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Full text of "Le Bulletin héraldique de France"

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BULLETIN  HERALDIQUE 

DE  FRANGE 

ou 
REVUE  HISTORIQUE  DE  LA  NOBLESSE 


Paraissant    tous    les 


H.    LOUIS   DE    LA   ROQUE 

avocat,  ancien  Hëdscleur  à  la  Gazette  de  France,  Auteur  de  l'Armmial  lie  la  Nobleue  <te  Ltmgualae, 
du  Calalogue  det  GeHiilihommei,  etc. 


XIII"     VOLUME 

■    DE    i_  A    N  o  u  V  c  I- 1- ■    mtm 


ADMINISTRATION  DU  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 

ee,     QUAI      DES     ORFÈVRES,     66 


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LE 


BULLETIN     HÉRALDIQUE 


DE  FRANCE 


«»«M«MM«M«WMWM«M«W«MMAMMM#MW<i 


Bcrg^erac.  ^  Imprimerie  Générale  du  Sud-Ouest  (J.  Câstahit) 


M^^^^^^0*0t0té»0»ftt0t0*t*t*^t*t»t*0t0» 


7<  VOLUME  (ll'ikliNlMiii)  (nonTeua  mh») 


BULLETIN  HÉRALDIQUE 

DE   FRANCE 


REVUE  HISTORIQUE  DE  LA  NOBLESSE 

/T'^C)  paraissant    tous    les    mois 

^  '  S0D8  LA  DIBECTION 

'     '  DE 

M.    LOUIS   DE   LA   ROQUE 

Àfocat,  anden  Rédacteur  â  la  Gazelle  de  France,  Auteur  de  l'Armoriai  de  l*  NobleUB  de 
Languedoc,   du  Catalogue   dei  Gentilshommet,  etc. 


PARIS 

ADMINISTKATIOH    DU    BULLETIN    HÊEALDIQUE    DK    PBANCB 
ee,   QtrjLx  23es    oi^fj^iv^tES,   se 


PRIX  DE  U ABONNEMENT  AU  BULLETIh 


Franoe,  Algérie  et  Alsace-Lorraine  (12  livraisons) •  19  fir.  par  an» 

Etranger  et  Poasessions  coloniales IS        — 

Les  douze  premiers  Tolumes  de  la  collection^  comprenant  cfaacon  prés  de 

800  colonnes  avec  titre  et  table 19  fr.  par  toU 

Pour  les  abonnés  anciens  ou  nouveaux V         — 


Tontes  les  commnnications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  l'Administration  du 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  à  M,  Louis  de  La  Roque,, 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


^MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM 


n  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  reçu  deux  exem- 
plaires. 


^0^^^^>^*mm0»0^t*m0i0*t^ké^^^^f^^ 


Xj*A.<l3xiixi.istx*atioxi.  tient  et  la  dlsposltlozi.  de  ses  a'bonn.és  [azi.oiexLB  ou 
nonveaixic  la  oolleotloxi.  des  -irQlixmes  dix  DBXJXjX.JByxXN'  dëjit  pn.'bllés,  aixx. 
oondltloxLs   ol-dessoixs  : 


9  fr«  le  volâmes  pris  dans  nos  bnreanxs 
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DOUZE  VOLUMES  SONT  EN  VENTE 


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CatalOQue  des  Certificats  de  Noblesse 

DÉLIVRÉS  FiR  CHÉRIN 

POUR  LE  SERVICE  MILITAIRE  DE  1781  A  i789 

^Ui  par  flfdf,  j.  di  ja  S^qat  H  g.  di  SartàtUmy 

Broch.  in-8«  :  S  fr.;  franco  :  S  fr.SS 

CATALOGUE  DES  PREUVES  DE  NDBLESSE 

Reçues  par  d'Btosler 

Poyr  lês  Ecoles  militaires  de  1768  à  t789 

PUBLIÉ  PAR  LES  «ÊMES 
Broeh   in*8«  :  %  fr.;  franco  :  S  fr.  SS 


QUATORZIÈME   ANNEE 


LA  VIGNE  FRANÇAISE 

RBVUE    BI-^BNSUBLLB 

DES  INTÉRÊTS  VITICOLES  FRANÇAIS 

ET  DB  LA  DÉFENSE  CONTRE  LE  PHYLLOXERA  PAR  LES 
INSECTICIDES  ET  LES  CÉPAGES  RÉSISTANTS 


1 0  fr.  par  an  pour  la  France  ;  11  fr.  pour 

l'élranger.  —  On  s'abonne  à  Paris, 

56,  quai  des  Orfèvres 


70    488    AA   A    30   -••• 


BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


ou 


REVUE    HISTORIQUE  DE   LA   NOBLESSE 

Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Janvier  1894 


SOMMAIRE 

PRCMiâu  Partie:  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques:  Catalogue  des 
généraux  Français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieatenants  généraux,  maréchaux  de 
camp  (suite).  —  La  Mothe-Houdancourt,  addition. 

Deuxième  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Nicolay  (Bas-Vivarais  en  Languedoc  et  Isie  de 
Fiance);  Chabans  (Guienne  et  Périgord);  Hue  de  Monsegou  et  Bethuzy-Huc  (Languedoc  et 
Silésie).  —  Distinction  honorifique:  M.  Domet  de  Yorges,  comte  romain.  —  Notes  d'Etat- 
civil  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  de  janvier  et  rappel  des  mois  précédents. 

Troisième  Partie  :  Variétés,  Bibliographies,  Chroniques  :  Armoriai  de  Béarn  1696-1701 , 
tome  second  ;  Dictionnaire  des  figures  héraldiques  ;  Avis  à  nos  abonnés. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANGE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


CATALOGUE  DES  GENERAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARBCHAUX  DE  FRANCS 

(Suite) 

1641 

Antoine  III  de  Gramont,  duc  et  pair 
de  France,  souverain  de  Bidache,  comte 
de  Quiche  et  de  Louvig^ny,  vice-roi  de 
Navarre  et  de  Béarn,  chevalier  des  or- 
dre» du  roi,  gouverneur  de  Bayonne  ; 
fut  envoyé  jeune  à  Paris  sous  le  nom 
de  comte  de  Guiche  •  pour  apprendre 
ses  exercices  »  à  Tâge  de  quatorze  ans; 
suivit  le  roi  Louis  XIII  aux  sièges  de 
Saint-Antoine  et  de  Montpellier,  en 


1621  ;  servit  en  Piémont  et  en  Italie, 
fut  blessé  au  siège  de  Mantoue,  en 
1630;  nommé  maréchal  de  camp  en 
1635,  servit  en  Allemagne  sous  le  car- 
dinal de  la  Valette  etleducdeWeimar; 
puis  en  Bourgogne  sous  le  duc  de  Cau- 
dale; lieutenant  général  et  gouver- 
neur de  Normandie  en  1637  ;  reprit  du 
service  dans  Tarmée  du  maréchal  de  la 
Meilleraye  envoyée  en  Piémont,  et  sui- 
vit ce  maréchal  en  Flandre  et  com- 
manda une  des  attaques  au  siège 
d'Aire;  contribua  beaucoup  à  la  prise 
de  Bapaume  ;  reçut  le  bâton  de  maré- 
chal de  France  en  1641,  avec  le  com- 


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•  4 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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lïiaiidement  de  toutes  les  armées  de 
Flandres,  puis  de  l'armée  de  Champa-' 
gue;  servit  en  Flandre  sous  le  -duc 
d'Enghien,  aida  à  prendre  Courtray, 
se  distingua  au  combat  de  Fribourg, 
en  1644  ;  suivit  le  prince  de  Condé  en 
Catalogne,  et  commanda  une  attaque 
8U  siège  de  Lérida;  et  Taiie  gauche  à 
la  bataille  de  Lens.  Il  était  gouverneur 
de  Bayonne  lorsqu'il  fut  chargé  d'aller 
à  Madrid  demander  pour  Louis  XIV  la 
main  de  Marie-Thérèse,  en  1659  ;  après 
la  mort  du  duc  d'Epernon,  en  1662,  il 
fut  nommé  colonel  général  du  régi- 
ment des  gardes  françaises  et  mourut 
à. Bayonne  le  12  juillet  1678,  à  l'âge  de 
74  ans. 

Il  était  fils  d'Antoine  II  du  nom, 
comte  de  Gramont,  chevalier  des  or- 
dres du  roi,  et  de  Louise  de  Roque- 
laure  sa  première  femme.  Il  ép.  le  28 
noT.  1634  Françoise-Marguerite  deChi- 
vré,  fille  d'Hector,  sgr  du  Plessis  et  de 
Marie  de  Conan. 

Le  comté  de  Guiche-Gramont  fut 
érigé  en  duché  pairie  par  lettres  paten- 
tes du  mois  de  novembre  1648,  enre- 
gistrées le  16  décembre  1663,  pour  le 
maréchal  de  Gramont  et  sa  descendance 
mâle,  encore  représentée  de  nos  jours. 

Antoine  de  Gramont,  son  petit-fils, 
fut  aussi  maréchal  de  France  en  1724, 
et  mourut  en  1725. 

Les  Gramont  d'aujourd'hui  descen- 
dent de  la  maison  d'Aure  originaire  de 
la  province  de  Bigorre.  Leur  filiation 
est  établie  depuis  Sanche-Garcia  d'Aure, 
vicomte  de  Larboust  vivant  en  1381  • 

Menaud  ou  Manaud  d'Aure,  vicomte 
d'Aster,  arrière  petit-fils  de  Sanche- 
Garcia  d'Aure,  ép.  en  1525  Claire  de 
Gramont  et  en  prit  le  nom.  Celle-ci 
était  héritière  de  l'ancienne  maison  de 
Gramont  qui  avait  possédé  de  temps 
immémorial  en  toute  souveraineté  la 
principauté  de  Bidache,  dans  la  Basse- 
Navarre,  où  elle  exerçait  des  droits  ré- 
galiens. 

X«a  maison  de  Gramont   d^Aure  a 


donné  deux  maréchaux  de  Prabcf  et  a 
été  admise  aux  honneurs*  de  là  Couir 
en  1741, 1751,  1761,  1777  et  1779. 

Ecartelé^  au  1  d^argent^  au  lévrier 
rampant  de  sable ^  qui  est  de  Gramont  ; 
aux  2  et  3  de  gueules  à  3  flèches  d^ar^ 
gent  en  pal  empfumées  d'or^  .les  pointes 
en  bas,  qui  est  d'Aster;  aw  4  d'argent^ 
au  lévrier  ramptint  de  sablc^  à  la  bor^ 
dure  de  sable  chargée  du '8  besants  d'*or^ 
qui  est  d'Aure  ;  et  sur  le  tout  :  écartelé, 
auxTëV^  de  gueules^  à  3  jumelles  d^  ar- 
gent, qui  est  de  Saint-Chéron  ;  aux  2  et 
S  de  gueules^  à  3  fasces  ondées d^àrgeht^ 
qui  est  de  Toulongeon.  (1) 

1643 

Jean  de  Gassion  né  à  Pau  le  20  août 
1609,  fut  reçu  dans  la  compagnie  des 
gendarmes  du  prince  de  Piémont,  en 
1625  et  passa  ensuite  dans  les  troupes 
du  duc  de  Rohan  chef  du  parti  protes- 
tant en  Lang^iedec;  puis  lieutenant  de 
chevau-légers  du  régiment  de  Char- 
les de  Baschi,  sgr  <le  Saint  Estève, 
prit  part  aux  sièges  de  Saint-Sever,  de 
Saint  Afrique  et  de  Castres  (1628-1630). 
Après  la. conclusion  de  la  paix  il  re- 
tourna en  Piémont,  passa  en  Suède,  où 
le  roi  le  fit  colonel  d'un  régiment  de 
cavalerie.  Il  revint  en  France  et  servit 
en  Lorraine,  sous  le  maréchal  de  la 
Force  en  1635;  se  trouva  au  siège  de 
Dole  en  1636  et  à  celui  de  Landrecies  ; 
se  signala  à  la  prise  d'Uesdin  en  1639, 
au  siège  d'Aire  en  1641,  à  la  bataille 
de  Rocroy  en  1643  et  au  siège  de 
Thionville  où  il  fut  blessé  dangereuse- 
ment. Elevé  à  la  dignité  de  maréchal 
de  France,  il  prêta  serment  le  17  no- 
vembre 1643;  servit  avec  distinction 
dans  les  guerres  de  Flandres,  contre 
les  Espagnols  et  mourut  à  Arras  le 
2  octobre  1647,  blessé  d'un  coup  de 
mousquet  reçu  à  la  tête  le  28  septem- 
bre précédent  au  siège  de  Lens.  t  II  a 

(i)  Celle  nolice  aurait  du  trouver  son  rang  en 
tête  du  précédent  naméro^  avant  celle  du  mare* 
ehal  deGuébriant. 


LB  BULLETIN  H^ilLDIQUE  DB  FRANCE 


6 


été,  dit  le  P.  Anselme,  Tun  des  plus 
braves,  vigilants,  redoutés  et  heureux 
capitaines  de  son  temps  pour  des  en^ 
treprises  imprévues  et  difficiles,  et  des 
plus  sobres,  chastes  et  intrépides.  • 

Il  était  fils  de  Jacques  de  Gassion, 
procureur  g'énéral  et  président  au  Con- 
seil souverain  de  Navarre  et  de  Béarn, 
conseiller  d*£tat  et  de  Marie  d*£sclaux  ; 
il  mourut  sans  être  marié.  Son  neveu 
Jean  de  Oassion,  appelé  le  comte  de 
Qassion,  fut  lieutenant  général  des 
armées  du  roi  en  1696,  et  son  petit 
neveu,  Jean  de  Gassion  et  d'AUuye, 
comte  de  Montboyer,  maréchal  des 
camps  et  armées  du  roi,  gouverneur  de 
DaxetdeSaint-Sever,  ép.  Marie-Jeanne 
Fleuriau,  fille  de  Joseph  Jean-Baptidte, 
sgr  d*Armenonville,  garde  des  sceaux 
de  Franoe  et  de  Jeanne  Gilbert,  dont  il 
eut:  1.  Pierre  de  Gassion,  mestrede 
camp,  né  le  26  septembre  1715,  mort 
en  1745  non  marié  ;  2.  Jeanne,  mariée 
le  12  mars  1723  à  Aymar-Henri  de 
Grolée  de  Peyre,  sgr  de  Pagas,  comte 
de  Peyre,  meètre  de  camp  de  cavalerie  ; 
3.  Marie-Angélique,  mariée  à  Louis- 
François  de  Damas  de  Thianges. 

Cette  famille  originaire  de  Navarre 
établit  sa  filiation  depuis  Arnaud- 
Guilhem  de  Gassion  vivant  en  1385. 
Jean  de  Gassion,  fut  procureur  général 
au  Conseil  de  Navarre,  sous  Jeaune 
d'Albret,  qui  voulant  Télever  aux  plus 
hautes  dignités  lui  donna  la  charge 
de  président  en  son  conseil  de  Navarre, 
et  le  roi  le  nomma  chef  de  son  conseil 
secret  et  second  président  au  conseil 
souverain  de  Navarre  et  de  Béarn, 
qu'il  exerça  le  reste  de  sa  vie.  Deux  de 
Bes  fils  furent  lieutenants-généraux 
des  armées  du  roi  et  son  neveu  fut  le 
maréchal  de  Gassion.  Jean  de  Gassion 
frère  du  maréchal,  après  avoir  exercé 
la  charge  de  procureur  général,  comme 
son  père,  fut  nommé  président  à  mor- 
tier au  parlement  de  Pau,  conseiller 
d'Eiat  en  1636,  intendant  de  justice  en 
Kavacre  et  gouverneur  de  Bayonne  en 


1640.  C^est  en  reconnaissance  de  ses 
services  et  de  ceux  du  maréchal,  son 
frère  que  le  roi  érigea  en  marquisat  la 
baronnie  de  Camou,  sous  le  titre  de 
Oassion,  par  lettres  patentes. du  mois 
de  février  1660;  il  avait  ép.  le  5  février 
1635  Marie  de  Bésiade. 

Le  maréchal  de  Gassion  avait  eu 
un  autre  frère,  Isaac  de  Gassion,  sgr 
de  Pondoly,  avocat  en  la  Ck)ur,  marié 
avec  Françoise  de  Boeil,  qui  fut  père  de 
Timothée  et  de  Joseph,  sgrs  du  châ- 
teau d'Abère;  et  deux  sœurs  :  1.  Marie, 
qui  ép.  le  21  juillet  1629  Antoine  d'Espa- 
lungue;  2.  Jeanne,  qui  ép.  Henri  de 
Montesquiou  d'Artagnan,  lieutenant 
pour  le  roi  au  gouvernement  de 
Bayonne. 

Ecartel(\  aux  1  et  4  éCazur  à  la  tour 
d'or;  au  2  d'or,  à  3  pals  de  gueules;  au 
3  d'arçe^ity  à  un  arbre  de  sinople  au  lé^ 
vrier  de  gueules  courant  en  pointe  au 
pied  de  Varbre^  accolé  d'or. 

1645 

César  duc  de  Choiseul,  comte  du 
Plessis-Praslin,  fut  élevé  à  la  cour, 
enfant  d'honneur  du  roi  Louis  XIll, 
servit  en  qualité  de  mestre  de  camp 
d'un  régiment  d'infanterie  aux  sièges 
de  Saint-Jean  d'Augély,  de  Clérac,  de 
Montauban  en  1621,  de  Moutheur,  de 
Noyau  en  1622,  et  aux  autres  affaires 
pendant  les  guerres  de  religion  jus- 
qu'en 1629  et  aux  campagnes  de  l'ar- 
mée en  Savoie  ;  ambassadeur  extraor- 
dmaire  à  Turin;  maréchal  de  camp  en 
1636^  se  signala  aux  combats  de  Quiers 
etdeCazal  en  1640;  gouverneur  de 
Turin  après  la  prise  de  cette  ville  le  11 
juillet  1640  ;  lieutenant-général  de  l'ar- 
mée d'Italie,  il  prit  Nice  et  Tortone 
en  1642;  fut  fait  maréchal  de  France  le 
20  juin  1645  après  la  campagne  de  Ca- 
talogne ;  repassa  en  Italie  avec  le  ma- 
réchal de  la  Meilleraye  et  contribua  à 
la  prise  de  plusieurs  villes  ;  secourut 
le  duc  de  Modène  à  Crémone  en  1648  ; 


LE  BULLETIN   HéRALDIQUE  DE  FRANCE 


8 


le  roi  le  nomma  gouverneur  de  Mon- 
sieur en  1649  ;  il  eut  des  succès  mili- 
taires en  Picardie  contre  Tarchiduc 
Léopold  et  gagna  contre  le  maréchal 
deTurenne  la  bataille  de  Sommepy, 
dite  de  Rethel,  en  1653;  il  fut  chevalier 
des  ordres  du  roi  le  31  décembre  1661 
et  en  1665  duc  et  pair  de  France,  gou- 
verneur du  pays  et  évêché  de  Toul  ;  il 
mourut  à  Paris  le  23  décembre  1675. 

Il  était  fils  de  Ferry  de  Choiseul  II 
du  nom,  comte  du  Plessis,  baron  de 
Chitry  et  de  Madeleine  de  Barthélémy, 
jSUe  de  Guillaume,  sgr  de  Beauverger, 
conseiller  au  parlement  de  Paris  et  de 
Marie  Hennequin  ;  il  fut  Fauteur  de  la 
branche  des  ducs  de  Choiseul,  pair  de 
France  par  lettres  du  mois  de  novem- 
bre 1665. 

.  Cette  maison  une  des  plus  ancien- 
nes et  des  plus  illustres  de  France  est 
originaire  de  Champagne  ;  elle  a  pris 
son  nom  de  la  terre  de  Choiseul  en 
Bassigny  ;  elle  est  connue  par  filiation 
depuis  1084. 

Ecarleléf  au  1  de  gueules  au  lion  cou- 
ronné cTor^  qui  est  d*Aigremont;  au  2 
de  gueules^  hurelé  d'or^  qui  est  du  Pies- 
sis  ;  au  d  de  Béthune  ;  au  4,  d'or  au 
lion  de  sable;  et  sur  le  tout  :  dHazur  à 
la  croix  d'or^  cantonnée  de  18  billettes 
de  méine^  cinq  posées  en  sautoir  dans 
chaque  canton  du  chef^  quatre  posées  en 
carré  dans  chaque  canton  de  la  pointe  y 
qui  est  de  Choiseul. 

1645 

Josias,  comte  de  Rantzau,  originaire 
du  Holstein,  fit  ses  premières  armes 
dans  Tarmée  Suédoise  où  il  commanda 
un  régiment  de  cavalerie  et  d'infante- 
rie au  siège  d'Andernach.  Le  roi  le  re- 
tint à  son  service  dans  un  voyage 
quMl  fit  en  France  en  1635  avec  le 
chancelier  de  Suède  ;  le  fit  maréchal 
de  camp  et  colonel  de  deux  régiments 
avec  lesquels  il  servit  en  Franche- 
Comté  au  siège  de  Dôle  où  il  perdit  un 
oeil;  il  défendit  vaillamment    Saint* 


Jean-de-Losne  contre  le  général  Ga- 
las ;  il  perdit  une  jambe  et  fut  estropié 
d'une  main  au  siège  d'Arras  en  1640  ; 
signala  son  courage  à  la  retraite 
d'Aire  en  1641  et  demeura  prisonnier 
au  siège  d'Honnecourt  en  1642.  U^n- 
née  d'après  il  alla  servir  en  Allema- 
gne comme  lieutenant  général  sous  le 
duc  d'Enghien;  il  fut  battu  et  fait 
prisonnier  par  Jean  de  Wert  ;  en  1644 
il  se  distingua  au  siège  de  Gra vélines, 
et  le  16  juillet  1645  il  fut  nommé  ma- 
réchal de  France  et  continua  à  servir 
en  Flandre  ;  il  prit  part  aux  siég^es  de 
Béthune  et  de  Bourbourg,  de  Cour- 
tray,  de  Bergues,  de  Mardick,  de  Fur- 
nes  et  de  Dunkerque  dont  le  gouver- 
nement lui  fut  donné  en  1646.  Sa  fidé«- 
lité  ayant  été  soupçonnée  il  fut  arrêté 
en  1649,  et  mis  en  liberté  Tannée  sui- 
vante, l'accusation  portée  contre  lui 
ayant  été  jugée  sans  fondement.  Il 
mourut  d'hydropisie  à  Paris  le  4  sep- 
tembre 1650. 

Il  était  issu  de  l'illustre  maison  des 
comtes  de  Bantzau  du  duché  de  Hols- 
tein en  Danemarck,  connue  dès  Tan 
1076;  il  mourut  sans  enfant  de  son  ma- 
riage avec  Elisabeth  -  Hedwige ,  ou 
Marguerite-Elisabeth  de  Rantzau,  qui 
étant  veuve  se  fit  religieuse  aux  An- 
nonciades  de  Paris.  Cette  maison  est 
encore  représentée  de  nos  jours  dans 
l'ancien  duché  de  Holstein. 

Une  fille  du  prince  de  Bismarck  a 
épousé  le  comte  de  Rantzau,  qui  appar- 
tient à  cette  famille. 

Parti j  d'argent  et  de  gueules, 

1646 

Nicolas  de  Neufville  duc  de  Ville- 
roy,  marquis  d'Alincourt,  sgr  de  Ma- 
gny,  chevalier  des  ordres  du  roi,  g-ou- 
verneur  de  Lyon  et  du  Lyonnais, 
Forez  et  Beaujolais,  né  le  14  octobre 
1598,  fut  élevé  enfant  d'honneur  au- 
près du  roi  Louis  XIII,  servit  en  Italie 
sous  le  maréchal  de  Lesdiguiëres  ; 
comman4ait  un  régiment  pendant  lea 


LE  BULLETIN  HÉRiiLDtQUB  DE  FRANCE 


10 


guerres  de  religion,  et  un  corps  de 
six  mille  hommes  au  sièg*e  de  Mont- 
pellier en  1622  ;  servit  en  Savoie  puis 
en  Italie,  en  Franche-Comté,  en  Cata- 
logne et  en  Lorraine.  Au  mois  de 
mars  1646  il  fat  choisi  pour  être  gou- 
verneur du  roi  Louis  XIV  qui  le  fit 
maréchal  le  20  octobre  1646,  puis 
cooseiller  d'honneur  au  Parlement  de 
Paris  en  1651  ;  il  représenta  bu  sacre 
de  ce  prince  le  grand  maître  de  France  ; 
il  fut  fait  chef  de  son  conseil  des  finan- 
ces en  1661,  chevalier  des  Ordres  le 
31  décembre  de  la  même  année  et  créé 
duc  et  pair  de  France  le  15  décembre 
1663,  suivit  le  roi  dans  sa  campagne 
de  Flandres  en  1667.  11  mourut  à 
Taris  le  28  novembre  1685  dans  sa 
88*  année. 

Il  était  fils  de  Charles  de  Neufville, 
marquis  de  Villeroy  et  d'Alincourt  et 
de  Jacqueline  de  Harlay,  sa  seconde 
femme  ;  la  première  avait  été  Margue- 
rite de  Mandelot,  dame  de  Pacy,  fille 
unique  de  François,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  gouverneur  de  Lyon,  et 
d'Eléonore  Rôbertet,  dont  il  n'avait  eu 
que  deux  filles. 

Il  ép.  le  11  juillet  1617  Madeleine  de 
Créquy,  fille  de  Charles,  sire  de  Cré- 
qay  et  de  Canaples,  duc  de  Lesdiguië- 
res,  pair  et  maréchal  de  France,  et  de 
Madeleine  de  Bonne,  sa  première 
femme.  Il  fut  le  premier  duc  et  pair  de 
Villeroy  par  lettres  du  mois  de  septem- 
bre 1651.  Son  fils  François  de  Neufville 
de  Villeroy,  fut  aussi  duc,  pair  et  ma- 
réchal de  France,  le  27  mai  1693. 

Cette  maison  avait  pour  auteur  Ni- 
colas de  Neufville,  sgr  de  l'Equipée  et 
des  Tuileries  à  Paris,  en  1500,  secré- 
taire du  roi  en  1507  et  des  finances  en 
1514,  trésorier  de  France  en  1518.  Le 
12  janvier  1518  il  échangea  les  Tuile- 
ries pour  la  terre  de  Chanteloup,  avec 
le  roi  François  I^  ;  il  était  secrétaire 
trésorier  de  TOrdre  de  Saint-Michel.  La 
postérité  du  maréchal  de  Villeroy  finit 
avec  Gabriel-Louis-François  de  Neuf- 


ville,)  fils  de  Louis-François-Camille  et 
de  Marie-Joséphine  de  Boufflers),  ap- 
pelé d*abord  le  comte  de  Sault,  puis 
marquis  de  Villeroy  et  duc  de  Villeroy, 
maréchal  de  camp,  pair  de  France, 
chevalier  des  ordres  du  roi,  etc.,  marié 
en  1747  avec  Jeanne-Louise-Constance 
fille  du  duc  d'Aumont  et  de  Félicité  de 
Durfort  Duras,  dont  il  n'eut  pas  d'en- 
fants. C'était  le  descendant  au  5^*  degré 
du  premier  duc  de  Villeroy,  maréchal 
de  France. 

D^azur^  au  chevron  éCor,  accompa" 
gné  de  trois  croiœ  ancrées  de  même, 

1651 

Antoine  d'Aumont  de  Rochebaron, 
duc  d'Aumont,  marquis  d'Isles,  de 
Chappes  et  de  Villequier,  baron  d'Es- 
trabonne,  etc.,  chevalier  des  ordres  du 
Roi,  capitaine  de  ses  gardes  du  corps, 
gouverneur  et  lieutenant  général  de 
Paris,  de  Boulogne  et  pays  Boulon- 
nais, né  en  1601,  commença  à  servir 
sous  les  ordres  du  sgr  de  Chappes  son 
frère,  puis  au  siège  de  Montauban  ; 
fut  blessé  à  Tlle  de  Ré,  se  trouva  au 
siège  de  la  Rochelle  en  1628;  fit  la 
campagne  de  Flandres  en  1645  ;  étant 
lieutenant-général  des  armées  du  Roi 
il  se  trouva  aux  prises  de  Courtray,  de 
Mardick,  de  Dunkerque,  de  Lens  et  de 
Coudé,  à  la  bataille  de  Lens  en  1648  à 
celle  de  Rethel  en  1650,  où  il  comman- 
dait l'aile  droite  de  l'armée  du  roi  ;  ma- 
réchal de  France  le  13  janvier  1651 , 
gouverneur  de  Paris  en  1662,  duc  et 
pair  de  France  en  1665,  suivit  le  roi 
dans  sa  campagne  de  Flandres  en 
1667  où  il  eut  le  commandement  d'un 
corps  d'armée  avec  lequel  il  prit  Fur- 
nes,  Bergues  et  Courtray.  11  mourut 
d'apoplexie  le  11  janvier  1669  dans  sa 
68»  année. 

Il  était  second  fils  de  Jacques  d'Au- 
mont,  baron  de  Chappes,  et  de  Char- 
lotte-Catherine de  Villequier,  fille  uni- 
que de  René  de  Villequier,  baron  de 
Clairvaux  et  de  la  Marck,  et  petit-fils 


11 


LB  BULLETIN  BÈÉLAJLDIQXJK  BB  FRAI9CB 


12 


de  Jean  d'Aumont  qui  avait  aussi  été 
maréchal  de  France  et  Tun  des  plus 
grands  capitaines  de  son  temps. 

Il  avait  épousé  Catherine  Scarron  de 
Vaures,  qui  mourut  le  20  novembre 
1691.  Ses  descendants  ont  eu  jusqu'en 
1830  la  charge  de  premier  gentil- 
homme de  la  chambre  du  roi. 

D'argent^  an  chevron  de  gueules^ 
accompagné  de  sept  merlettes  de  méme^ 
4  en  chef  et  3  e?i  pointe  i  et  2. 

1651 

Jacques  d'Estampes,  marquis  de  la 
Ferté-Imbaut  et  de  Mauny,  sgr  de  Sal- 
lebris,  du  Mont- Saint- Snlpice  et  de 
Villefargeau,  chevalier  des  ordres  du 
roi  ;  lieutenant-général  au  pays  d'Or- 
léanais, Vendomois  et  Dunois,  se 
trouva  au  siège  de  Soissons  en  1617  et 
au  combat  du  Pont-de-Cé  en  1620  ;  sui- 
vit le  roi  en  Béarn  ;  servit  pendant  les 
guerres  de  religion  et  dans  la  campa- 
gne de  Flandres  en  qualité  de  seul  ma- 
réchal de  camp;  fut  ambassadeur  en 
Angleterre  en  1641  ;  prit  part  à  la  se- 
conde campagne  de  Flandres  en  1645; 
lieutenant-général  des  armées  du  roi 
en  1646  ;  fut  élevé  à  la  dignité  de  ma- 
réchal de  France  le  5  janvier  1651  avec 
MM.  d'Aumont,  d'Hocquincourt  et  de 
Saint-Nectaire,  chevalier  des  ordres  du 
roi  le  31  décembre  1651  ;  il  mourut 
dans  son  château  de  Mauny  près 
Rouen  le  30  mai  1668,  ftgé  de  78  ans. 

Il  était  fils  de  Claude  d^Ëstampes, 
sgr  de  la  Ferté-Imbault,  etc,  capitaine 
des  gardes  du  corps  du  due  d'Aleuçon 
et  de  Jeanne  de  Hautcmer,  dame  de 
Mauny,  (fil)e  puinée  et  héritière  de 
Guillaume  de  Hautemer,  sgr  de  Fer- 
vaques  et  de  Mauny,  comte  de  Gran- 
cey,  maréchal  de  France  et  de  Renée 
Lévêque  dite  de  Marconnay)  mariés  le 
8  mai  1579. 

Il  ép.  Catherine-Blanche  de  Choiseul, 
fille  de  Charles  marquis  de  Praslin, 
maréchal  de  France  et  de  Claude  de 
Cazillac,  et  forma  la  branche  des  mar- 


quis de  Mauny  qui  finit  avec  Sophie 
d'Estampes  née  en  1729,  fille  de  Phi- 
lippe-Charles, comte  d'Estampes  et  de 
Jeanne-Marie  du  Plessis-Chatillon. 

La  maison  d'Estampes  a  pour  auteur 
Robert  d'Estampes,  sgr  de  Sallebris, 
de  Chaumasson  et  des  Roches,  con- 
seiller de  Jean  de  France  duc  de  Berry 
qui  le  fit  capitaine  de  la  grosse  tour 
de  Bourges  et  le  nomma  l'un  de  ses 
exécuteurs  testamentaires;  ilép.  avant 
1404  Jacquette  Rolland  :  leur  postérité 
a  produit  les  branches  des  marquis  de 
Mauny,  des  sgrs  de  la  Motte-lez-£n- 
nordre,  des  marquis  de  Valençay  et 
d*Autry  et  des  sgrs  des  Roches. 

D^azur,  à  deux  girons  d*or  mis  en 
chevrofi;  au  chef  d'argent  chargé  de 
trois  couronnes  ducales  de  gueules  mises 
en  fasce. 

1651 

Charles  de  Monchy,  marquis  d'Hoc- 
quincourt, gouverneur  de  Péronne, 
Montdidier  et  Roye  en  1636,  grand 
prévôt  de  l'hôtel  du  roi  après  son  père 
en  1642,  se  distingua  au  combat  de 
Morange  en  1639,  servit  en  qualité  de 
maréchal  de  camp  sous  M.  de  l'Hôpi- 
tal du  Hallier  en  1640,  commanda 
Tarrière  garde  de  l'armée  en  Roussi  lion, 
le  31  mars  1642;  puis  général  des  ar- 
mées du  roi  en  Allemagne;  prit  une 
part  brillante  à  la  bataille  de  Rethel  le 
15  décembre  1650  ;  maréchal  de  France 
le  5  janvier  1651  ;  commanda  en  Cata- 
logne où  il  défit  les  Espagnols  dans  la 
plaine  des  Bourdils  le  3  décembre 
1654,  et  força  leurs  lignes  devant  Ar- 
ras  le  25  août  1655,  et  fut  tué  devant 
Dunkerque  le  13  juin  1658  dans  les 
rangs  de  l'armée  espagnole;  il  fut 
enterré  à  N.-D.  de  Liesse  suivant  sa 
dernière  volonté. 

Il  était  fils  de  Georges  aliàs  Jacques 
de  Monchy,  sgr  de  Montcavrel,  d'Hoc- 
quincourt, grand  louvetier  du  Boulon* 
nais,  grand  prévôt  de  l'hôtel  et  lieute- 
nant-général de  Lorraine  et  de  Claude 


18 


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14 


de  Monchy  dame  d'Ausennes  et 
d'Inquessen  ;  il  ép.  le  7  nov.  1628 
Eléonore  d'Estampes,  fille  de  Jacques, 
sç^T  de  Valençay  et  dè^  Louise  Bl(5adel, 
et  eu  eut  plusieurs  enfants,  dont  l'aîuê 
Georg-es,  laarquls  d'Hocquiucourt  fut 
chevalier  dés  ordres  du  roi,  g-ouver- 
neur  de  Péronne,  lieutenant-général 
des  armées  du  roi  en  1655  et  roestre  de 
camp  dû  rég-iment  de  Bretagne.  Il 
commandait  dans  Péronne  lorsque  son 
père  voulut  livrer  cette  place  aux  Es- 
pag-nols,  fit  tirer  le  canon  sur  les  trou- 
pes que  son  père  conduisait  pour  s'em- 
parer de  cette  ville,  et  Toblig-ea  de  se 
retirer.  Il  alla  se  jeter  aux  pieds  du  roi 
à  Amiens  et  voulut  remettre  le  g-ou- 
vernement  de  Péronne  dont  il  se 
croyait  indigne,  après  la  défection  de 
son  père  ;  mais  le*roi  refusa  sa  démis- 
sion, lui  remit  les  clefs  de  la  ville 
qu'il  garda  jusqu'à  sa  mort  et  le  fit 
chevalier  de  ses  ordres  en  1688;  il 
mourut  en  1689.  Cette  branche  s'étei- 
g'oit  dans  la  maison  de  Pas  de  Feu- 
quières,  illustrée  par  Manassès  de  Pas 
de  Feuquières,  l'un  des  hommes  de 
g'uerre  les  plus  distingués  du  xvii®  siè- 
cle. 11  était  fils  de  François  de  Pas, 
premier  chambellan  du  roi  Henri  IV, 
tué  à  la  bataille  d'Ivry.  Manassès  eut 
quatre  fils  officiers  généraux,  dont 
Taîné  fut  Isaac  de  Pas  marquis  de  Feu* 
quières,  lieutenant  général  des  armées 
durci.  Isaac  eut  à  son  tour  pour  fils  un 
lieutenant-général,  trois  capitaines  de 
vaisseau  et  un  colonel. 

La  maison  de  Monchy  est  originaire 
de  Picardie  où  son  nom  est  connu  de- 
puis le  xii^  siècle.  Sa  filiation  prouvée 
commence  avec  Jean,  sgr  de  Monchy 


et  de  Mortagne  qui  servit  sous  Char- 
les d'Espagne,  connétable  de  France 
en  1351  et  par  lequel  il  fut  armé  che- 
valier. *  Le  maréchal  d'Hocquincourt 
était  son  descendant  au  ix«  degré.  Il  y 
avait  une  autre  branche  dite  des  mar- 
quis de  Sénarpont,  éteinte  en  1743 
dans  la  maison  de  Nassau-Siégen  et 
d'Orange. 

De  gueules^  à  trois  maillets  cTor. 
(A  suivre).  L.  R. 


Là  MOTHE-HOUDANCODRT 

(Addition  au  Bulletin  de  nov.-déc. 
18'J3,  col.  645.) 

Nous  avons  dit  que  le  marqui3  de 
Rouault  de  Gamaches,  époux  de  Jean- 
ne-Gabrielle  de  la  Mothe-Houdaneourt 
n'avait  eu  qu'une  fille,  mariée  au  cpmte 
d'Héricy .  Or  il  y  a  eu  de  ce  mariage  au 
moins  deux  enfants  : 

1 .  Joachim-Valère- Thérèse  -  Louis, 
dit  le  comte  de  Lignières,  qui  épousa 
Marie-Catherine-Hyacinthe  de  Choi- 
senl-Beaupré,  d'où  M"®  d'Héricy,  qui 
était  ainsi  la  petite  fille  et  non  la  fille 
de  JeanneGabrielle  de  la  Mothe-Hou- 
dancourt; 

2 .  Charlotte  -  Gabrîelle  -  Constance  , 
chanoinesse  d'honneur  surnuméraire 
du  chapitre  de  Neuville  en  Bresse, 
morte  à  Château-Porcien  en  Champa- 
gne, le  29  juillet  1787.  Elle  avait  épousé 
à  Paris  le  28  juillet  1779  Jean-Baptistè 
de  Boisgelin,  fils  de  Pierre-Antoine, 
sgr  de  Kergomar  et  de  Marie-Rose 
d'Adhémar  de  Lantagnac. 


15 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  OB  FRANCE 


16 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


NICOLAY 

BAS-VIVARAIS     EN     LANGUEDOC 
ET   ISLE   DE   FRANCE 

La  maison  de  Nicolay,  originaire  du 
Bas-Vivarais,  et  connue  depuis  le  com- 
mencement du  xiv*'  siècle,  est  illustre 
par  une  suite  de  dix  générations,  de 
premiers  présidents  de  la  Chambre  des 
Comptes  de  Paris,  vraie  dynastie  de 
grands  magistrats,  non  moins  remarqua- 
bles par  leurs  lumières  que  par  leur  in- 
tégrité, qui  ont  rempli  ces  hautes  fonc- 
tions depuis  le  5  octobre  1506  jusqu'à 
la  suppression  de  cette  cour  souveraine 
en  1790.  Elle  a  donné  aussi  des  militai- 
res distingués  dont  un  maréchal  de 
France  en  1775,  Antoine-Chrétien-Char- 
les de  Nicolay,  d'abord  chevalier  de 
Malte,  ensuite  chevalier  de  Saint-Louis, 
commandant  à  Valenciennes  et  dans  le 
Hainaut,  gouverneur  de  la  citadelle  de 
Marseille,  etc.,  oncle  du  dernier  Premier 
président,  et  mort  sans  postérité. 

Dès  le  milieu  du  xv«  siècle  cette  mai- 
son était  divisée  en  deux  branches,  qui 
se  sont  perpétuées  jusqu'à  nos  jours; 
l'une  resta  dans  le  Bas-Vivarais,  en  pos- 
session des  terres  ou  seigneuries  patri- 
moniales situées  en  grande  partie  dans 
la  sénéchaussée  de  Nîmes,  servant  son 
pays  dans  les  rangs  de  l'armée  sans 
ambitionner  les  grades  supérieurs  ;  l'au- 
tre suivit  la  carrière  judiciaire  avec  un 
éclat  dont  la  durée  est  presque  sans 
exemple  dans  notre  histoire  ;  elle  a  pro- 
duit aussi  des  membres  distingués  dans 
l'ordre  du  clergé,  dont  plusieurs  ont  été 
évêques  avant  la  Révolution. 

Nous  avons  donné  dans  V Armoriai  de 


la  Noblesse  de  Languedoc^  T.  I.  p.,  379- 
381,  la  filiation  de  la  branche  des  pre- 
miers présidents,  d'abord  seigneurs  de 
Saint-Léger,  de  Saint- Victor  et  de  la 
Coste,  connue  depuis  1^48  sous  le  nom 
de  seigneurs,  puis  marquis  de  Gous- 
sainville,  et  celle  des  seigneurs  de  Méas 
et  de  Cavillargues,  barons  de  Sabran, 
restés  en  Languedoc,  où  ils  furent  main- 
tenus dans  leur  noblesse  par  jugement 
de  M.  de  Bezons  en  1670.  Une  commu- 
nication récente,  qui  nous  inspire  toute 
confiance,  nous  permet  de  compléter  le 
travail  publié  par  nous  en  1860  et  d'y 
joindre  un  état  présent,  qui  ne  peut 
manquer  d'intéresser  nos  lecteurs.  Il 
rectifie  sur  bien  des  points  les  filiations 
connues  jusqu'à  ce  jour  et  fixe  d'une 
manière  exacte  l'état  des  diverses  bran- 
ches aujourd'hui  existantes. 

Aymard  Charles-Marie  de  Nicolay, 
marquis  de  Goussainville,  qui  fut  le 
dernier  Premier  président  de  la  Cham- 
bre des  Comptes  de  Paris,  était  fils  de 
Aymard-Jean  et  de  Madeleine-Charlotte 
Wilhelmine-Léontine  de  Vintimille  du 
Luc,  des  comtes  de  Marseille  ;  il  fut  reçu 
en  survivance  de  son  père  le  25  avril 
1768  et  entra  en  exercice  le  17  septem- 
bre 1775. 

11  est  l'auteur  commun  de  la  branche 
dite  de  Goussainville  et  de  ses  divers 
rameaux  (i). 

IX.  —  Aymard-Charles-Marie  de  Ni- 


(i)  Nous  donnons  ici  la  suite  des  degrés  de  la 
filiation  indiquée  déjà  dans  Y  Armoriai  dt  Lan- 
guedoc^ sans  préjuger  la  filiation  antérieure 
remontant  à  l'origine  de  la  famille  et  de  ses  di- 
verses branches. 


17 


LB  BULLBTIN   HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


18 


colay,  marquis  de  Goussainville,  né  en 
ï747>  sfiT  de  Villebourg,  Courances, 
Dannemois,  Launay,  Poinville,  Sémôn- 
ville,  le  Bény,  Neuville,  etc.,  dernier 
Premier  président  de  la  Chambre  des 
Comptes  de  Paris  (177 3-1793),  membre 
de  rAcadémie  française,  chancelier  des 
Ordres  du  roi,  ép.  le  27  avril  1768 
Philippine-Léontine  Potier  de  Novion, 
des  ducs  de  Gesvres,  mort  sur  Téchafaud 
révolutionnaire  le  19  messidor  an  II 
(7  juillet  1794). 
Il  avait  eu  de  son  mariage  : 

1.  Aymard-Marîe-Léon,  né  en  1770, 
mort  sur  Téchafaud  révolutionnaire  le 
21  messidor  an  II,  non  marié  ; 

3,  Aymard-André-Louis-Auguste,  né 
en  1776,  mort  en  1776  ; 

3.  Aymard-François-Marie-Chrétien, 
marquis  de  Nicolay,  qui  suit  ; 

4.  Aymard-Jean-Tanneguy-i?^^»«(?«rf, 
comte  de  Nicolay,  qui  a  fait  la  bran^ 
che  B  ; 

5.  Aymardine-Marie-Léontine,  née  le 
33  mai  1773,  décédée  le  33  septembre 
1806,  ép.  le  9  avril  1799  Victor-Charles- 
Bernard-Louis,  comte  de  Lostanges- 
Béduer,  chambellan  de  Tempereur  Na- 
poléon I«',  officier  d'Etat  major,  cheva- 
lier de  la  Couronne  de  fer,  grand  digni- 
taire de  Tordre  royal  des  Deux-Siciles  ; 

6.  Aymardine  -  Aglaé  -  Louise  -  Ga- 
brielle,  née  le  8  novembre  1773,  décé- 
dée le  7  mars  1852,  ép.  le  17  fructidor 
an  VIII  Maurice-Jean  de  Villeneuve, 
marquis  de  Villeneuve-Arifat. 

7.  Aymard-Charles-Marie-r//^(?^d?r^, 
qui  a  fait  la  branche  C. 

X.  —  Aymard-Françoîs-Marîe-Chré- 
tien  de  Nicolay  marquis  de  Nicolay, 
Qé  en  1777,  décédé  le  14  janvier  1839, 
chevalier  de  Malte,  comte  de  TEmpire, 
le  4  février  181 1,  chambellan  de  TEm- 
pereur  Napoléon  I**",  ministre  plénipo- 
tentiaire, officier  de  la  Légion  d*hon- 
"^^r>  grand -croix  de  TOrdre  de  la 
Réunion,   commandeur  de  TOrdre  de 


Saint  Léopold  d'Autriche,  pair  de 
France  en  181 5  pendant  les  Cent  Jours 
et  en  1852,  ép.  i^  le  25  pluviôse  an  IX 
Alexandrine-Charlotte  Malon  de  Bercy, 
fille  du  marquis  de  Bercy  ;  2»  le  29  jan- 
vier 18 14  Ursule-Eugénie  Maury,  dame 
du  Palais  de  la  Grande  duchesse  de 
Bade. 
Il  eut  du  premier  mariage  : 

1.  Aymard-Charles-Léon,  qui  suit; 

2 .  Aymardine-Louise-Georgine-Chris- 
tine,  née  le  13  fructidor  an  XI,  décédée 
le  19  octobre  1830,  ép.  le  25  mai  1824 
Alphonse-Louis -Augustin-Marie-Anne* 
Joachim-Victor-Antonin  de  Pagèze  de 
Saint-Lieux,  marquis  de  Saint-Lieux, 
qui,  veuf  et  sans  enfants  de  cette  union, 
ép.  le  7  novembre  1832  Marie-José- 
phine-Marguerite de  Grille,  dont  posté- 
rité. 

3.  Aymardine-Marie- Angélique-Léon- 
tine,  née  le  11  vendémiaire  an  XIV,  ép. 
le  20  mars  1827  Anne-Charles-Parfait 
Chapt  de  Rastignac,  général-major  en 
Russie,  puis  lieutenant  des  mousque- 
taires de  la  Garde,  maréchal  de  camp, 
gentilhomme  de  la  chambre  du  roi, 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur, 
chevalier  de  Saint-Louis,  grand-croix 
de  Saint-Ferdinand  d'Espagne,  cheva- 
lier de  Notre-Dame  du  Mont  Carmel, 
de  Sainte-Anne  et  de  Saint-Georges, 
de  Saint-Wladimîr  et  de  TEpée  de 
Suède  ; 

4.  Aymard-Charles-Théodore-Gabriel 
comte  de  Nicolay,  marquis  de  Bercy, 
né  le  22  mars  1808,  décédé  le  12  dé- 
cembre 1878,  non  marié; 

Et  du  second  mariage  : 

5.  Aymardine  -  Elisabeth  -  Charlotte- 
Stéphanie,  née  le  26  mars  1815,  ép.  le 
21  août  1834  Jean-Baptiste-Frédéric, 
comte  da  Porto  ; 

6.  Aymardine-Caroline-Adrienne-Léo- 
nie,  née  le  22  août  1818,  ép.  le  25  sep- 
tembre 1836  Gaston -Louis -Joseph, 
comte  Ogier  d'Ivry,  conseiller  maître  à 


19^ 


LB  BULLETIN  HÂRitLDIQUB  OB  FRANCS 


20 


la  Cour  des  Comptes,  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur. 


XL  —  Aymard-Charles-Léon  de  Ni- 
colay,  marquis  de  Nicolay,  né  le  8  ni- 
vôse an  X,  décédé  le  22  mai  1B73,  ép. 
le  19  octobre  1831  Marie-Louise-Lau- 
rence Eblé,  fille  du  général  Eblé,  dont 
il  eut  : 

Xiï.  —  Aymard-Louis-Marie-Charles 
de  Nicolay,  marquis  de  Nicolay,  né  le 
16  octobre  1832,  ép.  le  22  février  1862 
Alexandrine-Henriette-Marie-Afjr///^de 
Bonneval,  fille  de  Joseph-Armand  comte 
de  Bonneval  et  d'Anastasie-Louise- 
Charlotte  de  la  Panouse.  Il  a  eu  de  son 
mariage  : 

1.  Aymardine- Marie -Anastasie-Lau- 
rence,  née  en  1868,  décédée  le  13  juin 
1893,  ép.  le  9  novembre  1890  Marie- 
Aurel-Amédée-Fernand  de  Clermont- 
Tonnerre,  comte  de  Clermont-Tonnerre, 
lieutenant  de  cuirassiers,  fils  de  Amédée 
comte  de  Clermont-Tonnerre  et  de  la 
comtesse  née  Nathalie  de  Biencourt, 
décédée,  dont  :  a.  Aymardine-Nathalie  ; 
b.  Aymardine-Marie. 

2,  Aymardine-Marie-Joseph-Léontine, 
née  en  1873. 

Br.  B.  —  X.  —  Aymard-Jean-Tanne- 
guy-Haymond  de  Nicolay,  comte  de 
Nicolay,  né  en  1781,  décédé  le  25  mai 
184 1,  baron  de  TEmpire  le  15  juin  18 12, 
président  du  coUège  électoral  de  Sois- 
sons,  ép.  le  14  avril  1806  Marie-Char- 
lotte Murât,  des  Murât  de  TEstang,  en 
Dauphiné,  dont  il  eut  : 

1.  Aymzrà'Hogery  né  en  1807,  décédé 
le  16  août  1826; 

2.  Aymard-Marie-CAm/wfi,  qui  suit. 

XL  —  Aymard-Marie-C//r/5/ij«  de 
Nicolay,  marquis  Christian  de  Nicolay, 
né  le  4  septembre  1810,  décédé,  mem- 
bre du  Conseil  général  de  la  Sarthe, 
commandeur  de  Tordre  de  Saint-Gré- 


goire le  Grand,  ép.  le  13  décembre 
1837  Adélaïde-Hyacinthe  de  Fougières, 
décédée  en  juin  1891,  dont  : 

1.  Aymardine- Adélaïde-Jeanne,  née 
le  25  janvier  1839,  ép.  le  27  janvier  1858 
Louis-Anne-Paul  de  Durfort  de  Civrac, 
comte  de  Lorge  ; 

2.  Aymard-Jean-Rogef  comte  de  Ni- 
colay, né  le  2  février  1841  ; 

3.  Aymard-Charles-Maurice,  né  le 
19  avril  184^,  décédé  à  Fougières  en 
septembre  .1874; 

4.  Aymard-Marie-Antoine,  né  le  27  jan- 
vier 1847,  ép.  le  9  juillet  1879  Marie- 
Caroline  de  Vogiié,  fille  de  Jean-Charles- 
Melchior  marquis  de  Vogué,  membre 
de  rinstitut  (Académie  des  Inscriptions 
et  Belles  lettres),  ancien  ambassadeur  à 
Constantinople  et  à  Vienne  et  de  Claire 
des  Monstiers  de  Mérinville,  dont  : 

a,  Aymard-Marie^yi^an,  né  le  29 
avril  1880; 

b,  Marguerite,  née  en  1882; 

c,  Christian,  né  en  1885; 

d,  Roger,  né  en  1 890. 

Br.  C.  —  X.  —  Aymard- Charles* 
Msirie^  Théodore  de  Nicolay,  marquis 
Théodore  de  Nicolay,  né  le  30  juillet 
1782,  décédé  à  Genève  le  7  juin  1871, 
pair  de  France  le  17  août  181^,  membre 
du  conseil  d'inspection  de  TEcole  poly- 
technique, chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, ép.  le  17  avril  1809  Augustine- 
Charlotte-Adèle  de  Lévis-Ventadour, 
sœur  du  dernier  duc  de  Lévis,  dont  il 
eut: 

1.  Aymardine- Marie- Gabrielle,  née 
le  i^  février  1810,  religieuse  du  Sacré-> 
Cœur; 

2.  Aymardine-Marie-Pauline,  née  le 
16  février  181  (,  décédée  à  Jérusalem  le 
9  juin  1868,  religieuse  du  Sacré-Cœur; 

3.  Aymard-Marie-Charles-Gaston  com- 
te de  Nicolay,  né  le  6  juillet  1812; 

4.  Aymard-Marie-Louis-Victor,  né  le 


21 


LB  BULLBTIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


22 


}i  mai   1814,   décédé  le    i}   décembre 

18225 

qui  suit  ; 

6.  Aymardine-Marie,  née  le  i**  mai 
1820,  religieuse  du  Sacré-Cœur; 

7.  Aymardine-Marie-Thérèse,  née  en 
1833,  décédée  en  1824  ; 

8.  Aymardine-Marie-Jeanne,  née  le 
14  mars  183^; 

9.  Aymard-Charles-Marie-Louis  de 
Gonzague^  qui  viendra  après  son  frère  ; 

10.  Aymard-Marie-Barthélemy-Joseph 
oé  le  10  juillet  1833,  officier  d'infante- 
rie au  service  du  roi  de  Naples, 

XI.  —  Aymard-Marie-Gabriel-iîa>'- 
mond  de  Nicolay,  comte  de  Nicolay, 
né  le  5  juin  1818,  ép.  i»  le  25  juin  1849 
Marie-Cécile- Adrienne  de  Noailles;  2°  le 
25  août  1859  Raymonde-Marie-Caroline 
d'Andigné  de  la  Chasse,  hérita  de  la 
terre  de  Noisiel  à  la  mort  de  son  oncle 
le  duc  de  Lévis. 

Il  a  eu  du  premier  mariage  : 

1 .  Marie-Thérèse-Henriette- Aymar- 
dine,  née  le  5  mars  1851,  ép.  le  i®*"  mai 
1872  Mme-Ffrnandy  vicomte  de  Rougé  ; 

Et  du  second  mariage  : 

2.  Paul-Marie-Aymard-Anne-Joseph, 
né  le  19  février  1861,  décédé  le  3  mars 

1880; 

3.  Charles-Marie- Aymard,  qui  suit; 

4.  Raymonde-Marie* Aymardine- Amé- . 
lie,  née  le  16  juin   1864,   marié   à   N... 
d^Armaillé,  cousin  de  sa  belle-sœur. 

XII.  —  Charles-Mari e-ii^'z/urt/ de  Ni- 
colay, vicomte  de  Nicolay,  né  le  2)  mai 
]862,officierd'infanterie,ép.le^mai  1891 
Geneviève-Béatrix-Gabrielle  -  Marie-Jo- 
seph de  la  Forest  d'Armaillé,  fille  du 
comte  Henri  d'Armaillé  et  de  Gabrielle- 
Marie-Ferdinande  de  Buisseret,  décédés. 


de  Gonzague  de  Nicolay,  comte  de.  Ni- 
colay, né  le  31  juillet  1828,  officier  d'E- 
tat major  au  service  de  Parme,  ép.  le 
21  août  1858  Amélie-Marie-Ghislaine 
de  Beauffort,  dont  : 

1 .  Aymard-Marie-Ghislain-Louis-Au- 
gustin-Amédée-Henri,  né  le  27  mai  18^9, 
décédé  à  Cannes  le  26  mars  1877  ; 

2.  Aymard-Marie-Ghislain-Jean,  né 
le  21  avril  1860,  prêtre  de  la  Compa- 
gnie de  Jésus  ; 

3 .  Aymardine-Marie-Ghislaine-Elisa- 
beth,  née  le  16  juillet  1862,  ép.  Marie- 
Charles  Fougeroux  de  CampigneuUes, 
chef  d'escadrons  au  5®  chasseurs,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur  t 

4.  Aymard  -  Marie-  Ghislain-Gaston- 
Théodore^  né  le  26  septembre  1866,  ép. 
le  3  février  1894,  à  Paris,  M"^  Ducos, 
fille  de  M.  le  commandant  Ducos,  dé- 
puté de  Vaucluse,  président  de  la  Société 
d'agriculture  de  ce  département  ; 

5.  Marie  -  Aymardine  -  Louise  -  Ray- 
monde-Ghislaine,  née  le  22  janvier  1876, 

BRANCHE  DE  SABRAN  £T  DE  CAVILLAKGUES 

VII.  —  Joseph  de  Nicolay,  chevalier, 
baron  de  Sabran,  sgr  de  Méas  et  de  Ca- 
villargues,  co-sgr  de  Bagnols,  Salazac, 
Preignes,  Auriac,  etc.,  ép.  le  15  janvier 
1684,  Marie-Louise  delà  Fare,  dont  il 
eut:  Joseph-Louis,  qui  suit. 

Anne  de  Nicolay,  sœur  de  Joseph, 
qui  figure  en  tête  de  cette  filiation,  ép. 
le  28  octobre  1680,  Balthazar  de  Gras, 
sgr  de. Préville. 

VIII.  —  Joseph'Louis  de  Nicolay  de 
Montcalm,  (i)  baron  de  Sabran,  etc., 
capitaine  de  dragons  au  régiment  d'Or- 
léans, ép.  le  24  juillet  1721  Louise  de 
Saint-André  de  Saint-Just,  dont  il  eut  : 

I.  Scipion,  qui  suit  ; 


(x)  En  souvenir  de  l'aUiance  de  Jacques  de  Ni- 
Xlbis. — Aymard-CAar/^5-Marie-Louis  1  coUy  arec  Marie  de  Montcalm  vers  1580, 


23 


LE  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


24 


2.  Louis-Marie,  évêque  de  Cahors, 
député  du  clergé  de  ce  diocèse  aux 
Etats-Généraux  en  1789. 

IX.  —  Scipion  de  Nicolay  de  Mont- 
calm,  marquis  de  Nicolay,  baron  de 
Sabran,  etc.,  ép,  le  28  janvier  1742,  Ga- 
brielle-Thérèse  de  Trémolet  de  Bucelly 
de  Montpezat,  dont  il  eut  :  Louis-Sci- 
pion-Guillaume-Jean,  qui  suit. 

X.  —  Louis*Scipion-Guillaume-Jean 
de  Nicolay,  marquis  de  Nicolay,  baron 
de  Sabran  et  de  Jonchères,  sgr  deCavil- 
largues,  capitaine  de  cavalerie,  lieute- 
nant de  roi  en  Languedoc,  ép.  le  17 
septembre  1 768  Félicilé-Sextus-Marie- 
Elisabeth  de  Jarente  d'Orge  val,  dont  il 
eut  : 

1 .  Scipion-Cy prien-Jules-Louis-Martin- 
Marie-Elisabeth,  qui  suit  ; 

2 .  Louise  -  Marie  -  Françoise  •  Chantal- 
Justine,  ép.  le  29  ventôse  an  IX,  Joseph 
comte  de  Barreme-Montravail. 

XI.  —  Scipion-Cyprien-Jules-Louis- 
Martin-Marie-Elisabeth  de  Nicolay,  mar- 
quis de  Nicolay,  né  en  1780,  intendant 
du  gouvernement  de  Wilna,  préfet  de  la 
Doire,  de  l'Aisne  et  de  l'Ariège,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  ép.  le  14  juillet 
1802  Louise-Jeanne-Baptiste  de  Lameth, 
don  il  eut  : 

1 .  Scipion-Louis-Augustin-Jean-Marie, 
qui  suit  ; 

2 .  Clémence-Caroline-Félicité-Octa- 
vie-Marie,  ép.  en  1823  Eugène-Claude 
Marquet  comte  de  Montbreton,  gentil- 
homme de  la  chambre  du  roi,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  ; 

3.  Clémence-Marie-Alexandrine,  ép. 
le  7  février  18^8  Adalbert-Louis-Raoul 
comte  de  Léautaud-Domnine,  page  du 
roi,  puis  sous-préfet  et  chevalier  de  la  • 
Légion  d'honneur. 

Le  marquis  de  Nicolaï,  sgr  de  Cavil- 
largues,    etc.,   se  fit   représenter  dans 


l'assemblée  de  la  noblesse  de  la  séné- 
chaussée de  Beaucaire  et  de  Nîmes, 
réunie  dans  cette  dernière  ville  pour  la 
nomination  des  députés  aux  Etats  Géné- 
raux, en  1789. 

XII.  —  Scipion-Louis-Augustin-Jean- 
Marie  de  Nicolay,  marquis  de  Nicolay, 
né  en  1809,  page  du  roi  Louis  XVIII, 
officier  de  cavalerie,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  ép.  le  12  février  183 1 
Charlotte -Aimée- Amélie  Hébert  de 
Beauvoir,  née  le  30  août  181 2,  fille  aînée 
de  Charles-Mathieu-Hippolyte  Hébert 
marquis  de  Beauvoir  et  de  Rose-Désirée- 
Bonaventure  de  Gueutteville  de  CoUe- 
marre,  dont  il  eut  : 

1.  Scîpion-Charles-Marie-Eugène,  qui 
suit; 

2.  Z(?«/5^-Marie-Charlotte,  née  en 
1832,  ép.  en  18 J3  Louis-Gaétan  de 
Burgues  de  Missiessy,  maître  des  re- 
quêtes au  Conseil  d'Etat. 

XIII.  —  S^f^i'^«-Charles-Marie-Eu- 
gène  de  Nicolay,  marquis  de  Nicolay, 
né  le  18  décembre  1838,  ép.  le  28  sep- 
tembre 1871  Albertine-Suzanne  de 
Turenne  d'Aynac,  fille  de  Gustave- 
Edmond-Joseph-Romuald,  marquis  de 
Turenne  d'Aynac,  et  de  Louise  de  la 
Tour  du  Pin-Chambly  de  la  Charce, 
dont  : 

1.  Marie -Joseph -Charlotte -Louise  ; 

2.  Marie  -  Joseph  -  Albert  -  Elisabeth- 
Scipion. 


D'a{ur^  au  lévrier  courant  d'argeui^ 
accolé  et  bouclé  d'or. 


Devise:  Laisse {  dire. 


L.  R. 


25 


LB  BULLETIN  HÂRiaDIQUE  DE  FRANCE 


26 


CHABANS 

(GCIBNNK  ET  PbBIGORD) 

La  maison  de  Chabans  que  Ton  doit 
considérer  comme  originaire  du  Péri- 
grord,  a  porté  les  titres  de  comtes  et 
marquis  de  Chabans,  barons  de  Cou- 
dât, comtes  et  marquis  de  Richemont, 
vicomtes  d'Epeluches,  et  a  possédé  les 
seigneuries  de  Chabans,  d'Agonac,  de 
la  Chapelle-Faucher,  d'Epeluches,  de 
Ferrières,  de  Lavignac,  du  Mas  de 
Poitevin,  de  Ménesplès,  de  Mensignac, 
de  Saint- André,  de  Siorac,  etc. 

Honneurs:  Cette  maison  a  donné: 
un  grand  écuyer  sous  Philippe  le 
Hardy,  en  1275  ;  un  grand  Panetier 
de  France  sous  Charles  VI,  en  1407; 
plusieurs  gentilshommes  ordinaires  de 
la  chambre  du  roi  ;  des  chevaliers  de 
ses  ordres  et  nombre  d'officiers  de  tous 
grrades  ;  un  chevalier  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  le  6  février  1776  et  des 
chevaliers  de  l'Ordre  militaire  de  Saint- 
Louis. 

Preuves  de  noblesse  :  En  1668,  lors 
de  la  grande  recherche  ordonnée  par 
Louis  XIV,  la  maison  de  Chabaus  a 
produit  ses  titres  depuis  et  y  compris 
l'année  1257  et  prouvé  treize  degrés  de 
filiation  dans  l'espace  de  quatre  cents 
ans  devant  M.  Pellot,  intendant  de 
Guienne,  qui  rendit,  le  30  novembre 
1668,  une  ordonnance  de  maintenue  de 
noblesse  en  sa  faveur.  Preuves,  le  27 
octobre  1784,  par  André-Jacques-Hya- 
dnihe-François  de  Chabans  de  Jou- 
mard  de  Bichemont,  pour  être  admis 
aux  écoles  royales  militaires. 

La  maison  de  Chabans  a  contracté  des 
alliances  avec  les  familles  les  plus 
considérables,  parmi  lesquelles  nous 
citerons  les  suivanies  :  Les  d'Abzac  de 
\a  Douze,  Achard  de  Joumard,  d'Aloi- 
gny,  de  Bourdeille,  de  Bruc-Liver- 
nière,  de  la  GeUe,  Chapt  de  Bastiguac, 
de  la  Cropte  de  Chantérac,  de  Farges, 


de  Galard  de  Béam,  de  la  Garde*  de 
Gontaut,  Grant  de  Luxolière  de  Bel* 
lussière,  de  Jay,  de  Jussac  d'Amble- 
,  ville,  de  Lagut,  du  Luc,  de  Magnac, 
de  la  Marthonie,  de  Montardy,  de  Mo- 
reton,  de  Perry  de  Saint-Auvent,  Pré* 
vost  de  Sansac,  de  Soyère,  de  Saint- 
Astier,  Saint-Légier,  de  Saint-Ours, 
de  SanziUon,  de  Taillefer,  de  la  Tour 
d'Auvergne,  de  la  Tourblanche,  de 
Villars,  de  Villoutreys. 

Le  premier  membre  de  cette  famille 
dont  l'existence  soit  constatée  par  des 
chartes  à  la  fin  du  xii^  siècle  est  Hé* 
lie,  seigneur  de  Chabans  et  d*Agonac 
en  Périgord  ;  mais  la  filiation  suivie 
et  justifiée  par  des  actes  ne  commence 
qu'au  milieu  du  xiii*'  siècle  en  la  per- 
sonne de  Hélie  II  de  Chabans,  qui  tes- 
ta en  1289. 

A  la  fin  du  xvi®  siècle,  Antoine  l^ 
de  Chabans,  ép.  Philippe  de  Joumard» 
unique  héritière  du  nom,  à  la  condi- 
tion formelle  que  lui  et  ses  descen- 
dants joindraient  le  nom  de  Joumard 
au  leur  ;  c'est  ainsi  que  les  membres 
de  la  branche  aînée  portèrent  tous  le 
nom  de  Chabans  de  Joumard. 

Il  a  existé  trois  branches  dont  deux 
seulement  subsistent  aujourd'hui, 
l'aînée  s'étant  éteinte  à  la  fin  du  xviii« 
siècle.  Ces  trois  branches  étaient  : 

La  branche  aînée  des  seigneurs  de 
Chabans  de  Joumard,  éteinte. 

La  branche  des  seigneurs  de  Cha- 
bans de  Richement. 

La  branche  des  seigneurs  de  Cha- 
bans de  Saint-André  et  d'Epeluches. 

BRANCHE  DES  CHABANS  DE  RICHEMONT 

L'auteur  de  cette  branche  est  Fran- 
çois de  Chabans  de  Joumard,  comte 
de  Chabans,  marié  le  15  juillet  1665 
avec  Biaise  de  Jay. 

Cette  branche  est  actuellement  re- 
présentée par  cinq  filles  de  René-Fçan- 
çoiS'Amédée  marquis  de  Chabans,  chef 
du  nom  et  des  armes,  mort  le  6  dé- 
cembre 1879,  marié  le  6  août  1844  à 


27 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


28 


Marie-Léonarde-  Eugénie  de  la  Celle, 
morte  le  20  septembre  1878  : 

lo  Marie-Eugénie- ytowntf  de  Cha- 
bans,  contesse  de  Chabans^  Dame  de 
rOrdre  Royal  de  Marie-Thérèse  de  Ba- 
vière, sans  alliance. 

2«  Marie-Dorothée-Casimir-  Valent  ine 
de  Chabans,  sœur  de  la  précédente, 
mariée  civilement  à  la  Chapelle-Fau- 
cher  (Dordog*ne),  le  19  février  et  reli- 
gieusement à  Paris,  en  Tég-lise  de  la 
Madeleine  le  22  février  1883  avec 
J5^rfowar(i-Marie-François,  vicomte  de 
la  Bintinaye,  fils  de  E douar d'^HTie- 
Philippe,  vicomte  de  la  Bintinaye  et  ne 
^d^/ô-Marie-Hippolyte  de  Farcy  de  la 
Ville  du  Bois. 

S'*  Marie-Louise-Hippolyte-J'i?ann«  de 
Chabans,  autre  sœur,  sans  alliance. 

4P  Marie-Adèle-Germaine-Renée  de 
Ghabans,  autre  sœur,  mariée  à  Paris, 
civilement  à  la  mairie  du  vni«  arron- 
dissement et  religieusement  le  7  juin 
1888  à  la  chapelle  paroissiale  de  TAs-- 
somption  avec  Z^opoZd-Marie-Albert- 
Florent,  comte  de  Bruc-Livernière,  né 
le  19  novembre  1854,  chef  du  nom  et 
des  armes,  fils  de  Léopold-PieTre-Ev^ 
nest-Corentin,  comte  de  Bruc-Liver- 
nière, décédé,  et  de  Mirie- Albertine  du 
Hamel  de  Fougeroux,  aussi  décédée. 

5°  Josèphe-Charlotte-iJ/flrw-Angéli- 
que  de  Cbabans,  dernière  sœur,  sans 
alliance. 

BRANCHE  DE  GHABANS 
DE     SAINT-ANDRli     ET    D'SPBLUCHBS 

(actuellement  branche  cadette). 

L'auteur  de  cette  branche  est  Audoin 
de  Chabans,  damoiseau,  marié,  suivant 
contrat  du  26  janvier  1449  avec  Jac- 
quette  Ouichard. 

Cette  branche  est  actuellement  re- 
présentée par  : 

François-Marie  Joseph-Zîenrf,  comte 
puis  marquis  de  Chabans,  depuis  la 
mort  en  1879  de  son  cousin  le  marquis 
Amédée  de  Chabans,  dernier  représen- 


tant mâle  de  la  branche  de  Bichemont, 
chef  actuel  du  nom  et  des  armes,  né  le 
19  septembre  1848,  encore  sans  alliance, 
fils  de  Nicolas-CAflr/^5,  vicomte  de  Cha- 
bans, mort  en  mars  1852,  marié  le  15 
novembre  1845  avec  Anne-Marie -Jos^- 
phine  de  Montardy,  morte  en  avril  1853. 

De  gtceules,  à  un  lion  rampant  d'ar- 
gentf  armé  lampassé  et  couronné  dTor, 
accompagné  de  12  hesants  du  métne^ 
rangés  en  orle, 

L'écu  timbré  d'une  couronne  de 
marquis.  On  trouve  sur  d'anciens  ca- 
chets une  couronne  ducale  fermée  en 
souvenir  d*une  tradition  de  famille  qui 
faisait  descendre  les  Chabans  des  com- 
tes de  Poitiers  par  Hugues  de  Poitiers 
prince  de  Chabans,  marié  à  une  fille  du 
comte  de  la  Marche. 

Supports  :  Deux  lions  au  naturel. 

MONÏGBRON • 


HUC    DE   MONSEGOU 

ET 

BÉTHUZY-HUC 
(Lanquedoo  et  Silâsib) 

La  maison  d'Huc  originaire  de  Lan- 
guedoCi  D.  de  Castres,  dont  la  filiation 
remonte  au  commencement  du  xv« 
siècle  s'est  divisée  en  trois  branches 
dites  de  Besselves,  de  Naubert  et  de 
Monsegou,  maintenues  dans  leur  no- 
blesse par  jugement  de  M.  de  Bezons 
le  13  nov.  1669.  La  branche  de  Bessel- 
xves  s'est  éteinte  peu  après  la  mainte- 
nue  rappelée  ci-dessus.  Celle  de  Mon- 
segou s^éteignit  à  la  fin  du  xvu*'  siè- 
cle dans  la  maison  de  Pins.  Celle  de 
Naubert  s'est  divisée  elle-même  en 
deux  branches  ;  la  première  représen- 
tée aujourd'hui  à  Montpellier  par  l'In- 
tendant général  d'Huc  de  Monsegou, 
a  repris  son  nom  patronymique  en 
vertu  d'un  jugement  du  tribunal  civil 
de  Montpellier  en  date  du  25  août  1843 
(Y,  Armoriai  de  Languedoc^  Qénéralité 


29 


LB   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


30 


de  Montpellier,  t.  I,  p.  260-261  ;  — 
BulfeHn  de  1889,  col.  485). 

L'autre  branche  dite  de  Béthuzy- 
Huc,  comte  du  Saint-Empire,  est  éta- 
blie à  Bankau,  en  Silésie,  depuis 
1774,  où  elle  occupe  un  rang*  des  plus 
distingués  dans  la  noblesse  de  cette 
province  de  l'ancien  royaume  de 
Prusse. 

Les  chefs  dé  ces  deux  branches 
Pierre  et  Philippe  d'Huc  obtinrent  de 
Louis  XV  au  mois  de  juin  1772  des 
lettres  patentes  données  à  Versailles 
et  enregistrées  au  parlement  de  Tou- 
louse le  21  août  ;  à  la  cour  des  comp- 
tes, aides  et  finances  de  Montpellier  le 
4  septembre,  et  au  bureau  des  tréso- 
riers de  France  de  la  même  ville  le  14 
septembre  de  la  même  année,  qui  con- 
firmaient le  jugement  .de  noblesse 
rendu  par  M.  de  Sezons  en  1669. 

Pierre  d'Huc  a  continué  Is,  descen- 
dance connue  à  Montpellier  sous  le 
nom  de  ôlHuc  de  Monsegou^  et  Paul 
d'Huc,  fils  de  Philippe,  est  l'auteur  de 
celle  qui  s'établit  en  Silésie  en  1774, 
et  dont  nous  allons  donner  la  filiation 
à  l'occasion  de  la  mort  récente  (14  no- 
vembre 1893),  du  chef  de  famille 
Edouard-Georges,  comte  de  Béthuzy 
(THuc,  déjà  mentionné  en  1860 ,  dans  no- 
tre Armoriai  de  Languedoc,  t.  I,  p.  261. 

VIII.  —  Paul  d'Huc,  fils  de  Philippe 
d^Huc,  pêtit-filB  de  Jean  d'Huc  et  de 
Suzanne  de  Bonne,  ép.  à  Lyon  Elisa- 
beth de  Villars  et  émigra  en  Suisse 
comme  proteetant,  en  1772,  où  il  devint 
possesseur  des  terres  de  Béthuzy  et  de 
Bellevue,  dans  le  canton  de  Lausanne, 
puis  en  Bavière  où  il  posséda  la  terre 
d'Orb,  et  en  Saxe  où  il  acquit  celle  de 
Spowitz;  le  18  septembre  1773,  il  reçut 
un  diplôme  de  comte  du  Saint-Empire, 
qu'il  appliqua  au  nom  de  Béthuzy,  et 
s'appela  (U)mte  de  Béthuzy. 

11  eût  de  son  mariage  deux  enfants  : 

1.  Pauline  qui  ép.  M.  de  Schweitzing  ; 

2.  Emeat-Philippe,  qui  suit. 


IX.  —  Ernest-Philippe  d'Huc  comte 
de  Béthuzy  né  en  1761,  chambellan  du 
roi  de  Prusse,  ép.  vers  1787  Ella  de 
Posadowitz,  fille  de  N.  de  Posadowitz, 
comte  en  Silésie.  Sa  famille  s'établit 
dans  cette  province,  y  acheta  de  grands 
domaines,  que  ses  descendants  possè- 
dent encore. 

11  eût  de  son  mariage  quatre  enfants  : 

1.  Adèle,  née  en  1788,  morte  en  1811, 
mariée  à  N.  de  Garnier,  d'une  famille 
française,  émigrée  en  Prusse,  après  la 
révocation  de.  l'édit  de  Nantes,  établie 
à  Turawa  dans  la  Haute^Silésie  ;  le 
fils  né  de  ce  mariage  a  été  fait  comte 
en  Prusse  en  1840,  sa  postérité  est  au- 
jourd'hui représentée  à  Turawa  par  : 
1.  Freda  ;  2.  Hubertus  ;  3.  Karl  ;  4. 
Ebbo. 

2.  Henri,  qui  suit  ; 

3.  Edouard  d'Huc,  comte  de  Béthuzy 
(1800-1871),  major  du  génie  dans  l'ar- 
mée prussienne,  fut  gouverneur  du 
prince  Frédéric-Charles  de  Hohenzol- 
lern  ;  il  ép.  Caroline  de  Kirschsheim, 
dont  il  eut  trois  enfants  :  a.  Edouard, 
ép.  Julie  de  Wallemberg,  officier  dans 
l'armée  prussienne,  tué  le  3  juillet  1866 
à  Sadowa  ;  b.  Vanda,  ép.  son  cousin 
Ernest,  comte  de  Béthuzy-Huc,  né  en 
1835,  major  de  cavalerie,  dont  deux 
fils;  c.  Reinhold,  ép.  Berthe,  baronne 
de  Raiswits,  dont  quatre  fils  et  une 
fille. 

4.  Eugène  d'Huc,  comte  de  Béthuzy 
(18051 890),  lieutenant  dsjis  la  garde, 
ép.  Elmire  de  Ohlen  d'Adlerskron,  dont 
la  nièce  épousa  en  1853  Edouard,  comte 
de  Béthuzy-Huc,  le  neveu  de  son  mari  ; 
de  ce  mariage  naquirent  trois  fils  : 

a,  Henri,  né  en  1833,  colonel  dMnfante- 
rie,  marié  à  Eva,  baronne  de  Baiswits, 
sœur  de  Berthe  mentionnée  ci-dessus; 

b.  Ernest,  né  en  1835,  major  de  cavale- 
rie en  retraite,  marié  avec  Vanda,  com- 
tesse de  Béthuzy-Huc,  sa  cousine,  dont 
deux  fils  ;  c.  Eugène,  marié  avec  Wa- 
leska,  baronne  de  Baiswits,  sœur  aînée 


31 


LB  BULLETIN  HâRilLDIQUB  DE  FRANCE 


32 


de  Bertbe  et  d'Kva,  dont  le  nom  est 
connu  dans  la  littérature  en  Allemagne 
sous  le  nom  de  Moritz  Reicbenbach. 

X.  —  Henri  d'Huc  comte  de  Béthuzy- 
Hue  (1790-1833),  officier  dans  l'armée 
prussienne  en  1813,  blessé  à  Lutzen, 
membre  de  la  diète  provinciale  de  Si- 
lésie,  ép.  l®  Cbarlotte  de  Boss  ;  2'»  Aline 
de  Gaffon  ;  il  eut  du  premier  mariage  : 

1.  Antoinette,  mariée  à  N...  Kabl, 
morte  en  1872  ;  et  du  second  mariage  : 

2.  Edouard-Georges,  qui  suit  ; 

3.  Hélène,  marié  au  comte  Hugo  de 
Reicbenbach,  grand-veneur  de  Silé- 
sie,  dont  deux  filles  :  l'aînée  mariée  à 
N...  de  Liers;  la  seconde  au  prince 
Karolatb. 

XI.  —  Edouard 'Georges  d'Huc, 
comte  de  Bétbuzy-Huc,  cbambellan, 
membre  de  la  diète  de  Silésie,  de 
Prusse,  et  du  Reicbstag ,  vice-président 
pendant  cinq  ans  de  la  Chambre  des 
Députes  de  Prusse,  Tun  des  chefs  du 
parti  national  libéral,  président  du 
cercle  de  Croutzbourg,  démissionnaire 
pour  raison  de  santé  en  1886,  décédé  à 
Bankau  (Silésie)  le  19  novembre  1893, 
à  Page  de  62  ans,  avait  ép.  en  1853 
Emmy  née  comtesse  de  Ohlen-Adlers- 
kron,  dont  il  a  eu  : 

1.  Henri-Philippe,  qui  suit  ; 

2.  Hans,  né  en  1873  ; 

3.  Ella,  née  en  1856,  ép.  le  comte  de 
Moltke,  lieiitenaut  de  cuirassiers,  ne- 
veu et  héritier  des  titres  du  maréchal 
comte  de  Moltke  et  de  sa  terre  de 
Creitsau  en  Silésie,  dont  postérité  ; 

4.  Viola,  née  en  1858,  ép.  N...  de 
"Witzleben,  officier  de  dragons  ; 


5.  Herta,  née  en  1862,  chanoinesse- 
prévôté  du  chapitre  noble  de  Madelain 
&  Altenbourg  fSaxe)  ; 

6.  Erica,  née  en  1864. 

XII.  —  Henri-Philippe  d'Huc,  comte 
de  Béthuzy-Huc,  né  en  1861,  lieute- 
nant de  réserve  au  l^''*  régiment  de 
cuirassiers^  a  ép.  Marie  de  WatsdorfiT, 
dont  il  a  trois  fils  et  une  fille.  —  Rési- 
dence :  Château  de  Bankau  (Silésie). 

Ecartelé,  aux  î  et  4  de  sable  au  lion 
d'argent  couronné  d'or;  aux  2  et  3  lO' 
xangé  d'or  et  de  gueules;  sur  le  tout  : 
d'azur  à  trois  chats  huants  (ou  grands 
ducs)  dor^  posés  2  et  1  becquis  et  parut- 
chés  de  sable  ;  Vécu  sommé  d*une  cou^ 
ronne  de  comte. 

Supports  :  Un  lion  de  carnation 
accroupi  à  étextre  et  une  aigle  de  sable  à 
senestre. 

Vécu  timbré  d'une  couronne  de 
comte. 

Le  nom  de  cette  famille  s'est  écrit 
tantôt  Hue  de  Béthuzy  et  Béthuzy-Huc. 
Une  ordonnance  royale  du  13  mars 
1859  a  fixé  définitivement  le  nom  de 
Béthuzy-Huc. 

L.  B. 


honorifique 

Le  Saint-Père  a  daigné  conférer  le 
titre  de  comte  romain  à  M.  Domet  de 
Yorges  pour  les  services  qu'il  a  rendu 
à  la  cause  de  TEglise  par  ses  travaux 
philosophiques. 

(Gazette  de  France  du  29  déc.  1893.) 

(V.  pour  la  famille  Domet  de  Mont  et 
de  Yorges,  le  Bulletin  de  1892,  col. 
570). 


33 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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Notes  d'État  oivil  nobiliaire 


MARIAGES    DU   MOIS    DE   JANVIER 

BT  BAPPBL  DB8  MOIS  PRiCÉDBlfTa 


René  yicomte  d' Adhémar^ .  ingénieur 
civil,  avec  Amélie  Palun,  d'Avignon 
(Vaucluse). 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés  le  14  juin  1893,  par 
S.  G.  Mgr  Vigne,  archevêque  d'Avi- 
gnon et  la  messe  a  été  dite  par  le  R.  P. 
d'Adhémar,  de  la  compagnie  de  Jésus, 
oncle  du  marié. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  capitaine  Denis-Marie-O^ioi^  vi- 
comte d'Adhémar,  et  le  marquis  d'A- 
ragon, son  oncle  maternel;  pour  la 
mariée  :  le  marquis  de  Villefranche,  et 
M.  Louis  Chancel,  de  Marseille,  son 
oncle. 

Le  nouveau  marié  est  le  âls  aîné  de 
Victor  comte  d'Adhémar,  de  la  branche 
dite  de  Cransac,  aujourd'hui  établie  à 
Toulouse,  et  de  Sophie  de  Bancalis  de 
Maurel  d'Aragon,  sœur  dû  marquis 
d'Aragon. 

Le  comte  d'Adhémàr  a  eu  de  son 
mariage:  1.  René»  le  nouveau  marié; 
2.  Guillaume,  officier  de  marine;  3. 
Henri  ;  4.  Charles  ;  5.  Marguerite. 

(V.  pour  la  maison  d'Adhémar,  le 
Bulletin  de  1887,  col.  110.) 

Voici  l'état  présent  pour  la  branche 
de  Cransac  :   la   comtesse   douairière 
d'Adhémar,  née  Pauline  de  Chastenet 
de  Puységur,   décédée  le  25   février 
1887  à  Toulouse,  avait  eu  trois  enfants  : 
1.  Victor,  le  père  du  marié;  2.  Henri, 
capitaine  d'artillerie,  mort  glorieuse- 
ment au  début  de  la  guerre,  le  17  sep- 
tembre 1870;  3.  Alfred,  prêtre  de  la 
compagnie  de  Jésus.  Les  autres  ra- 
meaux de  la  branche  de  Cransac  sont 
représentés  par  :  1.  Aymar,  chef  de  ba- 
taillon au  5P  régiment  d'infanterie, 
marié  avec  M*'®  de  Barbotan,  dont  deux 


fils;  2.  Gaston,  marié  avec  une  amé- 
ricaine, à  Nice  ;  3.  Hugues,  maréchal 
des  logis  au  11''  dragons. 

Mi-parti  de  France  ancien  et  de  Totc- 
lotùse;  sur  le  tout:  d*or  à  trois  bandes 
d^azur. 

Devise  :  Plus  dChonneur  que  d'hon' 
neurs. 


MMMMMMMMMMMMMMi 


Le  vicomte  Elzéar  de  Sinéty,  sous- 
lieutenant  au  2**  chasseurs  d'Afrique, 
fils  du  comte  Joseph-Zot^it-Marie  de 
Sinéty  et  de  Marie- Lucile- Alice  Ogier 
d'Ivry,  avec  Marguerite  Ogier  de 
Baulny,  sa  cousine. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
en  l'église  de  la  Madeleine  à  Paris,  par 
M.  l'abbé  Le  Rebours,  curé  de  la  pa- 
roisse, le  11  novembre  1893. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  le 
général  de  Serlay  et  le  vicomte  Ray- 
mond de  Sinéty,  son  oncle  ;  ceux  de  la 
mariée  :  Charles  Ogier  de  Baulny  et  le 
vicomte  Menjot  d'Elbenne,  ses  oncles. 

La  famille  de  Sinéty  est  ancienne  en 
Provence  et  distinguée  par  ses  services 
militaires  récompensés  par  plus  de  six 
nominations  de  chevalier  dans  l'Ordre 
de  Saint-Louis.  Elle  compte  un  grand 
nombre  d'officiers  dont  plusieurs  ont 
été  colonels  et  un  maréchal  de  camp. 

André-Louis-Esprit  comte  de  Sinéty, 
fils  de  Jean-Baptiste-Ignace  de  Sinéty, 
sgr  de  Puislong,  chevalier  de  Saint- 
Louis  et  de  dame  Victoire  d'Escalis, 
qui  avait  été  élevé  aux  pages  de  la 
grande  écurie,  était  major  du  régiment 
Royal-Navarre  cavalerie,  retraité  en 
1779  et  chevalier  de  Saint-Louis  ;  il  fut 
I  élu  député  de  la  noblesse  aux  Etats- 


36 


LB  BULLETIN  HâRALDJQDB  DB  KEUU^CB 


3» 


TT" 


Généraux  de  1789  par  la  sénéchaussée 
de  Marseille. 

Son  oncle  André  de  Sinéty,  maréchal 
de  camp  en  1767  fat  sous-gouverneur 
des  Enfants  de  France  en  1760  et  mou- 
rut en  1773.  C'est  pour  lui  que  la  terre 
de  Lurcy-Lévis  en  Bourbonnais  et  en 
Berry  avait  été  érigée  en  marquisat,  par 
lettres  {«atentes  données  à  Versailles, 
im  mois  d'août  1770,  enregistrées  au 
parlement  de  Paris  le  15  juin  1771 . 

4pdfé-Marie,  marquis  de  Sin^lty, 
son  fi)s,  né  en  1758,  avait  épousé  An* 
toinette- Candide- Louise-Constance  de 
Branca^i,  fille  d'Aptoine-Baptiste  de 
Brancas,  noble  napolitain  et  de  Marie- 
Louise  de  Lowendal,  fille  du  maréchal. 
H  eut  pour  fils  André-Louis-Woldemar- 
Alphée  de  Sinéty,  né  eu  1791,  lieute- 
nant-colonel d'infanterie  et  chevalier 
de  Saint-Louis  d'où  sont  issus  les  mar- 
quis de  Sinéty  d'aujourd'hui. 
"  Elle  a  fait  plusieurs  branches  dont 
celle  du  marié  est  Talnée  ;  son  père  a 
trois  frères:  Arthur,  Raymond  et 
Georges. 

D*azur^  au  cygne  d'arge^  ayant  le 
cou  passé  dans  une  couronne  à  l'antique 
de  gueules. 

(V.  pour  la  famille  Ogier  d'Ivry  et 
de  Baulny  le  Bulletin  de  1889,  col. 
633-634.) 

X^argent^  d  3  trèfles  à  la  queue  arra* 
chée  de  sable. 


«^^^A«^^^^^^^^^^ 


Marie- Joseph -tTo^ton  d'Arboia  de 
Jubainville,  lieutenant  au  12«  régi- 
ment d'artillerie,  fils  de  Alexandre 
d'Arbois  de  Jubainville,  conservateur 
des  forêts  à  Charleville,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  et  d'Edith  de  la 
Hausse,  avec  Marie--A//ce-FraAçoifle  de 
Thomassin  de  Montbel,  fille  de  Charles 
baron  de  Thomassin  de  Montbel,  dé- 
cédé, ofBcier  supérieur  eu  retraite, 
officier  de  la  Légion  d'honneur  et  de 
Marie  de  Noël. 

Le  mariage  a  été  célébré  h  Nancy  le 


30  novembre  1893  en  Téglise  Saint* 
Vincent-Saint-Fiacre. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  comte  d'Aubery  de  Frawemberg  et 
Lucien  de  Magnien ville,  ses  cousins  ; 
pour  la  mariée  :  M.  de  Noël  de  Buchè- 
res,  son  oncle  et  le  baron  de  Thomassin 
de  Montbel,  son  frère. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  d& 
Thomassin  et  ses  diverses  branches  1^ 
Bulletin  de  1890,  col.  157, 219-222). 

jya:iur^  auw  deux  bâtons  noueux  ou 
écGtés  d*or  en  croix. 

