
de Chabot (frère du duc de Bohan-Cba-
bot, décédé), et de Augusta Baudon
de Mony dont elle a eu : 1. Jacques ; 2.
Marguerite.; 8. Léonie.
La comtesse défunte avait deux frè-
res Victor et Léon Olry, un beau frère
^ttiï/awwe-Joseph-Marie de Bohan-Cba-
bot, et trois belles-sœurs : 1. Louise-
Anne-Marie, mariée le 31 mai 1886 à
Maurice comte Delaire-Cambacérès ; 2.
Marie-Alice, mariée le 10 join 1892 à
Jean-Dominique-Edouard baron de
LA. yi0NE njLNÇÂISE
217
QOD plus été gfelées par Tévaporation du
sulfure.
■ Au lieu de batailler dans le vide, les
vignerons de la Champagne feraient
bien de déléguer quelques-uns d'entre
eux pour aller voir dans la Côte-d'Ûr ou
en Saône-et-Loire ce qu'on obtient avec
le sulfure de carbone.
I Et ils se mettraient aussitôt à faite
ce qui réussit aux autres. •
S'ils veulent conserver leurs vignes,
c'est cela qu'ils ont à faire : rien d'au-
tres.
♦ «
Rq plus de celles signalées plus haut,
plusieurs taches phylloxériques viennent
d'être découvertes pendant ces derniers
jours : La première a été signalée à Ay
au lieu dit Champ Bouvart, dans les vi-
ennes appartenant aux Maisons V® Pom-
mery et C® et Perrier-Jouët et C ; une
seconde a été découverte le 14 juillet
dans une vigne appartenant à M. Proux,
lieu dit Pierre-Robert ; enfin une troi-
sième a été signalée avant-hier lundi,
en Georgcottes dans les propriétés ap-
partenant à M. Pâques et à MM. Chan-
don et G*.
La position n'est pas autrement criti-
que puisqu'on s'attendait de jour en jour
à la réapparition du phylloxéra ; mais
il faut lutter aujourd'hui courageuse-
ment, et laisser toutes les dissentions
intestines de côté.
Plein de sécurité à cause de la séche-
resse de l'année dernière, on n'a pas gé-
néralement traité en temps opportun
cette année-ci le mildiou, qui s'est quel-
que peu développé en Champagne sous
rinâuence des temps humides. C'est
très fâcheux.
L'oïdium sévit particulièrement dans
la montagne de Beims.
MALADIE DE LA VIGNE
Muaé« PAT le ■ B0TRTTI8 CINEREA >
D'après le rapport de M. Kavaz une
maladie de la vigne, inconnue jusqu'ici
dans sa cause, s'est déclarée, ce prin-
temps dans les vignobles des Charcutes
et de la Gironde. Les altérations qu'elle
détermine sur les feuilles dont couleur
de rouille, à contour irrégulier et mal
délimité, les bords nuancés de vert.
Elles atteignent 0"04 ou 0"05 de diamè-
tre, en moyenne 0"02 ou 0'"03. Elles sont
au nombre de une, deux, trois par
feuille, et dans le dernier cas, qui est
assez rare, elles entraînent la mort de la
presque totalité du limbe. Quand elles
se déclarent près du pétiole, elles déter-
minent la dessication de toutes les ner-
vures et, conséquemment, la mort de la
feuille.
La maladie attaque également les
tiges ; M. Ravaz Ta observée sur les ra-
meaux de jeunes plants élevés en pépi-
nière en plein champ. Il est probable
qu'elle est aussi la cause d*une pourri-
ture spéciale des pédoncules et des pédi-
celles des grappes de raisin qu'il a obser-
vée au printemps dans plusieurs vigno-
bles.
Les altérations des feuilles présentent
à première vue une assez grande ana-
logie avec les altérations dues au mildiou.
Les vignerons les confondent fréquem-
ment avec ces dernières. Elles s'en dis-
tinguent facilement par l'absence des
fructifications blanches du Peronospora
viticola à l'envers de la feuille. Par con-
tre, sur les deux faces, mais surtout en
<iessous, elles portent une moisissure
grise qui est le Boiryiis cinerea. Ce cham-
pignon est abondant au centre de la
tache; c'est là que ses fructifications
sont le plus nombreuses ; elles sont plus
rares près des bords.
"M. Ravaz a voulu s'assurer par des
preuves directes, du parasitisme de cette
plante. Des spores jeunes ont été répan-
dues sur de jeunes plants de vigne cul-
tivés en serre, à la station viticole de
Cognac, et maintenus à une tempéra-
ture de 28 degrés. L'infection a eu lieu &
dix heures du matin : le soir rien d'ap-
parent ne s'était encore produit ; le len-
demain matin, à huit heures, les feuilles
infectées présentaient des lésions mesu-
rant plus d'un centimètre de diamètre,
en tout semblables à celles déjà obser-
vées dans les vignobles.
Le développement du Bolrytis einerea
est, comme on le voit, très rapide ; mais
il faut pour cela qu'il trouve réunies des
218
LA TlftNB FElNÇÂliB
conditions très favorables à son premier
développement. Ses spores germent sur
les feuilles.
Ceci n'est pas d'ailleurs spécial au
Botrytis cinerea , Ou a pu faire les mê-
me remarques avec des Phyllosticta
parasites, dont les spores, qui germent
facilement sur une plaque de verre, se
refusent à g-ermer sur les feuilles de vi-
gnes dont elles sont parasites, dans les
mêmes conditions d'humidité et de cha-
leur. Peut-être faut-il en conclure que
les feuilles et les organes herbacés por-
tent ou sécrètent à leur surface des corps
qui s'opposent à la pénétration, à la ger-
mination des spores de leurs païasites;
"et que ce n'est que dans des conditions
toutes spéciales,, que ceux-ci peuvent
attaquer les tissus vivants.
PASTEURISATION DES VINS
(Suite et Fin)
Un point important qui a appelé l'at-
tention de la Commission, c'est la petite
diflFérence de température entre celle de
l'entrée et celle de la sortie du liquide.
Elle n'était que de 3 degrés, et on nous
a affirmé qu'elle pouvait être encore di-
minuée.
Le débit du petit appareil qui fonc-
tionnait sous nos yeux est de 5 hect.
environ par heure. On se propose d'en
faire de plus grands dont le débit sera
proportionnel.
Tel qu'il nous a été donné de le voir,
malgré certaines imperfections qu'a
faites ressortir la pratique et dont la
correction semble facile, cet appareil
constitue une nouveauté intéressante;
quoique construit spécialement, nous a-
t-il été dit| pour la stérilisation de l'eau
sous pression» il peut être appliqué à la
pasteurisation des vins et nous paraît
appelé^ dans cet ordre d'idées, à rendre
de sérieux services.
Le même jour, la Commission s'est
transportée chez M. Gautier, 28, rue des
Terres- de -Bordes, ou elle avait à voir
fonctionner un appareil inventé et cons-
truit par M . Nabouleix, constructeur à
La Bastide.
J^luBîeura de nous en avaient déjà vu
un, de même fabrication, il y a deux
ans, dans un autre chai de Bordeaux,
où on s*en déclarait satisfait. Sans affec-
ter la forme du précédent, sa construc-
tion est basée sur le môme principe,
c'est-à-dire que le vin, au lieu de circu-
ler dans des tubes, circule, ici aussi,
dans une mince couche de vide ménagée
dans l'enroulement de deux feuiles de
cuivre. Seulement, au lieu d'être enrou-
lées horizontalement, elles le sont ver-
ticalement dans deux manchons cylin-
driques superposés l'un au-dessus de
l'autre, d'où le vin passe par un tuyau
dans un chauffe-vin au bain-marie pour
atteindre la température voulue.
Un thermomètre placé au-dessus per-
met de constater cette température et de
la régler en combinant la chaleur de
l'eau du bain-marie avec la quantité du
vin entrant dans l'appareiL Celui-ci dé-
bite de 12 à 15 hectolitres par heure.
Quant à la différence de température
à l'entrée et à la sortie du vin, elle est
dans la pratique assez grande, comme
dans tous les appareils que nous a vous
étudiés, sauf le précédent ; elle varie de
10 à 12 degrés, mais ce défaut pourrait
être facilement corrigé par l'adjonction
d'un réfrigérant spécial, ainsi que cela
a été fait dans certaines installations.
Questionné par nous au sujet du goût
de cuit, M. Gauthier, qui s'est du reste
déclaré très satisfait de l'appareil Na-
bouleix, nous a répondu qu'il l'avait
constaté quelquefois et toujours ou pres-
que toujours dans les vins qui conser-
vent un peu de douceur.
CONCLUSIONS
Des visites faites par la Commission
et des constatations et déclarations qui
en ont été la conséquence» il semble
qu'on peut conclure :
1» Que tous les appareils qu'elle a vu
fonctionner donnent de bons résultats
au point de vue de la régularité de la
marche et de la température à laquelle
on veut porter le vin ;
^ Qu le filtrage préalable ne s'impose
que lorsqu'il s'agit de pasteuriser un vin
trouble ou chargé de lie ;
9* Qu'avec tous les appareilSi snuf
UL TICHffE nUMÇAISB
21S
celui de M. Laurent, l'écart de tempéra-
ture entre celle île l'entrée et celle de la
sortie varie de 10 à 12 degrrèa, à moins
ie les diminuer par un réfrigérant sup-
plémentaire;
4« Que le ^oût de cuit, rarement cons-
taté, du reste, semble être le résultat
d^nu accident qui ne se produit que
quand l'appareil ne fonctionne pas d'une
façon régulière.
La Commission a constaté en outre
que partout où elle s'est présentée, les
vins qu'on pasteurisait étaient de quali-
té très ordinaire et que la température à
lequelle on les portait était de 60 à
65 degrés.
En terminant, la Commission émet le
vœu que des démarches soient faites au-
près de la Société Philomatique pour
qu'un concours de pasteurisateurs, de
filtres et de pressoirs continus soit orga-
nisé à l'Exposition de 1895, à l'effet de
les juger comparativement, et que les
médailles soient offertes par la Société
d'agriculture pour récompenser les plus
méritants.
L. Mortier.
LE VIN ET LES VINS DE FRUITS (1)
par M. Andrieux (Pierre), chimiste agronome
L'art de faire le vin pourrait être
expliqué en quelques mots. Ecraser le
raisin et le jeter, avec ou sans la rafle,
dans une cuve ; laisser la fermentation
8'emparer de la vendange, et attendre
qu'elle soit terminée pour soutirer le
liquide ; presser les marcs ; mettre dans
nu seul tonneau ou dans deux tonneaux
différents, le premier vin et le vin de
presse ; et laisser la vinification s'ache-
ver pour que le vin, s'étant éclairci;
puisse être livré à la consommation.
Ces indications si simples suffisent à
un nombre assez considérable de viti-
culteurs pour la confection de vins
communs. Pourquoi les compliqueraient-
ils davantage ? Ils vendent leur vin au
cours du jour dès qu'il est fait. Que leur
(t) Anai^B du moui et du vin. Vinification. Su-
crage. UaUidiet du vin. Etude sur les levures de vin
cultivée». DUlilUstlon. ln-8 de 380 pages, avec 78
fiyms^iWitMx afn50, e«aUii«r«VUlan« Paris.
importent alors sa conservation et son
amélioration ? Malheureusement, si pour
une cause quelconque, le vin n'a pu être
vendu, il s'altérera, et on devra s'en
débarrasser à vil prix. C'est là un
malheur avec lequel ils espèrent tou-
jours ne pas avoir à compter et qui ne
se réalise que trop souvent ; car il est
reconnu en France que, sur 100 récoltes
il arrive au moins 56 fois que la qualité
du vin laisse à désirer, par suite. d'une
mauvaise maturité du fruit.
Qui ne sait do plus que le vin, par sa
grande délicatesse, est susceptible de
s'altérer facilement? Du moment où la
vendange est versée dans la cuve, les
causes d'alteratiou, plus ou moins nom-
breuses selon les circonstances, existent
déjà pour lui. Ce n'est que par des soins
spéciaux qu'on peut avoir la certitude
de le conserver et de le perfectionner.
La vinification a précisément pour but
de faire subir à la vendange une série
de traitements, qui consistent à obtenir
d'abord une bonne fermentation, à com-
battre ensuite les différentes causes
d'altération, et à favoriser enfin l'amé-
lioration du précieux liquide.
Sans entrer dans le détail des procé-
dés qui seront exposés, nous en citerons
deux qui méritent spécialement l'atten-
tion des viticulteurs.
C'est d'abord l'addition de sucre à la
vendange. Ce mode d'amélioration des
vins faibles est loin d'être aussi généra-
lement employé qu'il mériterait de l'être.
S'il ne s'est pas répandu davantage, il
le doit à de nombreux insuccès qui ont
toujours tenu à la même cause : une
mauvaise application des conditions
nécessaires à la fermentation du sucre
cristallisé. Aussi l'auteur décrit avec
soin les méthodes qui assurent toujours
l'alcoolisation complète des moûts qui
ont été sucrés.
L'auteur a ensuite donné tout le dé-
veloppement qu'il mérite à un autre
perfectionnement : l'addition à la ven-
dange de levures de vins cultivées.
Cette pratique encore nouvelle et qui
deviendra plus parfaite lorsque l'usage
s'en répandra davantage, a donné, dès
ses débuts, de 3i bons résultats e» i^iig-*
220
LA. VICIMB FRAKÇAJ8X
mentant la valeur du vin, au point de
vue de sa solidité, de sa force alcoolique
et de ses qualités dégustatives, qu'elle
est dig'ne de la plus sérieuse atten-
tion.
Les viticulteurs doivent comprendre
l'utilité d'appliquer les meilleurs procé-
dés ; ils peuvent même se dire que, s'ils
ne maintiennent pas la supériorité de
leurs produits, ils ne pourront plus lut-
ter sur les marchés d'exportation et
même à l'intérieur contre la concurrence
-des vins du dehors.
Et, en effet, les vig^nobles d'Ëspagrne,
d'Italie, etc., comme ceux d'Algérie et
de Tunisie ont pris une extension con-
sidérable qu'ont favorisée nos propres
demandes nécessitées par les ravagfes
du phylloxéra. Les vins de ces vigno-
bles sont produits en très grandes
quantités et se vendent à des prix très
bas, qui vont en s'abaissant à mesure
que nos demandes diminuent.
Le danger est grand ; nos viticulteurs
ne peuvent le conjurer, ainsi que nous
Tavons dit, qu'en perfectionnant leurs
procédés et assurant la supériorité de
leurs vins.
C'est à eux qu'il incombe d'agir dans
ce sens, et c'est dans le même but que
cet ouvrage leur est présenté.
Une section du Livre est consacrée à
la vinification des fruits. Aujourd'hui
que la nécessité d'obtenir du sol le
maximum de rendement porte au déve-
loppement de la culture des fruits,M .Aa-
drieux a pensé qu'il était utile d'indiquer
une des manières de mettre à profit ce
genre de récolte, si difficile à écouler
dans les années d'abondance. Les vins
de fruits rendent de grands services aux
régions qui ne peuvent cultiver la
vigne, et, plus particulièrement, à la
partie la moins aisée de la population.
Enfin, comme la fabrication des eaux-
de-vie est souvent la conséquence volon-
taire ou forcée de la culture de la vigne,
ou de celle des fruits, nous trouvons
exposé dans la sixième partie les condi-
tions essentielles de la distillation du
vin, des marcs, et des vins de fruits
dans le but d'en obtenir des eaux«de-vie
dQ bonne qualité.
Table des Matières
l'« PARTIE. CONSTfTDTI>N DU RAISIN,
DU MOÛT ET DU VIN. ANALYSE DU MOÛT
BT DU VIN. — Chap. I. Le raisin et le
vin. Qu'est-ce qu'un vin? Composition
du raisin. Constitution et caractères du
vin. Influence des acides dans le vin.
Influence de l'alcool dans le vin. In-
fluence des matières extractives dans le
vin. Perfectionnement du vin. Princi-
paux vins de France. — Chap. II. Ana-
lyse du moût et du vin. Dosage du
sucre dans les moûts. Procédés physi-
ques. Aréomètre de Beaumé. Glucomètre
duD'Guyot. Mustimètreou densimètre
de Gay-Lussac. Dosage du sucre dans
le moût et dans le vin. Procédé chimi-
que. Dosage du sucre dans le moût» ou
dans le vin sucré artificiellement. Do-
sage de l'acidité totale du moût et du
vin. Dosage de l'alcool dans le vin.
(Méthode de Gay-Lussac par la distilla-
tion et l'emploi de l'alcoomètre. Méthode
basée sur la température d'ébuUition du
vin. Ebullioscopes. Ëbullioscope de Mal-
ligand. Ëbullioscope Salleron. Ëbullios-
cope fiénévolo. Méthode par dissolution
de sels. Vino-Âlcoomètre Andrieu.)
Dosage de la matière extractive du vin.
(Procédé par dessiccation. Procédé par la
densité. Œnobaromètre Houdart). Do-
sage du plâtre ou des sulfates dans le
vin.
II* PARTIE. — Vinification. Traite-
ment DE LA VENDANGE ET DU VIN. —
Chap. III. La vendange et son traite-
ment. Moment de vendanger. Qualités
du moût. — Chap. IV. Amélioration de
la vendange. Extraction des matières
colorantes du raisin. Plâtrage. Addition
de sels ammoniacaux à la vendange.
Addition à la vendange de sucre^ d'acide
tartrique» de tannin et de levures de
vins. Vendanges altérées ou mal réus-
sies. Raisins grêlés ou atteints de mala-
dies cryptogamiques. Vendanges ter*
reuses. Vendanges soufrées. — Chap. V.
Des conditions favorables à la fermenta-
tion alcoolique. Du rôle des levures ou
ferments alcooliques. Substances néces-
saires à la nourriture des levures. Des
proportions d'eau et de sucre, et de la
température pendant la fermentation.
LA. yi0NE FKANÇAXSE
221
Début de la fermentation. Fin de la fer-
mentation. Réchauffement de la ven-
dange. Refroidissement de la vendange.
Action de Tair. Aération des moûts. Sou-
tirages. — Chap. VI. Cuvaison. Fermen-
tation. Décuvagre. Cuvaison (Cuves en
maçonnerie, Cuves en bois. Cuves à
claies mobiles. Bondes hydrauliques et
autres systèmes débondes. Trémies Ago-
det et C^« pour cuves fermées. Marche et
régularisation de la fermentation alcoo-
lique.) Suite et fin de la fermentation.
(Durée de la cuvaison. Decuvage. Pres-
surage. Vin de goutte et vin de presse.)
— Chap. Vil. Amélioration et conserva-
tion du vin. De la cave. Des tonneaux et
de leur entretien. Capacité des fûts obte-
nue par le pesage. Appareil de levage
des fûts. Tonneaux gâtés. Leur assai-
nissement. Ouillage. Soutirages ou
transvasements. Lies et Tartres. Fil-
trage. Filtres. Collage. Vinage. Chauf-
fage on pasteurisation à chaud. Pasteu-
risation à froid. Emploi des antisepti-
ques. (Acide sulfureux. 3isulfite de
chaux. Abrastol. Alcool. Fausset hygié-
nique Marc). Coupages. Rajeunissement
et vieillissement des vins. Mise en bou-
teilles. — Chap. VIII . Vinifications spé-
ciales. Vins blancs. Vin sec et vin blanc
doux. Vins mutés. Vins rosés. Vins
mousseux. Vins de liqueur. — Chap. IX.
Maladies et défauts des vins. Maladies
des vins. (Fleurs du vin. Vins éventés.
Acescence. Vins piqués. Pousse. Vins
poussés ou montés. Tourne. Vins tour-
nés. Graisse. Vins gras ou filants. Amer-
tume. (Vins amers). Vins défectueux.
<Vins acides, verts et âpres. Vins plats.,
viua sans acidité, vins cassés, vins fai-
bles. Vins doux. Vins troubles. Goût de
moisi. Goût de fût. Goût de terroir. Goût
de bouchon. Vin bJanc qui jaunit. Vin
blanc qui roussit. Vin blanc qui noircit.
Vin blanc qui rougit.)
III® PARTIE. Sucrage de la ven-
dange. Vins de slcre. — Chap. X. Su-
crage de la vendange. Qualité.s du sucre
et des matières sucrées. Formalités de
régie pour le sucrage. Interversion du
ancre cristallisé. Effets du sucrage sur
les vins en général. Effets du sucrage
sur la verdeur et l'acidité du vin. Quan-
tité de sucre à ajouter à la vendange.
Manière d'opérer le sucrage. Fermenta-
tion des vins sucrés. — Chap. XI. Vins
dé sucre ou vins de marcs, vins de se-
conde cuvée. Ce qu'on entend par vin de
sucre au point de vue légal. Composi-
tion et valeur des vins de marcs sucrés.
Amélioration des vins de marcs. Confec-
tion des vins de marcs. Quantités de
sucre à ajouter. Levures cultivées et
levain. Résumé des règles à observer
pour préparer les vins de sucre.
IV« PARTIE. Vins et boissons alcoo-
liques DE FRUITS. — Chap. XII. Généra-
lités sur la préparation des vins de
fruits. Acidité des fruits. Sucrage des
moûts de fruits. Interversion du sucre.
Du ferment alcoolique. Levain de rai-
sins. Fermentation. Foulage, pressura-
ge, ouillage, filtrage, collages. — Chap.
XIII. Des principaux vins de fruits. Vins
de groseilles à maquereau. Vin de gro-
seilles à grappes. Vin de framboises.
Vin de fraises. Vin de cassis. Vin de
mûres et de mûres sauvages. Vin de
baies de sureau. Vin de raisin manquant
de maturité. Piquettes de marcs. Vin de
cerises. Vin de merises. Vin de prunes.
Vin d'abricots. Vin de pêches. Vin d'o-
ranges. Vin de coings. Cidre ou pommé,
vin de pommes. Concassage. Pressurage.
Fermentation. Emploi des levures pures
de cidre. Soutirage. Collage. Noircisse-
ment du cidre. Sucrage. Petit cidre.
Cidre de ménage. Poiré ou vin de poi-
res. Petit poiré. Poire de ménage. Bois-
son de fruits sauvages. Boissons defruits
secs. Vin de raisins secs. Hydromel pu
vin de miel. Vins de fruits de liqueur.
V® PARTIE. Etudi: suii lks levures
DE VIN. Chap. XIV. Caractères et rôle
des levures. Des divers microorganismes
autres que les levures existant sur les
raisius. De la levure elliptique. Des
bouquets développés par la levure el-
liptique pendant la fermentation. Cul-
ture des levures de choix. Fermentation
de la vendange par ensemencement des
levures de vin cultivées (comment se
font les essais de levures cultivées sur
la vendange). Description de quelques
expériences faites sur des vins levures.
Conclusions.
ma
LL tldllÉ FlULKÇÀlAS
Vî* MRfÎE. DiSTILLAT'IÔ>î DES tlNâ.
CÎÉAP. XV. Eaux-de-vie et ti'ois-sîx de
viùs. Généralités. lûfluence dé la nature
du vin sur les qualités de Teau-de-l^iè.
Des divers alambics pour la productioii
des eaux-de-vie et des trois-six. Appa-
reils distillatoires à production continue.
Enfûtag^e, vieilHssemelït et amélioration
des eatix-dë-vie. Èatix-de-Vîë des Cha-
renteâ on de CognaC. Edtix-de-vie d'Ar-
magnac. EaUx-de-Vie préparées avec dû
trois-six de vin. Eaux-de-tie préparées
avec des trois-six d'industrie. Utilisation
des principes aromatiques des vinasses.
Distillation des vins avariés. Distillation
de^ lies. — ChAp. XVI. EaU^t-de-Vie et
trois-six de marc^. Extraction du tartre.
Ëaux-de^vie dô fruits. Conservation du*
inarc. Eaux-de-vie de marcs. Trois-six
de marcs. Extraction du tartre renfermé
dans les marcs et dans les lies. Éàux-de-
vie de cidres et de poirés. Eatlx-de-vîe de
fruits. Eaux-de-tié de framboises, de
fraises, de groseilles et autres fruits à
baies. Kirsch. Eaux-de-vie de prunes,
d'abricots et de pêches. Eaux -de- vie de
fruits aecs. Eaux-de-vie de miel, de sucre
de canne. Coupage des eaux-de-vie. Ta-
bleau de mouillage, d'après Duplais, in-
diquant le nombre de litres d'eau à
ajouter à l'hectolitre d'alcool pour ré-
duire celtii-ci entre 50* et 60*.
Appendice. Refroidissement des moûts
eu fermentation dans les pays chauds.
Leur réchaufTemeut dans les régions
froides. Autre méthode pour obtenir des
piquettes avec les marcs de raisins.
CHLOROSE ET DÉPÉRISSEMENT
Traitement de la Chlorofle* — Dépérissement
des Vignes greffées
La chlorose présente cette année une
intensité exceptionnelle, par suite des
pluies prolongées du printemps de 1894
arrivant après une sécheresse comme
celle de 1893,
La question du traitement de la chlo-
rose s'impose à l'attention de tous les
viticulteurs. Théoriciens et praticiens
sont d'accord sur un point essentiel .-.ils
reconnaissent tons l'action des sels de
fer pour amener le reverdissement des
plants jaunes ; fnais ils sont ditîsés sur
le mode d'application de ces sfels.
îfous préconisons, d^tliiÉ 1888, les
traitements par dissolution (1 kil. pour
10 litres d'eau) employée ftn mois d'août
au pied des ceps. L'expéi-ience a cons-
taitlment confirmé la valeur de ce pro-
cédé et l'importance du choik de Tépoque
de l'année où il est appliqué.
Nos premières expériences nous a-
vaient indiqué la supériorité des traite-
melits faits du 1 5 août àà S ou 6 sep-
tembre. Cedx de jtiiû et de juillet
n'avaient pas la même efficacité, ceux
d'automne et d^hiver donnaietit de mé-
diocres résultats. ïl y a là nn premier
point à retenir : l'époque que nous si-
gnalons précédant de quelques jours, au
moins dans le Sud-Ouest, la formatiou
des radicelles nouvelles qui devront ali-
menter la plante au printemps suivant,
l'action du sulfate de fer consiste sur-
tout, selon toute probabilité, à favoriser
là multiplication et la croissance des ra-
dicelles. Le sulfate de fer n'agit point
dans l'intérieur de la plante, puisque le
reverdissement des ceps ainsi traités ne
s'effectue pas toujours la môme année et
que cependant ces ceps ne rechutent pas
l'année suivante comme ceux qui ne
sont pas traités. Si l'action du traite-
ment est sensible la première année,
c'est sur les jeunes feuilles de la pousse
d'août qui sont vertes dès leur naissance
et qui apparaissent après la formation
des nouvelles radicelles.
Ce qui prouve bien, en outre> que l'ac-
tion du sulfate de fer s'exerce sur la
multiplication et la croissance des radi-
celles, c'est que le traitement ne réussit
définitivement que si le pied est jeune
ou si on a soin, dans le cas où le pied
est âgé, de faire des cuvettes assez
grandes pour atteindre l'extrémité des
racines.
Voici d'ailleurs la formule du traite-
ment telle que nous l'avons donnée en
1889:
l*» Creuser autour de chaque pied une
cuvette qui sera assez profonde pour se
rapprocher du collier de racines le plua
superficiel ; proportionner la largeur de
la cuvette à la tignenr du pied et par
hk tieM nuMÇAUtÈ
conséquent à retendue de son système
rsdiculaire. de manière à faire baigner
des radicelles dans la solution de sulfate
de fer;
2* Dans le courant du moi» d'août^
verser dans la ouvette 10 litres d'une
solution de 10 kiIog« de sulfate de fer
dans 100 litres d*eaui Aug'menter la
quantité auiyant la vigue r des Ceps,
ou bien renoureler^ à peu de jours diu'-
terYalle, deux fois le traitement pour les
pieds vigoureux ;
2p Beoouvfir laeuvette de terté meu-
ble.
A la solltf de quelques emais, le tfai-
tement par les fedilles atec des solu-
tions de sulfate de fer nous avait paru
d'une cfflcadté lieu durable et difficile à
obtenir^ otème par des traitements soU'
vent répétés.
Le reverdissement ne nous paraissait
sVffèctuer que locftlement là où les
gOQttes de liquide mouillaient assez
longtemps la fediKe ; les pieds malades
sa dernier degré ne reverdissaient mê-
me point. Nous disions en 1892 (1) que
• le traitement par aspersion sur les
feuilles n'empêche pas le retour de la
chlorose lor^n'il réussit h la faire dis-
paraître: son eîfet n'est que momen-
tané... » L^explication de cet Insuccès
relatif noua est donnée par ce fait que
la chlorose ne se produit jamais sans
une lignification trop rapide des racines
coïncidant avec un arrêt de la multipli-
cation et de la croissance des radicelles :
le terrain étant cause de ce double dan-
ger pour la plante, on est eu droit de se
demander comment le traitement par
les feuilles pourrait le conjurer.
Le traitement par aspersion des feuil-
les pourrait être employé cependant,
comme adjuvant du traitement par les
racines, ou lorsque le reverdîssement
commence sans traitement.
Mais nous avons toujours regretté
<iue beaucoup de viticulteurs, notano-
tûeut au Cougrès de Montpellier eussent
persisté à mettre le traitement par les
(1) Aoi0 iur la Cktoro9e, p. 78. — Bordeaux,
*'érel el Fils.
feuilles au même niveau que le traite*
ment par les racines.
La Revue de viiieuliure a publié les
résultats d*expérienoes faites à la station
de Cognae qui tranchent la question
aussi nettement que possible.
L'emploi de sels de fer solùbles par
aspersions sur le feuillage sur la basé
de 6 grammes de sulfate réel par litre
d'eau et de la bouillie noire de M. Rous-
selier ont donné des reverdissements
variables d'intensité suivant la persis-
tance des agents sur la feuille (la bouil-
lie noire a produit un reverdissement
complet là où elle a persisté), mais ces
reverdissements n'ont pas eu de durée :
les reverdissements dus à la bouillie
noire, au tartrate, au nitrate de fer^
n'ont pas persisté^ car un mois après le
traitement les feuilles traitées, surtout
les nouvelles pousses, commençaient k
redevenir jaunes... le sulfate de fer dis«
sous dans l'eau (500 grammes par 10 li*
Ires) et mis au pied des ceps a été plus
long à produire son efFet, mais les vignes
qui l'avaient reçu sont restées vertes
jusqu'à la fin de la végétation.
L'auteur (M. Gouirand, préparateur de
la station viticole de Cognac) ne dit pas
à quelle époque les traitements ont été
faits, ni si les traitements ont eil des
résultats confirmés en 1894, mais il dé«
montre, ce qui est important, que le
traitement par solution au pied des cepa
est beaucoup plus efficace que celui par
aspersion.
Nous disons, en conséquence, aux vi-
ticulteurs: si vous voulez traiter par
aspersion, traitez aussi souvent que pos-
sible et seulement les pieds qui comment
cent à reverdir ou ceux qui seront trair
tés en solution au pied. Mais si vous
tenez à ne pas multiplier les traitements^
bornez- vous à traiter en août avec des
solutions à 10 0/0 au pied des ceps et
dans les conditions que nous avons énu-
, noérées plus haut.
On s'alarme beaucoup, cette année, de
dépériisements assez nombreux dans les
vignes américaines greôees. Ces dépé-
rissements sont caractérisés, comme
nous l'avions déjà dit, en mai, par des
i flages de forme noroMle, mais mincea^
224
LA. TIONB VRANÇâIBB
courtes et à pousse arrêtée. Les pieds
ainsi atteints n'ont nullement Tappa-
renée des pieds rabougris à feuille cris-
pée dont nous avons parlé ici assez sou-
vent. Nous conserverons pour ces der-
niers seuls le terme rabougrissement.
Le public rattache les dépérissements
à la fiécheresso de 1893 et à l'épuise-
ment qui a pu être la conséquence d'une
récolte trop abondante. Il y a de tout
cela dans le fait constaté, mais il im-
porte d'établir comment cela s'est pro-
duit pour en tirer des conclusions au
point de vue cultural.
Tous les pieds de vigne, bien loin de
là, ne sont pas en voie de dépérisse-
ment, de nombreuses pièces n'en pré-
sentent pas un seul cas ; nos renseigne-
ments et nos observations personnelles
nous conduisent à avancer que les pieds
atteints ont éprouvé un grillage pres-
que complet des feuilles eu juillet et
août et que, par suite, ces pieds ont
subi un arrêt dans la multiplication et
la croissance des radicelles et n'ont pas
pu emmagasiner des réserves pour la
pousse du printemps.
Les observations directes en déchaus-
sant les ceps chétifs confirment cette
proposition, car le système radiculaire y
paraît très faible dans la partie formée
en 1893, et Texamen microscopique
révèle bien l'arrêt de croissance et l'ab-
sence des réserves.
Tandis que les racines des ceps chlo-
roses montrent des cellules à parois for-
tement lignifiées et à peu près vides de
réserves, que celles des pieds vigoureux
et sains ont des cellules moins lignifiées
remplies de réserves, les racines des
pieds chétifs ont des cellules moins li-
gnifiées que celles des pieds vigoureux
(ce qui indique un arrêt dans l'évolution
des racines) et absolument vides de ré-
serves.
C'est d*ailleurs dans les sols grave-
leux ou silico-argileux secs et dans les
pièces travaillées en terre sèche que ces
dépérissements sont les plus nombreux,
c'est-à-dire dans les milieux où la séche-
resse de 1893 fit le plus de mal.
Ce qui se passera est assez facile à
prévoir; comme la racine (contraire-
ment à ce qui se produit dans les cas
chlorose) est en état de fonctionner, e
absorbera peu à peu les éléments, el
formera quelques radicelles nouvelles el
le relèvement aura lieu ainsi progressif
vement mais lentement : il faudra peut
être, plusieurs années avant de voir ces
ceps très vigoureux. i
L'emploi, sous forme d'arrosage, d'éi
léments fertilisants immédiatement asâi*
milables, faciliterait incontestablement
ce relèvement.
Les façons nombreuses et superficiel
les agiront dans le même sens.
Mais au printemps prochain, il ne
faudrait pas hésiter à faire des défonce-
ments, et à fumer entre les rangs afin
de créer un milieu très favorable à la
formation des racines. — Il faudrait ré-
péter ces défoncements périodiquement.
Ce sera là décidément la formule de
la culture rationnelle des vignes amé-
ricaines très résistantes au phylloxéra.
— Il sera indispensable de faire tout ce
qui sera nécessaire pour leur faciliter la
multiplication et la croissance des radi«
celles, dont elles ont besoin beaucoup
plus que les vignes françaises (en rai-
son de la lignification rapide de leur
système radiculaire) et qui rencontrent
de grandes difficultés pour croître et
multiplier dans beaucoup de terrains,
dans les sols compactes et dans les sols
calcaires, pat exemple.
G. Caze-aux-Cazalkt ,
Président du Comice viticole et agricole
de Cadillac.
Nota. — Les vignes françaises oot
éprouvé, elles aussi, en outre du phyl-
loxéra qui les décime de plus en plus,
des dépérissements analogues à ceux
que nous venons de décrire, et, notam-
ment, de la chlorose qui n'a pas, mani-
festement, d'autre cause que la scche*
resse de 1893.
(Feuille vinicole de la Girondt.)
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Septième Volume. — (Nouvelle série) — Juin 1894
SOMMAIRE
Pbcmiére Partie : Armoriai général de France. — Documents historiques : Les Ordres de Che-
valerie : Saint-Lazare et Notre-Dame du M'^nt-Carmel (suite). — Catalogue des généraux
Français, connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp
(suite).
Dei xiÈve Pahtie : Notices généalogiques : Millon de la Morlière, d'Ainval, de Pomeroy, d'Ailly
de Verneuii, d'Aumont, de Montherlant, de la Yerteville. — Notes d'Ëtat-civil nobiliaire :
Mariages et décès du mois de jum et rappel des mois précédents.
Thoisièvb Partie: Variétés, Bibliographie, Chroniques : Avis à nos abonnés; La famille Duplais
des Touclies.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
SAINT-LAZARE ET NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL(0
Cette bulle porte que le principal
siège de TOrdre sera toujours fixé dans
un pays soumis à la domination fran-
raise ; qu'on appellera Grand Maître'
le chef de cette nouvelle milice ; que
le droit de conférer cette dig^nité, lors-
qu'elle vaquera, appartiendra au seul
roi de France ; que celui qui aura été
pourvu demandera dans les trois mois
après sa nomination la confirmation
du Saint-Siège ; que le grand maître
admettra dans Tordre le nombre de
chevaliers qu'il lui plaira, pourvu qu'ils
soient français de nation, sujets du
(1) V. le numéro du mois d'avril col. 201-209.
roi, d'extraction noble et qu'il fassent
vœu de chasteté conjugale et d'obéis-
sance au grand maître, qui nommera
de son autorité aux prieurés, comman-
deries, bénéfices dépendants de Tordre ;
que les chevaliers mariés en premières
et secondes noces, pourront posséder
des pensions sur les bénéfices jusqu'à
la somme de cinq cents ducats d'or de
la chambre ecclésiastique et le grand
maître jusqu'à quinze cents ; que même
les uns et les autres conserveraient les
pensions qu'ils auraient obtenues
comme clercs avant d'avoir été reçus
chevaliers dans Tordre, privilège con-
firmé par Tédit du mois de décembre
331
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
332
1672, enregistré au conseil le 23 février
1673.
L'assemblée générale du clergé ayant
cru voir dans ces dispositions une
atteinte à ses droits sur les revenus des
bénéfices accordés aux chevaliers,
quoique mariés, une députation com-
posée de M. Frémiot, archevêque de
Bourges et des cardinaux de Joyeuse,
de Gondi, de Sourdis, du Perron, de la
Rochefoucauld et de quelques autres
prélats, fut envoyée auprès du roi pour
demander la révocation de ce privilège.
Le Roi déclara qu'il n'avait point as-
signé aux chevaliers les revenus des
bénéfices ni des prélatures, mais seule-
ment ceux des hôpitaux et des com-
manderies qui appartiennent ou ont
appartenu à l'ordre de Saint-Lazare et
qu'insensiblement on en avait dé-
pouillé. I Quant au droit de posséder
des pensions sur toutes sortes de béné-
fices, ajouta le Roi, c'est un bienfait
qu'ils tiennent du Pape et que j'ai cru
devoir confirmer. » Les remontrances
restèrent donc sans eflFet; le statut n'é-
prouva aucune modification, et depuis
il a toujours fait loi (1).
En 1599 le roi Henri IV avait accepté
la démission de la grande maîtrise don-
née par Aimar de Chaste (2) et l'avait
remplacé par Charles de Gayaud.
Jean-Charles de Gayand, issu d'une
maison noble établie d'abord en Beau-
jolais et depuis dans le Dauphiné,
était fils de Balthazar de Gayand, sgr
de MoncerolleSj qui épousa vers la fin
d'octobre 1558 Marguerite de Châtes
ou de Chaste, sœur du grand maitre de
ri) V. Gautier de Sibert^ HiêL de A'. D. du
JUant Cartnel, 1772.
(2) Aimard de Chaste, nommé lieutenant gé-
néral de la Nouvelle France (Canada), avait
songe à faire une expédition au Canada ; il
avait même chargé le capitaine Champlain
d^aller préparer le succès de l'entreprise, parles
mesures convenables et en avait fait Tarme-
ment h ses frais.
A son retour en 1605, lorsque Champlain
rentra dans le port de Dieppe^ Aimard de
Chaste était mori le 13 mai précédent. Il fut
enterré à Dieppe dans TégUse des Minimes.
Saint-Lazare et fille de haut et puis-
sant seigneur François de Châtes et
et bailli de Velay et de Paule de
Joyeuse, fille de Jean, vicomte de
Joyeuse, chevalier de l'ordre du roi,
son lieutenant-général en Languedoc.
En 1604 Henri IV conféra la grande
maitriâe de Saint-Lazare à Philibert
marquis de Nérestang, sur la démis-
sion de Jean-Charles de Gayand (7 sent.
1604). ^ ^
Cette démission fut donnée évidem-
ment pour laisser au roi toute liberté
de suivre ses projets de fusion de Tor-
dre de Saint Lazare avec la nouvelle
institution de celui de Notre-Dame du
MontCarmel, dont la grande maîtrise,
dans la pensée du roi, devait être con-
fiée à un personnage qui par sa nais-
sances et ses services en rehausserait
réclat.
Le choix de Philibert de Nérestang
donnait à ces deux conditions une sa-
tisfaction complète.
f Ce seigneur, dit Gautier de Sibert,
dont la noblesse remontait jusqu'au
XI* siècle pouvait compter parmi ses
aïeux des défenseurs de l'Etat et de la
Religion. Sa maison établie en Auver-
gne et depuis dans le Velay, avait pro-
duit plusieurs grands hommes dont les
noms sont consignés dans les fastes de
la nation. L'on voit ent'rautres un
Philippe de Nérestang se signaler dans
les armées de Simon comte de Mont-
fort, contre les Albigeois ; un Jean de
Nérestang mériter par ses exploits mi-
litaires le gouvernement de la ville de
Layaur; un Etienne de Nérestang ob-
tenir dès le xni° siècle l'office de grand
bailli de la Haute-Auvergne, dignité
que ses descendants possédèrent jus-
qu'à Philibert de Nérestang.
( Cet Etienne eut pour fils Etienne
II, cinquième aïeul d'Antoine, marquis
de Nérestang, sgr d'Antremont, de
Saint-Didier, de Saint Just et d'autres
lieux, qui fut tué eu 1577 devant la
ville d'Issoire, où quantité de noblesse
333
LB BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCK
334
.'t
îait accourue pour aider le duc de
Nevers à terminer heureusement le
M'g-»» de cette place.
« Philibert, fils d'Antoine, entra au
':ervice dès ses plus jeunes années; il
:ûmmandait une compagfnie d'ordon-
i.ance pour la Lig'ue lorsque Henri IV
parvint à la couronne. Bientôt le mar-
{uis de Nérestang se rangfea sous les
enseignes du nouveau roi, dont il ob-
tint pour récompense de sa fidélité un
répriment d*infanterie ; peu après il
rerut le cordon de Saint-Michel qui lui
fut donné par le connétable Henri de
Montmorency. »
II
L'ancien ordre de Saint-Lazare vir-
tuellement dissous par la bulle du pape
Innocent VIII en 1490 n'avait pas re-
pris une existence bien régfulière. En
France comme en Savoie il se fondit
dans deux nouvelles institutions dites
de Saint-Maurice, en Savoie, et de
Notre-Dame du Mont-Carmel, en Fran-
cj^ auxquelles les biens de l'ordre de
Saint-Lazare furent attribués comme
dotation, en maintenant le nom de
Saint-Lazare comme souvenir (1). Ainsi
que nous Tavons dit, le roi Henri IV
tit cette union non de Tordre du Mont-
Carmel à celui de Saint-Lazare, comme
plusieurs auteurs Tout écrit, mais de
Tordre de Saint-Lazare à celui de No-
troDame du Mont-Carmel, conformé^
ment aux lettres patentes que nous
croyons devoir reproduire :
« HENRI, par la grâce de Dieu, Roi
de France et de Navarre, à tous
ceux qui ces présentes verront, Salut.
Notre Saint Père le Pape ayant à notre
îïupplication, faite par notre ambassa-
deur, résidant près de sa personne, par
sa bulle du quatorze des calendes du
Tûois de mars dernier, érigé et insti-
<1) On a appelé les chevaliers de Saint-Lazare
chevaliers de Saint-Ladre et Ton trouve encore
ce nom dans quelques anciennes épitaphes de
cheraliers. On les appelait aussi Lazarites.
tué en notre royaume, un ordre à titre
de la Vierge Marie, ou Notre-Dame du
Mont-Carmel, ainsi que le contient la
bulle dont copie est ci- attachée sous le
contre scel. Savoir faisons que nous
ayant bien agréable le contenu en icelle,
et désirant, en ce qui nous sera possi-
ble, promouvoir à rétablissement d'ice-
lui^ orner et enrichir de mérites conve-
nables à la splendeur d'icelui, pour
l'augmentation de la gloire de Dieu,
en celui notre dit royaume, que nous
espérons de voir réussir ladite insti-
tution, avons de notre science certaine,
puissance et autorité royale, éteint et
supprimé, éteignons et supprimons
par ces présentes Testât de Grand-Maî-
tre de Saint- Lazare qui a eu cidevant
lieu en nostre dit Royaume, et en ce
faisant avons toutes et chacunes les
commanderies, prieurés et bénéfices, de
quelque qualité et condition qu'ils
soient, qui ont été sous le dit titre et
en la collation, provision et autres dis-
positions du Orand-Maltre, unies et
annexées et attribuées, unissons, an-
nexons et attribuons audit ordre et mi-
lice de Notre-Dame du Mont-Carmel,
pour dorénavant estre tenus, possédés
et desservis par le Grand-Medtre, qui
sera par nous establi ; et les comman-
deurs, chevaliers et autres officiers qui
seront créés par le dit Grand-Maître,
en vertu du pouvoir qui lui sera don-
né pour cet effet, nonobstant tous sta-
tuts et institutions à ce contraires, et
nonobstant opposition, ou appellation
quelconques, des quelles, si aucunes
interviennent, nous avons retenu et
réservé, retenons et réservons la con-
naissance et jurisdiction à nous et à
notre Conseil d'Etat, et icelle interdite
et défendue, interdisons et défendons
à toutes nos cours et juges quelcon-
ques. Si donnons en mandement à nos
amés et féaux conseillers, les gens
tenant notre Grand Conseil, que ladite
Bulle et ces dites présentes ils fassent
enregistrer et le contenu d'icelles ob-
V
^Mta««Mlt><ta
i^itaa
rfk
^■«•■■liriH
335
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
336
server inviolablement, sans permettre
qu'il y soit contrevenu en aucune sorte
et manière, car tel est nostre plaisir,
etc,
f Donné à Fontainebleau au mois
d'avril Tan de grâce 1608 et de nostre
règne le dix-neuvième.
Henry. »
Le roi nomma le 4 avril 1608 Phili-
bert de Nérestang grand maître du
nouvel ordre de chevalerie, comme il
rétait déjà de celui de Saint-Lazare.
Paul V accorda sans difficulté à M.
de Nérestang les bulles confirmatives
des provisions données par le roi.
On a dit que malgré le texte des let-
tres patentes de 1608 la grande maîtrise
de Tordre de Saint-Lazare n'avait pas
été supprimée, par cette raison que ces
lettres patentes n'avaient été ni véri-
fiées par une cour souveraine, ni con-
tresignées par un secrétaire d'Etat.
Elles se trouvent dans les manuscrits
de Brienne conservés à la Bibliothèque
du Roi, aujourd'hi Bibliothèque na-
tionale. D'après Gautier de Sibert, c'é-
tait un projet qui n'eut vraisemblable-
ment pas d'exécution puisque Louis
XIII donna au Grand-maître Claude de
Nérestang, successseur de Philibert,
deux provisions séparées une pour la
grande maîtrise de chaque ordre, mais
il ne cite pas d'autre exemple et dans
la suite il n'y eut qu'une seule nomi-
nation pour la grande maitrise des or-
dres royaux hospitaliers et militaires
de Notre-Dame du Mont-Carmel et de
Saint-Lazare de Jérusalem.
D'ailleurs, la môme année Henri IV
de Tavis de son Conseil unit l'ordre de
Notre-Dame du Mont-Carmel avec ce-
lui de Saint-Lazare, afin que l'un et
l'autre pussent jouir des mômes biens
et des mômes privilèges. Le brevet
d'union des deux ordres enst^mble fut
expédié le dernier jour d'octobre 1608.
« Depuis cette époque, dit encore
Gautier de Sibert, les ordres de Saint-
Lazare et N.-D. du Mont-Carmel ont
continué d'ôtre réunis, sans cesser de
subsister Tun et l'autre (1) de manière
que les grâces qui leur ont été accor-
dées ont toujours été communes, que le
titre de Grand-maître de l'un a été in-
séparable de celui de Grand-maître de
l'autre, et que les chevalier.s sont éga-
lement chevaliers de Saint-Lazare et
de N.-D. du Mont-Carmel. Cette union
procure à l'ordre de Saint-Lazare le
double avantage d'être le plus an-
cien des ordres militaires de la chré-
tienté et d'être spécialement l'ancien
ordre de l'auguste maison de Bour-
bon. 9
Henri IV en instituant l'ordre de
N.-D. du Mont-Carmel avait eu le pro-
jet de former, avec les chevaliers de
l'ordre, une compagnie pour sa garde
particulière, qui le suivrait à la guerre,
comme la garde écossaise créée sous
Charles YII, et les autres compagnies
des gardes du corps» lorsque le poi-
gnard de Ravaillac vint mettre fia à
la vie du meilleur des rois, « trop tôt
t pour le bonheur de la nation et en
« particulier pour la gloire des deux
t ordres; • et les chevaliers, au lieu
de former un corps d*élite se dispersè-
rent dans les régiments de leur choix,
servant de préférence dans celui de
Nérestang, que le roi avait donné au
grand-maître Philibert de Nérestang*.
fA suivre)
L. R.
(1) On ne peut voir dans ces mots qu'une sub-
tilité puisque les biens de l'ordre de Saint-
Lazare servirent h doter celui de Notre-Dam<'
du Mont-Carmel et que le premier n'eut ni ju-
ridiction ni existence légale en dehors du «second:
il n'y eut plus de chevaliers de Saint-Lazare
2ui ne le fussent aussi de Notre-Dame du Moni-
armel, cette seconde appellation pn'cédanl
toujours l'autre, comme en Italie les chevaliers
des Saints Maurice et Lazare.
XV
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
338
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite) f f
MARÉCHAUX DE FRANCK
{Sxdte)
1693
Ânne-Hilarion de Costentin, comte
«le Tourville, lieutenant général des
armées navales, maréchal et vice-ami-
ml de France, fut destiné dès son en-
fance pour être chevalier de Malte ; il
se distingrua dans divers combats. En
ir)69 le roi lui confia le commandement
d'un de ses vaisseaux de gfuerre, et il
se trouve à partir de cette époque dans
toutes les batailles navales qui se li-
vrèrent de son temps ; il fit plusieurs
prises sur les Algrériens et autres cor-
saires de la mer Méditerranée et Adria-
tique; il fut chef d'escadre en 1677 et
servit sous les ordres dn maréchal de
Vivonne; il accompagfna le marquis
(lu Quesne dans ses expéditions contre
Ruyter. En 1682 il fut nommé lieute-
nant g-énéral des armées navales et se
trouva au bombardement et à la prise
de Gênes en 1684 ; au bombardement
de la ville d'Alger, et la contraignit a
demander la paix et à rendre un nom-
bre considérable d'esclaves chrétiens
de toutes les nations. Le roi lui donna
en octobre 1689 la charge de vice-ami-
ral du Levant; il gagna le 10 juillet
1690 la bataille de Bevezières dans la
Manche, contre les flottes anglaise et
hollandaise réunies; en 1691 il soutint
avec 44 vaisseaux pendant Jl heures
l'effort de 90 navires de la flotte enne-
mie, et il se serait retiré sans perte si
les vents ne lui eussent point été con-
traires. Il fut honoré de la dignité de
maréchal de France au mois de mars
1693, et continua ses services jusqu'à
la paix de Riswick en 1697 ; il mourut
à Paris le 27 mai 1701 à l'âge de 89 ans
et fut enterré à Saint-Eustache.
Il était le troisième fils de César de
Costentin, comte de Fismes et de Tour-
ville, capitaine d'une compagnie d'or-
donnance en 1632 ; gentilhomme de
la chambre de Louis de Bourbon prince
de Coudé et de Lucie de la Rochefou-
cauld, dame d'honneur de la princesse
de Condé, veuve de Geoflfroy de Dur-
fort, baron de Cuzaguez.
Il ép. le 15 janvier 1690 Louise-
Françoise Laugeois, veuve de Jacques
Darot, marquis de La Popelinière, fille
de Jacques Laugeois, sgr d'Imber-
court, secrétaire du roi, dont il eut :
1. Louis- Alexandre, colonel d*un régi-
ment de son nom, tué à l'attaque de
Denain le 24 juillet 1712, à l'âge de
22 ans ; 2. Luce-Françoise, mariée le
26 juillet 1714 à Guillaume- Alexandre-
de Galard de Béarn, comte de Brassac.
Françoise de Costentin, sœur du
maréchal de Tourville, ép. Annet Jou-
bert de la Bastide, sgr de Chateau-
Morand, dont le fils Joseph-Charles,
marquis de Château -Morand, gouver-
neur-général de Saint-Domingue et de
la Tortue, fut lieutenant-général des
armées du roi le 1" décembre 1720 et
mourut le 30 juin 1722.
La famille de Costentin, sgrs de
Tourville, est originaire de Normandie
et de la presqu'île du Cotentin, counue
depuis Guillaume de Costentin, vivant
en 1300 ; la noblesse de ses descendants
fut reconnue par arrêt de la Cour des
aides de Normandie de l'an 1577, par
jugement des commissaires au règle-
ment des tailles du 22 décembre 1635,
et parjugementde Chamillart en 1667.
339
LB BULLETIN HÂRALDIQUE DB FRANCS
340
La branche aînée dite de Coutainville
s'éteignit avec Charlotte-Lucie, morte
sans être mariée le 14 janvier 1716, et
celle de Tourville sortie de la précé-
dente au huitième degré, vers 1570,
s'éteignit comme nous venons de le
voir, dans le cours du xviii® siècle.
Le frère aîné du maréchal de Tour-
ville, François-César de Costentin ou
Cotentin, comte de Fismes et de Tour-
ville, colonel d'un régiment d'infante-
rie, maréchal de camp, mort en 1667,
avait épousé Jeanne de Sauvage,
morte en son château de Vauville, vi-
comte de Saint-Sauveur-le- Vicomte,
en 1703, fille unique de Julien, sgr de
Fontenay, de Marcoul et de Vauville
et d'Anne de Cotentin de Coutainville
(branche aînée de la famille), dont la
ipostérité paraît s'être éteinte à la troi-
sième génération, vers le milieu du
xviii* siècle.
De gueules^ à un bras armé (Targent^
sortant du côté senestre de Vécu^ tenant
une épée de même surmontée d'un cas-
que mis de côté^ aussi d*argent.
1693
Anne«Jules duc de Noailles, pair et
maréchal de France, chevalier des or-
dres du roi, gouverneur du Roussillon,
vice-roi de Catalogne, capitaine de la
première compagnie des gardes du
corps, né le 4 février 1650, suivit le roi
en Lorraine en 1663, servit ensuite
dans les gardes du roi envoyés au se-
cours des Hollandais contre l'évêque de
Munster en 1665;il eut plus tard le com-
mandement dans les expéditions faites
en Franche- Comté, en Flandre et en
Lorraine. Il suivit le roi comme
aide de camp dans les conquêtes sur
les Hollandais et en Franche-Comté.
En 1677, il fut fait maréchal de camp,
duc de Noailles et pair de France sur
la démission de son père, puis gouver-
neur du Roussillon et de la ville de
Perpignan. Su 1681 il eut le comman*
dément en chef de la province de Lan-
guedoc et fut nommé Tannée suivante
lieutenant général des armées du roi ;
il servit en Flandre en 1685 ; pendant
trois années consécutives il commanda
les camps formés dans la plaine d'Achè-
res. Le 31 décembre 1688 il fut nommé
chevalier des ordres du roi, mais c'est
en Roussillon et en Catalogne qu'il
eut l'occasion de déployer ses grandes
qualités militaires, stratégiques et
administratives ; il reconquit et orga-
nisa le Roussillon en rejetant définiti-
vement les Espagnols au delà des
Pyrénées. Le 27 mars 1693 il fut
nommé maréchal de France et cheva-
lier de Saint-Louis. En 1694 il prit les
villes de Palamos, de Girone, d'Ostalric
et de CastelFollit et pendant cette
campagne il fut nommé vice-roi de
Catalogne. En 1700 le roi le char^>"ea
conjointement avec le duc de Beauvil-
liers de la conduite du roi Philippe V
qu'il accompagna avec les ducs de
Berry et de Bourgogne jusqu'à l'en-
trée de ses états. Il mourut à Versail-
les le 2 octobre 1708 en sa cinquante
deuxième année. Son corps fut porté à
Paris et enterré à Notre-Dame. .
Il était fils d'Anne duc de Noailles,
pair de France, lieutenant-général des
armées du roi le 12 septembre 1650,
capitaine de la première compagnie
des gardes du corps, chevalier des or-
dres du roi et de Louise Boyer, dame
d'atour de la reine Anne d'Autriche.
La maison de Noailles est une des
plus anciennes et des plus illustres de
la province du Limousin. La terre et
le château dont elle porte le nom sont
situés prés de Brives et de Turenne.
Elle établit sa filiation depuis 1248.
Les sgrs de Noailles sont connus de-
puis 1023.
Le père du maréchal avait obtenu
rérection du comté d'Ayen en duché-
pairie, par lettres du mois de décembre
1663. Il mourut à Paris en 1678.
Il avait ép. le 13 décembre }645
u\
LE fiULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
342
Louise Boyer, fille d'Antoine Boyer,
sirr de Sainte-Geneviève-des Bois, et
ie Françoise de Vig-nacourt, nièce de
i'ux grands maîtres de Malte.
Anne-Jules, duc de Noailles, ép. le
13 août 1671 Marie-Françoise de Bour-
nonville, fille unique d'Ambroise, duc
"i<r Bournonville, chevalier d'honneur
f\c la reine, gouverneur de la ville de
Paris, et de Lucrèce- Françoise de la
Vii'uville. Il eut entr'autres enfants
Adrien-Maurice, duc de Noailles, pair
ie France, comte d'Ayen, etc., grrand
d'Kspag'ne, chevalier des Ordres du
roi et de la Toison d'Or, lieutenant-
:rènéral des armées du roi, ép. le 31
mars J698 Françoise-Charlotte-Ama-
1'> d'Aubig-né, nièce de M"*® de Main-
tenon, et fut la tige des ducs de Noail-
les et de Mouchy.
De gueules, à la bande d'or,
1693
Nicolas Catinat, sg-r de Saint-Gra-
tieu, ne le l^ septembre 1637, com-
mença à servir dans la cavalerie et se
fiistiugua au siège de Lille en 1667.
Le roi lui donna une lieutenance puis
uue compagnie dans le régiment des
ïiardes, où il rendit des services consi-
d'erables en 1672, 1673 et 1674 dans les
g-uerres de Flandres et de Franche-
<'omté ; il fut fait, en 1676, major gé-
lieral de l'infanterie française et con-
serva cette fonction malgré sa nomi-
nation de brigadier en 1677; il fut
commandant à Dunkerque en 1678 et
maréchal de camp en 1680. Il eut le
commandement des troupes envoyées
au duc de Savoie en 1685 pour répri-
mer les révoltes religieuses qui avaient
éclaté dans les vallées. Il déploya tant
^»^ sagesse dans cette mission délicate
que le roi lui donna le gouvernement
lie la ville et de la province de Luxem-
bourg,
Après sa nomination comme lieute-
uaot général dea armées, il servit h
Philisbourg sous Mgr le Dauphin,
étant le commandement en Italie con-
tre le duc de Savoie et gagna contre
lui la bataille de Staffardo qui fut sui-
vie de la prise de Suze en 1690 et de
celles de Villefranche, de Nice en 1691,
de Montmélian en 1692.
Il fut fait maréchal de France le 27
mars 1693, puis chevalier de Saint-
Louis au mois d'avril. Cette môme an-
née, le 4 octobre, il battit complète-
ment le duc de Savoie dans la plaine
de la Marsaille, en Piémont et lui fit
subir des pertes énormes. Il commanda
dans le pays jusqu'à la paix en 1696.
Il eut de nouveaux succès en Flan-
dres, où il assiégea et prit Ath ; dans
le commandement des armées du roi,
en Italie, il fut blessé à Chiari en 1701
et eut en 1702 le commandement de
Tarmée d'Allemagne. En 1705 le roi le
nomma chevalier de ses ordres.
Il mourut, sans alliance, le 23 fé-
vrier 1712, dans sa 74® année, en sa
terre de Saint Gratien, près Paris, où
il s'était retiré.
Il était fils de Pierre Catinat, sgr de
la Fauconnerie, conseiller au parlement
de Paris en 1623, mort doyen du par-
lement eu 1676, et de Françoise Poisse,
dame de Saint Gratien, fille de Jacques
Poisse, aussi conseiller au parlement
de Paris, sgr de Saint Gratien et de
Catherine Gobin, et d'après Laches-
naye-Desbois de Catherine Tiraqueau.
La famille Catinat était originaire
du Perche et connue depuis Nicolas,
sgr de Bougis, lieutenant-général du
bailliage de Mortagne en 1573. Ses
descendants ont donné, outre le maré-
chal, cinq conseillers au parlement de
Paris, et un secrétaire du roi en 1630,
Jacques Catinat sgr de Bougis, oncle
du maréchal de France.
Le père du maréchal eut seize en-
fants dont Nicolas était le cinquième.
Deux autres suivirent la carrière des
armes : Charles-François, sgr de Dircy,
né Iç 29 Bepteoibre 1635| )ieuteo»pt
■é^
343
XB BULLETIN HÉRALDtQUB DE FRANGB
344
puis capitaine dans les gr&i'des fran-
çaises mourut au siège de Lille en
1667; Guillaume, sgr de Croisilles, né
en 1639, capitaine du régiment des
Gardes en 1667, après son frère, se re-
tira à cause de ses infirmités et mou-
rut le 19 mars 1701, sans avoit été
marié.
Deux autres frères du maréchal en-
trèrent dans les ordres; une sœur
Françoise Catinat, née en 1627 se maria
le 21 avril 1652 à Claude Pucelle, fa-
meux avocat au parlement de Paris et
mourut en 1702. Les autres enfants
moururent jeunes.
Cette famille s'éteignit avec l'arrière
nièce du maréchal, Marie-Renée Cati-
nat, fille de Pierre, conseiller au par-
lement de Paris, sgr de Saint-Mars et
de Marie Fraguier, fille d'un conseiller
au parlement, mariée : 1^ en 1724 à
Jean -Antoine de Saint-Simon, marquis
de Courtomer, mestre de camp du régi-
ment de Soissonnais, mort deux mois
après son mariage ; 2° le 29 août 1720
à Guillaume de Lamoignon sgr de
Montrevault, maître des requêtes, puis
présidente mortier au parlement de
Paris, dont elle n'ent pas d'enfants.
Marie-Françoise, sœur de Marie-Re-
née, née le 3 décembre 1703, épousa
Jean-François Le Vayer, maître des re-
quêtes, mort le 5 mai 1764.
D* argent^ à la croix de gueules^ char-
gée de neuf coquilles d'or.
(A Suivre)
L. R.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
MILLON
De la Mohlibrb,
D*AlNVAL, DK POMEROY,
D'AiLLY DK VbRNBCIL,
D'AuMoNT, DE Montherlant,
De la Vbrtbvillb
La famille Millon, en Picardie, ori-
ginaire de Royaucourt, bailliage de
Montdidier, connue depuis le commen-
cement du xvi<^ siècle, par ses services
militaires, a été rendue illustre par
Jean Millon de la Morlière, écuyer, ca-
pitaine d'une compagnie dans le régi-
ment de la cavalerie étrangère, puis
capitaine de Chevau-légers, lieute-
(i; La notice que nous publions eit extraite
d*un à/émoire hUtùHque et généalogique iur (et
Millon (de Picardie), rédigé, d'après les docu-
ments authontiques, par M. Arthur de Jousselin,
et imprimé en 1881^ Grande imprimerie de la
Somme, 27, rue Capperonnier, à Montdidier,
nant-colonel de cavalerie au régiment
du Buisson et lieutenant de roi en la
ville de Montdidier en 1G58. Le roi
Louis XIII lui accorda des lettres de
Chevalerie pour lui, ses enfants et pos-
térité mâle, au mois de décembre 1636,
en souvenir de sa conduite au siège de
Corbie, occupée par les Espagnols, où,
disent les Lettres patentes, i il monta
• le premier à la brèche d'une grosse
t tour en tête de ses gen-», s'en empara
I malgré une défense opiniâtre et le
I feu qui déjà la consumait, et contri*
f bua par cette action intrépide à faire
t rentrer cette place sous notre obéis*
I sance. •
Afin de mieux perpétuer encore
cette action d*éclat le roi lui permit
€ de mettre, apposer et faire blasonner
c en ses armoiries une tour embrasée,
f surmontée de det^ épe'es nues en «^*
itai^
»5
LB BULLBTm HÉRALDIQUE DB FRANCE
346
« toir^ et les porter désormais telles
t qu'elles sont icy dépeintes. > (Let^
très patente* du mois de décembre 1636.)
Sans énomé/er ici tous les grades
militaires qu'obtinrent les membres
(le la famille Millon, nous nous bor-
nons à sig'naler un lieutenant de roi,
trois gouverneurs de la ville de Mont-
didier, un grouverneur de la ville de
Besançon, un major de cette même
place et six chevaliers de Saint- Louis,
dont cinq sous le règne de Louis XIV,
eofin de nombreux officiers de la mai-
son du roi, et un député aux Etats
généraux de 1789.
Les registres de Fétat civil de Ro-
jaucourt ayant été détruits dans un
incendie au commencement de Tan
1600, il n^a pas été possible de faire
remonter la filiation au-delà de :
I. — Robert Millon, qualifié écuyer,
dans son contrat de mariage, sgr
d'Âbbémonty fief dépendant de la pa-
roisse de Royaucourt (1567-1644) ; il
habitait sa maison seigneuriale d'Ab-
bémont et possédait les fiefs de la Mor-
lière, d'Aumont et de Margimont et fut
enterré dans Téglise de Royaucourt ; il
avait ép. Françoise Lefébure du Sart,
dont il eut :
1. Jean qui suit, auteur des branches
de la Morlière, d'Ainval, de Pomeroy,
d*Ailly de Verneuil ;
2. Anne, née en 1602, mariée à mes-*
sire Trou vain de Grimond, garde du
corps du roi ;
3. Robert qui a fait la Br. G, dite de
Margimont, éteinte ;
4. Antoine, qui a fait la Br. D. dite
dWumont, d'où sont sorties celles de
Montherlant et de la Verteville ;
5. Pierre, qui eut pour fils autre
Pierre, chef de fourrière du duc d'Or-
léans, né en 1668, cp. en 1695 Ma-
deleine Pilon de la Tour, dont il eut :
Pierre, capitaine exempt des gardes
du roi en la prévoté de son hôtel, ép.
le 6 juin 1735, Marië-Jeanne-Autoi-
nette Millon, fille d'Antoine Millon de
Montherlant et de Marie-Jeanne Budin
de Wavrignies, dont : Angélique-Fran-
çoise qui suit^ et cinq enfants morts
jeunes ou célibataires.
Angélique-Françoise Millon , ép.
Antoine Cosme, dont une fille Louise-
Françoise, mariée en 1791 à Louis-
Joseph de Guillebon de Fumechon,
dont la fille épousa son cousin Alexan-
dre de Guillebon.
6. Loys, né en 1625, mort en bas
âge.
Br. DE LA MORLliÎKÈ ET d'AiNVAL.
II. — Jean Millon, écuyer, sgr de la
Morlière, né en 1598, capitaine d'une
compagnie dans le régiment de la
cavalerie étrangère, capitaine de che*
vau légers, lieutenant-colonel de cava-
lerie au régiment du Buisson, lieute-
nant de roi en la ville de Montdidier,
par lettres du 30 mai 1658, se distingua
particulièrement aux sièges de Corbie
et de Montdidier, fut fait chevalier hé-
réditaire par lettres patentes du roi
Louis XIII (décembre 1636); il cp. en 1648
Françoise Le Caron, fille de messirc
Le Caron du Petit-Mailly, président en
l'élection de Montdidier et mourut le
24 décembre 1666 ; il fut inhumé dans
le chœur de l'église Saint-Pierre à
Montdidier ; sa veuvô ép. messire
Henri de Blainville, chevalier de
Saint-Lambert et mourut le 12 décem-
bre 1689.
Il eut de son mariage cinq enfants :
1. Pierre, chevalier, sgr de la Mor-
lière, né le 21 mai 1649, capitaine au
régiment royal de la marine, servit
sous le maréchal de la Fcuillade au
siège de Candie, puis capitaine au ré-
giment de Forez, chevalier de Saint-
Louis, eut le gouvernement de Mont-
didier en 1686 ; il mourut le 22 février
1751, et fut inhumé comme £on père
dans le chœur de l'église Saint-Pierre
à Montdidier ; il ép. 1<* Madeleine Ma-
let, fille d'Hector, sgr de l'Autel, $>ans
* - — •«■■^— -■>•«•'— ^
049
LB BOLlATIN HÉRÀLDIQUB ÛE 9RÂN0S
348
enfants ; 2° le 24 septembre 1711 Marie
de Fourment, sans enfants.
Il avait acheté le 7 février 1704 la
terre d'ALinval-Septoutre à Robert de
Parthenay, et n*ayant pas d'enfants il
légua sa fortune à son frère Charles
Millon, sgr d'Abbémont, qui fut après
lui gouverneur de Montdidier.
2. Charles, qui suit;
3. Françoise, née en 1660 ép. Jean
de Lye, sgr de Beaupigny, officier de
réchansonnerie de Monsieur, duc d'Or-
léans, frère du roi ;
4. Anne, née en 1662, morte jeune ;
6. NicolasvFoseph, écuyer, sgr de
fiaint Sauveur, né en 1666» capitaine
au régiment de Maulévrier, chevalier
de Saint-Louis en 1695 avec une pen-
sion de 800 livres, gouverneur de
Montdidier en 1695 conjointement avec
son frère Pierre ; mort sans être marié
le 8 février 1703:
III. — Charles Millon, chevalier, sgr
d^Abbémont, né en 1658, lieutenant au
régiment de Forez, puis capitaine aide-
major au régiment de Broissia ; pre^
mier capitaine au régiment de Forez,
major de la citadelle de BesançoD|
gouverneur de Montdidier, en 1706,
chevalier de Saint-Louis le 5 juin 1715.
Il ép. Jeanne-Thérèse Fournier, dont
U eut six enfants :
. 1. Marie-Thérèse, née en 1690 à Be-
sançon ;
: 2. Olaude-Françoise-Gabrielle, née en
1691, à Besançon;
3. Anne-Thérèse-Françoise, née en
1696, à Besançon» religieuse à Montdi^
dier;
' 4. Bernardine-Françoise, né en 1697
à Besançon, morte jeune ;
6- Pierre-Charles, né en 1699, mort
jeune à Besançon ;
6. Pierre-Charles- Antoine, qui suit.
IV. — Pierre<3harles-Antoine Millon,
chevalier, né le 3 novembre 1703, à Be«
sançon, sgr d'Ainval (1), comme héritier
de son oncle Pierre Millon ; eoseigne
dans le régiment de Fontanges, capi«
taine au régiment de la Chesnayc,
fourrier des logis du roi en 1733, fut
admis à la vétérance de la maison du
roi en 1761, mort à Montdidier en jan*
vierl773.
Il ép. en 1735 fiuzanne Randon de la
Randonnière, dont il eut cinq enfants :
1. Charles, né en 1737, mort jeune;
2. Jean-Louis, qui suit ;
3. Augustin, qui a fait la Br. fi.
d'Ailly de Verneuil ;
4. Louis-Jean Millon de Montdésir,
né en 1744, mort sans ôtre marié;
5. Marie-Jeanne-Françx>i8e, née en
1748, mariée à Jacques-Edouard de Ye*
rani de Yarennes, receveur des tailles
& rélection de Montdidier, veuf de
Marie-Jeanne d'Ain val du Frétoy.
V. — Jean-Louis Millon, chevalier,
sgr d'Ainval, de Pomeroy, d'Ailly de
Verneuil, d'Héricy, etc., né le2jan*
vier 1740, entra cadet aux gardes en
1766, lieutenant en 1760, quitta ^a^
mée pour complaire à son oncle mater^
nel M. Randon de Boisset, Tun des
grands collectionneurs du temps de
Louis XV, conseiller du roi et receveur
général des finances de la généralité
de Lyon, qui luitransmit sa charge le
12 avril 1769.
Il prit part en 1789 aux. assemblées
de la noblesse de Melun à cause de son
fief d'Héricy.
■ ■ ' ■ * ■ ■ "
(1) La terre d'Ainval avait déjà donné son nom
.à la maison d'Ainval en- Vimeu, d'ancienne clie-
Valérie, connue depuis Arnoul d'Ainval, cheva-
lier, sire d'Ainval, (\vl\ vivait en i180. Leur filia-
tion suivie est établie depuis Gaillaume d'Ainval,
chevalier, sire d'Ainval en Vimeu^ t|tti vivait su
commencement du xiv« siècle, et ()ui avait ëpoust'
Barbe d'Amerval.
Cette famiUé a été maintenue dans nobie^^e
far jugements de MM. Bignon et de Bernage eo
701. i7!<J, 1717.
(V. le Butieiin de 1887, col. 531-5S6).
Elle s'est alliée deux fois, comme on le vcrri
plus loin^ avec la famille Millon, en 1655 et en
1742. La branche ainée finit avec Mlle d'Ainvil
de Braclie, lille du comte d'Ainval et la biancli*
cadette a deux représentants, Albert et Jacques
d'Ainval du Frétoy.
•.litii
rftaa*^M^
riW^M
349
LE BULLETIN HâRALDIQÛB DK FRANCS
350
Il ép. en 1771 Antoinette-Maurice
Bureau de Sérand^y, fille de Philippe-
Alexia, conseiller du roi et receveur
^néral des finances de Champagne.
Elle mourut le 2 janvier 1836 à 83 ans,
au château d'Héricy.
Il eut de son mariage quatre enfants:
1. Antoine-Pierre, qui suit ;
2. Augustin, né en 1775, mort jeune;
3. Augustin^Noël Millon de Pome-
roy, né en 1778, marié à Eupbrasie
Fombert de Yillers, dont la mère était
sœur de M. de NuUy d'Hécourt, long-
temps maire de Beau vais ; ils ne lais*
sèrent que des filles : a. Clémentine,
mariée en 1837 à Joseph- Antoine Lim-
perani député de la Corse, consul de
France & Venise, officier de la Légion
d'honneur (1), grand oncle paternel de
Fernand Limperani qui a épousé sa
iille ; b. Palmyre, mariée à M. Edouard
Breuil, conseiller à la cour d'appel
d'Amiens, chevalier de la Légion
d'honneur, dontpostérité; c. Euphrasie,
morte religieuse, supérieure des sœurs
de la Charité, à Blaye.
4. Julie^Marie MilIon d'Ain val, née
(1) ÀTtnt Ja réunion de la Corse à la France,
la famlUe de Giovanni Limperani (le nom de
Limperani, mil aremplaeé celui de Giotanni, est
Tenu en 1746 par héritage et substitution —
voir V Armoria f Corse de Colonna de Cesari
Rocca) avait joué un rôle important dans les
luttes des Corses, contre les Génois, au cours
desqueUes trois membres de celte famille péri-
rent durant la première moitié du siècle der-
nier. Depuis la conquête française^ elle a donné
doq ofiiciers au Royal-Corse, dont un iieute-
nanl-colonel, chevalier de Saint-Louis ; un com-
missaire du Roi en 1790; un général de brigade
sous le premier Empire ; deux députés ; un mi-
nistre plénipotentiaire, commandeur de la Lé-
Kîon d'honneur; des ma çistra ta, etc. Elle avait
également produit un nisturien corse réputé,
GioTan-Paoïo Limperani, et un custode du
Saint-Sépulere, mitre, délégué apostoliaue en
Palestine et en Syrie,. mort à Alep en 1771.
Limperani porte : Parti, de gueules au phénix
d'argent, et d^azur au brasier de gueules sur une
terrasêede sinoplt; et brocfuini sur le tout: une
fasce d'azur chargée d'une étoile d'argent.
Ces armes ont été substituées, ainsi que lo
nom, à celles de Giovanni qui portait: lyor, à
deux faites de sable aecompagnées en chef d^une
Ujur d^mzur posée sur la fasce supérieure.
en 1780, ép. Casimir Piètre du Vivier,
officier du génie et mourut en 1870
sans postérité.
VI. — Antoine-Pierre Millon d'Ain-
val, né en 1773, avait suivi son père
dans rémi^ation et fut officier dans
Tarmée des princes ; rentré en France
en 1801, il ép. en décembre de la môme
année Louise-Joséphine Mercier, fil-
leule de Monsieur, frère du roi, et de
Madame, Marie-Joséphine*Louise de
Savoie, princesse de Sardaigrne ; son
père était offiicer de la maison de Mon-
sieur.
11 eut de ce mariage trois enfants :
1. Louise-Eugrénie, née en 1803,
morte en 1818 ;
2. Edmond, qui suit ;
3. Louise, née en 1811, mariée au
colonel baron Oondalier de Tugny, fils
du général du même nom, dont posté-
rité.
VIL — Edmond Millon d'Ainval, né
le 7 septembre 1805, entra au service
dans les gardes du corps du roi Char-
les X et le quitta en août 1830 ; il
rentra plus tard dans Tarmée avec le
grade de chef de bataillon au 61« de
ligne, et fit la campagne de Crimée. Il
était chevalier de la Légion d'honneur
et prit sa retraite après cette campagne
qui avait ruiné sa santé.
Il ép. Marie -Clémence de Tardy de
Montravel, fille d'Auguste-Alexandre,
colonel d'artillerie, et de Julie de Bo-
hon ; il mourut à Narbonne le 8 jan*
vier 1874, laisant un fils et une fille :
1. Augustin- Joseph-Marie-A/at^rice,
qui suit ;
2. Marie, mariée le 8 novembre 1868,
avec Guillaume Bories, ancien magis-
trat, avocat à la cour de Montpellier.
VlII. — Augustin-Joseph-Marie-il/flw-
rice Millon d'Ainval, né le 22 mai 1851,
ép. le 9 octobre 1876 Charlotte-Marie-
Marguerite du Cos de la Hitte, fille de
Casimir-Odet-LouiSy comte du Cos de
351
LK BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
352
la Hitte, et de Catherine-Marie-Joséphe
Leyiiac.
Il a eu de son mariage cinq enfants :
1. Clémence-Marie-Odette, née à
Montpellier, le 5 septembre 1880 ;
2. jMarie-Josèphe, née à Montpellier,
le l**" septembre 1882 ;
3. Françoise-Marie-Louise-Herminie,
née à Orléans, le 14 octobre 1884 ;
4. Françoise-Marie-Lucile, née à
Choisy-le-Roy, le 17 février 1887 ;
5. Jean-François-Marie-Louis, né à
Toulouse, le 21 avril 1894.
Le dernier né a reçu à son baptême
le- nom de la Morlière, qui perpétue le
souvenir de son ascendant Jean Millon
de la Morlière.
Br. d'àilly de Verneuil
Br. B.-V. —Augustin Millon, écuyer,
sgrd'Ailly de Verneuil, né en 1742,
receveur-général des domaines à Pa-
ria, conseiller du roi et administrateur
général des forêts et domaines du roi ;
il ép. le 4 février 1773 Marie-Antoinette
de Laleu, petite-fille de Jean de Laleu,
échevin de la Ville de Paris en 1691,
d'une famille qui avait donné plusieurs
écheviufl dans les siècles précédents,
11 eut de son mariage deux enfants :
1. Emilie, née en 1773, ép. en 1789
le marquis de Villebayne, sans en-
fants ; 2<» en 1794 Henri-François-Ma-
rie de Journel, né a Lyon en 1763, dé-
puté en 1815, mort à Perpignan en
1822, dont: Alphonse et Gaston de
Journel.
2. Alphonse, qui suit :
VI. — Alphonse Millon d'Ailly de
Verneuil, directeur général de la Mon-
naie à Pondichéry, où il épousa en
1816 Lucile Mézéréon-Monneron, dont
le père avait été député du Vivarais
aux Etats Généraux en 1789.
Il eut de son mariage trois enfants :
1. Henri- Alexandre, qui suit;
2. Alphonse-Auguste, né le 22 juillet
1822, officier de dragons, cp. Folicie
Bassée, dont trois filles ;
3. Janvier-Gustave, né le 31 janvier
1824, capitaine de vaisseau, directeur
du personnel au ministère de la ma-
rine jusques en 1880, décédé en mars
1884 ; il était commandeur de la Lé-
gion d'honneur et du Nicham-Iftikar,
du Sauveur de Grèce, deN.-D. deGua-
dalupe, de Saint-Grégoire le Grand,
marié en 1850 à Juliette Auger, fille de
Jules Auger et de Evelina Le Mort de
la Roche, dont la mère était née com-
tesse de Nugent.
Il eut de ce mariage trois enfanta
parmi lesquels :
Augustine-Marie, née en 1851, ma-
riée le 28 novembre 1878 à Auguste-
Jean-Marie de Kerambosquer, capi-
taine de frégate, chevalier de la Lé-
gion d'honneur.
VIL — Henri-Alexandre Millon
d'Ailly de Verneuil, né le 26 janvier
1821, chef de bureau de la caisse des
dépôts et consignations, chevalier de
la Légion d'honneur, commandeur du
Medjidié, ép. en 1847 miss Louisa
Hammond, de famille anglaise.
Il eut de ce mariage trois enfants :
1. Edmond-Gustave qui suit ;
2. Lucile, née en 1851, ép. le 26 juil-
let 1883 Paul Lonoet, lieutenant de
vaisseau ;
3. Maurice-Gustave, né en 1858, agent
dechange à Paris, mariéà N.. Trichard.
VIII. — Edmond-Gustave Millon
d'Ailly de Verneuil, né en 1848, capi-
taine d'artillerie de la marine, cheva-
lier de la Légion d'honneur, ép. en
1877 Carlotta- Maria Carrera Saint-Hu-
bert.
fA Suivre).
353
LB BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
354
Notes d^Ëtat civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE JUIN
BT RAPPEL DKS MOIS PEicéoSNTS
PAeYîppe-Marie-Ferdinand de Rohan-
Chabot, comte Philippe de Rohan-Cha-
bot, ué en 1861, ancien officier, fils de
Henri-Raoul-Léonor, vicomte de Ro-
lian-Chabot et de AdelaïderBerthe de
Chabrol-TournoëU avec Anne-Marie-
Thérèse le Clerc de Juig-né de Lassi-
Srny, fille de Paul-Louis-François le
Clerc, vicomte de Juigné de Lassigrny
et de Jeanne-Marie-Madeleine Curé de
la Chaumelle.
Le mariage a été célébré le 15 mai,
en Tégrlise Saint-Thomas-d'Aquin, à
Paris, dans la plus stricte intimité en
raison de la mort de la comtesse de
Jarnac, cousine grcrmaine du marié.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte Fernand de Rohan-Chabot ,
son oncle, et le comte Hoger de Cha-
brol-Chaméane, son cousin; pour la
mariée : Agoard Guignon de Neubourg,
son grand oncle, et Edme-Méry le
Clerc de Juigné de Lassigny, ancien
officier, son oncle.
Le marié à deux frères et deux
sœurs : *Stf'6ra^-Marie-Gaspard-Henri,
officier de cavalerie ; 2/owû-Marie-
François, officier d'infanterie; Mar-
^wmfe-Marie-Frauçoise ; Jeanne-MA-
rie-Berthe.
(V. pour la maison de Rohan-Chabot
le Bulletin de mai 1894, col. 312-313.)
Ecartele, aux 1 et 4 de gueules à
neuf mdcles d^or accolées et rangées en
fasce, 3, 3, 3, qui est de Rohan \ aux 2
et 3 d'or à trois chabots de gueules ^na^
géant amont Veau, qui est de Chabot.
Devises : Concussus sur go ; Potiùs
mori quam fœdari.
La branche des Le Clerc de Juigné
de Lassigny, se rattache à la maison
chevaleresque des Le Clerc de Juigné,
en Anjou, par Nicolas Le Cierc XP du
nom, sgr de Juigné, Conlaines, etc.,
qui ép. 1<» Jeanne Bouvarde ; 2° Mar-
guerite Le Voyer de BoUée. Du pre-
mier lit est venu Jean, auteur de la
branche des marquis de Juigné d'au-
jourd'hui, et du second lit : Colas IIP
du nom, exécuteur testamentaire de sa
mère le 14 juillet 1420, qui eut pour
fils Pierre Le Clerc, sgr des Roches,
gouverneur de la ville et château de
Sablé en 1480.
Pierre Le Clerc ép. le 15 août 1446
Marguerite Sibiels et eut pour fils
Méry ou Emery auteur, par filiation
suivie, de la branche de Lassigny, dont
le nom est porté depuis Louis Le Clerc,
écuyer, sieur de Lassigny, né à Paris
le 14 février 1618.
(V. le Bulletin de 1885-1886, col. 127,
183-190.)
D'^argent^ à la croix de gueules en-
greslée de sable et cantonnée de 4 ai'
glettes du même y becquées, onglées et pa-
rées de gueules.
Cimier : Un coq essorant.
Devise: Adalta.
Cri : Battons et abattons.
*^k^k^^^NMMM^i^^M««^
Gabriel de Gosselin, fils de Alexan-
dre-Charles de Gosselin, et de Marie-
Julie-Philippine Panon Desbassyns de
Richement, avec Marie Thirouin, fille
de M. Thirouin, ancien vice-président
du tribunal civil de la Seine, et de
j^nia Thirouin née Goupy, décédés.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés par Mgr Tévêque
de Versailles le 15 mai, en Téglise
Notre-Dame de Versailles.
Les témoins étaient pour le marié :
le baron de Mackau, député, et le ba-
366
LE BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRAK CB
356
pon Béthune, premier vice-président
du Sénat de Belgique, son cousin ;
pour la mariée : M. Corpechot, no-
taire honoraire, son tuteur, et M. Gail-
lard, député de l'Oise.
Le marié a un frère Maurtce-Alexhu-
dre-Marie de Gosselin qui a épousé le
10 mai 1893 Elisabeth-Marie-Pierrette
de Sainte-Marie d'Aigneaux.
(V. le Bulletin de 1893, col. 283-284).
En ajoutant que M°** de Bousquet,
veuve d'Alexandre-Louis de Gosselin,
décédée à Paris le 1«' mai 1893, à l'âge
de 84 ans, était la grand-mère de
Maurice et Gabriel de Gosselin .
D'*argenty au chevron d'azur ^ chargé
de 7 besants d'or, accompagné en chef
de 2 molettes déperon de sable^ et en
pointe^ dune aigle éployée à deux têtes
de méme^ au chef de gueules.
Le vicomte de Villeneuve-Barge-
mont, fils du vicomte Klzéar, ancien
colonel du 13* dragons, et de la vicom-
tesse née Marguerite de La Myre, avec
M"® de Froissard, fille du marquis de
Froissard, et de la marquise née de
Chabrol-Chaméane.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés, en Téglise de Saint-
Philippe-du-Roule, à Paris, le 6 juin.
Les témoins étaient pour le marié :
le duc de Yicence, son grand-oncle, et
le comte Bornée de Yilleneuve-Barge-
mont, chef d'état-major de la 5* divi-
sion de cavalerie, son beau-frère ; pour
la mariée : le comte de Froissard, et le
comte d'Evry, ses oncles.
(V. pour la maison de Villeneuve, le
Bulleiin de 1892, col. 162).
De gueulesy fretté de six lances d'or^
accompagnées de petits écussans de mé'
me^ semés dans les interstices^ et sur le
tout^ un écu daxur à une fleur de lys
dor.
Devise : Perhcec regnumet imperium.
Le mftrquis de Froiisard, dQut la
mère était née de Choiseul, est d'mte
maison chevaleresque du comté de
Bourgogne, connue dès l'an 1279. Elle
s'est divisée en deux branches.
Claude-François-Joseph -Ignace fat
créé marquis de Froissard de Bersaillin,
par lettres patentes du mois d'août
1748, en considération de l'ancienneté
de sa noblesse, de ses services, de ceux
de ses ancêtres et de ses alliances. Son
fils, chevalier de Saint Louis, avait
épousé Gabrielle de Mailly et avait
prouvé trente-deux quartiers, tant pa-
ternels que maternels.
La branche des sgrs de Broissia a eu
des lettres patentes de marquis en
1691.
Les deux branches sont séparées de-
puis le commencement du xvi* siècle.
(V. les Bulletins de 1887, col. 113,
218 et 683 ; et 1888, col. 360).
D'azur , au cerf passant dor.
*^^^^^^^^^^^^\^^^^rf^
Le vicomte René de Bochambeau,
second fils de M. Eugène-Achille La-
croix de Roehambeau, membre corres-
pondant du ministère de l'Instruction
publique (fils adoptif du marquis de Ro-
ehambeau, dernier du nom) et de Mme
Lacroix, née Dutey-Harispe, avec Mlle
SuzanneRouxel,aa château deFoIter-
tre, par Saint-Gaultier (Indre), nièce de
M. Nolleval, conseiller référendaire à la
Cour des comptes et de feu M. Clément,
sénateur de Tlndre.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés, le 7 juin, en l'église
Saint-Augustin, à Paris, par M. l'abbé
Caillebotte, curé de Notre-Dame-de-
Lorette.
Les témoins étaient pour le marié :
ses oncles, M. Dutey-Harispe et M.
Marcotte de Sainte Marie; et pour la
mariée : son oncle, M. Nolleval, con-
seiller référendaire à la Cour des Comp-
tes, et M. René Clément, son cousin,
fils aîné du regretté sénateur de l'In-
dre.
357
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCS
368
Le père du marié, Eu gène- Achille
Lacroix; a été adopté el; substitué aux
noms, titre et armes deRochambeau,
par Aug'U8te■^PAt7i'|)p<9-DonatieIl de Vi-
meur, marquis de Rochambeau, né à
Paris le 27 janvier 1787, pair de France
eu 1835, mort au château de Rocham-
beau (Loir-et-Cher), le 3 février 1868,
sans postérité de son mariage avec
Elisa-Pauline de Roques de Clauson-
nette.
PAiY/ppe-Donatien-Paul, comte de
Rochambeau, frère aîné du marié,
a épousé en février 1891 Mlle Au-
vray, fille de M. Raoul Auvray et de
Mme Auvray, née Gouin.
(V. pour la notice sur la famille
de Vimeur de Rochambeau, dans le
Vendomois, le Bulletin de 1891, col.
81-82.)
Uazur^ au chevron rf'or, accompagné
de 3 molettes d'argent.
Devise : Vivre ea paix et mourir.
•^^^^r%/^^^^^^^^^^^^
Le comte Armand de la Rochefoucauld,
second fils de Marie-Charles Gabriel-
Sosthènea comte de la Rochefoucauld,
duc de Bisaccia et de Doudeauville ,
député de la Sarthe, ancien ambassa-
deur à Londres et de Msrie-Georgine-
Sophie-Edwigre-Eugénie princesse de
Lig-ne, avec Louise Radziwill, fille
du prince et de la princesse Constantin
Radziwill.
Le mariage a été célébré le 9 juin en
Thôtel du duc de Doudeauville, dans
un salon transforme en chapelle pour
la circonstance, à cause de Tétat de
maladie de la duchesse de Doudeau-
ville, mère du marié.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes époux par Mgr Bonnefoy,
évêque de la Rochelle.
Les témoins étaient, pour le marié :
le vicomte de la Rochefoucauld, son
frère et le général marquis d'Abzac ;
pour la mariée ; fm onoles, le prince
Antoine Radziwill et le prince Domini-
que Radziwill.
Le comte Armand de la Rochefou-
caud prend en se mariant le titre de
duc de Bisaccia ; il en devait naturel-
lement faire hommage au roi de Naples,
et c'est pour représenter le roi Fran-
çois II, en ce moment à Vichy, que le
comte et la comtesse de Caserte ont
assisté au mariage, ainsi que S. M. la
reine Isabelle, tenant à donner à la
famille de la Rochefoucauld un témoi-
gnage de leur sympathie.
(V. pour la maison de la Rochefou-
cauld les Bulletins de 1879, col. 240 ;
1892, col. 96-97.)
Burelé^ d'argent et dazw\ à trois
chevrons de gueules^ le premier éciméy
brochant sur le tout.
Devise : Cest mon plaisir.
La maison de Radziwill, en Pologne,
est issue de boyards lithuaniens; sa
filiation remonte à Nicolas Radziwill, né
en 1366, dont les fils furent agrégés à
la noblesse de Pologne en 1413. Elle a
reçu le titre de prince de Gonionz et
de Medèle , au titre du Saint Empire,
par diplôme impérial du 25 février 1515,
duc d'Olyka et de Nieswicz, le 10 dé-
cembre 1457 et comte du Saint Empire
le 10 juillet 1653.
Les Jagellon et les Radziwill se con-
vertirent ensemble à la religion catho-
lique et lorsque les premiers devinrent
grands ducs de Lithuanie, puis rois de
Pologne, ils confièrent aux Radziwill
les plus hautes fonctions de TEtat,
telles que palatins héréditaires de
Wilna, grand maréchal de la cour,
grand général de Lithuanie, grand
chancelier. Une branche à l'époque de
la réforme devint protestante ; elle a
donné un gouverneur de la Prusse
ducale et a contracté plusieurs alliaa-
ces avec la maison de Brandebourg.
Cette maison s'est divisée en troia
lignes et de nombreux rameaux. Celui
tjui p'ei^ établi w ^«ïice arait pow
359
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRAJïCB
360
chef de nos jours ; le prince Constantin
décédé le 6 avril 1869, marié à Adèle
Karnicka dont trois fils : 1. le prince
Nicolas-w^n^oine-Gustave, né en 1841,
établi en Pologne ; 2. le prince Cons-
^anim-Vincent-Marie, né en 1850, père
de la mariée ; 3. le prince Dominique-
Marie^Ignace, né en 1852.
D'or^ à r aigle de sable membrée tVazur.
et couronnée de gueules^ chargée d'un
écusson écartelé : au i d^azw\ à 3 cors
de chasse de sable liés et viroles d^or^
posés en pairie et joints par les embou-
chures ; au 2 de gueules d un fer à
cheval d'argent cloué de 7 pièces ; au
3 de gueules^ à deux truites adossées
dargent ; au 4 d'azur^ au croissant
dor surmonté dune étoile de même.
^>»^f»^^*^^^r^*0st>>^
Raymond de Rolland du Roquan,
fils unique d'Armand du Roquan, dé-
cédé en 1892 et d'Agrippine Jdanows-
ki, sa veuve, avec Marie-Amélie de
Léautaud, fille du baron de Léautaud,
lieutenant-colonel au 10® hussards et
de la baronne née Gaume.
Le mariage a été célébré le 12 juin,
en l'église St- Vincent, à Carcassonne.
Les témoins étaient pour la mariée :
le général Gaume, son grand-père et
le commandant de Monerie son grand-
oncle ; pour le marié : Charles de Rol-
land du Roquan son oncle, et M. Don
de Cépian, son beau-frère.
La famille de Rolland, originaire de
l'Albigeois, connue depuis le xv" siècle
s'est divisée en trois branches :
l^" Celle de Paris qui a donné des
conseillers et présidents au parlement,
des fermiers généraux, des préfets du
!•' Empire et a porté les titres de
comte de Chambaudouin d'Erceville,
vicomte de Chapuis, seigneur de Yil-
larceaux, Fontferrière, Aubreail, etc.
2* Celle de Carcassonne, dont le
marié est le chef actuel et qui anoblie
en 1777 a donné un juge mage en la
sénéchaussée de Carcassoujie, ua pré-
sident du tribunal civil, un recevear
général des finances sous la Restaura-
tion, président du conseil général de
l'Aude, etc., et dont un rameau a re-
levé le nom de du Roquan, et un autre
a reçu en 1818 le titre de baron de Roi-
land de Blomac.
3* Celle de Lorraine, éteinte après
avoir donné des conseillers et prési-
dents à la cour de Nancy et qui rerut
en 1818 le titre de baron de Malleloi.
If azur ^ au chevron d'or surmonté de
trois étoiles dor rangées en chef^ et
accompagné en pointe d'une levrette
courante d*or colletée de gueules,
La famille de Léautaud originaire
de Tarascon en Provence, connue de-
puis 1491 a produit des officiers distin-
gués, un maréchal de camp, un pagre
de Louis XVIII, un garde du corps de
Charles X, un colonel de cavalerie
sous le second empire, etc.
m* azur ^ à Vanneau dor cramponné
de quatre croix patriarcales d^or formant
la croix.
^>f*t»0»^^^^t^^^0^>0
Tristan, comte de Montholon, minis-
tre plénipotentiaire de France eu
Grèce, officier de la Légion d'honneur,
fils du général Charles-Tristan, mar-
quis de Montholon, chambellan de Na-
poléon P', son fidèle compagnon de
captivité à Sainte-Hélène et l'un de
ses exécuteurs testamentaires, et de
Caroline-Jane O'Hara, sa seconde fem-
me, décédée à Bordeaux à Tâge de
85 ans, dans la dernière quinzaine du
mois de janvier 1887, avec Mile Fe
d'Ostiani, d'origine italienne, fille du
ministre d'Italie en Grèce et de N... de
Souza-Brivès, originaire du Brésil,
défunte.
Le mariage a été célébré le 13 juiu,
en l'église catholique à Athènes.
Le roi Georges et la reine Olga,
ainsi que la haute société d'Athènes
assistaient & la QéréinoAie.
361
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
362
La mariée a été conduite à Tautel
par le ministre d'Autriche, le baron de
Kosjeck. La bénédiction nuptiale a été
donnée par Mgrr Fe d'Ostiani, oncle de
la mariée. A la sortie de Téglise la
foule a fait une ovation sympathique
au ministre de France.
La jeune comtesse de Montholon est
nièce de la comtesse Monteiro de Bar-
res, et cousine g^ermaine de la com-
tesse d'Araguaya, de la comtesse Al-
bert de Nioac, de la baronne de Nioac et
de la baronne Ernest de La Tour, dont
le mari est secrétaire de la légation de
France à Copenhague .
Le général marquis do Montholon,
avait épousé en premières noces Al-
bine-Hélène de Vassal, dont il a eu
trois enfants :
1. Tristan, tué en Algérie en 1832 ;
2. Charles-François-Frédéric, mar-
quis de Montholon, décédé en 1886,
ancien ministre plénipotentiaire, séna-
teur de l'Empire, grand officier de la
Légion d'honneur, ép. Marie Gratiot,
dont : a, Adolphe, marquis de Mon-
tholon, officier supérieur de cavalerie,
marié à Anne Marcotte de Quivières,
décédé en 1892 ; h. Madame Gucrin ; e.
Madame Arago.
3. Napoléone-Hélône de Montholon,
veuve du vicomte du Couédic de Ker-
goaler, dont postérité, remariée au
comte de Lapeyrouse de Bonfils, an-
cien préfet du Doubs, dont postérité.
Une branche cadette, dite des comtes
de Montholon, marquis de Sémonville,
formée par le frère du général de
Montholon, est représentée aujourd'hui
par François comte de Montholon,
marquis de Sémonville, prince romain
d'Ombriano, appelé le prince de Mon-
tholon-Sémonville, marié le 8 octobre
1891 avec Léonie Hue, fille du baron
Hue, ancien député de l'Hérault, veuve
du comte Philibert de Chabrillan, sans
enfants.
(V. les Bulletins de 1887, col. 42-44 ;
1891, col. 602.
D*azur, au mouton passant (Tor^ sur* .
monté de trois roses rangées du même.
Devise : Subvenit oppresso.
«^M^^^^MMM^^^^W«^^
Marie -Joseph - Pierre-Christian Olé-
rel comte de Tocqueville, fils de feu
Bernard- Hubert Clérel comte de Toc-
queville et de la comtesse née Bérard
de Chazelles, fille d'un ancien député,
avec Alix de Chastenet de Puységur
fille du comte Jean de Puységur et
de la comtesse née Pourroy de Laube-
rivière de Quinsonas.
Le mariage a été bénit le 14 juin à
Saint- Philippe du Roule, par le R. P.
Bailly, assomptionniste. Cet ordre reli-
gieux a été fondé par le R. P. Daudé
d'Alzon, oncle maternel du comte Jean
de Puységur.
Les témoins étaient pour le marié,
le comte de Sugny, son grand-oncle,
et le vicomte de Tocqueville, son oncle ;
pour la mariée, le comte Humbert de
Quinsonas, son oncle, et le vicomte
Blin de Bourdon, son cousin.
La famille Clérel de Tocqueville
a pris ce dernier nom de la terre de
Tocqueville, située près de Cherbourg»
devenue une de ses possessions vers le
milieu du siècle dernier. Elle a été
maintenue dans sa noblesse à la réfor-
mation de 1667, par Chamillart en la
généralité de Caen, élection de Yalo-
gnes, depuis André, marié en 1525
avec Jeanne du Mesnildot.
Bernard-Bonaventure Clérel, comte
de Tocqueville, était mestre de camp
et chevalier de Saint-Louis en 1770.
Henri-Louis-François- Joseph-Bona-
venture Clérel, comte de Tocqueville,
né en 1772, fut préfet sous la Res-
tauration, pair de France en 1827 ; il
ép. Mlle Le Pelletier de Rosanbo, petite
fille de Malesherbes, dont il eut trois
fils. Le second, Louis-Edouard, ép. M"®
OUivier. C'était le grand-père du ma-
rié, et le frère d'Alexis vicomte de
Tocqueville, membre de r Académie des
>a*i
363
LE BULLETIN HERALDIQUE DB FRANCE
364
sciences morales et politiques et de
TAcadémie française, mort en 1859.
B* argent y à la fasce de sable accompa^
gnie en chef de trois merleltes du même
et en pointe de trois tourteaux de gueu-
lesj aliàs : d*azur.
(V. pour la maison de Chastenet de
Puységur connue depuis 1186, le Bul-
letin del887, col.42, etlll).
La mariée a une sœur cadette, Isa-
belle de Puységur.
D'azur, au chevron d'argent^ accompa-
gné en pointe d^un lion léopardé d*or ;
au chef Wor.
Devise : Spes mea Deut.
Mortimer-Henri-jRofer/ Fournier-Sar-
lovèze» sous-lieutenant au 5^ dragons,
fils de Joseph-Raymond, comte Four-
nier-Sarvolèze, ancien préfet, officier
de la Légion d*honneur et de Margue-
rite Ternaux-Compans, décédée, avec
Magdeleine La Perche, fille de M. et
de M"»® Paul La Perche,
Le mariage a été célébré le 16 juin
en réglise Saint-Philippe du Boule.
M. le curé de la paroisse, avant de
donner la bénédiction nuptiale, a pro-
noncé une allocution touchante, qu'il a
terminée par la bénédiction apostoli-
que, que N. S. P. le pape Léon XIII
avait daigné envoyer aux jeunes époux
et à leurs familles.
Les témoins étaient : pour le marié :
le colonel de Waru, commandant le
6* dragons, et M. Ternaux-Compans,
ancien conseiller d'ambassade à Saint-
Pétersbourg, son oncle; pour la fian-
cée : M. Stanislas La Perche, son on-
cle, et M. de la Garde, son beau«frère.
Le marié a deux sœurs, l'aînée,
Jeanne, a épousé Maurice Oirod de
PAin, capitaine d'artillerie; la cadette,
DeniB6| a épousé Gaston Elie de Beau*
mont, lieutenant de cuiratsien,
(V. lés Bulletins de 1892, col. 690-
603; et 1893, col. 185).
Ecartelé^ au î^^ d'azur à Vépée éCor
en pal; au 2 d'argent, à la salamandre
dans les flammes; au 3 d^nrgent, à la
croix de gueules ; au 4 d*azur^ au fa-
nion dargent frangé d*or.
Devise ; Hino vita lux et honor.
4M«*<«mMM«««««««MM«^«
Le comte de Guichen, fils du comte
de Guichen, décédé le 18 avril 1894, et
de la comtesse née Husson de Prailly,
avec Marthe Viellard, fille de M. Léon
Viellard et de M™« Viellard née de BaD-
calis de Pruines.'
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés par Mgr Turinaz,
évoque de Nancy le 19 juin, en l'église
Saint-Philippe-du-Roule, à Paris.
Les témoins étaient, pour le marié :
le vicomte de Guichen, son frère, et le
vicomte de Saint-Pierre, son cousin ;
pour la mariée : ses oncles, M. Armand
Viellard, député de Belfort, et M. Al-
bert de Pruines, conseiller général des
Vosges.
Par suite de la mort récente du comte
Guichen, père du marié, la cérémonie
a eu lieu dans la plus stricte intimité.
Les deux familles, seules, y assistaient.
La famille du Bouëxic de Guichen
est ancienne en Bretagne où elle fi-
gure aux maintenues de la noblesse
de cette province, en possession de nom-
breux fiefs ou terres seigneuriales.
Elle est connue par ses nombreux et
brillants services dans la marine, et
illustrée par l'amiral comte du Bouëxic
de Guichen, lieutenant général des ar-
mées navales, sous Louis XVI, en 1779,
commandeur de TOrdre de Saint-Louis
en 1778, grand croix en 1781, cheva-
lier des Ordres du Boi en 1784, mort à
Morlaix le 13 janvier 1790.
D'argent^ à trois pins dor.
^^t*nf*^f*^^^^^*pti^
366
LB BULLBTIN hAKALDIQUB DB FRANCE
366
Louia-^m^d^é»- Antoine Exelmans, ba-
ron Exelmans, lieutenant de vaisseau
embarqué sur Teacadre du Nord» fils
du vice-amiral Maurice vicomte Exel-
mans, décédé, et de Marie Vincent de
Saint* Bonnet, petit-fils de Remy- Jo-
seph-Isidore Exelmans, comte Exel-
mans, pair et maréchal de France, sé-
nateur, grand chancelier de la Légion
d'honneur, avec Marie de Penfentenyo
de Kervereg-uîn, fille d'Auguste-Eléo-
nore-Marie de Penfentenyo de Kerve-
re^uin, contre-amiral, juillet 1893,
officier de la Légfion d'honneur et de
Mlle de Gueydon, fille de l'amiral de
Gueydon.
Le mariage a été célébré le 20 juin,
dans la chapelle de la marine, à Brest.
La famille Exelmans, originaire de
Bar-le-Duc, a donné un pair de France
BOUS Louis-Philippe, créé maréchal de
France en 1851, puis sénateur et grand
chancelier de la Légion d'honneur.
C^était le grand-père du marié, fils du
vice-amiral, préfet maritime, décédé. Le
maréchal Exelmans, baron de TEmpire
le 1" mars 1812, fut créé comte en 1814.
Le marié a un frère aîné, Octave-
Charlea» vicomte Exelmans, officier
d'infanterie, marié le 21 octobre 1886
à Simone Balsan, fille du député de
rindre au Corps législatif, et une sœur
M"« Gaston Serres de Gauzy.
(V. le Bulleiin de 1886, col. 602.)
Bcarieléj au 1 des comtes militaires ;
au 2 6^ argent au chenal cabré de sable,
qui est Exelmans ; au 3 parti d'azur à
la niche d^or^ et d^azur à la croix d*or,
qui est de la Croix de Ravignan ; au 4
^argent à six merlettes de sable.
La maison de Penfentenio ou Pen-
feuntenio est d'ancienne noblesse de
Bretagne. Elle établit sa filiation de-
puis Jean Penfentenio, marié & Amicie
de Launav, dont le fils Jean fut com-
pris au rôle de la réformation ou main-
tenue de la noblesse de Tévéché de
Léon en 1443*
Elle s'est divisée en deux branches
maintenues dans leur noblesse le 12
août 1669.
La branche aînée connue sous le
nom de Gheffontaines, traduction de
son nom en français, marquis de
Cheffontaines depuis 1750, a donné à
l'armée des officiers distingués, dont
plusieurs maréchaux de camp et che*
valiers de Saint-Louis, a pour chef
Louis de Penfentenio (fils de Jonathas-
Marie, marquis de Cheffontaioes, page
de Charles X, officier de cavalerie,
marié à Charlotte de Canongettes de
Canecaude), décédé le 6 février 1882,
marié à Mlle Huchet de Quénetain,
dont: 1. Christophe; 2. Yvonne; 3.
Laure.
Louis de Penfentenio a un frère Léon
de Penfentenio, comte de Cheffontai-
nes, marié à Mlle de Cussy de Mande-
ville, dont Pierre et René ; et un cousin
gormain Henri, marié & Julie Magon
de la Villehuchet dont un fila: Am-
broise-Marie-Sylvain, officier de cava-
lerie, marié en 1884 à Henriette Haro-
couet de Saint-Georges, dont : Pierre
et Hervé.
La branche de Kervereguin détachée
de la précédente au huitième degré et
maintenue dans sa noblesse en 1669 est
représentée : V* par Henri-Hyacinthe,
capitaine de vaisseau, marié à Ga*
brielle de Gueydon, fille de Tamiral,
dont : a, Léon ; 6. Alphonse ; c. Pierre ;
d, Marie, mariée en 1887, à Henri Ber*
nier, officier de marine ; e. Madeleine-
Anne-Marie, mariée en 1891 à Raoul-
Joseph Marion de Glatigny, officier de
chasseurs ; 2<> le père de la nouvelle
mariée ; 3<» Henriette, religieuse ; 4l* N.
abbé ; S<» N... mariée à Jules Briant de
Laubriëre ; 6"" N... mariée à Félix de
Poulpiquet de Brescanvel; T"" Clara;
8* Marie, religieuse.
Bureléy d'argent et de gueules de dix
pièces.
367
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
368
Herbert d'Espag^ne, marquis de Ve-
nevelles, avec la princesse Jeanne-MeL-
rie-Emma-Aug'ustiiie de Croy.
Le mariagfe a été célébré le 20 juin,
en l'église Sainte- Clotilde, à Paris.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte Hervé de Saint-Gilles et le
comte de Bosredon, ses cousins ; pour
la mariée, ses oncles, le vicomte de
Durfort et le prince Juste de Croy.
Le marié est le fils unique de Fer-
nand-Hippolyte -Hermin d'Espag-ne,
marquis de Venevelles, décédé, et de
la marquise, née Cardon de Garsigruies.
La famille d'Espeigrne, d*Espaig*ne,
ou d'Espag-ne, est originaire du Maine,
où elle est très anciennement connue.
La baronnie de Venevelles fut érig*ée
en marquisat en 1654.
Jean d'Espag-ne, sg'r d'Espag'ne et
d'Aunay ép. Antoinette de Dureil, dame
de la Brosse et en eut : Geotfroy d'Es-
pag'ne, écuyer, sg*r d'Espag'ne, de Ve-
nevelles et d'Aunay; il ép. Catherine
de Coussacde Saint-IBrice, dont Lazare
d'Espagne, écuyer, sg-r des mômes ter-
res mentionnées ci-dessus, ép. le 13 no-
vembre 1573 Anne Boutant de Laubon-
nière. Ses descendants ont donné deux
gentilshommes ordinaires de la cham-
bre du roi en 1609 et en 1638 ; ce der-
nier Henri d'Espagne fut commandant
des ville et château de Belfort ; il ép.
Suzanne Le Vasseur, fille de Louis,
BgT de Thouars. C'est en sa faveur que
la baronnie de Venevelles au Maine,
composée de quatorze fiefs et mouvan-
ces de la baronnie du Château du Loir
fut érigée en marquisat en 1654.
Louis d'Espaigne de Venevelles, capi-
taine d'infanterie du régiment de
Mailly-infanterie, fut nommé chevalier
de Saint-Louis en 1756 et reçu par son
père M. de Venevelles, capitaine de
grenadiers au même régiment.
Henri- Jacques- Louis d'Espaigne,
comte de Venevelles, major du régi-
ment de la Reine-Cavalerie en France,
servant au 3<^ régiment de Chasseurs,
nobles de l'armée de Condé, chevalier
de Saint-Louis pendant l'émigration,
fut reçu par M. le prince de Condé. Il
prit part, en 1789, aux assemblées de
la noblesse du Maine pour la nomi-
nation des députés aux Etats-généraux
avec Henri-Louis d'Espaigne de Vene-
velles.
Le marquis de Venevelles, chevalier
de Saint-Louis, fut nommé député
suppléant de la noblesse du Maine aux
Etats-généraux.
Le colonel marquis d'Espaigne de
Venevelles fut nommé chevalier de
Saint-Louis en 1814.
Le comte Ernest d'Espinay St-Luc,
a ép. Louise d'Espaigne, dont la fille
Madeleine d'Espinay St-Luc a épousé
le 7 janvier 1890 au château de Veil-
lens (Loir-et- Cher) François-Xavier-
Louis-Marie comte de Chasteigner,
lieutenant au 3® cuirassiers.
If azur ^ au peigne d'argent pose' en
fasce, accompagné de trois étoiles dor,
La mariée est fille du feu prince
Georges de Croy et de la princesse née
Marie de Durfort de Lorge. Elle est sœur
du prince Louis de Croy, marié à Hor-
tense-Eugénie-Marie-Caroline de l'Es-
pine, fille du comte de l'Espine; du
prince François de Croy ; de la com-
tesse de Che vigne et de la comtesse
Robert de Bruce.
L'illustre famille de Croy a reçu les
titres de prince du Saint-Empire en
1742, grand d'Espagne, en 1598, duc
français, en 1768 et pair de France, en
1814.
(V. le Bulletin de 1893, coL 356-357).
La branche de Croy-Dulmen, à la-
quelle appartient la mariée, porte :
JScartelé, aux 1 el4 d^argent, d trois
fasces de gueules, qui est de Croy ; aux
2 et 5, d* argent, à trois doloires de gueu-
les^ celles du chef adossées, qui est de
Renty.
Devise: Souvenance.
m0»^^^M^^m0»ft0t0*tm
369
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
370
Marie- Joseph-ZTec^or, comte Hector de
Monteynard, fils du second mariagre
du yicomte de Monteynard et de la vi-
comtesse née de Reviers de Mauny,
avec M"« •/«^i^^^-Louise-Charlotte-Ma-
rie Camuset, fille de M. et de Mme
Paul Gamuset, au château de Yérigny
i Eure-et-Loir).
La bénédiction nuptiale a été doiinée
aux jeunes mariés en Téglise de la
Madeleine à Paris le 25 juin par Mgr
Lagrange, évêque de Chartres.
Les témoins du marié étaient: le
marquis de Monteynard et le comte de
Bridieu ; ceux de la mariée : le baron
Grignon des Chapelles et M. Camille
Carpentier.
(V. le Bulletin de 1886, col. 35 et 657.)
De vair^ au chef de gueules^ chargé
d'un lion issant d'or.
Cri : Poiiiu mari.
Devise : Pro Deo, fide et rege.
Henri-Auguste-Marie comte de Ro-
bien, lieutenant de vaisseau, fils du
marquis de Robien et de la marquise
née de Coëtnempren de Kersaint» décé-
dés, avec Marie-Thérèse-Joséphine de
Bizemont fille du comte de Bizemont
et de la comtesse née de Witte.
Le mariage a été célébré le 26 juin
en réglise Sainte- Clotilde, à Paris, et
la bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés par Tabbé de Giber-
gues, supérieur des missions diocésai-
nes.
Les témoins du marié étaient, le
marquis de Robien, sou frère, et le
vice-amiral d'Abel de Libran ; ceux de
la mariée : ses oncles, le baron Ray-
mond de Witte, son oncle maternel,
colonel de cavalerie, et le marquis de
Saiut-Amand.
(V. pour la maison de Gauteron de
Robien, d'origine chevaleresque, le
Bulletin de 1870, col. 349-350).
EcarteU^ auœ 1 et 4 d^axur à 10 bit-
lettes d'argent 4, 3, 2 et i, qui est de
Robien ; auœ 2 et 3 d^azur à 6 coquilles
d'argent, 5, 2 et i, qui est de Gaute-
ron.
(V. pour la notice sur la maison de
Bizemont ancienne en Picardie, passée
dans rne de France et l'Orléanais avant
1459, les Bulletins de 1885, col. 245-
246 ; et 1892, col. 120).
Ll'azur, au chevron d'or accompagné
en chef de deux croissants , d* argent et
en pointe d'une molette d*or.
Devise : Jungat stemma virtus.
Joseph Torterue de Sazilly, lieute-
nant de cavalerie, instructeur à Saint-
Cyr, avec Marguerite de la Valette de
Montbrun.
Le mariage a été célébré le 26 juin
au château de Favières (Charente-
Inférieure).
La famille de ïortertie de Sazilly,
d'après ses traditions, se croit origi-
naire d'Italie, d'où elle serait venue
s'établir en Touraine ; une tradition
également rapporte que lorsque Jeanne
d'Arc arrivant à Cliinon semblait re-
poussée des courtisans, c'est un Tor-
terlie qui l'accueillit et lui facilita l'a-
bord de Charles VIL
Parmi les fondateurs de l'abbaye de
Baugerais, la Gallia Christiana cite,
en 1153, Gauthier Torterile (Tortavia),
et en 1161, Hugo Tortavia (Torterue).
On trouve des noms isolés pouvant ap-
partenir à cette famille jusqu'en 1494,
date à laquelle commence la filiation
suivie,
François Torterue, né en juillet 1494,
était écuyer et lieutenant-gouverneur
du château royal de Chinon ; il épousa
en 1520 Jeanne Ribot, et avait un
frère, Yves, qui alla s'établir à La Ro-
chelle, où il eut de Marie Charron plu-
sieurs enfants.
Le fils de François, Guillaume Tor-
terue, écuyer, lieutenant de3 mare-
371
LB BULLBTIN HâRALDIQUB DE FRANCS
372
chaux de France, épousa en 1655 Ca-
therine Fallu du Ruau. Un de ses
descendants, noble René Tortertle, sei-
gneur de Razines, conseiller du roi,
président au grenier à sel de Richelieu,
acquit, en 1681, des Aymard, la terre
de Sazilly, avec haute, moyenne et
basse justice qui n'est pas sortie depuis
lors de cette famille toujours restée
tourangelle.
Voici l'état des dernières générations
de cette famille :
François-Jean Torterûe, écuyer, sei-
gneur de Sazilly, épousa en 1768 Mar-
the-Louise Goujon de Saint-Florent,
dont il eut : 1 . François, qui suit ;
2. Joseph, qui a fait la Br. B.
François, écuyer, etc., épousa Char-
lotte Renault de Bellevue des Fuyes^
dont :
Auguste, ingénieur en chef de la
Compagnie du Midi qui, de Marie
Godard, eut :
Paul, marié à Marie DroUet d'Aubi-
gny, demeurant au château de Sazilly
(Indre-et-Loire).
Bb. B. — Joseph, épousa : !• le 19
août 1799 Marie Girault de Marconnay,
dont Adolphe, qui sait ; 2<* le 3 avril
1811 Hélène Moreau, dont : Jules, qui
a fait la Br. G.
Adolphe, garde du corps, épousa le
25 septembre 1824 Henriette de Se-
guins-Cabassole, dont : 1. Henri, qui
suit ; 2. Eugène, mort sans alliance ;
3. Amédée, capitaine d'artillerie, che-
valier de la Légion d'honneur, blessé
mortellement à Champigny (1870) et
mort sans enfants de Berthe de Bros-
sard de Favières, qu'il avait épousée à
Bordeaux, le 6 avril 1864; 4. Anne,
mariée à Alfred, comte d'Isle.
Henri, marié le 24 avril 1855 à 6a-
brielle Nicolas, fille de Frédéric, con-
seiller à la cour^ dont : 1. Joseph, né
le 2 avril 1864, le nouveau marié;
2. Thérèse, mariée en 1885, à Henri de
La Biche.
Br. g. — Jules, marié en 1848 à
Marie-Antoinette Le Maire de Marne,
fille d'Auguste, chef d'escadron d'état-
major, et de Constance de Juchereau
de Saint-Denys. Il est mort laissant :
1. Edwin, officier d'infanterie, mort
sans alliance ; 2. René, qui suit ;
3. Clémentine, alliée en 1880 à Maxi-
milieu de Techtermann, d'une famille
patricienne de Fribourg.
René, officier d'infanterie, démis-
sionnaire, marié le 28 juillet 1885 à
Jeanne de Martin de la Bastide, fille de
Paul, ancien conseiller général de la
Charente.
De gueules^ à la tortue ratnpanie (Tar^
gent chargée de 3 chevrons renv&rêés de
gueules et accompagnée de 8 étoiles
émargent 8 et ï,
La mariée est fille de Maurice de la
Valette de Montbrun, chevalier de
Pie IX, ancien zouave pontifical, dé-
cédé le 20 janvier dernier, et de Alice
de Brossard de Favières.
(Voir pour la notice et les armes de
La Valette de Montbrun, le Bulletin de
janvier 1894, col. 60-61).
^^^^^0^0*0*0*^0^0^0^^té
Le comte Charles-Louîs-Gabrîel de
Kergariou, maire de Tréban et conseil-
ler général des Côtes- du-Nord, fils du
comte Joseph de Kergariou et de Paule-
Marie de Lesguern de Kerveatoux, dé-
cédés, avec M"«» Marie-Emilie Lafon,
fille de M. Joseph Lafon.
Le mariage a été célébré le 28 juin
en la chapelle de la Sainte Vierge à
Saint- Philippe du Roule h Paris.
Les témoins du marié étaient : le vi-
comte Armand de Lesguern et M.
Etienne de Lauradour ; ceux de la ma-
riée : M. Chaudruc de Crazanne, inten-
dant militaire du gouvernement de
Paris, et M. Guillaumot, inspecteur
général des ponts et chaussées.
La maison de Kergariou est une des
plus anciennes de Bretagne, connue
depuis le xi* siècle ; ses armes sont à la
■^HWw«M
rfMte
*K BULLBTm HÉRALDIQUa DB FRANOB
374
^ admise
^; est
,n''-
:fiurge
Kergariou,
l^ourlou de JRouvre, fils ca-
.:iie(lée-Charles Boprlon de Rou-
•i (le Marie Doë, avec M"^ Delambre.
Le mariage a été célébré à Versailles
dans les derniers jours du mois de juin.
Le marié a uu frère aîaè Charles
Bourlon de Rouvre, député de la
Haute-Marne, marié le 6 juin 1881 à
Marie-Geneviève-Jeanne Lebaudy, au
château de Rosny par Mantes (Seiûe-
et-Oise), dont : a. Jacques ; h. François;
0. Bernard.
La famille Bourlon, originaire de
Saint-Dizier, remonte à Pierre Bour-
lon dont le fils fut échevin de cette
ville à la fin du xvii^ siècle. On lui a
attribué une origine commune avec
une autre famille du même nom qui
a douué des conseillers-maîtres des
comptes à la Généralité de Paris, et
des coaeeillers au Parlement de Metz,
maintenue dans aa noblesse le 13 juin
1705, mais les preuves de cette jonction
Q6 semblent pas avoir été faites.
(V. Annuaire de la noblesse de 1894,
• p. 491.)
Louis Boarlon, capitaine des milices
bottrgpeoises de Saint-Dizier et échevin
de cette ville, fils de Pierre, mentionné
plus haUti ép. . le S)0 novembre 1686
Marie Henry et en eut trois enfants :
1. Jacques-Louis Bourlon, sgr d'Ar*
rigny et d'Héronville, fermier général
de la baronnie d^Ancerville, échevin
^ Saint-Dizier, anobli par le duc Léo-
le 4 mai 1723, marié à Agathe
II, dont plusieurs enfanta parmi
.uels Nicolas-Henri, sgr d'Arrigny
i de la baronnie de Chavanges, dont
la petite-fille Adélaïde-Augustine, née
en 1789, ép. : 1° Pierre-François-Char-
les Augereau, duc de Castiglioue, ma-
réchal de France ; 2» Charles-Camille-
Joseph, comte de Sainte- Aldegonde ;
2. Pierre, conseiller du roi, contrô-
leur du grenier à sel de Saint-Dizier ;
3. Alexandre-François, conseiller du
roi, élu à Joinville, maître de forges à
Charmes, marié à Marie-Anne Sou-
chot, dont plusieurs enfants, parmi
lesquels Pierre-Henri, sgr de Sarty et
de Sandrupt, conseiller en l'élection
de Joinville, fut reçu conseiller-secré-
taire du roi le 14 mai 1777.
Les descendants de ces trois frères
ont formé les branches encore repré-
sentées de nos jours. Celle de Rouvrei
à laquelle appartient le marié a pour
chef son frère le député de la Haute-
Marne. A cette branche appartenaient :
Charles Bourlon de Rouvre, officier de
réserve dans Tinfanterie en 1876 ; Léo-
pold Bourlon de Rouvre, ancien pré-
fet, décédé en 1890, sans postérité; et
sa sœur Henriette-Louise, mariée à
Thierry-François- Joseph-Adolphe de la
Haynade.
La branche de Sarty et d'Hérouville
compte de nos jours plusieurs repré-
sentants.
Celle dite de Moncey qui a donné
sous le premier empire François*
Charles-Louis, colonel d'Etat-major,
chevalier de l'Empire en 1811, aide de
camp du maréchal Moncey, dont il
épousa une des filles, Anne-Françoise
Jeannot de Moncey, et fut autorisé le
24 mai 1819 à «jouter à son nom celui
MM
375
LE BULLETIN HâRALDIQTTB DE FRANCE
376
de Moncey (1). De ce mariage, deux
enfants : Charles, capitaine de cavale-
rie, décédé le 18 octobre 1884, marié à
Jeanne Milleron, et une fille Adrienne»
mariée en 1857 à Pierre Bamaget.
(V. le Bulletin de 1890, col. 114.)
Les armes portées dans les lettres
d'anoblissement de 1723 sont :
UPazur^ à la fasce cT argent ^ chargée
de trois tourteaux de gueules et accom-
pagnée de trois roses d'or,
(1) La subslitulion au titre de duc de Cone-
gliano du 30 mars 1806 et à la pairie de 1814,
fut faite le 21 décembre 1825, en faveur de
Alphonse-Auguste Duchesne de Giileroisin, gen-
dre d'Adrien Jeannot de Moncey, duc de Cone-
gliano.
La branche de Rouvre a adopté les
mêmes armes en changreant, comme
brisure, les couleurs ou les émaux de
quelques pièces :
D^azur^à la fasce d^ argent chargée
de trois besants cTor et accompagnée de
trois roses d*argent.
Les armes de la famille Bourloo,
qui a donné des Conseillers maîtres à
la cour des comptes de Paris et des
Ck)nseiller8 au parlement de Metz in-
sérées dans le Bulletin de 1890, col. 114,
étaient : D'or^ à la bande d'azur chargée
de trois annelets du champ.
DÉCÈS DU MOIS DE JUIN
IT HAPFBL DBS MOIS PBiC<DBNT8
Le comte Jean-Charles- Raoul de
Picquot de Magny, fils de Jean-Char-
les-Guy-Hippolyte, comte de Picquot
de Magny et de Félicie-Laure Ferrier
de la Clémencerie, est décédé à Paris,
le 8 avril, dans sa quarantième année.
11 avait épousé M"« Lambrecht, fille
de l'ancien ministre de Tlntérieur et de
Madame Lambrecbt, née des Courtils
de Merlemont.
Ses obsèques ont été célébrées le 9
avril en Téglise Sainte- Clotilde à Paris,
et rinhumation a eu lieu à TEtang-la-
Ville (Seine-et-Oise).
Il était beau-frère de MM. Louis et
Georges Lambrecht et du marquis de
Groucliy, et du comte de Catalan.
Augustin de Picquot de Magny, né
le 6 avril 1757 à Rapilly en Normandie,
D. de Sèez, fut admis, en 1786, après
avoir fait ses preuves de noblesse de
quatre générations, à TËcole militaire
de La Flèche.
Tiercé en fasce ^ au 1 d^azur à deux
macles d'or; au 2, de gueules dentelé
par le htis ; au 3 d^or, à la macle
d*azur.
Marie-Amélie-Antoinette Thomas de
Bosmelet, baronne douairière de Pin-
teville de Cernon, est décédée, à Toul,
dans la 84* année de son âge.
La famille Thomas, sgr du Fossé et
de Bosmelety originaire duBlaisois, oc-
cupa d'importantes charges dans la
magistrature, et Gentian Thomas,
conseiller au parlement de Rouen,
acheta la terre du Fossé (au pays de
Bray) en 1599. Augustin Thomas, che-
valier, seigneur du Fossé, de Forges,
du Bosc-Roger, etc., maître des comp-
tes au parlement de Normandie, fut
maintenu dans sa noblesse le 28 juil-
let 1701 (généralité de Rouen). Il eut
pour fils, Auguste-Antoine, maître des
requêtes au parlement de Rouen, ma-
rié à Antoinette d'Airaines de Senlis,
d'où est issu :
Augustin-Antoine, lequel fut reçu
377
LE BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
378
conseiller au parlement à dix-huit ans,
et épousa demoiselle Magdeleine Ber-
te ; il vivait encore en 1784. Son fils,
N... Thomas du Fossé, a comparu à
rassemblée de la noblesse du bailliage
de Neufchfttel, en Normandie, en 1789,
avec son parent, M. Thomas de Bos-
melet.
Le chevalier Charles Thomas de Bos-
melet, vota à Rouen en 1789 ; il ha-
bitait à Auffray, arr. de Dieppe.
Cette maison a encore des représen-
tants : Tun habite le Fossé, ancien
domaine de ses ancêtres, et Tautre
Auffray, près Dieppe.
D^azur^ d 3 bandes (Tardent,
La famille de Pinteville est origi-
naire du Yerdunois, et connue depuis
Ferry de Pinteville, sgr dudit lieu, si-
tué entre Metz et Verdun, vivant au
XII* siècle ; il allait en guerre avec ses
hommes et sa bannière; il avait ép.
Lamberte de Fenestrange, fille d'Adel
d*Âpremont ; ses descendants ont con-
tracté des alliances avec les maisons
de Harrouel, Limbourg, Lénoncourt,
Lutzelbourg, Dampmartin,deWatron-
ville, etc.
Henri de Pinteville ayant été chargé
en 1359 par le roi Jean de la défense de
ChalonS'Sur-Marne, ses descendants
s'établirent définitivement en Champa-
gne. L^un d'eux, Jean de Pinteville, ép.
en 1560 Marie Le Roussel, dont il eut
trois fils. Deux de ceux-ci, Jean et Da-
niel furent les auteurs des deux bran-
ches dont les représentants modernes :
Jean-Baptiste de Pinteville de Cernon,
et Pierre- Alexis, baron de Pinteville
aont revenus en Lorraine et ont de-
meuré à Toul.
Cette famille a donné, dans la bran-
che aînée, François-Antoine de Pinte-
ville, baron de Cemon, maréchal héré-
ditaire du comté-pairie de Chalons-
sur-Hame, marié en 1775 à Marie-
Louise*Constance Marquelet de Lanoue
qui fut père de Jean-Baptiste, avocat-
général à la table de marbre en 1783,
député de la noblesse aux Etats géné-
raux en 1789, membre du Tribu nat,
conseiller maître à la Cour des comptes
en 1807» ép. Anne Radix de Sainte-
Foy, dont il eut: Pedre de Pinteville,
colonel de gendarmerie, né en 1798,
marié avec Laurence Villedieu de
Torcy dont quatre enfants parmi les-
quels : Mme d'Arbois de Jubainville ;
Henri, officier de hussards, marié à
Marie du Lédo, dont deux filles.
François de Pinteville, frère du dé-
puté aux Etats-Généraux, fut maire
et député de Meaux sous la Restaura-
tion ; il eut un fils Amable de Pinte-
ville de Cernon, mari de la défunte,
magistrat démissionnaire % en 1830,
mort sans postérité.
La branche cadette a donné de nos
jours un baron de l'Empire, le 6 août
1813, confirmé le 3 juillet 1818, Pierre-
Alexis, né en 1771, mort en 1850, ma-
réchal de camp le 24 janvier 1815, offi-
cier de la Légion d'honneur, chevalier
de Saint -Louis, dont le fils Léon-Jéro-
me-Louis, baron de Pinteville, né en
1816, ancien inspecteur des forêts, ép. à
Metz en 1852 Sidonie d'Egremont, com-
tesse du Saint-Empire, dont un fils,
Paul-Joseph-Alexis, né en 1853, est
décédé non marié, à Alger, en 1878.
D^argent^ au sautoir de sable, chargé
d'un lion d*or, armé et lampassé de
gueules brochaut sur le tout.
Devise : Prodesie omni^ obesse nulli.
X^»»W»»^^^W»W»^^»<i
Charles-Louis-Toussaint Cornette de
Saint-Cyr, marquis de Cély, né le 24
août 1811, est décédé le 24 avril, à
Nérigean (Gironde).
De son mariage, contracté le 28 août
1841, avec Charlotte-Nathalie Le Mer-
cier de Maisoncelle-Vertille de Riche-
mont, il a eu : !• Jules-Edouard, décé-
dé en 1865 ; 2^" Charlotte- Alice, mariée
le 19 janvier 1861, à M. Carron de la
379
LB BULLETIN HÉEtALDIQUB DE FRANGE
380
Carrière, ancien député, ancien pré-
fet.
Le défunt était le chef des noms et
armes de la famille Cornette qui a for-
mé de nombreuses branches.
La deuxième branche de Saint-Cyr
s'est éteinte dans les mâles avec
Alexandre -Constantin Cornette de
Saint-Cyr, qui n'a laissé que dés filles
de sou mariag-e avec Charlotte le Vas-
sor de Beauregrard.
La troisième branche de Saint-Cyr a
pour chef Appollinaire-Alexandre Cor-
nette de Saint-Cyr, qui devient le chef
du nom et des armes.
La branche de Mootlaur a pour chef
J.-B.-Michel Cornette, comte de Saint-
Cyr-Montl^ur, ancien receveur de la
Ville de Paris, résidant dans la Gi-
ronde qui a eu deux fils et deux fil-
les.
La branche de Venancourt a pour
chef Ludovic Cornette, comte de Ve-
nancourt, né en 1828 ; marié le 8 octo-
1856 à Clara Duval de Sainte-Claire,
dont trois enfants décédés.
La deuxième branche de Venancourt
est représentée par Charles-Emmanuel
Cornette, comte de Venancourt, rési-
dant dans la Gironde, marié à Isabelle
de Gaulne, dont Antoine et Odette ma-
riée au vicomte Geoflroy de Baritault ;
et par son oncle Paul-Alcide Cornette,
baron de Venancourt, résidant à Bor-
deaux, marié à Marie-Aline Cornette
de Venancourt, dont Paul-Ernest, ma-
rié à Jeanne-£ug*énie de Lalande, et
Mathilde-Marie, mariée à Albert Du-
puy.
La famille Cornette, orig^inaire de
Champagne, passa à la Martinique au
xvii* siècle et de là à la Guadeloupe ;
plusieurs de ses branches se fixèrent
dans la Gironde à la fin du xviii® siècle
et au commeacement du xix® siècle.
Sa filiation remonte à Tannée 1630 ;
elle a été maintenue dans sa noblesse
en 1672 et en 1786.
Cette maisom oompte cinq capitaines
de milice de la Guadeloupe, deux con-
seillers au Conseil souverain de la mê-
me île, trois officiers au rég-iment Mar-
tinique, des commandants de quartier,
cinq chevaliers de Saint-Louis, plu-
sieurs chevaliers de la Lég*ion d'hon-
neur, un capitaine de vaisseau, un ca-
pitaine de frégate, un aide-major, un
lieutenant de vaisseau, deux capitai-
nes-commandants, etc.^ etc.
Cette famille a porté les titres de mar-
quis de Cely ; comtes de Venancourt
et de Saint-Cyr-Montlaur (confirmé
sous Napoléon 111).
D"" argent, à un chevron de sable ^ ac^
compagne, de 2 rosettes de gueules en
chef et d'un lézard de sinople en pointe.
Couronne de marquis.
9^»t»^**^^^»0>0t0)0»*^
Bertrand-Marie-.&/t0 de Gomminges,
ancien officier aux guides sous Napo-
léon III, est décédé à Paris le 20 mai.
Ses obsèques ont eu lieu en Téglise
Saint-Pierre de Chaillot, et Tinhuma-
tion à Saint-Lary, (Haute-Garonne).
Le défunt appartient à la branche de
Péguilhan et de Saint-Lary. La terre
de Péguilhan fut érigée en comté par
le roi Louis XIII en 1612, en faveur de
Roger de Comminges, dont le frère
Paul fut l'auteur de la branche de
Saint-Lary.
Il avait épousé Mathilde de Borch,
dont il a eu : 1. Aimery, lieutenant
sous-écuyer à Saumur, marié le 28
juin 1886 à Marie-Nahida-Paule de
Waldner de Freundstein, fille du géné-
ral Grodefroy, comte de Waldner de
Freundstein, commandeur de la Légion
d'honneur et d'Inès de Bourgoing;
2. Marguerite, mariée le 27 septembre
à Maxime-Pau^ Rambourg, lieutenant
au 13^ cuirassiers ; 3. Isabelle, mariée
le 4 juillet 1892 au comte Maurice
Pillet-Will.
Il avait un frère FernandLouis vi-
oomte de Oomminges, ancieu officier
3^1
LE BULLETIN HâRALDIQUE DE FRA.NGB
382
•le cavalerie, marié à Marie de Balza
leFirmy, dont : 1. Odon, vicomte de
Comming'es, lienteDant de vaisseau,
Lifirié le 24 octobre 1888 à Isabelle
Limothe-Tenet, fille du contre-amiral,
2 et une fille mariée au vicomte Ger-
main Ëspic de Ginestet.
V. les Bulletins de 1885-1886, col.
611-618; 1886, col. 360; 1888, col. 552.
u>S; 1890, col. ^9, 81 ; 1892, col. 433.)
De gueules^ à qunU^e otelles ou aman-
■'-.s (V argent adossées en sautoir.
Devises : En vivant nous amendons ;
♦t encore : En amendant.
Lk()XïKTà-Eugène d'Arlot de Saint-
Saud, ancien employé supérieur de
Tadministration des domaines, né lé
'23 février 1821, est décédé le 2 juin,
au château de la Vitrolle, commune
de Limeuil Dordogne (dont il avait hé-
rité de son oncle le comte Hubert d'Ar-
lot de Saint-Saud.)
Il était le deuxième fils du comte
Julien d'Arlot de Saint-Saud et de Ma-
deleine de Papin de La Gaucherie. Ses
deux frères le comte Alfred d'Arlot de
Saint-Saud, ministre plénipotentiaire,
en 1886, et le baron Hubert d'A. de
S. S., en 1893, l'avaient précédé dans
la tombe.
Le défunt avait épousé à Bordeaux,
ie 3 juillet 1855, Marie-Adèle-(?^or^ma
Darqaey, fille de Pierre, d'une an-
cienne famille irlandaise, et de Anne
Clarke, cousine du duc de Feltre. H ne
laisse de ce mariage que deux filles :
1- Anne-Marie--ÈrM^^nïe, née à Bor-
<ieaux le 19 août 1867, mariée le 7
avril 1876 à Antoine-Gabriel, en fa-
lûille Gaston^ Dutartre de Boisjoly, fils
d'Aatoine-Philippe et de Anne-Mar-
^^erite Agard de Roumejoux, dont :
Edith née en août 1877 et Geneviève,
^^^ le 4 octobre 1879. 2. Marie-Made-
leine-Thérèse, née à Bordeaux le 10
lûars 1859, mariée à la Vitrolle, le 30
janvier 1883, à Philippe-^rancw-Ma-
rie-Joseph de Soyres, fils de Paul et
de Marie-Thérèse de Galabert de La-
peyre d'Haumont^ marquise de Las
Cases, dont : Marie-Antoinette^ née le
25 mars 1884 ; Gabriel-Georges-Pnw^,
né le 25 mars 1885 ; Marie-Eugfène-
Jean, né le 25 mars 1890; Antoine-
XKw'iQT'Bertrand, né le 14 juin 1892.
(Pour la maison d'Arlot, voir ci-
dessus, colonne 256),
«w^^^»»^»M»<»^rf»*^»»»
Arthur Ag^uado marquis de las Ma-
rismas, chef des nom et armes de la
famille Aguado de las Marismas, petit*
fils de M. Agfuado créé marquis par le
roi Ferdinand Vil, et fils d'Alexandre
Agfuado et de Emilie-Claire Mac Don-
nell, est décédé à Paris, le 2 juin.
Ses obsèques ont eu lieu le 4 juin en
réglise Saint-Honoré d'Eylau à Paris.
Il avait épousé M'**' Jacobs, dont il
ne laisse qu'une fille, Lucie, héritière
du marquisat de las Marismas, fian-
cée à M. Tenré.
Sa sœur Carmen-Ida-Mélanie, décé-
dée en 1880 avait épousé le 4 juin 1866
Adalbert de Talleyrand-Périgord, duc
de Montmorency.
Onésipe aliàs Onésime Aguado, son
oncle, chambellan honoraire de Tem-
pereur Napoléon III, est décédé à Paris
le 19 mai 1893; il avait épousé Claire
Mac-Donnell, veuve de son frère
Alexandre, mère du défunt, dont il n'a
pas eu d'enfants.
La famille Ag-uado n'est représentée
aujourd'hui dans les mâles que par le
comte Olympe Aguado, oncle du dé-
funt, marié à M"® de Freystett dont un
fils Louis Agfuado et deux filles la
vicomtesse Etienne le Sellier de Ché-
zçflles et M""' Henri Lorin.
(V. pour la notice et les armes de la
famille Aguado de las Marismas, les
Bulletins de 1890, col. 103; et 1893,
col. 368.)
383
LE BULLETIN HÉRA.LDIQUE DE FRA.NCB
384
Félix-Edmond vicomte de Grente est
décédé à Paris le 4 juin à Tâg-e de
82 ans. Ses obsèques ont eu lieu le 7
en l'église Sainte-Clotilde, et Tinhuma-
tton le lundi 11, au château de Glos-
Montfort dans TEure.
Le défunt avait eu de son mariage
une fille Maria Edith de Grente, mariée
en 1855 à Emmanuel- Stanislas-Marie
Thibaud de Noblet marquis de la Roche-
tulon, ancien député de la Vienne en
1871, décédé, dont : 1. le marquis de la
Rochetulon, marié le 11 juin 1887 à
Agathe de Taillepied de Bondy ; 2. la
comtesse de Bridieu ; 3. la comtesse de
Wall; 4. la marquise de Catuélan (Es-
pivent de la Villeboisnet).
N... Grente deGrécourt, était avocat
général au pariement de Normandie
en 1789.
Depuis la fin du xvi® siècle on trouve
la famille de Grente alliée aux meil-
leures familles nobles de la généralité
de Caen.
Louis-Philippe-Joseph--Ferrftnanrf de
Roffignac, comte Ferdinand de Roffi-
gnac, ancien sous-préfet, est décédé le
4 juin, au Castel-Fadèze, commune de
Coulounieix (Dordogne), dans sa 79®
année.
Ses obsèques ont eu lieu le 6 juin,
en l'église de la Cité à Périgueux.
Joseph comte de Roffignac (fils du
comte René-Annibal, chevalier, sgr de
Belleville, maréchal de camp au ser-
vice de l'Espagne, et de Marie-Made-
leine de Vantougeren), épousa à la
Nouvelle Orléans Solidelle de Monté-
gut. De ce mariage sont provenus :
1. O^ym- Joseph comte de Roffignac,
qui de son mariage avec Julie Babi-
net de Rencogne a eu quatre enfants:
a, Edgard^ marié le 22 juillet 1861 à
Gabrielle de Lambertye; b. Octave^
époux de MathildeDelordde La Flotte;
c. Renold^ marié le 9 juillet 1866 à Louise
de Lambertye ; d, Solidelley mariée à
Philippe Pasquet du Bousquet de la
Rev enchère.
2. Ferdinand (le défunt), né le 20
novembre 1815, marié le 8 octobre
1842 à Elisaheth-MQ^9kXiàTvae Rœderer,
fille d'Antoine baron Rœderer, et d'A-
délaïde Borthier.
. 3. Renold, mort jeune.
Joseph, comte de Roffignac avait un
frère, Alexandre^ mort en 1851 sans
alliance; une sœur Elisabsth^ mariée à
J.-B. deVassoigne; et un autre frère
Charles^ qui se maria en Espagne avec
N... Byetes, dont il a eu: 1. Michel^
marié à Antoinette de Yassoigne, mort
en 1881, sans postérité; 2. Antoine^
marié en Espagne, dont postérité;
3. Raymond^ marié à Alexandrine de
Vassoigne, dont Hélie, époux de Hen-
riette de Boisset ; Jules^ époux de Pau-
line Marchais et père de : Raymond,
Ferdinand, Martial et Jeanne ; Louise,
mariée le 21 avril 1874 à Athanase
Lhéritier de Chézelles ; 4-7. et quatre
filles.
(Pour la postérité et les armes du dé-
funt et la notice sur cette famille che-
valeresque, originaire du Limousin,
voir ci-dessus col. 115, 116, 117.)
»0*^^>nf*mé*^^^^»^<^
Le comte Alphonse de Bertier de Sau-
vigny est décédé le 5 juin à Paris, à
Tâge de 64 ans. Ses obsèques ont eu
lieu le 7, en l'église Sainte-Clotilde, et
rinhumation, le 9, à Sauvigny.
Le défunt était veuf de Mlle PouUe-
tier de Suzenet et laisse trois fils : le
comte Ludovic de Bertier de Sauvigny,
marié à M"" des Cars ; le comte Jean
de Bertier de Sauvigny, officier de
cuirassiers, marié à M'** de Bridieu, et
le vicomte Christian de Bertier de Sau-
vigny.
(V. \% Bulletin à^ 1892, col. 700-701).
D'or^ au taureau de gueules^ chargé
de 5 étoiles du champ.
Devise : Ornât aidera tnrtus.
385
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
386
Bonne-Humbert de Lacroix de Ghe- I
vrières, marquis de Saint Vallier, chef
du nom et des armes, est décédé le 13
juin, en son château de Coucy-les-Ep-
pes (Aisne), entre Laon et N.-D* de^
Liesse, à l'âge de 90 ans.
La famille de Lacroix'de Chevriëres,
est originaire de VoreppeenDauphiné.
Elle porta d*abord le nom de Guerre,
d'après certains généalogistes.
Jean de Guerre aurait été, par acte
du 4 mars 1476, institué légataire uni-
versel de Félix de Lacroix, dont la mai-
son allait s'éteindre et substitué à ses
noms et armes. £n 1560, Félix de
Guerre» son petit-fils, acquit de Diane
de Poitiers, duchesse de Valentinois,
la seigneurie de Chevriëres. Plus tard,
en 1584 et 1586, Jean, fils de Félix, ac-
quit, des héritiers de Diane, le comté
de Saint-Yallier et la seigneurie de
Pisançon. Il n'y eut donc aucun lien
de parenté, quoiqu'il ait été dit, entre
le père de la célèbre favorite de Henri
II mis en relief par Victor-Hugo et qui
porta lui-même le titre de comte de
Saint-Yallier et les ancêtres du
marquis de Saint-Yallier qui vient de
mourir.
Ces derniers, d'ancienne race d'ail-
leurs, furent dans Tespèce de simples
acquéreurs d'une terre titrée.
La famille de Lacroix se divisa dès
lors en deux branches : celle de Saint-
Vallier et celle de Pisancon. La branche
de Sayve sortit, un demi siècle plus
tard, de Jean de Lacroix de Chevriëres
de Saint-Yallier, petit-fils de l'acqué-
reur du comté.
L'aïeul du dernier marquis, Nicolas-
Amédée de Saint-Yallier, mort à Gre-
noble en 1798, laissa quatre fils :
1° Jean-Denis-René né le 6 octobre
1^56, mort en l'hôtel de la préfecture de
Valence, le 13 mars 1824, officier aux
gardes françaises, sénateur, président
du sénat en 1809, pair de France eu
1814, De Marie-Louise de Mazenod,
qu'il avait épousée en 1801^ il ne laissa
qu'une fille Marie-Madeleine-Charlotte-
Pauline, née à Paris, le 29 décembre
1803, décédée au château de Saint-
Yallier (Drôme), le 28 août 1859 ; ma-
riée à Paris, le 28 avril 1823 à Alfred-
Guignes de Moreton, marquis de Cha-
brillan, né à Paris, le 4 octobre 1800,
mort à Paris, le 10 mars 1871. Substi-
tué par ordonnance royale du 23 dé-
cembre 1823 à la pairie de son beau-
père, le marquis de Chabrillan la re-
cueillit presque aussitôt. (Yoy. les Pairs
de France par Léonce de Bretonne.)
Le marquis de Chabrillan laissa
deux fils : René, marquis de Chabril-
lan, décédé, marié à Mlle de la Tour
du Pin de la Charce, dont postérité ;
le comte Paul de Chabrillan, marié à
Mlle d'AgouIt, sans enfants, et une
fille la comtesse Raymond d'Agoult,
récemment décédée, sans enfants. (Y.
le Bulletin de mars 1894, col. 190).
2** Le second fils du marquis Nico-
las-Amédée de Saint-Yallier, fut
le père de celui qui vient de mou-
rir. 3° Le troisième Charles-Paul, offi-
cier de marine, député de la Drôme en
1815-1816, n'eut point de postérité de
son union avec Marie-Madeleine de
Cotte. Né à Grenoble le 8 février 1759,
il mourut à Paris le 16 novembre
1835 et non 1855, comme une faute
d'impression l'a fait dire à V Annuaire
de la noblesse^ 1884 ; 49 le quatrième
fils, Amédée-Félix, né en 1771, officier
d'infanterie, décéda sans alliance.
Jean-Claude-Marie, comte de Saint-
Yallier, né le P' mars 1758, mort en
1810, fit la guerre de l'Indépendance
des Etats-Unis d'Amérique. De son
mariage contracté en 1801 avec Bonne-
Marie Gratet du Bouchage, il laissa
deux fils, savoir: 1. Charles-Paul-Ga-
briel, marquis de Saint-Yallier, ofticier
de cuirassiers de la garde, né le 8
juillet 1803, décédé au château des
Yarces le 3 juillet 1865, sans enfants
d'Elisabeth le Tonnelier de Breteuil,
(veuve du marquis d'Agrain), qu'il
Mft^ita
387
LB BULLBTIN HÉRALDigUB DB FRANCB
388
avait épousée en 1849 ; 2. Boune-Hum-
bert, comte, puis marquis de Saint-
Vallier, né le 24 août 1804, décédé le
13 juin 1894.
Ce dernier, après avoir été page du
roi Louis XVIII, avait servi comme
officier de dragons dans la garde
royale en 1823. Démissionnaire en
1830, il était venu se fixer dans le
pays de sa femme Marie-Eléonore- An-
gélique de Maussion, fille d*un ancien
député de TÂisne et sœur de la mar-
quise de la Tour du Pin, qu'il avait
épousée le 20 mai 1828 et qui est décé-
dée à Coucy-les-Eppes, le 22 juin 1885.
Le marquis de Saint- Vallier en avait
eu deux fils prédécédés :
1. Charles-Raymond, comte de Saiut-
Yallier, sénateur, ambassadeur à Ber-
lin, vice-président du conseil général
deTÂisne, grand-croix de la Légion
d'honneur, né le 27 septembre 1833,
mort le 5 février 1866, non marié ;
2. Jehan- Charles, ancien officier, né
le 23 novembre 1839, décédé au châ-
teau de la Cave (Nièvre), le 16 septem-
1890, marié à M"* Stéphanie Damon,
petite-fille de M. Sylvain Dumon, mi-
nistre des travaux publics sous Louis-
Philippe.
De ce mariage : 1. Humbert, officier
de cavalerie, aujourd'hui marquis de
Saint-Yallicr et unique rejeton mâle
de sa branche ; 2. Bonne-Marie, mariée
le 28 janvier 1891 au comte Joseph-
Antoine«Marie-FouIques de Pracomtal ;
3. Marguerite, morte jeune.
If azur ^ au buste de cheval d'or, animé
de gueules f au chef cousu de gueules^
chargé de trois croisettes d'argent.
Devises : Indoynitum domuere crur
ces\ et Victricia signa secutus.
,m^^^^^^^^^^^^^^
Félix-Emile, comte du Mesnil du
Buisson, ancien secrétaire d'ambas-
sade auprès du Pape, commandeur de
Saint-Grégoire, et chevalier de Saint-
Sylvestre, âgé de 76 ans, est décédé le
15 juin au château de Gournay (Eure).
Il avait épousé Berthe de Costard,
dont il laisse un fils, Marie-Louis, capi-
taine au 95*» régiment d'infanterie,
marié le 31 mai 1893 à Berthe Roussel
de Courcy ; et une fille Marie-GonstaDCc,
mariée à Henry comte de^ Gaillard de
Valdène.
Le frère du défunt a épousé M*'" de
Forbin des Issarts.
La famille du Mesnil du Buisson, est
une ancienne famille normande, main-
tenue dans sa noblesse en 1666, dout
le comte défunt était le chef des nom
et armes.
V. le Bulletin du mois de juin 1893,
col. 345-346).
De sable, au lion coupé or et argent^
armé et lampassé de gueules.
%^^\^k^^^,^g^.^^^^^A
Mme Marguerite-Clémence Etienne,
est décédée à Bordeaux le 15 juin, veuve
de Jean-Baptiste-Antoine-Léonce de la
Mothe, membre de TAcadémie de Bor-
deaux, correspondant du ministère de
rinstruction publique, décédé le 8 mars
1894.
De son mariage contracté le 23 dé-
cembre 1836, elle laisse un seul fils,
Jean-Baptiste-Fernand de la Mothe,
deroier représentant du nom.
Le nom de cette famille, (que l'on croit
originaire de Bretagne,) se retrouve
fréquemment dans les registres de
bourgeoisie de Bordeaux où elle appa-
raît dès le xvi* siècle. Sa filiation re-
monte à Bernard de la Mothe, reçu
bourgeois de Bordeaux en 1575 et
nommé jurât en 1607.
Jehan de la Mothe fut chargé en
1622, de commander contre les reli-
gionnaires de la Rochelle un vaisseau
qui se trouvait en rade de Bordeaux.
Messire Jean-Baptiste de la Mothe,
écuyer, seigneur de la Mothe, la Ga-
rosse, Piis et autres lieux, officier des
milices bourgeoises de Bordeaux, se-
courut avec la plus grande génère-
riBMihi
^^«émM
389
LB BULLETIN HâRALDlQUfl DB FRANGE
390
site la ville de Bordeaux, & Tépoque de
la disette des grains en 1748; il fut
convoqué en 1789 à l'assemblée de la
noblesse de Bordeaux ; comme ses an-
cêtres, il avait été reçu bourgeois de
Bordeaux. De son mariage avec Cathe-
rine Bérard de Verzel, il a laissé entre
autres enfants : 1. Jean -Baptiste, qui
suit ; 2. Jean-Joseph, mort en Vendée ;
3. Jean-Baptiste-Antoine, surnommé
Varicoury décédé le 20 avril 1847, lais-
sant de son mariage avec Marie Barbe
de la Barthe, quatre filles.
Jean-Baptiste de la Mothe, né le 27
février 1760, fit partie de Tarmée de
Condé, rentra en France en 1801 et fut
pendant trente ans maire de Croignon.
Marié avec Marie-Caroline-Jacquette de
Bauzan, il a laissé un seul fils, le mari
de la défunte.
Les membres de la famille de la Mothe
ont été jurats de Bordeaux, adminis-
trateurs de la manufacture de cette
ville, premiers consuls, directeurs du
.commerce de Guyenne, etc., etc.
^argent, à Varbre de tinople^ lié d^or,
accosté de deuœ étoiles de gueules.
■* «»W^^^*»^»<#sAAA^
Henriette-Sophie Barthélémy, mar-
quise de Dampierre, est décédée le 17
juin au château de Plassac, en Sain-
tonge, à Tâge de 81 ans.
De son mariage avec Elie, marquis
de Dampierre, président de la Société
des agriculteurs de France, elle a eu :
1. Aymar, né en 1844; décédé, marié
en 1873 à Elisabeth Juchault de la Mo-
ricière, dont Aymar ; 2. Audoin, marié
en 1876 à Marie d'Hallay; 3. Eric,
marié en 1877 à Jeanne de Château-
bourg, dont postérité ; 4. Septime,
marié en 1884 & Charlotte Seguierdont
Aymar ; 5. Guy-Henry, officier de ca-
valerie ', 6. Marie, mariée en 1865 au
vicomte Duval de Curzay ; 7. Anna,
mariée en 1871 au marquis d'Exéa.
La famille de Dampierre, originaire
de Normandie, est connue depuis le
règne de Saint-Louis ; ses armes figu-
rent à Versailles à la salle des Croisa-
des.
Maintenue dans sa noblesse en 1667
et en 1710, elle est venue se fixer en
Saintonge où elle a possédé de nom-
breux fiefs.
En 1789, à l'assemblée de la noblesse
de Saintes, fut convoqué Pierre Fran-
çois, marquis de Dampierre, capitaine
au régiment de Foix-infanterie, che-
valier de Saint-Louis. De son mariage,
contracté le 31 janvier 1787 avec Ma-
deleine-Célestine de Carbonneau, est
né un fils unique : Elie-Louis- Aymar,
marquis de Dampierre, pair de France,
décédé en 1845» laissant de son mariage
avec Charlotte d'Abbadie de Saint-
Germain : 1. le mari de la défunte ; 2.
Armand, comte de Dampierre, proprié-
taire du château du Yignau (Landes),
ancien conseiller général, marié à Fé-
line de Charpin, dont postérité ; 3.
Henry, vicomte de Dampierre, marié à
Elisabeth Corbin, dont postérité ; Yvon-
ne sa fille a ép. le 8 juillet 1890 Augus-
te-Jean d'Ay gués vives, fils du comte
d'Ay gués vives et de la comtesse née de
Fiers ; 4. Roger, baron de Dampierre,
décédé, marié à Naïs Desbassayns de
Richement, décédée, dont postérité ; 5.
la comtesse d'Humières; 6. la comtesse
de Lastours.
(V. le Bulletin de 1890, col. 413.)
D'argent^ à trois losanges de sable.
Devise : Sans peur et sans reproche.
La marquise di Dampierre née Hen-
riette Barthélémy, était petite-nièce du
savant abbé de ce nom, auteur du
Voyage d'Anacharsis en Grèce^ mem-
bre de r Académie française, et nièce
du marquis Barthélémy, qui négocia
le traité de Bâle en 1795 et fut membre
du Directoire en 1797, sénateur de
l'Empire, membre de l'Institut, créé
comte par l'empereur Napoléon 1«'. La
Restauration appela le comte Barthé-
1 lemy à la vice-présideuce de la Cham-
391
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
392
bre des pairs le 4 juin 1814 et lui donna
le titre de marquis en 1817. Son frère
ne laissa qu'une fille la marquise de
Dampierre. Le marquis Barthélémy
mourut le 3 avril 1830 sans laisser de
descendance directe; son petit neveu
Antoine-François-Xavier Sauvaire fut
substitué à son nom, à son titre et à sa
pairie héréditaire par ordonnance royale
du 26 janvier 1828.
(V. le Bulletin de 1890, col. 591.)
jyazuvj au rocher dC argent surmonté
d^un soleil (Tor.
L. DE ROZBL.
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Avis à nos abonnés
La maladie déjà longue, et malheu-
reusement persistante, de notre prin-
cipal collaborateur a occasionné quel-
ques retards dans la publication du
Bulletin. Nos lecteurs voudront bien
les excuser avec leur indulg'ence ordi-
naire. Nous faisons tous nos efforts
pour mettre le volume de 1894 à jour
avant la fin de Tannée, et nous avons
Tespoir d'y arriver, comme les années
précédentes.
La Table de 1893 que nous avions
cru pouvoir livrer avec ce numéro sera
publiée avec celui qui va suivre.
Une confusion regrettable s'est pro-
duite dans l'atelier de notre brocheur.
Les feuilles de la Vigne française et
du B:dletin Héraldique ont été mêlées
et brochées ensemble pour une cen-
taine de numéros. L'erreur a été répa-
rée, par l'envoi du numéro complet,
dès qu'elle nous a été signalée. Nous
prions ao3 abonnés, qui ne l'auraient
l^as fait, de nous renvoyer leur nu-
méro incomplet dans l'intérêt de nos
collections. Nous tenons le numéro du
Bulletin complet, du mois de mai, à la
disposition de tous ceux qui ne l'au-
raient pas reçu.
Il suffira d'en faire la demande par
carte postale.
L. R.
La Famille Duplais des Touches
(Addition, col. 196)
M. Antoine Duplais des Touches est
né à Aurillac (Gantai), le 29 août 1860.
Son père et sa mère n'ont acheté le
Treuil-Bussac, ancien fief des Dan-
says-Gauvain et des Daniaud de la
Clochetterie qu'en 1865-1866. Les Dan-
sais du Treuil avaient le même blason
que les Masson de Montalivet : D'azur,
au griffon d*or.
Dominique Duplais, sieur des Tou-
ches, était fils du maire de Saintes en
1628 et 1630 (non 1636).
La cousine germaine de M. Antoine
Duplais des Touches, M""* Léonie Du-
plais, auteur des Nébuleusesj des
Figures maritimes de Rochefari^ La
Bretagne et ses fils^ etc., est née à La
Palice, ou Palisse, dans l'Allier, le 4
février 1850.
M. Antoine Duplais des Touches
n'en est pas moins Sai^tongeais, par
son père, sa mère, et tous ses ancêtres.
C'est la carrière administrative de son
père qui Ta fait naître à Aurillac.
Paris, 30 août 1894.
Le Directeur-Gérant: L. de La ROQUE
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' ]'olume, — (Nouvelle série) — Juillet 1894
«'U
SOMMAIRE
I. I'artil : Arniorictl général de France. — ^Documents historiques : Catalogue des géné-
A i'rnnçais, connétables, niarécliaux de France^ lieutenants généraux, maréchaux de camp
ml»').
IM i MKVE Partie: Notices généaIo,i,Mques : Roclion de Lapeyrouse (suite et fin); Vera de la Gau-
berlie; Mîllon de la Morliére, d'Ainval, do Pomeroy, d'Ailly de Verneuil, d'Aumont, de Mon-
therlant, de la Verteville (suite et lin); Maison de Poinctes, en Champagne ; Comminges, ad-
dition ; Du Val de Dampierre, rectification; Notes d'Ëtat-cîvil nobiliaire: Mariages et décès
du mois de juillet et rappel des mois précédents.
Troiî^iî^me Partie: Variétés, Bibliographie, Chroniques: Dictionnaire des familles du Poitou;
Recherches généalogiques et historiques sur les familles des Maires d'Angers, par M. Gontard
de Launay; Armoriai du premier Empire; Histoire religieuse du déparlement de l'Hérault
pendant la Révolution, par le chanoine F. Saurel ; Avis à nos abonnes.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORÏAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
CATALOGUE DES GENERAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
.MAllELllAUX DK FKANCK
(Suite)
1702
Louîs-Heclor de Villars, duc et pair,
^'h'^valier des ordres du roi et de la
Toison d'or, coramccea fort jeune à
î^orvir dans rarmée sous le maréchal
fit; Kellefonds, son cousin, dont il fut
JÛile de camp ; il servit en 1672 dans
l'armée du Rhin ; il fit la carapagfne de
1673 sous les ordres de Tureune, passa
<'a Flandre en 1674 et fut blessé au
combat de Senef. Il obtint un des trois
(SuUc)
régiments qui vaquèrent à cette épo-
que et continua la guerre sous les or-
dres des maréchaux de Luxembourg
et de Créquy ; se trouva aux sièges de
Condé, d'Aire, de SaintOmer, de Maes-
tricl., à la bataille de Cassel et plus
tard à la prise du fort de Kell en 1678.
11 fut nommé commissaire général de
la cavalerie en 16.^8, après avoir rem-
pli avec succès diverses missions au-
près (îps princes d'Allemngne. Dans la
campngne de 1692 il défit le prince de
Wurtemberg et l'obligea à capituler.
L'hiver suivant il fut nommé maré-
chal de camp et servit sous le marquis
de Boufflers ; à la suite de cette cam-
395
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
396
pagne il fut nommé lieutenant-général
(mars 1693), puis gouverneur de Fri-
bourg, passa en Italie où il se trouva
au siège de Valence, revint sur le Rhin
et la paix faite en 1697, il fut en quali-
té d'envoyé extraordinaire délégué
vers l'Empereur à Vienne. La mort du
roi d'Espague amena une nouvelle
guerre qui le remit à la tête de l'ar-
mée ; il secourut rélecteur de Bavière
qui s'était déclaré pour la France et
battit les ennemis à Fredelinghem, le
14 octobre 1702 et les rejeta au-delà du
Rhin. A la suite de cette importante
victoire il fut nommé maréchal de
France le 20 octobre 1702. L'année sui-
vante il s'empara de Kell (9 mars 1703)
et après la jonction de ses troupes avec
celles du duc de Bavière il termina la
campagne par la célèbre victoire d'Ho-
chstedt le 20 septembre. De retour en
France il eut le commandement des
troupes envoyées en Languedoc pour
apaiser les troubles provoqués par les
Camisards.
Le roi l'honora du titre de duc le 21
janvier 1705 et du collier de ses ordres
le 2 février suivant. Nommé comman-
dant en chef de l'armée sur la Moselle,
il obligea les ennemis coalisés, com-
mandés par des généraux d'une gran-
de réputation, à s'éloigner de nos
frontières. En 1706 il eut encore le
commandement de l'armée d'Allema-
gne ût aprôs divers avantages obtenus
sur les troupes impériales les obligea
à repasser le Rhin. L'année 1707 fut
marquée par de nouveaux succrs mi-
litaires en Allemagne ; en 1708 il com-
mande l'armée en Dauphiné ; en 1709,
celle de Flandre à la tète de» laquelle il
se signala à la sanglante bataille dite de
Blangiesou de Malplaquet, le 1 1 septem-
bre ; il y reçut une dangereuse bles-
sure en donnant des preuves éclatan-
tes de sa valeur. Le roi le lit pair de
France au mois de septembre 1709; il
fut reçu au parlemt»nt le 7 avril 1710.
Le duché pairie de Villars fut assis sur
la terre de Vaux le Vicomte qu'il avait
acquise depuis peu, sous le nom de
yillars. Il eut la même année le gou-
vernement et la lieutenance générale
des villes, pays et évêchés de Metz et
Verdun et le gouvernement de la cita-
delle de Metz, vacante par le décès du
maréchal de Joyeuse. L'année 1712
fut marquée par la célèbre victoire de
Denain (24 juillet), la prise de Mar-
chiennes, du fort de Scarpe, des villes
de Douai, du Quesnoy, de Bouchain,
qui nous rendit maîtres de la Flandre.
Le roi le récompensa de tant de victoi-
res en lui donnant le gouvernement
de Provence vacant par la mort du duc
de Vendôme. En 1713 il prit la ville de
Landau après cinquante-six-jours de
tranchée ouverte et fit la garnison pri-
sonnière de guerre (20 août) ; un mois
après il battit le général de Vaubonne
dans son camp retranché- à Ettingen
(20 septembre); prit la ville de Fri-
bourg, le fort et le château et fut nom-
mé gouverneur de cette place.
Le roi d'Espagne lui envoya l'ordre
de la Toison d'or à la fin de cette m(>-
me année. En 1714 il signa le traité de
Radstadt (6 mars) comme plénipoten-
tiaire du roi, avec le prince Eugène de
Savoie, plénipotentiaire de l'Empe-
reur. Il représenta le connétable au
sacre de Louis XV en 1722, et mourut
à Turin en 1734.
11 était fils de Pierre, marquis de
Villars, sgr de la Chapelle, chevalier
des Ordres du roi en 1654, lieutenant-
général des urmces du roi en 1657, et
de Marie Gigault de Bellefonds, tante
du maréchal.
De ce niaria^'C sont nés huit enfants:
1 . Louis-Hector, maréchal de France ;
2. Félix, abbé de Moustiers en Ar-
gonne;
3. Armand, dit le comte de Villars,
chef d'escadre 1705 et lieutenant gé-
néral des armées du roi 1708;
4. Thérèse, mariée le 22 juin 1677 a
397
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
398
Jean de Frétât, sgr de Lorme, de Bois-
sieux, etc.;
5. Marie-Louise, mariée le 11 février
1G99 à Francois-Eléouor de Choi^eul-
Traves ;
6. Laurence Eléonore, non mariée;
7. Charlotte, mariée à Louis de Vo-
;i:lié, sgr de Gourdan, en Vivarais;
8. Agnès, religieuse à St-André de
Vienne puis abbesse de Chelles.
Louis-Hector ép. le 1®' février 1702
Jeanne-Angélique de la Rocque de Va-
rengeville, nommée dame du palais de
la reine en 1725, (fille de Pierre de la
Kocque et de Charlotte- Angélique de
Courtin), dont :
Honoré-Arm«nd, né le 4 octobre
1702, duc et pair de France, grand
jfEspagne, prince de Martigues, vi-
comte de Melun, gouverneur général
des pays et comté de Provence, l'un
des quarante de l'Académie française
1734, brigadier des armées du roi, che-
valier de la Toison d'or en 1736, mort
en 1770. Il avait ép. le 5 août 1721
Amable-Gabrielle de Noailles, dame du
palais de la Reine en 1727, après la
duchesse de Noailles sa mère, dame
d'atours en 1742, morte en 1771, dont
une fille unique :
Amabîe- Angélique, née le 18 mars
1723, mariée le 5 février 1744 à Guy-
Felix Pignatelli, comte d'Egmont;
devenue veuve le 3 juillet 1753 elle se
fit religieuse du Calvaire, près le
Luxembourg à Paris le 18 juin 1754.
Le père du maréchal de Viliars avait
obtenu l'érection en marquisat de sa
terre de Masclas. Il mourut eu 1698.
Le maréchal obtint au mois de janvier
1705 l'érection dos vicomtes de Vaux
t't de Mclun, avec la seigneuris de
Mency en duché sous le nom de Vil-
iars, pour lui, ses enfants et descen-
dants en ligne directe, puis en duché-
pairie au mois de septembre 1709.
L'héritier de la grandesse d'Espagne
est aujourd'hui le marquis de Vogué,
représentant la branche aînée de sa
maison, qui en avait hérité de la bran-
che de Vogtté-Gourdan, celle-ci héri-
tière du dernier duc de Viliars, mort
sans enfants.
La maison de Viliars était originaire
de Lyon et connue avant 1500 par fi-
liation suivie, d'après le P. Anselme,
t. V. p. 101, depuis Pierre de Viliars qui
épousa Suzanne Jobert ou Joubert,
veuve de Jean Chapoton, fille de Jac-
ques Joubert et d'Agnès du Bourg de
Génevray , dont il eut trois fils : 1 . Fran-
çois, lieutenant particulier, civil et
criminel du présidial de Lyon, mort
en 1582, auteur d'une branche éteinte
à la troisième génération ; 2. Claude,
auteur de la branche des sgrs de la
Chapelle, celle du maréchal; 3. Pierre,
évêque de Mirepoix, puis archevêque
de Vienne, mort en 1590,
D'azur^ à trois molettes d*or^ au chef
d^argent^ chargé d'un lion passant de
gueules,
1703
Noël Bouton, marquis de Chamilly,
chevalier des ordres du roi, gouver-
neur de Strasbourg, naquit le 6- avril
1636, commença à servir au siège de
Valenciennes en 1656, sous le maré-
chal de la Ferté. Il suivit en Portugal
le maréchal de Schomberg et servit
quatre années sous ses ordres, prenant
part à toutes les actions qui s'y pas-
sèrent, notamment à la bataille de
Montesclaros, en qualité de capitaine.
Il eut un régiment de cavalerie en
1667, et après la paix, en 1668, suivit
le duc de la Feuillade en Candie où il
fut dangereusomedt blessé. A son re-
tour il rejoignit son frère le comte de
Chamilly, qui commandait un corps
d'armée dans le Luxembourg, où il fut
fait colonel du régiment de Bourgo-
gne, en 1672, et se distingua dans tou-
tes les actions de cette campagne.
Brigadier des armées en 1673, il eut le
gouvernement de Grave et soutint, en
399
£B bulletin HliRALDIQUE DE FRANCE
400
1674, un siégre de quatre mois sur cette
place ; il ne la rendit au prince d'Oraugre
qu'après plusieurs ordres réitérés du
roi et obtint la plus honorable capitu-
lation qui ait été accordée. Le 18 dé-
cembre de cette même année il fut
nommé maréchal de camp et g*ouver-
neur d'Oudenarde. Blessé deux fois au
siège de Gand et à celui d'Ypres, en
1676, il fut fait lieutenant général en
1678. Oudenarde ayant été rendu par
la paix de Nimègue il fut pourvu du
gouvernement de Fribourg, le 26 fé-
vrier 1679 et de celui de Strasbourg en
1685. Il servit comme lieutenant gé-
néral de l'armée d'Allemagne en IG91
et commanda l'attaque de Heidelberg
qui fut emporté l'épée à la main et
força le château à se rendre. Il eut
encore de grands succès dans cette
campagne et battit un corps de cava-
lerie commandé par le général Vau-
bonne. En 1701, le roi lui confia le
tsommandement des provinces de Poi-
tou, d'Aunis et Saintonge où il com-
manda encore en 1702, et l'année
d'après le roi le nomma maréchal de
France le 14 janvier 1703. Il fut reçu
chevalier des Ordres du roi le 2 février
1705 et mourut à Paris le 8 janvier
1715 en sa 79« année, sans postérité.
Il était fils de Is'icolas Bouton, comte
de Chamilly, baron de Montagne et de
Nanton, gentilhomme de la chambre
du roi, maréchal de camp en 1G38,
conseiller d'Etat en 1645, et de Marie
de Ci.rey, fille de Bénigne, sgr de
Magny-sur-Thil, conseiller au Parle-
ment de Bourgogne, et de Marie Jac-
quot.
Il ép. le 9 mars ](J70 Eli>aboth du
Bouchet, fille unique do Jean-Jacqaes
du Bouchet, sgr de Yilleflix, des Tour-
nelles, des Arches et de Bournonville,
et de Madeleine d'Elbenne, dont il n'eût
pas d'enfants.
Le frère aîné du maréchal, Hérard
Bouton comte de Chamilly, maréchal
de camp en 1658, aide de camp de la
personne du roi dans la conquête de la
Franche-Comté, gouverneur du châ-
teau de Dijon, en 1660, ép. le 2 octobre
1660, au château de Beaumesnil, Ca-
therine le Conte de Nonaut, fille de
Jacques le Conte, marquis de Nouaut,
et de Marie Dauvet des Marais. Leur
postérité tinit par cinq filles à la se-
conde génération.
La maison Bouton, sgr de Savigny»
du Fay, de Corberon de la Toumelle,
de Chamilly, de Montagu, de Nauton^
de Pierre et de Vauvry, est connue eu
Bourgogne depuis N... Bouton, sgr de
Savigny vivant en 1300, dont la pos-
térité a donné des chambellans à la
cour des ducs de Bourgogne, des bail-
lis à Chalon, des capitaines-châtelaius
de Sagy, des écuyers de la grande écu-
rie du roi de France, des gentilhommes
de sa chambre, des officiers distlugués
aux armées, dont plusieurs maréchaux
de camp, lieutenants généraux, et un
maréchal de France.
De gueules^ à la fasce d'or,
1703
Victor-Marie d'J^iStrécs, duc et pair,
vice-amiral de France, chevalier des
ordres du roi, grand d'Espagne de 1»
premitn-c classe, comte de Coeuvre^,
premier baron du Boulonnais, sgr de
Tourpes, vice-roi d'Amérique, lieuie-
nant-géuéral au comté Nantais, gou-
verneur des ville et château de Nantes,
membre du Conseil de régence, prési-
dent du Conseil de marine, Tuu àe.>
quarante de l'académie française, ne
en ICGO, commença de servir en l<w8,
sons le maréchal de Créquy, comiue
enseigne-colonel du régiment de Pi-
cardie; capitaine de vaioseau en 1G79,
servit deux ans en celte qualité contre
les Algériens ; se trouva au sit^ge do
Luxembourg en 1684, reçut en survi-
vance cette même année la char^!*e
de vice-amiral exercée par son père, !e
maréchal d'Estrées, et rang de lieute-
4nl
LE BULLETIN HÉRilLDIQUB DE FRANCE
402
nant-grénéral à condition qu'il servirait
tmcore deux campagnes comme capi-
taine de vaisseau et trois autres comme
chef d'escadre.
Il prit part au bombardement de
Tripoli en 1685 et à celui d'Alger en
U')88, sur les ordres de son père ; fut
blessé au siège de Philisbourg en 1688 ;
commanda comme vice-amiral en 1690
à la bataille gagnée sur les Anglais et
Hollandais à Bevesières, fit une des-
cente en Angleterre et alla finir la
campagne en Allemagne. Il comman-
da en chef les vaisseaux et galères qui
contribuèrent aux prises de Nice,
-rOneilleet de Viîlefrauclie en 16î)l ;
il asf?iégea et prit la ville de Roses en
Catalogne en 1G93 et contribua au
siè^^e et à la prise de Barcelone par le
duc de Vendôme en 1697. L'appui qu'il
donna aux sujets fidèles de Philippe V
à Xaples en 1701 et 1702 lui valut de
la part de ce prince le titre de lieute-
nant*général de ses mers et celui de
grand d'Espagne. Il accepta avec la
permission de Louis XIV qui voulut y
ajouter la diguité de maréchal de
France, le 14 janvier 1703 ; il fut nom-
mo chevalier des Ordres du roi le 7
février 1705 et prit le nom de maréchal
d'Ëàtrées, après la mort de son père,
étant connu auparavant sous le nom
de maréchal de Cœuvres. En 1707 le
roi lui donna le gouvernement des
ville et château de Nantes, la lieute-
nance générale du Comté Nantais et la
vice-royauté honorifique d'Amérique;
il fut reçu le 23 mars, 1715 à l'Acadé-
mie française à la place du cardinal
d'Ëstrées, son oncle^ et mourut sans
enfants en 1737.
Il était fils de Jean comto d'Estrées,
maréchal et vice-amiral de France,
chevalier des ordres du roi et de Ma-
rie-Marguerite Morin. 11 épousa Louise
de Noailles dont il n'eut pas d'enfants.
Le duché d'Estrées s'éteignit avec lui
et les terres qui le composaient pas-
sèrent à sa sœur aînée mariée au fils de
Louvois, dont le fils Louis-Charles-Ma-
rie-César Le Tellier, marquis de Cour-
tanvaux, fut lieutenant-général, puis
maréchal de France en 1757 ; il épousa
lo M*'« de Champagne la Suze : 2^ M*»'
Brulart de Puisieulx et mourut en
1771 sans enfants de ces deux unions.
En 1763 le roi Louis XV l'avait auto-
rise par brevet à porter le titre de duc
d'Estrées.
Ecartelé^ aux 1 et 4 fretté d'argent et
de sable, au chef d^or^ charge' de trois
merlettes de sable, qui est d'Estrées ; aux
2 et 3 d'or au lion d'azur^ couronné et
lampassé de gueules, qui est la Gauchie.
(A Suivre)
L. B.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. ~ NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
ROCHON DE LAPEYROUSE (1)
(Suite et fin)
Au commencement du xvn® siècle la
postérité d'Elie-Guillaume II Rochon
^ ^i) V. le Bulletin du mois d'avril 1894, col.
223-228.
de Lapeyrouse, fils de Jacques II, se
divisa en deux branches :
P Celle d'Elie, comte de Lamotte, sgr
de Chateauvieux et de Piles, chevalier
de Saint-Louis, lieutenant de roi com-
mandant la place de Maubeuge, marié
403
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
404
cavalerie, puis cornette de la deuxième
compag'nie des mousquetaires du roi.
XIV. — Jean-Antoine Rochon de
Lapeyrouse, servit d'abord dans les
chevau-légers et se distingua à la ba-
taille de Fontenoy ; major dans le ré-
giment d'Enghien, commandé par
Louis de Bourbon, chevalier de Saint-
Louis, ép. à Ypres, Marie de Ramault,
fille de messire N... de Ramault et de
Pétronille Van-Corte, d'une famille no-
ble, dont il eut; 1. Bonaventure-Louis,
qui suit; 2. une fille, morte religieuse.
XV. — Bonaventure-Louis Rochon
de Lapeyrouse, comte de Lamotte,
brigadier des armées du roi, chevalier
de Saint-Louis, commanda le régiment
d'Ënghien, ép. sa cousine Françoise d*^
Rochon de Wormeselle, dont il eut :
1. Ferdinand-Alexis, qui suit*, 2, Adé-
laïde, mariée à François-Joseph de
Bonfils dont : Léonard-Léonce de Bon-
fils de Lapeyrouse-Rochon, héritier de
la maison de Lapeyrouse; 3. et une
fille, mariée au vicomte de Ségur.
XVL — Ferdinand-Alexis Rochon de
Lapeyrouse, baron de Wormeselle après
la mort de Jean, son cousin, chevalier
de Saint-Louis, ép. Trezette ou Théré-
sette de Leybardie, dont il n'eut pas
d'enfants.
L'héritier de Ferdinand-Alexis a étr
Léonce-Léonard de Bonfils-Lablénve,
comte de Lapeyrouse-Rochon, baron de
Wormeselle, ancien préfet du Douhs,
substitué aux noms et armes de Ro-
chon de Lapeyrouse, par ordonnance
royale ds 1846 ; lieutenant de vaisseati,
puis préfet de l'Ain et du Doubs, che-
valier de la Légion d'honneur, com-
mandeur des SS. Maurice et Lazare, de
Saint-Grégoire le Grand, de François P^
des Deux Siciles, chambellan honoraire
du grand-duc de Toscane qui lui a oc-
troyé, comme Bonfils, le titre de comte
par lettres de 1844, en raison des ser-
vices rendus par sa famille; il a ép. en
1846 Napoleone de Montholon, uée à
en premières noces à Isabeau d'Aspre-
mont) et en secondes noces, le 3 fé-
Trier 1680, à Marie-Geneviève d'Al-
léoud de Cheylane, fille de René et de
Marie Odde de Bonniot ; il eut du pre-
mier mariage: Guillaume, qui suit;
et du second: Théodore-Gabriel, grand
cordon roiige, grand croix de Tordre
de Saint Wladimir de Russie, gouver-
neur des provinces basques, puis du
district de Valenciennes et de Maubeu-
ge, successivement colonel des régi-
ments de la Couronne et du Blaisois,
se distingua à la bataille d*Almanza,
su combat de Solsone, à Dantzick et
en Pologne; Marie-Louise, mariée le
15 février 1708 à Jean-René de la Tour-
du-Pin-Montaaban, baron de Monfroc,
brigadier des armées du roi.
Sh Celle des barons de Wormeselle,
fbrmée par Jacques, frère d'Elie, qui
viendra après la précédente.
XII. — Guillaume Rochon de Lapey-
rouse, fils aîné d'Elie, sgr de Château-
vieux, de Piles et de la Gaubertie, ép.
Jeanne de Vera, dame de la Gauber-
tie (1), dont il eut : 1. Raimond, qui
suit ; 2. Louise, ép. le 27 octobre 1695
Jean deOalvimont, baron des Tours de
Montaigu.
XIII. — Raimond Rochon de Lapey-
rouse, brigadier des armées du roi,
servit sous le duc de Vendôme ; il ép.
le 10 décembre 1711 Carmen d'Oropésa,
dont il eut : 1. Louis, comte de La-
motte, chevalier de Saint Louis, après
avoir servi dans les chevau-légers se
retira à la Trappe; 2. Alexis, briga-
dier des armées du roi, blessé à Fon-
tenoy, chevalier de Saint Louis, mou-
rut en 1783, non marié; 3. Jean-An-
toine, qui suit; 4. Catherine, ép. le 19
avril 1729 François de Montholon, ma-
réchal des logis, mestre de camp de
M) Jeanne de Vera devenue veuve, ëp. le 23
Jnin 1684 Pierre- Joseph du Chevron, s(rr du Pa-
viUon, et lui porta la terre de la Gaubertie
(V. Bufkîin de 1891, col. 532), que ses descen-
aanU posaèdaiit eooore. — V. plus loini col. 408.
405
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
406
Ste-Hélène, veuve du comte du Couédic
de Kerg-oaler, capitaine de corvette,
tille du général marquis de Montholon,
ancien aide de camp de l'Empereur
Xapoléoû I®' et son compagnon de
.Taptivité. — Résidence: Aix (B.-du-
Rhone).
Il a eu de ce mariage :
1. Théodule, née le 5 août 1847,
niorte jeune;
2. Henri, né en 1847, frère jumeau
de la précédente, mort en 1850 ;
3. Renée, mariée P au comte Ghi-
:rhizola-Vicini ; 2° à Léonce comte de
Villeneu ve-Flayosc ;
4. Napoléon-Eugène--4mWarc?, marié
à dona Fidela Andiconagoïtia ;
*")• Maxime, marié à Roseline de Vil-
leneuve-FlayoBC ;
6. Gabriel, lieutenant au 3« d'infan-
terie, marié le 18 octobre 1892 à Berthe
de Mandrot, au château d'Echichens,
près Morges, canton de Yaiid (Suisse).
BR. DBS BARONS DK WORMBSELLE
La branche des barons de Vorme-
selle descendait d'Elie-Guillaume II de
Kochon-dc-Lapeyrouse, vivant en 1653,
par Jacques de Bochon-de-Lapeyrouse,
gentilhomme ordinaire de la chambre
du roi, capitaine de cavalerie, aide de
camp général de Louis XIV, qui reçut
le 24 août 1680 avec ses fils François
et Antoine-Jacques le titre de baron
« en considération de leurs services et
de ceux de leurs ancêtres ■ .
XL — Jacques ép. le 14 février 1649
Anne de Vassal de Salvignac, fille de
François, lieutenant-colonel du régi-
ment de Clermont-Verteillac, dont il
eut cinq enfants; un seul, François,
âRT de Bellegarde, continua la descen-
dance.
XII. — François de Rochon de La-
P-'yrouse, sgr de Bellegarde, baron de
Wormeselle, chef d'escadron au régi-
ment de Chamilly, gouverneur du fort
de Nuits, ép. le 25 juin 1675 Jeanae»
Claire d*Haynin de Querénaing, de
Flandre, baronne de Wormeselle, dont
il eut :
XIII. — Elie-Honoré aliàs François-
Honoré de Rochon de Lapeyrouse,
baron de Wormeselle, pgr de Bellegar-
de, ép. le 21 novembre 1746 Marie-
Magdeleine de Drevey de Charmail,
fille de Gabriel de Drevey de Char-
mail, nièce du bailli de Malte, de
ce nom, dont il eut : 1. Gabriel qui
suit; 2. Alexis-Gabriel, servit dans
les chevau-légers, puis dans les ré-
giments d'Enghien et de la Couron-
ne (armée des princes), se retira avec
le grade de colonel d'infanterie et la
décoration de chevalier de Saint Louis,
mort à Bergerac, à Tâge de 85 ans, en
1842 ; 3. Marc-François de Rochon de
de Wormeselle, chanoine à Douay ;
4. Catherine, ép. N... de Boulon.
XIV. — Gabriel de Rochon de La-
peyrouse, baron de Wormeselle, né à
Queyssac, en Périgord, le 11 mars
1750, admis à l'Ecole militaire en 1761,
ép. Marie de Sudre des Ardouins, dont
il eut : 1. Jean, qui suit; 2. Pierre-
François, élève de marine, mort è.
Edimbourg; 3. Constance, chanoinesse
de Bavière ; 4. Henriette, mariée au
comte d'Aux de Lescout.
XV. — Jean de Rochon de Lapey-
rôuse, baron de Wormeselle, capitaine
de frégate, chevalier de Saint Louis,
etc., mort sans postérité. Son titre de
baron de Wormeselle passa à son cou-
sin Ferdinand-Alexis de Lapeyrouse-
Rochon, seul représentant de la bran-
che aînée, dont l'héritier, comme on
Ta vu plus haut, a été Léonard-Léonce,
comte de Bonfils de Lapeyrouse, an-
cien préfet du département du Doubs.
D'azur, à la lande émargent chargée
de troin étoiles de gueules et accompa'
gnée de deux clievrons alaises d'argent.
(V. pour la maison de Bonfils le Bul"
letin de 1891, coL 160).
407
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
408
La branche de Bonfils de la Vernelle, i
en Périgord, branche cadette de Bon-
fils-Rochon de Lapeyrouse, est repré-
sentée par Albéric de Bonfils, au châ-
teau de la Vernelle, canton de Lalinde
(Dordogne). Il est fils d'Hippolytc de
Bonfils, mousquetaire rouge sous la
Restauration, puis officier de la garde
royale, et de Irma d'Abzac; il a ép.
M"' de Lagibertie, dont il a des en-
fants. Sa sœur a épousé le comte do
Boucher de Latour du Roch.
Ecartelé^ aux i et 4 de gtteules à la
patte d*ours d^or^ onglée de sable ^ posée
en bande, au chef cousu d'azuj' chargé
de trois fleurs de lis d'or] aux 2 et 3 de
gueules à trois besants d^or.
Devise : Tu es bon fils.
D'après une Note sur les origines
des Bonfils, récemment publiée comme
Appendice au Mémoire sur les Origines
des Rochon de Lapei/rouse^ les armes
primitives de la famille de Bonfils,
dont quelques représentants accompa-
gnèrent Charles d'Anjou à la conquête
du royaume de Naples et y firent sou-
che, ne seraient pas \sk patte d'-ours avec
les fleurs de lis de France ; elles repré-
sentent un lion moitié noir et moitié
blanc^ ainsi que le constatent les ma-
nuscrits des archives de Palerme, les
ouvrages de Mugnos Yillabianca et
les Mémoires du grand prieuré de Mes-
sine écrits par Minutoli.
Cette constatation vient donner une
force de plus à Topinion des auteurs
qui font remonter la patte d'ours
des armes de Bonfils de France, à la
tradition que dans une partie de ^chasse
Horace Bonfils^ fils de Philibert,
sauva la vie au roi. Ce prince emporté
par son ardeur à la poursuite d'un
ours, fut jeté dans un fossé par son
cheval au moment où la bête lui fai-
sait tête. Il allait périr sous son étreinte
furieuse lorsque Horace Bonfils, qui
seul avait pu le suivre, se précipita au
devant de l'ours, l'abattit d'un seul
coup, releva le roi et le monta sur son
propre cheval.
Charles l'embrassa avec effusion eu
s'écriant: « Ah ! Bonfils, tu as fait l'of-
fice d'un bon fils I • et il voulut qu'uue
patt^ d'ours rappelât dans les arnjt'S
de la famille ce trait de courage et dj
dévouement.
Philibert Boufils (Bonflgli), pèn^
d'Horace, obligé de fuir de Bologne,
comme toute sa famille, pour échapper
à la vengeance des Gibelins s'était at-
taché au service de Charles d'Anjou.
Les archives de la maison de Galard
contiennent une quittance de 1267 dans
laquelle il est question de Philibert de
de Bonfils, attaché à la couf de Char-
les d'Anjou, En voici le texte publié
dans la Note rappelée ci-dessus :
■ Guillaume d'Encausse, chevalier,
contribua en 1266 à la conquête du
royaume de Naples par Charles d'An-
jou; il délivra une quittance de ses
gages à Philibert de Bonfils, 1267. i
L. R.
VERA DE LA GAUBERTIE
La famille de Yera qui a possédé les
seigneuries de la Borie et de la Gau-
bertie n'était pas originaire du Péri-
gord ; elle paraît être venue d'Espague
dans cette province, vers le milieu du
xv« siècle, ainsi qu'il résulte du texte
de divers contrats de mariage entre les
auteurs de la maison de la Gaubertie et
ceux de Beauregard et de Clermout
tirés des archives de la famille du
Cheyron du Pavillon où il est dit :
Contrat et articles de mariage fail
entre nobles personnes Jehan d'Abzac,
domicel, soigneur de Beauregard, et
Philippe de FayoUe, damoiselle, habi-
tant du lieu de Beauregard, d'une part ;
Et Jehan de Vera, domicel, du dio-
cèse de Saint-Paoul de Léon, au royau-
me de Castille en Espagne, et Marie
409
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
410
d'Abzac, damoiselle, fille naturelle et
légrilime dudit sieur et damoiselle Je-
lian d'Abzac et Philippe de Fayolle, en
date du 3 janvier 1445.
Gabriel II de Vera de la Gaubertie,
marié le 3 juin 1653 à Barbe de Chau-
mont, fille de Louis de Chaumont,
écuyer, seigneur de Clermont, Fayol-
le, Labattut, et de Louise de Pardail-
lan de la Mothe-Gondrin.
De ce mariagre :
1° Isabeau de Vera, mariée le 13 juin
1670, à Jean-François de Calvimont,
chevalier, seigneur de Tayac, capitai-
ne au régiment de Champagne-cavale-
rie, morte sans postérité *,
2° Jeanne de Yera, mariée le 27 juin
1671 à Guillaume de Rochon, conseil-
ler du roi, lieutenant particulier civil
et criminel de la sénéchaussée de Pé-
rigord, au siège de Bergerac. Il mou-
rut avant 1684, laissant :
a. Raimond de Rochon, sieur de St-
Félix ;
b. Louise de Rochon, mariée le 27
octobre 1695 à Jean de Calvimont, ba-
ron des Tours de Montaigu et de Néac,
seigneur de La Lande.
Jeanne de Yéra se remaria le 23 juin
1684 avec Pierre-Joseph du Cheyron,
écuyer, seigneur de Saint- Viucent-sur-
risle, conseilller et secrétaire du roi.
Maison et Couronne de France. Elle
apporta à la famille du Cheyron le
château et la terre de la Gaubertie,
qui sont encore dans la famille du
Cheyron du Pavillon.
La famille de Vera, sgr de la Borie
pt de la Gaul>ertie, portait, d'après un
\ieux cachet ou plaque gravée possédé
par la famille du Pavillon :
De sable ^ â une main appaumée de...,
accompagfiée en chef de deux étoiles
d'argenl.
MILLON
De la Moklikue,
D'Ain VAL, dk Pomeroy,
D'AiLLY DK VbRNBOIL,
D'AuMONT, DE Montherlant,
De la Vbhteville
{Svite et fin)
BR. DE MiLLON DE MaRGIMONT
Br. C. II. — Robert Millon de Mar-
gimont, écuyer, sgr de TEstoile et de
Margimont, né en 1608, capitaine de
cavalerie et chevau-léger du roi, ép.
Marie-Anne-Magdeleine d'Ainval (fille
de messire Lazare d'Ainval, écuyer,
sgr de Filescamps et de Marie Coullet
de Bussy), décédée àGannes le 28 octo-
bre 1705.
11 eut de son mariage six enfants :
1. Jehan, baptisé le 3 août 1656;
2. Anne, baptisée le 28 août 1657,
cp. le 15 avril 1692 Ignace du Franc,
écuyer, sgr de Bacotiel, en présence de
Marie -Madeleine d'Ainval, dame de
TEstoile et autres lieux, sa mère et de
Jean de Fiers;
3. Robert, né en 1659;
4. André, né en 1661;
5. Lazare, qui suit;
6. César, jumeau du précédent, né
en 1662.
III. — Lazare Millon, écuyer, sgr de
Margimont, né à Gannes le 6 juillet
1662, capitaine des dragons du Dau-
phin, chevalier de Saint-Louis, gou-
verneur de la ville de Besancon eu
1729, mort dans Texercice de ces der-
nic'^res fonctions lo 4 janvier 1739, in-
humé dans réalise des Cordeliers de
cette ville.
IJRANriIF D'AuMONT
Br. I). II. — Antoine Millon, écuyer,
sgr dAumont, aé en 1618, ép. le 18
janvier 1648 Françoise Cochepin, fille
d'Antoine et de Marie Le Fébure. Il
mourut le 27 mai 1696 et sa femme le
23 mai 1701 à Royaucourt.
411
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
412
Il eut de son mariage sept enfants :
1. Robert, né en 1649, mort sans être
marié le SI février 1687;
■ 2. Antoine, qui suit ;
3. Charles, êp. Magdeleine d'Arras,
dont il n'eut que troi^ filles: a, Mag*-
deleine, mariée à M. Lucien PuUeux,
avocat, dont la fille mariée à messire
Le Merchier, sieur des Chateliers, avo-
cat, fut la mère de Mgr Le Merchier,
évêque de Beauvais; h, Cécile, mariée
en 1725 à messire Bosquillon du Fay \
c. Claire-Louise, mariée à M. Bauchy,
avocat ;
4. Marie, née en 1656, morte sans
être mariée ;
5. Pierre, né en 1663, chanoine de la
collégiale Saint-Jacques de THopital à
Paris, décédé dans cette ville le 30 mai
1728 ;
6. Jean, né eu 1665, curé de Tieux;
7. Jacques, né en 1667,.curé de Cam-
premy.
III. — Antoine Millon, sgr d'Au-
mont, après la mort de son frère aîné,
était né en 1651 -, il ép., à Montdidier,
Anue-Autoiaette Le Maire, morte à
Royaucourt le 31 décembre 1728 ; son
mari était mort le 12 janvier 1711.
11 eut de son mariage trois enfants :
1. Robert, qui suit ;
2. Antoine, qui a fait la Br. K. de
Montherlant et de la Verte ville, qui
suivra ;
3. Jean, né en 1695, mort jeune.
IV. — Robert Millou, sgr d'Aumont,
officier de la maison militaire du roi,
ép. le 28 septembre 1716 Antoinette
Budin de A\'avignietî, fille d'Antoine,
ancien offirior do ]\lgr le })rince de
Coudé, et (le Angélique Le Roux.
Il eut de ce mariage quinze enfants,
parmi lesquels cinq furent prêtres, un
seul, Jean-Baptiste, qui suit, laissa
postérité, et une fille, Marie-Jeanne-
Antoinette, née vn 1727, ép. en 1759
François de Mou y ou Demouy, de la
même famille que le comte de Mouy,
ancien ambassadeur en Italie, comte
romain.
V. — Jean-Baptiste Millon, sgr
d'Aumont, né eu 1733, capitaine dans
la maison du roi et chevalier de Saint-
Louis, ép. le 21 juillet 1766 Marie-Ma-
deleine Millon, fille de Pierre, capi-
taine des gardes en la prévoté de Thô-
tel du roi, et de Marie- Jeanne- Antoi-
nette Millon; de ce mariage naquirent
deux filles mortes célibataires, et An-
toine-Jean-Baptiste, qui suit.
VI. — Antoine-Jean-Baptiste Millon,
sgr d'Aumont, né en 1767, entra fort
jeune dans la maison du roi ; il ép.
Agnès Prévostet mourut sans enfants,
le dernier de sa branche.
B\\. DE Montherlant
ET DE LA VeRTEVILLE
Br. E. — IV. — Antoine Millon, sgr
de Montherlant, né en 1693, à Royau-
court, capitaine dans les gardes du
roi en la prévôttî de son hôtel, ép.
le 15 janvier 1715 Marie-Jeanne Bu-
din, fille de messire Antoine, sgr
de Wavignies, ancien officier de feu
Mgr le prince de Condé et de dame
Angélique Le Roux.
Eu 1755 il acheta la seigneurie et le
château de Montherlant à la famille
de Combes de Lyss et prit le nom de
cette terre que ses descendants portent
aujourd'hui.
Il mourut en son château de Mon-
therlant le 10 septembre 1777.
11 eut de son mariage six enfants :
1. Marie-Jeanne, née en 1716, mariée
le 7 juin 1735 à son cousin Pierre
Millon, fils de Pierre et de Magdeleine
Pilon de la Tour ;
2. Antoine, né en 1719, mort jeune ;
3. Angélique-Françoise, née en 1721,
morte à Beauvais,non mariée, le 30 no-
vembre 1770 ;
4. Anne, née en 1723, mariée : 1« en
1740 à Antoine de Beuzin de Béthizy,
413
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
414
fille de Jacques, capitaine au régiment
royal d'artillerie, et de Charlotte-Ur-
sule de Vendeuil dont un fils François;
2** le 18 avril 1742 avec François- René
d'Ainval, fils de Jacques, chevalier,
sgrr du Frétoy, Mocreux et Fosse-
bleuët, gendarme de la reine et de Ge-
neviève de Blottefière ;
5. François, qui suit ;
6 . Autre François, né en 1728, mort
jeune.
V. — François Millon, né en 1726,
iJ^^r patron, haut justicier de Monther-
lant» connu dans sa jeunesse sous le
nom de Millon de Gimard, d'un fief
qui lui venait de sa mère, avocat au
parlement, syndic de la ville et des
communes de Beauvais, puis élu par
le bailliage de cette ville député du
tiers aux Etats Généraux en 1789 ; il
fut guillotiné sur la place du Trône
le 23 juin 1794. Son corps fut inhumé
au cimetière de Picpus. Il avait ép. le
10 septembre 1762 Geneviève-Rosalie
du Moulin de Paillart, fille de messire
du Moulin, écuyer, sgr de Paillart, du
Lys, de Ribeauvil'é, Porcheux, etc.,
conseiller du roi, président trésorier
de France au bureau des finances de
Boissons.
Il eut de son mariage plusieurs en-
fants dont deux seulement lui survé-
curent :
1. Antoine-Nicolas, qui suit ;
2. Charles-François Millon de la
Verteville, né en 1795, élève de TEcolc
militaire, lieutebant-colonel du 9« chas-
seurs à cheval; en 1809 il eut la cuisse
emportée par un boulet de canon k la
tète de sou régiment, dont ifn^mpla-
i;ait le colonel ; il reçut sur le champ d(î
bataille- la croix d'officier de la Légion
d'honneur et le grade de colonel.
Il ép. en 1827 la fille du général
Favereau, chevalier de Saint-Louis,
inspecteur général des troupes d'artil-
lerie de la marine sous la Restauration.
Il eut de son ihariage un fils unique :
Ernest Millon de la Verteville, né eu
1828, secrétaire d'ambassade, puis mi^»
nistre plénipotentiaire, commandeur
de la Légion d'honneur, du Dannebrog,
du Lion Néerlandais, officier de la Cou-
ronne de Prusse et de TEtoile polaire
de Suède; il ép. le 22 janvier 1862
Jeanne-Noémie de la Motte, fille de
Jean-Louis et de Clémence de Guin-
gamp, dont deux filles: 1. Marie-Gene-
viève, mariée au baron Victor Reille,
officier d'artillerie ; 2. Rose-Elisabeth-
Dagmar, mariée à Odon marquis de
Pins-Montbrun ; 3-5 et trois garçons.
VI. — Antoine-Nicolas Millon de
Montherlant, né en 1769, capitaine-
commandant du bataillon des volon-
taires de Chaumont en Vexin, membre
correspondant du conseil royal d'agri-
culture, etc., juge de paix du canton
de Méru (Oise), démissionnaire en
1830 ; il ép.. le 8 juin 1795 Marie-So-
phie Daudin, fille de messire François
Daudin, écuyer, sgr de Pouilly, con-
seiller du roi et correcteur en la cham-
bre des Comptes de Paris, et de Marie-
Louise Escalard de la Bellangerie ; il
mourut en 1843.
Il eut de son mariage sept enfanta
parmi lesquels :
1. Charles, qui suit;
2. Frédéric-Nicolas, né en 1799, ép.
le 20 novembre 1826 Laure- Victoire
Laurent, dont : a. Aline- Victoire,- née
en 1827, mariée le 6 janvier 1847 à
Augustin Le Clercq, trésorier-payeur
du ministère des finances, comman-
deur de la Légion d'honneur, dont
postérité ; b, Alphonse -Laurent- An-
toine, né on 1829, mort en 1876, non
marié ; c. Marie-Augustiue-Caroline,
née en 1833, mariée le 17 février 1851
à Louis-Charles Pasquet do Salaignac,
directeur des haras, mort en 1861, à
Annecy (Savoie), dont une fille unique
Marthe, mariée à M. de Lacoste de la
Reymondie (en Quercy).
3. Anna- Virginie, née en 1804, ép.
le 24 mai 1825 Ernest-Jean-Baptiste-
411
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
412
Il eut de son mariage sept enfants :
1. Eobert, né en 1649, mort sans être
marié le 2 février 1687;
■ 2. Antoine, qui suit ;
3. Charles, cp. Magdeleine d'Arras,
dont il n'eut que troi^ filles: a, Mag*-
deleine, mariée à M. Lucien PuUeux,
avocat, dont la tille mariée à messire
Le Merchier, sieur des Chateliers, avo-
cat, fut la mère de Mgr Le Merchier,
évêque de Beauvais; h. Cécile, mariée
en 1725 à messire Bosquillon du Fay ;
c. Claire-Louise, mariée à M. Bauchy,
avocat;
4. Marie, née en 1656, morte sans
être mariée ;
5. Pierre, né en 1663, chanoine de la
coUég-iale Saint-Jacques de THopital à
Paris, décédé dans cette ville le 30 mai
1728;
6. Jean, né eu 1665, curé de Tieux;
7. Jacques, né en 1667,. curé de Cam-
premy.
III. — Antoine Millon, sgr d'Au-
mont, apn'^s la mort de son frère aîné,
était né en 1651 ; il ép., \\ Montdidier,
Anue-Aiitoiaette Le Maire, morte à
Koyaucourt le 31 décembre 1728 ; son
mari était mort le 12 janvier 1711.
11 eut de son inariagfc trois enfants :
1. Kobert, qui suit ;
2. Antoine, qui a fait la Br. K. de
Montherlant et de la Verteville, qui
suivra;
3. Jean, né en 1695, mort jeune.
IV. — Robert Millon, sgr d'Aumont,
officier de la maison militaire du roi,
ép. le 28 st^ptombre 1716 Antoinette
Budin de M'avi^»-nies, filb^ d'Antoine,
ancirn nffin'or d(^ M^r le prince de
Coudé, et (le Angélique Le Houx.
Il eut de ce mariage quinze enfants,
parmi lesquels cinq furent protres, un
seul, Jean-Baptiste, qui suit, laissa
postérité, et une tille, Marie-Jeanne-
Antoinette, née en 1727, ép. en 1759
Fran(*oiK de Mouv ou Deinouy, de la
môme famille que le comte de Mouy,
ancien ambassadeur en Italie, comte
romain.
V. — Jean-Baptiste Millon, sgr
d'Aumont, né en 1733, capitaine dans
la maison du roi et chevalier de Saint-
Louis, ép. le 21 juillet 1766 Marie-Ma-
deleine Millon, fille de Pierre, capi-
taine des gardes en la prévoté de Thù-
tel du roi, et de Marie-Jeanne-Antoi-
nette Millon; de ce mariage naquirent
deux filles mortes célibataires, et An-
toine-Jean-Baptiste, qui suit.
VI. — Antoine-Jean-Baptiste Millon,
sgr d'Aumont, né en 1767, entra fort
jeune dans la maison du roi; il ép.
Agnès Prévostet mourut sans enfants,
le dernier de sa branche.
Br. de Montherlant
ET DE LA Verteville
Br. E. — IV. — Antoine Millon, sg
de Montherlant, né en 1693, à Royau
court, capitaine dans les gardes d
roi en la prévôtô de son hôtel, éj
le 15 janvier 1715 Marie-Jeanne Bi .
din, fille de messire Antoine, sj
de Wavignies, ancien officier de fr
Mgr le prince de Condé et de dan
Angélique Le Roux.
Eu 1755 il acheta la seigneurie et
château de Montherlant à la fami
de Combes de Lyss et prit le nom
cette terre que ses descendants portt
aujourd'hui.
Il mourut en son château de M
therlant le 10 septembre 1777.
Il eut de son mariage six enfan
1 . Marie-Jeanne, née en 1716, ma
le 7 juin 1735 à son cousin Pi«
^lillon, fils de Pierre et de Magdeli
Pilon de la Tour ;
2. Antoine, né en 1719, mort jeu
3. Angélique-Françoise, née en 1
morte à Beauvais,non mariée, le 3<
vembre 1770 ;
4- Anne, née en 1723, mariée : 1
1740 à Antoine de Beuziu de Bét!
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.">. François, qui suit ;
6. Autre Franfois, ne en ITCS, niorî
V. — François Millon, né en 1726,
jr patron, haut justicier de Monlher-
-LiX, connu dans sa jeunesse sous le
. -^ ie Millou de Gimard, d'un lief
.. -.1 venait de sa mère, avocat au
. . —-lit, svndic de la ville et des
-_•_ :.Ij-s de Beauvais, puis élu par
- :. .:â^e de cette ville député du
•? b"ï. Etats Généraux en 1789; il
* - .^-.I-Tinê sur la place du Trône
- . _.!. 1794. Son corps fut inhumé
_''.'T'- de Picpus. Il avait ép. le
- ''Z.'"'r*f 17^12 Geneviève-Rosalie
... L Ir Paillart, fille de messire
•:'?uver, sgr de Paillart, du
' L.'»^fcLvi].é, Porcheux, etc.,
-." lu ri'î, pt résident trésorier
1 T ti i-.*reau des finances de
- -'-•!. ijuîiiih^e plusieurs eu-
. -' -"LL î^i^Ieinent lui survé-
— '_-' '"'.t-. ,4 u: fuit;
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.i: «h î.o^iou d'îiont\eur, du l>:innehri>i^>
tin l.ion Nivrlnudais, otfuMer de la Cou*
rer.ne de Prusse el de TKtotle |v^lH1^(^
de SuMe; il ep. le 22 janvier 18(W
JiHntu^Neemie de la Mott!\ tUle d«^
Je;n\-Louis et de Cléineiiee de Guiu*
i^amp, dont deux (Ule?*: l. MiiriechM^i*-
viève, mariée au baron Victor Kï»ni!\
oftieier d'artillerie; 2. Uose Klisnheth-
nnjruiar, mariée h Ddou uianpiiH do
Pins-Moiithrun; M-f) et tmJH '^ureouH.
VI. — Autoine-NieoJMH Millou do
Montherlant, né eu I7(li>, Cfipitmuo
commandant du hataillou dcM voluu*
taires de (yhaumont (Ml Vnxui, membro
corresj)ondant du cîonHeil ro^yal trii|;ri-
culture, etc., ju/^T de paix du canton
de Méru (Ojh»»), démlMMl(»nniiirr ««ii
1830; il ép. le K juin 17% Marie* Mo^
phie Daudin, fille de nicHMirc Kraneom
Daudin, écuy<*r, n/n* di» l'ouilly, c<m
s<»iller du roi «4 corr<*ct«Mir <'n lu elnmi'
bre des (/onipten de l'arirt, et d(^ Marin-
Louise ivscnlnrd r|<î la JJ<'llMn^<*ri«' , Il
mourut eu JK|:j,
11 eut de fcon mfiriu.'M' i*i'|;t «MidintM
parmi h'Kquelh :
1. Churl^'H, rjui »-jiit;
2. Kréd<Tic-Ni<'>ola>i, ne i*\ï J7'^tl, i«p
le 20 nov<-mbn* \'*/A Luun' SV*h\\f%\
La'jH'ijt, dont . a, Alim* Wi<'i'ttn^^ n/««
en l^'/^l, ssi'.tr i^ji > é, jauvii-r ÏHV/ k
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419
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANGE
420
lemin ou Voillemin de Gevigney et de
Marguerite d^Angirey. De cette union
serait hé Pierre de Gevigney, qui fut
le père de Simon, de Béatrix et de
Guillaume. De celui-ci serait sorti
Guyot de Gevigney, qui eut entre au-
tres enfants, Aymon, curé de Gevi-
gney, Perrin et Marguerite. Perrin,
qui continua la lignée, épousa, sui-
yant toute probabilité, Béatrix de Mon-
treuil, dame d'Anrosey. De ce mariage
sont nés plusieurs enfants, entre au-
tres Guillaume et Thiébaut, dont nous
avons déjà parlé, puis Etiennette et
Philibert, aliàs de Poinctes, lequel fi-
gura parmi les seigneurs comtois qui
soutinrent si v.aillamment le siège
d'Arras ; enfin, Jean II, qui épousa
Guillemette de Beaujeu, vers 1460.
D'où Philippe qui contracta alliance
avec Hélène de Montormentier.
Jean, en s'alliant à la famille de Ge-
vigney, en prit les armes qui étaient :
hurellé dCor et de sable de onze pièces^
et les écartela des siennes qui étaient
d^or^ aux trois lionceaux de sahle, ar-
més et lampassés de gueules. Il prit
aussi le nom de Gevigney qu'il ajouta
au sien. Telles avaient été les condi-
tions arrêtées entre les deux familles,
au moment du mariage. Aussi trouve-
-t-on, à partir de cette union, les noms
de Poinctes et de Gevigney réunis
dans un grand nombre d'actes, soit
publics, soit privés pour désigner un
même individu.
C'est ainsi qu'un acte du 3 janvier
1411 est signé par Etienne de Juvi-
gny, autrement dit de Poinctes. Un
autre, du 16 mai 1448, porte la signa-
ture de Philibert de Gevigney, alids
de Poinctes. Enfin, dans un échange
du 14 mai 1624, François de Poinctes
figure avec le nom de François de Ju-
Vigny de Poinctes.
La famille de Gevigney était très
noble de nom et d'armes, dit Tabbé de
Billy dans son Histoire de V Université
4$ Besançon^ elle 9^ fourni quatre che-
valiers à la confrérie de Saint-Georges.
La terre de Gevigney tirait son nom
d'un village qui fait aujourd'hui par-
tie du canton de Jussey (Haute-Saône),
A différentes époques, il est vrai, les
propriétaires de cette j^eigneurie s'ap-
pelèrent indifféremment de Juvigny
ou de Gevigney, mais ces deux noms
sont ceux d'un seul et même fief, qui
tous deux ont la même signification et
la même étymologie, et viennent, sui-
vant toute apparence, de Joviniacwn
ou Juveniacum,
Les archives de la Chambre des
Comptes nous apprennent qu'au xiii'^
siècle la terre de Gevigney produisait
1,030 livres de revenu et que les deux
fiefti de Gevigney et de Mercey don-
naient à leur possesseur, haute, moyen-
ne et basse justice sur les sujets de la
terre. Elle se partageait en deux moi-
tiés* presque égales, et formait : !• le
fief de Cicon, qui appartenait en 1751
aux familles Fyard et Kaillard de Ve-
soul, et 2° le fief de la Beaume, dont
la famille de ce nom était propriétaire
en 1647 ; plus tard, il passa à la mai-
son de Kercado.
Hélène de Montormentier était fille
de Jean II de Montormentier, seigneur
de Rosoy et de Chaudenay, et de Clau-
de de Cussîgny. Le fief de Chaudenay
appartenait dans l'origine à Guillaume
de Saint-Martin, lequel mourut sans
enfants, et, par suite d'héritage, cette
terre entra plus tard dans le domaine
d'Aubry de Montormentier, qui possé-
dait déjà celle de Rosoy. Il en fit hom-
mage à l'évêque de Langres, en 1412.
Son fils Jean P"" de Montormentier, re-
nouvela cet hommage en 1443, 1455 et
1456. Il est le père de Jean II, dont
nous venons de parler, lequel eut une
autre fille du nom de Sidonie, qui
épousa en 1482, Gilbert de Carendefez.
Celui-ci ayant acheté, en 1485, ce que
possédaient à Rosoy Philippe de Poinc-
tes et sa femme, resta seul propriétaire
de cette seigneurie. '
421
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
422
IV. — Jean de Poinctes ne vécut
que très peu de temps avec Jacqueline
de Juvigny, car, en 1463, il mourut en
Flandre, au service du duc de Bourg-o-
g-ne. Il avait eu de son mariage un fils
du nom de Philippe qui, comme nous
l'avons dit, épousa Hélène de Monter-
mentier.
Jean de Poinctes portait le titre de
seigneur de Chaudenay et d'xVnjeux.
René de Poinctes dit, dans ses Mémoi-
res, qu'il « illustra sa maison d'hon-
f neiirs, de vertus et de biens, et qu'il
I témoigrua son courage dans les guer-
f res qui se firent pour le service du roi
i de France. •
Il vivait encore en 1510. L'abbé Ma-
thieu prétend au contraire, dans ses
chroniques, qu'il est mort en 1490. Il
avait pris part, sous les ordres de
Charles-le-Téméraire, au désastreux
sit^ge de Nancy et y avait perdu -ses
bagages et équipages.
Il fut enterré dans la chapelle du
château de Chaudenay que possédaient
ses ancêtres et où ils faisaient habi-
tuellement leur résidence.
V. — Du mariage de Philippe de
Poinctes avec Hélène de Montormen-
tier naquit un seul enfant, qui porta
le prénom de François et fut seigneur
de Chaudenay et d'Anjeux. Il suivit
la carrière des armes et servit François
P' dans les guerres que ce Prince eut à
soutenir en Italie. Dès le 22 mars 1513.
il avait pris pour femme Anne de Mon-
tarby, appartenant h l'une des plus
nobles familles du Bassigny.
La maison de Montarby qui avait
pour armes : de gueules au chevron
d'or^ est aussi ancienne qu'illustre en
Champagne. Gilet de Montarby, écuyer
était seigneur de Charmoilles, en 1.375.
II avait épousé Marthe de Juvigny,
d'où sortit Humbert, cliâtelain de
Fays, lequel se maria lui-même avec
Isabelle de Widor. Son fils, Perceval,
aussi seigneur de Charmoilles et capi-
taine de Coiffy, eut pour époiise Jean-
ne de Daillancourt, dame de Fréville,
en 1511, fille de Pierre de Daillancourt
écuyer. Il eut plusieurs enfants, en-
tre autres Anne de Montarby, qui s'al-
lia à François de Poinctes.
Nous voyons figurer Philippe de
Poinctes comme témoin dans une tran-
saction intervenue entre les communes
de Fay s-Billot et de Corgirnon. Il eut
la douleur de voir son fils aîné Antoine
de Poinctes, le précéder au tombeau et
fut investi de la garde noble de ses
enfants. C'est en cette qualité de tu-
teur qu'il fournit une déclaration de la
terre d'Anrosey, relevant de La Fcrté,
et que leur mère, par son mariage,
avait fait entrer dans le domaine de la
famille de Poinctes.
François de Poinctes avait eu trois
enfants :
1. Antoine, qui suit et fut le premier
membre de la famille qui porta le titre
de seigneur de Pisseloup et Chau-
mondel ;
2. Frauçoise qui épousa le 1" octobre
1534, Simon de Maizières, écuyer, sei-
gneur de Serrey. Elle eut de cette
union Etienne de Maizières, écuyer,
seigneur de Chaux, lequel fut marié
avec Françoise de Raincourt, fille
d'Etienne de Raincourt et de Henriette
de Lambrey.:
3. Nicolas, qui devint le chef d'une
branche cadette de la famille. Il fut
élevé dans la maison du princo de
Guise, et sut, par ses brillantes quali-
tés, se faire remarquer de Charles de
Lorraine qui lui confia la charge de
maître d'hôtel. Plus tard, il eut le
gouvernement de Joinville. Par con-
trat de mariage du 11 juillet 1545, il
épousa Françoise Prévôt, de Besançon,
filles de Charles Prévôt, citoyen de
cette ville, seigneur de Gonsans, Re-
coUogne etc.
VI. — Antoine de Poinctes forme la
tige d'une branche aînée de la maison,
et, comme nous l'avons dit, il est le
premier membre de la famille qui a
423
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
424
porté le titre de seigneur de Chaumon-
del et de Pisseloup. Ainsi que le rap-
pelle René de Poinctea dans son mé-
moire, il eut rhonneur d*être l'un des
cent gentilshommes de la chambre de
Henri II, roi de France. On le voit fi-
gurer parmi les combattants qui obli-
gèrent Charles-Quint à lever le siège
de Metz. On le rencontre aussi parmi
les volontaires qui servirent sous le
commandement du prince François de
Lorraine, duc de Guise.
Il épousa Marguerite de Chézeaux,
dame de Chaumondel et de Pisseloup
en partie, qui fit ainsi entrer cette sei-
gneurie dans le domaine de la maison
de Poinctes. Il mourut très jeune à
Bar-le-Duc et fut inhumé en la cha-
pelle de Sainte-Anne, dans l'église ca-
noniale de Saint-Pierre de cette ville.
Il laissa deux enfants mineurs, Claude
et Antoine, 1 dont leur aïeul paternel,
comme nous l'avons dit, eut la garde
noble.
Marg-uerite de Chézeaux, sa veuve,
épousa, en secondes noces, messire
Guillaume de Grammont, seigneur du
Pailly et de Damphal. Elle n'eut pas
d'enfants de cette union, et elle mou-*
rut elle-même à Bar-le-Duc en 1543,
avant son second mari. Son corps fut
inhumé dans l'église des Augustins de
cette ville, devant la chapelle de No-
tre-Dame-de-Lorette, et en elle, dit le
mémoire précité, finirent le nom et les
armes des de Chézeaux. Ces armes
étaient : un phénix de sable au milieu
de Vécusson^ les pieds et le bec armés d'or
sur son bûcher de gueule^ en champ d'a-
zur ^ timbré d'un heaume d*or,
Antoine, l'aîné de la famille qui suit,
devint par là seul propriétaire de la
seigneurie dite de Chaudenay.
Les enfants de Marguerite de Ché-
zeaux eurent, par suite de sa mort, les
terres d'Anrosey et de Pisseloup. Claude,
le plus jeune des deux, devint page de
récurie de Charles IX, fut tué d'un
coup de pied de cheval et ne laissa pas
de postérité.
VII. — Antoine II de Poinctes, fils
aîné de Marguerite de Chézeaux, con-
tinua la branche cadette. Il était ma-
jeur en 1555. Le 25 octobre de cette
même année, on le voit en eflFet paraî-
tre en personne devant le bailliage de
Chaiimont dans un procès où il était
partie. Le 26 février 1559, il rend foi
et hommage à Jean de Choiseui, baron
de La Ferté-sur-Amance et de Fouvent,
à cause de sa terre d'Anrosey, ses ap-
partenances et dépendances, qui rele-
vaient de la maison de Clioiseul et
étaient un arrière-fief du roi.
Par suite de la bienveillante entre-
mise de Nicolas de Poinctes, son oncle,
il fut, comme lui,, nourri et élevé dans
la maison des ducs de Guise, et aussi-
tôt qu'il put porter les armes, il fut
nommé premier gendarme de la com-
pagnie de François de Lorraine, duc
d'Aumale, et devint bientôt guidon de
cette compagnie. Il prit part aux guer-
res entreprises contre les réformés et
s'y distingua entre tous par son cou-
rage.
('A suivre J
A. ROUSSEI.OT.
COMMINGES
(Addition au Bulletin de 1894, col. 380).
Bertrand-Marie-£'/i> comte de Com-
minges, décédé le 20 mai 1894, était
fils aîné de Joseph-Hector-Gustave
comte de Comminges et de Marie-
Alexandrine de Mun-Sarlabous. Il
avait épouse le 14 mai 1861, Matbilde
de Borch, fille de Joseph-Pierre-Gabriel-
Casimir comte de Borch et de la com-
tesse née Emma Holinska.
Du Val de Dampierrb
Le 26 mai une dépêche de Bade près
Vienne (Autriche) annonçait la mort
425
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
426
de M. Adolphe du Val de Dampierre,
le dernier descendant du célèbre gé-
néral de la guerre de Trente Ans,
Cette dépêche répétée par divers
journaux a provoqué la rectification
suivante adressée au Figaro du 15
juillet :
Monsieur,
Je trouve dans un journal l'informa-
tion suivante :
• M. Adolphe du Val de Dampierre,
qui vient de mourir à Vienne, était le
dernier descendant du célèbre général
de la guerre de Trente Ans. »
• Etant le seul représentant de la fa-
mille des du Val, comtes de Dampierre,
barons de Hans, je vous prierai de
m'accordef la publicité du Figaro pour
l'insertion de ce démenti.
Le général de Dampierre, tué à Pres-
bourg en 1620, était un de mes
aïeux et n'a pas laissé de descendance
en Autriche.
Comme témoignage de ce que j'a-
vance, je suis en mesure de prouver
que son frère Jacques, pourvu de la
charge de 1.000 chevau-légers, eut
seul une descendance: Etienne, le plus
jeune fils de Jacques, mestre de camp
d'un régiment de son nom, le seul ma-
rié, eut :
Henri, colonel du régiment de Dam-
pierre, tué à Candie ;
Puis, de père en fils :
Henry, brigadier des armées du Roi ;
Anne-Elzéar, tué à Varennes, à côté
de Louis XVI ;
Philippe- Auguste, lieutenant-géné-
ral;
Maurice-Henri, général, mon père.
D'ailleurs, Ferdinand II renvoya
sous escorte à ma famille le cœur du
Dampierre de la guerre de Trente ans,
ainsi que son portrait et son bâton de
commandement.
Le cœur repose dans le caveau de
mes ancêtres, en Téglise de Hans
(Marne).
Enfin, il y a peu de temps, l'empe-
reur d'Autriche actuel a envové à mon
père le buste de ce général, c en sou-
• venir des glorieux services du
t comte de Dampierre, généralissime
I de la cavalerie des armées impé-
f riales i, buste qui se trouve au châ-
teau de Primart.
Tout en vous remerciant, si vous
pouvez m'aider dans cette rectification,
je vous prierai d'agréer. Monsieur,
l'assurance de mes sentiments les plus
distingués.
Comte DE Dampibrri:.
ChfUeau de Primart, par Bueil {Eure).
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE JUILLET
■T BAPPBL DB8 MOU PRicÉDBMTa
Guy de Verbigier de Saint-PauL
officier d'artillerie, fils du baron Paul-
Marie-Henri-Gaston de Verbigier de
SaiDt-Paul, ancien chef du personnel
du ministère de l'Intérieur sous Napo-
léon III, député de l'Ariège en 1876, et
de Marie-Berthe-Louise Bruzard avec
Sophie Poisson.
Le mariage a été célébré le 2 avril
en réglise Saint-Pierre de Chaillot, à
Paris.
Le marié a un frère Gustave-Marie*
Oaston*Charles, lieutenant en premier
au 10« régiment d'artillerie, qui a
épousé, le 28 avril 1886 Jeanne Bru-
zard sa cousine.
(V. sur cette famille originaire du
Comminges, maintenue le 19 juillet
427
LE BULLETHI HÉRALDIQUE DE FRANCE
428
1698 par riotendant de Montauban, le
Bulletin de 1886, col. 281.)
Paul baron de Verbig^er de Saint-
Paul, grand-père dn marié, ép. Char-
lotte de Foix, dont le fils Paul-Marie-
Henri-Gaston, ép. le 30 janvier 1860
Marîe-Berthe-Louise Bruzard.
De gueules^ à une croix patte e et
alaisée d'or^ à la bordure d'azur char-
gée de huit besants ^argent en orle.
Charies-Jean-jRo^er de Foutantes,
vicomte de Fontang-es, lieutenant d'in-
fanterie, second fils du général Char-
les-Loui:?, comte de Fontan^es de Cou-
zan, décédé en 1890 et de la comtesse
douairière née Noémi Audibert, avec
A^nès d'Hantecourt, fille de Marie-
Gabriel - Yvonnet Vincent, marquis
d'Hantecourt, maire de M>irtainevil-
le, membre du Conseil général de la
Somme (canton de Gamaches), et de la
marquise née Louise de Tillette de
Clermont-Tonnerre, décédée.
Le mariage a eu lieu dans le courant
du mois de mai au château de Martai-
neville.
(V. pour la notice sur la maison de
Fontang^es, le Bulletin de 1891, col.
90-01 et 541).
Le frère aîné du marié Joseph-Oli-
vier, comte de Fontang*es, a ép. au
mois de juillet 1891 Yvonne de Dom-
pierre d'Hornoy, petite-nièce du vice-
amiral, ancien sénateur, député de la
Somme.
De gueules^ au chef d*or chargé de 3
fleurs de lis d*azur.
Devise : Tout ainsi font anges.
La famille Vincent, orig'inaire du
Ponthieut a été maintenue dans sa no-
blesse par M. de Bernage le 6 novem-
bre 1717 et prouve sa filiation depui^i
Jean Vincent, écuy^r, sieur de Raime-
court, conseiller du roi et magistrat au
siège présidial du comté de Ponthieu,
le 20 octobre 1599 ; il fut maïeur d'Ab-
beville en 1620, 1632 et 1633. L'auteur
de cette famille parait être YYonuet
Vincent, capitaine de cent hommes de
pied et lieutenant de la ville d'Epemav
vers 1450.
Nicolas Vincent, sgr de Hanteooort,
Raimecourt, etc., lieutenant criminel
en la sénéchaussée de Ponthieu et
maïeur d'Abbe ville 1647-1649, marié à
Catherine Le Roy de Saint-Lau fut le
trisaïeul de Gabriel-Pierre-André-Chris-
tophe Vincent, chevalier, marquis
d'Hantecourt, sgr de Longvilliers qui
se fit représenter aux assemblées de la
noblesse du bailliage d'Amiens en
1789. Il était mousquetaire de cavale-
rie et chevalier de Saint Lonis, marié
le 20 novembre 1772 à Marie -Cathe-
rine Tillette d'Offinicourt, • dame de
Longvilliers, dont le père de la mariée
est l'arrière petit-fils.
Le marquis d'Hantecourt a ép. en
secondes noces, le 7 décembre 1877,
Victoire-Marie-Marguerite de Fontan-
ges, décédée en 1882, sans enfants,
D^azur^ au chevron dor^ accovngagné
de 3 licornes d'argent saillantes^ celles
du chef affrontées.
Le comte yacç'uej- Marie-Gabriel de
Nettancourt-Vaubécourt, fils de Marie-
Charles-Armand marquis de Nettan-
court-Vaubécourt, ancien commandant
des mobiles de la Meuse en 1870, che-
valier de la Légion d'honneur, et do
Claire-Rosalie de Rogier, avec Jeanne-
Pierrette Bourlier d'Ailly, veuve en
premières noces du vicomte Law de
Lauriston, fille de Pierre-Etienne-Ma-
rie-Gabriel Bourlier baron d'Ailly et
de feu Louise-Augustine Beliet de
Tavernost.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux époux en Téglise de l'Assomp-
tion à Paris, par M. l'abbé Hertzog,
curé de la Madeleine.
Les témoins du marié étaient : le
comte Jean de Nettancourt-Vaubécourt
429
LE BULLETIN HliRALDIQUE DE FRANCE
430
et le marquis de Beauffort, ses cousins ;
ceux de la mariée, le comte de Brosses
et le comte de Verneaux, son cousin.
La maison de Nettancourt d'orig-ine
chevaleresque tire son nom de la sei-
g-neurie de Nettancourt, en Champa-
gne. Dreux de Nettancourt se croisa
en 1 190 ; ses armes sont à la salle des
Croisades.
La seigfneurie-baronnie de Vaubé-
court lui est venue par le mariage de
Georg-es de Nettancourt, chambellan
et maître d'hôtel du duc de Lorraine
avec Phénor d'Àspremont, dame de
Vaubécourt, en Lorraine.
Une des branches de cette famille
eut en partage la baronnie de Vaubé-
court dont elle prit le nom \ elle s'est
éteinte en 1820, après avoir donné cinq
lieutenants-généraux des armées du
roi, dont un chevalier de ses ordres,
plusieurs commandeurs de Saint Louis
et des chevaliers de Malte.
Louis XIII érigea la baronnie de
Vaubécourt en comté, en 1642, pour
récompenser les services militaires de
Jean de Nettancourt, baron de Vau-
bécourt.
A la mort de Jean-Charles de Net-
tancourt-Hausson ville, en 1820, Jac-
ques-Marie-Claude marquis de Nettan-
court, colonel d'infanterie devint chef
des noms et armes de sa famille, et re-
leva le nom de Vaubécourt en vertu
d'un acte de substitution approuvé
par le roi. Jacques-Marie-Claude avait
épousé Pauline-Ernestine de Beauf-
fort. C'était le grand-père du marié.
Etienne-Gabriel-Aimé comte de Net-
tancourt-Vaubécourt, frère de Jac-
ques-Marie-Claude, ép. le 17 octo-
bre 1815 Marie-Geneviève-Joséphine
d'Oryot d'Aspremont, dont : 1. René,
marié à Marguerite-Laurence-Anne-
Blanche-Marie, princesse de BaufFre-
mont-Courtenay, dont : Yolande-Ma-
rie-Aimée-Maxime-Joséphine , mariée
le 3 juin 1891 à Guignes- Alexis-Marie-
Joseph-^ ndr^, marquis d'Albon; 2.
ilfaree-Jeanne-Léontine,duchesse douai-
rière de Clermont-Tonnerre (seconde
femme d'Aimé, duc de Clermont-Ton-
nerre), sans enfants.
Un rameau cadet du précédent est
représenté par le marquis Constantin
de Nettancourt, fils de François-Julien,
et de Clémence-Coralie Bazin de Be-
zons, mariés le 22 octobre 1816.
(V. le Bulletin de 1888, col. 651-653).
De gueules^ cm chevron dCor,
Devise : Virtuti nihil invium,
. La famille Bourlier d'Ailly, connue
depuis la fin du xyi*^ siècle, est origi-
naire de Lyon ; elle a donné un èche-
vin à cette ville eu 1709, un trésorier
de France au bureau des finances, etc.
Le titre de baron a été concédé à cette
famille sous la Restauration par ordon-
nance royale du 11 septembre 1820.
(V. les Bulletins de 1886, col. 554-
555 ; et 1893, col. 243).
D'argent^ au chevi'on de gueules^ ac-
compagné en pointe d'un chien passant
de sable \ au chef d'azur chargé d*un
soleil d'or.
Devise : Je tiens ferme.
Le vicomte Louis-Emmanuel de Sa-
vigny de Moncorps, fils de feu Alexan-
dre-Henry de Savigny de Moncorps,
décédé en 1872 et de Marie-Louise du
Verne, avec Madeleine de Villebresme,
fille du vicomte Maurice de Goislard
de Villebresme et de la vicomtesse
née Nouvellon. La sœur de la mariée
a ép. le 17 avril 1894 le vicomte Char-
les Bernard de Danne.
La bénédiction nuptiale a été don-
née aux jeunes mariés le 21 juin en
l'église Saint-Thomas d'Aquin à Paris,
par Mgr Andras de Marcy, chanoine et
chapelain de France à Lorette, camé-
rier secret de S. S. Léon XIII.
Les témoins étaient, pour le marié :
le vicomte Charles de Savigny de Mon-
1 corps, son frère, et M. du Verne, son
431
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
432
oncle ; pour la mariée : le comte de
Goislard de Villebresme, son oncle, et
le vicomte de Cornu lier-Lucinière.
La maison de Moncorps est origfi-
naire du Bourbonnais où elle possédait
dès le XI V" siècle les fiefs de Beau vais
et des Bruéres près de Valigrny. Elle
établit sa filiation depuis Henri de
Moncorps, écuyer, sgr de Beauvais et
des Bruéres vivant en 1380. Elle a
donné un gfouverneur de Saint-Malo,
des "fentilshommes ordinaires de la
chambre du roi, des maréchaux des
logis dans les compagnies de 100 hom-
mes d'armes de Montmorency et de
Rocliefort, des capitaines dans les régi-
ments d'infanterie, chevaliers de Saint
Louis. L'un d'eux Dieudonné de Mon-
corps eut entrée aux Etats de Bourgo-
gne à cause de sa terre de Goulan-
geron le 4 juin 1742.
Jean-Baptiste-Lazare-René, comte de
Moncorps du Chénoy, gouverneur des
ville et château de Montluel en Bresse,
fut élu député de la noblesse aux
Etats-généraux de 1789 par le bail-
liage d'Auxerre. Son petit-fîls Hippo-
lyte-Antoine, ancien mousquetaire aux
gardes de Louis XVIII, ancien capi-
taine au 5® régiment d'infanterie de la
garde royale, membre du Conseil gé-
néral de la Nièvre, chevalier de la
Légion d'honneur est décédé le 26 sep-
tembre 1882 à Tâge de 91 ans» au châ-
teau de Fertot, près Nevers; il avait
épousé le 11 novembre 1813 Louise-
Hyacinthe du Verne de Marancy, dont
une fille unique Monique-Emma de
Moncorps mariée le 27 avril 1835 à
Charles de Savigny, ancien officier de
dragons dont elle eut trois enfants :
1. Charles- Louis, comte de Savigny de
Moncorps, auditeur au Conseil d'Etat
et chef de cabinet du ministre Béhic,
sous l'Empire, conseiller général de la
Nièvre* marié le 5 juin 1871 h M'**" de
Féligonde; 2. René-Jean-Baptiste, an-
cien officier aux carabiniers de la
garde impériale, ancien chef de ba-
taillon au régiment des mobiles de la
Nièvre en 1870, chevalier de la Légrion
d'honneur, marié à M"« de yillers-La-
faye; 3. Alexandre-Henry, le père du
marié. Ce dernier a un frère, Antoine,
ne en 1872.
Le titre de comte de Savigny de
Moncorps a été concédé au chef de cette
famille par décret impérial sous le
second Empire.
Ecarlelé, aux 1 et 4 d^azur^ à In
gerbe cTor, qui est de Savigny ; au 2 et
3 d* argent, à sept mouchetures éThermi^
nés de sable , 3 y 3^ et ï.
Supports : Deux lions dor^ langues
de gueules,
(V. pour la notice et les armes de la
famille de Goislard de Monsabert et de
Villebresme le Bulletin du mois d'avril
1894, col. 238.)
m0^*0^^n^^^^^^^^^
Lé comte Caries Le François des
Courtis de la Groye, lieutenant au
10® cuirassiers avec Isabelle d'Assailly ,
fille du comte Octave d*AssaiIly et de
la comtesse Marie-Hélène, née Cuniu-
Gridaine, fille de Léon-Martial, fils du
ministre de Louis-Philippe.
Le mariage a été célébré le 3 juillet
en l'église Saint-Pierre de Chaillot, à
Paris.
Les témoins du marié étaient le gé*
néral vicomte d^Orcet, commandant à
Lyon les 7« et 10® cuirassiers, et le
comte Raoul des Courtis, son oncle,
ancien zouave pontifical, frère du mar-
quis des Courtis, ancien officier de
marine ; ceux de la mariée, le comte
Alexandre d'Assailly, chef d'escadron
au 22* dragons et M. Philippe Cunin-
Gridaine, ancien officier de marine,
petit-fils de Tancien ministre, ses on-
cles.
La famille Le François des Courtis,
originaire du Piémont s.est répandue
en Touraine et dans le Poitou. Elle est
aujourd'hui divisée en deux branches,
celle de la Groye et celle de la Valette.
433
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
434
Avant de venir en France elle avait
donné deux gouverneurs du comté de
Tende en 1450 et 1487. Sa filiation s'éta-
blit à partir de 1420. Caries Le François
des Courtis, fils d'Antoine, ép. en 1500
Anne de Grimaldi. Plusieurs membres
de cette famille servirent dans Tarmée
de François P*" et prirent part à la ba-
taille de Pavie, où trois furent tués. Le
g-ouverneur du château et de la baron-
nie du grand Pressigny en Touraine,
en 1559 appartenait à cette famille.
(V. le Bulletin de 1887, col. 557558).
Un membre de la branche cadette
Conrad Le François des Courtis de la
Valette, chef d'escadron au 6« hus-
sards, lientenant*colonel de Tarmée
territoriale, chevalier de la Légion
d'honneur, fut autorisé par décret du
24 juin 1868 à ajouter à son nom celui
de Montchal.
D^azur^ à la tour d'argent chargée de
S mouchetures cThertnine de sable, 2 et
i, accostée de 2 fleurs de lis d'argent et
soutenue d'une eroisetle de même.
La maison d'Assailly est une des
plus anciennes du Poitou. Son nom
parait dans les chartes de cette pro-
vince dès l'année 1270. Quelques géné-
alogies la disent issue de la môme tige
que Gerbert Assalit qui fut le cin-
quième grand maître de Tordre de
Saint Jean de Jérusalem en 1167.
Elle a été maintenue dans sa no-
blesse par jugement de M. de Maupeou
intendant du Poitou, le 10 janvier
1699.
Le grand père de la mariée était
Charles-Philippe comte d'Assailly, mi-
nistre plénipotentiaire en Allemagne
en 1851, mort en 1869, qui avait épousé
AdrienneOctavie deLasteyrie du Sail-
lant, fille du marquis de Lasteyrie et
d'Anastasie-Louise-Pauline Mottier de
la Fayette (fille du célèbre général et
d'Adrienue-Françoise de Noailles).
Charles-Philippe comte d'Assailly
p, laissé de son mariage cinq enfanta :
1 1. Octoi?^-Charles- Ursule, le père de
la mariée ;
2. Arthur, ancien officier, marié à
Mlle Olivier ;
3. Alexandre, capitaine au 7® chas-
seurs ;
4. Valentine-Adrienne mariée en
1860 au marquis d'Ambelle ;
5. Camille-Caroliue-Marie, mariée à
Louis-Maurice baron de Pérîgnon.
C'est au comte d'Assailly, père de la
mariée qu'appartient Tépée offerte, au
nom de Tarmée des Etats-Unis d'Amé-
rique, par le 9« régiment d'artillerie,
au général marquis de la Fayette.
Cette épée, d'un travail admirable,
dont la gaine est en or massif, est
revenue très récemment de Chicago,
où elle a figuré à la place d'honneur
dans la section de l'exposition française
et était gardée par les marins de la
flotte.
Les mariés descendent tous les deux
au quatrième degré, du lieutenant-
général baron d'Espagnac, l'historien
et le compagnon d'armes du maréchal
de Saxe, dont la famille possède encore
les billets invitant le baron d'Espagnac
son frère d'armes, k venir, entre deux
campagnes, se reposer avec lui à
Chambord. Le baron d'Espagnac s'il-
lustra par d'éclatants services pendant
la campagne de Bohême et à Fontenoy
sous Louis XV, et mourut, sous
Louis XVI, gouverneur des Invalides,
(V. le Bulletin de 1887, col. 229.)
D'azur, à 3 lis au naturel 2 et 1,
Devise : Terris althffi.
Albert-Xavier Brocbard vicomte de
la Rochebrochard, cjapitaine adjudant-
major au 135^ d'infanterie, fils de Em-
manuel-Raphaol-Xavier comte de la
Rochebrochard et dj AgatheLéonie
de Boissard, décédés, avec Marguerite
de Tinguy, sa cousine.
Le mariage a été célèbre dans la
435,
LB BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCE
436
première quinzaine de juillet au châ-
teau de Cirières dans les Deux-Sèvres.
La cérémonie a été intime en raison
de la mort récente de la comtesse de la
Rochebrochard, née de Boissard, mère
du marié.
Les témoins du marié étaient: ses
frères, le comte Roger et le vicomte
René de la Rochebrochard ; ceux de la
mariée : ses oncles, le -comte Henri de
Tinguy et le comte Maurice du Réau.
(V. le Bulletin de 1892, col. 211-220.)
S* argent^ au pal de gueules côtoyé de
deux pals d'azur.
La jeune mariée est fille de Georges-
Ilenri de Tinguy marié en 1870 à
Marie-Anne Brochard de la Roche-
brochard, fille de Charles-Henri et de
Marguerite de Villebois-Mareuil, cou-
sine-germaine du marié.
D'azur^ à quatre fleurs de lis canton-
ne'es d'or.
^^V^^rf»^^l#'»^%^i»*»^^^^^
M. Henri Tenré avec Lucie Aguado
de las Marismas, fille du marquis de
Las Marismas décédé le 2 juin 1894, et
do la marquise née Jacobs.
Le mariage a été célébré le 16 juillet
en réglise Saint-Honoré d'Eylau par
M. Tabbé Marbeau, curé de la paroisse.
La cérémonie) en raison du grand
deuil de la famille Aguado, a eu lieu
dans la plus stricte intimité.
Les témoins du marié étaient M.
Pierre Tenré, sou frère, et le marquis
de Barthélémy, son cousin ; ceux de la
fiancée, ses oncles, le comte Aguado et
le duc de Montmorency.
(V. le Bulletin de juin 1894, col. 3S2.)
Le vicomte Etienne d'Orglandcs, fils
de Camille-Arthur comte d'Orglandes
et de la comtesse née Anne-Marthe
Savary de Lancosme, avec Agnès de
Durfort, fille du vicomte de Durfort
et de la vicomtesse née Montmorency-
Luxembourg.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes époux, le 19 juillet, en l'é-
glise Sainte-Clotilde, par M. Tabbé de
Durfort, cousin de la mariée.
Les témoins étaient pour le marié :
le marquis de Champagne-Bouzey, son
oncle et le marquis de Menou, son
grand-oncle ; pour la mariée : le duc
de Lorge, son cousin germain, et le
comte Antoine d'Hunolstein, son on-
cle.
La maison d'Orglandes est une des
j plus anciennes de la province de Nor-
mandie et tire son nom de la terre
d'Orglandes, située dans Tarroadisse-
ment de Yalognes. Ses armes sont à la
salle des croisades. Elle a donné un
pair de France en 1823, Nicolas-Domi-
nique-Camille comte d'Orglandes, (ar-
rière grand père du nouveau marié)
dont le fils Armand-Gustave-Camille
comte d'Orglandes, capitaine aux lan-
ciers de la garde royale ép. Albertiue
Michau de Montblin.
(Y Aq^ Bulletins de 1886, col. 2î)9;
1887, col. 40).
Le marié avait un frère aîné, vicomte
Louis-Camille-Jean d'Orglandes, lieu-
tenant de chasseurs, décédé au mois
de février 1889; il a une sœur, Mar-
guerite-Cécile- Camille, mariée au com le
Albert de Mun, député du Finistt'^re,
qui avait épousé en premières nocos
Simone d'Andlau, dccédée, fille de Ri-
chard comte d'Andlau et de Laurence-
Sophie d'Orglandes.
La sœur de son père, Laurence-So-
phie d'Orglandes, a épousé le comte
d'Andlau.
Dlierm\n(\ à six losatH/es de gueules
posées 3,2 et 1.
Devise : Candore et ardore,
La mariée appartient à la branche
des comtes de Durfort-Civrac dont les
aines sont ducs de Lorge. Le père de
la vicomtesse d'Orglandes est Toucle
de Marie-Louifl-Aymard-C?e<y de Dur-
437
LE BULLETIN HâRALDIQUE DE FRANCE
438
fort-Civrac duc de Lorge, marié le
30 août 1888 à knne'MaTie'JIenrieUe
de Cossé-Brissacdout an fils, Guy, né
le 7 janvier 1890.
Le frère aîné de la vicomtesse d'Or-
g-landes, Marie- Guy - Léon - Bernard,
comte de Durfort a ép. le 21 juin 1893
Berthe-Ghislaine de Wig-nacourt ; ses
deux sœurs aînées sont mariées : Anne-
Marie-Eléonore, au vicomte Albert de
Curel, lieutenant • au 6" cuirassiers;
Marie - Pauline - Béatrix^ à Geoffroy
comte de Virieu, lieutenant au 6« cui-
rassiers. Elle a trois frères : Hélie,
Pierre et Bertrand, non mariés.
(V. pour la maison de Durfort le
Bulletin de 1893, col. 310, 353.)
Ecartelé^ aux i et 4 émargent à la
bande d^aznr; aux 2 et S de gueules au
lion d^argont.
Devise : Si ell dur yo fort.
^^0*0^0*^*0*0*0^^^*0^^^^*^
Le marquis de Kernier, fils du feu
marquis de Kernier et de la marquise
née Hay des Nétumières, avec Yvonne
de Yillebresme, fille d'Arthur, comte
de Yillebresme et de la comtesse née
de la Roche-Aymon.
Le mariage a été célébré le 31 juil-
let, en rég-lise de 8ainte*Clotilde, à
Paris, et la bénédiction nuptiale a été
donnée aux jeunes époux, par Mgr
Bonnefoy, évêque de La Rochelle et de
Saintes.
Les témoins du marié étaient le
comte de Hercé et le vicomte de Gui-
ton, ses oncles ; ceux de la mariée, le
marquis de la Roche-Aymon, son on-
cle, et le vicomte de Yillebresme, son
cousin.
Le marquis de Kernier est l'arrière
petit-fils du marquis de Garadeuc de
la Chalotais, le célèbre procureur gé-
néral du parlement de Bretagne.
(Y. pour la maison Le Cardinal de
Kernier, d'origine chevaleresque, le
Bulletin de 1888, col. 557).
Coupé ^ d^ argent et de gueules^ au lion
de Vun en Vaut7'e^ qui est Le Cardinal ;
écartelé, d'argent au chef endenché de
gueules à 5^om^6'5, qui estAvaugour»
Kernier.
Devise : L'dme et Vhonneur.
La maison de Yillebresme est origi-
naire du Yendômois. Le manuscrit du
chanoine Hubert (Bibl. d'Orléans), et
La Chesnaye des Bois> permettent d'é-
blir sa généalogie depuis 1060. Elle a
produit : trois conseillers au parlement
de Paris de 1329 à 1480 ; un secrétaire
des commandements de Louis de Fran-
ce, en 1400 ; un ambassadeur en Italie
en 1449 pour la recouvrance du duché
de Milan ; un chargé *des sceaux sous
Charles VI ; un gouverneur du Lan-
guedoc, en 1434; un chambellan de
Charles III, duc d'Alençon et gouver-
neur de Yerneuil en 1513, etc.
Cette famille s'est fondue en 1546
dans celle de Goislard, illustre maison
du parlement de Paris, qui compte
onze conseillers au parlement, un pro-
cureur général, deux premiers prési-
dents ; un garde des sceaux ; deux
ministres des finances ; plusieurs offi-
ciers généraux ; des chevaliers de
Malte et des gentilshommes de la
chambre du roi.
Jeaune de Yillebresme épousa en
1546 Pierre de Goislard, seigneur de
Lespau, à la condition que les enfants
à naître de ce mariage garderaient le
nom de Yillebresme.
La mariée est par sa grand'mère la
marquise de la Roche-Aymon, née de
Monville, arrière petite-fille du maré-
chal Lannes, duc de Montebello.
(Y. pour la notice et les armes le 5w^
letin du mois d'avril 1894, col. 238, et
celui de juillet, col. 430^.
439
ut BDLLSnH BÉRALDIQOB DB FSAUCB
440
DÉCÈS ou MOIS DE JUILLET
BT EtrPBL VES W'tS FSKCiuSlfTS
Madame Duveyrier-Mélesville, née
Gaillard, mariée à Paul Duveyrier-Mé-
lesville, fils de feu le baron Duveyrier,
connu dans les lettres sous le nom de
Mélesville, est décédée à Paris le 19
avril. Ses obsèques ont eu lieu le 21 à
8tPierre-de-Chaillot.
Honoré'Nicolas-Harie, baron Du-
yeyrier, ancien avocat au parlement
de Paris, membre du Tribunat, pre-
mier président de la Cour d'appel de
Montpellier sous le P' Empire (1808-
1815), né à Pignans (Var) (fils de noble
(laspard du Veyriergardedu roi, officier
d*une compagnie de Tbôtel des Invali-
des et de Marie -Magdeleine de Nive-
let), eut deux fils: 1. Anne-Honoié-
Joseph, baron Duveyrier, auteur dra-
matique, connu sous le nom de Méles-
ville, beau-père de la défunte, et
Charles Duveyrier, voyageur et écono-
miste, qui fut un des principaux adep-
tes des doctrines de Saint-Simon et
d'Enfantin, rédacteur aux journaux
le Olobe et le Crédit,
(V. les Première présidents des cours
souveraines de Montpellier^ par M. L.
de la Koque).
Ecartelé^ au 1 d'azur a 3 pommes de
pin d'or 1 et 2 \ au 2 de gueules à la
tOf/ue de sable bordée d'hermine; au 3
d^or au coussin de gueules chargé d'un
livre ouvert d'argent; au 4 d'argent au
lit m rampant de sable.
Jean- Baptiste -Fran(;ois-/î;'w<wmni^e/,
l)aron Voysin de Gartempe est décédé
en son hôtel ù Paris le 1" mai à Tâge
de 69 ans.
Il était fils d'Hippolyte Voysin de
Gartempe et de Marie-Charlotte Teilhot,
et avait épousé le 28 mai 1860 Esther-
Elisabeth Falcou, décédée, fille d'Adol-
pheAuguste-Raymond Falcou et de
Caroline de Mériage, dont la sœur était
la comtesse de Bâillon.
Il a eu de son mariage deux filles :
I. Madame de Gartempe, religieuse du
Sacré-Cœur; 2. et la comtesse Gonza-
gue Costa de Beauregard, dont deux
fils : Josselin et Humbert Costa de
Beauregard.
La famille Voysin de Gartempe a
reçu le titre de baron en 1819.
D*azur^ à trois étoiles d'or, accompa-
gnées en cœur d'un croissant d'argent.
«*MM»«M»«««MMMM<WWWW
Marcel Goirand de la Baume, avo-
cat, ancien bâtonnier du barreau de
Montpellier, second fils de Charles de
la Baume, ancien député d'Uzès en
1842-1846, puis avocat-général à la
cour de Toulouse, ancien premier pré-
sident de la cour d'appel de Montpel-
lier (1855-1867), décédé à Uzès (Gard),
en 1867, est mort à Montpellier le 10
juin. Il avait épousé M"® Alazard, fille
d*un secrétaire-général de la préfecture
de THérault, sous le second Empire,
dont il n*a pas eu d*enfants.
Le défunt avait un frère aîné, Maxi-
me de la Baume, mort en 1888, prési-
dent de chambre à la cour d'appel de
Montpellier, marié à Sabine Lignon,
dont il a eu trois filles ; sa sœur, décé-
dée, avait épousé M. Bouvier, conseil-
ler h la cour d'appel de Montpellier,
aussi décédé, ne laissant que des filles.
La branche aînée est encore repré-
sentée dans le Gard par les deux fils
de l'ancien premier président de la
cour d'appel de Nîmes, frère de Charles,
aussi décédé ; 1. Maurice, ancien pré-
sident du tribunal civil d'Alais (Gard) ;
2. et Pierre, ancien sous préfet.
(V. le Bulletin de 1888, col. 570-571).
D'azur f à trois chevrons d'oi ; au
chef cousu de gueules â deux besants
441
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
442
(Vor ; Vécu parti de gueules à la fasce
ilonchêe cfor^ sommée d'une colombe
d'argent^ accompagnée d'un croissant
a ifssi d* argent en pointe ; au chef cousu
dazur^ chargé dt^ trois étoiles d'or.
Alexaudre-Paul Domet, comte de
Vorçes, ancien g"arde du corps de
Louis XVIII et de Charles X est décédé
le 17 juin, à Paris, à Tâgre de 90 ans.
Il était fils cadet de Jean-Baptiste-
François Domet, sgT de Vorges, con-
seiller au parlement de Besançon, et de
Jeanne-Marie-Ciiarlotte d'Orival, dame
de Vorgres.
Il avait épousé Amélie de Boisle-
comte, sœur du général et de l'ancien
ambassadeur, fille de Martin de Boisle-
comte et de Madeleine de Rothe.
Ses obsèques ont eu lieu le 20 juin
en règlise Saint-Augustin, à Paris.
Le deuil était conduit par Edmond-
Pharles-Eugène Domet, comte de Vor-
ges, ministre plénipotentiaire, officier
de la Légion d'honneur, et Ernest de
Vorges, fils du défunt; par MM. Fer-
nand de Vorges, lieutenant au 3° dra-
gons et Albert de Vorges, ses petits-
fils ; par le baron de Lagonde, capitaine
au 3** chasseurs, son petit-gendre.
L'inhumation a eu lieu au cimetière
du Montparnasse.
Edmond-Charles-Eugène Domet de
Vorges, ministre plénipotentiaire en
retraite, officier de la Légion d'hon-
neur, a ép. Marie-Adèle-Nathalie d3
Franqueville d'Abancourt, dont il a eu :
1. Marie-Paul-F(?rn<ïnd, lieutenant au
pr dragons ; 2. Marie-Joseph, décédé ;
3. Alexandrine-Marie-Madeleine, ma-
riée le 25 juillet 1893 à Amédée Marie-
Alexandre, baron de Lagonde, capi-
taine au 3^ chasseurs à cheval, cheva-
lier de la Légion d'honneur.
^rn^«/- Joseph Domet de Vorges, veuf
d'Augustine de Champs de Saint-Léger,
a eu de son mariage : 1. ^/*er^Joseph•
Paul; 2. Jeanne-Marie-Céline. — Rési-
dence : Compiègne (Oise).
(V. les Bulletins de 1892, col. 569 et
1893, col. 418-420).
i)'or, à Vorme arrache de sinople.
Devise : Xirtus omnia domet.
»wx^^%/\/\/^»w^^/^^>^^^
Paul-Marie-Anne comte du Cheyron
du Pavillon, chevalier de Saint-Syl-
vestre, est décédé le 20 juin au château
de la Gaubertie (Dordogne), à l'âge de
54 ans,
Il était fils de Jean-Ludovic du
Cheyron du Pavillon et de Marie-An-
toinette-Joséphine de Bellot.
De son mariage, contracté le 30
janvier 1866, avec Elisabeth-Louise-
Charlotte-Marie de Couhé de Lusignan,
il laisse : 1. Jean du Cheyron du Pa-
villon ; 2. Gonzague, marié lé 15 octo-
bre 1893 à Madeleine Ducoux-La Gué-
rinière;3. Guy ; 4. Charles ; 5. Louise;
6. Brigitte ; 7. Marie ; 8. Madeleine ;
9. Yvonne.
La famille du Cheyron, est originaire
du Périgord où elle a toujours tenu un
rang distingué.
Jean-François du Cheyron du Pa-
villon, député de la Dordogne en 1816
et 1823, mort en 1831, marié le 6 juil-
let 1799, a Antoinette-Laurentine-Eus-
toquie de Souillac, a laissé :
1. Jean Ludovic qui suit:
2. Marie-Déodat, quia fait la branche
de Salignac, marié le 20 mai 1828 à An-
toinette-Cécile de Lestrange dont : a.
Antoine-Albert, décédé, non marié ; b.
Charles-Louis, décédé, marié à Adeline
Parent, dont postérité; e. Joseph, ma-
rié à N... Bonnet, sans enfants; d.
Alfred, marié à N... Dresky, sans en-
fants; e. Nathalie, marquise douairière
de Foucauld; /. Gabrielle comtesse
Etienne d'Arche, décédée ; g. M™® Jules
de Lacrompe de la Boissière ;
3. Adolphe, prêtre, décédé, doyen du
chapitre de Périgueux ;
4. Françoise-Nathalie , supérieure
du couvent de la Miséricorde à Berge-
rac, décédée le 29 septembre 1852.
443
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
444
Jean-Ludovic du Cheyron du Pa-
villon, marié en 1833 à Joséphine-
Marie-Antoinette de Bellot, a laissé :
1. Déodat, décédé sans postérité ; 2. le
défunt ; 3. Xavier ; 4. Aloys ; 5. Ma-
dame de La Tour ; 6. Louise, décédée ;
7. Mme du Chatenet.
La branche du Cheyron, l'aînée de
la famille, est aujourd'hui représentée
par Lodoïs du Cheyron, non marié,
résidant à Bordeaux, frère du général
Jean -Baptiste-^ //rerf du Cheyron, dé-
cédé k Bordeaux en 1890, non marié,
dont la sœur Marguerite-Ernestine a
ép. en 1850 Hippolyte de Baritault du
Carpia.
La branche de Salignac est aujour-
d'hui représentée : 1» par : Henri ; Jo-
seph; Alix, mariée à Pierre de Bous-
siers ; Marie, tous enfants de Charles-
Louis du Cheyron du Pavillon, décédé
en 1891 au château de Salig-nac, et de
Madame Louis du Pavillon ;
2** Parle vicomte Jo»eph du Pavillon ;
le vicomte Alfred du Pavillon ; la mar-
quise de Foucauld ; le comte Charles
d'Arche et Mme Jules de la Boissière.
La branche de la Bulgarie : par
Z^on-François du Cheyron du Pavil-
lon de la Dulgarie et par ses enfants :
Marie-Thérèse, mariée à M. de la Vil-
latte, lieutenant-colonel en retraite,
dont un fils, et Louise, mariée à Elie
de Crémoux, sans enfants ; — et par
Alphonse, frère cadet de Léon, ancien
chef de bataillon, chevalier de la Lé-
gion d'honneur, marié à Mathilde de
Bellussière, dont : Maurice, maréchal
des logis de chasseurs, et Geneviève.
La branche de Beaumont : par Jo*
aeph du Cheyron de Beaumont, marié
à Mlle Saintive, en Algérie, et Amédée,
son frère, marié à Mlle Lacoutaudie,
dont : Etienne, lieutenant de dragons,
marié à Mlle d'Abzac de la Douze.
(V. la notice sur la famille du Chey-
ron et ses diverses branches dans le
Bulletin de 1891, col. 531-538, 550, 636
et 1893, col 6200
D^azur^ à 3 rocs d'échiquier d^or.
Devise : Cœlum^ non solutn.
^^^^^^^^^^^^#W^tf^
Théodore-Paul baron de Cambourg,
né au château du Rocher (Morbihan),
en 1838 est décédé en son hôtel de la
rue Lauriston à Paris, le 22 juin der-
nier. Ancien commandant des mobiles
de la Seine, conseiller général de Maine-
et-Loire, vice-président des études co-
loniales et maritimes, il avait épousé
M"* du Bern de Boîslandry, dont il a
eu un fils le baron Loïc de Cambourg,
et deux filles. Sa fille atnée a épousé le
vicomte de Reiset.
La famille de Cambourg ou du Cam-
bout à la même origine que la famille
ducale du Cambout de Coislin dont
elle a conservé les armes et dont elle
n'est qu'un rameau fort anciennement
séparé, qui se fixa en Anjou oh sa
postérité s'établit. Déjà illustre aux
temps les plus éloignés de l'histoire
de Bretagne, elle a eu la plus part de
ses membres investis des charges les
plus importantes. On trouve au xvn*
siècle un cardinal du Cambout, grand
aumônier de France, commandeur du
St-Esprit, mort en 1706. Armand du
Cambout, créé duc et pair en 1663;
Jean-Barthélemj' de Cambourg, che-
valier de Saint Louis, capitaine au ré-
giment de Bourgogne, marié à Anne
de Brissac; Barthélémy-Joseph de
Cambourg, page de la reine Marie- An-
toinette, chevalier de Saint Louis et gé-
néral Vendéen.
La famille du Cambout fait remonter
son origine au roi Graslon, le roi lé-
gendaire de la ville dTs.
De gueules^ à trois bandes échiqtietées
d'azur et d'argent surmonté d'une cou-
ronne ducale.
Devise : Ja^nais en vain.
0<%»WMW<^^^^^>»»W>^
Marie-Thérèse Prévost - Sansac de
^ Traversay, née en 1873, fiUe de Marie-
445
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
446
Jules^ ancien zouave pontifical, né en
1W7 et de Charlotte-Catherine-Marie-
Jeanne de Lavau est décédée vers la
fin de juin, au château de Chambord.
Elle laisse un frère : Pierre-Marie et
quatre sœurs : a. Yvonne ; b. Marie-
Germaine; c. Marie-Pie-Modeste; cl. Ma-
rie-Hubertine-Elisabeth .
Le père de la défunte appartient au
rameau de Traversay, formé p'ar Au-
gustin Prévost -Sausac, vicomte de
Traversay, né en 1810, marié à Clo-
tilde - Catherine - Modeste Coulard de
Puyrenard, décédée en 1863, dont il a
eu :
1. Auguste-Prosper-Anne, comte de
Traversay, né en 1834, frère aîné du
père de la défunte, marié en 1860 à
Maria de Maubué, a eu 10 enfants,
parmi lesquels deux sont mariés :
a, Jehan-Charles-Marie, officier de dra-
gons marié en décembre 1892 à Jeanne-
MarieCécile-Edith de Mascureau de
Sainte-Terre ; b. Clotilde-Marie-Rade-
gonde, mariée eu octobre 1880 à Geor-
ges Gabriel-Antoine de Lestang- ;
2. François-Ernest, baron de Traver-
say, ancien garde général des forêts,
marié à Marie-Berthe de Postel, décé-
dée, dont quatre enfants ;
3. Louis-Charles, non marié;
4. Marie- Jules, père de la défunte ,
5. Marie-Emmerand, officier d'infan-
terie;
6. Clotilde-Berthe, mariée à Anatole
de Savatte de Lamotte ;
7. Marie Clémentine.
Le chef de la branche de Traversay
est Paul-Louis-Claude, marquis de Tra-
versay, ancien officier supérieur d'in-
fanterie, veuf de Marie- Antoinette -
Louise Coppinger, qui habite Bor-
deaux; il a deux fils : 1. François;
2. Jean-Marie; 3. et une fille, Marie-
Rose-Joséphine, mariée en juillet 1893
à René Simard de Pitray.
Cette maison une des plus anciennes
du Poitou, dont les armes sont à la
salle des Croisades (1140) et qui a fait
ses preuves de cour en 1788 est encore
représentée par la branche de la Vau-
zelle et ses deux rameaux de Londigny
et de Grosbois.
(V. le Bulletin de 1892, col. 103, 121).
D^argenty à deux fasces de sablSy ac^
compagnées de six merlettes du même 5,
2 et î.
Le comte Arfo/pAc-Hyacinthe-Joseph
de Madré, est décédé le 7 juillet à
Paris.
Ses obsèques ont eu lieu le 11 juillet
en réglise Saint-François-Xavier, et
rinhumation s'est faite au cimetière
du Père La Chaise, dans un caveau de
famille.
Le comte de Madré s'était marié en
secondes noces, à M"^ Dalloz, sœur de
Tancien directeur du Moniteur univer-
seL 11 laisse de ses deux unions trois
enfants : une fille, M"* Fleury, et les
comtes Louis et Jean de Madré, ceux-ci
du second lit. Un autre de ses fils, le
comte David de Madré, s'était marié à
M"^ de Coubertin, qu'il a laissée veuve.
Le nom de Madré est connu depuis
le commencement du xv® siècle. Au
siège d'Orléans le 25 mars 1429 un
chef militaire de ce nom commandait
une compagnie de cent soixante hom-
mes d'armes sur les deux mille six
cents hommes de guerre qui formaient
l'effectif de la garnison de cette ville
à l'arrivée de Jeanne d'A^rc.
La famille de Madré établie en Artois
puis à Paris, tire son origine de Raoul
Madré l'un des deux cents archers de
la garde du roi Louis XII, anobli par
lettres patentes du roi au mois de
mars 1512. On sait que les archers de
la garde étaient choisis parmi les fa-
milles importantes du royaume.
Parmi ses alliances cette famille
compte celle de Walerand-Albéric.
marié avant 1778 avec une demoiselle
de Lannoy, descendante de Florès de
Lannoy, amiral dans le %x\v^ siècle.
447
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
448
La maison de Lannoy est une des
plus considérables de la Flandre. Trois
de ses rejetons faisaient partie des 24
premiers chevaliers de Tordre de la
Toison d'or réunis à Lille en 1431.
Régis de Madré, fils de Walerand-
Albéric fut nommé président du con-
seil provincial de TArtois à 28 ans avf'c
dispense dVig-e. Kq 178G il recevait par
lettres patentes du roi Louis XVI, en
récompense de ses services disting^ués
pour lui et ses descendants, sans dis-
tinction de primogéniture, la couronne
de comte, avec la plénitude des droits
en résultant. Ce titre de comte a été
consacré par un décret impérial du
29 mai 1861 au profit de Adolphe de
Madré, second fils d'un des enfants du
président de Madré.
D'azur^ à un entre las d*or.
Supports : Deux lions de sinople cou-
ronnés et ongles d'or^ lampasse's de
gueules.
Cimier : Un lion naissant de sinople,
couronne f ongle d'or et lampasse' de
gueules.
t^^^^S^^^^^S^^S^^
Charles-Oswald d'Abbadie, baron de
St-Loup, est décédé le 9 juillet au châ-
teau de Lahoutan (Basses-Pyréuées),
à Tâge de 86 ans.
De son mariage avec Mlle de Ville-
neuve de Durfort, décédée, il laisse :
1. le baron d'Abbadie de Villeneuve;
2. la baronne d'Espalungue d'Ithorots;
3. Madame de Lafaye ; 4. la comtesse
Orossin de Bouville.
Son frère, le baron Ubald d'Abbadie
d'ithorots, décédé, a laissé de son
mariage contracté le 7 juin 1847 avec
Anne de Malet de Sorges : 1 . Roger
baron d*Abbadie dlthorots, marié le
20 avril 1892 à Mlle Tessié de la Motte,
dont : Jean et Jacques ; 2. la comtesse
de Brauer.
Bertrand d'Abbadie dlthorots, con-
seiller du roi en tous ses Conseils, et
président à mortier au parlement de
Navarre, ép. Marie de Haran, dont
elle était veuve le 30 mars 1768. Elle
fit donation de la justice, moyenne et
basse et du droit d'entrée aux Etats
généraux de Béarn, attachée & la
terre de Bizanos en faveur de messire
Jean d'Abbadie son fils» abbé laïque
d'Ithorots, en Soûle. {V. Armor. de
Béarn, par M. de Dufau de Maluquer,
t. II, p. 230-231.)
La famille d'Abbadie d'Ithorots est
ancienne en Bigorre et en Béarn, elle
fut convoquée en 1789 à l'assemblée de
la noblesse du pays de Soûle.
D'argent^ à la croix de gueules.
rfWVAMMMMMMAMMM»
Thomas Brown de Colstoun, prési-
dent de chambre honoraire à la cour
d'Alger, chevalier de la Légion d'hon-
neur est décédé à Bordeaux dans sa
86« année, le 11 juillet.
De son mariage avec Louise- Wilhel-
mine Hovy, il a eu : 1. Henri-Louis
Brown de Colstoun, vice-amiral, com-
mandant en chef Tescadre du Nord, né
le 8 avril 1835, marié à Oabrielle Sorbe,
dont : Louise, Marguerite, Oabrielle,
Suzanne et Georges ; 2. Henri Brown,
né le 9 septembre 1840, ancien capi-
taine d'infanterie, chevalier de la Lé-
gion d'honneur, marié le 24 décembre
1878 à Thérèse-Madeleine Bosc, dont :
Emile, Daniel et Elisabeth; 3. Madame
William Guestier ; 4. Madame du Serech
d'Aurimont de St-Avit, décédée.
La famille Brown fort ancienne en
Ecosse, passa en Danemark et vint se
fixer à Bordeaux à la fin du xvni* siè-
cle, avec un cadet qui y fonda une
maison de commerce fort importante.
Le vice-amiral Brown de Colstoun a
relevé, il y a peu d'années, le nom de
Colstoun, à la suite de l'extinction de
la branche aînée qui possédait cette
terre en Ecosse depuis plusieurs siècles.
De sable, d 3 lions léopardés de
semé de trèfles émargent.
^MMMWM«MMMMMM.a«
449
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
450
Le baron Amaury- Ernest- Joseph -
ZoiaVMarie de Vélard est décédé au
chciteau de Laugères Saint Marc (Al-
lier), le 27 juillet, à l'âge de 24 ans.
Né à Orléans le 16 décembre 1869, il
était fils unique dVlwawr y- Camille-
Georges-Marie vicomte de Vélard, an-
cien zouave pontifical , et de Alice-
Cliarlotte-Eugénie-Marie de Cornulier-
Lucinière. Il laisse deuic sœurs :
1° ^nne-il/flirte-Charlotte-Georgette
de Vélard, née en 1867 et mariée le
18 juin 1888 à i?5ne-Marie-Antonin
baron de Saint-Pern, officier des haras,
dont : Berti^and^ né en 1889 et Renée ^
née en 1894 ;
2° Af2rie-7'^eV^5e-Josèphe-Hippolyte
de Vélard née en 1874, non mariée.
(V. pour la famille de Vélard, de
rOrléanais et du Bourbonnais, les Bul-
letins de 1888, col. 659 et de 1894,
coL 175 et 176.)
Uazur^ semé de croiseûtes d'or^ au
chef de même.
(V. pour la notice et les armes de
Vassal, le Bulletin de janvier 1894, col.
39-41.^
^»w«w»^»>»v»^^<^*»»«*
^*ww*«^rfv^w>/^^*^
La comtesse de Vassal-Sineuil, née
N... Jacobé, est décédéç à Bordeaux le
30 juillet, à Tâge de 57 ans.
Elle a eu de son mariage avec Albert
comte de Vassal-Sineuil le vicomte
Etienne de Vassal-Sineuil, non marié,
et deux filles décédées.
Le mari de la défunte est le chef de
la branche de Sineuil^ qui est un ra-
meau de la branche aînée de Hignac,
Cette branche a formé eu outre les ra-
meaux existants de la Vassaldh et de
Cadillac ; la branche cadette egt repré-
sentée par les rameaux de Briginc, de
Monioiely de Fontanon et de Mazères.
Le rameau cadet de Sineuil est re-
présenté par Joseph, vicomte de Vas-
sal-Siueuil, marié à Louise-Alix de
Prévost-Sansac de Traversay dont :
1. Paul, non marié; 2. Malvina, ma-
riée le 10 mai 1886 à Edouard Duroy
de Suduiraut.
^r^Awr- Marie -Emile vicomte de
Saint-Pern, ancien officier de marine,
est décédé à Paris le 31 juillet 1894, à
rage de 66 ans.
Né à Versailles le 11 avril 1828, en-
tré à l'Ecole Navale en 1844 , il était
nommé enseigne de vaisseau en 1851.
Il prit part aux expéditions de la mer
Baltique et de Crimée, en 1854 et 1855,
SUT le t Fui ton » qui fut mis à l'ordre
du jour par Tamiral Bruat, lors de Tex-
pédition de la mer d'Azoft'. Fatigué par
la mer, il donna sa démission en 1857
j et épousa à Paris, le 17 octobre 1861,
Marie-Sophie-Henriette Formé (sœur
de la comtesse de Gabriac), décédée &
St-Enogat-Dinard le 27 septembre 1892.
Il en eut trois enfants :
1® François-Marie-O^tw/er de Saint-
Pern né en 1863, décédé à Paris en
1889 comme il venait d'être reçu élève-
officier à l'Ecole militaire de Saumur ;
2° 5^r^Ae-Marie-Louisede Saint-Pern
née en 1866, décédée en 1884 ;
3" /(?ann€-Marie-Pauline de Saint-
Pern, née en 1868.
Le défuni appartenait au rameau ca-
det de la branche de la Tour et était
troisième fils de Adolphe vicomte de
Saint-Pern, ancien officier de la véne-
rie royale, gentilhomme honoraire des
rois Louils XVIII et Charles X, cheva-
lier de la Légion d'honneur et de Au-
gustine-Louise Magoii de la Gervai-
sais. 4
Il avait eu 3 frères et uue sœur :
o. O/ù'/er -Mario -Josepli de Saint-
Pern, né en 1820 et décédé en 1848 sans
avoir été marié ;
^>.//e?;jri'Marie-Thérèse de Saint-Pern,
ne en 1825, chanoine honoraire de Pa-
ris et de Reims, dernier héritier mâle
de ce rameau ;
c. i?o^^r-Marie-Louis de Saint-Pern,
451
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
452
né en 1832, officier de cavalerie, quitta
le service de bonne heure et mourut
célibataire, en 1889.
d. Zowwe-Marie-Julie de Saint-Pern,
née en 1823, décédée en 1867, a5'ant eu
de son mariage avec Augustin-'EminB,'
nuel-Marie le Vayer de la Morandaye,
deux fils : Emmanuel^ tué pendant la
g-uerre de 1870-71, et Roger,
(Voir, en outre, les Bulletins de 1886,
col, 659; 1888, col. 414; 1890, col. 228;
1894, col. 178.)
Uazur^ à dioo billettes é vidées d'argent^
posées 4^ 3, 2 et 1,
Devise: Fortiter Patemus; aliàs For-
Us et Patemus,
^^y^^%^^^^*f^^^^^
Le baron de Navailles-Banos est dé-
cédé, aux environs de SaintSever
(Landes], dans les derniers jours du
mois de juillet. C'était Toucle et le
beau-pére de M. de Fourcaud.