Devise  :  Fidelitatis  prœmium. 

La  famille  d'Arbois  de  Jubainville 
est  originaire  de  la  Lorraine  et  connu 
depuis  Tannée  1584  où  elle  fut  anoblie 
en  la  personne  d'Etienne  d^Arbois.^ 
Etienne  eut  deux  fils  :  Jean  et  Domini- 
que qui  furent  tués  en  Lorraine  pen- 
dant la  guerre  de  Trente  ans;  François, 
petit-fils  d'Etienne  alla  défendre  Can- 
die contre  les  Turcs.  (V.  Poplimont,  La 
France  Héraldique^  I.  65). 

Deux  autrea  familles  du  même  nom, 
ayant  peut-être  une  origine  commune 
avec  la  précédente,  furent  anoblies  à 
peu  près  à  la  même  époque. 

Dans  le  cours  du  xvii^  siècle  les  des- 
cendants d'Etienne  étaient  en  posée»» 
sion  du  fief  de  Jubainville,  dépendant 
du  bailliage  de  Neufchateau. 

N...  d'Arboia  de  Jubainville,  et  lèche- 
valier  d'Arboia,  sgr  de  MoiM^el  et  d^ 
Happoucourt,  qui  appartenaient  peut- 
être  à  la  même  famiUe,  prirent  part  es^ 
1789  aux  assemblées  <)e  la  noblesse  de 
Neufchateau . 

Un  descendant  de  cette  famille  est 
mort  en  1803,  h  la  Jamaïque,  général 
de  brigade.  C'était  le  frère  de  Charles- 
Joseph  d'Arbois  de  Jubainville,  con- 
seiller à  la  cour  d'appel  de  Nancy,  che* 
valier  de  François-Joseph  d'Autriche, 
qui  eut  trois  fîU  :  K  Marie-Henri»  chef^ 
valier  de  la  Légion  d'honneur,  offi- 
cier de  rUniversité,  membre  de  l'Acaf^ 
déioie  des  I^acriptiond  et   beUes-letn 


87 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


38 


très,  marié  avec  Charlotte  de  Plnte- 
rille,  doQt  deux  fils  et  deux  filles  ;  2. 
Marie-Alexandre,  coaservateur  des 
forétSy  père  du  marié  ;  3.  Jean-Marie- 
LéoD,  prêtre,  directeur  de  la  maison 
de  Notre-Dame  des  Champs  à  Angers. 

D^  azur  y  à  3  barbeaux  d'argent. 

Cimier  :  Un  barbeau  aussi  émargent. 


Fernand-Guillaume  de  Mandell  d'E- 
cosse» marquis  de  la  Tour  Maubourg,  a 
ép.  le  5  décembre  1893  Anne  de  Perrien 
de  Crenan  (V.  Bulletin  de  1893,  col. 
675). 

n  faut  ajouter  : 

(Y.  pour  la  maison  de  Perrien  d'an- 
cienne extraction  chevaleresque  de 
Bretagne,  \e  Bulletin  de  1889,  col.  694, 
en  ajoutant  qu'elle  est  aujourd'hui  re- 
pré^ntée  par  deux  branches,  celle  de 
Perrien,  qui  est  l'aînée,  représentée 
par  Pierre  comte  de  Perrien,  officier 
d'Lnfanterie,  fils  de  François,  comte  de 
Perrien,  décédé  en  1889  et  de  la  com- 
tesse née  Audren  de  Kerdrel  ;  la  bran- 
che de  Crenan,  formée  en  1600  par  le 
mariage  de  Maurice  de  Perrien  avec 
Anne  Urvoy,  dame  dé  Crenan,  est  au- 
jourd'hui représentée  par  les  vicomtes 
Gustave  et  Raoul  de  Perrien  de  Crenan, 
l'un  père  et  l'autre  oncle  de  la  mariée. 

D^arçentj  à  cinq  fusées  de  gueules 
accolées  et  mises  en  bande. 

Devise  :  Ni  vanité  ni  faiblesse. 


«MAMAAMMA^M^««#«tf«#> 


Georges  Hainguerlot,  fils  du  baron 
Haiûguerlot  et  de  la  baronne  née  Jer- 
ningham,  avec  Blanche  d'Adhémar, 
fille  d'Abdomar -Alexandre  -  Maurice- 
Ëugène-William  comte  d'Adhémar, 
lieutenant  de  vaisseau,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur»  décédé,  et  de  Fer- 
nande -  Marie-  Louise  -  Caroline  -  Made  • 
leiae  Mariani,  fille  de  Joseph-Louis- 
Thomas-Mauirice-Jérome  baron  Ma- 
riani,  ancien  député,  officier  de  la  Lé- 


gion d'honneur,  chambellan  honoraire 
de  l'Empereur  Napoléon  III  et  de  Thé* 
rèse-Augusta-Amélie-Caroline-Arman- 
de-Victorine-AUesina  de  Schweitzer, 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  jan- 
vier en  l'église  Saint-Philippe  du  Roule 
à  Paris. 

Marie-Josèphe-Caroline-Thérèse  d*A- 
dhémar  de  Lantagnac,  sœur  de  la  ma- 
riée? a  épousé  le  17  juin  1893  à  Paris 
Henri-Joseph-Paul-Charles  Girot  de 
Langlade. 

La  mariée  appartient  à  la  maison 
d'Adhémar,  et  à  la  branche  de  Lanta- 
gnac, qui  a  eu  pendant  le  cours  du 
xvm®  siècle  la  survivance  du  gouverne- 
ment militaire  de  Menton,  puis  de  Mo- 
naco, dont  le  chef  était  au  milieu  de 
ce  siècle  Alexandre- Joseph-Maurice, 
Alias  :  Jean -Antoine- Camille-Charles, 
comte  d'Adhémar  de  Lantagnac,  grand'- 
père  de  la  mariée,  qui  avait  épousé  Re- 
becca-Marie  Duff. 

(Y.  pour  la  maison  d'Adhémar  les 
Bulletins  de  1881  j  coL  110;  1893,  coL 
410;  et  1894,  coL  33.) 

Mi  parti  de  France  ancien  et  de  Tou- 
louse ;  sur  le  tout  :  d^or  à  trois  bandes 
d*azur. 

Devise  :  Plus  d'honneur  que  d'Iion* 
neurs. 


wvwv%/w«^^>MMAMr 


Albert-Eugène  -Marie  -  Maurice  Pe- 
ting  de  Yaulgrenant,  capitaine  au 
18*  dragons,  fils  du  général  de  division 
Albert  Peting  de  Vaulgrenant,  com- 
mandant le  XV®  corps  d'armée,  à  Mar- 
seille, commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur, avec  Mlle  de  Chastellux,  fille  de 
Henry-Paul-César,  comte  de  Chastel- 
lux et  de  la  comtese,  née  Marguerite- 
Marie-Gabrielle  de  Virieu . 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Saint- 
Pierre-de-Chaillot,  le  mercredi  10  jan- 
vier. 

Les  témoiuH  étaient,  pour  le  marié: 
le  général  Picot  de  Lapeyrouse,  son 


39 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


40 


oncle,  et  le  g-énéral  Jamont  ;  pour  la 
mariée  :  ses  oncles  le  marquis  de  Vo- 
gué, ancien  ambassadeur  de  France 
à  Vienne,  membre  de  l'Institut,  et  le 
comte  de  Virieu,  lieutenant-colonel  au 
51®  régriment  de  ligne. 

(Voir  pour  la  maison  de  Chastellux, 
d^ancienne  chevalerie,  origrinaire  de 
Bourgogne,  le  Bulletin  de  1890,  col. 
376  ;  1892,  col.  401,  pour  le  maréchal 
de  Chastellux. 

D^azur^  à  la  bande  d*or^  accompagnée 
de  sept  billettes  de  même  posées  droites^ 
quatre  en  chef  et  trois  en  pointe. 

Devise  :  Vaincre  ou  mourir. 


^^^^^^^M^^^^^^^^^^^ 


Le  vicomte  Eugène  de  Vassal-Mont- 
viel,  lieutenant  au  7»  hussards,  fils 
unique  du  vicomte  Raoul  de  Vassal- 
Montviel  et  de  la  vicomtesse  née  Lau- 
rence de  Vassal-Cadillac ,  avec  M"*  de 
Komeuf,  fille  du  baron  et  de  la  ba- 
ronne, née  Azevédo. 

Le  mariage  a  eu  lieu  le  18  janvier, 
au  château  des  Tours,  près  Castillon- 
sur-Dordogne. 

Jean -Baptiste- Gustave  de  Vassal, 
marquis  de  Montviel,  né  en  1805, 
vèiif  de  Marie-Joséphine  d^Abzac  de 
Moutastruc  a  eu  deux  fils  :  1.  Fran- 
çOis-Joseph-Henri  de  Vassal,  comte  de 
Montviel,  né  en  1834,  marié  à  José- 
phine-Aglaé  de  Lostanges-Saint-Al- 
vère  dont:  a.  Gaston;  b.  Jean;  c.  Jo- 
seph ;  d,  et  Alix,  sœur  de  Saint-Vincent 
de  Paul  ;  2.  Raoul  de  Vassal,  vicomte 
de  Montviel,  le  père  du  marié. 

La  famille  de  Vassal,  noble  d'extrac- 
tion, est  originaire  du  Quercy,  où  se 
trouvent  encore  les  vestiges  d'une  an- 
tique demeure  féodale,  du  nom  de 
Vassal. 

Certains  auteurs  font  remonter  son 
origine  au  règne  de  Hugues  Capet  ; 
quoi  qu'il  en  soit,  cette  maison  est  une 
dBS  plus  illustres  et  des  plus  anciennes 
du  Quercy  et  du  Périgord. 


Il  n'y  a  peut-être  pas  une  autre  fa- 
mille en  France  qui  se  soit  divisée  en 
autant  de  branches  et  de  rameaux  : 
lors  des  recherches  de  la  noblesse  en 
1668  et  en  1696,  plus  de  vingt  branches 
furent  maintenues  d^ancienne  extraction 
et  l'on  raconte  qu'à  l'armée  d'Italie, 
en  1735,  on  comptait  quatre-ving^ts 
officiers  répondant  au  nom  de  Vassal  ; 
en  1791,  plus  de  vingt  de  ses  membres 
combattaient  dans  les  rang^  de  l'ar- 
mée de  Condé. 

La  généalogie  détaillée  de  cette  fa- 
mille a  été  donnée  par  Courcelles. 

Au  nombre  de  ses  illustres  rejetons, 
nous  devons  rappeler  deux  cardinaux 
en  1236  et  en  1360;  une  prieure  de 
Saint-Marc,  en  Quercy,  en  1334;  un 
archevêque  de  Lyon  en  1445;  une  ab- 
besse  de  Beaulieu  (Quercy)  en  1618; 
un  grand  archidiacre  du  chapitre  de 
Saint-Claude,  président  de  l'assemblée 
du  clergé  en  1787;  un  mestre  de  camp 
en  1590,gouverneur  de  Domme;  un  lieu- 
tenant général,  un  lieutenant-coloneU 
un  maréchal  de  camp  en  1730  ;  un  bri- 
gadier des  armées  en  1721;  ua  jurat- 
gentilhomme  de  Bordeaux,  un  premier 
page  du  roi,  en  1710;  un  maréchal  de 
camp  émigré;  un  député  de  Lot-et- 
Garonne  sous  la  Restauration. 

Jean  de  Vassal,  seigneur  de  Rignac, 
en  1414,  est  l'auteur  de  toutes  les 
branches  existantes  de  cette  famille. 
L'aînée,  dite  de  Rignac,  encore  repré- 
sentée, a  donné  les  rameaux  de  Purecet, 
ou  Caresset,  de  Sineuil  et  de  Cadillac 
existants  et  à  cinq  autres  éteints. 

La  branche  cadette  de  la  Tourette,  sé- 
parée de  l'aînée  en  1460,  a  formé  les 
rameaux  de  la  Barde,  de  Montviel,  de 
Foulamon  et  de  Mazières  existants  et  à 
onze  autres  rameaux  éteints. 

Jacques  de  Vassal,  marquis  de  Mont- 
viel, né  au  château  de  Montviel,  en 
Agenais  en  1659,  décédé  en  1754, 
nommé  lieutenant  général  en  1734, 
assista  aux  sièges  de  Charleroi  et  de 
Luxembourg,  aux  batailles  de  Fleu- 


41 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCS 


42 


ros  de  Nerwinde,  de  Charleroi,  de  Luz- 
zara,  de  Ramillies,  de  Malplaquet  et 
forma  en  1709  un  régiment  du  nom  de 
Montviel. 

Jean-Baptiste-François  de  Vassal  » 
marquis  de  Montviel,  fut  député  du 
Lot-et-Garonne  pendant  treize  ans, 
sous  la  Restauration  ;  c'était  le  grand- 
père  du  marié. 

D'azur,  à  la  bande  d'argent,  f^emplie 
âe  gueules f  chargée  de  trois  besants  dor^ 
et  accompagnée  de  deux  étoiles  du  même, 
une  en  chef  et  une  en  pointe, 

Jean-Louis  Bomeuf,  adjudant  com- 
mandant, fut  nommé  baron  de  TEm- 
pire  le  3  mai  1810. 

Ândré-Barthéiemy-Jules  Romeuf  fut 
nommé  baron  de  TËmpire  avec  dota- 
tion impériale,  le  13  mars  1813. 


t0^tt*^^^^m0*t*^0*mm 


Le  comte  Gaétan-Joachim  Murât, 
fils  du  comte  Joachim-Joseph  Murât, 
ancien  député»  conseiller  général  du 
Lot,  et  de  la  comtesse  née  Vallée,  sa 
première  femme,  avec  Thérèse  Bian- 
cbi,  fille  de  M.  Marins  Blanchi,  ancien 
député  de  TOrne,  et  de  Madame  Bian- 
chi,  fille  du  baron  Jeannin,  ancien 
conseiller  d'Etat,  sœur  de  Mme  Dugué 
de  la  Fauconnerie. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  22  jan- 
yier  en  Téglise  de  Saint-Pierre  de 
Chaillot  à  Paris. 

Les  témoins  étaient  pour  la  mariée  : 
M.  Joubert,  directeur  de  la  Banque  de 
Paris  et  des  Pays-Bas,  et  le  vicomte 
Adrien  Fleury,  son  beau-frère  ;  pour  le 
marié  :  le  général  prince  Joachim  Mu- 
rat  et  le  comte  Laurent  de  Gouvion 
Saint-Gyr,  capitaine. 

L'impératrice  Eugénie  a  envoyé  ses 
félicitations  aux  jeunes  mariés. 

Le  marié  est  Tarrière-petit-fils  d'An- 
dré Murât,  frère  aîné  de  Joachim 
Murât,  né  en  1771,  qui  fut  grand-duc 
de  Clèves  et  de  Berg  en  1806,  prince  de 
Pontecorvo  et  roi  de  Naples  en  1808. 


André  Murât,  né  en  1760,  mourut  en 
1841  ;  il  fut  père  de  Pierre  Murât  comte 
de  TEmpire,  né  en  1788  mort  en  1847, 
laissant  un  fils  Joac/^zm-Joseph-André 
comte  Murât  né  en  1828,  qui  suivit 
d'abord  la  carrière  diplomatique  (1849- 
1853)  fut  député  du  Lot  de  1854  à  1870 
puis  en  1871  ;  marié  1°  avec  M"®  Vallée, 
dont  le  marié  ;  2«  avec  M"«  Barrot,  fille 
d'Adolphe  Barrot,  sénateur  de  l'Empire, 
dont  une  fille,  Napoleone  Murât. 

Partie  au  1  d'or  au  cheval  gai  de 
sable  contourné;  au  2  d'or  à  3  cuisses  et 
jambes  de  gueules  (alias  de  carnation) 
posées  en  pairie  et  mouvantes  dune  tête 
humaine  de  même^  placée  en  abîme,  qui 
est  de  Sicile;  au  chef  dazur  chargé 
dune  aigle  d*or  la  tête  contoutnée. 


^tM«M«MMMMMMMM««« 


Jehan  de  Boysson,  lieutenant  au 
5"  régiment  de  chasseurs  d'Afrique, 
fils  aîné  du  général  Bernard  de  Boys- 
son, commandant  la  17^  brigade  de 
cavalerie  à  Montauban,  et  de  Louise 
Delsol,  avec  Marguerite  de  Cruzy  de 
Marcillac,  fille  du  baron  Henri  de  Cru- 
zy de  Marcillac  et  de  la  baronne  née  de 
Mortarieu,  &  Montauban. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  fiancés  le  23  janvier  en 
l'église  Saint-Jacques,  à  Montauban, 
par  M.  le  chanoine  Limayrac,  curé  de 
la  paroisse. 

Les  téroons  du  marié  étaient  :  M. 
Marc  Delsol,  son  oncle  et  le  colonel  de 
Poumayrac  du  5«  chasseurs  d'Afrique; 
ceux  de  la  mariée  :  le  baron  Gaston  de 
Cruzy  de  Marcillac,  son  frère,  et  le 
marquis  Henri  de  Vassal  de  La  Barde, 
son  cousin,  chef  d'escadrons  au  5« 
hussards. 

Le  marié  a  un  frère,  Maurice,  et  une 
sœur  Catherine. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
Boysson,  originaire  du  Périgord  les 
Bulletins  de  1886,  col.  433;  et  1888, 
coL  168.) 


43 


LB  BULLETIN  HâBALDIQUB  DE  FRA.NCB 


44 


D^argent^  au  chevron  de  gueules  ac- 
compagné en  chef  de  2  croissants  de 
méme^  et  en  pointe  d'un  buisson  terrassé 
de  sinople  ;  au  chef  d^azur^  chargé  de 
3  étoiles  d^or. 

La  famille  de  Cruzy  de  Marcillac  ori- 
ginaire du  Quercy  s'établit  vers  la  fin 
du  xvii«  siècle  en  Rouergue  par  le  ma- 
riage de  Sylvestre  de  Cruzy,  sgr  de 
Marcillac  près  Castel-Sarrazin,  le  2 
juillet  1673  avec  Marie- Anne  de  Béna- 
vent,  dame  de  la  baronnie  de  Mels, 
dont  le  peti^fil3  Louis-François-  Domi- 
nique de  Cruzy,  chevalier,  baron,  de 
Savignac,  Lieucamp  et  autres  places, 
prit  part,  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse de  Villefrancbe  de  Rouergue  en 
1789.  Il  épousa  N...  de  la  Queuille, 
d'une  maison  fort  ancienne  en  Auver- 
gne, dont  il  eut:  1.  Pierre-Louis- Au- 
guste de  Cruzy,  appelé  le  marquis  de 
Marcillac,  né  le  9  février  1769,  cheva^ 
lier  de  Saint- Louis  puis  de  la  Légion 
d'honneur,  officier  dans  le  régiment 
de  Picardie^ca Valérie,  sous-préfet  de 
Villefrancbe  en  1812,  puis  colonel  d'é- 
tat^major  près  du  maréchal  Moncey 
pendant  la  campagne  d'Espagne  eu 
.  1823;  il  mourut  en  1824;  il  avait 
épousé  Mlle  de  Frauberville»  d'Orléans, 
dont  il  n'eut  qu'une  fille,  morte  reli- 
gieuse. 

La  filiation  de  cette  famille  est  éta- 
blie depuis  Jacques  de  Cruzy,  de  Pêne, 
au  diocèse  de  Cabors,  marié  en  novem- 
bre 1502  avec  Jacquette  de  Roset  de 
Fauroux;  son  petit-fils  Grimond  de 
Cruzy,  sgr  de  Faurouz,  dans  la  juri- 
diction de  Lauzerte,  ép.  le  9  février 
1566  Françoise  de  Goût  ou  de  Goth^ 
dame  de  Marcillac  fille  de  Jean  et  de 
Catherine  d'Apcher,  arrière  petite  nièce 
de  Bertrand  de  Goth,  élu  pape  sous  le 
nom  de  Clément  Y,  en  1305. 

Grimond  de  Cruzy  fut  pourvu  le  30 
juillet  1614  du  gouvernement  de  la 
ville  de  Moissac  ;  il  eut  de  son  ma- 
riage :  1.  Antoine,  mestre  de  camp 
d'infanterie,  gouverneur  de    Moissac 


après  son  père  ;  2.  Béraud,  chevalier 
de  Malte  en  1587  ;  3.  Jean,  chanoine  ; 
4.  Bertrand  qui  a  fait  branche  ;  5.  au- 
tre Jean  qui  a  fait  la  branche  aînée 
mentionnée  plus  haut  ;  6.  Pierre,  sgr 
de  la  Mothe-Bardigues  au  diocèse  de 
Lectoure,  dont  la  fille  unique  ép.  le  2 
janvier  1625  Jean-François  d'Espar- 
bès  de  Lussan  ;  7.  Charles,  qui  a  fait 
branche  ;  8.  Sylvestre,  évêque  de 
Mende  en  1628. 

Charles  de  Cruzy,  petit-fils  de  Gri- 
mond de  Cruzy,  capitaine  de  chevau- 
légers  dans  le  régiment  de  Canillac, 
ép.  en  1650  Louise  Le  Mazuyer,  fille 
de  Gilles  Le  Mazuyer,  premier  préai- 
dent du  parlement  de  Toulouse  et  de 
Françoise  de  Glary.  Il  fut  sgr  de  Mar- 
cillac, et  par  sa  mère  Anne  de  Mon- 
tret,  sgr  de  SBlnt-Béar. 

La  famille  de  Cruzy,  sgrs  de  Mar- 
cillac au  bas-Montauban,  fut  mainte- 
nue dans  sa  noblesse  par  jugement  de 
M.  de  Bezons  du  12  novembre  1668. 

Ecartelé^  aux  1  et  4  d^azur  à  trois 
roses  d'argent^  qui  est  de  Cruzy  ;  aux 
2  et  8  d'or  à  trois  fasces  de  gueules^  qui 
est  de  Groth. 

Devise  :  Nunquam  marcessent. 

Le  baron  de  Beauverger,  fils  du  ba- 
ron Auguste-Edmond  Petit  de  Beau- 
verger,  ancien  député  de  Seine-et- 
Marne  sous  l'Empire  et  de  la  baronne 
née  Mathilde  Antboine  de  Saint  Joseph, 
avec  M"®  Clary,  fille  de  feu  Joseph- 
Adolphe  comte  Clary,  ancien  aide  de 
camp  du  prince  impérial  et  de  la  com- 
tesse née  Marion,  fille  de  Charles-Louis- 
François  baron  Marion  et  de  la  baronne 
née  Le  Clerc  de  Juvigny, 

Le  marié  est  le  frère  de  Sophie- Au- 
gusta-Julie«Marguerite  Petit  de  Beau- 
verger,  mariée  le  15  novembre  1877 
avec  Napoléon-César-JSc?of^/rd  Mortier, 
duc  de  Trévise. 

Le  marine  a  été  célébré  le  26  jan- 


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LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


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vier  en  Téglise  de  la  Madeleine  à  Paria. 
La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
par  M.  Tabbé  Le  Rebours,  curé  de  la 
paroisse. 

Les  témoins  étaient  pour  le  fiancé  : 
!e  duc  de  Trévise,  son  beau-frére  et  le 
baron  Girod  de  TAin,  ancien  député, 
son  oncle  ;  pour  la  fiancée  :  le  colonel 
baron  Marion,  son  oncle  et  le  baron 
Henri  de  Montbrun,  son  cousin. 

Claude- Auguste  Petit  de  Beauvergrer, 
député  au  Corps  législatif  sous  le  pre- 
mier empire,  membre  du  collège  élec- 
toral de  la  Seine,  fut  baron  de  TËm- 
pire  par  décret  du  6  septembre  1811. 

Ecartelëy  au  1  d'azur^  au  pommier 
(Targeniy  fruité  de  gueules  soutenu  de 


sinople  ;  au  2  des  barons  de  V Empire^ 
tirés  du  corps  électoral  ;  au  3  d'argent^ 
d  3  chevrons  de  gueules  ;  au  4  d'azur^ 
au  lévrier  assis  d'argent^  colleté  d*or. 

La  mariée  est  la  petite -fille  de 
•Tbae/im- Charles-Napoléon  Clary ,  sé- 
nateur du  second  Empire,  décédé  le 
5  septembre  18S6,  et  de  Baptistine- 
Julie-Joséphine  Blait  de  Villeneufve. 

(V.  la  notice  de  la  famille  Clary  dans 
le  Bulletin  de  1889,  col.  79-80). 

D'or,  d  une  aigle^  le  vol  abaissé  de 
sable^  becquée  et  membrée  de  gueules\  au 
chef  d'azur  chargé  d'un  soleil  dor  que 
l'aigle  regarde. 


DÉCÈS    DU   MOIS    DE   JANVIER 

BT  RAPPBL  DBS  MOIS  PBiC<DBMT8 


Mme  ^mite-Antoine  Courbon  de 
Saint- Ctenest,  née  Sophie- Joséphine  de 
ClavièreSjest  décédée  le  28  octobre  1893 
au  chftteau  de  la  Plagne,  par  Saint- 
Galmier  (Loire),  dans  sa  62*  année. 

Elle  était  fille  de  François-Gabriel 
de  Clavièrea  et  de  Charlotte-Elisabeth 
Audras  de  Béost  et  avait  épousé  le  10 
mai  1853  ^mite-Antoine-Courbon  de 
Saint-Oenest,  mort  en  1886,  dont  elle 
a  eu:  1.  Georges  de  Saint-Genest,  né 
en  1854,  marié  en  1883  à  Thérëse- 
Elisabeth-Adrienne  Puvis  de  Chavan- 
oes,  dont  Edith,  née  en  1884  ;  2.  Max- 
Antoine  de  Saint-Genest,  né  en  1857. 

La  famille  de  Clavières  est  ancienne 
et  origrinaire  du  Vivarais  ob  elle  est 
connue  par  filiation  depuis  le  milieu 
du  XV*  siècle.  Elle  a  été  maintenue 
dans  sa  noblesse  par  jugement  de  M.  de 
BezonSfdu  12  décembre  1668. 

Bile  8  fait  plusieurs  branches  dont 
l'aînée  8*est  éteinte  en  1827  avec  Louis- 
Antoine-René  de  Clavières,  décédé  sans 
postérité . 

La  branche  dite  de  Jarnieux  ou  Jar- 
nioux,  établi?  h  Lypn,  où  elle .  avait 


donné  un  échevin  à  cette  ville  vers  le 
milieu  du  xvni»  siècle,  et  dont  rorififine 
commune  avec  la  précédente,  a  été 
reconnue  par  acte  du  22  décembre  1778 
est  encore  représentée  dans  le  Lyon- 
nais par  la  belle- sœur  de  la  défunte, 
Mme  Charles-Mathieu  de  Clavières, 
née  de  Mazenod,  et  par  ses  enfants  ;  et 
par  son  frère  Paul  de  Clavières,  marié 
avec  Agathe-Louise  Cellard  du  Sordet, 
au  chfttean  de  Saint-Sorlin  (Saône-et- 
Loire). 

De  gueules^  à  la  main  dextre  d*argent 
tenant  deux  faucons  dor  longés  de  sable. 

La  famille  Corbon  ou  .Courbon  de 
Saint' Genest  ancienne  dans  le  Forez, 
où  elle  est  venue  s'établir  vers  le  xiv* 
siècle,  est  origrinaire  de  Normandie. 
Nous  donnerons  dans  le  prochain  nu- 
méro une  notice  généalogique  com- 
plète sur  ses  origines  et  ses  alliances. 
Bornons-nous  à  indiquer,  à  Toccasion 
du  décès  de  Mme  Emile  Courbon  de 
Saint-Genest,  qu'elle  est  divisée  en 
deux  branches  dont  Talnée  est  repré- 
seiitéepar  le  baron  Pierre  de  Saix^t- 


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LE  BULLKTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


48 


Oenest,  né  le  23  juillet  1852,  qui  a 
épousé  Mlle  Gounelle,  dont  il  a  deux 
fils:  Louis  et  Henry;  par  son  frère 
Antoine  de  Saint-Genest  né  en  1854, 
établi  dans  l'Amérique  du  Sud»  marié 
et  père  de  deux  enfants,  et  par  sept 
filles  dont  deux  sont  mariées  :  Marie, 
avec  le  baron  deOinestel;  Geneviève, 
avec  M.  duMaroussem;  les  cinq  autres 
sont  entrées  aux  dames  de  la  retraite. 
La  branche  cadette  est  leprésentée 
par  les  enfants  de  la  défunte  men- 
tionnés plus  haut  —  Résidence  :  Châ- 
teau des  Charmeilles  par  Cuiseaux 
(Sdône-et-Loire). 

Uazur^  à  la  fasce  cTor  chargée  de  3 
étoiles  de  gueules^  accompagnée  de  4 
croissants  d^argent  posés  3  en  chef  et  1 
en,  pointe. 


«MMMMMA^W^AAA^^ 


Emmanuel  marquis  de  Bryas,  est 
décédé  au  château  de  Miramion,  par 
Vomimbert  (Loiret),  dans  les  derniers 
jours  du  mois  de  novembre  1893,  à 
râgfe  de  45  ans.  11  avait  épousé  N... 
Ruinart  de  Brimont,  dont  un  fils. 

Le  défunt  chef  de  la  branche  ca- 
dette dite  de  Royon,  était  fils  de  En- 
grène de  Bryas,  ancien  député  de  l'In- 
dre, décédé  en  1858,  et  de  Catherine- 
Odilie  Robin  de  la  Cotardière,  et 
petit-fils  de  Charles  de  Bryas,  marquis 
de  Bryas,  ancien  maire  de  Bordeaux, 
ancien  député,  et  de  Georgina  de  La- 
vie,  fille  de  Paul-Marie-Arnaud  de 
Lavie,  président  au  parlement  de  Bor* 
deaux,  et  arrière  petit-fiU  de  Bernard 
de  Bryas,  marquis  de  Royon,  comte  de 
Bailleul  d'Hust  et  du  Saint-Empire,  et 
Jf ...  de  Bérenger  du  Gua. 

Il  laisse  deux  frères  et  une  sœur  : 
1.  Jacques,  marié  à  N.  Clymer,  dont 
deux  filles  ;  2.  Charles  ;  3.  Marie-Ca- 
therine, mariée  le  24  juillet  1867  à 
René,  comte  de  Castries,  dont  huit  en- 
fants. 

-    La  comtesse  douairière  de  Borelli, 
-née  de  Bryas,  veuve  du  général  de 


j  Borelli^  est  la  tante  des  précédents  et 
sœur  de  leur  père. 

La  maison  de  Bryas  tire  son  nom  de 
la  terre  de  Bryas  près  de  Saint  Pol,  en 
Artois.  Elle  s'est  répandue  dans  le 
Hainaut,  la  Flandre,  le  pays  de  Liège, 
la  Picardie,  les  Pays-Bays  et  la  Guien- 
ne.  La  terre  de  Bryas  était  Tune  des 
anciennes  pairies  du  comté  de  Saint 
Pol  qu'elle  a  possédée  en  co-seigneurie 
avec  les  comtes  de  Saint  Pol  de  la  pre- 
mière race,  ce  qui  a  autorisé  certains 
généalogistes  à  donner  &  ces  deux 
maisons  une  même  origine.  Quoiqu'il 
en  soit,  la  maison  de  Bryas  remonte  sa 
filiation  sans  interruption  à  Hugues  de 
Bryas  vivant  en  1120.  Elle  a  toujours 
tenu  par  son  ancienneté,  ses  alliances 
ses  possessions  et  l'éclat  de  ses  servi* 
ces  un  des  premiers  rangs  parmi  les 
principales  familles  de  l'Artois  et  des 
Pays-Bas.  La  terre  de  Molinghem  a  été 
érigée  en  marquisat  en  sa  faveur  par 
lettres  patentes  de  1645  et  celle  de 
Bryas,  qu'elle  possède  encore,  a  été 
érigée  en  comté  en  1649.  Elle  a  eu  la 
charge  héréditaire  de  grand  bailli  des 
bois  et  forêts  du  Hainaut,  et  a  donné  un 
évêque  à  Saint-Omer  qui  a  été  en  1675 
archevêque  duc  de  Cambrai  et  prince 
du  Saint  Empire. 

La  branche  aînée,  séparée  de  la  pré- 
cédente depuis  1489,  est  représentée 
aujourd'hui  par  les  enfants  de  Charles- 
Marie  comte  de  Brvas  et  du  Saint- 
Empire,  député  du  Pas-de-Calais  en 
1848  et  1871,  né  en  1820,  décédé  en 
1879,  marié  en  1847  avec  Ursule-Zè- 
phyrine-Marie  de  Vogilé,  dont  il  avait 
eu:  1 .  Jacques,  qui  suit;  2.  Thérèse- 
Marie,  mariée  en  1870  à  Arthur  le  Sel- 
lier, vicomte  de  Chézelles,  dont  :  a. 
Pierre;  b.  Antoinette,  comtesse  Jean 
des  Courtils;  c.  Gabriel;  d.  Charles; 

3.  Henriette,  dame  du  Sacré-Cœur; 

4.  Jean-Marie-Melchior,  officier  d'in- 
fanterie; 5.  Gabrielie,  décédée  non 
mariée  en  1860. 

•/oc^f^es-MarieJean-Baptiste  de  Bryas, 


40 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


50 


comte  de  Bryas,  chef  des  nom  et  armes 
de  sa  maison,  officier  d^ofanterie  a  ép. 
ea  1881  Ida-Marîe-Joséphine-Antonine 
de  Gramont,  fille  du  duc  de  Lesparre 
et  de  Marie  de  Ségur,  dont:  1.  Char- 
les; 2.  Henriette;  3.  Marie;  4.  Ga- 
brielle. 

Le  comte  de  Bryas  (Charles-Marie)  a 
eu  deux,  sœurs  :  Marie-Françoise-Qa- 
brielle,  mariée  en  1839  au  comte  Her- 
man  d'Hinnisdal  ;  Eugénie-Charlotte- 
LéoDie- Marie,  veuve  de  Charles  comte 
d'uultremont. 

ïïor^  à  la  fasce  de  sable  surmontée  de 
irok  cormorans  de  même  becqués  et 
membres  de  gueules. 

Supporta  :  Deux  licornes. 

Devise  :  Fides  in  adversis. 

Les  armes  sont  entourées  d*un  man- 
teau de  gueules  fourré  d'hermine, 
frangfé  d*or  et  sommé  d'une  couronne 

ducale. 


A«V%M#WW%M««^MM» 


Le  vicomte  Paultre  de  Lamotte  est 
décédé  le  10  décembre  au  château  de 
Rouvaltz  (Maine-et-Loire)»  à  Tftge  de 
soixante-dix-sept  ans. 

Fils  du  général  vicomte  Paultre  de 
lamotte,  gentilhomme  de  la  chambre 
«iu  roi  et  commandeur  de  l'Ordre  de 
^^aint-Louis,  le  défunt  avait  épousé 
Mlle  de  La  Villeboisnet,  dont  il  avait 
eu  un  fils,  le  vicomte  Paultre  de  La- 
niotte,  marié  à  Mlle  de  Rougé,  et  une 
fille,  la  baronne  de  Rochebouët. 

La  famille  Paultre  de  la  Motte  en 
Bourgogne  et  Brie  a  eu  les  titres  de 
baron  de  l'Empire  le  17  fév.  1810,  et  de 
Ticomte  en  1828. 

Coupé  :  au  ï  de  sable  au  lion  d'argent 
^û  patte  posée  sur  une  cuirasse  du  même  ; 
û'^  2  d'azur  à  une  licorne  saillante  d'or. 


13  décembre.  Ses  obsèques  ont  été  celé- 
brées  le  15  en  l'église  Saint-Philippe 
du  Roule. 

Mgr  le  duc  de  Chartres,  accompagné 
de  son  fils  Mgr  le  prince  Henri  d'Or- 
léans, et  Mgr  le  duc  d'Aumale  étaient 
au  premier  rang  de  l'assistance. 

L'inhumation  a  eu  lieu  au  cimetière 
de  Montmartre. 

Elle  avait  ép.  Zof«?VAmour-Martial- 
Léonor,  marquis  de  Bouille  (fils  de 
l'ancien  ambassadeur  de  France  en 
Espagne,  grand  officier  de  la  Légion 
d'honneur^  dont  elle  laisse  :  1.  René, 
officier  de  cavalerie  ;  2.  Amour-Louis- 
Georges--ô^r^rawrf,  capitaine  de  cui- 
rassiers, marié  le  25  avril  1889  avec 
Marie  -  Thérèse  -  Léopoldine  -  Eugénie 
d'Hunolstein  ;  3.  Amour-Franpow- Al- 
bert, capitaine  au  29^  dragons  ;  4.  Louis- 
Pierre  -  Amour-Marie  -  Henri,  capitaine 
au  13''  hussards. 

(V.  pour  la  maison  de  Bouille  les 
Bulletins  de  1888,  col.  48i;  1889,  col.  232, 
428.) 

Le  gueules^  à  la  croix  ancrée  d^av'^ 
gent. 

Devises  :  A  vero  bsllo  Christi;  — 
Tout  par  labeur. 


^k0*0*0»0»^0t0t0t»f*f0»0 


^«WX^^l^^^V^VS^^^^ 


La  marquise  de  Bouille,  née  Marie^ 
Louise  O'Connor,  est  décédéet  à  Paris  le 


La  baronne  Ludovic  de  la  Tullaye, 
née  Bruneteau  de  Sainte-Suzanne,  est 
décédée  dans  la  première  quinzaine  du 
mois  de  décembre  1893  au  château 
d'Athys  (Marne)  à  l'âge  de  68  ans.  Elle 
était  la  sœur  du  comte  Auguste-Fran- 
çois Bruneteau  de  Sainte-Suzanne  ma- 
rié avecMarie-Hortense  de  Meus,  dont  : 
^w^w5^^-Ferdinand  vicomte  de  Sainte- 
Suzanne  marié  le  19  juin  1883  avec 
Geneviève  de  Noailles,  au  château  de 
Saint-Georges,  par  Jalons  (Marne). 

Elle  a  eu  de  son  mariage  une  fille 
mariée  au  comte  Raoul  de  Cacqueray 
Volovive,  au  château  de  la  Contrie 
(Maine-et-Loire.) 

La  famille  de  Bruneteau  de  Sainte^* 
Suzanne  est  originaire  de  Champagne. 


61 


LB  BULLBTTIN  HÂRALDIQUB  DB  FRANCB 


62 


Elle  a  donné  un  lieutenant-général, 
grand-officier  de  la  Légion  d'honneur 
et  chevalier  de  Saint-Louis,  un  conseil- 
ler d'Btat,  et  deux  pairs  de  France. 

Oilbert-Joseph-Martin  de  Bruneteau, 
comte  de  Sainte-Suzanne,  sénateur  le 
21  avril  1804,  fut  nommé  pair  de  France 
le  4  juin  1814  ;  il  ép.  le  9  octobre  1799 
Dorothée-Catherine  Zorn  de  Bulach, 
dont  Joseph-Augustin-François,  pair 
de  France  après  son  père  le  23  septem- 
bre 1830. 

Uaxur^  au  liàn  grimpant  d'or^  accom* 
pagné  de  deux  piliers  couronnés  d^ar- 
gent  et  une  étoile  d^or  en  chef. 

La  famille  de  la  Tullaye  est  origi- 
naire de  Bretagne  où  elle  est  connue 
depuis  le  xiii^  siècle.  Etienne  de  la 
Tullaj'e  eut  des  démêlés  avec  les  ducs 
d'Alençon  et  de  Bretagne  en  1407  au 
sujet  du  rachat  de  la  terre  de  Fougè- 
res. Cette  famille  a  possédé  les  sei- 
gneuries de  la  Jaroussaye,  du  Plessis- 
Tizon,  de  Bellisie,  de  Launay-Gobin, 
du  Fresne,  de  Varenne-Tillon  et  de 
Savenières.  En  1740  elle  hérita  du  mar- 
quisat de  Magnannes,  en  Anjou,  de  la 
famille  de  Raccapé  par  le  mariage  con- 
tracté le  18  juillet  1715  entre  Anne- 
Thérèse-Henriette  de  Raccapé,  fille 
unique  de  François,  marquis  de  Ma- 
gnannes, et  Salomon-François  de  la 
Tullaye  IP  du  nom,  chevalier,  conseil- 
ler du  roi  en  ses  conseils,  procureur 
général  en  la  Chambre  des  Comptes  de 
Bretagne,  fils  de  Salomon-François  de 
la  Tullaye,  procureur  général  eu  la 
Chambre  des  Comptes  de  Bretagne  et 
de  Marie-Anne  Morice,  dame  de  Coet- 
quelfen. 

Elle  a  donné  un  contre*amiral  et  six 
chevaliers  de  Saint-Louis. 

Charlotte^Cécile  de  la  Tullaye,  décé- 
dée en  1884,  avait  ép.  Marie-Zozime- 
Edmond  comte  de  Sabrau-Pontevès, 
dont  elle  a  eu  quatre  enfants,  deux  fils 
et  deux  filles. 

Ecartelé^  aux  î  et  4  d^or  au  lion  de 
gueules  armé  et  lampassé  de  méme^  qui 


est  de  la  Tullaye  ;  aux  2  et  3  de  sable  à 
six  rocs  dtéchiquier  éTargent  posés  3^  2 
et  î,  qui  est  de  Raccapé. 


ttmt***0*0»0»^^0*^^0ttt0 


Marie  de  Salignac-Fénelon»  en  reli- 
gion Sœur  Agnès  de  Jésus,  ftgée  de  32 
ans,  est  décédée  à  Cannes»  au  monas- 
tère des  Dames  de  TAssomption,  le  23 
décembre.  Elle  était  la  fille  du  général 
de  Salignac^Fénelon  et  de  Mademoi- 
selle Randon,  fille  du  maréchal  de 
France,  comte  Randon. 

(V.  les  Bulletins  de  1886,  col.  665  ; 
1888,  col.  418;  1890,  col.  365.) 

Li*or^  d  trois  bandes  de  sinople. 

Devises:  Alpha  et  Oméga;  Princi^ 
pium  et  finis. 


«^AA^^^^^kn^^k^M^ 


Marie-Joseph-Louis-Edmond-i7i^/û>^ 
comte  de  Barreme  de  Montravail,  est 
mort  à  Nice  le  4  Janvier,  dans  sa 
55®  année. 

Nous  n^avons  pas  besoin  de  rappeler 
ici  quelle  place  tenait  en  France  M.  de 
Barreme  parmi  les  défenseurs  de  Tégli- 
se  et  de  la  royauté.  Né  à  Florence  le 
10  septembre  1839,  il  était  fils  du 
comte  Edmond  de  Barreme  de  Montra- 
vail, ancien  officier  de  cavalerie  au 
service  du  Piémont,  chevalier  des  SS. 
Maurice  et  Lazare,  mort  à  Nice  le  17 
février  1875,  et  de  Roseliue  de  ViUe- 
neuve-Beauregard. 

M.  de  Barreme  laisse  trois  filles  : 
•  Alexandrine,  Edmée,  Roseline,  de  son 
second  mariage  avec  Mlle  de  Diesbach* 
Belleroche.  Il  n*avait  pas  eu  d'enfants 
d'une  première  alliance  avec  une  amé- 
ricaine, Maria  Poyntell  Wassing-ton- 
Turner,  veuve  Prescott-Ward. 

Il  avait  deux  sœurs  :  Louise,  dame 
du  Sacré-Cœur  et  Marie,  qui  en  1862  a 
épousé  sou  cousin  le  comte  Romée  de 
Villeneuve-Bargemon. 

Au  moment  de  la  Révolution  la  fa- 
mille de  Barreme  se  composait  de  qua^ 
tre  frères  : 


53 


LB  BULLETIN  HiRALDIQUB  DB  FBANCS 


64 


10  Henri,  Talné,  appelé  le  marquia 
de  Barreme  de  Montravail,  qui  avait 
épousé  en  1777  la  dernière  des  Barreme 
de  Châteaufort,  doj:it  il  eut  trois  filles 
Mesdames  de  Gras,  de  Faucher  et  de 
Bég-inel  ; 

2^  Auguste,  officier  de  marine  ; 

3«  Antoine^  conseiller  clerc  au  parle* 
ment  de  Paris  ; 

Tous  les  trois  périrent  sur  Téchafaud 
révolutionnaire  à  Paris  dans  la  même 
joamée,  le  23  mai  1794. 

4<^  Joseph,  appelé  le  comte  de  Bar- 
renoe  qui  sauva  sa  vie  par  Témigra- 
tion,  servit  à  l'armée  de  Condé,  fut 
^'nsuîte  sous-préfet  d'Arles  et  de  Ta- 
rascon  sous  la  Restauration.  Il  avait 
épousé  en  1803  Mlle  de  Nicolay  et  est 
mort  en  1839. 

11  avait  eu  de  son  mariage  :  le  comte 
£dmond  de  Barreme  que  nous  citions 
plus  haut,  père  du  défunt,  et  Mesda- 
mes d'Olivier,  de  Presolleetde  Verclos. 

Avec  M.  de  Barreme  s'éteint  une 
rieille  famille  de  Provence  qui  depuis 
quatre  siècles  jouissait  d^un  certain 
éclat  dans  cette  province  ;  elle  avait 
formé  depuis  fort  longtemps  deux 
branches  connues  sous  le  nom  de 
Barreme  de  Châteaufort  et  de  Barreme 
de  Montravail,  habitant  les  villes  d'Ar* 
les  et  de  Taraacon. 

La  famille  de  Barreme  avait  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  en  Pro- 
vence par  jugement  des  commissaires 
le  4  sept.  1667  ;  et  en  Languedoc  par 
les  commissaires  des  francs-fiefs.  fAr' 
mor.  de  Languedoc^  T.  II,  p.  38.) 

De  sable,  à  deux  triangles  d'argent 
entrelacés  et  un  molette  d'éperon  dor 
fjercée  de  gueules  dans  les  triangles  ; 
allas  :  dazur^  au  double  triangle  dar^ 
gent^  et  une  rose  d^or  au  comble  (en 
chef). 

Devise  :  Causas  non  fata  sequi. 


^^»%MAM»M«M#«MMnp 


Mme  Lefebvre  du  Orosriez,  née 
Louise-Marie-Pauline-Fanny  Personne 
de  Songeons  est  décédée  à  Ghambéry 
le  7  janvier,  dans  sa  82®  année. 

Elle  avait  épousé  le  9  mai  1842  Fran- 
çois-Charles-Henri Lefebvre  du  Gros- 
riez,  décédé  à  Ghambéry  le  14  mai 

1889.  dont:  1.  Charles-Henri- Victor 
Albéric,  préfet  de  la  Savoie,  officier  de 
la  Légion  d'honneur;  2.  CAar^^-Marie* 
Emile  marié  à  Hortense-Céline  Tron^* 
net,  dont:  a.  Maurice;  b.  Hortense-* 
Marguerite-Marie. 

(Y.  pour  la  famille  Lefebvre  du  Gros- 
riez  le  Bulletin  de  1889,  col.  305). 

D^azur^  d  la  fasce  d^argent^  accom^ 
pagnée  de  3  étoiles  d  argent  2  'et  1;  au 
chef  d^or  chargé  de  deuœ  pals  de  sable 
accompagnés  de  3  merlettes  de  gueules, 

La  branche  du  Grosriez  intervertit 
les  émaux  des  pals  et  les  couleurs  des 
merlettes. 

La  famille  Personne  de  Songeons  & 
une  origine  commune  avec  celle  de 
Personne  de  la  Chapelle-Sennevoy  ve- 
nue d'Artois  et  de  Picardie  s'établir  en 
Bourgogne.  Louis-Hector  Personne 
marquis  de  Songeons  a  épousé  en  1862 
Joséphine -Elisabeth  de  Quiqueran* 
Beaujeu  fille  du  marquis  Adrien-Hip- 
polyte  et  de  Joséphine-Désirée  de  Beau* 
harnais. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  661  ;  et 

1890,  coL  291.) 

B^'azur^  au  chevron  dor  accompagné 
en  chef  de  deux  étoiles  de  méme^  et  en 
pointe  d'un  cœur  aussi  dor^  soutenu 
d'un  croissant  d'argent. 

Devise  :  Oncques  ne  dévie. 


^»w»w»»^w^^^^^^^ 


Jules-il ^mar  du  Buisson  de  Cour'* 
son-Gristot,  fils  puîné  de  Casimir  et  de 
Justine  de  Billeheust  d'Argenton,  est 
décédé  eu  son  hôtel  à  Bayeux  (Galvau- 
des) le  11  janvier,  dans  sa  82^^  année. 

Né  au  château  des  Planchesi  com« 


55 


LB  BULLBTIN  HÂRALDIQUB  DB  FRANOB 


56 


mune  d'Âmblie,  le  28  août  1812,  et 
reçu  à  TEcole  militaire  de  Saint-Cyr  en 
1830,  il  ne  crut  pas  devoir  servir  le 
gouvernement  de  Louis-Philippe.  Il 
épousa  à  Bayeux,  le  12  février  1838, 
M"""  Gabrielle  Le  Boy  de  Dais,  dont  la 
mère  était  une  d'Albiguac,  et  dont  le 
frère,  Baoul,  g^énéral  de  brigade,  après 
avoir  fait  la  campagne  du  Bhin,  fut 
tué  au  2®  siège  de  Paris  contre  la 
Commune.  De  ce  mariage  sont  nés, 
outre  une  fille  décédée  Beligieuse  Bé< 
nédictine  à  Caen  en  1878  : 

*  1<>  Georges  du  Buisson  de  Courson, 
capitaine  d'infanterie  démissionnaire, 
marié  à  Rouen,  en  1874,  avec  M"°  Thé- 
rèse Gosset  de  La  Rousserie  ; 

2<>  Roger,  ancien  zouave  pontifical, 
honoré  du  titre  de  comie  romain  en 
1877;  marié  en  l'«»  noces,  en  1876,  à 
Mézlères  (Loiret),  avec  M"«  Noël-Marie 
d^Orsanne  de  Tfaizay,  dont  deux  fils, 
Richard  et  Robert  ;  marié  en  2*'  noces, 
en  1886,  à  Questrecques  (Pas-de-Calais), 
avec  miss  Barbe  Neave. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  368.) 

Le  défunt  était  aussi  Toncle  de 
M.  Âmédée  du  Buisson  de  Courson- 
Cristot,  chef  de  la  branche  aînée.  Ce 
dernier,  fils  d'Eugène  (frère  aîné  d'Ay- 
înar)  et  de  M"«  du  Merle,  a  épousé  à 
Versailles,  en  1876,  M"«  Hennet  de 
Bernoville,  dont  il  a  un  fils,  Pierre,  et 
une  fille,  Yvonne. 

.  La  famille  du  Buisson,  fort  ancienne 
en  Basse-Normandie,  et  maintenue 
plusieurs  fois  dans  sa  noblesse  depuis 
1485  jusqu'à  Tordonnance  souveraine 
des  Commissaires  généraux  du  Conseil, 
en  date  du  28  août  1704,  analysant 
52  titres  à  Tappui,  a  été  représentée 
aux  Croisades.  On  y  trouve  notam- 
ment :  Richard  du  Buisson,  à  Jafia  et 
à  Saint  Jean  d'Acre  en  1191  (Charte 
d'un  emprunt,  déposée  aux  Archives 
de  la  Manche).  Philippe  du  Buisson, 
sieur  de  Fontaine-le-Pin,  et  Robert, 
son  fils,  morts  en  1249  sur  la  route  de 


la  Terre-Sainte,  où  ils  accompagnaient 
Saint  Louis,  leur  souverain  (Enquête 
contemporaine  faite  à  Falaise  au  nom 
de  la  reine  Blanche,  régente  ;  Archives 
Nationales).  Sans  compterde  nombreux 
hommes  de  guerre,  Claude  du  Buisson, 
sieur  de  Courson,  fut  un  célèbre  juris* 
consulte Caennais  au  xvi®  siècle  ;  Anne, 
son  fils,  qui  devint  vicaire-général  de 
rarchevêché  de  Rouen,  fut  nommé  en 
1593,  conseiller  au  Parlement  de  Nor- 
mandie ;  Pierre,  son  autre  fils,  fut  in- 
tendant de  deux  maisons  royales  et 
mit  son  épée  au  service  d'Henri  IV, 
qui  l'en  récompensa.  Le  bisaïeul  et  le 
trisaïeul  paternels  du  défunt,  après 
plusieurs  campagnes,  furent  décorés 
de  la  Croix  de  Saint  Louis.  Lui-même 
par  sa  bisaïeule  maternelle,  née  du 
Chemin  de  La  Tour,  était  issu  de  la 
famille  de  Jeanne  d'Arc. 

Principales  alliances  :  Des  Champs, 
Thorel,  de  Gouy,  de  Marescot,  de  Vau- 
quelin,  du  Faveril,  Baudoin,  de  Poil- 
villain,  de  Livet,  de  Bourgueville  de 
Bras,  de  Melun,  Couespel,  Bourdon  de 
Gramont,  de  Sarciliy,  de  Morant,  de 
Zur-Lauben-Fribourg ,  des  Planches, 
de  Scelles  de  Prévallon,  des  fiotours  de 
Chaulieu,  Patry,  de  Billeheust  d'Ar- 
genton,  du  Merle,  Hennet  de  Berno- 
ville, de  Villiers  de  Hesloup,  Le  Roy 
de  Dais,  Oosset  de  la  Rousserie,  d'Or- 
saune,  Neave,  etc. 

Ecartelé,  atix  1^^  et  4^  d'argent^  au 
franc-quartier  de  gueules  (écu  primi- 
tif) ;  aux  2^  et  3^  d'azur^  à  trois  roses 
de  buisson  d'or^  2  et  ï  (écu  ajouté  à  la 
fin  du  xvi«  siècle). 

Devise  :  JDu  buisson  vient  la  rose; 
aliàs  :  La  rose  vient  du  buisson. 


^m0»^m^^i»^0^0*t*0*r 


C^^ar-Henri-Joseph  baron  de  Gines- 
tous,  est  décédé  à  Cavaillon,  dans  le 
Yaucluse,  le  12  janvier,  âgé  de  90  ans. 
Il  était  accompagné  le  lendemain  à  sa 
dernière  demeure  par  la  population 
tout  entière  de  cette  ville,  ne  laissant 


57 


LB  BULLETIN  hArALDIQUE  DB  FRANCE 


58 


^ae  des  regrets  dan  A  les  cœorsde  ses 
concitoyens. 

Il  était  né  en  l604  à  Lndg*e,  dans  le 
comté  de  Waldeck  en  Westphalie,  où 
son  père  Pierre- Joseph-Guillaume, 
cheyalier  de  Ginestous,  officier  sous 
Louis  XVI  awtit  émigrré  en  1791^  et 
où  il  avait  épousé  Antoinette  Barkaus* 
sen,  appartenant  à  une  kmille  des  plus 
importantes  et  distinguées  de  cette 
l'rovince. 

Pierre-Joseph-Guillaume  de  Gines- 
tous  resta  en  Westphalie  et  a  ainsi 
implanté,  dans  cette  province,  une 
branche  de  Taucienne  maison  des  Gi- 
Destous  de  Languedoc,  qui  y  subsiste 
encoredenosjours.il  était  lui-même 
âls  cadet  de  Frauçois-Ârmaud  comte 
tle  Ginestons,  baron  de  la  Liquissô,  et 
de  sa  2<*  femme  Françoise  de  Yillardi 
deQuinson. 

De  son  mariage  avec  Mlle  de  Crous- 
nilloD,  de  Cavaillon,  le  défunt  laisse 
deux  fils  :  Gaston  et  Alphonse,  tous 
deux  capitaines  dMufanterie  et  cheva- 
liers de  la  Légion  d^honneur. 

La  maison  de  Ginestous  est  une  des 
plus  ancienes  du  midi  de  la  France. 

Le  défunt  était  le  grand  oncle  à  la 
mode  de  Bretagne  du  vicomte  Gérald 
de  Ginestous,  habitant  Montpellier, 
chef  aujourd'hui  des  nom  et  armes  de 
.>a  famille. 

(V.  le  Bulletin  de  1883-86,  col.  298.) 

D'or^  au  lion  de  gtteules  armé  et  lam" 
paué  de  sable. 

Devises:  Née  vi  nec  metu;  Stabit  at* 
tjue  florebit. 


tf^V^kAMAMMMMMM^ 


Le  vicomte  Joseph  de  Rainneville, 
ancien  officier  dans  les  dragons  ponti- 
ficaux, ancien  député  de  la  Somme  en 
1871  et  sénateur  de  1876  à  1882,  est 
décédé  &  Paris  vers  le  milieu  du  mois 
de  janvier,  à  l'ftge  de  60  ans.  Ses  obsè- 
ques ont  eu  lieu  à  Saint-Philippe  du 
Roule. 

Il  avait    épousé    Mlle   Petrovovo- 


Sûlovovo,  d'une  famille  de  Russie,  dont 
il  n*a  pas  eu  d'enfants. 

Il  était  fils  de  Alphonse-Yalentin 
Yaysse  de  Rainneville,  ancien  admi- 
nistrateur de  la  compagnie  des  che- 
mina de  fer  de  Paris  à  Orléans  et  de 
Paris  à  Lyon  et  à  la  Méditerrannée, 
et  de  Thérèse  de  Tardy .  Son  frère  aîné, 
Xavier-Marie-Augustin,  décédé,  avait 
épousé,  le  24  septembre  1860,  Jeanne- 
Marie  Kayser,  sans  enfants. 

La  famille  Vaysse  de  Rainneville  est 
originaire  de  Picardie.  Elle  a  pris  part 
en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
du  bailliage  d'Amiens. 

Ecartele\  aux  1  el  4  d'argent  à  3 
étoiles  de  sable;  aux  2  et  3  de  gueules  à 
3  fasces  d*or. 


Marie-Caroline-Eugénie  de  Coëtlo- 
gon,  fille  du  général  marquis  de  Coët- 
logon,  gouverneur  de  Rambouillet  en 
1828,  et  sœur  d3s  comtes  Emmanuel, 
Alfred  et  Anatole  de  Coëtlogon,  décé- 
dés, marquise  douairière  du  Hamel  de 
Bellenglise,  est  décédée  le  19  janvier 
dans  sa  SQ°  année,  au  château  du  Ha- 
mel, par  Bondues  (Nord) 

Elle  avait  épousé  Adolphe-Louis- 
Edouard  du  Hamel,  marquis  du  Hamel 
de  Bellenglise,  décédé,  dont  elle  n'a 
pas  eu  d'enfants. 

La  famille  du  Hamel  de  Bellenglise 
est  originaire  de  Picardie.  Depuis 
longtemps  fixée  en  Artois,  elle  fut  ad- 
mise aux  Etats  de  cette  province  en 
1757.  Elle  a  donné  des  chanoines  com- 
tes de  Lyon  ;  Simon  du  Hamel,  cheva- 
lier, servit  sous  le  roi  Jean  en  1348. 
Claude  fut  lieutenant  général  en  Pi- 
cardie, et  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi  en  1595. 

» 

De  gueules^  au  chef  d'or^  chargé  de 
trois  molettes  d'éperon  à  cinq  pointes  de 
sable, 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  4e 


1 


MM^aMM 


59 


LE  BULLETIN  HARALDIQTΠ DE    PllANCE 


60 


•  ■***• 


Coëtlogon  le  Bulletin  de  1886,  col.  667- 
668.) 

De  gueules,  à  trois  écusson^  dChermi- 
nes. 

Devise  :  De  tout  temps  Cootlogon, 


Armand- Louis- Joseph  comte  de  ^le- 
nou,  estdécédé,lel9  janvierà  Toulouse, 
à  Tâgrede  60  ans.  De  son  mariage  avec 
Mlle  de  Fajac  il  laisse:  1.  Maxeuce  de 
Menou,  capitaine  de  cuirassiers,  marié 
le  26  juillet  1892  à  Jeanne-Elisabeth  de 
Noue  ;  2.  Yvonne  ;  3.  Marie-Thérèse. 

Messire  Louis  -  Armand  -  François 
comte  de  Menou,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  né  à  Monségur  le  19  novembre 
1744,  lieutenant-colonel  au  régiment 
d'Auvergne  infanterie,  colonel  le  P' 
novembre  1786,  épousa,  le  26  janvier 
1780,  Anne  Daney  de  Graville,  dont  il 
eut:  1.  Joseph-Pierre-Emmanuel-Ma- 
xime, qui  suit;  2.  Catherine-Bernar- 
dine, mariée  à  Joseph  comte  de  Mon- 
tant. 

Joseph-  Pierre -Emmanuel -Maxime 
comte  de  Menou,  servit  dans  les  volon- 
taires royaux;  en  1814, il  fut  décoré  du 
Brassard.  Il  a  épousé  en  1830  Henriette- 
Elmina  de  Cazenave  de  Montpeyrou, 
dont  :  1.  le  défunt  ;  2.  Catherine- Léon- 
tine  de  Menou,  mariée  au  mois  d'octo- 
bre 1852  à  Jean-Baptiste-Pauliu  Bau- 
tet  de  Lacaze. 

Une  branche  de  Tan  tique  maison  de 
Menou,  originaire  'lu  Perche,  vint  se 
fixer  en  Périgord  en  1530  avec  Louis 
de  Menou,  premier  du  nom,  fils  de 
Charles  de  Menou,  seigneur  du  Mée, 
lequel  était  issu  de  Jean  de  Menou, 
troisième  du  nom,  seigneur  de  Bous* 
say,  et  d'Agnès  de  Galardon. 

Louis  de  Menou  épousa  Suzanne  de 
Barbarin,  appartenant  à  une  vieille  fa- 
mille périgourdine.  Il  fonda  deux  cha- 
pelles domestiques,  Tune  dans  son  châ- 
teau, Tautre  dans  Téglise  Saint-Louis 
do  Bugue,  et  fut  présent  à  la  montre 


des  gentilhommes  du  ban  et  de  Tar^ 
rière-ban  du  Périgt)rd  en  1542. 

Nicolas  dé  Medob,  son  fils,  servit  le 
roi  en  'Lorrarne  et  fut  tué  daiife  cette 
expédition  comme  le  constate  l'enquête 
du  15  juin  1643.  De  son  maringe  avec 
Jeanne  de  Maugrain,  il  eut  deux  fils: 
1 .  Théodore  de  Menou,  auteur  de  la 
branche  de  Za/Vïtttviïtf:  2.  Pantaléon, 
auteur  de  la  branche  de  Camboulan^ 
dont  le  défunt  était  le  chef. 

La  maison  de  Menou,  qui  remonte 
sa  filiation  jusqu'à  Jean  de  Menou  en 
1052,  compte  au  nombre  de  ses  illus- 
trations: un  évêque,  quatre  abbés 
commendataires,  trois  prieurs,  six  ab- 
besses,  trois  chambellans  du  roi,  des 
ambassadeurs  et  gouverneurs,  des  ami- 
raux et  des  grands-maîtres  des  arba- 
létriers, sept  maréchaux  de  camp,  dix- 
neuf  officiers  supérieurs,  des  gen- 
tilshommes de  la  Chambre  du  roi, 
des  chevaliers  de  Saint-Louis  et  du 
Brassard  bordelais. 

De  gueuleSy  à  la  bande  cTor. 

Maurice  de  Lavalette  de  Montbrun, 
chevalier  de  Pie  IX,  ancien  zouave 
pontifical,  âgé  de  cinquante  ans,  est 
décédé  le  20  janvier. 

De  son  mariage  contracté  en  1870, 
avec  Alice  de  Brossard  de  Favières,  il 
laisse  deux  filles:  Marguerite  et  Jeanne; 
son  frère  cadet  a  épousé  Mlle  de  Royè- 
re,  dont  il  a  trois  filles.  De  se»  deux 
sœurs,  une  n'est  pas  mariée,  et  l'autre 
a  épousé  le  baron  de  Meslon. 

La  famille  de  Lavalette  deMontbruu, 
que  Ton  dit  être  de  même  souche  que 
celle  de  Lavalette-Parisot,  est  originaire 
du  Périgord  où  elle  a  été  maintenue 
dans  sa  noblesse  en  1667. 

On  sait  que  la  branche  des  Lavalette* 
Parisot  a  donné  un  grand  maître  de 
Malte,  célèbre  par  la  défense  de  cette 
île  contre  les  Turcs  eu  1565. 

Plusieurs  membres  de  cette  famille 
votèrent  dans  l'ordre  de  la  noblesse 


51 


LB  BULLBTIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCS 


62 


»^ 


s»' 


[y)ur  réiection  des  députés  aux  Etats 
.-poéraux  en  1789.  Ce  furent  messire 

aaoJacquea  de  Lavalette,  chevalier 

OTeuràeMoutbrun,  de  Lavcyssière, 
ie  Moncontour,  etc.;  messirc  Jean- 
isaac-Françoia   de  Lavalette-Lafiuou, 

hevalier  baron  de  Lavalette  ;  mesâire 
Jean-Pierre  de  Lnvalette,  écuyer,  che- 
valier de  Saint-Louis,  seigrneur  de  Va- 
:»'Dne?,  auteur  de  la  branche  du  mar- 

liâ  de  Lavalette  éteinte  récemment  en 
la  personne  du  marquis  Welles  de  La- 
valette, fils  adoptif  du  marquis  de  La- 
valette, ministre  de  Tlntérieur  sous 
Napoléon  III. 

ïïor,  au  cœur  de  gueules^  au  chef 
'\-tzur  chargé  ÔLun  croissant  ^argent 
;  ddiié  de  dettx  étoiles  de  même.  La  fa- 
mille a  ég-alement  porté  :  Parti  au  1  de 

(eides  à  un  gerfaut  d'argent  (oiseau 

le  proie   du  genre  fauccn)  la  patle 

■  Hre  levée ^  qui  est  de  Lavalette  ;  au  2 

de  gueules  au  lion  d'or  armé  et  lampassé 

^irgent,  qui  est  de  Morlhon. 

Devise  :   Plus  qudm   valor^    Valetta 
Cri  :  Non  a?«,  sed  fldes. 


O*»^^*»^*^^  «^iw^^ 


Raymond-Joseph-^<ffnrt  Garât,  comte 
«ie  Nedde,  est  décédé  le  21  janvier  au 
"iàteau  de  La  Dauge  (Creuse). 

Le  défunt  était  né  en  1810.  Il  laisse 
^omme  enfants  :  1«  Raymond,  marquis 
ie  Nedde,  par  adoption  de  son  oncle, 
aarié  à  Poitiers  le  1"  février  1876  avec 
E  Imêe  de  Veillechèze,  fille  d'Edmond 
rt  de  Nelly  Jacob  de  Villiers,  dont  :  a. 
Bobert,  né  en  1877  ;  b.  Marie-Thérèse, 
ûce  en  1893  ;  2»  Maurice  ;  3°  Louis, 
marié  le  10  mai  1886  à  sa  cousine  Ya- 
lentine  Bernard,  fille  d'Alexandre,  pré- 
^i'ient  du  tribunal  civil  de  Guéret  ;  49 
^larg'uerite,  morte  sans  alliance  le  3 
ivril  1887  ;  ô»  Marie,  en  relig-ion  sœur 
>aiût  Louis  de  Gonzague  :  6''  Valérie  ; 
>  Gabrielle. 

Le  comte  de  Nedde  défunt  avait  un 


frère  aîné,  Jean -Baptiste- Raymond - 
Victor  Garât,  marquis  de  Nedde,  né  en 
1808  et  décédé  au  château  de  Nedde, 
près  d'Eymoutiers,  (Haute-Vienne),  le 
3  mars  1884,  ayant  adopté  Raymond, 
fils  de  son  frère  Henri. 

Il  a  eu  en  outre  comme  frère  et 
sœurs  :  1°  Maurice  Garât,  vicomte  de 
Nedde,  demeurant  au  Vigeois,  dans  la 
Corrèze,  père  de  :  a.  Marie,  mariée  en 
1883  au  baron  Raoul  de  David  des 
Etangs  ;  b.  Elisabeth  ;  2°  Alexandrine, 
non  mariée  ;  S*»  N...,  mariée  à  Gabriel 
baron  d'Alesme  d'Aigueperse,  décédé 
le  17  février  1884. 

La  famille  Garât  est  originaire  de  la 
ville  de  Limoges  où  elle  acquit  une 
grande  fortune  par  le  négoce.  Ray- 
mond Garat^  fils  d'autre  Raymond, 
anobli  par  la  charge  de  conseiller  se- 
crétaire du  Roi,  et  de  Marguerite  Ar- 
dant,  acheta  vers  1750  la  terre  de  Nedde 
et  celle  de  La  Villeneuve.  Pierre  Garât 
chevalier,  sgr  de  Saint-Priest,  fils  dé 
François-Joseph,  trésorier  de  France, 
vota  en  1789  à  Guéret  dans  Tordre  de 
la  noblesse  ;  Raymond  de  Garât,  baron 
de  La  Villeneuve  (qualifié  de  marquis 
de  Nedde  par  Tinscription  sur  la  cloche 
de  cette  église)  assistait  à  la  même 
assemblée  ;  il  avait  épousé  Jeanne- 
Martiale- Galiotte  de  Turenne. 

D^azur^  à  Ventrelacs  d'or  accompa" 
gné  de  3  étoiles  du  même  2  et  î\au  chef 
cousu  de  gueules  chargé  d'un  croissant 
renversé  d'argent, 

Guillaum€'Josçfh  de  Bremond  d'Ars, 
marquis  de  Bremond  d'Ars,  chef  des 
nom  et  armes  de  sa  maison,  général 
de  division,  grand  officier  de  la  Légion 
d^honncur,  commandeur  du  Medjidié, 
officier  de  l'ordre  militaire  de  Savoie, 
etc.,  ancien  sénateur  de  la  Charente, 
est  décédé  en  son  château  de  Saint- 
Brice,  près  Cognac,  le  23  janvier,  dans 
la  84"*  année  de  son  âge. 

Il  était  fils  de  Josias,  marquis  de 


63 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


64 


Bremond  d'Ar8  et  de  François-Char- 
lotte-Adélaïde de  Bigot  de  Baulon, 
héritière  par  sa  mère  de  la  maison  de 
Blois  de  Roussillon,  aujourd'hui  sa 
veuve. 

Il  avait  ép.  en  1840  Marie-Laure- 
Aline-Valérie  de  Saint-Brice,  dont  il 
a  eu: 

1.  Guillaume-Josias-René,  comte, 
aujourd'hui  marquis  de  Bremond  d'Ars, 
major  du  5°  rég-iment  de  hussards, 
marié  et  père  de  Maurice  et  Charles  de 
Bremond  d'Ars  ; 

2.  Jeanne,  non  mariée  ; 

3.  Fernande,  ép.  le  vicomte  Arthur 
du  Pontavice,  décédée  en  1871  ; 

4.  Thérèse,  ép.  Jules  baron  Desazards 
de  Montgailhard,  décédé,  petit-fils  de 
l'ancien  premier  président  de  la  Cour 
d'appel  de  Toulouse,  dont  :  le  baron 
Desazards  de  Montgaillard,  sous-lieu- 
tenant de  dragons,  et  une  fille. 

Le  défunt  laisse  une  sœur:  Marie- 
Théonie,  mariée  en  1850  à  Victor-César 
Urvoy,  vicomte  de  Closmadeuc,  fils  de 
l'ancien  général  de  ce  nom,  dont  elle 
est  veuve;  et  des  cousins  germains 
qui  sont  :  le  comte  Anatole  de  Bre- 
mond d'Ars,  marquis  de  Migré;  le 
comte  Gaston  de  Bremond  d'Ars,  colo- 
nel de  cavalerie  en  retraite,  officier  de 
la  Légion  d'honneur  ;  la  marquise  de 
Saint-Geniez-Thézan,  née  Marie-Renée 
de  Bremond  d'Ars. 

(V.  pour  la  maison  chevaleresque  de 
Bremond  d'Ars  le  Bulletin  de  1893, 
col.  692). 

D'azur^  à  Caîgle  éployée  (Tor^  languée 
de  gueules. 

Devises  :  In  fortuna  virtutem;  — N(h 
bilitas  et  virtus.;  —  Virtutem  ai'S^  virtute 
Mars, 


MfW^/WS^^^^^^k^^' 


Mme  Elisabeth-Nancy  de  Lassalle  de 
Préserville,  veuve  de  Ms^vie^Eugêne 
comte  de  Saunhac  de  Belcastel,  direc- 


teur du  haras  de  Pompadour»  puis  ins- 
pecteur des  haras,  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  est  décédée  le  26  jan^ 
vier  à  Toulouse. 

Elle  laisse  de  son  mariage  deux  fils  : 
l.  Auguste  comte  de  ^'aunhac  de  Bel- 
castel;  S.  Henri,  directeur  du  haras  de 
Pau,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
marié  avec  Blanche  de  Thézan. 

La  famille  de  Lassalle  est  connue  à 
Toulouse  depuis  Philippe  de  Lassalle, 
co-seigneur  de  Dey  mes  qui  fut  capitoul 
en  1700.  Joseph-Mathieu  de  Lassalle 
fut  conseiller  au  parlement  de  cette 
ville  de  1733  à  1790.  N...  de  Lassalle 
sgr  de  Préserville  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Toulouse. 

La  maison  de  Saunhac  de  Belcastel 
est  d'ancienne  chevalerie  de  Languedoc 
et  du  Quercy.  Le  premier  auteur  connu 
vivait  de  1165  h  1174.  Guillaume  de 
Saunhac,  grand  maître  de  Tordre  des 
Templiers  fut  tué  glorieusement  au 
combat  de  la  Massoure  à  la  tête  des 
chevaliers  de  son  ordre  en  1249.  Elle  a 
produit  plusieurs  chevaliers  du  Tem- 
ple, de  Saint-Jean  de  Jérusalem  et  de 
Malte,  des  officiers  généraux,  des  ca- 
pitaines de  cent  hommes  d'armes,  des 
chevaliers  de  Saint-Louis,  etc. 

Les  branches  de  cette  famille,  la 
plupart  éteintes,  ont  été  connues  sous 
le  nom  de  Fossat,  d'Ampiac,  de  Ville- 
longue,  de  la  Clausade,  de  Castan  et  de 
Talespues.  C'est  à  cette  dernière  qu'ap- 
partenait le  mari  de  la  défunte.  Elle 
fut  maintenue  dans  sa  noblesse  par  M. 
Laugeois  le  16  octobre  1715. 

Ses  dernières  alliances  ont  eu  lieu 
avec  les  familles  de  Belcastel,  de  Reil- 
hac,  de  Méjanès,  de  FumeU  de  Rimon- 
teil,  de  Tubières,  de  Couderc,  de  la 
Panouse  du  Colombier,  de  Rességuier, 
de  Yolonzac,  de  Bonald. 

Marie-Eugène  de  Saunhac  était  le  5^ 
fils  de  Jean-François-Joseph,  capitaine 
dans  le  régiment  de  Royal-marine, 
chevalier  de  Saint-Louis,  marié  le  23 
avril  1788  à  Marie-Madeleine  de  Bois- 


P>3 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


66 


■iiîTe,  qui  eut  entr'autres  enfants: 
i.  Louis-Joseph  de  Saunhac,  vice-pré- 
>ideQt  du  tribunal  de  première  instance 
ce  Rodez,  membre  du  Conseil  grénéral 
:K)Us  la  Restauration;  2.  François-Casi- 
i2ir,  g^rde  du  corps  du  roi,  puis  capi- 
taine au  44*  de  ligne;  3.  et  le  mari  de 
i&  défunte. 

Louis- Joseph  de  Saunhac  a  eu  de  son 
:uariag-e  avec  Marie-Luce-Darie  Oons- 
îans-Delbru  :  1 .  Marie-Joseph-Léon  ; 
2.  Marie-Thérèse- Alexandrine-Camille, 
mariée  en  1853  avec  Marie-Paul-Mau- 
rice  de  Bonald;  3.  Marie-Julielrène; 
4.  Marie-Charles-Casimir,  officier  de 
marine. 

L'or^  au  lion  de  sable  gueulé^  arine\ 
l'Impasse  et  couronné  de  gueules^  entouré 
i  12  carreaux  de  gueules. 


m^^t*0*0^^^f*fv*^^^^^ 


ienn-Isidore  baron  Fabre  de  Rous- 
>ac,  fils  de  Jean-Marie-Noël  Fabre, 
procureur  général  près  la  cour  inapé- 
riale  de  Montpellier  et  de  Marie-Rose- 
'^"phie  de  Roussac  est  décédé  à  Floren- 
>Hc  (Hérault)  le  26  janvier  dans  sa 
.♦u*'^  année. 

Il  avait  épousé  Marie  Mandeville, 
loQtil  a  eu  :  1.  Antonin,  baron  Fabre 
le  Roussac,  marié  avec  Valérie  Barrai 
fi'Estève,  dont:  a.  Charles;  ô.  Pierre; 
2.  Albert,  décédé,  sans  être  marié. 

Jean-Marie- Noël  Fabre,  procureur 
Zr^néral  près  la  cour  impériale  de 
Montpellier  de  1802  à  1817,  membre  de 
l'i  Légion  d'honneur  le  4  mai  1804  était 
île  à  Florensac  (Hérault)  le  28  décem- 
bre 1750;  il  fut  nommé  chevalier  de 
l'Empire  par  lettres  patentes  du  12  no- 
vembre 1809,  et  baron  par  lettres  pa- 
tentes du  6  octobre  1810.  Le  roi 
Louis  XVIII  confirma  ce  titre  le  13  avril 

Le  nom  de  Roussac  a  été  ajouté  en 
^ertu  d'une  autorisation  régulière  du 
29  mai  1867,  par  suite  de  l'alliance 
rappelée  ci-dessus.  Sophie  de  Roussac 
était  la  fille  de  Louis-Charles  de  Rous- 


sac, lieutenant  en  premier  au  régiment 
Royal-artillerie  et  de  Magdelaine  de 
Malordy. 

Le  titre  de  baron  a  été  confirmé  avec 
les  noms  de  Fabre  de  Roussac  par  dé- 
cret impérial  du  4  juillet  1868  et  par 
lettres  patentes  du  2  janvier  1869  en- 
registrées au  bureau  du  sceau  des 
titres. 

Le  baron  Jean-Marie-Noël  Fabre 
avait  eu  de  son  mariage  avec  Sophie 
de  Roussac  trois  enfants  :  1.  Jean-Isi- 
dore, le  défunt;  2.  Joséphine,  mariée 
on  1809  à  Marc- Antoine-François  baron 
de  Gaujal,  conseiller  à  la  Cour  de  Cas- 
sation, mort  premier  président  hono* 
raire  de  la  Cour  impériale  de  Montpel- 
lier, chevalier  de  Saint-Louis  et  de  la 
Légion  d'honneur,  à  Vias  (Hérault)  en 
1856;  3.  Eugénie,  mariée  le  15  février 
1813  à  Louis-François-Sylvain  Brondel 
baron  de  Roquevaire,  conseiller  à  la 
Cour  impériale  de  Montpellier,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur,  mort  à 
Montpellier  en  1858,  dont  la  descen- 
dance est  aujourd'hui  représentée  à 
Montpellier  par  Madame  de  Rovira, 
née  Sylvie  de  Roquevaire,  sa  petite 
fille. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  ^77-280.) 

De  gtteules^  au  chevron  d*or  accompa' 
gné  en  chef  de  deux  quinte f euilles  d^ar^ 
gentf  tigées  et  feuillées  d'argent^  et  en 
pointe  d'un  lion  rampant  du  même. 


^^vs^^^>^^^^>^^^» 


Auguste-André-Joacbim  comte  de 
Catalan  de  la  Sarra,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  officier  d'Académie, 
est  décédé  le  31  janvier  à  Paris  dans  sa 
78®  année. 

Le  défunt,  appartenait  à  une  famille 
qui  fut  convoquée  aux  assemblées 
électorales  de  la  noblesse  à  Lyon  eu 
1789  et  émigra  à  la  Révolution;  il 
avait  pour  aïeul  paternel  N.  Catalan, 
chevalier,  seigneur  de  la  Sarra  et  de 
Longchône,  ancien  avocat-général  au 


67 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  PBANCB 


Parlement  de  Bombes,  lieutenant-gré- 
néral  civil  en  la  sénéchauBsée  et  siège 
présidial  de  Lyon  de  1783  à  1787  épo- 
que de  sa  mort,  et  pour  aïeul  mater- 
nel Jacques-Ezéchiel  de  Trémouilles, 
chevalier,  président  en  la  Cour  des 
Monnaies  de  Paris  en  1781. 

M.  de  Catalan  avait  épousé  en  1857 
Jenny  Dionis,  née  en  1836,  décédée  en 
1861,  d'une  famille  normande  fixée  à 
Origny-Saint  Benoît  (Aisne)  vers  1720 
et  dont  M"**»  de  Gayffier,  au  Mans, 
sœur  de  M"^  de  Catalan  est  la  dernière 
représentante. 

Il  a  eu  de  ce  mariage  un  fils,  Char- 
les, né  en  1859,  qui  a  épousé  en  1888 
Suzanne  Lambrecht,  fille  de  Tancien 
ministre  et  de  M"*  Lambrecht  née  des 
Courtils de Merlemont,  dont:  1.  Guy; 

2.  Jeanne. 

M.  de  Catalan  avait  eu  une  sœur 
aînée,  née  en  1803,  décédée  en  1883, 
veuve  de  Stanislas- Adel  d'Houdetot. 

Les  dernières  alliances  directes  des 
Catalan,  outre  celles  déjà  citées,  sont 
avec  les  familles  Leclerc  de  la  Verpil- 
lière,  de  la  Chapelle,  Douglas,  etc. 

Ecartelé^  aux  1  et  4  à^or^  au  porc- 
épie  de  sable^  auœ  2  et  3  cTazur  à  l'étoile 
dCargent. 

Couronne  de  comte. 

Charles  -  Ferdinand  -  Camille  comte 
Descantons  de  Montblanc,  baron  d*In- 


gelmunster,  est  décédé  dans  la  dei 
nière  quinzaine  de  janvier. 

Il  était  le  fils  aîné  de  Charleè-Albéric 
Clément,  comte  Descantons  de  Mont 
blanc,  baron  d'Ingelmunster,  chevalie 
de  rOrdre  de  Léopold,  commandeur  d* 
Saint*Grégoire,  décédé  en  1861,  et  d< 
Virginie-Louise  de  Eocques  de  Mont 
gaillard,  décédée  à  Paris  le  2  juii 
1889. 

Le  défont  était  le  frère  du  baroi 
Albéric  Descantons  de  Montblanc,  sé- 
nateur du  royaume  de  Belgique;  di 
baron  René;  de  Louise  et  de  Berthe* 
Clémentine-Marie-Ghislaine,  mariée  ce 
1866  avec  Alexandre  Genêt  de  Chate* 
nay,  ancien  député  et  membre  du 
Conseil  général  de  TOise,  dont  posté- 
rité, au  château  de  Bonneteau  pai 
Crévecœur  le  Grand  (Oise). 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  Des^ 
cantons  de  Montblanc,  héritière  de 
l'ancienne  maison  des  barons  de  Plo^ 
tho  et  d'Ingelmunster,  barons  du  Saint- 
Empire,  le  Bulletin  de  1889,  col.  368- 
369.) 

Ecartelé,  auœ  1  et  4  d'argent  à  une 
fleur  de  lis  de  gueules  ;  aua:  2  et  3  de 
gueules^  au  buste  de  maure  le  visage 
de  carnation,  couronné  d^or^  vêtu  cfej 
sinople  ;  et  sur  le  tout  :  d'azur^  à  la 
tête  de  cerf  au  naturel,  moucheté  d^ar^ 
gent^  qui  est  de  Plotho. 

L.  de  RozBL. 


mmtm 


Lff'BDELBTra  HÉRAIJ)iQOB  DB  FiAUCE 


70 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —    BIBLIOGRAPHIE  ^   CHRONIQUES 


Armoriai  de  Béarn  1696-1701 W 

Nous  ayons  déjà  eu  l'occasion  d'appe- 
.t^r  l'attention  de  nos  lecteurs  sur  la 
lublication  de  VArmorial  de  Béarn^ 
îjut  le  premier  volume  paru  en  1890 
<aitdù  à  la  collaboration  de  MM.  A.  de 
Dufau  de  Maluquer  et  J.-B.-E.  de  Jnur- 
.aiu.  (V.  le  Bulletin  de  1890,  col.  435- 
445.) 

L' second  volume  vient  de  paraître, 
-t  l'œuvre  entreprise  par  les  deux  éru- 
dits  collaborateurs,  très  au  courant, 
l'un  et  l'autre,  de  l'histoire  des  familles 
de  leur  province,  a  été  continuée  (dans 
ce  second  volume)  par  M.  de  Maluquer 
seul,  qui  a  patiemment  annoté  les  cinq 
cent  vingt  articles  ou  numéros  donnant 
la  description  des  cinq  cent  vingt  bla- 
sons imposés  d'office  aux  représentants 
des  familles  Béarnaises,  réfractaires  à 
la  mesure  fiscale  imposée  par  Tédit  de 
1696. 

Ce  second  volume  est  donc  une  per- 
p^'tuelle  rectification  des  mentions  ins- 
crites dans  le  Supplément  et  inspirées 
par  le  caprice,  par  trop  fantaisiste,  des 
'ommis  de  d'Hozier,  qui  ne  se  sont 
pas  plus  mis  en  frais  d'imagfination 
pour  la  rédaction  de  VArmorial  de 
Bèarn  que  pour  celle  des  Armoriaux 
'les  autres  provinces,  dans  la  partie 
qui  avait  pour  but  de  combattre  la  ré- 
sistance des  provinciaux  à  la  fiscalité 
des  traitants  parisiens. 

«  Dans  la  composition  des  armoiries 
rêj>lées  ou  accordées  aux  Béarnais,  dit 
M.  de  Maluquer,  32  blasons  se  lisent 
en  effet:    de....    à   Vécusson   lozangê 


(1)  Cu  Tol  in-8o  de  593  pages,  T.  II,  publié  et 
annoté  par  M.  A.  di  Dufâo  db  Maluquer.  —  Pau, 
YeuTc  Léon  Ribault,  libr.,  C,  rue  St*Loui«,  1893. 


de...,  et  de....  \  192  se  décrivent:   lo- 
zangê de et  de....  flanqué  de....  ou 

à  la  fasce  de ;  il  y  a  enfin  une  col- 
lection de  120  blasons  qui  portent: 
de....  frété  de....  d  la  fasce  de....  Les 
émaux  sont  simplement  changées  pour 
chaque  individu,  et  il  en  est  ainsi  jus- 
qu'à ce  que  toutes  les  combinaisons 
possibles  de  couleurs,  de  métaux  et  de 
fourrures,  soient  épuisées,  i 

D'autres  fois  c'était  l'attribution  ri- 
dicule de  pièces  héraldiques  voulant 
établir  une  analogie  entre  le  nom  et  le 
blason  de  la  famille.  Ainsi  à  la  famille 
d'Esquille  on  donnait  pour  blason  une 
quille;  à  celle  de  Poëymiro,  un  pot  •  à 
celle  de  Lasserre,  une  serre  d'aigle  ;  h 
celle  de  Morlanne,  un  mors  de  bride  ; 
à  celle  de  Saint  Mélion,  cinq  melons]  à 
celle  de  Lample  d'Arros,  une  lampe  de 
gueules^  etc. 

La  publication  de  VArmorial  de 
Béarn  a  cependant  un  double  intérêt 
pour  l'histoire  des  familles  :  le  pre- 
mier c'est  qu'il  donne  un  état  de  tous 
les  grands  et  petits  personnages  nobles 
et  bourj^eois  qui  vivaient  à  la  fin  du 
xvii«  siècle  en  Béarn,  et  susceptibles 
de  faire  usage  de  blasons  ou  d'armoi- 
ries, et  le  second  c'est  de  rectifier  par 
de  nouveaux  documents  l'attribution 
fantaisiste  d'un  écusson  erroné  et  sou- 
vent ridicule. 

La  publication  de  M.  de  Maluquer 
ne  se  borne  pas  à  ce  double  mérite. 
Après  avoir  établi  l'identification  des 
individus  blasonnés,  M.  de  Maluquer 
les  suit  dans  leur  ascendance  et  leur 
postérité  à  Taide  de  documents  puisés 
aux  meilleures  sources,  telles  que  ar- 
chives de  l'Etat-civil,  dépôts  publics, 
I  bibliothèque    nationale,   cabinet    de» 


71 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


72 


titres,  '  bulletins  de  sociétés  savantes 
de  Béarn  et  provinces  voisines,  armo- 
riaux  et  dictionnaires  héraldiques  ou 
biographiques  d'une  autorité  recon- 
nue, etc. . 

Ce  volume,  vrai  monument  d'érudi- 
tion et  de  recherches  dignes  d'un  bé- 
nédictin, contient  plus  de  cent  notices 
développées  sur  les  principales  familles 
de  Béarn  parmi  lesquelles  nous  cite- 
rons les  Abbadie  de  Livron,  Navailies, 
Montesquiou  d'Artagnan ,  Salettes , 
Poeymiro,  d'Esquille,  Vignau,  Perpi- 
gua,  Batsalle,  Majendie,  Castelnau  de 
la  Loubère,  Espalungue  d'Arros,  etc. 
etc.*  avec  trois  planches  de  gravures 
contenant  les  blasons  de  36  familles 
dont  les  notices  figurent  dans  VArmo- 
rial^  se  termine  par  l'Index  alphabéti- 
que des  noms  de  personnes  et  de  terres 
contenus  dans  les  deux  volumes.  Cette 
publication  comme  pous  avons  déjà  eu 
occasion  de  le  dire  doit  avoir  sa  place 
dans  la  bibliothèque  de  tous  les  ama- 
teurs .de  science  héraldique,  avec  d'au- 
tant plus  de  raison  que  les  livres  sur 
la  noblesse  de  Béarn  sont  assez  rares» 
et  que  l'histoire  des  familles  de  cette 
province  est  peu  connue. 

L.  R. 


Dictionnaire 
ures  Héraldiques  (^^ 


des 


Les  5°  et  6°  fascicules  du  Diction- 
naire des  Figures  Héraldiques^  par  le 
comte  de  Renesse,  viennent  de  paraî- 
tre et  complètent  le  premier  volume 
de  cette  intéressante  et  utile  publica- 
tion.  Ce  volume  contient  G40  pages 
in-S"^  sur  deux  colonnes. 

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C'est  un  catalogue  raisonné  de  toutes 
les  figures  contenues  dans  les  cinq 

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bre suppléant  du  Conseil  Héraldique.  —  Bruxel- 
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berç.  L'ouvrage  complet  comprendra  quinze 
fascicules  in-8<*  d*environ  100  pages  à  i  francs  ' 
chacun. 


cent  mille  descriptions  d'armoiries  de 
Y  Armoriai  général  i^  Reitstap.  Dressé 
dans  un  ordre  spécial,  figure  par  figu- 
re, ce  nouveau  Dictionnaire  permettra 
dorénavant  à  tous  ceux  que  la  chose 
intéresse  comme  héraldistes,  généalo- 
gistes, collectionneurs,  amateurs  de 
tous  genres,  marchands  d'objets  an- 
ciens, etc.,  de  donner  un  nom,  sinon  à 
toutes  les  armoiries,  ce  qui  est  impos- 
sible à  réaliser  jusqu'à  ce  jour  au 
moins  à  toutes  celles  que  Reitstap  a  dé- 
crites. 


Avis  à  nos  abonnés 

Nous  avons  le  plaisir  d'informer  nos 
lecteurs  que  nous  nous  sommes  assuré 
la  collaboration  d'un  paléographe  émi- 
nent,  M.  Théodore  Courtaux,  auteur 
de  remarquables  monographies  sur 
les  familles  de  l'Esperonnière  (Anjou, 
Poitou,  Bretagne  et  Maine),  de  Cor- 
bier  (Limousin  et  Marche}»  de  la  Bauve 
d'Arifat  (Languedoc),  de  Mignot  de 
fiussy  (Lyonnais,  Beaujolais,  Forez  et 
Bresse),  dont  nous  avons  rendu  compte 
dans  le  Bulletin  Héraldique.  M.  Cour- 
taux  est  à  la  disposition  des  familles 
qui  seraient  désireuses  de  compléter 
leur  généalogie  ou  de  faire  transcrire 
leurs  titres.  Les  lettres  peuvent  lui 
être  adressées  à  notre  Bureau,  56,  quai 
des  Orfèvres,  ou  à  son  domicile  parti- 
culier, 93,  rue  Nollet,  Paris,  où  il  re- 
çoit les  mardi,  jeudi  et  samedi,  de  ô 
heures  à  7  heures. 


Paris,  16  Mars  1894. 


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sons parues  en  1893.  Il  sera  fait  une  notable  réduction  sur  le  prix  des  années 
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fresse.  L'adîniiiistration  du  Bulletin  ^ssède  quelques  exemplaires  de  la  première 
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BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  à  M.  Louis  de  La  Roque» 
direotenr,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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SOMMAIRE 

PiExiÈRE  Partie:  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques:  Catalogue  des 
généraux  Français,  connétabls,  maréchaux  de  France,  lieutenants  généraux,  maréchaux  de 
camp  (suite). 

Deuxième  Partie.  —  Notices  généalogiques  :  Gorbon  et  Courbon  de  Saint-Genest  (Normandie 
et  Forez)  ;  Fabre  de  Roussac  (Bas-Languedoc)  ;  Vedel  (Bas-Languedoc).  —  Notes  d'Etal* 
civil  nobiUaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  de  février,  et  rappel  des  mois  précédents. 

rftoisiÈMB  Partie.  —  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Devises  et  cris  de  guerre  de  la 
Noblesse  belge;  Marie  Villaret  de  Joyeuse  ;  Annuaire  de  la  Noblesse  de  France,  pour  1894; 
Annuaire  du  Conseil  Héraldique,  pour  1894  ;  Avis  à  nos  abonnés. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MABIÊGHAIX  DE  FRANCB 

(suite) 

1651 

Henri  de  Saint-Nectaire,  duc  et  pair 
de  la  Ferté-Nabert,  dit  de  Senneterre, 
chevalier  des  ordres  du  roi,  commença 
^  se  faire  connaître  au  siège  de  la  Ro- 
chelle en  1628,  où  il  commandait  le 
régiment  du  comte  de  Soissons,  puis 
au  siège  de  Privas  ;  servit  en  Allema- 
gne puis  en  Piémont  et  en  Flandre  ;  se 
dûtingua  à  la  bataille  de  Rocroy  où  il 


reçut  cinq  blessures  et  serait  resté  pri- 
sonnier sans  le  prince  de  Condé  qui  le 
retira  des  maius  des  ennemis;  gouver- 
neur de  Lorraine  et  de  Nancy  en  1643  ; 
combattit  vaillamment  à  la  bataille  de 
Lens  en  qualité  de  lieutenant- général 
de  Farmée;  mit  en  déroute  les  troupes 
du  duc  de  Lorraine  en  1650  et  reprit 
sur  ce  prince  plusieurs  places  impor- 
tantes ;  maréchal  de  France  le  5  jan- 
vier 1651  ;  prit  part  à  la  guerre  de 
Flandres  et  fut  prisonnier  au  siège  de 
Valenciennes  en  1656  ;  le  roi  lui  donna 


75 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


fl 


le  goayernement  de  Metz  et  le  fit  che- 
valier de  ses  ordres  en  1661. 

Il  mourut  en  son  château  de  la 
Ferté,  près  d'Orléans,  le  27  déc.  1681  à 
Fâg-e  de  82  ans  et  il  fut  enterré  dans 
la  chapelle  de  Téglise  paroissiale  de  la 
Ferté. 

Il  était  fils  d'Henri  1*'  de  Saint-Nec- 
taire, marquis  de  la  Ferté-Nabert, che- 
valier des  ordres  du  roi,  lieutenant- 
g-énéral  au  gouvernement  de  Champa- 
gne et  de  Marguerite  de  la  Châtre, 
fille  du  maréchal  de  France,  sa  pre- 
mière femme;  il  ép.  1<»  Charlotte  de 
Sauves,  sans  enfants  ;  2^  Madeleine 
d'Angennes,  dame  de  la  Loupe  et  en 
eut  entr'autres  enfants  :  Henri-Fran- 
çois, duc  et  pair  de  France,  lieutenant- 
général  des  armées  du  roi  en  1696, 
mort  en  1703  à  Tâge  de  46  ans  ;  il 
avait  ép.  le  18  mars  1675  Marie-Ga- 
brielle-Angélique  de  la  Mothe,  troi- 
sième fille  de  Philippe  da  la  Mothe 
Houdancourt,  duc  de  Cardone,  maré- 
chal de  France  et  de  Louise  de  Prie. 

Henri-François  n'eut  que  des  filles  ; 
l'aînée  Anne-Charlotte-Marie  ép.  Gas- 
ton-Jean-Baptiste de  Lévis,  marquis  de 
Mirepoix,  et  la  seconde  :  Françoise- 
Charlotte,  ép.  le  28  juillet  1698,  Fran- 
çois-Gabriel-Thibaut, marquis  de  la 
Carte,  gouverneur  de  Joinville,  capitai- 
ne des  gardes  du  duc  d'Orléans,  fils  du 
marquis  de  la  Carte,  lieutenant  de  roi 
au  bas  Poitou,  neveu  du  commandeur 
de  la  Carte,  grand  prieur  d'Aquitaine  ; 
elle  lui  porta  la  terre  de  la  Ferté,  en 
faveur  de  quoi  il  prit  le  titre  de  mar- 
quis de  la  Ferté. 

La  terre  de  la  Ferté  avait  été  érigée 
en  duché-pairie  au  mois  de  novembre 
1665,  en  faveur  d  Henri  de  Saint-Nec- 
taire, maréchal  de  France  et  de  ses 
descendants  mâles  procréés  en  loyal 
piariage,  f  à  la  charge  qu*à  défaut  de 


mâles  le  duché  retournera  à  son  pre 
mier  chef  * . 

Cette  maison  était  originaire  d'Au 
vergne,  une  des  plus  illustres  et  de« 
mieux  alliées  de  cette  province,  et  des- 
cendait de  Louis,  sgr  de  Saint-Nectaire, 
connétable  d'Auvergne  en  1251. 

D'azur^  à  cinq  fusées  d'argent  mises 
en  fasce, 

1651 

Jacques  Rouxel,  comte  de  Orancey 
et  de  Médavy,  chevalier  des  ordres  du 
roi,  gouverneur  de  Thionville,  né  le 
7  juillet  1603,  fut  d'abord  destiné  à 
l'église,  il  prit  ensuite  le  parti  des  ar- 
mes et  fit  ses  premières  campagnes 
aux  combats  du  Pont-de-Cé,  en  1620,  à 
à  rile-de-Ré,  à  Saint-Jean-d'Angély, 
etc.  Il  passa  ensuite  en  Piémont,  puis 
en  Allemagne  et  en  Alsace  ;  blessé  au 
siège  deSaverueen  1636,  il  fut  fait  la 
même  année  maréchal  de  camp,  gou- 
verneur de  Moutbéliard  et  de  révôché 
de  Bâle.  Il  servit  aux  sièges  de  Thion- 
ville et  d'Arras  sous  le  maréchal  de 
Chatillon,  commanda  un  corps  d^armêe 
en  Lorraine,  prit  Bar  le-Duc,  Neufcha- 
tel  et  Mirecourt,  etc.;  gouverneur  de 
Gravelines  eu  1644,  lieutenant  des  ar- 
mées du  roi,  fut  créé  maréchal  de 
France  au  mois  de  janvier  1651  ;  com- 
manda Tarmée  envoyée  en  Piémont,  y 
défit  les  Espagnols  au  combat  de  la 
Roquette  en  1653,  et  au  passage  de  la 
rivière  de  Bormida,  en  1654;  fut  depuis 
gouverneur  de  Thionville  et  chevalier 
des  ordres  du  roi  le  31  décembre  1601  ; 
mourut  à  Pari.s  le  20  décembre  1680  à 
à  l'âge  de  77  ans. 

Il  était  fils  de  Pierre  Rouxil,  baron 
de  Médavy,  comte  de  Grancey,  gou- 
verneur des  ville  et  château  d'Argen- 
tan, maréchal  de  camp,  bailli  d'Evreux 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


78 


d'Alençon,  conseiller  d'Etat  du  roi 
en  tou3  ses  conseils,  et  son  lieutenant 
grèûéral  en  Normandie,  et  de  Charlotte 
de  Hautemer»  comtesse  de  Qrancey, 
fille  de  Guillaume,  sgv  de  Fervacques, 
maréchal  de  France  et  de  Renée  L'Evê- 
que  de  Marconnay  ;  il  ép.  1«  le  12  fé- 
vrier 1624  Catherine  de  Monchy;  2" 
Charlotte  de  Mornay.  Son  petit-fils 
Jacques-Léonor,  fut  aussi  maréchal  de 
France.  Leur  postérité  finit  au  com- 
mencement du  xviii»  siècle. 

Cette  famille  qui  a  donné  de  nom- 
breux officiers  à  Tarrnée  fort  distin- 
gué.^, plusieurs  évêques  à  l'ég-lise  et  un 
archevêque  de  Rouen,  en  1671,  remon- 
tait sa  filiation  à  Jean  Rouxel,  sgr  du 
Plessis-Morvant,  écuyer  de  Jean  VI 
duc  de  Bretagne  en  1428.  Le  roi  Char- 
les VII  lui  donna  plusieurs  terres  et 
héritages  au  bailliage  d'Alençon  et  de 
Caen  en  récompense  de  ses  services 
par  lettres  du  14  juin  1436. 

D'argent  y  à  trois  coqs  de  gueules  mem- 
bres becques  et  crêtes  cTor,  2  et  1, 

1652 

Armand*Nompar  de  Caumout,  duc 
de  la  Force,  pair  de  France,  servit 
d abord  dans  les  rangs  des  huguenots; 
fut  depuis  maréchal  de  camp;  se  trouva 
au  combat  de  Carignau,  prit  Ha^uenau 
et  autres  places,  servit  en  Lorraine; 
délit  deux  mille  allemands  au  combat 
de  Ravon  ;  fit  prisonnier  le  comte  Col- 
loredo  général  des  troupes  impériales 
le  18  mars  1636,  se  trouva  à  la  prise 
df?  Corbie  et  au  siège  de  Fontarabie  en 
lt)38;  il  fut  créé  maréchal  de  France  à 
la  mort  de  son  père  en  1652  et  mourut 
au  château  de  la  Force,  en  Périgord, 
le  16  déc.  167Ô  âgé  de  plus  de  80  ans. 

Il  était  fils  aîné  de  Jacques-Nompar 
de  Caumont  duc  de  la  Force  pair  et 


maréchal  de  France  et  de  fiharlotte  de 
Gontaud-Biron. 

jyazur^  à  3  léopards  d'or. 

1653 

Louis  Foucault,  comte  du  Daugnon, 
fut  élevé  page  auprès  du  cardinal  de 
Richelieu  qui  favorisa  ses  premiers 
commencements  dans  les  armes;  il 
s'attacha  à  la  personne  du  duc  de 
Fronsac,  qui  lui  fit  obtenir  la  charge 
de  vice-amiral  de  France;  il  servit 
sous  ses  ordres  dans  Tarmée  navale  et 
notamment  au  combat  devant  Cadix 
en  1640,  au  siège  d'Orbitelle  en  1646; 
après  la  mort  du  duc  de  Fronsac  il 
s'empara  du  gouvernement  de  Brouage 
et  ne  s'en  démit  que  pour  avoir  le 
bâton  de  maréchal  de  France  le 
20  mars  1653;  il  mourut  à  Paris  le 
10  octobre  1659  à  l'âge  de  43  ans. 

Il  était  fils  de  Gabriel  Foucauld,  sgr 
de  Saint-Germain-Beaupré,  de  Dun  le 
Pallcteau,  vicomte  du  Daugnon,  baron 
de  Royan,  chevalier  de  l'ordre  du  roi, 
capitaine  de  cinquante  hommes  d'ar- 
mes, gouverneur  de  la  Marche  et  de  la 
ville  et  château  d'Argeuton,  et  de 
Jeanne  Poussard,  fille  de  Charles,  sgr 
de  Fors  et  du  Vigean  et  d'Esther  de 
Pons.  Il  ép.  Marie  Fourré  de  Dampierre 
dont  il  eut  trois  fils,  morts  en  bas  âge, 
et  deux  filles  :  1.  Louise-Marie,  ép.  Mi- 
chel marquis  de  Castelnau-Mauvîssière, 
gouverneur  de  Brest,  fils  du  maréchal 
de  France  Jacques  de  Casteluau;  2. 
Constance,  ép.  Isaac-Renaud  de  Pons, 
marquis  de  la  Caze,  comte  de  Roque- 
fort, baron  de  Tors. 

La  terre  de  Saint  Germain-Beaupré 
fut  érigée  en  marquisat  au  mois  d'avril 
1646,  en  faveur  de  son  frère  aîné,  ma- 
réchal de  camp  dont  la  postérité  était 
représentée  en  1720  par  Armand-LouiS| 


79. 

w 
d 

Basse-Mar(âl^ 
blet  de  Persau. 

Cette  famille  était  originaire  de  la- 
Marche  et  connue  depuis  Hugues  Fou- 
cault qui  vivait  au  commencement  du 
xii^  siècle.  Sa  filiation  suivie  com- 
mence avec  Guy  Foucault,  sgr  de 
Saint-Germain,  chevalier,  nommé 
avec  son  père  et  sou  aïeul  dans  un 
titre  de  Tabbaye  de  Grandmont  en 
1232. 

Il  fit  son  testament  au  mois  de  dé- 
cembre 1278  et  ordonna  le  voyage  delà 
terre  sainte  à  Guy  dit  Guyart,  son 
fils  aîné,  au  premier  voyage  des  prin- 
ces chrétiens,  et  légua  à  son  défaut 
100  livres  à  un  chevalier  ou  damoi- 
seau qui  y  passerait  un  an  &  son  in- 
tention. 

D'azur^  semé  de  fleurs  de  lis  d'or. 
Supports  :  Deux  lions. 
Cimier  :  Un  lys  fleuri, 

1653 

César-Phœbus  d'Albret,  comte  de 
Miossans,  gouverneur  de  Guienne,  fit 
ses  premières  armes  en  Hollande  ;  fut 
mestre  de  camp  d'un  régiment  d'infan- 
terie française;  servit  en  qualité  de 
maréchal  de  camp  aux  sièges  et  prises 
de  Mardick  et  de  Dunkerque  en  1646. 
11  fut  élevé  à  la  dignité  de  maréchal  de 
France  par  lettres  du  15  février  1653, 
et  chevalier  des  ordres  du  roi  le  31  dé- 
cembre 1661,  gouverneur  de  Guienne 
en  novembre  1670,  mourut  à  Bordeaux 
le  3  septembre  1676  âgé  de  62  ans. 

Il  était  tiL<  dllenri  II  d'Albret,  ba- 
ron de  Pona  et  de  Miossans  et  d'Anne 
de  Pardaillan-Gondrin. 

Cette  branche  avait  été  formée  par 


80 


-^  yinier  séné- 

chal de  9iH^t.|.  ^ambellan  de 

Jean  d'Albret,  roi  de  Navarre  ;  il  épou- 
sa Françoise  de  Béarn,  dame  de  Mios-  ! 
sans,  fille  et  héritière  de  Pierre  baron 
de  Miossans,  dont  il  eut  : 

Jean  d'Albret,  baron  de  Miossans,  \ 
lieutenant  général  de  Henri  d'Albret, 
ép.  Suzanne  de  Bourbon,  gouvernante  | 
de  la  personne  de  Henri  lY,  fille  de  I 
Pierre,  de  Bourbon,  sgr  de  Busset  et 
de  Marguerite  d'Alègre. 

César-Phœbus,  qui  descendait  de 
Jean  d'Albret  au  quatrième  degré,  ép. 
le  6  février  1645  Madeleine  de  Guéné- 
gaud,  fille  puinée  de  Gabriel  de  Guëné- 
gaud,  sgr  du  PlessisrBelleville,  tréso* 
rier  de  l'épargne,  et  de  Marie  de  la 
Croix,  vicomtesse  de  Semoine,  dont  il  , 
eut  une  fille  unique,  Marie  d*Âlbret, 
dame  de  Pons,  princesse  de  Mortag^ne, 
souveraine  de  Bédeille,  mariée  l*"  le  2 
mars  1662  à  Charles- Amanieu  d'A^lbret 
mestre  de  camp  du  régiment  de  Na« 
varre,  tué  au  château  de  Pinon,  en| 
Picardie  en  1678,  son  cousin-germain 
(dis  de  François-Alexandre,  frère  aînéj 
du  maréchal);  2''  en  mars  1683  à  Char- 
les de  Lorraine,  comte  de  Marsan,  che- 
valier de  Tordre  du  roi  ;  sans  enfant^ 
de  ces  deux  mariages  ;  avec  elle  finit 
la  branche  d'Albret  Miossans. 

Ecartelé  aux  î  et  4  de  France  ;  nujv  2 
et  3  de  gueules,  qui  est  d'Albret. 

1653 

Philippe  de  Clérembault,  comte  de 
Palluau,  chevalier  des  ordres  du   roi^ 


81 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


82 


<rou  verneur  et  bailli  de  Berry,  se  trouva 
AU  combat  do  TesBin  en  1636,  au  siège 
de  Landrecies»  Tannée  suivante;  au 
siège  d'Arras  en  1640,  fut  fait  maré- 
chal de  camp  et  servit  en  cette  qualité 
au  siège  de  Perpignan  en  1642,  et  Tan- 
née d*aprè8  à  celui  de  Thionville,  puis 
au  combat  de  Fribourg  en  1644  ;  mestre 
de  camp  général  de  la  cavalerie  légère, 
servit  au  siège  de  Philisbourg,  de 
Courtray,  de  Dunkerque,  de  la  Bassée 
et  de  Lena;  fut  lieutenant  général  des 
armées  dn  roi  quMl  commandaaux  sièges 
d'Ypres,  de  Bellegarde  etdeMontrond, 
eo  Berry.  Le  roi  le  fit  maréchal  de 
France  le  18  février  1653,  dont  il  reçut 
le  bâton  le  1^'  juin  suivant  ;  fut  gou- 
verneur et  bailli  de  Berry  et  chevalier 
des  ordres  du  roi  le  31  décembre  1661 
'^t  mourut  à  Paris  le  24  juillet  1665, 
Hgé  de  59  ans. 

11  était  fils  de  Jacques  Glérembault 
igT  de  Ghantebuzain,  de  la  Gourdouè* 
re,  baron  de  Palluau,  en  Champagne, 
]iril  avait  acquis  du  duc  de  Roannais), 
fut  chevalier  de  Tordre  du  roi,  mort  en 
l')31  et  de  Louise  Bigault  de  Millepieds.' 

Il  ép.  le  27  juin  1654  Louise-Fran- 
j^ise  Bouthillier,  fille  aînée  de  Léon 
Bouthillier  comte  de  Chavigny,  secré- 
taire d'Etat,  grand  trésorier  des  ordres 
du  roi  et  d'Anne  Phélippeaux-Villesa- 
mq;  il  eut  de  son  mariage  :  1.  Jules, 
abbé  de  Saint  Taurin  d'Ëvreux,  du 
Jard,  de  Saint-Savin  et  de  Chartreuve, 
mort  en  1714;  2.  Philippe,  comte  de 


Palluau,  colonel  d'un  régiment  de  son 
nom,  brigadier  d'armée  en  1690,  maré- 
chal de  camp  en  1693,  fut  noyé  à  la 
bataille  d'Hochstedt  en  1704  ;  3.  Thé- 
rèse. 

La  maréchale  de  Glérembault  fut 
gouvernante  des  enfants  de  Monsieur 
frère  unique  du  roi  et  dame  d'honneur 
de  la  reine  d^Espagne  fille  de  Monsieur» 
duc  d'Orléans,  femme  du  roi  Gharles  11  ; 
elle  mourut  le  27  novembre  1722  dans 
sa  89°»®  année. 

La  famille  de  Glérembault,  origi- 
naire de  TAnjou  est  connue  depuis  le 
xii«  siècle.  La  filiation  est  établie  de- 
puis Geoffroy  Glérembault  ou  de  Gle- 
rambault,  sgr  du  Plessis,  ses  descen- 
dants ont  servi  dans  les  armées  du 
sire  de  Graon  en  1347;  du  connétable 
de  Glissou  en  1380  ;  du  roi  de  Sicile 
duc  d* Anjou,  contre  les  Anglais,  en 
1412,  etc.;  ils  contractèrent  des  al- 
liances avec  les  familles  de  Quatre- 
barbes,  de  la  Tour-Landry,  de  Mathe- 
félon,  du  Plantis,  de  Ghabot  d'Avau- 
gour,  de  Bueil,  de  la  Roche,  etc.  Une 
des  sœurs  du  maréchal  de  Glérem- 
bault, ép.  Gharles  d'Arsac,  marquis 
de  Ternay,  dont  le  petit-fils  Gharles- 
François^  marquis  de  Ternay,  ép.  en 
1717  Louis  Le  Febvre  de  Laubrière. 

Bureléy  d'argent  et  de  sable  de  dix 
pièces^  aliàs  de  huit  burelles  et  une 
étoile  d'or  au  î^^  quartier*. 


(A  Suivre.) 


L.  H. 


83 


LB  BULLSTIN  HâRALOIQUE  OB  FSiVNCB 


84 


DEUXIÈME  PARTIE 


t        t 


NOTICES  GENEALOGIQUES.  —  NOTES  D'ETAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


COURBON    ou    CORBON 
DE  SAINT-GKNEST 

(NORMANDIE    KT    FOUEZ) 

Les  traditions  de  la  famille  Courhon 
ou  Corbon  de  Saint-Genest^  la  font 
venir  dans  les  hautes  montag-nes  qui 
séparent  les  anciennes  provinces  du 
Velay  et  du  Forez  au  xiv®  siècle,  avec 
un  cadet  d'une  famille  noble  de  Nor- 
mandie, qui  y  aurait  épousé  Théri- 
tière  du  petit  fief  de  Faubert,  encore 
possédé  par  ses  descendants  et  au- 
jourd'hui connu  sous  le  nom  des 
Qaux. 

Quoi  qu'il  en  soit  de  cette  origine 
assez  difficile  à  prouver,  il  est  cer- 
tain que  dès  1400,  les  Gourbon  oc- 
cupaient déjà  une  place  honorable 
dans  la  bourgeoisie  locale,  rang  qu'ils 
n'ont  jamais  perdu,  au  moins  pour  les 
deux  principales  branches  de  la  fa- 
mille, les  Courbon  du  Balay  et  les 
Courbon  de  Pleney,  qui  séparées  à  la 
fin  du  xiv«  siècle,  au  troisième  degré 
connu  avec  certitude,  sont  encore 
représentées. 

L'auteur  commun  était  Antoine,  ou 
Jamet  Courbon,  notaire  royal,  que 
Ton  trouve^ en  1486  vivant  à  Saint- 
Genest-Malifaux  avec  son  petit-fils, 
marié  à  Jeanne  N...  On  le  trouve  cité 
dans  plusieurs  actes,  entre  autres 
dans  un  acte  de  partage,  de  1473,  où 
lui  et  son  frère  Pierre,  font  remise  en- 
tre les  mains  de  Mariette  du  Balay, 
leur  sœur  de  mère,  beaucoup  plus 
jeune  qu'eux,  de  sa  dot  et  de  sa  légi- 
time, à  l'occasion  de  ses  fiançailles 
avec  Jacques  81aç?iou  de  la  Blache. 


C'est  également  cet  acte  de  1473  qui 
nous  permet  de  connaître  le  nom  du 
père  de  Pierre  et  d'Antoine  Courbon  ; 
il  s'appelait  aussi  Antoine,  avait  été 
notaire  royal,  et  était  né  vers  1400, 
et  très  probablement  un  peu  avant. 
Cette  antiquité  d'origine  avec  habita- 
tion ininterrompue  au  même  lieu,  et 
les  nombreux  rameaux  secondaires 
dont  la  trace  n'a  pu  être  suivie,  expli- 
quent la  fréquence  du  nom  de  Courbon 
sur  les  deux  versants  de  la  montagne, 
qui  sépare  Saint^Etienne  d'Annonay, 
où  il  occupe,  comme  cela  est  facile  à 
comprendre,  à  peu  près  tous  les  degrés 
de  ré(*.helle  sociale. 

La  branche  des  Courbon  de  Pleney, 
dont  nous  nous  occuperons  exclu- 
sivement, resta  dans  le  notariat  et 
fournit  plusieurs  juges  à  la  chatellenie 
et  baroanie  de  laFaye  enFourest,  dont 
dépendait  Saint-Genest. 

Au  milieu  du  xvi«  siècle,  le  château 
de  la  Faye  fut  brûlé  pendant  les  guer- 
res de  religion,  par  un  détachement 
de  troupes  protestantes  que  comman- 
dait Coligny.  DëdIors  laFaye  qui  ne 
fut  plus  rebâti  perdit  beaucoup  de  son 
importance  et  Saint-Oenest  devint  le 
véritable  chef-lieu  de  la  baronnie,  d'au- 
tant que  les  seigneurs  étant  absents, 
toute  l'autorité  demeura  concentrée 
entre  les  mains  des  juges-châtelains 
qui  résidaient  dans  ce  gros  bourg. 

En  1581,  André  Courbon  de  Pleney, 
sieur  de  la  Trappe,  exerça  une  charge 
de  judicature  anoblissante,  celle  de  se- 
crétaire de  la  reine  douairière  Isabelle, 
ou  Elisabeth  d'Autriche,  veuve  de  Char- 
les IX  mais  il  périt  assassiné  en  1596  sans 
laisser  d'héritiers.  Il  était  de  la  sixième 


86 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


86 


g-éuération.  Son  frère  Barthélémy,  P'du 
uooi  lui  succéda  comme  chef  de  la  fa- 
mille. Il  fut  greffier  de  la  baronnie  de 
la  Faye  et  laissa  dix  eufauts  de  sou 
mariage  avec  une  de  ses  cousines  de 
la  branche  des  Courbon  du  Balay,  et 
fut  Tauteur  de  la  septième  g'éuération, 
dont  voici  les  principaux  représen- 
tauts: 

1.  Guillaume,  mort  curé  et  chanoine 
de  régrlis-e  d'Anuonay  ; 

2.  Claudine  {1599-1 6 16),  morte  en 
odeur  de  sainteté  au  couvent  de  Sainte- 
Catherine  de  Sienne  do  l'ordre  des  Car- 
Toelites  où  eHe  était  relifrieuse.  Sa  vie 
a  été  écrite  dans  la  Vie  des  Saints  et 
dp?  Bienheureux  de  Tordre  des  Frères 
Prêcheur»,  recueillie  par  Thomas  de 
Sorèfres,  relig'ieux  du  même  ordre  au 
couvent  du  faubourg*  Saint-Germain, 
à  Paris,  imprimée  avecprivilèg*eduroi, 
à  Amiens,  en  1689.  Parmi  les  miracles 
qu'on  lui  attribue  après  sa  mort  il  faut 
citer  la  guérison  de  son  frère  aine 
qu'une  surdité  avait  empêché  de  rester 
dans  Tordre  des  Jésuites. 

3.  Antoine,  relig'ieux  chartreux,  né 
en  1605,  mort  à  Rome.  Ce  fut,  dit-on, 
un  peintre  d'un  certain  mérite. 

4.  Les  autres  enfants  ou  moururent 
jeunes  ou  entrèrent  en  relig'ion,  à  l'ex- 
ception de  Barthélémy  II,  qui  suit. 

VII.  —  Barthélémy  II  Courbon  de 
Pleney  (1602-1687),  marié  trois  fois, 
d'abord  à  Claudine  Courbon,  sa  cou- 
sine, dont  il  n'eut  pas  d'enfants,  puis 
à  Jeanne  des  Dîmes  en  1633,  qui  mou- 
rut eu  1662  ;  il  épousa  dans  sa  vieil- 
lesse, vers  1677  Marie  de  la  Fayette, 
dont  il  eut  peut-être  des  enfants.  Ce 
mariagre  sénile  ne  fut  jamais  reconnu 
par  ses  autres  enfants,  qui  traitaient 
leur  belle-mère  comme  une  aventu- 
rière. Ce  qu'il  y  a  de  certain  c'est 
qu'elle  était  veuve,  et  que  le  nom  de 
la  Fayette  parait  ne  pas  être  le  sien, 
mais  celui  d'an  premier  mari  dont  elle 
avait  une  fille  qu'elle  s'efforça  vaine- 


ment de  ,faire  épouser  à  l'un  de  ses 
beaux-âls. 

Barthélémy  II  fut  avocat  aux  cours 
de  Lyon.  £n  1658  un  arrêt  du  15  mars 
de  la  Cour^des  Aides,  le  déchargea  de 
la  taille  i  attendu  sa  qualité  de  maître 
des  requestes  de  la  Boy  ne  •,  charge 
qu'il  exerça  probablement  à  Paris,  car 
il  y  fut  aussi  avocat  au  Parlement.  De 
là  date  Tanoblissement  de  la  famille, 
et  non  pas,  comme  le  dit  Latour-Va- 
ran,  de  Tune  des  deux  charges  de  se- 
crétaire du  roi  que  posséda  son  fils 
Jean,  qui  suit. 

Il  est  d'ailleurs  à  remarquer  que 
son  petit-fils  posséda  aussi  une  charge 
de  secrétaire  du  roi,  qui  n'était  nulle- 
ment exclusive  de  Tanoblissement 
préexistant  et  constaté. 

VIII.  —  Jean  Courbon  des  Oaux, 
écuyer  (1650-1725)  est  le  seul  des  trois 
enfants  de  Jeanne  des  Olmes  dont  la 
postérité  se  continua.  Il  était  docteur 
en  droit  et  devint  lieutenant  civil  et 
criminel,  garde  du  Scel  et  peut-être 
aussi  Président  en  l'élection  de  Saint- 
Etienne.  Il  acheta  en  1711  une  charge 
de  secrétaire  du  roi  de  laquelle  Latour- 
Varan  fait  venir  l'anoblissement  de 
sa  famille.  Latour-Varan  se  trompe 
aussi  dans  Tordre  de  ses  mariages.  Il 
épousa  d'abord  Marguerite  Bernoud 
en  1678,  pnis  Marianne  Dumarest  en 
1682,  enfin  Claudine  Pourrat  ou  Por- 

rai  en  1696.  .^       ^  ^ 

De  sa  première  femme  il  eut  deux 
jumeaux  dont  Claudine  Courbon  des 
Cxaux  seule  se  maria.  Elle  eut  trois  eu- 
fants  de  Jean-Joseph  Blachon  de  Vil* 
lebœuf,  écuyer,  lieutenant  particulier, 
assesseur  civil  et  criminel  au  bailliage 
et  sénéchaussée  de  Forez  ; 

Jean  eut  de  son  troisième  manage 
Jean-Louis,  qni  suit. 

IX  —  Jean-Louis  Courbon  dea  Gaux, 
qualifié  noble  (1697-1769)  fut  avocat 
au  Parlement  de  Paris  en  1722  et  lieu- 
teaant  au  Con»eil  aouverain  d  ^sace, 


87 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


88 


résidant  à  Colmar;  le  7  avril  1742  il 
acheta  au  comte  de  Chaste  de  Cler- 
mont  et  de  Roussillon,  au  prix  de 
47,750  livres  ■  la baronnie, seigneurie  et 
terre  de  la  Faye  en  Forez,  avec  justice 
moyenne  et  basse  ».  Le  12  mai  M.  des 
Gaux  associa  &  son  acquisition  son  ami 
Antoine  Chovet  de  la  Chanse,  comte  de 
Chevrière,  et  les  deux  familles  portèrent 
le  titre  de  cosgrs  barons  delà  Faye  jus- 
qu'en 1785  où  Antoine  de  Saint-Genest 
racheta  la  totalité  et  devint  seul  titu« 
laire.  En  attendant,  le  siège  de  la  sei- 
gneurie fut  définitivement  transporté 
&  Saint-Genest  dont  le  nom  remplaça 
celui  des  Gaux  pour  la  branche  aînée 
de  la  famille. 

Jean-Louis  Courbon  desGaux  épousa 
en  1722  Magdeleine-Agathe  Bérardier, 
née  en  1701,  morte  en  1739,  fille  de 
Claude  Bérardier,  conseiller  du  roi, 
Bubdélégué  de  l'Intendance,  écuyer, 
et  d'Agathe  de  Colomb,  dont  il  eut  : 
1.  Agathe-Madeleine;  2.  Claude- Jean- 
François,  qui  suit;  3.  Antoine,  dit 
l'abbé  du  Ternet,  qui  eut  une  carrière 
assez  brillante,  fut  chanoine  de  la  ca- 
thédrale de  Chartres,  archidiacre  de 
Blois,  grand  vicaire,  et  comme  tel 
chargé  de  la  rédaction  du  bréviaire  du 
diocèse  de  Chartres,  confesseur  de  Ma- 
dame Louise  de  France,  à  qui  il  fit 
faire  sa  profession  de  foi  religieuse  ; 
depuis  1771  abbé  de  Tabbaye  royale  de 
Chaage,  de  l'ordre  de  Saint-Augustin 
à  Meaux.  Jeune  encore  il  fit,  à  l'occa- 
sion d'un  grand  procès  qu'eut  à  soute- 
nir son  neveu,  Antoine  de  Saint-Ge- 
nest, des  recherches  historiques  sur  le 
droit  de  mi-lods  en  Forez  et  en  Yelay 
qui  ont  fait  écrire  à  M.  de  Latour-Va- 
ran  :  i  Le  volume  où  il  a  résumé  ses 
recherches  est  un  trésor  de  science,  de 
savantes  recherches,  et  l'on  ne  peut 
croire  qu'un  seul  homme  ait  pu  lire 
tant  d'ouvrages  pour  en  tirer  ce  qui 
pouvaii  être  utile  au  procès.  »  Ce  mé- 
moire est  fort  recherché  et  atteint  des 
prix  élevés  dans  les  ventes  publiques  ; 


4.  Louis  Courbon  des  Gaux  d*Haute- 
ville  qui  mourut  prêtre  associée  N.-D. 
de  Saint-Etienne  ;  5.  Jean-Louis  Cour- 
bon des  Gaux  de  la  Bastie,  mort 
jeune  ;  6.  Marie-Rose  qui  ép.  Louis 
Le  More,  écuyer  ;  7.  8.  deux  enfants 
morts  en  bas  âge;  9.  Jean-François 
Courbon  de  Pérusel,  écuyer,  né  en 
1731,  d'abord  tuteur  de  son  neveu 
Antoine  de  Saint-Genest,  il  alla  en- 
suite épouser  en  Bretagne  Jeanne- 
Perrine  -  Vincente  Legogal  de  Toul- 
goët,  dans  le  bailliage  et  sénéchaussée 
de  Carhaix,  où  sa  descendance  s'est 
éteinte  dernièrement,  dans  la  famille 
de  Bouxeau  de  Rosencoat  ;  10.  autre 
Jean-François  Courbon  de  Montviol, 
né  en  1732,  épousa  Jeanne-Marie  Cham- 
beyron,  en  1756.  Sa  descendance  a  four* 
ni  un  aquafortiste  d'un  certain  mérite, 
connu  à  Lyon  sous  le  nom  du  chevalier 
de  Montviol,  et  une  victime  aux  cano- 
nades  de  Lyon,  sous  la  Terreur.  Elle 
s'est  éteinte  dans  la  famille  Jourda 
de  Vaux,  et  en  dernier  lieu  en  la  per- 
sonne   de    la   marquise   de   Leusse  ; 

11.  Madeleine,    morte  jeune;   enfin, 

12.  Claude-François  Courbon  de  Fau- 
bert,  docteur  en  médecine,  dont  le  der- 
nier rejeton  est  mort  vers  1860,  cha- 
noine de  la  Primatiale  de  Saint-Jean,  à 
Lyon. 

X.  —  Claude-Jean-François  Cour- 
bon de  Saint-Genest,  né  en  1724,  mou- 
rut d'une  chute  de  cheval  le  22  jan- 
vier 1752,  laissant  sa  femme  Marie 
Vincent,  fille  d'un  écheviu  de  Saint- 
Etienne,  enceinte  d'un  fils  Antoine, 
qui  continue  la  filiation. 

Catherine  de  Saint-Genest,  Taluée 
des  enfants  de  M.  de  Saint-Genest, 
née  en  1751,  épousa  en  1761  le  cheva- 
lier du  Moncei  (Antoine  Boyer)  dont 
la  descendance  vit  encore. 

XL —  Antoine  Courbon  des  Gaux 
de  Saint-Genest,  connu  soua  le  nom 
de  baron  de  Saint-Genest,  depuis  le 
rachat  total  de  la  sderneorie  dont  il 


89 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


90 


portait  le  nom,  aux  Chovet  de  la 
Chanse  en  1785,  naquit  dans  les  pre- 
miers jours  d'avril  1752,  fut  émancipé 
en  1770,  et  mourut  en  1838.  Il  passa 
les  plus  mauvais  jours  de  la  Terreur 
caché  dans  sa  terre  de  Saint-Genest, 
protégé  par  Taffection  de  ses  anciens 
vassaux,  et  aussi  par  la  difficulté  de 
Taccès  dans  ces  montag'nes  élevées  de 
1000  à  1400  mètres,  et  alors  à  peu  près 
impénétrables,  aucune  route  carros- 
sable n'y  existant.  En  1787,  d'après 
les  archives  de  Saint-Etienne,  il  fut 
procureur  syndic  pour  la  noblesse  et 
le  clerg^é  dans  Télection  des  députes 
aux  Etats  Généraux  ;  il  fut  ensuite 
élu  à  la  fin  de  germinal  an  III,  Fun 
dos  trois  administrateurs  du  départe- 
ment de  la  Loire,  puis  envoyé  par  ses 
concitoyens  au  Conseil  des  Cinq  Cents, 
mais  son  élection  ne  fut  pas  validée. 

Antoine  de  Saint-Genest  essaya  de 
chang-er  son  nom  de  Courbon  en  celui 
de  Corbon,  comme  répondant  mieux 
à  Tancien  nom  latin  des  actes  c  Corbo- 
Dus  •  mais  ses  descendants  sont  reve- 
nus à  l'ancienne  dénomination,  les 
actes  de  l'état-civil  ayant  seuls  jus- 
qu'ici conservé  trace  de  cette  tenta- 
tive. 

Il  avait  épousé  en  1775  Reine-Marie- 
Hortense  Daurier  d'Olias  du  Fayt, 
tille  d'un  avocat  au  parlement,  écuyer, 
demeurant  à  Craponne.  Elle  était  née 
i-n  1756  et  elle  mourut  à  Saint-Mar- 
cellin  eu  Forez  eu  1825.  Ses  enfants 
furent  : 

1.  Marie- Antoinette-Sophie  de  Saiot- 
Genest  (1776-1849),  qui  ne  se  maria 
pas; 

2.  Louise-Antoinette-Gabrielle,  qui 
prit  plus  tard  le  nom  d'Hortense,  née 
♦-Il  1778  ;  elle  épousa  en  1802  Régis 
^anhard  marquis  de  Sasselange  dont 
î  ostérité  ;  3.  Louis  qui  suit  ;  4.  Aga- 
the-Adèle, née  en  1781,  mariée  en 
l^<*)4  à  N...  de  Mazenod,  dont  posté- 
rité ;  5.  Michel-Ançe-Antoine,  qui  a 
im  la  branche  B. 


XII.  —  Louis  Courbon,  baron  de 
Saint-Genest,  né  en  1779,  fut  un 
des  premiers  élèves  de  l'école  Poly- 
technique à  sa  fondation,  entra  dans 
les  ambassades  de  1802  à  1815.  La 
Restauration  le  jugea  alors  capable 
de  remplir  le  poste  difficile  de  pré- 
fet de  la  Corse,  encore  toute  frémis- 
sante de  l'équipée  napoléonnienne  et  il 
y  reçut  sa  nomination  de  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur  en  1818  pour  ser- 
vices exceptionnels  rendus  en  Corse. 
Il  était  promu  en  même  temps  à  la 
préfecture  de  la  Haute-Marne  à  Chau- 
mont  ;  il  donna  sa  démission  à  la  suite 
des  événements  de  1830. 

Il  avait  épousé  en  1819  Blanche- 
Marie-Jeanne  de  Bernon,  fille  d'un 
trésorier  de  France  au  bureau  des  fi- 
nances de  Grenoble,  dont  il  eut  qua- 
tre enfants  :  1.  Antoinette,  qui  épousa 
Adolphe  Gillet  de  Valbreuse,  dont 
postérité  ;  2.  Scipion,  mort  jeune;  3. 
Louis,  qui  suit  ;  4.  Marie  de  Saint- 
Genest,  née  en  1834,  qui  épousa  Ar- 
thur Lebas  comte  du  Plessis,  dont  elle 
n'a  pas  d'enfants. 

XIII.  —  Louis  Courbon  baron  de 
Saint-Genest,  épousa  Sophie  Amé  de 
Saint-Didier,  dont  neuf  enfants  :  1. 
Pierre,  qui  suit;  2.  Antoine,  né  en 
1854,  établi  dans  l'Amérique  du  Sud 
où  il  est  marié  et  père  de  deux  en- 
fants ;  3.  Marie,  a  ép.  le  baron  de  Gi- 
nestel  ;  4.  Geneviève,  mariée  avec  M. 
du  Maroussem  ;  5-9  et  cinq  autres  filles 
entrées  aux  dames  de  la  retraite. 

XIV.  —  Pierre  Courbon  baron  de 
Saint-Genest,  né  le  29  juillet  1852,  a 
épousé  Mlle  Gounelle  dont  :  1.  Louis; 
2.  Henri.  —  Résid.  Château  de  Saint- 
Genest,  par  Saint- Genest-Malifaux 
(Loire). 

Br.  B.  —  XII.  —  Michel-Ange-An- 
toine Courhon  do  Saint-Genest,  plus 
connu  sous  le  nom  de  Frédéric  de  Saint- 
Genest,  né  en  17î^4,  mort  eu  1871.  Il 
avait  épousé  Franroise-Gabrielle-Octa- 


91 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


92 


vie  Donin  de  Rosière,  née  en  1801, 
morte  en  1885  ne  laissant  qu'un  fils, 
Emile-Antoine»  qui  suit. 

XIII.  —  Emile-Antoine  Courbon  de 
Saint-Genest,  né  en  août  1825,  mort  en 
1886,  épousa  le  10  mai  1853,  Sophie- 
Joséphine  de  Clavières,  née  en  1833, 
morte  le  28  octobre  1893.  (V.  son  arti- 
cle nécrologique  dans  le  Bulletin  de 
janvier  1894,  col.  45-47,  dans  lequel 
nous  avons  annoncé  la  publication  du 
présent  travail).  Elle  a  laissé  deux  fils  : 
1.  Georges,  qui  suit  ;  2.  Max- Antoine, 
né  en  1857,  a  ép.  le  5  avril  1894  Marie- 
Reyne  Chamboduc  de  Saint-Pulgent, 
née  en  1869.  —  Résid.  Château  de  la 
Plagne,  par  Veauches  (Loire). 

XIV.  —  Georges  Courbon  de  Saint- 
Genest,  né  en  1854  a  épousé  en  1883 
Thérèse-ElissbethAdrienne  Puvis  de 
Chavannes,  dont  :  Edith,  née  le  23  sep- 
tembre 1884.  —  Résid.  Château  de 
Charmeilles,  par  Cuiseaux  (Saône-et- 
Loire). 

If  azur  y  à  la  fasce  d'or  chargée  de  3 
étoiles  de  gueules^  accompagnée  de  4 
croissants  d'argent  posés  3  en  chef  et  1 
en  pointe . 


FABRE  DE  ROUSSAC 

(BAS-LAN(iUBI)OC) 

La  communication  de  nouveaux  do* 
cuments  nous  permet  de  compléter  la 
notice  publiée  sur  cette  famille,  dans 
notre  dernier  numéro  (col.  65-66),  à 
l'occasion  de  la  mort  du  baron  Fabre 
de  Roussac  (Jean-Isidore),  petit-fils  du 
baron  Fabre,  ancien  procureur  général 
près  la  cour  d'appel  de  Montpellier. 

I. — Jeau -Marie-Noël  Fabre,  procu- 
reur général  près  la  cour  d'appel  de 
Montpellier,  de  1802  à  1817,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  le  4  mai  1804; 
chevalier  de  l'Empire  par  lettres  pa- 
tentes du  12  novembre  1809,  et  baron 
par  lettres  patentes  du  6  octobre  1810, 
confirmé  dans    ce   dernier  titre   par 


Louis  XVIII,  le  13  avril  1816;  né  à 
Florensac  (Hérault),  le  28  décembre 
1750,  était  fils  de  Jean  Fabre  et  d'Eli- 
sabeth de  Poitevin. 

Il  épousa,  le  25  août  1778,  Jeanne- 
Marie  Barrai,  de  Vias,  dont  il  eût: 
1.  Jean-Marie  Elisabeth-Antoine,  qui 
suit;  2.  Antoine-Elisabeth,  chevalier 
de  la  Légrion  d'honneur,  capitaine  au 
28"  régfiment  de  chasseurs  à  cheval, 
mort  sans  enfants,  à  Vias,  en  1846; 
3.  Joséphine,  mariée  en  1809  à  Marc- 
Antoine-François  de  Gaujal,  baron  de 
Gaujal  et  de  Tholet,  qui  servit  dans 
l'armée  des  princes  pendant  l'émig'ra- 
tion,  chevalier  de  Saint-Louis  en  1814, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  con- 
seiller à  la  cour  de  cassation  en  1837, 
premier  président  de  la  cour  d'appel  de 
Montpellier,  1849-1852,  mort  le  16  fé- 
vrier 1856  •âg:é  de  85  ans,  laissant  trois 
enfauts;  4.  Eugénie,  mariée  en  1813  à 
Louis-François-Sylvain  Brondel  baron 
de  Roquevaire,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  conseiller  honoraire  à  la 
cour  d'appel  de  Montpellier,  décédé  en 
1858,  dont  la  descendance  est  aujour- 
d'hui représentée  à  Montpellier  par 
M"«  de  Rovira  née  Sylvie  de  Roquevaire, 
sa  petite  fille. 

II.  — r  Jean-Marie-Elisabeth-Antoine 
baron  Fabre,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  ép.  Marie-Rose-^SopAie  de 
Roussac,  dont  il  eut  : 

III.  ~  Jean-Isidore  baron  Fabre  de 
Roussac,  décédé  à  Florensac  le  26  jan- 
vier 1894  dans  sa  90«  année,  ép.  Marie 
Mande  ville,  dont  il  a  eu  :  1.  Antonin, 
qui  suit  ;  2.  Albert,  décédé  sans  en- 
faut. 

Le  nom  de  :  de  Roussac^  a  été  ajouté 
on  vertu  d'une  autorisation  régulière 
le  29  mai  1867,  par  suite  de  l'aUiance 
rai)pelé<»  ci-dessus.  Sophie  de  Roussac 
était  fille  de  Louis-Charles  de  Roussac, 
capitaines  au  régiment  de  Besançon- 
artillerie  et  de  Magdelaine  de  Malordy . 

Le  titre  de  baron  a  été  confirmé  avec 


93 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCE 


94 


les  nomB  de  :  Fabre  de  Boussac,  par 
décret  impérial  du  4  juillet  1868,  et  par 
lettres  patentes  du  2  janvier  1867  enre- 
gistrées au  bureau  du  Sceau  des  titres. 

IV.  —  Antonin  baron  Fabre  de 
Roussac,  a  ép.  Valérie  Barrai  d'Estève, 
dout  il  a:  1.  Charles;  2.  Pierre. — 
Résid.  Florensac  et  Montpellier  (Hé- 
rault). 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  277-280.) 

De  gueules^  au  chevron  d'or  accom^ 
pagne  en  chef  de  deux  quintefeuilles 
(^argent  tigées  et  feuilléea  d'argent,  et 
en  pointe  d*un  lion  rampant  du  même. 


VEDEL   0) 
(bas-languedoc) 

La  famille  Vedel,  en  latin,  dans 
divers  actes  •  Vedellus,  Vedelli  »  et 
encore  •  Vitulus,  Vituli  •  est  une 
famille  consulaire,  qui  du  xiii*  siècle 
à  la  fin  du  xiv«  a  rempli  des  fonctions 
manicipales  dans  la  ville  de  Nîmes,  et 
pris  rangf  dans  la  noblesse  par  la  pos- 
session de  fiefs  nobles  et  le  long*  exer- 
cice de  charges  militaires  parmi  les- 
quelles nous  trouvons  depuis  1547  cel- 
les de  lieutenants  et  capitaines,  deux 
lieutenants  colonels  avant  la  Révolu- 
tion et  un  général  de  division  sous  le 
premier  empire. 

Les  traditions  de  cette  famille  la  di- 
sent orig^inaire  d'Avignon  d'où  elle  vint 
rétablir  dans  le  diocèse  de  Nîmes  et  y 
posséda  un  fief  et  des  droits  seigneu- 
riaux au  lieu  d'Aspères,  près  Sommiè- 
res,  dans  la  baronnie  de  Moutredon. 

Elle  s'est  divisée  en  deux  branches, 
Taînée  s'est  éteinte  vers  le  milieu  du 
xviii«  siècle. 


il)  Le^  détails  de  cette  généalogie  ont  été  pui- 
i»^  dans  le^  hiJttoriens  de  la  ville  de  Nîmes,  et 
dans  un  Mémoire  judiciaire  produit  devant  le 
(Mriernent  de  Toulouse  par  Unie  François  de  Ve- 
del,  femme  de  messire  de  Vedel,  lieutenant-co- 
lonel d  infanterie,  en  1785. 


On  cite  au  nombre  des  consuls  de  la 
ville  et  du  château  des  Arènes  de  Nî- 
mes, en  1207,  Pierre  et  Guillaume  Ve- 
del,  en  1272  Renouard  Yedel,  en  1289, 
Etienne,  en  1307  Pierre,  de  1309  à  1316 
Etienne,  en  1318  Guillaume,  en  1319 
Etienne,  en  1320  Guillaume,  en  1321 
Etienne,  de  1322  à  1327  Guillaume,  en 
1329  Etienne,  en  1330  Guillaume,  en 
1331  Etienne,  de  1332  à  1335  Guillau- 
me, en  1337  Etienae,  en  1338  Guillau- 
me, en  1339  Etienne,  en  1340  Guillau- 
me, en  1341  Jean,  en  1343  Pierre,  en 
1344  Guillaume,  en  1345  Etienne,  de 
1351  à  1356  Jean. 

La  filiation  suivie  de  cette  famille 
s'établit  à  partir  de  : 

I.  —  Etienne  de  Vedel  qualifié  noble, 
fig-ure  comme  premier  consul  de  Nîmes, 
dans  un  accord  entre  les  consuls  et  les 
habitants  de  la  ville,  du  16  des  kalen- 
de  novembre  1383  ;  il  ne  vivait  plus  en 
1411,  et  fut  père  de 

II.  —  Pierre  de  Vedel,  qualifié  noble 
comme  son  père  et  ses  descendants,  ép. 
le  15  novembre  1411  noble  Jeanne  Co- 
brate,  veuve  de  Pierre  d'Agontier,  dont 
il  eut  :  1.  Jean  qui  suit;  2.  Antoinette, 
ép.  noble  Jean  Guiramand. 

III.  —  Jean  de  Vedel  eût  pour  fils: 
1.  Guillaume,  qui  suit;  2.  Lucie. 

IV.  —  Guillaume  de  Vedel  eut  pour 
fils: 

V.  —  Jean  de  Vedel,  ép.  le  13  février 
1512  noble  Marie  Gally,  ainsi  qualifiée 
dans  un  acte  notarié  du  1*' octobre  1519, 
où  elle  est  tutrice  de  ses  enfants,  qui 
furent:  1.  Ynnard,  qui  suit;  2.  Pierre, 
encore  mineur  en  octobre  1519. 

VI.  —  Ynnard  de  Vedel,  écuyer,  ca- 
pitaine de  300  hommes  de  guerre  de 
pied,  puis  mestre  de  camp  des  vieilles 
bandes  françaises  (16  novembre  1547), 
donna  une  quittance  scellée  de  ses  ar- 
mes à  Raoul  Moreau,  trésorier  de  l'ex- 
traordinaire des  guerres  en  Picardie  et 


95 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


96 


Champag'ne,  de  la  somme  de  30  livres 
tournois  pour  son  service  du  roi  pen- 
dant ledit  mois  de  novembre. 

Il  ép.  Jeanne  Robert,  de  Nîmes;  il 
testa,  le  7  mai  1588,  à  Aig-uesvives,  et 
institua  pour  héritier  son  fils  aîné, 
Pons  qui  suit,  et  lui  substitua  son  se- 
cond tils,  Henri,  à  qui  il  légua  2.000 
livres  tournois  (auteur  de  la  Br.  B.); 
et  à  son  défaut  sa  sœur  Jeanne.  Ynnard 
avait  eu  deux  enfants  naturels:  Jac- 
ques et  Ivlargruerite,  mentionnés  dans 
son  testament  du  7  mai  1588. 

YII.  _  Pons  de  Vedel,  écuyer, 
homme  d'armes  de  la  compagnie  de 
Montmorency  (10  novembre  1626)  com- 
posée suivant  les  ordonnances  de  no- 
bles et  de  gentilshommes;  après  de 
nombreux  services  certifiés  par  le 
prince  de  Conti,  il  est  fait  capitaine  au 
régiment  de  Polignac  (11  mars  1639); 
il  testa  à  Meyrargues,  dioc.  de  Mont- 
pellier, le  15  juillet  1650,  fit  des  legs 
pieux  et  fonda  trois  messes  à  l'église 
d'Aspères  où  il  fut  enseveli;  il  institua 
héritière  sa  femme  Anne  de  Manse, 
dont  il  eut: 

1.  Gabriel,  écuyer,  garde  du  corps 
du  roi,  puis  capitaine  au  régiment  de 
Lassey-iniauterie,  ép.  le  19  juillet  1685 
Franroise-Catherine  de  Reboul,  fille  de 
feu  lu  capitaine  Barthélémy  de  Reboul; 

2.  Pierre,  capitaine  au  régiment  de 
Picardie,  le  12  août  1690; 

:].  Kti(M)ue,  qui  suit; 

4.  Charles; 

5.  Jean,  prêtre,  bachelier  en  théolo- 
gie, curé  h  Foix,  D.  de  Pamiers  ; 

().  7.  Ponce  et  Suzanne. 

VIII.  —  Etienne  de  Vedel,  lisute- 
nant  au  rég^  de  Maine-infanterie  (2  sept. 
1676),  capitaine  en  1690,  puis  lieute- 
nant-colonel dans  les  milices  bourgeoi- 
ses du  reg'  de  Gnilleminet,  lors  de  la 
descente  iWs  An  priais  à  Cette  (commis- 
sion donnée  à  Montpellier  le  18  mai 
1705  par  le  duc  de  Berwick),  fut  père 
de 


I 


9 

IX.  —  Gabriel  de  Vedel,  écuyer, 
avocat  au  parlement  de  Toulouse,  au- 
teur des  Observations  sur  les  arrêts  re- 
cueillis par  Catelarij  conseiller  au  Par* 
lement  de  Toulouse,  2  vol.  iu-é®  ;  ép. 
Marie  de  Sybille,  fille  de  feu  Sybille, 
chevalier  de  Saint-Louis,  lieutenant 
pour  le  roi  au  gouvernement  de  Pcc- 
cais.  De  ce  mariage  naquit  une  fille 
unique  Marie-Anne  de  Vedel  (née  en 
1730,  morte  en  Pan  V),  mariée  à 
M.  Bédaride,  conseiller  du  roi  au  siège 
royal  d'Aigues-Mortes  et  de  Peccais, 
dont  un  fils  unique  Antoine  Bédaride 
né  en  1755,  exécuté  à  Nîmes  en  1793, 
soupçonné  de  fédéralisme.  Antoine  Bé- 
daride avait  ép.  Thérèse  d*Astouin,qui 
lui  apporta  en  dot  le  château  d'Astouin, 
en  Camargue  ;  il  laissa  sa  veuve  sans 
enfants  (1). 

Br.  B.  VII.  —  Henry  de  Vedel,  ép.  à 
Aiguesvives  en  1602  Marguerite  Mira- 
beau, fille  de  noble  Jacques  Mirabeau  ; 
il  était  protestant  ;  il  testa  en  1623  en 
faveur  de  sa  femme,  à  laquelle  il  donna 
l'usufruit  de  la  moitié  de  ses  biens  ;  il 
eut  de  son  mariage  :  1.  Pierre,  qui 
suit  ;  2.  Jeanne. 

VIII.  —  Pierre  de  Vedel,  capitaine, 
ép.  Marie  de  Vedel,  fille  de  Jean,  dont 
il  eut:  I.  Henry,  qui  suit;  2.  Jean, 
mort  avant  le  4  sept.  1655. 

IX.  —  Henry  de  Vedel,  ép.  à  Ai- 
guesvives le  4  sept.  1655  Louise 
Mirabeau,  fille  du  capitaine  Pierre 
Mirabeau,  avec  le  consentement  de  sa 
mère  et  de  son  aïeule  Marguerite  Mi- 
rabeau, de  ses  cousins  Gabriel  et  Char- 
les de  Vedel,  écuyers,  frères,  d'Aspères. 
Il  testa  en  1680  en  faveur  de  ses  en- 
fants :  1.  Henry;  2.  et  Jacques,  qui 
suit. 

X.  —  Jacques  de  Vedel,  ép.  en  1682 
Isabeau  Hue,  dont  il  eut:  1.  Henry, 

(i)  Pierre  Bédaride  ayant  survécu  à  son  fils 
institua  héritier  son  frère  Jean-Antoine  Béda- 
ride, époux  d'Eltsabelli  Morel,  sœur  du  colonel 
baron  Morel. 


97 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


98 


qui  suit  ;  2.  Pierre,  capitaine  au  régi- 
ment (te  l'Ile  de  France  infanterie  en 
1724,  mort  en  1728  ;  3.  Jacques,  capi- 
Hioe  au  même  régiment  le  11  sept. 
171)7,  mort  le  17  juillet  1712  des  suites 
d'une  blessure  ;  4.  François,  lieutenant 
de  grenadiers  au  même  régiment  le 
2<)  juin  1707,  tué  par  un  boulet  au 
iiè^e  de  Barcelone  en  1714. 

XL  —  Henry  de  Vedel,  lieutenant- 
colonel  au  régiment  de  rile-de-Frauce, 
chevalier  de  Saint-Louis,  blessé  à  la 
t'He  de  son  régiment  pendant  la  guerre 
d  Italie  ;  il  fut  lancé  par  son  cheval 
dans  un  précipice  en  repassant  les  Alpes 
le  17  mai  1745  ;  était  au  service  depuis 
1707;  avait  ép.  le  13  avril  1723  Marie- 
Aune  Hue  du  Merlet,  fille  d'Huc  du 
Merlet,  conseiller  du  roy,  commissaire 
aux  inventaires  de  la  ville  et  séné- 
chaussée de  Nimes,  et  de  feu  Bernar- 
dine deGibert,  dont  il  eut  :  1.  Henry, 
lieutenant  au  régiment  de  llsle  de 
France  le  24  avril  1740,  tué  par  un 


boulet  en  1743  à  l'attaque  des  barrica- 
des de  TAstures;  2.  François  entré  au 
service  en  1741,  renversé  par  le  boulet 
qui  tua  son  frère,  lieut.-colonel  au  rég. 
d'infanterie  Dauphin,  chevalier  de  St- 
Louis,  ép.  Marie-Françoise-Blanche, 
fille  de  Claude-François  Milan  ou  Mila- 
ni  de  Roumieu  de  Cornillon,  baron  de 
LédenoUy  eut  à  soutenir  devant  le  par- 
lement  une  affaire  contre  le  duc  de  Ri- 
chelieu avec  la  présidente  de  Saint- 
Vincent. 

Une  branche  de  cette  famille  était 
fixée  dans  la  principauté  de  Monaco 
vers  le  milieu  du  xviir  siècle. 

Dominique-Honoré-Autoine-Mariede 
Védel,  général  de  division  sous  l'Em- 
pire, fait  comte  de  l'empire  avec  dotation 
impériale,  célèbre  par  la  capitulation 
de  Baylen,  était  issu  de  cette  branche. 

D'argent,  au  veau  passant  de  gueules. 

L.  R. 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU   MOIS    DE    FEVRIER 

BT  KAPPBL  DBS  MOIS  PB^CÉDSlfTS 


Augustin  Baguenault  de  Yiéville, 
fils  de  M.  Baguenault  de  Yiéville  et  de 
M"^,  née  d'Ochando  de  la  Banda,  avec 
Madeleine  de  Fadate  de  Saint-Georges, 
tille  du  comte  et  de  la  comtesse  née 
Blanche  Dubois,  et  petite  fille  du  comte 
Dubois,  conseiller  d'Etat  sous  le  second 
empire. 

I^  mariage  a  été  célébré  à  Vitry-sur- 
Seiue,  le  21  novembre  1893. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
comte  Baguenault  de  Puchesse  et  M. 
de  Terrouenne  ;  ceux  de  la  mariée  : 
M.  Gaultier-Passerat,  juge  de  paix  du 
huitième  arrondissement^  et  le  baron. 
Massias,  ses  couains. 


(V.  pour  la  famille  Baguenault  de 
Puchesse  et  de  Yiéville  dans  TOrléa- 
nais  les  Bulletins  de  1886,  col.  294,  et 
1889,  col.  298-299.) 

ly  argent  y  à  un  chevron  de  gueules^ 
accompagné  de  deux  étoiles  d'azur  en 
chef^  et  en  pointe  d'aune  bonne  foi  au  na^ 
turel  parée  de  gueules^  sin^montée  d'un 
lys  au  naturel;  au  chef  cousu  d'or  chargé 
de  3  tnerlettes  de  sable, 

(V.  pour  la  famille  de  Fadate  de 
Saint-Georges  en  Touraine,  les  Bulle^ 
tins  de  1888,  col.  613;  1891,  col.  117.) 

D'oTj  au  chevron  de  gueules^  accont" 
pagné  de  3  tourteaux  de  mémo;  au  chef 


99 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRAJ7CB 


100 


éfaxur  chargé  de  3  (aliàs  2)  fleurs  de  lis 
d*or. 

Albert-Bené-Charles-Aug'uste  Vidal 
de  Verneix,  fils  de  Charles-Marc-Adol- 
phe, intendant  militaire  en  retraite, 
officier  de  la  Légrion  d'honneur  et  de 
Anne-Laure- Victorine  -  Albertine  Hé- 
rault, demeurant  à  Champrocher,  com- 
mune de  Ling-é  (Indre),  avec  Marie-Ma- 
deleine-Marguerite Esmoingt  de  La- 
vaublanclie,  fille  deJean-Emmanuel- 
Alexandre  et  de  feu  Marie-Thérèse- 
Charlotte  Még-ret  de  Devise. 

Le  mariage  a  eu  lieu  le  22  novembre 
1893  à  Béhéricourt,  canton  de  Noyon 
(Oise). 

La  famille  Esmoingt,  aliàs  Esmoing 
et  anciennement  Aimoin  est  fort  an- 
ciennement connue  dans  la  Marche. 
Guillaume  Aimoin  était  chanoine, 
comte  de  Lyon  en  1378.  Jean  Aimoin, 
chevalier,  seigneur  de  la  Vau  est  cité 
à  la  même  époque.  Cette  famille,  qui  a 
contracté  des  alliances  avec  les  Bar- 
bançois,  du  Boueix,  Bridiers,  Céris,  la 
Celle,  Chateauneuf,  David,  l'Hermitte, 
Ligondès,  Loménie,  Martin  de  Puyvi- 
naud,  Phelip  de  Saint-Viance,  Sei- 
glière,  etc.,  a  formé  plusieurs  bran- 
ches :  1"  celle  de  Lavaublanche  repré- 
sentée par  Emmanuel  Esmoingt  de 
Lavaublanche,  au  château  de  Béhéri- 
court, par  Noyon  (Oise),  père  de  la  ma- 
riée  ;  par  autre  Emmanuel  Esmoingt 
de  la  Lavaublanche  au  château  de  Gor- 
re,  par  Saint-Laurent-sur-Gorre  (Hau- 
te-Vienne) et  par  Sébastien  Esmoingt 
de  Lavaublanche  au  château  de  la  Gril- 
lière,  par  Bourganeuf  (Creuse);  2"  celle 
du  Chézeau,  qui  a  pour  chef  le  comte 
Gabriel  esmoingt,  fils  du  vicomte  Fran- 
çois et  de  M"«  Josset  du  Rosier  et  petit- 
fils  du  comte  Léonard  et  de  M"«  du  Li- 
gondès; 3*  celle  de  Janaillac;  4»  celle 
de  Villemonteix;  5*  celle  de  Luant  et 
Montier-Malcard. 

|«éonard  Saii(o|ngt,  chevalier,   sgr 


du  Chézeau,  de  Lays,  la  Mougère, 
Clavière  et  Fougeret  a  pris  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  de  la 
Haute-Marche  pour  Télection  des  dé- 
putés aux  Etats-généraux. 

D'argent^  à  trois  chevrons  de  gueules^ 
aliàs  d'azur. 


Marie-Joseph-6?aôr2W  de  Maures  de 
Malartic,  comte  Gabriel  de  Maures  de 
Malartic,  fils  unique  de  Paul-Aimable- 
Gabriel,  décédé  le  30  janvier  1889  et 
de  Marie- An tonine  Bernard-Laguéray, 
comtesse  douairière,  avec  Anne-A/ade- 
;^intf  de  Ferrand  fille  de  Jean-Pierre- 
Arfrten-Gonsalve  de  Ferrand,  comte  de 
Ferrand  et  de  feu  Alexandrine  d'Ar- 
mailhacq,  sœur  de  Mgr  d'Armailbacq, 
supérieur  de  Saint-Louis  des  Français 
à  Rome. 

Le  mariage  a  été  bénit  la  10  janvier 
en  réglise  de  Pauillao  (Gironde). 

Le  marié  appartient  à  une  des  plus 
anciennes  maisons  de  Gascogne  et  du 
Quercy  qui  compte  les  plus  brillaDts 
services  militaires.  Vincent-Jean  de 
Malartic,  comte  de  Montricoux,  près 
Montauban,  brigadier  des  armées  du 
roi,  lieutenant  de  roi  à  Perpignan,  né 
en  1650,  mort  à  Perpignan  en  1720, 
commandeur  de  Tordre  de  Saint-Louis, 
ép.  Marie-Thérèse  du  Vivier.  C'est  lui 
qui  fut  autorisé  par  lettres  patentes 
de  Louis  XIV,  en  1690,  à  pre»dre  lea 
nom  et  armes  de  la  famille  de  Maure», 
à  laquelle  il  avait  été  substitué  par  le 
testament  de  sa  tante  maternelle, 
Anne  de  Maures,  du  28  novembre  1686. 

Anne  -  Joseph  -  Hippoly  te  comte  de 
Maures  de  Malartic,  né  à  Montauban 
en  1730,  lieutenant^générali  comman- 
deur de  Tordre  de  Saint-Louis,  ffouver^ 
neur  des  lies  de  France  et  de  Bourbon, 
a  laissé  le  Journal  des  camp^goea  au 
Canada  de  1755  à  1760  où  il  joua  un 
rôle  important.  Ses  trois  frères  te  aoqt 
également  distingués  :  Alexandre* 
François  marquis  de  MalartÎGi  oolooel 


101 


LB   BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


102 


du  régiment  de  Vermandois  ;  Am* 
broise^EuIalie  vicomte  de  Malartic, 
maréchal  de  camp,  maire  de  la  Ro- 
chelle, député  de  la  noblesse  d'Auuis 
en  1789  ;  Jean-Vincent-Anne,  chevalier 
de  Malartic,  maréchal  de  camp,  lieute- 
nant de  roi  à  Nancy,  qui  après  la  mort 
de  sa  femme  M"^  de  Bailli  vy  de  Méri- 
gny  entra  dans  les  ordres  et  devint 
chanoine  de  Nancy  en  1812.  Le  {général 
Ambert  dans  ses  Récits  militaires  lui 
a  consacré  une  notice  sous  le  titre  de 
''  Soldat  et  prêtre  ". 

Louis-Hippolyte-Joseph,  g'énéral  de 
Malartic,  comte  de  Maures  de  Malartic, 
grand  père  du  marié,  né  à  Montauban 
en  1769,  reçu  comme  cadet  à  TEcole 
royale  militaire  fut  euseig^ne  aux  Gar- 
des françaises,  aide  de  camp  du  g*éué- 
rai  Saint  Clair  pendant  les  campag^nes 
aax  Etats*Unis,  décoré  en  Amérique  de 
l'ordre  de  Cincinnatus  pour  sa  brillante 
conduite,  lieutenant-colonel  à  son  re- 
tour en  Europe  en  1792,  émîffra  et 
passa  dans  Tarmée-  de  Condé,  créé  ma- 
réchal de  camp  par  Louis  XVIII,  chef 
d'état-major  de  Bourmont  à  Tarmée 
royale  du  Maine,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  commandeur  de  la  Lég^ion 
d'honneur,  commanda  le  département 
de  la  Vienne  de  1822  à  1830,  démission- 
naire par  refus  de  serment,  mourut  le 
80  juillet  1832.  11  avait  ép.  Gabrielle- 
Perrine-Pauline  de  Fontenu,  dont  il 
eut  Paul-Amable-Gabriel  de  Malartic, 
comte  de  Maures  de  Malartic,  ûé  en 
1816,  mort  le  30  janvier  1889.  C'était  le 
{Hre  du  marié.  —  Résid.  Château 
d'Yville  par  La  Bouille  (Seine-Infé- 
rieure). 

Les  principales  alliances  de  cette 
famille  ont  été  avec  les  familles  de 
Roffignac  de  Marzac,  du  Vivier,  de 
Voisins  d^Alzau,  de  Roux  de  Puivert, 
de  Baillivy  de  Mérigny,  de  Faventi- 
aea,  de  Chastenay,  Goujon  de  Gas- 
ville,  de  Bonloc  de  Dieupentale,  de 
Fontenu,  de  Grammout,  de  Nicolay,  de 
fabran-PontevëSi  Le  Rebours,  du  Ha- 


mel,  Espivent  de  la  Villeboisnet,  itc. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
Maures  de  Malartic  \e  Bulletin  de  1892, 
col.  38.40.) 

Ecartelé^  au  i  dCor  au  chef  d'azur 
chargé  de  3  étoiles  d'argent  ;  aux  2  et  3 
de  sable  d  V aigle  au  vol  éjiloyé  d argent 
et  memhrée  de  gueules,  qui  est  de  Mau- 
res \  au  4  de  gueules  pie  in  ^  qui  est  du 
Vivier;  sur  le  tout  :  d'argent  à  la  croix 
patt(^e  pommetée  de  gueuleSy  accompagnée 
au  deuxième  et  troisième  canton  d\ne 
molette  de  sable^  qui  est  de  Malartic. 

La  famille  de  Ferrand  est  une  des 
plus  anciennes  de  Guienne.  Sa  filiation 
suivie  remonte  à  Arnaud-Garcie  de 
Ferrand,  damoiseau,  cosgr  de  Pardail- 
lan  qui  ép.  Guiraude,  héritière  de  Mal- 
voisin ou  Mauvezin  en  Agenais,  vers 
1275,  mais  on  trouve  des  sujets  du 
nom  avant  cette  époque  (V.  V Histoire 
de  Mauvezin^  par  M.  Tabbé  Alis). 

Bernard  de  Ferrand,  sénéchal  du  Ba- 
zadais,  chambellan  de  Charles  VII,  a 
joué  un  rôle  important  dans  la  guerre 
de  Cent  Ans,  en  luttant  énergiquement 
contre  les  Anglais. 

Par  une  charte  datée  de  Poitiers,  en 
juillet  1425,  Charles  VII  lui  octroya  la 
seigneurie  de  Clermont-Dessous ,  en 
Agenais,  pour  le  récompenser  de  ses 
services  personnels  et  pour  ceux  ren- 
dus par  ses  ancêtres  aux  rois  de  France. 

Guillaume  de  Ferrand  était  com- 
mandeur de  Malte  de  1312  à  1328. 

Pierre  de  Ferrand,  était  grand- 
prieur  de  Toulouse  de  1476  à  1484.  Soa 
frère,  Bernard,  baron  de  Mauvezin  et  , 
Châteauneuf,  fut  le  sénéchal  du  Baza- 
dais,  et  le  chambellan  de  Charles  VII 
mentionné  ci-dessus.  Un  de  ses  fils 
Gaillard  fut  commandeur  de  Malte, 
Tautre,  Jean,  possédait  plus  de  dix  ba- 
ronnies. 

Le  dernier  Ferrand  de  la  branche 
aînée,  ou  des  seigneurs  de  Mauvezin 
fut  Gaston,  dont  la  fille  unique  Mar- 
gruerite  porta  cette  baronme  dans  Ii^ 


103 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANGE 


104 


maison  d'Escodeca  de  Boisse,  en  épou- 
sant Hector  d'Escodeca  marquis  de 
Boisse. 

M.  Paul  Huet,  membre  du  Conseil 
héraldique,  prépare  un  travail  généalo- 
gique important  sur  cette  famille  che- 
valeresque destiné  à  rectifier  les  erreurs 
commises  par  plusieurs  historiens  et  à 
compléter  les  notices  publiées  jusqu'à 
ce  jour. 

Le  comte  de  Ferrand,  fils  d«î  Jean- 
Jsçques-Christophe  marié  eu  1827  avec 
Marie-Louise  de  Bréjon-Marès,  nlle  du 
général  Pierre  de  Bréjon-Marès,  et  de 
Marie-Louise  de  Leyrilz,  est  né  en 
1828  ;  il  a  eu  de  son  mariage  (5  août 
1857)  avec  Alexandrine  d'Armailhacq, 
fille  de  Jacques-Armand  et  d'Emilie  de 
Caries  :  1.  Marie-Thérèse,  sœur  de 
Saint-Vincent  de  Paul;  2.  Madeleine, 
la  mariée  ;  3.  Marie-Geneviève  mariée 
le  27  juillet  1886  avec  Jean-Jules  de 
Lajoumard  de  Bellabre  ;  4.  Joseph-Ro- 
ger, né  le  30  avril  1867. 

*   If  argent^  à  trois  fasces  de  gueules. 


#^MA^MM^^«^t«««M^^^ 


Philippe  des  Nouhes,  fils  d'Armand 
des  Nouhes  et  d'Eugénia  de  Férey  de 
Rosengat,  avec  Marguerite  Poignand 
de  la  Salinière. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  31  jan- 
vier à  l'église  de  Saint-Pardoux  (Deux- 
Sèvres). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  MM. 
Couespel  du  Mesnil  et  Arthur  des  Nou- 
hes, conseiller  général  de  Maine-et- 
Loire  ;  ceux  de  la  mariée  :  MM.  de 
Lostende  et  le  baron  de  Béreix. 

La  maison  des  Nouhes,  d'origine 
chevaleresque,  a  toujours  occupé  une 
grande  situation  en  Poitou,  et  joué  un 
rôle  important  dans  les  guerres  de 
religion  sous  Henri  IV  et  pendant  la 
Révolution,  dans  les  guerres  Ven- 
déennes; toujours  alliée  aux  meilleures 
familles  du  pays. 

Elle  s'est  divisée  en  plusieurs  bran- 
ches dites  de  la  Tabarière,  de  Beaumont- 


Pally  et  de  la  Normandelière.  Les  deux 
premières  sont  éteintes.  La  troisième 
est  aujourd'hui  représentée  par  trois 
rameaux:  de  la  Cacaudièrc,  de  Lou- 
cherie,  et  de  Robineau  ;  à  ce  dernier 
appartient  le  nouveau  marié.  Ces  trois 
rameaux  furent  représentés  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  du  Poitou  en  1789 
par:  Louis -Gabriel -André -Paul  des 
Nouhes,  chevalier  sgr  de  la  Cacaudière, 
et  par  Henry-Marie  des  Nouhes,  che- 
valier, sgr  de  la  Limouzinière. 
(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  177.) 

De  gueules^  à  la  fleur  de  lis  d'or. 
Devise:  Armis proie gam. 

La  famille  Poignant  de  la  Salinière 
est  également  originaire  du  Poitou. 
D'après  ses  traditions  elle  serait  venue 
d'Aquitaine  dans  cette  province  en  1 340 , 
et  a  servi  avec  un  rare  dévouement 
la  religion,  la  patrie  et  la  royauté.  En 
1793  l'un  d'eux  fut  assassinéau  moment 
où  à  la  tête  d'une  troupe  royaliste  il 
rejoignait  le  général  Vendéen  Mari- 
gny. 

Cette  famille  était  représentée  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du 
Poitou,  pour  la  nomination  des  dépu- 
tés aux  Etats-généraux,  par  : 

Hubert  Poignant  (ou  Poignand)  de 
Lorgère,  chevalier,  sgr  de  la  Sal  vagère  ; 

Jean-Baptiste  Poignand,  chevalier, 
Sgr  de  la  Salinière  ; 

PaûlPoignantdeFontenioux,écuyer, 
Sgr  de  Saint-Denis,  les  Basilières  et  les 
Calinières  ; 

Philippe  Poignant,  chevalier,  sgr 
de  Lorgère,  les  Bruères  en  Montreuil, 
etc. 

Uargent^  au  lion  de  gueules 


•^WWW^V\^M«W« 


J7(?nry-Paul  de  Sal  vert,  comte  de  Bel- 
lenave,  ancien  officier  de  cavalerie,  fils 
du  marquis  François-Casimir-Charles 
de  Bellenave,  et  de  la  marquise  née 
Jeanne-Paw^tn^  Dervieu  de  Varey,  dé- 


105 


LE  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


lOff 


cédée,  avec  Elisabeth  de  Jessé-Levas, 
fille  du  baron  Joseph- César-Ëmilien  de 
JeBsé-Levas  et  de  la  baronne  née  de 
Bullv. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  l^^*"  février 
eo  réglise  de  Saint-Denis  de  Cabanne 
(Loire). 

Les  témoins  du  marié  étaient  le 
comte  Etienne  de  Salvert  de  Bellenave, 
son  frère,  ingfénieur  de  la  marine,  et 
le  vicomte  des  Lig*neris;  ceux  de  la 
mariée,  le  marquis  de  Pardieu,  sou 
oDcle,  et  le  comte  de  Gatellier,  son 
cousin. 

Le  marié  avait  épousé  en  premières 
noces  Fanny-Marie-Alfréde-  Vionne  de 
Biliotti,  décédée  au  mois  de  septembre 
1887  au  château  de  Belleuave  (Allier). 

Il  existe  une  autre  branche  dite  de 
Salvert  vicomtes  de  Mon troigrnon,  re- 
présentée au  château  de  Yillebeton, 
par  Chàteaudun  (Eure-et-Loir),  par  le 
vicomte  de  Montroignon,  marié  avec 
Mlle  de  MoUans. 

François-Gilbert-Henri  de  Salvert  de 
Montroigrnon  ;  Joseph  de  Montroig*non 
de  Salvert;  Pierre-Etienne  du  Tour  de 
Salvert  ont  pris  part,  en  1789,  aux  as- 
semblées de  la  noblesse  de  la  séné- 
chaussée de  !Riom  pour  la  nomination 
des  députés  aux  Etats-Généraux. 

(Voir  la  notice  sur  la  famille  du  Tour 
de  Salvert  de  Bellenave,  en  Auverg-ne 
et  en  Bourbonnais,  dans  le  Bulletin  de 
1887,  col.  545;  1891,  col.  185.) 

De  sable  f  au  chevron  d*or^  accompagné 
de  trois  croissants  <f  argent, 

La  maison  de  Jessé  en  Langfuedoc  a 
été  maintenue  dans  sa  noblesse  de  race 
etligfnée  par  jugement  souverain  de 
H.  de  Bezons  du  27  septembre  1668.  Ce 
jugement  fut  précédé  d'une  requête 
aux  commissaires  du  roi,  qui  expose, 
dans  le  langhge  du  temps,  la  légende 
de  cette  famille,  dont  la  noblesse, 
comme  celle  des  Lévis,  remonterait 
jusqu'aux  temps  bibliques.  La  légende 
s*appaie  sur  ce  passage  de  Tévangile 


de  saint  Mathieu  où  il  est  dit  qu'Obed 
engeudra  Jessé  et  que  Jessé  fut  le  père 
de  David,  de  qui  descendait  la  sainte 
Vierge  issue  de  la  souche  ou  racine  de 
Jessé,  e  radiée  Jesse^ 

La  maison  de  Jessé  n'a  pas  besoin 
de  légende  pour  tenir  son  raug  parmi 
les. plus  anciennes  familles  de  Lan- 
guedoc ;  elle  justifia  par  titres  sa  filia- 
tion et  ses  services  militaires  depuis 
1430.  A  la  fin  du  dernier  siècle,  le  ba- 
ron de  Jessé  (Joseph- ^e«r/),  arrière 
grand'père  de  la  marié  fut  élu  député 
de  la  noblesse  de  Béziers  aux  Etats- 
généraux  de  1789,  et  président  de  l'as- 
semblée constituante  le  29  août  1790. 
Son  frère  Joseph-César-Emilien,  au- 
teur de  bi  branche  établie  au  château 
de  Preigues,  arrondissement  de  Bé- 
ziers,  et  de  celle  de  Jessé,  marquis  de 
Charleval,  établie  à  Marseille,  fut  élu 
trois  fois  député  par  le  collège  de  Bé- 
zîers  ou  celui  du  département  de  l'Hé- 
rault, sous  la  Restauration. 

La  branche  à  laquelle  appartient  la 
mariée  est  établie  à  Lyon  depuis  1819 
par  le  mariage  d'Antoine  de  Jessé,  ba- 
ron de  Jessé- Levas,  avec  Elisabeth 
Boulard  de  Gatellier,  fille  d'un  ancien 
conseiller  au  Parlement  de  Dijon;  il 
fut  l'un  des  fondateurs  de  Toeuvre  si 
éminemment  civilisatrice  de  la  c  Pro- 
pagation de  la  foi  « . 

La  mariée  est  la  nièce  à  la  mode  de 
Bretagne  d'Antoine  -  César  -  Joachim  - 
Alphonse  général  de  Jessé  et  de  Eu- 
doxe-Joseph-Emilien- Antoine  de  Jessé- 
Charleval,  ancien  maire  de  Marseille, 
marié  avec  Mlle  de  Fornier  de  Carie  de 
Pradines,  dont  postérité. 

D'argent,  ait  laurier  naissant  de  si". 
nople,  au  chef  d^azur  charge  de  trois 
cœurs  d*or, 

m 

Devise  :  Nec  spe  nec  metu. 

Marie- Jean- Robert  Mégret  de  Devise, 
fils  de  feuB  Léon-Marie-Pierre,  ancien 


107 


LB  BULLETIN  HteALDIQUB  DB  FRANOB 


108 


capitaine  au  34*  de  lisrne,  et  de  Victo* 
rine-Marie-Caroline  Sénéchal,  ancien 
caporal  aux  volontaires  de  TOuest,  yeuf 
de  Marie-Hélène-Adèle  Martin  de  Bou- 
lancy,  avec  Marie-Louiae-Alexandrine 
de  Larminat,  fille  de  feu  Alexandre, 
capitaine  de  frég*ate>  chevalier  de  la 
Légrion  d'honneur,  etc.,  et  de  Marie* 
Jeanne  (dite  Idyle)  Seguin  de  la  Salle. 

Le  mariagre  a  eu  lieu  à  Paris,  le 
3  février,  à  la  mairie  du  8«  arrondisse- 
ment. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  Mé- 
grret  de  Devise,  de  Sérilly  d'Etigny  et 
de  Chapelaine,  le  Bulletin  de  1892,  col. 
87^9;  451.) 

Partij  au  /•«•  cTazur^  au  chevron  (Tor 
accompagné  de  trois  étoiles  de  même  ren- 
versées \  au  2  d'azur  à  trois  besants  d*ar- 
gent;  au  chef  d'or  chargé  d'une  tête  de 
lion  arrachée  de  gueules. 

(Y.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
Larminat,  le  Bulletin  de  1887,  col.  289- 
290;  672-673-) 

D* hermines  plein. 


WWWMWM»»W»<»^^<M» 


Paul-Emile  Langlois  de  Septenville, 
fils  de  Paul  Langlois  de  Septenville  et 
de  Emilie  Minette,  avec  Oeorgette- 
Eugénie  de  Saint*Belin-MftIain,  fille  du 
vicomte  de  Saint-Belin-Mâlain  et  de 
Marie-Eugénie  Minguet,  et  petite  fille 
du  comte  de  Saint-Belin-Mftlain,  colo- 
nel des  cuirassiers  de  Bordeaux,  démis- 
sionnaire en  juillet  1830. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  3  février 
en  réglise  de  Billiers  (Morbihan),  par 
Tabbé  Blain,  recteur  de  cette  paroisse. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  comte  de  la  Fruglaye  et  M .  Richer 
de  la  Haye;  et  ceux  de  la  mariée  :  le 
comte  François  de  Nion,  son  cousin,  et 
le  baron  Liébert  de  Nitray. 

La  famille  Langlois  de  Septenville, 
aujourd'hui  établie  en  Picardie  est  ori- 
ginaire de  Normandie,  où  elle  était 
conDue  par  fiUatioo  suivie  depuis  Jac» 


ques  Langlois,  auditeur,  vivant  en 
1444,  mentionné  dans  un  acte  de  cette 
époque,  scellé  de  ses  armes  avec  cas* 
que,  supports  et  cimier,  ce  qui  est  une 
marque  de  noblesse  des  plus  autbenti* 
ques,  ainsi  que  le  fait  justement  re- 
marquer le  jugement  de  maintenue  do 
noblesse  rendu  en  faveur  de  cette  fa- 
mille par  M.  de  Bernage,  intendant  de 
Picardie,  le  30  mars  1716. 

Jacques  Langlois  eut  pour  fils  Robert, 
dont  rarrière  petit-fils  Antoine,  écuyer, 
sieur  de  Louvre  et  de  Septenville  fut  élu 
en  qualité  de  noble  aux  Etats  de  Nor* 
mandie  par  le  bailliage  de  Caux,  le 
17  sept.  1601. 

Antoine  Langlois  était  en  1603  con- 
seiller du  roi  et  prévôt  royal  de  Beau- 
voisis  ;  il  ép.  Marie  de  la  Fosse  et  a'éta- 
blit  eu  Picardie,  où  ea  postérité  fut 
maintenue  dans  sa  noblesse,  comme 
nous  Tavons  dit  plus  haut,  par  M.  de 
Bernage  le  30  mars  1716,  en  la  person- 
ne de  Pierre  Langlois,  écuyer,  sieur  de 
Septenville,  marié  le  18  mai  1709  avec 
Madeleine  d'Incourt,  fille  de  Pierre 
écuyer,  sgr  d'Hangard  et  sœur  de 
Pierre  dlncourt,  sieur  de  Frécheneourt. 

Leur  postérité  fut  représentée  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du 
bailliage  d'Amiens,  pour  la  nominatiou 
des  députés  aux  Etats  généraux,  par 
Louis-Léon  Langlois,  chevalier,  sgr  de 
Septenville,  etc. 

N...  Langlois  de  Septenville,  député 
au  Corps  législatif  sous  le  premier 
empire  reçut  Te  titre  de  baron  en  1813. 

Z>'(7r,  à  Vaigle  naissant  de  sàble^  coupé 
dargent  à  4  pointes  de  gueules. 

Supports  :  Deux  liom. 

Cimier  :  Une  tête  de  loup  de  sable  da  n» 
un  vol  chargé  des  armes  de  Vécu. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Saint-Belin-Mftlain,  connue  depuis  1148 
en  Bourgogne  et  en  Champagne,  qui  a 
donné  un  croisé  en  1246,  le  Bulletin  de 
1890,  QQ\.  363.)  Il  a  été  inséré  dans  le 


109 


LB  BULLlSnN  HÉRALDIQUB  DE  FRANCS 


110 


contrat  de  mariage  que  le  vicomte  de 
Saint-Belin-Mftlain  déâire  que  son  beau- 
iilâ  ajoute  son  nom  au  sien,  avec  le 
titre  de  comte  qui  appartient  aujour** 
d'hui  à  son  beau-père. 

D'azur^  à  3  t4tes  de  béliers  d'argent^ 
accornées  cCor, 

Devise  :  Ex  utroque  fortis. 


»N^<W»XV«^»^^»^^*«» 


Le  vicomte  de  Fadate  de  Saint-Geor- 
ges, fils  du  comte  et  de  la  comtesse  de 
Fadate  de  Saint-Georges,  avec  Ma- 
thilde  de  Chabaud  La  Tour,  âlle  cadette 
d  Arthur  baron  de  Chabaud  La  Tour, 
ancien  député  de  Loir-et*Cher  et  de 
Marie- Joséphine  -  Clémentine  de  Tas- 
cher. 

Le  mariage  a  été  célébré  en  l'église 
Saint-Augustin  à  Paris  le  5  février  et 
la  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
par  M.  Tabbé  Chesuelong,  fils  du  sé- 
nateur. 