La maison de Navailles est une des
plus anciennes et des plus illustres du
Béarn. Sa filiation est connue depuis
la fin du xi« siècle. Elle a fait des
branches nombreuses dont celle de
Banos est la seule représentée avec le
rameau de Labatut qui en est sorti.
Dans les preuves faites devant Ché-
rin, la branche de Banos a remonté sa
filiation jusqu'à Jean de Navailles, da-
moiseau, seig:neur de Banos, qui se
maria par contrat du 27 septembre
1399 à Florette de Miramont, et auquel
Isabelle de Foix, vicomtesse de Béarn
et de Castelbon, fille de Géraude de
Navailles, fit un don de 400 florins
d'or d'Arag-on, en consipération de ce
mariage.
Le plus ancien emblème héraldique
des Navailles se composait d'une le-
vrette colletée^ accompagnée de deux
bouquets de trois cerises chacun,
La branche de Banos porte :
Ecartelé^ aux 1 et 4 d'azur au lion
d'or^ aux 2 et 3 losange d'argent et de
sable.
L. DR ROZBI..
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Dictionnaire
des familles du Poitou ^'^
La publication du Dictionnaire des
familles du Poitou suit son cours ré-
gulier. Le quatrième fascicule du tome
second vient de paraître. Il n'est pas
moins intéressant que les précédents
par Fabondance des documents qui fait
(1) Dictionnaire hUtorUjue el généalogique des
familUê du Poitou, seconde édition^ par MM.
Beauchet-Filleau, avec la coUaboralion pour la
partie héraldique de M. Maurice de GouUepa-
gnon. — Poitiers. Imprimerie Oudin et Cù,
4, rue de TËperon. Oiuziim tolumb, quatrième
fascicule (Chit-Cotb).
de cette seconde édition une œuvre
toute nouvelle.
Parmi les noms compris dans ce fas-
cicule et ayant donné lieu a des noti-
ces développées nous devons signaler
les Chitton dans le Bas Poitou anoblis
par réchovinag-e au commencement du
xvn' sicV.le (et non du xix*», comme
nous l'avions imprimé par erreur) avec
les branches de Montlaurier, de Laillé,
du Moulin-Neuf et de Varnes; de
Chouppes (qui a donné de nombreux
chevaliers de Malte et des lieutenants
généraux des armées), de Chourses» de
Citoys, de Claveurier, ClémeuceaUj
453
LB BULLETIN HâRA.LDIQUB DB FRANCB
454
Clément de Grivry et de Blavette, Clé-
rembault (famille du maréchal), Cler-
mont de Surg-ères, de Clervaux, Co-
chou de Lapparent, Le Coigneux de
Bélabre, de Condé de VillefoUet, Le
Coq et ses nombreuses braucbes ou
T^mageSf de Coral, de Corderoy, etc.
Rappelons que cette publication, qui
fait honneur à l'érudition poitevine et
nous pouTons ajouter nationale, car
elle n'a de similaire par son impor-
tance dans aucune province, se publie
en fascicules ou en volumes, au gvé
des souscripteurs. Le Dictionnaire for-
mera 4 ou 5 volumes de 800 pages cha-
cun, à raison de 16 fr. le volume, sur
papier mécanique; 20 fr. sur papier
teinté ; 26 fr. sur papier vergé.
Recherches généalogiques
et historiques sur
les familles des Maires d'Angers
Par M. GoNTARD de Launay (0
La deuxième livraison du tome se-
cond de cette intéressante publication,
sur laquelle nous avons appelé sou-
vent Tattention de nos lecteurs, vient
de paraître. Son mérite va croissant
avec chaque nouveau fascicule. Il
nous suffira d'indiquer les noms et les
armes des familles dont les notices
jrénéalogiques figurent dans cette li-
vraison qui complète le tome second :
AUard du Breuil, du Haut-Plessis,
de Grand-Maison. La filiation suivie
congimence à Jean Allard, vivant en
1660.'
D'argent, au chêne sinople, planté
si/r un tertre de même, accosté de deux
ancres de sable bouclées d*or.
Benoist de la Hunaudière, de Brizay,
de la Motte-Baracé, d'Azy.
Les auteurs probables de cette fa-
mille sont Vincent Benoist, trésorier
de la cathédrale de Saint- Maurice, ma-
il) Angers, Lachèze et Cie, imprimeurs-librai-
res, 4, Chaussée Saint-Pierre, t. II, deuxième
lïTraJKon. *
rié à Marguerite Le Breton qui eut
pour fils, René Benoist, dit TAngevin,
maître fauconnier de Louise de Savoie,
duchesse d'Angoulême et d'Anjou.
Mais la filiation suivie de cette mai-
son et de ses diverses branches ne
commence qu'à Maurice Benoist, vi-
vant au commencement du xvii® siè-
cle.
D'azur^ au faucon d^or essorant et
enserrant une branche de laurier de
mém£.
Devise : Beneficientes benedicti.
Lasnier ou Lanier, de Sainte Gem-
mes-sur-Loire, de TEfiretière, de Mon-
ternault, de Saint Lambert, de Baubi-
gny, des Aitres, du Patoil, de la Guer-
che, de Contigné. Cette famille semble
descendre de Durant Lasnier» vivant
eu 1220, bien que sa filiation suivie ne
puisfte être établie qu'au commence-
ment du XV® siècle.
Uazur, au sautoir lozangé d'or de
treize pièces accompagné de quatre la-»
niers éployés de méwje.
Jourdan de Pleins, de la Houssaye,
de la Rainière, de la Chosardière, de la
Berthelottière, de la Verderie, de la
Fresnaye et de la Berjonnerie.
Cette famille originaire de Craon
parait remonter au xvi« siècle, sa filia-
tion suivie s'établit depuis Pierre Jour-
dan, sieur de Pleins vivant en 1582.
Vargent^ à une fasce de gueules ac"
compag^iée de trois roses de méme^ 2 en
•chef 1 en pointe.
Devise : Dispersit^ dédit pauperibus.
D'Avoine de la Meignannerie, la
filiation suivie de cette famille remonte
h Jean d'Avoynes ou d'Avoines, écuyer
sieur de la Meignannerie, avocat eu la
sénéchaussée d'Angers, qui fut échevin
en 1531.
D'argent, au léopard de gueules.
Bouvery de Lausserie, des Hom-
meaux. La filiation suivie commence
à Jean Bouvery vivant à la fin du
XIV® siècle.
D'argent, à 3 bandes de sable.
Gaudicher des Roches, de Prince, de
i
455
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
45(J
la Groussinière, delà Graude-Maison.
La filiation probable de cette famille
remonte à 1533, mais d'une manière
suivie k Macé Gaudicher, dont le petit
fils Charles (fils d'autre Charles Gaudi-
cher, notaire à Moraines), né en 1637,
était notaire à Angers en 1672.
D^azWf au chevron d'or accompagné
en pointe d'un lion rampant^ en chef île
trois étoiles rangées^ le tout cTor.
Armoriai du Premier Empire (^>
Le premier volume de cette impor-
tante publication, dont nous avons
déjà annoncé la mise en vente (Bulle-
tin de mars 1894, col. 200), contient les
noms de tous les titulaires compris
dans les lettres A, B, C.
Aucun armoriai complet des titres
et armoiries, concédés par Tempereur
Napoléon P% n'a été publié jusqu'à ce
jour. Des fragments seuls ont paru
dans quelques publications.
Celui que nous annonçons donne la
liste par ordre alphabétique dos noms,
de tous les titres accordés sous le Pre-
mier Empire, avec états de services
des titulaires, les dates de leur nais-
sance, mariage, décos, etc., leur des-
cendance masculine et directe.
Quelques recherches qui aient pu
être faites, pour mener à bien un sem-
blable travail, il ne peut ôtre complet
que par le bienveillant concours dtfs
familles intéressées. Aussi Tautcur
adresse à tous leurs descendants un
pressant appel pour les prier de lui en-
voyer toutes les dates de naissances,
décès et mariages, les noms et pré-
noms exacts, les états de services de
leurs auteurs, etc., en un mot tous les
documents qui sont en leur possession
et pourront faciliter 6ii tâche.
Des notes et dos additions, h la îin
(1) Conlrnaiit Ions les Titres et Majorais avec
les Armoiries conCi.'(lé> par Napoléon 1er et en-
rc^'istrc^s aux Archives du Si'nat, par le viromic
A. RL^ércnd. dirorlnir de VAnynmirfi de la i\o-
hlrssr de Franco, fondé en 18 io par M. Borel
dHauterivc. — L'oiivr.ipe formera i vol. in-S»,
de iOO pages. — Prix de chaque volume, io fr.
— En souscription au bureau de VAnuuaire ih
/a Sof'Iene de France, 'J*>, rue Fon'ïijie, Paiis.
de chaque volume compléteront ce que
les exigences du texte n'auront p?»-?
permis d'ajouter aux états de services
ou à la descendance directe et mascu-
line de chaque titulaire de TEmpire.
Les envois de renseignemente sont
reçus à titre absolument g-ratuit et
n'entraînent à aucun frais ni souscrip-
tion.
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cet ouvrage sont priées d'envoyer leur
adhésion, dans le plus bref délai, le
tirage étant limité au nombre des sous-
cripteurs.
Pour tout souscripteur qui désirerait
ne prendre que le volume intéressant
sa famille, le prix du volume est fixé
à 17 fr. 50 ; il ne sera pas donné suite
aux demandes d'exemplaires séparés,
qui ne parviendront pas avant le
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cèse de Montpellier., t. P% 1894. —
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Cette publication dont le premier
volume vient de paraître formera trois
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lume. Le second paraîtra avant la lin
de l'année et le troisième dans les pre-
miers mois de 1895. INous en publie-
rons un compte rendu.
Avis à nos Abonnés
Nous donnons avec ce numéro h s
deux premières feuilles de la Table i\i}t^
Matières du nuUetin de 1893. Avec le
prochain numéro nous donnerons la lin
de cette Table et la Couverture du vo-
lume de 1893.
Paris, 20 octobre 1894.
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Tontes les conunnnications relatives à la Rédaction et à l'Administration du
BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées & M. Louis de La Roque,
directeur, 56, quai des Orfèvres, à Paris.
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n sera rendu compte dans le Bulletin de toute publication dont nous aurons reçu deux exem*
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l'étranger. — On s'abonne à Paris,
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Septième Volume. — (Nouvelle série) — Août 1894
SOMMAIRE
Première Parue : Armoriai général de France. — Documents historiques : Catalogue des géné-
raux Français, connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp
(suite).
Deuxième Partie: Notices généalogiques: Du CliafTault ou Duchaffault et Du Ghaffaut; Maison
de Poinctes, en Champagne (sui(e); Grezel ou Grezels, en Périgord. — Notes d'Etat-civil
nobiliaire : Mariages et décès du mois d'août et rappel des mois précédents ; Penfenteyo de
ChetTontaines, addition.
Troisième Partie : Varriétés, Bibliographie, Chroniques : Raymond de Gigord; Recherches sur
la famille Picoron; Le Nobiliaire de Picardie; Avis à nos abonnés.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(SuitB)
MAB^CHâUX de FRANCE
(Suite)
1703
François-Louis Bousselet, marquis
de Chateaureguaud, chevalier des or-
dres du roi, né le 22 septembre 1637,
servit dans les armées de terre en 1658
et 1659 et en plusieurs sièges, passa
en 1661 dans le service de mer ^ fut
capitaine de vaisseau en 1664 et se
distingua en plusieurs occasions par
des actions de valeur ; chef d'escadre
en 1673, combattit avec succès contre
la flotte hollandaise commandée par le
jeune Ruyter, puis contre l'amiral
Eversen. En 1681 il fut fait grand
prieur de Bretagne de l'ordre de Saint-
Lazare, et lieutenant général des ar-
mées navales en 1688 ; il remporta une
victoire complète sur les ennemis à
Bantry en Irlande, et fit au retour une
prise de sept vaisseaux richement
chargés ; il commandait l'avant-garde
au combat de Bevesières en 1690, et
eut la meilleure part au gain de la
bataille. Le roi le fit grand croix de
Tordre de Saint-Louis en 1693 et lui
donna le commandement de l'armée
m*m
459
LB BDLLBTIN HàRALDIQUB DB FRANCS
460
navale qa*il eondaisit de Toulon à
Brest malgré les efforts des ennemis.
En 1701 le roi d^Espagne le nomma
capitaine général de la mer et la même
année Louis XIV lui donna la charge
de vice-amiral du Levant. Il passa la
même année aux Indes Occidentales
avec une flotte de vingt-huit vaisseaux
pour s'opposer aux irruptions des flot-
tes combinées d* Angleterre et de Hol-
lande. A son retour en Europe, mal
secondé par les Espagnols il fut forcé
de se retirer dans le port de Yico en
Qallice, où il mit le feu à ses vaisseaux
et les fit sauter plutôt que de les voir
tomber aux mains des ennemis» i après
néanmoins qu'il eut fait décharger et
mettre en sûreté presque tout l'argent
et les effets dont sa flotte était chargée. •
Le roi le nomma maréchal de France
le 14 janvier 1703 ; il fut pourvu de la
lieutenance générale au gouvernement
de la haute et basse Bretagne le 12
avril 1704, et commanda en chef pen-
dant plusieurs années sous l'autorité
du comte de Toulouse» amiral de France,
gouverneur de cette province ; il fut
fait chevalier des ordres le 2 février
1705 et moumt à Paris le 15 novembre
1716 ; il fut enterré & Saint-Sulpice.
Il était fils de François II Rousselet,
marquis de Chateauregnaud et de
Louise de Compans, fille de Noël de
Compans, sgr d'Arcis et de Villiers
sur Orge et de Louise Dreux.
Il ép. le 30 juillet 1684 Marie-Anne-
Renée de la Porte, fille unique et héri-
tière de René de la Porte, en Bretagne
et de Anne-Marie du Han, dont il eut:
1. Francois-Louis-Ignace, tué au com-
bat de Malaga en 1704 ; 2. Anne-Al-
bert, chevalier de Malte de minorité ;
3. Emmanuel, qui suit; 4. Andrée-
Marie-Dreuse, mariée le 22 mai 1710 &
Louis Jean-Bapliste Ooyon de Mati-
gnon comte de Oacé, chevalier des
ordres du roi, fils de Charles-Auguste,
maréchal de France et de Marie-Elisa-
beth Berthelot.
Emmanuel Bousselet marquis de
Chateauregnaud, capitaine de vaisseau
chevalier de Saint-Louis, lieutenant
général de la haute et Basse-Alsace,
ép. P Marie-Emilie de Noailles, fille
d'Anne-Jules, maréchal de France et de
Marie-Françoise de Bournonville ; 2°
Anne-Julie de Montmorency, fille de
Léon, marquis de Fosseux et de Marie-
Madelai ne- Jeanne de Pouesemothe de
l'Estoile, dont: 1. Marie- Anne née le
20 octobre 1726, ép. le 13 avril 1746
Jean-BaptisteCharles comte d'Estaing;
2. Marie-Charlotte, née le 20 septembre
1728, ép. le 15 juin 1752 François de
Yaragne, comte de Bélestat.
Cette famille était connue depuis
François Rousselet, sgr de la Pardieu^
de Jaunage et de la Bastie en Dan-
phiné et de Lille en Normandie, mort
avant le 5 novembre 1564, ép. Méraude
de Gondj, fille d'Antoine, sgr du Per-
ron et de Marie-Catherine de Pierrevive
sœur du cardinal de Gondy, et du
maréchal duc de Retz ; elle survécut à
son mari et partagea avec ses frères
au mois de février 1574. De ce mariage
naquit un fils unique Albert Bousselet
filleul d'Albert de Oondy, son oncle,
alors comte de Rets ; il fut gentil-
homme de la chambre du duc de Sa-
voie en 1583, puis chevalier de l'ordre
du roi et gentilhomme de sa chambre
en 1605, conseiller d'Etat en 1616,
gouverneur des ville et chftteau de
Machecoul et de Belle Isle ; il acquit la
terre de la Blanchardière en Bretagne
et la baronie de Chateauregnauld en
Touraine, celle-ci érigée en marquisat
par lettres patentes du mois de décem-
bre 1620 et mourut en 1621. Il avait
ép. le 1^' avril 1585 Madeleine le Mares-
chal dame de Noyers, fille ainée de
Nicolas le Mareschal baron de Noyers,
en Normandie, et de Cécile de Crois-
mare» dont François, qui fut le père du
maréchal de Chasteauregnaod.
lyor^ à un arbre de sinople fruité d*or.
401
LB BULLBTIN HÉBALDIQUB DB FRANCB
463
1703
Sébaatiea le Preatre, chevalier, sgr
de Vauban, de Basoches, de Pierre
Pertai», de Pouilly, de la Chaume, et
d'Espiry, chevalier des ordres du roi,
commissaire g'énéral des fortifications,
gouverneur de la ville de Douai et de la
citadelle de Lille, né en 1653 ; commença
à servir à Vtge de 17 ans et révéla dès
sa jeunesse des talents et un grénie
extraordinaire pour les fortifications,
qu*il fit connaître aux deux sièges de
Sainte-Menehould en 1652 et 1653, à
Stenay en 1654, à Landrecies, Condé et
Saint-Guillain en 1655, à Valenciennes
en 1656, à Montmédy en 1657, à Gra-
vélines, Ipres, et Oudemarde en 1658.
11 eut une compagnie au régiment de
Picardie en 1663» une lieuienance aux
Gardes en 1667, le gouvernement de la
citadeUe de Lille en 1668. Il fut briga-
dier des armées du roi en 1674 ; maré-
chal de camp eu 1676; commissaire
général des fortifications en 1678 ;
gouverneur de Douai en 1680 ; lieute*
nant-général des armées du roi le 24
août 1688. Il prit une part glorieuse
aux sièges et prises de Pbilisbourg, de
Manheim et de Franckenthal sous Mgr
le Dauphin. Le roi lui fit présent par
une distinction peu ordinaire de quatre
pièces de canon à son choix à prendre
dans les arsenaux de ces trois places.
£n 1689 il eut le commandement de
Tarmée dans les Flandres, et fut nom-
mé g'rand-croix de Tordre de Saint-
Louis ; il eut le commandement des trou-
âtes dans les trois Evêchés et dans la
basse Bretagne ; il se trouva en 1697
au siège d'Ath, sous le maréchal de
Catinat ; il y fut blessé et le roi le
nomma maréchal de France le 14 jan-
vier 1703, chevalier de ses ordres le 2
février 1705.
Après la bataille de Ramillies en 1706
il eut le commandement d'un corps de
troupes en Flandres avec lequel il con-
serva les cotes de la mer. Il mourut à
Paris le 30* mars 1707, âgé de 74 ans.
Son corps fut porté en sa terre de Ba-
soches, en Bourgogne.
Il avait porté la manière de fortifier
les places, de les attaquer et de les dé-
fendre à un degré de perfection auquel
personne jusqu'à lui n'était encore
parvenu. Il en a fortifié plus de trois
cents et a eu la conduite principale et
la direction en chef des attaques à cin-
quante-trois sièges, à vingt desquels
le roi Louis XIV commanda en per-
sonne et Mgr le Dauphin à trois au-
tres.
Sébastien de Yauban était fils d'Ur-
bain le Prestre, sgr de Yauban, et
d'Edmée de Carmignolles, fille de Jean
et de Françoise Prévost.
Il ép. le 25 mars 1660 Jeanne d'Os-
nay , dame d'Espiry, fille de Claude et
d'Urbaine de Koumiers, dont il eut
deux filles : 1. Charlotte, mariée le 15
novembre 1679 à Jacques de Mesgri-
gny, comte de Villebertin, fille de Ni-
colas, sous-lieutenant des gendarmes
de la reine, maréchal des camps et ar-
mées du roi et d'Edmée-Georgette de
Régnier ; 2. Jeanne-Françoise, mariée
en janvier 1691 à Louis Beruin de Ya-
lentinéy marquis d'Ussé, contrôleur
général de la maison du roi, fils de
Louis Bernin, sgr de Yalentiné, et de
Catherine Coudreau.
La maison de Yauban, connue de-
puis Pierre dit le Prestre, damoiseau,
qui émancipa son fils Jean le Prestre
en 1388, était originaire de Bourgogne.
Un de ses descendants passa en Niver-
nais, avec Jean II le Prestre, petit fils
de Jean P"*, ci-dessus nommé, qui
épousa en 1460 Jeanne de Faye, fille
de Jacques de Faye écuyer ; Thibaud,
né de cette union testa à Ne vers le 11
aoilt 1513 ; il avait ép. Héliette de Fra-
nay, dont le fils Emery, écuyer, fut le
premier seigneur de Yaubun, fief situé
dans la paroisse de Bazoches, aujour-
d'hui commune du canton de Lormes,
arrondissement de Clamecy (Nièvre).
Sa postérité à la dernière génération
463
LB BULLBTIN HERALDIQUE DB FRANCS
464
rr
86 divisa en deux branches. Le maré-
chal appartenait & la branche cadette
qui finit, comme nous l'avons vu par
les deux filles du maréchal.
(Y. les Bulletins de 1887, col. 629 ;
1889, col. 182).
La branche aînée qui a fait les preu-
ves de cour en 1785 s'est éteinte de nos
jours avec François-Joseph-Sébastien-
Edmond le Prestre, comte de Vauban,
grand officier de la Légion d'honneur,
général du génie, décédé en 1871, ma-
rié à N... Roux du Chatelet, dont il n*a
pas eu d'enfants ; la comtesse de Vau-
ban est morte au mois de mars 1889. à
Bordeaux. Elle habitait le château de
Roux (Pas-de-Calais) et à Evreux (Eu-
re).
La terre de Vauban avait été rache-
tée par le maréchal à son cousin-ger-
main Paul le Prestre, sgr de Vauban,
chef de la branche aînée qui a donné
trois lieutenants généraux et des offi-
ciers de grand mérite. Au mois d'août
1723, la terre de Saint-Cernin, en Ma-
çonnais, incorporée à celle de Boyer fut
érigée sous le nom de comté de Vau-
ban en faveur d'Antoine le Prestre,
chevalier, lieutenant général des ar-
mées du roi, grand-croix de l'ordre de
Saint-Louis, gouverneur des ville et
château de Céthuue, pour lui et ses
descendants mâles, dont le dernier est
mort en 1871.
D^azur au chevron à* or, accompagné
de trois trèfles de méme^ d un croissa)it
d^argent mis en chef,
1703
Conrad de Rosen, comte de Bolwei-
1er, dans la haute Alsace, chevalier des
ordres du roi, entré fort jeune, en 1651,
au service de France où il fut attiré
par Rainol ou Reinhold de Rosen de
Gross-Ropp, lieutenant-général des ar-
mées du roi, son parent.
Il était colonel de cavalerie en 1669,
ôe tiouva à la bataille de Senef en 1874,
et mérita d'être fait seul brigadier ; i^
continua de servir en Allemagne et fut
fait maréchal de camp en 1677 ; il se
trouva au siège de Cambray, et servit
en Allemagne sous le maréchal de
Créquy en 1678 et en Piémont, sous le
marquis de la Trousse, lieutenaut-gc-
néralenl682; il commanda en chef
en Languedoc en 16):(6, lieutenant-
général en 1688, eut le commande-
ment des troupes qui passèrent en Ir-
lande en 1692 avec le roi d'Angleterre,
qui l'honora du titre de maréchal d'Ir-
lande. Le roi Louis XIV le fit mestre
de camp-général de la cavalerie légère
en 1690 ; il servit ensuite en Allema-
gne et en Flandres où il battit les en-
nemis à la journée de Nerwiude, à la
tête de la maison du roi, comme lieu-
tenant-général de l'aile droite. Il com-
manda l'armée du camp de Compiègne
en 1698, qui devait s'opposer à celle de
Mgr le duc de Bourgogne, pour ap-
prendre la guerre à ce prince (c'étaient
les grandes manœuvres du temps)» et
fut fait maréchal de France le 14 jan-
vier 1703.
Il avait été fait grand-croix de Saint-
Louis au mois de mai 1693 et plus tard
chevalier des Ordres du roi le 2 février
1705. Après sa nomination comme ma-
réchal le roi lui permit de vendre sa
charge de mestre de camp général de
la cavalerie 222,500 livres au marquis
de Montperoux. Il mourut en son châ-
teau de Bohveiler le 3 aoôt 1715, âgé
de 87 ans.
Il était au de Fabien de Rosen, sgr
de Klein-Ropp et de Reiskum et de Do-
rothée barojnede Kahlen, sa seconde
femme.
Il ép. le 3 février 1660, Marie So-
phie de Rosen-Gross-Ropp, fille aînée
de Reinhold de Rosen, sgr de Gross-
Ropp en Livonie, lieutenant général
des armées du roi, lequel se voyant
sans enfants m&les appela son parent
et lui donna avec tous ses biens safîlle
4(35
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
466
qu*il avait eue de Anne^Marg^uerite
d'Eppe.
Conrad de Rosen, abjura en 1681^
avec ses enfants la religrion luthérien-
ne dans laquelle il était né « Il eut de
sou mariage :
1. Reinhold-Cbarlesi qui suit;
2. Georgres-Christoplie, page de la
grande écurie du roi, en 1681, capi-
taine au régiment du Roi, infanterie,
tué à Nerwinde à Tàge de 23 ans ;
3. Anne-Jeanne, mariée le 13 novem-
bre 1682 à Nicolas-Frédéric, comte de
Rottembourg, capitaine dans le régi-
ment du comte de Rosen, son beau-père,
régiment qu'il lui céda à l'occasion de
son mariage; ildevint maréchal de camp
et mourut en 1715, laissant de son ma-
riage: a. Conrad de Rottembourg, bri-
gadier des armées du roi, ambassadeur
extraordinaire en Espagne, nommé
chevalier des Ordres du roi le 11 jan-
vier 1731 ; b. et quatre filles dont trois
furent religieuses, et la quatrième ép.
le comte de Yaudrey Saint-Remy, en
Franche-Comté ;
4. Marie-SophiCj mariée le 18 mars
1684 à Mainrad baron de Planta de
Wildenberg, lieutenant- colonel d'in-
fanterie, tué à Nerwinde en 1693, dont
deux fils: 1. Frédéric-Mainrad;2. Char-
les-Guillaume.
5-6-7. Et trois filles : Louise-Marie ;
Jeanne-Renée ; Catherine-Madeleine,
religieuses de la Visitation à Nancy.
Reinhold-Charles, né le 10 janvier
1666, capitaine puis colonel du régi-
ment de Rosen, après son beau-frère le
comte de Rottembourg, en 1696; bri-
gadier en 1704, maréchal de camp en
1709, commandeur de Tordre de Saint-
Louis en 1715, lieutenant-général en
1718 ; ép. le 13 juillet 1698 Marie-Béa-
triX'Octaviede Qrammont, en Franche-
Comté, fille de Jean-Gabriel comte de
Grammont et de Hélène Aymée de
Montagu-Boutavant, dont il eut : 1.
Conradf mort à 16 ans ; 2. Anne-Ar-
mand né le 19 juillet 1711, qui suit :
3. Eléonor-Félix, né le 2 septexnbre
1713, reçu chevalier de Malte de mino-
rité en 1719, qui obtint une commis-
sion de capitaine dans le régiment de
de son frère, en 1730 ; mestre de cava-
lerie, mort sans alliance en 1741.
Reinhold-Charles de Rosen obtint
des lettres-patentes d'érection de la
baronie de Bolweiler en marquisat en
1739 et mourut en 1744.
A une- Armand de Rosen, marquis de
Bolwiller ou Bolweiler, comte d'Etten-
willer, baron de Conflandey, du chef de
sa mère, fut mestre de camp d'un régi-
ment de cavalerie allemande de son
nom en 1729 ; brigadier en 1740, maré-
chal de camp en 1744, lieutenant géné-
ral des armées du roi en 1748 et mou-
rut à Paris le 28 novembre 1749 ; il fut
inhumé à Saint Sulpice. 11 ép. le
24 juillet 1731 Jeanne-Octavie de Yau-
drey, fille unique de Nicolas-Joseph
comte de Vaudrey, baron de Saint
Rémy, Montot et Beroncourt, et de
Charlotte de Rottembourg, dont il eut :
1. Eugène- Octave- Augustin qui suit;
2. Louise-Jeanne-Charlotte, chanoines-
se de Remiremont^ et quatre enfants
morts en bas âge.
Eugène-Octave- Augustin, comte de
Rosen puis marquis de BoUwiller,
baron de Conflandey, sgr de Dettvii-
1ers, mestre de camp du régiment de
Wurtemberg 1749, incorporé dans
Royal- Allemand en 1761, chevalier de
Saint-Louis en 1758, colonel d'infante-
rie d'un régiment de son nom en 1762
qui prit le nom de Dauphiné en 1763;
brigadier puis maréchal de camp, ép.
Marie-Antoinette-Louise de Harville
de Trainel, dont une fille, Sophie, ma-
riée le 3 février 1779 à Charles-Louis-
Victor prince de Broglie, né le 12 sep-
tembre 1756.
La maison de Rosen originaire d'Al-
lemagne, est de race chevaleresque,
connue depuis les croisades où elle fi-
gure dans les ordres Teutooique et des
Porte-Glaives.
4«7
LB BULLBTUf HteALDtQUS DB FRANCS
468
Diaprés une attestation de la nobles-
se du duché de Lironie, donnée au
XVII* siècle, confirmée en 1717 par le
czar Plerre-le-Grand, une branche de
la maison de Rosen était fixée dans
cette province, dès le temps que le
christianisme y a été établi. Chrestien
de Rosen, chevalier de l'ordre Teutoni-
que • aussi noble que pieux et ver-
tueux I, y était venu d'Allemagne
avec beaucoup d'autres chevaliers, qui
conquirent cette province aprèsj.plu^
sieurs combats et la délivrèrent des
payens et des idolâtres qui l'occu-
paient. Les descendants de la maison
de Rosen donnèrent de vaillaDt9 capi-
taines aux armées des rois de Soède,
et se répandirent en Russie, en Polo-
gne, en Prusse et en France.
Ifor^ à trois roses de gueules S et 1.
Cimier : Une queue de paon.
Supports : Deux belettes.
(A Suivre) L. R.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT GIVIL NOBILIAIRE
DU CHAPPAULT
ou
DUCHAFFAULT BT DU CHAFFAUT
La maison du Chaflfault d'origine
féodale et chevaleresque, a pris son
nom de la terre du Chaffault en Bou-
guenais-les-Nantes. La notice généa-
logique que nous publions est extraite
d'un travail historique sur le comte du
ChafFault, amiral Nantais (1708-1794),
inséré dans la Revue historique dcspro-
vinces de VOuest^ (juillet 1894), commu-
niqué par M. S. de laNicoUi^reTejeiro,
archiviste de la ville de Nantes, qui
complète la notice du même auteur
publiée dans le Dictionnaire des famil-
les du Poitou, t. II, p. 201.
La filiation a été dressée sur le.^
preuves de Malte, pour les honneurs
de la cour et l'admission au chapitre
des comtes de Lyon, les titres de fa«
mille, et ceux conservés aux archives
de la Loire-Inférieure :
Illustre à l'époque des plus beaux
jours de la chevalerie bretonne, dit M.
de la NicoUière Téjeiro, la maison do
Chaffault, de même qu'une lampe qui
va s'éteindre, jette au dernier moment
une lueur plus vive, qui rappelle, une
seconde, l'éclat de sa brillante lumière;
ainsi les descendants des comtes de
Nantes jettent, à l'instant où leur nom
va disparaître, une nouvelle splendeur
en fournissant à la marine deux offi-
ciers généraux, trois officiers supé-
rieurs, et au clergé nantais un respec-
table chanoine, venant redire à la ca-
thédrale qu'elle comptait un du Chaf-
fault parmi ses évêques et plusieurs
autres ecclésiastiques parmi ses digni-
taires, au xv^ siècle.
Le nom de du Chaffault a été parfois
écrit de différentes façons plusou moins
fautives, Duchafaut^ Ducha/faud; Tra-
vers dit DuchaffauU^ Duehaffaui, Nous
adoptons l'orthographe véritable^ usi-
tée dans la plupart des actes depuis le
xiii< siècle jusqu'à nos jours : du Chaf^
fhult^ tel qu^il est écrit dans la dona*
tion de Sylvestre de Recay (1271), aur
les registres d^ baptêmes de la paroisse
de Sainte-Croix au xv^ siècle, et eufin
en 1708 dans Tacte dé baptême de Ta-^
409
LB BULLBTIM HARALDIQUB 0B FEA.NCB
470
miml comte du Chaffault, paroisse de
St-Yinceiit à Nantes ; Tamiràl est dé-
cédé dans la môme ville le 29 juin
1794.
A la cour de Bretagne les du Chaf-
fault, tiennent un rangr distingué,
fournissent des dames d'honneur aux
dachesses, des hommes d*armes à la
garde ducale» des conseillers, des offi-
ciers aux souyerains. Le siège épisco-
pal de Nantes leur doit un évêque
(1477-1487), mort en odeur de sainteté,
dont les restes retrouvés dans les der-
aiera travaux d'agraudissement de la
cathédrale (1888), et déposés dans le
caveau funèbre de nos prélats, forment
un anneau qui relie le passé au pré-
sent (1).
Par suite de la transmission de la
seigneurie du ChafFauIt, une alliance
porta les membres de la seconde bran-
che de cette famille à se fixer en Poi-
tou, où ils possédèrent la terre de la
Sénardière* Au siècle dernier ils re-
viennent dans leur contrée natale, y
acquièrent de nouveau des terres et
des domaineSi y contractent des ma-
riages. Ils donnent des conseillers au
Parlement breton, et la marine les voit
entrer dans ses cadres, où ils occupent
bientôt une des premières situations.
Les Archives du ministère de la ma-
rine possèdent un dossier au nom du
comte du Chaffault, auquel nous avons
emprunté les états de services des cinq
officiers de la marine de cette maison»
et des pièces inédites sur la carrière de
Tamiral. Malheureusemeut* h la suite
au combat d'Ouessant, tous les docu-
ments relatifs à cette action ont été en-
levés pour ne pas charger la conduite
équivoque du duc de Chartres en cette
occasioD.
Les HUtûirei de la marine de Léon
Ouérin, du comte de Lapeyrouse-
fionflls. Batailles navales d'O. Troude,
(I) Voir notre brochure : Une êxhuwitton dant
k êhmut éê la ûaAêdmU de Ncmi9ê, en 1888;
r Histoire de la marine française pen-
dant la guerre de Tlndépendance amé-
ricaine, parE. Chevalier, indépendam-
ment des archives de la famille, ont
apporté leur large contingent. C^est
dire que nous n'avançons aucun fait
sans qu'il soit appuyé sur une preuve
certaine et authentique.
Il était nécessaire de préciser, une
fois pour toutes» le lieu de naissance
de Tamiral, de même que celui de sa
sépulture, et de discuter aussi la va-
leur, plus que problématique, du por-
trait placô dans les galeries de Ver-
sailles. Le texte du décret (12 mars
1791), conférant au lieutenant général
des armées navales, alors âgé de 83 ans,
le titre de vice-amiral» en assimilant
les grades des officiers de Tarmée de
mer à ceux de Tarmée de terre, a paru
bon à reproduire.
Le comte du Chafikult est, à vrai
dire, parmi les oubliés^ de cette série
de marins que nous étudions depuis
des années. Ses brillants services lui
assurent une place honorable et juste-
ment méritée dans les Annales de la
cité nantaise.
Au xii^ siècle, à Tépoque môme où
les noms de famille commencent à de«
venir héréditaires, les sires de Rezay,
de Rezis^ de Rexayo^ • issus de la comté
de Nantes, par le partage d'une fille
du comte de Nantes, mariée au sei-
gneur de Rezay • , nous apparaissent
tenant un rang des plus marquants
parmi les grandes maisons du comté
naûtais •
Vers 1271, Sylvestre de Reaay, che-
valier, donna à son frère» portant le
même prénom, Therbergement du
Chaffault, dont celui^i prit le nom
qu'il transmit à ses descendants, quit-
tant également le blason des sires de
Bezay pour adopter un lion d'or sur
fond de sinople^ qui devait devenir cé-
lèbre dans V Armoriai de notre province.
Là terre et seigneurie du Chafihult»
située dans la paroisse de Bouguenais,
471
LB BULLETIN HÉRAIJ>IQUB DB IHANCB
472
nvei gauche de la Loire, au sud-ouest
de Nantes, sortit de la maison du
Ghaflbult par le mariage de Marie, fille
aînée de Jean II, huitième degré de
Sylvestre, cité plus haut, et d*Anue de
Saint-Marsault, avec Guillaume de
Lespinay, auquel elle porta en dot le
fief de ses ancêtres.
Il y eut dans le comté nantais plu-
sieurs terres et seigneuries du Ghaf-
fault, démembrement de la première
seigneurie, ou possessions prenant le
nom de la famille :
Le Chafbult, terre et seigneurie en
Bouguenais, près Nantes ;
Le Chaffaulty terre et seigneurie,
près d' Anetz ;
Le Cliaffault, seigneurie, Saint-Phi-
libert de^Grandlieu ;
Le ChafTault, juridiction de la Li-
mouzinière (1).
La branche ainée finit avec Jean II
du Chafhiult, fils d'Olivier et de Cathe-
rine de Pont TAbbé, mort avant le
mois de juin 1514, marié à Anne de
Saint Marsault, alias Agnès de Pont-
choran, dont il n'eut que des filles:
1. Marie, mariée à Guillaume de
TËspinay, chevalier, auquel elle porta
le ChaffiEiut, Monceaux, etc., (par son
contrat de mariage il devait prendre
le nom et les armes des du Chaflbut) ;
2. Hélène, mariée à Jean de Gou-
laine, sgr de Laudouinière ;
3. Jeanne, mariée à Antoine de Saint
Geslin ;
4. Catherine, mariée en 1520 à Chris-
tophe BréceU sgr de la Seilleraye/ sé-
néchal de Nantes ;
6. Françoise, mariée en 1530 à Fran-
çois Louaysel, écuyer. (V. le Diction-
naire des familles du Poitou^ t. II.
p. 203).
La seconde branche, dite de la Se-
nardiêrcf fut formée par Sylvestre du
Chafiault, frère d'Olivier susnommé.
(i) V, Bêwi iur le Dletimmnire de$ Mrtê et sei-
gneurU» du camié tuMiait, par B, de Cornulier,
1S57*
sixième enfant de Sylvestre, IV« du
nom, et de Marie de Rochefort. La terre
de la Sénardière en Poitou lui fut lé-
guée par sa sœur ainée, Catherine,
épouse de Martin des Bretesches, qui
testa le 12 novembre 1476.
Julien-Gabriel du Chafiault, frère
aîné de Louis-Charles, xv* degré,
depuis Sylvestre, P' du nom, eut pour
enfants de son épouse Marie-Jeanne
Robert de Ch^on :
1. Sylvestre-François, qui suivra;
2. Charles-Julien Gilbert, seigneur
de Chaon , chevalier de Saint-Louis et
de Cincinnatus, capitaine de vaisseau,
nommé brigadier des armées navales
par brevet du 24 novembre 1785. Il
commandait les bâtiments et chaloupes
de débarquement, à l'occupation du
Sénégal; fut Tun des vainqueurs du
fort Saint- Louis et de cette belle colo-
nie restée à la France (1783] ;
3. Marie-Osmane, femme de Jacques-
Charles Guerry de Beauregard ;
4. Marie-Françoise-Félicité, épouse
de Christ ophe-Jacq ues-Pru dent-Gilbert
Juchault, chevalier, seigneur de la
Moricière, aïeule de Tillustre général
de ce nom.
Sylvestre-François, comte du Chaf-
fault, seigneur de la Sénardière, xvi<
degré depuis Sylvestre !•' et vin« de-
gré depuis Sylvestre V, premier sei-
gneur de la Sénardière, naquit à Mon-
taigu le 5 décembre 1734. Il entra
comme officier dans le régiment du
Roi-Infanterie, et prit part à la guerre
de Sept Ans en Allemagne.
De son mariage, contracté en 1759
avec Mlle Marie Françoise- Renée Marin
de la Guignnrdière, il eut neuf enfants,
six garçons et trois filles :
1. Auguste-Salomon du Ghaffault,
marié en 1789 à Mlle Mac Carthy, qui
le rendit père de : a. Marie-Renée-
Coricie, épouse de Jacques-Gabriel du
Chaffault, son oncle ; b. Marie-Rosalie-
Mony, mariée à Françuis-Pierre-lMac-
Charles de Lestang de Rtogèie ; c.
473
LB BULLETIN HERALDIQUE DB FRANCE
474
Marie*Bosalie qui épousa le marquis
de Moulins-Rochefort ;
2. Jacques-Gabriel, qui suivra;
3. Charles-Àug'ustiD, né jumeau avec
le précédent, chevalier de Malte, nom-
mé chevalier de Saint-Louis sur le
champ de bataille par le prince de
Condé, décédé, le 13 mars 1831, avec
la retraite de chef de bataillon ;
4. Alexis-Gilbert du ChaflFault, offi-
cier de la marine royale ; eut une
jambe cassée à Ouessant, servit dans
Tarmée de Charette et fut tué à la dé-
route du Mans ;
5. Pierre-Gilbert, mort jeune ;
6. Henri-Barthélémy du ChaflFault,
clerc tonsuré, fit ses preuves pour en-
trer au chapitre des chanoines comtes
de Lyon, suivit son frère dans les ar-
mées vendéennes et mourut à ses
côtés à la déroute du Mans ;
7. Marie-Henriette, femme du comte
Louis de Chevigné, morte, sous la Ré-
volution, dans les prisons du Mans ;
8. Marie-Henriette-Osmane, épouse
d'Alexandre de Rorthays, comte de
Marmande, maréchal de camp, prise
les armes à la main, et fusillée comme
brigande ;
9. Marie-Rosalie, qui devait être
chanoinesse de Remiremont, morte
avec sa sœur^ Madame de Chevigné,
dans lea prisons du Mans. •
Comme on le voit, ses nombreux
enfants étaient avantageusement pla-
cés en 1789. Comblés des dons de la
fortune, le comte et la comtesse du
ChaflFault n'avaient rien à désirer,
lorsque M. du Chaffault dut prendre le
chemin de Texil en 1791 ; sa femme,
qui avait suivi l'armée vendéenne,
mourut à la Flèche, vers la fin de 1793.
Quant au comte, il avait rejoint le
prince de Condé à Worms, s'engagea
dans la cavalerie noble, et c prit part à
toutes les affaires, se conduisit avec
honneur, se distingua par un courage
et une ccmstanee dignes d*éloges et le
dévouement le plus entier au service
du Roi (1) x>.
Cette belle conduite lui valut la croix
de chevalier de Saint-Louis, le 21 jan-
vier 1798.
Rentré en France le 16 mars 1802, le
comte du Chaffault, comme à peu près
tous les émigrés, trouva sa position
bien changée. Sa nombreuse et belle
famille avait été décimée par la Révo-
lution, la terre de la Guignardière
était passée en des mains étrangères ;
et, si la Sénardière, domaine principal
de ses pères, lui restait encore, Tincen-
die avait ruiné tous les bâtiments.
Sa piété et sa foi profonde lui inspi-
rèrent une détermination que son âge
semblait devoir rendre irréalisable.
Mais son tempérament robuste, son
caractère énergique lui firent retrouver
une nouvelle jeunesse pour consacrer
ses dernières années au service des
autels. Il reçut la prêtrise des mains
de Mgr Duvoisin, évêque de Nantes,
en 1803, à Tâge de soixante-neuf ans.
Sa carrière sacerdotale, relativement
assez longue, prouva que sa vocation
tardive était réelle et sérieuse (2). '
En raison de sa position exception-
nelle, Mgr Duvoisin le nomma chanoi-
ne honoraire (1804), heureux, sans dou-
te, de rattacher à son église cathédrale
un nom si marquant dans les annales
de l'histoire ecclésiastique du diocèse.
Nommé, par l'évêque de ce dernier
diocèse, curé de la Guyonnière, l'abbé
du Chaffault en remplit les fonctions,
pendant plus de dix ans, avec un zèle
(h Certificat ddlivrc^ au quartier général,
Frisbrelz. Si^né : Loui8*Jo8eph de Bourbon»
(2) Parmi «es ascendants, il comptait un car'
dinal, Hugues de Monlrclais, dovcn de Nantes,
élu cvêque de cette ville en 1355, transfi ré a
Tréguier, puis à Saint-Brieuc, nommé cardinal
par le pape Grégoire XI, connu sous le nom do
cardinal ae Bretagne, mort en 1390; Barnabe de
Rochefort, évi>quc de Nantes, 1338 ; Guillaume
de Rochefort , évô(iue de Léon, 1340 ; Jean de
Montrelais, évêque de Nantes, 1382-1302, Bona-
bes de Rochefort, son frère utérin, évêque de
Nantes, 1303-1398; Pierre de Chaffault, évoque
de Nantes, 1*77-1487.
475
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANGE
476
qui ne se démentit jamais. Le 10 fé-
vrier 1816, âgé de quatre-vingt-deux
ans, il prononça dans Téglise de la
Roche-sur-Yon (alors Bourbon- Vendée)
Toraison funèbre de Louis de la Roche-
jaquelein. A quatre-vingt-quatre ans,
il résigna sa cure et se retira à Nantes
en septembre 1817, ayant obtenu de
Louis XVIII la promesse de la première
chanonie vacante au chapitre. Plein de
jours et de vertus il mourut à Nantes,
le 9 janvier 1822, dans la quatre-vingt-
huitième année de son âge et la vingt
et unième de son sacerdoce.
Son fils, Gabriel du Ghaffault, veuf
de sa première femme, Hortense Paris
de Soulanges, épousa en secondes no-
ces, à Nantes, Marie-Renée-Goricie du
Ghaffault, fille de son frère aioé, union
bénie par Tancien curé de la Guyon-
nière, père de Tépoux et en même
temps grand'père de réponse. Puis il
se remaria en troisièmes noces à Marie
Elisabeth Ghopard, dont : Marie-Féli-
cie, mariée le 17 mai 1851 à Pierre-
GharleS'Alphonse Billebault, autorisé
par décret du président de la Républi-
que du 17 novembre 1872 à ajouter à
son nom celui de : du Ghaffault.
Br. du Chaffaut de Besnb
La terre et seigneurie du Plessis de
Beané, dont l'amiral prit le titre, est
située dans la ]»aroisse de ce nom (Loi-
re-Inférieurc). Elle avait été apportée
en dot à Jacques du Ghaffault de la Sé«
nardière par Marthe Blanchet, son
épouse. Glande du Gbafiault, leur fils,
chevalier, seigneur de la Sénardière,
le Plessis de Besné, la Motte-Glain, la
la Mulionniëre, Yilaire, la Forest, etc.,
laissa cette terre à son fils, Alexis-Au-
guste du Ghaffault, dont la mère était
M*'* de la Roche Saint-André.
Gelui-ci épousa à Nantes, le 5 mai
1704, dans l'église paroissiale de Saint-
Yiocent, avec la désignation de i sei-
gneur du Plessis de Besné *,mademoi-
ielle Marie Boux, fille d'écuyer Julien
Boux, seigneur de Saint-Mars de Con-
tais, conseiller d'honneur du Présidial
de Nantes, et de dame Marie Baudouin,
union rattachant de nouveau à notre
ville la famille du Ghafibult-, si essen-
tiellement nantaise (1).
Dans rétude généalogique destinée
à MM. Beauchet-Filleau (Dictionnaire
historique et généalogique des familles
du Poitou)^ en citant le mariage de
Marie-Augustin du Ghaffault avec ma-
demoiselle de la Bretesche, nous avions
écrit : c dont il n'eut pas d'enfants «.
Alors nous n'avions aucun renseigne-
ment sur la branche de Besné. Cepen-
dant, avant de nous prononcer ainsi,
nous eussions dû nous renseigner un
peu.
Aujourd'hui nous réparons notre er-
reur, bien involontaire, priant ces
consciencieux auteurs de vouloir nous
excuser, en endossant la responsabilité
de cett ? faute, qui ne peut leur être at-
tribuée en rien.
De cette union naquirent quatre en-
fants :
1 . Julien-Gabriel du ChaSistult, père
de Sylvestre-François, XVI" degré ;
2. Loiiis^CharleSf qui donne lieu à
cette notice ;
3. René-Antoine ;
4. Marie-Durable, religieuse carmé-
lite, au monastère des Gouëts-Iez-Nan-
tes, près dii berceau même de sa race.
Le 7 janvier 1732 i messire Louis-
Gharles du Ghaffault, chevalier, sei-
gneur de la Gastière, fils mineur d'A-
lexis-Augustin, et de Marie Boux,
épousait dans Téglise des Dames reli-
gieuses de la paroisse de Saint- Jean de
Montaigu, avec dispense de parenté
du deux au troisième degré, sa cou-
sine Mlle Pélagie de la Boche Saint-
André, fille mineure de messire Louis-
(1) François Boux, seigneur de Saint-Mars da
Coulais, était doyen de la Facttlté de Médecine
de rCniversiié de Nantes au xti« aiëcle.
Son nis^ Mathurin Boux, s' du Teîl, conseiller
au présidial» maître ordinaire de la Chambre
des Comptes», fat maire de NantM (164S-iaS^).
477
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
478
Oilles de la Roche Saint-André, che-
valier de Saint-Louis, et 'de dame Char-
lotte de Saint^Legier, de cette parois-
se. I Le mariage fut béni par Tabbé
Joachim de la Roche Saint-André.
Chacun sait que la majorité était
alor^ fixée à 25 ans. Encore simple
gfardede la marine, puisqu'il ne fut
nommé enseigne de vaisseau que le 10
juin 1733, le marié n'énonce point son
modeste grade. Une autre remarque
encore, c'est que le lieu de naissance
de la mariée est indiqué, tandis que
celui du marié est passé sous silence.
De cette union naquirent :
1 . Marie-Auguste, qui suit ;
2. Julien*Alexis du Ghaffault, né le
8 février 1750 à Montaigu, baptisé le
lendemain. 11 fit ses preuves en 1768,
le 5 janvier, pour être reçu dans Tor-
dre de Malte, devant Frère Charles- Au-
guste Grelier de Concise, commandeur
de Tancien Hôpital d'Angers et Frère
François Paris de Boulanges, comman-
deur de la Querche. Il dut mourir jeu-
ne et sans postérité ;
3. Augustine-Pélagie, née à Mon-
taigu le 2 novembre 1733, mariée le
21 mars 1757 à Louis Le Maignan,
comte de l'Ecorce ;
4. Thérèse Charlotte, née à Montaigu
le 7 janvier 1736, mariée en 1766 à M.
Louis de Roirand, chevalier, seigneur
de Roussière, ancien capitaine au ré-
régiment de Navarre, chevalier de Tor-
dre de Saint-Louis. Elle mourut à
Montaigu, le 13 février 1767, des sui-
tes des couches de son fils, Charles-
César de Royrand, né le 22 janvier pré-
cédent ;
5. Marie-Adélaïde épousa, le 14 sep-
tembre 1780, M. Philippe de Juge, ba-
ron de Brassac, capitaine au régiment
de la Marine, fils de feu haut et puis-
sant messire François de Juge de Saint-
Aignan, ancien capitaine de cavalerie
au régiment de Yillars, et de feue
dame MarieJacquette de Bigaud.
DaBd ceB preuves, le comte du Chaf*
fault prend les qualités de : chevalier,
seigneur de la Madeleine, de Cham-
breteau, la Gastière, Melay et autres
lieux, chef d'escadre des armées na-
vales de S. M., commandeur de Tor-
dre militaire de Saint-Louis... (Lettres
de famille).
Marie- Auguste du Chafiault de Bes-
né, seigneur de la Forest, né le 19 oc-
tobre 1732, fut baptisé le lendemain à
Saint-Jean de Montaigu .
Il embrassa de très bonne heure la
carrière maritime sous la direction de
son père en qualité de garde-marine
en 1741 ; enseigne le 1" avril 1748 ;
lieutenant de vaisseau le 11 février
1756 , tué sous les yeux de son père à
bord de la Couronne^ le 29 mai 1778,
au combat d'Ouessant.
M. du Chaôault avait épousé en
1766 Mlle Aimée-Marie Jousseaume de
la Breteriche, fille du marquis Armand-
Louis et de Mlle Marie-Elisabeth du
Bois de Lauteray, dont :
Constance-Augustine du Chafiault
de Besné, qui épousa en 1790 M, Henri-
Charles de la Roche Srint-André,
écuyer, seigneur des Ganuchères et de
Chambrette, fils de Charles et de Hen-
riette-Marguerite Ooulard du Retail.
D'abord enseigne de vaisseau en 1781,
lieutenant de vaisseau en 1786, il re-
çut le 6 juillet 1816 le titre honorifique
de maréchal de camp, et fut, le 7
«oût de la même année, admis à la
retraite comme capitaine de vaisseau.
Elle mourut dans cette ville, le 23
novembre 1799.
Son mari lui survécut trente-sept
ans et décéda, à la terre des Cham-
brette, le 20 juin 1836.
De leur mariage ils eurent deux
filles :
1* Marie-Constance, morte à Tâge
d'un an, née à Nantes, paroisse de
Saint-Denis, suivant son acte de bap-
tême : ■ Le premier jour de mai 1791 a
été par nous soussigné, prêtre vicaire
de cette paroisse, baptisée Marie*ConS'*
■iiAA**Ua
479
LE BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
480
tance née ce jour, fille de Monsieur
Charles-Henri de la Roche- Saint-André,
lieutenant de vaisseau, et de dame
Constance-Aug^ustine du Chaffaulty
son épouse, demeurant rue Basse-du-
Ohâteau, en cette paroisse. Ont été :
parrain, Monsieur Louis-Charles du
Chaffault, lieutenant gfénéral des ar-
mées navales et commandeur de Tor-
dre royal et militaire de Saint-Louis,
bisayeul maternel de l'enfant, repré-
senté par Nicolas Bernard, domestique
du père, et marraine, dame Anne de
Gassion de Goulard, bisayeule pater-
nelle de Tenfant, représentée, par
Marie-Anne Poterie, domestique de la
mère. Le représeutant du parrain a
déclaré ne savoir si g'ner de ce requis;
le père présent et soussigné avec la
représentante de la marraine.
« Signé : Henry de la Roche-Saint-
André ; Jacques Quillet ; Monique Pé-
trie ; Réveillé de Beauregard, vicaire
de Saint-Denis. (Arch. municip. série
GQ . paroisse de Saint-Denis, registre
1786-1792, f» 700).
2*» Pauline-Michelle de la Roclie-
Saint-André, née à Angers le 13 jan-
vier 1797.
Kn janvier 1816, elle épousa M.
Charles-Marie de Suyrot, mort en 1880.
Klle-même est décédée eu 1882, à Tâge
de 85 ans. De leur union naquirent :
l'* Henri-Charles de Suyrot, né h
Nantes le 16 octobre 1816, marié à
Mlle Juliette Pépin de Bellisle, dont
postérité ;
2" I*attl'M\dï^\ de Snyrot, prêtre,
HumAuicr militaire pendant la campa-
«•ne désastreuse de 1870-1871, mission-
naire apostolique, chanoine honoraire
deLuçon. Possesseur de la terre de
Meslay, désireux de perpétuer la mé-
moire de son arrière-grand pt'^re l'ami-
ral, il a fonde dans cette belle pro-
priété une colonie agricole de jeunes
enfauts sous le nom A'Or\^^eUnat de
Meiay, continuant ainsi la tradition
du marin laboureur, dont il a eu la
généreuse pensée de publier la bio-
graphie ;
3** C'Aar/e^-François de Suyrot, né à
Nantes le 11 juillet 1828, marié à M"«
Marie de Surineau, dont postérité ;
4° Co>î*^a^c^Cécile'Charlotte, née h
Nantes le 2 avril 1818, mariée à^ M.
Calixte, marquis de Jousselin, dont
postérité ;
5<> Paulxne-llîivie^ né à Nantes le 14
février 1821, non mariée ;
6« Caro/z>w-Henriette, née à Nantes
le 10 décembres 1822, épousa M. Mes-
min- Joseph, baron Lauzon de Peré
(des Lauzon de la RouUière), dont pos-
térité.
Nombreux sont aujourd'hui (1894)
les arrière-petits-enfants de l'amiral,
Aussi nous avons dû nous arrêter dans
oette filiation de Pauline Michelle, re-
présentée par les de Suyrot, de Jousse-
lin, baron de Lauzon, de la Roche
Saint-André, de Surineau, de Chastil-
Ion, etc., et qui tous tiennent à hon*
neur de compter Tamiral du Chaffault
comme leur plus glorieux ancêtre.
Armes de la maison du Chafïault :
De .^inople, au lion d'or rampant^ ar-
mé, lampassé et couronné de gueules,
S. DE LA NjCOLUÉRE-TeIJBIRO.
MAISON DE POINCTES
KN CHAMPAGNIS (suite)
Le 14 décembre 1562, Antoine de
Poinctes épousa Marie de Cousin, fille
de Thierry de Cousin, conseiller du
duc de Lorraine. Elle n'était alors
âgée que de treize ans. Nicolas de
Poinctes, oncle des époux, fignre parmi
les personnes qui assistaient au ma-
riage.
Antoine ne connut guère les joies et
et les douceurs du foyer domestique.
La France, à Topoque où nous sommes,
était déchirée par les guerres de reli-
gion. Il dutquitter sa jeune^ épouse au
481
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANGE
482
bout de quelques années de mariag-e
pour combattre les calvinistes, en qua-
lité de gfuidou de la compagpnie d'or-
donnance de monseigrneur le duc d'Au-
male. Atteint d'une fièvre continue
dans l'une de ces g^uerres, en 156R, il
mourut au bourg* de Selongey où les
troupes avaient séjourné ; son corps
fut inhumé h Chaudenay, dans la cha-
pelle du château de ses ancêtres. Six
années seulement s'étaient écoulées
depuis son mariafre.
Il laissait quatre enfants mineurs,
qui furent placés sous la tutelle de
leur mère. Cette femme devenue veuve
k dix-neuf ans, sut, par l'énergie de
son caractère et la rectitude de son
jugement, surmonter les difficultés
que lui créait une situation si malheu-
reuse. Ses enfants reçurent d'elle les
bienfaits d'une éducation forte et che-
valeresque, qui développa en eux les
plus nobles sentiments. Le soin qu'elle
prit de leurs personnes ne lui fit point
uegrliger lu gestion de leurs biens,
qu'elle administra avec une merveil-
leuse intelligence et de la façon la plus
conforme à leur;? intérêts.
Le 17 août 1584, en sa qualité de tutri-
ce, elle donne à messire François d'An-
glure, fils du fameux ligueur Philippe
d'Anglure, et seigneur suzerain de
Pisseloup, aveu et dénombrement de
la quatrième partie de la seigneurie
dite de Chaudenay. En 1586, elle ter-
mine, avec l'assistance de son fils René,
un procès engagé par son mari contre
Antoine de Choiseul, baron de Lan-
ques, La Ferté et Fouvent. Deux ans
plus tard, on la voit figurer aussi com-
me ayant la garde noble de ses enfants
dans un partage de bois de haute futaie,
qui lui appartenait indivisément à
elle-même, à ses enfants et au même
seigneur Antoine de Choiseul. Plus
tard, le 9 octobre 1593, elle met fin par
un accommodement à une difficulté
survenue entre elle> ses enfants et Es-
ther de Cousin, leur tante.
La famille de Cousin était originaire
du Barrois et appartenait à la première
noblesse de cette province. Jean de
Cousin, aïeul de Marie de Cousin, avait
obtenu, grâce à son intelligence et à
son intégrité, des fonctions très impor-
tantes dans l'administration des finan-
ces de René II, duc de Lorraine. Il
épousa Jeanne de la Royaulté, demoi-
selle très noble, des frontières de la
province. Des deux fils qu'il eut de
cette union, Max, l'aîné, fut conseiller
d'état d'Antoine, duc de Lorraine et
de Bar, et président du Barrois. Il fut
marié h Lucie de la Motte, d'où est
sorti Thierry de Cousin, qui occupa
dans la magistrature de son pays les
plus hautes positions. François, le se-
cond fils de Jean de Cousin se donna &
l'église et mourut doyen du chapitre
de l'église de Saint-Max à Bar, et cha-
noine de l'église canoniale de Saint-
Pierre, en ladite ville. Thierry épousa
une demoiselle de Chambrey qui lui
donna plusieurs enfants, parmi les-
quels figure Marie de Cousin, femme
d'Antoine de Poinctes.
VIII. — Les quatre enfants d'Antoine
de Poinctes étaient René, François, Jean
et Judith. Celle-ci, parvenue à l'ftge
de majorité, entra en religion au mo-
nastère de Sainte-Hoïlde, près Bar-le-
Duc. Elle y mourut d'une maladie con-
tagieuse, à l'âge de cinquante ans, et
fut inhumée dans son couvent.
René l'aîné des enfants, ne fut que
fort peu de temps seigneur de Pisse-
loup, qu'il posséda en commun avec
ses frères, car il eut en partage la terre
de Chaudenay. Il suivit la carrière des
armes et débuta, comme volontaire,
daus les troupes de Charles III, duc de
Lorraine. Aimé de ce prince pour sa
fidélité et ses loyaux services, il reçut
le titre de gentilhomme de sa cham-
bre et contracta une alliance des plus
honorables, en épousant Nicolle de
Grilly, fille de Pierre de Grilly, sei-
gneur de Blondefontaine, et de Jacques
483
LE BULLETIN HiRALDIQUB DE FRANGE
484
OU Jacquette de Saiot-Cry. Le mariage
eut lieu en 1589.
Les seigneurs de Grilly étaient de
très ancienne race et originaires de
Savoie. Pierre de Grilly, qui avait fixé
sa résidence à Yillars-Saint-Marcellin,
était chevalier de TAnnonciade, baron
de Grilly et d'Igoigne, en Savoie. Il
servit, en qualité de capitaine de cava-
lerie, les ducs de ce pays dans les
guerres qu'ils eurent à soutenir à cette
époque. De son mariage avec Jacquette
de Saint-Cry il eut un fils, Hugues-
Mar^ellin, et deux filles, Nicole, dont
nous venons de parler, et Anne, mariée
à Jean- Jacques de Rainette ou Renette,
allemand d'origine, gentilhomme de
très noble famille, gouverneur de
Sainte-Marie-aux-Mines, capitaine du
château de Spitzembergpourle service
de Charles VI, duc de Lorraine, et en-
fin seigneur de Voissy.
La maison de Saint-Cry était d'une
noblesse non moins illustre, étant
alliée aux familles de Haraucourt, de
Ligneville, du Chfttelet, de Lenoncourt.
Jacques de Saint-Cry était seigneur de
Villars-Saint-Marcellin pour le tout, et
de Bourbonne-les-Bains en partie. On
le considérait comme l'un des gentils-
hommes les plus hardis et les plus bel-
liqueux de son temps. Il contracta
alliance avec Françoise de Moustier,
appartenant à une ancienne maison du
comté de Bourgogne, qui a fourni à
Tordre de Malte plusieurs chevaliers
et commandeurs. Il n'eut de ce mariage
que Gabrielle de Saint-Cry, mère de
Nicole de Grilly, épouse de René de
Poi notes.
Comme son frère René, François, le
second des fils d'Antoine, ne posséda
que très peu de temps la terre de Pisse-
loup. Par l'efiTet du partage, il devint
seigneur d'Anrosey . Il fit ses premières
armes dans les troupes du duc de Lor-
raine, pendant les guerres de la Ligue.
Il fut ensuite nommé gentilhomme
servant et ordinaire de Henri, duc de
i Lorraine, et épousa Christine d'Ayril-
lot, fille d'Alexandre d'Avrillot, sei-
gneur de Chaffautet d'Essey. Les deux
familles resserraient ainsi les liens
d'amitié qui les unissaient déjà et
qu'une autre alliance devait bientôt
rendre encore plus étroite.
Jean, son frère, dont nous allons
parler et qui avait eu la terre de Pisse-
loup, étant mort sans enfants, il par-
tagea les biens de celui-ci avec les
enfants de René, ses neveux. Redevenu
seigneur en partie de cette terre, il en
fournit un aveu, à la date du 3 octobre
1606. Le 27 août de la même année, il
avait également fourni à David de
Choiseul, seigneur de La Ferté, pour
sa terre d'Anrosey, qui en relevait, un
autre dénombrement. Il est qualifié
dans cet acte de seigneur d'Anros3y et
de Pisseloup. Il porte aussi le titre de
gentilhomme servant de Son Altesse.
Comme héritier de son frère, il eut h
rendre compte de l'administration que
celui-ci avait eu de leurs biens. Ce
compte fut présenté, le 29 mai 1604.
Au surplus, les fonctions de curateur
honoraire que Jeau avait exercées de
son vivant lui furent confiées à lui-
même, après la mort de ce dernier. Il
figure encore dans un acte de regis-
trature de foi et hommage, du 19 sep-
tembre 1609, tant en son nom person-
nel que pour les enfants de René de
Poinctes, à raison de la terre et sei-
gneurie de Pisseloup. Il porte dans cet
acte, les titres de seigneur d'Anrosey,
Pisseloup, Velles et Betoncourt. Il
mourut à Bar-le-Duc, en 1618, et fut
inhumé, comme ses ancêtres, dans la
chapelle Sainte-Anne de Péglise cano-
niale de Saint-Pierre.
(A suivre.)
A. ROUSSBLOT.
485
LK BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANGB
4M
GRE2EL OU GBEZELS
En Périgord
La famille de Orézel, en Périgord,
paraît originaire du'cbftteau de ce nom
situé dans la commune de Orézel ou
Grézelfl, canton de Puy-FEvêque, dans
le Lot. Elle s'est établie à Sarlat, au
commencement du xvi« siècle, où elle
s'est alliée aux anciennes familles
consulaires de cette ville, les Castanet,
Céron et Veyssière.
D*après les Chroniques du chanoine
Tarde, Baymond del Castanet était
bourgeois de Sarlat en 1322 ; Oéraud
du Castanet était consul de Sarlat eu
1392,
Pierre de Céron était notaire à Sarlat
en 1492. Antoine Céron commandait
une compagnie de bourgeoisie, pour
la défense de la ville de Sarlat en 1562,
contre les protestants. Noël Céron,
banquier et consul membre du ctiuseil
permanent avait la charge des muni-
tions. Il ép. Jeanne de Brousse, ou de
la Brousse, qui en était veuve en 1618.
Antoine de Vej'ssière, était consul
de Sarlat en 1587; Antoine de Veys-
sière, peut être le même précédent,
conseiller magistrat au Sénéchal, était
consul de Sarlat en 1618, lieutenant
particulier, assesseur civil et criminel,
commissaire examinateur, et consul
en 16)8.
La famille de Grézel a donné des
avocats au parlement de Bordeaux,
des magistrats au présidial de Sarlat^
des officiers distingués à Tarmée, un
secrétaire du roi, maison et couronne
de France, audiencier à la cour des
aides de Montauban le 5 décembre
1698. D'après M. de Froidefond, c'est
en vertu des privilèges attachés à
cette charge qu^in représentant de
cette famille fut convoqué aux Assem-
blées de la noblesse de Pérîgord en
1789. Elle y fut représentée à rassem-
blée de la noblesse à Périgueux le 17
mars 1789 par le comte de Lestrade
de Bouilhem, faisant pour lui et pour
Barthélémy-Joseph de Qrézel, Sgr de
Oriffoul et de la Tœhe. Les copies im^
primées du procès-verbal manuscrit
portent: c Le comte de Lestrade de
Bouilhem faisant pour le seigneur de
Griffon de Latache^ ou de Griffons de
Latache •. C'est une erreur que nous
avons commise nous-même d'après le
manuscrit des Archives nationales.
M. de Froidefond, après M. Matagrin,
ne Ta pas évitée quoiqu'il ait publié le
texte de la procuration donnée par M.
de Qrézel au comte de Lestrade. (V.
Armoriai du Périgord^ t. I, 258 et II,
359). Barthélémy-Joseph de Grézel as-
sista en outre le 27 juillet 1789 à l'as-
semblée de la noblesse de Sarlat.
Elle établit par des actes de famille
sa filiation suivie depuis :
I. — Pierre de Grézel, avocat au
parlement de Bordeaux, habitant Sar-
lat, ép. en 1540 Peyronne du Castanet,
dont il eut :1. Eyméric qui suit; 2.
Géraud, qui a fait la Br. C, dite du
Castanet, éteinte.
II. — Eyméric de Grézel, écuyer,
sgr du Pech et de la Tfiche, ép. le 11
féfvrier 1574 Mande de Céron, fille de
Noël de Céron, avocat à Sarlat et de
Jeanne de la Brousse. En 1626 Eymé-
ric de Giézel était premier consul de la
ville de Sarlat ; il eut de son mariage :
1. Antoine qui suit ; 2. Géraud, doc-
teur en théologie, chanoine de la ca-
thédrale de Sarlat.
III. — Antoine de Grézel, sgr du
Pech et de la Tache, ép. le 12 janvier
1626 Jeanne du Sault, fille de Pierre,
sgr de la Roche et de la Borde en
SaintQuge et de Anne de Pontac dont
il' eut : 1. Pierre, qui suit ; 2. Jeanne,
mariée à François de Monzie, sgr de
Massaud ou Massault ; 3. Marie, ma-
riée à Léonard de Veyssière.
Messire François de Monzie de Mas-
sault, conseiller du roi, lieutenant par-
ticulief en la sénéchaussée et siè^e
mÊ0»
467
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRilNCB
488
présidial de Sarlat, fit son testament
le P' mars 1743. Il devait être le des-
cendant au second de^re de François
de Monzie, susnommé.
IV. — Pierre de Grézel, sgr du Pech
et de la Tache, ép. en 1662 Marguerite
de Grézel, fille d'Eymeric II, avocat au
parlement et de Catherine de Philop-
pald, veuve de Pierre de Sanisson,8gr
de Peyremale.
Guillaume Philoppald, sieur de la
Boétie était conseiller secrétaire du roi
maison et couronne de France en la
cour des aides de Montauban le 8
juin 1742.
Pierre de Grézel eut de son mariage :
1. Antoine qui suit ; 2. Jeanne, ma-
riée à François de Javel, sgr de la
Chapelle Basse, président trésorier de
France en la généralité de Bordeaux ;
3. autre Antoine, mort jeune ; 4. Anne,
morte jeune.
V. — Antoine de Grézel, sgr du Pech,
de la Tache et de Griffbul, ép. le 30
juillet 1687, à Saint-Céré, en Quercy,
Marguerite d'Auziès, fille de Barthé-
lémy, sgr de la Giscardie et de Mar-
guerite de Chaunac, dont il eut:
1. Barthélémy- Joseph, qui suit; 2.
François, prêtre de la compagnie de
Jésus ; 3. Pierre, prôtre archidiacre de
Marquay ; 4. Jean, prêtre archidiacre
de Biron, et chanoine à Sarlat ; 5. Su*
zanne, mariée à M. de la Serre, sgr
de la Roche; 6. Marie, religieuse; 7.
Antoine, mort jeune.
Antoine de Grézel était conseiller-
secrétaire du roi, maison et couronne
de France, audiencier en la cour des ai-
des de Montauban, le 5 décembre 1698.
VI. — Barthélémy- Joseph de Grézel,
- mousquetaire dans la garde du roi, et
plus tard président au siège présidial
de Sarlat, sgr de la Tache et de Grif-
foul, ép. le 30 décembre 1716 Jeanne
Loys, fille d'Antoine, conseiller du roi
en rélection de Sarlat et de Marguerite
de Bornet, dont il eut: 1. François-
Joseph, qui suit ; 2. Marie, religieuse
de la Visitation à Saint Céré ; 3. Marie,
mariée en 1740*à Jean du Barry, avo-
cat au parlement de Bordeaux, fila de
Jean, aussi avocat, et de Marie de
Fajol ; 4. Jeau, prêtre archidiacre de
Marquay, chanoine de Sarlat, confes-
seur de la foi sous la Terreur; 5. Mar-
guerite, non mariée.
VIL — François-Joseph de Grézel,
sgr de Griffbul et de la Tache, lieute-
nant dans le régiment de Penthièvre,
prisonnier des anglais pendant la
guerre de la succession d'Autriche,
ép. le 4 novembre 1739 Marie del Mont
de Talissat, fille de François et de
Françoise de Vigier, dont il eut : 1 .
François-Joseph, qui suit; 2. Marie,
mariée à Pierre de Saint-Clar, garde
du corps du roi ; 3. Autoine, lieutenant
dans le régiment de la Fère ; 4. Fran-
çois-Xavier, prêtre ; 5. Bertrand, garde
du corps du roi.
VIII. — Barthélémy -Joseph II de
Grézel, chevalier, sgr de Griffoul, de la
Tache et de Talissat, capitaine d'infan-
terie du 2« régiment de TEtat-Major,
chevalier de Saint-Louis, se fit repré-
senter à l'assemblée de la noblesse du
Périgord en 1789, émigra en 1790 ; il
avait ép. le 23 janvier 1780 Marie du
Barry fille de Jean et de Marie de Gré*
zel ; il eut de son mariage : I. Jean-
François-Xavier, qui suit ; 2. Marie-
Jeanne morte jeune ; 3. Jean-François-
Xavier, dit Alphonse, officier, non
marié ; 4 Bertrand, sous-lieutenant
dans le 6^ chasseurs, marié à José-
phine de Selves ; 5, PierreJason, mous-
quetaire puis lieutenant d'infanterie,
ép. Marie-Antoinette de Lescure, dont
Jean-Pierre, mort jeune; sa femme
devenue veuve, ép. N. de Choisy ; 6.
Jean François-Xavier-Maurice, qui a
fait la Br. B.
IX. — Jean-François-Xavier de Gré-
zel, ép. Marie Hochard, dont ; 1. Coralie,
mariée à Eugène de Beaupoil de Saint-
mam
^■•«•■•i
■ÉI
489
LE BULLETIR HÉRALDIQUE DE FRANCS
490
Aulaire, dont : Anatole ; Ernest ; Ày-
mard ; 2. Emma, mariée à Bémy
Vacquier de la Mothe, dont un fils
Enguerand ; 3. Mélanie, marié au mar-
quis Louis de Vins, dont un fils.
Br. B. IX. — Jean-François-Xavier-
Maurice de GrézeU garde d'honneur en
1813, puis sous-lieutenant en 1816,
ép. Thérèse Oouvet, dont il eut :
1. Edouard» mort jeune; 2. Emilie,
morte jeune ; 3. Marie-Marguerite, ma
riée en 1852 à Mathieu du Mas de
Paysac, dont deux fils, Eymeric et
Christiiin, mariés à deux sœurs Mlles
de Brézets, à Bordeaux ; 4. Jean-Fran-
çois-Xavier-i2â(}tt/i qui suit.
X. — Jean-Françoîs-Xavîer-iîaoîi^
de Grézel, ép. en 1862 Berthe-Clm^ de
Nadal, dont: 1. Marie-Thérèse^ morte
jeune ; 2. François- A'at?«^r, né en 1865.
marié à Aurélie Daugaron, dont : Mau-
rice ; 3. Femand, commissaire-coloniaU *
né en 1866, marié le 29 août 1894 à
EUen Ménard ; 4. Godrick, lieutenant
dlnfanterie, né en 1868; 5. Félicie,
née en 1871 ; 6. Antoinette, née en
1875; 7. Marie, née en 1881.
Br, C. il — Géraud de Grézel ép. le
10 novembre 1595 Louise du Castanet,
fille de Jean du Castanet et de Blan-
che de Monteilh, dont : Jean qui suit ;
il fat convenu que les enfants à naî-
tre de ce mariage porteraient le nom
de Caatanet.
III. — Jean de Grézel, dit du Casta-
net, ép. le 22 décembre 1628, Hélène
de Vassal, fille de Jean sgr de la Bar-
de et de Jeanne de Foucauld de Lardi-
malie, dont il eut : 1. Armand, qui
suit ; 2 Antoine, sgr de la Baymondie,
marié à Louise de Rochon, fille de
Hélie de Hochon, avocat au prlement
de Bordeaux, et de Jeanne du Castaing
dont : Hélène, mariée à Philippe de 1
Langlade, sieur de la Reynie ; devenue
veuve elle épousa eu 1694 Félix*Fré-
déric du Mas, sieur de la Mothe.
lY. — Armand de Grézel du Casta-
net, lieutenant de Cavalerie dans le
régiment de Crillon, ép< N... de Camp-
miac, dont il eut : 1 . Armand, marié
à Anne de Grégpire des Gardies,
dont : Gabrielle née en 1691 ; 2. Bo-
main, qui suit.
Y.— Bomain de Grézel eut pour
enfants : 1. Bernard, qui suit; 2. Jean,
prêtre, docteur en théologie, curé de
Saint'Sulpice, près Lalinde, en 1727 ;
3. Jeanne.
VI. — Bernard de Grézel ép. Marie
Favareille de la Coustête à Monclard,
dont il eut: 1. Jean, habitant Mont-
clard, où il est décédé en 1814 ; 2.
Jeanne, mariée en 1764 à Jean-Annet
de Bonfils de la Yernelle, sgr de la
Yernelle, paroîssse de Saint-Félix.
Bb. D. il — Jean de Grézel, avocat
au parlement de Bordeaux, ép. le 10
juin 1598, Jeanne de Boyt deMérignac,
dont il eut :
III. —Eymeric II de Grézel, avocat
au parlement de Bordeaux, ép. Cathe-
rine dePhilopald, dont il eat : 1. Mar-
guerite mariée 1» à Pierre de Sanis^
son, sieur de Peyremale ; 2* en 1662,
à Pierre de Grézel, sgr du Pech et dé
la Tache ; 2. et Françoise, mariée k
François, alias Jean de la Brousse,
conseiller du roi, maître des requêtes
ordinaire de l'hôtel de la reine, et pré-
sident au siège presiàial de Sarlat en
1671.
D'azur^ au chevron d'or chargé d'un
soleil de gueules^ accompagné en chef
de deux roses d* argent et en pointe d'un
souci d^or iigé et feuille deinéme\i!iih^l
un chêne au lieu d'un souci.
h. B.
HH
■MHMi
496
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
496
immédiatement à Tactivîté par la
guerre contre la Prusse, sa brillante
oonduite à la bataille d'Artenay corn •
me commandant en chef de la cavale-
rie du 15' corps, lui valut la 3" étoile;
de Tarmée de la Loire il passa au corps
de TËst où il eut Ténergrie d'éviter à
ses troupes toute capitulation, empê-
chant 9 régiments do passer en Suisse.
Frappé de tristesse depuis nos désas-
tres, il mourut en septembre 1871.
Les Oaland de Louguerue sont d'o-
rigine picarde, annoblis par Téchevi-
nag'e de la ville d'Amiens.
Aug'ustin-Florimond de Longuerue
fut lieutenant au régiment de Royal-
Cravate ; il fit comme capitaine au ré-
giment de la Martinique la guerre
d'Amérique et reçut la croix de St-
Louis pour sa brillante conduite au
siège deSavannah où il fut grièvement
blessé. Cette famille a contracté des
alliances avec les Châteauneuf-Ran-
don» Yéuière Rulbières, des Aulnoys,
Filleul, d'Amiens Oresset, Gourjault,
Fiers, Montrichard, Butler, etc.
La sœur aînée de la mariée, Marie-
Anne-CarolineRenée, avait épousé le
11 août 1886 le vicomte René de Châ-
teauneuf-Randon, lieutenant de dra-
gons, décédé le 4 juin 1889.
(V. le Bulletin de 1886, col. 489490.)
Parli^ au P^ de sable à un plumet de
3 plumes d'argent lié de gueules; au 2
d^atur^ au chevron d'argent accompagné
à la cime d'un croissant de mêm:^ et de
3 roses d'or^ tigées et feuillées de sino-
plCf posées 2 et 1,
<#»^»^^^^rf^^W^^^^M
Roger-Marie-Guillaume-Jacques De-
sezars deMontgaillard, sous-lieutenant
au 19* dragons» fils du baron Desazards
de Montgaillard et de la baronne née
de Bremond d'Ars, avec M^*^ de Cam-
paigno fille du marquis Alexandre et
de la marquise de Fatras de Campai-
gno, au cbAteau du Fossat par Castel-
maurou (Haute-Garonne).
Le mariage a été célébré le 10 juillet
en l'église Saint-Philippe du Roule à
Paris.
Les témoius étaient, pour la mariée :
le baron de Bully et le comte de Pane-
bœuf de May nard ; ceux du marié : le
marquis de Bremond d'Ars, chef d'es-
cadrons au 5* hussards, et le colonel
de Campou, du 19* dragons.
La famille Desasards, des Azards ou
Dessazards est ancienne à Toulouse où
elle a possédé les fiefs de Montgaillard
et de Saint-Christol, a donné des capi-
touls à cette ville et des avocats au
Parlement. Elle fut maintenue dans
sa noblesse par jugement de M. de
Bezons, intendant, le 21 août 1669. Un
de ses représentants a pris part aux
assemblées de la noblesse de Toulouse
en 1789.
Guillaume-Joseph-Jean-François De-
sazars fut premier président de la Cour
impériale de Toulouse sous le premier
empire et reçut le titre de baron avec
création de majorât par décret du 22
octobre 1810.
Les armes anciennes étaient : D'azur^
à la croix d'argent^ cantonnée de qua*
tre dés du méme^ portant toits les quatre
le point 1 de sable.
Les armes du premier président,
données sous l'empire, étaient :
Coupé ^ en chef parti au 1^ d'azur à
un rocher d'argent ; au 2 de gueules «
la toque de président de sable cerclée
d'or^ bordée d'hermine ; et en pointe d'or
à un vaisseau maté et gréé de sable^
t?oguant à dextre sur une mer de sino-
pie.
La maison de Patras de Gampaigno,
est originaire de Gascogne où elle est
connue depuis 1187. Elle a été admise
aux honneurs de la Cour en 1788 et
s'est divisée en deux branches, l'une
restée en Gascogne et en Languedoc,
maintenue par M. de Bezons intendant
de la généralité de Bordeaux, Tautre
497
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
498
B*e0t fixée dans le Boulonnais et TÂr-
toid où elle s*est alliée aux meilleures
familles du pays. Un de ses rejetons
Michel Patras de Gampaigno, dit le
chevalier noir, fut grouyerneur de Bon-
logrne sous Henri IV. C^est un descen-
dant de cette branche qui a fait les
preuves de cour en 1788. Sous le second
empire M. Patras de Gampaigno fut
maire de la ville de Toulouse et député
de la Haute^Garonne au Corps Légis-
latif.
Parti^ au P^ de gueules à la croix
d'argent'^ au 2 d'argent au lion ram-
pani d*azur, lampassé et couronné de
gueules.
W^'tJSft^^^^>*Sf\^^S^^
Le vicomte Charles de Montaigne
de Poncins, second fils d'Emmanuel»
marquis de Montaigne de Poncins, et
de la marquise née de Gayardon de
Fenoyl, avec Marie-Marguerite Beau-
varlet de Moismont, fille de Charles-
Raoul Beauvarlet de Moismont, lieute-
nant-colonel au 7® hussards.
Le mariage a été célébré le 25 Juil-
let, en réglise Saint-Philippe-du-Roule
à Paris.
Les témoins du marié étaient le
comte René d*HéIian, son cousin, et le
vicomte Bernard de Poncins son cou-
sin-germain ; ceux de la mariée étaient
/'eïiaf-Antoine-Lucien Beauvarlet de
Moismont, lieutenant au 22'' dragons»
et Albert- Charles Sanson de Sansal,
chef d'escadrons au 20<» chasseurs» ses
oncles.
(V. pour la famille de Montagne ou
Montaigne de Poncins, en Forez, le
Bulletin de 1887, col. 33).
Le marquis de Poncins a un frère :
Léon, comte de Poncins» marié à Noé*
mie Périer du Palais, dont postérité.
De gueules, à trois bandes dentelées
d'or.
Jean-Marie- Al. -Em. -Raoul d'Afl^ry
de la Monnoye, capitaine de cavalerie»
officier d*ordonnance du ministre de la
guerre, fils de Léon d'Afi'ry de la Mon*
noyé, ancien magistrat, chevalier de
la Légion d'honneur, avec Mlle Marie-
Thérèse Schonen, fille du baron et de
la baronne Schonen, née Husset de
Qoutel.
Le mariage a été bénit le30 juillet, en
réglise de Baint-Lonis» à Najainnac;
parMgrPotron, évoque titulaire de Jé-
richo, procureur général des missions
de Terre sainte.
Ce mariage unit deux anciennes fa-
milles d'origine suisse fixées depuis
longtemps en France, où leurs mem-
bres se sont distingués soit dans les
armes, soit dans la magistrature. Mlle
de Schonen est petite-nièce de M. de
Barberey et nièce de M. Le Myre de
Vilers. député.
La famille d'Afi'ry a donné entr'au*
tres personnages distingués» le comte
d'Aflry qui était en 1770 lieutenant
général des armées du roi et colonel
des gardes suisses.
D'argent^ à trois chevrons de sable,
à la bordure engreslée de gueules;
aliàs : Chetronné d'argent et de sable de
six pièces.
La famille de Schonen» en Suisse,
dont une branche s'est établie en
France» porte :
D'argent, à une fleur de lis au pied
palté de sable.
^A/v>A/v^wwvw
Marie- Jo3eph-CA<?r/^5- François- Ca-
mille, comte Charles de Beaumont,
lieutenant breveté d'état-major, fils de '
Stanislas-Marie' Joseph, comte de Beau-
mont, décédé à Paris en 1868, et de"
Marie-Henriette de Récourt, sa veuve,
avec Mathilde-Marie- Henriette- José-
phe-Colette de Richer de Beauchamps-
Monthéard, fille du baron Emmanuel-
Alexandre -Augustin et de feu la ba-*'
dM
4M
LB BULLETIN hArALDIQUB DB FRANGB
600
ronne, née Noëmi-Marie-Âthénaïs Le
Barrois de Lemmery, sa première
femme.
Le mariage a été célébré le 7 août
ea réglise de Notre-Dame de Versail-
les»
Les témoins étaient pour le marié,
le général Percin, et le marquis de
Beaumont, son cousin-germain; pour
la mariée, M. Amédée-Félix- Antoine
Perrot, son oncle, et M. François-Sta-
nislas-Adolphe Le Barrois, baron d'Or-
geval, son grand oncle.
Le comte Charles de Beaumont» de
Tancienne maison de ce nom, origi-
naire du Dauphiné, dont le chef actuel
est le marquis de Beaumont d'Auti-
champ, appartient à la branche de Ver-
nenil d'Auty.
(Voir pour la maison de Beaumont,
les Bulletinê de 1886, col. 300 ; 1887,
col. 542 ; 1888, col. 355 et 1891, col.
187.)
De gueuleSy à la fasoe cPargeni^ char'*
gie de trois fleurs de lis ffazur.
Devise : Tmpavidum ferlent ruinœ.
(Voir ];K)ur la famille de Richer, ori-
ginaire du Maine, où elle est connue
par filiation depuis 1350, le Bulletin de
1890, col. 99 et 345).
D'cTf au ohenron de gueules chargé
de trois croisettes d*or^ et accompagné
de trois bleuets d'azur tiges et feuilles de
sinople, posés 2 et ï.
Devise : Honosetfides,
Eugène Schneider, fils de M. Henri
Schneider, député, de 8aônè-et*Loire,
propriétaire et directeur du Creusot, et
petit-fiOls de Tancien président du Corps
législatif, sous le second empire, avec
Mlle de Bafi'elis de Saint-Sauveur,
fille de Paul-Henri-Raymond de Raffe-
lis, marquis de Saint Sauveur, décédé
et de ffenriett^^donie de GontauV
Bifon.
Le mariage a été célébré le 8 août,
en réglise Saint-Pierre de Chaillot, à
Paris.
Le R. P. du Lac, qui a donné la
bénédiction nuptiale, a, dans une très
belle allocution, rappelé, en même
temps que les glorieux services mili-
taires rendus à la France par les mai-
sons de Biron, de Fitz- James et Saint-
Sauveur, les services industriels ren-
dus au pays par la famille Schneider.
Pendant la cérémonie religieuse, M.
Tabbé Chesnelong a officié.
Mgr le duc d'Orléans s'était fait
représenté par le duc Decazes.
Le marié a une sœur la marquise
de Chaponay et deux frères Paul et
Jacques Schneiner, et la mariée un
frère Armand et deux sœurs Marie et
Pauline de Saint-Sauveur.
La maison de Raffelia en Provence,
remonte sa filiation à Pierre de Raflfe-
lis, originaire de Milau, dont le nom
se trouve parmi les gentilshommes de
la Cour du roi Louis II d'Anjou comte
de Provence en 1400. Sa descendance
s'est divisée en plusieurs branches ré-
pandues eu Provence, dans le comté
Venai3sin,dans la principauté d'Orange
et eu Hollande; elles sont connues
sous les noms de seigneurs de la Roque
ou Tertulle, de Saint-Sauveur, de
Roquesante, de Grambois, de Soissan,
de Vincens d'Agoult et de Broves.
Deux seulement subsistent encore,
celle des marquis de Saint-Sauveur et
celle de Broves.
La branche de Saint Sauveur à la-
quelle appartient la nouvelle mariée,
a été formée par François de Raffelis,
fils de Pierre II et de Madeleine de
Grignan, marié le 15 novembre 1580 à
Laure des Isnarda, fille d'Hélen des
Isnards et de Jeanne de Raimond de
Modène. Elle adonné un lieutenant
général de Tartillerie de France en
1669 qui servit en cette qualité sous
le maréchal de Turenne ; son petit- fila
Pierre- Marc -Samaritain de Raffelis>
SOI
IiB fiOLLSTIN HÉRAUUQITB DB FRANGB
sm
chevalier sgr d^ Saint-Sauveur, dit le
marquis de Saiot-Sauveur, fut gou-
verneur de la ville de Saint-Paul-Trois-
ChÂteaux après son père en 1715 ; il eut
neuf enfants dont quatre furent capi-
taines dans les armées du roi et cheva-
liers de Saint-Louis ; un autre fut
chanoine à Avîg'non.; son frère fut
évèque de Tulle, et Taîné de la famille
Joseph-Marie de Raffelis, marquis de
Saint-Sauveur, né eu 1714, maréchal
des camps et armées du roi, inspecteur
g-énéral de la cavalerie et des dragons,
commandeur de l'ordre de Saint-Louis,
mort en i774 chez son frère, évêque de
Tulle, avait épousé Jeanne de Bar,
chanoinesse comtesse du chapitre no-
ble d'Alix, dont la mariée est issue au
cinquième degré.
Ifaxur^ à trois chevrons d'or.
Aymard des Nouhes, ingénieur civil,
élève de rBcolè Centrale, fils aîné d'Ar-
thur des Nouhes, membre du Conseil
général de Maino-et-Loire, et d'Aliette
Pantin de Landemont, avec Mathilde
Torchon.
Le mariage a été célébré le 10 août
à Bellevue, près Paris.
M. l'abbé de la Ouibourgère, curé de
Saint-Oermain-des Prés, a donné la
bénédiction nuptiale.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte de Bourmont» et le comte de
Béjarry, sénateur de la Vendée, ses
oncle et cousin ; pour la mariée : M.
Louis Torchon, son Arère, et M. d'Har-
diviller, notaire à Paris.
Les des Nouhes sont une ancienne
famille de la noblesse du Poito^i, qui
s'est illustrée t la 7* croisade, et sou-
vent dans la carrière des armes, no»
tamment avec Jacques des Nouhes,
gendre de Duplessis-Mornay.
(Voir les BmW^Vi^ de 1889, col. 177-
178 ; 1894, col. 103- Ï04).
De gmules^ à la fleur de lis Œor,
Devise : Âimm protegam.
La famille Torchon, en Berry, fit en-
registrer ses armes sur TArmorial de
Bourges en 1696, p. 114. Estienne Tor-
chon, père portait :
^^^^0t^m^m0***0^^^^
/(?an-CharIes-£lzéar Marie comte de
PontevèsSabrau, major au 8* cuiras^
sitrs, avec Elsie Hainguerlot.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux mariés le 28 août en Téglise Saint-'
Philîppe-du-Roule, à Paris, par M. le
curé de Yillandry, paroisse où est situé
le château de la famille Hainguerlot,
en Touraine.
La mariée a été conduite à Tautel
par sir Edward Blount son grand-
père.
Suivant le désir exprimé parles deux
familles, il n'y a pas eu de discours.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte de Sabran-Pontevès, son frère,
qui remplaçait le duc de Sabran-Pon-
tevès, son cousin^ absent, et le colonel
Poulot, commandant le 3* cuirassiers ;
pour la mariée : ses oncles, le baron
Hainguerlot et M. Henri Blount.
Jean comte de Pontevès-Sabran, est
le quatrième fils de Joteph-héonlàià
comte de Pontevès et de Bonne de Pons.
11 continue la branche de Pontevès*
Bargème, branche aînée de la maison
de Pontevès, dont Talné a hérité du
titre de duc de Sabran.
(Y. pour la maison de Pontevès«Sa-
bran et ses armes, le Bulletin du mois
d'avril 1894, col. 251-254.)
La mariée est la fille de VL Edouard:
Hainguerlot décédé en 1888 et de Mme
Hainguerlot née Blount, déoédée, fille-
de M. Edward Bkunt, président da
conseil d'administration de la compa^ -■
gnie des chemins de fer de TOuest*
fiâs
LB'BDLLSTIN HteAUnQXm DB FRAKCB
eo4
(V. pour la famille Hainguerlot le
Bulletin de 1888, col. 171.)
Ecartelé^ auœi et 4 d'azur, à la ga-
lère cTor ; au 2 de gueules à trois cas-
ques d'argent y tarés de profil; au 3 de
gueules^ à trois besants d'or.
tW^^M^^^vMM^SMMMi
Le vicomte de Beaumont élève de l'E-
cole de Saumur, fils du général Louis-
Robert comte de la Bonninière de Beau-
mont, et de Jeanne-Elisabeth-Marie de
la Croix de Castries, décédée, avec Ju-
liette de Trédern, fille de Christian-Re-
né-Marie vicomte de Trédern et de
Jeanne-Marie-Euffènie Say, veuve le
9 avril 1871 de Gabriel- Anne-Timoléou-
Roland de Cessé, marquis de Brissac,
(dont le fils Anne-MarierTimoléon-î'ran-
çois est aujourd'hui duc de Brissac).
Le mariage a été célébré le 30 août
en réglise de la Madeleine a Paris.
Mgr Bonnefoy, évêque de la Rochelle
et Saintes, a donné la bénédiction nup-
tiale après avoir prononcé une allocu-
tion des plus élevées, au cours de la-
quelle il a, en des mots touchants, rap-
pelé les glorieux souvenirs des deux
illustres familles.
Les témoins du marié étaient: le
comte de Partz, son beau-frère, et le
vicomte Frédéric de- Beaumont, son on-
cle ; ceux de la mariée : le duc de Brissac,
son frère, et le comte du Boberil, son
oncle.
(Voir pour la maison Bonin de la
Bonninière de Beaumont, en Poitou, le
Bulletin de 1886; 1887; 1888; 1891,
col. 301.)
D'azur, a la fleur de lis de gueules»
Devise : Virtute, comité, sanguine,
(Voir pour la maison de Trédern en
Bre\9kgne les Bulletins de 1886; 1891,
col, 667-668.)
La mariée à une sœur Jeanne-Marie-
Renée de Trédern, mariée le K décem-
bre 1891 à 0«ôriW-Albert-Marie de Ses-
maii^ons, lieutenant de dragons.
Echiqueté, d'or et de gueules ^au franc
canton fascé d'argent et de gueules de 6
pièces.
Devise : ITa souez vi ! (Quelle sur-
prise ce serait I)
DÉCÈS DU MOIS D'AOUT
■T MArPtl. DM MOIS PEAciVVRTS
. CharleA-Marie JoubeH de la Bastide,
marquis de Chateaumorand, est décé-
dé à Paris le 25 avril, à Fàge de cin-
quante-neuf ans.
Il était fils de Louis-Charles Joubert
de la Bastide, marquis de Chateaumo-
rand, capitaine de hussards démis-
sionnaire en 1830, et de Marie-Made-
leine Duval de Grenonville, fille de
Jean-Marie, comte de Grenonville,
président de la Cour royale de la Mar-
tinique et de Marie-Anne-Camilie So-
lin de la Haute. Il avait épousé le 14
septembre 1859 Valentine-Blisabeth de
Toustain-Frontebosc^ dont il a eu:
René-Charleg-Marie Joubert de la Bas-
tide, marquis de Chateaumorand, né
le 5 septembre J860.
Les obsèques jdu défunt ont eu lieu
à Bléré (Indre-et-Loire).
La maison Joubert de la Bastide, d'o-
rigine chevaleresque, a pour berceau le
Limousin, où eUe est connue par filia-
tion suivie depuis le milieu du xii*
siècle. Parmi les terres importantes
qu'elle a possédé, il faut mentionner
la baronnie de Cbateaumorand« dépen-
dante de révèché de Limoges, dentelle
rendit hommage en 1451. Depuis le
;règne de Louis XIV les atnés de cette
505
LB BUliLBTIN HÂBAItDIQUB DE FBANOB
SOB
maison étaient qualifiés comtes etmai^
quis de Chateaumorand.
Annet Joubert de la Bastide, le pre-
mier qui prit le titre de comte de Cha-
teaumorand, avait épousé le 14 décem-
bre 1658 Françoise de Costentin de
Tourville, sœur du maréchal comte de
Tourville, vice-amiral, et fille de César
de Costentin, baron de Tourville, gen-
tilhomme de la chambre du roi, et de
Lucie de la Roc^hefoucauld. Leurs des-
cendants ont été qualifiés depuis mar*
quis de Chateaumorand. Ils ont été
maintenus dans leur noblesse par Tin-
tendant de la généralité de Limoges en
1705 et ont donné dans le cours des
deux derniers siècles des officiers dis-
tingués aux armées de terre et de mer,
dont plusieurs furent chevaliers de
Saint-Louis et commandeurs du même
ordre, nn chef d'escadre, deux lieute-
nants-géoéraux, etc.
D*or^ à cinq fttsées de gueules accolées
et rangées en fasce.
Il y avait dans le Forez une autre
terre de Chateaumorand possédée par
une branche de la maison de Lévis,
éteinte en 1751, qui a porté le titre de
marquis de Chateaumorand.
Marie-Âugustin-Ludovic Jaiilin du
Seutre de Yignemont, inspecteur de la
compagnie des chemins de fer du Midi
en retraite, est décédé le 25 mai à
Niort, dans sa soixantième année.
De Bon mariage, contracté en 1868
avec Marie de Bruno, il laisse trois
fils: Alain; Albert et Henri^ qui habi-
tent Bordeaux.
Il était fils d'Henri Jaulin ^u Seutre
de Vignemont et de Charlotte de Sar-
rau, décédés tous deux en 1893.
La famille Jaulin est originaire de
Guyenne; elle passa dans les colonies
à la fin du xvii^ siècle et à son retour
produisit une branche en Saintonge.
En 1419, Jean Jaulin du Seutre ap-
paraît dans une charte, scellée du sceau
du duc de Berry.
A Tarnaée de Coudé, au xxv^ siècle,
les Jaulin du Seutre combattaient sous
les ordres du comte de la Roche-Tolay,
leur parent.
En 1698, Louis XIV nomma Jean
Jaulin du Seutre, comte de Vignemont,
seigneur de Cheneuil, chevalier de
Saint-Louis.
Son fils Josué-Nicolas Jaulin de Yi^
gnemont, seigneur de Montluc, fut
également chevalier de Saint-Louis, et
père de: 1. Louis-Auguste, chevalier
de Saint-Louis en 1781 ; 2. Alain, che-
valier de Saint-Louis en 1791, et décédé
sans eofaats.
Louis-Auguste fut père d'Armand,
grand-père du défunt.
Leu Jaulin du Seutre se sont alliés
aux familles de Beauvau, de Bauffire-
mont, Green de Saint-Marsault, d*Aa-
busson, de Sarrau, de la Roche-Tolay,
du Petit Thouars, etc., etc.
Parti f d*or et de gueules,
Aliàs: Ecartelé, au 1 d^ or, à une étoile
(Pazur^ mi'parti de gueules à une étoile
d*or; au 2 d^azur d un coq hardi éTar-
gent^ barbé ^ crété de gueules^ posé , sur
six boulets de canon de sable en pyra^
mide placés sur une terrasse de sinople;
au 3 d'or à quatre lauriers terrassés de
sinople, sommés d\un coq hardi de sable^
crété et membre de sable: au 4 d'azur d
un homme d'armes dargent^ surmonté
de 3 fleurs de lis d'or.
mmmnmm0>0tt*m0*^^<»
La comtesse Henry de Vanssay, née
PoissaloUe de Nanteuil de la Norville,
fille d'Armand Pôissalolle, baron de
Nanteuil de la Norville et de Caroline
de Barillon, est décédéo vers la fin du*
mois de mai à Troyes (Aube).
Elle avait épousé jfiTtfnry-Georges*
Achille de Vanssay, comte de Vanssay»
décédé à Versailles, le 4 avril 1894 dans
sa 72* annéey dont elle n'a pas eu
«07
LB BULLBTIN BÉftALDIQUB M VtLKJUCm
606
d'enfSeuitB. (Y. le Bulletin da moia d'à-
yril 1894, col. 251» pour la notice et les
armes de la famille de Yanssay.)
Le neveu de la comtesse défunts
Bmile PoissaloUe de Nanteuil de la
Norville, référendaire à la Cour des
Gomptes, a épousé Mlle Pascalis, dont
laflUe, BrigittCt a épousé, en 1893,
Gaston de Chamfeu, lieutenant de
yaisseau. Un autre de ses neveux Ar-
mand Denis, décédé en 1881 a laissé de
son mariage avec Mlle Adam, un fils
Bogper, marié en 1888 à Marthe Gilbert
de Yautibault, fille de Gaston et de
Mme de Yautibault, née de la Pierre
de Frémeur.
(Y. pour la notice sur la famille Pois-
sAiolle de Nanteuil de la Norville, lé
Bulletin de 1888, col. 660.)
B'axur^ au coq d'or^ erété^ barMé.
HêêmM et armé de gueulee.
mé*^^f*^^M^^^^^*^
Glaude-Z^on-Antoine-AIexandre ba-
ron de Rivière est décédé le 11 juillet
en son château de la Grotte par Pont-
rBvèque (Isère), dans sa 73* année.
Il était fils unique du baron de Ri*
Tière, firentilbomme ordinaire de la
chambre du roi Charles X en 1829, an-
cien maire de Saint-Gilles (Gard), et de
Athéûie Ooppin de Mlribel; il avait
épousé le 9 mai 1848 à Montpellier,
Gabrielle de Forton, décédée en 1871,
fille du comte Isidore de Forton et de
Zélia Durand- Palerme, dont 11 laisse :
1. Joseph, baron de Rivière ; 2. M"'*
d*Hennezel d'Ormois ; 3. M"« du Jon-
ehay ; 4. M** Morand de Jouflfray.
Le défunt avait eu un fils atné, Ma-
rîe-Adrien-Paul, lieutenant d*artillerie,
décédé le 30 septembre 1888, marié à
Mlle de Blonay (aujourd'hui vicomtesse
de Yilleneuve), dont il a eu une fille :
Gabrielle de Rivière.
(Y. le Bulletin de 1888, col. 489.)
/) W| d troie ipiee de fueulee en fol^
lee pointée en hautf etnuenant une
ronne du même.
Devise : Deo, Beçi, mihi.
0»Mt»t*^^^^tf*mm0*tm
Le vicomte Arthur de Serizay de
Grillemont est liécédé àPari s le 23 juil-
let, à V&ge de trente-sept ans.
Les obsèques ont eu lieu en Tég^lise
Saint Honoré d*£ylau le 27 juillet.
Le deuil était conduit par M. Geor-
gen Ontttoy de Yérea, son neveu.
Le défunt, marié à M*'* DuranBorer,
d'une famille américaine établie à Pa-
ris, laisse un fils tgé de deux ans et
demi.
Il appartient à une ancienne famille
de Bretagrne dont le nom ûgntt sur les
maintenues de cette province.
EearteU^auœ 1 et 4 ffuMur à une
fleur de lis (f argent^ meeampagnée de
troie roses d'or; aux 2 et 3 d'argent
à troie guidons de gueules.
«WMMWWWWMWMMMi^
Marie-Joseph- Jttles-iîaymovui de Gi«
gord, ancien attaché au ministère de
rintérienr, arnnen offidar des mobiles
de la Gôte^d'or, né le 6 janvier 1838,
est décédé le premier août, au chftteau
de Saint-Mouline, près Largrentière (Ar-
dèche), dans sa einquanterunième an-
née.
Il était le quatrième et dernier fils
de Marie-Joseph-Henri -Adolphe de Gi-
gord, décédé en 1853, et de Marie*-An-
toinette-Pauline de Jussieu de Saint-
Julien.
Le 14 mai 1862 il avait épousé au
ctiâteau de de Missery Marie-Céline-
Charlotte de Drouas, fille de Jacques-
Henri-Gabriel, ancien capitaine d'in-
fanterie, chevalier de Saint-Louis, de
la Lég'ion d^honneur et de sâint-Perdi-
nand d^Espagne, et de Anna Suremain
de Saisserey, dont il n'a pas eu d'en-
fants.
(Y, la Butfefin da I88»| çoL 1^-338.)
509
LB BULLBmif HÉRALDIQUB mmtlJlCB
510
La famille de Gigord est, comme
nous Tavons dit, originaire du Dau-
phiné et connue depuis 1194. La dé-
couverte de documenta récents et le
cartolaire de Tabbay e de N. D. de Léon-
ce!, permettent d'établir les sept pre-
miers degrés de sa filiation depuis Lam-
bert de Oigrord vivant en 1169 jusqu'à
Humbert II vivant en 1258.
Un cadet de cette famille Mathieu de
Oigord, qui testa eu 1429, se serait at-
taché à. la personne de Randon de
Joyeuse et se serait marié en Yi varais
avec rhéritiëre des seigneurs du Yi-
gnal ; il est Tauteur des diverses bran-
ches de oette famille aujourd'hui exis-
tantes* (Y« le Mandement de Joana* et
»e$ Meigneurs^ en Vivarais. Lyon, Brun,
libraire, 189L p. 128-145).
Le défunt appartenait à la branche
aînée de la famille dont le chef est son
frère aîné Marie--Jos9ph-Henri, né le
20 juillet 1827, marié le 16 juillet 1855
à Gabrielle de Hagnin de Qaste, fille de
LouiB-Yictor marquis de Qaste et de
Marie-Joaéidiine de la Croix de Ghe-
vrières de Pisançon, dont une fille uni-
que : Marie-Jeanne« mariée le 19 sep-
tembre 1887 à son cousine-germain
Marie-Joseph-Paol-Auguste-Saymond
de Gigordi fils unique de Marie-Jo-
seph-Léopold, ancien officier supérieur
de cavalerie et de Marie-Antoinette-
Bathilde de Sallemard.
Marie^Théodore-Oharles-Xavier de
Oigord, troisième frère du défunt a
ép. le 28 avril 1857 Marie- Andrée-An-
toi&ette-Caroline de Coynart, fille de
Charles^Raymond et de Marie-Antoi-
nette- Eléonore de Jaquot-Bouhier-
d^Aodelarre, dont: a. Marie- Pauline-
CaroUne-Marguerite ; b, Marie-Joseph*
Louis-Bené, qui suit ; c. MarieJoseph-
Jules-Henrii déoédé; d, Marie-Stépba-
nie-Pauline.
Marie- Joseph-Louis* Bené de Oigord,
capitaine d'artillerie a ép. à Nancy le
15 mars 1887, Charlotte-Féticité-Marie-
Qerauâne de Qondfecourt, fille 4e Char-
les-Hobert-Marie-René, comte de Oon-
drecourt, ancien magistrat et d'Alexan-
drine-Noémi d'Olonne, dont : 1. Pierre ;
2. Renée - Thadée - Josèphe - Marie -Si-
mone.
Le chef de la branche cadette, frère
aîué du défunt, est Marie- Joseph-
Edouard, de la compagnie de Jésus,
dont le frère cadet Jules-Antoine de
Gigord, aucien sergent aux zouaves
pontificaux, ancien capitaine des mo-
biles de TArdèche en 1870, est décédé
en 1887, marié en 1867 à Laure O'Brien,
dont: 1. André; 2. Joseph; 3. Marie.
Le gueules ^ à la rose dTargent^ au
chef cautu d'atur chargé de troit f0u^
oons d*argent.
Adrienne«Btanche*Marie de Suflten^
comtesse de Pins est décédée le 12 août
à Tâge de quarante ans, en son châ-
teau de la Châtaigneraie (Hautes-Pyré-
nées).
Elle était la sœur du marquis et du
comte de Suffiren, de la comtesse Oetaye
de Boigne et de la marquise de Gha-
teaurenard.
De son mariage avec le comte Oé-
rard de Pins elle laisse : L Bernard ;
2. Roger; 3. Gaston; 4. Maurice;
5. Henri; 6. Mathilde; 7. Oonzague;
8. Jeanne; 9. Geneviève; 10. Made-
leine.
Le comte Gérard de Pins évait un
frère décédé, le vicomte de Pins, père
de Marie et de Marguerite de Pins ; ses
sœurs sont la marquise de Boissexon ;
la marquise de Lordat et Mme de Yi-
viès, décédée.
(Y. pour la maison de Sufltan le
Bulletin de 1886, COl. 486.)
D'agur^ au eatUoir d^argeni cantonné
de quatre téte9 de ^opard d^or.
Devise : Dieu y pourvoira.
(Y. pour la maison de Pina les Suf
511
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANGE
512
l^ins de 1885, 1886, et celui de 1889,
col. 169 et 241.)
De gueules, à trois pommes de pin
d'or.
Devise : Du plus hauU les pitis. .
■»\<WW^^/^^^^^A<^rf
Alexandre-Marie-Eugène comte de
Boisgelin,' fils aîné de Bruno-Louis-
Marie- Victor, marquis de Boisgelin et
de Isabelle-Louise-Marie de Ouéroult,
est décédé le 18 août, au château de
Saint Frambault, par la Suze (Sarthe).
Il avait épousé en 1878 Lucie de Rai-
gecourt-Gournay (filie du marquis
Gustave-Emmanuel-Louis et de Mar-
gruerite-Coustaiice-Ghislaine de Cau-
mont-Laforce), dont il laisse des en-
fants.
(Voir la notice sur la maison de Bois-
g^elin en Bretagrne le Bulletin de 1890,
col. 695 et 674.)
Le comte défunt appartenait à la
branche cadette de cette illustre mai-
son; la branche aînée a pour chef
Gharles^Ëugène- Joseph marquis de
Boisgelin, à Aix (Bouches-du-Rhône).
Il était Taîné des huit enfants de
Bruno-Louis-MarJe-Victor marquis de
Boiserelin, au ch&teau de Boisgelin par
Plouha (Côtes-du-Nord).
Ecarteléf aux i et 4 de gueules, à la
molette d'argent de 5 rais ; aux 2 et 3
d'azur plein.
Devise : In virtute vis.
«WWS/WW^^^MM^^W
' Elie-Joseph-Zi'w^^na Gontier de Biran-
Lagrèze est décédé le 19 août, aux
Guichards, près Bergerac (Dordogne)
à rage de 83 ans.
Il était fils de Jjean-François Gontier
de Biran-Lagrèze, ancien mairo de Ber-
gerac, et de Marie Cosset. II avait
épousé, en 1840, Marie Caroline Denoix-
Gampsegret, dont la sœur avait épousé
Jeannery-Jacques- Henri de Ricard,
aoMi décédé. '
Les deux demoiselles Denoix-Camp-
segret étaient filles de Jean Denoix-
Gampsegret et de Marie - Honorine
Gontier du Soûlas.
Le défunt n'a pas eu d'enfants de son
mariage, et laisse comme héritier de
son nom, M. Elie de Biran, chef de
bureau au ministère de Tlntérieur.
Son aïeul Guillaume Gontier de Bi-
ran, lieutenant général au bailliage et
siège présidial de Bergerac en 1774 et
maire de la ville en 1779, fat élu dé-
puté du Tiers-Etat aux Etats généraux
de 1789,
Le nom de cette famille est connu à
Bergerac dans les fonctions municipa-
les et judiciaires, depuis Pierre Gon-
tier de Biran, second consul en 1684 et
maire perpétuel de la ville par lettres
patentes en 1694 ; il eut quatre fils :
L Guillaume Gontier, sieur de Biran-
Lagrèze, qui fut procureur du roi et
son conseiller au sénéchal en 1702 ; 2.
Elie- Jean Gontier de Biran, sieur du
Cluzoau, qui fut maire perpétuel à la
place de son père en 1710; 3. Elie-
Joseph de Biran, subdélégué de Tln-
tendant de la prorince de Ouienne à
Bergerac, puis lieutenant criminel en
1728 à la place de M. David Eyma ; 4.
François, avocat, puis procureur du
roi au bailliage de Bergerac en 1730.
Guillaume Gontier de Biran, procu-
reur du roi au sénéchal, fut nommé
maire eu 1718, et remplacé dans cette
dernière fonction le 23 juillet 1720, par
son frère Blie-Joseph, le subdélégué.
François Gontier, avocat» fut nommé
procureur du roi le 20 avril 1730 par
la communauté, mais étant décédé,
Elie-Joseph Gontier de Biran, son frère,
fut nommé procureur du roi au dit
siège, par la communauté le 23 juillet
1731, et exerça cette charge Jusqu'à ce
que le bailliage fut réuni au sénéchal
par édit du mois d'avril 1749.
Pierre-Elie-Joseph Gontier de Biran,
sieur du Cluzeau, lieutenant criminel,
fut installé le 8 juillet 1764 dans la
613
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
614
charg'e de procureur du roi à la place
de M. Gontier de Birau-Lagfrèze, son
père ; il ép. Mlle de la Poujade, fille de
François de la Poujade, lieutenant gé-
néral au sénéchal deBerg^erac en 1728,
mort en 1765 ; il fut à son tour nommé
maire de Bergerac en 1763, et eut pour
fils, Guillaume, le lieutenant général
au préaidial, nommé en 1774 avec la
dispense de parenté, à cause de la
cbargre d6 procureur du roi occupée
par son père.
Marie-François-Pierre-Maine Gon-
tier de Biran, appelé Maine de Biran,
connu par ses écrits philosophiques,
sous le premier Empire et la Restaura-
tion, né à Bergerac le 29 novembre
1766, garde du corps du roi en 1785,
blessé aux journées des 5 et 6 octobre
1789, se retira dans sa terre de Grate-
loup, près Bergerac, après le licencie-
ment de son corps; fut administrateur
du département de la Dordogne en
1795, puis sous-préfet de Bergerac de
1806 à 1811, membre du Corps législa-
tif en 1809, et de la Chambre des dé-
putés, en 1815, dont il fut questeur;
conseiller d'Etat en 1816, mort à Paris
en 1824, était Farrière-petit-fils de
Pierre Gontier, sieur de Biran, maire
perpétuel de Bergerac, ci-dessus men-
tionné.
Il fut fait chevalier de la Légion
d'honneur par Napoléon P', officier par
Louis XVIlI^t commandeur en 1819.
Maine de Biran ép. P Louise Four-
nier, morte le 30 octobre 1803, dont il
eut trois enfants: a. François-ZV/î/r,
qui suit; h, e. et deux filles décëdées
sans être mariées; 2» Louise- Anne Fa-
vareilhe, dont il n'eut pas d'enfants.
François-Félix Gontier Maine de
Biran (1), officier dans les gardes du
corps sous la Restauration, chevalier
de la Légion d'honneur, ép. 1° Mlle Val-
(i)'Lc nom de « Maine >, qui n'était qn*un
prénom pour le philosophe, devint ainsi pour
son fils, un nom patronymique, comme nous
Tavons vu de nos jours pour « Firmiu-Didot *,
• Raoul -Duval * et « Casimir-Périer ».
leton de Oaraube, dont une fille unique
mariée à M. Etienoe Savy, dont: Ma*^
deleine, mariée à René Durand de
Ramefort, chef de bataillon au 50^ ré-
giment d'infanterie ; 2« le 29 mars 1838
Marie-Jeanne-Céline de Boufils de La-
blénye, fille de François-Joseph de
Bonfils et d*Âdélaïde de Lapeyrouse-
Rochon, dont il n'eut pas d'enfants.
(Y. pour la famille Gontier et ses di-
verses branches, notamment celle du
Soûlas, le 5w;/e^m de 1891, col. 305-306.)
Les diverses branches de la famille
Gontier ont porté chacune des armes
difi'érentes. Pierre Gontier, sieur de
Biran, conseiller du roi et maire per-
pétuel de Bergerac, en 1694, portait :
D'or^ a trois fasces de sinople.
Les armes du député du Tiers-Etat
aux Etats généraux de 1789, gravées
au bas de son portrait, dans la collec-
tion Dejabin, étaient :
D^argeni^ à trois bandes de gueules.
m0»^^0*^^^^i^^f^m^
Raymond comte de la Selle d'Echuilly
est décédé dans les derniers jours du
mois d'août au château d'Echuilly, en
Maine et-Loire, à l'âge de 59 ans.
Il avait épousé Marie de la Selle sa
cousine dont il a eu deux filles : 1.
Jeanne mariée en juin 1886 à Louis-
Charles-Henri comte Geofire de Cha-
brignac, lieutenant de cavalerie de
l'armée territoriale, service de l'Etat-
Major. 2. Marie, mariée à M. de Sioc-
han de Kersabiec.
La famille de la Selle ou de la Celle
est originaire des marches de Bretagne.
La branche d'Echnilly s'e^t fixée en
Anjou au commencement du xVii^
siècle. ElUe s'est aépafée au xvi^ siècle
de la branche de Chateaubourg qui
était l'aînée.
Un arrêt du 17 février 1771 l'a dé-
clarée noble d'ancienne extraction .
La branche atnée a poseédé en Bre**
U BULLHTIN RÉEAUMQUB DB FKAMOB
S16
tftgne les terres ou seiirneories de Im
Secardaye, des Poiriers» de la Mettrie»
de la Mieanaye, du Ruflet et de Châ-
teau bourg.
Jeaa-^Joseph de la Selle, Bgr de
SainWust les Yerches, Echeuilly,
Ligné, le Vaudelnay, etc., prit part
aux assemblées de la noblesse de Sau-»
mur en 1789.
(V. les BulUHns de 1886, col. 369 ;
1887, col. 354).
De 9abl0^ au croissant cTor^ accompa^
gné de trois quinte feuille du même 2 et 1.
«MM«W«M«W«»W«IMWWI.
PBNJVNTBNTO DB CHBFFONTAmES
(Addition 9,}i n« de juin 1894, col. 366)
La branche aînée de Gheffontaines a
pour chef :
Ohristophé-Jonathas-Marie marquis
de Gheffontaines (fils de feu £oui««Ma^
rie-Frédéric-Hyacinthe comte de Ghef-
fontaines et de Ângèle-Noémie-Marie
Huchet de Quénetain). Celui-ci a une
sœur : Tvonne-Louise-Marie-Angèle.
Christophe a un oncle : i^on* Pierre-
Marie comte Léon de Cheflbntaines»
marié à M"^ Louise de Cossy de Man-
deville, dont deux enfants : Pierre et
Bené.
Il a une grande tante : Charlotte de
Canongettes de Canecaude, yeuve de
Jonathas-Marie-Bylvain de Penfente-
nyo marquis de Gheffontaines, page de
Charles X, officier de dragons ; et un
grand odole : kraxé-Henri comte de
Gheffontaines, marié à sa cousine Julie
Magon de la Villehuehet, dont deux
fils:
Ambroise-Marie-Sy 1 vain , capitaine
de Chasseurs, marie à Henriette Hars-
couet de St-Georges, dont un fils
Hervé ;
Et Raymond de Cheflfbntaines non
encore marié .
La mère de M. Paul de Farcy était
la sœur : !• du marquis de Gheflbntai-
nes, ancien page de Charles X ; 2* du
père de Louis et Léon ; 3* de Henri
comte de Gheffontaines.
. Burelé de gueules et d^argeni de iO
pièces.
Devise : Plura quam eco opto,
L. de RozBL.
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE •-• CHRONIQUJSS
Baymond de Gigord
Un vide profondément regrettable
vient de se produire dans notre dépar-
tement parmi les hommes qui se con-
sacrent à rétude de son histoire.
Le 1*' août est décédé à Largentiëre,
M. Maurice* Joseph- Jules- Raymond,
vicomte de Oigord, à Tàge de 57 ans.
M. Raymond de Oigord qui passait
la meilleure partie de son temps au
chftteao de Saint-Monline, dans la com-
mune de Prtinet, près de Largentière,
se livrait depuis plusieurs années, et
avec une ardeur et un zèle toi^ours
plus vib, à la recherche et à la mise en
œuvre de documents précieux relatifs
à rhistoire des localités et des familles
du Vivarais.
II avait publié sur le Mandement de
Joannafl, commune du canton de Lar-
gentière, une importante élude dans
laquelle il avait mis beaucoup de tra-
vail et d'utiles matériaux pour notre
histoire locale.
81T
U BULLRIN HteALDlQUB DB FRiJCCB
ftU
Plus récenmeut encore, il venait de
publier un beau volume sur Thistoire
des &miUes anciennes du Vivarais, re-
cueil spènMogique accompagné d'é*
cuaaoDd, qui constitue un armoriai
très documenté de notre province.
C^est après ce labeur considérable et fort
utile, à peine achevé, que M. Raymond
de Oigord a terminé si prématurément
une existence que tout semblait pro-
mettre devoir se prolonger pour le bon*
heur des siens et pour le plus grand
profit de notre histoire .
£n consignant ici, en notre nom, au
nom de la Revtte et des amis des étu-
des historiques, l'expression de bien
sincères regrets, nous nous faisons un
devoir d'adresser à tous ceux que
met en deuil la perte de cet homme de
bien, Thommage de nos respectueuses
condoléances*
(Renue du Vivarais) P. A.
!K35
Bacherchas aur la famille Picoron
De Sftînl-Maixenl (Deux-Sèvres) et ses altian-
oes, pur M. Emeet Lévssqua. Saint-Maixent,
Imprimerie Gh. Reversé. 1894. 76 pages et
XXXil gr. jn-8*, Mssoa chromolithogra-
phie.
M. Ernest Léresqoe a déployé dans
le nouveau lirre que nous annonçons
les qualités de sagace érudition et de
patiente investigation qui caractéri
sent les <c Recherches sur la famille
Lévesque», de Saint-Maixent (Deux-
Sèvres) et ses alliances. 1890. imp. Re-
versé. Ce travail est dédié à M. Roger
Lévesque* dernier représentant des
Picoron de la Violière par Madeleine
Picoron de la Violière, satrisaïeule* Il
s'ouvre par le blason de la famille Pi-
coron, « d'aaur à un cœur d*or enflam-
mé de gueules et soutenu d'un crois-
sant d'argent •. Viennent ensuite l'ex-
posé du travail : Jehan Picoron, sei-
gneur des Champs, épousa Anne Cha-
birand« Ils eurent 4 enfants ; Auguste,
sgr de la Tour ; Geoflfroy, sgr de Ber-
negoux, le sgr des Champs et Flo-
rence P. — Auguste épousa le 17 juin
1657 sa cousine au 3* degré, Marie
Brisseteau. Oeoflftoy se maria à Anne
Brisseteau, aussi sa parente au mftine
degré. Auguste était donc frère de
Geoffi*oy P. de Bernegoux et Marie
sœur d'Anne Brisseteau deSt-Michel.
Une troisième sœur, Françoise, devint
la femme d'Etienne Viault, sgr des
Coignasses, conseiller du roi au siège
de St-Maixent. Marie, Anne et Fran*
çoise Brisseteau étaient filles d'André,
écuyer, sgr de 8t-Michel, maire et ca*-
pitaine de Fontenay et de Catherine
Naudin.
D^s chapitres spéciaux sont consa^
crés à chacune des branches. Suit le
rapport sur la navigation de la Sèvre
par Geoffroy P, sgr de la Dieltria,
maire de St*Maixent en 1742, écherin
de 1736 à 1740, subdélégué à Saint-
Maixent de l'Election de Poitiers.
Les tableaux généalogiques et la
table alphabétique terminent cet inté*
ressaut volume.
Signalons le tableau de la descen-
dance de Jacques d'Arc et d'Isabelle
Bomée de Vouthoo.
Citons parmi les noms mentionnés
dans ce volume : d^Abbadie, d'Aligre,
d*Arc, d'Arcemalle, d'Archiac, Amaolt,
Aymon, de Barentin, de Barilloii, de
Beauflbrt, de Besplas, de Bibesco, de
Boisragon, de Boisgelin, de la fiou*
laye, Oardel, de Castellane, Ghaigneau,
de Chavagnac, Colbert, de Chimay,
de Duras, d*Btourneau, Faidy, de la
Fenestre, Oallot, de Gennes, de Saint-
Georges, de Gontaut Biron, Haran-
ger, Joly de Fleury. de Lannefranque,
de Laroy, de Lespinay, de Lé vis, de
Ligne, de Maichin, de Mailly, de
Montesquieu, d'Orfeuille, Parenteau,
le Pelletier, de Pons, de la Porte, Bê«
nouard. Rivet, de Rouget, de la Ro-
chefoucauld, de Rohan-Chabot, de
Talleyrand, Tardieu de Maleyssie,
Viault, de Villiers, etc.
619
LB BULLETIN RÉRALDIQUB DB FRANCB
690
Parmi les personnages marquants
de cette famille, il faut rappeler Julien-
Louis-Joseph Faidy de la Voilîère, né
le 7 avril 1759, décédé le 12 mai 1837.
Capitaine, chevalier de la Légion
d'honneur, il fit les campagnes de 1791
et 1792, sous le général Dumouriez,
eut un cheval tué sous lui à Jemma-
pes, fit les campagnes de 1793, de Tan
II et de l'an III avec Pichegru et
Jourdan. Officier d'état-major le 18
thermidor an II, il commanda Tannée
suivante la place de Saint-Trond. Atta-
ché au général Marceau, comme offi-
cier d'ordonnance, il était à ses côtés
quand cet illustre général fut tué le
19 août 1796 à la bataille d'Alten Kir-
chen. Il fit les campagnes dltalie avec
Bonaparte, et termina sa carrière dans
la gendarmerie.
Jacques Bonaventure Picoron, sgr de
la Violière, chevalier de St- Louis, ca-
pitaine adjudant-major au régiment
royal de Berry infanterie, fut ensuite
capitaine des Invalides et mourut à
84 ans, le P' mai 1808.
Le comte Ferdinand Edmond de Bes-
plàs, lieutenant de vaisseau, se noya
dans la rade de Cherbourg le 2 décem*
bre 1863.
La marquise de la Grange, née Cau«
mont La Force, a publié chez Didier,
les lettres de Geneviève-Françoise
Randon de Malboissière à son amie, la
marquise de la Grange.
La famille de Tardieu de Maleyssie
compte parmi ses ancêtres, Jacques
d'Arc, époux dlsabelle Romée de Vou-
thon, père de Pierre d'Arc, chevalier
da Lys, seigneur de rile-aux-Bo&ufs,
et de Jeanne d'Arc, dont le comte de
Tardieu de Maleyssie a publié trois
lettres provenant de ses archives de
famille, il a tous les papiers réunis par
Charles du Lys.
M. R.
Le Nobiliaire de Picardie
Nous pouvons annoncer la mise sous
presse très prochaine du Nobiliaire de
Picardie d'après les jugements de Bi-
gnon et Bernage, intendants de la
province (1696 1727). Cette publication
formera un volume in-8* qui sera mis
en vente en quatre fascicules de cinq
ou six feuilles, donnant par ordre alpha-
bétique la filiation et les armes des
familles maintenues. Il en paraîtra un
tous les trois mois ; la publication sera
terminée par conséquent dans le cou-
rant de l'année 1893.
Dans un second volume nous donne-
rons les preuves faites postérieure-
ment aux maintenues de Bignon et
Bernage, avec la continuation de filia-
tions dé toutes les familles sur lesquel-
les nous aurons recueilli des documents
authentiques.
Pour nous aider dans l'accomplisse-
ment de ce travail, nous accueillerons
avec reconnaissance le concours de nos
abonnés et de tous les correspondants
qui voudront bien s'intéresser à notre
œuvre.
Le prix de chaque fascicule sera de
2 fr. pour nos abonnés et de 3 fr. chez
les libraires à la mise en vente.
Avis à nos abonnés
Nos lecteurs receveront avec oe nu-
méro la fin de la Table de 1893 et la
couverture du volume.
Paris, 30 novembre 1894.
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Septième Volume. — (Nouvelle série) — Septembre 1894
SOMMAIRE
PREMiènE Partie : Armoriai général de France. — Documents historiques : Catalogue des géné-
raux Français, connétabbs, maréchaux de France, lieutenanls généraux, maréchaux de camp
(suite).
Deuxième Partie : Notices généalogiques : GaliTel ou Galliiïet et Galifet en Dauphiné et en Fro-
Tenee ; Picot de Dampierre ; Milion de Montherlant (addition). — Notes d'Ëtat-civll nobiliaire;
Mariages et décès du mois de septembre et rappel des mois précédents.
Troisième Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Le comte de Boquesante ; Le comte
Adolphe de Bremond ; Bibliographie : Les Jurades de la Ville de Bergerac.
PREMIERE PARTIE
ARMOBIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(SMite)
MABâCHAUX DE FRANCK
(Suite)
1703
Nicolas du Blé, marquis d'Huxellea,
s^ de CormatiD, chevalier des ordres
du roi, gouverneur de la Haute et
Basse^Alsace, des ville et château de
de Chàlon-sur^Saône, lieutenant-géné«
ral au duché de Bourgog^ne, ministre du
conseil de régence et président des affai-
res étrangères, né en 1652, porta d*abord
le titre de comte de Ténare, fut dans sa
jeunesse destiné à Téglise et pourvu
de Tabbaye de la Bussière du vivant de
son frère aine, après la mort duquel il
fat nommé capitaine et gouverneur de
la ville et citadelle de Châlou en 1669 ;
pendant le siège de Besançon le roi lui
donna le régiment d'infanterie vacant
par le décès du marquis de Béringhem
son cousin ; il fut brigadier d'infante-
rie en 1677 et servit dans l'armée de
Flandres en 1678,fut maréchal de camp
en 1683, lieutenant-général en 1688,
servit au siège de Philisbourg, sous
Mgr le dauphin et y fut blessé \ le roi
nomma chevalier de ses Ordres le 31 dé
523
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB [FRANCB
624
cembre 1688; il défendit la ville de
Mayence pendant cinquante-six jours
de tranchée ouverte et ne la rendit que
sur Tordre exprès du roi le 8 septem-
bre 1689. Il eut le commandement de
TAlsace en 1690 et servit dans l'armée
d'Allemagne de 1693 à 1702; il fut fait
maréchal de France le 14 janvier 1703.
Avec le cardinal de Polignac il fut un
des plénipotentiaire s du traité d'Utrecht
en 1710 et arriva à ccmclure la paix le
11 avril 1713. Il fut ministre du conseil
de régence, président du conseil des
af&ires étrangères, gouverneur de
Strasbourg ; conseiller d'Etat du roi en
tous ses conseils en 1726 ; se retira en
décembre 1729 et mourut le 10 décem-
bre 1730, sans avoir été marié.
Il était fils de Louis-Chalon du Blé,
marquis d'Huxelles, comte de Bussy et'
de Tenare, sgr de Cormatin, gouver-
neur de Chalon-sur-Saône, etc., et de
Marie de Bailleul, veuve de François
de Brichanteau, marquis de Nangis,
fille de Nicolas de Bailleul, baron de
Château Qontier, sgr de Valetot, de
Soisy et d'Etiolles, président & mortier
au parlement de Paris, chancelier de la
reine, et surintendant de ses finances
et de Marie Mallier. De ce mariage na-
quirent deux enfants : 1. Louis-Chalon,
né le 29 août 1648, mort à Candie, sans
avoir été marié ; 2. Nicolas, qui fut
maréchal de France*.
Louis-Chalon, le père du maréchal,
avait obtenu un brevet de maréchal de
France, et un autre pour être chevalier
des Ordres, lorsqu'il fut blessé mortel-
lement au siège de Gravelines où il
commandait une attaque dans la nuit
du 8 au 9 août 1658. Sou corps fut porté
à Ch&Ion et enterré à côté de celui de
son père dans l'église des Minimes.
La maison du Blé est connue depuis
Qeofirqy fifomintM de OblatoJ vivant en
1235, sgr de Cormatin et de Massilie,
en Bourgogne. Cette maison s'éteignit
à la fin du xv® siècle dans celle de
Laye, également' ancienne en Bresse,
par le mariage de Catherine du Blé,
fille de Claude, sgr de Cormatin et
d'Agnès d'Essertines, avec Huguenin
de Laye, sgr de Cussy la Colonne et de
Mandelot, substitué aux biens, nom et
armes de la maison du Blé. Pétrarque
du Blé, sgr de Cormatin, né de ce ma-
riage, ép. le 14 octobre 1527 Catherine
de Villars, fille aînée de Claude, sgr de
Sercy, baron d'Huxelles et d'Anne de
Grolée C'est ainsi que la terre d'Huxel-
les entra dans cette maison. Jacques
du Blé son petit fils> maréchal dé camp
et chevalier des Ordres du roi ou du
Saint-Esprit était qualifié marquis
d'Huxelles ; il mourut d'une mousque-
tade reçue au siège de Privas en 1629.
C'était le grand père du maréchal Ni-
colas du Blé, marquis d'Huxelles, qui
fut le dernier de cette maison.
De gueules^ à trois chevrons cCor^ qui
est du Blé.
1703
René de Froulay, comte de Tessé,
baron d'Ambrières, de Chftteauneuf et
de Vernie, grand d'Espagne, chevalier
des Ordres du roi, colonel-général des
dragons, général des galères, lieute-
nant-général des provinces du Maine,
du Perche et du pays de Laval, fit ses
premières campagnes en 1669 ; il servit
en Allemagne sous le maréchal de
Créquy, colonel d*un régiment de dra-
gons ; se trouva au siège de Fribourg.
En 1683 il commanda en chef dans les
provinces de Languedoc et de Daaphi-
né; fut mestre de camp général des
dragons en 1684, maréchal de camp et
chevalier des Ordres du roi en 1688;
525
LB BTJLLBTIN HÉBALDIQUB DE FRANCS
526
commanda dans le Palatinat, puis en
Piémont. Il fut fait lieutenant-gcénéral
et colonel-général des dragons, en 1692,
contribua au gain de la victoire rem-
portée à la Marsaille en 1693, fut char-
gé des négociations de la paix avec le
duc de Savoie et du mariage du duc de
Bourgogne, avec la princesse sa fille.
Il accompagn x Philippe V jusqu'aux
frontières d'Espagne en 1701 et fut fait
maréchal de France le 14 janvier 1703 ;
grand d'Espagne en 1705, commanda
les troupes d'Espagne contre celles du
Portugal. Revenu en France il eut le
commandement de l'armée du roi en
Dauphiné et en Provence contre le duc
de Savoie et le prince Eugène qu'il
força de lever le siège de Toulon en
1707. Il fut envoyé ambassadeur
extraordinaire ^ Rome en 1708 ; géné-
ral des galères après la mort du duc de
Vendôme en 1712, et s'en démit en 1716
en faveur du chevalier d'Orléans, et
mourut le 30 mars 1725.
Il était fils de René, sire de Frou-
lay II du nom, comte de Tessé, lieute-
nant général des armées du roi, et de
Madeleine de Beaumanoir, dame de
Maugéf fille du marquis de Lavardin ,
gouverneur du Maine et de Marguerite
de la Baume-Suze.
Il ép. le 10 juin 1674 Marie-Frangoise
Auber, baronne d'Aunay, près de Caen,
fille unique d'Antoine Auber, baron
d'Aunay et de Françoise de Yillette,
dont il eut sept enfants ; son fils aîné,
René-Mans de Froulay, comte de Tessé,
vicomte de Beaumont et de Frenoy,
marquis de Lavardin et de Lessart,
grand d'Espagne, chevalier des Ordres
du roi, fut lieutenant-général de ses
armées, gouverneur du pays du Maine
du Perche et Laval, premier écuyer de
la reine, etc., ép. le 13 avril 1706, Marie
Slisabeth-Claude-Pétrouille fiouchu ,
fille unique d'Etienne-Léonard Bon-
chu, marquis de Lessart, conseiller
d'Etat, et d'Elisabeth Rouillé de Mes»
lay ; sa postérité finit avec : 1 . René-
Marie, qui fut héritier substitué de
Léonard Bouchu son aïeul, maréchal de
camp, chevalier des Ordres du roi, ép.
le 26 juin 1755 Adrienne-Catherine de
Noailles, fille aînée du duc de Noailles
et de Catherine-Charlotte-Françoise de
Cossé-Brissac ; 2. Armand-Elisabeth,
dit le comte de Froulay, chevalier de
Malte, mort à 25 ans, non marié.
La maison de Froulay, originaire du
Maine, est connue depuis Ouillaumei
sgr de Froulay, tué à la bataille de
Castillon, gagnée contre les Anglais,
en 1453. Elle s'est divisée en deux
branches, celle des comtes de Tessé,
illustrée par le maréchal de Tessé, et
celle des comtes puis marquis de Frou-
lay, représentée au xviii» siècle par
Charles-Elisabeth de Froulay, marquis
de Froulay, maréchal de camp en 1745,
mort de ses blessures reçues à la ba-
taille de Lawfeld en 1747, marié à Oa-
brielle de la Mothe-Houdancourt, fille
unique du maréchal de France de ce
nom et de Estelle-Thérèse de la Roche-
Courbon, dont il ne laissa pas de pos-
térité.
Uargent^ au sautoir de guetdeSf en-
denté en bordure de sable.
1703
Nicolas- Auguste de la Baume, mar-
quis de MoutreveU chevalier des ordres
du roi, né en 1645, commença de don-
ner des marques de sa valeur aux siè-
ges de Douai, de Tournay, de Lille et
d'Oudenarde en 1667. Il servit ensuite
dans le^ guerre d'Allemagne, sous le
maréchal de Turenne, et en Hollande.
Il contribua à chasser les ennemis de
527
LE BULLETIN HiRALDIQUE DE FRANCE
528
l'Alsace et le roi lui donna la charge
de lieutenant de roi en Bresse, Bugey,
Valromey et pays Charolais sur la dé-
mission de son père ; il servit comme
mestre de camp dans les campagnes de
Flandres aux sièges de Condé et d'Aire ;
brigadier de cavalerie en 1677, contri-
bua à la victoire de Cassel ; commis-
saire-général de la cavalerie en 1677,
suivit le roi aux sièges de Gand et
d'Ypres ; se trouva en 1684 au siège de
Luxembourg; maréchal de camp en
1688, servit sous les maréchaux d'Hu-
mières et de Luxembourg ; lieutenant-
général en 1693, fit les campagnes
d'Allemagne et de Flandres soas les
ordres du Dauphin ; fut fait maréchal
de France le 14 janvier 1703 ; comman-
da en chef dans la province de Lan-
guedoc^ puis en Guienne à la place du
marquis de Sourflis ; chevalier des Or-
dres du roi en 1705, retourna en Guien-
ne pour y commander jusqu'en 1716,
puis en Alsace et Franche-Comté. Il
mourut à Paris le 11 octobre 1716 en
sa 74® année et fut enterré à 8t-Sulpice.
Il était fils de Ferdinand de la Bau-
me, comte de Montrevel, lieutenant-
général deà armées du roi, etc., et de
Marie Olier-Nointel. Il avait ép. en 1665
Isabelle de Yeyrat de Paulian, dame de
Guisieux, fille de Jean, sgr de Paulian
ou Paulhan, eu Languedoc, et d'Isa-
belle de Saint-Gilles, dont il n'eut
pas d'enfants.
La maison de la Baume est une des
plus anciennes de la province de Bres-
se, qui a donné des cardinaux, des ar-
chevêques de Besançon, deux grands
maîtres des arbalétriers, deux maré-
chaux de France, un maréchal et ami-
ral de Savoie, dix-sept gouverneurs et
lieutenants-généraux de provinces, des
chanoines comtes de Lyon, deux che-
valiers de Saint-Michel sous Louis XII
et François I" ; deux du Saint-Esprit,
quatre de la Toison d or, et quatre de
TAnnonciade. Elle est connue par filia-
tion depuis 1140. Elle a fait les bran-
ches de Montrevel, de Mont-Saint-
Sorlin, comtes et marquis de Montrevel.
D'^or^ d la bande vixirée dCa rur,
1703
Camille d'Hostun, marquis de la
Baume de Tallard, puis duc d'Hostun,
né à Lyon le 4 février 1652, commença
à servir à quinze ans comme guidon
de la compagnie des gendarmes an-
glais. Le grade de brigadier récom-
pensa sa conduite aux batailles de
Mulhouse et de Turckheim en 1674 et
1675^
Il avait pris part à la conquête de
la Franche- Comté et fut de toutes les
campagnes en Hollande (1676-1678),
aux sièges de Courtray, de Dixmude
et de Luxembourg (1684), et passa à
l'armée d'Allemagne. Il obtint le grade
de lieutenant-général le 30 mars 1693,
après l'invasion du Palatinat et fut
ambassadeur & Londres en 1698^
A la reprise des hostilités il retourna
en Allemagne sous les ordres de
Bouffiers et ses succès lui valurent le
bâton de maréchal, dans la promotion
du 14 janvier 1703 ; il eut encore l'oc-
casion de se distinguer à la bataille de
Spire qui amena la délivrance de l'Al-
sace.
Investi du commandement en chef
de l'armée d'Allemagne en 1704, Tin-
suffisance de ses plans amena le désas-
tre d'Hochstedt, dans lequel douze
mille Français tombèrent sur le champ
de bataille et seize mille furent emme-
nés prisonniers, parmi lesquels le
maréchal lui-même. Conduit à Nottiki*
529
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCS
530
g*bani, près de Londres, Tallard subit
une captivité de sept ans.
À sa rentrée le titre de duc d*Hostun
lui fat donné par lettres-patentes du
mois de mars 1712 (par Térection du
marquisat de la Baume en duché),
avec le gouvernement de Franche-
Comté.
Maintenu en 1717 au Conseil de ré-
erence, il fut ministre d*Etat, membre
de TAcadémie des sciences et chevalier
des Ordres du roi. Il mourut à Paris le
30 mars 1728 et fut enterré dans Té-
irlise Sain te- Elisabeth, à la porte du
Temple ; il a été connu sous le nom de
maréchal de Tallard.
Il était fils de Rogner d'Hostun et de
Gadagne, marquis de Charmes ot de
la Baume, maréchal de camp, sénéchal
du Lyonnais* et de Catherine de Bon-
ne, fille d^Alexaudre de Bonne, sgfr
d'Âuriac, vicomte do Tallard, et de
Marie de Neufville de Villeroy.
Il épousa le 28 décembre 1677,
Marie- Catherine de Grolée-Viriville la
Ti volière, fille de Charles et de Cathe-
rine de Dorgfeoise, dont il eut deux
fils et une fille :
1. François, brigadier dMnfanterie,
fat tué à Hochstedt, marié avec sa
cousine Charlotte-Louise d'Hostun,
sans enfants ;
2. Et Marie-Joseph d^Hostun, baron
d'Àrlan, puis duc d'Hostun après avoir
été prieur du Plessis-Grimond ; il fit
bravement la guerre et mérita ainsi de
voir ériger en pairie le duché que son
père lui laissa en 1715. Il fut briga-
dier d'infanterie, gouverneur d'î Be-
sançoUf chevalier des ordres du roi en
1724 ; il ép. Gabrielle de Rohan-Sou-
bise, fille d'Hercule-Mériadec, d'ic de
Bohan-Rohan, pair de France, prince
de Soubise, et d'Anne-Gcneviëve de
Lévis-Yentadour, dont il eut : Louis-
Charles qui suit; 3. Catherine-Fer-
nande, mariée en 1704 & Gabriel- Al*
phonse, marquis d(^ Sassenage, et de
Pont-en-Royans, mort en 1706.
Louis-Charles d'Hostun, duc de Tal-
lard, puis duc d'Hostun, par cdssion
de son père en 1731 , colonel du régi-
ment de Tallard, ép. le 21 décembre
1732, Victoire de Prie, fille et héritière
de Louis, marquis de Prie, brigadier
des armées du roi et chevalier de ses
ordres et de la fameuse marquise de
Prie, née Agnès Berthelot, dont il n'eut
pas d'enfants; il mourut avant son
père en 1739.
La maison d'Hostun, sgr d'Hostun»
en Dauphiné, est connue par filiation
suivie depuis Guillaume d'Hostun, qui
fit son testament en 1311. D'après les
lettr(^s patentes de 1712, la maison
d'Hostun serait sortie de la maison de
Claveson.
Elle a fait les branches des sgrs de
la Baume d'Hostun, comtes de Verdun ;
et celle des comtes de Tallard, mar-
quis de la Baume d'Hostun, puis ducs
d'Hostun et pairs de France, formée
par le maréchal et ses descendants»
La branche d'Hostun, dite des comtes
de Verdun, finit avec Charlotte-Louise
d'Hostun de Gadagne, morte en 1750
dans sa soixante huitième année, ma-
riée à : 1<> François d'Hostun, marquis
de la Baume, son cousin ; 2® à Renaud-
Constant, dit le marquis de Pons, en
Saintonge, dont postérité.
De gueules^ à la croix engreslé d*or.
1703
Henri duc d'Harcourt, duc et pair de
France, chevalier des Ordres du roi,
lieutenant-général de la province de
Normandie et de celle de Franche-
Comté, gouverneur du vieux palais de
631
LB BULLBITN HÉBALDIQUE DB FBANCB
532
Rouen et de la ville de Tournay, capi-
taine des gardes du corps, commença
à servir à Vtge de 18 ans en qualité de
cornette dans le régiment du marquis
de Thury, son oncle, en 1673, aide de
camp du maréchal de Bellefonds, puis
du maréchal de Turenne en 1674, à
Tarmée du Rhin, fit les campagnes
d'Allemagne et de Flandres ; fut pour-
vu en 1677 du régiment de Picardie,
prit part aux sièges de Cambray et de
Fribourg ; brigadier des armées du roi
en 1683, maréchal de camp en 1688 ;
commanda la province de Luxembourg
en 1690; lieutenant-général, gouver-
neur de Tournay, chevalier de Saint-
Louis en 1694, contribua par sa jonc-
tion avec le maréchal de Luxembourg
à la victoire de Nerwinde ; commanda
Farmée de la Moselle en 1695 et 1696,
arrêta la marche de Tarmée impériale
commandée par le landgrave de Hes-
se ; ambassadeur en Espagne de 1697 à
1700 ; accompagna le roi Philippe V en
1701 et le suivit jusqu'à Madrid ; fut
nommé par ce prince chevalier de la
Toison d'or, mais il n'accepta cette dis-
tinction que pour le comte tle Sezanne,
son frère. Il reçut le bâton de maré-
chal de France le 14 janvier 1703 ; ca-
pitaine d'une compagnie des gardes
du corps et chevalier des Ordres du roi
le 2 février 1705. Il eut le commande-
ment de Tarmée sur le Rhin et reprit
Hagenbach^n 1709 ; commanda Tar-
mée en Flandre et en Allemagne en
1710 et 1711; le roi le désigna pour
être gouverneur du roi Louis XV ; il
fut membre du conseil de régence,* et
mourut à Paris le 19 octobre 1718, âgé
de 64 ans.
Il était fils de François III d'Har-
court, marquis de Beuvron, chevalier
des Ordres du roi, et de Catherine Le Tel-
lier de Tourneville, sa première femme.
I II avait épousé le 31 janvier 1687,
Marie-Anne-Claude Brulart, fille de
Claude Brulart, marquis de Genlis, et
d'Angélique Fabert, qui était la se-
conde femme de son père.
Il avait obtenu l'érection du marqui-
sat de Thury en duché sous le nom
d'Harcourt, au mois de novembre 1700,
puis en pairie en 1709; et a été Tau-
teur de la branche des ducs d'Harcourt
marquis de Beuvron et de Saiut-Bris,
comtes de Lillebonne.
De gtceuleSf à deux fasces d'or.
1703
Ferdinand, comte de Marchin et du
Saint-Empire, marquis de Clermout-
d'Entragues, comte de Gra ville, baron
de Dunes, sgr de Maisières et de Mo-
dave, gouverneur de Valenciennes,
chevalier des ordres du roi, né à Ma-
lines en 1655, vint en France après la
mort de son père, n'ayant encore que
17 ans ; servit dans les gendarmes de
Flandres en 1673 : brigadier de cava-
lerie en 1688, commanda la gendarme-
rie en Allemagne sous le maréchal de
Duras, puis en Flandres sous le maré-
chal de Luxembourg ; fut blessé à la
bataille de Fleurus, 1690; maréchal de
camp en 1693, servit avec distinction
à Nerwinde et à la prise de Charleroi ;
chevalier de Saint-Louis en 1695 ; di-
recteur général de la cavalerie de Tar-
mée, servit en Italie, 1696-1697; fut
fait lieutenant-général au mois de juin
1701 ; le roi le nomma la même année
son ambassadeur extraordinaire en
Espagne pour accompagner Philippe Y;
se trouva au combat de Luzzara où il
eut deux chevaux tués sous lui en
1703 ; rappelé en France la même an-
née le roi le nomma chevalier de ses
Ordres ; servit en Allemagne aous le
533
LE BULLETIN HÂRALDIQUB DE PHANCB
534
maréchal de Yillars ; grouverneur d'Ai-
re avec permisâion d'en disposer ; fit la
campag^ne d'Allemagne arec le due de
Bourg'ogrnc et se distingfua à Brisach,
à Spire, à Landau ; fut nommé maré-
chal de France le 14 janvier 1703. Il
commanda Tarmée eu Bavière et fut
blesBé à la bataille d'Hochstedt le 15
août 1704 ; Tannée saivante il eut le
commandement de Tarmée du Rhin
avec le maréchal de Villars, et s'em-
para de Wîssembourg"; fut gfouverneur
de ValencienneSy passa en Italie où il
servit sous le duc d'Orléans; blessé
devant Turin le 7 septembre 1706 ; il
mourut prisonnier des ennemis le 9
septembre et fut enterré dans la cathé-
drale de Turin.
La maison de Marchin, ou Marcin,
originaire du pays de Liège, est connue
depuis ReneboDg de Marchin, qui ép.
en 1457 Lente Jeavien, fille de Jean,
écuyer, et de Anne Ahin, alias de
Beaufort. Son fils Ck)lart de Marchin ép.
Jeanne Coittm dame de Chanteraine,
dont la postérité au quatrième degrré
était représentée par Jean-Gaspard*
Ferdinand, comte de Marchin et du
Saint*£mpire, sgr de Ghanteraine et
de Modave, chevalier de l'ordre de la
Jarretière, mestre de camp g'énéral
aux Pays-Bas pour S. M . Catholique ;
puis lieutenant- général du roi en Cata-
logne, gouverneur de Stenay : quitta
le service de France pour reprendre
celui d'Espagne ; capitaine général des
années espagnoles dans les Pays-Bas ;
commanda lés troupes anglaises de
terre et de mer, sous les ducs d'Yorck
et de Glocester ; chevalier de l'ordre de
la Jarretière en 1658. L*empereur le
créa comte de Marchin et du Saint Em-
pire au mois d'août de la même année;
battu par le maréchal de Gréquy au
siège de Lille en 1667, il fut contraint
de se retirer derrière la ville de Gand.
Il mourut en 1673 ; il avait épousé Ma-
rie de Balsac, seconde fille d^Henry de
Balsac, marquis de Glermont d'Eutra-
gués, et de Louise L'Huillier de Bou-
lancourt. Elle devint seule héritière de
tous les biens de sa maison, après la
mort de sa sœur aînée Louise de Bal-
sac, mariée le 3 septembre 1647 à Louis
de Bretagne-Avaugour, comte de Ver
tus, morte sans enfants en 16S2.
De ce mariage vinrent deux enfants:
1. Ferdinand, comte de Marchin, ma-
réchal de France, mort sans être
marié; 2. Louise-Henriette Agnès,
morte non mariée.
Us obtinrent tous les deux au mois
de février 1661 des lettres denaturalité
enregistrées à la chambre des comptes
de Paris.
Ecartelé, aux 1 et 4 d'argent d un
poisson de gueules mis en pal^ qui est
Marchin ; aux 2 et 3 d'azur d trois sau^
toirs d'argent 2 et 1\ au chef d'or, à
trois sautoirs d'azur y qui est Balsac.
(A Suivre)
L* R.
a-
535
LB BDUSTIN HÉRAUIQUB DB FHANCB
536
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. ^ NOTES D*ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
OALIFFET ou GALLIFFET
ET
GALIFET
EN DAUPnmé ET EN PROVENCE W
La maison de Galiffet est originaire
du Dauphiné où elle est connue depuis
]e milieu du xiv* siècle. Elle se divisa
en plusieurs branches dont la cadette,
restée en Dauphiné, s'y est éteinte en
1825 et Taînée, passée en Provence, il
y a plus de trois siècles, y est encore
représentée par le général marquis de
Galiffet et sa descendance.
Dans le cours du xvin® siècle cette
famille a fait deux fois les preuves
pour Ifs honneurs de la Cour en 1753
et 1784 et a donné à l'armée des offi-
ciers distingués dont deux lieutenants-
généraux, à la marine un chef d'esca*
dre, et à la magistrature des présidents
au parlement de Provence. Voici le
mémoire dressé par Clairembault et
remis au roi en 1753 :
Porte : de gueules à un chevron iVar^
gent, accompagné de trois trèfles d'or.
On ne connaît point Torigine do M^'
de Galifet, mais leur filiation est bien
prouvée depuis :
Noble Guillaume de Galifet vivant
dans les années de 1487 et 1489. Il eut
entr*autres enfants : George de Galifet,
qui suit ; Jean de Galifet, archer de la
garde du roy, qui ne laissa point de
(t) Mémoire donné le 18 juin 17r»3 & M. le
comte de Saint-Florentin pour le Roy et le 2
juillet 1753 à iM. le marquis de Beringhen, pre-
mier écuyer du roy pour l'entrée dans les ca-
ressas du roy.
I. postérité, et Jacques de Galifet» au-
teur d'une branche encore existante
tant en Provence qu'en Savoye, sous le
titre de Galifet-d'Oncin, dont est Jo-
seph de Galifet, major et commandant
du château d'If, et des Isles de Mar-
seille, chevalier de Tordre de St-Louia,
actuellement vivant.
Noble George de Galifet, chastelain
de St*Laurent-du-Pont, épousa en 1507
Françoise de Monteil-du-Fort-St-Val-
lier dont il laissa entr'autres enfans
deux fils, sçavoir :
Jacques de Galifet qui suit et Claude
de Galifet, auteur d'une branche con-
nue sous le titre des Seigneurs de la
Vocatière, qui ont leur résidence à
St-Laurent-du-Pont en Dauphiné.
Noble Jacques de GalifetT s'établit à
Avignon, comme le prouve un arrêt
du parlement de Grenoble du 26 juin
1609etfutrayeulde:
Alexandre de Galifet, seigneur de
Tholonet, président au parlement de
Provence en 1614. Ce président eut les
deux fils cy après, sçavoir, Talné
nommé :
Jacques de Galifet, seigneur de Tho*
lonet, président au même parlement
continua la branche des seigneurs de
Tholonet encore existante, qui produit
plusieurs présidents au même parle-
ment, un chevalier de Malte, et un
chef d'escadre, frère du père de Gali-
fet, jésuiste assistant du général en
Tannée 1732, mort en 1750 ;
Le 2« nommé Pierre de Galifet,
écuyer, sieur de Galifet, laissa 4 fila,
sçavoir :
1. Alexandre de Galifet, seigneur
537
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
538
d'Honon, terre appelée à présent de
Galifet, il fut d'abord capitaine au rég-i-
mentdeChampagne,easuitelieutenant
de vaisseau ; mort en Tan 1718, dans TIs-
le de St-Domingueoùil avait formé une
habitation considérable. Il a laissé pour
fils, Louis-François de Galifet d'Honon
baron de Prévilly, apellé le marquis
de Galifet, cy devant enseig-ne dans
le régiment des Gardes-françoises, et
marié depuis Tannée 1730, avec Made-
moiselle Pucelle d'Orgemont dont il
n'a point d'enfans ;
2. Joseph de Galifet, capitaine au
régiment de Picardie, puis gouver-
neur et commandant au Cap François,
Isle de St-Domingue, et mort en 1706;
3. François de Galifet, gouverneur
des trois Rivières en Canada, mort en
1724, père de Charles-François de Ga-
lifet de Montcassin, Chevalier de Tor-
dre de Saint-Louis, et sous-lieute-
nant au régiment des Gardes Fran-
çoises ;
Et 4. Philippe de Galifet sieur de
Grange, lieutenant de vaisseau et ca-
pitaine d'une compagnie de la Marine,
ensuite lieutenant des Maréchaux de
France, mort en 1744, père de M. de
Galifet, apellé le Comte de Galifet.
Mestre de camp du régiment de la
Reine, ç;avalerie, et de feu le chevalier
de Galifet, de Tordre de Malte.
Les principales alliances de MM. de
Galifet sont celles de Monteil-du-Port-
St - Vallier, de Gallien-des - Issards,
d'Urre-de-MoIans, d'Aiguières, de Cla-
piers, de Bérenger, de BOssîu, etc.
f Archives Nationales^ MM, 813, p.
197-201.;
Depuis la rédaction de ce Mémoire,
la découverte de nouveaux titres a
permis de remonter Torigine de la mai-
son de Oalifeft d'un siècle au-delà du
premier auteur reconnu par Clairem-
bault.
C'est à Taide de ces nouveaux titres
que furent rédig'ées par Courcelks et
Borel d'Hauterive, les notices que nous
allons résumer pour compléter le tra*
vail du cabinet des ordres du roi :
La filiation de cette maison àuthen*-
tiquement prouvée remonte à Jean de
Gallifet, damoiseau, qui possédait les
seigneuries de la Gallifetière et de
Savoyroux en 1380»
Elle était dès lors distinguée dans
Tordre de la noblesse, et ses alliances,
et sa haute position attestaient une
ancienneté bien plus reculée, dont elle
aurait pu justifier, sans la perte de la
plupart de ses titres pendant les trou-
bles de la Ligue et dans Tincendie des
archives du parlement de Grenoble.
Deux membres de cette maison sié-
gèrent parmi la noblesse aux états du
Dauphiné en 1347 ; ce qui suffit pour
justifier une origine bien plus ancienne.
Leurs descendants ont figuré dans tou-
tes les montres des gentilshommes du
Graisivaudan et du Dauphiné, et dans
toutes les levées de bans et arrières-
bans de cette province. Ils ont été ap-
pelés pendant les trois derniers siècles
aux premières charges de la magistra-
ture et aux grades supérieurs dans les
armées de terre et de mer.
I. — Jean de Gallifet, seigneur de la
Gallifetière en Dauphiné et de Savoy*
roux en Savoie, vers 1380, est rappelé
avec la qualité de damoiseau dans un
acte de reconnaissance passé le 15
septembre 1424 par son fils qui suit :
II. — Jacques de Gallifet, premier
du nom institué en 1428 commandant
du château de Voyroo, par ordonnance
de Mathieu de Foix, gouverneur du
Dauphiné, fit placer ses armes au-
dessus de la porte de Tappartement
qu'il occupait dans ce château. Elles y
subsistaient encore vers 1730 aux ter-
mes d'une enquête qui eut lieu pour
constater la notoriété de ce fait. Jac-
ques de Gallifet épousa Jeanne d'Yse,
dont il laissa deux fils, Âmédée Taîné,
I hérita de la terre de Savoyroux^ pour
639
LB BULLBTDf HteALDIQUB DB FRANGB
64D
laquelle il rendit hommage au duc de
SaToie, le 4 février 1465 ; sa postérité
s'éteignait à la génération suivante.
m. — Pierre de Gallifet, fils puiné
de Jacquest eut en partage la terre de
la GhiUifetière et fut père de :
IV. — Georges de Gallifet, premier
du nom, qui fit Tacquisition d'un do-
maine considérable à Entre^deux -Vi-
viers, et en reçut l'investiture du duc
de Savoie, avec remise des droits de
lods et vente par acte du 2 septem-
bre 1517.
V. — Guillaume de Gallifet, fils du
précédent, épousa Jeanne de Louât,
dont le père Guillaume de Louât, était
seigneur de Miribel, il eut de cette
union : 1* Georges II, qui continua la
descendance directe, transplantée en
Provence à la génération suivante;
2* Jacques de Gallifet, châtelain de
Miribel, auteur de la branche cadette
qui resta en Dauphiné et qui s'est
éteinte de nos jours. Son dernier reje-
ton Louis-François baron de Gallifet,
lieutenant général en 1814 et com-
mandeur de Saint-Louis en 1821, avait
été admis aux honneurs de la cour
en 1784.
Il a épousé Marie-Bernardine-Jus-
tine de Froissard, dont il n*a pas laissé
de postérité.
Branche de Provence
VI. — Georges II de Gallifet compa-
rut à la montre des nobles du baillage
de Graisivaudan, le 20 juin 1524, à Ro-
mans, devant le vicomte de Glermont.
II fut capitaine ch&telain de Saint-Lau-
rent-du-Pont et de la Marche d'Entre-
monts. De son mariage avec Françoise
de Moûteil, il eut entre autres enfants :
VU. —Jacques de Gallifet, deuxième
du nom, qui continua la desceudauce
directe. Ce seigneur s'étaut battu eu
dueU fut forcé de fuir le Dauphiné et
d*aUer chercher un asile à Avignon eu
1540.
VIIL — Alexandre de Gallifet, pre-
mier du nom, fils du précédent, fit
constater par une enquête juridique la
noblesse et Tascendance de sa famille.
Il fut chargé de commissions impor-
tantes par les rois Charles IX et
Henri III et fut employé en 1599 dans
les négociations de paix avec le duc de
Savoie.
IX. — Alexandrede Gallifet, deuxième
du nom, seigneur du Tholonnet et
d'Honon, terre qui est située dans le
comtat Venaissin, et qui a pria le nom
de Gallifet, épousa en 1614 Lucrèce de
Trichaud, fille d'un président aux en-
quêtes du Parlement de Provence. Son
beau-père résigna son office en sa fa-
veur. Alexandre de Gallifet fut député
par le Parlement auprès du roi en 1632
et 1640 et contribua à la reprise des
îles Saint-Honorat et Sainte-Marguerite
sur les Espagnols par les secours d^hom-
mes et d'argent quMl fournit au comte
d'Harcourt; il laissa deux fils: I. Pier-
re II, qui suit; 2. et Jacques III, auteur
de la seconde branche, seule aujour-
d'hui existante.
X. — Pierre II, seigneur d'Honon et
de Gallifet, épousa Marguerite de Bon-
fils, dont il eut entre autres enfants :
1. Joseph de Gallifet, d'abord capitaine
au régiment de Champagne, puis com-
mandant de l'île de la Tortue et gou-
verneur de 111e Sainte-Croix, aux colo-
nies françaises. Il mourut en 1706 sans
alliance, et laissant une fortune de
200,000 livres dont il ordonna de for-
mer un majorât dans le comté Venais-
sin en faveur des aînés de sa famille
de mâle en mâle, à l'exclusion des fil-
les ; 2. Alexandre de Gallifet, lieutenant
des vaisseaux du roi, qui mourut en
1719 après avoir ordonné par testament
de prélever sur &es biens 200,000 livres
pour doubler le majorât établi par son
frère ; il n'eut qu'un fils, Louis-Fran-
çois de Gallifet, qui consacra deux mil-
lions de son immense fortune à Tachât
de la principauté des Martigues^et
541
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
642
moarut sans postérité, laissant pour
héritier Simon-Alexandre-Jean de Gai-
lifet, représentant de la seconde bran-
che ; 3. Philippe de Gallifet, dont le fils
Philippe-Christophe comte de Gallifet,
maréchal de camp en 1759, se distin-
g^ua dans la guerre de Sept Ans et
mourut d'une attaque d'apoplexie quel-
ques jours après la bataille de Minden.
Le comte de Gallifet avait épousé Ma-
rie de Lèvis dont il n'eut que deux fil-
les: Marie-Louise de Gallifet, qui
épousa son cousin, chef de la seconde
branche rapportée ci-après, et Marie-
Antoinette de Gallifet née en 1757,
mariée au duc de Richelieu, et mère
de la marquise de Jumilhac et de la
marquise de Montcalm.
Br. B. X. — Jacques III de Gallifet,
frère puiné de Pierre II forma la se-
conde branche, celle des seigneurs de
Tholonnety princes des Martigues et fut
président au parlement de Provence,
par résignation de son père, il épousa
Margruerite-Aug-ustine, veuve d'An-
toine de Villages, et eut entre autres
enfants :
XI. — Nicolas de Gallifet, capitaine
de la marine, major de la ville de Tou-
lon et chef d'escadre des armées na-
vales, chevalier de St-Louis, mort en
1744. Il fut père de :
XII. — Simon- Alexandre- Jean, mar-
quis de Gallifet, né le 22 juin 1716,
président de Chambre au parlement
de Provence, hérita de la principauté
des Martigues et du majorât de sa fa-
mille par l'extinction de la branche
aînée. Il épousa Madeleine de Léotard
d'Entragues dont il eut :
XIII. — Louis-François- Alexandre,
marquis de Gallifet, prince des Marti-
gues, marquis de Buons et de Saler-
nes, baron de Berre, seigneur du Tho-
lonnet^ etc., lieutenant général des ar-
mées du poi, chevalier de St-Louis, qui
épousa : P sa cousine Marie-Louise de
Gallifet, dont il ne laissa pas de pos-
térité mâle ; 2» Marie-Joséphine-Laure,
fille du marquis de Lestang-Parade,
dont il eut un fils qui suit :
XIV. — Alexandre -Justin -Marie,
marquis de Gallifet, prince des Marti-
gues, officier de la Légion d'honneur,
chevalier de St-Louis, de Malte, du
Phœnix de Hohenlohe et de St-Ferdi-
nand d'Espagne, né en 1790, fut nom-
mé commissaire du roi Louis XVIII,
sur Textrême frontière de Belgique en
1815. Le marquis de Gallifet, dont le
gouvernement de l'Empereur avait mis
la tête à prix, somma la villede Valen-
ciennes de reconnaître l'autorité du ro
le jour môme où le colonel Gordon, char
gé de la même mission à Condé, fut fu-
sillé sous les murs de cette place. II
reçut en cette circonstance la croix de
St-Louis, et la ville d'Armentières lui
fit don d'une épée d'honneur. Le mar-
quis de Gallifet se distingua encore
pendant la campagne d'Espagne de
1823 à St-Sébastien et à Santanna, où il
reçut pour action d'éclat la croix d'of-
ficier de la Légion d'honneur. II fut
nommé colonel du 4« dragons à l'épo-
que du sacre de Charles X et se retira
du service en 1830.
Alexandre-Justin-Marie marquis de
Gallifet, prince des Martigues, né le 25
mars 1790, marié le 24 avril à Adé-
laïde des Roys d'Asport ou des Ports,
veuf le 21 août 1822, remarié le 22 no-
vembre 1825 à Marie- Victoire-Auguste
Baude de la Vieùville, née le 31 décem-
bre 1805, fille du marquis de la Vieù-
ville, membre de la Chambre des pairs
sous la Restauration et de Louise-Vic-
toire-Rose-Parfaite du Chaylar.
Il eut du premier lit :
1° Valentine -Joséphine-Marie-Louise
de Gallifet née à Aix le 20 août 1812,
mariée à Léon de Robin marquis de
Barbentanne, dont une fille unique
Noémie, mariée en 1861 au général
Henri-Marie-Léon marquis d'Andigné,
sénateur.
Et du second lit ;
543
L9 BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
544
2^ Gaston-Alexandre-Auguste, mar-
quis de Gallifet né à Paris le 23 jan-
vier 1830, général de division, inspec-
teur général d'armée, grand officier de
la Légion d'honneur, marié à M"« La-
fitte^ fille de Charles Lafiite, dont il a
eu :
1. Charles- Alexandre-Gaston 9 lieu-
tenant de réserve au 6® cuirassiers ;
2. Diane-Marguerite mariée en 1881
à Marie-François-Alexandre Seillière,
frère du baron Raymond Seillière et
delà princesse de Sagan, dont postérité.
3° Marguerite-Joséphine-Marie-Loui-
se, née le 10 octobre 1828, mariée le 28
juin 1847 à Charles-Louis-Xavier de
Vassinhac comte d'Imécourt, décédée,
dont : Olivier, tué à l'ennemi en 1871 ;
etMarguerite-Marie-Magdeleine mariée
au prince de Hohenlohe-CEringhen.
De gueules^ au chevron ^argent^ ac»
compagne de trois trèfles dCor»
Devise : Bien faire et laisser dire.
La principauté de Martigues fut éri-
gée au mois de juillet 1580 par lettres
patentes de Henri III roi de France en
faveur d'Emmanuel de Lorraine duc
de Mercœur et de Marie de Luxem-
bourg, sa femme, avec transmission à
leurs hoirs et ayants cause. En vertu
de cette dernière clause, le maréchal
duc de Villars qui s'était rendu acqué-
reur en 1714 et 1715 des diverses par-
tics de la principauté des Martigues
momentanément démembrée, obtint le
Iljuinl7î5, des lettres patentes de
relief qui continuaient l'érection de la
principauté des Martigues, comme la
première fois en faveur de ses hoirs et
ayants cause. Le fils du maréchal de
Villars mourut sans postérité en 1764;
ses héritiers testamentaires, Pierre de
Vogtié et Joseph d'Andigné devinrent
co-propriétaires par indivis de la prin-
cipauté des Martigues. Louis-Fnmrois,
marquis de Gallifet acheta successive-
ment l' urs droits au prix de deux mil-
lions) et devenu par cette acquisition
l'ayant cause des Villars, il releva le
titre de prince d^s Martigues en 1772.
Des contestations s'élevèrent à ce sujet ;
mais un arrêt du conseil d'Etat du 28
juillet 1777 et un autre du parlement
du 6 novembre 1787 confirmèrent au
marquis de Gallifet le titre et les droits
de prince des Martigues.
Un seul travail long et détaillé sur
la maison de Gallifet fut publié posté-
rieurement k 1772 ; c'est celui dt5 l'His-
toire généalogique des pairs de France,
du chevalier de Courcelles. Il garde un
silence complet sur les lettres paten-
tes d'érection de la principauté des Mar-
tigues et sur les arrêts de 1777 et
1787 ; aucun autre ouvrage n'en avait
donné le texte ni même rappelé l'exis-
tence. C'est ce silence général qui
avait induit en erreur le rédacteur de
la note de V Annuaire de la noblesse de
1848, erreur qu'il s'empressa de recti-
fier d'après les titres authentiques qui
lui furent présentés.
PICOT DE DAMPIERRE
Qui n'a entendu parler du marquis
de Dampierre» tué & l'ennemi sur une
barricade du village de Bagneux» près
Paris, pendant la guerre de 1870-
1871 ? Les gravures de l'époque le re-
présentent à la tète des mobiles de
l'Aube, frappé par les balles des Prus-
siens cachés dans les caves. Le jeune
commandant des mobiles de l'Aube
était le dernier descendant des Picot,
marquis de Dampierre.
Le premier seigneur de Dampierre
dont il soit fait mention est Thi-
bault (1100).
Guy, son petit-fils, reçut la baronnie
de Dampierre et, par suite de son ma-
riage avec Marguerite de Bourbon, fut
également seigneur de la baronnie de
Bourbon.
Guillaume de Bourbon, frère puiue
d'Archambault VIII, partagea avec ce
dernier, l'héritage paternel et eût, pour
545
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
546
sa pari, la baronnie de Dampierre dont
il prit le nom en abandonnant celui
de Bourbon. Plus tard, il devint comte
de Flandres, en épousant Marguerite
de Flandres.
Feiute d'héritiers mâles^ la maison de
Dampierre passa, en 1305, dans celle
de Châtillon, par le mariage de Mar-
guerite da Dampierre avec Gaucher II
de Châtillon.
Quelques années après ^ la même
cause fit. passer la seigneurie de la
maison de Châtillon dans celle de
Launoy, par suite du mariage de Mar-
guerite de Châtillon avec Philippe de
Launoy en 1485. Il eût trois fils de
cette union :
1" Philippe; 2'^ Pierre; 3^ Guilbert.
Pierre hérita de la seigneurie de
Dampierre, mais étant mort quelques
années après (1522), sans enfants, son
frère aîné Philippe II lui succéda.
Il y eut une espèce d'interruption
dans la série des seigneurs de la mai-
son de Châtillon, à Tépoque de la
guerre des Anglais, en 1420, époque à
laquelle la terre de Dampierre fut don-
née au seigneur de Chavigny; cette
interruption ne dura que peu de temps,
et la seigneurie revint à. ses légitimes
propriétaires.
Dampierre possédait une grosse tour,
une des plus belles de la contrée, dont
relevaient plus de 50 fiefs. L'impor-
tance de la tour ou donjon, était à cette
époque, en raison directe de la puis-
sance du seigneur. Cette puissance
étant un obstacle aux vues du duc de
Bourgogne, celui-ci vint, avec les An-
glais, mettre le siège devant Dam-
pierre, en 1420, il s'en rendit maître.
C'est après cette prise que la tour passa
dans les mains de Chavigny.
Si on s'en rapporte à Courtalon (1),
ce fut en 1481 que la famille Picot fut
anoblie. D'après d'autres mémoires ce
fait ne se serait accompli qu'en 1496,
(1) Courlalon. Diocèse de Troyea, Doyenné de
Hargerie.
par suite du titre de secrétaire du ro^
donné à l'un de ses membres. Quoiqu'il
en soit, ce fut vers cette époque que la
baronnie de Dampierre fut érigée eu
marquisat, en faveur de Louis P% fils
de Macé Picot qui en est le chef et qui
fut vicomte de Rosnay, baron de Dam-
pierre et Sompuis, et qui mourut en
1545.
Le château actuel est l'œuvre du
célèbre Mansard, il fut construit sur le
même emplacement qu'occupait l'an-
cien donjon, sur le chemin de traverse
qui conduit de Dampierre à Ramerupt.
Au xviu® siècle, Charles Picot de
Dampierre portait: D*or^ au chevron
cTazur accompagné de trois fallois de
sable allumés de gueules^ au chef de
même. Il fut nommé chevalier de Malte
en 1728.
La seigneurie était possédée en 1784
par messire Pierre Picot, chevalier,
marquis de Dampierre, baron de Som-
puis et Chasteniez ? Châtillon, Alibau-
dières. Ormes, Lhuitrez, Granville,
Trouan-le-Grand, etc., chevalier de
Saint-Louis, brigadier des armées du
roi, capitaine au régiment des gardes
françaises. Ses armes étaient : d'or, au
chevron d*azur^ accompagné de 3 falots
de gueules au chef de même.
Le dernier descendant, avons-nous
dit, est le marquis de Dampierre, mort
au champ d'honneur pendant le siège
de Paris. Le château est maintenant
inhabité et à vendrei
Depuis longtemps nous avions en-
tendu parler d'un tombeau d'un sei-
gneur de Dampierre, qui se voit encore
dans l'église. Nous sommes allé le vi-
siter. Ce- mausolée est celui de Pierre
de Launoy, il mesure 2 m. 7 de lon-
gueur, sur 0 m. 93 cent, de largeur et
0 m. 79 de hauteur. Pierre de Lau-
noy est représenté couché sur son
tombeau, drapé à l'antique, armé et
vêtu d'un surtout brodé à ses armes,
la tête appuyée sur un coussin, tenu
par 2 anges à genoux, les pieds posés
547
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANGB
548
sur un lion ; à sa grauche on yoit ses
gantelets et son épée. Un casque, ac-
compagné de lambrequins et surmonté
d'une couronne de baron, est placé à
la tête du monument. L'écusson placé
à droite, porte : d'argent^ à trois lions
de sinople^ couronnés d^or et lampassés
de gueules à la bordure engrelée, qui
sont les armes des Launoy.
L'écussou placé à gauche, porte : parti
au premier de Launoy, au second à la
face de gueules qui sont les armes de
sa femme, mais dont on ne peut recon-
naître les émaux. Un troisième blason,
plus petit que les autres, est la répéti-
tion des premiers. Il est posé sur le
lion couché aux pieds. Sur la moulure
supérieure, courant autour du mauso-
lée, on lit cette inscription en lettres
gothiques gravées en creux :
■ Gy git hault et puissant seigneur
f Pierre de Launoy, en son vivant ba-
f ron de Dampierre» Sompuis et sei*
• gneur de Lygnon, Bleignicourt
t (Balignicourt)Bligni, qui trépassa le
• VHP jV de febvrier MVXXII. Priez
• Dieu pour son âme et pour les âmes
fl trépassées. •
Le pieuré de Dampierre fut donné en
1100, par Thibault de Dampierre, à
l'abbaye de Marmoutiers (près Tours),
ordre de Saint-Benoît ; il était possédé
par un abbé commendataire.
Parmi les fiefs relevant de la grosse
tour de Dampierre, on voit la seigneu-
rie de Domprot (écart de Saint-Ouen).
En 1 194, Guy de Domprot donna la
ferme de Laval, autrefois de Vaux-le-
Comte, à Tabbaye de la Chapelles-aux-
Planches. Le fief et la garenne du
Relais appartenaient à de Remigny-
de-Joux, comme seigneur du Meix*
Tiercelin, du chef de sa femme Louise*
AnneGabrielle de Combles de Non-
court.
A côté de la seigneurie de Domprot,
existait le prieuré-cure de Tordre des
Prémontrés, & la présentation de l'abbé
de Moncetz, depuis 1529, décimateur.
Par arrêté du 28 septembre 1740, le
prieur de Bailly (écart de Saint-Etien-
ne, commune de Saint-Ouen) doit payer
au prieur de Domprot 13 septiers, moi-
tié seigle, moitié avoine, conformé-
ment à une transaction de 1701, il
prenait son sel à Montmorency, bail-
liage seigneurial de Rosnay (l'Hôpital),
bailliage royal des eaux et forêts de
Chaumont, élection et présidial de Vi-
try (le François), néanmoins il dépen-
dait de droit de l'abbaye de Marmou-
tiers (près Tours) à laquelle il payait
50 livres de redevance annuelle.
Saint-Léger-sous-Margerie relevait
pour deux tiers de la grosse tour de
Dampierre et et un tiers de la seigneu-
rie de Rosnay (l'Hôpital). Ce fief a été
longtemps possédé par la famille de
Mertus (de Saint-Ouen) et ensuite par
Marchant de Christon, seigneur d'Au-
zon et de Montaulin (Aube), à cause de
Louise de Mertrus, sa femme. Cette fa-
mille, représentée par François-Louis
Marchant de Christon, chevalier, était
seigneur de Nuisement-aux-Bois, en
1789.
Charles Marchant de Christon, che-
valier frère du précédent, ancien capi-
taine au corps royal d'artillerie, che-
valier de l'ordre royal de Saiot-Louis,
habitait Vitry-le-François en 1789.
Dbnizbi . (Echo de la Marne).
MILLON DE MONTHERLANT
[Addition au n*' de juillet 1894, col. 413)
François Millon de Gimar, né en
1726, sgr patron haut justicier de Mon-
therlant, député aux Ëtats-Généraux
de 1789, guillotiné le 23 juin 1794, pour
avoir donné asile à un émigré; de son
mariage contracté, le 10 septembre
1762 avec Geneviève Rosalie du Mou*
lin du Lys, a eu : outre les deux fils
dont la descendance a été donnée :
Marie-Rosalie Millon de Montherlant,
^m
649
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANCE
550
née vera 1767, mariée à N. Cottu de
Mallart, dont, Charles mort en Améri-
que sanB postérité et Célestine Cottu de
Mallart, qai de son mariagre avec Pierre
Dascols {d'une famille d'origine an-
glaise) a eu : Edmond, non marié, né
en 1812, employé supérieur des tabacs
en retraite, domicilié à Laroque de
Puymalet (Dordogne) et Aline, née en
1815, mariée en 1841 à Alexandre-Jean
de Masmontet de Fonpeyrine, fils de
Jean et de Camille Pauvert de Lâcha-
pelle. Elle habite avec sa fille et son
petit- fils le château de Fayolles, à
Saussignac (Dordogne).
Notes d^Ëtat civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE SEPTEMBRE
BT BAPPBL 1>B8 MOIS PKtfC<OBIITB
Antonin Bert de la Bussière, avec
Marcelle du Belloy de Saint-Liénard,
fille du marquis du Belloy de Saint-
Liénard et de la marquise née Saint-
Germain du Houlme.
Le mariage a été célébré le 9 juillet,
en réglise Saint-Philippe de Roule, à
Paris.
Les témoins étaient, pour la mariée :
le vicomte de Maupeou d'Ableiges, son
oncle, et le vicomte du Belloy de
Saint-Liénard, son neveu ; pour le ma-
rié : M. René de Lespinasse et M. Al-
bert de Lenferna.
La maison de Belloy, originaire de
Picardie, est de race chevaleresque.
Elle a donné de nombreux dignitaires
à l'église et à Tarmée, des chevaliers
des ordres du roi, des officiers de terre
et de mer, des chevaliers de Malte, et
contracté des alliances avec la plupart
des grandes familles d* Artois et de Pi-
cardie. Elle s'est divisée en de nom-
breuses branches dont quelques unes
ont adopté des armes difierentes les
unes des autres.
(V. le Bulletin de 1888, col. 391-
394.)
Les armes les plus anciennes men-
tionnées dans les jugements de main-
tenue de Bignon en 1698 et 1708 sont
If argent, d trou fascee de gueules.
Support : Letiœ lions.
Cimier: Un cerf naissant.
«MM^^^IMMM^MMAM.
Pîerre-Louis-Marie de Demandolx-
Dedons, fils de Pierre-Charles-Henri
de Demandolx-Dedons et de Marie-
Thérèse-Joséphine - Amélie Germanes
avec Louise- Antoinette -Marthe-Made-
leine Roux, fille de feu Jean-André-
Xavier Roux décédé et de Marie-An-
toinette-Gabrielle de Jessé.
Le mariage a été célébré en Téglise
Saint-Joseph, à Marseille, le 10 juillet.
Les témoins du marié étaient : Léo-
pold Dedons de Pierrefeu et Raoul de
Demandolx-Dedons ; ceux de la mariée :
M. Louis Roux et le général Alphonse
de Jessé, commandeur de la Légion
d'honneur.
La famille de Demandolx est très
ancienne en Provence où elle est con-
nue par filiation depuis 1351. Une de
ses branches s'est éteinte récemment
dans la famille Dedons, marquis de
Pierrefeu.
La seigneurie de Pierrefeu fut érigée
en marquisat par lettres patentes du
551
LE BULLETIN H^IUILDIQUB DE FRA.NCB
559
mois de novembre 1682 en faveur de
Pierre Dedons, conseiller au Parlement
d'Aix.
(V. le BulleCin de 1888, col. 433, 434.)
D*azur^ à trois fasces d*or surmon-
té es et un hesant accosté de deuco étoiles
aussi d'or et en pointe d'une étoile de
méme^ qui est Dedons ; écartelé^ d'or à
trois fasces de sable ^ au chef de gueules
chargé d'une main appaumée d'argent ^
qui est Demandolx.
Jb^ep^-Alphonse-Marie "de Lesquen
du Plessis-Casso, lieutenant au 35*
d'artillerie, fils de M. de Lesquen du
Plessis-Casso, conseiller à la cour d'ap-
pel de Rennes, avec Marie-Yvonne du
Bouays de la Bégassière, chef de divi-
sion à Texploitation des chemins de fer
de rOuest.
Le mariage a été célébré le 26 juillet
en réglise Saint-Germain, de Rennes.
Il y avait en Bretagne à l'époque
des vérifications de noblesse trois fa-
milles de ce nom qui furent mainte-
nues. Celle des sgrs du Plessis-Casso
et autres terres, porte pour armes :
Le sable^ à trois jars dargent becqués
et membres de gueules.
La famille du Bouays de la Bégas-
sière en Bretagne est originaire du
diocèse de. Rennes et figure aux main-
tenus de 1479 et 1513 depuis Jean du
Boays ou du Bouays vivant en 1420.
Elle a encore été maintenue en 1669.
Constant-Fidèle-Marie du Bouays
de la Bégassière^ garde du corps et che-
valier de St-Louis, né en 1765 décédé
en 1842, ép. en 1802 Marie-Perrine
Jehan de Launay dont il eut trois fils
et une fille :
I. Constant, marié à Cécile Luette de
la Pilorgerie fut père de : 1. Camille
marié à Marthe Didelon dont : a. René
jésuite ; 6. Paul; c. Xavier ;«^. Yvonne;
e. Marie ; f, Anne.
IL Jules-Anne-Marie du Bouays de
la Bégassière, administrateur des fo-
rêts, officier de la Légion d'honneur
décédé eu 1890, ép. en 1833 Marie-
Louise-Ëugénie de Benoist, décédée en
1891, dont il eut: 1. Adrien- Victor-
Marie, général de brigade en 1893,
marié à Jacqueline-Marie^-Thérèse Cai-
gnart de Saulcy dont : a. Antoine ; h.
Marie-François-Joseph ;c. Marie-Louise-
Charlotte-Yvonne ; 2. Julien-Marie,
inspecteur des forêts, marié & Marie-
Marguerite Grérard d'Hannoncelles,
dont: Louise; 3. Marie- Cécile Esther
mariée à Léon BefFroy de la Grève
décédé ; remariée en 1883 à Jean-Marie-
Léon Tardif de Moidrey.
III. Emmanuel de Bouays de la Bé-
gassière décédé en 1888, ép. Marie
Hingant de Saint-Maur; dont il eut :
1. Emmanuel, décédé; 2. Constant
marié à Louise Garnier de la Yillesbret,
dojt : Louis ; 3. Jules-Anne ; 4. Ra«
phaël» zouave pontifical, capitaine aux
volontaires de TOuest, 1870. marié à
Marie Quemper de Lanascol, dont :
Raphaël et Marie ; 5. Paul, zouave
pontifical, blessé à Patay mort de ses
blessures le 13 avril 1871 ; 6. Stanislas
officier tué à Sedan en 1890 ; 7. Marie ;
8. Edith; 9. Maria; 10. Louise; 11.
Marie ; 12. Adrienne.
IV. Anne-Marie-Thérèse mariée à
Adolphe- André-Henri de Kermartin.
De gueules^ à la croix dargent can-
tonnée de quatre croissants de même.
i^^^<^^^^«»/»/WW»»<»
Le comte de Valabrègue, fils dn
général de Valabrègue, ancien écuyer
de l'Empereur Napoléon III (qui fat
adopté par le général marquis de La-
wœstine), bien connu par sa célèbre
charge de Gravelotte, avec M"« de
Boisé de Courcenay, fille du comte et
de la comtesse née Smyth de We6t-
court, à Argenton-sur-Creuse (ladre).
Le mariage a été célébré, le^ 2 août,
553
LE BULLBTIN HÂRALDIQUR DE FRANCE
554
en réglise paroissiale de Saint-Qer-
maio-en-Laye.
Les témoins étaient, pour le marié :
le baron Deslandes, son cousin, et le
baron de Gombault-Razac ; pour la
mariée : le colonel marquis de Boisé de
Courcenay» son grrand-père, et le vi-
comte de Lambertye, son cousin.
La famille de Boisé de Courcenay,
originaire de la province de Berry, a
fait plusieurs branches et donné les
marquis de Fernoel et lea barons de la
Chaume. Claude, marquis de Boisé de
Courcenay était avant la Révolution
lieutenant des maréchaux de France et
chevalier de Saint-Louis.
Le comte de Boisé ; la dame veuve
marquise de Boisé, envoyèrent leur pro-
curation aux assemblées de la noblesse
du bailliagre de Châteauroux en Berry,
pour l'élection des députés aux Etats-
généraux en 1789.
D^ argent^ à la fasce de sable.
Le prince Grégoire Volkhonski, fiU
du prince Michel Volkhonski, grand
maître de la cour impériale de Russie,
sénateur de TEmpire, ministre adjoint
de l'instruction publique, et de la
princesse Elisabeth Volkhonski, fille
du prince Alt. Ser. Grégoire-Pétrovitch
et de la comtesse Marie Benkendorf, et
petite-fille du feld maréchal prince
Pierre Volkhonski, chef d'Etat-major
de Tarmée russe pendant les campa-
gnes de 1814 et 1815, grand maître de
la cour de Tempereur Nicolas P% avec
Ida de Dampierre, fille aînée du comte
Guy de Dampierre, fils du comte Ar-
mand de Dampierre et de la comtesse
née de Charpin-Feugerolles, petit-fils
du marquis de Dampierre, pair de
France (1827), et de la marquise née
d'Abbadie de Saint-Germain.
Le comte Guy de Dampierre a épousé
Jeanne de Richement, fille du comte
Desbassayns de Richemont, ancien
gouverneur des Indes françaises, et
petite nièce du comte de Villèle, an-
cien premier ministre de Charles X.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux mariés le 8 août à Lausanne
(Suisse], dans la plus stricte intimité
par suite de la récente mort de la mar-
quise de Dampierre née de Barthélémy,
arrière grand*tante de la mariée.
Les témoins du marié étaient: le
prince Pierre Volkhonski son frère et
le comte de Reventlow-Farve, marquis
de Lemerchier-Criminil ; ceux de la
mariée : le comte d'Humières son on-
cle et le comte de Patek de Prawdzie.
La maison des princes Volkhonski
est une des plus anciennes de la Rus-
sie, issus des princes Monrom, dont
Torigine se rattache à la descendance
directe de Rurik, le fondateur de la na-
tionalité moscovite, vivant en 878, pré-
tention admise par les historiens rus*
ses et reconnue par le Souverain.
Cette origine donne le titre de prince
à tous les membres de la môme fa-
mille (V. le Bulletin de 1889, col. 379-
382, et VAnnuaire de la noblesse de
Russie, 1" année, 1889, p. 327-335).
Les princes Volkhonski ont donné à
la Russsie des conseillers d'Etat, des
chambellans, des officiers supérieurs,
généraux de cavalerie, feld maréchaux
et des chevaliers de tous les ordres
russes, etc.
Parti, au /«' d'azur à Vange d'argent
la tête entourée d'une auréole d'or, te*
nant de la main dextre une épée flam"
boyante et de h sanestre un bouclier
ovale d'or, ceint d^un tablier du même :
au 2 d'or à Vaigle de sable sommée d'une
couronne royale dor tenant de sa serre
senestre une croix latine d'or brochante
en bande sur son corps,
(V. pour la maison de Dampierre les
Bulletins de 1890, col. 413 ; et 1894, col.
390.)
D'argent, à trois losanges de sable.
Devise : Sans peur et sans reproche.
.^^^0*t*f>^^^0*^0»0k
655
hE BULLBTIN HâftALDIQUB DB FBANCB
556
Joseph Miron d'Aussy, fils de Adol-
phe Miron d'Aussy et de Mme Miron
d'Aussy, née Valentine Bigot de Mo-
rogues, avec M"« de Foucault, fille du
marquis de Foucault, en Anjou.
Le mariage a été célébré à Angers
(Maine-et-Loire) dans les premiers
jours du mois de septembre.
La famille Miron, que Ton croit ve-
nue de Catalogne en France» à la fin
du xv« siècle, a donné François Miron,
sgr de Beauvoir, médecin du roi Hen-
ri n. La branche à laquelle appartient
le marié, descend de Robert Miron,
troisième fils de François, sgr de Beau-
voir, tige des sgrs de Chenailles, fixés
en Orléanais.
Cette famille a donné de nombreux
magistrats à la ville et au parlement
de Paris, un intendant de Languedoc,
au milieu du xva» siècle^ etc.
De gueules, au miroir arrondi d'ar*
gent cerclé et pommette d*or.
Le baron Alain de Grateloup, fils
d^Auguste-Arthur baron de Grate-
loup, sous-intendant militaire de pre-
mière classe, officier de la Légion
d'honneur, et de Pauline Chesneau de
la Haugrenière, avec Jeanne de Mon*
teil, fille d'Adrien de Monteil et d'Hel-
mina-Antoinette de Boudon de La-
combe«
Le mariage a été célébré le 4 sep-
tembre à Bordeaux.
La femille de Grateloup dont les
branches issues de celles de Dax« sont
maintenant éteintes, remonte à une
époque très reculée.
Originaire de Bourgogne, elle est
passée en Guyenne, en Gascogne, en
Touraine et eu Lorraine. Plusieurs de
ses membres ont porté le titre de baron
de Senne vières.
Auguste-Arthur, baron de Grateloup,
né à Bordeaux le 31 août 1824, a eu de
son mariage contracté le 16 décembre
1854 avec Pauline Chesneau de la
Haugrenière : 1 . Maurice ; 2. Bernard ;
3. le nouveau marié ; 4. Marie-Thérèse,
mariée au vicomte Arthur des Grées
du Lou ; 5. Isabelle, mariée au vi-
comte Jean d'Alzon ; 6. Yvonne ; 7.
Marguerite.
De gueules, au dextochêre d'or mou-
vant du flanc senestre^ grattant 2e dos
d*un loup ravissant aussi d*or,
La famille de Monteil originaire du
Périgord, a été anx)blie en 1661, con-
firmée dans sa noblesse en 1674, et
représentée aux assemblées de cet or-
dre en 1789.
Elle compte quinze officiers tués ou
blessés sur les champs de bataille,
quatre archiprêtres de Yaniaina, des
magistrats.
Le chef du nom et des armes de
cette famille est Alexandre de Monteil,
inspecteur des forêts à Bordeaux, ma-
rié en 1864, à Laure d'Adler, sans
enfants.
Son frère, le père de la mariée, a eu
de son mariage avec Mlle de Boudon
deLacombe:l. Gérard; 2. Adhémar;
S.Madeleine; 4. Jeanne; 5. Renée;
6. Marie; 7. Marthe. Son oncle, Eu-
gène de Monteil, n'est pas marié.
La branche cadette a pour chef Xa-
vier de Monteil, fils de Louis de Mon-
teil, décédé, marié en 1860 à Marie-
Thérèse Martin du Tyrac de Marcellus.
Il a trois sœurs : 1 . Marie, mariée en
1882 au comte de Mirandol ; 2. Valen-
tine, mariée en 1890 à Eugène de Bo-
dard de la Jacopière ; 3. Henriette.
De gueules^ à la eroiœ d^or^ canton*
née de 4 rosée du même.
Louis Fraissainges professeur ag^gé
à la faculté de droit de Toulouse» avec
Anne de Boquette-Buisson, fille du
comte de Roquette-Buisson trésorier-
payeur général à Agen, et de la oom-
tesse de Boquette^Buâsseni née Forae-
557
LB BULLBTIN hArALDIQUB DB FRANCB
558
rod de Mons, au château de la Prairie,
commune d'Artigrues (Gironde).
Le mariagre a été célébré le 22 sep-
tembre en rég-lise d'Arg^elès-de-Bigforrq
(Hautes-Pyrénées).
Les témoins du marié étaient : M. de
Quincy; lieutenant-colonel de la 18®
légrion de gendarmerie, et M. Lecocq,
professeur de droit à la Faculté de
Bordeaux ; ceux de la mariée : M.
Cénac, maire d'Argelès, et M. Alicot,
député.
La maison de Roquette-Buisson est
d'après ses traditions originaire d'Alle-
magne venue de France en 1444. Pierre
de Roquette, premier du nom, gentil*
homme allemand, passa au service du
Dauphin qui fut depuis Charles VIII et
s'établit dans le diocèse de Toulouse
où il ép. Peyronne du Moulin nièce de
l'archevêque, et y acquit des biens
considérables près de Castelmaurou.
Sed descendants furent longtemps
connus sous le noîn de Roquette des
Allemands.
Pierre de Roquette, fils ou petit-fils
d'autre Pierre, acquit le 17 janvier
1459* la seigneurie d'Auzeille,' puis
celle de Grefeuille et fut élu capitoul
de Toulouse en 1466 et 1487, mais il
prenait la qualiié de noble avant son
entrée dans le capitoulat, ainsi que le
reconnaissent les preuves de Malte de
Bernard de Roquette-Buisson en 1686.
Cette famille a donné des magistrats
au sénéchal et présidial de Toulouse et
des officiers à . l'armée, notamment
Anne-Antoine de Roquette^Buisson,
chevalier de Malte en 1789, colonel du
régiment de chasseurs de Malte jus*
ques en 1796, député de la Haute-
Garonne de 1826 à 1830, qui prit l'ini-
tiative de la fondation de la chapelle
conventuelle en l'honneur des cheva-
liers de Malte du grand prieuré de
Toulouse, érigée dans l'église de la
Dalbade en 1844. C'était l'arrière grand
père de la mariée.
I^ nom de Cuisson est venu à cette 1
famille par le mariage de François de
Roquette, sgr de Magrins, qui ép. le
22 octobre 1623, Jeanne de Buisson,
dame de Yaraignes, Cailhavel et Bous-
senac, fille de Barthélémy et de Jean-
ne de Noé, à la charge de faire relever
et porter le nom et les armes de Buis-
son, par le premier mâle qui naîtrait
de cette union, clause qui fut confir-
mée dans le testament du 4 avril 1636.
La famille de Roquette-Buisson en
ses diverses branches, a été confirmée
dans sa noblesse par deux jugements
de M. de Bezous eu 1669, et a pris part
aux assemblées de la noblesse de Tou-
louse en 1789 par Jean-Louis-Joseph
de Roquette-Buisson, sgr de Varai-
gnes, de Cailhavel, de Boussenac et de
Magrins, trisaïeul de la mariée.
Ecartek\ aux 1^ et 4 d^azur à un roc
éCèchiquier (Tor ; aux 2 et 3 (Tor à deux
fasces de gueules^ alias desinople.
Les armes de Buisson étaient: D'or,
au buisson de sinople^ coupé et cousu
d'argent^ au lion issantde sable.
^ Adoliphe' Eugène de Turckheim, fils
de M. de Turckheim, maître de forges,
avec Anna<Georgina Le Sourd.
Le mariage a été célébré le 25 sep-
tembre, en l'Eglise Saint-Augustin à
Paris.
Les témoins du marié étaient : le ba-.
ron de Turckheim, son frère, et M.
Edouard Grinebus ; ceux de la mariée :
M. Nathaniel-Arthur Johnston et M.
Martell, sénateur.
La famille de Turckheim ou Dur-
kheini, dont une branche était établie
à Strasbourg et à Colmar en Alsace,
est répandue dans le Grand duché de
Bade, à Francfort et dans le laudg^ra-
viat de Hesse-Cassel. Sa noblesse re-
monte à 1552. Un de ses rejetons por-
tait le titre dé baron à l'époque de la
Révolution.
M. 4e Turckheim, sgr de Kalen-
559
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
560
bourf^ès-Vo3g*es, ammeistre consul de
Strasbourg*, fut élu député par la no-
blesse de Strasbourg" aux Etats Géné-
raux en 1789.
Le baron de Turckheim, et M. de
Turckhein), ammeistre de Strasbourg*,
faisaient partie en 1789 du Sénat de
Strasbourg*.
La souche française était représen-
tée, il y a quelques années, par Fer-
dinand de Turckheim, ancien receveur
municipal à Strasbourg, et par un de
ses parents g-arde g^énéral à Neuviller
(Bas-Rhin) avant la guerre de 1870.
D'azu7\ au lion d'or, armé et lampas^
se de gueules.
DÉCÈS DU MOIS DE SEPTEMBRE
BT BArPBL DBS U0I8 PE^CtfOBNTB
Paul-Philippe de Cardon baron de
Sandrans, ancien maitre des requêtes
au conseil d'Etat, ancien préfet, com-
mandeur de la Lég-ion d'honneur, est
décédé à Paris au mois de mai 1894, à
râg*e de 75 ans.
Le corps du défunt a été transporté
à Trévoux où ses obsèques ont eu lieu
le 7 août.
Il était fils de François de Cardon,
baron de Sandrans, intendant mili-
taire et de la baronne née de Livet, et
petit-fils de M. de Cardon baron de
Sandrans, député de la noblesse du
pays des Dombes aux Etats généraux
en 1789.
Il avait épousé Marie-Clotilde Fabre
de Tapies, dont le père intendant mili-
taire sous la Restauration fut attaché
à la maison du Dauphin, Mgr le duc
d'Ang'oulème. Sans enfants de son ma-
riage il a adopté son neveu à la mode
de Bretagne Raoul de Cardon de San-
drans, lieutenant au ISQ^* d'infanterie,
fils de M. de Cardon de Sandrans tué
à Reischoffen. Il laisse deux sœurs :
Mme Miron d'Aussy et Mme le Bègue
de Girmont.
Il ressort d*un arrêt du Conseil de
1605 signé par Henri IV, cité par
V Armoriai Français^ 1894, p. 265, que
Horace Folch Cardony ou Cardon, qui
défendit à la tête de cent hommes une
des portes de Lyon contre les Ligueurs,
remplit diverses missions diplomati-
ques en Italie et en Espagne et se dis- ,
tingua par sa munificence et Tusnge
qu'il fit de ses grands biens. Il était
venu, avec son père Joseph de Car-
dona Aragon, de Lucques à Lyon, où
il mourut en 1641.
Le même arrêt mentionne les certi-
ficats de la ville de Lucques et du
Conseil d'Aragon attestant qu'il était
issu d'une branche cadette de Tantique
famille de Folch, mayor de Cardona
en Aragon.
D*or^ à trois chardons tiges et feuilles
de sinople.
Devise : Soyez prêt.
^»0»0*t»0»^^^*^^0*0*^»
La comtesse Valentine - Marie-Ga-
brielle de Glans de Cessia de Lamar-
tine, est décédée à Paris le 16 mai
rue Saint-Philippe du Roule, 8, dans sa
73« année.
Elle était fille de Joseph -César- Jean-
Baptiste de Glans de Cessia, chevalier
de Saint-Louis et de Cécile de Prat de
Lamartine, sœur du grand poète Al-
phonse de Lamartine.
En 1867 elle fut autorisée à ajouter
à son nom le nom de son oncle dont
elle avait été la consolatrice déTOuée
pendant les dernières années de sa
vie.
Par son testament en date du 22 no-
vembre 1887, elle a légué au musée de
Màcon le buste en marbre de son oncle,
fait par Briant, et le portrait de Jean
561
LE BULLETIN HéRALDIQUB DE FRANCE
562
de Olans^ prieur de Puligny ; au mu-
sée de Versailles le buste en bronze,
fait par le comte d'Orsay ; à la Cham-
bre des députés le buste en marbre fait
par Adam Salomon ; à la Bibliothèque
nationale les mss» de Tbistoire des Gi-
rondins, de la Restauration et tous les
mss, complets des ouvragées imprimés.
La famille de Glans est originaire de
France-Comté, établie à Saint- Amour
(Jura) ; elle a été maintenue en 1652,
et a pris part en 1789 aux assemblées
de la noblesse.
De gueules, à trois flèches chargent ;
au chef cousu d'azur chargé de trois
glands d^or,
Prat de Lamartine portait :
De gueules^ à deux bandes d*or;
au trèfle du même^ posé en abime.
Devise : A la garde de Dieu.
Adage : Accordise de Lamartine»
mmm0k^^0*0*f*t^t*»*^^0*0
Mme Engène-Elphège Guyon des Di-
guères, née de Montreuil, est décédée
le 1«' juillet à Argentan (Orne) dans sa
83^ année, sans enfants.
Elle était fille aînée de Armand de
Montreuil et de Marie-Louise-Félicîté Le
Mière de Saussay, mariés en 1809 ; elle
avait épousé Eugëne-Elphège Guyon
des Diguères et de Jeann >Marthe-
Eugénie de Mannoury d'Aubry.
La famille de Montreuil est origi-
naire de la Basse-Normandie. La pa-
roisse de la Chaux située dans TElection
de Falaise entre Corrouges ei Rànes
fut probablement son berceau.
Au xvi® siècle, Michel de Montreuil
sgr de cette paroisse se rendit célèbre
sous le nom de capitaine Lachaux. C'é-
tait un des plus vaillants lieutenants
du comte de Matignon dans sa lutte
contre les huguenots commandés par
Montgommery. Au mois de mars 1574,
peu de temps avant l'arrivée de ce der-
nier & Domfront, Michel de Montreuil
fut chargé de lever une compagnie de
100 hommes des plus aguerris pour
s'opposer aux incursions des hugue-
nots dans cette ville. Grâce à ce ren-
fort Matignon put triompher des ef-
forts de son puissant adversaire, dont
on connaît la fin tragique. (V. La vie de
nos pères en Basse-Normandie^ par M.
Victor des Diguères, p. 302).
Cette branche était l'aînée qui a fini
avec Mlle de Montreuil, princesse de
Broglie, dont le duc de Berghes, pos-
sesseur du château de Ranes, est le
petit-fils.
Au commencement du xvm° siècle,
Jeanne-Henriette de Montreuil avait
épousé Pierre de Marquières, écuyer,
conseiller du roi, trésorier de finances
au bureau de la généralité de Caen et
fit enregistrer ses armes à V Armoriai
de 1696.
Vers le milieu du même siècle Fran-
çois de Montreuil était sgr et patron
de Putot. Il avait épousé Anne-Fran-
çoise de Beaussein avec laquelle il de-
meurait à Caen. Son fils Joseph- Domi-
nique-Auguste de Montreuil du Cla-
vier, chevalier, sgr et patron de Putot
en Auge, fut capitaine commandant
du régiment de Neustrie. Blesse à
Clostercamp où il se signala, il reçut
la croix de chevalier de Saint-Louis et
fut contraint de rentrer au foyer.
Il ép. dans Téglise de St-Germain
d'Argentan Françoise du Moulin de la
Bretesche dont il eut un fils unique :
Armand de Montreuil qui fut maire
d'Argentan, marié le 18 mai 1809 à
Mélanie-Louise-Félicité Le Mière du
Saussay ; de ce mariage sont venus
trois enfants : 1. Mé'ricie de Montreuil,
mariée à Elphege Guyon des Diguères,
la défunte, sans enfants; 2. N.. com-
tesse Lo«ii-:e de Chivré ; 3. Henri de
Montreuil marié à Alice des Chesnes
dont trois enfants, parmi lesquels
Edouard, capitaine an 117'' régiment
d'infanterie en 1879 marié à sa cousine
germaine Thérèse des Chesnes.
563
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANCS
564
D'argenty aux trois massacres de cerfs
de sable, posés 2 et 1,
(V. pour la famille Guyon des Digruè-
res les Bulletins de 1886, col. 430 ; 1888,
col. 619.)
D^argent^ au cep de vigne de sahle^
fruité de trois grappes de gueules.
^>^0»0»**^^*0*0»0tftr*^^
Mme Robert de Soubeyran, née Ma-
thildeOdette-Marie de Froidefond de
Boulazac, fille unique de François-
Odon de Froidefond de Boulazac, an-
cien préfet à Chaumont, puis consul
de France au Para (Brésil) et ensuite à
Andrinople, officier de la Légion d'hon-
neur en 1854, en récompense de sa
belle conduite à Cbaumont pendant le
choléra en 1851, décédé en 1860, et de
Anne-Charlotte-Fan ny Savary de Ro-
vigo, sœur (et non fille) de René, der-
nier duc de Rovigo, est décédée le 6
juillet à Blois.
Ses obsèques ont été célébrées le len-
demain en réglise cathédrale de Blois.
Elle était la nièce de Fauteur si re-
gretté de V Armoriai du Périgord^ dé-
cédé à Pérîgueux le 7 novembre 1893
et avait épousé le 8 mai 1848 Robert
de Soubeyran, chef d'escadrons de ca-
valerie (fils de Louis-Guillaume-Fré-
déric baron de Soubeyran et de José-
phine Hortense Savary de Rovi^o),
dont elle ne laisse qu'un fils, Pierre,
ftgé de douze ans.
(V. le Bulletin de 1893, col. 687.)
De gueules, à deux pattes de griffon
d^argent posées en pal ; alias : deux pieds
df aigle.
Devise : Ne lâche jamais pied,
La famille Soubeyran est originaire
du Poitou et a donné un receveur gé-
néral des finances créé baron sous
Louis-Philippe et un député au Corps
législatif, ancien sous-gouverneur du
Crédit foncier^ beau-frère de la dé-
funte.
(V. le Bulletin de 1886, col. 369.)
Ecarteléy au 1 et 4 d'or à la croim
ancrée de gueules cantonnée de quatre
annelets de sable ; au 2 d*or, à Varbre
terrassé de sinople^ senestré (Tun retiard
contre rampant de gueules, au chef
d'argent ; au 3 dazur au chevron dor
accompagné en chef de deux croissants
d argent et en pointe dune aticre de
m^me; au chef cousu de gueules^ chargé
de trois étoiles d^argent.
^*0*0***ft^^^f*0*f*0*0t0t0
Victor de Bellaigue de BugUas, ins-
pecteur général des finances, officier
de la Légion d'honneur est décédé à
Clermont-Ferrand dans la première se-
maine du mois d'août.
Il avait épousé Cécile de Lavédrine,
décédée, et dont il avait eu une fille
mariée à Marie-Joseph-Pierre-Guy-
Henri comte de Villelume, lieutenant
au 105^ d'infanterie.
Le défunt avait quatre frères : 1. An-
toine, ancien consul de France, marié
à Charlotte Dumas de Cultures, dont
trois fils ; 2. Symphorien, receveur des
finances, marié en 1862 à Marguerite-
Louise^lkarie du Bois de Beauchesne
(fille d'Alcide- Hyacinthe- Arthur, chef
de section aux archives nationales,
décédé en 1873 et de Elise-Anne
Hogdson), dont six enfants ; 3. Henri,
chanoine de la cathédrale de Clermont
en Auvergne, ancien aumônier mili»
taire du 13* corps ; 4. Alexandre-Jac-
ques, consul de France à Newcastle
(Angleterre), marié à Marie Bonnet.
Cette famille originaire d'Auvergne
porte :
L'or, au chef dazur, chargé, de trois
étoiles d argent, à la rivière dazur^
posée en pointe.
Devise : Deo Regique ftdes.
Jean-Guillaume-Tanguy du Chas-
tel-Trémazau est décédé le 10 août, à
565
us BULLBTIN HâRALDIQUB DB FRA^CB
566
Saint-Esprit (Martinique) » sans être
marié.
Il était né le 11 mars 1829 à la Mar-
tinique, troisième fils de Victor- Ga-
briel du Chastel-Trémazan, marquis
du Chastel, baron de Bruillac, chef de
la milice coloniale, membre du Con-
seil général et du Conseil colonial de
la Martinique, décédé le 14 février
1865, et de Marie-Rose-Anne d'An-
glars de Bassignac, fille unique de
messire Joseph d'Anglars de Bassi-
g'nac, ancien capitaine de cavalerie au
rég-iment de Royal-Bourgogne, cheva-
lier de Saint-Louis.
Le marquis du Chastel-Trémazan,
père du défunt, avait eu six enfants,
quatre fils et deux filles : 1 Gabriel, né
en 1825 décédé en 1886, sans postérité ;
2. Louis-Victor, né en 1826 décédé en
1892, chanoine honoraire curé de la
Trinité à la Martinique ; 3 Jean-Guil-
laume, le défunt ; 4. Louise-Ang-èle,
seule survivante, sans alliance ; 5. Hen-
ri décédé sans alliance enl 855; 6.Marie-
Garoline décédée sans alliance enl869.
Par le décès de Jean-Guillaume-
Tançuy du Chastel-Trémazan, chef
de nom et d'armes et dernier du nom,
dans la ligne masculine, sa sœur
Louise-Angèle-Tanguyne du Chastel
reste la dernière survivante de cette
ancienne famille bretonne.
Le nom des du Chastel ou Duchastel,
un des plus anciens de Bretagne,
se trouve lié par Tanguy ou Tanneguy
du Chastel, grand maître de France,
aux événements les plus importants
du règne des deux rois Charles VI et
Charles VII.
Tanneguy du Chastel s^est rendu
illustre non seulement parce qu'il sau-
va la vie au Dauphin en 1416 et resta
toujours fidèle à la politique royale,
mais encore parce que pendant la mi-
norité de Charles VII et pendant to it
son règne il fut constamment Tâme de
la défense nationale contre les anglais
et les Bourguignons.
La filiation de cette maison d' ancien-
ne chevalerie, remonte à Bernard Du-
chastel (de Castro) vivant en 1274,
marié avec Anne de Léon. Claude-Tan-
guy du Chastel, marquis du Chastel,
son descendant au xvii* degré, capi-
taine des vaisseaux du roi fut admis
aux honneurs de la cour le 3 février
1786 après avoir fait ses preuves de-
vant Chérin. Il ép. le 14 août 1770
Marie-Louise Frollo de Kerliviau, dont
il eut deux enfants : 1. Victor-Jona-
thas né à Brest en 1773, est décédé
sans alliance en 1810; 2. et Charlotte-
Pierre-Eugénie, née en 1789, décédée
en 1862, mariée le 19 avril 1828 à Eu-
gène-François-Marie de Cillart de la
Villeveuve, qui n'eut qu'une fille uni-
que, actuellement vivante, Mme de
Vuillefroy de Silly.
Victor- Pierre du Chastel, frère de
Claude-Tanguy, ne en 1742, chevalier
de Saint-Louis, capitaine au régiment
de la Fère, mort en 1816, ép. Catherine
Luce de Cours de Saint-Gervasy, d'une
famille originaire de Gascogne et passa
aux Antilles. C'était le grand-père du
défunt.
Louis-Jonathas du Chastel, lieute-
nant-colonel au régiment de la Fère,
chevalier de Saint- Louis, frère des deux
précédents (Claude-Tanguy et Victor-
Pierre), ép. sa cousine Mélanie de Va-
nel, dont il n'eut pas d'enfants, mou-
rut à la Martinique le 7 mai 1821.
La branche aînée de cette maison,
représentée au milieu du xviii® siècle
par Hyacinthe-Marie du Chastel, sgr
de Parcaric et de Guerdevollée, etc.^
chevalier de Saint-Louis, qui épousa,
en 1730, Françoise-Mauricette de Ker-
gariou, dame de Kervégan et de Ker-
grist dont il eut deux filles : Françoi-
se-Claude-Haude du Chastel, mariée le
P' avril 1758 à Joseph-Marie comte du
Brieux, sgr de Tréotat, du Kerven, du
Plessix, de Kersalo, etc.» dont une fille
Tanguyne-Louise du Brieux, fut la
grand-n^ière maternelle de H. Le Jan*
567
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
668
uic de Kervizal comte du Brieux ; 2. et
Marie-Renée-ViDcente duChastel^ ma-
riée le 30 mars 1769 à Paul Iréuée de
Vauel, (des Vanel de Lisleroy), capi-
taine d'artillerie, major du régiment
de Strasbourg", chevalier de Saiot-
Louis, natif de la province de Lang^ue-
doc, dont : 1. Mélanie de Vanel mariée
à son cousin Louis-Jonathas du Chas-
tel ; 2. et Armand-Louis-Marcelliu de
Vanel, qui fut le grand-père maternel
du marquis H. de Dig'oine du Palais.
(V. le Bulletin de 1889, col. 599-602).
Fascéy d'or et de gt^ules de sigD pièces.
Devise bretonne : Ma car Doué (si
Dieu le veut).
Devise française : Face partout^ avec
Vuide de Dieu.
WWV«M«VW«M«*MA^
Charles de Sol mes de Vérac, ancien
président de la chambre des notaires
(lu Puy (Haute-Loire), membre de la
Hoci(^té française d'archéologie, non
marié, est mort au Puy le 2 septembre
dans sa cinquantième année.
Le défunt, chef des nom et armes de
sa famille, était fils de Marie-Flori-
monA'Odilon de Solmes de Vérac,
ancien notaire au Puy, décédé il y a
une dizaine d'années et de Louise-
Amélie Pissis. Il n'avait qu'une sœur
Marguerite, mariée à M. Eugène Pis-
ftirf, ancien sous-préfet, résidant à Pau-
Ihuguet (Haute-Loire).
La brancha cadette de cette famille,
aujourd'hui l'aînée, divisée en plu-
sieurs rameaux, est représentée à Vau-
vcrt (Gard).
Victor de Solmes de Vérac, ancien
maire de Montfaucon (Loire), où il était
né le 12 juillet 1814» est décédé dans
cette ville le 10 juillet; il était fils de
Pierre-Jacques-Guillaume de Solmes
de Vérac et de Gabrielle-Julie de Bar-
bon du Cluzel. Le défunt, non marié,
était l'oncle de Cl^rles de Solmes de
Vérac, décédé aul^uy le 2 septembre.
(V. le Bulletin du mois d'août 1893,
col. 457.)
D'^azur^ au chevron d^or^ accompagné
de trois croissants de même, 2 et 1.
*^^0*^m^^^^^t*0^0*
La comtesse de Bonnechose» belle-
sœur du feu cardinal Henri-Marie-Oas-
ton de Bonnecbose, archevêque de
Rouen, est décédée le 8 septembre.
Elle laisse un fils, le comte de Bon-
uechose, conseiller référendaire à la
cour des comptes.
La maison de Bonnechose est connue
en Normandie depuis Jean de Bonne-
chose vivant en 1292. Elle a donné à
Tarmée des officiers distingués dont
plusieurs ont été chevaliers de Saint-
Louis.
Cette famille est encore représentée
par le fils de la défunte Charles comte
de Bonnechose, conseiller référendaire
de la cour des comptes, marié à N..
Scheidecker ; et par Gaston de Bonne-
chose, son oncle, au château de la
Boulaye, par Broglie (Eure).
Elle a été maintenue par Chamillart
intendant de la généralité de Caen
dans la recherche ordonnée par Louis
XIV en 1666, sur preuves remontant
au-delà de 1500. Le château de la Bou-
laye qu'elle possède encore lui est
venu par le mariage de Madeleine de
la Boulaye en 1560. Elle a possédé en
outre les fiefs de Fleuriette, de Saden-
courty de Beaugis, de BoUouct, de la
Lande, de Foleinville et de Vaude-
mont.
D^argent^ d trois têtes de sauvages,
arracMes de sable posées defront^2 et î.
Devise : Fide ac virtute.
^^wvx^^vwv^»^^.»^.»
La comtesse de Beaumevielle, née de
Bazonuière, est décédée dans sa vingt-
sixième année au château dcCendrey,
commune de Jouy le Potier (Loiret), le
10 septembre.
569
LB dULLBTIN HÉRALDIQTTB DB FRANCS
570
fille avait épousé le comte de Bon-
navent de Beaumevielle, lieutenant de
réserve au 7® chasseurs, dont elle laisse
un fils. Son beau*père« le comte Gas-
ton de Beaumevielle, avait épousé à
Orléans le 21 septembre 1857 Gàbrieile
Groult de la Planche, dont il avait eu
deux enfants: 1. Jeanne, morte non
marié ; 2. le mari de la défunte.
Elle était fille de René de Bazonnière,
maire de Jouy le Potier et de Mme René
de Bazonnière» née N. de Vernot de
Jeux.
La famille de Gauvignon de Bazon-
nière, en Orléanais» a pris part en
1789 aux assemblées de la noblesse
d'Orléans, représentée par Augustin-
Louis de Gauvignon de Bazounière, che-
valier, lieutenant au régiment d'Auxer-
rois, et Charles de Gauvignon de l'Epi-
nière, sgr de Béon. Elle porte :
D'hermines^ au lion de gueules*
(V. pour les Bonnavent de Beaume-
vielle, originaires d'Auvergne, établis
en Languedoc aujourd'hui en Orléa-
nais, le Bulletin de 1888, col. 243.)
Ecartele'j aux î et 4 de sable au lion
rampant d'argent ; au 2 et S de sinople
au trèfle d'or.
«^^^i^^^^^^^^^O
Marie-Esprit-Eugène-Louis de Pil-
lot, marquis et comte de Coligny,
comte de Horneburg et du Saint-Em-
pire, né au château de Choyé le 6 août
1815, est décédé le 14 septembre àl'âge
de 80 ans, en son château de Choyé ;
c'était le chef de nom et d'armes de la
maison de Coligny-Châtillon.
Le défunt était le quatrième mar-
quis et comte de Coligny, en Bresse, et
le troisième comte de Horneburg, en
Alsace, de la maison de Pillot.
Son père le marquis Emmanuel, au-
quel il avait succédé en 1852, avait été
pendant rémigration chambellan et
premier écuyer de Frédéric I*', roi de
Wurtemberg. Sur le point d'épouser à
Stuttgard une princesse de Waldbùrg-
Wolffegg, il n'avait pu se décider à
s'expatrier et, rentré en France en 1812
il y avait contracté mariage avec la
fille unique du lieutenant-général,
vicomte de Messey-Beaupré, comman-
deur de l'ordre de Saint-Louis.
De cette union trois enfants seule-
ment firent souche : la défunte com-
tesse Charles de Villeneuve-Esclapon ;
la marquise douairière Dedons de
Pierrefeu et celui qui fait l'objet de
cette notice.
Les seize lignes ascendantes du
défunt sont : Pillot; Alépy de Vaux;
Sandersleben-Coligny ; Wurtemberg ;
Bernard de Sassenay ; Joly de Bévy ;
Feydeau de Brou ; Le Jay de Tilly ;
Messey ; Saint-Belin ; Ligniville ; Bon-
zey; Capizuchi-Bologne ; Cultz de
Deuilly ; Choiseul ; Choiseul-Beaupré.
De son mariage avec la fille unique
du baron de Thoisy, le marquis de Co-
ligny laisse quatre fils, dont l'aîné an-
cien officier supérieur d'infanterie,
chevalier de la Légion d'honneur, est
chambellan intime de Sa Sainteté et
commandeur de ses Ordres, et marié
depuis Tannée 1872 à Mlle Hélène
Quarré de Château- Regnaultd'Aligny.
(V. pour la maison de Pillot de Coli-
gny-Chatiilon les Bulletins de 1888,
col. 401; 1890, col. 300.).
Ecartelé, aux î et 4 de gueules à Vai"
gle d^ argent becquée^ membrée et cou^
ronnée d^azur^ aux 2 et 3 d'azur à 3
fers de lance d'or^ la pointe en bas.
Devise : Je les prouve tous.
^«v«/ww\^^i««A<w«A/«
Louis - Eugène - Marie - Jacques vi-
comte de Reiset, chevalier des ordres
de Philippe le Magnanime de Hesse et
de St-Michel de Bavière, né le 14 fé-
vrier 1857 Cet mort h la suite d'un ac-
cident de voiture dans le département
de l'Eure, le 17 septembre.
Il était le fils du comte de Reiset, an-
cien ministre plénipotentiaire, com-
mandeur dé la Légion d'honneur et de
571
LB BULLETIN HâRALIMQUB DB FRANCS
572
Mlle de Sancy de Parabére. Il avait
épousé à Oand, en 1885, Jeanne-Ghis-
laine de Smet de Naeyer, doat il ne
laisse pas d'enfants.
Il était le petit neveu du vicomte de
Reiset, lieutenant général, comman-
dant des gardes du corps et gentilhom-
me de la chambre du roi sous la Res-
tauration.
La maison de Reiset est très ancienne
en Alsace et en Lorraine où elle rem-
plissait dès le XIV* siècle des charges
importantes. On trouve Robert Reiset
écuyer du prince de Linange en 1394.
Puis Henry de Reiset, écuyer du duc
de Bourgogne, Philippe le Bon en
1429 ; un de ses fils était écuyer du
bon roi René d'Anjou. En 1697 Claude
de Reiset fit inscrire ses armoiries à
V Armoriai de France (V. d'Hozier pro-
vince d'Alsace), et en 1778, Antoine de
Reiset, mousquetaire du roi, fit ses
preuves devant d'Hozier pour obtenir
une charge de lieutenant des maré-
chaux de France.
Le défunt laisse deux frères et deux
sœurs, la comtesse de Bouilhac de
Bourzac et la vicomtesse de Beaupré.
La branche des barons de Reiset est
éteinte depuis quelques années, celle
des vicomtes de Reiset est représetée
par Tony Henry-Auguste vicomte de
Reiset, marié à Mlle de Cambourg.
(V. le Bulleiin de mars 1887, col.
158.)'
i}'or, à un croissant ^argent sur^
monté (Vnn trèfle (Tor et soutenu de
trois copeaux du même*
Devise : Fortis in armis sicui in ver^
bis.
Le cçmte Joseph de la Bouillerie,
ancien député de Maine-et-Loire, an-
cien ministre de Tagriculture et du
commerce en 1873, est décédé le 25
septembre en son château de la Roche-
Hile, près Baugé (Maine-et-Loire).
Ses obsèques ont eu lieu eu l'ég'Ii&o
de Gheviré (Maine-et-Loire).
Une foole nombreuae et recueillie
était venue de tous les points du dé^
partement pour accompagner à sa dei*-
nière demeure ce grand chrétien et ce
serviteur fidèle de la tradition monar-
chique. A l'issue de la cérémonie. Sa
Grandeur Mgr Tévêque d'Angers est
montée en chaire pour rendre un tou-
chant et public hommage à la mémoire
de celui dont le nom représentait le
dévouement aux convictions les plus
nobles et aux œuvres les plus utiles.
M. de la Bouillerie avait été honoré
de l'amitié particulière de Monsieur le
comte de Chambord.
Il était le second fils du baron Al-
phonse Roullet de la Bouillerie, ancien
intendant de la liste civile sous Charles
X, et de Marie-Félicité de la Porte-La-
lannne ; il avait éppusé Sophie Dela-
hante, sœur de la femme de son frère
aîné dont il a eu : 1 . Marie-/o^i)A-Al-
phonse, lieutenant de dragons, marié
avec Marie - Louise -Eugénie - Adeline
Tyrel de Poix, décédé ; 2. Alphonse,
membre de la compagnie de Jésus ; 3.
Marie^ dame du Sacré-Cœur, décédée ;
4. Marie-Pierre-André-Joseph, lieute-
nant de dragons, marié le 27 avril 1891
à Marie-Antoinette*£uphémie Moreau
de la Rochette, fille de M. Moreau bsr
ron de la Rochette, décédé, et de Ber-
the de Girardin ; 5. Marie-Marthe-Jo-
séphine, comtesse de Talhouet.
(V. le Bulletin de 1888, col. 292-293).
Le gueuleSf au chevron émargent êom-»
mé d'un croissant du même et accompa'
gné de trois pommes de pin renversées
cCor.
La marquise d'Andelarre née Briot
de Monremy, veuve du marquis d'An-
delarre, ancien député de la Haute-
Saône, est décédée sans enfants, dans
la dernière quinzaine de septembre au
673
LE BT7LLBTIN HÉRALDIQX7B DE FRANCE
574
château d'Andelarre, près Vesoul
(Haute-Saône), à Tâgre de 80 ans.
La famille Jacquot d^Andelarre établie
en Franche-Comté fut anoblie en 1588.
Elle prit le nom d'Andelarre d'une sei-
gneurie qu'elle possédait aux environs
de Vesoul.
Cette famille a donné des magistrats
au parlement de Dôle» dont un pre-
mier président, des officiers distingués,
des chevaliers à Tordre de Malte, un
député aux assemblées législatives sous
le second empire, etc.
Claude Jacquot, sgr d'Andelarre, filé»
d'un conseiller au parlement de Fran-
che-Comté, séant à Dôle. fut premier
président au même parlement en 1674.
Claude Jacquot d'Andelarre, son pe-
tit-fils, capitaine de dragons, obtint en
1760 en récompense de ses service.^ et
de ceux de sa famille l'érection de la
terre d'Andelarre en marquisat.
Le marquis de Jacquot d'Andelarre
a pris part en 1789 aux assemblées de
la noblesse de Franche-Comté.
ff argent ^ à trois fleurs de violettes au
naturel^ aliàs : Trois pensées (Tazvr^ ti-
ge'es et feuillées de sinople.
La famille de Briot de Montrémy,
aliàs Bryot de Mout-Rémy était origi-
naire du duché de Bar. Aux assemblées
de la noblesse de Bar-le-Duc, le 20 mars
1789, on A oit figurer : Antoine Bryot de
Montrémy, sgr en partie du fief de Cour-
celles-sur Aire ; et les noms de Mlles
Louise et Henriette Briot de Mont Rémy,
dames en partie du même fief de Mont
Rémy ; de la dame Henriette-Simone
Bachois, douairière de M. Briot de Mont
Remy (V. le Catalogue des Gentils^
hommes de Bourgogne et duché de Bar),
Louîs-Charle8--FVrn«nrf du Ranc de
Vibrac est décédé à Montpellier dans
les derniers jours du mois de septem-
bre.
Il était fils de Marie-François-de-
&BXQ9^'Eugène du Ranc de Vibrac et de
Marie - Anastasie - Guilhelmine Hos-
talier de Saint-Jean, fille d'un ancien
conseiller à la cour des comptes aides
et finances de Montpellier.
Le défunt n'était pas marié et la fa-
mille de Vibrac s'éteint avec lui dans
les mâles. Il laisse une sœur mariée à
M. Louis Plantin de Villeperdrix, au
Pont Saint-Esprit (Gard).
Cette famille est une des plus an-
ciennes du diocèse de Montpellier où
Pierre du Ranc est cité dans un acte
du 11 octobre 1112 rapporté dans le
• Petit Thalamus ■ de Montpellier. On
croit que ses descendants passèrent en
Espagne après la cession de la sei-
gneurie de Montpellier faite à la
France par Jacques III roi d'Aragon en
1349 au roi Philippe de Valois. En
1498 un membre de cette famille dut
revenir dans le Bas-Languedoc où on
le trouve possesseur de la terre de Vi-
brac près de Sauve, érigée en baronie
en 1520. Ses descendants ont été main-
tenus dans leur noblesse par jugement
de M. de Bezons le 5 décembre 1668.
La branche aîné de cette famille s'est
éteinte à Sommières (Gard), en 1829
par le décès sans |K)stérité du baron
Louis de Vibrac. Là seconde branche
représentée par le défunt était séparée
de la branche aînée depuis le milieu
du XVI* siècle. L'une et l'autre ont con-
tracté des alliances avec les meilleures
familles du pays. La mère du vicomte
Henri de Bornier, membre de TAcadé-
mie française, Amélie du Ranc de Vi-
brac était la sœur du père du défunt,
et fille de Jean- François du Ranc de Vi-
brac et de Marie-Joséphine-Henriette
de Rochemore.
D'azur^ au rocher d^or chargé de
deux palmes accostées de deux étoiles^
alias ros-is (^argent; le rocher surmonté
en chef d'un croissant aussi d'argent,
L. PB ROZBL.
575
LE BULLETIN HâRALDIQUE DE FRANCE
576
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE -• CHRONIQUES
Le comte de Roquesante
(0
Le général Uichél'E tienne de Raffëlis
de Roquesante était né à Cavaillon
(Vaucluse) le 20 septembre 1756, du
second mariage de Michel- Jules ^ quali-
fié marquis de Roquesante, sgr de
Orambois, avec Marguerite de Salières
de Fosseran de la Jardine, nièce de
Loup de Salières, évêque de Vaison de
1748 à 1758.
Ce f Vauclusien oublié », comme
rappelle M. Paul de Faucher, dans une
intéressante biographie récemment
publiée, joua un certain rôle pendant
la Révolution, comme officier supé-
rieur, puis général, et diplomate, grâce
à la protection de Barras son ancien
camarade et provençal comme lui. Dé*
claré suspect il faillit avoir le sort du
duc de Biron, général en chef de l'ar-
mée du Rhin dans laquelle il servait,
et du marquis de Custine, qui avait
commandé la même armée. Il passa de
Tarmée du Rhin à celle des Pyrénées-
Orientales, sous les généraux Dugom-
mier, qui fut tué en Catalogne, et Pé-
rignou^ qui fut maréchal de France en
1804.
A Tarmée du Rhin, son nom est resté
attaché & un glorieux fait d'armes, le
combat d'Ernolsheim, le 27 février
1793, qui assura la retraite de Tarmée
au départ de Strasbourg. Cet épisode
militaire ignoré des historiens de la
Révolution est ainsi raconté dans un
certificat délivré le 5 septembre 1793
(i) Un Vauclusien oublié — Le comte de
Roquesante, Général de la République fran-
çaise, 1756-I82i, par Paul de FaucbtT. Broch.
iu-8*. Avignon 1894. François Seguin, impri-
meur-éditeur.
au citoyen Roquesante adjudant géné-
ral de la cavalerie, par les officiers»
sous-officierS; et cavaliers de Tartille-
rie volante attachée à )a brigade de
droite de Tarmée du Rhin. En voici le
texte donné par M. de Faucher :
« f Le citoyen Roquesante nous a com-
mandés dans la journée du 27 juillet
et c^est d'après la position qu'il fît
prendre à nos pièces et mise en batte-
ries à 8 h. du matin par son ordre qu'il
arrêta une colonne de cavalerie enne-
mie sur les hauteurs d'Hernolsheim (sic),
forte d'environ quinze cents chevaux,
et une autre dMnfanterie très profonde,
ce qui donna, tant à notre brigade
d'infanterie qu'à celle de cavalerie, le
temps de faire la retraite.
f Depuis ce moment jusqu'à 7 h. du
soir nous tînmes en respect Tennemi
qui avait reçu un renfort considérable
et voulait nous forcer à une retraite
précipitée pour pouvoir couper le corps
d'armée.
î La brigade de cavalerie à laquelle
nous sommes attachés fit sa retraite
par échelon sur le village d'Eusheim (1).
Le citoyen adjudant général, jugeant
du danger que courait la brigade de
cavalerie, obligée de traverser le défilé
dudit Ensheim, nous ordonna d'avan-
cer et de devancer la colonne de notre
cavalerie, ce qui fut exécuté avec la
plus grande célérité. Il nous fit pren-
dre de suite une position en dehors du
village pour battre Tennemi, soit que
celui-ci voulût tomber sur l'arrière-
(1) Autre village à l'ouest de Strasbourg.
Thiers, dans son « Histoire de la Révolution »
et sa narration sur la retraite de rinnée du
Rhin, n'a pas eu connaissance, dit M. de Fau-
cher^ de répisode que nous racontons ici«
577
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCS
578
garde de la cavalerie, soit couper la
colonne de notre infanterie du corps
d armée qui faisait sa retraite à douze
cents toises environ derrière nous.
I Cette position prise beureusemeot
eut tout TefFet que Ton pouvait en at-
tendre; par notre feu, supérieur à celui
de l'ennemi, nous ne pûmes être en-
tamés et la retraite de Tarmée s'effectua
sans aucun incident, i
Quelques mois après son arrivée à
Tarmée de Catalogne, en août 1796,
avait lieu la fin des hostilités, et la
signature de la paix qui fut suivie de
la quadruple alliance.
Le rétablissement du commerce fran-
çais avec rSspagne fut tout de. suite
une des principales questions qui atti-
rèrent Tattention du gouvernement.
Lacroix de Constant, nouveau minis-
tre des relations extérieures, étudiant
la solution de cette question, avait pris
connaissance des rapports adressés à
son département quelques mois aupa-
ravant, par Tadjudant- général Roque-
santé alors cbargé des préliminaires de
la paix ; il manda auprès de lui cet offi-
cier et ils eurent ensemble plusieurs
conférences. . 0*est à ce moment que
Roquesante reçut le brevet de général
-de brigade; l8 ministre lui proposa
d^aller à Madrid remplir les fonctions
d'ambassadeur et d'envoyé extraordi-
naire. Mais prévoyant de grandes dif-
ficultés dans Texercice de sa nouvelle
position il refusa de l'accepter préfé-
rant suivre sa nouvelle carrière des
armes, et demanda & rentrer à Tarmée
du Nord.
Le Directoire tenant beaucoup néan-
moins à utiliser les profondes connais-
sauces de Roquesante sur l'Espagne
insista auprès de lui et parvint à l'en-
voyer dans ce royaume avec la charge
de commissaire-général des relations
commerciales de la République frau-
(;aise en Andalousie. Il s'acquitta de
cette mission avec plein succès et par-
vint à faire Tendre aux négociants
français dans le port de Cadix, le plus
important de TEspagne, la situation
qu'ils y avaient avant la guerre.
C'est durant sou séjour à Cadix que,
le 24 novembre 1797, Rpquesan te avait
épousé une Andalouse, Anne-Margue-
rite Valverda, fille de don Augustin
Valverda, riche armateur de cette ville
et de Catherine Conan, irlandaise.
Après le 18 brumaire, le général
Roquesante connu du premier consul
qui l'avait jadis rencontré dans cer-
tains salons de Paris et le détestait,
comme son protecteur et ami Barras,
fut enveloppé dans la disgrâce de ce
dernier et révoqué de ses fonctions par
le ministre Talleyrand. Il fut mis en
demie solde, puis en réforme comme
général de brigade et tenu en suspi-
cion politique tout le temps de l'Em-
pire.
La Restauration lui accorda simple-
ment comme à tout officier de l'ancien
régime ayant un miuinum de six an-
nées de service militaire avant la Ré-
volution, la croix de Saint-Louis et la
reconnaissance de son grade de mare-
chai de camp. Il mourut à Paris le 12
novembre 1822, à l'âge de 66 ans, ne
laissant qu'une fille Zélia-Catherine du
Saint-Esprit de Roquesante, née à
Cadix le 15 mai 1799, morte à Paris le
3 février 1854, rue Godot de Mauroy,
laissant la majeure partie de sa for-
tune à l'abbé Deguerry pour être dis-
tribuée aux pauvres et aux orphelius
de sa paroisse. Elle a été la dernière à
porter le nom de Roquesante.
L'étude de M. de Faucher sur le gé-
néral comte de Roquesante, dont nous
n'avons donné ici qu'une courte ana^
lyse, est extraite d'un travail beau-
coup plus étendu, qui est en cours de
publication, sur sa famille et surtout
sur son bisaïeul, qui fut un des juges
du célèbre surintendant Nicolas Fou-
quet, celui que Mme de Sévigné appe-
lait t le grand et le divin Roquesante »
et qui a laissé la réputation d'un des
679
LK BULLETIN HIÎRALDIQUB OB FRANGB
580
g^randa magistrats du xvii^ siècle. Noua
aurons prochainement Toccasion de
reparler de Tancieune famille de Raffé-
liâ de Roquesante, de Soissan et de
Saint-Sauveur, dont M. de Faucher
écrit en ce moment l'histoire dans les
Mémoires de V Académie d'Aix. On nous
annonce la mise en vente prochaine du
premier volume de cette intéressante
publication.
L« R-
Le comte Adolphe de Bremond
(1795-1870)
' Il semble que le premier besoin de
notre époque tourmentée soit, pour cha-
cun, de vivre eu dehors de &a sphère
naturelle. Famille, corporation, pro-
vince, patrie nous attirent et nous
fixent de moins en moins, en sorte que,
travaillant beaucoup pour soi, on est
matériellement et moralement, rare-
ment chez soi. Les traditions familia-
les paraissent des barrières gênantes.
Aussi l'esprit s'arrôte-t-il avec plaisir
à contempler une existence calme,
agissante sans être mouvementée, utile
sans être perpétuellement déversée au
dehors. C'est une biographie de ce
genre que vient de nous donner M.
Anatole de firemond d'Ars, très expert
en ces aortes de récits. — Je me per*
meta de traduire les simples initiales
de Tauteur. Son perent, le comte Adol-
phe de Bremond, décédé en 1870, a
mené cette vie pondérée et sage que
les circonstances extérieures seules ont
agitée.
Vers la fin de l'Empire, il entre à
l'école militaire» et après Tabdication,
il accompagne l'impératrice Marie-
Louise jusqu'à Blois. Plus tard il en-
tre dans la Garde-Rovale. Il fait la
campagne d'Espagne ae 1823, et s*y
distingue assez par sa valeur — no-
tamment à la prise du Trocadéro —
pour recevoir la croix de Charles III.
Adolphe de Bremond était encore
dans la Garde en 1830. Son régiment,
après avoir emporté quelques barrica-
des dans Paris, rejoignit le roi à Saint-
Cloud, puis à Rambouilleti et y fut té-
moin de Tabdicatioa du vieux roi
Charles X qui fait donner la croix de
Saïut-Louis à son fidèle serviteur.
Alors, ne pouvant plus servir la dy-
nastie a laquelle sa race, depuis des
siècles, avait donné tant de preuves de
tiaelite, le comte de Bremond se can-
tonne aans la vie privée, prodiguant
aux bonnes œuvres et à la religion le
meilleur de son cœur et de son temps,
et charmant encore sea loisirs par la
musique qui lui avait valu quelques
succès flatteurs et la poésie od son
père s'était essayé, et que sa sœur, la
marquise de Maulevrier, cultivait éga-
lement.
Il prêta, comme sa digne et pieuse
compagne, née de Pontjarno, sœur de
la comtesse dt Liniers, — Tappui de
son nom et de sa situation à Mlle Pau-
line-Marie Jaricot, la célèbre fondatrice
de la Propagation de la Foi, poursui-
vie alors par des attaques imméritées
et injustifiables.
Sans parler de sa participation à
Torganisation de la presse légitimiste
en province, de concert avec son frère,
le vicomte Arthur de Bremond, dont
le courage et le talent ne se démenti-
rent jamais, Adolphe de Bremond de-
vait donner encore une preuve écla-
tante de son dévouement à la Monar-
chie.
Après le soulèvement de la Vendée
en 1832 il fut compris dans Taffairo di-
te : des Quarante Vendéens^ et eut à su-
bir treize mois de détention préventive
terminés par un acquittement devant
la Cour d^assisesde Bourges.
A la manière même du récit, on sent
que dans cette existence, ai bien rem-
plie, du comte de Bremond, tout ae fai-
sait simplement, sans jaciance, com-
me sans défaillance, sans grandes il-
lusions quelquefois dans le succès fu-
tur, comme sans idée d*abandon. Et
c^était là un trait de caractéristique de
ces vieilles familles d'autrefois, gran-
dies ou maintennee, à travers leaftges,
par la constance et la fidélité. EUea vi-
vaient de la vie de province, loin de la
cour, mais souvent à Tarmée, donnant
Texemple de la valeur militaire et des
vertus domestiques.
581
LB BULLETIN HÉRALDIQUE PB FBANCE
582
Si, comme le dit l'auteur, • le récit
d*une belle existence, où se manifeste
là fidélité religieuse et politique, ne
saurait être déplacé dans les jours de
défaillance que nous traversons ; si la
fermeté dans le caractère, non pas la
fermeté âpre, hautaine et inquiète, maïs
la vraie fermeté, douce, humble, tran-
quille, mérite d'être offerte en exem-
ple, » d'autres enseignements se déga-
gent encore de ce livre.
Les dernières années de l'autre siè-
cle et les premières de celui-ci virent
le prodigieux emballement d'un peu-
ple à la suite d'un homme extraordi-
naire. Une sorte d'amour, fait de la
fascination des yeux et de l'ivresse du
cerveau, parut devoir être éternel ; et
oublieux des retours subits et violents,
des malédictions passées, on veut, au
profit d'espérances bien problématiques
le réveiller aujourd'hui par d'habiles
évocations.
En face de ces essais, la fidélité tran-
quille, résignée, obstinée, n'attendant
rien, ne demandant rien, insensible
aux déceptions et aux surprises, qui
fut l'honneur de la Monarchie et de
ses serviteurs, force le jugement de
l'histoire et fait la leçon au jour pré-
sent.
Baron Adalbert db Bbaucobps.
(Remce de FOuestJ.
aphie W
LES JURABBS de LA VILLE DB BERGERAC
Extrait des Registres de VBôtel-de- Ville
tome III* (2)
Notre laborieux collègue, M. Gus-
tave Charrier, le digne successeur de
M. Michel Dupuy à la conservation des
(i) Extrait du DuUetin de la Soctéti hUtorique
ft urcMohuique du PMgcrd, n« de septembre-
octobre 1894.
(2) Bergerac, imprimerie générale du Sud-
Oaest, 1894, un Tolume in-8« de 400 pages.
archives municipales de Bergerac,
poursuit avec succès le cours de la pu«
blication qu'il a commencée depuis
deux ans, des extraits des livres mé-
moriaux de cette ville. C'est le troisiè-
me volume de cette inappréciable col-
lection qu'il vient d'offrir à la Société
historique et archéologique du Péri-
gord.
A l'occasion du premier recueil rela-
tif aux événements accomplis à Berge-
rac depuis le xiv« siècle jusqu'à la fin
du siècle suivant (1), nous nous som-
mes livré à quelques critiques de détail
que la difficulté' de lire les textes ro-
mans pouvait justifier. Mais aujour-
d'hui, en présence de documents fran-
çais, choisis avec un discernement qui
lui fait le plus grand honneur, nous
n'avons que des compliments à adres-
ser au sympathique éditeur. Le seul
tort qu'il ait eu à nos yeux, ça. été de
consacrer la moitié de sa Préface à
une nouvelle discussion au sujet de la
lettre écrite devant Mouleydier par Du
Guesclin aux consuls de Bergerac,
dont, grâce à M. Durand, nous avons
pu donner le texte complet (2).
Le nouveau recueil contient les ex-
traits des jurades comprises entre les
années 1533 et 1577.
Avant cette période, les consuls de
I
(1) BulleUn, tome XIX, p. 441.
(2) BuHetin, tome XX, p. 459.
Nous savons gré à M. Charrier de ses correc-
tions. Ponr que le texte donné par nous soit
définitif^ il y a donc lieu d'y rétablir certaines
lettres : r à la place de / dans couuolc; a dans
la première syllabe de Mhurement ; l au lieu de
h dans vibvrea ; m au lieu de n dans prions ;
d'ajouter un a; à Dieu et de supprimer IV dans
mercredi»
Ces quelques mots mal orthographiés ne sau-
raient altérer le sens de cette lettre historique,
qui est rendue inintelligible dans Bfrgerac ioim
Anglais par la suppression de ces mots impor-
tants : pour ce que ceux du dedans avaient rompu
les trêves. Cette rupture des trêves explique seule
la présence du connétable devant Mouleydier.
M. Charrier a cru devoir ren\placer par des
S oints ce membre de phrase, que la maculation
u papier ne lui avait pas permis de lire.
583
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
584
Bergerac n'avaient eu d'autres soucis,
comme le fait remarquer M . Charrier,
que de conserver dans leur intégfrité
les privilèges, les franchises et les li-
bertés de la ville.
De graves événements viennent
maintenant agiter Bergerac. C'est une
véritable révolution qui se produit
sous rinfluence de la Réforme dans
cette riche contrée du Périgord. A tra-
vers les délibérations consulaires de
ces temps orageux, Ton peut suivre le
progrès des idées nouvelles, qui se
trahissent d'abord par les plus regret-
tables excès et font bientôt de si nom-
breux prosélytes dans la bourgeoisie
locale que l'administration de la ville
finit par passer dans les mains des
protestants.
Dans ces pages mouvementées des
annales de Bergerac se presse une fou-
le de détails des plus curieux. Ici, il
est question de la répartition des édifi- |
ces publics, de Torganisation des éco-
les, de rétablissement de nouvelles
charges, des . cérémonies religieuses»
des procès de la ville, du premier li-
vre sorti de la première presse.
Là, des dépenses occasionnées par le
passage du roi de Navarre, la réception
de Charles IX, auquel Bergerac doit la
création de son collège ; l'envoi de dé-
putés vers de hauts personnages, com-
me pour rentrée à Périgueux de l'évo-
que Jean de Lustrac (et non de Les-
trac); plus loin, les conférences de la
paix dite de Bergerac qui devaient arrè*
ter pour un temps une guerre fraticide,
etc.
M. Charrier a été bien inspiré en joi-
gnant aux jurades qui se raportent k
ces événements de la fin du xvi^* siècle,
la copie de lettres des principaux per-
sonnages amenés par les circonstances
H y jouer un rôle, comme François P',
Charles IX, Catherine de Médicis, Hen-
ri de Navarre et le maréchal de Bouil-
lon. . .
Il est inutile de dire ici rintérèt qui
s^attache à de pareils documents qu^ou
peut appeler humains. Il n*en est pas
qui donnent plus d'animation h la
chronique du passé; elle leur doit de
pouvoir emprunter, pour ainsi dire aux
choses même la couleur de la vie* Ce
sont les actes de la vie publique, les
institutions sociales et les diverses mik
nifestations de l'esprit qui montrent
l'homme et, par conséquent^ le peuple,
bien mieux que les faits de guerre et
les incidents de la diplomatie. On re*
priend heureusement cette méthode
d'écrire l'histoire qui est la bonne parce
qu'elle est la vraie.
Aussi quelle reconnaissance ne doit-
on pas aux archivistes qui, comme
M. Charrier, mettent aux mains des
travailleurs des instruments aussi
précieux. Que de temps et de labeur il
leur épargne en consacrant ses loisirs
à nous révéler un passé qui, sans lui,
serait encore enfoui dans les poudreu-
ses armoires de THÔtel-de-Ville de Ber-
gerac I Il est rare de rencontrer des
hommes aussi sincèrement pénétrés
de l'importance qu'il y a à faire con-
naître le trésor des archives provin-
ciales qui sont, en définitive, la base
la plus sûre d'une histoire nationale
complète. La Société historique du Pé-
rigord ne peut qu*encourager M. Char-
rier à persévérer dans sa louable en-
treprise.
A. DCJÂRRIC DESCO.MBaS.
Paris, 6 janvier 1895.
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M. LOUIS DE LA ROQUB
Aïoeat, ancien Bidacleur à la Gazette de France, Aulenr de VArmarial ie lé Nobitm dt
LanQuedoc, du Catalogua des Geiililshommet. ttx.
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
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REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Septième Volume. — (Nouvelle série) — Octobre 1894
^^mmm^tmmm^^t
SOMMAIRE
Prehiêre Partie : Armoriai général de France. — Documents historiques : Catalogue des géné«
raux Français^ connétabit's, maréchaux de France, h'eatenanls généraux, maréchaux de camp
(suite).
DscxitHE Partie : Notices généalogiques : Lur-Saluces; Boyer du Montcel ; Ecole spéciale mili-
taire de Saint-Cyr, concours de 1891. — Notes d'état-civil nobiliaire; Mariages et décès du
mois d'octobre et rappel des mois précédents.
Trotsièhe Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Histoire religieuse du département de
J'Héraull pendant la Révolution ; Histoire nobiliaire, 2.500 actes de Tétat-civii ou notariés ;
Les défenseurs du Mont-Saiut-Michel ; Dielionnaire des figures héraldiques»
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
I. > > ■
CATALOGUE DES CxENÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MABéCHAUX DB FRANCE
(Suite)
1706
Jacques de Fitz-Jamcs, duc de Ber-
wick, de Pitz-James, alias de Warty,
prèâ Clermont en Beauvoisis, de Liria
et de Xerica, au royaume de Valence,
pair de France et d'Angleterre, grand
d'Espagne de 1'* classe, gouverneur du
haut et bas Limousin, commandant en
Guienne, etc., chevalier des Ordres du
roi et de ceux de la Jarretière, de la
Toison d'or et dé Saint- Louis, né en
1671, commença dès sa plus tendre
jeunesse à suivre le parti des armes ;
se trouva au siège et à la prise de Bu-
de en Hongrie, en 1686,où il fut blessé ;
au commencement de Tannée 1687 Tem-
pereur le fit général de bataille de ses
armées contre les Turcs. A son retour
en Angleterre, dans Pespace de deux
ans, le roi son père le créa duc de
Berwick, lui donna deux régiments,
l'un de cavalerie et l'autre d'infanterie
le créa chevalier de la Jarretière, gou«
yerneur de Portsmouth, capitaine de
ses gardes et membre du conseil privé
en 1689^ Forcé* de se retirer en France
587
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FiUkNCB
5S8
à la suite des événements d'Angle-
terre, le roi le nomma lieutenaut-g-é-
néral ; il se distingua dans la campa-
gne des Flandres et fut prisonnier à la
suite de la bataille de Nerwinde, puis
échangé avec le duc d'Ormond.
Nommé capitaine-général des ar-
mées du roi Jacques en 1696 il remplit
avec éclat les devoirs d'une pareille
situation et s'acquitta glorieusement
de ses divers commandements.
Après la paix de Riswick il passa
définitivement au service de la France
et fut colonel d'un des nouveaux régi-
ments Irlandais; servit de nouveau en
Flandres en qualité de lieutenant-gé-
néral de 1701 à 1703.
Le roi lui accorda à la fin de cette
campagne des lettres de naturalité, et
lui donna le commandement des trou-
pes envoyées au roi d^Espagne. Il se
couvrit de gloire dans cette campagne
par la prise de cinq villes et forteres-
ses ; le roi d'Espagne le récompensa
par la Grandesse de l'« classe en 1704.
De retour en France il fut mis à la
tête des troupes envoyées eu Langue-
doc contre les Camisards en 1705 et ré-
tablit en peu de temps la tranquillité
de cette province. Il eut le commande-
ment en chef des troupes envoyées
dans le comté de Nice et s'empara de
la ville et de la forteresse le 14 novem-
bre 1705, il soumit le pays sous Tobéis-
sance du roi et fut nommé maréchal
de France le 15 février 1706.
Dans une nouvelle campagne en
Espagne il prit Carthagëne, gagna la
fameuse bataille d'Almanza eu 1707 et
se distingua au siège de Lérida sous
le duc d'Orléans, C'est en récompense
de ces nouveaux services que le roi
d'Espagne lui donna au titre de duché
les villes de Liria et de Xerica, avec
une nouvelle grandesse de première
classe pour l'un de ses enfants à son
choix. A son retour en France le roi
Louis XIV lui donna le gouvernement
du Limousin. Il commanda en Flan-
dres sous le duc de Bourgogne et, en
1709, il eut le commandement en chef
de la province de Dauphiné où il fit
échouer les projets du duc de Savoie
ligué avec les Allemands.
Le roi lui axorda l'érection de la
terre de Warty en duché-pairie au
nom de Fitz-James le 23 mai 1710. Il
remporta de nouveaux succès en Flan-
dres avec le duc de Villars ; et revint
en Catalogne prendre le commande-
ment en chef comme généralissime des
armées des deux couronnes; il prit
Barcelone en 1714 après deux mois de
siège et fut nommé conseiller du con-
seil de régence et général en chef de
l'armée du roi d'Espagne en 1719. Il
avait en 1721 dans sa main le gouver-
nement militaire des provinces de
Guienne, Béarn, Navarre, Limousin,
Auvergne, Bourbonnais, Forez, Pays
de Foix, Roussillon et partie du Viva-
rais et reunissait ainsi une autorité
que personne n'avait eu avant lui.
En 1724 le roi le nomma chevalier de
ses Ordres et gouverneur de Stras-
bourg en 1730 ; il fut tué d'un coup de
canon dans la tranchée devant Philips-
bourg le 12 juin 1734.
Il était fils naturel de Jacques II, roi
de la Grande Bretagne et de Arabelle
Churchill, sœur de Jean Churchill duc
de Marlborough. Il ép. l"» Honorée de
Burck ; 2° Anne de Buckley, fille de
Henry et de Sophie Stuart, dame d'hon-
neur de la reine d'Angleterre.
Du premier mariage il eut : Jacques,
duc de Léria et de Xerica grand d'Es-
pagne de 1" classe, chevalier de la Toi-
son d'or, gentilhomme de la chambre
de S. M. Catholique, colonel du régi-
ment d'infanterie de Limmerick, bri-
gadier des armées du roi d'Espagne,
puis maréchal de camp, ambassadeur
d'Espagne en Russie, marié à Catheri-
de Portugal-Colomb, fille du duc de
Yeraguas et la Vega, dont plusieurs
enfants (Branche Espagnole).
Du second mariag;e : \. Jacques, duc
yM
58»
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB PRANCB
690
de FitZ'James, gouverneur du Limou-*
sia, meatre de camp d^un régiment
d'infanterie, mort à Paria en 1721 sans
enfant^ de Victoire- Félicité deDurfort,
fille du duc de Duras et d'Angélique-
Victoire de Bournon ville ;
2. François, abbé de Saint-Victor k
Paris ; évéque de Boissons en 1739,
mort en 1764 ;
3. Henri, gouverneur du Limousin,
colonel du régiment de Berwick, mort
en 1731 ;
4. Charles, né en 1712, qui suivra ;
5. Edouard, né en 1712, lieuteuant
général, mort en 1748 ;
6. 7. Deux fils morts jeunes ;
8. Henriett*^, ép. en février 1723
Jean-Baptiste-Lôuis deClermont d'Am-
boise, marquis de Renelet de Monglas,
comte de Cheverny, gouverneur de
Chaumont en Bassigny, meàtre de
camp d'un régiment d'infanterie ;
9. Lôuise-Anne, mariée au marquit*
de Montaigu ;
10. Sophie;
11. Emilie, mariée au marquis des
Cars ;
12. 13 et deux filles mortes jeunes.
Charles comte de Fi tz- James, puis
duc et pair, en 1764, maréchal de
France en 1775, ép. Sophie Goyon de
Matignon. C'est de ce mariage que
sont issus les ducs de Fitz-James d'au-
jourd'hui, par Jean Charles, marié à
Marie de Thîard de Bissy, dont
Edouard, marié àN... de la Touche,
dont Jacques, pair de France, marié
à Marguerite de Marmier, père du duc
actuel.
Ecartelé^. auw i el4 contrecartelé de
France et d'Angleterre ; aw 2 au lion,
de gueules tlans un double tf^écheur fleur»
delysé de même^ qui est d'Ecosse ; au 3
d'azur à la harpe d'or^ qui e|Bt d'Ir-,
lande; à la bordure renfermant tout
Vécu compçmé de 16 pièces oifi^qmpqns^
8a'azuret8 de gueules; les eqmpons
dfazur chfkfgéê chacHn- ffune^^^tir^ 4^
lis d'ory et ceux de gueules d'un léopard
d'or.
Devise : 1689 semper et ubique fîdelis^
1789,
. 1708
Charles-Auguste Goyon de Matignon
comte de Gacé, barou de Briquebec, de
Blosseville, de la Houlette et d'Orglan-
des, gouverneur et lieutenant-général
pour le roi du pays d'Aunis» de La
Rochelle et de l'île de Ré, etc., servit
jeune sous le nom de chevalier de Tho-
rigny, capitaine de cavalerie au régi-
ment de Longueville en 1667, passa en
Candie où il fut blessé, servit ea Hol-
lande sous Condé en 1673, en Allema-
gne sous le maréchal de Turenne, co-
. lonel du régiment de Vermandois, se
trouva au combat de Turckeim ayant
pris le nom de comte de Gacé, après la
mort de son frère; se trouva au siège
de Limbourg, à la bataille de Trêves,
sous le maréchal de Créquy ; au siège
de Condé et à celui de Bouchain en
1676; au siège de Luxembourg en>
1684 ; gouverneur d'Aunis ; eut ordre ^
de suivre le roi d'Angleterre en Irlan-
de en qualité d'aide de camp ; servit à
son retour dans l'armée de Flandres
sous le maréchal de Luxembourg et
fut nommé lieutenant général le 10
mai 1$93. Il suivit le duc de Bourgo-
gne en Flandres en 1702, et l'année
suivante le maréchal de Villeroy ; prit
part k divers sièges sous le duc de
Vendôme. Le roi lui donna le com-
mandement des troupes qui accompa-
gnaient en 1708 le roi d'Angleterre en
Ecosse et le brevet de maréchal de
France le 18 février 1708 avec la quali*
té d'ambassadeur extraordinaire. Cette
expédition n'ayant pas eu le succès
qu'oa en attendait, il revint en Fran-
ce, continua à servir en Flandres sous
le duc de Bourgogne et la maréchal
duc de /Vendôme, au combat .d*Oude-
n^rde, chevalier des Ordres du roi le
2 février 1724, mourut, à Paris le 6dé-<
591
LE BULLETIN HteALDIQUB DB FRANCB
692
cembre 1729 et fut enterré aux Csrmé-'
lites du faubourg Saint-Jacques.
Il était le second fils de François de
Goyon, sire de Matignon, comte de
Thorigny, et d'Anne Malon de Bercy.
Il fut Fauteur de la branche des com-
tes de Gacé ; il avait épousé le 8 avril
1681 Marie-Elisabeth de Berthelot.
Cette branche s'est éteinte avec Tar-
rière petit-fils du maréchal décédé à
Naples en 1783, marié à MarieElisa^
beth-Emilie le Tonnelier de Breteuil,
dont une fille unique, Anne-Louise-
Caroline de Goyon de Matignon, du-
chesse de Montmorency, décédée à
Paris le27 mars 1846.
D'argent^ au lion de gueules, armé
lampassé et couronné dfor.
Devise : Sonneur d Gouyon.
1709
Jacques Bazin, sgr de Bezons, che-
valier des Ordres du roi, gouverneur de
la ville et citadelle de Cambray , grand'-
croix de TOrdre de Saint-Louis, com**
mença à servir en Portugal sous le
comte de Schomberg en 1667 ; après la
paix de Portugal il servit en Catalo*
gne comme aide de camp de M. du
Passage qui commandait Tarmée ; il
passa en Candie avec le duc de la
Feuilladeen 1668; capitaine de cava-
lerie dans le régiment des cuirassiers
en 1671 il se trouva au passage du
Rhin et à toutes les actions de ce ré-
giment jusqu'en 1674 ; colonel de ca-
valerie il servit dans Tarmée de Flan-
dres jusqu'à la paix de Nimègue en
1678. Il servit au siège de Philisbourg
en 1688 comme brigadier, prit part au
combat de Walcourt en 1689 et à la
bataille de Steinkerque en 1690. Il fut
fait maréchal de camp en 1693 ; puis
directeur général de la cavalerie ; à la
bataille de Nerwinde il commandait un
corps de réserve et continua de servir
jusqu'à la paix de Riswick en 1697.
Gouverneur de Graveliaes ; il reprit la
place de Ath occupée par les Hollan-
dais en 1700. Attaché au corps d'armée
du maréchal de Villeroy il le suivit en
Allemagne puis en Italie et se trouva
au combat de Ghiarv. Lieutenant-gé*
néral en 1702, il servit sous le duc de
Vendôme dans la campagne d'Italie et
fut nommé commandant de la place de
Mantoue. Il prit part à toutes les ac-
tions de cette guerre, au passage du
Pô, aux sièges de Verceil, d'Yvrée et
de Verrile et fut fait grand'croix de
de rOrdre de Saint- Louis en 1704. Il
eut le commandement de l'armée qui
gardait la frontière depuis Genève
jusqu'à l'embouchure du Rhône pour
s'opposer, avec le maréchal de Tessé, à
l'entrée des ennemis en France. Il se
trouva avec lui à l'action de Sainte-
Catherine et à la levée du siège de
Toulon. Il resta en Provence jusqu'en
1708.
Il fut nommé cette même année
gouverneur de la ville et citadelle de
Cambray, puis envoyé en Espagne
sous les ordres du duc d'Orléans et as-
sista au siège et à la prise de Tortose.
Le roi le nomma maréchal de France
le 5 mai 1709. L^année d'après il eut le
commandement des troupes assemblées
sur la Moselle et ensuite de l'armée du
Rhin avec le maréchal d'Harcourt. Il
commanda au siège de Landau qui fut
pris le 20 août 1713 ; il entra comme
conseiller au Conseil de régence en
1715 et fut reçu chevalier des Ordres
du roi en 1724 ; mourut le 22 mai 1733
à l'âge de 80 ans.
Il était fils de Claude Bazin, sgr de
Bezons,qui fut avocatgénéral au Grand
Conseil en 1639, conseiller d'Etat en
1648, intendant du Soissonnais, puis
de Languedoc où il demeura 20 ans ; il
reprit sa place au Conseil en 1673 et
mourut en 1684, doyen de l'Académie
française. De son mariage le 10 novem-
bre 1641, avec Marie Target, flUe de
Louis, secrétaire du roi, Claude Bazin,
sgr de Bezons, avait eu six ett&nta :
MV
593
LB BULLBTIN HÉRALDIQUB DB FRANCS
594
1 . Louis Bazin de Bezons, coaseiller
aa parlement de Metz« puis de Paris
en 1668, maître des requêtes, conseil-
ler d'Etat en avril 1686, et successive-
ment intendant des provinces de Li-
mousin, d'Orléanais en 1681, de Lyon,
1684, de Bordeaux en 1686, où il mou-
rut le 9 août 1700, sans postérité de
Jeanne de Guénegaud, fille de Jean-
François, maître des requêtes, ambas-
sadeur en Portugal, chancelier de
rOrdre de Saint*Lazare, mort à Pa-
rit le 29 mai 1720 à VAge de 80 ans,
sans postérité ;
2. Jacques Bazin de Bezons, maré-
chal de France, qui*sait ;
3. Orner, chevalier de Malte en 1661 ;
4. Armand, évêque d'Aire en 1685,
archevêque de Bordeaux en 1698, puis
de Rouen en 1719, mort en 1721 ;
5. Suzanne, mariée à Louis le Blanc,
maître des requêtes ;
6. Marie, religieuse, prieure perpé-
tuelle du monastère du Bon-Secours,
au faubourg* Saint- Antoine à Paris.
Jacques Bazin de Bezons, maréchal
de France, ép. en 1694 Marie-Margue-
rite le Ménestrel, fille d'Antoine, secré-
taire du rpi, grand audiencier de
France et de Marguerite Barbier du
Metz, dont il eut sept enfants :
1. Louis-Gabriel marquis de Bezons,
qui fut mestre de camp d'un régiment
de cavalerie, gouverneur de Gambray,
maréchal de camp en 1738, ép. le 28
novembre 1723 Marie-Anne des Mai-
sons dont il eut :
a. Jacques-Gabriel, qui suit ;
b. Alexandre-Louis ;
c. Marie-Marguerite-Prançoise, ma-
riée le 16 mars 1743 à Henri de Pou-
denx ;
d. Françoise Oabrielle-Jacqueline ;
e. Louise- Josephe, ép. le 7 mai
1753 Philippe-Jacques d'Hericy, mar-
quis de Yaussieux.
2. Armand, évêque de Carcassonne
en 1730 ;
3. Jacqaes-Etienne, capitaine de ca-
valerie dans le régiment de son firère ;
4. Marie-Suzanne, ép. en janvier
1716 Jean-Hector alias Henri de Fay
de la Tour-Maubourg, brigadier des
armées du roi ;
5. Marie-Marguerite ép. Jean-Claude
de Lastic, marquis de Saint-Jal, vi-
comte de Beaumont ;
6. Louise-Jeanne, religieuse au mo-
nastère de Bonsecours ;
7. Gatherine-Scholastique ép. Hubert-
François d'Aubusson,dit le comte de la
Feuillade.
La famille Bazin originaire de la
Champagne est connue, d'après le
P. Anselme, depuis Claude Bazin, sgr
du Fayel qui épousa Marie Chanterel,
dame de Bezons, fille de Guillaume,
sgr de Bezons et de Champigny.
De ce mariage vint un fils Claude,
trésorier de France au bureau des fi-
nances de Chalons en Champagne, ma-
rié à Suzanne Talon, fille d'Omer
Talon, avocat au parlement, maître
des requêtes de la Beine Marguerite et
de Suzanne Choart mariée le 9 février
1616. Son petit-fils était le maréchal de
Bezons (1).
Jacques-Gabriel Bazin, marquis de
Bezons, maréchal de camp en 1758^
lieutenant-général le 25 juillet 1762,
ép. le 18 septembre 1752 Anne-Marie
de Briqueville, fille d'Henri, marquis
de la Luzerne, et de Marie-Anne-Ca-
therine Boutet de Guignonville dont :
Armande-Marie-Gabrielle, née le 26
juillet 1753; 2. Gabriel- Jacques, né le
21 février 1755.
De Jacques-Gabriel, marquis de Ba-
zons, seigneur de Maisons, qui prit
part aux assemblées de la noblesse de
Bayeux, en 1789 naquit une autre fille
Clémence, restée unique, qui ép. le
22 octobre 1816 François-Julien, roar->
quis de Nettancourt, colonel dans la
garde royale.
L'abbé de Champigny, prêtre, cha-
(1). Voir la Bulklin de 1888, col. 593-508.
596
LB BULLETIN HteALDiQXTB DB FRAJKS
696
noine de la Sainte-Chapelle royale du
Palais à Paris, prieur de St- Pierre de
Moût de-Marsan au . diocèse d'Aire,
mort le 31 août 1736 kgé de 78 ans,
était de la même famille et cousin is-
su de germain, dit le P. Anselme, du
feu maréchal de Bezons.
D'azur^ à trois couronnes ducales d*or
9eti.
' 1709
Pierre de Montesquiou d'Artagnan,
chevalier des ordres du roi, gouver-
neur dé la ville et chfiteau d'Arras»
lieutenant-général en Artois, directeur
général de l'infanterie, fut élevé page
du roi en sa petite écurie en 1660,
porta le mousquet au siège de Pigne-
rol en 1665, servit dans les mousque-
taires en Hollande pendant la guerre
contre révoque de Munster, puis aux
ëiéges de Douay, de Tournay, de Lille
et de Besançon ; il servait dans le régi-
ment des gardes en 1662 pendant la
guerre de Hollande, au combat de Se-
nef eu 1674. Le roi l'envoya en 1682
dans toutes les places du royaume
pour faire observer par Tinfanterle un
exercice uniforme que S. M. avait elle-,
môme réglé. Il fut major-général de
l'armée de 1683 à 1688 ; puis nommé
brigadier d^armée et envoyé en 1689
à Cherbourg menacé d'une descente par
le prince d'Orange. Maréchal de camp
en 1691, il servit aux sièges de Mons,
de Namur, au combat de Steinkerque
en 1692, à la bataille de Nerwinde en
1693 dont il apporta la nouvelle au roi
qui lui donna le gouvernement de la
ville et citadelle d'Arras, la lieutenance
générale de la province d'Artois avec
un régiment d'infanterie ; lieutenant-
géuéral des armées le 3 janvier 1696
et directeur général de l'infanterie en
Flandres et dans les Pays-Bas. Il com-
manda ensuite en Brabant et continua
la guerre en ce pays auprès du duc de
Bourgogne ; il commanda l'infanterie
de Taile droite à la bataille de Malpla*
quet où il eut trois chevaux tuéa sous
lui pendant la rétraite menée en si boa
ordre que les ennemis ne purent l'en-
tamer. C'est après cette action que le
roi l'honora de la dignité de maréchal
de France le 20 septembre 1709. Il ser-
vit en Flandres en 1710 avec le maré-
chal duc de Yillars. £n 1712 il eut une
grande part dans les avantages rem-
portés à Denain, à Marcbiennes, à
Douay, au Quesnoy et à Boucbain. Il
commanda en Bretagne depuis 1716
jusqu'en 1720, entra au Conseil de ré-*
geuce le 16 juin 1720 et fut nommé au
mois d'octobre commandant en Lan-
guedoc, Provence et Cévennes; il mou-
rut au Plessis- Piquet, près Paris où il
fut enterréi le 12 août 1725, âgé de 85
ans.
Il était le 4« fils d'Henri de Montes-
quiou, sgr de Tarasteix, et de Jeanne de
Gassion^ fille de Jacq ues de Gaasiout pré-
sident au parlement de Navarre et de
Marie d'Ësclaux ; sœur de Jean de Oas-
sion, maréchal de France.
Il ép. V Jeanne de Peaudeloup, sans
enfants ; 2<' Elisabeth L'Hermitted'Hié-
ville, fille unique de Philippe L'Her-
mitte, sgr d'Hiéville en Normandie et
de Marie-Catherine d'Augennes de lu
Loupe, dont il eut : 1. Louis, né le 6
janvier 1701, colonel d'infanterie ea
1717, mort le 5 juillet de la même an-
née de la petite vérole; 2. Catherine
Charlotte, morte à l'âge de deux ans.
Les branchés actuelles de la maison
de Montesquiouy dites de Fézeusac et
d'Artagnan, descendent de Henri de
Montesquiou frère aîné du maréchal.
JD'orj à deux tourteaux de gueules^
posés Cun sur C autre en pal.
(A Suivre)
L. H.
697
IX BOLLBTIM HÉRALDIQUB OB FRANCS
898
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
LUR-SALUCES
La maison de Lur, suivant une tradi-
tion constante, est originaire de Franco-
nie. Elle est établie en Limousin, près
d'Uzerche, depuis le x* siècle, ainsi que
le prouvent les donations faites aux
abbayes de Solignac, Dalon, etc. (i).
Les divers membres de cette maison
ont, sans exception, depuis cette époque
jusqu'à nos jours, Suivi le parti des
armes.
Qjiiatre seigneurs de Lur du nom de
Boson, trois du nom d'Aimeric et plu-
sieurs autres du nom de Pierre, deGuy
et de Jean, figurent au nombre des che-
valiers du Limousin, dans les annales
de cette province, depuis Tan 990 jus-
qu'en 1300 (2).
Jean de Lur, originaire de la province
de Limousin, prit part aux croisades en
ii^i. Ses armes sont au musée de Ver-
sailles.
On trouve à la bibliothèque nationale
les quittances de Géraud de Lur, che-
valier, scellées de son sceau (de gueules
à trois croissants d'argent\ pour ses
appointements et ceux de sa compagnie,
des a; août i)^}^ ao juillet, 23 août et ;
septembre 1^34. Géraud de Lur fut en-
terré dans rÈglise de Fraissinet, où Ton
voyait autrefois son mausolée ; il y était
représenté en habit de chevalier, armé
de toutes pièces, Tépée haute à la main.
En 14^4, Bertrand de Lur, deuxième
du nom, fut un des exécuteurs testa-
mentaire de Guillaume de Bretagne,
(i) V. Bibl. nationale, mss. Gaignières, titres
dn Limotiiin, portefeuille 3, p 406, 410, 411.
Cartolaire d« Solignac, 94 ; d'Uzerche, 31 ; de Da-
lon, 34, X04; de Saint-Martial, 10^. (H. de L. S.).
(s) Nobiliaire du Limousin, Mss. de ViUevieille
ï la Bibliotlièque nationale. (H. de L. S.)
comte de Penthièvre et de Périgord, et
vicomte de Limoges. Et conjointement
avec les seigneurs de Comborn, de
Pierre-Buffière, de Pérusse des Cars et
de Bonneval, il fut tuteur des enfants du
même Guillaume de Bretagne.
Charles de Lur fut tué à la bataille de
Ravenne, en 1512.
Pierre de Lur fut tué à la bataille de la
Bicocque en 1^20. Du Haillan dans son
histoire de France dit : « que Pierre de
Lur, seigneur de Longa, de l'illustre
maison des de Lur en Périgord », périt
dans cette sanglante journée.
Vély rapporte également: « qu'un
amour immodéré de la gloire avait porté
plusieurs jeunes seigneurs des premiè-
res familles de France à combattre à
pied », et parmi eux il mentionne Pierre
de Lur.
Daniel en parle aussi à l'occasion de
cette même bataille.
Vers le milieu du XV» siècle, cette
maison s'est divisée en deux branches.
L*aînée conserva les terres de Longa^
Barrière, Villamblard, Saint-Louis, Mu-
cidan, La Sauvetat, Roussilhe, Perrière,
etc., en Périgord, et les terres de Frais-
sinet, du Breuil et Flavignac, en Li-
mousin.
Son dernier représentant était à la fm
du XWV siècle Michel de Lur, seigneur
de Longa, gentilhomme de la chambre
du roi, et chanibellan du roi de Navarre.
Il reçut le roi de Navarre dans son châ«
teau de Longa, et le souvenir de cette
réception a été conservé longtemps.
Sully raconte que lorsque, bravant
bien des difficultés il traversa la France
en 1585, pour rejoindre le roi de Na-
varre, alors à Bergerac, H s'arrêta chez
699
LB BULLETIN HÉRAliDIQUB DB FRANCB
600
M. de Longa. Michel de Lur était par sa 1
femme, cousin-germain de Sully.
Quatre fils de Michel de Lur mouru-
rent jeunes et sans avoir été mariés, et
les biens de cette branche passèrent
dans les maisons de Taillefer, de Rohan-
Chabot, de Clermont-Piles et de Maspa-
rault, par le mariage des trois filles de
Michel de Lur, qui furent :
I. Anne de Lur, mariée en 1^79 avec
Daniel de Taillefer ;
3. Henriette de Lur, mariée en 1613
avec Charles de Chabot, baron de
Saint-Aulaye, fils de Léonor Chabot,
baron de jarnac et de Marguerite de
Durfort-Duras.
)» Marie de Lur, mariée: i^ le 13 juin
1604 avec Henri de Clermont, baron de
Piles; 2" le'aj juin 1617 avec Pierre de
Masparault, gentilhomme servant de
Madame, sœur unique du roi.
BRANCHE DE LUR SALUCES
La seconde branche de la maison de
Lur, seule existant aujourd'hui, a pour
tige:
!• — Pierre de Lur, deuxième du
nom, qualifié très haut et très puissant
seigneur, comme le furent depuis tous
ses descendants, baron de Malengin, fils
unique du second lit de Bertrand II,
dont il a déjà été parlé, et de Marie de
Farouil, veuve en premières noces du
seigneur de Pérusse des Cars, et en
secondes noces de Boson de Barrière,
seigneur de Longa.
Pierre de Lur ép. par contrat passé
au château de Ribérac le ai août 1493
Isabelle de Montferrand, vicomtesse
d'Uza, dame de Fargues, Bélin,»Aurei-
Ihan, etc.
Les terres de Malengin, d*Uza et de
Fargues appartiennent encore aux des-
cendants en ligne directe de Pierre de
Lur et d'Isabelle de Montferrand. Deux
autres alliances eurent lieu entre ces
mêmes maisons : Jean de Lur, sgr de
Bellegarde, et de Ferrières, épousa au-
tre Isabelle de Montferrand^ et Louis de
Lur, vicomte d'Uza, ép. Marie de Mont*
ferrand. Ce sont ces alliances qui ont
fixé la maison de Lur en Guienne.
Pierre II laissa entr'autres enfants :
II. — Pierre III de Lur, chevalier,
vicomte d'Uza, baron de Fargues, Au-
reilhan, Belin, Salles en Buch, Castets
en Dorthe, Beliet, les Jauberthes, etc.,
gouverneur de Saint-Sever, gentilhomme
de l'hôtel des rois Louis XII, François I***
et Henri II. Il vendit le 23 juillet 1^49 à
Jacques d'Albon, sgr de Saint-André et
maréchal de France, les droits qu'il
tenait de Souveraine d'Albret et de
Jeanne de Fronsac, ses aïeules mater-
nelles, sur la terre et vicomte de Fron-
sac.
Pierre de Lur avait ép. i» Jeanne
d'Aubusson, fille d'Antoine d*Aubus-
son, bailli d'Anjou et de Touraine, frère
du grand maître de Rhodes ; 2^ Nicole
de risle, dame de Castets en Dorthe, de
Monedey et des Jauberthes, héritière
de Jean, sgr des mêmes lieux. II eut de
sa seconde femme entr'autres enfants :
1. Louis qui suit :
2. Bonaventure, ép. en ij6o Gaston
de l'Isle, baron de la Brède; de ce
mariage sont descendus le président de
Montesquieu et les barons de Mon-
tesquieu d'aujourd'hui.
III. — Louis de Lur, vicomte d'Uza,
baron de Fargues, Malengin, vicomte
d'AureilIan, seigneur de Belin, Salles,
Biscarosse, Beliet, les Jauberthes, Castets
en Dorthe, chevalier de l'ordre du roi,
chambellan de S. M. gouverneur de
Saint-Sever, vice-amiral de Guienne,
sénéchal du Bazadais, capitaine général
des galères au siège de la Rochelle où
il mourut de ses blessures. On trouve
dans les provisions de charges de Louis
de Lur, vicomte d'Uza, qui sont dans
les archives de la famille un brevet de
la première charge de maréchal de
France qui viendrait à vaquer, parce
qu'en ce temps il n'y en avait que
quatre. La mort qui l'atteignit à Tige
601
LB BULLETIN HâRALDIQUE DB FRANCS
602
de trente-huit ans ne lui permit pas
d'obtenir cette récompense.
Louis de Lur eut de Marie de Mont-
ferrand :
IV. — Jean de Lur, deuxième du nom,
gentilhomme de la chambre du roi, gou-
verneur du Château-Neuf de Bayonne,
conseiller du roi en son conseil d'Etat
et privé, servit dans les diverses guerres
de son temps et notamment dans Tarmée
du duc de joyeuse. Il ép. en 1386 Char-
lotte-Catherine de Saluces, filleule de
Charles IX et de Catherine de Médicis
fille et héritière d'Auguste marquis de
Saluces, chevalier de Tordre du roi,
gentilhomme de sa chambre, et de Marie
de Blémun
Dans le contrat de mariage de sa fille
le marquis de Saluces dit :
« S'il plait à Dieu donner lignée à
« ma dite fille, je veux que le deuxième
« enfant qui viendra d'elle porte le nom
« et les armes de Saluces. }» Dans son
testament il confirme cette volonté :
« Le testateur, est-il dit, veut et entend
« que le deuxième enfant de sa fille,
« soit maie, soit femelle, porte le nom
« de Saluces, et promette de porter les
« armoiries du dit sieur de Saluces avec
c les siennes, pour toujours avoir com-
« mémoration et souvenance dudit
« marquis de Saluces testateur, d'autant
« qu'ils porteront le nom de sa maison
« très illustre, et nom de prince. :^
C'est par suite de cette alliance que la
maison de Lur à hérité des droits à
l'indemnité promise par Charles IX à
Jean-Louis (i), dernier marquis sou-
verain de Saluces, pour la cession des
marquisats de Saluces et de Montferrat,
et qu'il a ajouté à son nom et à ses
armes le nom et les armes de Saluces.
(t) Auguste de Salaces était fils aîné de Jean-
Louis de Salaces, dernier marquis souverain du
marquisat de Saluces et de Antoinette Véra, fille
de noble Jean de Véra, citoyen et habitant la
ville de Naples. (Testament de Jean-^Louis de
Saluces du 15 mai 156 1); François frèro d'Au-
guste fut tué au siège de Carmagnole et ne laissa
pas de postérité.
Jean de Lur, vicomte d'Uza^ laissa
plusieurs enfants entr'autres :
1. Honoré de Lur-Saluces, qui sult^
appelé le vicomte d'Aureillan du vivant
de son père ;
2. Louis de Lur, sgr de Lamothe-
Landeron, appelé le baron de Fargues,
ép. en 1(^27 Marie de Gamaches, fille de
Charles, vicomte de Rémont, baron de
Chateaumeillant et d'Eléonore de Mon-
taigne, veuve du sgr de la Tour, dont il
eut: I. Charles-François de Lur, sgr de
Montaigne et de Lamothe-Landeron,
appelé le marquis de Lur, ép. Margue-
rite de Piis dont une fille unique mariée
en 1696 à Henri de Salignac, sgr de
Puyguiraud ; 2. Claude-Philibert, mort
jeune; 3. Marguerite, mariée en 1664 au
marquis de Lanau ; 4. Jeanne-Henriette,
mariée au sgr de Saint-Jean de qui des-
cendait la comtesse de Béarn ; j.Claude-
Magdeleine mariée en 1675 à Hélie-
Isaac de Ségur, baron de Montazeau.
V. — Honoré de Lur-Saluces, chevalier
de rOrdre du roi (Saint-Michel), gouver-
neur du Château Neuf de la ville de
Bayonne, sgr vicomte d'Uza, baron de
Malengin, de Fargues, vicomte d'Aureil-
lan, marquis de la Grolière, sgr de Coiron
et d'Iviers en Saintonge, servit le roi
Louis XIII en plusieurs circonstances
importantes et fut honoré de nombreu-
ses lettres par les rois Louis XIII, Louis
XIV et le Grand Coudé. Il ép. !<> le
II décembre 1600, (à l'âge de 6 ans)
Françoise de la Tour d'Eviez, (âgée de
9 ans), fille de François de la Tour sgr
d'Eviez et d*Eléonore de Montaigne, fille
unique de Michel de Montaigne (i);
2° le 17 septembre 1641 Isabelle de
Sainte-Maure-Montauzier, fille de Guy
de Sainte-Maure (cousin germain du duc
de Montauzier) et de Louise de Jussac
d'Ambleville.
Il eut du premier lit :
(i) On a vu plus haut que celle-ci étant veuve
ép. Charlts de Gamaches vicomte de Rémout,
dont la ^le ép. Louis de Lur, sgr de Lamothe
Landeron.
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BULLETIN HÉRALDIQUE doiTBnft 6tre adressées à M. Louis de Im Roque»
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Septième Volume. — (Nouvelle série) — Octobre 1894
SOMMAIRE
Prehière Pamie: Armoriai général de France. — Documents historiques : Catalogue des gêné*
raux Français, connétablt's, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp
(suite).
Deuxième Partie : Notices généalogiques : Lur-Saluces ; Boyer du Montcel ; Ecole spéciale mili-
taire de Saint-Cyr, concours de 1894. — Notes d'état-civil nobiliaire; Mariages et décès du
mois d'octobre et rappel des mois précédents.
iRotsiiiiB Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Histoire religieuse du département de
l'Hérault pendant la Révolution ; Histoire nobiliaire, 2.500 actes de Tétat-civil ou notariés ;
Les défenseurs du Mont-Saint- Michel ; Dictionnaire des figures héraldiques.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
r - '^ __■■•"
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MABéCHAUX DE FRA^'CI!:
(Suite)
1706
Jacques de Fitz-James, duc de Ber-
wick, de Fitz-James, alias de Warty,
prèa Ciermont en Beauvoisis, de Liria
et de Xerica, an royaume de Valence,
pair de France et d'Angleterre, grand
d^Sspagne de Poêlasse, gouverneur du
haut et bas Limousin, commandant en
Guienne, etc., chevalier des Ordres du
roi et de ceux de la Jarretière, de la
Toison d'or et dé Saint- Louis^ né en
1671, commença dès sa plus tendre
jeunesse à suivre le parti des armes ;
se trouva au siège et à la prise de Bu-
de en Hongrie, en 1686, où il fut blessé ;
au commencement de Tannée 1687 l'em-
pereur le fit général de bataille de ses
armées contre les Turcs. A son retour
en Angleterre, dans l'espace de deux
ans, le roi son père le créa duc de
Berwick, lui donna deux régiments,
l'un de cavalerie et l'autre d'infanterie
le créa chevalier de la Jarretière, gou-
verneur de Portsmouth, capitaine de
ses gardes et membre du conseil privé
en 1689; Forcé* de se retirer en France
603
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANGE
604
I. Charles, vicomte d'Aureillan, né
en 1612, tué en 1630 au siège de Salces
en Roussillon à la tête de son régiment ;
il avait épousé Isabeau de Lalanne,
sans enfants ;
Du second lit :
â. Claude-Honoré, qui suit;
3. Honorée - Louise, première fille
d*honneur de la reine Marie-Thérèse,
femme de Louis XIV, morte sans al-
liance en 1664.
VI. — Claude-Honoré de Lur-Salu-
ces, comte d'Uza, marquis de Saluces,
baron de Malengin, de Fargues, vicomte
d'Aureillan, marquis de la Grolière,
baron de Drageac, sgr de Murs, Saint-
Martin, Coiron, etc., connu sous le nom
de comte d'Uza, il fut aide de camp du
maréchal de Turenne, puis du prince.de
Condé, servit ensuite sous les ordres
des maréchaux de Duras et de Lorge ;
il ép. le 17 juillet 1666 Claude-Fran-
çoise de Saint-Martial, fille unique et
héritière d'Hercule de Çaint Martial,
marquis de Drugeac et Judith de la
Tour des Pin-Gouvernet, il mourut en
1620. Leurs enfants furent :
I. Hercule-Joseph, qui suit;
a. Eutrope-Alexandre, qui viendra
après son frère ;
3. Louise-Honorée-Reine, chanoinesse
à Mons en 1696, mariée le 5 février
1701 à Charles comte de Courbon, ba-
ron de Longueval, marquis de Saint-
Sauveur ;
4. Marie*Judith, mariée au sgr de
Lanzac-Monlozy.
VII. — Honoré-Joseph de Lur, mar-
quis de Saluces, servit d'abord dans les
mousquetaires, suivit le grand Dauphin
lorsque ce prince eut le commande-
ment de Tarmée d'Allemagne ; nommé
successivement capitaine puis mestre de
camp de cavalerie, maréchal général
des logis de la cavalerie à l'armée de
Catalogne commandée par le duc de
Noailles ; il ép. Marie Collin de Ver-
neuil, dont il eut :
1. Louis Hercule, mort non marié ;
2. Jean-Baptiste-Etienne, baron do
Drugeac, gentilhomme à drapeau aux
gardes françaises, ep. en 173^ Louise de
Lanzac Monlozy, sa cousine germaine,
dont il eut : Eutrope-Alexandre-Hya-
cinthe, marquis de Drugeac, gouverneur
de Salers, marié avecN... de Lespinasse,
sans enfants, sa veuve ép. en 1817 le
baron Locard, préfet du Cantal, puis du
Cher.
VII bis. — Eutrope-Alexandre de Lur-
Saluces, chevalier, comte d'Uza, vicomte
d'Aureillan, baron de Fargues, Malen-
gin, etc., capitaine de dragons dans le
régiment de Schomberg, ép. le 23 jan-
vier 1702, Jeanne de Malle, fille de mes-
sire Pierre de Malle, conseiller du roi,
garde des sceaux de la Cour des aides
de Guyenne, et de dame Catherine de
Sossiondo, dont il eut ^
i . Pierre qui suit ;
2. Gabriel, mort jeune en 1716.
VIII. — Pierre de Lur, quatrième du
nom, marquis de Saluces, comte d'Uza,
baron de Fargues, vicomte d'Aureillan,
Malengin, etc.. commença à servir dans
les mousquetaires en 1720 et termina sa
carrière militaire comme lieutenant-gé-
néral des armées du roi le i®"^ mars 1780
et mourut le 18 septembre de la même
année. Il avait ép. le i^ juillet 1722 An-
gélique-Aimée-Romaine-Julie de Tar-
neau, dame d'honneur de Madame la
duchesse de Penthièvre, fille de Charles,
comte de Tarneau, lieutenant-général
des armées du roi, inspecteur général
de cavalerie, gouverneur de Béthune, et
de dame Agnèse de Sandrier, dont il
eut:
1. Claude-Henry-Hercule*Joseph, qui
suit;
2. Marie-Henriette ép. Philippe-Jo-
seph, comte de Rostaing, maréchal des
camps et armées du roi, inspecteur gé-
néral d'artillerie, dont deux filles : l'aînée
ép. i» le marquis de Sémon ville grand
référendaire delà chambre des pairs; la
805
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
606
seconde, morte à Paris, sans alliance ;
3. Anne-Louise-Renée, appelée M"'
d'Uza, morte sanâ alliance;.
4. Jeanne-Agnès, appelée M"° de Lur,
morte sans alliance ;
5. Marie- Anne, appelée M"® de Far-
gues, morte sans alliance ;
Et trois autres enfants morts jeunes.
IX. — Claude-Henry-Hercule-Joseph
de Lur, marquis de Saluées, baron de
Fargues, vicomte d'Aureillan, comte
d'Uza, seigneur châtelain des Gondre-
court, baron de Malengin, seigneur de
Renon, maréchal des camps et armées
du roi, né en 1731, n'était âgé que de is
ans lorsqu'il commandait le 4^ escadron
du régiment de son père à la bataille de
Laufeld où son cheval fut emporté par
un boulet de canon ; combattit à Ros-
bach comme mestre de camp du régi-
ment de Pentbièvre-dragons sous les
ordres de son père qui commandait la
brigade composée des régiments de
Penthièvre et de Saluces ; blessé et ra-
massé presque sans vie par les ennemis
il fut fait prisonnier, le roi le fît che-
valier de Saint Louis avec le duc de
Cossé quoique prisonniers l'un et l'autre
à Leipsick. Il fut brigadier en 1762 et
maréchal de camp en 1770. Le 14 dé-
cembre 179J la commission révolution-
naire de Bordeaux le condamna à mort
comme royaliste.
Il avait épousé en 1760 Marie-Adé-
laïde-Félicité de Maulde, dame d'hon-
neur de Madame Sophie de France,
fille de Louis-François, comte de Maulde,
marquis de la Bussière, comte de Hos*
dan, marquis de Villers en Herbaye,
etc., et de Marie-Félicité de Conflans,
marquise de Saint - Rémy, dame de
Mesdames de France.
Il eut de ce mariage :
1. Louis-Amédée, qui suit ;
2. Louis- Alexandre qui a fait la Br. 6.
3. Charles-Philippe, appelé le cheva-
lier, d'Aureillan, filleul du comte d'Ar-
tois et de Madame Adélaïde de France^
chevalier de Malte de minorité en 1778,
mort à Malte en 1789;
4. Ferdinand-Eugène, qui a fait la
Br. C. ;
5. Marie-Félicité, morte jeune;
6. Eugénie-Romaine^ chanoinesse de
Poussey, en Lorraine, morte au château
d'Yquem en 1848;
7. Jeanne-Rose- Aglaé, morte jeune;
8. Anne -Félicité, chanoinesse de
Poussey, morte à Bègles, près Bordeaux
en 1794.
X. — Louis-Amédée de Lur-Saluces,
appelé le comte de Lur, filleul du roi
Louis XV et de Madame Victoire de
France, né à Paris le 7 mai 1761, colo-
nel du régiment de Penthièvre-dragons,
mort à Paris le 29 octobre 1788, avait
épousé au château d'Yquem le 6 juin
1785 Joséphine de Sauvage, dame d'Y-
quem, de Podensac, de Saint-Criq, fille
de messire Laurent de Sauvage, sgr
d'Yquem, etc., colonel d'infanterie, che-
valier de Saint- Louis et de dame Mar-
the de Laborde-Lissalde.
La comtesse de Lur était dame de
Madame, femme du comte de Provence ;
elle est morte au château d'Yquem en
18^1.
Elle eut de son mariage :
1. Antoine-Marie-Amédée, qui suit;
2. Marie- Louise-Mathilde, morte en
bas-âge.
XI. — Antoine-Marie -Henry -Amé-
dée, marquis de Lur-Saluces, né au châ-
teau d'Yquem en 1786, nommé en ï8io
chambellan de l'empereur Napoléon,
sous-lieutenant au 8^ chasseurs à cheval,
fit en cette qualité la campagne de Rus-
sie, blessé et prisonnier, ne rentra en
France qu'en 1814 ; aide-de-camp du
duc d'Angoulême, suivit ce prince dans
la campagne d'Espagne et mourut à Ma^
drid le 12 juillet 1823.
Il avait épousé en 1807 Marie-Gene-
viève-Françoise de Filhot, fille de M. de
Filhot, président au parlement de Bor*
deaux et de M**« d'Article.
607
LB BULLETIN HÉRALOIQUB DB FR\NGB
608
n eut de son mariage :
1. Louis-Geneviève, né à Bordeaux
en i8o8, mort en bas âge à Paris;
2. Romain-Bertrand, qui suit :
3. Ferdinand-Louis, né à Bordeaux le
22 juin 1815, marié en 184; à Marie de
la Myre Mory, sa cousine.
XII. — Romain-Bertrand, marquis dé
Lur-Sâluces, né à Bordeaux le 19 août
1810, nommé pair de France en 1827,
entré à Saint-Cyr en 1829, sorti de cette
école en 1831, ép. en 1835 Thérèse de
Cbastellux, fille aînée du comte de
Chastellux, maréchal de camp, pair de
France, etc., et de Zéphyrine de Da-
mas, fille du duc de Damas, veuve du
comte de Vogué.
De ce mariage :
1. Âmédée, marquis de Lur-Saluces,
ancien député de la Gironde, marié à
Anne-Marie-^^/a«/V de Clermont-Ton-
nerre, sans enfants, décédé le 2 octo-
bre 1894 ;
2. Charles, non marié;
3. Alexandre, marié à Jeanne de Bien*
court, sans enfants ;
4. Eugène, chef d*escadrons de cui-
rassiers, marié à Anne de Mac-Mahon,
dont : a. Henriette; b, Thérèse; c, Ma-
rie ; (/. Bertrand; e. Amédée;
;. Alice, baronne douairière de Bri-
vazac ;
6. Isabelle, décédée;
7. Valentine, comtesse de Gironde,
décédée ;
8. Marie, morte en bas âge ;
9. Gsibrielle, vicomtesse de Sigalas;
10. Marguerite, baronne d'Yversen;
11. Marie, comtesse de la Panouse.
Br. B. X. — LouiS" Alexandre de LUr-
Saluces, né à Paris en 1774, appelé
avant la Révolution le vicomte d*Uza et
depuis le comte Alexandre de Lur-Sa-
luces, émigra en 1891, fit les campa-
gnes dans Tarmée des princes sous les
ordres du maréchal de Broglie ; passa
en Angleterre puis en Espagne où il
prit du service dans l'armée espagnole ;
il rentra en France en 1804, et vécut
dans la retraite.
En 1814 il contribua avec les royalis-
tes de Bordeaux, à la rentrée des Bour-
bons et fit partie du conseil royal formé
bien avant le retour des princes.
Il fut nommé colonel de cavalerie en
disponibilité et chevalier de Saint-
Louis ; député de la Gironde en i8iSy
réélu en 1820 ; il est mort en 1842.
II avait ép. à Bordeaux Rose-Eugé-
nie de la Jonchère, née à Saint-Domin-
gue, fille de Michel de la Jonchère de
Belcourt, lieutenant-colonel, chevalier
de Saint-Louis, et de Anne-Marie Dupin,
dont il eut plusieurs enfants morts en
bas âge et Léontine-Gabrielle de Lur-
Saluces, née au château de Malle le i s
juillet 181 1, mariée en 1836 à Henri de
Lur-Saluces son cousin-germain.
Br. C. X. — Ferdinand-ftr^^if^ de Lur
Saluces, né à Paris en 1780, appela
avant la Révolution le baron de Far-
gués, et depuis le comte Eugène de Lur
Saluces.
En 1814 il contribua avec son père au
mouvement royaliste de Bordeaux ; chef
d'escadron au y hussards jusqu*en iSao,
puis entra comme officier supérieur dans
les gardes du corps ; élu quatre fois dé-
puté de la Gironde, secrétaire de la
chambre des députés en 1828, démis-
sionnaire le 22 août 1830; avait épousé
à Bordeaux en 1800 Marie-Thérèse-Ga-
brielle-Amédée de Mont^lier, fille uni«
que de Thomas de Montalier, chevalier
de Saint-Louis et de Jeanne-Amédée de
Verdozan, dont il eut:
1. Thomas-Joseph-Henry, qui suit :
2. Louise- Alexandrine-Jeanne-Amé-
dée, née en 1801, mariée en 1824 à
Anne-Jacques-Auguste comte de la
Myre-Mory, fils d'André-Jérome, vi-
comte de la Myre-Mory, chevalier de
Saint-Louis et de Cincinnatus. maréchal
des camps et armées du roi, et de Ber-
narde-Françoise de Bertier.
La comtesse de la Myre*Mory est
609
LB BULLETIN HiRALDIQUB DB FRANCS
610
morte le lo septembre i8ja laissant six
enfants : i. Fernand, marié le lo juin
18^3 à Juliette de la Borie ; 2. Marie,
mariée au comte Ferdinand de Lur-
Saluées; 3. Eugéuie, mariée au vicomte
Raoul de Beaurepaire, officier de marine ;
4. Caroline, mariée à Maxime, baron de
Vassal-Cadillac; ^.Geneviève; 6. Louise.
XI. — Thomas-Joseph-Henry de Lur-
Saluces, né à la Réole le 1 1 décembre
1808, entré à l'école militaire en 1825,
sous-lieutenant à Saumur en 1827, passé
avec le même grade en 1829 au 14® ré-
giment de chasseurs ; mis en non acti-
vité sur sa demande le 10 septembre
1831 ; élu en 1848 commandant de l'ar-
tillerie de la Garde nationale de Bor-
deaux; député à l'assemblée nationale
en 1871, puis sénateur de la Gironde,
décédé; avait ép. en 1836 Léontine-
Gabrielle de Lur-Saluces, sa cousine
germaine, dont il eut :
I . Pierre, comte de Lur-Saluces^ non
marié ;
3. Catherine-Charlotte, mariée au com-
te d'Esclaibes d'Hust ;
3. Anne-Henri tte, mariée à Marie-
Charles -Constantin comte de Cailie-
bot de la Salle ;
4. Alexandrine, mariée au comte de
Bremond d'Ars ;
^. Adélaïde, mariée à Henry d*Auzac
de Campagnac.
Mi'pjrit\ d'azur à trois fleurs de lis
d'*or; et dargenty au chef daxur^ qui est
de Saluces; sur le tout : de gueuhs à
trois croissants d'argent au chef dor^
qui est de Lur.
Au sujet des armoiries de la maison
de Lur-Saluces, nous lisons dans la
Notice généalogique sur la maison de
Lur^ suivie dun précis historique sur
les derniers marquis de Saluces, publiée
à Bordeaux en 18^5 :
« Les armes de la maison de Lur-
Saluces sont : Mi partie d*a^ur à trois
fleurs de lis d or ^ qui est de France;
et dargent, au chef da^ur^ qui est de
Saluces; et sur le tout^ de gueules à
trois croissants dargent au chef dor^
qui est de Lur.
« D'après l'opinion de M. le Comte
O'Kelly, dont les connai<:sances sur les
questions historiques et héraldiques
doivent faire autorité, les armes primi-'
tives de la maison de Lur seraient :
Z>'a^«r, à trois fleurs de lis dor; les
trois croissants n'auraient été adoptés
que dans le xiiP siècle, par suite d'une
alliance avec la maison de Joussineau-
Fraissinet ; M. le Comte O'Kelly fonde
son opinion sur ce que la maison de
Lur est originaire de Franconie, pays
dans lequel plusieurs familles ont porté
de tout temps dans leur écusson des
fleurs de lis et d'où viennent d'ailleurs
les fleurs de lis elles-mêmes, qui ne
sont que la représentation des fleurs de
glaïeul, plante très commune en Fran-
conie.
« M. le comte O'Kelly pense encore
que la manière dont les fleurs de lis
sont placées tant sous les voûtes des
chapelles des châteaux de Longa et de
la Brède qu'aux cheminées de Fargues
et de Malle, et sur les divers sceaux où
se voient les armes de la maison de Lur,
démontre la vérité de son opinion. Nos
rois, il est vrai, ont concédé à plusieurs
familles le droit de porter des fleurs de
lis et même les armes de France, mais
cet honneur était trop grand pour que
les motifs qui l'ont fait accorder aient
pu être oubliés dans l'histoire écrite ou
traditionnelle d'une famille.
« Or la maison de Lur ne peut four-
nir à cet égard d'autres titres que ceux
qui résultent d'une possession immémo-
riale. On est donc amené à conclure
que ces fleurs de lis sont les armes pri-
mitives.
» Quoiqu'il en puisse être, la maison
de Lur porte pour armes depuis plu-
sieurs siècles les trois fleurs de lis sur
le fond d'azur, et les trois croissants sur
le fond de gueules, et depuis i;86 elle
619
hR BULLETIN HÂRALDIQUR DE FRAIVCB
620
395 Grenier de Cardenal (Pierre-Ma-
rie-Joseph-Louis) .
399 De Terves (Pierre-MarieEdouard).
408 Lamotte d'Incamps (Denis-Geor-
ges-Henry).
409 De Vanssay (René-Marie- Paul).
410 De Job (Jean-Josepb-Alaric).
427 Blandin de Chalain (Jean-Maurice-
Marie).
434 De Bougrenet de la Tocnay (Pierre-
Henri -Ernest-Marié-Anue).
442 Budan de Russe (Marie-Louia-Jac-
quesHenri).
446 Gobierre de Longrcliamps (Ray-
mond).
451 De Ghazelles de Beaureg^rd (René-
Casimir- AiméMarie-J ules).
454 De Yarax (Jean-Marie-Louis).
457 Millon de la Verteville (Pierre-
François).
461 De Yiguerie (Jean-Marie-Josepb).
463 Houitte de la Ghesnaid (Alain-Ma-
rie-Joseph).
478 De Luppé (Hubert-Marie-Joseph-
' Etienne).
483 Panon du Hazier (Charlea-Louis-
Marie-Raoul).
493. De Eersauson de Pennendref
(Paul-Edouard- Joseph-Marie).
530 Du Breuil de Pontbriand Marzan
(François-Marie- Joseph) .
532 De Riquet de Caraman (Gharles-
Paul-Ernest-Joseph).
534 De Forsanz (Jacques-Marie* Alezan-
dre-Hilarion).
544. De Bourbon - Buàset (François-
Louis- Joseph-Marie).
547 De Vignerai (Raoul -Marie -Ber-
nfird).
561 De Soyer (Paul -Louia-René- An-
toine).
564 Sunhary de Verville (Louis de
Gonzague-Marie-Joseph).
566 Goursaud de Merlis (Gharles-Ma-
De-Louis).
567 De Ganay (Gharles-Jean-Marie).
568 Du Pontavice du Vaagarny (Sa-
muel-Anne-Marie-Auguste).
571 De la Panouse (Clément-Léonce-
Paul).
578 Le Ricque (Edouard-Jacques-Louis-
Marie).
579 De Rochas - Aiglun (Joseph-Ro-
main-Pierre).
585 De Villeneuve-Esclapon (Marie-
Charles-Louis-Hélion).
292 De Guiroye (Bertrand-François-
Auguste- Vincent).
593 De Bastard (Dominique- Octave-
Raymond).
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS D'OCTOBRE
BT BAPPSL DIS MOU PfeictfOSICTC
Le comte Riant, fils de Paul-
Edouard-Didier Riant, comte romain,
membre de TAcadémie des sciences
morales et politiques, décédé en 1889,
et de la comtesse Riant, née Gornuau
d'Offémont avec Mlle du Fresne de
Virel, fille du comte de Virel et de la
comtesse née de Maleissye, décédée, au
château du Plessis, par Ghftteaubriand,
(Loire-Inférieure).
{iC mariage a été célébré dans la
première semaine du mois d'août en
réglise Saint- Augustin à Paris.
Les témoins du marié étaient : M.
Ferdinand Riant, conseiller municipal
de Paris, et le colonel de Sancy de
Parabère, ses oncles ; ceux de la ma-
riée : ses oncles, le marquis et le comte
de Maleissye.
(V. pour la famille Riant le Bulletin
de 1889, col. 43.)
De gueules^ semé de trèfiea iTor^ à
621
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
622
deux bards adossés de même, brochant
sur le tout.
Devise : Nomen orne a,
La famille du Fresne, ancienne en
Bretag*ne où elle a été maintenue dans
sa noblesse aux diverses vérifications
faites en cette province, a possédé les
seigrneuries de Virel, de la Rivière et de
Launay.
D^argent, à la fasce de sinople accom-
pagnée de trois feuilles de fresne du
même.
Le comte Georges de Montesquiou«-
Fezensac, fils aîné du feu comte Odon
de Montesquiou-Fezensacet de la com-
tesse née princesse Bibesco, avec Mlle
Suzanne de Chavagnac, fille du comte
Maurice de Chavagnac et d'Alix Véron,
décédée.
Le mariage a été célébré vers le mi-
lieu du mois d'août, en l'église de Tuffé
(Sarthe).
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte Thierry de Montesquiou-Fe-
zensac, son grand-oncle, et le contre-
amiral Bertrand de Montesquiou-Fe-
zensac, son oncle ; pour la mariée : le
comte Xavier de Chavagnac, son on-
cle, et le comte d'Angely-Sérillac, son
subrogé tuteur.
Le marié appartient à la branche de
Montesquiou, non ducale, dite d'Arta-
gnan, issue des anciens comtes de Fé-
zensac qui reconnaissaient pour au-
teur Sanche Mittara, duc de Gascogne,
vivant en 890. Cette maison a donné
trois maréchaux de France.
(V. le Bulletin de 1887, col. 432.) .
/}'or, à deux tourteaux de gueules^
qui est de MonteQqmon^ parti de gueu-
les plein, comme cadets des ducs de
Gascogne.
(Y. pour la maison de Chavagnac,
originaire d'Auvergne, le Bulletin de
1891, col. 438.)
Le chef de cette maison est le mar-
quis de Chavagnac, grand oncle de la
mariée à la mode de Bretagne. La
terre de Chavagnac fut érigée en mar-
quisat par lettres patentes du mois de
février 1720, en faveur d'Henri-Louis
de Chavagnac, chef d'escadre.
De sable y à trois fasces d'' argent^ ac-
compagne'cs en chef de trois roses du
même.
é*^*^^^^t^^^^^i^^^»^^0m
Olivier-Henri vicomte Molitor, fils
aîné de Pierre-Olivier comte Molitor,
ancien diplomate, officier de la Légion
d'honneur, et de la comtesse Molitor
née Cézard, avec Mlle Champy, fille
de M. Champy et de Mme Champy, née
Le Pays de Bourjolly, fille du générât
de ce nom sous le second empire.
Le mariage a été célébré le 27 sep-
tembre an Bray-Lû (Seine-et-Oise).
Les témoins étaient pour le marié :
le comte de Reverseaux et M. Léonce
Cézard, ses oncles ; pour la mariée : le
comte de Bourjolly et M. Henri Jour-
dain« ses oncles également.
Pierre- André baron Pierre Molitor,
lieutenant au 28^ dragons, fils du comte
Molitor, ancien diplomate, officier de
la Légion d'honneur, et de la comtesse
Molitor, née Cézard, avec Mlle Amélie
Dutreil, fille de Mme Dutreil, née de
Berset, veuve de M. Eugène Dutreil,
ancien député de Is Mayenne.
Le mariage a été célébré le 3 octo-
bre en réglise Saint-Pierre-de-Chaillot,
à Paris.
Les témoins du marié étaient : le gé-
néral de division comte de Kermartin,
et le colonel Burnès, commandant le
28« dragons ; ceux de la mariée : M.
Paul Dutreil, sénateur de la Mayenne,
et M. de Berset, ses oncles.
La famille Molitor, originaire de Lor-
raine, illustrée par le maréchal Molitor
a pour auteur Charles Molitor, garde
royal des seigneurs les maréchaux de
France en Lorraine ; il ép. Marie Pou-
part, dont il eut ;
623
LE BULLETIN HéRALDIQUB DE FRA.NCE
624
Gabriel- Jean 'Joseph Molitor, né à
Hanayge,prèsThîonviUele7 mars 1770,
était capitaine du 4^ bataillon de la
Moselle le 25 août 1791 ; général de
brigade le 30 juillet 1799 ; général de
division le 26 octobre 1800, commanda
Buccessivement diverses divisions mili-
taires en Pomérami, à la grande armée,
à l'armée du Rliin, en Hollande^ etc.,
etc.; comte de l'Empire avec donation
le 19 mars 1808; maréchal et pair de
France le 9 octobre 1823, grand croix de
la Légion d'honneur le 31 janvier 1815,
commandeur de St-Louis le 5 août 1823,
chevalier de la couronne de fer d'Au-
triche 1817, grand croix du mérite mi-
litaire de Bade 1881; grand croix de
Tordre de St-Wladimir 1824; ép. le
15 septembre 1793 Elisabeth Bagest
Becker, âlle du général de ce nom,
comte de Mons, morte le 8 août 1849 ;
il mourut le 28 juillet 1849, laissant de
son mariage :
1 . Gabriel-François-Joseph, qui suit ;
2. Auguste -Joseph, qui à faitBr. B.;
3. Louise Molitor, née à Nancy le
28 décembre 1805, mariée à Auguste
Monnier, célèbre naturaliste, neveu du
maréchal Ney, dont : a, Edouard; b.
Frédéric : c. Alice.
Gabriel-François-Josftph, comte Mo-
litor, né à Saint-Avold le 11 février
1795, officier de cavalerie décédé le 30
mars 1870, avait ép. en 1825 Jeanne-
Louise. Thouvenel, dont il eut : 1.
Pierre-Olivier, qui suit; 2. Gabrielle-
Jeanne, née en 1839, décédée le 18 dé-
cembre 1869, mariée le 24 juin 1860 à
Plerre-Charles-JacqueS'Edouard comte
Quéau de Reverseaux, ancien auditeur
au Conseil d'Etat, dont : a. Clémence ;
h, Jeanne ; c. Léopold, né le 13 décem-
bre 1869.
Pierre-Olivier comte Molitor, né h
Nancy le 13 juillet 1831, secrétaire
d'ambassade, officier de la Légion
d'honneur, ép. le 20 juillet 1857, Mal-
vina-Cécile Cézard, dont :
1. Olivier-Henri, né en 1859;
2. Pierre-André, né en 1862 ;
3. Gabrielle-Jeanne-Sophie, née en
1864.
Br, B. — Auguste-Joseph baron Mo-
litor. né à St-Avold lo 18 août 1798,
ép. en 1850 Zoé Brussy de Sainte-
Preuve.
De gueules^ à la colonne cTor^ adextrce
et sénestre'e cTune épe'e haute en paly
(T argent^ montée d'or; chacune des deux
ipées surmontée d'un bouquet de cinq
branches de laurier de sinople formant
l'étoile; au franc-quar lier des comtes mili-
taires brochant au 9^ de Vécu, [Armea
de comte de TEmpire.)
Après la nomination du maréchal
à la pairie, les lettres patentes de ba-
ron pair du 15 juin 1824, ajoutèrent au
blason ci-dessus : unécusson en abime,
d'^argent à trois fasces d'azur^ placé
entre les deux épéeB.
Supports : A dextre un lion la tête
contournée; à senestre^ un griffon la
tête contournée et les ailes abaissées»
*«^^<»»^^<^»^ww^w><»
Marie-Gustave-Joseph de Bodin de
Galembert , capitaine d'Ëtat-Major,
troisiàme fils d'Anne-Marie-Charles de
Bodin baron de Galembert, décédé et
de Louise-Marie-Joséphine de Rivière,
avec Marguerite-Marie-Anne-Pauline
Jahan de Lestang, fille de Paul-Emile-
Marie-Edmond Jahan de Lestang, veuf
en premières noces de Marie-Madeleine
de la Ferté-Senectère, et de Marie-
Anne-Geneviève Sabry de Monpoly.
Le mariage a été béni le 2 octobre,
par M. Tabbé de Saint-Martial, cousin
de la mariée, dans la chapelle du cliâ-
teau de Lestang, commune d'Orbigny,
canton de Montrésor (Indre-et-Loire.)
Les témoins étaient pour lé marié :
le lieutenant général comte des Ga-
rets, commandant le &^ corps d*armée
et le vicomte d* Abc ville, ancien mem*
bre de TAssemblée Nationale, son on-
cle ; pour la mariée : M. de Monpoly,
^w
625
L'B* BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANCB
636
chef d'escadron, son oncle, et M. de la
Motte» ami de la famille.
(V. pour la famille de Bodin de Ga-
lembert, le BtiZ/^^m de 1893, col. 221.)
D*azur^ au chevron (Tor^ accompagné
de 3 roses de mêmey 2 en chef^ î en
pointe ; au chef émargent chargé de 3
merlettes d'azur,
La famille Jahan, origrinare du
Poitou, a été appelée en Touraine par
le mariage de Brice-Emile Jahan, en
1841, avec Mlle Pauline Villain, fille
de Jean-Louis Villain de Lestangr,
membre du Conseil d'arrondissement
de Loches, et de Pauline-Françoise-
Henriette Pellegfrain de Lestang, dont
le père, marié à une demoiselle de Vi*
gny, avait été représenté à l'Assemblée
électorale de la Noblesse de Touraine,
en 1789.
La famille Pellegrain de Lestang
a fourni en 1712 un conseiller à la cour
desmonnaies.de Paris; en 1771, un
lieutenant-colonel du Régiment pro-
Tincial de Tours, des chevaliers de
Saint-Louis, etc.
D^azur^ à la tour d'argentj accolée
d'une bisse de sinople.
Le vicomte René de Kermel, lieute-
nant au 14*^ régiment de hussards, fils
du comte Henry de Kermel et de la
comtesse, née de Quemper de Lanascol,
avec M^'« Yvonne Le Neuf de Neufviile,
fille de M. Le Neuf de Neufviile, prési-
dent honoraire du tribunal civil d'Alen-
çon, et de M™«Le Neuf de Neufviile. Le
manage a été célébré à Alençon, dans
les premiers jours d'octobre.
Les témoins étaient pour la mariée :
M. Gustave Gattier, commandeur de
Saint-Grégoire-le- Grand, et le comte
Arnulph de Montgomery, son cousin ;
pour le marié, M. Duparge, lieutenant-
colonel du 14® hussards, et le vicomte
Arthur de Eermel.
La famille de Kermel, originaire de
Bttagne a été maintenue dans les di-
verses vérifications de noblesse de cette
province. Elle a possédé les seigneuries
dites de Kermesen, de Kerprigent, de
Kcrgoniou, du Plessix etde Kergardan.
Elle est représentée aujourd'hui par
le marquis de Kermel, au château du
Mesmeur, par Fouesnant (Finistère);
par le comte de Kermel, père du marié,
château de Kermesen, par la Roche-
Derrien (Côtes-du-Nord) ; et la comtesse
de Kermel, douairière, au château de
Kersalaun, par Châteauneuf (Finistère).
De gueulesy à la fasce d'argent^ accom-
pagnée de deuœ léopards d'or.
M'>MM/V^\/VW«^^^W
Le comte Albert de Bertier de Sau-
vigny, fils du général comte de Beriier
de Sauvigny et de la comtesse née de
Rancy, avec Mlle de Chézelles, fille du
vicomte Henri de Chézelles et de la
vicomtesse née de Maiugoval.
Le mariage a été célébré en l'église
de Saint-Pierre du Gros-Caillou à Paris
le 4 octobre, et la bénédiction nuptiale
a été donnée par Mgr Tévêque de Sois-
sons.
Les témoins du marié étaient: le gé-
néral L'Hériller et le comte de Bertier
de Sauvigny ; ceux de la mariée : le
vicomte Roger de Chézelles et le mar-
quis de Villefranche.
Le marié a eu deux sœurs mariées
au comte Henry de Lestrange, au
château de Saint- Julien, par Saint-Ge-
nis de Saintonge.
(V. pour la notice sur la famille de
Bertier de Sauvigny, en Languedoc et
en Bourgogne, les Bulletins de 1889,
col. 30 ; 1892, col. 700 ; 1893, col. 181).
Z)'o?% au taureau de gueules^ chargé
de cinq étoiles du champ.
Devise : Dant sidéra vires,
I (V. pour la famille Le Sellier de
627
LB BULLBTIN HâRALDIQUB DE FRANCS
628
Chézelles, le Bulletin de 1887, col.
490.)
B^or, à l'aigle de gueules, becquée et
memhrée daxur.
«tMMMMMM«««^*«*MP«^
Le vicomte Georgres Colliaet de la
Salle, fils du comte de la Salle et de la
comtesse néeOuignard de Saint-^Priest,
avec Mlle Suzanne Nouvel.
Le mariage a été célébré le IG octo-
bre en réglise Saint-Pierre de Ghaillot
à Paris.
Les témoins étaient : pour le marié,
MM. Welche, ancien maire de Nancy,
el Tramond. Ceux de la mariée : MM.
Jacobé de Goocourt, capitaine d^&rtil-
lerie, et Chavane de Dalmaasy, capi-
taine commandant au 11* cuiraasiera.
Le marié a un frère Paul-Marie-
Jaseph- Adolphe Collinet de la Salle,
capitaine au 95* régiment d'infanterie,
marié au mois de juin 1888 avec Marie-
Thérèse de la Chaussée.
(V. pour la famillô Collinet de la
Salle, originaire de Lorraine, le But'-
letin de 1888, col. 247.)
B'azur^ à Vépée d'argent garnie dCor,
mise en pal.
DÉCÈS DU MOIS D'OCTOBRE
BT RAPPBL DBB MOIS FliciDBKTB
Maxime Pourroy de Lauberivière,
marquis de Quinsonas, chef des nom
et armes de sa maison, fils aîné d'Octa-
yien, marquis de Quinsonas, ancien
député de Tlsère, chevalier de la Lé-
gion d^honneuri décédé, et de Margue-
rite-Marie Maxime* Eu génie de Choi-
seul d'Aillecourt, est décédé au château
de Meignan en Dauphiné dans les
premiers jours du mois d'octobre.
Il avait épousé en 1871 Charlotte-
Jlfarie-Sophie-Victoire Oudinot de Reg-
gio, fille de Charles- Henri- FiWor Ou-
dinot duc de Reggio et de Françoise-
Louise-Pauline de Castelbajac (fille du i
sénateur et de Sophie de la Rochefou- '
cauld).
Le marquis de Quinsonas avait bril-
lamment fait en 1870 comme officier
de cavalerie et aide de camp du géné-
ral de Bernis, la campagne sur le Rhin
et le siège de Paris.
Démissionnaire après la guerre et
dès lors dédaigneux de toute ambition
il a consacré sa vie aux grandes œu-
vres sociales et à l'éducation de ses
quatre enfants.
Sa sœur Marie-Emilie est mariée
au marquis Costa de Beauregard.
Il y a encore deux autres branches
de cette famille formées par :
1. Emmanuel comte de Quinsonas,
marié à Marie de Vougny de Boques-
tant, dont;a. Fernand-Henri, décédé en
1888, laissant un fils : Pierre ; 6. Hum-
bert, comte Humbert de Quinsonas,
marié en 1882 avec Anne, fille du ba-
ron de Mackau ; c. Emmanuel, reli-
gieux à la Grande Chartreuse ; d. Clo-
tilde, mariée à Jean de Chastenet,
comte de Puységur; e. Marguerite.
2. Emilien, vicomte de Quinsonas,
marié à Caroline de Jessé, dont posté-
rité.
Emmanuel et Emilien de Quinsonas,
étaient frères d'Octa^rien, marquis de
Quinsonas et oncles du défunt, Maxime
marquis de Quinsonas.
• (V. le Bulletin de 1888, col. 439.)
B'or^ à 3 pals de gueules^ au chef
d'azur chargé de 3 molettes dor.
Devises : Tout par grande amitié. —
et encore : Cito tutoque.
Cri : Pro Rege (Pour le Roy) .
.w»»^»<^^i»»^^^^.»w«
829
LB BULLETIN hARALDIQUB DB PRAJïCB
630
Le marquis de Lur-Saluces, ancien
député de la Gironde, président du
comité royaliste de ce département, né
le 5 juillet 1839 au château de Gomma-
rin (Côte-d'Or) est décédé le 2 octobre
au château de Filhot, commune de
Sauternes (Gironde).
Il était fils aîné de Rcmain-Bertrand
marquis de Lur-Saluces, ancien pair
de France décédé en 1867, et de Caro-
line-Victoire-Thérèse de Chastellux. Il
servit avec ses trois frères qui lui sur-
vivent pendant la guerre de 1870-1871,
et fit bravement son devoir dans le
corps des mobilisés delà Gironde com-
mandés par le baron Joseph de Ca-
rayon-Latour.
Il ép. en 1870 Anne-Mélanie de Cler-
mont-Tonnerre, aujourd'hui marquise
douairière (fille de Gaspard-Louis-
Aimé, duc de Clermont-Tonnerre et de
Philiberte-Antoinette-C^ciVtf de Cler-
mont-Montoison, dernier rejeton de sa
branche) dont il n'a pas eu d'enfants.
(Y. pour la maison de Lur-Saluces,
en Guienne, originaire du Limousin,
et son état présent, les Bulletins de
1892, col. 629, et celui d'octobre 1894,
col. 597).
Mi-parti^ dazur à trois fleurs de lis
d'or ; et d'argent au chef d*azur qui est
de Saluces; 9f<r le tout: de gueules à
trois croissants d'argent au chef d^or^
qui est de Lur.
«#«^i#%»«^^a^^^/>A#«^^»
Le marquis de Montesquiou-Fezen-
sac, chef de la branche d'Artagnan,
est décédé le 7 octobre, en son château
des Hayes, en Maine-et-Loire.
Le défunt, Pierre de Montesquiou-
Fezensac, fils aîné de Charles-J^t^^^n^-
Anatole marquis de Montesquiou-Fe-
zensac, mort en 1883, et de la marquise,
née Jearine-Thomassine-^/eawtf Perrin
de Cypierre, avait épousé, en 1874,
Marie de Bohan*Ghabot, fille du comte
Gérard de Rohan-Ghabot, et de la com-
tesse, née de Biencourt, défunts.
Il avait eu trois sœurs : 1. Aline,
mariée à y^Vdm^-Gaétan duc Pozzo di
Borgo; 2. Mathilde mariée au comte
de Flavigny , pair de France ; 3. Jeanne-
Charlotte de Montesquiou-Fézensac,
décédée en 1888, avait épousé en 1864
Pierre-Antoine-i?o^^ Le Sellier vi-
comte de Ghézelles, dont: a. Charles;
b. Gabrielle.
(V. \e&Bulletins de 1887, col. 431-432 ;
1889, col. 354.)
Parti^ au î^"" de gueules plein ; au 2
d'or à deux tourteaux de gueules, La
branche d'Artagnan, comme branche
cadette, supprime le l^' parti qui repré-
sente les armes des ducs de Gascogne,
tige des anciens comtes de Fézeusac.
Devise : Hinc labor hinc merces.
Mme Catoire de Bioncourt, née De-
moucy, est décédée en sa résidence de
campagne aux environs de Moscou
(Russie), dans la première quinzaine
d'octobre, à l'âge de cinquante-deux
ans.
Elle était la mère de M. Catoire de
Bioncourt, mari de ^ttonn^-Henriette-
Marie d'Harcourt, fille de l'ancien am-
bassadeur de France, et de la comtesse
d'Harcourt,née de Saint-Priest, et sœur
cadette de la comtesse Duchatel.
La famille Catoire a fait plusieurs
branches dont une celle de Bioncourt a
donné un président-trésorier de France
à Metz, en 1788, qui pendant la Révo-
lution alla se fixer en Russie. C'est de
lui que descend le mari de la défunte.
(V. le Bulletin de 1888, col. 662-663.)
De sinople^ à la montagne de 6 co-
peaux (Tor^ accostée de deux lions affron*
tés du même ; au chef cousu de gueules^
chargé d'un soleil d'argent^ accosté de
deux étoiles du même.
m^t*0*^^0t^^0,^^mr.
i
^m
631
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FR/lNCB
632
La vicomtesse Jules de FranchevîUe
née N.... Blanchart est décédée vers le
15 octobre en sou hôtel à Vannes
(Morbihan.)
Depuis ]a mort de son mari, Tun des
fondateurs de la société de Saint-Vin-
cent de Paul, la vicomtesse de Franche-
ville avait vu mourir successivement
tous ses enfants ; il ne lui restait plus
dans ses dernières années que ses pe-
tits et arrière • petits enfants qu'elle
entourait de toute son nfiection et en
qui elle voyait revivre ceux qu'elle
pleurait.
La perte de cette femme de bien,
dont la famille est alliée à toute la no-
blesse bretonne, a été vivement res-
sentie, non seulement par tous ses pa*
rents et amis, mais aussi par les pau-
vres, envers lesquels, jusqu'à ses der-
niers jours, elle fit preuve d'une iné-
puisable charité.
Une foule nombreuse assistait à ^es
obsèques. La cathédrale de Vannes
était trop petite pour contenir tous
ceux qui avaient voulu rendre un der-
nier hommag*e à la vicomtesse de Fran-
cheville. Mgr l'évêque avait tenu à pré-
sider la triste cérémonie et à donner
un témoignage de douloureuse sym-
pathie à la famille représentée par le
gendre de la défunte, M.Jules Dumou-
lin de Paillart, et par ses petits-fils,
Charles-Henry et Louis Dumoulin
de Paillart, le vicomte de Branges de
Bourcia, capitaine au 116% le baron de
Roodenbeke et M. du Plessix, lieute-
nant au 64®
Jeanne-Blanche-Marie de Franche-
ville, mariée à M. Jules Dumoulin de
Paillart, fille de la défunte, est décédée
le 19 juillet 1891 dans sa 48"^ année au
château de Kerthomas, près Sarzeau
CMorbihan).
Le comte Amcdée de Francheville,
chef de la famille est décédé le 11 juin
1890, au château de Kergeorget Braz,
près Sarzeau, ne laissant qu'un fils :
1. Elie-Daniel-Guy-Ernest de Fran-
che ville de Pélinec, capitaine au 116®
d'infanterie ; 2. et une fille, Mme de
Lantivy, à Sarzeau.
A Périgueux, ui\e des places de la
ville porte le nom de Francheville en
souvenir d'un saint évêque, Daniel de
Francheville, qui occupa le siège sous
Louis XV, et fut surnommé f le père
des pauvres, t
(V. pour la notice sur la maison de
Francheville, originaire d'Ecosse, fixée
en Bretagne depuis 1442, le Bulietin
de 1890, col. 373, 659, 737.)
D'argent^ au chevron dCazur chargé
de 6 billettes d^or.
^MM#«««««MMMMMMM^
Charles-Marie de Mac-Mahon, mar-
quis de Mac-Mahon, fils de Charles-
Henri-Paul-Marie, marquis de Mac-
Mahon, décédé en 1863, et d'Henriette-
Radegonde de Pérusse des Cars, (fille
du duc des Cars, pair de France» et de
la duchesse, née du Bouchet de Sour-
ches de Tourzel), est décédé au châ-
teau de Sully en Saône-et-Loire le 19
octobre.
11 avait épousé le 23 juin 1881 Mar^
Me-Marie-Thérèse de Vogtié, fille de
Charles-Jean-ATi^/cAior, marquis de
Vogué, ancien ambassadeur, membre
de riustitut, etc., et de Marguerite de
Vogiié, sa cousine-germaine. 11 n'a eu
de son mariage qu'une fille morte
jeune.
Le marquis défunt avait deux cœurs:
1. la comtesse d'Oilliamson ; 2. et la
comtesse Eugène de Lur-Saluoes.
Il était chef et l'unique représentant
mâle de la branche aînée de sa maison.
La branche cadette est représentée
par les enfants du feu maréchal de
Mac-Mahon, duc de Magenta : 1. Pa-
trice, né le 8 juin 1855, capitaine aux
chasseurs à pied ; 3. Mme-Eugêne^
né en 1857 ; 3. iâeLvie-Emmanuel^ né
en 1859, capitaine de chasseurs à pied,
marié le 2 juin 1892, à Marie^Âutoi-
6S3
LB BULLETIN HÉRiaj>IQUB DE FRANCS
634
Bette-Caroline de Chinot de Fromes*
8&nt ; 4. Marie, mariée le 29 décembre
1887 à Eugrène-Robert-Henri d*Halwin,
comte de Piennes, officier de cavalerie.
(Y. pour la natice sur la maison de
Mac-Mahon le Bulletin de 1893, col.
591-602.)
D^argent^ d trois lions leopardés de
gueules^ armés et lampassés d*azur, Pun
sur Vautre.
Devise : Sic nos^ sic sacra tuemur.
o»«v»<^»<<www»/w»
Octave de Septen ville est décédé le
24 septembre au château de Blangy-
Tron ville (Somme).
Dernier enfant issu du mariag'e de
M. Jules de Septenville avec Mlle de
la Fontaine d*011ezy, dont la* mère ap-
partenait à la maison de Boubers-
Âbbeville, le défunt n*avait pour ainsi
dire jamais quitté sa terre de Tron ville
qu'il affectionnait vivement et oii il ne
cessait de répandre le bien.
De son alliance avec Mlle de Ma*
gnanville, qu'il eut la douleur de per-
die après un an de mariag'e, il laisse
une fille.
Contrairement à ce qu'ont annoncé
la plupart des journaux, le défunt n'é-
tait pas l'ancien député de la Somme,
mais un de ses cousins dont la posté-
rité est représentée par Léon de Sep-
tenville, au château du Bois-Robin,
par Aumalc (Seine-Inférieure).
La famille Langlois de Septenville,
originaire de Normandie, était venue
se fixer depuis plusieurs siècles en
Picardie, où elle fut maintenue dans
sa noblesse par jugement des inten-
dants de la province. La plupart de
ses membres ont occupé avant la Révo-
lution des positions distinguées dans
le clergé, l'armée et l'administration.
(V. le Bulletin de 1894, col. 107 108.)
I/or, à Vaigle naissante de sable^
coupé d'argent à 4 pointes de gueules^
^^>W^^^«MV^M»^»^M»
La comtesse douairière de Lambertye
est décédée le 26 octobre au château
d'Essey, près Nancy, à Tâge de 86 ans.
Mme la comtesse de Lambertye était
la petite-fille de M. de Jobal, président
à mortier au parlement de Metz et la
fille du comte de Jobal, lieutenanj; gé-
néral des armées du Roi, major géné-
ral des gardes du corpi, grand croix de
Saint-Louis. Elle avait épousé le comte
de Lambertye, capitaine dans la garde
royale, dont elle laisse :
1. Le comte de Lambertye, à Com-
piègne, marié en 1861 à Thaïs de Ber*
netz, dont deux filles: a. Marie- Alix
mariée au comte Fernand du Plessis
d'Argentré, dont un fils: Pierre; et
une fille : Eliane ; b. Marie-Elisabeth ;
2. Mme Ellis O'Gorman; 3. Mlle de
Lambertye; 4. la comtessi^e d'Ollone.
La maison de Lambertye plusieurs
fois admise aux honneurs de la Cour
de 1771 à 1787 est originaire du Péri-
gord où elle est connue depuis le X1V«
siècle. Une de ses branches passa en
Lorraine et obtint du ducLéopold Vé*
rection en marquisats des terres de
Cons-la-Grandville et de Gerbeviller.
A cette même famille appartient le
comte i^onc^ -MicheNRobert de Lam*
bertye au château de Gluseau, par
Montluçon (Allier)9 qui a épousé Alix<-
Ëlisabeth-Gabrielle de Broc, décédée»
dont il a eu deux enfants ; le vicomte
Jean de Lambertye, au château de
Gons4a-Gr»ndville (Meurthe-et-Mo-
selle).
La branche des marquia de Gerbe*
viller est représentée aujourd'hui :
1« Par le marquis de Gerbeviller,
chef de sa branche (fils de Marie-An-
toine-Camille-Ernest de Lambertye et
de Marie-Gharlotte-Léontine de Rohan-*
Chabot) ;
2p Par son frère Marie-Joseph-Marie-
Edmond, comte de Lambertye, marié
le 26 novembre 1871 à Marguerite-
Blanche Pouyer-Quertier, fille du célè-
bre industriel» qui a été ministre dea
636
LB BULLBTTN HÉEAUHQUB DX FRANCS
«36
finances et sénateur, décédé ; dont: 1.
Bobert ; 2. Georges.
. 3» Par Marie - Charles - Augruste- Er--
nest de Lambertye^ marié le 9 janvier
1878 à Rose-Baptistine Joannès.
D^azur^ à deux chevrons d'or»
- Devise : Faille le bian advienne que
porra.
La famille de Jobal a donné des ma-
gistrats à la chambre des comptes de
Lorraine, au parlement de cette pro-
vince, et des officiers distingués à Tar-
mée. Elle a fait plusieurs branchea ré-
pandues dans riIe-de-France et à la
Martinique. L*une d'elles a été connue
sous le nom de: Jobal de Pagny*
lïazur^ à un mont d'argent accosté
de deuoo lions grimpants d'or ; à une
eroisette d'or^ en chef y accostée de detêco
étoiles d'argent.
L. ns RozBL.
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Histoire Religieuse
' DU
Département de l'Hérault
PENDANT LA RÉVOLUTION (1)
L'ouvrage de M. le chanoine Saurel
vient à son heure. Il montre aux esprits
les moins prévenus ce qu'est l'action
révolutionnaire passant de la théorie
dans les faits, et aboutissant il y a un
siècle à une désorganisation sociale et
religieuse pareille à celle qui nous
menace. Il nous montre le fonctionne-
ment d'une Constitution provoquant
les désordres inévitables auxquels abou-
tit la souveraineté populaire dans une
société qui ne reconnaît aucun principe
d'autorité en dehors de celui du nom-
bre ; qui traité l'existence de Dieu com-
me une superstition absurde et chi-
mérique ; qui remplace Tancienne
formule de la foi de nos pères : Dieu
et le roi, par cellequi tend à prévaloir
aujourd'hui : ni Dieu ni maître. La
Constitution civile du clergé en détrui-
sant Tautorité du Pape^ eut pour consé-
■>— 1^— *a— M ■ I .1 1. Il 1 ■^^i^^.^É—— ». ■ m ,,
• (1) Par M. le chinoine F Sturel. Denx toIu-
mes sont en Tente. L'œuvre entière formera 4
volumes in 8*. l'aris. Champion, 9, quai Voltaire.
r^ Nontp«Ui«r, chea toua lea UbraIrM.
quence l'abolition de Tinfluence reli-
gieuse qui unie à celle de l'autorité
royale avait inspiré le génie de cette
nation française, instrument pendant
tant de siècles de l'action providentiel-
le et civilisatrice dansle monde, et avait
mérité à notre chère France le glorieux
titre de fille aînée de TEglise.
En répudiant C:; magnifique héri*
tage la Révolution préluda au crime
du 21 janvier par les massacres de sep-
tembre, & TAbbaye, à la Force et à la
chapelle des Carmes, bientôt suivis de
la persécution et de la déportation en
ma?Be qui inaugurèrent parmi nous
oe régime de la Terreur qui fut répreuve
dernière de cette conception gouverne-
mentale, où le Jacobinisme avait
conduit une société agonisante, n'ayant
d^autres mobiles que la haine de Dieu
et de l'autorité légitime.
On suit pas à pas avec M. le
cha loine SaureU dans la vie quoti-
dienne d'un département, le développe-
ment de cet esprit de désordre qui
s'était emparé peu à peu de l'âme de
tout un peuple et devait finir, suivant
une parole célèbre, dans l'imbécillité
et dans le sang.
La grande caractéristique de la période
837
LB B0LLBTIN HÉRALDIQtTB DB FRANGB
638
révolutionnaire que notre pays a déjà
traversée et qui ^affirme de plus en
plus, c'est la déchristianisation de
la France, et ce plan est poursuivi avec
une persévérance dont un mal déjà
ancien, Tindifferentisme politique et
relig'ieux favorise singfulièreoieut le
succès. De la Constitution civile du
clerg'é nous passons au culte de l'Etre
suprême qui nous mène à celui de la
Déesse Raison et aux org^ies du Direc
toire. C'est la loi fatale de Tesprit révo-
lutionnaire qui met la souveraineté
partout et l'autorité nulle part, e'est-à*
dire dans l'inconscience du nombre.
Yoilft ce qui nous a fait dire au début
de cet article que l'ouvrage de M. le
chanoine Saurel vi^nt à sou heure.
Dans ce fragment de l'histoire générale
nous pouvons contempler comme daus
un miroir brisé ce qui se passait partout
en même temps dans l'ancien royaume
de France, où T-esprit public perverti
et dévoyé rendait inutiles les eflbrts de
quelques âmes généreuses ou patrioti-
ques ; le développement logique des
principes qui dominaient dans le gou-
vernement, ou ce qui en portait le Lom,
rendait ces etforts impuissants.
C'est la leçon de l'histoire et la
publication que nous signalons à nos
lecteurs, revêtue des plus hautes ap-
probations, en est une manifestation
nouvelle.
Il nous serait facile d'appuyer ce
jugement par de nombreuses citations
empruntées à Tœuvre très documentée
que nous avons sous les yeu?^.
L'auteur a fouillé les archives locales
avec la patience d'un bénédictin, dont
il a toutes les traditions, ses nombreux
travaux remarquables par une érudi-
tion consciencieuse (1) le démontrent as*
sez.Maisla place nous manque daus le
modeste format d'un Bulletin consacré
(1) V. VUUioire de Malaucène ; Recherchée tur
l^emplacemenl d'Aéria ; VSveque FrançoU-Henaud
de yUlentrtfve ; VEvéq^e Marie-Nicalnê fomn^er^
etc., etc.
à d'autres études pour faire des em-
prunts aux deux volumes déjà publiés.
- Nous voudrions les voir dans toutes
lee mains pour éclairer les esprits hun-
nêtes qui cherchent une orientation au
milieu de cette tempête dont notre
société est menacée, et ce qui est fort à
craindre, à un siècle de distance, qui
va jeter notre malheureux pays sur les
mêmes écueils parce qu'il place sa con-
fiance dans les mêmes pilotes.
L. B.
Histoire- Nobiliaire
2.500 Actes de PEtat-Civil
ou notariés
• Concernaut les familles de l'ancien-
ne France du xv*^au xvni« sièle, repro-
duits ou analysés, par le marquis de
Granges de Surgères, correspondant
de la Société nationale des Antiquaires
de France (1 ). »
On connaît les difficultés que pré-
sente ^établis^ement d'une généalogie
dont on veut appuyer les degrés de fi-
. liation sur les actes mêmes de nais-
I sance, de mariage ou de décès qui en
sont les meilleures preuves, surtout
dans les temps moderoes. La posses-»
sion des fiefs ou seigneuries, les tes-
taments, les actes d'hommage ou de
partage y suppléaient autrefois. C'est
aux. actes de l'état -ci vil que Ton a re-
cours aujourd'hui et le déplacement
des familles depuis un siècle est sou-
vent un obstacle aux recherches de-
venues plus difficiles.
Nous considérons comme un véritable
service rendu aux familles le dépouil-
lement des archives départementales
de la Loire-Iuférieure que vient d'opé-
rer le marquis de Granges de Surgères,
pour x:omposer le recueil que nous
avons sous les yeux, et qui forme un
répertoire précieujL, classé par ordre
alphabétique, destiné à compléter les
(1) Un vol. in 8« de 480 pa^s. — Nantes,
{ çhes rattieur« 66, me Stint-Clémeat^ 1895.
639
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
840
archivea des familles de nos provinces
de rOuest en relations fréquentes avec
la Bretag>ne. Pour mieux faire appré*
cier rintérêt que chacune d'elles trou-
vera dans cette publication nous ne
pouvons mieux faire que de reproduire
la préface explicative placée par l'au-
teur en tète de son livre :
L. R.
Le livre que nous publions aujour-
d'hui — ou plutôt la série de docu-
ments que nous mettons au jour —
pourrait être Toccasion de longues dis-
sertations sur la Noblese française, sur
sa situation et son rôle dans le passé,
sur sa condition et son état présents,
ainsi que sur Tavenir qui peut lui être
réservé.
Les phases successives par lesquelles
elle a passé, les modifications diverses
qu*elle a pu subir dans son mode de
transmission et môme dans son es-
sence, la valeur relative des titres dont
elle se pare encore» les attaques dont
elle fut et dont elle est chaque jour
Tobjet, les maux dont elle souffre, no-
tamment ces usurpations de noms et
de titres, qui, en se multipliant, mena-
ceraient d'amener sa décadence et sa
mort, tout cela pourrait fournir la ma-
tière d'autant de chapitres trouvant
leur place naturelle en tète de ce livre.
Toutes ces périodes — exercice de
rhétorique dont je veux faire gfrftce à
mes lecteurs — aboutiraient nécessai-
rement à cette conclusion que, bien
qu'ayant cessé d'exister légralement, la
Noblesse française n'en subsiste pas
moins toujours, occupant dans la so-
ciété moderne, à la faveur d'un pres-
tige aussi grand qu'il est mystérieux,
une place dont on ne saurait contester
l'importance.
Et, comme conséquence logique de
ces considérations, la valeur et l'inté-
rêt de la présente publication apparaî-
traient à tous, aussi bien aux histo-
riens estimant avec Augustin Thierry
que I l 'histoire de France est renfer* I
mée dans nos archives communales •,
qu'aux représentants de Tancienne
Noblesse, intéressés plus que personne
à compléter leur généalogie, à parfaire
l'historique de leur maison.
Les actes qui composent ce livre sont
tous extraits de la série £ (titres de fa-
mille) des Archives départementales de
la Loire-Inférieure.
Quoique présentant un ensemble
qui pourrait paraître le résultat du
choix le plus arbitraire, cette longue
série d'actes n'en constitue pas moins
un tout bien complet, puisqu'elle com-
prend tous les actes de l'état civil in-
téressant la Noblesse française qui se
trouvent dans les 811 liasses de cette
série E, et qu'elle ne comprend que
cela. De telle sorte que, de même que
j'avais, dans un précédent volume (1),
publié le dépouillement de ce fonds aa
point de vue de l'histoire familiale des
artistes français des xvii* et xviii* aie*
clés, de même aujourd'hui je donne le
résultat d'un semblable dépouillement
au point de vue nobiliaire. Le cadre de
chacun de ses livres est donc bien pré*
cis, bien délimité.
Si la même série des principaux dé-
pôts de nos archives départementales
était l'objet de publications identiques,
il est bien certain que chacun de ces
volumes formerait un tout complet en
lui-même et que leur réunion consti-
tuerait une mine incomparable de ma-
tériaux relatifs à l'histoire de nos an-
ciennes familles*
Puissè-je être entendu pi^ quelques
travailleurs I
Tous les actes qui composent le pré-
sent recueil sont donc extraits de la
série E des Archives départementales
de la Loire-Inférieure. J'ai déjà dit,
(1) Artiftes français des iti;« et vtuf siècles
(1681-1787). Extraits des comptes des EUts de
Bretagne^ réunis et annotés par le marqais de
Granges de Surgères. Parig, CAetway • fr^èrtê,
{898; in-8« de &0 p. Volume publié dans la
collection et aus frau de la Soeiéîé dt t^BUtoire
de tArt franfoië.
e4i
L8 BULLVrm HâRALOtQUB DB FRANCS
64A
dans le volume auquel je viens de faire
allusion, comment 11 se faisait que ce
fonds contenait des actes d'origine tel-
lement diverses quMIs paraissaient
empruntés à tous les dépôts de France.
Peut-être n'est-il pas inutile de le re-
dire brièvement ici.
Outre les pièces 'provenant des sai-
sies opérées chez les émigrés, tous ces
actes faisaient partie de la comptabi-
lité des anciens Etats de Bretagne,
comptabilité centralisée à la Chambre
des comptes de Bretagne, à Nantes, et
venue ensuite aux Archives de la Loire-
Inférieure.
Les Etats de Bretagne, comme d^au-
tres Etats provinciaux, et notamment
comme ceux de Bourgogne et de Lan-
g'uedoc, contractèrent aux siècles pas-
sés, des emprunts importants, soit
pour satisfaire aux exigences du fisc
royal, soit pour Texécution de grands
travaux publics.
Ces emprunts ressemblaient absolu-
ment à ceux que pratiquent aujour-
d'hui les Etats, les villes ou les éta-
blissements quelconques, avec ^ cette
différence qu'il n'y avait pas de' titres
au porteur et que chaque somme sous-
crite faisait l'objet d'un acte de consti-
tut par-devant notaire.
Chacun de ces titres pouvait être
cédé ou transporté au gré du bénéfi-
ciaire, soit en partie, soit en totalité.
Et, lorsque venait à mourir quelque
détenteur, — petit ou grand — de l'un
de ces titres, ses héritiers ou légatai-
res devaient, autant pour toucher les
arréciges des rentes, que pour faire
opérer en leur faveur, sur les registres
de la comptabilité du quart, la muta-
tion de cette propriété, produire tous
les actes usités en pareille circons-
tance : acte s de baptême, de mariage
ou de sépulture, contrats de mariage,
actes de notoriété, testaments, inven-
taires, partages, etc. . •
Comme les emprunts des Etats
étaient souscrits dans toute la France
et même à l'Etranger, spécialement
dans les Pays-Bas, il est facile de com-
prendre comment tous ces actes pro-
viennent de sources si variées et sou-
vent si éloignées de la Bretagne.
Ainsi que je l'avais fait pour mon
volume consacré aux Artistes français,
j'aurais pu annoter les 2,500 actes qui
composent le présent recueil. Et cer-
tes, ce travail eût pu prendre de grands
développements.
Malheureusement, au pied de pres-
que tous ces actes, j'aurais eu à enre-
gistrer les erreurs et les omissions des
généalogistes, des historiens et des
biographes. Acte inconnu à tel auteur,
omis par celui-ci, défiguré par celui-
là, date erronée, orthographe fautive,
etc., etc., telles sont quelques-unes des
mentions qui eussent figuré à chaque
ligne de ces notes critiques.
J'ai dû y renoncer, le métier de rec*
tificateur, de pointeur d'omissions ou
d'erreurs à jet continu n'ayant jamais
eu le don de me tenter.
Je suis, en efiet, de ceux qui esti-
ment qu'un auteur s'use et se décon-*
sidère promptement dans cette chasse
âpre et sans merci des erreurs qui ont
pu être commises par ceux qui l'ont
précédé dans la carrière.
Comme rien n'est parfait sur la terre
et que le livre d'érudition impeccable
est encore à faire, il arrive que mon
impitoyable redresseur de torts, qui a
d'abord profité très commodément du
fruit des recherches de ses prédéces-
seurs, tombe lui-même dans quelque
erreur impardonnable : cette fois, il
faut qu'il le sache, les rieurs ne sont
plus pour lui.
Au reste, je n'ai point voulu faire
œuvre de généalogiste. Mettre à la dis-
position des familles et des historiens
un livre composé d'actes familiaux aU"
thentiques de premier ordre et existant
dans un dépôt public, où il sera tou-
jours aisé d'en obtenir des- copies cer-
643
LS 3UU<BTI{( HéBAUHQUB OB FK^tWB
644
w r
Ufié^n conformes (1) ; donner ce livre à
Taide d'un Bjdtème aussi sipple que
nouveau, la forme la plus simple à fa*
ciliter le» recherches, telle a été ma
seule ambition.
Avant de terminer cet Avant-propos^
je veux aussi réclamer Tindulgeùce de
mes lecteurs pour Torthog-raphe des
noms de famille et de terre qui entreut
en si grand nombre dans la composi-
tion de ce livre.
Ainsi que chacun le sait, l'orthogra-
phe fixe des noms est chose nouvelle.
Elle n'existait pas aux siècles passés.
Le rédacteur d'un acte, qu'il fut curé,
vicaire ou tabellion, écrivait les noms
comme il les entendait prononcer.
Aussi à quelles difficultés sans nom-
bre ne se heurte pas la plume de celui
qui & notre époque veut publier ces
actes anciens!
Sous le bénéfice de cet appel à l'in-
dulgence de lecteurs intelligents, je
livre avec coufiance mon ouvrage au
public. C'est un livre de bonne foi,
j'espère qu'il sera jugé tel. Et si p>ar
hasard il s'y rencontrait quelques er-
reurs ou imperfections, j'ai lé ferma
espoir, qu'il me sera tenu un large
compte et des difficultés réelles de l'en-
treprise et de la somme considérable
de travail occasionnée par le dépouil*
lement de près de 50.000 pièces d'ar-
chives» par le classement méthodique
de 2,500 actes provenant originaire*
ment de tous les coins de la France et
par la coordination patieute et minu-
tieuse de tous ces actes entre eux.
M'' DB GRANQBS PB SUROiRBS.
(1) Pour ne pa? ilonner à mon livre dee pro-
Eortiont trop grandes j'ai dû me borner à pu*
lier des analyses des actes qui flgurent aux Ar-
chives de la Loire- Inférieure.
Jo n'ai fait d'exception à cette rè^le oue pour
certains actes rendus plus curieux ou plus im-
portants par la quai té des personnages ou des
iaroillea qu'ita concernaient. J'an ai fait une
aussi par un sentiment bien naturel pour les
actes concernant ma famille, ainsi que celle de
la Rocbtfoucauld, le nom d'une mère que j'ai
l«Bdr«meot aimée.
{«es Déleoseurs
du
Mont^Salnt-Miobel
• 1417-1450
Par le Vicomte Oscar de Poli, président
du Conseil héraldique de France. (I).
Notre ami le vicomte de Poli vient
d'enrichir la collection de ses intéres-
santes publications héraldiques, d'un
nouveau volume qui sera fort apprécié
par la noblesse normande et devra
avoir sa place dans la bibliothèque de
tous les amateurs de notre histoire
nationale. Ce volume est consacré aux
défenseurs du Mont-Saint-Michel, dont
le chiffre est plus que doublé par suite
des savantes recherches de l'infati-
g*able explorateur de nos archives
publiques.
I La défense du Mont-Saint-Michel,
dit M. de Poli, est une des pagres les
plus héroïques de notre histoire ; elle a
été pour ainsi dire l'aurore de la déli-
vrance dont Jeanne d'Arc fut l'éblouis-
sant soleil. En soutenant victorieuse-
ment ce siègre merveilleux, le plus
long de nos fastes militaires, le Mout<*
Saint, — comme il est appelé par suite
de riieureux lapsus d'un scribe an-
glais, du XV* siècle — était devenu le
phare providentiel de Tindépendance
nationale ; il incarnait réellement l'in-
défectible espérance, la Patrie Fran-
çaise, la foi du salut. »
Jeanne d^Arc avait eu en efltet la
pensée, après son entrée si victorieuse-
ment providentielle à Orléans, de se
porter au secours de cette légion de
Macchabées qui défendaient avec tant
d'héroïsme la terre de France contre
nos implacables envahisseurs.
• Le 18 juin 1429, la Pucelle est vic-
torieuse à Patay ; et ce jour est la fête
de saint Aubert» le grand Evèque
d'Avranches, à qui, sept siècles avant,
TArchange était apparu, lui comman-
dant de lui consacrer le Mont.
— ■■■■ . .1 ■■ llllll III » ■ I II M—J .
il) Ur vol. in-i9. Parii, 49« rut 4^ Aociaiu 109».
645
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANGB
64$
• Alors Jeanne eut la pensée d'aller
débloquer le Mont-Saint-Micbel, sans
doute inspirée par un vif sentiment
d^admiration par ses chaleureux dé-
fenseurs, mais aussi par Tardeur d'une
pieuse et clairvoyante gratitude en-
vers leur céleste protecteur.
f L'histoire du Mont-Saiut-Michel se
relie donc intimement & l'histoire de
Jeanne d'Arc, et ceux-là seuls le pour-
ront contester qui ont des yeux pour
ne point voir. Je voudrais que la sainte
de la patrie eût sa statue sur ce Mont
si français au secours duquel victo-
rieuse, elle voulut cpurir; ce serait
simplement justice. On lui donnerait
pour piédestal un des robustes bastions
qui stupéfièrent le génie de Vauban,
bien en face de ce rocher de Tombe-
laine qui dans sa morne solitude, sem-
ble éternellement honteux d'avoir été,
trente ans durant, pendant la guerre
nationale, le repaire de • ces godons
d'Angloys. »
Ce vœu de notre ami pourra se réa-
liser un jour. La foi chrétienne serait
d^accord avec le patriotisme pour rap-
procher sur les rochers de ces robustes
bastions en guise de piédestal ces deux
grandes figures libératrices de l'Arc-
hange saint Michel et de la vierge de
Domrémy.
En attendant que ce jour arrive M.
de Poli a voulu donner aux défenseurs
du Mont-Saint-Michel la part qui leur
revient dans l'histoire, c'est-à-dire
dans la reconnaissance de la Patrie, en
rectifiant et complétant la liste de
cette Légion Thébaine qui fut l'hon-
neur de la bravoure française au
XV* siècle.
f C'est un devoir de piété patriale,
dit-il, que de rechercher dans la pous-
sière de l'histoire, d'exhumer du sé-
pulcre de l'oubli ceux qui, sur ce mont
sacré furent les Macchabées de la
France. Ce livre n'a pas d'autre objet.
f L'entreprise était ardue et par cer-
tains côtés semblait à peu près irréali*
sable. Pour s'en convaincre il suffit de
se rendre compte des difficultés aux*
quelles dans quatre ou cinq siècles, en
dépit de nos amoncellements de docur
ments imprimés ou manuscritSi seheu-
tera l'historien soucieux de retrouver,
par exemple, les noms des défenseurs
de Belfort, chefs et soldats. Eh bien I
c'est là ce que j'ai l'ambition de faire
pour les défenseurs du Mont-St-Michel^
car les listes bien connues des érudits
et des familles intéressées sont outrar
geusement incomplètes. D*abord elles
n'embrassent que la période de 1417 à
1427 et n'est-ce pas justice que d'y
ajouter les noms de tous ceux qui ont
coopéré à la défense jusqu'au jour de
la délivrance ?
f Je me suis efibrcé de mettre tou-
tes choses au point sans me dissimuler
que nul auteur n'est infaillible ; ce per
tit livre n'est pas seulement une œur
vre de foi patriotique, de foi religieuse,
c'est avant tout un livre de probation
et de bonne foi ; de là, les preuves qui
en forment la seconde partie; j'en
avais annoncé 750, j'en apporte près
de 1.600. Le lecteur y trouvera comme
à profusion tous les noms illustrés par
l'épique défense du i MontSainct • et à
quoi il sera aidé par un double index*
Ma liste comprend non seulement les
gentilshommes, mais encore quicoix-
que de 1417 à 1450, chevaliers, écuyçrs,
archers, soudoyers, moines, magis;
trats, fonctionnaires, bourgeois, a ré-
sidé au Mont-Saint-Michel, car y rési*
der c'était faire acte de rébellion con-
tre l'Anglais, acte de fidélité patrioti*
que, acte de bravoure et de sacrifice,
puisque tout le monde y était soldat,
soldat de la France, et si les soudoyers
du comte de Bedford eussent emporté
d'assaut la place héroïque, il n'est pas
douteux que pas un Montois n'eut eu
la vie sauve ; la hache et la hart eus-
sent puni de leur constance magna-
nime tous ceux que le fil de l'épée eut
épargnés.
647
LB BULLETIN HÉRALDtQUB DB fRANCB
648
I Comprendre dans la Liste ces reli-
S'ieux qui furent d'admirables patrio-
tesi c'est simplement faire justice;
comme aussi le vaillant Ambroise de
Loré, qui approvisionna la place en
novembre 1422 ; Nicolas de Voisines,
qui la ravitailla par deux fois ; Jean
des Wys, un des lieutenants du comte
d'Aumale; N. de Fribois, son 8?crétai-
re au Mont; le sire de Châteaugiron,
tué sur les gfrèves du Mont-Saint-Mi-
chel en 1427, et J. Ragruenel, vicomte
de la Belliëre, fait prisonnier au même
lieu et le même jour, et tant d'autres.
I Ma liste comprend tous ceux que de
1420 à 1424, j'ai trouvés servant sous
le comte d'Aumale, capitaine du Mont,
quMls fussent au Mont ou ailleurs avec
lui, car ils avaient certainement tenu
garnison au Mont sous son comman-
dement ; ce qui le prouve, c'est que les
montres de ces gens d'armes passées
hors du Mont sont de la même écri-
ture que d'autres, antérieurement pas-
sées au Mont Saint-Michel. Les premiè-
res nous donnent les noms de J. de
Manneville, J. d'Onnebault, J. de la
Motte, J, du Merle, L. d'Estouteville,
seigneur d'Auzebosc, R. de Semilly, J.
de Tournebu, etc., inscrits sur la Pan-
carte des Moines ; pourquoi leurs com-
pagnons d'armes n'auraient-ils droit à
la môme part d'honneur ?
« De même, pour les chevaliers et les
écuyers servant sons Olivier de Mauny,
girc de Thiéville, lieutenant au Mont
8nlnt-Michel du comte d'Aumale ; dans
les montres de sa compagnie figurent
maints noms inscrits sur la Pancarte,
les autres, les oubliés ne furent pas
moins à la peine ; pourquoi seraient-ils
moinsàThonneur?
« De même, pour les écuyers et les ar-
chers du preux Jean de la Haye, baron
de Coulonces, tué le 17 avril 1427 sur
la grève en venant au secours du Mont.
Son nom se lit dans les vieilles listes,
et c'est justice ; la même récompense
est due à ses soldatg.
f De même, pour les valeureux ma-
rins et chevaliers bretons qui vinrent
aider les défenseurs du Mont à dé-
truire la flotte anglaise qui Tassié-
geait. I
La liste des Défenseurs du Mont-
Saint-Michel est donc complète et nous
devons des remerciements au vicomte
de Poli de cette nouvelle œuvre d'érudi-
tion ; il ne laissera rien à glaner après
lui, et s'il nous était permis d'exprimer
un vœu ce serait de voir gravés en let-
tres d'or, sur les murs de cette sainte ba-
silique les noms des 520 glorieux dé-
fenseurs dont la plupart, environ 400,
viennent siheuseusement être tirés de
l'oubli. ' L. R.
Dictionnaire
des Figures héraldiques (*)
Le 3^ fascicule du tome II de cette
intéressante et utile publication vient
de paraître. Il nous suffira de men*
tionner ici la liste des figures conte-
nues dans ce nouveau fascicule : Che-
valier à cheval, Cavaliers divers, Fi-
gures religieuses et bibliques, Figures
mythologiques et allégoriques, Hom-
mes sans désignation spéciale, Bras,
Avant-bras, Dextrochère, Senestro-
chère.
(Y. dans le Bulletin de 1894, col. 323,
rénumération des figures contenues
dans les deux premiers fascicules de
ce tome second.)
(\) Parle comte Théodore de Renesse, inein«
bre suppléant du Conseil liêraldiqne. -r Bruxel-
les. Société belge de librairie, 1(5, rue Treureii-
berg. L'ouvrage complet comprendra quinze
fascicules in«8o d*coYiroa 100 pages à 4 francs
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DOUZE VOLUMES SONT EN VENTE
EN VENTE DANS NOS BUREAUX
CatalOQoe des Certificats de Noblesse
DÉLIVRÉS F iR CHÉRIN
POUR LE SERVICE MSLirAIRE DE 1781 A i789
gublié par <jféf- ê- '• é« §H^' '' <• ^ §arthélimr
Broch. in-S* : S fr.; franco : % tr.ZS
CATALOGUE DES PREUVES DE NOBLESSE
Xloçuea par d'Hosler
Pour /es Eco/es militaires de 1768 à 1789
PUBLIÉ PAR LES «ÊHES
Broch iii-8* : % fr.; franco : S tt.
QUINZIÈME ANNÉE
LA VIGNE FRANÇAISE
RBYUE BI-MBKSUBLLE
DES INTÉRÊTS VITICOLES FRANÇAIS
ET DB LA DÉFENSE CONTai LE PHYLLOZEaA PAE LE»
INSECTICIDES ET LES CÉPAGES BÉSISTANTS
lO fr. par an pour la France; — 11 fr. pj'jr
l'étranger. — On s'abonne è Paris,
56. Quaî des Orfèrres.
BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Sepiième Volume. — (Nouvelle série) — Novembre-Décembre 1894
SOMMAIRE
pREMiBRE Partie : Armoriai général de France. — Documents historiques : Les Ordres de
Cliemierie : S^int-Lazare el Notre-Dame du Monl-Carmel; Commanderies de Saint-Lazare
el de Notre-Dame du Monl-Carmel.
Deuxième Partie : Notices généalog'ques : Goislard de Montsaberi; Boyer du Moncel (suite et
fin); Grezel, addition. — Notes d'état-civil nobiliaire ; Mariages et décès des mois de novem-
bre et décembre el rappel des mois précédents.
Troisième Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Le comte de Monsabert.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
SAINT-LAZARE ET NOTRE-DAME DU MONT-CARMELtO
III
L'Ordre devint sous Louis XIII une
affiliation honorifique et hospitalière
plus qu'unecorporation militaire, telle,
que le roi Henri IV en avait formé le
plan. 11 servit à honorer les familles
en leur donnant des marques exté-
rieure» de la faveur du souverain, à
récompenser les services dans l'armée
par des pensions sur les commande-
ries, prieurés et bénéfices de TOrdre et
k subvenir à l'entretien des hôpitaux
(i) V. les numéros d'Avril, col. 201-209, et de
Juin, col. 329'336.
et des maladreries sur les revenus de
ces mêmes biens et encore sur les
droits d'entrée ou de passage fixés
à 1000 livres à la réception des cheva-
liers.
Son sièg-e général était toujours à
Boigny, près d'Orléans, mais la chan-
cellerie était à Paris. Le 25 janvier
1610 les provisions de greffier premier
secrétaire de l'ordre avaient été don-
nées par le grand maître à Jacques
Séguier, secrétaire du roi, avec la fa-
culté de porter le titre de chevalier et
de posséder des commanderies, deux
651
LB BULLETIN H^RALDIQUB DB |FRANCB
652
privilèges aussi honorables que lu-
cratifs.
Les réceptions, auxquelles le roi et
les [grands personnages de la cour
assistaient quelquefois, avaient lieu
dans un chapitre ou réunion générale
qui se tenait d'abord en Téglise du
prieuré de Saint-Lazare, au faubourg
Saint-Denis, puis dans la salle capitu-
laire de l'abbaye de Saint-Germain
des Prés.
Selon la règle rédigée en 1314 par le
commandeur Sigefried de Flotte, les
cheyaliers de Saint-Lazare portaient
sur le devant de leur habit une croix
verte de figure carrée ; il leur était
aussi prescrit d'en avoir une sur le
côté gauche de leur manteau, et lors-
qu'ils étaient à la guerre, leur casque,
leur bouclier et toutes les pièces de
leur armure devaient avoir pour mar-
que distinctive une croix de même
forme et de même couleur que celle de
l'habit.
Après la fusion des deux ordres, il
fallut s'occuper de modifier les insi-
gnes qui devaient rappeler la création
de chacun d'eux.
c Je ne crois pas, dit Gautier de Si-
bert, que Tordre de Saint-Lazare ait
eu, dès son origine, quelques marques
extérieures distinctives ; il n'en avait
pas besoin étant alors la seule associa-
tion hospitalière de la chrétienté ; mais
lorsqu'au temps des croisades ces so-
ciétés à l'exemple les unes des autres
se multiplièrent, chacun se marqua
d'une croix de forme et de couleur
différentes, distinction nécessaire pour
éviter la confusion, se reconnaître dans
les combats et se rallier plus facilement
sous les enseignes de leurs chefs.
c Les chevaliers de Saint-Jean pri-
rent une croix blanche ou d'argent ; les
Templiers une croix de gueules ; les
Teutoniques une croix (le sable ; les
chevaliers de Saint-Lazare adoptèrent
le sinople ou couleur verte, afin d'ins-
pirer Tespérance aux chrétiens de la
Palestine, par allusion dit une ancienne
tradition, conservée dans les Mémoires
de l'ordre, au rameau d'olivier que la
colombe vint apporter à Noé pour si-
gne de sa prochaine sortie de l'arche. »
Favin, dans son Théâtre d^honneur et
de chevalerie^ publié en 1620, attribue
un autre motif aux chevaliers de
Saint-Lazare, que nous donnons à ti-
tre de curiosité; il dit qu'ils prirent la
couleur verte pour faire dépit aux
Sarrazins qui se persuadaient que leur
grand prophète Mahomet ayant porte
par préférence des habillements verts
toute sa vie, il n'était permis à person-
ne de quelque condition que Ton put
être, de porter cette couleur dans ses
habits ou dans ses armes, excepté aux
descendants du prophète et aux seuls
musulmans.
On croit que la forme de la croix
s'introduisit sous le magistère de Jean
de Lé vis et de ses deux successeurs
qui étaient chevaliers de Saint- Jean
de Jérusalem. Lorsqu'ils furent nom-
més Grands maîtres, ils donnèrent à
la forme de la croix celle de Tordre iJe
Saint-Jean de Jérusalem. Les cheva-
liers de Saint-Lazare pour se confor-
mer à Tordre de leur Grand maître,
prirent insensiblement la croix à huit
pointes sans changer la couleur verte,
mais en y ajoutant une bordure blan-
che.
Après l'institution de Tordre de N.-I)
du Mont-Carmel et pour désigner les
deux ordres sur la môme croix, le Pape
avait réglé que les chevaliers de N.-D.
du Mont-Carmel porteraient sur leur
manteau une croix de couleur ania-
ranthe et au cou un ruban de soie de
même couleur, auquel serait attachée
une croix d'or pendante sur l'estomac,
avec Timage de la Sainte- Vierge, et
pour consacrer T un ion avec Tordre de
Saint- Lazare, les chevaliers des deu\
ordres réunis portèrent une croix dur
à huit rais cantonnée de quatre fleurs
de lis, d'un côté émaillée avec Timage
653
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
654
de la Sainte- Vierge au milieu, et de
l'autre émaillée de sinople, avec Tima-
g-e de Saint-Lazare.
La forme de cette croix a été conser-
vée jusqu'à la suppression de l'Ordre.
Ce règlement fut adopté sous le ma-
gistère de Philibert de Nérestang, pre-
mier grand maître des deux ordres
réunis, et qui en fut le véritable orga-
nisateur. Afin de mieux maintenir
Tordre dans l'esprit de sa fondation le
roi Henri IV avait accordé la survi-
vance de la Grande maîtrise à Claude
de Nérestang en 1611, fils aîné de
Philibert, alors âgé de 14 ans.
Philibert de Nérestang était maré-
chal de camp et premier capitaine des
gardes du corps du roi, compagnie
écossaise, il fut blessé à l'attaque du
Pont de Ce où il accompagnait Louis
XIII et commandait une partie de l'ar-
mée ; il mourut de sa blessure en 1620.
£n outre de ces honneurs militaires
il jouissait des revenus de Tévêché de
Belley et de ceux des abbayes de Ma-
gemont, de la Bénissons Dieu et de
risle Barbe, près Lyon. Le roi Henri
IV les lui avait accordés par divers
brevets pour récompenser ses services
et le mettre en état de fournir aux dé-
penses inévitables dans les grandes
dignités dont il était en possession.
Charles de Nérestang, fils de Claude,
fut appelé à la mort de son père le 12
août 1639 à la dignité de Grand maître
de Tordre de N.-D. du Mont-Carmel et
de Saint-Lazare, par la même ordon-
nance du roi Louis XIII, ou les mêmes
lettres de nomination adressées au
chevalier Isaac Thibault de Courville,
délégué du grand maître à Paris, afin
qu'il les fit enregistrer selon l'usageor-
dinaire.Umourutàrâgede 18 ansetfut
remplacé par son frère Charles-Achille,
le 8 novembre 1645 ; celui-ci était à
peine âgé de 10 ans. Sa nomination
fut confirmée par le pape Innocent X,
au mois de décembre de la même an-
née, comme ■ Grand maître des or-
dres de N.-D. du Mont-Carmel, et de
Saint Lazare de Jérusalem, Bethléem
et Nazareth, tant au -deçà que delà de
la mer, ensemble le bailliage et la
commanderie de Boigny, chef-lieu gé-
néral de l'ordre. ■
Quelques années après le Roi se dé**
Clara chef souverain et protecteur des
deux ordres.
c La vigilance du marquis de Néres-
tang secondée par la protection du
souverain, dit Gautier de Sibert, com-
mençait à produire les effets qu'on
avait lieu d'en attendre ; insensible-
ment les abus disparaissaient, la dis-
cipline se rétablissait, les chapitres ou
les conseils s'assemblaient aussi fré-
quemment qu'ils avaient été long-
temps interrompus, enfin la ferveur
pour les pratiques religieuses se rani-
mait. On vit pour la première fois de-
puis bien des années, le Grand Maître
accompagné des commandeurs, cheva-
liers et officiers se rendre à l'Eglise des
Carmes du Saint-Sacrement pour y cé-
lébrer avec appareil la fête de N.-D. du
Mont-Carmel; l'évêque de Césarée,
grand prieur de l'ordre au spirituel
(Bonaventure Rousseau de Bazoches,
nommé en 1664), officia pontificale-
ment. A la fin de la messe le Grand
Maître et les chevaliers donnèrent des
marques de leur piété en s'acquittant
du devoir que leur impose la règle ; ils
solennisèrent avec la même ferveur la
fête de Saint-Lazare, fixée au 17 dé-
cembre. »
La direction de l'Ordre ne borna pas
son rôle à ces réformes intérieures.
Elle voulut exercer une action plus
efficace dans la conduite des afitiires
du pays, et à l'exemple de l'Ordre de
Malte, on décida c dans un chapitre
du 16 avril 1661, l'équipement de quel-
ques navires ou vaisseaux aux dépens
du trésor de l'Ordre, pour courir les
mers soit contre les infidèles soit con-
tre les ennemis de l'Etat, commandés
et montés par ceux des chevaliers dont
6S5
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DE FRANCS
656
le chapitre ferait choix. On désigna
même le chevalier de la Barre, sgr
d*Arbouyille et de Grossieu, connu par
sa grande expérience dans la marine
pour commander Tescadre. St-Malo,
en Bretagne, fut choisi comme le lieu
de l'armement et, dès la même année
deux navires, le Notre-Dame du Mont-
Carmel et le Saint-Lazare furent équi-
pés en guerre et eu état de tenir la
mer (1).
Dans la même année, les troupes de
rOrdre se signalèrent par d'éclatants
succès sur la marine anglaise sous le
commandement de Grossieu et du che-
valier de la Rivière, nommés parle
roi commandants des deux vaisseaux.
Un peu plus tard, le Grand Maître
pourvut à la nomination des cinq
grands prieurés :
1« Grand prieur bailli dans la langue
d'Aquitaine: le chevalier César Bros-
sin de Méré (du Poitou) ;
2* Dauphiné et Lyonnais : le com-
mandeur N. de Loras de Chamanieu ;
3<* Langue des Belges : le chevalier
le Picard marquis de Sévigny ;
4* Langue de France : le comman-
deur François de Bernières ;
&* Grand prieur bailli de Langue-
doc: le chevalier de Solas (pourvu en
1671), président de la chambre des
comptes et cour des aides de Mont-
pellier.
Tous ces dignitaires avaient le titre
de vicaire général du Grand Maître
dans leur prieuré.
On reçut cette année et la suivante
plus de 30 chevaliers, tous gentilshom-
mes de nom, d'armes et d'extraction.
En 1667, au moment de la guerre
contre l'Espagne l'Ordre équipa encore
quatre frégates et le commandement
de l'escadre fut confié au chevalier
René Champion de Cicé, fils du doyen
du parlement de Bretagne.
Ce vaillant chevalier trouva la mort
(1) Gautier de Sibert, p. 426.
dans la conduite qu'il faisait d^un con«
voi de vivres de Calais au port de
de Flessingue, pour ravitailler lea
armées de Flandres que le roi com-
mandait en personne. Il fut remplacé
parle chevalier du Coudray de Condé,
gentilhomme breton, ancien capitaine
de vaisseau.
Les services maritimes de cette pe-
tite armée navale ne tardèrent pas à
être appréciés et le roi pour les récom-
penser confia à l'Ordre en 16^8 la garde
côte de la Bretagne et la commission
du commandement fut donnée au mar-
quis de Nérestang, Grand Maître de
de rOrdre. Il prit la mer avec sa fré-
gate et pendant que le roi revenu vain-
queur des Pays-Bas, enlevait la Fran-
che-Comté à l'Espagne, il délivra les
côtes de TOcéan et de la Bretagne des
pirates de la Biscaye et d'Ostende.
Cette même année, le duc d'Orléans
voulant entrer dans les vues de son
aïeul Henri IV ordonna de faire re-
chercher dans les biens de son apanage
ou de ses duchés, ceux qui avaient été
le patrimoine de la Religion ou Ordre
de Saint-Lazare, pour servir de dota-
tion à douze chevaliers qu'il attacha à
sa personne, à partir du l*** janvier.
Ce bon exemple eut des conséquen-
ces heureuses pour l'Ordre. La no-
blesse de Flandres et d'Arras demanda
son admission dans l'Ordre en lui res-
tituant les biens qui avaient appartenu
à l'Ordre de Saint-Lazare. (1)
Vers la fin de l'année 1672 le mar-
quis de Nérestang, quoique jeune en-
core, donna sa démission de Grand
maître pour des raison de santé et fut
remplacé par Louvois dans un chapi-
tre réuni à Boigny le 18 février 1673 (2).
On exprima le désir que Louvois pren-
drait le titre de Grand vicaire de l'Or-
(1) Gautier de Sibort, p. 454.
(2) Le roi dota l*Ordre des biens ayant appar-
tenu aux ordres supprimés, avec la condition
que 300.000 livres seraient attribuées au mar*
quîs de Nérestang pour récompenser ses servi-
ces et ceux de ses ancêtres.
657
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
658
dre et que la Grande maîtrise serait
uuie à la Couronne comme déjà les
rois d'Espagne et de Portugral, les ducs
de Savoie et de Florence l'avaient fait
pour les ordres de Saint-Jacques, de
TEpée, de Calatrava, d'Alcantara, du
Chri8t, de Saint-Maurice et de Saint-
Etienne ; mais le pape ne ratifia pas
cette dérogation rmh statuts ; il ne
voulut pas accorder de Bulle pour le
Grand vicaire, qui n'en continua pas
moins à administrer les biens de Tas-
sociation.
La couleur des insignes de l'Ordre
subit encore cette année une nouvelle
modification. Par lettres patentes le
roi autorisa les chevaliers à changer la
couleur amaranthe du cordon en coup-
leur de feu f afin d'être une marque
perpétuelle de leur ardeur et de leur
zèle pour le progrès de la Religion et
le bien général du Boyaume. >
Dans le désir de rendre le concours
de la jeune noblesse encore plus utile
à l'Etat, le Conseil sous l'inspiration
de Louvois décida l'établissement de
quelques Académies où les jeunes gen-
tilshommes pourraient recevoir une
bonne instruction, apprendre les exer-
cices militaires et la science maritime.
Le roi approuva ce dessein et autorisa
par lettres patentes du 31 octobre 1669
l'établissement d'académies royales
militaires et de marine, en diflférentes
villes du royaume. Celle de Paris fut
établie le 28 janvier 1677 rue St-Claude
au Marais.
Cette académie avait un directeur
principal, trois gouverneurs, un tréso-
rier ; les plus habiles maîtres y ensei-
gnaient les mathématiques, la géogra-
phie, les langues étrangères, etc., en
un mot on prenait toutes sortes de pré-
cautions afin que les élèves fussent
aussi bien formés dans l'exercice de la
guerre et dans Part de la Marine, que
s'ils avaient servi dans les meilleures
garnisons du royaume et fait plusieurs
voyages sur mer. Le maréchal de Con-
fl:ans-Brienne, vice-amiral du Levant
en était sorti.
Le Grand prieur de Solas fut auto-
risé en 1671 à appliquer les revenus de
quelques commanderies de son grand
prieuré à l'entretien d'une école mili-
taire et de marine à Montpellier, en
faveur des enfants des chevaliers et de
la noblesse du Languedoc (1).
Tout en cherchant ainsi à se rendre
utile à la Noblesse, la haute direction
de l'ordre n'oubliait pas ses devoirs de
charité qui n'étaient pas les moins ho*
norablesde son institution.
A mesure que ses revenus augmen-
taient, avec les revendications des
propriétés, terres et domaines, qui
avaient été concédés à l'Ordre, les
fondations hospitalières se multi-
pliaient à Saint-Mesmin-sur-Loire, &
Meung, à Pithiviers. etc. En moins de
sept ans depuis l'édit de 1672, le trésor
de l'ordre s'était accru de 400.000 fr.
de rente en biens fonds.
Louis XIV en forma 140 comman-
deries divisées en deux classes répar-
ties sur les grands prieurés de Norman-
die, de Bretagne, de Bourgogne, de
Flandre et de Languedoc.
L'ordre acquit dès lors une impor-
tance exceptionnelle et devint un des
plus florissants du royaume. La haute
noblesse aspirait à l'honneur d*y être
admise et le titre de commandeur de
Saint-Lazare était recherché même des
personnes les plus qualifiées, il suffira
de nommer MM. de Fourille et d'Avé-
jan, capitaines aux Gardes ; Pannelier,
chef d'escadre; de Cogolin et d'Ambli-
mont, capitaines de vaisseaux ; de Vau-
ban, ingénieur en chef, Machet, capi-
taine aux Gardes Suisses, de Mont-
chevreuil, colonel du régiment du roi;
on y voit aussi les noms des Bezons,
Bellegarde, Polastron, Villars, de la
Rivière, Clermont, Vintimille du Luc,
capitaine des galères, Chateaurenaud
(1) y. Gautier de Sibert, 469, 470.
659
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANCB
660
(François-Louis de Rousselet, comte
dej, grand prieur de Bretagne, vice-
amiral et maréchal de France, capi-
taine général de la mer pour lé roi
d'Espagne Philippe V, etc., etc.
Le roi voulait même demander aux
grandes abbayes comme celle de Ciu-
ny, sous forme de commanderies, des
pensions iSxes dont le Ûrand Maître et
son conseil pourraient disposer ; la né-
gociation avec Rome n^aboutit pas.
Les biens de Tordre furent exempts
des décimes et des impositions ordi-
naires et extraordinaires qui se le-
vaient sur les biens du clergé du
royaume (Déclaration de nov. 1680,
conformément aux édiis de Philippe-
Auguste en 1200 et de François I",
1544-1545).
Pour prétendre à une commanderie
il fallait avoir au moins 3 ans de pro-
fession dans l'Ordre, employés dans
les troupes tant de terre que de mer,
ou avoir été blessé au service.
Les revenus étaient fixés au chiffre de
2 à 3,000 livres pour celles de première
classe, et au-dessous pour celles de la
seconde.
Louvois mourut au mois de juillet
1691. Après sa mort une partie des
biens attribués comme dotation à TOr-
dre par Tédit de 1672 en furent dis-
traits par édit de mars et avril 1693.
Les biens désunis servirent à fonder
des Hôtels-Dieu, ou à doter ceux déjà
établis.
Louvois fut remplacé le 24 décembre
1693 par Philippe de Courcillon,marquis
de Dangeau, non plus comme Grand
vicaire, mais comme grand maître ; il
avait été aide de camp du roi de 1672
à 1684, ambassadeur en Suède, deux
fois en Angleterre, chevalier du Saint-
Esprit ou des ordres du roi. La maison
à laquelle il appartenait était connue
au Maine depuis le xii^ siècle. Sa no-
mination fut approuvée le 28 avril 1695
par le pape Innocent Xll.
Le nouveau Grand maître inaugura
son entrée en fonctions par une promo-
tion de 30 chevaliers de justice et 8 de
grâce ; il pourvut à 7 commanderies
vacantes en faveur de 3 chevaliers an-
ciens et 4 nouveaux.
Le chevalier de Balaine eut celle de
Bazoches en Valois, dioc. de Soissons ;
le chevalier de Guénégaud, celle de
Souville en Gatinais, dioc. de Sens ; le
chevalier Sibour de Sauleux, celle de
Saint-Laurent dé Pignerol ; le cheva-
lier deRoye, de la maison de La Ro-
chefoucauld, comte de Blanzac, celle de
Saint-Thomas de Fontenay-le-Comte
en Poitou ; le chevalier d'Arnaud, celle
de Monlioust, dioc. de Séez ; le cheva-
lier de Carcavi d'Ussi, celle de Saint-
Jean-hors-les-murs, de Genève ; le che-
valier de Haute ville celle d'Aigrefeuille,
en Bresse ; le chevalier de Genouillac,
procureur général de Tordre, celle de
Montfort, dioc. de St-Malo.
11 obtint Tannée suivante celle du
petit Montrevaux, dioc. d'Angers, va-
cante par la mort du commandeur Se-
guier de Liancourt.
Dans ce même chapitre on fixa la
réunion annuelle du chapitre au 15
décembre, surveille de la fête de St-
Lazare, pour discuter les intérêts de
TOrdre. Les cérémonies se firent dans
Téglise St-Germain-des-Prés.
Le nombre des gentilshommes en-
tretenus aux frais de TOrdre dans TA
cadémie militaire et de marine fut fixé
à 10, depuis Vtge de 8 ans jusqu'à 16.
Les commanderies d'Aigrefeuille, de
Courson, D. de Luçon, les fiefs de la
Borde et de Péreuse en Beauce, pro-
priétés de TOrdre en 1672 avant Tédit
lui furent restitués.
L'éclat et la pompe des cérémonies
dans les chapitres et fêtes patronales
qui offraient un spectacle aussi édi-
fiant que majestueux excita la curiosité
des princes et des personnes de la plus
grande considération. Le duc et la du-
chesse d'Orléans, la duchesse de Lor-
raine, le duc de Saxe, le nonce du
661
LE BULLETIN HÉBALDIQUE DE FRANCE
662
Pape, le prince d'Ànspach, les ambas- f
sadeurs et ministres résidents à la cour
de France demandèrent à y assister et
furent admis parmi les invités.
On s'occupa vers la môme époque de
la reconstruction de Boigny, sur la
Bionne, qui n'avait pas été réparé de-
puis Salviati, vers la fin du xvi« siècle.
Le chevalier de Sémonville (Fran-
çois Huguet) offrit de la faire à ses
frais. € Le chevalier de Sémonville ne
demandait à FOrdre que son agrément ;
quant aux dépenses il se chargeait d'y
pourvoir. ■ Il fut nommé en considé-
ration de son zèle commandeur-admi-
nistrateur de Boigny.
Par décision du Conseil d'Etat, l'Or-
dre fut exempté du droit de 8.000 li-
vres, droits d^amortissement et de
franc^efs, pour avoir fait rebâtir dans
un nouvel emplacement le château que
les rois de France avaient autrefois
donné à l'Ordre de Saint-Lazare, pour
lui servir de chef-lieu et de maison
conventuelle.
La fiscalité que le malheur des
temps et les guerres de la fin du rè-
gne de Louis XIV avait introduite dans
le régime financier de TEtat, pénétra
également dans l'administration dé
l'Ordre.
On admit aux commanderies, quoi-
qu'il ne possédassent pas la noblesse
requise (comme dans Tordre militaire
de St-Etienne à Floreoce), ceux qui,
d'honnête famille donneraient 6.000 liv.
pour la fondation d'une commanderie,
et le fondateur en serait commandeur à
vie ; 10.000 liv. pour avoir le droit de
nommer son successeur ; 15.000, pour
transmettre ce droit à son héritier ;
20.000, s'il stipulait qu'elle resterait
dans sa famille jusqu'à Textinctiou des
mâles, en ligne directe.
On établit ainsi plusieurs comman-
deries, telles que La Mothe des Courtils,
St-François de Bailleul, etc.
Ces fondations étant devenues trop
nombreuses et abusives, sans grand
avantage pour Tordre, un règlement
du 31 janvier 1720» demanda des som-
mes plus considérables :
20,000 livres sans nomination de suc-
cesseur ;
30,000 avec un seul successeur ;
35,000 avec deux successeurs;
40,000 pour les rendre graduelles et
perpétuelles en ligne directe.
Cette vénalité n'augmenta pas le
prestige des dignités de Tordre, ni son
influence extérieure, et n'eut qu'un mé-
diocre résultat sur l'accroissement de
ses ressources financières.
Les chapitres ne se réunissaient plus
aux époques fixées ; les chevaliers
étaient à l'armée qu'ils ne pouvaient
quitter. Une décadence rapide se mani-
festa dans l'institution.
Dangeau mourut le 9 septembre 1720.
Le 12 septembre le roi nomma grand
maître de TOrdre le duc de Chartres,
depuis duc d'Orléans (après la mort du
Régent le 2 décembre 1723), nomination
confirmée par le pape Clément XI le
17 décembre 1720. * L'ordre ne prit pas
un grand développement ni un grand
éclat sous son magistère.
Un édit du mois d'avril 1722 lui avait
fait don de Téglise de Saint- Jacques
de Thôpital de Paris. Cet hôpital avait
été fondé jadis pour donner asile aux
pèlerins qui allaient à Saint-Jacques
en Galice, mais il avait perdu sa des-
tination puisqu'à cette époque les pèle-
rinages en Espagne étaient défendus.
D'ailleurs cette donation ne se réalisa
pas par suite de l'opposition de l'arche-
vêque de Paris et des chapelains.
Le duc d'Orléans mourut en 1752.
Le 15 juillet 1757 le roi Louis XV
nomma son petit-fils, le duc de Berry,
qui fut depuis Louis XVI, en lui don-
nant pour gérant et administrateur de
rOrdre le comte de Saint Florentin,
appelé plus tard duc de la Vrillière.
Un mois avant cette nomination le
15 juin 1757 Louis XV avait fait adop-
ter en Conseil d'Etat un règlement qui
683
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
664
opérait une véritable réforme dans Tad-
mission des chevaliers et rendait à
rinstitution son véritable caractère, un
peu trop méconnu sous la Régence et
pendant les premières années de son
règne.
D'après ce règlement nulle personne
ne pouvait être admise qu'elle n'eut
fait ses preuves de religion catholique,
apostolique et romaine et celle de qua-
tre degrés de noblesse paternelle seu-
lement, le novice compris. Le nombre
des chevaliers fut fixé à cent, y compris
les ecclésiastiques qui ne pourront oc-
cuper plus de huit places, et qui seront
soumis aux mêmes preuves que les
chevaliers laïcs ; il fallait avoir 30 ans
accomplis ou au moins 25, au cas où
quelque raison particulière oblige à
admettre quelqu'un au-dessous de 30
ans. Le droit de passage était de 1,000
livres, et le droit des officiers de 120
livres, pour être distribué entre eux,
suivant l'usage observé.
Ceux des gentilshommes qui auront
été élevés dans Técole royale militaire
et que S. M. jugera à propos d'admettre
dans les dits ordres y seront reçus, en
faisant également preuve de religion,
et de noblesse comme les autres, mais
avec dispense des conditions d'âge,
exemption des droits de passage et de
tous autres droits.
Ce règlement fut observé jusqu'à
l'époque de la Révolution.
En 1772, le comte de Provence avait
remplacé son frère, le Dauphin de
France, et il resta grand maître jusqu'à
la suppression des Ordres de ^^-D. du
Mont-Carmel et de Saint-Lazare.
L. R.
COMMANDERIES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
L'ordre de Saint-Lazare et de N.-D.
du Mont-Carmel avait des possessions
dans toute l'étendue du royaume. En
voici rénumération par département
telle qu'elle résulte des documents con-
servés aux Archives nationales (S.
4800-4900).
Ain
Aigrefeuille (Bage-la- Ville).
Aisne
Basoches.
St-Firmin de la Fère.
Le Moulin Garand, à St-Quentin.
Soissons.
Bouches* dU'Rhône
Aix (St-Esprit) ;(1).
Cantal
Bosson (Pléaux).
(i) C'est-à-dire proYenant de Pancien ordre
hospitalier du Saint-Esprit de Montpellier fondé
en 1192.
Charente
Confolens (St-Esprit).
Côte-d^Or
Beaune.
Saint Esprit-de-Dijon.
Dordogne
Bergerac (Saint-Esprit).
Saint- Antoine d'Aubeterra (Cumond).
Saint-Georges de Périgueux.
Douhs
Saint-Esprit à Besançon.
Eure
Pont-Audemer.
Oard
Milhaud.
Pont Saint-Esprit (Saint-Esprit).
Oers
Manciet (Saint-Esprit).
Marciac (Saint-Esprit).
Monlezun.
Gironde
Beaulac (Bernos).
Libourne (St-Esprit).
BULLBTIK Hl^RALDIQUB DE FRANCK
666
**«««;«
ier(Saiixt^T^^,
,t ï Plaine
,,ae-Sévère ^Sai^^t-E^prit).
Marcheooir.
Beaugeucy.
Boigny,clieîU^u de rordre
Boiscotntnun .
Saint Guillaume de Clcry
Saiut-Lazare d;Orîéaas et le fief de la
Pierre au Lait près Saint-Jacques la
Boucherie, k Paris.
Souville(Yèvre.le.Chatcl).
Maine-et-Loire
Sainte-Catherine du petit Montrevault
(Chaudron).
Manche
Saint-Léger de Marig-ny.
Valognes (Saint-Esprit).
Marne
La Motte des Ccurtils (Clesles).
Sézanue.
Haute-Marne
Saint-Antoine de Bon rbonne-les -bains.
Meurlhe
Sarrebourg* (ordre Teutonique).
Meuse
Marville (Saint-Esprit).
Vaucouleurs (Saint- Espril).
Morbihan
Auray (Saint-Esprit).
Moselle
Hautes- Vig-neulies (ordre Teutonique).
Nord
Berlaimont.
Bourbourg.
Oise
Saint-Lazare de Béthisy.
Couduu.
Orne
jifouliout (Bursard).
Pas-de-Calais
Arras.
Pyrénées (Hautes)
Maubourguet (Saint-Esprit) .
Rhin (Bas)
Stephansfeld (Brumath) Saint-Esprit.
Strasbourg.
Wissembourg (ordre Teutonique).
Rhin (Haut)
Kaysersberg (ordre Teutonique).
Mulhouse.
Rhône
Saint-Antoine de Lyon.
Seine-et-Marne
Chelles.
Seine-et-Oise
Beaumont-sur-Oise.
Juvisy.
Louvres.
Villaroy (Guyancourt).
Seine-Inférieure
Saint- François de Bailleul (Vattelot
sous Beaumont).
Doudeville.
Saint- Antoine de Grattemont fMesnil
PannevilJe).
DeuX'Sèvres
Saint-Antoine de la Lande (Saint-Marc
la Lande).
Somme
Amiens.
Foucaucourt.
Tarn
Montredon (Assac).
Var
Fayence (Saint-Esprit).
J^endée
Curzon.
Fontenay le Comte.
Vienne
La Minaudière (Cuhon).
Montmorillon (Saint-Esprit).
Saint- Antoine de la Foucaudière (Saint-
Sijuveur d'Abournay).
Vosges
Neufclmtcau (Saint-Esprit).
Yonne
Avallon.
Saint-Lazare de Gravant.
Tonnerre (Saint-Esprit.)
LB BDLLBTIN HâRALDIQUB DB FltANCB
ladépeDdsmmeDt des CommaDderies
ci-dessus, Torde possédait encore 201
hôpitaux et environ 400 maladreries.
Dans le seul département de l'Hérault
il y avait 17 hôpitaux ; à Bcziers, Bou-
jaa, Boussagues, Castelnau de Guers,
le Caylar, Celleneuve, Floreasac, Les-
pig^oan, Saint-Jacques de Mag'alas,
Saint-Lazare de Montpellier, Murviel
les Bèziers, le Poug-et, Pouzolles, Ro-
quebrun, Saiut-Chinian, Saint-Geniès
des Mourg-ues, Thézao, et 5 mul
dreries à Frontignao, Gig'uac, Lodèi
Loupian, Nézigûanl'Evêque {!).
(t) On appelait nuiladrerie ud lieu de reira
et d'aiaistance pour les mslades et p«rlicul>.'
ment ceux qui sont entacbés de lèpre. Oa a i
la réforme des maladreries qui étaient pos^é^l-
par des particuliers et par des communauté"
l'ordre des chevaliers de N.-D. du .^ODt-Car..
et de Sainl-Lsiare (Dtclwnnairt d« TrHti<
V. 130).
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILUIRE
GOISLÂRD DE MONTSABERT
La famille de Ooislard, établie depuis
une époque très reculée dans l'Orléanais
et rile-(le- France, s'est divisée au com-
mencement du x\i* siècle en deuxbran-
ches principales, celle des comtes de
Villebresme et celle des comtes de Ri-
chebourgr-le-Toureil et Monsabert (et
mieux Montaabert, d'après l'étymolo-
g-ie du nom). (1)
Cette dernière s'est fixée en Anjou,
en 1676, par suite du mariaK"e deMarc-
Ânne de Goislard, Conseiller de Grand-
Chambre au Parlemeat de Paris, avec
Anne Le Maistre, de la grande race
Parlementaire de ce nom.
Anne Le Maistre ajiporta dans sa
nouvelle famille la terre de Montsabert,
comprise plus tard dans celles qui fu-
rent UDÏesJi labaronniede Richebonrg'-
le Toureil, éripée en comté au mois de
mai !7ri2eu faveur d'Aniie-I^nis de
(Il Petrus de Monle-Seiberlo, 1070-1118 ILiï.
Bl. f. lli., llli-1131 [1. Cartul. Si Serge p. -JiiJ.
- Mons SeiberLi tl'2S. Mnns SiKltiiTli tm l<ar-
tul, SI Maiir, ch. 23 et :>1>, 12IHI riica (Konti'v.
cil. anc. Ij). — .Mon» Sphcrli r2(inciri.-a(l'r. lio^ ■
Lnclier. cl]. 1 ),— Monlsiibel ivii* s. ortllOKra|ilie
rrdriuenle à oeUe ^piwiuo mime dans le= a.Urs
piibhcs Cl celle que aigrie la rainille Le .Mni^tre.
(C. l'on. — Uicl. de îlaiiie-el-Loiie, II, 73-i). I
Goialard, < ses enfanta, postérité et d<^s-
cendants mâles, nés et à ualtre en lè^\-
time mariage... > ( Lettres d*érecti<.iii
dudit comté:- Arch. Nationales). L-:
château de Montsabert, en Saumuroi^.
• un des plus beaux monumeutâ iVo-
daux que possède l'Anjou ■ (Ernest B. 1-
Xan^ViT: Angers et ses environs, grav.
par Tancrède Abraham) devint la pri.i-
priété de la maison de Laval au xiv-
siècle et fut reconstruit en forteress.-
par le connétable du Guesclin, » la-
quelle chose pour l'honneur de lui f.it
tollérée et soufferte • ( Areh. de Main- -
et-Loii-e.] Des Laval Montmorency ii
passa aux d'Aubigné en novemhrv
Î575, aux Le Maistre en avril 16;!0 f,
aux Goislard en novembre 1676 : it iiji-
partient aujourd'hui à Madame la ooiu-
tesse de Caix de Saint-Aymour, fille .1.-
Madame d'Etriché de Bsrscé, néo (!■.■
Goislard de Montsabert.
Anne-Louisde Goislard (qualifié lix ut
et puissant Seigneur) eut cinq enfant.-
dont 3 fils et 2 filles:
l" Anne -Louis -Heuri-Cbarlea-Pro.-i-
per-Ambroiso de Goislard (qnalilié éga-
lement haut et puissant Seigneur'.
comte de Richebourg-le-Toureil et d.'
Montsabert, Conseiller de Qrand-Cham -
669
LB BULLETIN HâRALDIQUB DE FRANCE
670
bre au Parlement de Paris, arrêté le 5
mai 1783 avec son collèg'ue d'Espré-
menil, fut député de la Noblesse d'An-
jou à TAssemblée provinciale, le 16
octobre 1787, et le 13 mars 1789, com-
missaire du même ordre pour l'élection
aux Etats-Généraux, De son mariag-e,
rontracté à Fontainebleau, le 10 juillet
1800, avec Marie-Jeanne- Victoire An-
drieu de Roquetaillade, il n'a eu qu'un
îilâ Anue- Victor, mort sans alliance,
a Paris, le 17 mai 1842 et une fille Zé-
Qobie de Goislard de Monsabert, morte
à Angers le 27 mai 1857, mariée avec
Armand- Victor d'Etriché de Baracé.
2^' Anne - Louis-Marie - François, qui
suit et dont la postérité seule subsiste
(le nos jours ;
3** Anne-Claude-Xaintes de Goislard,
seigfneur de la Hoirie, cadet-gentil-
homme au régiment Royal-Roussillon
infanterie le 5 mai 1782, sous-lieute-
nant au régiment de Médoc le 14 juin
1783; émigré en 1791, mourut à Mag-
debourg, le 2 mars 1814, officier au 19®
Régiment d'infanterie de ligne. 11 n'eut
pas d'enfants de son mariage avec Fé-
licité-Radegonde de Fay de Pcyraud de
la Chèze, qu'il avait épousée à Tours le
23 août 1791.
4" Marie- Anne-Elisabeth-Louise de
Goislard, mariée avec Nicolas Lorélut,
Avocat à la Cour Impériale de Paris,
qui l'avait arrachée pendant la tour-
mente révolutionnaire aux horreurs
d'un cachot et à une mort certaine.
5« Elisabeth-Thérèse- Aimée de Gois-
lard, dame de Lucé, mariée le 30 juil-
let 1790 en la paroisse de (ïoutures
(Maine-et-Loire) avec Charles-Marie-Jo-
seph de Maillé de la Tour-Landry, che-
valier de St-Louis, Capitaine-Comman-
dant au régiment de Cambrésis, mas-
sacré à St-Domiûgue. Leur fille uni-
que, Elisabeth-Charlotte de Maillé (ap-
pelée en famille Caroline) épousa à An-
gers, le 29 mars 1813, FieTre-Timothée
fie Cumont, d'où postérité.
Anne-Louis-Marie-François de Gois-
lard, vicomte de Monsabert (connu
également sous le nom de Goislard du
Toureil), chevau-léger de la Garde
ordinaire du Roi (Louis XVI), offi-
cier supérieur de cavalerie, chevalier
du Lys et de St-Louis, émigré en 1791,
maître dans la 1'^ compagnie noble
d'ordonnance à l'armée des Princes.
Veuf sans enfants de Françoise-Char-
lotte Coustard de Léchasserie, qu'il
avait épousée à Parcé-sous-Rillé (Mai-
ne-et-Loire) le 19 mai 1801 ; il contracta
une seconde alliance, le 15 novembre
1808, à Saint-Clément des Levées (Mai-
ne^t-Loire, avec Félicité- Julie Guillon
des Varennes, morte au château de la
Linoterie (Loir-et-Cher), le 3 juillet
1839. Décédé à Paris, le 3 août 1835, le
vicomte de Monsabert a laissé de cette
dernière union :
P Anne-Gustave de Goislard, comte
de Monsabert, devenu chef des nom et
armes, en 1842, par suite de la mort
sans alliance de son cousin-germain
le comte Victor de Monsabert. Cheva-
lier du Lys, commandeur de l'ordre de
Charles III, il épousa à Bordeaux, le
12 juin 1842, Marie-Léontine Hosseley-
re, dernier rejeton d'une famille venue
d'Ecosse, d'après une tradition cons-
tante, lors des persécution d'Henri VIII
et d'Elisabeth et que nous trouvons éta-
blie, dès le commencement du xvii® siè-
cle, aux environs de Dax, dans la séné-
chaussée des Lannes, où elle a tou-
jours occupé une place honorable dans
la bonne bourgeoisie du pays. Il est
mort à Bordeaux, le 1"' juin 1866.
De cette alliance, il a laissé trois fils :
a. — Pierre - Anne-Marie -Timothée-
Gabriel, qui va suivre (branche aînée);
b, — Anne-Carlos-Marie-Isidro (en
famille Henri) de Goislard, vicomte de
Monsabert, filleul de L.L. M.M. Char-
les V (Don Carlos) et Marie-Thérèse de
Bourbon-Bragance. Né à Bordeaux le
25 septembre 1846, il a épousé le 15
671
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
672
septembre 1874, en la paroisse deFon-
taine-le-Comte (Vienne) sa cousine, de-
moiselle Pauline de Cumont, dont il a
3 fils et une fille. — Résidences :
Poitiers et le château de Cliaumont
(Vienne).
c. — Anne-CAar^ei-Timothée deGois-
lard, vicomte de Monsabert, né à Mu-
gron (Landes) le 4 novembre 1849, ma-
rié à Bordeaux le 26 juillet 1881 avec
demoiselle Anne-Camille-Zowi^e Sou-
Uierde Choisy ; sans enfants. — Rési-
dence : Bordeaux.
BRANCHE D'AMÉRIQUE
2° Anne-CAar^e^-Gabriel de Goislard,
vicomte de Monsabert marié en Amé-
rique, en 1846, avec Anastasie Vial-
lon, d'une famille orig^inaire de Suis-
se ; il est mort à la Nouvelle-Orléans
(Louisiane) le 14 avril 1883, laissant 2
fils et 4 tilles qui forment une nouvelle
branche.
BRANCHE CADETTE 3® RAMEAU
3° knne-Timothée de Goislard, baron
de Montsabert, marié à Bordeaux en
1845, avec MaxenceChambrelent, d'une
famille de la Martinique, gœur du
membre de l'Institut et décédce à Bor-
deaux le 24 octobre 1881. De cette
union: un fils, Anne-Charles-Zowi»,
ingénieur des arts et manufactures,
mort sans alliance à Bordeaux, le 2
août 1882; une fille, Anne-i\/a?'i> reli-
gieuse du Sacré-Cœur, décédée au cou-
vent de Pau, le 16 mai 1887 et Anne-
CharhS'Jules de Goislard, baron de
Montsabert, chef de bataillon au 108^
régiment d'infanterie, chevalier de la
Légion d'honneur, veuf de demoiselle
Marthe Ramet dont il a 3 filset 2 filles.
Le baron Timothée de Montsabert est
décédé à Bergerac le 17 décembre 1894,
âgé de 80 ans.
BRANCHE aînée.
Pierre-Anne-Marie-Timothée- 6f«&r«e/
de Goislard, comte de Monsabert, né à
Bordeaux, le 23 juin 1843, membre de
la société Archéologique du Midi de la
France, mort à Toulouse le 10 novem-
bre 1894, a laissé de son mariage con-
tracté, le 19 août 1873, en la paroisse
de Bassens (Gironde) avec demoiselle
Marie-5^rM<? Dulac, un fils unique :
Anne-Pierre-Henri-(7w5;/:/t?j de Gois-
lard, comte de Monsabert, né à Toulou-
se le 12 juin 1874, chef actuel des nom
et armes de sa maison.
(V. pour les armes de Goislard de
Montsabert et de Villebresme le Bulle-
tin de 1894, col. 238, 430 et 438.)
BOYER DU MONCEL
(Suite et fin)
VIII. Christophe Boyer, né le 15 avril
1639, seigneur de Rériec, conseiller du
roi, président et lieutenant général au
bailliage de Chauffour en 1663, reçut
en octobre 1699, des lettres patentes de
noblesse, • pour être au nombre des
500 anoblis créés par l'édit de mars
1696, en considération de ses services
dans ladite charge qu'il exerçait de-
puis plus de trente années avec une si
grande distinction qu'il s'était attiré
l'estime et la considération du public,
même dans les différentes commis-
sions qui lui avaient été confiées pour
l'exécution des ordres de Sa Majesté
par les commissaires départis dans la
généralité de Lyon, et encore en consi-
dération des services rendus dans les
mêmes emplois que ses prédécesseurs,
depuis plus de quatre siècles (1) puisque
ledit Boyer est le quatrième en ligne
directe qui fait les fonctions de ladite
charge, avec toute l'intcgrité et le dé-
sintéressement qu'on peut désirer, ou-
tre un cinquième de sa famille qui en
avait été aussi revêtu » (2).
(1) Le texte de ces lettres porte bien quatre
siècles, ainsi que nous l'avons vérilié. U faut
sans doute lire deux siècles,
(2) Lettres d'anoblissement dans les Preuves
faites en 1786 devant d'Hozier.
r)73
LE BULLETIN HâHALDIQUE DE FRANCE
674
De son mariag'e avec Antoinette Gui-
uou, acte reçu Garin, notaire à Lyon,
le 21 août 1673, mais qui ne fut célé-
bré relig-îeusement que le 12 octobre,
l'hristophe eût seize enfants :
1 . Marie Boyer, née le 21 août 1674,
relig-ieuse Ste-Marie à Saint-Etienne
le 29 mars 1693;
2. Jeanne, née le 16 septembre 1676,
morte le 24 décembre 1678 ;
3. et 4. Catherine-Claudine et Agathe-
Marie, jumelles, nées le 26 avril 1677,
dont la première mourut le 28 août
1G77 et la seconde le 31 août suivant ;
5. Jacques, né le 5 mars 1679, bap-
tisé le 25 juillet 1684, sou3 le nom de
Jacques-Christophe ;
6. Jeanneton, née le 21 décembre
1680, baptisée le 25 juillet 1684 avec
les prénoms de Jeanne-Marie ;
7. Jeanne, née le 28 juin 1682 ;
8. Pierre, né le 26 mai 1683, son ar-
ticle suivra;
9. Marie -Anne, née le 29 octobre
1684, religieuse hospitalière à Saint-
Etienne le 28 septembre 1702 ;
10. Marie-Antoinette, née le 17 jan-
vier 1686, mariée le 25 novembre 1722
à François-Hilaire de la Roche-Macé,
suivant contrat reçu Rony et Enjalvin,
notaires à Saint-Bonnet, le 25 nov.
1727 ; elle mourut le 30 mars 1751 ;
11. Catherine, née le 7 mai 1687 ;
U0U3 ne savons rien d'elle ;
12. André-Jean-Baptiste, dit Boyer
du Montcel, né le 23 juin 1690, capi-
taine au régiment du Perche-Infan-
terie, retraité lieutenant - colonel et
chevalier de Saint-Louis (1). Sa femme
fut Marie-Anne de la Roue, dont il
n eut point d'enfants. C'est cette der-
nière qui lui apporta les fiefs de la
Lande et de Batailloux. paroisse de
f^aint-Marcellin (2).
I (0 Par lettres du U' juin 1744, il avait été
maintenu dans sa noblesse.
1^) La Lande était le siège primitif de la sei-
13. Elisabeth, née le 25 avril 1693,
morte le 12 avril 1694;
14. Marie-Toussaint, née le 5 no-
vembre 1696, mariée le 29 août 1724, à
Jean-Baptiste de la Pierre de Saint-
Hilaire, doyen des conseillers au bail-
liage de Forez.
IX. — Noble Pierre Boyer, écuyer,
seigneur de Rériec et de Bouzac,
conseiller du roi, lieutenant général
au bailliage de Chauffour, épousa par
contrat reçu Trablaine, notaire, le 26
décembre 1725, Catherine Pélissier de
Saint-Etienne, âgée de 17 ans; elle
était veuve de lui le 11 janvier 1749
avec sept enfants.
Pierre Boyer de Rériec fut excepté
par lettres-patentes du 21 mai 1745 de
la révocation portée par l'édit d'août
1715, en raison de ses services et de
ceux de ses ancêtres et maintenu dans
l'anoblissement accordé à son père.
Il fut père de vingt et un enfants
dont nous citerons les suivants :
1. Christophe Boyer, né le 14 avril
1727, mort non marié en 1767 ;
2. Antoine, né le 3 juillet 1728 ;
3. Jean-Joseph, né le 26 avril 1729 ;
il s'appela Boyer de la Garde^ fut cha-
noine de Fourvières à Lyon et mourut
le 19 septembre 1805 ;
4. Jacques, né le 13 novembre 1730 ;
5. Antoine, né le 17 janvier 1732,
baptisé le 17 août, qui continuera ;
6. Marguerite, née le 29 août 1734 ;
7. Claude - François dit de Rériec,
aussi chanoine de Fourvières, mort en
1775;
8. Catherine, née le 3 janvier 1738,
religieuse sous le nom de Sainte-Basile,
supérieure des Ursulines de Saint-Bon-
net, morte en 1803 ;
9. Pierre, né le 18 avril 1740 ;
cneurie ; mais, lorsque Michel de Pouderoux eut
bâli, en 1706, le château de Batailloux, mieux
situé sur une élévation, la maison de la Lande
fut • négligée » ; il n'en reste que des ruines.
675
LE BULLETIN HÂRALOIQUE DB FRANCE
676
10. Catherine, morte à Saint-Bonnet,
sans alliance, en 1794 ;
11. Marguerite, née le 23 juin 1742 ;
12. Marguerite, née le 17 juin 1743,
mariée le 29 avril 1753 à Jacques de la
Yayssière de Cantoinet, demeurant au
Château-de-Villeneuve, morte à Saint-
Bonnet le 3 juin 1779, survivant à son
mari et à son fils décédé en 1775, sous-
lieutenant au régriment du Dauphin ;
13. Pierre-Christophe, né le 23 août
1743 ;
14. Rose Boyer dite des Saints-Anges,
religieuse ursuline à Saint- Bonnet.
X. — Antoine Boyer du Montcel,
écuyer, seigneur de Batailloux et de La
Lande, dont il prêta Thommage le 26
novembre 1776 (1), officier au régiment
Dauphin-Infanterie, se retira dans ses
terres en 1767 et épousa, le 27 septem-
bre 1769, acte reçu Ferrandin, notaire,
Catherine Courbon de Saint-Genest,
morte le 12 mars 1825, qui lui donna :
1. Catherine, née le 5 août 1770,
morte à 26 jours ;
2. Joséphine Boyer, née en 1771,
morte de la petite vérole en 1789 ;
3. Marguerite, dite de Rériec^ née le
17 mai 1773, mariée en 1791 à M. Cour-
bon de Montviol ;
4. Pierre, qui continuera ;
5. Une fille née en 1777, morte en-
fant ;
6. Guillaume-Louis, né le 18 mars
1779, dit le Chevalier du Montcel^ con-
seiller de préfecture de la Loire, maire
de Montbrison en 1820, chevalier puis
officier de la Légion d'honneur, décédé
à Montbrison le 25 février 1830; il
avait épousé le 18 juin J819, Marie-
Thérèse-Françoîs Roux de la Plagne,
d'où sont venues cinq filles, savoir:
a. Marie-Thérèse-Sidoine Boyer du
Montcel, née le 18 mars 1820, mariée
(1) D'Assier de Valenches, Fiefs du Forez, i9.
I^e Montcel n'était qu'une rente noble.
le 12 février 1848 à Jean-François De-
nantes dont elle était veuve le 19 juia
1864 avec cinq filles et un fils ; b. Pier-
rette-Catherine-Angèle, née le 12 juil-
let 1821^ religieuse du Sacré-Cœur;
c. Marie-Françoise-Sabine, née le 17
avril 1822, mariée à Barthélémy Gou-
lard de Curraize ; d. Marie-Barthé-
lemy-Charles, né le 25 juillet 1823,
décédé le 31 août 1824 ; e. Marie-José-
phine-Aimée, née le 28 septembre 18'2.^,
religieuse bénédictine sous le nom de
sœur Thérèse de Saint-Hugues ;
7. Marie-Catherine-Joséphine, née le
26 avril 1783, mariée en décembre 18(>1
à Claude-Marie Cisternes.
XI. — Pierre Boyer du Montcel, ne
le 12 mars 1775, fit ses preuves de no-
blesse devant d'Hozier en 1786, entra
Tannée suivante à TEcole militaire,
fut reçu en 1789 sous-lieutenant au
corps royal d'artillerie. En septembre
1791, forcé d'émigrer, il ne rentra en
France qu'en 1796. Il fut incorporé en
1798 comme soldat au 15* régiment de
cavalerie jusqu'en 1800. En 1819, il
était maire de Saint-Marcellin-le-Puv.
Il était chevalier de Tordre royal et mi-
litaire de Saint-Louis, et maire de la
commune de Saint-Marcellin, lorsqu'il
fut nommé juge de paix du canton de
Saint-Rambert le 16 janvier 1828.
Il avait épousé par contrat re<;u
Thiolayron, notaire, le 28 prairial au
IX (18 avril 1801) Marie-Antoinetie
Huë de la Blanche de la Curée, morte
le 4 décembre 1854, qui lui donna sept
enfants :
1. Catherine-Claudine-Olympe Boyer
du Montcel, née le 24 janvier 1803,
mariée le 15 avril 1827 à Jean-Loui.s-
Chrysosthôme Coupât, substitut, puis
juge au tribunal civil de Roanne et
juge de paix à Saint-Symphorieu-
sur Coise : un fils, outre Joseph, ne
en 1829, mort eu 1830, et trois til-
les ; Xavier, Marie, Antoinette et Vic-
toire.
(
677
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCS
678
2. Pierrette-Joséphine-Victoire, née le
14 décembre 1804, mariée le 8 mai 1832
à Jean-Baptiste Rony, de Prest, ancien
jupfe auditeur, avocat à Montbrison :
cinq fils, dont deux seulement survi-
vent : Joseph et Louis ;
3. Thérèse, née le 25 mars 1808, morte
en mai 1810 ;
4. Guillaume- Annibal, né le 1®' juil-
let 1812, mort le 19 août 1816 ;
5. Claude-Francois-Xavier, dont Tar-
ticle suivra;
6. Léon, né le 9 février 1820, mort le
13 mars 1821 ;
7. Claudine- Catherine-Caroline, née
le 6 février 1823, mariée, le 1®' septem-
bre 1841, à Antoine-Jean* Joseph Rony
(frère de Jean-Baptiste Rony), notaire à
Montbrison, mort le 15 août 1872 : deux
iils, François et Camille et cinq filles :
Irma, Marthe, Jeanne, Gabrielle et Jo-
phine.
XII. — Claude-Françoîs-Xavier Boyer
du Montcel, chevalier du Montcel au
décès de son oncle Guillaume, né le
G janvier 1817 est mort célibataire ; il
est le dernier de la vieille famille des
Boyer du Montcel, qui fut Tune des
premières de la ville de Montbrison,
qu'elle habitait alternativement avec le
château de Batailloux,que M. François
Rony, notaire à Montbrison, neveu de
Xavier, vient de restaurer grandiose-
ment comme maison de campagne.
GASTEBOIS
La maison de Gastebois, de noblesse
d'extraction, originaire du Périgord,
a eu ses membres qualifiés d'écuyers
et de chevaliers, seigneurs de Gaste-
bois, de Bardouly, de Cassaigne, de
Cauze, de Lauzenac, de Leymarie, de
Mardgnac, de Marignac, de la Monde,
des Moulis, du Meuniers, de la Pleys-
sade, de Vitftille, etc.
Preuves : Arrêt de maintenue de
noblesse du 10 octobre 1666 par M.
Dupuy, subdélégué de M. Pellot, en
faveur de Antoine de Gastebois ; arrêt
de maintenue de noblesse dn 10 dé-
cembre 1666 par M. Dupuy, subdélé-
gué de M. Pellot, en faveur des en-
fants mineure de Guillaume de Gaste-
bois-Magnac, décédé, dont Jeanne de
Longueval, sa veuve, avait produit
les titres ; arrêt de maintenue de no-
blesse du 13 décembre 1666 [du môme
Dupuy en faveur de Antoine de Gaste-
bois de la Monde. En 1698 en confor-
mité de l'ordonnance royale de 1697
exigeant la vérification des titres de
noblesse, Claude de Gastebois se fit
délivrer un extrait de l'inventaire des
titres de sa maison qui se trouvait
dans les minutes de M^ Jean Labrous-
se, notaire royal : cet extrait est visé
et signé par d'Hozier de Sérigny.
Preuves faites par Jean de Gastebois
de la Monde pour être admis à l'école
de la Flèche où il est entré le 14 juil-
let 1775.
HoNNBURS : La maison de Gastebois
a toujours tenu un rang distingué
parmi la noblesse du Périgord, par les
services qu'elle a rendus dans l'armée
et les charges de cour qu'elle a rem-
plies. Elle a produit un gouverneur de
villes, des officiers de tous grades, des
chevaliers de Saint-Louis, un zouave
pontifical, cinq membres qui ont émi-
gré et ont servi dans l'armée des Prin-
ces.
Parmi les alliances de cette maison
nous citerons celles contractées avec
les familles : d'Abillon, d'Arblade de
Séailles, du Bois de la Gréze, de Bon-
nal, de Bouilhagues, de Boutier de la
Cadonne, de Cussac, de Digeon, de
l'Estoile, de Faure, de la Faye, de
Foucauld de Pontbriand, de Lageard,
de Lagrange, de Lastic Saint-Jal, de
Laurière, de Longueval, du Luc, de
Merlhiac, de Montard, de Parreaud de
Cojrssel, de Saiat-Légier d'Ongnac, de
679
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
6^1
Saint-Ours, de Seguin du Séjours, de
Villars.
La maison de Gastebois est fort an-
cienne et était déjà connue au milieu
du XY® siècle époque depuis laquelle sa
filiation n'a aucune interruption. Elle
commence à noble Antoine de Gaste-
bois, écuyer, marié le 10 août 1477
avec Catherine du Luc. Les trois ar-
rêts de maintenue de 1666 précités re-
connaissent que cette famille possède
la noblesse d'extraction.
Il ne faut pas confondre cette mai-
son avec une autre dont le nom s'écrit
de même, qui est de Normandie, an-
noblie en 1479 et qui porte : Gironné
d*or et (Tazur ; à un orîe de huit écus"
son de Vun en Vautre^ et un écusson de
gueules en abîme brochant sur le tout.
Parmi les membres de cette famille,
il faut citer :
Antoine de Gastebois, gouverneur
de Bergerac, puis de Sainte-Foy-la-
Grande; il se distingua par sa bra-
voure qui lui valut de nombreuses
blessures. Pour le récompenser des
services considérables qu'il avait ren-
dus le roi le nomma conseiller ordinai-
re de sa chambre et sou maître d'hô-
tel.
Louis-François et François de Gaste-
bois de Bardouly, Jean-Jacques de
Qasteboifl de Marignac et Pierre-Ba-
thilde de Gastebois de la Monde firent
toute la campagne dans Tarmée des
Princes pendant l'émigration.
Albert de Gastebois, capitaine aux
zouaves pontificaux se rendit à l'ap-
pel du général de Charrette en 1870 et
fut tué le 2 décembre 1870 à la bataille
de Patay.
Il a existe trois branches :
1. La branche amée, dite plus tard
des seigneurs de Bardouly^ qui suivra.
2. La branche des seigneurs de Mari-
gnac^ qui suivra.
3. La branche des seigneurs de la
Monde sortie de la première branche à
la fin du XVI* siècle qui a pour aute'ir
Antoine de Gastebois, écuyer, seigrnei;:
de Leymarie troisième fils de Pi«^^rr-
de Gastebois et d'Antoinette de la Fa; e
éteinte vers 1840, par la mort ik
P/:?rre-Balliilde de Gastebois, anci^'L
capitaine au régiment de Normauài'f.
chevalier de Saint-Louis marié le '^i
mai 1819 à Zoé de Thamaint de Creu-
sât, dont il n'eut pas d'enfants.
Branche ainèk dite de Babdoi ly
Elle a pour auteur Antoine de Cih^-
tebois marié le 10 août 1477 à Cathe-
rine du Luc. Elle est aujourd'hui re-
présentée par :
l^ Z/OWi^-Alexandre de Gastel» i.-.
chef du nom et des armes, né le 24 c,--
bre 1838, fils de Henry de Gastebcis
mort le 13 février 1885 et de Pauli-j-^
de Foucauld de Pontbriant. Il epou.-H
le 11 janvier 1865 Marie de Moutaii:.
fille de Martial de Montard et de Août
du Mas de Payzac.
De ce mariage sont nés deux eii-
fants : a, Geneviève, née le 29 uoveii.-
brel865; b. Jeau, né le 31 janvier
1876.
2° Alix de Gastebois, sœur de Loui:^.
mariée à Eugène-Philippe-Auatole d-
Motas d'Hestreux.
3<> Marie de Gastebois, deuxièu:-'
sœur.
4*> Mathilde de Gastebois, troisièni
sœur.
5® Enfin Anaïs-JeBLïme deGasteb. :^.
leur tante.
Branche cadbttb, dite db Mabigna
Cette branche a pour auteur On:
hem de Gastebois, troisième fiU •!•.'
Antoine de Gastebois et de Catheriî.'
du Luc et est actuellement représeui.j
par:
P Marie-Henry-C?a6nW de Gastebv:<,
né le 13 février 1848, ancien lieutenn: :
des mobiles de la Dor dogue pendant 1 .
681
LE BULLETIN HÂBALDIQUE DE FRANCE
682
guerre de 1870, ancien secrétaire par-
ticulier du ministre des travaux pu-
blics ea 1873 et ancien conseiller de
préfecture à Toulouse en 1874.
11 a épousé le 20 mai 1873 Caroline
de Saint-Légier d'Orignac, fille de
Gustave comte de Saint-Légier d'Ori-
gnac et dé Alix Herbowt.
De ce mariage est née une fille uni-
que le 9 février 1874, C/ime^te-Marie-
Augustine de Oastebois.
2" Louis de Gabtebois, né le 12 octo-
bre 1849, son frère cadet, lieutenant
du génie, démissionnaire en 1874, sans
enfants de son mariage le 28 octobre
1873 avec Louise de Seguin du Sé-
jours, fille de Charles de Seguin du
Séjours et de Cécile Dufresne.
3<^ Elisabeth de Gastebois, leur cou-
sine, fille unique de Charles de Gaste-
bois, marié le 20 septembre 1866 à
1/âfwric^-Paul-Bernard vicomte deTEs-
toile, fils de Louis-J^iles comte de TEs-
toile et de ilfart^Constance de Ber-
nard de la Carbonnière.
De gueules^ à une tour d'argent, ma"
çonnée de sable, cantonnée de quatre ar-
bres arrachés d'or.
MONTGBRON.
GRÉZEL
(Additions au Bulletin de août 1894,
col. 489.)
Branche C.
IL — Géraud de Grézel est qualifié
d'écuyer dans le contrat de mariage
de son fils. Il eut en outre une fille
nommée Anne.
III. — Jean de Grézel épousa en
deuxièmes noces, par contrat du 24 fé-
vrier 1650, portant filiation, où il est
dit, sieur de Loubinal, Marguerite de
Brouillandie, fille de Raymond, et de
Livie deGontaut. Il est dit sieur de la
Bourgonnie, dans son premier contrat
de mariage.
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DES MOIS DE NOVEMBRE ET DECEMBRE
BT KAPPBL DBS MOIS PRicéDBMTB
Le vicomte l/ouis du Authier avec
Anne de Gérard du Barri,
Le mariage a été célébré le 17 sep-
tembre au château de Giverzac, com-
mune de Domme (Dordogne).
Louis-Jean-Népomucëne du Authier,
grand-père du marié, a eu de son ma-
riage avec Anne-Joséphe Dufaure de
keillac : 1. Jeanne- Josèphe, mariée le
B octobre 1832 à Victor- Raymond Jean-
aptiste Garât de Nedde ; 2. Henriette-
eanue-Adélaïde, mariée le 24 octobre
836 à Léonard-Paul Formigier de
eaupuy de Génis ; 3. Marie-Jeanne-
phie, mariée le même jour à Paul-
Antoine Léobardy du Vignaud ; 4.
Frédéric-Michel-Joseph, qui suit.
Frédéric-Michel-Joseph, comte du
Authier, épousa le 1«' juin 1847, Marie-
Marguerite de Calignon ; il est mort
laissant: 1. André, vicomte du Authier,
marié à Mlle du Ligondès, demeurant
à Moulins ; 2. Louis, le nouveau ma-
rié ; 3. Louise, mariée à N... de Bars ;
4. Elisabeth, morte à 16 ans en 1865.
La famille du Authier ou du Autier
très anciennement connue en Limou-
sin, remonte par filiation authentique
à Aymar Autier, damoiseau, qui rendit
hommage le 25 décembre 1400 ; mais
— rrf* " ~-
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685
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
68S
TAlma, !a cérémonie relig-ieuse a été
ofticiée par le pasteur Morgfan.
Les témoins étaient pour le marié :
le comte Vladimir de Montesquiou-
Fézensac et le comte Bertrand de Va-
Ion ; pour la mariée : M. Croker, son
beau-frère, banquier à San-Francisco
'Californie), et M. Kane, le banquier.
Les Poniatowshi d'aujourd'hui sont
fl'origfine italienne, issus, dit-on, de
Stanislas Torelli, né en 1677 et adopté
par un noble lithuanien Poniatowski,
intendant du prince Sapieha, devenu
i^rand trésorier de Lithuanie et l'époux
d'une princesse Czartoriska. Ses des-
cendants ont donné le dernier roi de
Polograe Stanislas-Auguste, mort sans
alliance en 1795 et un maréchal de
France, son neveu, Joseph-Antoine,
mort en 1813.
Joseph-Stanislas-Augruste - Frédéric-
Télémaque, décédé en 1855, fils du ma-
réchal et de M™® Grasnoswka, née Po-
towska, fils naturel reconnu et natu-
ralisé français, officier de chasseurs
d'Afrique, épousa Léopoldine-Amélie-
Fanny-Charlotte Lessois, dont il eut :
1. Stanislas, marié avec M"® Le Hon,
dont : Carlo et André, le nouveau ma-
rié ; 2. Charles-Joseph- Marie, marié
avec M"« Rey-Godard; 3. André. Le
titre de prince porté par les descen-
dants du maréchal est d'origine ita-
lienne, reconnu sous le second empire.
Le prince Joseph - Michel - Xavier-
François-Jean Poniatowski, prince de
Monterotundo, sénateur du second em«
pire français, grand officier de la Lé-
^ion-d'honneur, mort sans alliance en
1866 ; le prince Charles Poniatowski,
^on frère qui lui survit et habite Flo-
rence ; sa sœur Isabelle, mariée avec
M. Ricci, sont les enfants de Stanislas,
lieutenant-général, des armées polo-
naises et les petits-fils de Casimir Po-
niatowski, frère aîné du roi de Po-
logne.
Ecarielé^ aux 1 et 4 cTargênt à la
cuivre dêsinople couronnée d*oret engou-
tant un bras de carnation; aux2et3d'*or
au lion de gueules arme\ lampassé et cou-
ronné de gueules^ qui est de Ponia-
towski : sur le tout : d'azur au taureau
d'or, qui est de Torelli.
%^ktf«^^^%^^^^FV^^^^
Le général Allegro, commandeur de
la Légion d'honneur, gouverneur de
Gabès, avec Marie de Charritte, fille
du marquis de Charritte, ancien con-
seiller à la Cour de Pau et de la mar-
quise de Charritte.
Le mariage a été célébré à Lourdes,
le 6 octobre.
Les témoins étaient, pour la mariée :
son beau-frère, le comte de Javel, et
son cousin, M. de Belleville ; pour le
marié : le général Faure-Biguet et le
colonel de Lestapis, commandant le
57® régiment d'infanterie.
La famille de Charritte est originaire
du Béaru.
Elle a donné de nombreux magis-
trats au parlement de Navarre, sié-
geant à Pau. M. de Charritte reçu con-
seiller en 1750 était un des présidents
en 1757, encore en exercice en 1789.
M. de Charritte, sgr d'Andoins et de
Castelnau, figure sur la liste des pos-
sesseurs de fiefs nobles en 1786, qui
avaient entrée aux Etats de Béarn.
La terre dont elle porte le nom ap-
pelée la Potestarie de Charritte, située
dans la vicomte de Soûle, fut érigée
en marquisat par lettres du mois de
mars 1743, enregistrées le 7 mai sui-
vant au parlement de JPau en faveur
de Jean -Vincent de Charritte, cheva-
lier.
D^azur, à trois épées d!or en pal^
aboutées d*un trèfle de même^ celle du
milieu appointée vers le chef y les deux
autres vers la pointe.
9»0*0>0*t»0*^kft^^^^^t»
691
LB BULLETIN HÉRALDigUB DE FRANCE
692
QéneYièYe- Marguerite de Riquet de
Caraman-Chimay, troisième fille de feu
le prince de Chimay, ministre des af-
faires étrangères à Bruxelles, et de sa
première femme, née Marie-Joséphine-
Anatole de Montesquiou-Fezensac.
Le mariage a été célébré le 12 no-
vembre en la chapelle de la Nonciature
à Paris, par Mgr Ferrata, nonce apos-
tolique.
Les témoins de la mariée étaient: le
duc de Fezensac et le comte de Brigode ;
ceux du marié : le vice -amiral Hu-
mann et le colonel baron de Maistre,
commandant le 7^ dragons.
(Y. pour la maison de Riquet de Ca-
raman-Chimay, les Bulletins de 1889,
1890 et 1892, col. 235.)
Ecarteléj aux 1 ei4 cTazur à la bande
cTcfr, accompagnée en chef d'une demi-
fleur de lys de même, défaillante à
deœtre et florencée d'argent^ et en pointe^
de trois roses de m^me posées en or le, qui
est de Riquet de Cardman ; aux 2 et 3
de gueules^ à l'épée d^argent^ garnie
(Tor, mise en bande y qui est de Chimay .
Devise : Juvat pietas.
MMMMMMMMa^^MMM^ .
Marcel Jayr, petit-fils de M. Jayr,
pair de France et ministre sous Louis-
Philippe, beau-frère du baron de Gou-
lard et du comte de Matharel, avec
Mlle de Pomairols, fille de Charles de
Pomairols, au château de la Pèze, par
Villefranche (Aveyron).
Le mariage a été célébré dans la
première quinzaine du mois de no-
vembre.
La famille de Pomairols alias Pomay-
rolfl et Pomairol est une des plus an-
ciennes du Rouergue, où elle a été
maintenue dans sa noblesse depuis
1517, par jugement de M. Le Pelletier,
intendant de Montauban le 29 novem-
bre 1699. D'après M. deBarrau, t. m,
p. 757, elle serait venue du Dauphiné
fCéi^mv dauô cette province vers la
fin du XIV® siècle ; • elle acquit beau-
coup de distinction à Villefranche où
ses descendants occupèrent pendant
plusieurs générations les premières
charges de la magistrature et rendi-
rent d'éminents services à l'état et au
pays. »
La famille de Pomayrols a donné en
outre à Tarmée des officiers distingués
dont plusieurs ont été chevaliers de
Saint-Louis. Jean de Pomayrols, com-
te de Vareilles, tué au siège de Maës-
tricht, commandait le régiment de
Beaupré-cavalerie; Charles de Pomay-
rols, mort en 1723, était brigadier des
armées du roi ; Pierre, son frère, ca-
pitaine de grenadiers au régiment de
Condé fut tué en 1713 au siège de Fri-
bourg ; Jean-Jacques, sieur de Cadars,
était major au régiment de Condé, au
xviu® siècle.
Jean-François de Pomayrols, né le
21 septembre 1721, sgr de Grammont,
de Cadars, de la Pèze, etc., page du
roi en 1736, dernier président de son
nom au sénéchal et siège présidial du
Rouergue, était le cinquième ascen-
dant de la mariée en ligne directe.
Pendant la peste qui désola Ville-
franche en 1628, Jean de Pomayrols,
conseiller du roi et juge criminel au
sénéchal et siège présidial du Rouer-
gue, fut pour sa ville natale ce que
rimmortel Beizunce fut un siècle plus
tard pour Marseille. Dès que le fiéau
eut cessé de sévir, Pomayrols reçut de
ses concitoyens un éclatant témoigna-
ge de reconnaissance : • Il fut délibéré
que toutes les possessions dont il jouis-
sait dans toute l'étendue du ressort
seraient à perpétuité exemptes de tout
impôt et redevance (cette exemption a
eu lieu jusqu'en 1794) ; que la cité de
Villefranche s'obligerait à les payer
pour lui, et que cette faveur s'éten-
drait sur ses descendants en ligne di-
recte. » On ordonna de plus f que cette
mémorable décision serait gravée sur
une plaqua d© bronze ; et powr don-
693
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANCB
694
ner encore une plus grande solennité
au sentimenr de gratitude qui animait
toute rassemblée, on arrêta que le
portrait de Pomayrols serait placé
<lan3 rhôtel de ville avec une inscrip-
tion qui rappellerait à la postérité les
services éminents rendus à la patrie
par un magistrat si recommandable. ■
On voit dans le cadre du tableau qui
entoure ce portrait, au-dessus de la
tète de Jean de Pomayrols un phénix
renaissant de ses cendres avec ces
mots comme devise : Durât et lucet,
L'écusson de la ville s'y trouve réuni
avec celui de Pomayrols.
If argent^ à trois pommiers mal or-
donnés de sinople fruités de gueules^
»«»«M»*w»<»<w«w^w»*<»
Louis de Froment de Bouaille, fils
de Paul de Froment de Bouaille, maire
(le Contilly (Sarthe), et de Marie de
Guisable de la Cîotte, morte en 1876,
(dont la mère était Marie- Antoinette-
Louise de Maussion de Candé), avec
Marthe de Lignières, fille de Gustave
comte de Lignières, général de brigade
eu retraite, commandeur de la Légion
d'honneur, mort en 1888, et de la com-
tesse née Louise de Maussion.
Le mariage a été célébré le 8 décem-
bre dans l'église de Sancourt, près de
Ham.
La mariée était conduite à l'autel
par le général de Gerbrois, frère de
Madame de Maussion, sa grand'mère.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte de Rouvroy Saiot-Simon, son
cousia-germain, et M. d'Aillières, dé-
pute de la Sarthe ; et pour la mariée :
les comte et vicomte Henri de Ligniè-
res, ses frères aînés .
La bénédiction de N. S, P. le Pape
Léon XIII avait été adressée aux jeu-
iie» époux, par l'entremise du comte
de Béhaine, ambassadeur de France
auprès du Saint-Siège.
La famille de Fromoot de Bouaille,
originaire de Normandie, est connue
depuis Tan 1050.
Une charte de 1050 relate que Guil-
laume, Geoffroy, et les enfants de
Richard de Froment tenaient un fief
relevant de l'évèché de Bayeux. La
fîliaMon suivie remonte à noble Tho-
mas, sire de Saint-Frémont, écuyer
vivant au commencement du xrv« siè-
cle. Son descendant au 11® degré fut
Charles de Froment, écnyer, né en
1593, mort le 29 mars 1668 après une
longue maladie pendant laquelle il fut
débouté de sa noblesse, n'ayant pu en
faire la preuve à cause de sa maladie
et ses deux fils étant à Tarmée. Son
petit-fils obtint un arrêt de maintenue
de noblesse le 30 octobre 1717.
Ce dernier fut Taïeul de Henri-Pierre
de Froment, ecuyer, sgr de Bouaille,
Mieuxcé, Pacé, Herses, né à Alençon
en 1757, mousquetaire noir émigré en
1701 ; il rentra en 1802 et mourut en
1804.
Il avait épousé en 1781 mademoiselle
Chesneau de la Drourie, dont il eut :
1. Pierre-Martin-René, né en 1784,
mort en 1856 ; 2. Charles-Henri, né en
1789, mort en 1836, qui forma une
branche divisée en 3 rameaux ; 3. Jean-
Baptiste-Isidore, né en 1790, mort en
1852, dont la postérité a formé 2 ra-
meaux ; 4. Théodore, qui suit ; 5. Ma-
dame Le Prévost de Fourches ; 6. Ma-
dame du Bois Tesselin du Bel; et 7. une
fille, morte à 7 ans.
Théodore de Froment, né en 1792,
mort en 1834, épousa en 1821 Yseult
de Frébourg, morte en 1848 la dernière
de sa race, dont : Mmes Jules et Victor
de Beffort, la comtesse de Rouvroy
Saint-Simon, une fille morte jeune, et
Paul, le père du marié et de Gaëtan de
Froment, marié en mai 1894 à M"^ Bar-
thélémy.
Z>'or, à 8 molettes de sable en orle, et
une merlette ou même en abîme,
La branche h laquelle appartient
695
LE BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
G96
le nouveau mn^rié modifie ainsi les
émaux :
If argent^ à 8 molettes de gueules en
orlCf et une merlette de sable en abîme»
(Voir pour la famille de Lignières les
Bulletins de 1890, col. 143 et suivan-
tes, et 1892, col. 99), en ajoutant que :
Emilien comte de Lignières a eu de
son second mariage : 1. Jean de Ligniè-
res, né en 1893 ; 2. Georges de Ligniè-
res, né en 1894.
Henri vicomte de Lignières est père
de : 1. Louis, né 1889 ; 2. Madeleine,
née 1888 ; 3. Geneviève, née 1892.
Jean baron de Lignières a pour en-
fants : 1. Robert, né en 1886 ; 2. Guil-
laume, né en 1892 ; 3. Jeanne, née en
1887 ; 4. Hélène, née en 1889 ; 5. Eli-
sabeth, née en 1890.
Thomy de Lignières est pôré de :
1. François, né en 1892 ; 2. Yves, né en
1893 ; 3. Louise, née eu 1895.
Ludovic, vicomte de Lignières est
père de : 1. Gabriel, né en 1889 ; 2. Jac-
ques, né en 1890; 3. Pierre, né en
1892 ; 4. Anne-Marie, née en 1894.
JD^ argent, d la croix ancrée de gueules.
«^^^^^«w^t^^wo»^^»
Ludovic du Bessey de Contenson,
capitaine breveté, officier d ordonnance
du général commandant la 19« brigade
d'infanterie, fils de Just du Bessey de
Contenson et d'Eiise Ducret de Langes,
avec Marie Chavane, fille de M. et M"**
Paul Chavane.
Le mariage a été célébré le 12 dé-
cembre à Dijon, en l'église St-Bénignt».
La famille du Bessey de Contenson
établit sa filiation à partir de Pierre du
Bessey, capitaine de compagnies fran-
ches, originaire du Vivarais, qui viut
s'établir en Forez vers 1400. Plusieurs
de ses membres se sont illustrés dans
l'armée et le haut clergé.
Jacques-Just du Bessey de Conten-
sion, baron de Pontamailly et ses
frères officiers de marine émigrèrent
en 1789 et servirent avec distinction a
l'armée des princes.
Cette famille se divisa en deux bran-
ches dites de Villechaize et de Conten-
son. Elle prit part en 1789 aux asseiu*
blées de la noblesse de Forez, en la
personne de M. de Contenson, sgr du
dit lieu et de M. de Contenson, capi-
taine de vaisseau.
D'argent, à la croix de gueules char-
gée de cinq losanges d^or.
Mademoiselle Marie Chavane est ar-
rière petite-fille du baron Falatieu» dt^
pu té des Vosges suus la Restauration,
l'un des bienfaiteurs de son départe-
ment et de Monsieur Cuny, également
député des Vosges sous la Restauration.
La branche cadette de cette famille est
représentée par Monsieur Alfred Cha-
vane de Dalmassie, ancien sous-pré fet
de Cherbourg.
DÉCÈS DES MOIS DE NOVEMBRE ET DÉCEMBRE
BT RAPPBL DSB II0I8 PHÉciDINTS
Le prince Léopold de Croy, général
de cavalerie autrichien, est décédé à
Vienne le 15 août.
Il était né le 5 mai 1827, fils aîné du
prince Philippe de Croy et de la prin-
cesse Jeanne, née princesse de Salm-
Salm.
Il avait épousé, en 1864, à Venise, la
marquise douairière Strozzi*Sagrati,
née comtesse Nugent de Westmeath,
et, en secondes noces, en 1881, la
veuve du prince Charles de Hohenlohe-
Hartenstein, née comtesse de Steru-
berg. Il ne laisse pas d'enfants.
Le prince de Croy était chevalier de
la Toison d'Or.
61)7
LB BULLETIN HâRALDIQUE DE FRANCE
698
(V. le Bulletin de 1893, col. 357).
Ecartele\ aux 1 et 4 d'argent d trois
fasces de gueules; aux 2 et 3 d argent
à (rois doloires de gueules, les deux du
chef adossées.
Devise : Souvenance.
La marquise de Pouilly, née de la
Vérone de Tressan, est décédée dans
la première quinzaine du mois d*août.
Ses obsèques ont eu lieu à Cannes-
Kduse fSeine-et-Marne) où est la sépul-
ture de famille.
La maison de Pouilly est ancienne
dans les Ardennes. Elle a donné cinq
chevaliers à Tordre de Malte de 1571 à
1785. Son nom figure au xvin* siècle
parmi ceux des chanoinesses du cha-
pitre noble de Poussay, en Lorraine,
dont les preuves étaient de neuf gé-
nérations de noblesse chevaleresque
des deux côtés paternel et maternel.
Nicolas- Albert baron de Pouilly, sgr l
de Ginvry et Cunel en partie ; Albert-
Louis baron de Pouilly, sgr de Pouilly,
Chaufour, Quincy, Luzy, Moulin et
Villosne en partie, chevalier de Saint-
Louis, maréchal de camp ; et demoi-
selle Jeanne-Françoise de Pouilly,
dame en partie de Ginvry, figurent en
1789 sur la liste de la noblesse du bail-
liage de Clermont en Argonne.
Cette famille a donné des officiers
distingués à l'armée, parmi lesquels :
N. de Pouilly, capitaine dans le régi-
ment de Poitou-infanterie, était cheva-
lier de Saint-Louis en 1747. Albert-
Louis baron de Pouilly, lieutenant-
colonel du régiment royal- cravattes
en 1764, puis mestre de camp des che-
vau-légers, fut nommé chevalier de
Saint-Louis en 1771, maréchal de camp
en 1784 ; Jacques de Pouilly, grand
prévôt des troupes françaises dans
rinde, fut nommé chevalier de Saint-
Louis en 1791. Charles de Pouilly, né
au château de Cornay, en 1775, mort
en 1823, avait été reçu chanoine comte
de Lyon en 1785. Après l'abolition des
ordres religieux il cmigra, servit avec
distinction dans l'armée des princes,
sous le due de Bourbon et le prince de
Condé ; rentra en France en 1802, ca-
pitaine d'infauterie en 1815, chevalier
de Saint-Louis , titre marquis de
Pouilly par Louis XVIII. Anselme ba-
ron de Pouilly de Cornay, mort en
1819, frère aîné du précédent, émigra
comme lui et fit toutes les campagnes
de Tarmée de Condé, nommé lieute-
nant-colonel et chevalier de Saint- Louis
en 1816.
Le marquis de Pouilly, son arrière
petit-fils, habite le château de Cornay,
près Grandpré, dans les Ardennes.
Uazur, à trois tours d'or,
La maison de la Vergue de Tressan
est originaire du Languedoc où elle est
connue depuis le xiii® siècle. Elle a
ijossédé dans le bas-Languedoc les ter-
res de Puechlacher, Tressan et Mont-
bazin dont elle a porté le nom. Par ses
services et ses alliances la maison de la
Vergue a tenu un rang distingué dans
la noblesse, elle a donné deux maré-
chaux de camp, un lieutenant-général
des armées, commandant en Bourbon-
nais^ puis dans la Lorraine, et grand
maréchal-des-logis du roi de Pologne,
duc de Lorraine, membre de l'Acadé-
mie française et de l'Académie des
sciences ; deux évoques, trois chanoi-
nes comtes de Lyon, dont un a été ar-
chevêque de Rouen, en 1733.
D^argent, au chef de gueules chargé
de trois coquilles d"" argent ombrées de
sable.
Le comte Le Jumeau de Kergaradec,
consul général de France à Moscou est
mort subitement à Berlin où il était
de passage le 2 octobre.
Ancien élève de l'Ecole navale. Je
, comte de Kergaradec était parvenu
699
LB BULLETIN HfiRALDIQUB DE FRANCE
700
rapidement au grade de capitaine de
frégate. Successivement chargé en
1875 du consulat de France à Hanoï,
administrateur principal des affaires
indigènes, envoyé en mission à Hué,
il était entré définitivement dans la
carrière consulaire en 1883 comme
consul de 1'* classe et commissaire du
gouvernement à Bangkok, puis main-
tenu daxis cette résidence comme con-
sul général et chargé d^affaires. Il gé-
rait le consulat de France à Moscou
depuis 1891. C'était un de nos agents
consulaires les plus estimés.
La famille Le Jumeau a possédé en
Bretagne les seigneuries de Kergara-
dec« de la Bande, de la Yalie, et a pa-
ru aux diverses réformations de cette
province où elle a été maintenue dans
sa noblesse.
Paul-Olivier Le Jumeau de Kerga-
radec prit part à rassemblée des gen-
tilshommes bretons en 1789.
De gueules^ au léopard d'or.
Honoré - Charles - Gustave vicomte
Beille, commandant le 22® régiment
d'artillerie en garnison à Versailles, est
décédé dans cette ville le 5 octobre. Son
corps a été transporté à Paris et ses
obsèques ont eu lieu en Téglise Saint-
Pierre du Gros Caillou.
Il était fils aîné de â^t^^^av^- Charles-
Prosper comte Reille, lieutenant de
vaisseau, ancien député, et de Fran-
çoise-Ânne Masséna d'Ëssling, sœur
du duc de Rivoli ; il avait épousé le 9
juin 1879, Simone-Marie-i^ranpotsg de
Dreux-Brézé, (fille d'Eugène-Philippe-
Joseph vicomte de Dreux-Brézé et de
Berthe-Marie-Caroline Ferron de la
Ferronnays), dont un fils : André.
Polyeucte - Victor - Gustave Reille,
frère du défunt, officier d'artillerie, a
épousé en 1880 Marie-Geneviève Mi-
Ion de la Verteville.
Son oncle René-Charles-François ba-
ron Reille, ancien officier d'état-major,
député du Tarn, ancien sous-secrétaire
d'Etat au ministère de la guerre, a ép.
en 1880 Geneviève-Marie-Eulalie Soult
de Dalmatie, petite-fille du maréchal de
Franc 3, dont postérité.
(Y. la notice sur la famille Reille qui
a pour auteur Honoré-Charles-Michel-
Joseph Reille, maréchal de France,
créé comte de l'Empire en 1809, le Bul-
letin de 1887, col. 467.)
De sinople^ au centaure sagittaire
d'or.
l>^^^^^0*0tmt*t*^>0*^^
Le vicomte Edouard-Marie-Augustin
de Brandt de Galametz est décédé le 9
octobre au château d'Ecoivres (Pas-de-
Calais).
Une foule nombreuse, dit la Oazette
de France^ était accourue de partout
aux funérailles du regretté défunt.
Mais ce qui tranchait sur le ton gé-
néral de cette cérémonie funèbre, ce
qui lui donnait un caractère très parti-
culier et très touchant c'était l'hom-
mage unanime de sympathie, de con-
sidération et de respect que l'on sur-
prenait sur toutes les lèvres, et qui en
faisait une réelle manifestation de re-
grets publics.
Le deuil était conduit par les deux
frères du défunt : le comte Rodolphe
de Brandt de Galametz, assisté de M.
le doyen de Vimy, et M. Albéric de
Brandt de Galametz, accompagné de
M. Louis de Clercq, représentant dé-
partemental de Monseigneur le duc
d'Orléans; puis venaient les autres
membres de la famille.
Le défunt avait épousé Clémentine-
Louise-Virginie de Calonne d'Avesnes,
dont il ne laisse pas d'enfant.
La souche de cette maison originaire
des Pays-Bas, établie dans l'Artois, a
pour auteur Gérard dé Brandt, sgr de
la Campe, qui ép. Jeanne de Vargeiot
et fut père de Jean, marié à Saint Omer
le 25 juin 1560 avec Marie de le North,
dont la postérité est encore représentée.
701
LB BULLBTIN HÉRALDIQtJB DE FRANCS
702
Elle s'est divisée en plusieurs bran-
ches connues sous les noms de Mar-
ronne les Hesdin, de Galametz» et de
I.ootz ; elle s'est alliée aux maisons de
Fléchin, de Josne de Contay, Salper-
wick, Tolomey, du Passag^e, etc.
A.lexandre-François-Ig'nace de Brandt,
roruette au régiment Royal Cravatte,
fut créé par le pape comte Palatin, pa-
trice 'romain et chevalier de TEpe-
rou d'Or, à cause de l'alliance de
son père, Louis- François de Brandt,
avec Marie-Agnès-Françoise de Tolo-
mey, fille de Paul-Gabriel-Marie, d'une
illustre maison italienne; il fut en
outre créé comte par lettres patentes
du roi Louis XV du mois de mars 1758.
L^azur^ à trois flammes d'argent po-
sées 2 et 1.
Le baron Edouard Bigot de Moro-
^^ues, maire de Saint-Cyr en Val (Loi-
ret), ancien attaché d'ambassade à
Constantinople et à Washington, fils
de Achille-Louis-Marie baron Bigot de
Morogues, ancien officier de marine,
chevalier de la Légion d'honneur, et
de Louise Guyon de Guercheville, est
décédé dans la première semaine du
mois d'octobre au château de Concire
(Loiret).
Marié à Jeanne de Montsaulnin,
sœur du comte de Montsaulnin, député,
et du vicomte de Montsaulnin, il laisse
un fils, le baron Pierre de Morogues, '
et une fille Marie-Louise, mariée, il y
a deux ans, à M. de Saulty, frère de
la comtesse Félix de Lévis-Mirepoix.
(V. pour les branches de la Touanne
et de Morogues dans l'Orléanais, le
Bulletin de 1886, col. 265 à 272.
De sable^ à trois têtes de léopard d*or^
Compassées de gtœules.
Devise : De par Dieu ou Tout de par
Dieu.
Le général Olivier-Amable-Oharles
vicomte de Quélen, officier de la Lé-
gion d'honneur, fils du feu vicomte
de Quélen le plus jeune des frères de
Mgr de Quélen, archevêque de Paris et
de la vicomtesse née Gastaldi, décédée
le 12 novembre 1893, est décédé vers le
milieu du mois d'octobre. Ses obsèques
ont eu lieu le 20 octobre à Cesny-les-
Vignes (Calvados), au milieu d'une
nombreuse assistance, venue pour ren-
dre un dernier hommage au bienfai-
teur de cette contrée.
Mgr révêque de Bayeux, qui avait
tenu à présider la cérémonie, a donné
l'absouti».
Le deuil était conduit par le comte
d'Elva député de la Mayenne ; le comte
Olivier d'Elva, le vicomte d'Elva, le
vicomte de Reviers de Mauny, neveux
du défunt, et par le comte de Chateau-
briand, son cousin germain.
Cette maison, une des plus anciennes
et des plus illustres de Bretagne, est
encore représentée par le comte Al-
phonse de Quélen, chef de la branche
aînée et par le vicomte Raoul de Qué-
len, marié le 7 juin 1892 avec Antoi-
nette Oppenheim, fils du vicomte
Raoul de Quélen, décédé au mois de
mars 1893, et de M"« de Laugier de
Beaurecueil.
(V. les Bulletins de 1892, col. 3G2, et
1893, col. 180.)
Bureléy d*argent et de giieules de 10
pièces.
Devise : E peb amser Quélen (En tout
temps Quélen).
V>«N/«MAA«W\M««MM^'
René du Guiny, frère du général du
Guiny, ancien commandant du 3*
corps d'armée, est décédé le 23 octobre
à Nantes.
La maison du Guiny en Bretagne est
connue dans cette province depuis
Eonnet du Guiny, vivant tn 1360.
Elle a comparu dans toutes les montres
de noblesse depuis cette époque et a
703
LE BULLETIN HÔRALDIQUE DE FRANCE
704
été maintenue dans toutes les vérifi-
cations ou recherches faites dans cette
province.
Jean du Guiny, sgr de la Garoulaye
fut en J522 établi prévôt des maré-
chaux de France par le comte de La-
val ; son fis Jean, quatrième du nom,
fut établi capitaine du tan et arrière
ban de Tévêché de Saint-Malo le 12
mars 1557 par Jean de Bretagne. Sa
descendance a fourni de nombreux
conseillers au parlement de Bretagne.
Uazw\ au croissant d*or.
Il y avait en Bretag-ne une autre fa-
mille du même nom, mais avec des
armes difi'érentes, que Ton considère
généralement comme pouvant avoir
une origine commune avec la précé-
dente. Elle possédait en 1670 à Tépo-
que des maintenues la terre de la Ja-
roussaye. Ses preuves remontaient à
Guillaume du Guiny vivant en 1400,
marié avec Havoise de Catelan ou Ca-
tuelan ; se.s descendants se sont alliés
avec les familles de Callac, de la Bour-
donnaye, etc.
D^ argent^ à deux épécs de sable pas-
sées en sautoir, la garde en hauty ac'
compagnées en chef d*un croissant de
gueules, et en pointe d'aune étoile du 1
même.
^^«^^^%A/w^/\/^^^r«
Hippoly te- Jacques-Noël de Pineau,
colonel en retraite, officier de la Légion
d'honneur, né en 1820, est décédé à
Bordeaux le 20 octobre.
De son mariage avec Amélie-Adélaïde
Baubal, aujourd'hui sa veuve, il laisse:
1° un fils, N. de Pineau, 2*^ une fille
Louise-Marguerite-Charlotte-Marie de
Pineau, née au château du Guâ le 25
août 1877.
La famille de Pineau remonte à Jean
Pineau, reçu bourgeois de Bordeaux le
P'- juillet 1536.
Jean Pineau, juge consul de la
Bourse de Bordeaux en 1608 et 1618
eût de son mariage avec Anne d'Ar-
che, N. Pineau, père d'Armand et Ar-
naud, sieur de Beaumarais, jurât de
Bordeaux qui reçut des lettres de no-
blesse en 1659.
Son arrière petit-fils, messire J.-B -
Michel de Pineau, écuyer, seigneur de
St-Denis, conseiller à la cour des aides,
en 1722, eut de son mariage avec Ra-
degonde de la Brue, entre autres en-
fants :
1. Jean-Joachîm de Pineau de Saint-
Denis, Tauteur de la branche aînée,
éteinte il y a quelques années dans la
famille de Lamothe ; 2. Charles-Denis,
qui suit :
Charles-Denis de Pineau, chevalier
de Pineau, seigneur de Puymenot, ca-
pitaine au régiment d'Ile-de-France
infanterie, chevalier de Saint-Louis,
marié le 3 août 1769 avec Marguerite-
Françoise de Saincric, dame de Puy-
menot ; il est mort à Ambarès le 5
septembre 1815, laissant un fils uni-
que :
Jean-Joachin de Pineau, officier su-
périeur du génie, émigré pendant la
Révolution, né à Ambarès le 28 juillet
1771, décédé à Ambarès le 15 juin
1841 ; il fit partie de l'armée de Condé
et fût nommé chevalier de Saint- Louis
et de la Légion d'honneur ; il épousa
Amélie-Eléonore dé Perceval, fille de
No3l de Perceval et de Charlotte de
Wittingoff ; elle est morte à Ambarès
le 7 février 1882 ; de ce mariage sont
nés neuf enfants :
1. Marguerite-Evélina de Pineau,
née à Ambarès le 7 novembre 1812, dé*
cédée le 2 septembre 1868 ;
2. Charles-Alfred de Pineau, né le
5 juillet 1815, lieutenant au 14« d'artil-
lerie, décédé à Lyon le 29 juillet 1844 ;
3. Amica-Madeleine de Pineau, née
le 21 juillet 1817, décédée ;
4. Hélène-Léontine de Pineau, née le
26 juillet 1818, décèdée;
5. Hippoly te-Jacques-Noël, le défunt;
705
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
706
6. Henriette-Caroline de Pineau, née
lo 10 septembre 1823, décédée le 9 juin
j S67, mariée le 28 mai 1849, avec Ber-
Dard Dulaur ;
7. Joséphine-Charlotte de Pineau, née
ie 22 janvier 1824, décédée;
8. J. B. Marie-Delphin de Pineau, né
le 8 janvier 1825, décédé ;
9. Margaerite-Octavie de Pineau, née
ie 21 octobre 1831, non mariée.
Alliances : d'Arche, de Mainvielle, de
la Ville, Porlodu de Mesmeur, de la
Hrue, Donissan de Citran, de Lamothe,
Forest de Coulon, Saincric, de Per-
eeval.
D^argent^ au lion passant de sable de^
yaiit un pin terrassé de sinople^ accosté
de 2 étoiles d*azur^ soutenu d^un croiS"
>afit d^or^ qui est de Pineau ; écartelé
a'argent d la bande d'azur^ qui est de
Donissan.
rfMM»»MWMM^MM»^«»r
Sophie de Sinéty, est décédée le 6
novembre, au château de Mony (Gi-
ronde). Elle était fille de Raimond de
Siuéty, marié en 1877, à Noémi de
Uères-Vaquey ; de cette union est née
une autre fille, Jeanne de Sinéty.
Alphonse, comte de Sinéty, aïeul de
la défunte, a eu de son mariage avec
-Vu^ustine d'Espagnet: 1. Louis-Jo-
seph, comte de Sinéty, marié avec
Marie Ogier d'Ivry dont Elzéar, marié
le 11 novembre 1893 avec Mlle Ogier
(le Baulny ; 2. Arthur, vicomte de Si-
néty ; 3. Raimond, le père de la dé-
funte; 4. Georgres-Charies de Sinéty.
Le comte de Sinéty avait pour frè-
res : 1. Jules, vicomte de Sinéty, marié
avec Caroline Souiller; 2. Henry de
Sinéty, prêtre ; et pour sœurs : 3. Ca-
roline de Sinéty , dame du Sacré-
Cœur ; 4. la marquise de Blacas-Carros ;
5. M»e Edmond de Lingua de Saint-
I^lanqnat.
La branche cadette avait pour chef,
il y a quelques années: Alexandre,
marquis de Sinéty, marié, en 1847,
avec Antoinette de Foucher. Résidence,
château de Misy, Seine-et-Marne.
La famille de Sinéty, une des plus
anciennes et des plus distingruées de
la Provence, a joui des honneurs de la
cour en 1772.
Elle compte, au nombre de ses illus-
trations, des chevaliers de Malte, des
officiers de marine, un sous-gouver-
neur des enfants de France, deux pre-
miers maîtres d'hôtel du comte de Pro-
vence, un page de la grande écurie,
député de la noblesse aux Etats-Géné-
raux, huit officiers tués ou blessés sur
les champs de bataille.
(V. le Bulletin de 1894, col. 34-35.)
L'azur^ au cygne d'argent ayant le
cou passé dans tine couronne à V antique
de gueules.
Devise : Virtute nitet.
Pierre-Anne-Marie-Timothée-G^aôrie/
de Goislard, comte de Montsabert,
membre de la Société archéologique du
Midi de la France, est décédé à Tou-
louse, le 10 novembre, à Tàge de 52
ans.
Il était fils aîné d'Anne-Gustave de
Goislard, comte de Montsabert, et delà
comtesse douairière, née Hosseleyre ; il
avait épousé à Bordeaux, Marie-Berthe
Dulac, dont il laisse un fils unique
Anne-Pierre-Henri-(?w«^ai;^, qui de-
vient le chef des nom et armes de la
branche de Montsabert, en faveur de
laquelle le titre de comte a été concédé
par lettres patentes du mois de
mai 1752.
Anne-C^aH^5- Jules de Goislard de
Montsabert, chef de bataillon au 108<'
régiment dlnfanterie, chevalier de la
Légion d'honneur, n'est pas le frère
du défunt, comme nous Tavons indi-
qué par erreur (col. 238), mais son cou-
707
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
sin germain ; le baron kune-Timothée
de Goislard de Montsabert, son père,
est décédé le 17 décembre à Bergerac
à rage de 80 ans, ne laissant qu'un fils
unique: Anne-Charles Jules, représen-
tant la branche cadette de Montsabert.
L'auteur commun des deux branches
était le vicomte de Montsabert, cheva-
lier du Lys et de Saint-Louis, chevau-
léger de la garde de Louis XVI, offi-
cier supérieur de cavalerie, et de la
vicomtesse née Guillon des Varennes.
Son frère aîné était le célèbre conseil-
ler au parlement de Paris, comte de
Montsabert qui fût arrêté avec son col-
lègue d'Eprémesnil, en pleine séance
du parlement, pour avoir demandé une
enquête sur la conduite des contrôleurs
chargés de percevoir l'impôt du second
vingtième.
C'est au XVI® (en 1536) et non au
XVII» siècle que les Goislard se sont
divisés en deux branches : — celle de
Villebresme fondée par Pierre, sgr de
Lespau, en vertu d'une substitution ;
celle de Montsabert continuée par Jac-
ques de Goislard, sgr de Gravelles,
alias la Gravelle. Parmi les onze con-
seillers au Parlement de Paris et au-
tres personnages distingués indiqués
(col. 438), comme appartenant à cette
illustre maison, il faut comprendre
ceux qui lui appartiennent par allian-
ce avec les familles d'Aguesseau, Le-
febvre d'Ormesson et Joly de Fleury.
(V. pour la notice et les armes le
Bulletin de 1894, col. 238, 430 et 438, et
encore 667.)
^^^»»^>»^^^»^^^^^^
Agnès-Emilie-Jeanne de Jessé-Char-
leval, est décodée à Marseille le 11 no-
vembre à l'âge de 49 ans, non mariée.
Elle était fille de Alphonse-Antoine-
Victor-Louis de Jessé, ingénieur civil
et membre de plusieuris sociétés savan-
tes, et de Marie-Antoinette-Joachime
de Surian-Bras ; son père a été héritier
par testament du 21 avril 1824, de
Paul-François-César-Alphonse de C
denet, marquis de Charleval, son c >
sin, chevalier de la Légion d'honne ■
ancien garde du corps du roi Lo ..
XVI, qui l'a institué héritier univer^
de ses biens, noms, titres et armes.
La défunte était sœur du général
Jessé-Charleval, et de Eudoxe-Jo^e:.
Emilien-Antoine de Jessé-Charl^v.
avocat et ancien maire de Marseille.
(V. le Bulletin de 1894, col. 105.)
B*azur^ à trots chaînes d'or posée\
hande, qui est des vicomtes de Cadeii *
écartelé^ d'azur au bœuf d^or aU-
lancé ou grimpant^ qui est de Cade:
de Lambesc;*wr le tout: émargent -.
laurier naissant de sinople^ au 'À
dazur chargé de trois cœurs éCor^ '; .
est Jessé.
Devise : Nec spe nec metu.
^^tMAAM^^M^^AA^
».*-
t -
Evelyn Waddington, chevalier
la Légion d'honneur, président
Comice agricole et du Syndicat u
agriculteurs de l'arrondissement c
Dreux, est décédé le 11 novembre e:
son château de Saint-Remy sur A\r
(Eure-et-Loir), à l'âge de 52 ans.
Il était fils de Frédéric Waddin-t.
et de M"^ Frédéric Waddington d '
Clémentine Froment ; il avait époj-
en 1865 Louise Joly de Surgy, dont :
laisse deux filles : Marie, vicomte.-
d'Arjuzon et Madeleine, comtes-
d'Yanville.
C'était le cousin-germain de ^V.
liam Waddington, ancien ambassade :r
de France à Londres, membre de l'iii-
titut, etc., décédé; de Richard N\a •
dington, sénateur de la Seine-Ii:f-
rieure, chevalier de la Légion d'hnu-
neur, et de Charlie Waddington. mt il
bre de l'Institut. Sa sœur Hélène Wa -
dington avait épousé le baron Lau^'if :
de Char-trouse, dont, Henry.
(V. le Bulletin de 1889, col. 4fM.
1890, col. 276-279.)
LE BULLETIN HÉRALDIQUB DE FRANCE
710
U argent^ à trois fleurs de lis dHazur^
i't î ; à la fasce de sable ^ chargée d'un
')n léopardé d'or.
Devise : Redde suum cuique.
^NM^rf\^^%M/W\^SA«^
La vicomtesse douairière Lepic, née
ïtnvier de la Mothe, sœur à'Eugène-'
oiiis Janvier de la Motte, comte ro-
luia, par bref pontifical du 14 mars
<>1, ancien préfet, puis député de
Kiire, officier de la Légion d'honneur,
une ancienne famille de Bretag-ne,
st décédée à Paris le 11 novembre, à
îig-e de 67 ans. La comtesse défunte
tait la tante de Louis Janvier de la
kiotte, député de Maine-et-Loire, dé-
fié quelques semaines avant elle et
le la marquise de Reverseaux, femme
iivorcée de l'ambassadeur de France
m Espagne. La vicomtesse Lepic, sous
e pseudonyme de Gennevraye avait
nTit des romans appréciés.
Elle avait épousé le général vicomte
Lepic, décédé à 56 ans, le 8 novembre
.x6<S, sans enfants, troisième fils de
Louis Lepic, général de division, com-
mandeur de la Légion d'honneur sous
le premier empire, créé baron après la
bataille d'Eylau et comte eous la Res-
t?iuration, et de M'*^ Geoffroy ; il est
>iecédé en 1828.
Louis-Napoléon comte Lepic (frère
aîné du vicomte Jacques Lepic) géné-
ral d'Etatmâjor, aide de camp de l'em-
pereur Napoléou III et premier maré-
chal des logis du palais, commandeur
de la Légion d'honneur, décédé, avait
é[)ousé M"« Faure, de Saint-Péray, dont
il a eu un fils unique, décédé en 1889,
Ludovic comte Lepic, peintre de ma-
rine distingué, marié avec Thérèse de
Barrai (fille de François- Joseph- Amé-
<\ée'ffippolyle comte de Barrai, ancien
'fticier supérieur, sénateur de l'Em-
pire, commandeur de la Légion d'hon-
neur, et de Catherine- Amédée Robin
tle Scévole), dont il n'a eu que de» fil-
les ; la plus jeune, Jeanne a ép. le 28
octobre 1889 Charles-^NicoIas-Léonce
Rozat de Mandres, officier de dragons.
Le général de division comte Lepic,
avait eu un frère cadet Joachim-Hip-
polyte baron Lepic qui fut général de
brigade d'infanterie sous le premier
empire, marié avec Mademoiselle Pas-
quier, fille du baron Pasquîer, chirur-
gien du roi Louis-Philippe, dont il eut
un fils le baron Charles Lepic, ancien
préfet de l'Aude, aucien receveur gé-
néral à Poitiers où il est décédé le 11
mai 1890 laissant trois fils, dont deux
•servent daps l'armée et une fille, ma-
riée avec M. Eugène Gaillard, fils du
banquier de ce nom, ancien maire de
Grenoble. Il avait eu trois sœurs. L'aî-
née ép. le duc d'Abrantès, dont une
•fille Jeanne mariée à M. Le Ray qui
fut autorisé en 1869 à relever le titre
de duc d'Abrantès ; la seconde décéda
sans alliance ; la troisième épousa son
beau-frère le duc d'Abrantés et en eut
une fille Elise, mariée en 1882. à Cé-
sar-EIzéar Arthaud, vicomte de la
Ferrière.
(V. pour la notice et les armes de 18
famille Lepic, originaire de Montpel-
lier, le Bulletin de 1890, col. 419-422.)
Dans l'espace des trois quarts de ce
siècle cette famille a donné quatre gé-
néraux à l'armée française.
Anatole-Léonce-P/errc? de la Panouse,
déclaré admissible aux examens de
l'Ecole militaire de Saint Cyr, est dé-
cédé, avant les dernières épreuves, le
12 novembre, au château de Tiregand,
commune de Creysse (Dordogne).
Il était le fils aîné du comte de la
Panouse et de Marie-Marguerite-Angé-
lique de Vogiié, décédée en 1886. Ses
frères et sœurs sont : 1. Paul, élève à
l'Ecole militaire de Saint-Cyr; 2. Eu-
gène ; 3. Marie ; 4. Et une autre sœur,
Cécile, née du second mariage de son
père avec Laurence- Louise-Marie de
Lur-Saluces.
711
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
712
(Y. pour la notice sur la maison de
la PanouBe, originaire du Rouergrue,
lé Bulletin de 1892, col. 383-384 et 628-
629). Ses armes sont au musée de Ver-
sailles, salle des croisades : elle a été
admise aux honneurs de la Cour en
1787.
Vargent^ à six cotices de gueules.
IM»^<»»»»»^^«W<l<.«M»^
La comtesse Henri de Castelbajec,
née de la Barthe de Thermes, est dé-
cédée à Toulouse à Tâge de 62 ans,
dans la première quinzaine du mois
de novembre. Elle laisse deux filles :
1. La comtesse de Serre de Saint-
Roman, dont le mari (Jacques-Henri-
Anatole-Emeric), commande le 136® ré-
giment de ligne ; 2. et la comtesse du
Val de Beaulieu.
(V. pour la maison de Castelbajac,
connue en Bigorre dès le commence-
ment du XI® siècle y le Bulletin de 1886,
col. 435.)
D'azur^ à la croix alaisée d* argent ^
surmontée de 3 fleurs de lis d^or posées
2 et 1.
Devise : Lilia in cruce floruere.
(Y. pour la maison de la Barthe de
Thermes, dont une branche s'est
éteinte dans celle de Saint-Lary de
Bellegarde, héritière par testament du
maréchal de la Barthe de Thermes en
1562, le Bulletin de 1892, col. 598.) La
comtesse de Castelbajac descendait
d*une branche collatérale de celle du
maréchal.
D^azur^ à trois flammes d'argent par-
iant du pied de Vécu.
^^^^^^^^»^^»s^^»^>^^^
Le comte Charles de Fitz-James, an-
cien lieutenant dans la marine fran*
çaise, est décédé à Paris le 19 novem-
bre à rage de cinquante-quatre ans,
en son appartement du square du
Roule, après une longue et douloureuse
maladie.
Marié en 1885» avec miss Fanny
Barron, il laisse une fille ftgée de huit
ans.
Le regretté défjint était le frère du
duc de Fitz-James, de la comtesse de
Biron et de la duchesse Salviati. Deux
autres de ses sœurs, mortes tontes les
deux, avaient épousé Tune, le général
baron de Charette et Tautre, le baron
de Stoeckl.
Ses obsèques ont eu lieu le 21 no-
vembre, à Saint- Phili{q)e du Roule.
(V. pour la notice et les armes de la
maison ducale de Fitz-James les Bulle-
<«Vw de 1879, 1887, 1888, et 1891, col.
381.)
m^^n^^^^t»0tmt*0>0
Eugénie-Cécile- Jacqueline de Gour-
gue, quatrième fille d'Armand- Ange-
Louis, marquis de Gourgue» et d*Al-
bertine de Montboissier-Beaufort-Ca-
nillac, est décédée le 20 novembre au
château de Vayres (Gironde).
De son mariage contracté le 31 jui-
let 1849 avec Albert-Alexandre, baron
de Bony, décédé en 1893, au château
de Vayres (Gironde), elle a" eu :
Jean- Christian, baron de Bony, né
en 1859, marié avec Radegonde d'Au-
bery dont : 1. Henriette ; 2. Marie ; 3.
Christiane ; 4. et Isabelle.
La famille de Bony, d'origine Ita-
lienne, fixée en Limousin au xni* siè-
cle, s'est répandue en Poitou, Niver-
nais, Bourgogne, Picardie, Lorraine
et Bordelais ; elle remonte sa filiation
à Tannée 1218 et compte parmi ses re-
jetons un lieutenant-colonel, un aide
de camp du dauphin en 1680, un capi-
taine de dragons, de nombreux offi-
ciers, des prieurs de TArtige, etc.
Elle a porté les titres de marquis de
la Yergne, comte des Egaux et de La-
dignac.
Le chef de la branche ainée est Jean.
-
m^
UB BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
714
arquis de Bony-Lavergne, fils d'An-
iae-Charles, marquis de Bony-La-
îrg:ne, et de Pulchérie de la Bachel-
rie.
Le chef de la branche cadette est
'an-Alexandre, comte de Bony, beau-
^re de la défunte.
De gtéeuleSj à trois besanis d'argent.
Devise : Bysantiis nummis pauperitan
test.
La défunte appartenait à la branche
née de Tillustre famille de Gourgrue.
Armand-Guillaume-François de Gour-
ue, marquis de Vayres et d'Aulnay,
)mte de Douret, vicomte de St-Julien,
résident au parlement de Paris le 4
lars 1763, mort sur Téchafaud révo-
itionnaire le 20 avril 1794, avait
pousé en premières noces Elisabeth-
live de Lamoignon et en secondes
ocesAgrnès-CatherinePinon^dont : 1.
rmand-Dominique-Louis qui suifc ; 2.
ug'uste-François de Gourfifue, comte
Aulnay, marié à Armandine-Emilic
e Fouquet, dont : a) René-Dominique,
larquis de Gourgue après la mort de
)n oncle, décédé en 1865, marié à
auline de Meyronnet, sans enfants ;
Dominique-Arnaud, marquis de
ourgue après la mort de son frère,
cédé sans enfants le 10 mars 1892,
arié & Jenny de Chazelles ; 3. Anne-
)seph de Gourgue, mort en 1802,
tns alliance ; 4. Agnès-Françoise de
ourgue, mariée en 1799 à Guy-Jac-
les, comte de Bullion.
Armand -Dominique-Louis, marquis
Gourgue, chevalier de la Légion
nneur, député du Tarn-et-Ga-
iie, et pair de France en 1827, gen-
iomme de la chambre du roi, décédé
^'3B42, épousa en 1809 Albertîne de
tboissier-Beaufort-Canillac, dont :
Albertine-Pauline de Gourgue,
iée en 1835 à Charles-Paul, comte
reissac, décédée le 5 janvier 1871 ;
Âgnès-Mélanie de Gourgue, ma-.
riée le 4 août 1840 à Henri- Adrien,
comte de Grailly ;
3. Agnès-Aline de Gourgue, décédée
le 26 janvier 1872 ;
4. Et la défunte.
Depuis Textinction dans les mâles
de la branche aînée en 1892, Henri,
vicomte de Gourgue et de Lanquais,
chef de la branche cadette, et mainte-
nant chef du nom et des armes, marié à
Madeleine de Pontac, dont postérité, a
relevé le titre de marquis.
La séparation des branches date de
la fin du XVII® siècle.
(Y. pour la notice et les armes de la
famille de Gourgue, le Btdlelin de
1893, col. 292, 334-336.)
M^^>^A^^lMA^»«MAM
Le comte Stanislas d*Imécourt, an-
cien secrétaire d'ambassade, est décédé
à Paris, le 24 novembre, à l'âge de 49
ans.
Il était fils de feu lô comte Edmond
d'Imccourt et de la comtesse, née des
Monstiers-Mérinville ; le frère : du mar-
quis dlmécourt, marié à M"<^ d'Audif-
fret-Pasquier, fille du duc et de la
duchesse d'Audiffret-Pasquier / et du
comte Edmond d'Imécourt, officier de
cavalerie en garnison à Tours.
Marié à M»» d'Estampes, fille du
marquis et de la marquise d'Estampes,
le défunt laisse un fils et une fille.
Ses obsèques ont été célébrées le 26
novembre, en l'église Saint-Pierre de
Chaillot.
Le corps a été transporté en Lorrai-
ne, inhumé à Louppy-surLoison, dans
le tombeau de la famille.
(V. pour la notice sur les Vassinhac
d'Imécourt, originaires du Limousin,
puis fixés en Lorraine, le Bulletin do
1890, col. 786.)
D'aJÊ;w% a la bande d^argenlf cousue
de sable.
715
LB BfnXBTm HteALDIQUB DB FRANCS
716
Antoinette-Louise- Joséphine Gâmot,
dame Izarn, est décédée à E^reax le 5
décembre. Ses obsèques ont été célé-
brées le 10 décembre en Tégrlise Saint-
Taurin.
Elle était fille de Charles-Henry 6a-
mot, receveur général des Bouches du
Rhône et d'Elisabeth Lanchère de La-
glandière. Son grand-père Charles-
Guillaume Gamot, préfet sous le pre*
mier Empire, avait épousé Marie- An-
toinette Auguié de Lascans, filleule du
Boi Louis XVI et de la Reine Marie-
Antoinette. Etant veuve elle se rema-
ria au général comte de La Ville de
Villastellone, chevalier de Malte. Outre
Charles-Henry, ils avaient eu deux
filles mariées à M. J. B. Partiot, et au
comte de Guirard de Montarnal.
Son arrière grand'mère Madame Au-
guié de Lascans, née Genêt, était sœur
de M"« Campau, de M"^ Rousseau de
Beauplan, de M°»» Pannelier d'Arson-
val, et de M. Genêt, ambassadeur en
Russie, puis aux Etats Unis où il resta
fixé depuis la Révolution. M"« Auguié
qui, comme sa sœur M""® Campan, était
première femme de chambre de la
Reine, périt dans la Révolution au
moment de l'arrestation de la Reine.
Elle avait eu deux autres filles ma-
riées, l'une au maréchal Ney, duc
d'Elchingen^ prince de la Moskowa,
l'autre au maréchal de camp, baron de
Broc, et qui fut dame d'honneur de la
Reine Hortense. Elle périt en Savoie
dans un torrent.
De son mariage contracté le 25 jan-
vier 1854 avec Pierre-Eugène Izarn,
Antoinette Gamot laisse deux fils :
1. Louis-François l'aîné, n'est pas
marié ; 2. Pierre-Henry a épousé le 29
octobre 1891, Geneviève Laurens de
Waru, fille de Pierre Laurens de Waru
et de Valentine de Sade.
La famille Izarn , anciennement
d'Izarn, est originaire de Toulouse où
on la trouve citée dès le xxi* siècle.
Elle a fourni des consuls, des capi-
touls, des avocats au parlement de
Toulouse.
Une tradition attribue à cette fa-
mille saint Izarn, abbé de Saint* Victor
à Marseille, né à Toulouse au dixième
siècle.
Jean d'Izarn, seigneur de Bazié^e,
épousa en 1686 Marguerite de Baldare.
François d'Izarn, seigneur de Ba-
ziège, leur fils, épousa en 1720 Pétro-
nille d'Esquirol, dont il eut douze en-
fants.
Pierre d'Izarn, l'aîné, avocat au
Parlement et seigneur de Baziège,
épousa en 1770 Marie -Jeanne de La-
broile, d'où : Jean-Francois-Anne Izarn
né en 1776, qui épousa en 1813, Amélie
Limare, et vint se fixer en Normandie
où il fut député de Rouen en 1837. Il
mourut à Evreux en 1861, ne laissant
qu*un fils Pierre-Eugène Izarn, marie
à Antoinette-Louise*Joséphine Gamot.
De gueules^ au mont de sable^ accosté
à dextre d'un tsar grimpant au naturel ;
au chef d^azur^ chargé de trois étoiles
d'or.
Ferdinand comte de Lesseps, ancien
ministre plénipotentiaire, grand'croi^
de la Légion d'honneur, président du
conseil d'administration de la compa-
guie du canal de Suez, membre d^^
l'Académie française, etc., fils de Ma-
thieu-Prosper de Lesseps, comte d
l'empire, consul de France en Egypte,
et de Catherine de Grévignée, sœur lif
Mme Kirpatrik, mère de Mme de Mou-
tijo, qui fut la mère de l'impératric •
Eugénie, est décédé à Lafresnaye le 7
décembre.
Il avait ép. : 1« le 19 décembre 1837,
à Paris, Agathe Delamalle, fille d'uii
ancien procureur général ; elle est dê-
cédée à Paris le 27 juillet 1853 ; ^ 1-
25 novembre 1869, Louise-Hélène Au-
tard de Bragard, fille de Gustave-Ado
phe Autard de Bragard et de Mari* *
17
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
718
ouîse - Antoinette - Adèle - Emmeline I
arcenac.
Il a eu du premier mariag^e : Charles
e Lesseps, marié le 15 juin 1862 avec
eanne Conte-Dubois Descours de la
[aisoofort, fille du trésorier-payeur
énéral de l'Indre ; et Victor de Les-
?ps, ancien secrétaire d'ambassade,
^ent supérieur de la Compagnie du
final de Suez, chevalier de la Légion
honneur; et du second une nom-
rense postérité.
Mathieu-Prosper comte de Lesseps,
e père du défunt, avait eu trois
1. Théodore-kutoine-Lofez comte de
.t^sseps, ministre plénipotentiaire, sé-
lateur, commandeur de la Légion
r honneur, décédé sans postérité en
iS73 ; de concert avec sa femme, Caro-
i ne-Pauline- Antoinette Denois,il avait
idopté M"« Tribout, mariée au baron
DigeoD, dont deux filles; Taînée est
mariée au comte Foulques de Maillé ;
2. Ferdinand, le défunt ;
3. GuilIaume-/w/e5-Simon-Prosper
baron de Lesseps, officier de la Légion
d'honneur, chargé d'affaires du bey de
Tunis, décédé à Paris au mois d'octo-
bre 1887, sans enfants de son mariage
avec Jeanne-Charlotte Delorme, veuve
de Jean-Jacques Bertrand.
(V. pour la famille de Lesseps, ori-
ginaire de Bayonne, anoblie par lettres
patentes de Louis XVI, du mois d'octo-
bre 1777, le Bulletin de 1887, col. 258 et
633.)
D'argent^ au cep de vigne terrassé de
sinople fruité de deux grappes de rai^
sin de sable et surmonté d'une étoile
d'azur,
L. DB ROZËL.
•
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Le Comte de Monsabert
Mardi 13 novembre on enterrait à
Bordeaux daus un caveau de famille,
M. Gabriel de Goislard, comte de Mon-
sabert, mort le samedi précédent à
Toulouse, sa résidence.
Le comte de Monsabert, si prématu-
rément enlevé à 52 ans par une dou-
loureuse maladie à Taftectiou de sa fa-
bille et à ses nombreux amis, appar-
tenait à la Chalosse par sa mère, ma-
lame la comtesse douairière de Monsa-
Tt, née Hosseleyre, de Mugron. Il
Ivait d'ailleurs conservé dans son cœur
vivant souvenir de ce beau pays
landais dont plus d'un coin pittoresque
lui rappelait de précieux souvenirs de
jeunesse, et il se réjouissait à la pen-
sée de venir s'y retremper quelquss se-
maines l'été prochain, quand la mort a
brisé son rêve, mettant en deuil les
amis que comptait un peu partout cet
érudit si fin, ce noble cœur, vrai type
du gentilhomme d'autrefois.
Ses nombreux amis liront sans
doute avec intérêt la notice suivante
que M. de Rey-Pailhade a écrite dans
V Express du Midi de Toulouse, et que
nous reproduisons à leur intention.
(Nouvelle Chalosse),
J. B.
i**i
719
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
• Notre pauvre ami descendait par
8on grrand-père, du vicomte de Mon-
itabert, chevalier du Lys et de Saint-
Louis, ancien chevau-lég^er de la gar-
de, qui servit en qualité de maître
dans la première compagnie noble
d'ordonnence à l'armée des Princes.
Envoyé par eux près de Louis XVI,
il arriva juste à temps à Paris pour
faire un rempart de son corps au mal-
heureux souverain dans la journée du
10 août et ses ordres remplis retourna
prendre sa place dans les rangs de
l*armée émigrée. Le frère aîné de ce-
lui-ci est le célèbre conseiller au Par-
lement de Paris, qui fut arrêté avec
son collègue d'Espremenil, en pleine
séance du Parlement pour avoir de-
mandé une enquête sur la conduite
des contrôleurs chargés de percevoir
le second vingtième.
• Son père le comte de Monsabert,
commandeur de Tordre de .Charles III,
fut un ami personnel du roi Charles V
d'Espagne (Don Carlos), qui le chargea
de plusieurs missions périlleuses, ac-
complies avec le plus grand dévoue-
ment.
» Exemplaire parfait du gentilhom-
me chrétien qui se tient à Técart lors-
que rhonneur le commande, a dit de
lui Mgr Pie, et qui revêt dans la sphère
privée l'importance de l'homme pu-
blic. • La comtesse douairière de Mon-
sabert, sa veuve, née Hosseleyre, est
le dernier rejeton d'une famille écos-
saise transplantée en France lurs des
persécutions d'Henri VIII et d'Elisa-
beth.
• Notre ami| qui avait reçu de la
Providence et de ses parents une intel-
ligence remarquable et une santé
robuste, s'était adonné tout particuliè-
rement aux études archéologiques.
C'était un de nos bous bibliophiles de
France. Solliôité plusieurs fois d'entrer
à la Société archéologique du midi de
la France, sa modestie ne céda qu'aux
pressantes instances du regretté M . .
Clausade.
• On se souviendra longtemps à
Société des délicieuses soirées qu
nous a fait passer, tantôt en u .=
montrant un livre rarissime, taDt«)i -
retraçant, avec une verve pleine d'h
mour, la vie et l'organisation des a.
ciennes corporations de Toulouse.
» Sa bibliothèque renferme de n-^ :.
breux manuscrits et livres preci- .v
pour l'histoire de notre cité, qu'il et-:
parvenu à recueillir & la suite de j
tientes recherches.
» Son esprit tout à fait mûr était p: '
& entreprendre des travaux de loui,
haleine, avec les riches matériaux i\\\ \
avait amassés. Ce projet, qu'il car» \-
sait avec plaisir, n'aura été qu'un rèv
t Ses amis, auxquels il ne savait \ .-
refuser un service, éprouveront r.
grand chagrin de cette mort prémrit .-
rée qui met en deuil les familles A:.^
drieux de Roquetaillade, de Maille M
la Tour Landry, deFay, Kléber-Dula ,
de Cumont et de Choisy.
• Puissent ces quelques lignes, dic-
tées par l'amitié, adoucir la douleur •; i
sa veuve et do son jeune fils, qui saur '
s'inspirer de si glorieux exemples. »>
Paris, 20 avril 181).">,
Ltf Directeur^Céranl : L. de La HO(Jl i.
Bergerac. — Imprimerie Générale (J. CAST \>n
721
LK BnLLBTTN HÉRALDIQUE DE FRANCE
722
TABLE DES MATIÈRES
18Q4
Avis a nos abonnés, ), 72, 391.
Catalogue des Généraux f^ançai^^, Connétables,
Maréchaux de France, IJeulenanls Géné-
raux, Maréchaux de Camp, depuis les pre-
miers temps de la rnonarcliie jusqu'à nos
jours (suite) 1611-1709:
Antoine, duc de Gramonl (1), 1.
Jean de Gassion, i.
Ct'sar duc «le Choiseul, (>.
Josias comte de Ranlzau, 7.
Nicolas de Neufville duc de Villeroy, 8.
Antoine duc d'Aumont, 10.
Jacques d'Estampes, 11.
CliailesdeMonchy marquis d'IIocquincourl, 12.
La Mollie Houdancourt (addition), 1 1.
Henri de Saint-Nectaire duc de la Ferlé-Na-
berl. 73.
Jacques Rouxel, comte de Grancey et de Mé-
davv, 75.
Annand-Nompar de Caumont duc de la Force,
77.
Louis de Foucault comte du Dangnon, 77.
César-Pliœbusd'Albrel comte ^ie Miossans,79.
Philippe de Clerembaull comte de. Palluau, 80.
Jacques marquis de Casteinau de Mauvissiére,
137.
J(^ni de Schnlenberg comte de Montdejeu, 1 iO.
Abraham de Faberl, UI.
François de Créquy, 143.
liornardin de Gigault marquis de Bellefonds,
144.
Louis de Crevant duc d'iïumières, 147.
iiodefroy comte d*Estrades, 207.
Ph lippe de Montaull de Bénac, 211.
Frédéric-Armand comte de Schomberg, 213.
Jacques-Henri de Durfort duc de Duras, 215.
d» Celte notice d^iit trouver son ranj,' avant celle du
maréchal do Ouebnanl (,16tî).
Table de* Matihret — Bull. Herald. 1894.
Louis-Victor do Rochochouart duc de Morte-
mart et de Vivonno, 2iG.
F'iaiirois d'Aubusson duc de la Feuillade, 217.
Frani;ois-Hi'nryde Montmorency duc de Piney-
Luxcmboiirg, 219.
Henry-Louis d'Aloigny marquis de Rochefort,
222.
Guy-Aldonce de Durfort duc de Lorge-Quin-
tin, 205.
Jean comte d'Estrées, 2(38.
Claude comte de Ghoiseul, 209.
François de Neufville duc de Villerov, 270.
Jean-Armand de Joyeuse, 272.
Louis-FVançois duc de Boufllors, 273.
Anne-llilarion de Costenlin comte de Tour-
ville, 337.
Anne-Jules duc de Noailles, 339.
Nicolas Catinat, 311.
Louis-Hector duc de Villara, 393.
Noël Bouton marquis de Chamilly, 398.
Victor-Marie duc d'Estrées, iOO.
François-Louis Rousselet marquis de Ghaleau-
renaud, 457.
Si'bastion 1^»^ Pre^tre de Vauban, 461.
Gonrad dt-R«)sen comte de BoUveiler, 403.
Nicolns (lu Blé marquis d'IIuxolles, 521.
R.Mié de Froulay comte de Tes^é, 521.
Nicolas-Au^usle de la Baume marquis de
Montrevel, 520.
Camille d'ilostun marquis de la Baume Tal-
laid. 528.
Henri duc d'ilarcourl, 530.
Ferdinand comte de Marchin, marquis de
Clerrnont d'Enlrn^Mies, 532.
Jacques de Filz-Jamcs duc de Berwick, 585.
Gharlos-An.^uste de Goyon de Matignon, 590.
Jacques Bazin de Bezons, 501.
Pierre de Montoscpiiou d'Arluyuan, 5'.)5.
r ^^^5^ N
723
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCK
Les Ordres de ChovaliTi»* : Saint Lazare et No-
tre Darne du Mont Carmel, -201, 321), Gi9.
Conirnanderies de Saint Lazare et de Notre
Daine du Mont Carin<l, G 13.
colc spéciale militaire de Saint-Gyr (concours
de 18î)l), 616.
Notices généalogiques, additions
et corrections
Boyer du Moncel, 611, 072.
Chabans, 25.
Cliafïault (du), A{\1,
Courbon ou Corhon de Sainl-Gcnest, 83.
Dornet de Vor;^os, coinle romain, 32.
Fabre de Ron^sac, 91.
Galiflet ou Galliirel, 535.
Gamaclies et Rouault de Garnaches, 117.
Gastebois, (>77.
Goislard de Monsabert, 607.
Grézel ou Grézels, 485, (VS2.
Hue de Monsegou et de BtHliuzy, 28.
Ludre et Ludn»9. 275.
Lur-Saluces, 5^.>7.
Millon de la Morlière d'Ainval, de Poineroy,
d'Ailly de Vernenil, (l*Ainnont, de Monther-
lant, de la Vertevilh», ;{i3, ilO, 548.
Nicolay, 15.
Picot de Dampierrc, 511.
Poinctes, 417, iSO.
Rochon de Lapovroiise, 223, iOl.
Taill.fer, 2.Si.
Val de Dampierre (du), 12-1.
Vedel, 93.
Vera de la Gaubertie, 408.
Notes d'Etat civil
Mariages du mois de jan\ier 33.
— — février 97.
— — mars 161.
— — avril 229.
— — mai 289.
— — }u[\\ 353.
— — 'juillet 425.
— — août 491.
— — .seplomhrrt. 519.
— — octobre ()19.
— — novomlire.. 681,
— — décomhre.. 681.
Décès du mois (le jamier 45.
— — It'vrier 111.
— — mars 171.
— — mai 3<>3.
~~" — juin «>/.).
jiiili.'l i:\\K
— — aoùl 50lî,
— — .^iepteuibre.. 559.
— — octobre 627.
I r
I '
— — novembre .. 695.
— — décembre... 61*5.
Variétés et Bibliographies
Annuaire de la Noblesse de France (52- ?
née, 1894), par Je vicomte Albert de II ^
rend, 135.
Annuaire du Conseil héraldique de Fn..
(7- année, 1894), 136.
Armoriai de Réarn (1696-1701), par M. A.
Dulau de Maluquer, 69.
Armoriai du premier Empire, par le \icoi
de Révérend, t. 1er, 455.
Les Ronaparle et leurs alliances par M. Léon
de Brotonne, 195.
Le comte Adolphe de Breraond (1795-lsT
par Anatole de Bremond d'Ars, 579.
Le cimetière de Picpus, par M. R. de F
chencourt, 319.
Les défenseurs du Monl-Sainl-Michel, pai !:•
vicomte de Poli, 199, 644.
Devises et cris de guerre de la noblesse bc-U .
par Alfred de Ridder, 131.
Dictionnaire des familles du Poitou (t. n.
fascicule), par M, Beauchet Filleau, 451.
Dictionnaire des ligures héraldiques, par l^:
comte Théodore de Renesse, 71, 323, Mn.
La famille Duplais des Touches, par M. M. --
chinet de RichemonI, 196, 392.
Les Ecoles royales militaires (1751-17'.^J-.
par M. Stéphane Geoffray, 328.
Raymond de Gigord (notice nécrologique), 5î5.
Ilisioire nobiliaire. — Deux mille cinq cerr^
actes de l'état-civil ou notariés (xwwiii"
siècle), concernant les familles de rancienui'
France, par le marquis de Granges de Sur-
gères, 261, (i38.
Histoire religieuse du département de l'Il-
rault pendant la Révolution, par M. le clu-
noine F. Saurel, 635.
Les Jurades de la ville de Bergerac, puMi ••?
par M. Gustave Charrier, t. in*, 581.
Les ])apiers d*uu Monlbas, 328.
Le comte de Monlsabert (notice nécrologionc ,
/ 1 1.
Recherches généalogiques et histoiiques sur
les familles des maires d'Angers, par M.
Giintard de Launay, 324, 453.
Recliei elles sur la famille Picoron, de Sain;-
Maixent, par M. Ernest Lévesque, 517.
Le comte de R(»quesante, par M. Paul <l •
Fauclii'r, 575.
Maiit* Villaret de Joyeuse^ par Henry de Van>-
say, 134.
725
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRA.NCB
727
INDEX ALPHABÉTIQUE
DES MATIÈRES
DES NOMS DE PERSONNES ET DE TERRES
ContenoN dan« l« X.HU volome
ET vue DE L.A NOUVELLE SÉRIE
«/^^K^W^%/^%»W»<W%**««»^
Les noms précédés d'une astérisque * indiquent des renseignements généalogiques dans Tune
des colonnes chilTrées.
Abancourt (Franquevilla d'),
441.
Abbadiede Livron, 71.
* Abbadie d'Arrast, 2^4.
Abbadie de Saint-Germain,
390, 553.
* Abbadie de Saint-Loup et de
Villeneuve, 447.
Abel de Libran, 369.
Abbémont (Mitlon d'), 300,
345.
Abére, 6.
Abillon,678.
Aboville, 624.
Abranlès, 710.
Abzac, 357, 407, 409.
Abzac de la Douze, 25, 116,
28r), 443.
Abzac de Monlastruc, 39.
Achard de Joumnrd, 25.
Achey de Serquigny, 145.
Adam, 507.
Adel d*Apremont, 377.
* Adhémar, 33, 37.
Adhémar de Lantagnac, 14,
38.
Adler, 316, 556.
Adlerakron (Olilen d'), 30.
^AdouedeSailhas, 121.
Affry, 120.
* Affry de la Mon noyé, 498.
Afrique (Ludres comte d'),
281.
Agard de Roumejoux, 381.
Agonac, 25.
Agonlier, 94.
Agoult, 184,386.
Agoull (Vincens d'), 500.
Agrain, 386.
* Aguado de Us Marismas,
305, 382, 435.
Aguesseau, 707.
Ahin ou de Beaufort, 533.
* Aiglun (Rochas d'), 236.
Aignan de Mareuil, 206.
Aigneaux (Sainle-Marte d*),
307, 355.
Aigrefe.iille, 660.
Aigremont, 7.
Aiguières, 537.
Aiguillon, 28 i.
Aillières, 693.
Ailly de Verneuil (Millon d'),
300,351,
I Aimoin ou Esmoing, 99.
' Ainval, 300.
Ainvai de Brache et du Frétoy,
de Mocreux et de Fosse-
bleuet. 348. 413.
Ainval de Filescamps. 410.
Ainval-Septoutre, 347.
Airaines de Senlis, 376.
Aitres (des). 454.
Alafiihe, 612.
Aiazard, 440.
Albaret. 129.
* Albert de Luynes, 163, 232.
Albigiiac, 55.
Albis de Gissac, 130.
Al bon, 429.
Albon de Saint-André, 000.
Albrel, 600.
Albret de Dreux, de Pons, de
Morlagne et de Bédeille, 80.
* Albret de Miossans, 79.
* Alefsen de Boisredon, 2it.
Alègre, 80.
Alépy de Vaux, 570.
Alesme d'Aigueper^e et de
Chatelus, 62, 297.
AlQeri di Soslegno, 088.
Alessandri d'Orengiani, 2i^3.
Alibaudières, 546.
Alicot, 557.
Aligre, 210.
BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
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\iMl.lmii»i|i, '»'"»'"<•
Ain.» il.' S.iiiil-indit*rj <H).
AmIi.'Mll»' (D.ivy .i'). 1i().
Aiiih'iiM lu'.'.ssi'l (d'), 495.
Vini'lnTiM'l, loi.
Alll|l|iM*, <>i.
AiiiN , àU'y.
AïKi'iii*', l"»l.
Aint'i ville, 'Mi.
• Ainli'linT»', iui.
Aiiili<'<iii;>ii<'il'îN ■^'••'>'
Ainlii^iH', r)'»2, r)ll>.
Aii'li",!!»' <!•* la Chnsso, :2I.
Aii<li;:ii«'' '1«* Mayiieiil", iOI.
AikII m, iîil).
Aii'lt'iii^ (^(Jj.irrillo d'), (îSlî.
AiHltniiri-^, -lo.
Aiidrii'ii di' Ui)(jihMailladp, (îfV).
Anx<'iui«'s de l.i Loupe, 75, 5%.
An-»'*l\-Si'iillac, ():2I.
Aii^ii«'V, i l*.i.
Ai);4l.'"it\--^l^ ''î'i.
Ami^Imts de M.issii^uar, 5^5.
Ariiiliiiv, iSl.
Ai»j'*n.\, l-l.
Aiijnii, liiri.
Aniiudi' i' du conseil /iiralili-
ijuv de t'nnti f\ IliO.
Annuaire dr la i,ohl:sse de
l'/f/nfc p.ir 1(» vir»»inu» Al-
lici l \\r\i rend. K»5.
Aiintscy, is;;, Isi.
Aiiin/.'\ I Muiilmiil (T), i JÎL
AiiMm m* île S iiiil-.l(ivo|,|i, .\i
Aiili'-iniiil (.\ iCNlai l;), o.\2.
Apclirr, i:'..
Apf'iMiniit, '.S2.
A,'it'.r'tf:Mir i^d.i M.h'siiiel iV),
1. ,••
Ara-^^u, '.W*\ .
Aragon (Huiraiis d'), o:}.
Araj;ua\a, oi»I,
Arldades de Séailles, 678.
' Arbois de Jubninvilie, 35, 378.
Arbois de Moricel, et d'Hap-
pon court, 3(3.
Arbouville (la Barre d*), 655.
Arche (d*), 4^2, 704.
Arcis rd'). 459.
Ardant, ij'l.
Ardouins (Sudre des), i06.
Argenlon (Billelieusl d'), 187.
* Ar^entré (du Plessis d'), 30 '».
Ariano (Sabran d*), i')3.
Arifal (Villeneuve), 17.
Arjuzon, 170, 708.
Arlot de Frugic de la Roque,
256 "^88
* ArloldeSainl-Saud,256,381.
Arinailhacq, 100, 103.
Annaillé. 21.
Annenonviiie (Flouriau d'), 5.
AnmnHal de IhHirn (1696-
1701), par A. de Dulau de
Maluquer, 69.
Armoriai du premier lim ire,
par le vicouite A. Révérend,
-200, .i55.
Armoriai général de la iio-
blesse du royaume des Pays-
fJaSf par Van Wereveld el
O'Kelly, 131.
Arnaud (d'), 660.
Arnaud de Pomponne, 159.
Arnavon, 243.
ArnouJ. 211.
Arras (d'), ill.
Arri^hi de Casanova, 190.
Arros (Espalungut* d'), 71.
Ai sac. de Ternay, 82.
Arsonval (Pannelier), 715.
Arla^nm (Monlesquiou), 6, 71,
Arlidê (d'), 606.
Asprernonl, 403.
Aspremont de Vaiil)éc»)url, ir^O.
Aspn'nionl (Oryol d'), 429.
Aslorg, 494.
Asiouin, 9().
* Assaillv, 432.
A s 1er (Aure d'), i.
Aster (Granionl d'), 4.
Auber d'Anna y, 525.
Atilier «le Pevrelont'ue, 256.
Aiib'TNillers (Oynail d'), 170.
Aiibery, 71 2.
Aiibeiy de Fla^venl^er^^ 36.
A'ibi-;!!»', !ill.
Aiibi^^ny (I)r«>nel d'), 371.
Aubi-in d'A^sy (Morel d"), 257.
Aubuss'on, "IHiu 5()6, 61)0.
Aubusson de la Fouillade, 217,
594.
Audanne, 212.
Audemard d' A lançon, 61. S.
Audiberl, I2N, 427.
Audiiriel, (\Uu
AudinVol-Pasquior, 71 î.
Audras de Héosi, 45.
Audren de Kerdrel, 37.
Auger, 352,
Aiigereau de Casli^lion.-. '..'\
Auguié de La^calls, 71."!.
Aulnay, 713.
Aulnoys (des), 495.
Aull (Louvel d'j, 293.
Aurnale, 647.
Aumale d*Aucourt, 214.
Aumonl (Millon d*), 300, l'"
* Auinonl de Rochebanm d'I-
les, de Cbappes, de Vi .
quier el d'EslraboDue, j
148.
Aunay (Espagne), 367.
* Auray de Saint-Pois, !(»!.
Aure, 119,130.
Aure d'Aster, 3.
Aure de Larbousi, 3.
Aureilban, 599.
Aurelle, 61 i.
Auriac (Nicolay d'). 22.
Aurinionl (Serech d'). 4is.
Aulard de Hragard, 71(i.
* Aulhier(du), 681.
Aulry, 12.
Ausennps (Monchy d'), 13.
Aussy (Miron d*), 559.
Auliclianip(Beauniont(i'), j' •
Aiity (Beaumonl de VeruM.
d'). 499.
Auvray, 357.
Aux de Lescoul (d'), 40<).
Auzac de Vimonl, 316.
Anzac de Campagnac, 6^'.).
* Auzac de Lainarlinie, 315.
Auzebosc, 617.
Auzeille, 557.
Auzers, 229.
Aiiziês de la Giscardie, is".
Auzon, 5i8.
Avancouri (Vilry d*), 293.
Avéjan, 658.
Aventurier, 230.
Averhonll, 141 .
* Avoine ou Avovne, 151.
Avovnes du Qjosnov il ..
(irui liv, 1 i5.
Avriliol de Cballaut eld'K^^ v
48 i.
Avangonr-Kernier, 43S.
Ayen, 3i0.
AyguesNives, 390.
Ayinard, 371.
Avnae (Turenne d'", 2*.
Azevédo, 39.
Il
731
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
733
Hahînel de Rencogne, 383.
I?.icliellerie(la), 7l3.
!>.'. chois, 573.
' Baconnière de Salverte, 29i.
lîacol de Romand, 1î)2.
Uacouel (Franc de), 410.
Hadefol, 2!!2.
* Bncieiis (du Pac de), 215.
l5a]L;est Becker de Mons, 0:23.
Bn<;iiuls (Nicolay de), 22.
* Baguenault de Viéville et de
Puchesse. 97, 193.
Baiilardel de Lareinly de Tho-
lozan, 252.
Baîlleul de Chàteau-Gontier,
de Valelot, de Soisy el
d'KliuIles. 523.
Bailliw de Méiignv, 101.
iiaiMon, 440.
* Baillol d'Eslivaux el deQuey-
roix, 296, 297.
Ba laine, 660.
r>ai«lare, 716.
li.ilignicourl, 517.
' Balincourl, 257.
Balorre, 260.
Halsac de Clermont d*Enlra-
gues, 531.
I^alsai), 365.
iialza deFinny, 381.
H.incalis de Piuines, 36i.
Itancalis de Maiirel d*Arngon,
33.
Banchera de la Guérinière, 255.
Bande (la), 699.
liangp, 109.
Bar, 501.
Barail(du), 232.
B.iracé (la Moite), 453.
Barba nçois, 99.
Barbarin, 59.
Barbée (la). 325.
lî.irberey, 498.
Barbey de Beaumont (le), 617.
Bnrbeyrac de Saint-Maurice,
6 1 8.
Barbier du Metz, 593.
BirbierdeTinan(Le), 690.
Barbin de Broyés, 182.
Barbon du Cluzel, 567.
Bnrbot, 316.
Barbotan, 33.
Barde (Vassal de la), 40, 42,
2<>2, 489.
* Bardon de Ségonzac, 216.
Bardouly, 677.
Bargéme (Ponlevês), 251».
Bargen[ion rVilIeneuve),52v355.
Barillon^ 506.
Barilault, 379.
Barilault du Carpia, 443.
Barkaussen, 57.
Baron, 17().
Barrai, 9i, 709.
Barrai d'Ësléve, 05, 93.
Barré d»î Saint-Venant, 618.
Barre d*Arbouvillc et de Gros-
sien, 655.
* Barre me de M on travail, 23,
52, 120.
Barrère, 313.
Barrière, 598.
Barrière (Diipny de), 287.
Barrière (Tailleler de), 284.
Barrière de Longa, 599.
Bn rrinques (les), 258.
Barrois d'Orgeval et de Lem-
mery (Le), 499.
harron, 712.
Barros (Montero de), 301.
Barrol, 42.
Barrousse, 130.
Barry (du), 488.
Bars (de), 682.
Barsanti, 688.
Barihe (la). 130,389.
* Barthe de Tluîrme8(la), 711.
Barthélémy, 389, 435, 554,
694.
Barthélémy de Beau verger, 7.
Barthète (la), 165.
Barthez, 494.
Barthez de Montfort, 130.
Barlhon de Montbas, 143.
Basoches, 461.
Bassano, 290.
Bassèe, 352.
Bastard, 620.
Basiard de Saint-Denis, 313.
Bastide, 180.
Bastide (Joubert de la), 338.
Bastide (Martin de la), 372.
Baslie (la), 460.
Bataille, 160.
Biilailloux, 673.
Baubal, 703.
Baubigny, 45 i.
Bauchy, 411 .
Baude de la Vieuville, 542.
Baudéan,2.2.
Baudoin, 56.
Baudon de Mony, 312.
Baudouin, 476.
Baudouin de Bonnemor, 197.
BaulTremont, 506.
Bauffremonl Coarlenay, 221,
429.
Baugerais. 370.
Baulny (O^ner de), 3i, 705.
* Baume (Goirand de la), 4i0.
Baume-Suze (la), 525.
* Baume de Montrevel (la), 526.
Bautel de Lacaze, 59.
Beauves, 75.
Bayard de la Vingtrie, 231.
Bayarnc, 236.
Rayon, 277, 281,301.
Bazancourl ou Bezancourt
(Boure de), 141 .
Bazin, 297.
* Bazin do Bczons, 130, 5îll.
Bazin du Fayel, 594.
Bazoclies, OliO.
Bazoches (Rousseau (do)^ 651.
*Bazoniiière (Gauvignou de),
569.
Béarn, 602.
Béarn de Moissans, 80.
Bêarn (Galard), 26.
Beauchaine (Isie de), 192.
Beancliamp, 246.
Beauchainp (Rouault de), 157.
* Beauchamps-Monihéard (Ri-
cher de), 498.
Beauchet-Filleau. — Diclion-
nuire des familles du Poi-
tou» 451.
Beaucorps, 581.
Beaufort, 248.
Beaufort, en Champagne, 220.
Beaufort (Montboissier), 290.
Beaufort (Jay de), 287.
Beaulforl, 22, 429.
Beaugis, 568.
Beau ha mais, 5i.
Beaujeu, 418,419.
Beau jeu (Quiqueran), 54.
Beaumanoir do Maugé et de
Lavardin, 525.
Beau ma rais, 70 i.
Beaume (la), 420.
Boaumont-Bressuir»', 150.
Beaumont de Glenay, 152.
Beaumont (Elie de), 3()3.
Beaumont (Préveraud de), 491.
Beaumont (Froulav de), 525.
Boauniont-Pally. 103, 104.
* Beaumont de Verneuil d*Auty,
498.
Beaumont (l*Autichamp, 499.
Beaune, 198.
Beaupigny (Lye i\ç], 3l7._^
Beauplan (Rousseau de), 715.
Beaupoil de Sainte -Aulaire,
311,312. 488, 489.
Beaupré, 571.
Beaupuy de Génis (Formigier
de), 681.
Beauregard, 114, 408.
Beauregard (le Vassor de), 379.
Beauregard (La Brousse de),
318.
Beauregard (Guerry de), 472.
Beauregard (Villeneuve), 52.
734
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
736
Beauregard (Lapeyrouse de),
225.
Beaurepaire, 113, 609.
* Beauroyre, 259, 317.
Beausembiant, 291 .
Beausseîn» 562.
Beaussier, 173.
Beauvais, 143, 431.
Beauvarlet de Moismont, 497.
Beauvau, 282, 506.
Beauvau-Craon, 2R4, 300.
* Beau verger, 44.
Beauvoir (Virieu), 304.
Beauvoir-Grimoard du Roure,
144,311.
Beauvoir (Hébert de), 24.
I3écherel, 179.
Becquey, 186. |
Bôdaride, 96.
Bêdolliére (Gigaultde la), 147.
Bcdoyère (Uuchet de la), 233.
Béduer (Lostanges), 18.
Beffort, 694.
Beffroy de la Grève, 552.
Bégé, 115.
Bègue de G'rraont (Le), 559.
Behr, 311.
Beine (Graillet de), 250.
Béjarry, 501.
Belcastel (Saunhac de), 63.
Belchamps, 494.
Belenel, 179.
Beliet, 600.
Beliii, 599.
Bellabre (Lajoumard de), 103.
* Bellaigue dt^ Bughas, 564.
Bellangerie (Escalard de la),
414.
Bellay d'Yvelol et du Colom-
bier, 152.
Bellefaye (Laage de), 192, 194.
Bellefonds (Gigault de), 144,
396.
Bellefonds (Grassignon de)^
146.
Belleg'arde, 245, 658.
Bellegarde (Lur de), 599.
Bellegarde (Vassal de), 405.
* Bellennve (Salvert de), 104.
* Bellenglise (du Hainel de),
58
Bellengreville. 157, 173.
Belleroche (Diesbach), 52, 290.
Bellerose, 167.
Beliet de Tavernost, 428.
Belleville, 116, 383, 686.
Belleville (Harpedanne de),
156.
Bellovue, 29.
Bellevue des Fuyes (Renaull),
371.
Bellier de la Chavignerie, 617.
Bellière (Plessis), 144.
Bellière (Ragueiiel de la), 647.
Bellisie, 51.
Bellisie ^P'^pin de), 479.
Bellisie (Poyen de), 241.
Bellot, 442.
* Belloy de Saint-Liénard (du),
549.
Bellussière (Granl de), 26,
443.
Bénavent de Mêle, 43.
Bénissons-Dieu (la), 653.
Bcnkendorl', 553.
Benoist, 552.
*BenoiBtd'Azy, 453,491. 617.
* Benoist de Brizay, 453.
* Benoist de la Hunaudière,
453.
* Benoist de la Prunarède,
291.
Bense Sainte-Catherine, 189.
Béon du Masur (du), 158.
Bérard de Chazelles, 362.
Bérard de Verzel, 389.
Bérardier^ 87.
Bérardière (la), 325.
Berckheim, 308.
Bercy (Malon de), 18.
Berdolle, 494.
Béreix, 103.
Bérenger, 537.
Bérenger du Gua, 47.
Berger de Nomazy, 246.
Berghes, 562.
Berjonnerie (la)^ 454.
Bern de Boislandry (du), 444.
Bernard, 61.
Bernard de la Carbonnière,
681.
Bernard de Dan ne, 430.
Bernard-Laguéray, 100.
Bernard de Sassenay, 570.
* Bernard de la Vernette de
Saint-Maurice, 290.
Bernards (des), 143.
Bernetz^ 634.
Bernier, 366.
Bernières, 655.
Bernin de Valentine d'Ussé,
462.
Bernon, 90.
Bernoud, 86.
Bernoville (Hennel de), 55.
Béroncourt, 466.
Berre, 541.
Berry (duc de), grand maître
de Saint-Lazare, 662.
Bersaîllin (Froissard), 356.
Bprset, 622.
Bert de la Bussière, 549.
berte, 377.
* Berthe ou Berthen de Villers
el de Pommery, 492, 493.
Berlhelot, 459, 53), 591.
Berlhelotière (la), 454.
Berthier, 384, 618.
Berthier de Wagram, 3C4.
Berlier, 608.
•Bertier de Sauvigny, 3^4. 026.
Bertrand, 718.
Berly, 165.
Berzé, 276.
BésdeBerc, 617.
Bésiade, 6.
Besselves, 28.
Besset (du), 615.
Besaey de Boissy, 617.
^Bessey de Contenson, 695.
Bessirnrd de la Touche, 299,
415.
Bessol (du), 1%.
Béthune, 1 269, 355.
*Béthuzy-Huc, 28.
Betoncourt, 484.
Belsalle, 71.
Beltencourt, 293.
Betligny, 418.
Beuvion (HarcourI). I'i3, 531.
Beuzin de Béthizy, 412.
Beynaguet de Pennautier, hU.
* Bezons, 430, 591, 658.
Bezons de Maisons, 594.
Bézuel d'Ësneval, 162.
Bianchi, 41.
Bibesco, 621.
Biche (la), 371.
Bidache, 1, 3.
Biel-Sainl-Belin, 281.
Biencourt, 19, 115, 221, 607,
629.
Biez(du), 110.
Bigaud, 477.
Bigot de Baulon, 63.
4J)igot de MorogucH, 555, 701.
Bigolaye (la), 118.
Biliolti, 105.
Bille deThuc^l52.
* Billebault du ChafTault, 475.
Billeheust d'Argenton, 54, 187.
Billy (Cr^spin de), 121.
Bintinaye (la), 27.
* Biran (Gonlier de), 512.
Biron, 276, 712.
BiscarosBe, 600.
Bismarck, 8.
Bivrac.de Chevilly, 415.
Bizanos, 448.
*Bizemont, 121,369.
Blacas-Carrcs, 705.
Blachon de la Blachc, 83.
Blachon de Villebœur, 86.
Blainville, 346.
Blait de Villeneurve, 45.
3lanc (le), 114,593.
37
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
739
ni;inchardiêre(la), 460.
liiîMicliardiére (Poinçon de la),
li'aiichart, 031.
I;» »iu*hel, 475.
t>:aii(iin de Ciialain, (>iO.
l.anzac H.n Rochefoucauld).
-2'2:j, 660,
r.lnvelte, 2îU.
• Blé d'Huxelles de Cormalin
uiu), 521.
intWniir, 601.
hiiutiy, 5i6.
lUin de Bourdon, SGâ.
lilois (Thibaut de), 20i.
Ulois de Roussillon, 63.
liloinac (Rolland de), 360.
Hlonay, 507.
Hlondefon laine (Grill y de), 483.
lUondel, 13.
lilosseviile, 590.
Hl(jaefiêre, 413.
Blounl, 502.
Uolieril (du), 504.
Bobet, 617.
Bochetel (Gaslelnau de), 13i).
U'^«\ard de la Jacopiêre, 556.
* Bodin de Galenibeil, 624.
Bo.Hie (Philoppald de la), 487.
Boeil, 6.
Bolion, 350.
B..i-ne, 2n2, 5i0.
Boiony, 205, 600, 654, 661.
Bois de Beanchnsne (du), 564.
Bois Dauphin (Laval), 222.
Bois des Entes(Maugédu), 415.
Bois de Prenne (du), 131.
Bois de la Grèze (du), ^78.
Bois de Lauleray (du), 478.
Bois Tesselin du Bel (du),6iU.
* Boisdenemels (Daniel de) ,
187.
* Boisé de Courcenay, 552.
* Boisfîplin, 511.
BfMs^elin de Kergomîir, 1 i.
Boisuiiilbrrl, :]07.
Boisjoly (Dulnrire de), 381.
Bojs-le-ComIe, 176, 441.
Bi)is-Mennrd et de la Rousse-
lière, 151, 153.
Boismorand, 223.
Boissard, 434.
Boissauvé, 248.
Boissel, 384.
Boisset (Randon de), 348.
Boissiére, 64-65.
* Boissi^re (la), 315.
Hoi«»si«*»re (Lacrompe de la),
142.
Boissezon, 510.
Boissieux (Frétai de), 397.
Boistel, 308.
Boilel de Pienval, 403.
Boisy (Gouflier), 219.
Boldissero (Filippi de), 317.
Bollée (Vover de), 354.
Boliouet, 5i)8.
Bonadona, 293.
Bonald, 64, 65.
Les Bonaparte et leurs al-
liances, par Léonce de Bro-
tonne, 195.
Bondaroi. 2i0.
Bondy (Taillepied de), 383.
Bonel, 209.
* Bonel de Lachapoulie, 259,
317.
Bon fils, 540.
Bonfils (Lappyrouse), 361.
Bonfils-Labh'nye, 404, 514.
Bonfilsdc Lapevrouse(Rochon),
404.
Bonfils de la Vernelle, 407,
490.
Bonie, 2n6.
Boniface-Fomboton, 257.
Bonilardicre (Saint- V^is de),
310.
Bouloc de Dieupentale, 101.
Bonnal, 678.
Bonnault de Villemenard, 689,
690.
* Bonnavenl de Beaumevielle,
568.
Bonni% 9, 29.
Bonne (rAuriac et de Tallard
(de), 529.
Bonneaud, 310.
Bonnecase (San vin de), 316.
* Bonnechose, 568.
Bonne^MMis, 259.
Bonnet, 442, 564.
B'^nneval, 1'.>, 598.
* Bonninière de Beaumont (la),
503.
Bonniol (Odde de), 403.
Bony, 712,713.
Bony-Lavergnc, 713.
Boqùeslanl (Vongny de), 628.
Borch, 380, 424.
Borde (la), 660.
Bordes, 223.
Borel de Brélizel, 128.
Borelli, 47-48.
Bi^rj^lièse de Salviati, 688.
Borie (la), 408, 609.
Borios, 806 . !
Borihe do Juniat (le), 298.
Bornet, 188.
Bornier, 574.
Bose, 4 18.
Boscas, 317.
*BosmeIel (Thomas de), 306,
376.
Bosquat, 494.
Bosquet (du), 169.
Bosquillon du Fay, 411.
Bosredon, 367.
Buss, 31.
Bossin, 537.
* Bouays de la Bt'gassière (du),
551.
Boubers-Abbeville, 638.
Bouchaf-e (Gratet du). 386.
Bourha^e (Bévilliol du), 245.
Bouchard-d'Aubeterre, 286.
Boucher de Latour du Roch,
407.
Bouoliet de Sourches de Tour-
zel (du), 632.
Bouchot de Villeflix, des Tour-
nelles, des Arches et de
Bournonville, 399.
Bouchu de Lessart, 526.
Bmidou do Laconibe, 555.
Boueix, 9i).
* Bouoxic de Guichen (du), 364.
* Bouf fiers, 10, 273.
Bouj?renet de la Tocnay, 619.
Bouilhac de Bourzac, 571.
Bouilhagues, 678.
*Bouillô, 49.
Bouillon (la Tour d'Auvergne),
216, 26/.
Boula de Goulombiers, 617.
Boulan, 374.
Boulancy (iMartin de), 107.
Boulard\lo Gatellier, l(t6.
Boulav (Fouqiiet du), 1 i5.
Boulaye (la), 568.
Boulaye (Gigault de la), 146.
Boulon, 406.
Bourbon, 5i4.
Bourbon de Bussot, 80, 020.
Bourbon do Condô, 303.
Bourbon no-les-Baifis, 483.
Bounloillo, 25.
Bouniiou (du\ 618.
Boin'don de (iramont. 56.
Bourdonnayo (la), 11*3, 703.
Bourjç de G»'Mievra\ fdu), WOX.
Bourj,'oin (Lnfayo de), Hh^.
Bourj^^oinfr, 170, 380.
Bourf(onnie (la), 682.
*Bouilior d'Aillv, 428.
Bourlon d'Arrigny et d'Hé-
ron ville, 371.
* Bourlon de Rouvre, 373.
Bourrnont, 501.
Bournonville, 141, 341, 460,
5.S;'.
Bour^nievillo de Bras, 56.
lîousquot, 355,
Bousquet (Pasquel du), 384.
740
LE BULLETIN Hl5RALDIQUE DE FRANCE
742
Boussay (Menou de), HO.
Boussenac, 558.
Boiissiers, i i3.
Boutant de Laubonnièro, 3G7.
Boutet de Guij;noiiville, 594.
Bouteville, 219.
Boulhillier dȔ Gbavigny, 81.
Bouthior de la Cadonnc, 678.
Boiitiny, 185.
Bouton de Chaminv, de Mon-
tagne et de Nanton, 398, 399.
Bouton de Savigny, du Fa y,
de Corberon de la Tour-
nelie, de Chamilly, de Mon-
tagu, de Nanton, de Pierre
et de Vauvrv, 400.
Boulresse (la), 192.
Bouvade, 35 i.
*Bouvery de Lausseric, 45 i.
Bouvier, 440.
Bonville (Grossin de), 447.
Boux de Saint-Mars de Coû-
tais, 476.
Boux du Teil, 476.
Bourzey, 570.
Boyer, 3 iO.
Boyer de Sainte - Geneviève-
d es- Bois, 341.
* Boyer du Montée), de Mon-
lorcier et de Sugny, 88, 61 1,
672.
Boyer de Rériee et de Bouzac,
672, 67 i.
Boyer de la Garde, 67 1.
Boyiesve de la Brisardorie, de
Goisinard, des Hoches, d'Au-
vers, de Tarot, des Gandrét»s,
de Villeblanche, de la Gis-
lière, de la Bourdinirre, de
la Mauronsière, de la Giieri-
nière, du Plantis, de la Mo-
riciôre, des Aulnais, de Noi-
rieux. de la Boche-Foulques,
des Noulis, 325.
* Boynet, 178, 180.
* Bovsson, 42.
Boyt de Mt'rignac, 490.
Brachet, 219.
Brancas, 35.
Brandis, 120.
* Brandt de Galametz, 700.
Brandi de la Campe, 700.
Branges de Bourcia, G31.
Brassac, 493.
Brassac(Galard de Béarn), 338.
Brassac (Juge de), 477.
Brauer, 447.
Bréau(de), 210.
Bréau (Quatrefag«'8 du), 198.
Brécel de la Seilleraye, 471.
Bréjon-Marès, 103.'
* Bremond d'Ars, 62, 495,
609.
Breniond d*Ars Migré, 63.
Bremond d'Ars (Anatole de),
— Le comte Anatole di
Bremondy 579.
* Brenier de Montmorand, 126.
Brenieu, 210.
Bresranvel (Poulpiquel), 366.
Bretagne-Avaugour de Vertus,
53 i.
Breipsche (Jousseaume de la),
470, 478.
Bretesches (Marlin des), 472.
Breteuil (le Tonnelier de), 3S6.
Breton (le), 454.
Breuil, 319.
Breuil(le), 315. 598.
Breuil (Allard du), 453.
Breuil de Pontbriand-Marzan
(du), 619.
Breuil (Préveraud du), 491.
Fîreuverv, 236.
Brézé, 302.
Brézê\rEsiang de), 303.
Brézels, 489.
Briançon, 225.
Brian t de Laubrière, 366.
Bricbanleau de Nangis, 223,
523.
Brirogne, 492.
Bridiers, 99.
Bridieu, 369, 383, 384.
Bricnne (Loménie de), 158.
B ri eux (du), 566.
Briey, 281, 30 î,
Brignac, 4i9.
Bri-ode, 691.
Briinont (Ruinard de), 47.
* Briot de Monremy, 572.
Briquebec, 590.
Briqueviile de la Luzerne, 594.
Biissac, 221, 414.
Brissoull, 618.
Brivazac, 607.
Brivès (Souza), 360.
Broc (de), 634, 71.>.
* Brochard de la Bochebrocbard
431.
Brocha rd de Puymorin et de
la Gourdonnie, 287.
Broglie, m\ 552.
Broglie-Revel, 115.
Broissia, 356.
Brondel deRoquevaire, 66, 92.
Brossard de Favières, 60, 371,
372.
Brosse (Dureil de la), 367.
Brosses, 420.
Bro>8es (des), 297.
Brossin de Méré, 655.
Brotonne (Léonce àe):Les BO'
parle et levrs alliances,
195.
Brouillandie, 682.
Brousse ou la Brousse, 485,
490.
Broves, 500.
* Brown de Colsloun, 448.
Bruc, 144.
Bruc-Li verni ère, 25, 27.
Bruce, 368.
* Bruchard, 296.
Bruchard de la Pom^lie et de
Montmady, 296-297.
Brue (la), 704.
Bruéres (des), 431.
Brugère (Authier de la), 683.
Bruilhac, 565.
Brulart de Genlis, 532.
Brularl de Puisieulx, 402.
Brulart de la Tour de Genlis,
143.
Brunerie (Dode de la), 235.
* Bruneteau de Sainte-Suzanne,
50, 309-310.
Bruner, 618.
Bruno, 232. 505.
Brussy de Sainte-Preuve, 624.
Bruyère (la), 245.
Bruzard, 425, 426.
* Bryas, 47.
Bryas de Boyon de Bailleul
d'Hust, 47.
Bryol de Mont-Réniy, 573.
Buats(des), 183.
Bucelly (Trêmolel de), 23.
Buchère de TEpinois, 415.
Buchères (Noél de), 36.
Buckley, 588.
Budan de Russe, 619.
Budin de Wavignies, 346, 411.
BueiL 82.
Buisseret, 21, 173.
* Buisson de Courson-CriBlol
(du), 54.
Buisson de Courson de Fon-
laine-le-Pin, 55.
* Buisson (du Mesnil du), 387.
* Buisson (Roquette de), 556,
557.
Bulach (Zorn), 51.
Bullion, 713.
Bu! lion de Fervacques, 146.
Bullv. 105, 496.
Bultè, 288.
Buons, 541.
Burck, 588.
Bureau de Sérandey, 349.
Buretel de Chassey, 617.
Burgrair, 121.
Burgups de Missiessy, 24.
Burnès. 622.
Burtault, 267.
743
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
745
Biirlio de la Tour, 210.
Huiler, 495.
Bussac, â3i.
lJuvsière(U)2i3, 522,005.
Hussv, 5^3.
lÎLiver, 113.
nijz;ii(lière(la), 13i).
Bwlles, 384.
('abanes, 114.
Cabassole (Si'guins), 371.
Cabié, 491.
Cabrié, 236.
Cabrières (Roverié de), 191.
Cacaudière (la), 104.
Cacqueray-Valolive, 50, 310.
Ca-iars. 692.
Cadaval, 221.
Cadenet de Charleval, 708.
Cadillac, 449.
Cadillac (Vassal de), 39.
Cagny. 2:4.
Ca\gnart de Saulcy, 552.
Cailhavel, 558.
Calllard, 230, 236, 439.
CaiUebol de la Salle, 609.
Cailus (Tubières de), 143.
Caix de Saint- Aymour, 668.
Calan, 283.
Calignon, 682.
Callac, 703.
Ca Ibères, 255.
Galonné d'AvesnPS, 700.
Calvimont, 288, 317.
Cdlvimonl des Tours de Mon-
tiigu, de Néac, de La Lande
et de Tayac. 403, WJ.
Cambacérès (Delaire), 312.
Camboulan, 00.
* Cambourg ou Cambout, 444,
571.
Gamboul de Coislin, 182, 4ii.
Cainou (Gassion de), 6.
Campagnac, 209, 316.
Campagne, 165.
Cnmpaigno (Fatras de), 495.
Carnpigneulles (Fougeroux de),
Campan, 715.
Campmiac, 490.
Campou^ 496.
Carnus de Pontcarré(Ponloi8),
182.
* Camusat de Riancey, 299,
300. 415.
Camnset, 309.
Canaple, 243.
Canaples (Créquy de), 144.
*Canolle, 111.
Canolle de Lescours, 112.
Canongeltes de Canecaude,
366, 516.
Capizuchi-Bologne, 570.
Caradeuc de la Chalotais, 437.
Garaman (Biquet), 188.
Carayon-Latour, 494, 029.
Garbonneau, 390.
Garbonn-er de Marzac, 109.
Garbonnières-Jayac, 68 i.
Garcavi d'Ussi, 600.
Carcenac, 717.
* Cardinal de Kernier (le), 438.
* Gardon d«» Sandrans, 559.
Gardon dft Gar^iguies, 307.
Gardone, 75.
Gardona-Aragon, 500.
Gardony on Gardon (Folcb),
559.
Cardol de la Burthede Pachas,
118.
Carency (Montmorency), 270.
Carendefez, 420.
Caries, 103.
Caries de Pradines (Fornier
de), 100.
Caries de Fournior de Pradi-
nrs, 258.
Carmignolles, 402.
Carpenlier, 309.
Carrera Saint-Hubert, 352.
Cairon de la Carrière, 378-79
Caron du Petit -Mailly (Le),
346.
Cars (des) 384. 589.
Carte (Thibaut de la), 75.
Casale, 688.
Gasaux (Larligne de), 288.
Cases (Las), 382.
Crssignes de Beauforl de Mira-
mon, 126.
Cassaigne, 677.
Classaigne (la), 285.
Gastaing (du), 489.
Gastan, 6ï.
* Castanet, 485.
*Ga8telbajac, 627, 711.
* Castellano-Noranle, 171.
Caste! moron, 80.
Caslelnau de la Loubère, 71.
*Caslelnau-Bochetel et de la
Mauvissière, 78, 137, 139.
Caitelnau do la Bivière et de la
Pincerie, 140.
Gastpinau (Charité de), 080.
Gastels en Dorlhe. 6U0.
Castillon, 122, 200.
Gaslillon-Saint- Victor, 174.
Caslries, 47.
Catalan, 375.
* Catalan de la Sarra, 66.
Catelan ou Gatiiélan, 383, 703.
*Catinat de Saint-Gratien, de
Bougis, de Croizilles, de la
Fauconnerie, de Saint-Mars,
de Dircy, 341,342, 343.
*Gatoire de Bionconrt, 030.
Caluélan ou Catelan, 383, 703.
Gauchie (la), 209.
* Caumonl de la Force, 77, 51 1 .
Gauze, 677.
Cavillargues (Nicolay de), 10^
22.
Cayeux, 159.
Gaylus, 318.
Gazt-nave de Montpeyrou, 59.
Gazes, 090.
Gazillac, 1 1.
Gecina, 688,
Gellard du Sordet, 4.0.
Celle (la), 99.
Celle (la), 25. 119, 121.
Cénac, 557.
Cépian (Don de), 359.
Géris 99.
* Gernon'(Pinleville de), 370.
* Céron, 485.
Ceival (Lavergne de), 188.
Cessia (Glans de), 560.
Gévilly, 142.
Cézard, 622.
* Chabans de Gondal de Biche-
mont. d'Epeluches, de Jou-
mard. 25, 28, 286.
Chabans (Poitiers de), 28.
*Chabaud la Tour, 109.
Ghabestan de Montoscur, 117,
118.
Chabot d'Avaugour, 82.
Chabot du Chaigneau, 307.
Chabot de Saint-Aulaye, 599.
Chabrignac(G offre de), 514.
* Ghabrillain (Moreton), 301,
380.
Chabrol-Chaméane, 353, 355.
Chabrol-Tournoël, 353.
* Ghan'ault (du) Duchaffaull et
du Chaffaul, 407.
ChalTaut de Besné (du), 475.
Chaisemarlin, 290.
Ghaix d*Est-Ange, 174.
Ghaix, 230.
Gha lançon, 015.
Chalard (le), 298.
Ghamanieu (Loras de), 055.
Chambaudoin d'Erceville de
Chapuis, de Villareeaux, de
Fonlferrière et d'Aubreuil,
359.
Chambeyron, 88.
Ghambly (la Tour du Pin), 24.
Chamboduc de Saiht-Pulgent,
91.
Ghambonneaud, 492.
Chambrelent, 671.
746
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
748
Chambreleau, 478.
Champbreton, 198.
Chambretle, 478.
Cliambrey, 48-2.
Ghamfeii, 251, 507.
Chamillart, 267.
Champagne-Bouzey, 436.
Champagne la Suze, 402.
Chainpagny(Nompôre de), 261.
Champion de Cicé, 655.
Champlain, 331.
Champlouis (Nau de), 234.
Champs (des), 56.
Champs de Sainl-Léger, 441.
Champs de la Vareniie (des),
191.
Champy, 622.
Chancel, 33.
Changeur, 491.
Chaiilemerle, 143.
Chanteloup, 9.
Chanlérac (la Cropte de), 25.
Chaiiterel de Bezons et de
Champigny, 594.
Chaon (Robert de), 472.
Chapelain de Brosseion, 246.
Chapelaine, 107.
Chapelle (la), 67.
Chapelle-Foucher (la), 25.
Chapelle (Personne de la), 54.
Chapelle (Villars de la), 396.
Chapelle-aux-Planches, 547.
Chapelles (Grignon des), 369.
Chaponay, 500.
Chapoton, 398.
Chappes (Aumont de), 10.
Chapt de Raslignac, 18, 25.
Chaptal de Chant.loiip, 194.
Charce (la Tour du Pin de la),
24, 386.
Charette, 299, 712.
Charmail (Drevey de), 406.
Charmeilles, 91.
Charmoilles, 421 .
Charpentier, 232.
Charpin, 390.
* Charpin-Feugeroiles tl Geiie-
tines, 184, 185, 189, 553.
Charrier (G.) - Les Jurades de
la ville de Bergerac, 581.
* Charrilte, 686.
Charron, 370.
Charron (le), 235.
Chartres (Orléans duc de), 662.
Chartrouse (Laugier), 254.
Chasseloup de Laubat, 194.
Chassepot de Pissy, 293.
Chastain^ (Fouquet du), 115.
Chaste, 331.
Chasteau-Merlel, 286.
*Chastel-Trémazan (du), 564.
Chastellars (Queux de), 198.
*Cha9tellux, 38,304, 607.
Chastelliix-Rauzan, 216.
Ghaslenay, 101.
* Chaslenet de Puvségur, 33,
362, 617, 628.
Chastt^igner, 368.
Chnslenicz, 546.
Chaslillon, 480.
Château du Loir, 307.
Chàteaubourg, 389.
* Chateaubourg (la Celle de),
514.
Chateaubriand, 702.
Chfàteaubrun, 235.
Chateaufort, 53.
Château-Gaillard (Robillard de),
193.
Chateaugiion, 647.
Chateaumeillant, 602.
* Chateaumonind (Joubort de la
Bastide de), 338, 504.
Château neuf, 99.
Chateauneuf d'Oze, 117.
Chàteauneuf-Randon, 495.
Chateaurenard, 510.
Ch^teauregnaud, 457.
* Chateaurenaud (Rousseletde),
657-658.
Chateauvieiix, 247.
Chaleauvieux (Lamolte de),
402.
Chàlelet (du), 145, 4.^3.
Ghatelet (Roux du), 463.
Chatelet de Cirey, 282.
Chateliers (des), 411.
Chatenay (Genêt de), 68.
Chatenet (du), 298, 443.
Ghàtillon, 545.
Chaire (la), 75, 148,221.
Chattes, 208.
Chaudenay (Montormentier de),
418, 420, 48 î.
Chaudronnais (la), 248.
Chaudruc de Crazanne, 372.
Chaufour, 697.
Chaulieu (des Rotours de), 56.
Chaulnes, 163.
Chaumasson, 12.
Chaume (la), 461, 553.
Chaumondel, 422.
Chaumont de Clermont, de
Fayolle, rt de Labattut^ 409.
Chaunac, 487.
Chaussée (la), 628.
Chaux (la), 561.
*Chavagnae, 621.
Chavaignac, 298.
Chavane de Dalmassy, 628.
Chavaiigts, 37 i.
*Chavanne et Chavanne de
Dalmassie, 628, 696.
Chavannes (Puvis de), 45, 91.
C ha Vigny, 545.
Chaylar (du), 542.
Chazelles, 713.
Chazelles de Beauregard, 619.
* Chelïonlaines (Penfenlenyo
de), 366, 515.
Chemin de la Tour (du), 56.
Chenailles, 555.
Cheneuil, 506.
Chenevier, 614.
Chénoy de Moncorps (du), 431.
Chérel (Hénin de), 176.
Chérisey, 127.
Chesne-de-Monréal (du), 286.
Chesneau de la Drourie, 694.
Chesneau de la Haugrenière,
555.
Chesnes (des), 562.
Chevalier de la Teillais, 294.
Cheverny, 589.
Chevigné, 368, 473.
Chevreuse, 163.
* Chevrières (la Croix de), 385.
Cheylane (AUéoud de), 403.
* Cheyron de Beaumont du
Pavillon (du), 403, 408, 409,
443.
Chézeaux de Chaumondel et de
Pisseloup. 99, 423.
Chézelles (Lhérilier de), 384.
* Chézelles (le Sellier de), 48,
382, 626.
Chicouk, 255.
* Chimay (Riquet de Cara-
man), 691.
Chinot de Fromessant, 633.
Chivré, 3, 139, 562.
Choart, 594.
Ghodron de Courcel, 616.
Choiseul, 11, 283, 301, 356,
570.
Choiseul - Beaupré, 44, 282,
570.
Choiseul-Daillecourt, 120, 627.
* Choiseul du Plessis-Prislin,
6.
* Choiseul de Francières, d'i-
rouer et de Fontaine-Beton,
269.
Choisêul-Traves, 397.
Choiseul de Lanques, La Ferlé
etFouvent, 4^4, 481.
Choisy (PHopital de), 156.
Choisy (Soullier de), 488.
Choict, 111. .
Chomette, 614.
Chopard, 475.
Ghosardière (la), 454.
Choulot (la Venne de), 109,
119.
Chovel de la Chause, 89,
I Churchill, 588,
49
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
751
Ciron, 420.
Cicutads, 130.
Cillarl de la Villeneuve, 5G6.
«^irey de MaRDy-sur-Thil, 399.
Cisternes, 676.
Civrac, 216.
<llairvaux (Villoqiiier), 10.
* Clam (Mercier du Paly de),
433.
Clapiers, 537.
Clarel de Fleurieu, 617.
Clarke, 381.
* Clarv, U.
<*.l<iu8.ide, 720.
Clausade de Scahberl, iil5.
Claitsade (la), 64.
Clausofinelte (Uoques de), 357.
Claveson, 530.
Clavière de Grave, 290.
* Clavières, 45, 91.
Claye (Maynard de In), 174.
Clêinencière (Ferrier de la),
375.
( 'Je ment, 356.
* (!Ilerc de Juigné de Lassigny
(le), 353.
Clerc des Roches (le), 354.
Clt-rc deJuvigny (li-), 44.
Clercq (le), 414.
Clercq (de) 700.
* Clêrel deTocqueville,362.
* Clérembanll deChantebuzain,
de la Gourdouère et de Pal-
luau, 80, 81.
Clermont, 408, 658.
Ciermonl-d*Amboise, 589.
Clernionl-Dei'souB, 102.
Clermoni-Monloison, 629.
Gi»Tinonl.Piles, 599.
* Clerndonl-Tonnerre, 19, 114,
184,189, 430,607.
Clermont - Tonnerre (Tillelte
de), 427.
Clermont de Luxembourg et de
Piney, 220.
devant (Richard de), 143.
Closmadeuc (Urvoy de), 63.
Closmann, 239.
Clouël, 415.
Clymer, 47.
* Coalparquet (Fraval de), 241.
Cobrale, 94.
Cochepin, 410.
Coehorn, 247.
Coêlillio, 373.
* Coëllogon, 58.
Coélnempren de Kersainl, 309.
Coetqnelfen (Morice de), 51.
Cœiiret de Nesle, 258.
Cœuvres (Entrées de), 40).
Cogolin, 658.
Coiron, 602.
Colas des Francs, 193.
Colbert-Laplace, 308.
Golbert-Chabanais, 308.
* Coligny-Chalillon, 569.
Collemare, 21.
Collin de Vemeuil, 603.
* Collinel de la Salle, 188, 6^27.
Colomb, 87.
Coloinbaud, 2ii.
Colombes, 209.
Colombier (la Panousc du),
64.
Colomhy (Jr)livel de). 162.
Colon de Clianleraino de Mo-
dave, 533.
Colonna Cesari Rorra, 195.
Colville Bnrclay, 110.
Combes de Lyss, 412.
Combles de Noncourt, 547.
Comborn, 598.
Commanderies de St- Lazare
et de N.'D. du ^onl-Cnr cl,
663-668.
* CommingeF, 3S0, 42i.
Commingi'B de Vervins, 1 i3.
Compans (Tr-rnaux), 363.
Compans, 459.
Compasseur (le), 162.
Conan, 3.
Conchon, 614.
Concise (Grelier de), 477.
Condesaij-ui»». 130.
Conegliano, 375.
Confex de Nenilly, 239.
Conflandev, 4<*6.
Conflans-Brienne, 658.
Conflans de Sainl-Rémy, 605,
Conlaines, 354.
Conqiieirac, 247.
Cons-la-Grandville, 634.
Conslans-Delbru, 65.
Conle de Nouant (le), 400.
Conte-Dubois Descours de la
Maisonforl, 717.
Conti, 206, 688.
Continué, 454.
Coppier, 237.
Coppin de Miribel, 507.
Coppinger, 4i5.
Corbier, 296.
Corbin, 390.
Corday, 183.
Cornay, 697, 698.
Cornetle de Saint-Cyr-Mont-
laur, 379.
Cornetle de Venancourt, 379.
* Cornelte de Saint-Cyr de
Cély, 378.
Cornillon (Milani de), 98.
Cornuau d'OiTt-niont, 290, 6]9.
Cornulier-Lucinière, 176, 178,
431, 449.
Corpechot, 355.
Cos de la Hilte (du), 350.
Cosme, 346.
Cosnac, 252, 254.
Cossé-Brissac, 272, 437, 503,
526,617.
Coëset, 511.
Costa de Beau regard, 4i0, 627.
Costard, 388.
*Costard de Saint-Léger et de
Méry, 166.
Costé de Triqiierville, 254.
* Coslenlin de Tourville et de
Fisnios, ?,?û, 338, .^05.
Colardière (Robin de la), 47.
Colle, 386.
Cotte (Guisable de la), 693.
Cotlin de Joncv, 127.
Cotlu de Mallait, 5.^9.
C'.ubcrl. 213.
Couberlin, 308, 446.
Couderc, 61.
Cof dray de Cnndé (tlu), 656.
Coudreau, 462.
Couédic de Kergoaler (du),
248,361, 405.
Couespel du Mesnil, 56, 103.
Coulié de Lusi<:nan, 412.
(]onlangeron, 431.
Coularù de Puyrenard, 445.
Coullet de Bussy, 410.
Coulonces, 6i7.*
Coupât, 676.
Courances, 17.
* Coiirbon de Saint-Genesl,
45, 83, 675.
Courbon du Balav, de Pleney
de la Trapje, 83, 84.
Couibon des Ganx d'Haule-
ville, de Monlviol, 86, 88,
675.
Courbon de Longueval, de
Snint-Sanveur, 603.
Courcelles-sur-Aire, 573.
Courcillon de Dangeau, 659.
Courcy (Dursus de), 294.
* Conrry (Potier de), 289, 299,
415.
Courcy (Roussel de). 176. 388.
Courlande de Safjan, 305.
Cours de Sainl-Gervasy, 566.
Courson, (»60.
Courson de la Villeneuve, 110,
617.
Courlanvaux (le Tellier), 269,
102.
Cofirtaux (Th.), pal rôtira plie,
Cmifiennv, 140.
Courlils (des). 48.
* Courlils (François des), 431.
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i \.
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Cu.sli'iKN i2S:{.
( jiz.'i;;iH z, o.')S.
(l/,.irl(»i i>ki, 0.S5.
D.mIIioii, Oii.
D.iillniiioiirl de FrêvilJo, 1:22.
Dailloii du Lude, 2S0.
I);il()ii, ,507.
D.illoz, lU).
Dairiay, 607.
Damas de Tiiiani^es, 5.
* Dainpierre, 3(S0, 553.
D.mipfTiarlin, 377.
Daney de (iravillo, 50.
Dan^eau (CourTillon de), G50.
Daniaiid do la Clocliellerie,
302.
Daniel de La«,^^sllef ie, 017.
Dniisavs-Gauvain el Dansais du
ïreiiil, 302.
Darot de La Pupeiinière, 33S.
Darquey, 3SI.
I)arras,*233.
Darrax, .307.
Dascols, 519.
Daiidin de Ponillv, il i.
Dani^arnn, iSO.
* D.mi:i)()n (Koii •aiild du), 7S,
130.
Daurier d'Olias du Fayt, 80.
Dauvel d«*8 "Marais, iO().
David, 00. I(i().
David des Elant^s, (>-.
Davy d'Amlreville, 1 4().
Dedons de l^i»*rTe)'eu, 550, 570.
Lis depuis ursdu Mont Sniul-
Michel, par le vicomte Oscar
de Poli, 109.
De<,'ove, 312.
Delaa;^'e ou de Laage, fOl.
nel;i haute, 57*2.
Delaire-Caiiibaeén's, 312.
D»'lainalle, 7 10.
Delauibre, 373.
Delauuoy, 20i.
Di»ll)«'(*«|ue, 1('>7.
D'I.u'd de la FloUe, 3S3.
D.d<.rrne, 71N.
D.dsol, 12.
Domaine Foucand (^dn), lOS.
* DeuiandoK-Dedons, 55(K
D.'ni«>m*y, Oi'»0.
DiMiantes, 070.
Deni.sane, 373.
Dell ois, 717.
Denoix-Camp?efîrel, 51 i.
Dervieu de Varey. fOl.
* Desazards de Moiilfiiii." < I
r>3, 405.
Desbassavns de Hicltni: ■
Oî>0, 5.13.
* Descantons de M«uitt>I;iiiriri -
f^rduiunsler, (»7.
D.^slandes, 5.5lî.
Di'slionlières, 310.
DiMlvillers. i (•>().
Dcvies el cria de guerre d( .'
noblesse belge, par M. A-
fred de Ridder, 131.
Desjol.erf, 102, 103.
Dliers de Mi(|nel, OIS.
f)i:Uonnaire des famillts -i-
Poitou, par Deauchel-K..-
leau, 451.
Diciionnairedes figures hyr^il-
digues t par le corn le dt» \\ -
nesse, 7 1 , 323, G i8.
Didelon, 551.
Dicsbach, 280.
Diesbacli-Tornv, 120.
* Diesbach-Belieroclie.52. 1 !'>.
120, 200.
Digeoiî, 078, 717.
Di^'oine du Palaifi, i8I, 5(i7.
Diguères (des), 1X3.
Dinan, 218.
Dionis, 07.
Divonne, ISR.
Dobbelslein, 283.
Dode de la Hrunerie, 2.36.
* Dodun de Kéroman, 170.
D.)ë, 373.
* Doinet de Mont et de Vori:» ^,
32. .Ul.
D.'iTi pierre d'Ilornoy, 128. i2T.
Domprol, 517.
Don de Cé|»inn, 350.
Donin de HosièrcOI, 110.
Donin de Clr\mplatreiix. IM.
Donissan de Citran, 705.
Dorgeoise, 520.
Doublet de Persan, 79.
Doué, 152._
Doublas, ()'.
Doulcetde Méré. 314.
* Doulcet de Ponléconlanl lf\
313.
Di.udeanviîle, 308.
Douillac de la Foucaudie. 2^ •.
Douret, 713.
Dou/iliac, 286.
Dreskv, 112.
Dn'u\. S 59.
Dreux-Brézi^. 290,609.
Drevey de Cliarmail, 400.
Drouas, 508.
iOO
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
757
Drourt d'Aubigny, 371.
• Drouilhet de Si^^alas, 128.
Drnuillard de la Àiarre, 116.
I)rugeac(Siint-Marlial de), 603.
Dubois, 07.
Duc. (le). r)17.
Driclialel, 630.
* Ducbesne de Lamolte, ^9i.
Ducliesne de Gillevoisin, 375.
Ducos, 2-.
Ducoux la Guérinière, 4^2.
Ducre^l de Villeneuve, ICI.
Diicret de Langes, 695.
Diilau de Maluquer : Armoriai
de Déarn (1696-1701), 69.
Dufaure de Meillac, 681.
D .(r, 38.
Dufresne, 681.
Dn^'ué de la Fauconnerie, 41.
Dnjarric-Descombes, 584.
Dii'lac, 238, 67-2, 706.
Dulaur, 705.
Dulgarie (la). 443.
Dtiniarcst, 86.
Diuiias de Cultures, 564.
Du mon, 387.
* Duniont, 089.