Les  témoins  étaient  pour  le  flancé  : 
le  colonel  de  Bauge»  son  oncle,  et  M. 
Paul  Girard  de  Villesaison»  son  cousin  ; 
pour  la  fiancée  :  le  marquis  de  Yalfons, 
ancien  député  du  Gard,  son  cousin,  et 
M.  Georges  de  Chabaud  La  Tour,  lieu- 
tenant au  10®  ehasseurs,  son  frère. 

La  mariée  a  une  sœur  Joséphine, 
mariée  au  mois  de  mai  1888,  avec 
Aag'ustin  de  la  Venue  comte  de  Chou- 
lot,  lieutenant  au  13*  régiment  d'in- 
fanterie. 

(V.  pour  la  famille  de  Fadate  de 
Saint-Georges  le  Bulletin  de  1888,  col. 
613;  1891,  col.  117  ;  1894,  col.  97). 

D'or^  au  chevron  de  gueules^  accom- 
pagné de  trois  tourteaux  de  même  ;  au 
chef  d^azur  chargé  de  3  (alias  2)  fleurs 
de  lU  d'or. 

(V.  pour  la  famille  de  Chabaud  La 
Tour  le  Bulletin  de  1888,  col.  294  ) 

ïïargentt  à  la  fasce  de  gueules^  ac'^ 
cQmpagnéa  m  chef  d^une  tow  de  eable 


et  en   pointe  d'un  chabot  d'azur  à  la 
Champagne  de  sable. 


<MW^^»»*»^^M»^^<»<^ 


Etienne-Marie-Joseph  Tardif  de  Moi- 
drey,  lieutenant  du  6®  régiment  de 
cuirassiers,  fils  de  Jacques-Marie-Paul 
baron  Tardif  de  Moidrey  officier  supé- 
rieur d'artillerie  et  de  Martha-Cathe- 
rine-Maria  Wilson,  tous  les  deux 
décédés,  avec  M^'^  de  la  Hausse  Remono 
fille  de  M.  et  de  Mme  de  la  Hausse 
Remono  née  Harel,  petite-fille  de  sir 
Edouard  Remono  ancien  président  de 
la  Cour  Suprême  de  Tlle  Maurice. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  10  février 
en  réglise  de  Saint-Honoré  d'Eylau, 
à  Paris. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  général  de  Yaulgrenant,  comman- 
dant du  15<*  corps  d'armée,  son  cousin, 
et  M.  Léon  de  Moidrey,  son  oncle, 
ancien  magistrat. 

Ceux  de  la  mariée  :  M.  Alexandre 
de  Courson  de  la  Villeneuve  et  sir  Col- 
ville  Burclay,  baronnet,  ses  grands* 
oncle.^. 

Le  marié  a  deux  frères  :  Jean-Marie- 
Joseph,  entré  dans  les  ordres  ;  et  Fran- 
poi>-Marie,  lieutenant  de  dragons. 

(V.  la  notice  sur  la  famille  Tardif  de 
Moidrey  de  Vauxclair  et  de  Petitville 
originaire  de  Normandie  et  ses  diverses 
branches  encore  représentées»  le  Bulle^ 
tin  de  1892,  col.  454,  456.) 

D'azur^  à  la  croix  d'or  cantonnée  en 
chef  de  deux  roses  et  en  pointe  de  deux 
coquilles^  le  tout  d'argent^  les  coquilles 
mouvantes  vers  le  centre. 

Devise  :  Tardif  haste-toi, 

PauI-Marie»CamiUe-/^>rn4nd  Donin 
de  Rosière,  chef  de  bataillon  breveté 
au  115<^  régiment  d'infanterie  avec 
Mme  du  Biez,  née  Graveline. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  17  février 
en  réglise  de  Saint  «François  de  Sales, 
à  Paris* 


111 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUE  DE  FRANCE 


112 


(V.  la  notice  sur  la  famille  Donin  de 
Rosière  et  de  Cham plâtreux,  en  Dau- 
phiné,  le  BuUetUi  de  1888,  col.. 309.) 

D6  gueules^  à  une  rose  accostée  de 
deux  étoiles  d^argent^  au  chef  d''or 
chargé  d'une  croisette  d\iziir. 


^kMAMMMMf^^^^^^M 


Gaston  de  CanoUe,  comte  de  Canolle, 
avec  Marie  Fournes,  veuve  de  Maurice 
Merman. 

Le  mariage  a  eu  lieu  le  22  février  à 
Talence  (Gironde). 

Pierre  -  Joseph-Henri  -  Yovi- Robert  de 
Canolle,  marquis  de  Canolle,  décédé, 
père  du  marié,  avait  épousé  Louise- 
Charlotte  de  Julien  de  Pég*ueirolles, 
fille  de  Jules- Antoine,  marquis  de  Pé- 
gueiroUes  et  de  Marie  de  Raineville, 
dont  :  1.  Robert-//enry  marquis  de  Ca- 
nolle, marié  le  11  juin  1885  à  Yvonne 
de  Secondât  de  Montesquieu,  fille  du 
baron  Gaston  de  Montesquieu  et  de 
Mathilde  de  Rouzat  de  Courtaurel, 
dont  une  fille  née  en  avril  1886  ;  2.  Gas- 
ton, comte  de  Canolle,  le  nouveau 
marié. 

Jacques-François  de  Canolle,  officier 
avant  la  Révolution,  émigra  et  servit 
dans  l'armée  des  princes  ;  il  fut  briga- 
dier de  la  compagnie  La  Rochejaque- 
leîn;  il  avait  ép.  Marie -Clarisse  de 
Lassime  et  fut  le  grand  père  du  marié. 

Cette  famille  a  donné  trois  chevaliers 
à  l'ordre  de  Malte  en  1784,  1785  et 


J816.  Jean  de  Canolle  ancien  officier  et 
chevalier  de  Saint-Louis  fut  autorisé 
sous  la  Restauration  à  prendre  rang 
dans  cet  ordre  du  8  août  1792,  date  de 
sa  nomination  par  le  roi  Louis  XVI. 

La  famille  de  Canolle  considère  elle- 
même  comme  douteuse  la  tiadition 
qui  la  fait  descendre  de  Robert  Knolle, 
chevalier  anglais,  Tun  des  prisonniers 
du  combat  des  Trente,  vivant  en  1370. 
Les  preuves  pour  Malte  du  grand  père 
du  marié  ne  remontent  qu'à  Bozou  de 
Canolle  vivant  en  1441.  Les  Canolle 
vivaient  à  cette  époque  à  Sarlat,  en 
Périgord  ;  ils  se  fixèrent  en  Bordelais 
avec  Pierre  de  Canolle  qui  acheta  en 
1572  la  charge  de  Trésorier  de  France 
en  Guyenne;  ses  successeurs  ont 
donné  des  conseillers  au  Parlement  de 
Bordeaux,  des  bourgeois  de  cette  ville, 
des  officiers  aux  armées,  dont  Jean- 
Charles  de  Canolle,  marquis  de  Les- 
cours,  colonel  au  rég*  de  Foix-Infan- 
terie.  Une  branche,  protestante,  resta 
en  Périgord  ;  on  ne  sait  presque  rien 
sur  elle  sinon  que  le  chevalier  de  Ca- 
nolle, qui  joua  un  rôle  pendant  la 
Fronde  Bordelaise,  en  était. 

Coupéy  au  ï^'  de  gueules,  à  la  tour 
d'argent  accostée  de  deux  croissants 
confrontés  d'argent  accompagnés  chctcun 
de  4  croisettes  potencées  de  même  et  po- 
sées  en  croix  ;  au  J2*  dazur  au  lion  le'o' 
pardé  dor. 


DECES   DU   MOIS    DE    FEVRIER 

BT  RAPPBL   DBS   MOIS   PRIÎCiDBNTS 


La  vicomtesse  de  Raincourt,  née 
Louise-Marie-Henriette  de  Sade,  fille 
d' Alphonse-Ignace  comte  de  Sade  et 
d'Anne-Henriette  de  Cholet,  est  décé- 
dée le  8  novembre  1893,  au  château  de 
Saint-Valérien  (Yonne). 

Elle  avait  épousé,  le  25  janvier  1870, 
Marie-Jean--fîii^éwe  vicomte  de  Rain- 


court, conseiller  général  du  canton  de 
Chéfoy  (Yonne),  fils  de  Jean-Baptiste- 
Charles- Prosper  marquis  de  Raincourt 
et  de  Marie-Adrienne-Jeanne-Henriette- 
Mathilde  Orillard  de  Villemanzy,  au 
château  de  Fallon  (Haute-Saône),  dé- 
cédés ;  elle  laisse  de  son  mariage  cinq 
enfants:  1.  Henri;  2.  Marie-Thérèse; 


113 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


114 


3.  Elisabeth  ;  4.  Jeanne  ;  5.  Mathilde. 

La  maison  de  Raincourt,  en  Franche- 
Comté,  tire  son  nom  de  la  seig^neurie 
do  Raincourt,  près  de  Jussey,  dans 
Tancien  bailliag-e  de  Vesoul.  Elle  est 
connue  depuis  Calo  de  Rencourt  ou 
Raiucourt,  dont  le  nom  et  celui  de 
Viard  son  fils,  est  cité  dans  le  cartu- 
laire  de  Tabbaye  de  Charlieu  en  1199. 

Sa  filiation  est  établie  depuis  Thierry 
de  Raincourt  qui  partagea  ses  biens 
entre  ses  enfants  Orry  et  Estevard,  eu 
1331.  Sa  descendance  a  donné  quinze 
chevaliers  de  Tordre  de  saint  Georges 
et  a  été  admise  dans  tous  les  chapitres 
nobles  de  la  province.  La  terre  de  Fal- 
lon  qu'elle  possède  encore  a  été  érigée 
en  marquisat  par  lettres  patentes  du 
mois  de  septembre  1719. 

Le  chef  des  nom  et  armes  de  cette 
maison  est  Marie-Louis-Prosper,  mar- 
quis de  Raincourt,  ancien  officier  de 
cavalerie,  marié  en  1864  à  Marie- An - 
toine-Simone-Berthe  de  Wall,  sans 
postérité. 

Il  a  pour  frères  et  sœurs  :  1.  Marie- 
Théodore-Albert,  comte  de  Raincourt, 
marié  à  Louise  de  Wall,  sœur  de  la 
marquise,  dont  :  a.  Marie-Prosper- 
Louis-Guillaume,  officier;  b.  Charles, 
décédé;  c.  Marie;  d.  Berthe;  e,  Cécile; 
f,  Louise;  2.  Eugène,  vicomte  de  Rain- 
court, mari  de  la  défunte  ;  3.  Marie-Em- 
manuel-Pierre ,  baron  de  Raiucourt , 
ancien  zouave  pontifical,  marié  en  juin 
1882  à  Jeanne-Marie-Alphou«iue  Penet 
deMonterno,  dont  :  a.  Jean;  b.  Hen- 
riette ;  4.  Marie-Elisabeth-Jeauoe,  ma- 
riée en  1860  à  Joseph- Jules  de  Bayer; 
5.  Cécile,  religieuse  carmélite  ;  6.  Marie- 
Anatole-Alix,  mariée  en  18(j6  à  Louis, 
marquis  de  Vaulchier;  7.  Marie-Char- 
lotte Elisabeth,  mariée  en  1873  à  Frau- 
<;ois-Eugène-Henri,  marquis  de  Beau- 
repaire. 

De  guetilesy  à  la  croico  éCor  cantomiée 
de  18  bilieties  du  fnême^  cinq  dans  cha^ 


que  canton  supérieur  2,  îy  5,  et  quatre 
dans  chaque  canton  inférieur  5,  2, 

La  maison  de  Sade  est  une  des  plus 
anciennes  de  Provence  et  du  Comté- 
Veuaissin,  connue  par  filiation  depuis 
Bertrand  de  Sade  qui,  suivant  Nostra- 
dîimus,  assista  en  1216  à  une  assem- 
blée tenue  dans  la  ville  d'Arles.  Elle  a 
donné  des  hommes  distingués  dans 
Tarmée,  dans  l'église,  dans  la  magis- 
trature, dans  l'ordre  de  Malte  et  dans 
la  diplomatie,  sgrs  d'Eyguières,  de 
Saumane,  de  Beauregard,  de  Mazan, 
d'Istres  et  de  Cabanes. 

A  cette  maison  appartenait  Laure  de 
Sade,  née  le  4  juin  1314,  célèbre  par  sa 
beauté  et  par  la  passion  que  conçut 
pour  elle  François  Pétrarque,  poète  et 
philosophe,  le  plus  beau  génie  de  son 
siècle.  Elle  était  fille  de  Paul  de  Sade, 
un  des  principaux  gentilshommes  d'A- 
vignon et  de  Augière  Le  Blanc,  sa 
seconde  femme. 

Elzéar  de  Sade,  son  petit  neveu, 
obtint  le  11  janvier  1416,  de  l'empereur 
Sigismond,  le  privilège  de  porter  sur 
rétoile  de  ses  armes  une  aigle  éployée 
de  sable  becquée^  membrée  de  gueules, 
que  ceux  de  sa  maison  ont  toujours 
portée  depuis  ce  temps  là.  Il  ép.  Dau- 
phine  de  Venasque  dame  des  Issars  et 
ne  laissa  que  des  filles.  La  terre  de 
Venasque  passa  en  partie  aux  enfants 
de  sou  frère  Jean  de  Sade  qui  fut  pre- 
mier président  du  parlement  de  Pro- 
vence créé  par  Louis  d'Anjou,  le  25 
octobre  1415.  Cette  maison  a  pris  ou 
donné  des  alliances  aux  principales 
familles  de  Provence,  de  Languedoc 
et  du  Comté-Venaissin. 

De  gueules^  â  Vdiaile  à  8  raies  d'or^ 
chargée  d'une  aigle  éployée  de  sable^ 
becquée j  mcmbréc  et  diudémée  de  gueules. 


^«/v*w>/\/v%/wv^ 


Le  comte   Sosthènes- Amédée'Lo\ii&* 
Auguste-Anatole  de  Glermont-Tonnerre 


115 


LE  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


116 


est  décédé  le  16  novembre  1893  à  Paris, 
à  rage  de  74  ans. 

Les  funérailles  ont  eu  lieu  le  18 
novembre,  a  dix  heures  du  matin,  dans 
l'église  Saint-Pierre-de-Chaillot,  au 
milieu  d'une  assistance  nombreuse.  Le 
corps  a  été  ensuite  transporté  à  Saint- 
Georges  d'Aulnay  (Calvados)  et  inhu- 
mé dans  un  caveau  de  famille. 

Il  avait  épousé  le  9  novembre  1850 
Marie-Lawr^Bégé,  fille  de  M.  Achille 
Bégé,  Préfet  de  PHérault  sous  Louis- 
Philippe,  dont  il  a  eu  :  1 .  Amédée-Achille- 
TABine-Roberù,  comte  Robert  de  Cler- 
mont-Tonnerre,  marié  en  1897  à  Marie- 
Amélie-Marguerite  de  Biencourt  ;  2. 
LaureVirginie-Marie-Louise-Géneviève 

mariée  le  20  Juin  1877  au  prince  Paul 
de  Broglie-Revel,  décédée  le  12  juin 
1880,  dont  un  fils  :  Auguste,  né  le  22 

août  1878. 

Le  défunt  appartenait  à  la  branche 
de  Thoury;  il  était  le  3*  fils  de  Amédée- 
Marie  marquis  de  Clermont-Tonnerre, 
comte  de  Thoury,  ancien  colonel 
d'Etat-major,  et  de  Françoise-EenviQUe" 
Marie-Louise  de  Vassinhac  d'Imécourt. 

Ses  frères  étaient  :  Ferdinand  ; 
Amédée  ;  Gédéon,  qui  ont  tous  été 
mariés  et  ont  eu  des  enfants  ;  et  ses 
sœurs  :  Philippine,  comtesse  Lallemand 
de  Betz  ;  Caroline,  marquise  de  Maillard 
de  Landreville  ;  Charlotte,  comtesse  de 
Gestas  de  Lesperoux. 

(V.  pour  la  maison  de  Clermont-Ton- 
nerre le  Bulletin  de  1879,  1889  et  1890, 
coL771,772). 

De  gueules,  à  deux  clefs  d'argent  pas- 
sées en  sautoir. 

Devise  :  Et  si  omnes,  ego  non. 

Le  comte  Charles-/?oô^r/  de  Roffi- 
gnac  est  décédé  le  2  décembre  1893,  à 
Tâge  de  43  ans,  domicilié  au  Castel- 
Fadèze,  près  Périgueux  (Dordogne). 
Ses  obsèques  ont  eu  lieu  en  Téglise  de 
la  Cité  à  Périgueux,  le  5  décembH?. 


Le  défunt  laisse  orphelines  deux  fil- 
les :  Elisabeth  et  Henriette. 

Il  était  le  troisième  fils  à^ Ferdinand- 
Joseph  comte  de  Roffignac  et  de  Elisa- 
beth-ÀX^^LKnixinQ  Rœderer;  il  avait 
deux  frères:  1.  Martial,  marié  le  2  octo- 
bre 1872  avec  Yvonne  de  Vion  de  Gail- 
lon,  fille  d'Isidore,  marquis  de  Vion  de 
Gaillon  et  de  Berthe  de  Larsonneau, 
dont  :  a.  Bertrand;  h,  Agnès;  c.  Mar- 
tial; d.  Hélie;  2.  Gaston,  marié  le  26 
septembre  1871  avec  A^o^mi-Marie-Ca- 
roline  d'Abzac  de  la  Douze,  fille  de 
Ulric,  marquis  d'Abzac  de  la  Douze  et 
de  Marie  de  Crémeux,  dont  :  a.  Gerald  ; 
b.  Jean-Renaud;  c.  Martial-ZVmanrf; 
d.  Pierre-Olivier ;e.  Anne* Marie-Berna- 
dette-Josèphe. 

La  maison  de  Roffignac  est  une  des 
plus  anciennes  du  Limousin.  L'histoire 
de  saint  Martial  rapporte  que  cette 
maison  fut  la  première  que  Tapôtre  du 
Limousin  convertit  à  la  foi  chrétienne  ; 
aussi  les  seigneurs  de  ce  nom  se  fai- 
saient-ils gloire  de  prendre  le  titre  de 
Premier  chrétien  du  Limousin  que  leurs 
descendants  s'attribuèrent  comme  de- 
vise. 

Des  représentants  de  cette  maison 
prirent  part  à  la  première  croisade  et 
à  celle  de  saint  Louis  en  1248.  Leurs 
armes  sont  au  musée  de  Versailles.  Il 
y  a  eu  plusieurs  branches  de  cette  mai- 
sou  répandues  en  Limousin,  en  An- 
goumois  et  en  Périgord.  La  branche, 
dite  des  seigneurs  de  Belleville  et  de  la 
Feuillade,  a  fait  ses  preuves  pour  les 
honneurs  de  la  cour  en  1773. 

Celle  de  Saunât,  dans  la  Haute-Mar- 
che, qui  était  Taînée  et  à  laquelle 
appartenait  le  défunt,  avait  pour  chef 
des  nom  et  armes,  vers  le  milieu  de  ce 
siècle  Albéric,  marquis  de  Roffignac,  né 
en  1818,  mort  en  1868,  fils  de  Nicolas- 
Gédéon-François  marquis  de  Roffignac 
et  de  Catherine-Honorine  de  Coustin  ; 
il  ép.  en  1850  Laurence  Drouillard  de 
la  Marre,  dont:  Gédéon,  né  en  1852. 
Un  rameau  de  cette  branche  est  repré- 


117 


LB  BOUiSTIN  HÉRALDIQUB  DB  FBANGB 


118 


sente  par  plusieurs  rejetons  en  Angrou* 
mois.  Il  a?ait  poar  chef,  en  1871 1  René 
comte  de  Boffignac»  marié  le  10  avril 
1855  avec  Marie*Théodule  de  Yillelume, 

dont  postérité. 

ffor^  au  lion  de  gueules. 

Supports:  Detcx  lions  ou  deux  licor- 


nes. 


Devises:  Premier  chrétien  duLimou^ 
iin;  —  Léo  rugiens  circuit  quem  devO' 
ret;  —  Viàii  leo  de  tribu  Juda. 


«W«MA««AA>V>«A«WW«A 


Loui8*Jules  Reboul  de  la  Juillière, 
ftocien  directeur  au  ministère  de  Tin- 
teneur,  commandeur  de  la  Légion 
d  honneur,  de  François-Joseph  d'Autri- 
che etc.,  est  décédé  à  Yesoul  le  18  jan- 
vier à  Tftge  de  84  ans. 

Sa  famille  est  originaire  du  Gapençais 
où  Guillaume  Reboul  avocat  à  la  CkDur 
de  Serres  acquit  du  Dauphin  en  1320 
les  seigneuries  et  parts  de  seigneuries 
de  Chabestan,  Ghateauneuf-d'Oze  etc. 
qne  ses  successeurs  parmi  lesquels 
Etienne  sgr  de  Savournon,  de  la  Piarre 
et  du  Sais  en  1368 et  Ouillaume^  juge 
majeur  du  Gapençais  en  1414  conser- 
vèrent jusqu'en  1443.  A  cette  époque 
elle  passa  en  Languedoc  où  elle  fut 
maintenue  dans  sa  noblesse  par  juge- 
ment de  M.  de  Bezons  du  31  janvier 
1669,  qui  lui  donne  pour  armes  :  D'à- 
iur,  à  trois  tortues  d*or^  2  et  1^  les  télés 
f'i  haut. 

Elle  forma  plusieurs  branches  qui 
s'établirent  en  Provence,  en  Anjou, 
SaintoQge  et  Franche-Comté. 

Leâ  Reboul  de  Provence  produisirent 
des  hommes  distingués  dans  les  Par- 
lements et  le  clergé,  entre  autres  trois 
couseillers  au  Parlement  de  Provence 
^i  un  évêque,  R.  P.  en  Dieu  François- 
Xavier  Reboul  de  Lambert,  évoque  et 
comte  de  Saint-Paul  Trois*Chàteaux 
«?r  de  Saint-Restitut  (1744.) 

Les  Reboul  de  Saintonge  donnèrent 
Qiie  longue  auite  d'officiers  et  de  che- 


valiers de  Saint-Louis  parmi  lesquels 
deux  lieutenant- colonels  du  régiment 
de  Boulonnois  et  un  maréchal  des 
camps  et  armées  du  roi. 

Les  Reboul  d*Anjou  possédaient  plu* 
sieurs  fiefs  dans  cette  province.  Des 
cinq  fils  de  Charles  de  Reboul,  écuyer 
sgr  du  Breil,  Tun,  François,  sgr  du 
Breil  était  en  1653  lieutenant  du  Prévôt 
général  en  Anjou  et  au  Maine,  le 
second^  Pierre,  qualifié  haut  et  puis- 
sant sgr,  chevalier,  sgr  de  Ste-Foy 
et  ^a-Forest-Landry  épousa  en  1667 
dame  Julienne  de  la  Bigotaye,  un 
autre,  Charles,  chevalier,  sgr  de  la 
Forest-Landry,  valet  de  la  chambre  du 
Roi  en  1689  épousa  Madeleine- Victoire 
de  Rondelet.. 

En  1682  Gabriel  Reboul  sgr  de  la 
Juillière,  co-sgr  de  Quint  et  Pontaix 
contracta  alliance  avec  Marie-Anne  de 
Ghabestan  fille  et  héritière  universelle 
de  Jean  de  Ghabestan  de  Montoscur 
surnommé  le  Balafré  et  qui  s'était  si- 
gnalé par  ses  hauts  faits  au  siège  de 
Candie.  Il  était  le  dernier  de  la  branche 
aînée  de  la  maison  chevaleresque  de 
Ghabestan  qui  devait  s'éteindre  entiè- 
rement à  la  fin  du  xvii®  siècle  et  dont 
les  sgrs  de  la  Juillière  avaient  relevé 
les  armes  en  vertu  des  dispositions 
testamentaires  de  Jean  de  Ghabestan. 

Du  mariage  du  défunt  avec  Mlle 
Gardot  de  la  Burthe  de  Pachas  est  issu 
Alfred  Reboul  de  la  Juillière,  ancien 
auditeur  au  Conseil  d'Etat  qui,  avec  son 
fils  Pierre,  représente  seul  aujourd'hui 
la  branche  des  Reboul  de  l'Anjou  et  de 
la  Franche-Comté. 

Parti  :  au  1  d^azur^  à  3  tortues  d'or  2 
et  1  les  têtes  en  haut,  qui  est  Reboul  (et 
non  tourteaux,  indiqués  par  erreur  dans 
beaucoup  de  publications  héraldiques), 
au  2  d*azur^  au  lion  d'or  armé  et  lam- 
passé  de  gueules  avec  6  étoiles  d'or  ran* 
géesen  cA<?/',qui  est  Ghabestan. 


■^»lM>««W«Mm^^M«* 


ira 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


120 


Antoine  -  Eugène  -  Amable  -  Stanislas 
de  Gramont,  comte  de  Gramont  d'Aster 
est  décédé  le  7  février  à  Paris. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  9,  en 
réglise  de  Saint-Pierre-de-Chaillot. 

Il  était  fils  d'Antoine-Eug-ène-Amable- 
Stanislas-Affénor  de  Gramont,  comte 
de  Gramont  d'Aster,  pair  de  F^anc^, 
décédé  le  11  janvier  1885  et  de  Marie- 
Angustine-Cora/ie-Louise  Durand-Pa- 
lerme,  de  Montpellier,  décédée  le  10 
décembre  1846. 

Il  avait  épouse,  le  16  juin  1874, 
Of^e^^^-Marie-Anatole  de  Montesquiou- 
Fézensac,  dont  il  ne  laisse  pas  d'enfants. 

La  branche  de  Gramont  d'Aster  qui 
finit  avec  le  défunt  était  une  branche 
cadette  des  ducs  de  Gramont  et  de  Les- 
parre,  issus  de  de  la  maison  d'Aure. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison 
de  Gramont  et  les  armes,  les  Bulletins 
de  1879,  col.  144-147;  1891,  col.  679; 
et  1894,  col.  1). 


Le  comte  Edouard  de  Diesbach-Belle- 
roche,  est  décédé  à  Paris  le  7  février,  à 
Tâge  de  73  ans. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  9  février 
en  rég-lise  Saint-Roch,  et  l'inhuma- 
tion s'est  faite  à  Saint-Gerraain-en- 
Laye,  où  le  comte  de  Diesbach  avait 
son  domicile. 

11  avait  épouse  Caroline  de  Walsh, 
dont  il  loisse  deux  fils  :  1 .  Robert  ;  2. 
Gaston. 

Il  était  le  frère  le  plus  jeune  du 
comte  Eugène  de  Diesbach-Belleroche, 
ancien  député,  chef  de  la  branche  ca- 
dette, marié  avec  Marie -Charlotte  Le- 
mesre  de  Pas,  dont  :  1.  Gonzalve,  se- 
crétaire d'ambassade,  marié  avec  N... 
de  la  Celle  ;  2.  Frédéric,  marié  à  N... 
de  Ghellinck  d'Klseghem,  dont:  a. 
Gabriello  ;  b,  Jean  ;  c.  Madeleine  ;  d. 
Marpruerite-Marie  ;  e.  Marie  Thérèse  ; 
3.  Ernest,  capitaine  d'artillerie,  marie 
à  N...  de  Choulot  ;  4.  Charles,  marié  à 
N...  Vermeulen,  en  Belgique  ;  5.  Henri. 


Le  défunt  avait  eu  deux  autres  frè- 
res :  1.  Alphonse,  décédé  en  1888,  ma- 
rié avec  Marie-Joséphine-Eugénie- 
Christine  de  Choiseul-Daillecourt,  dé- 
cédé en  1867  dont  postérité;  2.  Ladislas, 
décédé  en  1864,  marié  avec  Caroline  de 
Maillardoz,  dont  postérité. 

La  maison  de  Diesbach,  originaire 
de  Suisse,  est  une  très  ancienne  race 
chevaleresque,  dont  les  auteurs  furent 
barons  de  Diesbach  dès  1230  ;  barons 
de  Grancour  et  de  Prangins  en  1560, 
barons  de  Brandis  et  de  Spier,  comtes 
du  Saint-Empire  en  1718;  princes  du 
Saint-Empire  en  1722.  Elle  a  donné  une 
longue  suite  d'officiers  à  l'armée  fran- 
çaise ;  un  feld-maréchal  au  service  de 
r  Au  triche  en  1740  ;  des  colonels-pro- 
priétaires du  régiment  suisse  de  Dîes* 
bach,  en  France,  de  1721  à  1785,  etc., 
etc. 

La  comtesse  de  Barreme  de  Mon  tra- 
vail, veuve  du  comte  Hélion  de  Bar- 
reme, née  Diesbach  de  Belleroche, 
appartient  à  cette  maison. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  116.) 

Elle  a  été  admise  aux  '  honneurs  de 
la  cour  le  16  décembre  1773. 

Le  chef  de  nom  et  armes  de  cette  an- 
tique maison  est  Maximilien  prince  de 
Diesbach-Torny,  né  le  30  mai  1851, 
résidant  en  Suisse,  marié  le  12  mai 
1875  avec  Mathilde  von  der  Weid, 
fille  d'Alphonse  et  de  Marie  comtesse 
d'Alfry,  dont  :  1.  Hélène  ;  2.  Hubert  ; 
3.  Henri. 

Ecartele\  a  tir  i  et  4  parti  de  gueu- 
les et  d'argent^  au  croissant  de  Vun  en 
l'autre  ;  aux  2  et  3  de  sable  à  la  bande 
de  sable  vivrée  d^or^  accostée  de  deit.r 
lions  du  méme^  armés  et  lampassés  de 
gueules. 


Jean-Joseph-Paul-Antoine-Marie  ba- 
ron de  Witte  est  décédé  le  7  février  au 
château  de  Chantemerle  (Seiae-et- 
Marne. 

Il  était  fils  aîné  de  feus  Jeaa*  Joseph- 


121 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  PRANCB 


122 


Antoine-Marie  baron  de  Witte,  mem- 
bre de  rinstitut,  officier  de  la  Légrion 
d'honneur  etc.,  et  de  Anne-Louise- 
Marie  de  Crespin  de  Billy. 

Il  avait  ép.  !•  le  2  juillet  1871  Adèle- 
Cécile-Marie  Lepelletier  de  Glatigoy, 
decedée  en  1881 ,  dont  il  a  eu  :  a.  Jeanne  ; 
A.  Maurice  ;  c.  René  ;  d.  Roger  ;  2«  le 
14  mai  1889  Marie-Clémentine-Juliette 
Hellouin  de  Ménibus,  fille  du  gfénéral 
comte  de  Ménibus,  décédé,  et  de  la 
comtesse  douairière,  née  de  Burgraff. 

Le  défunt  avait  eu  trois  frères  et 
deux  sœurs:  1.  Marie-Adrien-/?tfym(?nrf, 
iieutenant-colonel  au  11*  hussards, 
reuf  de  Marie-Justine-Casimire  de  la 
Cdle,  dont  il  a  eu  trois  enfants  :  Gon- 
tran,  Bernard  et  Christophe  ;  2.  Henri 
marié  et  père  de  :  Eric,  Gonzalve, 
Marcelle  ;  3.  TeAan -Joseph -Antoine, 
marié  à  Diane  des  Isnards-Suze,  dont  : 
Germaine  ;4.  Alexandrine-Jeanne,  décé- 
dée mariée  au  marquis  de  Bizemont  ; 
ô.  la  marquise  Henrys  d'Aubigny, 
mariée  à  Antoine-Edgfard  Henrys,  mar- 
quis d'Aubigny,  chef  d'escadrons  au  27« 
chasseurs. 

(V.  les  Bulletins  de  1889,  col.  288, 
494  ;  1893,  col.  178.) 

De  gueules^  au  chevron  d^argent, 
(i^^ccmpagné  de  3  mouettes  de  même. 

Devise  :  Tute  vide. 

Le  comte  Henri  Adoue  de  Sailhas, 
beau-père  du  général  Gourko  (com- 
mandant en  chef  de  Tarmée  russe  en 
Pologrne),  est  décédé  à  Toulouse  le  10 
tévrier  à  Fâg-e  de  83  ans. 

La  maison  des  seigneurs  de  Sailhas, 
barons  de  Garravet,  d'ancienne  cheva- 
lerie, est  originaire  du  comté  de  Com- 
loinges.  Son  nom  se  trouve  mentionné 
'ians  les  chartes,  dès  Tau  1134,  et  ses 
rejetons  ont  été  convoqués  aux  bans  et 
amères-bans  de  la  noblesse  du  pays  de 
NeboQzan  depuis  1339  jusqu'à  la  fin  du  j 


xv!!*"  siècle.  Elle  a  produit  des  capitai- 
nes de  50  hommes  d'armes»  des  gou< 
verneurs  et  châtelains  dans  le  comté 
de  Foix. 

Sicard  Adoue  de  Sailhas,  sgr  de 
Sailhas,  et  de  Mirepoix,  est  qualifié 
chevalier  dans  l'hommage  qu'il  rendit 
en  1284  à  Bernard  1  comte  de  Com- 
miuges,  pour  la  seigneurie  et  château 
fort  de  Mirepoix.  Sicard  Adoue  de 
Sailhas  damoiseau,  sgr  de  Sailhas  et 
de  Mirepoix  fut  témoin  le  15  janvier 
1354  d'une  donation  faite  en  présence 
de  Bernard  il  comte  de  Comminges. 

La  filiation  suivie  commence  à  Ro- 
ger Adoue  de  Sailhas  qui  testa  en  1471 
en  faveur  de  son  fils  qui  fut  Bernard 
Adoue  de  Sailhas.  Charles  Adoue  de 
Sailhas,  écuyer,  sgr  de  Saint-Marcel, 
descendant  de  Roger  au  VP  degré  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  par  juge- 
ment de  l'intendant  de  Guienne  du  l*** 
juin  1667. 

Henri  de  Sailhas  était  le  troisième 
fils  de  Jean-Grégoire-Hippolyte  Adoue 
de  Sailhas,  baron  de  Garravet,  premier 
baron  de  Comminges,  sgr  de  Salerm  et 
de  Martissère,  né  en  1781  et  de  José* 
phine  de  Tournemire,  fille  du  comte 
Hector  de  Tournemire,  près  d'Auch  ;  il 
ép.  Lyzinka  Souhowo  de  Cabilin  ou 
Kabilin,  fille  du  grand  maréchal  de  la 
noblesse,  dont  :  a .  Eugène,  inspecteur 
de  la  presse  à  Moscou  ;  b,  Marie,  ép.  le 
général  Gourko  ;  e.  Olga,  ép.  N.  de 
loukof,  haut  fonctionnaire  dans  la  ma- 
gistrature russe. 

Le  frère  aîné  du  défunt,  Jean -Bap- 
tiste-Charles Adoue  de  Sailhas,  héri- 
tier de  la  terre  de  Tournemire,  ép.  en 
1837  Olympe  de  Junca,  dont  la  fille 
unique  Adèle  ép.  en  1858  le  vicomte 
Alban  de  Castillon,  en  Gascogne. 

Edouard  Adoue  baron  de  Sailhas, 
frère  cadet  du  défunt,  né  le  6  août 
1814,  ép.  sa  cousine  Julie  de  Sailhas 
fille  de  Louis- Auguste  et  de  N...  de 
Lacaze  de  Combis  dont  il  a  eu  :  a* 
Louis  ;  h.  Angèle  ;  c.  Marthe.  — •  Ré- 


123 


LE  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE    FRANCS 


124 


sidenoe  au  château  de  Combis,  par 
Lombez  (Qers), 

De  gueules^  à  la  fasce  ondée  d'or^ 
surmontée  d'une  tourterelle  d'azur^  bec- 
quée et  membrée  d'argent. 


^l^t^0*0*0*^^^^È0^^^^^ 


Mlle  Marie  Yillaret  de  Joyeuse  est 
morte  le  13  février  à  Versailles,  au 
moment  où  elle  sortait  de  Tég^lise. 
Femme  aussi  chrétienne  que  charitable, 
Mlle  Yillaret  de  Joyeuse  consacrait  son 
temps  à  toutes  les  bonnes  œuvres. 

Avec  elle  s'éteint  un  nom  qui  a  brillé 
d*un  vif  éclat  dans  la  marine  française 
et  dans  notre  armée. 

Long'tenips  M.  Villaret  de  Joyeuse, 
son  père,  avait  appartenu,  comme 
commandant,  à  TEcole  de  Saint-Gyr  et 
son  oncle,  que  Monsieur  le  Comte  de 
Ghambord  affectionnait  particulière- 
ment, a  été  rhôte  assidu  de  Frohsdorf. 

Il  ne  reste  plus  aujourd'hui  de  la  fa- 
mille Yillaret  de  Joyeuse  qu'une  nièce 
de  la  femme  éminente  qui  vient  de  s'é* 
teindre  et  qui  est  entrée  par  alliance 
dans  la  famille  de  Lorgeril. 

rY.  le  Bulletin  de  1888,  col.  224j. 

La  famille  Yillaret  de  Joyeuse  s'est 
rendue  illustre  par  le  vice* amiral 
Louis-Thomas  Yillaret  de  Joyeuse,|dont 
la  grande  science  navale  et  le  courage 
unis!  à  la  résolution  ont  fait  une  des 
gloires  de  la  marine  française.  Issu 
d'une  ancienne  famille  militaire  de 
Gascogne,  né  è  Auch  en  1760,  il  est 
entré  dans  les  gendarmes  de  la  maison 
du  roi  puis  dans  la  marine  en  1766,  il 
était  lieutenant  de  vaisseau  en  1773  et 
servit  dans  l'Inde  sous  le  bailli  de 
Buffren  ;  il  fut  nommé  chevalier  de 
Saint-Louis  en  1784,  et  contre-amiral 
en  septembre  1793  ;  il  commandait 
comme  vice-amiral,  contre  la  flotte 
anglaise  placée  sous  les  ordres  de  l'a- 
miral Howe,  une  escadre  dont  faisait 
partie  le  vaisseau  le  Vengeur  et  assura 
malgré  la  flotte  anglaise  le  ravitaille- 


ment du  port  de  Brest  et  des  cotes 
bretonnes  en  1794. 

En  1797,  il  fut  nommé  député  du 
Morbihan  au  conseil  des  Cinq-cents  ; 
capitaine  général  de  la  Martinique  et 
de  Sainte-Lucie  le  3  avril  1802  ;  gou- 
verneur général  de  Yenise  en  1811,  il 
mourut  d'une  hydropisie  dans  cette 
ville  en  1812.  Il  était  grand  croix  de  la 
Légion  d'Honneur  du  2  février  1805. 

Son  nom  a  été  inscrit  sur  TArc  de 
triomphe  de  TEtoile. 

Cette  famille  a  donné  avant  la  Révo- 
lution des  offlciers  distingués  à  Tarmée 
dont  un,  Jean  Yillaret  de  Joyeuse,  ué 
à  Auch  en  1744,  fut  lieutenant-colonel 
d'artillerie  en  1788  et  chevalier  de 
Saint- Louis  en  1791  ;  l'autre  Jean-Marie 
Yillaret  de  Joyeuse,  frère  du  Yice-amî- 
ral,  né  à  Auch  en  1757,  servit  avec 
distinction  dans  Tartillerie  de  l'Ile  de 
France,  puis  dans  l'Inde,  en  même 
temps  que  son  frère  servait  dans  la 
marine  ;  fut  chevalier  de  Saint-Louis 
le  18  novembre  1791,  Général  de  bri- 
gade en  1808,  destitué  en  1810,  réin- 
tégré en  1814,  chevalier  de  la  Légion 
d'Honneur  le  5  août  1814  avec  une 
pension  de-retraite  de  4.000  fr. 

Il  est  dit  dans  VHistoire  des  Cheva^ 
liers  de  Saint^Louù^  II,  428,  que  Jean 
Yillaret  de  Joyeuse,  Lieutenant^Colo- 
nel,  mentionné  plus  haut,  et  qui  devait 
être  très  proche  parent  du  vice-amiral, 
était  fils  d'un  contrôleur  receveur  géné- 
ral des  domaines  du  roi  de  la  Généra- 
lité d'Auch  ;  neveu  d'un  capitaine 
réformé  d'infanterie.  Ingénieur  géo- 
graphe du  roi  ;  petit-neveu  d'un  major 
du  régiment  de  Saint-Simon  cavalerie 
qui  avait  deux  fils  capitaines  dans  le 
même  régiment,  et  cousins  d'un  major 
de  la  ville  de  Narbonne. 

D'ùr^  à  8  monta  d'azur  rangés  en  fasee 
et  mouvants  de  la  pointe  de  VécUj  eotntnés 
chacun  d'un  corbeau  de  sable. 


125 


LE  BULLETIN  HÉRA.LDIQUE  DB  FRANGE 


126 


Le  baron  de  Reinach-Hirtzbach  (Hesso- 
Ântoine)  ancien  député  du  Haut-Rhin 
aa  Corps  législatif,  membre  de  la  délé* 
gution  d'Alsace-Lorraine,  pré9ideut  du 
conseil  g'énéral  de  la  Haute-Alsace, 
officier  de  la  Lég'ion  d'honneur,  etc, 
etc,  est  décédé  le  13  février.  Ses  obsè- 
ques ont  eu  lieu  le  15  au  château  de 
Hirtzbach,  pn'^s  Altkirch  (Alsace). 

Le  deuil  était  conduit  par  le  baron 
ibidsmond  de  Reinach-Hirtzbach,  fils 
unique  du  défunt,  le  baron  Maurice 
de  Reinach-Hirtzbach»  colonel  de  cava- 
lerie en  retraite,  le  baron  Charles  de 
Reinach-Hirtzbach,  ancien  ministre 
pleuipotentiaire,  les  comtes  de  Wiser- 
Leutershausen,  de  Sury-Bussy,  de 
Reinach-Foussemagrue,  ses  grendres. 

Hesso  Antoine,  baron  de  Reinach* 
Hirtzbach,  chef  de  Tune  des  trois 
branches  encore  existantes  de  Tantique 
maison,  dont  la  généalogie  remonte  au 
ix«  siècle,  né  le  21  juin  1819,  était  fils 
de  Charles  baron  de  Reinach-Hirtzbach, 
chevalier  de  Saint-Louis,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  pair  de  France, 
ancien  officier  supérieur  de  cavalerie, 
et  de  Marie-Eléonore-Antoinette,  ba- 
ronne de  Reinach-Steinbronn,  dernière 
représentante  de  sa  branche. 

De  son  mariage  avec  Anne-Marie- 
intoinette-Caroline,  baronne  de  Oohr, 
contracté  le  15  juillet  1851 ,  il  eut 
six  enfants  : 

1.  Hesso,  mort  à  20  ans  en  1872,  à  la 
suite  d'un  accident  de  cheval  ;  2.  Si- 
^smond,  né  en  1869,  qui  succède  à 
son  père  et  4  filles  dont  Tune  Béatrix 
a  épousé  son  cousin  le  comte  de  Bei- 
nach-FouBsemagne,  capitaine  au  7« 
dragons,  à  Provins,  chef  du  nom  et 
des  armes  de  la  branche  aînée. 

Les  sœurs  du  défunt  sont  :  la  vicom- 
tesse de  Salignac-Fénelon  et  la  baronne 
Zornde  Balach. 

[YoÎT  les  Bulletins  d'avril  et  mai  1892 
col.  227  et  272.) 

11  est  superflu  d'ajouter  que  les  Rei- 
Q&ch  des  Croisades  u'ont  rieu  de  com- 


mun avec  les  Reinach,  israëlites  de 
Francfort,  dont  le  nom  a  été  mêlé  aux 
affaires  du  Panama,  récemment  natu« 
ralisés  en  France  et  dont  un  représen- 
tant, Oscar  de  Reinach-Cessac,  s*est 
converti  au  catholicisme  et  a  été  fait 
comte  romain. 

Ecartele\  aux  P^'  et  4  (Tor  au  lion  de 
gueules  (qui  est  celui  des  Habsbourg 
dont  Torig-ine  passe  pour  être  commune 
avec  celle  des  Reinach)  capuchonné 
d'azur  ;  aux  2  et  3  d'or  à  2  bandes  de 
gueules  \  sur  le  tout  en  abîme ^  un  e'cu 
d'argent  couronné  d'or,  chargé  d*une 
épée  et  d'un  sceptre  ct^oisés  en  sautoir  ; 
répée  nue  est  à  semestre ,  ou  en  bande 
garnie  d'or^  et  sur  la  garde  est  posé  un 
faucon  au  naturel;  et  à  la  pointe  est 
suspeidu  un  poisson  d'azur  ;  le  sceptre 
est  d'or  posé  à  deœtre^  ou  en  barre. 


^«^MM«^^MM^rfWW\«^ 


Edmond  Brenier,  vicomte  de  Mont- 
morand,  ancien  ministre  plénipoten- 
tiaire de  première  classe,  officier  de  la 
Légion  d*honneur,'est  décédé  le  15  fé- 
vrier à  Saînt-Marcellin  (Isère). 

Né  en  1813,  il  était  fils  d'Antoine- 
François  Brenier,  général  de  division 
sous  le  premier  Empire  (26  mai  1811), 
bj^ron  de  l'Empire  le  12  février  1812, 
baron  d'Alméida  en  1815,  vicomte  de 
Montmoraud  par  ordonnance  royale  de 
Louis  XVIII.  Le  général  Brenier,  en- 
gagé volontaire  à  l'âge  de  seize  ans, 
prit  part  aux  guerres  de  la  Révolution, 
fut  général  de  brigade  à  l'âge  de  vingt- 
sept  ans;  il  eut  deux  fils,  Falné  fut  tué 
au  siège  d'Anvers,  le  cadet  celui  était 
qui  vient  de  mourir. 

Il  a  eu  un  fils,  Antonin-François- 
Jules-Henri-Louis-Afao^tm^,  marié  en 
1888  avec  Marie-Françoise-Géneviève 
de  Cassagnes  de  Beaufort  de  Miramon, 
fille  du  marquis  de  Miramon  et  de 
Mlle  Feuillant. 

Quelques  journaux  ont  indiqué  le 


127 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


128 


général  Brenier  de  Montmorand  comme 
ayant  été  viceroi  de  Corse,  sous  la 
Restauration.  La  France  n'a  eu  à  au- 
cune époque  de  vice-roi  en  Corse.  Ce 
titre  a  seulement  été  porté,  pendant 
roccupatiou  anglaise,  de  1794  à  1796, 
par  sir  Gilbert  Elliot,  qui  s'est  fait  de- 
puis une  réputation  dans  la  diplomatie 
anglaise  sous  le  titre  de  lord  Minto.  Le 
général  Brenier  de  Montmorand  a  sim- 
plement commandé  la  divi^on  mili- 
taire de  la  Corse  en  qualité  de  lieute- 
nant-général. 

M.  Brenier  qui  appartenait  à  la  même 
famille,  directeur  des  fonds  au  minis- 
tère des  affaires  étrangères,  fut  rem- 
placé en  1847  par  son  fils  : 

Anatole  Brenier,  né  en  1807,  créé 
baron  en  1845,  chargé  du  ministère  des 
affaires  étrangères  en  1851,  ensroyé 
extraordinaire  et  ministre  plénipoten- 
tiaire à  Naples  en  1860,  sénateur  en 
1861,  ép.  Mlle  Hutchinson;  il  est  mort 
sans  enfant. 

(V.  la  notice  sur  la  famille  Brenier 
de  Montmorand,  en  Dauphiné,  dans  le 
Bulletin  de  1888,  col.  290.) 

D'azur^  semé  de  fleurs  de  lis  d'or;  au 
sautoir  de  gueules  chargé  de  5  coquilles 
d* argent  brochant  sur  le  tout. 


w»^»v»*wws^^^vw» 


Charles-Maurice  de  Fontanges,  vi- 
comte de  Fontanges  de  Couzan,  ins- 
pecteur général  des  ponts  et  chaussées, 
en  retraite,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, est  décédé  à  Paris  le  19  février, 
dans  sa  74®  année. 

Ses  obsèques  ont  eu. lieu  en  Téglise 
Saint-Philippe  du  Roule.  L'inhumation 
a  eu  lieu  à  Beauvais. 

Il  avait  épousé  le  26  octobre  1846 
Anne-Louise  de  Chérisey,  fille  aînée  de 
François-Victor  comte  de  Chérisey,  ca- 
pitaine d'Etat-major,  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  décédé,  et  de  Clara 
Cottin  de  Joncy,  dont  il  a  eu  :  1.  Char- 
leâ-liAfiQ-Hugues  vicomte  de  Fontan- 
ges de  Couzan,  chef  d'escadrons  au 


29®  dragons,  marié  à  Edmée-Joséphine- 
Odelte  Gauthier  d'Hauteserve,  dont 
trois  fils  et  une  fille  ;  2.  Henri-Olivier- 
IAvlv'iç^' Jacques^  baron  de  Fontanges  de 
Couzan,  capitaine  au  2®  cuirassiers, 
marié  à  Marie -Antoinette  de  Gères, 
dont  postérité. 

Il  était  le  troisième  fils  de  Charles  de 
Fontanges,  baron  de  Fontanges  de 
Couzan,  décédé  en  1858  à  l'âge  de 
86  ans  et  de  Agathe  Borel  de  Brétizel, 
fille  d'un  conseiller  à  la  Cour  de  Cassa- 
tion, député  de  l'Oise,  membre  du  Con- 
seil privé  du  duc  d'Orléans. 

Le  frère  aîné  du  défunt  Charles- 
Henri,  marquis  de  Fontanges  est  dé- 
cédé en  1875,  capitaine  de  frégate, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  ne 
laissant  que  deux  filles  mariées  à 
MM.  de  Vaublanc,  l'un  ancien  zouave 
pontifical,  l'autre  ancien  officier  des 
haras,  son  frère. 

Charles-Louis,  comte  de  Fontanges, 
frère  cadet  du  précédent,  général  de 
division  en  retraite,  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur,  etc.,  est  décédé 
au  mois  d'octobre  1890,  marié  avec 
Noémi  Audibert,  comtesse  douairière, 
dont  il  a  eu  :  1,  Joseph-Olivier,  lieu- 
tenant au  154^  d'infanterie,  marié  au 
mois  de  juillet  1891  à  Yvonne  de  Dom- 
pierre  d'Hornoy,  petite  nièce  du  vice- 
amiral,  député  (le  la  Somme,  ancien 
sénateur  ;  2.  Charles-Jean-Z^o^^r,  lieu- 
tenant au  5®  d'infanterie  ;  3.  et  Louise, 
mariée  en  1886  à  Henri  de  Romance 
de  Mesmon,  officier  d'artillerie. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Fontanges,  une  des  plus  ancieanes 
de  l'Auvergne,  le  Bulletin  A.^  1891,  col. 
90-92). 

De  gueules^  au  chef  d'or  chargé  de  3 
fleurs  de  lis  d^azur. 

Devise  :  Tout  ainsi  font  anges. 

Mme  Georges  Drouilhet  de  Sigalas, 
née  Marie-Félicie  de  Fumel,  est  décédée 
le  21  février,  à  l'âge  de  trente-six  ans. 


129 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


130 


De  son  mariage  contracté  le  2  sep- 
tembre 1881  avec  Georges  Drouilhet  de 
Si?alas,  elle  laisse  :  1.  Jean;  2.  Char- 
lotte; 3.  Madeleine  et  4.  Geneviève. 

Le  comte  Auguste  de  Fumel,  décédé, 
marié  eu  1848  à  Jeanne  d'Âlbaret, 
décédée,  a  laissé  :  l^^  le  comte  Paul  de 
Fumel,  marié  en  1882  à  Madeleine  de 
Saint-Maurice  dont  :  Joseph,  Marie- 
Jpanne  et  Marguerite  ;  2°  le  vicomte 
Etienne  de  Fumel,  non  marié  ;  3° 
Henriette,  mariée  au  baron  Bogcr 
Drouilhet  de  Sigalas  ;  4°  la  défunte. 

Le  comte  Auguste  de  Fumel  était 
le  chef  de  la  branche  cadette  ;  deux  de 
ses  frère»  lui  survivent  :  1<»  le  comte 
Georges  de  Fumel,  marié  avec  Mlle 
de  Sedaiges,  sans  enfants  ;  2^  le  comte 
Auguste,  marié  à  Mlle  de  Poyferré. 

Le  chef  du  nom  et  des  armes  est.  le 
comte  de  Fumel,  propriétaire  du  châ- 
teau Lamarque,  en  Médoc. 

Originaire  de  Fumel,  en  Agenais, 
celte  ancienne  famille  est  une  des  plus 
illustres  de  la  Guyenne. 

Qualifiés  barons  dès  le  xp  siècle,  les 
seigneurs  de  Fumel  établissent  leur 
tiliation  depuis  Tannée  1280.  Ils  se  sont 
divisés  en  un  grand  nombre  de  bran- 
ches ;  seule  la  branche  aînée  subsiste, 
divisée  elle-même  en  deux  rameaux. 

Les  membres  de  cette  famille  se  sont 
toujours  illustrés  dans  les  armes  et  ont 
été  appelés  aux.  emplois  les  plus  impor- 
tants ;  il  faut  remarquer  eutr'autres  un 
chevalier  banne ret,  un  chevalier  croisé, 
trois  geutilshommes  de  lachambre,trois 
chevaliers  de  Tordre  du  roi,  un  ambas- 
sadeur en  1547,  deux  maréchaux  de 
camp,  quatre  colonels,  un  lieutenant- 
colonel,  un  chef  de  bataillon,  un  briga- 
ditr  des  armées,  un  mestre  de  camp, 
un  député  de  la  noblesse  en  1789,  trois 
évoques,  des  chevaliers  do  Malte  et  de 
.Saint-Louis,  un  lieutenant  général,  des 
gouverneurs  de  villes,  etc.,  etc. 

Us  ont  porté  les  titres  de  marquis  de 
Fumel,  de  Fumel-Monségur,  de  Fumel- 
Montaigu,  ;  comtes  de  Fumel  (érection 


par  lettres  patentes  en  1611)  ;  dePaui* 
Ihac,  de  Hautes-Vignes,  des  Conde- 
saigues  :  vicomtes  de  la  Barthe,  d'Aure, 
de  Magnoac,  de  Fumel  ,  barons  de 
Fumel  (titre  féodal)  de  Fumel-Monsé- 
gur,  de  Montaigu,  de  Fumel-Roque- 
brune,  de  Lavelanet,  de  Lisle,  etc., 
etc.  ;  barons  et  marquis  de  Lastreille, 
et  Roquebrune,  de  la  Salle,  comtes  et 
vicomtes  de  Nestes^  Barrousse  et  Gieu- 
tads. 

D^or^  à  trois  flammes  ou  fumées  (Tazur 
mouvantes  de  la  pointe  àe  Vécu, 

Devise  :  Una  fides^  unum  fœdus^ 
unus  amor. 

Le  chef  de  la  famille  Drouilhet  de 
Signalas  est  Jean-Joseph  Drouilhet  de 
Sigalas,  marié  le  18  février  1852  à 
Marie-Stéphanie  de  Lonjon,  dont 
Gaston,  marié  à  Edith  de  FayoUe. 

La  branche  cadette  a  pour  chef  Amé- 
dée  Drouilhet,  vicomte  de  Sigalas,  ma* 
rié  le  6  février  1865  à  Gabrielle  de 
Lur-Saluces  dont  :  1.  Henri  ;  2.  Etien- 
ne ;  3.  Sophie,  mariée  à  Pierre  d'Albis, 
vicomte  de  Gissac  ;  4.  Thérèse,  mariée 
à  Joseph  Barthez  de  baron  Montfort  ; 
5.  Henriette. 

Pierre -Léon,  baron  Drouilhet  de 
Sigalas,  Toncle  du  chef  de  la  branche 
cadette,  a  de  son  mariage  avec  Stépha- 
nie de  Labat  de  Lapeyrière  ;  1.  Roger, 
marié  en  premières  noces  à  Louise  de 
Poyferré,  dont  un  fils  ;  en  deuxièmes 
noces  à  Henriette  de  Fumel,  sœur  de 
la  défunte  ;  2.  Georges  le  mari  de  la 
défunte  ;  3.  Louis  non  marié. 

La  famille  Drouilhet,  originaire  du. 
Languedoc,  vint  se  fixer  en  Bazadais, 
après  avoir  occupé  des  charges  impor- 
tantes au  Parlement  de  Toulouse. 

Elle  fit  enregistrer  ses  armoiries  à 
T Armoriai  de  1696,  fit  confirmer  sa 
noblesse  en  1784,  et  fut  convoquée  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse, 
pour  élire  un  député  aux  Etats  géné- 
raux. La  branche  cadette  séparée  de  la 


181 


LB  BULLETIN  HÂRALDigUB  DB  PBANCB 


132 


branche  alnëe  depuis  1769  a  obtenu  en 
1822  le  titre  de  vicomte. 

Cette  famille  compte  un  lieutenant 
particulier  au  sièg-e  présidial  d'Âgen, 
trois  conseillers  au  parlement  de  Bor- 
deaux, des  avocats,  un  maire  de  Bazas, 
un  député  de  Lotret-Oaronne,  des  cheva- 
liers de  Saint- Louis,  etc.,  et  a  contracté 
des  alliances  avec  les  familles  de  Ros« 
sane  (1628),  du  Bois  de  Frenne  (1649), 


de  MonieFquieu,  de  Gères,  de  Verduxan 
(1742),  de  Soyres,  de  Baymond-Lalande, 
de  Villèle»  etc.,  etc. 

2)*or,  au  pin  terrassé  destnople,  fruité 
du  champy  êur  le  tronc  duquel  s'appuie 
de  sa  patte  dextre  un  lion  de  gueules^ 
couronné^  lampassé  et  armé  d'azur. 

L.  de  RozEL. 


TROISIÈME  PARTIE 


■  0 


VARIETES   —    BIBLIOGRAPHIE  —   CHRONIQUES 


Devises  et  cris  de  guerre  de  la 
Noblesse  Belge  (^) 

La  Société  belge  de  librairie  qui  pu- 
blie le  «  Dictionnaire  des  figures  hé- 
raldiques »  par  le  comte  de  Renesse, 
vient  de  mettre  en  vente  une  jolie 
plaquette  de  82  pages,  ayant  pour  ti- 
tre :  Devises  et  cris  de  guerre  de  la 
noblesse  helge^  publiée  par  Alfred  de 
Ridder,  attaché  au  ministère  des  Af- 
faires Etrangères.  Nous  ne  saurions 
mieux  le  signaler  à  Tattentiou  de  nos 
lecteurs  qu'en  mettant  sous  leurs  yeux 
la  courte  introduction  que  l'auteur  a 
placée  en  tête  de  son  recueil,  dont  il 
abrite  l'autorité  derrière  la  ment  ou 
insérée  dans  les  lettres  patentes,  qui 
ont  reconnu  en  Belgique  les  titres  dos 
familles. 

C'est  donner  beaucoup  d'importance 
à  deux  choses  de  valeur  inégale.  La 
concession  ou  la  recounaissance  d'un 
titre  est  d'attribution  souveraine,  mais 
la  devise,  à  moins  de  concession  spé- 
ciale, ce  qui  est  très  rare,  est  toute 
•■-  ___^_^— 

(1)  \}n  Tol.  petit  in-i6  carré  de  82  pages.  -• 
Bruxelles.  Société  belge  de  librairie.  Oscar 
Scbeppens^  directeur,  16,  rue  Treurenbcrflr 
f«94.  . 


personnelle  et  individuelle  et  ne  passe 
aux  successeurs  que  lorsqu'ils  veulent 
la  prendre  et  Tadopter,  sans  renoncer 
au  droit  de  la  modifier  ou  d'en  pren- 
dre une  autre.  On  est  donc  forcément 
incomplet  en  ne  voulant  s'en  tenir 
qu'à  la  meution  des  lettres  patentes,  et 
l'histoire  des  familles  qu'une  devise 
peut  éclairer  perd  ici  quelques  droits. 
C'est  la  seule  critique  que  nous  ayons 
à  adresser  à  la  publication  de  M.  de 
Ridder.  Il  l'avait  prévue  et  voici  com- 
ment il  y  répond  dans  son  introduc- 
tion : 

•  En  publiant  les  devises  et  cris  de 
guerre  (le  la  noblesse  belge,  nous  n'eu- 
tendons  donner  que  ceux  de  la  noblesse 
qui,  depuis  1815,  a  fait  reconnaître  ses 
anciens  titres  ou  s'en  est  fait  concéder 
de  nouveaux. 

La  Révolution  française  a  aboli  la 
noblesse  de  l'ancien  régime  et  les  droits 
de  celle-ci  n'ont  plus  d'existence  légale 
si  le  roi,  en  vertu  de  sa  prérogative 
souveraine,  ne  les  a  fait  revivre. 

Est  donc  noble  en  Belgique  seule- 
ment celui  qui  a  obtenu  des  lettres 
patentes  signées  de  1815  à  1830  par  le 
roi  Guillaume  des  Pays-Bas  ou  depuis 
cette  époque  par  Léopold  P'  ou  Léo* 


133 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DB  FRANCS 


134 


pold  II.  Les  étrangpers  qui  jouissaient 
de  la  noblesâe  dans  leur  pays  d'origine 
et  qui  se  font  naturaliser  Belgpes  ne 
peuvent  figurer  sur  la  liste  des  nobles 
s'ils  n'obtiennent  un  diplôme  leur  ac- 
cordant admission  dans  la  noblesse  du 
royaume. 

Les  documents  dont  nous  nous  som- 
mes servis  pour  dresser  la  liste  des 
devises  et  des  cris  de  guerre  sont  pour 
la  période  qui  s'étend  de  1815  à  1830, 
YAnnorial  général  du  royaume  des 
Pays-Bas^  publié  en  1830  par  Van 
Wereveld  et  O'Kelly,  qui  ont  fait  leur 
travail  d'après  les  copies  authentiques 
des  lettres  patentes  conservées  à  La 
Haye.  Nous  avons  consulté,  pour  les 
années  qui  suivent  1830,  les  registres 
des  copies  des  lettres  patentes  qui  se 
trouvent  au  ministère  des  Affaires 
Etrangères  à  Bruxelles.  Notre  travail 
n'a  donc  pour  base  que  des  documents 
officiels. 

Les  devises  de  quelques  familles 
hollandaises  se  trouvent  mêlées  à 
celles  des  familles  belges.  Ce  fait  pro- 
vient de  la  difficulté  qu'il  y  a  de  sépa- 
rer sur  les  listes  officielles  des  nobles 
publiées  par  le  gouvernement  des 
Pays-Bas,  les  familles  restées  hollan- 
daises après  1830  de  celles  qui  ont 
alipté  la  nationalité  Belge.  Nous 
avons  préféré  publier  les  devises  des 
unes  et  des  autres,  plutôt  que  de  pro- 
C'.'der  à  des  éliminations  qui  auraient 
été  basées  souvent  sur  de  simples  sup- 
positions. 

On  sera  étonné  peut-être  de  ne  pas 
trouver  dans  notre  recueil  les  devises 
dout  les  familles  nobles  faisaient  au- 
trefois et  font  encore  usage  aujour- 
d'hui aiûsi  celle  de  la  maison  de  Mé- 
rOde  Plus  d^  honneur  que  d^  honneur  s. 
Cela  provient  de  ce  que  ces  familles 
oui  négligé,  en  obtenant  reconnais- 
sance de  ieurs  titres,  de  faire  insérer 
ces  devises  dans  les  lettres  patentes 
qui  leur  ont  été  accordées.  Nous  au- 
rions certes  pu  en  retrouver  quelques- 


unes,  mais  pour  cela  nous  aurions  dû 
abandonner  le  principe  que  nous  avons 
adopté  de  ne  nous  servir  que  de  docu- 
ments officiels,  sans  être  certain  d'ail- 
leurs d'aboutir  à  un  résultat  qui  fut  à 
Tabri  de  toute  critique. 

Nous  avons  reproduit  les  noms  de 
famille  tels  qu'ils  sont  insérés,  pour  la 
période  hollandaise,  dans  la  liste  offi- 
cielle de  nobles  et,  pour  la  période 
belge  dans  les  lettres  patentes.  Il  ne 
nous  a  pas  été  possible  de  tenir  compte 
des  modifications  qu'ils  ont  subies 
postérieurement  soit  en  vertu  d'arrêtés 
royaux,  soit  en  vertu  de  jugements 
de  tribunaux.  » 


Marie  Villaret  de  Joyeuse 

Pour  la  seconde  fois,  depuis  quelques  mois 
écoulés,  la  ville  de  Versailles  vient  de  perdre 
une  de  ces  admirables  chrétiennes,  qu'on  peut 
chercher  à  imiter,  mais  qu'on  ne  remplace  pas. 

Après  la  vicomtesse  d'Am;>!ijniL't  dont  la 
vie  tout  entière  a  été  consacrée  au  soalogen.ciit 
des  misères  humaines,  voici  qu'une  mort 
presque  foudroyante,  enlève  aux  œuvres  mul- 
tiples dont  elle  était  le  soutien.  M"*  Marie 
Villaret  de  Joyeuse,  fille,  petiie-fille,  sœur  et 
nièce  de  ces  glorieux  serviteurs  de  la  France 
qui  ont  laissé  dans  l'armée  et  la  marine  un 
nom  si  justement  respecté. 

L'un  des  derniers  membres  de  la  famille, 
aujourd'hui  représentée  par  la  jeune  vicom- 
tesse de  Lorgeril,  dont  le  père,  Louis  Villaret 
de  Joyeuse,  tomb^  en  1871,  frappé  à  mort  par 
les  balles  de  la  Commune,  sous  les  murs  de 
Paris,  fut  le  conseiller,  le  confident,  l'hôte 
habituel  de  Monsieur  le  Comte  de  Chambord, 
qui  avait  pour  son  vieil  ami  la  plus  vive  affec- 
tion. 

Marie  de  Joyeuse  avait  hérité  de  toutes  les 
grandes  qualités,  de  toutes  les  vertus  de  sa 
race  ;  on  n'a  jamais  porté  plua  loin  qu'elle 
l'intelligence  des  œuvres  charitables  qui,  grâce 
à  son  énergie,  à  sa  direction  aussi  sage  qu'é- 
clairée, à  sa  volonté  ferme  et  calme  tout  a  la 
fois,  n'ont  pas  connu  ces  heures  de  défaillance 
si  fréquente  chef  les  œuvres  fondées  dans  un 
moment  d'enthousiasme,  et  qui  languissent  et 
meurent  faute  de  bases  solides. 

OËuvre  des  pauvres  malades,  œuvre  du  cer« 
cle  catholique,  œuvres  paroiBsiales,  œuvre  dea 


135 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


136 


militaires,  œuvre  admirable  des  Tabernacles, 
à  laquelle  elle  avait  su  donner  une  si  grande 
extension,  pour  fournir  à  ces  pauvres  parois- 
ses rurales  qui  manquent  de  tout,  les  objets  les 
plus  indispensables  au  culte,  rien  n'échappait 
à  sa  vigilance,  sans  compter  tant  d'autres  cha- 
rités cachées,  que  le  monde  ignore  et  que 
Dieu  seul  connaît;  car  celte  humble  chré- 
tienne avait,  comme  celle  qui  l'avait  précédée 
dans  la  tombe,  la  passion  du  bien,  mais  l'hor- 
reur du  bruit. 

Aussi  est-ce  presque  en  tremblant  que  nous 
écrivons  ces  lignes  ;  mais  devant  la  consterna- 
tion générale  causée  par  une  mort  si  inatten- 
due, nous  regardons  comme  un  devoir  de 
joindre  nos  respectueux  hommages  à  la  dou- 
leur de  tous  ceux  dont  elle  était  la  providence 
sur  la  terre  et  qui  pleurent  leur  bienfaitrice. 

Ah  I  si  beaucoup  de  villes  possédaient  un 
grand  nombre  d'âmes  animées  de  cette  foi,  de 
celte  générosité,  de  ce  dévouement,  comme  la 
pauvre  France  se  relèverait  vite,  en  faisant 
violence  à  la  miséricorde  de  Dieu. 

Henry  de  Vanssay. 


Annuaire  de  la  Noblesse 
de  France 

(bO*    volume^     52^    année,    1894) 

Pendant  un  demi  siècle  l'œuvre  fondée  par 
M.  Borel  d'Hauterive  est  allée  grandissant,  et 
acquérant  chaque  année  de  nouveaux  litres  à 
la  confiance  de  ses  lecteurs.  On  peut  dire  que 
V Annuaire  de  la  Noblesse  est  le  recueil  iiéral- 
dique  et  nobiliaire  le  plus  important  du  XIX* 
siècle.  Continué  sous  la  direction  du  vicomte 
Albert  Révérend,  le  volume  de  1894  apporte 
un  nouveau  contingent  d'informations  qui  en 
augmentant  le  volume  d'environ  200  pages, 
donne  des  notices  sur  les  familles  des  nou- 
veaux généraux,  amiraux,  sénateurs^  députés 
et  conseillers  généraux,  et  montre  que  la 
tradition  des  services  rendus  au  pays  est  loin 
de  se  perdre  dans  les  familles  nobles  ou  en 
possession  de  distinctions  honorifiques  qui  en 
consacrent  l'éclat.  L'auteur  a  joint  à  l'état  des 
maisons  ducales  ou  princières  de  Franco  un 
état  des  maisons  ducales  ou  princières  d'Eu- 
rope les  plus  connues  et  que  l'on  ne  trouvait 
jusqu'ici  que  dans  VAlmanack  de  Gotha» 
Cette  addition  était  devenue  en  quelque  sorte 
indispensable  depuis  que  les  familles  les  pkia 


anciennes  et  les  plus  illustres  de  France  sont 
portées  à  rechercher  ou  à  accepter  les  alliances 
de  l'aristocratie  étrangère. 


Annuaire  du  Conseil  Héraldique 

de  France 

Le  nouveau  volume,  le  septième  de  la  col- 
lection (1894),  que  nous  avons  sous  les  yeux, 
forme  un  recueil  intéressant  par  la  variété  des 
sujets  qui  y  sont  traité  et  l'érudition  des  mem- 
bres dont  l'active  collaboration  assure  tous 
les  ans,  le  succès  de  cette  utile  publication. 
11  nous  suffira  de  citer  les  Sources  du  A'o- 
biliaire  de  (^Artois,  par  le  baron  Cavrois  ;  les 
Sources  du  Nobiliaire  de  Champagne^  par  le 
comte  Albert  de  Mauroy  ;  les  Sources  du  No' 
biliaire  du  Limousin  el  de  la  Marche^  par 
M.  A  Lecler  ;  les  Sources  du  Nobiliaire  de 
VAngoumois,  par  M.  Joseph  Mallat  ;  qui  suffi- 
raient à  le  rendre  précieux  pour  tous  les  ama- 
teurs d'études  héraldiques.  L'histoire  y  tient 
aussi  une  large  place  avec  les  Noies  et  docu- 
ments sur  Samuel  Champlain,  par  le  vicomte 
Oscar  de  Poli  ;  la  Maison  de  Vauban,  par 
M.  Achille  Millien  ;  les  Documents  sur  Van- 
cien  Ordre  de  Malte,  par  M.  Paul  de  Faucher; 
les  Héros  du  Mont-Saint-Mtchel,  par  M.  A. 
Desp'ans  ;  les  Notes  sur  la  Famille  de  Saint- 
Vincent  de  Paul,  par  M.  Gaston  Bernos  ;  les 
Vieilles  Chevaleries  :  les  Ordres  de  CEpée. 
par  le  vicomte  Oscar  de  Poli.  En  voila  plus 
qu'il  n'en  faut  pour  maintenir  ce  nouveau  to- 
lume  de  VAnnuaire  tout  à  fait  au  niveau  de 
ses  aînés. 


Avis  à  nos  Abonnés 

La  Table  du  volume  de  1893  est  sous  presse 
et  sera  envoyée  prochainement  à  nos  abonnés. 


Paris,  P'  Mai  1894. 


Le  Directeur^Gérant  :  L.  de  La  ROQUE 


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Publié  sous  la  direction  de  M.  DE  LA  BOQUE 

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MM.  les  hhonnéa  dn  Bulletin  Héraldique  qui  souscriront  un  abonnement  à  la 
Maison  de  Campagne  pour  Tannée  1892,  recevront  comme  prime  gratuite  les  livrai- 
sons parues  en  1893.  Il  sera  fait  une  notable  réduction  sur  le  prix  des  années 
antérieures  à  ceux  qui  voudront  acquérir,  comme  collection,  des  volumes  parus 
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Besse.  L*ailtnitiistration  du  J9u/^/m  possède  quelques  exemplaires  de  la  première 
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REVUE  HISTORIQUE  DE  LA  NOBLESSE 

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Aroat,  anden  Rédacteur  i  la  Gazella  da  France,   Auteur  de  r.4nnorta^  ife  /a  .Vobletse  lit 
LtmguddoG,  du  Catalogue  dee  Gentitehommet,  etc. 


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Etranger  et  Possessions  coloniales 1&         — 

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800  colonnes  avec  titre  et  table 1 59  fr.  par  toU 

Pour  les  abonnés  anciens  ou  nouveaux V          — 


Tontes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  &  PAdministratlon  du 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  &  M.  Lonis  de  La  Roque,, 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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Il  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  reçu  deux  exem< 
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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


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REVUE    HISTORIQUE  DE   LA   NOBLESSE 

Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Mars  1894 


SOMMAIRE 

Première  Partie:  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques:  Catalogue  des 
;;énéraux  Français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants  généraux,  maréchaux  de 
camp  (suite). 

Deixième  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Gamaches  et  Rouault  de  Gamaches.  -^  Notes  d*Etat- 
civil  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  de  mars  et  rappel  des  mois  précédents. 

Troisiève  Partie:  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques:  Les  Bonaparte  et  leurs  alliances;  La 
ramille  Duplais  des  Touches  ;  Quatrefages  de  Bréau  ;  Les  défenseurs  du  Mont  Saint-Michel 
(1417-14dO)  ;  Armoriai  du  premier  Empire. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


CATALOGUE  DES  GENERAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARÉCHAUX  DK   FRANCE 

(suite) 


1658 

Jacques  de  Castelnau,  marquis  de 
^  ftstelnau,  alla  faire  son  apprentissage 
(les  armes  en  Hollande  ;  de  retour  en 
France  il  servit  aux  siègres  et  prises  de 
Corbie  en  1636,  du  Castelet  en  1638,  de 
Hesdin  en  1639,  d'Arras  en  1640,  d*Aire 
€Q  1641  ;  se  signala  au  combat  de  Fri- 
hourg  en  1644  et  à  la  bataille  de  Nord- 
Ui^gue  Tannée  suivante  où  11  servit  en 


qualité  de  maréchal  de  bataille,  y  fut 
blessé  de  deux  coups  de  mousquet.  En 
1647  il  fut  fait  maréchal  de  camp  et 
gouverneur  de  la  Bassée,  puis  de  Brest 
en  1648,  chevalier  des  ordres  du  roi  en 
1651  ;  se  trouva  aux  prises  des  villes 
de  Dunkerque,  de  Mouzon,  de  Sainte- 
Menehould,  d'Arras,  de  Landrecies,  de 
Condé  et  de  Saint-Guillain  ;  et  au 
siège  de  Valenciennes  en  1656.  Il  eut 
le  commandement  de  Taile  gauche  de 
Tarmée  à  la  bataille  des  Dunes,  près 
Dunkerque  et  y  fut  blessé  le  16  juin 
1658  ;  il  mourut  à  Calais  le  15  juillet 
suivant  en  ^a  38<*  anaée,  ayant  été 


PRIX  DE  L'ABONNEMENT  AU  BULLETIN 


Franoe,  Algérie  et  Alsace-Lorraine  (12  livraisons) 1 9  fr . 

Etranger  et  Possessions  coloniales 15 

Les  doiue  premiers  volumes  de  la  collection,  comprenant  chacun  près  de 

800  colonnes  avec  titre  et  table f  59  f 

Pour  les  abonnés  anciens  ou  nouveaux V 


Tontes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  l*Admini 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être    adressées  k  M.   Louis  de 
directenr,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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Il  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  r 
laires. 


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143 


tB  BULLETIN   HéRALDIQUB  DB  FRANGB 


144 


viers,  de  Beauvais,  de  Lanharrée,  de 
Sézanne  de  Chantemerle,  de  Trésolles 
en  Brie  et  de  Pagny  sur  Moselle. 

Il  était  le  second  fils  d'Abraham 
Fabert»  maître  échevin  de  la  ville  de 
M^tz  en  1613,  sgr  des  Moulins  près 
Metz,  chevalier  de  Tordre  de  Saint  Mi- 
chel au  mois  d'août  1630.,  et  de  Anne 
des  Bernards.  Son  frère  aîné  François 
Fabert,  sgr  des  Moulins,  fut  maître 
échevin  de  la  ville  de  Metz  après  son 
père  et  lieutenant  d'artillerie.  Sa  sœur 
ép.  P  N...  des  Jardins,  secrétaire  de 
rinfanterie  sous  le  duc  d'Epernon; 
2^N...  deBarthon  vicomte  de  Montbas, 
dans  la  Marche. 

Le  maréchal  de  Fabert  ép.  le  12  sept. 
1631  Claude  Richard  de  devant,  fille 
du  prévôt  capitaine  et  gruier  de  Pont  à 
Mousson  ;  elle  mourut  avant  lui  le 
13  février  1661  ;  il  eut  de  son  mariage 
six  enfants  : 

1.  Louis,  marquis  de  Fabert,  comte 
de  Sezanne,  gouverneur  de  Sedan, 
colonel  du  régiment  de  Lorraine,  tué 
par  les  Turcs,  au  siège  de  Candie,  le 
23  juin  1669,  âgé  d'environ  18  ans  ; 

2.  et  3.  Nicolas  et  Anne-Abraham- 
Louis,  morts  jeunes  ; 

4.  Aune-Dieudonnée,  ép.  l*'  le  3  octo- 
bre 1657  Louis  de  Comminges,  marquis 
de  Vervins,  premier  maître  d'hôtel  du 
roi;  2*»  le  3  mars  1677  Claude-François 
de  Mérode,  marquis  de  Trelou,  en 
Flandres  ; 

5.  Claude,  ép.  le  4  février  1663  Char- 
les-Henrj'  de  Tubières  de  Grimoard- 
Pestels  de  Levis,  marquis  de  Cailus; 

6.  Angélique,  ép.  1°  Claude  Brulart, 
sgr  de  la  Tour,  marquis  de  Genlis  ; 
2«  François  de  Harcourt,  IIP  du  nom, 
marquis  de  Beuvron,  chevalier  des 
ordres  du  roi. 

D*o>\  à  la  croix  de  gueules. 

1668 

François  de  Créquy,  marquis  de 
Marines,  commença  ses  premières  ar- 


mes au  siège  d'Arras  en  1640,  et  donna 
depuis,  des  preuves  de  grand  courage 
et  de  grande  expérience  dans  toutes 
les  occasions  où  il  se  trouva.  Il  fut  fait 
lieutenant-général  des  armées  du  roi, 
en  1655,  et  général  des  galères  en  1661. 
Il  eut  le  commandement  d'un  détache- 
ment sur  la  frontière  du  Luxembourg, 
en  1667,  avec  lequel  il  prit  Menin  et 
Courtray  pour  couvrir  le  siège  de  Lille 
que  le  roi  faisait  en  personne.  Le  8  juil- 
let 1668  il  fut  nommé  maréchal  de 
France  et  employé  en  1 670  à  la  con- 
quête de  la  Lorraine,  où  il  se  distingua 
aux  prises  de  Bemiremont,  Spinal  et 
Pont-à-Mousson.  Le  roi  le  choisit,  en 
1672  pour  un  de  ses  lieutenants-géné- 
raux sous  les  ordres  du  vicomte  de  Tu- 
renne,  maréchal  de  France  et  maré- 
chal-général des  camps  et  armées  du 
roi,  ce  qu'il  refusa  et  fut  exilé,  et  rap- 
pelé peu  après.  Il  servit  en  Hollande 
et  aux  Pays-Bas  en  1673,  où  il  fut 
battu  et  prisonnier,  ne  dut  sa  liberté 
qu'en  payant  une  forte  rançon.  Il  ser- 
vit dans  Tarmée  de  Flandres,  puis  dans 
celle  d'Allemagne  ;  eut  le  gouverne- 
ment de  la  Lorraine  et  du  Barrois,  de 
Metz  et  pays  Messin  et  se  distingua 
dans  la  campagne  d'Alsace  à  Offen- 
bourg,  à  Khel,  à  Strasbourg  et  à  Lan- 
dau. Il  eut  le  commandement  de  Tar- 
mée  envoyée  dans  le  Luxembourg»  et 
obligea  la  capitale  de  ce  duché  à  ca- 
pituler le  4  juin  1684.  Il  mourut  à  Pa- 
ris le  4  février  1687. 

Il  était  le  quatrième  fils  de  Charles 
de  Créquy,  sire  de  Créquy  et  de  Cana* 
pies  et  d'Anne  de  Beauvoir  du  Roure  ; 
il  ép.  Catherine  de  Bougé,  fille  de  Jac- 
ques, sgr  de  Plessis-Bellière,  lieute- 
nant des  armées  du  roi,  et  de  Suzanne 
de  Bruc,dont  la  postérité  finit  en  1702. 

D^or^  au  crêquier  de  gueules, 

1668 

Bernardin  Gigault,  marquis  de  Bel- 
lefonds,  sgr  de  TIsle-Marie  et  de  Oru- 


145 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


146 


chy,  goQvemeur  de  la  ville  et  château 
lie  Valog'nes,  lieutenant  général  des 
.irmées  du  roi,  chevalier  de  ses  ordres, 
était  en  Normandie  en  1659  pendant 
les  troubles  de  la  Fronde  et  resta  fi- 
dèle au  roi.  Il  servit  en  Catalogne  en 
qualité  de  meatre  de  camp  du  régiment 
de  Champagne  en  1650  et  1651,  puis 
en  Guyenne  sous  le  comte  d*Harcourt  ; 
il  soiyit  le  marquis  du  Plessis-Bellière 
comme  maréchal  de  camp  en  Catalo- 
^e  en  16S3  et  1654.  L'année  suivante 
il  fut  fait  lieutenant  général  des  ar« 
mees  et  eut  le  commandement  des 
troupes  en  Flandre  et  en  Italie,  il  fut 
chargé  de  diverses  missions  en  Espa- 
gne et  en  Hollande.  La  guerre  s'étant 
déclarée  contre  l'Espagne  en  1667  il 
eut  le  commandement  des  troupes  et 
le  gouvernement  du  pays  entre  la 
Sambre  et  la  Meuse  et  reçut  huit  bles- 
sures dans  cette  campagne.  Le  roi 
voulant  reconnaître  ses  services  le 
nomma  maréchal  de  France  le  8  juillet 
H68.  Il  fut  envoyé  ambassadeur  ex- 
traordinaire en  Angleterre  en  1670, 
p  lis  commandant  de  Tarmée  en  Hol- 
lande en  1673  et  de  celle  de  Catalogne 
en  1684.  Lors  du  mariage  de  la  dau- 
phine  il  fut  nommé  premier  écuyer  de 
cette  princesse  et  chevalier  des  ordres 
du  roi  en  1688,  commandeur  de  Saint- 
Louis  en  1693.  Il  mourut  au  château 
de  Vincennes  le  4  septembre  1694,  âgé 
de  64  an«,  et  enterré  dans  le  chœur  de 
la  Sainte-Chapelle  de  ce  château. 

11  était  fils  de  Henri-Robert  Gigault, 
s^de  Bellefonds,  etc.,  gouverneur  de 
Valognes  et  de  Marie  d'Avoynes,  fille 
unique  de  Robert,  sgr  du  Quesnoy  et 
de  Gruchy,  et  de  Jeanne  d'Achey  de 
Serquigny,  mariés  le  29  mai  1622. 

Il  ép.  le  27  décembre  1655  Madeleine 
^'>uquet,  fille  de  Jean,  sgr  du  Chas- 
taing  et  du  Boulay,  et  de  Renée  dame 
delaBemort,  dont  il  eut  entr'autres 
enfants  :  1.  Louis-Chrïstophe  qui  suit; 
2.  Thérèse-Marie,  fille  d'honneur  de  la 
dauphinc,  mariée  le  8  janvier   1688, 


avec  Antoine-Charles  marquis  du  Châ-> 
telet,  mestre  de  camp  de  cavalerie, 
gouverneur  de  Vincennes;  3.  Jeanne- 
Suzanne,  appelée  Louise,  mariée  le  10 
janvier  1691  à  Charles-François  Davy, 
marquis  d'Âmfreville,  leutenant-géné- 
ral  des  armées  navales. 

Louis-Christophe,  marquis  de  Belle- 
fonds  et  de  la  Boulaye,  gouverneur  de 
Vincennes  et  colonel  du  régiment 
Royal-Comtois,  premier  écuyer,  de  la 
dauphine  après  son  père,  ép.  Marie- 
Olympe  de  la  Porte-Mazarini  de  la 
Meilleraye,  dont  :  1.  Louis-Charles- 
Bernardin  qui  suit  ;  2.  Marie-Made- 
leine-Hortense,  mariée  le  27  mars  1708 
à  Anne-Jacques  de  Bullion,  marquis 
de  Fervacques,  colonel  du  régiment  de 
Piémont,  maréchal  de  camp,  chevalier 
des  ordres  du  roi,  gouverneur  et  lieu- 
tenant-général du  pays  du  Maine. 

Louis-Charles-Bernardin,  marquis  de 
Bellefonds  et  de  la  Boulaye,  mestre  de 
camp  de  cavalerie  et  gouverneur  de 
Vincennes,  ép.  Anne-Madeleine  Hen- 
neqùin  d'Ecquevilly,  et  mourut  à  l'âge 
de  22  ans,  laissant  un  fils  unique  : 
Charles-Bernardin-Godefroy. 

La  maison  de  Gigault  de  Bellefonds, 
originaire  de  Touraine,  descend  de  Hé- 
lion  Gigault,  fils  de  Jean  I  Gigault, 
vivant  en  1460;  ledit  Hélion  reçut  le 
19  janvier  1503  hommage  de  Claude  de 
Veauce  pour  Thôtel  de  Montville  dé- 
pendant de  Bellefonds  ;  Hélion  avait  ép. 
en  1488  Jeanne  Grassignon,  dame  de 
Bellefonds.  Jean  II,  sgr  de  Bellefonds  et 
de  Marennes,  ép.  Charlotte  de  Voisines 
et  en  eut  plusieurs  enfants  dont  :  Jean 
qui  forma  la  branche  aînée  et  Bernar- 
din qui  fit  la  branche  de  Bellefonds  et 
fut  le  grand  père  du  maréchal.  Ces 
deux  branches  furent  maintenues  dans 
leur  noblesse  la  première  par  jugement 
de  M.  Voisin  de  la  Noiraye,  intendant 
de  la  généralité  de  Tours  le  26  avril 
1667  et  la  seconde  par  M.  de  la  Poterie, 
intendant  de  la  généralité  de  Caen  le 
12  mars  1641.  Cette  famille  a  fait  en 


147 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DB  FBAH CB 


148 


outre  ses  preuves  pour  le  Chapitre  de 
Bemiremont  le  11  septembre  1687  et 
pour  Malte  le  25  mai  1714. 

La  descendance  de  la  branche  de 
Oigrault  de  la  BédoUière  et  sa  jonction 
avec  celle  de  Oigault  de  Bellefonds  et 
de  Marennes  a  été  établie  devant  Char- 
les^Marie^Louis  d'Hozier  le  2  mars 
1825.  (V.  le  Bulletin  de  1888,  coL  205- 
209). 

D'*azur^  au  chevron  d'or  accompagné 
de  trois  lozanges  d'argent, 

1668 

Louis  de  Crevant  d'Humières  IV®  du 
nom,  duc  d'Humières,  vicomte  de  Bri- 
gueil,  baron  de  Preuilly,  sgr  de  Mou- 
chy  près  Compiègne,  grand  maître  de 
l'artillerie  de  France,  gouverneur  du 
Bourbonnais,  gouverneur  et  lieutenant 
général  de  Flandres,  Hainant  et  pays 
conquis  et  des  villes  de  Lille  et  de 
Compiègne,  capitaine  des  cent  gentils- 
hommes de  la  maison  du  roi,  s'acquitta 
g'iorieusement  des  emplois  qui  lui  fu- 
rent confiés  et  notamment  aux  prises 
des  places  d'Aire,  Linck,  St-Guillain, 
Hambourg,  Bitche,  Courtray,  Dixmude 
à  la  bataille  de  Cassel  commandée  par 
Philippe  d'Orléans,  fut  fait  maréchal 
de  France  le  8  juillet  1668. 

•  Depuis  Tannée  1650  qu'il  fut  nommé 
maréchal  de  camp^  dit  M.  Ed.  de  Bar- 


thélémy, dans  son  livre  sur  Le*  ducs  et 
les  duchés  Français^  il  figura  Bur  tous 
les  champs  de  bataille  et  pour  raconter 
sa  carrière,  il  faudrait  esquisser  l'his- 
torique des  guerres  de  Louis  XIY, 
dans  lesquelles  il  fut  toujours  distin- 
gué. ■ 

Le  roi  le  fit  chevalier  des  ordres  le 
31  décembre  1688  et  chevalier  de  Saint- 
Louis  au  mois  d'avril  1693.  11  mourut 
à  Versailles  le  30  août  1694.  Son  corps 
fut  porté  dans  sa  terre  de  Mouchy,  en 
Picardie. 

Il  était  fils  de  Louis  do  Crevant,  111® 
du  nom,  marquis  d'Humières  et  d'Isa- 
belle Phelypeaux  d^Herbault. 

Il  ép.  Antoinette  de  la  Chfttre,  dont 
il  eut  un  fils  unique,  colonel  d'infan- 
terie, tué  au  siège  de  Luxembourg,  le 
13  mai  1684. 

Conformément  aux  termes  des  letres 
patentes,  le  duché  passa  à  Louis-Fran- 
çois d'Aumont,  marquis  de  Cbappes, 
lieutenant-général,  gouverneur  de 
Bourbonnais,  marié  le  16  mai  1690  à 
Julie  de  Crevant  d'Humières  ;  ils  n'eu- 
rent que  deux  enfants»  un  fils  mort 
en  1708  et  une  fille  mariée  au  duc  de 
Gramont. 

Ecarteli^  aux  1  et  4  contr*écarteli 
d'argent  et  d'azur^  qui  est  Crevant  ; 
aux  2  et  3  d'argent  fretté  de  sable,  qui 
est  d'Humières. 


(A  Suivre). 