Dumoulin de Paillart et du
Moulin. 413, 631.
Dnnal, 231.
Dupargf», 625.
Diipin, 608.
' Duplais des Toucbes, 196.
Duplais ou Dupleix, 197.
Duplais des Touches, 3 2.
Du{)lessis-Mornay, £01.
Duj)uy, 379.
Dupuy de Barrière, 287.
Diirau-Borer, 508.
Durand-Palerme, 119, 507.
Durand de Rameforl, 514.
Dureil de la Brosse, 367.
Durfort,22l,338, 367.
* Durfort de Duras, 10, 215.
589. 599.
* Durfoïl-Givrac de Lorge el
de QMinlin, 20, 265, 267,
308, 435.
Durkheim ou Turcklieim, 55S.
Diiroy de Suduiraut, 4i9.
Dursu» de Courcy. 291.
Dularlro de Boi.sjoly, 381.
Dul«'v-Harispe, 356.
D.ilrèil, 6-22.
Dm al de Curzay, 3n9.
Duval de Grenunville, S^'S.
Dnva! de Sainle-Glaire. 379.
* Duvcrgier de H;uiranne, 167.
* Diivi-yrier de Mêles ville el
du Veyricr, 439.
E
Eblé, 19.
Echasserie (1'), 302.
Ecoles Royales Militaires ,
1751-1792, par S. GeoflVay,
326.
Eirreticre(r), 454.
Ei(aux (Bony des), 712.
Egremonl (d'), 378.
Egreville (d'), 160.
Elbenne (d*), 399.
Blic de Beauniont, 363.
Elliot, 12V.
Ellis O'Gorman, 634.
Elva (d'), 702.
Eucausse (d'), 108.
EntremonlH (d'), 177.
Eppe (d*). 465.
Equipée (TSvufville de T), 9.
Esialurd de la Bellangerie, 414.
Escalis, 34.
Esclaibes d'ilusl, 609.
Esclaux, 5, 596.
Esclevin, 689.
Escodtca de Boisse, 103.
* Esmoingt de Lavaublanche,
99.
Espagnac, 434.
* Espagne de Venevellcs el
d'Aunay, 307.
Espngnelj 705.
Espalungue, 6.
Espalungue d'Arros, 71.
Espalungue d'ilhorols. 447.
Esparbès de Lussan, 44.
* Esparbès, 687.
Espei^ne, 367.
Espic de Gineslet, 3S1.
Espinay Sainl-I uc, 3()8.
Espine (!'), 308.
Espiry. 461.
Espiveut de la Villeboisnel,
102. 178, 383.
Ei-quirol, 716.
Essarls (des), 2i0.
Esscrlincs, 52 i.
Eslaing, 460.
Eiilai.'-es de Monisou, lil.
* Estampes de la Ferlé-ïm-
baul, de Mauny, de Salle-
bris, de Mont-Saint -Sulpice
el de Villefargeau, 11, 12,
7î4.
Estampes de CJiaumasson et
des Uoclios, 12.
* E>tan<? de Brézé (!'), 303.
Eslrrnav, 142.
EstoileO'», 251.678, 681.
filslouteville, 647.
* Estrades, 207.
* Eslrées, 268.
Eslrécs de Gœuvres, de Tour-
[)crS, 400.
Etienne, 388.
Etriclié de Baracé (d'), 668,
669.
EUenvviller, 406.
Eveillard iJe la Poissonnerie,
de la G.isnerie, de Gliemaus,
de Livois, dt Seillons, de la
Groix, de Morue, 326.
Evèipie (le Marconnay (1'), 77.
Eveily. 216, 217.
Evry (d'). 355.
Exéa (d'), 389, 415, 617.
* Exelmans, 365.
Eyguières, 114.
Eyma, 512.
Fabbri, 689.
*Fabert, 141,532.
Fabert des Moulins, 1 13.
*Fabrede Latude, 308.
*Fabre de Roussac. 65, 9U
Fabre de Tapies, 559.
* Fadale de Saint-Georges, 97,
109.
Fajac, 59.
Fajol, 488.
Falalieu, 696.
Falcou, 439.
F'allon, 113.
Faramond, 616.
Farcy, 516.
Farcy de la Ville du Bois^ 27.
Fare (la), 22.
Farges, 25.
Fargue (la), 197.
Fargues, 599.
Fariioulx, 197.
Farouil, 599.
Faubort. 83.
l^'aucher, 53.
Faucher : Le comte de R^que-
saute, général de la Répu^
blique fi ancais€f 575.
Faucon, 236. '
Faugeré. 315.
Faucjue de Jonquières, 293.
Faiire, 192,678, 709.
Faure-Biguet, 686.
Favareilbe, 513.
Favareilîe de la Guusléle, 490.
Favrnliiiey, 101.
Favoreau, 413.
FaviM'il (du), 56.
Fa vols, 165.
Fa Y de Pevraud de la Cbèze,
669.
Fav de la Tour-Maubourg, 59i.
Faye (de), 462.
752
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
J
Coiirlils de Merlemonl («les),
G7, 37 .
Courlin, 307.
C('Urlonn»r (Saint-Simon), 34i.
Courville (TliibniM île), (î.j3.
* Cousin, 480. 4S-2.
Coussac de Sainl-Biicv\ 'Mu,
Coussij de Manvoisin, ;233.
Coussière (la), !2.j(), 3(5.
CousLird de L'tliasserie, (i7 ^
Cousiin, 1 H).
Conlainvillo, 339.
* Couzan (FonUnn^es df), 4:27.
* Coynarl, 109,509.
Coynart d'Aubervillierp, 170.
Cranibols (Anzac de), 316.
Craon de Dreux, 149.
Gransac, 33.
Creilsau, 31.
Crénfïoux, 116, 443.
* Crenan (Perrien de), 37.
Crépin du llavell, 17:2.
Créquy,271.
CréquY-MontfortdeCourlivron,
10-2."
* Créquy de Canaples, de Ma-
rines et de Lesdiguières, 9,
143, 144.
Cré(|ny dit le Hardi, 157.
Crespin de Billy, 121.
Creuzy (Gyvês de), 192.
* Crevant-d'lîuniières de Bri-
fjueil, de Mouchy, 147.
Crissé (Turpin do), 149.
Croismare, 460.
Croix (de), 221.
Croix de Casiries (la), 503.
* Cro?x de Clievriêres de Saint -
Vallier et de Pizançon (la),
191, 385,509.
Croix de Ravignan (la), 305.
Croix de Semoine (la), 80.
Croker, 6S5.
Cronces (Murât de), 139.
Crople de Clianlérac (la), 25.
Crousnillon, 57.
* Croy, 367,618, 695.
Croy-Dulmen, 36S.
Crublier de FougiTcs, 175.
* Crussol d'Uzês, 163.
* Cruzv de Marcillac, de Pêne,
de Savignac et deLieucamp,
42, 43.
Cultures (DunDas de), 564.
Cuitz de D.MHlIy, 570.
Cumond, 257.
Cumont, 3 15, GiiO, 671.
Cunel (Pouilly de), 697.
Cunin-Gridaine, 432.
Cunv, 696.
Curé de la Chaumelle, 353.
Curel, 437.
Gnrnier, 230.
Curtis, 305.
Ciirzay (Duvat de), 389.
Gussnr., 678.
Cussi.i;My, 420.
Cussy (!»' Mandevill.', 36(>, 516.
C'islino, 283.
Ciiza.^u('z, 338.
Cz.irloiislxi, (iS5.
Diiilhon, 61 1.
Daillaïuourl de Frêville, 422.
Uaillon du Lude, 280.
Dalon, 597.
Dalioz, 446.
Damas, 607.
Damas de Thian^^es, 5.
*Dampierre, 389, 553.
D.impmartin, 377.
Daney de (iraville, 59.
Dangeau (Courcillon de), 659.
Daniand de la Clocbetti'rie,
392.
Daniel de Lagasnerie, 617.
Dnnsavs-Gauvain et Dansais du
Treuil, 392.
Darot de La Pupelinière, 338.
Darquey, 381.
Darras,*233.
Darrax, 307.
Dascols, 549.
Daudin de Pouilly, 414.
Dan^raron, 489.
* D.iu'^non (Fourauld du), 78,
139.
Daurior d'Olias du Favt, 89.
Dauvet di's Marais, 4U0.
David, 99, 166.
David des Etangs, C)^.
Davy d*Ainfreville, 146.
Dedons de Pierrefeu, 550, 570.
Lvs dcfens tira du Mont Sai7il-
Michel, par le vicomte Osrar
de Poli, 199.
Degove, 312.
Delaage ou de Laage, 194.
Dehiliaute, 57*2.
Delaire-Cauibacért's, 312.
Delamalle, 716.
Delambre, 373.
Delannov, 294.
Delbeeque, 167.
D.'Iord de la Flotte, 383.
D^'lorme, 718.
DHsol, 42.
Démaille Foucaud (<lu). 198.
* Demandolx-Dedons, 550.
Di-monry, 630.
De n a nies, 676.
Denisane, 373.
De n ois, 717.
Denoix-Camp^efîrel, 511.
Dervieu de Varey, lOl.
^Desazards de * Monig.iitl.r .
()3, 495.
Desbassavns de Ricliein iT.
390, 553.
* Descantons de Monl blanc ii'l -
gel munster, 67.
D.»slandes, 553.
Deslioulières, 310.
Di'llviHers, 46(>.
Dévies et cris de guerre tir l
noblesse belge, par M, Al-
fred de Ridder, 131.
Desjoberl, 192, 193.
Dliers de Mi<|uel, 618.
DisUonnaire des famillt\> ,».
Poitou, par Reaucbet-Fi-
leau, 451.
Dictionnaire des figures h&r<i •
digues, par le comte de lî -
nesse, 71,323,648.
Didelon, 551.
Dicsbach, 289.
Diesbacli-Torny, 120.
* Diesbach-Belieroche, 52, I "'.
120, 290.
Digeon, 678, 717.
Digoine du Palais, 181, 5i»T.
Diguères (des), 183.
Dinan, 248.
Dionis, 67.
Divonne, 188.
Dobbelslein, 283.
Dode de la Brune rie, 230.
* Dodun de Kéroinaii, 170.
D(ȑ, 373.
* Domet de Monl et de Vor^- -,
32, 441.
Dcmpierre d'IIomoy, 128. iJT.
Domprol, 547.
Don de Cépi?»", 359.
Don in de Rosière, 91 , 1 10.
Donin de Champlalreux, III.
Donissan de Gilran, 105.
Dorgeoise, 529.
Doublet de Persan, 79.
Doué, 152.^
Douglas, 67.
Doulcelde Méré. 314.
* Doulcet de l^onlêconlanl .'• .
313.
Doudeauviîle, 308.
Douillac de la Foucaudie. -^^
Dourel, 713.
Douzillac. 286.
Dresky, 442.
Dreux, 459.
Dreux- Brézé, 299,699.
Drevey de Cbarmaii, 40t».
Drouas, 508.
•o
î-s prLLrr.N Hr.sv:::,:s :s >:î\nvk
• N^,
M-Miu.Kird de b M^rr^f. 11".
> n;:ei!c S^inUMarlul Je ,tvO.
>•.•■«', • le , «'«IT-
l^^llhe^Ile de Lainjlte, -l»l.
l» ;« h es lie do GilIe>oUiQ, oTô.
M ;r «nx la Gu-rinirre, ii^.
hior«'vt de Viîl-^iJt'uve, 101.
'■> c»v»l «le Laii^'es, ij'.'ô.
1) .tan «le Mnlii({iit*r : Armer ai
de l-tarfi CU'l'ti-ITul), ei*J.
b îLuire de Meillac, OSI.
u II, :is.
" Ji-Mie. Gsl.
1' i_iié de la Fauconnerie, \\.
'» : u ric-Descomhes, 584.
I i't.\ :iHS. G7-2, 706.
hi:.»ijr, "(•5.
l'Ml.ari»-(la}. i43.
l'.tiKuest, 86.
i> .:n.»s <le CiiUurea, 56-i.
I- :i:i<»ji, 3S7.
' l».»monl, tlNlI.
i».';"»ulin rie P.iillarl et du
Mui.iiiï..il3, 631.
II liai, -231.^
biparu'"', 6^5.
l>..Mii. 60S.
' iiiiplais des Touclies, 196.
1> if'L'is ou Diipleix, 197.
!»'ij.l:iis des Touches, 3 -2.
h I! l''>sis-Mornav, cOl.
l!'.,'ii\, 379.
!''.;'iiY (le Barrière, 287.
1» lan-norer, 508.
l'iniK.i-Palerme, 119, 507.
l' iiarj'l de Ramefort, 514.
I> ii.'il de la Bmsse, 367.
b ilnii, -221,338,367.
,• l>.it..rl de Duras, 10, 215,
r.V). 599.
• h'iiloii-Civrac de Lorge pI
■1" niinlin, 20, 26."», ::i67,
;'i'^, 435. ^ ■
,1' iklk'iiu ou Turckheim, 55s.
l'ii i\ de Suduiraut, ii9.
]|3 .i>us de Courcy. 29 i.
''ii.!rtr.> de Boisjoly, 381.
:'■ N-Hîu ispe, 356.
• '.iril, 6-22.
|1'.\.>I di' Curzay, 3^9.
I' '\»1 de Grenniiville, 5<''3.
^'^.V. d.' Sainte-Claire, 379.^^
r îiiiN.TLîier de Hiiuranne, 167.
r lin"\ripr de MiMcsNille el
lu V.yrier, i39.
IT:.l-!7vi, i.ir S. (il* :1..»\.
3J«>.
tr.VeliC-e V\ 451.
E,;aux ^^IV'in dos , 7 '2.
E^reinonl -^d'), 3TS.
E^rexilie ^d'^, l(H>.
tlhenne vif), ;i99.
E\ic de Htauuionl, 3r>3.
Eilioi, 12..
Elli-^ O'iionnan, 631.
Elva {ir\ 702.
Encausse (d'^, il S.
Eiilrenioiiis t^d*», 177.
Eppe (d'K i65.
E(|uipêi* (Ni'UlMIlt' de 1*\ 9.
Esial:»rd de la B('llaiii;erie, il 1.
Esc.ilis, 31.
Esclaibi'S d'Hust, 609.
Esclaux, 5, 59(i.
Esclevin, 6S9.
Escodica de hoisse, 103.
* EsmiMPol de Lavauhlanrlie,
9Î).
EspajjMiac, i3i.
* Espagne de Veiicvellcs el
d'Aunay, !i67.
Espaguel, 705.
EspaluDgut», 6.
Espalmigue d'Arros, 71.
Espahiiigiui (l'IUiorolH, /ii7.
Ev:parl)("'s de Ijussan, i-i.
* EspaibèM, 687.
Espeigne, 367.
Espic de (Jine^lrl, ÎISI.
Espinav Sainl-I ne, 3li.S.
EspineO'), 368.
Hlspiry, l()l.
E>pi\«Mil rie la ViUrdjoi-nel,
102. l7.-<. :{S3.
Eh(jiiii <d, 716.
E-sajtK ''.l,^,, -JiO.
E>*»fM liiH's, ri2i,
Estain;;, i'mI.
E>tai:es d»* M'.nk'on, lil.
* E'îlaiiijn'H <\t' la E»'il<''-Ini-
haul, de Maunv, tic S-tll»--
biis, de .M'Mi'-.^aifil '^'.Ipif <'
et de VilUda/^i-aii, 11, \'2,
7î4.
Estampes de C}i:n,ttt'A*' 'itt (\
des Uoclics, l:i.
' E^tang de fJn'zé (\*j, 36:;.
Est» rnay, 1 12.
Esloile(r), i5I, 67^ i>A,
Eslouleville, f;i7.
* Estrades, 207.
* Estrées, 268.
i < s, 4 ^^
ri.! ;*.\ s-nS.
l! ru "..^ xio r^;ir>K^ ^ ^d'\ tv^'v^
• ..e»i\\ . ,;\ « »'^,
r.\0' ,Ai ■[ .,0 l\ IV Nv MU\OI h\
lie l.i t» >avM».\ do r.!»enuM^»
» 0 l.îxi^'s» vil Si i:,»»nx» vIo Ix»
Kxr»! e .:e M.\ieonu»u ^^T"^» TT,
Eveil), :: 6, ::M:,
%Nr\ \^d \ o,».»,
E\e'a v'i^V 3S9. \\\ ^17,
• Evelman'i, 3im,
Exguièies, III,
E\n)a» 512.
K
Eaidni. (;S9.
* Eabeil. Ml, 532.
Kaherl îles Moulins. I 13.
* Faille de l.iOiide. 30S.
* Fabie de h«MiN»ai', 65, 9U
Fahre de Tapie.s, 5.'»9.
' Fadule de Sainl-liiMH'K«'H, 97,
, 109.
Fajae, 59,
Fapd. iSS.
Falalieii. i;96.
FaliM.ii, .i:i!l.
Falloii. 113.
FanuiiiMid, 616.
Farj'y, 516.
F'uvy de lu Ville du Iloin, 27.
Fare (la), :i2.
FargeH, 25,
Farine (la), 197.
Fai>iUer<, .7.19.
Farnonlx, I'd7.
Far.Mill, UU\K
F.miIh'iI, H'.\,
l''.iii(lirr, 53,
Fau<ln'i : /,// Cnnitt' df Hvi/Uf'
h(tn/t*t (ji^mUiii de la lO^jni'
hlnjur l'imirhiHVt 57.».
Faiiroii, t'.'X),
F.iM;;rir', 315,
FaïKjUe de Jf»i<rpi|/ren, 293,
F.M.P', \')i,inH, 709,
l'.MJM'-lîlJ'Iirl, 086,
l''av iM'dl»'*, iM.'',
l'jriM'O »• d'' I.» l/'ii l'O', 4''0,
]' .i\' iihfK", loi,
I a .« f » .H(, W'ô.
V M. Ml 'du,, '.ih.
1' '• .' !••, 10';,
I .♦•, d*' l'.'M.Hid d'' )'» C<'"^'-
r,0'».
Im. d»' \'i loMI- VI >nJ/'' ''r- *"
K>;e^b-;, 'iiyl.
758
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCIS
■flî.
Paye (la), 678.
Faye en Forez (la), 8i, 87.
Fayetle (la), 85.
Fayolle, 130, î256, 409.
Fays-Hillol, 417.
Fé d'Osliaiii, 360.
Fébure (Le), 410.
Febvre (le), 494.
Febvre de Laubricre (le), 82.
Féligoiide, 431.
Felloneau, "256.
Fellre, 381.
Fenaux de Maisinont, 6l7.
Feneslranj^'e, 377.
Féiay, 235.
Férey de Kosengal, 103.
Fernoel, 553.
• Ferraiiil, 100, 102, 286.
Ferraiid de P.irdaillan, 102.
Ferrier de la Cléinencerie, 375.
Ferrière, 598.
Ferriére (Arthaud de la), 710.
Ferriéres, 25.
Ferroii, 233.
Ferron de la Ferronnays, 699.
Fertr» (la), 75.
Ferté-sur-Amance (la), 417.
Ferté-Naberl (la), 73.
Ferté-Séneclère (la), 624.
Fervaques (Hautemer de), 11.
Feuillad« (la), 116.
Feuillant, 126.
Février, 236.
Fey (Poinctes de), 418.
Feydeau, 690.
Feydean de Brou, 570.
Filhol, ()06.
FilippI de Boldissero, 317.
Filleul, 495.
• FiU-Jaines de Benvick, 5S5,
711.
Flandres, 545.
Flavacourt, 286.
Flavi^Miac, 598.
Flavij,Miy, ()30.
Flêchin. 701.
Fiers, 390, 410, 495.
Fleurdolyse. 612.
Fleuriau d'Artnenonville, 5.
Fleurelle. 5(>8.
Fleury,4l, 446.
Flixecourl. 293.
Florainville, 281.
FloUe, 651.
Poix 127.
Folainvdiê, 568.
Foltîli Cardonv ou Cardon, 559.
Fol mont (Te>las de), 6X3.
Fomberl de Villers, 3iî*.
Fcuilaine d'Oih'zy (la), (•>33.
• Fonlanges de Couzan, 127,
427.
Fontanon, 449.
Fontenailtes, 325.
Fonlenay (Julien de), 339.
FontenJlles, 212.
Fontenu, 101.
Fonvielle, 255.
Forbin des Issarls, 388.
* Forcade de Tauzia (la), 232.
Forcalquier, 253.
Force (la), 304.
Foresl (la), 475, 478.
Forestd'Armaillé(la), 21.
Foresl de Coulon, 705.
Forest-Landry (la), 1 18.
Forestier, 613.
ForguedeBellegarde (la), 618.
Formé, 450.
FormigierdeBea.ipuydeGénis,
681.
Fornerod de Mons, 556, 557.
Fornier de Carie de Pradines,
106.
Forlanier, 230, 231.
Fortin, 162.
Forsanz, 620.
Forton, 507.
Fossat, 64.
Fosse (la), 108.
Fo^seran, 575.
Fosseux. 221.
Foasez (la Vallée des), 217.
Fouasserie (la), 162.
Fouraud ou Foucauld, 197,
442.
Foucauld de Lardimalie, 4^9.
Foucàud de Ponlbriand, 678.
* Foucauld de Saint- Gv-rmain-
Beaupré, de Dun le Palle-
teau, du Daiignon et de
Royan, 78, 139.
Foucault, 555.
Foucher, 706.
Fougères, 51, 164.
Fougeroux de Campigneulles,
22.
Fougièies, 20.
Fouilleuse-Flavacourl, 286.
Fo ilamon (Vassal d»^), 40.
Fouquet, 713.
Fou(piet du Chaslaing et du
Boulay, 145.
Fourcaud, 451,
Fourille, 658.^
Fournienl, 3i7.
Fournes, III.
Fournet de Vaux, 298.
Fouruier, 347, 513.
* F'ournier-Sarlovèze, 363.
Fourré de Dampierre, 78.
Fra«,'uier, 314.
Frai»sainges, 556.
Fraissinet, 598.
Franay, 462.
Fr.i;ic de Bacoùel, 410.
* 1 nmcheville dePéliuec, CC\,
1.32.
^Fraiçois des Courlils de h
<iro)e(Le). 432.
Franqueville, 182.
Franqueville d'Abancourt, 4 i ! .
Frauberville, 43.
* Fraval de Coalparquet, 2tl.
Frébourg, 694.
Fréchencourt (R. de) : Le cifnt'
Itère de Picpus, 319.
* Frédy ou Frédi, 307, 30X.
Frégeollière (la), 238.
Frégeville, 492.
Frémont. 267.
Frénoy (Froulay de), 525.
Freslon de la Freslonnièie,
178, 179.
Fresnai. 240.
Fresnaye (la), 454.
*Fresuo de Virel (du), i\V\
621.
Fre8ne(le), 51.
Frétai de Lorme el de Bois-
sieux, 397.
Freyslelt, 382.
Fribois, 647.
* Froidefond de Boulazac, 5»»-.
* Froissard, 355, 539.
Froissard de Bersaillin, 35().
Frollo de Kerliviau, 566.
Frolois, 275.
Froment, 708.
* Fromont de Bouaille, 69;».
Fromont de Mieuxcé, Vzcv et
M erses, 694.
Fronsac, 155, 600.
Froulay, 160.
* Froulay de Tessé, d'Anibru-
res, de Chàteauneuf et <it'
Vernie, 524.
Fruglaye (la), 107.
*Fumel, 64, 128, 311.
Fumel-Monségur, Montau'n,
Roquebrune, 129, 131».
Fyard, 420.
a
Gabriac, 450.
Gacé (Goyon de Malignoir,
459.
Gacé, 590.
Gadagne et de Charmes (lias-
tun de), 529.
Gaiïou, 31.
Gignet, 689.
Gaillard, 355, 710.
Gaillard d'Escures, 193.
Gaillard de Vaucoconr, 3)X.
Gl
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
763
(;aill;ïrdde Valdène, 388.
(t.ilabert de Lapeyre d'Hau-
moiil, 38:2.
* Outand de Longuerue, 495.
Culard de Béarn de Brassac,
:{38.
Tidard de Béarn, 20.
(îainrdon, 59.
(ialaup, "256.
- GahU'el ou GallifTet et Galilel,
5*^5.
<Tallien-des-Is$arls, 537.
(i ililzin, 163, i89.
iiailichon, 174.
(inilifeliéie, 538.
(.allv, ',U.
' (ianiaches, 147, 602.
(iainul-lzarn, 715.
(ianay, (>:20.
(iaral de Saiiit-Priesl, 62.
•Garai de Nedde, 681.
r.ardeCla), 26, 363.
«iartle-Peyrouse (la), 225.
(iarets (des), 624.
Garnier, 30.
* Ganiier de la Boissière, 314.
Garnierdela Villesbrest, 552.
Garnuchéres (l<»s), 478.
<iaroulaye(la), 703.
Garravel, 121.
Gasc de Laroche, 317.
Gassion, 596.
' «jassion, 4,
Gassion d*Alluye, de Monl-
boyer, 5.
<iassion de Pondoly, 6.
Gas>ion de Goulard, 479.
Gaslaldi, 702.
Gasie (Magnin de), 509,
'Gasiebois, 677.
Gaslebois-Magnac, 678.
Ga*lière (la). 476.
(ialellier, 105, 250.
Galiier, 625.
(iaudarl, 170.
(iaudicher des Roches, 154.
Gaudiisson, 687.
Gaujal, 66.
Gaujal de Tholet, 92.
Gaullier de la Guislière, 683.
Gaultier-Passerat, 97.
Gaume, 359.
Gaiilne, 379.
* Gauteron de Robien, 370.
Gs^iilhier d'Hauleserve, 128,
306.
Gaiiiier du Mas, 492.
r.aulrel, 689.
Gauvain, 198.
* Gauvignon de Bazonnière,
Gauvignon de TEpinière de
Béon, 569.
Gaux, 83.
Gaux de la Bastie (des), 88.
Gayan, 208.
Gayand de Moncerolles, 331.
Gayard, 182.
Gayardon de Fenoyl, 497.
Gayflier, 67, 617.
Gelfrier, 618.
Genesle (la), 260.
Genêt, 715.
Genêt de Chatenav, ijS,
Gennevraye, 709.
Genouillac, 660.
Geoirray (Slé|)hane) : LcsEcoles
lioya les militaires , 1751-
1792, 326.
Geofl're de Chabrignac, 514.
GeolTroy, 709.
GeoftVoy de Montjay, 246.
* Gérard du Barri, 681, 683.
Gérard-Latour, 684.
Gérard de Saiul-Qiienlin et du
Barri, 683.
Gérard d'Ilannoncelles, 552.
Gerardo, 681.
Gerbeviiler, 63 i.
Gerbrois (Mouc!:eton de), 693.
Gères, 128, 132.
Gères-Vaquey, 705.
Gerini-NuUi, 688.
Germanes, 550.
Geslas de Lesperoux, 115.
Ghellinck d'Elseghem, 119.
Ghighizola-Vicini, 405.
Gibert, 97.
*Gibon, 218.
* Gigault de Bellefonds, de
risle-Marie et de Gruchy,
144-145.
Gigault de la Bédollicre, 147.
*Gigord, 508.
Gigord (Nécrologie de Raymond
de), 515.
Gilbert, 5.
Gilbert de Vaulibault, 507.
Gillard, 229.
* Gilles de la Guyonnière, 325.
Gillet deValbreuse, 90.
Gimard, 413.
Gineslel, 47, 90.
*Ginestous, 56.
Ginori-Lisci, 6S8.
(jinori-V(Mituri, 688.
* Ginori-Conli, 688.
Ginvry (Pouiliy de), 697.
* Giovanni Limperani (de), 349.
Girardin, 28i.
* Girard 247.
Girard de rEspiiiay, 139.
Girard de Villesaison, 109.
Girardin, 572.
Girault de Marconnay, 371.
Girod de l'Ain, 45, 363.
Gironde, 607.
Girot de Langlade, 38.
Girval, 616.
Gisclard, 494.
Gissac (Albis de), 130.
Glans de Cessia de Lamartine,
o60.
*Goazre de Toulgoët-Tréanna
(le), 689.
Gobin, 342.
Godard, 371.
Goddes de Van^nnes, 166.
Gohiorre de Longchamps, 619.
Gohr, 125.
* Goirand de la Baume, 440.
* Goislard de Villebresme, 430.
* Goislard de Lespau et de
^ Villebresme, 438.
Goislard de Gravelles ou la
Gravelle, 707.
* Goislard de Monlsabert, 667,
706.
Goislard de la Roirie, 669.
Goislard de Luié, 669.
Gombault-Razac, 553.
Goncourt, 628.
Gondalier de Tngny, 350.
Gondrecourt^ 509.
Gondy du Perron, 460.
G »nidec de Kerdaniel (le), 284.
Gonidec de Traissan (le), 306.
Gonionz, 358.
Gontard de Launay. — Re~
cherches gé?iéalogigue8 et
historiques sur les fam lies
des maires d* Angers, 324,
453.
Gontaut, 26, 682.
Oonlaul-Biron, 78^ 305, 499.
Gontaiill, 212.
* Gontier de Biran -Lagrèze,
511.
Gontier du Soulas, 512.
Gontior de Biran du Cluzeau,
512.
* Gosselin, 354.
Gossol de la Rousserie, 55.
Gouaix, 243.
Goulfier de Boisy, 219.
Gouftier de Roannais, 219.
Gouin, 357.
(ïoujon de Gasville, 101.
Goujon de Saint-Florent, 371.
Goulaine de Laudouinière, 471.
Goulard, 691.
Goulard de Curraize, 676.
Goulard du Retail, 478.
(Jounelle. 47, 90.
Goupv, 354.
»*Gourgue,712,713.
r ^%:^ ^
764
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
Gourjault, 405.
Gijuiko, V2\.
Goumay, 281,283.
Goursaud de Merlis, 620.
Goussainville de Villebourg, de
Courances, de Dannemois,
de Laiinay, de Poinville, de
Sémonville, de Le Béiiy, de
Neuville, iO. i7.
Goût ou Golh de Marcillac, 43.
Gouvet, 489.
Gouvelz, 1(52.
Gouvion Sainl-Cyr, 41, 167.
Gouy, 56.
GouV de Bellocq-Feuquières,
616.
* Goyon de Matignon, 459, 589,
590.
* GralTenried-Villars, 289.
Graillel de Beine, 250.
Grailly. 714.
Grambois, 500, 575.
Grainraont (Pomairols de), 692.
Grarnmont, 101, 301, 304. 465.
Gr mmoul de Saules, 417.
Grammoni du Pailly de Dam-
phal, 423.
*Gramont, 1, 139, 148,276.
Gramonl-Lesparre, 49.
* Gramont d'AsIer, 119,
Grancey (Haulemer de), 11.
Grancour. 120.
Grand (Le), 415.
Grande-Maison (la), 454.
* Grandière (la), 189.
Grandin, 306.
Graudinaison (Allard de), 453.
Granduiont, 79.
Grandsaigne, 217.
Grandville (la), 373.
Gran^M, 537.
Grandes de Stirfrj'^rcs (le mar-
quis de) : 2500 a des de l*èun
civil ou notariés du XV^ au
XVIlh siècle, 2()I,63S.
Grant de Luxolière de Bellus-
sière, 26.
Granville, 516.
Gras, 53.
* Gras du Luart (Le), 182.
Gras de Préville, 22.
Grasnowka, 685,
Oasset, 309.
*Grasset-MoreI, 230.
(irassi^nou de Bellelonds, 1 iO.
Graleloup, 513,
* Graleloup» 555.
Gralet du Bouclj.»{^e, 3N6.
Graliot. 361.
Grave, 2!»2.
G ra véline, 1 10.
Grazigny, 325.
Grecourt, 383.
Green de Saint-Marsault, 506.
Grées du Lou (des), 556.
Grefeuille, 557.
Greffier et de Rien (du), 152.
Grégoire des Gardies, 490.
Grelier de Concise, 477.
Grenier, 494.
Grenier de Cardenal, 619.
* Grente, 383.
Grévignée, 716.
Grézel, 682.
Grézel de Griffoul et de la Ta-
che, 486.
Grézel du Pech, 486.
* Grézel ou Grezels^ 485.
Grézille (la), 492.
Griffoul ou GrifToulet, 494.
Grignan, 500.
GriguoI, 285.
Grignon des Chapelles, 369.
Grille, 18.
* Grilly de Blondefonlaine,
482, 483.
Grimaldi, 433.
Grimoard, 2<S5.
Griinoardie (la), 285.
Grinebus, 558.
Grissû (du\ 248,
Grolée de Peyre de Pagas, 5.
Grolière (la), 602.
Gros de Monlreuil, 314.
Gros bois. 416.
Grolée- Viriville la Tivolière,
529.
Grolée, 52 i.
Grossiu de Bouville, 4i7.
Grossourdy de S;iint-Pierre,
^ 289.
Grouches de Griboval, 158.
Grouchy, 313, 375.
Groult de la Planche, 56!).
G roussi ni ère (la), 455.
Groye (la), 223, 432.
(îrue (Gilli's de la), 325.
Guardisinllo, 6S8.
(im'au de R.nersj'.uix, 623.
Guéiiegaud, 276, 593, iWSi).
Guéuégaud du Plessis-Belle-
Nille, 80.
Guerche (la), 151.
* Guercheville (Guvon de),
183,7)1.
Gucrdevollés 566.
Gu.'riu, 2i7, 3i;i.
Guernieur (du), 090.
GutToull, 511.
(i lierre, oS5.
Guerrv de Hi'aiirei^ard, i72.
(iuesclin (du). 233.
Gueslier, 44S.
Gueutleville de CoUeniarre, 24.
Gueydon, 365.
Guibert, 618.
Guichard, 27.
* Guiche (Giairionl de), 1. :;.
* Guichen, 364.
* Guignard de Saint - Pi v^
d'Almazan, 187.
Guignard de Saint-Priesl, I-
627.
Guignon de Neubourg, 35:;.
Guigou, 673.
Guillaumot, 372.
Guillebon, 173.
Guillebon de Furoechon. :;»('
Guillon des Varennes, 67n, y
* Guinaumont (Loisson «j
235.
Guingamp, 414.
* Guiny (du), 702.
Guiramand, 94.
Guirard de Monlarnal, 715.
Guiroye, 620.
Guisable de la Cotte, 6t)3.
* Guyon des Diguères, 5«)l.
Guilon, 161,437.
* Guyon de Guercheville, ! ^ .
701.
Guyot de la Rochère, 192.
Gyvès, 193.
Gyvès de Creuzy, 192.
Habert de Montmort, 222.
HalTonl (du), 690.
* Hainguerlot, 37, 502, oOlî.
Hallay (d'), 389.
Halhvin de Piennes, 162, rO.J.
Hain(du), 172.
Hamel(du), 101. 102.
* lIanieldeBellengli8e(dn). .')^.
Ilamel de Fougeroux de h-
nainvilliers(du), 27, 176, Vt.
Hamelet, 149.
Hainmoud, 352.
llan (du). 459.
Hans (du VaUde-Dampior.i'
de), 425.
Hanlecourt (Vincent d'), i*J7.
llapponcouri (Arbois d'), 3«'.
lia rail, 448.
Haraucourl, 282, 483.
Harchies, 221.
MlarcourL J i9, 189, 289, :;!:'.
530, 630.
ilarcourt de Beuvron, de S:ut.:-
Bris et de Lillcbonne, 1 ii.
532.
Hard"ivilliers2l0, 501.
Harel, 1 10.
Hareug(;s de Merauvan, 2>i.
Hailay, 9.
76*7
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
^
769
Harpedanne de Bellevilie, 156.
Ilarrouel, 377,
Harscouet de Saint- Georges,
366,516. ^ '
f ïarvilJe de Trainel, ^66.
Harwick, 215.
ilausen, 282,283.
Hausse (la), 35.
Hausse Remono (la), 110.
liauBsonville Neltancourt, 429.
llaut-PIessis (du), 454.
1 f a utefort, 288.
Ilauteroer-Fervacques^ 139.
llai:temer de Grancey, Fervac-
ques, elde Mauny, 11,77,
139. ' *
Hauteville, 660.
llautes-Vigoes^ 130.
Ifay des Nétumiéres, 437.
Hâve (de la), 647.
Haynade (la), 374.
Haynin de Querénaing et de
Wormeselle, 406.
Hébert de Beauvoir, 24.
ilélian (d'), 497.
llellouin de Ménibus, 121.
Hetnista^ 282.
Hêly d'Oissel, 170.
Hémery de Lazenay, 307.
Henin deChérel, 176.
Ilennequin, 7.
llennequin d'EcquevilIv, 146.
Henoequin (Gouffier), 219.
Hennet de Bernoville, 55.
Hennezel d'Ormois, 507.
Henry, 374.
Henrys d'Aubigny, 121.
Hérault, 99.
Herbelol (d'), 618.
Herbowt, 681.
Hercé, 437.
Héricarl de Thury, 258, 415.
Héricy, 14, 348.
Hericy de Yaussieux, 593.
Hêriller (!'), 626.
Héritier (!'), 615.
Hermine (H. 99.
Heniiilte d'Hiéville (F), 596.
Hérouville (d'), 374.
Hingant de Saint-Maur, 552.
Hinnisdal (d'), 49.
Hisloire nobiliaire : S500 actes
de l'Etat civil ou notariés,
par le marquis de Granges
de Surgères, 638.
Histoire religieuse du départe-
ment de l'Hérault pendant
la Révolution, par M. le
chanoine Saurel, 456, 635,
Hochard, 488.
Hogdson, 56i.
Hohenlohe-Cftîringhen, 543.
Hohenlohe-Hartenslein, 696.
Holinska, 424:
Hommeaux, 454.
Hon (le), 685.
Honon de Prévilly, 537.
Hôpital de Choisy (H, 156.
Hosdan, 605.
Hosseleyre, 670, 706.
Hostalier de Saint-Jean, 574.
* Hoslun de la Baume de Tal-
lard et d'Arlan, 528, 529.
Houdetot (d*), 67.
Houille de la Chesnais, 619.
Houlette (la), 590.
Houllebec, 190.
Houssaye (la), 454.
Hovy, 448.
Hubert de Castex, 618.
Hue, 96, 361.
Hue du Merlet, 97.
* Hue de Monsegou et de Bé-
thuzy, 28,
Huchet de la Bédoyère, 233.
HuchetdeQuénelain, 366, 515.
Hue, 416.
Hue de la Blanche de la Curée,
676.
Hue de Montaigu, 179.
Hiïguet de Sémonville, 661.
Huillier(r), 193,210.
Huillier de Boulancourt (V\
534. ^ ^
Huinann, 691.
Humiéres, 390, 554.
* Humiéres (Crevant d'), 1 17.
Hunolstein (d'), 50, 221, 436.
Husset de Goulel, 498.
HusBon de Prailly, 364.
Husson de Sampigny, 617.
Hulchinson, 127.
Idanowski, 359.
Igoigne (d'), 483.
* Imbart de La Tour, 168.
* Imécourt (Vassinhac d'), 714.
[ncourt de Fréchencourt et
d'Hangard (d'), 108.
Ingrande, 223.
loukof, 122.
Isie (d'), 371.
Isle-Barbe (r), 653.
Isle de Beauchaine, 192.
Isle Bouchard (d'), 152.
Isle (de r), 600.
Isle de la Bréde (1*), 600.
Isnards (des), 500.
Isnards — Suze (des), 121.
Islres, 114.
Iviers, 602.
Ivry (Ogier d'), 705.
TahU deê Matièreê — Bull. Herald. 1894.
_* Izarn, 715.
flzarn de Baziège (d*), 716.
Jacob de Villiers, 61.
Jacobé, 449.
Jacobé de Naurois, 186.
* Jacobé de Pringy de Con-
court, 186.
Jacobs, 382, 435.
Jacquier de Terrebasse, 171.
Jarquot, 399.
* Jacquût d'Andelarre, 572.
Jacquot-Roubier-d'Andelarre ,
509.
Jagellon, 358.
* Jahan de Lestang, 624, 625.
James-Longueville, 314, 315.
Jamont, 39.
Janaillac, 99.
Jaunie de Kervizal du Brieux
(le), 567.
Janvier de la Molhe, 709.
Jardins (des), 143.
Jardine (la), 575.
Jarente d'Orgeval, 23.
Jaiicot, 580.
* Jarnac, 312, 353, 599.
Jarnieux, 45.
Jaroussaye (la), 51, 703.
Jauberlhes (les), 600.
* Jaulin du Seutre de Vigne-
mont, 505.
Ja urnes, 230.
Jaunage, 460,
Jaurgain, Armoriai de Béarn,
69.
Javel de la Chapelle Basse,
487.
Javel, 686.
Javel-Giverzac, 683.
Jay. 26.
Jay de Beaufort, 287.
Jay de Tilly (le), 570.
* Jay r, 691.
Jeannin, 41.
Jeavien, 533.
Jégou du Laz, 261.
Jehan de Launay, 551.
Jerningham, 37.
Jerphanion, 617.
* Jessé-Charleval, 106,707.
*Je8sé-Levas, 105, 550,628.
Joannès, 635.
Job, 619.
* Jobal, 033, 634.
Jobal de Pagny, 636.
Joberl ou Joubert, 398.
Johnslon, 558.
Joiivet de Colomby, 162.
Joly d'Aussy, 618.
Joly de 8évy, 570.
Joly de Fleury, 707.
Joly de Surgy, 708.
•*
770
LB BULLBTIN HéRALDIQUB DB FRAJNCB
772
Jonchay (du), 507.
Jonchère de Belcourt (la), 608.
Jonquières, 224.
Josne de Contay, 701.
Josset du Rosier, 99.
Joubert, 41.
* Joubert de la Baslide de Cha-
teaumorand, 338, 503.
Jouet de la Sauiaye de Tessi-
gné, de Piédouault, 326.
Jourda de Vaux, 88.
Jourdain, 622.
Jourdan, 190,230.
* Jourdan de Pleins, 454.
Journel, 351.
Jousseaume de la Bretesche,
478.
Jousselin, 480.
Joussineau-Fraissinet, 610.
Joyeuse, 332.
* Joyeuse de Saint-Jean et de
Verfeil, 272.
Joyeuse de Grandpré, 273.
Juchault de la Moricière, 389,
472.
Juchereau de Saint-Denys, 372.
* Juges ou Juge, 493.
Juge de Brassac, 477.
Juge de Saint-Aignan, 477,
Juilli, 308.
Julien de Fontenay, 339.
Julien de Pégueirolles, 111.
* Jumeau de Kergaradec (le),
698.
Jumilhac, 541.
Junca, 122.
Les Jurades de la ville de
Bergerac par M. G. Char-
rier, 581.
Jussac d'Ambleville, 26, 602.
Jussieu de Saint-Julien, 508.
Juvigny ou Gevigney, 418.
Kahl, 31.
Kahlen, 464.
Kalenbourg és-Voges (Turck-
heim de). 558-559.
Kalnoky, 252.
Kane, 685.
Karnicka, 359.
Karolath, 31.
Kayser, 58.
Kervégan, 566.
Kérableau, 248,
Kerambosquer, 352.
Kérarnpuil, 262.
Kercado, 420.
* Kergaradec (Le Jumeau de),
698,
Kergardan, 6^6.
*Kergariou, 372,566.
Kergoniou, 626.
Kergrist, 566.
Kerguelen, 690.
Kérisouet, 248.
Kcrman, 302.
Kermartin, 552, 622.
* Kermel. 625.
Kermeseu, 626.
Kermozan, 248.
* Kernler, 437.
Kerprigent, 626.
Kersalo, 566.
Kersanne, 169.
Kersauson de Pennendref,
241, 619.
Kerven, 566.
Kervereguin, 366.
Kervyn de Lettenhove, 194.
Kirpatrik, 716.
Kirschsheim, 30.
Kiss de Nemesker, 235.
Klein-Ropp, 464.
Knolle, 112.
Laage ou Delaage, 194, 242.
* Laage de Meux (de), 176,
191.
Laage'de Bellefaye, 192, i94.
Laban, 316.
Labat de Lapeyrière, 130.
Labatut, 452.
Labersen, 213.
Laborde, 168.
Laborde-Lissalde, 606.
Laborie-Friquart, 317.
Labourée, 318,
Labroûe, 716.
Labrousse de Beauregard, 318.
Lacaze de Combis, 122.
Lachaux, 561.
Lncosle de la Rayroondie, 414.
Lacoulaudie, 443.
Lacroix, 385.
* Lacroix de Rochambeau,
356.
Lacrompe de la Boissière, 442,
443.
Ladignac, 712.
Lafaurelie, 60.
Lafaye, 447,
Lafaye du Bourgoin, 255.
Lafitte, 543.
Lafon, 231,372.
Lagasnerie (Daniel de), 617.
Lageard, 678.
Lagibertie, 407.
Lagonde, 441.
Lagrange, 678.
Laguiche, 189, 216.
Lagut, 26.
Lajoumard de Bellabre, 103.
Lalande, 298, 379.
Lalanne, 603.
Laleu, 152, 35 i.
Lallemand de Betz. 115.
Lallier du Pin, 210.
Lalyman de Va rennes, 233.
Lamaisonneuve, S59.
* Lamartine (Madier de). 180,
181.
* La mballerie (Nicolas de)^ 255.
Lamberlye, 383, 553, 634.
Lambrecht, 67, 375.
Lambrey, 422.
Lameth, 23.
Lamoignon, 713.
Lamoignon de Monlrevault,
344.
Lamothe, 704.
Lamothe-Tenet, 38.
Lamothe-Landeron, 602.
Lamotle, 227.
La motte d<; Chateauvieux et de
Piles, 402.
La motte d'Incamps, 619.
LamsdorfT, 311.
Lanau, 602.
Lance (la), 494.
Lanzac-Monlozy, 60.^, 604.
Lanchère de Laglandière, 715.
Lande Ha), 568, 673.
Langlade de la Reynie, 490.
Langlois de Louvres, 108.
* Langlois de Septen ville, 107.
* Langsdorff, 310.
Lanharrée, 143.
Lannes de Montebello, 438.
Lannoy, 446.
Lanquais, 714.
Lanlivy, 632.
* Lantivy de Trédion, 177,
Lanusse-Bouléniont» 494.
Lapeyrouse de BonGls. 361 .
Lapeyrouse de Beauregard de
Vallier, 225, 228.
Lapeyrouse-Rochon, 403, 51 i.
Larclause (Savin de), 232.
Larderel de Monteoerboli, 688.
* Larminat, 107.
Larrey, 142.
Larsonneau, 116.
Lartigue de Gasaux, 288.
Lary-Latour, 317.
Lascaris, 177.
Las Cases, 618.
* Lasnier ou Lanier, 454.
Lassalle de Deyroes, 64.
* Lassalle de Préserville, 63.
* Lasserre de Monzie» 294.
Lasseur (le), 170.
Lassime, 111.
MBI^h^ii
t^-^^mmt
773
LE BULLBTIN HÉRALOIQUB DE FRANCS
775
Lasteyrie du Saillant, 433
Lastic, 318.
Lastic Sainl-Jal, 594, 678.
Lasiours, 390.
Lastours (Taillefer de), 286.
Laslreîlle, 130.
Laltagna, 491.
Lau (du), 286. 315.
Laubépierre, 492.
Laugeois d'Imbercourt, 338.
LMigier de Beaurecueil^ 702.
Laugier de Chartrouse, 254,
708,
Launay, 365.
La una y-Gobi n, 51.
Launay (du Fresne de), 621.
Laiiuoy, 545.
• Lauiioy, 546-547.
Lauradour, 372.
Laurens de Waru, 715.
Laurent, 414.
Laurenlie (laj, 315.
Lauriére, 248, 678.
Lauriére Pompadour, 212.
Lauzenac, 67/.
Lauzon, 251.
Lauzon de Péré, 480.
Lauzon de la Roullière, 480.
Laval, «21.
Laval ou Vaux le Comte, 547.
Laval- Bois Dauphin, 222.
Lavalette-Ladnou, 61.
* Lavalelte de Montbrun, 60.
Lavalelte-PariBOt, 60.
Lavalelte de Varennes^ 61.
Lavardin (Beaumanoir de),
525.
Lavau, 192, 445.
Lavaublanche, 99.
Lavedan, 212.
La Védrine, 564.
Lavelanet, 130.
Lavergne de Cerval, 188.
Laveyssière, 61.
Lavie, il.
Lavignac, 25.
Law de Lauriston, 428.
Lawœstine, 552.
* Laye de Cussy la Colonne et
de Mandelot, 524.
Lays, de La Mougére, de Cla-
vière el de Fougeret (Es-
moingt), 99-100.
Léautiud-Domnine, 23.
* Léaulaud, 359.
Lebas du Plessis, 90.
Ubaudy, 373.
Ubrelhon de Hautmont, 197.
l^ebrun de Plaisance, 301,304.
Uclerc de la Verpillière, 67.
Lecocq. 557.
liecocq
Lédo [{
du), 378.
Lee, 294.
Lefébure du Sart, 345.
* Lefcbvre du Grosnex, 54.
Lcfèvre d'Ormesson, 617, 717,
Leffogal de Toulgoët, 88.
Léinster, 215.
Lemesre de Pas, 119.
Lenferna, 549.
Lenoncourt, 157, 282, 301 , 377,
483.
Léobardv du Ylgnaud, 682.
Léon, 5d6.
Léotard d'Entragues, 541.
Lepellelier de Glaligny, 121.
* Lepic, 707.
Lescure, 488.
Lesguern de Kerveatoux, 372.
Lesne de Molaing, 618.
Lesparre, 119.
Lespau, 707.
Lespiault, 491.
Lespinasse, 549, 604.
Lespinay ou rEspiuay, 305,471 .
* Lesquen du Plessis-Caaeo,
551.
Lessart (Froulay de), 525.
* Lesseps. 716.
Lessois, 685.
Lestang, 445.
* Lestang (Jahan, Viilain, Pele-
grain, de), 625.
Lestang-Parade, 542.
Lestang de Ringère^ 472.
Lestnpis, 686.
Lestrange. 442. 626.
Leusse, 88, 291.
Lévéque de Marconnay, 11,
Lévis, 206, 541,652.
Lévis de Château morand, 505.
Lévis de Mirepoix, 75, 213,
701.
Lévis- Venladour, 20,216,529.
Leybardie, 404.
Leyinarie, 677.
Leygue, 260.
Leynac, 351.
Leyrilz, 103.
Lhéras, 309.
LhéritîerdeChézelles, 38i.
Lhuitrez, 546.
Liancourl (Séguier de), 660.
Liborel, 172.
Licesson, 613.
Liebert de Nitray, 107.
Li<)rs, 31.
Liéven, 311.
Ligne, 357.
Ligneris (des), 105.
Ligneville,281,483.
* Lignières, 693, 695.
Lignivilie, 570.
Lignon, 440.
Ligondèa Qiu), 99, 682.
Lille, en Normandie, 460.
Limare, 716.
Limbourg, 377.
Limouzinière (la^, 104.
* Limperani, 349.
Lingua de Saint-Blanquat, 705.
Liniers^ 580.
Liria, 585.
Lisle, 130.
Livet, 56, 559.
Livingston, 305.
Locard, 604.
* Loisson de Guinaumont, 235.
Lomagne, 268.
Fjoménie, 99.
Loménie de Brienne et de
Moiitheron, 158.
Londigny, 446.
Longa (Lur de^, 598.
Longchéne, 66.
* Longueau de Saint-Michel,
235.
* Longuerue, 493.
Lon^ueval, 678.
Lonjon, 130.
Lonnet, 352.
Lootz, 701.
Lorge, 216, 436.
Loras de Chamanieu, 655.
Lordat, 510.
Loré, 647.
Lorélut, 669.
Lorgeril, 123, 179.
Lorin, 382.
Lormeau, 152.
Lorraine de Marsan, 80.
Lorraine de Mercœur, 543.
Lorton, 168.
Lostanges, 288.
Lostanges-Béduer, 17.
Lostanges - Saint -Âlvère, 39,
687.
Lostende, 103.
Louât de Miribel, 539.
Louaysel^ 47 1 .
Loubinal, 682.
Loucherie, 104.
Louvel d'Ault, 293.
* Louvencourt^ 293.
Louvet, 156.
Louviers, 169.
Lonvigny, 1.
Louville, 240.
Louvois, 656.
Lowendal, 35.
Loyauté, 221.
Loynes du Houlley, 616.
Loys, 487.
Luant, 99.
* Luart (Le Gras du), 182.
Luc (du), 26, 678, 679.
776
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANCS
778
Luc (Vinlimille du), 658.
Ludolph, 188.
* Ludre el Ludres, 285, 300.
Luette de la Pilorgerie, 551.
Luppé, 619.
Lur de Longa, 286.
* Lur-Saluces, 130, 316, 597,
629, 632, 710.
Lurcy-Lévis, 35.
Lussac, 234.
Lulzelbourg, 281, 377.
Luxe, 219.
Luxembourg, 543.
Luzerne (la), 162.
Luzy (Pouilly de), 697.
Lye dt< Beaupigny, 347.
Lygnon, 547.
M
Mabiile de la Paumelière, 239.
Mac-Carlliy, 472.
Mac Donnell, 382.
Machet, 658.
Mackau, 354, 628.
* Mac-Mahon, 607, 632.
Mac-Zug ou Mazuc, 292.
Madeleine (la), 478.
* Madier de Lamartine^ 180,
181.
Madières, 309.
* Madré, 446.
Magemont, 653.
Magenta (Mac-Mahon duc de),
632.
Magnac, 26.
Magnannes, 51.
Magnanville, 633.
Magnienville, 36.
Magnin de Gaste, 509.
Magnoac, 130.
Magon de la Gervaîsais, 450.
Magon de la Villehuchet, 366,
516.
Maignan de TËcorce (le), 477.
Maigret, 618.
Maillard de Landreville, 115.
Maillardoz, 120.
Maillé, 718.
* Maillé de la Tour Landry,
284, 300, 669.
Mallly, 356.
Maine de Biran (Gontier), 518.
Maingoval, 6£0.
Maintenon, 341.
Mainvielle, 705.
Mainville, 193.
Maire (Le), 41 f.
Maire de Marne (le), 372.
Mairy, 236.
Maisiéres, 314.
Maisniel d'Applaincourt (du),
293.
Maisons (des), 593,617.
Maistre,289, 691.
Maistre (le), 667.
Maissiat de PIoénniès, 254.
Maizières de Chaux et de Ser-
rey, 422.
Majastres, 172.
Majendîe, 71.
Malartic de Montricoux, 100.
Maleissye, 619.
Malengin (Lur de), 599.
Malet de l'Autel, 346.
Malet de Sorges, 447.
Malets (des), 308.
Malinguehen, 415.
Malle, 604.
Malleloi, 360.
Mallicr, 523.
Malmaison (la), 243.
Malon de Bercv, 18, 591.
Malordy, 66/92.
Malvoisin ou Mauvezin, 102.
* Mandell d'Ecosse de la Tour-
Maubourg, 37.
Mandelot de Pacy, 9.
Mandeville, 65, 92.
Mandrot d'Ëchichens, 405.
Mangot, 158.
Manneville, 647.
Mannonry d'Aubry, 561.
Manse, 95.
Mansencal, 170.
Marais, 313.
Maram, 152.
Marçay, 243.
Marchais, 384.
Marchant de Criston, 548.
Marche (la), 28.
* Marchin ou Marcin de Cler-
mont d'Ëntragues, de Gra-
yille, de Dunes, de Maisiéres
et de Modave, 532, 533.
Marcignac, 677,
Marconné les Hesdin, 701.
Marcotte de Sainle-Marie et de
Quivières, 356, 361.
Marcoul, 339.
Marennes, 146.
Mareschal de Noyers, 460.
Marescot, 56, 617.
Mareuil (Aignan de), 206.
Margimont (Millon de), 300,
. 345,410.
Mariani 37.
Maricourt de Moucy-le-Châtel,
157.
Marignac, 677.
Marin de la Guignardiére, 472.
Marin de Montmarin, 618.
Marion, 44.
Marion de Glatigny, 366.
Marmier, 160, 589.
Marols, 613.
Maroussem (du), 47, 90.
Marquelet de Lanoue. 377.
Marquet de Monlbretoti, 23.
Marquièri'8, 562.
Marson, 236.
Martell, 558.
Martelli de Manhielli, 181.
Marlhonie (la). 26.
Marligues (les}, 397, 540.
Martin de la Bastide, 37i.
Martin de Boulancy, 107.
Martin des Bretesches, 472.
Martin de Gray, 171.
Martin du Puy tison, 296.
Martin de Puyvinaud, 99.
Martin du Tyrac de Marcellus,
556.
Martissère, 122.
Marzac, 101.
Mas de Poitevin, 25.
Mas de la Mothe (du), 490.
Mas de Payzac (du), 489, 680.
Masclas (Villars de), 397.
Mascnreau de Sainte -Terre,
.445.
Masmontet de Fonpeyrine, 550.
Masparault, 599.
Masséna d'ËssIing, 699.
Massias, 97.
Massieu, 241.
Massilie (du Blé de), 524.
Massip, 242.
Massolie (la), 285.
* Masson de Montalivet, 167.
Masurier, 303.
Mathare],691.
Mathefelon, 82.
Maubué, 445.
Maugé du Bois des Entes, 415.
Maugrain, 60.
Maulde, 605.
Maulevrier, 580.
Mauny, 12, 647.
Maupeou d'Ablciges, 549,618.
Maure, 217.
* Maures de Malartic, 100.
Mauriac, 285.
Maury, 18.
Maussion, 387.
Maussion de Gandé, 693.
Mauvissière'(la), 139.
Maynard de la Claye, 114.
M azade, 494
Mazan, 114.
Mazenod, 46, 89, 304, 385,
416.
Mazéres, 449.
Mazières (Vassal de), 40.
* Mazuc ou Mac-Zug, 29 t.
Mazuc de Guérindu Cayla, 2t^.
Mazuyer (le), 44.
779
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
781
^!êas (Nicolay de) 16.
Medéle, 358.
Meherenc de Sainl-Pierre, 185.
Meîx-Tiercelin, 547.
' Mêgret de Devise, 99. 106.
Mei^nannerie, 451.
Mêjanès, 64.
Melay ou Mesiay, 478.
Melun, 56, 397.
Ménard, 489.
Mency„397.
Mendoze, 211.
Ménesplés, 25.
Menesirel (le), 593.
Menez, 690.
Menjot d'Elbenne, 34.
* Menou, 59, 436.
>lenou de Boussay, 59.
Menou de Mée, 59.
Mensignac, 25.
Mercey, 420.
Merchier(te), 411,
Mercier, 350.
* Mercier du Paly de Clam, 233.
Mercier (Le) de Maisoncelle-
Vertille de Ricliemont, 378.
Mêriage, 440.
Merle (du). 55, 647.
Merlhiac, 678.
Mernian, 111.
Mérode de Trelon, 143.
Merlola, 213.
Merlus, 548.
* Meschinet, 259.
Mesgrigny de Villebertin, 462.
MesloD, 60.
Mesmes, 217.
* Mesnil du Buisson (du), 387.
Misnildol, 162,362.
Messey-Beaupré, 570.
Meltrie (la), 515.
Mi' us, 50.
Meux, 192, 194.
Meyronnet, 713.
Mézera, 181.
Mézéréon-Monneron, 351.
Michau de Montblin, 436.
Midou de Tlsle, 193.
Mielet, 247.
Miennaye (la), 515.
Mière de Saussay (le), 561.
Milan ou Milani de Roumieu
de Cornillon de Lédenon,
98.
Milleron, 375.
* Millon de la Morlière, d'Ain-
val, de Pomeroy, d'Ailly de
Yerneuil, d'Aumont, de
Montherland, de la Verte vil le,
299, 343, 410, 417. 548.
Millon d'Abbémont. 345.
Millon d'Aumont, 416.
Millon de Gimar, 548.
Millon de Monldésir, 348.
Millon de la Verleville, 299,
619, 699.
Milon, 285.
Milone (la), 285.
Mimaud, 313.
Minguet, 107.
Mingre de Noras, 193.
Minette, 107.
Minlo (lord). 127.
Mirabeau, 96.
Mirafiori, 688.
M ira m ont. 452.
Mirandol, 556.
^Miron d'Aussy et de Beau-
voir, 555, 559.
MiUara de Gascogne, 621.
Moigneville, 216.
Molingbem. 48.
* Molilor, 622.
Moiians, 105.
Mollke, 31.
Monceaux, 471.
Moncel TArbois de), 36.
Moncey (Jeannot de), 374.
Monchy, 77.
* Moiichy d'Hocquincourt, 12.
Monchy de Montciavel et de
Montagne, 12, 13, 14.
Monchy d'Ausennes et d'In-
quessen^ 13.
Moncontour, 61.
Moncorps du Chénoy, 431.
Monde (la), 677.
^Mondejeu (Schulenberg de),
140.
Monerie, 359.
Monglas, 589.
Monlioust. 660.
Monnier, 623.
Monrom, 554.
Monstiers-Mérinville, 20, 714.
Mont (du), 311.
Mont de Talissal (del), 488.
Mont-Saint-Sorlin, 528.
Monlagnac. 616.
* Montagne ou Montaigne de
Poncins, 497.
Montagu-Boutavant, 465.
Montaigne, 602.
Moiitaigu, 130, 589.
Montai, 617.
Montalier, 608.
Montarby, 421.
Montard, 678.
Montardy, 26.
Monlaulin, 548.
*Montaut-Bénac, 211.
Montaut, 59.
Monlbazin. 698.
* Montbel, 175, 618.
Montboissier-beaufort-Canillac
290, 712, 713.
Montbouyer. 197.
Montbrun, 45.
Montcalm, 541.
Monlcassin, 537.
Montchal, 433.
Montchevreuil, 658.
Montégul, 383.
Monteil-du-Fort' Saint- Vallier,
536.
* Monteil, 539, 555.
Monteilh, 489.
Monteiro de Barros, 361.
Monlernault, 454.
Monterotundo, 685.
Montespieu, 493.
Montesquieu, 13?.
* Montesquio'j-Fézensac , 119,
304,621,629,685,691.
^Montesquiou d'Artagnan, 6,
595, 621.
* Monteynard, 369.
Montferrand d*Uza, 599.
Montferrat. 601.
Montfort. 660.
Montgaillard, 197.
Moiitgazon, 315.
Monlgoroery, 6i5.
* Montherlant (Millon de), 299,
412, 548.
*Montholon-Sémor. ville, 226,
360, 361 , 403, 404.
Monti de Rezé, 179, 233, 307.
Montier-Malcard, 99.
Montigny de Langey, 152.
Montijo, 715.
Montlivault, 183.
Montluc (Jaulin de Vignemont
de), 506.
Montmorency, 157, 305, 435,
591.
* Montmorency de Piney- Lu-
xembourg, 219, 272, 435.
Montmorency-Carency, 276.
Montmorency de Fosseux, 460.
Montmorency (Talleyrand Pé-
rigord, duc de), 382.
Montorcier, 611, 613.
Montormentier de Rosoy et de
Chaudenay. 418-420.
Monlot, 466.
Montperoux, 464.
Montramt^, 243.
* Montratier de Parazols, 165.
Montredon, 93.
Montrelais, 474.
Montret de Saint-Béar, 44.
* Montreuil, 561.
Montreuii d'Anrosey, 419.
Montreuil du Clavier, 562.
Montrevel, 528.
782
LB BULLStm HÉRALDIQUB DE FRANCE
Montricliard, i95.
Montrignyde Salves, 157.
* MonUaberl et de Villebresue
(Gojtlard de), 238.
MonUabré, 315.
MonUaulnin^ 701.
Montfiel, 449.
Monville, 438.
Monzie de Massaud ou Mas*
aault, 486.
Morand de JoufTray, 507.
Morant, 56.
More (le)p 88.
Moreau,94, 228, 371.
Moreau de la Rochelle, 572.
Morel, 90.
Morell d'Aubigny d'Assy, 257.
Morelli,314.
* Moreton de Chabrillan, 26,
190, 386.
Moricede Coetquelen, 51.
Morin, 402.
Mornay, 77.
Mort de La Roche (le), 352.
Mortarieu, 42.
Mortier de Trévise, 44.
Mossion de Lagoiitrie, 618.
MolaB-d'Healreux, 680.
* Motbe (la), 388.
Mothe-Bordigues (la), 44.
Mûthe des Courtils (la), 661.
Mothe-Houdancourt (la), 14,
75, 160, 526.
Mothe de la Garoase» Plia, etc.
(la), 388.
Motte (la), 414,482, 625,647.
Motte Baracé (la), 453.
Motte-Beuvron (la), 192.
Mottc-l68-Ennordre (la)^ 12.
Motte-Gluin (la), 475.
Mottier de la Fayette, 633.
Mouchy, 341,
Moulan (Arnoul de), 211.
Moulin (du), 557.
Moulin de la Bretesche (du),
662.
Moulin du Lys (du), 548.
Moulin, de Paillart, du Lys,
de Ribeauvillé et de Por«
cheux (du), 413.631.
Moulines (des), 315.
Moulins-Rochefort, 473.
Moulis (les), 677.
Mouniers (le), 677.
Mouatier, 483.
Moiiy ou Demouy (de), 411.
Mucidan, 598.
Mulionnière (la), 475.
Mun, 281, 289.
Mun-Sarlaboua, 424.
Murard, 616.
Mnrard de Saint-Romain, 290.
* Murât, 41 , 243.
Murât de Gilbertez, de Cron*
cca et de PI eaux, 139.
Murât de rE>tang, 19.
Mura, 603.
Mvre-Morv (la), 355, 607, 608. |
Myre de Vilera (le), 498.
N
Xadal, 489.
Nanleuil de la Norville, 251.
Narbonne-Lapeyrouse, 225.
X'arbonue de Larque de Lédi-
cnan, 174.
* Narbonne Lara, 174, 290.
Nasaau-SiégeM, 14.
* Nau de Champlouis, 235. 77
Naubert, 28.
*Navailles 71,211.284.
Navailles-Banos, 451.
Navailles (Andouina de) 213.
Neave, 55.
* Nérestang d'Antremont, de
Saint-Didier, de Saint-Just,
332, 653.
* Nervo, 186.
Nesler, 130.
* Nettancourt-Vaubécourt, 184,
428, 594.
Nettancourt-Hauasonville, 429.
NeufdeNeulville, (le), 625.
Neufchàlel, 417.
*Neufville de Villeroy d'Alin-
court, 8, 270, 529.
Neuillan, 212.
Ney d'Elchingen de la Mos-
kowa, 715.
Nicey, 570.
Nicolas, 371.
*Nicolay, 15, 53. 101.
Nicolay de Saint-L^er, de Saint*
Victor et de la Coste, 16.
Nicolay de MontcalmdeSabran
22.
Nicolay de Méas, de Cavillar-
gued, de Bagnols, de Salazac,
de Preignes, et d'Auriac, 22.
Nieswicz, 358.
Nieuls (Arnoul de), 211.
Nioac, 361.
Nion, 107.
Nitras. 491.
Nivelel, 439.
*Noaille8, 339.
Noailles, 21. 50, 297,304, 397.
401.433.460.526.
Noël de Buchères, 35, 36.
Noisiel, 21.
Noileval. 356.
Nompère do Champagny. î?61.
Nonjon, 172.
Normand, 493.
Noniiandelière (la), 104.
Norlh (le), 700.
Sutre-Dame du A/oni-Car
(Ordre de), 201, 3±9.
Noue, 59.
* NouheR (des). 103.501.
Nouvel, 627.
Nouvel Ion, 430.
Nugenl de Wcslmealh, .''
696.
Nuisement-aux-Bois. 54H.
NuUy d'Hécourt, 349.
* Obei kampf , 239.
O'Brien, 510.
Ochando de la Tanda (d*). i'T
O'Connor. 49.
Odde de Bonniot, 403.
Oftier, 197.
* Ojfier d'ivrv et de Baulij.
18, 34, 705.
O'Hara, 360.
Ohlen d'AdIerskrnn. 30.
Oilliamson (d'). 032.
Olier-Noinlel, 527.
Olivier (d'). 53, 434.
Ollivier, 362.
* Ollone. 244, 510, 63i.
Ohnes (des). 85.
* Olry, 312.
Olyka, 358.
Ombriano, 361.
Oucin (Galifet d'). 536.
OnlTioyde Vérez, 508.
Onnebiiiut. 647.
Oppenaver. 689.
Oppenheim, 702.
Orb (d'), en Saxe, 29.
Orcet (d'). 432.
Ordre de chevalerie. — Saiul-
Lazare et Notre-Dame du
Mont-Carmel, 201, 3:^9.
Orgenionl (Pucellf d*). 587.
* Orglandes (d*), 435, 590.
Origny, 492.
Orillard de Villemanty. lli.
()rival de Vorgea, 441.
Orléans de Rothelln, 212.
Ormes, 546.
Oropésa (d*). 403.
Orsanne de Thizay (d';, 55.
Orval (Sully d»), 222.
Oryot d'Api emoni, 4Î9.
Osnay d'Eapiry (d'). 462.
Ostiani (Fé d'), 36Û.
Oudinot de Reggio, 627.
Oullremont (d'), 49.
^
785
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
787
• Pac-Mar8oliè8deBadens((iu),
2i5.
Pagèze de Saint-Lieux, 18.
Pngny-sur'Moseile, i43.
Fallu du Ruau, 371.
Palluau, 82, 177.
Palun, 33.
Pampelonne, 191.
Panebœuf de Mayn&rd» 496.
Pauisse^Pazzis, 254.
Paiinelier d'Arsonval, 658,715.
PaiiiMi du Hazier, 619.
Panon Desbassyns de Biche*
mont, 354.
• Panouse (la), 19, 64, 607,
620, 710.
Pantin de Landemont, 501.
Papiers d'un Monibas (Les),
328.
Papin de la Gaucherie, 381.
* Parazals, 164.
Parcîric, 566.
Pardaillan de la Molhe-Gon-
drin, 79, 409.
Pardieu, 105.
Pardieu (la), 460.
Parent, 442.
Par^o, 248.
Pans de Soulanges, 475, 477.
Parreaud de Goyssel, 678.
Parlhenay, 347.
Parliot, 715.
Paru, 504.
Pas de Feuquières, 13.
Pascalis» 507.
Pasqueray de Rouzay, 244.
Pasquel du Bousquet de la Re-
▼enchére, 384.
Pasquet de Salaignac, 4! 4.
Pasquier, 710.
Pasquier de Lumeau, 193.
Passage (du), 701.
Palek de Prawdzie, 554.
Patoil (du). 454.
* Pat ras de Cnmpaigno, 495.
Pali7, 56.
Pauilhac, 130.
Paule, 252.
* Paultre de Lamotte, 49.
Pauvert de la Gha pelle, 550.
Pays de BourjoUy (le). 622.
* Pays - Mellier du Vau , de
Bouille, de la Guerinière,du
du Lalhan, du Verne, 325.
Peandeloup, 596.
Pé^airolles, 309.
Pé^uilhan Sainl-Lary, 380.
Felart de Sebeval, 244.
Pélissier de Saint - Etienne ,
674.
Pellegrain de Lestang, 6S5.
Pelletier de Rosanbo (le), 362.
Penandref, 690.
Penet de Monlerno, 113.
* Penfentenyo de GhetTontaines
et de Kervereguin, 365^ 515.
Pépin 310.
Pépin de Belllsle, 479.
Perceval, 704.
Perche (la), 363.
Percin, 499.
Pérelle, 494.
Péreiise, 660.
* Périer de Larsan (du), 168,
256.
Périer du Palais, 497 .
* Pérignon, 434, 493.
Périgord de Villechenon,259.
Perpiçna, 71, 166.
* Perrien de Crenan, 37.
Perrin de Gy pierre, 629.
Perrot, 499.
Perry de Saint-Auvent, 26.
Personne de la Chai'olle-Sen-
nevoy, 54.
Personne de Songeons, 54.
Perthuis, 182.
Pérusel (Courbon de) 88.
Pérussedes Gars, 598,599. 632.
*Peting de Vaulgrenant, 38.
* Petit de Beauverger, 44.
Petit de Lafosse, 170.
Petit Montrevaux, 660.
Petit-Thouars (du), 506.
Petrovovo-Solovovo, 57-58.
* Peyronnet, 164, 212.
Phalen, 174.
Phelypeauxd'Herbault, 148.
Phélippeaux-Villesavin, 81.
Philip de Saint-Viance, 99.
Philoppald de la Bootie, 487,
490.
Piarre(Ia). 117.
Picard de Sévigny (le), 655.
Pichard de l'Eglise-aux-Bois,
297.
* Picoron, 518.
* Picot de Dampierre, 544.
Picot de Lapeyrouse, 38.
Picpus (Le Cimetière de), par
M. de Fréchencourt, 319.
Picquigny, 163.
* Picquol de Magny, 375.
Pierre-Buffière, 140, 598.
Pierre de Saint-Hilaire (la),
674.
Pierre de Frémenr (la), 507.
Pierre-Pertuis, 461.
Pierreleu, 550.
Pierre vive, 460.
Piètre du Vivier, 350.
Pignatelli d'Ëgmont, 397.
Piis (de), 602.
Pillet-Will, 380.
* Pillot de Goligny de Horne-
burg, 569.
Pilon de la Tour, 345, 412.
Pinard, 197.
* Pineau, 703.
Pineau de Saint-Denis, 784.
Pineau de Puymenot, 704.
Pinet^ 616.
Pinon, 713.
* Pins (de), ÔIO.
Pins»Montbrun, 414.
Pinleville, 87.
* Pinleville de Gernon, 376.
* Pioger, 248.
Piolenc, 181.
Pisançon, 385.
Pisseloup, 422,481,482.
Pissis, 567.
Planches (des), 56.
PIancyMezerey,Saizerey,Chauf-
four, 280.
Planhol, 185.
Planta de Wildenberg, 465.
Plantade, 247.
Plantin de Villeperdrlx, 574.
Plantis (du), 82.
* Plessis-d'Argentré (du), 306,
634.
Plessis de Besné (du), 475.
Plessis-Chatillon, 12.
Plessis Ophivré du), 3.
Plessis-Grimond Qe), 529.
Plessis-Mauron ae Grénedan
(du), 262.
Plessis-Morvanl (du), 77.
Plessis-Raymond (du), 325.
Plessis de Richelieu (du), 303.
Plessis-Tizou, 51.
Plessix(du), 631.
Plessix (Brieux (du), 566.
Plessix (Kermel du), 626.
Pleyssade (la), 677.
Ploeûc, 179.
Plotho, 68.
Plurel, 315.
* Pochet de Tinan, 690.
Podensac, 606.
Poeymiro d'Esquille, 71.
Poignant ou Poignand de Lor-
gère de la Salvagère, 104.
* Poignand de la Salinière, 103.
Poignant de Lorgore, les Brué-
res en Montreuil, 104.
Poignant de Fonlenioiix, de
Saint- Denis, les Basiliéres et
les Calinières, 104.
Poilvillain, 56.
Poinçon de la Blanchardière,
161.
I * Poinctes, 417, 480.
788
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Pointe (la), 248.
Pointon (le), U±
Poiriers (les), 515.
* Poissalolle de Nanteuil de la
Norville, 506.
Poisse, 3i2.
Poisson, 425.
Poitevin, 92.
Poitiers de Chabans, 2S.
Polastron, 658.
Pole-SulToIck (la), 210,211.
Poli (le vicomte Oscar de). —
Les défenseurs du Afont-
Saint-Michel (1417-1450),
199, 644.
Polignac, 306.
* Pomairols, 691.
Porael, 613.
Pomeroy, 300.
Pompadour-Lauriére, 212.
* Poniatowski, 084.
Pons (de), 78, 253, 502.
Pons de Gibert, 310.
Pons (de), en Saintonge, 530.
Pons de la Gaze, de Hoqueforl
et de Tors, 78.
Pont rAbbé, 47 1 .
Pont-en-Royaiis, 530.
Pontac,25i, 486, 71i.
Pontamailly (Bossey de Con-
tenson et de)^ 69tj.
Pontavice (du), 63.
Pontavice de Heussoy (du),
244.
Pontavice du Vaugarny (du),
620.
Pontclioran, 471.
Pontevcs-liarj^ème, 253, 502.
* Ponlevès-Sabran, 25/., 502.
Pontjarno, 5(S0.
Pontoi-Camus de Ponlcarré,
182
Porhoiit, 248.
Porlodu de Mesmeur, 705.
Portalis, 232.
Porte (la), 159.
Porte-Lalanne (la), 572.
Porte-Mazarini de la Meille-
rave (la), 146.
Porto ((la), 18.
Portugal-Colomb, 588.
Posadowilz, 30.
Possac, 181.
Postel, 4i6.
Polestarie de Charille (la), 686.
Pothier de Maizeroy, 318.
* Potier de Courcy, 289, 299,
415.
Polier de Novion, 17.
Potovvska, 685.
Poudenx, 593.
Pouderoux, 674.
* Pouilly de Ginvry, 461,697.
Poujade (la), 513.
Pouleille ou la Poulélie, 225.
Poullain de Manonville, 161.
Poulletier de Suzenet, 384.
Poulot, 502.
Poulpiquet de Brescanvel, 366.
Poumayrac, 42.
Poupart, 622.
Pourrat, 613.
Pourrat ou Porral, 86.
* Pourroy de Lauberivière de
Quinsonas, 362, 627.
Poussardde Fors et du Yigean,
78.
Poussemothe de TEstoile, 460.
Pouy, 164.
Pouyer-Quertier, 634.
Poyen-Bellisle de Lafon, 241.
Poylerré, 129, 130.
Povntell Wassington - Turner,
52.
Pozzo di Borgo, 630.
Pracomtal, 387.
Prangins, 120.
Prasiin, 252.
Prat de Lamartine, 560.
Preissac, 494, 713.
Prêmesnil (Regnault de), 618.
Prescolt-Ward, 52.
Presolle, 53.
Pressigny, 433.
Preslre de Vauban (le), 461.
* Préveraud de Sonneville, de
Breuil, de Beaiimont, et de
Vouillal, 491, 492.
Prévost. 462.
Prévost de Fourches (le), 694.
Prévost de Sansac, 26.
* Prévost-Sansac de Traversay,
414.
Prévostet, 412.
Prévôt de Gonsans, et de Ro-
collogne, 422.
Prie 01,). 75, 530.
Prince, 451.
Pri(jué de Guippeville, 242.
Prouvansal de Saint -Ililaire,
193.
Provence, (le comte de) grand
mailre dt^ Saint-Lazare, 664.
Pruines, i93.
Pucelle, 3i3.
Pucelle d'Orgemonl, 537.
Puecli lâcher, 698.
PulItMix, 411.
Pulli-py, 301.
Pii[u'Uére8, 304.
Purocet ou Caresset^ 40.
Pussin, 614.
Puvis de Chavannes, 45, 91.
Puy-Saint-Astierj 233.
Puységur, 494.
Q
Quanlinière (la), 325.
Quarré de Château -Reci in:
d'Aligny, 570.
Quatrebarbes, 82.
Quatrefages de Bréau, 198.
*Quélen, 185, 702.
Quenr.per de Lanascol, Z^ s.
625.
Quentin. 325.
Quesnel, 304.
Queuille (la), 43.
Queux de Chastellars, 198.
Quigny, 183.
Quille (la). 491.
Quincy, 557, 697.
Quintin, 186,265,267.
Quiqueran-Beaiijeu, 54.
Rabarte, 151.
Raccapé, 51.
Racy ou de Ray, 417.
Radlx de Sainte-Foy, 378.
* Radziwill, 357.
RalTelis de Roquesante, 575.
^RnfTelis de Saint - Sauveur.
409.
RalTin de la Raffinerie, 61^.
Raguenel de la Belliére, (UT.
Raguenet de Saint- Albin, l'i ».
Raigecourt-Gournay, 51 1.
Raillard de Vesoul, 420.
Raimecourt (Vincent de), i-2T.
Raimond de Modène, 50O.
*Raincourt, 111. 422.
Rainette ou Renette, 483.
Rainière (la), 454.
* RainnevIUe, 57, 111.
Raiswits, 30.
Ramaget, 375.
Ramault, 404.
Ram bourg, 380.
Rambures, 156.
Ramet, 238, 671.
Ramier de Franchauvel, iT»'»,
* Ranc de Vibrac (du), 573.
Rancy, 626.
Randan, 267.
Randon, 52.
Randon de Boisset, 348.
Randon de la Randonnièrt».
348.
Ransannerie (la), 198.
Ransannes de Haulmont, 19>i.
* Rantzau, 7.
I Rasle (le), 168.
791
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DB FRANCS
793
Uauzan, 216, 389.
Hay (le), 710.
i'iaymond-Lalande, 132.
tiuymondie (la), i89.
Kt^au (du), i35.
Hêaa\x de Marin (des), 247*
Ueboul, 95.
* Reboul de la Juilliére, 117.
Heboul de Lambert, 117.
Ueboul du Breil, 118.
Reboul de Quint et Pontaix,
118.
' Rebours (le), 101,249.
Recherches généalogiques et
hisiorigues sur les familles
des maires d'Angers, par
M. Gontard de Launay, 3z4,
453.
Recherches sur la famille Pi-
coron, de Saint-Maixent, par
M. Ernest Levesque, 518.
Récourt, 498.
Reggio (OuJinot de), 627.
Rôginel, 53.
Regnaiilt de Prémesnil, 618.
Régnier, 462.
Reichenbach, 31.
Reilhac, 64.
* Reille, 414, 699.
* Reinach - Hirtzbach et de
Foussemagne, 125.
Reinai h-Sleinbronn, 125.
Reinach de Cessac, 126.
Reiskum, 464.
* Reiset, 444, 570.
Relais, 547.
Reinigny-de-Joux, 547.
Rémont, 602.
Remort (la), 145.
Renaud ou Renard, 417.
Renault, 308.
Renault de Bellevuedes Fuyes,
371.
Renel,' 589.
Renesse (Comte Théodore de).
Dictionnaire desHgures hé-
raldiques, 71. 648.
Rennepont, 418.
Renty, 368.
Rességuier, 64, 493.
Relz, 272.
Bevenchére(PasquetdeIa),384.
Revenllow-Farve de Lemer*
chier-Griminil, 554.
Révérend (le Ticomte A). —
Armoriai du premier Em^
pire, 200, 455. — Annuaire
de la noblesse de France,
135.
Reverseaux, 622, 709.
Reviers de Mauny, 369, 702.
Hévilhot du Bouchage, 245.
Rey-Godard, 685.
Rey-Pailhade. 718.
Rezay, 468, 470.
Rhingrave, 215.
Riancey (Camu8atde),299, 300,
415.
* Rianl, 290, 619.
Ribeyrolles d'Ëntremaux, 180.
Ribona, 688.
Ribot, 37U.
Ricard, 511.
Ricard de Gourdon de Genouil-
lac, 164.
Ricci, 685.
Richard de devant, 143.
Richarmesnil, 280.
Richebourg-le-Toureil, 667.
Richement (Panon Desbassyns
de), 354.
* Richer de Beauchamps-Mon-
Ihéard, 498.
Richer de la Haye, 107.
Ricome, 231.
Ricque (le), 620.
Ridder, 242.
Ridder. Devises et cris de
guerre de la noblesse belge,
131.
RidolO, 688.
Riencourt de Tilloloy, 157.
Rigault de Millepieds, 81.
Rignac, 449.
Rimonteil, 64.
Riparbella, 688.
Riquet de Garaman, 188, 620,
691.
Riston, 283.
Rivoli (Masséna), 699.
* Rivière, 507.
Rivière, 293, 624.
Rivière (la), 185,655,658.
* Rivière (du Fresne de la),
621.
Robecq, 221.
Robert, 95.
Roberl de Ghaon, 472.
Robertet, 9.
* Robien, 369.
Robillard de Ghâteau-Gaillard,
192, 193.
Robin de Barbentanne, 542.
Robin de la Golardière, 47.
Robin de Scévole, 709.
Robineau, 104.
Rocans, 245.
* Rochambeau (Lacroix de),
356.
^ Rochas d'Aiglun, 236, 620.
Ro he (la), 82, 315.
Roche- Ay mon (la), 239, 437.
Roche-Gourbon (la), 526.
Roche de Rochefort (la), 198.
Roche Saint-André (la), 475,
478.
Roche-Tolay (la), 506.
Rochebaron, 613-614.
Rochebouêt, 49.
Rochechouarl, 140, 257.
Rochechouart Mortemart, 163.
* Rochechouart de Mortemart
de Yivonne, 216.
Rochefort, 417, 472, 474.
Ro( hefeucauld^ (la), 338, 505,
627.
* Rochefoucauld de Bisaccia de
Doudeauville, 357.
Rochefoucauld d'Estiasac (la),
175, 304.
Rochejaquelein (la), 216, 257.
Roche-Macé (la), 673.
Rochemore, 574.
Roches (Les), 12.
Rocheterie (la), 192, 193.
Rochette (Moreau de la), 572.
Rochon, 489.
* Rochon de Lapeyrouse, 223,
401.
Rochon de Saint-Félix, 409.
Rochon de la Roche et de
Fournon, 226.
Rocque de Yarengeville (la),
397.
Rocques de Monlgaillard, 68.
Rœderer, 116, 384.
^Rofûgnac, 115,383.
Roffignac de Marz^c, 101.
Roger de Sivrv, 232.
Rogier, 428.
*Rohan-Ghabot, 305,353, 599,
629, 634.
* Rohan-Ghabot de Jarnac,312.
Rohan-Soubise, 529.
Roirand de Roussière, 477.
RoHn de la Haute, 503.
Rolland, 12.
* Rolland du Roquan et de
Blomac, 359, 360.
* Romain de Buchéne, du Per-
ray, de la Sanbonniére, de la
Poissonnière, 325.
Romance de Mesmon, 128, 179.
*Romeuf, 39. 41,687.
Rondelet, 118.
Rony, 677.
Roodenbeke, 631.
Roque(la), 212, 316.
Roque ou Tertulle (la), 500.
Roquebrune, 130.
Roquelaure, 3.
* Roquemaurel, 229.
Roques de Glausonnetle, 357.
Roquesante, 500.
Le comte de Roquesante, gêné"
rai de la R^mb ligue firan^
794
LB fiULLBTIN HÉRALOtQUB DB PRANCB
79n
çaise (1756-1822), par M.
Paul de Faucher, 575.
Roquetaillade (Andrieu de),
669.
* Roquette-Buisson et de Ma*
grins, 556, 558.
Roquette (Forcade de la), 233.
Rorthaya de Marmande, il3.
Rosanbo (Pelletier de), 362.
*ho8en de Bolweiler et de
Gross-Rovp, 463.
Rosencoal (Rouxeau de), 88.
Roset de Fauroux, 43.
Rosnay, 546.
Rosnay (l'H(^pîtal), 548.
Rosny, 149.
Rossane, 131.
Rostaing, 604.
Rothe, 441.
Rothelin (Orléans de), 212.
Rotours de Chaulieu (des), 56.
Rottembourg, 466.
Rouairoux, 309.
*Rouault de Gamaches, 14,
J47.
Roue (la), 673.
Rougé, 21 , 49.
Rougé de Plessis-Belliére, 144.
Rouillé de Meslay, 526.
^Roullet de la Bouillerie, 571.
Roumejoux (Agard du), 381.
Roumiers, 462.
Rouquet, 247.
Roure de Forceville de Bazan-
court ou Bezaucourt, 141.
Roussac, 92.
Rousseau de Bazoches, 654.
Rousseau de Beauplan, 715.
Roussel rie), 377.
Roussel de Gourcy, 176, 388.
* Rousselet, 457.
Rousselet de Châteaurenaud,
658-659.
RouBsilhe, 284, 317,598.
Roussin, 166.
Rouvroy Saint-Simon, 693.
Roux, 243, 550.
Roux (le), 411.
Roux du Chatalet, 463.
Roux de la Plagne, 675.
Roux-Larcy, 292.
Roux de Prunerie (\e), 614.
Roux de Puivert, 101.
Rouxeau de Rosencoat, 88.
Rouxel, 356.
* Rouxel de Grancey et de Mé-
davy, 76. 139.
Rouzat de Courtaur?!, 111.
Rouzay (PflLq<ieray do), 244.
Roverié de Cabrières, 191.
Rovigo f Savary de). 5ÔJ.
RoTira a« Hoque^aire^ 66, 92.
Roys de Dais (le), 55.
Roy de Saint-Lau (le), 428.
Roy de Yalanglart (le), 188.
Royaulté (la), 482.
Roye de la Rochefoucauld de
Blanzac, 223, 660.
Royère, 26, 60.
Royon, 47.
Roys d'Af>porl ou des Ports
(des), 542.
Rozat de Maudres, 710.
RufÎPt (le), 515.
Ruinart de Brimont, 47.
Rumain, 160.
S
Sabran^ 22.
* Sa bran -Ponte vAs, 51, 101,
251.
Sabran d'Ariano, 253.
Sabran (Nicolay de), 16.
Sabry de Monpoly, 624.
* Sade, 111, 113, 715.
SadencourI, 568.
Sagan, 543.
* Sailhas (Adoue de), 121.
Sailhas de Mirepoix et de
Saint-Marcel, 122.
Saincric de Puymenot, 704.
Saint- Albin (Michel de}, 188.
Saint-Albin (Ra^nenet ae), 193.
Saint-Amand, 369.
Saint-André de Saint-Just, 22.
Saint-Astier, 26.
Saint-Béar(Montret de), 44.
* Saint -Belin-Mâlain, 107,
570.
Saint- Bonnet (Vincent de),
365.
Saint-Bonnet-le-Ghâteau, 612,
613.
Saint- Brice, 63.
Saint-Cernin et Boyer, en Ma-
çonnais, 463.
Saint-Chéron, 4.
Saint-Christol, 496.
Snint-Clar, 488.
Saint-Criq (Sauvage de), 606.
* Saint-Cry, 483.
Saint-Denis (Pineau de), 704.
Saint- Didier, 90, 273.
Saint-Estève, 242, 690.
Saint-Etienne (Pélissier de),
674.
Saint-Félix (Rorhon de Lapey-
roiise de), 226.
Saint-Florenlin, 662.
Saint -François de Bailleul,
661.
Saint-Frémont, 694.
Saint-Geniès (Goutaut de),
îll,
Saint-Geniez-Théian, 63.
Saint-Germain, 618.
Saint-Germain-Beaupré, 78.
Saint-Germain (de Laaee de).
194.
Saint-Germain do Honlme ,
549.
Saint-Geslin, 471.
Saint-Gilles, 367, 537.
Saint-Héraut, 236.
Saint-Hilaire (Prouvans«l de\
193.
Saint-Jean, 602.
Saint-Jean hors les muTii en
Suisse, 660.
Saint- Julien, 713.
Saint-Lambert, 454.
Saint-Lary de Bellegarde« 711.
Saint-Lary (Péguilhan de\
380.
Saint-Laurent de Pîgnerol «
660.
Sam ("Lazare (Ordre de), 201,
329.
SainhLazare et N^^D. du,
Monl'Carmel (Ordre de).
649.
Saint -Léger- sur- Bonnetille»
167.
Saint-Légier, 26, 477.
Saint-Légier d*Orignae, 6Tb(.
681.
Saint-Lieux (Pagéze de), 18.
Saint-Louis, 598.
Saint-Marinel, 233.
Saint-Marsault, 471.
Saint-Martial de Dragese, 603.
Saint-Martin, 4£0.
Saint-Maur, 493.
Saint-Maurice, 129.
" Saint-Meleuc, 233.
Saint-Michel, 309.
SaitU'Michelfles défefiêeurê du
MoniK 1417-1450}, par U
vicomte Oscar de PoU, 64 i.
* Saint-NecUire, 73.
Saint-Ours, 26, 679.
Saint-Paêr ou Saint-Poii, U\i,
* Saint-Paul (Verblgier de),
425.
*Saint.Pern, 176, 178, ii9,
450.
Saint-Perreux, 248.
Saint-Pierre, 364.
Saint-Pierre (Grossourdy de),
289.
Saint-PoPs, 162.
Saint-Pol de Villiera-Outreleau.
214.
Saint-Priest, 630.
Saint-Roman (Serre de), 711.
Saint-Santin, 316,
797
LB BULLBTm HÉRALDIQUE DB FRANCS
799
Sainl-Sauveur, 347.
* SainUSauTeur (RaffeJis d«0>
-109.
Snînt-Simon Coiirtomer, 344.
Sailli -Thomas de Foiitenay la
Comte, 205, 660.
Sailli- Valéry, 159.
Salnl-Vallier, 385.
Sainl-Ytance (Philip de). 99.
* Saint -Vis de Bonirnrdiére,
310.
Sainte-Aldegonde, 305, 374.
Sainle-Foy, 118, 378.
Sainle-Gcmme sur Luire, 454.
Sainte-Marie d'Âigneaux, 307,
355.
Sainle-Maure-Montausier, 602.
Sainlenac, 494.
Saiiilive, 443.
Saissel, 289, 290.
*Sai8y de Kérampuil, 261.
Saix,117.
Salerra. 12?.
Salenies, 17:2, 541.
Saletles, 71.
Salève (U), 316.
Salièret de Fosteran» 575.
Salignac, 442.
* Salignac-Féneh n, 52, 125.
Salignae de Puyguiraud^ 602.
Salle (la), 130.
Sallemard, 509.
Salle8(des), 281,283, 301.
Salles en Buch, 600.
Saim-Salm. 695.
Salperwick» 701.
Saluées, 601.
* Salucea (Lur^, 597.
*Salverl de Bellrnavo et de
Monlroignon, 104.
Salviati, 206, 7l!2.
Salze^ tS30.
Sampigny, 280.
Sampson, 305.
Sancy de Parabére, 571, 620.
Sandersleben-Goligny, 5*10.
Sandrier, 604.
Sandrupt, 374.
Saiihard de Sasselange, 89.
Sanisson de Peyremale, 487*
490.
Sannat, 116.
Sanaac (Prévost de), 26, 444.
Sanson de Sansal, 497.
Sanleuii, 248.
S.inzillon, 26.
Sanzillon de la Foucaudie de
Douillar, 287.
Sarcillv, 56.
Sarrau, 505.
Sarty, 374.
Saisenage, 530.
Sasselange, 89.
Saubf'rt de Lart7, Î9I.
Saulces de Freycinel, 315.
Saulnier de Fabprl, 492.
Sault, 10.
Saull de la Roche et de la
Barde (du). 486.
Saullv, 701.
Saulx, 417.
Saulx-Tavannes, 224,281.
Saumaiie, 114.
Saunhac de Belcastel, 63.
Saurel (le chanoine F.), ntê-
loire religieuse du déparie"
ment de l'Hérault pendant
la Révolution, 456, 635.
Saussaies (des). 183.
Sausseaux ou Soceaux, 183.
Sauvage, 255, 339.
Sauvage d'Yqiir^m, 606.
Sauvaire. 391.
Sauvelal (la), 598.
Sauvin de Bonnecase, 310.
Savary de Lancosme, 435.
Savary de Rovigo, 56;^
Savalte de Lainoite, 445.
Savenières, 51.
Saveuse, 157.
Savigny, 282.
* Saviftny de Moncorps. 430.
Savoyroux, 538.
Savournon, 117.
Savy, 514.
Say, 503.
S;iyve. 385.
*Sazilly (Torterue de), 370.
Scarron de Vaures, 11 ,
Scelles de Prévalloo (de), 56.
Scheidecker, 568.
Schepperja, 161.
Scherbaloff, 683.
Schneider, du Creusol, 499.
*Schomberg. 213.
Schomberg-Wexel, 214.
*Schoneii, 49S.
* Schulenberg de Montdejeu,
140.
Schweilzer, 38.
Schweilzing, 29.
Seheval (Pelart de). 244.
Secardayp (la), 515.
Secondât de Montesquieu et de
Roques, 111,209,210.
Sedaiges, i'29.
Sé^uier, 222, 389, 650.
Ségiiier de Liancourl, 660.
Seguin delà Salle, 107.
Seguin des Loges, 491.
Seguin du Séjours, 679, 681.
Seguina-Cabassole, 371 .
Ségiir, 49, 404.
Ségur de Montaieau, 602.
Seigliére, 99.
Seillière,305,543.
Selby-Bingham, 3vi6.
* Selle ou la Celle (la), 514.
"^ Selle d'Ëchuilly (la), 514.
Selle de Saint-Just les Verdies,
Echeuilly, Ligné, le Vau-
delnay (la), 515.
*" Sellier de Chézelles (le), 48,
382. 626, 630.
Selves, 488.
Semilly, 647.
Séinonville (Huguet de), 604,
661.
Sénardière (la), 469.
Sénarpont, 14.
Sénéchal, 107.
Sénevas (Terrasson de), 176.
* SennolrTre ou Saint-Nectai-*
re, 73.
Sennevières, 555.
Senlilly, 183.
Son ton l, 194.
* Se;>leiiville (Langlois de), 633.
Séré, 617.
Serech d'Aurimont de Sl-Avit,
448.
Sérillv d*Eligny, 107.
* Serizay de Grillernont, 508.
Serlay, 34.
Serre de Sainl-Roman, 711.
Serre de la Roche (la), 487.
Serres, 231 .
Serres de Gauzy, 365.
Sc8maison$<, 504.
Seurre, 206.
Sevigny (le Picard de), 655.
Seyssel, 192.
Sézanne, 143.
Sézanne(Harcourt de), 531.
Sczrt (de), 616.
* Sibeud de Saiiil-Ferriol, 290.
Sibiols, 35i.
Sibour de Sauleux, 660.
Sif^alas (Drouilliel de), 607.
Signes de Puimichel, 253.
Sigognnc, 209.
Simard de Pilray^ 445.
* Siméon. 232.
* Sinety, 34, 705.
Sineuil, 40.
Siochan de Kersabiec, 514.
Siorac, 25.
Smel de Naeyer, 571.
Stnyih de Weslcourt, 552.
Sobirals, 257.
Soissan, 500.
Soissons, 157.
Solas, 655, 658.
* Solignac, 230, 597.
* Solmes de Vérar, 567.
Solon, 229.
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OOA.
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
803
zat, 23 .
Douilles, 67.
Ut, 566.
oUes en Brie, 143.
san (la Vergne), 698.
inville, 240.
11 1, 234.
lil-Bussac, 392.
ngnano, 688.
rise (Mortier de), 44.
>out, 717.
:hard, 352.
' !haud, 540.
;ai], 224.
}tan, 238.
n de Bouchony, 618.
nnet, 54.
. uan-le-Grand, 546.
•uvain de Grimond, 345.
ichi de Varennes, 493.
litié de Yaucresson, 618.
bières, 64.
bières de Grimoard-Pestels
ie Levis de Cailus, 143.
ileries (Neuf ville de TEqui-
;>ée et des), 9.
ruUayena), 50, 178, 309.
Ile de Villefranche, 33.
rurckheim, 558.
irenne, 62.
irenne d'Aynac, 24.
irpin de Crissé, 149.
Tel de Poix, 572.
U
: rbecche, 688.
:-i- rre de Molans (d*), 537.
;/ 1. rvoy de Crenan, 37.
; < rvoy de Cloemadeuc, 63.
. ' rsel, 234.
? Bsel (d»), 296.
,F- Uzès (trussol d'), 163.
Ai t'-
v;^ • V
. I ■
M. acquier de la Mothe, 489.
•v; al de Beaulieu (du), 711.
i,. Val de Darapierre (du), 424.
> I Val d'Eprémesnil (du), 306.
//;. ^alabrègue, 552.
('. ^alanson, 308.
yi ^alde (la), 699.
///^r 'alençay, 12,13,221.
W7aleUe(la), 432.
ValeUe de Monlbrun (laj,
^- falfons, 109.
Vallée, 41,140.
Vallée des Fossez d'Everly,
217. '
Vallelon de Garaube, 513, 514.
Valon, 685.
Vanel;566, 567.
Vanel de Lisleroy, 2r8, 567.
Van-Corte, 404.
Van Wereveld et O'KelIy. —
Armoriai général de la no-
blesse du royaume des Pays--
Bas, 133.
*Vanssay, 135,251,506, 619.
Vanlougeren, 383.
Varagne de Béleslat, 460.
Varaignes, 558.
Varax, 619
Vareilles (Poraairols de), 692.
Vaiengeville, 397.
Varenne-Tillon, 51.
Vargelol, 700.
Varicour, 389.
Varroquier, 492.
Vassal, 361.
Vassal de la Barde, 42, 292,
489.
Va8sal-Cadillac,.39, 609, 6S7.
* Vassal-Monlviel, 39, 687.
Vassal de Rignac, 40.
Vassal de Salvignac de Belle-
garde, 405.
* Vassal-Sineuil, 449.
Vassaldie (la), 449.
Vassan, 175.
Vasseur de Thouars (le), 367.
Vassinhac d*Imécourt, 115,
543.
Vassoigne, 384.
Vassor de Beauregard(Ie), 379.
* Vauban (le Preslre de), 461,
658.
Vaublanc, 128.
Vaucresson (Truitié de), 618.
Vaudémonl, 494, 568.
Va ud recourt, 492.
Vaudrey Saint - Bémv, 465,
466.
Vaulchier, 113.
Vaulogé, 28i, 290, 293.
Vauguion, 183.
Vaulgrenanl, 110.
Vauloger, 162, 183.
Vaulouis, 293.
Vaulserre, 2i9.
Vaumas, 492.
Vauquelin, 56.
Vauville, 339.
Vaux, 250.
Vaux (Jourda de), 88.
Vaux le Vicomte, 396.
Vauzelle (la), 446.
Vayer (le), 344.
Vayer de la Morandaye (le),
451.
Vayres, 713.
* Vaysse de Rainneville, 57,
111.
Vayssière de Cantoinel (la),
675.
Veauce, 146.
* Vedel, 93.
Veillechèze. 61.
*Vélard, 175, 179,449.
Velles, 484.
Venasque des Issars, 114.
Vendeuil, 413.
Veneau, 307.
Venevelles, 367.
Vénière-Rul bières, 495.
Venne de Choulot (la), 109.
Vera, 601.
Vera de la Gaubertie et de la
Borie, 403, 408.
Véraguas la Vega, 588.
Vérani de Varennes, 348.
* Verbigier de Saint-Paul, 425.
Verchère, 612.
Verchére de la Bastie, 615.
Verclos, 53.
Verderie (la), 454.
Verdun (Hostun de), 530.
Verduzan, 132, 608.
Vergers (des), 248.
Vergés. 165.
* Vergne de Tressan (la), 697.
Vergne (Bony de la), 712.
Vergt, 286.
Vermeulen, 119.
Verne (du), 430.
Verne de Marancy (du), 431.
Verneaux, 429.
*Verneuil d'Auty (Beaumont
de), 499.
Vernol de Jeux, 569.
Véron, 621.
Verleville (la), 300.
Verlharoont de Bréau, 210.
Verville (Sunhary de), 620.
Veyrat de Paulian ou Paulban
de Cuisienx, 527.
Veyrières, 210.
* Veyssière, 485.
Vézenobres, 247.
Vialet, 176.
Viallon, 671.
*Vibrac(du Ranc de), 573.
Vicence, 161, 355.
Vidai ("du), 170.
Vidal de Verneix, 99.
Viellard, 364.
Vienne, 220.
Vieuville(la), 341.
Vieuxponl, 183.
Vigier, 488.
Vignal (du), 509.
Vignau, 71.
Vigneral, 620.
806
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCB
808
Vignoles (Arnoul de), 311.
Yignolet, 416.
Vigny, 625.
Viguerie, 619.
Viiaire, 475.
Villages, 5il.
Villain de Lestang, 625.
Villamblard, 598.
Villardi de Quinson, 57.
* Villaret de Joyeuse, 123, 134.
Villars, 26, 29, 543, 658, 679.
* Villars, 393.
Villara-Saint-Marecllin, 483.
Villars de Sercy et d'Huzelles,
524.
Villate (la), 443.
Ville (la), 705.
Ville de Villastellone (la), 715.
Villebayne, 351.
Villebois-Mareuil, 435.
Villeboisnet (Espivent de la),
49.
* Villebresine, 667, 707.
Villechaize, 696.
Villecun, 309.
Villedieu de Torcy, 378.
Villefranch^», 626.
Villerranche (Tulle de), 33.
Villefrey, 235.
Vlllèle, 132, 554.
Villelongue, 64.
Villelume, 117,564. 107
Villemanzy (Orillard de), 112.
Villemin ou Voillemin de Go-
vigney, 419.
Villemonteix, 99.
Villeneuve, 316.
Villeneuve-Arifat, 17.
* Villeneuve - Bargemon, 52,
355.
Villeneuve- Beauregard, 52.
Villeneuve de Durfort, 447.
Villeneuve-Flayosc, 405.
Villeneuve-Esclapon, 570, 620.
Villeneuve (la), 62.
Villeperdrix (Plantin de), 574.
Villequier de Clairvaux et de
la Marck, 10.
Villeroy, 276.
Villers, 183.
Villers en Herbaye, 605.
Villers-Lafaye, 432.
Villesaison (Girard de), 109.
Villetle, 5?5.
Villiers de Hesloup, 56.
Villiers-sur-Orge, 459.
Villosne, 697.
Villoulreys, 2^.
* VimeurdeRochambenu, 357.
Vincens d'Agoult, 500.
Vincent, 88.
" Vincent d'Hantecourt, 427.
Vincent de Longvitliers, 428.
Vincent de Raimecourt, 427.
Vincent de Saint- Bonnet, 365.
Vinols, 612.
Vins, 489.
Vintimille du Luc, 16, 658.
Vion de Gaillon, 116.
* Virieu, 38, 39, 303, 437.
Virieu-Beauvoir, 304.
Virieu-Faverges, 303.
Vissée, 309.
Vitaille, 677.
Vilry, 213.
* Vitry d'Avaucourt, 292.
Vivier (du), 100, 101.
Viviers, 142-143.
Viviès (Martin de), 510.
Vocalière (la), 536.
Vogué, 20, 39, 48, 291, 543,
607,632,710.
Vogué de Gourdan, 397.
Voisines, 146. 6 17.
Voisins d'Alzau, 101.
Voissy, 483.
Volaines, 325.
* Volkhonskl, 553.
Volônzac, 64.
Vol vire de Ruffec, 156.
Vorges fDoroet de), 441.
Vorges (Orival de), 441.
VoBgien, 308.
Vou8te(la). 315.
Vouzon,'l92.
Voyer de Bolide (Le), 354.
* Voyssin de Gartempe, 439.
Vrillière (la), C62.
Vuillefroy de Silly, 566.
W
*Waddington, 708.
Waldnerde Freundstein, 3xo,
Waldstein-Warteinborg, 252.
Wall. 113,383.
Wallemberg, 30.
Walsh, 119.
Warty, 585.
Waru, 363.
Walronville, 377.
Watsdorff, 32.
Weid, 120.
Welche, 627.
Welles de Lavalette, 61.
Widor, 421.
Wignacour», 437.
Wignacourt d*Ourion et (\e
Renancourt-lds- Amiens, 293 .
Wildenberg (PlanU de)» 465.
Wilaon. 110.
Wimpfen, 298.
WInfred O'Connor, 185.
Wiser-Leutershausen, 125.
* Witte, 120, 369.
WittingoflT. 704.
Witzleben, 31.
Wormeselle, 228. 403, 405.
Wurtemberg, 570.
Wys (des), 647.
Xerica, 585.
Yanville (Constant d'), 708.
Yermoloff, 683.
Young, 294.
Yquem (Sauvage d*)t 606.
Yse (d'), 538.
Yversen (d*), 607.
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M. LOUIS DE LA ROQUE
j^vocat anck'O RéJacleur à la Gazelle de France, Auteur de l'Artiwriat de lu Nehlaua de
Languedoc, du Catalogue dei GeiUihhonunei, o^b
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Toutes les communications relatives à la Rédaction et à rAdministratSon du
BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées à M. Louis d« La Roque»
directeur, 56, quai des Orfèvres, à Paris.
Il sera rendu compte dans le Bulletin de toute publication dont nous aurons rsça ds«a
laires.
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
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REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Huitième Volume. — (Nouvelle série) — Janvier 1895
SOMMAIRE :
Première Partie : Armoriai générai de France. — Documents Iiistoriques : Catalogue des géné-
raux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp
(suite).
Dluxième Partie : Notices généalogiques. — Notes d'état-civil nobiliaire : Du Boisguéhénneuc;
Méniighiise ; Renaudeau d'Arc, et Lanéry d'Arc et les descendants de la famille de Jeanne
d'Arc. — Notes d'état-civil nobiliaire : Mariages et décès du mois de janvier et rappel des
mois précédents.
Troisième Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Le dernier maréchal de France ; Avis
à nos abonnés.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORÏAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARECHAUX DE FRANCK
(Suite)
1724
Victor-Maurice comte de Brog-lia,
marquis de Brézolles et de Sénonches,
fut pourvu d'un rég-iment d'iafanterie
en 1054, eut le gouvernement de la
i^assée après la mort de son père, et
son oucle le comte Caries de Broglia
en eut le commandement pendant son
Ims-âge; il eut le gouvernement d'A-
vesnes, en survivance de son oncle en
1660, et lui succéda en 1702. Il servit
dans les chevau-légers aux sièges et
attaques nombreuses en Flandre et en
Franche-Comté, de 1672 à 1674.
Il se distingua particulièrenent au
combat de Senef où il mérita les élo-
ges du prince de Condé, général de
l'armée.
En 1674 il servit en Allemagne sous
les ordres de Turenne et contribua à
la victoire de Mulhausen et y fut blessé.
L3 roi le nomma brigadier de la gen-
darmerie en 1675 et il servit en cette
qualité aux sièges d'Aire et de Condé,
puis sous le maréchal de Schomberg à
Maëstrick où il miten déroute Tarrière-
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANGE
garde de Tannée du prince d'Oran^re.
Il fut fait maréchal de camp en 1677.
Détaché en 1678 par le maréchal de
Créquy contre un corps de troupes
commandé par le duc de Lorraine, il
se conduisit avec tant de sag-esse et
d'habileté que dans sa retraite, exécu-
tée par ordre, il repoussa co'^stam-
ment les attaques de l'ennemi qui ne
put jamais l'entamer. Aux sièg-es de
Luxembourg et de Fribourg il fit les
fonctions de maréchal de camp; en
1688 il fut nommé lieutenant-général
et en exerça les fonctions en Flandre
sur la Sarre et sur la Moselle.
Il combattit avec succès les mouve-
ments des religionnaires en Langue-
doc, comme lieutenant-général de cette
province ; il commanda depuis dans
son gouvernement d'Avesnes et il était
le doyen des lieutenants-générau x, lors -
que le roi Louis XV le nomma maréchal
de France, le 2 février 1724 ; il mourut
en 1727, âgé de 80 ans.
Il était fils aîné de Franrois-Marie
Broglia, comte de Revel en Piémont,
dit le comte de Broglia, marquis de
Senonches, lieutenant-général des ar-
mées du roi, gouverneur de la Bast^ée,
et de Olympe-Catherine de Vassals,
fille du comte de Fauria et de Franroise-
Marie, des comtes de St-Georges ; il ép.
le 27 août 1666, Marie de Lamoignon,
fille de Guillaume, marquis de Bfiville,
premier président au parlement de Paris
et de Madeleine Potier d'Ocquette ; son
fils François-Marie fut maréchal de
France en 1734 et obtint en 1742 l'érec-
tion de la terre de Ferrières en duché.
La maison de Broglia ou Broglio, est
originaire de Piémont où elle est connue
depuis 1256. C'est une des plus an-
ciennes de ce ])ays et une des sept
nobles familles d'Albergue, fondatrices
de la ville et républiques d-.^ Quiers en
Piémont, qui remontent leur filiation
au commencement du xii* siècle.
Le fils aîné de Fraucois-Marie de
BrogliejVictor-Franrois, obtint comme
son père et son aïeul le bâton <le r.
réchal et devint ministre de la gi:
sous Louis XVI en 1789. Il est i^nrr
grand-père du duc actuel.
La branche de Broglie Revel de- r
de Charles-François, frère puiné «ie v
tor-François qui fut le troisiècne ui ■
chai de Broglie.
Cette maison a possédé dans le c .
de Savoie les terres de Grihau .•
ges, de Santena de Cortaudoii et
Revel.
Les enfants d'Amèdée Broglia, e..;.
de Cortandon, co-sgr de Santena, | •-
sèrent au service de la France v -
1645, lorsque le prince Thomas île >
voie allié avec la France fut uoui:
général des armées confédérées au- :•
des Alpes ; ils furent naturalises :
hêtres patentes de 16.56. Carle> ■
Charles Broglia, comte de Santena, '■
lieutenant-général des armées du r
colonel d'un régiment de caval r-
étrangère et commandant pour le r
dans la Bassée ; il portait tous ces *
très lorsqu'il fut naturalisé frau- '• •
avec Pierre-Jérôme et Victor Br-'g
ses n(»veux, par lettres patentes m
mois de février 1656. Il acquit en i- •
d'Armand de Bourbon, prince de Co!/; .
la tfrre et seigneurie de Dorman> • ..
Champagne que Louis XIV érigeîi {• i "
lui en marquisat, par lettres paieijt -
de 1071.
Il est dit, dans ces lettres ]»at :.
tes, que Charles de Broglia, conitf •
Santena, vint au service du rui » .
1645, qu'il fut successivement m;
taine de cavalerie, lieutenant-rojoii» .
maréchal de camp, lieutenant-gei;.*....
des armées du roi en Italie, eu Ca* -
logne, en Alsace et en Flandres, et -
trouva depuis cette année à près»;!.»
tous les sièges, batailles et occa>:*- i-
qui se présentèrent jusqu'à la }>ai\ .
qu'il eut aussi successivement les t:-. .-
vernenients de Bel fort en Alsace, •:
la Ba>sée en Flandres après la m . *
de François-Marie comte de Revel, .-. :
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
6
iVôre, et d'Avesnes, en Hainaut. Il
'nourut doyen des lieuteuaDts-géné-
raux des armées du roi le il mai 1702;
il avait épousé le 12juillet 1661 Anne-
l'Uisabeth d'Aumont, fille d'Antoiue
«l Aiimont, maréchal de France, che-
\ alier des Ordres du roi, duc et pair de
France, g-ouverneur de Paris, dont il
ue laissa qu'une fille Anne- Catherine
le Brogrlia, mariée le 8 avril 1682 à
Hyacinthe prince de Ligne, marquis
<le Mouy.
D^or^ au sautoir ancré d^azur,
1724
Antoine-Gaston- Jean-Baptiste, duc
«le Roquelaure, chevalier des Ordres du
roi, g-ouverneur des ville et château
de Lectoure, commandant en la pro-
vince de Languedoc, né en 1656, fut
trtit capitaine di cavalerie en 1668,
mettre de camp eu 1674, servit sous le
maréchal de Luxembourg en 1677 et
1078 ; sous le maréchal de Créqny au
ï^iège de Fribourg ; eu 1683 il obtint
de nouvelles lettres d'érection de la
terre de Roquelaure en duché-pairie,
auquel furent unies les terres et sei-
prneuries de Laverdenx, de Biran, de
Saint- Chrestié, de Mirepoix, Clarac,
Uuquefort, Montesquieu, etc ; fut fait
lieutenant-général pour le roi en
Champagne en 1685 ; fit la campagne
eii Allemagne sous les maréchaux de
Duras, puis de Boufflers -, maréchal de
camp eu 1691 ; fit la campagne de
Flandres sous le maréchal de Luxem-
Vjourg, se trouva au combat de Leuze,
puis au siège de Namùr, aux batailles
de Steinkerque, de Nervvinde et au siè-
fTt^ de Charleroy ; prit une part glo-
rieuse à la campagne d'Allemagne sous
le duc de Bourgogne.
En 1706 il fut nommé pour com-
mander en chef la province de Lan-
îTuedoc, après les maréchaux de Mon-
trevel, de Villars et de Berwick et
at^heva d'apaiser les troubles de la
province excités par les religionnai-
res.
En 1709 il triompha d'une révolte de
plus de 3,000 hommes dans le Vivarais
et arrêta le mouvement insurrection-
nel dans les Cévennes. Deux ans après
il eut complètement raison d'un non*-
veau mouvement favorisé par le débar-
quement à Cette et à Agde de la flotte
anglaise composée de 28 vaisseaux
avec un corps de 3,000 hommes, mais
avec le secours que lui envoya le duc
de Noailles, commandant en chef en
Roussillou, il chassa les ennemis et
leur infligea des pertes considéra-
bles. Le 2 février 1724 il reçut le bâton
de maréchal de France, et en janvier
1728 il fut nommé chevalier des Or-
dres du roi ; il mourut à Paris le 6 mai
1738.
Il était fils de Gaston-Jean-Baptiste,
duc de Roquelaur»», marquis de Biran,
de Laverdenx, sgr de Puyguilhem, etc.
et de Charlotte-Mari? de Daillon du
Lude et petit-fils d'Antoine de Roque-
laure, maréchal de France. C'est en
faveur de Gaston-Jeau-Baptiste de Ro
quelaure, lieutenant général des ar-
mées du roi, père du maréchal, que la
terre de Roquelaure fut érigée en du-
ché-pairie au mois de juin 1652.
Il ép. le 19 mai 1683 Marie- Louise
de Laval fille de (Juy- Urbain baron de
la Plesse, marquis de Laval-Lezay et
de Françoise de Sesmaisons, dont il
eut : 1. Françoise, mariée à Louis-Bre-
tagne-Alain de Rohan-Chabot, duc de
Rohan, pair de France, fils du duc de
Rohan-Chabot et de Marie-Elisabeth du
Bec de Vardes; 2. Elisabeth, ép. Char-
les-Louis de Lorraine, prince de Mor-
tagne, sire de Pons.
(V. le Btdletin de 1893, col. 257 )
Ecnî'Cele^ aux î et 4 (Vazur à trois
rocs (V échiquier (TitryerU^ qui est de Ro-
quelaure; aux 2 et 3 d'or à deux va-
ches jmssayites de (jueules accorn''es et
\ clarifiées d^azur^ au chef d\izur chargé
LE BULLETIN HERALDIQUE DE PRANCB
de trois étoiles éCor^ qui est de Bézol-
les; sur le tout d'argent au lion dazur^
couronné d*or, qui est du Bouzet de
Roquépine.
1724
Jacques-Léonor Rouxel, comte de
Médavy, et de Grancey, chevalier des
Ordres du roi, né à Chalençay en
Bourgogne le 31 mai 1655, entra au
service dans les gardes du corps à
Tâge de 18 ans et servit sans interrup-
tion pendant 52 ans et fit avec grand
succès les campagnes de Flandres, de
Franche- Comté et d'Allemagne. Il fut
fait brigadier en 1688 et maréchal de
camp en 1692. Il servit en cette qualité
à la bataille de la Marsaille où il reçut
f un coup de fusil à travers le corps
dont il fut en grand danger de mort. »
Après une part glorieuse prise aux
sièges de Valence et d'Ath, le roi le
fit lieutenant-général en 1702 et il
servit eu cette qualité à la bataille de
Luzzara.
Il commanda en chef l'armée en-
voyée en Italie et se trouva en 1704
aux sièges de Verceil, d'Yvrée, de
VerUe et à la bataille de Cassano;
plus tard à celle de Castiglione où il
battit le prince de Hesse-Cassel, qu'il
mit en déroute complète. Il était déjà
gouverneur d'Argentan; le roi lui
donna le collier de ses Ordres le 23 oc-
tobre 1700, et le gouvernement géné-
ral des pays et duché de Nivcrnois et
Donziois. Il fut depuis môle aux évé-
nements militaires qui se passèrent en
Dauphiné, en Piémont, en Savoie et
en Provence \ il eut le commandement
en chef dans cette province et en 1720
celui de la ville et principauté de Sedan.
Kn 1722 le roi lui fit don de six piè-
C'^s de canon du nombre des quarante
prises à la bataille de Castiglione, pour
les mettre et conserver dans son châ-
teau de Uraucev. 11 fut honoré du
bûton de maréchal de France le 2 fé-
vrier 1724. Son père lui avait cédé sa 1
terre et baronnie de Médavy, et ?
grand oncle, l'archevêque de Ron-^-
sa terre et comté de Grancey ec le *
ensuite son légataire universel. I.
mourut à Paris le 6 novembre 172r>.
Il était fils de Pierre Rouxel, coîir
de Grancey, et d'Henriette do la l'a' ..
sa première femme, et petit- fi 1=5 .i
Jacques Rouxel, comte de Grau*-^}
chevalier des Ordres du roi et marée h m
de France en 1651. Il ép. le 12 juin I^*^
Marie-Thérèse Colbert, fille d'Edouar i
François Colbert, comte de Maulevrit- r,
lieutenant-général, et de Madeleine d
Bautru, dont il eut: 1. Elisabetl:*
Victoire, mariée en 1713 à FraDtjo:^
Rouxel, marquis de Grancey son on-
cle, dont un fils mort peu aprrs .^.:
naissance; 2. 3. et deux filles mortes
jeunes.
François Rouxel, marquis de Gran-
cey, baron de Médavy, frère du maré-
chal, mourut sans postérité à Paris oa
1729 ; il était lieutenant-général eu
1718, gouverneur des villes et château
d'Argentan en 1716, commandeur d*
Tordre de N.-D. du Mont-Carmel en
1696.
(V. le Bulletin de 1894, col. 76-77.)
D'argent f à trois coqs de gueules^ ivan-
bréSf becqués et crêtes d*or, 2 ei î.
1724
Léonor-Marie du Maine comte du
Bourg, baron de l'Espinasse et à*
Changy, sgr de la Mothe-Nouailly, lie
Bouletière, d'Arson, de Saint Forfreu\.
de Saint Bonnet et d'Escars, chevalit r
des Ordres du roi, gouverneur do \,\
Haute Alsace, de Belfort, etc., ne le
14 septembre 1655, fut d'abord ele\'
page de la grande écurie du roi ; pni-
servit dans les mousquetaires en Alle-
magne et Franche-Comté ; puis daii.-
la cavalerie sous le marquis de R^'n* :
et M. de Montgommery; il servit a m
siège de Philisbourg comme colonel d i
régiment Royal de cavalerie.
1)
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
10
Eu 1690 il fut inspecteur de cava-
lerie et brigadier des arniées du roi ;
maréchal de camp en 1693, servit en
Alsace sous le maréchal d'Huxelles;
lieutenant général des armées en 1702,
servit sous les maréchaux de Villars,
de Tallart et de Marchin ; gouverneur
de Bapaume en 1706; commanda en
chef Tarmée d'Allemagne à la bataille
de Bumershein, où il battit les Impé-
riaux alors sous les ordres du général
Mercy, le 26 août 1709 ; il fut nommé
chevalier des Ordres la même année et
maréchal de France le 2 février 1724,
gouverneur de la Haute Alsace au
mois d'avril 1730.
Il était fils de Philippe du Maine,
comte du Bourg (tué en 1658 à la ba-
taille des Dunes, près Dunkerque, où
il commandait les chevau-légers étran-
gers du cardinal Mazarin qui avaient
été créés pour lui et qui finirent avec
lui), et de Léonore Damas-Thianges,
fille de Charles Damas, marquis de
Thianges, chevalier des Ordres du roi,
maréchal de camp, et de Jeanne de la
Chambre.
Il ép. le 27 avril 1675 Marie Le Gua-
lès de Mé2obran, fille de Roland Le
Gualès, sgr de Mézobran, de Kermor-
van et de Villeneuve en Bretagne et de
Jeanne-Jacqueline d'Acigné, dont il
eut : 1. Claude- Léonor du Maine, mar-
quis du Bourg qui suit; 2. 3. et deux
tilles religieuses.
Claude-Léonor du Maine, marquis du
Bourg, brigadier des armées du roi,
mort en 1712, ép. le 29 mars 1707 Ma-
rie-Joseph de Rebé, fille unique de
Claude-Hyacinthe de Rebé, chevalier,
marquis de Rebé et d'Arqués, brigadier
des armées du roi, son lieutenant-gé-
néral en Roussillon, et de Marie-Thé-
rèse de Pons de Guymera de Montclar,
qui apporta en mariage à son mari les
terres d'Arqués et de Couïza en Lan-
guedoc avec le droit d'entrée aux Etats
de cette province, comme étant la
sixième baronnie ; il y fut reçu après
avoir fait les preuves nécessaires au
mois de novembre 1707 ; il eut de son
mariage : 1. Louis, comte du Bourg,
capitaine de cavalerie, mort eu 1731,
non marié ; 2. Marie-Charlotte, mariée
le 2 avril 1729 à Louis comte de Los-
tanges-Béduer, morte sans enfants en
1769 ; 3. Marîe-Thérèse-Eléonore, ma-
riée en 1731 à Claude-Franeois-Eléonor
de Saint-Mauris, comte de Montbarrey,
lieutenant-général des armées du roi
mort en 1751.
La maison du Maine, originaire du
vicomte de Turenne, est connue depuis
Guy du Maine chevalier vivant en
1375, et par filiation suivie depuis
Jean du Maine, chevalier, sgr d'Escan-
dillac en Agenais qui testa en 1496.
Jean II du Maine, sgr d'Escandillac,
baron du Bourg, eut deux fils dont
l'aîné continua la branche d'Escandil-
lac éteinte à la fin du xm^ siècle dans
la maison de Pardailhan d'Antin ; le
second, Jean du Maine, baron du Bourg
et de Divisac a fait la branche des ba-
rons du Bourg et des seigneurs de
l'Espinasse d'où est issu le maréchal
comte du Bourg.
De gueules^ à la fleur de Us d'or.
(A Suivre,)
L. R.
11
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
j J
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. - NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
DU BOISGUÉHKNNEDC
Famille ancienne de Bretas*ne qui a
succédé, à Fougreray, aux de Madaillan,
Gyre de la Bellière et de Lnunay et
qui porte pour armes : « D'argent^ à Val-
gle impériale de sable, becquée et mem-
brée de gueules, ■ Elle a été maintenue
dans sa noblesse d'ancienne extraction
à la Réformation de 1668-71 et re-
mente, sans interruption, au commen-
cement du xiv« siècle. Nous en trou-
vons les preuves dans dom Morice :
Eon du Boisg*uéhenneuc, seigfneur
dudit lieu, au nombre des légrataires
du duc Jean II, en 1304 (D. Morice,
Preuves \ t. V' \ col. 1195 (I). Guillau-
me, seigneur du Bois^-uéhenneuc et du
Clio, dans une montre de 1420, qui fi-
g-ure aux Réformations des terres no-
bles possédées par g*ens nobles, en
1448 et 1454, paroisse d'Aug-an. — Jean,
dans un compte de 1420, et aux mê-
mes réformations. — Raoul, écuyer du
duc en 1420 et dans une montre
de 1421, et qui prête aerment au duc en
1425. — Pierre, çcuyer du duc en
1425. — Raoul prête serment au duc
en 1437. — Pierre, écuyer de bouche
d'Anne de Bretagne en 1506. — Guil-
laume, procureur des Etats de Breta-
Sfoe en 1541. — Merri, seiorneur de la
Babinais, de la garnison noble de Nan-
tes en 1543, etc., etc.
Cette maison a, en outre, dans les
temps plus modernes, fourni un ^Tand
(I) Ce Icp^ fait à Eon du Boisgut'honnoiic, en
ir>Oi. fail nécofsaireinent romoiiler la pné.ih».
pio do celte maison vers li'SI». Kori devait avoir,
à cette époque^ au moins 21 ou 'J5 ans.
nombre d'officiers de terre et di* rar,
dans les armées du Roi.
La famille du Boisg'uéhenneuc s'^sî
divisée en quatre branches principîiK-.N
comme suit (1):
1° Celle des seigneurs du C/>'o, jm
roisse de Caro, évèché de Saint-Mai-,
qui passa en Basse-Bretag^ne et s'éî>i-
blit dans le pays de Quiinper, où t-..-
prit le nom de la terre du Minrvti,,
paroisse de Tréog-at. Cette branch-
vient de g'éteindre dans la personne d^
Charles du Boisg-uchenneuc du Miiit».
vein, capitaine de vaisseau et coiîî-
raandeur de la Legiou d'honueur,
mort à Tâg-e de 79 ans, laissant un»*
fille unique mariée au comte de Carne-
Marcein.
2° Celle des seig-neurs de Kerfïun-
guy^ paroisse de Cuzon, aussi en Bîi>-
se-Bretagne, éteinie depuis plusieur-.
années.
3^ Celle des seigneurs de la Cour </-
Bouée^ paroisse de Bouée, et de la lin-
bi?iais^ paroisse de Saveuaj', èvêchê d'
Nantes, qui s'est éteinte, au siècle d.r-
nier, dans la personne d*01ivier du
Boisguélienneuc de la Cour de Boueo,
mari de Marguerite Le Maistre df» la
Garrelaye, qui ne laissa qu'une fillt-
mariée à Amaury de Madaillan.
4° Enfin la branche de la Viflrox.
seule existante, dont il va être quts-
tion plus longuement.
Klle remonte à Jehan du Boisgu^'h^.^-
(I) Nous avons été heureux d^avoir eu reconr-t
h rol»lij;oance de M. du Boi^^^u^lienncuc. h >.
tes, pcMir nous guider dans les notnl» »mjx ,
branche^; de sa famille, et surtout en co .j .1
concoine les din«^ients membres de «a brai». .!••
au dernier siècle. Merci de son précieux ron
couis qui nous a été si utile.
13
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
14
■ rz/c, écuf/er^ seigneur de la ViUéon^ en
Vu«>-an, troisième fils de Jehan, sieur
'iii Clio, marié, vers 1400, à Suzanne
l'astellan. Le seig-neur de la Villéon
•pousa Gillonne Aubin, des seig'neurs
'!♦» la Chastai^-neraye, en Ruffiac et est
la ti ope de la branche actuelle, qui, a
une époque plus rapprochée de nous,
s'établit dans la paroisse de Gosné,
t'vèché de Rennes, puis enfin dans
relie de Fougeray, comme on va le
\ oir :
Polage-Malo deBoisiruéhénneuc che-
valier, seigneur de Vernée et de la
Petitais, paroisse de Gosné, né à Ren-
nes eu 1716, épousa, en 1753, à Saint-
Sanveur de Béré, Suzanné-Thérèse-
Apolline de Launay, dame des Cliuns,
'le la CoxiT de Brchin, de Coigne et de
''ah«n, fille d'Alexandre-Anne de
l.iniiiay, écuyer, seigneur des Riies, et
<le Mathurine Gyre de la Bellière, dame
«le Cahan, en Fougeray, et de plusieurs
îiiitres lieux cités ci-dessus, de Tan-
«•ienue famille de Launay, sieur du
Tertre, de la Mataudais, de la Rivière,
paroisse de Soûl vache, Rougé, Tré-
\uvuf, etn. ; morte à Cahan en 1776 et
inhumée dans la chapelle de la Made-
leine, près le presbytère de Fougeray,
♦Mileii des seigneurs de Cahan. Par
:iuite de ce mariage, la famille du
liuîsguchénneuc s'habitua à Fouge-
ray, dans la terre de Cahan qui devint
son habitation principale.
De (tette union vinrent huit enfants :
1^^ Boyiaventure- Maine ^ ne à Lande-
ronde, en Gosné, terre qu'habitait
ulors son père avant de venir k Cahan,
vers 1755, mort jeune, probablement à
Ciosné ;
2'^: Mal(yHyacintheAu(ji{sti>i^ né à
Landeronde, aussi en 1755, mort à
TMhan en 1759 et inhumé dans la cha-
pi'lle de la Madeleine ;
\V' Charles- Vincent^ devenu Taîné
par la mort des deux précédents, che-
valier, seigneiirde la Cour de Brehiu,
^n Conquereuil, Coigne, Cahan, Ville-
neuve, etc., en Fougeray, né à Lande-
ronde en 1758, page du roi Louis XVI,
en 1775, lieutenant aux Dragons de
Jarnac, depuis régiment de Deux-
Ponts. Il avait épousé, vers 1785, Ma-
rie-Adélaïde le Bastard de Baulac, ori-
ginaire de la paroisse de Saint-Jean-
de-Béré, émigra pendant la Révolu-
tion et trouva, à son retour, tous ses
biens vendus nationalement. Il ne put
rentrer que dans la terre de Cahan, où
il est mort en 1831. Il n'avait eu de
son mariage que deux enfants: Char-
les'Mnrie, né à Cahan en 178C, mort
en 1792, et Emma-Marie^ née à Ville-
neuve, en Fougeray, en 1790, femme
de Joseph du Bois de Beauregard, dont
elle n'eut pas d'enfants ; morte à Ca-
han, en 1840, laissant la terre de Ca-
han à son cousin-germain, James-Ar-
thur du Boiguéhénneuc, comme on va
le voir ci-dessous;
4** Jean-Pélage^Pierre^ né à Cahan,
en 1761, élève de la marine, en 1777,
capitaine des vaisseaux du Roi, cheva-
lier de Saint-Louis, pour sa belle con-
duite au combat d'Oûessant où il fut
dangereusement blessé, émigré de
1792 à 1804, mort non mané, à Lan-
deronde, en 1825 ;
5° Anne-Marie^ née à Cahan en 1763,
dont nous ignorons le sort ;
Go Esprit-Pierre- Agathe^ né à Cahan
eu 1765, élève de la marine en 1780,
émigré en 1792, capitaine de frégate
eu 1815, chevalier de Saint-Louis,
mort non marié, à Landeronde, en
1837;
7° Guéthenoc-Eon^ qui continua la
filiation et dont on va parler ;
S'^ Ale.vandre-Benjamin^ né à Cahan j
en 1768 ; élève au séminaire de Saint-
Sulpice lorsqu'éclata la Révolution,
émigra avec son frère Guéthenoc mort
à Saint-Domingue, en 1793.
Guéthenoc-Eon du Boisguéhenneuc,
né à Cahan, en 1767, le septième enfant
de Pélage-Malo et de Suzane-Thérèse-
Apolline de Launay, émigra à la Béy(h
15
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANGE
lutioQ et passa à Saint-Domingue où il
servit dans TArmée anglaise comme
officier de cavalerie. Il épousa, à Kings-
ton, à la Jamaïque en 1797, Marie-
Claire-Rosalie Onffroy, fille de Jacques-
Rolland Onffroy, et de Louise-Augus-
tine du Fresne de Virel, d'une famille
noble de Normandie, seigneur de St-
Laurent, Vérès, la Rozière, etc., habi-
tuée en Bretagne, paroisse de St-Malo
de Phily, diocèse de Rennes. Guétlienoc-
Eon, est mort à Redon, en 1837, en lais-
sant, de son mariage, sept enfants,
tous nés à la Jamaïque : 1. Richard--
Arthur^ né en 1798, mort jeune ; 2.
Sidney, né en 1799, mort aussi en bas
âge ; 3. Marie' Appolina^ née en 1803,
morte non mariée, à Redon ; 4. James-
Arthur^ qui a continué la filiation ; 5.
Charles'Sidnej/, né en 1806, mort en
1814; 6. Marie-Rosa^ née en 1808, ma-
riée, à Redon, avec Louis PouUain de
Saint-Père, morte sans enfants, au
château du Couëdic, en Réminiac ; 7.
Charles'Vincent^ né en 1815, mari, pre-
mièrement de Claire-Françoise Ollivier
de la Blâirie, morte à Redon, en 1852,
puis secondement de Marie Jochaud du
Plessis, morte à Nantes, sans postérité.
James-Arthur de Boisguéhenneuc,
quatrième enfant des précédents, né à
la Jamaïque en 1803, venu en France
en 1816, entra à l'école de la marine
d'Angoulême, en 1818, et fut nommé
enseigne en 1825, puis lieutenant de
vaisseau, en 1831, et enfin chevalier
de la Légion d'honneur. Il épousa, en
1838, Léocadie Le Roy de la Trochar-
daye, d'une famille noble de Bretagne
et nièce du célèbre Joseph-François-
Anne de Gesril du Papeu, mort héroï-
quement à Quiberon. James- Arthur est
mort à Basse-Goulaine, près Nantes,
en laissant sept enfants : 1. Henri/, né
à Chftteaubriant en 1834, qui a conti-
nué la filiation et dont on va parler
bientôt; 2. Cécile-Marie- Ange ^ née à
Châteaubriant en 1835, morte à Nan-
tes, religieuse du Sacré-Cœur ; 3. Em-
ma-Euphimie-Anne^ née au château i
Chamballan, en Rougé, en 1837, fem u.-
en 1859, de Jules Le Méiaêr de L -•
gerie; 4. Marie-Henriette^ née à Nant-
en 1840, femme, en 1865, de Maxim
de Pioger de Lorière ; 5. Rosa-Mar "
Renée^ née à Nantes en 1842, mor-
sans avoir été mariée, en 1887 : '•
Arthur 'Marie- Joseph^ né à Nantes r:.
1845, ancien officier de chasseurs <i' \-
frique, mari de Henriette de Larcher,
7. Rogatien-Charles-Marie^ né à Xauîi'-
en 1848, décédé en 1894, mari de ^>.
thilde de Larcher, morte à Nantes >
2 mars 1895, dont il a quatre gtirçon-
et deux filles.
Henry du Boisguéhenneuc, fils aîhc
des précédents et chef actuel de la m. i-
son, a épousé, en 1857, Anne-Frun-
çoise-Marie de Bougrenet de laTocn« yn,
de Tancienne famille noble de ce nor),
en Bretagne. Sept enfants sont issii.^
de cette alliance : 1. Henry-Mari:-
Anne-Arthur^ marié à Marie de hv^^r
d'uù postérité ; 2. Marie- Anne-Cec il ,
mariée avec Emmanuel de Eernafîi' u
de Kergos, officier de marine ; 3. J^an-
Gahriel-Marie-Anne ; 4. Olivier-Mari -
Anne-Cécile; 5. Arthur -Marie -An fi e»
Xavier; 6. Pierre- Marie- Anne- Josepf' ,
7. Jean ne-Henriette-Marie- Anne»
A. DE Bbâhikr.
(Revue hislorique de VOuetl, 1895, p. S^*-^::> .
MÉNILGLAISE
La terre de Ménilglaise, dans TOrne.
a donné son nom de seigneurie à iL*
verses familles connues sous Tapi'el-
lation patronymique de : Le Queu^Hu-
pierre, Droullin, le Frère de Maison.-,
qui Tout possédée par suite d*alliau(v
ou d'acquisition. La seigneurie était
sortie de la famille Droullin lorsque le
nom de Ménilglaise passa à la famille
Qodefroid ou Godefroy, par alliance ti
puis par clause testamentaire d^Alfrt d
Droullin, marquis de Ménilglaise, der*
17
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
18
nier du nom, mort sans postérité en
1 846. Nous empruntons les détails qui
vont suivre sur Ménilglaise, aux en-
virons d'Argentan, à une monogra-
}>hie de M. Victor des Diguères publiée
ou 1879.
Le domaine de Ménilglaise, huitième
de fief de Haubert, relevant de la ba-
rounie d'Annebecq, près Rasnes, ap-
partenait au quatorzième siècle, et pro-
bablement auparavant, à la puissante
famille Le Queu , depuis longtemps
fteinte. Cette famille avait donné son
nom au fief de la Queurie, situé sur la
paroisse de Giel, non loin de Ménil-
L»iaise, et dont le manoir très bien
conservé, se remarque encore, de nos
jours, sur les bords de TOrne. Nous en
avons pour preuve un vieux titre de
famille, en notre possession, où Ton
voit que, dans les dernières années du
quatorzième siècle, • Jean Guy on,
écuyer, sieur des Buats, était parent
de Guillaume Le Queu, chevalier, sei-
*^'neur de la Queurie ei de Ménilglaise^
en tel et si proche degrez, qu'il avait
retraict par.hoir, à raison de lignage,
selon la coustume du pays, douze li-
vres de rt^ntes, que le dict seigneur
avait en son vivant vendues et trans-
jK)rtées, à prendre sur la métairie de
Gibory, à lui appartenant. »
Jean Le Queu, seigneur de la Queu-
rie, épousa, vers 1510, Jeanne Le
Veueur, nièce du cardinal. Il eu eut
Ciabrielle Le Queu, mariée, en 1530,
à Guillaume Vipart, ccuyer, sieur de
l)romare, la Courbe, etc., comme on le
voit dans le Dictionnaire histoi^que
</'< communes de l'Eure.
Vers la fin du quinzième siècle,
nous trouvons Guillaume Le Queu,
pouyer, sieur de la Queurie et de Mé-
inlglaise. Le 2 janvier 1519, ses deux
fiU, Fouquet et Gervais Le Queu, ter-
minèrent devant Pierre Leclerc et Phi-
lippot Avesgo, tabellions jurés au siè-
g'e d'Ecouché, une longue contestation
ayant pour objet principal le droit de
pêche sur la rivière d'Orne.
Pierre Le Queu, fils de l'un des deux
frères, leur succéda dans la possession
de ces domaines. Etant mort sans pos-
térité en 1556, sa succession fut parta-
gée entre ses quatre sœurs, par acte
passé le 9 mars 1557, devant Pierre
Clément et Jacques Lardant, tabel-
lions royaux à Falaise. Ces quatre
sœurs étaient :
1° Charlotte Le Queu, épouse de no-
ble homme Thibault de Rupierre, sieur
de Canapville ;
2° Guillemette Le Queu, ayant
épousé le sire de Bérenger, représen-
tée par son fils et héritier, Jehan Bé
renger ;
3° Marie Le Queu, épouse de noble
homme Charles Brochard, sieur du
Désert ;
4P Catherine Le Queu, épouse de no-
ble homme Nicolas Mahéas, sieur de
Mouen, représentée par les enfants.
Madame de Rupierre eut en partage,
comme composant le 3^ lot, les fief,
terre et seigneurie nobles de Ménil-
glaise. Thibault de Rupierre étant
mort en 1572, ses trois fils, Thibault,
Guillaume et Michel de Rupierre se
partagèrent le domaine de Ménilglaise,
par acte passé le 7 octobre 1572, devant
les tabellions d'Orbec pour le siège de
Vimoutiers.
Ce domaine ainsi morcelé, et d'ail-
leurs assez éloigné de Canapville, ré-
sidence des Rupierre, ne pouvait guè-
re être longtemps conservé par eux.
Aussi,dèsle l^f mars 1573 Guillaume
de Rupierre, vendait-il, devant les ta-
bellions d'Argentan, ce qu'il possédait
à Ménilglaise, à noble homme Jacques
Droullin, sieur d'Urou, Chantelou et
Champeaux. Le 9 avril 1575, Gilles
Mahéas y joignait sa part héréditaire
dans la succession de Catherine Le
Queu, sa mère, et, le 6 décembre 1576,
Michel et Thibault de Rupierre, le
19
LE BULLETIN HERAiDIQUE DE FRAJ9CB
surplus de riiéritag-e de leur mère,
Charlotte Le Queu.
Dans ce dernier acte, Jacques Droul-
lin se qualifiait déjà yei^'-ueur de Mé-
nilglaise, Urou et Chantelou. II se di-
sait en outre conseiller et maître des
requêtes ordinaire de Monsei faneur,
fils de France, frère unique du roi,
Jeur avocat et procureur aux vicomtes
d'Argentan et Exmea.
Avant de parler des Dfoullin, qui
possédèrent Ménilg'laise pendant près
de deux cents ans, disons un mot des
propriétaires éphémères qui leur trans-
mirent ce beau domaine.
Le nom de liupierre se rencontre
fréquemment dans nos annales, et
parfois avec honneur. A Tépoque mê-
me qui nous occupe, Catherine de Ru-
pierre était la femme de François de
Bitot, dont la tille Anne fut mariée, le
10 janvier 1598, à Guillaume de Nol-
lent, fils de Philippe et de Michelle
d'Harcourt. (1)
La maison de liupierre, établie h
Cauapville dès le treizième siècle,
avait contracté des alliances avec les
Rovencestre, les Belloau, les Survie,
les d'An^»'erville, les Grente, les Fol-
li^-ny, etc., etc. Guillaume de Ru-
pierre, évéque de Lisieux, en 1191,
fut envoyé, par Richard Cci'ur de Lion
en mission auprès du pape Célestiu
IlL Les abbayes de Villers-Canivet, de
Saint- Jean de Falaise et de Saint-
André-en-Gouôern reçurent de cette
maison de nombreuse.s libéralités.
Vers 1()50, Renée de Rupierre, dame
de Survie, Saint-Pierre-la-Riviére, etc.,
était femme de Charles de Melun, vi-
comte de Gand, qui prétendait remon-
ter à Clovis.
Plus près de nous et de nos temps,
haut et puissant seig"neur Thomas-
Philippe-Jacques de Rupierre, ancien
CK'Urt. Vnc lile. uvo do ce tlornior manA-*-,
(éi'ousj Françoi" ««uyoïi t\^ Va'.ipj>oii. Voir iinire
1
capitaine d'infanterie au régimt^L-
d'Enghien , ^baron de Vauferm-nt.
Fouf>-erou, Chiray, patron honora::^
de Sainte-Gauburge et Sainte-Colom^-.^
habitait, en 1772, un hôtel situé à Ar-
gentan, rue des Capucins, avec sh
femme, haute et puissante dame Ja*-
queline Labbe3^
Revenons maintenant aux Drou!-
lin. Cette ancienne maison remontait
à Jean Droullin, écuyer, sieur lie
Montfort, de la Féraudîère et de Fleii-
riel, en la vicomte d'Argentan, qui
vivait en 1350.
Son petit-fils, Jean Droullin, sif l:
de Fleuriel, Vrigny et Chantelou, U:-
res qu'il acquit de 1420 à 1427, n'ei;:
pas moins de vingt-quatre enfants -1^
Nicole Moinet. L'aîné de ses dix-seï,;
fils épousa, en premières noces, M:r-
guerite de Briqueville, d'une très an-
cienne famille normande, encore re-
présentée.
Le neuvième, Maurice Droulliu,
sieur des mêmes seigneuries, fut ïk
père de notre Jacques Droullin, acqué-
reur de Ménilglaise.
Jacques de Droullin, sieur de Ménil-
glaise, mourut le 20 janvier 15^7; :1
avait épousé, le 14 mars 1557, Anu-^
de La Haye, dame de Placy, de Conr-
janvier, etc., veuve de Louis des Re-
tours, seigneur du Sacq, etc. Il en eut
deux fils, dont le second, Nicolas •>
Droullin, fut le chef de la branche «le
Say. L'aîné, Maurice de Droulîuu
écuyer, seigneur et patron de Chante-
lou, Ménilglaise et Avoines, épou-a,
le 12 août 1582, Geneviève de Morru,
et mourut, le 8 mars 1611, Iaisc>aM
trois fils.
François de Droullin, l'aîné de c* r»
trois fils, fut, comme son père et s.:.
aïeul, seigneur de Ménilglaise. C'etît ;
en outre un des personnages les [•l'i>
marquants de sa famille.
Fin, en 1629. député à rAssemb:-*
des Ktats de Normandie, par la n -
blesse du bailliage d'Alen^n, le v^
riMMta
M^Mh
rtM
n
LE BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
22
janvier 1633, il fut nommé grand bailli
et commanda, en 1635, le ban et Tar-
rière-ban des g-eutilshommes de ce
Imilliagfe.
Ayant épousé, au mois de juillet
1623, Marguerite Mnhaut de Thierce-
ville, il en eut sept enfants, cinq car-
rons et deux filles, dont Tune, £lisa-
beth de Droullin, épousa Maurice d'A-
vesgo, chevalier, seifi-neur du Valheu-
reux. Un de ses fils fut tué à Hesdin ;
un autre, chevalier de Malthe, fut
png^e du grand Maître de l'Ordre.
L'aîné, du nom de François, comme
son père, fut baptisé, le 21 février
1.V25, et mourut au mois de novembre
in8(3. Comme son père aussi, François
(le Droullin, seigneur de Ménilglaise,
était grand bailli d'Alençon.
François de Droullin eut dix-huit en-
fants de Marguerite Auvray, qu'il
avait épouséa le 15 janvier 1647. Mar-
j^uerite était fille de Charles Auvray,
écuyer sieur de la Gondonnière, pa-
tron de Bernay et Batilly, dans le
voisinage de Ménilglaise, et de da-
iiioiï-elle Anne de Morchesne.
Une de ses filles, Geneviève de
Droullin, née le 12 décembre 1647,
opousa, le 13 juillet 1674, Gabriel de
Lyée de Belleau. et, grâce à cette al-
liance, nous connaissons le portrait de
François de Droullin, conservé jus-
qu'à nos jours dans la famille de
Lvée.
Le frère de Madame de Lyée, qui
continua la filiation des seigneurs de
Ménilglaise, fut Charles de Droullin,
né le 4 février 1654, mort dans les der-
niers mois de 1718. Charles de Droul-
lin commandait au mois de juillet
1706, l'escadron de la noblesse du bail-
liage d'Alençon, sous les ordres de Jac-
ques Goyon de Matignon, lieutenant
général de la province de Normandie.
Les deux alliances qu'il contracta té
moignent de l'importance que prenait
cette famille. Sa première femme fut
Anne de Rosnivinieu de Chambois,
veuve de Henri de Guerpel, morte au
commencement de 1694. La seconde,
qu'il épousa le 30 janvier 1695, était
Louise de Fouilleuse de Flavacourt,
sœur de Philippe-Louis marquis de
Flavacourt, lieutenant-général des ar-
mées du roi, et de Judith de Cocherel
de Bourdonné.
Trois enfants naquirent de ce der-
nier mariage. Ce furent, indépendam-
ment di Claude-Charles, qui continua
la branche, et dont nous allons parler,
Bernard-Etienne, chevalier de Ménil-
glaise, lieutenant-colonel du régi-
ment-dragons, tué en 1758, à Hoya, et
Marie-Louise-Gabrielle, mariée, le 26
septembre 1722 a Jacques de Fréville,
commandant au 2« régiment de Lan-
guedoc-infanterit?.
Claude-Charles de Droullin, marquis
de Ménilglaise, né le 18 février 1696,
mourut à Paris le 24 octobre 1769, et
fut inhumé à fcjaint-Germain-rAuxer-
rois. Entré en 17J4, dans la 2« compa-
gnie des mousquetaires, il obtint le 30
juillet 1722, Tagr^ment d'une lieute-
nance réformée, dans le régiment
d'Anjou-cavalerie. Le 31 août 1723, le
marqtiis de Ménilglaise épousa Marie
Carrel dame de Vaux, Boncourt, Cail-
loufct, Hardencourt, Mautry, Carrel et
autres lieux. Trois fils sortirent de ce
mariage. L'aîné, Pierre de Droullin,
suivit la carrière des armes et mourut
assez âgé sans laisser de postérité. Les
deux autres portant l'un et l'autre le
prénom d'Alphonse, prirent successi-
vement le titre de marquis de Ménil-
glaise. Le plus âgé de ces deux Al-
phonse vint au monde le 9 décembre
1728, et mourut sans postérité do Ge-
neviève-Hélène de Lauzanne, dame de
Vauroussel, en Bretagne, qu'il avait
épousée à Paris le 16 mai 1771.
Après lui, son frère c^det, Alphonse
de Droullin, prit le titre de marquis
de Ménilglaise. Il était né en 1732, et
mourut en 1814. Page de la grande
écurie du roi en 1747, lieutenant au
23
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
24
régiment de dragoDS en 1750, ensei-
gne aux gardes françaises en 1753,
capitaine au même corps en 1780, il
fut fait maréchal de camp en 1790.
Par acte en date du 14 juin 1777,
haut et puissant seigneur Alphonse
de DrouUin, marquis de Ménilglaise,
vendit à Jacques-Philippe-Louis Le
Frère de Maisons, chevalier, seigneur
du Mesnil-Gondouin, Fredbise, etc., le
manoir et la terre de Ménilglaise.
Alphonse de Droullin avait épousé
Marie de Galard de Béarn de Brassac,
qui lui donna deux fils, et mourut en
1808 (1).
L'aîné de ces fils, Edmond de Droul-
lin, marquis de Ménilglaise, né en 1791,
épousa Caroline-Marie de La Bourdon-
naye de Blossac, fille du comte de La
Bourdjnnaye, pair de France, conseiller
d'Etat, et d'Anne-Louise de Bcrthier
de Sauvigny. Il mourut en 1815, et sa
veuve en 1835. Deux filles étaient sor-
ties de ce mariage. Nous allons les
faire connaître, mais auparavant di-
sons un mot du frère d'Edmond de
Droullin.
Alfred de Droullin, marquis de Mé-
nilglaise après la mort d'Edmond, son
frère aîné, vécut jusqu'en 1846, et
mourut à cette époque sans posté-
rité et sans alliance. Par une clause
de son testament, dont la légalité
nous semble au moins douteuse, il
disposait de son titre de marquis de
Ménilglaise en faveur de l'aînée de ses
deux nièces pour ôtre porté par son
mari.
Cette nièce du dernier marquis de
Ménilglaise était Mademoiselle Anne-
Alphousine de Droullin, née en 1813,
et mariée eu 1835 à M. Denis-Charles
de Godefroid, ancien sous-préfet, che-
vaU.r de la Légion d'honneur, qui de-
(I) C'ètall probablement la lillc (rViinc-Hiln-
rion de Gabid dû Dûarn Brassnc, comte de
Béarn, et d'Olympe de Cnumont. lille du duc de
la Force, pair de France^ et d Elisabeth de Grule
de la Frelte.
puis la mort de son oncle, a pris le titr?
de marquis de Ménilglaise.
La seconde fille d'E Imond de Droul-
lin, marquis de Ménilglaise, Mad.-
moiselle Philiberte-Cliarlotte de Droul-
lin, née en 1815, a épousé, en \KV\
Pierre-Henri, marquis de Pleurre.
fA suivre. j
Renaudeau d'Arc, et Lanéry d'Arc
ET LES DESCENDANTS DE LA FAMILLE
DE JEANNE d'aRC
Le nom de Jeanne d'Arc a été rn[)-
pelé dans le nécrologe du mois de no-
vembre 1894 par le décès de MM. Re-
naudeau d'Arc et Lanéry d'Arc,
descendant l'un et l'autre par les fem-
mes du troisième frère de la Pucelle
d'Orléans.
On sait que par lettres patentes de
Charles VII, roi de France, données au
mois de décembre 1429,'Jacque3 du Lvs,
originaire de Domrémy-sur-Meuse,
et qui se nommait auparavant Jacques
d'Arc, ou Darc et d'Arcq, nom qu'il
plut au roi de changer en celui .Ju
Lys, fut anobli conjointement avec
Romée, sa femme et ses quatre en-
fants survivants, Jacquemin, Jean,
Pierre et Jeanne, dite la Pucelle d'( Or-
léans.
Le service rendu par Jeanne d'Ar»'
au roi était si grand que Charles ^ II
déclara dans ses lettres patentes qu'il
anoblissait par grâce spéciale et de
toute la plénitude de sa souveraineté,
non seulement le père de Jeanne, >ft
mère et ses 3 frères en même temps
qu'elle, mais tonte sa parenté et leur
postérité masculine et fémiaine et i;\
postérité de leur postérité (1).
C'est, croyons-nous, le seul exemple
de lettres patentes portant un anoblis-
sement aussi large pour une famille,
et Charles VII ne pouvait, en effet.
(1) A. GeorgeL Armoriai des Familles de Loi •
raine, 1888, p. 555-555.
25
LE BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANGE
26
trop récompenser celle qni avait sauvé
la France et son Roi.
Adélaïde de Launay qui descendait à
la xiv«» génération du 3® frère de Jeanne
d'Arc épousa Henry Gaultier, de
Rouen, qui obtint du roi Charles X
après enquête, par lettres patentes du
24 novembre 1827, le droit d'ajouter à
son nom celui d'Arc, en souvenir de
son origine tant pour lui que pour son
fils» ses gendres et leur postérité. De
ce mariage sont issus un fils et trois
filles :
I
Adine Gaultier d'Arc, mariée à
N. Renaudeau, conseiller à la cour
royale de Rouen, décédé en 1834, dont
3 fils:
1. Louis-Edouard Renaudeau d*Arc,
né à Cherbourg le 2 novembre 1823,
avocat» juge-suppléant à Rouen, oh il
eât mort le 13 mai 1866, laissant 2 en-
fants Marthe et Lucien.
11 avait obtenu ainsi que ses frères,
l'autorisation d'ajouter le nom d'Arc a
celui de sa famille, par décret impé-
rial du 24 avril 1861.
2. Charles Renaudeau d'Arc, né à
Neuchatel en Bray, le 22 avril 1825,
décédé à Rouen le 8 février 1816, lais-
sant aussi deux enfants : Georges et
Marie.
3. Ernest Renaudeau d'Arc, décédé
le 14 novembre 1894 à l'âge de 63 ans,
ancien secrétaire d'ambassade, chef de
service au chemin de fer du Nord, ép.
N... de Sédières dont : a. René Renau-
deau d'Arc; b. Marcel, lieutenant au
1 13** régiment d'infanterie ; c. M"»® Mau-
rice Talbert ; d. Félicie ; c, Odette.
II
Eugénie Gaultier d'Arc, décédée en
1853, avait ép. N. de Parrel, sans en-
fants.
III
Albertine Gaultier d'Are, née en 1803,
décédée en 1866, avait ép. Edouard de
Julienne, avocat, secrétaire de la fa-
culté de droit d'Aix, dont :
1 . Adèley ép. Victor Lanéry d'Arc, an-
cien intendant militaire, officier de la
Légion d'honneur, décédé à Aix (Bou-
çhes-du-Rhône), à la fin mois de no-
vembre 1894, laissant de son mariage
un fils, Pierre Lanéry d'Arc, avocat ;
2. Berthe, ép. MarieBouchet- Ri-
vière, dont les Rivière d'Arc ;
3. Edgard de Julienne d'Arc, lieute-
nant d'infanterie, tué à Gravelotte en
1870.
IV
Edouard Gaultier d'Arc, consul gé-
néral de France, officier de la Légion
d'honneur, décédé en 1843, sans al-
liance.
La descendance des deux derniers
frères de Jeanne d'Arc s'est continuée
jusqu'à nos jours et il existe encore un
assez grand nombre de familles ayant
le droit, en vertu de lettres patentes
d'origine, confirmées plusieurs fois de-
puis, de porter le nom et les armes de
l'illustre héroïne Lorraine.
Voici une liste sans doute incomplète
de ces familles et de leurs alliances
dont beaucoup sont encore représen-
tées, donnée par M. A. Georgel dans
son Armoriai de Lorraine^ p. 555 :
Baillard du Lys. Des Hazards.
Drouel du Lys. Le Duchat.
Haldçit du Lys. Durand de Villers.
Hordal du Lys. —
Marchai du Lys. De Marionnels.
Noël du Lys. Georgin de Mardi-
Pagel du Lys. gny.
Perrin du Lys. De Tinseau.
— Pelletier.
De Launay. De Saint- Vincent.
Gaultier d'Arc. De Thierriet.
Renaudeau d'Arc. De Montagnac.
De Julienne d'Arc. De Coëtlosquet.
Lanéry d'Arc. De Lannoy.
Rivière d'Arc. Chycoineau.
27
LB BULLETIN HÉRALOIQUB DB FRANCS
2s
D'Aboncourt.
Ancillon de Jouy.
De Pontleroy.
Warel deBeau voir.
De Latouche.
Dd Resség-uier.
P. de la Chapelle.
D'Ambly.
De Montangon.
De Cruéjouls.
De Cachet.
De Lavaulx.
Leiiepvre du Lys.
De Lépinau.
De Pinteville.
Grégeois.
Brévilliers.
Simon de la Treis-
che.
Archambault.
De Lcscure.
Huyn de Verne-
ville.
De Bourcier.
De Chazelles.
De Laborie.
D'Hunbepaire.
De Foucquet.
De Montigny.
De TurmeU
D'Argent.
De Beausire.
De Seyssel.
Brou de Cuissart.
De Lardemelle.
De Jobal.
Georges des Aul-
nois.
Mathis de Grand-
seille.
De MiscauU.
Des Marres.
Le Lavergne.
D^Huart.
De Chevigny.
Tardieu de Maleis-
sye.
Piat de Braux.
Des Robert.
Villiaumé:
Carmouche.
Winther.
De Romée.
Boucher de Créve-
cœurdePerthes.
DImbleval.
Du Tour.
A ces diverses familles, il faut ajou-
ter celle de Vauloger de Beaupré et
celles qui sont mentionnées dans Tar-
ticle : Petits-neveux do Jeanine cTArc.
[Y. le Bulletin de 1893, col. 87-102.)
Les familles Renaudeau d'Arc et
Lanéry d'Arc portent :
D* azur y à l'epëe haute en pal dCar-
genty montée cTor^ soutenant U7ie cou
ronne royale du même et accostée de
deux fleurs de lis aussi d'or.
L'écu timbré d'un casque de cheva-
lier orné de ses lambrequins.
Voici la description des armoiries
accordées en 1429 à Jeanne d'Arc et à
3a famille :
D^azur, à Vépée haute en pal (Par-
gent^ montée d^or^ soutenant un-i cof-
ronne royale du même et accostée </.•
deux fleurs de lis aussi d'or,
L'écu surmonté d'un heaume avei?
bourrelet de chevalerie et lambrequiu>
aux couleurs armoriales, timbré d'un
buste de pucelle nue, couronnée et \r<
cheveux épars.
La branche aînée des descend ii)t>
de la famille de Jeanne d'Arc, HoniMî
du Lys, a conservé le cimier.
Là branche cadette, Haldat du Lv-^
a reçu la suivante par lettres patente^
de 16:2:
■ Une figure de pucelle, vêtue «1^-
blanc, portant de la main droite uiw
couronne d'or soutenue sur lu poinî»*
de son épée, et de la gauche sa ban-
nière comme elle la portait Je sou vi-
vant, j»
La famille de Tardieu de Malt»:>-
sye porte encore ce cimier de uon
jours.
Luc de Lys timbrait son écu d'ui^e
fleur de lis d'or naissant entre df\\\
penuarts du même blason que la ban-
nière de la pucelle.
Les fdmilles qui descendent de celle
de Jeanne d'Arc portent généralem^^ni
les armes pleines ci-lessus ; quelqut^s
branches les portent parties ou écnrte-
lées avec leurs propres armes, surmou-
tées d'un des cimiers décrits plus haut,
d'une couronne royale ou d'un cas^jU'
de chevalier avec ses lambrequins.
Quant aux supports on ne les trou\e
que vers le xviii' siècle; les Hahhit,
avaient adopté deux lions; lesBaillani.
deux anges ; les Pagel deux guerri»'n*s
en robe longue casquées et tenant à In
main un pennon aux armes deFran-v.
Enfin quelques unes de ces familles
clioisirent des devises ou cris pariir.
lestiuels nous citerons : Consilio flr-
mata Ûji, — Prœminm salutis /'r /'.'•.'''
et Rgis. — La Pucelle^ Les Lys.
29
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
30
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE JANVIER
BT RAPPBL DBS MOIS PR^CéDBNTB
Henry-Gabriel Vallet de Villeneuve,
troisième fils de Paul-Augnisle Vallet
baron de Villeneuve, conseiller géné-
ral du Blanc, département de llndre,
et de Marguerite- A micie -Albertine
Beugnot, avec Marguerite Lejeune de
Schiervel.
Le mariage a été célébré le 24 octo-
bre 1894 à Mieden Saint-Trond, en Bel-
gique.
Le marié appartient à la branche
cadette de la famille Vallet, en Sain-'
tonge, qui a pour auteur Louis-Au-
guste-Claude, né en 1799, créé baron
par Louis XVIII en 1815. Il à pour
frères: 1. Etienne-Charles-Léonce de
Villeneuve marié à Mlle Lemaire de
Marne ; 2. Tabbé de Villeneuve ; 3.
Louis-Gaston de Villeneuve.
La branche aînée connue sous les
noms et titre de Vallet comtes de Vil-
leneuve-Guibert et Villeneuve de Che-
nonceaux, a pour chef: François-Char-
les-Arthur Vallet, comte de Ville-
neuve-Guibert, membre du conseil
général de TYonne.
(V. pour la notice sur la famille de
Vallet de Villeneuve, le Bulletin de
1893, col. 483-484.)
De sinople^ à V ancre d'argent en pal,
accostée de deux étoiles d^or.
«^^^rSM^^^^^h^^^^^^^
Emest'kmédée de Renty, lieutenant
au 16* bataillon de chasseurs à pied,
fils de Camille de Renty, ingénieur des
arts et manufactures et de Madame de
Renty, née Boutor, avec Marguerite-
Marie Froment, fille du colonel Fro-
ment, commandant le 27® régiment
d'artillerie et de Mme Froment.
Le mariage a été bénit en Téglise
Saint-Pierre et Saint-Paul à Lille, le
30 octobre 1894.
Les témoins étaient pour le marié :
le baron de Maisonneuve et M. Mau-
rice-Laurent Chirlonchon, comman-
dant le 16® bataillon de chasseurs à
pied ; et ceux delà mariée : M. G. Fro-
ment, son oncle, et le général de
Chauvenet.
La maison de Renty originaire de
TArtois, compte parmi les familles
chevaleresques de cette province. Alain
de Renty commandait l'arrière garde
à la bataille de Muret, gagnée par Si-
mon de Montfort ; Oudart de Renty se
distingua dans les guerres du xv®
siècle.
La branche aînée de cette maison est
tombée en quenouille en 1350 par le
mariage d'Isabelle de Renty, fille et
héritière d'Adrien, sgr de Renty, com-
te de Seneghen et de Marie de Brimeu,
avec Guillaume, sire de Croy et d'A-
raines, à condition que ses descen-
dants écarteleraient de Croy et de
Renty.
Philippe, sire de Croy, premier duc
d'Arschot, descendant de Guillaume
au 4« degré, obtint l'érection de la
terra de Renty en marquisat par let-
tres du mois d'avril 1532. Sa postérité
finit au second degré par une fille
Anne de Croy, fille de Guillaume et
d'Anne de Renesse, qui porta le mar-
quisat de Renty à Philippe de Croy,
comte de Solre, son mari, dont le fils
fut créé duc d'Havre.
Z7
].•■'
Ih^ l'onfh'roy,
Wnrf'IrlrMf ail voir.
])
I'. (In In (Jlin,[H-lI(
irAinfïly.
1)« Montriti^-on.
I)n (înipJfMiIs.
|)P IiHVIUlIx.
Iii^lif»|ivn« (lu I
Dp lin|»innii.
1)»» IMntj^vill.'
(h'ô^'nois.
HrPvllInM-s.
Minuuulr 11
Arolininl.'
UO l.OSCÎ.
Uuvn <1
IVlln
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
34
lation à Robert de Pomereu, damoiseau
n 1206 et à Guillaume de Pomereu
hevalier en 1266. Nous trouvons, en
450, un Jean de Pomereu qui avait
îpôusé une demoiselle de la Balue,
:ante du fameux cardinal de ce nom.
Puis parmi les illustrations de cette fa-
mille, on cite un évêqne de Coutan-
ces, un chanoine de la Sainte Chapelle,
un lieutenant général des armées du
Roi, gfouverneur de Douai, un bailli
de Sens, un chambellan du Roi, cinq
chevaliers de Malte, un grand au-
diencier de France, cinq conseillers au
parlement de Paris, deux présidents
au grand conseil, un président à mor-
tier au parlement de Rouen, deux
conseillers d'Etat, un prévôt des mar-
chands» des intendants, maîtres des
requêtes, officiera, etc.
(V. le Bulletin de 1889, col. 372.)
Ecartelé^ d*azur au chevron d'argent y
accompagné de trois pommes d'or tige es
et feuillées de même^ les queues en haut,
qui est de Pomereu; aux 2 et 3, bu-
re lié d^or et d*azur^ au chef d^azur
chargé de trois soleils d'or^ qui est d'A-
ligre.
Devises : Pereat nomen cum peribit
honor (Pomereu); — Non uno gens
splendida sole (d'Aligre).
La maison de Mun de Sarlabous est
originaire de la vicomte de Bigorre.
Un marquis de Mun épousa en 1772
la fille aînée du fameux Helvétius,
union qui ne fut du reste pas très heu-
reuse; tandis que la fille cadette était
mariée, quelques mois après, au co-
lonel d'Andlau.
Par testament Helvétius laissa sa
lerre de Voré, dans la Peiche, à la
marquise de Mun, et celle de Lumi-
gny, dans la Brie, à la marquise
d'Andlau.
Or, le comte Albert de Mun, député
du Finistère, ayant épousé sa cousine
M"^ d'Andlau, se trouve actuellement
héritier d'Helvétiu? à un double titre
et réunir de nouveau les deux terres
de Voré et Lumigny partagées à la
mort de son aïeul.
La mariée a un frère, Adrien comte
de Mun, marié en 1891 à Yvonne de
Venoge, en Champagne ; et une sœur
Marie - Eugénie - Jeanne , mariée en
1888, à Bertrand-Louis-Pierre-Marie,
comte de Blacas d'Aulps. La sœur du
comte Albert de Mun et du père de la
mariée a épousé le 29 avril 1874 le
comte Pierre d'Harcourt dont elle a
deux fils et deux filles.
(V. pour la notice sur la maison de
Mun les Bulletins de 1887, col. 107; de
1888, col. 219-220 ; et de 1891, col. 228.)
U azur y au nionde d"* argent cintré et
croiseté d'or.
Devise : Nil ultra.
Gaston Furcy de Lavault, contrô-
leur des contributions directes, fils
d'Albert-Tibulle, le peintre bien con-
nu, conservateur du musée de la Ro-
chelle, et de Mme Furcy de Lavault, née
Bardet, avec Mlle Marie-Suzanne-Ra-
phaël-Camille-Rose-Charlotte de Cal-
lières, fille du marquis de Callières et
de la marquise née Latapie.
Le mariage a été célébré le 11 dé-
cembre 1894 à Clérac, par Montguyon
(Charente-Inférieure) .
M. Tabbé Mongis, qui a donné la bé-
nédiction nuptiale, a rappelé les an-
ciens souvenirs de la maison de Cal-
lières ou Caillères, laquelle originai-
re, croit-on, de TAngoumois, est fixée
en Saintonge depuis 1460. Cette fa-
mille avait formé plusieurs branches,
soit dans le pays, soit en Normandie ;
toutes sont à peu près éteintes faute
d'héritiers mâles. Une seule, celle dite
des marquis de Coustolles, compte en-
core un représentant, mais il n'a pas
d'enfants.
La branche aînée est représentée au-
jourd'hui par le marquis Alain de Cal-
35
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
36
lières, qui habite le vieux manoir
patrimonial ; il n'a que deux filles ; et
par son cousin le comte Jehan de Cal-
lières, fixé en Périgord. Ce dernier a
plusieurs enfants, dont deux garçons,
qui seront un jour les héritiers du
nom et du titre.
Elle a fourni de nombreux officiers
aux armées, des chevaliers de Saint-
Louis, un chevalier de Malle en 1524,
un gouverneur de Cherbourg. Fran-
çois marquis de Callières, sgr de Cl?-
rac, fut ambassadeur et représenta la
France au traité de Riswick en 1697,
puis membre de TAcadémie française.
(Armor, du Périgord^ Ji, 35.)
Mme Mouthes (Maria-Amélie de Cail-
lières) et sa sœur, Mme Dubreuil, à
Paris (Marguerite-Thalie de Cail lières),
sont filles de Jean-Delphin de Caillières
et de Marguerite-Thalie Le Roy de La
Cheminadrie.
D^argent, à trois f'asces contrcbretes-
se es de sable.
La famille Furcy de Lavault est ori-
ginaire du Poitou ; elle habite la Cha-
rente-Inférieure depuis le siècle der-
nier. Elle a formé la branche de
Brochessac. C'est M. d'Hamjeré Lata-
pie, grand-père maternel de la mariée,
qui Ta accompagnée à l'autel.
D'azur^ au chevro7i d'argent^ accom-
pagné de trois 7'oses du même ; au chef
cousu de gurulcfi^ chargé de neuf car-
reaux d'or (le trois tires ^ 2^ 3 et 4,
Edouard Vincent de Vaugelas, fils
de M. Vincent de Vaugelas et de Mme
de Vaugelas, née Rater, avec Marthe
Bouchet-Montellier, fille d'Henry Bou-
chet-Moutellier, ancien zouave ponti-
fical, chevalier de Tordre de Pie IX et
de François I^' des Deux-Siciîes, mé-
daillé de Mentana, ancien capitaine
des mobiles de l'Ain et de Madame
Bouchet-Montellier, née Anne-Berthe
Durand.
Le mariage a été bénit en l'église de
la Rédemption à Lyon le 22 jan\ier.
Les témoins du marié étaient : MM.
Francisque de Vaugelas, ancien se-
crétaire d'ambassade et Georges Ratt^r,
ses oncles ; ceux de la mariée : le gé-
néral baron de Charette et M. Boucher
de Fareins, conseiller général de l'Ain,
son oncle.
La famille Vincent, originaire de
Saint-Bonnet-les-Oules, en Forez, sjrr-
de Soleymieux et de Vaugelas, a été
anoblie au siècle dernier par une
charge de secrétaire du roi. Elle a été
représentée aux assemblées de la no-
blesse du Lyonnais et du Forez pour
l'élection des députés aux Etats géné-
raux de 1789.
D"" azur y au chevron d^or^ surtnowé
d'un soleil du mthne et accompagné en chef
de deux raisins aussi d*or^ et en poino
d'une tour d"" argent couro?inse de nithn*^.
La famille Bouchet d'ancienne bour-
geoisie de Lyon et des Dombes, a don-
né un notaire conseiller du prince de
Dombes, né en 1687, et un député «le
l'Ain sens la Restauration, qui épousa
Félicie Montellier, dernière represou-
taute d'une famille du Forez anoblie
en 1706 en la personne de noble Char-
les Montellier, sgr de Gontard et do
Saint-Martin-la-Plaine (Armtfr, fran-
çais, 1895, p. 31.)
N... Montellier était substitut du
procureur du roi au présidial de Lyon,
en 1773.
D'azur^ au iautoir cT argent (Bouche ti ;
S* azur ^ à trois fasces ondées d'argent
(Montellier).
^»^^>^^^W^^^^»»M»»
Henry-Norbert-Marie le Compassenr-
Créquy-Montfort de Courtivron, lieute-
nant au 20® chasseurs, fils d'Aimé-
Justin-Marie, vicomte de Courtivron,
capitaine de frégate en retraite, officier
de la Légion d'honneur et de Margue-
rite-Marie-Charlotte d'Auray de Saint.
37
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
38
Pois, avec Marie-Emilie-Thérèse Flury,
fille de M. Léon Flury, ministre plé-
nipotentiaire en retraite et de Mme
Flury, née Marie-Henriette-Françoise-
Marguerite de Madré.
Le mariag-e a été bénit le 24 janvier
en l'église Saint-Philippe du Roule à
Paris.
Les témoins du marié étaient : le
marquis de Fiers, son oncle et le baron
Kirg-ener de Planta; et ceux de la ma-
riée : le comte de Madré et Roger Fou-
bert de Paillières, ses oncles.
Le marié a une sœur Marguerite-
Emma-Antoinette-Marie, mariée le 26
juin 1889 à Charles-François-Edouard
baron Cari Didelot, lieutenant dé vais-
seau, fils du vice amiral baron Didelot,
décédé, et de Eugénie-Rose-Marie de
la Hubaudière.
Cette maison est divisée en plusieurs
branches ou rameaux dont le chef est
le marquis de Courtivron. La terre de
ce nom en Bourgogne fut érigée d'a-
bord en baronnie sous Henri IV, en
1595, et en marquisat sous Louis XIV,
en 1696, en faveur de François-Bernard,
président à mortier au parlement de
Dijon.
(V. les Bulletins de 1886, col. 695;
1887, col. 106 ; 1889, col. 364).
Coupé, au 1 du chef^ d'azur^ à trois
compas d'or ouverts les pointes en bas,
posés 2 et 1 ; parti, d*or^ au créquier de
gueules ; aie 2 de la pointe^ éCazur d
tirais bandes d'or.
Le vicomte Ernest de Saint-Exu-
péry, fils du comte Octave de Saint-
Exupéry, et de la comtesse née Thaïs
de Mareschal de Vezet, avec Isabelle
Philpin de Piépape, fille du colonel
Z^onc^-Marie- Gabriel Philpin de Pié-
pape, commandant le 80« régiment
d'infanterie, officier de la Légion d'hon-
neur et de Louise de Lemud.
Le mariage a été célébré à Tulle dans
là première quinzaine du mois de jan-
vier.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte de Mareschal-Vézet et le mar-
quis de Saint-Exupéry ; ceux de la
mariée : le général Brunet et le colonel
deLangle de Cary.
La maison de Saint-Exupéry, qui a
été admise aux honneurs de la cour
en 1754, originaire du Limousin, pa-
raît avoir tiré son nom du château de
Saint-Exupéry, situé dans cette pro-
vince. Elle s'établit en Auvergne vers
1330 par le mariage d'Hélie de Saint-
Exupéry, chevalier avec l'héritière de
Raimond de Miremont, mort sans pos-
térité. C'est l'un des fils nés de ce ma-
riage qui a formé la branche de Péri-
gord et de Quercy d'où est issu le
marié.
Ecarteléy aux 1 et 4 d'or, au lion de
gueules, qui est de Saint-Exupéry ;
aux 2 et 3 d*azur, à Vépée haute dar^
gent garnie dor, posée en pal, qui est
du Fraysse.
La famille Philpin, originaire de
Champagne, à fourni pendant les deux
derniers siècles avant la Révolution
des magistrats au bailliage de Langres.
Nicolas-Joseph Philpin de Piépape,
lieutenant général au bailliage de Lan-
gres, puis conseiller d'Etat sous Louis
XVI est l'auteur d'ouvrages de juris-
prudence qui faisaient autorité de son
temps.
MM. Philpin, sgr de Longeau et
Percey le Potel ; et Philpin, sgr de Pié-
pape, ont pris part aux assemblées de
la noblesse du bailliage de Langres en
1789.
Cette famille s'est divisée en deux
branches, celle de Piépape, l'ainée,
dont le chef est le colonel Léonce Phil-
pin de Piépape, au château de Piépape,
par Longeau (Haute-Marne), c'est le
père de la mariée, qui a encore un fils :
Raoul.
La sœur du colonel Léonce de Pié-
39
LB BULLETIN HéRALDIQUB DB FRANCB
40
pape, Valérie de Piépape a épousé
Henri comte de Suarez d'Aulan ;
Edouard de Piépape, son oncle, au
château de Dancevoir (Haute-Marne), a
épousé Laurence de Tarragon, dont :
Louis.
La branche cadette, dite de Percey de
Rivière a pour chef : Louis Philpin de
Percey de Rivière, au château de Dam-
pierre (Haute-Marne), marié à Hedwige
de Montarby, dont : !• Amélie ; 2. Er-
nest ; 3. René ; 4. Edwigre.
2)'or, au pin de sinople^ au chef de
gueules chargé d'une croix pattée d'ar-
gent.
DÉCÈS DU MOIS DE JANVIER
BT RAPPBL DBS MOIS PBâcfoBMTS
La comtesse Reille, née Louise-Char-
lotte de Bongars, fille du colonel vi-
comte de Bongars, écuyer de Charles
X, est décédée à Paris le 1*^ décembre
1894 à l'âge de 73 ans.
Elle avait épousé en premières no-
ces le comte Louis-Antoine de Robin
de Barbentane, ancien député de Saô-
ne-et-Loire, dont elle eut: 1. Henri-
Marie de Robin, marquis de Barben-
tane, marié à Mlle d'Aoust ; 2. Roger-
Antoine-Honoré comte de Barbentane,
marié le 5 août 1891 à Louise Ducha-
noy ; 3. Marie-Thérèse, marquise de
Panisse-Pazzis.
La comtesse défunte avait épousé
en secondes noces, en 1870, André-
Charles- Victor comte Reille, général
de division, ancien aide de camp de
l'empereur Napoléon III, fils aîné du
maréchal comte Reille et de Victoire-
Thècle Masséna, fille du maréchal duc
de Rivoli, dont elle n'a pas eu d'en-
fants. Le comte Reille est décédé à An-
tibes en janvier 1887.
La famille de Bongars, très ancienne
en Normandie a été maintenue en
1669, dans l'élection d'Arqués. Elle
a pour chef le marquis de Bongars.
D'*azur, à trois mouchetures d'hermi'
ne accompagnées en chef de deux têtes
de lion affrontées, et en pointe de trois
molettes rangées^ le tout d'or.
Devise : Bon sang ne peut mentir.
j^^^^^^^^^w^^^y
La baronne douairière Desmier d'Ol-
breuse, née Delphine Hubert est décé-
dée le 5 décembre 1894 à Neuilly-Saint-
Front (Aisne), à l'âge de 85 ans-
Elle était veuve depuis 1871 de Chris-
tophe-Henri Desmier baron d'Olbreuse
dont elle laisse : 1 . Charles-Louis Des-
mier baron d'Olbreuse, marié à Aga-
the-Françoise-Lucie Miellé, dont en-
tr'autres enfants : Eléonore, mariée le
5 décembre 1892 à Paul-Henri-Ferdi-
nand Beauchet-Filleau, membre hono-
raire du conseil héraldique de France,
collaborateur du Dictionnaire des fa-
milles du Poitou -, 2. l'abbé Théophile
Desmier d'Olbreuse, curé doyen de
Neuilly-Saint-Front ; 3. Delphine Des-
mier d'Olbreuse, non mariée.
(V. le Bulletin de 1893, col, 37-39.)
Ecartelê^ d'azur et d'argent à quatre
fleurs de lis de Vun en Vautre .
M"® François -Marie-CAarZe« de Saint
Victor, née Caroline Claret de Fleu-
rieu, fille de défunts Alphonse-Robert-
41
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
42
Annibal Glaret comte de Fleurieu et
de Claudine-Elisabeth-Ang'èle Clapey-
ron de Millieu, est décédée le 5 décem-
bre 1894 au château de Chamousset
(Rhône), à Vàge de 58 ans.
Elle avait épousé François-Marie-
Charies Bissuel de Saint Victor, frère
de Gabriel de Saint- Victor, l'ancien
député du Rhône à TAssemblée natio-
nale en 1871, décédé sans enfants au
mois de mars 1893 (fils de Jacques-
Charles Bissuel de Saint Victor et de
Françoise-Gabrielle Savaron), dont elle
laisse : 1. Pierre, marié en 1886 à Clo-
tilde de Partz de Pressy, fille du mar-
quis de Partz de Pressy, ancien député
du Pas-de-Calais et de la marquise
née d'Hénin ; 2. Gabriel ; 3. Jean.
(Voir iK)ur la famille Claret de Fleu-
rieu le Bulletin de 1889, col. 171-172.)
D'argentj à la bande (Tazur chargée
d*un soleil cTor,
Devise : Claret non nocet.
(Voir pour la famille Bissuel de
Saint Victor le Bulletin de 1893, col.
171-172.)
D'argent^ à Vaigle de sable posée de
"profil sur un mo7it de trois coupeatix de
sinople (aliàs trois' pommes de pin sur-
montées d*une canette) au chef d\izur
chargé de trois étoiles d'or.
Le baron Léon du Pasquier de Dom-
martin, est décédé à Paris, le 10 dé-
cembre, à l'âge de trente-trois ans.
Il était fils du feu baron du Pas-
quier de Dommartin et de la baronne
née Brocard-Doumerc. Le défunt laisse
un frère le baron Alphonse de Dom-
martin.
Le général comte d'Exéa-Doumerc
était son oncle maternel.
La famille du Pasquier est origi-
naire de Lorraine où elle est connue
depuis Antoine du Pasquier vivant en
1572. Benault du Pasquier, docteur es
droits était procureur général de la
cité de Toul, le 3 mai 1612. Il eut à
cette époque une reconnaissance de
noblesse ; il était baron de Dommartin.
Armand du Pasquier de Dommartin,
conseiller au parlement de Metz était
sgr du comté de Fontenoy en Vosges
pour moitié avec le duc d'Havre et de
Croy en 1738.
M. du Pasquier de Fontenoy était
chevalier d'honneur au parlement de
Metz en 1789.
De gueules^ à une épée d'argent gar^
nie d'or en pal ; à la fasce dazxir bro-
chant sur le tout et chargée de trois
étoiles d'or.
fM«^^^WWWWM»«M««^
André-Auguste-Zouw de Beaupoil de
Saint-Aulaire, comte Louis de Saint-
Aulaire, officier de la Légion d'hon-
neur, chevalier de Tordre militaire de
Savoie, de Saint-Olaf de Suède, de la
Tour et de l'Epée de Portugal, colonel
d'artillerie en retraite, ancien officier
d'ordonnance de Napoléon III, conseil-
ler d'arrondissement jusqu'aux élec-
tions dernières, est décédé le 29 dé-
cembre 1894, à La Bruyère, commune
de Souméras, canton de Montandre,
àgc de 72 ans.
Ancien élève de l'Ecole polytechni-
que ; il était directeur de l'arsenal de
Toulouse lorsque les inondations de
1875 détruisirent le faubourg Saint-
Cyprien : il s'y distingua par son cou-
rage. Sur sa tombe il a été loué par
M. Filleau, commissaire général de la
marine en retraite, ancien conseiller
d'état, directeur au ministère de la
marine. Né au château de La Bruyère,
le 18 mars 1822, d'André de Beaupoil
de Saint-Aulaire et de Louise-Virginie
Gandin, il avait épousé en 1862, au
château de Couternon (Côte-d'Or), Alix
de Fraguier, fille du baron et d'Alexan-
drine Reinold de Sévésin, dont deux
fils, Jean décédé, et Armand. Son ne-
veu est le comte Charles de Beaupoil
43
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
4-
de Saint- Aulaire, secrétaire d'ambas-
sade.
Joseph, fils de Paul de Beaupoil de
Saint- Aulaire et de Marie Ansault, au-
tre neveu du défunt, est lieutenant au
23<' dragons.
(V. le Bulletin de 1892, col. 515, 518.)
De gueules^ à trois accouples de chien
éT argent^ posées en pal et rangées 2 et 1^
les lesses (Vazur tournées en fasces.
Philibert. Mareschal de Longeville,
enseigne de vaisseau, est décédé le
5 janvier, dans 28« années, à son re-
tour d'une campagne au Tonkn, et a
été inhumé au château de Pressy
(Saône-et-Loire).
Il laisse deux sœurs : 1. Ântonie ;
2. Louise, religieuse de St- Vincent-de-
Paul.
Il était fils de feu Max Mareschal de
Longeville, chevalier de la Légion
d'honneur et Athénaïs du Puy de Se-
mur ; petit-fils de Philibert-Gustave
Mareschal de Longeville, et de Zénaïs
Clérambault de Vendeuil; et arrière
petit-fils de M. Mareschal de Longe-
ville, chevalier de St-Louis, officier à
l'armée de Condé et de MUedeLa Rodde.
Cette famille originaire de Franche-
Comté, est actuellement rep^'éseutée
par les oncles du défunt, qui sont :
1. Charles Mareschal de Longeville,
en religion Père Jean, de l'ordre des
capucins ;
2. Paul de Longeville de La Rodde,
qui a d'un premier lit un fils Eugène,
marié à Henriette de Chabon ; et qui de
son second mariage avec Mlle Carrelet
de Loisy, a pour enfants :
a. Olivier ; b, Hugues; c. Henri, offi-
cier d'infanterie ; d. Anna, mariée à
Ludovic de la Vernette-St-Maurice ; e.
Emilie.
3. Guy de Longeville, qui de son
mariage avec Mlle de Guerne, a : a.
Jean; b. Marie, mariée en 1890 à Henri
de BenéviUe; c Suzanne, mariée en
/ 1894 au comte de Vaulchier du De-
chaux ; d. Madeleine.
(V. le Bulletin de 1890, col. 351).
Uaxtir^ au chevron d^or etccompa^jr
en chef de deux coquilles d*or et en poif.:
d*un croissatit d^argent.
«WW^«M^rfW\MMM^^
Le vicomte Maxime de Beaurovr' .
chevalier de la Légion d^honneur, an-
cien adjudant-major des Mobiles d^^ /
Dordogne en 1870-71, est décédé le 7
janvier à Saint-Martial de Ribérac.
Charles vicomte de Beaurovre,
épousa Camille du Bue de Marcu.-s;
(fille de Josephy né à la Martinique t>Q
1764, et d'Adélaïde de la Croix), veuvc
du comte de Mirandol. Il en a eu : I
Frédéric, vicomte de Beauroyre, mar:
à Emilie de Royère (morte le 29 ao :•
1881) dont : a. Henri ; b. Marie-Thr-
rèse ; c. Laure ; d. Elisabeth ; e. Mar;
mariée à N... de Cantaloup ; /*. Mar:' -
Antoinette, mariée à N... d'Isle de La
Lande; 2° Arthur^ vicomte Arthur (i
Beauroyre, marié à sa cousine N.., «i-
Beauroyre, tous deux décédés laissair
deux fils et deux filles, Tune mariée a
M. de Meyjounissas ; 3* Maxime^ le dé-
funt, qui de sa cousine Mélite de Beau-
royre (fille de Maurice), a eu Maxeutv
et plusieurs enfants ; 4® N..., mariée :.
Henri de Bonnet de la Chapoulie, »i -
cédée.
(V. pour la famille de Beauroyre, ! •
Bulletin de 1894, col. 260).
Uazur^ à trois pattes de griffon r/..»-.
couronné du méme^ les deux du c^ ■ i
surmontées chacufie d\ine étoile <*
même.
Devise : Bien sert Jamais ne dess.rî
Oscar de Salviac de Vielcastel, e^^
décédé dans son domaine des Briai..:.>,
commune de Saint- Avid-du-Mo:r</.
(Gironde), le 11 janvier, âgé de 91 au5
Pe son mariage avec Zoé Duveriri •
45
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
46
lies Mauberts, il ne laisse que deux
filles : Ophélie, nou mariée et Anaïs
mariée à sou cousiu Henry Duverg-ier,
d'où sont issus : 1. Albert, marié à
M'*« Labrousee ; 2. Mathilde mariée à
Albert Pau vert des Guillebeaux ; 3. Lu-
cie, non mariée.
Le défunt qui était fils de M. de Sal-
viac de Vielcastel et de M"' Duvergier
des Mauberts, n'avait eu qu'un frère,
Henri, qui décéda jeune sans alliance.
Cousin de THcadémicien Horace, baron
de Vielcastel, il était le dernier repré-
sentant mâle d'une branche collatérale
(h'S Vielcastel, établie aux environs de
Sainte-Foy-la-Qrande depuis le com-
mencement du siècle. Sa femme, Zoé
Diiverg-ier des Mauberts, décédée de-
puis une dizaine années, était tille
(le M. Duvergier des Mauberts et de
M"« Qaraud des Morins, fille elle même
du conventionnel Qaraud.
Madame de Vielcastel avait eu une
sœur Mathilde, mariée à M. de Lachaud
et un frère Pierre-Anselme, marié à
Ernma de Fonpeyrine, fille de Pierre
de Masmontet de Fonpeyrine et de So-
litude Bourdichon.
La famille de Vielcastel en Quercy,
à une orig'ine des plus anciennes. Deux
frères Pierre et Etienne de Vielcastel
chevaliers, est-il dit dans les Chroni-
ques de Quercy, firent en 1096 le voya-
ge d'outre-mer et, après s'être distin-
g-ués dans les nombreux faits d'armes
qui marquèrent la première croisade,
retournèrent ensemble au manoir de
leur père et y moururent l'un et Tau-
tre peu à près leur retour, vers la fin
de Tannée 1099. Un même tombeau
renferma leurs dépouilles, dans Tégrlise
de Notre-Dame de Genouilhac de Ga-
zais, comme le témoigne une inscrip-
tion composée au xv® siècle, qui paraît
rappeler le sens, sinon le texte même
de celle qui fut primitivement gravée
sur leur pierre tombale. Cette seconde
épitaphe qui donne à la fois les noms
de Salviac et de Vielcastel à ces deux
guerriers, fut sans doute placée par
Pons de Salviac, chevalier seigneur de
Vielcastel et de Cazals (vivant de 1466
à 1516), qui avait pris le nom et les
armes de sa mère, dernière de la mai-
son de Vielcastel. Ses armes se trou-
vent à la salle des croisades du
musée de Versailles.
A cette noble origine, l'antique mai-
son des Vielcastel, joint l'honneur d'a-
voir produit pfuâieurs illustrations
contemporaines ; elle est encore repré-
sentée en Périgord, au château de la
Rous.'ie par Sarlat.
(V. les Bulletins de 1887, col. 665 ;
1888, col. 163 ; 1891, col. 79 ; et 1892,
col. 162 )
De gueules^ au château d'or, donjonné
de trois tours du même.
Cri : Dieo) li volt.
Devises : Quam velus est castrum eu-
jus non scitur origo ; ou bien : // est
tant viel et castely que les siècles l'ont vu
viel,
La famille Duvergier (ou du Ver-
gier) à laquelle appartiennent, la mère,
la femme et le gendre du défunt a
tenu en Guienne un rang distingué ;
elle a produit des avocats et des con-
seillers au parlement de Bordeaux, des
officiers dans les armées royales dont
plusieurs chevaliers de Saint Louis, et
a formé les branches de Fonsalade, des
Mauberts et de Saint Philippe.
lîazur, au sautoir d*or^ accosté de
deux croissants d'argent et accompagné
en chef d'une étoile d'or et en pointe
d'un buisson de sïnople sur une terrasse
du même.
Mme Charles d'Avout, née Clara de
Cheverry, est décédée dans la première
quinzaine du mois de janvier, à Beau-
mont de Périgord, dans sa 91* année.
Elle était veuve du colonel Charles-
Glaude-Antoiue d'Avout, frère aîné du
47
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
4^
maréchal, chevalier de Saint-Louis et
officier de la Lég-ion d'honneur, décédé
en 1854, dont elle a en: 1. Léopold-
Claude-Etienne-Jules-Charlesd'Avout,
duc d'Auerstaëdt, général de divisiou,
inspecteur g'énéral d'armée, grand of-
ficier de la Légion d'honneur, etc.,
marié en 1845 à Jeanne-Alice de
Yoize, dont un fils et trois filles ; 2. et
une fille non mariée.
Le général de divisiou d'Avout, fils
de la défunte a été substitué par décret
impérial du mois de septembre 1864 au
titre de duc d'Auerstaëdt porté par son
cousin-germain, Napoléon-Louis d'A-
vont, fils du maréchal, mort sans pos-
térité.
L'aînée des filles du duc d'Auers-
taëdt, Napoléone-Jeanne- Aimée, a ép.
le 26 juin 1890 Marie-Alexandre-Fran-
çois, vicomte François Daru, capitaine
au 25® régiment d'artillerie.
(V. les Bulletins de 1890, coU 357 ; et
1892, col. 638-639.)
De gueules^ à la croix d^or^ chargée
de 5 molettes de sable.
La famille de Cheverry est originaire
de Bayonne, ou du pays basque, où
elle est connue depuis 1496. Une bran-
che s'établit plus tard à Toulouse et
fut maintenue dans sa noblesse par ju-
gement de M. de Bezons du 7 janvier
1670.
De gtieulesy à trois hillettes d'argent^
écartelé d'argent à une tête de maure de
sable.
^»0»0t0^m0*0»0»0t0t0*f*0*0
Charlotte-Louise Constance de Fro-
ment-Fromente de Castille-Rohan, mar-
quise de Seguins-Cohorn de Vassieux,
née au château de Castille, près
d'Uzès (Gard), est décédée à Carpen-
tras (Vaucluse), le 12 janvier daus
la soixante-treizième année de son
âge.
Elle était fille de Gabriel- Joseph de
Froment, baron de Castille, ancien pa-
ge de la grande écurie, officier an c
gardes françaises, puis ]ieuteDant-(*'.-
lonel et chevalier de Saint-Louis, et de
la princesse Herminie de Rohan, .v^i
seconde femme, sœur du duc de Mo!:t-
bazon, (fille aînée de S. A. S. le priMO-
Charles de Rohan-Rochefort et tlo
Louise-Marie-Joséphine princesse <]-
Rohan-Guémenée).
Elle épousa, en 1838, Augu-^te-
Edouard de Seguins de Cohom, miir-
quis de Vassieux, fils d'Alexandre- Jo-
seph-François comte de Seguins, mar-
quis de Vassieux, et de Flavie de Co-
horn, dont elle a eu :
1. ^mtVe-Louis-Marie, marié à Blan-
che Guillout, veuve en 1869, d'Edgar- i-
Emmanuel-Gaëtan Bataille de Belle-
garde ;
2. Oabrielle - Marie - Jeanne - Cons-
tance, mariée à son cousin-germain \^
marquis de Saint- Paulet» décédée le ]H
juillet 1892, à Tâge de 47 ans, laissant
un fils marié à M''^ de Bellegarde et
une fille, Marguerite ;
3. Blanche-Mam-Pauline ;
4. -4/^a7andre-Joseph-Marie.
Cette maison, originaire du Bugoy.
venue en Languedoc au commenct^-
ment du xvi<^ siècle, remonte sa filia-
tion à Vincent de Froment, fils A-
Georges, qui se maria à Uzès le 1 2
mars 1515 avec Théritière de la sei-
gneurie de Montaren. Jean de Fn*-
ment, né de cette union, écuyer, ba-
ron de Montaren, docteur èa droits,
fut viguier de la prévôté d'Uzès, où il
épousa, le 20 avril 1548, Claude-C:*-
therine d'Entraigues, dont la postérité
se divisa en plusieurs branches répau-
dues en Poitou, en Périgord, dans la
Marche, en Dauphiné et dans le ba^-
Languedoc. La défunte appartenait â
cette dernière qui fut maintenue dans
sa noblesse par arrêt de la cour d s
aides de Montpellier du 4 mars 167^* »h
par les commissaires de francs-fiefs.
Celle du Poitou fut maintenne par M.
de Maupeou, intendant, le 3 juilkt
49
LE BULLETIN HÉRALDIQUE OS FRANCE
50
1 700, et par M. de Richebourg*, aussi
intendant, le 10 septembre 1715. Tou-
tes les branches sont éteintes.
Le dernier rejeton mâle, Louis de
Froment baron de Castille, frère de la
marquise défunte, est décédé en 1874 ;
il avait épousé en 1818 Cécile Frain de
la Villegontier, fille du pair de France
et de Adélaïde-Mario- Claire de Boisge-
lin ; il n'eût de son mariage qu'un fils
mort jeune.
Sous la Restauration, Gabriel- Joseph
de Froment avait obtenu par ordon-
nance royale du 19 août 1818 l'autori-
sation d'ajouter à son nom celui de
Fromente, ancien fief de sa famille
dans le Bugey, près de Neuville, qui
rappelait pour lui l'origine légendaire
de sa famille, venue disait-on de l'Ita-
lie où elle aurait été connue depuis
Fabricius Frumenti, commandant à
Viterbe, an 523. (V. St.-Allais, t. viii,
p. 442).
D'azur^ à trois épis de froment cVor^
liés de gueulesy disposés en forme de
fleurs de lis.
Devise : Fais ce que dois^ advienne
que pourra,
(V. pour la maison de Seguins dont
la branche aînée est représentée par le
marquis de Seguins-Cohorn de Vas-
sieux, le Bulletin de 1887, col. 360.
Les marquis de Seguins-Pazzis et
d'Aubignan ont formé la seconde
branche ; la troisième était celle de
Seguins-CabassoUe qui n'est plus re-
présentée dans les maies.)
D'azur, d la huppj ou colombe huppée
essorante d'argent^ becquée et onglée de
fju.^niles, accompagnée de sept étoiles d'or,
4 en chef^ 3 en pointe.
Devises : Sola salus servire Djo ; —
Tendit ad sidéra virtus.
Marie - Thérèse , princesse Ponia-
towska, petite fille du célèbre général
de ce nom qui se noya dans l'Ebstcr,
en 1813 et sœur du prince Jo.seph Po-
niatowski, comtesse de Montarnal, est
décédée le 12 janvier, avenue de Ma-
drid, à Neuilly-sur-Seine, à Tâge de
58 ans.
Elle avait épousé le 28 février 1859
Louis-AntoineCharles-Prosper de Gui-
rard de Montarnal, receveur particulier
à Saint- Yrieix (Haute-Vienne), fils de
Jean -François -Eugène de Guirard,
comte de Moutamal, receveur générai
des finances dans les Pyrénées-Orien-
tales, sous le second empire et de An-
toinette-Aglaé-Mathilde- Hortense Ga-
mot (fille du préfet de la. Lozère et de
l'Yonne et de Mlle Auquié, sœur de la
maréchale Ney de la Moskowa.
La famille de Guirard, originaire du
lieu de la Panouse en Rouergue, était
ancienne dans cette province et connue
depuis 1462, époque à laquelle vivaient
deux frères, dont l'un était grand ar-
chidiacre du chapitre de Rodez et son
frère aîné tuteur du sgr d'Arpajon.
Jean de Guirard, docteur ès-lois et juge
de Millau que l'on croit être le petit-
fils du précédent fut établi avec son
frère Marc tuteur des enfants mineurs
de René d'Arpajon, par ordre du roi le
16 juillet 1542 ; il avait épousé Louise
de Montcalm et fut l'auteur des bran-
ches de Guirard de Montarnal dites de
Senergues, de la Calmette et de Saint-
Etienne de Maurs, qui furent mainte-
nues daus leur noblesse par jugementde
Fortia le 29 janvier 1667, et de le Pel-
letier le 31 juin 1699.
Aiidouiu de Guirard, sgr de Yille-
comtal en 1533 devint sgr de Sener-
gues par son mariage avec Marguerite
de Montarnal qu'il épousa le 27 jan-
vier 1559, issue d'une famille connue
depuis le xii° siècle.
Le mari de la défunte appartenait à
la branche de Saint-Etienne de Maurs,
formée par Louis de Guirard de Mon-
tarnal, marié le 7 février 1635 à An-
toinette de Saunhac d'Ampiac, descen-
51
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
dant au quatrième degré de Jean de
Guirard, mentiouné plus haut.
Il avait une sœur Antoinette-Léopol-
dine-Mathilde, née le 11 mai 1830, ma-
riée le 17 février 1853 au baron Charles
Pétiet, capitaine au 7* dragons et petit-
fila du baron Pétiet, ministre de la
guerre sous le Ck)nsulat.
Parti ^ 1^^ (Vazur au lion d'or; au 2
gueules^ à Vépervier d* argent^ empiétant
une perdrix du même, accompagné en
chef d'une clochette d'argent entre deux
étoiles d'or.
^W>^V>AA/V/«/\/\/«y*«%
Mademoiselle Jeanne-Zora Ray-
mond, fille de Jean, capitaiue de na-
vire, et de Jeanne Duvergier des Mau-
berts, dont la sœur aînée avait épousé
M. de Vielcastel, et petite-fille de M.
de Raymond de Mayne, et de Jeanne
Fumouze de Tlienac, est decé-
dée le 13 janvier dans sa 86** année,
au château du Clos, près Sainie-Foy
la-Grande (Gironde).
La défunte avec qui s'éteint le nom
de Raymond, ne laisse qu'une sœur
Louise, qui de son mariage avec Er-
nest Masmontet de Fonpeyrine décédé
a eu une fille Antoiuette de Fonpey-
rine, mariée en octobre 1867 à Anatole
de Cartier de Couronneau, deuxième
fils de Jean-Louis-Dion, et de Fran-
çoise-Inès Durège de Beaulieu.
La famille Raymond (ou de Ray-
mond), à laquelle appartenait la dé-
funte, est ancienne dans le pays de
Nouvelle-Conquête (compris entre Cas-
tillon et Sainte-Foy) ; elle a produit uu
grand nombre d'officiers et de capitai-
nes dans les régiments d'Auuis, de
Bretagne et de Normandie.
En 1749 Siméon de Raymond du
May ne, est qualifie officier de la mai-
son du roy et grande louvetterie de
France. Cette charge lui avait été ac-
cordée par lettres de provision données
ii Paris le 11 août 1737. Il possédait
dans la paroisse de Mescoules, juridic-
tion de Puygui'hem, le fief de la
Pleyssade que, par son testament ei.
date du 30 octobre 1740, il lègue à sr:i
neveu noble Pierre de Petit, écuyer,
sieur de la Séguinie. C'est à ce fief d.
la Pleyssade qu'une branche de la fa-
mille de Ségur a emprunté son nom.
Les Raymond ont possédé les terre.-
et fiefs de Laubarède, des Bernanis.
des Counords, de la Pleyssade, .ii
Mayne, de la Peyre, de Bellevue et d-
la Borie, ont contracté des alliaD'V>
avec les meilleures familles du pH\ .^
entre autres : Gontaud-Biron-SaiuT-
Géniez ; Bonsol de Lanticq ; d'Alha de
Panisseau ; Aubier ; Duret; Vergnr^I :
Martiu ; Foulayne; Mestre du Ver-
gier ; Masmontet de Fonpeyrine et B>
noit de Laroque.
D'argent^ à un loup ou chien courau'
de,,, au chef d'azur chargé de deux //• -
ches d'or j^osées en sautoir la pointe en
bas.
^*»W^^»^*»^^^»<^N»»»
Le comte Roger de Marcé, né le 14
mai 1839, est décédé le 13 janvier a
Blois.
De son mariage le 19 novembre
1867 avec Albine Lemonnier, il a eu Ti
enfants : 1. Gaston, décédé le 27 juin
1891 à 22 ans ; 2. Alfred ; 3. Paul ; 4.
Cécile, mariée le 7 février 1893 à Kh\ -
moud de Lobel-Mahy, chancelier l\\i
consulat de France à Bàle dont deu\
fils ; 5. Marthe.
La maison de Marcé est origiuair'.*
de l'Artois.
La branche cadette est établie vu
Touraine, près Chinon.
Louis-Henry-François, comte d«
Marcé, chevalier de Saint-Louis, ui.-
réchal des camps et armées du ni,
lieutenant des maréchaux de France -i
Chinon, capitaine gouverneur de CL;-
uou, mort en 1794, marié en 177n :,-
Catherine Le Royer de la Sauvap- t»\
en eut deux fils : 1. Louis, qui suit ,
2. Henry-Gabriel, qui a fait an ram» »;:
53
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
54
dans la branche cadette, (v. plus bas.)
Br. B.
Louis comte de Marcé (1774-1851),
marié en 1803 à Claire-Charles de
Gueroust de Saint-Mars, décédée en
1861 ; de ce mariage :
Louis-Gaston comte de Marcé (1804-
1877), page de Louis XVIII, eut de
son mariage avec Marle-Hortense Du-
val de Grenonville : 1. Marie-Gaston-
Louls qui suit ; 2. Roger, le défunt ; 3.
Marie-Geneviève, mariée au vicomte
Paul de Marcé, son oncle à la mode de
Bretagne.
Marie-GastonZoj^e* comte de Mar-
cé, né le 14 janvier 1831, officier de
marine, officier de la Légion d'hon-
neur, décédé le 12 octobre 1893 en son
château des Fontenils, près Chinon,
marié le 3 février 1858 à Edith de Car-
bonnières, dont : 1. Guy, comte de
Marcé, né le 28 juin 1862, marié le 21
avril 1891 à Marie-Clotilde de Se-
guin ; 2. André, maréchal des logis au
25® dragons ; 3. Jean ; 4. Louise.
Br, B. — Henri-Gabriel vicomte de
Marcé (1779-1844), marié en 1829 à
Hortense de Bonnard, dont :
Le vicomte -Paw^Gabriel de Marcé,
né le 19 octobre 1830, décédé le 28 no-
vembre 1893, laissa de son mariage du
3 octobre 1853, avec MATiQ-Geneviève
de Marcé, sa nièce à la mode de Breta-
gne : 1. le vicomte Gabriel de Marcé,
capitaine au 30® d'artillerie, marié le
24 octobre 1888 à Marguerite de la
Loyère, dont postérité; 2. le vicomte
Henri de Marcé, marié à Mlle de la
Broise.
(V. le Bulleti7i de 1893, col. 683-684.)
D'argent^ à 6 quinte feuilles de guet*-
les posées 3^ 2 et 1,
Devise : Arte et Marte.
^^^^^i^i^h#\/^^M^'^^#«#
Madame Anne - Marguerite - Louise
Larégnére, née de Lajonie, est décédée
à Bergerac le 13 janvier dans sa
89'»« année.
Née en 1806, au château de Saint -
Nazaire, près Saiate-Foy-la- Grande
(Gironde), elle était fille de noble
Etienne de Lajonie (décédé en 1864) el
de Marguerite Imbert, et avait épousé
en 1840, au château de Rivière, France
Jouhaneau-Larcgnère, décédé il y a
une trentaine d'années, et dont elle ne
laisse pas d'enfants.
La famille de Larégnére, dont le
nom patronymique est Jouhaneau, et
plus anciennement Jouhanel et Joua-
nel, tire son nom de la terre de Laré-
gnére, qu'elle possédait très ancienne-
ment, dans la paroisse de Loubes en
Agenais. Elle a contracté des alliances
avec les familles Prioreau de Perrière,
Vacher du Roc, Pauvert de Lachapelle,
de Sarrau, de la Bruyère, Schiller, de
Lajonie, etc., etc., et a donné à partir
du xvi™« siècle des maires et consuls
aux villes de Bergerac et de Sainte-Foy,
de nombreux notaires, et juges aux
juridictions de Théobon, Puychagiit et
Duras, des avocats au Parlement de
Bordeaux ni des officiers de terre et de
mer, dont plusieurs chevaliers de Saint
Louis et de la Légion d'honneur.
Charles Larégnére, officier de ma-
rine, après avoir fait les guerres du
premier Empire, et avoir reçu plu-
sieurs blessures, obtint le commande-
ment du fort de Blaye, et son petit
neveu Gustave, aussi officier de ma-
rine, fut tué à l'ennemi, pendant une
croisière qu'il faisait en Cochinchine.
Du mariage de Léon Larégnére avec
Wilhelmine de Labruyère, fille de M.
de Labruyère et de M"" de Gervain, est
issu, outre Gustave, ci-dessus men-
tionné, Charles, qui mourut en 1875,
laissant d'Emma Schiller, sa femme,
deux enfants : 1. Gustave; 2. Yvonne,
qui habitent avec leur mère le château
des Terciers, près Sainte-Foy-la-Grande,
et qui sont les seuls représentants de
55
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
.)'^
la branche aînée, à laquelle apparte-
nait le mari de la défunte.
Partiy au 1^^ cVargenl, à 3 janaux
(ajoncs, armes parlantes) de sinople —
qui est Jouhaneau); au 5"°, échi-
(jueié cTor et de sable^ qui est Pauvert
de Lachapelle.
La famille de Lajonie paraît être ori-
ginaire de Saiate-Foy-la-Grande, où
elle est connue trësanciennement ; elle
a donné à cette ville un gprand nombre
de maires et de consuls à partir du
XV® siècle, entre autres, Jean de La-
jonie, sieur du Temple, député auprès
du roi Henri IV à Limoges en 1605.
Il était fils de noble Simon de Lajonie,
maire de Sainte-Foy (1572-1578) et de
Marie de Tarneau, tille d'un président
au parlement de Bordeaux.
Au mois de novembre 1G55, le roi
Louis XÏV accorda à cette famille des
lettres de relief de noblesse, pour les
récompenser des services qu'elle avait
rendus en diverses occasions et parti-
culièrement en Tannée 1637, époque où
la faction des Croquants parût en Pé-
ri gord.
Les Lajonie, ont possédé les fiefs,
terres et châteaux de Saint-Nazaire,
du Temple, de Saint-Philippe, de la
Gorsse, de Jaufumat, de Rivière, de
Saint-Macaire, etc. Ils ont produit
outre des avocats et des conseillers au
parlement et à la Cour des Aydes de
Guienne, un grand nombre d'offi-
ciers dont plusieurs chevaliers de Saint
Louis. Knfin ils ont contracté des
alliances avec les familles de Barin,
de Masmontet, de Tarneau, Rhodes, de
Cazenave, d'An<>-lade, de Lacoste, de
Charron, de Gillet de Lacaze, Ri^aud
du Marchet, de Grand font, de Ségur,
Mestre, Gaussen du Temple, Pauvert
de Lachapelle, de Bacalan, etc.
Etienne de Lajonie, décédé en 1864,
laissa de son mariage avec Marguerite
Imbert, outre la défunte : Charlotte,
décédée sans alliance au château de
Rivière; Anaë, non mariée, et Etienn-
Simon, né en 1810, décédé en 1872.
marié â demoiselle Jeanne Aillot, d >Lt
il a eu : 1. Charles, avocat, né en
1856, chef actuel de nom et d^armes.
2. Arthur, né en 1858, capitaine d^iu-
fanterie à Perpignan; 3. et Margu»-
rite, mariée en 1883 à Adolphe Lo-
reilhe.
D'azur^ d un pommier accompagié ■':
dexlre d'un épi de blé feuille et tige,
surmonté d'une é toile ^ et à se ne sir
d'un chien grimpant au fut de rarhtw
le tout d'or, posé sur une terrasse (/-•
même.
'»^0*^^^^^k^^^^^^»
La marquise de Virieu, doaairiîTe,
née Christine Rémond de Montmort est
décédée au château de Lentilly (COte-
d'Or), à Tàge de 80 ans, dans la pre-
mière quinzaine du mois de janvier.
Elle avait épousé Alexandre-Charles-
Joseph, marquis de Virieu-Beauvoir,
chef des noms et armes du rameau
aîné de la branche de Virieu-Favergts
de Beauvoir, branche collatérale «le
celle de Virieu-Pupetières, qui en est
séparée depuis Tan 1200. Cette bran-
che avait été substituée aux nom,
biens et armes de la maison de Beau-
voir, en Dauphiné, par testament «l*^
Tan 1447.
La marquise défunte a eu de 5011
mariage Godefroy, marquis de Viri^^i-
Beauvoir, marié à Alix Lucq de I)i«)r-,
dont la fille unique a ép. en 1888 i-
vicomte Gaston de Gontaut-Biron. iV,^
de Tancien ambassadeur. — Rrsi<l.
château de Diors, par Chateauroux
(Tndre).
Le chef de la branche de ViritMi-
Fa verges do Beauvoir, était au com-
mencement du XVII'' siècle, PÏerre-lin-
briel-Xavier, marquis de Virieu, ne eu
1723, capitaineau régiment d'Enghien,
infanterie, marié en 1726 à N. de Clin-
mont de Villiers.
(V. pour la maison de Virieu eu
57
IS BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
58
Dauphiné, les Bulletins^ de 1886, col.
413 ; 1887, col. 671 ; 1888, col. 33; 1890,
col. 770; 1893, col. 439.)
La terre de Yirieu, qui a donné son
nom à cette maison, connue depuis
1010, était passée en 1220 dans celle de
Glermont, par le mariage de Béatrix
de Virieu, qui épousa Siboud de Cler-
mont, auquel elle porta la quatrième
partie de la terre de Virieu, en Dau-
phiné. La maison de Clermont en ac-
quit dans la suite les trois autres por-
tions.
Ârtus II de Prunier, sgr de Saint-
André de Rosans, issu d'une famille
origrinaire de Touraine, établie en
Dauphiné, acheta d'Antoine de Cler-
mont, la seigneurie de Virieu et en
rendit hommage au roi-dauphin le 1®*^
décembre 1573; il fut premier prési-
dent du parlement de Provence en
1500, puis de celui de Dauphiné en
1603; il avait épousé en 1572 Honorée
de Simiane. Son petit-fils Nicolas de
Prunier, ambassadeur à Venise en
1688, puis comme lui premier prési-
dent du parlement de Grenoble, obtint
rérection eu marquisat de la terre de
Virieu, par lettres patentes du mois
d'avril 1655, enregistrées ; il ne laissa
de son mariage avec Marie du Faure,
dame du Teil, que deux, filles: 1. Jus-
tine, mariée au marquis de Sassenage ;
2. Marie, mariée au marquis de For-
biu-Janson. 11 substitua le marquisat
de Virieu à son frère cadet Gabriel de
Prunier, président a mortier uu Parle-
ment de Grenoble, dont la postérité
finit avec son petit-fils René-lsmidon-
Nicolas de Prunier de Saint-André,
marquis de Virieu. gouverneur de
Vienne, lieutenant général des armées
du roi en 1748, mort le 28 novembre
1770, dans sa 68* année, sans enfants.
Ecarteléj aiix 1 et 4 d'azur à trois
vireg cTor^ Vune dans Vautre, qui est de
Virieu-Faverges ; aux 2 et 5, écartelé
d'or et de gueules^ qui est de Beauvoir.
Devises: Virescit vulnere virttts; —
Sine fine.
Le baron Eusèbe Gauthier d'Haute-
serve, ancien maître des requêtes au
Conseil d'Etat sous TEmpire, est dé-
cédé le 15 janvier en sou château de
Neufmesnil près Dieppe (Seine-Infé-
rieure). Il avait épousé Mlle Le Mar-
chand dont il ne laisse pas d'enfants.
Le défunt était frère du baron Edme
Gauthier d'Hauteserve, conseiller ré-
férendaire à la cour des Comptes, dé-
cédé, marié avec N. .. Excelmans, dont
il a eu deux filles : 1. Edmée-José-
phine-Odette Gauthier d'Hauteserve,
mariée à CAar/^«-Marie-Hugues comte
de Fontanges, officier supérieur de ca-
valerie ; 2. Anna-Baptistine-Edmée
Gauthier d'Hauteserve, mariée à Ar-
sène-Charles Philippe vicomte de Bra-
chet.
Adolphe-Edme-Louis-Pierre Gauthier
d'Hauteserve, fils de Justin Gauthier
d'Hauteserve et de défunte Agathe-Lu-
cile Bourdon (appartenant à une autre
branche de la famille), a ép. le 10 juin
1893, Alix-Marie-Renée de Séguier, fille
de Jean Joseplv-Alfred de Séguier et de
Christine-Marie de laCroixdeCastries,
décédés. — Résid. : Château de Cham-
pagne par Saint-Pourçain (Allier).
(V. les Bulletins de 1892, col. 235 ; et
1893, col. 349.)
D'argent, au chevron â^azur accom-
pagné en chef de deux étoiles du même
et en pointe d*une grappe de raisin de
gueules ; au chef du second émail chargé
d*une fleur de lis d*or.
^k^i^iAM^iMM^k^^^^^^
i^/flt?iV Adélaïde- Aldonce-Marie-Mag-
deleine de Seguins de Vassieux, cha-
noinesse-comtesse du chapitre noble
de Sainte- Anne de Bavière, marquise
douairière de Saint-Paulet, est décédée
à Carpentras le 18 janvier dans sa
quatre-vingt-douzième année.
59
LB BULLETIN HiRAiJ)IQnB DB FRANCS
60
Elle était fille d^Alexandre-Joseph-
François, comte de Seguins, marquis
de Vassieux et de Flavie de Cohorn,et
sœur d'Auguste Edmond de Seguins
de Cohorn, marquis de Vassieux.
Elle avait épousé Louis de Gautier,
marquis de Saint-Paulet, ancien garde
du corps du roi, conseiller à la cour
impériale d'Alger, dont le frère était :
Etienne de Saint-Paulet, et la sœur : M"^
Eléonore de Sibert, mariée au conseil
1er d'Etat de ce nom sous le second em-
pire dont : 1 . Charles, officier de hus-
sards, chev. de la Légion d'honneur,
tué au combat de Kangil! à Eupatoria,
pendant la guerre de Crimée ; 2. An-
toinette, mariée, !• à Joachim Cour-
celle, 2« à Charles Ardant, conseiller à
la Cour de Limoges ; 3. Anna, mariée
à M. Casimir Bonnevialle, consul de
Belgique à Alger ; 4. Charlotte- Loicise,
ép. Sévérien Dumas, premier président
de la Cour d'appel d'Orléans, décédés,
dont : Eléonore et Julien Dumas, né
en 1857, député de l'Arii^ge, arrondis-
sement de Pamiers.
La famille Gautier est originaire du
Dauphiné d'où elle passa ensuite dans
le Comtat-Veaaissin. D'après le A'o-
hiliaire de Dauphiné par Chorier, ses
armes étaient : « de gueules, au tronc
écoté péri en bande d'or. » A cette fa-
mille appartenait Jean-Baptiste do
Gauthier ou de Gautier de Prinbois vi-
vant en 1661.
Le marquis de Gautier de Saint-
Paulet figure sur la liste des gentils-
hommes titrés du Comtat Veuaissin en
1789.
Deux membres de cette famille fi-
rent leurs preuves de noblesse en 1784
et 1785 pour entrer à TEcole militaire.
On retrouve encore son nom sur la
liste des barons de TEropire.
C'était celui du beau-pérede la mar-
quise défunte qui a eu de son maria-
ge : 1. le marquis de Gautier de Saint-
Paulet, marié à (r^/^nW/e-Marie-Jean-
ne* Constance de fieguins-Cohorn de
I
Vassieux, sa cousine-germaine, dér^^-
dée en 1892, dont : le comte de Saint-
Paulet, marié, et Marguerite ; 2. Miu»-
Janmot, décédée ; 3. Mme Jarry, ma-
riée à M. Jarry, recteur d'Académ;p.
officier de la Légion d'honneur; 4. It
comtesse Gabrielle Bissuel de Saiui-
Victor ; 5. la marquise de Puybusqiie
(V. pour la notice sur la fami!!-
Gautier de Saint-Paulet, le Bulletin àt^
1892, colonne 450.)
De gueules ^ au tronc écoté (for pc<'
en bande, alias péri en bande d'or,
(V. ci-dessus pour la maison de S/-
guins de CvAorn de Vassieux et S'^2^
armes, le Bulletin de 1895, col. 49».
^^^^^^«^i^k^i^t#«^M^^tf
La marquise de Godefroy de Menii-
glaise, née Marie de Jarno de Pont-
jarno, est décédée à Nice, dans la pre-
mière quinzaine du mois de janvit^r.
Elle avait épousé Denys-Marie-Ch«r-
les-Raoul de Godefroy de Menilglai-r,
fils de Denys-Charles de Godefroy ♦»:
d'Anne-Alphonsine de Menilglaise. K:i
exécution d'une ordonnance royale «l*
1846 Denys-Charles de. Godefroy a rr /
autorisé à ajouter à son nom celui dr^
de Menilglaise, qui venait de s'éteindri'
en la personne de Alfred DrouUin, mar-
quis de Menilglaise, oncle de sa femme
Par une clause de son testament celui-
ci avait disposé de son titre de marq*ii>
en faveur du mari de l'aînée de ses dei: \
nièces. La cadette Philiberte-Charluf -
avait épousé en 1836 Pierre-Henri mar-
quis de Pleurre.
La famille Godefroy est connue » i.
Flandre par une succession de gani»-
des archives de la Chambre des Couij'-
tes de Lille, depuis Denis de Godefn \ ,
historiographe de France, créé en M' *-
garde des archives de la Chambn* «i-^^
comptes, charge dans laquelle il \\*
remplacé par son fils Jean en l»'»^:
Celui-ci fut nommé procureurdu n>iji •
bureau des finances de la généralité u
61
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
62
Lille en 1693; il eut pour filsJean-
Baptiste-Achille qui lui succéda dans
la grarde des archives en 1726 et il fut
remplacé à son tour par son fils Denis-
Joseph, écuyer, sgr de Maillard, au-
quel on doit les premiers inventaires
•les Chartes de Flandre et d'Artois.
Denis -Philippe Godefroy, sgr du
Sart, frère de Jean-Baptiste-Achille,
remplaça son père dans la charge de
procureur du roi au bureau des finan-
< es eu 1732.
Denis-Joseph Godefroy, écuyer, sgr
(\e Maillard ou Maillart prit part en
1789 aux assemblées de la noblesse de
Lille. Il fut un des commissaires de la
noblesse chargées de correspondre avec
les députés de son ordre nommés aux
Etats-Généraux.
Denis-Joseph, ép. N... de Lencque-
saiDff, dont il eut Denis-Charles de
Godefroy de Menllglaise, ancien sous-
prrfet, marié en première noces à Fé-
licité-Ursule Merlin d'Kstreux de Main-
?oval, sans enfants, et en secondes no-
ces en 1835 à Anne-Alphonsine de
Droullin de Menllg-laise, dont : 1. le
mari de la marquise défunte ; 2. Denise-
CHroline-Louise ; 3. Hélène-Marie Al-
ptionsine.
Ecartelé, aux 1 et 4 d'argent d trois
hures de sanglier de sable arrachées et
languées de gueules^ qui est de Gode-
froy \ aux 2 et 3 d'argent^ au chevron
de gueules y accompagné de trois quinte^
feuilles dd sinople^ qui est de Droullin
(le Meuilglaise.
Devise : Pacifiée,
Auf>*uste Pascaud, marquis de Pan-
lêon, né à Rambouillet (Seine-et-Oise),
le 17 juillet J814,de Charles-Auguste-
Emiûanuel et de Catherint-Adélaïde-
Victoire- Louise -Julie- Antoinette- An-
^''élique de Crès, fille d'Autoine-Louis-
Anjrnste dj Crès de Vervaut et nièce
'le Catherine- Adélaïde- Victoire de Crès,
épouse de Louis de Saint-Hermine,d é"
cédé le 26 janvier au château de Pau-
léon, ou Poléon, commune de Saint-
Georgres du Bois, près Surgères, âgé de
80 ans.
Il était petit-fils d'Alexandre Pas-
caud, marquis de Pauléon, seigneur
de La Laigne et de Milescu, et de
Jeanne-Henriette Coclion du Puy, ma-
riée à Rochefort en 1771, fille de Gas-
pard, célèbre médecin de la marine, et
de Marie-Olive des Herbiers de TEten-
duère, laquelle, veuve d'Alexandre
Pascand, épousa en 1780 Louis-Maxi-
milien Alexandre, comte d'Hanache,
dont elle eut : Ernest et Henriette.
En 183?, il avait pris part au soulè-
vement (le la Vendée, avait combattu
à Vieilievigne où fut tué le comte
d'Hanache, et le lendemain fut blessé
de trois coups de baïonnette à Mon-
taigu et fait prisonnier. Depuis de lôn-
guea années il ne s'occupait que d'a-
griculture.
Il avait épousé à Paris Amélie-Ga-
brielle Wirth, dont il a eu trois filles :
1. N..., morte jeune; 2. Louise, ma-
riée le 30 juin 1867, à M. Ruyneau de
Saint-Georges, officier de la Légion
d'honneur, lieutenant-colonel d'artil-
lerie en retraite, dont : a, René, héri-
tier de la terre de Pauléon et du titre
de marquis ; b. Jeanne, mariée en 1889
au comte de la Croix de Chevrières de
Sayve, dont un fils, Humbert, né en
février 1891 ; 3. Marie-Caroline, ma-
riée, la 30 juin 1867, à Jules-Jean-
Marie Chevalier de la Teillais dont :
a. Charles-j&cfoward-Ferdinand, lieute-
nant au 6* dragons, qui a épousé, en
juillet 1893, Mlle Henriette-Marie Gra-
vier ; 6. Henry, lieutenant au 7« dra-
gons ; c. Marie Antoinette-Lise-J ronne,
mariée à Paris, le 30 juin 1892, à Jean-
Jules Duchesne de La Mothe, d'où
Yvette née en 1893.
Le premier P«scaud que nous trou-
vons est Pierre Pascaud, maire d'An-
goulême en 1533 ; d'après Vigier de
63
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
C4
La Pile. Jean Pascaud, né en 1569,
aeigfnciir de Villars dans la baronnie
de Verteuil, vint à La Rochelle au
commencement du xvii® siècle ; en
1614, il était président au présidial de
cette ville. En 1603, il épousa Sarali
Picassary, et acheta Pauléou en 1635
aux Bouchard d'Aube terre. En 1597,
est lieutenant g^énéral au présidial,
Jean Pascaud, sieur de Villars, proba-
blement le même.
Jean Pascaud, qualifié chevalier, ba-
ron de Pauléon, conseiller du roi aux
conseils d'état et privé, eut de Sarah
Picassary une fille, Elisabeth, qui
épousa, le 28 juin 1657, César, comte
de Montalembert, seigneur de Vaux,
Gensac et des Essarts ; et un fils, Jean,
qui épousa, le 13 août 1647, Suzanne
de Galard de Béaru. Jeanne-Angéli-
que-Adélaïde Pascaud de Béarn de Pau-
léon fut mariée à Charles Martin de
Marquelène, dont la fille é^jousa en
1779 Jean-Charles de Pins.
Un Jean Pascaud se maria en pre-
mières noces (contrat du 18 juillet
1673) k Marie- Agnès de Cugnac, fille
de Charles et de Catherine Acarie du
Bourdet ; c'est lui qui le premier s'in-
titula marquis de Pauléon. Son fils,
Jean-César, neveu d'Elisabeth Pas-
caud, se maria à Angélique de Bre-
mond, fille de Jacques, chevalier, sei-
gneur de Céré, Vernoux, chevalier de
Saint-Louis, mestre de camp de cava-
lerie, tué au combat de Carpi en Italie,
le 1" juillet 1701, et de Marie-Hen-
riette Lemercier de Hautefaye, dame
de Lusseray. La marquise de Pauléon
n*eut pas d'enfants. D'après des mé-
moires domestiques, elle mourut de
chagrin de la perte de son mari. Elle
avait figuré au contrat de mariage de
son frère, Jacques de Bremond, avec
Suzanne-Marguerite Aymer (9 février
1720). Dans cet acte, elle est qualifiée
I marquise de Pauléon i, ainsi que plus
tarddansl'acte de baptêmede son neveu,
Jacques-Charles-Alexandre de Bremond
dont elle fut marraine, le 6 mars 172-^.
(Reviie de Saintonge et d'Aunis. Bul-
letin de la Société des Archives histfjri-
ques, 1895, p. 98-100).
Le P. Arcère, Histoire de La Roche ■
(1756), écrit, t. I, p. 131: t Pauleo:i.
baronnie dépendante du comté de Bf -
non. Cette terre fut donnée par Plu-
lippe le Bel en échange de la terre <i'
Rochefort, Tan 1300. « L'historien ajou-
te: « Les Bouchard, vicomtes d' Aube-
terre, ont été seigneurs de Pauléon,
aussi bien que Jean L'Archevesque e.i
1564, et Catherine de Partenai, veuve
de René, vicomte de Rohan en 155^.
N. Pascaud, gentilhomme de Niort en
Poitou, est actuellement seigneur d^
Pauléon. i
Dans les notes du Mémoire de Be-
gon (Archives historiques^ i, 87), on lit :
c Saint-Georges du Bois : A MM. de
Surgères et de Pauléon. • Surgrère>,
c'est « Charles François de La Roche-
foucauld, marquis de Surgères >, et
Pauléon f Jean-César Pascault, baro::
de Pauléon • . Arcère indique encore
comme maires de La Rochelle : en
1741-1742, Antoine Pascaud Tain».',
chevalier, président trésorier de France
en 1723, et en 1747-1750 Joseph Pa:5-
caud le jeune, chevalier, président tr/
sorier de France en 1727, marié à Mo-
toire Verrier, tous deux fils d'Antoine\
négociant, directeur de la chambre <i^'
commerce, et de Marie Bouet. Aune^-
Marie Pascaud, fille de cet Antoiii»\
fut mariée le 2 janvier 1747 à Jean-
Charles Pascaud, marquis de Paulév>ii.
capitaine au régiment de Laval infan
terie, né à Saint-Georges du Bois, tll?
de Jean marquis de Pauléon, seigneur
de Cram-Chabans, Villars, et de Frau
coise Potard.
*
D'argent^ au mouton paissant [Vas^-
caud, de pascere^ paître) de sable, .w/--
monté de trois branches d'épifie d<* si^
nople.
l
65
LB BULLETIIV HÉRALDIQUE DE FRANCE
66
Marie - Joséphine - Louise- Aglaé de
Lsrrard est décédée au château de
Cobourgr (Charente-Inférieure), le 27
janvier, à l'âge de 86 ans.
Jean-Alexandre de Larrard, né en
1776, épousa Louise-Elisabeth Alefsen
de Boisredon dont il eut onze enfants :
1 . Jean-Jules, qui suit ; 2. Louis-
Alexandre, qui de Sophie Le Sueur a
eu : Loais-Georgres ; le comte Louis de
Larrard, marié ; Marie, non mariée ;
3. Alexandre, chanoine du diocèse de
La Rochelle ; 4. Ludovic^ vicomte de
Larrard, dont une fille mariée au baron
de Bragelongne ; 5. Alfred^ baron de
Larrard, qui d^Angèle JaulinduSeutre
de Vignemont a : Jeanne, ursuline &
Chavagnes ; une fille mariée à N. Gail-
lard, et un fils Pierre; 6. le baron
Octave de Larrard, ancien directeur
des contributions, qui de L. -Sophie
Bazille n'a que deux fils : Maurice^ no-
taire à Guîtres (Gironde), marié à
N. Villiet, dont: Octave, Alexandre,
et 4 filles ; — Alexandre est marié à
Bordeaux, à N. Basse, dont : Henri,
Robert, Edmond; 7. Joseph-Frédéric,
décédé, sans alliance ; 8 à 11. Quatre
filles, dont la défunte.
Jean-Jules, dit le marquis de Lar-
rard est décédé ayant eu de Caroline-
Hélène Mocquet : 1. JeBLïi'Eenéy mar-
quis de Larrard ; 2. Elisabeth-Juliette,
mariée à N. Chemineaud; 3. Marie-
Laure, mariée à N. Guille.
Le titre de marquis porté par Tainé
de la famille de Larrard vient de la
possession du marquisat de Puyguil-
iiem dans la sénéchaussée de Berge-
rac, et qui avait été acquis au siècle
dornier par Alexandre de Larrard,
êcnyer, conseiller secrétaire du roi
maison et couronne de France ; il avait
acheté cette charge parce que son
père qui avait fait le commerce à Ton-
neins, avait fait acte de dérogeance &
B% noblesse.
Il paraît établi, d'après le Nobiliaire
de GuT/enne que le nom s'écrivait an-
j ciennement Larralde; d'Hozier du
reste (Registre VI) mentionne une
filiation noble depuis 1579, avec cette
orthographe pour les premiers degrés.
Un grand nombre de membres de la
famille de Larrard ont servi dans les
armées; l'un d'eux fut maréchal de
camp, et deux autres colonels.
Parti, au 1'' d'argent au chevron
d'azur, accompagné de 3 coquille* de
sable 2 et 1 ; au chef d'azur chargé de
S têtes de loup d* argent; au 2^ dor, au
chevron de gueules accompagné en chef
de 2 merleites de sable et en pointe d*un
pin de slnople.
*^^i^^^^^^K0S^>^^K^^^
La comtesse du Faure de Saint Mar-
tial, née Marie- Angélique-^ w^z/*^tn^
Taupinart de Tilière est décédée le
29 janvier au couvent de la Nativité à
Pont-Levoy (Loir-et-Cher), âgée de
81 ans.
Ses obsèques ont eu lieu le 1" fé-
vrier à Blois où est la sépulture de fa-
mille.
Elle était la seconde fille d'Augustin
Taupinart comte de Tilière, et de la
comtesse née de Jouffrey, dix-septième
et dernier enfant du marquis de Jouf-
frey.
La défunte était sœur d'Elzéar comte
de Tilière, de M"® de Soulaine, de la
comtesse de Vachon, décédés laissant
postérité ; de M"" Albertine de Tilière,
religieuse et de la marquise de Massol
de Rebetz, existantes.
De son mariage le 10 octobre 1833
avec C\b.}jlAQ' Achille comte du Faure de
Saint Martial, né à Arpentât le 20 mars
1809, décédé le 8 sept. 1849, à Blois,
elle eut 5 enfants :
1 . Charles-Marie-/'7î/f7/^//e, né le l"oct.
1834 décédé le 30 mars 1875 capitaine
au 2^ hussards, non marié ;
2. Henry-Marie-^/^er^, né le 4 dé-
cembre 1835 décédé le 13 mai 1885 à
Berne, secrétaire général des adminis-
67
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
trations télégraphiques ioternationa-
les, chevalier de la Légion d'houneur,
commandeur de l'ordre de Saint Sta-
nislas de Russie; chev. des 83. Mau-
rice et Lazare; chev. de la couronne
royale de Prusse, ne laissa pas de pos-
térité de son mariage le 19 août 1875
avec Blanche de Fischer, protestante,
laquelle devenue veuve, se convertit
au catholicisme et entra dans les Filles
de Saint-Vincent de Paul ;
3. L'abbé Paul, né le 8 juillet 184:^
chanoine honoraire de Blois, aujour-
d'hui seul membre màle de sa maison ;
4. Marie, née le 14 février 1842, reli-
gieuse aux Ursulines à Bloi.'ï.
5. Maria, née le 15 août 1848, ma-
riée en juin 1877 à Hippolyte de Co-
querel, marquis d'iquelon, décédé le
16 août 1888, à 71 ans, — (Résiden-
ces : châteaux de Sommesuil et de la
Crique (Seine Inférieure), dout 2 tilles :
a. Anne-Marie, née le 6 avril 1878 ;
b. Marguerite, née le 15 mars 1880.
La maison du Faure de Saint Mar-
tial est originaire du Limousin. Elle
établit sa filiation depuis noble Pierre
du Faure, écuyer, sgr de Fortunat,
gentilhomme de la garde du loi, dont
le fils Antoine du Faure, sgr de Re-
gnac, écuyer, fut capitaine d'infan-
terie et cp. le 3 mars 1597 Jeanne de
Teillet, dont le petit-fils Anthoiiie du
Faure, écuyer, fut sgr de Saint Mar-
tial et de Salesse, gouverneur pour le
roi et co-sgr de la ville d'Argeutat eu
Limoui^in; il était né en 1660 et mou-
rut en 1731.
Messire Henry-Pierre-Noël du Faure,
chevalier de Saint-Martial, écuyer et
mousquetaire du roi (1727-1794) fils do
messire Pierre du Faure, sgr de Saint
Martial, officier au régiment de la
Fère, pourvu d'un office de secrétaire
du roi au parlement de Bordeaux et de
Jeanne-Magdeleine Delpy, fut gou-
verneur et co-sgr de la ville d'Argen-
tat dans le vicomte de Turenne en
Bas-Limousin. Son fils Jean-Baptiste
du Faure de Saint Martial, capita
d'infanterie, chevalier de Saint L-
(1763-1815) ép. en 1807 Anue-Ma:.
Luce- Adélaïde de Carbonnières tiile
Charles-Henri marquis de Carbon: .
res, et fut le père : L du mari d*
défunte; 2. de Jeanne-Célie, dect .
en 1871, mariée en décembre is:;.;
Pierre-Joseph de Certain de la 31
chaussée, cousin du maréchal de C-
tain-Canrobert, dont dix enfants.
MM. du Faure de Saint Martial et
chevalier de Saint Martial prirent j».
en 1789 aux assemblées de la uobi -?
du Bas Limousin.
D'ai^gent^ ci la bande en divise d\iz
enfilée dans trois couronnes aniij
d'or.
il
François de Certain-Canrobert, si^s
teur du Lot, maréchal de France, «if --
niet titulaire de cette haute dij:..:
militaire, grand-croix de la L<'t:: .
d'honneur, etc., est décédé à Pdr.-
en sou hôtel, rue Marignan, W j^
janvier.
Né à Saint-Céré dans le Lot W v'
juin 1809, il était fils d'Antoine »!'
Certain-Canrobert, capitaine au re,*.-
ment de Penthièvre avant la Revu.'i-
tion, démissionnaire en 1791,cheva.i
de Saint-Louis en 1814, retraité coiii::.-
chef de bataillon, et de M"» de Nio ••
filledeM. de Niocel, colonel decaval^^r
tt petite nièce du baron d*Espa«:'nH,
lieutenant- général des armées du r >:
grand-croix, de Saint-Louis, gouv :•
neur des Invalides.
Il ép. le 20 janvier 1863 Zélia-Klv ..
Mac-Donald, décédée le 6 août l^^ ,
issue des Mac-Donald d'Ecosse et d Ir-
lande, dont une branche établit* t-
France depuis 1746 a donné à rari: ^
française le maréchal Mac-Donald,*...
de ïarente; il eutde son mariage tri.»
enfants : 1. Napoléon-Eugèue-Mar'\
lin-Alfred, lieutenant de cavalerie .i
3*^ chasseurs d'Afrique; 2. Eose-Helt H»
69
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
70
Zélîa, mariée le 12 août 1890 à Paul-
Louis-Emile Fabre Roustand de Nava-
celle, lieutenant de vaisseau; 3. Louis,
décédé le 19 décembre 1893, âg-é de 21
ans, à Jouy-en-Josas (Seine-et Oise).
Le corps du maréchal Canrobert,
comme celui du maréchal de Mac-
Mahon, après des obsèques nationales,
a été porté aux Invalides.
(V. les Bulletins de 1889, col. 545 ;
1890, col. 583; 1891, col. 545; 1893,
col. 699).
D'azur^ à une main dextre appaumée
d'or y posée en pal.
L. DE RoziiiL.
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Le dernier Maréchal de France
Canrobert, le dernier maréchal de
France, né à Saint- Géré (Lot), le 27
juin 1809, était fils d'un officier de l'ar-
mée de Condé. Admis, en 1825, à TEcole
militaire de Saint-Cyr, il en sortit en
1828 en qualité de sous-lieutenant au
47« de ligne, devint lieutenant en 1832,
et s'embarqua en 1835 pour TAlgérie,
où tout d'abord il prit part à Texpédi-
t ion de Mascara *, puis, il assista suc-
cessivement à la prise de Tlemcen, aux
combats de Sidi-Yacoub, de la Tafna
et de la Sikka.
Capitaine en avril 1837, il se trouva
au siège de Constantine, fit partie des
colonnes d'assaut et reçut sa première
blessure sur la brèche û côté du colonel
Combes qui, avant d'expirer, le recom-
manda au maréchal Vallée.
Décoré de la Légion d'honneur, il
rentra en France en 1839, et fut char-
gré d'organiser avec les débris des trou-
pes carlistes un bataillon pour la Lé-
g-ion étrangère.
De retour en Afrique (1841), il se dis-
tingua par son sang-froid et son ac-
tivité dans les expéditions aventureu-
ses qui lui furent confiées, notamment
h celle du col de la Mouzaïa et à l'af-
faire de Sidi-Kalifa qui lui fit surtout
beaucoup d'honneur.
Huit mois de luttes opiniâtres et san-
glantes lui valurent le grade de colo-
nel (8 novembre 1847).
Après avoir commandé le 2® régi-
ment de la légion étrangère, il fut mis
à la tête du 3® zouaves, qu'il conduisit
avec le même bonheur contre les Ka-
byles et les tribu» de Jurjura. Quittant
ensuite Aumale (novembre 1849), il
délivra Bou-Sada, dont la garnison
était bloquée, rallia le gros de l'armée
devant Zaatcha, et monta un des pre-
miers à l'assaut de cette ville ; cette
action d'éclat lui valut la croix de
commandeur de la Légion d'honneur
(10 décembre 1849).
Rappelé en France l'année suivante,
Canrobert s'attacha à la fortune du
prince Louis-Napoléon qui le ^nomma
général de brigade (13 janvier 1850), le
prit pour aide de camp et lui donna
un commandement à Paris.
Le 14 janvier 1853, il devint général
de division.
Lorsque la guerre fut déclarée à la
Russie, Canrobert prit le commande-
ment de la première division de l'ar-
mée d'Orient (mars 1854) qui, à la suite
de la malheureuse campagne de la
Dobrustcha, fut si efi^royablement. dé-
cimée par le choléra.
Plus tard, il appuya de tous ses
efforts l'expédition de Crimée, soutint
au passage de l'Aima le premier choc
des Russes et, malgré un feu très vif,
s'établit sur les hauteurs jusqu'à l'ar-
rivée du général Forey ; blessé au bras
par un éclat d'obus, il n'en resta pas
moins jusqu'à la fin de la journée (24
71
LR BULLETIN HâRALDIQUB DE PRANQB
7*2
septembre). Deux jours après, le maré-
chal Saint- Arnaud, qui sentait sa fin
prochaine, lui remettait le commande-
ment en cnef, ainsi que le lui jprescri-
vait une lettre confidentielle de l'Em-
pereur, en date du 12 mars précédent.
Le nouveau général marcha aussitôt
sur Sébastopol. Mais ayant reconnu
rimpossibilité de s'emparer de la place
par un coup de main, il entreprit, au
milieu d'insurmontables obstacles et
dans une saison des plus rigoureuses,
les gigantesques travaux qui amenè-
rent l'investissement complet.
Cette première période du siège, la
plus pénible, fut signalée par la san-
glante bataille d'Inkcrmann (5 novem-
bre), où il fut blessé, les combats de
Balaclava et d'Eupatoria, l'enlèvement
du Carénage et les fréquentes sorties
de l'ennemi. Par suite du refus de lord
Raglan de coopérer au plan d'attaque
proposé par Canrobert, ce dernier, dont
la situation était de plus en plus em-
barrassante vis-à-vis des alliés, rési-
gna, le 10 mars 1855 le commande-
ment en chef entre les mains du géné-
ral Pélissier et reprit sa place à la tête
du 1" corps. A deux mois de là, il
quitta la Crimée et l'année suivante, il
fut élevé, en même temps que MM.
Bosquet et Randon, à la dignité de ma-
réchal de France (18 mars 1856).
Au commencement de 1859, le ma-
réchal Canrobert reçut le commande-
ment du 3® corps de l'armée des Alpes
et fit partie de l'expédition d'Italie ' il
prit une part glorieuse aux batailles
de Magenta et de Solférino. Au mois
de juin 18')2, il eut le commandement
du camp de Chàlons. Le 14 octobre de
la mt^mc année, il fut nommé au com-
mandement du 4® corps d'armée, à
Lyon, en remplacement du maréchal
de Castellane.
Mis à la tête des troupes et des ba-
taillons de garde mobile réunis au
camp de Chîilons, au moment de la
déclaration de guerre à la Prusse (15
juillet 1870), il fut bientôt après nom-
mé chef du 6« corps d'armée ; il ac-
cepta, après le désastre de Forbach,
de se ranger sous les ordres du maré-
chal Bazaine, assista aux combats au-
tour de Metz, et prit, les 16 et 18 août.
une part importante aux combats U^
St-Pnvat et Gruvelotte.
Enfermé dans Metz et après la caji-
tulation (29 octobre), il revint ei.
France lors de la signature des préli-
minaires de la paix, et fut reçu favora-
blement par M. Thiers, à la disposi-
tion duquel il s'était empressé de ^-^
mettre. Il demanda et obtint Tautori-
sation d'assister aux obsèques de Na-
poléon III, en sa qualité d'ancien aide
de camp (janvier 1873).
Au mois de juin il donna, avec un
certain éclat» sa démission de membre,
du conseil supérieur de la guerre duiit
il faisait partie depuis le 5 octobre ISl'^ ;
on attribua cette décision à la surpri^r
qu'il ressentit de voir appeler au coui-
mandement de l'armée de Paris un
simple général de division. Il fut Ques-
tion de le placer à la tête de Tarinee d :
Versailles, mais cette proposition fut
repoussée par le conseil des ministn^s
à la majorité d'une voix.
On sait que ses compatriotes du Lo:
l'envoyèrent, presque malgré lui, mu
Sénat, où il représenta ce départemeiLî
jusqu'à ces dernières années.
Avis à nos abonnés
Dans le prochain numéro nous com-
mencerons la publication de VArm'^
rial de V Ordre de Saint-Lazare et f^e
Notre-Dame du Mont- Ca rmel — G ran d .—
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Publié d'après les documents officiels
Par MM. Louis DE LA ROQUE et Edouard DE BARTHÉLEMV
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Huitième Volume. — (Nouvelle série) — Février 1895
SOMMAIRE :
nrMiÈRE Partie: Armoriai Général de France. Documents historiques : Les ordres de cheva-
Ifiie. Armoriai drs Ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Garmel ; Catalogue
(les ^puéraux français, connétable:^, marécliaux de France, lieutenants-généraux, maréchaux
(].» camp (suite).
\ rxiÈME Partie : Notices généalogiques. — Notes d*Elat civil nobiliaire : Banne ou Bannes,
Banne d*Avéjan, Bannes- Puygiron ; Ménil^'laise (suite) ; Saporla ; CoUinel de la Salie. —
Notes d'Etat civil nobiliaire: Mariages et décès du mois de février et rappel des mois précé-
dents.
i^ numéro n'a pas de Troisième Partie.
PREMIERE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
ARMORIAL GÉNÉRAL
■
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL (1)
(1000-1789)
Grands Maîtres
Jean Hircan, premier ^rand maître
f rordre de Saint-Lazare, mentionné
nr TArmorial général manuscrit (1)
3S Ordres royaux militaires et hospi-
iliers de N.-D. du Mont-Carmel et de
fiint-Lazare de Jérusalem :
. D'or, à la montagne de sable, char-
ùj d'une ancre d'argent en pal ».
il) Cet Armoriai a été fait^ en 1755, par les
} ns et les recherches de Mesjîre Claude Dorât,
levalier, sgr de Chameulles, chevalier, cora-
jndeur^ greffier et secrétaire-général des Or-
es royaux militaires et hospitaliers, de Notre-
ri [ne du Mont-Carmel et de S<iinl-Lazarc de
rusalem {Bibl, nationale, Cab. dt-s lUres, 575).
Jean de Chypre, successeur d'Hir-
can, mentionné sur le même Armo-
riai :
• Ecartelé : au 1®' de... à la croix de
Jérusalem ; au 2 fascé d'argent et
d'azur de 8 pièces, au lion de gueules
brochant sur le tout; au 3 de... au lion
de gueules ; au 4 de Luxembourg ».
Fr. Renault, grand maître en Pales-
tine, après Jean de Chypre, mentionné
sur le même Armoriai :
i D'or, au lion de sable surmonté
d'un lambel de gueules à trois pen-
dants ».
Fr. Gérard de Thoms ou de Thom,
75
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
mentionné sur le même Armoriai après
Fr. Renault :
« D'azur, au lion d'arg-ent » .
Broiant ou Bro3'ant Rogner, alias Ro-
g-er Broyant, mort en 1131, mentionné
sur le même Armoriai, après Fr. Gé-
rard de Thoms, avec Raymond Dupuy
pour président (sic). Puis vient Jean
(sic) qui succède au dit Roger en 1131 :
« D'azur, à trois roses d'or posées
2etl. »
Raymond Dupuis, qui vient après
les deux précédents, doit être considéré
comme le premier grand maître (Dorât
de ChameuUes).
D'après les documents imprimés la
liste des grands maîtres peut s'établir
comme il suit (1) :
1099. Frère Gérard, suivant le P.
Toussaint de Saint-Luc :
Armes comme ci-dessus.
.... Regnaud, amené par Saint-Louis
de St-Jean-d'Acre en France, avec un
grand nombre de chevaliers de TOr-
dre.
Armes comme ci-dessus.
1275 avant 1276. Fr. Thomas de
Sainville ou Semville; il fonda lacom-
manderie de Fonteuay-le-Comte en
Poitou, reçue en don de Louis de
France, lils aîné de Philippe-le-Hardi.
Sainville était une terre située en
Beauce, près d'Auneau. Louis de Sain-
ville, seigneur de Mi^suières, maria sa
tille avec Jean, sgr de Pregrimault,
près de la rivière de Loing, dont le tils
Jacques fut reeu chevalier de Saiiil-
Lazare en LVil :
(I) r. Ilittnire des. firdref mil if dires et de» jui-
Uces ivculi^re^*, 17-1; — Morfii : Dictionnmre,
VI, 'i(H> : — Aubert le Mire : Ori'jine des Ordres
miliiaires : — Faviii : Ilisioire des ardres Miti-
taires : — do Belloi : 'n'igine et institution des
divers <h'dr*^s de chevaliers; — Le P. l'oiissaiiit de
Sainl-Luc : M'iftoins exlmiis des tin es de '.'Ordre
de y.-D. du MuHt'Ciirt'iek et df Saint-Lazare de
y<?rM.sa/»'m, Pr»ris l»»sl ; — dauticr de Sibert :
Hùloirê de l'Ordre de S.D. du Mohl-CarmeL
• D'or, au loup de sable, bride -
muselé de gueules. •
1277a;iâr5 1300.. Fr. Jean de Pn:
mort à Boigny en 1304 :
« D'argent à trois sangliers j \
sauts de sable posés 2 etl. •
1312. Fr. Adam de Veau :
• D'or, à un lion d'azur. »
1330. Fr. Jean de Paris, Orléai.M
famille connue depuis le xiu® si--
Michel de Paris, était grand bailli
Vermandois en 1322. Jean de Par
sgr de Guigny en Orléanais, elee:.
de Chateauneuf, à la fin du xiv^ r
cle. Guillaume de Paris était sgr dv .
baronnie de Chastenay en 1365 au j h*
Nantais.
Il n'y a eu qu'un seul grand-m:u •
de ce nom ; celui-ci donné par M<>'
doit avoir été confondu avec le pr- •
dent.
1349 allas 1354. Fr. Jean de Civ..:
ou Couaraze (Coaraze), en Gaseo^*.,
dont les ancêtres sont cités par M : • •
depuis 1205. Cette famille se siirtr
dans Tarméede Charles VII coatre !
Anglais et en particulier au siège «i •:
léans :
« Ecartelé, aux 1 et 4 de gueul' -
un anneiet d'argent posé au ca \:t .
reçu ; aux 2 et 3 d'or, à deux \a '
passantes de sinople accornées d»' - .
ble. (Armoriai mss. de Gilles le U
nier, Bibl. de Colbert.) •
i D'or, à deux brebis passantes .:« -
nople accornées et clarinèes d'ar»-^ '
ecartelé, d'azur, à une meule de rj ..
lin chargée de -sou anille, Tuii'
Tautre de sable (Mém. de Castehiai: .
1355. Fr. Jean de Conte, ui.r' r
13()1 :
• D'argent, à trois tètes d'aigle d»
ble posées 2 et 1, accompagnées
abîme d'une moucheture d'hermiii"
L'ècu surmonté d'un chef lui.
d'un casque à l'antique.
Cimier : t Une tête de chèvre, •
w • .
/ /
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
78
1368 alias 1377. Jean de Beynes ou
'le Besue. Le cinquième aïeul du grand
înaître avait eu en partage la terre de
Hesnes, située dans le comté de Mont-
t'urt, près de Villepreux. Ancienne fa-
iriille chevaleresque. En 1266 Robert I
h* Besnes suivit en Sicile Charles
d'Anjou :
« De... au lion rampant de... brisé
«l'une cotice de brochant sur le
tout. »
Devise : Dé Besnes à V Etendard,
1400. Pierre de Ruaulx ou des
iiuaulx, mort en 1454. Ancienne fa-
mille du Nivernais répandue en Berry
<'t en Gatinais :
« D'argent, à trois chevrons chargés
chacun de trois besants d'or, et deux
îuils d'azur brochant sur le tout ; aliàs:
«1 argent à deux fasces de gueules ac-
«ompagnées de 10 besants de sable
'A\)t) posés 3, 3, 3, et 1. »
1455. Fr. G. Desmares ou des Mar-
:• 'S. On le croit originaire de Norman-
die :
« D'argent, à la croix ancrée de... ; »
alias: ■ De... à la croix de... chargée
•l'une bande de... •
1469 alias 1483. Fr. Pierre alias Jean
Le Coruu. Sa famille ancienne et fé-
«oude en prélats a donné quatre arche-
\è(4ue3 de Sens, un évêque de Char-
ties et un de Neve^s au xiii® siècle,
«jautier Cornu, P'^ du nom, évoque
(k' Paris, archevêque de Sens, avait
eîê aumônier de Philippe - Auguste ;
maria Saint-Louis avec Marguerite de
l'rovence, dans l'église de Sens et con-
féra la chevalerie à ce prince la veille
du couronnement de la Reine Margue-
rite. Le château de sa famille était si-
tué en Brie, à Villeneuve la Cornue,
aujourd'hui Salins, près de Montereau-
Fault-Yonne. Un membre de cette fa-
mille fut reçu chevalier de Saint-La-
zare le 12 juin 1449 :
€ D'or, à une tête de cerf de gueules,
surmontée d*une aigle éployée à deux
têtes de sable. »
1488. Fr. François d'Amboise, fil» de
Charles d'Amboise, gouverneur de
rile de France, neveu du cardinal
Louis d'Amboise, et frère du maréchal
de France, grand amiral, Charlea II
d'Amboise :
« Paie, d'or et de gueules de six piè-
ces. »
1494 alias 1501. Fr. Aignan de Ma-
reuil, donna sa démission en faveur de
son neveu Claude de Mareuil après
dix-huit ans de magistère. Ancienne
maison du Berry qui a donné deux
grands maîtres et deux commandeurs :
i. De gueules, à cinq fasces d'or. •
Supports : « Deux anges. »
1521. Fr. François de Bourbon. Quel*
ques auteurs le donnent comme com-
mandeur, exerçant les fonctions de
Grand maître pendant la minorité de
Claude de Mareuil. Cependant Y Armo-
riai de Dorât de Chameulles en 1735
lui donne la qualité de Grand Maître :
« D'azur, à trois fleurs de lis d'or ;
au bâton de gueules mis en cœur (en
abîme). »
1529. Fr. Claude de Mareuil n'avait
que 16 ans lorsqu'il succéda à son
oncle :
i De gueules, à cinq fasces d'or. »
1554. Fr .Jean de Conti ; d'après la
Mure, il était de l'illustre et ancienne
maison romaine de Conti, qui a donné
à l'Eglise plusieurs prélats et cardi-
naux de grande réputation :
I De gueules, à une aigle échiquetée
d'or et de sable, couronnée et mem-
brèe d'or » .
Selon Toussaint de Saint-Luc, il
était de la maison de Conti ou de Conty
en Picardie, qui a produit les branches
de Bellouze et du Tilloy, connue dès
le xn" siècle, et qui portait :
• D'or, au lion de gueules chargé de
trois bandes de vair. i
79
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
S'.
Une autre maison de Conti, sgr de
Gaucourt, Argicourt, Montgivel et
Cuvilliers, qui a donné François de
CJonti, gentilhomme de 1^ Chambre,
père de Jean de Conti, chevalier de
Malte en 1577, du diocèse de Paris,
portait :
€ De gueules, à trois bandes d'or.
1557 alias 1565. Fr. Jean de Lévis,
de l'ancienne maison de Lévis, fils du
baron de Charlus, cadet de la branche
de Ventadour :
« D'or, à trois chevrons de sable. »
1567. Fr. Michel de Seurre, né à Lu-
migny-en-Brie, fils d'Antoine de Seur-
re et de Denyse de Verdelet ; il fut reçu
à Malte le 12 janvier 1539 ; servit dans
la Marine, en 1548 il fit partie de la
mission de Villegaignon chargé de
conduire Marie Stuart en France ; en
1558 il fut nommé ambassadeur en
Portugal, puis envoyé in Corse pour
exposer les précautions qu'il avait pri-
ses contre les Génois malgré la cession
de Tîle de Corse, qui leur avait été con-
sentie dans le traité de Cateau-Cam-
brésis en 1564 ; puis ambassadeur en
Angleterre auprès de la reine Elisa-
beth. Charles IX le nomma grand maî-
tre de Tordre de Saint-Lazare après
avoir abandonné celui de Malte, et
avoir été reçu chevalier de St-Lazare.
Il était chambellan du roi, capitaine
d'une compagnie d'ordonnance de 50
hommes d'armes, et conseiller au con-
seil privé dont il se démit le 9 août
1570.
Vertot donne pour armes à Michel
de Seurre de Lumiguy, diocèse de
Meaux, reçu en 1539 :
i Ecartelé de... et de... » sans indi-
quer ni couleurs, ni émaux, ni pitces.
D'après une quittance d'une année
de pension du 31 octobre 1562, il por-
tait :
« Ecartelé, aux 1 et 4 h)zangé de. .
et de... au chevron de... chargé de
cinq besantïj ou tourteaux de... aux 2
et 3 de... à la croix de... ■ (V. les Pièc
originales, reg. 2697. Bibl. nat.)
En 1572 Emmanuel Philibert due
Savoie, qui venait de créer rordre
Saint-Maurice, obtint du pape Gre
re XIII, l'investiture des biens de 1
dre de Saint-Laxare en Italie, avet*
titre de Grand maître |de Saint-M.i
rice et Lazare. C' 'e séparation fut u
tivée par la mort ue Jean de Castil!'
vicaire général en Italie de Fran»;
de Salviati.
t
(>:-
ul;
1572. Fr. François de Salviati, d m-
bord vicaire général de Michel «i
Seurre, commandeur de Boigny, ¥1 iV .
Barbone et Tourny ; il appartenait i
la maison Salviati établie à Floreii*' .
dès le commencement du xiii« si^*. -.
alliée aux Médicis. Jacques de Sahiri:
était le mari de Lucrèce de Mêtliei*.
sœur de Léon X, dont Jean et Berna: .
Salviati. Jean fut cardinal et légat •
France en 1527. François P^ lui av:: *
donné les cvôchés d'Oloron et de Sa.:.*
Papoul. Bernard fut aussi cardinal
nommé évêque de Saint-Papoul e-.
1547 par Henri II après la démi<>i'
de Jean Salviati ; il fut ensuite évO-^ .
de Clermont et grand aumônier de < . •
therine de Médicis, qui lui fit don-,
des lettres de grande naturalitè.
En 1571 un autre Salviati était ii :•
ce du Pape en France. On croit
c'çtait le frère du grand maître et
neveu de Bernard.
François de Salviati avait accour
gné Bernard en 1548 et fut reçu ■ :
valier de Malte, ambassadeur de é
ordre en 1566 et donna sa démissi' .
Malte, qui fut acceptée dans Tas.M
blée du 6 octobre 1571 . Outre le x
de grand maître de l'ordre de Sri:.
Lazare, il était chambellan de M
sieur, frère unjque du roi, et clu-'
Conseil de la reine de Navarre :
« De gueules, à trois râteaux «i .
gent 2 et 1 . »
81
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
82
1583. Fr. Aymar de Clermont de
Chattes, ambassadeur extraordinaire
auprès de la reiiie d'Angleterre, vice-
amiral de France, gouverneur de
Dieppe et du pays de Caux, sgr de
Brosse, près du Puy-en-Velay, sorti
d'une branche cadette dd l'ancienne et
illustre maison de Clermont en Dau-
phiné, fils de François de Chatte ou
Chaste et de Paule de Joyeuse, fille du
vicomte de Joyeuse, lieutenant-géné-
ral du roi en Languedoc.
< Ecartelé, aux 1 et 4 de gueules à la
clef d'argent posée en bande ; aux 2 et
3 d'azur à la fleur de lis d'or. »
lo99, Fr. Jean-Charles de Gayant
de Moncerolles, ou MonteroUes, ne-
veu par sa mère du grand maître Ay-
mar de Chattes et descendant des
sgrs de la Roche à Saint-Julien, de la
Tour à Denicé, en Beaujolais, et de Jar-
nosse en Forez, dont la famille remon-
tait à Perrin Gayant, secrétaire du
tluc de Bourbon et officier de la cham-
bre des comptes en 1373. Une branche
passa en Dauphiué au commencement
du xvii« siècle. Il se démit de la
grande maîtrise en 1604.
i D*azur, à quatre lozanges mises
en lozange d'argent (Steyert) ; alias :
d'azur, au chevron d'or accompagné en
chef de deux croissants d'argent et en
' chef d'une aigle à deux têtes éployée
d'or. » (Dorât de Chameulles.)
1604. Philibert de Nérestang, capi-
taine des gardes de Henri IV, compa-
gnie écossaise, puis maréchal de camp,
issu d'une ancienne famille d'Auver-
gne passée en Velay, fut nommé
grand maitre de Tordre de Saint-La-
. zare le 8 octobre 1604, et le 30 octobre
1608 grand-maître de X.-D. du Mont-
; Tarmel après l'union des deux ordres.
Il mourut de ses blessures à l'attaque
du Pont de Ce en 1620 :
• D'or, à trois bandes de gueules,
celle du milieu chargée de trois étoiles
' du champ. »
Les armes anciennement étaient cTor
à 3 bandes de gueules ; Henri IV per-
mit à Philibert de Nérestang d'ajouter
à la bande du milieu trois étoiles du
champ^ pour être un monument perpé-
tuel de sa fidélité et de celle de ses an-
cêtres, dont aucun n'avait porté les
armes contre son Roi ; c'est à l'occa-
sion de cette marque de bonté du sou-
verain que le marquis de Nérestang
changea l'ancienne devise de sa mai-
son : Nec nimis, nec minus y en celle de :
Stellœ manentes inordine.
1612. Claude de Nérestang, fils du
précédent, fut tué devant Turin le 2
août 1639 :
Mêmes armes.
1639. Charles marquis de Nérestang,
fils du précédent, reçu en survivance,
mourut à l'âge de 18 ans :
Mômes armes.
1645. Charles- Achille marquis de Né-
restang frère du précédent, lui succéda
et conserva la dignité de grand maître
jusqu'à la fin de Tannée 1673, où il se
démit pour raison de santé :
Mêmes armes.
1673. François Le Tellier marquis de
Louvois, fut nommé grand vicaire-
général, sur la démission volontaire du
marquis de Nérestang, et ne porta ja-
mais le titre de grand maître :
• D'azur, à trois lézards d'argent
mis en pal, 2 et 1, au chef de gueules
chargé de trois étoiles d'or. *
1693. Philippe de Courcillon, mar-
quis de Dangeau, mort le 9 septembre
1720:
• D'argent, à la bande de fusées
couchées de gueules, à un lion de sa-
ble courant le long de la bande . d
1720. Louis duc de Chartres, puis duc
d'Orléans, après la mort du Régent,
son père (2 décembre 1723), premier
prince du sang ; il mourut lui-même
le 4 février 1752.
83
LE BULLETIN hArALDIQUE DE FRANGE
1757. Louis duc de Berry, petit fils
de Louis XV ; ce prince qui fut depuis
Louis XVI, était alors mineur ; l'Ordre
fut administré par Louis Phélypeaux,
comte de Saint Florentin, ministre se-
crétaire d'Etat, connu depuis sous le
nom de duc de la Vrillière (1770) :
• D'azur, semé de quartefeuilles d'or,
au canton d'hermines. » (Phélypeai.^
1772. Louis-Stanislas-Xavier, ccr\'
de Provence, remplace son frère, (in
phin de France et reste en possos>.
de la grande maîtrise jusqu'à la Erf
lution.
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRArX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARéCHAU^ DE FRANCE
(Suite)
1724
Yves IV d*Alègre, marquis d'Alèg're
et de Tourzel, sgrr de Montaig-u-le-
Chastel, d'Aurouze, d'Aubusson, etc.,
commandant en chef dans la province
de Bretagne, lieutenant-g-énéral dans
celle de Languedoc, fut fait brigadier
de dragons au mois de mars 1690,
blessé à la bataille de Fleurus (P' juil-
let 1690) et à celle de Steinkerque, le
3 août 1692 ; maréchal de camp au
mois de mars 1693 ; lieutenant-géné-
ral au mois de janvier 1702 ; il se si-
gnala à la journée de Nimègue, le
10 juin suivant ; défendit Bonn contre
les troupes hollandaises et fut obligé
néanmoins de l'abandonner par capitu-
lation le 15 mai 1703. L'année suivante
il eut le commandement des troupes
sur la Moselle ; à la prise des ligues
de Tirlemont en Flandres, le 18 juil-
let 1705, il fut fait prisonnier et con-
duit en Angleterre.
Au mois de septembre 1706, le roi
lui donna le commandement de Saint-
Omer et quelques mois après en dé-
cembre, la lieutenance générale du
haut Languedoc. Il se trouva h
prise de Douai, au siège de Boncliî
en 1712 ; gouverneur de Motz et ■: .
pays Messin en octobre 1723, nomî .
maréchal de France le 2 février 17:^
et chevalier des ordres du roi en 1 7J^
il mourut en 1733 à l'âge de 80 hls.
La première maison d'Alègre ♦\-'
connue en Auvergne depuis î»^ \
siècle. Elle s'éteignit en 1361 dans !•
personne d'Armand, seigneur il' V •
gre, qui donna son château dWl^r-
au duc de Berry, qui le céda à > \
tour à Morin ou Morinot de Tour/ •..
Celui-ci devint acquéreur de ce .i.
restait du fief d'Alègre, posséilo i •
Agnès, sœur d'Armand. Il épousa, t •
1387, Smaragde de Vichy, dame -:-
Busset, de Puisagut et de Sh ./
Priest et fut la tige de la seconde ii.; -
son d'Alègre d'où est sorti le martv'îi i.
A cette seconde maison d'Alègrr n^ ■
tenaient Pierre, tué b Azincourî -•
1415 ; Yves premier du nom tue » T ■:
tas en 1444; Yves II et Jacques sou î..-
tués à Ravenne en 1512. La terre 1"«-
rooiale d'Alègre fut érigée eu mar.j'i>
sat par lettres patentes du moi^ -.
mars 1576 en faveur d'Yves III d'A -
gre, échanson du roi Henri III.
Yves m avait pour quatrième h., u
;5
LB BULLETIN HÉRA1.DIQUE DE FRANCE
86
^lorinot de Tourzel ; il fut créé mar-
[uis d'Alègre en récompense des servi-
es qu'il avait rendus aux rois Henri II,
harles IX et Henri III ; il périt assas-
liiiè dans son château d'Alègre en
1577 et eut pour héritier son neveu
i ves IV d'Alègrre baron de Millau, qu'il
ivait adopté et qui ayant péri en 1592
laiis une sédition populaire, sans pos-
erité,. le marquisat d'Alègre passa à
Hm cousin Christophe II d'Alègre aïeul
lu maréchal.
Cette maison se divisa en deux bran-
ches ; Taînée s'éteignit au xviii® siè-
l'ie avec la postérité du maréchal qui
n'eut que des filles ; la branche cadette
fiito des seigneurs de Viveros et de
Beauvoir, détachée de la souche com-
mune au sixième degré, qui a donné
Claude d'Alègre, appelé le marquis de
Jieauvoir grand sénéchal d'Auvergne
'•n 1674, dont une fille Claude-Cathe-
rine mariée en 1710 à Henri de Bou-
lainvilliers comte de Saint Saire. Au
milieu du dernier siècle cette branche
était représentée par Joseph, comte
d'Alègre, exempt des gardes du corps
marié en 1737 à Madeleine-Geneviève
«le Sainte-Hermine, fille de Louis Henri
marquis de Sainte Hermine et de Ca-
therine de Putange, dont : Yves-Char-
les-Godefroy, né le 17 novembre 1741.
Le maréchal d'Alègre était fils de Em-
manuel, marquis d'Alègre et de Marie
tle Raimond de Modène, fille du grand
prévôt de France; il ép. en 1679 Jeanne-
Françoise de Garaud de Caminade,
fille de Jean-Georges, sgr de Donne-
^'ille, marquis de Miremont, baron de
Manvesin, président au Parlement de
Toulouse et de Marthe de Caminade,
dont il eut : 1. Yves-Emmanuel, colo-
nel du régiment Royal Cravattes-ca Va-
lérie, mort sans alliance en 1705; 2.
Marie-Thérèse-Delphine-Eustachie, ma-
riée en 1696 à Louis-François-Marie le
Tellier, marquis de Barbézieux ; 3. Ma-
rie-Marguerite, mariée en 1705 à Phi-
lippe-Eugène-François-Joseph de Bou-
logne, comte de Rupelmonde en Flan-
dres ; 4. Marie, mariée le 20 janvier 1713
à Jean-Baptiste-François Desmarets,
marquis de Maillebois ; 5. Emmanuel,
mort jeune; 6. Marguerite-Thérèse.
Les armes de la première maison
d'Alègre étaient : De gueules^ semé de
fleurs de lis cTor.
Celles de Tourzel d'Alègre :
De (jueulesy à la tour d'argent maçoti-
née de sable^ accompagnée de six fleurs
de lis d'^or posées en pal^ trois à dextre^
trois à senestrc.
1724
Louis d'Aubusson, vicomte d'Aubus-
son, puis duc de la Feuillade et de
Roannès, né le 30 mars 1673, servit
comme volontaire en 1688 au siège de
Philisbourg, puis dans l'armée du ma-
réchal d'Humières en 1689, obtint dans
la même année un régiment de cava-
lerie, et combattit à Fleurus en 1690.
Il était au siège et à la prise de Mons
en 1691. Son père étant mort la même
année, il le remplaça comme gouver-
neur général de Dauphiné, et prit le
nom de duc de la Feuillade.
Il servit avec distinction aux sièges
de Namur, de Fumes et de Charleroy,
et aux batailles de Steinkerque et de
Nerwinde en 1692 et 1693; passa en-
suite à Tarmée d'Allemagne pendant
les trois années qui suivirent ; pui»
en Flandres sous le maréchal de Bouf-
flers ; il fut brigadier en 1702, et ser-
vit la même année comme maréchal
de camp à l'armée d'Italie sous le duc
de Vendôme ; fut lieutenant-général
en 1704, et arrêta la marche du duc de
Savoie sur Chambéry ; il le contrai-
gnit à se retirer avec une perte de 800
hommes.
Il marcha au siège de Suze et força
la reddition de cette place le 12 juin
1704. Commandant dans le comté de
Nice il prit Villefranche, Sospello,
Sant-Ospitio, Montalban, et la ville de
87
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Nice, dans l'espace de quelques mois. |
Cette même année il vint au secours
du duc de Vendôme qui assiég-eait Chi-
vas et força le duc de Savoie à abandon-
nercette p'aceen lui inflig'cant des per-
tes sérieuses. Il continua de commander
sur les frontières du Piémont en 1706 ;
il investit Turin et força le duc de Sa-
voie à abandonner cette place avec
toute sa cavalerie. Ce fut sa dernière
campagfne. Il se démit au mois de fé-
vrier 1708 du régiment d'infanterie
qu'il avait levé en 1704. Les lettres pa-
tentes de duc accordées à son père fu-
rent enregistrées à sa requête en 1716,
le 2 novembre. Il fut reçu comme pair
de France le 26 du même mois.
Il se démit du gouvernement de
Dauphiné au mois de septembre 1719
en faveur du duc de Chartres, et fut
créé maréchal de France le 2 février
1724 et mourut l'année suivante à
Marly.
Il était fils de François III d'Aubus-
soû, duc de la Feuillade, pair et maré-
chal de France et de Charlotte Gouf-
fier, qui lui apporta le duché de Roan-
nès, par la démission volontaire que
lui fit Artus Gouffier, son frère, duc
de Roannès.
(V. le Bulletin de 1894, col. 217-219).
ii:
jf-.N
Il épousa : 10 le 8 mai 1692 ri ^r
lotte-Thérè?e Phélypeaux, fille :
marquis de Châteauneuf, soiis->«' >
taire d'Etat, et de Marguerite de J
cy, sans enfants ; 2*» le 24 nove::
1701, Marie-Thérèse Chamillart, :
du ministre et secrétaire d'Etat e:
Elisabeth-Thérèse Le Rebour.-?, >•
enfants ; c'était la sœur de la duel
de Quintin (Geneviève Chamillart,
riée à Guy-Nicolas de Durfort <luc
Quintin, puis de Lorge), et de la il-
quise de Dreux-Brézé, l'aînée des t:
de Chamillart.
Maison illustre, originaire de la y
che qui a donné le grand maitre
Rhodes (ou de Malte), Pierre d'An'
son (1476-1503), cardinal, qui fi.i
des plus grands hommes de son si
fils de Renaud d'Aubussoo et de W .
guérite de Comborn. Cette maison,
a fait de nombreuses branches. :
de nos jours avec Marie d'Aubll^'
princesse deBeauvau, et Noémi «1 \
busson, princesse de Bauffremout.
Le P. Anselme donne la filiation
thentique de la maison d'Aubussic
puis Ranulfe d'Aubusson vivant
887.
D'or, à la croix ancrée de gucul
[A Suivre) L
''\
i;
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
BANNE ou BANNES
BANNI-: D'aVBJAN — BANNES-l>rYGIHON
Le nom de Banne est connu en Vi-
varais depuis Armand de Banne et
ses enfants qui avaient donné au mois
d'août de Tan 1181 à la commanderie
de Jallès, de Tordre du Temple, dans
la Velay, tous les droits qu'ils avaient
sur réglise de Saint-Pierre de h \
en Vivarais. Hugues de Banuc
donna en 1203 toutes les dixme.s
avait droit de prendre dans In u
paroisse, {ffist, de Languedoc
t. III, p. 45.)
La famille de Banne tire sou *
d'une terre située en Vivaraîâ et h
lée Banna ou Bana dans les vieui
r^MMMiaBriM
iMâM
^d
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
90
rea lafiûs, ce qui fait que le nom a
?tê écrit tantôt Banne, Bannes et Ba-
ies par les divers auteurs. Dans le
an g âge populaire du pays ce mot si-
ruifie c corne ». De là sans doute la
lemie ramure de cerf posée en bande
'ur les armoiries de la branche aîuée
le C6tte maison., Banne d*Avéjan.
Philippe le Hardi, futco-seii>:Deurde
:ette terre en 1272 et vers 1450 elle
appartenait aux Grimoar J de Beauvoir
lu Roure.
Les premiers Banne sur lesquels on
)o.ssèdequelquesdonnées précises sont
lès le xiu« siècle les Banne d'Avêjan,
lent le dernier représentant mâle a
to Léon de Banne, marquis d'Avéjan,
nort de nos jours à Toulouse, ne lais-
sant que des filles de son mariage avec
tfarie de Montcalm.
Ceux du Dauphiné n'apparaissent
lans cette province qu'en 1530.
Près de cent ans avant cette époque
)u trouve les Banne de Boissy, co-
i;»TS de Saint-Montan. Cette branche a
)roduit le chanoine Jacques de Banne,
rudit remarquable et chroniqueur du
/ivarais. (V. ie chanoine Jacques de
lanne^ par l'abbé Rouchier, 1866.)
In de ses rameaux se greffa sur la
i^e des barons de Montregard en
/elay, pour former la famille de Banne
le Montregard qui s'est éteinte dans la
)ersonne du vicomte Régis de Banne,
naréchal de camp, mort à Vienne (Au-
riche), en 1810.
Baau.e d'Avéjan, Banne de Boissy,
^îinne de Puygiron en Dauphiné, tous
/accordv nt à regarder comme le fon-
lateur de leur race Guigon de Banne,
lamoiseau, qui paraît être issu, d'à-
)rès d'Hozier et Lachesnaye des Bois,
l^Arnaud de Banne, connu par la
lonation de 1181, ou de Hugues de
iaane connu par celle de 1203.
I. — Pons de Banne, fils de Guigon,
laraoiseau, qui vécut de 1250 à 1302
*uviron, mourut eu laissant : 1. Ar-
jaud ; 2. PitTre, co-sgr du château de
Banne; 3. Guillaume, qui suit ; 4. Pons;
5. et autre Pierre. Ces trois derniers
n*ont pas été mentionnés par d'Hozier.
Pierre, premier du nom, continua
les Banne d'Avéjan, d'où sont sortis
les sgrs de Terris et de Montgros, qui
héritèrent des biens de la branche aî-
née d'Avéjan et en prirent le nom ; ils
furent sgrs du marquisat de Sandri-
court en Picardie et entrèrent aux
Etats de Languedoc sous le titre de
comtes puis marquis d'Avéjan. (V.
Armer, de Languedoc ^ t. i, p. 46 48.)
II. — Guillaume de Banne demeura
dans le dioc^èse de Viviers et prit pour
femme Alasie d'Altvillars ou Arvillara
et en eut Etienne, qui suit.
III. — Etienne de Banne épousa en
1390 l'une de ses cousines germaines
qui fut gouvernante de Louis roi de
Sicile ; il mourut en 1450 et eut pour
fils:
IV. — Pons de Banne, écuyer, cp. en
1426 Catherine de Crossel,dont il eut:
V. — Bermond de Banne marie en
1479 à N... de Boissieu, dont : 1. Blan-
che : 2. Gaspard ; 3. et Jacques. Ce der-
nier quitta son pays natal et alla s'é-
tablir en Dauphiné.
VI. — Jacques de Banne ou de Ban-
nes, dit V Armoriai de Dauphiné^ parle
marquis de Rivoire de la Bâtie, p. 33,
vint du Vivarais en Dauphiné, où il
épousa le 12 janvier 1530 noble Louise
Baille, fille unique de Claude, qui lui
apporta la terre de la Bâtie Tour du
Verre près de Valence. Il eut de ce
mariage dix-sept enfants et mourut le
20 décembre 1574. L'ainé des enfants
était :
VII. — Jean de Banne, sgr de la
Bastie Tour-du-Verre les Mirmaude,
capitaine d'une compagnie de gens de
pied dans les régiments de Livarrot,
d'Oraison, de Jean de Pracomtal, de
Simiane, de Rostaing d'Urre, gou-
verneur de Livron en 1581.
Il fut commissaire général de Tar-
95
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
V^'>
distingué comme capitaine dans le 1^'
puis dans le 4« régiment des voltigeurs
de la garde impériale pendant la guerre
de 1870-71, puis comme chef de batail-
lon dans le 22° de ligne, décédé à St-
Gervais (Isère), le 12 décembre 1888 ;
il avait épousé M"« Alice Urtin,de Cha-
beuil, décédée en 1872, dont :
XV. — ^a^^on-Hippolyte du Port de
Pontcharra marquis de Bannes-Puygi-
ron, né en 1871, élève diplômé de
l'Ecole d'agriculture de Montpellier,
ép. le 2 février 1895 Adèle Fages, fille
d'ErnestFages et de Louise Dessalles, à
Montpellier, sœur de Sophie Fages,
mariée à Jules Borson, fils du général
de division Borson, récemment admis
dans le cadre de réserve.
D^azur, à trois croissants adossés et
mal ordonnes cTargent,
Supports : Deux lions.
Les armes de Banne d'Avéjan sont :
D^azur^ à une demie banne ou ramure
de cerf d^or en bande.
Celles de Bannes-Puygiron :
L^azur^ d trois croissants d'^argent
mal ordonnés f les 2 de la pointe re7iver-
sés et tournés vers les deux flancs de la
pointe.
Depuis la Restauration les Banne-
Puygiron Ont adopté l'orthographe de
Bannes au lieu de Banne,
Dans un Mémoire généalogique sur
sa famille le marquis Paul-César de
Bannes-Puygiron s'efforce de démon-
trer, sans en fournir la preuve, que les
armes primitives de sa famille étaient
les trois croissants mal ordonnés et non
la demie ramure de cerf adoptée de
temps immémoiial parla branche d'A-
véjan, et qui lui a toujours été attri-
buée par tous les généalogistes. L'^s
trois croissants se retrouvent sur le bla-
son de la famille de Baille la Bastie
Tour du Verre, dont Jaccjues de Ban-
nes vint épouser l'héritière en 1530
(Armor, d^i Dauphiné^ p. 33) et tout
nous porte à croire que Jacques d •
Bannes en venant contracter une al-
liance qui l'investissait des biens dr*
cette famille dauphinoise en prit aij>>i
les armes, selon un usage assez Irt-
quent dans les familles nobles, surioiit
à cette époque.
Baile portait : D'azur ^ à la fnsce J'/»-
de laquelle sort un chien à moitié <r ar-
gent colleté de gueules, en chef^etarco*tt-
pagnée en pointe de trois croissants d'ar
gent.
Ces trois croissants, dont Jacques de
Bannes composa son blason, formaient
des armoiries parlantes par leur cor^
nés ou bannes^ds.n^ le langage vuls*ai r^»
du pays, conciliant ainsi ses souvrnir.s
de famille avec les devoirs que lui im-
posait celle dont il épousait la derni»'rt*
représentante et recueillait l'hérita ;rt*.
Les armes de la famille du P^.rt «i *
Pontcharra sont :
Paléy d^aztir et d^argent de 6 pi/Wx, ./
la trangle de sable brochant sur le tom
Supports : Deux aigles au naturel.
Devise : Cingit et obstat.
L. R.
MÉNILGLAISE
(Suite)
Nous avonsconduitjusqu'ànos ji»u^.<-
la descendance des seigneurs de M»»-
nilglaise, quoiquMls n'habitassent poiut
ce domaine depuis 1777, date de son
acquisition par M. de Maisons. Il ium.s
reste à parler de ce dernier et de j^a
famille.
Le chef de la branche de Mai.sc/u^.
fut Jac(|ues Le Frère, si'^ur de ilaisôns,
fils de Jérôme Le Frère, sieur des Bot;:-
lets, et de Marie Chesnay. Ce Jac^m-^
Le Frère épousa eu 1()80, eu la j^îf
roisse de Saint-Gervais de Séez, ou \\
résidait, damoiselle Marguerite «^îvkI^
07
LE BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCE
98
laume (1), qui lui donna trois enfants :
V' Louis, .qui a continué le branche;
2« Jacques, marié le 5 février 1709, à
Marie-Marguerite Le Frère des Boul-
lets, sa cousine-germaine ; 3* Jérôme
Le Frère de Maisons, marié, vers 1715,
à damoiselle Barbeu du Bourg, fille
de François Barbeu du Bourg, juge de
Fontaine-Daniel, et de Jehanne Le
Compte. Jérôme Le Frère de Maisons
mourut le 7 août 1757, et fut inhumé
à Jublains par Michair Lair de la Mo-
the, curé de cette célèbre paroisse, son
allié. Il laissait deux enfants, savoir :
1° Marguerite-Filisabeth Le Frère de
Maisons, mariée, le 22 septembre 1755,
à François Treton de Vaujuas, cheva-
lier de Saint-Louis, capitaine au régi-
meut-dauphin, lieutenant des Maré-
chaux de France; 29 Marguerite-Char-
l(jtte Le Frère de Maisons, détenue avec
sa sœur, Madame de Vaujuas, en 1793,
dans les prisons de Chartres ; 3^ Jac-
ques-François Le Frère de Maisons,
marié, le 22 octobre 1748, à Jeanne
Treton de Fief-Girard. Le 25 janvier
1759, il naquit de ce mariage un fils,
baptisé le môme jour, en la paroisse
de Notre-Dame de Mayenne, sous les
noms de Jacques-François-Charlea.
Son parrain fut messire Treton de Vau-
juas, écuyer, lieutenant des Maréchaux
de France, chevalier de Saint-Louis,
son oncle maternel, et sa marraine
noble dame Charlotte de Montreuil,
venue de messire Louis-Philippe des
Kotours, chevalier, seigneur de la
Chaux, etc., représentée par dame Char-
lotte Treton, veuve de messire Char-
les de Montreuil, chevalier, seigneur
de Neuilly, La Palu, Mondot et la Bé-
raudière, graod'tante maternelle. M.
de Maisons est qualifié, dans l'acte de
baptême, d'écuyer, seigneur de Mai-
sous, de Brécé, Favière et Le Parc,
juge-général civil, ordinaire et de po-
il) De Magny fait figurer^ dans la Recherche de
^ nobleue de 1666, un Guillaume, écuyer, sieur
(^e ta Villette et de Montreuil.
lice des ville et duché de Mayenne, et
maire de la ville de ce nom (l).
Signalons encore deux membres de
cette famille, dont nous avons retrou-
vé la trace dans les anciens registres
de l'état civil d'Argentan. C'est d'abord
Catherine Le Frère, mariée à Jacques
du Signet, écuyer, dont le fils épousa
Marie-Madeleine de Thirmois. C^est en
second lieu Charlotte - Suzanne Le
Frère du Frettej^ mariée, vers 1735, à
René-François de Pifllaut, écuyer, sieur
de Neuilly.
Passons maintenant à Louis, le frère
aîné du juge-général de Mayenne, qui
a continué la branche de Maisons.
Louis Le Frère, écuyer, sieur de
Maisons, Beauval, etc., épousa le 12
octobre 1708, damoiselle Renée de Gra-
velle, d'une famille alliée aux Gouhier
de Champosou, aux des Corches de
Montormel, et aux du Four du Chesny ,
ainsi que l'établissent des notes con-
servées dans la famille. Louis de Mai-
sons mourut en juillet 1734, à Saint-
Clair-de-Halouze, et fut inhumé dans
la chapelle de son domaine de Fredbise,
paroisse de Lonlay-FAbbaye. Renée de
Gravelle lui survécut jusqu'en 1761, et
partagea sa sépulture.
Nous n'avions indiqué comme issus
de leur mariage que trois fils que nous
avons fait connaître, et dont nous al-
lons dire un mot. Il faut y ajouter
trois filles, dont nous avons retrouvé
les noms et les alliances. La première,
Marie-Anne Le Frère de Maisons,
épousa, le 4 février 1731. Pierre Le
Carpentier, écuyer, sieur de la Hay-
mardière. La seconde, Marie-Louise Le
Frère de Maisons, épousa, le 21 janvier
1735, Charles Moullin, écuyer, sieur
des Bissons, conseiller [du roi, ancien
élu à Domfront. La troisième, Fran-
(i) Jàcques-François-Charles de Brécé figura,
avec René de Maison;:, à rAssemblêe de la no~
blesse du Maine en 1789. Peut*être faut-il Yoir
un fils de Marguerite-Elisabeth de Maisons et de
M. de Vaujuas, dans cet enseigne de VAêtrolabe.
si souvent nommé dans lé voyage de La Pérouse ?
99
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
100
çoise-Esther Le Frère de Maisons,
épousa le 19 août 1751, Louis-Pierre
de Gouvets, écuyer, sieur de Fleurière,
de la paroisse de Vernix, au diocèse
d'Avranches, demeurant au manoir de
Fleurière (1).
Nous avons assez long-uemeut parlé
ailleurs de Tabbé de Maisons, le frère
de Mesdames de la Haymardière et de
Gouvets. Nous avons rappelé les mis-
sions importantes qu'il remplit, à di-
verses reprises, et les luttes ardentes
qu'il soutint, au Parlement de Nor-
mandie, contre le chancelier Maupeou.
Nous pouvons ajouter ajourd'hui
qu'ayant quitté, vers 1780, ses fonc-
tions de conseiller, il se retira dans
son château de Maisonnette, situé en
la paroisse de la Chapelle, aux portes
de la ville de Séez, où il mourut le 6
novembre 1782, dans un âg-e peu
avancé. Outre sa charge de conseiller
de gfrand'chambre au Parlement de
Normandie, Tabbé de Maisons possé-
dait plusieurs autres dignités : Il était
premier président de la chambre sou-
veraine du clergé de la province, cha-
noine de réglise métropolitaine de
Rouen, grand archidiacre de la cathé-
drale de Séez, et prieur titulaire du
prieuré de Saint-Martin-de-Biars, au
diocèse d'Avranches.
Le frère aîné de Tabbé de Maisons,
René de Maisons, était mort avant lui
laissant à son puiné, Jacques-Philippe-
Louis, qui seul contracta mariage et
continua la branche, la belle terre et
le château du Mesnil-Gondouiu,par lui
acquise des Turgot, anciens seigneurs
de cette paroisse.
Jacques-Philippe-Louis Le Frère de
Maisons devint ainsi successivement
propriétaire: P de la terre de Fredbise,
recueillie dans la succession paternelle ;
^ du domaine du Mesnil-Gondouin,
(i) Voir, sur la famille de Gouvets, la Statis-
tique monumentale de M. deCauiriontt. 3, p.l48-
158. Le fils de M. de Gouvets est mort dans les
premiers jours de 1794, pendant l'émigration.
provenant de son frère aîné ; 3<> du châ-
teau et de la terre de. Bréel, recueillis
dans la succession da son jeune frère,
Tabbé de Maisons; 4° du château et du
domaine de Ménilglaise, acquis des
DrouUin 1777, etc., etc.
Il avait épousé, le 2 janvier 1756.
noble demoiselle Marie- Anne- JeauuH
LeCarpentier de Sainte-Opportune, qui
lui donna cinq enfants, deux fils et
et trois filles. (IJ Nous ne répéteron:^
point ici tout ce que nous avons dit de
ces enfants, nous nous contenterons de
parler des deux fils, sur lesquels nous
avons recueilli quelques nouveaux dé-
tails.
L'aîné le comte Jacques Le Frère de
Maisons, naquit, au château de Fred-
bise, paroisse de Lonlay-l' Abbaye, 1^-
3 septembre 17C1. Une éducation bril-
lante et solide en fit de bonne heure
un gentilhomme accompli. V Académie
avait développé chez lui le goût de
réquitation, pour laquelle il était pas-
sionné, et qui devait plus tard, dans
des temps d'épreuve, lui offrir de pré-
cieuses ressources. Comment le bril-
lant cavalier renonça- t-ii, pour un
temps, à ses chères habitudes, en pre-
nant la carrière de la magistrature?
Ce ne put être que par déférence pour
la volonté paternelle, ou bien par les
conseils de son oncle, Tabbé de Mai-
sons, dont le rôle au Psrlement de Nor-
mandie n'avait pas été sans impor-
tance.
Toujours est-il que, lorsqu'éclata la
révolution, M. de Maisons, était con-
seiller-maître en la Cour des comptes,
aydes et finances de Normandie, où un
avenir brillant lui semblait réservé,
mais auquel il lui fallut bientôt renon-
cer. Dès 1791, en effet il émigrait
avec son jeune frère, plusieurs de
ses proches, et la plupart des gen-
(1) M. de Maisons mourut à Argentan le 2 mai
1704, et Madame de Maisons, sa veuve, le 10 avril
1807, dans leur bel hôlei, occupé aujourd'hui par
Madame de Lyée,
loi
LB BULLETIN HÂRALDigUB DE FRANCS
102
tilshomnieB de sa contrée. Incorporé
dans Tarmée des Princes, il y fit la
campagne de 1792, à l'issue de laquelle
il se retira en Hollande, où il séjourna
j)r^s d'une année entière. Arrêté en
1793, et jeté dans les prisons deBréda,
il y fut jugé et déporté à Hambourg.
fA suivre).
SAPORTA
La maison de Saporta, originaire
d'Espagne, tire son nom du lieu ou
tlef de Saporta, situé dans la province
de Sarragosse en Aragon, où elle était
1res anciennement connue dans l'exer-
cice de fonctions militaires et munici-
pales. Une branche de cette maison
vint s'établir en France vers la fin du
x\ « siècle et produisit des hommes dis-
tingués dans la magistrature, dans
Tarmée et dans les sciences, qui don-
nèrent au nom de Saporta un éclat
particulier en Languedoc, en Pro-
vence, et en Bavière, autant par leurs
services que par leurs possessions leurs
fonctions et leurs alliances.
Parmi ces dernières, directes ou
indirectes, mais constituant une pa-
renté, nous citerons les alliances
avec les maisons d'Aragon, d'Autric,
de Vintimille, de Ferrier, d'Amalric, de
Gévaudan, de Gérard de Chateauneuf
et de Beaurepos, de Balbes de Berton
de Grillon, de Raimood, de Gautier du
Poët, de Porcelet, de Pontevès, de Cas-
tellane, de Boisgelin, de Forbin (deux
alliances) de Boyer de Fonscolombe,
de Dompierre d'Hornoy, de Gabrielli,
de Ginestous, de Cadolle.
La maison de Saporta a été mainte-
nue dans sa noblesse en 1668 par les
commissaires de Provence, plus tard
elle fit ses preuves pour le service mi-
litaire devant Chérin et d'Hozier ; elle
avait entrée dans les Ëtats de Pro-
vence avec la principale noblesse de
cette province. Quelques années avant
la Révolution, Artefeuil a publié une
notice généalogique sur cette famille
dans son Histoire héroïque de la no-
blesse de Provence, t. II. p. 379, et
t. in. p. 315, devenue rare et que
nous croyons devoir reproduire, en la
complétant par la filiation des diverses
branches depuis la fin du xviii® siècle
jusqu'à nos jours :
La maison de Saporta ou Saporte est
originaire de Sarragosse en Espagne,
où elle a de tout temps tenu un rang
des plus distingués. Il conste par
d'anciens titres que nous avons décou-
verts, tirés des archives de Sarragosse
et de celles des Chartreux de la même
ville, que les Saporta y occupaient les
premières charges, tant militaires que
municipales.
I. — Louis de Saporta, le premier de
cette famille qui vint s'établir en Fran-
ce, était frère de Don Guillaume, et ce-
lui-ci était père deDon Gabriel, premier
consul de Sarragosse en 1563 et 1567.
Don Gabriel eut pour fils. Don Louis,
mariée avec Dona Mariana de Alvion ;
pour fille, Léonor Saporta, mariée avec
François d'Arragon, duc de Villaher-
moza ; et pour petite-fllle, Dona Hiero-
nima Saporta, mariée avec Don Al-
phonse Yillalpando, de la maison des
illustres marquis de Ossera, comtes de
Montijo, et de A tarés, seigneurs de la
baronie de Quinto, de laquelle maison
sont issus, MM. les comtes de Ricla et
de Atarès, grands d'Espagne de la pre-
mière classe. Ce furent ces deux mariés
qui fondèrent la magnifique Char-
treuse de la Conception aux environs
de Sarragosse, sur la porte de laquelle
on voit encore les armes de la maison
de Saporta.
Pour en revenir à la branche de
France, qui est représentée par les
Saporta, d'Apt, suivant les informations
judiciaires dont on a parlé à l'article de
cette famille, tom. ii, Louis de Saporta,
vint en France sous le règne de Char-
103
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
lifl
les VIII ; après la mort de ce prince il
se retira à Marseille. Il était marié, et
lais&a de sa femme, dont j'ignore le
nom, Louis II et Françoise de Saporta,
mariée le 28 mai 1499. (Jean Carradet,
notaire), avec noble Sébastien Autric,
seigneur de Beaumettes. Louis est qua-
lifié dans ce contrat noble et égrége
personne. (Voyez pour preuve de Tan-
cienneté de la noblesse de cette maison,
les preuves de plusieurs chevaliers de
Malthe, tous descendants de ladite
Françoise de Saporta, savoir : celles de
frère Jean de Chàteaunsuf dit Mollé-
g-es, reçu le 27 novembre 1551 ; de
frère Magdelon de Ferrier St-Jullien,
du 12 juillet 1607; de frère Magdelon
de Ferrier St-Jullien, du 11 mai 16il ;
de frère Charles-Marcel Ferrier Saint-
Jullien, du 28 avril 1655. — Voyez
aussi les preuves de Pierre de Vincent
de Mauléon de Causans, compilées en
Tannée 1695 où il y a la citation d'un
contrat de mariage célébré en 1542,
par lequel il est prouvé que noble
Elzéar d'Autric, fils à noble Françoise
de Saporta, se maria avec demoiselle
Louise de Vintimille, fille do noble
Marc de Vintimille, ccuyer, seigneur
de Ramatuelle, et de demoiselle Hono-
rée de Simiane ; enfin celles de noble
Joseph d'Autric de Beaumettes- Vinti-
mille de Tan 1696).
II. — Louis de Saporta, IP du nom,
alla s'établir à Toulouse, et s'allia le
13 août 1508 avec Marguerite de Na-
varre, fille de François, chevalier, ci-
toyen de Montpellier. Dans cet acte
qui fut passé devant Maguelon Volon-
tier, notaire à Montpellier, Louis de
Saporta est qualifié noble et magnifique
seigyieur. Il testa le 12 janviers 1555,
laissant entre autres enfants :
III. — Antoine de Saporta, dont Tes
prit et le mérite lui attirèrent Testime
et l'amitié d'Antoine, roi de Navarre,
et de Henri le Grand sou fils, «insi
qu'il conste par plusieurs lettres si-
gnées de ces princes, qu'on conserva
encore dans la maison de Saporta. Il
était fort attaché à la cour de Mar^u- -
rite, reine de Navarre, et eut d'Isabt :>
de l'Albia, sa femme :
IV. — Jean de Saporta, qui éponvi
en 1600 (d'Ebusen, notaire à Montpr -
lier) Marguerite d'Amalric. Il prît daL«
son contrat de mariage les mêmes qua
lifications que ses pères avaient pri^'-
dans les leurs, et qu'on trouve fXxvA
tous les actes de ses descendants. I
avait servi en qualité de colonel d^jin*
les troupes de l'amiral de CoIi'jm}
étant, ainsi que son père, de la reli^"!.. i
prétendue réformée. Après la joun.c»*
de la Saint Barthélemi, il se jetta dai.:» l
la Rochelle, où il fut blessé dangerri;.
sèment en défendant cette place, ai:i.>.
qu'il conste par l'Histoire de cette ville
De son mariage naquit :
V, — Etienne de Saporta, qui s'a.-
lia, par contrat passé devant Jean
notaire à Nîmes, le 14 février levjr»,
avec Françoise de Gévaudan, fill^ du
président de ce nom, conseiller d'Ktaî.
Il fut président lui-même & la chnin*
bre des comptes de Montpellier tt mou-
rut de mort subite à la suite de la Cour,
où il avait été mandé : il avait fait ^ou
abjuration et embrassé la religion ra-
tholique que ses descendants ont Xvw-
jours suivie. Il n'eût pour fils que :
VI. — François-Abel de Saporta, l^
quel servit d'abord dans les mousque-
taires; il fut ensuite capitaine d'in.''
compagnie de cent hommes dans le r-.*-
giment Italien, que le cardinal Ma/M-
rin avait fait lever en 1652. Il épuu^»
le 20 octobre 1655, Jeanne de Gérar.î.
fille unique et héritière de noble Pot.-
pée de Gérard, seigneur de Chateau-
neuf-les-Moustiers et de Beaurepo*.
écuyer du lieu de Goult, et gentilhoiu
me ordinaire de la Maison du Ruk L
fut maintenu dans sa noblesse par
les commissaires de sa Majesté, dêput''^
pour la vérification des titres de uo-
l
105
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
106
blesse le 18 juin 1668. Il laissa Pierre-
Joseph qui suit, et Françoise Saporta,
alliée en 1682 à Philippe de Berton,
seigrneur de Grillon. Elle fut mère de
Tarche^èque de Narbonne, de Tévêque
de Glandevès, du duc de Grillon, et
aïeule du duc de Grillon-Mahon, capi-
taine général e« g'rand d'Espagrne de la
première classe. On nous a produit
une expédition authentique des preu-
ves de noblesse dudit seigcneur duc de
Crillon-Mahon, pour être reçu cheva-
lier, Grand'Groix de Tordre distingruc
de Charles III roi d'Espag'ne; il résulte
de cette expédition (délivrée le 6 de no-
vembre 1782 par Don Bernardo del
Campo, secrétaire honoraire du Con-
seil d'Etat, et secrétaire en exercice
dudit Ordre Royal et distingué de
Charles III roi d'Espagne) que Fran-
çoise de Saporta aïeule dudit seigneur
duc de Grillon, était issue d'une des
plus nobles et des plus anciennes mai-
sons du royaume d'Arragon, et alliée
à tout ce quMl y a de plus grand dans
ledit royaume. Cette expédition fut
légalisée le surlendemain k TEscurial
par M. le comte de Montmorin, ambas-
sadeur extraordinaire et plénipoten-
tiaire de France auprès de Sa Majesté
catholique.
VII. — Pierre -Joseph de Saporta,
seigneur de Chateauneuf et de Beau-
repos, capitaine de dragons dans le
régiment de Languedoc, se maria en
1681. (Jean Bey, notaire à Cavaillon)
avec Vérane de Raimond. Il s'établît à
Cavaillon, d'où il fut obligé de sortir a
cause d'un combat particulier, dans
lequel il tua son adversaire après avoir
été dangereusement blessé. Il se retira
à Apt où il commanda,' en différentes
occasions, la Milice du pays ; ce fut
surtout en 1707 qu'il se distingua,
lorsque le duc de Savoie ?int faire le
siège de Toulon. Le ministre lui écri-
vit une lettre, au nom du Roi, remplie
d'éloges et de témoignages d'amitié.
Il eut de son mariage :
VIII. — Etienne-Jean de Saporta,
seigneur de Monsallier et de Beaure-
pos, chevalier de l'ordre militmre de
Saint- Louis, ci-devant major du régi-
ment de Bourbon, infanterie. Il a
épousé en 1739 Anne-Rose de Gautier,
fille de noble Henri de Gautier, sei-
gneur du Poët et du Vernegues. Mal-
gré les incommodités qui l'avaient
obligé de quitter le service, il com-
manda les milices de nouvelle levée
du pays en 1746, lors de l'invasion des
Autrichiens en Provence, et il s'ac-
quitta de cet emploi avec la même va-
leur qu'il avait déjà montrée dans les
guerres d'Italie, et surtout lorsque les
ennemis ayant passé la Séquia, il fut
chargé de la garde d'un poste très es-
sentiel en avant de notre armée, à la
tête de deux compagnies de grena-
diers. Attaqué par un corps d'ennemis
au nombre de 1,500, il soutint leur
effort pendant quatre heures et donna
le temps à nos troupes d'arriver pour
le secourir, après avoir perdu tous ses
grenadiers à Texception de huit.
(Voyez, sur le détail de ce combat,
l'histoire du régiment de Bourbon, par
M. de Roussel, publié à la suite de
cette notice).
Il fit son testament le 18 février 1759.
(Notaire Rayolle, à Apt).
IX. — Les enfants quMl a laissé sont :
1. Joseph-Antoine marquis de Saporta
ou Saporte, seigneur de Monsallier et de
Beau repos, chambellan de son altesse
sérénissime, Mgr le prince Palatin, duc
régnant des Deux Ponts, par brevet
donné au Galsberg le 11 avril 1785 ;
le dit Joseph-Antoine de Saporta
s'est marié par contrat du 17 février
1770 (Clos, notaire à Paris) avec noble
Sophie-Nicole Moreau des Isles(l); de
ce mariage est issu :
a. Louis-Pierre-Nolasque-Félix-Balbe
de Saporta, né le 6 juin 1771, reçu le
(1) EUe avait deux sœurs la marquise d'Ey
gués et la marquise d'Agoult.
107
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANGB
ir»'
30 avril. 1784, dans la compagnie des
cadets-gentilshommes de TEcole Royale
militaire de Paris (officier de dragons,
avant 1791, émigra, servit dans l'ar-
mée des princes, non marié, devenu
msrquis de Saporta à la mort de son
père en 1838, mourut lui-même en
1840, chevalier de Saint-Louis) ;
b, Charles-Auguste, né le 19 mars
1773, qui suit ;
e. Auguste-Louis, né le 9 octobre
1781 (officier supérieur dans les Cent
Suisses, ép. Mlle de Saporta, dernière
descendante de la branche de Saporta,
en Franche-Comté, dont une fille ma-
riée au marquis de Yaldahon, dont
postérité) ;
d. Camille de Saporta, né le 26 mars
1785, décédé en 1871, non marié.
Le dit Joseph-Antoine de Saporta, a
un frère appelé Antoine, comte de Sa-
porta, chambellan de l'électeur Pala-
tin, duc de Bavière, ainsi que de son
altesse sérénissime Mgr le prince Pala-
tin, duc régnant des Deux-Ponts, colo-
nel dans ses gardes, marié le 4 août
1779, avec Caroline-Marie-Sophie, ba-
ronne d'Amboten, fille de Charles-Jo-
seph, baron d'Amboten, chambellan
Palatin, et de Henriette, baronne de
Geitspizeim, d'où est issu : Caroline,
Marie, Sophie, (et Frédéric, comte de
Saporta, général bavarois, grand ma-
réchal du palais des rois Louis et Maxi-
milien de Bavière, mort en 1853, dont
un fils mort jeune, et une fille com-
tesse de Rootsalzeu, morte en 1854 sans
postérité, (faisant héritière de ses biens
la branche française).
Le dit Joseph-Antoine de Saporta a
aussi une sœur appelée Catherine, qui
a postérité de son mariage avec feu
noble N... do Roux, seigneur de Sainte-
Croix à Lause, chevalier de Tordre
Royal et militaire de Saint-Louis, pen-
sionnaire du Roi.
X. — Charles-Auguste de Saporta,
comte puis marquis de Saporta, né le
19 mars 1773, servit comme officier
jusqu'en 1791, ép. en 1799 JoBéphiD^'
de Forbin la Barben (fille du marqua
de Fôrbin de la Barben et Solliès et <ic
dame de Milani de la Roque), sœur du
comte de Forbin, directeur grénér^!
des musées royaux sous la Restaura-
tion.
Charles-Auguste de Saporta fut nom
mé sous la Restauration, colonel de lu
légion de FAin qu'il avait orgranisr^
(devenue depuis le l*' régiment de li-
gne), et maréchal de camp après l'ex-
pédition d'Espagne en 1823, chey aller
de Saint-Louis et de la Légion dlionneur
Après la mort de son frère aîné LoaJ>.
il devint chef de la famille et mart^ui!»
de Saporta ; il mourut en 1851.
Il eut de son mariage: 1. AdolpLe.
qui suit ; 2. Sophie* ép. le marquis lie
Colbert du Canet dont postérité.
XI. — Adolphe de Saporta, marqin>
de Saporta, né en 1800, décédé eu L^Tj
fut officier sous la Restauration, il êp
Irène Boyer de Fonscolombe (1), héri-
tière du château de Fonscolombe, uu-
jourd*hui possédé par le marquis d^:
Saporta» son petit-fils.
De sonmariage : 1. Gaston, qui suit ,
2. Charles, qui a fait la Br. B.
XII. — Gaston de Saporta, marquijï
de Saporta, membre correspondant Kk
rinstitut (Académie des Sciences), meiu-
bre des académies d'Aix et de Mar-
seille, chevalier de la Légion d'hon-
neur, etc., né en 1822, décédé eu 18^5,
ép. : 1» Valentine de Forbin la Barb^a.
décédée en 1850, fiUedu comte de For!» u
des Issards et d*£Iisa de Forbin la Bh:*
ben, héritière de sa branche, fille eh^^
même du marquis de Forbin la Barbeu.
frère de la marquise de Saporta et di
(1) Boyer de Fonscolombe est une ancienr"-
famiUe parlementaire de Pi*ovence qui a don m
des conseiUers au Parlement d*Au; un aiut.!-.
sadeur du roi à Gènes sous Louis XV; un <*
lèbre amateur collectionneur de peinture don' '•
cabinet fut en grande réputation au xwin* saclt
Un repn^sentant de cette famille siégea jw
Etats tenus à K\x en i7S7 et 1789,
09
LE BULLETIN HéRALDIQUB DE FRANCE
110
•umte de Forbin, mentionné plus haut ;
>••. Clotilde de Gabrielli de Gubbio, dé-
•*Hlée en 1883.
La famille de Forbin avec laquelle
a famille de Saporta a contracté dans
'e siècle une double alliance est celle
{ui a fourni Palamède, dit le ^rand, mi-
listre du roi René, qui obtint par son
ntluence, du dernier comte de Pro-
reace, le leg's de cette province en fa-
veur du roi Louis XL Parmi les au-
res personnages célèbres appartenant
t cette famille, nous nous bornerons à
'iter le fameux chevalier de Forbin,
hef d'escadre, amiral de Siam,compa-
ruon de Jean Bart ; le cardinal de For-
iu-Janson en 1690, évêque de Beau-
rais ; Mgr de Forbin-Janson, évêque
le iSancy, le fondateur de l'œuvre de
a Sainte-Enfance, etc. Par le jeu des
illiances le chef de la famille de Sa-
jorta est parent des Forbin de toutes
•-s branches actuellement existantes.
Gaston, marquis de Saporta, a eu du
[)remier mariage : 1. Anne - Adolphe-
harles-Louis, qui suit ; et du second :
i. Antoine, né en 1853, marié à Marie
le CadoUe, dont : a, Jean ; b. Joseph ;
^ Henri \d. Cécile.
XIII. — Anne - Adolphe - Charles-
Lords de Saporta, marquis de Saporta,
hef des nom et armes de sa famille,
lie en 1847, marié en 1875 à Thérèse-
Beatrix de Ginestous, à Montpellier,
loDt : 1. Gaston, né en 1877 ; 2. Fer-
fmnd, né en 1880 ; 3. Charles, né en
18î^5, décédé en 1886 ; Valentine-Fran-
;oise, née en 1889.
Br. B. — XII. — Charles de Saporta,
:omte de Saporta, né en 1823, ép. Emi-
lie de Gassaud, dont : 1. Gaston, né en
1.^49, ép. Jeanne de Dompierre d'Hor-
uoy, fiile du contre-amiral, ancien
ministre de la marine, député de la
Somme, et de Cécile de Bastard ; 2.
ijéneviève, née en 1851, mariée au
vicomte de Nouaillan, décédé ^vant
son père le comte de Nouaillan, dont
trois garçons.
Ifazw\ à la porte ou portique d'or ;
au chef cousu de gueules, chargé d'un
lion léopardê d'or ; aliàs : ait chef de
gueules chargé d'un lion ^mssant d*or.
Devise : Forti custodia.
ETIENNE-JBAN DE SAPORTA
1734. — Etienne-Jean de Saporta de
Châteauneuf, né à Apt en Provence,
était cap. dès 1705 ; parvenu à la ma-
jorité en 1734, il a quitté le service en
1742 à cause de son grand âge et des
blessures qu'il avait reçues en diffé-
rentes occasions où il s'était distingué,
ainsi qu'on le verra au journal histo-
rique. Quand les ennemis passèrent le
Var en 1746, le maréchal de Maillebois
eut recours à M. de Saporta, auquel il
confia le commandement d'un corps de
milice de 5,000 hommes. Cet officier
répondit aux vues du maréchal ; et
montra dans cette occasion autant
d'attachement au service du roi que de
désintéressement, en refusant les ap-
pointements qu'on lui oflFrit. MM. de
Saporta ses fils sont aujourd'hui lient,
au rég.
Cette maison qui tire son origine
d'une des plus anciennes et des plus
riches de Sarragosse, a toujours été au
service de nos rois depuis 300 ans
ans qu'elle est établie en France.
f Extrait de V Histoire du régiment de
Bourbon^ par M., de Roussel — Chrono-
logie des Majors).
COLLINET DE LA SALLE
(Rectification au Bulletin de 1894,
col. 627.)
Georges Collinet, vicomte de la Salle,
marié le 16 octobre 1894 avec Mlle Su-
zanne Nouvel, n'est pas fils du comte
de la Salle et de Mlle de Saint-Priest ;
il appartient à la branche cadette de
m
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
la même famille, représentée en 1873
par Victor CoUinet de la Salle, officier
de la Léo-ion d'honneur, ancien con-
seiller à la cour d'appel de Nancy
(Meurthe), marié à Zoé Waldruche de
Montrémy.
Edmond CoUinet, comte de la Sille
et la comtesse, née Marie de Guignard
de Saint-Pricst, ont eu trois enfants :
1. Henri Colliuet, vicomte de la
Salle, marié en 1873 h Maria Guilhem
de Pothuau ;
2 . Marie-Thérèse CoUinet de ht ^ .
mariée en 1873 à Albert de Frédy, h
de Coubertin ;
3. Paul CoUinet, vicomte de la Si
marié en 1878 à Mar<ruerite P« r
remariée en 1888 avec Mlle tW
Chaussée.
(V. pour la notice sur la famille (
linet de la Salle et s?s armes leB'f'
de 1888, col. 347 et 442.)
Notes d^État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE FÉVRIER
BT HAPPKL DBS MOIS PRicéOBNTB
Gustave de GauUier des Bordes, lieu-
tenant au 110^ d'infanterie, fils du ba-
ron de GauUier des Bordes et de la ba-
ronne née de Caqueray, avec Jeanne
Mabille de la Paumelière, fille du baron
Louis delà Paumelière et de la baronne
née Marie - Valentine - Ktiennette de
Goifllard de Villebresme.
Le mariag-e a été célébré le 24 jan-
vier au château deLavouer, par Neuvy
(Maine-et-Loire).
Les témoins étaient pour le marié :
le comte Georg-es de Tarrag-On, son on-
cle, et le comte de Liniers, son cousin ;
et pour la mariée : Maurice de la Pau-
melière, et le comte de Villebresme, ses
oncles.
La famille de GauUier des Bordes est
originaire de Touraine où elle a pris
part en 1789 aux assemblées de la no-
blesse de cette province, alors repré-
sentée par Pierre GauUier, écuyer,
sgT de Taix ; Adrien-Michel GauUier,
le jeune, écuyer. Gaulier fils, était pro-
cureur du roi au presidial de Tours.
Gustave GauUier, écuyer, capitaine,
fut créé baron avec majorât par lettres
patentes du 18 mai 1825. C'était l'aïeul
du marié.
Coupé^ au 1 d'or a trois croissants
dCaziir ; au 2 de gueuJes au cJi- -
d^argent,
La famille Mabille, sgr delà Paun.
lière, de Poisay et Loumois, ori^'-iua.
du Maine, a pris part en 1789 a\i\ t
semblées de la noblesse de Saunnir
D^azur^ au chevron cTor accotnii .;
de t7'ois tours du mé7nt\
w^'W^'V^^^^p^^i'^^k^*^
(?as/on-Hippolyte du Port de T :/-
charra, marquis de Bannes-Pny^^ir :.
né en 1871, fils unique de Cha^ -
Kippoly te-Edouard^ chef de batM..
dans le 26« régriment de ligrne, oî:: .
de la Légfion d'honneur, décf i«* .
12 décembre 1888, et de M"« Ali(^^ i -
tin, de Chabeuil, décédée, avec V-:
Fag-es, et de Louise Dessalle, à M :
pellier.
Le mariag-e a été célébré le 2 ft \ ::
en régflise Saint-Denis, à Montptl::
et la bénédiction nuptiale a été dui^..
aux jeunes époux par M. Tabbé Lh/m :
prélat romain, aumônier de la Cou <
tion, qui a prononcé le discours d'us.» ^
Mgr révoque de Montpellier a. . '
daigné honorer de sa présence la Cf
V monie religieuse et donner ainsi '
!:3
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DK FRANCE
114
inoig-nagre de sympathie à deux fa-
'illes si éminernent catholiques.
Les témoins du marié étaient : M.
[eiiry Trollier, de Lyon, son oncle
larteruel, et le vicomte Paul de Mon-
il, du Dauphiné, compatriote et ami
i' la famille ; ceux de la mariée : M.
i général de division Borson, grand
îticifT de la Lég^ion d'honneur, ami
e la famille, et Louis de la Roque,
uolc maternel de la mariée.
La famille du Port de Pontcharra a
u la Savoie pour berceau. On la trouve
tahlie en Bugey dès le xv« siècle, puis
111 la voit se répandre successivement
u Bresse, en Bourgogne, en Dauphiné,
t en Provence.
Les diverses branches descendent
outes de Jean du Port, conseiller
l litat et juge mage de Savoie, fils de
lacquea, qui épousa vers 1450 Aymée
ie Rossillon, fille de Léonard de Ros-
>illon, seigneur de Beauretour.
La branche du Dauphiné, à laquelle
appartient le nouveau marié, a été
maintenue par lettres patentes du mois
ie janvier 1659, vérifiées. (V. Chorier,
Sohiliaire de Dauphiné^ 1697, t. III,
p. 457-458). Nous donnerons prochai-
nement sur cette famille une notice
lêtaillée.
(V. pour la notice de Bannes et les
ileraiers degrés de la filiation de Pont-
iiarra, avec leurs armes, le présent
iJuileUn, col. 87-96.).
Le comte Charles - (7^r«rd-Joscph-
Louis-Marie d3 Rohan Chabot, lieute-
nant au 5" dragons, fils du comte Gui/^
Klisabeth-Antoine-Armand de Rohan-
Ohabot, capitaine aux chasseurs à che-
val et de Jean ne-Marie- An ne Terray de
Murel-Yiudé, décédée en 1880, avec
l'-anne - Pauline - Cécile Aubry-Vitet,
î lie de Pierre-Jean--Stt^(?«e Aubry-Vitet,
ri de Mme Aubry-Vitet, née Valen-
line Darblay, et petite nièce de feu M.
Vitet de TAcadémie franchise.
Le mariage a été célébré le 5 février
dans la chapelle des Lazaristes à Paris
et la bénédiction nuptiale a été donnée
par Mgr Baptifolier, évèque de Meude.
Les témoins de la mariée étaient :
S. A. R. M^r le duc de Ch nrcîs et
M. Paul Darblay son grand pjre; ceux
du marié: le duc de Rohan, sou cousin
et le vicomte de Narcillac. son oncle
maternel.
A raison de la mort récente de M"'«
Faré, sœur de M. Darblay et tante de
M™o Aubry-Vitet, la cérémonie nuptiale
a eu lieu dans la plus stricte intimité.
Le père du marié a épousé en se-
condes noces M*'^ Zefita-Suzanne Hey-
ward, comtesse de Gallatin. Outre le
nouveau marié, le comte de Rohan-
Chabot a eu du premier lit, un autre
fils, le comte Geoffroy de Rohan-Chabot,
né en 1878. Il est cousin du duc de
Rohan, député du Morbihan, marié à
Marie-Marguerite - Hermine- Henriette
de la Brousse de Verteillac, dont cinq
enfants.
(V. pour la maison de Rohan-Chabot
le Bulletin de 1894, col. 313 et les
années antérieures qui y sont mention-
nées.)
Ecartelé, aux 1 tt4 de gueules à neuf
macles d'or accolées et rangées en fasce
5, 5, 3, qui est de Rohan ; aux 2 et 3
dor a trois chabots de gueules nageant
amont Veau, qui est de Chabot.
Devises : Concussus sur go \ — Potiùs
mori quàm fœdari.
Noël-Louis - Alexandre -Marie-Jospph
de Moncuit de Boiscuillé, fils de Km-
manuel-Léonor-Marie de Moncuit de
Boiscuillé et de Gabrielle-Marie-Aga-
the Thomas de la Plesso, avec Thérèse-
Marie-Jospph Rolland du Roscont, fille
de Charles Casimir Rolland, comte du
Roscoat et de Marie-Joseph-Zélie Ro-
bert de la Mathelière.
Le mariage a été célébré le 6 févrii r
MdlMM
115
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
en régrlise cathédrale de Sainte-Croix à
Orléans, et la bénédiction nuptiale a
été donnée par Mgr de Forges, évêque
de Tenarie .
Les témoins du marié étaient : Hip-
polyte de Moncuit de Boiscuillé, et le
baron Alexandre Thomas de la Plesse,
ses oncles ; ceux de la mariée ; Timo-
thée Colas des Francs, ancien conseil-
ler gfénéral, son oncle, et Théobald
Sourdeau de Beaureg-ard, son cousin.
La famille de Moncuit de Boiscuillé
originaire de Normandie, établie en
Bretagne au cours du dernier siècle,
avait pour chef au moment de la Ré-
volution Pierre de Moncuit, sieur de la
Vimondrie, né le 19 mai 1770 à Sairit-
Lô (Manche). Il fut membre du grand
collège électoral d'IUe-et-Villaine sous
l'Empire, un des deux députés de la
ville de Rennes au baptême du roi de
Rome le 9 juin 1811 ; créé baron le 13
mars 1813, confirmé sous la Restaura-
tion avec constitution de majorât assis
sur la terre de Boiscuillé par lettres-
patentes du 14 novembre 1820, enre-
gistrées à Rennes le 22 janvier 1821.
Le petit-fils du précédent, Frédéric
de Moncuit de Boiscuillé a été confirmé
dans la possession de son titre par le
second empire sous le nom de baron de
Moncuit de Boiscuillé.
(V. le Bulletin de 1889, col. 227, 291.)
Parti^ au 1 de gueules à 7 étoiles
d'argent, 2, 2, 2 et 1^ alternées de 6
croissa?its du mrme; au 2, d'argent à 7
hermines de sahle, 2, 3 et 2,
Devise : In candore vis.
Il existe en Bretn^»*ne plusieurs fa-
milles du nom de Rolland, qui ont fi-
guré aux maintenues de la noblesse de
cette province sous Louis XIV.
Celle des seigneurs de Kerloury et
du Roscouet ou Koscoat a donné à l'ar-
mée des officiers distingués parmi les-
quels nous croyons devoir mentionner :
Olivier Rolland du Roscôat, volon-
taire BU régiment de Beauvoisis en
1741, servit vingt-trois ans da:.
même régiment où il fut lieui^:
en 1745, capitaine en 1746, uihj
1758, lieutenant-colonel en 176:^ ii
nommé chevalier de Saint-Loi: -
1758 après Taffaire de Crevelt où i.
çut deux coups de feu, et bri..'
d'infanterie en 1770.
Il se retira du service en 1777 \
une pension de 2,000 livres, te/
conservant une pension antérieu-*
400 livres. Les notes des deux \\i-\
teurs disent que c'était t un sujet 1
plus grande distinction, du m^i!.
exemple et ayant reçu des bles^-:
incroyables. •
Louis -Casimir Rolland comtt^
Roscoat, lieutenant des maréchaux
France à Saint-Brieuc en 1787,
nommé la môme année chevali'i
Saint-Louis.
La famille Rolland de Kerloun
du Roscoat a pour armes :
D'argent, à trois aiglons d'asur //■
brés et becquês d'or.
*^^^^0*0tt^m0^^^^tm
Eugène-Séraphîn-^y//wfr, coini»^
la Baume-Pluvinel, fils de Chn:.
Alexandre-Séraphin -Victor, mar^ u.>
la Baume-Pluvinel et delà marqui.-i l
Marie-Marguerite-Joséphine de L»
de Viella, décédés, avec Henrit»tte ■
Durfort-Civrac, fille cadette de Mir.
//^nri-Louis de Durfort, maniiii>
Civrac et de la marquise née Gabn
Geneviève-Louise de la Myre, de«'r ?
Le mariage a été célébré le 6 ft-vr.
en réglise Sainte-Clotilde à Paris.
Le marié est le troisième til^,s
survivant, du marquis de la Ban-
Pluvinel. Il a une sœur Elisa'- •
Henriette-Mîirie-Séraphine-^//r-.- ,i.
Baume-Pluviuel, non mariée*
Son frère aîné, Gontran, secrr*-. :
d'ambassade, est décédé sans enfai
de son mariage avec M"« Crom* •
son frère cadet Tancrède, chef d*--
drons de chasseurs, marié à M"* P »
117
LB BULLETIN HERALDIQUE DB FRANCE
118
li BorgfOy est décédé en 1890, laissant
ieux fils : a. Charles-Louîs-Joseph-
jontran^ aujourd'hui marquis de la
Baume -Pluvinel; h. Jérôme - Joseph-
Henry,
Henry-Gabriel-Raymond, comte de
la Baume-Plurinel, né en 1824, oncle
lu marié, est encore vivant, sans
alliance ; il a une sœur, la vicomtesse
Jules de Villiers de la Noue.
(V. les 5ttZfe/in* de 1886, col. 555;
1891 col. 60; et 1893, col. 431.)
D'^OTy à la bande vivree cTazur^ à une
taoucheture ^hermine de sable en chef.
Devise : L'honneur guide mes pas,
La mariée appartient au rameau des
marquis de Civrac, de la maison de
Durfort, éteint dans les mâles. Le
chef de la maison est Guy de Dur-
fort- Ci vrac duc de Lorgfe, marié à
Henriette de Cossé-Bl*issac dont un fils,
Guy.
Elle a une sœur mariée au duc de
Blacas.
(V. le Bulletin de 1893, col. 353.)
Ecartelé^ aux 1 et 4 d'argent d la
hande d'azur y qui est de Durfort ; aux
2 et 3 de gueules au lion d'argent^ qui
est de Lomagne.
Devise : Si elV dur yo fort.
«<WM«.*M^«W<^«MMA#
Georges-Pîerre-Daniel Ancel, fils de
Raoul Ancel et de sa première femme
née Perquer, avec ilfarwLouise-Fran-
(;oise de Houdetot, fille du marquis de
Houdelot et de la marquise née du
Pré de Saint-Maur.
Le mariage a été célébré le 7 février
en réglise de Saint-Pierre du Gros-
Caillou, et la bénédiction nuptiale a
donnée par Mgr Souriéu, archevêque
de Rouen.
Les témoins du marié étaient : M.
Albert Perquer, son oncle et le baron
d'Orgeval, son cousin ; ceux de la
mariée le comte de Gaulaincourt, son
arrière grand-oncle paternel, et René
du Pré de Saint-Maur.
La maison de Houdetot est une des
plus anciennes de Normandie. Elle tire
son nom de la seigneurie de Houdetot
au pays de Caux, entre Arques et Saint-
Valéry, où elle est citée dès le com-
mencement du xr« siècle, avec Jean ou
Louis, sgr et châtelain de Houdetot qui
qui accompagna en 1034 Robert duc de
Normandie en terre sainte. Sa filiation
remonte à Richard, sgr de Houdetot,
vivant en 1229 avec Marie de Montfort,
sa femme, dont la postérité s'est di-
visée en plusieurs branches la plupart
éteintes.
Il ne subsiste de nos jours que deux
branches, celle des marquis de Hou-
detot, sgrs de Graimbou ville par l'érec-
tion de cette terre en marquisat, en
vertu de lettres patentes de 1722, à
laquelle appartient la mariée, qui a
trois frères et une sœur : 1. Joseph;
2. Jean ; 3. Edouard ; 4. Thérèse.
Cette branche a un rameau cadet'
formé par César-Louis-Marie-François-
Ange, comte de Houdetot, maréchal
de camp (1788), gouverneur de la Mar-
tinique (1803-1809), lieutenant général
en 1814, décédé en 1825, marié 1» à
Louise Perrinet de Faugues ; 2° à José-
phine-Constance Céré.
11 eut du premier mariage : 1. Fré-
déric-Christophe, comte de Houdetot,
baron de l'Empire, préfet, conseiller
d'Etat et pair de France, commandeur
de la Légion d'honneur, mort sans
postérité.
Et du second : 2. Charles-Ile-de-
France, lieutenant général, aide de
camp de Louis-Philippe, marié à Marie-
Louise-Julie Tastet, dont une fille,
Mme Saulnier ; 3. Henri-César, page
de l'Empereur, mort à Lérida en 1810,
non marié : 4. César-François-^do/pA^,
officier dans la garde royale, receveur
des finances, marié en 1836 à Augus-
tine-Louise-Isaline-AS'irfonie de la Roque
1 de Mons, dont : a. France-Edgard,
119
LB BULLETIN HÉRALDigUB DE FRANCE
120
comte de Houdetot, marié en 1867 à
Joséphine Galos dont une fille Amène-
Isabelle-Sidonie, née en 1868 ; 6. Mme
Gustave-Henri de Malherbe de Maraim-
bois ; Et cinq filles : 5. Elisabeth, ma-
riée au général baron de Bazancourt ;
6. Constance, mariée au comte Ger-
main de Morfontaine, pair de France ;
7. Gésarine, mariée au baron de Ba-
rante, pair de France ; 8. Ernestinc,
mariée au baron Fleming ; ,'9. Joséphi-
ne, mariée à M. Langrlois d'Amilly.
L*autre branche encore existante est
celle dite de Colomby, formée par Da-
niel de Houdetot, détaché au xii^ déféré
de la souche commune, représentée de
nos jours par Paul-Laurent-Louis de
Houdetot, marié le 9 octobre 1869 à
Marie Julie de Wcinhard, sans en-
fants.
Armes anciennes : D'or à six pores I
ou sangliers de salle ^ S^ 2 et î.
Armes modernes : If argent à la bande
d'azur diaprée de 3 médaillons d'or^
celui du milieu figurant un lion et les
deux autres une aigle du même.
•m^»^ ^^^^^^%^^^M*
Marie-François-/ttZ€'* des Rotours,
fils de Gabriel-Charles- Arthur Angot,
baron des Rotours, magistrat démis-
sionnaire à la suite des décrets et de
la baronne des Rotours, née Blanche-
Julie-Marie Perrot de Chézelles, avec
Géneviêve-JulisL-MiaLTie de Nanteuil, fille
de Marie-François- i^doward Poissal-
lole de Nanteuil et de Marie Labretoi-
gne-La Valette.
Le mariage a été célébré le 13 février
en réglise Saint- Augustin à Paris.
Les témoins du marié étaient : le vi-
comte d'Anterroches, son beau-frère,
et le comte de Chamfeu, lieutenant de
vaisseau, son cousin ; ceux de la ma-
riée : M. Labretoigne Lavalette, son
oncle, et le baron de Nanteuil, son
cousin-germain.
La famille Angot des Rotours, an-
cienne dans la province de Normandie
a pris part aux élections de la noblesse
en 1789. Deux de ses membres ont été
créés barons sous la Restauration.
Jean-Julien Angot des Rotours, capi-
taine de vaisseau, baron par lettres
enregistrées le 6 janvier 1817 ; Fran-
çois-Mathieu, éouyer, chevalier de St-
LouiS) baron par lettres enregistrées le
25 novembre 1820.
Le contre-amiral 9 baron Angot des
Rotours, fut nommé chevalier de Saint
Louis en 1826.
D'azur, à la bande d^or chtirgée dt
trois ancres de gueules posées dans le sens
de la bande et accompagnées de deux
étoiles d'argent, Vune en chef^ Vautre en
points.
Devise : Sorti resistit virtus.
(Y. pour la famille Poissallole de
Nanteuil et de la Norville, le Bulletin
de 1888, col. 660.)
Le chef de la famille, Denis-Ger-
main, chevalier de la Légion d*hon-
neur, a obtenu le titre de baron par
lettres patentes du 24 mai 1821.
Armand, baron de Naateuil, sou fils
aîné, ép. Caroline de Barillon, dont il
eut: 1. Armand-Denis, baron de Nan-
teuil, marié à Mlle Adam, dont il eut :
Roger, marié à Marthe Gilbert de Vau-
tibault ; Bernard, enseigne de vaisseau
non marié, décéJé ; 2. la comtesse
douairière Henry de Vanssay, décédée.
D'azur y au coq d'or, crête, barbel**^
memhré et armé de gueules.
I>^^^^^^^^^^M»<M«^
Gustave Chaix d'E.stAnge, fils de
feu Ot^s^are-GaspnrdChaix d'Est-Ange,
avocat à la cour d'appel de Paris, dé-
puté de la Gironde, chevialier de la Lé-
gion d'honneur, et de Jeanne-Joséphi-
ne Sipière, avec Mlle G. de FumeU fille
du comte et de la comtesse de Fumcl,
au château de Lamarque (Gironde).
Le mariage a élé célébré le 14 fé- .
vrier en l'église de Lamarque (Gironde»
t ; J
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
122
t .
-''- témoins du marié étaient : le
V'-'' Joseph du Teil, son beau-frère,
- ■■' '.' >aron Sipière, son oncle ; ceux de
r- r: riée : le comte de Laubespin et le
. t^i:-.. lis de Las-Cases.
: ir :-. L famille Chaix d'Est Ange, origi-
.*.••-: de Provence, établit sa filiation
iii . ^ Guillaume Chaix, procureur gé-
.:>. v: , sgT de la Penne, qui fit enregis-
;r: •: J^s apmcs dans TArmorial de 1696.
? ..: • :ô ses descendants, François Chaix,
V V Aptf chevalier de la Légion d'hon-
. .- ^- et de TEmpire, procureur gené-
i la cour d'appel de Rennes, fit
3lir sur les actes de l'Etat civil par
~ iment du 13 février 1817 le surnom
'•' 'Est- Ange, porté par ses auteurs
'^ Qt 1789.
eut pour fils Gustave Chaix d'Est
' je célèbre avocat du barreau de Pd-
r \ : grand officier de la Légion d'hon-
; - ir, député, sénateur, vice-président
Conseil d'Etat sous le second Em-
. . e. C'était l'aïeul du marié.
";! V. le Bulletin de 1887, col. 302.)
'■''■' De gueules^ au lion couronné éC or.
. ; : La maison de Fumel tire son nom
> la ville et baronnie de Fumel, en
.V fénois, où elle est connue depuis 1090,
r. par filiation suivie depuis Pons de
f imel qui testa le 28 août 1354. Elle
joué un rôle important dans This-
ire de sa province. Des nombreuses
[ mnches qu'elle a produit une seule
ibsiste aujourd'hui, qui a eu pour
uteur François-Joseph comte de Fu-
lel, marié à Catherine d'Aulède de
- «estonnac, à Bordeaux, dont le fils
^uis comte de Fumel, baron de Pau-
iac, sgr de Haut-Brion, Margaux,
lautes-Vignes et Lavelanet épousa
Catherine de Bertier, fille et héritière
le François de Bertier, sgr de Saint-
U^eniès, premier président du parle-
ment de Navarre en 1703, puis de Tou-
louse en 1710. et de Mlle de Catelan ;
ils eurent pour fils : 1 . Jean-Félix,
êvêque de Lodève ; 2. Joseph, lieute-
nant général des armées du roi, grand'
croix de Tordre de Saint-Louis, gou-
verneur du Château Trompette et com-
mandant en chef de la province de
Guienne, mort sur l'échafaud révolu-
tionnaire è l'âge de 71 ans ; 3. Jean-(?^or-
^^5. appelé le vicomte de Fumel, major-
général de l'armée des Indes marié à
Mlle de Comminges, auteur de la seule
branche de Fumel encore représentée ;
4. François, chevalier de Malte.
La maison de Fumel a été admise
aux honneurs de la cour en 1769, 1770
et 1773.
(V. \^s. Bulletins de 1879, col. 548 551;
1894, col. 129).
D^or, à 3 pointes ondoyotntes (flammes
ou fumées) (V azur mouvantes du bas de
Vécu se terminant en pointes arrondies,
Devise : Una fides^ unum fœdus^ unus
amor.
JMMMMMMMMMMWX»»
Yvan-Marie-Hcnri-Louis marquis de
Bridieu, lieutenant au 2« dragons, fils
de feu Marie-Zoww-Alfred marquis de
Bridieu et de Marie Lorando, avec Yo-
lande-Marie-Andrée de Robin de Bar-
bentane, fille de Marie-^^nre de Ro-
bin, marquis de Barbentane. Tun des
vice-présidents de la Société des agri-
culteurs de France et d'HélèneJulie-
Joséphine d'Aoust de Jumelles.
Le mariage a été célébré le 20 fé-
vrier en l'église Saint-Pierre du Gros-
Caillou à Paris et la bénédiction nup-
tiale a été donnée par Mgr Renou évo-
que d'Amiens.
Les témoins étaient pour le marié :
le comte Henri de Bridieu son oncle,
et le comte de Pontac, colonel au 2®
dragons ; ceux de la mariée étaient :
le marquis d'Aoust et le comte de Bar-
bentane, ses oncles.
La sœur du marié a épousé le 21 dé-
cembre 1892 le comte Jean de Bertier
de Sauvigny, lieutenant au 8® cuiras-
siers.
(Y. pour la maison de Bridieu le
Bulletin de 1890, col. 427-429.)
123
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
If azur ^ à la inacle d'argent^ cram"
ponnée double dans la partie supériture^
accompagnée de 3 étoiles dtor.
(V. pour la maison de Robia de Bar-
bentane le Bulletin de 1891, col. 297,
et les années antérieures qui y sont
indiquées.)
Fascê^ d^or et de g ne ides de 4 pièces, d
trois merlettcs de sable posées sur Vor.
Devise : Pin forte nelV avtersiia.
«^^^M^^S/%rf^r^r^f\^^^^
Jo5epA-Marie de Minvielle, fils de M.
et de Âlme H. de Minvielle, avec Alix-
Marie Constance d'Achon.
Le mariag-e a été célébré le 21 février
en la cathédrale Sainte-Croix à Orléans.
Les témoins étaient pour le marié :
M. Raymond de Minvielle, sou frère,
et M. Edmond Rag'uenet de Saint-Al-
bin, son oncle ; pour la mariée : M.
Raymond d'Acbon, son oncle, et M.
Joseph de Loynes d'Kstrées, son cou-
sin.
M. de Minvielle, père du marié, dé-
coré pour sou dévouement lors des
inondations de la Loire, en 1848, était
fils d'un f>*arde-du-corps de Louis XVIII,
et de Charles X. Démissionnaire en
1830, il avait précédemment équipé à
ses frais et commandé la compag-nie
des volontaires royaux du Gers.
La famille de Minvielle est originaire
du Béarn et porte pour armes :
De siyiople^ fretté d'or; à la fasce
d' /termine brochant sur le tout.
La famille d'Achon allas Dachon,
établie dans TOrléanais, était orig-i-
naire de Bretag*ne où son nom fig*ure
sur les maintenues de la noblesse de
Bretag-ne en 1671.
François- Armand-Jeau-Baptiste Da-
chon, né en 1729, fils du sg-r des Ri-
g-audières [)rès Ancenis, capitaine dans
le rég'iment de Soissonnais-infanterie
fut nommé chevalier de Saint-Louis
en 1702.
René-Francois-Georg'es d'Achon, fils
du précédent, sgr de Billière et (ie> '
g-audières, né en 1766, capitaine a\ .
la Révolution, fut nommé chevalier
Saint-Louis au commencement .le
Restauration et reçu par le lieuten ;-
g-enéral comte d'Andigfné.
M. d'Achon, le grand-père de la i.
riée, fils et petit-fils de chevaliers
Saint-Louis, était garde-du-corps
Charles X. Il donna sa démission ^
1830, après avoir accompag-né le L
jusqu'à Cherbourg". Il fut ensuite .
cencié à Saint-Lo.
«
De gueules^ à deux léopards d*or ':.
sur Vautre.
^^ws/v^%^«\/«^^^v^
Le comte Henri de Bouille, fils h •
du comte Jacques de Bouille, tut* u .
bataille de Loig-ny, et de la comte^^-
née de Chasseval, avec Paule de T; -
querville, seconde fille d'André-I'i^r--
Costé, marquis de Triquerville et d ! .
marquise, née Grandin de TEprevi» r.
Le mariaf^e a été célébré, le 21 févri r.
en rég-lise Saint -François-Xavier. .
Paris.
La bénédiction nuptiale a été doun-
par Mg-r d'Hulst, recteur de rinstiti::
catholique, député du Finistère, i,i ,
auparavant, a prononcé une très hwr
allocution, au cours de laquelle il n
évoqué les g-lorieux souvenirs des (le^\
familles, et il a rappelé, en ten. >
touchants, le glorieux combat ou ■
père et le grand-père du marié so:/
tombés en défendant le fanion du Saor
Cœur,qui servait d'étendard auxzo :«•.
ves, et que l'assistance émue contem
plait sur un des piliers à côte -i-
l'autel.
Le général baron de Charette qK.
devait servir de témoin au marié, a va:*
été retenu dans le Midi par une ind:?-
position, a été remplacé par M. •:•
Cazenove de Pradines, oncle du iimr:e.
député de la Loire-Inférieur, qui, à W.
bataille de Loigny, avait pria le il-ji-
peau des mains des Bouille et avait c:-
LB BULLETIN HéRALDIQUB DE FRANCE
126
ssè lui-même. L'autre témoin du
iiîe de Bouille était le vicomte Bruno
l'hasseval, son oncle. Les témoins
M'^- de Triquerville étaient le mar-
is de Versainville-Odoart, son oncle,
> comte Elzéarde Sabran-Pontevès,
w beau -frère.
V. pour la maison de Bouille les
■^letins de 1888, col. 405; 1889, col.
2, 428 ; 1890 col. 788.)
7>e gueules^ à la croix ancrée d'ar-
Devises : A vero hello Christi ; —
■ ut par labeur.
l.îi soeur aînée delà mariée, Marie-
"uline-Sophie-Brigitte Costé de Tri-
itTville, a épousé le 21 juillet 1892
>iri»»-jS'/^^ar-Léonide-Aug*ustin comte
•/.«^ar de Sabran-Pontevez. Elle a une
itre sœur et un frère Joseph Costé
c*. Triquerville.
(V. pour la maison Costé de ïriquer-
:lle une des plus anciennes de Nor-
i.'tiidie, orig^inaire du pays de Caux,
* Bulletin de 1892, col. 442-443.)
Uazur, au chevron brise' d'argent
^f^f'tnpagné de trois coquilles d'or.
.Mrtrie-Lcon-Henri Bouchelet comte
\=^ Beaurain et d'Hust, avec Joséphine-
Mîirie-Geneviève de Loyn.s, fille de M.
H (le Mme Fernand de Lovnes.
1a^ mariag*e a été célébré le 21 fé-
vrit^r en l'église Saint-Jacques, à Com-
\'i''îrne.
Lf's témoins étaient pour le marié :
M. Joseph de Lagréné, son oncle, et
ie nomte de Vendeg-ies d'Hust, son cou-
i^iu ; pour la mariée : M. Fignet-Des-
l'réaux, lieutenant-colonel, sous-chef
'i êtat-major du 3® corps d'armée, son
' ousin ; et M. Garnier des Hières,
lieutenant au 20« régiment de chas-
:5eur3.
La famille Bouchelet est issue de
i'vubçois Bouchelet de Vendegies, se-
''Hîtaire du roi en 17G1, eu Artois, et a
donné des chevaliers de Saint-Louis et
un prévôt de Cambrai. Elle a possédé
les seigneuries de Beaurain, de Neu-
ville, de Berlaymont et de Vendegies
dont les rejetons ont pris les surnoms.
Ils se sont alliés aux familles Astruc,
Cossée de Maulde, Esclaibes, Lagrené,
Robillard de Magnanvillé, etc.
De gueules.^ ati chevron d'or^ accom"
pagné de trois merlcttes de même.
Devise : rhique fidelis.
Aristide Bergasse du Petit Thouars,
enseigne de vaisseau, avec Letizia
Wyse-Bonaparte, fille de Louis-Lucien-
Napolêon Wyse-Bonaparte et de feu
Clara Whj'te. Le mariage a été célébré
le 22 février, en la chapelle Sainte-
Agathe, au Cap Brun, à Toulon (Var).
Mgr Oury a béni cotte union dont
les témoins ont été: l'amiral Garnault,
doyen de nos officiers généraux de Tar-
mée de mer, et Tamiral de Slane, cou-
sin du marié ; ;le général Tiirr et le
marquis Christian de Villeneuve, an-
cien député de la Corso, oncle et cousin
de la mariée.
Nicolas Bergasse, avocat au Parle-
ment et un de ceux qui s'oftVirent pour
défendre Louis XVI, appartenait à la
famille de Tamiral Bergasse du Petit
Thouars, père du marié, qui avait ob-
tenu Tautorisation d'ajouter à son nom
celui de sa femme, et qui est décédé le
13 mai 1890.
La famille Aubert du Petit Thouars
est originaire du Poitou et de TAnjou
où la souche habitait le château de
Boumois, prèsSaumur.EUea été main-
tenue dans sa noblesse depuis 1518.
A cette famille appartenaient Louis-
Marie, botaniste célèbre, né le 11 no-
vembre 1758, décédé à Paris le 11 mai
1831 ; Aristide, frère du précédent,
capitaine de vaisseau, commandant du
Toyinayit sur lequel il fut tué à la ba-
taille dWboukir, le 2 août 1798 ; Abel-
Ferdinand, frère ou cousin de Louis et
127
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
d'Aristide, député d'Indre-et-Loire au
corps lég^islatif de 1807 à 1811, capitai-
ue d'état-major, lors de la campagne
de Rus&ie, sous-préfet, etc., chevalier
de TEmpire par lettres-patentes du 11
juillet 1810. Né à Saumur le 9 novem-
bre 1769, il mourut à Montpellier le 28
novembre 1829, ayant eu cinq enfants
de Marie-Louise Bernard, sa femme,
savoir ;
1. Abel, vice- amiral, représentant
de Maine-et-Loire à TAssemblée légis-
lative, né à Turquant (Maine-et-Loire),
le 15 août 1793, décédé à Paris, le 16
mars 1864, sans enfant de Camille-
Aimée de Cambefort, veuve du vicomte
de Gauville, qu'il avait épousée en
1849 ; 2. Armand-Georges, lieutenant
de vaisseau, 1795-19 septembre 1828 ;
3. Aristide, né en 1801, mort en 1832,
sans alliance ; 4. Martine, morte en
bas âge ; 5. Albertine-Zoé-Louise-Si-
donie, née en 1811, mariée en novem-
bre 1827 è son cousin Paul-Joseph-
Aristide-Dieudonné Bergasse, dont le
vice-amiral Bergasse du Petit Thouars,
père du marié. (Cfr. liévérend : Armo^
rial du Premier Empire,
B* azur y à un haubert ou coite de
mailles d^or^ au chevron de gueules bro-
chant.
La famille Wype, originaire d'An-
gleterre, s'est alliée aux Bonaparte
BOUS la Restauration. V. Y Annuaire de
la noblesse de France^ 1865, p. 229, et
les Bonaparte et leurs alliances^ par
M. Léonce de Brotonne, 1893, in-4*>,
p. 24, Paris, Charavay et Champion.
Nous compléterons cette dernière pu-
blication par les notes suivantes pro-
duites ou rectifiées subgéquemment :
La princesse Letizia Bonaparte, fille
de Lucien, prince de Canino, et d'Alexan-
drine de Bleschamp, mariée à sir Tho-
mas Wyse, ministre d'Angleterre en
Grèce, né à Dunfree en décembre 1791,
mort à Athènes le 15 avril 1862. En-
fanta :
1. Napoléon Alfred Wyse, ne à 1.
le 6 janvier 1822 ;
2. William-Charles, né h W
ford le 20 février 1826, mort à <
nés le 3 décembre 1892, mari»
1864 à Ellen-Linzee Prout, û
a. Lucien -William - Frédéric - V:
né à Bath le 27 juin 1868 ; A.
dré- Reginald- Nicolas -Duncan, i
Limerick le 1" novembre jHT'
Lionel -Henri-Patrick-O'ConnelK ! -
Waterford le 7 septembre 1874 ; d. "
poléon-Albert-Gérald-Estelle, ué a \
gnon le 20 mai 1876 ;
3. -3/flrree-Studolmine-Letizîa, n •
Weedon (Northampton, Angleterre
25 avril 1831, mariée : 1^ le \\i
cembre 1848 à Frédéric-Joseph S .
né à Strasbourg le 7 juillet 181."^
cédé à Turin le 4 janvier 1863, k\ ■:
Alexis de Solms, né à Rome le 21 j\
vier 1852 ; 2« A Turin le 3 février 1 -^
ou 1864 à Urbain Rattazzi, miui-
italien, né à Alexandrie le 29 juin 1 -
décédé à Frosinone le 5 juin 1873, d >•.
Roma, née à Rome le 21 janvier 1 ^~
mariée à M. de Villanova -, 3* en •
vrier 1880, à Madrid, à don Lui^
Rute, né en 1843, décédé à Grena«lv
6 avril 1889, député aux cortès e>
gnôles, dont : Marie-Thérèse, net-
1883.
4. Adeline, née à Waterford le
septembre 1838, mariée à Mondovi W
septembre 1861 au général E^tev
TUrr, né à Baja (Hongrie), le 25 a.
1825 dont un fils : Raoul, né à I m
le 2 mars 1865.
5. Xoww-Lucien-Napoléon, an-
officier de marine, né à Paria le i:^:
vier 1846, marié 1<> à Londres, 1-
septembre 1871 à miss Rosa Wh- *
née à Londres le 1«' mai 1855, m -
à Nice le 10 juillet 1875; 2« le i:^ :
vrier 1876 à miss Clara Whyie, u
à Londres le 9 mars 1851, déctsii-
Genève le 19 décembre 1892. Du p:
mier mariage : a, Napoléon-Jen :
né à Tunis le 27 février 1874 ; b. L •'
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
]30
. née à Nice le 29 juin 1875, la nou-
le mariée ; c, Louis-Raoul, né à Nice
21 septembre 1876.
^\*'(trt€lé^ aux 1 et 4 de sable , à trois
rt ons dliernime^ aux 2 et 3 écarte-
^ aiia: 1 et 4 de gueules fret té d^azur
et d^argent^ au chef d'or^ chargé d^ 3
quinte feuilles d*asu^^ aux 2 et 3 con*
tr'écartelés d"" hermine, au snuloir de
gueules chargé de 5 anneaux d^tr et de
gueule à 3 lions passants miparlis ot et
argent.
DECES DU MOIS DE. FÉVRIER
BT RAPPEL DBS MOIS PEÉCiDENTS
Mme veuve Gaston Granier, née
<i ^'<>-Marguerite-Heuriette de Jaco-
L 1 de Cauvigny, est décédée à Mont-
Ilier le 22 janvier à Tâge de 70 ans.
1:1 le était fille de Raymond-Ernest
Jacomel de Cauvigny et de Marie-
lierèse Baille, et avait épousé le 12 mai
^45 Gaston Granier, fils du docteur
rauier à Saint-Bauzille de Putois (Hé-
lult), et de Mlle de Girard de Vèzeno-
r.'â dont elle laisse : 1. Louis Granier,
:)(teur en médecine, marié à Béziers,
voc Mlle Fourès, dont postérité;
. Marguerite Granier, mariée avec
oiiis Guizard, avocat, ancien magis-
rat, dont postérité, à Montpellier.
-Mme Gaston Granier avait un frère,
ni lui survit : Lucien-Joseph-ilrfe(pAe
e Jacomel de Cauvigny, marié le 12
ifii 1850 à Joséphinc-Augusta-Victoire-
laudine de Lon, dont il a eu : 1. Er-
lest de Jacomel de Cauvigny, lieute-
lant colonel d'infanterie de marine,
fiicier de la Légion d'honneur, pour
'tiis de guerre au Dahomey, marié en
' tobre 1891 avec Françoise-Mélanie-
iiartbe Gavoty ; 2. Mme Mazel ; 3. Mme
.e Marois ; 4. Mme Brabant.
(V. pour la notice sur la famille de
^iLomel de Cauvigny le Bulletin de
l^iU,col. 629-630).
L'argent, à trois feuilles de vigne 2
'■t 1 ; au chef d^azur chargé de 3 étoiles
Por.
Pauline de CasterasSeignan, sœur
Saiat-Ambroise, vice-supérieure du
couvent cloîtré et du pensionnat de
Notre-Dame de Pamiers (Ariège), y est
décédée le 23 janvier âgée de 80 ans.
Madame de Casteras était au cou-
vent de Pamiers depuis 60 ans ; elle y
dirigeait les études et avait élevé avec
succès trois nombreuses générations
déjeunes filles qui l'aimaient beau-
coup. Sa vivacité d'esprit, son aménité,
sa gaîté ne s'étaient jamais démenties.
S. G. Monseigneur Rougerie, évêque
de Pamiers, qui avait célébré le cin-
quantenaire de la profession religieuse
de la Mère de Casteras-Seignan, a
voulu présider ses obsèques dans
rhumble chapelle du couvent.
La maison de Casteras tire son nom
du château de Casteras, près Ciudad
Rodrigo, province de Salamanque.
Fixée en France à la fin du xi° siècle,
elle établit sa filiation sans interrup-
tion depuis Guillaume de Casteras,
chevalier, qui vivait en 1175.
Les Casteras, plusieurs fois titrés
marquis, comtes et barons, ont pos-
sédé les seigneuries de Casteras, Cam-
pagne, Daumazan, Fayole et Clermont
au comté de Foix, celles de Miramont,
Saint Blanquat, Seignan, Eycheil dans
le Couserans, celles d'Escanacrabe,
Cazaux, Saint-Julien, Gazan, Mau-
rède, Bétricot, Villemartin, Sournia,
Courbon, Huchon, Palmes, La Rivière,
Le Puech, Montesquieu, Cambons,
Faste, Cardière, etc., dans diverses
provinces du midi, de Servières, Nus-
sargues, Vernières en Auvergne. Ils
ont fourni plusieurs pages, écuyers et
131
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRA.NCB
chevaliers, de nombreux g-ouverueurs
de châteaux royaux et de villes, un
gouverneur de Paris sous Henri III, et
des colonels, un chevalier de Malte,
des chanoines-comtes de Lyon. etc.
La branche de Seigman fut fondée
par Pierre de Casteras, compaguion de
Montluc, marié à Condor de Salin, La
seigfneurio de Seig-nan lui fut donnée
par Jeanne d'Ustou, sa belle-mère, le
17 avril 1538 et n'a pas cessé d'appar-
tenir aux Casteras-Seig-nan représentes
aujourd'hui par le marquis Raphaël,
ancien préfet, demeurant au château
de 8eig-nan, pn'^s Saint-Girons (Arièg-e)
et au ciiàteau de MéuespletfDordog-ne).
(V. notre Armorùd de Langurdoc^
Généralité de Toulouse, t. I., p. 140-
147, en complétant cette notice par le
Bulletin de 1891, col, 306 et 549.)
Ecartelé^ aux 1 et 4 de gueules au
château d'urgent Uéuronné, ouvert et
ajouré de sahlr ; aux 2 et 3 d'azur au
lion dor.
Devise : Si c(^nsislunt adversus me
castra j non tiuiehit cor meuin.
^^^^^'^•^^^^F^n^'^^r^^^m
Jean-Marie-Hippolyte Euzenou de
Kersalaun, marquis de Keroalaun,
g'ruêral de brig^ad* en retraite est dé-
cédé le 14 février au chnteau de la Go-
guerie (Kure-et-Loir), dans sa 91' an-
née.
Le défunt ne Inisse de sa femme, au-
jourd'hui sa veuve qu'une (il le mariée
au baron Alexaiuire-Henri-Louis, ba-
ron Desponty dti Sainte-Avoye, ch('f
d'escadrons de cavale^i(^ dont un lils
et une iille ; le lils Henri de Sainte-
Avoye, est lieutenant au 8'' cuiras-
siers, et la fille est la baronne Paul
Berthemy.
Le g'éueral défunt a}q)artenait à une
ancienne famille bretonne maintenue
dans sa noblesse par ju^rement dt^s in-
tendants de Bretag-ne sous Louis XIV,
qui avait possédé les fiefs de Quélen-
nec, de Landelles, du Cosqiier, i-
Vieuville et de Kersalaun. Cett-
mille a donné des conseillers au :
4
ment de Bretagme, des officier -^
corps de la marine dont un fut cl -
lier de Saint-Louis eu 1728: Je'^i.-
seph Euzenon de Kersalaun prit -
en 1789 aux assemblées de la uo'-'.'
des Etats dé cette province.
Ecarte le\ aux 1 et 4 d*asur j.
aux 2 et 3 d^ argent à la feuille de /
de sinople en pal.
^S^^^^^^^0^f^^0^f\^^m0
Christophe - Victor - Marie - A il
comte Amahle de Beaumont du K» i :
marquis de Beynac par substi;..
des anciens Beynac premiers I.m:
du Périg'ord, est décédé le 14 ûm :
en son château de Beynac dans >a
année.
Ludovic comte de Beaumont- Dr',
du llepaire a eu parmi les utMii'
fants de son mariag-e avec L'>.:.
Franeoise- Victoire de Laver^'-ne
Marquessac : 1. Aymar, qui suit
Armaiide-Laure-Louise, mariée a ;.
de Calbiac, dans le Lot-et-Garv ..
3. Elisabeth-Marie-Louise, niarî* -
Guy de Carbonnier comte de M^r
4. Marie-Gabrielle-Louise, mari ^* •
marquis de Bonal ; 5. Amable, ^\\,\ -
vra après son frère ; 6. le comte 1.
de Beaumont.
y] V^w'/?'- François -Louis- Gui!!;--
marquis de Beaumont, né le 7 ::
1819, habite Saint-Cyprien ^Dor-:- ,
avec sa femme Albertine-£f/^i ■'
Solag-es, dont il a: 1. Georges^ v^ •
de Beaumont du Repaire, oftic.tr
cavalerie, né en 18G1, marie le ^i .
bre 1891 avec Louise de Villèl»', *:
Agnwr^ né le 15 août 1892 ; 2. -4 ; .
relig*ion .<œur Germaine, des Fi!. i*^
la Charité ; 3. Anne, mariée le 2'i -
tembre 18(S8 à Louis comte d'Yzaiu
Freissinet de Valady ; 4. 3/arit'.Lv\
mariée le 14 juin 1888 à Gabrhi
Bourg, lieutenant au 13« chasseur::.
133
LB BULLETIN HâRALDIQDB DE FRANCE
134
e
Âmable de Beaumont, le défunt,
était né le 22 juin 1831 ; il avait épou-
sé sa cousine Irène Coig*net et habi-
tait le château de Beynac, siège de
i ancien marquisat dont il avait relevé
le titre. Il laisse : 1 . ^S'o/'rey-Paul-Louis,
«omte de Beaumont, marquis de Bey-
nac, ancien officier de cavalerie, marié
le 31 août 1887 à Blanche de Gourgue,
dont : Henriette, née le 21 décembre
1888 ; Irène ; Simonne ; Geneviève ; 2.
Geneviève, mariée le 15 juillet 1878 à
Antony baron de Camont-Talence ; 3.
Béatrix, mariée le 2 août 1893 au comte
du Pont de Chambon, capitaine au 7
«"hasseurs; 4. Elisabeth, mariée à N...
«le Sabbathier ; 5. le comte Amblard de
Beaumont, marié le 2 octobre 1889 à
Marthe BétouUe, dont : Hélène ; Elisa-
beth ; Thérèse ; 6. Humbert ; 7. Emma,
mariée le 15 juin 1890 à Gabriel de
Luckman vicomte de Classun ; 8. Chris-
tophe.
(V. pour l'ancienne maison de Beau-
mont, qui a eu pour berceau le Dau-
phiné, les Bulletins de 1886, col. 300 ;
1887, col. 542 ; 1888, col. 355 ; 1893,
œl. 536). La branche des marquis de
Beynac était de ce chef premier baron
du Périgord.
De gueules^ à la fasce chargent char-
[p'e de 3 fleurs de lis d'azur.
Devise : Impavidum ferlent ruinœ.
Madame Rouxell, née Rose de la
Xoë de Coëtpeur, la dernière de cette
ancienne famille bretonne est décédée
le 18 février à Châteaubriant, à Tâge
de 68 ans, laissant une fille unique
Mlle Marguerite Rouxell de la Noë de
Coëtpeur.
Cette famille est connue depuis Oli-
vier, seigneur de la Noë, dans la pa-
roisse de Pordic, marié en 1380 à da-
moiselle Aliette Péan de la Rochejagu ;
son descendant au ix® degré fut :
Gilles de la Noë, chevalier, s' de Coët-
peur, chef de nom et d'armes marié à
damoiselle Aliette Le Chapponier, main-
tenu dans sa noblesse par jugement
du 21 mars 1669. Son petit-fils Pierre
de la Noë épousa en 1710 damoiselle
Louise Gentil des Hayes, dame .du
Bois de Nast dont :
J.-B. -François-Félix de la Noë, che-
valier, s' du Boisdenast, marié à Louise-
Dominique-Emilie du Bot de la Gri-
gnonnais, dont un fils qui suit, et qua-
tre filles dont une seule se maria en
1970 à Charles comte du Moulin de
Brossay, lieutenant-colonel de ^Royal-
Pologoe-cavalerie , chevalier de Saint-
Louis, mort sans enfants en 1804, elle
mourut en 1822.
Son frère Armand-Félix-Louis de la
Noë de Coëtpeur, chevalier, s' du
Boisdenast, Penros, la Grignonais la
Soraye, etc., capitaine de Royal-Rous-
sillon-cavalerie, mort en 1824, marié
en 1799 à Marie-Anne Le Moyi:ie de
Talhouët, héritière de sa famille, née
en 1768, morte en 1831, dont deux en-
fants : 1. Charles, né en 1800 mort en
1828, laissant de Mlle Marguerite Moc-
qué : Madame d'Orn et la défunte ; et
2. Mathilde de la Noë de Coëtpeur, née
en 1809 morte en 1878, mariée en 1833
à Cyr-Charles Briot de la Crochais,
conseiller général d'Ille- Vilaine mort
en 1867 laissant postérité.
La maison de la Noë de Coëtpeur a
formé plusieurs branches : 1° celle de
La Noë éteinte dans la maison des Co-
gnets vers 1000 ; 2° celle de Coëpteur
éteinte en 1716 dans la maison de
Coëtlosquet ; 3" celle des seigneurs du
Boisdenast, et 4° celle des seigneurs
des Salles éteinte dans ce siècle.
Elle a produit un chevalier de Malte
en 1662, un page du roi ; deux filles
furent reçues à Saint-Cyr en 1761 et
1782.
Uazur^ au lion d'or annê lampassé
et couronné de gueules.
Devise : Amor et Fides.
135
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Xavier-Ernest de Liég-eard, né à
Rennes le 22 août 1852, capitaine au
26« rég-iment d'artillerie, est décédé au
Mans, vers la fin du mois de février.
Ses obsèques ont eu lieu au Mans,
d'où le corps a été porté à Lamballe,
dans un tombeau de famille.
Il était le fils unique du gpénéral ba-
ron deLiégeard (P.aul-Ernest-Xa\ier),
général de brigade d artillerie en re-
traite et de la baronne née Sylvie-
Marie-Antoinette-Ferdinande des Ro-
ches de Chassay ; il n'était pas marié
et laisse quatre sœurs: 1. la vicom-
tesse de ]Legge de Kerléan ; 2. Mme
Bertrand de Ferron du ChesLe ; 3. la
baronne Albert Cretté de Palluel;
4. et Mme GeorgesPasquier-Vauvilliers.
(V. pour la notice sur la famille de
Liégeard, originaire de Bourgogne,
que Ton croit venue du Boulonnais,
avec Philippe le Bon en 1422, aujour-
d'hui établie au château de la Vallée,
par Lamballe (Côtes-du Nord) le ^wZ^e-
^m de 1891, col. 471-476.)
Parti j au 1^ dCazur à trois chevrons
de gtteules; au 2, d'azur à une tour
ouverte d'argent maçonnée de sable»
L. DE RozEL.
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Dont un compte rendu sera inséré
dans le Bulletin,
Annuaire de la noblesse de France.
Cinquante et unième volume (53® an-
née), 1895. — Paris, 25, rue Fontaine.
Annuaire du Conseil Héraldique de
France. Huitième année, 1895. — Pa-
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La Maison de Caix. Rameau maie
des Boves-Coucy, 1895. — Paris, Ho-
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Malte (seconde partie) par M. Paul
Faucher, Broch. in-8% 1895. (Extrait
V Annuaire du Conseil Héraldique j.
Les sénateurs du Consulat et de VE .
pire, — Tableau historique dis Pairs ..
France (1789, 1814-1848). — Les se . •
leurs du second empire. Seule éditi.'.
complète, par M. Léonce de Brotoni:-
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Etranger et 'Possessions coloniales I& —
Les treize premiers volumes de la collection, comprenant chacan près de
800 colonnes avec titre et table ILft fr. par «^
Pour les abonnés anciens ou nouveaux ....<.••• V «^
Toutes les oommunications relatives à la Rédaction . et à l'AdminittrmtioD
BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées à M. Louis da Lb Roc
directeur, 56, quai des Orfévreii, à Paris.
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Il sera rendu compte dans le Bulietin de toute publication dont
bûres.
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Ij* Administration, tient h la disposition d
nouveaux: la colleotion des volnmes du
oonditioxis oi-dessou.s :
«noa^ni
K fr. le volume, pris dans nos bareaoxx
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TREIZE VOLUMES SONT EN VENTE
EN VENTE DANS NOS BUREAUX
Catalooue des Certificats de Notiesse
DÉLIVRÉS PiR CHÉRIN
POUR LE SERVICE M:LITAIRE DE 1781 A |7B9
^blli par (jf(Jf. j. dt £a §ù^ H ^. it §aTthiltmf
Broch. in-8« : S fr.; franco : % fr.2S
itf*tfNM^#«
CATALOGUE DES PREUVES DE NOBLESSE
Remues pai* d'Hosiex*
Poyr tês Ecoles militaires de Tf58 à 1780
PUBLIÉ PAR LES «EKES
Broch in-S* : • fr.; franco : S fir. SS
QUINZIÈME ANNÉE
LA VIGNE FRANÇA:
Q'
RBVUE BI-MBNSLBLLK
DES INTÉRÊTS VITICOLES FRANÇi i
ET DE LA DÉFENSE CONTRE LE PBYLLOX» HA r«*
I.NSFCTICIDES ET LES CÉPA0E8 R#S1S7^^'S
lO fr. par an pour ia France; — 11 h
rélranger, ^ On s'abonne è Pari>.
56. auai des Orfèvres.
BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVLE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Huitième Volume, — (Nouvelle série) — Mars 1895
SOMMAIRE
I^rkmièhe Partie : Armoriai Général de France. Documents historiques : Les ordres de chevale-
rie. Armoriai des Ordres de Sainl-Lazarc et de Noire-Dame du Monl-Carmel (suile); Cata-
logue des généraux français, connétables^ maréchaux de France, lieutenants-généraux,
luaréchAux de camp (suite).
Deuxième Partie : Notices généalogiques : Du Port de Ponlcharra ; Ménilglaise (suite et fin);
Sebastiani. — Notes d'Ëtat-Civil nobiliaire : Mariages et décès du mois de mars et rappel des
mois précédents.
TiioisiÈME Partie :. Variétés, Bibliographie^ Chroniques: Annuaire de la noblesse; — Annuaire
du Conseil héraldique; — Armoriai du premier Empire; — Jeanne d'Arc (Recherches et
Trouvailles).
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
ARMORIAL GENERAL
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
(1000-1789)
Chevaliers reçus dkpuis 1610.
Philibert, marquis de Nérestang*,
chevalier des ordres du Roi, mestre de
camp de Tun dé ses régiments, premier
grand maître, tant au spirituel qu'au
temporel, pourvu de cette dignité piir
Henri IV, le II juil. 1608, sur la démis-
î^ion de Charles de Gayant :
t Kcartelé, aux 1" et 4'*, de l'ordre de
Saint-Lazare; aux 2° et 3®. d'or, k trois
bandes de gueules, celle du milieu
' liaigée de trois étoiles du champ. »
Sous sa grande maîtrise furent re(;us:
7 février 1610.
Isaac Thibaut de Courville, écuyer de
la Grande écurie du Roi :
i Parti, au 1®'" d'az. au chevr., ac-
costé de deux palmes adossées et ac-
comp. en pointe d'une montagne, le
tout d'or; au 2«, d'az. à 3 papillons,
posés 2 et 1 . «
Jean Le Prévost de la Rivière, écuyer
de la Grande écurie du Roi :
t De gueules, au sautoir d'arg.,
chargé de 5 coquilles de gueules. »
\:vj
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
1 •
Joab de Guillebert de Signeville,
commandeur de Mout-Lioust :
f De g*ueules, à 3 bandts d'argent. *
X... Faviêres, reçu pa^^e de Tordre :
« D'az. au pélican d'or se peroaut
Testomac sur une terrasse de sinople,
avec ses petits. »
Jean Ségruier, secrétaire du Koi, seul
greïûev et 1*' secrétaire de Tordre :
« D'az. au chev. d'or, accomp. eu chef
de deux étoiles du môme et en pointe
d'un mouton au naturel d'arg-ent. »
15 février 1610
Philibert Tardicu, commandeur de
Saint-Antoine de Grattement :
■ D'az. au chev. d'or, accomp. en
chef de deux croissants d'arg. et en
pointe d'une croix de Jérusalem du
même. »
Alexandre-Franrois de Caponi, fils
d'Alexandre-Franrois de Caponi, reçu
pag-e de Tordre :
« Taillé de sable et d'ar^ient. »
Jean Dampont de la Fosse, reçu à
profession et ci-devant pa.^e de l'ordre :
« D'az. à la fasce d'ar^-., accomp. en
chef d'un lion du mrme. »
N... de Rouet, reou pag-e de Tordre :
« D'az., à 3 roues d'or, 2 et 1. »
1" mars 1610
François Le Fèvre de la Borderie :
« Fuscéd'az. et d'arg*. dedix pièces. »
15 mars 1010
Ottavio Archileï, romain :
« Fascé d'az. et d'or de 6 pièces, la
première fascc d'az. charg'és de deux
étoihvs d'or et la dernière fasce d'az.
charg-ée d'une étoile aussi d'or. »
23 mai ](U0
(iuillauine de l^riqueville d<^ la Val-
lée, commandeur de la Laiule-I)<u'u,
diocèse de Coutances :
• D'arg'. k 6 feuilles de chêne de si-
uople, posées 3, 2 et 1. »
François Delpech de la Croix, du «i
cèse de Toulouse :
Armes inconnues.
Etienne de La^ué, enseig'iie :. .
gardes françaises :
• D'azur, au lion d'or, accomp. .
trois étoiles du même, 2 et L »
Philibert Marois de la Grang-e-Sai./
Vivien, de Niort, en Poitou :
• De sinople, au lion d'or, a la cot;
de gueules sur le tout. •
François Robert de Lézardière, i .
bas Poitou :
« D'arg*. à 3 quintaines (IJ de gri;e.;-
les. *
24 mai 1610.
Claude de Soudières, du diocèse :
Soissons, reçu page de l'Ordre :
€ D'az. à la losange d'arg., accoi:.; .
de trois étoiles d'or, 2 et 1. •
Jacques de Castelnau, fils, reçu p\.
de l'Ordre :
f Ecartelé, aux P' et 4« d'az. a
château d'arg. à trois donjons avr
leurs girouettes, qui est Castelua;: ,
aux 2*^ et 3® d'or à deux loups passai.-
de sable, qui est La Loubère, et sur .
tout : «Tor, à 3 chevr. de sable. •
14 août 1610.
Geotfroy Montagne de Saint-Gena>.
reçu page de l'Ordre :
« D'arg. k la bande de sable, ao«* o-
tée de 7 coquilles du même, 3 eu ch
et 4 en pointe. »
Claude de Nérestang, baron d'Eutir
moud, tils de Philbert de Nérestau»,
grand maître de Tordre, reçu par .•
Roi:
Armes comme ci-dessus.
Kené de Sarrazin de Vezins, du d: -
cèse du Mans :
Armes inconnues.
(1) Pnl ou poteau auquel était suspendu ••-
ëcusson mobile.
141
LK BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
142
Jean de Chapuiset de la Fosse, en
Vendômois :
« D'arg". à 3 roses d'azur, deux et
une. »
Philibert Serjusté de la Salle.
Armes inconnues.
Guillaume de Chambou de Maigne-
ville, du diocèse d'Orléans :
■ Fascé d'or et d'arg*., de six pièces. »
Jacques d'Aigremont de Pépin val,
du diocèse de Coutances :
• D'arg. au lion de gueules. »
Chri>tophe- Auguste AUegrain, de
Valence, du diocèse de Sens :
t Parti de gueules et d'arg. à la
croix ancrée de l'un en Tautre. »
Marc Guyot de Saint-Marc, du dioq^se
de Poitiers :
« D'or, à 3 perroquets de sinople,
becqucs et membres de gueules. »
Pierre de Mandelot, seigneur de
Mandelot :
■ D'arg., à la fasce d'azur. »
Charles de Saint-Simon, sgr des Rois
et de Mère-Eglise, du diocèse de Cou-
tances :
f Echiqueté dor, et d'az., au chef
d*az., chargé de 3 fleurs de lys d'or. »
Paul de Mahiel de Saint-Clair de
Darray, du diocèse il'Evreux :
I D'arg., à la fasce de sinople, diaprée
d'or. »
François de Bautot de la Rivière, du
diocèse de Lisieux :
f De sable, à la bande d'argent. •
Pierre Colas de MaroUes de Roche-
platte, fils du lieutenant des Cent
suisses de la garde du Roi, reçu page
de l'Ordre.
Armes inconnues.
5 sept. 1610.
Louis de Belin de la Salle, reçu page
de l'ordre :
I De sable, au chevr. d*or, accomp*
de 3 têtes de bélier du môme »•
19 sept. 1610.
Balthazar de Calvimont de Saint-
Martial, du Périgord :
• De gu eules, à la tour d'arg. »
8 oct. 1610.
Charles, baron d'Igny et de Rizau-
court : allas Dissancourt, reçu page de
rOrdre :
• Fascé d'arg. et de gueules de huit
pièces. »
Georges de Saint-Six, du Comtat
d'Avignon :
« D'or, à un écusson de gueules à la
bande d'or, chargée d'une autre bande
d'az. chargée de 3 trèfles d'arg. »
13 janvier 1611.
Henry de Lionne de Cueilly et de
Champigny :
fl D'az. à lafasce d'or, accomp. de 3
têtes de léopard de même, 2 et 1 •.
2 février 1611.
Jean de Suhigari de la Salle.
Armes inconnues.
Elie de Beauregard, s»' du Banquet,
du Mans :
« D'arg., à 3 fraises (a/i«5 grappes de
raisiuj de gueules. »
Pierre du Guarric aliâs Garric, du
diocèse de Cahors :
« D'az., au chevr. d'arg., au chef
d'or. »
Jean de Ronsart, s*" de Fieurigny et
de Glatigny :
« D'az., à 3 roses d'arg. »
Antoine de Cahors de la Sarladie :
• D'az., au sanglier d'or, au chef
d'arg., chargé de 3 croisettes de gueu-
les. »
2 février 1612.
François de Martres de Boislhac :
« D'az., à la licorne passante d'or. »
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} '-i.L '. 5 î- B-uz/e: vie 6ai:/'j' •
['.::. "T k\ -r K:»,Ur^:L,- :
« i»*&rj'.- au i'.ja d'az., arriir*, ! v-
p*--*é frl cour&ane d'or. »
20 décembre 1613.
I! ury (le Mesmes de la Cloître :
I ^/:artelé,au^^d'o^, aucrois n: :
^Jl1)U»; aux 2*- et 3** d'arg. à deux ;. ::
i\o gueules Tun sur Tautre ; au 4", a :.
il une étoile de sable, accomj)
poiutn d'une riviiTe d'or., nu . '.
d'ir. »
45
LB BULLETIN HÉRAI.DIQUE DE FRANCE
146
15janv. 1614
Km manuel des Landes de Boutan-
)urt, pagpe de l'Ordre :
« D'arg-., à la bande d'az. »
30 juin 1614
René Courtin, Sr de Gaule, d'Angers :
« De sable, au lion d'arg*., au chef
\>r chargé d'un croissant de gueules. •
18 janvier 1615
N... Bellanger de Vautourneul, alias
^érang-er de Vautournant :
« De sable, à 3 lions d'arg., armés,
ampassés et couronnés d'or, i
Charles de Hautefort, page de TOr-
Ire :
« D'or, à 3 forces de sable. »
Bernard de Forgues, alias de Fer-
gues, baron de la Roche :
« De gueules, à Técusson d'az., char-
gé de 3 maillets d'arg., 2 et 1. •
20 janvier 1615
N... de Sève, fils du lieutenant de
Hoi, de Saint- Valéry.
Armes inconnues.
25 mars 1615
Jacques de Saulsan de la Bedosse.
Armes inconnues.
28 août 1616.
Michel de Tiraqueau de Denans, de
Poitou :
« D'arg., à la fasce ondée d'az., sur-
montée de 3 merlettes de sable. •
24 février 1619
Adrien Joués alias Jouer de Flan-
court, page de Tordre :
« Pksartelé, : au 1"% à la tour d'az.
sur une montagne de sinople ; au 2®,
d'arg. à la croix fleurdelisée de gueules
au pied fiché ; au 3®, de gueules à 3
bandes d'arg. ; au 4®, d'argent à 5 têtes
de loup de gueules posées 2, 1 et 2 ; à
une épée de sable la pointe en bas
posée sur la partition. •
22 février 1624
Barthélémy Balagny-Montluc :
« D'or, à 3 aigles éployées d'az.,
alias : Ecartelé, aux P' et 4** d'az., au
loup d'or ; aux 2® et 3®, d'or au besant de
g., et sur le tout d'or, à 3 lions d'azur. •
29 mars 1624
N... Gorlanzoni :
t D'arg., au sautoir de sable chargé
d'une mître du champ. •
14 juin 1624
Jean-Gabriel Maron de Pisani :
I D'arg., à la croix ancrée de gueu-
les. »
2 juillet 1624
Gabriel d'Alîgier de la Faye :
f D'or, à la fasce de gueules accomp.
de 3 trèfles du môme. »
1<^' mars 1637
Charles, marquis de Nérestang, fila
de Claude de Nérestang, grand maître.
Armes comme ci dessus.
4 mars 1639
Claude, aliàs Guillaume Séguier de
la Verrière, commandeur de Sainte-
Catherine de Montrevaux :
• D'az. au chevr. d'or, accomp. en
chef de 2 étoiles du même et en pointe
d'un mouton d'arg. »
10 mars 1639
Jacques de Catelan de Castelmore,
gendarme de la compagnie de la
Reine :
f D'az. à 3 porc-épics d'or, 2 et ] . •
Charles, marquis de Nérestang, 3«
grand-maître, mestre de camp d'un
des anciens régiments de France ; il
fut pourvu de la grande maîtrise le 16
août 1639, après la mort de Claude de
Nérestang, son père, et il la posséda
jusqu'en 1645 ; il mourut à Lyon, le
30 décembre 1644, âgé de 18 ans.
P^ septembre 1639.
Jean Séguier de la Verrière, fils de
147
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
148
Jacques Ség'uier, commandeur de Vil-
laray :
t D'az., arf chevr. d'or, accomp. en
chef de deux étoiles de même, et en
pointe d'un mouton d'arg*. »
4 février 1640,
Charles de Guillebert de Montégu,
commandeur de Montlioust :
« D'arg-., au chevr. accomp. de 3
mâcles, 2 et une, le tout d'azur i.
20 juin 1643.
Balthazar de Lemps :
« Parti, d'or et de gueules, au lion
de Tun en l'autre, i
8 juin 1644
René de Pérouze de Bonnay, lieute-
nant colonel durégfimentdeLouvigrny :
« D'arg"., au croissant de gueules,
au chef d'az., chargé d'un lion passant
d'argent. •
Charles-Achille, marquis de Néres-
tang, 4« grand-maître, 2^ âls de Clau-
de de Nérestang, fut institué grand
maître par Louis XIV, en 1045, apn\s
la mort de Charles de Nérestang, son
frère ; il prêta serment de fidélité le 8
janv. 1668 et posséda la grande maî-
trise jusqu'au 26 janv. 1673, date à la-
quelle il démissionna entre les mains
du Roi. (À suivre).
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARECHAUX DB FRANCE
(Suite)
1724
Antoine V duc de Gramont (1), né
eu janvier 1672, connu d'abord sous
le nom de comte de Guiche, il entra en
1685 dans les mousquetaires et eut un
régiment en 1687. Aide de camp du
dauphin en 1688, il servit au siège de
Philisbourg, se trouva à la prise de
Manheim, de Spire, de Worms, d'Op-
penheim, de Trêves et de Frankenthal.
Il combattit encore à Fleurus, à Mons,
tome
toi
(1) Lach. Desbois l'indique sous le nom d'An-
me IV de Gramont, sans tenir compte d'An-
ine 1 d'Aure, dit de Gramont, vicomte d*Aster,
qui fut subslitué par sa mèic Caire de Gra-
mont, aux nom et ui mes de sa maison, par suite
du mariage de Ja dite Claire avec Menaud
d'Aure, vicomte d'Aster, le 23 novembre 1525.
(V. P. Anselme, t. iv, p. 613-614.)
à Liège, à Leuze, à Namur, à Tongres.
à Nerwinde et à Charleroy. Nomnif
brigadier en 1694, il fit le reste de la
campagne de 1694 à l'armée de Flan-
dre et encore celle de 1695 et se trouva
au bombardement de Bruxelles. Nom-
mé mestre de camp-général des dra-
gons en 1696, il fut employé sous h'
maréchal de Catinat, puis sous le ma-
réchal de Boufflers, son beau -frère
(par le mariage, le 17 décembre 161K1,
de sa sœur Catherine-Charlotte, av. o
Louis-François duc de Boufflers, pair
et maréchal de France).
Maréchal de camp au mois de jan-
vier 1702, il servit en Flandres pen-
dant les campagnes suivantes : fut
fait colon wl-génêral des dra^zons eu
1703, se signala au combat d'Eckereu
la même année ; colonel-général de-
gardes françaittes et lieutenant-géne-
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
150
es armées dn roi au mois tl'octo-
i704.
fut envoyé en 1705 auprès de Phi-
î V, roi d'Espag-ne ; mais sa con-
le présomptueuse le fit échouer
j la mission qui lui avait été con-
11 s'imaginait, dit un biographe,
voir gouverner le roi d'Espagne en
- t de la reine qui avait un extrême
mdant sur son mari.
- son retour en France il fut envoyé
irmée de Flandre et il chargea i»lu-
irs fois les ennemis à la bataille de
nillies, le 23 mai 1706 ; fut dange-
sement blessé à la bataille de Mal-
quet en 1709, et servit à la prise de
bourg en 1713.
^près la mort de Louis XIV il fut
nmé conseiller au Conseil de Régen-
peudant la minorité de Louis XV,
é maréchal de France le 2 février
î4. Il mourut à Paris le 16 sep-
Qbre 1726, âgé de 53 ans et huit
)i8.
Il était fils de Antoine- Charles IV
c de Gramont, pair de France, che-
lier des ordres du roi, et de Marie-
larlotte de Castelnau, sa première
mme, fille de Jacques marquis de
istelnau, maréchal de France et de
arie Girard.
Il ép. le 13 mars 1687, Marie-Chris-
ue de Noailles, fille d'Anne-Jules de
oailles, duc de Noailles, pair et maré-
lal de France, et de Marie-Franroise
3 Bournonville ; il eut de ce mariage :
1. Louis-Antoitie- Armand, duc de
rramont, lieutenant-général le 1"
oût 1734, mort à Paris en 1741, marié
; 3 mars 1710 à Louise-Françoise
Wumontr de Crevant d'Humi^res,
ont : a. Antoine et b. Louis, morts
ounes ; c. LouiseMarie-Victoire, ma-
iée à Antoine-Antonin de Gramont,
lue de Lesparre ; d, Louise-Charlotte,
variée le 3 février 1740 à Charles-
Lucien de Lorraine, comte de Brioune ;
2. Louis, chevalier des ordres du roi,
lue de Gramont après la mort de son
frère aîné; direct ur général de Tinfan-
terie, lieutenant général, tué d'un coup
de canon à la bataille de Fontenoy, le
11 mai 1745. Il avait ép. Geneviève de
Gontaut, fille du duc de Biron, pair de
France, et deMarie-Antonine de Bau-
tru-Nogent,et fut la tige de la seconde
lignée des ducs de Gramont, pairs de
France, encore représentée de nos
jours ;
3. Louis -François, chevalier de
Malte;
4. Marie-Adélaïde, ép. le 30 déc. 1715
François-Armand de Gontaut -Biron,
duc de Gontaut, pair de France, bri-
gadier de cavalerie, mestre de camp du
régiment Dauphin ;
5. Catherine-Charlotte, ép. 1° le 27
mars 1719, Philippe- Alexandre, prince
de Bournonville, sans enfants; 2^ Jac-
ques-Louis de Rouvroy Saint Simon,
duc de Saint-Simon, sans postérité.
(V. le Bulletin de 1894, col. 1 à 4.)
C'est pur erreur que dans la description
des armes du maréchal Antoine III de
Gramont, nous avons indiqué un
lévrier rampant de sable ^ quiestd'Aure,
au lieu d'un lion d'azur^ qui est de
Gramont.
Écarteléy au î^^ d'or au lion d*azur,
armé et Inmpassé de gueules^ qui est de
Gramont ; aux 2 et 3 de gueules à 3
flèches d'or posées en pal, armées et
empennées d'argent^ les pointes en bas^
qui est d'Aster; au 4 d'argent, au.
Icvrier de gueules, colleté et bouclé d'à-
zur : d Varie de sable semée de besants
d'or, qui est d'Aure;^^ sur le tout, de
gueules^ à 4 ot'dles d!* argent^ qui est
de Comminges. Quelquefois on place
sur le tout un écarte lé aux 1 et 4 de
gueules à 3 Jumelles d*argent^ qui est de
Saint Chéron ; aux 2 et 3 de gueules d
3 fasces ondées d'*argent^ qui est de
Toulongeon.
1730
Alain-Emmanuel de Coëtlogon, mar-
quis de Coëtlogon, naquit en 1646, fut
151
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
enseigne dans le rég-iment Dauphin
en 1668, passa du service de terre dans
celui de mer en 1670 en qualité d'en-
seigne de vaisseaux, fut fait lieutenant
en 1672, et capitaine le 26 janvier 1675.
Il se trouva à onze batailles navales.
Pendant la guerre de Sicile il se si-
gnala par plusieurs actions d'éclat à
Palerme, en 1676, dans la Fouille en
1678. Commandant un vaisseau de
sept canons à l'entrée de la Méditer-
ranée, en 1686 il rencontra près de
Gibraltar deux vaisseaux de guerre
espagnols, Tun de 56 canons, Tautre
de 44 qui refusèrent de saluer le pavil-
lon du roi, il leur donna la chasse et
les força de se retirer la nuit sous la
place de Malaga ; Tannée suivante il
prit à Tabordage un vaisseau algérien,
et prit part en 1688 au bombardement
d'Alger sous les ordres du maréchal
d'Estrées. La même année il servait
en Irlande sous les ordres du maréchal
de Chasteauregnault ; au combat de
Bantry le feu prit à son vaisseau et
causa la mort de plus de trente per-
sonnes sans que cet accident l'empê-
chât de continuer h combattre. 11 fut
fait chef d'escadre le 1®' novembre 1689
et combattit avec Tourville à la Hou-
gue et sauva d'un grand danger le
vaisseau-amiral. En 1693 il brûla de
nombreux vaisseaux de guerre enne-
mis dans le port de Gibraltar et
s'empara de plusieurs navires mar-
chands. Il fut fait lieutenant général
des armées navales le 1** juin 1701, et
servit en qualité de capitaine général
pour le roi d'Espagne dans l'Amérique
française. En 1703, il eut de nombreux
succès contre les flottes réunies d'An-
gleterre et de Hollande et servit en
qualité de vice-amiral sous le comte
de Toulouse. Il fut conseiller au Con-
seil de marine en 1715, et vice-amiral
du Levant le 18 novembre 1716, grand
croix de Tordre militaire de Saint-
Louis la même année. En considéra-
tion de tant de services, le roi le nom-
ma chevalier de ses ordres en ITJ;
maréchal de France le 1" juin 17:
mourut le 7 du même mois, âge .-
ans et six mois, fut enterré en IV.
Saint-Sulpice et eut l'honneur (i h
la grande députation de la noblos-
Bretagne à ses funérailles.
Il était le septième enfant de 1.
de Coëtlogon, chevalier, vicomte
Mcijusseaume, châtelain de la <;•«'.
naye, etc., reçu conseiller au Parltn
de Bretagne le 6 novembre 1623 et
Louise le Meneust, fille du sei^rner.:
Brequigny, président & mortier
même parlement. Il mourut sans
marié.
Son frère aîné, René de Coêtl! _
lieutenant du roi dans la haute h:r
gne et gouverneur de Rennes. è{ ^
Philippe de Coëtlogon, fille aime . •
tre René de Coëtlogon marqni>
Coëtlogon, et de Gillette de Kue.
et héritière de la branche aînée ^ic ^
maison, qui avait obtenu au mo^
mai 1622 des lettres patentes du
Louis XIII portant réunion des tt'
dé Coëtlogon, de Pleugriffet, a^
Lande, etc., et leur érection en i:
quisat, sous le nom de Coëtlos'ou, :
vaut du duché de Bretagne.
La branche des marquis de C '
gon s'est éteinte pendant le x»
siècle dans la maison de Carne.
Celle des comtes de Coëtloi^on
core représentée de nos jours h
formée par Louis de Coëtlogon.
comte de Loyat, un des frères du
réchal de France et père de II >
Charles-Elisabeth de Coëtlop»ii
d'Anne Auvril de la Roche a tu
enfants :
1. Louis comte de Coëtlogon, l
nant-général des armées du roi. u ■
le 27 février 1736 avec Marie-Mai. '
Johanne de la Carre de Saumerv .
•
2. Louis-Emmanuel de Cocti»
brigadier des armées du roi, m\:
Thomase-Céleste-Esther Rivié, «i '
Emmanuel-Etienne-Maurice ;
)3
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
154
3. Emmanuel-Marie, dit le chevalier
î Coëtlogcon, lieutenant de vaisseau ;
4. René-Anne-Elisabeth de Coëtlo-
311, abbé de Saint Mesmie.
La maison de Coëtlog'on tirait son
3m de la chatellenie de Coëtlog'on qui
tait un fief de haubert, dans Tévèché
E» Saint-Brieuc. Elle est connue depuis
iudes de Coëtlosron. qualifié chevalier
dans un acte du troisième jour avant
Pâques 1180 : il avait épousé Agnès
de Derval. Sa filiation est établie de-
puis Henry de Coëtlogon, vivant en
1248.
De gueules, à trois éctcssons d'hermi-
nes.
(A suivre).
Là, K.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
1)17 PORT DE PONTCHARRA
La famille du Port, origûuaire de
avoie, s'est établie en Bug-ey au com-
tiencement du xv^ siècle et a fait plu-
ieurs branches répandues en Bresse,
n Bourfifog-ne, en Provence et en Dau-
•liiné. Elle a produit des magistrats et
les militaires distingués dont plu-
ie urs ont été chevaliers de Saiut Louis,
t (le nos jours un commandeur et
plusieurs chevaliers, et officiers de la
.é^ion d'honneur.
I. — Guichenon en donne la grénéa-
o<:rie depuis Jean du Port, conseiller
l Etat et juge-mage de Savoie, vivant
n 1450, fils de Jacques du Port et
l'Alix de Petaus.
II. — Jean du Port ép. Aymée de
îossilloii, fille de Léonard de Rossillon,
;<i*r de Beauretour et de Beraude de
Jliaudée, dame de Mespilla, dont il
nit:
1. Jean -Louis, qui suit ;
2. Jacques, fut sénateur de Savoie ;
3. Jean, auteur de la branche des
>grs de VignoUes, en Provence, rap-
p )rtée dans Pithon-Curt ;
4. Louis, chauoine-inflrmier de la
Cathédrale de Belley ;
o. Aymé, religieux célérier de Tab-
'^aye d'Hautecombe en Savoie ;
6. François, religieux à St-Antoine
de Chambéry ;
7. Georges.
III. — Jean-Louis du Port, écuyer
de Charles duc de Savoie, fit son testa-
ment le 14 octobre 1524 ; il avait ép.
Pernette, fille du sgr de Loissey, dont
il eut ; 1. Georges, sgr de la Balme et
de Champ d'Azar, dont il fit homma^'e
au duc de Savoie le 23 octobre 1576.
Cette branche tomba en quenouille
avec Françoise du Port, mariée eu
1630 à François de Falaise, écuyer, sgr
de Bellegarde en Dauphiné ; 2. Pierre ;
3. Perrot, qui suit.
IV. — Perrot du Port, sgr de la Bal-
me et de Champ d'Azar, ép. Charlotte
de Montfort, dont il eut : 1. Scipion,
qui suit ; 2. Aymé, dont les descen-
dants s'établirent en Bourgogne et
donnèrent un président au parlement
de Dijon, en la personne de Louis-
Alexandre du Port, chevalier, baron
d'Allignat en Bresse, sgr de Montplai-
sant, de Fromenteau et de la Gravil-
lière, pourvu le 7 mars 1727 ; il obtint
rérection en comté de la terre d'Asnières
lesBois au diocèse de Lj^onsous le nom
de Loriol ; il eut pour fils Alexandre-
Marie du Port, comte de Loriol, marié
à N... de Calvière, fille de Charles-
155
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
[:'■
François de Calvière, marquis de Vé-
zenobres, lieutenaat-g-énéral des ar-
mées du roi, commandeur de Tordre
de Saint-Louis ; 3. Jacques.
V. — Scipion du Port, sg-r de la
Bal me, de Pierre-Chatel et de Champ
d'Azar ; il vint s'établir en Dauphiné,
et se conduisit si vaillamment dans le
combat qui eut lieu à Pontcharra le
17 septembre 1591 entre les troupes de
Lesdiguières et celles d'Amédee, bâ-
tard de Savoie, et du général espagnol
Olivarès, que le roi Henri IV lui per-
mit de joindre à son nom celui de
Pontcharra, champ de bataille témoin
de son courage et de le transmettre à
ses descendants (1) quoiqu'ils n'aient
jamais possédé la terre de Pontcharra.
Il ép. vers 1590 Péronne de Migieu,
fille du sgr de Migieu, gouverneur de
Pierre Chatel, dont il eut : 1. Jean-Louis
qui suit ; 2. Vincente, qui épousa Marc
des Balmes^ sgr de Goulet ; 3. Anne,
qui épousa Bertrand de Million, écuyer.
V. — Jean-Louis du Port de Pont-
charra, sgr de la Balme et de Pierre
Chatel, né en 1602, servit en qualité
de gendarme dans la compagnie du
marquis de Thianges, et mourut en
Piémont ; il ép. Marie d'Yse, fille du
sgr de Rosans, conseiller au parlement
de Grenoble en la chambre de TEdit ;
il eut de son mariage :
VI. — Charles-François du Port de
Pontcharra, né en 1648, fut lieutenant
du grand maîtro de l'artillerie, le duc
d'Humières, maréchal de France ; il
ép. Diane d'Arbalostier, dont il eut :
1. Louis-Charles, qui suit; 2. Fran-
çois, s^T des ILTbeys, qui succéda à la
maison d'Armand daus les terres des
Herbeys et tie Saint-Jacques en Valga-
demar, dont 1(^ fils François du Port de
Pontcharra, né h la Mure en 1733, de-
(l, V. Morice Mcl. Au lionl du Jabron, Ilis-
toiiT'î, L(-;;eml(»«, <'tc. Pans, 1«S7"). — A p«*u de
<li>tancc de l*.»ntcli:irra on renianiuo sur uno
«■'rmiirncc qui douiine U \jlU'*e les ruines de
l'anljquc in.uiuir ou cA nO lîayaid.
vint capitaine d'artillerie et setruu.
en 1756 au siège de Port Mahon et
1757 à la bataille de Rosbach.
Retiré ensuite dans sa terre des 1!
beys il s'adonna à Tagriculture e:
ouvrir en 1777 le canal d'irrij,'.^:
qui porte son nom, et qui fut la à( u:
de la richesse du pays. Le roi pou:
récompenser le nomma chevalier
Saint-Louis. Il mourut à VieuLi
1819, sans postérité de Marie-Marg -
rite de Veillet.
VIL — Louis-Charles du Port
Pontcharra, commissaire proviir
d'artillerie, ép. Louise de Combour -
de Beaumont du Terrai!, dont il ^'^
1. Louis-Victor, qui suit ; 2. Jean-F
déric, officier au corps royal d'artill :
VIII. — Louis-Victor du Port de P
charra, né en 1737, major dans le n
d'artillerie, appelé le marquis de P :
charra, ép. sa cousine Marie de C/
bourcier de Beaumont du ïerrail, a..
il eut : 1. Jean-Charlea -Frédéric, ^
suit ; 2. Victoire, mariée à M. de K
gard, d'une ancienne famille noll-
Savoie.
IX. — Jean-Charles- Frédéric du r
de Pontcharra, marquis de Pontchar"
servit dans les chevau-légers «le
garde du roi, chevalier de Saint L- -
capitaine, commandant rartilleri-
fort de Ham et de Boissons ; il e:
7 janvier 1786 Paule-Lucrèce de I
nés, fille de Paul-César de Bmi ':
marquis de Bannes de Puygiroii. *-
de la Bâtie Tour du Verre ; il e:î
son mariage : 1. Charleg- Louis,
suit ; 2. Hippolyte-Paul-Frédéri(^, q
fait la Br. B. : 3. Théodore-Kug» nt^,
ficier dans le 2* régiment de 1:-
mort pendant la campagne de K' -*
en 1813; 4. Jules-César, qui a û '
Br. C; 5. Adrienne-Charlotte.
X. — Charles-Louis-César du î
de Pontcharra, marquis de Pont- h^r'
né à Puygiron le 8 août 1787, m' r:
18 janvier 1858, colonel d'arli-''
r)7
LB BULLETIN HâRALDIQUB DE FRANCS
158
;inmandeur de là Lég^ion d'honneur^
levalier de Saiut-Louis le 17 août
S22 \ ép. Aurélie Guee-Willer, sœur
Il <>-éQéral de division, sénateur sous
second empire ; dont il eut: 1, Louii-
hilippe, mort en 1861, non marié ;
Alfred-Charles, qui suit.
XI. — Alfred. Charles du Port de
outcharra^ marquis de Pontcharra,
é le 24 septembre 1823, à Paris, mort
I 21 octobre 1877, consul de France,
[jcvalier de la Légion d'honneur, ép.
liâabeth-Sarah Joly, flUe de sir Wil-
am Joly, colonel de cavalerie dans
armée anglaise ; il eut de son ma-
iage plusieurs enfants, et entr'au-
reà :
XII — Louis- Antoine -Charles -Mi-
hol du Port de Pontcharra, marquis
le Pontcharra, né le 29 septembre
.H(V3 , marié le 22 janvier 1895 à
Mlle Andrée Birié; à Paris.
Br. B. X. — HippolytePaul-Frédcric
lu Port de Pontcharra, né le 20 août
1789, à Puygiron, vicomte dé Pont-
charra, marquis de Bannes Puygiron,
;)ar suite de l'adoption faite par son
)ucle maternel, Charles-Sébastien de
[iannes, marquis de Bannes-Puygiron
V. le Bulletin rie février 1895, col. 93),
•lief d'escadrons de cavalerie, chevalier
le Saint-Louis, ép. Lucrèce Moriu de
Louvig-ne , née à Phalsbourg en
1797, fille d'un colonel d'infanterie
lui fut maire de Toulon (Var) ; habita
'Italie et Rome pendant de lougfues
luuées et publia sous le titre de Rome,
m volume qui renferme des poésies
rès appréciées de son temps (1). De ce
nariag-e, il eut : 1. Charles-Hippolyte-
Kùouard, qui suit ; 2. Frédéric- Char-
es-Edmond, comte de Bannes-Puyg^i-
'ou, né le 1«^ novembre 1824, capi-
taine dans le 101° rêg-iment d'infan-
terie, marié à Hermance Chevallier,
(Qort sans enfants le 25 août 1878.
(Ij [{mue, par la marquise de Ban nés* Pu gi-
f«ii. Paris W. Reinqiiet, Goupy et Cie, 18(53.*
La comtesse de Bannes-Puyg*iron
habite St-Gervais, par TAlbeuc (IsèreJ.
XI. — Charles-Hippalyte-^rfowârn/
du Port de Pontcharra, marquis de
BanneB-Puyg*iron, né le 25 mai 1821,
officier de la Légion d'honneur, s'est
disting'ué comme capitaine dans le
l^S puis dans le 4^ régiment des volti-
geurs de la garde impériale pendant
la guerre de 1870-71, puis comme chef
de bataillon dans le 22'* de ligne, dé-
cédé à Saint-Gervais (Isère), le 12 dé-
cembre 1888; il avait ép. Mlle Alice
Urtin, de Chabeuil, décédée en 1872,
dont :
XII. — G^a*^o^î-Hippolyte du Port de
Pontcharra, marquis de Bannes-Puy-
giron, né en 1871, élève diplômé de
l'Ecole d'Agriculture de Montpellier,
ép. le 2 février 1895, Adèle Fage.s,
fille d'iirnest Fages et de Louise Des-
salle, sduir de Sophie Fages, mariée à
Jules Borson, fils du général de divi-
sion Borson, récemment admis dans le
cadre de réserve. — Résid. Montpellier
(Hcraull) et Saint-Gervpis par l'Albeuc
(Isère).
Br. C. X. — Jules-Cêsar-Alphouîse
du Port de Pontcharra, comte de Pont-
charra, ne en 1797, fut d'abord garde
du corps des rois LouisXVlII et Charles
X, puis chef d'escadrons au 13^ chas-
seurs à cheval, c'nevalier de la Légion
d'honneur (n'épousa pas Mlle de la
Barge, mais Mlle du Bergîer, fille du
préfet de la Restauration, et de Mlle de
Varennes de Feuille, dont il eut :
1. GahneUFrédéric, qui suit; 2.
yt^^e^-Paul-Louis, vicomte de Pont-
charra, capitaine d'infanterie de ma-
rine, clh valier de la Légion d'hountMir,
mort le i3 novembre 1883, ép. le 29
avril 1867, MlleMathilde-ThéclaSaska,
dont : a. /^e?vmnrf-Gustave-Dominiquo,
né le 28 juin 1878; 6. Clémentiut?-
AngU5îtine-yi?^;?mt', née le 28 novembre
1880. — A Paris; 3. Charlottes êp. le 19
avril 1870, Jules de la Chauvelnvs,
conseiller de préfecture delaCùte-d'Or,
159
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
160
ofâcier d'Académie, décédé à Paris, le
10 octobre 1893.
XL — Gabriel-Frédéric du Port de
Pontcharra, comte de Pontcharra, ép.
le 11 août 1874, Mlle Thérèse Niepce,
fille de Léopold Niepce, conseiller hono-
raire à la Cour d'appel de Lyon, dont
un fils et une fille.
Les armes de la famille du Port de
Pontcharra sont, d'après Chorier, Nobi-
liaire de Dauphinéf t. III, p. 457-458 :
Paléy d'argent et cTazur (et non
d'azur et d'argent) de six pièces ^ à la
trangle de sable brochant sur le tout.
C'est par erreur que quelques auteurs
indiquent une fasce de sable au lieu
d'une trangle.
Supports : Deux aigles au naturel.
Devise : Cingit et obstat.
L* R .
MKNILGLAISE
(Suite et fin)
Après le licenciement de l'armée
royale, n'ayant plus aucun rôle à
jouer auprès du roi, il sollicita son
cong-é. Dès le mois de septembre 1792,
le duc de Richelieu avait été envoyé
par le prince de Condé auprès de Tim-
pératrice de Russie pour solliciter, h
des conditions avantageuses, l'entrée
de son empire en faveur des gentils-
hommes français, demeurés presque
sans ressources et sans asile.
Cette mission de confiance fut cou-
ronnée d'un plein succès. Le 14 fé-
vrier 1793, Richelieu rapportait de St-
Pétersbourg une lettre que le prince
de Condé s'empressa de communiquer
à tous les intéressés. L'impératrice
offrait aux émigrés, femmes et enfants
compris, de quelque condition qu'ils
/'fessent^ des habitations dans un pays
situé au 45'^ degré de latitude, et d'une
température agréable. Il était, en outre,
expressément stipulé que les réfu-
gies cuuberveraient leurs usages, leurs
mœurs et leur religion, qu'ils auraient
un évêque et des prêtres catholiques,
que toutes leurs propriétés seraient
contiguëSy enfin que tout serait fran-
çais (1).
Le duc de Richelieu fut le priinirr
à accepter ces propositions, et Pou
n'ignore point les services qu'il sut
rendre à la Russie, en échange tle sou
hospitalité. Le comte de Uaisons le
suivit en Crimée, ce pays récemment
soumis au sceptre de Catherine II.
Pour être moins brillante, la mission
du comte de Maisons n'en laissa pas
moins des traces importantes et qui
durent encore. Nous avons dit ailleurs,
et nous ne répéterons point ici, com-
ment il parvint à fixer au sol et à civi-
liser des peuplades nomades et indis-
ciplinées. On peut du reste en trouver
le détail dans les écrivains qui ont fait
connaître ce pays, dont la transforma-
tion date de cette époque et qui, de-
puis lors, n'a point cessé de progres-
ser. Le prince Anatole Demidoff, et M.
de Gouroff, ancien recteur de l'Aca-
démie de Saint-Pétersbourg, pour ne
citer que les plus connus, ont, tour-à-
tour, rendu le plus brillant hommage à
la mémoire d'un Français, dont le nom
est encore béni chez les Tatars-Nogaïs
qu'il a civilisés.
Avant de se livrer à cette mission,
le comte de Maisons avait commandé,
en 1802, le haras impérial d'Alexan-
drof, et quelques années plus tard, le
haras de Bélorodki.
Dans ces diverses fonctions, et dan.^
de fréquentes excursions à travers une
contrée dépourvue de tous moyens de
communication, entrecoupée de mon-
tagnes et de véritables torrents, Tin-
trépide français avait brisé son corps,
épuisé ses forces et contracté des infir-
mités qui ruinèrent, avant l'âge, une
constitution vigoureusement trempée
(1) Voir le Jtmmal d'Oli?ier d'Argem», pubi.
dans la Correspondance secrète de Charretic, etr
p. 5(>5-566.
Gl
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
162
lussi fut-il contraint de prendre de
oaue heure une retraite et uu repos,
hèrement achetés. Il avait acquis, en
^^20, une propriété foncière, située
2ins le gouvernement de Tauride, dis-
rict de Simphéropol, sur les bords de
Aima. Il alla, Tannée suivante, habi-
ter cette propriété, nommée Hadjibiké
•u Gadjibiké. C'est là qu'il mourut
G ans après, le 25 mai 1837, âgé de
6 ans. 11 était chevalier de Tordre
oyal du Lis, de Tordre impérial de
>aiut-Wladimir, commandant des Ta-
ar-Nogaïs, et conseiller d'Etat auprès
ie la cour de Russie; mais il avait
toujours précieusement conservé sa
qualité de français.
Le comte Jacques de Maisons laissait
Il II fils unique de son mariage avec
Madame Afanasiewna Parchikow. A
l'exemple de son père, le comte Alexan-
dre de Maisons s'appliqua à faire pro-
fiter son pays d'adoption des progrès
agricoles et industriels que plusieurs
séjours en France Tavaient mis à
même d'étudier. D'importantes amélio-
rations avaient métamorphosé son do-
maine d'Hadjibiké, lorsque une mort
soudaine vint le surprendre à Simphé^
ropol, le 12 juin 1874.
Informé de son décès, non par voie
diplomatique, mais par le comte Mont-
^enet, ami particulier et voisin du dé-
funt, celui qui écrit ceâ lignes fit au
ministère des affaires étrangères étran-
g-ères de longues et infructueuses dé-
marches pour se faire délivrer, ainsi
qu'à ses cohéritiers^ la succession ou-
verte, conformément t la convention
internationale, conclue entre la France
et la Russie le 20 mars 1874. Fatigué
de l'inutilité de ces efforts, et voyant
les difficultés surgir de jour en jour,
celui que ses cohéritiers avaient chargé
de leurs intérêts, ne craignit point de
s'adresser directement à l'empereur de
Hussie. La réponse ne se fit point
attendre. Quelques semaines seulement
après renvoi de la supplique à Sa
Majesté Impériale, notre ambassadeur
à Saint-Pétersbourg, le général Le Flô,
annonçait aux héritiers le succès de
leur démarche. L'empereur ordonnait
la main-levée de toutes oppositions, et
prescrivait la remise de la succession
au consul d'Odessa.
Un sentiment de profonde gratitude,
bien plus qu'un mouvement de vanité
mesquine, nous a porté à consigner
ici le souvenir de cet acte d'équité
tout-à-fait royal.
Nous voici bien loin de Ménilglaise.
Revenons y avec celui qui en hérita, à
la mort de Tacquéreur, et qui n'est
autre que le jeune frère du comte
Jacques de Maisons.
Né en 1773, le chevalier Jacques-
Clair Le Frère de Maisons, ancien dé-
puté, ancien président du Comice agri-
cole d'Argentan, chevalier de Saint-
Louis, agronome éminent^ ne fut point
inférieur en mérite à son frère aîné. A
deux reprises différentes, nous avons
retracé les principales phases de son
existence si remplie ; nous nous con-
tenterons donc d'y renvoyer le lec-
lecteur (1).
M. de Maisons est mort le 7 décem-
bre 1859, dans sa 87^ année, sans lais-
ser de postérité. Conformément à ses
derniers désirs, sa dépouille mortelle
repose auprès de la vieille église de
Ménilglaise, où de pieuses mains lui
ont élevé un monument, digne de sa
mémoire. 11 a légué le domaine de
Ménilglaise à son arrière-petitneveu,
M. Alexandre Guyon des Diguères, fils
de celui qui écrit ces lignes.
Cette famille, venue de Bourgogne
en Normandie, dans les dernières an-
nées du xiv® siècle, a contracté des
alliances avec les familles de Vieux-
pont, de Sainte-Marie, de Nocey, de
Nollent, du Barquet, Malet de Oraville,
de Heudey de Pommainville, de Man-
(i) Voir, outre notre Histoire de Sévigni, une
notice nécrologique insérée dans VAnnimire de
VAêsociaUon normande pour i861.
163
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
noiiry, du Fay, de Chasot, de Falen-
dres, de Brossard, dn Four, de Robil-
lard, de Colomby, etc., etc. Elle a
fourni un chevalier de Malthe sous
Louis XIV, plusieurs officiers des
armées du roi, et de nombreux cheva-
liers de Saint-Louis. Elle fig-ure dans
les Recherches de la noblesse au rang* des
anciens nobles.
M. Alexandre desDiguères a épousé,
le 12 février 1879, Mademoiselle Marie
de Trémault, issue comme lui, au troi-
sième de^ré, d'une sœur de M. de
Maisons (1). La famille de Trémault,
oripfinaire d-Italie, s'est fixée en Ven-
dômois vers les premières années du
seizième siècle. Depuis cette époque,
jusqu'à nos jours, elle a pris des allian-
ces dans les maisons les plus distin-
g"uéefl, au nombre desquelles nous cite-
rous les d'Arg-ou^es, de Bailleul, de
(lontaut, de Rostaing*, de Cambis, de
Fonteiiay, etc., etc. Madame des Di-
g-uères est la seconde fille du baron Just
de Trémault et de la baronne, née Sar-
raude de La Charpenterie.
Le vieux manoir de Ménilg-laise est
toujours debout. A l'exception d'une
tourelle, d'un effet assez pittoresque,
rien dans sa structure ni dans son dé-
veloppement ne semble révéler l'im-
portance des grènérations qui l'ont suc-
cessivement habité. Le château mo-
derne, récemment construit par le nou-
veau propriétaire, à quelques cen-
taines de mètres plus loin, mais tou-
jours sur le bord de la falaise, sans
affecter des proportions grandioses,
répond beaucoup mieux à l'étendue du
domaine et à la beauté exceptionnelle
du site.
La j)aroi.sse de Ménil^rlaise e.-t au-
jourd'hui réunie à celle de Batilly,
aussi bien que Berna}' et Treize-Saints.
( \) M. VIoxiindro des Di|,'u»"tos es! arrière petit-
(il*^ lie M.'i.l.mip (lo Gi;ui(l[ir;iy, née Le Kirie de
Mai-^ofn, fi ^l,•^«|pMlt^i'»«»ll(• <lt' Trfuiaiill, descend,
Hti tm'Miie de^'r(^ de Mfidanie du Breiiil «le Saiiit-
llilaire. .vd'ur de M;iduiiic de (îraiidpray et du
«lu'vaher de .Maison»>.
Une belle égalise moderne, AW^- ir
paiement à la (réuérosité de M-,
de Maisons, a été, dans ces dtr
temps, érig-ée sur un point plus • -
des quatre communes appelée-
fréquenter.
Vii'tor DKsDion H <•
SEBASTIAN!
La famille Sebastiani, orig-inîti^
Pile de Corse, a produit dans le -
d'un demi-siècle des personnair-^?
portants qui, par leurs services,
fonctions et leurs digfnités,ont rr'>
donner au nom qu'ils portai^^'
éclat et une notoriété que n^ir
obtenu des familles considérée.- •'^:
plus illustres. De 1800 k 180" \
trouvons dans la même lignée H '
contemporains, Louis Sebastiani,
que d'Ajaccio en 1809, deux génorn '
division, deux frères, l'un Hora'^e S.
tiani général de division sous le prr*.
empire, maréchal de France eu ^
l'autre Tiburce Sebastiani futmnr
de camp sous la Restauration, r;
l'expédition de Morée, et \\cn\ :
général en 1842, pair de Frau'-
1837, tous les deux grandscroix :
Légion d'honneur et chevalier:»
Saint-Louis.
Gonstantinople, Naples et L"
gardent encore le souvenir d H
Sebastiani, comme ambassait"::
France sous Napoléon I" et soin L
Philippe.
Louis Sebastiani, évêque d'A t
oncle d'Horace, fut fait baron de !
pire en 1810 ; Horace avait eu li"
très de comte le 31 décembre 18<'T ,
burce vicomte sous la Restaurstu'
des lettres de comie en 1841 avec \
son frère, ancien officier sou5 l»- •'
lat, chevalier de la Légion d'Ii'»:."
après 1830.
Cette famille se croyait par ira li*
mais sans l'appuyer sur aucune jt^'
>o
LE BULLETIN HÉRAX.DIQUE DE FRANCE
166
*igrinaîre de Naples, d'autres disent
^ Gènes. Elle se serait divisée en deux
ranches, Tune serait venue s'établir
\ Provence, où elle a été connue aux
1 virons de Forcalquier et l'autre sé-
vit passée en Corse et aurait produit
i lii^née qui donne lieu à cette notice.
La filiation prouvée commence à :
I. — Joseph-Marie Sebastiani, né à la
orta d'Ampugnani (frère de Louis
ebastîanî, évêque d'Ajaccio, baron de
Empire, le 14 juin 1810) ; il ép. Fran-
ùise-Alterice Franceschi, dont : 1.
'rançois - Horace - Bastien, qui suit;
. Ang^e, qui a fait la Br. B.; 3. Ti-
urce, qui a fait la Br. C; et trois
lUes : 4. N... ép. Fabien Cunéo d'Or-
lano, procureur impérial à Ajaccio,
ous Napoléon I", sans enfants; 5. N...
pousa M. de Mesmay (de la famille
)arlexnentaire de ce nom en Franche-
Jomté), officier supérieur en Corse,
lent postérité ; 6. N... ép. M. Pompei,
:hef de bataillon à Naples, sous Murât,
^ans enfants ; remariée au colonel Se-
Dastiani-Gapellini, dont une fille, Anne
l'Angrelis.
II. — François-^or^ïce-Bastien Se-
hastiani-Porta, né à la Porta d'Ampu-
gnani le 10 novembre 1772 ; officier
Je cavalerie à Tarmée d^Italie, général
de division à Austerlitz, 1805, ambas-
sadeur à Constantinople en 1806, com-
mandant de corps d'armée en Espagne
et en Russie et de la cavalerie de la
Garde Impériale pendant la campagne
de France ; député à la Chambre des
Cent jours ; député sous la Restaura-
tion et sous le règne de Louis-Phi-
lippe ; ministre de la marine, puis des
affaires étrangères après 1830 ; am-
bassadeur à Naples et à Londres ; hia-
Tèchal de France le 21 octobre 1840 ;
grrand-croix ou grand aigle de la Lé-
prion d'honneur en 1807, chevalier de
Saint-Louis le 2 juin 1814; décédé à
Paris le 21 juillet 1851, enterré aux
Invalides.
Il ép. le 2 mai 1806 : P Fanny de
Franquetot de Coigny, petite-fille du
second maréchal de France, duc de
Coigny, sœur du dernier duc de Coi-
gny, morte à Constantinople le 8 mai
1807 en donnant le jour à Françoise-
Alterice-Rosalba, appelée Fanny, ma-
riée à ïhéobald de Choiseul, duc de
Praslin, pair de France, chevalier
d'honneur de Mme la duchesse d'Or-
léans, dont postérité : 2** N... de Gra-
mont, fille du duc de Gramont, veuve
du général russe Davidofl", morte le 21
février 1842, sans enfants de cette se-
conde union.
Br. B. II. — Ange Sebastiani, comte
Sebastiani de la Porta par lettres de
1841, officier tous le Consulat et che-
valier de la Légion d'honneur après
1830; ép. à Vescovato Marie-Annon-
ciade Filippi, dont il eut : 1. hya-
cinthe, qui suit; 2. Horace, lieutenant
de zouaves en Algérie, tué à l'ennemi,
non marié ; 3. Anna-Felice, mariée à
Jean-Antoine Pompei, ancien sous-
préfet, dont postérité ; 4. Fanny, mariée
à Joseph 'Antoine Limperani, député de
la Corse, dont postérité ; 4. Faustine,
mariée à Jean-Jérôme Lévié, président
de chambre à la Cour de Bastia, dont
postérité ; 6. Marie, mariée à Pierre-
Jean Massei, conseiller de préfecture à
Ajaccio, dont postérité.
III. — Hyacinthe Sebastiani, comte
Sebastiani de la Porta, ancien payeur
général du département de la Corse,
chevalier de la Légion d'honneur, né
le 10 mai 1809, est décédé à Ajaccio le
27 février 1895, dans sa 86« année; il
avait épousé Rosine Po, encore vivante,
dont il a eu :
1. Anna-Felice, mariée en 1874 à
Salvator Patrimonio, alors consul de
France à Jérusalem, aujourd'hui en-
voyé extraordinaire et ministre pléni-
potentiaire de France en Serbie. Elle
est morte en 1875 à Jatta, sans enfants.
M. Patrimonio a épousé en secondes
noces, Marie Limperani.
167
LB BDLLBTIN HéRALDIQUB DE FRANCE
16S
2. Fanny, mariée en décembre 1879
à Auge Filippini, alors préfet, mort en
1888 à Saigon, gouverneur de la
Cochinchine dont : a. Hyacinthe ; b.
Pierre.
3. Marie, mariée à Pierre Cunéo d'Or-
nano, ancien procureur impérial, an-
cien vice-président du conseil général
de la Corse dont : a.Tiburce ; b, Domi-
nique.
4. Joséphine, non mariée.
Br. C. II. — Jean-André-riôwrce Sé-
bastian!, vicomte sous la Restauration,
puis comte Sebastiani de la Porta en
1841, colonel à la fin du premier em-
pire, chevalier de Saint-Louis en 1814,
maréchal de camp, après l'expédition
de Morée, titré vicomte et nommé
commandeur de Saint-Louis, général
de division commandant la première
division militaire, député de la Corse,
grand officier de la Légion d'honneur
eu 1833, pair de France le 3 octobre
1837 ; né à la Porta le 31 mars 1786,
décédé à Ajaccio le 16 septembre 1871 ;
marié à Ajaccio le 9 octobre 1817 à
Marie-Lœtitia Paravicini, cousine de
l'empereur Napoléon I*% sans enfants.
La comtesse Tiburce Sebastiani est
morte à Ajaccio en 1890.
Il existe encore à la Porta en Corse
et à Beau vais des branches collatérales
de la famille Sebastiani dont la sépa-
ration est antérieure à l'auteur de la
branche du maréchal et de ses frères.
A Tune de ces branches appartient
M. Tiburce Sebastiani, ancien préfet
sous la présidence du maréchal de
Mac-Mahon, chevalier de la Légion
d'honneur, marié à Beauvais à M"« Des- |
jardins, sœur de Tancien sous-secre-
taire d'Etat et de Tavocat-général à ia
Cour de Cassation, membre de l'Insti-
tut; de ce mariage sont nés : l.Horaoe
Sebastiani, avocat, docteur en droit,
marié en 1894 à la fille du généra!
baron Fririon ; 2. Marie Sebastiani.
M. Tiburce Sebastiani, ancien pré-
fet, filleul de son cousin le général
Tiburce Sebastiani, a relevé le titre de
vicomte qui avait été accordé au géné-
ral sous la Restauration.
Les lettres patentes du premier em-
pire donnent au général comte Horace
Sebastiani et à son oncle le baron Louis
Sebastiani, évêque d' Ajaccio, le nom
de Sebastiani-Porta.
Sous Louis-Philippe en 1841, les
lettres de concession du titre dt^
comte aux deux frères, Ange et
Tiburce, leur donnent le nom de Sebas-
tiani délia Porta. Ce n'était que l'inter-
calation d'une particule rarement
admise pjir la chancellerie du premier
empire.
D'après Y Armoriai Français (mars
1895, p. 151), le général Horace Sebas-
tiani portait :
D'azur^ au griffon dCor.
Les armes attribuées au général Ti-
burce Sebastiani le créant vicomte en
1830 par les lettres patentes, sont :
Coupé ^ au 1 de gueules au lion d'or,
adecctré d^une étoile et senestré (Vui
croissant du même; au 2 d'or à deu.^
tours jointes par un entremur ouvert h
tout de sab^e,
L. K.
1
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
170
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE MARS
BT SAPPBL DBS MOIS PRicÉDBMTS
^ouis Le Picard, fils de M. Jules
Picard, chevalier de St-Grég-oire-
«rrand, avec Louise de Colombel,
e de M. de Colombel, maire de Cau-
>nt (Eure).
Le mariagfe a été célébré le 5 février
rég-lise primatiale de Rouen.
Les témoins étaient, pour le marié :
. Le Picard et M. Georges Renaud,
specteur général des ponts et chaus-
es, ses oncles ; pour la mariée :
aymond de Colombel et le général
onse, sous-chef d'état-major général,
'S oncles.
La famille Le Picard est originaire de
orinandie, bailliage du pays de Caux.
.Ile a pour auteur Thomas Le Picard
ni vivait en 1587. Elle s'est fixée à
louen depuis le milieu du siècle der-
ier et a donné un prieur deB consuls
e la chambre de commerce de la pro-
ince de Normandie en 1761, un rece-
eur de la chancellerie du parlement.
1. Le Picard de Veules se fit représen-
M* en 1789 aux assemblées de la no-
lesse du bailliage de Montivilliers,
ompris dans le grand bailliage du
ays de Caux.
De gueules^ à trois fers dépique d^ar-
'eni.
La famille de Colombel originaire de
a ville de Rouen, a donné en 1583
Guillaume Colombel, consul des mar-
ihauds qui fut échevin de la même
lille et obtint des lettres de noblesse
1588. Ses descendants furent main-
lus dans leur noblesse dans Télec-
n de Pont-Audemer le 4 février
67.
Le chevalier de Colombel assista à
assemblée de la noblesse de Pont-
udemer en 1789. C'était l'aïeul de M.
de Colombel, maire de Caumont, père
de la mariée.
D'azur, d la fasce d'*or accompagnée
en chef de deux colombes affrontées
d^argent^ et en pointe d'une bisse ou
serpent tortillé en fasce du même.
>^^^>/\^^^^^^^^^>^^^^^»
Le baron Pierre Brillet de Candé,
fils du baron de Candé et de la baronne
née de Mieulle, décédée, au château de
Noyant (Maine-et-Loire), dans les der-
niers jours du mois de juin 1886, avec
Mlle Mallac, fille de M. et de Mme Al-
fred Mallac, à Paris.
La bénédiction nuptiale a été don-
née par Mgr Bonnefoy, évêque de la
Rochelle, le 6 février, en l'église Saint-
Pierre du Gros-Caillou, à Paris.
Les témoins du marié étaient : son on-
cle le vicomte du Breil de Pontbriand
et son grand-oncle, M. de Mieulle,
ancien trésorier général ; pour la ma-
riée : ses grands-oncles, M. Mallac et
sir Col ville Barclay, baronet.
La famille Brillet de Candé est an-
cienne en Bretagne où elle a figuré aux
maintenues de cette province et y a
possédé de nombreuses seigneuries. Elle
s'est établie ensuite dans l'Anjou et y
a pris part en 1789 aux assemblées de
la noblesse par trois de ses membres :
Charles-Clovis Brillet, sgr de Candé et
àe Chauveaux ; Pierre-Clovis Brillet,
sgr de Loire ; Jacques-Brégent Brillet
de Villemorges, sgr du Mesnil, chçva-
lier de Saint-Louis. Le chevalier de
Candé, lieutenant de vaisseau, fut com-
pris dans la promotion des chevaliers
de Saint-Louis en 1725. Louis-Charles-
Clovis et Jean-Prosper de Candé, an-
ciens officiers figurent sur les listes de
171
LB
HÉRALDIQUE OB FRA1K3
promotion du même ordre en 1814 et
1817.
Le baron Charles-Louis de Gandé
fut admis aux honneurs de la cour en
1789. La généalogie de cette famille
a été donnée par d'Hozier dans le YI*
Registre, de son Armoriai Général^ de-
puis N. Brillet qui vivait avant 1459.
(V. le Bulletin de 1888, col. 424.)
If argent y à trois têtes de loup arra-
chées de gueules et posées 2 et î.
Emile Erlanger, fils du baron Er-
langer, et de la baronne née Slidell,
fille de renvoyé extraordinaire des
Etats-Unis du sud à Paris, pendant la
guerre de sécession, avec Catherine
de Robert d*Acquéria de Rochegude.
Le mariage a été célébré le 6 février
en la chapelle des RR. PP. Passionis-
tes à Paris.
Les témoins du marié étaient : le ba-
ron Raphaël Erlanger son frère aîné
et le commandant Rogers, son cousin ;
ceux de la mariée : le comte de Roche-
gude son frère et le comte de l'Eglise,
son cousin.
La famille Erlanger est originaire
Francfort .sur le Mein. Elle a pour
chef M. Emile Erlanger, consul de plu-
sieurs états allemands et autrichiens,
à Paris, qui a obtenu des divers états
qu'il représente le titre de baron.
En 1859 il a été fait baron Portu-
gais ; en 1860 il a été admis dans le
corps de la noblesse de Saxe-Meinin-
gen-Hildburghausen ; en 1871 il fut créé
baron autrichien. Les armes qui ont
été accordées à cette famille, à chaque
concession de titre, n'ont varié que
dans la couleur des pièces ou des
émaux.
Parti^ au ï d'argent à la fasce d^azur^
accompagnée de deux tourteaux du vné^
me, un en chef^ Vautre en pointe; au
2 d'azur à Vancre d'argent.
La famille Robert d'Acquéria, quali-
fiée comte puis marquis de RocLr j-
est originaire dn comtat Ven&is^..
elle est connue depuis le xiri« -
Ses représentants ont été poâ&es:^ .
de fiefs importants dans les E*"^
Pape et ont contracté des a. .-
avec les principales familles d-^
Armand-Joseph-Msrie de I.
d'Acquéria, marquis de BocLr.
co-sgr de la Garde-Paréol, cL-^
de la Légion d'honneur, chef i-
taillon au 13* de ligne, pais ca: *
commandant d'une compag-nic
régiment d'infanterie de la Qar<i
yale, député de Yauduse de >.
1830, ép. Mlle de Capellis dont
eu : 1. Hippolyte, marié à ^..
Montjoyeux ; 2. la baronne de .f
vière ; 3. la marquise de M-i
sje; 4. la comtesse deQuilherL.
5. la comtesse de la Riboi;^:^
6. Ernest, comte de RochegU'i*.
crétaire de légation, ép. Rose de j
tara-Jackson, dont la mariée.
Ecartelé^ aux 1 et 4 d'azur à / -
tombe d'argent tenant dans son ^
rameau d'olivier de sinople^ au
d^or chargé de trois roses de gw
aux 2 et 3 échiqueté d'or et de g . -
de douze pièces^ chaque point de g
chargé d'une rose d'or.
t^^<f*f*^f*^0>^^t^*Sf^
Guillaume-Jean -Paw/ vicomît-
Bourgoing, fils de feu Jean-i^rd
Guillaume comte de Bourgoin;:.
bassadeur à Rome et à Constant! l
et de la comtesse née Tripier, r
Geneviève-Marie de Sermizelles lil
M. de Sermizelles et de MmeUe >-
zelles née de Dormy, et arrière- p :
fille de la baronne d'Anstrude.
Le mariage a été célébré le 12 f '\
en l'église Saint- Augustin» à Pan
Les témoins du marié étaieir
comte Charles de Bourgoing, sou
et le baron de Bourgoing, son ci> l
ceux de la mariée : M. de Thou..^
et M. Victor Villedey,
73
LB BULLETIN HfoALDIQUB DE FRANCE
174
famille de Bourgoing, originaire
u iNTivernais, a donné depuis le règne
le Louis XYI trois ambassadeurs à la
Liplomatle française et des officiers
listingrués àParmée.
La dame Marie-Jacquette Bourgoing
le Sonltrait, dame de Toury sur Abron,
îtc, veuve de Pierre Richard, sgrde
Boultrait, était représentée à Tassem-
3lée de la noblesse du bailliage de Ni-
v^ernais en 1789. |
François-Philippe de Bourgoing de
La Beaume, chevalier, capitaine (Tin-
fanterie, chevalier de Saint-Lazare de
Jérusalem et de N.-D. du Mont-Garmel,
prit part en 1789 aux assemblées de la
du bailliage de Nivernais, et Jeaa-
François de Bourgoin, major du régi-
ment du duc d'Angoulême, chevalier de
Saint-Louis, ministre plénipotentiaire
du Roi auprès des princes et états du
cercle de la Basse-Saxe, Hgr de Charly,
se fit représenter aux mêmes assem-
blées.
Jean-Françoià de Bourgoing, en-
voyé extraordinaire et ministre pléni-
potentiaire près le roi de Saxe, fut
d'abord chevalier de TEmpire le 10
septembre 1808, puis baron de l'Em-
pire le 9 décembre 1809.
Armand-Marc-Joseph de Bourgoing,
capitaine aide de camp, fut chevalier
de l'Empire le 11 juin 1810.
(V. le Bulletin de 1887, col. 283-284).
D*axur, à la croix ancrée (Tor,
La famille Guillaume de Sermizelles,
originaire de Bourgogne, s'est répan-
due en Nivernais où elle fut représen-
tée aux assemblées de la noblesse en
1789 par dame Marie-Anne Mérat de
Sermizelles, dame de Moissy, > euve de
Barthélémy Guillaume de Sermizelles,
chevalier de Saint-Louis, capitaine de
grenadiers, et aux assemblées de la
noblesse du bailliage d'Auxois et de
Semur en Bourgogne, par M. de Ser-
mizelles.
N... de Sermizelles, ancien officier.
fut nommé chevalier de Saint-Louis en
1822.
Vaxur^ à la croix paitée d'or^ embras"
sée dans deux palmes du même jointes
par le bas.
Devise : Spes et fides.
^■•^»*M^^M«M«*««M«*M|
Amblard-Timoléon-Pierre-Lidoria de
Beaumont, capitaine au 12P régiment
d'infanterie, fils du marquis de Beau-
mont et de la marquise, née Emé de
Marcieu, avec Edmée de Beaufran-
chet.
Le mariage a été célébré le 20 février,
à Andes (Allier) .
Les témoins du marié étaient : le
colonel Dufieux et le comte de Ver-
donnet, attaché d^ambassade, son cou-
sin ; ceux de la mariée : le comte Fer-
nand de Beaufranchet, son oncle et M.
Arthur de Lamaugarny.
(Y. pour la notice sur lesBeaumont,
en Dauphiné connus depuis lexi*sièclei
les Bulletins de 1886, 1887, 1888, 1891,
1893 ; et 1895, col. 132-133).
De gueules^ à la fasce d'argent char»
gée de trois fleurs de lys d'azur.
Devise : Impavidum ferient ruinœ.
Légende : Amitié de Beaumont,
(V. pour la maison de Beaufranchet
en Auvergne, en Bourbonnais et en
Limousin les Bulletins de 1887, col.
449-454; 1888, col. 246; 1891, coL
683.)
De sable, au chevron d'or accompagné
de trois étoiles d'argent^ qui est de Beau-
franchet; écarteléf d'azur à la fasce
dargent accompagnée de 3 étoiles^ qui
est de la Chapelle, en Berry.
Devises : BelloFrancus^ — etFidelis
semper contra infidèles.
^<^^^k^^W^S/W^^V«^«/S#
175
LB BULLRTDf HÉRALDIQUE DE FRANCE
176
Louis de Landes d'Aussac de Saint-
Palais, fils de Joseph-Hippolyte et de
Zélie Pélissier, avec Julie Fabre.
Le mariage a été célébré le 20 fé-
vrier à Buseins (Aveyron), par M.
Tabbé de Montéty, cousin de la ma-
riée.
Les témoins étaient, pour le marié :
M. Géraud Fondi de Niort, et M. F. de
Beauvallon ; pour la mariée : M. Louis
de Montéty, ancien député, et M. Hip-
polyte Fabre.
.La famille de Landes est connue en
Languedoc depuis Jean de Landes, sgr
de Saint- Palais, au diocèse de Castres,
qui fut consul d'Alby en 1364. Ses des-
cendants ont possédé les seigneuries
de Saint-Palais, d'Aussac, de Roques-
sels, de la Gascarie ; ils ont donné à
Tarmée des officiers distingués dans
les mousquetaires, les gardes du corps,
les chevau-légers, et divers régiments
de cavalerie; un gentilhomme de la
chambre du roi en 1627 ; un chevalier
de Malte en 1647 ; un évoque de Vin-
cennes aux Etats-Unis en 1861.
Annibal de Landes, sgr de Saint-
Palais et de la Gascarie, garde du corps
du roi, a été qualifié baron de Saint-
Palais dans sa commission de capitaine
au régt de Plessis-Praslin le 1®' octobre
1660.
Il fut maintenu dans sa noblesse par
jugement de M. de Bezons, du 19 jan-
vier 1671, en vertu de lettres patentes
de reconnaissance de noblesse qui lui
avaient été accordées par le roi au
mois de mars 1670. Jacques de Landes,
son frère, avait été reçu à Malte en
1647; ils étaient Tun et l'autre fils
d'Abel de Landes et de Marquise de
Narbonne-Caylus.
Le nom d'Aussac lui est venu d'une
terre ou seigneurie, située dans le dio-
cèse d'Alby dont elle était en posses-
sion dès avant 1728. Un arrêt de la
Cour impériale de Montpellier, en date
du 5 décembre 1859, a maintenu cette
famille en possession du nom de Lan-
des de Saint-Palais d'Aussac. (V. Ar^
mor. de Languedoc^ Généralité de Mont-
pellier, t. I, p. 290, et Y Annuaire de
Languedoc^ 1864, p. 26-29.)
Joseph-Hippolyte de Landes de Saint-
Palais d'Aussac, père du marié, et ô*
enfant de Joseph de Landes d'Aussac,
baron de Saint-Palais, et d'Angélique
de Raynaud des Pradels, est décédé au
château du Puget (Tarn), le 4 mars,
laissant de son mariage : 1. Joseph ;
2. Maurice ; 3. Louis, le nouveau ma-
rié ; 4. Marie, fille de la Charité ; 5.
Blanche, mariée à M. de Rodier, dont :
a. Joseph ; h, Marguerite-Marie ; c.
Paule ; d. Blanche.
Le défunt était le frère de l'cvêque
de Vincennes, décédé.
Marie- Victoire ou Victorine, sœur
des précédents, dame de Saint-Vincent-
de-Paul, supérieure de l'hôtel Dieu de
Douai, est décédée à Douai le 9 mars.
Elle fut décorée de la Légion d'hon-
neur en 1851 pour son dévouement
pendant l'épidémie de choléra qui dé-
sola cette ville.
Uaxur^ à la fasce d'or, chargée de
trois tourteauœ d*azur^ accompagnée dt
trois croissants élargent en chef, et d'wt
cygne d'argent^ nageant sur une ri-
vière du même en pointe.
Devise ; Albus inter albos.
w^fs^s^y^f*0*^^0*^^t»^
Marie-Ernest-Paul-Boniface de Cas-
tellane, comte de Castellane, fils de
E ugène - Philippe- Antoine-Boniface de
Castellane, marquis de Castellane.
ancien député, et de la marquise née
Madeleine- Anne - Marie Le Clerc de
Juigné, avec miss Anna Gould, fille de
M. Jay Grould, et de Mme Gould, décé-
dés.
Le mariage a été célébré le 4 mars
par Mgr Corrigan, archevêque de
New-York, en l'hôtel de M. et Mme
George Gould, frère et belle-sœur de
la mariée, et le lendemain, le mariage
J
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
178
a eu lieu en la même résidence,
int le juge Andrews,
îs témoins du marié étaient : le
te Jean de Castellane, son frère, et
rince del Drag^o; et ceux de la
iée : M. Howard Gould et M. Ri-
?d Peters.
ans Tassistance on remarquait par-
les amis du marié : M. Patenotre,
jassadeur de France àWashing-tou;
ite et comtesse de Montsaulniû,com-
e Laugrier-Villars, Raoul Duval et le
rquis Imperiali.
V. le Bulletin de 1887, col. 233-234).
.e marié appartient à la branche du
réchal de Castellane, dite de Nove-
n ; il est l'arrière petit-fils du maré-
il.
De gueules^ au chàleau sommé de trois
irs (Tor^ celle du milieu plus élevée^
rert et ajouré de sable.
Devise : May dhounour que d'hou-
itrs.
»^^^^%rfv^^r^»^^w^^
François de Sales-Louis-Pierre Fran-
let de Franqueville, lieutenant au
i' régiment d'Infanterie, avec Blan-
ie Moreau de Bonrepos.
Le mariag'e a été célébré le 7 mars
1 rég'lise de Saint-François-Xavier, à
a ris, et la bénédiction nuptiale a été
onnée par le R. P. du Lac de la com-
a^rnie de Jésus.
Les témoins du marié étaient : le
ênéral de division baron de Launay,
ucien commandant de corps d'armée,
t M. Trimbach, colonel du 39» de li-
rue -, ceux de la mariée : le comte
rilumières, son oncle, et Paul de Bon-
epos, son frère.
Le marié est fils de Âimable-CAar-
'v Franquet de Franqueville, membre
le rinstitut, et de Mme de Franque-
ille née SchaeflTer-Erard, et petit-fils
le M. de Franqueville, grand officier
le la Légion d'honneur, inspecteur
.''èuéral des ponts et chaussées, direc-
^'ur général du service des ponts et <
chaussées et cheminsde ferau ministère
des travaux publics, conseiller d'£tat
en service extraordinaire, décédé.
La mariée est fille de François-Da-
niel Moreau de Bonrepos, décédé, et
de la comtesse née Anna-Marie d'Hu-
mières, remariée au comte de Sainte-
Marie d'Agneaux.
Famille originaire de Bresse, passée
en Dauphiné où elle prit part en 1789
aux assemblées de la noblesse de l'é-
lection de Vienne, pour la nomination
des députés de la noblesse aux Etats
Généraux.
If argent^ au chevron d^azur, accom-
pagné de trois têtes de More 2 en chef^
1 en pointe.
^^^^^^^W««««^%MM#
6^tty-Marie-Amédée Mégret de De-
vise, lieutenant au 6« régiment de
cuirassiers, fils de Albert Mégret de
Devise, ancien officier de cavalerie et
Mme de Devise, née Marguerite Mai-
gre, avec Jlfane-Emilie Harty de Pier-
rebourg, veuve de M. Achille Bégé,
fille du général Louis-Olivier baron
Harty de Pierrebourg, et de la baronne
née Amélie RiflFault, fille du général de
ce nom.
Le mariage a été célébré le 19 mars
dans la chapelle des catéchismes de
l'église St-Augustin, à Paris.
Les témoins étaient, pour le marié :
le colonel Rouvray, commandant le 6®
cuirassiers, et Robert de Devise, son
oncle à la mode de Bretagne ; pour la
mariée ; M. Le Bret, lieutenant au 12®
chasseurs, son beau-frère, et le baron
Ernest de Pierrebourg, son oncle.
La bénédiction nuptiale a été don-
née par le R. P. Terrade, qui a adressé
aux mariés une touchante allocu-
tion.
En raison de deux deuils trop ré-
cents, il n'avait été adressé aucune in-
vitation ; la cérémonie réunissait seu-
lement les proches parents des deux
familles.
179
LB BULLBTm HÉRALDIQUB DB PRANCS
(Y. pour la famille Mégret de Devise,
le Bulletin de 1892, col. 87.)
Pariî^ au P^ d'azur au chevron d'or
accompagné de trois étoiles du même
renversées ; au 2 d'azur à trois hssants
d'argent ; au chef d'or chargé d'une tête
de lion arrachée de gueules,
(V. pour la famille Harty de Pierre-
bourg', le Bulletin de 1891, col, 163),
en ajoutant que les armes primitives
de cette famille noble, orig'iuaire d'Ir-
lande, connue sous le nom de O'Har-
thyl, étaient :
D'or, à une fasce de sable ^ chargée de
trois pigeons volants du champ.
Les armes concédées sous l'Empire
à Olivier Harty, allas O'Harty, baron
de l'Empire, sous la nom de Fleckens-
tein (Pierrebourg*), par lettres-patentes
du 17 avril 1812 et nouvelles du 1^'
janvier 1813, retraité général de divi-
sion honoraire (1815), commandeur de
la Légion d'honneur et chevalier de
Saint-Louis, marié à Mlle de Grœn-
weldt, arrière grand-père de la mariée
(Cf. Armoriai du premier Empire, par
le vicomte A. Révérend, t. ii, p. 297),
étaient :
D'argent^ chargé au 2^ point du chef
d'un merle de sable becqué et ongle d'or ;
au franc-quartier des barons militaires.
•^<if^f*t^fs**f^^0*^m^^tm
Roger de Banes-Gardonne, veuf de
Jeanne'^Léonie de Larmandie, décédée
le 30 juin 1882, avec Mlle Gonthier
(connue en littérature sous le pseudo-
nyme de François de Julio.) Le ma-
riage a été célébré a Bergerac le 26
mars.
Le marié est fils de Prosper de Baues-
(rardonne, et de Alix Duran de Lau-
bestfa. Il a comme enfants du premier
mariage ; 1. Henri \ 2. Charles ; 3.
Marie ; 4. Madeleine. Il a aussi un
frère, Albert, marié â Mlle Oupiu de
Rt Cyr.
La maison de fianes, ou BauL -
Périgord (1) remonte par filiation \
suivie à Guillaume de Banes, aeu
de Malessé, marié en 1280, k Ma i
de Sanzillon ; cette terre de M .
appartenait aux Banes encore au :
siècle.
Jean de Banes, écuyer, sgr :
Faurie, rendit hommage le 9 ;..
1465 à raison de son château de i^
ainsi que son fils en 1541 et son :
fils en 1582, aux princes de la u. .
d'Albretcomtes duPérigordet vie- .
du Limousin [Armor. de la Snhir •
Périgord^ t. I, p. 53).
La famille de Banea a prouvé «h .
blesse aux recherches faites par
commissaires nommés à cet eH*-:, r
été maintenue par M. Pellot, iutt'L.
de Guienne, le 6 décembre 1667.
La branche de Gardonne â^^
s'être soudée à celle de Malesse •
1640. Jean, le premier connu av-
second nom (vivant en 1750, e:*t {
fils de Pierre de fianes, écuyer, >
de Bosredon (cadet de Malea^e) e:
Catherine de Pérusae des Cars.
D^azur^ d Vépée d'or, accoimpag • - •
3 étoiles d^ argent posées 2 et 1,
Le comte Hippolyte de Par.''
avec Mlle Le Gonidec de Traissau. *
le de feu le comte Paul Le Gonidt'c
Traissan, ancien zouave poutiri
frère du député dllle-et^Vilaine "^t
la comtesse née de Vaujuaa-Lau:: .-
Le mariage a été célébré le 2"^ u
en la cathédrale de Laval {Ma^ or.
La famille de Parscau est ano;-.
en Bretagne où elle a possède les :
de Menan, deBoteguiry, de Meut^^^
(i) Le nom do Bane$ ou AanuM e«t •
répandu en France; on le trouva dan< 1 \'
canton de> Vans ; en Périgord» canton «it- '•-
uiont ; dans la Marne, canton da Fère-< s-
noïKo ; dans la Haute-Marne, canton de ^
l'bv(Viue ; dnni la Mayenne, canton di* ""*
dam la Sariht, commune de Diaiay «oai <
cillon»
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRA.NCB
182
> a été maintenue âana sa noblesse
• arrêt de la chambre de réforma-
n dea commissaires de Bretagne en
i8.
De snble, A trois quinte feuilles dCar-
it.
Devise : Amzeri (Temporiser).
La famille Le Gonîdec, comme celle
Parscau, e^t originaire de Bretagne
a été maintenue dans sa noblesse
r arrêt de la chambre de réformation
des commissaires de Bretagfneen 1668.
Jacques-Olivier Le Gonidec de Ker-
loch; Joseph-Julien Le Gonidec de
Kerdaniel, flgpurent sur la liste de pro-
testation de la noblesse de Bretagne,
en 1789.
D" argent^ d trois bandes d'azur.
Devises : Tout Doué (La volonté de
Dieu) ; — -Ponc? d^argent n'est paê sans
traverses.
DÉCÈS DU MOIS DE MARS
KT RAPPBI. DRS MOIS PERCéDBNTS
Marie-Antoinettcî-Gûbrielle de Jessé-
liarlevali tille d'Alphonse-Antoine-
i('tor- Louis de Jessé marquis de Char-
val, et de Marie-Antoi nette Joachime
^ Surian^Bras, est décédée le 3 fé-
vier à Marseille.
Elle avait épousé M. Victor Boux,
«!^cédé, dont elle a eu : 1. Léon ; 2. Ro-
er -, 3. et une fille mariée à Pierre de
lemandols-Dedons.
La défunte était la sœur aînée du
êuéral de Jessé et d'Eudoxe-Emilien-
lutoine de Jessé, avocat, ancien maire
e Marseille.
(Y. pour la notice et les armes de la
Daisou de Jessé en Languedoc, Lyon-
lais et Provence, le Bulletin de 1894,
ïol. 105, 707).
^<#<»xw^>^<»«w<^#w^
La comtesse Gustave d^Amédor de
Molans, douairière, née Coraly aliàs
Caroline de Simony, est décédée à Dax
le 15 février.
Elle était fille de Charles, comte de
î^imony, officier supérieur, chevalier
lie Saint-Louis et de la Légion d'hon-
neur et de Marie de Ly ver.
Elle avait épousé Marie- Antoine-
Octave-Françoi0-(7te«^at?&, comte Gus-
tave de Molan09 décédé, colonel du 70''
régiment de ligue, officier de la Lé-
gion d'honneur, frère de Charles-
François d'Amédor, marquis de Mo-
lans, marié à Joséphine de Hédou ville,
tous deux décèdes, dont postérité.
La comtesse défunte laisse de son
mariage: 1. Henri, comte de Molans,
marié à Mathilde Gardilanne ; 2. la
comtesse de Coliguy-Chatillon.
(V. pour la notice sur la maison
d'Amédor de Molans, connue en Bour-
gogne dès le XIII® sièle, maintenue
dans sa noblesse en Champagne par
Caumartin en 1668, le Bulletin de
188C, col. 690-691.)
De gueules^ à la croix patriarcale d'or
cantonnée de quatre trèfles du même.
Devise : Cunctis mens aurea.
(V. pour la notice sur la maison de
Simony, originaire de Toscane, où elle
est connue depuis 1250, passée en Lor-
raine, en Champagneet en Bourgogne,
maintenue par M. de Caumartin, les
Bulletins de 1886, col. 547, 665 ; 1890,
col. 232.)
E car télé, au 1 d'^or ; au 2 de gueules
d V étoile d'or; au 3 d'^aaur ; au 4 d'ar-
gent ; à la croix de sinople brochant sur
Vé car télé»
Devise : Avi os aureum»
183
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCS
Feruand-Auguste barou de Moracin
de Kamouzeus, aucien capitaine de
cavalerie, chevalier de la Lésion d'hon-
ueur, est décédé à Paris, le 23 février,
àgè de 57 ans, non marié.
Il était le quatrième û\à de Alexan-
dre-Charles-Hubert de Moracin, baron
de Kamouzens et de Isabelle-Césariut;-
Joséphiue Orts de Bulloy.
Son frère aîné, 7'Ag'c>6rt/c/-Jean-Bap-
tiâte-Egide comte de Moracin, décédé,
avait ép. Marguerite de Forton, à
Montpellier, dont il a eu : 1. Georges
comte de Moracin, né en 1868, à Mont-
pellier, non marié ; 2. Isabelle, mariée
au baron Joseph de Pigache de Sainte
Marie, à Toulouse.
Son frère cadet Etienne --4 r^Awr-
Henri, a ép. Mlle de Latre de Bosqueau,
décédée, dont : 1. Raymond, décédé ;
2. Etienne, lieutenant de chasseurs ;
3. Jeanne.
Son troisième frère Edouard-Gode-
froy a ép. Mlle du Temple de Chevri-
gny, décédée, dont irois filles mariées:
1. la comtesse de Vaulserre ; 2. la com-
tesse Charles Durand de Beauregard ;
3. Mme Henri Bamberger.
(V. pour la notice sur la famille de
Moracin, originaire du pays basque,
les Bulletins do 1887, col. 214 ; 1888,
col, 170.)
L'argent^ à Vécureuil xssant de gueu-
les.
MMMMMMMMMMMMM*
La vicomtesse de Dreux-Brézé, née
Berthe-Marie-Caroline Ferron de la
Ferronnays, veuve depuis le 6 mars
1894, est décédée le 23 février au châ-
teau de Lucazière. Ses obsèques ont
eu lieu le 25 en l'église de Sillé le
Guillaume (Sarthe).
La défunte était fille de feu Charles
comte de la Ferronnays, ancien dépu-
té du Gers, et d'Amélie-Marie-Augus-
tine Lagrange, et petite-fille de Au-
guste-Pierre-Marie Ferron, comte de
la Ferronnays, pair de France, ambas-
sadeur, etc., né à Saint-Malo îe ;
cembre 1777, décédé à Borne
janvier 1842 et de Henriette- •
Félicité du Bouchet de Sourc .
Montioreau, née à Marly la-Vi;>
octobre 1782, décédée à Bnde le t ^
vembre 1848.
De ce dernier mariage cel»"
Klagenfurth eu 1802 étaient issu:-
l.CAarte-Marie- Auguste, de]> ■.
Gers de 1847 à 1848, né à BruLi>
(Allemagne), le 2 juin 1805, n.
Dangu (Eure), le 6 juillet 1863, :.
le 3 janvier 1829 à Amélie-Mar.
gustine Lagrange, née à Paris i
septembre 1810, décédée à Paris 1
février 1876, fille du général comt-
seph Lagrange, pair de France, «•
Françoise-Jeanne de Talhouet, <!-
mariage : a. Alfred-Marie-J •<
comte de la Ferronnays, capitai-.
chasseurs et des mobiles de TOrL •
1870, officier de la Légion d'houn
né en 1833, décédé à Paris le 8 iVt
1875, marié en juillet 1862 à Mi-^l
Françoise- Laurence- Catherine - ( .
de Nogué, née en 1833, morte à pHr -
21 janvier 1873 dont : Cécile, mvTÏ-
8 juillet 1885 au marquis Pau:-.
ques-Marie-René^uigues de Mur *
de Chabrillan, et Eugénie-Mari»-!'
line, mariée à Paris le 5 avril isx^
vicomte Louis-Marie-Armand de K «i.-
h. Berthe-Marie-Caroline, née en .^
décédée le 23 février 1895, mari^' •
1856 au vicomte de Dreux-Bréze ;
2. Pauline, née le 12 avril ]8<i'.^
cédée à Paris le 1*' avril 1891, au:
du Récit d*une sœur^ mariée à sir v
gustuB Craven ;
3. Albert, né le 21 janvier 1812. i.
à Paris le 29 juin 1836, marié à Na:
le 16 avril 1834 à Alexandrine d A
peus, née en 1808, décédée à Pari> V
février 1848 ;
4. Fernand-Marie-Adolphe comt^
la Ferronnays, né en mars 1814.
cédé à Frohsdorff le 21 décembre 1^
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
186
•ié à Lucie Gibert, dont : Henri-
•ie- Aug-uste, marquis de la Ferron-
s, ancien officier de cavalerie, atta-
ini'itaire à Tambassade de France
-ondre», député de la Loire-Infé-
ire, né à Paris le 15 septembre
2, marié à Paris le 27 mai 1868 à
rie-Thérèse de Pérusse des Cars,
' à Paris le 15 octobre 1845, fille du
; des Cars dont : a. Elisabeth-Fran-
se-Chantal-Marie-Anne, née en 1870,
riée le 12 juin 1889 au comte Ar-
nd -Aimé -François- Marie- Jean de
ataut-Biron ; h, Fernand, né le 2
^rier 1872, décédé le 3 mai 1881 ; c.
•nri, né le 8 avril 1876 ; d. Yvonne,
e en 1878 ;
5. Kagénie-Charlotte, née en 1818,
>rte à Palerme le 6 avril 1842, ma-
:^e à Boury le 20 février 1838 à
exandre- Adélaïde-Henri marquis de
un, dont deux fils: Robert, décédé,
Albert, député du Finistère. Le mar-
lis de Mun se remaria à Claire de
udre ;
6. Ulga, née en 1822, décédée à
ruxelles le 10 février 1843 ;
7. Albertine-Alexandrine, née en
K23, mariée au vicomte Jacques-
lexandre- André César de la Panouse.
(V. pour la famille Ferron de laFer-
onnays, en Bretagpne, les Bulletins de
889, col. 359 ; 1891, col. 232-233.)
D^azut\ à six billettes d*at g^nt^ 5, 2
t 1 ; au chef cousu de gueules chargé de
? annelets d'or,
La famille de Dreux-Brézé est très
\ucienne en Anjou. Méry Dreux, par
lequel débute la g'énéalog'ie de La
Ghesnaye de Bois, vivait en 1577. (V.
encore le Mémoire de d'Hozier, conte-
nant les véritables orig-ines de Mes-
sieurs du Parlement de Paris en l'/06).
Il eut dix-huit enfants de Charlotte de
la Coussaye, (fille de Jean et de Jeanne
de Champeau) qu'il avait épousée à
Poitiers parcontratdu 15 janvier 1533 ;
parmi ses enfants, nous citerons :
Simon, dont la postérité s'éteig'nit au
xvui® siècle *, Claude, tig-e des Dreux-
Nancré; Thomas, tige des Dreux-Biézé.
La branche de Nancré parait s'être
éteinte avec le marquis Louia-Ernest,
décédé en janvier 1883.
Dans les derniers temps de la monar-
chie la branche de Brézé était en pos-
session de la charge très enviée de
grand maître des cérémonies de la
maison du Roi.
De Thomas Dreux était issu, au
VI« degré, Henri-Evrard, marquis de
Dreux-Brézé, grand maître des céré-
monies par hérédité en 1781, pair de
France en 1815. Né à Paris le 6 mars
1766, il avait épousé à Paris le 9 mars
1790 Adélaïde-Anne-Philippine de Cus-
tine, née à Paris le 19 février 1770,
décédée à Moulins le 20 juin 1861. Le
marquis de Dreux-Brézé mourut à Pa-
ris le 27 janvier 1829, laissant quatre
enfants :
1 . Clémentine-Henriette-Philippine,
née à Paris en 1791, morte aux Carmé-
lites de la Tronche (Isère), le 27 août
1878, mariée à Hector- Joseph, marquis
de Monteynard, pair de France en
1827;
2. Scipion, marquis de Dreux-Brézé,
grand maître et pair de France héré-
ditaire, né aux Andelys le 4 décem-
bre 1793, décédé au château de Brézé
le 21 novembre 1845, marié le 9 avril
1820 h Aglaé- Henriette de Montault,
née le 28 septembre 1800, décédée à
Paris le 21 juillet 1848, sans enfants ;
3. Emmanuel-Joachira- Marie, mar-
quis de Dreux-Brézé, après son frère
aîné, né aux Andelys le 25 décembre
1797, page de TEaipepeur Napoléon 1«'
en 1812, capitaine d'état-major, gen-
tilhomme de la chambre du roi en 1828,
marié en juin 1824 à Marie-Charlotte
de Boisgelin, fille du marquis Alexan-
dre-Joseph-Gabriel de Boisgeliii, pair
de France, et de Anne-Charlotte -Victo-
rine d'Harcourt, née à Paris le 16 sep-
tembre 1881. De ce mariage : a. Henri-
h É
187
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANOB
Scipion-Charles, marquis de Dreux-
Brézc qui fut représeutantde Monsieur
le comte de Chambord en France, né
le 22 mars 1826, marié le 30 décembre
1850 à Marie-Madeleine du Prat des
Bravards d'Eyssat, fille du marquis
Louis-Gabriel et d'Aune -Jeanne-José-
phine Merlat, décédée à Paris, le 7
septembre 1870, dont; le comte de
Dreux-Brézé, marié à Mlle de Gram-
mont ; et Etienne - Marie - Théodore -
Clément, marié à Paris, en février
1887, à Geneviève-MathildeLouise-Eu-
gcnie-Agrathe de Gourcuff, dont posté-
rité; 6. Eugène-Philippe-Charles, vi-
comte de Dreux-Brézé, né le 10 août
1825, décédé le 6 mars 1894, marié à
Marie-Caroline de laFerronnays, dont ;
Robert-Louiô-Marie-Auguste, marié en
mai 1888 à Aurore-Marie Berlhe-Y von-
ne Gardée de la Chapelle et Simo-
ne-Marie-Françoiso, mariée le 9 juin
1879 au vicomte Reille, décédé le 5
octobre 1894; c. Edouard-Emmanuel-
Marie, né le 5 octobre 1841, marié à
Paris le 22 juillet 1882 à Florence-
Marie-Virg-inie de Pierre de Bernis.
4. Mgr Pierre-Simon-Louis-Marie de
Dreux-Brézé, né à Paris le 2 juin 1811,
évêque de Moulins, le 28 octobre 1849,
décédé à Moulins, le 27 décembre 1892.
(V. pour la notice sur la maison de
Dreux-Brézé le Bulletin de 1887, col.
45, 81-85.)
D^azur^ au chevron d'or accompagne
en chef de deux roses d^'argent^ et en
pointe d'un soleil atissi d'or.
^^fc^i^fc^^^^^tf^^^W^
ï'Aow/jfi-Joscph-Marie de Cuers, ins-
pecteur principal des douanes en re-
traite, chevaliar de la Lèg-ion d'hon-
neur, est décédé à Paris dans sa 79**
année, le 24 février.
En août 1870, M. Th. de Cuers avait
été appelé à commander le 3*^ bataillon
de douaniers mobilisés, à la tète duquel
il prit part à la défense de Paris, et
avait été fait chevalier de la L*^.
d'honneur à cette occasion.
Il était fils de Gabriel-Antoiut -.^.
de Cuers, né en 1762, mort en i
capitaine de vaisseau, cheval:--
Saint-Louis, de la Lésion d'houn^'
de plusieurs ordres, et de Maria- .i^.
nia Garcia de Quintana, frère de 1-
mond de Cuers (1809-1871), cap;:
de frégrate, chevalier de la L--
d'honneur , supérieur g-énérn.
l'ordre des religieux du Saint-^:.
ment dont il était l'un des fondât -
Le défunt laisse un fils, René de C.
né en 1855, publiciste, officier dt- : ;
tructiou publique.
Cette famille, orig-inaire de Pro\
ce, a donné à la ville de Toulon
nombreux consuls, viguiers et pre
royaux et à la marine de noml:-
officiers, capitaines de vaisseau et c
vallers de Saini-Louis.
En 1700, N... de Cuers de Lo;:.
capitaine de vaissseau fit partie (^
quatrième promotion des chevalie-5
Saint-Louis, avec Duquesne, se
fils du célèbre amiral de ce nom.
Joseph-Madelon de Cuera, 5<:r
Cogfolin, fils du précédent et oiz
lui capitaine de vaisseau, fit ses ;r
ves de noblesse devant d'Hozier. d' "
Pierre de Cuers, secrétaire du wx
né, en 1472.
Jacques-Philippe de Cuers, che\i
de Cogolln, capitaine des vaîs:*eaî:\
roi, prit part, en 1789, aux assem'
de la noblesse de Toulon, en Provr-
D'azur^ à une fasce d'or aectjmp :^
de trois cœurs du métne poses lUu
chef et un en pointe.
^r^*^^sf^^r**>f\^^^^
Paul-/i/cjcZe Cornette, baron d» ^
nancourt, ancien magistrat, est d'
à Bordeaux le 24 février, dans .h ^
année de sou âge.
Il avait épousé Marie-Aline Cunj
de Venancourt, sa nièce, dont il in -
1. Paul-Ernest, marié à Jeanm -I! '.
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCS
190
de Lalande; 2. Mathilde-Marie,
riée à Albert Dupuy, à Bordeaux.
V. pour la notice sur la famille
'uette, qui a fait les branches de
at-Cyr, de Cély, de Montlaur et de
aancourt, avec les titres de marquis,
comte et de baron, le Bulletin de
4, col. 378-380.)
'^^argent^ au chevron de sable àccom-
fné de 2 rosettes de gueules en chef et
*n lézard de sinople en pointe.
«^^^«^■^^^V^'VW^^I^k^i^
Le vicomte Olivier de Bondy est dé-
ié à Paris le 27 février, laissant de
a mariage avec Marie Moitessier,
ois fllj :1. François, sous-lieutenant
nfanlerie ; 2. Robert ; 3. Jean ; 4. et
le fille, Madeleine.
Le défunt était le second fils de feu
rançoîs-Marie, comte de Bondy, qui
it prélet, pair de France, sénateur, et
résida le Sénat en qualité de doyen
àg-e en 1889 et de Eslher-Félicité
îillièr.î, née è Paris en 1811, décédée
Paris le 9 février 1888.
Il avait un frère aîné : Lionel, au-
)urd^hui comte de Bondy, marié à
[athiMe Le Vavasseur, décédée à Vi-
hy eu 1879, sœur de la duchesse de
!onef^]iano. De ce mariage est née
ne fille unique Agathe, mariée le 11
iiin 18S8 au marquis de la Roche-Thu-
on.
La famille Taillepied de Bondy dont
'Annuaire de la noblesse de France y en
889, a donné la notice généalogique
'est divisée en deux branches. Le
*hef d.î la branche cadette est au jour-
i'bui le comte Jules-Louis«ËmiIe de
Bondy-Riario, ancien ministre plénipo-
:t^atiaire, marié à Jeanne-Isabelle-Ma-
rie de Riario-Sforza, dont un fils, Ra-
phaël, secrétaire de la légation de
France au Japon, marié à Signe de
Blomsfcedt, dont postérité, et une fille,
Uabelle.
Le oomte de Bondy-Riario est fils de
Charles-Claude (1767-1843), frère-puîné
du ccmte François-Marie (1766-1847),
préfet de la Seine, pair de France, père
du comte Pierre-Marie également pair
de France, puis sénateur de Tladre.
A une autre branche de la famille
Taillepied appartiennent les Taillepied
de la Garenne.
(V. pour la famille Taillepied de
Bondy les Bulletins de 1888, col. 115,
357 ; 1891, col. 42.)
L^azin\ à 3 croissants d'or posés 3 et
i, au chef du même chargé de 3 mo-
leties d'éperon de gueules.
Devise : Aspera non terrent.
La comtesse Horace de Choiseul-
Praslin née 5^a^rt,r-Jeanne- Marie-
Joséphine, princesse de Beauvau, est
décédée à Paris le 1" mars à Tâge de
de cinquante et un ans, sans enfants.
Elle était issue du mariage de feu le
prince de Beauvau qui, veuf de la
fille du duc de Choiseul-Praslin, avait
épousé la comtesse Louise de Ko-
mar. Elle était sœur de la comtesse de
Ludre et demi-sœur du feu prince
Marc de Beauvau, père du prince ac-
tuel de Beauvau Craon.
Le 22 octobre 1864 elle avait épousé
Eugène-Antoine-IIorace comte de Choi-
seul-Praslin, ancien officier, ancien
député, frère de G'flf^^on-Louis-Philippe
de Choiseul-Praslin, duc de Praslin.
(V. pour la maison de Beauvau, ori-
naire de TAnjou, le Bulletin de 1879,
col. 47, 79.)
D'argent^ à 4 lionceaux de gueules^
armés, lampassés et couronnés d*or.
L'écu souvent en bannière, c'est-à-
dire carré.
Devise : Sans départir ou Sans me
départir.
Cri : Beauvau!
(V. pour la maison de Choiseul, ori*
ginaire de Champagne, le Bulletin
de 1879, col. 49, 109.)
Uaxur^ à la croix dor cantonnée de
191
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
18 hitlettes du tnéme, 5 posées en sau-
toir^ dans chaque canton du chef^ 4 po-
sées en carré ^ dans chaque canton de la
pointe.
Devise : Virtutis fortuna cornes.
Cri : Bassigny !
^iet^^é*ft^***^f>^»^f*»
Le prince Achille Murat est décédé
subitement d'une congestion cérébrale,
le 1®' mars, à Zong-didi, en Mingrélie.
Le prince Achille était fils puiué du
prince Lucien Murat, prince de Naples
et dft Ponte-Corvo, et de la princesse
née Fraser, il était le frère du prince
Murat, de Mme John Garden, de la du-
chesse de Mouchy et du prince Louis
Murat, marié à la princesse douairière
Orbeliani née Eudoxie ds Somow.
Officier des chasseurs d'Afrique, il
s'était signalé pendant la guerre de
1870, qu'il fit comme officier d'ordon-
nance du maréchal de Mac-Mahon. ,
Il avait épousé en 1868 la princesse
Salomé Dadiani de Mingrélie, dont il a
eu deux fils, les princes Lucien et
Louis, et une fille, la princesse Antoi-
nette.
Après la guerre il donna sa démis-
sion et partageait son temps entre la
Mingrélie et Paris.
Son frère aîné, le prince Murat {Joa-
cAiw-Joseph-Napoléon) général de bri-
gade, commandeur de la Légion d'hon-
neur, marié en premières noces à
Malcy-Louise-Caroline-Frédérique Ber-
thier de Wagram, dont trois enfants,
décédée en 1884, a épousé en deuxiè-
mes noces, le 7 novembre 1894 Lydia
Hervey, veuve d'Arthur baron Hain-
guerlot.
(V. pour la famille Murat le Bulletin
de 1890, col. 417-418.)
Parti^ au T-^ d*or au choral caWé de
sable ^ qui est Murat ; au 2 d'or à trois
jambes de carnation aloutées^ itlacécs en
pairie et réunies par une tête aussi de
carnation^ qui est de Sicile ; au cJnf
d'azur^ à V aigle d'or^ empiétant u
dre de guerre^ qui est de l'Empire
çais.
La branche cadette formée pi-
frère du roi Joachim Murat a pou-
mes :
* r
Coupé^ au î' ^ parti d^or au cl
bré de. sable et de gueules, à :? c
d'abondance posées en sautoir t/V
2 de Sicile ; sur le tout de VEi
français.
Pierre-Charles- Alphonse Biîlt-' ^
comte du Chaffault, ancien dop::*
l'Assemblée nationale de 1871, oll.*
1er municipal de Sens (1870-71, i
mé de force maire responsable i
ville par le commandant des tr .
allemandes, sauva sa ville natal,
violences de l'invasion ennemie ; i
décédé à Londres le 1" mars à T. -
71 ans.
Il avait épousé le 17 mai 1851 M
Félicie du Chafiault, fille de Jîi'i
Gabriel comte du Chaflfault et <le M
Elisabeth Chopard, héritière «:
branche aînée, dite la Séuardièr \ 1
décret du président de la Répu-^ .
M. Billebaut (Pierre-Charles- Al{'l : ^
fut autorisé, le 17 novembre J^-'.
ajouter à son nom celui de : tia •.
fault. 11 eut de bon mariage Ir;-^
fauts : 1. Gabriel; 2. Georges,.
une fille, Mme de Bigars de la L -
Le défunt était fils d'un pn*.-
du bailliage de Sens ; sa famill'*
originaire des Flandres et avait " '
pendant plusieurs siècles des cli' l'-
importantes en Bourgogne.
(V. la notice sur la maison du i
fault dans le Bulletin de 1894, cnl. i
480.)
Ecartrh\ aux î et 4 d'argt>*il '
gle de s tblj ; au chef d'azur » h .
trois besapits d^argent^ qui e>t l'
bault \ a tu: 2 et 3 de siuojti , ^
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
194
>/-
ff
at*7né^ lampassé et couronné de
'iiles^ qui est du ChaflFault.
Le marquis d'Oms de Latenai, ancien
mseilîer à la cour de Cassation,
>mirié en 1852, est décédé à Perpi-
nan, dans les premiers jours du mois
^ mars, laissant un fils Charles-Marie-
>sepli -Gérard d'Oms de Latenai, capi-
line au 36® rég-iment d'artillerie.
La maison d*Oms est une des plus
Qciennes du Roussillon.
Don Bérang-er d'Oms fut fait vice-
oî de nie Majorque, en 1437. Don
'harles d'Oms, ambassadeur du roi
.'Arag-on près du roi Louis XI, fut
loinmé en 1463, grouverueur du Rous-
illon.
Par lettres patentes du mois d'août
'707, le roi Louis XV érigea en mar-
[uisat, pour la maison d 0ms, les ter-
res et seigneuries d'Oms, Bages et
iutres lieux.
Le marquis d'Oms; N... d'Oms de
rixedor ; N... d'Oms de Copons ; Jo-
seph-Augustin d'Oms d'Armangaud,
prirent part aux assemblées de la no-
blesse de Roussillon, en 1789.
Le marquis d'Oms et N... d'Oms du
Vivier, figuraient sur la liste des gen-
tilshommes titrés et non titrés reçus à
riiôtel de Ville de Perpignan avant la
Révolution.
Le nom de Latenai leur était venu
par suite d'une alliance avec cette
maison originaire de Grèce, établie en
Languedoc aux diocèses de Béziers et
de Narbonne.
Fascéy cTor et de sable de six pièces ;
alias : D^or à trois fasces de sable.
Devises : Stemmata sic faciunt^ sic
prodest sanguine longo gêner i ; — Dono
Dei sum quod sum.
Cimier : Un ours naissant tenant une
^'pée ou une banderolle.
Pierre Edouard de Pradel de Lama-
se, fils de Joseph de Pradel de Lamase,
qui servit dans l'armée des princes pen-
dant rémigration, et de Charlotte de
Pasquet de Salagnac, est décédé le 4
mars à Vignols (Corrèze), à Tâge de
90 ans. Il avait épousé Thérèse de Jous-
sineau de Tourdonnetdont il a eu neuf
enfants, sept fils et deux filles, parmi
lesquels nous citerons : 1. Henri capi-
taine de hussards marié en 1877 à Va-
lentine du Garreau, dont postérité ; 2.
Hugues, lieutenant-colonel au 92« d'in-
fanterie ép. lo Stéphanie de Jessé (de la
branche de Preigues) ; 2<» Julie de La-
borie ; 3. Honoré, chef de bataillon du
25® d'infanterie, marié le 29 janvier
1889 à Toulon (Var) à Marie de la
Barrière, fille du contre-amiral ; 5.
Paul, marié à Mlle Arthaud delà Per-
rière ; 6. Pierre-Albéric-Reué-Marie,
lieutenant au 18« escadron du train,
marié le 17 mai 1894 à Dax avec Ma-
rie Longuefosse ; 7. une des filles est
religieuse Ursuline à Brive.
(V. le Bulletin de 1889, col. 85-86.)
De sable, au Hun d'argent grimpant,
au chef d'or chargé de trois billettes da^
zur.
t»0^rv>*^^^r*^>ijsf*^^^>^
■^^t^X^rfW^IWWS/W»*»
La comtesse de Montesquiou-Fézen-
sac, née Cécile de Charette, de la bran-
che des marquis de Charette do Bois-
foucauld, éteints, est décédée le 5 mars.
Elle était veuve depuis 1882 de Fran-
çois-Marie-Fé^/îo^-Arsieu comte de Mon-
tesquiou-Fézensac, dont elle ne laisse
qu'une fille : Jeanne- Joséphine, mariée
1° à N... Forestier-Demours ; 2^ à Bar-
thélemy-Léon Delaruelle.
La comtesse de Montesquiou avait
ép. en secondes noces le prince de
Hanau.
(V. pour la famille de Charette, en
Bretagne, le Bulletin de 1887, col. 540.
La terre de Boisfoucauld fut érigée en
196
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
19^
marquisat, pour une de ses branches,
par lettres-patentes de 1775.)
D'argent^ au lion de sable arme\ lam-
passé et couronné de gueules, accompa^
gné en pointe de trois canettes, alias
aigletteSf aussi de sable^ becquées et mem-
brées de gueules.
(V. pour la notice» sur les Montes-
quiou-Fézensac les Bulletins de 1887,
col. 431432 ; 1889, col. 354 ; 1894, col.
629-630.)
Z)*or, à deux tourteaux de gueules
posés en pal Vun sur Vautre.
Devise : Hinc labor, hinc merces.
/w?ô5-Charles-Victurnien de Noailles,
ducde Noailles, (fils du duc Paul, mem-
bre de TAcadémie française, décédé le
29 mai 1885, et d'Alice de Roche-
chouart-Mortemart, décédée en 1887)
est mort subitement le 6 mars en son
hôtel, boulevard de la Tour-Maabourg*,
à Paris.
Ses obsèques o' t eu lieu le 9 mars
en réglise Saint- Pierre du Gros-Cail-
lou. Le corps a été porté au château
de Maintenon où l'inhumation a eu
lieu le 13 mars dans une sépulture de
famille.
Il avait épousé le 3 mai 1851 Clotil-
de-Caroline-Antoinette de la Ferté-
Meungr-Molé, petite- fille du comte
Mole, dont il a eu : 1. Maurice, duc
d'Ayen, mariéle 10 déc. 1892 à Yo-
lande-Louise d'Albert de Luynes, dont
Jean, né le 18 septembre 1893 ; 2. Hé-
lie ; 3. Mathieu ; 4. Elisabeth, mariée
au marquis de Virieu ; 5. Marie, ma-
riée au vicomte de Montesquiou-P'é-
zensac.
Le duc défunt laisse un frère Em-
manuel, marquis de Noailles, ancien
ambassadeur, grand officier de la
Légion d'honeur, veuf de Eléonore-
Alexandrine Lachmann, décédée en
1892, dont : -fi^mmanu^Z-Jean-Mari^
Félix, né le 30 mai 1869.
(V. pour la maison de Noailles l-!^
Bulletins de 1879, col. 52, 212, 251 .
1887, coî. 413; 1889, col. 354 ; 18u;>
col. 578.)
De gueules^ à la bande d'or.
Devise : Lœdimur haud aura lethaU.
^^^^%^'^^f^^*^^^^^^^^^
FTAncoU-Désiré de Portanier de Ls
•3
Rochette, conseiller à lacour d'appel d-
Paris, et ancien substitut au tribuna!
de la Seine, est décédé à Paris, le 7
mars.
Ses obsèques ont eu lieu le 9 mars en
rég-lise Saint-Germain-des-Préa.
11 était fils de Jean-Claude-Eugrèn^.
ancien chef de bataillon, officier de la
Légion d'honneur et de Êlisa Berthier.
La famille de Portanier de La Ko-
chette prit part en 1788 à raasemblee
de la noblesse d'Uzès et en 1789 aux
assemblées de celle de Nîmes. Elle
remonte sa filiation par actes authen-
tiques à Raimond de Portanier qui
reçut le 10 mars 1430 des lettres de
noblesse de Louis III, roi de Sicile et
de Jérusalem, comte de Provence. Ces
lettres de noblesse furent confirmées
par des lettres patentes de Charles IX,
données à Arles, le 1*' décembre 1564,
à Jean Antoine, à Antoine et à Jacques
de Portanier, arrière petits-fils de Rai-
mond. Elles furent enregistrées à la
cour des aides et finances de Provence
le 8 février 1565, et sont rappelées dan?
Tarrôt de maintenue de noblesse obte-
nu par cette famille devant la Cour de.^
comptes aides et finances de Moutpel-
licT, le 22 mars 1783. (V. Annuaire
historique et généalogiqnede la province
de Languedoc, 1864^ p. 33 et 34,)
D^azur^ à la bande d* argent accom-
g née de deux roses du même.
•«^^^^^^«.■^ ^^^^^^É^i^h-»
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
198
Léon Ga^nière, née Hélène-
-Adèle de Bournonville est dé-
le 8 mars à Tàg-e de :M ans à
crsen, près Marengo (Alg*érie).
était fille unique de Louis-Al-
ntoiae (dit Achille) de Bournon-
et d'Adèle- Sophie Ledru, veuve
aars 1872, et petite-fille de Achille-
-Albert de Bournonville et de
-AnloineUe-Thèrb&e Hennewyn,
î le 23 décembre 1867, décédée le
irs 1895 à IWge de 83 ans.
pour la notice sur la maison de
aonville le Bulletin de lbî)3, col.
sable ^ au lion (Targe^it^ lampassè,
et allumé de gueules, couronné
la queue fourchée et passée en saU"
La branche cadette brise (Vune
e de gueules, brochant sttr le tout.
*f^*f*^,fk0*fV^0»^**»0*0M
ag-ène -^(?nry- Edmond Beauchet-
eau, ancien mag-istrat, officier de
àtruction | publique, membre non
dent du comité des travaux histo-
leà et scientifiques, et de plusieurs
étés savantes, etc., auteur de la
iditioa du Dictionnaiy*e des familles
Poitou^ et collaborateur de la se-
de en cours de publication avec ses
ants, est décédé à Chef Boutonne
ux-Sèvres), le 8 mars à Tàge de 76
1 était fils de Philippe-Gabriel-Eu^
-10 Beauchet et d'Anne Filleau ; il
le l*»* février 1842, Rosalie-Eug-énie-
ibert de Défiant, dont il a eu trrize
faiits, dix sont encore vivants : 1.
»m Henry ; 2. et Dom Georgfes, moi-
25 bénédictins de la Congrég'ation de
ance ; 3. Hélène ; 4. Lj^die ; 5. Léon,
arié, père d'une fille, Germaine ; 6.
Iraond ; 7. Maurice, marié, sans en-
^its ; 8. Ferdinand, marié, père de 3
lies: Henriette, Edith, Etiennette;
Paul-Henry-Ferdinand, marié le
décembre 1892 à Eléonore Desmier
d'Olbreuse, dont un fils, Henry ; 10.
Charles, lieutenant au 114® régiment
d'infanterie, marié le 4 octobre 1892
à Hélène Failly, dont il a : Margue-
rite et Robert.
(V. pour Beauchet Filleau, \c Bulle'
tin de 1892, col. 611.)
De gueules^ d la fasce d'arge^it ac-
compagnée de 3 coqidlles d'or posées
2 et î.
La duchesse de Sagan, née Rachel-
Elisabeth-Pa«^/m6' de Castellane, fille
du maréchal de Castellaue, est morte
le 9 mars à Berlin, à l'âge de soixante-
douze ans.
Elle avait épousé en premières no-
ces, Maximilien, comte de Hatzfeld.
De son second mariage avec Napoléon-
Louis de TdUeyrand-Périgord, duc de
Talleyrand et de Valençay, duc de Sa-
gan, est née une fille Marie- Louise
Dorothée qui a épousé en 1881, Ohar-
les-Egon prince de Fi:rstemberg.
Le prince de Sagan, issu du premier
mariage du duc avec Mlle de Montmo-
rency, était son beau-fils.
Grand'tante du comte di Caàtellane,
qui vient d'épouser, à New-York, miss
Anna Gould, la duchesse de Sagan
était la sœur de la comtesse de Bau-
laiucourt et du cou. te Pierre de Castel-
lane, officier de chasseurs, l'auteur
des Souvenirs de Vaj-mée anglaise en
Crimée^ mort eii 1883.
Ses obsèqucs out été célébrées à Ber-
lin le 11 mars.
(V. pour la notice sur les Castellane
le Bulletin de 1887, col. 233-234.)
De gueules, à la tour d'or sommée
de trois tours du mf'me^ celle du milieu
plus élevée.
Devise: ^frff/ d'hnunour que d'hou-
nous.
^t^m^*^^^^^^t^*^^^s^^^^^
199
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Le ffcnéral Charles-Marie-Etienne
Champion-Dubois de Nansouty, créa-
teur di l'Observatoire météorolog-ique
du pic du Midi, est décédé àDax,le
12 mar.^, à Tàg-e de 80 aus. Il était né
à Dijon le 20 février 1815. Il avait
épousé Hortense- Fanny-Rosalie de
Dion dont il n'eut pas d'enfauts et n'a
laissé qu'un neveu : Max de Nansouty,
savant disting-ué, fiîs d'un frère prédé-
cédé.
La famille de Nansouty est orignaire
d*Avallon. Elle a donné un secrétaire
du roi au g-rand sceau de France,
mort en 1699, et plusieurs maires d'A-
vallon, de 1715 à 1751. Deux membres
de cette famille MM. Champion de
Créancey et Champion de Montigfny
ont pris part aux assemblées de la no-
blesse du bailliage d'Auxois et Semur,
en Bourgogne, en 1789.
Elle a été appelée à la pairie le 5 no-
vembre 1827 en la personne d'Etienne-
Jean-Charles Champion, comte de
Nansouty, officier de cavalerie, (fils
du général de division comte Etienne-
Marie-Antoine de Nansouty, né à Di-
jon le 31 mai 1768, décédé le 6 février
1815 et de Marie-Francoise-Adélaïde
Gravier de Vergennes.) Voy. Révérend:
Armoriai de VEmpire^ t. 1®'.)
Le comte K. J. C. de Nansouty fut
confirmé par ordonnance royale du
3 novembre 1816 dans le titre de comte
accordé à son père par lettres-patentes
de Napoléon 1«' du 27 juillet 1808. Né
le 16 juillet 1803, décédé le 6 janvier
1865, épousa le 29 septembre 1831,
Francoise-Caroline-Barbe Cuiller-Per-
rou, née au chûteau du Fresne le 30
mars 1814, décédée à Grain (Côte-d'Or),
le 24 décembre 1879. Ils n'avaient eu
que deux filles, l'une décédée à vingt
ans, à Paris, le 4 février 1853, l'autre :
Marguerite Champion de Nansouty,
née en 1835, décédée àOrain le 2 février
1894, sans alliance.
A un rameau collatéral appartenait
le comte Eugène de Nansouty, à Ver-
sailles, marié le 12 février 1^*
Emma Louise-Caroline de Dion -•
deux fils, dont l'un est Paul-cii,
Emmanuel de Nauiouty, ch-^i* .-
taillon d'otat-major du ^ouv :
militaire de Lyon .
Uaztu\ à C homme conr.trit, n
ctiirassé de toutes jriit'cts^ tCfia '
èpée et un boitrlier le tout d*or.
Les armes données à Etien. -
toine-Marie Champion de Nan.-
premier écuyer de l'Empereur, c^*
de division, comte de rEmjirr.
27 juillet 1808 étaient :
Ecartelé^ au 1 des comtes mi'r
au 2 de gueules d trois »ierlett^
gent 2 et i, celles du chefaffron-
3 de gueules à la croix d*arg*^nf
gêed'un écusson de sable, au C'.j.
gne au naturel terrassé de sin*^} :-
mx>rUé d'un comble d'azur, char »
soleil rayonnant d^ or ; au •#, il (
pion ancien.
Devise : Qui s'y frotte s'y pi^j" .
^>^k^«^^^^^^^^^WW^
François-Henri O'NeilL vic:^!. *
Tyrone, conseiller honoraire ..
préfecture de la Seine, officir-r
Légion d'honneur, né le 14 se:*
1812 est décédé à Paris le 14 il -
Il était fils de Jacques O'Nf.
comte de Tyrone et d'Anne- M
Hugonneau ; il avait ép. îe 8 jt::
Henriette - Louise - Augustine
Ponce, dont: 1. Marie-Augustîi-.
nia-Valentine, née en 1849, nvt:
1881 à Hermann, baron de h
2. Marie- Anne-Marguerite ; 3. >
Anne Thérèse.
Le vicomte défunt avait un fr
det consanguin, Félix-Sébas**
lien O'NeilI de Tyrone, décédé. I .
sept enfants.
Les O'Neill descendent des a
rois d'Irlande, connus bien av
XI u"" siècle. Ils ont eu la quîi
1
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
202
iiices souverains, depuis le xiii" siè-
? jusqu'en 1616. Henri VIII par let-
?s patentes de 1542 les créa comtes de
vrone et barons de Dungannon. A la
lite de la conquête d'Irlande par TAn-
eterre et de la persécution qui attei-
lit les catholiques, les descendants
i)'NeiIl-le-Grand émigrèrent en Fran-
. Félix O'Neill, un des chefs de la li-
lêe dépossédée de ses domaines, mou-
it officier delà brigade irlandaise, com-
ittaut dans les rangs de l'armée fran-
ise, à la bataille de Malplaquet en
09. Ses descendants allèrent s'établir
i Portugal où ils sont encore repré-
utés. La branche des comtes de
vTone s'établit en Bretagne puis aux
Qtilles et à la Martinique où les re-
ésentants de cette famille se consa-
èrent au service de leur nouvelle
itrie. En ce moment, elle compte dans
corps de nos officiers généraux, Ta-
irai O'Neill et le général O'Neill, com-
andant du 16* corps d'armée.
Le chef de la branche aînée des
mtes de Tyrone en France est Henry
Neill, comte de Tyrone, né eu 1815,
s du comte Paul -François -Henry,
as alliance.
Le souvenir des O'Neill s'est perpé-
é en Irlande; lorsqu'en 1875 une
îlégation de Français se rendit à
dblin, le vicomte O'Neill de Tyrone
t reçu par ses anciens compatriotes
ec des honneurs spéciaux ; tous les
19, il présidait à Paris le banquet de
.Saint Patrick qui réunit les descen-
mts des familles irlandaises établies
i France.
(V. pour les notices sur la famille
Neill et ses diverses branches, VAn-
taire de la Noblesse de France^ de
.59, 1889, 1895.)
If argent^ à une main dexlrc de gueu-
« coupée, appaumée^ posée en pal et
pportée par deux lions affrontés
issi de gueuleSy le tout surmonté de
'jîs étoiles aussi de gueules et acconi'
'■g>i€ en pointe d'un saumon au. natu-
pel posé en fasc-^y nageant dans une
mer d^argent ombrée de sinople.
Couronne princière, c'est-à dire fer-
mée.
Cimier : Un dextrochère de gueules^
armé au naturel et brandissant .ne rpée
posée en barre.
Devise : Cœlo solo^ salo^ potentes.
Le comte Charles de Framond de la
Framondie, capitaine au 89® régiment
d'infanterie en garnison à Montargis
y est décédé le 20 mars.
L'inhumation a eu lieu à Ormoy
(Yonne), dans un caveau de famille.
Il était fils d'Ernest-Stanislas-^w^'-
dée de Framond et de Jeanne-Eulalie
Buffières de Chabauolles, mariés en
1843.
Le défunt appartenait à une ancienne
famille du Rouergue connue depuis
Hugues Faramond ou Framond, qui
vivait en 1265.
Une de ses branches s'établit dans
le Gévaudan et y fut maintenue dans
sa noblesse en 1669. (V. notre Armoriai
de Languedoc t. 1®% p. 218^)
Jacques-Louis-Amédée de Framond
de la Framondie, fils de Louis-François
et de Marie-Elisabeth-Césarine de Ro-
chefort d'Ailly, capitaine de cavalerie
et chevalier de Saint-Louis, fut président
de l'assemblée de la noblesse tenue à
Mendeen 1789. Le défunt descendait de
lui au quatrième degré.
J'artiy au 1 bandé d\trgent et de
gueules de six pièces ; au 2 de gueules
au lion d^or^ grimpant; au chef cousu
d'azur chargé de trois étoiles d'or.
Devise : Luceat omnibus.
6r^<5^aî;c-Charles-Prosper Reille, com-
te Reille, ancien lieutenant de vaisseau,
ancien député, vii'e-président de la
Compagnie des chemins de fer de l'Est,
203
LB BULLETIN HÉRA.LDIQUB DB FRANCB
etc., commandeur de la Lég'ion d'hon-
neur, chevalier de l'ordre militaire de
rÉpée de Suède, etc., est décédé à
Paris le 22 mars, à Tàg-e de 76 ans.
Il était le second fils du maréchal
comte Reille et de Victoire-Thècle Mas-
séna, fille du maréchal, prince d'Ess-
lingr, duc de Rivoli; il avait épousé en
février 1848 FThuçoise-Atme Âlassèna
d'Essling de Rivoli, petite-fille du
maréchal, fille de François- I7c^r;r
Masséna, prince d'Essliug-, duc de
Rivoli et d'Anne Debdle dont il a eu :
1. Charles, vicomte Rtûlle, décédé le 5
octobre 1894, commandant le 22^ régi-
ment d'artillerie à Versailles, marié à
Simone • ^ls.ne- Françoise de Dreux-
Brézé, dont : a. André; b. Françoise;
2. Victor baron Reille, officier d'artil-
lerie, marié en 1880 à Marie-Geneviève
Millon delà Verte ville, dont : a. Karl;
b. Guillaume; c. Renée.
Le comte défunt laisse un îièreRené-
Charles-François Reille, baron René
Reille, ancien officier d'état-major, an-
cien sous-secrétaire d'Etat au minis-
tère de la guerre, député du Tarn,
commandeur de la Légion d'honneur,
a ép. en 1860 Géneviève-Marie-Eulalie
Sophie Soult de Dalmatie, petite fille
du maréchal Soult duc de Dalmatie,
dont : 1. André, député du Tarn, marié
le 7 mai 1887 avec Caroline-Delphine-
Vaïsse, dont il a : o. René, né en 1888 ;
b. Jean de Dieu, né en 1889 ; c. Fran-
çois-Xavier, né en 1891 ; d. Henri, né
en 1893; 2. Xavier, sous-lieutenant
d'artillerie; 3. Araedée, aspirant de
marine ; 4. Marie- Louise-Geneviève,
décédée en 1891, mariée au marquis de
Solages, dont : Thibault, Raymond et
Gabrielle de Solages.
(V. pour la famille Reille les Bu/le-
tÎHs de 1887, col. 45, 46 ; 1888, col. 488 ;
1891, col. 437).
De sinople^ au centaure sagittaire d'or.
Alfred - Louis - Marie de ^c .
comte de Noailles , ancien »•
d'ambassade, né en 1825, tils a .
comte Alexis de Noailles et de .
de Boisgelin, est décédé à Paris .
mars.
11 avait épousé, le 29 avril ISÔJ, .
line-Françoise-Marie de Beauni •:•
Repaire dont il a eu : 1. Marie u..
Alexis, officier de cavalerie, ne en .^
2. Amblard, officier d'infanterie, .
1856, marié en 1884, à Suzaii:-
Gourjaull, dont: Marie-Thérèse -i.
Thaïs, née en 1886; 3. Olivier, l-
1858, missionnaire, actuellemeLt .
les Indes ; 4. Cécile, mariée eu Iv"
Marie Antoine-Rémy comte de Lji;.
Laval ; 5. Geneviève, mariée eu :^
à Auguste-FerdiuandMarie vicun.:
Bruneteau de Sainte Suzanne.
Le comte défunt a eu une sœir
cédée, Marie de iNoailles, née eu .^
mariée le 25 juin 1849, à Ravi-
comte de Nicolay, fils aîné de i.
dore de Nicolay, pair de Fran -.
d' Augustine Charlotte- Adèle de L^
Ventadour, dont: Marie-Thérèsf-i:
riette Aymardine, mariée au vi-
Fernand de Rougé.
Le comte de Noailles desceuilm:
maréchal de Mouchy, qui fut ^'ti\
en 1795, à l'échafaud révolulioi.:..-
avec la maréchale, née d'Arpajtwj, •
femme, ancienne dame d'houuei.r
la reine Marie-Antoinette.
Le chef de cette branche est le .
de Mouchy, prince-duc de Poix, t^'-
d'Espagne de Ire classe, ancieu d
té, marié à la princesse Anna il..:
dont un fils : François de Xi.n.. -
prince de Poix, marié ei 1889 a v
deleine Dubois de Courval, dont .
Henry; 2. Charles.
(V. plus haut, col. 195.)
L. DK Ro/l.L.
>5
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
206
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
nnuaire de la noblesse'de France
Fondé en 1842 par M. Borel d'Aute-
ve et continué sous la direction du
icomte Albert Révérend. — 1895, ciu-
uante-et-uuième volume, 53® année,
aris, 25, rue Fontaine.
Cette publication forme aujourd'hui
Armoriai et le Nobiliaire le plus com-
lot que nous ayons en France. Elle
st devenue sous la nouvelle direction
ue revue historiiiue et nobiliaire
annant chaque année : Tétat des
misons souveraines d'Europe, locales
u princières de France, d'Espag-ne,
'Italie, de Russie, etc.; des notices
ur les familles, les sénateurs, depu-
is, conseillers g-énéraux, généraux,
miraux, appartenant à la noblesse ou
ortant la particule, nommés ou élus
ans Tannée. Il est en outre fait men-
iou des mariag-es, naissances ou dé-
's survenus dans Tannée. Cet An-
luaire est devenu pour la France et le
iionde latin ce que TAlmanach de
iotha est pour TAlIemag*ne. C'est le
ivre de fond de toute bibliothèque
leraldique ; la collection complète de-
ient de plus en plus rare et nous ap-
•laudissons à un succès aussi mérité.
annuaire du conseil héraldique
de France
(Huitième année).
Paris, 45, rue des Acacias — 1895.
Cet Annuaire continue la bonne tra-
iition de ses aînés par la publication
de travaux intéressant à la fois Tart et
la !?cience héraldiques, sig-nés des noms
les plus connus parmi les membres de
cette libre association, travaux sur
lesquels nous avonsmaintes fois appelé
Tattention de nos lecteurs. Il nous
suffira de mentionner les titres des
principaux sujets traités dans le vo-
lume que nous avons sous les yeux,
pour permettre à nos abonnés d'appré-
cier le mérite d'une publication qui a
conquis sa place dans la bibliothèque
des amateurs de science historique et
héraldique :
Le 800^ anniversaire du Concile de
Clermont (1095-1895), par le comte
Couret.
Sources du Nobiliaire de Picardie,
par M. L. de B.
Livre de raison de la famille de Che-
valier d'Escag-e, en Amenais ^1746-
1792), par M. Ph. TamizeydeLarroque.
Samuel Champlain. Nouveaux docu-
ments, par le vicomte Oscar de Poli.
Quelques considérations sur le droit
d'aînesse, par A. du Buisson de Cour-
son.
Croisés de France (1095-1396) par le
vicomte Oscar de Poli.'
Documents sur Tancien Ordre de
Malte (seconde partie) par Paul de Fau-
cher.
Une intéressante chronique sur les
faits relatifs aux questions héraldiques
et une bibliographie des publications
des membres de cette association termi-
nent le volume.
207
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Armoriai du premier Empire
Titres, Majorais et Armoiries
Concédés par TEmpereur Napoléon I".
Public par le vicomte A. Révérend,
tome II, lettres D à K. — Paris, 25, rue
Fontaine.
Le second volume de cette publica-
tion, la plus importante qui ait été
faite sur la noblesse impériale a paru
il y a quelques mois et contient,
comme le volume précédent, la descen-
dance des titulaires continuée jusqu'à
nos jours. On sait que Touvrag-e formera
4 volumes grand in-8<» de 300 à 400
pages; le troisième est en préparation.
L'auteur annonce que le tirage du
troisième et quatrième volume se fera
strictement sur le nombre des sous-
cripteurs. Le troisième volume donnera
les titulaires depuis Labassée jusqu'à
Puthodi, et le quatrième, depuis Quan-
dalle jusqu'à Zuydtwich.
La souscription est de 15 francs par
volume. Après sa publication complète,
le prix de Touvrage sera porte à 100
francs.
Cet Armoriai est un recueil de ren-
seignements héraldiques, biographi-
ques et historiques sur les familles de
l'Empire puisés aux sources les plus
authentiques, ce qui explique le suc-
cès qu'il obtient au[>rès des familles
intéressées, et dont le succès s'accroit
avec la publication de chaque vo-
lume.
Jeanne d'Arc
Recherches et trouvailles
Par le Vicomte Oscar de Poli.
Comme pour ellacer les misérables
outrages do Voltaire, la France, la
vraie France maintenant et pour ja-
mais, entoure d'une ardente vénération
la pure mémoire de laVierge héroïque ;
tout ce qui parle d'elle avec un tendre |
respect, avec une patriotique r-
naissance, est accueilli par le p
avec une encourageante aympatL
Le nouveau livre de M. le Vj
Oscar de Poli, plus qu'aucune J^^
nombreuses œuvres d'éruditiou.
recommande non seulement par -
titre, mais par de curieuses déco /
tes ; c'est réellement un livre a -
prises. Qu'on en juge par les rubr:
de quelques-uns de ses chapitres :
Des bizarres origines attribuées :.
famille de Jeanne d'Arc. — La w
nalité de Jeanne d'Arc. — Détem.
lion du berceau de la famille dWr •
Doit-on écrire d'Arc ou Darc. — 1
cuyer et le page de la Pucelle. — J
ne était elle brune ou blonde? —
prétendue trahison de G. de FIjm.
Compiègne. — La prétendue in;j^r
tude de Charles VII, etc.
De nombreuses Preuves, la pi':
inédites, terminent ce beau vo: .
in-8°, enrichi de reproductions au ::
de miniatures du xv® siècle, repr .<
tant Jeanne d'Arc dans les priuci;
phases de sa glorieuse iliade. Ku .-
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
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Suitième Volume, — (Nouvelle série) ' — Avril Î895
SOMxMAIRE :
Prf.mièrb Partie : Ârmori:)) g''nérnl de France. Documents historiques : Les ordres de cheva-
lerie : Armoriai général des ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Garmei
(suite); Catalogue des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants-
généraux, maréchaux de camp (suite).
Deuxième Partie : Notices généalogiqui'S : Notes d*Etat-Civil nobiliaire : Aiguy (Rouergue, Lan-
guedoc, Bugey) ; Loynes d'Autroche. — Notes d'Ëtal-Civil nobiliaire : Mariages et décès du
mois d'avril et rappel des mois précéc|enls.
Troisième Partie : Variétés, BililiograpUie, Chroniques: Le général Séré de Rivières ; Le géné-
ral marquis d'Andigué; La Vrayect Parfaite Science des Armoiries de l'Indice armoriai; Les
Gardes du Corps sou:) les anciennes monarchies; Supplément au Dictionnaire des Devitsies
historiques et héraldiques ; Dictionnaire des Figures héraldiques; Avis à nos abonnés.
PREMIERE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
ARMORIAL GÉNÉRAL
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
(1000-1789)
19 novembre 1646
N .. de Rabot dlllains, conseiller au
Parlement de Grenoble :
t D'or, à cinq flammes de g*u. posées
2 et 3, les deux premières mouvant
du chef, les trois autres de la pointe ;
au chef d'azur, chargé d'un lion pas-
sant d'or, lampassé de grueules, i
12 février 1650
Louis de Loras de Chamag:nieu,
comnaandeur de Saint-Lazare de Pas-
toral et grand prieur de Dauphiné :
fl De gu. à la fasce lozangée d'az. et
d'or. »
8 avril 1651
Jean de Resclaines de Lunettes,
grand bailli de Dauphiné :
• D'or, à trois chevrons de sable,
accomp. en chef de deux croix pattées
du même. »
3 février 1653
Scipion de Micbalon, de Grenoble :
« D'az., à 3 coquilles (a/ià5 3 marches
d'escalier), d'or. »
211
LK BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
'. N... (le Moras, pivs Vienne eu Daii-
phiaé :
« D'arg"., au chihie de giiiople, au
chef d'az. charge de 3 étoiles d'or. •
N... de Cranavant, de Lyon :
• D'az., au liou d'arg^eut. »
N... de Ponthîoii, de Normandie :
• D'or, à 3 bandes d'azur. ■
N... de Sassenag-e, marquis de Mon-
tillé, en Dauphiné :
f Fascé d'arg". et d'az. de dix pièces,
au lion de g*u., armé, lampasséet cou-
ronné d'or, brochant sur le tout. »
5 mars 1653
Claude de Gesson, aliàs Gosson :
« De gu., au vaisseau d'arg*. posé
sur une mer de même, au chef d'or,
chargé d'un lambel d'azur. •
22 janvier 1658
Charles Renard de Ronchamp :
« D*az., à un soleil d'or, chargé d'un
cœur de gu. enflammé, t
23 janvier 1658
Robert de Bragelonne, commandeur
de Fontenay-le-Comte, eu Poitou :
• De gu. à la fasce d'arg., chargée
d'une coquille oreillée de sable et
accomp. de 3 molettes (alias étoiles) d'or,
2etl. •
15 février 1658
Jacques de Castelnau, fils du précé-
dent Jacques de Castelnau :
Mêmes armes.
2 septembre 1658
Pierre de Montléard, marquis de
Rumont, capitaine au régiment de
Castelnau :
f D'az., à 3 besants d'argent. •
Franyois Ilotman de Morfoutaiue,
commandeur de Saint-Lazare de Pas-
toral :
• Emmanché d'arg. et de gueules. •
25 mars 1662
Jacque.s GodefFroy :
€ De sable, à 3 lôtes de ^sau;,.
d'or, 2 et 1. »
26 mars 1662
François de Bernières de la Ce^i^;i *
« D'az., à uu bâton noueux y-L-^v
bande «ccosté d'un lion de même. *
h' décembre 1663
Antoine Caboud :
« De sable, à la fasce d'arg. char,
de 3 besants de gu. rangés en fa^ -
21 mars 1664
François de Bragelonne de Ha /
feuille :
Comme ci-dessus.
Henry de Bernières de la Ceri> »..
commandeur de Rosson et de c>(i::
Lazare de Pastoral :
Comme ci-dessu3.
Georges de Vallès, de Normandir
« De gu. à la fasce échiquetée
et d'az., accomp. de 3 tètes d'ai. %
2 et 1. •
24 mai 1664.
Charles des Monts de la Pezani: r»
« D'arg., à la bande de gu. chn ..
de 3 pattes d'aigle d'or et accomf'.
chef d'uue aigle d'az, et en poi..i-
3 hermines de sable. •
René du Rancher de Mondiers, à »
léans :
• D'az., au sautoir d'or, char^v i
abîme d'une tête de More de sable, '
tillée d'arg., et cantonnée de (|i.'i i
annelets d'or. >
22 juin. 1664.
César Brossin, marquis de M
commandeur et grand prieur d'A,
taiue :
• D'arg., au chevr. d'azur. •
Philippe- Raoul des Plannes, ;: i
< .
I
213
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCK
214
tilhomme ordinaire du Roi et meniu
lu Dauphin :
a De sable, au poisson d'arff. mis en
^asce et accoiup. de six annelets nais
î;^-alemeut en fasce, 3 en chef et 3 en.
pointe. •
28 juin. 1664.
François Thomassin de Fredeau, en
Jhampag'ne :
« D'arg-., à l'arbre de siuople sur lequel
3st perchée une merlette de sable. •
8 déc. 1664.
Quillaume Beaumont, de Saint-
^(uentin, commandeur d'Aigrefeuille :
f D'arg., à 9 hermines de sable, 3,
3 et 3. »
22 févr. 1665.
Philippe Desnots du Tablé :
« D^arg:., au lion de sable, armé,
lampassé et couronné de gueules. »
27 avril 1665.
N... Huchet de la Bédoyère :
« D'az., à six billettes percées d'arg*.,
3, 2 et 1. •
12 mai 1665.
Jean Louis d'O de Franconville, lieu-
tenant aux gardes françaises :
f D'hermine, au chef denché de
g'ueules. ■
Jean-Louis, baron de Cadrieu, de
l'évôché de Gahors, lieutenant aux
gardes :
t D'or, au lion, parti de gu. et de
sable. »
Gabriel et François de la Boux'don-
uaye, frères^ le premier seigneur de la
Lire au pays d'Angers :
« De gu., à 3 bourdons d'argent. »
Gabriel de Chai us du Fresnay, com-
mandeur de Montreuil-sur-Mer :
« D'az., à 3 croissants d*arg., 2 et
1. •
20 juil. 1665.
Gabriel Péchard,û[//à* Pichard, baron
de Boseac et de la Thibaudais ;
€ Degu., à la bande d'or, chargée de
3 roses d'az. et accostée de 4 hiboux
d'arg., 2 en chef et en pointe. >
Antoine Danzel de Beaulieu :
« De gu., auUou d'or. •
Hubert Edme Bigny de Preveranche :
« D'az., au lion d'arg. accomp. de
de 5 dauphins falias poissons) de
même, posés en pal 2, 2 et 1. >
27juiL1665.
Charles de Pradines, de l'évôché de
Béziers :
« De gu., à un agneau pascal d'arg.,
tenant sa croix. »
10 avril 1666.
Louis de la Barre d'Arbou ville, capi-
taine au régiment de Rambures :
« D'arg., à la bande d'az. chargée de
3 coquilles d'or et accostée de 2 mer-
lettes de sable, une chef et l'autre en
pointe. »
François de Kersaléou deRichau :
f Bandé d'arg. et de gu. de 6 pièces,
au lion de sable couronné d'or, bro-
chant sur le tout. »
David de Kléguenec, aliàs de Kleuec,
de Mêlions :
a De gu., à une étoile en cœur, sur-
montée d'une macle et accomp. de
3 croi.s;suuts, 2 et 1, le tout d'argent. •
Louis- Philippe Le Bascle d'Argeu-
genteuil :
« Kcartele : aux P'' et 4« d'arg. à
3 macles de g'u., 2 et 1 ; aux 2« et 3«,
d'arg. à la croix engreléede gueules. •
Gilles Liicas de Vaugueil, marquis
Samt-Marc :
« D'or, au taureau passant de gu.
surmonté de 3 roses du morne. »
Alexandre-Heurv Le Picart, n.ar-
quisde Sevigny, grand prieur et bailli
de Bel^vs :
t D'iiz., au liou d'or armé, lampa.^so
et couronné de gueules. >
215
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Philippe de Saint-Denis de la Neu-
ville :
• D'or, à la quintefeuille de gueu-
les, i
Pierre de Bragelonne de la Mor-
lière :
Mêmes armes que ci-dessus.
]5mai 1666
Pierre Merault de Châteaufort, con-
seiller au Parlement et chancelier de
l'ordre :
• D'az., au chevron d'or, accomp.
de 3 molettes du même, 2 et 1. t
Pierre Boutet de Mariva, commis-
saire-général des armements de l'or-
dre :
iEcartelé, aux 1®' et 4* d'arg. à la
croix de Jérusalem d'or cantonnée de
quatre croisettes de même ; aux 2° et 3®,
d'or, à deux orles de gu., à Técusson
en cœur d'arg., chargé d'une feuille
de houx de sinople. »
. 23 mai 1666
Jacques d'Alcs du Corbet :
• De gu., à la fasce d'arg., accomp.
de 3 canettes du même, 2 et 1. i
Jean - Armand de Brisé ( Brisay )
d'Enonville (alias de Denonville) :
• Fascé d'arg. et de gu. de 8 pièces. •
Jean Tristan de Saint-Amand et
d'Autonville :
t De gu., à la bande dor. »
9 juin 1666
Charles de Laumoy de Lornii'* v :
t Ecartelé, aux 1 et 4, d'or, n
bande de gu. chargée de 3 nri)i-s:
d'arg.; aux 2 et 3, de gu. à unv î :
d'or, chargée d'une traînée ûo m .
qui est Brulart-Sillery. ■
26 juin 1 606
Charles de Brisé d'Enonviile,
taine au régiment Royal :
Comme ci-dessus.
7 août 1666
Sébastien de Bruc de Vieillecour.
devant capitaine de cavalerie :
« D'arg., à la rose d.^ gu. feuilki
sinople. »
29 août 1666
Jean-Baptiste Tell us :
t Darg., à un sauvage de carDs:.
à senestre, sur une terrasse de ^;l.
pie, montrant un arbre de sinop> .
sa main dextre et tenant en sa l.
senestre une massue de gu., a/i.
sinople. ■
6 octobre 1666
René Pichard de la Thibaudave :
Comme ci-dessus.
Pierre Frottier de Bagneux, c ;
taine des gardes de M. le duc de Vr:
neuil :
« D'arg., au pal de gu. entoure .
dix losanges du même, posées d? \..
que coté, 2, 2 et 1. ■
fA suicn,.
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARlîdlAUX I)K rilANCK
(Suite)
I7;u
Armand-Charles de Gontaut^^diic de
Kiron, ne le 5 août 1663, fut d'abord
I connu sous le titre de marquis «It* Mt
rou ; il entra aux mousquetaire>
1G81 ; lieutenant au régiment du li
en 1683, servit au siège de Court
puis au bombardemeùt d'Oadenar
117
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
218
lassa à Tarmée de Flandre en 1684,
oîonel du rég-iment d'infanterie de la
larche le 15 septembre de la même
unée ; servit en Piémont sous le ma-
échal de Catinat puis à l'armée d'Al-
îmagrne. En 1690 il fit la campag-ne
'Irlande, puis celle d'Italie sous les
rdres du duc d'Elbeuf. Pendant la
ampagrne de Flandre en 1692 et 1693
l contribua au succès de la bataille de
ferwinde et à la prise de Charleroj.
employé à Tarmée d'AlIema^ae sou^
I. le duc de Bourgog'ue et le maré-
hal de Villeroy, il continua de servir
ous le maréchal de Catinat et fut
lommé maréchal de camp le 29 jan-
ier 1702. De 1703 à 1708 il prit part
ux principales actions de l'armée de
'laudre, et dans cette dernière année
l commanda la réserve, eut un cheval
ué sous lui, fut blessé et fait prisou-
lier au combat d'Oudenarde et resta
hez les ennemis jusqu'à la fin de 1712.
l fut employé à l'armée du Rhin en
713 et eut le bras g-auche brisé d'un
Kjulet de canon au siège de Landau,
^e roi lui donna le commandement de
ette place le 19 août 1713.
Le régfent le fit son premier écuyer
Q 1719 ; il fut appelé au conseil de
égence au mois d'octobre 1721 ; créé
lue et pair en février 1723, (P. Anselme
. v, 467); maréchal de France le
4 juin 1734, et chevalier des ordres du
oi le 22 février 1737. Il se démit du
fouvernement de Landau en faveur
u duc de Gontaut. son fils, le 14 mai
747, et mourutàrinstitutderOratoire
ù il s'était retiré, le 23 juillet 1756.
Il était fils de François de Gontaut
aarquis de Biron, baron de Saint
Haacard, lieutenant général des ar-
Qées, chevalier des ordres en 1651,
te, et de Elisabeth de Cossé, fille du
lue de Brissac et de Guy on ne de
tuellan.
11 ép. le 12 août 1686 Marie-Antonine
'e Bautru de Nog^ent, tille d'Armand
le Bautru comte de Nogent, maréchal
de camp, lieutenant-gfénéral de la
Basse-Auvergne, et de Diane-Char-
lotte de Caumont-Lanzun, dont il eut
26 enfants. Sa postérité s'est éteinte
avec Armand-Louis de Gontaut, mort
sur l'échafaud révolutionnaire le 31
décembre 1793, titré d'abord duc de
Lauzun, puis duc de Biron en 1788,
par la mort de son oncle Louis-An-
toine, surnommé le Trépané (petit-fils
d'Armand-Charles), qui fut aussi ma-
réchal de France en 1757.
La maison de Gontaut connue depuis
le X*» siècle, n'est plus représentée au-
jourd'hui que par la branche du mar*
quis de Saint BlaAcard, marquis et
comte de Gontaut-Biron, formée par
Armand de Gontaut, sgr, de Saint
Blancard, (fils d'Armand dit le boiteux,
maréchal de France et de Jeanne d'Or-
nezanj ; c'était l'oncle d'Armand-Char-
les, dont il est question dans cette no-
tice.
Ecarteléy cTor et de gtieuîes^ Vécu en
bannière.
Devise : Périt sed 'in armis,
1734
Jacques de Chastenet, marquis de
Puységur, né en 1656, alias 13 août
1659, était lieutenant au régiment du
roi en 1677, servit dans l'armée de
Flandre jusqu'en 1684, puisa l'armée
d'Allemagne où il fut blessé au siège
de Philisbourg ; il revint à l'armée de
Flandre et se signala à la bataille de
Fleurus en 1690. 11 fut nommé maré-
chal général des logis de l'armée, le 27
avril 1691. « Les soins qu'il se donna,
dit Pinard, pour remplir dans toutes
leurs étendues les fonctions de maré-
chal-général des logis, les talents qu'il
y développa, les connaissances qu'il y
acquit, lui méritèrent la confiance du
roi qui le consulta toujours sur tous les
projets de campagne. Peu de généraux
entendaient aussi bien que lui, la
manière de camper avec avantage, de
I « I I « rt» fc
219
LE BULLKTIN HÂRALDIQUB DE FRANCB
marcher avec Pureté, de choisir un
champ de bataille, d'assurer un four-
rag:e. Aussi quoiqu'il parvint dans la
suite aux g'rades de brig-adier, de
maréchal de camp, de lieutenant géné-
ral, Louis XIV ordonna qu'outre le ser-
vice attaché nécessairement à ces
grades, il continuerait de faire les fonc-
tions de maréchal général des logis de
Tarmée, sous l'autorité seule de celui
qui la commanderait. •
Il fut maréchal de camp en 1702. Sur
la fin de l'année 1703, il passa en Espa-
gne avec la qualité de directeur géné-
ral de rinfanterie et de la cavalerie
pour discipliner les troupes espagnoles ;
il y servit trois ans sous les maréchaux
de Tessé et.de Berwick, et fut nommé
lieutenant-général le 26 octobre 1704.
De retour en France, il fut de toutes
les campagnes pendant les dernières
années du règne de Louis XIV, sous
les maréchaux de Vendôme et de Vil-
lars. Il fut membre du con>aeil de la
guerre en 1715; il commanda en chef
en Flandre en 1734» et en Hainaut en
1735. Le roi le nomma maréchal de
France le 30 mars 1734, et chevalier
des ordres le 17 mai 1739.
Il avait obtenu en 1707 le gouver-
nement de Condé qu'il échangea en
mars 1743 contre celui de Berghes, et
mourut à Paris le 15 août 1743. Il est
l'auteur de VArt de la Guerre^ publié
par son fils en 1744.
Il était fils de Jacques de Chastenet,
vicomte de Buzancy en Soissonnais,
maréchal de camp, lieutenant général
et gouverneur de Berghes, auteur des
Mémoires publiées en 1690 par André
Duchesne, et de Marguerite du Bois,
fille de Jacques, sgr de Bernoville,
capitaine des tours du Havre et de La
Rochelle.
Il ép. le 23 sept. 1714 Jeanne-Hen-
riette de Fourcy, fille d'Heury-Louis,
comte de Chessy et de Jeanne de Vil-
1ers, dont il eut quatre enfants :
}. JacquesFrançois-Maxime qui fut
lieutenant général des armées, grf.'
croix de l'ordre de Saint-Louis, et tr
filles, dont Taînée, Jeanne-Henri.:'
ép. en 1736 Charles-François de >Vi:ù
court, comte de Vaubecourt.
La maison de Chastençt^ oripriii- >
du Bas*Armagnac, tire son nom c .:
terre située près de Nogaro, sur
Midouze. Elle est connue par fiiir/
depuis 1186, et a donné un échn-
du roi Philippe le Bel, un chaml;^ ».
de Charles II, roi de iNavarre, plu?te
gentilshommes, de la chambre du :
des chevaliers de Malte, une chai
liesse de Remiremont, divers li« ;
nants généraux et gouverneurs
province et un maréchal de Fn:
chevalier des ordres du roi.
D'azur^ au chevron d^ argent, r
pagné en pointe d'un lion léopard^
au chef du même.
1734
Claude-François Bidal marqui.-* ^'^
feld, né le 2 juillet 1667, fut d'«' I
connu sous le nom de chevalier i ■
feld et servit en 1683 au bombard*»::.
de Luxembourg en qualité de lier
nant au régiment de dragons du nu i
d'Asfeld son frère. En 1689 il se -^
tiugua au siège da Bonn, dans lar I
commandée par le maréchal lii.
mières, on le fit mettre de carnj i
régiment d'Asfeld par la promoti • !
son frère à un autre régiment le 7 1.
vembre.
Il combattit à Nerwinde en 16în
il eut répaule fracassée; il fut nn- I
brigadier le 28 avril 1694. Il tit .
campagnes de Tarmée de Flandre * \
les maréchaux de Villeroy, de Bouîf i
et le duc de Bourgogne, et le 23
cembre 1703 il fut nommé maréchh. J
camp*
Il passa en Espagne en 170-1 i
servit avec distinction sous le iiw '
chai de Tessé, et plus tard, en 17t>T I
eut une part décisive à la bat&. I
21
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
222
'Almanza, sous le maréchal de Ber-
ick, et encore à la prise de Tortose
i à celle d'Alicaute.
Le 16 octobre 1704 il fut nommé
eutenaut g-énéral des arméea du roi.
Le royaume de Valence, par cette
ornière conquête, rentra sous Tobéis-
mce du roi d'Espag-ne qui lui en
Duna le gouvernement. Il administra
î pays ■ avec un désintéressement et
ne équité qui lui méritèrent Tamitié
e la noblesse et la confiance des peu-
les. Aussi, ajoute Pinard, le roi d'Es-
ng'ue lui permit de porter dans son
îusson les armes du royaume de
'alence. •
De retour en France il servit en
>aupliîné sous le maréchal do Berwick ;
ans le comté de Nice et en Provence
0U8 le comte de Grignan ; à l'armée
u Rhin sous le maréchal de Villars.
En 1714 il repassa en Espagne avec
î maréchal de Berwick pour remettre
larcelone sous Tobéissance du roi et
econquérir l'île de Majorque. Le roi
'E>'pagne le nomma chevalier de la
'oison d'or le 21 août 1715.
Il fut nommé gouverneur du Châ-
eau Trompette en Guienne le 19 octo*
)re 1720. L'année suivante il eût une
rrande part aux succès de l'armée
ritalie et de l'armée du Rhin, et fut
irée maréchal de France le 14 juin
1734. Il eut une grande part à la prise
le Philisbourg, ayant remplacé comme
arénéral en chef le maréchal de Ber-
wick» qui y fut tué par un boulet de
3auon, le 18 juillet 1734; il eut le gou-
vernement de Strasbourg après la
mort de ce maréchal, et mourut à Paris
le 17 mars 1743.
Il était fils et le 6^ enfant de Pierre
Bidal, résident pour le roi Louis XIV
^ Hambourg et dans la Basse-Allema-
Rue et de Catherine Bastonneau.
Il ép. : 1« le 28 avril 1717 Jeanne-
Louise Joly de Fleury, fille de l'avocat-
géuéral, morte de la petite vérole, le
23 août de la même année ; 2° le 20 sep-
tembre 1718 Anne Le Clerc de Lesse-
ville, fille de Nicolas, sgr de Mesnil-
Duraud, président au Parlement de.
Paris, dont il eut :
1. Claude-Etienne, marquis d'Asfeld,
marié le 14 juillet 1755 à Anne-Louise
Pajot de Villeperot ;
2. Jean-Guillaume, qui ép. en 1751
N... de Blaru, fille du marquis de
Blaru, remariée à M. Le Nain, inten-
dant de Moulins ;
3. Un fils mort jeune ;
4. Anne dite Mlle d'Asfeld, mariée à
N... Houel, marquis de Langeais, tué
à Fontenoy le 14 mai 1745 ;
5. Françoise- Charlotte dite Mlle d'A-
vaux, mariée le 20 août 1749 à Antoine-
Louis -François comte de la Roche-
Aymon.
Pierre Bidal, baron d'Asfeld, rendit
des services considérables à Christine,
reine de Suède, dont il fut agent-gé-
néral dans les cours de France, d'Italie
et d'Espagne. Cette princesse en re-
connaissance par lettres patentes don-
nées Stockolm le 12 novembre 1653,
réleva à la dignité de baron, lui, ses
enfants et ses descendants, tant mâles
que femelles lui permettant déporter
les armes que nous donnons ci-après.
Et afin qu'il eut non seulement le
titre de baron mais encore une baronie
et un domaine où il put résider et dont
il put s'intituler, la reine Christine lui
fit don à lui, à sa femme et ses enfants,
tant mâles que femelles, des fiefs de
Willembruck, dans le duché de Pomé-
ranie et de Harsefeld, dit depuis d'As-
feld, dans le duché de Bremen, avec
toutes leurs appartenances et dépen-
dances, droit de chasse et de pêche, et
tous autres droits ; de sorte qu'il put k
l'occasion se qualifier du titre de baron
de Willembruch et sgr d'Harsefeld,
voulant que lui, sa postérité et toute
sa famille fussent reconnus pour tels,
(Lach. Desbois, t. III, p, 149-152).
Lachesuaye-Desbois ajoute, à propos
du maréchal d'Asfeld : • Philippe Y
223
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
224
en le créant chevalier de la Toison d'or
lui fit don le 31 août 1715 d'un titre
en Castille sous l'appellation de mar-
quis cTAsfeld, avec pouvoir d'en faire
un majorât, en considération des ser-.
vices qu'il avait rendus à Sa Majesté,
tant dans la défense de ses royaumes
que dans la conquête de celui de
Mayorque : ce titre transmissible à ses
enfants, descendants et parents, et à
touH ceux de son nom, tant en ligne
directe que collatérale à perpétuité,
avec faculté d'ajouter à l'écu de ses
armes celles du royaume de Valence
(il porte d'Aragon en cœur, et il a
supprimé les armes de Bidal que Ma-*
dame Esprit, sa sœur, portait encore)
et pour devise : BelHcœ virtutis in His-
j^ania prœmium^ et de jouir dans ses
royaumes de tous les droits, honneurs,
rang, privilèges, distinctions et fran-
chises attribués aux marquis. >
C'est par suite d'erreurque dans notre
volume des Devises héraldiqtœs^ p. 89,
nous avons dit que cette devise avait
été concédée à Claude-Etienne Bidnl
d'Asfeld, fils du maréchal, pour la part
décisive qu'il avait prise k la bataille
d'Almanza. Claude-Etienne était né en
1719, et la bataille d'Almanza fat livrée
en 1707.
Ecarieléy aux 1 et 4 de gueules à une
bande d'azur chargée de trois couronnes
d'or \ aux 2 et trois d^azur à un lion
naissant d^argent couronné; et sur le
tout émargent à une ancre d'azur posée
en pal y surmontée de deux flèches de
même passées en sautoir, les pointes en
haut^ qui est de Bidal. L^écu couronné
d'une couronne de baron, ayant d cha-
cune de ses extrémités un casque ouvert
et couronné affrontés et sommés chacun
(Tun lion d^azur, couronné et affronte ^
et tenant, celui de droite une flèche d'ar-
gent et celui de gauche une ancre du
même ; les lambrequins d'argent et d*or.
Devise : Fac bene ne timeas.
(A suivre). L. R.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
AIGUY
ROUBRQUB, LANGUEDOC, BUOET
La famille d'Aigruy est ancienne et
originaire du Yiala en Rouergue, éta-
blie à Toulouse, depuis 1550.
Jehan d'Aiguy, figure en 1387, parmi
les hommes d'armes du Languedoc.
(V. la monstre du sire de Lespinasse. —
Bibl. nationale).
Depuis cette époque, une liste con-
servée aux archives de la famille don-
ne les noms d'une suite de gens d'ar-
mes du même nom, vivant en 1398,
1421, 1435, 1474 et 1499. Jehan d'Aiguy
qui figure le dernier sur cette liste
chronologique eut pour fils Anthoine
d'Aiguy, vivant ^n 1529, qui vînt se
fixer à Toulouse, à la suite des trou-
bles religieux qui éclatèrent en Roiier-
gue, vers le milieu du xvi* siècle et
eut pour fils Charles II d*Aiguy, ca-
pitaine d'une compagnie sous le règne
de Henri III. Anthoine IV d'Aiguy,
son petit-fils (1648-174D), lieutenant au
régiment de Champagne, ép. en no-
vembre 1679, Marthe de Brie, fille de
Jean et de Paule de Mulatier, alors
orpheline, dont la famille fut repré-
sentée au mariage par Dom Estieune
de Mulatier, son oncle, abbé de Beau-
mont, supérieur du monastère de Boul-
bonne en Lauragais ; de ce mariage
èntr'autres enfants :
225
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
226
Guillaume d'Aiguy, né en 1680, ép.
le 19 novembre 1720 en Tôgrlise de la
Dalbade à Toulouse, Marg^uerite de
Salesse, fille de Jean et de Jeanne de
Bégfué, dont la famille a donné un
capitoul'à la ville de Toulouse en 1705.
De ce mariag^e sont nés huit enfants
parmi lesquels : h Jeanne d'Aiffuy,
mariée en 1740 à Jacques de Manen,
avocat au parlement, qui fut capitoul
de la ville de Toulouse de 1775 à 1777
et dont le fils aîné Marie-Auguste de
Manen, prit part aux assemblées de la
noblesse de Toulouse en 1789, et le
second, Jeau de Mànen, fut colonel
d'un régiment de Pondichéry, cheva-
lier de Saint Louis ; 2. Jean-Joseph,
qui suit.
Jehan-Joseph d'Aigfuy, appelé le
marquis de Crambes, entra jeune dans
une compagnie de gendarmes du roi,
fit la campagne de Flandre et servit à
Fontenoy en 1745; il ép. en 1759
Marianne Gallard dont il eut : 1. Geor-
ges, qui suit ; 2. Marguerite ép. Jean
de Larrofly, sans enfants ; 3. Jean,
gendarme du roi, prit part sous la révo-
lution à l'insurrection royaliste dirigée
par le comte de Paulo ; fait prisonnier
les armes à la main, il fut fusillé sous
les murs de Toulouse en 1796.
Georges d'Aiguy, appelé le marquis ,
de Crambes, ép. le 30 janvier 1787
Marie d'Arbas, dont il eut :
1. — Georges, avocat à Toulouse,
décédé en 1851, non marié;
2. — Marie-Jeanne, mariée à 1837 à
Pierre-Bernard de Rieupeyroux ;
3. — Bertraud-Marthe-Auguste, élè-
ve de Saint-Cyr en 1819, fit la cam-
pagne d'Afrique au début de la con-
quête, mort à Marseille victime de son
dévouement pendant Tépidémie cholé-
rique de 1854, lieutenant-colonel, che-
valier de la Légion d'honneur, com-
mandeur de saint Grégoire le Grand.
La municipalité de Marseille concéda à
sa famille un terrain sur lequel un
monument fut élevé portant cette ins-
cription : € Au colonel d'Aiguy, l'ar-
mée et la ville de Marseille i. Il avait
ép. le 22 mai 1838 Félicie-Louise de
Blangini, d'une ancienne famille noble
de Turin, dont : a. Marguerite, Inariée
à Germain Dondenne & Auxerre; b.
Marie^ ép. le colonel d'artillerie Perro-
don, officier de la Légion d*honneur,
fils du général de division. de ce nom,'
commandeur de la Légion d'honneur,
dont la famille a donné des échevina à
la ville de Lyon ; c. Raymond- Auguste,
né en 1854, ancien officier d'infanterie,
non marié, encore vivant, dernier
représentant mâle de la branche aînée ;
4. — i?fl2/mo/»(i-Louis- Victor, comte
(T Aiguy , conseiller à la cour d'appel de
Lyon, chevalier de la Légion d'hon-
neur (10 mars 1804 - 20 août 1874), ép,
le 3 février 1841 Sybilla-Anna-Catha-
rina Conradi, défunte, dont il eut :
1. Georges-Caro- Joseph, qui suit; 2.
Carina-Élise-Joséphine-Marie-Thérèse,
mariée à Louis Jacquet, inspecteur
général des Ponts et chaussées, officier
de la Légion d'honneur, dont : a. Ray-
mond, officier d'artillerie ; 6. Hubert,
sous-officier au 115' d'infanterie.
Georges-Caro -Joseph comte d'Aiguy,
entré à Saint-Cyr en 1861, colonel com-
mandant le 115® d'infant., chev. de la
Légion d'honneur, ép. le 5 février 1874
Lucy-Marguerite-Adélaïde Guillard de
Luyrieu, dont : 1. François-Louis-Léon-
Raymond, né le 12 janvier 1875 ; 2.
René-Joseph- Aimé, né le 29 avril 1876;
3. Raymond-Christian-Gilbert, né le
27 décembre 1880. — Rcsid. : château
de Luyrieu, par Béon (Ain). — Cervey-
rieu par Artemare (Ain) et Belley.
D'argenif au faucon essorant de sable^
empiétant un oiseau du même, et fixant
un soleil figuré d'azur^ mouvant du can-
ton dextre ; au chef de gueules chargé de
sept étoiles d*or^ posées 4 et 3, (V. An-
nuaire de la noblesse^ 1883, p. 126).
Devise : Ré sans fé (Rien sans foi).
Cri : Pour Dieu et le Roi!
227
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
2;:
i.
LOYNES D'AUTROCHE
' c Résumé du mémoire de Chérin sur
'te famille d3 Loyne^ (originaire d'Or-
.léafis) sur titras commuoiqués par M.
de LQyues d'Autroche, colonel d'infan-
,terie et chevalier de Saint-Louis, i
, Filiation depuis feu Guillaume de
,LoyneSy nommé dans le contrat de
.jnariage du 9 avril 1673, de Jean de
.lioynes; !!• du nom, son petit-fils,
, conseiller du Roy, trésorier général de
.France eu la généralité d'Orléans, par
: provisions du 15 mars 1670 ; le 9 dé-
cembre 1702.il obtint des lettres d'hon-
• neur du dit office. Il épousa, par contrat
-du 9 avril 1673, passé devant Alexan-
.dre Basiy et Charles Buisson, notaires
-royaux au châtelet d'Orléans, demoi-
: selle Jehanne Pochon, (1) fille de mes-
.Bire , Hector Pochon, chevalier, sgr de
.Beauregaad, conseiller du Roy, tréao-
•:rier de France en ladite généralité, et
làe Marie Saichet. De ce mariage :
-1. Jean, qui suit;
, . J2. Marie de Loynes, femme d'Adrien
.du HouUay, chevalier, baron d'Ouilly,
. conseiller en la.cour des aides de Paris.
"• IV. — Jean de Loynes, III® du nom,
écuyer, sgr d'Autroche ; trésorier géné-
ral aubureau des finances de lagénéra-
' Ûté d'Orléans, par provisions du 11 nov.
1702, en remplacement de son père. Il
épousa par contrat du 29 août 1710,
passé devant Pierre du doux et Flo-
rent Hubert, notaires au châtelet d'Or-
' léans, demoiselle Marie-Thérèse Char-
• tier, fille de Claude Chartier, écuyer,
sgr de la Maison Rouge , conseiller du
. Boy, trésorier de France au bureau
. des finances d'Orléans, et de Thérèse
. Sinson.
De ce mariage naquirent dix enfants :
., : 1. Jean qui suit ;
2, François de Loynes d'Autroche,
(I) Pochoo : D'argent, au sautoir de êabh-, à
VaigU d'azur Itrochant iur U tout f Armoi iai d'Or-
léans de 1696, p. 3i3).
bachelier de Sorbonne et chanoine :
réglise d'Orléans en 1742 ;
3. Louis de Loynes, écuyer, sgrr :
Morest, colonel d'infanterie et chevs-
lier de Saint-Louis en 1767 ;
4. Claude de Loynes, ancien ca:.-
taine au régiment de la Sarre et cL •
valier de Saint-Louis en 1767 ;
5. Daniel de Loynes, écuyer, s^^r *
la Théaudière. capitaine au me:-
régiment en 1767 ;
6. Marie-Hector, auteur de la b:..-
che cadette rapportée plus loin ;
7. N... de Loynes, capitaine au :r..
mentde Soissonuais, mort au se: ..
du roi avant 1767 ;
8. Marie-Thérèse de Loyn.s;
9. Jeanne de Loynes de BeaumoL:.
10; Charles de Loynes d'Autroclr.
écuyer, chanoine et archidiacre :.
réglise d'Orléans.
V. — Jean de Loynes, cheval:-:
sgr d'Autroche, alias d'Hauteroi>
d'abord trésorier et général des fiiia-
ces à Orléans, puis conseiller, cht.
lier d'honneur au présidial de c-:'..
ville, épousa à Orléans, par contra: :
5 mai 1742 Mlle Marie-ThéK^e ,
Coing, fille de messire Claude du CoiuL
écuyer, sgr de la Porte et de Ma::-
Rousseau.
De ce mariage vinrent deux fils :
1 . Jean-Jacques, qui suit ;
2. Claude de Loynes, écuyer, si*. .:
d'Autroche, vivant en 1755 et 1762.
VI. — Jean -Jacques de Lovl ^
écuyer, sieur d'Autroche, ué et'b' •
tisé le 25 août 1749, en l'église Saii>
Michel d'Orléans obtint le 25 fêvr"
1767 un certificat de noblesse pour >-
chevau-légers; il fut ensuite so:-
lieutenant au régiment des grardes. '
épousa, en août 1778, Adélaïde-Mn:.-
d'Orléans (1), fille de Pierre- A ugu.-t. .
marquis d'Orléans. (Collection Cher...
vol. 124. Col. 15L — Bibl. uat.).
(1) D*Orlèaiis-Villcchauve(Voir la continu*'
du P. Anselme, par P. de Courcy, ar(. Clûistraf '
Puységur).
229
LE BULLETIN HÉRiLLDIQUE DE FRAJ^CB
230
De ce mariag-e :
VII. — Jean-Camille de Loyues d'Au-
roche, ép. eu 1816 Cécile-Elisabeth de
Dhasteuet de Puységur, fille d'Armaud-
rtarc- Jacques de Chasteuet, marquis
le Puység-ur, lieutepaut-g-éneral, pelit-
ils du maréchal de France et de Mar-
guerite Baudard de Saint James. Il
nourut vu 1848 et sa femme en 1849.
De ce mariage trois fils :
1. Jacques-Camille-Edmond, qui suit;
2. Henri-Paul -Godefroy, ép. Marie-
Jècile-Noémi de la Porte, dont Charles-
Vlarie-Lionel, né le K mai 1856.
3 Paul-Marie-Emilien, né le 24 mai
1825, ép. le 4 nov. 1852 Berthe-Louise-
le Chastillon de Marconnay, dont :
a. Pierre- Jean-Marie, né le 28 août
1853, lieutenant d'infanterie;
b. Benée-Marie-Jeanne, née le 6 sept.
1855, ép. 1882 Alexandre-Frédéric de
Sourdeval, chevalier delà Légion d'hon-
Qeur, capitaine d'Etat-mâjor ;
c. Robert-Marie-Albéric-Auguste, né
ie29 octobre 1856.
VIII. — Jacques-Camille-Edmond de
Loynes, appelé le comte d'Autroche,
ae le 3 janvier 1820, chevalier de la
Légion d'honneur, chef d'escadrons de
cavalerie, ép. le 24 février 1854 Jeanne-
^ornélie Balbiani, dont :
1. Jean-CharlesEmmanuel, né le 26
ivril 1855, capitaine au 13« régiment
le dragons, décédé le 22 août 1»93 ;
2. Jean-Gérard-Félicien-Raymond, né
e 14 novembre 1860, lieutenant au 12«
régiment de chasseurs en 1893;
3. Jeanne-Valentine-Clotilde, née le
15 janvier 18G2.
A cette même famille appartient M.
j Paul de Loynes, professeur à la faculté
de droit de Bordeaux, marié avec Mlle
Bernard dont la fille Marie-Rose Je
Loynes a épousé le 18 avril à Bordeaux
Marie-Emile-^me^/ Morgon, capitaine
au 11« hussards.
BRANCHE CADETTE
V. — Marie-Hector de Loynes d'Au-'
troche, écuyer, sieur de Millebert,
aliàs Milbert et Mellebert, et de Mo-
léon, sixième fils de Jean de Loynes III«
du nom, et de Marie-Thérèse Chartier,
épousa, par contrat du 14 juin 1762,
passé devant Odigier et Danglebermer' '
notaires au Châtelet d'Orléans, Marie-
Catherine Nouel des Elus, fille de mes-
sire Jacques Nouel, écuyer, sieur des
Elus, conseiller du roi, président tré-
sorier de France au bureau des finan-
ces de la généralité de Poitiers, et de
Marie-Madeleine Legrand de Melleray.
Il eut de cette alliance :
VI. — Louis-Hector de Loynes, bap-
tisé le 28 avril 1766 en l'église Sainte-
Catherine d'Orléans.
Le P' juin 1782, après avoir fait des
preuves de noblesse devant Bernard
Chérin, généalogiste du Roi, il en ob-
tint un certificat de noblesse pour être
reçu sous-lieutenant dans les troupes
du Roi (Collection Chérin, volume 214,
page 35, n° 216, - Bibl. nat.)
Coupé : au ^" de gueules à une fasce
partie gironnée et contre gironnée de
trois pointes d'or et d'azur, accostée de
deux vivres d argent ; au 2^ d'azur à
sept hes'ints d'or posés 4 et 3.
^1
LB BULLETIN HéRALDIQUB DB FRANCE
23ï
Notes d*État civil
• 99 k
MARIAGES DU MOIS D'AVRIL
■T EAPPIL DBS lion PSiciOBMTS
Le baron Jean de Bodman, fils du
baron de Bodman et de feu la baronne
de Bodman née Bernard de la Fréjol-
lière, avec Noémie d'Anthenaise, fille
du feu comte d'Anthenaise et de la
comtesse née Camille-Gabrielle Bernoud
de Bochet aillée.
Le mariage a été célébré le 12 mars
au château de Monthireau (Eure-et-
Loir).
Les témoins du marié étaient : Jean
de Beauregard et le comte Charles de
Danne, ses cousins ; ceux de la mariée :
le vicomte Charles d'Anthenaise et le
comte Ramey de Sugny, ses oncles.
Hermann baron de Bodman a ép. en
1881 Marie-Augusta- Eugénie- Valen-
tine O'Neill de Tyrone.
La famille de Bodman, originaire de
Suisse, a eu des lettres de baron du
Saint-Empire, en 1690 et 1716.
D^argentf à 3 feuilles de tilleul de
sinople les tiges en haut; alias, écav'
télé, aux î et 4 d'or au bouquetin ram-
pant de sable; au 2 et 3 d'argent à 3
feuilles de tilleul de sinople les tiges
en haut,
L'écu timbré d'un chapeau pyrami-
dal de sable retroussé d'hermine, cou-
ronné d'or, sommé de plumes de paon
au naturel.
(V. pour la famille d'Anthenaise,
originaire du Maine, le Bulletin de
1889, col. 3800
D'argent^ à Vaigle éployée de gueules,
au vol abaissé.
y^^www^^^^^wv«M
Le baron Acher de Montgascon,
lieutenant au 28« régiment d'infante-
rie, fils du baron de Montgascon, an-
cien ministre plénipotentiaire, et de
la baronne née Beuverand de la Loyère,
avec /^ann^-Marie-Léontiue Roiis>
de Courcy, fille du vicomte Kme^
Roussel de Courcy et de 1a vicoml^*^r
née de Fay de la Tour-Maubour;:
La bénédiction nuptiale a été dooi^r
le 14 mars par Mgr Bécel, évèqu-
Vannes, en l'église de Saint-Pierrc-Jr
Chaillot, à Paris.
Les témoins étaient, pour le marie
le colonel de Yillemain, commanda::
le 28'' de ligne, et le baron du Biaise!,
pour la mariée : le marquis de Courr}
et le marquis de Pange, ses oncles.
D'après le Nobiliaire de Normaadie
la famille Acher est originaire de
Normandie où elle a été maintenue
dans la noblesse à Alençon le 1^ se^
tembre 1667, et à Pont-l'Evêque le 3
décembre 1668. Elle est connue depai:
Eudes Aché, écuyer, sgr de Beuzeral.
vivant en 1415, qui épousa Marie de
Tournebu dame de Marbeuf.
Jean-Pierre d'Aché, comte d'Achè,
chef d'escadre en 1756, fut lieutenant
général des armées navales en 17f^L
grand croix de l'ordre de Saint-Louiï
en 1766. Il commanda la division na*
vale qui conduisit Lally dans l'Inde et
y obtint de grand succès contre les
amiraux anglais Pocok et Sterven».
en 1758.
Charles-Louis-René d'Aché comte de
Marbeuf, enseigne dans le régimec:
de Bourbonnais en 1728, fut emplove
dans le service de Tétat-major pendant
les guerres de 1740 et 1757 ; brigadier
en 1759 ; maréchal de camp en Yl^
lieutenant général en 1768 ; comman-
dant en Corse ; commandeur di' Tordre
de Saint-Louis en 1766, grand croix en
1779.
La branche de Marbeuf est éteicte.
Celle de Montgascon est représentée ;
33
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRilNCB
234
[le avait pour chef sous le second em-
ire le baron Clément Aché de Mont-
ascon, marié à Flavie Désirée Belhom-
le de MoTgny dont une des filles Fia-
ie-Agrlaé ép. en 1856 Gharles-Nicolas-
'arcelin de Marbot.
Scartelé^ au 1 d'argent à la bande
*a:Ktir accompagnée de six tourteaux
? gzeeulet posés en or le ; au 2 d*or à 3
^urteaux de gueules ; au 3 échiqueté
'or et d'azur à la bordure de gueules ;
u 4 émargent à 3 tourteaux de sable ;
tr le touty écartelé^ aux î et 4 chevron^
é cCor et de gueules^ aux 2 et 3 de
ueules à 2 fasces d'or.
(V. pour Roussel de Courcy les Bul-
î^n^de 1886, col. 234; 1887, col. 623-
24). .
D^azur^ au chevron d^or, accompagné
le 3 quintefeuilles du même.
^^^Ê^t^t^^f^n^^s^^^^^tm
Le comte Roger-kMÇ^ueXe de Castel-
ane-Norante, avec Mlle Ligneau, fille
le M. et de Mme Lig'neau, née Mon-
;ané dont le père M. Michel Montané
fut deux fois député sous TEmpire,
chevalier de la Légion d'honneur.
Le mariage a été célébré le 19 mars
m réglise de Saint-Philippe du Roule,
3L Paris.
Les témoins du marié étaient : M. de
rerrebasse, son oncle et le comte de
[!!astellAne, son frère; ceux de la ma-
riée : M. Heydemann, son beau-frère
3t le marquis d'Audiffret, son cousin.
Le marié est le troisième fils de Bo-
aiface-Lionel de Castellane, marquis
le Gastellane-Norante et de la mar-
quise née Elisabeth-Phélize Jacquier
de Terrebasse.
Ses irères et sœurs sont : Adhémar,
Florens, Raymond, Marthe et Renée.
La branche de Norante, dont le père
du marié est aujourd'hui le chef, est la
branche aînée de cette illustre maison.
(Y. pour la maison de Castellane et
les armes les Bulletins de 1887, coL
233-234 ; de 1895, col. 177 et 198).
MMMM^^^^kA4^^^#W
Pierre-Emile de Gasquet, capitaine
d'état-major particulier du génie à
Montpellier, fils de Charles-Henri-Ber-
nard de Gasquet décédé, et de Louise-
Marie Aurran, à Lorgnes (Var), avec
Emilie-Amédée-Camille Ducoin, fille de
M. Ducoin, vice-président honoraire du
tribunal civil de Marseille et de Mme
Ducoin née Hélène - Marie - Léontine
Sivart de Beaulieu.
Le mariage a été célébré le 4 avril en
la chapelle de TAHsomption, paroisse
de la Madeleine, à Paris.
Les témoins du marié étaient ses
frères : Gaston de Gasquet et Edgard
de Gasquet, chef d'escadrons d'artillerie
de la marine ; et ceux de la mariée :
M. Adolphe Rogier, et M. François de
Lagorsse, ancien député de la Meuse.
(Y. pour la famille de Gasquet en
Provence, le Bulletin de 1891, col.
92-93.)
De sinoplCy au coq ^argent becqué
d*or^ crété et barbé de gueules; au chef
cousu d'azur chargé d^un soleil levant
dor^ dissipant un nuage dargent.
Devise : Post nebula Phœbus,
René-Alexandre-Etienne-Constantin,
marquis de Plœuc, lieutenant au 16*
dragons, né à Constantinople le 26 dé-
cembre 1867, fils unique du feu sous-
gouverneur de la Banque de France et
député de la Seine, Alexandre-Marie-
Sébastien, marquis de Plœuc, né à
Quimper, le 7 octobre 1815, décédé à
Guerguélégan (Finistère) le 25 août
1887, et de Emilie-Agathe de Mauduit
du Plessix, fille du baron Georges
Nachet et de Louise-Hélène Guérin,
décédés.
Le mariage a été célébré le 18 avril
en réglise Saint- Augustin à Paris.
235
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
-70
Les témoins du marié étaient M. R. (
de Çagarrififa et le vicomte de Saiut-
Pern, ses beaux-frères, et ceux de la
mariée : le comte de Changy, son
beau-frère, et M. Nachet, s-^n oncle.
Le marié a deux sœurs : Jeanue-
Emilie-Béatrice, née le 1*^ juin 1858,
mariée à M. R. de Çag^arriga» in-
génieur, et Mélanie-Marie-Caroline-
Alexandrine, née le 21 mai 1863, mariée
en avril 1890 au vicomte Maurice-Ber-
trand de Saint-Pern, lieutenant de
vaisseau, en résidence actuelle à Tou-
lon.
La famille de Plœuc d'aujourd'hui,
originaire de Bretagne, remonte au
xiv» siècle. Son premier auteur connu
est Tanguy, qui épousa Thérîtiére des
anciens seigneurs de Pleuc. (Cfr. Denis
de Thézan. Généalogie de la Maison
de PlœucJ.
La terre de Plœuc fut érigée en
comté par lettres du 14 avril 1696 et du
22 juin 1699, en faveur d*Yves-01ivier
de la Rivière, sgr de Plœuc, marquis
du Plessis de la Rivière, gouverneur
de Saint-Brieuc.
La seconde maison de Plœuc encore
représentée de nos jours, à laquelle
appartient le marié, a possédé les sei-
gneuries du Timeur, du Breignon, de
Kerharo, de Quilguifin, du Val et de
Kergorlay. La seigneurie du Timeur
fut érigée en marquisat en novembre
1616, en faveur de messire Sébastien
de Plœuc, chevalier, baron de Kergor-
lay.
£lle a été maintenue dans sa no-
blesse par les commissaires de Bre-
tagne en 1668 et a fait ses preuves
pour l'Ecole militaire le 16 juin 1785.
Du mariage d'Alexandre-Jean-Sébas-
tien de Plœuc, marquis de Plœuc, dé-
cédé au château de Ouerguélegen, à
Tâge de 90 ans, le 18 octobre 1858 et
de Marie - Louise- Alexandrine Le Ju-
meau de Kergaradec, aïeul du marquis
aetuel, étaient issus deux fils : Taîné,
^é en 1810, mort en bas-âge ; le père
du marié et six filles : 1. Mélari-
Jeanne Hippolyte, née le 22 mars ?^ .
mariée le 12 juin 1849 à Michel-Lj^v. -
Franoois-Marie Chanu de Lincur ;
2. Léontine - Marie- Antoinette». : -
le 1" décembre 1813, mariée le 19 ji*-
vier 1847 à Anne-Charies-FrédériclK-
peisses de la Plane ;
3. Azélie-Françoise-Marie, née :e
août 1819, dame du Sacré Cœur .
Jésus ;
4. Rosine-Marie Théodore, née le
octobre 1822, morte le 23 mai 1849:
5. Caroline-Marie- Alexandrine, n
le 10 mai 1823 ;
6. Alphonsine-Marie, née le 27 ^i
1824, mariée le 10 avril 1844 à Ai-:
Charles Halna du Frétay, décédée > '
janvier 1866.
(V. les Bulletins de 1887, col. ^'
1888, col. 383; 1890, col. 228.)
D'hermines, à 3 chevrons de çueur
Devise : Vdme et Vhonneur.
^^t^t^^^^^é^f^^^^f^t^r^
Marie-Honoré-Jacques de la Col-
marquis de Balleroy, fils d'Albert-Ft\.i
Justin de la Cour de Balleroy comte :
Balleroy, décédé, et de Claudin •
Adrienne- Marie Roslin d'Ivry, a'.
Mane-Adrienne-Auguste de Mor^^;-
Montchevreuil, fille uuique de Augu-t-
Napoléon-Philippe marquis de Morus;
Montchevreuil, ancien député de Vo.-
décédé en 1893, et de Marguerite-Ag>
Elisabeth- Alice Legrand de Villes. .
cédés.