L.  B. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


OAMACHES 

BT 

ROUAULT  DE  OAMACHES 

Yaleran   de    Gamaches,   chevalier, 
associa  Bernard  III  de  ^t-Yaleiy  à  la 


moitié  de  la  seigneurie  de  Gamaches, 
qui  la  tenait  auparavant  en  franc-aleu 
et  reprit  de  lui  en  fief  l'autre  moitié. 
(Folio  124,  t.  III  série  2.  Mémoires  des 
antiquaires  de  Picardie). 

1373.   —  Péronnelle    de   Thouarti 


149 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


150 


sœur  aînée  du  comte  Simon  de  Thouars 
lui  succéda.  Elle  était  alors  mariée 
avec  Amaury,  seigneur  de  Craon,  qui 
prit  le  titre  de  comte  de  Dreux-  Celui- 
ci  étant  mort  en  1373,  elle  épousa,  trois 
ans  après  en  secondes  noces,  Clément 
Rouault,  dit  Tristan  En  1378,  ils  ven- 
iiirent  au  roi  Charles  V  les  deux  tiers 
du  comté  de  Dreux,  le  château  et  la 
ville  de  Dreux  et  la  tour  de  Danemar- 

L'autre  tiers  avait  été  vendu  au 
mênie  roi  par  Marguerite  de  Thouars, 
troisième  fille  de  Louis  et  épouse  de 
Gui  Turpin,  seigneur  de  Crissé.  Ainsi 
fut  ce  comté  réuni  à  la  couronne. 

Après  la  mort  de  Péronelle  de  Thouars 
il  y  eut  un  procès  entre  la  dame  d'Am- 
boise  Ysabeau  seconde  fille  de  Louis 
de  Thouars  et  de  Jeanne  de  Dreux  et 
sœur  de  Péronelle  de  Thouars  au  sujet 
de  la  propriété  des  terres  de  Gamuches 
et  de  Hamelet.  Après  la  mort  de  Ide 
de  Kosny,  la*  comtesse  Jeanne  d'Artois 
veuve  de  Simon  de  Thouars,  père  de 
Péronnelle,  s'en  était  fait  mettre  en 
possession  par  le  prévôt  du  Vimeu,  en 
prétendant  que  Péronnelle  devenue 
comtesse  de  Thouars  par  la  mort  de 
Simon  était  son  héritière  du  tout. 

B'un  autre  côté  vers  1377  les  officiers 
et  les  gens  de  la  vicomtesse  Péronnelle 
de  Thouars  et  de  son  mari  Clément 
Rouault,  s^étant  emparés  du  château 
de  Gamaches  en  avaient  confié  la  gar- 
de à  un  capitaine  et  avaient  choisi  les 
officiers  pour  gouverner  et  administrer 
la  châtellenie  en  leur  nom. 

Mais  Ysabeau  de  Thouars  et  Guil- 
laume de  Harcourt  invoquèrent  la  do- 
nation de  1351.  Ce  procès  eut-il  une 
iàftue  favorable  aux  héritier,  s  de  Pé- 
ronnelle, ou  bien  y  eut-il  transaction 
en  leur  faveur?  Quoi  qu'il  en  soit, 
après  la  mort  de  Péronnelle  de  Thouars 
la  seigneurie  de  Gamaches  resta  à 
Clément  Rouault  son  mari  à  qui  elle 
eu  avait  fait  don. 


Les  Thouars  portaient  : 

Uor^  semé  de  fleurs  de  lys  d'azur^  au 
franc  quartier  de  giœule. 

Après  être  passée  successivement 
dans  diverses  familles,  la  seigneurie 
de  Gamaches  entra  dans  le  domaine  de 
la  noble  maison  de  Rouault. 

Elle  y  resta  jusqu'à  ce  grand  cata- 
clysme de  la  féodalité  qu'on  désigne 
encore  sous  le  nom  de  la  Révolution. 

ORIGINE  DES   SIRES    DE  ROUAULT 

Nous  avons  vu  comment  la  seigneu- 
rie de  Gamaches  était  passée  dans  la 
maison  de  Rouault.  La  famille  de 
Thouars  prête  à  s'éteindre  s'était  gref- 
fée sur  uue  tige  nouvelle  et  vivace  par 
l'alliance  de  Péronnelle  de  Thouars 
avec  Clément  Rouault  dit  Tristan. 
Celui-ci  était  le  petit-fils  de  Clément 
Rouault,  écuyer  le  premier  connu  de 
cette  famille  qui  paraît  être  venu  en 
France  vers  la  fin  du  xm*  siècle  ou  au 
commencement  du  xiv®  siècle. 

On  la  dit  originaire  d'Angleterre.  Ne 
serait-ce  pas  une  de  ces  familles  nor- 
mandes de  la  suite  de  Guillaume-le- 
Conqnérant,  dont  quelque  membre  se- 
rait rentré  en  France  deux  siècles  après 
la  Conquête  et  avec  son  nom  plus  ou 
moins  modifié? 

(Dans  la  liste  de  conquérants  publiée 
par  Leland  De  rébus  Britannicis  collée- 
tanea,  édit.  Hearne,  t.  i«',  p.  202,  on 
voit  figurer  Fitz  Rohaut.) 

La  présence  de  deux  léopards  sur  les 
armes  de  Rouault,  comme  sur  celles  de 
Normandie  autoriserait  cette  supposi- 
tion, et  les  hautes  alliances  que  cette 
famile{  contracta  dès  son  arrivée  en 
France  démontrent  d'ailleurs  une  noble 
extraction.  L'Ecu  des  Rouault  était  : 
De  sable  à  deux  léopards  d'or  couronnés, 
armés  et  lampassés  de  gueule. 

Miles  ou  Milon  Rouault,  épousa  Isa- 
beau  de  Beaumout-Bressuire,  de  la- 
quelle il  eut  trois  fils  : 

P  Clément  Rouault,  P»  du  nom  eut 


151 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


152 


la  qualité  de  comte  de  Dreux  et  vicomte 
de  Thouars  à  cause  de  Péronnelle  de 
Thonars  sa  femme  qu'il  avait  épousée 
en  1376,  seigneur  de  J*île  de  Ré,  de 
Maram  et  de  Gamaches,  titres  que  sa 
femme  avait  reçus  de  la  maison  de 
Dreux. 

Péronnelle  de  Thouars  était  morte 
lorsque  Clément  Rouault  mourut  lui- 
même  sans  enfant.  Par  son  testament 
daté  du  15  mars  1390  il  transmit  à  Gil- 
les Rouault  son  neveu  une  partie  des 
biens  que  lui  avait  laissé  la  vicomtesse 
sa  femme  et  entre  autres  la  terre  et 
seigneurie  de  Gamaches.  D'autres  par- 
ties de  ces  biens  furent  légués  à  Miles 
Rouault,  seigneur  de  la  Motte  son  ne- 
veu et  aux  enfants  de  Jeanne  Rouault 
sa  sœur. 

29  Gilles  Rouault  était  fils  d'André  II 
seigneur  de  Boismenard  et  de  la  Rous- 
selière,  frère  de  Tristan.  Il  avait  épousé 
Catherine  Rabarte,  dont  il  eut  un  fils 
unique  nommé  Jean.  Sa  veuve  était 
remariée  en  1398  à  Jean  d'Ancenis  et 
se  trouvait  veuve  pour  la  seconde  fois 
en  1422. 

3°  Jean  Rouault  n'était  âgé  que  de 
14  ans  à  la  mort  de  son  père  ;  il  resta 
sous  la  tutelle  de  André  Rouault  son 
aïeul. 

Le  Père  Anselme  à  '  son  acte  de  tu- 
telle donne  la  date  du  20  octobre  1398. 
Il  fut  chambellan  du  Roi. 

Monstrelet  dit  qu'en  1411  Ferry  de 
Hangest,  bailly  d'Amiens  fut  envoyé 
en  la  comté  d'Eu  et  en  la  terre  de  Ga- 
maches pour  en  mettre  toutes  les  sei* 
gneuries  et  dépendances  en  la  main  du 
Roi;  qu'il  destitua  tous  ceux  qui  y 
étaient  de  par  les  seigneurs  et  qu'il  y 
commit  d'autres  soudoyers. 

Comme  la  maladie  du  Roi  l'empê- 
chait de  s'occuper  de  l'administration 
du  royaume,  son  frère  Louis,  duc  d'Or- 
léans, et  Jean  Sans  Peur,  duc  de  Bour- 
gogne se  la  disputèrent. 

Leur  querelle  eut  pour  résultat  de 
diviser  la  France  en  deux  factions  : 


les  Bourguignons  et  les  Armagnacs 
qui  la  désolèrent  pendant  de  longues 
années. 

En  1419  on  trouve  Jean  Rouault  au 
siège  de  Parthenay  avec  20  écuyers  et 
16  archers.  La  même  année  il  transi- 
gea avec  le  sire  d'Amboise  pour  se 
droits^ur  les  terres  de  Maram,  de  La* 
leu  et  de  Lormeau.  Ainsi  se  termina 
l'un  des  procès  qu'eurent  à  soutenir 
dès  1406  les  héritiers  de  Tristan 
Rouault  pour  se  maintenir  en  posses- 
sion des  biens  qui  provenaient  de  la 
vicomtesse  de  Thouars. 

Le  25  octobre  1423  le  nouveau  roi 
Charles  YII  accorda  une  gratification 
à  Jean  Rouault,  en  reconnaissance  de 
ce  qu'il  avait  contribué  à  l'imposition 
d'une  aide  sur  les  terres  du  sire  d*Am- 
boise,  vicomte  de  Thouars,  et  de  ce 
qu'il  avait  assisté  avec  ce  vicomte  le 
16  décembre  précédent  à  l'assemblée 
des  Etats  de  Poitou  tenud  à  Saint 
Maixent  où  fut  octroyé  au  roi  une 
somme  de  30.000  livres  pendant  trois 
années. 

Jean  Rouault  avait  épousé  Jeanne 
du  Bellay,  dame  du  Colombier,  fille  de 
Hugues,  seigneur  du  Bellay,  prince 
d'Yvetot  et  de  Isabeau  de  Montigny, 
dame  de  Langey.  Elle  était  veuve  le 
28  mai  1435,  lorsqu'elle  rendit  aveu 
au  seigneur  d'Isle  Bouchard  de  ce 
qu'elle  tenait  de  lui  dans  sa  terre  de 
Doué.  Ils  laissèrent  4  enfants  : 

l<>  Joachim  Rouault,  seigneur  de  Ga- 
maches ; 

2^  Jacques  Rouault,  chevalier,  sei- 
gneur du  Greffier  et  de  Rion  ; 

2^  Abèle  ; 

4«  Louise,  mariée  à  Jean  de  Beau- 
mont,  seigneur  de  Glenay  ; 

5<>  Jeanne,  femme  de  Hugues  de 
Bille,  seigneur  de  Thucé  ; 

Joachim  Rouault,  maréchal  de  Fran- 
ce, fut  le  héros  de  la  famille,  le  mem- 
bre auquel  elle  doit  la  plus  grande 
célébrité. 


lo3 


LE  BULLETIN  HiIbaLDIQUB  DE  FRANGE 


154 


Joachim  Rouault  fut  plein  d^audace 
et  d'énerg'ie,  Tenuemi  mortel  des  An- 
frlais,  le  fidèle  sujet  du  roi  et  enfin  Tun 
des  guerriers  les  plus  accomplis  de  sou 
temps  si  fertile  en  guerriers.  Fils  aîné 
de  Jean  Rouault,  il  lui  succéda  à  la 
seigneurie  de  Boismenard  et  à  la  terre 
de  Gamaches,  que  sans  doute  il  ne  vi- 
sita pas  souvent,  sa  vie  s'étant  passée 
en  grande  partie  dane  les  camps.  Il 
fut  encore  seigneur  de  Chatillon  et  de 
FroQsac,  capitaine  .  de  Fronsac  et  de 
Pon toise,  gouverneur  de  Paris,  con- 
seiller et  chambellan  du  roi,  sénéchal 
du  Poitou  et  de  Beaucaire,  et  premier 
écuyer  du  corps  de  M.  le  Dauphin  : 
tous  titres  qu'il  conquit  en  quelque 
sorte  et  que  lui  mérita  sa  valeur. 
J.  Rouault  se  fit  connaître  à  la  reprise 
deCreil  et  de  Saint-Denis.  Etant  capi- 
taine de  23  hommes  d'armes  et  de  67 
écuyers  ;  il  se  distingua  au  siège  de 
Pontoise,  place  que  les  Anglais  défen- 
dirent avec  d'autant  plus  d'ardeur  que 
sa  possession  leur  laissait  toujour.s 
l'espoir  de  reprendre  Paris,  mais  qui 
fut  emportée  d'assaut  le  19  septembre 
1441,  après  3  mois  de  siège.  J.  Rouault 
se  signala  au  siège  d'Acqs  ou  de  Dax. 

£n  1444  il  suivit  le  Dauphin  que  le 
roi  envoyait  au  secours  de  Sigismond 
duc  d'Autriche,  qui  était  en  guerre 
contre  les  Suisses.  Le  Dauphin  mar- 
cha droit  sur  Montbéliard  qui  se  ren- 
dit et    dont  il  fit  sa  place    d'armes. 

J.  Rouault  y  fut  laissé  l'année  sui- 
vante pour  commander  et  la  défendre 
contre  les  ennemis.  Il  avait  avec  lui 
ÔUO  hommes  et,  de  plus,  le  Barrois  lui 
fournit  100  lances  (ou  gens  d'armes), 
pendant  les  années  1446,  1447  et  1448 
qu'il  y  resta.  Cette  compagnie  de  lan- 
ces fut  sans  doute  une  de  ces  compa- 
gnies permanentes  destinées  à  former 
une  armée  régulière,  que  le  roi  avait 
organisées  par  ordonnance,  en  1445  et 
qui,  par  ce  motif,  prirent  le  nom  de 
compagnies  d'ordonnance. 

Le  Bailly  d*Evreux  surprit  Pont-de- 


L' Arche  en  1448  et  l'armée  du  roi  de 
France  entra  aussitôt  en  Normandie^ 
où  Joachim  Rouault  s'acquit  beaucoup 
de  gloire  en  1449  et  1450,  et  principa- 
lement à  la  prise  de  Saint-James-de-> 
Beuvron,  de  Coutances,  de  Saint-Lô, 
dont  il  fut  fait  gouverneur,  de  Caren- 
tan  et  de  Caën  qui  fut  obligée  de  capi- 
tuler après  quinze  jours  de  siège,  quoi- 
que défendue  par  le  duc  de  Sommer- 
set,  avec  une  garnison  de  4,000  An- 
glais. Rouault  eut  l'honneur  de  la 
bataille  de  Fourmigny,  où  il  surprit 
l'avaut-garde  anglaise  qu'il  défit,  et  il 
facilita  ainsi  au  comte  de  Clermont  la 
victoire  sur  le  général  anglais  Kiriel, 
qui  fut  fait  prisonnier.  Enfin  la  red- 
dition de  Cherbourg  acheva  la  con- 
quête de  la  Normandie. 

Précisément  la  veille,  c'est-à-dire  le 
1 1  août  1450  il  fut  délivré  à  J.  Rou- 
hault  un  ordre  de  payement  de  son 
quartier  de  juillet,  août  courant  et 
septembre  prochain.  Il  y  est  qualifié 
écuyer  d'écurie  du  roi,  capitaine  de 
40  lances,  fourrier  des  ordonnances  du 
roi,  sous  Charles  VII. 

J.  Rouhault  accompagna  le  comte 
de  Penthièvre  et  servit  sous  ses  ordres 
au  siège  de  Bergerac  en  1450,  à  ceux 
de  Montguyon,  de  Blaye,  de  Fronsac, 
sous  le  comte  de  Dunois,  1451. 

Après  le  siège  de  Bordeaux,  Dunois 
rentra  dans  cette  ville  avec  pompe  et 
munificence.  J.  Rouault  l'accompa- 
gna à  la  tète  de  1,200  chevaux  de 
l'avant-garde  qu'il  commandait,  et  il 

reçut   le  titre  de  connétable  de  Bor- 

s» 

deaux,  que  ses  qualités  guerrières  lui 
avaient  mérité. 

Au  siège  de  Chalais,  Joachim  Rou- 
ault alla  planter  son  étendard  sur  la 
brèche,  pour  entraîner  ses  troupes  qui 
redoutaient  l'assaut.  Bientôt  la  ville 
fut  prise  et  80  habitants  payèrent  de 
leur  tête  leur  infidélité. 

En  1455,  J.  Rouault  fut  employé  à 
la  conquête  du  comté  d'Armagnac, 
provoquée  par  le  pape  Nicolas  V,  pour 


155 


LB  BULLETIN   HéRALDIQUB  DE  FRAJSCE 


156 


punir  le  comte  Jean  V   d'un    inceste 
honteux. 

J.  Rouault  entraîné  par  son  activité 
guerrière  a  de  grandes  dépenses,  avait 
été  forcé  de  recourir  à  des  emprunts  ; 
on  trouve  que  le  roi  lui  accorda,  pour 
les  payer,  une  somme  de  6.000  écus 
pour  tout  qu'il  lui  devait  d'appointe- 
ments jusqu'au  10  mai  1455. 

Le  25  juillet  1458,  Charles  VII  ac- 
corda  à  J.  Rouault  la  jouissance  pen- 
dant sa  vie,  de  la  terre  de  Fronsac.  Il 
fut  condamné  à  rendre  cette  terre,  le 
13  mai  1461,  au  légitime  héritier. 

(1461  à  1483).  —  Louis  XI  parvenu 
au  trône,  honora  Joachim  Rouault  de 
la  dignité  de  maréchal  de  France,  par 
lettres-patentes  données  à  Avesnes,  eu 
Hainaut,  le  3  août  1461.  Joachim  avait 
été  auparavant  nommé  sénéchal  du 
Poitou.  Il  assista  à  la  célèbre  entrée 
du  roi  dans  Paris,  y  tint  rang  de  pre- 
mier écuyer  du  corps  et  maître  de 
récurie,  et  y  porta  l'épée  royale  en 
écharpe.  Il  eut  ensuite  le  commande- 
ment (le  Tarmée  envoyée  en  Catalo- 
gne et  en  Roussillon. 

Les  Bourguignons  et  les  grands 
seigneurs  dépouillés  de  leurs  privilè- 
ges abusifs  formèrent  la  Ligue  du  bien 
pyfhlic,  vinrent  donner  Tassaut  à  Paris 
eu  juillet  1465,  mais  le  maréchal  J. 
Rouault  avec  sa  compagnie  de  gens 
d'armes  composée  de  900  lances  re- 
poussa les  Bourguignons  avec  perte. 
En  récompense  de  ce  service,  Louis  XI 
lui  donna  le  commandement  de  la  ville 
de  Paris. 

Quelques  jours  après  le  roi  ayant  at- 
taqué le  comte  de  Charolais  près  de 
Montlhery,  le  maréchal  de  Gamaches 
sortit  de  Paris  à  la  tête  de  4,000  com- 
battants et  suivit  le  Cf)mte  jusqu'à 
Pérouue,  en  distribuant  ses  troupes 
dans  les  villes  de  garnison.  Puis  il  re- 
prit les  ponts  de  St-Cloud  et  de  Ste- 
Maxence  et  rentra  dans  Paris  avec  120 
lances  et  un  grand  nombre  de  prison-  1 


niers  Bourguignons,  qull  avait  fait 
en  chemin. 

En  1467  J.  Rouault  vint  dégager  la 
ville  de  Beauvais  ou  Jeanne  Hachette 
et  ses  compagnons  soutinrent  le  siège 
fait  par  Charles  le  Téméraire  duc  de 
Bourgogne  et  qui  fut  levé  après 
quelques  jours. 

Par  lettres  du  3  août  1472  le  roi 
Louis  XI  gratifia  Rouault  des  terres  du 
sire  de  Rambures  parceque  cette  terre 
avait  été  confisqué^  sur  ce  seigneur 
qui  tenait  le  parti  du  duc  de  Bourgo- 
gne. 

Les  services  que  le  maréchal  Joa- 
chim Rouault,  seigneur  de  Gamaches, 
avait  rendus  au  royaume  ne  purent  le 
garantir  contre  l'envie  des  courtisans 
et  contre  l'esprit  défiant  du  roi.  Il  fut 
arrêté  en  1476  sous  de  vains  prétextes 
et  jugé  par  une  commission.  Sa  con- 
damnation fut  prononcée  à  Tours  le 
16  mai  1476  par  Bernard  Louvet,  pre- 
mier président  du  parlement  de  Tou- 
louse en  présence  des  autres  commis- 
saires et  portant  bannissement  à  per- 
pétuité du  royaume,  privations  de  tous 
offices  royaux,  états,  honneurs,  digni- 
tés et  Chartres  publiques.  Confiscation 
au  profit  du  roi  de  tous  ses  biens  meu- 
bles et  immeubles.  Mais  ce  jugement 
ne  fut  pas  exécuté  sans  doute,  car  le 
maréchal  mourut  le  7  août  1478  en 
possession  de  tous  ses  biens. 

Il  fut  inhumé  dans  l'église  des  Cor- 
deliers  de  Thouars  auprès  de  sa  mère, 
ainsi  qu'il  l'avait  demandé  par  son  tes- 
tament. 

•Joachim  Rouault  avait  épousé  Fran- 
çoise de  Volvire  fille  de  Joachim  de 
Volvire,  baron  de  RuflPec  et  de  Margue- 
rite de  Harpedanne  de  Belleville,  qui 
lui  donna  trois  enfants  : 

1 .  Aloph  Rouault  ; 

2.  Anne,  qui  épousa  Adrien  de  l'Hô- 
pital, seigneur  de  Choisy,  et  était  veuve 
en  1510; 

3.  Agathe,  qui  fut  mariée  à  Thomas 


i^^n 


157 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  PRANCB 


158 


de  Riencourt,  seigneur  de  Tilloloy  en 
Vimeu  et  de  Vaux. 

Âloph  Rouault  qui  succéda  à  sou 
père  dans  la  seigneurie  de  Gamaches 
fut  chambellan  des  rois  Louis  XII  et 
François  P'.  Il  avait  épousé  Gabrielle 
de  Montrigny,  de  la  maison  de  Salves 
dont  naquirent  : 

1.  Aloph,  IP  du  nom; 

2.  Thibault  Rouault,  seigneur  de 
Rion; 

3.  Louis,  sgr  du  Pressoir  ; 

4.  Marguerite,  religieuse  à  Saint- 
Maixent. 

Thibault  Rouault  avait  épousé 
Jeanne  de  Saveuse,  veuve  en  1'®  noces 
de  Antoine  de  Créquy,  dit  le  Hardi. 

Âloph  Rouault  était  avec  le  duc  de 
Guise  enfermé  à  Metz  et  assiégé  par 
Tempereur  Charles-Quint  1552.  Les  as- 
siégés se  défendirent  courageusement 
et  forcèrent  lea  Impériaux  à  lever  le 
siège  de  cette  ville. 

Aloph  Rouault  II  du  nom  avait 
épousé  en  1527  Jacqueline  de  Soissons 
et  eut  2  enfants  : 

1.  Nicolas  ; 

2.  Barbe  Rouault  qui  fut  mariée  à 
Nicolas  de  Montmorency,  seigneur  de 
Bours.  Aloph  mourut  en  1562. 

Nicolas  Rouault  I»'  du  nom,  calvi- 
niste, fut  après  son  père  seigneur  de 
Gamaches,  de  Thiembronne,  de  Beau- 
champ,  chevalier  des  ordres  du  roi  et 
gentilhomme  ordinaire  de  sa  chambre, 
mort  en  1583  avait  épousé  en  premiè- 
res noces  Charlotte  de  Lenoncourt, 
dont  il  eut  Gédéon  Rouault  et  en 
secondes  noces  Claude  de  Maricourt, 
fille  de  Jean,  seigneur  de  Maricourt  et 
de  Moucy-le-Châtel,  maître  d'hôtel  du 
roi,  de  laquelle  il  eut  trois  enfants  : 

1.  François; 

2.  Nicolas  II  : 

3.  Aloph  III. 

Elle  était  remariée  à  Joachim  de 
Bellengre ville,  chevalier,  sieur  de  la 
Cour  du  Roy  et  de  Rouvincourt. 


A  Nicolas  I"'  du  nom  succède  Gédéon 
son  fils  aîné  qui  mourut  à  la  fleur  de 
rage  en  décembre  1587  sans  avoir 
été  marié. 

François^  frère  de  Nicolas  II  alla  à 
Rome  en  1594;  il  mourut  cornette 
blanche  dans  l'armée  du  duc  de  Bouil- 
lon, au  siège  de  Doullens,  il  n'avait 
jamais  été  marié  ;  15  octobre  1595. 

Nicolas  Rouault  II  épousa  Françoise 
Mangot,  fille  de  Jacques  Mangot,  avo- 
cat général  au  Parlement  de  Paris, 
conseiller  d'Etat  et  garde  des  sceaux, 
dont  il  eut  un  grand  nombre  d'en- 
fants : 

1.  Joachim,  Taîné,  mort  jeune  en 
1616; 

2.  René,  entré  dans  la  compagnie  de 
Jésus  ; 

3.  François,  qui  fut  marquis  de  Ga- 
mâches  ; 

4.  Gabriel,  chevalier  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem  ; 

5.  Henri; 

6.  Nicolas,  marquis  de  Gamaches, 
après  la  mart  de  son  frère  François. 

7-10.  Ignace,  Marie-Claude,  mariée  à 
Pierre  de  Grouches,  marquis  de  Gri- 
bovalf  et  enfin  Charlotte  Rouault. 

François  Rouault  auquel  échut  le 
marquisat  de  Gamaches  par  la  mort 
de  son  père,  était  capitaine  de  cent 
hommes  d'armes  et  commandait  un 
escadron  de  cavalerie  en  l'armée  du 
roi  sous  les  ordres  du  maréchal  de  La 
Force,  en  Lorraine.  Il  fut  tué  devant 
Lunéville  le  26  août  1635. 

Nicolas  Rouault  succéda  à  son  père. 
Il  fut  chevalier  des  ordres  du  Roi,  lieu- 
tenant général  de  ses  armées,  gouver- 
neur de  Saint  Valéry  et  de  Rue.  11 
épousa  le  4  juin  1642  Marie-Antoinette 
de  Loménie,  fille  de  Henri -Auguste, 
comte  de  Brienne  et  de  Montheron, 
ministre  et  premier  secrétaire  d'Etat, 
et  de  Louise  du  Béon  du  Masur.  Elle 
mourut  &  Tâge  de  80  ans  le  8  décembre 
1704. 


159 


LE  BULLETIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCE 


160 


Nicolas-Joachim  Rouault,  qui  était 
sans  doute  poursuivi  par  ses  créanciers 
avait  fait  don  de  son  mobilier  et  de  son 
domaine  en  mars  1678  à  son  fils 
Claude- Jean-Baptiste-Hyacinthe-Joa- 
chim.  Mais  celui-ci  fut  évincé  de  la 
terre  de  Saint-Valéry  par  saisie  réelle 
opérée  en  1685  ;  et  par  acte  du  11  jan- 
vier 1690  il  renonça  à  la  donation  qui 
lui  en  avait  été  faite.  D'autres  renon- 
ciationss  avaient  déjà  eu  lieu  en  1678. 

Il  mourut  à  Beauchamp  en  octobre 
1687,  âg-é  de  68  ans,  laissant  2  enfants 
Joseph- Emmanuel -Joachim,  né  en 
1650  et  Claude-Jean-Baptiste-Hyacin- 
the-Joachim.  Il  est  probable  qu'ils  re- 
noncèrent à  la  succession,  qui  fut 
acceptée  sous  bénéfice  d'inventaire 
par  leurs  enfants  :  Henry-Joseph  et 
Jean-Joachim  Rouault. 

Joseph-Emmanuel-Joachim  Rouault 
mourut  en  1691  laissant  un  fils  Henri- 
Joseph  Rouault.  Celui-ci  fut  tué  à  la 
bataille  de  Hochstedt  g'ag'née  par  les 
Français  et  les  Bavarois  par  le  prince 
Eug-ène  de   Savoie,   le  13  août  1704. 

Sa  succession  fut  recueillie  sous  bé- 
néfice d'inventaire  par  le  marquis  de 
Gamaches,  Claude  -  Jean  -  Baptiste- 
Hyacinthe-Joachim  Rouault,  son  on- 
cle, lieutenant-g-énéral  des  armées  du 
roi.  Celui-ci  vivant  en  1722. 

Son  fils,  Joachim  Rouault,  fut  d'a- 
bord comte  des  Cayeux,  puis  marquis  de 
Gamaches,  à  la  mort  de  son  père.  Il 
épousa,  le  26  juin  1715,  Catherine- 
Constance-Emilie  Arnaud  de  Pom- 
ponne, qui  mourut  le  19  mars  1745. 
Elle  lui  laissa  cinq  enfants,  savoir  : 

1.  Charles  Joflchi m  comte  de  Cayeux, 
né  le  19  avril  1729  ; 

2.  Nicolas-Aloph-Félicité,  né  le  16 
janvier  1731  ; 

3°  Aune-Jean -Baptiste -Emile,  vi- 
comte de  Tilloy,  né  le  16  décembre 
1734. 

4°  Marie-Antoinette,  première  femme 


du  marquis  de  Marmier,  morte  le  21 
mars  1747. 

5*^Constance-Simone-Flore-Gabrielle, 
mariée  en  1748  au  comte  de  Rumain, 
maréchal  de  camp. 

Jeau-Joachim  Rouault,  mourut  le  4 
février  1751,  son  fils  Charles-Joachîm 
qui  lui  succéda  au  marquisat  de  Ga- 
mâches,  était  colonel  des  Grenadiers  de 
France.  Il  épousa,  le  23  février  1751, 
Jeanne-Gabrielle  de  la.  Motte-Hou- 
dancourt,  veuve  du  comte  de  Froulay, 
et  fille  du  Maréchal  de  la  Motte-Hou- 
dancourt. 

Ils  eurent  deux  enfants  : 

1 .  une  fille,  née  le  24  mars  1752  ; 

2.  un  fils  nommé  Joachin-Valery- 
Therése-Louis,  né  le  11  mai  1753. 

Charles-Joachim  Rouault  devint 
mestre  de  camp,  Lieutenant  du  Rég'i* 
ment  de  Royal-Piémont,  cavalerie. 
Grand  d'Espagfne  à  cause  de  sa  femme. 

Il  est  probable  que  son  fils  qui  lui 
succéda  lui  survécut  peu,  car  bientôt 
Nicolas-Aloph-Félicité  Rouault  fig-ure 
comme  marquis  de  Gamaches.  Ce  fut 
le  dernier. 

Il  fut  d'abord  enseigne  de  la  g-en- 
darmerie,  puis  brigadier  des  armées 
du  roi.  Son  mariage  avec  la  vicomtesse 
d'Egreville  eut  lieu  avant  1757,  Il  pa- 
raît être  resté  stérile.  Nicolas- Alopb - 
Félicité  Rouault  passe  pour  avoir  dissipé 
dans  le  luxe  une  bonne  partie  de  sa 
fortune.  La  Révolution  arriva  à  point 
pour  arrêter  la  ruine  totale  ou  plutôt 
pour  l'achever  sans  lui,  et  pour  em- 
pêcher le  marquisat  de  tomber  en  que- 
nouille. 

Le  marquis  de  Gamaches  comte  de 
Rouault,  avait  affermé,  par  acte  nota- 
rié, le  22  avril  1778,  au  profit  de  Nico- 
las Bataille,  fermier  général  du  prince 
de  Monaco,  demeurant  à  Paris,  tou- 
tes ses  terres  et  seigneuries  au  prix 
annuel  du  bails'élevaot  à  60.000  livres 
payables  par  douzièmes. 

Le  marquis  de  Gamaohes  quitta  sou 


161 


LB   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


162 


hôtel  de  la  rue  de  Bourbon,  faubourg 
Saint-Honorc,  à  Paris,  et  sortit  de 
France  le  3  novembre  1792.  Les  beaux 
domaines  du  marquis  de  Gamacbes  fu- 
rent vendus  en  vertu  des  lois  révolu* 
tionnaires  au  district  d*Abbeville,  en 
17OT. 

Nicolas-Âloph-Félicité  Rouault  mou- 
rut pendant  son  émigration  en  Angle* 
terre. 

II  ne  laissa  qu'une  fille  naturelle  re- 
connue Mlle  Etiennette-Louise-Félicité 
Rouault,  qui  épousa  M.  Michel-Louis 
Poullain  de  Manonville. 


Cette  généalogie  des  Seigneurs  de 
Rouault  est  tirée  : 

P  du  Palais  de  Vllonneur^  dont  le 
père  F.  Anselme  est  Tauteur,  imprimé 
à  Paris,  chez  Pierre  Bénin,  au  Parvis 
Notre-Dame,  en  Tan  m  dc  lxiii,  avec 
privilège  du  Roy. 

2**  du  Plutarque  Français^  Tome  v, 
par  Turpin  de  St-Malo. 

3°  A&^  Mémoires  de  la  Société  des  anti^ 
quaires  de  Picardie,  t.  iv.  1856. 

4®  du  Dictionnaire  historique  généalo* 
gique  du  département  de  TEure,  par 
Tabbé  Garennes,  1868. 

J.  M. 


Notes  d^Ëtat  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU   MOIS   DE   MARS 

Wt   BAPPBL   DB8   1C0I8  PBicéDSMTB 


Hippolyte  Poinçon  de  la  Blanchar- 
dière,  au  château  de  Laubriais,  par 
Saint-Aubin  (Ille-et-Vilaine),  avec  Ma- 
rie-Thérèse-Anne d'Auray  de  Saint- 
Pois,  fille  d' Anne-Beuf  ve-Eugène  d'Au- 
ray,  marquis  d'Aurày  de  Saint-Pois, 
ancien  préfet,  chef  des  nom  et  armes  de 
sa  maison  et  de  An  ne -Catherine-Fran- 
çoise Scheppers. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
le  30  décembre  1893  par  M.  Tabbé  Viel, 
vicaire  de  la  paroisse  Saint-Sulpice  à 
Paris,  qui  a  su,  dans  une  touchante 
allocution,  rappeler  les  services  ren- 
dus par  les  deux  familles  à  toutes  les 
justes  causes  et  à  toutes  les  bonnes 
œuvres. 

Les  témoins  étaient,  pour  la  mariée: 
le  duc  de  Yicence,  ancien  sénateur,  et  le 
vicomte  de  Guiton,  ses  oncles  ;  pour  le 
marié:  le  commandant  de  la  Blanchar* 
dière,  son  cousin,  et  M.  Ducrest  de 
Villeneuve,  ancien  préfet. 

La  mariée  a  deux  frères  Gaston-Ma- 
rie et  Gustaye  comtes  d'Auray  de  Saint- 
Poix  et  un  oncle  Gaston-Louis,  comte 


d'Auray  de  Saint-Pois,  frère  de  son 
père,  maire  de  Saint-Pois  et  conseiller 
général  de  la  Manche.  La  branche  ca- 
dette est  représentée  par  Alfred  comte 
d'Auray  de  Saint-Pois,  neveu  des  pré- 
cédents, marié  à  N.  Bézuel  d'Esneval, 
au  château  de  Pavilly  (Seine-Infé- 
rieure). 

La  maison  d*Auray  est  ancienne  en 
Normandie  où  elle  figure  par  diverses 
branches  aux  maintenues  de  cette  pro- 
vince, notamment  à  celle  de  Montfaut 
en  1463  et  à  de  Chamillart  en  1666. 

Elle  a  possédé  les  fiefs  des  Abbayes 
de  Saint-Paër  ou  Saint-Pois,  de  la 
Fouasserie,  dans  les  élections  de  Mor- 
tain  et  d'Avranches.  Ses  principales 
alliances  ont  eu  lieu  avec  les  familles 
de  Vauloger,  de  Tesson,  du  Mesnildot, 
d'Anjou,  de  la  Luzerne,  de  Gouvetz, 
Allard^  Fortin,  Jolivet  de  Colomby, 
d'Hallwin  de  Piennes,  Le  Compasseur 
Créquy-Montfort  de  Courtivron,  etc. 

D^azur,  lozangé  d'or. 


m^^0*^^)^tmf^^)^^^» 


163 


LB  BULLETIN  HiRALOIQUB  DB  FfiANGB 


164 


X(nit5- Emmanuel  de  Grussol  duc 
d'Uzès,  second  fils  de  Jacques-Emma^ 
nuel  duc  d'Uzès,  décédé  le  28  novembre 
1878  et  de  Marie-Adrienne-Awntf-Vic» 
turnienne-Clémentine  de  Rochechouart 
Mortemart  duchesse  douairière  d'Uzès, 
avec  Marie-Thérèse-Henriette-Augus- 
tine-Sophie  de  Luynes,  fille  de  Paul- 
Marie-Honoré-Stanislaa  d'Albert  de 
Luynes,  duc  de  Ghaulnes,  décédé  le 
25  septembre  1881  et  de  Marie-Bernar- 
dine-Blanche-Sophie  princesse  Galitzin, 
décédée  le  14  février  1882. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  11  jan- 
vier en  la  chapelle  du  Sacré-Cœur,  du 
boulevard  des  Invalides,  dans  la  plus 
stricte  intimité. 

S.  Em.  le  cardinal  Richard,  arche- 
vêque de  Paris,  assisté  de  son  secré- 
taire, a  donné  la  bénédiction  nuptiale, 
avant  laquelle  il  a  prononcé  une  allo- 
cution des  plus  élevées  sur  le  mariage 
chrétien.  En  évoquant  le  passé  des 
deux  familles.  Son  Eminence  a  parlé 
aux  mariés  du  devoir  qui  leur  est 
tracé,  de  continuer  les  traditions  de 
leurs  ancêtres,  toujours  au  premier 
rang,  pour  assurer  le  triomphe  des  plus 
nobles  causes. 

M.  Tabbé  Hartmann,  ancien  précep- 
teur du  duc  d'Uzès,  a  dit  la  messe. 

iot«*5-Emmanuel  de  Crussol,  duc 
d'IIzès,  né  le  15  septembre  1871,  est  le 
fils  cadet  du  XIP  duc  d'Dzès  (Emma- 
nuel), et  frère  puîné  du  XIII«  duc 
d'Uzès  (Jacques),  décédé  le  20  juin  1893 
à  Cabinda  (Afrique  centrale).  —  (V.  le 
Bulletin  de  1893,  col.  427.) 

La  mariée  a  un  frère,  Emmanuel^ 
Théodoric-Bernard-Marie,  duc  de  Chaul- 
nes  et  de  Picquigny,  né  le  7  avril  1878; 
elle  devient  par  son  mariage  la  belle- 
sœur  de  ^Simon^-Louise-Laure  de  Crus- 
sol  d'Dzès,  sœur  de  son  mari,  mariée 
le  12  décembre  1889  à  sou  cousin- 
germain  Honoré  duc  de  Luynes  et  de 
Chevreuse. 

Son  père  le  duc  de  Chaulnes  était  le 
frère  du  duc  de  Luynes  et  de  Chevreuse 


q\ii  fut  tué  à  l'ennemi  le  1«  décembre 
1870  et  où  lui-même  avait  été  blessé 
quelques  jours  auparavant. 

(V.  pour  la  maison  de  Crussol  d'Uzès 
les  Bulletins  de  1879,  col.  406  ;  1889, 
col.  674;  1893,  col.  427.) 

Ecartelé^  aux  1  et  4  parti ^  fascé  d'or 
et  de  sinople  de  six  pièces^  qui  est  de 
Crussol,  et  d'or,  à  3  chevrons  de  sahle^ 
qui  est  de  Lévis  ;  aux  2  et  3  contrécar- 
télé  d'azur^  à  3  étoiles  d'or  en  pal^  et 
d'or  d  3  bandes  de  gueules^  qui  est  de 
Ricard  Gourdon  de  Oenouillac;  sur  le 
tout^  de  gueules,  à  3  bandes  d'or,  qui 
est  d'Uzès. 

Devise  :  Ferro  non  auro. 

(V.  pour  la  maison  d'Albert  de  Luynes 
de  Chevreuse  de  Chaulnes  et  de  Pic- 

Îuigny  les  Bulletins  de  1879,  col.  24  et 
18;  et  1889,  col.  674.) 

Ecartelé,  aux  1  et  4  d'azur,  â  4 
chaînes  d'argent  en  sautoir,  aboutissant 
tes  en  cœur  dans  un  anneau  du  méme^ 
qui  est  d'Albert  ;  aux  â  et  3  d*or^  au 
lion  de  gueules,  qui  est  de  Luynes  ;  sur 
le  tout,  d'or,  au  pal  de  gueules,  chargé 
de  3  écussons  d'argent,  qui  est  de  Neuf- 
chatel . 

Devise  :  Quo  me  jura  vocant  et  régis 
gloria. 


^t0>^t0»t^^^t^^»*»^^»^ 


Le  comte  de  Parazols,  fils  de  feu  le 
Comte  de  Parazols  et  de  la  comtesse 
douairière,  née  de  Beynaguet  de  Pen- 
nautier,  avec  Mlle  de  Peyronnet,  fille 
du  comte  de  Peyronnet  et  de  la  com- 
tesse née  de  Fougères,  au  château  de 
Coupigny  (Marne). 

Le  mariage  a  été  célébré  le  17  février 
en  TEglise  Saint-Philippe  du  Roule,  à 
Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
marquis  de  Pennautier,  son  oncle,  et 
le  vicomte  de  Pouy,  capitaine  d'infan- 
terie, instructeur  à  l'Ecole  de  Saint- 
Cyr,  son  cousin  ;  ceux  de  la  mariée  ; 


163 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


166 


M.  de  Vergues,  son  oncle,  et  le  comte 
Edouard  de  Peyronnet,  capitaine  com- 
mandant au  14*  hussards,  son  frère. 

La  famille  de  Montratier  de  Parazols, 
est  origrinaire  du  Quercy,  où  elle  a  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  par  deux 
jug^ements  des  intendants  de  Montau- 
ban,  Tun  de  Sanson,  le  30  avril  1697, 
et  Tautre  de  Laugeois  le  29  mai  1715, 
sur  titres  remontant  à  1534.  Elle  a 
possédé  lea  seigneuries  de  lafiarthète, 
de  Campagne,  de  Favols,  de  Berty  et 
de  Parazols. 

M.  de  Montratier  de  Parazols  et  le 
chevalier  de  Parazols  prirent  part,  en 
1789,  aux  assemblées  de  la  noblesse  de 
Quercy,  pour  l'élection  des  députés  aux 
Etats-Généraux. 

Parti,  au  1  cTargent  au  lion  couron- 
né de  gueules^  au  2  coupé  d*aznr  à  4 
luzanges  dC argent  en  croix  et  de  sinople 
à  4  lozanges  aussi  d'argent  posées  de 

m>'me, 

La  famille  de  Peyronnet  a  occupé  un 
rang  distingué  parmi  les  familles  par- 
lementaires de  Bordeaux  au  xviip  siè- 
cle; elle  s'est  illustrée  par  Pierre- 
Denis  de  Peyronnet,  homme  d'Etat, 
jurisconsulte,  littérateur  et  poète,  fils 
(l'un  président -trésorier  de  France, 
honoraire  en  1789. 

Il  est  dit  dans  les  provisions  de  con- 
seiller au  Parlement  de  Bordeaux  en 
faveur  de  Louia-Elie  de  Peyronnet, 
arocat  à  ladite  Cour,  baptisé  le  25  août 
1760,  que  la  transmission  dudit  oftice 
précédemment  occupé  par  Philippe  de 
Richon  lui  est  accordée  le  6  juin  1782 
avec  dispense  d'âge  •  en  considération 
des  services  qui  ont  été  rendus  succes- 
sivement avec  distinction,  pendant 
cinquante-deux  ans  ou  environ,  par 
son  père  et  son  aïeul,  dans  la  charge 
de  conseiller-trésorier  de  France  et  gé- 
néral des  finances,  grand-voyer  en  la 
Rénéralité  de  Bordeaux  et  plus  ancien- 
nement par  Antoine-Guillaume  Pey- 
ronnet, BOD  trisaïeul,  dans  l'office  de  1 


conseiller-notaire  et  secrétaire  en  la 
Cour  des  aides  de  Guienne.  • 

Pierre-Denis  de  Peyronnet,  né  à 
Bordeaux  en  1778,  avocat  remarquable 
du  barreau  de  cette  ville,  fut  successi- 
vement président  du  tribunal  civil  de 
Bordeaux,  procureur  général  à  Bour- 
ges, à  Rouen  et  près  la  Cour  des  pairs 
en  1821,  député  du  Cher  et  de  la  Gi- 
ronde, miuistre  de  la  justice,  honoré 
du  titre  de  comte  par  Louis  XVIII,  en 
1822,  nommé  chevalier  du  Saint-Esprit 
et  pair  de  France  par  Charles  X,  en 
1828,  et  ministre  de  l'intérieur  dans  le 
cabinet  du  prince  de  Polignac,  en  1830. 
Il  est  mort  le  2  janvier  1854  dans  son 
château  de  Montferrand  (Gironde).  Il 
avait  épousé  N.,.  de  Perpigna.  C'était 
l'aïeul  de  la  nouvelle  mariée  qui  a 
deux  frères  :  le  comte  Edouard  de  Pey- 
ronnet, capitaine  commandant  au  14^ 
hussards,  marié  avec  Mlle  de  Goddes  de 
Varennes;  et  le  comte  René  de  Peyron- 
net, lieutenant  au  6'  régiment  de  cui- 
rassiers, marié  avec  Mlle  Roussin. 

D'argent^  au  chevron  de  gueules,  ac- 
compagné de  3  étoiles  d'azur^  celle  de  la 
pointe  surmontée  d^un  croissant  de 
gueules  ;  au  chef  d*azur  à  Vépée  d^ar- 
gent  garnie  d'or  posée  en  fasce. 

Devises  :  Non  solum  toga;  et  Toga  et 
armis. 


>MM^»^»V«MM«<»^^»^ 


René  de  Costard  de  Saint-Léger, 
lieutenant  au  14°  régiment  de  chas- 
seurs, avec  Marguerite  David,  fille  de 
M.  Paul  David,  ancien  sous-préfet, 
petite  fille  de  M.  David,  ancien  maire 
de  Luxeuil. 

Le  mariage  a  eu  lieu  à  Nancy  dans 
les  premiers  jours  du  mois  de  mars. 

La  famille  de  Costard,  sgrs  de  Saint- 
Léger,  est  originaire  du  diocèse  de  Li- 
sieux,  dans  la  généralité  de  Rouen.  Sa 
filiation  a  été  donnée  par  d'Hozier  dans 
le  1^'  registre  de  son  Armoriai^  p.  99, 
depuis  Pierre  Costard,  écuyer,  vivant 
en  1537. 


167 


LE  BULLETIN  HÉaA.LDIQUB  DE  FRANCE 


168 


La  terre  de  Saint-Légfer-sur-BonDe- 
ville,  dans  Tarrondissement  de  Pont- 
Audemer  (Eure),  fut  érigée  en  mar- 
quisat par  Louis  XIII. 

Philippe  de  Costard  de  Saint-Léger 
fut  teçu  chevalier  de  Malte  en  1702,  et 
Nicolas-François  de  Costard  de  Méry 
en  1764. 

Le  bisaïeul  paternel  du  marié  Fran- 
çois-Hippolyte  de  Costard,  marquis  de 
Saint-Léger,  ép.  le  30  janvier  1828 
Marie-Françoise-Laure  de  Tardy  de 
Montravel,  fille  deMarie-Philippe-Just- 
Gabriel,  commandant  la  légion  de 
gendarmerie  de  la  Moselle  en  1816  et 
de  Marguerite  de  Bellerose  ;  il  était 
officier  supérieur  de  gendarmerie;  il 
donna  sa  démission  après  la  chute  de 
Charles  X  et  alla  se  fixer  à  Fribourg  ; 
son  père  épousa  Mlle  de  Techterman, 
d'une  ancienne  famille  suisse. 

Burelé^  d^argent  et  de  sable  de  dix 
pièces. 


l»WM^^^^^\^/>/»/V^'W 


Charles -'LoMÏ^  Masson»  comte  de 
Montalivet,  capitaine  d'artillerie,  fils 
d'Antoine-Achille  Masson  de  Monta- 
livet  et  de  M"«  de  Montalivet,  fille  du 
comte  de  Montalivet,  ancien  ministre 
du  roi  Louis-Philippe,  avec  Henriette 
Duvergier  de  Hauranne,  fille  d'Emma- 
nuel, conseiller  général  du  Cher,  et  de 
Sophie-Léonie  Delbecque. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  mars, 
dans  la  chapelle  des  Catéchismes  de 
réglîse  Saint  -  François  -  de  -  Sales,  à 
Paris. 

Mgr  Bonnefoy,  évêque  de  La  Ro- 
chelle, avant  de  donner  la  bénédiction 
nuptiale,  a  prononcé  une  touchante 
allocution  au  cours  de  laquelle  il  a  rap- 
pelé aux  mariés  les  grands  services 
rendus  par  leurs  parents  à  la  France. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  de  Montalivet,  son  frère,  et  le 
marquis  de  Grouvion  Saint-Cyr,  ancien 
pair  de  France,  son  oncle  ;  pour  la 
mariée  :  M.  Target,  ancien  ministre 


plénipotentiaire,  son  oncle,  et  M.  Ti- 
berghien>  ancien  sénate'ur  du  royaume 
de  Belgique,  son  cousin. 

Le  marié  est  veuf  de  M'^®  Duvergier 
de  Hauranne,  sœur  aînée  de  sa  femme, 
qu'il  avait  épousée  le  3  septembre 
1888,  et  décédée  au  mois  de  novembre 
1891  laissant  deux  enfants. 

(Voir  pour  la  famille  Masson  de  Mon- 
talivet les  i9t^;/^m$  de  1886,  col.  414; 
1887,  col.  99;  1888,  col.  550  ;  1891,  col. 
683). 

WazuTy  au  griffon  d^or. 
Devise  :  Nec  spe^  nec  metu, 

(Voir  pour  la  famille  Duvergier  de 
Hauranne,  les  Bulletins  de  1888,  col. 
550,- 1891,  coL  684). 

Li*argent^  à  trois  pals  d*azur^  au  chef 
â!or  chargé  de  trois  mouchetures  d'her^ 
mines. 


«•MMMMM^^MMWMM^ 


Le  comte  Jb«epA-Jean-Baptiste  Im- 
bart  de  La  Tour,  avec  Jeanne-Marie- 
Yvonne  du  Périer  de  Larsan.  Le  ma- 
riage civil  a  eu  lieu  le  28  mars  à  Paris. 
Le  mariage  religieux   a  été  bénit  le 

3  avril  à  Castillonnès  (Lot*et-Garonne) 
par  S.  G.  Mgr  Cœuret-Varîn,  évêque 
d'Agen. 

Jean-Baptiste  Imbart  de  La  Tour, 
ancien  conseiller  général  du  canton  de 
Fours  (Nièvre),  vivant  encore  de  nos 
jours,  a  eu  de  Rosalie  Lorton  deux 
fils  :  1.  Gustave,  juge  au  tribunal  civil 
de  Nevers,  marié  le  14  juin  1858  à 
Alexandrine  Le  Rasle  ;  il  est  décédé  le 

4  novembre  1862,  laissant  un  fils  uni- 
que Joseph,  avocat  à  la  Cour  d'appel  de 
Paris,  docteur  en  droit,  maire  de  Saint- 
Ouen,  créé  comte  romain  par  bref  de 
S.  S.  du  30  mars  1894  :  c^est  le  nou- 
veau marié.  Il  habite  au  château  de 
Chevret,  commune  de  Saint -Ouen 
(Nièvre)  ;  2.  Edouard^  qui  de  son  ma- 
riage avec  Marie  Laborde  a  3  enfants  : 
Georges,  Marguerite,  Marie-Thérèse. 

La  famille  Imbart  [aliàs  Imbert)  de 


169 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


170 


La  Tour,  dans  l'Isle-de-Prance  et  le 
Nivernais,  remonte  à  Pierre  Imbart, 
œaseiller  du  Roi,  et  substitut  de  son 
Procureur  au  Châteletqui  épousa  Hen- 
riette du  Bosquet,  en  premières  noces, 
et  Edmée  de  Louviers  en  deuxièmes 
noces,  vivant  en  1682.  Du  premier  ma- 
riage naquirent  deux  fils  :  Charles  et 
Pierre.  Ce  dernier  fut  officier  du  Guôt 
à  Paris  et  épousa  à  Arnac-Pompadour 
en  Bas-Limousin,  une  demoiselle  de 
Kersanne.  Leur  fils  aîné  prénommé 
Pierre,  naquit  en  1699  et  fut  l'auteur 
de  deux  branches  :  l'aînée,  représen- 
tée par  le  nouveau  marié,  et  la  se- 
conde par  Pierre  Imbart  de  La  Tour, 
docteur  èa-lettres,  officier  d'Académie, 
professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de 
Bordeaux. 

D'azur^  au  chevron  d'or^  accompagné 
iune  croisette  de  même  placée  au  mi' 
lieu  du  chef  de  Vécu^  et  de  3  tours  aussi 
^ or  posées  2  et  1. 

Devise  :  Fortis  ut  turris, 

Jeanne-Marie- yt7onne  du  Périer  de 
Largan  est  née  le  20  janvier  1874  du 
mariage  di  Henri  comte  du  Périer  de 
Larsan,  député  de  la  Gironde,  chef  de 
nom  et  d'armes  de  cette  ancienne  fa- 
mille de  Guyenne,  (depuis  la  mort  de 
son  père  Timothée  comte  du  Périer  de 
Larsan,  décédé  le  P' décembre  1893)  et 
de  Madeleine  de  Carbonnierde  Marzac. 

'Voir  pour  la  famille  du  Périer, 
premiers  barons  de  la  Guîenne,  le 
Bulletin  de  décembre  1893,  col.  693). 

Ecartelé^  aux  1  et  4  d^azur  à  trois 
poires  feiiillées  et  tigées  d'or,  et  un 
épervier  perché  sur  un  bâton  en  abîme 
du  même;  aux  2  et  3  de  gueules  d  10 
Ullettes  d'or  posées  4,3^2  et  1. 

Devise  :  Ni  vanité  ni  faiblesse. 


MMMMM«MWMV«M^^W* 


Charles  de  Coynart,  fils  de  Charles- 
^rfèneàe  Coynart,  ancien  chef  d'esca- 
drons d'Etat-major  en  1855,  officier  de 


la  Légion  d'honneur  1859  et  chevalier 
des  SS.  Maurice  et  Lazare  1855,  (auteur 
d'un  livre  très  apprécié  sur  la  bataille 
de  Dreux  en  1562)  et  de  Clara  Petit  de 
Lafosse,  avec  Blanche  Dodun  de  Kéro- 
mau,  fille  du  comte  de  Kéroman, 
administrateur  principal  des  Colonies 
et  de  la  comtesse  née  Le  Lasseur. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
le  25  janvier  en  l'église  Saint-Jean 
Baptiste  à  Neuilly,  parMgrLagrange, 
évêque  de  Chartres. 

Les  témoins  étaient  pour  M^'«  de  Ké- 
roman :  le  baron  Albéric  Le  Lasseur  et 
M.  Dodun  de  Kéroman;  pour  M.  de 
Coynart  :  le  baron  Hély  d'Oissel  et  le 
comte  d'Arjuzon. 

La  famille  de  Coynart  que  l'on  croit 
venue  de  Pologne  s'est  établie  en 
France  au  commencement  du  xvi®  siè- 
cle. Elle  a  obtenu  un  arrêt  de  main- 
tenue de  noblesse  en  1702  qui  établit 
sa  filiation  suivie  depuis  Jehan  Coynart 
qui  habitait  en  Languedoc  et  fut  con- 
seiller lay  au  Parlement  de  Toulouse 
le  20  septembre  1548,  dont  la  fille  Ga- 
brielle  ép.  Jean  de  Mansencal  qui  fut 
conseiller,  avocat  général  et  premier 
président  du  parlement  de  Toulouse, 
marié  en  premières  noces  avec  Jeanne 
du  Vidal. 

Jehan  Coynart  avait  un  frère,  Glau» 
de,  écuyer,  sgr  d'Aubervilliers,  qui  ha- 
bitait Paris,  marié  en  1537  avec  An- 
toinette Gaudart,  fille  d'Adam  Gaudart 
et  do  Madeleine  Bourgoing,  et  dont  le 
fils  Jean  fut  auditeur  à  la  Chambre  des 
comptes  de  Paris,  secrétaire  du  roi, 
greffier  en  chef  du  Conseil,  intendant 
de  Bretagne  et  trésorier  général  des 
traites  domaniales  de  France.  Son  pe- 
tit-fils Nicolas  fut  conseiller  au  Parle- 
ment de  Metz  en  1645,  puis  au  Parle- 
ment de  Paris  en  1649.  Ses  descendants, 
vers  la  fin  du  règne  de  Louis  XIV, 
abandonnèrent  la  carrière  judiciaire 
pour  celle  de  l'armée  et  y  ont  donné 
des  officiers  de  mérite  dans  les  chevau- 
légers,  le  corps  des  dragons  et  celui 


171 


&B  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


172 


de  Tartillerie,  dont  plusieurs  ont  été 
chevaliers  de  Saint-Louis,  officiers  de 
la  Lég^ion  d'honneur,  etc. 

Echiqueie\  (Vargent  et  de  sinople  de 
cinq  traits j  au  chef  cVargent  denché  de 
sinople j  en  chef^  soutenu  d'aune  trangle 
de  gueules» 

(Voir  pour  la  famille  Dodun  de 
EéromaDy  originaire  du  comté  de  Ton* 


nerre,  qui  a  donné  des  conseillers  au 
parlement  de  Paris  et  qui  deux  fois  a 
été  honorée  de  lettres  de  xparquis,  en 
1723  et  en  1826,  le  Bulletin  de  1886, 
col.  418,  419.) 

D'azur^  à  la  fasce  d^or^  chargée  vCun 
lion  issant  de  gueules^  accompagné  de 
trois  limaçons  d^ argent^  aliàs  de  troit 
grenades  de  gueules* 


DECES   DU   MOIS    DE    MARS 

BT  RAPPIL   DBa  MOIS   PRl^CiDBNTS 


La  marquise  douairière  de  Castel- 
lane-Norante,  née  Julie-Heuriette-Eu- 
phrosine  Martin  de  Gray,  fille  d'Alex- 
andre baron  Martin  de  Gray,  député 
sous  la  Restauration,  est  décédée  à 
Saumur,  dans  la  quatre-vingl;  huitième 
année  de  son  âge,  vers  la  fin  du  mois 
de  janvier. 

Elle  avait  épousé,  en  1831,  Boniface- 
Ernest-Félix  de  Casiellane,  marquis  de 
Castellane-Norante,  g-arde  du  corps 
(compagnie  de  Noailles)  en  1816,  lieu- 
tenant-colonel au  9®  chasseurs,  né  à 
Florence  le  27  septembre  1796,  décédé 
à  Niort  en  1848  ;  de  ce  mariage  sont 
nés  :  1.  Esprit-Boni face-Zione/,  qui 
suit  ;  2.  Louise-Marie-Julie. 

Esprit-Boniface-Zfïom?^  de  Castellane, 
marquis  de  Castellane-Norante,  ancien 
officier  de  Cavalerie,  Chevalier  de  la 
Légion  d'Honneur,  chef  des  nom  et 
armes  de  la  maison  de  Castellane,  né 
le  13  octobre  1834,  aép.  le  25  novembre 
1862,  Elisabeth-Phélise  Jacquier  de 
Terrebasse,  fille  d'Alfred,  ancien  dé- 
puté, réminent  historien  du  Dauphiné 
dont:  1.  Boniface- Jules- Adhémar  ; 
2.  Louis-Boniface-FIorent  ;  3.  Bonîface- 
Roger  ;  4.  Boniface-Raymond  ;  5.  Loui- 
se-Marthe ;  6.  Marie- Renée. 

(Y.  pour  la  maison  de  Castellane,  en 
Provence,  les  Bulletins  de'  1887,  1889, 
1890  et  1891,  col.  234). 


De  gueules,  à  la  tour  d'or  (et  non 
â^ argent)^  ajourée  et  maçonnée  de  sahle^ 
surmontée  de  3  tours  du  même,  celle  du 
milieu  plus  haute. 

Devise  :  Mag  d^hounour  que  d^hou- 
nours, 

La  branche  de  Salernea»  comme  celle 
Majastres,  a  adonté  comme  brisure  : 
trois  fleurs  de  lis  a*or,  accompagnant  à 

dextrCf  à  senestre  et  en  pointe j  le  châ- 
teau de  ses  armes,  les  mêmes  que  la 
ville  de  Castellane  a  conservées  jus- 
qu'à nos  jours. 


■^A/V»»»^»^»^^^»<Mtrf 


La  baronne  du  Teil  du  Havelt,  née 
Joséphine-Maria  Charles  de  Nonjon, 
est  décédée  à  Paris,  le  10  février  der- 
nier, en  son  hôtel  de  la  rue  de  Mon- 
sieur, à  Fâge  de  65  ans. 

Elle  appartenait  à  une  bonne  famille 
de  l'échevinage  d'Aire  ;  et  avait  pour 
mère  M»»  Crépin  du  Havelt,  fille  d'un 
officier  d'infanterie  mort  sur  le  champ 
de  bataille  de  Smolensk  et  sœur  du 
baron  du  Havelt,  grand-croix  de  Tor- 
dre de  Pie  IX,  Tun  des  réorganisateurs 
des  Pèlerinages  français  en  Terre- 
Sainte;  elle  possédait  dans  le  Nord, 
sur  les  limites  du  Pas-de-Calais,  la 
belle  terre  du  Ham  acquise,  sous  la 
Restauration,  par  son  bisaïeul,  le  ba- 
ron  Liborel   (Guillaume-François-Jo- 


173 


LE  BULLBTIN  HÉRALDIQUB  DE  FRANCS 


174 


seph),  ancien  conseiller  à  la  cour  de 
cassation,  baron  par  lettres  patentes 
du  29  juillet  1818,  et  par  son  père, 
Numa  Charles  de  Nonjon  :  c'est  là 
qu'elle  se  plaisait  à  exercer  autour 
dVlle,  avec  une  admirable  modestie, 
son  inépuisable  charité  (et  qu'elle  fit 
édifier  en  1877  la  jolie  église  de  Saint- 
Momelin,  consacrée  le  3  octobre  1878 
par  Mgr  Monnier,  évêque  de  Lydda  ; 
donation  qui  avait  été  décidée  dès  1874, 
du  vivant  du  baron  du  Teil. 

Pierre- Alexandre- James  baron  du 
Teil,  ancien  membre  du  Conseil  de 
1  Ordre  du  barreau  de  Paris,  avait  été 
l'un  des  meilleurs  amis  de  Berryer  et 
1  un  des  plus  fidèles  serviteurs  de  M^r 
le  comte  de  Charabord  ;  sou  père,  qui 
avait  marié  ses  trois  filles  en  Picardie 
et  en  Flandre,  dans  les  familles  de 
riuiilebon»  de  Buisseret  et  de  Bellen- 
irreville,  était  issu  d'une  vieille  liguée 
dif  soldats  qui  se  sont  constamment 
distiDgfuéa  sous  Tancienne  monarchie 
par  des  services  militaires  exception* 
nds  depuis  Georgfes  du  Teil,  capitaine 
catholique,  assassiné  à  Manosque  en 
1577  pendant  les  guerres  de  religion 
jusqu'à  Henri  du  Teil,  lieutenant  de 
drag-ons,  tué  à  Leipsick  en  1810. 

Le  baron  du  Teil  mourut  au  mois  de 
juin  1875  et,  la  Gazette  de  France  du 
21  du  même  mois,  disait  en  rappelant 
sa  vie  : 

(  Qu*on  la  prenne  à  son  origine  ou 
à  son  déclin,  le  jugement  que  Ton 
portera  ne  peut  varier,  car  sa  conduite 
Qeut  d'autre  base  que  Tamour  du 
rûeu  pour  le  bien  et  sa  devise  doit  être  : 
A'ecte  facli^  fecisse  merces  est.  i 

Pendant  son  long  veuvage  M"»®  du 
Teil  avait  consacré  toute  son  intelH- 
fCDce  et  tout  son  temps  aux  bonnes 
œnvres  et  à  Téducation  de  ses  quatre 
enfants;  de  ses  trois  fils  :  1.  Taînële  ba- 
r<)b  Raymond  du  Teil,  ancien  attaché 
d'ambassade,  commandeur  de  Saint - 
^irégoire-le-Graud,  a  épousé  M***»  de 
Beaassier,   dont  les  ascendants  ont 


brillamment  servi  dans  notre  marine  ; 
2.  le  baron  Georges  du  Teil  du  Havelt, 
son  second  fils,  officier  démissionnaire 
et  chevalier  de  Pie  IX,  s'est  marié 
avec  M"*^  Gallichon,  dont  le  père  a 
fondé  et  dirigé  la  Gazette  des  Beaux- 
Arts\  3.  le  baron  Joseph  du  Teil,  le  der- 
nier, s'est  allié  à  M»'«  Chaix  d'Est- 
Ange,  petite  fille  du  grand  orateur  ; 
4.  M"«  Henry  de  Maynard  de  la  Claye, 
fille  de  la  défunte  porte  l'un  des  noms 
les  plus  respectés  de  la  Vendée. 

(V.  la  notice  sur  la  maison  du  Teil, 
originaire  de  Provence,  les  Bulletins 
de  1887,  col.  366-367  ;  1890,  col.  350). 

D'o?\  au  chevron  de  gueules^  accom- 
pagné en  pointe  d'un  tilleul  de  sinçple  ; 
au  chef  de  gueules  chargé  d'une  /leur  de 
lys  d^argenty  accostée  de  deux  étoiles  de 
même. 


m^^^*f**''^^^^>^0>^mm 


Le  comte  Aimery  deNarbonne-Lara, 
petit-fils  de  messire  Damaze  comte  de 
NarbonneLara,  et  fils  de  Louis-Jean- 
Joseph  comte  de  Narbonne-Lara,  est 
décédé  le  2  mars,  en  sa  58^  année,  dans 
son  hôtel  de  la  rue  des  Bassins,  à  Paris. 
11  avait  ép.  N...  Phalen,  d'origine  amé- 
ricaine, dont  il  ne  laisse  pas  d'enfants. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  5  mars 
à  8t-Pierre  de  Chaillot.  L'inhumation 
a  eu  lieu  au  cimetière  de  Passy,  dans 
un  caveau  de  famille. 

Sa  sœur  avait  ép.  Henri-Armand* 
Gaston,  vicomte  de  Castillon-Saint- 
Victor,  décédé  le  3  décembre  1888  à 
Toulouse. 

Le  défunt  appartenait  à  une  branche 
de  la  maison  de  Narbonne,  établie  dans 
le  Bas-Languedoc  et  maintenue  dans 
sa  noblesse  par  jugement  souverain  de 
M.  de  Bezons,  du  12  juillet  1669,  sous 
le  nom  de  Narbonne  de  Larque,  sgr 
de  Lédignan.  Le  nom  de  Narbonne-La* 
ra  fut  attribué  a  André  de  Narbonne, 
trisaïeul  du  comte  Aimery,  défunt,  à 
partir  de  Tannée  1742.  et  confirmé  de 


175 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


176 


nos  jours  par  jugement  du  tribunal  de 
la  Seine  du  26  novembre  1869. 

{V.leBulleiinde  1880-1881,  col.  19 
et  306). 

La  maison  de  Narbonne-Lara  est  en- 
core représentée  par  la  branche  des 
marquis  de  Narbonne-Lara  et  leurs 
descendants  qui  établissent  leur  filiation 
par  les  productions  faites  devant  Ber- 
thier  et  Chérin,  g-énéalog-istes  des  or- 
dres du  roi,  avant  la  Révolution. 

De  gueules  plein ^  qui  est  des  ancieùs 
vicomtes  de  Narbonne,  écartelé  de 
gueules  à  deux  chaudières  d*or,  l'une 
sur  Vautre  y  chargées  chacune  de  trois 
fasces  de  sable  à  7  serpents  d'or  (alias 
de  s\^tople)y  issanis  de  chaque  oreille  de 
Vanse^  3  tournés  en  dedans  et  4  tournés 
en  dehors^  qui  est  de  Lara. 

Devise  :  Non  descendemos  de  reyes^ 
sino  los  reyes  de  nos.  (Nous  ne  descen- 
dons pas  des  rois,  mais  les  rois  descen- 
dent de  nous).  —  Cette  devise  est  celle 
des  Lara. 


^^MAM^tf%AA^t^«A^M^^ 


La  vicomtesse  de  Vélard,  née  Aline^ 
Casimire-Eugénie  de  Montbel  est  dé- 
cédée en  son  hôtel  à  Orléans  le  3  mars 
1894. 

Née  le  15  septembre  1818  et  iSlle  de 
Louis-Joseph  comte  de  Montbel,  ancien 
1«*^  chambellan  du  comte  d'Artois,  et 
premier  firentilhomme  ordinaire  de 
Charles  X,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  et  député  de  Tlndre,  et  de 
Marie-Aglaé-Tranquille  de  Vassan, 
elle  avait  épousé  le  21  avril  1838 
Oeorges-CKmiW^  vicomte  de  Vélard, 
chevalier  de  Saint-Ferdinand  d'Espa- 
gne de  V"  classe,  décédé  le  22  août 
1876.  Elle  avait  un  frère  Charles  Jo- 
seph, comte  de  Montbel  qui  n'eut  de 
son  mariage  avec  Jeuny  Crublier  de 
Fougères,  qu'une  tille,  Luce,  mariée 
en  1835  au  comte  Arthur  de  la  Roche- 
foucauld, fils  puiné  du  duc  d'Estissac, 
laquelle  est  actuellement  la  seule  du 


nom  de  Montbel.  Elle  avait  égalemeut 
une  sœur  mariée  à  Paulin  Roussel, 
marquis  de  Courcy,  dont  postérité. 

La  vicomtesse  de  Vélard  a  eu  de  son 
mariage  : 

1.  Amaury,  vicomte  de  Vélard,  an- 
cien zouave  pontifical,  marié  en  1865à 
Alicie  de  Cornulier^Lucinière  dont  an 
fils  et  deux  filles,  l'aînée  desquelles  a 
épousé  en  1888  le  baron  de  Saint-Pern; 

2.  Le  baron  René  de  Vélard,  décédé 
en  1877,  qui  de  son  mariage  avec  Ma- 
thilde  de  Bois-le-Comte  a  laissé  deux 
filles  ; 

3.  Le  baron  Max  de  Vélard,  sans  en- 
fants de  Marie-Thérèse  Henin  de  Ché- 
rel,  qu'il  a  épousée  en  1872  ; 

4.  Le  baron  Gaétan  de  Vélard,  mort 
enseigne  de  vaisseau  en  1875  ; 

5.  Le  baron  Bruno  de  Vélard,  qui  de 
son  mariage  avec  Marthe  Terrasson 
de  Sénevas  a  deux  filles  ; 

6.  Yvonne  de  Vélard,  qui  a  épousé 
en  1864  Amédée  du  Hamel  de  Fouge- 
roux  de  Denainvilliers,  décédé  en 
1889,  d^où  un  fils  et  2  filles,  dont  Taî- 
née  a  épousé  en  1892  Paul  de  Laage 
de  Meux. 

(Voir  pour  la  famille  de  Vélard,  de 
rOrléanais  et  du  Bourbonnais,  le  Bul^ 
letin  de  1888,  col.  659.) 

I)*azur^  semé  de  croisettesd'or^  au  chef 
de  même, 

La  famille  de  Montbel,  qu'il  ne  faut 
pas  confondre  avec  celles  des  Thomas- 
sin.  Baron,  Surrel,  Vielet,  etc.,  qui  ont 
ajouté  à  leur  nom  patronymique  un 
nom  de  terre  ou  de  seigneurie,  celui 
de  Montbel,  est  une  des  plus  illustres 
de  Savoie  dont  la  parenté  avec  les  mai- 
sons souveraines  de  Stuart,  de  Bavière, 
de  Saxe  et  de  Bade,  et  avec  la  maison 
royale  de  France  a  été  donnée  par 
d'Hozier  avec  un  tableau  filiatif.  f^Ar- 
mor,  Gén.  V®  Reg.) 

Sa  filiation  suivie  remonte  à  1020, 
époque  à  laquelle  elle  était  en  posses- 
sion des  comtés  souverains  de  Montbel 


177 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


178 


et  d'EotremoDts.  Philippe^  marié  en 
1087  à  Lucrèce  de  Laecaris,  de  la  mai- 
son impériale  de  Constantinople,  fit 
partie  de  la  première  croisade  et  fut 
tué  à  l'assaut  d'Antioche  ;  Hugues  con- 
duisit un  corps  de  troupes  en  Terre 
Saiute  en  1100  ;  Guillaume  se  croisa  en 
1248  ;  en  1265  Geoffroy  de  Montbel 
était  archevêque  de  Montréal,  en  Sicile. 
Cette  famille  a  fourni  un  abbé  de  St- 
Michel  de  la  Cluze,  conseiller  du  duc 
de  Savoie  en  1343,  un  chanoine  comte 
de  Lyon,  mort  en  1364,  un  abbé  de  la 
Merci-Dieu  en  1690,  2  abbesses  de 
X.-D.  du  Mouchy  en  1711  et  1745,  2 
chevaliers  de  Malte  en  1629  et  1776. 
Parmi  ses  membres  on  remarque 
encore  Jacques^  conseiller  et  chambel- 
lan du  duc  de  Savoie  en  faveur  de  qui 
les  seigneuries  de  Montbel  et  d'Entre- 
monts  furent  érig-ées  en  comté,  par  let- 
très  patentes  de  Louis,  duc  de  Savoie 
du  20  novembre  1457  ;  Charles,  grand 
écuyer  de  Savoie  en  1510  ;  Robert^  che- 
ulier  de  Tordre  du  Roi  (1608),  gen- 
tilhomme ordinaire  de  sa  chambre 
1597),  et  gouverneur  de  Seurre  ;  3  ma- 
réchaux de  camp  des  armées  du  Roi  : 
1'  Henri-François  en  1744,  Cordon 
rouge-,  2"  René-François  en  1767,  sous- 
s:ouverneur  des  enfants  de  France,  en 
faveur  duquel  la  terre  de  Palluau,  en 
Berry,  fut  érigée  en  comté  sous  le  nom 
de  Montbel  en  1770  ;  3«  Jules-Gilbert^ 
eu  1788,  etc. 

Z)  or,  au  lion  de  sable ^  langue  et  ongle 
^€  gimtlesy  à  la  ha7ide  comportée  dlier- 
^iiieê  et  de  gueules  de  six  pièces^  bro' 
'^hant  sur  le  tout. 


9^^^^**^^^St^^^^^^ 


Le  général  vicomte  Auguste  de  Lnn- 
îivY  de  Trédion,  commandeur  de  la 
Lê^on  d'honneur,  ancien  chef  d'Etat- 
aajor  du  9°  corps  d*armée,  est  décédé 
^  Paris  le  3  mars,  à  l'âge  de  65  ans. 
Fait  général  de  brigade  le  21  octobre 
'^^,  il  avait  été  mis  à  la  retraite 
eu  1889. 


Ses  obsèques  ont  eu  lieu  à  Rennes, 
aucun  service  n'a  eu  lieu  à  Paris. 

Le  défunt  laissé  un  fils,  le  vicomte 
Jean  de  Lantivy  de  Trédion,  dont  le 
nom  est  bien  connu  dans  les  lettres. 

La  maison  de  Lantivy,  divisée  en 
plusieurs  branches,  est  connue  en  Bre- 
tagne depuis  le  xti«  siècle.  Elle  a 
donné  dix  conseillers  au  parlement  de 
Bretagne,  trois  chevaliers  à  Tordre  de 
Malte,  un  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi,  deux  pages  et  a  fait  ses  preuves 
ponr  les  honneurs  de  la  Cour  en  1789. 

(V.  les  Bulletins  de  1886,  col.  611,  et 
1891,  col.  50  et  51.) 

De  gueules^  à  Vépée  d'argent  posée  en 
pal,  la  pointe  en  bas. 

Devise  :  Qui  désire  n'a  repos. 


I 


Mme  de  Boynet,née  Marie-Hermine- 
CBLiniWe' Arme  lie  de  Saint-Pern,  reli- 
gieuse auxiliatrice  des  âmes  du  Pur- 
gatoire est  décédée  à  la  communauté 
de  Paris,  le  9  mars,  à  l'âge  de 
66  ans. 

Elle  était  veuve  sans  enfants,  depuis 
le  19  mai  1864,  de  Pierre-Marie-Dcsiré- 
Stéphafie  de  Boy  net  qu'elle  avait  épousé 
le  20  avril  1852  et  était  religieuse 
depuis  1865.  Fille  de  Jean-Louis-^er- 
trand  comte  de  Saint-Pern  etdeMarie- 
Camille- klbertine  de  Cornulier,  elle 
avait  ou  deux  frères  et  trois  sœurs, 
tous  décédés  : 

1.  Rao'd  comte  de  Soint-Pern,  décé- 
dé en  1885,  qui  de  Henriette  de  la  Tul- 
laye  a  eu  trois  fils  :  a,  Henri,  mort  en 
1890,  laissant  de  son  mariage  avec 
Sophie  Espivent  de  la  Villesboisnet  un 
fils  unique,  Heury,  filleul  de  Mgr  le 
comte  (le  Chnmbord;  b.  Alexandre^ 
non  marié  ;  c.  Hervé^  vicomte  de  Saint- 
Pern,  marié  en  1883  à  sa  cousine  ger- 
maine Marie  de  Freslon  de  la  Freslon- 
uière,  dont  :  Raoul  et  Renée  ; 

2.  Bertrand,  vicomte  de  Saint-Pern, 
décédé  en  1879,  qui  a  laissé  de  son  ma- 


179 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


180 


riage  avec  Christiue  Hue  de  Montaigu 
trois  âls  et  trois  filles  :  a.  Maurice^ 
vicomte  de  Saint-Pern,  lieutenant  de 
vaisseau,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, marié  en  1890  à  Mélanie  de 
Ploeûc  dont  :  Odette  et  Simone  ;  b,  René 
baron  de  Saint-Pern,  directeur  du  haras 
de  Libourne,  marié  en  1888  à  Anne- 
Marie  de  Vélard,  dont  :  Bertrand  et 
Renée  ;  c,  Yvea^  non  marié  ;  cL  Jeanne^ 
mariée  en  1890  à  Georges  de  Belenet, 
lieutenant  au  7°  chasseurs,  dont 
Jacques,  Olivier  et  Jeanne,  e.  Armelle^ 
mariée  en  1890  à  Georges  de  Romance 
de  Mesmon,  lieutenant  au  ôô""  de  ligne  ; 
f.  Camille^  non  mariée. 

3.  Pauline  de  Saint-Pern,  décédée  en 
1887,  n'ayant  eu  de  son  mariage  avec 
le  vicomte  Joseph  de  Monti  qu'une 
fille,  Marie,  alliée  au  comte  de  Lorge- 
ril,  dont  neuf  enfants. 

4.  Berthe  de  St-Pern,  non  mariée, 
décédée  eu  1889  ; 

5.  Valentine  de  St-Pern,  décédée  en 
1889,  laissant  de  son  mariage  avec  le 
vicomte  François  de  Freslon  de  la 
Fre;slonnière  :  2  fils  et  3  filles. 

La  maison  de  Saint-Pern  d'ancienne 
chevalerie  de  Bretagne,  est  connue 
depuis  QidrmarhoCy  chevalier,  fonda- 
teur en  1050  du  prieuré  de  St-Pern. 
Eu  1218  Jean  fut  témoin  d'une  dona- 
tion au  prieuré  de  Bécherel  ;  Jlcrvé  se 
croisa  en  1248  ;  Bertrand  2  fut  parrain 
de  Bertrand  du  Guesclin  avec  lequel 
il  défendit  Rennes  assiégé  par  les 
anglais  (1357)  ;  Bertrand  II  son  fils, 
filleul  de  l'illustre  connétable,  lui  ser- 
vit de  caution  en  13()4  et  fut  capitaine 
de  la  Roche-Derrien  en  1371  ;  Gautier 
fut  évoque  de  Vannes  en  1347,  chance- 
lier de  Bretagne  et  ambassadeur  en 
Angleterre  en  1351  ;  PhiUpotte  fut  ab- 
besse  de  St-Georges  de  Rennes  en 
1406. 

Cette  famille  compte  encore  4  conné- 
tables de  Rennes  de  1487  à  1596,  dont 
3  chevaliers  de  l'ordre  du  Roi  ;  2  che- 
valiers de  Malte  en  1662  et  1748  ;  un 


président  auxEnquôtes (1679),  deux  con- 
seillers (1714)  et  un  préaident  à  mortier 
(1787)  au  Parlement  de  Bretagne  ;  3 
conseillers  à  la  Chambre  des  Comptes 
de  cette  province  de  1640  à  1676;  4 
pages  du  Roi  et  1  page  de  la  Reine  de 
1704  à  1785  ;  deux  lieutenants-géné- 
raux des  armées  du  Roi  en  1748  et  1780 
dont  un  Cordon  Rouge  ;  un  abbé  de 
Montbenoit^  aumônier  de  la  reine 
Marie-Antoinette  ;  un  membre  admis 
aux  honneurs  de  la  Cour  en  1787  ;  un 
grand  nombre  d'officiers  de  terre  et  de 
mer  dont  9  chevaliers  de  St-Louis,  etc. 

(Voir  en  outre  les  Bulletins  de  1886, 
col.  659  ;  1888,  col.  414  et  1890,  col.  228.) 

Uazur^  à  dix  billettesév idées d^ argent 
posées  4/3^2  et  1. 

Devise  :  Fortiter  paternus  ;  aliàs  : 
Fortis  et  paternus, 

La  famille  de  Boynet,  dont  Stéphane 
était  le  dernier  rejeton  mâle,  est  con- 
nue en  Poitou  depuis  le  xv®  siècle. 
Elle  a  donné  à  Poitiers  un  maire  eu 
1620  et  2  échevins  en  1482  et  1530  ;  4 
conseillers  et  un  président  au  présidial 
de  cette  ville  de  1605  à  1644;  2  conseil- 
lers au  Grand  Conseil.  Elle  a  fourni 
encore  un  chevalier  de  N.  D.  du  Mont 
Carmel  et  de  St-Lazare  en  1593,  2  che- 
valiers de  Malte  en  1679  et  1699  ;  un 
grand  nombre  d'officiers  dont  plusieurs 
chevaliers  de  St-Louis. 

L"*  argent  y  au  chef  d'azur^  au  lion 
rampant  de  gueules^  entrant  sur  le  chef. 

Devise  :  Oculis  vigilantihus  erit. 


Mme  de  Bastide,  née  Jeanne  Madier 
de  Lamartine,  est  décédée  à  H j ères,  le 
10  mars,  dans  sa  33®  année. 

Elle  était  fille  de  défunts,  Henri  Ma- 
dier de  Lamartine  et  de  Marie  d'En- 
tremaux,  fille  du  marquis  de  Ribey- 
roUes  d'Entremaux,  et  avait  épousé  en 
1883  Fernand  de  Bastide,  chef  d'edca* 


181 


LE  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DE  FRANCE 


182 


drons  de  cuirassiers,  dont  elle  n'a  pas 
eu  d'eofants. 

Elle  ne  laisse  qu'une  sœur.  Made- 
leine, que  son  père  avait  eue  de  sou 
second  mariage  avec  la  veuve  de  M. 
de  Possac. 

Les  Madier  de  Lamartine  ont  pris 
leur  nom  de  la  terre  et  seigneurie  de 
Lamartine,  située  près  de  Pont-St-Es- 
prit  (Gard),  qu'ils  acquirent  vers  le  mi- 
lieu du  siècle  dernier,  du  chevalier  de 
Mézera,  et  qui  était  plus  anciennement 
un  fief  de  la  maison  de  Piolenc. 

Cette  famille  était  représentée  au 
commencement  de  ce  siècle  par  cinq 
frères  : 

1.  Alexis,  baron  Madier  de  Lamar- 
tioe,  maréchal  de  camp,  chevalier  de 
StLouis,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  dont  les  états  de  service 
mentionnent  18  années  de  campagnes 
consécutives.  —  Il  fut  créé  baron  par 
Louis  XVIII  en  1816,  et  mourut  sans 
alliance  en  1834.  (V.  sa  biographie  dans 
les  Sotices  biographiques  du  Gard  par 
Léon  Alègre,  t.  ii,  p.  61). 

2.  Victor-Hyacinthe  Madier  de  La- 
martine, chef  de  bataillon  d'E ta t-Maj or, 
jrouverneur  de  Tlle  Marie-Galante, 
Guadeloupe),  où  il  mourut  en  1802  ; 
il  avait  épousé  Marie-Eugénie  de  Mar- 
telli,  fille  de  Pascal  de  Martelli  de  Ma- 
nhielli,  Capitaine  et  Chevalier  de  St- 
Louis, et  de  Marie  de  la  Trémoïlle,  et 
en  eut  un  fils,  Victor,  capitaine  et  of- 
ficier de  la  Garde  royale,  qui  épousa 
en  1832,  sa  cousine  Clémence  dont  une 
fille,  Marie  Alexia,  laquelle  fut  héri- 
tière de  son  grand  oncle  le  général,  et 
a  épousé,  en  1852,  le  marquis  de  Di- 
?oine  du  Palais,  dont  postérité  ; 

3.  Baptiste,  colonel  d'Infanterie, 
Chevalier  de  St-Louis,  Officier  de  la 
Légion  d'honneur,  aïeul  de  la  défunte  ; 

4.  Valéry,  mort  célibataire. 

5.  Gratien,  Capitaine  de  dragons, 
Chevalier  de  St-Louis  et  de  la  Légion 
d'honneur,  dont  le  fils  Paul,  est  mort 
^ans  alliance. 


D'argent  au  griffon  de  sable. 
Couronne  de  baron. 


La  comtesse  Robert  du  Luart,  née 
Marie-Louise-Berthe  Guyon  de  Guer- 
cheville,  est  décédée  à  Hyères  (Var)  le 
10  mars.  Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le 
15  marà  au  château  de  Montigny  par 
Longueville  (Seine-Inférieure). 

Elle  était  fille  de  feu  le  marquis  de 
Guercheville  et  de  la  marquise  douai- 
rière née  Barbin  de  Broyés  ;  elle  avait 
épousé  le  4  février  1869  Henri-i?o&er^, 
comte  Robert  du  Luart,  fils  de  Louis- 
Georges-Roland  Le  Gras,  marquis  du 
Luart,  décédé  le  19  décembre  1890  et 
de  Antoinette  de  Franqueville,  elle  en 
a  eu  cinq  enfants,  dont  Talné  Henri* 
Louis-Roland,  est  né  le  10  novembre 
1869. 

Le  beau-fi'ère  de  la  comtesse  défunte 
Georges  Le  Gras  comte  du  Luart,  au- 
jourd'hui marquis  du  Luart,  ancien 
secrétaire  d'ambassade,  a  ép.  en  1870 
Alexandrine-Jeanne-Césarine  du  Cam- 
bout  de*  Coislin,  dont  postérité. 

Le  comte  Philippe  du  Luart,  frère  de 
Louis -Georges -Roland  marquis  du 
Luai-t,  avait  ép.  Léopoldine  Barbin  de 
Broyés,  décédée  à  Paris  le  1®'  mai 
1886,  dont  il  a  eu  deux  filles:  1.  Eli- 
sabeth-Charlotte-Louise, mariée  le  4 
mai  1863  au  comte  Henri  de  Pontoi- 
Camus  de  Pontcarrc,  dont  le  fils  Louis- 
Cyprien- Charles  a  été  autorisé  en  1867 
à  relever  le  nom  de  Broyés  pour  obéir 
au  vœu  de  sa  bisaïeule;  2.  Marie- 
Louise,  mariée  en  1867  à  Ernest-Hip- 
polyte  comte  de  Perthuis,  décédée  après 
quelques  mois  de  mariage  ;  le  comte, 
depuis  marquis  de  Perthuis  a  ép.  Mlle 
Gayard. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  Le 
Gras  du  Luart,  au  Maine,  le  Bulletin 
de  1886,  col.  292-293,  et  1891,  col.  48.) 


183 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


184 


Lo   terre  du  Luart  fut  érigée  en  mar- 
quisat par  lettres  patentes  en  172G. 

Vazui\  à  trois  rencontres  de  cerf  cT or. 

Devise  :  Ne  varietur. 

La  famille  Guyon,  connue  en  ses  di- 
verses branches,  sous  les  noms  de  Cor- 
day  (éteinte),  des  Saussaies  (éteinte),  de 
Villers  (éteinte),  de  Vauloger,  de  Qui- 
gny,  de  Vauguion  (éteinte)  des  Dig*ué- 
res,  de  Guercheville  et  de  Montlivault, 
tire  son  orig-ine  de  la  province  de 
Bourg-og-ne  où  elle  existait  très  ancien- 
nement au  bailliag-e  de  Saulieu. 

Gervais  Guyon,  suivant  les  traditions 
de  cette  famille,  vint  s'établir  en  Nor- 
mandie, dans  la  seconde  moitié  du  xiv« 
siècle  sous  le  règne  de  Charles  V,  en 
épousant  Anne  de  Sausseaux  ou  So- 
ceaux,  fille  d'Olivier  chevalier  sigr  de 
Corday  et  autres  lieux. 

Gervais  Guyon,  sgr  de  Sausseaux, 
fief  noble  situé  dans  la  paroisse  de 
Joué  du  Plain,  possédait  en  outre  dans 
la  paroisse  de  Saint-Martin-Laiguillon 
le  fief  noble  des  Buats.  Il  eut  deux  fils  : 
Jean  et  Robert  Guyon.  Robert  procu- 
reur du  roi  au  bailliage  d'Argentan  en 
1393,  puis  fixé  à  Falaise,  mourût  sans 
enfants,  après  avoir  acquis  les  fiefs  de 
Vauloger,  Quigny  et  Sentilly  en  par- 
tie que  les  descendants  de  son  frère 
possèdent  encore. 

Jean  Guyon,  écuyer,  lieutenant  du 
vicomte  d'Argentan,  Guillaume-d'Ac- 
queville,  eu  1415,  fut  sgr  des  Buats,  de 
Vauloger,  de  Sausseaux,  de  Corday, 
etc;  il  épousa  Jeanne  de  Vieuxpont  et 
fut  l'auteur  des  diverses  branches  de 
la  famille  encore  représentées  de  nos 
jours  ou  récemment  éteintes. 

Cette  famille  a  figuré  en  diverses 
recherches  ou  maintenues  dont  la  plus 
ancienne  est  un  arrôt  de  la  Cour  des 
Comptes  de  Normandie  du  7  février 
1448.  Sa  présence  est  constatée  à 
celles  de  1540,  1640,  1666,  et  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Normandie 
en  1789. 