Le mariage a été célébré le 22 a.
en réglise Saint Pierre de CUaitluî,»
Paris.
Les témoins étaient pour le :r*8ri
le duc de Fézeusac et le marqu:.'- '
Chaumont-Quitry;pourlamariée:S A
R. le duc de Chartres et le comte F*'
nand de Montesquiou.
La maison de la Cour de Baller }.
originaire de Normandie, gvuemi:
de Caen a été maintenue par Mostfau*
i^KUi^AriUUB
f
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
33g
1463, par-Roissy en 1599, paiv Clia-
llart en 1666, et admise aux honneurs
la Cour en 1783.
îacques de la Cour, Sgr de la Cour,
Itot, Manneville, etc., conseiller au
rlement de Paris, puis maître des
luêtes, obtint l'érection des fiefs du
onquay, du Vernay, de Balleroy, etc.
marquisat sous le nom de Balleroy
mois de décembre 1704. 11 avait
. Madeleine-Charlotte-Emilie Le Feb-
3 de Caumartin, arrière petite-fille du
rde des sceaux sous Louis XIII.
La sceur du père du marié, Anne-
arie-Louise-Émilie de la Cour de Bal-
roy, avait épousé en 1855,1e marquis
Chaumont Quitry, décédée.
Z> ''azur^ à trois cœurs <tor posés 2 elï>
Marie de Mornay-Montchevreuib
larquise de Balleroy, est la fille uni-
iie du marquis de Mornay de Mont-
levreuil, décédé en 1893, président de
t Société hippique de France, officier
3 la Légrion d'honneur. L'ancienne et
lustre maison de Morniay, orig-inaire
u Berry, n'est plus représentée dans
ïs mâles que par Pierre, comte de
lornay-Soult de Dalmâtie, lieutenant-
olojiel dans l'armée territoriale, au-
ien chef d'escadrons au 15^ rég-iment
e chasseurs à cheval, mariéen 1860 à
.nloinette-Caroline-Marie-Louise Bel-
t)mme de Caudecoste, dont il est veuf,
ans enfants. A la mort de son ft*ère
lUSTuste-Napoléon-Philippe de Mornay,
lère de la mariée, il a relevé, comme
hef de famille, le titre de marquis de
lornay-Montchevreuil, qui s'éteindra
kvcc lui. (V. le Bulletin de 1893, col.
►66-568.)
Burelé, d'argent et de gueules de 10
nèces^ au lion morné de sable et cou-
ronné d^or^ brochant sur le tout.
Devise : Arte et Marte.
AMAmAAMAAAAA^
Françoifl-C^or/^s de SurviUe, direcr
teur de la succursale du CréditLy ouaais
è Carcassonne, fils de feu François-
Charles-RHymond de Surville, comte
romain, officier d'artillerie au service
de Pie IX, commandeur de l'Ordre de
Pie IX, et de Gabrielle-Charlotte-Her*
minie de Trinquelag-ue-Dions, - avec
Valentiue-Marie-Henriette' Faulquier->
fille de Jean-Pierre-Fulcrand-i^ôH
Fâulquier et de Marie- Octavie-Mélanie
Dieulafait.
Le mariag'e a été célébré le 22 avpfl
en i'ég-lise Saint-Denis, à Montpelliei*.
Les témoins du marié étaient : Char-
les* de Surville, marquis de Lattier, son
oncle, et Joseph de Mont de Benquéj
directeur de la succursale de la Banque
de France, à ïarbes ; ceux de la mariée :
Emile Fâulquier, son oncle, et Henri
vicomte de la Serre d'Aroux. (V» pour
la famille de Surville en Languedoo^ le
Bulletin de 1887, col. 337-338.) '
. D'azur^ à trois roses d'argeni posées 2
et 1; au chef d'hermine. : 1 >
^^^^^^»#%^#^^#^^>w
- - - •
- Marie-Vicfcor-Pascal--4/6an de' Bonii
net de Maureilhan dePolhes, ^l.s de M^*^
rie-François-Eug-ène-Ga^^ow de ,<JBtn-
net de Maureilhan de Polheç, colonel
en retraite, commandeur de la Légion
d'honneur, et de Marie-Victforine Thi-
bout dé lia Fro^snaye, aVec Caroline-^
Marie-Thérèse lie Gimel, fille de Char-"
\ç^-Maurice de Gimel, chef au minis-
tère des finances et de CamiUe-Joâé-
phine-Marie Leroy, décédée. . :
Le mariage a été célébré le 30 avril
en l'église Saint-Sulpica à Paris.
. Les témoins du marié étaient : le
général de division Alban de Bonnet
de Maureilhan, baron de Polbes, son
oncle et M. Paul. Planquette ; ceux dé
la mariée : Pierre de Gimel, capitainft
au I*' régiment de chasseurs et M. Ga-
briel Leroy, ses oncles.
La maison de Bonnet de Maureilhan».
originaire du diocèse de Béziers , dana
le B^B-Languedoc,. a.doquéiiij'aimée
d^B of^iefs distingués, un ffentilhQi^-
239
LB BULLETIN HiRALDIQUB DB FRANCB
24
me de la chambre du roi sous Henri lY,
chevalier de Saint-Michel ; un cheva-
lier de Malte en 1632 ; un mestre de
camp d'infanterie en 1643 ; un général
de division en 1868, commandeur
de la Légion d'honneur; un colonel
d'infanterie, commandeur de la Lé-
gion d'honneur en 1871, etc.
Elle était en possession depuis la fin
du XVI* siècle de labaronnie de Polhes
et a été maintenue dans sa noblesse de
race et lignée par jugement de M. de
Bezons du 23 novembre 1668.
Jean-François de Bonnet de Mau-
reilhan, baron de Polhes, sgr de Nef-
fiés, et Henri-Etienne de Bonnet de
Maureilhan, co-sgr de Savignac, pri-
rent part aux assemblées de la noblesse
de Béziers, en 1789.
Vor^ à un chevron d'azur^ accom»
pagné de 3 mouchetures dhermine.
(V. pour la maison chevaleresque de
GimeU originaire du Limousin, répan-
due en Guienne, en Périgord, en
Quercy et dans Tllede France, connue
depuis 1163, maintenue dans les recher-
ches de 1666 et années suivantes, et |
pcy la cour des aides de Bordeaux en
1777, le Bulletin de 1890, col. 46-47).
Fascéj dargent et dazur de huit
pièceêj d la bande de gueules brochant
sur le tout.
«kMMMMMMMMAM«M^
Le vicomte Alfred de Buyer de Mi-
meure» fils du marquis et de la mar-
quise née de Jouffroy d'Abbans, avec
Jeanne de MuUot de Villenaut, fille de
M. de Mullot deVillenaut et de N...
d'Oriié de Saint-Innocent.
Le mariage a été bénit le 30 avril en
la cathédrale d'Autun par Mgr Per-
raud, évêque du diocèse.
Les témoins du marié étaient: le
général comte de Jouffroy d'Abbans,
sou oncle et le marquis de Raincourt,
son cousin; ceux de la mariée: le
oomte d'Orlié de Saint*Innocent» son
oncle, elEugène Ghevreul, son coxniz
La famille de Buyer est une des p.u:
anciennes du Lyonnais. Elle a dooiir
quatre échevins à la ville de Lv.~
avant 1510. La mariée appartient
une branche passée en Comminges ^
elle a possédé la seigneurie de ColoïC' ^
dont Tauteur était Jacques Buvr*
échevin de la ville de Lyon en \A'j^
Cette branche a été maintenue dans i%
noblesse par Le Gendre, intendant :i
Montauban le 14 février 1702.
En 1688, François de Buyer, fila >.
Louis de Buyer et de Marie de Cl ur-
vint en Franche-Comté pour sen::
dans une compagnie de cadets-gent: .^•
hommes commandée par le marqu.*
de Fabry de Mon cault, comte d'Autre},
et ses descendants sont restés dai.^
cette pruvince jusqu'à nos jours.
Le feu marquis de Buyer de Mimeur?
avait relevé le nom et les armes :
Claude Casimir Fyot de Vaugim :5
marquis de Mimeure, cousin-germa ^
de sa mère, née deChaillot, fille d^ui-
Mimeure .'La famille de Chaillut étatl-
à Dôle et à Besançon avait eu elle-c •
me des lettres de marquis en 1746.
Ecartelé, aux î et 4 dazur au U-'
d^ argent tenant entre ses pattss de d*
vant un écusson d*or chargé cTun chei^
arraché de sinople^ qui est deBuvtr;
aux 2 et 3 d'azur au chevron d'or, ae-
compagne de 3 losanges du mém^\ qa.
qui est Fyot de Mimeure.
Devise : Deo et ense Domini sui.
La famille de Mullot de Villenau:
est originaire du Nivernais. Elle s
produit des officiers distingues pLrx:
lesquels Edme-Marie marquis de Ville-
naut qui épousa Catherine de la Fertr-
Meung et prit du service en Russie . .
il se distingua au siège de Bender e:
fut nommé par Catherine II, gouvr-:-
neur de ses pages.
De sable y à la bande dargent charç*
de trois coquilles de gueules et accus:-. ^
de deux molettes d éperon dor.
241
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
242
DÉCÈS DU MOIS D'AVRIL
BT EAPPBL DBS HO» PHAc^DBNTS
Le général de division Raymond-
^dolphe Séré de Rivières, grand offi-
;ier de la Légion d'honneur, est décédé
\ Paris le 18 février à Tâge de 80 ans,
aissant deux fils : 1 . Georges Séré de
Rivières, juge au tribunal de la Seine ;
J, Paul Séré de Rivières, capitaine au
)* régiment d'infanterie.
Le général défunt était sorti de
'Ecole polytechnique en 1837; il fut
général de brigade en 1870, général de
iivision en 1874, admis à la retraite en
t880. 11 avait été nommé rapporteur
îans le procès du maréchal Bazaine, et
ivait pris une part considérable dans
A réorganisation militaire des places
îe défense de la région de l'Est.
II appartenait â une famille du haut
Languedoc, originaire de Toulouse,
lui avait donné des capitouls k cette
nlle en 1557, 1610, 1723, et s'était
Sxée depuis dans l'Albigeois ; elle
s'était divisée en deux branches dont
Taïuée, celle du général, avait possédé
es baron nies de Rivières et de Corne-
)ouc, et pris part aux assemblées de
a Noblesse en 1789; la branche cadette
'ut anoblie le 6 janvier 1815.
Bernard Séré, bourgeois de Toulouse,
ut nommé capitoul en 1557.
Guillaume Séré, seigneur de Cor-
onsac, fut nommé capitoul en 1610.
Jean Séré, bourgeois de Toulouse,
ut capitoul en 1723.
N. de Séré, baron de Rivières et de
^rnebouc, au diocèse d'Albi, assista
t l'assemblée de la noblesse tenue à
foulouse en 1789.
^ N. de Séré de la Pugeterie, assista à
^assemblée de la noblesse convoquée à
i^oulouse en 1789.
Jean-Pierre-Antoine Séré, député, a
obtenu du Roi < es lettres de noblesse le
8 novembre 1814 ; elles furent enre-
gistrées par la Cour Royale de Tou-
louse.
D'azur^ au chevron (Tor^ accompagné
en chef cTun croissant d'argent^ accosté
de deux étoiles dti même ; en pointe une
gerbe d'or.
m0m0^^^t0^0^0^0^0^^i^^0^
Marie-Roberte-Léonie de Ségur-Mon-
taigne, mariée à Hercule, baron de
Chambaud de Jonchëres, ancien consul
général, est décédée à Versailles le
17 février.
Jean-ilmerf^tf-Nicolas, comte de Ségur-
Montaigne, le dernier de sa branche
qui descendait du célèbre philosophe,
avait épousé Augusta Mac-Eerrcl. II
n'en eut que deux filles : 1. la baronne
de Chambaud ; 2. et Amélie de Ségur,
morte sans alliance.
La défunte laisse un fils: Gaston, et
troid^ filles dont l'une Béatrix, a épousé
un de ses parents en janvier J880,
Raymond comte de Ségur d'Aguesseau
secrétaire d'ambassade à Vienne, fils
du feu comte Henry et de la princesse
Isabelle Lubomirska.
(V. pour la maison chevaleresque de
Ségur en Guyenne, dont la filiation
remonte au xiii^ siècle, le Bulletin
de 1889, col. 101-102.)
Ecarteléj aux 1 et 4 de gueules au
lion d'or^ aux 2 et 3 d'argent plein,
La famille de Chambaud, originaire
du Vivarais, où elle a été maintenue
dans sa noblesse de race et lignée, par
jugement de M. de Bezons, du 15 jan-
vier 1671, a possédé la baronnie dé
Jonchères, située en Velay, diocèse du
Puy. Elle était alors divisée en quatre
branches qui furent maintenues par
le même jugement. On la trouve en
Périgord, vers la fin du xvir siècle.
2Ï3
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
24
Elle y fut sans doute attirée par sa
parenté avec la maison de Hautefort,
dont un des représentants, Glande de
Hautefort, vicomte de Lestran^e, avait
épousé le 20 mars 1620, Paule de
Ohambaud, fille héritière de Jacques
de Chambaud, vicomte de Privas.
En 1732 un de ses membres figure
parmi les consuls de la ville de Péri-
gueux.
Annet- Guillaume Chamband de Jon-
chères, chevalier, sgr du Mont, fut
marié à Christine de Bologne, veuve
de Martial de Thibault, chevalier, vi-
comte de Servanches, commune du
canton de Sainte-Aulaye, où il habita.
Un de «es fils, Martin, chevalier, sgr
de Nabinaud, arrêté comme suspect en
1792, mourut dans les prisons de Con-
fblens, sous la Terreur; il laissa trois
enfanta : Mesdames Le Berton de Puy-
renier et de Bodin de Saint-Laurent; et
un fils, Martin-Guillaume, qui émigra
et fut le père de kngxx&ie' Hercule
baron de Chambaud de Jonchères, mari
de la défunte. (Y. Armoriai de la no-
blesse de Périff09d^ t. II, page 39.)
VArmorial précité, qui reconnaît
comme nous Torigine languedocienne
de la famille de Chambaud, lui donne
pour armes : D'azur^ au lion d'or^ au
chef (T hermine. Nous croyons que ces
armes sont erronées.
. V Armoriai de 1696, p. 351, donne à
cette famille comme blason :
Tiercé en fasce^ au 1 d'argent à un
chevron dazur accompagné de trois cas-
ques grillés de front de gueules; au 2
dazur à trois étoiles d'or posées en fa.sce ;
au 3 d'argent à un lévrier courant
d^azur.
Devise : Post prœlium reclus.
tM«WS#WV«MMMA^p>
Lebarou Frantz de KIopstein, ancien
député de la Meuse, maire de Ville en
Woivre, est décédé dans la première
quinziùne de mars, à Tâge de 57 ans.
I
Il laisse un fils, le baron de Reac-
Klopstein, et quatre ne eux : Ant.ji
et Paul de Rozières; Aymar le Hariv-
de Gouneville et Adrien Mlchaut.
Sa famille, originaire de MayeL -
vint s'établir en Lorraine au milieu :
XVI® siècle et donna trois prévôts a .
la ville de Marsal. Le prenaier f
Alexandre Klopstein, anobli par le ti
Henri en 1619; il épousa Fran»- .
Gonnevaux, dont il eut :
François Klopstein, prévôt et r^^
veur de Marsal qui épousa Nicole -
Marais, dont il eut :
Jean-François de Klopstein, pre* .*
de Marsal, qui épousa Jeanne Géra:
et fut père de :
Jean-Louis de Klopstein, Sgr de h -
court, ép le 10 novembre 1710 à Aj: -
mont Marie -Gabrielle de Mauljf.ïL
dont il eut :
Antoine-François de Klopstein, sg: .
Récourt, ép. le 1" mars 1745, à Eru
Marguerite-Françoise Ilaizelin, doi/
1. Nicolas-Antoine; 2. Kicolas-Lu\
reçus l'un et Tautre cadets-gentiUh'. l.
mes du roi Stanislas de Lorraine
TEcole militaire de Lunéville en IT
et 1762, après avoir fait leurs prec^ •
de noblesse devant le Conseil auli . ^
(Archives Nationales).
Nicolas- Antoine baron de Klopsî- : .
sgr de Saint-Aignan, Bricoart ou îî
court et Marche ville prit part en \>
aux assemblées de la noblesse du b:v. -
liage de Saint-Mihiel.
Nicolas-Louis baron de Klopstt-; .
chevalier, sgr de la première mr/
divise de Colombey-la-Fosse, gei/ -
homme de la chambre du printv .
Hohenlohe, chevalier et commici>a "
de rOrdre du Phénix, prit part en 1>
aux assemblées de la noblesse du Ha •
liage de ïoul.
D'or^ à la fasce d'azur , accom}utg'''
en chef de deux lio>iceaux issant des-'- -.
et en pointe de deux mains frappant u
pierre qui jette des flamnu^s.
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
246
4^marrf-Marîe-Charle3-Gaston de Ni-
ay, marquis Aymard de Nîcolay,
; aîné du marquis Théodore de Ni-
ay, ancien pair de France, décédé à
nève le 7 juin 1871, et de An^us-
e-Charlotte-Adèle de Lévis Venta-
ur, âceur du dernier duc de Lévis,
; décédé le 11 mars à Pegli (Italie), à
g-e de 82 ans, non marié.
Il était le frère aîné de Aymard-
irie-Hat/mond comte de Nicolay, ma-
î, dont postérité ; à'kyxnhvà'Charles-
me-Louis de Gonzagfue, marie, dont
slérité; et d'Aymard-Marie-Barthé-
oay-Joseph, non marié.
Tous représentants du troisième ra-
eau de la branche des marquis de
DussaiDville, qui a donné la longue
rie des premiers présidents de la
lambre des. comptes do Paris dont le
îroier titulaire mourut en 1794, avec
)u fils aîné, sur Téchafaud révolu-
onnaire.
IV. le Bulletin de 1894, col. 15-24).
D^axur, au lévrier courant d'argent,
ocolé et bouclé d'or ; alias colleté de
uenles et bouclé d'or.
Devise : Laissez dire.
/kM#«^^tfW«#^«'WW«
Mme Samuel de Perregaux, née
ulie de Chambrier, est décédée le
4 mars» à Neuchâtel (Suisse). Elle
vait épousé M. S. de Perregraux,
lembre du conseil héraldique de
rance, capitaine d'infanterie suisse,
ont elle a eu : 1 . Charles, né le 9 avril
891 ; 2. Paul, né le 5 juillet 1892;
. Marie, née le 18 septembre 1893 ;
. Julie-Claudine, née le 13 mars 1895.
La famille des barons de Chambrier
st une des plus anciennes et des plus
ustement considérées des principauté
t canton de Neuchâtel.
Quant aux Perregaux dont M. Sa-
Duel de Perreganx a publié, d'après
es papiers de famille, le tableau gé-
lèalo^ique en 1894, ils étaient déjà
*onnus vers 1500 et semblent origi-
naires de Geneveys-sur-Coffrane, en
Val'^ng'in,
(VI« degré). François-Frédéric de
Perregftux, cinquième descendant de
Jt^an Perregaux, né le 20 juin 1716,
décédé le 26 décembre 1790, prit du
service en France de 1733 à 1740, puis
rentra en Suisse, en qualité de colonel
du Val de Rnz. L" 10 décembre 1743
il épousa à Neuchâtel Barbe-Suzanne
de Brun, baptisée le 9 septembre 1719,
décédee le 20 novembre 1810. Ils eu-
rent sept enfants, dont trois fils. Le
premier laissa postérité et fut sénateur
de lEmpire. Le second est la tige des
Perregaux actuels dtî Neuchâtel.
1. Jean-Frédéric PcTregaux, né à
Neuchâtel le 4 septembre 1744, baptisé
le 23, décédé à Viry-Châtillon (Seine-
et-Oise), le 17 février 1808, et inhumé
au Panthéon, membre du Sénat con-
servateur en 1799, épousa à Paris en
janvier 1779 AdélHïde de du Praël de
Surville, née en 1757, décédée à Paris
le 22 janvier 1794. Enfants : a. Anne-
Marie-Hortense, née à Paris le 18 oc-
tobre 1779, baptisée le 25, décédée à
Paris le 25 mai 1857, mariée à Paris en
1798 à Auguste Louis Viesse de Mar-
mont, duc de Raguse, maréchal de
France, dont elle n'eut pas d'enfant et
se sépara vers 182.").
2. Alphonse-Claude-Charles-Bernar-
din, comte Perregaux, né à Paris le
29 mars 1785, mort à Paris le 9 juin
1841, chambellan de TEmpereur, comte
de TEmpire français le 21 décembre
1800, pair de France en 1815 et en
1831, marié à Paris le 20 novembre
1813 à Adèle-Elisabeth Macdonald, fille
du maréchal Macdonald. duc de Ta-
rente, née à Saint-Germain-en-Laye
le 31 janvier 1794, décédée à Paris le 15
novembre 1822; enfants :
a. Alphonse- Marie, comte Perre-
gaux, né à Paris le 27 juillet 1814,
mort k Tauris le 17 avril 1856, secré-
taire d'ambassade en Perse, marié à*
Boulogne-sur-Mer le 22 janvier 1842 à
247
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCB
•24
Louise S Aolastique-Adèle Crètu, née
àCoblenlzle 10 avril 1813, morte à
Mussy-sur-Seine (Aube) le 8 janvier
1889.
b, Francois-Charles-E«Jonard, comte
Perregaux, né à Paris le 1«' novembre
1815, décédé à Saint-Cyr (Indre-et-
Loire) le 30 mai 1889, sans alliance.
Officier de cavalerie, sportman distin-
gué, il ne prit aucune alliance ;
c. Adèle -Hortense-Albertine-Ernes-
tine, née à Paris le 19 novembre 1821,
morte le 19 mars 1834.
Cette branche est éteinte.
De Charles-Albert-Henri de Perre-
gaux resté à Neuchâtel et frère puîné
de Jean-Frédéric, né le 8 avril 1757, y
décédé le 18 octobre 1831, sont issus
les Perregaux actuels.
C.-A.-H. de Perregaux fut colonel,
inspecteur des troupes de TEtat, anobli
par lettres-patentes du prince souve-
rain de Neuchâtel et de Valengin datées
de Bayonne : 15 juin 1808. Il avait
épousé à Neuchâtel le 15 juin 1790
Charlotte - Louise de Gaudot, née le
3 juin 1762,déc3dée le 6 août 1842 ;
dont :
a. Armand-Frédéric, qui suivra ;
b. Alexandre-Charles de Perregaux, né
à Neuchâtel le 21 octobre 1791, mort
en rade de Cagliari le 6 novembre 1837,
des suites d'une blessure reçue à
Tassant de Constantine, général fran-
çais, chef d'état-major général de Tar-
mée d'Afrique, officier de la Légion
d'honneur. Créé baron par ordonnance
royale du 31 janvier 1816, suivie de
lettres patentes du 4 mai de la même
année ; il avait épousé à Neuchâtel le
5 décembre 1825 Cécile de Pourtalès,
née le 9 septembre 1804, morte Paris le
24 mars 1830, sans postérité.
Armand-Frédéric, major de cara-
biniers, couseiller d'Etat, né le 27 août
1790, décédé le 12 juin 1873, prit deux
alliances : 1° Avec Adolphine-Julie-
Françoise, fille du baron de Pury,née
en 1791, décédée le 22 février 1859,
dont : Adolphe - Frédéric - Char, i
(16 mai 1824,13 août 184î); Lou^
née le 4 avril 1826, mariée au bar^^
Charles de fiuren ; Cécile, née le :|
mars 1828, mariée à Louis- AlexaDii:!
de Dardel ; Agathe, née )e 31 mars Inj
morte en bas âge le 19 janvier l^ii.
Frédéric, chef actuel de la famille : *
Guillaume, né le 13 avril 1833, mor: .
Vienne le 28 juillet 1863, chambcl..
de la reine de Suède.
En secondes noces A. F. de Pcn--
gaux avait épousé le 11 juillet >.
Elisabeth-Sophie baronne de Steig^*
vivante, née à Interlaken le 28 ji-
1825.
Frédéric de Perregaux, né le 6 mi.*^
1831, député de Neuchâtel, a épouse r
14 avril 1858 Madeleine de MontmoUin.
née le 4 mars 1838, dont : 1. Fs;!
24 avril 1859, 20 mars 1867 ; 2. Jeanv
née le 6 septemb. 1860; 3. Samuel, Dr
25 novembre 1861 ; 4. Marie, 10 Ina^
1863, —15 mai 1885 ; 5. Pierre, 14 je:
1866,— 22 mars 1867; 6. Rachel, née r.
29 novembre 1868.
D'argent, à trois chevrons de sable.
amAmm^^^^w^^^^^^m
La baronne douairière de Baraote.
née Montozon, est décédée le 16 ma.*»
au château de Barante. Elle e:&i:
veuve depuis le 10 mai 1889 du ba^n
Prosper-Claude-lgnace-Constance «i^
Barante, ancien préfet, ancien ilépu-^
au Corps législatif, ancien membre dt
l'Assemblée nationale, ancien séoi-
teur, dont une nombreuse postérité.
(V. pour la notice sur la famille Bru-
gière de Barante en Auvergne les /^"
letins de 1887, col. 347 ; 1889, col. 3'/
et 303).
Ecartelêy aux t et 4 cTor à 4 brv\ -
res de sinople soutenues d'une Champa-
gne du même ; au chef d*asur charç*'
d'un soleil rayonnant d'argent ; a^'
2 et 3 d'azur à la croix pattée dCat'
cent.
[9
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
250
Charles-Edouard comte de Monto-
D, père de la baronne de Barante,
ait issu d'une ancienne famille du
îrigrord. Né à Périgueux le 28 mai
^88, député du Nord, puis pair de
ranse en 1845, maire de Lalaing, il
p-ait épousé à Lalaing:, I«î 18 novem-
re 1818 Félicité Delfosâe, née à Bé-
lune le 4 novembre 1803. décédée au
aâtean de Barante le 6 octobre 1857
Toy. les Pairs de France^ par M. L.
3 Bretonne, 255), et en avait eu un
Is et trois filles :
1 . Ernest, né à Saint-Quentin où son
ère était sous-préfet le 16 décembre
819, mort à Paris le 12 octobre 1843,
udîteur au Conseil d'Etat ;
2. Adèle, née à Douai le 16 mai 1822,
lariée à M. Henry Davillier ;
3. Lucie, née à Douai le 2 juin 1826,
nariée au baron de Barante, la dé-
unte •,
4. Camille, née à Douai le 29 mars
.830, morte le 22 novembre 1842.
Le uom de Montozon ou Montauzon
;e voit à chaque page des annales pé-
•iffourdines depuis le commencement
lu XVI® siècle jusque vers le milieu
iu xviii% parmi les magistrats consu-
aires, les conseillers au présidial de
Périgueux, et à la cour des aides de
Bordeaux. Cette famille a donné en
)utre cinq gardes du corps, deux offi-
îiers dans les chevau-légers, un gen-
iarme de la brigade du roi; un lieu-
tenant dans le régiment d'Aunis, et
an capitaine dans le régiment d'Au-
vergne. Le nom de cette famille figure
encore sur la liste des maintenues de
noblesse de 1697 à 1718 et sur les procès-
verbaux aux assemblées de la noblesse
du Périgord en 1789 (V. Armoriai de la
noblesse du Périgord, t. i. p. 366).
Uazur, à une montagne d'or en
P^^inie^ sommée d'un oiseau essorant
dargent regardant un soleil du second
émail placé à Vangle decctre de Vécu.
Devise : Dant sidéra vires.
Le comte Gaston de GontautBiron,
lieutenant au 18« dragons; chevalier
de la Légion d'honneur après sa bril-
lante conduite au Tonkin, porte fanion
du général de Courcy, est décédé le 19
mars à Melun où il était en garnison.
Ses obsèques ont été célébrées le 21
dans la même ville, à l'église Notre-
Dame, et le corps a été transporté su
château de Diors, près CLâteauroux,
en Berry, où l'inhumation a eu lieu
dans une sépulture de famille.
Il était fils de Elie-Anne-Armand de
Gontaut, vicomte de Gontaut-Biron,
ancien ambassadeur de France à Ber-
lin, sénateur, grand croix delà Légion
d'honneur, décédé en 1890 et de Augus-
tine-Henriette de Lespinay, décédée en
1867.
Il avait épousé le 12 janvier 1888
Alix de Virieu-Beauvoir, fille unique
deGodefroy, marquis de Virieu-Beau-
voir et d'Alix Lucq, dont il laisse deux
enfants.
(V. le Bulletin de 1888, col. 32-33 ;
1890, col. 369.)
Ecartelé^ dor et de gueules (l'écu en
bannière).
Devise : Périt sed in armis.
»^^^^^»0*f^^^^^m0^
Le comte Edmond de Pourtalès, né
le 6 avril 1828, est décédé à Cannes le
22 mars 1895. L'inhumation a eu lieu,
selon le rite évangélîque, à la Robert-
sau, près de Strasbourg. Ancien com-
mandant des mobiles du Bas-Rhin en
1870, chevalier de là Légion d'hon-
neur, le comte Edmond était le troi-
sième fils du comte James-Alexandre,
mort en 1855.
Il laisse cinq enfants de son maria-
ge contracté le 30 juin 1857 avec So-
phie-Mélanie Renouard de Bussière,
tille du baron Alfred de Bussière et de
Louise-Mélanie de Coëhorn :
1. Jacques-Alfred-Edmond, né le 8
mai 1858, ancien secrétaire d'ambas-
251
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
i
sade à Londres, marié en octobre 1893
à Jacqueline Couquéré de Monbri-
Bon.
2. Paul-Charles-Edmond, né le 12
septembre 1859, capitaine de territo-
riale au 4<> hussards, marié le 4 juin
1884 à Françoise -Margfueri te Cottier,
dont : Louise-Jacqueline, née le 17 fé-
vrier 1885 ; Simone-Mélanie-Chris-
tiaue, née le 10 septembre 1888; Jean-
Hubert- Luc, né à Fontainebleau le 17
octobre 1891.
3. Hubert-Louis-Edmond, né le 5
janvier 1863, marié le 30 juin 1890 à
Marguerite Schickler, née le 18 juin
1870 dont : Béatrice-Jeanne-Marg'ue-
rite, née le 21 janvier 1892.
4. Mélanie-Berthe-Elisabeth, née le
10 février 1867, mariée le 23 juin 1886
au baron Christian de fierckheim, ca-
pitaine d'artillerie.
5. Mélanie-Agnès, née le 3 juin
1870, mariée le 9 juin 1890 à Henri
marquis de Loys-Chandieu.
Les trois frères aines du comte Ed-
mond étaient :
1 . Henri comte de Pourtnlès, n é le 5 fé-
vrier 1815, mort le 31 juillet Î87fi, qui a
laissé de son mariage avec Anna, com-
tesse d'Escherny, un fils, Arthur, au-
jourd'hui comte de Pourtalés-Gorgier,
et chef de la ligne de Jean et trois til-
les. Né le 31 août 1844, ancien consul
à Newcastle, ancien secrétaire d'am-
bassade, le comte A, de Pourtalés-Gor-
gier avait épousé : 1*» le 6 décembre
1869, Jenny Lind, décédée le 15 mai
1873, dont une fille née en 1871 ; 2«
le 2 mai 1876, Marie-Adèle Beauvar.
De ses trois sœurs Tune, Marie, née
le 15 avril 1841, est religieuse de
Saint Vincent-de-Paul, la seconde,
Emilie, née le 15 décembre 1842, a
épousé le 2 juin 1863 le baron Gaston
Renouard de Bussière, la troisième,
Louise-Henriette, née le 25 juin 1847,
s'est mariée le 25 juin 1871 au comte
Raymond de Geofire de Chabrignac,
officier d'artillerie. i
2. Charles, comte de Pourtaiè<. zt
3 mai 1816, décédé le 30 sept-:.!
1871, avait épousé Agnès de\\il
de Lottum dont un fils.
3. Jacques-Robert, né le l'y i i
18^1, mort le 3 septembre 1874, d J
maire de Dourdan-sous St-Cyr m ^
1871 député. à rAssemblce natiû::|
Il a laissé d'Anna Hagerman, sa ^ i
survivante, un fils Albert, mari^L ■'!
Joly de Bammevillo, dontiBt:
Alexandre-Georges -Edmond, ne
juin 1870 et Mathilde- Auguste, l
3 juillet 1875.
Originaire de Languedoc, la fai
de Pourtalès s'était fixée en So
pour cause de religion, après la :
cation de l'Edit de Nantes. Sou
Jacques-Louis Pourtalès, fonda à>
chatel une importante maisoi
banque. Il y mourut en 1814 et,,
née suivante, par lettres-patentes
9 déftembre 1815 le roi de Prusse F
déri-Guillaume III, qui venait
recouvrer la possession nomiuale
canton enlevé au maréchal BerîL
conféra le titre de comte à Louis, J-*
et Frédéric Pourtalès. Le premier e
troisième se fixèrent à Berlin. C^*?
la branche de Taîné qu'appartient A
guste -Frédéric comte de Pourta::
né le 20 février 1840, marié le 26 ?'
tembre 1868 à Marguerite-CélestiD'»
Bussière, fille du baron Renouard
Bussière, pair de France, /omr* Alrv
dre (mort en 1855) resta en France
il a fait souche. C'était le p<^re
défunt.
Ecartelé^ aux 1 et2 cTazur^ au}>'
avec sa piétt de gueules ; aux 2 U S
gueules à deux chevrons d'argem : <•
tout : de gueules au portique ou -
d'argent.
^f^t^t^^i^tfvi^^^rm
Le baron UobeT\rEugène des Rotoir
député et membre du Conseil prèo» r
du Nord, fils du baron Alexandre- ^
tonin des Retours, député du NorJ'
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
254
bluerénie-Madeleine*-Séraphiqne Pli-
on, est décédé à Paris le 18 mars à
i^e de 61 ans.
11 avait épousé Emma Joséphine-
Liislaine van deu Hecke de Lembecke,
>Qt il a eu : Raoul des Rotours, né en
>00, marié et père de Guillaume et
^bert des Kotours.
VV. le Bulletin de 1889, col. 160-161).
Ku ajoutant que la branche deChau-
iu s'est éteinte en 1893 en la per-
»nue de Louise-Antoiuette-Berthe des
utours de Chaulieu, fille unique de
iigfiies des Rotours, baron de Chau-
eu et de Louise-Emma Lambert de
hameroUes, mariée à Georges- Henri-
inèdée baron de Caix de Chaulieu, dé-
edèe à Paris, le 18 février 1893, dont
Oï^térité.
Tiazur^ à trois besants (T argent.
«■«tf^^^^l^ ^^ki^k^k^W^^^^*^
La comtesse de BéruUe, née Léopol-
iiiie-Charlotte-Amélie de Robert du
ybatelet, est décédée au château du
yhatelet (Ardennes), dans sa 74® année,
*^ers la fin du mois de mars.
Elle avait épousé en 1853 Hugfues-
Victor-Bouaventure de Bérulle comte
le Bérulle, alors ju^e au tribunal civil
le Melun, dont un fils marié à Isabelle
le Chabrol-Chaméane, décédée dont :
?ierre-Amaury.
Sa sœur aîné avait époifsé le mar-
quis de Bérulle frère de son mari.
Sa famille est originaire de Béarn
îtablie depuis en Champagne.
De gueules^ à Caigle d'argent.
La maison de Bérulle ancienne et
distinguée par d'éminents services et
ie nombreuses illustrations dans l'é-
glise et les hautes charges de la ma-
gistrature, est originaire de la Cham-
pagne ; elle a donné son nom au fief
de Bérulle près de Villeneuve l'Arche-
vêque sur les confins de la Bourgo-
gne.
Des lettres patentes données à Jean
de Bérulle en 1441 par Charles VU, dé-
clarent que ses ancêtres avaient rendu
de temps immémorial de grands ser-
vices à TEtat , surtout dans les guer-
res contre les Anglais.
Sa généalogie a été donnée dans les
Mémoires de Castelnau de la Mauvis-
sière, t.. I. p. 188, depuis Amaury
de Bérulle, écuyer vivant en 1339, qui
combattit à la journée de Crécy.
Claude de Bérulle, conseiller au Par-
lement de Paris, ép. le 17 mars 1573
Louise Séguier, tante du chancelier ;
un de ses fils fut Pierre de Bérulle
cardinal en 1627, né au château de
Cérilly le 4 février 1575, fondateur de
l'établissement des Carmélites en'Fran-
ce et de la congrégation des prêtres
de rOratoire, ministre d'Etat de Marie
de Médicis et aumônier d'Henriette
de France, femme de Charles I^.
Charles de Bérulle son petit-fils,
maitre des requêtes, obtint l'érection
de la terre de Guyencourt près Versail-
les, en vicomte, en février 1657.
Son fils Pierre, vicomte de Guyen-
court marquis de Bérulle fut premier pré-
sident au Parlement de Grenoble le 20
mars 1694 ; il eut pour fils : 1. Pierre-
Nicolas, qui suit ; 2. Jacques-François
dit le comte de Bérulle, marié à Gil-
h^viQ-Blanche de Ricard, fille d'un
président de la cour des aides.
Pierre-Nicolas de Bérulle, aussi pre-
mier président, ép. Marie-Reine du
Plessis et fut père de :
Amable-Pierre-rAowa^ de Bérulle,
aussi premier président, qui fut père de :
Amable- Pierre --4^6^r^ de Bérulle,
aussi premier président au Parlement
de Grenoble, mort sqr Téchafaud révo-
lutionnaire.
C'était Tarrière-grand'père du mari
de la comtesse défunte.
De gueules^ au chevron d'or, accom-
pagné de 3 molettes d'éperon du même.
La marquise douairière Dedons de
Pierrefeu, née Léopoldine de Pillot de
25S
LE BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCK
Chenecey de Coligrny-Chalîllon, est
décédée dans la dernière semaine du
mois de mars, au château d*Agrut, près
les Martigues (Bouches du-Bhône).
Elle avait épousé Léonce-Louis-Jo-
seph Dedons, marquis de Pierrefeu,
décédé en 1890, dont elle a eu : 1. Léo-
pold, comte de Pierrefeu, officier de
cavalerie au service de l'Autriche,
marié à Mlle Duparge, sans postérité;
2. Louis-Dolorès-Emmanuel-Alphonse,
comte Dedons de Pierrefeu, capitaine
au 80« régiment d'infanterie, décédé le
12 mai 1889. marié à Mlle de Quérangal
de Villeguries, dont : a. Alain; b,
Jean ; c. Jacques ; d. Sybille ; 3. René,
comte de Pierrefeu, marié à Béziers à
Mlle Bellocde Chamborant, dont posté-
rité ; 4. Marie-Thérèse, mariée à Cham-*
béry au comte Regard de Ville de Tra-
vernay.
(Y. pour la notice sur la maison
Dedons de Pierrefeu, originaire de Pro-
vence, le Bulletin Ab 1889, col. 366-367).
D^aguVy à trois fasces d*or accompa»
gnées en chef d'un hesant accosté de deux
étoiles et en pointe d'une autre étoile^ le
tout d'or,
La marquise défunte était-fille de
Charles-François-Eminanuel-Edwigede
Pillot, marquis et comte de Coligny,
comte de Hornebourg et du Saint Em-
pire, chambellan de S. M. la reine de
Wurtemberg, et de Charlotte-Victorine-
Clémentine-Angélique de Messey, (fille
du lieuteuant-générfll, commandeur de
Saint-Louis), mariés à Paris le 16 mars
1812.
Elle était sœur : 1^ de Marie-Eugène-
Louis marquis et comte de Coligny,
etc., marié avec la fille unique du
baron de Thoisy, dont postérité, décédé
en 1894 ; 2^ et de la comtesse de Ville-
neuve-Esclapon, décodée en 1890.
(V. pour la notice sur la maison de
PiilotdeColigny-Chatillon les Bulletins
de 1888, col. 401-407; 1890, col. 300;
1894, col. 569.)
Ecartelé aux 1 et 4 de gueulet^ n .'
gle d*argent becquée^ membree et
ronnée d* azur; aux 2 et 3 d'azur a :
fers de lance d'or, posés 2 H ï^ la y,
en bas.
Devise : Je les esprouve tous.
m0t0*^0**^0t0»0>^»0»0>0»0m
La marquise douairière de Lil **
née Cîollot, est décédée le !•' ar-
Paris, en son hôtel de ravenoe 1 -
taigne.
Ses obsèques ont eu lieu le 3 \"
en Tcglise Saint- Pierre de Chailîc*
Le deuil était conduit par son:
assisté du marquis de Villeneuve-B *
gemont, du prince de Béarn, du c:"
J. de Clermont-Tonnerre, du com: .
Hédouville et du baron Cornudet
f Toute la haute société parisiei:
a dit un de nos confrères, avait tec
rendre hommage à la défunte qoi. :*'
sa grâce, son esprit et sa conversa:
semblait appartenir au siècle dero: *
Ainsi se trouve fermé un salon ol -
rencontraient encore des traditions
tendent à disparaître. ■
Elle était fille de M. Jean-Pier
Collot, directeur des médailles s *
Monnaie de Paris, sous la Restaun-
tion, originaire de Montpellier, amate/
éclairé des beaux-arts, un des bienSà.-
teur du musée de sa ville natale, c! -
valier de la Légion d'honneur, dec-
à Paris le 9 août 1852. Une des mes:
Montpellier porte son nom.
De son mariage avec le marquis
Lillers elle laisse un fils : Loois-F. -
manuel Le Duc, marquis de Lii>'^
marié le 11 août 1879, à Solange-t
lomène-Thérèse-Albertine de In Roc'i •
foucauld, fille de Arthur-Fran;.'"
Ernest de la Rochefoucauld d*Estuv>i
et de Luce de Montbel, décèdes. - B^
sidence : Paris et le château de Gr^*
venchon, par Lillebonne (Seine-Ioi--
rieure).
La famille Le Duc de Lillers est c ^
ginaire de Normandie. M.de Lillerip*
1
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
258
rt en 1789 aux assemblées de la
blesse de Normandie ; il fut chargé
la procuration de M. de Biéville à
ssemblée du grand bailliage de Caux.
Dé? çueuleSf au dauphin contourné
irgeni entra vaille dans une jumelle
izur en bande.
IIA#V«^««MnM««M«««k^
Mme Alexandre Dumas, née Nadine
Kaorring, veuve de M. Alexandre
I Narisckine, et seconde femme de
Uustre auteur dramatique Cot décé-
te le 4 avril à Paris, à l'âge de G8 ans.
Ses obsèques ont eu lieu à l'église
isâe de la rue Daru, et Tinhumation
A cimetière de Neuilly dans un caveau
î famille.
Le deuil était conduit par M. Alexan-
re Dumas, accompagné de ses deux
endres, MM- A. Lippmann et d'Hau-
ïrive.
(V. pour la notice sur la famille
>umas-Davy de la Pailleterie, origi-
aire de Saint-Domingue, le Bulletin
e 1890, col. 712-713.)
D^azur^ d trois aigles d'or au vol
iendu^ les deux du chef tenant un an^
eau d'argent posé en cœur^ et appuyé
ur la (été de Vaigle de la pointe.
Devise : Taime qui nCaime.
La famille de Knorring, en Cour-
ande et Finlande porte pour armes :
Partie d'or et de sinople, à la crjche
)U vase à deux anses d'azur^ brochant
ur le parti.
Henri-Marie-Z/^o^ d'Andigné, mar-
luis d'Andigné , ancien pair de
i^'rance héréditaire, général de brigade,
sénateur de Maine-et-Loire, comman-
ieur de la Légion d'honneur et de
rOrdre de Pie IX, est décédé le 7 avril
au château de Monet (Maioc-et-Loire) à
Vàge de 73 ans.
Il était fils de Louis-Marie-Auguste-
Fortuné comte d'Andigné, lieutenant-
général, pair de France et de Madeléiner
Marie-Alexaudrine- Onéida d'Armand-
de Forest de Blacons.
Il avait épousé en 1861 Marie-Antoi-
nette Guillaumette-A'oeww de Robin de
Barbentane, fille de Léon de Robin
marquis de Barbentane et de Valentine^
Joséphine -Marie -Louise de Gallifet,
dont il laisse : 1. René, marquis d'An-
digné : 2. Marie-Pierre Fortuné comte
d'Andigné, lieutenant au 12« régiment
de cuirassiers ; 3. Onéida.
(V. pour la maison d'Andigné,' en
Anjou, le Bulletin de 1889, col. 696-
697.)
D'argent, à trois aigles au vol abaissé
de gueules becquées et membrées d'azur.
Devise : Aquila non capit muscas.
La marquise de Chanaleilles, née
MhTie'Victuvmenne'Stéphanie de Ber-
ton des Balbes dé Grillon, âgée de 81
ans, est décédée le 7 avril, à Paris.
Elle était fille de Marie-Gérard-Louis-
F^^io;- Rodrigue de Berton des Balbes
duc de Grillon et de Zoé de Roche-
chouart-Mortemart.
Le duc de Grillon, pair de France,
maréchal de camp, duc de Mahon et
grand d'Espagne, par le décès du der-
nier rejeton de la branche cadette de
sa maison, avait eu cinq filles : 1. Er-
nestine, mariée à FernanJ marquis de
Grammont , ancien député ; 2. Sté-
phanie, la défunte, mariée le 29 mai
1832 à Sosthènes, marquis de Chana-
leilles ; 3. Valentine, mariée au comte
puis duc Pozzo di Borgo, neveu de
1 ancien ambassadeur de Russie ;
4. Louise, mariée au duc de Garaman ;
5. Juliette, mariée à Sigismond* comte
de Lévts-Mirepoix.
Le marquis de Grillon, frère du der-
nier duc, et oncle de la défunte, avait
épousé en 1810 Garoline-Louise d'Her-
bouville, fille du marquis d'Herbou-
ville et de Marie-Louise-Yictoire Le
259
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
260
Bascle d'Argenteuil dont il ii*eut aussi
que des filles : ] . Léontine mariée à
Jules prince de Clermont-Tonnerre ;
2. Marie-Louise- Amélie mariée an
prince Armand de Polignac.
De son mariagre avec le marquis de
Ghanaleilles, décédé à Paris le 15 avril
1893, à l'âg*e de 86 ans, la marquise
défunte avait eu deux enfants : 1. Félix
Hélie , décédé à 18 ans en 1853 \
2. lAme-Isabelle^ mariée le 14 juin
1856 à Albéric-C?a*fon- Gabriel Emé,
marquis de Marcieu, décédé, dont pos-
térité.
La maison de Grillon, connue en
Piémont sous le nom des Balbes de
Berton, était originaire de la vallée de
Quiers, une des sept nobles familles
d'Albergue fondatrices de la ville et ré-
publique de Quiers. Elle remontait sa
filiation au xn<» siècle. Thomas Berton,
chevalier, prit part à la croisade de
1202. Elle se divisa en plusieurs bran-
ches, de Balbes à Quiers ; de Balbes de
Berton de Sambuy à Turin; de Balbes
de Berton de Grillon au comtat Venais-
sin. Cette dernière fut titrée duc de
Grillon par diplôme papal en 1725;
grand d'Espagne en 1782; pair de
France en 1815; duc français le 11 juin
1817. Parmi les illuâtrations de cette
maison on cite le brave Grillon, ami
du roi Henri IV, colonel général de
rinfanterie française, et trois lieute-
nants généraux.
Le marquis de Grillon fut admis aux
honneurs de la Gour le 2 août 1767.
D^or^ à cinq cotices d^azur.
Devise : Fais ton devoir,
(V. pour la maison de Ghanaleilles
le Bulletin de 1890, col. 235; 1893, col.
246-248.)
D*or^ d t?^ois lévriers de sable ^ courant
tun sur Vautre colletés d^argent.
Devise : Fideliter et alacriter.
. Jjégende : Canes ligati.
La comtesse d'Aiguy, née Sybilla-
Anua-Catharina Gonra :i est décédée
le 19 avril dans 88** année, à Paris.
Elle était fille de Pierre Gonradi et
de Joséphine Ducos, issue par son p^re
d*une ancienne famille suédoise fixée
en Allemairne depuis plusieurs siècles.
encore représentée à Dantzick, et par
sa mère d'une ancienne famille de la
Gironde, nièce de Joseph Ducos, rec»»-
veup-géuéral sous le premier empire,
régent de la Banque de France, officier
de la Légion d'honneur.
Les Gonradi portent : Uazur à tr*'\
brocs d^ argent, (Armoriai françaÎÈ^ 1895,
p. 2.i0).
La comtesse défunte avait épousé le
comte Raymo d d'Aiguy, conseillera
la cour d'appel de Lyon, chevalier de
la Légion d'honneur, décédé en 1874,
dont elle laisse un fils, le colonel comte
d'Aiguy, commandant le 115* répri-
ment d'infanterie à Paris, chevalier tle
la Légion d'honneur, et une fille M°'
Jacquet.
(V. plus haut pour la notice et les
armes de la famille d'Aiguy, col. 223:.
^''^mm w^^i iM"^^^»^^^^^
CAar/tf5- Jean-Hector de Oalard» com-
te de Galard de fiéarn, est décédé à
l'âge de 58 ans, le 21 avril, à Angou-
lème. Il était le second fils de Thibaud-
Ferdiuand, comte de Galard de Béarn
et de Juliette de Jehan de Jovelle. et
appartenait à la branche dite de Bras-
sac. Son frère aîné Henry, comte de
Galard de Béarn, décédé en 1877, avait
épousé Mlle d'Arblade de Séailles ; sa
sœur Marie-Julie-Louise a* épousé le
marquis de Livron.
(V. le Bulletin de 1894, col. 426).
Ecartelé, aux 1 et 4 d'or à trois cor-
neilles de sable becquées et tnemhrées de
gueules^ qui est de Galard, aux 2 et S
d^or à deux vaches passantes accotées,
accornées et clarinées d^azur^ qui est de
Béarn.
Devise : Invia nulla via.
L. de RozBL.
j
261
LB BULLETIN HéRALOIQXJB DE FRANCE
262
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Le général Séré de Bivièras
Le g-énéral Séré de Rivières, qui
vient de s'éteindre doucement à Paris
où il habitait depuis 1872, était né à
Albi, le 20 mai 18J5. Entré h l'école
polytechnique en 1835, il en sortit
dans l'arme du génie où il fit toute sa
carrière. Lieutenant en 183^, capi-
taine en 1843, chef de bataillon en
1S58, lieutenant-colonel en 1864 et co-
lonel en 1868, il apprit à fond l'art de
rin^-énieur et passa bientôt pour un
de nos plus savants officiers. En 1868,
il fut nommé directeur du génie h Lyon ;
la guerre le trouva dans ce poste, où
Gambetta vint le chercher pour lui
donner une part dans l'organisation de
la défense nationale. Le 30 décembre
1876, il le nommait général de bri-
gade.
Après la guerre, le général Séré de
Rivières reçut le commandement du
génie du 2« corps à Versailles et, en
cette qualité, prit part à la répression
de la Commune. Lorsque le maréchal
Bazaine fut traduit devant le 1«' con-
seil de guerre pour r.mdre compte de
la reddition de Metz, c'est à Séré de
Rivières que fut confiée la lourde tâche
•le faire le rapport concluant à la mise
3n jugement de Bazaine.
Le long et savant rapport qu'il écri-
vit sur l'affaire Bazaine est un docu-
ment qui restera dans l'histoire. La
trahison de Baz line y était démontrée
l'une façon lumineuse.
Mais le plus beau titre de gloire du
srénéral Séré de Rivières, ce qui rend
3on nom impérissable, ce qui doit lui
attirer la reconnaissance de tous les
patriotes, c'est la pnrt qu'il prit à la
réor^aaisation de la défense nationale^
quand, après les désastres de la guerre,
il fut nommé chef du génie au minis-
tère de la guerre.
La guerre de 1870 nous enleva nos
meilleures places fortes, et nous enleva
aussi toute confiance dans celles qui
nous restaient, car elle nous avait
démontré que leur profil et leur tracé
n'étaient plus en rapport avec la puis-
sance de l'artillorie moderne. Incer-
tains que nous étions alors du temps
qui nous serait laissé pour former et
instruire des armées nouvelles, recons-
tituer des magasins et fabriquer Tim-
mense matériel qui leur est indispen-
sable, il était sage d'élever à la hâte
devant les trouées béantes d'une fron-
tière défectueuse des obstacles capables
d'arrêter la marche d'un envahisseur,
de permettre à notre jeune infanterie
de se réunir derrière eux et d'augmen-
ter ensuite la force morale de nos
troupes en assurant leurs flancs.
Sa tâche était énorme, car notre fron-
tière était aussi mauvaise qu'étendue ;
le problème était encore rendu plus
complexe par la nécessité de diriger
les travaux, de manière à ce qu'à tout
instant une invasion imprévue pût
trouver devant elle un ensemble d'ou-
vrages plus ou moins achevés, mais
bien coordonnés entr'eux et se prêtant
un mutuel appui, de manière à ce
qu'un même plan de défense put être
appliqué pendant toute la durée de
leur construction.
Faire table rase des méthodes an-
ciennes, créer une méthode nouvelle,
la faire connaître et admetrte par nos
officiers élevés dans des idées con-
traires, couvrir à toute vitesse une
immense ligne de frontière, avec la
crainte toujours présente d'ane invaT
263
LE BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCE
sion subite qui dans le fait ne fut
empêchée que par rintervcnlion ines-
pérée du tzar Alexandre II, t:!le fut
îœuvro de créant que la France
de I anda au f^-éuéral de Rivières.
Cette œu vie, il l'a accomplie jusqu'au
bout, saus arrêt, sans faiblesse, insou-
cieux de tous les obstacles, do tous les
méconteutemeuls, les surmontant tous
par sa volonté ferme et tranquille ; il
a mené à bi^n la tache la plus considé-
rable, qui, depuis Vauban, ait été
confiée à aucun officier en l'.urope, et
cela avec une telle modestie que son
nom, qui devrait être populaire entre
ceux des plus grands serviteurs de la
France, est à peine connu.
Le général de Rivières, aprcs avoir,
pendant de longues années, remué des
centaines de millions, tout eu vivant
avec une extrême simplicité, est mort
pauvre, aussi pauvre d'argent que de
popularité bruyante, mais riche de
cette vraie gloire qui récompense les
grands services modestement accom-
plis.
La fin du général d^^ Rivières a été
entourée de toutes les consolations
apportées par une foi sincère. Elle
peut, comme sa vie, servir de modèle
à ceux de nos jeunes officiers qui pour-
suivent, dans la noble carrière des
armes, un idéal de devoir et'' d'hon-
neur. X...
Paris, 20 février 1895.
Le général marquis d^Andigné.
Un ami du général d' Andigné publiait
sur le vénérable sénateur de Maine-et-
Loire, quelques jours avant sa mort,
une notice qui résume bien les senti-
ments (fue la perte de ce vaillant soldat,
toujours fidèle aux glorieu.ses tradi-
tions de sa famille, a laissé dans le
cœur de tous c«nix qui Tont connu.
Nous reproduisons cette notice comme
un hommage mérité h la mémoire d'un
brave et d'un juste jmûum ac tenacem :
Le général descend d'une iliu-t
race guerrière, qui donna dt^s ctnii'*.-
gnons à Philippe-Augi:slo et à 5:r :
Louis. Sa fière devise dutc* du qv.ii' :-
zièmcî î^iècle et de la gu( ne de suc- -
sion de Bretagne. Les troupes, dit
légende, fai<aient le sièue d'une vji •.
La ville ( st prise. Les autres capita::. •
s'attardcLt à piller les faubourgrs: il . -
d'Andigué, sans souci du butin, ol -
nue sa marche et entraîne ses liomi- -
à Tassant de la citadelle. Témoin .t
son désintéressement, de son entrs..
chevaleresque, le duc de Breta^L .
Charles de Blois, dit celte prrole. <:..
est demeurée, à travers les sièc'.-.-.
jointe aux armes de la famille, lesqi.-.-
les figureut des aigles : Aquihi
capii mtiscas (l'aigle ne s'arrête pa* '»
prendre des mouches).
Le père du marquis fut l'illustre i: -
néral vendéen, célèbre par sa vaillaL '
sa droiture, ses prisons, ses évasicL-
hardies : Celui ci dort aujourd'hui dîi:.>
la chapelle du vieux manoir patrin. -
niai de Monet; sa statue de mar>:-
blanc, enveloppée dans les plis du dra-
peau fleurdelisé demeure le chef-d'tï :
vre épique et grandiose de Bonas^ieux
Sa mère, l'épouse du vieux Vernit'-:-.
fut Onéïda de Blacous, uneDau]^•
noise, née en Pensjivanie, pendant ^
mauvais jours de l'exil révoluti. .•
naire. Notre génération a connu ^
verte et sereine vieillesse de c***
femme charmante, délicieuse arti>'",
causeuse bienveillante et spiritue! -,
pieuse et charitable grande dame. K.
descendait de la liguée des de Pr: k\,
que des généalogistes féconds rat tri-
chent au roi Priam, chanté par h -
mère ; et elle montrait plaisamm* • t
comme Thistoire de son grand a .
les tapisseries du château deCondill *.
qui rei>résentent les épisodes leg-:.-
daires du siège de Troie.
Mme d'Andigné laissa deux fils. L-
second, le comte Amédée d'Andu-: -,
1 est mort il y a peu d'années, apr i
265
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DK FRANCE
266
avoir servi dans les ambassades, après
avoir (ionué jusqu'à sa lin, dans sa re-
traite d'Anjou, Texemple des vertus
solides, et consacré sa grande fortune
au soulag-oment de toutes les mis^res.
I/oîué, le marquis Léon d'Andig:né, le
sénateur, a épou?é Mlle deBarbentane.
Dt^vcnu presque aveu^^le, il a auprès
de lui, dans son château de Monet,
non loin des rives de la Loire, son fils
aîné et une fille dévouée qui est TAn-
ti^oni» de sa vieillesse ; son autre fils,
Fortuné, est officier de cavalerie.
D'autres branches de la famille sub-
sistent eu Anjou, notamment ce le qui a
fourni deux zouaves pontificaux, dont
Tun fut ensuite attaché à la personne
de Monsieur le comte de Chambord.
La vie du général Sc^ partage en deux
périodes. Tant qu'il put tenir une épée,
il fut soldat. Quand de glorieuses bles-
sures le- réduisirent au repos, il siégea
au Sénat.
Saiat-Cyrien en 1840, il a suivi ré-
gulièrement la filière : sous-lieutenant
pendant trois ans, lieutenant pendant
le même temps, capitaine pondant onze
ans, chef d'escadrons pendant cinq
ans, lieutenant - colonel pendant le
même temps, colonel pendant six
ans et général enfin à Tàge de cin-
quante-quatre ans, en 1875.
C'est pendant la campagne d'Italie
que le général d'Andigné se distingua
d'abord, mais en 1870 il se couvrit de
gloire ; son héroïque intrépidité le fait
remarquer à Reischofîen, où son che-
val est tué sous lui. A Sedan, se bat-
tant comme un lion, il tombe criblé
de blessures et est laissé pour mort sur
le champ de bataille. Jamais il ne re-
couvra depuis l'usage de son bras :
son corps entier porte les traces de sa
chevaleresque bravoure. Lors de la
paix, il fut créé commandeur de la
Légion d'honneur, aux acclamations
de l'ancienne division Lartigue, qui
avait admiré sa crânerie au feu.
Dans sa jeunesse, le général a siégé
comme membre héréditaire k la Cham-
bre des pairs. En 1876 il fut mvoyé au
Sénat par les élect^.Mirs de l'Anjou, jus-
tement fiers d'un si glorieux compa-
triote. Dos majorités magnifiques,
montant aux trois quarts dt^^ électeurs
rénatoriaux lui ont, deux fois depuis
(en 1879 et on 1888) renouvelé son man-
dat. Il Ta rempli exactement dans la
mesure où ses forces le lui ont permis :
toujours avec droiture, avec le souci de
la défense morale et religieuse, toujours
afilable, juste, serviable à tous.
Dans sa demeure de Monet, qu'il a
singulièrement embellie, Testime et
l'alîection de tout un pays l'entourent
unanimement.
Le général d'Andigné n'a jamais
transigé et cependant il n'a pas d'en-
nemis. Il fa:t le plus noble, le plus
charitable usage des grands biens de
sa maison, après avoir ajouté sa large
et sanglante part à l'héritage d'hon-
neur qui rayonne autour de son vieux
nom. Ceux qui ont eu l'honneur de
l'approcher lui portent affection, et
tous savent que c'est un brave et un
juste.
L. de la Brièrb.
La Vraye et Parfaite
Science des Armoiries de l'Indice
armoriai ^*^
Ce Dic'io>}naire Héraldique , publié
par Pierre Palliot, avec approbation et
certificat de d'Hozier, généalogiste du
Roy, j'jge général des Armes et Bla-
sons, précédé de la Table des mots et
(l) Apprenant et expliquant les mots et figu-
res dont on se sert au blason des armoiries et
l'origine d^icelles. Au^nicntô de nombre de ter-
mes et enrichy de grande multitude d'exemples
des arnips des fn m il les tint françaises qu'étran-
gères, dos institutions des ordros et de leurs
colliers, (lc> nuirtiiics des dignités et chnrpos,
des ornem(Mit«, des cscus, do roffire dos roy%
hùratids et dos poursuivnns d'armes et a-.tres
curiosités dcspondanles des armoiries. Par
Pierre Palliol. Ulustré de cinq mille figures ou
blasons graves.
267
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
•>•.<
fig-ures usités au Blason des Armoi-
ries, au nombre de huit cents, et ter-
miné par la Table des nombreuses
Maisons et Familles dont les Armoiries
sont représentées et blasonnées en ce
livre, illustré de cinq mille gravures
d'une utilité pratique, est appelé à
rendre de grands services aux savants,
archivistes et bibliothécaires, archéo-
logues, généalogistes et experts, ar-
tistes, peintres, graveurs, sculpteurs,
architectes, dessinateurs, céramistes,
orfèvres^ brodeurs, graveurs héraldis-
tes, amateurs d'objets d'art, numisma-
tes et antiquaires, collectionneurs de
reliures armoriées et d'ex-libris, re-
producteurs de documents anciens, etc.
Les membres des familles dont les
noms sont cités en cet Indice Ay^mo^
rial auquel la reproduction fac-similé
conserve le caractère officiel^ y trouve-
ront des documents originaux d'un
grand intérêt, documents qui consti-
tuent rétat de leur noblesse et rempla-
cent les titres originaux da leur iilia-
tion noble que beaucoup d'entre eux
peuvent avoir perdus.
Les deux beaux volumes que forme
cette réimpression fac-similé, faite
avec grand luxe, sont recouverts d'une
riche couverture avec fers gravés dans
le style de l'époque, et constituent le
plus intéressant présent qui puisse
être fait.
Nous prions les personnes que cette
publication doit intéresser de vouloir
bien faire la demande directe à M. Ed.
Rouveyre, éditeur, rue de Seine, 76,
Paris, du prospectus contenant le titre
et deux pages spécimens eu fac-similé
(avec 24 blasons), ainsi que les prix et
conditions de paiement.
Ces spécimens et renseignements
sont adressés gratis et franco.
Les Gardes du corps sous les
Anciennes monarchies ;1)
De tous temps les souverains '..
chefs d'Etat se sont entourés d î.l
garde particulière, qui tout eu pn»::
géant la personne revêtue de la t\:\:-
me puissance , donnait l'exemple «
plus grand courage t en exposant l^-
corps très honorablement » , sui vaut :
termes des lettres-patentes de Cha:..:
VI en 1410.
Sans vouloir remonter au delà .
notre histoire nationale il est peiri.'-
de retrouver l'origine de cette ga: .
spéciale dans les leudes ou un ^ -
tions (2) qui bous la première r.
furent chargés de la garde personu»-
du roi, vivaient dans son eutourh. •
et le suivaient à la guerre. Plua itr
ce corps organisé prit le mom de y •
gents d'armes « formé en 1191 pour ^î.
der le roi Philippe-Auguste et rem:
cher d'être assassiné par les énaisisit:: •
du Vieux des montagnes (deSyrir;, .
chef des sectes musumalnes, qui fi
sait assassiner par des fanatiques u^ .-
ceux qui genaieut ses projets. » Ce -. .
les sergents d'armes qui, à la bath. .
de Bouviues (1214) firent un rea.;
de leur corps, avec quelques cheval: t-.
au roi Philippe-Auguste.
Les sergents d'armes étaient f.- -
çais ; Saint-Louis leur adjoignit . ~
gentislhommes écossais qui furent
prédécesseurs des archers • archers .
corps • sous Charles V études « gnr .-
de la manche », tires au nombr-
24 de la première compagnie ècoîi.-;; .-
des gardesdu corps créée sous Ch::r.-
VIL Cette première compagnie e
saise eût le pas sur les autres cunij ^
gnies créées postérieurement.
Eu 1473 Louis XI ajouta une den -
(l) Par M. F. Bellanger. Broch. in-li, : '
paf^eg, Paris, Henri CharlesLaTauieUe. <-^>'
militaire, U, place SainL-Audré-det-Aru, 1^*
(3) En langage Saxon, Tru»i vent dire Uit>
69
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
270
^e Qompag'nie des g*ardes du corps
ecrutée parmi les g'<-»utilsliommes fran-
aiâ, que Tou appela g-entilshommes
au bec de Corbin », noin qui leur vint
c la petite hallebarde ou hache d'ar-
Lies appelée bec de faucon ou bec de
orhin ; une troisième com^jag^uie fran-
aisB des gardes du corps fut établie eu
475, et eu 1481 on forma une corapa-
rnie dite des Cent Suisses qui, sous
)harles VIII fit partie de la garde pér-
onnelle du roi.
François P'^ réorg'anisa les grardes
lu corps en quatre compagnies de
UO hommes. Il y eut la compagnie
îcossai.7e et trois compagnies françai-
ses. Ces quatre compagnies dont IVf-
'tM-Aif dépassa le chiUre de -^00 hommes,
'firent conservées jusqu'à la Révolu-
Âou et même sous la Restauration. Les
îompag'uies se distinguaient entr'elles
par la couleur de leurs bandouillères.
Elles faisaient leur service a cheval,
les Cent Suisses à pied.
L'officier de service ne quittait plus
le roi depuis son lever jusqu'à son cou-
cher. La nuit il couchait auprès de la
chambre royale ayant les clefs du pa-
lais. Les gardes du corps remplaçaient
les gardes de la porte dontl e service fi-
nissait à 6 heures du soir. Eu senti-
nelL», les gardés portaient le mousque-
ton sur répaule ; l'arme de combat
était répée. Sous le règne de Louis
XIV et de Louis XV il n'y a pas eu de
d'action militaire de quelque impor-
tance dans laquelle les gardes du corps
n'aient figuré toujours avec honneur.
M. Bellanger en fait une énuméra-
tion des plus complètes avec une indi-
cation précise qui pour beaucoup de
nos abonnés constitue un souvenir de
famille.
Cette publication contient en outre
les principaux règlements constitutifs
des quatre compagnies avec la liste
descapitaiues de chacune d'elles, depuis
le commencement de son organisation
jusques en 1791. Une circonstance de
fait qu'il sera bon de retenir, c'est la
distinction qu'il faut établir entre le
capitaine de telle compagnie rfe* gardes
du corps, et un capitaine dans les gar-
des du corps. Le premier était un lieu-
tenant général et très souvent un ma-
réchal de France, le second n'avait
dans la compagnie que le grade de
fourrier; les lieutenants des gardes du
corps avaient généralement le grade
.de colonel, et les simples gardes celui
de lieutenant du cavalerie ; ils avaient
le grade de capitaine après 15 ans de
service.
Il fallait pour entrer dans les gardes
du corps faire preuve de deux où trois
générations de noblesse, attestées par
un certificat de quatre gentilshommes,
dont un devait servir dans la compa-
gnie où le postulant voulait entrer.
Les preuves pour les lieutenants des
gardes du corps étaient les mêmes que
pour les honneurs de la cour.
^^^^^^^^^^^ L. B.
Supplément au
Dictionnaire des Devises
Historiques et Héraldiques (1)
M. Henri Tausin, auteur du Diction-
naires des Devises j publié en 1878, en
collaboration avec M. A. Chassant,
vient de donner au public un • pre-
mier supplément i en deux volumes à
cet intéressant recueil, qui devient
ainsi le plus complet que nous possé-
dions sur la matière. Le plan primitif,
c'est-à-dire l'ordre alphabétique des
devises, qui permet de passer du connu
à l'inconnu, a été fidèlement suivi, en
indiquant généralement la province
d'origine ou de résidence actuelle
des familles ou des individus auxquels
les devises appartiennent. Voici du
reste comment M. Tausin explique lui-
(1) Avec une table alp)'abélique des noms, par
Henri Thusin. Deux volumes in-12. Paris, Emile
Lechevalier, libraire, 30, quai des Grands-Augus-
lins. 1Ï95.
371
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Tnême le plaa qu'il a suivi dans la
continuation de Tœuvre primitive :
« Notre premier supplément com-
prend des devises en latin, en français
et en divers idiomes portées par des
familles françaises ; nous n'y avons
admis en g-énéral, les maisons étran-
gères qu'autant qu'elles ont eu ou
qu'elles ont encore des alliances en
France, qu'elles y habitent depuis
long-temps ou que leurs devises sont
en langfue française ; nous mention-
nons celles des personnag-es célèbres
et des ordres de chevalerie de toutes
les nations ; puis exceptionnellement
nous donnons des devises en langues
étrangères.
• Enfin, nous avons relevé un grand
nombre de devises personnelles : d'évê-
ques, de bibliophiles, d'artistes, de li-
braires, etc. Une talDle générale des
noms de famille termine l'ouvrage. •
On voit que le sujet a été embrassé
dans toute son ampleur et que les qua-
tre volumes dont le recueil est com-
posé, forment un t Devisaire univer-
sel » qui fera le bonheur des érudits
et des amateurs de ce genre d'épigra-
phie, dont l'originalité était moins
appréciée chez les anciens que chez les
modernes. Ceci ne diminue pas Tinté-
rôt de l'œuvre de M. Tausin ; ces qua-
tre, volumes ont leur place marquée
dans la bibliothèque de tous les ama-
teurs de science héraldique, historique
et bibliographique; le succès obtenu
par les deux premiers ggfrantit celui
du supplf^ment que nous sommes heu-
reux d'annoncer aujourd'hui.
L. R.
Bictionnaira des Figures
Héraldiques (^)
Le comte Théodore de Renesse,
membre suppléant du conseil héraldi-
(1) Cinquième fascicule (lu Tome II. — Bruxel-
les, Société Belge de librairie, 10, rue Treureii-
bcrg, 1895.
que, vient de nous donner un nouT
fascicule de son Dictionnaire des ,
res héraldiqiœs si apprécié du m
savant, sur lequel nous avons eu -
vent l'occasion d'appeler Tattenti; i
nos lecteurs. Voici la liste des ^i:^^
héraldiques contenues dans cette :.
velle livraison : Losange, Losaii.
Phéon, Cerf,, Bœuf, Taureau, B'i*
Vache, Veau, Bouquetin. On sai*
sous chacune de ces figures se tr '
une énumération assez long-ue
familles qui les portent dans leur-:
moiries, et permet ainsi, sur la .
crlption, le dessin ou la gravure
blason, de retrouver le nom de .:.
mille à laquelle il appartient.
Avis à nos Abonnés
La table du volume de 1894 est ^
presse et sera livrée complète i\
abonnés comme nous l'avons fait i*
née dernière. La distribution par U .
les séparées amène souvent des p: '
qu'il est nous difficile de remplace: s*:
nuire à nos collections.
Pour répondre aux désirs d'un gr
nombre de nos abonnés, nous pr ;
rons un Essai bibliographique sut
noblesse étrangère^ qui nous perm^''
d'indiquer, pour chaque pays de TK
rope, un certain nombre d'ouvra,'
héraldiques que Ton pourra consul:-
sur les familles nobles étrangères .s
France, au sujet desquelles on u
demande souvent des renseignem^'
que, faute de temps, nous ne pou\
fournir.
Paris, 15 octobre 18V5.
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REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Huitième Volume. — (Nouvelle série) — Mai 1895
SOMMAIRE :
iAre Partie : Armoriai g''néral de France. Documents historiques : Les ordres de cheva-
le : Armoriai général des ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel
iiv); Catalogue des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants-
i/»raux, maréchaux de camp (suite).
iÈME Partie : Notices généalogiques : Notes d'Etat-Civil nobih'aire : Le dernier marquis de
tilaiidre ; Terrier du Moncel, de Santans» de Loray ; Amédor de Molans. — Notes d'Elat-
.il nobiliaire : Mariages et décès du mois de mai et rappel des mois précédents.
;iKME Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Histoire généalogique de la famille
squillon ; Publicat.'ois reçues.
PREMIÈRE PARTIE
0 r
ARMORIAL GENERAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
f *
ARMORIAL GENERAL
DKS ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
(1000-1789)
teaé de Sesmaisons, sous-lieutenant
i g-ardes françaises :
De gu., à 3 maisons d'or, 2 et 1. i
Antoine Pascal de Leacure et des
ois :
:omme ci-dessus.
7 févr. 1667.
ilelchior de Héron, baron de Saint-
main :
I D'hermine, à 3 pals de gu., au
ef d'or. I -
Paul de Launay du Parcos, de l'évô-
ché de Saint- Pol de Léon :
f D'arg., au lion d'az., couronné de
même. ■
13 mars 1667.
Charles de Brouilly, aide-major des
gardes du corps du Roi :
• D'arg., au lion de sinople, cou-
ronné de gueules. •
René de Champion de Oicé :
275
LE BULLETIN HÉRAJJ)IQUB DE FRANCE
c D'az., à 3 écassons (l*arg., chargés
chacun d'une bande de sable, i
30 avril 1667.
Philippe du Coudray de Condé :
f D'or, à la bande de gu. coticée
d'az. et chargée de trois coquilles
d'arg. ■
2 mai 1667.
Nicolas de Montagnac Estansannes, ,
conseiller au Parlement :
c De sable» au sautoir d'arg., can-
tonné de 4 molettes du même. »
André Blanchard de Saint-Martin,
maréchal-des-logis de la cavalerie :
I De sable, à la croix alésée d'arg.,
cantonnée de 4 tours (aliàs 4 molette»)
du même, t
René de Riant de Keret de Galisson :
c De sable, au sautoir d'argent. »
Martin Colobel du Bos de Langon :
I D'arg., à la bande de sable, char-
gée de 3 molettes d'or, aliàs 3 étoiles
d'argent. »
René Goujon de laBoistar^aye :
t D'or, à 2 léopards de gn . , l'un sur
l'autre. >
Pierre Poulain de Tramains :
f D'arg., au chêne arraché de sino-
ple, au franc-quartier de gu., chargé
d'un sautoir d^argent. s
12 mai 1667.
Louis-Gaston Guillebert de Signe-
ville, commandeur de Ourson et de
Montlioust :
ff De gu., à 3 bandes d'argent. >
5 juin 1667.
Philippe Dalloi aliàê d' AUot d'Atton-
ville :
• De sable, à 3 fasces d'arg., accomp.
en chef de 3 annelets du même; aliàs
d'arg. à 2 fasces de sable, accomp. en
chef de 3 annelets du même. »
Charles de Barillon de Sompbore :
• De gu., à 3 barils d'or, cerc
sable, 2 et 1 . i
3 déc. 1667.
Philippe Le Bigot de Neufbour::
pitaine au régiment du Roi :
f De sable, à 3 têtes de léopar :
lampassées de gu., 2 et 1. •
6 déc. 1667.
Claude de Santo-Domingue de '>
neuve :
• Ecartelé : au l®', d'az. au c!
d'or, accomp. de 3 losanges de il .
au 2% d'arg., à Tarbre de sinot .-
une terrasse de même, accosté de .
tours de gu. ; au 3«, d'az., au c!
d'arg. ; au 4% de sable, & 3 c.
d'arg., et, sur le tout, d'az à la -.'.
d'or, engoulée de 2 têtes de 1:.:
même. >
3 janv. 1668.
Charles- Albert Renard de Fu-? .
bert, comte de Monchy :
• D'arg., au chêne de sinojlr
une terrasse du même et englaute .
au chef d'az. chargé de 3 étoiles <:
gent. I
5 janv. 1668.
François de RoUon de la Gr-.
Maison.
• D'az., à 3 fasces d'or, char,
chacune d'une molette de sable. >
15 mars 1668.
Georges Botrel, sgr de la V
Geoffroy :
I De gu., à la croix vidée et j>oi..
tée, aux 12 pointes, d'or. •
Jean de Piquefer de Villemore :
f D'az., au lion d'or, Iam(>a.<>-
gu., accomp. en chef de 2 bt>n.
d'or. »
Claude-Charles-Bertrand Le l\ '^
de la Haute Maison :
« De gu., au lion d'arg. >
^taÊMb^méÊÊ»
mtt
B^aaan
LB BmiLBTlN HlillALDiQtTB DIB ntANCtt
278
25 ayril 1668
\.lexatidre de Ooudfeu, àtîds du Cou*
au, en Valois, aeigneuf de IftMuette î
D'arg., au cheVf. d^az., chargfé de
eura de lys d*or et accamp . de 3
as d'azur, 2 et 1, led deux du ehef
routés. »
20 mai 1668
À^Iexàndre de SevenaB de Jaucour :
• D^argi, au chêse de ginople, fruité
»r, au chef de sinople, chargé de
erâ (A lance d'argent. •
2 Juin 1861
Renè-Crisante Le Clerc, baron de
,utré :
• D'afg. à la croix engrêlée de gu.,
a tonnée de 4 aigles éployées de sa-
e. »
6 juin 1668.
René Le Bel de la Jallière, alids Le
é de la Pallière :
• D'or, fretté d'azur. •
10 juillet 1668.
Jean-Jérôme DéSldires, âliàs l)èâ-
lirs dé Moutdegon :
t D'ax. à l'aigle éployée d*or, aôcomp.
Q chef dû deux croix d'arg. au pied
ché. i
10 août 1668.
Jean Pidou de Saint-Ollon, tué à là
rise du fort de Liûs :
« Ecartelé : aux 1«' et 4« d'arg., au
it'ur de gu. en abîme, accomp. de 3
roissanta de sable ; au 2^ et 3», d'arg.
à 3 bandes de gu., ot fiur !« t^ttts
d'as., à 3 vols d'argent, i
16 6ept. 1668.
François de Baulieux, de Ëemeroni
président des trésoriers de France de
Moulina :
t Fascé, de gu., d^arg. et d'azur. •
16 octobre 1668.
Pierre de Chargères, comte de Breull î
I D^ass., au lion d'or passant» accomp.
en chef de 3 trèfles d'argent . i
22 noY. 1668.
Jean de la Baye-Moutbault !
I l)'asî.) à récuâson d'or en abîme ^
cautouné de 9 besants d'arg^ en oflej
l'écusson chargé d'un cœur de gu»)
cantonné de 6 étoiles de même en
orle^ I
27 déc. 1668.
François Huguet de Semonirille, lieu-
tenant aux gardes françaises :
1 Ecartelé : aux 1* et 4«, d'az. au
cygne d'arg. ; aux 2 et 3 d'or, atiài
d arg. au chêue de sinople. •
Gilles Hynet du Haut-Mesnil, com^
mandeur de fiazoches :
iDegu., au chevron d'or, accomp.
de 3 molettes de même, 2 et une* •
Oédéon de la Barre de Grosli^u :
tD'argi,àla bande d'asi, chargée
de 3 coquilles d'or et accostée de 9
(aliàs 4) merlettes de sable, t
(A suivre).
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DÉ FftANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(SuUe)
MA.BéGHAÛX DB FAAIIGIS
(Suite)
1734
Adrien-Maufine de Noaillei, né le
le nom de comte d'Ayen, entra aux
mousquetaires en 1692, puis cornette
au régiment de cavalerie de Noaîlles
eu 1693, fit ses premières campagnes
..v.x.v^-«*«v...,.^ «V, xw«.».v.*,, ^v. .V. I dans l'armée de Catalogne, bous le
29 septembre 1678, connu d'abord sous | maréchal, son père. Il passa ensuite
279
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANCB
ea Flandre et servit sous le maréchal
de Boufflers, jusqu'à la paix de Riswick,
en juillet 1697. Le roi le nomma gou-
yerneur et lieutenant-général des com-
tés de Boussillon, Conflans et Cerda-
gne, gouverneur de Perpignan, sur la
démission de son père, en 1698, et la
même année gouverneur et lieutenant-
général du Berry, sur la démission du
comte d'Aubigné, son beau-père.
Ee 1700, il accompagna Philippe V
en Espagne et revint en France en 1701
où il servit dans Tarmée de Flandre,
sous le maréchal de Villeroy. Il fut
nommé brigadier en 1702 et chevalier
de la Toison d'or, et servit dans l'ar-
mée d'Allemagne, sous le duc de Bour-
gogne et le maréchal de Tallard.
Le 21 janvier 1704, il fut duc de
Noailles, sur la démission de son père
et nommé maréchal de camp le 26 oc-
tobre de la même année après la ba-
taille d'Hochstedt.
En 1705, il commanda Tarmée dans
la province de Boussillon et dirigea la
campagne en Catalogne, qui rendit
cette province au roi d'Espagne, et
raccompagna jusqu'à Madrid.
En 1706, il fut nommé lieutenant-
général, commandant de Tarmée du
Boussillon, sous le maréchal de Tessé.
Sur la démission de son père, en 1707,
il fut nommé capitaine des gardes du
corps. De 1708 à 1711, il remporta de
grands succès en Catalogne et en Ara-
gon et fut nommé grand d'Espagne en
1712. A la mort de Louis XIV il fut
nommé président du Conseil des finan-
ces, puis conseiller au Conseil de Bé-
gence. En 1724, le roi le fit chevalier
de ses Ordres.
En 1733, il servit dans l'armée de
Berwick et après la mort de ce maré-
chal au siège de Philisbourg, il fut
créé maréchal de France le 14 juin 1734
et comn^andant de l'armée d'Allema-
gne conjointement avec le maréchal
d'Asfeld. Il eut encore le commande-
ment de l'armée en Alsace, sur le Bhin,
en Franche-Comté, en Lorraine.
Italie. Le roi le déclara ministre a
en 1743, après la mort du cardii.<i
Fleury, et lui donna le commandai:,
en chef de ses armées sur les froLt
d'Alsace et de Lorraine ; il suivi: .
dans ses campagnes de Flandre er: '
et fut envoyé en 1746 à Madrid |
disposer la Cour d'Espagne à la y. .
Il suivit encore le roi comme
nistre dans ses campagnes de 1'^
1747.
Après la retraite du marécLa.
Biron il exerça les fonctions dr ;
mier maréclial de France de ITî^
1756 et devint président du Tri'
des maréchaux à la mort de ce •.
nier le 23 juillet 1756. Il se retira
Conseil au mois de décembre .''
et mourut doyen des marécha'a
France le 24 juin 1766, âgé de 87
et 9 mois.
Il était le cinquième fils (le» q i'
aînés, morts jeunes), d'Anne-Ju:tï
Noailles, duc de Noailles, pair et u .
chai de France, et de Marie-Fran
de Bournonville, fille unique d .
broise duc de Bournonville, che\*
d'honneur de la Beiiie, gouverna',
la ville de Paris et de Lucrèce-F:
çoise de la Vieuville, décédée à l'y
en 1748, dans la 93* année de sou >.
Vingt et un enfants étaient ii^-
cette union.
Il épousa le 30 mars 1698, F'
çoise - Charlotte - Amable d'Aui i-'
nièce et héritière de Françoise d' \
gné, marquise de Maintenon, ^t
de Charles comte d'Aubîgné ch»\:
des Ordres du roi, gouverneur
Berry et de Geneviève Piètre, li- /
eut :
1. Louis, qui a fait la branche
ducs de Noailles et d'Ayen ;
2. Philippe, auteur de la bram i. '
ducs de Mouchy, qui a donné uu '
réchal de France en 1775 ;
3. Françoise - Adélaïde, marir
1717 à Charles de Lorraine, d.t
M
81
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
282
rince Charles, comte d'Armagnac,
raud écuyer de France, mort sans
ostérité le 29 décembre 1751 ;
4. Amable-Gabrielle, mariée le 25
oùt 1721 à Honoré-Armand, marquis,
uis duc de Yillars après son père le
:iarcchal de Villars ;
5. Marie- Louise, mariée le 8 avril
730, h Jacques-Nompar de Caumont^
aarquis de la Force, duc de Gaumont;
6. Marie-Anne-Françoise, mariée le
^ avril 1744, à Louis-Engelbert de la
^larck, comte de Schleiden, marquis
le Vardes.
De gueules, à la bande éCor.
1734
Chrétien -Louis de Montmorency-
Luxenabourgf né le 9 février 1676, fut
appelé d'abord le chevalier de Montmo-
rency, reçu chevalier de Malte de mi-
norité, suivit son père comme volon-
taire en Flandre en 1692 et servit au
sièg-e de Namur et à la bataille de
iSteinkerque.
Il se signala à la bataille de Nerwin-
de le 29 juillet 1693. On le fit colonel
du régriment d'infanterie de Provence
sur la démission de son frère le comte
de Luxe qui passait au régiment de
Piémont. A la mort de son père en
1695 il prit le nom de chevalier de
Luxembourg et servit dans Tarmée de
Flandre jusqu'à la paix de Riswick;
il eut le régiment de Piémont en 1700
sur la démission de son frère, alors
duc de Chatillon. Il fut nommé briga-
dier en 1702, servit dans l'armée d'Ita-
lie et fut nommé maréchal do camp le
20 octobre 1704, continuant à servir en
Italie jusqu'en mars 1707.
£n 1708 il obtint la lieutenance-gé-
nérale du gouvernement de Flandre
sur la démission du comte de Montbe-
rou et après la prise de Lille à la quelle
il eut une grande part, le roi le nomma
lieutenant-général de ses armées.
Il servit encore en Flandre en 1709
et obtint le gouvernement de Valen-
ciennes à la mort du maréchal de
Choiseul en 1711. Il se maria le 7 dé-
cembre de la même année et prit le
nom de prince de Tingry. II se distin-
gua à la bataille deDenain et aux pri«
ses de Marchiennes de Douay, du
Quesnoy et de Bouchain.
Le roi le reçut chevalier de ses Or-
dres le 2 février 1731 ; il fut employé à
l'armée du Rhin et servit au siège de
Kell, qui capitula le 28 octobre 1733 ;
au siège de Philisbourg qui se rendit
le 18 juillet 1734. Le roi l'avait créé
maréchal de France le 14 juin de la
même année, mais sa promosion ne
fut déclarée que le 17 janvier 1735. Il
mourut le 23 novembre 1746.
Il était le troisième fils de François-
Henri de Montmorency, duc de Piney-
Luxembourg, pair et maréchal de
France et de Madeleine-Charlotte-Bon-
ne-Thérèse de Cler mont-Tonnerre de
Luxembourg, duchesse de Piney, prin-
cesse de Tingry, comtesse de Ligny,
baronne de Dangu, fille unique et hé-
ritière de Charles-Henri de Clermont
duc de Piney-Luxembourg, par sa
femme Marguerite-Charlotte de Luxem-
bourg, laquelle se démit de son duché
en faveur de sa fille et de son gendre,
à condition que celui-ci porterait les
nom et armes de Luxembourg avec
les nom et armes de Montmorency,
disposition confirmée par lettres pa-
tentes du roi enregistrées le 20 mai
1662.
Ilép. Louise-Madeleine de Harlay,
comtesse de Beaumont, ;dont la posté-
rité finit à la troisième génération par
une fille Louise-Françoise-Pauline de
Montmorency-Luxembourg, née en
janvier 1734, mariée 1® le 17 février
1752 à Anne-François duc de Montmo-
rency dont une fille Charlotte-Anne-
Françoise, née le 17 novembre 1757,
seconde femme d'Anne-Léon de Mont-
morency appelé le marquis de Fos-
seux, maréchal de camp en 1763 dont
983
LE BULLBTIN HÉRiODIQUB DB FRANCS
trois garçonB et une fille; 2^ le 14
avril 1764 à Louis • François-Joseph
appelé le prince de Montmorency-
Loguy, brigadier des armées du roi,
colonel du régiment de Touraine.
La branche de Montmorency -Luxem-
bourg portait sur la croix (de Mont-
morency) récusson de la maison impé-
riale de Luxembourg, qui est :
D^ argent, au lion de gueules^ cou'
ronné dCor^ la queue nouée et fourçhée^
^passée en sautoir,
1734
François de Franquetot, duc de Coi-
gny, né le 16 mars 1670, connu d'abord
sous le nom de comte et marquis de
Coigny, entra aux mousquetaires en
1687 et fit ses premières armes aux
sièges de Philisbourg, de Manheim et
de Frankental en 1688. Il servit en
Allemagne sous le maréchal de Duras,
puis h Tannée de la Moselle sous le
marquis de Boufflers^età Fleurus où il
se distingua et y fut blessé; puis &
Namur et à Heidelberg.
Brigadier de cavalerie en 1702, il
servit dans Tarmée de Flandre sous le
due de Bourgogne et le maréchal
deBoufflers; en 1704 à Tarmée de la
Moselle commandée par le comte de
Ooigny, son père, qui mourut la môme
année, et qu'il remplaça comme gou-
verneur et grand bailli de Caen.
On le fit la môme année, inspecteur
général de la cavalerie et des dragons,
maréchal de camp, colonel-général des
dragons sur la démission du dui*. de
Guiobe.
Il servit dans Parmée de la Moselle
sous le maréchal de Villars en 1705 et
1706, puis dans Tarmée de Flandre
sous le duc de Bourgogne et le duc de
Vendôme.
Gréé lieutenant-général des armées
do roi le 18 juin 1709, on l'employa à
Tannée de Flandre sous le maréchal
de Villars^ et il prit part avec éclat à J
toutes les actions de cette cain[>r* j
En 1719, il servit dans rarm*.-
leâ frontières d'Espagne, et conT.
aux prises de Fontarabie, de >•«.
Sébastien, de Castelciudad etd'T r.
Il fut la même année eonseiU-*
conseil de guerre, et le S juin ."
chevalier des ordres du roi.
À la mort du maréchal de Meda^ ;
1725, il fut nommé gouverneur •: -
principauté de Sedan. En 1733, *
employé .\ Tarmée d'Italie et conî-
aux prises des villes qui furent ^-
gées à l'exception de celles de ^^»^
et d'Aronna qu'il prit seul; il t^ .
commandement eu chef pendant i t
ladie et après la mort du marëoL
Villars.
Le roi le fit maréchal de Prano- .
juin 1734; il continua à commau :
Italie et battit près des murs de P -
le fameux général comte de Mercv.
fut tué.
Il fut fait chevalier de la Toi^ii u ■.
le 22 juillet 1734. Il battit les I:
riaux à Guastalla, commandes \ r
général Kœnigseck le 19 septeuit :
la même année.
Il fut nommé gouverneur géurr;:
l'Alsace à la mort du marèchn.
Bourg, et commandant de l'ani:-
la Haute- Alsace et du Bhin; \ :
Wissembourg contre les Impr.
commandés par le prince de Lorr:
en juillet 1744. Ce fut sa dernière .
pagne.
Le roi le créa duc de Coi pu y
lettres du mois de février 1747
mourut le 18 décembre 1759.
Il étaitfilsde Robert-Jean* An t'.«iL
Franquetot, comte de Coigny, 1:-
nant-général des armées du roi, :.
valier de Saint* Louis, et de V,-.
Françoise de Goyon de Matig'nou .
Il ép. le 4 décembre 1699, Heur.'
de Montbourchier, fille de René, :.
quis du Bordage, maréchal de can.r
de Elisabeth de Goyon de laMou-s «
devenue héritière, par la moii de H*
1
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FB\NCB
286
ciaury de Montbourchier, sou frère
ique, sans alliance, le 19 mars 1744,
à marquisats du Bordagfe, de la
>tissaye et seigneurie du Lyon
LQ^ers. Il eut de son mariage :
1 . Jeau-Ântoine*Françoi3, qui suit;
2. Marie-Françoise- Adélaïde, née en
OO ;
3 . Charlotte-Henriette-Bibienne, ma-
ie le 27 février 1726 à Jean-Baptiste-
acliim Colbert, marquis de Croissy,
''U tenant-général des armées du roi,
pitaine des gardes de la Perte *,
4. Klisabeth-Mario, née en 1705.
Jean -Antoine-François, comte de
jig-ny, cilonel-général des dragons
': lieutenant-général, fut tué dans un
ael occasionné par un propos offen-
lot qu'il avait tenu dans uue partie
- jeu au sujet du prince de Dombes :
Il a plus de bonheur, dit-il, qu'un
Qfant légitime. » Le prince n'avait
as entendu lui-même, mais on lui
iipporta ces paroles imrudentes. II se
attit alors avec Coigny, la nuit, aux
umbeaux, sur la route de Versailles
,ue couvrait une neige épaisse. Coigny
ut tué sur la place. On fit verser dans
lu fossé la voiture dans laquelle on
avait fait entrer, et il passa pour être
uort de la chute, le 4 mars 1748.
Il avait ép. en novembre 1729 Marie-
rhérèse-Josèphe-Corantine de Nevet,
lont : 1 Marie-François-Henri, lieu-
enant-général en 1780, duc et pair en
i787, et maréchal de France en 1816;
l, Gabriel- Augustin, lieutenant-géné-
ral, dont la fille, duchesse de Fleury,
:snnue sous le nom d^Aimée de Coigny
ist l'héroïne de la Jeune Captive d'An-
iréChénier; 3. Jean-Philippe, maré-
chal de camp, mort à Dusseldorf en
1806.
La famille Franquetot de Coigny
était originaire de Normandie. Son
nom primitif était Guillotte, qu'elle
changea en celui de Franquetot, en
vertu de lettres patentes de 1583 et
1603. Jean Guillotte vivant au xvi*
siècle eut deux fils : Robert et Thomas,
s^rs de Franquetot, de Grimesnil et de
Fortescu, demeurant en communauté
de biens à Carentan, lesquels furent
anoblis au mois de septembre 1543 et
obtinrent plus tard commutation de
leur nom en celui de Franquetot. Ro-
bert forma la branche des comtes
d'Auxais, existante en 1712 ; Thomas
Guillotte de Franquetot fut Tauteur
de celle des comtes puis ducs de
Coigny.
(V. le Bulletin de 1880-1881, col.
149-150).
Antoine de Franquetot, troisième fils
de Thomas, président à mortier au
parlement de Rouen, ép. Eléonore de
Saiut-SimonCourtomer, dont Robert II
de Franquetot, aussi président à mor-
tier au même parlement, qui acquit la
seigneurie de Coigny, au diocèse de
Coutances. Son fils Jean-Antoine, ap-
pelé le comte de Franquetot, maréchal
de camp, fut capitaine lieutenant des
gendarmes de la Reine Anne d'Autri-
che ; il obtint du roi, vers 1650 l'érec-
tion de la seigneurie de Coigny en
comté. Le comté de Coigny fut érigé
en duché en février 1747, en faveur du
premier maréchal de Coigny qui fait
l'objet de cette notice, petit-fils du pre-
mier comte de Coigny ; puis en du-
ché-pairie en 1787, en faveur du petit-
fils du maréchal, nommé lieutenant
général en 1780 et maréchal de France
en 1816.
De gueulesf à la fatce cTor^ chargée de
trois étoiles d'azur et accompagnée de
trois croissants montants d'or^ 2 en chef,
1 en pointe.
Devise : Post prœlia prosmia.
(A suivre).
L. R.
287
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
LE DERNIER MARQUIS
DE MONTANDRE
Le château de Montandre reconstrait
au commencement du xii» siècle, avec
des murailles de deux mètres d'épais-
seur, des tours, des parapets, de larges
fossés entourant le tout, eut à subir
plusieurs assauts et vit bien des com-
bats. Ce n'est pas le lieu de les racon-
ter. Aujourd'hui c'est uq agréable
jardin, une promenade charmante dont
le propriétaire est heureux de faire les
honneurs ; si, au point de vue archéo-
logique, nous pouvons regretter la
disparition de la vieille forteresss ro-
mane, nous nous félicitons de pouvoir
jouir de sa transformation moderne.
Montandre a eu des possesseurs dont
le nom est connu dans l'histoire ; les
seigneurs de Tonnay-Charente, les
barons de Didonne, qui sont nommés
dans les chartes de l'abbaye de Vaux
ou dans celles de Baigne ; on en trouve
plusieurs aux croisades. Les Anglais,
maîtres de la Guienne confisquent
Montandre et le donnent à un de leurs
partisans, le Soudan de La Trau, Ar-
naud Préchac, seigneur de Didonne.
Le roi de France Toffre à Jean de Har-
pedanne, qui avait quitté le parti an-
glo-gascon. C'est Rosine de Montault,
fille du seigneur de Mucidan, qui ap-
porta en dot Montandre, Montguyon,
etc., à son mari, Guy de La Rochefou-
cauld, seigneur de Verteuil, près Ruf-
lec, et de Barbezieux. Au commence-
ment du XV* siècle et depuis cette épo-
que, la grande famille de La Roche-
foucauld qui posséda Barbezieux,
Montguyon, Surgères, le Parc d'Ar-
chiac, Réaux, Soubran, eut Montau ir
pendant trois siècles et demi. Il pft^^
alors par héritage à François-Viiioe
Durand, marquis de Villegag-nou, u
descendant du fameux Villegafr . '^
vice-amiral de Bretagne, le coIol. .
teur du xvi» siècle. Villegagnon k-
bien de cet héritage qui lui arriv;.
d'un cousin germain. En 1753. y
répondre à l'intention de sa taute A:.:
Pithon de Luyère et au désir du fi ^
celle-ci, Paul-Auguste-Gaston de 1
Rochefoucauld, il fonda une maison
charité pour les pauvres malades
pour l'éducation des jeunes filles <1
ville et du marquisat, gouvernée ;
les filles de saint Vincent de Va
(Voir la pièce dans le xxiu* volume- ^i
Archives historiques de Saintou
Montandre jouit encore mainteha '
sous une autre forme de la géuerv^
du marquis de Villegagnon.
Villegagnon, au contrat de mnri
(8 novembre 1750) de son neveu, >.
las-François Durand de Villega^-i.
avec Jeanne-Marguerite Bâtai 1 h»
Francès, lui donna le marquisn:
Montandre, composé de 28 paroisst-.
charge de substitution des enfant::
turs, garçons ou filles, et à défair .
son autre neveu, François-Loin:^
Blanc, marquis du Roulet, sous e^*
tion que celui-ci le transmettrait h
à ses descendants. Mais le Blanc
Roulet entra dans l'ordre de Halte, r
les calculs de Villegagnon êth
faux. Montandre fut mis en V' :
Ainsi, en 25 ans, la terre avait chn
trois fois de propriétaire: ex^-i.
frappant des variations des forti ..
* au xvin* siècle. Vous allez voir ce *
•ét^.m^^m^
2.^9
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
29)
devenait une g^rande propriété féodale.
*
Celui qui Taclieta en 1767 n'était
rien moins que gentilhomme. Il se
nommait JeaM-Baptiête-Jacques Pelle
tier. Comme Thistoire est peu connue,
et qu'on ne la trouve dans aucun livre
iiupi'imé ju.^-qu'ici, fort édifiante et cu-
rieuse d'ailleurs, vous me permettrez
iTv insister et aussi sur le successeur de
I-elletier, le dernier mr:rquis de Mon-
ta inlre.
Pelletier était avocat à Paris et un
{)^u ])oète. Le droit ne mène pas «^ une
ii^iule po.-^ition sociale, ni les vers à la
fortune, Il devint secrétaire de Mail-
'.ird, intendant de Saint-Doming'ue.
Si nos colonies ne rapportent pas
bt^aucoup à la métropole, elles sont
;ivauta<^vu>es au moins pour les parti-
culiers. Pelletier qui n'avait ni sou ni
maille, put, à son retour en France,
<ure fermier général ; puis il acheta
une charge de secrétaire du roi, mai-
>oii et couronne de France, ce qu'on
.. {»[)(^lait une savonnette à vilains. Vous
voyez avec quelle facilité on devenait
ij.j]>le. Ce n'est pis tout; pourquoi cet
nnobli ne serait-il ms marquis? Il
"tiiit receveur général de la douane à
Bordi^aux. Montandre était à vendre ;
ii Tacheta. Et voilà comment le mal-
î"îiur Pelletier devint marquis et suc-
ej'dîi aux soudans de la Trau, aux Bel-
1 ville et aux La Rochefoucauld.
Po] le tier, circonstance atténuante,
ii\M:rissait i)eut-ètre j)n3 Sfsontanément.
'M n dit: cherclitz la femme. Il était
t\ puissance d'epcuse. Dans sa jeu-
ii.\s<e, c'était, paraît-il, un assez joyeux
li/illc*, ami de la bonne chère, des sou-
ji -rs fins, des propos lestes et des vers
ftnacréontiques. Comme beaucoup de
iluHuciers de l'époque, il avait qucl-
i ".ufs g*oùts artistiques. Pelletier épousa
luc >.œ\iT de Collé, le gai vaudevil-
;>te, et sa sœur s'unit à un frère du
iijiusonnier. Cette communauté de
.iui^irs dura peu, Pelletier, devenu
veuf de Mlle Collé, s'éprit tout à coup,
et déjà à 57 ans, d'une espèce d'aven-
turière qui en avait 24. Elle se disait
fille de Louis XV. Tous les dimanches
elle allait à Versailles voir, disait-elle,
Mesdames Victoire, Adélaïde, Sop'iie,
ses sœurs ; et toujours elle eu rapportait
quelque petit présent : une bague, un
étui, une montre, une boîte avec le
jiortrait d'une de ces dames. Qui pou-
vait résiirter à une preuve aussi au-
thentique d'une naissance illustre?
Pelletier avait de l'esprit, mais une
télé légère ' il se laissa CLJôler, cajoler,
et finalement épousa en I7G4; puis,
contrairement à ce que raconte ^lar-
montel. qui le fait mourir fou h Cha-
renton, il vint cacher ses amours .^éui-
les Hu château de Montandre (1767).
Là on ignorait son passé, et la bohé-
mienne fut reçue comme une grande
dame. Tout le mou'ie fut dupe; quand
elle mourut, le 30 mai 1770, le curé
Charles Caillé écrivit sur les registres
d:^ Saint-Pierre de Montandre le d 'ces
de t haute et puissante dame Marie-
Louise de Brosse, filhî légitime de l'eu
messire Jean -Jacques de Brosse, comte
de Buussac et de Sainte-vSévère, an-
cien li.'Utenant-colonel des gardes wal-
lonnes de sa majesté le roi d'Espagne,
ch^^valier de l'ordre de Saint-Jean de
Latran, et de feue puissante dame
Marie-Elisabeth de Schwing d'Enhau-
mer, baronne d'Oststein. » Il faut pour-
tant ajouter, que, plus tard, le curé,
ayant reconnu Terreur, rectilia Taete
primitif, et mit simplement « l\I:;rie-
Elisabeih Giroud de Bros.-:ie, éi)ouse de
messire Jean-Baptiste-Jacqu.s Pelle-
tier... » C'était encore tro]) ; Giroud
suffisait sans de Brosse.
La place était bonne. la nouvelle
marquise de Montandre ap})ella ])rès
d'elle au château sa »<œnr, r\Iarie-rr-
sule, et son frère, Jose])h-lgnae.e. Prê-
cieu^'e rt crue; beau trio d'intri^rants.
A eux trois ils se len^lireut cuuîi)lèLe-
ment maîtres de l'esprit du vieillard,
291
LE BULLETIN HÉRAX.DIQUE DE FRANCE
2..
déjà affaibli par une vie de plaisirs. La
belle-sœur, Marie-Ursule, fut dotée et
mariée à ua g-eutilhomme du Bas-
Limousin, « pauvre et imbécile », dont
elle fut veuve en 1792 et séparée, quant
aux biens, dès 1774. On acheta au beau-
frère une lieutenance dans le régiment
d'Anhalt; on lui fit une pension pour
Taider à soutenir son ran^^-. Il y eut plus :
le 6 juillet 1770, on mandait en grand
mystère au château le notaire de Char-
des, Roche, qui, sans orthographe,
estropiait impitoyablement le nom de
ses fructueux clients. Flanqué de deux
obscurs témoins, René Pillon, chape-
lier, et Jean Guittoneau. sergent, il
rédigeait un acte de donation entre
vifs de la terre et marquisat de Mon-
tandre en faveur d'Ignace-Joseph Gi-
roux de Brosse, capitaine au régiment
d'Anhalt, actuellement en garnison
dans Tîle de Corse, présentement au
château de Moutandre, puis de quinze
cent mille livres à prendre sur ses au-
tres biens ; et, si les héritiers coutumiers
viennent à attaquer cette donation, le
donataire prélèvera une somme de
douze cents mille livres.
Les héritiers naturels, sa sœur Anne-
Catherine Pelletier et son beau-frère
Pierre-Abraham Collé de Thoiras, atta-
quent bien l'acte et demandent au par-
lement de Bordeaux rinterdiction de Pel-
letier (1772). L'acte était valable. Pelle-
tier vécut encore six ans. Le 5 mars 1775
il dictait son testament, laissant k ses
parents habiles à lui succéder la totalité
de ses proprt'S i)aternels et maternels,
et faisant divers legs : deux cents livres
à réglise, une année de leurs redevan-
.ces à ses tenanciers pauvre^^, cent pis-
tok'S à. ses domestiques, 28 quartiers
d»' grains aux ])auvres des 2S ])arois.ses
(!<» sa terre. Une seconde attaque de
])aralysie remporta en quinze heures,
le 6 août 1770. Ce jour-là, Ignace-Jo-
seph Ciiroux était marquis de Montau-
dre. Ce fut le dernier. 8a sciur, Marie-
Ursule, vicomtesoed'Estres.^e, légataire 1
universelle, constituait (13 mai) jmi.
son procureur général André Roy, yv -
cureur fiscal du marquisat.
Les assemblées pour les états g :.
raux, en 1789, offraient une occa-i
unique à Giroux pour faire constn*
sa noblesse de fraîche date. Il se y:
senta à Saintes par procureur. Mai- .
des commissaires de la nobless<f i
remarquer que le sieur Giroux, qi,
que seigneur du marquisat de M :
tandre, n'était point gentilhomm-
ne pouvait voter qu'avec le Tiers. ^
procureur n'insista pas ; et voila '" .-
ment le fief de Montandre, un de^ :
importants de laSaintonge, ne fut
représenté pour la noblesse aux tw-
généraux.
Battu à Saintes, Giroux essavji
prendre sa revanche sur le lUm
était de bon ton alors d'émignT 1
capitaine d'Anhalt n'eut garde de
pas montrer sa gentilhommerie ; i. -
rendit à Munster, où étaient cantuîii
les gentil-:hommes de Saintonge, A*..
et Angoumois. 11 fallait pour étn- .
mis dans le corps, produire un r:*:
ficat de noms, titres et qualités c:
sa conduite pendant la révolution, i .
donner par écrit sa parole d'honi.-
qu'on était véritablement irt:
homme. Pour le premier point, il ; :
duisait un certificat de Chèrin, g-i.
lo^iste des ordres du roi, cousin: .
qu'il a fait ses preuves pour uîc •
dans les carosses de Sa Majesté.
ett'et, des lettres patentes du 27 :
1789 /enregistrées au présidiai d»* ^
tes et vérifiées au parlement d./ 1
deaux, érigeaient pour i notre cu» •
bien amé le sieur Ignace-Josepli
Brosse » la seigneurie de Muntn*.
en marquisat, et cela, à cause il- -
services et de ceux de ses anct^tnv-
puis son 14« aïeul, Hugues, vi<-. -
de Brosse, « préfet du roi saint Lo-
fait prisonnier avec ce monarque- •
journée da La Massoure, le fc5f*\-
12Ô2. •
293
IM BDLLBTIN Hift^LDIQUB DB FRANCS
294
J'ai examiné au cabinet des titres à
Paris le dossier de Brosse et j'y ai
trouvé une lettre de Chérin — celui-là
même qui certifiait la filiation et la
déclarait authentique — une lettre où,
après examen, il déclarait que ces de
Brosse n'avaient rien de commun avec
les de Brosse de saint Louis, et que le
marquis de Montandre ne justifiait pas
le moins du monde sa parenté. Ck>m«
ment donc ces pièces fausses étaient-
elles devenues véritables? Y avait-il
déjà des accommodements a^ ec les gé*
néalogfistes officiellement chargées de
créer des ancêtres? La fraude pour-
tant ne prévalut pas. A Munster on
reconnut bien vite la tromperie, et le
marquis de Montandre fut honteuse*
meut chassé.
Pendant ce temps le directoire du
dictrict de Montlieu l'avait déclaré
èmigrré et avait saisi ses propriétés.
Tout à coup le proscrit produit des
certificats constatant qu'il est allé aux
eaux d*Âix*la-Ghapelle et de Luxem*
bourg pour des blessures reçues au
service de la France ; qu*il est citoyen
suisse (1), etc. Et le district accepte
tous ces papiers comme vrais et toutes
ces assertions comme paroles d'évan-
elle ; et solennellement il déclare que
Giroux de Brosse ne peut pas être émi-
gré, puisqu'il n'est pas français ; qu'il
eât suisse, nation amie de la France,
république sœur.
Qui durent être penauds? Certai-
nement les administrateurs de Mont-
lieu, quand ils virent après la révolu-
tion, s'installer dans son vieux manoir
ce compatriote de Guillaume Tell, re-
devenu plus que jamais le fils des
croisés de saint Louis. Il s'était moqué
d'eux comme des autres.
L'orage cependant avait aussi passé
âur lui, maigre son habileté. Il
(i) Sans doute comme éUnt du diocèse de
bâle; mais il était de la partie française dudit
diocèse, alors administré par Gobel, évéque in
partthiê de Lydda, l'évé^e tntrua de Paris*
s*était marié à Paris ; ce marquis avait
épousé la fille d'un banquier espagnol,
Liovera. Il n'avait pas été heureux en
ménage. L'inconduite de sa femme
amena un divorce. La fortune avait
fondu ; les millions du bonhomme Pel-
letier étaient dissipés. Pourtant il
n'avait rien perdu de ses prétentions
nobilaires; au contraire. A chaque
perte, à chaque mésaventure, il pre-
nait un titre de plus, et plus il sentait
autour de lui la déconsidération, plus
il affectait de hauteur et de morgue.
Jugez s'il prêtait à rire aux Montan-
drais. J'ai là un paquet de sa corres-
pondance avec le sous-préfet de Jonzac,
Joseph de Lestrange, en 1821-22-23.
Il se plaint de tout le monde : du maire
Rocher qui ne fait pas la police ; de
l'instituteur Loigerot, qui est jacobin
et athée et dont la femme lui a volé
chemises et serviettes. On a voulu
l'assassiner. II est pauvre, très pau-
vre ; il a plus de 80 ans et est parfaite-
ment ridicule. C'était un esprit aigri
par le malheur et aussi affaibli par
rftge ; ce qui explique bien des tra-
vers.
Il s'intitule < marquis de Montandre,
comte de Brosse de Bretagne, maré-
chal de camp, ancien commandant des
noblesses de Saintonge, Aunis et An-
goumois, quartier-maître trésorier du
roj en Allemagne en 1792, comman-
dant dans la ville de MUnster, élec-
torat de Trêves, au nom de son altesse
sérénissime.
On trouve cette énumération dans sa
correspondance et, ce qu'il y a de plus
piquant, dans uue assignation devant
le juge de paix pour réclamer 24 francs
à un paysan, qui était peut-être plus
riche que lui. Il n'a pas de voiture et,
s'il veut aller à Jonzac, il prie f son
compatriote berrichon • , le sous-préfet,
de lui envoyer son cabriolet. Il a pris
un blason où figurent les armes de
France, de Bretagne, de Savoie, unies
à celles des de Brosse. Ce n'est pas
^mm^
295
LK BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
* I
tout : il invente une lettre de Marie-
Antoinette, écrite certainement par
une épicière de villn^*e, sans style et
sans orthographe ; la reine lui rappelle
que les rois de France descendent de sa
famille. Giroux, qui aimait tant à se
vanter, n'a pourtant pns osé dire que
sa sœur était fille de Louis XV ; il
aimait mieux que les Bourbons fus-
sent sortis d(^s Giroux.
La comédie finit le 29 octobre 1824
où le fils de Thuissier de La Ferté eu
Alsace alla dans Tautre monde retrou-
ver ses illustres parents, les ducs de
Bretn«^ne, les rois de France, de Por-
tugal, d'K.-^pagne, de Savoie et de Na-
ples. a Vous général, lui avait dit un
jour la bonne femme de Montandre ;
vous, général, non, mais tambour-
major » (1).
Louis Al'DIAT.
TERRIER
DV >!0>C1KL, DK SANTANS, DE LORAY
La famille Terrier, une des plus an-
ciennes ])urmi les familles ])arlemen-
tain'S de Franehe-C'omté, obtint la
UK'me année, par lettres patentes de
1710, une double i-rection en marqui-
i^at des terres qu'elle possédait dans
cette ])rovince. Celle de Mailleroncourt
fut érigée par lettres de janvier 1740,
enregistreras à E'"saneon et à Dôle, eu
faveur de Xic(das-Jo<e})h Terrier, con-
Sfiller au j)arlemeut de Besancon,
nrrièîe ])etit-fils de Claude Terrier,
j)()urvu en KUl», j^ar Tareliiduc Albert,
d'un oftice de censellhr au parlement
di' D(Ve, ( t (nii mourut le 28 mars 1635.
(,)aintin Terrier, ^gr de Monciel,
(li»^va]i;r d'iionneur lionoraire de la
clianibre rt. cour d^\s comptes aides et
llnîiU'es du comté de Bourgogne, ob-
tiîtt ]).u* il t;rt\s du mois de novembre
] ? 10 ijue It's li'rres d* Mi^nciel, Par:!ey
tl lAlii.il dos Aicliiics liiùiurKjues de Sain-
tumjpt année lh<Wj.
et Vaudrey fussent érigées en u:
quisat sous le nom de Monciel ; ii •
pour fils : Claude -François Terr:
marquis de Monciel, qui ep. Char!
Félicité de Rochefort d'Aillv de ^
Point, née le 21 déc. 1677, dont :
Claude-François T(Tricr, marqu -
Monciel, lieutenant-colonel du r-
mentdelaVieuville,cavalerife,mari
des camps et armées du roi, miie.-*
du roi auprès du duc de Wurtem'^ >
ép. le 22 mars 1753 Marie-Th»^r ^
Gabrielle de Raousset, fille de Si:.
Joseph, marquis de Seillona et d^ >
rie-Charlotte de la Roche-Fonte ni.
Antoîne-Marie-René Terrier, î. •
quis de Monciel, né en 1757 à Moir
mort au mois d'août 1831 eu Su-
ministre de Tintériour en juin 17 .
avec le parti des Feuillants (con> .'
tionnels), remplacé le 16 juillet ..r-
même année, à la suite du mouvo: .
populaire qui avait amené l'env.."
sèment des Tuileries, le 20 juin. \
lui s'éteignit la branche de ^L»,j
Marie-Jules Terrier, marquis d-* V
leroncourt, fils de Nicolas-Josepli, ■
Marie- Anne d'Espiard de Saulx, ••
il eut Félix-Bernard Terrier, prr*>i .
à mortier au parlement de Besji
1767-1789, qui fut sub.<titué au .
et armes de Santans par Alexa*
Ignace de Sunlaus, son aïeul mai' r
A la branche de Mailleroncourt
partenaient les ram(Miux des T •
de Santans et de Loray qui h\\
hérité de ces deux terres dont i.--
rent le nom après Textinctiou n- -
milles de Santans et de Lorav. ^,
Sontans fut reçu conseiller au j
ment de Dôle eu 1601.
Le marquis de Te*rrier-S&ntau>.
de Loray, se fit représenter au>t a —
blées de la noblesse de Dùie tMi ; "
par N... Masson, baron d'Esclau-.
Henri Philibert- And ré, niarq^.-
leirierde Loray, membre du »*
énéral du Doubs, représeutu: •
G imte de Chainbord daus ce de; .
n^
fr
207
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
298
ment, est décédé le 2 avril 1895, a Be-
sancon, âc?é de 73 ans ; il était fils du
înKnjuiâ de Terrier de Loray et de Mlle
(îe Poilloz et avait épousé Mlle de Per-
rinelle du May, dont il laisse une fille
n nique, la vicomtesse Gabriel de Mon-
trichard. Avec le défunt s'éteiût dans
les mâles le rameau de Loray.
Joseph - Marie - Léonce , marquis de
Terrier-Santans (fils de Marie-Antoine-
Suzanne, maire de Besançon de 1816 à
1830, et de Claude-Morie Ig*nace de
Favières de Charmes), est décédé à
Besançon le 26 mars à Tà^e d_* 83 ans;
il avait épousé Marie- Caroline Frère de
Viilefrancon, nièce de lancien arche-
vêque de Besançon, décédée la d Tuière
de son nom, dont il a eu quatre filles :
1. Odette, mariée à Jean-Baptiste-
Marie-Fernand comte de Buisseret;
2. Marg-uerite, mariée à Anatole Sciti-
vaux de Greische; 3. N..., mariée au
comte Desttut d'Assay, devenue veuve
Plie entra au Carmel de Lous-le-Saul-
nier, dont elle a été prieure; 4. Hen-
riette-Louise-Marie, mariée à Ludovic
Vyau de Lagarde, ancien capitaine
d'artillerie.
André -Philibert Eusèbe comte de
Terrier-Santans (frère cadet de Joseph-
Marie-Léonce), décédé en 1892, avait
ê])o usé Marie-Clotilde- Frau çoise - Mar- -
^•uerite du Metz de Rosnay, dont ilaeu:
1. Marie-Charles-Joseph marquis de
Terrier de Santans, officier de cavale-
rie, marié au mois de février 1877 à
Eug-énie-Louise-Napoleone Maig-ne ;
2. Une fille mariée à M. O'Brien.
Le marquis et le comte de Terrier-
Santans, décédés, avaient eu deux
S(eurs :
1. Claude-Marie-Louise de Terrier de
San tans, décédée en 1882 à lag-e de 70
ans, avait épousé M. de Boistouzet,
marquis d'Ormenans, dont la fille
Charlotte, mariée à Alphonse de Perri-
uelle du May, ancien officier de cava-
lerie, colonel des mobilisés de Loir-et-
Cher en 1870, a eu un fils Louis-Léonce-
Maurice de Perrinelle du May, lieute-
nant au 12® chasseurs, marié le 27 octo-
bre 1892 à Rêg*inedeChabot-Tourretle.
2. Marie de Terrier de Santans, dé-
cédée le 18 avril 1895, dans sa 68« an-
née, à Besançon, avait épousé Paul
d'Orival de Miserey, décédé en 1894,
ancien président de chambre à la Cour
d'appel de Besançon, dont elle a eu :
a. L'abbé Louis d'Orival; b. Henri
d'Orival ; c. M™*^ Gaston de Beauséjour.
D'or, à la croix ancrée de sable ^ qui
est de Santans; écartelé (quelquefois
sur le tout) de gueules à trois gerbes dor^
qui est de Terrier. L. R.
AMÉDOR DK MOLANS
(Addition au Bulletin de mars 1895,
col. 182).
La comtesse défunte Gustave d'Amé-
dor de Molans était née Coralv, et non
Caroline, de Simony. Son mari décédé
colonel d'infanterie en 1883, avait eu
un second frère plus jeune que lui, le
vicomte Edouard, marié à Blanche-
Caroline-Amédée Lestre du Saussois
(et non des Saussaies, comme nous
l'avons imprimé dans le Bulletin de
1886, col. 690), mort du choléra en
1854.
L'article nécrologique doit donc être
rédigé ainsi :
Le marquis de Mollans ou de Molans,
les deux orthographes sont admises,
ancien page de Louis XVI laissa trois
fils:
1. Charles, marquis de Mollans, mort
du choléra en 1854, marié à Joséphine
de Hédouville dont : a. Charles, marié
à Hélène d'Esmond; et 2, Mainrad,
marié à N. Pourtier de Chaucenne.
2. Le comte Gustave, ancien colonel,
marié à Coraly de Simony, mort en
1883;
3. Le vicomte Edouard, marié à
Mlle Lestre du Saussois, mort du cho-
léra en 1854.
299
LB BUtXBTm HÉRALDIQUB DB FKAN OB
MARIAGES DU MOIS DE MAI
■t UktFÈh DM MOIS TmàoÉDtan»
Marie • Joseph * Lucien-Oabrlel-wPo/co,
comte Folco de Baroncelli-Javon^fils du
marquis Raymond de fiaroncelli-Javon
et de Henriette-Marie de Chazelles,
flile du comte de Ghazelles, gentil-
homme de la chambre des rois Louis
XVIII et Charles X. chevalier d'hon-
neur de Madame Ja duchesse de Berry ,
filleule de Monsieur le comte de Gham-
bord^aveo Henriette Constantin, flUe
de M. Henri Constantin.
Le mariage a été célébré le 7 février
à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse).
Les témoins du marié étaient : le
baron Adrien de Chaussande, lieute-
nant-colonely et M. Félix Gras, capou-
lié du félibrige* et ceux de la mariée :
MM. Simond et Reignaud.
La maison de Baroocelli établie à
Florence en 1190, en la personne de
Folco W, y comptait alors parmi les
treize premières familles de la Répu-
blique. A partir de cette époque elle a
donné à la République Florentine et à
ritalie treize grands gonfalonn iers à
la ville de Florence ; cinquante^cinq
prieurs de la Liberté ; un podestat de
Florence, un podestat de Pise, des
sénateurs de Toscane et de Rome, des
gouverneurs et surintendants de plu-
sieurs provinces du Pape ; des amoas-
•adeurs auprès du Pape, de l'Empereur
et du roi de France, des prélats et des
cardinaux. Un de ses membres Sylwes-
tro tint sur les fonts baptismaux, en
1327, le fila de Charles II d'Anjou, ce
môme Charles-Martel qui, plus tard,
disputa la couronne de Hongrie à
André III. Un autre, Jacques de Baron-
eelli, reçut magnifiquement dans son
palais d'Architri, le roi de France et
toute sa cour» lorsque ce prince allait
faire la conquête du Milanais.
Au XY* siècle, Pierre de Baroncelli,
(^ la suite des troubles occasionnés par
il
rélévation des Médici<, vint s'étah
Avignon ; il y acheta de moitié STec
cardinal délia Rovere un palais qu^^ »
descendants habitent encore. Quel*. .
années plus tard, le cardinal délia 1.
vere, devenu pape sous le nom
Jules IL donnait sa nièce, Sixte de
Rovere, en mariage à Julien de Bar
celli, fils de Pierre.
François de Baroncelli, autre fîl^
Pierre, reçut du pape Léon X Tinfe
tioB de la seigneurie de Javon, e:
roi de France, auprès de qui il fut \'
bassadeur du Oomtat Venaissin, If
de quatre couletfvrines à sea aru
précieux témoignage de l'estime ci
l'amitié royale.
Depuis son établissement en Fr&.
la maison de Baroncelli a donné à .
dre de Malte un grand nombre de >
valiers, un grand prieur, un gei;
des galères» un providiteur« deux v:
mandeurs, etc., et une grande pri^
Françoise de Baroncelli.
Un foule de monuments en I:
portent les armes de la maison de .
roncelli qu'elle a conservées jusqu
jour dans leur forme primitive. 1
sont peintes sur les vitraux de Ih v
pelle de Baroncelli dans régli>'
Santa Croce à Florence ; sur les *
ques de Taddeo Gaddi et les gr:-
d'un tableau de Giotto dans la i.
église. Elles figurent également .
réglise de San Pietro de Squera. .
sur le maître autel dans la chapt :
la famille à Téglise San Sylvestre,
le mont Quirinal à Rome, dai.:
salle du Palazzo del Comuneà Ra v .
Elles sont sur le marbre des cha
de Santa Croce, Santa Maria No.
Santo Bartholi, Santo Sylvestre k I.
et sur la façade de Thôtel de Ja\ .
Avignon.
^n Italie It^ mi^eon de $aroL
301
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
302
s'allia aux premières de ce pays : les
^lalatesta, souveraines de Rimini, les
Portinari, d'où sortit Beatrix Tinspira-
trice du Dante, les Bardi, Pazzi, Sal-
viati, Magalotti, Rucellai, Peruzzi,
Strozzi, Albizzi, la Rovere, etc.
En France entr'autres alliances il-
lustres nous citerons les Grillon, la
propre sœur du brave compag-non du
roi Henri IV épousa Barthélémy de
Baroncelli, les Simiane, Guadagne,
Couhé de Lusig-nan, Astorg*, etc.
Au moment de la Révolution, le fils
aîné du chef de cette maison était
Alexandre - Félicien - Joseph - Pompée
marquis de Baroncelli-Javon, marié à
Versailles, avec Aug'ustine de Varen-
nes, fille du marquis de ce nom, qui
fut g-uilloliné en 1793. Il eut de ce ma-
riag:e six enfants dont Taîné , Alexan-
dre-Joseph-Gabriel-Marie, officier d'in-
fauterie démissionnaire en 1830, ép.
Kuphrosine Le Rebours, fille du vi-
comte ; c'était le g^rand-père du marié.
Bandé t chargent et de gueules.
Devise : Pro Deo et rege.
9\^^^m<^m0^F^^^^^ ^
Marie-Joseph-Pierrre, baron de Fa-
lentin de Saintenac, capitaine en re-
traite, breveté d'Etat-major de la 21»
division, fils de Pierre-Victor-César-
Isidore-Henri, vicomte de Falentin de
Saintenac, à Pamiers, et de Marie-
Oatherine - Léopoldine de Périg*non,
ivec Louise - Marie - Magdeleine de
Laistre, fille de Jean-Marie-^aowZ de
Laistre, comte de Laistre, chevalier de
îaiut-Grègfoire le Grand, et de Marie-
Louise Paulmier de Fontenille, domi-
* îiliés à Brézé (Maine-et-Loire).
La comtesse de Laistre est fille de
'ilarie- Louis-Bru no Paulinier de Fon-
;^ «aille, ancienélève de l'Ecole polytech-
'' lique, et de Elisabeth-Françoise-Eug-é-
- .lie de Serres de Mesplès.
^' Le mariage a été célébré, le 12 avril,
''i Montpellier, en l'église Sainte-Anne.
: Les témoins du marié étaient : le
it •
comte de Rességuier, son oncle, et le
vicomte de Pérignon, lieutenant d'in-
fanterie, son cousin germain.
Ceux de la mariée : M. Edmond Cai-
zergues, son grand-oncle, et le comte
Jacques de Laistre, son cousin, en
l'absence d'un oncle de la mariée, le
comte d'Aviau de Piolant, colonel de
cavalerie.
Le vicomte de Saintenac, père du
marié, issu d'une ancienne famille du
pays de Foix, a un passé noblement
rempli : d'abord officier des guides de
la garde impériale, nous le trouvons,
serviteur dévoué du Saint-Siège, dans
les guides du général de Lamoricière,
à la mémorable journée de Castelfi-
dardo ; nous le retrouvons plus tard à
Mentana, dans les dragons du Pape.
Il fit la campagne de 1870-71 comme
chef de bataillon des mobiles de l'A-
riège.
Les Ariégeois rentrés dans leurs
foyers n'oublièrent pas leur bienfaiteur
et ils envoyèrent leur vaillant com-
mandant siéger sur les bancs de l'As-
semblée nationale.
Le vicomte de Saintenac y siégea
dans les rangs de la droite. La mère du
capitaine de Saintenac, M^'^ de Péri-
gnon, était la petite-fille du maréchal
de Pérignon, pair de France, sous le
gouvernement de la Restauration.
(V. le Bulletin de 1889, col. 111-112).
L^argent, au pin de sinople^ fruité de
2 pommes de pin d*or.
La famille de Laistre est originaire
de Normandie ; la branche cadette e$t
établie aujourd'hui au château de
Lançon par Brézé (Maine-et-Loire).
Armand-Stanislas de Laistre, comte
de Laistre, qui est décédé à Brézé
(Maine-et-Loire) ép. Ursule-Thérèse
Pas de Beaulieu, décédée le 13 octobre
1891 au château de Colombelles (Cal-
vados) et il en eut : 1. Pierre, né en
1842, décédé en décembre 1889, an-
cien guide dans l'armée pontificale,
303
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
chevallier de Pie IX, avait épousé Ber-
tlie de Thieflries de Layeiis^ fille de
Louis et de Georgina de Lattre de la
Hutte : 2. Raoul; père de la mariée;
3. Valentiae, décédée en 1888, mariée
à Albert-Charles-Franrois d'Aviau de
Piolaut, lieutjuant-colonel, éaiyer en
chef àf". rivx)le de cavalerie de Saumur,
chevalier de la Légion d'honneur et de
rKpée de Sue le.
D'azu)\ au chefv-on tVor accompagné
du trois cygnes cV argent y posés 2 et 1.
Djvise : Comme eux sans tache.
Léon Seillière, fils du baron Frédéric
Seilliére, et de la baronne, née de La-
borde, avec Plélène Demachy.
Le maria^'e a été célébré le 17 avril
en rég-lisj Saint-Pierre-de-Chaillot, à
Paris.
La bénédiction nuptiale a été donnée
par M. l'abbé Ledein, curé de la pa-
roisse.
Los témoins étaient pour le marié :
le marquis de Laborde, son oncle, et le
baron Ernest Seillière son cousin ft'(*r-
main; pour la mariée : M. Oppenheiin
et le baron Girod de l'Ain, ses g-rands-
oncles.
(V. p:ur la notice sur la famille Seil-
lière les nuJletins de 1886, col. 417;
18S8. col. 115, et 18'J2, col. 232).
Tiercé, au 1 de gueules au bélier sau-
tant dor, accosté d'un caducée du même
en pal \ au 2 (Cor à Van<^re de sable trai-
muit dans une nier de sinoplc, à V étoile
df sinople à de.rtre\ au 3 de gueules au
sautoir d'argent.
Le vicomte Arthur du Xodav, fils du
vicomte du Noday et de la vicomtesse,
née Colbert-Tur^is, au château de
Puuhouet, par Josselin (Morbihan),
avec Mlle d\Vn*4'lade, fille du marquis
d'An.qMade, décédé, et de la marquise
d'Ang'lade, née Maillé de la Tour-Lan-
dry, sœur de la comtesse de Le-
guier.
Le mariage a été bénit le LS a\-
par le T. R. Père Millou, des fit
prêcheurs en Pég-lise Saint-Th 'L
d'Aquin, à Paris.
Les témoins du marié étaient : -
Oiicles le comte de Colbert-rur<4"îs t.* ,
vicomte de La Morlaye ; ceux n^
mariée : le comte do Rjsségruier •. '
marquis de Maillé, ses oncles.
La famille Rolland du Noday, or _.
naire de Bretag-ne où elle a été ::/
tenue noble dans la g'rande vér :
tion de 1667-1671, a pris part h
assemblées des Etats de Breta.i^ne.
1746 et 1764. (V. Armoriai de Drt ta :
par Briant de Laubrière, p. 270; et •/
talogue des Gentilshommes^ p. 15, *27
Ecartelé, aux 1 et 4 d'argent au •
vr07i de gueules, accompagné de (>
étoiles (aliàs molettes) du mr'tne ; a" ^ .
et 3 d'argent à Vépjrvier de ytt*.
testant une molette du même.
(V. pour la famille d'Anq-lade, r-:'.
naire de Guienne, qui a fait plus.-
branches, dont celle des seigrueur-
^arrazan, près Cundom, divisée en d
branches est seule représentée, le /
letin de 1889, col. 149-154).
Uazur^ a V aigle éployce dor A-'
et manbrée de sihle.
Devise : Faisons bien et laissons ..
Marie-Eut^ène-PîVrre-Gabriel H j
nault de Viéville, lieutenant nu :>
p-iment de chasseurs, fils de .\; :
Gabriel-Lonis-Joseph Bagruenaui:
Viéville et d'Alexandrine-Marie Sr.-
d'Ochando de la Banda, avec Mlle \
lérie-Marie Ribot, fille de M. J .
Paul Ribot et de Valentine Coqm;-
Les témoins étaient, pour la ma-
M. Henri Ribot, son oncle, et M. J.»
rand, son cousin ; pour le mari-^
colonel de Roquefeuille, comman :
505
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
306
e 3« chasseurs, et M. de Bengy de
Piiy vallée.
Le mariage a été célébré le 18 avril
:m rég-lise Notre-Dame des Champs, à
E^aris .
(V. pour la notice de la famille Ba-
^nenault, origfinaire de l'Orléanais,
lii visée en deux branches, Bag:uenault
lie Puchesse, qui est Taînée et Banfue-
iiHult de Viêville, la cadette, les Bulle-
tins de 1886, col. 294 ; 1889, col. 299-
300.)
D^ argent à un chevron de gueules^
a^^ccompagné d-i deux étoiles d'azur en
ch^'f et en pointe d'une bonne foi au
nat'frel parée de gueules surmontée d'un
lis au naturel; au chef d'or ^ chargé de
trois mcrlettes de sable.
^^^t*0*0*^0^^»^^*f*m
Théodore-Edouard François d'Hau-
teville, aliàs Dhauteville, capitaine
ndjudant-major au 24* régiment d'in-
fanterie, chevalier de la Légion d'hon-
neur, avec Louise Brown de Colstoun,
lille aînée du vice-amiral Henri-Louis
Brown de Colstoun, préfet maritime à
Tuulon, et de M"^' Brown de Colstoun
uoe Gaîrielle Sorbe.
Le mariage a été célébré le 19 avril
an temple protestant, à Toulon (Var).
Les témoins étaient, pour le marié :
MM. Jauge, son oncle, et Ch. Castel,
iiir^pecteur général des mines, son cou-
sin ; pour la mariée : Henri Brown,
ancien capitaine d'infanterie, chevalier
de la Légion d'honneur, sou oncle, et
le comte de Foucault, capitaine de vais-
seau en retraite, son cousin.
(V. pour la notice de la famille
Brown de Colstoun, originaire d'E-
cosse, le Bulletin de 1894, col. 448.
De sable, à 3 lions léopardéa d'or
semé de trèfles d'argent.
m0^0^0^0^0^0m0m0^f^0^m^^^
Le vicomte Pierre -Jean -René de
Chatellus, lieutenant au 16® chasseurs,
àBeaune, fils du comte François-Jo-
seph-Charles et de la comtesse de Cha-
tellus, née Chabenat de Bonneuil, avec
Geneviève d'Hespel, fille du comte
Christian d'Hespel, décédé en 1890, et
de la comtesse, née Lebon.
Le mariage a été célébré le 22 avril
en réglise de Fournes, près Lille
(Nord).
Les témoins du marié étaient : le
vicomte Jacques de Chatellus, sous-
lieutenant au 26* dragons, à Dijon,
son frère, et le marquis de Lambilly,
lieutenant au 7^ dragons, à Fontaine-
bleau, son cousin germain ; ceux de la
mariée : ses oncles, le comte Roger
d'Hespel, lieutenant de vaisseau, et le
colonel comte de Chérisey.
(V. pour la famille Guillet de Chatel-
lus, originaire du Forez et Lyonnais,
le Bulletin de 1888, col. 120.)
De gueuleSy ait chevron d'argent^ aC'
compagne en pointe dun lion d'or, au
chef du même.
(V. pour la famille d'Hespel, origi-
naire de Flandre, le Bulletin de 1890,
col. 174;) en ajoutant que le marié est
l'arrière petit-fils du comte d'Hespel
(Adalbert), député du département du
Nord (1849-1851), marié à M»»« de Ten-
remonde, fille du dernier rejeton mâle
de cette ancienne famille et le petit-fils
du comte d'Hespel (Octave), membre de
l'Assemblée nationale pour le départe-
ment du Nord (1871), marié à M"« de
Croix, dont : 1. Christian, le père du
marié; 2. Roger; 3. Auilré; 4. Jean;
5. Madeleine; 6. Marie-Thérèse.
Octave comte d'Hespel avait eu pour
frères et sœurs, dont il était Taîné :
1- Edmond, marié à M"® des Enffants
de Poutois, dont : a. Adalbert: b, Lu-
dovic ; c. Georges : d, Gaston ; e, Jeanne ,
/. Hélène; 2. Fernand, marié à Celina
du Chastellet, à Tournay; Claire, ma-
riée au comte Gérard de Chérisey;
5. Anna, mariée h N. Godard de Saint-
Just.
Ecartelé, aux 1^^ et 4 d'or à trois
307
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
fleurs d'ancolies cTazur Calias fascées
cTazur et de gueules); aux 2 et 3 d'ar-
gent au chevron parti d*or et d^azur.
4W^>^«««A^^V^««^^kM'
Le baron Gérard d'Arlot de Saint-
Saud, lieutenant au 18^ chasseurs, fils
de feu le baron Hubert d'Arlot de Saint-
Saud et de la baronne née du Nogfuès,
avec Mlle Marie- Louise Ribadieu fille
de M. Ribadieu, ancien directeur du
journal la Guyenne^ et de Mme Riba-
dieu, née d'Artigrue.
Le mariage a été célébré le 23 avril
enTéglise du Bourg-sur Gironde.
(V. pour les armes et la notice de la
maison d'Arlot de Saint-Saud les Bul-
letins de 1891, col. 298 ; 1893, col. 115;
1894, col. 256, 381.)
Emmanuel-Joseph-uîlZôer^ de Colomb,
officier réformé, à la suite de graves
blessures reçues au Tonkin, fils de
Louis-Jean-François-Isidore de Colomb,
général de division en retraite, ancien
commandant en chef du 15® corps, et
d'Eugénie Leoni avec Mlle Sans, de
Marseille.
Le mariage a été célébré le 24 avril
en l'église Saint-Charles, à Marseille.
Mgr Robert, évêque du diocèse, a
donné aux nouveaux époux la béné-
diction nuptiale et a célébré la messe.
Dans un touchant discours, il a rappelé
les souvenirs glorieux du futur conjoint
et de son père et les grandes qualités
de la famille de la fiancée. Mgr Robert
était assisté de M. Siméone, secrétaire
général, et de M. le curé de Saint-Phi-
lippe. Les témoins étaient : pour Mlle
Sans, MM. Brunet et Goujon ; pour M.
de Colomb, M. l'intendant Le Gros et
M. Monnet.
MM. les généraux de Vaulgrenant
et de Sesmaisons, ainsi qu'un certain
nombre d'officiers, avaient voulu ap-
porter à l'ancien commandant du 15®
corps et au glorieux soldat du Tonkin
le témoignage de leur sympathie. T
ce que Marseille compte de notalu/
se pressait à la sacristie pour cour
menter les époux et leurs parents. [
nombreuses délégations de sooi
patriotiques s'y sont succédé.
(V. pour la notice sur la famiîl "
Colombj originaire du Quercy, oi. »
est connue depuis 1467, le Buîleti-
1892, col. 578-79).
D^azur, au chevron (Tor^ acco^t-'
deux étoiles^ surmonté d^un crois.^'nr.'
accompagné en pointe d'une cola m' -
tout d'argent.
Roger de Waru, lieutenant au ^r» •
giment de dragons, fils d'André L*
rens de Waru, administrateur «i^
compagnie du chemin de fer du N
et d'Hermine Fouler de Relin^rue. ?•.
Mlle Jeanne Segris, fille de M. 1.:.
Segris et petite fille de rancieu
puté de Maine-et-Loire, ancien mi:ii-'
sous le second empire.
Le maria«Jie a été célébré en IV ,:
Saint- Joseph, à Angers, le 25 avn..
La bénédiction nuptiale a éio >.
née par JMgr Mathieu, évoque liA
gers, qui a adressé aux jeunes »v
une touchante allocution.
La messe a ensuite été oélêhn »'
M. le chanoine Pénot, curé de la
roisse.
Les témoins étaient pour le nn-
le général de division Grandin v\
Pierre de Waru, son oncle, adm..
trateur des chemins de fer d'Orlt> i
pour la mariée : M. Désiré Ricli- -li
M. Jamin Richon.
(V. pour la notice sur la famille :
rens de Waru le Bulletin de 181)1,
159-161.)
Le marié est le neveu du p-»'.
Paul Laurens de Waru marié n ^1 "
Maximilienne-Nanine Hatte df k
villy, dont la fille aînée. Ad* .
épousé le 7 février 1891 Paul coiic
Bonfils.
(09
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
310
Coupé ^ au 1 éCazur au croissant éTor
iccompagné de 3 étoiles du même, 2 et 1\
lu 2 parti de gueules à 3 étoiles d'ar-
gent et d'' argent d 8 étoiles de gueules; à
a fasce de gueules brochant sur le coupé.
^^^^i^^i^^tf^^t^^^^i^^M»
Le comte £lie de Francheville du
Pellinec, capitaine du 116^ régiment
rinfanterie, avec.Paule Picot de Plé-
Iran.
Le mariage a été célébré à Saint-
Brieuc (Côtes*du-Nord), dans les der-
niers jours du mois d'avril.
Les témoins étaient, pour le marié :
M. de Langlais et le comte de La
auerrande ; pour la mariée : son grand-
père M. Picot de Plédran, et son grand-
oncle, M. Hippolyte Coué.
Le marié est fils du comte Amédée
le FrancheTille) ancien conseiller gé-
Qéral du Morbihan, décédé le 13 juin
1890 à Sarzeau & Tàge de 87 ans.
(V. pour la notice sur la maison de
Francheville, originaire d'Ecosse, éta-
blie en Bretagne le Bulletin de 1890,
col. 373, 669, 737.)
D'argent, au chevron d'azur chargé
de 6 billettesdor,
La maison Picot de Plédran est origi-
naire de Bretagne. Son rom figure
parmi ceux des familles maintenues
dans leur noblesse à Tépoque de la
g:rande vérification suus Louis XIV.
Elle est issue de la même souche que
celle de Picot de Beauchesne, Picot
de Prémesnil, etc. ; elle a hérité du
Qom et des biens de la famille de Plé-
dran, également ancienne en Bretagne,
dont la noblesse a été maintenue dans
les mêmes vérifications de 1667-1671.
La comtesse Emmanuel de Kerga-
riou, née Picot de Plédran est la tante
paternelle de la nouvelle mariée.
EoarMé^ auœ î et 4 d^azur à trois
haches d'armes d'argent en pal; auœ 2
et 3 dor d trois léopards l'un sur Vautre
de gueuleSf
Les armes de la famille de Plédran
sont : D^or^ à sept macles d^azur.
>>»/W^V^%^^^W^W«>rf
Alfred Caille, avocat, fils de M. Caille,
ancien inspecteur des forêts, avec Ger-
maine de Lihus, fille de M. Chrestien
de Lihus, ancien secrétaire général de
la préfecture de la Haute-Garonne et
de Mme de Lihus, née de Blanc de
Guizard.
Le mariage a été célébré le 4 mai en
en réglise Saint-Augustin, à Paris, et
la bénédiction nuptiale donnée par
M. l'abbé Chesnelong.
Les témoins du marié étaient :
M. Gautier, don beau-frère, et le baron
Dem^.t de Lavalette, colonel en re-
traite, son cousin ; ceux de la mariée :
M. Welche, ancien préfet de la Haute-
Garonne, ancien ministre de l'intérieur
sous le maréchal de Mac-Mahon,
conseiller d'Etat honoraire, et j^. Beau-
varlet de Maismont, lieutenant-colo-
nel au 22® dragons, son beau-frère.
La famille Chrestien de Pnly et de
Lihus, en Picardie, en Normandie et
en Champagne, porte :
D'azur, à la bande accompagnée en
chef de 4 étoiles i^ 2, 1, et en pointe de
3 roses tigées, posées dans le sens de la
bande, lé tout dargent.
Devise : In Christo salus.
Le vicomte Urvoy de Portzamparc,
capitaine au 6® régiment d'infanterie
de marine, avec Mlle Frédureau de
Chaillou.
Le mariage a été célébré en Féglise
Notre-Dame à Rennes^ dans la pre-
mière quinzaine de mai.
Les témoins étaient, pour le marié :
le comte d'Audiffret et le vicomte de
Portzamparc, et le vicomte F. de Port-
zamparc, ses frères.
La famille Urvoy est originaire de Bre-
tagne^ dioçès^ de l^aint-Brieuc. Elle a
311
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
été maintenue dans sa noblesse à Tcpo-
que de la grande vérification sous
Louis XIV, sur titres remontant a 1460.
Ses principaux services ont été dans
l'armée et dans la marine. Elle a fait
diverses branches dont les principales
sont celles de ClosmadeuC et de Port-
zamparc encore représentée.-?.
Toussaint- Annihal-^Marie Urvoi ou
Urvoy, écuyer, sg'r de Saint-Bodan,
ép. le 26 juin 1718 Aj^^n-Js Le Bi^ot et
en eut entr'autres eufants Toussaint-
Félix Urvoi de Saint Bédan reçu page
du roi dans sa grande ( curie le30
avril 1737.
N. Urvoy de Closmadeuc figure aux
Etats de Bretagne en 1757, et N. Urvoy
de la Motte eu 1764.
Marie- Jean-Sèvère Urvoy de Closma-
deuc, Alexandre Urvoy de Kerstainguy ,
Alexandre- Jean - Claude - Marie Ui voy
de Portzanparc et Victor-Dosiré-Jean
Urvoy, chevalier de Closmadeuc, pri-
rent part aux assemblées de la noblesse
de Bretagne en 1789.
Le lieutenant de vaisseau Urvoy de
Portzanparc fut nommé chevalier de
Saint-Louis en 1790.
Stanislas Urvoy de Portzanparc, fils
d'Edmond et de Caroline de l'Ecluse de
Longraye a ép. le 24 mai 1894 Amélie
Lelasseur de Ranzay, fille d'Henri et
de M"« née Qaldemard.
D'argent^ d trois chouettes de mer^
aliàs poules d^eau^ becquées^ tnembrees
et allumées de gueules^ posées 2 et 1,
Le marié est fils aîné d^ Mm».-
Clément-Reiié du Haniel de Mill.\ ♦
Marie-Thomé de Kéridec, au < - '
deMilIy,parSaiut-Hilaire-du-H': ■
(Manche).
Cette lamille est ori^inaiiv •>- '
mandie, élection de Mortaiti. 1. .
fait plusieurs branches dunt la
commun fut anobli eu ]."}78; >«<
cendants ont éto maintenue^ dm-
nobles>e p'ir Chamillarî, iatt.^
sous Louis XIV.
D*azur, au chevron d^ argent a.
pagné de trois roses du même.
KM»^ ^^.%^»^%^^^>»»
Maurice de Hamel de Milly, ensei-
gne de vaisseau, avec Mlle Anne
Fournel.
Le mariage a été célébré dans la
première quinzaine de mai en Téglije
Saint-Sauveur à Rennes.
Les témoins de la mariée étaient :
M. Henri Fournel, son frère et M. H.
d'Argence, son beau-frère ; ceux du
marié, le comte de Langle et le mar-
quis d'Aubigny d*ABsy, ses oncles. 1
Henri du Hamel de Fougeror.-.
Denainvilliers, fils de N. du Ha:..
Fougeroux de Denainvilliers ei «i-
de Tudert, avec Célestine Adam.
Le mariage a été célébré le 1."
en l'église Saint-Paterne à Orl»':i:.
Les témoins étaient : pour le n
Albert de Fougeroux et le baroa
de Velard ; pour la mariée : Hol
Colombier et Gabriel Adam.
La famille du Hamel de Fou^^ -
est originaire de Normandie, k\'
plus tard en Orléanais.
Marie-Alb?rtine du Hamel dt» !
geroux décéiée à Nantes au m -
février 18S9, avait épousé le -^
Ernest-Corentin-Marie- Z^op'i/'M
de Bruc de Livernière, déctnl-j
juillet 1882.
D* azur ^à trois genettcs passant :'
gent posées en fasce.
^«*»^^«<».^^^<«M»<l>
Samuel-Louis-Adolphe Mes(*K :
Richemond, pasteur de Téglis»» r
mée (né à La Rochelle le 3 juillet
fils de Louis-Marie Meschinet r.
chemond, archiviste déparltii,
officier de Tinstruction publiqu' ►
Mme Charlotte-Claire GuesiK •«
Mesnards, (mariés le 25 sci»*
1862) avec Mlle Louise-Jeanne-}
Leeahardt, fille du docteur J^t.
^l«^k«a^^b^B>*ii«aÉM<knAi
ttié^emmma^ÈÊm
m Hii aii^MfcaiaaiAti
■ ^^-^. ^, ■ -..^^^^
13
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
314
u es-René Leenhardt et de Mme née
lorence-Henriette Doxat.
Le mariage a été bénit le 16 mai
ar M. le pasteur Molinos dans la
[lapelle évangélique de Moutp Hier.
Los témoins du marié étaient M.
oiiis-Eug'ène Meyer, conseiller g*éné-
fil de la Charente-Inférieure, vice-
:vc?ident de la chambre de commerce
i.' hi Rocholle, officier de l'instruction
'ihlique, etc., cousin du marié et le
octeur des Âlesnards, médecin des
îiemins defer de l'Etat, membre du
onseil d'hygfiène et de salubrité pu-
lique, etc., oncle du marié.
Les témoins de la mariée étaient
L Charles Leenhardt, chevalier de la
,0£rion d'honneur, président de la
hambre de commerce de Montpellier,
ncle paternel et M. Castelnau.
Le Bulletin (2« année, 1880-1881,
îi.Lres 253, 254, 255, 256, 479 et 480) a
uhlié une notice sur la famille Mes-
biuet de Richemond. On trouve aux
archives départementales de la Seine-
uférieure à Rouen (Cour des Aides de
sOFinaudie, Mémorial B 39, folio 229,
^ f* 231), l'anoblissement en mars 1653
e François Meschinet, sieur de la
Grosse, sénéchal et premier capitaine
e la ville de Bressuire, qui rappellent
es services militaires de son père, de
on aïeul, de son bisaïeul et ceux du
r«Te de René, aïeul dudit François,
'uu Meschinet, bailli de Gastine, ano-
bli eu mars 1593, lettres conservées à
'aris, à la bibliothèque de TAr.-enal,
t publiées par MM. Beauchet Filleau
laos le Dictionnaire des familles du
''oitou (tome II, 1" édition).
i)'or, au pin de sinople accompagné
le trois étoiles d^azur à deactre, et dCun
ion ramiant de gueules à senestre.
Les armoiries de la famille Leenhardt
jui occupe un rang* tr('s disting-ué dans
:i u)ag'istratureconsulaire,à la Faculté
le médecine de Montpellier et à celle
de Montauban sont: D'azur à la tête de
licornj d^argent.
Les lettres de noblesse octroyées par
Ferdinand III, empereur d'Autriche et
Honirrie, le G avril 1017 pour services
militaires et civilsàJv^au-Pierre, Claude
et Jacques-Louis Doxat frères, et à
Joseph DoxHt, confirment les anciennes
armoiries de la famille Doxat.
La noblesse de la famille Doxat a été
reconnue par le gouvernement de
Berne par acte du 29 décembre 1784.
A la famille Doxat, appartient Nico-
las Doxat, seifirneur de Démoret, né en
1682, g-énéral, feld-maréchal lieutenant,
par brevet du 29 juillet 1737, de la
maison d'Autriche, après ving-t-quatre
ans de services et plusieurs blessures.
M. May, de Romain-Môtier, dans son
Histoire militaire de Suisse, l'appelle
■ le plus grand officier ingénieur et
€ d'artillerie, qui depuis la mort de
■ Vauban et de Cohorn, ait paru sur le
• théâtre de l'Europe, et qui, de toutes
i façons, mérite d'être placé entre ces
• deux grands hommes au temple de
I la gloire. »
Ecartelé, aux /«»• et 4^ d'or au lion issani
de sable, à la queue double retroussée^
Vingué de gueules, aux 2^ et 5« de sable
à deux dauphins couronnés et adossés
d'argent.
Timbre : Un heaume ouvert ou à
treillis, couronné d'or, avec lambre-
quins à dextre de sable et d'or, à se-
nestre de sable et d'argent.
Le heaume a pour cimier un lion de
sable issant, langue de gueules.
Devise : A la gloire de Dieu,
^^^I^^W^^^«#V«#«#«#«#«^
René de Ludre, marquis de Ludre-
Frolois, lieutenant au 8^ dragons, fils
de Aug'uste-Joseph- Louis -Marie de
Ludre, marquis de Ludre-Frolois, dé-
cédé en 188j et de Valentine Le Goni-
dec de Kerdaniel, avec Solange Biau-
315
LB BULLETIN HÉ&iUUDIQUB DB FRANCB
chi, agent de changée honoraire, aocien
député de TOrne et de M"*« Bianchi,
fille du baron Jeanin, ancien préfet de
la Moselle et conseiller d'Etat, officier
de la Légion d'honneur.
Le mariage a été bénit le 22 mai en
réglise Saint-Pierre de Chaillot, par
Mgr de Briey, évoque de Meaux,
Les témoins du marié étaient : le
général comte de Briey et le général
de La Jarrige : ceux de la mariée : le
vice-amiral Charles Duperré et le capi-
taine vicomte Fleury.
(V. pour la maison de Ludre ou de
Ludres, marquis de Frolois, le Bulle^
emdel894, col. 275 284).
Bandij d'azur et dCor de six pièces;
Vécu horde et dentelé de gtceules.
«^W^^^I^»«»«WWWW
Le vicomte Etienne de la Tullaye,
fils du comte Raoul de la Tullaye, dé-
cédé, et de la comtesse de la Tullaye,
née Bouhierde rEclufiet au chA:
de la Vignardière, par Nogeni-le- .
trou (^ure-et- Loir), avec Elisttbe*.
Lambertye, fille de Qaston cornu
Lambertye et de la comtesse née i .
de Bernetz, à Compiègne.
Le mariage a été célébré le 29 :
en réglise Saint Jacques à Compit.
La sœur aînée de la mariée a ep. .
avril 1888, Fernand Hippolyte M '
Louis comte du Plessis d'Argentrr
(Y. pour la notice sur la famil
la Tullaye, le Bulletin de 1886, col
D'or^ ait licyn rampant de gueula.
(Y. pour la notice sur la fami..
Lambertye les Bulletins de 18^6,
679-680 ; 1888, col. 226-228 , .
col. 433.)
Uazur^ à deux chevrons d'or.
Devise : Faille le hian advient
porra.
DÉCÈS DU IMOIS DE MAI
BT BA^PBL DIS MO» FliCÉABIITS
Le comte Frédéric de Lauzanne est
décédé le 20 mars à Riom, à Tâge de
quatre-vingt-sept ans.
Ses obsèques ont eu lieu le 22 en
réglise de Notre-Dame-du-Marthuret,
de Riom, et Tinhumation au château
de Chazet, par Aigueperse (Puy-de-
Dôme).
Le comte de Lauzanne laisse deux
fils, le vicomte Edgard de Lauzanne et
le baron Jacques de Lauzanne, et deux
deux filles, Mme Alphonse du Corail et
Mme Octave de Yillenaut.
La famille de Lauzanne est d'an-
cienne noblesse ; elle s'est divisée en
trois branches : la première établie
dans la Marche, son pays d'origine :
la seconde en Auvergne et la troisième
en Bretagne. Sa filiation remonte à
Pierre de Lauzanne, écuyer, sgr de rs*-
tang, dans la Marche, qui fut de.^
du paiement des franca-fiefé et
veaux acquêts, par sentence
septembre 1473, attendu sa qua
noble. Les deux branches établi-^
la Marche et en Auvergneparair-
éteintes à la fin du xvii* siècle, «:
Lachesnaye des Bois, t. xi, 784-T
branche établie en Bretagrno
représentée vers 1760 par : 1
René-Marie de Lauzanne, né a
teau de Kérautem, le 21 dèc.
2. Toussaint-Joseph, né le 1.
1754; 3. Claudine-Frauçoise-Fo:
née le 28 novembre 1758.
L'auteur de cette branche fut
tenu dans sa noblesse^ par ar
Parlement de Bretagne, le 1 9 :
bre 1667.
Le nom decette familld ne se r<^
17
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FBANCB
318
lus 8ur les listes des électeurs delà
oblesse de la Marche et du Limousin
u 1789, mais uous le retrouvons sur
•lies des provinces de Bretagne et
Auverg-ne. Pierre de Lauzanne prit
irt aux assemblées de la noblesse de
sénéchaussée de Riom eu 1789.
[y azur ^ au croissant d'argent^ accom-
igné de deuco étoiles d'or^ une en chef
Vautre en 'pointe.
»t»^f^>^^Sf*^^>^^>^*»
Joseph - Alexandre - Camille comte
imille Tournon, ancien page de Cliar-
à X, est décédé au château d'Avrilly
; Bourbonnais, à Tâge de 83 ans.
: Il était fils unique à^ kXva^Eugène
^ mte Eugène de Tournon, officier
ns les gardes du corps du roi
luis XVIII, reçu chevalier de Malte,
'■' 1780, chevalier de la Légion d'hou-
ur, frère du comte de Tournon qui
t préfet de Rome, en 1810, puis de
rdeaux et de Lyon, pair de France,
1824, et d'Adèle-Renée d'Autric-Vin-
îille .
La maison de Tournon, qui fut main-
me dans sa noblesse en Yivarais,
^jugement de M. de Bezons en 1668,
, admise aux honneurs de la Cour en
i'^ '4. Elle possédait les terres de Mey-
- - , Desaignes et les baronnies ce
' tourtour et de la Mastre, au diocèse
'1-'^ Viviers.
f^^'*a maison de Tournon n'est plus
r^"î résentée aujourd'hui que par Phi-
1*5' le-Antoine, comte de Tournon ma-
. i'' avec Antoinette-Hélène de Tournon-
Bre>Hiane, sacousme, dont une fille uui-
) p*'' Louise-Délie-Françoise de Tour-
aû^ H, mariée le 27 avril 1892 à Jean-
; piques comte de Chabannes la Palice,
ue eigne de vaisseau, et le comte Just-
in oi>^*ie-Eugène-Pierre de Tournon-Si-
58. ne.
and ^ les Bulletins de 1886, col. 97 et
3, (*';etl892, col. 232-233).
le. ^^ carteléf au 1 et 4 d'azur^ semé de
nce, parti de gueules au lion d*or.
qui est de Tournon ; aux 2 et 3 d*or
semé de tours et de fleurs de lis d'azur^
qui est de Simiane.
0»0tf*0t0^^>0*t*^t»^0tfmm
La marquise douairière de Béthizy
née Bernardine-Henriette-Marie-Emi-
lie de l'Epine est décédée à Pau le 3
mai. Elle était veuve depuis le 7 fé-
vrier 1881 d'Alfred-Charles Gaston de
Béthizy, marquis de Béthizy, pair de
France à titre héréditaire le 8 janvier
1846, dont elle ne laisse pas d'enfants.
Le marquis de Béthizy était fils ca-
det de Richard-Henri-Charles marquis
de Béthizy, nommé pair de France le
23 décembre 1823, décédé à Paris le 5
octobre 1827 et de Adèle-Mathilde-
Emmanuelle de Guernonval d'Esquel-
becq, mariée le 10 juin 1806, décédée à
Paris le 28 décembre 1839 ; il avait eu
un frère aine Richard-Henri-Charles,
né en 1809 décédé le 25 septembre
1830, n'ayant pas Tâge requis pour
être admis à siéger à la Chambre des
pairs.
Richard-Henri-Charles, né à Paris le
9 août 1770 s'était marié en premières
noces le 13 décembre 1790 à Gabrielle-
Eléonore-Brigitte de Cardevac d'Ha-
vrincourt, décédée à Bruxelles le 2 oc-
tobre 1793, dont il n'eut pas d'enfants.
Alfred-Charles-Gaston son fils, né à
Paris le 10 mars 1815, s'était marié eu
premières noces à Paris le 15 avril
1841 à Louise-Joséphine-Isabelle de
Rohan-Chabot, décédée le 4 décembre
1844, dont il n'eut pas d'enfants.
La maison de Béthizy, dont il est
fait mention du temps des croisades,
est originaire de Picardie. Elle a donné
des lieutenants généraux et des maré-
chaux de camp, de nombreux cheva-
liers de Tordre de Saint-Louis, un
commandeur et un grand-croix du
même ordre et deux pairs de France.
Elle a été maintenue dans sa no-
blesse sous l'administration des inten«
dants de Picardie à la fin du règne de
i^BMakaa**^
mmi^ÊÊaa
«■hMM
^■^^■•HaÉMÉki^
— "'
itMaaM
319
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Louis XIV. Le comte de Béthîzy fut
admis aux honneurs de la cour, le 25
janvier 1768. Eugène-Marie de Béthizy
fut lieutenant-g-énéral et g-ouverneur
d'Amiens sous Louis XIV; il eut deux
fils : l'un appelé le marquis de Méziè-
res, lieutenant-général en 1748 et
gouverneur d'Amiens, après son père,
l'autre fut maréchal de camp sous la
Restauration, commandeur de Tordre
de Saint Louis en 1821 ; leur sœur
épousa Charles de Rohan, prince de
Montauban.
Le vicomte de Béthizy et le comte
de Béthizy sgr de Cauvremont furent
représentés aux assemblées de la no-
blesse de Picardie, dans le bailliage de
Montdidier en 1789.
Cette famille qui s'est éteinte en
1881, avec le mari de la défunte, avait
à Paris rue Béthizv, au coin de la rue
de TArbre-Sec, un hôtel où l'amiral de
Coligny fut assassiné en 1572 dans la
nuit dd la Saint-Barthélémy.
D'azur, petté d'or.
Devise : Et vh^tus et sanguis»
.««WMWWMM*»^^^^^»»
La baronne de Blacas-Carros, née de
Foresta, est décédée, sans enfauts, à
Digne, dans les premiers jours du mois
de mai. £lle était fille de Marie-Joseph
marquis de Foresta, chevalier de Saint-
Jean de Jérusalem ou de Malle, ofti -ier
de la Légion d'honneur, grand cordon
de l'ordre de Léopold d'Autriche, gen-
tilhomme de la Chambre sous Charles
X, préfet sous la Restauration, it de
Marie-Charlotte -Léonie-Suzanne-Thè-
cle-Sosthènes d'Ourches, sa seconde
femme .
Marie-Maxence marquis de Foresta,
chambellan de Monsieur le Comte de
Chambord, décédé le 11 mai 1888, était
le frère aîné de la défunte, né d'un
premier mariage avec Marie-Joséphine-
Constance de Chalvet de Sou ville.
(V. pour la famille de Foresta en
Provence, le Bulletin de 1888, col. ^
307; 662).
Paie ^ (Tor et de gueules^ à la l
de gueules brochant sur le tout.
Devise : A nido devota tonanti.
, • ><
'i
(V. pour la maison de Blacas d'A
et de Carros, les Bulletins de 1871), -
49 et 108; 1890, col. 723).
La maison de Blacas s'éteignit v -
la fin du XIV® sièle dans celle de S ■'.» •
Ihas par le mariage de Philippin-
Blacas vers 1380 avec Rostang de .- -
loilhas qui releva le nom et les arv
de Blacas. C'est de ce mariage qu»- . •-
cend la seconde maison de Bîh".-
dont le chef a été créé duc de liî . •
d'Aulps par lettres-patentes du 2o l.
1821.
La branche de Carros s'est êtei
dans les inàles en la personne de M*ir
Antoine--4//)7ioA^se de Blacas -Carr-^
marié le 14 juin 1847 à Constat -
Marie -Joséphine de Sinéty, dt»-
sans enfants. La marquise douai::
de Blacas-Carros, née de Sinéiy, • *
décédée vers le 26 août 1890 à A.
(Bouches- du - Rhône).
D^ argent, à la cotnèîe de seize rais
gueules, *
Devise : Pro Léo pro Rege.
*^t^»^^^^^^^^t0^^t^0^^
Henri-Alexandre-Louis-Dieudonn-
ThiefTries de Layens, capiiaiut' r
mandant au 2^' régiment de hu>-!.
est dtcodé le 6 mai à Seulis, à r.i:r
39 ans. 11 élait fils de Louis onito
ThieflVies de Layens et de Georgâr.
Lattre de la Hutte.
Il avait épousé le 19 février 1-*
Madeleine-Daniel deBoisdenem«*ts *.
unique de Louis-Maxime-A'fioi/fl».-
niel de Boisdenemets, général de ..
sion, comnipndant le xvi® corps .:
mée, décédé le 11 mars 1894. n P* --
il laisse deux enfants, et deux >.i :
l'une a épousé le comte de Lai.'str^». ••
321
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
322
îhâteau de Colombelle3 (Calvados), et
'autre, le baron de Perthuis, au châ,^
leau d'Ecoublay (Seine-et-Marne).
(V. pour la notice et les armes de la
famille de Thieflfries de Layens, le
Bulletin de 1889, col. 91-92.)
«MW^^>^n« <M«*^»^
Patt?-Marie-Joseph de Broglie, prince
àe Brogrlie-Revel, né le 12 avril 1868,
ûls de i^aywond-Charles-Amédée, prince
le Broglie-Revel,chef du second rameau
de cette branche, et de Marie-Louise de
Vidart, membre de la compagnie de
Jésus, est décédé le 8 mai à Poitiers.
Son frère aîné*^o5epA-Paul-0ctave-Ma-
l'ie, est aussi membre de la compagnie
lie Jésus; Amélie, sa plus jeune sœur,
est religieuse de la Congrégation de la
Sainte-Famille, et son cousin germain
Antoine-Louis-CAa?fe*, prince de Bro-
glie-Revel, ancien officier de cavalerie,
est religieux à la Grande-Chartreuse.
Le défunt est issu au cinquième degré
de la branche des ducs de Broglie, par
un des fils du troisième maréchal de
Broglie (Victor-François), qui fut mi-
uistre de la guerre sous Louis XVI.
Auguste-Théodore-Paw/, prince de
Broglie, ancien lieutenant de vaisseau,
officier de la Légion d'honneur, né le
18 juin 1834, entré dans les ordres en
mai 1869, chanoine honoraire de Paris
et d'Evreux, est décédé à Paris le 11
mai.
11 était frère cadet de Jacques- Vie tor-
Alberc, duc de Broglie, et fils d'Achille-
Léonce-Victor-Charles, duc de Broglie,
prince du Saint-Empire, pair de France,
ancien ministre, et de Ida-Gustavine-
Albertine de Stael-Holstein.
(V. pour la notice sur la maison de
Broglie le Bulletin de 1895, co!. 1-4).
D'or, au sautoir ancré d'azur.
Devises : Pour Vavenir; — Pour
Vadv€nyr\ — A. nul autre.
WMWW«MAM<WWMV^
La baronne de Campredon, née An-
toinette-Marie-Zoï^i^^ de Paul, est dé-
cédée à Montpellier, le 8 mai ; ses
obsèques ont eu lieu au cimetière pro-
testant, le 10 mai.
Elle était née à Montpellier, le 2 no-
vembre 1803, fille de Louis-Philippe de
Paul, chevalier de la Légion d*hon-
neur et de Françoise-Jeanne de Vi-
gnoUe de la Farelle, et avait épousé
en 1820 Jacques- Marie- CAûr/f* de Mar-
tin, baron de Campredon, conseillera
la cour royale de Montpellier, décédé,
et dont elle n'a pas eu d'enfant ; son
mari était fils de Jacques-David de
Martin de Campredon, lieutenant-gé-
néral du génie sous le premier empire,
ministre de la guerre à Naples, eu
1809 ; baron de Campredon, par ordon-
nance de Louis XVIII, le 2 1 sept. 1814 ;
pair de France, en 1835, grand officier
de la Légion d'honneur et grand'croix
de rOrdre du Mérite militaire ; il avait
épousé Gabrielle de Poitevin de Mau-
reillan, dont il eut deux enfants : 1.
Charles, mari de la défunte ; 2. Suzan-
ne-Juliette^ mariée le 20 mai 1821 à
Paul-François des Hours, dont pos-
térité.
La famille de Martin, originaire de
Clermont THérault, anoblie vers le mi-
lieu du xviii« siècle, par deux charges
de secrétaire du roi près la chancellerie
de la cour des comptes aides et finan-
ces de Montpellier, avait pour auteur
Pierre de Martin, secrétaire du roi,
mort le 18 janvier 17.^5; elle se divisa
en trois branches dites de Choisy, de
Campredon, et de Lacoste, qui ont pris
part aux assemblées de la noblesse à
Montpellier et à Boziers, en 1789.
Les deux premières avaient em-
brassé la religion protestante ; celle de
Martin de Choisy finit avec Honorine,
mariée le 20 sept. 1817, au comte Alexis
d'Adhémar, dont postérité ; celle de
Martin de Campredon, avec le mari de
la défunte, baron Charles de Cam-
predon.
323
LK BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRAI«CB
La branche de Martin de Lacoste,
établie à Versailles, était représentée
vers la fin du second empire : L Par
Ferdinand-Oharles-Louis, né en 1851,
à Metz ; 2. Charles-Ernest-Anatole, né
en 1853, à Dijon, fils d'Hippolyte-
Charles-Stanislas, capitaine d'infan-
terie, mort à Varna, en 1854 ; ce der-
nier avait trois frères qui lui survé-
curent : 1, Aug-uste, chef d'escadron
d'état-major, chc^v. de la Légion d'hon-
neur; 2. Jules- Amable, receveur des
domaines au Vigan (Gard); 3. Marie-
Eugène, vicaire de la paroisse Notre-
Dame, à Versailles.
Ifargenty au cavalier de gueules che-
vauchant 8ur une tei^rasse de sinople,
La famille de Paul, originaire de
Montpellier, a donné une succession de
quatre conseillers à la cour des comp-
tes, aides et finances de cette ville,
depuis Louis qui pourvu en 1688 obtint
des lettres d'honneur en 1709. Elle a
donné des officiers de mérite à l'armée,
et a pris part en 1789 aux assemblées
de la noblesse à Montpellier.
La baronne de Campredon, défunte,
née de Paul, avait un frère, décédé le
4 mars 1886, à Montpellier, Louis-Fré-
lièvic-Gabriel de Paul, né en 1801, offi-
cier de cavalerie démissionnaire en
1830, conseiller général du départe-
ment de l'Hérault (1848-1852), marié le
20 février 1832 à Saint- Pancrass, comté
de Middlesex (Angleterre) avec Suzan ne-
Catherine Fortescue, dont il eut deux
filles, l'aînée, morte sans être ma-
riée, la cadette, Fanny, mariée au comte
Charles d'Espous de Paul, comte ro-
main en 1874, et autorisé k joindre à
son nom celui de son beau-père; de ce
mariage sont nés trois enfants : 1.
Charles -ZTiffwri-Gabriel, marié à M'^"
de Puységur; 2. Marie mariée au
comte Antoine de Rouverié de Cabriè-
res; 3. Philippe, non marié.
(V. le Bulletin de 1886, col. 219-220).
jyasur^ au chevron d'or accompagné
en chef de deux coqs affrontés d*ory
et en pointe d'aune rose du même; au
cousu de gueules chargé de trois mol-
d^éperon d^or.
w>»w%/»/w^^«»»VM^^^
Mme Hippolyte de Gaujal, née I.
nore-Marie-Félicité Cornuau, est l-
dée, à Paris, le 10 mai, à l'âge ô
ans.
Elle avait épousé le 18 juin i"
Jean-Marie-Michel-JSTipjîo^y^ff de Ga .
né le 28 sept. 1812, sous-chef d't.
major de la garde impériale en h*
puis général de brigade, commaul
de la Légion d'honneur, dont elle c*
veuve. Elle laisse une fille Marie-A'.
lie de Gaujal, née le 15 mai î*
mariée à Arthur-Jules Brossier d^ .
ros, colonel de cavalerie en retraite
Le général de Gaujal était le s"^
fils de Marc-Antoine-Fraoçoisbarui
Gaujal, décédé, premier présideiit
noraire de la cour d'appel de >î
pellier en 1856, et de Marîe-Joséj l.r
Adélaïde-Elisabeth-Félicité Fahre. r:
du baron Fabre, procureur gêi
près la cour impériale de Montrer,
sous le premier empire.
Le frère aîné du général de Ga .
Marc-Antoine-Marie-Fulcrand-Eu^' :
Charles de Gaujal, baron de Gh-\
né en 1811, décédé conseiller à la <^
de cassation, avait épousé le 30 a
1846 Joséphine-Mathilde La F*
dont il eut: 1 . Marguerite, née en 1^
mariée au vicomte de Vauréal ; 2. \
lène, née en 1848: 3. Femand, iv^
octobre 1852 ; 4. Marie- Thérèse-J •
phine, mariée à Lucien La Fontn.
La famille de Gaujal, originair
Rouergue, où elle paraît ancienn»'.
remonte sa filiation d*aprèfl M. de f'
rau. Documents historiques sur /#»/.'
gue^ t. IV. p. 236, qu'à Jacob do ti?
J8l, co-8gr de Lusençon, qui vint s
blir à Millau, ville calviniste en I^
Elle se divisa en deux branches, :
l'ainée forma deux rameaux ; le [
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
326
ier finit avec Françoise de Gaujal,
me de Cornus, qui porta cette sei-
ieurie dans la maison d'izarn de
llefort.
Le second rameau était représenté
r Pierre II de Gaujal, sgrd'lssis, qui
jura le protestantisme en 1635. Pierre
ousa Marguerite de Crozat de la
oix de Grandcombe, qui hérita, en
U5, de Pierre de Crozat de Grand-
mbe, son frère, «ide de camp d«es
mées du roi; il eut pour fils Samuel
Gaujal, sgr de Grandcombe, marié
'ec Anne deTauriac, dont la postérité
lit avec Jeanne de Gaujal de Grand-
•inbe, mariée le 2 mai 1750 à François-
3uis de Blanc de Guizard, sgr de la
uizardie, chevau-léger de la garde du
11.
La brancha cadette, alors devenue
-anche aînée, dite des sgrsduClaux a
é formée par Jean de Gaujal, sgr du
luux, troisième fils de Jacob de Gau-
il, ép. Marthe de Conducherde Vey-
ic, qui eut pour fils 'Etienne de Gau-
l1, co-sgr de Luzençon, substitut du
ro.'ureur général au parlement de
oulouse, marié à Françoise de Reynes
e Prodejac et eut pour fils JeanEtien-
e, sgr du Claux, garde du corps du
ji, puis conseiller correcteur à la cour
\s comptes aides et finances de Mont-
ellier en 1729, marié avec Anne .Ro-
ues ; de ce mariage naquit Marc-
utoiue, conseiller correcteur à la mê-
le cour, qui a(*.quit la baronnie de
bolet, le 12 avril 1768, de la maison
^3 Bessuéjouls de Roquelaure, pour la
)mme de 84,000 fr.; il ép. Louise-Ursule
à Baillert, dont il eut le premier pré-
dent Marc- Antoine-François de Gau-
^1, baron de Gaujal, le père du mari
e la défunte.
De gueules ^ à l'epéeantiqtie d'or ^au chef
u mémey chargé de trois étoiles d^azur.
^^^0^^^^*^l^t^^^^^^0
Henri-Louis-Charles de Symony de
(routhières, baron de Longeau, eat dé- ,
cédé en son domicile, à Paris, le 13 mai,
à Vt^^ de 58 ans, sans alliance, après
une vie con?arrce aux bonnes œuvres
et aux études sérieuses auxquelles la
poésie venait parfois apporter un dé-
lassement. Ses restes mortels, trans-
portés à Brouthières (Haute-Marne), y
ont été inhumés au milieu d'une nom-
breuse affluence des populations voi-
sines.
En lui s'éteint par les mâles la bran-
che cadette dos Simony, dont le nom
n'est plus représenté, désormai-, que
par la branche aînée.
(V. le Bulletin de 1886, col. 547.)
Ecartelé^ au 1 d'or ; au 2 de gueules^
d rétoile d'or ; au S d'azur ; au 4 d'ar-
getit \ à la croix de sinople brochant sur
le tout.
Il est à noter que la branche qui s'é-
teint était la seule qui, par tradition,
écrivit son nom avec deux Y.
Le défunt était fils d'Honoré de Sy-
mony et de Charlotte, baronne de Cho-
let de Longeau, dont le grand'père,
officier supérieur des chevau-légers du
Roi, périt à Quiberon ; il n? laisse que
deux sœurs qui sont :
1° Clorinde de Symony, veuve d'A-
médce le Masson de Surmont qui était
fils de Charles le Massou, écuyer, et de
Suzame Guérin de Bruslart. De ce
mariage, elle a : a. Marie, mariée à
Arthur de Nonancourt, officier de la
Légion d'honneur, sous-chef d'Etat-
major du corps expéditionnaire de Ma-
dagascar, où il vient d'être promu co-
lonel;— b. Constance, sans alliance;
— c. Henriette, mariée à Paul de Faul-
trier, ancien capitaine d'infanterie.
2** Henriette de Symony, veuve de
Paul d'Huart, baron d'Huart, conseiller
général de la Haute-Marne, chef de sa
maison, qui était fils d'Emmanuel» ba-
ron d'Huart et de Jamoigne, ancien
officier de la garde roj^ale, et de Julie
de Béthune. De son mariage, elle a :
Charlotte, mariée à Jean Eudes d'Eu-
327
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
deville, capitaine d'infanterie, cheva-
lier du Dragon d'Aniiam et de TOrdre
Royal du Cambodg-e, décoré de la mé-
daille du Tonkiu.
La famille le Masson est issue de
Charles le Massou, homme d'armes du
duc Antoine de Lorraine, qui suivit ce
prince dans les guerres dllalie où il
avait lui-même suivi le roi Louis XIL
Il fut anobli par lettres patentes du dit
duc, en date du oO février 1512, enre-
gistrées en laChambie des Comptes de
13ar en 1569. Il était le trisaïeul de
Jean-Charles le Ma^^son, seigneur du
Chesnois, sommelier du Roi, qui fut
maintenu en sa noblesse en 1697, par
sentence de M. Larcher, intendant de
Champagne.
De gueules^ à trois chaînes de pierre
d'argent posées en pal et surmontées d'un
chef cousu d*azur chargé de trois étoiles
d'or.
Devise : Je bdtis pour l'éternité.
La famille d'Huart, originaire des
Ardennes, compte parmi ses aïeux
Reinhar d'Huart, sire de Grimbiémont,
l'un des chevaliers Luxembourgeois
qui partagèrent à la bataille de Crécy
la mort héroïque du Roi Jean Tavengle.
Depuis, elle a laissé de brillants sou-
venirs au service des rois d'Espagne,
dans les gardes Wallonnes.
D'argent^ ou houx de sinople à 5 feuil-
les ^ fruitées de 4 fruits de gueules et
issant de 5 flammes^ aussi de gueules.
Devise : Mon cœur, comme mon houx
arde,
(V. pour la maison d'Huart les BuU
letins de 1888, col. 490 et de 1891, col.
56, 162, 376, 478).
Arthur de Nonancourt, marié à Ma-
rie le Masson, eu 1877, est fils d'A-
lexandre de Nonancourt, décédé à
Nancy, en 1893, et de Anne Joséphine-
Charlotte de Latouche de Terville
(d'une famille originaire de l'Anjou,
fixée au xvii« siècle dans le Luxem-
bourg) ; il est petit-fils d'Antoine r
çois-Joseph de Nonancourt et do )
Barbe - Constance de Mesnil t- .
fille de Frédéric de Me^nil, ofr: .
régiment de Champagne, st..
haut justicier de Volksange, «:
d'Aq-nès-Henriette de Gargan;.
La famille de Nonancourt, or:^-^
du comté de Chinv, établie •
dans le Luxembourg et entin t ..
raine, remonte par titres authei.:
à Nicolas de Nonancourt. s^rr il-
sanvans, Pouilly-sur-Marne, et-
vivait en 1500, marié à Margu. : :
Tricauville et domicilia à Pouili».
voté de Steuay, en Lorraine.
Antoine-François-Joseph q'i: '
dait dans Tarrondissement d'Ar.
enregistrer ses lettres de nobles-
chancellerie de La Haye, au c
suprême de la noblesse ; plus t •
reçut des lettres de naturalisaticr
çaise, en vertu de Tordonnance L
du 6 avril 1825.
/>*or, à 3 coqs de sahle^ crêt*'^ > '
bés de gueules^ posés 2 et 1.
Paul de Faultrier, marié en .*
Henriette le Masson» est fils c
Emile deFaultrier, intendant ml
commandeur de la Légion d 1r
et d'Adélaïde de Noël de Buohèr. «
famille de Faultrier a habité ]
plusieurs siècles TAuxerrois <
possédait le château de Corvo -
bernard. Plusieurs de ses mem^ -
occupé des charges important»».-
cour de Louis XIV et de Louis X ■
xviii® siècle, elle s'est établie \^
en la personne deN.de Faultit".
de Cor vol, maréxshal de can.[«
mandant de TËcole d'artillerie •
ville. De ses six fils, tousoffici- -
tillerie, François est mort gcu
division à Nordlingen, et Sir.j
néral de brigadde, baron de 11
a vu son titre confirmé par Loi: i.-^
par ordonnance du 4 mai 18ir>.
D'argent y au lion de gueules j
\
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
330
'l broche une fasce de sable chargée
mesure d'une étoile éCor \ à la bordure
iponn^'e d^ argent et de gueules de 24
'es,
ean Eudes d'Eudeville, marié en 1888
Charlotte d*Huart, est fils d'Albert
(les d'Eudeville, général du génie,
nmandeur de la Légion d'honneur,
rt en 1877, et de N. Carnet de la
anardière. — Un manuscrit relatif
a noblesse de Normandie résume
si ce qui concerne cette famille:
Maintenue dans sa noblesse d'an-
nne extraction par un jugement
idu par M. Barrin de la Galisson-
Te en la Généralité de Rouen, élec-
n de Caudebec, le 16 février 1669.
famille Eudes, seigneurs de Fré-
lut, de Valincourt, d'Eudeville, peut
e rangée au nombre des familles les
is distinguées de la province de
rmandie. Une tradition la fait des-
idre des Eudes, seigneurs de Quet-
ille, près Coutances, dont un des
cètres, Jean Eudes, chevalier, vivait
commencement du xiv« siècle, t
r/aziir, au sautoir d'argent accom-
f/né en chef d*un croissant d argent^
irxtre^ et à senestre^ et en pointe de
nolettcs dépewns du même.
M«*WMM^W^^^%»»<»«—
François de Lambertye, fils du comte
ymond de Lambertye et de la com-
se née d*Auzan d'Egremont, mariés
décembre 1888, est décédé à Paris,
15 mai, où ses obsèques ont eu lieu
Téglise Saint-Thomas d'Aquin.
;i appartenait à la branche ainée de
maison originaire du Périgord,
îsée en Lorraine sous Louis XIII,
ic Jean de Lambertye, marié à Cathe-
e de Gustine, du chef de laquelle ce
-nier devint baron de Cons la Grand-
ie. Cette baronnie fut érigée plus
•1 en marquisat, en faveur de Nico-
-François de Lambertye, par le duc
^pold.
(V. les Bulletins de 1886, col. 679-680 ;
1888, col. 226).
D^azur^ à deux chevrons d'or.
Devise : Faille le lian advienne que
porra,
Louis-Etienne-C^w^^at-^ de Rivoire de
la Bâtie, marquis de Rivoire de la Bâ-
tie, commandeur de Tordre des S S.
Maurice et Lazare, etc., né en 1828,
fils aîné de Joseph-Henri-j&i/^^ne mar-
quis de Rivoire de la Bâtie, agronome
distingué, né en 1786, chevalier de
Malte, mort à Bourgoin, le 31 janvier
1879 et de Catherine-Françoise-Zconie
Crocquet de Belligny, sa première fem-
me, est décédé le 24 mai à Bourgoin
(Isère).
Il avait épousé en premières noces le
3 avril 1850, Rose-Chariotte-Marie-Fé-
licité-0/it;fl de Filloa, fille unique de
Louis de Fillon et d'Oliva Vincendon
de Saint-Alban, décédée le 8 novem-
bre 1888 à Monceau (Isère), dont il
laisse: Albert-LouisGilbert-^mmanw^/,
fils unique, marié le 23 octobre 1889
à Marie - Jeanne - Antoinette - Berih >
Chanliaux, à Cuisery (Saône-et-Loire).
En secondes noces il avait ép. Claire-
Fèliciié- Armandine de Girard- Véze-
nobre, décédée à Paris le 19 mai 1891.
Le père du marquis de Rivoire dé-
funt, avait ép. en secondes noces Eu-
génie-Elise Compagnon de Ruffieu,
décédée le 27 avril 1887 au château de
Vermelle (Isère), dont il avait eu :
1. Charles-Henri-Eugène- Aymon, ma-
rié le 8 janvier 1887 à Caroline Monta-
land ; 2. Alexis-Joseph-Eugène-O^car,
marié en octobre 1882, k Marie Nicole-
Amélie-Géneviève de Coligiiy-Chatil-
lon ; 3. Marie-Louise-Henriette- -Leonee,
mariée le 24 novembre 1886 à Gaston-
Louis-Auguste comte dd Philip; 4.
Berthe non mariée.
(V. sur la maison de Rivoire, en
Dauphiné, connue depuis le xii^ siècle,
les Bulletins de 1886, col. 655 ; 1887,
mÊÊÊ^^s^tM^a
331
LH BULLETIN HSftALDiQUB DU FRANOB
^Btfa<— ^OWi^'x^
col. 84, 244; 1888, col. 667 ; 1889, Col.
110, 620; 1891, col. 306).
Fasce\ d'argent et de gueules de six
pièces, d la bande d'ajsur chargée de
trois fleurs de lis d'or^ brochant sur le
tout.
Devises : Enféaulté\ — Nec si cœlum
ruât.
Le marquis de Rivoire la Bâtie (Gus-
tave) était un des plus zélés collabora-
teur» du Bulletin héraldique. Très versé
dans la science héraldique, il a publié
sur la noblesse de Dauphiné, province
dont il était originaire et où sa famille
a tenu un rang important, un livre
estimé, qui fait autorité après les tra-
vaux de Chorier et de Guy Allard :
Armoriai de Dauphiné, contenant les
armoiries figurées de toutes les famil-
les nobles et notables de cette province,
accompagnées de notices généalogi-
ques, complétant les nobiliaires de
Chorier et de Guy Allard, par G. de
Rivoire de la Bâtie, chevalier de Tordre
royal des SS. Maurice et Lazare —
Lyon. Imprimerie de Louis Perrin,
in-4% 1866. (BihL Nat. Lm' 185).
Notes sur la véritable origine de la
Royale maison de Savoie, par le mar-
quis de Rivoire la Bitie. — Turin,
in-8°, 1888. Extrait de Atti délia R.
Academia délie Scienze di Torino,yo\.
xxin (BibL Nat. Lm^ 2022).
Sa perte a causé à la Direction et à ses
nombreux amis une véritable douleur.
Il aimait avec passion les études histo-
riques et les recherches nobiliaires et
avait un culte particulier pour tout ce
qui rappelait les souvenirs de notre
vieille France. Nous qui Tavous vu de
plus près nous pouvons ajouter que son
zèle et son amour du travail n'avaient
d'égal que son désintéressement et sa
modestie. Son nom laissera un souve-
nir de profonde sympathie dans le cœur
de tous ceux qui l'ont connu.
Le comte Léooard-I^^onc* de B /
Lablénye, comte de Lapeyrou--
chon, ancien officier de marine, n-
préfet du Doubs, auteur d'une //•
de la marine française très e-"
fils de François-Joseph de Boin ^
d'Adélaïde Rochon de Lapeyrouï.
décédé le 30 mai à Marseille.
11 avait épousé, en 1846, Naprv
Hélène de Montholon, née à ^'i
Hélène, (fille du général, marq;u-
Montholon, aide de camp de 1* .
reur Napoléon P' et son comj :v-
de captivité et d'Albine-Hélène a-
sal), veuve du vicomte Raoul du >
die de Kergoaler, capitaine de co:>
petit-fils du commandant de 1&
veillante-, son père colonel dec-
siers sous la Restauration et t:
homme de la cliambre du roi, f^'
firme par le roi dans son titre
comte.
Le comte de Lapeyrouse a eu *
mariage : 1. Henri décédé, sans ;
rite ; 2. Amblard, marié Doua Fi i
Andiconagoitia (originaire d*E^[
dont un fils, Maxime ; 3. I •
Maxime, marié à Roseline de
neuve Trans^Flayosc, dont trois
4. Gabriel, lieutenant d'infant^r
rié à Berthe de Mandrot d'K- i
(en Suisse) ; 5. Renée, marquise s
neuve-Trans (branche aînée d>
neuve de Provence) ; 6. Thèodu
tesse de Saint Bon (en Savi*.
cédée.
(V* pour la maison de BoutîU.
naire d'Italie, venue en FraQ<v s
siècle, afin d'échapper à la vei..
des Gibelins, répandue en Lorr
Bretaf^-uo, en Périgord et en Pr-
ies nullelins de 1801, LlO-l'i:
col. 407 ; — pour Rochon de Lh] -
le Bulletin de 1894, col. 223-2J-
418. Voir encore sur la maison do
le Sobili'iire universel de Fru
M. de Saint-AUais, t. xix, p. J
Ecartele^ aux 1 et 4 de gtic*
patte d'ours d'or onglée de s'i'
•«B^
dlhai^«^B«l
^3
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANCS
334
1 bande; au chef cousu (faMut chargé
^ trois fleurs de lis d'^or; aux 2 et 3 de
ueules à trois besants d'or, — Lc8 Hf-
les primitives étaient : Un lion mi-
irti de sable et d^ argent.
Devise : Tu es bon fils»
Rochon de Lapeyrouse porte :
D'azur^ à la bande d'argent chargée
de trois étoiles de gueules et accompa*^
gnée de deuon chevrons alaises d'argent*
Devise : Rochon vaillance,
L. DE ROZBL.
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Histoire généalogique
de la
Famille Bosquillon ^'^
M. Théodore Courtaux, aussi connu
r ses travaux d'érudition que par
s^ connaissances paléographiques, a
iblié plusieurs monographies héral-
)ues, sur lesquelles nous avons ap-
ié ratteution de nos lecteurs. Il nous
ffira de citer VHisloire généalogique
la famille de VEspéronnière^ en An-
h; celle de La famille de Corbier^ en
mousin, pour Mg^naler deux modèles
genre, qui ont mérité les suffrages
. â vrais amatêtirs de Thistoire fami-
le, dont les détails intimes et tout à
t personnels, ont servi bien souvent
eter un peu plus de lumière sur les
ènements qui alimentent Thistoire
Dérale du paya. C'est là un des se-
P t qui donnent un si puissant intérêt
"étude des géuéalog'ies, non moins
' les à rhistorien que les cartes g-éo-
iphiques au voyag'eur et h l'explo-
eur, au moins pour rintellig-ence
\ • événemeots qui se sont accomplis
is les siècles antérieurs au nôtre.
" ' y voit comment les familles se for-
' ) En Picardie, Beaayaisis et Uc de France
^ y 4-1892)» par Théodore Courtaui. — Un vol ,
'• de 96 pages — Paris. Cabinet de PHisto-
raphe, rue Nollet, 95-1894.
ment, comment elles grandissent par
leur atta.:hement aux fonctions dans
lesquelles on les voit se succéder pen-
dant plusieurs générations et contri-
buer ainsi, par cette hiérarchie ouverte,
à la grandeur et à la puissance de
TËtat, ou de la nation.
La famille Bosquillon, dont M. Cour-
taux vient d'écrire l'histoire généalo-
gique, présente, eu ses diverses bran-
ches, une longue suite de services qui
lui assurent un rang distingué dans
la noblesse de sa Iprovince, voici le ré-
sumé qu'en donne M. Oourtaux :
c La famille Bosquillon a occupé de
nombreuses charges municipales, elle
a produit des conseillers du roi, des
lieutenants généraux de bailliage, des
hommes de lettres distingués, en-
tr'autre.^ un historien de la ville de
Glermont d'Oise et un savant médecin,
précurseur de M. Pasteur dans ses étu-
des sur la rage; des chevaliers de
Saint-Louis et de la Légion d'honneur;
elle a donné plusieurs maires (ou éche-
vins), aux villes de Montdidier, de
Clermont et de Senlis ; elle a fait plu-
sieurs fois des preuves de noblesse au
siècle dernier, devant les juges d'ar-
mes de France, généalogistes du Roi,
pour les Ecoles militaires et pour la
maison des Dames hospitalières de
Montdidier ; ses représentants figurent
parmi les gentilshommes de Picardie
qui se réunirent en 1789, pour nommer
335
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
les députés de la noblesse à T Assemblée
nationale ; elle a pour principal repré-
sentât un général de brigade, com-
mandeur de la Légion d'honneur et
député du Nord. »
Cette famille est connue en France
depuis Colart Bosquillon qui vint s'éta-
blir à Montdidier vers 1464. Ses pre-
miers degrés de filiation sont fournis
par un arbre généalogique conservé
dans la famille et par un Mémoire
rédigé et certifié en 1774 par les princi-
paux membres de cette famille, et qui
se trouve actuellement dans le registre
424 des i Pièces originales » de la Bi-
bliothèque nationale. C'est à Taide de
ce document, des preuves mentionnées
plus haut et de ses recherches person-
nelles aux Archives nationales, et dans
les dépôts publics, que M. Courtaux a
composé son travail auquel nous
croyons rendre la justice qu'il mérite
en disant qu'il n'est pas inférieur à
ceux que nous avons déjà eu occasion
d'apprécier dans les Bulletins d'avril et
de décembre 1891.
Aux renseignements résultant de
preuves ou de traditions que nous
avons donné sur cette famille (Bulletin
de 1891, col. 647-652), nous devons
ajouter que dans la seconde moitié du
XVI'' siècle la famille Bosquillon s'est
divisée en deux branches :
La branche aînée, qui comprend les
Bosquillon de Fontenay, ceux de Méri-
gny et le rameau de Senlis, est actuel-
lement représentée par les Bosquillon
de Jarcy.
La branche cadette, qui a donné
naissance aux Bosquillon de Bouchoir
(éteints) et aux Bosquillon de Fresche-
ville et de Jenlis, qui subsistent en-
core.
On trouvera la filiation complète de
chacune de ces branches, avec leurs
alliancen et l'énnmération des seigneu-
ries possédées par elles, très fidèlement
rapportées dans le livré de M. Cour-
taux, avec une abondance de notes
héraldiques et géographiques «:
grand intérêt pour les amateurs d L
toire loca'e. L. li
Publications reçaes
Dont un compte rendu-sera iDstrr
dans le Bulletin
Dictionnaire des figures hrrald:\' -
par le comte Théodore de Renet>
membre suppléant du Conseil hérii .
que. Tome II, sixième fascicule. -
Bruxelles, 1895. Société belg'e dv
brairie. Oscar Schepens, direct .:
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Catalogue des Mairen et Eckevim
la ville de Rouen et des prieurs desL •
suis, depuis leur institution jusq :'
1790, avec indication d'armoiries, r
Charles Le Picard, Donat de Mr./
membre du Conseil héraldique. — L
viers. Imp. Eugène Izambert, 189ô.
Généalogie de la Maison d*Auzo'
en Auvergne. Broch. grand in-8^ dr .
pages. — Saint-Flour. Imp. F. B
bounelle, Place d'Armes.
Preuves pour servir à V Histoire f' •
famille Le Jumeau^ barons de /''
comtes de Kergaradec (Anjou et Br^ ' •
gne), 1140 1894, avec un tableau -:: •
néalogique de la famille de Ker^'ir
dec et le Tableau des preuves fait>'.>
4 août 1727. par Louis-Georges-H'
Le Jumeau, pour son admission J i
l'Ordre de Malte. — Paris, cabiu^^t •
l'Historiographe, Recueil de Not
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Paris, 10 décembre 181'.'^
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.Tocat, ancieB Rédacteur à la Gazette de France, Auteur de YAmwrt^ é$ It ftMm$ d»
Languedoc, du Catalogue de» Genlitihommaif et&
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BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées à M. Louis d« Ia Boq
directeur, 56, quai dos Orfèvres, à Paris.
«MM«MM«W*M««M««M«W«»«M«WWMIMM
n sera rendu compte dans le BulUim de toute publication dont
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DE FRANCE
ou
BEVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Huitième Volume, — (Nouvelle série) — Juin 1895
SOMMAIRE :
aEMiKRB Partie : Armoriai gt^néral de France. Documents historiques : Les ordres de cheva-
lerie : Armoriai général des ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmei
(suite) ; — Catalogue des généraux français, connélables, maréchaux de France, lieutenants-
gônt'rauxy maréchaux de camp (suile).
EUxiÈME Partie : Notices généalogiques. — Notes d'état-ci?il nobiliaire : Le comte d'Adhémar
ile Monfatcon; Blacas, Blacas d'Autps, Blacas-Carros ; Le duché d'Estissnc ; Corret de la
Tour d'Auvergne. — Notes d'état-civil nobiliaire : Mariages et décès du mois de juin et rappel
des mois précédents.
l'roisiîvmb Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Les sénateurs du Consulat et de
TEmpire, les Pairs de France ; Le comte Paul Chandon de Briaiiles ; Avis à nos abonnés.
PREMIERE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANGE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
» f
ARMORIAL GENERAL
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
(1000-1789)
in.^
15 février 1669.
François de Launay du Parcos de
Etang" :
« D'arg., au lion d'az., couronné,
ids couronné de gueules. •
19 février 1669.
Laurent-César Le Maréchal, s^ de
'^aucouleurs :
« Coupé, de gu. et d*or, le gu. chargé
e 3 besants d'or, rangés en fasce, et
'or chargé d'un lion d'az. , aliàs d'az.,
iiargé d'un lion d'or. •
7 avril 1669.
Louis Le Lourieux, s' de Saint-
Louis, ancien capitaine de cavalerie :
I D'arg., au croissant d'az. en abî-
me, accomp. de 3 têtes de loup de gu.,
posées 2 et 1. i
16 avril 1669.
Jean de la Faye de Rêbes, du Lyon-
naise :
« D'arg., au cerf passant de gu.,
accomp. de 3 chênes de sinople, posés
2 et 1. I
339
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
10 juin 1669.
Jeau de Rochebonne de la Bozauge,
commandeur de Rosson :
« De gu., à 3 tours d or, 2 et 1. i
h'^ juillet 1G69.
Jean Le Comte d'Obson, écuyer de
S. A. R. Madame la duchesse d'Or-
léans :
€ D'az., au chevron d'or, accomp. en
chef de deux tulipes de n.ême et en
pointe d'une sphère d'argent, i
16 juillet 1669.
François Colas de MaroUes de Ro-
cheplatte :
i D'arg., au chêne de sinople, sur
une terrasse de même, au sanglier
passant de sable. *
Jean de Biaudos de Castéja :
« Ecartelé, aux 1 et 4, d'or, au lion
de gu. ; aux 2 et 3, d'arg., à 3 mer-
lettes de sable, 2 et 1. •
André FoUard, s' de Belle-Isle et
d'Ablemont :
i D'az., au croissant d'arg., sur-
monté d'une étoile de môme. »
Jean- Pierre Le Noir de Blomac, de
Carcassonue :
« D'or, à 3 cordes goudronnées de
sable, 2 et 1. *
Arnaud de Salha, exempt des gardes
de Monsieur, frère unique du Roi :
« De sable, à une reine au naturel,
couronnée d'or par en haut et par en
bas. I
Philippe du Fresnoy de Neuilly :
• D'or, au sautoir de sable, i
24 juillet 1669.
François de la Tour du Chesnay :
« Ecartelé, aux 1 et 4 de gu., à la
tête d'homme d'arg., hêrisr*ée d'or;
aux 2 et 3, d'az., au fer de moulin
d'arg., et sur le tout d'az., à la tour
d'argent. »
Thomas de Verdun, de la vi!.-
Rouen :
I Ecartelé, aux 1 et 4 d'or, à Ih \
ancrée de gu., cantonnée de 4 Uj^-
tes de sable ; au 2 d'az., au c.*
d'arg., posé de profil; au 3 de i:.
3 œillets d'arg., posés 2 et 1. •
15 septembre 1669.
Jean-Emmanuel de Kerveno, :
de la grande Ecurie du Roi :
• D'az., à dix étoiles d'arg., i
4, 3, 2 et 1. •
12 octobre 1669.
Jacques de Meules de la S
grand bailly d'Orléans :
I D'arg., au chevron d j gu., a : •
de 3 besants de même, 2 et 1. »
12 décembre 1669.
Jacques de Maillet de la Soure^
« D'az., au chevron d'or, accoai;
3 massues de même. •
Philippe de Colins de Lucante.
mand mr, prévôt et maître des
monies :
« D'az., au lion léopardé d'or. .^
monté de deux annelets de mèiii *,
dans l'autre ; au chef d'arg., c. •.
d'un croissant de gueules. •
Henry de Montauzé, du Perchr- I
« D'az., à la montagne à tro.> v
peaux d'or, mouvante de la poin: .
5 janvier 1670.
Antoine et Charles de Rul:-
Saint-Lubin :
D'arg., au sautoir d*az., cai/
de 4 aiglettes de gu. »
21 février 1670.
François d'Houel de Morainvi:
« Paie d'or et d'az. de 6 pièces. «
7 mars 1670.
Paul Carrière de Lardelly, .
tenant de dragons :
« D'az., à la fasce d'or, acco:.
341
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
342
(*h<^f d'une étoile d'arg., accostée de
2 losanges d'or, et en pointe d'un
croissant d'argent. *
25 mars 1670.
René-Barthélemy de Rosmadec de
Montrnorency-Molac, comte des Cha-
[)elles :
« Paie d'arg, et d'az. de 6 pièces, t
10 avril 1670.
Pierre Descorches de Nobleval :
« D'arg., & la bande d'az., chargée
lie 3 besants d'or. «
18 avril 1670.
Audré Fabert, s' de Lisle et a*Able-
mont :
« D'or, à la croix de gueules, i
Charles de Varisques de Blémur, en
Champagne :
t D'az., à 2 chevrons d'or, accomp.
lie 3 étoiles de même, 2 et 1. »
27 avril 1670
François de Petitpas de Varcoing :
f D'or, à 3 fasces de sable. •
Antoine de la Haye-Montbault, s"^ du
i.'oudray :
« D'az., à 9 besants d'arg. en orle, à
l'êcusson en abîme d'or, chargé d'un
".roissantdegu., accomp. de six étoiles
le môme en orle. »
30 avril 1670
Gédéon Le Clerc de Baudouin de
>aint-Remy, capitaine au régiment de
Jhampagne :
« De gu., à 3 étoiles d'or, 2 et 1. •
17 mai 1670
Albert- André de Sainte -Aldegonde
le Noircarme :
« D'hermine, à la croix de gu., char-
gée de 5 coquilles d'argent, i
Louis de la Rochebernard, s' de Rou-
nlle :
• D'or, à l'aigle éployée, becquée et
iiembrée de gueules. •
I 2 août 1670
Jacques de Runes de Hannequin :
Comme ci-dessus au 5 janvier 1670.
3 septembre 1670
François, baron de Solas, président
en la Chambre des comptes, à Mont-
pellier :
■ Vairé d'or et de gu., à la bande
d'az., fleurdelisé d'or. •
Louis des Essarts de Maigneux :
i De gu., à 3 croissants d'or, 2 et 1. •
30 décembre 1670
Anne de Baleine, écuyer de S. A. R.
Madame :
■ D'arg., à la fasce crénelée de gueu-
les. I
10 janvier 1671
Jacques Descorches de Nobleval :
Comme ci-dessus au 10 avril 1670.
11 février 1671
François-Joseph de Lestourge de la
Bérange d'Oradou, exempt des gardes
du corps du Roi :
I Coupé, de pourpre et d'arg., l'arg.
chargé d'un pin de sinople. •
8 avril 1671
Claude de Guénégaud, maître des
requêtes, commandeur de Saint-Antoine
de Grattemont :
« De gu., au lion d'or. •
20 avril 1671
Raymond-Louis de Crevant d'Hu-
mières, marquis de Preuilly , chef d'es-
cadre :
« Ecartelé, aux 1 et 4, écartelé d'arg.
et d'az., qui est Crevant; aux 2 et 3,
fretté d'arg. et de sable, qui est Hu-
mières. »
21 avril 1671
Louis Guillemain de Courchamp :
« D'arg., à la fasce de sable, chargée
de 3 coquilles d'argent. •
343
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCH
3^4
Charles-Pierre de Chaboissière de
Marquez :
« D'az., au sautoir alaise d'or, can-
tonné de 3 besants d'or en chef, à une
pointe arrondie et abaissée de sable,
chargée d'un lion de gueules, i
Jean de Fontenay de la Châtellenie :
i D'arg., à deux lions léopardés de
sable, lampassés et armés de gueules. »
François Le Lièvre, chevalier, mar-
quis de la Grange de Fourilles :
• D'az., au chevron d'or, accomp. en
chef de 2 roses d'arg. et en pointe d'une
aigle éployée de même à deux têtes. »
26 avril 1671
François-Auguste-Louis et Xiporêe
Surin de Tillecourt :
« D'az. à 6 burellea d'or, i
Jean-François-Paul, marquis de Vas-
sau, colonel de cavalerie :
• D'az., au chevron d'arg., chargé de
5 croisettes de sable et accomp. en
chef de deux merlettes d'or et en pointe
d'une tête de cerf de même. »
2 mai 1671
François de Vallat de Montaient, pro-
cureur général de l'ordre :
i Ecartelé, aux 1 et 4, cmanché d'or
et de gu. ; aux 2 et 3, d'az., à 3 gre-
nades d'or, graîuées, aliàs ouvertes de
gueules. •
15 mai 1671
jMcques de Sibour de Soleux, com-
mandeur de Pignerol, prévôt et maître
des cèrcmonies de Tordre :
« D'az., à 3 chevrons d'or, accon.;
en pointe d'un croissant d'argent. •
18 juin 1671
Alexandre de Diel d'Enneval :
I D'arg., au chevron de sable, char-r
sur la pointe d'une étoile d'or et a
comp. de 3 trèfles de sinople, 2 et ) .
24 juin 1671
Antoine- Joseph de Bourdon de Mol-
fel :
■ D'arg. à 3 bourdons de gu., p »;
en pal i
8 juillet 1671
Jacques-Hercule du Bousquet
Montlaur :
I Ecartelé, aux 1 et 4, coupé d':
et d'or, l'az. chargé de 7 fleurs <ie
d'arg., 4 et 3, l'or chargé d'une cr
vidé et alaisée de gu.; aux 2 et 3,
gu., au chevron d'or, chargé sur
pointe d'un pin de sinople, accostr
deux lions aflYoutés de gueules* »
20 août 1671
Charles Fouquet de la Ferronni- r*:
f D'arg., à l'écureuil de gueules. •
Louis Le Gendre, lieutenant au r*v •
ment Dauphin :
« D'az., an chevron d'or, accomp »
chef d'un croissant d'arg., accoste .
deux molettes d'or, et en pointe d';:..
tête de cerf de même. •
(A s ni Vf'-.
345
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
346
CATALOGUE DKS GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARÉCHAUX DE IRANCR
(Suite)
1734
François-Marie II de Brooflie, comte
puis duc de Broglie, né en 1671, entra
d'abord dans la compag-nie des cadets
de Besançon en 1685, puis dans la com-
])ag:uie de son frère aîné au régiment
des cuirassiers et combattit h Valcourt
et à Fleurus dans Tarmée de Flandre
1689 1690; il servit ensuite dans l'ar-
mée d'Allemagne et d'Italie comme
capitaine dans le régiment Royal des
Cravattes. Après la campagne de Flan-
dre et la prise de Nimègue, où il fut
employé sous le duc de Bourgogne et
le maréchal de Boufflers il fut créé bri-
gadier le 23 décembre 1702. Deux ans
après il fut promu maréchal de camp
(26 octobre 1704) à la suite des services
rendus dans l'armée de la Moselle sous
le comte de Coigiy. Il servit en Italie
sous le duc de Vendôme en 1705 et
l'année d'après à l'armée du Rhin,
d'abord sous le maréchal de Villars et
un peu plus tard sous le maréchal de
Berwick ; il se fit remarquer en diver-
ses occasions importantes et fut créé
lieutenant-général le 29 mars 1710.
Il servit à Tarmée de Flandre sous
les maréchaux de Villars et de Montes-
quiou et obtint le gouvernement du
Mont-Dauphin en 1712 ; il contribua à
la victoire de Denain et aux prises de
Marchiennes, de Douai, du Quesnoy et
de Bouchain. Employé à l'armée du
Rhin sous les maréchaux de Villars et
de Bezons, il concourut à la soumission
des villes de Spire, de Worms, de Kai-
^ serslautern, de Landau, de Fribourg,
et eut, pendant l'hiver de 1713, le com-
mandement des pays situés entre le
Rhin et la Moselle.
En 1719, on le fit directeur général
de la cavalerie et des dragons ; au
mois de janvier 1724, il fut nommé
ambassadeur en Angleterre et cheva-
lier des ordres du roi le 13 mai 1731.
Employé à Tarmée d'Italie en 1733, il
eut une part brillante dans les succès
de celte campagne qui furent récom-
pensés par le gouvernement de Ber-
gues, en remplacement de celui du
Mont-Dauphin, le 12 mai 1734, et par
le bâton de maréchal de France le 14
juin 1734.
Il continua à servir en Italie et
donna, à la bataille de Parme, les plus
grands exemples d'intrépidité ; il eut
une grande part au gain de la bataille
de Guastalla, avec son ami le maré-
chal de Coigny.
En 1739 il eut le commandement gé-
néral de la province d'Alsace, qu'il
garda pendant deux ans, jusqu'au
moment où il remplaça le maréchal de
Belle-Isle dans le commandement de
l'armée de Bohême, sous l'électeur de
Bavière. Sa conduite devant Prague,
la prise de cette ville et le gain de la
bataillé de Frawemberg, contre les
Impériaux, commandés par le prince
de Lobkowitz sont deux belles pages
de notre histoire militaire et de la vie
du maréchal de Broglie. Le roi le créa
duc de Broglie par l'érection de la
baronnie de Ferrières en duché héré-
ditaire par lettres données au mois de
juin 1742, enregistrées le 20 août sui-
vant.
347
LB BULLETIN HéRALDigUE DE FRANCE
«^.
En 1743 il eut ordre du roi pour
commander Tarmée de Bavière et de
Bohême et celle qui était sous les or-
dres du maréchal de Mailleboiâ dans le
cas où on pourrait les réunir. Cette
jonction ne put s'opérer malgré les
prodig-es de hardiesse et d'habileté
exécutés par le maréchal de Broglie.
Il commanda encore Tarmée de Ba-
vière et après la mon du maréchal
d'Asfeld il obtint le gouvernement de
Strasbourg.
• Aussi bon citoyen que grand gé-
néral, dit M. de Courcelles, il eut le
courage de résister aux ordres qui lui
prescrivaient de défendre la Bavière,
pays ravagé et où ses troupes auraient
péri autant par la disette et les mala-
dies que par le fer de l'ennemi. Après
avoir envoyé successivement onze
courriers à la Cour pour y faire con-
naître l'indispensabilité d*une retraite,
ne recevant aucune réponse il prit sur
lui en juillet 1743 de ramener son ar-
mée sur la frontière, où il en remit le
commandement au maréchal de Saxe.
Sacrifié à la politique ministérielle, il
fut exilé dans sa terre de Broglie, où
il mourut le 22 mai 1745 à l'âge de
74 ans et universellement regretté, i
11 était le troisième fils de Victor-
Maurice de Broglie, comte de Broglie
ou Broglio, marquis de Brézolles et de
Sénonches, comte de Revel en Piémont,
maréchal de France en 1724, et de Ma-
rie de Lamoignon. (V. le Bulletin de
janvier 1895, col. 1.)
Il ép. le 5 février 1716 Thérèze-Gil-
lette Locquet de Granvillo, tille de
Charles Locquet, si»*ur de Granville,
armateur à Saint-Malo, dont il eut :
1. Victor-Franrois, né le 19 octobre
1718, qui fut aussi maréchal de France
en 1759, arrière-grand-père du duc
actuel ;
2. Charles, comte de Broglie, né le
20 août 1719, colonel et hrigmlier d.^s
armées du roi, chevalier de ses ordres,
commandant en chef du com'e <
Bourgogne, etc. ;
3. François, comte de Revel, d»-
27 septembre 1720, colonel du régiiL •
de Poitou et brigadier d'infant-:
maréchal des logis de Turmoe c :
mandée par le prince de Soubis^^, v.
à Rosbach le 3 novembre 1757 ;
4. Charles, né le 18 novembre 17
évêque de Noyon et pair de F^H^
mort en 1777 ;
5. Marie-Thérèse, née le 11 mai V:\.
mariée le 13 décembre 1751 à Lo» .--
Charles comte de Lameth, mar»-^ .
de camp, mort en 1761.
(V. le Bulletin do janvier 1>.
col. 1.)
D'or^ au sautoir ancre (Tazur,
1741
Louis de Brancas, marquis de \\-\
CHS, comte de Forcalquier, né le 9 ; •
vier 1672, commençai à servir rtau^ :•
mousquetaires en 1689 et fit la caiir
gne d'Allemagne en 1690 sous le c-
mandement du duc de Bourgfogn.» ,
se trouva, en 1691, au siège de M
qui fut pris par le roi, commandant
personne. Il servit ensuite da!i>
marine et se trouva aux siègr^^s .
Roses, de Palamos et de Barceîo: :
En 1699, il quitta le service lie r. :
et fit les campagnes des Pays-Ii- *,
d'Allemagne et de Flandre sous
maréchaux de Boufflers, de Viller. ,. :
de Tallard. Il passa en Espagn-»
1704 et suivit le roi dans sa canipa^ !
en Portugal. On le fit maréihn;
camp le 26 octobre de la même an:
Il servit encore en 1705, 1706 et i: :
au delà dos monts et se distingua u \
sièges de Barcelonne et de Ciu .. ■
Rodrigo ; il emporta cette deri . !
place d'assaut le 4 octobre 1707, a- i
treize jours de tranr*hée ouvert»*, I i
môme année il fut nommé envov.» • - -
traordinaire du roi de France n la c \
de Madrid, pour complimeuter le '
:U9
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
350
d'Eïspagne sur la naissance du prince
(les Asturies.
Ses services furent si bien appréciés
par S. M. Catholique qu'il garda encore
plusieurs années une haute situation
militaire dans Tarmée espagnole et prit
nue part importante aux sièges de
TortOff-e, de Dénia, d'Alicante, et à la
défaite de l'armée portugaise comman-
dée par milord Gallowai dans la plaine
do la Gudma. On le créa commandeur
de Tordre de Saint-Louis le 18 mai 1709
et lieutenant-général le 20 mars 1710.
Pendant le voyage du duc de Noail-
les en Espagne il commanda Tarmée
de Catalogne et se trouva au siège de
(îirone qui fut prise le 25 janvier 1711.
Il défendit cette place avec succès con-
tre les troupes du comte de Stahrem-
berg et résista à de nombreux assauts
de l'armée allemande, qui fut obligée
de lever le blocus le 17 janvier 1713.
Au mois de février suivant le roi d'Es-
pagne le nomma chevalier de la Toison
d'ur et en 1714 le roi de France le dési-
gna comme son ambassadeur extraor-
dinaire à la cour de Madrid.
Après la mort de Louis XIV il fut
nommé conseiller au Conseil de Ré-
gence et directeur général des haras
de France. Le 3 juillet 1718 il obtint la
charge de lieutenant général de Pro-
vence, vacante par la mort du marquis
(le Simiane, et en présida les Etats en
1720. Il fut nommé chevalier des ordres
du roi le 2 février 1724 et pour la troi-
sième fois envoyé comme ambassadeur
extraordinaire à Madrid, en 1727. A son
retour il eut le gouvernement de Neuf-
brisach .
L" roi d'Espagne le tréa grand d'Es-
pagne de la première classe le 15 fé-
vrier 1730 et il alla prendre possession
de cette grandesse le 14 mai. A la mort
du maréchal d'Estrées, on !e fit gou-
verneur des ville et ':;bâteau de Nantes
le l*'^ avril 1738, et le môme jour il eut
une commission pour commander en
Bretagne ; il se démit du gouverne-
ment de Nenfbrisach. 11 fut nommé
maréchal de France le 11 février 1741,
et mourut à Paris le 9 août 1750, dans
sa 79* année.
Il était fils de Henri de Brancas de
Forcalquier II du nom, marquis de
Céreste, baron du Castelet, grand séné-
chal de Forcalquier et de Dorothée de
Cheilus ; fille unique d'Esprit de Chei-
lus et de Jeanne du Chatellier ; qualifié
dans le contrat de mariage de son fils
le prince de Naxis, premier gentil-
homme chrétien du royaume d»? Naples,
aîné et chef de la maison de Brancas
en France.
Il épousa, le 24 janvier 1696, Elisa-
beth-Charlotte-Candide de Brancas ,
fille de Louis-François de Brancas, duc
de Villars, pair de France, maréchal de
camp, et de Louise-Catherine-Angéli-
que de Fautereau de Mainières, sa
troisième femme; il eut de son mariage
ouze enfants : 1, 2. morts en bas âge ;
3. Louis-Bufile, dit le comte de Forcal-
quier, lieutenant général au gouver-
nement ds Provence, (en survivance de
son père), mort sans enfant le 3 février
1753 de son mariage avec Marie-Fran-
çoise de Carbon nel de Canisy ; 4. Char-
les-François, dit le marquisde Céreste,
lieutenant de vaisseau, mort sans être
marié en 1738; 5. Louis-Paul, cheva-
lier de Malte de minorité, maréchal de
camp, ép., le 9 mars 1747, Marie-Aune
Renée-Jacqueline Grandhomme de Gi-
zeux, fille unique de René-Simon, maî-
tre ordinaire des cérémonies de France,
et de Marie-Anne de la Motte, dont il
eut un fils, dit le prince do Nisuro,
mort jeune, et une fille, Françoise-
Renée-Candide, née le 22 avril 1751
6. Marguerite Candide, non mariée
7. Suzanne -Dorothée, morte jeune
8. Françoise-Gabrielle, mariée le 30
mai 1723 à Fran'^ois-Louis Le Telli?r,
marquis de Louvois, dit le marquis de
Souvré, morte eu couches en 1724 ;
9. Marie-Josephe, religieuse à la Visi-
tation en 1726 ; 10. Autre Françoise
351
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Gabrielle, abbesse de Tabbaye de
Préaux en 1732; 11. Marie-Thérèse, née
en 1716, mariée le 31 mars 1736 à Jean-
Anne- Vincent de Larlan de Kercadio,
comte de Rochefort.
La maison de Brancas tire son ori-
gine de celle de Brancacio ou Brancas-
sio au royaume de Naples, une des
plus anciennes de l'Italie méridionale.
Elle a fait des branches nombreuses
répandues en Italie, en France, en Es-
pagfne et en Allemag-ne. Bufile de Bran-
cas, chevalier, comte d'Anag-no au
royaume de Naples, sffr d'Oise et de
Villose aux diocèses de Digne et de Sis-
teron en Provence est le premier qui
passa en France et rendit de g*rands
services au pape Clément VIÏ et à la
Religion (ordre des chevaliers de Saint-
Jean de Jérusalem alors établis à Rho-
desj ; ce pape en reconnaissance, par
sa bulle du 31 janvier 1391, lui con-
firma la donation faite par le g-rand
maître de Tîle de Nisaro dans l'archi-
pel et lui donna la charge de maréchal
de la cour de Rome ; c'est de lui que
descend la branche établie en France.
Barthélémy de Brancas, son fils, sgr
d'Oise, ép. Isabeau de Saluées, et leur
petit-fils Gaucher de Brancas II, sgr
d'Oise, recueillit la succession de Gau-
cher de Forcalquier, baron de Céreste,
évêque de Gap, son cousin, issu de
Germain, fils d'Angélique de Brancas
et d î Raymond de Forcalquier ; il ép.
Isabeau de Montauban et en eut en-
tr'autres enfants : 1. Gaspard, au-
teur de la branche du maréchal de
France ; 2. Ennemond, auteur de la
branche des ducs de Villars-Brancas.
Honoré de Brancas de Forcalquier,
descendant de Gaspard au 3« degré
gouverneur de la ville d'Apt, ép. 1° le
21 février 1635 Marie d'Adhémar
Monteil, fille du comte de Grigoa:.
Castellane; 2° Françoise de Cam-
fille de Paul et de Gabrielle de R* :
de Saint Paulet; il eut du premier 1.
1. Henri, marquis de Céreste et h.-;-
du Castelet par lettres du mois de j:
vier 1674, qui fut le père du mare'l.
de Brancas; et du second; 2. Al
qui a fait la branche des sgrs dt- L
chefort éteints en 1748 avec And^^'.
seph de Brancas comte de RooL-
gouverneur de Beaucaire; 3. Gabri-
mariée en 1674 à Joseph de Vnl^*
président à mortier au parleii:-
d'Aix, fils de Jean-Baptiste et de X •
guérite de Vintimille ; 4-5, et d .
autres filles religieuses.
La maison de Brancas n'est plus :
présentée aujourd'hui en France *.-.
les mâles que par le duc de Viiîh--
Braucas, capitaine d'infanterie d»^ :.
rine petit-fils par sa mère de Lu .
Marie-Buffile duc de Brancas, d^ ^
lars, de Lauragais et de Céreste, ^r^
d'Espagne de première classe, pa.r .
France, mort en 1856, dont la î..
Marie- FoZanc/eGhislaine avait ep.
9 novembre 1846, Marie- i^er^/i..:
Hibou comte de Frohen, substitue \
nom et titres de son beau père, rnco:
dans la grandesse d'Espagne i^ht .
très patentes de la reine du 27 ?:
1867.
(V. le Bulletin de 1892, col. 387:'-^
D'azur^ au pal d'argent^ char^;
trois tours de gueules et accosté de ^
tre pattes de lion (Tùr^ mouvante^i ..
flancs de Vécu,
Devise ; Premier gentilhomm-^ *
tien par la grâce de Dieu»
(A Suivre) L K.
^o3
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
354
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉiXÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
LE COMTE D\\DHEMAR
DE MONFALCON
Dans un article publié par le comte
Vierre de SégUT (Revue de ParU du 15
mai 1895), ayant pour titre : U^ie crise
ministérielle sous Louis XV I^ il a été
(question du comte d'Adhémar de Moii-
falcon. '
Cet article a été publié au sujet d'un
livre sur • le maréchal de Ségur » qui
devait paraître à librairie Pion.
Il s'agit de Balthazar d'Adhémar de
Moufalcon qui fut admis à monter
dans les carosses du roi en 1765, de-
viut ambassadeur en Hollande puis en
xVng-leterre et mourut sans postérité de
sou mariage coutracté avec Mlle de
liouthillier de Chavigny, veuve du
rointe de Valbelle.
Nous avoiià reçu à ce sujet la lettre
suivante :
L'auteur de cet article dit à la page
413 :
« Avec Madame de Polignac, quel-
ques hommes d'un esprit distingué,
composaient Tentourage habituel de la
Keine. Ils s'associaient à sa politique à
rôpoque dont nous parlons.
» Les plus en vue étaient MM. de
Vaudreuil, d'Adhémar etdeBesenval...
Il (M. de Vaudreuil) était lié d'amitié
avec le comte d'Adhémar...
• L'histoire de celui-ci était singu-
lière. Né pauvre, simple lieutenant
d'infanterie, il portait le nom peu il-
lustre de Monfalcon, il s'était fait re-
marquer par MM. de Ségur de Castries
à Taftaire de Warburg, par sa rare
énergie et son audace heureuse. Dans
cette affaire (1), disent les mémoires
du comte de Ségur » (Suit la narration).
Il n'y a pas là d'heureuse découverte
pas plus que d'officier de fortune, quel-
que modeste que fut alors la position
de Monfalcon, mais le bénéfice d'une
succession collatérale, dans laquelle
furent retrouvés des papiers de famille
I antiques parchemins », longtemps
négligés • chez une vieille tante, qui
vivait dans un petit castel des envi-
rons de Nimes • (2).
J'ai cru aussi juste qu'intéressant
de rappeler par preuves authentiques,
ce qu'était Monfalcon comme noblesse
et expliquer Tiutérêt que lui portèrent,
pour sa conduite à Warburg, MM. de
de Ségur et de Castries.
Les archives du château de Teillan
et la généalogie d'Adhémar, déposée à
la Bibliothèque nationale, dressée par
Chérin, m'ont fourni par extrait, les
éléments de preuves que je vous trans-
mets.
I. Balthazar d'Azémar de la Gari-
nie (3), sgr de Saint-Cricq, etc., qui
(U Citée comme modèle sous le titre • l'Aeu-
reuse décuuverte », dans le Nouveau manuel de
composiiion Irançuise par Fresse-tMontva), Paris,
A. Poilleux 1855. — Stmvenirs el mémoires de M.
le comte de Sigur, tome !•*■ page 10. Paris^ E.
Eymcry 1854.
f2) Les mots entre guillemets sont de M. de
Sëgur.
(3; C'est ce Balthazar d'Azémar qui écrivait i)i
Chudc (i'Azémarde Saint-Maurice de Caseviellie
fils de Guérin et de Marguerite de Faucon: '
« Nimes, le 23 jan^ 1718.
» La bonne réputation monsieur que vous avos
me fet désirer vostre paranUige, portant d'ail-
leui' vostre nom, ma l'amille est du Kou^ r;?ue
ausy encieiinement noble qu'aucune du royaume,
esclerci^ses moy sur Irt vostre je vous prie. Mon
père esioil lieutenant de Roy de Perpignan après
avoir servi le Roy longtemps.
355
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
épousa Jeanne Dag-neau, à Pontoise,le
]0 octobre 1G79 était fiU de Pierre
d'Azémar di^ la Gariuie, major pour
le roi de la citadelle de Perpigrnan et
de Dorothée de Tubières, mariés au
château de Pinezac en Rouerg-iie. le
21 septembre 1642.
Pierre fut maintenu dans sa noblesse
avec René, Marc et Balthazar ses frères
par jug*ement de M. Pellot, intendant
de Guienne du 26 avril 1668 sur actes
remontés à Raimond d'Adhémar, sg-r
de la Garinie, son trisaïeul qualifié lils
de Guillaume « Adhemarii », dans un
acte du 4 mars 1506. Balthazar I eut
pour fils :
IL Balthazar II d'Adémar deMonfal-
con, major pour le roi de la citadelle
et ville de Nîmes, comme son père,
épousa en deuxièmes noces (1) le 29
avril 1735, Marie de Gambis de Fons,
fille de feu messire Louis de Cambis,
baron de Fons, et de feu dame Ga-
brielle de Ranchin, par contrat de
Charles Moufaucon, notaire à Nîmes.
11 eut trois sœurs admises à Saint-
Cyr sur preuves de noblesse en 1693 et
■ Je vous prie en calitlé de parant de inan-
voyer...oii ce que vous ju^'cres le plus à propos,
pour nie marquer rainilié île parant. Sy en ces
carlicrs il y a quelque clio'-e qui vous fasse
playsir adresses vous h moy pour l'avoir. Je vous
olïVe daillieur? tout ce qui despant de moy
comme de faire plaisir à M. Abrin qui se dit voslre
bcaufrère, ce qui me le fel considérer comme
son mérite personnel. Jafandr.iy vostre raiponse
sil vous plaii par celle frmme (sansdoulp le por-
teur de la Intre). Jny llionnour désire avec beau-
coup de considération Monsieur voslre très
humble serviteur.
» Dazemakd de Mo.vfalcon,
• lieutenant de Hvy à i\imfs. ■
(iuérin d'A/emar, fils de Claude, menlionné
ci-dessus fut maintenu dans sa noblesse par ju-
fiement de M. Bazin do B*^/.ons, intondant de
Languedoc, du 11 janvier KUil», sur lilies remon-
tés à Angles - Adliomarii ■• , fils do Pierre «Adhe-
marii », par son contrat lU^ mariage avec Isabeau
de la Roque (de Roca) en date du 15 juin 1477.
( 1 1 II avait <*pous»'' en premitM'p* nocos Marie
du Bousquet, le '2'.» novonib. 17'jri, dont il eut un
fils capitaine tué à BosImcIi. Maltli;i/.ar H serait
nifuM à \n ans, après <i.'t an*» p'i>^si'»s au si'rvire du
roi, ayirit eu (|iiatM» ^'anons dont un archidiacre
do la callK'drale de Sini'^s. ^Natnl-Allais).
1704. De Marie de Cambis, BaltL;.
eut pour fils :
III. Jean-Ballhazar de MonfalcoiJ , -
grneur de VaqueroUes et de La Bar' .
né le 10 février 1737 à Nîmes et ba j' •
le 16, en Téglise Saint-Baudile detv
ville. Il est qualifié messire Jeau-E •
tha-ar, vicomte de Monfalcon, an.
capitaine d'infanterie et major d-
citadelle de Nîmes, dans la requête i -
sentée au sénéchal de Bouerg^ut*,
3 sept. 1764, pour compulser les a:>
rapportés en tète de sa gènéalofrir
devint colonel du régiment de (\
tres-Infanterie, après avoir été a:-
à monter dans les carroses du Roi.
18 mars 1765; puis ambassadeur -
Hollande et en Angleterre. II est m. *
comme nous Tavons dît, sans poste:,
de N. de Bouthillier, veuve du cr.i..
de Valbelle.
Jean Balthazar, vicomte puis cori.
d'Aahémar de Monfal:on ou Moiit: .
con, fut nommé chevalier de Sai.-
Louis en 1770 II était alors colontl .
régiment d'infanterie de Chartres,
fut reçu par M. le duc d'Orléans. V .
ses états de services donnés dans 17/ .
toire des Chevaliers de Suinl-Z^uis, t
éd. de 1860, p. 590 :
Lieutenant en 1747, capitaine »
1755, aide-major en 1759, pourvu ^\^
majorité de Nîmes en 1761, colonel
ce régiment en 1765, a donné sa d»»i:. «
sion en 1776 ; 1777, permission de j *
ter Tuniforme du régiment; 1766. \:
bon colonel. (Registre *iti Régi$nent .
Chartres, de 1763 à 1776).
Dans les archives du château
Teillan on a conservé une lettre fc- -
et vers adressée à Charlotte de Mou- •
lieu, dame d'Azémar de Saint J ■..
(Saint-Jean était Saint-Jean de Ce:r:.:-
gue.s) et la réponse de celle-ci, ruut- .
l'autre sans clate.
Charlotte de Montolieu avait épi>»>
messin» Pierre-Melchior d'Azémar :
Saint-Maurice deCasevielhe, che\ a!. :
officier au régiment de Flandres, r »
57
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
358
outrât passé au château de Saint-Hip-
olyte de Caton le 27 décembre 1762.
Charlotte de Montolieu était allé de
^hilippe de Montolieu et d'Henriette
.'Albenas et petite-fille d'Anne de
Joroier, dame de Teillan, mariée en
(595 avec Théophile de Montolieu. ("-^r-
norial de Languedoc^ par Louis de La
îoque, tome? I et IL)
D' Azémar d 3 Monfalcon, ainsi que son
)ère et son grand-père tourà tour majors
le la ville de Nîmes, en relations d'amitié
;t de parentage avec les d'Azémar de
■^aint Maurice de Casevielhe, ne pou-
vaient ignorer Torigine de leur fa-
tnille ; leurs lettres en font foi. Ils ne
[connaissaient pas (au moins Jean-Bal-
thazar) leur propre filiation avec la
branche d'Azémar de la Garinie et de
Panât d'où ils étaient issus, mais ils
se savaient originaires duRouergue où
vivaient les Panât.
L'article que d'Adhémar de Monfal-
con a fourni à Lachesnaye des Bois (1)
prouve qu'il tenait, une fois reconnu,
à être seul de l'ancienne maison d'A-
dhémar avec ceux de sa branche-mère
(Panât). Il pensait quUl nen fallait
pas trop, d'après les lettres de Maurice
d'Azémar de Lantagnac écrivant à son
cher cousin Pierre-Melchior d'Azémar
de Saint*Maurice de Casevielhe, en
dates : de Monaco, 11 mars 1780, de
Monaco, 4 avril 1780. Il y déplore que
Monfalcon tint rigueur dans ce but, à
M. d'Azémar de Cransac. Lantagnac
ajoute même que celui-ci ayant su que
Mad. de Monfalcon, la mère, avait
déclaré à M. Bastard, mandataire de
Crausac, que son fils était seul vrai
(TAdhémar, Cransac s'en plaignit amè-
rement à Monfalcon, qui par écrit pro-
mit alors de lui communiquer les titres
de famille qu'il lui avait fait demander.
Pierre d'Azémar de Cransac, auteur
du rameau de Lantagnac et couterapo-
*l.i Diction, de la nobleste, tome 1er (Voir le
manuscrit pour Vimpression, à la marque timbre
de Lachesnaye.) (Archives de Teiiian.)
rain du grand-père de Monfalcon (1)
avait épousé en 1647 Anne de Bigaud
de Vaudreuil. Il est peu probable que
sou ami Vaudreuil ait ignoré ce fait.
D'autre part leurs relations avec
Saint-Maurice de Casevielhe ont du fa-
cilement apprendre aux Monfalcon que
Jeanne d'Azémar (2) fille de Gabriel d'A-
zémar, sgr de Sueilhes (petit-fils d'Ar-
naud, frère aîné d'Angles d'Adhémar)
avait apporté en dot en 1581 la terre
de Sueilhes à François de la Croix de
Candillargues, troisième fils d'Henri
de la Croix de Castries et de Margue-
rite des Ouilhens.
Voilà deux rapppochements assez
concluants, l'un touchant son ami le
comte de Vaudreuil, l'autre le lieute-
nant-général marquis de Castries son
protecteur (depuis maréchal de France)
et qui expliquent la faveur dont jouis-
sait Monfalcon, quel qu'ait été d'ail-
leurs son acte de bravoure accompli à
Warburg, sous les yeux de MM. de
Ségur et de Castries.
MM. de Ségur Fauteur des Mémoires
et l'auteur de l'article de la Eevue de
Paris ont du les ignorer ; nous avons
cru intéressant de les faire connaître
pour détruire la légende qui s'est éta-
blie autour du nom de Monfalcon et de
l'origine de sa famille.
A. R.
BLACAS
BLACAS D'AULPS, BLACAS-CARROS
La maison de Blacas est une des plus
anciennes races chevaleresques de Pro-
vence. Son origine remonte au xi® siè-
cle. Pierre Blacas, premier du nom,
prit part à la première croisade ; on le
considère comme le chef de cette illus-
(i) V. la Généalogie de Beaujon et de Chérin.
(2) V. Pièces fugiliveg pour arrvir à f histoire de
France par le marquis d*Aubais, t. III p. 17 i,
dan< les preuves de Malte du chevalier de Solas.
— D'Hozier Armoriai général, 5« Reg. 2e partie ;
p. 766. Edition Didot. — L. de la Roque. Armo-
riai de Languedoc, t. I^ p. 277.
359
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
tre lignée dont la valeur et les exploits
eurent tant d'éclat dans les premiers
siècles du moyen âge que Vaillance de
Blacas fut le sobriquet distinctif donné
à cette maison par R^nè d'Anjou, comte
de Provence et roi de Sicile (V. An-
nuaire de la noblesse j 1845, p. 103).
Blacas ^e Blacas était un des gen-
tilshommes les plus qualifiés de la
Gourdes comtes de Provence; il fut
présent au traité de paix fait en 1178
entre lldefonse comte de Provence et
Guillaume comte de Forcalquier. Ray-
mond surnommé lldefonse ou Alphonse
roi d'Aragon, comte de Barcelone, puis
marquis et comte de Provence, après
la mort de son cousin Raymond Bé-
renger le jeune, représentait les com-
tes de Provence de la seconde race.
Catherine de Blacas épousa vers la fin
du xii« siècle Gaufridus ou Godefroy
comte souverain de Toulon. Sibylle de
Toulon sa petite-fille et unique héri-
tière de cette maison fît dans son tes-
tament des legs à Bertrand et à Boni-
face de Blacas ses cousins et institua
pour son héritier uni vers j1 le comte
de Provence.
Les diverses circonstances rappelées
ci-desbus permettent d'apprécier Tira-
portance de la maison de Blacas. Dès
le commencement du xiii® siècle, cette
maison se divisa en deux branches
dont Tune est connue sous le nom des
sgrs d'Aulps et l'autre sous celui des
de Carroi.
A la première a appartenu Blacas ou
Blacasset de Blacas 11° du nom, sgr
d'AuIps, connu sous le nom de Gra7id
guerr,cr, mort en l'235 et compté parmi
les neuf preux de Provence.
Guillaume de Blacas, son fils, qui
vivait dans la dernière moitié du
XIII" siècle, l'ut choisi ])ar le comte de
Provence, Charles d'Anj(;u, pour être
Tuu des cent chevaliers h la tète d'^s-
quels ce prince devail combattre contre
le roi d'Aragon dans la ville de Bor-
deaux le 1^^ juin 1283. Ou sait que
cette rencontre n'eut pas lieu, par ?
de l'absence du prince aragonai?.
Giiillaume de Blacas, peutèt:
même que le précédent, sgr d'A.
se distingua en Italie, dans Iô:
de Louis 1% duc d'Anjou, corLt
Provence.
Cette branche finit dans la m .
de Soledhas qui en prit le nom i\
armes à la suite du mariage eu .:
de Rostang de Soleilhas avec Plui
ou Philippone de Blacas, fille de i
dinard de Blacas, sœur de B»'îi:
mariée en 1375 à Guillaume de ]i i
mort sans postérité.
La descendance issue de cettf
conde maison de Blacas était r.\
senlée vers le milieu du xviii
cle par :
François-Alexandre de Blacas o
d'Aulps, de Fabrègues et de Tour:
sgr de Vérignon, daMontpezat-
Montmeyan en Provence, clijv
de Saint-Louis, ancien capital:.,
galères du roi, marié à Frauedi^-
neviève d'Arnoul de Rochegmie,
il eut : 1. Alexandre-Pierre- Joslm
2. Horace, officier dans les Garde?
çaises, chevalier de Malte.
Pierre-Louis- Jean-Casimir de IC-
comte di Blacas, fils dWlexa:
Pierre-Joseph, né à Aulps le i"
vier 1771, maréchal de camp et ri.
tre secrétaire d'Etat au déparlenu':
la maison du roi en 1814, anibas.-':
h Rome et h Naples, créé pair de 1 *
le 17 mai 1815 et titré duc de !!•
le 20 mai 1821, mort à Goritz en
Il nvait épousé le 23 avril 1814 1
du Bouchet de Sourches de M'
reau, dont il eut : 1. Louis Cl^
Pierre-Casimir, qui suit ; 2. Pie-l:
Marie-Hippolyte, né 1816, entre
les ordres ; 3. Stanislas, comt- •!'
cas, chambellan du comte de t
bord, décédé ; 4. François - .A
Pierre-Marie-Armand, comte Xîi\.
Blacas, né en 1819, décédé le 5 :"- -
1876, marié le 3 mai 1849 à FeL. .
[^1
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
362
tiastellux, fille d'Henri, duc de Rauzan
: (le C/flJr^-Césarine de Durfort de
liras, fille. du dernier duc de Duras,
)at : a, Bertrand, marié P le 25 sep-
-rabre 1879 à la princesse Louise de
eauvau, dont : Louis-Xavier ; 2° le
avril 1888 à Marie-Eug-énie de Mun ;
Béatrix, marié le 18 août 1876 au
)mte de la Roche- Aymon.
Lo?/ 15- Charles-Pie rre-Casirair de Bia-
is, duc de Blacas d'Aulps, décédé le
) février 1866, marié : 1" le 18 septem-
re 1845 à A/^rie-Paule des Ciirs, sa
)usine, fille d'Amédée-Fraiiçois-Réi^is,
ic des Cars, et de Augfustiue-Frédéri-
ue-Joséphine du Bouchet de Sourches
e Tourzel ; 2«> le 28 juillet 1863, à Alix
î Damas. Il a eu du premier mariag-e :
. Pierre-Marie-Francois-Casirair, mort
'une ; 2. Pierre, duc de Blacas d'Aulps,
ô en 1852, marié le 30 août 1884 à
unoriue deDurfort-Civrac, dont : Sta-
islas, né le 7 octobre 1885 ; 3. Louise,
lariée le 10 avril 1872 au comte René
urault de Vibraye ; 4. Yvonne, ma-
oe le 14 juin 1870 au prince Alexan-
re de Wittg^enstein ; et du second
lariag-e : 5. Marie-Thérèse.
BRANCHE DE BLACAS-CARROS
La branche de Blacas, qui a possédé
L seig-neurie de Garros et en a porté le
3m jusqu'à son extinction, a été for-
ée par Guigfues de Blacas, Sg*r de
arros, nommé dans un acte de 1180,
après les historiens de Provence, le
ère ou le cousin de Blacas de Blacas,
i descendant, comme lui, de Pierre
:\ partit pour la première croisade à
* tête des bandes provençales (V. Le-
^au, Histoire du Bas-Empire), La fi-
ation de cette branche a été donnée
ir Saint-Allais, Nobiliaire Ihiiversel^
I, p. 417-419, d'après un jug-ement
î maintenue de noblesse, en date du
1 novembre 1667, rendu par les com-
lissaires de Provence. Klle a fait des
reuves nombreuses pour son entrée à
^alte où on ne compte pas moins de
quinze chevaliers toujours désignés
sous le nom de Blacas -Carros, tant che-
valiers que commandeurs, baillis et
g-rand-croix de l'ordre.
Voici la filiation de cette branche
depuis la maintenue de noblesse obte-
nue en 1667, par Claude qui suit, issu
de Guignes de Blacas au 13° degré.
XIII. — Claude de Blacas, sgr de
Carros ép. le 16 juillet 1664 Isabeau de
Villeneuve-Thoran dont il eut :
XIV. — Pierre de Blacas, sgr de
Carros, ép. le 15 mai 1690 Anne de
Demandolx, fille de Fortunat et deGa-
brielle de Blacas d'Aulps, dont il eut :
1. Claude-César qui suit; 2. Fran-
çois commandeur de Tordre de Malte;
3. Pierre, grand croix et bailli du mê-
me ordre qui se signala en diverses
occasions contre les infidèles sur les
g-alères du Pape et fut gouverneur de
Civitta-Vecchia.
XV. — Claude-César de Blacas, sgr
de Carros, ép. le 20 septembre 1759
Thérèse de Chaillan, des seigneurs
de Moriès, dont il eut : 1. Alexandre-
Claude-Bonaventure, qui suit ; 2. une
fille mariée au comte de Barcillon de
Saint Paul de Vence.
XVI. — Alexandre-Claude-Bon aven-
ture de Blacas appelé le marquis de
Blacas, sgr de Carros et de la Tour né
en juillet 1761, chevalier honoraire de
Malte, admis aux Etats de Provence
de 1787 à 1789, ép. en mai 1789 Marie-
Madeleine- Victoire de Pélissier, dame
de Chanteraiue ; il est mort en 1818,
laissant trois enfants :
1. Claude-Marie-Francoi s- Alexandre,
comte puis marquis de Blacas-Carros,
né à Fréjus le 13 janvier 1791, cheva-
lier de Malte et de la Légion d'honneur,
sous-préfet sous la Restauration, ép. le
11 novembre 1818 Marie-Anne-Thérèse-
Sophie d'Yzarn de Fraissinet, dont :
Louise-Marie-Thérèse-Sophie mariée le
18 mai 1839 â Auguste comte de Chas-
tenet de Puysôgur, officier de la garde
363
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
royale, dont Sophie mariée !• au comte
de Loe ; 2'' au prince Vog*oridy ;
2. Marie-Antoine-Alphonse -Elzéar,
comte de Blacas-Carros, né à Aix en
1797, marié P en 1826 à Elisa Badier,
à Fréjus ; 2» le 14juin 1847 à Constance-
Marie-Joséphine de Sinéty à Aix ;
3. Hippolyte-Bonaventure- Joseph,
baron de Blacas-Carros, né à Aiguines
en 1803, marié le 13 avril 1834 à Lau-
r^nce-Marie-Thérèse de Foresta, à Di-
gne, dont une fille unique, Marie-
Claudine-Jeanne (Jenny)y née à Dig'ne
le 8 juin 1838, mariée le 21 novembre
1860 à -4?6in-Charles-Marie de Carme-
jane, frère cadet du baron de Carme-
jane-Pierredon, dont : Marie-Thérèse"
Joséphine de Carmejane, née à Dig-ne
le 16 avril 1862.
La baronne de Blacas-Carros, née de
Foresta, dont nous avons annoncé la
mort dans le Bulletin du mois de mai
1895, col. 319. était décédée à Dig-ne le
18 avril 1895, dans sa 82« année, en-
tourée pendant ses dernières années et
jusqu'à sa mort des soins les plus ten-
dres par sa petite-fille Marie-Thérèse
de Carmejane. Elle n'était pas fille
mais nièce seulement de Marie-Joseph
marquis de Foresta, et par conséquent
cousine-germaine de Maxence marquis
de Foresta, décédé, chamballan de M.
le comte de Chambord.
Elle était fille, née le 7 mai 1815, de
Marie-Paul-Augustin de Foresta, chef
des nom et armes de cette maison, né
à Marseille le l**" juin 1777, conseiller à
la cour royale d'Aix et de Louise-Rose-
Thérèse de Tuffet de Vaux (fille de
Jean-Louis de Tufiet de Vaux, sgr de
laGrerause et de Saiiit-Martit-de-Thoard
et de Geneviève-Thérèse des Michels
de Champourcin), mariés à Digne, d'où
la translation à Digne de cette branche
aînée de la famille de Foresta.
Les deux brauches de la maison de
Blacas portaient :
D'argent^ à la comète à seize rais de
ffueules.
Devise : Pro deo pro rege.
Cri : V alliance l
LE DUCHÉ D'ESTISSAC
Quelques doutes s'étant élevés ?
le véritable siège de la seî^ntu-
d'Estissac, qui avait donné son l
au duché d'Estissac, M. le co^n^' "
SaintSaud,a adressé la lettre suiv..-
au Bulletin de la Société arche oh 'j
du Périgord :
Mon cher Président,
Dans le Bulletin de notre Sooi •-
paru ces jours ci, vous me demai,
quelques éclaircissements sur la s t
tion et sur l'érection du duché d'i -
tissac. Frappé comme vous, do t
une branche des La Rochefouo^ .
posséder un duché héréditaire iW
nom périgfourdin, j'écrivis il y a d^- -
ans, à mon cousin le duc d'Estîssa'^.
priant de vouloir bien m'éclairt^r.
savait seulement, me répondit- il, .;
son duché, situé en Champag-ne, \
vait avoir un certain rapport ave-:
Périg-ord, sans pouvoir le préciser,
que M. Savetiez, notaire honora r
Troyes, me renseig-nerait mieux ,
m'adressai à ce dernier qui m'eijv
la copie des lettres patentes d'ère, :. .
du duché avec quelques détails.
Je n'entreprendrai pas de faire i h .-
torique, même en résumé, des po.-?- •
sions de la famille d'Estissac, ce s^vr-.
aller sur les brisées de notre «tudi
confrère, M. de Manthé, qui pnj.
sur ce sujet une étude approfondie .
nous espérons bien voir paraître i:m.
noire Bulletin,
Je me borne à rappeler que c v
maison chevaleresque possédait en T-
rig-ord une châtellenie de son nom,
on la trouve établie au moyen î\^- .
Elle y possédait un château, detr .
lors des guerres anglaises, ce q\ii
fit aller habiter sou autre chàt^^iit lii:.
05
LB BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
366
'ahuzac, à cheval sur TAgenais et
otre province.
Où était le siègfe de la châtelbnie
'Kstissac ? On ne le sait pas an juste ;
nus nul doute sur Tune des trois pa-
oisses, Saint-Hilaire, Saint-Jean, St-
♦éverin, qui ajoutent Estissac à leur
lom. M. de Gourgfues, dans son Dic-
iounaire, se contente de dire à ce mot,
['après Lespine, que c'est pr^s de Cam-
)a*înac mais il commet une double et
rrave erreur en ajoutant • duché-pai-
ie érigfé en 1737. • Notre confrère M.
Xavier du Pavillon me disait ces jours
lerniers que, suivant une tradition
îOQstante, la métairie de Campagnac
Ml Saint-Hilaire, fut construite sur
'emplacement du castel féodal ; ce que
jourg-ues mentionne. Quant à la carte
ie Belleyme, pourtant si détaillée, elle
t^i muette.
Jean de Madaillan, fils de Lancelot,
sire de Lesparre, et de Jeanne d'Estis-
sac, hérita, en 1458, des biens de son
oncle Amaury-Gergrant d'Estissac, der-
nier de sa maison, sous la condition
d'en continuer les nom et armes. Les
seigneurs d'Estissac étaient donc, aux
XV* et XVI® siècles, des Madaillan, ri-
ches en seigfneuries, puisqu'ils en
avaient en Bordelais, Amenais, Péri-
^ord et Poitou, à Coulombes-le:?-
Royaux. Louis de Madailîan d'Estissac,
petit-fils de Jean, n'eut qu'un fils,
mort sans postérité, aussi Tune de ses
filles Claude, dite d'Estissac, apportâ-
t-elle en ]587à8on mari François de
La Rochefoucauld non seulement Ca-
huzac, mais aussi f laseig'neurie d'Es-
tissac, dit La Chesnaye-des-Bois, pres-
qu'aux mêmes conditions qu'elle était
entrée dans la maison de Madaillan. »
CVst-à-dire avec oblig-ation de nVn
point laisser perdre le nom. Vous allez
voir comment les La Rochefoucauld s'y
sont scrupuleusement conformés.
Claude et François eurent denx fils :
le cadet Benjamin, baron d'Estissac vit
sa postérité s'éteindre quant aux mâ-
les : son petit-neveu (petit-fils de son
frère aîné) François, duc de La Roche-
foucauld, ayant hérité d'une partie des
biens — sans nul doute substitués —
de son ^rand-oncle (ou pour mieux
dire, du fils de son g-rand-oncle Fran-
çois dit le marquis d'Estissac), figfure
dans les Bans^ Capitalions^ etc., du
XVII® siècle, comme seig-neur de Cahu-
zac et d'Estissac. Son fils Alexandre,
duc de La Rochefoucauld, mort en
1762, se qualifiait baron d'Estissac ; il
s'ag-it toujours de notre terre de la
sénéchaussée de Périgueux.
Cet Alexandre n'a pas de fils, il fait
épouser, en 1737, sa fille Marie de La
Rochefoucauld à un parent éloig-né,
Louis-Armand de La Rochefoucauld
comte de Marthon et Roucy. Le roi, eu
faveur de ce mariage, crée duc, à brevet
seulement, le futur qui se fait appeler
alors le duc cT Estissac, Marie avait une
sœur aînée qui apporta, en épousant
aussi un La Rochefoucauld, les duchés
de La Rochefoucauld et La Roche-
( ruyon à son mari ; mais le roi désirait
honorer les deux gendres d'Alexandre;
aussi voici le^ lettres patentes qu'il
donna à Versailles, en août 1758, au
mari de la cadette, et qui sont conser-
vées aux Archives départementales de
l'Aube, série C, n« 2221, f» 55 :
« LOUIS, par la grâce, etc notre
cher et bien amé cousin, le duc d'Es-
tissac, qui a épousé... Marie de La
Rochefoucauld, fille puisnéedud. sieur
duc de La Rochefoucauld, deviendra
l'aîné et le chef de sa maison, . . lous
croyons devoir ajouter. . . la plus écla-
tante marque de notre afi^ection eu le
décorant lui et sa postérité du titre de
duc... ce dont nous l'avons déjà fait
jouir par notre brevet du P"" dVenibre
1737. . . nous avons résolu d'érif^vr eu
titie, nom et di^jruité de duché hérédi-
taire,- la terre de Villemaur et St-Lie-
bault... déjà... par lettres patentes
du mois d^ janvier 1G50, érigée en du-
ché-pairie sous la dénomination de
367
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Villemaur en faveur du sieur Séguier,
cbancelier de France... Nous plaît
qu'il soit doresnavant appelé duché
d'EstUsac . j»
• Cette érection en duché héréditaire,
mais non en pairie, fut enregistrée
immédiatement dans les g-reflfes des
diverses cours. Voilà donc comment le
nom de notre petite châtellenie péri-
gourdine a été donné, en souvenir de
ses anciens seigneurs, par leurs descen-
dants à un de leurs duchés, et est de-
venu une localité importante, chef-lieu
de canton de TAube. Ces baptênaes sout
fréquents dans Thistoire de la féodalité
et toujours honorables pour ceux qui
les obtiennent. Louis XV, sans nul
doute, se rendit à un désir exprimé par
les descendants des anciens Estissac.
Veuillez agréer, etc.
Comte d'Arlot de Saint Saud
P.-S. — La note ci-dessus était faite
lorsque j'ai trouvé que François de La
Rochefoucauld rendit hommage au roi
pour la châtellenie d'Estissac en Péri-
gord le 11 août 1692 fl)» et lorsque
M. Ph. de Bosredou a bien voulu ap-
peler mon attention sur ce que Potier
deCourcy a dit, a propos d'E^stissac,
dans sa continuation du Père An-
selme (2) : • La seigneurie d'Estissac
en Atinis, apportée en mariage en 1587
par Claude d'Estissac à François de La
Rochefoucauld fut érigée en duché
héréditaire en août 1758. » Inutile
d'insister sur cette double erreur, qui
prouve combien il était à désirer qu'on
sut à quoi s'en tenir sur la question de
la situation des deux terres d'Estissac,
sises en Périgord et en Champagne,
mais nullement en Aunis.
(1) Arch. dép. de la Gironde, G. 4107.
(2) Histoire ginéalogique.,. des grands officiers
de la couronne.,, IX, Firmin Didot, Paris, 1873-
1882, p. 3^32.
CORRET DE LA TOUR D'AUVERG^
Diverses versions ont été données 5!r
nom et l'origine du capitaine Corret de U 1
d'Auvergne, qui a joué un certain rôl«^ <î
les armées de la Révolution. Tout ce qui n
resse la biographie de ret olficier, aii(|'i«»!
premier consul donna le titre de « pre:
grenadier des armées de la République, • »
réuni dans un volume que nous signal**!^
nos lecteurs (1). Le compte rendu quVn a .
blié la Gazelle de France nous fourmi
détails généalogiques dont la place est t"
fait incliquée dans le Bulletin; nous a
donner ceux qui conviennent au cadre de r:
publication :
I
Le nom de La Tour d'Auverg-ne »-
devenu légfendaire. Il est de ceux v.
éveillent aussitôt dans tous les e.-} . '
les idées d'honneur, de couraçre t-t
désintéressement. MHis tout ce qi
sait, dans le public, de sa vie et lit» .-
carrière militaire, se réduit à peu ] "-.
à ceci : La Tour d'Auvergrne ne •:
passa jamais le gprade de capitaine,
reçut de Bonaparte, alors preii .
consul, le titre de « premier greuî^i
des armées de la République •• A[ -
sa mort, son nom fut maintenu d .
les contrôles et dans les revues ; il :
pendaut longtemps nommé daus :•
les appels, et le caporal de rescou .
dont il avait fait partie répondait ; -
ces mots : Mort au champ d'honn .
C'est tout, sauf peut-être que les l:
tons bretonnants n'ignorent pas q
dans les loisirs de la vie de garnisoii. .
étudia la philologie avec son ami !
Brigant et publia eu 1792, à Bayut..
un livre intitulé : Nouvelles recher»
sur la langue, Vorigine et les anti'j* \
des Bretons, avec un glossaire ^»ri
polyglotte,
11 a paru avec raison à Tua de i
écrivains militaires les plus di^^
{\) Le Capitaine La Tour d'Auvergne, pr^'
grenadier de la République, par Emile >t
c.'ipitaine au 28* régiment d'infanterie. — l ..
lume in- 12, Perriu et Compagnie, édileui*.
Quai des Grands-Auguslins. 1895.
369
LE BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
370
g*ués, M. le capitaine Emile Simond,
que la vie de la Tour d'Auvergne mé-
ritait d'être racontée en détail, avec
précision. Dans un remarquable et
très intéresssnt volume, il Ta reconsti-
tuée avec un soin pieux, en la débar-
rassant des péripéties dramatiques et
des anecdotes amusantes qui sont du
domaine de la fantaisie.
Théophile-Malo Corret, qui s'appela
plus tard de La Tour d'Auvergne- Cor-
ret et que la postérité n'a plus désigné
que sous le nom de La Tour d'Auver-
g-ue, quoi qu'il n'appartienne pas légi-
timement à cette ancienne et célèbre
famille, naquit le 23 décembre 1743 à
Carhaix, ville de la Cornouaille, en
Basse-Bretagne.
C'est à tort que ses biographes avant
M. Emile Simond, l'ont tous prétendu
noble. Son acte de naissance dénomme
son père • Olivier- Louis Corret ■, et le
qualifie < noble maître >, désignation
usitée à cette époque pour les notables
bourgeois. Les simples gentilshommes
et les anoblis prenaient légalement le
titre d'écuyer, à moins qu'ils ne fus-
sent chevaliers. Voici du reste quelle
était l'origine de la famille Corret.
Henri de La Tour d'Auvergne, vi-
comte de Turenne qui devint duc de
Bouillon prince souverain de Sedan et
de Raucourt, et qui fut le père du
grand Turenne, eut un fils naturel
d'Adèle Corret. Cet enfant, nommé
Henri, qui épousa Marie Dupuis de la
Galauperie, se rendit en Bretagne à la
suite d<î la princesse Catherine Hen-
riette de la Tour d'Auvergne, lors du
mariage de cette princesse avec Amaury
de Goyon, marquis de la Moussaye.
Mathurin Corret, fils d'Henri, épousa
Marie du Quellenec des barons du Pont,
dont il eut un garçon et deux filles.
Le fils Olivier-Louis Corret, devint
avocat et sénéchal de Trebivan, et fut
le père de Théophile-Malo, plus tard
La Tour d* Auvergne.
Après avoir acquis dans sa famille
les premiers éléments d'instruction, le
jeune Théophile entra au collège de
Quimper, alors dirigé par les Jésuites
et réputé dans la Bretagne pour possé-
der les plus habiles et les plus savants
professeurs. Ses parents, quand il eut
terminé ses humanités, témoignèrent
le désir de le voir se livrer à l'étude du
droit, mais il montra pour la carrière
des armes un penchant si prononcé
qu'on ne crut pas devoir le contrarier.
Il fut placé au collège royal de La
Flèche, qui était une école préparatoire
à l'école militaire spéciale de Paris.
Seulement il y était entré un peu tard,
si bien qu'à sa sortie, il était trop âgé
pour être reçu à l'Ecole militaire du
Champ de Mars. Il sollicita son ad-
mission dans la Maison du Roi, pour
obtenir sans passage par une autre école
le rang d'officier. Mais les mousque-
taires dont il demandait à faire partie,
étaient tous gentilshommes. Il lui fallut
prouver une noblesse qu'il n'avait pas,
et il eut recours à un parent de sa
mère, le seigDeur du Mesgouez, qui lui
délivra le certificat suivant pour lequel
on obtint trois autres signatures.
« Nous, gentilshommes de la pro-
vince de Bretagne, évêché de Tréguier
certifions que écuyer Théophile-Malo
de Corret,fils de Olivier-Louis et de da-
me Jeanne-Lucrèce Salaun, est gen-
tilhomme de la dite province. En foi
de quoy nous lui avons signé le pré-
sent certificat, pour lui servir, ainsi
qu'il appartiendra. ■
Ce certificat de complaisance lui ac-
cordait la particule et le titre d'écuyer
auxquels il n'avait aucun droit. Cette
attestation, nécessaire pour entrer dans
toutes les écoles militaires et surtout
dans la maison du Roi, ne se refusait
jamais aux jeunes gens de famille
honorable qui se destinaient à l'armée.
Elle était sans conséquence. Les inten-
dants des provinces, chargés de la vé-
rification, ne se montraient pas sévères
et fermaient les yeux sur les fraudes
371
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
d'état civil. C'est ainsi que le futur au-
teur de la Marseillaise entra, à l'école
de Mézières avec un certificat de no-
blesse et sous le nom de Rouget de Lis-
le, quoi qu'il ne fut, comme CJorret,
que le fils d'un avocat, et s'appelât
tout simplement Rouget (Baptiste-
Claude-Joseph).
Corret fut donc admis, le 3 avril
1767, à la 2« compagnie des mousque-
taires, dite des mousquetaires noirs,,.
(1). Il n'y resta que cinq mois. Le \^
septembre 1767, il fut nommé sous-
lieutenant au régiment d'Angoumois,
qui tenait alors garnison à Saint-Hip-
polyte (Gard), sous-lieutenant de gre-
nadiers le 16 avril 1771, lieutenant en
second le 21 mai de la même année, il
devint lieutenant en premier le 8 avril
1779.
La guerre ne venant pas, le lieute-
nant Corret — il signait à cette épo-
que Théophile-Malo de Corret — se
rejeta sur Têtude, s'occupaut d'histoire
d'archéologie, de numismatique. Il
apprit l'allemand, Tanglais, Titalien,
Tespagnol, et parvint à parler couram-
ment ces deux dernières langue?. Lié
avec un de ses compatriotes l'avocat
Le Brigant qui s'occupait des antiqui-
tés et des idiomes celtiques , il entre-
tint avec lui une correspondance sui-
vie, adopta ses idées et se passionna
pour les mêmes investigations scien-
tifiques.
II
En 1777, le régiment d'Angoumois
fut envoyé à Huningue. C'est à ce mo-
ment que le lieutenant Corret sollicita
du duc de Bouillon, Godefroy, l'autori-
sation de prendre le nom glorieux de
La Tour d'Auvergne, qui était celui du
grand Turenne. Il invoquait, pour ob-
tenir cette faveur, la naissance de son
bisaïeul Henri Corret, fils naturel
d'Adèle Corret et de Henri de La Tour
(1) La Ire était ccUe des Mouêquetairt$ grit.
Ces d(5nominations des compagnies venaient de
la couleur de leurs chevaux.
d'Auvergne, vicomte de Tureune.
de Bouillon, prince souverain «Ip S-:
et de Raucourt, frère aîné du mav
de Turenne. Sa requête, habii :.
présentée, reçut un.bon accueil du
qui répondit :
• A Caen, le 23 octobre 1t::
I Je serai très content, Mniis
d'être à portée de vous être utile .
saisirai toutes les occasions awo
du plaisir. Je n'avais pas besoiii
certificat que vous m'avez adre-v
que je vous renvoie ci -joint, ;
m'assurer de tous les détails «iau-
quels vous êtes eutré avec moi et ..
M. Marchand, mon intendant, qii
rendu un compte exact des pi« ^> .
vous lui avez communiquées pou:
faire l'examen. En conséqueuiv. v
pouvez. Monsieur, d'après cette le '
prendre mon nom et les armes an
maison, qui sont La Tour d'Au\ :.
et le gonfanon, en ajoutant
'l'écusson la barre, comme enfant •
rel de ma maison. Je prendrai '
jours l'intérêt le plus vif et le \k ^^ '
cère à ce qui pourra vous coiio::
Boyez-en persuadé, et que persoiiic
vous honore, Monsieur, avec uiî».
particulière distinction que moi.
GODBFROY.
« Duc régnant de Ikn.^l
Une autre lettre, confirmant
qui précède l'autorisa a se fair'
crire dans l'état militaire sous If
de La Tour d'Auvergne-Corret.
prendre les armes de la mai-^'-:
Bouillon avec la barre d'illé^:'
Enfin il reçut un diplôme détinitr*
du 20 mai* 1780. Dès lors il sic::-
Tour d'Auvergne-Corret et, par •
viation, fut généralement a]'}'"
Tour d'Auvergne, nom sous leq-.
est devenu célèbre. Il fut seul r*'
par le duc, quoi qu'il eilt un '>
une sœur, mais il n'avait réclaïui
pour lui.
Cette démarche, cette ambiti
changer le nom de son père, no::.
373
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
374
aorable, contre un autre plus illustre,
16 laisse pas de déranger un peu la lé-
rende de La Tour d'Auvergne. La vé-
•ité est que « le pr. mier grenadier de
a République » était bel et bien un
I aristocrate ».
Sa sœur mariée à M. Limon du Ti-
neur, avocat à Guingamp, avait une
îUe, qui fut demandée en mariage —
m était alors en 1780 — par un jeune
lomme des plus honorables. Il plaisait
i la jeune fille et agréait à ses parents.
Jeux-ci allaient accepter, lors qn'inter-
nut La Tour d'Auvergne. La demande,
mivant lui, devait être rejetée, du
noment que le prétendant ne justifiait
3as d'un titre nobiliaire. « Quant à
noi, écrivait-il à son beau-frère, M. du
rimeur, élevé par état à avoir pour la
iistrihution des rangs une vénération
larticulière et à respecter les préjugés
:^t l'opinion qui aujourd'hui régissent
la plupart des hommes, j'avoue que, si
l'avais été le tuteur de ma nièce, je
sens bien que j'aurais fait germer de
^onne heure dans son cœur les princi-
pes dont je suis imbu, ceux de ne
jamais sacrifier les convenances de la
aature et de l'opinion, surtout dans la
position où il a plu la Providence de la
placer, tant pour sa fortune actuelle
jue pour ses alentours, ses espérances
i venir et beaucoup d'autres avantages
'éols... Vous conviendrez qu'un beau
lora que vous joindrez â celui de votre
ille, mettant un jour vos enfants à la
portée, de tout, en leur ouvrant une
route facile aux honneurs, leur ouvrira
lussi bientôt celle de la fortune et sa-
tisfera tous les désirs qui pourraient
ç^ous occuper à vos derniers moments. ■
La Tour d'Auvergne, l'emporta ;
^râce à lui, le malheureux prétendant
fut évincé comme trop bourgeois. Lors-
\\\Q, sa nièce, six ans plus tard, épousa
:?Qfin un gentilhomme, M. de Kersau-
3ie, il obtint du duc de Bouillon que
celui-ci signât au contrat de mariage.
II était à ce moment si entêté de no-
blesse qu'il en voulait à son beau-frère
d'avoir pris, dans le contrat la qualifi-
cation d*avocat. « Mon beau-frère, écri-
vait-il, est libre de prendre la qualité
d'avocat c'était celle de mon père, je
m'en fais honneur ; mais je crois qu'il
ferait bien (sauf meilleur avis) de n'en
prendre d'autre que celle de noftZtf
sieur,,, i
Le lieutenant d'Angoumois ne man-
quait pas d'affirmer en toute occasion
le prix qu'il attachait à son aristocra-
tie récente et l'orgueil qu'il en tirait
après avoir reçu le diplôme qui lui ac-
cordait le nom de la Tour d'Auvergne,
il s'était empressé de le faire vérifier
et enregistrer par le Conseil du roi :
puis il avait réclamé les privilèges at-
tachés à son nouveau titre. Cette de-
mande n'ayant pas été accueillie tout
d'abord, il écrivit fièrement à l'inten-
dant de la Bretagne où se trouvaient
ses propriétés : • Tous ceux qui, com-
me vous, Monsieur, ont la distinction
des rangs en recommandation et celle
du nom parce que vous jouissez de ses
avantages ne mettront jamais en doute
si le nom de Turenne est taillade en
France. »
S'il était fier de son nom, il brûlait
du reste d'y ajouter un nouveau lustre
et ne pouvait se consoler d'être indé-
finiment condamné à la vie de garni-
son. En 1784, comme il venait d'obte-
nir un congé de semestre et se dispo-
sait à se rendre en Bretagne chez ea
sœur, il apprit qu'une expédition fran-
co-espagnole s'organisait pour arra-
cher l'île de Minorque aux Anglais,
sous le commandement du lieutenant
général de Crillon, passé au service
de l'Espagne depuis 1762. La Tour
d'Auvergne sollicita l'autorisation de
consacrer son congé à faire cette cam-
pagne. Le général baron de Wimpfen à
ce moment détaché au ministère de la
guerre pour là rédaction des ordon-
nances et du Code militaire en élabo-
ration, lui répondit : < Le ministre ne
875
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
peut autoriser votre démarche parce
que beaucoup d'officiers et de g'ens
de cour ont brig-ué le même avantagée
et qu'il s'est obstiné à les refuser...
D'après cela, vous ne pouvez poursui-
vre votre projet que comme un officier
qui a un semestre et qui préfère l'île
de Minorque à tout autre séjour.
Arrivé là, en quelque manière, comme
un curieux du camp, M. le duc de
Grillon peut faire usage de votre vo-
lonté, de votre zèle, et vous procurer
peut-être de g-rands avantagées en Es-
pagfne. Il est difficile de prévoir quel
géra le produit de votre démarche ; il
est toutefois certain quelle ne sera pas
improuvée... ■
Sur cette réponse, la Tour d'Auver-
gne, plein d'espoir, s'embarqua, le 11
octobre 1781, pour kinorque. Dès son
arrivée, il s'installa au camp de l'armée
franco -espag*nole, qui faisait le siège
de Port-Mahon, capitale de l'île, et prit
part à toutes les affaires, où il montra
une intrépidité qui lui mérita l'admi-
ration des troupes. Dans une sortie, où
les Anglais furent repoussés et conduits
baïonnette dans les reins jusqu'à leur
première batterie, s'étant aperçu qu'un
volontaire de l'armée était resté blessé
et sans secours sur le glacis de la place,
îl retourna, au milieu du feu des enne-
mis, le chercher, le trouva blessé très
dangereusement sur la crête du glacis,
l'enleva et le transporta sur ses épaules
jusqu'aux postes avancés des Espa-
gnols.
Cependant, le général de Wimpfen,
Bon protecteur, au ministère de la
guerre, étant mort, ordre fut signifié
à la Tour d'Auvergne de revenir sur-le-
champ, sous peine de perdre son grade.
Le 14 janvier 1782; il s'embarqua pour
la France et alla rejoindre, à Stras-
bourg, son régiment, où venait d'en-
trer, en qualité de cadet, — et non
de sous - lieutenant, comme le dit
par erreur M. Emile Simond — un
jeune homme destiné lui aussi à la
gloire, André-Marie de Chénier. L
Tour d'Auvergne et Chénier se li^re:/
ils ensemble, ainsi que le croit M. >.
moud? La chose est peu probable,
raison de la diflGérence de grades, .
cadet n'étant au demeurant qu'uu 2- -:-
tilhomme qui servait comme so!»:-: .
puis comme bas-officier, pour appiv^-
dre le métier; — en raison surtout .
la différence d'âges, André de CL^l: -
n'ayant encore que dix-neuf ans, taL
que La Tour d'Auvergne en n» .
trente-huit bien comptés. André, d' .:
leurs, ne fit que passer au régiment.
La Tour d'Auvergne passa capirn ..
à l'ancienneté, le 29 octobre, après : •
sept ans de services. Le 6 octobre 17.^
il obtint la croix de Saint-Louis.
Vers la fin du mois de janvier 17. ,:.
le régiment de l'Angoumois était r».
garnison à Bayonne. Le capitaine .
La Tour d'Auvergne vit arriver t ^t .
lui son colonel, M. de Caldaguès, su:- :
d'un groupe d'officiers. Ils lui aii--
rent qu'ils étaient résolus à im: »:
leurs camarades émigrés, et luidem^.-
dèrent de partir avec eux. Il appur:
nait aussi à la noblesse. Il portait si:.
nom illustre qui devait l'engager j' >
que tout autre à suivre leur exeuij' .
L'honneur l'engageait. — Il répoh i :
qu'il ne se réglait pas sur les autr.-- .
que rien ne pouvait légitimer à - r
yeux la violation du serment; qn' .
vertu d'un décret de l'Assemblée cn..>.
tituante, le Roi avait ordonné à rarn.
de prêter serment d'obéissance au pn *••»
de 1791 ; que le régiment Tavait prv ï
solennellement. Tous les autres C\ .--
sent-ils y manquer, dût-ii être seu.
le tenir, il y resterait fidèle !
< A ce moment, dit M.Emile Simo:. \
La Tour d'Auvergne n'était nullem-, ./
républicain... Dans cette émouvHii:
scène, l'accusa-ton d'abandonner
cause royale par intérêt ? Ou, ce qui lV
plus probable, ses camarades parure:.:-
ils lui supposer l'arrière-pensée ;i
profiter de leur départ pour ga^-:.-r
377
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
378
ravancement rapide qu'il n'avait pu
obtenir ? Quoi qu*il en soit, La Tour
d'Auverg-ne décida, après avoir refusé
d'émigrer qu'il n'accepterait jamais
d'autre grade que celui que ses cama-
rades lui avaient connu au moment de
leur séparation. »
III
Au mois de mai 1792, le régiment
d'Angoumois détacha son 1" bataillon
avec ses deux compagnies de grena-
diers à Tarmée du Midi, commaudée
par le général de Montesquiou. Le rè-
glement du 1®' janvier 1791 avait sup-
primé le nom des régiments, qui avait
été remplacé par un numéro, et An»
froumois était devenu le 80® d'infan-
terie de ligne. La Tour d'Auvergne
avait été nommé capitaine de la- com-
pagnie de grenadiers du 2® bataillon le
5 février. Comme plus ancien capitaine,
il eut sous ses ordres les deux compa-
gnies de grenadiers auxquelles on ad-
joignit deux compagnies de chasseurs
formées avec les hommes les plus les*-
tes et les plus vigoureux des compa-
gnies de fusiliers ce qui lui donna
4 compagnies. 11 se trouvait ainsi à la
tête de soldats d'élite, en mesure de
tenter les coups d'audace et de servir
d'avant-garde aux colonnes.
L'armée du Midi — ou des Alpes —
avait pour mission d'opérer la conquête
de la Savoie. Elle y réussit sans trop
de peine et entra à Chambéry, le
21 septembre 1792. Dans la nuit du
21 au 22 septembre, les troupes sardes
avaient été tournées et mises en dé-
route. La Tour d'Auvergne prit une
part brillante à cette affaire, qui reçut
le nom d'affaire des Marches.
A la fin de 1792, il fut envoyé à l'ar-
mée des Pyrénées, placée sous le com-
mandement du général Servan, ancien
ministre de la guerre. Dès les premiers
jours de janvier 1792, Servan le pro-
posa pour colonel du 20«» régiment
d'infanterie. A la suite de cette propo-
sition, les représentants de la Conven-
tion délégués dans les départements
des Hautes-Pyrénéîs et des Basses-Py-
ténées nommèrent à Bayonne « le ci-
toyen La Tour d'Auvergne colonel du
20® régiment d'infanterie, à titre pro-
visoire. I Mais celui-ci refusa tout
avancement; il déclara qu'il voulait
rester simple capitaine de grenadiers.
L'armée des Pyréuées occupait une
ligne trop étendue, ayant toute la
frontière franco-espaguole à défendre*
Au mois de mai 1793, elle fut divisée
en deux armées celle des Pyrénées-
Orientales et celle des Pyrénées Occi-
dentales. Le régiment de la Tour d'Au-
vergne fit partie de cette dernière,
dont le commandement fut donné au
général Servan. Un décret du 21 fé-
vrier précédent avait prescrit que l'in-
fanterie serait formée en demi-brigades
composée chacune d'un bataillon des
ci-devant régiments de ligne et de
deux bataillons de volontaires. Lors
de la mi^e à exécution de ce décret, au
mois de septembre 1793 le 2'' bataillon
du 80« régiment anciennement Angou-
mois, auquel appartenait La Tour
d'Auvergne, composa la 148® demi-
brigade avec deux bataillons de volon-
taires de la Gironde.