La  branche  de  Guercheville  qualifiée 
marquis  de  Guercheville,  depuis  le  mi- 
lieu du  xviii®  siècle,  remonte  à  Nicolas 
Guyon,  écuyer,  sieur  de  Sausseaux, 
le  quatrième  des  cinq  fils  de  Robert, 
écuyer,  sieur  des  Buats,  détaché  de  la 
E^ouchQ  commune  vers  1500  et  main- 
tenue dans  ses  droits  et  privilèges  de 
noblesse  par  arrêt  de  la  Cour  des  Aides 
de  Normandie,  du  28  avril  1523. 

Cette  branche  qui  a  illustré  son  nom 
par  Jacques  Guyon,  le  créateur  du 
canal  de  Briare  sous  Louis  XIII,  quel- 
ques années  avant  que  le  célèbre  Ri- 
quet  n'illustrât  le  sien  par  la  création 
du  canal  du  Midi,  s'établit  dans  l'Or- 
léanais et  plus  tard  en  Normandie  où 
elle  est  encore  représentée.  C'est  d'elle 
qu'est  issue  en  1730  la  branche  des 
Guyon  comtes  de  Montlivault  en  Tou- 
raine. 

Uargent^  au  cej)  de  vigne  de  sablc^ 
chargé  de  3  grappes  de  gueules. 

Devise  :  Vis  unita  fit  fortior. 


^VMWVW^M#^MM^^^M0 


Hippoly te- André-Suzanne  de  Char- 
pin-Feugerolles,  comte  de  Charpin- 
Feugerolles,  ancien  député  de  la  Loire, 
ancien  chambellan  de  l'Empereur, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et 
des  ordres  de  St-Jean  de  Jérusalem  ou 
de  Malte,  et  de  Saint-Grégoire-le- 
Grand,  est  décide  le  10  mars,  en  son 
chfiteau  de  Feugerolles,  près  le  Cham- 
bon  (Loire).  Ses  obsèques  ont  eu  lieu 
le  12  mars  au  Chambon-FeugeroUes. 

Il  avait  épousé  :  1*»  en  1845,  Marie- 
Aimée-Pauline  de  Nettancourt-Vaube- 
court,  décédée;  2«  en  1862  Armandine- 
Marie-Sophie  de  Guignard  de  Saint- 
Priest,  veuve  du  comte  Gaspard  de 
Clermont-Tonnerre,  dame  d'honneur 
de  l'Impératrice  Eugénie.  Il  a  eu  du 
premier  mariage  :  1.  ^Inrfr^-Cami Ile- 
Marie- Régis,  ancien  officierd'artillerie, 
né  en  1853,  marié  en  avril  1886  à  Mar- 
guerite-Césarine  -  Henriette    d'Agoult, 


185 


Le  bulletin  héraldique  de  feance 


186 


fille  de  Foulques- Au toine*  René  comte 
d  Âgoult,  décédé  le  22  avril  1892,  et  de 
Marie  Winfred  O'Connor,  aussi  décé- 
dèe,  dont:  a.  Jean;  h.  Hector;  c. 
Marie-Aymée  ;  2.  Jeanne-Marie-Pau- 
line,  mariée  à  Marie-Charles-Alfred  de 
Boutiny  ;  et  du  second  mariag^e  :  3. 
Âlexis-Henri-Marie-Chantal . 

La  maison  de  Charpin  de  Génétines 
et  de  FeugeroUes  est  une  des  plus  an- 
dennes  du  Forez.  Sa  filiation  remonte 
au  milieu  du  xni*  siècle.  Elle  a  donné 
trois  chanoines  comtes  de  Lyon,  un 
évêque  de  Limoges  en  1706,  des  com- 
mandeurs et  chevaliers  de  Malte  en 
1558,  1651,  1659.  1684,  1695,  1815, 
1838.  Elle  a  été  connue  en  Forez, 
Lyonnais  et  Auvergne,  sous  les  noms 
de  comtes  de  Souzy ,  de  Oénétines,  mar- 
quis de  la  Rivière»  barons  de  Feuge- 
rollesy  etc. 

(V.  \^ Bulletin  de  1886,  col.  213-214.) 

Ecarieiéf  auœ  î  et  4  d'argent  à  la 
croix  ancrée  de  ptieules^  au  franC" 
quartier  cTazur^  chargé  d^une  molette 
ior^  qui  est  Charpin  ;  atiœ  2  et  3  tran- 
chi  de  êable  et  (Targent,  qui  est  Capponi- 
FeugeroUea. 

Devise  :  In  hoc  signo  vinces. 


m^^^^^^*^^\^^*^^>^ 


Le  comte  Ludovic-Joseph-Prosper  de 
Qaélen,  est  décédé  dans  la  première 
quinzaine  de  mars  à  Morlaix,  chez  son 
gendre  M.  de  Planhol,  avocat. 

Le  comte  de  Quélen  était  Tarrière- 
petit  neveu  du  célèbre  archevêque  de 
Paris  et  le  frère  de  Urbain  de  Quélen, 
qui  fut  tué  en  1867  à  Monte-Libretti 
dans  les  rangs  des  zouaves  pontificaux. 

Le  chef  de  cette  antique  maison  est 
le  comte  de  Quélen.  marié  à  la  comtesse 
née  de  Meherenc  ae  Saint-Pierre,  rési- 
dant au  château  de  la  Ville-Chevalier, 
par  Plouagat,  dans  les  Côtes-du-Nord. 
Cette  maison  a  été  admise  aux  hon- 
neurs de  la  cour  en  1770.  Eon  de  Qué- 
len, fils  d'Olivier,  qui  prit  part  avec  ses 


frères  à  là  septième  croisade,  ép.  Cathe- 
rine de  Quintin.  petite-fille  du  duc  de 
Penthièvre,  de  la  maison  des  dues  dQ 
Bretagne. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  362-363). 

Burelét  d* argent  de  gueules  de  lOpiè» 
ces. 

Devise  :  En  peh  amser  Quélen  ;  En 
tout  temps  Quélen. 


m0*tt0***0*t^^^^^^^f 


Mme  Maurice  Jacobé  de  Pringy  de 
Concourt,  née  Zowwe-Jeanne-Gene- 
viève-Marie  de  Nervo,  est  décédée  le 
12  mars  à  Commercy  à  Tâge  de  24  ans, 
à  la  suite  de  la  naissance  de  son  pre- 
mier enfant. 

Elle  était  fille  du  baron  Robert  de 
Nervo  et  de  la  défunte  baronne  née 
Louise  Talabot.  Elle  avait  épousé  le 
â4  octobre  1892  Marie- Jean-Mathieu- 
LouiS'Maurice  Jacobé  de  Pringy  de 
Concourt,  lieutenant  au  15"^  régiment 
d'infanterie,  fils  de  feu  Louis  Jacobé 
de  Pringy  de  Concourt  et  de  Marie- 
Cécile  Becquey. 

(V.  pour  la  famille  Jacobé  de  Con- 
court et  de  Naurois,  originaire  de 
Champagne,  le  Bulletin  de  1892^  col. 
456-457.) 

JD'aztir,  à  Vanille  ou  fer  de  moulin 
d'argent^  accosté  de  deux  épis  de  blé 
d'or^  lés  tiges  passées  eti  sautoir  vers  la 
pointe  de  Vécu, 

Devise  :  Tantum  prodesi  quantum 
prosunt, 

(V.  pour  la  famille  de  Nervo  origi- 
naire de  Lyon,  plus  anciennement  de 
Savoie  aujourd'hui  fixée  en  Auvergne, 
le  Bulletin  de  1892,  col.  619). 

JScartelé^  au  1  de  gueules  à  un  deœtro- 
chère  armé  d'argent^  la  main  de  carna" 
tion  tenant  un  sabre  du  méme^  auœ  8  et 
3  d*azur^  au  lion  d'or  la  patte  senestre 
appuyée  sur  une  ancre  d'argent  ;  au  4 
d'azur  à  une  tour  dargent  ruinée  à  se^ 


187 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE    FRANCE 


188 


nestre;  au  chef  éC argent  chargé  d'une 
croix  de  sinople  ;  à  la  croix  d*or  brochant 
sur  Vécartelé. 

Devise  :  Faire  sans  dire. 


^t^^^^^^^^^^^^^^^^ 


Louis  VLsxime-EdouardBAméi,  mar- 
quis de  Boiâdeuemets,  général  de  di- 
vision du  20  juin  1885,  ancien  com- 
mandant du  XVI®  corps  d'armée  1889- 
3893,  grand-officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, est  décédé,  à  Paris,  le  13  mars, 
à  Tâge  de  66  nus* 

.  Ses  obsèques  ont  été  célébrées  le  15 
en  réglise  de  Saint-Philippe-du-RouIe. 

Suivant  le  désir  exprimé  par  le  gé- 
néral, qui  était  aussi  modeste  que 
brave,  les  honneurs  militaires  ne  lui 
ont  pas  été  rendus.  A  la  même  heure, 
un  service  funèbre  était  célébré  à  l'é- 
glise Saint-Denis,  à  Montpellier,  siège 
du  commandement  en  chef  du  XVI«- 
corps  d'armée  ;  Mgr  de  Cabrières  of- 
ficiait. 

Le  général,  marquis  de  Boisdene- 
mets  avait  épousé  Marie  de  Billeheust 
d'Argenton,  dont  il  a  eu  une  fille  uni- 
que mariée  à  Henri-Aléxandre-Louis- 
Dieudonné  de  Thieffries  de  Layens, 
capitaine  de  hussards,  ancien  officier 
d'ordonnance  du  commandant  en  chef 
du  XVP  corps  d'armée  à  Montpellier. 

La  terre  et  le  château  de  Boisdene- 
mets  sont  situés  aux  environs  de  Ver- 
non  (Eure). 

(V.  la  notice  sur  la  maison  Daniel  de 
Boisdenemets,  en  Normandie,  dans  le 
Bulletin  de  J889,  col.  92.) 

De  gueules^  à  la  bande  d'argent  y  char- 
gée de  8  moletteê  d'éperon  de  sahle^  ac- 
compagnées de  deux  lions  rampants 
d'or  y  Vun  en  chef  y  Vautre  en  pointe. 


^^^^^SfS0<i0S^^^<^*^0 


François-Marie-Joseph  de  Guignard, 
vicomte  de  Saint-Priest,  duc  d'Alma- 
stan,  grand  d'Espagne  de  première 
classe  est  décédé  le  20  mars,  au  châ- 


teau de  Saint-Saëns  (Seine-Inférieure.) 
Il  était  fils  aîné  de  Louis-Emmanuel, 
vicomte  de  Saint-Priest,  filleul  de 
Louis  XVI  et  de  Marie- Antoinette,  duc 
d'Almazan,  grand  d'Espagne  de  pre- 
mière classe  du  30  septembre  1830, 
lieutenant-général  en  1823^  ambassa- 
deur de  France  à  Berlin,  puis  à  Madrid 
en  1827^  commandeur  de  Saint-Louis 
et  de  la  Légion  d'honneur  etc,  député 
de  l'Hérault  en  1849,  et  de  Augusta- 
Charlotte-Louise  de  Biquet  de  Caraman  \ 
il  avait  ép.  k^  27  mai  1841  Louise  de 
Saint-Albm,  fille  d'un  ancien  député 
sous  Louis-Philippe  et  petite-fille  de 
Joseph-Louis-Albin  Michel  Saint-Albin, 
ancien  receveur  général,  né  à  Lyon  en 
1784  ;  il  a  eu  deux  filles  :  1.  Marguerite, 
non  mariée,  héritière  du  titre  ducal  et 
de  la  grandesse  d'Espagne  ;  2.  Thérèse 
mariée  en  1865  au  comte  Ferdinand- 
Ambroise  de  Divonne. 

Le  défunt  avait  pris  part  à  la  cam- 
pagne d'Italie  de  1859,  dont  il  a  écrit 
un  très  intéressant  récit  militaire  et 
diplomatique. 

Il  avait  ey  un  frère  CAartes^Marie- 
Ferdinand,  vicomte  de  Saint-Priest, 
décédé  en  1871,  marié  le  30  juillet  1859 
à  Marguerite-Louise-Eléonore  de  La- 
vergne  de  Cerval  décédée,  dont  :  Marie- 
Frank-Emmanuel-ZTenri  de  Guignard 
de  Saint-Priest,  lieutenant  au  102® 
d'infanterie  (24  mars  1890);  et  deux 
sœurs  :  Marie-Amanda  mariée  le  23 
juillet  1844  au  comte  Edouard  CoUinet 
de  la  Salle,  dont  postérité  ;  et  la  com- 
tesse Sosthènes  Le  Koy  de  Valanglart. 

(V.  le  Bulletin  de  1891,  col.  10&-107.) 

La  branche  des  comtes  de  Saint- 
Priest  qui  est  l'aînée,  a  été  formée  par 
Armand-Emmanuel-Charles  de  Gui- 
gnard comte  de  Saint-Priest  (fils  de 
François-Emmanuel  qui  fut  ministre 
de  Louis  XVI  de  1788  à  1791,  et  pair 
de  France  de  1814  à  1821  et  de  Cons- 
tance-Guillelmine  de  Ludolpb),  pair  de 
Fr&QOe  après  9on  père  eu  1821,  marié 


189 


LB  BULLETIN  HÂBALDIQUB  DB  FRANGE 


190 


en  1804  à  la  princesse  Sophie  Oalitzin, 
dont  :  Alexis,  comte  de  Saint-Priest, 
ambassadeur,  pair  de  France  en  1841, 
membre  de  l'Académie  française  en 
1849,  auteur  de  YHistoire  de  la  Con^ 
quéie  de  Xaples  par  Charles  d'A^jou^ 
frère  de  Saint-Louis»  Paris,  1849,  six 
Tol.  in*9*;  mort  en  Russie  en  1851, 
marié  en  1827  à  Antoinette-Marie-Hen- 
riette  de  Laguiche,  dont  il  a  eu  : 
L  Georges-Charles* Alexandre,  né  en 
1835,  comte  de  Saint-Priest  ;  2.  Arman- 
dine-Marie-Sophie  mariée  en  juin  1845 
au  comte  Gaspard  de  Clermont-Ton- 
nerre,  qui  devenue  veuve  épousa  en 
1862  le  comte  de  Charpin-FeugeroUes  ; 
3.  Blisabeth-Marie-Casimire,  mariée  le 
13  mai  1851  au  comte  Bernard  d'Har- 
coun,  ancien  ambassadeur. 

Ecartele\  aux  1  et  4  d'argent  à  3  mér- 
leties  de  sable^  qui  est  de  Guignard  ; 
aux  2  et  3  dazur^  au  chevron  d'argent 
accompagné  en  chef  de  deux  tours  dor, 
qui  est  de  Saint-Priest,  en  Dauphiné. 
La  branche  ducale  d'Almazan  ajoute 
sur  le  tout  :  d'argent,  au  chêne  de  sino- 
pie  à  la  bordure  de  gueules  chargée  de 
1  pannelles  ou  feuilles  de  peuplier  d'or, 
concession  du  roi  Ferdinand  VII  du 
24  janvier  1831.  (V.  Armor,  de  Lan- 
guedoc y  t.  II,  241 .) 

Devises  :  Fort  et  ferme^  qui  est 
adoptée  par  les  comtes  de  Saint  Priest  ; 
—  Esse  quam  videri,  par  la  branche 
d'Almazan. 


«^^^^w^^w^^^^o 


La  vicomtesse  de  la  Grandiëre,  née 
Anna  de  Bense  Sainte-Catherine,  est 
décédée  à  Bordeaux  dans  la  deuxième 
quinzaine  de  mars. 

De  son  mariage  avec  Charles,  vi- 
comte de  la  Grandiëre,  né  en  1814  et 
décédé  en  1890,  elle  a  eu  :  1 .  le  vicomte 
Arthur  de  la  Grandiëre,  sous-intendant 
militaire,  marié  en  premières  noces  à 
sa  cousine  germaine,  Marie-Louise  de 
la  Grandiëre,  décédée  en   1883;   en 


deuxièmes  noces  à  Jeanne-Marie-Lucie 

Arrighi  de  Casanova  dont  postérité; 
2.  le  baron  Eugène  de  la  Grandiëre, 
marié  à  Mlle  de  Jourdan  ;  3.  Henriette  ; 
4.  Marie,  non  mariées. 

Le  chef  du  nom  et  des  armes  est 
Camille,  comte  de  la  Grandière,  père 
d'Eugène,  vicomte  de  la  Grandiëre,  et 
de  Mme  de  Tournadre  ;  c'est  le  neveu 
de  la  défunte.  Une  branche  cadette  est 
également  représentée  en  Bretagne. 

La  maison  de  la  Grandiëre,  originai- 
re de  TAnjou,  où  est  située  la  terre  de 
la  Grandiëre,  est  connue  depuis  le 
xiii''  siècle  ;  elle  figure  dans  les  mon- 
tres ou  revues  de  Bretagne  qui  furent 
faites  en  1375. 

Elle  a  toujours  tenu  un  rang  distin-. 
gué  dans  la  noblesse  de  cette  province  ; 
ses  rejetons  se  sont  surtout  illustrés 
dans  les  armées  navales.  Elle  a  donné 
des  chevaliers  de  Tordre  du  roi,  des 
gentilshommes  de  la  chambre  du  roi, 
des  lieutenants  des  vaisseaux,  des  gar- 
des-marine, un  contre-amiral  en  1792, 
des  capitaines  de  vaisseau  et  de  frégate, 
un  vice-amiral  en  1865,  plusieurs  offi- 
ciers des  armées  de  terre  et  a  porté  les 
titres  de  barons  de  HouUebec  et  com- 
tes de  la  Grandiëre. 

(V.  le  Bulletin  de  1890,  col.  673^74.) 

Uazur^  au  lion  d'argent  couronné, 
lampassé  et  armé  dor^  alias  de  gueules. 

Devise  :  Virtute  et  unguibus  potens. 


»^»^^^%^>^^^^^^^^^^ 


La  comtesse  Baimond  d' Agonit,  née 
Louise-Françoise-^f</a;<0  de  Moreton 
de  Chabrillan,  est  décédée  le  23  mars  à 
rage  de  66  ans,  à  Paris,  Ses  obsèques 
ont  eu  lieu  le  27  mars,  à  St -Pierre  de 
Chaillot  et  Tinhumation  à  Saint- 
Val  lier  (Drdme)  dans  une  sépulture 
de  famille. 

Elle  était  fille  d'Alfred-Philibert- 
Victor-Guigues  de  Moreton,  marquis 
de  phabrillan,  pair  de  France,  en  1823, 
et  d^  Marie-Magdelaine-Charlotte^Pau- 


191 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


192 


lioe  de  la  Croix  de  Chevrières  de  Saint- 
Vallier. 

Le  27  mars  1851,  elle  avait  épousé 
Eaimond'PhilippQ  d'Agoult,  comte 
Raimond  d'Agoult,  décédé,  sans  en- 
fants, en  1888,  colonel  de  cavalerie* 
commandeur  de  la  Légion  d'Honneuri 
et,  fils  de  AlphouBeCharies  comte  d'A- 
goult  et  Elisabeth  -  Stéphanie  des 
Champs  de  la  Varenne,  en  Bourbon- 
nais. 

La  comtesse  Raimond  d'Agoult  était 
la  sœur  du  marquis  René  de  Chabril- 
lan,  décédé,  marié  avec  Ifar/^ -Stépha- 
nie de  la  Tour  du  Pin-Monlauban  et 
Soyans,  dont  postérité,  et  du  comte 
Paul  de  Chabrillaii,  marié  avec  Mlle 
d' Agonit,  sœur  de  son  mari,  sans  en- 
fants. 

(V.  pour  la  maison  de  Chabrillan,  le 
Bulletin  de  189],  col.  625  et  les  années 
antérieures  qui  y  sont  rappelées). 

D^azur^  à  une  tour  crénelée  de  5  piê^ 
ces^  sommée  de  3  donjons^  chacun  cré- 
nelé de  3  pièces^  le  tout  d^argent^  ma* 
çonné  de  sable ^  à  la  patte  d'ours  d'or^ 
mouvant  du  quartier  senestre  de  la  poin- 
te^ et  touchant  d  la  porte  de  la  tour. 

Devise  :  Antes  quehrarque  dobïar, 
(Plutôt  rompre  que  ployer). 

Le  comte  d'Agoult,  mari  de  la  défun- 
te, avait  eu  trois  sœurs  :  la  marquise 
de  Roverié  de  Cabrières,  décédée  ;  la 
baronne  de  Pampelonne,  décédée  ;  et  la 
comtesse  Paul  de  Chabrillan . 

(V.  pour  la  maison  d*Agoult  le  Bul- 
lelin  de  1888,  coL  368  ;  1891,  col.  291  ; 
1892,  col.  251). 

D'or^  au  loup  ravissant  d'azur^  lam» 
passé  et  armé  de  gueules. 

Devise  :  Avidus  committere  pugnam. 


i4Z&^r^  Jean-Marie  de  Laage  de  Meux 
est  décédé  le  24  mars,  dans  sa  11^  an- 
née^ au  chftteudeMaisonfort,  par  Olivet 


(Loiret).  Il  avait  épousé,  le  5  juin  1845, 
Pauline-Jeanne-Rosalie  de  Laage  de 
Bellefaye,  sa  cousine,  décédée,  dont  il 
a  eu  :  1 .  Edouard,  marié  &  Mlle  de  La- 
vau,  du  Vendomois;  2.  Arthur,  non 
marié;  3.  René-Bruno,  non  marié; 
4.  Geneviève  décédée  ;  5.  Marie,  mariée 
au  comte  de  Seyssel,  dont  :  Edouard, 
René  et  Yolande  de  Seyssel. 

Le  défunt  avait  un  frère  qui  lui 
survit  :  1 .  Alfred  de  Laage  de  Meux, 
marié  en  février  1851  à  Alix-Françoise- 
Perrine Bacot  de  Romand,  dont:  a.  Thé- 
rèse, mariée  au  vicomte  Max  Isle  de 
Beauchaine;  b.  Lucie,  Mme  Desjobert, 
décédée  en  décembre  1893;  c.  Antoi- 
nette, morte  religieuse»  fille  de  la  Cha- 
rité; d.  François'Jnles^  marié  à  Mlle 
Guyot  de  la  Rochère,  du  Poitou;  e.  Jo- 
seph, lieutenant  au  90®  de  ligne,  marié 
à  Mlle  du  Hamel  de  Fougeroux,  de 
rOrléanais  ;  /*.  Bernard  ;  et  deux  sœurs  : 
2.  Marie-Félicie-Lydie,  mariée  le  9  oc- 
tobre 1832  à  Alfred  de  Gy  vès  de  Creuzy, 
morte  le  27  avril  1849;  3.  Marie-Clotilde- 
Irène,  mariée  le  21  décembre  1846  à 
Léopold  Desjobert. 

Cette  famille  est  originaire  de  la 
Saintonge  où  elle  est  connue  depuis  le 
xvu®  siècle. 

L'auteur  de  la  branche  de  Laage  de 
Meux  était  Jérôme  de  Laage  de  Meux, 
sgr  de  Youzon  et  de  la  Motte-Beuvron, 
en  Orléanais,  qui  a  fait  les  branches 
de  Robillard,  de  Meux  et  de  la  Roche- 
terie.  Jérôme  était  né  à  Saintes,  le 
7  août  1720  ;  il  était  conseiller-secrétaire 
du  roi,  receveur  des  tailles  de  l'élec- 
tion d'Orléans,  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  à  Orléans; 
il  avait  épousé,  le  23  juillet  1745,  Ma- 
rie-Adélaïde Faure  et  mourut  à  Orléans 
le  23  novembre  1804,  laissant  sept  en- 
fants : 

1.  Charles-Marie- Jérôme,  né  à  Sain- 
tes en  1747  ; 

2.  Pierre-Alexandre  de  Laage,  mané 
à  Marie-Anne  Tassin  de  Montaigu, 
dont  il  eut  trois  enfants  :  a.  Marie- 


193 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANOB 


194 


Alexandre  épousa  Oabrielle  Bobillard 
de  Chàteaa-Gaillard  et  fut  Tauteur  de 
la  branche  dite  de  Robillard,  qui  a  de 
nombreux  réjetons  dans  la  Saintonge 
et  dans  la  Gironde  ;  b.  Marie-Made- 
leine, mariée  en  1791  à  Albin  Bague- 
net  de  Saint-Albin,  morte  en  1831  ; 
c.  Marie- Alexandrine,  morte  sans  al- 
liance en  1847  ; 

3.  Antoine-Biose  de  Laage  de  Meux, 
né  à  Saintes  en  1749,  présent  à  T As- 
semblée de  la  Noblesse  d'Orléans  en 
1789,  qui  a  fait  la  branche  de  Meux 
fixée  en  Orléanais,  ép.  1°  le  8  janvier 
1774  Françoise  L'HuiUier  ;  2«  le  4  fé- 
vrier  1777  Marie-Françoise  Pasquier  de 
Lumeau  ;  il  eut  du  premier  lit  :  a,  Ma- 
rie-Félicité, mariée,  le  31  mai  1791,  à 
Gabriel-Pierre  Baguenault  de  Viéville  ; 
et  du  second  lit  :  b.  Jeah-Baptiste- 
Juies,  marié  en  1801,  à  Victorine  Min- 
gre  de  Noras,  mort  sans  enfants  en 
1802;  c,  Sdouard'FTB.nçois,  sylvicul- 
teur distingué,  auquel  on  doit  le  re- 
boisement de  la  Sologne,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1879, 
marié  le  19  février  1810  &  Aglaé  Jac- 
ques de  Mainville,  père  d'Albert,  le 
défunt  ;  d'Alfred  ;  de  M"«  Alfred  de 
Gyvès  et  de  M™«  Léopold  Desjobert; 
rf.  Hilaire-Stanislas,  ép.  le  23  février 
1811  Clotilde-Henriette  Prouvansal  de 
Saint-Hilaire,  a  fait  une  autre  branche 
représentée  dans  l'Orléanais,  alliée  aux 
familles  Colas  des  Francs,  de  la  Taille, 
Pasquier  de  Lumeau,  GaillarJ  d'Escu- 
res,  etc.  ; 

4.  Jeau-Baptiste  de  Laage  de  la  Ro- 
cheterie,  né  à  Saintes  en  1750,  épousa 
Marie- Adélaïde  Midou  de  Tlsle,  et  a 
fait  la  branche  de  la  Rocheterie,  en 
Orléanais,  représentée  par  Jean-Bap- 
tiste-Fn^nçois-Léon  et  par  son  fiU, 
Maxime  de  Laage  de  la  Rocheterie. 

5.  Marie- Victoire- Angélique,  née  à 
Orléans  en  1765,  mariée  en  1782,  à 
Paul  de  Gaillard,  sgr  d'Escures  et  d.u 
Poutil. 

6. 7.  Deux  autres  filles,  mortes  jeunes. 


La  branche  de  Bellefaye  a  été  formée 
par  Clément  de  Laage,  (frère  de  Jé- 
rôme), sgr  de  Bellefaye,  de  Brie -sur- 
Marne,  de  Gaumont,  de  la  Barre,  con- 
seiller secrétaire  du  roi,  fermier-géné- 
ral, mort  sur  Téchafaud  révolution- 
naire en  1794,  dont  la  postérité  était 
naguère  représentée  par  Jean-Gustave" 
Clément,  prêtre  de  la  Compagnie  de 
Jésus  ;  ilt/^fM^e-Marie-Clément-Joseph» 
établi  à  Bruges  (Belgique),  tous  les 
deux  beaux-frères  du  défunt  et  par 
leur  sœur  Eugénie-Marie-Clémentine, 
baronne  Kervyn  de  Lettenhove.  A 
cette  branche  appartenait  Henri  de 
Laage  ou  Delaage,  connu  par  son  li« 
vre  des  Esprits  et  d'autres  ouvrages 
sur  les  sciences  occultes,  fils  de  Clé- 
ment-Marie-Joseph, receveur  principal 
des  domaines  à  Rouen  et  de  Virginie 
Chaptal  de  Chanteloup,  fille  du  comte 
Chaptaly  ancien  ministre  sous  le  pre- 
mier empire,  membre  de  riustitut. 

Il  existe  encore  deux  autres  bran- 
ches dans  la  Charente-Inférieure,  ve- 
nues d'un  autre  frère  de  Jérôme  de 
Laage,  peut-être  Taîné,  dont  le  fils 
Anne-Jérôme,  demeurant  à  Saintes, 
était  sgr  du  fief  de  Meux,  berceau  de 
la  famille  ;  il  fut  aussi  conseiller  secré- 
taire du  roi,  receveur  des  tailles  de 
rélection  de  Saintes,  né  le  20  décembre 
1742,  prit  part  k  rassemblée  de  la  no- 
blesse de  Saintes  en  1789  ;  il  avait 
épousé  le  20  février  1776  Marie-Anne 
Chasâeloup  de  Laubatet  fit  la  branche 
de  Saintes  ;  Jean-Etienne  de  Laage, 
capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de 
Saint -Louis,  frère  d'Anne- Jérôme, 
marié  à  Marie-Madeleine  Maurice  de 
Scntout,  a  fait  la  branche  dite  de 
Saint-Germain. 

L'azur^  au  chevron  dCor^  accompagm 
en  chef  de  deux  roses  d^argent^  tigées 
et  feniUées  de  sinople^  et  e^i  pointe  d^une 
main  fermée  soutenant  un  faucon  au 
naturels  aliàs  d^or. 

L.  DB  RozBL. 


195 


LB  BULLBTIN  H6ttAi.DIQOE  DB  VBAXKX 


196 


TROISIÈME  PARTIE 

YARiÉTÉS   —    BIBLIOGRAPHIE  -*   CHRONIQUES 


Les  Bonaparte  et  leurs  allianoes<^^ 

M.  Léonce  de  Brotonne,  connu  par 
des  publications  intéressantes  et  plei- 
nes d'érudition  sur  le  premier  Empire 
a  réuni  dans  son  nouvel  ouvrage  tiré  à 
petit  nombre  d'exemplaires  les  docu- 
ments les  plus  complets  sur  la  généa- 
logie  de  la  famille  Bonaparte. 

Tous  les  travailleurs,  tous  les  cher- 
cheurs —  si  nombreux  aujourd'hui  — 
s'intéressant  à  la  question  Napoléon 
Bonaparte  trouveront  dans  ce  volume 
les  renseignements  le3  plus  curieux  et 
les  plus  détaillés  sur  le  grand  homme, 
ses  ancêtres  et  ses  descendants. 

Dans  une  substantielle  critique  des 
I  Bonaparte  et  leurs  alliances  ■ ,  le  comte 
Colon na  de  Cesari-Rocca  écrit,  d'autre 
part,  ce  qui  suit  dans  V Annuaire  du 
Conseil  héraldique  de  1894  : 

f  M.  Léonce  de  Brotonne  a  fait  pa- 
raître cette  année  l'ouvrage  le  plus 
précis  et  le  plus  complet  que  l'on 
ait  publié  jusqu'à  ce  jour  sur  la 
famille  de  Napoléon...  M.  de  Bro- 
tonne conduit  à  travers  le  dédale  confus 
des  alliances  les  descendances  mascu« 
lines  et  féminines  des  premiers  Bona- 
parte d'Ajaccio...  C^est  une  précieuse 
introduction  à  l'histoire  de  la  grande 
épopée  napoléonienne  à  qui  l'apaise- 
ment éclectique  de  notre  génération  a 
rendu  tout  son  passionnant  intérêt. 

f  M.  de  Brotonne  a  atteint  pleine- 
ment son  but.  I 

L. 


(1),  Paris,  iji-8^  Etienne  Charavay,  5,  rue  de 
Furstenberg,  et  Honoré  Champion,  Ubraire,  9, 
quai  Toltaire.  —  Prix  :  0  francs. 


La  famille  Duplais  des  Touches 

M.  Camille-Joseph-Antoine  Duplais 
des  Touches,  né  en  1860,  au  Treuil 
Bussac  (Fouras)  dans  la  Charente-In- 
férieure, après  d'excellentes  études 
classiques,  fut  secrétaire  particulier  de 
son  père,  nommé  directeur  des  contri- 
butions indirectes  du  département  des 
Côtes-du-Nord  et  remplit  plus  tard  des 
fonctions  municipales  dans  sa  com- 
mune natale,  mais  il  s'est  fait  princi- 
palement connaître  comme  dessinateur 
et  historien  local,  à  la  suite  d'une  in- 
firmité, qui  exerça  une  grande  influ- 
ence sur  la  direction  de  sa  vie.  Des 
dessins  à  la  plume  de  lui  furent  reçus  au 
salon  de  1880.  Il  obtint  le  premier  prix 
de  dessin  au  concours  régional  de  Bre- 
tagne de  1881.  Il  fit  des  dessins  pour 
la  Gazette  de  Roy  an  ^V  Idylle  Normande, 
d'André  Lemoyne,  etc. 

Depuis  1884,  il  habite  la  campagne 
à  Fouras,  dans  une  vieille  demeure 
seigneuriale  qui  avait  appartenu,  du 
xv!*»  au  xvii*  siècle,  à  la  famille  de  sa 
mère,  (Gauvain-Dansais  du  Treuil, 
1594-1701),  se  livrant  à  la  peinture  et 
au  dessin,  préparant  une  histoire  po- 
litique et  religieuse  de  Fouras,  voyant 
ses  œuvres  artistiques  éditées  par  Bil- 
laud  à  Roy  an,  Georges  Charpentier, 
Charles  Delagrave,  à  Paris,  Clouzot,  à 
Niort,  ses  recherches  historiques  insé- 
rées dans  le  Bulletin  des  archives  histo- 
riques d'Aunis  et  de  Saintonge^  et  ana- 
lysées dans  la  Grande  Encyclopédie, 

Grâce  à  ses  amis  Henry  Mériot,  Vic- 
tor Billaud,  Paul  de  Sivray  (Marc  Mar- 
chadier),  André  Lemoyne,  Bellet,  et  à 
ses  éditeurs  parisiens,  il  étendit  ses 
relations  un  peu  partout,  et  par  son 


11»7 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


108 


talent  personnel  il  ajouta  un  nouveau 
lustre  au  nom  de  ses  ancêtres,  celui  du 
vice-roi  des  Indes.  La  Vie  moderne^  la 
Revue  des  arts  décoratifs,  la  Oazelte  des 
Beaifx-Aris^  le  Temps  y  la  Revue  des  deux 
rnofides^  le  Monde  illHstre\  le  Soleil^  la 
Paix^  le  Rappel^  le  Télégraphe^  le  Des- 
sin^ etc.  (1881  et  1882),  ont  rendu  hom- 
mage à  ses  illustrations  à  la  plume. 

Les  titres  authentiques,  aveux  et 
J:*uombrements  de  fiefs,  contrats  de 
mariages,  etc.,  que  j'ai  compulsés, 
établissent  ainsi  la  filiation  directe  de 
cet  artiste  distingue,  depuis  le  qua- 
torzième siècle  environ  [Seigjieurs  des 
Touchr.s)  : 

!•  N...  de  Montbouyer  ; 

2^  Jeanne  de  Montbouyer,  épouse  de 
messire  Ogfier  ; 

3"  Guillemette  Ogier,  épouse  de  mes- 
sire Robert  ; 

4<^  Catherine  Kobert,  mariée  vers 
1507,  à  messire  Pierre  Farnoulx  (aveu 
du  21  avril  1507)  ; 

5^  Nycole  Farnoulx,  épouse  de  mes- 
àrt  Jehan  Lebrethon  de  Hautmont 
(aveu  du  5  mars  1539)  ; 

6*  Mag'dellaine  Lebrethon,  épouse  de 
messire  Guillaume  Duplais  ou  Dupleix, 
conseiller  du  Roi,  élu  en  Saiutonge, 

lô(>.... 

7"  Dominique  Duplais,  écuyer,  avo- 
cat au  Parlement  de  Bordeaux  (1601), 
mari  d'Olympe  de  Montgaillard  (1625), 

pair,  échevin  et  maire  de  Saintes  (1628- 

irj:j6)  ; 

8*  Dominique  Duplais,  écuyer,  mari 

<rËlisabeth  Baudouin  de  Bonnemor 
*10o9,  date  du  contrat  de  mariage). 

^  Elie  Duplais,  écuyer,  mari  d'An- 
;:'élique  de  la  Fargue  ; 

10»  Antoine  Duplais,  écuyer  (1705- 
1777),  mari  de  Léontine  Pinard  (21 
juillet  1741)  ; 

11*^  Eutrope  Duplais,  écuyer  (1763- 
1^'^^),  officier  de  marine,  maire  de 
Nieul-lès-Saintes,  mari  de  Pauline 
Lady  Foacaud  (16  juillet  1814). 

12*   Jacque0-£utrope   Duplaiji  De» 


Touches,  directeur  des  contributions 
indirectes  (1820-1888),  marié  le  1«'  sep- 
tembre 1859  à  Isaline-Marie  Duplais, 
née  à  Talmont,  en  1839  ; 

13*  Camille- Joseph-^^n^otn^  Duplais 
Des  Touches,  né  en  1860,  au  Treuil- 
Bussac  (Fouras)  (Charente^Inférieure). 

Le  nom  de  Des  Touches  vient  donc 
de  Talliance  de  noble  Guillaume  Du- 
plais ou  Dupleix,  conseiller  au  parle- 
ment de  Bordeaux,  élu  de  Saintonge, 
avec  Magdellaine  Lebrethon,  dame  des 
Touches. 

Les  Lebrethon  portaient  :  Uazur^ 
à  Vétoile  d'or. 

D'Hozier.  Saintes,  registre  4,  n«  101, 
9  décembre  1701,  blasonne  les  armoi- 
ries de  la  famille  Duplais  de  la  ma- 
nière  suivante  :  De  gueules^  à  deuœ 
liotis  affrontés  d'argent, 

La  famille  Duplais  des  Touches,  de 
Champbreton,  de  la  Ransannerie,  etc., 
est  alliée  à  beaucoup  de  familles  patri* 
ciennes  de  la  région,  les  de  Ransannes 
de  Hautmont,  dé  la  Roche  de  Rochefort, 
de  Montgaillard,  de  Beaune,  Queux  de 
GhasteUars,  de  La  Fargue,  du  De- 
maine-Foucaud,  de  Tilly,  etc.  > 

La  grand'mère  maternelle  de  M.  An- 
toine Duplais  des  Touches»  Marie*- 
Catherine-Esther  Gauvain  ou  Gaur- 
vaing,  fille  ell^-même  d'une  demoiselle 
Duplais,  appartient  à  une  vieille  fa- 
mille municipale  Rochelloise,  qui 
porte  :  D'argent,  à  la  coupe  d'or  coun 
verte  de  gueules. 

Mkschinet  de  Richemond. 


Quatrefages  de  Bréau 

Nous  sommes  heureux  d'annoncer 
la  remarquable  publication  consacrée 
à  la  •  Mémoire  de  Jean- Louis- Armand 
«  de  Quatrefages  de  Bréau  »  avec  une 
photogravure  de  Tillustre  et  regretté 
membre  de  l'Institut,  de  son  père,  de 
sa  mère  et  de  sa  sœur,  de  ses  habita- 
tioii3  auccessives  et  un  fac  ^irnUe  d'une 


199 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


200 


lettre  de  Darwin  et  de  la  réponse  de 
M.  A.  de  Quatrefages. 

La  publication  se  compose  de  la  bio- 
graphie très  détaillée  et  très  vivante 
de  rbomme  de  génie  qui  fut  un  grand 
homme  de  bien  et  un  vrai  gentil- 
homme, dans  le  sens  le  plus  élevé  du 
mot  ;  de  la  liste  de  toutes  ses  publica- 
tions et  des  discours  prononcés  sur  sa 
tombe  au  nom  de  tous  les  corps 
savants  auxquels  il  appartenait.  Une 
souscription  est  ouverte  pour  lui  ériger 
une  statue  à  son  lieu  de  naissance. 
,Son  buste  est  placé  dans  les  salles 
d'anthropologie  du  Muséum  qu'il  a 
fondées. 

Le  Bulletin  est  heureux  d'honorer 
cette  grande  figure  en  rappelant  les 
hommages  rendus  à  sa  mémoire. 


Les  défenseurs 
du  Mont  Saint-Michel  (1417-1450) 

Notre  excellent  ami  le  vicomte  Oscar 
de  Poli,  président  de  Conseil  Héraldi- 
que de  France,  prépare  sous  •  ce  titre 
un  livre  qui  ne  peut  manquer  d'attirer 
l'attention  de  tous  nos  lecteurs  ;  voici 
dans  quels  termes  son  éditeur  l'annonce 
au  public  : 

I  La  défense  du  Mont  Saint-Michel 
est  une  des  pages  des  plus  héroïques 
de  notre  histoire  ;  elle  a  été  pour  ainsi 
dire  Taurore  de  la  délivrance  dont 
Jehanne  d'Arc  fut  l'éblouissant  soleil. 
En  soutenant  victorieusement  ce  siège 
merveilleux,  le  plus  long  de  nos  fastes 
militaires,  le  Mont  Sainct  était  devenu 
le  phare  de  Tindépendance  nationale  ; 
il  incarnait  réellement  l'indéfectible 
espérance,  la  Patrie  Française,  la  foi 
du  Salut. 

I  Les  noms  des  héros  de  cette  prodi- 
gieuse épopée  ne  nous  sont  parvenus 
que  par  des  listes  très  incomplètes  ou 
complaisamment  allongées.  De  ces 
noms  (environ  120),  M.  de  Poli  en  rec« 
tifle  plus  de  40»  étrangement  défigurés, 


et  en  ajoute  près  de  150,  avec  preuves 
à  Tappui.  Il  rétablit  les  armoiries  des 
défenseurs,  au  lieu  des  blasons  de  fan- 
taisie que  leur  attribuent  les  listes. 

c  Une  introduction  très  documentée 
retrace  rapidement  la  glorieuse  dé- 
fense et  rend  un  vibrant  hommage  à 
tous  ceux  qui,  moines  ou  chevaliers, 
soudoyers  ou  bourgeois,  dans  ce  siège 
de  30  années,  tinrent  haut  sur  le  Mont 
Saint-Michel  le  drapeau  de  la  France  et 
surent  ne  pas  désespérer  de  son  salut. 
Enfin  750  pièces  justificatives^  la  plu- 
part inédites,  terminent  cette  grande 
étude  historique»  dédiée  à  ceux  qui 
s'honorent  d'avoir  eu  un  ancêtre  à  la 
défense  du  Mont,  &  tous  ceux  qui  ont 
au  cœur  la  fierté  patriale  et  l'amour  de 
la  France  immortelle.  » 

L'ouvrage  est  mis  en  souscription 
au  prix  de  5  francs  l'exemplaire  (Etran- 
ger, 5  francs  50).  Il  ne  sera  tiré  que  le 
nombre  d^exemplaires  souscrits.  La 
Liste  des  Souscripteurs  sera  publiée  en 
tête  du  livre.  Adresser  les  adhésions, 
45,  rue  des  Acacias  des  Ternes  à  Paris. 
En  signalant  cetto  œuvre  à  ses  amis, 
le  Bulletin  tient  à  honneur  de  sous- 
crire parmi  les  premiers  souscripteurs. 


Armoriai  du  premier  Empire 

Le  premier  volume  de  V Armoriai  du 
premier  Empire^  contenant  tous  les  ti- 
tres et  majorats  avec  armoiries  concé- 
dés par  Napoléon  le'  et  enregistrés  aux 
Archives  du  Sénat,  public  par  le  vi- 
comte A.  Révérend,  directeur  de  V An- 
nuaire de  la  Noblesse f  va  paraître  dons 
quelques  jours,  au  bureau  de  VAn- 
nuaire^  25,  rue  Fontaine,  à  Paris. 
Prix  :  15  fr.  Il  comprend  les  trois  let- 
tres A,B,  C.  —  Nous  en  parlerons  dans 
notre  prochain  numéro. 

Paris,  1«'  Juin  1894. 


Le  Directeur-Gérant  :  L.  de  La  ROQUE 

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ARMORIAL  DE  BÉARN 


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Publié  d'après  les  manuscrits  de  la  Bi- 
bliothèque nationale  et  accompagné 
de  notes  biographiques,  historiques 
et  généalogiques, 


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(manuscrit    des   Archives    municipales) 

Avec  une  Introduction 

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MAGUELONE  ET  DE  MONTPELLIER 

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LA  MAISON  DE  CAMPAGNE 

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Horticulture,  Arboriculture,  Basse-Cour,  Agrriculture,  Plans  de  jardins,  Hygiène 

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Publié  sous  la  direction  de  M.  DE  LA  ROQUE 

Paraissant  deux  fois  par  mois.  —  Format  du  Magasin  PilloreBqut, 
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PARIS,  56,  QUAI  DES  ORFÈVRES 
Prix  d^abonncineiit  :  19  frane»  par  an . 

MM.  les  abonnés  du  Bulletin  Héraldique  qui  souscriront  un  abonnement  à  la 
Maison  de  Campagne  pour  l'année  1892,  recevront  comme  prime  gratuite  les  livrai- 
sons parues  en  1893.  Il  sera  fait  une  notable  réduction  sur  le  prix  des  années 
antérieures  à  ceux  qui  voudront  acquérir,  comme  collection,  des  volumes  parus 
de  1879  à  1894. 


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Par  MM.  Louis  DE  LA  ROQUE  et  Edouard  DE  BARTHÉLÉMY 

Deuxième  édition,  conforme  à  la  première. 

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presse.  L'aihninistratioD  du  ^uZ/ea'/^  possède  (quelques  exemplaires  de  la  première 
édition  qu'elle  cède  au  prix  de  2  francs  par  livraison,  aux  abonnés  qui  lui  en  font 
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REVUE  HISTORIQUE  DE  LA  NOBLESSE 

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>j,iti  M.    LOUIS    DE    LA    ROQUE 

Arkm,  neica  BMaeteur  i  la  Gmzolle  lU   France,    Auteur  de   VArmorial  de  lé  #sUmm  de 
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Toutes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  TAdministratScn  dn 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  à  M.  Louis  de  La  Roque, 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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II  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  reçu  deux  exem- 
laires. 


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Iu*A<liiiini«tx*ation  tient  h  la  disposition,  de  ses  abonnés  nnoiens  oa 
nouvoaux:  la  collection  des  volumes  du  BUI^K^CCXirST  dëjèi  publies,  aux 
conditions   ci-dessous  : 

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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


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REVUE    HISTORIQUE  DE    LA   NOBLESSE 

Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Avril  1894 


SOMMAIRE 

Première  Partie:  Armoriai  fîénéral  de  France.  —  Documents  historiques:  Les  Ordres  de  Clie- 
Talerie:  Saint-LazarjB  et  Notre-Dame  du  Mont-Carmel;  Catalogue  des  généraux  Français, 
connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants  généraux,  maréchaux  de  camp  (suite). 

DEix;èME  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Rochon  de  Lapeyrouse.  —  Notes  d'Elat-civil  nobi- 
liaire :  Mariages  et  décès  du  mois  d'avril  et  rappel  des  mois  précédents. 

Troisième  Partie:  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques:  !2,500  actes  de  Tétat-civil  ou  notariés, 
concernant  les  familles  de  l'ancienne  France,  xv"-xvin*  siècle,  reproduits  ou  analysés,  par  le 
marquis  de  Granges  de  Surgères. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


SAINT-LAZARE  ET  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL  (0 


Les  anciens  ordres  de  chevalerie, 
avant  d'être  devenus  des  ordres  mili- 
taires ou  purement  honorifiques  ont 
été  des  associations  religieuses  et  hos- 
pitalières, ayant  le  double  but  de  dé- 
fendre la  religion  et  de  venir  au  se- 
cours des  malheureux. 

L'ordre  de  Saint-Lazare  est  celui 
dont  l'institution  peut,  à  juste  titre, 
revendiquer  la  plus  haute  antiquité 
comme  ordre  hospitalier.  En  prenant 
saint  Lazare  comme  patron  ou  protec- 

tl)  V.  Histoire  des  ordres  militaires  et  des  mili- 
'ftt^culières,  1721  ;  Moréri  :  Diciionnaire,  VI,  209; 
I"*  P.  Toussaint  de  Saint-Luc:  Mémoires  ex- 
'rails  des  titres  de  tordre  de  N.-D.  du  Mont- 
OirmH  et  de  Saint'Lazarc  de  Jérusalenif  Paris, 
1^91  ;  Gautier  de  Sibert  :  Uistdre  de  l'ordre  de 
S.û.  du  Mont'Carmel. 


teur  spirituel,  les  affiliés  fondèrent 
leur  premier  établissement  pour  y  re- 
cevoir les  lépreux. 

On  attribue  cette  fondation  à  saint 
Basile,  vers  la  fin  du  iv^  siècle,  dans 
un  faubourg-  de  la  ville  de  Césarée.  A 
son  exemple,  d'autres  maisons  s'éta- 
blirent et  notamment  à  Jérusalem  où 
les  affiliés  commencèrent  par  exercer 
l'hospitalité  envers  les  pauvres  errants 
ou  voyageurs  atteints  de  cette  terrible 
maladie  qui  fit  tant  de  victimes  pen- 
dant tout  le  moyen-âge,  et  dans  la 
suite,  à  l'exemple  des  ordres  hospita- 
liers de  Saint'Jeau  et  du  Temple,  une 
partie  des  chevaliers  ou  associés  prit 
les  armes  pour  la  protection  des  pèle- 


i««*«i**«*B^> 


203 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


204 


rins  et  pour  le  service  dea  princes 
chrétiens  qui  conquirent  la  Terre- 
Sainte. 

Ce  qu'il  y  eut  de  plus  remarquable 
dans  cette  institution,  placée  sous  le 
patronage  de  saint  Lazare,  c'est  que 
noa  seulement  on  admettait  les  lé- 
preux parmi  les  membres,  pour  mieux 
soigner  les  malades,  ou  ceux  qui  ve- 
naient chercher  un  refuge  dans  ces 
maisons  largement  ouvertes  aux  mal- 
heureux, mais  encore  les  affiliés  de 
cette  milice  hospitalière  ne  pouvaient 
élire,  pour  Grand-maître,  qu'un  che- 
valier lépreux  de  l'hôpital  de  Jérusa- 
lem, et  cet  usage  a  duré  Jusque  sous 
le  pontificat  d'Innocent  IV,  vers  l'an 
1263,  c'est-à-dire  pendant  toute  la  pé- 
riode du  séjour  des  premiers  chevaliers 

en  Orient* 

A  cette  époque,  ayant  été  obligés  de 
quitter  la  Terre-Sainte,  ils  s'adressè- 
rent à  ce  Pontife  pour  être  dispensés 
d'élire  pour  leur  Grand-maître  un  che- 
valier lépreux,  •  parce  que  ils  se  trou- 
vaient dans  l'impossibilité  de  le  faire, 
les  infidèles  ayant  tué  tous  les  cheva- 
liers lépreux  de  leur  hôpital  de  Jéru- 
salem. • 

Ce  fait  est  rapporté  par  le  pape 
Pie  IV  dans  sa  bulle  de  l'an  1565,  par 
laquelle  il  renouvelle  tous  les  privilè- 
ges et  toutes  les  grâces  que  ses  prédé- 
cesseurs avaient  accordés  à  cet  ordre  et 
lui  en  donne  de  nouveaux.  Voici  com- 
ment il  parle  de  l'élection  que  les  che- 
valiers devaient  faire  d'un  Grand-maî- 
tre lépreux  : 

•  Le  pape  Innocent  IV  ayant  appris 
du  Grand-maître  que  quoique  par  une 
coutume  ancienne  approuvée  et  obser- 
vée paisiblement  jusqu'alors,  on  eut 
obtenu  de  choisir  pour  Grand-maître 
de  l'Ordre  un  chevalier  lépreux  de  la 
maison  de  Saint- Lazare  de  Jérusalem  ; 
cependant  tous  les  chevaliers  lépreux 
de  ladite  maison  ayant  été  tués  par  les 
ennemis  de  la  foi,  cette  coutume  ne 
pouvait  plus  être  observée  ;  c'est  pour- 


quoi il  le  renvoya  à  Tévèque  de  Fres- 
cati,  à  qui  il  ordonna  par  quelques 
brefs,  d'examiner  si  la  chose  pouvait 
se  faire  selon  Dieu,  et  en  cas  qu'il  la 
jugeât  convenable  d'accorder  aux  che- 
valiers de  la  maison  de  Saint-Lazare 
la  permission  qu'ils  demandaient,  de 
pouvoir  élire  à  l'avenir  pour  Grand- 
maître  de  l'Ordre  par  l'autorité  apos- 
tolique, un  chevalier  qui  fut  en  bonne 
santé  (militem  sanumj,  nonobstant  la 
coutume  contraire  qui  avait  été  obser- 
vée jusqu'alors.  » 

Cet  Ordre,  comme  tous  ceux  de  la 
même  époque,  avait  été  l'objet  de  nom- 
breuses donations  et  libéralités  de  la 
part  des  princes  de  l'Europe  et  des 
princes  chrétiens  de  la  Palestine.  Il 
reçut  en  outre  plusieurs  privilèges  des 
Souverains  Pontifes  et  ses  possessions 
augmentèrent  encore  après  son  pas- 
sage en  Europe,  en  compensation  des 
pertes  faites  en  Syrie. 

Le  but  de  cette  institution  hospitalière 
resta  le  même.  Clément  IV  ordonna 
sous  peine  d'excommunication  à  tous 
les  prélats  de  l'église  que  lorsque  les 
chevaliers  de  Saint  Lazare  s'adresse- 
raient à  eux  pour  obliger  les  lépreux  à  se 
retirer  dans  leurs  hôpitaux,  ils  eussent 
à  donner  main-forte  à  ces  chevaliers, 
et  à  contraindre  les  lépreux  à  se  reti- 
rer chez  eux  avec  leurs  biens,  meubles 
et  immeubles.  Alexandre  VI  les  mit 
sous  la  protection  du  Saint-Siège  en 
1257  et  confirma  les  donations  que 
l'empereur  Frédéric  II  et  d'autres  prin- 
ces leur  avaient  faites  dans  la  Sicile, 
dans  la  Pouille,  dans  la  Calabre  et  en 
quelques  autres  provinces.  Henri,  roi 
d'Angleterre,  duc  d'Anjou  et  de  Nor- 
mandie, Thibaut  comte  de  Blois  et 
plusieurs  autres  augmentèrent  leurs 
revenus. 

Mais  les  rois  de  France  furent  les 
plus  grands  bienfaiteurs  de  cet  ordre. 
A  leur  expulsion  de  la  Terre  Sainte  en 
1253  les  chevaliers  suivirent  Saint  Louis 
qui  reconnaissant  des  services  qu'ils  lui 


^m 


205 


LB  BULLBTIN  HERALDIQUE  DB  FRANCB 


306 


avaient  rendu  en  Orient,  confirma  les 
donations  que  ses  prédéccsseurn  leur 
avaient  faites  et  les  mit  en  possession 
de  plusieurs  maisons,  commanderies 
et  hôpitaux  que  ce  prince  fonda.  Ce  fut 
alors  que  le  chef  de  leur  ordre  s'établit 
a  Boig"ny  près  d'Orléans,  sur  un  do- 
maine qui  avait  été  donné  à  Tordre  en 
11 W  par  Louis  VII  dit  le  Jeune. 

II  prit  le  titre  de  Grand  maître  de 
l'ordre  de  Saint  Lazare  tant  en  deçà 
qua  delà  des  mers;  sa  juridiction  s'é- 
teudait  non  seulement  sur  les  chevà- 
li' M  qui  étaient  en  France,  mais  même 
sur  les  étrangers.  C'est  ainsi  que  dans 
le  cours  des  xni*  et  xiv®  siècles  les 
commanderies  de  TOrdre  en  Angle* 
terre,  en  Ecosse,  en  Italie,  en  Hongrie, 
furent  pourvues  de  titulaires  par  l'in- 
vestiture du  Grand  maître  résidant  à 
Boig'ny.  Mais  le  nombre  des  lépreux 
diminuant  vers  la  fin  du  moyen*âge  et 
l'occasion  de  manifester  l'esprit  de  leur 
institution  devenant  de  plus  en  plus 
rare,  les  affiliés  de  Tordre  de  Saint  La^ 
zare,  en  possession  de  biens  conaidéra» 
bles  ne  tardèrent  pas  à  s'amollir  dans 
l'abus  des  richesses  et  à  démontrer  par 
eux-mêmes  que  l'institution  avait  fait 
son  temps. 

Le  pape  Innocent  VIII  supprima  cet 
ordre  par  une  bulle  de  1490  et  réunit 
tous  les  biens  lui  appartenant  à  TOr- 
•Ire  de  Saint  Jean  de  Jérusalem  ;  mais 
cette  bulle  ne  fut  point  acceptée  en 
France  où  Tordre  continua  d'exister  et 
l^s  Grands  maîtres  résidant  à  Boigny 
reçurent  des  chevaliers,  auxquels  ils 
conféraient  les  commanderies  dépen- 
dant de  leur  juridiction  souveraine. 

Le  grand  prieur  d'Aquitaine,  de  Tor- 
dre de  Saint  Jean  de  Jérusalem,  ayant 
pourvu  un  de  ses  chevaliers  de  la 
commanderie  de  Saint  Thomas  deFou- 
îenay,  appartenant  à  Tordre  de  Saint 
Lazare,  le  Grand  maître  de  cet  ordre 
^t  ses  chevaliers  s'y  opposèrent.  Il  y 
eut  procès  à  ce  sujet  devant  le  Parle- 
ment de  Paris  en  1547  et  la  décision  fut 


rendue  en  faveur  de  Tordre  de  Saint 
Lazare  et  du  Grand  maître  qui  fut 
maintenu  dans  le  droit  de  conférer 
toutes  les  commanderies  de  son  ordre 
à  ses  chevaliers,  et  les  chevaliers  de 
Saint  Jean  se  virent  ainsi  déboutés  de 
leurs  prétentions. 

C*est  le  roi  de  France  qui  nommait 
les  grands  maîtres*  Louis  XII  donna 
la  grande  maîtrise  à  Aignan  de  Ma- 
reuil  ;  son  frère  Claude  de  Mareuil  en 
fut  investi  par  François  I*"  ;  Henri  II  y 
nomma  Jean  de  Conti  qui  assembla  un 
chapitre  général  à  Boigny  et  fit  acte 
de  souveraine  administration  en  don- 
nant à  bail  emphytéotique,  pour  deux 
cent  vingt  florins  par  an,  tous  les 
biens  appartenant  à  Tordre,  au  terri- 
toire de  Sussano  ou  Suessano,  dans  la 
Pouille,  à  un  chevalier  de  Calabre  qui 
était  présent. 

Après  la  mort  de  Jean  de  Conti  le 
roi  Henri  II  pourvut  de  la  grande  maî- 
trise Jean  de  Lévis,  qui  réunit  un  char 
pitre  général  à  Boigny  en  1558  oti  il  ëe 
trouva  un  grand  nombre  de  chevaliers 
de  toutes  les  parties  de  TEurope. 

Michel  ds  Seurre  fut  fait  grand  maî- 
tre par  François  II,  et  après  lui  Fran- 
çois Salviati,  par  Charles  IX. 

Salviatî  nomma  vicaire-général  en 
France  Jeannot  de  Castillon,  milanais, 
et  un  peu  plus  tard  vicaire  du  grand 
maître  de  Tordre  en  Italie  ce  qui  donna 
prétexte  à  ce  dernier  de  se  prétendre 
Grand-maître  de  Tordre  dans  le  monde 
entier  (per  totum  orbem  religionis  et  mi- 
litiœ  Sancti  Lazari  Hierosolomitani 
generalis  magister)  en  1566.  D'après 
Moréri  le  pape  Pie  IV  donna  la  maîtrise, 
en  Italie  seulement,  a  Jeannot  de  Cas- 
tillon, son  parent,  en  1565,  et  confirma 
cette  nomination  par  une  bulle  où  par- 
lant de  l'ancienneté  de  cet  ordre,  il  en 
rapporte  l'établissement  au  temps  de 
Saint  Basile. 

C'était  une  double  usurpation  car  la 
grande  maîtrise  n'avait  pas  cessé  d'ap-* 
partenir  à  Salviati,  dont  la  résidence 


207 


LE  BULLETIN   HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


208 


magistrale  était  toujours  à  Bolg*ny,  et 
Jeannot  de  Castillon  n'avait  d'autre 
titre  officiel  que  celui  de  commandeur 
de  l'hôpital  de  Capoue  et  vicaire  géné- 
ral, c'est-à-dire  délégué  ou  lieutenant 
du  Grand  maître  en  France  et  en  Ita- 
lie. 

Castillon  mourut  à  Verceil  en  1572  ; 
le  pape  Grégoire  XIII,  par  la  bulle  du 
3  novembre  de  la  même  année,  unit 
l'ordre  de  Saint-Lazare  à  celui  de  Saint- 
Maurice  que  le  duc  de  Savoie  Emma- 
nuel-Philibert venait  de  créer,  deux 
mois  auparavant,  autorisé  par  la  bulle 
du  16  septembre.  L'ordre  de  Saint- 
Maurice  à  partir  du  3  novembre  1572 
prit  le  nom  de  l'Ordre  des  Saints  Mau- 
rice et  Lazare,  qu'il  porte  encore  au- 
jourd'hui, en  Italie. 

Cette  création  était  faite  dans  l'esprit 
du  duc  de  Savoie  •  pour  s'opposer  à 
l'hérésie  qui  s'introduisait  en  ce  temps 
1.^  dans  plusieurs  provinces  et  dont  les 
frontières  de  Savoie  étaient  menacées 
à  cause  du  voisinage  de  Genève.  » 

Les  biens  d'Italie  échappèrent  ainsi 
à  la  grande  maîtrise  de  France  malgré 


les  protestations  de  François  Salviati, 
appuyées  par  la  décision  du  chapitre 
général  assemblé  à  Boigny  en  1578. 

Après  la  mort  de  Salviati  survenue 
bientôt  après,  Henri  III  donna  la  gran- 
de maîtrise  à  Aimar  de  Chattes,  qui 
eut  pour  successeur  Jean  de  Gayan. 

Quelques  années  après  son  avène- 
ment à  la  couronne  Henri  IV,  voulant 
donner  des  marques  de  sa  piété,  insti- 
tua un  ordre  nouveau  de  chevalerie 
qu'il  plaça  sous  la  protection  de  la 
Sainte  Vierge  et  qu'il  dénomma  l'ordre 
de  Notre-Dame  du  Mont  Carmel.  Il 
écrivit  à  son  ambassadeur  à  Rome  pour 
obtenir  du  pape  Paul  V  l'érection  de 
cet  ordre  et  sa  confirmation  pour  auto- 
rité apostolique.  Le  pontife  répondit  au 
désir  du  roi  par  une  bulle  du  16  février 
1607  qui  instituait  un  ordre  de  cheva- 
lerie au  titre  de  la  Vierge  Marie,  ou 
Notre-Dame  du  Mont  Carmel  en  don- 
nant pouvoir  à  ce  prince  et  à  ses  suc- 
cesseurs de  nommer  le  Grand  maître 
de  l'ordre,  lequel  pourrait  créer  autant 
de  chevaliers  que  bon  lui  semblerait. 

(A  Suivre.)  L.  R. 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARECHAUX  DE  FRANCK 

(Suite) 

1675 

Godefroy  comte  d'Estrades,  cheva- 
lier des  ordres  du  roi,  vice-roi  de  l'Amé- 
rique, gouverneur  de  Dunkerque  et  de 
la  personne  de  Philippe  d'Orléans  duc 
de  Chartres,  depuis  duc  d'Orléans,  petit- 
fils  de  France,  maire  perpétuel  de  Bor- 
deaux, aussi  habile  diplomate  que  vail- 
lant guerrier,  fut  envoyé  à  Tâge  de 
30  ans  vers  le  roi  d'Angleterre,  le  12 


novembre  1637,  et  vers  Henri-Frédéric, 
prince  d'Orange,  le  2  décembre  sui- 
vant ;  fit  avec  beaucoup  de  succès  plu- 
sieurs campagnes  en  Hollande;  maré- 
chal de  camp  en  1640,  ambassadeur 
près  des  Etats-généraux  et  des  prin- 
ces d'Allemagne,  eut  une  grande  part 
dans  les  négociations  qui  aboutirent 
au  traité  de  Munster.  Gouverneur  de 
Dunkerque,  après  la  mort  du  maré- 
chal de  Rantzau,  en  1650,  servit  la 
même  année  de  lieutenant  général 
dans  l'armée  de  Flandres  sous  le  ma- 
réchal de  Praslin,  commanda  en  1653 
les  places  et  gouvernements  de  Tours, 


m 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


210 


la  Rochelle,  Brouage,  Oloron,  pays 
•l'Âunis  et  îles  adjacentes;  il  fût  établi 
1h  même  année  (10  octobre  1653)  maire 
})erpétuel  de  Bordeaux  et  nommé  lieu- 
teaaot  général  pour  commander  en 
chef  dans  toute  la  province  de  Guienne 
le  4  mai  1654,  remplaça  le  comte  de 
Conti  dans  le  commandement  d'un 
corps  d'armée  en  Catalogne  le  8  mai 
1605;  gouverneur  de  Mézières  en  1656; 
commandant  de  Tarmée  du  Piémont 
ea  1657,  gouverneur  de  Gravelines 
avec  la  survivance  pour  son  fils  en 
1660. 

Le  roi  l'envoya  ambassadeur  en  An- 
gleterre en  1661  ;  puis  en  Allemagne 
où  il  conclut  le  traité  de  Bréda  ;  nommé 
clievalier  de  ses  ordres  en  1661  et  vice- 
roi  d'Amérique  en  1663.  11  eut  en  1669 
le  commandement  des  troupes  à  Dun- 
kerque,  Berguea,  Furnes  et  le  gou- 
vernement de  Maëstricht  en  1673.  Le 
30  juillet  1675,  le  roi  le  nomma  maré- 
chiil  de  France,  le  premier  de  c<^tte 
promotion  qui  suivit  la  mort  de  Tu- 
fenne,  et  la  même  année  il  fut  le  pre- 
mier de  ses  ambassadeurs  extraordi- 
naires et  plénipotentiaires  aux  confé- 
rences de  Nîmègue  pour  la  paix  géné- 
rale qu'il  conclut,  en  1678,  à  la  gloire 
<lu  roi.  £n  1685,  après  la  mort  du  ma- 
réchal Philippe  de  Montault-Bénac  duc 
<ie  Montault,  il  fut  nommé  gouverneur 
du  duc  de  Chartres,  depuis  duc  d'Or- 
léans, et  mourut  à  Paris,  le  26  février 
1686,  âgé  de  79  ans  ;  il  fut  enterré  dans 
1  église  Saint-Eustache. 

Il  était  fils  de  François  11  d'Estrades, 
sgr  de  Bonel,  de  Colombes,  de  Campa- 
?nac  et  de  Slgognac,  en  Gascogne, 
*  Tun  des  plus  sages  et  valeureux 
hommes  de  son  temps  t,  dit  le  P.  An- 
selme, porta  les  armes  pour  le  service 
du  roi  Henri  IV  contre  ceux  de  la 
Ugue,  gentilhomme  de  sa  chambre  et 
pins  tard  gouverneur  de  la  ville  et 
duché  de  Vendosme,  marié  le  15  octo- 
bre 1604  à  Suzanne  de  Secondât,  fille 
de  Jean,  sgr  de  Roques,  et  d'Eléonore 


deBrenieu  ;  de  la  famille  connue  depuis 
sous  le  nom  de  Secondât  de  Montes- 
quieu. 

Il  épousa:  1°  le  26  avril  1637,  Marie 
de  Lallier,  fille  de  Jacques,  sgr  du  Pin, 
et  de  Marguerite  de  Burtio  de  la  Tour; 
2«  en  1679,  Marie  d'Aligre,  fille  d'E- 
tienne, chancelier  de  France,  et  de 
Jeanne  THuillier,  sa  première  femme, 
veuve  de  Michel  de  Verthamont,  sgr 
de  Bréau  ;  il  eut  du  premier  mariage 
cinq  enfants:  1.  Louis,  appelé  le  mar- 
quis d'Estrades,  qui  lui  succéda  dans 
le  gouvernement  de  Gravelines  et  de 
Dunkerque  et  la  mairie  perpétuelle  de 
Bordeaux,  mestre  de  camp  de  cavale- 
rie, dont  le  fils  Godefroy-Louis  fut 
maréchal  de  camp  en  1704,  lieutenant 
général  en  1710  et  maire  perpétuel  de 
Bordeaux;  mort  en  1717,  il  eut  un  fils 
Louis-Godefroy,  mestre  de  camp  de 
cavalerie,  -maire  perpétuel  de  Bor- 
deaux, non  marié,  en  1731  ;  2.  Jean- 
Francois,  abbé  de  Moissac  et  de  Sainte- 
Mélaine  de  Bennes,  ambassadeur  à 
Venise  puis  en  Piémont;  3.  Jacques, 
chevalier  de  Malte,  mestre  de  camp  de 
cavalerie,  mort  au  siège  de  Fribourg 
en  1677;  4.  Gabriel- Joseph,  dit  Tabbé, 
puis  chevalier  d'Estrades,  colonel  du 
régiment  de  Chartres,  mort  des  bles- 
sures reçues  au  combat  de  Steinkerque 
en  1692;  5.  Marie-Anne,  religieuse. 

La  famille  d'Estrades,  originaire  de 
Gascogne,  avait  pour  auteur  François 
d'Estrades,  sgr  de  Bonel  et  de  Campa- 
gnac,  marié  le  20  novembre  1548  à 
Antoinette  de  Veyrières,  fille  d'Ar- 
mand, sgr  de  Veyrières,  de  Saint- 
Germain  et  de  Campagnac.  C'était  le 
bisaïeul  du  maréchal,  appelé  le  comte 
d'Estrades. 

Ecartelé^  au  1  de  gueules  au  lion 
émargent  couché  sur  une  terrasse  de 
sinople  sous  un  palmier  d'or^  qui  est 
d'Estrades  ;  au  2  d'azur,  à  la  fasce 
d^argent  accompagnée  de  3  têtes  de  léo" 
pard  d'or^  2  et  i,   qui  est  La  Pôle- 


211 


LB  BULLETIN  hAraLDIQUB  DB  FRANCE 


212 


Suffolck  ;  au  3,  écartelé  en  sautoir,  le 
chef  et  la  pointe  de  sinople^  à  deux  ban" 
des  de  gueules  bordées  d^or^  flanque' 
(Tor  avec  ces  paroles  d*azur  :  Ave  Maria 
à  dexire  et  Oratia  pleaa  à  senestre,  qui 
est  Mendoze  \  au  4  de  gueules  à  sept 
losanges  d'argent^  5,  5,  î,  qui  est 
d*Arûoul. 

Arnoul  était  le  nom  de  la  grand'- 
mère  paternelle  du  maréchal,  Antoi- 
nette Arnoul,  fille  de  Bertrand  Arnoul, 
sgrr  de  Nieuls,  de  Vig'noles  et  de  Mou- 
lan,  conseiller  au  parlement  de  Bor- 
deaux et  de  Jeanne  de  Mendoze,  mariée 
le  30  mars  1579  à  Jean  d'Estrades, 
enseig'ne  de  la  compagnie  d'ordon- 
nance de  M.  de  Bellegarde,  fils  de 
François  d'Estrades  I»  du  nom. 

1675 

Philippe  de  Montault  de  Bénac,  duc 
et  pair  de  Montault,  appelé  le  maréchal 
de  Navailles,  sénéchal  de  Bigorre,  fut 
successivement  capitaine  et  colonel  du 
régiment  de  la  Marine  ;  eut  le  com- 
mandement de  Farmée  du  roi  en  Italie 
en  1658;  fut  ambassadeur  extraordi- 
naire près  des  princes  dltalie;  cheva- 
lier des  ordres  en  1661  ;  général  de 
Farmée  auxiliaire  envoyée  en  Candie 
en  1669  au  secours  des  Vénitiens,  sous 
le  duc  de  Beaufort  ;  commandant  gé- 
néral des  troupes  en  Lorraine,  Alsace, 
Champagne  et  Bourgogne,  avec  les- 
quelles il  chassa  les  ennemis  et  ouvrit 
la  conquête  de  la  Franche*  Comté  en 
1674  ;  il  fut  créé  maréchal  de  France 
en  1675  et  envoyé  en  Catalogne  Fan- 
née  suivante  où  il  s'empara  de  Figuiè- 
res  en  1676,  de  Puycerda  en  1678,  et 
servit  jusqu'à  la  paix  conclue  à  Nimë- 
gue  :  puis  nommé  gouverneur  de  Phi- 
lippe d*Orléans,  duc  de  Chartres,  en 

1683,  il  mourut  subitement  le  5  février 

1684,  ftgé  de  65  ans>  après  avoir  pos- 
sédé les  gouvernements  de  Bapaume, 
du  Havre  et  de  La  Rochelle.  Ses  Mé- 
moiru  ont  été  imprimés  en  1701. 


Il  était  fils  de  Philippe  de  Montault, 
baron  de  Bénac,  sénéchal  et  gouver- 
neur de  Bigorre  en  1650,  créé  duc  de 
Lavedan  et  de  Navailles  et  pair  de  Fran- 
ce le  12  mai  1650  et  mort  en  1654  ;  il 
avait  épousé  le  30  juillet  1592  Judith 
de  Gontault,  dame  de  Saint- Gêniez  et 
de  Badefol. 

Il  ép.  le  19  février  1651  Suzanne  de 
Baudéan,  fille  de  Charles,  comte  de 
Neuillan,  gouverneur  de  Niort  et  de 
Françoise  Tiraqueau. 

Il  eut  de  sou  mariage  sept  enfants  : 

1.  Philippe,  mort  avant  son  père,  au 
retour  de  la  prise  de  Puycerda,  à  T^l^r^ 
de  21  ans,  non  marié  ; 

2.  Charlotte  -Françoise-Radegonde, 
abbesse  de  Sainte-Croix  de  Poitiers  ; 

3.  Françoise,  mariée  à  Charles  III  de 
Lorraine,  duc  d'Elbeuf ,  pair  de  France  ; 

4.  Gabrielle-Eléonore,  mariée  à  Hen- 
ri d'Orléans,  marquis  de  Rothelin  ; 

6.  Henriette,  abbesse  de  la  Saussaye, 
près  Paris  ; 

6.  Gabrielle,  mariée  à  Léonard-Hélie 
de  Pompadour  marquis  de  Laurière  ; 

7.  Gabrielle,  religieuse  Ursuline. 
Son  frère  Henry  de  Montault,  b^v 

d'Audanne,  a  fait  la  branche  des  mar- 
quis de  Saint-Geniez. 

La  maison  de  Montault  ou  de  Mon- 
tant est  .originaire  du  comté  d'Arma- 
gnac où  elle  connue  depuis  Sicard  et 
Othon  de  Montault  (de  Montealto),  qui 
rendirent  hommage  le  premier  en 
1221,  le  second  en  1297.  Sa  filiation  est 
établie  depuis  Jean  de  Montault,  sgrde 
Bénac,  vivant  en  1351,  dont  le  petit- 
fils  Arnault,  ép.  Jeanne  de  Lavedan, 
fille  du  vicomte  de  Lavedan,  et  en  eut: 
Annet  de  Montault,  baron  de  Bénac, 
qui  servit  pendant  les  guerres  d'Ita- 
lie où  il  fut  tué  ;  il  avait  ép.  Isabeau 
de  la  Roque  (fille  de  N...  de  la  Roque, 
sgr  de  Fontenilles,  dont  les  descen- 
dants sont  connus  depuis  sous  les 
noms  de  la  Roche-Fontenilleê.  (V.  Bul- 
letin de  1888,  col.  412.) 

Jean*Marc  de  Montault,   baron  de 


jà fc^ 


213 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCS 


214 


Montault  et  de  Bénac,  fut  capitoul  de 
Toulouse  en  1536;  il  ép.  le  16  mai 
1527  Madeleine  d'Andouîn8,  baronne  de 
Nftvailles,  fille  de  Gaston  et  de  Fran- 
çoise de  Lé  vis-Mi  repoîx  ;  devenue 
veuve  elle  ép.  Bernard  de  Castelbajac. 
Jean-Marc  de  Montault  eut  de  son 
mariaprô  onze  enfants  parmi  lesquels 
Beruard  de  Montault,  qui  fut  le  grand 
père  du  maréchal. 

Ecartele\  au  1  contr'écartelé  (Vor  et  de 
gumlea^  qui  est  Gontaut-Biron;  au  2 
d»'  Xavarre  :  au  3  Ae  Foix  ;  ai4  '^  de 
Boarn  ;  sur  le  tout  :  écartelé  aux  î  et  4 
(Tatur  à  deux  mortiers  de  guerre  d'ar- 
cs nt  posés  en  pul^  qui  est  Montault  ; 
mi-parti  de  Comming'es  ;  atcx  2  et  4 
d'azur  à  2  lapins  d!or  courant  Vun  sur 
l'autre^ 

1676 

Frédéric-Armand,  alias  Louis-Ar- 
mand, comte  de  Schomberg'  et  de  Mer- 
tola  en  Portugral,  baron  de  Labersen  et 
d'Altorff  en  Allemagne,  comte  de 
Coubert  et  de  Vitry  en  Brie,  duc  et 
irrand  de  Portugal,  gouverneur  de  la 
Prusae  ducale,  ministre  d'Etat  de 
rélecteur  de  Brandebourg,  géuéralis- 
sime  de  ses  armées,  duc  de  Tetfort  en 
Angleterre,  chevalier  de  la  Jarretière, 
fit  ses  premières  armes  en  Allemagne, 
puis  en  Hollande,  sous  Frédéric-Henri 
de  Nassau  prince  d'Orange,  et  sous 
Guillaume  II  son  fils,  à  U  mort  duquel 
il  passa  au  service  de  France  ;  eut  le 
gouveruement  de  diverses  places  en 
Flandres  ;  capitaine^lieutenant  des 
gendarmes  Ecossais.  Il  se  trouva  au 
siège  de  Valenciennes  en  1656  et  diri- 
gea la  belle  retraite  de  l'armée  fran- 
çaise dont  Tnrenne  lui  avait  confié  la 
charge»  La  paix  de  1660  entre  la  Fran- 
ce et  TEspagne,  le  laissant  sans  action 
et  sans  emploi,  il  passa  en  Allemagne 
et  de  là  en  Portugal.  Il  battit  les  ar- 
mées espagnoles  commandées  par  don 
Juan  d'Autriche  à  Bvora  eu  1663,    le 


duc  d'Ossonne,  près  dé  Castel  ftodri» 
gue,  le  marquis  de  Caracène  à  Montes- 
Claros,  et  à  Badajoz  en  1665,  prit  Beu« 
sez,  Guardia  et  autres  places  ;  et  en 
1666,  Alquerie,  PayamOgue,'  Ban-Lu- 
car,  en  1667  Forcira  ;  il  était  en  état  de 
faire  les  plus  grandes  conquêtes  lors- 
que la  paix  fut  conclue  entre  l'Espa- 
gne et  le  Portugal,  le  12  février  1668. 

Rentré  en  France  où  le  roi  lui  rendit 
en  récompense  les  charges  qu'il  lui 
avait  retirées  à  sa  sortie  du  royaume, 
il  eut  le  commandement  de  l'armée  de 
Catalogne  en  1674  et  s'empara  de  Fi- 
guera,  Baschara  et  autres  places  au 
mois  (le  mai  1676  et  de  Bellégardé  sur 
la  fin  de  juillet;  il  fut  nommé  mhté* 
cha]  de  France  le  30  du  même  mois. 

Il  se  trouva  en  1676  au  siège  de 
Condé,  et  après  la  prise  de  Bouchain  le 
roi  lui  confia  le  commaudemeût  de  son 
armée  avec  laquelle  11  marcha  au 
secours  de  Maëstricht  assiégé  par  le 
prince  d'Orange  et  lui  fit  lever  le  siège, 
le  27  août  1676. 

Après  la  révocation  de  Tédit  de  Nan- 
tes il  quitta  la  France  avec  la  permis- 
sion du  roi  et  se  retira  en  Allemagne 
aupr&s  de  l'Electeur  de  Brandebourg 
qui  le  fit  son  ministre  d'Etat  et  géué* 
ralissime  de  ses  armées.  Il  passa  en 
Angleterre  avec  le  prince  d'Orange  en 
IdSS,  et  fut  envoyé  en  Irlande  en  1689 
oh  il  empêcha  lés  progrès  de  Jacques  II 
Stuart  et  le  battit  au  delà  de  la  rivière 
de  la  Boy  ne  le  22  juillet  1690,  et  y  fut 
tué. 

Il  était  fils  de  3£enard  comte  de 
Shomberg  maréchal  du  haut  et  bas 
Palatinat,  gouverneur  de  Julliers  et 
de  Clèves  ;  et  de  Anne  Sutton«Dudley . 

Il  ép.  l""  Elisabeth  de  Schomberg,  sa 
cousine,  fille  d'Henri  de  Schomberg- 
Wezel;  2<'  Suzanne  d'Aumale,  dame 
d'Auoourt,  fille  de  Daniel,  sgr  d*Au- 
court  et  de  Frangoise  de  Saint  Pol  de 
Villiers-^Outreleau,  sans  enfantsi 

Il  eut  de  son  premier  mariage  cinq 
enfants  dont  trois  furent  tués  à  l'ir^ 


215 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


216 


mée,  au  service  de  France,  combattant 
sous  les  ordres  de  leur  père;  les  deux 
autres  passèrent  avec  lui  en  Angle- 
terre;' Tun  Ménard  comte  de  Schom- 
berg"  après  avoir  été  colonel  d'un  régi- 
ment de  cavalerie  en  France,  fut  géné- 
ral de  la  cavalerie  anglaise,  lieutenant 
général  du  prince  d'Orange  qui  le  créa 
duc  de  Leinster  en  1691  ;  il  mourut  en 
1719  âgé  de  80  ans,  marié  à  Charlotte 
Rhingrave,  fille  naturelle  de  Charles- 
Louis  électeur  Palatin,  dont  un  fils, 
Charles  comte  de  Schomberg,  marquis 
d'Harwick,  né  en  1683,  mort  en  1713  ; 
—  Tautre  fils  du  maréchal,  Charles, 
comte  de  Schomberg  fut  duc  de  Tetford 
en  Angleterre,  après  son  père. 

De  sahle^  à  un  écu  d'argent  en  cœur, 
aux  bâtons  fleurdelisés  d'or  passés  en 
croix  et  en  sautoir^  qui  est  Schomberg, 
et  sur  le  tout  d'argent  au  cavalier  armé 
de  sable^  qui  eat  Mertola. 

1675 

Jacques-Henry  de  Durfort,  duc  de  Du- 
ras, capitaine  des  gardes  du  corps, 
gouverneur  et  lieutenant-générar  du 
comté  de  Bourgogne  et  de  la  ville  et 
citadelle  de  Besançon,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  servit  en  Flandre,  en 
Allemagne,  en  Catalogne,  en  Italie 
depuis  1654  jusqu'en  1671  et  par  des 
services  importants  passa  successive- 
ment du  grade  de  capitaine  de  cavale- 
rie à  ceux  de  mestre  de  camp,  maré- 
chal de  camp  et  lieutenant-général  des 
armées  du  roi.  11  fut  capitaine  des 
gardes  du  corps  en  1671,  servit  digne- 
ment à  la  conquête  du  comté  de  Bour- 
gogne en  1674  dont  il  mérita  le  gou- 
vernement ;  il  fut  honoré  de  la  dignité 
de  maréchal  de  France  le  30  juillet 
1675  après  la  mort  de  son  oncle  le  mâ- 
chai de  Turenne  ;  il  fut  nommé  cheva- 
lier des  ordres  du  roi  le  31  décembre 
1688  et  chevalier  de  Tordre  de  Saint 
Louis  nouvellement  créé,  au  mois  d'a- 


vril 1693  ;  il  mourut  à  Paris  le  12  octo- 
bre 1704,  âgé  de  84  ans. 

Il  était  fils  de  Guy-Aldonce  de  Dur- 
fort,  marquis  de  Duras,  et  Elisabeth 
de  la  Tour  d'Auvergne  de  Bouillon. 

Il  ép.  le  15  avril  1668  Marguerite-Fé- 
licie  de  Levis,  fille  du  duc  de  Venta- 
dour  et  de  Marie  de  Laguiche.  La  terre 
de  Duras  fut  érigée  en  duché  en  sa 
faveur  au  mois  de  février  1689. 

La  branche  des  ducs  de  Duras  après 
avoir  donné  deux  autres  maréchaux 
de  France  en  1741  et  1775,  s'est  éteinte 
en  1838  par  la  mort  d'Amédée  de  Dur- 
fort duc  de  Duras,  pair  de  France  en 
1814,  qui  ne  laissa  que  deux  filles  : 

L'aînée  épousa  P  le  prince  de  Tal- 
mont; 

2"  Le  comte  de  laRochejaquelein. 

La  cadette  fut  mariée  en  1822  au 
comte  de  Chastellux,  auquel  le  roi 
accorda  le  titre  de  duc  de  Rauzan  et 
l'expectative  de  la  pairie  de  son  beau- 
père. 

Ancienne  ndaison  chevaleresque  qui 
tire  son  nom  d'une  terre  située  en  Age- 
nais  entre  Lauzerte  et  Moissac  connue 
depuis  1063,  qui  a  fait  les  branches  du- 
cales de  Duras,  de  Lorge  et  de  Civrac. 

Ecartelé,  aux  1  et  4  émargent  à  (a 
bande  d'^azur;  aux  2  et  3  de  gueuh*s  au 
lion  d'argent. 

1675 

Louis-Victor  de  Rochechouart,  duc 
de  Mortemart  appelé  le  duc  de  Vi- 
vonne,  pair  de  France,  général  des 
galères,  gouverneur  de  Champagne  et 
de  Brie,  vice-roi  de  Sicile,  prince  de 
Tonnay-Charente,  marquis  de  Moigue- 
ville  et  d'Everly,  premier  gentilhomme 
de  la  chambre  en  survivance  de  sou 
père  en  1641.  Servit  en  Flandres  eu 
Italie  et  dans  l'armée  navale^ comman- 
dée par  M.  de  Beaufort  ;  fut  général 
des  galères  en  1655  ;  servit  en  Flan- 
dres en  qualité  de  maréchal  de  camp  « 
alla  sous  le  duc  de  Beaufort  ao  secours 


217 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


218 


des  Vénitiens  en  Candie  et  monta  Ta- 
miral  après  la  mort  de  ce  g'énéral.  Le 
pape  Clément  IX  lui  donna  des  mar- 
ques de  son  estime  en  Thonorant  du 
fronfanon  pour  le  porter  et  sa  postérité 
dans  ses  armes.  En  1672  il  se  trouva 
aa  fameux  passage  du  Rhin  où  il  fut 
blessé  dangereusement  ;  il  assista  au 
sièfredeMaëstricht;  passa  en  Provence, 
puis  en  Sicile  avec  une  armée  navale 
en  qualité  de  vice-roi,  en  1675  ;  il  battit 
Ifs  troupes  espagnoles  et  leur  armée 
navale  devant  Messine  et  devant 
Païenne  et  s'empara  de  plusieurs  pla- 
ides en  1676.  Le  roi  pendant  son  absence 
l'avait  nommé  maréchal  de  France 
le  30  juillet  1675.  Il  revint  en  France 
fn  1677  et  obtint  la  survivance  de  ses 
chargres  pour  son  fils.  Il  mourut  à 
Chaillot  le  15  septembre  1688,  après 
une  longue  maladie.  Son  corps  fut 
porté  dans  le  chœur  de  Téglise  des  Cor- 
deiiers  de  Poitiers,  près  de  sa  mère. 

Il  était  fils  de  Gabriel  de  Roche- 
■:linuart,  duc  de  Mortemart,  pair  de 
France,  chevalier  des  ordres  du  roi  et 
de  Diane  de  Grandsaigne,  qui  avait 
obtenu  en  1650  l'érection  du  marquisat 
de  Mortemart  en  duché- pairie  (c'était  le 
p-ère  de  Mme  de  Montespan). 

Il  ép.  en  1655  Antoinette-Louise  de 
Meames,  fille  unique  et  héritière  du 
président  de  Mesmes  et  de  Marie  de  la 
Vallée-Fossez,  marquise  d'Everly. 

Sa  postérité  est  représentée  de  nos 
jours  par  les  ducs  de  Mortemart,  con- 
nus sous  le  nom  de  comtes  de  Maure 
8u  xviii»  siècle. 

Cette  maison  est  issue  des  anciens 
îicomtes  de  Limoges.  Le  P.  Anselme 
^n  donne  la  filiation  depuis  Aimery  P- 
cinquième  fils  de  Giraud  vicomte  de 
Limoges  et  de  Rothilde,  vivant  en  10) 8. 

Fascé^  onde  dCargent  H  de  gueules  de 
«vî'  pièces, 

1675 

François  d'Aubusson  111  du  nom,  duc 
'^e  laFeuiliade,  pair  de  France,  colonel 


des  Gardes  françaises,  vice-roi  de  Si- 
cile, général  des  armées  du  roi  tant 
sur  mer  que  sur  terre,  chevalier  des 
ordres,  gouverneur  du  Dauphiné  ser- 
vit jeune  dans  les  armées,  fut  blessé  à 
la  bataille  de  Réthel  dans  le  régiment 
de  Gaston  d'Orléans,  où  il  était  capi- 
taine ;  servit  en  Flandre,  en  Italie, 
puis  en  Hongrie  où  il  eut  le  comman- 
dement d'un  corps  de  troupes  en  qualité 
de  maréchal  de  camp,  en  1664,  sous 
les  ordres  du  comte  de  Coligny,  lieute- 
nant-général. Il  revint  en  France, 
vainqueur  des  Turcs  à  Raab,  ramenant 
cinq  pièces  de  canon  qu'il  leur  avait 
prises  avec  treute  de  leurs  étendards. 
Le  roi  l'avait  nommé  lieutenant-gé- 
néral le  18  octobre  1664,  afin  que  ses 
troupes  pussent  revenir  en  deux  corps 
ayant  chacun  un  lieutenant-général  à 
sa  tète  ;  il  eut  le  commandement  de 
l'armée  aux  sièges  de  Bergues,  de 
Furnes  et  de  Courtray  ;  il  mena  à  ses 
frais  un  corps  de  500  gentilshommes 
au  secours  des  Vénitiens  assiégés  par 
les  Turcs  en  Candie.  Le  roi  le  pourvut 
en  1672  de  la  charge  de  colonel  du  ré- 
giment des  gardes  françaises,  sur  la 
démission  du  maréchal  de  Gramont  ; 
il  se  signala  dans  la  guerre  de  Hollan- 
de en  1673  et  suivit  le  roi  en  Franche- 
Comté  en  1674  et  sa  conduite  héroïque 
aux  sièges  de  Besançon,  de  Dole  et  de 
Salins  assura  la  conquête  de  cette  pro- 
vince. Il  reçut  le  bâton  de  maréchal 
de  France  le  30  juillet  1675.  11  com- 
manda l'armée  eu  Flandre  en  l'absence 
du  duc  d'Orléans  et  remplaça  le  duc  de 
Vivonne  en  Sicile  comme  vice-roi  et 
lieutenant-général  de  S.  M.  A  la  mort 
du  duc  de  Lesdiguières  il  eut  le  gou- 
vernement de  Grenoble  et  du  Dauphi- 
né, et  fut  nommé  chevalier  des  ordres 
du  roi  le  31  décembre  1688;  il  mourut 
à  Paris  le  19  septembre  1691  et  fut  en- 
terré à  St-Eustache,  sa  paroisse. 