Pendant les engagements de 93 et
de 94, le capitaine de La Tour d'Au-
vergne ne cessa de se signaler par son
intrépidité, son audace, comme aossi
par la sagesse de ses conseils et la jus-
tesse de ses * prévisions. Il se signala
particulièrement à la prise de Saint-
Sébastien, et dans les affaires de la
Croix-aux-Bouquets, dAsquinzieu et
d'Eratzu.
Epuisé de fatigues, réduit par la pri-
vation des dents supérieures à ne vivre
que presque de laitage, la vue presque
perdue, il demanda et obtint sa retraite
à la fin de 1794. Ayant pris la voie de
mer pour rentrer en Bretagne, il fut
fait prisonnier par les Anglais. Au
mois de janvier 1796, rendu à la U-
379
LE BULLEiTn héraldique de FRANCE
<*i
berté il s'installa, au n<> 66 de la rue
Basse, et reprit ses études favorites
sur la langue bretonne et les origines
gauloises. Sa correspondance avec son
maître et son ami Jacques Le Briprant
redevint plus active que jamais. Marié
deux fois, Le Brigaut avait eu vino-t-
deux enfants. Vers la an de sa vie, il
en avait perdu le plus grand nombre
—plusieurs étaient morts à la guerre —
et il restait seul, sans fortune et sans
soutien. En 1797, menacé de perdre
son dernier fils, qui était soldat dans
Tarmée de Sambre et Meuse, il écrivit
à La Tour d'Auvergne et le supplia de
solliciter pour ce fils une dispense mi-
litaire. La Tour d'Auvergne résolut de
partir à la place du fils de son ami et
demanda à rentrer dans Tarniée com-
me simple volontaire. Le ministre de
la guerre accepta son offre avec em-
pressement. Seulement son sacrifice fut
inutile ; on admit le remplaçant, mais
on ne lâcha pas le remplacé.
La Tour d'Avergne serait sans doute
retourné avec joie à la 148« demi-bri-
gade où il avait laissé tant de souve-
nirs, mais elle avait disparu. Depuis
qu'il était eu retraite, l'armée avait été
réorganisée.
La 148« demi brigade de ligne de
première formation, où s'était popula-
larisé La Tour d'Auvergne, était entrée
dans la constitution de la 34® de
deuxième formation, le 19 févrir 1797.
Son ancien corps ayant disparu, il
choisit l'armée du Rhin -et -Moselle,
commandée par le général Moreau,
qu'il connaissait; mais à peine était-il
en route pour s'y rendre, qu'iuter vin-
rent les préliminaires de paix de Léo-
ben, puis bientôt, le 17 octobre 1797, le
traité de Campo-Formio. La Tour d'Au-
vergne revint en France et se réins-
talla à Passy.
La guerre ne devait pas tarder à
recommencer. Malgré ses 55 ans, il
reprit de nouveau du service, au mois
d^avril 1799, se rendit à l'armée du
Danube et fut incorporé, sur sa :r-
mande, aux grenadiers de la 46** dt^.
brigade de seconde formation, don: -
chef, Porti, était son ami. On s^inja^ . .
généralement, à cause du titre d^ . -
mier grenadier de la République qui .
fut décerné plus tard par Bonajiar*
qu'il servit comme simple grena.
C'est une erreur. Il resta toujoiir- v -
pitaine et remplit les fonctions ii;r
grade, mais à la suite, les compa;': ."
où il se trouva placé, quand il re:
du service temporairement, ayant . -
capitaines titulaires. Il touchait .
reste les appointements de capital -
de première clasae. Attaché à Tan.
de Masséna, qui luttait glorieuseiL' ..
en Suisse contre les Russes de Soir^ •
rov, il prit une part brillante à 1m \.
toire de Zurich (25 septembre 17-
Peu de semaines après, la cam^H.*
finie, il obtenait un congé de r ;
indispensable à l'état d'épuisement
sa sauté se trouvait réduite.
Au lendemain du 18 brumaire
premier consul, habile à saisir to .
les occasions de surexciter Tins:.:,
guerrier de la nation, chercha le m }
de récompenser La Tour d'Auver^.
devenu peu à peu très populaire. I. •
fit adresser par le ministre «jr
guerre un rapport, à la suite du
il prit, le 26 avril 1800, un arrête n
mant <c le défenseur de la Patrie li*- .
Tour d'Auvergne Corret • premier y
nadier de la République n, en lui
cernant un sabre d'honneur.
A ce même moment, son vieil ^
Le Brigant s'adressait de qouv^h
lui pour obtenir que son fila lui
rendu. La Tour d'Auvergne lui
pondit qu'il venait de solliciter la . •
veur de servir encore une fois c^i: :
volontaire aux grenadiers de lu -
demi- brigade. Il autorisait Le Bn^-
à se prévaloir auprès du Prt-:..
Cousul de sa lettre et de sa détt-: .
nation.
Au mois de juin 1800, il alla :
)81
LE BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
382
oindre, àTarmée du Rhin, la 46*» demi
^rig-ade. A peine arrivé, il allait y
rouver la mort. Le 27 juin, Tavant-
:rarde, dont il faisait partie, rencontra
/ennemi sur le Lech, à Ober-Hausen,
)rès Neubourg (Bavière). Un combat
errible s'engag-ea, qui se j^roloug-ea
jusque dans la nuit. Dans Tobscurite,
>u n'entendait plus un coup de feu,
aiais seulemeot le cliquetis des armes
?t les cria des combattants. Un bulan
autrichien porta à La Tour d'Auvergne
un furieux coup de lance, donné si
violemment que la hampe se brisa.
Frappé au rœur, le capitaine tomba
lourdement. Les grenadiers l'empor-
tèrent derrière les rangs, lui arrachè-
rent son habit, mais il était déjà mort.
Il avait été tué sur le coup, sans pro-
noncer un seul mot. Les paroles qu'on
lui a attribuées à cet instant ont été
imaginées*
Edmond Bibb.
Notes d^Ëtat civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE JUIN
■T RAPPBL DBS MOIS PRicéOBIfTS
Le marquis de Noé, fils de Roger de
Noé, ancien attaché au ministère des
affairesétrangères et de Nicoline-Jenny
Sanier, avec M"<» Mercedes Guzman
Blanco, fille du général Antoine Guz-
man Blanco, ancien président de la
République du Venezuela, et de
^Xme Guzman-Blanco.
Le mariage a été célébré le 6 juin en
Téglise Saint Pierre de * Chaillot.
M. l'abbé Le Dain,curé de la paroisse,
a donné la bénédiction nuptiale.
Les témoins étaient, pour le marié :
le vicomte de Noé et le comte de Moli-
tor, ses oncles ; pour la mariée : M. An-
tonio Guzman-Blanco et M. Bernard
Guzman-Blanco, ses frères.
La sœur de la mariée a épousé le duc
de Morny.
La maison de Noé, d'origine cheva-
leresque, une des plus considérables
du Haut Languedoc par ses posses-
sions, ses alliances, ses services mili-
taires et les grands emplois qu'elle a
tenus, est connue depuis 1186. Elle
figure à cette époque et en 1205 parmi
les bienfaiteurs de l'abbaye de Gran-
selve et des Feuillants ; elle est nom-
mée en 1271 dans l'acte de prise de
possession ( SaisimentumJ du comté de
Toulouse au nom du roi de France, en
la personne d'Arnaud-Pons de Noé,
Sgr du lieu dans Tarrondissement de
Muret. Son nom figure snr la liste des
capitouls de la ville de Toulouse en
1430, 1445 ef 1516. A l'époque de la
Révolution elle était en possession de-
puis 1606 de la charge héréditaire de
sénéchal et gouverneur des Quatre
Vallées d'Aure, de Magnoac, de Nestes
et de Barousse, dont le premier titu-
laire fut Louis de Noé, baron de l'Isle,
marquis de Noé.
Roger de Noé fut fait chevalier de
l'ordre du roi par Biaise de Montluc,
commandant en chef l'arméedeGuienne
en 1569. Il avait acquis la seigneurie
de risle en Armagnac qui lui donna,
aini^i qu'à ses successeurs, le titre de
chanoine honoraire de l'église métro-
politaine d'Auch et de troisième baron
de l'Armagnac.
Ses descendants établirent la filia-
tion suivie de leur maison depuis 1356
devaut l'intendant de la province Be-
zons en 1668, et furent admis aux hon-
neurs de la cour en 1753. De nos jours
ils ont donné deux pairs de France en
383
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
1815 et 1816, un lieutenant g-énéral et
un gfentilhomme de la Chambre du roi
Charles X. Ce dernier Louis-Pantaléon-
Jude-Amédée, né en 1777, mort à Paris
en 1858, avait épouse dans le comté de
Surrey en Ang*leterre, le 30 janvier
1804, Françoise - Caroline Halliday.
C'était le bisaïeul du nouveau raurié.
Lozangéj d*or et de gueules.
sangrer, reçu à Saint-Cyr en 1891,
sous-lieiit. au 41® rég. d'infanterie.
D'azur^ au lion d'argent.
p^^^ ^%*^ •
Antoine Bréart de Boisang'er, lieute-
nant au 6® régiment de hussards, fils
de Thomas Bréart de Boisanger, ingé-
nieur en chef des ponts et chaussées
et de Emma Robert de Saint-Vincent,
avec Mlle Charlotte Pettit, fille de
M. Pettit, ingénieur en chef des Lan-
des et de Mme Pettit, née de Villeneuve.
Le mariage a été célébré le 8 juin, à
PariSj en l'église Saint-Philippe du
Roule.
La famille Bréart est originaire de
Bretagne, où elle a possédé les sei-
gneuries de Queblen et de Boisanger.
Elle a donné un secrétaire du roi en
1692 et a été maintenue dans sa no-
blesse en 1701.
Le chef de la branche aîaée est
Thomas-Marie Bréart de Boisanger,
marié en 1865, avec Rosalie du Breil
de Pontbriant, dont postérité. Il est
fils de feu Pierre-Adrien-Marie, lieute-
nant de vaisseau et de Thérèse de
Mauduit du Plessix, sa cousine ger-
maine ; de ce mariage vinrent deux
autres enfants : 1 . Adri-^yi - Charles,
lieutenant de vaisseau en 1866, marié
à Ursule-Pauline Hersart de la Ville-
marqué : 2. et Augustin, officier d'in-
fanterie, marié à Marie Hersart de la
Villemarqué.
Pierre-Adrien-Marie Bréart de Boi-
sanger a eu trois frèrea : 1. Paul ;
2. Charles; 3. Thomas, le père du
nouveau marié, qui a six enfants de
son mariage avec Emma Robert de
Saint-Vincent.
Joaeph-Marie-Henri Bréart de Boi-
«A^k^^^^M^^^^^^^^^
René-Charles-Marîe Bayard de
ViuTtrie, lieutenant au 7" régiment \
chasseurs, fils d'Edmond Louis-Ma:.-
Bayard de la Vingtrie, ancien ofii • -
de cavalerie, chevalier de la Lè;r: -
d*honneur, décédé, et de Marthe-Air.^ •
Caroline d'Andigné de Beaure^rani, -
veuve, avec Noémi-Marie-Blau \. -
J( sèphe de Richer de Beauclui:.. .-
Monthéard, fille d'Emmanuel-Alexb .-
dre-Augustin de Richer, baron
Btauchamps - Monthéard, et de : -
Noémi-Marie-Athenaïs Le Barrois .
Lemmery, sa première femme.
Le mariage a été célébré le 11 ji. .
en réglise de Notre Dame de \ • :-
sailles.
Les témoins étaient, pour le mar.^
le colonel Moreau, commandant
7® chasseurs, et Jules de la Vin^rtr;-
ancien officier de cavalerie, chevalii*r \
la Légion d'honneur, son oncle ; poi: r
mariée : M. Amédée-Félix-Autoine I - --
rot, son oncle, et le baron d'Orgre\ .
son grand oncle.
La famille Bayard delà Vins-tr:
originaire du Perche, est actuellenir.
fixée en Anjou ; elle a été repréc^eu:
à rassemblée de la noblesse du &lh .
en 1789 par Louis-Jacques Bayar^i
la Vingtrie, ancien lieutenant g^éu- r.
au bailliage du Perche k Bellême^ r
valier de Tordre de Saint-Michel, f
contracté des alliances avec les fa mi
d'Andigné, du Bois de Maquille. 1* . •
lart de Grand val, de Mecflet, de I. -
guet-Brancion, Mercier du Paiy,
Fréville et de Fouilleuse-Flavacour:
D'argent^ d un chêne de sinople, .>- -
tenu de deux rameaux de laurîrr
même^ entrelacés par le bas,
(V. pour la famille de Richer, or:.
naire du Maine» les Bulletins de 1^.
385
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
386
col. 99 et 345, et de 1894, col. 498.)
Z>'<7r, au chevron de guetdes, chargé
de Crois croisettes cTor^ accompagné de
trois bleuets^ aliàs trois roses d'azur^
Hgés et feuilles de sinople, et posés
2 et 1.
Devise : Honos et fides.
^>«^^MMMM«
Le comte Karl Costa de Saint-Geais de
Beaiireg'ard, lieutenant au 5** régiment
le drageons, fils du comte Bérold
Costa de Saint-Genis de Beauregard
?t de la comtesse, née de la Goutte de
Montaugey, avec Mlle Jeanne Aubry-
Vitet, fille de M. Eugène Aubry-Vitet
ît de Mme Aubry-Vitet, née Darblay.
Le mariage a été célébré le 15 juin
en réglise Saint-François-Xavier, à
Paris.
La bénédiction nuptiale a été don-
née par Mgr Baptifolier, évêque de
Mende.
Les témoins de la mariée étaient :
3, A. R. le duc de Chartres et M. Paul
Darblay, son grand-père ; ceux du ma-
rié, le marquis Costa de Beauregard,
incien député à l'Assemblée nationale
sou oncle, et le comte d'Antioche, son
cousin maternel.
Le marié à trois frères qui ont
épousé : le premier, Stanislas- Victor-
Nlarie, ChristineDenise-Louise-Marie-
i^auline Pandin de Narcillac ; le second,
Slarie - Joseph - Gonzague , Françoise
^"oysin de Gartempe ; le troisième,
(^'ictor, Mlle de Chossat de Mootburon.
(Voir les Bulletins Aq\%%^, col. 285,
191 ; 1890, col. 293.)
D*azur^ à trois bandes d^or, au chef
*ousu d'azur chargé de 3 fleurs de lis
Vor.
Le comte Marie Roselin-Claver- Gas-
)arti-Hélion de Villeneuve Esclapon,
capitaine au 38* régiment d'infante-
•ie, fils du comte Charles de Ville-
neuve-Esclapon, officier supérieur en
retraite et de feu la comtesse née Ma-
ric-Alexandrine de Pillot de Coliguj^-
Châtillon, avec Joséphine de Blan-
chetti fille du comte César de Blau-
chetti et de la comtesse née de Pellis-
sier-Nanton-la-Coste.
Le mariage a été célébré le 18 juin
en l'église Saint-Pierre, à Avignon.
(V. pour la notice sur la maison de
Villeneuve en Provence les Bulletins
de 1886, col. 605 ; 1890, col. 300 ; 1893,
col. 336.)
De gueules^ fretté de six lances de
tournoi d'or y semé dans les claires-voies
d^écussons du même; sur le toutyd^azur
à la fleur de lys d'or.
Devise : Per hœc regnum et imperium,
La famille de Blanchetti ou de Bian-
chetti est une des plus anciennes et des
plus illustres de Bologne, qui, suivant
Moréri, prétendait tirer sou origine de
Robert Bianchetti, neveu de Theodorîc
le Saxon, duc de Bourgogne, qui s'éta-
blit, dit-ou, à Bologne vers Tan 807.
Elle a donné plusieurs sénateurs et
gonfaloniers à la ville de Bologne, et
un cardinal, Laurent Blanchetti^
nommé le 5 juin 1596 par le pape Clé-
ment VIII (Hîppolyte Aldobrandini),
dont il avait été le collègue dans la
mission diplomatique envoyée en Polo-
gne sous le pape Sixte V. Laurent
Blanchetti fut mis à la tête des congré-
gations et du conseil du Saint-Office,
protecteur de l'église de Lorette ; après
s'être vu deux fois sur le point d'être
élu pape, il mourut en 1612, à l'âge de
67 ans.
Une branche de cette maison s'éta-
blit à Avignon vers le milieu du xvii**
siècle par le mariage de Jean-Baptiste
de Bianchetti II, Sgr de la Motte : Pen
1661 avec Françoise-Delphine d'Hen-
rici ; 2° en 1678 avej Anne de Castil-
lon-Castellet, des marquis du Castellet
en Provence. «
Son petit-fils César-Elzéar-Joseph
387
LE BULLETIN HÉRALDIQUE OB PRiUlCS
comte de Blanche tti, sénateur de Bolo-
gne, comte de Falciuo en Italie, sgr de
la Motte, lieutenant-commandant des
chevaulégers du comtat Yenaissin,
ép. le 5 mai 1742 Catherine-Marie de
Gardane. Il recueillit, en 1761, la suc-
cession de la branche italienne éteinte
dans les mâles et s'établit à Bologne
ourappelaientlessubstitutions.il reçut
le titre de comte par bref du pape Be-
noît XI V du 7 septembre 1742 et devint
. en 1761, comte de Falcino, puis sénateur
et gonfalonier de Bologne.
De son mariage il eut deux fils :
1. Pierre-Paul-Joseph, comte de Fal-
. cino, sénateur de Bologne et gonfalo-
nier qui épousa en 1771 Marie-Aurélie
de Monti, dont la descendance est au-
jourd'hui représentée à Bologne par
.François-Louis comte de Blanchetti
(cousin-germain du père de la mariée],
chef de la branche italienne, marié à
Marie-Thérèse de Paoli, ancien cham-
bellan de Charles-Louis de Bourbon
duc de Lucques et de Marguerite de
Spada» dont quatre enfants;
2. François-Marie-Stanislas comte de
Blanchetti, patrice de Bologne, sgr de
la Mothe, colonel des chevau-légers
du comtat Yenaissin, marié à Paris en
1773 à Cathtrrine-Henriette de Périer,
dame du Breil, en Normandie^ dont :
1. Eulalie, mariée à Bologne à son
cousin le comte de Blanchetti, père de
François-Louis; 2. et Charles-Pierre-
Paul comte de Blanchetti, marié à
Marie-Alexandrine de Saizieu, fille du
baron Barthélémy de Saizieu, et de
Marie-Désirée de Régina, dont : César-
Louis-Paul-Guillaume comte de Blan-
chetti, marié à Marie-Joséphine-Pau-
line de Pelissier-la-Cojte dont : 1.
Charles; 2. Louis; 3. Joséphine, la
mariée; 4. Marie; 5. Berthe.
Bandé d'argent et de gueules de six
pièces.
Le vicomte Hœderer, Ueuteuai/
29® dragons, fils du comte Raderer
château de Bois-Roussel (Orne) e: :
comtesse Rœderer, née Blacche-L.,
nie Serre de Monjulin, petii-ri .^ .
comte Rœderer et de M"* de C^r
avec M"« Charlotte Vaney.
Le mariage a été célébré 1-^ 2'» .
en réglise de la Madeleine à Par.s .
bénédiction nuptiale a été dooiet:
Mgr Bonuefoy évoque de la Ko: ^
et de Saintes.
Les témoins étaient : pour 1<^ n
le vicomte Pierre Rœderer et M. iî
rice Bailly de Barberey ; ceux :-
mariée, M. Adrien Pépin-Lehall»^. •
le colonel Adrien de Lestapis.
La famille Rœderer originair.'
Lorraine, a eu pour auteur P:^:'
Louis Rœderer, célèbre homme «il
né à Metz, en 1754, créé comte de . 1
pire en 1809, membre du Seuat
1802, et de la chambre des pHir-
1832; il était fils du bâtonnier d^
dre des avocats du barreau de yj
puis substitut du procureur fr^ *
qui fut un magistrat des plus d: *
gués, et de Marguerite Gravelottc*.
Sa mère descendait de Toi:-^
Gravelotte qui fut anobli par le li .*
Lorraine, en considération de Sf ? ^r-
vices et de la reconstruction du
teau de Saulcy, ancien cbAiea:: '
aujourd'hui simple ferme voisii
champ de bataille de Rezon ville iV. i
nuaire de la noblesse^ 1874, p. 3S^
Le comte Rœderer avait ppou^t^ 1 -'
1777 à Francfort-sur- le Meiu, l'.\ -•'
giue-Louise-Walburge Guaita ; '*' ■
1795, à Paris, Marie-Catherine- î*
laide Decrétot veuve de \S'ol
Michel de Grilleau ; il eut du p:«
mariage Antoine-Marie barou Ku
qui fut pair de France en 184.*), e*
ép. le 4 novembre 1809 Catherin -^
laide Berthier. fV. tes Senn/f
Pairs de France^ par M, L. d» .
tonne, p. 24, 215, 256.)
Le sénateur comte j[lo^eren .î^
^*ll
)89
LB BULLETIN HfiRALDIQUB DE FRANCB
390
ri^me aïeul du marié, é'ait titulaire
le la sénatorepie de Gaeu (Calvados).
Ecarielé, au 1 de comte - sénateur î
lu 2 de ministre d'Etat ; au 3 d'argent
m saule de sinople, qui est Gravelotte ;
lu 4 ëchiqueté cTor et d'azur, qui est di
;0Qseiller d'Etat.
Le comte Hélye de Durfort, second
ils de Marie-Louis-i4w^w5^in de Dur-
'ort-Civrac vicomte de Durfort (oncle
lu duc de Lorg*e) et d'Anne-Marie-Eu-
^enie de Montmorency-Luxembourg',
ivec u4ntom^«e- Louise- Marie- Victoire
le Riquet de Oaraman, fille de feu Fé-
f/\>-Alphonse-Victor de Riquet comte
le Caraman et de Marie-Pauline-Isa-
Delle de Toustain.
Le mariagre a été célébré le 24 juin
m rég-lise Saint-Pierre du Gros-Caillou.
La bénédiction nuptiale a été donnée
aux jeunes mariés par Tabbé Olivier de
Durfort, cousin-germain du marié.
Les témoins étaient, pour le marié:
le duc de Lorge, chef de la maison de
Durf ort-Civrac, son cousin germain, et
le comte Antoine d'Huuolstein,8on on-
:1e; pour la mariée : le duc de Cara-
man, chef de la branche ducale fran-
çaise, son oncle, et M. Henry Dela-
luarre son grand-oncle.
(V. pour la maison de Durfort les
Bulletins de 1879, col. 50, 113, 253-;
1888, col. 472; 1890, col. 771, 800;
1893, col. 310, 311.)
Ecarûelé, aux 1 et 4 d'argent à la
bande d^azur^ qui est de Durfort ; aux
2 et 3 de gueules au lion d'arger^tj qui ,
îst de Lomagne.
Devise : Si ell dur yo fort,
La mariée a une sœur Madeleine-
Marie-Louise- Julie, née en 1881.
On sait que la maison de Riquet à
laquelle appartient Mlle de Caraman
se divise en deux branches : la bran-
zhQ française ayant pour chef le duc
le Caraman, oncle de la mariée, et la
branche belge ayant pour chef le
prince de Chimay.
(V. le BulleUn de 1890, col. 287,)
Dazur, à la bande d^or accompagnée
en chef d'une demi-fleur de lys défail-
lante à dextre et florencée d'argent, et en
pointe de trois roses aussi d^ argent ran»
gées en orle.
Devise : Juvat pietas.
M^hA^k^kA^^v^^^^^^
Le vicomte Camille de Cacqueray de
Valmenier, avec Berthe Blanchard de
la Buharaye, fille du vicomte de la
Buharaye et de la vicomtesse née du
Bignon.
Le mariage a été célébré le 25 juin
en l'église cathédrale de Nantes.
La bénédiction nuptiale a été donnée
par M. Tabbé Paul de Cacqueray de
Valmenier, frère du marié, curé dans
le diocèse de Versailles •
. Les témoinsdumariéétaient :1e comte
Edgard de Cacqueray de Valmenier et
le vicomte Amable de Valmenier, ses
frères ; ceux de la mariée : le vicomte
Charles de Cavelier de Cuverville et
Olivier Boux de Casson, ses cousins.
(V. pour la maison de Cacqueray,
originaire de Normandie, le Bulletin
de 1892, col. 300-302.)
D'or, à trois roses de gueules.
Devise : Aut gloriam aut lœthum,
La famille Blanchard de la Buharaye
ou de la Buharais, en Bretagne, est
d'ancienne extraction, connue depuis
Hamon Blanchart vivant au commen-
cement du xiii^ siècle et témoin en 1219
d'une confirmation de donation faite
par Juhel, seigneur de Dinan. Cette
famille a formé plusieurs branches en-
tr'autres celles de Blanchard deChangy
en Normandie, et à Paris celles de
Launay et de Tallangouet. Elle a été
maintenue dans sa noblesse par les
commissaires de Bretagne à Tépoque des
grandes vérifications sous Louis XIV.
391
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
On la voit représentée aux assemblées
des Etats grénéraux de Bretagne en
1764 par N... Blanchard de la Buha-
raye, et à rassemblée de la noblesse
de Bretagne en 1789 par Louis-Gabriel-
César-Eurimedon Blanchard de la Bu-
haraye, Julien-François Blanchard,
chevalier de la Buharaye, et Casimir-
Félix-Augustin-Gabriel chevalier Blan-
chard de la Buharaye.
Le chef de cette famille Arthur
Blanchard, comte de la Buharaye, veuf
en premières noces de Berthe de Saint-
Gilles, est décédé à son château de la
Buharaye, par Pleuguéneuc (Ule-et-
Vilaine), le 5 janvier 1884, à Tâge de
59 ans. C'était le grand-père de la ma-
riée.
If azur ^ à trois croissants d'argent.
^^^^^^^s^^^s^'^^t^s^^fm
Le comte Marie - Amédée - Henri -
Louis de Clermont-Tonnerre, fils d'A-
drien - Marie - -4in^VeV -Etienne Arthur
comte de Clermont-Tonnerre, marquis
de Thoury et de défunte MarieSidonie-
C\ih,r\o\XQ' Nathalie de Biencourt, avec
M"® de Juigoé, seconde fille de feu le
marquis de Juigné et de la marquise
de Juigné née de Talhouët-Roy.
Le mariage a été célébré le 26 juin
en l'église de Saiat-Pierre de Chaiilot
à Paris.
Les témoins étaient, pour 1j marié :
le marquis de Biencourt et le marquis
de Wignacourt, ses oncles; pour la
mariée : le comte Gustave de Juigné,
son grand-oncle, et le marquis de
Talhouët, son oncle.
Le marié a un fière aîné, Fernand-
Marie-Aurel-Ainédée marié à Ayinar-
dine-Marie-Auastasie-Laurence de Ni-
colay, décédée le 13 juin 1893 ne
laissant qu'une fille; et trois sœurs :
la comtesse de Marcieu ; Mme d*Har-
divillier; la vicomtesse de Pomereu.
(V. les Bulletins de 1879, col. 109 à
113; 1889, col. 94, 279, 431; 1891,
col. 163, 220, 487; 1893, col. 312, l
De gueules^ à deux clefs d'ur
passées en sautoir.
Devise : Et si omnes ego non.
(Y. pour la maison le Clerc de Ju :
les Bulletins de 1886, col. SfiN "
1888, coL 121; 1890, col. 172; b
col. 110-111.)
D^argetUf à la croix de gueules Ir-
d'une engreslure de sable et canto
de quatre aiglettes de même, beç'i'.-
ynembrées de gueules.
Devises : Ad alla; — Altiory
lis.
/ Cri de guerre : Battons et abattor
««MM^^I^^^^^^^V^tfM'
Le comte Robert d'OilliamsoD, :
de Marie-Elie d'Oilliamson vie-'.
puis marquis d'Oilliamson et d A
Marie-Thérèse de Champagne-B<H;
avec Marguerie de Montrichari, :
du vicomte de MontricharJ et d
vicomtesse, née Terrier de Lorav.
Le mariage a été célébré le 26 jui.
l'église de la Madeleine à Paris.
La bénédiction a été donnée par
l'abbé de Vregille.
Les témoins du marié étaient
marquis d'Oilliamson, son fW're, '*
marquis de Champagne, son ondr-
ternel ; ceux de la mariée : le c-
de Montrichard, son oncle, et le i
quis de Châteaubrun, son cousiu.
Le pLTe du marié, décédé rn •
avait eu six enfants ; 1. Josepb-M
marié à Marie-Eudoxie de Mac-i^^
decédée en 1892 ; 2. François-M
Guillaume, marié à Jeanne de !
gnac ; 3. Pierre ; 4. Robert, le n«ni .
marié ; 5. Louise-Pauline, mari'-
comte Gontran de Luppé, deo» >î
1889; 6. Jeanne-Louise, mariée a
comte Olivier de Rougé.
(V. les Bulletins de 1886, col :
1889, col. 87, 554; 1891, col. 37.^ *
1892, col 101,177.)
D^azur^ à i^ne aigle éployée d\ir .
1)3
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DE FRANCS
394
icmbiée et becquée d*or posée sur un
uril^ aussi (Vor^ cerclé d'argent.
Devise : Venture and win.
La famille de Montrichard est une
i^s plus anciennes du comté de Bour-
of^rne (Franche-Comté). Elle tire son
lom du château de Montrichard, auprès
e Migrette.
Le premier auteur connu est Gérard
ire de Montrichard, chevalier, qui
esta en 1285 et fut bisaïeul de Guil-
aiime de Montrichard, marié à Guyette
TAndelot. Leur postérité a formé dix
)rauches, dont une seule, celle des
uarquis de Montrichard de Visemal et
ie Frontenay subsistait au commen-
•ement du xvui* siècle. La seig'neurie
le Frontenay, située non loin de Châ-
caii-Chalon, fut érigée en marquisat
-)hT lettres patentes en 1743, en faveur
h* Laurent-Gabriel de Montrichard de
Visemal, marié le 9 juillet 1721, à
Jatheriue - Paule - Françoise de Jau-
:ourt ; il avait eu cette terre du chef
ie sa mère et par succession de la
naison de Visemal éteinte. Le château
le Montrichard fut vendu par Richard
ie Montrichard, en 1335, à Jean, bâ-
tard de Châlon. Cette maison a eu six
chevaliers de son nom admis dans la
confrérie de Saint-Georgfes depuis 1461,
jù n'avait entrée, comme on sait, que
la principale noblesse de Bourg'Ogrne.
Philippe-Bernard-Nicolas - Laurent-
Hyacinthe marquis de Montrichard,
seio:neur de Frontenay, capitaine de
Ira^ons au régiment Royal, chevalier
ie l'ordre de Saint- Georg-es, reçu en
1781, prit part aux assemblées de la
aoblesse de Poligny, en 1789, et Ktien-
ae-Gabriel comte de Montrichard, sg'r
le Saint-Martin, maréchal général des
iog'is des camps et armées du roi, figure
à la môme date à l'assemblée do Lons-
le-Saulnier.
Françolse-Oilberte-Mathilde de Mont-
richard a été reçue dame chanoinesse
comtesse du chapitre noble de Sainte-
À^nne de Bayière en 1838.
De Vair, à la croix de gueules.
L'écu timbré et couronné d'or sur-
monté d'un buste de maure et supporté
par deux anges.
^<»^^<^»«»<V^^»WMW»
Gaspard comte de Berthier-Bizy, fils
unique de Prosper, comte de Berthier-
Bizy, et de Luce de Chevenon de Bigny,
décédés, avec Mathilde d'Avout, fille
du général de division d'Avout, duc
d'Aiierstaedt, inspecteur général d'ar-
mée, etc., et de Jeanne- Alice de Voize.
Le mariage a été célébré le 27 juin
en l'église Saint-Pierre de Chaillot, à
Paris. La bénédictiou nuptiale a été
donnée par M. l'abbé Chesnelong, ami
de la famille et fils du sénateur.
Les témoins du marié étaient le ba-
ron de Berthier-Bizy et le baron de Vi-
gan, ses oncles ; et ceux de la mariée :
le duc de Feltre son cousin et le vi-
comte Daru, son beau-frère.
(V. pour la famille d'Avout les Bulle-
tins de 1892, col. 639 ; 1895, col. 46.)
De gueules à la croix d'or, chargée de
5 molettes de sable (Armes anciennes).
La branche ducale porte : /)V, à
dtux lions léopardés et adossés de gueu^
les, l'un placé au i^ canton, Vautre au
dernier^ tenant chacun une lance polo-
naise^ à la bordure eomponnée d^or et
de gueules] au chef des ducs de l'Em-
pire.
La famille de Berthier-Bizy (qui n'a
aucune parenté avec les Berthier ducs
de Wagram ni avec les Bertier de Sau-
vigny et dont les Berthier de Qraudry
se disent issus avec quelque vraisem-
blance mais sans preuves) est une des
plus anciennes de la noblesse du Ni-
vernais où elle n'a cessé d'occuper une
position distinguée depuis le xiv^ siè-
cle. Elle s'y est alliée aux Lamoignon
(de la l'« race), de Vandel, de Lange,
Coquille dé Romenay, de Mullot, de
Saint Père, de Chevigny, d'Armes, de
Borniol, de Charry, de Pagany, de
Maumigny, de Lichy, etc.
395
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCE
Elle a possédé dans cette province
de nombreuses et importantes sei*2rn^u-
ries, entre autres : Navenon et le Veuil-
lin passés par Textinction d'une bran-
che dans la famille du Verne, la Be-
louze passée aux AndrJ^s de Marcy,*
Vasnay, le Vernay, Chassy, etc., enfin
Bizy dont Pierre de Berthieu, écuyer,
obtint du roi Louis XI la permission
de fortifier le château, comme le cons-
tate une charte conservé^ aux archives
de la Nièvre.
Etienne-François comte de Berthier,
Qgr de Bizy, la Belouze etc., avait
épousé en 1765 Louise-Rose Bahaud de
la Chaussade, fille de Pierre et d'Anne-
Rose le Conte de Nouant de Pierre-
court; il en eut deux fils : a. Taîné
Louis -Pierre-Etienne comte de Ber-
thier-Bizy marié à Henriette du Bourg*
de Bozas eut deux fils : Gaspard, comte
de B. B. qui de Louise Séguier «le
Saint Brisîîon n'eut qu'une fille morte
non mariée et Adrien vicomte de B. B.
mort sans alliance ; b. le cadet, Jean-
' Pomponne baron de B. B. marié à
Jeanne-Sophie Goujon de Gasville fut
père : 1« de Charles baron de B. B. ma-
rié à Marie de Caissac dont : Jeanne,
vicomtesse de Romanet de Beaune ;
Marguerite, mariée à Henry-Bernard
d'Arbigny, et Marthe ; 2° de Prosper
de B. B. père du nouveau marié.
Il est à noter que ce fut Prosper et
non Charles son frère aîné qui, à la
mort de leurs cousins-germains, hérita
de la terre de Bizy et du titre de comte,
de sorte que Charles quoique chef de
la famille ne porte comme son père,
que le titre de baron, tandis que son
neveu porte celui de comte.
Dame Hélène de Berthier, dane du
Veuillin, veuve de Jean de Berthier-
Duvernay (du Vernay), ancien capi-
taine de cavalerie, chevalier de Saint-
Louis, et
Etienne-François comte de Berthier-
Bizy, sgr de Bizy, des Fongis, etc.,
prirent part en 1789 aux as>» t
de la noblesse du Nivernais.
D^azur^ à la fasce d'or accoiu .
en chef d'une rase (T argent et f :
de trois glands d'or.
w<.<^^>^»^^^^^^^<^w
Le comte de la Ville-Bauge, l!
comte de la Ville-Baugé et de 1h
tesse née de L'Kpine, avec h
de Blaogy fille de Roger-Picr:
tor Le Viconte marquis de Blau;:
la marquise née Louist-Marit-.
che de Bérulle.
Le mariage a été célébré le 27 •
à Paris, en l'église St-François-X
M. l'abbéde Wagner, prélat r :
ami d^ la famille, a donné la b .
tion nuptiale.
Le Pape avait envoyé aux
époux sa bénédiction apostoliq:**
Les témoins étaient, pour It^ r
le marquis de la Ville-Baugé, .- '
et 1e baron de L'Epine, son grn
re ; ceux de la mariée le roar.;
BeruUe et le comte de Seyssel
Le frère aîné du marié, Mari^^-'
Goorges marquis do la Ville i
officier de dragons, a épousé le '/
vier 1889, Aimée-Marie Th^^
Rongé.
Il a un autre frère, Pierr-
marié.
(Y. le Bulletin de 1889, cuî.
114.)
D'argent y à la bande de guetl
La sœur ainée de la marier'.
Henriette- Valentine Lo ViiN.:'
Blangy, a épousé le 28 juin 1^ *.
de-Marie-Anthelme comte de î^
Elle a une autre sœur Yvouij
frère, non mariés.
(V. les Bulletins de 1889, ol
1892, col. 380.)
D'azur, à trois coq 'filles U*f'r.
Devise: Saint- Sauveur le 1*.
rhonneur.
7
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
398
Vijdrc Brunet, lieutenant au 24® dra-
[is, fils du fféuéral Brunet, commau-
:it la brig^ade de Pau, avec Mlle de
:iea du Lozart ou du Lézard.
.t» maria^-e a été célébré dans la
•uière semaine du mois de juin, en
4 lise du Saint-Sauveur à Rennes.'
.H famille de Bizien du Lézart, en
taprue, a été maintenue dans sa
blesse aux diverses réformations ou
•itications opérées dans cette pro-
ice. Elle a possédé les seigneuries
Lozart, de la Motte, de la Salle, de
ri'^onaar, de Kerhervé et de Ker-
rtin.
MM. Bizien du Lézard, Bizien vi-
comte du Lézard, et le chevalier du
Lézard siég'èrent aux Etats généraux
de Bretagne en 1746.
Toussaint-Marie Bizien et Jean-René
Bizien du Lézard figurent sur la liste
de l'ordre de la noblesse de Bretagne
en 1789.
Ecarteléj aux 1 et 4 d'argent^ à la
fasce de sable accompagnée en chef à! une
étoile de gueules et en pointe de deux
croissants de même ; aux 2 et 3 écartelé
de gueules et de sable^ à la croix pleine
d"" argent.
DÉCÈS DU MOIS DE JUIN
BT RAPPBL DBS MOIS PKBC^DBNTB
.e comte Adrien dlzarny de Gar-
î, fils de Jean-Antoine d'izarny de
rj4'as, ancien lieutenant d'infanterie
l'Âugustine de Puibusque, est dé-
é à Toulouse vers le milieu du
is de mai.
I avait épousé en 1847 Marie de Ro-
îfeuil, dont il a eu : 1. Raimond-
•nard-Etienne-Marie, chef de ba-
Ion au 52® reffiment d'infanterie à
)n, marié à M^'^ Delestrac, fille d'un
pecteur général des ponts et chaus-
3, dont postérité ;
' . Marie-Adrien-Victor-i?aow/, capi-
le au 161^ régiment d'infanterie au
ip de Chalons (Marne), marié à
Robinet, d'Epernay, dont posté-
. Marguerite, religieuse à Tétablis-
, leut hospitalier de Berck-t^ur-mer.
' e nom d'Izarn et d'Izarny est très
it n dans les annales de la ville de
jlouse. On trouve des capitouls de
lom dès le xii* siècle, de 1195 à
5. Raimond Izarny, chevalier figu-
lu nombre des seigneurs du bail-
•e deMontgiscard qui sont mention-
dans le Saisimentum comitattis Ta-
* J de 1271.
Guillaume Izarny fut viguier de
Toulouse de 1299 à 1307. Imbert d'Izar-
ny docteur es droits, co-pgr de Dieu-
pentale et de Canal s dénombra ses
fiefs en 1523 ; il épousa Jacquette de
Restes, dame de Gargas, avant 1541,
et entra dans la Ligue que firent à
Toulouse le 2 mars 1563 les cardinaux
d'Armagnac et de Strozzi avec les ba-
rons et les principaux gentilshommes
du pays. Son fils Pierre d'Izarny, sgr
de Gargas, docteur et avocat fut capi-
toul de Toulouse en 1629 ; il ép. Jeanne
de Rabaudy et fut maintenu dans sa
noblesse, avec son frère Jean-François
en vertu Ju capitoulat par jugement
souverain du 28 juin 1669.
Bernard d'Izarny sgr de (largas, des-
cendant de Pierre au quatrième degré,
prit part en 1789 aux assemblées de
la noblesse de Toulouse.
(V. Armoriai de Linyuedoc, Généra-
lité de Toulouse, t. i, p. 164).
C'était l'aïeul du défunt.
De gueules^ à la biche d'argent grim^
pante sur un rocher du même à dcxtre ;
au chef cousu d'azur chargé de trois
étoiles d'or mal ordonnées.
399
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
La comtesse de Sancy de Parabère,
née de Gobelin d'Offémoiit, est décédée
le 12 juin, à Paris, boulevard de la
Tour-Maubourg-, à Tàge de 53 ans.
Elle avait épousé le comte Charles-
Gaston Lefebvre de Sancy de Parabère,
chef d'escadrons au S'' chasseurs, ru-
jourd'hui retraité lieutenant-colonel,
fils du comte Lefebvre de Sancy de
Parabère et de la comtesse, damo du
palais de l'i rpératrice Eug-cnie, tille
du comte Lefebvre Desnouettes, aide
de cemp de l'empereur Napoléon P'.
La comtesse défunte a eu de son ma-
riage une fille, mariée le 5 septembre
1889 avec le vicomte Jean d'Harambure,
officier au 5« hussards, fils de Gabriel,
comte d'Harambure de la Poèze, et de
Théodora Ruyneau de Saint-Georg-es.
(V. pour la noti e Le Febvre ou Le-
fébure de Sancy de Parabère, le Bulle-
tin de 1889, col. 540.)
JEcarteléj aux 1 et 4 rVor^ au pin de
sinople, fruité et arraché, qui est de
Baudean de Parabère ; aux 2 et 3 d'ar-
gent, à deux ours levés et affrontffs de
sahle^ qui est de Momas ; sur le tout :
d*azur^ à la fasce d'or, accompagnée de
3 trèfles de même, qui est Le Febvre de
Sancy.
»^>^^^**fV>fW*0>^^^**t
Joseph-Emile comte Palluat de Bes-
set, membre de la Société nationale
d'agriculture de France, ancien con-
seiller général de la Loire, maire de
Nervieux, chevalier de Saint Grégoire
le Grand est décédé à Tâge de 59 ans,
au château de la Salle par Nervieux
(Loire) le 7 juin.
Il avait épousé : 1» en 1861 Marie-
CoTHlie- Claire de Chapel, fille d'Alfred
de Chapel et d'Isaure de Villardi de
Quinson de Montlaur ; 2^ le 18 octobre
1871 Marguerite d'Humières fille du
comte Eugène d'Humières et de Anna
de Dampierre, nièce du marquis Elie
de Dampierre.
Il a eu de son premier mariage :
1. Henri, marié le 2 juin 1892 à M
celle d'Adhémar fille aînée du vicr
Olivier d'Adhémar et de la vicomî^>
née Nelly Verdet dont : Francci;
Jacques.
2. Alfred, marié au mois de lev:;
1892 à Jeanne de la Plagne ; 3. ti.
morte peu après sa mère.
Et du second mariage ; a. Ro^
b, André; c. Maurice ; d. Rotn
e. Bernard; /*. Jeanne; g. Maiit^,
deux filles aînées mortes avec li
mère dans la catastrophe du batea .
Montblanc en juin 1892 à Ouchj^ si:r
lac de Genève.
Le comte défunt était fils de Cla;
Henri Palluat de Besset et de Jcel:
Louise Perret-Dubois.
(V. le Bulletin de 1892, col. 355.i
En ajoutant que cette famille, or:«
naire du Forez, où elle est connue
puis le commencement du xvii® sit
serait, d'après ses traditions, venu-
de la Bresse où la souche prin'i:
était encore représentée dans le l-
lage de Bourg, en 1789, par Clai:
Marie Palluat de Jalamondes, cli- ■
lier, sgr de la Sardière, ancien capit
au corps des carabiniers, chevaii
Saint-Louis.
C'est à ce titre que VArmorld
comtes romains lui a donné les an
des Palluat, de Bresse, qui so
D^or^ d trois œillets de gueules, (
et feuilles de sinople et mouvant <f.
même tige»
lii.
^i
Bruno- Louis-Marie-Victor de B
gelin, marquis de Boisgelin, e^t
cédé le 9 juin à Paris dans sa soix:ii
sixième année.
Ses obsèques ont eu lieu le 12;
en l'église Sainte- Clotilde.
Il avait épousé le 15 mai 1848 I
belle-Louise-Marie de Guéroult doL
a eu :
1. Alexandre-Marie-Eugène, ilv
le 5 juin 1878 à Louise-Lucie de K
LB BULLETIN HÂRA^LDIQUE DE FRANCE
402
>art, décédé en 1894, dont: a. Geof-
; 6. et tiiie fille ;
Hubert-Marie, marié le 24 juillet
î à Nicole-Edwig-e-Elisabeih Bor-
s-Seillière, dont : Alain-Joseph ;
Edouard-Henri-Marie ;
Marie-Alexandrine, mariée le 12
ier 1873 à Paul-Henri comte Lan-
ais, député du Morbihan ;
Margruerite-Marie, mariée le 25
let 1873 à Albert-Henri, comte de
7.^ ;
Yvonne-Marie-Eugénie, mariée le
janvier 3881 à Charles- Jean-Félix
Lte Pozzo di Borgo ;
. Aliette- Marie- Anatole- Elisabeth,
riéc à Paul de Franqueville \
. Valeutine-Marie-Marguerite, ma-
t à Jean Auisson du Pv rroD, offi-
• ile chasseurs a cheval,
•e niarquis défunt avait un frère
xaudre-Marie comte de Boisg'eiin,
eu 1832, marié le 2 juillet 1855 à
•the - Aline - Françoise - Marie de
rcq, dont il a eu :
. Bruno-Louis-Marie ;
I. Georofes ;
{. Henriette, mariée le 18 mai 1878 à
ri - Jacq ues-Marie-Théodore Bonnin
la Bonninière comte de Beaumont.
.e marquis et le comte de Boisg-elin
ient fils de feu Edouard-Raymond-
rie marquis de Boisg-elin, pair de
luce, et deMars[*uerite-Marie-Louise-
^4aide-0mer Le Pelletier de Mor-
itaine, décédée à Paris le 10 août
^0, sœur de la comtesse Ernest de
Ueyrand-Périgord, aussi décédée.
Le chef des nom et armes de cette
tique maison, origfinaire de Bre-
?ue, est Charles-Eugène-Joseph de
isnfelin, marquis de Boisg-elin, com-
mdeur de Tordre de Saint-Grégoire -
Grand, né à Aix en Provence le 10
iembre 1821, marié à Marseille le 26
\ embre 1847 à Marie-Virginie-Char-
te Sallony, dont postérité.
(V. les Bulletins de 1887, col. 294 ;
1889,col. 161,240; 1890, col. 358; 1893,
col. 570.)
Ecartelé, aux 1 et 4 de gueules à la
molette d'tfperon d'argent de cinq rais ;
aux 2 et 3 d'or plein.
Devise : In vi^Hute vis.
Le comte Paul Chandon deBriailles,
comte romain, chevalier de Malte, com-
mandeur de Tordre de Saint-Grégoire
le Grand, second fils de Pierre-Gabriel
et de Adélaïde Moët de Romont est dé-
cédé le 9 juin à Epernay (Marne).
Les obsèques ont eu lieu le 12 juin
en Tég-'ise Notre-Dame d'Epernay, où
Mgr.Latty, évoque de Châlons-sur-
Marne, avant de donner Tabsoute, a
prononcé son panégyrique.
11 avait épousé le 24 janvier 1849
Marie de Mordant de Massiac, fille
d'Alexandre - Barbe - Adélaïde - Louis
comte de Mordant, marquis de Massiac
et d'Agathe-Antoinette Lallemant de
Lestrée, dont il a eu : 1. Raoul, marié
à Marie-Louise de Clermont-Tonnerre ;
2. Gaston, marié à M"« Ré-Tallach-
Garrisson ; 3. Jean-Remy ; 4. Marie,
veuve du comte Amédée-Arthur de Mai-
gret, capitaine de cavalerie ; 5. Jehanne,
mariée ^u baron Octave-Gaston de
Maigret, comte du Saint-Empire ; 6. Hé-
lène, mariée au comte Geoffroy d'An-
digné.
Le défunt avait eu un frère aîné,
Jean-Rémy-Gabriel Chandon de Briail-
les, comte romain, chevalier de Malte,
de Charles III d'Espagne et de Saint-
Joseph de Toscane, décédé en 1868,
marié avec Aurélie-Démie Micheau de
Chassy, dont postérité.
(Voir le Bulletin de 1892, col. 244-
246.)
Z>'or, à la fasce de gueules, accompa-
gnée de trois trèfles de sable.
«M^^^«^h^^S^k^^%^^%^%
Marie -Juliette de Reiset est décédée
le 11 juin au château de Vicq-sur-
403
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Aisne (Aisne), à Vkge de 77 ans. La
défunte était fille du vicomte de Reiset,
lieutenant g'énéral des armées du roi,
gentilhomme de sa chambre, comman-
dant des gardes du corps des rois
Louis XVIII et Charles X, et qui joua
un rôle important sous la Restauration.
Il était grand officier de Légion d'hon-
neur, commandeur de Saint-Louis et
grand-croix de Charles III d'Espagne.
Sa mère, née Aune*Amélie de Fro-
mont avait pour père le comte de Fro-
mont, chevalier des ordres du roi, et
maître d'hôtel de Louis XVI. Son frère,
le vicomte de Reiset, mort receveur
des finances, avait été page de Char-
les X. W^^ de Reiset avait consacré sa
vie entière aux bonnes œuvres ; elle
était supérieure du Tiers ordre de
Saint-François depuis de longues an-
nées. Elle descendait d'une vieille fa-
mille d'Alsace dont plusieurs de ses
membres occupaient des charges im-
portantes dès le commencement du
xiv« siècle .
(V. les Bulletins de 1893, col. 249,
1894, 570).
D''azu7\ au croissant d*argcnt sur^
monté d'un trèfle d'or et soutenu d\cne
montagrif. à trois coupeatfx du même.
Devise : Fortis in armis sicut in
ver bis.
0'^^^S^%0*'^'^^^^0*^t^Ê^*^
Joseph d.* Monier des Taillades, ca-
pitaine d'infanterie, est décédé à Pa-
ris, le 16 juin dans sa trente-cinquième
année.
Il était fils de Hippolyte-Charles de
Monier des Taillades et de Marie-Jo-
séphine-Gabrielle- Angélique-PL!.
Philippine de Monier des Tailla i-
Sa sœur avait épousé ea 18^m .
Louis-iîaowZ comte du Bois du
dont elle veuve, sans enfants.
(V. le Bulletin de 1886, col. (^'<:
Partie au 1 d^azur au chein.-
accompagné en pointe d'une t-'r-.-'
santé de mémo êom/ne'e entre /••«*
cornes d'une étoile aussi d'or ; a :.
gent d la fasce d*azur^ accomj,a .
chef d'un soleil de gueules^ et t r
d'aune branche de laurier de sin ; -
^^^i^^*^Ê0^^l^0^m0*0^^
La comtesse Geneviève d'A:
est décédée le 25 juin à Paris, a
de quarante ans.
Elle était chanoine.^se du «;b
royal de Sainte- Anne de Muni*
avait exclusivement consacre -•
aux bonnes œuvres et aux fon»: .
pieuses. Ses obsèques ont eu :: .
l'église Saint-Pierre de Chaillot.
Fille du défunt comte Richani >.
dlau et de la comtesse, née d t T-'
des, la comtesse d'Andlau était ia «
du comte actuel d*Audlau, de l:-
tesse Albert de Mun et de la (m
Terray, et la tante du comte h-rr
de Mun.
L'inhumation a eu lieu dan.^ i:
pulture de famille au cimetière i
pus.
(V. les Bulletins de 1888, i\! .
1893, col. 224.)
D^or^ d la croix de gueules.
Devise : iSimpUcitas^ fidélisas.
L, DB R- .i
LB BULLETIN HÉRAXDIQUE DE FRA.NCB
406
TROISIÈME PARTIE
• #
VARIETES — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Les Sénateurs
du Consulat et de PEmpire
Les Pairs de France
1814-1848
Par M. UoNct db BROTONNE fi)
Pendant une durée des trois quarts
1 siècle dont la fin approche, deux
^semblées politiques ont servi succes-
vement de retraite aux personnages
ai. à des titres divers, avaient rendu
es services aux rég'imes que le hasard
es révolutions avait appelé au g'ou-
ernement de notre pays. La première
e ces assemblées a été le Sénat qui a
uvert et fermé le cycle de la môme
rganisation politique, connue sous
e nom d'Empire français L'époque
ntermédiaire, d'une durée presque
jrale, est désignée sous le nom de
kionarchie constitutionnelle ; elle rem-
)la(}a le Sénat par la Chambre des
?*airs qui fut la seconde des assemblées
•appelées ci-dessus.
Le premier et le second empire ont
îu pendant toute leur durée 517 mem-
bres et la monarchie constitutionnelle
le 1814 à 1848 en a eu 939, dont une
partie avaient appartenu au Sénat du
Dremier empire ou aux pairs des Cent-
lours.
La nomenclature des sénateurs et
pairs de France de ces diverses pério-
des représente le haut personnel poli-
tique, militaire, religieux et adminis-
tratif des trois quarts de notre siècle.
Un aimable érudit dont le nom cher
aux lettrés est particulièrement connu
et estimé de tous les bibliophiles, M. L.
de Brotonne, avait eu la pensée de
(1) Un volume in-8% Paris, Etienne Charavay,
libraire-éditeur ; Honoré Ctiampion, libraire,
1803.
réunir sur chacun de ces personnages
des renseignements particuliers, que
les biographies ne donnent pas tou-
jours exactement, c'est-à-dire la date
et le lieu de leur naissance, la date de
leur mariage et celle de leur mort, le
nom de leur femme, le lieu de son
origine et aussi la date de sa mort. Ce
nouvel Art de vérifier les dates dans la
petite histoire a été fort apprécié
et a servi à redresser de nombreuses
erreurs et a donner un complément à
toutes les biographies connues.
Ces petites plaquettes publiées sous
le titre : les Sénateurs du Consulat et de
l'Empire puis les Pairs des Cent Jours^
ont été vite épuisées, et l'auteur en
les réimprimant a ru la bonne pensée
de les réunir au Tableau historique des
Pairs de France de Î814 à'î848^ suivi
des Sénateurs du Second Empire^ exé-
cuté sur le même plan. Nous avons vu
se former ainsi un volume de 324 pa-
ges qui offre un très vif intérêt pour
les amateurs de notre histoire contem-
poraine et forme le complément, pour
ainsi dire obligé, de toutes les publi-
cations historiques de nos soixante
dernières années. Nous sommes heu-
reux de le signaler à l'attention de
nos lecteurs.
L. R.
Le comte
Paul Chandon de Briailles
M. le comte Paul Chandon de Briail-
les est mort, le 9 juin 1895, à Epernay.
Cette nouvelle a causé une émotion
profonde, non seulement dans cette
ville, mais dans toute la région : carie
nom de Chandon de Briailles est une
407
LB BULLETIN HÉRALDfQUB DE FRANCS
des illustrations de la ChampagfDe, et
rhomme qui vient de mourir en a di-
gnement soutenu Téclat.
Descendant d'une ancienne famille
fiKée à Epernay en 1816, M. Paul
Chandon de Briailles était petit-fils de
M. J.-R. Moët, fondateur, en 1743, de
la maison universellement connue de-
puis plus d'un siècle.
^é en 1821, M. Paul Chandon fut as-
socié, puis directeur de cette grande
maison qui a si puissamment contri-
bué à la prospérité de la ville d'Eper-
nay et du département de la Marne.
Il s'allia, en 1850, à une famille châ-
lonnaise par son mariage avec M"« de
Massiac, fille du marquis de Massiac,
qu'il a eu la douleur de perdre, il y a
deux ans. Il eut plusieurs enfants, qui
gardent précieusement ses traditions :
troisfils, MM. Raoul, Gaston et Jean
Cbandou de Briailles, et trois filles,
Mmes les comtesses Amédée et Gaston
de Maigret et Mme la comtesse Geof-
froy d'Andigné.
Le comte Paul Chandon de Briailles
laisse d'unanimes regrets dans le dé-
partement de la Marne. Après avoir
occupé plusieurs fonctions publiques,
il se consacra aux œuvres charitables.
Pendant la guerre de 1870 il entretint,
à ses frais, une ambulance de six cents
lits et sauvegarda ses concitoyens con-
tre les vainqueurs en donnant la ga-
rantie de sa signature à une maison de
banque de Berlin pour le payement de
la rançon de guerre imposée à la ville
d'Epernay.
Le comte de Chandon de Briailles
était chevalier de l'ordre de Malte.
Epernay a fait, le 12 juin, au comte
Paul Chandon de Briailles, des funé-
railles dignes de lui.
La veille, toute la ville et les envi-
rons avaient défilé, dans Timmense
chapelle ardente installée dans un des
magasins de la maison de commerce,
devant le cercueil de celui qui disait
souvent qu'il faut savoir se faire par-
donner sa fortune et qui sut la fdi
bénir par les malheureux.
Le jour des obsèques, toua les msgh
sins d'Epernay, sans exception, étaiei.l
fermés sur le parcours de l'iDtermii:a-i
ble cortège, formé surtout des dele
gués des nombreuses Sociétés charita^
blés dont le défunt était le bienfaiteu.^
infatigable.
Pour ménager les ressources d-a
pauvres, le comte Paul Chandon ayaj;
interdit qu'en déposât la moindre cou-
ronne sur le char funèbre ; par un se:]-
timent d'extrême modestie, il avait d^
fendu les discours : néanmoins, daLs
l'église Notre-Dame d'Epernay, ÎL:
Latty, évêque de Châlons-sur-Marne
avant l'absoute, a prononcé son pané-
gyrique.
Il a pris pour texte : le Jusie^ et j t-
mais le terme ne s'appliqua mie.:\
qu'à celui que la ville pleurait.
Le deuil était conduit par MM. le
vicomte Raoul Chandon de Briailles. k
baron Gaston Chandon de Briailles.
fils du comte Paul Chandon, ses gen-
dres et leurs proches parents.
EL l'occasion du décès de M. Paul
Chandon de Briailles, la famille du rt^
gretté défunt a adressé à la municipa-
lité d'Epernay une somme de 5,000 fr..
pour une distribution de secours bia
indigents. D^abondantes distributioL^
de bons de pain et de viande ont é:::
faites, le 12 juin, aux indigents ^a:
les soins des Dames de Charité.
(Revue de Champagne et de Brie.]
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BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées à M. Lovia da Ia Boq
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DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Huitième Volume» — (Nouvelle série) — Juillet 1895
SOMMAIRE :
siii^RE Partie : ArmorinI gt^néral de France. Documents historiques : Les ordres de cheva-
rie : Armoriai général des ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Garmel
iuile) ; — Calalogue des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants-
i'^noraiix, maréchaux de camp (suile). — Etat-major des armées sous Louis XIV; Etat des
'oupi'8 qui sont au service du roi pendant les campagnes de Tannée 1689 et 1690. — Rôle
es vaisseaux du roi de Tarmée navale du Ponant avec les noms des capitaines, nombre des
anons et équipages de cette année 1690.
xiùME Partie : Notices généalogiques : Noies d'état-civil nobiliaire : Mariages et décès du
lois de Juillet et rappel des mois préi:édents.
)isir.iiE Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Histoire religieuse du département de
iiérault, pendant le Consulat et les premières années de TEmpire ; Catalogue historique des
iônéraux français ; Le marquis de Saporta ; Le vicomte de Verneaux ; Le comte de Goyon ;
Vvis à nos abonnés.
PREMIERE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
ARMORIAL GÉNÉRAL
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
(1000-1789)
12 novembre 1671.
Nicolas Binot des Brosses, secrétaire
3 Roi :
« D'or à la couleuvre tortillante
azur. I
14 novembre 1671.
Jean-Ignace Guillain de la Tromerie
e la Chambre :
« De sable, au chevron d'or, accomp.
15 novembre 1671.
Antoine Guilleaume de Saint-Ger-
main, lieutenant de Roi, de HOnfleur :
• Tranché d'or et de gu., au lion de
l'un en l'autre. •
28 décembre 1671.
Jean de Sève d'Auberville, gentil-
homme ordinaire de la Chambre du
Roi :
• Fascé d'or et de sable, à la bordure
e 3 merlettes de même, 2 et 1. i ' contre-componée de même. •
411
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Jean du Verdier de Genouillac, com-
mandeur de Sainte-Catherine de Mont-
revaux :
• Ecartelé : aux 1®' et 4«, d'az., à
3 bandes d'arg-., chargfées de 5 char-
bons de sable, allumés de gu., posés
1, 3 et 1 ; aux 2« et 3% de gu., au lion
d'or ; et sur le tout, d'or, à l'arbre arra-
ché de sinople. »
10 janvier 1672.
Ignace-Guillain-Robert Grospré de
Gorgueil :
• D'hermine, à la croix ancrée de
gueules. •
Henry-François de Rougé, marquis
du Plessis-Bellières :
• De gu., à la croix pattée d'argent, i
17 février 1672.
Jean-Baptiste Le Fèvre de la Barre,
commandeur de Gherancy-Conflans,
puis de Béthisy :
« D'az., au chevron d'or, accomp. en
chef d'une tour d'arg., accostée de 2
étoiles d'or, et en pointe d'un souci
d'argent. »
24 mars 1672.
Jean-François-Paul Volant de Ber-
ville, capitaine de cavalerie :
I D'arg., à la fasce d'az., chargée de
3 croix potencées d'or, et accomp. de 3
merlettes de sable, 2 et 1. »
31 mars 1672.
Victor de Fréjal de Beaufort de Va-
bres :
D'az., à 3 quintefeuilles d'arg., 2
et 1. •
18 mai 1672.
Charles de Capdeville ou Cappede-
ville de Morelle ou Morille :
• Ecartelé : aux l*"^ et 4% d'arg., à 3
corbeaux de sable, becqués et mem-
bres de gu., 2 et 1 ; aux 2« et 3®, d'az.,
à 3 roses d'arg., 2 et 1. •
8 juillet 1672.
Antoine de Maubruuy de la Fon-
taine :
I Paie, contrepalé d'arg. et df -
de 6 pièces, au chef de gu., cliar-T'
3 roses d'argent. »
20 juillet 1672.
Oudart Le Féron, s' de Louvre> -
seiller en la Cour des Aides de Vi
< De gu., au sautoir accosté tir^
aigles et accompagné de deux il
tes, une en chef et l'autre en poii/-
tout d'or. »
1«' octobre 1672.
André Scarron, capitaine au r .
ment Royal- Vaisseau :
• D'az., à la bande crénelée d^\-
12 octobre 1672,
Gabriel-Cosme des Hayes de la <
vignière :
« Fascé d'az. et d'arg. de 6 pi-c.-
25 octobre 1672.
François Quichard deBeurville. ^
tilhomme ordinaire de la Chani^'n
Roi :
f D'az., à 3 fasces ondées d'ar;:* .
chef abaissé d'or et surmonté u
fleurs de lis d'argent. •
17 novembre 1672.
Hector des Ardents de Font •:.
chef d'escadre :
• Coupé, d'arg. et de gu.,rarg. clr
d'une fasce de gu., surmontée :
tourteaux de môme, le gueules .
chevron d'or, accomp. en pointe •:
fleur de lis de même. •
12 décembre 1672.
Guillaume Charpeutier de L<::>
secrétaire du Roi :
• D'arg., au chevron, accomi'
chef de 2 roses et en pointe d'un .
le tout de gueules. *
Fin des promotions faites, du 1 ■
vembre 1646 au 12 décembre 1»^*^
Charles-Achille, marquis de Né^e^:^
quatrième grand-maître.
LB BULLBTIN HÉRAIiDIQUE DE FRANCS
4]4
1673.
lessire François-Michel Le Tellîer,
rquis de Louvois, ministre et secré-
re d'Etat, chancelier et commandeur
^ ordres du Roi, surintendant des
iments, arts et manufactures de
iQce, fut institué par Louis XIY,
aire général des ordres de N.-D. du
Qt-Carmel et de Saint-Lazare de
usalem par lettres données à Saint-
rmain-en-Laye, le 4 février 1673.
yhevaliers reçus par lui :
23 avril 1673.
fean-Jacques de Chauméjan, mar-
is de Fourville, aliàs Fourilles, ma-
:hal de la cavalerie et armées de
ance :
I D*or,à la croix ancrée de gueules. >
Louis de Glermont-Montglas, comte
Chi verni :
< D'az.y à 3 chevrons d'or, le premier
isé. *
Gabriel de Monchy, marquis d'Hoc-
lincourt, exempt des gardes du corps
i Roi :
( De gu,, à 3 maillets d'or, à la bor-
ire engrélée de môme. •
Charles comte de THospital :
a De gu., au coq d'arg., crôté, mem-
é et becqué d'or, ayant au col un
usson d'az., chargé d'une fleur de
8 d'or. »
François de la Motte Villabret, aliàs
illebray :
« D'arg., à Taigle éployée d'az.,
îcquée, membrée et couronnée d'or. »
Pierre Colas de Marolles de Roche-
atte» lieutenant des gardes du duc
Orléans :
« D'arg., au chêne de sinople sur
tie terrasse de même, au sanglier
assaut de sable. •
François Le Maire, s' de Villero-
»ard et de Montlivaux, trésorier de
extraordinaire des guerres :
• D'arg», à deux fasces de sable : la
remière chargée de deux épis d'or
posés en fasce et aboutés par la tige,
la seconde, chargée d'un épi d'or ; à
deux dragons affrontés, liés et ailés
de gu., entre les deux fasces. n
Louis de Hannivel, s*" de Menne-
villette ou de Chambray :
I De gu., au poisson d'arg., au chef
d'az. chargé de 3 molettes d'or. •
Etienne de Cabry de Saint-Méry,
exempt des gardes du corps du Roi :
« D'az., à 2 épées d'or posées en sau-
toir, accomp. en chef d'un soleil d'or
et en pointe d'un cornet d'arg., lié de
même. *
Laurent d'Arvieux, ambassadeur du
Roi de France, à Alep, en Syrie :
I D'az., au griffon d'or, arméetlam-
passé de gueules. >
Alexis Bellocier d'Aubricourt :
« De gu., à l'aigle essorant d'or,
tenant en son bec une truffe d'arg.
picotée de sable en pointe, et accompa-
gnée en chef de deux étoiles d'or. •
Jacques Nallot, commissaire des
guerres et contrôleur de l'Ordre :
f D'az., au lion d'or, tenant en ses
pattes une tour d'arg.; au chef d'or,
chargé de 3 roses de gueules. •
Hiérosme Hubert, receveur général
des finances de Soissons, directeur de
rOrdre :
f D*or, au lion d'az., accomp. de trois
cornets de gu., 2 et 1. t
César-Claude Colin de Liancourt,
secrétaire du Roi, directeur de l'Ordre :
f De sable, au lion léopardé d'or,
surmonté d'une burèle d'arg.; au chef
d'az. chargé d'une aigle d'or. •
Gilles Hochereau, secrétaire du Roi,
directeur de l'Ordre :
I D'arg., au chevron d'az., accomp.
en chef, de deux merlettes de sable et
en pointe d'un lion d'or, aliàs de deux
lions affrontés de sable. »
Charles Ruau (aliàs Huot) de la Bé-
raudlère, directeur de l'Ordre :
I D'arg., aliàs d'or, à 3 tulipes de
415
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
sinople sur une terrasse de siuople ; au
chef d'az. chargé de 3 étoiles d'or. •
Thomas Bernin de la Péraudi.re,
directeur de l'Ordre :
i D'az., au cygfne d'arg., les deux
pattes posées sur les pointes d'un crois-
sant de môme ; au chef d'or, chargé de
3 étoiles de gueules. »
Jean de Turnemines de Nointel,
garde du trésor Royal et trésorier gé-
néral de r Ordre :
i D'az., à 3 larmes d'arg., accomp. en
chef d'une étoile d'or, i
31 octobre 1673
Charles Le Camus du Clos, contrô-
leur général de l'artillerie de France '
t D'az,, à 3 croissants d'arg., accomp.
en chef d'un lambel à 3 pendants de
même, et une étoile d'or en cœur. •
Pierre Boursault, marquis de Vian-
tais :
• D'arg., à 3 boutons de rose de gu.,
feuilles de sinople. i
Charles de Lozières (Lauzières) de
Thémines, baron de la Coste :
• Ecartelé : au 1 d'arg., à un buis-
son de sinople ; au 2^ de gu., à deux
boucs passant d'arg., l'un sur l'autre ;
au 3, de gu. au lion d'arg., accomp.
de huit besants du même, rangés en
orle ; au 4 d'or à 3 fasces de sable, au
chef d'hermine, i
4 novembre 1673.
Antoine de Ribère de Saint-Andoux,
major du régiment des gardes fran-
çaises :
• D'az., à la fasce ondée d'arg.,
accomp. de 3 canettes de môme, bec •
quées et membrées de gueules, t
18 novembre 1673.
Antoine Caulet, comte de Beaumout :
« D'arg., au lion d'or, à la fasce
d'az., chargée de 3 étoiles d*or et bro-
chante. »
Charles-Pierre Angot des Herses et
de la Chabossière ;
• D'arg., à la fasce de gu., H^
de 3 têtes de vautour de sable, *2 • 1
13 janv. 1674.
Guillaume de Dreux, avocat i- H
de la Chambre des Comptes d<' P.- r
• D'az., au chevron d'ar^., n- a
en chef de deux roses d'or et eu ;
d'un soleil de môme. »
8 février 1674.
Jacques de Bazin de Bezons,
taine de cuirassiers :
« D'az., à 3 couronnes d'or. •
3 mars 1674.
Daniel de Budes, s' de Camari:':
• D'az., à 3 bandes d'or. »
28 mars 1674.
Clair-Gilbert d'Ornaison de Cl/,
rande, premier valet de cham'r
Roi :
• D'az., à 3 fasces ondées d'or. •
7 avril 1674.
René Martel, comte de Font
marquis d'Arcy :
• D'or, à 3 marteaux de gueule.^
Pierre-Adrien de Hanivel do <j
Laurent, baron de Pontchevrou :
I De gu., au poisson d'arg.; a-:
d'az., chargé de 3 molettes d'or. •
28 juillet 1674.
Charles Courtin de Villers :
• D'az., à 3 croissants d'or, 2 r.
7 août 1674.
François des Roches de la Ro J'
I D'arg., à la bande fuselée
à la bordure de sable, char;:e
8 besants d'or en orle. •
23 février 1675.
Louis de Cabre :
« De gu., à la chèvre rampant-' i
surmontée d'une fleur de lys dVr.
Henry Dorte d'Aspremont, a: !'
camp de S. A. R. Monsieur :
• D'arg., au lion d'or, snriL
d'une étoile d'azur. •
II; »
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
418
5 mars 1675.
I>ominique de Mouchet, capitaine au
^-••i ment Dauphin :
« De gu., à 3 oiseaux d'argent, i
22 mars 1675.
Nicolas-Louis Morin de Banneville :
« D'or, à 3 fasces de sinople. i
P' avril 1675.
Louis de Béthune, marquis de Cha-
•es :
« D'arg., à la fasce de gu., surmon-
tée d'un lambel à 3 pendants de même. »
2 avril 1675.
Gaspard Donneau de Visé, maître
d*hôtel ordinaire de la Reine :
i D'az. au chevron d'or, accomp. de
3 annelets de môme. »
6 mai 1675.
Jean-Baptiste de Carcavy d'Ussy :
• D'az., à la levrette d'argent cou-
rante, accomp. de 3 étoiles d'or, 2 et 1. •
[A Suivre.)
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MABÉCHAUX DE FRANCE
(Suite)
1741
Louis- Auguste d'Albert d' Ailly, comte
uis duc de Chaulues, né le 22 décem-
vQ 1676, entra aux mousquetaires au
Qôis de novembre 1693 et obtint une
ieutenance au régiment du Roi-infan-
(^rie le 1*' avril 1694. Il servit dans
armée de Flandre aux diverses cam-
)ag*nes qui eurent lieu de 1694 à 1699,
omme capitaine au régiment du Roi,
)uis comme colonel d'un régiment de
ion nom. En 1701 il fit la campagne
l'Allemagne en qualité d'aide de camp
le M. le duc de Bourgogne, et à la
ncrt de son frère le chevalier d'Albert,
1 obtint un régiment de dragons à la
ôte duquel il fit la campagne de l'ar-
née d'Italie. A son retour il se démit
ie son régiment de dragons et fut fait
sous-lieutenant de la compagnie des
chevau-légers de la garde du roi et
passa à l'armée de Flandre où il prit
part à la journée de Nimègue contre
les Hollandais et au siège de Tongres.
Nommé brigadier de cavalerie en 1704
il continua la campagne sous le maré-
chal de Villeroy, et après la mort de
son frère aîné le duc de Montfort qui y
fut tué, il le remplaça comme lieute-
nant de la compagnie des chevau-lé-
gers.
Il servit dans l'armée de Flandre au
siège de Huy et à la bataille de Ramil-
lies et fut nommé maréchal de camp le
19 juin 1708.
Employé dans la même année sous
le duc de Bourgogne il se' signala à
Oudenarde en forçant les passages
occupés par les ennemis. En 1709, il
servit sous le duc de Villars et fut
blessé à Malplaquet ; il concourut en
1711 à la prise du fort d'Arleux, et
cette même année le roi érigea en sa
faveur le comté de Chaulnes en duché-
pairie, par lettres du mois d'octobre,
registrées au parlement oh il fut reçu
le même jour 11 octobre 1711. Cette
érection eut lieu avec le consentement
de son père le duc de Chevreuse, qui
avait été substitué dans la succession
419
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
de Charles d'Albertd'Ailly, dernier duc
de Chaulnes, de la première branche,
mort sans enfants le 4 septembre 1698.
Il continua à servir à Tarmée de
Flandres sous les maréchaux de Yillars
et de Montesquiou et prit part à tous
les grands faits militaires de la cam-
pagne de 1712, marquée par la bataille
de Denain, et les prises de Marchien-
nés, de Douai, du Quesnoy et de Bou-
chain. Il fut créé lieutenant-général
des armées du Roi le 8 mars 1718 et
chevalier de ses Ordres le 3 juin 1724.
Le 8 janvier 1729, il se démit en fa-
veur de son fils aîné le duc de Picqui-
gny de ]a lieutenance de la compagnie
des chevau-légers, dont il conserva
cependant le commandement pendant
six ans ; le 11 avril de la même année,
on lui donna le gouvernement et le
grand bailliage d'Amiens et le gouver-
nement de Corbie. En 1734, il fut em-
ployé à Tarmée du Rhin et servit avec
grande valeur au siège de Philisbourg,
où il monta plusieurs fois à la tranchée
et emporta l'ouvrage couronné, la
baïonnette au bout du fusil (14 juillet
1734) ; il contribua à la prise de Worms
le 23 du même mois. Le 11 février 1741
il fut créé maréchal de France et mou-
rut le 9 novembre 1744.
Il était le cinquième fils de Charles-
Honoré d*Albert, duc de Luynes, de
Chevreuse et de Chaulnes, connu sous
le nom de| duc de Chevreuse, duc et
pair reçu au parlement le 31 décembre
1688, chevalier des ordres du roi, colo-
nel du régiment d' Auvergne-infante-
rie, lieutenant de la compagnie des
deax-cents-chevau-légers de la garde
du roi le 7 août 1670, gouverneur de
Guyenne en 1698, et de Jeanne-Marie
Colbert, fille aînée de Jean-Baptiste
Colbert, marquis de Seignelay, sœur
de la duchesse de Beauvilliers et de la
duchesse de Mortemart ; il avait ép. le
22 janvier 1704 Marie-Anne-Romaine
de Beaumanoir, fille de Henri-Charles,
sire de Beaumanoir, marquis de Lavar-
din, gouverneur de Bretagne, <-
lier des ordres du roi et d'Anne-L
Marie de Noailles.
Il eut de son mariage plusieurs:
fants dont un seul lui Burvéci:! :
chel-Ferdinand, né en 1714, d -.
reçu chanoine de Strasbourg, c
rétat ecclésiastique après la ir. *
son frère, en 1731, fut connu d .
sous le nom de duc de Picquir:'
1735, après la mort de son fnrr'
les-François, qui avait porté le :.
titre ; fut nommé lieutenant rt
en 1748, chevalier des ordres dur
li51, gouverneur des provinces
cardie et d'Artois, mort à Paris n
il avait épousé le 23 février 17:^4
Josèphe Bonnier de la Mosson. :
Joseph, baron de la Mosson, t ré-
générai des Etats de LangU' J
d'Anne de Melon, dont il eut >:
unique Marie-Joseph-Louis, «i'.
Picquigny , puis duc de Cba
mestre de camp de cavalerie ^u
dont il se démit en 1769. èp. le J
1758 Marie-Paule- Angélique d' V
fille du duc de Chevreuse, goinrr.
de Paris et d'Henriette-Nicole i
mont-Pignatelli.
Le maréchal duc de Chaulnes y
eu deux filles : Marie-Thérèse, f,u
en 1722 Louis de Rougé, marc/^^
Plespis-Bellière, et Marie-Pranv -
Sales, morte religieuse bénéùiot. -
Montargis le 14 janvier 1749.
(V. pour la maison ducale d a
de Luynea, de Chevreuse, de Chf..
les Bulleting de 1879 et de ]88i^
Les armes de cette branche et*
De gueules, à deux branchef d' .
(ï argent y passées en double saut',
chef échiquetc cC argent et d'aïur w
traits^ qui est d'AilIy ; sur i
d'ojsur^ à quatre chaînes d'argen: •
toir aboutissantes en cœur à un r.\
d^argent : parti d^or^ ou lion (»'«•
lampassè et arme de gueules^ *
d'Albert.
!1
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
422
1741
IjOuIs- Armand de firichanteau, mar-
lis de Nangis, né le 27 septembre
)82, entra aux mousquetaires en
>08. Il avait perdu son père, brigadier
infanterie et colonel du régiment
oyal-Marine, mort de ses blessures le
août 1698 à l'armée du Bhin. Le roi
li avait donné un régiment le 3 sep-
^mbre 1690 sous la condition de servir
eux ans dans les mousquetaires avant
'en prendre le commandement, ce qui
ut lieu en 1700.
Il servit à l'armée d'Allemagne en
701 sous le maréchal de Villeroy et
année suivante sous le maréchal de
atinat. En 1703, il fut employé dans
armée de Bavière sous le maréchal de
illars et se trouva au siège et à la
rise du fort de Kehl, à Ketsingen, à
lorneberg et à Hochstedt ; il continua
a campagne sous le maréchal de
larchin.
Il se distingua dans cette campagne
ai siège de Wédéliughem, à Augs-
^ourg-, à Auverlinghen, au second
:ombat d'Hochstedt et fut fait briga-
lier au mois d'octobre 1704. Il eut une
)art brillante dans le succès de l'armée
lu Rhin sous le maréchal de Villars et
e comte du Bourg de 1705 à 1708, no-
amment à Drusenheim contre le duc
le Bade qu'il força à la retraite, à
L.orch contre le général Janus , qui
commandait les Impériaux, puis à
Lauffen, à Manheim et à Dourlach ; il
'ut créé maréchal de camp le 10 juin
1708, et servit à l'armée de Flandre
sous le duc de Bourgogne et le duc de
Vendôme, puis sous le duc de Villars.
k la bataille de Malplaquet le 11 sep-
tembre 1709 il enleva aux ennemis
plusieurs drapeaux qu'il porta au roi
avec le détail de l'action. Il eut part à
tous les succès des campagnes qui sui-
virent à Denain, à Marchiennes, à
Douai, au Quesnoy, à Bouchain, à
Spire, à Worms, à Kaiserslautern, à
Landau et plus tard à Fribourg où il
fut blessé en repoussant les Impériaux
dans une sortie. Il fut créé lieutenant
général le 8 mars 1718, directeur gé-
néral de l'infanterie en 1721, chevalier
d'honneur de la reine en 1725, cheva-
lier des Ordres du roi en 1728. Employé
de nouveau à l'armée du Rhin il se
trouva pour la seconde fois au siège et
à la prise du fort de Kehl qui capitula
le 28 octobre 1733; il prit part à l'at-
taque des lignes d'Ettinghen et au
siège de Philisbourg en 1734 où il
monta à la tranchée à trois reprises dif-
férentes et emporta la dernière Tépéeà
la main. Il passa 23 nuits de suite en
bataille pour couvrir les lignes expo-
sées à l'attaque du prince Eugène.
Après la capitulation de Philisbourg le
18 juillet, il servit au siège de Worms
qui fut pris à cinq jours d'intervalle,
le 23 juillet 1734. L'année suivante il
fut employé à l'armée du Rhin sous le
maréchal de Coigny. Il reçut le bâton
de maréchal le 11 février 1741 et mou-
rut à Versailles le 8 octobre 1742, à
l'âge de 61 ans, sans postérité.
Il était fils de Louis-Fauste Brichan-
teau, marquis de Nangis, colonel du
régiment Royal de la Marine, briga-
dier des armées du roi et de Marie-
Henriette d'Aloigny de Rochefort sa
cousine-germaine, dame du comté de
Gien, de la vicomte de Meaux, de la
baronnie de Villemort et de Saint-Lié-
bault.
La maison de Brichanteau est noble
et ancienne ; elle tire son nom d'une
terre dans la Beauce dite Brichantel ou
Brichanteau.
Marie de Veres, dame de Nangis, de
Vienne, de Valjouan, fille unique de
Jean de Veres, sgr de Beauvais et de
Nangis, épousa la 16 août 1507 Louis,
sgr de Brichanteau, aïeul d'Antoine,
sgr de Brichanteau, amiral de France
en 1589, reçu chevalier du Saint-Esprit
le 7 janvier 1592, en faveur duquel
Nangis fut érigé en marquisat par let-
tres du mois de novembre 1612. II
^iB^iî !^
423
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
mourut le 9 août 1617 et fut père de
Nicolas de Brichanteau, marquis de
Nang'is, reçu chevalier du Saint-Esprit
le 13 février 1619 dont le fils était Louis-
Fauste, le père du maréchal de France.
Le marquisat de Nangfis échut par
droit de succession à Louis de Régrnier,
marquis de Guerchi, lieutenant-géné-
ral des armées du Roi, chevalier -.
ordres, gouverneur de Hunio^'^'ir
chef de son aïeule Julie deBricLaL'.-
fille de Tamiral.
D'azur y à six besants dCargent, ■•
(A Suivre)
L i
ÉTAT-MAJOR DES ARMÉES SOUS LOUIS XIV
ÉTAT DES TROUPES QUI SONT AU SERVICE DU ROI PENDANT LES CAMPA
DE L'ANNÉE 1689 ET 1690
Les anciens Etats militaires (appelés
Annuaires militaires depuis le premier
Empire), ne donnent pas la composition
des Etats majors de l'armée sous l'an-
cien régime. C'est dans les Mémoires
du temps qu'il faut rechercher de pa-
reils documents. Nous en publions
deux qui nous ont semblé particuliè-
ment intéressants : ils nous donnent la
composition des Etats majors de ces
vaillants corps d'armée que le roi
Louis XIV opposa à la coalition des
puissances de l'Europe eu 1689 et 1690.
Ces documents sont puisés dans les
Mrmoiy^es de Dclort sur Montpellier^
(1622-1691) dont le manuscrit le plus
complet, sorti de la bibliothèque du
premier président François-Xavier de
Bon, est devenu la propriété de Mgr de
Roverié de Cabrières, ôvêque de Mont-
pellier, qui a bien voulu nous autori-
ser à les publier.
1689
ABMÉE D'ALLEMAGNE
commandée par M. le maréchal de Duras
Lieutenants gc'nrraux
Le comte de Choiseul .
Le comte d'Auvergne.
Le duc de Villeroy.
Le duc de Vendôme.
Le marquis de Tilladet.
M. de Boufflers.
Maréchaux de camp
Le comte de Tallard.
Le marquis de Genlis.
Le marquis de Courbrance.
M. de Navailles.
M. de Montchevreuil.
M. de Vivarès.
ARMÉE DE FLANDRE
M. le maréchal d'Humières
en chef.
Lieutenants généraux
M. Colbert de Maulevrier.
M. de Montbron.
Le duc de Choiseul du Plessi^.
Le chevalier de Tilladet.
Le comte de Gonné.
M. de Bulonde.
Maréchaux de camp
Le comte de Tessé.
M. de Vaune.
Et deux qui ne sont pas encore :.
mes.
AEMÂE DE OmENNB
M. le maréchal de Lorge, gène: >
chef.
Lieutenants gén(*raux
Le marquis de Joyeuse.
Le marquis de la Trousse.
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
426
M. de Calus-Calvo.
M. de Saint-Ruf.
]M. de Rubantel.
f Quatre maréchaux de camp qu,i ne
nt pas encore hommes.
ARMÉS DE ROUSSILLON
imnandée par M. le duc de Noailles.
Lieutenants gcncraucv
M. de Chazeron.
M . de Béza.
Maréchaux de camp
Le marquis de RivaroUe.
M. de Langallerie.
M. de Riqueville.
Ktat en gros des troupes que le Roi
sur pied au mois de mai 1689 sur
.er et sur terre.
Les troupes des armées sur terre
:^7, 500 hommes.
Les troupes de mer 30,000 hommes.
Le secours que le roi a envoyé en
ngleterre 10,000 hommes.
Les colonnelles des provinces 25,500
ommes.
Sans y comprendre le ban et arrière-
an et les cadets, qui se monte à
[),000 hommes.
Il y a aussi 80,000 hommes de mi-
ces prêtes à marcher au premier com-
landement, qui sont sur les côtes de
ormandie, Bretagne, pays d'Aunis,
aintonge et Gascogne.
Il y aussi 35,000 hommes de milice
ui sont dans le Languedoc, Yivarez
t Dauphiné pour tenir les nouveaux
3nvertis à la raison.
Montent tout en général 663,000
bmmes.
1690
Liste et département des armées du
de cette campagne 1690, avec les
ms des maréchaux de France, des
utenants généraux, maréchaux de
np et des gouverneurs des places
'tes et provinces qui sont à Tobéis-
nce de sa Majesté.
ARMEE D'ALLEMAGNE
Mgr le Dauphin, généralissime et
sous ses ordres M. le maréchal de
Lorge.
Lieutenants généraux
Le comte de Choiseul.
Le comte d'Auvergne.
Le marquis de Joyeuse.
Le duc de Villeroy.
Le prince de Soubise.
Le marquis de Tilladet.
M. de Rosen.
Le duc de Vendôme.
Le marquis de La Feuillée.
Maréchaux de camp
M. le Duc.
Le prince de Conti.
Le comte de Soissons.
Le comte de Melac.
M. de Bertillac.
Le marquis de Coigny.
Le comte de Tallard.
ARMËi: DE FLANDRE
M. le maréchal de Luxembourg, gé-
néral en chef.
Lieutenants généraux
Le comte de Maulevrier.
Le comte de Calvo.
Le duc de Choiseul.
Le marquis de Genlis.
Le chevalier de Tilladet.
Le marquis de Gournay.
Le marquis d'Auger.
Maréchaux de camp
Le duc du Maine.
Le marquis de Vateville.
Le marquis de Ximenès.
Le comte de Montchevreuil.
Le marquis de Rivarol.
Le comte de Montre vel.
Le marquis de la Valette.
ARMÉIî: de LA MOSELLE
M. le marquis de Boufflers, général
commandant.
Lieutenants généi aux
Le marquis de Rubantel.
M. de Saint Ruth.
427
LB BULLETIN HéRALDIQUB DB FRANCS
"ï.
Maréchaux de camp
Le marquis de Vivans.
Le comte de Tessé.
Le comte de Cassé.
Le marquis de Lumbres.
ARMÉE D*1TALIE
M. de Catinat, lieutenant général,
commandant.
Maréchaux de camp
Le marquis de Feuquières.
Le marquis d'Harcourt.
Le comte de Quinson.
Le marquis de Saint-Sylvestre.
ARMÉE DU ROUSSILLOK
M. le duc de Noailles, général com-
mandant.
Lieutenants généraux
Le marquis de Bullonde.
Le marquis de Langallerie.
Maréchaux de camp
Le marquis de Seppeville.
Le marquis de LOngueval.
Le marquis de Vins, maréchal de
camp commandant en Bresse.
Le marquis de Reyel, au pays d'Au-
nis.
Monseigneur doit avoir pour aides
de camp :
MM. le duc de Richement ;
le prince de Talmont ;
le marquis d'Heudicourt ;
de la Chenaye ;
le marquis de Cognée ;
le comte de Sainte -Maure.
GOUVERNEURS DES PLACES FORTES
Cazal. — M. le marquis de Crenom,
maréchal de camp.
Pignerol, ville et citadelle. — Le
marquis d'Herbeville.
Monaco. — M. de Rouzière.
Perpignan. — M. le duc de Noailles.
CoUioure. — M. le comte de la Serre
d'4ubeterre, lieutenant général des
armées .
Salces. — M. de Saint-Abre.
Bellegarde. — M. de Breuil, comn::
dant.
Montlouis. — M. d'Urban, brigaJ.
d*infanterie.
Villefranche, ville et château. -
M. Cheverry, major; M. du Fera-
gouverneur du château.
Fort et village de Bains et \\
d'Arles. — M. le chevalier Lascaris.
Château et tour du Prats de Molli
— M. de Périlleux, commandant.
Luxembourg (province). — M. .
marquis de Beuvron.
Luxembourg (ville). — M. de la i:
sayère.
Thion ville. — M. d'Espagne.
Montmédy. — M. de Vandy.
Longwi. — M. de Castelas, bri.^^
dier d'infanterie.
Arlong. — M. Baillet.
Bastogne. — M. de la Broue, c.\-
mandant.
Bouillon. — M. de Guillerville.
Mont- Royal. — M. le comte
Montai .
Landau. — M. de Villac, comma
dant.
Philisbourg. — M. de Bordes, cc>
mandant.
Lorraine, province. — M. de Bo:
fiers.
Nancy. — M. le marquis de Joyeur
lieutenant-général.
Blamont. — M. de la Roque.
Hambourg. — M. le marquis de
Bretesche, lieutenant-général de
Lorraine allemande, colonel d'un re.
ment de dragons.
Bitche, ville et châtean. — M.
Morton, brigadier d'infanterie.
Saarburg. — M. de Chamarande.
Saarlouis. — M. de Choisy, mare:,
de camp.
Le château de Traerbach, près t^3
louis. — M. de Bar, commandant.
Metz, ville et citadelle. — M. le ^
de la Ferté.
Vie et Moyenvic. — M. le duc dt
Ferté.
LB BULLETIN HàRALDIQUS DB FRANCB
430
n, yille et citadelle. — M. de
re8, maréchal de camp ; gou-
^ : M. Mazarin.
' au de TEcluse. — M. Arnaud
- ville,
'e. — M. d'Autin, lieutenant-
■
.le marquis d'Usael, comman-
bourg-. — M. de Chamilly.
- - elle. — M. de Montbrun, com-
- it.
de Kehl. — M. des Boaia, com-
. Qt.
de risle. — M. Cantan, corn-
-nt.
_ . du Rhin. — M. Chamoussan,
-.mdant.
edoute de la Porte blanche. —
; _ ilon, commandant.
. . "edoute de la Porte d'Haguenau.
Bellespines» commandant.
; Louis* — M. N...
.ach. — M. de la Chetardière,
audant et capitaine des jeunes
shommes.
"' Fort de Tlsle. — Tharasme, com-
, ant.
■ ' oing-ue. — M. le marquis de Pui-
maréchal de camp,
lelestadt. — M. de Gondreville.
fort. — M. de Montefran.
Petite Pierre. — M. Charles, com-
laut.
; bourg", ville et château. — M. du
maréchal de camp,
ateau • -^ M. de la Tribale, com-
dant.
rt Saint-Pierre. — M. Barbier,
.nscroon, château. — M. de Sif-
.int-Jean Pied de Port. — M. le duc
rramont.
endaye. — M. de Vaujouan, com-
idant.
edoute d'Hendaye. — M. le marquis
Isle.
ayonne, ville et château. — M. le
, de Oramont.
Bordeaux. — M. le marquis d'Estra-
des.
Château Trompette. — M. du Re-
paire.
Blaye. — M. le duc de Saint-Simon.
Lectoure, ville et citadelle. — M. le
duc de Roquelaure.
Dax. — M. le marquis de Poyanne.
Saint-Malo. — M. le marquis de
Guémadeuc.
Brest. — M. le marquis de Chazeron.
Quimper. — M. Bienassîs.
Port Louis de Blatet. — M. Maza-
rin.
Belle-Isle. — M. de Nancla.
Le Havre de Orace. — M. Montier-
villiers.
Harfleur. — M. le ducdeBeauvilliers.
Rouen. — M. le duc de Montausier.
Dieppe. — M. le marquis de Manne-
ville.
Pont de l'Arche. — M. le duc de
Montausier.
Honfleur. — M. le marquis d'Escars.
Caen, ville et château. — M. de
Franquetot.
Amiens, ville et château. — M. de
Bar.
Abbeville. — M. le Maïeur.
Boulogne. — M. le duc d'Aumont.
Ardres. — M. de Béthune-Ohabry.
Calais, ville et citadelle. — M. le duc
de Béthune-Charost.
Le Fort Nieulay. — M. de Vignaux,
commandant.
Dourlans. — M. le comte de la Baule.
Saint-Valery. — M. le vicomte
d'Avoiie.
Huise. — M. de la Flet.
Saint-Quentin. — M. de Pradel, lieu-
tenant-général des armées.
La Fère. — M. le marquis de Riche-
lieu.
Péronne et Roye. — M. le marquis
d'Hocquincourt.
Ham. — M. de Hautefaye, marquis
de Jan ville.
Montreuil, ville et citadelle. — Le
prince d'Elbeuf.
431
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRiLNCB
ÂrraSy ville et citadelle. — M. de
Nanté.
Bethune, ville et château. — M. de
Campigny.
Avic. — M. de Calvo.
Le fort Saint-François d'Ade. — M. de
la Tour, commandant.
St-Omer. — M. le comte de Choiseul.
Hesdin. — M. de Courtebonne.
Bapaume. — M. d'Orly.
Landrécies. - M. le marquis de Li-
gnière.
Le Quesnoy. — M. du Ranchet, ma-
réchal de camp.
L'Isle. — M. d'Humières, gouver-
neur commandant; M. de la Rabliëre,
maréchal de camp.
La Citadelle, sous M. d'Humières, le
gouverneur, M. de Yauban.
Fort Saint-Laurens, sous M. de la
Rablière, M. Belloy, commandant.
Tournay. — M. Maulevrier-Colbert.
Douay, ville et citadelle. — M. de
Pomereu.
Fort de Scarpe. — M. le chevalier
du Repaire, commandant.
Cambray, ville et citadelle. — M. le
comte de Montbrun.
Citadelle. — M. du Tilleul, lieute-
nant et capitaine d'une compagnie de
jeunes gentilshommes.
Yalenciennes. -- M. Magalotti.
Bouchain. — M. de la Rablière, ma-
réchal de camp.
Condé. — M. de Béton.
Redoute de Stincelles. — M. d'An-
gely, sous le comte de Madaillan, gou-
verneur.
Philippeville. — M. de Naves, com-
mandant, brigadier d'infanterie.
Dinan. — M. de Bullonde, comman-
dant.
Sedan. — M. de la Bourlie-Comte.
Le Château. — M. de Clérac.
Charlemont. — M. le marquis de
Refuge, maréchal de camp.
Menin. — M. de Perthuis, lieute-
nant général des armées.
Mçiubeuge. — M. de Goumay, .
tenant général.
Ypres. — M. le marquis de la Trc-:
Fort de la Kenoque, M. de L
commandant sous M. de la Tr^us •
Berghes Saint Wynoch. — il
Roquemore, maréchal de camp.
Le Fort de Saint François d-? .
ghes. — M. de Robusson, con^':.
dant.
Gravelines. — M. de Mets, li
nant général des armées.
Avesnes. — M. le comte Kar! :
glia, lieutenant général des arm
Dunkerque. — M. le marquis :
trades.
Citadelle. M. Balzac.
Le Richban. — M. de la M :
commandant.
Le Fort Louis, près Dunkerquc.
M. de Lesbric, commandant.
Les tours de Toulon. ^ M. d^ •
dôme; M. de Courselles, commaL .
Marseille. — M. de Pilles.
Citadelle et fort Saint Jean. -- y.
Beringhen.
N. D. de la Garde. — M. de Cr
Le château d'If. —M. de PiL-^
Costechaude.
Les Isles de Sainte-Marguerite *
St-Honorat. — M. de Saint-Mar>
Antibes. — M. le marquis de.
son.
Besançon. — M. le maréchal «i.
ras.
Citadelle. — M. de Montcour.
taine des jeunes gentilshommes
Fort Saint-Etienne. — Un co:..-
dant.
Fort Griffon. — Un oominn:
sous le lieutenant de Besançon.
Salins. — M. le marquis de >. ^
zillière.
Les deux forts Saint-André. — * '
la Barre, commandant.
Fort et château Belin. — M .
vier, commandant.
Château de Joug. — M. do \^ l
tière.
Î3
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DE FRANCE
434
Château de Blamont.
Dque, commandant.
M. de la I Château de Montbéliard. — M. de
Lansberg*.
ROLE DES VAISSEAUX DU ROI
DE L'ARMÉE NAVALE DU PONANT AVEC LES NOMS DES CAPITAINES
NOMBRE DES CANONS ET ÉQUIPAGES DE CETTE ANNÉE 1690
CAPITAINES
'. de Tourville, amiral par commis-
sion.
[. de Chateauregnauld, lieutenant
général.
[. le comte d'Estrées, vice-amiral.
[. de Neumond, lieutenant général.
[. le marquis d'Amfreville, second
lieutenant général.
L de Villette, troisième lieutenant
général.
I. de Gabaret, quatrième lieutenant
général.
I. le chevalier de Coëtlogon, chef d'es-
cadre.
I. de Flacourt, chef d'escadre.
L Panetier, chef d'escadre.
L de Langeron, chef d'escadre.
ni. de BelinguCi chef d'escadre .
NOMS DES VAISSEAUX
2j€ Soleil Royal
110 pièces de canon.
850 hommes d'équipage.
Le Dauphin Royal
104 pièces de canon.
700 hommes.
Le Orand
90 pièces.
650 hommes .
Le Souverain
90 pièces.
650 hommes.
Le Magnifique
86 pièces.
600 hommes.
Le Conquérant
86 pièces.
600 hommes.
L'Intrépide
86 pièces.
550 hommes.
Le Saint'Philippe
84 pièces.
550 hommes*
Le Triomphant
80 pièces.
550 hommes.
La Couronne
80 pièces.
500 hommes.
Le Terrible
80 pièces.
500 hommes.
Le Fier
80 pièces.
500 hommes.
436
hB BULLBTIN HArALDIQUB DB FRANCS
M. de la Porbe chef d'escadre.
M. de la Bectesche, capitaine.
M. de C!ogoliu, capitaine.
M. de SeptêmeSy capitaine.
M. le chevalier de Rosmadec, capi-
taine.
M. d'Aiigrre Saint-Lie, capitaine.
M. d'Amblimont, capitaine.
M. le chevalier de BellefontainCi capi<
taine.
M. le chevalier d*Ervault, capitaine.
M . de Pontré, capitaine.
M. de Saint-Pierre, capitaine.
M. d'Infreville Saint-Abin, capitaine.
M. du Magnon, capitaine.
M. d'Enault, capitaine.
M. de Beaujeu, capitaine.
H. de Machault, capitaine.
Le Tonnant
80 pièces.
500 hommes •
Le Belliqueux
80 pièces.
500 hommes.
Le Floriseant
76 pièces.
450 nommes.
VEelatant
76 pièces.
450 hommes.
L'Illustre
74 pièces.
450 hommes .
Le Pompeux
74 pièces.
450 hommes.
V Le Henry
72 pièces .
400 hommes.
Le Sérieux
68 pièces.
400 hommes.
Le Bourbon
68 pièces.
400 hommes.
Le Courtisan
68 pièces.
400 hommes.
Le Content
68 pièces.
400 hommes.
VArdent
66 pièces.
850 hommes.
L'Aimable
64 pièces.
350 hommes.
Le Furieux
64 pièces.
350 hommes.
Le Brillant
64 pièces.
350 hommes.
Le Parfait
64 pièces.
350 hommes.
17
LB BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCK
438
. de Belle-Isle Brault» c&pitaine.
. de Méricourt, capitaine.
[. de la Motte Senout, capitaine.
. de RéalSy capitaine.
[. de Vaudricourt, capitaine.
r. le chevalier de Montbron, capitaine.
I. de Seppeville, capitaine.
I. fiidaud» capitaine.
J. du Chaland, capitaine.
^I. de Champierny, capitaine.
^I. de Saint-Marc, capitaine.
^I. des Rivaux, capitaine.
^. le chevalier de Perrinet, capitaine.
tf . de Servigny, capitaine.
î^ï. le chevalier des Adrets, capitaine.
M. le chevalier de Villars, capitaine.
Le Glorieux
64 pièces.
350 hommes.
L*Assuré
64 pièces.
350 hommes.
L'Agréable
64 pièces.
350 hommes.
Le Courageux
64 pièces.
350 hommes.
La Ferme
64 pièces.
350 hommes.
L'Excellent
64 pièces.
350 hommes.
L^ Entreprenant
64 pièces.
350 hommes.
L'Apollon
64 pièces.
350 hommes.
Le Vermandois
64 pièces.
350 hommes.
Le Brave
64 pièces.
350 hommes.
Le Fougueux
64 pièces.
350 hommes.
Le Téméraire
64 pièces.
350 hommes.
Le Précieux
64 pièces.
350 hommes.
Le Diamant
64 pièces.
350 hommes.
V Arrogant
64 pièces.
350 hommes.
Le Saint^Michel
64 pièces.
350 hommes.
439
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
M. de Chateaumorand, capitaine.
M. d'Enaut-Champinetin, capitaine.
M. de la Rongère, capitaine.
M. de Beauregard Legoux, capitaine.
M. de Pallas, capitaine.
M. de Chabert, capitaine.
M. de la Roque Perrin, capitaine.
M. des Herbiers, capitaine.
M. le chevalier de Digoine, capitaine,
M. le chevalier de la Galissonnière.
M. de Palière.
M. des Francs.
M. le comte d'Egrouilly.
M. le chevalier de Chalais.
M. de la Vigerie-Trillebois.
M. le chevalier de Saug-ers.
Le Marquiê
64 pièces.
350 hommes.
Le Prince
64 pièces.
350 hommes.
Le Sans- Pareil
64 pièces.
350 hommes.
VAquilon
64 pièces.
350 hommes.
Le Fortunt''
60 pièces.
350 hommes.
Le Fleuron
60 pièces.
350 hommes.
lie Saint'Louis
60 pièces.
350 hommes.
Le Prudent
60 pièces.
350 hommes.
Le Bon
60 pièces.
350 hommes.
Le Maure
58 pièces.
300 hommes.
Le Due
58 pièces.
300 hommes.
Le Trident
58 pièces.
300 hommes.
Le Hardi
58 pièces.
300 hommes.
Le Vigilant
58 pièces.
300 hommes.
Le Fondant
58 pièces.
300 hommes.
Le Modéré
58 pièces.
300 hommes.
1
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
442
le chevalier de Quisage.
le chevalier de Faugère.
de Ricoux.
le chevalier d'Ailly.
de Rousset.
. de Fréville.
. le chevalier de Forbin.
le chevalier de Sainte-Maure.
le chevalier de Gombin.
. de Ribarelle.
. de Bagneux.
le chevalier d'Amfreville.
. le baron des Adrets.
. de Forbin-Gardane.
. de Sevignes.
. le marquis de Blénac.
Le Sage
58 pièces.
300 hommes.
Le Vaillant
58 pièces.
300 hommes.
Le Brusque
54 pièces.
300 hommes .
Le François
52 pièces.
250 hommes.
L^Indien
52 pièces.
250 hommes.
Le Solide
52 pièces.|
250 hommes.
Le Neptune
52 pièces.
250 hommes.
VArC'eri'Ciel
52 pièces.
250 hommes.
VEmporiè
52 pièces.
250 hommes.
Le Cheval'Marin
52 pièces.
250 hommes.
L'Eole
52 pièces.
250 hommes .
Le] Bizarre
52 pièces.
250 hommes.
Le Capable
52 pièces.
250 hommes.
Le Fidèle
52 pièces.
250 hommes.
Le Faucon
52 pièces.
250 hommes.
Le Comte
44 pièces.
230 hommes.
443
LB BULLETIN HâElALDIQUB DE FRANCE
M. le marquis de Rouvroy.
M. de Savigny-Montmoron.
M. de Baro.
Le Léger
44 pièces.
230 hommes.
Le Palmier
44 pièces.
230 hommes.
VAlcyon
40 pièces.
200 hommes.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
Notes d^État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE JUILLET
■T RÀPPBL DBB MOIS PB<CiOBMT>
Le vicomte Louis de Beaurepaire de
Louvagny, second fils du vicomte
Henri de Beaurepaire de Louvagny,
ancien capitaine aux zouaves pontifi-
ficauXy lieutenant -colonel comman-
dant le 15® régiment provisoire d'in-
fanterie, tué à Dreux le 17 octobre
1870 et de la vicomtesse née Mathilde
Hennequin d'Ecquevilly, fille du mar-
quis, neveu du pair de France sous la
Restauration, avec Elisabeth de Saint-
Genys, fille du comte? de Saint-Genys
et de la comtesse née de Bonnefoy.
Le mariage a été célébré le 2 juillet
dans la chapelle du château de Chirat
(Allier).
Les témoins du marié étaient : le
comte Charles de Beaurepaire de Lou-
vagny, son oncle, et le comte de Grille
d'Estoublon, ancien zouave pontifical,
capitaine au 90® régiment d'infanterie,
son beau-frère ; ceux de la mariée : le
marquis de Saint-Genys, son cousin
germain, et le baron de Bonnefoy, son
oncle maternel.
(Y. pour la maison de Beaurepaire
de Louvagny les Bulletins de 1^^
1891.)
Le vicomte Henri de Beaurcj^nir
Louvagny, père du marié, et;.:'
frère cadet de Raoul, comte de B -:
marié à Eugénie de là Myre-Mon .
des nom et armes de sa famii. '
sœur Agathe avait ép. en 1886 le -^ .
de Grille-Estoublon.
De sable, à 3 gerbes dC avoine tfn .•
La famille de Saint-Genys, vu '">
mandie, anoblie en 1653, fut conrl'-
dans sa noblesse en 1667.
D'^azur, au chevron dCor^ accn»,
de deux rtoiles d^argent en chef f' ■
chêne de même en pointe.
Marie - Emmanuel - Jean - \\h\
marquis de Massingy d'Auzac, :'
Louis-Bernard-Georges d'Auzuc t«
M'"® d'Auzac née Caroline-Anna->!
Amélie de Massingy décédée, a\'
rie-Ghislaine de Vaulogé, fille ai:.
Henri-François - Edgard de Pi<'*.
comte Franz de Yaulogé (fils de il-
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCB
446
>uÎ3 de Picot, vicomte de Vaulog-é, chef
s nom et armes de sa maison, et de
vicomtesse née Mahe-Louise-Nelly
Gîrardin) et de la vicomtesse Thè-
se de Menou (fille de René-Maurice-
^tave comte de Menou et de la com-
sse née Céline Lang*lois d'Amilly.
Le mariage a été célébré le 2 juillet
i régrlise de Saint-Pierre de Chail-
t, à Paris.
Les témoins étaient pour le marié :
. d'Auzac, son oncle, et le marquis
3 La Grange ; ceux de la mariée : le
[comte J. de Yaulogé, commandant à
Ecole de guerre et le comte d'Amilly.
Le père du marié a épousé à Nice,
)us le second Empire, M"» de Mas-
lUg'y, fille unique du marquis de
[assingy, originaire de la Savoie,
ont il a relevé le nom et le titre.
(V. pour la notice et les armes de la
imille d'Auzac, en Gascogne, divisée
u deux branches dites de Campagnac
t de la Martinie, le Bulletin de 1894,
ol. 315-316.) Le marié appartient à la
tranche de Campagnac.
La maison Picot de Vaulogé a prouvé
a filiation devant Chérin depuis 1483.
'^Ue a été maintenue dans sa noblesse
u Bretagne à Tépoque de la grande
érification sous Louis XIV, et a fait
ussi ses preuves devant d'Hozier.
(V. pour la notice et les armes de la
n«ison Picot de Vaulogé, de Peccaduc,
le Limoëlan, etc. le Bulletin de 1887,
01.285-286; 389-390.)
^www^^^^^^^^^^^^^
Le vicomte Gaston d'Ayguesvlves,
ils du comte d'Ay gués vives, qui fut
:)endant très longtemps député de la
Flaute-Garonne et de la comtesse née
le Fiers, avec Mlle Jacynthe de Possel-
L>eydier, fille de M. de Possel-Deydier
^t Mme née Law de Lauristoa.
Le mariage a été célébré le 8 juillet
ians la chapelle des catéchismes de
'Eglise Sainte-Clotilde à Paris.
M. l'abbé Gardey, ciuré de Sainte-
Clotilde, a donné la bénédiction nup-
tiale.
Les témoins du marié étaient : le
baron de Lassus Saint-Geniës, son
cousin germain, et le marquis d'Ay-
gues vives, son frère; ceux de la ma-
riée : Georges de Lauriston, son oncle,
et M. de Saint- André, son beau-frère.
(V. pour la famille Martin d'Aygues-
vives, originaire de Toulouse, les
Bulletins de 1887 et 1890.;
S* azur ^ au chevron d^or^ accompagné
en pointe d'un martin^pécheur d^ argent^
péchant dans une eau naturelle.
^fS^ft^^^^^^^f^^^ »
Le vicomte Henry de Legge, fils du
comte de Legge, ancien député, et de
la comtesse, née Emilie Le Riche de
Breuilpont, avec Cécilia Monteiro de
Barros, fille de M. Antonio-Augusto de
Barros, d'une famille distinguée du
Brésil .
Le mariage a été célébré le 8 juillet
en la chapelle des RR. PP. Passionis-
tes, avenue Hoche, à Paris, et la béné-
diction nuptiale a été donnée par
M. Tabbé de la Guibourgère, curé de
Saint-Germain-des-Prés .
Les témoins étaient : pour le marié,
le vicomte de Legge de Kerléan et le
marquis de Breuilpont, ses oncles;
pour la mariée, le baron de Nioac et le
comte Albert de Nioac, ses cousins.
Quelques instants avant l'arrivée du
cortège, Mgr le comte d'Eu et Mme la
comtesse d'Eu ont pris place dans le
chœur.
La princesse était accompagnée de
la baronne de Muritiba, sa dame
d'honneur.
La famille de Legge, en Bretagne, a
été maintenue dans sa noblesse à
l'époque des grandes vérifications,
sous Louis XIV. Elle a possédé dans
cette province les fiefs de la Buratière,
de Goupillières, du Bignon, de la Motte
et de Vaugus.
If azur ^ au chevron d^argent, aecom»
^k*i
w
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
pagné de trois lions mantelis de méme^
la queue fourchie et pensée en sautoir.
Devise : Mal se repose qui n'a conten-
iewevU.
^^^t^^t^t^^>^t0*0*^t0^0^m
Albert de Vandière de Vitrac d'Abzac
avec Mlle Anne de Bruchard.
Le mariage a été célébré le 8 juillet
à Eyjaux en Téglise Saint-Paul.
Les témoins de la mariée étaient : le
baron de Wimpffén, ancien ministre
plénipotentiaire, et M. Emile de Bru-
chard; ceux du marié : le comte et le
vicomte d'Abzac.
Mlle de Bruchard est la petite-fille
de la baronne de Wimpfien.
En vertu de Fadoption de Tun des
membres de la famille de Vitrac par le
vicomte d*Abzac» les nom, titre et ar-
mes de ce dernier ont passé dans une
branche qui s'est appelée depuis d'Ab-
zac de Vitrac.
Aux assemblées de la noblesse du
Périgord en 1789, on voit parmi les
votants messire Elie-Bernard de Vitrac
écuyer, sgr de Vitrac, ancien exempt
des gardes du corps du roi et chevalier
de Saint-Louis habitant du village de
Laudonie, paroisse de Tourtoirac,
lequel avait constitué pour son procu-
reur général et spécial messire Pierre
vicomte d'Abzac de Limeyrac habitant
en son chftteau de Limeyrac {Armoriai
de Périgord, t. i. p. 522).
(V. \^ Bulletin de 1887, col. 305.)
Uazur^ a trois trèfles d'or^ alias : de
sinople, (à enquerre).
(V. pour la famille de Bruchard en
Limousin le Bulletin de 1894, col. 297).
La mariée est fille de Siméon de
Bruchard et de Mlle de Wimpfieuy au
château de la Pomélie, par Saint Paul
d'Eyjauz.
B^asur, à trois fasces d'or^ à la bande
de gueules brochant sur le tout; alias :
dPazur, d trois fasces d'or, au pal dfar*
gant brochant sur le tout.
Le vicomte René de Vaugiraud, I:
tenant au 25® dragons à Angers, ê .
Régine-Anne de Gambourg.
La bénédiction nuptiale a été doL:
aux jeunes mariés le 9 juillet eu ;
glise Saint-Honoré d'Eylau à Paris ;
Mgr Mathieu, évêque d'Anger:>. ■
prélat a voulu bénir lui-même le n
riage du petit neveu de l'un d. -
prédécesseurs Jean de Vaugîraui.
occupait le siège d'Angers en 1731.
Cette famille une des plus ancier.-:
de l'Anjou a donné des officierB d>*
gués à l'armée et à la marine, c
plusieurs maréchaux de camp, un \
amiral gouverneur de la Martin::.
grand croix de Saint-Louis, et >
chanoinesses du chapitre noble •:-
dames de l'abbaye de Bonceray -
1789 : Louise de Vaugiraud et Ti •
rèse de Vaugiraud de Quéaussao^.
Le marié porte le prénom de K*^:
en souvenir d'un aïeul, écuyer du ^
roi René duc d'Anjou, qui rhoutr.
de son amitié.
11 est le fils du comte de Vaug-irn ,
ancien chef d'escadrons du 2* cuir •
siers, l'un des trop rares survivanî- .
l'héroïque charge de Reischoffen et
la comtesse née de Joybert. II €>:
petit-fils du comte de Vaugiraud
fut écuyer des rois Louis XVIIi
Charles X.
Les deux familles de Cambour^^
de Vaugiraud se sont déjà renconir-
sur le chemin du devoir et de IL
neur. Il y avait deux pages de ce l
au service de la reine Marie-Antoi::
en 1788, et tandis que Jean-Bar*
lemy de Cambourg général veu ;
se faisait tuer à la tète des chou •
un Vaugiraud montait sur récb<i:
victime de son dévouement a
Royauté.
L '. mariée est fille du regretta 1 h:
de Cambourg, décédé Tan derniv:
de la baronne née du Bern de Boi^;*.:
dry. Elle a une aœur mariée au t -
449
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
450
comte de Reiset, et un frère le baron
Loïc de Cambourg.
(V. le Bulletin de 1895, col. 402-403.)
Le comte ^ELymonà-Bertrand de Tou-
louse-Lautrec, lieutenant au 10« dra-
gons, fils du comte Raymond de Tou-
louse-Lautrec, décédé, et de Marie-
Philippine-Suzanne du Bourg, avec
Marie-Joséphe-LouisedeTurenned'Ay-
nac, fille du marquis de Turenne
d'Aynac, ancien officier de marine, et
de lAaxie'klex^udnne'Elisabeth Ber-
thier, princesse de Wagram.
Le mariage a été célébré le 9 juil-
let à Paris en l'église Saint-Philippe-
du-Roule.
Les témoins du marié étaient : le
comte Charles de Toulouse-Lautrec,
son cousin-germain, et le comte Oc-
tave de Foucaud et d'Aure, son cousin-
germain ; ceux de la mariée : le prince
Alexandre de Wagram et le comte
Paul-Gabriel de Turenne d'Aynac, ses
oncles.
(V. pour la maison de Toulouse-
Lautrec, les Bulletins de 1886 et 1889).
De gueuleSy à la croix cléchée, vidée^
alésée et pommetée d^or, qui est de Tou-
louse ; écarteléf de gueules au lion d'or^
qui est de Lautrec.
(V. pour la maison de Turenne d'Ay-
nac le Bulletin de 1893.)
Coticé^ d'or et de gueules de 10 pièces.
U»^#»#»JMM^^»»^^^»^
Eugène -Albert, baron Roger, fils de
André-Helen baron Roger, décédé, et
de la baronne née Caroline-Adélaïde-
Andréine Leroux, veuve en premières
noces du duc de Massa, décédée en
1874, avec iïi^nrie^^e-Paule-Marie de
Sigalas, fille d'Etienne--4w^rf^e Droui-
Ihet, vicomte de Sigalas, et de Ga-
brielie de Lur-Saluces.
Le mariage a été célébré le 9 juillet
en régliae Saint- Augustin, & Paris.
Les témoins étaient : pour la mariée,
le marquis de Lur-Saluces, son oncle,
et le vicomte Henri de Sigalas, son
frère ; pour le marié, le duc de Massa,
son demi-frère, et le baron Roger de
Sivry, son cousin.
(V. pour la famille des barons Ro-
ger, dont une branche est connue sous
le nom de Roger de Sivry, le Bulletin
de 1886, col. 214.)
Ecartelé^ au 1 de sable au casque de
chevalier d'argent posé en profil ; au 2
de sable au rempart d'argent surmonté
de trois tours maçonnées de même ; au 3
d'azur, au chevron d'or, accompagné de
trois étoiles de mêm£ ; au 4 dazur, au
lion d'argent traversé d'une flèche posée
en barre.
Devise : Utrumque.
La mariée a deux frères : 1. Henri ;
2. Etienne ; et deux sœurs : 3. Sophie,
mariée à Pierre d'Albis, vicomte de
Gissac; 4. Thérèse, mariée à Joseph
de Barthez, baron de Montfort.
(V. le Bulletin de 1894, col. 130.)
D'or^ au pin terrassé de sinople^
fruité du champ, sur le tronc duquel
s'appuie de sa patte deœtre un lion de
gueules^ couronné, lampassé et armé
d'azur.
««MMMMMMMMMMMM^
Frédéric de Carmoy, second fils de
Joseph de Carmoy, comte romain, et
de la comtesse de Carmoy, née de
Prioux, avec Marie-Louise Marchai de
Corny, fille de feu Germain-François
Marchai de Corny et de Louise Gabrielle
Bouesnel.
Le mariage a été célébré le 11 juillet
en réglise Saint-Augustin à Paris ; la
bénédiction nuptiale a été donnée par
Mgr Briey, évêque de Meaux,
Les témoins étaient pour le marié :
le marquis de Marguerie, son oncle
paternel, et le baron de la Cour, son
cousin; pour la mariée : le comte
4SI
LB BULLETIN HÂBALDIQUE DB FRANCS
4;.^j
dTanyilIe, et M. d*£taules, ses cou-
sins.
La famille de Carmoy, originaire de
Bretagne^ est établie aujourd'hui au
château de la Chapelle de Bragny, par
8enecey-le-0rand (Saône-et-Loire).
N. de Carmoy, capitaine des dra-
gons de la Ferronnays, fut fait cheva-
lier de Saint-Louis en 1761 ; il prit part
en 1764, avec le chevalier de Carmoy,
à rassemblée de la noblesse des Etats
de Bretagne.
Antoine de Carmoy, ancien officier,
fut fait chevalier de Saint-Louis en
1814 ; il fut breveté capitaine de cava-
en 1815 pour prendre rang de 1801.
Le marié a un frère aîné, Pierre de
Carmoy. Marie de Carmoy, sœur de
son père, a épousé le vicomte, aujour-
d'hui marquis de Marguerie.
EcarUléy aux 1 et 4 d'azur à la tour
d'argenty maçonnée de sable^ sommée de
trots tourillons^ portée sur une demie
roue^ le tout de même \ au 2 et 3 dor au
lion daxur ; sur le tout : d^or^ au bœuf
de sable^ accomé de gueules, qui est de
Beugre.
Devise : Doue araok (Dieu avant).
La famille Marchai, originaire de
Lorraine, descend de Jean-Pierre Mar-
chai, substitut du procureur général
au parlement de Metz en 1657.
Bené-François Marchai de Orignan qui
en était issu ép. en 1795, Claire-Louise
de Tabouillot, une des jeunes filles
de Verdun, accusée faussement d'avoir
offert des dragées au roi de Prusse. La
peine capitale fut commuée pour elle
en vingt ans de détention à cause de
•a grande jeunesse. (Y. Annuaire de la
Noblesse de 1874, p. 383.)
Ghermain-François Marchai, leur pe-
tit-fils, a été autorisé & ajouter à son
nom celui de Corny par décret du
19 mars 1859. C'était le père de la
mariée.
lyasur^ à la fasce d'or y accompagnée
de trois croix ancrées dargent.
^MMAMMMAMMAM»
Marie - Joseph - François - HumUn
vicomte de la Tour du Pin de 1h
Charce, fils aîné de Marie^Toseph-J^^an-
Aymar^ comte de la Tour du Pin Chau-
bly de la Charce, ancien lieutenant-
colonel de cavalerie, officier de la Lé-
gion d'honneur, et de la comtesse n-v
Marie Michon de Vougy, décédée eri
1890, avec Marie Le Gonidec de Pei--
lan, fille du comte Ferdinand Le Gc-
nidec de Penlan et de la comtesse xir-\
de Sauvan d'Âramon.
Le mariage a été célébré le 11 juil.tt
en réglise Sainte-Clotilde, à Paris.
Les témoins étaient^ pour le marie .
Charles - Humbert - René marquis dn
la Tour du Pin de la Charce, lieute-
nant-colonel de l'ancien corpa d'éta:-
major, officier de la Légion d'honneur
et chevalier de Malte, son oncle, et W
comte de Vougy, ancien préfet,ofîîci» r
de la Légion d'honneur, grand'croix
d'Isabelle - la - Catholique, son granî-
oncle ; pour la mariée : le comte Jac-
ques d'Aramon, son oncle, et le comte
Le Gonidec de Traissan, député d*l Ile-
et-Vilaine, chevalier de la Légrioii
d'honneur, son cousin.
La maison de la Tour du Pin, orig-i-
naire du Dauphiné, remonte sa filia*
tion à Berlion de la Tour, vivant e:.
1107. La seconde race des Dauphins de
Viennois se fondit en 1282 dans Ih
maison de la Tour du Pin (V. le P
Anselme, t. ii, p. 13). Les différente-
branches de la maison de la Tour, e:;
Dauphiné, descendent de Henri de la
Tour, sgr de Vinay, qualifié de eousiu-
germain du dauphin Jean II dans un
acte de 1314.
Les lettres-patentes par lesqueH>
Louis XVIII éleva Frédéric-SérapLiu.
marquis de la Tour du Pin-Gouverne\
chef des nom et armes de sa famille \
la dignité de pair de France rappellou:
que c'est en coniidération de TAonn- -
qu'il avait de lui être alliée faisant ai:ir.
allusion au mariage du dauphin G ar-
gues VIII, en 1323» avec Isabelle ce
453
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DB FRANCS
454
France, fille de Philippe le Long (Ar-
morial de Languedoc^ t. ly p. 308).
Les différentes branches de la maison
de la Tour du Pin ont été admises cinq
fois aux honneurs de la Ck)ur de 1755
à 1781.
L'auteur commun des diverses bran-
ches dites de Gouvernet, de la Charce^
de Chambly, de Montauban de Ver-
clause descend de Pierre de la Tour, sgr
de Gouvernet, du chef de sa femme
Magdeleine de Sylve, dame de Gou-
vernet, dont le fils Guignes de la Tour
eut lui-même deux fils : 1. René, qui
épousa en 1573 Isabeau de Montauban,
dame de la Charce ; 2. Jacques qui fut
l'auteur de la branche des sgrs de Ver-
clause .
La branche de la Tour du Pin de la
Charce fut substituée en 1741 aux
nom et armes de Tillustre maison de
Chambly. Le chef de chacune des
branches de Gouvernet, de la Charce
et de Montauban fut appelé à la pairie
sous la Restauration.
(V. les Bulletins de 1887 et 1892.)
Ecarteléy aux 1 et 4 d'azur d la tour
d'argent^ au chef de gueules chargé de
trois casques d^or^ qui est de la Tour;
aux 2 et 3 d^or au dauphin d'azur^
crétéf oreille et barbelé de gueules^ qui
est des anciens dauphins de Viennois ;
sur le tout : de gueules à la tour d^ar-
gent avec un avant mur crénelé de
mêvne^ qui sont les armes de la baron-
nie indivise entre les deux branches.
Les armes de la maison de Chambly
sont ; Uargent^ à la croix dentelée
(Tazur, chargée de trois fleurs de lys
d'or.
Devises : Turris fortitudo mea; Cou-
rage et loyauté.
Les Le Gonidec de Pënlan sont issus
d\ine vieille famille d'ancienne extrac-
tion, dont on trouve le nom dans les
annales bretonnes dès le xnp siècle.
Guillaume, Tun de ses auteurs, est cité
dans une monstre ou revue du conné-
table Duguesclin, en 1371.
On retrouve cette famille mentionnée
dans les réformations du comté de
Goello, — 1448-1543 — ainsi qu'à la
dernière réformation de la noblesse
bretonnne, 1669.
Cette famille s'est fractionnée en
plusieurs branches depuis le xvi® siècle
dont les principales sont celles de Eer-
daniel, de Penlan et de Traissan. La
terre de Traissan fut érigée en comté
en 1775.
(V. le Bulletin de 1889, col. 673.)
D'argent^ à trois bandes d'azur.
Devises : loul Doué (La volonté de
Dieu) ; — Fond d'argent n'est pas sans
traverses.
• «M^^^«MM«WW«MAM«i
Paul-Charles-Marie-Just, comte de
Lespinasse de Bournazel, lieutenant au
27® chasseurs, fils du marquis Léon-
Joseph-Henri de Lespinasse de Bour-
nazel, décédé, et de Simone- Marie-
Charlotte-Marthe de Ranfer de Brete-
nière, avec Augustine-Léontine-Ma-
rie-Mathilde d'Auzac de Campagnac,
fille de Jean-François d*Auzac de Cam-
pagnac, ancien zouave pontifical, et de
Françoise-Henriette- Adélaïde - Augus-
tine de Lur-Saluces.
Le mariage a été célébré le 16 juillet
à Bordeaux et la bénédiction nuptiale
a été donnée aux jeunes mariés par
S. Em. le cardinal Lécot, archevêque de
Bordeaux.
Les témoins du marié étaient : Char-
les de Bournazel, son oncle, et le gé-
néral de Girardin ; ceux dé la mariée :
Georges d'Auzac et le comte Pierre de
Lur-Saluces, ses oncles.
La famille de Lespinasse est origi-
naire du Limousin où elle a possédé
les seigneuries de Pébeyre, de Cham-
peaux, de Condamine, du Pouget et de
Bournazel, et où elle est connue depuis
1531. Elle a pris part, en 1789, aux
assemblées de la noblesse de Tulle,
465
LB BULLBTIN HéRAM)IQUB DB FRANCS
4^**^
Brivc et Uzerche en la personne de
deux de ses membres : MM. de Lespi-
nasse de Bournazel et de Lespinasse
de Pébeyre (Catalogue, p. 29 et 30). La
famille est représentée en Périgford
par Roger de Lespinasse de Pébeyre,
ancien officier, fils de Charles-Louis,
comte de Lespinasse de Pébeyre, che-
valier de la Légion d'honneur, officier
de rinstruction publique, ancien pré-
fet, ancien trésorier général, marié
avec Marie de Marqueyssac, dont il est
veuf, et père d'un fils et d'une fille, au
château de Saint-Laurent-du-Manoir,
près Périgueux (V. Armoriai du Péri-
gord, t. I, 382-383).
D'^or^ au pin de sinople, fruité d*or,
portant un écusson de gueules ; au lion
grimpant d^argent; au chef de gueules
chargé d^un soleil d'or^ accosté de deux
croissants du même,
(V. pour la famille et les armes
d'Auzac, le Bulletin de 1894, col. 315-
316.)
l^l^^W>/»/VWW»^^»W<»
Le comte Charles de Martrin-Donos,
fils du comte Achille de Martrin-Donos
avec Guilhelmine de Lingua de Saint
Blanquat.
Le mariage a été célébré vers le «li-
lieu du mois de juillet dans la chapelle
Saint- A une, à Toulouse, par Tabbé
Jean de Martrin-Donos, frère du marié.
Les témoins étaient pour le marié :
Ludovic comte de Fabry de Berty, et
le comte Raoul dlmbertdeCorneillan;
pour la mariée : le général de Belle-
garde, commandant la 17*"® brigade de
cavalerie et Gabriel de Saint Blanquat.
La maison de Martrin-Donos, origi-
naire du Rouergue a fait plusieurs
branches répandues eu Auvergne et en
Languedoc. La branche aînée main-
tenue le 14 avril 1699 à Montauban
par M. Le Pelletier, intendant, s'est
éteinte en 1712; P'rançois de Martrin,
dernier mâle de cette branche dont un
rameau subsiste dans TAlbigeois, étant
capitaine au régiment de Guienne fut
tué à Denain.
Arnaud de Martrin petit-fils de Ber-
trand, vivant en 1349, est l'auteur «Je
la branche établie au diocèse de Nar-
bonne et y fut maintenue par ju;re-
ment du 19 novembre 1668. Sa post^^-
rité hérita par mariage en 1563 du fi* f
de Donos situé dans les Corbiërcs.
Le marié appartient à cette bran^t?
représentée à la fin du dernier sitvie
par Marc-Antoine de Martrin-Dono>.
marié en 1791 à Marie-Magdelaine de
Gros d'Homps, dont il eut six enfant-
Ecarieléy aux 1 et 4 d^or^ à Vaicl
couronnée de gueules^ qui est de Mar-
trin ; aux 2 et S de gueules^ à trois ban^
des d'argent^ qui est de Donos.
(V. pour la famille Lingua de Saint
Blanquat, originaire du Piémont, le
Bulletin de 1890, coL 41.)
De gueules^ à trois bandes de sîtvj}*le
au chef d'or chargé d'un lynx au na*
turel passant sous un palmier de sin*>-
ple.
Le comte Charles de la Bonnînière .U-
Beaumont, fils du comte Ernest de ia
Bonninière de Beaumont, décédé et de
la comtesse née Marie Fryon d'Hyeu-
court, avec U\lb de Malet, fille du lii^ii-
tenant-colonel marquis de Malet et •!»'
la marquise, née de Rougé, décédee f :,
1889, fille de Louis comte de Rouge et
de Mathilde de Franqueville.
Le mariage a été célébré le 18 juill- 1
en l'église Saint-François-Xavier ; In
bénédiction nuptiale a été donnée i)h*
M. Tabbé de Bréon, curé de Saint-GtT-
main TAuxerrois.
Les témoins étaient, pour le marii- .
M. Frion d'Hyencourt, son grand-pcn-,
et le comte André de Beaumont, î?» ii
oncle -, pour la mariée : le comte PitT**'*
de Rougé et le vicomte de Villeboi<-
Mareuil, ses oncles.
(V. pour la maison de la Bonninièrt.* lie
457
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
458
Beaumont les Bulletins de 1886, 1887,
1888, 1890.)
D"* argent ^ à la fleur de lys de gueules.
Devise : Virtute comité sanguine,
Guillaume-François-Victor Jean mar-
quis de Malet, chef du rameau de la
Garde, appartenant à la branche de la
Jorie, le père de la mariée, est fils de
feu Olivier marquis de Malet et de
Marie de Wismes.
Les Malet de la Jorie et de la Garde
établis en Périgord seraient issus,
d'après plusieurs auteurs, des Malet de
Graville. en Normandie, vers 1400. Ils
ont été admis aux honneurs de la Cour
en 1783.
(V. le Bulletin de 1889, col. 304.)
De gueules j d 3 fermeauœ d*or.
Devise : Ma force de en haut.
^h^t^^»0^^t^t^^^^^^^^
M. CambefortavecMarguerite Johns-
ton» fille de NathanielJohnston, ancien
député, et de Mme Johnston, née prin-
cesse Caradja.
Le mariage a été célébré le 20 juillet
en réglise protestante de TEtoileJ à
Paris .
La cérémonie a été présidée par M.
le pasteur Picard, qui a prononcé une
allocution et donné la bénédiction nup-
tiale.
Les témoins étaient, pour le marié :
M. Gustave Cambefort, son oncle, et
M. Charles Cambefort, son frère; ceux
de la mariée : M. Raoul Johnston, son
frère, et M. Raoul Duval, son beau-
frère.
(V. pour la notice sur la famille
Johnston le Bulletin de 1893, col. 369.)
D'argenty au sautoir de sable, au chef
de gueules charge' de trois coussins car-
rés d'or.
Devise : Nunquam non paratus.
Armanc^-Jean-Baptiste-Gaspard de
Béjarry, second fils de Edmond de Bé-
jarry, décédé, et d'Hélène Caillaud ou
Cailleau, avec Henriette -Madeleine
Hellmann, fille de M. Max Hellmann,
banquier et chevalier de la Légion
d^honneur, et de Mme Hellmann, née
Behrard.
Le mariage a été célébré le 22 juillet
en réglise Saint- Pierre de Chaillot, à
Paris; la bénédiction nuptiale a été
donnée par S. Em. le cardinal Meignan,
archevêque de Tours.
Les témoins étaient, pour le marié :
son frère, Louis de Béjarry, et son
oncle, Armand de Béjarry; pour la
mariée : Pierre Onfroy de Bréville et
M. William Séligman.
La maison de Béjarry est une des
plus anciennes du Poitou, connue de-
puis le xiii« siècle. Elle a donné des
militaires distingués, des chevaliers de
Tordre de Malte et des pages du roi et
du grand maître de Saint-Jean de Jé-
rusalem.
Elle a été maintenue dans sa no-
blesse en 1667.
François de Béjarry, chevalier, sgr
de la Roche-Gueffier a pris part aux
assemblées de la noblesse de Poitou en
1789.
Amédée de Béjarry, qui fut député
sous la Restauration en 1816 et 1824
avait été officier général des armées
vendéennes et envoyé à Paris pour
traiter avec la Convention.
De sable, à trois fasces d'argent.
*Ai^^M^^^^^^^/^r\^^^/^
Le vicomte Edmond de Marsay, lieu-
tenant de vaisseau, chevalier de la
Légion d'honneur, fils du comte Arthur
de Marsay et de la comtesse, née
Louise-Claire-Berthe Cibiel, l'un et
l'autre décédés, avec Marcelle Delà-
grave, fille de M. Eugène Dolagrave,
éditeur, et de Mme Delagrave, née
Aumont-Thiéville.
Le mariage a été célébré le 23 juil-
let, en l'église Saint-Thomas d'Aquin à
Paris, et la bénédiction nuptiale a été
469
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
46Ô
donnée par Mgr Latty, évêque de Châ-
lons.
Les témoins étaient : pour le fiancé,
M. Charles Lefebvre, professeur au
Conservatoire, et le docteur Lannelon-
gue, député, professeur à TEcole de
médecine, ses oncles ; pour la fiancée,
M. Aumont-Thiéyille, notaire hono-
raire, son oncle, et M. Charles Béran-
ger, ancien secrétaire d*ambassade,
son cousin .
Le marié a un frère René, vicomte
de Marsay, marié avec Mlle de Sers,
fille du marquis de Sers, décédé, et de
la marquise née de Jougla de Paraza ;
une sœur Berthe, mariée en 1890 avec
Olivier-CheLTles Law de Lauriston-
Boubers, officier de chasseurs, et une
antre sœur.
(V. pour la famille de Marsay en
Poitou et Touraine le Bulletin de 1890,
coL299et714.)
De sable ^ semé de fleurs de lys d'or*
Louis-Marie de Gourden, lieutenant
au 4^ régiment de chasseurs, fils de
René de Gourden et de Mme de Gour-
den née Athénaïs Duraquet, avec
Mercedes Bastard, arrière petite-fille
de M. de Golbéry, député du Bas-Rhin,
sous Louis-Philippe.
Le mariage a été célébré le 25 juillet
à Saint-Pierre de Chaillot, et la béné-
diction nuptiale a été donnée par M.
Tabbé Chesnelong .
Les témoins du marié étaient : M. Tré-
meau, son colonel et M. de Gourden, son
frère ; ceux de la mariée : M. Fernand
Bastard, son frère, lieutenant d'artil-
lerie, et M. Alfred de Ferry , son cousin.
La famille de Gourden, originaire de
Bretagne, tient par ses alliances aux
meilleures familles de cette province.
Elle porte pour armes :
D'^azuTy d deuœ flèches d'argent en
sautoirf accùmpagnées en chef d'un
croissant j et en pointe d'une étoile^ le
tout d* argent.
»V<*WW».<^^<M^^^>W»
Adrien - Jean - Joseph - Jules - Marie,
vicomte de Venel, lieutenant au !•' ré-
giment de tirailleurs algériens, fils de
Marie-Henri de Venel, chef de batail-
lon au 17® régiment d'infanterie terri-
toriale, chevalier de la Légion d'hon-
nenr, décédé, et de Marie- Emilie-
Antoinette Viguier, avec Henriette'
Claire-Pauline Zédé, fille du général
de division Zédé, commandant la 27*
division d'infanterie, et de Mme Zédé,
née Dupuy de Lôme.
Le mariage a été célébré le 25 juil-
let en la cathédrale de Grenoble.
Dans le chœur, des faisceaux de dra-
peaux tricolores étaient fixés aux ten-
tures; au-dessus des fiaqcés planait,
comme un immense dais, une cou-
ronne vicomtale d'un magnifique effet,
retenant les écussons : du général Zédé,
aux bandes transversales rouge, blan-
che et bleue, avec la lettre Z en or et
du vicomte de Venel.
M. le chanoine Penin» curé de la ca-
thédrale, a célébré la messe.
La bénédiction nuptiale a été don-
née aux jeunes époux par Mgr Fava,
évêque de Grenoble, qui leur a adressé
une vibrante allocution.
Les témoins de la mariée étaient : le
général baron Berge, ancien gouver-
neur de Lyon et ancien commandant
du 14^ corps d^armée, grand-croix de la
Légion d'honneur, et M, Bon, chef
d'état-major de la 27* division ; ceux
du marié : le colonel du génie Michel
Beaulieu, et le lieutenant-colonel d'ar-
tillerie comte Daru.
La famille de Venel, originaire de
Provence, est connue depuis Raimond
de Venel vivant en 1281.
Jean-Joseph de Venel, chevalier de
Saint-Louis, lieutenant des vaisseaux
du Roi et d'artillerie de la marine aous
Louis XV, justifia de sa noblesse de-
KB BULLEETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
462
Te de Venel,
lieu de Si-
breux
le trois
i 748, en
jules^ et une
l'e iout, Vazur
et le gueules^
^'ussant.
- -■■'■W^X^b^/WVW»
Jdet Chapelle de Jumilbac,
.(.au 3« dragons, à Nantes,
a comte de Jumilhac et de la
. i^esse née Le Peletier de Rosanbo,
vec W^^ Suzanne Loonen, fille de
M. Loonen et de M"*^ Loonen, née Ma-
Iher.
Le mariage a été célébré le 30 juillet
à Paris, en Téglise Saint-Pierre-de-
Cbaillot ; M. Tabbé Chesnelong a
donné la bénédiction nuptiale.
S. S. Léon XIII avait envoyé sa bé-
nédiction apostolique aux jeunes fian-
cés.
Les témoins étaient pour le marié :
Francisque de Yaugelas, son beau-
frère, et le comte de Valori, chef de
bataillon au 115* de ligne, son cousin ;
ceux de la mariée : le commandant
Desoille, son oncle, et le comte Marcel
de Qerminy.
Le marié a deux sœurs : M°>*de Vau-
g^elas, la baronne Bourlier d^Ailly, et
un frère, Jean.
l.a famille Chapelle de Jumilhac est
origrinaire du Périgord où elle est con-
nue depuis Antoine Chapelle, sieur de
JumilhaCj maître de forges, anobli par
lettres patentes du roi Henri lY, con-
cédées au mois de mai 1597. (Y. le
Bulletin de 1890, col. 263.) Elle a pro-
duit un lieutenant général des armées
du roi, un gouverneur de la Bastille
en 1762, un gouverneur de Sainte-
Lucie eu 1763 et a obtenu les honneurs
de la Cour par suite des hautes fonc-
tions dont ses membres étaient revêtus
en 1763, 1770 et 1784.
La terre de Jumilhac en Périgord,
seigneurie très considérable relevant
au XIV* siècle de la chatellenie d'Exci-
deuil, fut érigée en marquisat par let-
tres patentes de 1655 enregistrées au
Parlement de Bordeaux le 26 avril
1656 et en la Chambre des Comptes de
Paris le 28 mai 1657 en faveur de
François Chapelle de Jumilhac, sgr
dudit lieu, et de Saint-Jean, baron
d'Arfeuille. Pierre Chapelle de Jumi-
lhac fut admis dans Tordre de Malte
en 1661. De la branche de Chapelle de
Jumilhac de Saint-Jean sont sortis un
archevêque d'Arles, commandeur du
Saint-Esprit, et un évêque de Lectoure
en 1761. (Armoriai du Périgord^ par
M. de Froidefond, 1. 1, 275.) ^
Une branche de cette famille a été
substituée à la maison de Yignerot,
héritière du duché pairie de Richelieu,
érigé en 1621 pour le cardinal, passé
en 1642 à Armand-Jean de Yignerot,
son petit-neveu ; transmis par majorât
au titre de duc de Richelieu le 13 mars
1820, aux enfants d'Antoine-Pierre-
Joseph Chapelle, marquis de Jumilhac,
neveu du dernier duc de Richelieu
par leur mère Armande-Simplicie-Oa-
brielle de Yignerot du Plessis de Ri-
chelieu.
D*Qzur^ à la chapelle d'or.
463
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
4:>t
» •
DECES DU MOIS DE JUILLET
ST RAPPEL DBS MOIS P&âcâOHNTS
Adrien de Cugfnon d'Alincourt, colo-
nel de cuirassiers en retraite, officier
de la Lésion d'honneur, est décédé à
Paris le 28 juin. Ses obsèques ont eu
lieu le 30 juin en réalise Notre-Dame
des Champs.
Le nom de cet officier supérieur, qui
ne dit rien au gros public, est univer-
sellement respecté dans la cavalerie
française; il rappelle, en effet, une des
phases les plus émouvantes de la ba*
bataille de Sedan, une des deux ou trois
tentatives liéroïques faites pour rom-
pre la ligne de fer qui enserrait l'armée
française et finit par la contraindre à
la désastreuse capitulation que Ton
sait.
Au début de la guerre, M. d'Alin-
court commandait un escadron du P'
cuirassiers; ce régiment faisait partie
de radmirable division de Bonnemains,
la môme qui s'illustra dans les charges
légendaires de Reischoflfen.
Le jour de Sedan, la division prit
part aux charges du plateau de Floing ;
vers la fin de la bataille, décimée,
écrasée par les forces supérieures de
l'ennemi, elle dut suivre le mouvement
général de l'armée française qui se
repliait sur la place, à la suite d'efiorts
aussi héroïques que malheureux.
La famille Cugnon d'Alincourt est
originaire de Champagne, où elle a été
maintenue dans sa noblesse, par juge-
ment de M. de Caumartin.
Plusieurs de ses membres ont pris
part à l'assemblée de la noblesse de
Reims le 2 avril 1789 pour la nomina-
tion des députés aux Etats-Généraux.
Mlle Alice de Cugnon d'Alincourt a
épousé le 8 janvier 1890, à Amiens,
Gaétan de Witasse, dont la famille fut
maintenue en son ancienne nobIea>%
par jugement de Bignon, intendant ù-i
Picardie.
(V. le Bulletin de 1890, col. 36.)
De sable^ à trois étriers dCargent,
0a»*^tm^0 m^^0t^t^0*f
Z^o«-Maximilien-Maurice de Bêtli:-
ne-Hesdigneul, comte de Béthune • n ^
aîné du comte Philippe, décédé en 1 n' '^
et de Louise de Lannoy), président ;:-
la Société des Amis de l'Enfance, e^:
décédé à Paris le 30 juin.
Ses obsèques ont eu lieu le 3 jui"- :
en l'église Sainte-Clotilde. L'inhuma-
tion a eu lieu au cimetière Montpar-
nasse.
Le défunt avait ép. en 1841 Mathil .'^
Montgomery, sœur de la mère u :
comte Guy de la Rochefoucauld, d^L*
il a eu : 1. Afar le-Eugénie-Loui.--,
mariée en 1867 à André, comte de Co .-
ronnel ; 2. Maximilien, né en 1847, n:".-
rié à Marguerite de Montesquiou-F'-
zensac, dont deux filles : Alix »t
Mahaut.
Il a eu un frère : a. Gaston de Bé-
thune, ancien député des Ardenn..^.
décédé en 1891, marié à Henriette a-
Jaubert, décédée, dont une fille Mar-
guerite, mariée en 1871 à Henri d\\.:-
vergue ; et une sœur : b. Albine-illï^:-
lotte-Gabrielle, mariée en 1835 à I- ro-
déric de Ghinot, vicomte de Frum^ ?•
sent, officier aux lanciers de la gar ;
royale.
Le comte défunt, Léon de Béthuu -,
était le chef du troisième rameau i.---.
de Marie-Aimé-Bernard-Joseph-Eu^" -
ne-Maximilien de Béthune, frère »:u
prince Albert de Béthune, grand-}.- :v
465
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
466
du prince actuel. Ce rameau s'éteint
avec lui dans les mâles.
Il ne reste aujourd'hui de la mais du
de Béthune des Plancques, comme re-
présentants mâles, que : P le prince
Henri de Béthune, né en 1848, non
marié; 2° une branche en Belgique
dont le chef est Hector, comte de Bé-
thune, né en 1832, marié à Marie-
Aug-ustine-Caroline-IsabelledeMaillen,
dont postérité ; 3** et la branche des
comtes de Saint Venant, substituée en
1808 B,iix noms et biens des Béthuné-
SuUy par Alexandrine-Hortense d'Epi-
nay Saint-Luc, mère du dernier duc de
Sully.
(V. le Bulletin de 1886, col. 669.)
D*argent^ à la fasce de gueules.
Devise : Spes in Deo non vana,
La comtesse de Corcelle, née Méla-
nie de Lasteyrie du Saillant, veuve de
Claude-Franpow-Philibert de Corcelle,
ancien ambassadeur de France à
Rome, âgée de 86 ans, est dccédée à
Paris le 1®^ juillet. Ses obsèques ont eu
lieu le 3 juillet en Téglise Saint-Phi-
lippe du Roule.
Elle a eu de son mariage : 1. Pierre-
François-Gilbert de Corcelle, ministre
plénipotentiaire ; 2. Marie-Hélène-
Marthe, mariée au marquis de Cham-
brun, décédé, avocat conseil à l'am-
bassade de France à New- York, dont
elle a eu : a. le marquis de Chambrun ;
b . le comte Jacques- Adelbert de Cham-
brun ; c. le vicomte de Chambrun.
Le corps a été provisoirement déposé
au cimetière du Père-Lachaise, en at-
tendant son transport â Corcelle, où
aura lieu Tinhumation définitive.
(V. pour la maison de Lasteyrie du
Saillant, en Limousin, le Bulletin de
1887.)
Le sablCy à V aigle éployce cCor^ écar-
télé émargent au lambel de 3 pendants de
gueules.
(V. pour Tancienne famille Tircuy
de Corcelle en Lyonnais, titrée comte
romain par le pape Pie IX en 1859, les
Bulletins de 1890 et 1892.)
Dazur^ à la fasce 'Vor.
Djvise : Pour voir sUl fait bien.
m0^^»^i^t0*^t^»^^*^»^^^Ê^
Le vicomte Albert Walsh de Ser-
rant, est décédé le 5 juillet au château
de Quéhillac (Loire-Inférieure), à Page
de 73 ans.
Il était Parrière petit-fils du comte
Walsh, maréchal de camp qui fit les
preuves pour les honneurs de la cour
en 1787, et fut père du comte Alfred,
né en 1768, gentilhomme de la charn^
bre de Charles X, officier supérieur,
dont :
1 - Emma, née en 1820, mariée en
1859 au Jbaron de Mené val ;
2. Mathilde, mariée : 1° en 1847 au
baron Le Clément de Taintignies, dont
deux filles ; 2° remariée avec le comte
Alfred Walsh, son cousin, dont elle est
veuve depuis 187C ; lui-même était
veuf de la comtesse de Serrant ; c'était
le père du défunt ;
3. Caroline, née en 1823, mariée au
comte Edouard de Diesbach, dont
2 fils et une fille.
(V. pour la maison Walsh, originaire
d'Irlande, admise aux honneurs de la
cour en 1787, les Bulletins de 1887 et
1891.)
D'argent^ au chevron de gueules ac"
compagne de trois phéons (ou fers de
lance) de sable.
Devise : Transfixus non mortuus.
Le comte Robert-Cardin Le Bret est
décédé au Mans dans la première se-
maine de juillet où ses obsèques ont eu
lieu le 8. Le deuil était conduit par le
comte et le baron Le Bret, fils du dé-
funt ; le vicomte de Foucault et le baron
Sébastien de la Bouillerie, ses gen-
dres ; Charles de Vauguion, son beau-
467
LB BULLBTIN HâRALDIQUB DB FRANCS
4'
frère ; Emmanuel de la Bouillerie, son
petit-fils.
Le comte Le Bret, officier de cavale-
rie, a ép. au mois de mai 1890 Eugé-
nie Harty de Pierrebourg.
Le baron Le Bret a ép. N... Agar de
Maupas.
Cette famille originaire de Norman-
die fut maintenue dans sa noblesse par
jugement de Ghamillart, intendant
sous Louis XIY.
D^azur, au chevron d^or.
««#WM«««»«M«M>«
La comtesse Jehan de Changy, née
it/arïtf-Hélène Nachet, est décédée le 12
juillet, dans sa yingt-cinquième an-
née, au château de Mailly, chez sa
mère la baronne Nachet.
Les obsèques ont été célébrées le
15 juillet dans la chapelle du château
de Mailly.
La défunte était fille du baron Geor-
ges Nachet, décédé, et de Louise-Hé-
lène Guérin.
La famille Carpentier de Changy,
originaire du Cambrésis, répandue en
Flandre, en Belgique et en Nivernais,
descendant de Roger Carpentier, sire
de Gouy, bienfaiteur de Tabbaye de
Vaucelles en 1160, est connue depuis
deux siècles sous le nom de Carpentier
de Changy. Les autres branches qui
ont porté les noms de Marigny, de
Crécy et de la Thuillerie, en Nivernais
sont éteintes.
Elle a été maintenue dans sa no-
blesse en 1669. Sa filiation remonte à
1267.
Marie -François -/ôAan Carpentier,
comte de Changy, mari de la défunte
est fils de François-Pierre-Charles-Eu-
gène, comte de Changy, et de Marie-
Anna-Félicité Melotte d'Envoz, dont il
est le quatrième enfant.
lïazur^ à l'étoile d'or accompagnée
de trois croissants d'argent 2 et 1,
Devise : Dieu nCayde.
La comtesse Alphée de Trobriani.
née de la Rochefoucauid-Bayers, e^:
décédée en son château de la Berge-
ronnerie, près Tours, le 13 juillet.
Son mari était le frère do comte de
Trobriand qui, pendant la guerre de
sécession, aux Etats-Unis en ISoo,
commanda le régiment français levé à
New-Yorck ; il devint général de bri-
gade ; plus tard il fut nommé maj^r
général et gouverneur de la Nouvelle-
Orléans. De son mariage avec M"« Mai-
son-Jones il n'a laissé que deux fillei.
L'un et Tautre étaient fils da geue-
rai comte de Trobriand qui comman-
dait à Rouen en 1830.
La famille Denis de Trobrianf, aU -s
de Trobriand, en Bretagne, a été ma: u-
tenue dans sa noblesse à Tépoque dr>
vérifications qui ont eu lieu sous
Louis XIV. Elle a possédé dans cet:.-
province les terres de Trobriant, de
Gaurequer, de Keredern et de Cozqun-
rou.
En 1764, N... de Trobriant, lieutc-
nant de vaisseau, assista avec la no-
blesse aux Etats-Oénéraux de BreU-
gne ; il était capitaine de vaisseau en
1777.
Il commanda YAmphion dans Tescs-
dre d'Orvilliers au combat d'Ouessaot,
le 27 juillet 1778, où il essuya tout le
feu de Tescadre anglaise; mort àBre:»;
le 18 février 1780, chevaUer de Saint-
Louis depuis 1771. (Histoire deê chev.
de Saint-Louis^ t. ii, p. 194.)
N. Denis de Trobriant, lieutenant d^
vaisseau, fut nommé chevalier 4e
Saint-Louis en 1791 (Id. p. 482).
La comtesse de Trobriant est décédt ^^
sans enfants ; 611e a légué sa belle pro-
priété pour être transformée en oolonii^
agricole. Une nièce de son mari, Bt^a-
trice Denis de Trobriant, avait épou>"
M. Burnett-Stears, dont elle a eo trois
enfants, un fils et deux filles ; TalQ»^
de celles-ci a épousé, le 5 octobre lKv\
le comte de Maleissye (Charlea-Maric-
Etienne), officier de dragons.
469
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
470
Mme Bupnett-Stears, née de Tro-
briant, dernière du nom, habite le châ-
teau de Kerstears, près Brest. Elle avait
une sœur, Mme Post, habitant à New-
York en 1889.
{V. le Bulletin de 1889, col. 615-617.)
B* argent au sautoir de gueules.
Henri, comte de la Rochefoucauld-
Bayers, ancien maire de la Garnache
(Vendée), né en 1806, décédé le 27 jan-
vier 1889, chef du troisième rameau de
la branche de Bayers, av. ép. en pre-
mières noces Mlle de la Choltière dont
il eut trois filles : 1 . Mme de Griffon ;
2. Mme de Baudry-d'Asson ; 3. Mme de
Eoisdavid ; et en secondes noces
Mlle Sibert, dont une fille, la comtesse
Âlphée de Trobriant, qui donne lieu à
cette notice.
(T. le Bulletin di>. 1889, col. 25-28.)
Bureléy dUargent et éCazur de 10 piè-
ces^ à trois chevrons de gueules le pre^
mier écimé^ brochant sur le tout.
Devise : Cest mon plaisir.
^*Mm*W«MMMMMMM^I
Le comte Jacques de Lauriston, fils
de Charles-Louis-Alexandre comte de
Lauriston et de la^comtesse née Marie-
Félicité Pascal} neveu du marquis de
Lauriston, est décédé le 14 juillet à
Pornic (Loire-Inférieure), à Tâge de
42 ans. 11 appartient à la branche ca-
dette issue du maréchal.
Ses obsèques ont eu lieu le 17 juil-
let à Paris et l'inhumation s'est faite
au Père Lachaise dans un tombeau de
famille.
Il avait épousé en 1883 Marie-Claire-
Amélie de Franque ville ; son frère
Pierre-Louis-Léon-i?o^ffr , décédé en
1887, avait épousé en 1884, Pierrette-
Jeanne Bourlier d'Ailly.
(V. pour la maison Law de Lauris-
ton les Bulletins de 1887, col. 374, 679 ;
de 1888, col. 300, 432; 1891, col. 372).
C'est par suite d'une erreur d'impres-
sion que le volume de 1886 a été si-
gnalé comme contenant des rensei-
gnements généalogiques sur cette fa-
mille, il faut lire 1887.
D^hermines^ à la bande de gueules
accompagnée de deux coqs de méme^
Vun en chef^ Vautre en pointe ; aliàs :
à la bordure engreslée de gueules.
Devise : Nec ohscura nec ima.
»MM«^^M»#M»^^>^*.^#
Pierre-l?àul Posuel, vicomte de Ver-
neaux, est décédé à Paris, le 18 juillet.
Ses obsèques ont eu lieu le 22 en l'é-
glise Sainte-Clotilde.
11 avait épousé, en premières noces,
Marie Gaultier de Rigny, fille du comte
de Rigny, vice-amiral, ministre de la
marine et des affaires étrangères, et
d'Adèle-Narcisse de Fontaine.
La vicomtesse de Verneaux était
veuve du comte Charles-Léonor-Henri
de Galard-Béarn.
En deuxièmes noces, le vicomte de
Verneaux épousa Mlle de CandoUe.
11 laisse un fils, Pierre de Verneaux,
et deux filles. Sa sœur Armande-Marie-
Suzanne Posuel de Verneaux, marquise
de Belmont-Briançon, est décédée à
Paris, sans enfants, le 7 janvier 1892,
à Tâge de 65 ans.
Le deuil était conduit par M. Pierre
de Verneaux, fils du défunt ; le baron
d'Ivry, le duc de Montesquiou-Fezen-
sac, le marquis et le comte de Can-
doUe, le comte de Veyny d'Arbouse, le
comte de Caraman, le marquis et le
comte Georges de Talhouôt-Roy et le
marquis de Balleroy, ses neveux.
L'inhumation a eu lieu à Vaugri-
neuse dans une sépulture de famille.
(V. le Bulletin de 1892, col. 46.)
D^argent^ au chevron de gueules^ au
chef du même chargé d*un lion léopardé
d'or.
m0»ttM^^^^0»^^^^^
Joseph-Eugène de Villardi, marquis
de Montlaur^ ancien député de l'Allier
à l'assemblée nationale, membre du
471
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
4:-.
conseil de la Société des agriculteurs
de France, officier de la Lésion d'hon-
neur, est décédé le 19 juillet à Paris ;
ses obsèques ont eu lieu au château de
Lyonne en Bourbonnais ; il était âg-é de
79 ans.
Il était fils aîné de Eugène-Paulin-
Raymond de Villardi, marquis de Mont-
laur, chef d^escadrons, chevalier de
Saint-Louis et de Tordre de Malte, et
de Bénigne-Charlotte Cadier de Veauce.
Le 23 janvier 1844 il avait épousé
Léopoldine-Xavier-Victorine de Ee-
clesne, héritière d*une très ancienne
maison, originaire de TAutunois, ré-
pandue en Auvergne et en Dauphiné,
qui avait sa sépulture avec inscription
dans l'église paroissiale de Paray le
Monial (Saône-et-Loire). La marquise
de Montlaur est décédée au mois de
septembre 1888. De son mariage il
avait eu quatre enfants : 1. Hum-
bert-Eugène-Léopold comte de Mont-
laur, marié le 18 juin 1887 à Made-
leine de Chamerlat de Bourrassol ;
2. Charles-Joseph-Gontran, vicomte de
Montlaur, ancien attaché d'ambassade,
marié à Marguerite de Mieulle (de
l'Anjou); 3. Marie- Pauline -Gilberte,
décédée en 1866, non mariée ; 4. So-
lange-Bénigne^ mariée le P^ août 1889^
au baron Olivier de Boutray, officier
d'artillerie.
Le marquis de Montlaur qui vient de
s'éteindre était un littérateur distingué
qui a laissé des œuvres charmantes, et
un agronome éminent qui avait eu de
nombreux succès dans les concours.
Il avait : P un frère kunto^e-Léo-
poW-Auguste, comte de Villardi de
Montlaur, ancien capitaine de cavale-
rie, marié en 1850 à Léonie-Lydie
alids Aimée-Fanny-Lydie Vaissière de
Saint-Martin dont René de Montlaur,
officier de dragons, marié lo 7 avril
1886 à Marie de Mandell d'Ecosse;
2" et une sœur mariée en 1841 à Char-
les de Salvert-Bellenave.
La branche cadette de cette famille
formée par Joseph-Isidore de Villa^
comte de Montlaur, frère cadet de I :•
gène-Paulin-Raimond a aujourd L :.
pour chef Archambaud-/?» tiTionJ ■•
Villardi comte de Montlaur, marié r:
1857 à Marie-Louise-Ghislaine-Lu'*\ .:
Girard du Demaine, dont : a Amaury
marié le 23 avril 1887 à Marie-M*-
thilde-Henriette Welles de Lavalet: .
fille du marquis de Lavalette, et •
Marie-Léonie Rouher ; 6. Savina-ChMr-
lotte-Marie-Diane-Geneviève, mar. . -
le 9 mars 1887 à Jean-Edouard -I; -
chard de Falcon de Tlsle, vicomte :-
Saint-Génies.
Le comte Raimond de Montlaur a t u
deuxsœurs:a.Marie-Aimée, baronne l
Tourtoulon-Lasalle décédée, laissa a*
une fille la vicomtesse d'Estienne -i
Saint-Jean ; b, et Marguerite -An' .-
nette-Isaure, mariée à Alfred de ('!ir.-
pel de Cardet, dont postérité.
(V. les Bulletins de 1886, 1887, 1s-n
1889.)
D\fzur^ au dextrochère armé dCarfi*».*.
mouvant de senestre et tenant une p ' -
me d'or ; aliàs : D^azur, au brat r*.'".
d^argentj tenant une palme de sinoj ^' .
au chef de gueules soutenu d^ar g »r
chargé de deux étoiles d'or (Pith.û
Curt).
Deviee : Virtuti palma prrpmium ,
%0%^^^>f\fS^\fV^^^^IW
La marquise de Sers, née Jougla î -
Paraza est décédée le 19 juillet, à V:\j:-
de soixante -six ans, à Paris, r»:?-
Pierre-Charron.
Elle était la fille du baron de PartL.i
et de la baronne née d'Etchegov'.n.
Elle avait épousé Henri-Léopold-C hur-
les, marquis de Sers, député en !>:;
et laisse de ce mariage une fille, n,:i-
riêe au vicomte René de Marsay.
Ses obsèques ont eu lieu à 1\V'J^
Saint-Pierre de Chaillot.
La famille de Jongla eu Langu* 1
à fait plusieurs branches connues scl^
473
LE BULLBTIN HERALDIQUE DB FRANCE
474
les noms de barons de Lauzières, de
Saint Rome de Tarn et de Paraza.
La branche de Lauzières a donné
trois trésoriers de France au bureau
des finances de la généralité de Mont-
pellier en 1632, 1656 et 1682.
François de Jongla, baron de Lau-
zières, trésorier de France en 1682, de-
meurant à Montpellier, fils de François
de Jougla et de M"® de Bocaud, fut
maintenu dans sa noblesse par juge-
ment du 21 mars 1670, comme fils et
petit-fils de trésoriers de France. Cette
branche parait éteinte dans le cours
du XVIII® siècle.
Jean Jongla du Fresne, conseiller
du roi et son maître d'hôtel, sgr et ba-
ron de Saint-Rome de Tarn, demeurant
à Gignac, diocèse de Béziers, fut main-
tenu noble par jugement du 21 août
1669 en conséquence des lettres d'ano-
blissement du mois d'octobre 1643 con-
firmées au mois de janvier 1669.
Isabeau de Jongla, fille de Jean de
Jongla, baron de Paraza, au diocèse
de Narbonne, et de Françoise de Rou-
mien, ép. le 4 septembre 1650 Jean de
Bérard de Montalet.
En 1789 Henri-Elisabeth de Jongla,
sgr baron de Paraza, conseiller au
parlement de Toulouse du 30 août
1764, prit part aux assemblées de la
noblesse de Carcassonne pour la nomi-
nation des députés aux Etats géné-
raux. 11 figure également à l'assem-
blée de Toulouse sous le nom de M. de
Paraza, conseiller au parlement; le
6 mai 1789 il remplaça comme prési-
dent M. de Cambon.
II était fils d'André de Jongla baron
de Paraza, pourvu d'une charge de
conseiller au parlement de Toulouse,
le 13 juin 1725, qu'il vendit le 14 août
1737. Le même jour il avait acquis
une charge de conseiller aux requêtes
et une autre de conseiller au parle-
ment. Il vendit la première en 1737 et
l'autre en 1769. Ces diverses branches
avaient pour armes :
lîazur^ à un épervier d^or^ au chef
d'argent chargé de trois étoiles de gueu-
les.
Le marquis de Sers décédé avait un
frère Henri comte de Sers, capitaine
commandant au 7« hussards, cheva-
lier de la Légion d'honneur en 1856.
(V. pour la maison de Sers, origi-
naire du Languedoc, connue depuis
1235, le Bulletin de 1885-1886, col. 386.)
Ecartele\ aux i et 4 d'azur au lion
d'argenty aliàs d'or, armé et lampassé
de gueules^ qui est de Sers ; aux 2 et
3 d'azur^ à trois étoiles d^or.
Pierre-Louis-^doward, baron de Lar-
minat, fils de Jean-Charles, baron de
Larminat, conservateur des chasses de
la Couronne et maire de Fontainebleau
sous la Restauration, et de Mlle de
Boisd'hyver, .est décédé à Bayeux
dans sa 84® année.
Il avait épousé Mlle Yver de la Bru-
chollerie dont il a eu : 1. Jean, chef de
l'exploitation adjoint des chemins de
fer de l'Ouest, marié à Mlle Colas des
Francs ; 2. Henri, capitaine d'artille-
rie, marié à Mlle Dubochet ; 3. Louis,
ingénieur des ponts et chaussées, ma-
rié à Mlle de Cacqueray ; 4. Etienne,
capitaine d'infanterie ; 5. Joseph, lieu-
tenant de vaisseau, décédé, marié dont
postérité ; 6. l'abbé de Larminat ; 7. la
comtesse du Merle ; 8. Thérèse de Lar-
minat, religieuse de Saint-Thomas de
Villeneuve ; 9. Mme Alexis de Laage ;
10. Anne.
{V. pour la notice sur cette famille
divisée en plusieurs branches les Bul^
letins de 1887, col. 289-290 ; 1889, col.
236 et 419.)
nhermines plein ; aliàs, d'argent
semé d hermines.
La comtesse Henri de Ferré de Pé-
rou x, née Marie -Noémi- Au gustine-
Monique d'Estienne d'Orves, fille du
<rJ15<î l\J
475
LE BULLETIN HÉRADIQUB DE FRANCE
47
comte d'Estienne d'Orves et de la com-
tesse née de Beaumont d*Autichamp»
est décédée le 21 juillet à Brest, à Tâge
de 29 ans.
Elle avait épousé le comte Henri-
Gabriel-Marie de Ferré de Péroux, veuf
de Mlle deLorgeril, lieutenant de vais-
seau, chevalier delà Légrion d'honneur,
dont elle ne laisse pas d'enfants.
(V. pour la notice sur la maison de
Ferré de Péroux, origiûaire du Poitou,
fixée en Bretagne, le Bulletin de 1889,
col. 281.)
De gueules^ d une bande d*or accom-
pagnée de trois fleurs de lis du même
posées 2 et î.
Devise : Fidèle sous la garde de Dieu.
La comtesse défunte était sœur du
vicomte d'Estienne d'Orves, du baron
Augfustin d'Bsfcienne d'Orves et de Fé-
licie d^Estienne d'Orves.
(Y. pour la notice sur la maison
d'Estienne en Provence et Dauphiné
qui a fait les branches de Prunières, de
Saint-Jean et d'Orves, les Bulletins de
1886, col. 26; 1893, col. 172).
De gueules^ à la bande d'*or accompa-
gnée en chef d'un gland d'or vêtu, tige
et feuille du même, et en pointe d*un lé-
sant aussi d'or ; au chef cousu d*axur
chargé de trois étoiles d'or.
Guillaume-Camille-^//r^c? de Candie
de Saint-Simon est décédé le 25 juillet
à Toulouse, dans sa 73® année.
Il avait épousé Mlle d'Espouy dont il
a eu deux filles : 1. Amélie, en reli-r. :
Marie de Sainte-Thècle, de la Socit:>
de Marie Réparatrice ; 2. Pauline, ma-
riée à Gabriel-François de Blay a
Gaïx, commandant du génieà Bayonu-,
dont : Emmanuel, Guillaume, Bernar:.
Ursule et Marie.
La sœur du défunt avait épousé •
baron de Bellissen, ancien au«llteur &:
Conseil d'Etat sous le second empire.
La famille Candie de Saint-Simtc.
qui paraît s'éteindre dans les mal'-
avec le défunt, était originaire de Tl::-
louse, où elle prit part aux assemble -
de la noblesse en 1789.
Jean-Baptiste Candie, sgr de Sai::'-
Simon, près Toulouse, conseiller «:.
roi, payeur des gages du parlemcL'.
mourut en 1773.
jJean-François-Marie Candie, sgr *:
Saint-Simon, trésorier général i
France à Toulouse, dénombra sea tir •
nobles devant les capitouls les 12 ao *
1778 et 15 janvier 1787 ; il assii>ta :
l'assemblée de la noblesse tenue à To .
louse en 1789, avec le chevalier •::
Candie, premier capitaine de rempla *- •
ment du régiment du duc d'AngoulCu.
dragons. (V. Nobiliaire ToulouMoin^ t. .
p. 164.)
De gueules, au lis de jardm /^c^r.
d'argent^ terrassé de méme^ aecostf'
deux colombes affrontées auui éCarg^ %
au chef cousu d'azur, cliargé de in
étoiles d^ argent.
Devise : Candor et honor.
L. DB RO/.£L.
477
LB BULLETIN HÂRA.LDIQUE DE FRANCE
478
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Histoire religieuse du départe-
ment de PHérault, pendant le
Consulat et les premières an-
nées de PEmpire,
Par le chanoine F. SAUREL (1). — Tome it
Le quatrième et dernier volume de
cette longue histoire, aussi savam-
ment qu'agréablement documentée ,
vient de paraître. Les chapitres de la
fin en sont aussi intéressants que la
première page II fallait s'attendre à
une pierre plus solide encore pour le
couronnement de l'œuvre entreprise
par M. le chanoine Saurel. L'auteur
nous en avait fait la promesse ; il l'a
magistralement tenue.
Après nous avoir fait assister, non
sans nous procurer de fréquentes émo-
tions, à des événements qui touchent
de très près à notre beau département,
il reprend sa tâche dès le 18 brumaire,
au moment où l'esprit législateur des
consuls s'imprimait sur tout et sur
tous. Ceux-ci ont à peine publié divers
arrêtés sur l'exercice du Culte (7 ni-
vôse),que la résistance recommence de
la part des i Inconstitutionnels i.
La f Petite Vendée » de Saint-Ger-
vais fut surtout le terrain exploré à la
recherche du prêtre Castel et de plu-
sieurs autres que Ton poursuivait.
Survient enfin la nomination des
premiers préfets (17 février 1800) avec
Nogsret qui prend les ordres du ter-
rible Fouché, faisant appel à f l'Amour
de rOrdre », et sait les faire rigoureu-
sement observer. Tout prêtre déporté
ne peut rentrer qu'après avoir fait,
d'avance et par écrit, sa promesse de
(1) MoDtpeUier et le département de THérault,
chez tous les libraires. Paris, H. Cliampion^ li-
braire, 9^ quii Voltaire,
fidélité à la Constitution ; le clergé se
soumet après une entente commune le
27 frimaire an IX, et la situation sera
possible à liquider, du moins on l'es-
père, avant la proclamation du Con-
cordat. Il y aura bien encore lutte en-
tre les partis et quelques partisans,
ceux surtout dont l'indignité person-
nelle attire plus particulièrement l'at-
tention de l'administration, tel le curé
Etienne Eustacbe, qui s'était installé,
avec femme et enfants, aux environs
de Saint-Gervais ; certains maires fer-
meront les églises dont ils emporteront
tranquillement les clefs ; deux prêtres
seront condamnés à mort par la Com-
mission militaire siégeant à Nîmes,
Robert et Solier sam Peur^ à qui le
chanoine Saurel a consacré ailleurs une
fort intéressante étude, et qui fut fu-
sillé au Yigan.
Enfin, le concordat était signé. Pie VII
demandait leur démission aux divers
prélats qui, au nombre de quatre-
vingts, avaient quitté la France. Ceux-
ci résistent malgré la timide accepta-
tion bien vite retirée de l'évêque de
Malide, et, après un échange de lettres
auxquelles le pape répondait de sa pro-
pre main, les résistants furent procla-
més déchus par une bulle.
Non sans opérer une véritable révo-
lution dans l'Hérault, le libre exercice
du culte, ordonné par la loi de germi-
nal an X (8 avril 1802), se rétablissait
peu à peu. On chantait par ordre
les f Salvam fac Rempuhlicam et les
Salvos Consules » (injonction du préfet
Nogaret, en date du 7 septembre 1802),
qui devaient bientôt ne plus s'adresser
qu'au consul à vie Bonaparte, et le
premier évêque concordataire Rollet
était installé h Montpellier, dans la
479
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRA.MCE
maison de Cambis, attenante au palais
épiscopal actuel.
Cependant, le Concordat n'avait pas
rencontré que des adliésions : une scis-
sion dite I des Purs ■ ou « Anticoncor-
dataires », ou bien encore ■ de la Petite
Eglise », s'était formée avec Teissier,
correspondant attiré de M. de Malide,
et l'abbé Albrand, originaire d'Em-
brun. On fut obligfé de sévir contre
eux jusque par les moyens de la déten-
tion, en môme temps qu'on supprimait
partout les chapelles particulières et
clandestines.
Il est assez malaisé, pour une plume
laïque et profane, de suivre, dans tous
les détails spéciaux qu'en donne l'au-
teur, cette longue et pénible réinstal-
lation des diverses et si multiples at-
tributions du culte ; il ne paraît pas
cependant sans intérêt de citer tout au
moins, ne fût-ce que comme preuve de
l'entente qui existait avec le pouvoir,
la manifestation qui, le 24 février 1803,
fut faite à Montpellier par Tévêque, en
l'honneur du général Leclerc, beau-
frère de Napoléon, mort de la fièvre
jaune à Saint-Domingue. On peut en-
core lire, à propos des difficultés aux-
quelles se buttait sans cesse l'adminis-
tration, le curieux mémoire du conseil-
ler d'Etat Portalis, à qui l'auteur
reproche d'avoir voulu en savoir plus
que l'évoque sur des questions d'ordre
purement canonique. La réorganisation
des paroisses devait fatalement attirer
des mécontents ; ils se manifestèrent
par la protestation de quinze prêtres
oubliés, tandis que, de leur côté, ■ les
Purs • relevaient plus haut l'étendard
de la révolte aux nouvelles institu-
tions.
L'évêque de Montpellier tente de
faire à travers le département une
première visite qui dut lui susciter de
nombreuses et amères réflexions au
milieu des ruines que la Révolution y
avait amoncelées. L'ère des jubilés
et des processions s'ouvrait simulta-
nément et partout à la fois. Ou .
s'y montra pas précisément fav»: ■
ble à Béziers, où le maire >n .-
nier dut, pour les laisser faire, oh/ir
des ordres supérieurs. Les reprt-.-^ -
tauts les plus autorisés du schisme
Malide sont de nouveau recher»'. ^
sans résultat dans diverses maison^ .-
la ville; mais l'effondrement de
i Petite Eglise » devenait bientôt \
fait accompli par la lettre que M.
Nicolay adressa de Florence au cir /
nal Consalvi, et un peu plus tard : :
la mort de M. de Malide à Londres.
Les ennuis suscités de toutes y^r-
ne manquaient pas non plus à I'^^t -
que Rollet, tant de la part de ses d---
servants que des autorités impérii..-
impuissantes à le seconder. Les ja:..-
phlétaires s'attaquaient à sa persoQL .
les congrégations même lui résistaien*
une église de pénitents à Cellene»:-.
s'administrait sans prêtres; de n ;:•
veau, de mesquines questions de ? :.•
nerie, sans cesse renaissantes à toi.: -
les époques, se reproduisaient; il »
vint jusqu'à l'impossibilité de fon ie-
à Montpellier, comme il en avait c« -ii
Tespoir, un séminaire dans l'an ; :.
local des Récollets, oii se trouvait ii.-
tallé un magasin de poudres et de -^ -
pêtres sous la surveillance d'un non.:.
Roy. Son séjour dans le départeri;' :
n'était plus tenable : Napoléon, • -.
n*hésitait jamais à trancher les <j\n -
tions dont il se sentait obsédé le •■ -
Clara démissionnaire sans le consul* ■
et le nomma chanoine à Saint-Dt'ui-
il devait en faire plus tard un bar .
de l'empire. 11 désigna pour lui su .' -
der l'abbé Fournier Nicolas, son (*':
pelain, prédicateur célèbre qu*il av. *
d'abord considéré comme fou et f .
enfermer à Bicêtre, puis à Turin d: :.-
un bagne de droit commun.
Ici se termine l'œuvre de M. le -
noine Saurel. C'est une conscienciî .i-
étude très appréciable par son c^r -
tère d'impartialité chez un prêtre ,
481
LE BULLETIN HKR.\LDIQUE DE FRANCE
482
est surtout un historien doublé d'un
êrudit. Dans cette voie nouvelle ou-
verte à travers le riche filon de nos
archives, tout a été relaté selon que
les faits accomplis en avaient marqué
Tempreinte, sans altération et sans dé-
marque. C'est comme une bonne action
à rhonneur d'un honnête homme,
•iu'on est heureux de renco trer et de
si^ualer au milieu du mouvement
historique et littéraire de décentralisa-
tion qui s'opère et s'accentue davan-
tag-e depuis quelque temps parmi les
savants de province. Elle ne saurait
surprendre ceux qui connaissent et,
l)artant, apprécient très fort la haute
valeur et l'estime générale dont jouit
M. le chanoine Saurel.
Fernand Tkoubat.
Catalogue historique
des généraux français ^^^
Nous venons de réunir en volume
les notices publiées dans le Bulletin
sous le titre de Catalogue des généraux
françaiSy connétables^ maréchaux de
France^ lieictenants grnr'raux^ maré-
chaux de camp. Le premier fascicule
comprend les connétables et maréchaux
de France, depuis la monarchie jus-
qu'à la fin du règne de Louis XIV.
La publication des autres fascicules
suivra, après l'insertion des notices
dans le Bulletin, Voici le texte de la
Préface qui figure en tête de ce pre-
mier fascicule :
L'armée a tenu en tout temps une
grande place dans l'organisation so-
ciale de notre pays. C'est par elle que
s'est constituée et consolidée notre
unité nationale. En écrire l'histoire
serait refaire celle du pays même, et
telle n'est pas notre prétention. Nous
([) Un vol. gr. in-8» à deux colonnes. Premier
fascicule. Prix, 4 fr.; pour nos abonnés, 3 fr.,
pris dans nos bureaux, et 3 fr. 50 par la poste.
poursuivons un but plus modeste qui
n'est pas, croyons-nous, sans utilité.
Les noms des chef? qui ont eu la
gloire de contribuer aux succès de nos
armes à travers les siècles sont épars
dans les biog-raphicï^ f>'énérales, et
l'histoire militaire ne leur a pas tou-
jours donné dans ses annales une
place suffisante. Les travaux entrepris
pendant le dernier siècle par le P. An-
selme dans VHistoire des grands offi"
ciers de la Couronne ; par l'annaliste
Pinard dans sa Chronologie militaij'e ;
et sous la Restauration par Courcelles
dans son Dictionnaire des Généraux
français, sont restés incomplets et ne
se trouvent qu'en un bien petit nom-
bre de mains, leur prix n'est pas à la
portée de toutes les fortunes. La vie de
ces chefs militaires, illustres pour la
plupart, mérite d'être mieux connue.
Nous avons formé le dessein de pu-
blier sur chacun d'eux une courte no-
tice, en adoptant, sous forme de cata-
logue, l'ordre chronologique des pro-
motions, ce qui permettra de suivre
avec plus d'intérêt la succession des
événements militaires auxquels leur
nom s'est trouvé mêlé.
Il s'en faut de beaucoup, cependant,
que les noms de tous soient connus.
Pour les connétables et les maré-
chaux de France, qui faisaient partie
des grands officiers de la Couronne et
par conséquent de l'entourage du Sou-
verain, le nom a été conservé depuis
les temps les plus anciens. Il en est
autrement des chefs des milices com-
munales, urbaines et féodales qui com-
posaient de petites bandes commandées
suivant le temps, jusqu'à la formation
des armées régulières, par les consuls,
les curés, les viguiers ou vicomtes, les
baillis, les seigneurs, et surtout par
les sénéchaux du roi ou des grands
feudataires, chargés de les convoquer
pour les mener à la guerre.
Les cadres tels que nous les compre-
nons aujourd'hui, ou à peu près, ne
483
LB BULLETIN HÂRALDIQUE DE FRANCE
4Si
lemontent pas au-delà da xvi® siècle et
ont commencé avec la formation des
LÉGIONS sous François P' et Henri IL
Avant cette époque on ne connaissait
pas encore le titre de colonel, ni celui
de mestre de camp, mais seulement
ceux de capitaine^ de lieutenant et
d'enseigne, qui étaient des charges
très considérables (1).
Les maréchaux de camp ne remon-
tent pas au-delà du règne d*Henri IV
et les lieutenants généraux furent ins-
titués sous Louis XIIL
A rénumération de leurs faits d'ar-
mes ou états de services, nous avons
ajouté quelques détails sur leur famille
en donnant leur origine, le nom et les
alliances de leurs enfants et la descrip-
tion de leurs armes, ce qui permet de
retrouver Tidentification de chaque
personnage dans les recueils de généa-
logies.
Ce Catalogue historique desOénérauoo
français sera publié par fascicules ou
livraisons de dix feuilles in-8* à deux
colonnes» qui formera le résumé suc-
cint de notre histoire militaire depuis
le xii« siècle jusqu'à nos jours. Il est à
peine besoin d'ajouter que nous avons
apporté dans sa rédaction la plus en-
tière impartialité. L'ordre que nous
avons suivi nous oblige de commencer
par l'ancienne monarchie.
I L'armée de l'ancienne monarchie a
légué aux soldats de la République les
plus nobles exemples •, a dit le géné-
ral Thoumas, dans la préface du livre
Les combattants de 1870-71^ par le
commandant L. Rousset.
N'est-ce pas à la solidarité des géné-
rations entr'ellesi inspirée par l'amour
du foyer domestique et des progrès
réalisés au prix de tant d'effortSi que
nous devons cet héritage de patrio-
tisme si fidèlement conservé, qui a
survécu, dans tous les temps, à nos
divisions et à nos revers ?
(1) V. le p. Daniel, HUtoirt de la miUce /ron-
^aUi, t. 1, p. 255, — Paris, 1721.
I Qu'iruporte, dit un auteur oontem-
porain, le régime sous lequel des Fran-
çais se sont illustrés, s'ils ont contri-
bué à la grandeur de notre pajst?
Qu'importe la couleur du ârai)eaa si o?
symbole sacré de la patrie a abrite la
victoire ! La France, quel que soit le
système politique qui la régit est tou-
jours la France, notre mère à tous, et
ses fils doivent être fiera des exploits
de leurs devanciers i (1).
Ce sentiment, nous en sommes per-
suadé, se dégagera de la lecture de^
courtes notices que nous liyrons au
public, elles n'ont été inspirées qu^^
par un ardent amour de la Patrie et
par le désir de perpétuer le acuveni:
de ses enfants qui, sous tous les reiri-
mes, lui ont fait le généreux sacriti.e
de leur vie pour assurer sa grandeur,
sa prospérité et sa gloire.
L. DB La Roque.
Le marquis de Saporta
Dans notre numéro du mois de fe«
vrier 1895, col. 108, nous avons a:.-
noicé la mort de Louis-Charles-Jo-
ee^h'Oaston marquis de Saporta, vl
des savants les plus distingués de n>
tre siècle, dont la perte a causé :t5
plus vifs regrets dans le monde scien-
tifique, non seulement en France, ma:5
encore en Amérique, en Suède, en
Russie, en Belgique, en Angleterre*,
en Allemagne, en Espagne, en Por-
tugal, en Italie, c L'image de ce Téc*^
rable septuagénaire, inftitigable dft:.>
son dénouement à la science, si e\-
thousiaste, si afiableetsi bienveillr .:
ne pourra s*effacer de la mémoire n -
quiconque eut la bonne fortune •!
l'approcher, même une seule fois. ■ .?
Ses études se rapportent surtout a:r.
sciences naturelles et plus particulier
if
(1) F. Bel langer, Le$ Gardée du ccrfê
anciennêê monarehieê, Paris, iS95, p. §•
(S) N... Alboff, botaniste russe, eiplorateur :.
Caucase occidentaL
485
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
486
rement à la paléontologie végrétale et
à la botanique fossile, au développe-
ment desquelles il a contribué pour
une large part. Ses investigations ont
porté sur toutes les époques géolo-
giques ; des voyages nombreux dans
tous les pays d'Europe lui ont permis
de récolter sur place nombre d'échan-
tillons qu'il a déterminés et dont il a
indiqué la place exacte dans la série
végétale. Il suffit de parcourir un ou-
vrage de botanique fossile pour voir
quelle large place ses travaux occu-
pent dans cette science.
Ses communications à l'Académie
des sciences, ses études publiées soit
dans la Revue des Deux Mondes^ soit
dans la I^ature^ ont fait connaître de
bonne heure M. de Saporta au monde
savant : il était correspondant de l'Ins-
titut de France, président de l'Académie
des sciences et lettres d'Aix, et de celle
de Marseille, membre de l'Académie
de Bruxelles, de Madrid, de la Société
géologique de Londres et de la Société
royale géologique de Portugal. Son
nom qui est une des gloires scientifi-
ques de l'Ecole de médecine de Mont-
pellier au xvi^ siècle est inscrit parmi
ceux des conseillers à la Cour des
Comptes de la même ville.
« Le marquis de Saporta, a dit M.
de Magallan, vice-président de l'Aca-
démie d'Aix, ne nous laisse pas seule-
ment de magnifiques ouvrages et de
précieux souvenirs. Il nous laisse
mieux encore, un bel exemple, celui
d'une existence toute de travail, con-
sacrée toute entière à la recherche de
la vérité. Ce grand seigneur n'était
pas de ceux qui croient que les hauts
faits des aïeux dispensent leurs héritiers
de rien faire, et que les nobles actions
des pères sont, pour les fils, une ex-
cuse à l'oisiveté. Porteur d'un nom
glorieux, il eut à cœur de le glorifier
plus encore. Ce descendant d'ancêtres
éminents, a pu se dire, lui aussi, le
fils de ses œuvres.
f La mort l'a saisi à l'improviste,
mais il était de ceux qui n'ont pas à
craindre ses surprises, car toutes leurs
heures sont consacrées à l'accomplisse-
ment de la loi. Comme le soldat sur le
champ de bataille, comme l'ouvrier
sur le chantier, il est mort à son poste
(le 26 janvier), devant sa table de tra-
vail. I
Parmi ses œuvres scientifiques les
plus remarquables, il faut citer ses
travaux sur les Cryptogames^ les Cyca-
codées et les Conifères^ publiées en
plusieurs volumes. En 1879, il a donné
le Monde des plantes avant l'apparition
de r homme; en 1885, en collaboration
avec M. Marion VEvolution des végé^
taux, véritable chef-d'œuvre dans
lequel les deux savants décrivent en
quelque sorte la généalogie des formes
végétales actuelles ; et en dernier lieu
la Flore fossile du Portugal, qui a
dignement couronné sa noble carrière.
Parmi ses travaux littéraires, nous
devons mentionner : La Famille de
Madame de Sévigné en Provence et
V Emigration d'après le journal inédit
d^un émigré.
Le vicomte de Verneauz
La mort du vicomte de Yerneaux est
une perte véritable pour la haute so-
ciété parisienne. Elle sera vivement
ressentie. M. de Verneaux, dit le Fi-
garo, ^tait de ceux, de plus en plus
rares, que l'on ne peut pas, que Ton
ne doit pas laisser partir sans un mot
de regret, rappelant ce qu'ils ont été
et la place qu'ils occupaient dans le
monde. D'un esprit très fin et très
cultivé, auquel se joignaient une pro-
fonde érudition et un merveilleux bon
sens, il était tout à la fois un brillant,
un incomparable causeur et un gen-
tilhomme d'une loyauté, d'une droi-
ture exceptionnelles, un ami fidèle,
sûr et dévoué. Au Jockey-Club, au-
quel il appartenait depuis de longues
487
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
,V»
années, mais où, depuis quelque
temps, sa santé chancelante ne lui
permettait plus de venir qu'à de rares
intervalles, la nouvelle de sa mort a
été accueillie avec une tristesse sin-
cère et unanime. Il ne sera pas moins
regrretté au Cercle agricole, dont il
faisait égfalement partie et dans Tim-
meuble duquel il habitait ; ce qui lui
donnait la facilité d'y être plus assidu
qu'au Jockey, dont il avait été autre-
fois un des habitués en vue et une des
personnalités en relief.
Le vicomte de Verneaux est le hui-
tième membre du Jockey -Club qui
meurt depuis le 1" janvier. Et, comme
plus de la moitié de Tannée est déjà
écoulée, il est à présumer qu'elle sera
moins meurtrière, pour Taristocratique
assemblée, que la précédente, où elle
a perdu vingt-trois de ses adhérents.
La moyenne de la mortalité y est d'en-
viron vingt-cinq par an.
puisque dès les premiers jours de s ..
deuil, les études médicales étaient ll
treprises avec une assiduité et r. -
opiniâtreté qui ne se démentirent \'
mais.
Après cinq années d'examens quio:r
été particulièrement brillants, la th .—
a été passée avec le même succès.
Le comte de Goyon est le frère < . .
duc de Feltre, ancien député, lui eu23>i
des Côtes-du-Nord : tous deux o:/
abandonné volontairement la Chambr-*
mais ni Tun ni Tautre n'ont dit u.
adieu définitif à la politique, on Tem-
père du moins dans ce département <> ..
de même qu'au Parlement, ils cod;-
tent tant d'amis.
Les deux frères sont les fila du coil*
de Goyon et de la "comtesse née Mi»l-
tesquiou Fézensac.
Le comte dé Goyon
Un ancien député des Côtes-du-Nord
qui a occupé dans le groupe indépen-
dant de la Chambre une place impor-
tante, le comte de Goyon, a passé le 19
juillet sa thèse et a été reçu docteur
en médecine.
Le comte de Gayon termine ainsi les
études médicales auxquelles il s'était
consacré il y a cinq ans, au lendemain
de la mort de sa femme, née de Raige-
court.
Cette jeune femme, qui joignait à une
rare intelligence et à un charme ex-
quis une infatigable bienfaisance,
avait exprimé le désir que son mari
pût un jour soigner les pauvres : elle
estimait que c'était le plus bel emploi
qu'un homme du monde puisse faire
de ses facultés, de sa fortune et de son
temps.
Ce désir, qui correspondait précisé-
ment aux aspirations les plus vives
du comte de Goyon, a été accompli.
Avis à nos Abonnés
Avec ce numéro du Bulletin^ n*. >
adressons à nos abonnés la Table <:
Matières de l'année 1894. Nous fais( i?
tous nos eflForts pour mettre notre \ :-
blication au courant et réparer le r^ -
tard que nous devons à la maladie <rt
à la mort de nos deux principaux c^ .-
laborateurs.
La direction prend ses dispos! tiLi. 5
afin d'être complètement à jour av;iL.
la fin de l'année 1896 pour TauL x
écoulée et Tannée courante.
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directeur» 66, quai des Orfèvres, à Paris.
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SOMMAIRE :
pREMiLBE Partie : Armorinl général de France. Documents historiques : Les ordres de cheva-
lerie : Armoriai général des ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmei
(suite); — Catalogue des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants-
généraur, maréchaux de eamp (suite).
Deuxi^^me Partie : Notices généalogiques : Durfort, Duras, Lorge, Ci vrac, Boissiéres, Léobard ;
Hespel d'Harpon ville, addition. — Notes d'état-civil nobiliaire. Mariages et décès du mois
d'août et rappel des mois précédents.
Troisième Partie : Variétés, Bibliographies, Chroniques : Histoire généalogique de la famille
Juchault de fa Moriciére et des Jamonières ; Publications reçues.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
ARMORIAL GENERAL
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DÛ MONT-CARMEL
(1000-1789)
9 mai 1673
François- Henry d'Estampes, mar-
quis de Valençay :
I D'az., à deux pointes d'or, posées
en chevron ; au chef d'arg*., chargé de
3 couronnes de gueules. *
6 décembre 1675
Trophime de Saxis, premier capitaine
au régiment de Languedoc :
I Echiqueté: d'arg. et de sable de six
pièces. •
9 janv. 1676
Dpminique-François-Philippe de Se»
roni de Saint-André, italien :
t D'az., au lion d'or, tenant en sa
patte dextre une scie de même posée
sur une montagne de sable et accom-
pagné en chef d'une étoile d'or. ■
4 février 1676
Alexandre Marsollier de Ville-Dom-
bes, capit. au régiipent de Saulx :
O^.vT N
491
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
41^2
• D'arg*., la bande fuselée de gu.,
surmontée d'une burèle de même. •
6 mars 1676
Jean-Georges Guiscard de la Bour-
lie, capit. au régiment de Normandie :
<c D'arg., à la bande de gueules. •
Jacques Minot de Mérille, premier
valet de chambre de Monsieur :
« De gu. à une couleuvre d'or, posée
en bande et regardant une cygogne
d'arg., posée dessus.
13 mars 1676
Marc-René de Voyer de Paulmy,
marquis d'Argenson, garde des sceaux
de France :
t Ecartelé : aux 1 et 4, d'az. à deux
lions léopardés d'or, couronnés de mê-
me, armés et lampassés de gu., Tun
sur l'autre (qui est Voyer) ; aux 2 et 3,
d'arg. à la fasce de sable (qui est
QueflFaut d'Argenson), et sur le tout
de gu, au lion ailé d'or, tenant un li-
vre ouvert (Venise). •
Charles de Souvré, lieut.-colonel du
régiment de Navarre :
I D'az., à cinq cotices d'or. »
20 mars 1676
François L'Ecossois, cap. au régi-
ment de Normandie :
• Ecartelé : aux 1 et 4, d'or, au lion
de gu.; au franc quartier d'or, au che-
vron, surmonté d'une étoile falids
d'une aigle) de même; aux 2 et 3,
d'arg. à 3 lézards de sinople, 2 et 1. •
1«' octobre 1676
Jean de Grossolles, marquis de Fla-
marens :
< De gu., au lion d'or, issant d'une
rivière d'arg.; au chef d'az. chargé de
trois étoiles d'or ; aux 2 et 3, tranché
d'or et de gueules. •
26 décembre 1676
N... BruUeau de Roussillon :
Armes inconnues.
17 janvier 1677
Marc- Antoine de Templerg, conseil-
ler à la cour des Aides d'Aix :
« D'az., à la bande dentelée d*or,
chargée d'une cotice de sable et acomj'.
de deux têtes de léopard de même. *
29 janvier 1677
Louis de Launoy, capit. au ré^'-i-
ment de Piémont :
• D'arg., au chevron d'az., accomp.
en chef de deux étoiles de sinople et ec
pointe d'une tête de more de sable,
tortillée d'argent. »
9 octobre 1677
François de Clermont d^Amboise.
marquis de Renel :
• Ecartelé : aux 1 et 4, d'az., à 3 che-
vrons d'or, le premier brisé (Clermont-
Gallerande) ; aux 2 et 3, paie d'or et
de gu., de 6 pièces. •
16 octobre 1677
Antoine-Charles-Alphonse de Barail-
liers de Forteville :
« D'or, à la bande bretessée d'az.,
chaque créneau chargé d'un baril d'ar-
gent. •
12 nov. 1677.
Germain-Michel Le Camus de Beau-
lieu, contrôleur général de l'artillerie
de France :
• D'or, à l'écusson d'az., charp-e
d'une étoile d'or, accompagnée de
3 croissants d'arg., 2 et 1 . •
26 nov. 1677.
Camille de la Chaise de Saint Mar-
tin, cornette du régiment de la Chaise-
Souternon :
f D'arg., & 13 triangles de ga., 4, 5
et 4. •
Henri de CabreyroUes de Villes-
passant, cons' au Parlement de Tou-
louse :
I D'az., à la fasce, accomp. en chef
d'une croix tréâée, et, en pointe, d'un
besant, le tout d'or, i
u^ama
^m*
L93
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
494
28 janvier 1678.
Charles-François de Montholon d'Au-
a
)ervillier8, cons' au Grand Conseil :
• D'az., au mouton d'or passant,
Lccomp. en chef de 3 roses de même. •
François Pidou de Saint OUon, com-
nandeur de Montlioust :
€ Ecartelé : aux 1 et 4, d'arg*. au
croissant de gu., accomp. de 3 trèfles
le sable ; aux 2 et 3, bandé d'arg* et
le gfu., et sur le tout, d'az., à 3 vols
l'argrent. •
22 avril 1678.
Pierre Benold de Longueville, s' de
naison noble de la tour de Vignault :
€ D'az., au chevron d'or, accomp. de
J aigries éployées de même, 2 et 1. »
François de Pontbriaad de Lannay :
« D'az. , au pont d'arg*. à 3 arches,
[naçonné de sable. •
15 juillet 1678!
Henri-Gilles de Razès de Monimes :
c Paie, de gu. et d^arg. de 6 pièces ;
lu chef d'or. •
19 juillet 1678.
François-Pierre de la Forest d*Ar-
maillé :
1 D'arg., au chef de sable. •
2 nov. 1678.
Charles Buau du Tronchot :
« D'or, à 3 roseaux de siaople sur
jae terrasse de même; au chefd'az.
îhargé de 3 étoiles d'or. •
6 décembre 1678.
Nicolas de la Caille, capitaine au ré-
gime ut de Létang :
€ D'az., au chef d'arg. chargé de
3 cailles au naturel, i
23 mars 1679.
Jacques de Mauldes, s' de Bonningk:
€ D'or, à la bande frettée d'arg. •
21 avril 1679.
Ktienne-Gérard Pellot, seigneur de
Pontdavie, chevalier de Saint Louis et
brigadier des armées du Roi :
• De sable, à 3 cotices d'or. •
21 juillet 1679.
René Brunet de Chufflay :
Armes inconnues.
4 février 1680.
Henry de Saulx, comte de Tavan-
nes :
t D'az., au lion rampant d'or, cou-*
ronné de même. »
Jacques de Musard :
• De gu., au lion d'or, accomp. en
chef de deux étoiles de même. •
Félix de Vrevins, commissaire des
guerres :
• D'az., à la burèle, accomp. en chef
de 3 roses et en pointe d'une tour, le
tout d'or. •
25 janvier 1681.
Gaston- Jean -Baptiste de Mornay de
Montchevreuil, grand prieur de Nor-
mandie :
I Burelé d'arg. et de gu. de 10 piè-
ces ; au lion de sable, couronné, lanv
passé et armé d'or. •
François Rousselet, marquis de Châ-
teau-Renaud, grand prieur de Breta-
gne :
■ Ecartelé : au 1*', d'or au chevron
de sable ; au 2, d'or à 2 masses d'ar-
mes, posées en sautoir, de sable, liées
de même; au 3, d'az. au lion d'or; au
4, de g. semé de fleurs de lys d'or, à la
bande alaisée d*arg., et sur le tout :
d'or, à Tarbre arraché de sinople. •
Claude Potier, marquis de Novion,
colonel du régiment de Bretagne :
I D'az., à 2 mains dextres appau-
mées d'or ; au franc-quartier échiqueté
d'arg. et d'azur. •
N..., marquis de Spîuola :
• D'or, à la fasce échiquetée d'arg.
et de gu. de trois traits, accomp. en
chef d'un trèfle de gueule. •
^Ifs^ï- ^
495
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Louis d'Azeret de Dorset, aliàs Dur- \ i D'az., à 3 têtes de léopard d-
cet : l lampassées de gueules. • CA Suirr
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARl&CHAUX DE FRANCE
(Suite)
1741
Louis de Gand-Villain, prince dlsen-
ghien, né le 16 juillet 1678, entra aux
mousquetaires en 1695, fil la campagne
de Flandre la même année et se trouva
au bombardement de Bruxelles les 13,
14 et 15 aoilt. Il eut, le 11 février 1697,
le régiment d'infanterie wallonne de
Flamechon, qui prit alors son nom, et
il servit à Tarmée de la Moselle sous le
marquis d'Harcourt jusqu'à la paix de
Riswick. En 1702 il fut employé à l'ar-
mée de Flandre sous le duc de Bourgo-
gne et le maréchal de Boufflers; il
combattit à Nimègue contre les Hol-
landais le 11 juin. Il passa ensuite à
Tarméc d'Allemagne sous les ordres du
marquis de Villars et se trouva à la
surprise de Neubourg et à la bataille
de Fredelinghen ; il servit au siège de
Kehl en mars 1703 et fut créé briga-
dier le 2 avril. Le 20 septembre de la
même année il se signala à Hochstedt
à la tête des grenadiers où il fit un
grand nombre de prisonniers et enleva
plusieurs canons. Au mois de novem-
bre, chargé d'assiéger Kempfen, il s'en
rendit maître le 14 et contribua en dé-
cembre à la prise d'Augsbourg.
En 1704 il servit sous le maréchal de
Marchin en Bavière ; il s'empara d'un
château aux* environs d'Uim où il fit
7C0 prisongiersi et se signala de nou-
veau à la seconde bataille d^Hcchste.
le 13 août.
En 1705 il passa sous les ordres
maréchal de Villars à rarmée de .*.
Moselle et contribua à tenir en échec
duc de Marlborough ; il marcha s.*
Rethel à la tête de douze bataillons f
fitsajoncton avec l'armée du mar-
chai de Yilleroy, commandant en Fia:
dre, et combattit sous ce maréchal
Ramillies le 23 mai 1706.
Il fut employé eu 1708 à l'armée »'
Flandre sous les ducs de Bourgo|:ne
de Vendôme et contribua à la pnse '
Gand le 5 juillet.
Créé maréchal de camp le 20 mr:
1709, il servit en Flandre sous VilU**
s<) trouva à la bataille de Malplaq.'
le 11 septembre ; et prit une part im-
portante aux principales actions .
cette campagne avec le comte de Gi •
sion et le marquis de Goiguy.
En 1712 il marcha à l'attaque
retranchements de Denain le 24 ; :
let, et commanda la gauche des tr .-
pes au siège et à la prise de Douai
8 septembre. Il contribua aux pr - *
du Quesnoy et de Bouchain dacs
mois d'octobre de la même année.
Employé à l'armée du Rhin sous . -
maréchaux de Villars et de Bi*zoii.^
eut part aux opérations militaires .
nous rendirent maîtres de Spire,
Worms, de Eaiscrslautern, de Lan: .
et de Fribourg.
Il fut créé lieutenant général
g mars 1718 etchevalier des Ordre» :.
497
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
498
roi le 3 juia 1724. Il eutlalieutenance
générale du pays d'Artois à la mort du
duc de Melun le 20 septembre suivant,
et le grouvemement d^Arras à la mort
du maréchal de Montesquiou le 16 sep-
tembre 1725.
A la reprise des hostilités contre
r Autriche en 1734 il fut employé à
Fermée du Rhin sous le maréchal de
Berwick %i servit au siège de Philis-
bourg: où il monta la tranohée les 10 et
24 juin, 6 et 15 juillet. Il concourut à
la prise de Worms quelques jours après
le 23 juillet. Il continua à servir sous
le maréchal de Coig*ny et allait rem-
porter de nouveaux succès en Alle-
mag-ne lorsque la paix fut conclue
entre la France et l'Autriche par le
traité de Vienne en 1738.
Le prince d'Isenghien fut créé ma-
réchal de France le 11 février 1741 et
mourut suivant Courcelles avant Tan-
née 1758 et d'après Lachesnaye des
Bois, à Paris, le 16 juin 1767.
Il était âls de Jean-Alphonse de
Gand, prince d'Isengliien et de Masmi-
nes, comte du Saint-Empire, et de Ma-
rie-Thérèse de Crevant d'Humières,
fille aînée du maréchal d*Humières,
duc et pair, grand maître de Tartillerie
de France, et de Louise-Antoinette-
Tberèse de la Châtre.
Il avait ép. !• le 19 octobre 1700
Anne-Marie-Louise, princesse de Furs-
tenberg, morte en 1706, sans enfants ;
2* le 19 mars 1713, Marie-Louise-Chai^
lotte Pot de Rhodes, morte en couches
le 8 janvier 1715, âgée de 21 ans, fille
unique de Charles Pot, marquis de
Rhodes, grand maître des cérémonies
de France, et de Anne-Marie-Thérèse
de Simiane-Gordes ; 3<^ le 16 avril
1720, Marguerite- Camille Grimaldi, fille
d'Antoine, prince de Monaco et de Ya-
lentioois, pair de France, et de Marie
de Lorri^ine d'Armagnac.
Le maréchal prince d'Isengliien n'a
point laissé d'enfants de ces trois ma-
riages.
La maison de Qaad est une des plus
anciennes et des plus illustres de la
noblesse des Pays-Bas. Elle est connue,
d'après Moreri, depuis Wichmannus,
qui descendait de l'ancienne maison de
Saxe, vivant à la fin du x® siècle. La
généalogie de cette maison a été éta-
blie par André Duchesne ; elle a été im-
primée en 1631, avec celle des comtes
de Guines qui en étaient issus.
Elle a fait plusieurs branches dont
celle deGand,dit Villain, en latin Fi/to-
nus^ ainsi qualifiée dans une charte de
1254, était devenuel'aînée depuis le mi-
lieu du XIII® siècle. C'était la branche du
maréchal, prince dlsenghien, qui des-
cendait de Wichmannus au xxix® de-
gré (V. Lach.-Desbois, t. vin, col. 924).
Philippe-Balthazar de Gand, comte
dlsenghien, gentilhomme de la cham-
bre de Philippe IV, roi d'Espagne, et
des Pays-Bas, chevalier de la Toison
d'or, gouverneur du duché de Guel-
dres, obtint de ce monarque, pour lui
et ses hoirs, le 1^'août 1652, des lettres
patentes portant érection en princi-
pauté de sa terre et seigneurie de Mas-
mines sous le nom dlsenghien. Dans
ces lettres patentes le roi reconnaît que
cette ma^ison est descendue des anciens
ducs de Saxe, qui ont fait en Flandre
la tige des comtes, princes et châte-
lains dQ Gand et d'Alost.
Le frère puîné du maréchal, Alexan-
dre-Maximilien - Balthazar-Dominique
de Gand, comte de Middelbourg, mar-
quis de Lincelles, appelé le comte de
Mérode, maréchal de camp en 1734,
mort en 1758, av. ép. le 10 août 1733
Pauline-Louise-Marguerite de la Ro-
chefoucauld de Roye, dont il eut deux
filles :
1. Elisabeth-Pauline, princesse d'I-
senghein, mariée le 11 janvier 1755 k
Louis-Léon-Félicité de Brancas comte
de Lauraguais, fils de Louis et d'Adé-
laïdeGeneviève-Félicitéd'O ; 2. Louise-
Pauline, princesse de Masmines, ma-
riée le 13 déc. 1762 à Louis-Alexandre,
499
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
,-.'•
duc de la Rochefoucauld et de la Ro-
che-Guyon, pair de France.
Cette branche a porté le nom de
Gand de Mérode de Montmorency en
souvenir de l'alliance de Philippe-La-
moral de Gand, comte d'Isengfhien
contractée le 9 octobre 1611 avec Mar-
eruerite-Isabelle de Mérode, fille de
Philippe de Mérode, sgr et comte de
Middelbourg* et de Jeanne de Montmo-
rency.
De sable, au chef d'argent^ Vécu ac-
compagne de deux quatorze (xiv) flw
chiffre romain,
Moréri, d'après Lindanus (vivant en
1612), croit que ces deux xiv procèdent
de ce qu'il y a eu de cette maison
6 comtes de Gand et 8 comtes d'Alost,
et outre cela 14 châtelains de Gand.
(V. les Antiquités de la noblesse de
Flandre^ par l'Espinoy, p. 152 et suiv.)
1741.
Jean-Baptiste de Durfort, comte puis
duc de Duras, naquit le 29 janvier 1684
et commença sa carrit'^re dans les mous-
quetaires. A la mort de son frère aîné
Jacques-Henri, en 1697, il obtint le ré-
giment de cavalerie dont celui-ci était
mestre de camp. Il servit en 1701 h
l'armée' de Flandre sous le duc de Bouf-
flers, puis sous le duc de Bourgfofirne
et combattit à Nîmèg-uc où il prit un
étendard à l'armée hollandaise. Il fut
nommé brigadier de cavalerie en 1704;
et devint cette année duc de Duras par
la mort de son p^re ; il continua de
servir en Flandre sôus le maréchal de
Villeroy, puis sous le maréchal de Vil-
lars et se signala dans les affaires de
Wiflsembourg, du fort Louis et de Dru-
senheim.
Il se trouva sous le même maréchal
à la prise de Tlle de Marquisat et des
lignes de Stolholfen ; k celles de Pfort-
zheim, do Winhery et d»^ Schorndorlf;
il concourut à la défaite du général i
Janus près de Lork ; à la conquête ie
Suabs-Gemund, et aux prises de La':'-
fen et de Manheim.
Passé dans l'armée de Flandre se :-
les ordres des ducs de Bourg^^rne k
de Vendôme en 1708 il combattit i
Oudenarde; puis au siège de Vam^t :
et à Malplaquet sous le maréchal •:
Villars.
Créé maréchal de camp en 1710. il
servit dans l'armée de Rousaillon sois
le duc de Noailles et se trouva à Tai-
sant de la ville de Gironne. Reveiiu \
Tarmée de Flandre, sous le maré'^' \
de Villars, il força les retranchemei.^
de Denain et concourut k la prî?e -
Marchiennes, aux sièges de Douai, «•
Quesnoy et de Bouchain en 1712.
Employé à l'armée des frontitr?
d'Espagne en 1719, il marcha au si^ z
de Fontarabie qui capitula puis à c^ù\
de Saint-Sébastien, du château d'Urr-.
et de Roses.
Promu lieutenant général le 30 msr*
1720, il fut nommé commandant e:
chef de la Guienne en 1722 et cheval-
lier des Ordres du roi le 13 mai 17:<!.
Il servit ensuite à l'armée du Rhin «"'
1733 et se signala aux sièges de K* *
et d'Etlingen. On lui donna le gt)uv' r-
nement de la Franche-Comté le :
mai 1734; il servit au siège de Phi!.?-
bourg, où il se trouva à côté du mart*
chai de Berwick et y fut blessé lur»c :
ce maréchal eut la tête emportée ] h*
un boulet de canon, ce qui fit dire h
marécbal de Villars : ■ Voua voy-.
que j'avais raison de répéter toujours
que cet homme était né plus heure, i
que moi. >
Le duc de Duras marcha ensuite a-.
siège de Worms qui capitula le 13 j«:
let 1734, cinq jours après Philisboûrj:
Il obtint le 15 août legouvemem'^'/
de Chftteau-Trompette. Le 1 1 j uillet 174.
il fut créé maréchal de France. A '•
mort du duc de Tallart le 11 septt^n.-
bre 1755 il eut le gouvernement ^t.-
ral de la Franche-Comté et le gr- -
501
LE BULLBTIN HÉRALDIQUB DB FRANCE
502
vernement de Besançon. Il mourut à
Paris le 8 juillet 1770.
Il était fils de Jacques-Henri de Dur-
fort, maréchal de France, chevalier
des Ordres du roi, capitaine de ses g'ardes
du corps, lieutenant-général du comté
de Bourg'og'ne, etc., qui avait obtenu
rérection de la terre deDuras en duché
par lettres patentes du mois de février
1689, et de Marg-uerite-Félice de Lévis,
fille de Charles et Lévis duc de Venta-
dour, pair de France et de Marie de
Lagruiche de Saint-Géran.
Il ép. le 6 janvier 1706 Angélique-
Victoire de Bournonville, fille d'A-
lexandre-Albert-François - Barthélémy,
prince de Bournonville, comte d'Hénin
et de Charlotte-Victoire d'Albert de
Luynes.
La duchesse de Duras fut chargée,
sur la fin de 1722, de conduire la prin-
cesse d'Orléans à l'infant don Carlos
sur les frontières d'Espagne et ce fut
le duc de Duras, son mari, qui remit
cette princesse entre les mains du duc
d'Ossuna, député du roi d'Espagne
pour la recevoir.
Il eut de son mariage : 1 . Louis-
Henri, mort jeune ; 2. Emmanuel-
Félicien, qui fut maréchal de France
en 1775 ; 3. Victoire-Félicité, mariée
1» en 1720 à Jacques duc de Fitz-James,
fils du duc de Berwick , maréchal de
France, mort en 1721 ; 2° en 1727 à
Louis-Marie-Augustin d'Aumont de
Rochebaron, duc d'Aumont, pair de
France, chevalier des Ordres du roi,
lieutenant général de ses armées, gou-
verneur du Boulonnais ; 4. Geneviève,
morte jeune ; 5. Marie-Madeleine, ma-
riée en 1727 à Emmanuel-Dieudonné,
marquis de Hautefort, comte de Sur-
ville, ambassadeur à Vienne, cheva-
lier des Ordres du roi, fils de Louis-
Charles de Hautefort marquis de Sur-
ville, lieutenant général des armées
du roi, et de Louise de Crevant d'Hu-
mières.
EcarteU : avoo i çt 4 tTargent d la
bande d'axur ; auœ 2 et 3 de giteules au
lion d'argent,
1741
Ch vies - Louis - Auguste Foucquet,
ou Fouquet, duc de Belle-Isle, naquit
à Villefranche, en Rouergue le 22 sep-
tembre 1684, et porta le nom de comte
de Belle-Isle jusqu'à sa promotion au
grade de maréchal de France.
Comme ses prédécesseurs dans le
maréchalat, il entra aux mousque-
taires en 1701, et fut nommé capitaine
dans le régiment Royal-cavalerie le
7 janvier 1702. Il servit en cette qua-
lité à l'armée d'Allemagne sous le ma-
réchal de Catinat puis sous le maré-
chal de Villars, et eut, dans ces diver-
ses campagnes, deux chevaux tués
sous lui ; le 6 mars 1703 , il fut blessé
en montant à l'assaut du fort de Kehl.
A la bataille d'Hochstedt le 13 août
1704 il reçut un coup de sabre et eut
un cheval tué sous lui. Sur la démis-
sion du comte d*Estrades, il fut nom-
mé mestre de camp d'un régiment de
dragons de son nom le 11 janvier 1705,
et passa dans l'armée du duc de Ven-
dôme, en Italie, où il se signala en
diverses occasions notamment à Cas-
sano, à Valeggio, et battit les ennemis
à Calcinato où il fut blessé le 19 avril
1706.
Il fut employé successivement à l'ar-
mée de Flandre et du Rhin et se si-
gnala à la prise de Lille en 1708, où
il fut blessé, et reçut la croix de Saint-
Louis ; au passage du Rhin près de
Hagenbach, où il eut une grande part
dans la défaite de l'armée ennemie,
eu 1712.
Nommé maréchal de camp le 8 mars
1718 et gouverneur de Huningue en
1719, il accompagna le maréchal de
Berwick sur les frontières d'Espagne
et servit aux sièges de Fontarabie, de
Castel-Léon, de Saint-Sébastien, du
fort du Passage, des ville et château
d'Urgel. Il revint en France après la
503
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
5t>4
paix couclue par rEspagne avec la
quadruple alliance. Le duc de Bour-
bon ayant succédé au duc d'Orléans
dans le ministère principal, le comte
de Belle- Isle se trouva enveloppé dans
la disgrâce du ministre de la gaerre,
Leblanc, et fut mis à la Bastille d'où il
ne sortit que pour être exilé dans ses
terres.
Kn 1727 on lui donna le commande-
ment de l'armée de la Moselle, puis
celui des Trois Evôchés en l'absence du
maréchal d'Alègre. Le 22 décembre 1731
il fut nommé lieutenant général des
armées et deux ans après établi gou-
verneur et lieutenant général des pays
Messin et Verdunois, et gouverneur
particulier de la ville et citadelle de
Metz. Employé à l'armée du Rhin sous
10 maréchal de Berwick, il en fut déta-
ché pour aller prendre possession de la
Lorraine et on ajouta à ces divers gou-
vernements le commandement sur la
Meuse et la frontière de Champagne.
11 prit une part brillante au siège de
Philisbourg et fut nommé chevalier
des Ordres du roi en 1734.
II se démit en 1736 de la charge de
mestre de camp général des dragons
et obtint par lettres patentes pour lui
et ses descendants la permission d'or-
ner récusson de ses armes des éten-
dards des dragons.
Après la mort de l'empereur Char-
les VI, le comte de Belle-Isle fut nom-
mé ambassadeur extraordinaire et mi-
nistre plénipotentiaire en Allemagne,
afin de négocier en secret la nomi-
nation de rélecteur de Bavière au
trône impérial, contre Marie-Thérèse
fille de l'empereur défunt.
Avant son départ de Versailles il
avait été nommé maréchal de France.
Sa négociation aboutit et le 24 janvier
1742 l'électeur de Bavière protégé par
la France, l'Espagne, la Prusse et la
Pologne, fut élu empereur sous le
nom de Charles VIL € Cette élection,
dit Courcelles, fut l'ouvrage de Belle-
I Isle, qui dans ce conseil de rois paru:
avec tout l'appareil d'un soaTerain. L
assista à la cérémonie du couronne-
ment à Francfort où il déploya une
grande magnificence. •
Pendant les négociations de Belle-
Isle, l'électeur de Bavière avait envaL:
la Bohême, soutenu par une armure
auxiliaire fournie par la France. Plui
tard le maréchal de Belle-Isle en prit le
commandement qu'il partagea avec 1<^
maréchaux de Broglie et de Mailie
bois et ils menèrent ensemble une
brillante campagne contre les troupe*?
de Marie-Thérèse commandées par le
prince Charles de Lorraine, le maré-
chal de Kœnigseck et le prince de
Lobkowitz.
Après la défection de la Prusse qui
traita en secret avec Marie-Thért-?^
moyennant la promesse de Tabando::
de la Silésie, le maréchal de Belle Is>
reçut l'ordre du roi Louis XV d'aban-
donner laBohême et d'évacuer Prague.
Le maréchal de Maillebois s'était
déjà retiré et le maréchal de Broglie
était allé par ordre prendre le com-
mandement de Tarmée de Bavière.
Cette retraite de Prague, contrariée
par les troupes de Kœnigseck et de
Lobkowitz fit le plus grand honneur k
la stratégie militaire du maréchal de
Belle-Isle ; l'Europe l'admira et la com-
para à la Retraite de* Dix mille.
Au mois de mars 1742 le roi avai:
érigé en duche\ sous le nom de Bello-
Isle, le comté de Gisors, les vicomtes
de Vernon, des Andelys et de Lions et
le marquisat de Boissy, terres que le
père du maréchal avait reçues en
échange du marquisat de Belle-Isle
cédé au roi en octobre 1718.
L'empereur Charles VII TsTait cn?rr
prince de l'empire par diplôme donné a
Francfort le 12 mai 1742.
Le 11 février 1743 il reçut dn R«n
d'Espagne Tordre de la Toison d*OT,
En 1744 il partagea le commandt^•
ment de l'armée du Rhin aotis les or-
505
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
506
dres do roi avec les maréchaux de
Noailles, de Coigrny et de Maillebois ;
il fut créé par le roi de Pologne, avec
permission du roi, lieutenant g*énéral
au gfouvernement des duchés de Lor-
raine et de Bar; il servit ensuite au
siègre de Fribourg qui capitula le 6 no-
vembre.
Envoyé à Munich et à Berlin pour
régler avec l'empereur et le roi de
Prusse les opérations de la campagne
suivatite, il fut arrêté en traversant le
Hanovre sous prétexte qu'il n'avait
pas de passeport et conduit en Angle-
terre où il fut détenu au château de
Windiior du 23 février au 13 août
1745. A son retour il fut nommé
grénéral en chef de l'armée du Pié-
mont par rinfant don Philippe, il
chassa les ennemis qui avaient en-
vahi la Provence et une partie du Dau-
phiné et les rejeta au-delà de Gênes et
hors des Etats du roi de Sardaigne. On
venait de le nommer commandant de
Tarmée d'Italie lorsque la paix fut si-
g-née à Vienne, le 1 j'octobre 1748. Le
roi le créa pair de France en récom-
pense des nombreux et éclatants servi-
ces rendus au pays ; il lui confia en
outre le commandement sur toutes les
les côtes depuis Dunkerque jusqu'à
Bayonne. Il avait été élu membre de
l'Académie française en 1761.
En 1753 il se démit en faveur de son
fils, le comte de Gisors, du gouverne-
ment de Metz dont le roi lui conserva
les , appointements et le commande-
ment. Il obtint la même faveur du roi
de Pologne pour la survivance de la
lieutenance générale des duchés de
Lorraine et de Bar qui fut également
assurée à son fils.
D3venu ministre d'Etat le 16 mai
1756, il fut chargé du département de
la guerre le 3 mars 1758 et y signala
son passage par d'utiles réformes daus
l'organisation de nos régiments. L'E-
cole militaire dut au maréchal de Belle
Isle son accroissement et ses embellis*
sements. Sous son ministère eut lieu,
par édit du 10 mars 1759, la fondation
de l'ordre du Mérite militaire qui rem-
plaçait l'ordre de Saint-Louis pour les
officiers professant la religion protes-
tante.
Il fonda à Metz en 1760 une académie
pour l'admission des jeunes gentils-
hommes et la dota de mille écus de re-
venu. Il mourut à Versailles le 26 jan-
vier 1761.
■ Comme général, comme ministre
et comme homme privé, a dit Courcel-
les, le maréchal de Belle-Isle avait
réuni sur sa personne tous les genres
de gloire et de respect. Il eut, comme
presque tous les grands hommes, des
calomniateurs et des envieux. »
Il était fils de Louis Fouquet, mar-
quis de Belle-Isle, et de Catherine-
Agnès de Levis-Charlus, et petit-fils du
surintendant Fouquet.
Nicolas Fouquet, vicomte de Melun
et de Vaux, marquis de Belle-Isle, fils
de François Fouquet, vicomte de Vaux,
conseiller d'Etat ordinaire sous Louis
XIII, et de Marie de Maupeou, fut
d'abord maître des requêtes, sous le
môme prince, puis procureur général
au parlement de Paris, au commence-
ment du règne de Louis XIV et enfin
surintendant des finances et ministre
d'Etat en 1653.
Disgracié en 1661 et condamné à
une prison perpétuelle en 1664, Fou-
quet mourut à Pignerol en 1680.
Il avait épousé : 1* Marie Fourché,
dame de Quéhillac, très riche héritière
de Bretagne; 2« Marie-Magdeleiue de
Castille-Ville-Mareuil, fille unique de
François de Castille, maître des re-
quêtes du Palais, morte en 1716, âgée
de 83 ans. Du premier mariage, il eut
Marie, mariée eu 1657 à Armand de
Béthune duc de Charost. lieutenant-
général en Picardie, chevalier des
Ordres du Roi ; et du second : Louis-
Nicolas, comte de Vaux, qui ép. Jeanne
Guyou, sans enfants ; Charles-Armand,
[Olr^^î «v
507
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
50'
prêtre de l'Oratoire ; Louis, marquis de
Belle-l8le,père du maréchal; Marie -Mag-
deleine, qui ép. Emmanuel de Crussol
d^Uzès, marquis de Montsalès.
Le frère aîné de Nicolas Fouquet,
appelé François, fut reçu conseiller au
Grand Conseil en 1632, puis évêque de
Bayonne en 1639, évêque d'Agde en
1643, archevêque de Narbonneenl659,
mourut à Alençon en 1673 où il avait
été relégué après la disgrâce de son
frère.
Louis Fouquet, autre frère de Nico-
las, fut évoque d'Agde, on Texila à
Villefranche-du-Rouergue, où il fut
joint par Marie de Maupeou, sa mère,
qui mourut en 1681 à Tâge de 91 ans.
Louis Fouquet, marquis de Belle*
Isle, troisième fils du surintendant, re-
tiré à Villefranche auprès de son aïeule
et de révêque son oncle, eut de son
mariage avec Catherine-Agnès de Lé-
vifl-Charlus un fils né le 22 septembre
1684, qui fut le maréchal de Belle-lsle.
Le maréchal ép. 1°, le 21 mai 1711,
Henriette-Françoise, fille de Charles de
Durfort de Ci vrac, comte de Blagnac,
baron de la Lande, captai de Buch et
d'Angélique Acarie de Bourdet, sans
enfants.
Il ép. en secondes noces, le 15 octo-
bre 1729, Marie-Casimire-Thérèse-Gé-
neviève-Emmanuelle de Béthune, veuve
de François Rouxel de Médavy, marquis
de Grancey, fille de Louis-Marie, comte
de Béthune, et de Henriette d'Har-
court, dont il eut un fils unique :
Louis-Marie, comte de Gisors, né le 27
mars 1732, officier de la plus haute
espérance, colonel du régiment d-i
Champagne, reçut à la bataillrr d
Crewelt une blessure dont il moaru*
le26 juinl758, à Tâge de 27 ans. l
avait épousé Hélèue-Julie-Diane d^
Mancini-Mazarin dont il n'eut pas d'eo-
fants.
Le maréchal de Belle-lsle avait eu .
un frère puiné, Louis-Charles-Armacd.
chevalier de Bellelsle, maréchal ùr^
camp, lieutenant-général pour sa Ma-
jesté au gouvernement de Metz qui f u:
tué à Tennemi le 19 juillet 1747, non
marié ; et deux sœurs^ dont Talut^
Marie- Anne-Madeleine ép. Marc-An-
toine Valon, baron de Montmain et d^
Grosbois, et la cadette Marie-MadeleiDt^
fut mariée en 1722 au marquis de la
Vieuville.
La famille Fouquet, ou Foucquet,
était originaire de Bretagne où elle fut
maintenue noble à l'époque des vèriti-
cations, sous Louis XIV. Elle avait
possédé les seigneuries de Belle-lsle,
Gisors et la Bouchefolière, etc.
Belle-lsle, située sur les côtes de
Bretagne, fut érigée en marquisat eu
1573, par Charles IX qui le donua au
cardinal de Retz. Cette terre passa de-
puis, par acquisition, entre les main^
de Nicolas Fouquet, surintendant de^
finances, et ministre d'Etat, sous
Louis XIV.
D'argentf à un écureuil de gueules.
Devise : Quo non ascendam*
(A Suivre)
L. R.
\'
■fti^B^^U
■flMk^i*Bl^M«i«ak
509
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
510
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
DURFOET
DURAS, LORGE, OIVRAC, BOISSIÉRES
LBOBARD
LMlIustre et puissante maison de
Durfort, connue depuis Foulques, sgr
de Durfort,qui vivait en 1068, adonné
cinq maréchaux de France, plusieurs
lieutenants généraux et maréchaux de
camp, sept chevaliers du St-Esprit ou
des Ordres du Roi, deux chevaliers de
la Jarretière, des ambassadeurs, des
conseillers d'Etat, des commandeurs
de Tordre de Saint-Louis, des cheva-
liers et commandeurs de Malte, etc.;
elle s'est alliée aux plus illustres fa-
milles de France. Ses armes sont à la
sal!e des croisades par Bernard de
Durfort, chevalier croisé en 1190.
1. — Foulques de Durfort, sgr de
Durfort en Quercy et de Clermont en
Âgenaia est l'auteur des deux grandes
lignées dites de Durfort Duras, Lorge,
Civrac et Durfort Boissières-Léobard,
dont la première est encore représen-
tée et la seconde a fini vers le com-
mencement de ce siècle. Foulques au-
rait eu deux fils : 1. Arnaud, qui suit ;
2. Raimond-Bernard qui a fait la bran-
che de Durfort Boissières,Léobard.
IL — Arnaud de Durfort I du nom fut
Tun des barons de TAgenais qui don-
nèrent les coutumes aux habitants de
la terre de Clermont-Soubiran.
Il avait épousé Olpais de Ungaco,
dame de la Cour et de Moissaguel, qui
fut mariée en secondes noces à Gaillard
de Goth, frère du pape Clément V ; il
eut de son mariage :
III. — Arnaud de Durfort II, co-sgr
de Clermont, ép. Marijuésie de Goth,
fille d'Arnaud-Garcie vicomte de Lo-
magne, et de Miramonde de Mauléon,
et nièce de Clément de Goth, qui fut
archevêque de Bordeaux puis élevé au
pontificat sous le nom de Clément V.
Il eut de son mariage : 1. Aimery,
qui suit ; 2. Gaillard, chanoine de Ca-
hors en 1345; 3. Bernard; 4. Régine;
5. Marquésie ; 6. Olpais.
«
IV. — Aimery de Durfort, chevalier,
co-sgr de Clermont, acquit à sa posté-
rité par l'extinction de la maison de
Goth, les terres de Duras, Blanquefort
et autres en Guyenne, du chef de sa
mère. Il servit aux guerres de Gasco-
gne, dans la compagnie du maréchal
de Trie, vers 1320. De son mariageavec
une femme dont on ignore le nom il
eut : 1. Gailhard, qui suit; 2. Bertrand.
Y. — Gailhard de Durfort, chevalier,
sgr de Duras et de Blanquefort, etc.,
servit aux guerres de Gascogne dans
les troupes anglaises, puis dans celles
du roi de France, sous le connétable
Charles d'Espagne en 1352 ; il ép. Mar-
guerite de Caumont, qui était veuve en
1357 et;dont il eut :
VI. — Gailhard de Durfort II du
nom, sgr de Duras et de Blanquefort,
etc., qui fit hommage au roi d'Angle-
terre en 1363, en présence du prince de
Galles dans l'église de Saint-André à
Bordeaux ; il ép . Eléonore de Périgord,
fille de Roger-Bernard et de Eléonore
de Vendôme, dont il eut :
VII. — Gailhard de Durfort III« du
nom, sgr de Duras, de Blanquefort, de
ViUandrau, etc., sénéchal de Guyenne
pour le roi d'Angleterre en 1412 ; il
ép. le 1" août 1390 Jeanne de Loma-
gne, fille d'Odet, sgr de Fimarcon et de
Catherine de Ventadour, dame de Dou-
511
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
:)!•>
zeiiRC et de Boussac dont il eut : 1. Jean-
Gailhard, qui suit ; 2. Médard.
VIII. — Jean-Gailhard de Durfort,
chevalier, sgr de Duras, de Blanque-
fort, etc., mourut jeune, ayant déjà
épousé Judiote de la Lande, ôlle de
Jean» baron de la Lande, sgr de la
Brède, et de Marie de Saint-Sympho-
rien, dont il eut :
IX. — -Gailhard de Durfort, IV« du
nom, sgr de Duras et de Blanquefort,
etc., fut un des barons nommés pour
la reddition de la Guyenne en 1451 au
nom du roi d'Angleterre ; il sigua la
capitulation de Bordeaux la même an-
née et fit hommage au roi de France
de la terre de Duras au mois de sep-
tembre 1452; il se retira en Angleterre,
le roi lui donna le gouvernement
de Calais et le fit chevalier de TOrdre
de la Jarretière. Ses biens situés en
France furent confisqués. Edouard IV
lui donna la seigneurie de Lesparre en
1473. Le roi Louis XI le rappela en
France et le rétablit dans tous ses biens
par lettres du mois de juin 1476 ; il fat
tué dan? un combat en Bourgogne au
service du roi, en 1487 ; il avait épouse
Anne de Suffolck, fille du duc de ce
nom, dont il eut : 1. Aimery, sgr de
Duras, mort en 1453 sans postérité
avant le retour de son père en France ;
2'' Jean, qui suit ; 3. Georges, s -.rnom-
mé le cadet de Duras • à la grande
barbe », servit dans les troupes de
Louis XII, à la bataille d'Agnadel en
1509 et à celle de Ra venue eu 1512 ;
fut gouverneur d'Henri d'Albret, roi
de Navarre, et mourut sans enfants en
1525 de son mariage avec Jacq nette du
Piiy du Fou, fille de Franrois et de
Marguerite de Bolleville-Harpedane ;
4. Marguerite, mariée le 9 février 1481
à Jean de Saint-Gelais, sgr de Mauléon
et de Saiut-Aulaye, en Saintouge.
X. — Jean de Durfort, sgr de Blan-
quefort, de Villandrau, etc., maire de
Bordeaux en 1487 ; accompagna le roi
Charles y III à la conquête du royaurc*"
de Naples en 1494 ; Louis XII à ce!'-.
du duché de Milan ; commaadait u-^
corps de 50 lances à la bataille de Ka*
venne, fut gouverneur de Crème, ec
Lombardie, la même année où il ei*
soutint le siège, et mourut à Ornezau,
en Astarac, le 12 avril 1520 ; il avair
ép. 1^ le 13 décembre 1478 Jeanne An-
gevin, fille unique et héritière de Jac-
ques, sgr de Rozan, de Pujole, de Ci-
vrac, de Bladignac et deCypressa.
près Bordeaux, et de Marguerite de
Montferrand ; 2Me 9 mai 1513 Cathe-
rine de Foix, dame de Monbardon, fili-:
de Corbeiran, sgr de Rabat, de Forneîz,
de Massât et d'Autusan, et de Jeanne
de la Roque, en Nébouzan. Il eut liu
premier mariage : 1. Jean, héritier «i^
son aïeul maternel Jacques Angevin,
sgr de Rozan, Pujols, Civrac, etc ,
mort sans être marié en 1504, fît héri-
tier son fi ère puiné ; 2. François, qui
suit; 3. Bernardin, abbé de Saint-
Ferme, près Duras ; 4. Jean, auteur de
la branche de Ci vrac ; 5. Bertrand ;
6. Jeanne, mariée le 11 mars 1511 a
Bernard de Rivière ; 7. Marg-uerite,
mariée le 11 mars 1511 à Bertrand de
Lustrac ; 8. Isabelle. Et du second ma-
riage : 9. Jean-Jacques, sgr de Villan-
drau, dans le Bordelais : de Montagu:
et d'Ornezan, en Pardiac, mort en Pie-
mont au service du roi le 8 sept. 15.'>5
sans enfants de Françoise d'E.'^pagu»,
fille de Hugues, sgr de Durfort au
comté de Foix et de Brunette de C'»a-
raze.
XI. — François de Durfort, sgr vl.
Rozan, de Pujols, de Civrac, de I31adi-
gnac et de Cypressac, après la mort dv
son frère aîné Jean, dont il fut Thén-
tier. puis de Duras et de Blanquefort.
après la mort de son père ; il servît » n
Italie où il mourut deux jours avant
la bataille de Pavie, commandant alors
une compagnie de 50 lances. 11 a\ ni*
épousé le 19 octobre 1519 Catherine •; -
Gontaut, fille de Pons, baron de Birou
513
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
514
sg^r de Montant et de Margfuerite de
Montferrand, dont il eut : 1. Armandt
mort avant son père, non marié ;
2. Symphorien qui suit ; 3. Jeanne,
mariée à Charles de Belleville, sgr de
Caunac.
XII. — Symphorien de Durfort, sgr
de Duras, etc., gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi, colonel des Lc-
g-ionnaires de Guyenne, embfassa le
parti des réformés et fut tué au siège
d'Orléans le 12 mai 15G3. Il avait ép.
le 16 janvier 1538 Barbe Cauchon de
Maupas, fille de Thierry Cauchon, sg-r
de M9upas,en Champagne etd'Adrienne
de Bossu t-Longue val. £lle était dame
d^honneur de la reine Ëléonore d'Au-
triche, femme de François I", et de-
venue veuve, elle se remaria à Guy
Chabot, baron de Jarnac, veuf de
Louise de Pisseleu. Symphorien de
Durfort eut pour enfants : 1. Jean, ép.
Marguerite de Gramont, fille d'Antoine
d*Anre, dit de Gramont, vicomte d^Asr-
ter et d'Hélène de Clermont, sans en-
fants ; 2. Jacques, qui suit ; 3. Armand ;
4- Charles ; 5. Marguerite, mariée 1® à
Philippe deBelleville comte de Caunac;
2* à Léonce Chabot fils unique de Guy
et de Louise de Pisseleu ; 6. Jeanne,
ép. en 1581 Georges de Foix baron de
Rabat, fils de Jean de Foix II1« du nom
et de Catherine de Villemur.
XIII. — Jacques de Durfort, marquis
de Duras,- comte de Rozan, baron de
Blanquefort, sgr de Pujols, capitaine
de 50 hommes d'armes des ordonnan-
ces do roi, succéda k son frère aîné en
1587, fut créé marquis de Duras par
lettres d^érection du mois de février
1609, conseiller d*£tat le 14 mars sui-
vant ; comte de Rozan, par lettres du
25 octobre 1625 ; mourut en 1626 à Du-
ras, âgé de 79 ans. Il avait épousé, le
12 avril 1603, Marguerite de Mont-
gommery, dame de Lorge, fille de
Jacques et de Pemelle de Champagne-
la-Suze, dont il eut: 1. Guy-Aldonce,
qui suit ; 2. Henrf, mort sans être
marié.
XIV. — Guy-Aldonce de Durfort,
marquis de Duras, comte de Rozan, etc.
né en 1605, capitaine de 100 hommes
d'armes des Ordonnances du roi, ma-
réchal de camp en 1637, rendit hom-
mage le 15 mars 1660 et mourut à Du-
ras le 8 janvier 1665 ; il avait ép. le
17 septembre 1617 Elisabeth de la Tour
(sœur du maréchal de Turenne), fille
du duc de Bouillon, maréchal de Fran-
ce, et de Elisabeth de Nassau, dont il
eut douze enfants : 1. Jacques- Henri,
qui suit ; 2. Frédéric-Maurice, comte
de Rozan, capitaine d'une compagnie
de chevau -légers en 1646, blesse pen-
dant le blocus de Paris, 1649, mort de
sa blessure ; 3. Guy-Aldonce,qui a fait
la branche des ducs de Lorge ; 4. Ar-
mand, mort jeune ; 5. Charles-Henri,
comte de Montgommery, mestre de
camp du régiment de la Couronne
infauterie, mort sans être marié;
6. Louis, marquis de Blanquefort,
comte de Feversham en Angleterre,
capitaine des gardes de Jacques II,
général de ses armées, mort le 19 avril
1709 à Tâge de 71 ans, il avait ép. en
1676, Marie Soudes, fille aînée de Geor-
ges Soudes comte de Feversham ;
7. Charles-Louis, baron de Pujols, ca-
pitaine d'une compagnie de troupes
françaises auxiliaires en Portugal ;
8. Godefroy comte de Rozan, colonel
d'infanterie, tué à Candie en 1669 ;
9. Louise-Madeleine, mort« jeune ;
10. Henriette, mariée en 1653 à Louis de
Bourbon-Malause, veuf de Charlotte de
Kervenô; 11. Elisabeth, épousa le3juin
1656 Frédéric-Charles de la Rochefou-
cauld, comie de Royc et de Roucy,
lieutenant général des armées du roi ;
12. Marie, dame d^atours de la duchesse
d'Orléans, morte non mariée.
XY. Jacques-Henri de Durfort, né
le 9 octobre 1625, maréchal de France,
cheyalier des Ordres du roi, capitaine
615
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
Ol^
de ses gardes du corps^ gouverneur du
comté de Bourgogne obtint l'érection
de la terre de Duras, en dwcAf' par let-
tres-patentes du mois de février 1689;
il avait ép. le 15 avril 1668Marguerite-
Félice de Lévis, fille du duc de Venta-
dour et de Marie de Laguiche Saint-
Géran, dont il eut : 1. Jacques-Henri,
qui suit; 2. Jean-Baptisle, qui viendra
après son frère; 3. Félice-Armande-
Charlotte, mariée en décembre 1685 à
Paul-Jules de la Porte-Mazarin, duc de
la Meilleraye, pair de France ; 4. Marie,
religieuse, décédée abbesse de Notre-
Dame de Saintes ; 5. Louise-Bernar-
dine, mariée le 17 janvier 1696 à Jean-
François-Paul de Bonne de Créquy,
duc de Lesdiguières, pair de France.
XVI. — Jacques-Henri de Durfort,
duc de Duras, mestre de camp d'un
régiment de cavalerie, décédé en 1697,
ép. le 7 mars 1689 Louise-Madeleine
Eschalart de la Marck, comtesse de
Braine et de Sérignan, fille d'Henri-
Robert Eschalart, comte de la Marck et
de Jeanne de Saveuse Bougainville,
dont il eut : 1. Louis, chevalier de
Malte de minorité, mort jeune en 1702;
2. Jeanne-Henriette-Marguerite, ép. le
22 mai 1709 Henri de Lorraine, prince
de Lambesc, comte de Brionne ; 3. Hen-
riette-Julie, ép. en novembre 1717 Pro-
cope- Charles - Nicolas-Augustin -Léo-
pold Pignatelli - Bisaccia , duc de
Bisaccia, comte d*Egmond.
XVI bis. — Jean-Baptiste de Durfort,
duc de Duras après la mort de son
frère aîné, lieutenant général le 31 mars
1720, maréchal de France en 1741, che-
valier des Ordres du roi, gouverneur
de Franche-Comté, décédé en 1770,
avait ép. le 6 janvier 1706 Angélique-
Victoire de Bournonville, dout il eut :
1. Louis-Henri, mort jeune ; 2. Emma-
nuel-Félicité, qui suit ; 3. Victoire-Fé-
licité, ép. Pie 10 avril 1720 Jacques de
Fitz-James, mestre de camp d'infan-
terie, gouverneur du Haut et Bas-Li-
moupin, mort en 1721, fils du duc de
Berwick, maréchal de France ; 2« le
23 avril 1727 Louis-Marie-Augostin
d'Aumont de Rochebaron, duc d*Aa-
mont, pair de France, premier gentil-
homme de la chambre durci, chevalier
de ses Ordres, lieutenant g*énéraL
4. Geneviève, morte jeune ; 5. Marie-
Madeleine, ép. le 20 octobre 1727 Em-
manuel-Dieudonné, marquis d^Haute-
fort, comte de Surville, mestre de camp
du régiment de Condé infanterie, am-
bassadeur extraordinaire à Vienne, che-
valier des Ordres du roi,
XVII. —Emmanuel-Félicité de Dur-
fort, duc de Duras, pair de France, lieu-
tenant général, chevalier des Ordres
du roi, premier gentilhomme de sa
chambre, commandant en chef de la
province de Bretagne* gouverneur de
Franche-Comté, maréchal de France le
24 mai 1775, mort en 1789, avait ép.
1<> le 1«' juin 1733 Charlotte-Antoinette
Mazarini, fille unique de Guy-Paul-
Jules, duc de Mazarin et de la Meille-
raye et de Louise-Françoise de Bohan-
Rohan ; S^ en juin 1736 Louise-Fran*
çoise-Maclovie-Céleste de Goëtquen,
fille unique du marquis de Coëtquen,
lieutenant général des armées du roi,
gouverneur de Saint-Malo. Il eut du
premier mariage : 1. Louise- Jeanne,
duchesse de Mazarin, héritière des
biens de laPorte de la Meilleraye et de
Mazarin, mariée le 2 décembre 1747 n
Louis-Marie-Guy d'Aumont, maréchal
de camp, appelé le duc de Maaarin, dont
une fille, mariée en 1777 au prince de
Monaco ;
Et du second mariage : 2. Em-
manuel-Céleste-Augustin, qui suit ;
3. Charles- Armand-Fidèle, appelé le
comte de Duras, colonel du régiment
des Grenadiers de France, ép. le 2 mai
1765 Marie-Johèphe de Rigaud de Vau-
dreuil, fille de Joseph-Hyacinthe, mar-
quis de Vaudreuil, gouverneur général
des Iles sous le Vent, et de Marie-
Françoise Guyot de la Mirande; 4. Ma-
clovie, née en 1779, non roariée,
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCK
518
XLTIII. — Emmanuel-Céleste- Augus-
tin de Durfôrt, né en 1741, connu sous
le xiom de duc de Durfort, du vivant
de son père, duc de Duras, brigadier
d'^ i Infanterie, ép., le 16 décembre 1760,
Loviise-Henriette -Charlotte- Philippine
de T^oailles, fille de Philippe, comte de
Noailles, duc de Mouchy, Heutenant-
g'énéral, chevalier des Ordres du roi et
de la Toison d'or, Grand d'Espagne,
g'ouverneur de Versailles et de Marly,
et d'Anne-Claude-Louise d'Arpajon.
Le duc Emmanuel-Céleste-Augustin
de Duras fut général en chef des gar-
des nationales de Guyenne, en 1790 ; il
émigra, fit partie de l'armée de Condé,
et mourut en Angleterre en 1800.
Il eut de son mariage un fils qui
suit.
XIX. — Amédée*Bretagne-Malo de
Durfort, marquis de Duras, puis duc
de Duras après la mort de son père, né
& Paris en 1771, tenu sur les fonts
baptismaux par les Etats de Bretagne
et la ville de Saint-Malo, premier gen-
tilhomme de la Chambre sous la Res-
tauration, pair de France en 1814, ma-
réchal de camp, mort en 1838, dernier
duc de Duras.
II avait épousé à Londres le 25 no-
vembre 1797 pendant rémigration
Claire-Louise-Bose-Bonne de Coëtnem-
pren de Kersaint, née à Brest en 1778,
fille du comte de Kersaint, député à la
Convention, un des officiers les plus
distingués de la marine française, con-
damné H mort par le tribunal révo-
lutionnaire le 4 décembre' 1793 et exé-
cuté.
Le duc de Duras eut de son mariage
deux filles :
1. Félicie ép. P Charles-Léopold-
Henri de la Trémoïlle, prince de Tal-
mont, sans enfants; 2^ Auguste du
Vergier, comte de la Rochejacquelein
maréchal de camp, surnommé le Ba-
lafré, sans enfants ;
2. Claire, ép. le l®' septembre 1819
Henri-Louis, comte de Chastellux, au-
quel le roi accorda le titre de duc de
Rauzan avec la succession éventuelle
à la dignité de pair de France de son
beau-père.
La duchesse de Duras, morte à Nice
le 16 janvier 1828, est connue dans les
lettres par deux romans Ourika et Ed^
tnond. Sainte-Beuve lui a consacré una
étude dans ses Portraits de femmes.
Le duc de Duras ép. en secondes
noces le 8 avril 1829 Maria-Emilie-
Knusli, veuve de Joseph Dias Santos,
fille de Emmanuel-Gabriel Knusli et
de Marie-Anne Coltzman, décédée à
Paris le 10 janvier 1862.
(A suivre). L. R«
HESPEL D'HARPONVILLE
(Addition au Bulletin de 1890^ col. 175.]
Dans le Bulletin de mai dernier, co-
lonne 306, à propos du mariage d'un
membre de la famille d'Hespel, nous
indiquions la colonne 175 de notre
année 1890, pour l'histoire de cette
famille.
Or, là, en énumérant les diverses
branches de cette maison nous avions
négligé de dire que l'aînée de toutes,
la branche dite diHespel d'Hoiron^ est
toujours subsistante, et représentée
dans un de ses rameaux, celui d'Har*
ponville, par M. le comte d'Hespel
d'Harponville fixé en Normandie de-
puis son mariage avec Mademoiselle
E. Le Bas de Courmont.
519
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
520
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS D'AOUT
BT RAPPEL n^M MOIS PRiciOBNTS
Pierre-Marie-Eîisée de Viry, lieute-
nant au 8« régiment d'artillerie en
garnison à Lunéville, fils de Charles-
Albert comte de Viry, et de Jeanne de
Montagnac, avec Marguerite-Marie de
Menthon, fille de Bernard-Auguste-
René, comte de Menthon et de Gene-
viève-Marie des Acres de l'Aigle.
Le mariage a été célébré le 10 juillet
en l'église de Mentbon-Saint-Bernard
(Haute-Savoie).
(V. pour la maison de Viry en Sa-
voie, le Bulletin de 1888, col. 47-48.)
Paie, d'argent d*aznr de 6 pièces.
Devise : A virtute vxri,
La maison de Menthon^ ancienne et
illustre en Savoie et Bresse, était déjà
florissante au xi® siècle. On regarde
comme étant un de ses membres Saint-
Bernard, qui fonda deux asiles hospi-
taliers dans les passages des Alpes, au
sommet du grand et du petit mont
Saint-Bernard. Il était chanoine d'Aoste
en 1120 et fils de Richard, sgr de Men-
thon et de Berlione de Duyn.
Robert, sgr de Menthon, issu de
Thomas au quatrième degré, vivant en
1219, laissa d'Isabelle de Lucinge, sa
femme, Henri de Menthon, grand
écuyer de Savoie, conseiller d'Araé-
dée VIII,grand bailli du paysdeVaud,
qui épousa Isabelle de Saint-Amour et
en eut François, écuyer de Philippe,
duc de Bourgogne et grand bailli delà
Montagne; il ép. Jeanne de Varax,
dont il eut :
Georges de Menthon, gouverneur et
lieutenant général du comté de Vil-
lars, ambassadeur en 1503 auprès de
Maximilien, roi des Romains; il ép.
Marie de Coligny-Andelot ; son petit-
fils fut : François de Menthon, baron
de Couvette, gouverneur de la cita-
delle de Bourg en Bresse, marié à
Marguerite de Chateauvieux, dont le
fils, François, ép. Claudine de Sainte-
Colombe et eut pour fils :
René de Menthon, qui a continué la
branche des comtes de Menthon et de
Montrotier, barons d'Heyriat et de
Couvette.
Guichenon a donné la généalogie
détaillée de cette maison avec ses di-
verses branches dans son Histoire de
Bresse. *
(V. le Bulletin de 1887, col. 234.)
De gueules^ au lion d'argent^ à la
bande d'azur brochant sur le tout.
Devise : Partout Menthon^ toujours
Menthon,'
mf*m^0*^^^M^^M^*
Robert de la Taille-Tretinville, lieu-
tenant au 16^ chasseurs^ en garnison
à Abbeville, . avec Marguerite Valde-
lièvre. Le mariage a été célébré dans
la seconde quinzaine de juillet m
l'église Notre-Dame à Calais. Les
témoins du marié étaient Frédéric de
La Taille, lieutenant de vaisseau, et
Olivier de la Taille, ses frères; ceux de
la mariée, ses oncles, Fernand de Noir-
carme et Auguste Valdelièvre.
La maison de la Taille, originaire
du Gatinais, est une des plus ancien-
nes de la noblesse de France. Elle est
connue depuis Guillaume de la Taille,
en latin Talleus ou Tallia^ qui servit
de témoin à Guillaume, comte de Ne-
vers, dans un traité avec les moines
de l'abbaye de Molesmes, du diocèse
d*Auxerre, en 1123. Sa filiation suivie
commence à Jean de la Taille, mort en
5Î21
LB BULLETIN HiRALDIQUB DB FRANCE
522
1 200, que Ton croit le père de Bertrand
de la Taille, sgr de Sou ville, et qui eut
PK311T fils Georges de la Taille, inhumé
dans réglise de Souville en 1290. Les
trois générations qui suivirent furent
en possession de la charge de grand
maître des eaux et forêts de France.
L»eurs descendants ont donné à Tarmée
de nombreux officiers et des gentils-
hommes ordinaires de la chambre du
roi depuis le règne d'Henri IL Ils ont
fuit les branches de Fresnay, dos Es-
sars, d'Hangeville et de Tretinville.
Le uiarié appartient à cette dernière,
la seule qui subsiste.
(V. le Bulletin de 1886, col. C04.)
De sable au lion d'or^ rampant^ cou^
fonné eu armé de même^ latnpassé de
gueules»
Supports : Deux sauvages.
Le lion des armes de cette maison
fut couronné d'or par Charles VII, en
récompense de la fidélité de Martinet
de la Taille» sgr de Souville et de Bou-
daroy, qui fut donné en otage aux
Anglais pour la sûreté du reste des
contributions qu'ils avaient exigées
des provinces de Beauce et du Gatinais,
pendant qu'ils faisaient le siège d'Or-
léans. Les Anglais n'épargnèrent rien
pour Tattirer dans leur parti, mais
en vain. Dès qu'il fut libre il leva
des troupes pour continuer la guerre
contr'eux. (V. Lach. Desb. t. xviii,
col. 738-739.)
Devise : In terris régnât et astris.
Bobert comte de Roquefeuil, fils de
Félix* Louis comte de Roquefeuil, con-
seiller-maître à la cour des comptes, dé-
cédé, et de Jeanne-Charlotte-Ëdme du
Breil de la Gaunelaye, avec Jeanne
Icery, fille de N... Icery, décédé, et de
Nelly Avrouin-Foulon, remariée au
baron Octot^tf-Anne-Marie-Aimable de
la Rue du Can, ancien officier supé-
rieur de la marine.
Le mariage a été célébré le 27 juil-
let en réglise de Gomblessac (lUe-et-
Vilaine).
Les témoins du marié étaient : le
général de Longuemar, commandant
la brigade de Vannes, et le général
Récamier, sous-gouverneur de Nice
ses oncles; ceux de la mariée : le capi-
taine Allenou, du 27^^ dragons, et
M. Cassin, ses cousins.
Au mois d'avril dernier, Raymond
comte de Roquefeuil, fils du comte
Aymard de R., décédé, et d'Alix Hars-
couet, a ép. Berthe fille de Henri vi-
comte du Fou de Kerdaniel et de Cécile
Le Corgne de Bonabry,àHilion (Oôtes-
du-Nord).
(V. pour la notice sur les Roquefeuil
de Bretagne, issus des Roquefeuil du
Rouerguej éteints en 1400 dans l'an-
tique maison de Blanquefort, de
Guienne, qui fut substituée aux noms
et armes de Roquefeuil. (V. le Bulletin
de 1888, col. 31.)
Catherine de Roquefeuil, dame de
Roquefeuil, fille d'Arnaud de Roque-
feuil et d'Hélène de Gourdon, ép. vers
1380, Jean, sgr de Blanquefort; leur
fils Antoine de Blanquefort fut héritier
de sa mère à la charge de porter les
nom et armes de Roquefeuil, dont la
lignée a continué en Rouergue; une
branche s'est répandue en Bretagne
par la descendance du vice-amiral
Aymar-Joseph de Roquefeuil, décédé
en 1782. A cette branche appartiennent
les mariés mentionnés ci-dessus.
D'azur^ à neuf cordelières d^or^ 5, 5,
3 ; aliàs, d^azur^ à trois cordelières d^or^
passées en sautoir.
Les Blanquefort portaient :
Fascéf ou conlrefascè d'or et de gueu-
les de quatre pièces^ à quoi ils ajoutè-
rent après la substitutiou au nom de
Roquefeuil, un nœud de cordelière sur
chaque demi fasce, de gueules sur Vor^
et d'or sur le gueules.
Devises : L'honneur me reste, il me
L
523
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRAKCE
:.24
iuffU; — Mon sang coule pour la
France.
La maison du Fou est une des plus
anciennes de Bretagne dont le nom se
retrouve à chacune des pagres de This-
toire de cette province depuis le ix*
siècle. La filiation suivie des diverses
branches maintenues à Tépoque des
réformations sous Louis XIV remonte
à 1385.
Cette famille a possédé les seigneu-
ries de Pilmil, de Rochequchenneuc,
de Beauchesne, de Bezrdel, de Kerda-
niel| de la Porte, de la Villeneuve, de
la Moinnerie, de Launay, de Nervois,
de Locmaria, de Francis.
D'axur à une aigle cployée d*or, La
branche de Kerdaniel écartèle : D'ar-
gent d deux t^autours adoêsôs de sable^
l$$ té les affrontf'es dévorant un cœur de
gueules^ qui est de Kerdaniel.
WWW»»M»<M»X^»*MMMW
Le vicomte Paul de Vassal-Sineuil,
fils de Joseph» décédé, et de Louise-
Alix Prévost de Sansac de Traversay,
avec Marie-Thérèse d'Aux de Lescout,
fille du marquis Armand-Gérard d'Aux,
décédé le 9 novembre 1884, et de la
marquise née Zoé de Bouille, au châ-
teau Talbot.
Le mariage a été célébré le 30 juil-
let, en réglise Saint-Julien du Médoc
(Gironde).
Les témoins étaient, pour la mariée,
le comte de Bouille et le comte de Léau*
taud,8on oncle et son cousin-germain;
pour le marié, le marquis de Traversay
et le général de Traversay, directeur
de Tinfanterie au ministère de la
guerre, ses oncles.
Le marié est le chef du rameau' ca-
det de Vassal-Sineuil.
(V. le Bulletin de 1894, col. 39, 449.)
D*a^ur^ à la bande d^ argent remplie
de gueules f chargée de trois besants d*or,
accompagnée de deux étoiles du métne^
une $n ch$f^ une en pointe,
La mariée appartient à la branrl-
aînée de la maison d'Aux, elle a de m
frères, le marquis d'Aux et le com*
Raimond d'Aux.
Jeanne d^Aux. de la branche cadette,
a épousé en 1869 François Lefebvre i::
Grosrîez.
La maison d'Aux est originaire :-.
Condomois où elle est connue depuis >
XI* siècle. On voit ses armes inacrit^-
dans réglise de Larromieu dont :\*
étaient patrons laïques. La bran*"?^
aînée est fixée dans la Guienne. E.\
prit part en 1789 aux assemblées de I*.
noblesse de Bordeaux. Cette branch"",
dite de Lescut ou Lescout, hérita par
pubstitution de la pairie et du titre de
marquis de Lally-Tolendal, par Henn-
Raymond d'Aux son gendre, aïenl vie
la mariée.
La branche cadette issue comme 1&
précédente de Pierre d'Aux, père d:
cardinal d'Aux, qui avaitépouaé Jeanne
dd Goth, cousine du pape Clément Y.
passa en Poitou avec Arnaud d'Aux,
viguier de Poitiers, qui épousa Jeanne
de Bournay, dans le Ghatelleraudaid,
et par son second fils Btienne d*Aui
marié avec Marguerite de Ligny fit !a
branche des marquis d'Aux encor^
représentée.
Cette branche a eu des lettres paten-
tes de marquis au mois de novembre
1777 par René-Louis d'Aux, sgr d-
Vîlennes ou Vilaines, près du Man:^
qui siégea aux Etats de Bretagne en
1762, et épousa Elisabeth - Fran^oi^e
Robineau, fille du procureur géuern
au Conseil supérieur du Cap.
Son petit-fils Pierre-Françoia-Loui-.
marquis d*Aux, fit les preuves à-
cour en 1784. Il fut père de Gustatr
d*Aux, marquis d'Aux, qui éponsa ^r
1846 Octavie du Salvandy, fille do ir.:-
nistre, dont : 1. Jeanne, mariée à Pran
çois Le Febvre de Grosrîez; 2. Fra:.-
çois; 3. Arnaud. An nombre de &>>^
illustrations cette famille compte u::
cardioali un évêi^tte, un grand prieur
>25
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
526
le Malte général des galères, et plu-
sieurs chevaliers du même ordre, un
lieutenant-colonel, un aide de camp
ies armées, de nombreux officiers che-
valiers de Saint-Louis.
D^argent^ à trois chevrons brisés d'or
et de gueules^ et accompagnés de trois
marteaux de méme^ 2 en chefl en pointe.
»^^^>^^^<^MM^MMV
Hugues de Gayardon de Fenoyl, fils
puîné de Pierre-Louis marquis de Fe-
noyl, décédé, et de Marie-Caroline Le
Bas du Plessis, avec Antoinette fille de
Bernard-Henri-Gaston Beauvarlet de
Moismont, ancien officier et de Jeanne-
Juliette -Lydie Jacquin de Cassières.
Le mariage a été célébré à Amiens
dans les derniers jour^ du mois de
juillet.
Les Gayardon, sgrs de Grézolles> de
Tiranges, marquis de Fenoyl, comtes
de Grézolles, étaient sgrs de Luré et
de Bordes depuis le commencement du
xvi'' siècle. La branche aînée est
éteinte. La branche cadette formée au
commencement du xvii« siècle, sgrs
de Tiranges et de Boisset à laquelle
appartient le marié, hérita à la fin du
XVII* siècle par alliance en 1694 avec
les Fenoyl des terres de Souzy, Tour-
ville, la Forest des Halles, érigées en
marquisat en 1720 sous le nom de
Fenoyl. Cette famille, reconnue noble
en 1668, a été admise aux honneurs de
la Cour sur preuves faîtes en 1788.
Devise : Ecce vicit leo de tribu Juda,
La famille de Fenoyl possédait les
seigneuries de Souzy, de Tourville, la
Forest des Halles, sur les limites du
Lyonnais et du Forez, où elle était
connue depuis le commencement du
xiv« siècle. Leurs armes se voient à
réglise Saint-Dizier à Lyon.
Le Fenoyl fut érigé en marquisat
par lettres-patentes de juin 1720, reg.
au Parlement de Paris et Ch. des
Comptes les 14 juillet et 16 octob* 1725,
en faveur do Gui de Fenoyl, premier
président du Parlement de Pau, d^ ses
enfants et héritiers collatéraux mâles
et leurs descendants mâles propriétai-
res des dites terres.
Gui de Fenoyl institue héritièra par
son testament du 1«' sept. 1723 sa sœur
Marguerlte-Auriane de Fenoyl, mariée
à Laurent de Gayardon de Grésolles,
écuyer, sgr de Tiranges, de Boisset,
capitaine dans le régimentde Lyonnais,
avec substitution en faveur de son
fils aîné Laurent-Charles de Gayardon,
marquis de Fenoyl, né le 10 mars 1696,
marié le 7 mars 1728 à Madelaine
Laisné, fille d'Antoine Laîsné, écuyer,
directeur et trésorier de la monnaie de
Lyon. Leur fils était Laurent-François
de Gayardon de Fenoyl, né lô 23 juin
1730.
Le marquis de Fenouil ou Fenoyl,
sous-lieutenant en second au régiment
des Gardes françaises a fait les preuves
de cour en 1788.
Les armes de Gayardon sont :
D'^azur, au lion d'or accompagné de
trois pesants de même.
Celles de Fenoyl :
D'azur^ au taureau effrayé â^ argent^
et un chevroû de gueules brochant.
La famille Beauvarlet de Moismont,
originaire de Picardie, a donné des
mayeurs à Abbeville, des échevins, un
mestre de camp de cavalerie chevalier
de Saint-Louis, et des officiers & Tar-
mée. Elle a fait plusieurs branches
dont celle de Moismont est la seule
existante aujourd'hui. (V. le Nobiliaire
de Ponthieu par le marqois de Belle*
val.)
De sable, à la fasce d^argent accom-
pagnée en chef de deux étoiles d'or et un
croissant d* argent en pointe.
Charles^Gabriel-Elisabeth Martenot
de Cordouxy lieutenant au l^'bu8BardB|
527
LE BOLLKTIN HÉRALDIQUB DE FRANCE
%. .,
fils puiné du baron François-Charles-
Octave Martenot de Ck)rdoux, décédé,
général de brig*ade, commandeur de
la Légion d'honneur, et de Gabrielle
de Faultrier, décédée, avec Marie-
Claire-Jeanne Tondeur.
Le mariage a eu lieu dans les der-
niers jours du mois de juillet.
Cette famille qui a donné un colonel*
deux généraux à Tarmée et un méde-
cin en chef des hôpitaux, a pour au-
teur François Martenot de Cordoux,
chevalier en 1810, puis baron de l'Em-
pire en 1813, colonel de grenadiers à
cheval, officier de la Légion d'hon-
neur, né à Marcilly-Ogny (CÔte-d'Or)
le 18 février 1770, décédé à Villers-
Cotterets le 14 février 1850, fils de Jean
Martenotf et de Jacqueline Richard ; il
ép. le 13 novembre 1809 Appoline-
Charlotte-Modeste Chadelas, dont il eut
quatre fils et une fille :
1. François -Charles -Octave, baron
Martenot de Cordoux, général de bri-
gade en 1865, commandeur de la Légion
d'honneur, décédé à Colmar en 1868,
marié à Gabrielle de Faultrier, décédée
à Metz en 1864, dont : a. Maurice-
François-Octave ; b. Charles -Gabriel-
Elisabeth, le marié; e. Louise-Marie,
mariée le 5 juillet 1885 à Gustave Mahé
de la Villeglé ;
2. Charles-Edmond, général de bri-
gaile en 1870, décédé à Vannes en 1872,
commandeur de la Légion d'honneur,
marié à Zélia Pauzié ;
3. Eugène-Hubert, médecin en chef
des hôpitaux, officier de la Légion
d'honneur, décédé à Besançon en 1879,
marié en 1851 à Elisabeth Dessirier,
décédée à Besançon en 1878, dont :
Batbilde-Charlotte et Elisabeth;
4. Louis-Albert, capitaine de zouaves,
chevalier de la Légion d'honneur, dé-
cédé en 1859 ;
5. Marie-Elisabeth-Louise, mariée
vers 1840 à Victor-Auguste Gœdorp.
(Armor, du premier Empire, par le V*«
A. Révérend, 1896, t. ii:, p. 192).
r, r.
Parti, aul d'azur à la colonne *
montre d'une figure d'argent^ les *.-
reliefs flgurrs de sable; au J3, dor^ n
guirlande de laurier de sinople, ira
sce en pal dune rpce haute de sabl"
soutenue dune grenade éclatante •
méme^ enflammée de gueules; aa frar-
quartier des barons militaires.
f>#MM»*MM»#M»^»*»»^^*^
^^'bn-Joseph, vicomte du BoucL^u .
second fils d'Auguste-Louis, comte ..
Bouchage, et de Pauline-Marie-Lo ..-
JuteaUjdccédée, avecMarie-Madele:-- -
Odile de Toustain de Richebourg*, :. -
de Marie-Tobie-Christian viconit^ -
Toustain de Richebourg, et de Mar.-
Joséphine-Mathilde Keittinger.
Le mariage a été célébré le 30 ; ..
let en l'église Saint-Pierre-du-Gr -
Caillou, à Paris.
Les témoins de la mariée étaient : -
comte de Blangy et M. Keittinger, y^-
oncles ; ceux du marié : le comte M
d'Amilly et le baron de Laage, lieu:-
nant au 4* hussards.
(V. pour la maison de Tonstaii. >
Bulletin de 1893, col. 173-175.)
Une sœur de la mariée, Joséphi:.-
Marie, a épousé en 1890 Auguâte-Jc*&L
Gaston vicomte de Blangy.
D'or^ à une bande êchiquetèe dcr ■
dazur de deux traits.
Devise : Tous teints de sang.
(V. pour la famille Gratet du P^ /
chage, en Dauphiné, les Bulletins .•
1887, 1888 et 1890.)
Cette famille s'était divisée en q .-.
tre branches, connues sous les U^l-
minations de du Bouchage, de (i.*^*
nieu, de Dolomieu et deMontcor^-
lesquelles ont donné plusieurs pr^ -
dents à la chambre des Comptes .
Grenoble et au bureau des finances ;-
la généralité de Dauphiné. La terre :
Dolomieu a été érigée en marqu:-
par lettres patentes du mois de ju: .
1688. Cette branche a donné un mur
529
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
530
raiogiate et g*éologiste célèbre, en la
personne de Déodat-Guy-Syl vain-Tan-
crède de Gratet, marquis de Dolomieu,
chevalier de Malte, né le 24 juin 1750»
membre de llnstitut à sa formation,
décédé le 26 novembre 1801, âls puiné
de François de Gratet, !!• du nom, mar-
quis deDolomieu, comte de Saint-Paul,
capitaine de dragons, chevalier de
Saint-Louis, etc., et de Marie-Fran-
çoise de Bérenger.
François-Joseph de Gratet, vicomte
du Bouchage, lieutenant général des
armées du roi, pair de France en 1817,
commandeur de Saint-Louis, né à Gre-
noble en 1750, chevalier de Malte en
1765, fut ministre de la marine et des
colonies en 1792 et eut par intérim le
portefeuille des affaires étrangères.
Sous la Restauration il fut ministre de
la marine et des colonies le 24 septem-
bre 1815, puis ministre d'Etat, mem-
bre du conseil privé et pair de France ;
il est mort sans enfants le 11 avril
1821.
Son frère aîné, Marc-Joseph de Gra-
tet, baron, puis comte du Bouchage»
lié à Grenoble en 1746, fut aussi che-
valier de Malte en 1763, procureur
syndic de la noblesse de Dauphiné en
1789, capitaine du génie, préfet de la
Drôme en 1815, officier de la Légion
d'honneur en 1820 et conseiller d'Etat ;
il eut pour fils Gabriel, vicomte du
Bouchage, né à Grenoble en 1777, che-
valier de Malte reçu de minorité la
même année ; député de l'Isère en 1815
et 1816, nommé par Louis XVIIl, pair
de France au même titre que portait
son oncle le 23 décembre 1823.
Le comte du Bouchage et ses deux
fils, le marié et son frère aîné, Joseph-
Flodoard, officier de dragons, marié
le 6 juin 1888 avec Léouie-Louise-
Odette de Janzé, fille du vicomte de
Janzé, ancien député, sont les seuls
représentants mâles de la famille de
Gratet du Bouchage.
Le marié a une pœur, Mane, qui est
veuve du comte Jacques de Puységur.
Z>'a^'/r, au griffon cTor,
Devise : Toui d tous.
mt<0^^^0^0*^0<^^f^f^
Christian - Victor-Marie-Sifrcin-Joa-
chim, marquis de Biliotti, fils de Raoul*
Victor-Pierre-Hippolyte-Joachim, mar-
quis de Biliotti, ancien député de Yau-
cluse, décédé, et de Marie- Victoire-
Marthe d'Arbelles, avec Marie-(?ra-
ziella Le Duc, fille de Denis Le Duc, et
de Hélène Fortin.
Le mariage a été célébré le 6 août
en réglise Saint-Pierre-de-Chaillot, à
Paris.
Les témoins étaient pour le marié :
le marquis de Mooteynard et le comte
Noblet, son cousin ; pour la mariée :
le comte de Sesmaisoiis, ministre plé-
nipotentiaire, et M. Hector Fabre, com-
missaire génér il du Canada, à Paris.
Le marié à deux sœurs mariées, Taî-
née, avec le comte Salvert de Belle-
nave, la cadette, avec le comte Le
.Viste de Montbrian.
(V. pour la famille de Biliotti les
Bulletins de 1887, col. 545, et 1893,
col. 615.)
Da gueules j au chef cTargent chargé
d'un renard passant y du champ.
Devise : Pensate al fine.
La famille Le Duc, originaire de
Normandie, a été une des premières
qui alla s'installer au Canada, où elle
a eu de tout temps une situation des
plus considérables.
La mariée a une sœur, Mme Maxwel
Haddle, qui habite Paris.
Il y avait en Normandie plusieurs
familles nobles appelées Leduc ou Le
Duc ; nous ignorons à laquelle de ces
familles appartient la nouvelle mariée.
m0*0*^*0^0^^a^*0^^^0^^^^^0*m
Le vicomte Odoard-Erne8t--fi'cfmond
du Pin de la Guérivière, fils du vicomte
Odoard-Charles-Arthur du Pin de la
«M
^Êi
^HriM
531
LB BULLETIN HâRALDIQUB DB FRANCE
Guérivière, ancien maréchal des logis
aux Zouaves pontificaux, et de la vi-
comtesse, née Marie-Stéphanie de Dion
de Ricquebourg, décédée, avec Antoi-
nette Gavrois de Saternault, fille du
baron Gavrois, ancien auditeur au con-
seil d*Etat, président de TŒuvre des
cercles catholiques d'ouvriers à Arras
et de la baronne, née Lanthoine.
Le mariage a été bénit le 12 août par
MgrWilliez, évèque d' Arras, en l'église
Saint-Nicolas-en-Gité, à Arras.
Les témoins étaient : pour le marié,
M. Fernand Bartholoni, ancien maître
des requêtes au Conseil d'Etat, son
oncle, et le marquis de Vassart d'Hozier ;
pour la mariée, M. de Clerck, son on-
de, et le vicomte de Poil, ancien
préfet.
La famille du Pin de la Guérivière,
répandue en Normandie, Bretagne,
Poitou, et Isle de France, est connue
en Normandie depuis l'an 1100. Elle
s'établit en Poitou à la suite de l'ar-
mée du roi Jean et }' a possédé les
terres de la Guérivière et de Courge
depuis 1356. Sa filiation est établie*
depuis cette époque dans le Diction-
naire des familles du Poitou par M.
Beauchet-Filleau, t. ii, p. 531, d'après
Saint Allais et Courcelles. On retrouve
son nom dans les maintenues de Bre-
tagne.
Elle a été maintenue dans sa no-
blesse en Poitou par Barentin, le 10 dé-
cembre 1667, et antérieurement par
Claude Malon, commissaire du roi en
Poitou, en 1584.
11 existait déjà en Poitou une famille
du Pin connue depuis 1215.
ly argent^ à trois bourdons de pèlerin
de gueules en pal^ et rangés en fasce.
Devise : Fidem peregrinans testor.
Les Gavrois, originaires d'Irlande,
se sont fixés dans TArtois vers le mi-
milieu du quinzième siècle. Cette
famille a eu dans la branche atuée
on baron de l'empire^ et de nos jours
un baron romain en 1893. Le bar.
Gavrois, qui s'occupe avec un gn:
zèle des œuvres charitables du dioc-
d' Arras, préside la commission de
presse au congrès annuel des corn::
catholiques du Nord et du Pas-O:
Calais.
Tranohéy au î cVazur à un soleil d
accompagna' au canton decctre du
d'une étoile du même; au 2 cTor à :
branche d'olivier de sinopîe pose
barre, et une épêe de sable brochant
bande passée en sautoir^ et brochant
un grêlier ou cor de chasse de gw.
t» '
mm^0ka>0*^0k^*^»mmmm
Pierre PauUFrançois-CamilIe Sav..-.
gnan comte de firazza, commissa::
général de la République au Con.*
français et commandeur de la Lé;:.*
d'honneur, fils du comte Af^cagne :
Brazza-Savorgnan-Cergneu, défuot, *:
de la comtesse, née marquise Jacic* .-
Simonetti avec Marie-Virgînie-Therè-
de Pineton deChambrun, fille de Clin:
les-Adolphe de Pineton, marquis •.-
Chambrun, décédé à New-Yorck et :•
Marie-Henriette Tircuy de Corcelle.
La famille Savorgnan ou Sav--
gnani, originaire d'Udine, dans
Frioul, est une des plus illustres
cette province de la Haute-Italie. Kl
a eu le droit de résidence noble
Udiue en 1260 et le droit de patriciat \
Venise en 1383.
La branche aînée, appelée Savor-
gnan d'Osoppo, porte les titres de mar-
quis d'Arûs, comte de Savorgnan, i
Belgrade et de l'empire autrichien, :
dernier depuis 1825.
D'argent^ au chevron de sable.
(V. pour la famille de Pineton -
Chambrun le Bulletin ie 1891, col. 4"^
Ecartâlé^ aux î et 4 de gueules a (r
pommes de pin d*or^ feuilUes de sa
qui est de Pineton; auçs 2 et 3 d:^--
533
LB BULLETIN HÉRAJLDIQUB DB FRANCB
534
ffent à Vaigle de sable^ au vol abaisse,
qui est de Grangrers.
mtt»»t0*0*t*0>^^>^^^^^
Joseph-Marie-Donald, marquis d'Oil-
liamsoD, ancien capitaine commandant
au 5® chasseurs, veuf en premières no-
ces de Marie de Ma >Mahon, sœur du
marquis de Mac-Mahon, décédé, et de la
comtesse Eugcène de Lur-Saluces, fils
de Marie-Elie, marquis d'Oilliam^on,
décédé, et de Alix-Marie-Thérèse de
Champa^ne-Bouzey, avec la princesse
Louise de Brogrlie-Revel, veuve depuis
1 887 du marquis de Tramecourt, fille
de Victor- Augfuste, prince de Broglie-
ReveL et de Pauline de Vidart, décé-
dés. •
Le mariagre a été célébré en l'église
de TAssomption, rue Saint-Honoré, à
Paris, le 17 août, et la bénédiction
nuptiale a été donnée par le R. P. Jo-
seph de Broglie-Revel, de la compa-
g'nie de Jésus, cousin de la mariée.