C'est  lui  qui  fit  ériger  la  statue  de 
Louis  XIV  sur  la  place  des  Victoires, 
appelée  place  de  la  Feuillade. 


219 


LB  BULLETIN  HéRALDIQUB  DE  FRAJfCB 


220 


Il  était  fils  puiné  de  François  d'Au- 
basson  II  et  d'Isabelle  Brachet. 

Il  ép.  le  9  avril  1667  Charlotte  Gouf- 
fiec,  fille  de  Henri  marquis  de  Boisy  et 
d'Anne  Hennequin;  elle  lui  apporta  le 
duché  de  Roannais  par  la  démission  que 
lui  en  fit  son  frère  Artus  Gouffier  duc 
de  Roannais  ;  créé  duc  de  Roannais  pair 
de  France  en  1667  il  prit  le  nom  de  duc 
de  Roannais  qu'il  chang-ea  ensuite  en 
celui  de  duc  de  la  Feuillade. 

Son  fils  Louis  vicomte  d'Aubusson, 
duc  de  la  Feuillade  et  de  Roannais,  pair 
et  maréchal  de  France,  g'ouverneur  de 
Dauphiné  etc,  né  en  1673,  mourut  sans 
postérité  en  1725. 

Maison  illustre  connue  depuis  le 
IX*  siècle.  C'est  la  ville  d'Aubusson,  la 
seconde  de  la  Marche,  qui  lui  a  donné 
son  nom. 

Dor^  à  la  croix  ancrée  de  gueules, 

1675 

François-Henry  de  Montmorency,  duc 
de  Piney-Luxembourg",  pair  de  France, 
chevalier  des  ordres  du  roi,  comte  de 
Boute  ville,  de  Luxe,  etc.,  capitaine  des 
gardes  du  corps  du  roi,  g^ouverneur  de 
Champag'ne  et  Brie,  puis  de  Norman- 
die. Il  ae  trouva  k  la  bataille  de  Rocroy 
à  l'âge  de  15  ans,  sous  le  prince  de 
Condé  et  le  suivit  depuis  partout, 
s'étant  attaché  à  sa  personne  dans  les 
difierents  partis  qu'il  prit.  11  servit 
comme  lieutenant  prcnéral  dans  l'ar- 
mée envoyée  en  Franche-Comté  en 
1667,  et  plus  tard,  en  1674,  et  se  fit 
toujours  remarquer  par  son  expérience, 
sa  vifTfilance  et  sa  fidélité.  11  rendit  de 
grands  srrvic^^s  dans  la  guerre  de 
Hollande  et  de  Flandre,  et  força  le 
prince  d'Orange  à  lever  le  siège  de 
Charleroy  en  1674;  il  servit  sous  le 
prince  de  Coude  au  sanglant  combat 
de  Senef;  il  fut  nomme  maréchal  de 
Frauce  le  30  juillet  1675.  Deux  ansaprès, 
il  se  trouva  avec  le  duc  d'Orléans  à  la 
bataille  de  Cassel  ;  en  1678,  il  repoussa 
vigoureusement  le  prince  d'Orange  à 


la  bataille  de  8ain^Deûi9,  et  le  1<"  juil- 
let 1690,  il  gagna  la  bataille  de  Fleuras 
contre  le  général  Waldeck  ;  il  se 
couvrit  encore  de  gloire  au  combat 
de  Leuse,  à  Steinkerque  en  1692,  à 
Nerwinde  en  1693  qui  fut  suivie  de  la 
prise  de  Charleroy,  et  rendit  inutiles 
les  efforts  du  prince  d'Orange  par  c^tte 
longue  marche  tant  louée  et  tant 
admirée  qu'il  fit  en  présence  des  enne- 
mis depuis  Vignamont  jusqu'à  TEscaut 
près  de  Tournay.  «  Tant  de  grandes 
actions  qui  lui  ont  été  si  glorieuses,  dit 
le  P.  Anselme,  lui  avaient  tellement 
acquis  la  confiance  des  troupes  quVlles 
se  faisaient  un  plaisir  de  le  suivre 
partout  oti  il  voulait  les  mener,  •  Le 
roi  l'avait  fait  en  1672  capitaine  des 
gardes  du  corps  ;  nommé  gouverneur 
de  Champagne  et  de  Brie  en  1687,  de 
Normandie  en  1690  et  chevalier  de  ses 
ordres  en  1689.  Il  mourut  à  Versailles 
le  4  janvier  1695,  âgé  de  67  ans.  Son 
corps  fut  porté  à  Ligny  en  Barrois. 

Il  était  fils  de  François  de  Montmo- 
rency  comte  de  Bouteville,  décapité 
le  21  juin  1627  pour  avoir  enfreint  la 
loi  sur  les  duels,  et  d'Elûsabeth-Angé- 
lique  de  Vienne. 

Il  ép.  le  17  mars  1661  Madeleiner 
Charlotte-Thérèse  de  Clermont,  du- 
chesse de  Luxembourg  et  de  Piney ,  qui 
mourut  le  21  aoiït  1704,  il  fut  l'auteur 
des  trois  branches  de  Montmorency 
éteintes  de  nos  jours  : 

1°  De  la  seconde  branchç  des  ducs 
de  Montmorency,  par  la  translation  du 
titre  de  duc  de  Montmorency  sur  la 
terre  de  Beaufort,  en  Champagne,  par 
lettres  patentes  de  1689.  Le  premier 
titre  de  duc  et  pair  de  Montmoreuoy 
érigé  par  Henri  II  en  1551,  éteint  en 
1632  après  la  décapitation  à  Toulouse 
du  dernier  duc  de  Montmorency,  avait 
été  transféré  à  la  maison  de  Coude  et 
changé  en  celui  d'Enghion.  Cette 
branche  ducale,  dite  de  Beaufort  et  île 
Montmorency,  s'éteignit  en  ligue  di- 
recte   avec  Charloite-Anne-Françoise 


221 


LB  BULLHTIN  HÉBALDIQUB  DBS  FRANCE 


232 


nui  ép.  le  6  octobre  1767  son  cousin 
Aune-Léon  de  Montmorency  de  la  bran- 
che ainée  dite  des  marquis  de  Fosseux, 
tt  finit  arec  Anne-Marie-Qaston-Chris- 
tian,  prince  de  Robecq,  grand  d*Espa- 
irne,  non  marié,  mort  en  1855,  et  avec 
?on  cousin  gfermain  Anne-Louis- Victor- 
Raoul,  duc  de  Montmorency,  mort  en 

Ce  dernier  avait  ép.  en  1820  Euphé- 
//i*'-Théodora-Valentine  de  Harchies, 
veuve  du  comte  Thibaud  de  Montmo- 
r.^ucy,  son  oncle,  mort  en  1818,  et  n'en 
a  pas  eu  d'enfants. 

Raoul  duc  de  Montmorency  avait  eu 
ieiix  r^œurs  :  la  duchesse  de  Valençay, 
dont  le  fils  cadet  Baou^Adalbert  de 
Talleyrand-Périgord  fut  créé  duc  de 
Montmorency,  en  1864,  par  l'empereur 
Napoléon  111,  et  la  princesse  de  Bauffre- 
mont  Courtenay. 

Le  prince  de  Robe^^q  avait  eu  trois 
saurs  :  la  comtesse  de  Brissac,  la 
.'omtesse  de  la  Châtre  et  la  marquise 
de  Biencourt. 

2*  De  la  branche  de  Montmorency- 
Luxembourg*»  ducs  de  Chatillon,  à 
laquelle  appartenait  Christian-Louis, 
prince  de  Tinffry,  qui  fut  maréchal  de 
France  en  1734,  elle  finit  avec  Charles- 
Eramannel^Sig-îsmond,  marié  à  Caro- 
line de  Loyauté,  mort  sans  enfants  le 
5  mara  1861  ;  et  Anne-Henri-Sigismond, 
2:iOrt  sans  être  marié  ;  ils  avaient  eu 
■leax  sœurs  :  la  duchesse  daCadaval  et 
la  duchesse  de  Laval. 

3'^  De  la  branche  de  Montmorency 
Luxe^mbourg,  ducs  de  Beaumont,  prin- 
^-  de  Tingry,  éteints  avec  deux  frères  : 
Anne-Edouard-Louis-Joseph,  marié  en 
]  ^37  à  Louiae-Marie-Ernestine- José- 
;]jne  de  Croix,  dont  deux  filles  :1a 
vicomtesse  de  Durfort  et  la  baronne 
'i  Hunolstein  ;  et  An  ne-Charles -Mau- 
rice-Marie-Hervé,  prince  de  Ting-ry, 
iLort  sans  être  marié. 

D'or^  à  la  croix  de  gueules  cantonnée 
de  Meure  nierions  cTajzur» 


1675 

Henry-Louis  d'Aloigny,  marquis  de 
Rochefort  et  du  Blanc  en  Berry,  baron 
de  Cors  et  de  Craon,  capitaine  des  Gar- 
des du  corps,  gouverneur  de  Lorraine 
de  Barrois,  Metz,  Toul  et  Verdun,  et 
du  pays  Messin,  servit  dès  sa  pre- 
mière jeunesse  sous  Monsieur  le 
Prince.  Après  la  paix  des  Pyrénées  il 
passa  en  Allemagne  et  en  Hongrie  où 
il  servit  sous  Messieurs  de  Goligny  et 
de  la  Feuillade,  et  il  se  distingua  en 
plusieurs  occasions  en  Tune  desquel- 
les il  reçut  une  blessure  au  visage 
dont  il  porta  depuis  la  marque.  A  son 
retour  il  fut  nommé  capitaine  deâ  gen- 
darmes du  Dauphin  le  13  avril  1665  ; 
il  fut  nommé  maréchal  de  camp  le  l*' 
janvier  1668,  et  servit  dans  Tarmée  du 
comte  de  Duras,  et  ensuite  dans  celle 
de  Flandres  sous  le  vicomte  deTurenne, 
et  puis  en  Lorraine  sous  le  maréchal 
de  Créquy.  Nommé  lieutenant-général 
en  1672  il  suivit  le  roi  en  cette  qualité 
dans  la  guerre  de  Hollande,  assista  au 
passage  du  Rhin  et  à  la  prise  d'Utrecht. 

Le  27  février  1675  il  eut  le  gouver- 
nement de  Lorraine,  du  Barrois  et  des 
trois  évêchés.  Le  30  juillet  il  fut 
élevé  à  la  dignité  de  maréchal  de 
France,  et  mourut  à  Nancy,  le  22  mai 
1676  commandant  en  chef  un  corps 
d'armée  sur  les  rivières  de  la  Meuse  et 
de  la  Moselle. 

11  était  fils  de  Louis,  marquis  de 
Rochefort,  chevalier  des  ordres  du  roi 
le  16  décembre  1619  et  de  Marie  Habert 
de  Moutmort  ;  Louis  d'Aloigny  fut 
bailly  de  Berry  et  lieutenant-général 
en  Poitou  ;  il  avait  eu  la  surintendance 
des  bâtiments,  arts  et  manufactures  de 
France  après  la  démission  du  duc  de 
Sully  et  du  comte  d'Orval,  son  frère  en 
1621  et  mourut  en  1657. 

Henry-Louis  d'Aloigny  ép.  Made- 
leine de  Laval,  fille  de  Gilles  de  Laval 
Bois-Dauphin  et  de  Madeleine  Séguier, 
dont  :  1.  Louis-Pierre- Armand,  mort  a 
31   ans  brigadier  des  armées  du  roi^ 


223 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


22 


non  marié  ;  2.  Marie-Henriette  mariée 
l**  à  Louis-Fauste  de  Brichanteau  mar- 
quis de  Nangfis,  son  cousin  germain  ; 
2°  à  Charles  de  Boye  de  la  Rochefou- 
cauld comte  de  Blanzac. 

La  maison  d'Aloig'ny  est  originaire 
du  Poitou,  connue  par  filiation  depuis 
le  milieu  du  xiii^  siècle. 

Elle  a  produit  les  branches  de  Ro- 
chefort,  de  Boismorand,  des  Bordes, 
de  la  Groye,  d'Ingrande  et  du  Puy- 
Saint-Astier.  Cette  dernière  a  été  main- 
tenue dans  la  noblesse  par  jugement 


de  M.  Pellot  intendant  en  Guyenne  1 
31  août  1669. 

Cette  maison  s'est  éteinte  en  la  per 
sonne  de  Jean-Baptiste-Thomas-Hip 
polyte  ^'Aloiguy,  ancien  chef  d'esca 
drons  de  chasseurs,  retraité  colonel 
marié  à  Louis-Emmeline  de  Saulx 
Tavannes  (fille  du  dernier  duc  de  Saulx 
Tavannes),  décédé  sans  postérité  le  h 
janvier  1868. 

De  gueules^  à  3  fleurs  de  lys  tTar- 
g€ni2  et  1. 

(A  Suivre)  L.  R. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


ROCHON   DE  LAPEYROUSE 

La  publication  récente  d'un  mémoire 
sur  la  maison  de  Rochon  de  Lapey- 
rouse  (1),  nous  permet  de  donner,  sur 
les  origines  de  cette  race  chevaleres- 
que des  détails  de  filiation  qui  avaient 
été  inconnus  jusqu'à  ce  jour  à  la  plu- 
part des  généalogistes. 

Le  berceau  de  cette  maison  est  en 
Auvergne  où  le  nom  de  Lapeyrouse  est 
constaté  par  le  vieux  manoir  de  La- 
peyrouse dont  les  titres  féodaux  attes- 
tent la  situation  nobiliaire  dès  le  xii"^ 
siècle. 

AmblardI"  et  Amblard- Arnaud  de 
Lapeyrouse,  son  fils,  ont  fait  partie  de 
la  septième  croisade.  Leur  présence 
est  signalée  dans  les  rangs  des  croi- 
sés par  une  charte  de  Saint-Jean  d'A- 
cre de  1250,  mentionnée  par  Douillet 
dans  son  Nobiliaire  (TAuvergne. 

En  1302  un  acte,  aux  mains  de  la 
famille,  écrit  en  langage  pur  d'Au- 
vergne, règle  des  dépenses  qu'avait 


(1)  Ait,  Imprimerie  .î.  Nicot,  16^  me  du  Lou- 
vre, 1893. 


occasionnées  la  guerre  de  Flandre,  au 
retour  de  la  croisade,  entre  le  père  et 
le  fils. 

Jacques  de  LapeyrouscrRochon,  petit- 
fils  d' Amblard- Arnaud,  fut  père  d'Elie- 
Guillaume  de  Lapeyrouse-Rochon  ou 
Rochon  de  Lapeyrouse,  chevalier  qui 
servit  sous  les  rois  Charles  YII  et 
Louis  XI. 

Elie-Guillaume  concourut  en  1443  à 
la  formation  de  la  première  garde  de 
nos  rois,  sous  laquelle  il  avait  le  grade 
élevé  de  sous-maitre^  capitaine  d'une 
des  quinze  compagnies  de  cavalerie  t^t 
de  maréchal  des  logis  de  la  garde  C^f^' 
magister  cataphractorw/n  (metator)  hos- 
pitiorum  custodie  régis  equiûumj. 

Pour  épargner  à  ses  enfants  des  con- 
testations d'intérêts  qu'il  pressent  et 
qui  se  réalisèrent  après  sa  mort,  Elle 
voulant,  dit-il,  i  finir  en  paix  sa  1oq-| 
gue  et  laborieuse  carrière  >,  lègue  par 
testament  daté  de  1477  à  son  fils  ainél 
Guillaume  sa  charge  militaire  hérédi*| 
taire  et  sa  seigneurie  de  Trigau;  & 
Armand,  celle  de  Jonquières,  toutes  les 
deux  situées  en  Lauraguais,  et  à  Ei^^^t 
son  troisième  fil0  ees  autres  domaines^ 


225 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCE 


226 


notamment  sa  terre  de  Narbonne- 
Upeyrouse  en  Périgord,  commune  de 
.Saint- Félix,  de  la  Linde,  mentionnée 
(Uns  le  Livre  Noir,  appelé  aussi  Livre 
Nofrag'é  des  archives  de  Périgueux,  en 
1452.  Ce  fief  de  Lapeyrouse  était  un  re- 
paire noble  appelé  de  la  Garde -Peyrou- 
se  en  1 646.  (  V.  Diction,  de  Gourgttes^ 
p.  238).  Il  éUit  contigu  au  fief  de  la 
Pouleille  ou  la  Poulélie,  appartenant 
'^ncore  à  la  même  famille.  (Id.  p.  248.) 

•  Cet  Elie-Guillaume,  dit  avec  rai- 
^n  le  mémoire  que  nous  avons  sous 
les  yeux,  capitaine  delagrarde  des  rois 
Charles  VU  et  Louis  XI,  dont  la  chargée 
militaire  et  héréditaire  exigfeait  6  de- 
^s  environ  de  noblesse  de  race  pure 
^\  sans  roture  des  deux  côtés  (1)  est, 
comme  on  le  voit,  le  premier  anneau 
ijui  relie  les  origines  de  notre  maison, 
a  la  chaîne  qui  se  déroule  jusqu^à  nos 
jourg  et  qui  nous  permet  d'établir  une 
âliation  précise  et  incontestable.  > 

La  suite  de  la  filiation  a  été  donnée 
par  M.  Castan,  archiviste  du  départe- 
ment du  Doubs,  dans  une  notice  gé- 
oèalog-ique  déposée  aux  archives  de  la 
préfecture  de  la  Dordogne.  Bornons- 
nous  à  signaler  Jacques  de  Rochon  de 
Lapeyrouse,  arrière  petit-fils  d'Elie  II, 
marié  en  1560  à  Elisabeth  de  Briançon, 
dont  il  eut  deux  fils  :  1.  Nicolas,  qui 
mi\  2.  Raymond,  évêque  de  Saint- 
Floor,  en  Auvergne,  nommé  en  1600, 
mort  en  1603. 

Nicolas  de  Rochon  de  Lapeyrouse, 
fut  père  d^Hector,  sgr  de  Beauregard, 
dont  le  fils  est  le  vaillant  chef  d'esca- 
dron, N...  de  Rochon,  qui  se  distingua 
à  la  bataille  de  Nerwinde,  livrée  le  29 
juillet  1693. 

Cet  Hector,  que  nous  voyons  tantôt 


<1)  Nous  ne  savons  pas  si  la  rigueur  des  preu- 
ves généalogiques  exigée  plus  tard  était  obser- 
vée à  cette  époque,  mais  les^  fonctions  militaires 
d'uD  grade  aussi  élevé  n'étaient  confiées  qu'aux 
fimilles  de  noblesse  ancienne  et  incontestée, 
^tns  origine  connue,  par  conséquent  de  souche 
féodale  ou  chevaleresque. 

L.  R. 


à  Orléans,  tantôt  à  Paris,  retenu  par 
les  devoirs  de  sa  charge,  est  le  chef 
d'une  branche  des  Rochon  sur  laquelle 
les  épaves  des  papiers  du  général  de 
Lapeyrouse  qui  sont  aux  archives  de 
Stuttgard  pourraient  fournir  des  dé- 
tails intéressants.  A  cette  branche  ap- 
partenait  Catherine  de  Rochon,  mariée 
le  29  mars  1729  avec  François  de  Mon- 
tholon,  brigadier,  maréchal  des  logis 
de  la  garde  du  roi  ;  mariage  cité  dans 
VHistoire  des  grands  officiers  de  la  cou* 
ronne^  par  le  P.  Anselme. 

Marie- Alexis  Rochon  de  la  Roche  et 
de  Fournon,  frère  du  colonel  du  régi- 
ment royal  de  Bresse,  brigadier  des 
armées,  fut  un  savant  et  un  naviga- 
teur des  plus  distingués  du  xviii»  siè- 
cle. Il  mourut  membre  de  Tlnstitut 
en  1817. 

Parmi  les  personnages  distingués 
appartenant  à  la  branche  encore  repré- 
sentée de  nos  jours  il  faut  citer  : 

Guillaume  de  Rochon  de  Lapeyrouse, 
commandant  un  gros  de  Tarmée  Ro- 
yale, fut  tué  vaillamment  à  la  tête  de 
ses  troupes,  en  combattant  les  rebel- 
les de  Tarmée  de  Gondé  à  l'affaire  de 
Montignac  de  1653. 

La  concession  des  épées  sans  nom- 
bre qui  figurent  dans  son  blason  date 
de  ce  fait  d'armes. 

Antoine  de  Rochon  de  Lapeyrouse, 
commandant  une  compagnie  du  régi- 
ment de  Bourgogne  à  Taffitire  de 
MouzoN  mourut  comme  d'Assas  en 
sauvant  Tavant-garde  française,  sur- 
prise par  l'ennemi,  dit  le  général  Am- 
bert.  Il  fut  inhumé  avec  pompe  dans 
l'Eglise  de  Saint-Nicolas,  à  Huningue. 

Au  combat  de  Bonn  1674,  François 
Rochon  de  Lapeyrouse  avec  deux  cents 
dragons,  soutint  le  choc  de  deux 
mille  Allemands.  Il  reçut  dans  le  com- 
bat cinq  blessures. 

Au  combat  de  Munderknigen,  30 
juillet  1703,  Jean  de  Rochon  de  La- 
peyrouse de  Saint-  Félix,  fut  tué  à  la 


2«r 


LE  BX7LLBTIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


228 


tôte  du  régiment  de  Ferrera.  •  Le  régi^ 
ment  fit  merveille.  • 

Combat  du  Cordoner  et  Solsone^  un 
des  plus  célèbres  de  Tépoque.  Le  colo- 
nel Gabriel  Rochon  de  Lapeyrouse  de 
Lamotte,  commandait  le  rég'imeut  de 
la  Couronne  par  suite  de  la  mort  du 
colonel.  M.  de  Lapeyrouse  en  prit  le 
commandement  par  une  faveur  spé- 
ciale qu'il  conserva  pendant  toute  la 
durée  de  la  Guerre  de  la  Succession. 

A  la  sanglante  bataille  d'Almanza, 
qui  sauva  le  trône  de  Philippe  V,  le 
régiment  de  la  Couronne  perdit  huit 
cents  hommes.  ■  Nous  nous  en  som- 
mes sortis  avec  honneur  et  aux  ap- 
plaudissements même  de  Tennemi  v, 
écrivait  M.  de  Lapeyrouse  au  marquis 
de  Chamlay,  confident  de  Louis  XIV, 
,  chargé  par  le  roi  de  le  féliciter. 

Au  siège  de  Barcelone  dont  la  dé- 
fense fut  si  opiniâtre,  les  honneurs  de 
la  journée  furent  pour  le  colonel  de 
Lapeyrouse.  Le  général  de  Quincy  dit  : 
•  Ce  brave  officier  méritait  la  distinc- 
tion qui  lui  fut  accordée  par  le  roi 
pour  le  courage  et  la  fermeté  dont  il 
fit  preuve  durant  quatorze  heures, 
sous  le  feu  du  bastion  Sainte-Claire.  • 
Ce  môme  officier  Gabriel  de  Lapey- 
rouse de  Lamotte,  mestre  de  camp, 
propriétaire  du  régiment  de  Blaisois, 
fut  chargé  de  l'expédition  de  Dantzig 
dont  les  récits  émouvants  se  trouvent 
dans  rhistoire. 

Les  hommes  compétents,  entre  au- 
tres les  généraux  Pelct  de  la  Lozère, 
général  Ambert,  etc.,  considèrent  ce 
fait  d*armes  comme  un  des  plus  glo- 
rieux du  xvm*  siècle. 

Monsieur  de  Lapeyrouse,  sous  briga- 
dier du  génie  fut  (voir  V Annuaire  Na- 
tional de  1790)  un  officier  fort  expert  et 
qui  mit  notre  frontière  de  TËst,  dans 
le  Briançonnais,  en  très  bon  état.  Noua 
avons  peu  de  détails  sur  lui  ;  il  était 
fils  de  Raymond  de  Lapeyrouse,  officier 
très  habile  qui  accompagna  le  duo  de 


Vendôme  en  Espagne  et  servit  alter- 
nativement dans  le  corps  d'armée 
français,  envoyé  dans  ce  pays,  sous 
les  ordres  du  duc,  et  dans  l'armée  es- 
pagnole dans  laquelle  il  parvint  au 
grade  de  brigadier. 

Son  fils  naquit,  de  son  second  ma- 
riage avec  M**®  de  Moreau. 

Il  y  eut  à  cette  époque,  un  officier 
général  de  génie  et  d'artillerie  qui  ser- 
vit avec  distinction,  devint  grénéral  et 
qui  portait  le  nom  de  de  Lapeyrouse  dv» 
Vallier.  Il  fut  adopté  par  le  maréchal  de 
camp,  Gabriel  de  Lapeyrouse  qui  était 
allié  par  sa  mère,  à  la  très  lionoraMe 
famille  de  Vallier,  très  connue  en  Dau- 
phiné.  Le  nom  de  Lapeyrouse  n'existe 
plus  dans  cette  province,  d'après  ce  qui 
nous  a  été  dit.  Confondrait-on  Tua 
avec  l'autre,  je  ne  le  pense  pas? 

Une  petite  anecdote  qui  a  son  intë* 
rôt: 

Dans  le  régiment  d'Enghien,  qui 
était  la  propriété  de  la  famille  de 
Bourbon  et  que  le  grand-père  du 
chef  actuel  de  la  maison  de  Lapeyrouse 
commandait,  il  y  eut  au  temps  de  Té- 
migration  plusieurs  rencontres  au  lac 
de  Constance  entre  l'armée  républi- 
caine et  le  corps  des  émigrés. 

Dans  la  première,  le  duc  d'Enghien 
fut  emporté  par  son  cheval  qui  voyait 
le  feu  pour  la  première  fois,  s'effraya 
et  emballé,  tourna  bride  en  longeaut 
les  lignes  françaises. 

Arrivé  devant  le  régiment  (1)  qui  se 
composait  d'une  partie  du  persounel 
du  régiment  d'Enghien  et  où  se  trou- 
vaient MM.  de  Ségur,  de  Lapeyrouse, 
de  Wormeselle  gendre  et  cousins  du 
commandant  du  régiment  d'Enghien, 
on  parvint  à  maîtriser  Tanimal.  i  Oh  ! 
dit  l'infortuné  prince,  merci  mes  amis, 
vous  me  sauvez  l'honneur  !  • 


(A  Suivre,) 


L.  R. 


(i)  Des  chevaliers  nobles  de  la  Couronne. 


229 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUB  DB  FBANCB 


230 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES  DU  MOIS    D'AVRIL 

ST  BAPPSL  DBS  MOIS  PBiciDKNTS 


Le  vicointe  Jacques  de  Roquemaurel, 
ii^^utenant  de  vaisseau,  fils  de  Henri, 
marquis  de  Roquemaurel  et  de  la  mar- 
quise née  Marie-Clémence  de  Vaul- 
ivvre^  avec  Jeanne  Zeus,  fille  de  M. 
Zeus,  directeur  de  la  compag'uie  des 
cbemias  de  fer  départementaux. 

Le  mariAge  a  été  bénit  le  3  avril  en 
IVffiise  Sainte-Clotilde,  k  Paris. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marie  : 
le  marquis  de  Vaulserre  et  le  baron 
«rAuzers,  ses  oncles  ;  pour  la  mariée  : 
M.  Zeus,  avocat  à  la  cour  d'appel,  et 
M.  Gillard,  ingénieur,  ses  oncles. 

La  famille  de  Roquemaurel,  une  des 
ploB  anciennes  de  l'Auvergne,  est  de- 
puis longtemps  fixée  en  Gascogne  et 
t'D  Languedoc  où  elle  est  divisée  en 
plusieurs  branches;  elle  s'est  alliée  aux 
meilleures  familles  du  pays.  Elle  tire 
son  nom  et  son  origine  du  fief  de  Ro- 
quemaurel, au  diocèse  de  Saint-FIour. 
Elle  a  donné  deux  abbés  à  Tancienne 
abbaye  de  Figeac,  dont  un  mourut 
êvêque  deMontauban  en  1419.  Elle  a 
donné  de  vaillants  officiers  à  l'armée. 

Le  frère  aîné  du  marié,  le  vicomte 
Piern»-Marie-Noël  a  épousé  en  décem- 
bre 1887  à  Auch,  Amélie-Julie-Marie- 
Jogéphine  Solon,  fille  d'un  avocat  dis- 
tingué du  barreau  de  cette  dernière 
ville. 

(V.  le  Bulletin  de  1880,  col.  30;  1891, 
col.  91-92). 

D*azur^  au  chevron  cTor^  accompagné 
de  3  roses  d* échiquier  de  même  ;  au  chef 
d'argent^  chargé  d'^un  lion  passant  de 
sable^  colleté  et  bouclé  de  gueules. 


^^m^^0*0^mmt^^t>ft0 


Jean  de  Solignac,  lieutenant  démis- 
sionnaire, avec  Jane  Grasset^Morel. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  3  avril, 
à  Montpellier,  dans  la  cathédrale,  en 
présence  de  Mgr  de  Rovérié  de  Cabriè- 
res,  évêque  de  Montpellier. 

Le  marié  est  fils  de  Camille  de  Soli- 
gnac,  colonel,  mort  à  l'âge  de  42  ans, 
sur  le  point  de  passer  général,  et  pe- 
tit-fils du  baron  Solignac,  général  de 
division,  ancien  député. 

La  mariée  est  fille  de  M.  Grasset- 
Morel  et  de  M"«  Grasset- Morel,  née 
Chaix. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  MM. 
Joseph  de  Fortanier,  et  le  docteur 
Salze,  ses  cousins;  pour  la  mariée  : 
MM.  Alphonse  Jaumes,  professeur  à 
la  Faculté  de  médecine,  et  Gaston 
Curnier,  ancien  conseiller  de  préfec- 
ture, ses  oncles. 

Jean-Baptiste  Solignac,  né  à  Milhau 
(Aveyron),  le  22  janvier  1775,  enrôlé 
volontaire  au  régiment  de  Verman- 
dois  en  1789,  général  de  division  le 
17  novembre  1805,  grand  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  chevalier  de  St- 
Louis,  commandeur  de  Tordre  de  la 
couronne  de  fer,  Grand  Croix  de  la 
Tour  et  de  TEpée,  baron  de  l'Empire, 
membre  de  la  Chambre  des  députés 
pendant  les  Cent  jours;  général  en 
chef  des  troupes  de  don  Pedro,  roi  de 
Portugal  en  1833,  décédé  à  Montpel- 
lier le  10  novembre  1850,  avait  épousé 
en  1808,  à  Limoges  M"®  Aventurier, 
nièce  du  maréchal  Jourdan,  dont  il  eut 
5  garçons  et  3  filles  : 

1.  Eugène,  qui  hérita  du  titre  de 
baron,  chambellan  de  l'Empereur  Na- 
poléon III;  marié  en  Angleterre  est 


231 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


232 


mort  en    laissant   un   enfant  mâle  : 
Anatole.  < 

2o  Napoléon,  colonel  d'artillerie,  mort 
sans  enfants  ; 

3<>  Auguste,  célibataire,  seul  survi- 
vant ; 

4°  Oscar,  mort  sans  enfants  ; 

5<»  Laurent- Achille-Cami7/e,  colonel 
du  80*  de  lig*ne,  marié  en  1861  avec 
M"^  Lafon  a  laissé  aussi  un  fils,  Jean  de 
Solignac,  lieutenant  démissionaire,  le 
marié. 

Des  trois  filles,  Tune  a  épousé  M. 
Serres  qui  a  laissé  deux  filles  mariées 
l'aînée  à  M.  Ricome  et  la  cadette  à  M. 
de  Fortanier  ;  et  l'autre  a  épousé  M. 
Dunal  et  a  laissé  deux  fils  :  M.  le  doc- 
teur Besy  Dunal  et  M.  Achille  Dunal, 
avocat»  ancien  magistrat. 

Ecartelé^  aux  1  et  4  d'or  au  lion  con- 
tourné de  gueules  ;  au  2  des  barons  tirés 
de  Varmée  ;  au  3  d'argent  à  la  bande  de 
gueules  chargée  de  3  étoiles  dor  et  ac- 
compagnée  de  2  molettes  d^azur. 

Décret  de  baron  du  29  décembre 
1808,  lettres  patentes  du  5  décembre 
1811. 

La  famille  Grasset  très  connue  à 
Montpellier,  a  donné  un  président  à  la 
Cour  d'appel  et  un  contre-amiral.  Le 
père  de  la  mariée  a  été  autorisé,  par 
décret  du  chef  de  l'Etat  du  5  mai  1885, 
homologué  par  jugement  du  9  juillet 
1886,  &  ajouter  à  son  nom  celui  de  son 
grand  oncle  maternel,  le  baron  Morel 
(Joseph-Pierre  -Dominique  -  Guillaume) , 
colonel  d'infanterie  légère,  né  en  1763, 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur, 
dont  il  est  le  seul  représentant  mâle. 
Obligé  de  quitter  la  grande  armée  par 
suite  de  ses  blessures  et  de  renoncer  à 
un  brillant  avenir,  dans  la  force  de 
Fftge,  le  colonel  Morel  reçut,  comme 
dédommagement,  le  titre  de  baron 
(avec  dotation),  transmissible  à  ses 
descendants. 

Il  fut  membre  du  Conseil  général  et 
du  collège  électoral  du  Gard,  sous  le 


premier  Empire,  et  mourut  le  28  avril 
1834. 
Ses  armes  sont  : 

De  gueules^  à  la  bande  vivrée  dor^  et 
une  épée  d'argent,  la  pointe  en  haift^ 
posée  en  barre^  brochant  sur  la  bande; 
au  franc  quartier  de&  baisons  militai' 
res  ;  à  la  filière  d'argent  brochant  sur 
le  tout. 


^^/»^^^^0^»<^^^MW» 


Maxime  Charpentier  attaché  au  mi- 
nistère des  finances,  avec  Yvonne  Si- 
méon,  petite  fille  du  général  Siméon, 
aide  de  camp  du  duc  d'Orléans  et  petite 
nièce  du  comte  Siméon,  pair  de  France 
en  1835. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  3  avril  en 
l'église  de  Notre-Dame  de  Versailles. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  M.  le 
baron  Roger  de  Sivry,  ancien  attaché 
d'ambassade,  et  M.  de  Bruno,  ses  on- 
cles ;  ceux  de  la  mariée  :  le  général  de 
division  comte  du  Barail  et  le  général 
de  division  de  Larclause,  ses  oncles. 

L'auteur  de  cette  famille  a  été  le 
comte  Joseph-Jérôme  Siméon,  fils  d'un 
avocat  distingue  du  barreau  d'Aix  ;  il 
fut  membre  du  Conseil  des  Cinq  Cents 
en  1795  et  du  Tribunat  en  1800,  mi- 
nistre de  la  justice  et  de  l'intérieur  du 
royaume  de  Wesphalieen  1807,  minis- 
tre de  la  justice  en  1820,  pair  de  Fran- 
ce en  1821  ;  il  avait  épousé  la  sœur  du 
comte  de  Portalis  son  compatriote. 

Ecartelé^  au  1^*  d'or  à  la  fasce  d'azur, 
chargée  de  3  merlettes  d'argent  et  au  so' 
leil  de  gueules  mouvant  de  V angle  dextre 
du  chef\  au  2  de  gueules^  au  cheval  ca- 
bré d'argent;  au  3  dazur  à  la  galère 
d'argent  voguant  sur  une  mer  de  pour- 
pre;  au  4  échiqueté  d'or  et  de  gueules  de 
six  tires ^  au  chef  et  à  la  Champagne 
d*azur. 


t^^^^^^^i^^^^^^t 


Odet  de  la  Forcade  de  Tauzia,  sport- 
man  bien  connu  dans  le  Midi,  fils  de 


233 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


234 


Gabriel- Victor  de  la  Forcade  deTauzia 
et  de  Aymarde-Aug'usta-Gabrielle  de 
Coussia  de  Mauvoisiu,  avec  Clotilde  de 
Saint-Meleuc,  fille  du  vicomte  Alphonse 
de  Saint*Meleuc  et  de  la  vicomtesse  née 
Huchet  de  la  Bédoyère. 

Le  mariagre  a  été  bénit  le  3  avril  à 
Rennes  eu  Téglise  de  Saint-Germain 
par  Mgr  Fallières  évêque  du  diocèse  de 
Saint- Brieuc. 

La  famille  de  Forcade  ou  de  la  For- 
cade de  Tauzia,  originaire  de  Béarn  et 
dxée  en  Gascogne,  a  formé  les  deux 
branches  de  Tauzia  et  de  la  Roquette, 
qui  remontent  leur  filiation  d'après  les 
jugements  de  maintenue  à  1505. 

Le  marié  a  un  frère  Amédée,  marié 
le  22  avril  1891  à  Jeanne  de  Lalyman 
de  Yarennes,  et  une  sœur  Marie,  ma- 
riée au  baron  Humbert  d'Alessandri 
d'Orengiani. 

iV.  le  Bulletin  de  1891,  col.  359-360). 

Ecartelé^  au  1  d^ argent  au  lion  de 
gueules  lampassé  et  armé  de  sable  \  aux 
2  et  3  d*azur  à  trois  étoiles  d'or  ;  au  4 
ihrgent  à  trois  bandes  de  gueules, 

La  famille  de  Saint-Meleuc,  sgrs  de 
Saint-Marinel,  est  une  des  plus  an- 
ciennes de  Bretagne,  alliée  aux  du 
Guesclin,  aux  Ferron,  aux  Monti  de 
Eezé,  etc.  Elle  figure  aux  maintenues 
ou  réformations  de  cette  province. 

M.  de  Saint-Heleuc  était  conseiller 
du  parlement  de  Bretagne  en  1789. 

La  mariée  a  une  sœur  mariée  à 
Henri-César-Amédée,  vicomte  de  Fer- 
ron,  chef  de  bataillon  d'infanterie  hors 
cadre,  sous-chef  d'état-major  au  10« 
corps  d'armée. 

I^  gueules  à  10  roses  d'or^  4,3^2  et  1. 


•M^^MMMMMAMMMM» 


Ferdinand  Mercier  du  Paty,  marquis 
de  Clam»  commandant  d'état-major, 
^euf  de  la  marquise  de  Clam,  née  Char- 
lotte Darras,  décédée  à  Cannes  le  1®" 
avril  1889,  i^vec  MUe  Nau  de  Champto* 


uis,  fille  du  baron  de  Champlouis  et  de 
la  baronne  née  comtesse  d*Ursel. 

Le  mariage  a  été  célébré  &  Paris 
dans  la  première  semaine  d'avril. 

Le  marié  est  fils  d'Antoine-Amédée 
Mercier  du  Paty,  marquis  de  Clam,  gé« 
néral  de  brigade,  commandeur  de  la  Lé- 
gion d'honneur  et  d'Adèle  Bayard  delà 
Yingtrie;  il  aeu  de  son  premier  ma- 
riage :  1 .  Jacques  :  2.  François  ;  3.  Mi- 
chel. 

La  famille  Mercier  du  Paty  de  Clam 
est  originaire  de  TAunis  où  elle  est 
connue  depuis  Etienne  Mercier,  éche- 
vin  de  la  ville  de  la  Rochelle  en  1474. 
Ses  descendants  furent  seigneurs  du 
Treuil,  en  Aunis,  et  du  Paty,  de  Clam, 
de  Lussac  et  de  Bussac,  en  Saintonge, 
et  ont  donné  des  magistrats  remar- 
quables dont  un  président  à  mortier  au 
Parlement  de  Bordeaux  et  un  président 
à  la  Cour  de  Cassation,  des  officiers 
distingués  à  Tarmée  et  le  célèbre 
écuyer,  Louis-Charles  Mercier  du  Paty 
de  Clam,  auteur  du  système  d'équita- 
tion  longtemps  suivi  dans  Tarmée 
française. 

Le  marié,  chef  des  nom  et  armes  de 
sa  famille,  a  un  frère  Auguste  de  Clam, 
capitaine  au  136*  régiment  d'infante- 
rie. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  240-241.) 

L'auteur  des  Lettres  sur  V Italie  n'est 
pas  Emmanuel  Mercier  du  Paty,  qui 
fut  membre  de  l'Académie  française  en 
1835,  mais  sou  père  Charles-Margue- 
rite-Jean -  Baptiste,  j  uriscons  ulte  et 
littérateur,  membre  de  l'Académie  de 
Bordeaux,  né  en  1746  à  la  Rochelle, 
mort  à  Paris  en  1788,  qui  fut  avocat 
général  au  parlement  de  Bordeaux, 
nommé  président  à  mortier  au  môme 
parlement  en  1778  et  non  installé.  Il 
écrivit  ces  lettres  pendant  un  voyage 
exécuté  en  Italie  en  1785. 

D'argent^  au  chevron  de  gueules^  sur^ 
monté  d*un  croissant  d*azur^  alias  :  de 
sinople,  accompagné  de  deux  roses  ou 


235 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


236 


quinte fetdlle 8  de  gueules  et  en    pointe 
(Tun  lion  passant  de  gueules. 

Pierre  Nau,  écuyer,  et  Claude  Nau 
de  Champlouis,  écuyer,  étaient  con- 
geillera  au  Châtelet  de  Paris  et  prirent 
part,  eu  1789,  aux  assemblées  de  la 
noblesse  de  Paris  pour  la  nomination 
des  députés  aux  Etats-ffénéraux. 

Claude-Klisabeth  baron  de  Champlo- 
uis,  né  à  Paris,  le  24  septembre  1788, 
et  mort  dans  la  même  ville,  le  25  fé- 
vrier 1850,  marié  à  Amélie  Feray, 
morte  à  Paris,  le  20  mai  1882,  à  râ<?e 
de  84  ans,  fut  nomme  pair  de  France 
le7  mai  1839. 

Ecartele\  aux  1  et4  iV argent  à  une  ro- 
se de  gueules  ;  aux  2  et  3  de  gueules  à 
une  licorne  passant  d'argent;  sur  le  tout  : 
d^azur^  au  chevron  accompagné  en  chef 
de  deux  étoiles  et  en  pointe  d'un  crois- 
sant, le  tout  d'or. 


0m'if^^**vs*^i^^^^^l^^ 


Jean  de  Long-ueau  de  Saint-Michel, 
avec  Elisabeth  de  Guinaumont,  fille 
du  comte  et  de  la  comtesse,  née  Le 
Charron. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  10  avril 
en  Téglise  de  Saint-Thomas-d'Aquin  à 
Paris. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
M.  de  Châteaubrun,  son  oncle,  et 
M.  Pierre  de  Villefrey,  son  beau-frère  ; 
ceux  de  la  mariée  :  le  colonel  de  Kisa 
de  Nemesker,  son  grand-oncle,  et  le 
vicomte  de  Guinaumont,  son  oncle. 

Longueau  de  Saint-Michel,  en  Cham* 
pagne  porte  : 

D'azur ^  fretté  d*argent.  (Rietstap). 

La  famille  Loisson  de  Guinaumont, 
originaire  de  la  Champagne  établie  à 
Paris,  remonte  sa  filiation  à  Claude 
Loisson,  écuyer,  conseiller  du  roi, 
président-trésorier  de  France  et  géné- 
ral de  ses  finances  en  la  généralité  de 
Châlons  en  1627  après  les  preuves  fai- 
tes devant  THozier.  (Armor.  Oén.  V«  R.) 


Elle  a  possédé  les  seigneuries  de  Breu- 
very,  Guinaumont,  Marson,  Blesme, 
Mairy  et  Bayarne. 

Claude-Henri-Marie  de  Loisson,  che- 
valier, sgr  de  Guinaumont,  etc.,  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  de  Châlons^sur-Marne,  pour 
rélection  des  députés  aux  Etats  géné- 
raux. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  223.) 

D\tzur^  à  deux  bandes  d'or^  au  chef 
du  même  chargé  de  3  moletteê  de  sable. 


f*^^t*0t0*0*mim0**»^^^ 


Le  vicomte  Henry  de  Rochas  d'Ai- 
glun,  sous-lieutenant  au  21®  régimeut 
de  chasseurs,  fils  aîné  du  colonel  comte 
de  Rochas  d'Aiglun  administrateur  de 
TEcole  polytechnique,  et  de  la  comtesse 
née  Dode  de  la  Brunerie,  petite-fille  du 
maréchal  vicomte  Dode  de  la  Brunerie, 
pair  de  France,  avec  Madeleine  Gail- 
lard, fille  unique  de  Paul  Caillard  et 
de  Mme  Caillard  née  de  Saint-Héraut, 
au  château  des  Bordes-Lailly  (Loiret^. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  11  avril 
en  réglise  Sainte^Glotilde,  à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le  gé- 
néral Février,  grand  chancelier  de  la 
Légion  d*honneur  et  le  colonel  Cabrié, 
commandant  le  21*  régiment  de  chas- 
seurs, son  cousin  ;  ceux  de  la  mariée  : 
le  général  Caillard,  commandant  la 
division  d'infanterie  de  Bayonne»  son 
cousin  et  le  vice«amiral  Bonie,  qui 
remplaçait  le  capitaine  de  vaisseau 
Caillard,  embarqué  sur  VJilg. 

La  famille  de  Rochas  originaire  de 
Provence,  puis  établie  en  Dauphiné 
est  connue  depuis  le  xui**  siècle.  Elle  a 
fourni  plusieurs  chevaliers  de  Malte 
en  1522,  1556,  1657,  1575.  Sa  filiation 
suivie  est  établie  depuis  André  de  Ro- 
chas (de  Rochassio)  sgr  des  terre  et  châ- 
teau d'Aiglun,  en  Provence,  vivant  en 
1480  marié  à  Hélène  de  Faucon.  Elle  a 
donné  en  tous  temps  de  nombreux  offi- 
ciers distingués  à  Tarmée,  notamment 


237 


LE  BULLETIN  HltRALDIQUE  DE  FRANCE 


2S8 


André  de  Rochas  !!•  du  nom,  dit  le 
capitaine  Rochas  à  cause  qiiMl  avait 
coiEimandé  une  compag'niede  500  hom- 
mes à  la  fin  du  xvi«  siècle. 

Cette  famille  a  fait  plusieurs  bran- 
ches qui  avaient  des  armes  différentes. 

Le  marié  appartient  à  une  branche 
cadette  passée  en  Dauphiué  oti  elle 
exerça  des  fonctions  judiciaires  au 
Parlement  de  cette  province  dont  Saint- 
Allais  a  publié  la  g-énéaiogie.  Ea<>'^ne- 
kuffuste^Alherl^  alors  chef  de  bataillon 
du  génie,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  etc.,  qui  appartenait  à  cette 
branche,  ép.  en  1866,  Françoise-Clau- 
diue-Adèle  Dode  de  la  Brunerie,  fille 
du  vicomte  Gusman  Dode  de  la  Bru- 
nerie, dont  le  marié. 

François  -Joseph-^^c^owardlfrère  d'Eu- 
ir<''ne-Auguste-il/6^w),  né  en  1841,  ins- 
pecteur des  forêts  à  Digne,  ép.  en  1873 
r<idonie-Marie  de  Coppier,  fille  d'un  in- 
génieur en  chef  de  la  marine,  dont  : 
Pierre,  Marthe  et  Madeleine. 

De  gueules f  à  trois  bandes  cCor^  au 
fhef  (Tazur^  chargé  d*une  rose  cVar' 
gent^  soutenu  par  un  filet  ou  divise 
dargent  aliàs  d'or,  à  la  croix  bour- 
donnée  de  gueules^  au  chef  d'azur 
chargé  dCune  étoile  d'or. 

Ce  sont  ces  dernières  armoiries  que 
porte  le  comte  de  Rochas,  chef  des  nom 
et  armes.  (V.  Ann.  de  la  Noblesse^  1886, 
p.  181.) 

Devise  :  Loyauté. 

De  gueules^  d  une  rose  d'or  sans  tige 
surmontée  d'un  croissant  d'argent. 

Devise  :  Potiûs  cruciari  quàm  dede* 
corari. 


'V^^^W«^#^^/^r^^^\^k^ 


Le  vicomte  Charles  Bernard  de 
Danne,  fils  du  comte  Louis-Léon  Ber- 
nard de  la  Barre  de  Danne  et  de  la 
comtesse  née  Joséphine- Angélique  Hu- 
chet  de  Quénetain,avec  Marie  de  Oois- 
lard  de  ViUebresme,  flUe  da  vicomte 


Maurice  de  Goislard  de  Villebresme,  et 
de  la  vicomtesse  née  Nouvellon,  au 
chAteau  de  Nesaey,  par  Saint  Briac 
(Ille-et- Vilaine).  La  mariée  a  une  sœur: 
Madeleine. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  17  avril 
à  Saint  Briac  (Ille-et-Vilaine). 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  comte  Jacques  de  Danne,  son  frère, 
et  le  vicomte  de  la  Frégeollière,  son 
beau  frère;  pour  la  mariée:  le  comte 
de  Villebresme  et*  le  colonel  comte  de 
Tristan,  ses  oncles. 

(V.  pour  la  famille  Bernard  de  Danne 
eu  Anjou  et  ses  diverses  branches  le 
Bulletin  àe  1888,  col.  411.) 

D\irgeni^  à  deux  lions,  ("allas  léo' 
pardsj  de  sable ^  armés  et  lampassés  de 
gueules,  passant  Vun  sur  Vautre. 

La  famille  de  Goislard  origrinaire  de 
risle  de  France  a  donné  des  conseillers 
au  parlement  de  Paris.  Elle  s'est  divi- 
sée en  deux  branches  séparées  au  com- 
mencement du  XVII®  siècle,  dites  de 
Montsabert  et  de  Villebresme.  La 
branche  des  comtes  de  Montsabert  est 
représentée  par  de  nombreux,  rameaux 
établis  à  Toulouse,  à  Poitiers  et  à 
Bordeaux;  celle  des  comtes  de  Ville- 
bresme divisée  en  deux  rameaux  est 
répandue  dans  le  Blaisois,  Tllle-et- 
Vilaine  et  à  Paris. 

Le  chef  de  la  branche  des  Montsa- 
bert est  Pierre-Anne-MarieTimothée- 
Gabriel  de  Goislard  comte  de  Montsa- 
bert (fils  d'Aimé-Gustave)  marié  à 
Marie-Berthe  Dulac,  à  Toulouse,  dont 
le  frère  Anne- Charles- Jules,  chef  de 
bataillon  au  108*  d'infanterie,  est  veuf 
de  Mlle  Ramet,  dont  postérité. 

Il  existe  aux  Etats-Unis  d* Amérique 
une  autre  branche  formée  par  le. 
vicomte  de  Montsabert,  oncle  du  chef 
actuel,  frère  d'Aimé-Gustave  de  Gois- 
lard comte  de  Montsabert,  chevalier  du 
Lys,  commandeur  de  l'ordre  de  Char- 
les III  d'Espagne,  décédé. 

Le  chef  de  la  branche  de  Villebresme 


239 


LB  BULLETIN  HâBALDIQUB  DB  FRANCB 


240 


est  Marie-Arthur  de  Goislard  comte  de 
Villebresme,  marié  à  Antoinette  de  la 
Roche-Aymon,  à  Paris  et  au  château 
de  Rocheux  par  Morée  (Loir-et-Cher). 
Le  père  de  la  mariée  vicomte  de  Ville- 
bresme  est  le  chef  du  second  rameau. 
Sa  sœur,  Marie-Yalentine-Etiennette 
est  mariée  à  Louis-Henri- Paul  Mabille 
baron  de  la  Paumelière,  au  château  du 
Lavouer  par  Neuvy  (Maine-et-Loire). 

D'argent^  à  une  fasce  dCazur  accom- 
pagnée en  chef  de  deux  croix  pattées  de 
gueules^  et  en  pointe  d^un  lion  léopardé 
de  sable  et  chargée  d'une  molette  d'épe* 
ron  d'argent^  qui  est  de  Goislard  ;  parti, 
d^or  au  dragon  ou  serpent  ailé  de 
gueules^  membre  d*azur^  qui  e^t  de 
Villebresme. 

Supports  :  Deux  levrettes. 
Couronne  de  comte. 
Devise  :  Nec  devio  nec  rétro. 

La  branche  de  Montsabert  porte  des 
armes  différentes  que  nous  trouvons 
ainsi  blasonnées  par  d'Hozier  : 

Uazur  (aliàs  de  gueules)^  à  trois  ro^ 
ses  d'orf  2. et  1. 

Supports  :  Deux  griffons. 
Couronne  de  marquis. 
Cimier  :  Une  Thémis  tenant  un  glaive 
d*une  main  et  de  l'autre  une  balance. 

Légendes  ou  devises:  Astrœa  et  pla- 
cidas  spargit  acerba  rosas;  et:  Patries 
impendere  vitam. 


f  <^A^^*»^<WV»^^^<l 


Auguste-Jacques  de  la  Taille-Tré- 
tin ville,  lieutenant  au  15«  dragons, 
fils  de  Frédéric-Timothée  et  de  Louise 
Confex  de  Neuilly,  avec  Hélène-Fanny- 
Laure  Oberkampf,  fille  de  Paul-Phi- 
lippe, baron  Oberkampf,  et  de  feu 
Marie- Anne-Emma  Closmann. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  23  avril 
&  Bordeaux,  au  temple  anglican  et  à 
réglise  Notre-Dame. 

La  famille  de  la  Taille,  originaire 
du  Gfttinais,  a  formé  plusieurs  bran- 


ches, dites  :  des  seigneurs  de  Fresnai, 
des  Essarts  et  de  Trétinville,  etc. 

Le  premier  auteur  connu  est  Jeau 
de  la  Taille,  mort  en  1200. 

Georges  de  la  Taille,  écuyer,  sei- 
gneur de  Lou ville  '  et  de  Bondaroi, 
fonda  une  chapelle  dans  Téglise  de 
Louville  et  y  fut  enterré  en  1319. 

Martinet  de  la  Taille,  seigneur  de 
Bondaroi,  fut,  à  Tâge  de  vingt  ans, 
donné  en  otage  aux  Anglais  pour  la 
sûreté  du  reste  des  contributions  qu^ils 
avaient  exigé  des  provinces  de  Beauce 
et  de  Gâtinais,  pendant  qu'ils  faisaient 
le  siège  d'Orléans  et  de  Pithiviers.  En 
récompense  de  ses  services  et  de  sa  fi- 
délité Charles  VU  lui  permit  que  le 
lion  de  ses  armes  fut  couronné  cCor  ;  il 
était  en  1465,  gentilhomme  ordinaire 
de  Marie  de  Clèves,  duchesse  d'Or- 
léans, mère  de  Louis  XII. 

Guillaume  de  la  Taille,  page  de 
Henri  P%  prince  de  Condé,  lui  sauva 
la  vie  à  la  bataille  de  Coutras  en  le 
retirant  de  dessous  son  cheval  qui  y 
fut  tué  et  en  le  remontant  sur  le  sien  ; 
il  fut  aussi  gentilhomme  de  la  Cham- 
bre du  roi  et  mourut  le  4  août  1606. 

Jean  de  la  Taille,  seigneur  de  Bon- 
daroi, auteur  dramatique,  servit  long- 
temps sous  Henri  IV. 

Mathurin  de  la  Taille,  seigneur  des 
Essarts,  fut  gentilhomme  de  la  Cham- 
bre du  prince  de  Condé  et  de  celle  du 
roi  ;  blessé  à  la  bataille  de  Coutras»  il  fut 
porté  au  château  du  Hallier  où  il  mou- 
rut âgé  de  56  ans,  marié  quatre  fois, 
il  avait  eu  dix-neuf  enfants. 

Comme  on  le  voit,  la  famille  de  la 
Taille  est  toute  militaire;  un  grand 
nombre  de  ses  membres  sont  morts  ou 
ont  été  blessés  sur  des  champs  de  ba- 
taille. Jean  de  la  Taille,  cité  plus  haut, 
Jean  de  la  Taille  du  Fresnai,  colonel 
d'infanterie,  tué  au  siège  de  TEcluse 
en  1605  ;  Gabriel  de  la  Taille  du  Fres- 
nai, tué  à  la  bataille  de  Moncontour  ; 
Mathurin,  dont  nous  avons  parlé; 
François  de  la  Taille  des  Essarts,  tué 


241 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANGE 


242 


lu  sièere  de  Laon  en  1595  \  François  de 
la  Taille  des  Essarts,  tué  sur  un  des 
yaisseaux  du  roi  sur  la  côte  de  Coro- 
mandel  ;  Henri  de  la  Taille  des  £ssarts, 
tué  au  service  de  la  Hollande  ;  Charles 
de  la  Taille  des  'Essarts,  blessé  à  la 
bataille  de  Senef  ;  Edme  de  la  Taille 
des  Essarts,  blessé  au  combat  d'As- 
siettes ;  Josias  de  la  Taille-Trétinville, 
tué  à  la  Courdieu,  en  1592. 

De  sable^  au  lion  cTor  rampant,  cou" 
ronnéj  armé  de  même  et  lampassé  de 
gueules» 

Christophe- Philippe  Oberkampf,  né 
à  Weissenbacht  en  Bavière,  en  1738, 
fat  en  1758  le  fondateur  en  France  de 
l'industrie  des  toiles  peintes  et  de  réta- 
blissement de  Jouy,  qui  reçut  le  titre 
de  manufacture  royale  en  1783.  Des 
lettres  patentes  de  Louis  XYI  lui  con- 
férèrent la  noblesse  au  mois  de  mars 
1787  ;  il  fut  décoré  de  la  Légion  d'hon- 
neur sous  Napoléon  P'  et  refusa  une 
place  au  Sénat  que  lui  offrait  Tem- 
pereur. 

Cet  intrépide  industriel  mourut  de 
douleur  en  voyant  ses  ateliers  détruits 
par  rinvasion,  en  1815,  et  ses  ouvriers 
sans  pain. 

II  avait  épousé  en  1785  Ânne-Elisa- 
beth  Massieu»  dont  la  famille  avait  été 
anoblie  en  1770. 

D^azur^  d  la  colonne  d'argent,  som- 
mée d'un  coq  du  mém^y  la  tête  contour- 
née ;  au  chef  cousu  de  gueules^  chargé 
de  trois  annelels  d'or. 

Devise  :  Rectè  et  vigilanter. 


^^^«^i^^«AMAMAAAMA 


François  -  Charles-René  Fraval  de 
Coatparquet,  attaché  à  la  banque  de 
France,  fils  de  François-Pierre  Fraval 
de  Coatparquet  et  de  Pauline  Anne- 
Marie  de  Kersauson  de  Penuendreff, 
avec  Mlle  Louise-Isabelle  Alefsen  de 
Boisredon,  fille  de  Rodolphe  Alefeen  de 
Boisredon  et  de  Fanny  de  Poyen- 
Bellisle  de  Lafon. 


Le  mariage  a  été  célébré  vers  la  fin 
d'avril  à  Sadirac  (Gironde). 

La  famille  Fraval  de  Coatparquet, 
d'origine  bretonne,  porte  : 

Uazur^  au  dextrochère  ganté  d'ar- 
gent  tenant  un  épervier  de  même,  becqué 
et  ongle  dor  ;  aliàs  :  de  gueules  à  la 
croix  engreslée  d  argent. 

La  famille  Alefsen  dont  les  armes  ont 
été  enregistrées  à  l'Armoriai  général 
de  France  en  1696,  est  établie  &  Bor- 
deaux depuis  plus  de  deux  siècles. 

Le  6  février  1684  N.  Alefsen,  fils  de 
feu  Abraham,  épousa,  au  temple  prê- 
tant de  Bègles,  Marie  de  Ridder. 

Paul  Alefsen,  seigneur  du  Pointon, 
président  trésorier  de  France  devint  en 
1786  copropriétaire  de  la  baronnie  de 
Boisredon,  en  Saintonge,  il  épousa 
Marie  de  Peyronnet,  nièce  de  Tancien 
ministre  de  Charles  X. 

Louis-Êlie  Alefsen,  baron  de  Boisre- 
don, chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
lieutenant  de  cavalerie^  ancien  garde 
du  corps  du  roi  Louis  XVIII,  épousa 
Thérèse  de  Massip,  dont  :  1.  Jean- 
Louis  Alefsen,  baron  de  Boisredon,  . 
décédé  il  y  a  peu  de  jours,  chef  d'esca- 
drons en  retraite,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  marié  à  Mlle  de  Saint-Es- 
tève  dont  une  seule  fille  ;  2.  Rodolphe, 
qui  devient  chef  du  nom  et  des  armes, 
père  de:  a.  Élie,  marié  en  1892  à  Paula 
Fraval  de  Coatparquet  :  6.  François  ; 
c.  Germaine,  dame  du  Sacré-Cœur  ;  d.  la 
nouvelle  mariée;  3.  Edmond,  marié  à 
Marie-Louise  Priqué  de  Guippeville, 
décédce,  dont  deux  enfants  ;  4.  Charles, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  marié 
à  Mlle  de  Laage,  dont  une  fille. 

D'azur,  à  la  bande  dor  accompagnée 
de  deux  étoiles  de  même  ;  au  chef  dar^ 
gent  chargé  de  S  étoiles  de  gueules. 


9^*^*0^r^^*^^^Ê^^^0*^*0^ 


Le  comte  Jacques  du  Tiilet,  fils  de 
Charles-Elie-Maximilieu,  marquis  du 
Tiilet  et  de  Jérome-Napoléone-Caroline 


243 


LK  BULLSTIN  HéRALDIQUB  DS  ntANCB 


244 


Murai,  sœur  de  ybacAim-Joseph*André 
comte  Murât,  ancien  membre  du  con- 
seil général  du  Lot,  et  ancien  député 
au  Corps  législatif,  avec  Marie-Louise 
Roux,  fîUe  de  M.  Jules^Cbarles  Roux, 
député  de  Marseille,  et  de  Mme  Roux, 
née  Canaple,  décédée. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  25  avril, 
en  l'Eglise  Saint-Augustin,  à  Paris, 
par  M.  le  chanoine  Cassagnes,  ancien 
aumônier  du  lycée  Louis-le-Grand, 
missionnaire  apostolique. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
ses  oncles  le  prince  Murât  et  le  comte 
Joachim  Murât,  ancien  député  ;  pour 
la  marié  :  M.  Charles  Canaple,  son  on- 
cle, et  M.  Louis-Honoré  Arnavon,  son 
cousin. 

La  famille  du  Tillet,  établie  en  Aii- 
goumois  et  à  Paris,  a  pour  auteur  Elle 
du  Tillet,  qui  fut  successivement  se- 
crétaire et  contrôleur  général  des  fi- 
nances de  Charles  d'Orléans,  comte 
d*Angoulême,  maire  de  la  ville  en 
1503,  trésorier  général,  puis  maître 
des  comptes  dudit  pays  d*Angoumois 
en  1504  et  vice-président  de  la  dite 
chambae  par  lettres  du  roi  Louis  XII 
en  1514. 

Cette  famille  qui  a  donné  des  con- 
seillers et  des  présidents  au  parlement 
de  Paris,  des  maîtres  des  requêtes,  des 
gentilshommes  de  la  chambre  et  des 
officiers  à  Tarmée  dont  un  mestre 
de  camp  et  un  colonel  du  régiment 
Royal-infanterie  sVst  divisée  eu  plu- 
sieurs branches  dites  des  marquis  de 
la  BussiiTe,  des  seigneurs  de  Gôuaix 
et  de  Marray,  de  Montramé  et  des  vi- 
comtes de  la  Malmaison  ;  elles  ont  été 
maintenues  dans  leur  noblesse  le  9 
août  1700  par  ordonnance  de  Tlnten- 
dant  de  la  généralité  de  Paris. 

Le  marie  est  le  petit-fils  de  Char- 
les-Louis-Alphonse, marquis  du  Til- 
let et  de  Anne-Justiue-Heuriette  de 
Touraille,  et  descendant  de  Charles- 
Claude-François,  marquis  du  Tillet, 
vicomte  de  la  Malmaison,  né  le  30  mars 


1726,  colonel  du  régiment  Royal-In- 
fanterie, marié  le  12  juin  1763  à  Char- 
lotte-Geneviève Pelart  de  Sebeval,  fille 
d'uD  lieutenant*général  des  eaux  et 
forêts  de  France,  au  siège  de  la  Table 
de  marbre  du  Palais^  à  Paris. 

D'oT^à  une  oroiœ  pcUiét!  et  alésée  de 
gueules. 


AAAMnM^A#W«f<WMW 


Le  vicomte  Charles  d'OUone,  lieute- 
nant de  dragons,  flls  d'Ernest  comte 
d'OUone,  lieutenant-colonel  de  cavale- 
rie de  Tarmée  territoriale  et  de  la  com- 
tesse née  d'Amandrei  avec  M'*^  de  Ter- 
vesi  fille  du  comte  Roger  de  Terves, 
ancien  officier  d*ordonDance  du  géné- 
ral de  la  Moricière  à  Castelfidardo  et  de 
la  comtesse  née  de  Paaqueray  de 
Rouzay. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  28  avril 
en  réglise  cathédrale  d'Angers. 

Les  d'Ollone,  originaires  da  Dau- 
phiné  et  antérieurement  du  comté  Ve- 
naissin,  ont  eu  des  branches  établies 
en  Italie  et  en  Autriche.  En  France, 
ils  ont  eu  un  lieutenant  général  et 
deux  maréchaux  de  camp,  et  plusieurs 
chevaliers  et  commandeurs  de  Saint- 
Louis. 

Le  marié  a  deux  frères  :  Henri,  offi- 
cier d'infanterie;  Max;  et  une  sœur, 
Marie,  mariée  au  vicomte  du  Ponta- 
vice  de  Heussey,  sous-directeur  des 
haras  à  Saint-LÔ. 

(V.  le  Bulletin  de  1891,  col.  241.) 

En  ajoutant  que  la  famille  d'OUouue 
ou  d'OUone,  dont  le  nom  patronymi- 
que était  Tillia,  reconnaît  pour  auteur 
Raymond  de  Tillia  vivant  en  1*215 
dans  le  comté  Venaissiu.  Noble  Gé- 
rard de  Tillia,  fils  d'Ancal  ou  Ancellin, 
et  de  dame  de  Colombaud,  était  capi- 
taine de  j)ied  au  service  de  François  I*' 
en  ITyl],  C'est  à  lui  que  commence 
la  filiation  donnée  par  Larhesnaye- 
Deshois.  Messire  Jean-Joseph-Sitfrein 
de  Tillia  fut  seigneur  d'Olonne  et  de 


M5 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


2M 


Rocans,  dans  le  comté  Venaisain,  et 
obtint  du  pape  Benoit  XIV  rérection 
de  la  terre  d*011onne  en  marquisat  en 
1755  pour  cause  d'ancienneté  de  6a  fa- 
mille. 

D^ajgur^  au  croissant  (Tardent  \  au 
chef  du  m^me  chargé  de  trois  croix  pO' 
tencées  de  sable.  Ce  sont  les  armes  don- 
nées à  cette  famille  par  Lachesnaye* 
Desbois. 

Rietatap  lui  donne  celles  que  nous 
avons  déjà  publiées  : 

Uazury  au  lion  d^or^  la  queue  four- 


chue^ à  la  divise  d'argent^  surmontée  de 
trois  étoiles  d'or. 

Devise  :  Cœlestia  cumierrestrihus. 

La  maison  de  Terves  originaire  du 
Poitou,  qui  a  pris  son  nom  d'une  terre 
située  près  de  Bressuire  est  connue 
depuis  le  xii°  siècle.  Elle  a  été  mainte- 
nue dans  sa  noblesse  d'extraction  en 
1609  et  1667. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  357.) 

D'argent^  à  la  croix  de  gueules^  can- 
tonnée de  quatre  mouchetures  d* hermines 
de  sable. 


DÉCÈS   DU   MOIS    D'AVRIL 

BT  RAPPBL   DBS   MOIS   PSéctoSNTS 


Charles- Joseph  -  Antoiue-iï(&nr/  comte 
du  Pac-Marsoliès,  marquis  de  Badens, 
chevalier  de  Charles  III  d'Espagne, 
ancien  maire  de  la  commune  d'Espelu- 
clie  (Drôme),  est  décédé  le  15  mars  à 
Montélimar  dans  sa  59^  année. 

Le  défunt  était  le  chef  de  l'une  des 
nombreuses  branches  de  l'ancienne 
maison  chevaleresque  des  du  Pac,  de 
Badens,  de  Marsoliès  et  de  Bellegarde, 
en  Languedoc,  qui  a  donné  plusieurs 
chanoines  comtes  du  chapitre  de  Lyon, 
des  chevaliers  de  Malte,  des  officiers 
distingués  etc.;  il  avait  hérité  dos 
nom  et  titre  de  son  cousin  le  marquis 
du  Pac  de  Badens,  mort  centenaire  il  y 
a  quelques  années. 

La  maison  du  Pac,  maintenue  dans 
sa  noblesse  en  la  sénécîhaussée  de  Car- 
(îassonne  par  jugement  de  M.  de  Bezons 
en  1668,  a  eu  les  honneurs  de  la  cour 
en  1784,  dans  la  personne  du  comte  du 
Pac  de  Bellegarde . 

Depuis  son  mariage  avec  Flavie  de 
la  Bruyère  le  défunt  était  allé  se  fixer 
à  MoQtelimar. 

Il  laisse  deux  fils  :  1.  Guy,  capitaine 
au  23*  régiment  dUnfanterie,  marié  en 


1892  à  M"'  Révilhot  du  Bouchage,  dont 
il  a  un  fils;  2.  et  Joseph. 

Le  défunt  était  le  frère  du  comte 
Anatole  du  Pac,  directeur  des  Postes 
et  télégraphes,  qui  vient  récemment 
de  marier  sa  fille  unique  avec  Pierre- 
Louis-Roger  Berger  de  Nomazy,  lieu- 
tenant au  108«  régiment  d'infanterie. 

D'^or^  à  un  arbre  de  sinople  et  une 
vache  de  gueules  clarinée  d^azur  bro*' 
chant  sur  le  tronc  de  Varbre. 


4«^^l««^/^^/W^N^^W^ 


Zowis-Jacques  de  Bardon,  vicomte 
de  Ségonzac,  est  décédé  le  15  mars,  au 
château  de  Sorel  (Seine-et-Oise). 

Il  était  fils  de  Louîs-Pierre-Joseph 
de  Bardon,  baron  de  Ségonzac,  et  de 
Marie-Marguerite-Rose  Chapelain  de 
Brosseron.  Né  en  18 J 3,  il  avait  ép.  Ma- 
rie d'Hardivilliers,  décédée,  dont  il  a 
eu  un  fils  unique  marié  avec  Mlle  de 
Beauchamp,  dont  :  1.  Louis  ;  2.  Fran- 
çois ;  3.  Marguerite  ;  4.  Elisabeth  ;  5. 
Thérèse  ;  6.  Geneviève. 

Le  défunt  avait  un  frère  aîné  Pierre* 
Louis-Edouard-Alfred  de  Bardon,  com- 
te de  Ségonzac,  marié  à  Joséphine-Re- 
née-Valentine    Geoffroy  de  Montjay, 


247 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DE  FRANCE 


248 


ancien  pagre  de  Louis  XVIII,  décédé  à 
Vichy  en  août  1889,  laissant  deux  fils: 
1.  Jacques-Edouard,  marié  à  Marie- 
Marcelle-Mathilde  des  Réaulx  de  Ma- 
rin, dont  deux  fils  ;  2.  et  Gaston-A.dal- 
bert. 

(V,  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
maison  de  Bardon  de  Ségronzac  en  Pé- 
rigord,  le  Bulletin  de  1889  col.  298). 


W\^h^^^^^^S^'^^'W«'«# 


Mlle  Camille  de  Girard,  fille  aînée 
de  Guimcr  de  Girard  et  de  Félicité  de 
Girard,  sa  cousine-germaine,  mariés  le 
3  février  1802,  est  décédée  à  Montpel- 
lier dans  la  dernière  semaine  du  mois 
de  mars.  Son  père  était  un  des  der- 
niers représentants  mâles  de  la  bran- 
che dite  de  Conqueirac,  et  sa  mère,  la 
dernière  héritière  de  la  branche  de 
Souquet. 

Elle  laisse  une  sœur  Clémentine, 
mariée  le  2  août  1835  à  Léon  de  Plan- 
tade,  décédé,  et  dont  elle  a  un  fils: 
Louis  de  Plantade,  marié  à  Emma 
Anglade,  dont  le  fils  Pierre-Léon  de 
Plantade  a  ép.  le  10  février  1892  Alice 
Guérin  (V.  Bulletin  de  1892,  col.  95). 

La  famille  de  Girard,  des  anciens 
seigneurs  de  Soucanton  et  de  Vézeno- 
bre,  au  diocèse  d'Alais,  en  Bas -Lan- 
guedoc, remonte  sa  filiation  jusqu^au 
milieu  du  xni''  siècle.  Elle  est  encore 
représentée  par  plusieurs  branches 
parmi  lesquelles  nous  devons  signaler 
celles  de  Mielet  et  de  Coehoru,  en  Hol- 
lande, et  de  Chateauvieux,  eu  Maine- 
et-Loire  etIlle-et-Vilaine. 

(V.  les  Bulletins  de  1888,  col.  551, 
et  1891,  col.  306.) 

iyaz\n\  à  la  tour  (V argent  à  trois 
donjons  maçonnés  de  sable  \  au  chef 
cousu  de  gueules  chargé  (Tune  étoile 
d'or,  accostée  à  dextre  d^un  lion  nais^ 
sant  d'or^  à  senestre  d*un  croissant  ren^ 
versé  d'argent. 

Devise  :  Fais  ce  que  dois,  advienne 
(j[ue  pourra. 


»^^^»i»^w^»»»»^M»^^» 


[  La  comtesse  F.  de  Pioger  née  de  Gi- 
bon,  est  décédée  au  ch&teau  de  Boro 
près  Redon,  le  3  avril.  Elle  avait 
épousé  M.  de  Pioger,  ancien  député, 
conseiller  général  du  Morbihan. 

La  famille  de  Pioger  en  Bretagne  a 
été  déclarée  noble  d'extraction  aux  véri- 
fications de  1478  et  1513,  et  par  arrêt 
de  la  chambre  de  réformation  du  l*''' 
mars  1669.  Sa  filiation  remonte  à 
Guillaume  Pioger,  seigneur  de  la 
Ghaudronnais,  diocèse  de  Rennes,  qui 
vivait  au  commencement  du  xiv®  siè- 
de  (1333).  Elle  a  fait  plusieurs  bran- 
ches connues  sous  les  noms  de  San- 
teuil  et  du  Boissauvé,  ^igrs  des  Ver- 
gers, de  Saint-Perreux,  de  la  Pointe, 
de  Laurière,  de  Kermozan,  etc,  qui  ont 
produit  des  officiers  distingués  dont 
six  ont  été  chevaliers  de  Saint-Louis. 
Sept  membres  de  cette  famille  prirent 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse de  Bretagne. 

(V.  pour  la  famille  et  les  armes  de 
Pioger,  les  Bulletins  de  1889,  col.  227  ; 
1890,  col.  101.) 

La  famille  de  Gibon  est  très  ancienne 
en  Bretagne,  sa  filiation  suivie  re- 
monte à  Jocelin  Gibon,  marié  en  1231 
à  Havoise  de  Beaufort,  fille  d^Alaiu 
sgr  de  Dinan.  Par  tradition  les  Gibou 
passent  pour  être  issus  de  la  maison 
de  Porhoët  qui  se  rattachait  aux  an- 
ciens rois  de  Bretagne.  Ils  ont  fait  des 
branches  nombreuses  dont  les  plus 
connues  sont  celles  du  Grisso,  du 
Pargo,  du  Couédic,  des  comtes  de 
Kérisouet,  des  marquis  de  Eérableau. 
Ils  ont  été  maintenus  dans  leur  no- 
blesse par  jugement  en  1669. 

Cette  famille  a  eu  deux  fois  les  hon- 
neurs de  la  cour  en  1785  et  1788.  Son 
nom  s'est  écrit  Gibon  ou  Gibbon. 

Parmi  les  personnages  distingués  de 
cette  maison  on  cite  deux  procureurs 
généraux  des  comptes  et  deux  séné- 
chaux de  Vannes  et  d'Auray,  dont 
Tun  Jean  III  de  Gibon  fut  chargé  par 
la  duchesse  Anne  de  Bretagne  d'aller 


U9 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


250 


auprès  de  Maximilieu  roi  des  Romains 
pour  traiter  de  sod  mariage  avec  cette 
princesse  ;  plusieurs  conseillers  au 
parlement  de  Rennes,  et  un  major  de 
îa  noblesse  de  Vannes,  Olivier  de  Gi- 
hon  décidé  en  1740.  Son  tombeau  est 
«ians  régclise  Notre-Dame  de  Vannes. 
(  *était  le  bisaïeul  de  la  comtesse  dé- 
funte. 

De  gueules,  à  trois  gerbes  cTor  posées 

2etï. 

Devises  :  Semen  ah  allô. 


t^0^^l^t^^0t0*0*0^0^0^0^^ 


M.  Tabbé  Pierre- Almir  Le  Rebours, 
curé  de  la  Madeleine,  ancien  vicaire 
général  des  diocèses  de  Paris  et  de 
Chàlons-sur-Marne ,  chanoine  hono- 
raire de  Paris,  de  Marseille,  etc,,  est 
décédé  à  Paris,  le  3  avril,  à  Tâge  de 
74  ans. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  6  avril 
au  milieu  d'une  foule  considérable,  at- 
tristée et  recueillie,  parmi  laquelle  on 
remarquait  presque  tous  les  curés  de 
Paris,  des  notabilités  de  la  haute  so- 
ciété parisienne,  des  délégations  d*un 
gprand  nombre  de  communautés  reli- 
gieuses. 

Dans  le  chœur  de  la  Madeleine 
avaient  pris  place  LL.  EË.  le  cardinal 
Richard,  archevêque  de  Paris;  le  car- 
dinal Langrénieux,  archevêque  de 
Reims;  Mgr  Lagrange,  évêque  de 
Chartres,  et  le  patriarche  de  Jérusa- 
lem. 

La  messe  a  été  dite  par  M.  Tabbé 
Fleuriet,  curé  de  Saint-Philippe  du 
Roule.  L'absoute  a  été  donnée  par  le 
cardinal-archevêque  de  Reims. 

Après  la  cérémonie,  le  cortège  s'est 
dirigé,  par  les  grands  boulevards,  vers 
le  cimetière  de  Picpus  où  le  vénérable 
curé  de  la  Madeleine  avait  droit  à  une 
sépulture  comme  descendant  avant  la 
quatrième  génération  d'une  des  victi- 
mes royalistes  sous  la  Terreur. 

Les  cordons  du  poêle  étaient  tenus 
par  MM.  le  comte  de  Maillé,  député  de 


Maine-et-Loire,  président  du  conseil 
de  Fabrique  de  la  Madeleine;  Denys 
Cochin.  député  de  la  Seine;  Froment- 
Meurice,  conseiller  municipal;  Beur- 
deley,  maire  du  huitième  arrondisse- 
ment; abbé  Guérard,  curé  de  Saint- 
Louis-d'Antin  ;  abbé  Rivier,  curé  de 
Saint-François-Xavier;  abbé  Miritan, 
curé  de  Saint-Sulpice;  abbé  Gardey^ 
curé  de  Sainte-Clotilde. 

11  appartenait  à  une  ancienne  famille 
de  Normandie,  connue  depuis  1218,  et 
il  était  vicomte  Le  Rebours;  mais  il 
n'a  jamais  porté  son  titre,  pas  plus 
qu'il  n'a  voulu  être  évêque  ou  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur. 

C'était  un  homme  simple,  modeste, 
d'un  abord  un  peu  froid,  mais  plein  de 
bienveillance,  et  les  ressources  de  sa 
cure,  comme  sa  fortune  personnelle, 
étaient  le  fonds  où  venaient  puiser  les 
pauvres,  les  œuvres  charitables  et  les 
prêtres  dont  la  situation  était  digne 
d'intérêt.  11  a  fait  aux  œuvres,  notam- 
ment aux  écoles  libres,  des  dons  vrai- 
ment princiers. 

Il  était  fils  d' Ambroise  -  François- 
Hippolyte  vicomte  Le  Rebours,  cheva- 
lier de  Malte  et  de  la  Légion  d'hon- 
neur, et  petit-fils  de  Jean-Baptiste- 
Auguste  Le  Rebours,  président  au 
Parlement  de  Paris,  mort  sur  Técha- 
faud  révolutionnaire  en  1794. 

L'abbé  Le  Rebours  avait  deux  frères 
et  une  sœur;  l'un  de  ses  frères,  Ed- 
gard,  est  mort  sans  enfants;  l'autre,  le 
vicomte  Odoard  Le  Rebours,  qui  l'a 
assisté  à  ses  derniers  moments,  a 
épousé  Mile  de  Graillet  de  Beine,  a  un 
fils,  Charles,  et  quatre  filles.  L'aînée 
de  ses  filles  est  religieuse  dans  la  con- 
grégation des  garde-malades  de  l'As- 
somption ;  la  seconde  a  épousé  le  baron 
de  Balorre;  la  troisième,  le  vicomte  de 
Gatellier;  la  quatrième  n'est  pas  ma- 
riée. La  8œur  de  l'abbé  Le  Rebours  a 
épousé  le  baron  Charles  de  Vaux,  dont 
deux  fils:  Almir  et  Ludovic  de  Vaux. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  416-417.) 


261 


LB  BULLETIN  HftRALDIQUfi  DE    FRANCB 


252 


De  gtceules^  à  êept  lozange»  d'argent^ 
3^  3  et  1^  accoléee  et  aboutéeê. 


MAAM^iAA4^\/«^OW 


Jïl^nry-Georg'es-Achille  de  Vanssily 
comte  de  Vanssay  run  des  coûàeillers 
intimes  du  comte  de  Chambord  est 
décédé  à  Versailles  le  4  avriU  dans  sa 
72"  année. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  en  Téglise 
cathédrale  de  Versailles. 

Le  deuil  était  conduit  par  son  ne- 
veu Edmond  baron  de  Nanteuil  et  ses 
proches  parents,  le  marquis  de  Vans- 
say^  le  comte  de  Lauzon,  le  baron  de 
TEstoile  et  le  comte  de  Chamfeu. 

Il  avait  épousé  M"*  de  Nanteuil  de  la 
Norville,  aujourd'hui  comtesse  douai- 
rière de  Vanssay  dont  il  n'avait  pas 
eu  d'enfants. 

Le  chef  des  noms  et  armés  de  la 
famille  est  Achille  marquis  de  Vanssay, 
ancien  préfet»  au  château  de  la  Barre^ 
par  Saint-Calals  (Sarthe). 

(V.  pour  la  maison  de  Vanssay,  con- 
nue depuis  Guillaume  de  Vanssay^  au 
Maine,  vivant  en  1037,  les  Bulletins 
de  1888,  col.  421  ;  1891,  col.  46.) 

D^azur^  à  3  hesantê  iVargent  chargée 
chacun  d'une  moucheture  d'hermine  de 
sable. 

Devise  :  Virtute  prœvitimus  annos. 


ElzéarChtLTlet^-knioine  duc  de  Sa- 
bran-Pontevès,  ancien  officier  de  Zoua- 
ves pontiflcAux,  commandant  pendant 
la  gruerre  de  1870,  du  premier  bataillon 
des  mobiles  de  la  Sarthe,  puis  lieute- 
nant-colonel du  126^  régiment  d'in- 
fanterie territoriale,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  est  décédé  le  6  avril 
au  château  de  Komorn-Csicso,  en  Hon- 
grie, Agé  de  54  ans. 

Il  était  fils  aîné  de  UhTC-Edouard  de 
Pontetès,  duc  de  Sabran-Pontevès,  né 
le  25  avril  1811,  (fils  du  comte  Louis 
^althasai^* Alexandre  de  Pontevès  et  de 


Marie- Antoinette  de  Paule)  et  de  Ré- 
gine de  ChoiseuU  sœur  du  duc  de 
Praslin. 

Son  père  avait  été  substitué  au  titre 
de  duc  de  Sabran  et  à  la  pairie  de  son 
oncle,  le  18  juillet  1828. 

Il  avait  épousé  :  1*  le  3  juin  1863, 
Marie  d'Albert  de  Luynes  et  de  Che- 
vreuse,  fille  du  duc  et  de  la  duchesae 
de  Chevreuse,  morte  deux  ans  plus 
tard,  le  15  novembre  1865,  et  dont  il 
n'eut  qu'une  fille  :  Louise  de  Sabran  de 
Ponitevès,  mariée  le  10  juin  1885  à  Ju- 
les de  Baillardel  de  Lareinty,  marquis 
de  Tholozan,  député,  fils  du  baron  de 
Lareinty;  2^  le  16  juUlet  1881,  à  Adé- 
laïde-Henriette-Louise-Isabelle  comtes- 
se Kalnoky,  sœur  du  ministre  autri- 
chien comte  Kalnoky,  veuve  du  comte 
Jean  de  Waldstein^Wartenberg»  doDt 
il  n'a  pas  eu  d'enfants. 

Marc-Edouard  premier  duc  de  Ba- 
bran-PontevëSf  en  vertu  de  la  substi- 
tution  de  1828,  eut  de  son  mariag'e 
deux  fils  et  une  fille  : 

1.  Slzéari  le  duc  défunt  \ 

2*  Marie-Zo2ime-J^(imonc^  comte  de 
Sabran  .  Ponte vès,  né  en  1841,  marié  : 
1*  le  8  février  1870  à  Charlotte-Cécile 
de  la  TuUaye,  décédée  le  19  décembre 
1884  ;  et  2<»  le  29  mars  1886  à  sa  couakie 
Gersinde-UeLvie  «Louise -Eugénie  de 
Pontevès-Sabran,  veuve  du  comte  de 
Cosnac  ;  il  a  eu  du  premier  lit  :  a,  Maro- 
Augustin-Elzéar;  6.  Héliou-Louis'Ma- 
rie-Elzéar  ;  c.  Amie;  c2.  Aliette-Léonide- 
Elisabeth. 

3.  i>tf^pAin#*Laure«Ger8iûde-Eugène, 
mariée  le  24  juin  1852  à  Paul-Marie- 
Ernest  comte  de  Boigne. 

Le  titre  de  duc  de  Sabran-Pontevès, 
passe  au  ft*ère  du  défunt,  Edmond 
comte  de  Sabran-Pontevès. 

La  maison  de  Sabran*  originaire  du 
Bas* Languedoc,  a  pris  son  nom  du  châ- 
teau et  du  fief  de  Sabran,  situé  dana  le 
voisinage  d*U2ës.  Les  premiers  sei- 
gneurs de  Sabran  se  qualifiaient  «  con- 
nétables des  oomteê  de  Toulouse,  par 


253 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


254 


la  orftce  de  Dieu  • .  Cette  maison  se  fixa 
en  Provence  où  elle  eût  par  mariag^e 
ia  souveraineté  du  comté  de  Forçai* 
quier.  Guillaume  de  Sabran  prit  part 
a  la  première  croisade  ;  sa  valeur 
éclata  au  siège  d'Antioche  lorsque  à  la 
tète  de  soixante  chevaliers  il  défendit 
uu  pont  contre  une  armée  de  Sarra- 
zins.  On  cite  parmi  ses  descendants  : 
Elzéarde  Sabran,  comte  d'Ariano  au 
royaume  de  Naples  mort  en  1323,  ca- 
nonisé sous  le  nom  de  Saint  Elzéar, 
«a  femme  Delphine  de  Sig'ues  de  Pui- 
michel,  et  vénérée  sous  le  nom  de  la 
Menheureuse  Delphine. 

La  maison  de  Sabran  s'est  éteinte  le 
22  janvier  1847  en  la  personne  de 
Elzèar-Louis-Zozime  de  Sabran,  mort  a 
Marseille,  lieutenant  général, comman- 
deur de  Saint-Louis,  pair  de  France  le 
17  août  1816,  créé  duc  héréditaire  le 
30  mai  1825.  Il  avait  épousé  le  25  no- 
Tembre  1818  Victoire- Amélie-Antoi- 
nette de  Pontevès-Burf^ôme  dont  il  n'a 
pas  eu  d'enfants*  Le  nom  de  Sabran  a 
passé  dans  la  maison  des  Pontevès  par 
Vadoption  des  deux  neveux  de  sa 
femme:  Marc-Edouard  de  Pontevès, 
flubàtitué  à  la  pairie  ducale  de  son 
oncle  par  ordonnance  du  18  juillet  1828 
et  Joseph'Léonide  de  Pontevès,  son 
frère  jumeau,  substitué  à  son  défaut. 
Leurs  enfants  ont  pris  le  nom  de  Sa- 
bran-Pontevès»  mais  il  a  été  décidé  par 
aue  sage  disposition  de  famille  que  le 
deuxième  et  le  quatrième  fils  de  Léonide 
de  Sabran-Pontevès  continueraient  la 
descendance  des  Pontevès-Bargême  et 
s'appelleraient  Poutevès-Sabran  au  lieu 
de  Sabran-Pontevès. 

(Y.  sur  les  deux  maiKons  de  Pontevès 
et  de  Sabran  le  Bulletin  de  1879,  coL 
340-346.) 

Joseph'Léomde  comte  de  Pontevès, 
frère  jumeau  de  Marc-Edouard,  a 
épousé  le  26  août  1835  Bonne  de  Pons, 
dont  il  a  eu  : 

1.  &t«t7toi<mé-Ebséar*Marie,  comte 
de  Sabran-Pontevès,  né  en  1886^  marié 


le  26  avril  1864  à  Marie-Caroline-Phi- 
lomènc  de  Panisse-Paz2is,  dont  :  a. 
Marie-Elzéar-Léonide-Augustin, marié 
le  21  juillet  1892  à  Marie-Paulîne-So- 
pbie-Brigitte  Costé  de  Triquerville  ; 
b.  Louis  ;  c.  Delphine  ;  d.  Henriette. 