Les témoins étaient, pour le marié :
le marquis de Champagne et le géné-
ral marquis d'EspeuilIes, ses oncles ;
pour la mariée : le prince Henri de
Broglie-Revel et le prince Georges de
Broglie-Revel, capitaine au 6* dra-
g'ons, ses frères.
(V. pour la maison d'Oilliamson le
Bulletin de juin ci-dessus, col. 392 )
La fiancée est la sœur du prince de
Broglie-Revel, marié à Mlle de Cler-
mont-Tonnerre ; du prince Charles,
ancien officier de cavalerie, religieux
h la Grande-Chartreuse, et du prince
Georges, marié à la fille du marquis
Costa de Beauregard.
(Y. pour la maison de Broglie le
Bulletin de mai ci-dessus, col. 321).
#«MMMMMnMM««mMM^
Alphonse Couscher de Champfieury,
kls de M. Couscher de Champfleury,
Incien président du tribunal civil
le Beaugé, ancien officier supérieur
à Tarmée de la Loire, chevalier de la
Légiou d'honneur, avec Mahe de Yeye
deLivry, fille de feu le vicomte de
Yeye et de la vicomtesse née Sanguin
de Livry.
Les témoins du marié étaient : le
marquis de Chapuiset^ ancien officier,
et le comte de Saint-Léon, ses cousins ;
ceux de la mariée : le comte Gérard de
Sainte-Aldegonde, son cousin, et le
baron de Yeye de Livry.
Le mariage a été célébré le 20 août
en réglise Saint-Thomas d*Aquin, et la
bénédiction nuptiale a été donnée par
M. Fabbé de Wismes, chanoine à
Nantes.
La famille Couscher, sgr de la Bise,
de la Grand-Maison, de la Croix Pel-
lerin, de Montplacé, de Cbevré, de la
Perrière, originaires de la Bresse où ils
tenaient des fief§ des comtes de Savoie,
suivirent en Anjou les princes de cette
maison lorsqu'ils furent apanages du
comté de Beaufort, après la conquête
de la Bresse. Jacques Couscher fut
receveur général du comté de Beau*
fort, et gouverneur du château royal
de la Menitré en 1623. Il paraît avoir
été le premier de cette famille qui
s'établit en Anjou.
Les Yalette de Champfleuryt éteints
dans la famille Couscher, originaires
du Saumurois, ont eu un grand nom-
bre des leurs comme magistratn à la
sénéchaussée de Saumur. L'aïeule du
marié, née de Yigny, était la cousine
germaine du comte Alfred de Yigny,
de l'Académie française.
Il y a eu plusieurs officiers du nom
de Yalette de Champfleury dans les
gardes du corps^ avant la Bévolution,
et chevaliers de Saint-Louis ; un com-
mandant, lieutenant de roi, major de
la ville Saint-Marc à Tisle Saint-Do-
mingue en 1760.
René Yalette du Champfleury, garde
du corps du roi mourut à Loudun en
1734; Léon, escuyer, chevalier de
Saint-Louis, était garde du corps du
535
LB BULLBTIN HÉRALDIQUB DB FRANCB
roi en 1785. Marie-Henriette Valette,
femme de Claude-Marie de Billon, dame
du Vieux Château, paroisse de Mouli-
herne, était représentée dans Tordre de
la noblesse pour Télection des députés
de cet ordre en 1789, dans la séné-
chaussée d'Anjou. (V. le Catalogue^
p. 9, et Y Armoriai général de VAnjou^
par M. J. Douais, t. i, p. 434, t. m,
p. 267 et 319.)
Vor^ à la terrasse de sinople, plantr'e
(Tun tronc au naturel siirmontr d*îme
colombe (bu d^un hizet) d'azur^ becque*
tant une gerbe de sinople et posre à
deœtre (Couscher).
Valette de Champfleury portait :
D^azur^ au chevron d'argent accom^
pagné de deux quinte feuilles de même
en chef et dune étoile dor en pointe. .
Les de Veye, étaient issus d'une an-
cienne famille lorraine, venue de Hol-
lande. Au commencement du dix-sep-
tième siècle ils se fixèrent en Langue-
doc. Le général marquis d'Hautpoul,
blessé mortellement k Ëylau, était
l'arrière grand-oncle de la mariée.
Charles Sanguin, marquis de Livry,
laissa une fille unique qui épousa le
vicomte de Veye, dont le fils aîné a
relevé le nom et le titre de marquis de
Livry.
D'azur à une tour d argent maçonnée
de sable ^ posée sur un tertre du même
(Veye en Hollande).
Dazur^ d un cyprès arrachr d*or enté
sur un croissant de sable et un chef de
gueules chargé de 3 molettes d*argent.
(Veye en Languedoc.)
La famille Sanguin de Livry, con-
nue depuis 1474, originaire de l'Isle de
France, qui a possédé les seigneuries
de Livry, de Vaujour, de Couberon et
de Roquencourt, a produit des hommes
distingués dans la maison du roi, dans
Tarmée et dans le clergé, parmi les-
quels Q0U8 citerons deux évèques de
Senlis en 1623 et 1642, quatre maîtres
d'hôtel du roi, deux capitaines .
chasses, deux maréchaux de c^i
dont un fut aide de camp du
sous Louis XIV, un lieutenant ^^ i.
rai, chevalier des ordres du roi en 17;'.
un chef d'escadre sous Louis X\\
plusieurs chevaliers de Malte doot \
commandeur en 1704.
. La branche de Roquencourt a do^i
deux échevins de la ville de Paris -
1523 et 1564, un secrétaire du roi -
1558.
Au mois de février 1688 la terre
Livry fut érigée eu marquisat par y.
très patentes données en faveur :
Louis Sanguin, maréchal de cai.:
capitaine des chasses, maître d hôtn:
aide de camp du roi, morià Versai -^
le 6 novembre 1723, marié avecMar:
Antoinette de Beauvilliers, fille du li .
de Saint- Aignan, pair de France, ^œ/
du gouverneur des princes petits-:.?
de Louis XIV.
Uazur^ d une bande d argent a* ''o»..
pagnèe en chef de trois glands dor . •
S(*s 2 et 1 ; et en pointe de deux paift •
griffon de même mises en bande.
1*»^» ^^^^I^^^^MW
Le baron Fernand de Vincelles. t.
sième fils du comte Amédée AuUt*
Vincelles et deMathilde de Kern
guy, décédés, avec Marie-Thérèsf d
Bintinaye, fille du vicomte de la B
tînaye et de la vicomtesse, noe
Sainte-Marie d'Aigneaux, décêuiv
1875.
Le mariage a été célébré le 27 ^
en réglise cathédrale de Vannes,
Les témoins du marié étaient
comte de Montgon et le comte de Su
de La Croix, ses oncles ; ceux i*
mariée : le marquis d'Aigneaui *'•
vicomte de La fiintiuaye, ses ouci^
Le marié a deux frères : 1. A::.
Marie-Camille, officier de dm.-
marié en 1892 avec Marie I»
Caron de Beaumarchais, fille du *
nel du 3« dragons ; 2. Henri, ma:.-.
I
t
37
LB BULLETIN HÂRALIHQUB DE FRANCS
538
893 avec MargueriterMarie de Boscals
e Réals, fille de Charles-Marie-Louis,
olonel ea retraite.
(V . pour la famille Aubert de Vin-
elles, les Bulletins de 1892 et 1893.)
I^àle\ de six pièces iT argent et de
fueules^ d la fasce d'azur brochant.
La famille de la Bintinaye a été
naintenue dans sa noblesse aux diver-
ses réformations de Bretagne, par
iliation depuis 1427, et sur preuves
le huit générations, le 26 novembre
1668 ; elle figure aux Etats de 1764 et
le 1789 par plusieurs de ses membres^
13harles-René, chevalier de la Bintinaye
st Jean- Baptiste -Marie- Simon de la
Bintinaye. Elle a donné un conseiller
8 u parlement de cette province, encore
en fonctions en 1789. Le chevalier de
la Bintinaye a été admis aux honneurs
de la cour le 8 juin 1785.
Gilles-François de la Bintinaye, sgr
de la Rivière, vicomte de Rougé, était
gfreffier en chef des Etats de Bretagne,
dans la seconde partie du xviir siècle.
U ép. Marie-Anne-Ângélique (Champion
de Cicé. Augustîn-Marie-Xavier, son
fils, sgr du Verger, conseiller au par-
lement de Bretagne fut président h la
Cour de Rennes en 1815, et mourut en
1822, marié le 27 mai 1784 à Adélaïde
Le Long du Dréneuc. Ils eurent pour
fils:
Edouard-Marie-Philippe vicomte de
la Bintinaye, capitaine de la garde
royale, décédé & Rennes en 1870, marié
avec Adèle-Marie- Hippoly te de Farcy
de la Ville du Bois, dont : 1. Anatole,
membre du Conseil général des Côtes-
du-Nord ; 2. Edouard, père de la ma-
riée.
D'argent, à trois bandes de gueules,
à une fasce de même brochant sur le
tout.
«^^^^^^^^^»\/»^^»^rf%
miippe^Guillaume baron du Lau-
rens d*Oiselay, fils de Louis baron du
Laurens d'Oiselay, et de Rose-Marie
Nouvène, avec Marie-Madeleine- Au-
gustine, comtesse de Briey, fille de
Marie Charles-Albert comte de Briey,
et d'Alix - Alexandrine -Fèlicité-Elisa,
baronne Daminet.
Le mariage a été célébré le 29 août à
Ethe-la-CIaireau (Belgique).
Les témoins du marié étaient : Fré-
déric de Bonet d^Oléon, et le baron
Maurice du Laurens d'Oiselay ; ceux
de la mariée : le comte Camille de
Briey et le baron Gustave de Wal-
mont.
La maison de Laurens ou du Lau-
rens, ancienne dans le Comté- Venais-
sin, est originaire de Toscane. Inno-
cent VI, dans une bulle de 1350, dit
qu'avant de quitter l'Italie ses mem-
bres avaient le plus grand lustre et
que leur noblesse . était des plus an-
cienneff. Ils se fixèrent à différentes
époques en Provence et dans le comté
Venaissin où ils formèrent plusieurs
branches.
La branche d'Oiselay, après la des-
truction du château de Puy-Saiut*
Pierre, dont elle avait la seigneurie
pendant les guerres de religion, se re-
tira à Orange, où ses membres rendi-
rent de nombreux services à la maison
de Nassau .
Richarde Ouyard, dame de Beau re-
gard, ép., en 1614, Sébastien de Lau-
rens, conseiller et trésorier de Philippe-
Guillaume de Nassau, prince d'Orange*
De ce mariage vinrent deux fils : Phi*
lippe-Guillaume et Charles. Leur oncle
maternel, Henri Guyard, originaire du
Comté Venaissin, sgr de Saint-Julien,
baron de Valsek et de TEmpire, se dis-
tingua dans Tarmée de l'empereur
Charles VI, en Bohême, contre les
Turcs, fut honoré du titre de comte de
TEmpire le 29 sept. 1639, avec la fa-
culté de transmettre ce titre à Phi-
lippe-Guillaume et à Charles de Lau-
rens-Beauregard, ses neveux. 11 dis-
posa en faveur de Philippe-Guillaume
539
LK BULLBTrN HéRA.LDIQnB DB FRA.NCB
%■ -t
des biens qu'il avait en France et dans
le comté Yenaissin.
Anne de Laurens de Beauregard ép.
Claude de Tillia.dontla fille, Richarde,
ép. le 24 nov. 1647 Jean-François de la
Plane.
Jean-Joseph de Lopès, ou Lopis,
sieur de Saint-Privat, ép. le 17 juillet
1672 Gabrielle de Laurens, fille de
Philippe-Ciuillaume, marquis de Beau-
regard et d'Oyselet, maréchal de camp,
baron du Saint-Empire, au paravantlieu-
tenant-général, fut maréchal des ar-
mées de l'empereur Ferdinand III, am-
bassadeur extraordinaire de Louis XIV
près les cours de Parme et de Modène,
et capitaine des cuirassiers de la garde
de Tarchiduc et de Marguerite de Bar-
jac (mariés en 1644), fille de Denis, sgr
de Rochegude, en Vivarais, et de
Marguerite d'Audibert de Lussan.
Marguerite de Barjac - Rochegude
était petite-fille de Gabrielle de Budos-
Portes; les descendants de Philippe-
Guillaume se trouvèrent par son ma-
riage alliés à la maison de Montmo-
rency et de Bourbon-Condé.
Les autres alliances ont été avec les
maisons de Balbes de Berton-Crillon,
de Boisgelin, de Forbin, de Duranti,
de Cousin de Lavallière, des Isnards,
etc.
Le titre de baron du Saint-Empire
lui fut accordé ainsi qu'à Charles du
Laurens, son frère, par l'Empereur
Ferdinand III, en récompense de leurs
services militaires, tant pour eux que
pour leurs descendants mftles et fe-
melles à l'infini, pour en jouir en tout
et partout, ainsi que les autres libres
barons de l'Empire, et comme s'ils
étaient nés de quatre barons paternels
et maternels. (V. Pithon-Curt, Histoire
de la noblesse du comté Venaissin^
d^ Avignon et de la principauté' (TO^
range, t. n, p. 205, 472, 4*6. 1743.
(V. le Bulletin de 1887, col. 352-353).
^carlelr^ çfux 1 et 4 d'or à VaigU de
VEmpire; aux 2 et 3 de gueules^ -
bras armr d* argent, qui est une oonv-
sion de l'Empereur Ferdinand III ; ' -
le tout : d'argent à V ours en pied des,
couronna de gueules et un chef de try-
chargé de trois casques d'argent efi pr -
fil, qui est de Laurens (Pithon-Cun
p. 205).
Cimier : L'aigle de Vempire issa'
d'une couronne ducale.
Supports : Deux ours tenant une h
nière d'or à trois bandes de gueules.
Devises : Profusi sanguinis imjt -
dio ; — Majorum suorum ac no77i:
sui glorid insignes,
La maison de Briey a pris son u :.
d'une ancienne chatellenie du Barn !-
elle est connue depuis Jean de Bri ;.
sgr de Thion ville, vivant en 1088 ; K--
naud de Briey fut tué à la premicrr
croisade.
Elle a produit des officiers g^énéntu^
des ambassadeurs, des évoques, d.'r
gentilshommes de la Chambre, «:►>
chambellans, des chevaliers de Mal:-,
des chanoinesses aux chapitres nol.- -
de Lorraine , etc. Ses principal- ?
alliances sont avec la maison dc' L :•
raine, d'Aspremont, du Chatelet, :-.
Choiseul , d'Haraucourt , d'Haus:^c -•
ville, de Mérode, de Scorailles, •'
Mercy, de Raigecourt, de Nettancou-.,
de Wignacourt, de Coucy, de Luxt:».-
bourg, de Pouilly, deBeauffort, de Na
mur, de la Fare, de Montebello, .
Ludre.
(V. le Bulletin de 1888, col. 669-6:
L^or, d trois pals alaises et fiches
gueules.
Cimier : Un casque ouvert surm- •
d*un chapeau de gueules orné de d* .
aigrettes ou palmes de sinople.
Supports : Deux lions.
Couronne de marquis.
Devise : Diex me conduie*
Cri ; Brie}/ ! Briey /
541
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE PRANCB
542
DECES DU MOIS D'AOUT
BT RAPPBL DBS MOIS PléCÏDBIVTB
J7<?«ri- Victor -Marie de la Biliais,
membre de la Ck)mpag'nie de Jésus, fils
atné de Henri- Victor-Marie de laBiliais,
maire et conseiller gfénéral de Mache-
coiil, ancieit député de ^a Loire-Infé-
rieure, et de Valentine Descrots d'Es-
trée, est décédé le 12 juillet.
La famille Le Loup de la Biliais, en
Bretagne, remonte sa filiation à Jean
Le Loup ou Le Lou, sgr de la Haye et
du Breil qui fut échevin de Nantes,
mort en 1564. Sa fam:lle était en pos-
session de la première de ses deux sei-
g-neuries en 1441 ; elle a donné des
conseillers à la cour des comptes et an
parlement de Bretagfne. Elle a possédé
les seigneuries de la Haye, du Breil,
de Chasseloir, de la Renaudière et
Bois-Briand, de la Babinays, de la
Mercpedière et de la Biliais. Cotte der-
nière lui est venue par le mariag'e de
Anne Bymon, dame de la Biliais, fille
de Thomas et de Marie de la Rochefou-
cauld, en 1663, avec Claude Le Loup,
cornette d*one compagnie de noblesse
au comté Nantais. De ce mariage na-
quirent deux fils : 1. Claude, marié
avec Catherine du Breuil, dont la pos-
térité finit avec Louis-Marie Le Lou
comte de Chasseloir, maréchal de camp,
dont la fille unique Victorine est morte
en 1859, mariée à Humbert comte de
Sesmaisons; 2. Louis, auteur de la
branche de la Biliais, seule représentée
aujourd'hui qui a donné un conseiller
au parlement de Bretagne, Louis-An-
teine, guillotiné sous la terreur à
Nantes en 1794, et plusieurs officiers à
Tarmée chevaliers de Saint-Louis.
Le défunt était le descendant au
troisième degré de Louis-Antoine Le
Loup de* la Biliais, et le neveu
d*Edouard-Jean-Baptiste Morisson de
la Bassetière, ancien député, décédé,
(^ui avait épousé la sœur de son père.
De gueules^ à deux fasces d'argent,
la première de 3 et la deuœième de 2
étoiles de sable.
Devise : A pâtre et avo.
Le comte Félix de Sambucy de Lu-
zençon, comte romain, et mainteneur
des jeu\ floraux de Toulouse, est dé-
cédé le 15 juillet en son château de
Saint- Georges de Luzençon, près Mi-
Ihau (Aveyron).
. Il £vait ép. en 18^6 Théodie Barthe
d'une famille originaire de Murasson,
dont il n'a eu qu'une fille Marie-Louise-
Aiirélie^ décédée, mariée à Marie- Joseph-
Antoine du Bourg, à Toulouse, ancien
officier d'infanterie (entré aux béné-
dictins de Solesmes après la mort de
sa femme), dont : Françoise-Marie-
Thérèse Henriette du Bourg, mariée
en 1888 au comte Marie-Joseph-An-
toine-Ignace de Maistre.
Le défunt était fils aîné de Charles
de Sambucy-Luzençon, ingénieur en
chef et directeur des ponts et chaus-
sées du grand duché de Toscane, soud
le premier empire, membre de plu-
sieurs académies et sociétés savantes,
et de Aurélie de Cattaneo, d'une fa-
mille originaires de Lucques, qui figu-
rait à la cour de la princesse Elisa.
Il avait eu un frère cadet Adolphe,
marié à Mlle de Bray, à Toulouse, dé-
cédé en 1855 sans postérité.
Le comte de Sambucy était -un des
derniers représentants mâles de la
branche ainée de sa famille, dite de
Linas et de Luzençon.
Il ne reste plus aujourd'hui de sur-
vivant de cette branche, que le vicomte
de Sambucy-Luzençon-Linas, ancien
consul général de France, membre
de la Société des gens de lettres, fils de
Joseph de Sambucy, comte palatin,
'"•-'• 1:1:'"'''" *• '^71 "^'^ ^
' ■ *»• de
r ^ '^>T 55 1'^- a» ai -
^»w. à C«en f ^' ^ le 3 <^
de
LE BULLBn:« HÉRALDIQUE DE FRANGE
546
rançoîs - de - Sales - Joseph de Tri-
ad, fils cadet de Daniel-Victor, né
1793, décédé en 1840, ép. le 11 fé-
:3r 1817 Louise-Constance de la Che-
lerie, dont il eut : 1. Louis-Marie-
jpolyte, né en 1825 ; 2. Louise-Oene-
ye-Antoinette, née le 29 décembre
lOf mariée le 2 février 1841 avec
arles de Bonnault de Yilleménard,
défunte.
û*ajsur^ à une cloche d'argent^ sur-
__mtée d^une croix fleurdelysée d'or.
Devise : In hoc signo vincea.
(V. pour la famille de Bonnault
Houet, de Bar et de Yilleménard en
3rry et dans le Blaisois, les Bulletins
î 1888, 1892 et 1893.)
D'azur^ au chevron cTor^ accompagne
» chef de 2 étoiles de même et en pointe
-un dauphin vif d^argentj couronne
0t^0t0t0»^^^^^^^^0»
Maurice-Alfred Martin de Beurnon-
ille, ancien capitaine d'état-major,
lécédé en son château de Chapelle
Seine-e^Oise) le 1«' août, à l'ftgre de
70 ans. Il était le second fils du géné-
.*al de Beurnonville, aide de camp du
lue d'Ângoulême, et le petit-neveu du
marquis de Beurnonville, maréchal de
France, ancien ministre.
Le marquis Pierre Kiel de Beurnon-
ville, pair et maréchal de France, com-
mandeur de Saint- Louis, ministre
d'£tat, membre du conseil privé, che-
valier du Saint-Esprit ou CorJon-Bleu,
est mort en 1821. Le maréchal de Beur-
nonville, né à Champiernolle, arron-
dissement de Bar-sur-Aube, le 10 mai
1752, servait dans les gendarmes de la
Reine en 1756 ; il fit les guerres de la
Kévolution et devint général de divi-
sion sous le premier empire ; il avait
été fait comte et sénateur.
Il s'était marié à Tlle-Bourbon, pen-
dant qu*il était commandant des mili-
ces de nie, avant la Révolution.
Sa femme, Mlle Oillot-Létang, ayant
refusé de le suivre en France, le di-
vorce fut prononcé et il épousa en
1805 Mlle de Durfort, fille cadette
de Félicité-Jean-Louis-Etienne, comte
de Durfort, ancien ambassadeur de
France à Venise, mort en cette ville
en 1801, et d*Armande- Jeanne-Claude
de Béthume, dont il n'eut pas d'en-
fants. La maréchale de Beurnonville
se remaria en 1825 avec le baron Fré-
miot, sans enfants.
Etienne Martin, baron de Beurnon-
ville, neveu, par sa mère, du maréchal
de Beurnonville, obtint par ordon-
nance du roi en date du 24 janvier
1815 Taddition du nom avec l'agré-
ment du maréchal ; fut nommé succes-
sivement colonel du régiment d'infan-
terie légère, et chevalier de Saint-
Louis les 20 mai et 13 mars 1814, créé
baron par lettres patentes du 6 mars
1815, colonel du 6® régiment d'infante-
rie (le la garde royale le 6 septembre
1815, maréchal de camp le 7 novembre
1816, et commandeur de la Légion
d'honneur le 18 mai 1820. Il fut créé
pair de France en , au titre de ba-
ron, par ordonnance royale du 24 avril
1821 ; il fut aide de camp du Dauphin
duc d'Angoulême et avait épousé ma-
demoiselle Reisetdont il eut deux fils :
Maurice- Alfred, le défunt, né en 1826 ;
son frère aîné Etienne-Edmond, né le
11 janvier 1825, lui survit, sans en-
fants.
Le défunt avait ép.M"«Saint-Hilaire,
veuve de M. Crouigneau, qui avait
une fille de son premier mari, Margue-
rite-Gabrielle, mariée le 3 juin 1880 à
Robert, baron du Casse.
D^azurj au lion couronne d*or, lam-
pass(*\ armé et couronné de gueules^
ayant la queue fourchée et passée en
sautoir, tenant une épée d'argent garnie
d'or.
Tenants : Deux sauvages appuyés
sur leurs massues.
547
LE BULLBTIS HÉRALDIQUE DB FBA.NCE
^?
Le général Louis-Robert comte Bon-
Bin de La Bonniniëre de Beaumont est
mort subitement le 3 août dans sa villa
Mireille, à Coppet, sur le lac de Ge-
nève, à l'âge de soixante-deux ans.
Le comte de Beaumont, ôls du comte
de Beaumont, sénateur de TEmpire, et
de la comtesse née Davout, était le
frère de feu le comte de Beaumont, qui
avait épousé Mile Dupuytren, et du
vicomte Frédéric de Beaumont, ancien
ministre plénipotentiaire.
Il avait épousé le 14 mai 1864, Jean-
ne-Elisabeth-Marie de la Croix de Cas-
tries, sœur du duc de Castries défunt,
et de Mme la maréchale de Mac^Mahon,
duchesse de Magenta.
De son mariage il ne laisse que deux
enfants, le vicomte de Beaumont, ma-
rié le 30 août 1894 à Mlle de Trédern,
et la comtesse de Partz de Pressy.
Les obsèques ont été célébrées le
5 août à Coppet. Les restes mortels
ont ensuite été transportés à Paris, où
a eu lieu un nouveau service avant
riuhumation.
Le général comte de Beaumont, sorti
de 8aint-Cyr en 1854, commença sa
carrière dans le 1^' régiment de cara-
biniers. Il se fit remarquer ensuite par
ses brillants serviceâ dans les campa-
gnes d'Algérie, sous les ordres de son
beau-frère le maréchal de Mac-Mahon.
A la guerre de 1870, il commanda
l'escadron des dragons de la garde
impériale (les dragons de Tlmpéra-
trice), qui fut détaché pour servir d'es-
corte au général Bourbaki, comman-
dant de la garde impériale. Il fit en-
suite partie de l'armée qui fut faite
prisonnière à Metz.
Le nom du général comte de Beau-
mont restera inscrit parmi ceux des
f lus braves et des plus vaillants sol-
dats de France.
(V. le Bulletin de 1886, 1887, 1888,
1891, 1894.)
Uargent^ à la fleur de lia de ffueules»
Devise : Virtute comité tanguifie.
t^^^**>^S^W^^^^^^^^*0
Marie - Auguste -Jacques d' Aygtir.*-
vives, fils ducomte Jean d'Ayguesviv- <
et de la comtesse née Yvonne de Dam-
pierre, est décédé à Tâge de 4 ans a :
château de Noisy-le-Grand (Seine-t?î-
Oise), où ses obsèques ont eu lieu 1
5 août et l'inhumation au cimetière i-^
Montmartre.
(V. pour la famille Martin d'Aygueé-
vives et les armes les Bulletins dt
1887, 1890 et celui de juillet Ik'Ô.
col. 445-446.)
^i^m^t^^^
Le vicomte Baoul de Perrien d:
Crenau, frère puîné du vicomte Gus-
tave de Perrien^ chef de l'une deB pli:<
anciennes familles de Bretagne, t^t
mort subitement, le 4 août, en â<n
château de Kercado, dans le Morbihan.
De son mariage avec Mlle de Serc^ } ,
sœur du comte de Sercey et de la coil-
tesse d'Albyville, il laisse un fils et
une fille en bas âge.
Le vicomte Raoul de Perrien, tou-
jours dévoué aux plus nobles causes»
avait fait partie du service d*honneur
de Monsieur le Comte de Paris, qui
l'appréciait tout particulièrement ponr
ses qualités d'esprit et de cœur et pour
ses vertus chrétiennes.
Cette mort met eu deuil les famillt .<
d'Albyville, de BioUey, de Sercey, il«»
Beauvoir, d'Ursel, de Trévi«e, etc.
(V. le Bulletin de 1894, col. 37 )
Ifargenty à cinq fusées de gueulrs ar-
colcei et mises en bande.
Devise : Aï vanitr ni faiblesse.
L. DB R07HL.
i^i^h^i^^VW^M^^ww^
Le marquis de la Tremblaye, vi-
comte de Coulogne, est décédé le In
août eu sou château d'Orcenais, daus
le Cher, à Tàge de 64 ans. 11 ava::
épousé la fille du marquis de Chanto-
rac.
^MhlMta
■*«■
rftaMMa
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
550
La famille Robin de la Tremblay e,
ablie dans le Poitou et l'Anjou, a été
aintenue dans sa noblesse en 1640;
le était alors représentée par Léonor
jbin, écuyer, sgr de la Tremblaye et
t Lardière, marié avec Diane de Mar-
nnay, fils de Robert, lieutenant d'une
mpag-nie de 60 hommes d'ordonnan-
s, capitaine des ville et château de
ortag-ne, maître des eaux et forêts du
îrche en 1590.
11 eut pour fils François-Joseph, lieu-
nant-colonel du régiment de Ville-
on-cavalerie en 1693, chevalier de
iint-Louis en 1705, et mestre de
tmp en 1706; il avait épousé en 1697
arguerite Parisot, dont il eût: 1. Mar-
uerité-Thérèse, élevée à Saint-Cyren
?23; 2. et Henri-René Robin, cheva-
er, marquis de la Tremblaye, né en .
rOO, lieutenant de cavalerie dans le ré- ^
giment de Peire en 1724, marié en 1732
avec Anne-Marguerite de Laage du
Rivaux, d'une ancienne famille du
Berry, dont : 1. Henri; 2. Eugèpe, au
service en 1759, et deux filles non ma-
riées (Lach- Desbois ^ t. 17, col. 174-175)-
Cette famille a donné quatre cheva-
liers de Malte : Louis Robin de la
Tremblaye, en 1623; François-Marie,
en 1762 ; Claude-Amable-François, en
1764 ; César-Casimir, en 1775 (V. Cata-
logue, p. 207-208).
De gueules^ d deux clefs d* argent pas-
sées en sautoir, accompagnées d^une co-
quille d'argent posée en chef^ et de trois
coquilles d or placées à chaque flanc, et
la troisièine en j)ointe,
L. DE ROZEL. .
w\
TROISIEME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Hstoire généalogique de la fa-
mille Juchault de la Moricière
et des Jamonières^^^
Nous entendons répéter souvent que
s travaux généalogiques ne sont
us à la mode, et cependant il ne se
isse pas de semaine où la biblio-
raphie héraldique ne s'enrichisse
une ou plusieurs œuvres dignes
attirer l'attention des amateurs de
)tre histoire provinciale. Ces publi-
itions forment autant d'épisodes qui
I relient quelquefois par un chaînon
iorieux à la grande histoire nationale
a pays, comme nous en offre aujour-
hui un heureux exemple VHistoire
(1^ Par M. TA^orfor* CouRTXux. — Un vol. in-8»
I 128 pages. Paris. Cabinet de VHUit/riographe.
te Nollet, 05. Edition elzévihenne sortie des
bss^s de l'imprimerie générale du Sud-Ouest i
irgerac.
généalogique de la famille Jtichault de
la Moricière et des Jamonières, par
M. Théodore Courtaux, notre très
érudit et très distingué collaborateur.
Nous n'avons pas besoin de redire ici
tout ce que rappelle à l-esprit de nos
contemporains le nom si populaire du
brillant officier de Tarmée d'Afrique
dont rhistoire militaire se confond
avec celle de notre conquête algé-
rienne.
Une simple énumération des titres
et fonctions du général de la Moricière
suffira pour indiquer les longs et nom-
breux services qu'il a rendus au pays.
Général de division avant Tâge de
40 ans, il fut député de la Sarthe, gou-
verneur général de TAlgérie, ministre
de la guerre, ministre de France en
Russie, général en chef de l'armée
pontificale, grand officier de la Légion
^T^'Ï^.NÎ N
551
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
d'honneur, grand-croix: des ordres du
Christ et de Pie IX, etc., il eut été ma-
réchal de France si sa résistance à la
politique napoléonienne, après le coup
d'état de 1851, ne Teuttenu éloigné
des afFaires sous le second empire.
' En conservant cette attitude de la
Moricière était fidèle aux traditions de
sa famille, qui depuis plusieurs siè-
cles, aux Etats de Bretagne, dans la
chambre des comptes de cette province,
dans les rangs de Tarmée di Condé
et plus tard dans le Parlement avait
toujours été dévouée à la dynastie
nationale et à la défense de libertés du
pays. Après avoir fait la campagne
des princes, son père passa à Jersey
et ensuite en Anjou, où il prit part
avec H. de Bourmont aux dernières
luttes politiques des provinces de
rOuest.
Dans son travail, purement généa-
logique, M. Th. Courteaux ne s'est at-
taché, avec la fidélité d'un érudit et la
patience d'un bénédictin, qu'à établir
la filiation de la famille, originaire de
Nantes, où elle était représentée au
XV® siècle par noble, vénérable et dis-
cret messire Juchaùlt, trésorier de
Saint • Pierre - de - Nantes, vivant en
1406, et par maître Pierre Juchaùlt,
conseiller au Parlement de Bretagne
en 1470.
Il établit la filiation des diverses
branches, dont celle des Jamonières
est seule aujourd'hui représentée dans
les mâles, d'après les documets des ar-
chives de la famille et ceux des dépôts
publics qui les éclairent et les complè-
tent. Ses connaissances paléographi-
ques très appréciées donnent une va-
leur peu commune à ce genre de tra-
vaux, sur lesquels nous avons déjà eu
l'occasion d'appeler l'attention de nos
lecteurs en leur signalant la publication
des généalogies des familles de l'Es-
péronnière, de Corbier, de Bosquillon
de Jenlis et de Frescheville.
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Huitième Volume, — (Nouvelle série) — Septembre 1895
SOMMAIRE :
pREMiKBE Partie : Armoriai général de France. Documents historiques : Les ordres de cheTa--
lerie : Armoriai général des ordres de Saint- Lazare et de Notre-Dame du Mont-Garmel
(suite) ; — Catalogue des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants-
$;énôniux, maréchaux de camp (suite).
Deuxk'mb Partie : Notices généalogiques. Notes d'Etat-Civil nobiliaire : Les Vicomtes de
Coiilogne, marquis de La Tremblaye ou la fin d'une famille de gentilshommes au dix-neuvième
Bîèrle ; Durfort, Duras, Lorge, Ci trac» Boissiéres, Léobard (suite). — Mariages et décès du
mois de septembre et rappel des mois précédents.
Troisième Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Généalogie de Bideran ; Le Monument
du maréchal Canrobert ; Officiers dans les Ordres; Publications reçues.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
ARMORIAL GÉNÉRAL
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
(1000-1789)
26 janvier 1681 (^suite)
Jean -Mathieu Ferrand de Beaa-
moiit :
c D az., à reçu en abi ne d*or, au
Hou d*az , lampaasé de gueules. >
François de Vienne, sgfr de Fon-
tenay, capitaine de cavalerie :
■ De gu., à Faigle éployée d'or. »
Jean de Ilatte, s' de la Haye et de
Thomer, capitaine et major du régi-
ment de Barbezières :
c D'az., au lion d'arg., ongle, lam-
pasâé et encapuchonné de gueules. >
Charles-François-Maurice d'Arbon ,
major du régiment de Picardie, reçu
de grâce :
• D'az., au coq d'or, couronné de
même ; au chef d'or, chargé de 3 trèfles
de sinople. >
Claude de Chambon d'Arbouville,
lient, au reg* des gardes françaises :
• Fascé d'or et d'az. de 6 pièces. »
so'^l-vr (\i
555
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
Thimoléon d'Amorezan, lient, aux
gardes françaises, reru de grâce :
• D'az., à la fasce ondée d'or. »
Raphaël du Pré de Marcilly, sous-
lieut. aux gardes françaises :
• D'arg., au sautoir engrèlé de sa-
ble, cantonné de 4 roses de gueules. »
N... de Vrevins, capit. au rég^ de
Champagne :
I D'az., à la fasce en devise, accomp.
en chef de 3 roses et en pointe d'une
tour, le tout d*or. »
De la Faye Pelletier, P»* capit. au
rég^ du Roi-Dragons, reçu de grâce :
I D*az., à Id fasce, accOmp. en chef
de deux croissants et en pointe d'une
tête de cerf, le tout d*or. »
Louis Pasquier, s' de la Grossière,
l** capit. commandant le rég* Royal
vaisseaux :
• D'az., à 3 chevrons d'or, accomp.
en chef de deux croissants d'arg. et
en pointe d'une étoile d'or. »
Jean-Baptiste de Vigny, capit. gé-
néral des bombardiers du Roi, reçu de
grâce :
f D'arg., à la fasce crénelée d'az.,
accomp. eu chef de deux besants de
gu., et en pointe d'un lion de sable. »
Alexandre de Bois^neau, capit. au
rég' de Bourgogne, reçu de grâce :
• D'az., à 3 tètes de cerf d'or,
2 et 1. ■
Pierre de Vallier, sgr d'Anjou, cap.
de cavalerie :
• Ecartelé : aux 1' et 4«, d'az. à la
fasce d'or; aux 2 et 3, de gu., à la
canne aliàs colombe d'argent. »
Pierre de Varin de Senne ville :
• D'or, à 3 bandes d'az. chargées
chacune de 3 annelets d'arg., à Té-
cusson en abîme au lion d'argent. •
4 février 1681.
Vincent Labbé de Bulonde, briga-
dier des armées du Roi, grand pri;;.
de Bourgogne :
« De gu., au chevron d'or, cliar.^
sur la pointe d'une couronne de î^m
et accomp. de 3 crosses d*or, 2 et 1.
Georges Le Pottier du Saussa .
brigadier et mestre de camp de cava-
lerie :
• D'az., à 3 abeilles d'or, 2 et 1. i
Louis du Fossé de la Motte de Vati -
ville, mestre de camp de cavalerie :
I D'az., à l'ancre d'arg., cantoiiL
de six étoiks du môme, posées Tul
sur l'autre. »
Claude de Morainville de Vil -
chaume, brigadier des armées du K..
f D'az., au gonfanon d'or, t
François de Cliuchamp, cheval; :.
sgr de Bellegarde :
I D'arg., à 3 manipules de gu., à *.
bande d'az. brochant sur le tout. »
Louis du Faure de St-SylvesT
colonel et inspecteur de cavaleritr :
f D'arg., à la bando d'az., chara-
de trois couronnes d'or enfilées. ■
Louis - François Le Marchend --^
Criston, chevalier, sgr d'Ozon, me^::
de camp de cavalerie :
i De sable, au lion d'argr.» l^'--
passé d'or, tenant en ses pattes u:
croisette du mèmepat!ée et fichée. •
Charles de Saint-Germain de la Pr-
tesche, capit. au rég* des Gardes Ira -
çaises :
• D'arg., à la nuée d'az., char«
d'un cœur d'or, enflammé de gu. c.
surmontée d'un lambel de sable. »
Henry de Reffuge, capit. aui «iv-
des française.^ :
f D'arg., à deux fasces de gu .
deux couleuvres d'az. mises en : .
aflrontêes et brochant sur le tout. •
Pierre Puchot des Alleux, cap *.
Gardes françaises, lieutenant gen- - .
des armées du Roi :
557
LB BULLETIN HÉRAi.DIQUB DE FRANCS
558
• D'az., à Taigle d'or éployée à deux
tètes, au chef de même, i
Gabriel Le Fort de Villemandeur,
lieut. -colonel au rég' de Picardie :
i D*az., au chevron d'or, accomp. de
trois besanta d*arg:., 2 et 1. i
Godefroy de Flanquin, s^ de Guiller-
ville, lieut. -colonel du rég' de Nor-
uaiidie :
r D'azur, au lion couronné d'or. »
Claude Hatte de Chevilly, lieut. -co-
lonel au ré^^ Dauphin-dragfons :
• Ecartelé : aux 1«' et 4«; d'az., au
lion d'arg., lampassé degu. ; aux 2^ et
3* d'az. au chevron d'or, accomp. de
3 étoiles de même, 2 et 1 ; et sur le
tout, d'az., à la fasce d'arg., accomp.
on chef de trois croix ancrées d'ur et
en pointe d'un lion du même. >
Sigrismond de Waldikich, capit. aux
gfardes suisses :
. Chaussé ployé de sable et d'arg.
au croissant d'arg*. en chef. •
Philippe de Chauvelin de (}aran-
cières, capit. des chevau-légers de la
Reine :
1 D'arg., au chêne de sinople, en-
tortillé d'une couleuvre d'or. •
Nicolas de Beauvais, s*' de Neuville,
capitaine de cavalerie :
f Paie d'arg. et de gu. de 6 pièces. •
Jacq^ues du Chapelet de Bercourt,
capit. et major de cavalerie :
f D'az., au chevron d'or, accomp. de
3 cliapjlets d'arg., 2 et 1. •
François Rousseau de la Motte, ma-
jor de la citadelle de Lille en Flandre :
< D'az., RU chevron d'or, accomp. de
3 lys d'arg., 2 et 1. •
N.#. de Valkere, suisse, capitaine de
cavalerie :
f De sable à la bande d'or. »
^t ...
Guillaûg^ de Castellane de Salerne,
l*' capiV du rég^ de Saul;^ :
• De gu.| au château à trois tours
d'or, la tour du milieu plus élevée que
les deux autres, et cantonnée de
3 fleurs de lys de même, i
Savinien de Beauny, aliàs Bauny,
1°' capit. du rég^ de Lyonnais-infan-
terie ;
• De gu., à la bande d'or, chargée
3 couleuvres d'azur. »
Charles Pompée de Hanivel aliàs de
Hannivel de Mennevillette :
f De gu., au poisson d'arg., en
fasce, au chef d'az., chargé de 3 mo-
lettes d'or. •
Henri de Cal vi mont de Ville, capit.
d'infant, au rég' du Roy :
■ Ecartelé aux V' et 4®, de gu., à la
tour de 3 créneaux d'arg. ; aux 2 et 3,
d'az., au lion d'or, i
Jean Castries de Saint-Thomas, al-
banais, capit. au rég' d'Alsace :
f D'arg., à 3 têtes de more de sable,
2 et 1. .
Jean Maire, s' de la Touche, capit.
d'infant, au rég^ de Feuquières :
I D'or, au chêne arraché de sinople,
accosté de deux étoiles de gu. »
Paul -François Le Hardy de la
Trousse, enseigne aux Gardes fran-
çaises :
« D'az., au chevron d'or, potence et
contre-potencé de sable et accomp. de
3 aiglettes d'arg., 2 et 1 ; au chef d'or,
chargé d'un lion Icopardé de gueu-
les. »
Marc-Antoine Le Roy de Dais, mous-
quetaire du Roi :
c D'arg., à 3 cannes de sable. •
Guillaume de Planque, mousque-
taire du Roi, reçu de grâce :
i De gu., à la fasce brétessée d'or,
accomp. de deux molettes de même,
2 et 1. •
André Mathieu de Castelas, colonel
du rég^ de la Marine :
• D'az., aiU chevron accomp. de
559
LB BULLBTIN HâRALDIQUB DE FRANCB
3 têtes de lion, 2 et 1, et surmoDtéd'ua
lambel, le tout d'argent, i
Augustin de Bozamel, comte de
Gouffier, sous -lieutenant des Gens
d*armes de Flandres :
i Ecartelé : aux 1*^ et 4«, d*or, à
3 chevrons de sable ; aux 2 et 3 d'or, à
la croix de gu., et sur le tout, fa»:
d'or et de sable de 6 pièces. •
Claude Rabeau, s' de Givry, lieut-
( olonel des dragons du Boi :
c D'az., à 3 pointes accostées d*or •
CA suivrej.
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suite)
MARECHAUX DB FRANCE
(Suite)
1744
HermanMaurice comte de Saxe, duc
de Courlande et de Sémigalle, maré-
chal général des camps et armées du
roi| chevalier de Tordre de T Aigle
blanc de Pologne, né à Gotzlar (Saie)
le 28 octobre 1696, entra au service à
Tâge de 12 ans et assista en 1708 com-
me volontaire au siège de Lille, y
monta plusieurs fois la tranchée et y
fit admirer son intrépidité; puis au
siège de Tournay, où il eut un cheval
tué sous lui et son chapeau percé d'une
balle, à celui de Mons et plus tard à
Riga, où il se trouva sous les ordres
de Pierre-le-Grand. Il était à la pri^e
de Belgrade en 1717, eous le prince
Eugène, contre les Turcs. Ce dernier
fait a été contesté par quelques biogra-
phes.
Passé au service de France en 1720
avec le grade de maréchal de camp, il
fit avec grande distinction les campa-
gnes de 1733 à 1735, sous le maréchal
de Berwick, qui le tenait en haute es-
time. Il avait été nommé lieutenant-
génériil le P' août 1734 après la prise
du chftteau de Nieder-Ulm» qui suiv:
de peu de jours celle de Philisboorgc ;
il s'était également signalé.
Le comte de Saxe servit ensuite \
Tarmée du Rhin, sous les ordres c.
maréchal de Coigny, et se coavrit d^
gloire dans la guerre de auocessi.i
d^Âutriche; il était à la prise de Pragu-
en 1741 (il commandait Taile grauche c-
Tarmée du duc de Belle-Isie) et força le
général O^Gilvy à lui rendre son é{>t>
et les clefs de la ville. Quelque temp?
après il investit Egra qu*il fbrça c-
capituler le 19 avril 1742. Il joigu:
Tarmée française en Bavière bous «?
maréchal duc de Broglie, malgré -
prince Charles, et prit le ooDimac*
dément de Tarmée qu'il ramena
France ; avec les réserves qai re
tèrent sous ses ordres il empêcha
Autrichiens de pénétrer dans TAlsa
et la Lorraine.
Le roi le fit maréchal de France !
26 mars 1744. La part glorieuse qu.
prit aux batailles de Fontenoy, i-
Bruxelles, puis de Raucoux et de Lan
feld, lui valurent le titre de marécî.?
général (12 janvier 1747), que personi
n'avait porté depuis Turenne; le r.
regrettait, que par son édit de ICiT.
Louis XIII eut interdit à ses succef-
•:-
.r'
.•v
561
us BULLBTDI HÉRALDIQUE DB FRANCS
562
sears de faire revivre la charge de
connétable. Le roi de Praase Frédéric II
plein d^admiration pour de tels saccès
avait appelé le maréchal de Saxe • le
héros de la France § et Tavait sur-
nommé le Turenne du siècle de
LonisXY.
Après la victoire deFontenoy (11 mai
1745) le roi lui avait donné les hon-
neurs et les entrées du Louvre ainsi
qa*à sa femme, s^il venait à se marier,
et à rainé de ses enfants et descen-
dants m&les ; et un peu plus tard des
lettres de ginnée naturalisation (avril
1746) y avec le titre de capitaine des
chasses et gouverneur du château de
Chambord, pour sa vie, avec 40,000 li-
vres de rente.
Le maréchal de Saxe avait conservé
le commandement de l'armée de Flan-
dre ; il fit investir la ville de Berg-op-
Zoom que le comte de Lowendahl,
depuis maréchal de France, enleva
d'assaut, le 16 septembre 1747, lui-
même prit Maëstricht quelques mois
après et tant de succès aboutirent à la
conclusion de la paix signée à Aix-la-
Chapelle, avril 1748, dont les clauses
rendaient inutiles les victoires du
« héros de la France • dans les Pays-
Bas et celles de Dupleix dans Tlnde.
Le maréchal qui pouvait attendre
mieux d*nne si heureuse coïncidence
se retira à Chambord. où il acheva la
composition de ses Mémoires auxquels
il donna le titre modeste de Mes Rèw^
ries^ qui furent publiés à Paris en 1757
en cinq volumes in-4*. Il mourut à
Chambord le 30 novembre 1750 et fut
inhumé à Strasbourg, où un monu-
ment, œuvre du ciseau de Pigalle lui
est consacré dans le temple de Saint-
Thomas (1). Sa qualité de protestant
(1) Le naréchtl est représenté debout, entre
les drapeanx trioraphentt de U France et l'aigle
d'Autriche, le lion belge et le léopard abattas
sur leurs enseignes brisées, il descend d'nn pas
ferme fers le tombeau que la Mort lui montre
et loi ontre. La France éplorée essaye d'une
main d'arrêter le maréchal et de Pantre de re*
pousser la Mort.
avait empêché le maréchal de Saxe
d'être décoré de Tordre du Saint-Esprit,
et s*opposa aussi à son inhumation à
Saint-benis.
On prête ce propos à la reine en ap-
prenant sa mort : f II est bien fâcheux
que Ton ne puisse pas dire un De Pro*
fundis (à cause de sa qualité de pro-
testant), pour un homme qui a fait
chanter tant de Te Deum. •
Il était rainé des huit enfants natu-
rels et légitimés de Frédéric-Au-
guste P', Electeur de Saxe, élu roi de
Pologne, sous le nom d* Auguste II, de
la branche cadette de Saxe, surnom-
mée Albertine, déclarée Electorale le
24 février 1548, Royale le 11 décembre
1806 ; dépossédée et fondue dans Tem-
pire allemand en 1871, une des familles
les plus anciennes et les plus illustres
de r Allemagne. • Il suffit, dit Laches-
naye des Bois« t. xviii, col. 389, pour
en faire connaître la grandeur et la
dignité, de remarquer que les marquis
de Hisnie, dont elle descend, viennent
d'une branche cadette de la postérité du
célèbre Witikind, chef saxon qui sou-
tint la guerre contre Charlemagne. •
Witikind se soumit en 785 ; U aban-
donna la religion d'Odin pour la reli-
gion du Christ : Charlemagne fut son
parniiu, et lui conserva en Saxe sa
dignité de chef de clan ; il fut tué en
807^ dans- un combat contre un duc de
Souabe et enterré avec de grands hon-
neurs à Ratisbonne où Ton voit encore
son tombeau «
Hermann-Maurice, maréchal de Saxe,
fis naturel de Frédéric -Auguste de
Saxe et de Marie-Aurore, comtesse de
Kœnigsmark, ép. le 12 mars 1714
Jeanne-Victoire de Lœben, dont il eut
un fils mort au berceau. Son mariage
fut annulé lorsqu'il passa en France
en 1720.
Il eut de Marie Binteau, dite Mlle
Verrière, dame de TOpéra, femme de
Jean-Baptiste de la Bivière, morte en
1775:
663
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
564
Marie-Âurore, bâtarde de Saxe^ née
en 1748 éleyée à Saint*Cyr, qui épousa
P vers ]764 Antoine de Horn, bâtard
de Louis XV, lieutenant de roi à
Schlettadt, chevalier de Saint-Louis,
tué en duel peu de temps après son
mariage, sans enfants ; 2^ le 13 avril
1777 N... du Pin, sgr de Francueil et
de Nohant, fermier général, fils de
Claude du Pin, sgr de Chenonceaux,
fermier général et receveur général
des finances et de N... Carton, fille
naturelle de Samuel Bernard, célèbre
financier, et de Marie-Anne Carton,
dite Mimi Dancourt, de la Comédie
française, dont :
Maurice-François-Elisabeth du Pin
de Francueil, capitaine d'infanterie,
né en 1778, ép. en mai 1804 Antôinette-
Victoire-SopbieDelaborde, comédienne,
fille de Antoine Delaborde, maître
paulmier et oiselier, et de N... Cloc-
quart, dont :
Amantine-Lucie-Aurore du Pin de
Francueil, née à Paria en 1804, célèbre
parmi les femmes-auteurs sous le pseu-
donyme de George Sand, mariée en
1822 à François*Oasimir baron Dnde-
▼ant, mort à fiarbaste^ pr^s Nérac, le
7 mars 1871, &.gé de 76 ans, et elle au
château de Nohant, en Berry, le 8 juin
1870. (Voy. Hiiioire de ma vie y par
George Sand, 1864; Potier de Courcy,
dans la continuation du P. Anselme
(article sur Maurice de Saxe), publiée
par la librairie f irmin«Didot).
Bureléy d^or et de sable, au eranôelin
de âinopie.
. 1746
Jean-Baptiste-Louls Andrault, mar-
quis de Maulévrier-Langeron, comte
de Banains, né le 4 novembre 1677,
capitaine de dragons, aide de camp du
maréchal Gatinat dans sa campagne de
Piémont en 1693, puis dans celle de
Flandre en 1697; colonel du régiment
d'Anjou ; servit au siège d'^th, qui fut
pris le 6 juin 1697 sous le même maré-
chal; à l'armée d'Allemagne sous le
maréchal de Villeroy en 1701, le suivit
en Italie et se trouva à toutes les afiai-
resde cette campagne jusques en 1706;
il avait été fait brigadier le 28 octobre
1705.
Il servit en 1707 à Tarmée de Pro-
vence soiis le maréchal de Tessé, à
l'armée du Dauphiné sous les maré-
chaux de Villars et de Berwick. Le
29 mars 1710, il fut fait maréchal de
camp, passa à Tarmée du Rhin eu 1713
sous les maréchaux de Villars et de
Bezons et se trouva à la prise des villps
de Spire, de Worms, de Kaiserslautern,
au siège de Landau, à la défaite du
général Vaubonne, au siège de Fri-
bourg. Il suivit le maréchal de Ber-
wick au siège et à la prise de Barce-
lone en 1714, aux sièges de Fontarabie,
de Saint-Sébastien, d'Orgelet de Roses.
Le 30 mars 1720, il fut fait lieutenant-
général, nommé ambassadeur extra-
ordinaire en Espagne; commandeur de
Tordre de Saint-Louis le 8 avril 1721 et
chevalier de la Toison d'or le 14 octo-
bre suivant.
En 1734, il fut employé à Tarmée
d'Italie sous le maréchal de Coiguy et
contribua avec lui aux victoires de
Parme et d^ Guastalla et aux autres
aflPaires non moins heureuses qui abou-
tirent au traité de Vienne-en 1735. Par
une des clauses de ce traité, la Lor-
raine et le Barrois furent attribués à
Stanislas, roi de Pologne, pour revenir
à la France après sa mort. De retour
en France, il obtint le gouvernement
de Briarçon. Il fut encore employé à
l'armée d'Italie sous le prince de Conti
et eut l'occasion de se signaler au
siège de Demont, dont il dirigea les
opérations et força la capitulation le
17 août 1744. Il fut créé maréchal d^•
France le 30 mars 1745. Au mois de
janvier 1754, il se démit du gouverne-
ment de Bfiançon en faveur de son fils
et mourut à Paris le 22 mars 1754,
565
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
566
Il était fils de François Andrault,
marquis de Maulevrier et de Françoise
de la Veuhe, fille N... de la Veuhe, en
Lyonnais, et de Françoise de Rochefort
d'Ailly ; il eut pour frères :
1. Christophe, dit le comte de Mau-
levrier, chef d'escadre en 1738, com-
mandeur de Saint-Louis eu 1740, lieu-
tenant général des armées navales en
]750, mort à Paris le 12 février 1768 à
lYige de 87 ans ;
2. Georges-Paul, chevalier de Mau-
levrier, ^rand-croix de Malte, abbé
général de Saint-Antoine en 1724 ;
3. Claude- Hector, abbé dé Maule-
vrier, anmônier de la Dauphine.
Le maréchal de Langeron ép. le 24
mai 1716 Elisabeth Le Camus, fille de
Nicolas, sgr de Bligny, premier prési-
dent h la cour des aides de Paris, et de
Marie-Elisabeth TAnglois, dont il eut :
1. Charles-Claude, marquis de Maulé-
vrier-Langeron, comte de Chabrières,
baron de Duzé, lieutenant général des
armées en 1762, gouverneur de Brinn-
çon après son père ; gouverneur de la
ville et château de Brest en 1755, puis
commandant en second de la province
de Bretagne, chevalier des Ordres du
roi en 1784, mort le 11 sept, 1791. Il
avait ép. en 1754 Marie-Louise Perri-
net, fille de David-Pierre Perrinet, egr
de Pezeau, receveur général des finan-
ces de Flandre, Hainaut et Artois ; il
fut représenté en 1789 aux assemblées
de la noblesse du bailliage d'Autun en
Bourgogne, comme marquis de Lan-
g-eron et seigneur de Maulevrier, par
Christophe Perrin d'Arron. Charles-
Claude eut de son mariage :
a, Charles-Pierre, comte de Maule-
vrier-Langeron, mestre de camp du
régiment de Normandie, mort en 1780 ;
b. Louia-Christophe, sous-lieutenant
au régiment de Limousin en 1781, ma-
réchal de camp en 1814 ; c. Marie-
Louise-Aglaé, mariée en 1779 à Jo-
seph - François - Louis - Charles - César,
comte de Pâmas d'Antigny, lieute-
nant général, pair de France, cheva-
lier des ordres du roi (fils de Jacques-
François et de Zéphyrine-Félicité de
Rochechouart) ; d. Geneviève-Adélaïde
ép. 1° en 1782 Louis-Marie-François de
Saint-Mauris, prince de Montbarrey,
capitaine colonel des Cent Suisses do
Monsieur, mort sur Téchafaud révolu-
tionnaire eu 1794 ; 2' le 1" avril 1802
Louis-Stanislas-Kotska, prince de la
Trémoïlle.
Alexandre - Claude - Nicolas -Hector,
second fils du maréchal, dit le comte
de Maulevrier-Langeron, colonel du
régiment de Foix, ép. Henriette Castel
de Saint-Pierre, fille de Louls-Sébas-
tie:), marquis de Crévecœur et de Ca-
therine-Charlotte de Farges, remariée
au comte de Lutzelbourg ; il eut de son
mariage :
1. Alexandre-Pierre, mort en 1798; %
2. Amélie-Marie-Elisabeth, mariée le
16 mai 1784 à, Bernard-Ëmmanuel-Jac-
ques Roux, marquis de Puivert, lieute-
nant général, gouverneur de Vincenues
de 1815 à 1830, mort à Paris en 1832 ;
3. Charlotte-Catherine, mariée en 1784 à
Marie-Nicolas de Falletans, fils de Paul-
Bonaventure, marquis de Falletans, et
de Marie-Anne-Sophie-Alexis de Klin-
glin ; 4. Catherine-Pauline, mariée le
25 avril 1798 à Henrl-Victor-Camille
Fera, marquis de Saint-Phalle, veuf de
Marie-Louise-Sophie Champion de Cicé,
et fils de PierreCharles-Camille Fera,
sgr de Saint-Phalle, et d'Henriette-
Françoise-Madeleine de Bombelles.
La famille Andrault e.st originaire
de Nivernais, connue depuis Laurent
Andrault, sgr de Langeron, près Saint-
Pierre-le-Moutier vivant en 1471. Son
fils Charles ép. Marie Gentien que Ton
croit fille ou petite fille de Pierre Gen-
tien, prévôt des marchands de Paris,
dont le fils Geoifroy, sgr de Langeron
fut père de :
1® Pierre, qui continua la branche
aînée, celle qui a donné la série des gou-
verneurs de la Charité-sur-Loire (1577-
567
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCK
O^.i'
1697); Tun deux, Philippe Andrault,
maréchal de camp, obtînt rcrection en
comté de la terre de Langeron par let-
tres du mois d'août 1656 et fut main-
tenu dans sa noblesse par jugement
de M. Tubeuf le 8 mars 1669. Son fils
Joseph, épousa Jeanne-Madeleine du
Gouray, fille et héritière du marquis
de la Coste, près Saint-Brieuc, et prit
le titre de marquis de la Coste ; il eut
pour fils Lcuis-Théodosc, lieutenant
général en 1744, commandant en chef
en Guienne, marié 1^ à Augustine de
Menou sans enfants ; 2° à Marie-Thé-
rèse de Damas-Crux ; leur postérité fi-
nit avec Alexandre-Louis Andrault,
comte de Langeron, marquis de la
Coste, fils unique, né en 1763, colonel
en second au régiment du Médoc, lieu-
tenant général au service de Russie
ê en 1799, gouverneur d'Odessa, mort
en 1831 qui ne laissaqu*une fille, Diane,
mariée au comte Traczewski, en Russie.
2® Philippe, frère de Pierre, fut l'au-
teur de la branche de Maulévrier e^
Bourgogne, qui ép. Charlotte de Cre-
meaux en 1591, dont il eut : Hectu:
Andrault, sgr de Maulévrier, qui èp
en 1633 Anne du Maine, fille d*An-
toine du Maine, sgr du Bourg* de TEi-
pinasse, maréchal de camp, et de Ma-
rie Boyer, dont le petit-fils Jean-ba^
tiste-Louis fut le maréchal de Mault^-
vrier Langeron.
Il y avait en France trois terres sei-
gneuriales du nom de Maulévrier ; ul^
en Bourgogne, une en Anjou, la tix'i-
sième en Normandie.
Ecartelé : aux 1 et 4 tVazur à 3 fi -
les d'argent^ qui est Andrault \aux2ti.^
d^argent à 3fasces vivrées de gutjfi \,
et une hinde d'azur^ semée de fleurs U
lis d'or brochante^ qui est Gentien.
(A Suivre) L. R.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D*ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
LES VICOMTKS DE COULOGNE
MARQUIS DE La TREMBLAYE
ou Là
FIN d'une famille DE GENTILSHOMMES
AU DIX-NEUVIKMB SIÈCLE
Une noble existence vient de s'étein-
dre, existence dierne, méritante et res-
pectable entre toutes. Charles Robin
de Châteaufer, marquis de la Trem-
blaye, vicomte de Couloffne, s'est en-
dormi dans la paix du seig-neur le
10 août 1895, en son château d'Orce-
nais (Cher).
En lui s'éteint une de ces familles
d'antique noblesse qui, loin du faste
des cours, ont su tenir pendant plu-
sieurs siècles le premier rangr dans
leur province, tant par leur attitu 1^
en temps de paix que pur leurs servi-
ces à la guerre, comptant pour le p^
mier de leurs privilèges celui de ver-
ser leur sang pour la Monarchie. A*:
moment où ce nom disparait dan5 \i^
tombe, nous croyons devoir cousacrt-r
ces quelques lignes à son passe, aia>
qu'à son dernier représentant :
Guillaume Robin, chevalier aDglsi>.
faisait partie de l'armée envoyée e..
Bretagne par Henri III, roi d'Au^!
terre, pour y appuyer les prétention
de Pierre Mauclerc 6ur ce duché. 11 » .
fixa et y maria, en 1232, sou fils :
Guillaume II à Marthe de Quiinberu
dame de Sainte-Maltide. De ce mariac:
naquit Jacques Robin qui épousa, ti
»'•
> .
569
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
670
1261, Radeffonde de Mortagpne, fille de
Pierre de Mortagne et de Jeanne de
ClissoD, et celle-ci lui apporta en dot
la terre de la Tremblaye.
Jacques Robin suivit, ainsi que son
frère, le roi Louis IX à sa seconde
croisade et mourut sur la plage de Tu-
nis, prisonnier des iufi lèîes.
Suivant le Dictionnaire de Moréri
(édition de 1759), il paraît positif que
de cette dernière union furent issues
différentes branches, notamment celle
des Robin de la Tremblaj'e, aînée, et
celle de Coulogue dont nous allons
nous occuper. Notons seulement que
dans la première, qui a produit plu-
sieurs chevaliers de Malte, on doit ci-
ter Robert Robin, enseigne des gen-
darmes du maréchal de Tavannes,
honoré de l'accolade par Charles IX,
après la bataille de Moncontour. Au
dix-huitième siècle, cette branche était
représentée par haut et puissant sei-
g-ueur Henri-René Robin, chevalier,
marquis de la J'remblaye.
La branche de Coulogne se sépare
du tronc en la personne de Jean Robin,
écuyer, sgr de la Prévôtière, Longre-
mer, la Volaine et la Popaldière, qui
servit en ses guerres le roi Charles VI
en 1419. Le 2 avril 1446, il fut déclaré
noble et extrait de noble lignage par
sentence des élus de Poitou et, comme
tel, exempté de la taille par lettres
patentes du Roi du 2 juin suivant. En
1448, il servait à Tarrière-ban de Poi-
tou. Par nouvelles lettres du 29 avril
1451, il lui fut permis de faire garenne
en ses seigneuries de la Volaine et de
la Popaldière, privilège qui ne s'accor-
dait qu'aux nobles.
Thomas Robin, issu de ce dernier au
cinquième degré, par filiation suivie,
vini s'établir en Berry vers 1576, en
qualité de Receveur général des finan-
ces de cette province. Au temps de la
Ligue, il suivit le parti d'Henri IV et
se jeta pour son service dans la ville
de Sancerre à la défense de laquelle il
contribua brillamment. Vers 1605, il
acquit la terre et vicomte de Coulogne,
mouvante du Roi à cause de sa grosse
tour de Bourges, et pour laquelle il
rendit foi et hommage en la Chambre
des Comptes, le 28 avril 1605. Devenu
maUre d'hôtel de la Reine Marguerite
(Je Valois en 1607, puis maître des re-
quêtes de cette princesse, l'année sui-
vante, dans les provisions de ces deux
charges, il fut dès lors qualifié vicomte
de Coulogne.
Son fils aîné, Barthélémy Robin (1),
abbé de Sorrèze, évêq'ue de Condom et
prédicateur ordinaire de Louis XIII,
mourut à Paris en 1656, en odeur de
sainteté. Dans sa première jeunesse,
il avait été enlevé du château pater-
nel par un de ses voisins, le seigneur de
Vatan, qui croyait avoir des motifs de
vengeance à assouvir contre son père.
Enfermé dans un cachot, l'enfant y
languit pendant plusieurs mois, tous
les jours menace de mort, mais mon*
trant une grande fermeté d'âme et se
livrant sans cesse à la prière ; c'est là
qu'il conçut la vocation religieuse.
Finalement, le château de Vatan fut
assiégé et pris, le seigneur décapité
en vertu d'un arrêt du Parlement, et
sa famille éteinte en sa personne. Dans
les chroniques de la province, ce dernier
épisode des guerres féodales dans le
Berry est désigné sous le nom de
Guerre de Vatan, Il en est fait mention
dans le Mercure Français, année 1612,
tome II. De plus, il a fourni un chapi-
tre à Georges Sand, dans son roman
intitulé : Les beaux messieurs de Bois*
doré,
Charles Robin (2" fils de Thomas),
vicomte de Coulogne, sgr de Bellai-
re, etc., fut envoyé en négociations au-
près de TEmpereur et des princes d'Al-
(I) Voir Tarlicle Sorrèze dans )a GaWa Chrit-
liana, de même que son oraison funrbre pro-
noncée en réglise de l'abbaye de Charonne,
le 15 mai i65i>, et dans laquelle il e^t longue-
ment parlé de ses aïeux. Ladite oraison funèbre
imprimés à Paris^ en un vol. in-S»
571
LB BULLETIN HÉRALDigUB DB FRANCS
• » •
lemag'ne, en 1620 ; plus tarJ, homme
d'armes de lacompag'uie d'ordouuaiice
du prince de Coudé, puis gentilhomme
servant du roi, puis capitaine d'une
compag'nie de chevau-lég-ers au rég-i-
ment de la Meilleraie. En 1639, eut
lieu en Lorraine la fameuse journée de
Saint-Nicolas pendant laquelle il com-
mandait les Enfants perdus ; il s'y dis-
tingua d'une façon si éclatante que le
maréchal de la ^leilleraie lui donna
Vaccolade^ rare honneur qui avait été
déjà une fois conféré à un des siens ;
plus tard, par lettres patentes de 1661»
Louis XIV confirma cette accolade
comme donnée par lui -môme. Par
arrêt jdu conseil du 13 décembre 1642,
le môme avait été déchargé de franc-
fief et, dans cet arrêt, est résumée
toute sa généalogie. Par te^^tament
de 1646| d'accord avec sa femme,
Françoise Heurtault, il substitua par
indivis à tous ses enfants et descen-
dants mâles la seigneurie et vicomte
de Coulogne^ avec tous les droits sei"
gneuriaux d'icelle^ quoiqu'il fasse pas-
ser le sol de ladite terre à l'un d'eux
seulement.
Marié en secondes noces en 1650 à
Antoinette de Montsaulnin, qui était
veuve de Gilbert de Rivière, sgr de
Riffardeau» il maria son fils Pierre à
Anne de Rivière, fille de celle-ci ; de ce
mariage fut issu Antoine-François
Robin de Belair, vicomte de Coulo^ne,
sgr de Châteaufer, etc., né en 1657,
chevalier de Saint-Louis, lieutenant-
colonel du régiment de Bassigny.
Obligé de quitter le service à cause
de ses blessures, il mourut pension-
naire du roi en 1722. Il avait épousé
en Bourbonnais, le 28 juillet 1698,
Marguerite Le Fer, fille de Charles Le
Fer, sgr de ChAteaufer, etc., qui lui
apporta cette terre eu dot. Eutre autres
enfants, il on eut :
1* François-Bal thazar Robin duSau-
2ay, vicomte de Coulonfne, né en 1700,
qui fut connu presque toute sa vie sous
le nom de M, du Sauzay* Cap:':.
au Royal-ariillerie eu 1739, pui» ■
valier de Saiut-Louiset lieutenant- .
nel d'artillerie, il avait assiste à dix-L .
sièges, aux batailles de Tont^-L
Raucou.x, etc. M. du Sauzay mouru*
Brunswick, le 29 novembre 17Ô7,
l'armée de Hanovre, victiaie d l.:
épidémie ; le roi fit des pensions \ r
veuve et à ses fillf s.
2« Charles Robin de Château:-:
II« du nom, vicomte de Coulogn^*, :
en 1703, était connu au service sous .
nom de chevalier de Châteaufer. L'a:
née 1757 le trouve chevalier de Sa:-:
Louis et lieutenant-colon^ 1 d'arlil.T
en Hanovre, à Tarmée du maréchal .
Richelieu, après avoir assisté aux ^.
ges de Philisbourg, Namur, Ber^'- .
Zoom, etc. Kn 1763, il était oo.^l
directeur de l'arsenal de Stra&bour^- •
peu après brigadier des armevs .
roi.
Au commencement de la gu^^-r
d'Amérique, lorsque Benjamin Fn:/
klin vint en France demander ai i*-
appui, M. de Châteaufer fut loin :
partager Tengouement général &: '
pour cette cause révolutionnaire •! .
il prévoyait dès lors les tristes co'^r;
quences politiques. Les commis.>a:r
américains, ayant pu obtenir de .m
toritc française qu'il leur serait fo:.::
des armes clandestinement, se prt^-.L
tèrent à Strasbourg pour se faire li-
vrer des fusils soi-disant de rebat .
devait contenir Tarsenal ; mais I*^ :.
recteur, ne voyant en eux que -
sujets rebelles à leur souveTaiu a>
lequel le roi de France était en y. \
refusa net de leur rien livrer. C-*
noble conduite lui valut la disg^rAc-
M. de Gribeauval, directeur génertu
rartillerio; il y perdît la croix d** r. ..
mandeur de Saint-Louis et le grH*i-
mareehal de camp qu*il était sur
point de recevoir Néanmoins, le r
pour montrer la haute estime <? . .
professait pour son caractère, le n^*:.'
j
573
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCS
574
ma inspecteur général de rartillerie.
M. de Châteaufer, mort à Paris le
3 février 1781, fut euseveli dans le
chœur de Téglise St-Gervais ; de sou
mariage contracté le 4 mars 1749 avec
Agrathe-Thérèse-Hermine Ogier (de la
famille des comtes dlvry), il laissa
une fille mariée à M. de Treffands»
grendarme de la garde du roi, et Charles
qui suit.
Charles • Jacques - Désiré Bobia de
Châteaufer, yicomte de Coulogne^ sorti
de récole militaire en 1768 avec la
croix de Notre-Dame du Mont-Carmel,
peu après aide de camp de son père,
était chevalier de Saint-Louis et capi-
taine d'artillerie au début de la Révo-
lution; il donna sa démission pour
rester fidèle au Roi. Nommé député de
la Marne au Corps législatif en 1809,
puis à la Chambre des députés en 1814,
la mort vint le fi^apper en 1817. Il avait
contracté alliance à Paris, le 25 avril
1788y avec Marie- Jeanne de Pinte ville,
fille de haut et puissant sgr François-
Antoine de Pinteville, chevalier, baron
de Cernon, maréchal héréditaire du
comté-pairie de Chftlons-sur- Marne,
etc., et sœur du baron de Cernon, dé-
puté de la noblesse aux Etats-généraux
de 1789.
De ce mariage furent issus : a. Char-
les, sous*lieutenant dans la garde im-
périale, mort dans la campagne de
Russie ; b. François, dit le vicomte de
Châteaufer, brigadier aux mousque-
taires noirs en 1814, puis capitaine de
cavalerie, mort en 1822 ; c. Jules, dont
l'article va suivre \ d. Maurice, capi-
taine d'artillerie, mort en 1833; e. Blau-
che, mariée & Alexis Hénin de Chérel,
ancien mousquetaire gris.
Jules Robin de Châteaufer» chevalier,
vicomte de Coulogne, né le 9 mars
1799, fut garde du corps du Roi en
1817, puis officier de cavalerie aux
chasseurs de la Sarthe; il fit, en cette
qualité la campagne d*£spagne en
1823, ayant sous ses ordres le marquis
de la Rochejaquelein, Il était capitaine
et sur le point d'être fait écuyer caval-
cadour du roi Charles X, lorsqu'éclata
la révolution de 1830 à la suite de la-
quelle il n'hésita pas à briser son épée.
Sacrifiant son avenir militaire pour ne
pas quitter le drapeau de ses pères, il
accomplissait un sacrifice plus héroïque
encore que ceux qui se font avec du
sang \ car il était de ceux qui s'accom-
plissent loin de l'odeur de la poudre,
loin dû fracas et de Tennivrement du
champ de bataille, tous les jours re-
nouvelles pendant de longues années
de silence et de noble obscurité.
Rentré dans la vie civile, M. de Cou-
logne avait fixé sa demeure en Berry,
au château de Prégirault qui lui pro-
venait en héritage des Robin du
Sauzay . Désormais à la campagne, une
nouvelle existence commence pour lui ;
voué à l'agriculture, aux améliorations
à la fois matérielles et morales du
pays, il consacra son temps au bien-
être des populations rurales qui l'envi-
ronnent. Successivement nommé maire
de Morlac, vice-président de la Société
d'agriculture du Cher, membre du
conseil général du département ; il est
maintes fois sollicité de se porter pour
la députation, honneur que sa modes-
tie lui fait refuser. Fondateur du jour-
nal le Courrier du Berry^ de même que
du collège libre de Chezal-Benoit, ins-
titution qu'il aidait à la fois de sa
bourse et de son infatigable activité,
il n'est pas une occasion de faire le
bien qu'il ait jamais laissé échapper.
Aussi, lorsqu'à l'âge de 82 ans, ce juste
fut enlevé à la reconnaissance de toute
la contrée, le 2 juillet 1880, on eût pu
à bon droit écrire sur sa tombe la
vieille formule dont il a été si souvent
abuâé : TransUt benefaciendo.
Le vicomte Jules de Coulogne avait
relevé le titre de Marquis de la Trem-
blaye, titre éteint en 1851 avec la
branche aînée des Robin, par la mort
d'Anne-Adrienne-Ernestine de Morta-
575
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
576
guBy marquise de Turin, fille unique
d'Eugrène Robin de la Tremblaye,
marquis de Mortagne. — Le 18 février
1828, il avait épousé à Orcenais^Eve de
la Cour et de ce mariage, en outre de
trois enfants morts jeunes, étaient is-
sus : A. Charles, que la mort vient
d'enlever ; B. Eve, veuve du comte de
Simony, ancien colonel de cavalerie;
C. Constance, mariée au comte de Cou-
zin de la Tour-Fondue.
Jean-Charles Robin de Chftteaufer,
marquis de la Tremblaye, vicomte de
Coulogne, né à Orcenais le 18 août
1830, fut le dernier rejeton de cette
race de chevaliers. Après de brillantes
études au collège Stanislas, son désir
le plus cher eût été d'embrasser la car-
rière des armes, comme tous ses aïeux.
Mais il était le fils d'un père, le neveu
d'un oncle, tous deux démissionnaires
en 1830, pour obéir à leurs convic-
tions ; tous deux exigèrent qu'il sacri-
fiât, comme eux, ses préférences pour
rester fidèle à son roi dans l'exil, et le
sacrifice fut consommé bien que son
cœur en saignât ! Attaché au ministère
des afiaires étrangères pour tromper
Toiaiveté, il y travaillait avec succès
depuis quelques années, quand, en
1860, La Moricière fit appel au dévoue-
ment de la jeunesse catholique pour la
défense du Saint-Siège contre la Révo-
lution. Charles de Coulogne brûlait
alors du désir de rejoindre l'élite dé la
noblesse française qui se pressait sous
l'étendard pontifical ; mais, là encore,
la voix impérieuse d'un père s'éleva :
N'ayant qu'un fils unique pour rtjetnn
de son nom, il n'entendait pas s'en
séparer. Et le fils, soumis, plia devant
la volonté paternelle. — Mais, à partir
de ce moment, sa carrière toute tracée
était celle du gentilhomme campa-
gnardr et cette carrière l'absorba tout
entier ; au lieu de se livrer, comme tant
d'autres, à la vie de luxe et de plai-
sirs parisiens que sa fortune lui per-
mettait, il resta établi au milieu des
champs, au château d'Orcenaîs ; il
n'eut plus, dès lors, qu'un souci, qu'un
labeur, celui de contribuer au bien des
campagnes et d'y propager les .bonnes
doctrines. Voué aux améliorations
agricoles, maire de Nozières, puis
d'Orcenais, il dota le pays de routes
dont le besoin s'y faisait sentir, de
même que d'un presbytère bâti à ses
frais et pour lequel il obtint de l'arche-
vêché de Bourges l'envoi d'un curé ;
président du comité catholique de
Saint-Amand, associé à toutes les bon-
nes œuvres pour lesquelles sa charité
était inépuisable» il ne négligeait au-
cune occasion de répandre partout ses
bienfaits.
Enfin, fondateur avec son père da
pensionnat des frères maristes deSaint-
Amand, en mémoire de sa sœur Marie-
Thérèze, dont cette institution porte le
nom, il n'épargna jusqu'au dernier
jour ni son zèle, ni les sacrifices pécu-
niaires sans cesse renouvelles. Grâces à
lui, dans un. vaste édifice bâti de ses
deniers, la jeunesse chrétienne de 1%
ville reçoit gratuitement le premier
des bienfaits : l'instruction primaire
donnée par des instituteurs chrétiens.
Sans nous appesantir sur ses œu-
vres, disons qu'en dehors des ques-
tions religieuses, le vicomte de Cou-
logne ne négligea aucune occasion de
lutter pour la cause de la justice et du
droit.
En 1862, k la mauifestation de Lu-
cerne, il allait présenter ses hommages
au prince exilé auquel il avait sacrifié
sa carrière et qui daigna l'accueillir
avec une bienveillance toute particu-
lière. De même, en 1883, quoique déjà
afiiiibli par la maladie qui le minait,
il fut du nombre des pèlerins de Go-
ritz pour aller s'agenouiller sur la tombe
de son roi.
Mais, ses convictions si fermement
arrêtées ne l'empêchaient pas d^ôtre
bienveillant et serviable pour tous ; du
moment qu'il y avait dans sa contrée
577
LE BULLETIN HâRALDIQUB DE FRANCE
578
une aide à donner, une misère à sou-
lagrer, il était toujours prêt à faire le
bien de tous, sans distinction de prin-
cipes ni d'opinion?. Aussi avait-il su
se concilier le respect de toute la popu-
lation du Berry, lorsque, le 14 avril
1880, Charles de Coulogne unit sa des-
tinée à Mlle Henriette de Cbantérac,
fille d'Âudoin de la Cropte, marquis de
Chantérac, et de Julie de Bassom-
pierre. Tout semblait lui sourire dé-
sormais, lorsque la oaissaûce d*un fils
vint combler ses vœux les plus chers,
et ce fils destiné à perpétuer son nom
reçut au baptême le nom de Jacques,
en mémoire de son aïeul mort en croi-
sade ; mais Tenfant fût enlevé par la
mort à Tâge de huit mois, après avoir
vu sa mère le précéder au tombeau.
Absorbé dans sa douleur, M. de Cou-
logfne y eût succombé si sa belle-sœur,
Mlle Louise de Chantérac qu'il épousa
le 22 septembre 1884, n'eût voulu se
faire sa consolatrice. Elle le rendit père
d'un deuxième enfant appelé aussi
Jacques, mort le lendemain de sa nais-
sance, et de trois filles, Henriette, Blan-
che et Françoise.
Mais^ frappé à jamais dans Tespoir
de son nom, dans l'avenir de sa race,
le malheureux père ne fit plus que
languir. Atteint de cécité, obligée de se
démettre de ses fonctions de maire
qu'il ne pouvait plus remplir, il était
miné par le chagrin et les infirmités
survenues. La vie, dès lors, ne fut plus
pour lui qu'un martyre supporté avec un
courage et une résignation toute chré-
tienne, bien qu'allégé par les caresses
de ses gracieuses enfants, par les soins
assidus d'une épouse qui a su pendant
des années être pour lui l'ange du dé-
vouement.
Enfin, le 10 août 1895, Dieu le rap-
pela à lui, et le dernier soupir du fils
des croisés s'exhala avec la devise
qu'il avait faite sienne :
In te, Domine, speravi, non confun^
dar in œtemutn.
La liguée des Robin, marquis de la
Tremblaye, vicomtes de Coulogne,
était à jamais éteinte dans son dernier
rejeton mâle !
Aux obsèques du défunt, une foule
compacte se pressait dans l'église d'Or-
cenais, trop petite pour la contenir.
Car leB petits et les humbles cou*
doyaient les plus grands, tous réunis
par un même sentiment de tristesse,
de respect et de vénération.
Après la cérémonie, le clergé, suivi
de la même foule et des habitants des
châteaux voisins, joint à celui de Pré-
girault qui était venu à sa rencontre,
a accompagné la dépouille mortelle au
cimetière de Saint-Loup, où le dernier
des Robin a été inhumé près des siens,
suivant ses dernières volontés.
Armes: Ecartelé, aux 1 et 4, de
gueules à deux clefs d'argent en sautoir^
surmontées d^une coquille de Saint^Jac-
ques du même métal et cantonnées de
trois trèfles d'or, qui est la Tremblaye ;
aux 2 et 3, d^or au chevron de gtieules
accompagné de trois palmes de sable ^
2 en chef et 1 en pointe, celles du chef
adossées^ qui est Coulogne.
Devise : Esse quam dici.
FAMILLE DE LA COUB
Eve de la Cour, mère du vicomte
Charles de Coulogne, était fille de
Charles de la Cour, chevalier, seigneur
d'Orcenais et de la Barre, ancien page
de Monsieur Comte de Provence, puis
officier au régiment de Provence, qui
mourut maire de Saint -Amand, en
1827. Elle était sœur de M. Hermès de
la Cour, gendarme de la maison du
Roi, ensuite capitaine aux dragons de
la garde royale, qui, rendu à la vie
privée par la révolution de 1830, s'a-
donna à l'étude et devint un helléniste
des plus distingués.
La famille de la Cour est originaire
de Lorraine, suivant la tradition, mais
fixée depuis plusieurs siècles en Berry .
579
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
La trisaïeule de M"« de CoulogTie était
une Vigrnole, d'une des premières mai-
sons de cette province, maison à la-
quelle appartenait Pierre de Vignole,
dit le chevalier la Hire^ le célèbre com-
pag^non de Jeanne d'Arc. C'est des
Vigfnole que provient la terre de la
Barre, apportée par Eve de la Cour
dans la famille Robin de Coulog*ne.
De même que celle des Robin, la
maison de la Cour est à présent éteinte.
D'azur^ d 3 tours d'argent^ 2 ei 1.
LA CROPTB DB CHANTBRAC
Les titres authentiques de la maison
de La Cropte, en Périgord, remontent
au milieu du xi* siècle. Son nom figure
au musée des croisades parmi ceux des
chevaliersquiontaccompagnéLouisYII
le jeune. Elle a formé plusieurs bran-
ches. L'une, celle de Lenquais, s'est
éteinte au commencement du xvi<* siè-
cle par l'alliance de l'héritière avec
Gilles de la Tour d'Auvergne, seigneur
de Limeuil. oncle du vicomte de Tu-
renne, duc de Bouillon.
Deux autres branches se sont for-
mées au milieu du xvi« siècle, celle de
Bourzac et celle de Chantcrac-Beauvais.
La branche de Bourzac, récemment
éteinte, a donné un évéque-comte de
Noyon, pair de France, en 1733. Du
rameau de Saint-Abre sont nés : Jean
de la Cropte, marquis de Saint-Abre,
lieutenant général, tué avec son fils, le
comte de Rochefort, à la bataille de
Sintzheim, en 1674 ,inscrit aux tables
de bronze du musée de Versailles,
parmi les guerriers célèbres ; et Louise
de la Cropte, marquise de la Mothe-
Fénélon,mère de l'archevêque de Cam-
brai. Lo marquis de Bourzac fut admis
à monter dans les carrosses du Roi.
La branche de Chantérac, aujour-
d'hui seule existante, a fourni un
grand nombre d'officiers distingués.
Uranie de la Cropte de Beauvais-Chan-
térac, épousa, en 1680, Louis-Thomas
de Savoie, comte de Soissons. La v*
comtesse de Coulogne est fille do 1^5^**
quis de Chantérac et de Jolie de B-.-
sompierre, dernière et unique heriv-.:
de ce nom illustre, La marquis*' :
Chantérac a eu pour mère Claire- F
selyne de Villeneuve de Veoc**,
cette antique maison à laquelle app^^i-*
tenait Romée de Villeneuve, gra^ .
sénéchal de Provence, qui fut le ne.:.-
ciateur du mariage de Marg'aerite :
Provence avec Saint-Louis ; et y r
aïeules madame de Sévignè et sair*
Jeanne-Françoise de Chantai.
Outre les alli inces déjà mention *.- «
de Savoie, la Tour d'Auvergne, Fe: -
Ion, Bassompierre, la maison d^
Cropte en a contracté d'autres ave** :
familles de la plus haute noblesse, t-
les que La Rochefoucauld, Durf -
Bourdeille, Taillefer, etc.
If azur ^ d la bande d'*or^ aceompn r
de deux fieurt de lys du même^ F un-
chef j Vautre à la pointe de /%vi/.
Vte de S.
DURFORT
DIRAS, LORQB, civRAC, ao;ssu:i.. >
I.ÈOBARD
(SHtte)
BRANCHK DB LORQK
XV. — Guy-Anselme de Durfart. r
à Duras le 22 août 1630, duc de Lo-.:
Quintin, maréchal de France, cli'.v-
lier des Ordres du roi, capitaine i\e ?-
gardes du corps, gouverneur de L r-
raine, mort en 1702. Il avait ép. Ge: .'
viève Frémont, fille de Nicolas, -«'
d'Auneuil, de Baudainville et de I -
minois, grand audiencier de FraL :
secrétaire du Conseil, puis garde •'
Trésor royal, et de Geneviève Dam :.
dont il eut : 1. Guy-Nicolas, qaî m.!*
2. Geneviève, mariée le 8 avril If».:.
Louis duc de Saint Simon III* dn u y
pair d(î France, chevalier des Orir -
du Roi, grand d'Rspagne dp !
581
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
582
cleisse, le célèbre auteur des Mémoires ;
3 Geneviève- Marie, mariée le 21 mai
1695, à Antoine 'Nompar de Caumont,
duc de Lauzun, marquis de Pnygui-
lliein, capitaine des gardes du corps du
roi et des cent gentilshommes au bec de
corbin, chevalier de Tordre de la Jar-
retière ; 4. Elisabeth-Gabrielle, abbesse
d'Andrezy; 5. Claude - Suzanne-Thé-
rèse, abbesse de St-Amant, de Rouen ;
0. Louise- Gabrielîe, morte supérieure
du couvent de Sainte-Marie de Chail-
lot.
XYI. — Guy-Nicolas de Durfort, duc
de Quintin-Lorpre, ôp. 1° le 4 déc. 1702
Oeneviève-Thérèse Chamilîart, fille de
Michel» ministre-secrétaire d'Etat, con-
trôleur général des finances, comman-
deur des Ordres du Roi, et d'Elisabeth-
Thérèse de Rebours ; 2*^ le 14 déc. 1720
Marie-Anne -Antoinette de Mesmes,
fille aînée de Jean-Antoine, premier
président du Parlement de Paris, et de
Marie-Thérèse Feydeau de Brou. Il eut
du premier lit : 1. Guy-Mic)iel, qui
suit ; 2. Louis, duc de Lorgne, lieute-
nant général des armées du roi, en
1748, ép. le 26 février 1737 Marie-Mar-
guerite-Reine de Butault de Marsan,
en Bretagne, dont il eut : a. Guy-Au-
(çûste, mort jeune; b. Guy-Michel,
mort jeune ; c, Guyonne-Marguerite-
Philippine, mariée en 1754 à Renaud-
Gésar-Louis de Choiseu), fils aîné du
duc de Praslin, colonel du régiment
de Poitou, ambassadeur à la cour de
Naples; 4. Adélaïde-Philippine, ép.
le 5J2 mai 1762 Jean-Laurent de Dur-
fort-Civrac, comte de Lorge, titre qu'il
a pris en faveur de son . mariage avec
la permission du roi), fils de Tambas-
sadeur de France à Vienne. Jean-Lau-
rent a été Fauteur de la branche des
ducs de Lorge d'aujourd'hui. (V. plus
loin.)
XVIL — Guy-Michel de Durfort,
duc de Lorge et de Randan, né en 1768,
chevalier des Ordres du roi en 1745,
gouverneur du Château-Trompette à
Bordeaux, lieutenant général du comté
de Bourgogne en 1733, maréchal de
camp en 1740, lieutenant général des
armées du roi en 1745, puis comman-
dant en chef, mort à Courbevoie le 6
juin 1773 ; ép. le 13 juillet 1728 Elisa-
beth-Philippine do Poitiers-Rye, fille
unique, née popthume de Ferdinand-
Joseph de Poitiers de Rye d'Anglure,
dit le comte de Poitiers et de Neufchâ-
tel, 2tc., et de Marie-Geneviève-Ger-
trude de Bourbon -Malause, dont : Marie-
Geneviève mariée le 18 février 1751 avec
le duc de la Trémoïlle, sans enfants.
ijR. DE civRAC, aujourd'hui lorgk
XI. — Jean de Durfort, sgp de Ci-
vrac, quatrième fils de Jean, sgr de
Duras, et de Jeanne Angevin, fut apa-
nage par sa mère de la seigneurie de
Civrac moyennant la renonciation aux
autres droits dans la succession de ses
père et mère. Il ép. le 16 septembre
1524 Louise, dame de Gastelbajac, fille
de Gaston et de MargueritedeMonlezun,
dont il eut : 1. Jean-Claude, qui suit ;
2. Jacques, baron de Castelbajac, de
Montastruc, ép. Catherine de Castelnau
deChalosse, auteur d'un rameau éteint
au commencement du xvni* siècle,
maintenu dans sa noblesse par juge-
ment de M . Laugeois le 26 janvier 1695 ;
3. François, mort sans enfants.
XII. — Jean-Claude de Durfort, ba-
ron de Civrac, chevalier de l'Ordre du
Roi en 1564 ; avait ép. le 17 septem-
bre 1553 Madeleine d'Aydie, fille de
Geoffroy, sgr de la Guitinière et de
Cécile de Rodarel de Fressinet, dont il
eut : 1. Geoffroy, qui suit ; 2. Charles,
marié à Jeanne de Lannes, fille d'Odet,
sgr de Bouilh et N... de Maurat, dont
un fils, Geoffroy, baron de Cuzaguez,
marié en 1627 à Lucie de la. Rochefou»
cauld, fille d'Isaac, baron de Monten-
dre, et d'Hélène de Fonsèque ; Geoffroy
mourut peu de temps après son ma-
riage et sa veuve se remaria le 22
583
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
584
avril 1630 à César de Costentin,
comte de Fismes et de Tourville, mort
en avril 1647 ; 3 et 4. François et An-
toine, morts sans postérité ; 5. Cécile,
mariée le 13 juin 1592 à Pons de Pons,
sgT de Bourg" Charente et de Brosses ;
6. Françoise, mariée à N..., sg*r de
Courras.
XIII. — Geoffroy de Durfort, baron de
Civrac, chevalier de TOrdre du Roi, ép.
le 30 juillet 1589 Margfuerite de 1 Isle,
fille de Gaston, sg:r de la Rivière et de
la Lande, et de Bonaventure de Lur,
dont il eut : 1. Charles, qui suit;
2. Madeleine, baronne de la Lande,
ép. le 29 octobre 1633 à Bordeaux Gas-
pard de Courtenay, sgr de Bleneau, de
Neufvy, de THermite et de Plancy,
fils d'Ëdme et de Catherine du Sart.
XIV. — Charles de Durfort, baron
de Civrac, sgv de la Lande, de Rigraud
et de Villemartin, capitaine de cheirau-
légers en 1623, mort en 1626, avait
ép. le 12 janvier 1622 Eléonore de Cal-
vimont, fille de Léon, conseiller au
Parlement de Bordeaux, et de Margue-
rite de la Lande, dont il eut :
XV. — Jacques de Durfort, marquis
de Civrac en Bazadois, obtint Térection
de la terre de Civrac en marquisat par
lettres patentes du mois de décembre
1647, sénéchal et g-ouverneur de Baza-
dois le 25 janvier 1655 ; il ép. le 11 dé-
cembre 1642 Henriette de Jaubert de
Barault, fille d'Antoine, sénéchal de
Bazadois, gouverneur du comté de
Foix et de Claude de Saulx-Tavannes,
dame de Mirebel, dont il eut : 1 . Claude,
qui a continué la descendance et qui
viendra après son frère Aimery, dont
la postérité s'est éteinte après deux gé-
nérations ; 2. Charles, dit le marquis
de Civrac, marié à Angélique Acarie,
dame du Bourdet, dont : Henriette-
Françoise, mariée le 20 mai 1721 à
Charles-Louis-Auguste Fouquet qui
fut depuis le maréchal duc de Belle-
Isle, sans enfants ; 3. Aimery, qui
viendra avant son frère ; 4. Mar-
guerite, mariée à Jausserand, mar-
quis de Génissac; 5. Marthe, ma-
riée à Ezéchiel de Mélac, lieutenant
général des armées du roi, gouver-
neur de Landau ; 6 et 7. deux filles re-
ligieuses.
XVI. — Aimery de Durfort-Civrac,
comte de Blanzac, baron da la Lande,
sénéchal de Bazadois, ép. en 1723 Ga-
brielle de Saint-Maure, fille de Guy et
de Louise-Thérèse des Porcellets de
Maillane, dont :
XVII. — François-Aimery de Dur-
fort, comte de Blaignac, appelé le
marquis de Civrac, un des nienins de
M. le dauphin, 1772, colonel au régi-
ment d'Aunis, puis colonel-lieutenant
du régiment Royal des vaisseaux du
roi, brigadier d'infanterie, maréchal de
camp, ép. le 14 mai 1747 Marie-Fran-
çoise de Pardaillan de Gondrin d'An-
tin, fille aînée du duc d'Antin, pair de
France, et de Fraucoise-GilonDe de
Montmorency - Luxembourg, dont il
eut : 1. Venant-Aimeric-Louis-Henri,
né en 1751, maréchal de camp eu 1788,
décédé en émigration ; 2. Amable-Cé-
cile, née en 1757, mariée avec Armand-
François Hennequin, marquis d'Ecque-
villy, piir de France, lieutenant géné-
ral des armées, etc.; 3. Louise- Adé-
laïde-Victoire, mariée à Charles-Gas-
pard, marquis de Clermont-Tonnerre,
capitaine au régiment du Roi, cavale-
rie, maréchal de camp, petit-fils du
maréchal, fusillé à Lyon en 1793;
4. GiletteFélicité-Emilie-Louise. ép.
Antoine-LouîsrClaude d'Kstutt deTra-
cy, colonel d'infanterie, pair de France,
membre de l'Académie ifrançaise ; 5. An-
gélique-Victoire, ép. Henri-Georges-
César, comte de Chastellux.
Jacques-Henri de Durfort, chevalier,
sgr, comte de Civrac, fils de N... de
Durfort et d'Elisabeth de la Porte de
Puyferrat (dont on ignore la jonction
avec les précédents) ép. Marie-Fran-
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
586
^oîse de Calvimont, et vivait en 1737.
L)e ce mariag-e sont issus :
1 - Henri-Joseph, vivant en 1737.
2- Jean-Laurent, vivant en 1737.
3. Marie, ép. le 25 avril 1737 Pierre
Je la Porte, chevalier, sgr de Puy fer-
rat et deLastourSjfilsde Charles-Joseph
sgT de Beaulieu et de Puyferrat et de
Françoise de Fayoîle.
XVI 6<«. —Claude de Durfort, dit le
comte de Civrac, sénéchal deBazadois,
ép. Marguerite de Carie, fille de Jean,
écuyer, sgrdu Trajet et de Galiotte
d'^Aubèze, dont il eut : 1. Jacques, qui
suit ; 2. le comte de Durfort, exempt
des grardes du corps, puis aide major-
g-enéraldela maison du roi; 3. N..,
mariée vers 1758 à Ferdinand, comte
de Grammont, en Franche-Comté, ma-
réchal de camp.
XVlI. — Jacques de Durfort, dit le
marquis de Durfort-Civrac, puis ap-
pelé duc de Civrac, colonel du rég-iraent
de Royal-Vaisseaux, ambassadeur de
France à Naples, puis en 1766 à Vienne
auprès de l'Empereur et de l'Impéra-
trice reine de Hongrie et de Bohême,
chevalier des Ordres du roi, 1776, avait
ép. N.. de la Faurie, fille de Jean-
Baptiste, conseiller au parlement de
Bordeaux, et de Marie de Lageard de
Cerval, dont il eut :
1. Jean-Laurent qui suit ;
1. N..., mariée le 15 mars 1760 à N...
de Donissan marquis de Citran, colonel
aux grenadiers de France, présentée à
la cour le 2 avril 1764 ;
3. Jeanne, mariée le 17 juin 1765 à
Louis- Marie- Joseph de Lescure, baron
de Ste-Flère, de Valderies, etc., mous-
quetaire du roi de la première compa-
gnie, mort en 1784, dont: Louis-
Marie, marquis de Lescure, illustre
chef de la Vendée, mort de sa blessure
après la bataille de Cholet, le 3 novem-
bre 1793 ; il avait épousé sa cousine
Marie- Louise -Victorine de Donissan
de Citran, auteur des Mémoûrs sur la
Vendée, remariée en mars 1802 à Louis
du Vergier marquis de la Rochejaque-
lein, frère de Henri, le célèbre héros
vendéen.
(A suivre J
L. R.
Notes d'État' civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS DE SEPTEMBRE
BT RAPPBL DBS MOIS PRàcéDBNTS
Gustave de la Croix de Ravignan,
ancien officier de cavalerie, troisième
fils de Marie-Raymond-Gustave de la
Croix baron de Ravignan, maître des
requêtes, sénateur des Landes et
conseiller général, né en 1830, décédé
le 2 décembre 1891, marié en 1856 à
Marie-Gasparine Devienne, déccdée en
1874, avec Pauline Mame, fille de Paul
Marne et de M"« Mame née Dalloz.
Le mariage a été célébré le 6 juillet
en réglise métropolitaine de Tours.
La bénédiction nuptiale a été don-
née par M. Tabbé Chesnelong.
*
Les témoins étaient, pour le marié :
le duc de Brissac et M. Devienne, son
oncle; pour la mariée : son frère,
M. Edmond Mame, et son oncle,
M. Albert Ramel.
Le marié est le petit-fils de Jean-
Hippolyte la Croix de Ravignan, baron
de l'Empire par décret impérial du
23 mars 1814, capitaine aide de campdu
général de Flahault ; officier de la Lé-
gion d'honneur, né en 1791, décédé en
1873, frère du célèbre prédicateur
l'abbé de Ravignan, de la compagnie
de Jésus. L'un et l'autre étaient t.'j de
587
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANGE
Bernard-Paul-Pierre la Croix de Ravi-
frnan et de Catherine-Rose-Henriette
Mel de Saint-Céran, qui était fille d'un
receveur général des finances du bu-
reau des trésoriers de France de la
généralité de Montauban.
Le baron de l'empire, neveu de la
maréchale £:;elmans, appartenait à
une ancienne famille de fiayonne qui
avait acquis la terre de Ravignan au
commencement du xviii^ siècle ; il ép.
Marie-Claire-Pulchérie Navarre, dont il
eut : 1. Marie-Raymond- Gustave, qui
suit; 2. Xavier» marié et père de :
a. Paul; b, Henri; c. Marie-Antoi-
nette ; 3. et une fille, mariée en 1860 à
André Devienne.
Marie-Raymond-Gustave de la Croix,
baron de Ravignan, ép. Marie-Gaspa-
riue Devienne, dont il eut : 1. Jean-
Marie - Xavier , baron de Ravignan,
conseiller général des Landes, né en
1858; 2. Raymond; 3. Gustave, le nou-
veau marié ; 4. André.
(V. V Armoriai du premier Empire^
par le v*« Révérend, t. m, p. 17.)
J^miVeV-Marie-Josèphe de la Croix de
Ravignan, sœur de Bernard -Paul-
Pierre, née à Rayonne le 9 mai 1788,
ép. le 4 février 1808 Remy-Joseph-Isi-
dore comte Exelmans, né en 1775, pair
de France, maréchal de France en 1851,
sénateur grand chancelier delà Légion
d'honneur.
Uaxur^ à la croix <Por cantonnée de
quatre roses de même.
Charles-Joseph Blanc de Lanautte,
vicomte d'Hauterive, ancien secrétaire
d'ambassade, fils de Auguste-Maurice
comte d'Hauterive, décédé, et d'Alix-
Marie- Adrienne de Nédonchel, décédée,
veuf de Rosa Davis, avec Marie-José-
phine Livingston, veuve de N...Cam p-
boll-Boyd.
Le mariage a été célébré à Paria dans
le courant du mois de juillet.
Alexandre -Maurice Blanc de L--
nautte, chevalier, puis comte de 1 K:i-
pire sous la dénomination d'Hauttr:
par lettres-patentes de 1808 et de Ib
né en 1754, garde des archives des r -
lations extérieures, conseiller d'Etat -
membre de Tlnstitut, commandeur
la Légion d*honneur, mourut en 1k
sans postérité instituant pourheriti -•
ses deux neveux : 1. Pierre - Lou -
Auguste-Bruno ; 2. Maurice-Brano.
Pierre-Louis -Auguste -Bruno Bi-
de Lanautte, comte d'Hauterive, --
puté de la Drôme en 1840; direct- .
aux affaires étrangères, mort à Pau - 1
1870, fut autorisé en 1828 à ajoute: ^
son nom celui d'Hauterive; il était l-
de Joseph Blanc de Lanautte, lieuf-
nant de roi, chevalier de Saint-Loi. i.
11 ép. sa cousine Mélanie Blanc de L^
nautte dont il eut deux enfants : 1. A :-
gnste- Maurice, marié 1» en 184*2. ;.
Alix de Nédonchel ; 2* en 1867 à i
princesse Adèle DondoukoffKorsak -"
sans enfant ; il eut de son premier r .v
riage : a. Auguste-Henri, comte d'Iî -
terive, ancien secrétaire d'ambas^a:
marié en 1869 à Hélène-Elisabrth :
Staal; 6. Charles-Joseph, le ma-; .
veuf de Rosa Davis, dont : Maur •
Thomas-Edward; c. Albert-Mauri- .
officier d'infanterie ; 2. Marie-An^» . -
mariée en 1848 à Louis-Aug-ust»- .
Villecot de Rincquesen.
Maurice -Bruno baron d'Hauteri»
frère de Pierre-Louis-Auguste, fat ^:-
sul général de France; il ép. !• -•
1838 N... Lacathon de la Forest; 2* ".
1846 Augustine-Marie-Caroline La*-
thon de la Forest, sa belle-sœur, d. *
il eut :
1. Auguste-Etienne, baron d'Ha::-.
rive; 2. Louisa, mariée à Ge^irpT-
Raynaud ; Inès, mariée à M* Berthul .:
4. Renée.
(V. V Armoriai du premier E» p
par le vicomte A. Révérend, 1. 1, p. 'j^
Parti : au î^, écariel^ en sautoir d - -
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANGE
590
//^Ttt et cTasur; au -8*, de gueules au
cygne d* argent.
«»MM>»WM«<M»»»<MM>^
Joseph d'OzoQville, fils de Henri-
Marie-René d'Ozonville, décédé, et de
Pauline de TËstourbeilIon, avec Su-
zanne Bouët-Willaumez, fille du comte
René Bouët-Willaumez et de la com-
tesse née Desmoutis.
Le mariafife a été célébré à Vannes
dans le courant du mois d'août,
La famillç d'Ozonville ou d'Ozou-
ville, originaire de Normandie, était
représentée en 1789 aux assemblées de
la noblesse du bailliage secondaire de
Saint-Sauveur le Vicomte par Louis-
François d'Ozou ville, officier descanon-
niers gardes côtes et par Jacques-Ân-
dré-François d'Ozonville, chevalier,
sieur du Mesnil. (Catalogue^ p. 58.)
Le chef actuel de la famille est Al-
pUonse-Marie-François d'Ozonville, au
château de la Roche -Picbeiner, par
Moussurs (Mayenne}, marié à Marthe-
Marie-Marguerite de Tigné, qui a trois
frères : 1. Henri -Marie-René, le père
du nouveau marié ; 2. Xavier-Marie-
Georges ; 3. Stanislas-Marîe-Jean ; et
deux soeurs : Marie-Lucie-Constance,
mariée à Armand-René de Crochard ;
Isabelle-Marie-Mathllde, mariée à Char-
les de Croze de Clesme.
De gueules^ à la pile d*argent accostée
de six losanges de mémen
(Y. pour la notice sur la famille
Bouët^WilIaumez, le Bulletin de 1888,
col. 116.)
De gueules^ au vaisseau habillé et
f'quipt* émargent, entouré cTiin cercle
divisé d'^or; au chef d'or^ chargé d*une
épée de sable et d'une ancre d'argent
posées en sautoir.
Devise : Consilio manuque.
MMWWWM^^>^^»WW^
Alduin-Wlgrin marquis de Taillefer
et de Emma-Félicie de Tailhardetde la
Maisonneuve, décédés.
Le mariage a été célébré le 3 sep-
tembre en réalise Saint-Pierre de Cob
(Dordogne). La bénédiction nuptiale
a été donnée par M. Tabbé de Vareil-
les-Sommyères, grand vicaire du dio-
cèse de Poitiers, parent du marié.
Les témoins du marié étaient : le
marquis de Maillard-Lafaye et le comte
Roger de Galard-Béarn ; ceux de la
mariée : M. de La Chapouiie et le
comte de Lestang.
(V. pour la maison de Maillard de la
Faye et de la Combe, en Périgord, le
Bulletin de 1893, col. 561.) '
D^azur, d trois pommes de pin d'or^
posées 2 et î.)
(V. pour la maison de Taillefer, en
Périgord, le Bulletin de 1894. col.
284-288.)
De gueules^ à un bras vêtu d*argent
mouvant du canton dextre, tenant une
épée du même montée d'or et oisant sur
une barre de fer de sable^ posée en barre
et accompagnée de deux étoiles d'or
(aliàs, deux molettes d'éperon à 8 raisj^
une en chef et Vautre en pointe.
«■^^«.^^^^^^www»
Le comte Oeorges de Maillard, comte
d'Hust et du Saint-Empire, avec Ma-
deleine de Taillefer, fille unique de <
Marie-Léon-Gcor^M Espéronnier, doc-
teur en droit, avocat à la cour d'appel
de Paris, fils de M. Roger Espéronnier,
ancien chef de division à Thôtel de
ville de Paris, chevalier de la Légion
d'honneur, et de N... de Grolée-Viri-
ville, décédée, avec Marie-Ma'leleine
Imbert de Trémolles, ou de TrémioUes.
Le mariage a été célébré le 3 septem-
bre à la cathédrale de Moulins (Allier).
Les témoins du marié étaient : MM.
Edgard Espéronnier, son frère, et Fran-
çois Davand, son cousin germain, qui
remplaçaient son oncle, le marquis de
Ripert d'Alauzier, et son cousin,
M. Fernand de Ramel, député du Gard,
empêchés au dernier moment de venir
à Moulins ; ceux de la mariée étaient :
591
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
5:'
MM. Thomas des Colombiers de Bois-
inarinaia (Marie - François - Gabriel-
(jtiorges) et Marie-François-Gabriel de
(>hampig'ny, propriétaire à Trevol, ses
oncles.
Le marié est le petit-fils d'un prési-
dent de chambre à la cour d'appel de
Montpellier et le petit-neveu du gé-
néral François - Dominique - Victor-
lîdouard Er-péronnier, qui fut député
de l'Aude, maréchal de camp, com-
mandeur de la Lég-ion d'honneur le 27
février 1850.
La famille Imbert de Trémiolles est
originaire d'Auvergne. Kl!e s'est divi-
visée en plusieurs branches dites de
Montruflfet, du Chemin, de Trémiolles,
de Viverols. La branche dlmbert de
MontrutFet dont elle serait issue a pris
part en 1789 aux assemblées de la no-
blesse.
Vazui\ au chevron d'argent^ accom^
pagne' de deux têtes de lion arrachées
d*or et d^une gerbe de hlv en pointe de
même ; au chef cousu de gueules, charge
de trois étoiles d'or.
^W^^^^I»«<^^^^^«MM
Henri de Roffignac, fils puîné du
cbmte René-Joseph- Astier de Roffignac
et de Marie-Théodule de Villelume,
avec Marie O'Callaghan, fille de Luc-
Auguste O'Callaghan et de Camille-
Julie-Irène de Vathaire, décédée.
Le mariage a été célébré le 11 sep-
tembre à Paris.
Le marié appartient au rameau de la
branche de Sannat établie dans la
Haute Marche dont le chef est Gédéon,
marquis de Roffignac, né en 1852, fils
d'Albéric marquis de Roffignac et de
Laurence Drouillard de la Marre.
(V. le Bulletin de 1894, col. 116.)
D^or^ au lion de gueules.
Devise : Premier chrétien du Limou-
sin.
tf>^^*M*»^^^ft0*0>a*t^^
Paul de Croismare, ou Groixmare,
fils du comte Eugène de Croismare et
de Victorine Patouillet de Deservillicr?
avec Mlle Pauline Fisler,
Le mariage a été célébré le 12 s :-
tembre à Courbe voie (Seine),
Cette maison originaire de Norman-
die est comme depuis le xi« siècle, ■ :
par filiation suivie depuis 1270. Elle t
été maintenue dans sa noblesse dV\*
traction en 1666. Par lettn^s paient s
de 1767 elle a obtenu le titre de mar-
quis et a été trois fois admise aux
honneurs de la cour en 1775, 83 et si
Elle a également marqué dans le cler-
gé par un archevêque de Rouen • i
1482, dans Tarmée par quatre officie:':
généraux, grand croixet commandeur-
de Saint-Louis ; dans la mag'istratur
par un président de Téchiquier, un s :
parlement et trois premiers présideot?
de la cour des aides de Bouen e:
dans Tordre de Malte par six chevs*
liers.
Elle s'est divisée en plusieurs bran-
ches ou rameaux. Le père du mar>
est le chef du troisième rameau. Il a
deux enfauts : 1. Paul, le nouveau
marié ; 2. Eugénie.
D'azur^ au léopard d*or passant.
Supports : Deux sauvages.
Cimier : une tête de léopards
mt*0^^*^^f*0*^0»f*^^
.4 ^din-François- Jean-Marie marqui>
de Sélouy, sous-lieutenant au 11* oui*
rassiers, fils d*Âlain-Paul-Mar|^uerite-
Raoul Le Chartier marquis de Sédonv
décédé en 1892, et de Jeanue^Marie
Virginie de Nugent, avec Marie*Jo5e-
phine-Ernestiue-Louise-Madeleine di
Bremond d'Ars, fille de Eusèbe-Fran*
çois, vicomteEusèbe de Bremond dWrs,
décédé, et de Jeanne-Louise- Marie*
Hénriette-Berthe-lsabelle de Mou^'^iv
Le mariage a été célébré le 15 sep*
tembre à Paris.
(V. pour la notice sur la famille Le
Chartier de Sédouy, originaire de N\>r*
mandie« où elle a été maintenue en
93
LB BULLETIN HéRALDIQUB DB PRANCB
594
666, le» Bulletins de 1887, col. 220;
892, col. 48.)
L.e marié a une sœur Marguerite,
Qariée à Louis Michel de Montuchon,
lont : Pierre, Antoinette et Camille.
lyazHr^ à la fasce alésée d*or^ soute'
ut rit deux perdrix du méme^ accompa-
frtre en pointe d*un tronc d*olivier^
ettillé de chaque côté de trois feuilles
lussî d^or.
La mariée a un frère, le vicomte
3ruy de Bremond d'Ars, marié à Marie-
Vladeleiae Roullet de la Bouillerie et
ieux sœurs.
(V. pour la notice sur Bremond
l^Ars en Saîntonge, les Bulletins de
1890, 1892 et 1893.)
UT azur ^ à V aigle éployée d^or^ languée
de gueules.
Devises : In fortuna virtutem ; —
Xobilitas et virtus\ — Virtutem ars,
virtute Mars.
WM^^^^^^^^^tMMM^
Paul d'Allemagne, camérîer de S. S.
Léon XIII, fils de Léon d'Allemagne et
de Camille Mornay, décédée en 1882,
avec Aline d'Abbadie d'Arrast.
Le mariage a été célébré le 23 sep-
tembre à Saint-Jean-de-Luz.
Balthazar d'Allemagne ép. Marie
La Salle et en eut :
Claude d'Allemagne [aliàs Dallema-
gne), né à Peyrieux dans la Bresse le
8 novembre 1754, aïeul du marié ; il
fut général de division en 1796, baron
de TEmpire du 19 juin 1813, et mourut
le 27 juin de la même année. Engagé
volontaire en 1773 ; sous-lieutenant au
régiment de Haynaut en 1791, il fut
nommé chevalier de Saint-Louis le
10 juin 1792; il avait fait les campa-
gnes d'Amérique de 1777 à 1783, sous
le comte d'Estaing. Sorti des cadres de
Vaucienoe armée ses talents militaires
lui assurèrent un avancement rapide
dans les rangs de l'armée nouvelle ; il
fut lieutenant le 19 juin 1792, capitaine
le 25 septembre suivant, chef de ba-
taillon devant Toulon en 1793, général
de brigade en 1794 et général de divi-
sion le 28 thermidor an IV.
Réformé à cause de ses blessures il
fut nommé par le Sénat député au
corps législatif; il reprit du service en
1807jusques en 1810 et fut nommé
commandant ou commandeur de la
Légion d'honneur et, comme nous
l'avons dit, baron de l'Empire quel-
ques jours avant sa mort. Il avait
épousé Jeanne-Christine Gaudet dont
il eut de ix enfants. Son titre fut con-
firmé en 1817 en faveur de son fils
aîné. Clément, et déclaré héréditaire
dans la postérité du général.
Clément d'Allemagne étant mort sans
alliance en 1824 le titre fut recueilli
par Claude son frère, né en 1804, ma-
rié à Marie-Francoise-Hermance de
Jullien de Villeneuve, dont il eut :
1. Abel, baron d'Allemagne, lieute-
nant des mobiles de l'Ain en 1870-1871,
marié en 1860à Marie de Mayol de Lupé,
décédée en 1870, dont : a, Marcel ; b.
André ; c. Jeanne ;
2. Paul-JeanFrancois-Anthelme, an-
cien cfficier de cavalerie, marié en 1866
à Marie Maupetit, décédée' en 1892,
sans postérité ;
3. Julien, marié : 1° en 1864 à Marie-
Thérèse Dumolard de Bonviller; 2° à
Louise du Pont de Romémon ; il a du
premier lit : Louise, mariée en juin
1886 à Henri d'Orival de IMserey ;
4. Léon, n^arié en 1861 à Camille
Mornay, déccdée en 1882, dont : a. Al-
bert, décédé en 1889 ; b, Paul, le marié ;
c. Jeanne, déccdée en 1891 ; d. Mar-
the ; e. Marie-Thérèse.
(V. Histoire de V Ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis^ par A. de Mazas
et Th. Anne, t. III, p. 423 ; — Armoriai
du premier Empire, par le Yte Révé-
rend, t. I, p. 7.)
Coupr : au /«^, pi9*ti d'azur^ d la tour
crénelée de trois pièces d'or, ouverte,
ajourée et maçonnée de sable^ et des ba-
595
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
rons militaires ; au 2, cPor, au pont de
sable de quatre arches ioulenu d*une rt-
vière en Champagne de sinople,
(V. pour la famille d'Abbadie d'Ar-
rast, du pays basque, le Bulletin de
1894, col. 295.)
Ifazur^ fràtti* â^argent^ à la fasce
d'hermine brochante sur le tout.
Devise : Quis ut De us.
^Mtf^^tf^^M^^M^^^AA^
Marie- Alexandre-Clet -Jean Picot de
Moras, lieutenant au 23'' bataillon des
chasseurs alpins, fils de Marie-Paul-
Etienne vicomte de Moras, ingénieur
des constructions navales et de la vi-
comtesse née Desmousseaux de Givré,
avec Marie-Clémence-Anne-Charlotte
fille d'Alexandre-Eilouard-Marie Che-
rade comte de Montbrou et de Marthe-
Clémentine-Zéphyrine Kenaud d'Aves-
ne des Meloizes.
Le mariage a été célébré le 23 sep-
tembre au château de Buzey, (Cha-
rente-Inférieure).
(V. le Bulletin de 1888, col. 45.)
Le marié est l'arrière petit fils de
Joseph Picot comte de Moras, officier
de dragons, tué à Eylau, le 7 février
1807, qui eut deux fils :
1. Anne - Charles - François - Xavier,
qui suit ;
2. Albert, baron d'Aligny, marié à
Mlle d'Hangouwart d'Aveliu, dont
postérité.
Anne-Charles-François-Xavier Picot,
comte de Moras, sous-intèndant mili-
taire, officier de la Légion d'honneur,
chevalier de Saint-Louis, décédé en
1844, ép. N.. dont il eût deux fils : 1.
Anne-Philippe, dont postérité ; 2. Ma-
rie-Paul-Etienne, vicomte de Moras,
ingénieur de la marine, directeur des
constructions navales, père du marié.
D'or^ au chevron d'azur accompagnr'
de trots falots du nu'me alUnnés de
gueuler.
Devise : StUlm eœtinguii.
La famille Chérade de Mon*' :
dans la province d'Aunis, g-éu^ri
de la Rochelle, était représentée a.
assemblées delà noblesse en ITbi' :•.'
Etienne-Louis Chérade, comte de M.,
bron, exempt des cent Suisses de
garde de Monsieur, fils d*£titL:
Pierre Chérade, comte de Mont';..
capitaine conservateur des ch&âscs
lieutenant de la louveterie du a^.
d'Artois en Poitou et Angoumois .
ép. en 1787 à la Rochelle, Marie-Lo ::•
Henriette Harouard de la Jarne, i.
il eut : Adrien Chérade, comte -
Montbron, marié à Mlle Drouiu '
THuys, dont ; Xavier, sous-inspe-^'t
des douanes à la Rochelle, marif
Mlle Blutel. De ce mariage : AKî^:
dre Chérade, comte de Montbron, &
cien officier, père de la mariée, et 1. •
minie.
D*azur^ à trois losanges d'or, 2 •: .'
ifc^t^^^^^^^^^^^M^
HhvÏQ'Thêodore de Leusse, tii> •'
Louis-jPau/ comte de Leusse, au::^
officier de marine, officier de la Le«'. -
d'honneur, ancien préfet, et de ^v.
Renouard de Bussière, au chàteaa *
Reicshoffen, avec Aimée-Mari^CM•
lotte-Joséphine de Marnière, îi^lt^ •:«
Marie-Ange -Charles -Arthur de Mi-
nière, marquis de Quer et de Mar: -
Mathilde-Anue de Xergariou.
Le mariage a été célébré à Nantes
27 septembre.
Le père du marié, a un frère ni:
Gaspard de Leusse et deui sœur:
a. Léontine mariée à Georges Leccc-
d'Hauterive; 6. Charlotte mariée '
Henri de fiurguea deMi8sies8j,ao<^ ^
officier de marine : toua enfanta :-
comte Timoléon de Leusse et de P«-
Une de Colbert-Maulèvrier.
La famille de Leusse est une «'''
plus anciennes du Daaphiné qui a ^^^
ses preuves de noblesse en diver- ^
occasions et dont il est loii^^°^^^
question dans les historiens dton^^ ^'
o97
LB BULLETIN HBRALDtQUB DB FRANCE
698
Guy-Allard. Elle a été représentée aux
cisâemblées de la noblesse de 1788 à
Vizille par le marquis de Leusse.
£116 existait avec éclat lors de laces-
sioQ du Dauphiné à la couronne. Elle
était représentée alors par Jourdain de
Leusse qui se trouvait au nombre des
gentilshommes de cette province, en-
tre les mains desquels le Dauphin Hum-
bert déclara et confirma solennelle*
méat l'abandon qu'il avait fait de ses
Ktats le !«' février 1350. (Valbonnais,
Ilist, du Dauphiné^ t. Il, p. 616. Ed. de
Cxenève, 1721.)
Dans une révision des feux de Saint-
Marcellin, le 25 août 1430, Jean de
Leusse, fils d'André, petit-fils de Jour-
dain, fut reconnu noble de race. Ses
descendants furent encore maintenus
dans leur noblesse par jugrement de
M. du Que du 22 mars 1666.
Cette maison a donné des officiers
distingués aux armées dont plusieurs
furent tués au service. Melchior de
Leusse, enseigne au régiment de Por-
tes, fut tué au siège de Montpellier
en 1622, après s'être couvert de gloire,
comme on le voit par la procédure
faite devant le juge royal de Beau-
Caire, signé par les officiers de son
corps le 11 janvier 1635 ; Louis de
Leusse, son neveu, capitaine au régi-
ment de Saulx-infanterie, en 1655, fut
tué à la bataille de Saint-Denis et deux ^
de ses frères furent tués au service.
S jn frère Louis m» du nom, fut con-
seiller au parlement de Grenoble. Jo-
seph-Augustin-Claude-Gabriel, petit-
fils du précédent fut reçu chevalier de
Malte en 1772. — (Lach. -Desbois, t. xi,
938-940.)
De gueules^ à deux brochets adossés
d'or accompagnes de trois croix de
Malle, au pied fichr\ mal ordonnées.
Devise : Onor in terra^ le spirito in
cielo.
La famille de Marnière, en Breta-
gne, figure aux maintenues de la prin-
cipale noblesse de cette province. Elle
a possédé plusieurs fiefs ou seigneu-
ries dont la terre de Guer dans le
Morbihan a été la plus importante.
MM. de Marnière père et fils figurent
aux Etats de Bretagne en 1746 ; M. de
Marnière de Guer était président au
parlement de Bretagne en 1775 ; René-
Constant- Ange de Marnière, René-
Yves de Marnière de Guer, Armand-
Constant de Marnière de Guer, et Ju-
lien-Hyacinthe de Marnière, chevalier
de Guer, sont inscrits sur la liste de
protestation de la noblesse de Bre-
tagne en 1789.
L^azur^ au chevron d*or^ accompagne
en chef de deux roses et en pointe d'un
lion le tout du metne»
DÉCÈS DU MOIS DE SEPTEMBRE
BT HAPPaL t>S8 MOIS P&éciDBIITB
Le colonel ArMwr-Edouard-Prançois
comte Dillon, officier de *la Légion
d^honneur, médaillé des médailles mi-
litaire, coloniale et d'Italie, est décédé
à Nancy le 11 juillet. Il était fils du
comte Frank Dillon et de Louise de
Sabrit, sa cousine, et petit-fils du
lieutenant-général Dillon qui com*
manda le nouveau régiment Dillon,
pendant Témigration.
Il ép. en 1871 Louise de Beuverand
de la Loyère, fille du comte de la
Loyère, au château de Savigny (Côte-
d'Or), dont il laisse : 1. Edouard ; 2.
Auguste; 3. Jacques; 4. la vicomtesse
de Vaulchier; 5. Mme Théodule de
Buyer; 6. Charlotte.
(V. le Bulletins de 1890, col. 303;
1892, col. 290.)
D'argent^ au lion léopardé de gueules.
599
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
armé et lampassr d'azur^ accompagné
de trois croissants de gueules poses 2 etî.
Devise : Ditm sjnro spero.
^^^^^^0^^^^ ^^*^^f^>^'
Mlle Delphine de Botrnillau, est dé-
cédée le 2 août à Guing-amp, à Tâg^e
de 74 ans. Elle était : la nièce «le M.
Jules de Botrnillau, maire de Pom-
merit-leVicomte, (Côtes du Nord), ma-
rié à Aune de Kermartin ; la sœur de
Mme de Boscal de Réals, et la tante de
M. de Botrnillau, conseiller général du
canton dePlouag-at, maire de Gondeliu.
Elle appartenait à la branche de la
Villeneuve, maintenue en 1667, qui
assista aux Etats de Bretagfne en 1768
'et en 1789.
(V. les Bulletins de 1887, col. 484 et
1892, col. 116.)
D'azur^ à trois cloches d'or^ bataillées
de sable, posées 2 et 1.
La marquise René de Colbert-Mau-
levrier, née Aliénor de Durfort-Civrac
de Lorge, est décédée le 4 août; ses
obsèques ont eu lieu le 6 août à Izer-
ney (Maine-et-Loire).
Elle avait épousé en juin 1837 le
comte depuis marquis de Colbert-Mau-
levrier, arrière-neveu du célèbre mi-
nistre de Louis XIV décédé le 20 juil-
let 1891, le dernier rejeton de sa bran-
che, fils d'Edouard-Victurnien-Charles
René de Colbert-Maulévrier, maréchal
de camp, chevalier de Saint-Louis et
de Pauline-Jeanne-Henriette Le Clerc
de Juigfué.
L'inhumation a eu lieu au champ
des Martyrs, dans la chapelle mor-
tuaire de la famille de Colbert-Maule-
vrier, qui est en pleine forêt de Maule-
vrier et au centre de toutes les tombes
où reposent les restes mortels des nom-
breux héros de Tépopée vendéenne,
parmi lesquels les derniers et les plus
fidèles compag-nons de Stofflet, massa-
crés par les colonnes infernales.
M"^ la marquise de (Jolbert-Mau
vrier était la dernière fille de fnu -
duc de Lorg*e et de M'*« de Jaucourt. !.
duc de Lorge avait laissé de son n •
riage sept enfants : le duc Guy :
Lorge, qui, marié à M'*« de Tourzel * .*
le g-raud-père du duc actuel de Lori:-.
la marquise de la Koehethulon, lacon
tesse du Lau d'AUemans, la comt\---
Eudoxie de Lorg-e, cbanoinessf; -
marquis Aldonce de Durfort, la mar-
quise deColbert-Maulevrier et le cou'':
Septime de Durfort.
La défunte n'a eu que deux ti!l %
Tune la marquise de Guerry de Bt*Hu-
reg-ard, défunt î; l'autre est la vior n.-
tesse Raymond de Chabot.
(V. pour la maison de Durfort et > >
armes le Bulletin de 1894, col. 266-'J'^.
et 1895, col. 389.)
(V. pour la maison de Colbert le /?
/e^mdel891, col. 437.)
D'^or^ à la guivre (ou couleuvre^ v -
doyante d^azur^ posée en paL
Devise : Perite et recte.
•^«V>M/«M«^^M^^M«A#
Marg-uerite de Rocher de la Baun •
du Puy Montbrun, en relig^ion su .:
Cécile, fille de la Charité, est dére : ■
dans la première semaine d^août, .»
Tàg'e de 26 ans. Elle était fille du m:.>
quis de la Baume du Puy Montbrun it
de Margfuerite de Brachetde Flonss.î .
fille du comte de Brachet de Fl« nv-sîv
et de Francoisc-Claire-Atlrienue Baud l
de Mony.
La famille de Rocher ou de llo^lr. r
est orig'inaire du Vivarais, où elle <-;
connue depTiis 1269. Comme beaurt •
de familles de Vivarais elle a une u:-:-
g-ine notariale, son ancienneté est d'à.!-
leurs constatée par les lettres-pateni ?
données à Versailles au mois de m:^r>
1709 à titre de confirmation et de maiu*
tenue de noblesse. L'objet de ces lettr*
était de suppléer les titres primordial. \
qui avaient disparu le 14 mai I67i>^
601
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCS
602
dans rinceudie de la maison de M. de
Rocher de la Sablière, Tune des pre-
mières viciimeH de la révolte de Roure.
Après avoir rappelé les services parti-
culiers de Joseph-FraDçois de Rocher,
neveu de M. de la Sablière, le roi dit
qu^il le sait issu de bonne et ancienne
famille de Vivarais, ses ancêtres ayant
depuis 400 ans véx!U noblement et porté
des titres honorables, ce qui résulte
des divers actes de foi et hommag^es,
entr^autres de deux originaux datés
du 28 août 1375 et 24 mai 1403, dans
le^^quels se trouve la qualification de
noble. Cette noblesse fut encore prou-
vée, lorsque Joseph de Rochier, sgr de
Sanilhac, fut admis à la présidence des
états de Vivarais le 11 mai 1742, en sa
qualité de bailli de Joyeuse, et comme
représentant du prince de Soubise.
Cette famille a fait les branches
principales dites de la Baume et de
Sanilhac. La seconde s*est éteinte en
1780. Deux membres de la branche de
la Baume, Joseph et Antoine-Jacques-
Louis, père et fils, prirent part en 1789
aux assemblées de la noblesse du Bas-
Vivarais.
François-Joseph-Etienne de Rocher
de la Baume, fils de Joseph et de Marie-
Françoise-Agnès de Narbonne, ép. le
12 août 1805 Gabrielle Rose de Vogué,
fille de Florimond-Aunet-lnnocent et
de Marianne de Cadolle.
De ce mariage est né Armand- Char-
les Joseph de Rocher de la Baume, ma-
rié en 1S32 à Agnës-Elodie-Clotilde du
Puy Montbrun fille de Rajmond-Louis-
Désiré, dernier marquis du Puy-Mont-
bran et d'Hélène-Marie-Thérèse de Va-
lory, dont : Louis-Joseph-Gabriel de
Rocher de la Baume du Puy-Montbrun
de Bochefort, marié en 1864 à Margue-
rite de Brachet de Floressae, dont la
défunte qui a eu une sœur, Marie, alliée
le 22 juillet 1890 à Albert du Mas de
la Roque, et un frère Raymond-Henri-
Joseph, élève à l'école militaire de
Saint-Cyr en 1893.
Raymond-Louis-Dcsiré, marquis du
Puy-Montbrun-Rochefort, né 1783, n'a
eu que deux filles ; Tune à ép. M. de
Cotton, l'autre, Agnès-Elodie-Clotil-
de du Puy Montbrun Rochefort, ép.
Armand-Charles Joseph de Rocher de
la Baume.
Le 30 avril 1864 Thomas- Charles-
Raymond de Cotton domicilié à Tarare,
né à Lyon le 20 déc. 1832, et M. de Ro-
cher Je la Baume (Louis- Joseph -Ga-
briel^, domicilié Chatrouses près de
Montélimar ont demandé à ajouter à
leur nom celui de du Puy Montbrun
Rochefort nom dj leur mère et de leur
aïeul.
Cette addition de nom fut accordée
par décret du 26 avril 1865.
Paie, dCargent et de sable de 6 pièces^
au chef d*azur chargé d'un cœur d*or
accosté de detcx rtoiles d^ argent.
tfWW^^^^M«#^i^^MM#
Napoléon - Al f red Bonaparte Wy se,
député lieutenant de W^aterford, an-
cien grand shériff, est décédé à Paris,
chez les Frères Saint Jean de Dieu, le
7 août 1895.
Né à Rome le 6 janvier 1822, il était
fils aîné de sir Thomas Wyse, minis-
tre d'Angleterre à Athènes, et de la
princesse Letizia Bonaparte, fille du
prince Lucien.
(V. sur rétat actuel de la famille
Wyse -Bonaparte le Bulletin de lb95,
col. 126 à 129, et les Bonaparte et leurs
alliances, par M. L. de Brotonne, 1893,
in 4», p. 24.)
Comme son cousin germain le cardi-
nal Bonaparte, il serait entré daus les
ordres s'il n'avait été titulaire du ma-
jorât des Wyse. Grand shérif dans ses
terres en Irlande, député -lieutenant
de Waterford, il laisse de longues étu-
des se rattachant à la science héraldi-
que. On a également de lui un journal
sur les événements politiques, littérai-
res et religieux de son temps.
C'est le capitaine d'artillerie anglais,
603
LE BULLETIN HâRALDIQUB DE FRANCE
604
M. Lucien Bouaparle-Wyse, son ne-
veu, qui hérite du majorât de la fa-
mille.
Le corps du défunt a été transporté
en Angleterre pour être inhumé à Wa-
terford, berceau de la famille Bona-
parte-Wy se.
(V. plus haut le Bulletin de février
1895, col. 127.)
m0^^0^0^^^»0^^0^^^0^0^0^
La comtesse Aurélien de Courson de
la Villeneuve, née Le Jumeau de Ker-
garadec, est décédée dans sa soixante-
quinzième année en sa villa Bonna-
men, à Nantes, dans la seconde quin-
zaine du mois d*août.
Ses obsèques ont eu lieu à Nantes,
Le deuil était conduit par le comte de
Courson de la Villeneuve, colonel du
43* régiment d'infanterie ; le vicomte
R. de Courson de la Villeneuve, lieu-
tenant-colonel au 65* régiment d'in-
fanterie ; les vicomtes P. et A. de
Courson de la Villeneuve, ses fils ; le
vicomte 0. de Kergaradec, son frère ;
le comte A. de Courson de la Ville-
neuve, son beau-frère ; le lieutenant-
colonel A. de Courson de la Ville-
neuve, du 47® régiment d'infanterie ;
le lieutenant de Courson de la Ville-
neuve, du 5« dragons, ses neveux.
Cette mort met en deuil les familles
de Kergaradec, de Limur, de Plœuc,
du Frétay, de Leseleuc de Kerouara,
de la Plane, de La Hausse-d'Arras, de
Gouville, du Boisrouvray.
L'inhumation a eu lieu dans le ca-
veau de famille au cimetière de Nantes.
La défunte était la veuve de Thisto-
rien de la Bretagne, qui obtint deux
fois le prix Gobert à l'Académie fran-
çaise.
(V. pour la famille de Courson de la
Villeneuve le Bulletin de 188C, col.
432.)
D''ory à trois chouettes de sable bec-
quées et membrées de gueules,
(V. pour la famille Le Jumeau de
Kergaradec, le Bulletin de 1894, coL
698 699).
De gtcetileSf au léopard d'or.
Louis de Parcevaux de Tronjoly,
ancien zouave pontifical, est décédé au
château de Tronjoly, commune de
Cléder, près de Saint-Pol-de-Léon (Fi-
nistère).
Ses obsèques ont eu lieu le 17 août.
Il appartenait à une ancienne famille
de Bretagne, dont les rejetons furent
sgrs de Mezarnou, de Kéraméal, de
Kerjan et de Morizur.
(V. le Bulletin de J893, col. 158-159).
D^azur, à trois chevrons é^ argent \
aliàs d'argent à trois chevrons d'azur.
Devise : S*il plaist d Dieu,
«»w»^^»^»»»»»»^w»«—
Joseph du Passage, fils de Louis du
Passage et de Louise du Hau de Sta-
plande, est décédé à Amiens vers le
milieu du mois d'août, âgé de 19 ans.
Ses obsèques ont eu lieu en la chapelle
du château de Woirel en Picardie.
Gaston du Passage, frère de Louis, a
épousé Jeanne du Hau de Staplande,
sœur de la femme de *son frère.
(V, sur la famille du Passage venue
du duché de Bade en France vers 1440,
à la suite de la priucesse Marie de Clè-
ves et fixée en Picardie, le Bulletin de
1889, col. 100.)
Louis du Passage de Sainchery était
chevalier de Malte en 1646.
François du Passage, chevalier, sgr
de Caillouel en partie, de Crespig'uy et
Béthencourt de Vaux, fit enregristrer
ses armes sur Y Armoriai de 1696, gé-
néralité de Soissons, élection de Noyon ;
il portait ;
De sablCj à trois fasces ondées d'or.
La comtesse Oaborit de Mon^ou,
née Marie-Louise-Alice de la Pierre de
605
LB BULLETIN HÂRALDIQUB DE FRANCS
606
Frémeur, est décédée au château de
Lig'usré (Vienne). Ses obsèques ont eu
lie a le 22 août à Poitiers.
Elle avaitépousé Marie-JosephEtnile
comte Gaborit de Moutjou, dont elle a eu:
] . Marie- Loui8-i?en<*, officier de cuiras-
siers, marié l«à Mlle Martin du Nord;
2» àM"« Labbé ; 2. Mari ^-Joseph-Jean,
marié à Suzanne-Julie Revel da Silva.
La famille Gaborit de Montjou.origi"
naire du Poitou, a été maintenue dans
sa noblesse par M. de Barentin, inten-
dant de Poitou, en 1668. Elle comparut
aux ban et arrière-ban de la noblesse
de cette province en 1691 et 1694 et
aux assemblées de la noblesse en 1789.
Elle a fait les branches connues sous
les noms de la Brosse et de Montjou et
a possédé en outre les seig'neuries de
la Bonnetière, de la Motte de Gençay
et de la Thibaudière. Cette famille a
fourni pendant le cours du xvni"* siè-
cle cinq conseillers au présidial de Poi-
tiers et donné un maire à cette ville
(1747-1750).
Adolphe -François Gaborit de la
Brosse, né le 15 mars 1825, fils de Jean-
Baptiste-Louis, grarde du corps dans la
compagnie écossaise, avant la révolu-
tion, retraité colonel en 1814, puis co-
lonel d'état major des gardes nationales
du département de la Vienne en 1816
et chevalier de Saint-Louis et de Ma-
deleine-Angélique-Yolande de Vaucel-
les (fille de Pierre- André-René, sgrr de
la Varanne et de Ang-élique-Perside de
Chabot), ép. le 21 avril 1830 Thérèse-
Marie-Charlotte-Céline d'Aviau, fille
de Charles-Francois-Marie et de Per-
rine- Renée -Elisabeth Brossier de la
Charpagne.
Le chef de la branche de Montjou au
commencement de ce siècle était Jean-
Baptiste-Benjamin-Hilaire , chevalier
de Saint-Louis, qui, pendant Témigrra-
tion, fit partie de Tarmée de Coudé. Il
ép. le 27 janvier 1804 Marie-Claire
Dargence dont il n'eut que des filles.
Dominique Gaborit de Montjou, frère
du précédent, ép. le 28 novembre 1815
Sophie-Catherine Duroussay, dont il
eut : Dominique-Charles-Alphonse, né
le 30 mai 1819, auteur de la branche
actuelle.
(Y. le Bulletin de 1892, col. 689.)
D*azur^àtrois têtes de lion d'or 2 et î^
au croissant d'argent en cœur et une
étoile d'or en chef.
Devise : Urbis amator.
La comtesse de Montjou était la
sœur du marquis de la Pierre de Fré-
meur et de M"*« Gaston de Yautibault«
Elle appartenait à une famille ancienne
originaire de l'Anjou, établie en Bre-
tagne depuis 1640, où elle figure aux
maintenues de 1666.
Jean-Toussaint de la Pierre, marquis
de Frémeur, né en 1696, mort à Mabon
le 2 avril 1759, brigadier de dragons
en 1740 et chevalier de Saint-Louis, fut
lieutenant général des armées du roi,
gouverneur de Montrciédy, comman-
dant pour le roi en Tlle de Minorque.
Son tombeau fut érigé dans Téglise de
Mahon par ordre de Louis XV. En
1823 le roi Louis XYlll confirma le
titre de marquis porté par cette fïtmille
depuis 1750.
Le chef actuel de la famille est Ar-
mand-Joseph-Marie de la Pierre, mar-
quis de Frémeur, né en 1836, merié le
l*' juillet 1863 à Marie-Autoinette-Hel-
vidge de Baillivy, dont postérité. —
Résid. château de Pierrefitte, commune
d'Auzouer, canton de Chateaureuault
(Indre-et-Loire).
D'or^ à deux fasces de gueules.
MMMMfWMMkMMMMM.
Mme de Beaulieu, veuve du général
de Beaulieu, est décédée le 24 août à
Paris, à Tâge de 71 ans.
Ses obsèques ont été célébrées le 26
août eu réglise dlssy. L'inhumation
a eu lieu au cimetière du Père-Lachaise.
Mme de Beaulieu, née Guillon, ap-
partenait à une iamille normande alliée
607
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FBANCB
fy>
aux Brohon, Anquetil, Regnault de
Prémesnil. Elle était la veuve du gé-
néral Gustave Sivard de Beaulieu,
dont le père Pierre-Louis-Antoine Si-
vard de Beaulieu fut membre du Ck)n-
seil des Cinq-Cents, député sous la
Restauration et administratc'ur géné-
ral des Monnaies, de 1800 à 1826, et le
grand-père lieutenant-général du bail-
liage d3 Valognes. M. de Beaulieu était
petit-fils, par sa mère, du comte Le-
brun de Rocbemont, sénateur et pair
de France, frère du prince Lebrun,
architrésorier de TEmpire ; une de ses
sœurs avait épousé M. Girod de l'Ain,
ministre de la monarchie de Juillet.
La défunte laisse une fille, Mme de
Lagorsse, femme de Tancien député de
la Manche.
Le nom de Sivard de Beaulieu se
trouve en 1772 parmi ceux den secré-
taires du roi, maison et couronne de
France, du {arlemeut de Rouen.
«W*MMMMMAMMMMM#
Le prince ^rn^^^Mériadec-Camille-
Marie- Philippe de Rohan est décédé à
Eggenburg, près Gratz en Styrie, le
26 août, à rage de 33 ans, non marié.
Il était le frère cadet du prince Alain,
chef de la famille, marié à une prin-
cesse d'Auersperg, et du prince Joseph.
Il était le troisième fils du prince Ar-
thur de Rohan, décédé le 17 février
1885, et de Gabrielle de Waldstein-
Wartemberg, décédée le 14 janvier
1890.
Sa sœur, la princesse Marie-Berthe-
Françoise-Félicie-Jeanne, a ép. le 28
avril 1894 le prince Charles de Bourbon
(don Carlos), duc de Madrid, veuf de la
princesse Marguerite de Bourbon-
Parme.
Son grand-père, le prince Benjamin
de Rohan, a laissé, d*un second ma-
riage avec une princesse de Croy-
Dulmen, trois fils, dont deux sont ma-
riés également en Autriche.
On sait que la famille de Rohan est
partagée en deux branches : celle d-^
Rohan-Rohan, à laquelle appartena::
le défunt, fixée depuis la Bévoiotion ei
Autriche, et celle des Rohan-Chab :
qui a hérité, par substitutico en 164.-
des titres de duc de Rohao et de priL -t
de Léon.
Les Rohan-Rohan, qui descendes:
directement des anciens dacs de Brtu-
gne, ont reçu d'eux les titres et apana-
ges de vicomte de Ponrhoët et oomte i?
Rennes. Ils ont reçu des rois de Frao*'*
les titres de : prince de Gaéménée --^
1570, comte, puis duc et pair de Moût-
bazon en 1588, prince de Soubise n
1667, duc et pair de RohaQ-Rohaa ei
1714, prince de Rochefort ea 172s et
prince de Montauban.
Cette branche s^est partagfée en p! : •
sieurs rameaux, dont il ne re«te qu?
celui auquel appartenait le défunt, aea
Rohan-Montbazon, héritiers de tous 1-s
titres précédents, reconnus en AutricL'
en 1808, avec Findigénat, comme prin-
ces et I Altesses Sérénissimes ■, pou:
tous les membres de la famille. Ils sout
membres héréditaires de la Chambra
des seigneurs, en Autriche, depu.:
1861.
L*Autriche leur a reconnu, en 181* .
le titre de duc de Bouillon, qui leur t
été contesté, en France, par la fami..-
des princes de La Tour d'Auverg^ne, ^t
la branche de la Tour d'Apchier.
(V. le Bulletin de 1879, col. 273. 3 4-
306.)
De gueules^ à 9 màclee accoliées tf «*
Devise : Roi ne puisj prince ne d.i-
gne, Rohan suis.
«MMMMMMMMMMMfW
Otto-Jacques de Bourgoing*, fiU :.
baron Camille de Bourgoiog» et de i
baronne née Lucie-Adèle de Saivn:»
est décédé à Paris, à Tàge de qui^:
ans, vers la fin du mois d'août.
Le père du défunt, officier de cavi*
lerie, chevalier de la Légioa d*bc.-
neur, est fils de Louis-Honoré de Bo .:
609
LE BULLETIN HéRALDIQUE DE FRANCE
610
Sfoiogr» page de Napoléon I^, colonel
de dragons, commandeur de la Légion
d^honneur, décédé en 1864 et de Anne-
Tictoire Billault, mariés en 1831, dont
il eut deux enfants : 1. Louis-Charles,
capitaine, décédé en 1868, et 2. Man-
fred-Paul-Alexis-CamiVfe, père du dé-
funt.
Louis-Honoré de Bourgoing était le
troisième fils de Jean-François de Bour-
g*oing, baron de TEmpire par lettres
patentes du 15 août 1809, ministre plé-
nipotentiaire, né à Paris le 15 novem-
bre 1748, décédé le 20 juillet 1811, ma-
rié à Marie-Joséphine Prévost de la
Croix, surintendante de la maison de
Saint-Denis, honorée de lettres paten-
tes de comtesse sous la Restauration.
Armand-Marc-Joseph de Bourgoing
fils a!né, issue de Tunion mentionnée
ci-dessus, né en 1786, chevaLer de
FEmpire en 1810, baron de Bourgoing
à la mort de son père, lieutenant-colo-
nel, officier de la Légion d'honneur,
décédé en 1839 avait ép. N... dont il
eut deux fils : 1. Jean-François-Guil-
laume, comté de Bourgoing, ambassa-
deur à Bome et à Constantinople, com-
mandeur de la Légion d'honneur, dé-
cédé en 1882, ép. Mlle Tripier, dont il
eut : a. Charles- Félix-Maurice, comte
de Bourgoing, marié le 26 janvier 1893
à Henriette-Françoise Germaine-Marie
de la Roque-Ordan ; h. Guillaume, at-
taché à la légation de France en Grèce
1891 ; 2. Charles- Paul-Othelin, chef de
bataillon, tué à Sébastopol en 1855.
(V. sur la famille de Bourgoing, an-
cienne et originaire du Nivernais, les
Bulletins A^ 1887, col. 283; et 1891, col.
246 ; et Y Armoriai du premier Empire
par le v*« Révérend, 1. 1, p. 126.)
If azur ^ à la croix ancrée d^or.
Devise : Magnitudine animi.
Cette devise adoptée par le comte de
Bourgoing, ambassadeur à Rome, est
prise dans un bref du pape Pie IX,
adressé à Tambassadeur et dans lequel
il louait sa grandeur d'âme, lorsqu*il
quitta Rome pour Constantinople. A sa
mort, le gouvernement français auto-
risa l'érection d'un monumect à sa
mémoire dans Téglise Saint-Louis-des-
Français.
^t^^t^t^^^^^^^^^^^^^0
Louis-Âlexandre-Henri, comte de La
Serre-d'Aroux, est décédé à Montpel-
lier vers la fin du mois d'août.
II avait épousé Mlle Sadde, dont il
laisse un fils unique. La famille du
défunt était représentée au siècle der-
nier par le comte de La Serre, qui fut,
en 1789^ membre des Assemblées de la
noblesse de la sénéchaussée de Béziers.
Cette famille, originaire du Borde-
lais, établie en Quercy puis en Lan-
guedoc est connue depuis 1411. Sa gé-
néalogie, dressée par d'Hozier, ne con-
tient pas moins de 38 pages in-folio de
V Armoriai général^ R. iv. La branche
établie en Lauguedoc représentée par
le comte défunt, a été maintenue dans
sa noblesse par jugement de M. de La-
noignon du 2 novembre 1715. Elle a
fait en outre ses preuves pour Saint-
Cyr et pour TEcole militaire. Le dé-
funt, né en 1831, était fils de Pierre-
Gabriel Victor, comte de La Serre-
d'Aroux et de Coraly du Puy de Pau-
ligne.
Ecarteli'y aux 1 et 4 d*azur au basant
d^ or posé en abîme ; aux 2 et 3 d*or d
Vaigle rployée fie sable.
L'abbé Maurice de Selle de Beau*
champ, curé de Saiut-Etienne-du-Mont,
à Paris, est décédé en cette ville, le
3septembre.
Ses obsèques ont été célébrées en
très grande solennité le 5 septembre en
réglise Saint-Etienne-du-Mont.
Quatre curés de Paris, amis du dé-
funt, se tenaient debout aux quatre
angles du catafalque.
Tous les curés de Paris avaient pris
place au pied du maître-autel. M. Tabbé
611
LB BULLBTIIf HÂRALOIQUB DE FRANCB
»•*.
Herzo(?, curé de la Madeleine, sorti de
Saint'Siilpicela même année que Tabbé
de fieauchamp, a dit la messe.
C'est M. Tabbé Bureau, vicaire gé-
néral, qui a donné Tabsoute.
Tous les ordres religieux et toutes
les cougrégations de femmes habitant
Paris s'étaient fait représenter. On re-
marquait également les membres du
conseil de fabrique de Téglise et les
membres de la confrérie des porteurs
de la châsse de Sainte-Geneviève re-
vêtus des insignes de la confrérie.
Le deuil était conduit par les deux
frères du défunt, le baron Georges de
Selle de Beauchamp, et le baron Ar-
mand de Selle de Beauchamp. A Tissue
de la cérémonie, le corps a été trans-
porté au cimetière Montparnasse, où a
eu lieu Tinhumation.
La famille de Selle, originaire de
Lorraine, établit sa filiation depuis
Jean de Selle, sgr de Chimery, capi-
taine des gardes de Charles IV, duc de
Lorraine. François de Selle, son petit-
fils, contrôleur de la maison de Mon-
sieur, frère de Louis XIV, ep. le 7 sept.
1C63 Marie de Bréard et eu eut entre
autres enfants :
1. Florent-Marcelin, qui continua la
branche aînée éteinte vers le milieu
de ce siècle après avoir donné deux
trésoriers-généraux de la marine, un
conseiller au parlement de Paris et un
maître des requêtes au Conseil d'Etat ;
2. Et Jean-Louis, auteur de la bran-
che de la Castille, d'où est issue celle
de Beauchamp^ à laquelle appartenait
le défunt.
Jean-Louis Je Selle, sgr de la Castille,
trésorier général de la marine, eut
deux fils ;
1. Jean-Baptiste, capitaine au régi-
ment de rile-de-Frauce, chevalier de
Suint* Louis, dont la postérité est re-
présentée ; 1« par yo.vt7>A-Marie-FéIix,
comte de Selle, né en 1835, marié eu
1865 à Elise Robineau de Villemont,
dont : a. Henri \ b. Marie^Jeanne ; 2^
par son cousin-germain Marie-^.' '*
de Selle, vicomte de Selle, ioi^c.rL:.
conseiller général des Basàes-Alp^r.v
chevalier de la Légion d'honneur, ils*
rié en 1862 à Marie-Sophie d'Ing-u.:^-
bert^S^^et par Marie-Madeleine, ea .*
do Marie-Albert, mariée à M. Morel •."
Rochebelle.
La branche de Beauchamp, fornir
par Joseph-Maurice de Selle, sieur :-
Beauchamp, trésorier général de .a
marine, mort en 1781, fils de Je&L-
Louis, eèt représentée par Paul-Al^ r;
baron de Selle do Beauchamp, m*î: --
en 1873 à Charlotte-Jeanne^Clot: :r
Baudon de Mony-Colchen, dont . a
Charles ; b. Marie-Nathalie, mari^ u
Patrice-Albert^Pie-Delphin de Wall.
L'abbé Maurice de Selle de Btra:-
champ, défunt, était le couain-greroiti.:.
de Paul-Albert et fllsd'Alphonae-HeLri-
Pierre, ancien officier d'infanterie, e*.
de Laure de Vendes.
^ •
D'argent, à trois barres^ aliàs tr
bandes de gueules; au chef d\i:*r
chargd do trois étoiles d*or.
Mme Antoine de Ribérolles est de - -
dée le 2 septembre au château de .■.
Fourière à Gueugnon (Saône-et-Loir-
qu'elle habitait depuis longtemps a\ >
sa fille et son gendre, M. Campionc* !
maître de forges.
Mme da Ribérolles était sœur iz
MM. Bouquet de La Grye.
La famille de Ribérolles est origi-
naire d'Auvergne où elle a pris pftrt
aux assemblées de la noblesse en 17^^
par plusieurs de ses membres.
Uazur^ au lion d'or^ rampant tu^
une tour d'argent maçonnée de table.
^^^*^^»^% ^
Henry-Hyacinthe, comte de Caui... -
Baillenx, est décédé, en son cbâ u>n.
de Cassaber (Basses Pyrénées), le •:•
septembre, dans sa 81» année. De tLu
613
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
614
mariag'e avec Caroline de Chanceanlme
Je Clarens, décédée, il laisse :
1. Le comte de Caumia-Baillenx,
marié à N. de Saliuis dont : a. Henry,
[uaréchal des logis du 4* chasseurs ;
^. Hyacinthe ; c. Albert *, d. Joseph ;
?. Hubert ; /. Louise ; g. Jeanne ; A. Ca-
roline; ï. Mag'deleine ; j. Marguerite;
h . Elisabeth ;
2. Le vicomte Pierre de Caumia-
Baillenx, marié le 2 juin 1887 à Mar-
guerite de Marbotin-Sauviac, dont :
a. Louis; h. Charles; c. Geneviève;
c^. et Marie ;
3. Marie, mariée à Georges Dougnac
de Saint-Martin.
La famille de Caumii, ancienne en
Béarn, a ajouté à son nom en 1630,
par suite d'une alliance, l'antique nom
de Baillenx. Elle fut convoquée en
1789 à rassemblée de la nob'esse de
Dax ; sa filiation remonte à l'année
1394.
La terre de Caumîa fut érigée en
comté en 1756. Cette famille s'est sur-
tout illustrée dans les armes et compte
parmi ses rejetons un aide de camp du
comte de Tureune en 1631, un com-
mandant de bataillon, un colonel, six
capitaines, des chevaliers de Saint-
Louis.
Ecarteh* : aux î et 4 d'axur à la tour
d'argent maçonnée^ ouverte et percée de
sable (Caumia) ; auao 2 et 8 d'argent à
tî'ois flammes de gueules, rangées en
fasce (Baillenx). P. M.
L. DB ROZËL.
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Généalogie de Bideran^^)
Trois érudits offrent au public, oui
s'intéresse non seulement au passé des
familles mais aussi à Thistoire des
provinces de France, un volume cons-
ciencieusement étudié, où les sources
de tout ce qui est donné sont établies
avec un soin scrupuleux. Les recher-
ches les plus sérieuses pour dresser
cette intéressante généalogie ont été
effectuées par les auteurs, qui n'ont
craint, on le voit, ni leur temps ni leur
peine pour présenter d'une façon aussi
complète que possible Thistoire des
douze branches de la Maison de Bide-
(i) Généalogie de Bideran (Périgord, Âgenais,
Quercv, Poitou), par MM. de Saint-Saud, Bois-
serie de Masmoncet et de Manthé, membres du
Conseil héraldique de France.. Bergerac, C^tsta-
net imprimeur et éditeur, 1806. Volume in-8*de
2'»0 pages, avec écusson gravé, titres en deux
couleurs, caractères elzéviriens, papier de fil,
index alphabétique de tous les noms de pcrsoa-
nés et de lieux cités. — Prix : G francs ajouter
50 centimes pour le port. (11 reste quelques
exemplaires sur Japon au prix de 15 francs, port
en sus.)
ran, origfinaire du Périgord où elle est
encore représentée, après avoir semé
des rameaux dans les provinces voi-
sines de TAgenais et du Quercy.
' Tant dans l'introduction par laquelle
débute le volume, que dans le cours
de l'ouvrage, on lit avec intérêt
les pages consacrées à Amaury de Bi-
deran, dit le capitaine Mabrigou, qui
joua un certain rôle en Guyenne à la
fin de la guerre de Cent ans. Habitant
loin de Versailles, peu fortunés comme
la plus grande partie des gentilshom-
mes de la Guyenne, les Bideran n'ont
pas eu ces situations, n'ont pas con*
tracté de ces alliances, dites de cour,
mais ils ont donne de nombreux offi-
ciers aux armées. On lira avec émotion
l'épisode héroïque concernant celui
d'entre eux qui périt à O^iberon.
Cette généalogie contient des édifi-
cations de noms, de lieux très impor-
tants, des no lices avec descriptions
d'armoiries sur les familles alliées, des
pièces justificatives choisies judicieu?
vo IV
615
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
6:-
sèment parmi les nombreuses qui sont
passées sous les yeux des auteurs, et, ce
qui eat très important, un index des
noms cités où sont relatées 450 familles
dont 100 ont contracté des alliances
directes avec celle de Bideran, la
mention de 23 régiments, etc.. En
outre le volume étant imprimé luxueu-
sement sur beau papier ae fil avec ti-
tre en deux couleurs, il se présente
fort bien, ce qui nous permet de dire
que le contenant est digne du contenu.
X. X.
Le Monumônt
du maréchal Canrobart
Le maréchal Ganroberl aura son monu-
ment. Grâce aux efforts combinés des mem-
bres du comité, la souscription a donné tout
ce qu'on en attendait.
C'est, on se le rappelle, le statuaire AITre i
Lenoir qui a été chargé d'exécuter le monu-
ment du maréchal Canrobert. La maquelle
que nous avons vue, dans son atelier d'Au-
teuil, est de nature à satisfaire les plus diffi-
cil os.
Canrobert est représenté en grande tenue,
portant le chapeau à plumes blanches du gé-
néral en chef, la tanique brodée d'or, le grand
cordon de la Légion d'honneur en sautoir, la
culotte de peau blanche et les boites à l'é-
cuyére. Contrairement à ce que désiraient
quelques membres du comité, M. Alfred Le-
noir n'a pas mis le bâton symbolique entre
les mains du maréchal, pour cette raison
que cet attribut n'était porté par les titu-
laires que dans les cérémonies et pdiradeS'
ofllcielles ou à cheval. En revanche, la main
droite s'appuie sur une canne, ainsi que c'é-
tait l'habitude du maréchal Canrob^'rt.
Il se pourrait fiourtant que ce dernier dé-
tail disparût dans l'œuvre définitive. Pour-
quoi ? C'était une des caractéristiques du nia-
réchal Canrobert et l'on ne voit pas très bien
en quoi elle nuirait à l'œuvre de M. Alfred
Lenoir ? L'artiste n'a-t-il pas l'histoire pour
se défendre contre les critiques superficielles,
le témoignage de ceux, encore nombreux,
Dieu merci, qui l'ont vu exercer un com-
mandement, et les Causeries elles-mêmes du
Maréchal ? (Gnu:ois 10 août).
Officiers dans les Ordres
De temps à autre, tondis que le monde
s'amuse^ court les villes d'eaux ou les châteaux,
parfois en pleine saison parisienne^ un bruit
doux et bref comme une pierre qui tombe dans
l'eau arrête un instant les danses : Vous savez
la nouvelle ? le comte de... vient d'entrer en
religion.
C'est dans la Compagnie de Jésus qu
trouve le plus grand nombre d'anciens oni. .
et de noms aristocratiques. Le Père du i/
dont on connaît Vu telligence et la haut'* i •
fluence, appartient à une vieille famille d'A •
vergue ; le Père Dureau, qui dirige l'école j»r -
paratoire de Jersey, est le- frère d*un .m:
capitaine aux zouaves pontificaux. Le ?<?" L
Chauff de Kerguennec est un ancien zoimv. •
Charette. 11 y a deux princes de Hroglie ci .
les Jésuites, plusieurs descendants du co -
Joseph de Maistre, deux Pères de La Tailir.
Père de Jerphaiiion, qui avait été reçu des [••-
miers au Borda,
A la Chartreuse, nous trouverons un pn-
de Broglie-Revel, ancien officier de canK:
deux comtes du Chafiaull, deux frères. .
avaient chacun un demi-million de renU. -
un comte de Quinsonasr, etc.
Chez les Dominicains, M. Guêneau
Mussy, que tout Paris a connu el dont !>•>.
et l'entrain ne faisaient pas présager un
renoncement.
Chez les Capucins, nous trouverons, à \f ■
Bailles, le Père Ludovic de Bcsse qui c«>r t
mieux que beaucoup de savants la quest
sociale.
Antoine du Bourg, de Toulouse, ancien c -
cier d'infanterie, veuf de Mlle de Sambuc^.
aux bénédictins de Solesmes.
Le PèreWyart, général des Trappistes, a
un des plus brillants officiers du régimen' ■ *
zouaves pontificaux dont plusieurs soldats -
officiers sont entrés dans les ordres.
A quoi bon rechercher d'autres noms ; •' -
par centaines qu'on les trouverait, et cha *
trouvera parmi ses parents ou ees ami> *
exemples de ces vocations subites ou tni.t
moins inattendues qui toutes abouli^^vi' .
une vie exemplaire. (Gaulois^ ti *où ^
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BULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
- s REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
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V' , 8 BOOa LA DIRBCTIOV'
M. LOUIS DE LA ROQUE
ATOCit. incien Rédaclenr à la Gaztttt de France, Auleur de l'A-nwrial d4 le NoAhm de
Lanquedec, du Catalogue des GentUthommeK t>t^
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Toutes les communications relatives à la Rédaction et à l'Administration d«
BULLETIN HÉRALDIQUE doivent être adressées à M. Louis de La Roque,
directeur, 56, quai des Orfèvres, À Paris.
n sera rendu compte dans le Bulieiin de toute publication dont noos aurons rsça deva
laires.
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ULLETIN HERALDIQUE
DE FRANCE
ou
REVUE HISTORIQUE DE LA NOBLESSE
Huitième Volume. — (Nouvelle série) — Octobre Ï895
SOMMAIRE :
pREMitBE Partie : Armoriai g/néral de France. Documents historiques : Les crdres de clieva-
lerie : Armoriai général des ordres de Saint- Lazare et de ?^otre-Dame do Mont-Carmel
(suite) ; — Catalogue des généraux français, connétaLIes, maréchaux de France, lieutenants-
fsénéraux, maréchaux de camp (suite).
Deuxièmb Partie : ?iotices généalogiques. Notes d'état«-cîvil nobiliaire : Durfort, Duras, Lorge,
Ci vrac, Boissières, Léobard (suite). — Mariages et décès du mois d'octobre et rappel des
mois précédents. «
TRoisiÈME Partie : Variétés, Bibliographie, Chroniques : Les Mayeurs de Péronne, leurs fa-
milles et leurs descendants; Catalogue des Maires et Echevins de la ville de Rouen et des
Prieurs des Consuls, depuis leur institution jusqu'en 1790; Publications reçues; Avis à
nos abonnés.
PREMIÈRE PARTIE
ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE. — DOCUMENTS HISTORIQUES
LES ORDRES DE CHEVALERIE
ARMORIAL GÉNÉRAL
DES ORDRES DE SAINT-LAZARE ET DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL
(i 000- 1789)
15 février I68L
N... Cornélius, capit. de cavalerie,
reçu de grâce :
■ D'az., au lion d'or, accomp. de
2 étoiles en chef. ■
Claude Marchaud de la Fouchar-
dière, exempt des gardes du corps du
Roi :
i D'arg. , à 3 flammes de gu.,
2etl. .
Eustache Mole, major de Rocroy :
• Ecartelé : aux 1" et 4®, de gu., au
chevron d'or, accomp. en chef de deux
étoiltss de même et en pointe d'un
croissant d'arg. ; aux 2* et 3«, d'arg.,
au lion de sable, armé, lampassé et
couronné de gueules. •
François du Rigar de Lurcy, capit.
au rég^ de Navarre :
• D'az., au chevron d'or, accomp. de
3 coquilles à oreilles de même, 2 et 1. •
Jean Mérigot de la Motte Marcé,
capit. au rég* de Navarre, reçu de
grâce :
• D'az., au chevron d'or, accomp. de
3 étoiles de mênie, 2 et 1, •
^NÎ^Cû^ <v
619
LE BULLETIN HKUALDîyUE DE FRANCE
Claude Mottier de Cbampetière de
Vissac, capitaine au rég* royal-vais-
seau :
tf Vairé, d'arg*. et d'az. à Técu en
abîme, chargé d^une bande d'or. •
Florent du Châtelet, comte de Lo-
mont, capit. de grenadiers du Roi :
« J)'or, à la bande de gu., chargée
de 3 fleurs de lys d'argent. •
N... Le Tonnelier de Breteuil de Ru-
ville, capitaine d'infant. :
• D'az., à l'épervier d'or. »
Charles Reignier, capitaine de gre-
nadiers au ré^* Royal- vaisseau :
« D'az. 9 au chevron d'or, accomp. de
3 roses de môme, 2 et 1. t
Jean-Baptiste Moulin de Cheviré,
sous-aide-major des gardes françaises :
I De gu., à 3 croix pattées et arron-
dies d'or, 2 et 1. »
Charles Betoulat, alias Bethoulat de
La Pétilliére, capit. au rég' Royal-
vaisseau :
f De sable, au chevron d'arg.,
accomp. de 3 chardons d'or. »
Claude de Bercy de Vauldes, capit.
au rég^ des fusiliers du Roi :
• D'az., au chevron d'arg., accomp.
de 3 molettes de môme, 2 et 1. •
René de Meaux de Douy, capit. au
rég^ do la Marine :
I D'arg., à 5 couronnes d'épines de
sable, 2, 2 et 1. >
Antoine des Tailleurs, s"" de la Tour,
capit. au rég' do Bourgogne, reçu de
grfVce :
I D'az., au chevron d'or, accomp.
en pointe d'un lion d'or, tenant en sa
patte dextre une étoile de même.
Antoine de Villeformin, aliàs Vila-
formion, capit. au rég» Royal-Roastil-
lon :
I D'arg., h 3 mouches de sable, po-
êlées en fasce, accomp. en chef de
3 besants de gu. et en pointe d -_-
rivière de sinople. »
François Moulin de Vignaolt, 1
pitaine au rég* Dauphin :
€ De gu., à 3 croix pattées et arr.i-
dies d'or, 2 et 1 • •
François de Broé de Taug-y, cy::
au rég* de Roye et ingénieur dn h j.
• D'az., à l'étoile d'or; aa ch-f :-
gu., chargé de 3 trèfles de sinople. ■
Jacques de Rey, capitaine au tk:j:
Dauphin-infanterie, reçu de g^ràc .' :
• D'az., à la licorne eflTapée d'tkT-
gent. •
Louis Pidou, sous* lieutenant av.\
gardes françaises, reçu de grâce :
• Ecartelé : aux 1" et 4«, d'arg. a i
croissant de gu., accomp. de 3 crois-
sants de sable, 2 et 1 ; aux 2 et :*.
d'arg. à 3 jumelles en bande de gu.,
et sur le tout : d'az., à 3 vols d'ar-
gent. »
Jean de Beins, lient' de cavalerie j. i
rég^ d'Orléans :
« D'az., au chevron, accomp. »u
chef de deux molettes et en peinte
d'un croissant, le tout d'argent. »
Hilaire Rappe de la Roche, lieut d»^
cavalerie au rég^ de Tilladet, reçu d-^
grâce :
• D'az., à 3 croix pattées et arron-
dies d or, 2 et 1. »
15 février 1681
Alexandre Courtois de Quinnevill»»,
capit. au régiment de Sainte-Maure :
I D*az., au chevron d'or, accomp* d-
trois hures de même. ■
Jean de Borelly, lieutenant de dra-
gons, reçu de grâce :
f D'az., au chevron d'or, accomp. «:e
3 molettes d'arg., deux en chef et ui.-
en pointe, et surmonté d'un lamn-.
d'or, entre les deux molettes du cluû •
Louis Legendre de Montcenol, lieu-
tenant au régiment de Normandie :
621
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
622
t D'az., au chevron d'or, accompa-
erné en chef de deux molettes d'or, et
en pointe d'une tête de cerf de même,
et surmonté d'un croissant d'arg*. en-
tre les deux molette a du chef. •
François Janneau de la Burthe, lieu-
-tenant de dragons, reçu de grâce :
c D'or, à la bande d'az., chargée de
3 tours d'arg. >
François Fabry de Clisieux, sous-
brigadier de la 2® compagnie des mous-
quetaires :
c D'az., ^ Ift fasce d*arg., accomp. de
3 roses d'or, 2 et 1 . •
22 (sic) février 1681.
Denis de Polastron de Preschac,
lieutenant colonel du régiment du Roi :
I D'arg. au lion de sable. »
Nicolas-François de la Tournelle :
c De gu., à 3 tours d'or. >
André du Guez, s' de Balzac, V* ca-
pitaine du régiment de Piémont :
f D'or, à deux fasces de gu. »
15 (sic) février 1681.
François Ripert d' Aleziers ( Alauzier),
lieutenant -colonel au régiment des
dragons de Tessé, et Gabriel Ripert
d'Aleziers, son frère :
« Ecartelé : aux !«' et 4° d'az., à la
fleur de lys d'or, à la bande de gu.
brochant sur le tout et chargée de
3 croissants d'arg., celui du milieu
montant, les deux autres tournés vers
celui du milieu ; aux 2 et 3, d'or, à la
croix de Lorraine et à la bordure de
gu. •
Antoine de Ligny du Plessier, capi-
taine au régiment de Piémont :
f De gu., à la fasce d'or, au chef
èchiqueté d'az. et d'arg. de trois
, tires* I
\ Joseph du Haget de Magnoat, capi-
taine d'infanterie au Régiment Royal :
I D'az., à la main dextre d*arg. »
Guillaume de Montbourcher de la
Magnane, capitaine au régiment Dau-
phin :
• D'or, à 3 marmittes de gu. ■
Sébastien de Thelis de Valorge,
capit. de grenadiers au régiment Lyon-
nais :
« D'or, à 3 f asces de gu . »
Charles de Cappendu, vicomte de
Boursonne, enseigne aux gardes fran-
çaises :
• Fascé, d'arg. et de gu. de 6 piè-
ces ; au chef d'arg. (sic), chargé de
3 merlettes de sable. •
Henry de Gaulejac de Neuville, capi-
taine.de cavalerie au régiment de Lan-
gallerie :
• De gu., à 3 dés à jouer, marqués
6, 5 et 3, les dés d'arg. et les points de
sable. >
Claude Belin de la Motte-Seîgne-
lay, lieutenant de cavalerie :
f De sable, au chevron d'or, accom-
pagné de 3 têtes de bélier aussi d'or,
cornées de même. •
N... de Mauclair, irlandais, lieute-
nant de cavalerie, reçu de grâce :
• D'az , au chevron d'arg. chargé
sur la pointe d'un croissant de gu.
montant et accomp. de 3 fleurs de lys
d'or, 2 et 1. •
Michel Breslé d'Angerville, lieute-
nant au régiment roy SI- vaisseau, reçu
de grâce :
€ D'arg., au chevron de gu., accomp.
de 3 flammes de même, 2 et 1 ; au chef
d'az. chargé de 3 molettes d*or. •
Honoré Coupeau du Gué, mousque-
taire du Roi :
f De gu., au lion d'arg., au chef
d'or, chargé de 3 étoiles d'azur. »
3 mars 1681
Denis de Banne, comte d'Avejan, ca-
pitaine aux gardes françaises :
v D'a^., â une demie-ramure de cerf
d'or, posée en bande. •
623
LB BULLBTIN HÂRALDIQUB DB FRANCB
6-24
Henry de Chaumejan de Fourilles,
capitaine aux gardes françaises :
c D'or, à la croix ancrée de gu. •
Louis Roger de Saint-Pierre :
« D'arg.,au chevron de sable, accomp.
de deux roses de gu., 2 et 1, et d'une
étoile d'az. entre les deux roses du
chef. •
Jean de Thiboust de Brégy, lieute-
nant-colonel au régiment de Crussol-
infanterie :
I D'az. & 3 limaçons d'arg., 2 et 1. >
Criez de Magontier de Laubanie,
lieutenant-colonel au régiment de la
Ferté :
• D'az., à la levrette rampante d'or,
colletée de gu. i
Jean de la Garde de Persan, lieute-
nant de Roi de Villefranche :
• Ecartelé : aux l'^et 4*^, d'az. à Tépée
d'arg., posée en bande ; aux 2« et 3«, de
gu. au chef d'or, chargé de 3 fleurs de
lys d'az. i
N... d'Audibert, comte de Lussan,
capit. de cavalerie :
c De gu. au lion d'or. •
Pierre de Boulogne, capit. de cava-
lerie :
I Ecartelé : aux 1«' et 4% d'or, à
3 tourteaux de gu., 2 et 1 ; aux 2 et 3,
de gu. semé de fleurs de lys d'or, & la
bande d'arg. brochante, et sur le tout:
d'az., à la bande d'arg. •
François Caries, capit. de cavalerie
au rég^ de Quinsou, reçu de grâce :
i Ecartelé : aux 1" et 4°, de gu. au
sautoir d'or; aux 2® et 3*, d'az. à deux
chevrons d'or, accomp. de 3 étoiles
d'arg., 2 et 1. ■
René Frotte de Lignièros, capit. de
dnigouri au rê^i' du Hoi, reru de ^nice:
« l)*az., à 3 quinteftniille^ dor,
2cît 1. »
Etienne Pain du Perron, capit. de
dragons au rég* de Barbezières :
c D'arg., au sautoir de sable, au
chef d'az., chargé de 3 croissants
d'arg. •
Jacques Nau des Cordais, maréchal
des logis des gens d'armes de la
garde :
i De gu., à deux lions d'or affront^^s
et tenant une gerbe de blé de même,
surmontée d'un croissant d'arg. •
Laurent Barlien, major de la cita-
delle de Fribourg :
< D'or, à 3 bandes de gu., au chef
d'az. chargé de 2 épées en sautoir, la
pointe en haut, i
Jacques Moullart de Villemaresî,
capit. au régiment de Piémont :
t D'or, au lion vairé d'arg. et d'az.,
armé et lampassé de gu. •
François des Resclennes des Regard %
cepit. au régiment de la marine, re>;u
de grâce :
■ D'or, à 3 chevrons de sable, accomp.
en chef de deux croix pattées et arron-
dies de même. •
Charles de Lemperier de Montiguy,
capit. au régiment des fusiliers du
Roi :
• D'az., au lion passant d'or, accomp.
en chef de deux lampes d'arg., allu-
mées de gu. »
Annet de Bars, capit. au régiment
de Piémont :
« Ecartelé : aux P' et 4% d'az. à de\\\
poissons ou bars d'arg., l'un sur l'au-
tre ; aux 2 et 3, d*az. à deux pals d\-r.
chargés de 3 roses de gu. chacun. »
Jean de Nobili de Saiut-Amado!:r.
capit. commandant le bataillon d\>>
léans :
Ecartelé : au 1* d'or, aux 2 x< l
d'az., au A* d'arg., à l'aigle éplovre ■. •
l'un eu l'autre, d'az., sur l'or et d'.Mrj
et d'or sur l'azur, i
Hervé Ferrier, lieut.-colonel du r- ^'
de Navarre, reçu de grâce :
625
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
626
« D'hermine, à la bordure de gu.
charg^ée de 8 fers de cheval renversés,
cloués de sable et en orle. •
Louis Roger de la Pierre, lieutenant
de dragons, reçu de grâce :
Mêmes armes que ci-dessus.
Pierre Griffel de Fontenay , garde du
corps du Roi :
« D'or, à la patte de grifïon de gu.
posée en bande et accomp. de deux
molettes de sable, Tune en chef et
l'autre en pointe. •
8 mars 1681.
François de Bruc, comte de la Ral-
lière, maréchal des camps et armées
du Roi :
• D'arg., à la rose de gu. •
Manuel du Bourg de Bozas, mestre
de camp de cavalerie :
• D'az. , à 3 branches d'épines
d'arg. »
Hubert Durand, marquis de Ville-
gagnon, capit. de chevau-légers :
« D'az., à 3 chevrons d'or, accomp.
de 3 croix recroisetées de même, au
pied fiché, 2 et 1. »
(A suivre).
CATALOGUE DES GÉNÉRAUX FRANÇAIS
CONNÉTABLES, MARÉCHAUX DE FRANCE, LIEUTENANTS GÉNÉRAUX
MARÉCHAUX DE CAMP
(Suiu)
MABéCHAUX DB FRANGE
{Suite)
1746
Claude-Guillaume Testu, marquis
de Balincourt, naquit le 13 mars 1680,
à Paris. II entra aux mousquetaires
en 1697, où son oncle avait déjà servi,
et fit ses premières armes en Flandre,
comme lieutenant à la suite du régi-
ment du Roi, sous le maréchal de
Boufflers en 1700.
Il se fit remarquer le 11 juin 1702,
dans une charge vigoureuse contre les
gfardes à cheval du prince d'Orange
qu'il ramena jusque sur les glacis de
Nimègue.
Le 9 mai 1703, devenu colonel du
régiment d'Artois infanterie, par suite
de la démission du marquis de Rothe-
lin, il passa dans l'armée de Bavière,
commandée par le maréchal de Villars,
et se distingua à la première bataille
d'Hochstedt le 20 septembre. A la se-
conde bataille (13 août 1704) perdue au
même lieu, il conserva pendant l'ac-
tion sa position à Plintheim, mais
ayant attaqué et poursuivi avec suc-
cès sept bataillons anglais, qui avaient
pénétré dans la place, il fut surpris à
son retour par la capitulation faite à
son insu par les troupes restées dans
Plintheim et compris au nombre des
prisonniers.
En 1706 il se trouva au siège de
Barcelone avec le maréchal de Tessé,
puis avec le maréchal de Noailles il
suivit les autres opérations de l'armée
d'Espagne jusqués en 1709, et à la dé-
faite du général-major palatin de Fra-
kenberg à Figuières, près Girone, le
2 septembre.
Le 29 mars 1710 il fut nommé briga-
dier d'infanterie et contribua à la prise
de Girone le 25 janvier 1711. Deux ans
après, il eut une part non moins bril-
lante à l'assaut du bastion de Sainte-
Claire, qu'il emporta l'épée à la main
627
LR BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANCS
t\^
et qui décida la capitulation de Barce-
lone, le 12 septembre 1714, sous le duc
de Berwick.
Il reçut le brevet de maréchal de
camp le 1®*^ février 1719, et au mois de
juillet de cette même année il obtint
rérection en marquisat, sous le nom de
Balincôurt, des terres et seigfneuries
que sa famille possédait depuis 160
ans.
A l'armée du Rhin, en 1733 et 1734,
il eut part aux succès de Kehl, d'Etlin-
gen, de Philisbourg et de Worms, et
fut créé lieutenant général le 1®' août
1734.
Il commanda en Alsace en 1736 jus-
qu'à la paix définitive et fut nommé
gouverneur de Mont Dauphin en 1739.
Employé à l'armée de la Meuse, dite
aussi de Westphalie, sous le maréchal
de Maillebois, en 1741, il dirigea la
première colonne dans la marche de
Westphalie en Bavière, ravitailla Brau-
naw, battit les Autrichiens entre Ra-
tisbonne et Amberg le 12 février 1743
et rétablit ainsi nos communications
coupées avec l'armée française, com-
mandée pi^r les maréchaux de Broglie
et de Belle-lsle, opérant en Bohême ;
le 27 juin, àDettingen, il chargea l'aile
gauche de l'armée ennemie et eut son
cheval tué sous lui percé de six coups
de feu ; il combattit à pied à la seconde
charge qui, malheureusement, n'eut
pas un meilleur résultat que la pre-
mière.
M. de Balincôurt est cité dans le
rapport du maréchal de Noailles au roi,
avec six autres officiers-généraux de
son grade, i comme ayant fait de son
mieux pour ranimer les troupes et les
exciter à faire leur devoir, i
Appelé au commandement de l'ar-
mée en Alsace, sous les ordre? du ma-
réchal duc de Coigny,il battit le prince
Charles de Lorraine, à l'affaire de
Rhinvillers le 5 septembre 1743, et lui
causa une perte de 3,000 hommes tant
croates que grenadiers,
Le 9 septembre, M. d'Argenson a -
cusait réception à M. de Balincôurt ce
sa lettre sur cette affaire de Bhinvil-
1ers, • qui est celle de toute la camjH-
gne qui fait le plus d'honneur aux ar-
mes de Sa Majesté. • Il faut dire q-it
depuis la retraite du maréchal de Bro-
glie et l'échec de Dettingen, c'était no*
tre premier succès.
Le 5 juillet 1744, le maréchal de Coi-
gny attaqua et força les ligues de Wei.*-
sembourg ; M. de Balincôurt se distin-
gua dans cette affaire ; puis il com-
manda l'aile droite des armées réuu.r^s
des maréchaux de Noailles et de Cui-
gny, dans leur marche contre le prin -^
Charles et après le combat de Ha<ru-
nau auquel il avait pris part, le23 ju:.-
let, il obligea ce prince à repasser .r-
Rhin. Les troupes sous son commft .-
dément remontèrent le cours du Kh:-.
et contribuèrent puissammeni à ^h
reddition de Fribourgen Brisgaw, d :.:
il prit le commandement, après To^^mi-
pation, le 26 novembre.
£n 1745 il commanda en Alsace jus-
qu'à la paix et fut ensuite nomu.-
gouverneur des ville et citadelle «:r
Strasbourg le 1«' janvier 1746, à
mort du maréchal de Broglie, et éle%
à la dignité de maréchal de Franc ^.
le 19 octobre de la même auuèe. L^
7 juin 1767, il fut compris dans la jo-
motion des chevaliers dea Ordres :.
Roi, avec le jeune comte de Proven -
depuis Louis XVIII ; il mourut à P^t.s
le 12 mai 1770.
Il était fils de Henri Testu, sgr -
Balincôurt, capitaine des chasses .
la Varenne du Louvre, et de Clau :--
Marguerite de Sève, fille de Aiexai: ::r
de Sève, conseiller d'Etat au Cumî
royal des finances, et de Mari e-^ a--
guerite-Guillemette de Rochechou^r.
dame de Châtillou-le-Roi» dernière -
sa branche. 11 ne connut pas sa ii. *
qui mourut quelques jours apK^s* -*>
naissance ; son père se remaria J^ .i
ans après avec Marie-Susanoe-Ti -
629
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
630
rèse de Masparault. Cette seconde al-
liance donna à Claude-Guillaume ou-
tre deux sœurs, Tune mariée au sieur
de Malleroy, l'autre religieuse à THôtel-
Dieu de Pontoise six frères, dont
deux religieux^ deux chevaliers de
Malte, Bernard et Jean-Baptiste, et
deux autres qui suivirent avec lui la
carrière des armes. Ce furent Joseph,
sgT de Maisoncelles, capitaine au régi-
ment d'Artois, non marié, et François,
comte de Baliu court, qui a continué
la descendauce. Celui-ci accompagna
son frère aîné dans toutes ses campa-
gnes, servant d'abord au même régi-
ment, puis aux gardes du corps. (1).
Il épousa le 12 janvier 1715 Marie-
Guillemette Alleman de Montmartio,
fille de Marie-Anne de Sève, sa cousine-
germaine, et de Pierre Alleman comte
de Montmartin, sgr de Biol, Vachères
et autres lieux, lieutenant de roi en
Dauphiné. Le maréchal de Balincourt
n'eut pas d'enfants.
Son frère François Testu comte de
Balincourt, lieutenant général des ar-
mées du roî le 10 mai 1748, ép. en 1715
Kosalie Cœuret de Nesles dont il eut :
1. Charles-Louis comte puis marquis
de Balincourt, maréchal de camp, ép.
!• en 1752 Anne-Claude de Rochefort
d'Ailly;2oen 1778 Anne- Alexandrins
de Bernard de Champigny ; il eut du
premier mariage : a. Amédée-Claude-
Guillaume, capitaine au régiment de
ConUé, marié en 1776 à Henriette-Zé-
phyrine de Polignac, sans postérité ;
b, Charles-Louis-Barnabé, mort à 15
ans en 1775 ; et du second mariage :
c. Charles- Alexandre-Maurice, marquis
de Balincourt, qui a continué la des*
cendance; d. Marie-Louise-Clémentine,
(\) V. Le marquis de Balincourt. d'après lefi
Mémoires du temps^ les Archives du dépôl de la
Guerre, et celles de sa famille (1680-1770), par
le comte Edgard de Balincourt, ancien officier
supérieur de la cavalerie, membre de l'Acadé-
mie de Nimesi son arrière petit-neveu. Un vol.
in-8« avec le portrait du maréchal. — Nîmes,
1893. *^
mariée à Louis-Charles-Achille de Mo«
rell, vicomte d'Aubigny, marquis
d'Assy.
La famille de Balincourt» origrinaire
de Touraine, est connue depuis Jean
Testu, sgr de Balincourt et de Margi-
court, maître d'hôtel du roi Charles IX
et secrétaire de ses finances. On le croit
fils de Guillaume Testu, vicomte de
Breteuil puis de Pont-Audemer. Elle a
donné des g^entilshommes de la cham*
bre du roi et s'est illustrée dans la car-
rière militaire par une longue succes-
sion d'officiers distingués dont plu-
sieurs ont été capitaines, colonels,
brigadiers, maréchaux de camp, lieu-
tenants généraux, un maréchal de
France, et quatre chevaliers de Malte.
(V. le Bulletin de 1894, col. 257-258.)
D^or^ à trois léopards de sable, lam^
passés et armés de gueules et passant
Vun au-dessus de Vautre^ celui du milieu
contourné.
1746
Philippe-Charles, marquis de la Fare,
naquit le 15 février 1687. Il entra aux
mousquetaires en 1701 et servit au
siège de Nimègue en 1702. Comme
sous-lieutenant au régiment du Roi il
se trouva en 1703 à la prise de Brisach,
à la bataille de Spire et à la prise de
Landau. Il fit campagne à Tarmée de
la Moselle comme enseigne de la colo*
nelle du Régiment du Roi et passa en-
suite en Italie, comme colonel du régi*
ment de Gatinais, par suite de la dé-
mission du vicomte de Poudeux et
servit aux sièges de Verceil, d'Ivrée,
de Vérue et de la Mirandole. Il eut une
part brillante dans pr^'sque toutes les
afiaires qui furent engagées par l'ar-
mée d'Italie à Cassano, à Soncino, à
Calcinato et à l'attaque des lignes de-
vant Turin, où il reçut une blessure à
la cuisse.
En 1707 il fut employé à l'armée de
Paupbiné sous le maréchal de Tesséi
631
LB BULLBTIN HâRALDIQUB DB FRANCS
63-2
et contribua par un coup de main hardi
à faire lever le siège de Toulon dirigé
par le duc de Savoie et le prince Eu-
gène le 22 août. Dans la même armée,
BOUS le maréchal de Villars, il obtint
en 1708, contre le duc de Savoie un
nouveau succès par la prise des deux
villes de Cézanne. Il servit encore trois
ans & Tarmée de Dauphiné sous le
maréchal de Berwick (1709-1711) et fut
nommé capitaine des gardes du duc
d'Orléans, le 29 mai 1712.
Employé à Tarmëe d'Espagne sous
le maréchal de Berwick, il servit en
1714 au siège de Barcelone qui se ren-
dit à discrétion le 12 septembre. Il fut
créé brigadier le l*'' janvier 1716, et se
démit alors du régiment de Gatinais ;
le 15 novembre 1717, il eut le comman-
dément du régiment de Normandie, va-
cant par la mort du comte d' Angennes.
L'année suivante on lui donna le 8
septembre 1718 la lieutenance géné-
rale au gouvernement de Languedoc
pour le Vivarais et le Velay, sur la dé-
mission du comte du Roure. Il servit
en 1719 sur les frontières d'Espagne
aux sièges de Fontarabie, de Saint Sé-
bastien, d^Urgel et de Roses. On le fit
maréchal de camp le 10 avril 1720, et
gouverneur du château d'Alais et des
Gévennes le P" jaavier 1721. Pendant
une mission en Espagne, il fut créé
chevalier de la Toison d*or le 11 jan*
vier 1722. Il commanda en chef en
Languedoc par commission du 22 fé-
vrier 1724, et le roi le fit chevalier de
ses Ordres le 13 mai 1731.
Quand la paix fut troublée par la
guerre de la succession de la Pologne,
à la mort d'Auguste II, il fut employé
à Tarmée du Rhin et coutribua aux
succès remportés à Etligen, Philis-
bourg et à Worms. Pendant cette cam-
pagne il fut créé lieutenant général
des armées le 1^ avril 1735. Après la
paix qui fut signée à Vienne en 1738,
il obtint la lieutenance générale du
comté Nantais, sur la démission du
maréchal d'Estrées, et se démit des
mêmes fonctions en Languedoc.
A la reprise de )a guerre amenée
par la succession au trône d*Autriche
en 1741, il fut employé à l'armée de
Bavière et de Bohême, et passa des
premiers en Autriche et de là en Bohème
où il eut une grand part dans les opé-
rations militaires sur les bords de
l*Elbe et autour de Prague et d*Egra«
Il commanda Tarrière-garde pendant
la retraite de Tarmée de Bohême et ne
se laissa jamais entourer malgré la
poursuite furieuse des ennemis.
A son retour en France il fut em-
ployé à Tarmëe d'Alsace sous le maré-
chal de Coigny en 1743 et se trouva
avec son collègue le lieutenant-général
de Balincourt à la défaite du prince
Charles de Lorraine. L'année suivante
nous le trouvons dans Tarmée du Rhin
à l'attaque de Weissembourg, puis au
siège de Fribourg. Le 20 décembre
1744 il fut créé chevalier d'honneur de
Madame la dauphiné.
En 1745 il fut employé à l'armée du
Bas-Rhin sous le prince de Conli et la
commanda jusqu'à l'arrivée de ce
prince. Il concourut à la prise deGuer-
meshein et à ce hardi passage du Rhin
en plein jour à la vue des ennemis.
En 1746 il suivit le prince de Ck)nti à
Fermée de Flandre et au siège de
Mons où il monta la tranchée le 24
juin, aux sièges de Saint-Guilaia et de
Charleroi. Il combattit ensuite à Rau-
coux le 11 octobre, commanda sur lo<
frontières du Luxembourg et dans les
évêchés jusqu'à la paix signée à Aix-
la-Chapelle en 1748.
Il avait été créé maréchal de France'
le 19 octobre 1746. Au mois de juillet
1747 il se démit de la lieutenance gé-
nérale du comté Nantais, et fut envoyé
à Strasbourg pour y recevoir madame
la dauphiné.
Le 3 décembre 1751 il obtint le gou-
vernement de Gravelines et se démit
633
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
634
de celui d'Alais. Il mourut à Paria le
4 septembre 1752.
Il était fils de Charles-Augfuste de la
Fare, marquis de la Fare, comte de
Laugères, bnron de Balasuc, maréchal
des camps et armées, capitaine des
gfardes du corps de Philippe d'Orléans,
frère de Louis XIV (1) et de Jeanne
de Lux de Ventelet, dont : 1. Phi-
lippe-Charles, maréchal de France,
qui suit ; 2. Etienne-Joseph, évêque
de Viviers en 1724, puis évêque et duc
de Laon, pair de France ; 3. Marie, ép.
en 1706 Jean-François de la Fare-Mont-
clar, son oncle à la mode de Bretagne.
Philippe-Charles, maréchal de Fran-
ce, ép. le 6 août 1713 Françoise Papa-
rel, fille de Claude, seigneur de Vitry,
dont il eut : Francoise-Mélanie, ma-
riée le 13 août 1735 à Louis-Claude de
Bouthillier de Chavigny, comte de
Pont-sur-Seine, colonel du rég* de
Cambrésis, brigadier des armées du
roi, sans enfants. Avec le maréchal de
la Fare et sa fille unique, s'éteignit la
branche aînée de la maison de la Fare.
Cette maison est encore représentée
par la branche de Yénéjan, qui a
donné au commencement de ce siècle
Anne-Louis-Henri de la Fare, cardi-
nal, duc de la Fare, pair de France,
archevêque de Sens, ministre d'Etat
sous la Restauration, mort à Paris le
10 décembre 1829, dont le frère aîné
Gabriel - Joseph-Marie-Henry, colonel
(1) C'est par erreur que dans notre Armoriai
de Languedoc, i. i, p. 279, nous avons attribué à
Charles- Auguste de la Fare, père du maréchal,
les œuTres littéraires et historiques de Tami de
Chaulieu, dont le véritable auieur était Charles-
Auguste de la Fare, appelé aussi le marquis de
la Fare par tous les biographes, qui était Vonele
du père du maréchal, et mourut sans postérité en
Charles-Auguste de la Fare, marquis de la
F^are, né au château de Valgorge (Ardôche) en
104i, capitaiue des gardes de Monsieur et de son
fils, depuis Régent du Royaume, mourut en 171Î
à Tùge de 08 ans; c'était Tami de Chaulieu.
^V. Fellcr. Biographie des fionxme$ illustres.)
du régiment de Piémont, brigadier
des armées du roi, avait épousé le
30 mai 1785 Gabrielle de Biquet de
Caraman, dont postérité.
La maison de la Fare est une des
plus anciennes, des plus considérables
et des plus illustres de Languedoc ;
elle a pris son nom de la seigneurie
de la Fare dans les Cévennes, paroisse
de Saint André de Valborgne, dont
Béringuier de la Fare, premier auteur
connu de cette maison, était en pos-
session avant 1170. Ses descendants
divisés en de nombreuses branches
dites de Montclar, de Tornac, de Sa-
lendrenques, de la Salle, d'Alais, de
la Tour, de Saint-Marcel d'Ardèche et
de Vénéjan. La branche de Vénéjan,
la seule représentée, a obtenu l'érec-
tion de la terre de Vénéjan en marqui-
sat en 1756. Ces diverses branches
ont donné des chambellans, des gen-
tilshommes de* la chambre, des mare*
chaux de camp, des lieutenants géné-
raux, un maréchal de France, des évo-
ques, un cardinal archevêque, des
lieutenants de roi, des commandants
et gouverneurs de villes, des barons
des Etats de Languedoc, des capitai-
nes des gardes du corps, des pairs de
France, un chevalier de la Toison d'or,
et des Ordres du Boi, grand-croix de
Tordre de Saint-Louis, etc., etc. Le ne-
veu du cardinal de la Fare, dont la
postérité subsiste a été créé duc ro-
main en 1835, pour lui et ses descen-
dants mâles légitimes, sous le ponti-
ficat de Léon XII. Plusieurs terres
possédées par cette maison avaient été
érigées en marquisat avant la Bévq-
lution.
Z)*ajf/r, à trois flambeaux dCor^ aîlu*
mes de gueules posés en pal.
Devise : Lux noslris hostibus ignis.
(A suivre. J
L. B.
635
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
r>:u.
DEUXIÈME PARTIE
NOTICES GÉNÉALOGIQUES. — NOTES D'ÉTAT CIVIL NOBILIAIRE
DURFORT
DURAS, LORGB, CIVRAC, BOISSIKRES
LÉOBARD
{Suite)
XVIII. — Jean-Laurent de Durfort-
Civrac, duc de Lorge par lettres pa-
tentes de 1773, lieutenant général du
roi en Franche-Comté en 1777, maré-
chal de camp en 1788, lieutenant
général des armées du roi et pair de
France en 1814, chevalier des Ordres
du roi en 1825 ; né le 7 juillet 1740 à
Lamothe-Montravel, commune de Vil-
lac (Dordogne), décédé ïi Rambouillet
le 4 octobre 1826, il avait épousé le
22 mai 1762 Adélaïde-Philippine de
Durfort, seconde fille du duc de Lorge,
dont il eut :
1. Guy-Emeric-Anne, qui suit;
2. Alexandre-Emmanuel qui a fait
la branche des marquis de Ci vrac, rap-
portée plus loin.
Le 23 mars 1773, Louis de Durfort
duc de Lorge donna sa démission au
profit de Jean-Laurent de Durfort-
Civrac comte de Lorge, son gendre et de
sa femme Adélaïde-Philippine de Dur-
fort-Lorge, de la propriété entière et
du titre de la terre et duché-baronuie
de Quintin-Lorge, situé dans la pro-
vince de Bretagne, comté de Saint-
Brieuc, et le 25 mars de la même année,
par lettres patentes données à Ver-
sailles, le roi érigea la môme terre en
titre et dignité de duché sous li» nom
de Lorge pour en jouir à perpétuité, le
comte de Lorge, s(»s enfants ot do??cen-
dants mâles eu ligne directe nés et à
naître, ainsi qu'en jouissaient les autres
ducs du royaume. L'enregistrement
eut lieu au «parlement de Bennes, l*-
4 mai 1773. '
XIX. — Guy-Emeric-Anne de Dnr-
fort Ci vrac, duc de Lorge, appelé Iv
duc de Ci vrac, puis, à la mort de >i l»
père, admis à la Chambre des pairs a
titre héréditaire le 30 janvier IKJT,
maréchal de camp, chevalier de Sain:-
Louis, etc., ép. le 17 février 18(»] ji
Klageufurth (lUyrie) Anne-Antoiiicttv-
Eléoiiore de Jaucourt, dont il eut :
1. Emeric-Laureut- Paul -Guy,
suit;
2. Louis-Albéric-^/^/o/ï-cc, mar^;;:-
de Durfort; décédé le 26 novein r
1876, marié à Alix du Plessis-Cbaî.l-
Ion, dont :
a. Emeric, marié le 21 mai l^<'i7 a
Marie-Louise-Françoise RouUet de ii
Bouillerie, dont : Aidonce, Guillauni «
Jean, Henri ;
b. Gabrielle, mariée en 1868 aa coll-^
de Chevigné;
c. Marie-Charlotte, mariée en 187J i
Armand de Charette;
d. Louise, mariée en 1876 au cou.*.
Ludger-Alfred-Marie d'Aigneaux.
3. Septime, marié le 8 avril 1&4:> •
Eléonore-Isabelle Gars de Courceli- -,
décédés, sans enfants ;
4. Olivie-Marie, décédée, maritr .\-
1" juin 1825 à Emmanuel - Phili: . •
Thibaud, marquis de la Rochetu. ..
décédé le 27 juin 1871, dont postor:*
5. Eudoxie, comtesse de Lorge, •*!. .-
noiuesse, décédée;
6. Marie-Laurence -Aliénor, m.'i-:
le 14 juin 1837 à ii?(?«^-01ivier-Vi.^-\ -
nien, comte, puis marquis de C«»: .
Maulevrier, décédés, dont postériio
XX.
Emeric-Laurent-Paul -< î i;
637
LE BULLETIN HBRALOIQUB DE FRANCS
638
de Durfort-Ciyrac, duc de Lorge, ép.
le 15 janvier 1823 Emilie-Léonie da
Bouchet de Sourches de Tourzel, décé-
dèe le 22 avril 1844, dont il eut :
1. Louid-Anne-Pau/, qui suit ;
2. Marie- Louis -^t^^t^s^m, vicomte
de Durfort-Civrac, ép. le 30 mai 1864
Ajxne^lilane'Eugénie de Montmorency
Luxembourg, dont :
a. Marie-Guy-Léon-Bernard, comte
de Durfort, marié le 21 juin 1893 à
Berthe-Ghislaine de Wignacourt ;
b. Marie-Hervé-StanisIas--ff/itf, marié
le 2 juin 1895 à Antoinette-Louise-
Marie- Victoria de Riquet-Caraman ;
c. Marie-Louis-Pierre;
d. Bertrand;
e. Anne-Marie-Eléonore , mariée le
17 février 1887 à Albert de Curel ;
f. Marie-Pauline-Bôfl^r/o?, mariée le
6 novembre 1890 à Geoffroy, comte de
Yirieu ;
ff. Marie - Alfrede- Aymardine - Agnès^
mariée le 19 juillet 1894 à Robert-Ca-
mille-Etienne, vicomte d'Orglandes.
3. Laurence-Joséphine-^/c'bno;*e, ma-
riée le 27 mai 1844 à Alfred de Budes,
vicomte de Guébriant ;
4. Jlfarie-Hélène- Louise, ép. le 22
janvier 1862 (?eor^e«- Victor, prince de
Croy-Dûlmen, décédé le 15 avril 1879.
XXI. — Louis- Anne-Paw/ de Durfort-
Civrac, duc de Lorgne, né en 1829, dé-
cédé le 21 juin 1872, marié en janvier
1858 à Jeanne- Aymardine de Nicolay,
dont :
1. Marie-Louis- Aymard-(?wy, né le
9 novembre 1861, qui suit;
2. Olivier, entré dans les ordres ;
3. Jacques, comte de Durfort-Civrac
de Lorge ;
4. Léonie, mariée le 14 mai 1879 à
Alain-Casimir-Jean-Baptiste de Budes,
comte de Guébriant.
5. Antoinette, mariée le 10 septem-
bre 1881, à Charles -Marie -Philippe
marquis de Croix.
XXII. — . Marie-Loui3-Aymard-C7f<y
de Durfort-Civrac, duc de Lorge, marié
le 30 août 1888, à AnneMarie-Hen-
riette de Cossé-Brissac, dont :
Guy, né le 7 janvier 1890.
BB. DES HABQUIS DB CIVBAC
(éteinte dans les mâles)
XIX. — Alexandre -Emmanuel de
Durfort, marquis de Civrac, député en
1824, chevalier de Saint-Louis, décédé,
ép. Honorine de la Tour d'Auvergne,
dont il eut :
1. Emeric, qui suit ;
2. Marie-i7i?nr»- Louis, membre de
rAssemblée nationale en 1871, décédé
en 1884, marié en 1853 à Gabrielle-
Geneviève-Louise de la Myre, décédée
en 1882, dont : a, Honorine, mariée le
30 août 1884 au duc de Blacas ; b, Hen-
riette, mariée le 6 février 1895, à Séra-
phin-Eugène-Aymar comte de la Bau-
me-Pluvinel ;
3. Marie-Françoise-Z^flttrencc, mariée
à Emmanuel -Victor de Pourroy de
Lauberivière comte de Quinsounas ;
4. Elisabeth ;
5. Henriette, mariée à Paul Le Clerc
comte de Juigné, décédé le 30 décem-
bre 1863.
XX. — Emeric de Durfort, marquis
de Civrac, marié le 22 novembre 1836
à MarieCharlotte-Simiiieune de Ses-
maisons, décédé en 1875, sans enfants.
BRANCHE
BB DURFORT BOISSIBRES LÉOBABD
II. — Raymond-Bernard de Durfort,
ainsi dénommé dans les coutumes qu'il
accoiida en 1262 aux vassaux de son
château de Clermont-Soubiran, con-
jointement avec Arnaud de Durfort,
auteur des sgrs de Durfort plus tard,
héritiers des terres de Duras et de Blan-
quefort en Guyenne. II ép. 1° Marie du
Fossat ; 2° Astorgue de Gaure, dont il
eut : 1. Bertrand, qui suit; 2. Raymond-
Bernard, marié avec Ermessende de
639
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
64u
Barravi, dont il n'eut pas d'enfants;
3. Bernard, que Ton croit auteur de la
branche de Deyme; 4. Bonafons, prieur
de la Daurade à Toulouse ; 5. Barane,
non mariée : tous nommés dans le tes-
tament de leur père du 8 mai 1296.
III. — Bertrand de Durfort, ép. en
1299 Sibylle de la Barthe, sœur d'Ar-
naud-Guilhem, yicomte de la Barthe
Fumel, dont il eut : 1. Raimond-Ber-
nard, qui suit; 2. Guillaume, évêque
de Lombez, où il mourut en 1373;
3. Brunissende, mariée avec Armand
de Durfort, chevalier, sgr de Puy-
Barsac.
IV. — Raj-mond-Bernard de Durfort,
!!• du nom, sgT de Boissières, ép. en
1328 Delphine de Beraldi, dame de
Boissières, dont il eut : 1. Raymond-
Bernard, qui suit; 2. Bertrand, qui
continua la branche de Durfort Cler-
mont Soubiran, éteinte après trois g-éné-
rations; 3. Cécile, religieuse au mo-
nastère de Prouille.
V. — Raimond-Bernard de Durfort,
III® du nom, ép. en 1354 Cécile d'Asta-
rac, fille de Bohémond et de Cécile de
Caitelnau, dont il eut :
VI. Bertrand de Durfort, iii« du nom,
sgr et baron de Boissières, ép. Finette
deFavans, fille de Garcie- Arnaud, et de
Aigline de Vassal, dont il eut : 1. Rai-
mond-Bernard, qui suit ; 2. Bertrand,
auteur de la branche de Flaujac,
éteinte; 3., 4., 5. Louis, Frauçois et
Jean, morts sans postérité ; 6. Jeanne,
non mariée.
VII. — Raimond-Bernard do Dur-
fort, iv^ du nom, s^r et baron de Bois-
sières, ép. 1" en 1414 Catherine de la
Vigerie; 2° en 1438, Marguerite de
CazetoD, fille et héritière du baron de
Gourdon, de Salviac et de Léobard, et
de Delphine de Pellt'f»Ty, dont il eut :
1. Antoine qui suit ; 2. Pons, qui for-
ma la branche des barons de Born et
de Belabre, éteinte, dont il y a eu un
sénéchal de Rouergue, chevalier des
Ordres du roi en 1597 ; 3. Pierre ;
4. Jeanne, mariée à Bernard de Mou-
tant, au dioc. de Saint- Fleur ; 5. Del-
phine, mariée à Arnaud de Gontaut-
Biron, sgr et baron de Born et de Mon
tant, en Agénois ; 6. Antoinette, ma-
riée à Bonnet de la Combe, sgr tie
Gordièges, au dioc. de Saint-Flour, et
trois autres filles religieuses.
VIII. — Antoine de Durfort, sgr et
baron de Boissières, de Salviac et de
Saint-Germain, gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi Louis XI ,
ép. 1° Hélips de Cardaillac de Bieulos.
fille d'Antoine, et de Jeanne de Guéria
du Tournel ; 2^^ le 18 janvier 14:(>
Jeanne de Luzech, fille de Guillaum ,
sgr de Luzech en Quercy ; .il eut .lu
premier lit : 1. Beruard ; 2. Mar^'-uf*
rite, ép. Marc de Peyronnenq, s^'-r ù •
Saint-Chamarand et de Fraissinet ea
Quercy ; et du second lit : 3. Pierre,
qui suit ; 4. Delphine, mariée à Jea:i
de Pelegry, sgr et baron du Vigau ;
5. Antoinette, mariée à Louis de Mon-
let, sgr de Fargues et de Romegoui ,
6- Jeanne, mariée 1' à Jean de Rai-
mond, sgr de Folmont et d'Anti ; 2^ eu
1516 à Gratien de Verneuil, sgr (W
Peirac, en Quercy ; 7. Catherine, n\.-
gieuse à Villemur ; 8. Armande, reli-
gieuse à Cahors ; 9. Marie, ép. Marc ; •
Bruth, sgr de Loubiac ; 10 Marjjrue-
rite, ép. Balthazar de Narbonne, s:rr
de Puylaurens; 11. Catherine, ép. Char-
les de Pechpeyrou, sgr et baron .i-
Beaucaire et de Monbarla en 1510.
IX. — Pierre de Durfort, sgr et bnn u
de Boissières, de Salviac, de Leoliri
et de Saint-Germain, ép. ]• Mar^*-ue-
rite de Gourdon de Genouillac fille m-»
Jacques, dit Galiot, grand maître
Tartillerie de France et de Catherii.-
de Flamenc; 2^ le 15 janvier VAK> I51-
beau de Roquefeuil fille de Béreiic- t.
baron de Roquefeuil et de Blanquef^ r'.
et d'Anne de Guérin du Tournel, di l:
641
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
642
il eut : 1. Brengon, tué au siège de
Pavie, non marié ; 2. Guyot, qui suit ;
3. Jacques, auteur de la branche de
Boissières ; 4. Gilbert-Antoine auteur
de la branche de Roquenadel éteinte
après deux g-énérations; 5. Armande,
mariée : 1® à Guillaume du Bosquet,
baron de Veilhac ; 2p à Jean de Lettes
des Prés de Montpezat, frère d'An-
toine, maréchal de France ; 6. Isabeau,
mariée à Jean Doudradine, sgrr de
Pechrival de la maison de Losse ; et
trois autres filles non mariées.
X. — Guyot de Durfort, sgr de Léo-
l)ard, de Costeraste et de Pontcarret.
11 ép. le 1" août 1539 Catherine de Fu-
mel, dame de Montségfur en Agfénois,
Il lie de Laurent et de Marguerite de
Banze de Belcastel, dont il eut : 1. Jean,
qui suit ; 2. Laurent ; 3. François.
XL — Jean de Durfort, s^r de Léo-
bard, ép. le 18 octobre 1566 Marguerite
de Beaupoil, dame de Pestilhac, fille
et héritière de François et de Margue-
rite de Cugnac de Giversac, dont il
eut : 1. Jacques, qui suit ; 2. Marc ;
3. Laurent, chevalier de Malte en 1590;
4. Geoffroy ; 5. Henri.
XIL — Jacques de Durfort, sgr de
Léobard et de Montségur, ép.lel4juin
1589 Marguerite d'Ebrard de Saint-
Sulpice, cousine-germaine de Cathe-
rine d'Ebrard de Saint-Sulpice, femme
de Pons de Lauzières, marquis de Thé-
mines, maréchal de France ; étant
veuve elle se remaria après 1595 avec
Claude de Salignac-Fénelon ; elle avait
eu de son premier mariage : 1. An-
toine, qui suit ; 2. Marc-Antoine, tué à
la bataille d'Avein en ]635<
XIII. — Antoine de Durfort, sgr de
Léobard, mestre de camp d'un régi-
ment de cavalerie de son nom, gou-
verneur de Domme en Pérîgord,ép.
1° le 3 novembre 1612 Catherine d'Al-
bin de Valzergues, fille de Charles,
sénéchal de Rouergue ; 2° le 2 avril
1 629 Madeleine de Cardaillac, fille de
François-Gilbert, marquis delà Capelle
Marival, et de Madeleine de Bourbon-
Malause ; il eut de ce second mariage :
1. Claude-Antoine, sgr de la Fontade
et de la Roque-Montamel, qui n'eut
point d'enfants de sa femme Barbe-
Geneviève de Sabrevois ; 2. François,
qui suit ; 3. Claude, mariée à François-
Léonard de Nozières, sgr de Mauriole,
en Limousin.
XIV. — François de Durfort, dit le
chevalier de Léobard, sgr de Costeraste
et de Pontcarret ; puis des seigneuries
de la Fontade et de la Roque-Monta-
mel que son frère Claude- Antoine avait
laissées à sa femme Barbe-Geneviève
de Sabrevois et dont il hérita par tes-
tament du 13 juillet 1710 ; avait ép. le
11 février 1667 Clémence de Vielcastel,
fille de François, sgr de Roquecave et
de Marmignac, et de Catherine de Bo-
nas de Presque, fille d'Armand, baron
de Presque, et de Clémence deLansac,
dont il eut : 1. Gilles-François, qui
suit ; 2. Marguerite, ép. Denis de Bel-
castel, sgr d'Escayrac et de Montvail-
lant ; 3. Marguerite -Antoinette, ép.
N... deBelcierde Signac, en Périgord;
4. Claude, ép. Raymond de Caors de la
Sarladie, co-sgr de Montamel ; 5. Ga-
brielle, ép. Etienne de la Duguye-Du-
bordier ; 6. 7. Barbe-Geneviève et Anne,
non mariées ; 8. Marie, religieuse à la
Pomarède .
(A Suivre)
L. R.
643
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
644
Notes d'État civil nobiliaire
MARIAGES DU MOIS D'OCTOBRE
BT RAPPEL DU MOIS PRÉCÉOBlfTS
Le vicomte Etienne de Vassal-Si-
neuil, fila du comte de Vassal-Sineuil,
et de la comtesse née Marie-Antoi-
nette de Jacobet, décédée en 1894, avec
Marguerite de Pichon - Longueville,
fille du baron de Pichon-Longueville
et de la baronne née de Chanceaulme
de Clarens .
Le mariage a été célébré le 28 sep-
tembre à Bordeaux.
Le marié est le fils aîné d'Albert,
comte de Vassal-Sineuil, et de la com-
tesse née de Jacobet, décédée. Son cou-
sin Paul, vicomte de Vassal-Sineuil,
chef du rameau cadet, a ép. le 30 juil-
let 1895 Marie-Thérèse d'Aux de Les-
cout.
Sa tante paternelle Blanche-Marie-
Charlotte de Vassal-Sineuil, a ép. le
8 septembre 1851 Antoine -Léon de
Mérignac.
(V. le Bulletin d'août 1895, col. 523.)
La famille Pichon de Longueville,
originaire de Guyenne où elle connue
depuis 1380, a été anoblie en 1577 et
maintenue dans sa noblesse en 1698.
Elle a pris part aux assemblées de la
noblesse de Bordeaux en 1789.
Elle comporte parmi ses illustrations
deux jurats gentilshommes de Bor-
deaux ; un clerc ordinaire de la ville ;
un trésorier général de France; un
contrôleur général des finances en
Guyenne ; un commandeur de Tordre
de Malte ; un procureur général, des
présidents à mortier et des conseillers
au parlement de Bordeaux ; un colonel
du régiment de Pichon ; des échevins
et des maires de Saintes ; un président
au présidial de Saintes, et deux cheva-
liers du brassard Bordelais. (V. Les
Anciennes familles dans la Oironde^^B.T
Pierre Meller, 1. 1. p. 50-52.
Uaxur^ au chevron d'or, itccompa»
gné en chef de 2 molettes déperon du
même, et en pointe d'un agneau pasta.
paissant d'argent, surmonte d*un crvis*
sant du même.
^^^^^^tAAMMAMA*
Jacques des Hayes de Gassard, ti!.-
aîné de Didier-André vicomte de Gas-
sard, ancien officier aux guides du *^*>
ncral de Lamoricière, décédé, et ii^-
Marguerite deChastenet de Puysé^ar
décédée, avec Elisabeth Jolivet barc a
de Colomby et de la baronne née Ju
Pré de Saint-Maur.
Le mariage a été célébré le 30 sep-
tembre au ch&teau de Ballrod (Badses-
Py rénées.
La famille des Hayes est originaire
de Normandie. Elle a pris part en 17^ «
aux assemblées de la noblesse du bail-
liage de Rouen en la personne de
Louis-Pierre-André des Hayes ou Des-
hayes, chevalier, sgr et patron d-
Clarbec, sgr de Gassard, la Fontaine.
Pierrefitte, Ymer, Alaine, Argeus?
et autres lieux [Catalogue^ p. 101.)
Le chef de la familUe, Jules des Hayes,
comte de Gassard, au château de Saint-
Paul deCourtonne, par Orbec (CaKa-
dos), a ép. Louise de Grimoult, don: ;'
a eu : 1 . Raymond^Iules, marié a
Berthe de Champs de Saint-Léger ,
2. Didier, marié à Marguerite de Puy^-^
gur, décédée, dont le marié ; 3. Jeanr o
D'azur ^ à trois fasces dargent.
La famille Jolivet de Colomby ori-
ginaire de Normandie, porte :
D^azur, au chevron dargeni char .
de trois besants de sable et accffm^Mij
de trois glands dor.
645
LR BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
646
Paul d'Arsouval, fils de Magfloire
d'Arsonval, décédé, et de Mme d'Ar-
souval, née Pérical de Chamard, avec
Marthe de Pot de la Roche Pot, fille du
comte de Pot de la Roche-Pot et de la
comtesse née Ribault de Laugardière.
Le mariag-e a été célébré le 2 octobre
à Saint-Sulpice-lea - Feuilles (Haute-
Vienne).
Jean d'Arôonval, écuyer, sgr des
Tournelles, lieutenant puis capitaine
dans le régiment de Piémont, demeu-
rant dans la paroisse de Saint- André-
de-Belleu, diocèse et généralité de
Soissons, donna à Charles Bourlon,
évêque de Soissons, son dénombrement
du fief des Tournelles le 14 août 1680.
Il eut pour père François d'Arsouval,
ecuyer, sgr deChavignon et des Tour-
nelles, gentilhomme servant du roi et
l'un des chevau-légersdesâgarde,etc.;
il fut marié le 16 juillet 1669 avec Ma-
rie-Catberine d'Aumazanche, fille de
David d'Aumazauche, commandant
pour le roi dans la citadelle de Doul-
leus et de Madeleine Bertrand. De ce
mariage il eut entr'autres enfants :
Agnès-Anne d'Arsonval, reçue à
Saint- Cyr le 5 avril 1695, sur les preu-
ves de sa noblesse remontée par titres
jusqu'à Guillaume d'Arsouval son cin-
quième aïeul, écuyer, sgr des Tournel-
les, dont il donna son dénombrement
à révêque de Soissons le 5 février 1518.
(V. Armoriai général de d'Hozier.
I. R. p. 29.)
N... d'Arsouval était lieutenant en
second au régiment d'Artois-infanterie
en 1783.
Tranché^ d'azur sur or^ et une étoile
de huit rais de Vun en Vautre^ chargih
d^une croisette de gueules»
La maison Pot de Rbodes, en Berry,
a donné plusieurs prévôts, maîtres des
cérémonies et commandeurs des Or-
dres du roi de père en fils ^epuis
Henri III, dont les armes sont : Wor^
à la fasce dazur^ au lamhel de gueules
de trois pièces. Cette maison, d'après le
P. Anselme, t. ix, p. 310, paraissait
éteinte ; cependant Lachesnaye Des-
bois dit, t. XVI, p. 211, « nous avons
une note qui marque qu'il subsiste
une branche du nom de Pot, de ces
anciens seigneurs de Rhodes, distin-
guée parle nom de Piégut, nom d'un
fief que cette branche possède (en Li-
mousin) : ils sont trois frères officiers
au régiment de Poitou. • 1773.
D'après Borel d'Hauterive, il existait
une autre branche de cette maison, éta-
blie en Nivernais, représentée au com-
mencement de ce siècle par Jean-Nicolas
Pot,comtedelaRochepot,né le 27 octo-
bre 1790, qui avait épousié en mars 1814
Jeanne-Louise Seurrat de Bazouche,
d'une famille originaire de Bourgogne,
née à Auxerre en mars 1795, fille de
Pierre Seurrat de Bazouche, chevalier
de Saint-Louis, ancien major d'infan-
terie qui fut l'un de ceux qui se dis-
tinguèrent le plus à la prise de Trin-
quemalle, et de dame Marguerite-Clau-
dine Simonneau, sa femme, dont :
1 . Jean-Charles Pot, comte de la Ho-
chepot ; 2. Adolphe-Louis-Laurent Pot,
vicomte de la Hochepot, né le 5 sep-
bre 1823.
Cette maison compte dans ses illus-
trations : deux chevaliers de la Toison
d'or, dont l'un dès l'institution de cet
ordre en 1430; un chevalier de Saint-
Michel sous Louis XI, créateur de cet
ordre ; un chevalier des ordres de Saint-
Michel et du Saint-Esprit ; six prévôts
maîtres des cérémonies des Ordres du
roi; cinq grands maîtres des cérémo-
nies de France; quatre gouverneurs
de provinces ; un gouverneur des villes
de Lille, Douai et Orchies ; un grand
sénéchal de Bourgogne; un premier
chambellan du roi Charles VIII; un
grand bailli de Vermandois.
Ses principales alliances ont été avec
les maisons de Bourgogne, de Mont-
morency, de la Trémoïlle, de la Châtre,
d'Aubusson, de Rochechouart, de Saulx
\
647
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
(>4.^
Tavannes, de BauflPremont, de Villiers
risie Adam, de Damas, etc.
(V. Borel d'Hauterive, Revue histori-
que de la noblesse, t. 4, p. 67, 110. 1846.)
Les armes de la famille Pot de la
Rochepot sont :
D^or^ à la fasce d*azur.
Cimier : Un tête dCaigle d'azur bec-
quée (ïor.
Devise : Tant U vault.
^«^^«^^«^hM^i^k^^^^^^^
Henri de Boissieu, fils du comte
Louis-Prancois-Marie-Amédée de Bois-
sieu et d'Anne-Marie-Charlotte Fréteau
de Pény, avec Alix Costa de Beaure-
gfard, fille de Gabriel-Marie-Paul, comte
Costa de Beauregard et d'Hermine de
Rougé.
Le mariage a été célébré à Cham-
béry le 2 octobre.
La famille de Boissieu originaire
d'Auvergne, fixée en Forez et Lyon-
nais depuis 1618, a donné un secrétaire
des commandements et exécuteur tes-
tamentaire de Marguerite de Valois ;
plusieurs écrivains ; un grand artiste
J.-J. de Boissieu, surnommé le Rem-
brandt français ; un trésorier de France
en 1771. Un membre de cette famille a
pris part en 1789 aux assemblées de la
noblesse de Lyon .
L^azur^ au chevron dor^ chargé en
pointe d'un trèfle (Tazur,
(V. pour la famille de Costa de Beau-
regard, originaire de Savoie, le Bulle^
tin de 1895, col. 385).
D'azur, à trois bandes d'or, au chef
cousu d'azur^ chargé de trois fleurs de
lis d'or.
Devise : De jour en jour,
Maxime de Fayet, ancien officier de
cavalerie, fils du vicomte Henry-Jules
de Fayet et de Noémie Le Pesant de
Boisguilbert, avec Marie Pineau de
Vieunay, fille de Georges-Gabriel-
Marie-Antoine Pineau comte de Vieu-
nay et de Jeanne-Valérie Titaire Je
Glatigny.
Le mariage a été célébré au château
des Rochères, près Meslay (Mayenne).
(V. pour la famille de Fayet, connue
sous le nom de Fayet de Peychault, eu
Guienne, les Bulletins de 1886, coL 521 ;
1891, col. 165; 1892, col. 177.)
D'azur^ à la fasce d*or remplie de
sable ^ chargée dune coquille d'argent
entre deux étoiles d'or et aecofnpagn' *'
en chef d'une levrette courante dargent
colletée dun collier de gueules bord*'- ft
boticlé dor et en pointe de trois lozanges
dor rangées,
La famille Pineau de Viennay fut
anoblie par lettres-patentes du mois
d'août 1651 accordées à Charles Pineau,
enregistrées au parlement le 5 mai
1654 ; confirmées par de nouvelles let-
tres-patentes accordées à Charles Pineau
de Viennay, données à Versailles au
mois de mars 1073, enregistrées au par-
lement le 8 mai 1675.
D'argent, à trois pommes de pin de
sinople^ posées 2et î.
SimonGeorges-Jean de Froissard-
Broissia capitaine au 12« régiment de
cuirassiers, fils de Edouard-François-
Hilaire vicomte de Froissard-Broissia
et dlrène-Bernarde-Elisabeth Morisset,
avec Louise-Julie Decrais, fille d'Al-
bert Decrais, ancien ambassadeur de
France à Vienne et à Londres, et d*.^
Marguerite -Louise -Alice Detbomas.
Le mariage a été célébré à Paris le
13 octobre.
(V. pour la maison de Broissia les
Bulletins de 1887, coL 113» 218, 68:i;
1888, col. 360; 1894, col. 355-356.)
D'azur, au cerf passant dor.
Devise : Servez Dieu et le Roi.
■«XMMMMMMM^^O^^»
Le comte /^o^r^-François-Suzanne
de Lesterps de Beauvais, lieutenant à
649
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
650
récole de cavalerie de Saumur, âls du
comte de Lesterpa et de la comtesse
née Bontus d'Argeville, avec Florence
Siegfried, fille de M. et de M"» Jacques
Siegfried, d'une vieille famille d'Al-
sace, qui a opté pour la nationalité
françaiseen 1871. M.Jacques Siegfried,
chevalier de la Légion d'honneur, est
membre du Conseil supérieur du com-
merce et de l'industrie, au château de
Langeais en Touraine.
Le marittge a été célébré à Langeais
le 17 octobre.
La famille de Lesterps, est très an-
cienne en Limousin, où elle a possédé
depuis un temps immémorial le fief de
Bernaize.
M. Robert de Lesterps est le fils du
comte de Lesterps, créé comte romain
héréditaire par bref du l®*" octobre 1878,
et de M'i® Bontus, d'une très ancienne
famille de la Brie. Le grand-père pa-
ternel du fiancé était officier aux gar-
des du corps, il commandait Tescouade
d'artillerie de la compagnie de Luxem-
bourg, de 1814 à 1815 ; il fut ensuite
chef d'escadrons d'artillerie de la Garde
Royale, chevalier de Saint-Louis, 1823,
de la Légion d'honneur, en 1815» et de
Saint-Ferdiuand d'Espagne.
Cette famille a donné encore un maî-
tre de camp sous François P', des
chevau-légers, un secrétaire général
de la grande aumûnerie de France, les
derniers abbés de l'abbaye royale du
Dorât en Limousin, etc.
Uazur^ à la souche arrachée d'or^
accompagnée de deux rameaux du mé'
me.
Devise : Stirps nobilis non déficit.
I riée à Albert de Oaillard, capitaine de
frégate.
Le mariage a été célébré à Valence
(Drôme) le 19 octobre.
Le marié a un frère, Alphonse, et
une sœur, Blanche. Son père est le
troisième fils de feu Alphonse-Robert*
Annibal Claret, comte de Fleurieu, et
de la comtesse née Azélie-Marie-Ëlisa-
beth Clapeyion ou Clapperon du Mi-
lieu. Le chef de la famille est Ernest
Claret, comte de Fleurieu, oncle du
marié, qui a épousé Mlle de Seguins
de Pazzis, dont postérité,
(V. les Bulletins de 1887, col. 549;
1888, col. 166 ; 1889, col. 171, 407 ; 1893,
col. 106-107.)
D'argent^ d la bande d^azur^ chargée
âCun soleil d'or.
Devise : Claret non nocet.
^*0*^^m^^^m^*^*^^0^^*0*^»
Eobert-ErneBt Claret de Fleurieu,
fils du comte Henri Claret de Fleurieu
et de Marie-Marguerite de Carbonnier
de Marzac, décédée en 1885, avec Marie-
Thérèse Doyon,fille d'Hippolyte Doyon,
décédé^ et de Marie de Barruel, rema-
.aw.M^^'^^^»^^^^^^
lAhrie-Humbert de Beaumont, comte
d'Autichamp, fils de Marie-Charles-
Adhémar de Beaumont, marquis d'Au-
tichamp et de Louise-Marie-Mathilde-
Antoine de logent, avec Madeleine de
Michel du Roc de Brion, fille de Henri
de Michel du Roc, marquis de Brion et
d'Alix des Mazis.
Le mariage a été célébré à Orléans,
dans le courant du mois d*octobre.
Le marié apppartient à la grande
maison de Beaumont, originaire de
Dauphiné et répandue aujourd'hui en
diverses provinces.
Les Beaumont, en Dauphiné, remon-
tent à Humbert P', sgr de Beaumont,
qui vivait en 1080. Ils se sont divisés
en deux branches principales, subdivi-
sées elles-mêmes en plusieurs rameaux.
La première branche est celle des sei-
gneurs de la Freyte, d'Autichamp, des
Adrets et de Saint-Quentin. Elle des-
cend d'Artaud IV, sgr de Beaumont,
vivant en 1324, qui fit hommage à
Amédée, comte de Genève.
La seconde branche est celle des sei-
gneurs de Beaumont-Montfort en Dau-
651
LB BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
t ' ''
phiné, de Pompignan, de Verneuil en
Languedoc et de Payrac en Quercy.
Elle deftcend d'Amblard de B., protono-
taire de Humbert II, dauphin de Vien-
nois; Amblard mourut en 1375.
Elle se divisa en deux rameaux :
celui des seigneurs de Pompignan et
Villeneuve, en Languedoc; et des sei-
gneurs du Repaire et de la Roque, en
Périgord.
A ce dernier rameau appartenait
Christophe de Beaumont, archevêque
de Paris, né au château de la Roque,
en Périgord, en 1703, mort à Paris le
12 décembre 1781.
Antoine III, marquis d'Autîchamp,
lieutenant de roi dans la province
d'Anjou, mort en 1744, eut pour fils :
Louis-Joseph, marquis d'Autichamp,
colonel-lieutenant du régiment d'Kn-
ghien,qui fut tué à la bataille de Law-
feldt, le 2 juillet 1747 ; il eut deux fils :
1. Jean - François - Thérèse - Louis de
Beaumont, marquis d'Autichamp, né
en 1738 à Angers, lieutenant-général,
mort le 2 janvier 1831 ; 2. Antoine-
Joseph-Eulalie, né en 17Î4, servit en
Corse, puis en Amérique sous Lafayette,
il émigra, fit les campagnes de l'armée
de Condé et mourut en 1822.
Charles de Beaumont, comte d'Au-
tichamp, fils du précédent, né en 1770,
mort en 1859, fut un des chefs les plus
actifs de l'armée royaliste en Vendée ;
lieutenant-général, pair de France en
1815, ép. le 11 août 1797 Marie-Elisa-
beth - Charlotte - Henriette - Julie de
Vasséy morte en 1848.
De ce mariage vinrent quatre fils :
1. Marie-Charles; 2. Achille; officiers
BOUS la Restauration : démissionnaires
en 1830; 3. Gabriel; 4. Anatole; 5.
Elisabeth, mariée en 1825 à Auguste-
Balthazar-Charles Pelletier comte de
la Garde, maréchal de camp, pair de
France, ancien ambassadeur.
La branche d'Autichamp est Talnée,
et le père du marié en est le chef,
comme fils d'Achille et de Mlle de :^ u-
s^nnet.
Marie - Joseph -(xa6rt^/- Amblard ù-
Beaumont d'Autichamp, marié à Mar.e-
Antoinette-Adeline de Maapas, n'a ru
qu'une fille Marie-Augustine ; Anatole,
marié à Gabrielle Janvre de Berna v h
eu quatre fils : a. Marie-CharIes-Loui^-
Hubert- Anatole; 6. Marie - Gharl< —
Christophe- Adrien ; c. Marie-Hub^r;-
Stanislas-Gabriel-Hippolyte ; d. Mar*.-
Charl es- Louis- Amblard- Anatole.
(V. les Bulleiifis de 1886, col. ?.' :
1887, col. 542; 1888, col. 356; Isvl.
col. 187.)
De gueulesy à la fasce d'argent ch r-
gée de trois fleurs de lis d'azur.
Devise : Impavidum ferient ruinr,
La famille de Michel du Roc est ori-
ginaire du Gévaudan ; elle s'est ré] w.-
due eu Auvergne, en Lorraine et (1r >
l'Orléanais. Par arrêt du 25 janv. -
1699, Nicolas de Lamoignon intennnv*
de justice police et finances de la \-r -
vince de Languedoc, t déclara G^^ra ; \
de Michel, sgr du Roc, et Honoré •
Michel du Roc, capitaine au rég-im-: *
de la Fère, nobles et issus de nu' .-
race et lignée, à Tefifet de quoi ils ^•-
ront inscrits par noms, surnoms, r--
mes et lieux de leurs demeures dan^ .
catalogue des véritables nobles k\\* \
province de Languedoc. » Les ni»:i:-
bres de cette famille ont été cou n -
sous les noms et titres de marquiri .:
Brion, barons de Lastic et de Lodi- r»?-,
sgrs du Roc, d*Aldy, du Mas, •• .
Viala et d'Aubars, terres situées :. -
mandement de Brion.
La grande illustration de cettt* :.-
mille a été Géraud-Christophe de V-
chel du Roc, duc de Frioul (1809), r^f li.-.
teur, grand maréchal du palais .- ?
le premier empire, etc., tué à W:;: •
chen, le 23 mai 1813 sur la fin d • *
bataille de Bautzen. Il était ITs
Christophe a/idiCiaude-Pierre-SidMi: • .
aliàs Claude-Sidoine et Claude Anto.-
de Michel du Roc, appelé le cheval: -
653
LB BULLETIN HÉRALDIQUB DB FRANCS
654
du Roc, capitaine chef d'escadron au
régiment de Custine-dragons, cidevant
d' Aubig-né, chevalier de Saint-Louis le
15 novembre 1753, mort le 23 août 1809,
et de Anne-Dauphine Papig^ny ; il ép.
le 9 août 1802 Marie-de-las-Nieves Mar-
tinez de Hervas d'Almeynaras, d'une
ftimille espagnole, dont il eut une fille
Hortense-Eugénie morte en 1829 à
l'âge de 17 ans, héritière par ordre de
Napoléon du titre de duchesse de Frioul.
La veuve du duc de Frioul ép. le gé-
néral Charles-Nicolas baron Fabvier.
Elle est morte à Paris le 9 décembre
1871.
Le père du grand maréchal du Roc
avait eu un frère aîné qui fut l'auteur
de la branche des marquis de Brion.
Pierre-Dominique-^i^nrt de Michel
du Roc, marquis de Brion, membre du
Conseil général de la Lozère, père du
marié a de son mariage avec Alix des
Mazis trois enfants : 1. Marie-Joseph-
Christian; 2. Marie-Louise-Joséphine
mariée le 25 mai 1894 à Robert- Marie-
Joseph Jacquet de Heurtaumont ; et
3. Madeleine, la nouvelle mariée.
(V. V Armoriai de la Noblesse de Lan^
guedoc^ t. il, p. 85-86, par L. de la
Roque ; V Armoriai du Premier Empire^
t. III, p. 244-245, par le v*« Révérend,
et VHistoire de Vordre de Saint-Louis^
t. ir, p. 95, par A. Mazas et Th. Anne.)
D^azur^ au roc d* argent surmonte de
deux étoiles (Cor.
i^»^l^^i^>^^^^^^^#^^
Henry du Couédic, lieutenant de
vaisseau, fils de Léandre-Charles-Lo'uis
du Couédic, chef d'escadron en retraite,
et d'Albertine Augier de Lajallet, avec
Marie du Bouays de la Bégassière, fille
de Camille du Bouays de la Bégassière
et de Marthe Didelon.
Le mariage a été célébré à Reunes
dans le courant du mois d'octobre.
La maison du Couédic est une des
plus anciennes de Bretagne ; elle prit
part aux croisades par Henry du Coué-
dic en 1248. Ses armes sont à la salle
des croisades au musée de Versailles.
Elle a donné de nombreux officiers de
distinction au corps de la marine, che-
valiers de Saint-Louis, dont deux ont
eu les honneurs et les privilèges de
contrôleurs des trésoriers généraux de
l'Ordre, c'est à-dire le droit de porter
la croix de Saint-Louis en vertu de
redit d'avril 1719.
Un membre de cette famille, cheva-
lier de Saint-Louis en 1777, comman-
dant de la Surveillante^ se couvrit de
gloire aux combats livrés dans les
eaux d'Ouessant contre le Québec et
les corsaires anglais en 1778 et 1779.
II mourut à Brest des suites de ses
blessures en 1780. Le roi avait fait éle-
ver un monument sur son tombeau,
dans l'église Saint-Louis, à Brest, sur
lequel on grava cette inscription :
« Jeunes élèves de la marine, admirez
et imitez l'exemple du brave du Côuë-
(lic ! « On donna des ordres le 29 mai 1784
pour y faire placer l'écusson de ses
armes. (V. Histoire de Vordre de Saint-
Louis^ par A. Mazas et Th. Anne, t. ii,
p. 255-258.)
Le grand-père du commandant de la
Surveillante était capitaine du corps
de la noblesse du département de Quim-
per au commencement du xviii* siècle.
Sa famille a possédé en Bretagne les
seigneuries de Kergoualer, le Ker-
bleizec, de Guividan de Kerstenodan
et de Kerdrain. Elle fut maintenue
dans sa noblesse à l'époque des vérifi-
cations opérées sous Louis XIV.
D'argent^ à une branche de chatai"
gner de sinople chargée de trois feuilles
d*azur,
(V. pour la famille du Bouays de la
Bégassière \^ Bulletin Ae 1894* col. 551.)
De gueules^ à la croix d'argent can-
tonnée de quatre croissants de même.
655
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
r>5s
Henry de Menthon, lieutenant de
vaisseau, fils cadet de Bernard-Au-
guste-René comte de Menthon et de
Geneviève des Acres de Laig*le, avec
Marguerite de Picot d'Aligny, fille de
Henri-Anatole-Fidèle de Picot baron
d'Ali^rny et de Blanche Menans.
Le mariage a été célébré à Paris le
23 octobre.
La sœur du marié, Marguerite-Marie
de Menthon a ép. le 10 juillet dernier
le vicomte Pierre-Marie-Elisée de Viry,
lieutenant d'artillerie à Lunéville.
(V. pour la notice et les armes de la
maison de Menthon, les Bulletins de
1887, col. 234; et de 1895, col. 519.)
(V. pour la notice et les armes de la
maison Picot de Moras et d'Aligny, les
Bulletins de 1888, col. 45; et 1895,
col. 595.)
<^^^»«»<»/^<»^<^/%>»^>/^/w^
-4^e/-Charles-Marie de Massol de
Rebetz, capitaine de dragons, fils de
Henri- Jean, comte de Massol de Re-
betz, et de sa première femme Marie-
Elisabeth de Malartic de Fondât, avec
7ï*^n^^-Marie-Henriette de Boisgiroult
de Sainte-Preuve, fille d'Henri-Char-
les-Marie Binet de Boisgiroult de
Sainte-Preuve, et de feu Geneviève-
Marie-Hélène de Fromont de Bouaille.
Le mariage a été célébré au chflteau
de Boisbulant (Orne), le 24 octobre.
La famille de Massol tire son origine
de Casale, en Piémont, province de
Montferrat. Augustin Mazzoli vint en
Bourgogne et y épousa en 1507 Anne
Le Goux de la Berchère et se fixa dans
cette province, où sa postérité a con-
tracté de belles alliances et donné des
présidents, des conseillers, des avocats
généraux aux cours souveraines, des
officiers généraux distingués et d*au-
très officiers aux armées du roi. Plu-
sieurs des membres de cette famille
sont entrés à Malte et dans les chapi-
tres nobles.
Georges-Marie-Louis de Massol, ap- ,
pelé le marquis de Massol, sgr de Col-
longes, Brevin, Magny- la -Ville et
Vergy, en Bourgogne, fat blessé a!i
siège de Lille où il était aide de ca:ir
du maréchal de Boufflers; Louis \IV
lui donna une compagnie de dra^r'^.r.^
dans le régiment de Belle-Isle, etl»- 1.:
gentilhomme ordinaire de fa chambre
en 1711 ; il fut envoyé extraordinaire
à Gênes en 1718 ; chevalier de t^aiut-
Louis en 1722.
11 avait ép. le 14 août 1712 Marie-
Jeanne de Bretagne dont il eut :
1 . Louis - Hector - François - Bernard ,
gentilhomme de la chambre du roi «i-^
Pologne, duc de Lorraine et de Wwr,
capitaine dans le régt Royal-Barrois :
2. Gaspard, lieutenant des vaissen-it
du roi ; 3. 4. deux filles religieuse.** .
5. et Antoinette, née en 1723, marie** a
son cousin Antoine de Massol appelé >
marquis de Rebetz, dans le Yexin, s^t
de Montmoyen et de Grand-Bois, en
Bourgogne, d'une branche séparée de-
puis sept générations, en 1770, à la-
quelle appartient le marié.
Une troisième branche était repré-
sentée à la même époque par Greor^r- :»
de Massol, appelé le marquis de >'*r-
ville, chevalier de Saint-Louis, lieut»'-
nant colonel dans le régiment Meâtr*'
de-camp-Général cavalerie, fils «i'-
Guillaume de Massol, lieutenant-g'êLt:-
rai des armées du roi, mort de S'S
blessures en 1731 .
Coupr\ au 1 (Tory à V aigle rployee 'i'
sable; au 2 de gueules ^ au dejrtrrx^h- -
aj^mê d'argent^ tenant une mcusue e*
motivant d'une nuée d\irgeni à senest^f.
L'empereur Maximîlien d'Autricî.e
accorda les distinctions qui sont a
leurs armes, d'une aigle à deujr u'tes *
chef, et aux supports, par lettres- pa-
tentes données à Inspruck le 15 janvier
1502 à Guillaume de Massol, alors ai'i-
bassadeur,père d'Augustin (Lach. I^^'>-
bois, t. xur, 356.)
La mariée a un frère, Frédéric, ne a
Alençon le 1^ juin 1875.
657
bB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
658
La famille Binet de Boisgiroult de '
Sainte-Preuve en Normandie, porte :
Ifazur^ au chevron d'or accompagne
de trois étoiles de même.
m^^^^^^^^^^^^^i^^^^
Paul -François d'Ornano, appelé le
comte d'Ornano, fils d'Antoine Sébastien
d'Ornano et de Marie-Herminie-Elisa-
beth Ceccaldi, avec Hélène Achillopulo
fille de M. Achillopulo, banquier, et de
Pénélope Stephanidès.
Le mariag-e a eu lieu à Paris le 28
octobre.
Le marié appartient à la lig*ne di-
recte des anciens seîg-neurs dépossédés
du fief d'Ornano, en Cîorse, au xvi* siè-
cle, dont la noblesse fut reconnue par
le Conseil supérieur de Tlle de Corse en
1776, et qui établissent leur filiation
depuis Antonio d'Ornano, fils d'Or-
lando, le dernier seigneur feudataire
d'Ornano.
Antonio eut lui-même pour fils Paolo
d'Ornano, capitaine au service de la
France en 1560, contemporain de Sam-
piero Corso, qui avait épousé Vannina
d'Ornano et fut l'auteur de la branche
qui a donné les deux maréchaux de
France du nom d'Ornano, sous Heori IV
et Louis XIIL (V. les Bulletins de 1893
et 1894.)
Antoine-Sébastien d'Ornano, père du
marié, né en 1827, à Sainte-Marie Si-
ché en Corse, mort en 1855, était fils
de Paul-Francois d'Ornano et de Co-
lonna-Bozzi. 11 appartenait au sep-
tième rameau de la première lig'ne di-
recte.
Le marié a un frère, Vincent-Joseph-
Toussaint d'Ornano, né le 15 juillet
1855, marié à Louise Deshaj'^es, dont :
a. Isabelle ; 6. Paul-Antoine-Franrois.
François-Marie (et non Jean-Baptiste)
d'Ornano, comte d'Ornano, maréchal
de camp sous Louis XVI (1 mars 1780),
g'ouverneur de Bayonne et chevalier
de Saint-Louis, mourut en 1794, vic-
time de la Révolution ne laissant
qu'une fille. Il appartenait au troisième
rameau de la seconde ligne ou bran-
che directe.
De gueules, au château d*or donjonnè
de trois tours du même, celle du milieu
plus élevée que les deux autres^ et chargé
de deux lions rampants contre la porte,
(Armes de la branche ainée, ainsi dé-
crites dans l'arrêt du conseil supérieur
du 12 mars 1776.)
La branche des Ornano d*Ajaccio,
aujourd'hui établis en Touraine et
comtes de l'Empire Français, qui a
donné le troisième maréchal de France
du nom d'Ornano, sous le second Em-
pire (1861), descend de Paolo d'Ornano,
fils d'Alfonso, contemporain d'Antonio,
et issu d'une liornée différente de celle
des seigfneurs feudataires d'Ornano,
dépossédés de cette seigneurie par la
république Lig-urienne, au profit d'Al-
fonso mentionné ci-dessus (v. VHts-
toire généalogique de la maison d^Or^
nano, par Colonna de Cesari Rocca,
p. 20, 84. — Paris. Un vol.in-4% 1893).
Louis d'Ornano né en 1748, mort en
1816, dont les prédécesseurs avaient
été au service de la république de Gê-
nes, fut colonel de la garde nationale
d'Ajaccio ; il ép. Isabelle Bonaparte
fille unique d'un oncle de Napoléon P%
dont il eut : 1. Jean-Baptiste, né en
1767, marié à Maria Spot ur no dont :
a. Napoléon, officier de cavalerie, mort
en 1859, compag-non d'exil de Napo-
léon III, enfermé à Doullens après l'af-
faire de Boulbg-ne, inspecteur des
palais impériaux; h, Thadée, mort en
1849; 2. Michel- Ang-e, membre du
corps lég-islatif du premier empire,
charg-é d'affaires de France au Maroc,
ép. Marianne Levie, dont : Philippe,
mort en 1886; 3. M'"« Joseph Ottavi ;
4. M"* François Forcioli, dont la fille
ép. le comte Félix Pozzo di Borg:o, ne-
veu de l'ambassadeur duc Pozzo di
Borg-o; 5. Philippe-Antoine, qui suit ;
6. Barthélémy, officier de cavalerie
tué en Espagne en 1809.
659
LB BULLBTIN HÉRALDIQUE DB FRANCS
t>t I
'. "^
Philippe -Antoine d'Ornano, comte
d'Ornauo, en 1808, gouverneur des In-
valides, maréchal de France le 2 avril
1861, mort en 1864, ép. Marie Lack-
zinska, veuve du comte Colonna Wa-
lewski, dont il eut :
Rodolphe -Auguste - Louis - Maurice
d'Ornano, né en 1817, décédé en 1863,
comte d'Ornano, préfet de TYonne,
député au corps législatif, premier
maître des cérémonies de TEmpereur»
ép. le 16 juin 1843 Elisabeth-Aline de
Voyer d'Argenson, fille de Charles-
Marc-René marquis d'Argenson, dont il
eut : 1. Vannina-Marie, ép. Jules- Adol-
phe, baron de Bouvet, décédée ; 2. Al-
phonse -Antoine - René-Napoléon , qui
suit; 3. Isabelle- Aline, mariéeau prince
de Carini, décédée; 4. Laure-Rodol-
phi ne - Louise , mariée à Emmanuel
comte de Beaurecueil ; 5. Ludovic-Phi-
lippe -Auguste -A lexandre, décédé en
1886, marié à Olga-Anne-Alexandrine
Gérard de Rayneval, décédée en 1888,
dont : a. Yannina-Marie- Aline-Olga,
née en 1885 ; b. Ludovic-Antoine-Fran-
çois, né en 1886 ; 6. Marie- Anne-Berthe,
mariée à Cesare de la Orua et Tala-
manca, prince de Carini, son beau-
frère.
Alphonse -Antoine - René - Napoléon
d*Ornano, comte d'Ornano, marié à
Marie Colonna distria, fille du comte
et de la comtesse née Pozzo di Borgo,
dont: 1. Philippe-Antoine; 2. Jean-
Baptiste.
(V. les Bulletins de 1886 et 1888.)
Ecartelêy aux 1 et 4 de gueuler à une
tour donjonnée d'or; aux 2 et 3 d*or au
lion de gueules; depuis le premier em-
pire cette branche a posé sur le tout :
coupé y au 1 parti d'azur au glaive en
pal (des comtes de l'empire), et ^her-
mines plein (des alliés de la famille im-
périale) ; au 2 de gueules au griffon
d*or.
Adalbert - François - Alexandre de
Metz-Noblat, lieutenant au 2* chasseurs
à cheval, fils de Victor de Metz-Nob.a:
et de Mme née de la Chaise, avec Mar-
guerite Elie.
Le mariage a été célébré à Nauoy
dans le mois d'octobre.
Le marié a une sœur mariée le lô
juin 1892 à Jean-Georges Couderc de
Fonlongue, lieutenant au 26« régimeit
de ligne, et un frère Pierre-Marie-
Antoine de Metz-Noblat, reçu^ à Sain:-
Cyr en 1893 ; s.-lieutenant au 106« d'iuf.
(V. les Bulletins de 1889, col. 410,
556; 1892, col. 364; 1893, col. 635.)
D'azur^ au monde cintré d^or^ somm-
dune croix pattée de méme^ qui est de
Metz ; écartelé de gueules à 3 grenades
dor^ tigées et feuillées de sinopie^ qu:
est de Noblat.
«WMMWWMAMMMMM*
Pierre-Henri-Rémy Ruinart de Bri-
ment, lieutenant au 3* chasseurs, tlN
de Albéric Ruinart de Brimont et de
Mme née de Béghat, avec Albertine ô-
Quérhoent de Kergournadech, fille de
Albert marquis de Quérhoent de Ker-
gournadech et de Adeline Ollitraut
Dures te.
Le mariage a été célébré en octobre
à Le Huglé (Ille-et-Vilaine).
François -Joseph -7/Ynet? Ruinart <U
Brimont, fils de Claude, secrétaire d .
roi en charge de 1777 à 1789, fut anc 1;
par lettres-patentes du roi Louis XVIIl.
enregistrées à la commission du s:'cai;
le 20 décembre 1817, députe de la
Marne, de 1820 à 1827, maire de Reims
sous la Restauration, d*une ancienne e:
honorée famille qui a donné au mon le
savant le célèbre bénédictin dom Thierrj^
Ruinart, ami et collaborateur de dLi!.
Mabillon; investi du titre de vicomt"
avec majorât composé du château .:•
Proavais, canton de Neufchâtel (Aisu .
par lettres-patentes du 17 mars 1827.
Par décret impérial du 13 août 18(>I.
un représentant de cettefamiUe,Kdgar :
661
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
662
Ruinart de Brimont, a été autorisé à
ajouter à sou nom celui de Brassac et
à a'appeler Ruinart de Brimont-Brassac.
Pierre-Henri Ruinart de Brimont,
décédé en 1868, quatrième fils dlrénée
Ruinart vicomte de Brimont, fut créé
comte de Formello par bref pontifical
de 1856 ; il avait ép. Louise de Montuel,
dont il eut : 1. Jeanne, mariée au
comte Ledochowski, chef d'escadrons
au 20® drageons; 2. Jean-Louis-Adrien,
qui suit.
Jean Louis-Aclricti comte Ruinart de
Brimont, décédé en 1885, ép. Yvonne-
Louise -Caroline de Sesmaisons, dont :
a. Yolande mariée en 1877 à Stéphane-
Hippolyte marquis de Laizer; b. Ber-
the^ mariée en 1879 à Emmanuel mar-
quis de Bryas ; c. Gabriel ; d. Albert ;
e. Yves ; f. Henri ; g. Ida.
D* azur y au chevron cTor^ accompagné
en chef de deux étoiles d'argent et en
pointe d'un cœur de même; au chef dor
chargé dune rose de gueules.
La famille de Kerohant, Kerhoent ou
Querhoent, en Bretagne, maintenue
dans sa noblesse d'extraction en 1666,
à répoque de la grande vérification
faite sous Louis XIV avait hérité avant
cette époque de deux autres familles
anciennes les Kergournadech et les
Kerriec-Coëtanfao, dont elle portait les
armes :
Ecarteléy aux ï et 4 échiqueté d*or et
de gueules (Kergournadech) ; aux 2 et 3
d'azur à la fleur de lys en cœur, accom^
pagnée de deux macles, l'une d dextre^
Vautre d senestre, le tout d'or (Kerriec-
Coëtanfao).
Devise : Sur mon honneur.
Les armes anciennes de Querhoent
étaient :
Lozangéf d'argent et de sable, que la
branche de Kergournadech et de Ker-
riec Coëtanfao aujourd'hui l'aînée porte
sur le tout.
Devise : Dieu soit loué.
DÉCÈS DU MOIS D'OCTOBRE
BT RAPPBL ma MOIS PR^CiDINTS
La comtesse douairière ^Ibéric Per-
ret de Chazelle, née Constance-Gésa-
riiie-Marie-Frédérique de Brugière de
Barante, est décédée le 25 juin, au
château d'Aisy-sur-Thil (CÔte-d'Or), où
ses obsèques ont eu lieu le 27 juiu.
Elle avait eu de son mariage cinq
enfants.
L'aîné, ancien officier de cavalerie et
collabo rat'2ur au Gaulois pour le sport,
occupe des fonctions dans différentes
sociétés de courses et a la direction des
ventes de pur-sang du Tattersal.
Le second, ancien capitaine, blessé
g-rièvemeut à Metz, est attaché à la
personne de Mgr le duc d'Aumale, de-
puis près de vingt-quatre ans, comme
aide de camp, puis comme chambel-
lan; ép. en 1875 Emma-Louise Barclay.
Le troisième est capitaine d'infante-
rie à Dijon.
Les deux filles avaient épousé, Tune
M. Raoul Humann et l'autre le vicomte
de Bouzy.
Elle était fille d'Amable-Guillaume-
Prosper Brugière, baron de Barante,
ambassadeur de France en Russie sous
Louis-Philippe, pair de France, mem-
bre de l'Académie française, auteur de
V Histoire des ducs de Bourgogne, gTSLïïd'
croix de la Légion d'honneur, et de
Marie-Joséphine-Césarine d'Houdetot.
Son frère Prosper- Claude- Ignace-Cons-
tance, baron de Barante, préfet, député
du Puy-de-Dôme, sénateur, chevalier
de la Légion d'honneur, est décédé âgé
de 73 ans, le 10 mai 1889, laissant six
enfants de son mariage avec Marie-
663
LE BULLETIN HERALDIQUE DE FRANCE
6W
Elisabeth de Montozôn ; sa sœur
aînée Marie- Adclaîde-Suzanne a épousé
en 1850 le baron de Nervo.
(V. les Bulletins de 1887, col. 347;
1889, col. 300 et 302.)
Ecarteléf aux 1 et 4 (Vor à quatre
brtft/êres de sinople soutenues (Tune
Champagne de même ; au chef d'azur
chargé d*un soleil rayonnant d'argent ;
aux 2 et 3 d'azur à la croix pattée d^ar-
cent.
.«WWW^^^WW^AWW^
La marquise de Pillot-Chantrans,
née Marie Le Gras de la Boissière, est
décédée à Versailles le 2 juillet dans
sa trente-cinquième année.
Elle était fille de Achille de la Bois-
sière et de Madame, née de la Bigrne,
elle avait épousé en 1885 son cousin
Gaston, marquis de Pillot-Chantrans,
dont la mère appartenait aussi à la
maison de la Bigrne, de Normandie.
Elle laisse trois enfants : 1. Pierre ;
2. Bernard ; et 3. Françoise de Pillot-
Chantrans.
Le mari de la défunte est chef de
cette branche cadette de la maison de
Pillot, de Franche-Comté, en faveur
de laquelle le roi Louis XVI érigea la
terre de Chantrans en marquisat par
lettres patentes datées de Versailles,
août 1780.
Ce rameau se sépara vers 1572 de la
branche aînée, qui deux siècles plus
tard, était substituée aux titres, noms,
et armes pleines de la maison ducale
de Coligny-Cliâtillon.
Le marquis Gaston, que cette mort
prématurée frappe si douloureusement,
se trouve comme descendant direct de
Charles de Pillot (marié en 1552 à
Bonne de Scey), le parent au xx^ de-
gré de Raoul de Pillot, marquis et
comte de Coligny, duc éventuel de
Ch&tillon, chef des deux maisons de
Pillot et de Coligny depuis le 14 sep-
tembre 1894.
Les armes des Le Gras de la Bois-
sière, sont :
D*argent^ à trois massacres de cerff,
de gueules.
(V. pour la maison de Pillot de Coli-
gny-Châtillon et de Pillot de rhan-
trans, les Bulletins de 1888, 1890; 1814,
col. 569-570.)
Les armes des Pillot (branche cadett^M
sont :
D'azur^ à trois fers de lance vers s
d'argent.
Couronne de marquis.
Cimier : Un sagittaire de carnation
ayant un tortil aux couleurs de Técu,
et brandissant une lance d'arg^eot (con-
cession de Maximilien I«% empereur
d'Allemagne).
Supports : Deux sauvages»
.^^^^^^^«»W»M»**—
Marc de Formigier de Beaupuy <ie
Génis, âgé de 34 ans, est décédé eu
septembre au ch&teau de Génis <Dur-
dogne).
Léonard-Paul de Formigier de Beau-
puy de Génis épousa le 24 octobre 18:>''>
Henriette-Jeanne-Adélaïde du AuthitT,
dont le défunt était le petit-fils.
La veuve jdu chevalier de Formi^-i^r
de Beaupuy vota par procuration aux
assemblées de la noblesse de Périg-utMit
en 1789.
Antoine Formiger, sieur de Beaupuj^ .
reçut des lettres-patentes de noble^^e
en 1728.
Jean de Villate, avocat au parleme! ;
de Bordeaux, ép. vers 1770 N. FoTm\^
de Beaupuy de Gcnis.
Le nom s'est écrit Formig'é, Foru:;-
ger et Formigier.
D'azur^ à la bande d'argent char
de trois tourteaux de gueules.
»»>^^^^^^»^^^»M»
La baronne Nathalie de Roman :•
Kaïssaroff, est décédée le 14 septembn
665
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
666
& Montreux (Suisse), où elle se trou-
vait en villégiature.
La baronne était une personnalité
du Tout-Paris mondain ; ses réceptions
et ses soirées, le dimanche, en son ap-
partement de l'avenue Percier, étaient
fréquentées par Télite de la société pa-
risienne et de la colonie étrangfère.
£lle résidait ordinairement, au cours
de Tété, au château de Bouelle (Seine-
Inférieure), appartenant au marquis de
Foreret.
Elle était la tante et cousine de M.
Armand Sappey, du comte Elle d*Hu-
mières, du colonel Lanshoy, la grand'-
tante de M. André d'Humières.
Son cercueil a été ramené à Paris, où
ses obsèques ont été célébrées à Téglise
russe de la rue Daru, le 17 septembre.
L'inhumation a eu lieu au cimetière
Montparnasse.
Elle avait épousé Joseph-Armand-
Gustave, baron Dubois de Romand,
dont elle était veuve sans enfants.
Joseph-Zéphyrin- Armand, baron Du-
bois» né à Bayonne en 1784, fils de
Joseph-Martin Dubois ; chevalier de
TEmpire en 1810, avait obtenu laddi-
tion du nom de Romand qui était le
nom de sa femme, par ordonnance
royale du 5 déceml)re 1821 ; il avait
été fait baron héréditaire par ordon-
nance royale du 10 janvier 1821. C'é-
tait un ancien administrateur des
douanes, puis chef d'escadrons, officier
de la Légion d'honneur et chevalier
de SainMiOuis. Il avait épousé Cathe-
rine Romand, fille d'un ancien secré-
taire du roi^ dont il eut : Joseph-Ar-
xnskui'Oustave, préfet, puis conseiller
d'Etat, chevalier de la Légion d'hon-
neur, chambellan de l'Empereur de
Russie, né en 1810, décédé à Genève
le 15 octobre 1871, mari de la baronne
défunte ; 2. Alfred ; 3. Armande, ma-
riée à Joseph Rumplert ; 4. une autre
fille mariée à M. Sappey. (Armoriai du
premier empire^ t. Ji, p. 85.)
François Romand, père de Catherine
Romand, baronne Dubois, a laissé une
autre fille mariée en 1816 à Claude-
René, baron Bacot, né à Paris en 1782,
qui a également été autorisé à ajouter
à son nom celui de Romand, par or-
donnance royale du 4 juillet 1821, et
à s'appeler Bacot de Romand.
De gueules, au lion dCor, tenant de
la patte dextre une épee d^argent, au chef
éCor^ chargé de trois molettes de sable.
(Armes concédées au baron Dubois
avec le titre de baron en 1821.
Jean Baptiste-^rn^5^ de Meslon, fils
d'Alcide-Zstc^or^ de Meslon, et d'Anaïs
d'Annerasy est décédé au château de
Lonlay, à Bassens (Gironde), le 2 oc-
tobre 1896, à l'âge de 63 ans.
11 avait épousé en premières noces
Mathilde de Brézetz, le 7 décembre
1867, dont : Léontine ; en deuxièmes
noces, le 17 avril 1877 à Marie de la
Valette de Montbrun, dont : Pierre ;
Philiane et Noémie.
La famille de Meslon, origrinaire de
Bretagne, où un de ses membres te-
nait pour les Français au combat des
Trente en 1352, vint se fixer en Baza-
dais vers la fin du xv<» siècle.
André de Meslon fut l'un des parti-
sans les plus dévoués d'Henri IV, et
l'un des meilleurs capitaines de son
armée. 11 fut successivement lieute-
nant du sénéchal d'Albret à Castelmo-
ron, gouverneur de Castelmoron, maî-
tre des requêtes ordinaire de la mai-
son de Navarre, gouverneur de Gen-
sac, de Monségur, et enfin maître de
camp de dix compagnies en 1590. Jean
de Meslon, son frère servit également
avec distinction ; il assista au siège de
Chartres où il fut gravement blessé.
Cette famille a compté encore des con-
seillers au Parlement de Guyenne, des
capitaines, un commandant de la
Réole, des chevaliers de St-Louis, etc.
Jean-Baptiste de Meslon, écuyer,
sieur de la Terrade, né le 6 septembre
667
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DK FRANCE
1762, épousa le 16 décembre 1785 Ma-
rie-Julie de la Montagne, dont :
1. Cbarles-Henry de Meslon, capi-
taine de compagnie du corps de Marie-
ThérèHe-iufanterie, marié à Marie-Ca-
roline de Pomiès, dont : a, Charles-
Alfred, non marié; b, Dominique-
Edmond, lieutenant, mort sans enfants ;
c. Charles-Léonce, décédé, maire de
Rauzao, marié en premières noces à
Marie-Amélie Ruyneau de Saint-Geor-
ges; en deuxièmes noces à Marie
Qerbeaud de Lafaye, dont : Yvonne,
mariée en 1893 à Raymond Garde.
2. Jean -Baptiste, qui suit ;
3. Autre Jean-Baptiste, marié à N.
Desperais de Neuilly, sans enfants ;
4. Alcide - Isidore , marié à Anaïs
d'Ànneras, dont : a, Henri-Charles,
ancien officier, marié à Louise Monne-
rie, dont : Isidore \ Louis, décédé ; Ma-
rie et Mathilde ; b. Ernest, le décédé ;
e. Mathilde; d. Léontine, décédées;
5. Anne-Ciarisse, mariée le 6 janvier
1814 à Marc-Antoine de Labordcre.
Jean-Baptiste de Meslon, dit le che-
valier, chdf de bataillon, épousa José-
phine Legrix de Neuville, dont :
1. Charles- Arthur, qui suit; 2. Léopol-
dine, décédée.
Charles-Arthur de Meslon, chef des
nom et armes, né le 6 nov. 1832, marié
le IS avril 1858 à Noémie de Lignac,
décédée, dont : 1. André; 2. Philippe;
3. Marguerite, dame de la Visitation ;
4. Marguerite.
La branche cadette, séparée au com-
mencement du xviii^ siècle a pour
chef : Kymeric de Meslon, marié le
4 mai 1870 à Louise -Victoire d^Adeler,
dont six enfants.
Ecartelé : aux î et 4 d^asur à trois
fers de lance d'or; aux 2 et 3 de sable d
trois mains appaiimèes d* argent ^posées
2 et î^ celles du chef en fascv et celle de
la pointe en pal, — P. M.
(7aôr;^Z-Marie- Jean-Baptiste Art ::
de la Villarmois, prêtre, âgé de 30 au».
est décédé le 10 octobre à Trans ^lil--
et-Vilaine). Il était nie de Jacque:^B i
Artur comte de la Villarmois, déce :e
et de la comtesse née Sidoniede Ca».-^
gne de Beaufort de Miramon.
Marguerite-Marie-Amélie Artur •:«:
la Villarmois, âgée de 9 ans, nièce o .
précédent, est décédée le lendemain a :
château de Trans (Ille-et-Vilaine). L...
était fille de Henri comte de la VilK^--
mois et de la comtesse née Alix «r
Gouvello de Kériaval.
(V. les Bulletins de 1886, col. ^c-
554 ; 1888, col. 662 ; 1892, coi. 384.)
De gueules^ d la coquille d'or^ a.
chef d'argent.
Devise : Vir ftdelis et fortiê.
^%^^^h^>^W^^fc^»^>^w^»^>^»<»
m0^^ ^^»M^^^^^^M*
Mme Monique-Emma de Moocor: *
âgée de 81 ans, veuve de Charles II -
gnault de Savigny de Moncorps, »-•
décédée en octobre au château de F r-
tôt (Nièvre).
Elle était fille unique de Hippol;. :.-
Antoine comte de Moncorp? de Cbt^i.. ; .
ancien mousquetaire aux garde>
Louis XVIII, capitaine au 5« rêgin:r . *
d'infanterie de la garde royale, m* : .-
bre du Conseil général de la Ni» v-
chevalier de la Légion d*honneur. ''^-
cédé en 1882, au château de Fertot. .
rage de 91 ans et de Louise-Hyacin:
du Verne de Marancy. Elle avait ép< -
Charles Regnault de Savigny, axt<^ :.
officier de dragons dont elle a eu tr
fils (V. le Bulletin de 1894, col. 4o -
432).
Le comte de Moncorps de Chéno]. •.
obtenu un décret sous le second r
pire qui accordait la transmissibilit' .
son titre de comte de Moucorpâ ù -
petit-fils, Charles-Louis Reguault
Savigny, auditeur au Conseil d'K*
et chef de cabinet du ministre 6'. L
669
LE BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
670
(V. Borel d'Hauterive, Annuaire de la
noblesse, 1873, p. 262.)
Ecarteléy aux 1 et 4 d'azur , à la
gerbe d'or^ qui est de Savigfny ; aux 2
et 3 d^argent à sept mouchetures d'her-
Tnines de sable, 5, 2 et 1, qui est de
Moncorps.
**^^^^^^t^^^»M^»WW^
Le comte Adhémar de Clermont-Gal-
lerande, artiste peintre, est décédé dans
le courant du mois d'octobre au château
de la Piltière, par la Flèche (Sarthe).
11 avait épousé en 1864 Ernestine de
Schaller dont il ne laisse pas d'enfants.
La branche de Clermont-Gallerande
était issue de la maison de Glermont,
en Anjou, qui tirait son nom du bourg
de Clermont, situé dans cette province
près de la Flèche. Elle remonte sa
filiation à Louis de Clermont, chevalier
de Tordre du Croissant en 1448 au
temps de son institution par René de
Sicile, duc d'Anjou, dont il était
chambellan.
René de Clermont, sg*r de Clermont
et de Qallerande, fut vice-amiral de
France et gouverneur de Honfleur,
mort en 1523, marié P à Perrette
d'Estouteville, 2» à Jeanne de Toulon-
greon.
Georges de Clermont, fils de René,
obtint l'érection des terres de Clermont,
Marnis, Pringé, Luché, Moreil, le
Plessia-Alloin et le Plessis-Marchais,
en marquisat sous le nom de Qalle-
rande par lettres-patentes de 1576,
registrées au parlement.
Il ép. 10 Perrenelle de Blanchefort;
2^ Anne d'Alègre; 3*> Anne de Savoie,
veuve de Jacques de Saluées, comte de
Cardé, et d'Antoine de Clermont, mar-
quis de Renel, fille de Claude de Savoie
comte de Tende, gouverneur de Pro-
vence, et de Françoise de Foix-Meille.
Cette maison s'est divisée en plu-
sieurs branches dites des seigneurs Je
Saint-Georges et des martjuis de Renel ;
de Loudon et de Gallerande ; de Cler-
mont d'Amboise, barons de Bussy; des
marquis de Monglat.
Le marquis de Clermont-Gallerande
était brigadier de cavalerie en 1780.
Charles-Georges de Clermont, sgr
de Gallerande et de Pringé, maréchal
de camp prit part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse de la sénéchaussée
d'Anjou.
Le marquis de Clermont-Gallerande,
lieutenant-général des armées du roi,
fut nommé commandeur de Tordre de
Saint-Louis en 1816, et grand'croix en
1822.
Nous croyons que les trois indications
ci-dessus s'appliquent au même person-
nage.
D'azur, d trois chevrons d'or, celui du
chef brise.
^"^^^tt^^^^K^^^^n^^
Jean-Marie- Albert ^ Emmanuel-Raoul
d'AflPry de la Monnoye, chef d'es-
cadrons d*artillerie, chevalier de la
Légion d'honneur, est décédé en oc-
tobre, à bord du Vinh-Long.
Le défunt avait épousé le 30 juillet
1894 Marie -Thérèse de Schonen ; il
était alors capitaine commandant d*ar-
tillerie, et non de cavalerie comme on
l'a imprimé par erreur, et officier d'or-
donnance du ministre de la guerre.
(V. le Bulletin de 1894, col. 498.)
D'argent^ à trois chevrons de sable, à
la bordure engreslée de gueules.
#^«/«MA«>«^^'^W«/w>*
Pélix-Hippolyte, baron Larrey, né
en 1808, docteur en médecine, mem-
bre de TAcadémie des sciences et de
l'Académie de médecine, ancien député
des Hautes -Pyrénées, et médecin de
l'empereur Napoléon III, chirurgien
major et professeur au Val-de-Grâce,
grand officier de la Légion d'honneur,
âgé de 77 ans, est décédé le 8 octobre
à Bièvres (Seine et- Oise).
Il était ftls de Dominique- Jean Lar-
671
LB BULLETIN HÉRALDIQUE DE FRANCE
rc2
rey, baron de l'Empire en 1810, ins-
pecteur général du service militaire de
santé, premier chirurgrieu de la gparde
impériale, né à Baudéau (Hautes-Py-
rénées), le 8 juillet 1770, décédé le
25 juillet 1842, et de Elisabeth-Char-
lotte Le Roux Delaville.
Il avait une sœur Zélie-Isaure-Eli-
sabeth, née eu 1798, mariée à M. Per-
rier (?)
(V. V Armoriai du premier empire par
le Y^ Révérend, t. m, p. 50.)
Ecartelc^ au 1 d^or^ au palmier de
sinople^ pose à dextre^ soutenu d*une
Champagne du méme^ chargre d'un dro*
madaire d'azur ; au 2 des barons offi-
ciers de santé, attachés aux armées ;
au 3 d^azur^ à trois chevrons d^or ; au
4 coupe ; a, d^argent à la barre ondée de
gueules chargre d'une raie nageant du
champ \ b. d'or, à la pyramide de sable.
^0^0^0^0^0^0*0^0^0^m0^é^0^
Zttcfot?»c-Robert- Marie comte Colas
des Francs, comte romain, est décédé
à Vkge de 80 ans, le 25 octobre, au
château de la Motte- Wailly (Loiret).
Il était le chef des nom et armes de
sa maison, originaire de l'Orléanais,
dont la filiation remonte à Nicolas
Colas, conseiller de Philippe de France
duc d'Orléans, vivant de 1360 à 1370.
Il avait épousé en 1847 sa cousine
Marie-Paule Robert de la Matholière ;
il a eu dix enfants, dont les seuls sur-
vivants en 1887 étaient : 1. Marie-
Robert-Joseph-Louis, né en 1851 ; 2.
Aignan -Marie -François, né en 1856;
3. Marie-Louis- Joseph, né en 1859;
4. Marie-Paule- Madeleine, religieuse à
Orléans; 5. Marîe-Germaine-SopLie.
Cette famille s'est divisée en ou/-*
branches, dont trois seulement suhsis-
tent représentées par plusieurs ra-
meaux. Ces branches sont celles : •!' >
Francs ; de Brou ville de Ma]mus:>e ; ;•?
Brouville de la Noue.
L'histoire généalogique de cette fa-
mille a été publiée à Orléans en Ins^.
Un vol. in-4«.
(V. le Bulletin de 1886, col. 289.29<» .
/)'or, au chêne de sinople terrassé d
même^ au sanglier passant de sable bro-
chant sur Ip fût de V arbre *
Devise : UUerius ardet.
Charles comte de Louvencourt, ua
des membres fondateurs du Jockev-
Club, est décédé à Paris, le 31 octobr -,
à rage de 77 ans, non marie •
Il était fils aîné de Jacque3-Jule>-
Auguste comte de Louvencourt et lit^
la comtesse née Aubert de Marquivil-
liers. Sa sœur Augustiue-Louise-Mahe
avait épousé Alphonse Bouzier d'Es-
touilly.
Il était le chef du premier ramea :
de la branche aînée des comtes de Lou-
vencourt.
Le titre de marquis appartient à !a
branche cadette qui le portait avant
1789 et en a obtenu la transmission en
fondant un majorât sous la Restaura-
tion.
(V. le Bulletin de 1892, col. 533-55(»
Uazur^ à la fasce dkor chargée de 3
merlettes de sable et accompagnée de 3
croissants rf'or.
L. DE ROZBL.
673
LE BDLLBTIN HÉRALDIQUE DR FRANCS
674
TROISIÈME PARTIE
VARIÉTÉS — BIBLIOGRAPHIE — CHRONIQUES
Les Mayeurs de Péronne
Lsun familles et leurs descendants (1)
La noblesse n'a été, en général, que
le fruit ou la récompense des services
rendus au pays, dans Tordre militaire,
judiciaire ou municipal. Dès qu'elle
était acquise à Fun de ces divers titres,
elle assurait à ceux qui en étaient in-
vestis les mêmes privilèges.
On trouve souvent dans les familles
qui tenaient leur qualité de Texercice
des fonctions municipales des filiations
non moins anciennes que celles dont
pouvaient justifier les familles sorties
de Tarmée ou de la magistrature et
aucune n'avait un droit supérieur dans
le service du ban ou de l'arrière-ban,
dans les assemblées de la noblesse,
dans Texemption, delà taille ou des
charges fiscales, qui résultait de la
qualité de noble.
Cette situation était acquise aux
mayeurs ou premiers magistrats de la
ville de Péronne, qui réunissaient en
leurs mains des attributions adminis-
tratives» judiciaires et militaires, dont
l'origine remonte au règne de S. -Louis
en 1230.
Comme celui de plusieurs autres
villes du royaume (2) le mayeur ou
maire de Péronne acquérait la noblesse
par l'exercice de sa fonction, et la
transmettait à ses descendants légiti-
mes. On l'appelait • noblesse munici-
( 1 1 Par M. Jules Dourncl, membre de la Société
<l#»s Antiquaires de Picirdie. — lu vol. in-8«.
oufiiliii^ imprimeur à Pcroniic.
xi) Ces villes étaient Paris, Toulouse, Abbcville,
An^^ouléme, Angers, Bourg, Cognac, Niort, Poi-
tiers, la Rochelle, Saint-Maixcnt, S:int-Jean-
d'Anpély, Tours, Nantes, Péronne, Bourges et
Lyon.
pale, de ville, d'échevinage i, ou bien
encore i noblesse de cloche >, parce
que les officiers municipaux qui don-
naient cette investiture par l'élection
se réunissaient au son de la cloche du
beffroi de la ville.
Aux quinze ou dix-huit villes qui
étaient en possession de cette préroga-
tive anoblissante, il faut ajouter quel-
ques autres villes auxquelles depuis
1600 les rois accordèrent le même pri-
vilège, moyennant finance, pour ren-
dre la noblesse transmissible aux des-
cendants des maires ou des échevinsi
qui s'étaient rendus acquéreurs de ces
charges municipales, converties en of-
fices. G*était un expédient financier
auquel les rois, surtout Louis XIV,
eurent recours dans les moments dif-
ficiles, en portant ainsi une atteinte
flagrante aux libertés et franchises
municipales, que les villes ou les pro-
vinces rachetaient en remboursant aux
titulaires, avec la permission du roi» le
prix de leur acquisition. Pendant
l'exercice de leur charge les titulaires
étaient qualifiés nobles.
Tel n'était pas le cas des mayeurs de
Péronne et des maires, échevins, con-
suls ou capitouls des villes que nous
avons citées plus haut ; ils conser-
vaient ainsi que leurs descendants la
qualité de noble, mais à la condition
de ne pas faire des actes de déro-
geance.
Dans son livre très documenté, que
nous signalons à l'attention ds nos
lecteurs, M. Jules Douruel, auteur
d'une Ilisloire de Prronne publiée en
1879, et membre de la Société des An-
tiquaires de Picardie, donne non-seule-
ment la succession des mayeurs de
THE UNIVRSITY 0§ MICHIGAN
ORADUATE UBRARY
DATE DUE
Fonn 9584