2./^ot<^ç'tte*-GabrielLouis-Marie,mar- 
quis  de  Ponte vès-Sabran,  décédé  le 
22  septembre  1893,  marié  à  Marie- 
Huberte  Maissiat  de  Ploênniès,  dont  : 

a,  Léonic'e-Foulques- Edmond -Marie, 
né  en  1873,  décédé  le  27  janvier  1891  ; 

b.  Gersinde,  nce  le  12  juin  1874  ; 

3.  Ftc^or-Emmanuel  - Elzéar-  Marie, 
comte  de  Sabran-Poutevès,  ancien  of- 
ficier aux  Zouaves  pontificaux,  marié 
en  1873  à  il/or/e- Antoinette  Laugier 
de  Chartreuse,  dont  :  a.  Charles;  h. 
Guillaume  ;  c.  Raymond  ;  rf.  Mathllde  ; 

4.  Tîpon-Charles-Elzéar-Marie,  comte 
de  Ponte vès^Sabran,  né  eu  1861,  ma- 
jor au  3*  régiment  de  cuirassiers»  au- 
teur de  récits  de  voyages  en  Asie  et 
dans  1  Inde,  couronnés  par  TAcadémie 
française  ; 

5.  ^er^m^^tf^Marie^Louise- Eugénie, 
mariée  1<>  en  1859  à  Fernand  vicomte 
de  Cosnac  ;  C^  le  29  mars  1886  à  son 
cousin-germain  Edmond  comte,  et  au- 
jourd'hui duc  de  Sabran-Pontevès  ; 

6.  Afcir^wtfrjïff-Raimonde-Marie- Del- 
phine, mariée'en  1871  à  Olivier,  comte 
de  Pontac,  capitaine  de  dragons. 

La  maison  de  Sabran-Pontevèsporte: 

Ecarlelé  au(c  1  et  4  de  gueules  au 
lion  d'argent^  qui  est  Sabran  ;  aux  2 
et  3  contre  icartelé  :  aux  1  et  4  de 
gueules  au  pont  de  deux  arches  d^or 
maçonné  de  sable^  qui  est  Pontevès  ; 
aux  2  et  3  d*or  au  loup  ravissant  d'azur 
armé  et  lampassé  de  gueules^  qui  est 
d'Agoult. 

Devise  de  Sabran  :  Noli  irritare  leo- 
nem. 

Devises  de  Pontevès  :  Separata  li' 
gat  ;  et  Fluctuantibus  obstat. 


235 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUB  DE  FRANCE 


256 


Pievre- Paulin- Jea,VL  Nicolas  marquis 
de  Lamballerie,  est  décédé  le  17  avril 
au  château  de  la  Beaurie,  commune 
de  Saint -Christophe- de -Tude  (Cha- 
rente), dans  la  78^  année  de  son  âge. 

Il  était  petit-fils  de  Louis-Pierre, 
gendarme  de  la  garde  du  roi  et  de 
Adélaïde  Banchera  de  la  Guérinière,  et 
fils  de  Jean  Nicolas,  marquis  de  Lam* 
ballerie,  marié  le  27  janvier  1815  à 
Marie  de  Lafaye  du  Bourgoin,  décédé 
en  1834,  laissant  :  1.  Paulin,  le  défunt, 
marié  en  juin  1857  à  Charlotte-Ar- 
inande-Berthe  de  Fonvielle,  dont  un 
fils  unique,  François^Msine  mort  en 
1882,  âgé  de  23  ans,  sans  alliance; 
2.  Jean-Charles  Nicolas,  comte  de  Lam- 
ballerie, marié  en  1840  à  Marie  de 
Lafaye  du  Bourgoin,  dont  il  n'eut  pas 
d'enfants  ;  remarié  avec  Eveline  Sau- 
vage; ïl  est  mort  à  Parcoul  (Dordo- 
gne),  le  14  février  1890,  laissant  :  a. 
Jean-Pierre-Paw/m,  officier  de  marine, 
mort  le  30  août  1881,  marié  avec  Ma- 
rie-Augustine  Sauvage,  décédée  lo  16 
juillet  1883,  laissant  un  fils  unique 
François-Marie-^(£a/^r^  actuellement 
marquis  de  Lamballerie,  né  le  24  juin 
1877  ;  b.  Ernest,  prêtre,  mort  à  Lame- 
nècle  en  mai  1873;  c.  Jean-Pierre- 
'FrhuçoiH'Ludovtc  Nicolas,  comte  de 
Lamballerie,  marié  le  6  juillet  1880  à 
Françoise  -  Marie  -  Marguerite  Chicouk 
(fille  de  Charles,  d'une  famille  noble 
écossaise  venue  en  France  avec  les 
Stuartj  et  de  Marie  de  Callières;  de  ce 
mariage  :  Marie-Jeanne,  née  le  22  mai 
1881  ;  François-Fréderic-Nil-Guillaume, 
né  le  5  mars  1883. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  17-22). 

Parti^  au  i"  d'or  d  3  fasces  d'azur^ 
la  première  chargée  â^une  étoile  d'ar» 
gent  et  la  2*  de  2  étoiles  du  même,  à  2 
lances  aussi  d'argent  en  sautoir^  bro- 
chant sur  le  tout  ;  au  2^  d'azur  au  che- 
vron  d^or  accompagné  de  3  étoiles  du 
même. 


t^^^^^^^^fy^^^n^* 


PierreFrançois-(?w5^a»e  d' Arlot  baron 
de  Saint-Saud,  est  décédé  le  18  avril  à 
Bordeaux;  il  a  été  inhumé  dans  le 
tombeau  de  sa  famille,  le  21  avril  à  La 
Roche-Chalais  (Dordogne.) 

Augustin  d' Arlot,  baron  de  Saint- 
Saud  (fils  de  Louis  d'Arlot  de  Frugie, 
baron  de  Saint-Saud  et  de  La  Coussière, 
et  de  Marguerite  de  FayoUe),  chevalier 
du  Lys  et  du  Brassard,  capitaine  com- 
mandant des  volontaires  royaux  de 
l'arrondissement  de  Ribérac,  né  le 
29  mars  1780,  épousa  le  6  mai  1816  à 
La  Roche-Chalais  Jeanne-Marie-iS'opAt^ 
de  Galaup,  fille  de  Pierre  de  Galaup, 
sous-préfet  de  Ribérac.  et  de  Jeanne 
Felloneau.  Etant  veuf,  il  décéda  le 
2?  juin  1840  laissant  : 

1.  Gustave,  qui  suit  :  2.  Emeline, 
mariée  le  2  mai  1843  à  Joseph-STiwo- 
thée  comte  du  Périer  de  Larsan,  pre- 
mier baron  de  Guyenne. 

Pierre-François-(ri«to»tf  (le  défunt), 
est  né  à  La  Roche-Chalais  le  15  sep- 
tembre 1818.  Il  épousa  à  Coulongea- 
sur-l'Autize  (Deox-Sèvres),  le  V^  sep- 
tembre 1851  Marie-Aimce-jyonorin« 
Ramier  de  Franchaavet,  dont  il  a  eu  : 

1 .  Aymar,  qui  suit  :  2.  Marie-Cécile- 
Emilie^  mariée  à  La  Roche-Chalais  le 
20  mai  1879,  à  son  cousin  Marie-Félix- 
Gérard  comte  i)uis  marquis  de  FayoUe, 
commandeur  d'Isabelle  la  Catholique, 
capitaine  d'artillerie  territoriale,  atta- 
ché honoraire  aux  Musées  Nationaux, 
fils  d'Hélie  marquis  de  FayoUe  et  de 
Louise  d'Auber  de  Peyrelongue. 

Jean-Marie-Hippolyte-ilymard' Arlot, 
comte  de  Saint-Saud,  chevalier  de 
Malte,  commandeur  effectif  des  Ordres 
espagnols  d'Isabelle  la  Catholique  et 
du  Mérite  Militaire,  chevalier  de  Saint- 
Sylvestre,  devient  chef  de  la  branche 
cadette  de  sa  maison  à  la  suite  du  décès 
sans  postérité  mâle  de  ses  grands  on- 
cles Joseph  baron  d' Arlot  de  Saint-Saud 
(22  février  1856)  et  Hubert  comte  d'Ar- 
lot  de  Saint-Saud  (20  mai  1865).  Cette 
branche  est  séparée  de  la  branche  aînée 


257 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


258 


des  marquis  de  Cumond  et  de  Frug'ie 
I représentée  par  Roger  d'Arlot  mar- 
quis de  Cumond  de  Frugie),  depuis 
Louis  XV. 

Il  est  né  à  Coulonges  (Deux-Sèvres), 
le  15  février  1853,  et  a  épousé  à  Paris 
le  10  janvier  1884  Mârr^tt^reVe-Ma rie- 
Henriette  Gabrielle  de  Rochechouart, 
îille  d'Aimery  comte  de  Rochechouart, 
chef  de  cri,  nom  et  armes  de  cette  an- 
tique maison  (dont  la  filiation  ininter- 
rompue remonte  à  Fouchier  vicomte  de 
Limoges  en  880)  et  de  Marie  de  La  Ro- 
chejaquelein.  De  ce  mariage  sont  pro  ve- 
nus quatre  enfants  :  l. Léonard'M.o.ne" 
Pierre-Marcel,  né  h  Vallery  (Yonne), 
le  30  octobre    1884;  2.   Cee^Ve-Marie- 
Victurnienne,  née  à  Vallery,  le  27  juin 
1886;  3.  /saôe^^e-Marie-Emilie,  née  à 
Vallery,  le  20  janvier  1889  ;  4.  Adine- 
Claire-Henriette-Marie,  née  à  Vallery 
le  12  août  1891. 

I V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  598  ;  1893, 
col.  115). 

D'azur^  d  trois  étoiles  émargent  ran* 
géesi  en  fasce^  accompagnées  en  chef  (Sun 
croissant  de  même  et  en  pointe  dtune 
grappe  de  raisin  aussi  d'argent^  feuillée 
et  tigée  de  sinople. 

Devise  :  Fracto  Jove^  unions  Deus. 


•MMMAAAMMA^WW 


Luc- Charles -Fernaud,  marquis  de 
Balincourt,  capitaine  de  frégate  en  re- 
traite, officier  de  la  Légion  d'honneur 
et  de  rinstruction  publique,  est  décédé 
le  27  avril  au  château  des  Barrinques 
fVaucluse),  âgé  de  69  ans. 

De  son  mariage  avec  sa  nièce  à  la 
luode  de  Bretagne,  Marie-Charlotte- 
Jeanne  de  Morell  d'Aubigny  d'Assj^ 
le  défunt  laisse  cinq  fils:  1.  Raoul, 
lieutenant  de  vaisseau,  marié  à  M'^'* 
île  Boniface-Fombeton  ;  2.  Jean,  entré 
dans  la  Compagnie  de  Jésus;  3.  Eric, 
capitaine  d'infanterie,  marié  à  Uor- 
teuse  de  Sobirats  ;  4.  Gérard,  lieute- 


nant d'infanterie,  marié  à  Mlle Héricart 
deThury;  5.  Robert. 

11  n'a  pas  laissé  d'enfants  de  son 
second  mariage,  contracté  à  Marseille 
en  1883  avec  Henriette  de  Caries  de 
Fournier  de  Pradines. 

Le  défunt  était  fils  aîné  du  marquis 
Maurice  de  Balincourt,  lieutenant-co- 
lonel de  cavalerie,  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  mort  en  1864,  et  d'Eu- 
phrosine  de  Vanel  de  Lisleroy,  héritière 
de  la  baronnie  des  Barrinques,  et  de  la 
branche  aînée  de  sa  famille.  Le  maré- 
chal de  Balincourt  appartenait  à  cette 
famille.  Le  défunt  a  un  frère  cadet 
Edgar,  ancien  officier  supérieur  de  ca- 
valerie, et  une  sœur  religieuse  de 
l'Assomption. 

La  famille  de  Balincourt  originaire 
de  Touraine  et  connue  depuis  Jean 
Testu,  sgr  de  Balincourt  et  de  Margi- 
court  maître  d'hôtel  du  roi  Charles  IX,  et 
secrétaire  de  ses  finances,  a  donné  des 
gentilshommes  de  la  chambre  du  roi 
et  s'est  illustré  dans  la  carrière  mili- 
taire par  une  longue  succession  d'of- 
ficiers distingués  dont  plusieurs  ont 
été  capitaines,  colonels^  brigadiers,  ma- 
réchaux de  camp,  lieutenants  géné- 
raux des  armées  du  roi.  Claude-Guil- 
laume Testu  marquis  de  Balincourt, 
fut  maréchal  de  France  en  1746,  et  che- 
valier des  ordres  du  roi  le  7  juin  1767; 
il  mourut  en  1770,  sans  enfants.  Son 
frère  François  né  d'un  second  lit, comte 
puis  marquis  de  Balincourt,  lieutenant 
général  des  armées  du  roi  en  1748, 
commandeur  de  l'ordre  de  Saint-Louis 
ép.  le  21  janvier  1715  Rosalie  Cœuret 
de  Nesle  et  continua  la  descendance 
représentée  aujourd'hui  par  les  enfants 
du  défunt  et  par  son  frère. 

/)'or,  â  trois  léopards  de  sable ^  lam- 
2)assés  et  armés  de  gueules  et  passant 
Vun  au  dessus  de  Vautre,  celui  du  milieu 
contourné^ 


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L8  BULLSTIN  HiRiODIQUB  DB  PRANCB 


260 


Jean-Dominique-CAaWej  de  Meacbi* 
net,  conservateur  des  hypothèques  eu 
retraite,  est  décédé  dans  la  dernière 
semaine  du  mois  d'avril. 

Ses  obsèques  ont  été  célébrées  dans 
réglise  de  Confolens,  au  milieu  d'une 
foule  émue  et  sympathique,  •  qui  en- 
tourait de  sa  vénération  la  famille  de 
Meschinet. 

Madame  Charles  de  Meschinet  (Anne- 
Louise-Clémence  Perigord  de  Villeche- 
non)  avait  épousé  en  secondes  noces, 
M.  de  Meschinet,  veuf  depuis  le  3  août 
1865,  de  Joséphine-Marguerite-Marie 
de  Bonnegens,  qu'il  avait  épousée  le 
12  novembre  1862.  Ils  avaient  eu  une 
fille  décédée  en  bas  âge. 

La  généalogie  de  la  famille  de  Mes- 
chinet a  été  dressée  par  d'Hozier, 
Beauchet-Pilleau,  Tabbé  J.  Nadaud, 
Guillonnet-Merviile,  etc.,  depuis  les 
lettres  de  noblesse  et  de  confirmation 
de  noblesse,  mars  1593  et  mars  1653, 
données  à  Jean  et  François  de  Meschi-  | 
net,  à  cause  de  la  défense  de  Parthe- 
nay  et  de  Bressuire  contre  les  ennemis 
de  TEtat.  (V.  Bibliothèque  de  V Arsenal 
à  Paris,  et  Bulletin,  t.  II,  col.  253-256.) 

La  Bibliothèque  Nationale  contient 
en  outre  les  preuves  de  noblesse  pour 
les  écoles  militaires  de  la  famille  de 
Meschinet  (Saintonge)  1784. 

La  famille  de  Meschinet  a  pris  part, 
en  1789,  aux  assemblées  de  la  noblesse 
de  Saintonge,  à  SaintJean-d'Angély. 

D^or,  au  pin  de  sinople  accompagné 
de  3  étoiles  d^axur  à  dextre  et  d'un  lion 
gravissant  de  gueules  d  senestre. 


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Mme  Arthur  de  Bonet  de  Lachapou- 
lie,  née  Marie-Emma-Amélie-Félicie- 
Valentine  de  Beauroyre,  est  décédée  le 
24  avril  à  Périgueux,  à  Tâge  de  35  ans. 

Elle  était  fille  de  M.  de  Beauroyre, 
décédé,  et  de  Mlle  de  Lamaisonneuve, 
remariée  au  marquis  Wlgrin  de  Tail- 
lefer,  décédé,  dont  elle  a  eu  une  fille, 


Madeleine  de  Taillefer;  elle  avait 
épousé  Arthur  de  Bonet  de  Lachapoulie 
fils  de  Henri  de  Bonet  de  Lachapoulie, 
et  de  Mlle  de  Beauroyre,  dont  elle  a  eu 
deux  filles,  Marie-Thérèse  et  Henriette, 
&  Sarlat  (Dordogne). 

Cette  famille  est  établie  dans  la  ville 
de  Sarlat  depuis  plusieurs  siècles.  Un 
de  ses  membres,  Baimond  de  Bonet, 
écuyer,  sgr  de  la  Geneste  et  de  Ley gue, 
fut  un  des  vaillants  citoyens  de  Sarlat 
qui  aidèrent  puissamment,  le  24  mai 
1653,  à  remettre  cette  ville  qu'occupait 
depuis  trois  mois  le  parti  des  Fron- 
deurs, sous  Tobéifisance  du  roi.  La- 
cheenaye  des  Bois  et  Saint-Allais  nous 
apprennent  que  cette  famille  a  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  par  M. 
Bazin  de  Bezons,  intendant  de  Bor- 
deaux, le  28  Juin  1697.  (V.  Armor.  de 
la  noblesse  de  Périgord,  t.  i.  p.  147- 
148.)      . 

François  Bonet,  ou  Bonnet,  faisait 
partie  de  la  moustre  de  1512  du  ban  et 
arrière-ban  de  la  noblesse  du  pays  de 
Périgord. 

Cette  famille  était  représentée  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Périgord, 
en  1789,  pour  la  nominateon  des  dé- 
putés aux  Etats  généraux. 

De  gueules,  au  lion  d'or,  au  chef  cou- 
su d'azur  chargé  de  3  étoiles  d'argent. 

Les  Beauroyre  sont  mentionnés  sur 
V Armoriai  de  la  noblesse  de  Périgord, 
t.  L  67,  comme  Tune  des  plus  anciennes 
familles  de  cette  province,  dont  l'exis- 
tence remonte  au  xii'  siècle.  Ses  pre- 
miers sujets  étaient  qualifiés  de  da- 
moiseaux, puis  de  nobles,  écuj^ers, 
chevaliers,  comtes  et  vicomtes.  Cette 
famille  a  été  maintenue  en  1668  et 
figure  aux  assemblées  de  la  noblesse 
de  Périgord  en  1789. 

D'azur^  à  S  ptiites  de  griffon  d*or, 
It's  deux  en  chef  surmontées  d'une  étoile 
du  même. 

Devise  :  Sert  mais  jamais  ne  dessert, 


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U  BULLISTIN  BiRALDIQUB  DB  PRANGB 


262 


Le  Ticomte  Paul  de  Sai»y  de  Kéram** 
puil,  ancien  conseiller  général,  ancien 
«iéputé  du  Finistère  en  1885,  comman^ 
dant  des  souavee  pontificaux  &  Rome 
de  1860  à  1870«  Qolonel  des  mobiles  de 
GulQgfamp,  puis  chef  de  la  4*  brigade 
de  la  division  de  Cathelineau  à  Tarmée 
lie  Bretagne,  maire  de  Piouguer,  près 
Carhaix,  est  mort  à  Rennes  le  30  avril. 

Il  était  le  second  fils  d'Ëmmanuel- 
Jû;$eph*Marie  de  Saisy,  comte  de  Ké«- 
rampuil,  garde  du  corps  du  roi,  etc., 
';ècèdè  en  1869,  «t  de  Agatbe<Louise» 
Rosalie  d'Andigné  de  Mayneuf.  Il 
avait  eu  pour  frères  et  sœurs  :  1. 
Louis,  né  en  1827  ;  2.  Hervé,  ancien 
officier  d'infanterie,  sénateur  des  Cô- 
teii-du-Nord,  né  en  1833,  mariéa  Fans» 
tins  Tenarini,  dont  une  fille  ;  3,  Marie, 
mariée  en  1850  au  comte  Adolphe 
Jègou  du  Laz,  veuve  ;  4.  Agathe,  ma- 
riée en  1867  à  Paul-François-Louis- 
Marie  Nompère  de  Champagny. 

Il  avait  éponsé  en  1870  Marie  du 


PlessiS'Mauron  de  Grénedan,  décédée 
en  1884. 

La  maison  de  Saisy,  d'ancienne  no- 
blesse de  Bretagne,  est  connue  depuis 
Alain  de  Saisy,  qui  prêta  serment  au 
duc  en  1372  ;  elle  s'allia  à  Théritière 
de  la  maison  de  Kérampuil,  dont  elle 
prit  le  nom  et  les  armes. 

Elle  a  donné  des  pages  du  roi,  des 
conseillers  au  parlement  de  Bretagne, 
des  officiers  distingués  h  Tarmée  dont 
cinq  ont  été  chevaliers  de  Saint-Louis. 

Ecartelé^  aux  1  et  4  de  gueules  à 
Vépée  d'argent  abaissée  et  pointée  en 
barre  dans  une  guêpe  et  surmontée 
d'une  hache  d^annes  du  même,  qui  est 
de  Saisy  ;  aux  2  et  3  de  gueules  à  trois 
colombes  d'argent,  posie9  2  et  1,  qui  est 
de  Kérampuil. 

Devise  :  Qui  êst  Saisy  est  fort  ;  et 
Mitis  ut  columba, 

L.  DE  ROZEL. 


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TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS  —   BIBLIOGRAPHIE  —   CHRONIQUES 


2,500  actes  de  Pétat  civil  ou 
notariés 

Concernant  les  familles  de  r ancienne  France 
xv^'-xYiii*  siècle  reproduits  ou  analysés. 

L'histoire  nobiliaire  va  s'enrichir 
d'un  recueil  de  documents  de  premier 
ordre,  publié  par  un  érudit  des  plus 
distingués  des  provinces  de  TOnest,  le 
marquis  de  Granges  de  Surgères, 
membre  correspondant  de  la  Société 
Dationale  des  Antiquaires  de  France.  • 

M)  Un  beau  volume  in-8*  de  450  pages  envi- 
l'on,  imprimé  sur  panier  vergue  et  tiré  a  petit 
nombre.  Prix  :  7  fr.  50  pour  les  souscripteurs, 
payables  dans  le  mois  qui  suivra  la  réception 
<^e  l'ouvrage. 


Nul  n'ignore  l'intérêt  qui  s'attache 
aux  actes  familiaux^  qu'ils  soient  ex« 
traits  des  anciens  registres  des  parois- 
ses ou  qu'ils  proviennent  des  minu- 
tiers  des  notaires. 

Impossible  d'écrire  l'histoire  des  fa- 
milles sans  remonter  à  ces  sources  fé- 
condes et  sûres. 

C'est  ce  qui  explique  la  faveur  tou- 
jours croissante  aveé  laquelle  sont  ac- 
cueillies les  publications  consacrées  à 
ce  genre  de  documents. 

Les  2.500  actes  qui  composent  le 
présent  volume  sont  tous  extraits  des 
Archives  départementales  de  la  Loire- 
luférieure  (Série  £,  Titres  de  famille). 


263 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


264 


Ils  proyiennent  notamment  des  comp- 
tes des  Etats  de  Bretagne.  On  sait  que 
ces  Etats,  comme  ceux  de  Bourgogne, 
de  Languedoc,  etc.,  avaient  des  créan- 
ciers dans  toute  la  France.  C'est  ce  qui 
explique  comment  il  se  fait  que  ces 
actes  —  contrairement  à  ce  que  l'on 
pourrait  supposer  d'abord  —  concer- 
nent non  seulement  les  familles  bre- 
tonnes, mais  encore  toute'  la  noblesse 
française. 

Les  cotes  ayant  été  soigneusement 
relevées  par  Fauteur,  il  sera  d'ailleurs 
facile  è  chacun  de  recourir  à  ces  actes 
eux-mêmes  et  d'en  retirer  s'il  y  a  lieu, 
des  copies  certifiées  conformes  par 
l'archiviste  du  département. 

Le  grand  défaut  des  publications  si- 
milaires réside  toujours  dans  la  diffi- 
culté qu'éprouve  le  lecteur  à  retrouver 
dans  l'amas  des  actes  reproduits  ou 
analysés,  les  noms  des  familles  qui 
rintéressent.  —  Mais,  répondent  les 
auteurs,  comment  faire  la  table  corn- 
plète  des  noms  de  famille  contenus 
dans  un  livre  presque  exclusivement 
composé  de  noms  de  famille?  Ne 
voyez-vous  pas  que  cette  table  serait 
presque  aussi  volumineuse  que  le  li- 
vre lui-même  ! 

Il  n'en  sera  point  ainsi  de  cet  ou- 
vrage :  par  un  système  absolument 
nouveau  d'annotations  répétées  et  de 
renvois  spéciaux  dont  la  clef  est  des 
pins  simples,  Tautcur  a  pu  remédier 
d'une  manière  complète  à  ce  grave  in- 
convénient. 

Au  prix  d'un  travail  long  et  minu- 
tieux, il  est  arrivé  à  faire  de  son  livre 
même  une  véritable  table  méthodique, 
permettant  de  retrouver  immédiate- 
ment et  sans  aucun  effort  tous  les  noms 
de  famille  qui  y  figurent  et  autant  de 
fois  qu'ils  y  figurent. 

Ajoutons  que  M.  le  marquis  de 
Granges  de  Surgères  est  rompu  à  ces 
sortes  de  travaux,  puisque  la  même 
série  des  Archives  départementales  de 
la  Loire-Inférieure. lui  a  déjà  fourni  la 


matière  d'un  volume  de  250  pages, 
terminé  par  une  ample  table  onomas- 
tique de  38  pages,  sur  les  Artistes 
français  des  XVII^  et  XVlîb  siècles^ 
volume  publié  en  1893  (1)  par  les  soins 
et  aux  frais  de  la  très  éclectique 
Société  de  V Histoire  de  VArt  français 
dont  les  publications  font  autorité  en 
matière  d'art. 

Sans  aucun  désir  de  réaliser  des  bé- 
néfices dans  la  publication  d'un  ou- 
vrage qui  a  cependant  réclamé  une  as- 
sez forte  somme  de  travail,  puisque  les 
811  liasses  de  la  série  qu'il  a  dû  dé- 
pouiller contiennent,  officiellement, 
3,417  pièces  en  parchemin  et  44,945 
pièces  en  papier,  soit  un  total  de  près 
de  50.000  pièces,  l'auteur  ne  craint  pas 
de  paraître  trop  ambitieux  en  désirant 
simplement  couvrir  ses  frais  d'impres- 
sion. 

C'est  pourquoi,  convaincu  qu'en 
mettant  au  jour  des  documents  qui 
peuvent  rendre  aux  familles  de  si 
grands  et  si  nombreux  services,  il  re- 
trouverait facilement  les  fidèles  sous- 
cripteurs de  ses  précédentes  publica- 
tions, il  a  tenu  à  recueillir  lui-même 
leurs  adhésions,  afin  d'en  pouvoir  pu- 
blier la  liste  en  tête  de  son  livre. 

La  souscription  a  été  ouverte  chez 
l'auteur,  rue  Saint-Clément,  66,  à  Nan- 
tes. Nous  croyons  qu'elle  est  close  de- 
puis le  mois  de  mai  et  que  le  livre  ne 
tardera  pas  à  paraître.  Nous  en  repar- 
lerons. 

(\)  Chez  Charavay  frères,  libraires,  5,  rue  de 
Furstenberg,  à  Paris. 


Paris,  1«'  Juillet  1894. 


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prcrtsr*.  l/n«l'irji;4irntion  du  Bulletin  possède  (luelques  exemplaires  de  la  première 
édition  qu'elle  cède  au  prix  de  2  francs  par  livraison,  aux  abonnés  qui  lui  en  font 
la  demande. 

Bargt.-Bc.  —  Imprimerie  Générale  du  Sud-Ouest  (V®  E.  Maury),  3,  rue  Saint-Esprit 


7<T0LUUE  (13*  Il  11  NlbetiH)  (Mouvaiia  smo) 


LE 


BULLETIN  HERALDIQUE 

DE   FRANCE 


,  g  REVUE  HISTORIQUE  DE  LA  NOBLESSE 

-A_  parMlaaant    tan»    le»    mola 

^  /^  9-^  8003  Là.  DmBCtlOM 

'v.7 

M.    LOUIS    DE   LA    ROQUE 

Ameai,  ancien  Réftacteur  i  la  CazeHe  de  France,   Auleiir  de  l'^ymorfa*  de  lé  NAhm  d» 
Lawiudoc,  du  Catalogue  éti  GeHliUhommei.  éx. 


PARIS 

iDMINISTBATION    DD    BULLETIN    HÉRALDIQUE    DE    FEANCÏ 
ee,   QXJA.X  SES   o^t^-vuss,   se 

1894 


PRIX  DE  L'ABONNEMENT  AU  BULLETIN 


France,  Algérie  et  Alsace-Lorraine  (1 2  livraisons) • fl  59  fr.  par  an» 

Etranger  et  Possessions  coloniales 1&         ^ 

Les  douze  premiers  volumes  de  la  collection,  comprenant  chacun  près  de 

800  colonnes  avec  titre  et  table • 19  fr.  par  vol» 

Pour  les  abonnés  anciens  ou  nouveaux 9         — 


Tontes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  1* Administration  da 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  à  M.  Louis  de  La  Roqne^ 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


^m0»^»0tmm0*0*0^^t*0*0*^^t0»^^fk0t^^t^ 


U  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  reçu  deux 
lalres. 


mt*0*ft^0kttt0»0fm0tm0<^0»^^^^^^^m 


I^* Administration    tient   et  la  disposition   de    ses    i 
nouveaux   la   oolleotion   des  volumes  du    SUI^E^BTIM'  déjil    publias»  ii 
oonditions   ci-dessous  : 


9  fr.  le  volume,  pris  dans  nés  burenoxi 
Jouter    1    fr.    pour   raffranchissemeui    d*un    volume 

DOUZE  VOLUMES  SONT  EN  VENTE 


EN  VENTE  DANS  NOS  BUREAUX 

Cataloyue  des  Ceititicats  de  Notlesse 

DÉLIVRÉS  PiR  CHÉRIN 

POUR  LE  SERVICE  MaiFAIRE  DE  1781  A  |789 

^HU  par  ifS^.  j.  i9  ^a  §oqut  it  4.  di  §artàéîtmj 

Broch.  in-8*  :  2  fr.;  franco  :  8  fr.SS 

CATALOGUE  DES  PREUVES  DE"  NOBLESSE 

fiecues  par  d'Hoziez* 

Pour  les  Ecoles  militaires  de  1753  à  1789 

PUBLIÉ  PAR  LES  «ËMES 
Broch  iii-8«  :  %  fr.;  franco  :  S  flr. 


QUINZIÈME    ANNÉE 


LA  VIGNE  FRANÇAISE 

REVUE  BI-MENSUELLE 

DES  INTÉRÊTS  VITICOLES  FRANÇAIS 


ET  DE  LA   DÉFENSE  CONTRE  LE  PHYLLOXERA  PAR  LBS 
INSF.CTICIDKS  ET  LES  CÉPAGES  RÉSISTANTS 


10  fr.  par  an  pour  la  France;  —  1 1  fr.  pour 

rélranger.  —  On  s'abonne  è  Paris, 

56.  Quai  des  Orfèvres. 


QUINZIÈME  ANNÉE 


—  N«  14  — 


31  JUILLET  1894 


VIGNE  FRANÇAISE 


REVUE  BI-MENSUELLE 


DES     INTÉRÊTS     VITICOLES    FRANÇAIS 

Et  de  la  Défense  contre  le  Phylloxéra 

PAR  LES  INSECTICIDES  ET  LES  CÉPAGES  RÉSISTANTS 


RÉDACTION  BT  ADMINISTRATION 

56,  Quai  des  Orfèvres»  Paris 


Abonnbments  :  1 0  francs  par  an 
ÉTRANGER  :   1  1  francs 


SOMMAIRE  : 

Chronique  de  quinzaine  :  La  loi  sur  le  mouillage 
et  l'alcoolisation  ;  Les  raisins  secs  devant  la 
Chambre;  Les  vins  français  en  Espagne;  La 
récolte  de  1894. 

Les  apparences  de  la  vendange.  —  Nouveau 
plant  de  vigne  obtenu  à  la  pépinière  déparle- 
mentale  du  Cher,  résistant  aux  maladies 
cryptogamiques.  -^  L'Ebourgeonnement,  le 
pincement,  le  rognage  et  l'arcure.  —  Le  phyl- 
loxéra en  Champagne.  —  Maladie  de  la  vigne 
causée  par  le  Bolrylis  cinerea.  —  La  Pasteu- 
risation des  vins  (suite  et  fin).  —  Le  vin  et 
les  vins  de  fruits.  —  Chlorose  et  dépérisse- 
ment :  Traitement  de  la  chlorose,  dépérisse- 
ment des  vignes  greffées. 


CHRONIQUE  DE  QUINZAINE 

1.01  SUR  LE  MOUILLAGE  ET  l'aLCOOLISATION 

Le  Journal  officiel  du  25  juillet  cou- 
rant publie  la  loi  récemment  votée  par 
la  Chambre  et  adoptée  par  le  Sénat  sur 
le  mouillage  et  Talcoolisation. 

La  loi  se  trouve  donc  promulgée,  mais 
on  sait  que,  conformément  au  dernier 
paragraphe  de  Tarticle  I^',  elle  ne  doit 
entrer  en  vigueur  qu'un  mois  après  sa 
promulgation;  c'est  donc  le  26  août  qu'el- 
le commencera  à  recevoir  son  application . 

Ce  qui  sera  certainement  le  plus  inté- 
ressant à  connaître,  c'est  le  décret  qui, 
aux  termes  de  la  loi,  doit  être  rendu  sur 
Vavis  du  comité  consultatif  des  arts  et 
manufactures  qui  fixera  les  caractères 
du  vin  monillé  en  suralcoolisé  :  nous  at- 


tendons avec  impatience  sa  publication. 

Voici  le  texte  de  la  loi  : 

Article  premier.  —  L'article  P'  de  la 
loi  du  5  mai  1855  est  complété  ainsi  : 

t  Si,  dans  les  cas  prévus  par  les  para- 
graphes P'  et  2  de  l'article  P'  de  la  loi 
du  27  mars  1851,  il  s'agit  du  vin  addi- 
tionné d'eau ,  les  pénalités  édictées  par 
l'article  423  du  Code  pénal  et  de  la  loi 
du  27  mars  1851,  seront  applicables 
même  dans  le  cas  où  la  falsification  par 
addition  d'eau  serait  connue  de  l'ache- 
teur ou  du  consommateur.  • 

Cette  disposition  n'entrera  toutefois 
en  vigueur  qu'un  mois  après  la  promul- 
gation de  la  présente  loi. 

Art.  2.  —  Toutes  les  dispositions  con- 
tenues dans  l'article  précèdent  s'appli- 
queront lorsqu'il  s'agira  de  vin  addi- 
tionné d'alcool. 

Il  n'est  rien  changé  à  la  législation 
existante  en  ce  qui  touche  les  vins  dits 
de  liqueur  et  les  vins  destinés  à  l'expor- 
tation. 

Un  décret  rendu  sur  l'avis  du  comité 
consultatif  des  arts  et  manufactures  dé- 
terminera les  caractères  auxquels  on 
reconnaît  les  vins  suralcoolisés. 

LES    BAISmS   gECS  DEVANT  LA  CHAMBRE 

Dans  la  séance  du  jeudi  26  juillet, 
après  le  vote  sur  l'ensemble  du  projet 
de  loi  contre  les  menées  anarchistes,  M. 
Emile  Brousse  a  demandé  à  la  Chambre 


210 


UL  TI9NE  FBANÇàISB 


de  décider  qu'avant  de  se  séparer  elle 
consacrera  une  séance  à  la  discussion  de 
la  loi  sur  les  raisins  secs. 

Le  gouvernement  est  aux  ordres  de  la 
Chambre,  a  déclaré  M.  Lourties,  minis- 
tre du  commerce. 

Plusieurs  députés  ayant  proposé  d'a- 
journer à  lundi  la  prochaine  séance, 
M.  Brousse  combat  cette  motion  et  prie 
la  Chambre  de  se  réunir  vendredi  ou 
samedi. 

M.  Ch.  Dupuy,  président  du  Conseil 
des  ministres  répète  à  nouveau  que  le 
gouvernement  est  aux  ordres  de  la 
Chambre. 

Sans  s'opposer  à  ce  qu'il  soit  donné 
satisfaction  à  M.  Brousse,  mais  pour 
tenir  compte  de  l'état  de  fatigue  exces- 
sive du  personnel  de  la  Chambre,  M. 
Jourde^  député  de  la  Gironde^  propose 
Tajournement  à  samedi. 

C'est  cette  solution  qui,  appuyée  par 
M.  de  Bernis,  Ta  emporté  par  69  voix  de 
majorité.  La  séance  a  été  fixée  à  same- 
di, 3  heures,  mais  pour  entendre  la  lec- 
ture du  décret  de  clôture  de  la  session. 
Encore  une  année  de  perdue. 

LES   VINS  FRANÇAIS  EN   ESPAGNE 

Oa  sait  que  depuis  l'augmentation 
des  tarifs,  les  vins  d'Espagne  ne  peu- 
vent rentrer  en  France  qu'en  acquittant 
des  droiti^  assez  élevés.  Les  viticulteurs 
espagnols  qui  s'étaient  habitués  à  nous 
écouler  leurs  produits  très  mauvais  mais 
très  alcoolisés,  ont  trouvé  un  ingénieux 
moyen  d'obviv^r  à  l'inconvénient  des  ta- 
rifs. D'accord,  à  n'en  pas  douter,  avecde^ 
marchands  de  vin  français,  auxquels  le 
manque  de  vins  espagnols  portait  un 
préjudice,  ils  ont  intrigué  auprès  de 
leur  gouvernement  qui  a  voté  une  loi 
de  protectection  pour  le  coupage. 

Cette  loi  autorise  l'établissement  dans 
les  ports  de  mer  d'Espagne,  de  dépôts 
spéciaux  de  vins  français  devant  servir 
aux  coupages  des  vins  espagnols  desti- 
nés à  l'exportation.  Ces  vins  français 
seront  admis  en  franchise  de  douane. 

De  telle  sorte,  qu'à  Tavenir,  les  mai- 
sous  de  Bordeaux,  de  Cette  ou  de  telles 
autres  villes  qui  se  livrent  au  commerce 
des  vins,  pourront  établir  des  succur- 


sales dans  les  ports  espagnols  les  plus 
proches  de  la  frontière  et  faire  là  les 
petites  opérations  que  l'on  connaît  et  à 
meilleur  compte  encore  qu'autrefois. 

Voici,  en  deux  mots,  ce  qui  se  pas- 
sera. Les  commerçants  français  feront 
partir  les  vins  français  pour  les  ports  en 
question  ;  là,  ils  feront  les  coupages 
avec  les  vins  espagnols  et  ensuite  réex- 
pédieront, non  pour  la  France,  sans 
doute,  mais  pour  les  pays  étrangers  : 
TAngleterre,  l'Allemagne,  la  Russie,  là 
où  la  clientèle  est  assez  nombreuse. 

De  telle  sorte  que  tout  bénéfice  sera 
pour  les  commerçants  qui  n'auront  plus 
aucun  droit  de  douane  à  acquitter. 

On  voit  que  le  gouvernement  espa* 
gnol  s'entend  à  protéger  ses  viticul- 
teurs. Que  le  gouvernement  français  en 
fasse  autant.  Il  iaut  à  tout  prix  trouver 
une  mesure  qui  remédie  à  l'état  de  cho- 
ses créé  par  cette  nouvelle  loi  espagnole, 
qui  va  encore  atteindre  directement  dans 
leurs  intérêts  nos  viticultears  déjà  trop 
éprouvés. 

LA  RÉCOLTE  DE  1894 

11  serait  encore  bien  téméraire  de  Ton- 
loir  préciser  les  ré^tultats  de  la  prochaine 
récolte.  Cependant  s'il  faut  en  croire  les 
renseignements  publiés  par  le  Ministère 
des  finances  que  nous  publions  plus  loin 
la  récolte  de  1894,  moins  bonne  ou  moins 
abondante  que  celle  de  1893  serait  encore 
comptée  parmi  les  bonnes  années  d&ns 
[  l'ensemble  des  promesses  recueillies  au 
commencement  de  juillet.  \a  coulure  a 
fait  beaucoup  de  mal  dans  les  départe- 
ments de  rOuest  et  du  Centre,  mais  dans 
le  Midi  la  récolte  s'annonce  dans  des 
conditions  de  rendement  supérieures  à 
celles  de  Tannée  1893. 

En  parlant  des  apparences  de  récolte 
dans  le  Bordelais»  c'^est  par  erreur  que 
nous  avons  fait  dire  à  la  Feuille  vinicole 
de  la  Gironde  que  cette  récolte  serait  de 
1  million  et  demi  dTiectoIitres.  Notre 
confrère  n'a  avancé  aucun  chififre  et 
s'est  borné  à  écrire  ceci  à  la  date  du 
12  juillet: 

•  L'on  ne  peut  dire  dans  quelles  pro* 
portions  la  récolte  sera  réduite  par  rap- 
port à  celle  de  1893,  car  huit  semaines 


U  tiMË  fkàliÇjJÉk 


m 


nous  séparent  du  début  dé  la  clieilléttê, 
et  pendant  ce  temps  bien  des  causes 
peuvent  encore  ag'ir  éii  réduction  ;  mais 
nous  serons  loin,  bien  loin  des  cinq 
millions  d'hectoUti'ôs  obtenus  il  y  a  un 
an.  I 

L'appréciation  qùcf  nous  avons  donnêfe 
était  empruntée  à  uù  aut^e  journal  de 
la  Gironde,  et  les  renseignements  que 
nous  avons  donnés  ne  nous  semblent 
pas  devoir  être  au-dessous  de  la  vérité. 

L.  Ë. 


LES  APf  AflENCËS  DÉ  U  VENDANGE 

I — 

Le  ministère  de  Tagriculture  vient  de 
publiât  un  résumé  de  l'apparence  des 
récoltes  pendantes  à  la  date  du  l^^  juil- 
let Nous  7  relevons  les  notes  pour  la 
vigne.  Le0  (âiiffres  placés  en  regard  de 
cbaqud  nom  de  département  sig*niâent  : 

106 tikB  bon. 

80 bon. 

60 assez  boti. 

50 passable. 

30 médiocre. 

20 mauvais. 

Voici,  d'après  ces  données,  comment 
est  évaluée  la  situation  riticole  avec 
comparaison  des  chiffres  fournis  Tan 
dernier  à  la  même  époque  : 

1894     1890 

ï^  tégion  (nord'Ouési) 

Morbihan ji  100 

Mayenne n  80 

Sarlhe 80  25 

2^  région  (nord) 

Oise 80  80 

Aisne 80  100 

Elire 95  iOO 

Eure-el-Loir 80  90 

Seine-ei-Oise n  100 

Seine 80  80 

Seine-et-Marne 100  100 

8*  région  (nord-est) 

Ardennes.... é.  »  100 

Marne. « 80  109 

Aube 80  80 

Haute-Marne 80  60 

Meuse 90  55 

Mennhe-e(-MoselIe 65  60 

Vosges.., 80  55 


4*  région  (ouest) 

Loire-Inférieure 65  95 

ttaine-et-Loire 100  100 

Indre-et-Loire 80  90 

Vendée 80  100 

Charente-Inférieure  ....  60  100 

Deux-Sètres n  100 

Charente 60  100 

Vienne 95  100 

Haute-Vienne. . .  • .  é  <  • . .  »  100 

&•  région  (centre) 

Loir^ét-Cher 90  80 

Loiret »  60 

Yonne 80  100 

Indre ,.^..4 80  90 

Cher 100  80 

Nièvre 80  95 

Allier 100  100 

Puy-de-Ddme.  • »  50 

6^  région  (est) 

Côte-d'Or. 90  80 

Haute-Saône < . . . .  100  100 

Doubs. , 100  80 

Jura 4 70  70 

Saône-et- Loire )»  100 

Loire 75  80 

Rhône 90  100 

Ain 85  100 

Haute-Savoie 60  90 

Savoie  <..«.« «..  50  iOO 

Isère »  100 

?•  région  (sud'OuestJ 

Gironde* 80  80 

Dordogne »  100 

Lot-et-Garonne 70  100 

Landes 60  100 

Gers 80  80 

Basses-Pyrénées 100  100 

Hautes-Pyrénées 60  100 

H;u]te-Garonne 50  60 

Ariège »  90 

S*  région  (sttd) 

Corrèze »  100 

Cantal »  100 

Lot 100  100 

Aveyron 90  90 

Lozère 80  80 

Tarn-et-Garonne 70  80 

Tarn 85  100 

Hérault 80  100 

Aude 75  100 

Pyrénées-Orieutaies 90  100 

9^  région  (sud-est) 

Haute-Loire 75  60 

Ardéche 100  100 

Drôme *..  60  100 


212 


LL  TiaNB  FaiNÇAlSE 


Gard 80  60 

Vaucluse 80  80 

Basses- Alpes 80  80 

Hautes-Alpes 80  100 

Bouches-du-Rhône 80  85 

Var 60  50 

Alpes-Maritimes 80  100 

10^  région 

Corse 50  » 

Par  suite  de  ce  relevé,  pour  1894  : 

9  départ,  ont  la  note. .  100  trè9  bon. 

34      —           —        . .  1)9  à  80  bon. 

15      —           —        ..  79  à  60  assez  bon. 

3      —           —        . .  59  à  50  passable. 

En  1893  la  situation  était  : 

â7  départ,  ont  la  note. .  100  très  bon. 

25      —  —        . .  99  à  80  bon. 

7      —  —        .  •  79  à  60  assez  bon. 

3      —  —        ..  59  à  50  passable. 

1       —  —        . .  49  à  30  médiocre. 

D'après  ces  documents  la  prochaine 
vendang-e  serait  moins  abondante  que 
celle  de  1893  qui  a  été  exceptionnelle. 
Toutefois  elle  promettrait  encore  un 
rendement  assez  important  si  rien  ne 
vient  modifier  la  préparation  actuelle. 

G.  B. 


NOUVEAU  PLANT  DE  VIGNE 

Obtenu  à  la  pépinière  départementale  du  Cher 
Résistant  aux  maladies  cryptogamiques 


M.  Franc,  professeur  départemental 
d'agriculture  du  Cher,  vient  d'adresser 
à  M.  Vig-er,  ministre  de  Tagriculture, 
un  rapport  sur  un  nouveau  plant  de 
vigne  qui  semble  résister  complètement 
à  toutes  les  maladies  cryptogamiques, 
ainsi  qu'au  phylloxéra. 

Ce  plant  est  d'une  fertilité  extraordi» 
naire,  d'une  grande  vigueur  et  vient 
très  bien  dans  les  terrains  médiocres, 
pierreux  et  calcaires;  sou  vin  est  d'un 
beau  rouge  et  de  bonne  qualité. 

Dans  sa  séance  du  23  décembre  der- 
nier, la  Commission  départementale,  sur 
la  proposition  du  préfet,  a  décidé  de 
l'appeler  Vhybride  Franc 

Ce  plant  a  germé  au  milieu  d'un  se- 
mis de  t^pestf  is  efiectué  en  avril  1886  et 
dont  les  pépins  provenaient  de  plusieurs 
grainetiers  français.  Le  premier  pied  a 
commencé  à  fructifier  en  1889  ;  il  a  donné 
quatre  grappes  ;  depuis,  sa  fructification  1 


a  été  tous  les  ans  extrêmement  abon- 
dante. 

En  1890,  des  plantations  ont  été  faites 
sur  des  points  ou  d'autres  vignes  avaient 
succombé;  toutes  sont  admirables.  En 
1894,  des  boutures  et  des  plants  racines 
de  cet  hybride  ont  été  distribués  aux  vi- 
ticulteurs du  Cher.  A  diverses  reprises, 
des  gens  peu  scrupuleux  se  sont  intro- 
duits dans  Tenclos  par  escalade  pour  en 
dérober. 

La  souche  est  très  vigoureuse  ;  le  port 
érigé,  le  tronc,  fort,  g-rossit  rapidement, 
l'écorce,  peu  rugueuse,  se  détache  par 
lamelles  dans  le  sena  longitudinal. 

Les  racines  sont  fortes  avec  nombreu- 
ses ramifications  et  beaucoup  de  che- 

Les  bourgeons  sont  renflés,  gros  et 
recouverts  d'écaillés  d'un  rouge  clair. 

Floraison  très  abondante,  plutôt  tar- 
dive que  précoce.  Fleurs  odorantes,  ne 
coulant  jamais;  autant  de  fleurs  autant 
de  grains  arrivent  à  maturité. 

Feuilles  d'un  vert  foncé  très  luisant  à 
la  partie  supérieure,  moins  foncé  et 
moins  luisant  à  la  partie  inférieure. 

Végétation  luxuriante. 

Grappes  de  grosseurs  variables,  grain 
sphérique,  noir,  &  peau  mince,  à  jus 
d'un  beau  rouge  foncé,  sucré  et  de  sa- 
veur agréable. 

Fertilité  extraordinairement  abon- 
dante ;  les  pieds  de  trois  ans  donnent  de 
30  à  40  grappes,  ceux  de  quatre  ans  de 
60  à  80  grappes,  souvent  plus. 

Maturité  de  première  époque  et  très 
régulière;  quoique  précoce,  le  raisin 
laissé  sur  pied  se  conserve  longtemps 
sans  aucune  altération. 

Vin  très  rouge,  franc  de  goût,  vineux 
et  alcoolique,  tirant  de  10  à  11  degrés. 
Aucune  maladie  ne  Ta  jamais  attaqué. 
Entouré  de  vignes  phylloxérées  jm  dé- 
truites, il  se  maintient  toujotfrs  très 
vigoureux. 

A  la  pépinière  départementale,  il  se 
plaît  sur  un  calcaire  sec,  pierreux  et 
contenant  de  40  à  50  p.  100  de  carbonate 
de  chaux. 

11  est  au  nombre  des  plus  résistants 
et  des  plus  rustiques  et  produit  malgré 
la  gelée. 


LA  ViaHE  FRANÇAISE 


213 


Reprend  très  bien  de  bonture,  peut 
être  très  avantagreusement  employé 
comme  porte-grreffes,  bien  qu'il  soit 
d'une  fertilité  rare. 

Se  plie  facilement  à  toutes  les  tailles. 

M.  V)g*er  a  transmis  ce  rapport  à  la 
Direction  de  TAgriculture  pour  qu'il 
soit  examiné  et  publié  dans  le  Bulletin 
mensuel  du  ministère. 


L'ÉBOURGEONNEMENT 

LE  PINCEMENT,  LE  ROGNAGE  ET  L'ARCrRE(l) 

Il  est  peu  de  pratiques  viticoles  aussi 
controversées  que  celles  employées  pour 
régulariser  le  développement  de  la  vigne 
et  la  maintenir  dans  les  limites  d'une 
bonne  végétation  et  d'une  bonne  pro- 
duction ;  rébourgeonnement,  le  pince- 
ment, le  rognage  et  l'arcure.  Si  l'on 
est  à  peu  près  d'accord  sur  l'utilité  de 
quelques-unes  de  ces  pratiques,  il  en  est 
qui  sont  considérées  comme  inutiles  par 
quelques  praticiens  et  qui  sont  prati- 
quées d'une  façon  différente,  suivant 
les  régions,  sans  que  l'on  cherche  à  se 
bien  rendre  compte  pourquoi  l'on  opère 
de  telle  ou  telle  façon.  Il  nous  semble 
utile  d'exposer  sommairement  tous  les 
avantages  que  l'on  peut  retirer  de  ces 
pratiques  usitées  de  temps  immémorial, 
lorsqu'on  les  applique  d'une  façon  ra- 
tionnelle et  en  temps  voulu. 

L'ébourgeonnement,  une  des  opéra- 
tions le»  plus  importantes  que  l'on 
puisse  faire  sur  la  vigne,  est  loin  d'être 
usité  généralement  dans  tous  les  vi- 
gnobles et  l'on  peut  dire  même,  sans 
risquer  de  se  tromper,  qu'il  n'est  ap- 
pliqué d'une  façon  bien  régulière  et 
rationnelle  que  dans  quelques  régions 
où  la  culture  atteint  toute  sa  perfec- 
tion. Pour  le  plus  grand  nombre  des 
viticulteurs  qui  pratiquent  l'ébourgeon- 
nement, il  s'agit  tout  bonnement,  et 
une  fois  pour  toutes,  de  supprimer  tou- 
tes les  i)Ousses  inutiles  ou  nuisibles  pour 
favoriser  le  développement  des  pousses 
qui  portent  du  raisin.  Une  fois  ce  tra- 
vail fait,  on  laisse  chaque  pied  de  vigne 
végéter  sans  surveiller  les  bourgeons 

(1)  y,  la  Ga;9eUe  agricole  et  vitieole  du  Rfiâne, 


qui  se  développent  à  nouveau,  et  sou- 
vent aussi  nombreux  que  les  premiers 
qui  ont  été  supprimés,  et  l'on  perd  en 
grande  partie  le  bénéfice  du  premier 
ébourgeonnement  en  laissant  se  déve- 
lopper dans  le  courant  de  l'été  de  nou- 
velles pousses  tout  aussi  nuisibles  que 
celles  dont  la  suppression  a  été  faite  à 
la  fin  d'avril  ou  au  commencement  de 
mai. 

On  recommande,  il  est  vrai,  dans  quel- 
ques vignobles,  d'ébourgeonner  tard, 
fin  mai  ou  courant  juin,  pour  n'avoir  à 
opérer  qu'une  seule  fois,  mais  ceux  qui 
ébourgeonnent  à  cette  époque  ne  se 
sont  sans  doute  jamais  bien  rendu 
compte  des  résultats  obtenus  compara- 
tivement, entre  les  vignes  ébourgeon- 
nées  d'abord  au  printemps  et  une  se- 
conde fois  au  commencemeni  de  Tété, 
s'il  y  a  lieu,  et  celles  ébourgeonnées 
tardivement. 

Pour  celui  qui  a  suivi  de  près  ces 
deux  modes  d'opérer,  l'ébourgeonne- 
ment fait  dès  que  l'on  peut  bien  dis- 
tinguer sur  les  bourgeons  les  jeunes 
formes  du  raisin  est  le  seul  qui  puisse 
donner  les  résultats  que  l'on  doit  atten- 
dre de  cette  opération.  C'est  surtout  au 
commencement  de  la  végétation  qu'il 
importe  de  donner  aux  jeunes  pousses 
qui  doivent  porter  la  récolte  toute  la 
force  et  tout  le  développement  possibles. 
En  laissant  végéter  à  côté  d'elle  des 
bourgeons  de  force  égale  ou  même 
moins  forte,  jusqu'à  l'époque  de  la  flo- 
rrison,  ces  derniers  auront  pris  environ 
la  moitié  de  leur  croissance  normale  et 
souvent  plus,  au  détriment  des  pousses 
réservées  pour  la  fructification  et  la 
taille  de  l'année  suivante. 

Ces  bourgeons  portent  déjà  à  leur 
base,  au  momeut  de  la  floraison,  de 
forts  empâtements  qui  laisseront  de 
grosses  traces  cicatricielles  au  point  où 
ils  étaient  attachés,  tandis  que  ces  der- 
niers sont  pour  ainsi  dire  impercepti- 
bles lorsque  le  bourgeon  est  supprimé 
pendant  la  première  périorle  de  sa  crois- 
sance. Cet  avantage  doit  être  pris  en 
sérieuse  considération,  attendu  que  les 
cicatrices  accumulées  sur  les  branches 
coursonnes  de  la   vigne,  soit  par  les 


vu 


Là  rmiïïM  wMKÇàm 


v^vwgarf* 


coupea  de  la  taille,  Boit  par  les  ébour- 
geonnemeuto  trop  tardifs,  sont  un  em- 
pêchement à  la  bonne  circulation  de  la 
sève  qui  a  une  si  grande  importance 
dauB  la  Yégétation  régulière  de  la 
vigne. 

Pour  tous  ces  motifs,  rébourgeonne- 
ment  précoce  nous  semble  à  tous  les 
points  les  plus  avantageux  et  doit  tou* 
jours  être  suivi  d'un  second  ébourgeon-» 
nement  qui  supprimera  les  nouvelles 
pousses  développées  après  le  premier 
ébourgeonnement.  Il  n'y  aura  qu'une 
exception  à  cette  règle.  C'est  celle  des 
vignes  très  exposées  aux  vents  parce 
qu'elles  risqueraient  de  voir  leurs  jeunes 
pousses  abattues  par  les  orages,  avant 
qu^on  ait  pu  lôs  attacher  aux  échalas  ou 
aux  fils  de  fer.  Pour  ces  dernières,  Té- 
bourgeonnement  ne  devra  ôtre  fait 
qu'au  moment  de  Taccolage,  et  suivi, 
s'il  y  a  lieu,  d'un  second  ëbourgeonne-i 
ment, 

liC  but  principal  de  l'ébourgeonne^ 
ment  de  la  vigne  est  de  favoriser  le  dé^ 
veloppement  des  jeuues  pousses  qui  por^ 
tent  le  raisin  et  sur  lesquelles  on  doit 
aaseoir  la  taille.  Cette  opération  est  sur*- 
tout  utile  aui(  variétés  peu  vigoureu- 
ses ou  très  fertiles  pour  y  maintenir  une 
vigueur  suffisante  et  pour  ne  pfis  laist- 
80r  produire  que  la  quantité  de  fruits 
quellea  ne  peuvent  a98urer  à  de  bonnes 
conditious  de  maturité  et  de  bonne  qualité . 

En  équilibrant  toujours  le  mieui^ 
possible  la  bonne  végétation  avec  une 
production  régulière  et  suffisamment 
abondante,  l'ébourgeonnement  favorise 
la  longue  durée  de  la  vigne  et,  par  suite, 
la  qualité  de  ses  produits  ;  il  a,  à  ce 
point  de  vue,  autant  d'importance  que 
la  taille. 

Stant  donné  une  vigne  bien  ébour- 
geonnée.  il  reste  au  viticulteur  à  main- 
tenir une  végétation  régulière  entre  les 
pampres  qui  se  sont  développés  en  avril 
et  en  mai  sur  les  yeu^  de  la  taille  des 
branches  coursonnes,  et  ^  ne  pas  laisser 
lea  pousses  gourmandes  s'emporter  au 
détnment  des  pousses  plus  faibles»  qu'il 
faut  toujours  chercher  à  ramener  autant 
quç  possible  à  leur  croissance  normale, 
On  pu^ço^  ce  réfult^t  h  Taide  du.  pUioe- 


ment  qui  donnera  des  résultats  d'autant 
plus  certains  et  plus  avantageux  qu'il 
sera  fait  de  bonne  heure,  dès  que  les 
pousses  atteignent  une  longueur  de 
cinquante  centimètres  ou  un  peu  plus. 
Ce  pincement  se  pratique  avec  l'index 
et  le  pouce  eu  supprimant  rextrémité  de 
l'axe  de  végétation  du  pampre  sur  une 
longueur  d'un  centimètre  au  maximum. 
Cette  extrémité  de  la  jeune  pousse  est 
le  point  essentiellement  vivant  et  actif 
que  l'on  nomme  pour  cette  raison  le 
point  végétatif  :  en  le  su])primaDt  on 
arrête  le  développement  du  sarmeut 
tout  aussi  bien  qu'en  eu  retrancbaut  le 
tiers  ou  le  quart  et  sans  apporter  la 
moindre  perturbation  dans  la  végéta- 
tion. Il  n'en  .est  plus  de  même  lorsqu'on 
rogne  le  sarment  au  tiers  ou  au  quart 
de  sa  longueur  en  supprimant  ainsi  une 
certaine  quantité  de  feuilles.  Cette  sup- 
pression d'une  trop  forte  partie  de  la 
jeune  pousse  arrête  sur  elle,  pendant 
quelques  jours,  la  circulation  de  la  sève 
comme  aussi  sur  tout  le  cep,  si  le  ro- 
gnage  a  été  fait  sur  le  plus  grand  nom- 
bre de  sarments.  Le  cours  de  la  sève  ne 
se  rétablit  qu'au  moment  où  les  yeux  de 
l'extrémité  des  pousses  rognées  se  sont 
développés  en  f^ux  bourgeons  pour  re- 
former de  nouveaux  points  végétatifs. 
Cet* arrêt  de  sève  retarde  l'ensemble  de 
toute  la  végétation  et,  par  conséquent, 
la  maturité  du  rai^^in,  ce  qui  n'est  pas 
un  des  moindres  reproches  que  Ton 
puisse  faire  au  rognage  de  la  vigne  fait 
dans  les  conditions  indiquées  ci«'dessus. 
Malgré  tous  ces  inconvénients,  le  ro- 
gnage est,  on  peut  le  dire,  d'un  usa[?e 
général,  même  dans  les  vignobles  les 
mieux  tenus.  Dans  toutes  les  régiojs 
où  la  vigne  est  éohalassée  on  a  rhabitu* 
de  de  rogner  les  pampres  à  la  hauteur 
des  échalas  \  dans  les  vignes  conduites 
sur  fil  de  fer  en  cordons  horizontaux, 
ces  pampres  sont  coupés  ^  vingt  ou 
vingt-cinq  centimètres  au  plus  au-des- 
sus du  plus  haut  fil  de  fer  et  l'on  revient 
à  ce  rognage  dès  que  de  nouvelles  pous- 
ses se  développent.  Ou  provoque  aiusi 
une  deuxième  évolution  de  faux  bour- 
geons qui  se  trouvent  être  en  pleine  vé- 
gétation m  moioeut  de  la  w^^unt^  du 


LA  yi0NV  VRANÇAISK 


215 


raisin,  moment  où  la  végfétation  de  la 
vigne  devrait  être  complètement  arrêtée, 
pour  que  la  maturité  du  raisin  se  fit 
dans    les  conditions  les  plus  avanta- 


geuses. 


Exceptionnellement,  dans  quelques 
régions,  le  pays  de  Sauternes  entre  au- 
tres, là  où  la  vig-ne  est  conduite  sur 
échalas,  on  laisse  retomber  les  pampres 
lorsqu'ils  dépassent  la  hauteur  de  ce 
point  d'appui.  Ainsi  arqués  naturelle- 
ment avec  leur  axe  vég'étatif  renversé, 
leur  développement  se  modère  «rraduelle- 
mentet  le  courant  de  sève  s'arrête  insen- 
siblement sans  apporter  aucune  pertur- 
bation dans  la  végétation,  sans  provo- 
quer rémission  intempestive  de  faux 
bourgeons,  pour  le  plus  grand  bien  de 
la  bonne  végétation  de  la  vigne  et  de  la 
maturité  du  raisin. 

Pour  tous  ces  motifs,  nous  considé- 
rons le  rognage  de  la  partie  supérieure 
du  sarment,  pourvue  de  feuilles  bien  dé- 
veloppées, comme  une  opération  peu 
favorable  à  la  vigne  et  nous  lui  préfé- 
rons le  pincement  de  l'extrémité  de 
Taxe  végétatif,  qui  n'apporte  aucune 
perturbation  dans  son  développement, 
puis,  comme  complément  de  cette  pre- 
mière opération,  l'arcure  de  l'extrémité 
dn  sarment  soit  sur  l'échalas  soit^ur  le 
fil  de  fer,  dès  qu'il  est  arrivé  à  dépasser 
beaucoup  ces  points  d'appui. 

Ce  mode  d'opérer  renverse  un  peu  les 
anciennes  habitndes  qu'il  est  bien  dif- 
ficile de  faire  changer,  surtout  si  la 
nouvelle  méthode  présente  quelques 
difficultés  d'exécution  et  si  elle  est  moins 
expéditive  que  l'ancienne  manière  de 
faire,  mais  il  est  d'une  exécution  si  sim- 
ple et  demande  si  peu  de  travail  en  plus, 
que  Ton  serait  mal  avisé  de  le  rejeter 
pour  ce  motif.  Il  s'agit  donc  tout  sim- 
plement d'essayer  le  rognage  tradition- 
nel, comparativement  avec  le  pincement 
de  l'arcure. 

V.    PULLIAT, 

ancien  professeur  de  vilicuUure  à  l'Ins- 
lltut  national  agronomique,  directeur 
de  l'Ecole  d'agriculture  d'EcuUy. 


LE  PHYLLOXÉRA  EN  CHAMPAGNE 


Le  lundi  16  juillet  a  eu  lieu  h  Kper- 
nay,  une  séance  du  Syndicat  de  déf^^nse 
contre  le  phylloxéra. 

MM.  Audrieux,  Balourdet,  Baudet, 
Bollinger,  Bournon,  Canot,  Chandon, 
Corbet,  Descarnes,  Duchange,  Gallice, 
Gimonet,  Godard,  Leblanc,  Lecacheur, 
Lorain,  Miltat,  Périn,  Suisse,  Verrier, 
en  tout  18  membres  assistant  à  la 
séance. 

Il  est  procédé  à  la  nomination  d'un 
sous-directeur.  M.  Balourdet,  qui  obtient 
34  voix,  est  nommé  et  accepte  en  pro- 
mettant d'apporter  tout  le  dévouement 
possible  à  la  cause  commune. 

Une  demande  de  rendre  la  séance  non 
publique  est  rejetée. 

M.  Duchange,  qui  trouve  avec  raison 
l'indemnité  allouée  aux  vignerons  en 
cas  de  traitement  de  leurs  vignes,  trop 
minime,  propose  de  leur  payer  intégra- 
lement la  part  afférente  à  leurs  vignes  ; 
il  pense  qu'on  pourrait  tenter  cet  essai 
tout  au  moins  durant  une  année. 

De  plus,  M.  Duchange  pense  qu'il  est 
exagéré  d'empêcher  le  vigneron  de  re- 
planter la  vigne  détruite  avant  quatre 
ans. 

M.  Miltat  croit  que  la  proposition  de 
M.  Duchange  est  excessive  ;  il  faudrait 
fixer  un  juste  milieu. 

M.  Chandon  demande  qu'on  paie  la 
valeur  de  la  récolte,  plus  la  valeur  des 
échalas,  plus  la  valeur  de  moitié  de  la 
vigne. 

M.  Duchange  estime  que  quand  une 
vigne  est  phylloxérée,  elle  ne  comporte 
pas  de  récolte. 

M.  Chandon  répond  que  les  régions 
phylloxériques  produisent  quand  môme 
du  raisin,  et  parfois  en  grande  quantité. 

M.  Chandon  critique  ensuite  le  mode 
de  travail  des  équipes  chargées  de  traiter 
les  parcelles  contaminées. 

M.  Verrier  prend  la  défense  des  em- 
ployés du  Syndicat  et  une  discussion 
s'élève  à  ce  sujet  entre  lui  et  M.  Chan- 
don. 

M.  Lorin  met  fin  à  la  discussion  en 
demandant  le  renvoi  de  la  proposition 
Duchange  à  une  commission, 


216 


Là  ti^nb  française 


M.  Andrieux  demande  qu'on  précise 
les  propositions  de  M.  Chandon  ou  de 
M.  Ducbange. 

M.  Chandon  dit  que  son  but  est  de 
donner  au  vigrneron  une  somme  qui 
Taiderait  à  reconstituer  sa  vig'ne. 

L'urg-ence  est  votée  en  faveur  des 
propositions  Ducbange  et  Chandon. 

M.  Duchange  précise  sa  proposition  : 
indemnité  ég:ale  au  montant  de  la  va- 
leur de  la  vigne,  payable  en  5  ans,  par 
fractions  de  20  0/0,  et  autorisation  de 
replanter  au  bout  de  deux  ans. 

M.  Duchange  se  rallie  à  la  proposition 
de  M.  Chandon,  mais  avec  paiement  en 
cinq  ans. 

A  son  tour,  M.  Chandon  accepte  l'in- 
demnité versée  par  annuité  à  condition 
qu'on  ne  reconstitue  pas  la  première 
année.  On  paierait  d'abord  la  valeur  de 
la  récolte,  puis  au  bout  de  deux  ans  la 
moitié  de  l'indemnité  pour  la  valeur  de 
la  vigne  et  un  an  après,  même  indem- 
nité. 

La  proposition  de  M.  Chandon  est 
adoptée. 

M.  Verrier  lit  une  lettre  qu'il  a  adres- 
sée le  6  juillet  aux  maires  des  commu- 
nes viticoles,  leur  recommandant,  en 
présence  des  taches  nouvelles  qui  vien- 
nent d'être  découvertes  à  Vincelles, 
Moussy  et  Mutigny,  de  nommer  des 
commissions  locales  pour  examiner 
chaque  parcelle  de  leurs  vignobles  et  de 
signaler  les  traces  dépérissement  au 
Comité.  Ensuite  M.  le  Président  a  mis 
aux  voix  l'ensemble  du  budget  mais, 
sur  les  observations  de  quelques  assis- 
tants que  les  membres  n'ont  pas  eu  le 
temps  de  l'étudier,  après  quelques  ex- 
plications de  M.  Verrier,  le  budget  est 
voté. 

La  séance  est  terminée  par  la  nomi- 
nation d'élire  la  Commission  d'organi- 
sation. 

Voici  le  résultat  du  scrutin  : 

MM.  Ed.  Legaye,  Lecacheur,  Suisse, 
Baudet,  Lesage,  Corbet,  Balourdes, 
Mutât,  Lorain-Delacour,  Loche,  Ch.  Be- 
noit, JuUien  et  Bollinger. 

Sur  la  proposition  de  M.  Balourdet, 
on  nomme  une  commission  pour  se  ren- 
dre au  Congrès  yiticoie  de  Lyon, 


Cette  commission  est    composée  de 
MM.  Lorin,  Miltat  et  Balourdet. 


*  « 


Un  de  nos  confrères  constate  que  la 
séance  d'avant-hier  est  la  première  où 
l'on  ait  sérieusement  travaillé. 

Ce  n'est  vraiment  pas  dommage,  car, 
ainsi  que  le  dit  un  journal  parisien,  le 
philloxéra  qui  continue  ses  ravages  en 
Champagne  s'est  chargé  de  mettre  tout 
le  monde  d'accord. 

Presque  chaque  jour,  en  ce  temps  d'es- 
saimage, on  signale  de  nouvelles  ta- 
ches. 

Hier,  on  en  signalait  à  Vincelles, 
Moussy,  aujourd'hui  à  Ay  ;  demain  ce 
sera  partout,  car  il  y  en  a  presque 
partout,  cela  ne  fait  doute  pour  per- 
sonne ;  et  les  gens  qui  nient  l'existence 
du  phylloxéra,  deviennent  des  plus  ra- 
res. 

L'Agriculture  nouvelle  qui  publie  un 
article  important  sur  la  Champagne 
affirme  que  jusqu'à  présent,  il  n'y  a  que 
les  insecticides  qui  viennent  à  bout  de 
détruire  le  phylloxéra,  et  tout  d'abord  le 
sulfure  de  carbone. 

Cet  organe  autorisé  trouve  qu'en  dé- 
pit du  traitement  d'extinction  qui  a  le 
mérite  de  retarder  de  plusieurs  années 
l'invasion,  le  phylloxéra  a  des  ailes  et 
aura  bientôt  franchi  la  zone  sacrifiée 
pour  chercher  plus  loin  le  vivre  et  le 
couvert. 

L'agriculture  nouvelle  s'insurge  contre 
l'opinion  d'un  journal  agricole  cham- 
penois qui  prétend  que  le  sulfure  de 
carbonne  est  un  remède  pire  que  le 
mal. 

L'autorité  de  l'auteur  de  l'article,  dit 
notre  confrère  parisien,  n aurait  pas 
été  diminuée  par  quelques  exemples. 

c  Comment  se  fait-il  que  les  vieilles 
vignes  de  la  Bourgogne  et  du  Beaujo- 
lais n'aient  été  maintenues  en  pays  phyl- 
loxéré  jusqu'aux  cailloux  depuis  dix- 
huit  ans,  que  par  le  sulfure  de  carbonne? 

•  Peut-être  les  ferments  nitrificateura 
champenois  ont-ils  l'épiderme  plus  sen- 
sible que  leurs  collègues  de  la  vallée  de 
la  Saône.  En  tous  cas,  ceux-ci  n'ont  pas 
fait  défaut  que  je  sache  à  ia  végéta  tioa 
de  la  vigne,  dont  les  racines  n'ont  pas 


281 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


282 


Jean  seigroeur  de  Ludres  et  de  Ri- 
charmesnil,  chambellan  du  duc  de 
Lorraine,  gouverneur  de  Hattonehatel, 
marié  1^  en  1519  avec  Claire  de  Saulx 
iTavannes);  2*  avec  Eve  de  Lig'névilie  ; 
il  eut  de  sa  V^  femme,  Jean  seigfneur 
de  Ludres,  comte  d'Afrique(l),  qui  suit; 
et  de  sa  2«  femme,  Marguerite  de  Lu- 
dres» chanoinease  de  Remiremont,  en- 
suite mariée  &  Jean  de  Harenges,  sei- 
gneur de  Merauvan,  grand  maitre  et 
capitaine,  général  de  Tartillerie  de 
Lorraine. 

Jean,  seigneur  de  Ludres,  comte 
d'Afrique,  chambellan  du  duc  de  Lor- 
raine Charles  III,  bailly  et  gouverneur 
de  Hattonchatel,  maître  et  capitaine 
général  de  l'artillerie  de  Lorraine  eil 
en  1551,  épousa,  en  1553,  Barbe  de 
Lutzelbourg,  dont  il  eut  entr'autres 
enfsDs,  Marguerite  de  Ludres,  cbanoi- 
nesse  de  Remiremont  et  doyenne  de  ce 
chapitre  en  1582,  et  : 

Henri,  seigneur  de  Ludres,  comte 
d'Afrique,  premier  gentilhomme  de  la 
chambre  du  duc  Henri  de  Lorraine, 
marié  :  1°  en  1595,  avec  Gabrielle  de 
Gournay  ;  2°  avec  Françoise  de  Florain- 
ville  ;  de  son  premier  mariage  vinrent 
Jean,  seigneur  de  Ludres,  comte  d'A- 
frique, qui  suit,  et  Paul  de  Ludres, 
père  de  la  comtesse  de  Biel-St-Belin  ; 
du  second  mariage  vinrent  un  cheva- 
lier de  Malte  et  deux  chanoinesses  de 
Bouxières. 

Jean,  seigneur  de  Ludres,  comte 
d'Afrique,  brigadier  général  des  ar- 
mées de  Lorraine,  épousa,  en  1640, 
Claude  des  Salles,  dont  vinrent  Henry, 
seigneur  de  Ludres,  comte  d'Afrique, 
qui  suit,  et  Marie-Isabelle  de  Ludres, 
chanoinesse  de  Poussay,  surnommée 
•  la  Belle  de  Ludres  ■,  fille  d'honneur  de 
la  reine  de  France,  Marie-Thérèse 
d'Autriche,  et  comtesse  de  Bayon,  que 
le  duc  de  Lorraine,  Charles  IV,  vou- 
lut épouser. 

(1)  Afrique  était  le  nom  d'un  fief  si  tué  dans  la 
paroisse  de  Ludres.  (X.  D.  L.  R.) 


Henry,  seigneur  de  Ludres,  comte 
d'Afrique,  marié  en  1675  avec  Jeanne- 
Catherine-Madeleine  de  Savigny,  eut 
pour  enfans,  la  marquise  de  Beauvau, 
deux  chanoinesses  d'Espinal,  et  : 

Louis,  seigneur  de  Ludres,  appelle  le 
comte  de  Ludres,  chambellan  du  duc 
de  Lorraine  ;  il  épousa  en  1698,  Fran- 
çoise-Christine de  Choiseul  de  Beaupré 
dont  sont  venus  François-Louis  appelle 
le  comte  de  Ludres,  chambellan  du  duc 
de  Lorraine  en  1716  et  mort  en  Alle- 
magne au  service  de  l'Empereur. 

Charles-Louis  de  Ludres,  comte  d'A- 
frique, marquis  de  Bayon,  chambellan 
du  roy  Stanislas,  lequel  a  eu  de  Cathe- 
rine-Hyacinthe baronne  de  Hausen,  sa 
femme,  3  fils  qui  sont  :  1"  Gabriel- 
Florent-François  appelle  le  comte  de 
Ludres;  2^  Charles-Louis  de  Ludres, 
appelle  le  comte  d'Afrique;  et  S*»  Fran- 
çois-Louis-Hyacinthe, né  le  10  avril 
1739  qui  a  été  reçu  dans  l'ordre  de 
Malte  sur  preuves  faites  dans  la  ville 
de  Nancy  en  1742  et  capitaine  en  mars 
1761  dans  le  régiment  de  Flamareins, 
dragons,  qui  demande  aujourd'hui 
rhonneur  de  monter  dans  les  caresses 
de  Sa  Majesté. 

Les  principales  alliances  de  cette 
maison,  Outre  celles  ci-dessus,  sont  cel- 
les de  Lenoncourt,  d'Helmstat,  de  Cha- 
telet  de  Cirey,  d'Apremont,  d'Harau- 
court,  etc.  » 

Ce  Mémoire,  dressé  en  1753,  contient 
quelques  erreurs  et  confusions  de  noms 
que  le  dépouillement  des  archives  de 
la  maison  de  Ludres,  opéré  depuis,  a 
rectifiées,  voir  le  Tableau  Généalogi- 
que inséré  dans  V Histoire  dC une  famille 
de  la  chevalerie  Lorraine ^  publiée  par 
le  comte  de  Ludres,  rappelée  plus 
haut.  Nous  allons  nous  borner  à  don- 
ner l'état  de  cette  maison  depuis  les 
preuves  de  cour  faites  par  le  comte  de 
Ludres  en  1758. 

Louis  P',  comte  de  Ludres  et  d'Afri- 
que, marquis  de  Bayon,  après  la  mort 


283 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DB  FRANCB 


284 


de  sa  tante  la  Belle  de  Ludres^  épousa 
Françoise  Christine  de  Choiseul,  dont 
il  eut  : 

1 .  François-Louis^  capitaine  au  régi- 
ment de  Noailles,  mort  sans  être  marié 
en  1718  ; 

2.  Charles-Louis,  qui  suit; 

3.  Marie-Lcopoldine,  fille  d'honneur 
de  la  duchesse  de  Lorraine,  morte  en 
1719: 

4.  François -Gabriel,  capitaine  au 
Royal-Lorraine,  mort  en  1741,  non 
marié  \ 

5.  Joseph,  capitaine  de  grenadiers, 
mort  en  1740,  non  marie  ; 

6.  Elisabeth,  chanoinesse  d'EpinaU 
puis  religieuse  de  la  Congrégation  ; 

7.  Marie-Thérèse,  ép.  Charles-Augus* 
te,  baron  de  Dobbelstein. 

Charles-Louis  comte  de  Ludres  et 
d* Afrique,  marquis  de  Bayon,  puis  de 
Frolois  en  1757,  ép.  Catherine-Fran- 
çoise-Hyacinthe de  Hausen,  dont  il 
eut: 

1.  Fniuçois-Gabriel-Florent,  marquis 
de  Frolois,  ép.  Louise-Auguste  de  Cus- 
tinë  et  en  eut  deux  fils  :  a.  Charles 
mort  en  1805,  non  marié  ;  b.  Théodore, 
mort  en  1848,  non  marié  ; 

2.  Charles-Louis  comte  de  Ludres, 
maréchal  de  camp,  (1750-1798)  ; 

3.  Louis-François-Hyacinthe  de  Lu- 
dres vicomte  de  Ludres,  reçu  chevalier 
de  Malte  de  minorité  en  1742,  capi- 
taine dans  le  régiment  de  Flamarens, 
maréchal  de  camp,  qui  fit  les  preuves 
de  cour,  ép.  P  en  1781  Madeleine- 
Louise- Aldegonde  de  Gournay  ;  2*»  en 
1794  Aurore-Louise-Mouique  des  Sal- 
les ;  il  eut  de  ce  second  mariage  : 

1.  CharlesLouis-Marie- Yves  qui  suit  ; 

2.  Auguste-Gabriel-Barlhélemy,  qui 
a  fait  la  Bu.  B. 

Chailes-Louis-Marie-Yves  de  Lu- 
dres,  marquis  de  Frolois  (1797-1880), 
ép.  en  1827  Victoire  Uiston,  dont  il  eut  : 

1.  Auguste- Joseph  Louis-Marie,  qui 
suit; 

2.  Caroline,  ép.  le  comte  de  Calan. 


Auguste-Joseph-Louis-Marie  de  Lu- 
dres, marquis  de  Frolois  (1831-1885)  ép. 
en  1861  Yalentine  Le  Gonidec  de  Ker- 
daniel,  dont  : 

1 .  René,  qui  suit  ; 

2.  Nicole,  ép.  le  vicomte  de  Vaulogé  ; 

3.  Raoul)  comte  de  Ludres,  né  en 
1868. 

René  de  Ludres  marquis  de  Frolois, 
né  en  1864,  officier  de  cavalerie. 

Br.  B.  —  Auguste-Gabriel-Barthé- 
lemy  de  Ludres,  comte  de  Ludres 
(1800-1864)  officier  de  cavalerie,  éi).  en 
1827  Télésîe-Marîe  de  Girardin,  fille  du 
comte  Louis  de  Girardin  et  de  Victoire 
de  Navailles,  en  premières  noces  du- 
chesse d* Aiguillon,  dont  il  eut  : 

1.  Gaston -Alexandre -Louis -Théo- 
dore, qui  suit  ; 

2.  Claire,  ép.  le  marquis  de  Mun  ; 

3.  Amélie,  ép.  le  comte  de  Briey, 
général  de  brigade. 

GastoD-Alexandre-Louis-Théodorede 
Ludres,  comte  de  Ludres,  né  en  1830, 
ép.  en  1858  Delphine-Hedwige  de 
Bcauvau-Craon,  dont  :  Ferri,  vicomte 
de  Ludres,  marié  le  30  mai  1894  à 
Louise  de  Maillé-la-Tour-Landry. 

Bandé^  éTazur  et  d'or  de  six  pièces, 
Vécu  bordé  et  dentelé  de  gueules, 

L.  R. 


DE  TAILLEFER 

EN  PiRIGORD^*^ 

ViCOMTBS   UK  ROUSSILLB,   SBIGrNBURS  PB 
B4RKIBKK,    etc. 

La  prétention  de  cette  maison  est  de 
descendre  des  comtes  d'Angoulesme, 
par  la  conformité  du  nom  de  Taillefer 
que  ces  comtes  ont  effectivement  porté. 
Il  est  certain  qu*elle  est  d'ancienne 
chevalerie,  et  qu'elle  a  possédé  le  fief 
de  Taillefer  dans  la  paroisse  de  Mansac, 

(t)  x\Iëinoir«  enfoyë  le  6  avril  1755  à  Monsîmir 
le  Marquis  de  Béringbem,  pour  entrée  des  Ca- 
resses du  Roy  demandée  par  M.  le  Coint«  He 
Taillefer.  (ArcMv,  Nationmki.  M  M.  Si3.  p.  499). 


285 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DR  FRANGE 


286 


relevant  de  la  seigneurie  de  Grignol, 
en  Périgord. 

Guillaume  seigrneur  de  Taillefer  est 
qualifié  damoiseau  du  lieu  do  Orignol, 
Tan  1275. 

La  fi.liation  est  bien  prouvée  depuis  : 

Armand  seigneur  de  Taillefer,  che* 
▼ftlier  du  lieu  de  Orignol  Tan  1284.  Il 
était  mort  Fan  1310,  laissant  pour  sa 
veuve  Alaïs,  qui  le  qualifie  Monsei^ 
loueur  Armand  de  Taillefer,  chevalier, 
daDrt  différens  actes  qu'elle  passa  dans 
les  années  1315  et  1318,  avec  leurs  en- 
fans,  dont  l'aîné  fut  : 

Hély  l**",  seigneur  de  Taillefer,  da- 
moiseau, en  1318,  vivoit  encore  en 
1340.  Il  eut  de  sa  femme,  dont  le  nom 
est  inconnu,  pour  fils  : 

Hély  II,  seigneur  de  Taillefer,  aussi 
qualifié  damoiseau  dès  Tan  1339,  lequel 
par  son  testament  de  Tan  1381  fit  une 
substitution  graduelle  en  faveur  des 
enfans  mâles  qu'il  avoit  eu  de  Péronne 
ou  Guillemette  Grimoard,  sa'  femme, 
dont  le  frère  nommé  Guillaume  Gri- 
moard la  fit  son  héritière  universelle 
par  «on  testament  de  Tan  1382,  avec 
substitution  et  charge  pour  son  fils 
alnë  Audouin,  qui  suit,  de  porter  le 
nom  et  les  armes  de  Grimoard. 

Audouin,  seigneur  de  Taillefer,  dit 
fie  Grimoard,  Tan  1391,  ne  vivoit  plus 
Tan  1424,  laissant  de  sa  femme  dont 
le  nom  est  inconnu^  pour  fils  : 

Hély  III  de  Grimoard,  seigneur  de 
Taillefer  et  de  Mauriac,  damoiseau, 
étoit  marié  en  Tannée  1424  avec  Mar- 
guérite  Milon  ;  ils  vivoient  encore  Tan 
1464,  et  eurent  pour  fils  : 

Bertrand  Grimoard,  seigneur  de  Tail- 
lefer et  de  Mauriac,  en  1471 ,  qui  fit  son 
testament  Tan  1503  ;  il  fut  père  de  : 

Charles  Grimoard  de  Taillefer,  da- 
moiseau, seigneur  de  Mauriac,  de  la 
Grimoardie,  de  la  Massolie  et  de  la 
Milone,  lequel  suivant  son  testament 
de  l'an  1510  laissa  de  Jeanne  de  la 
Cassaigne,  plusieurs  enfans  dont  en- 
tr'autres  fut  : 


Antoine  Grimoard  de  Taillefer,  sei- 
gneur de  Mauriac,  de  la  Grimoardie, 
de  Chasteau-Merlet,  etc.,  qui  épousa 
ràn  1556  Jeanne  de  Ségur-Ponchat, 
dont  vinrent  deux  fils,  Taîné  nommé 
Isaac  de  Taillefer,  de  Mauriac  et  de 
Douzillac,  continua  la  branche  aînée 
éteinte  et  fondue  pendant  le  siècle  pré- 
sent dans  la  maison  de  Taleiran  de 
Grignols,  de  Chalais  ;  le  cadet  fut  : 

Daniel  de  Taillefer,  chevalier,  sei- 
gneur de  Chasteau-Merlet,  gentilhom- 
me ordinaire  de  la  chambre  du  Boy, 
marié  Tan  1599  avec  Anne  de  Lur-de- 
Longa,  qui  lui  apporta  la  vicomte  de 
Roussille,  qui  suit,  et  Henry  de  Taille- 
fer, appelé  le  marquis  de  Barrière,  ma- 
réchal des  camps  en  1662,  et  Anne  de 
Taillefer,  fille  d'honneur  de  la  Reine  et 
chanoinesse  de  Remiremont,  mariée  au 
marquis  de  Flavacourt. 

Jean  de  Taillefer,  chevalier,  vicomte 
de  Roussille,  seigneur  de  Barrière, 
épousa  Tan  1638,  Marie  Ferrand  qui  le 
rendit  père  de  : 

Henry  de  Taillefer,  chevalier,  vi- 
comte de  Roussille,  seigneur  de  Bar- 
rière, de  Vergt  et  de  Lastours  appelé 
le  comte  de  Roussille,  épousa  Tan  1669 
Marie- Anne  d'Abzac  de  la  Douze,  dont 
naquit  : 

Henry  de  Taillefer,  chevalier,  appelé 
le  marquis  de  Barrière,  marié  en  1703 
avec  Antoinette  du  Chesne-de-Monréal, 
dont  sont  venu.,  dix  eafans,  Talné  des 
quels  est  : 

Louis-Jean-François  de  Taillefer, 
appelé  le  comte  de  Taillefer,  mort  en 
17...,  avoit  épousé  en  Tannée  1726  Mar- 
guerite Thérèse  de  Douillac  de  la  Fou- 
caudie,  ils  sont  les  père  et  mère  de  : 

Henry-Joseph  de  Taillefer,  capitaine 
au  régiment  Dauphin  cavalerie. 

Les  principales  alliances  outre  celles 
cy-dessus  sont  celles  de  Aubusson,  de 
Bouchard-d'Aubeterre,  du  Lan,  de 
Chabans,  de  Fouilleuse-Flavacourt  et 
autres. 


287 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


288 


Porte  :  De  gueules^  à  un  bras  vêtu 
d^argeni^  mouvant  du  canton  deœtre^ 
tenant  une  épée  de  méme^  montée  d^or 
croisant  sur  une  barre  de  fer  de  sable^ 
posée  en  bande  et  accompagnée  de  deux 
étoiles  d^or  avec  une  en  chef  et  VauJtre 
en  pointe. 

Voici  la  suite  de  la  filiation  de  cette 
maison  depuis  les  preuves  de  cour  : 

Louis  -  Jean  -  François  de  Taillefer, 
appelé  le  comte  de  Taillefer  né  au  châ- 
teau de  Villamblard  le  20  mai  1706, 
mort  en  1742,  ép.  à  Limoges  le  7  juin 
1726  Marguerite-Thérèse  de  Sanzillon 
de  la  Foucaudie  de  Douillac,  dont  il 
eut  huit  enfants  : 

1.  Henri- Joseph,  capitaine  au  régi- 
ment-Dauphin-cavalerie,  puis  colonel 
auK  grenadiers  de  France  qui  fit  en 
1755  les  preuves  de  cour,  mourut  à 
Paris  le  30  mai  1756  à  l'âge  de  26  ans, 
non  marié  ; 

2.  Henri-François- Athanase ,  grand 
archidiacje  de  Périgueux,  refusa  en 
1783  révêché  de  Bayonne  et  mourut  le 
26  mai  1792,  à  l'âge*  de  59  ans  ; 

3.  Henri-Jacques,  qui  suit  ; 

4.  Marie-Thérèse-Victoire,  religieuse, 
morte  à  Périgueux,  en  1817  ; 

5.  Anne  de  Taillefer,  morte  jeune  ; 

6.  Marie-Marguerite,  ép.  le  21  fé- 
vrier 1763  Jacques  de  Jay,  chevalier, 
sgr  de  Beaufort,  Barrière,  etc.,  che- 
vau-léger  de  la  garde  du  roi,  fils  de 
Pierre,  sgr  de  Beaufort,  et  de  Isabeau 
Dupuy  de  Barrirre; 

7.  Catherine-Anne,  morte  sans  al- 
liance ; 

8.  Louise-Marguerite,  ép.  le  21  juil- 
let 1760,  Marc  de  Brochard,  sgr  de 
Brochard,  Puymorin,  la  Gourdonnie, 
etc.,  mousquetaire  de  la  garde  du  roi. 

Henri-Jacques  de  Taillefer,  appelé 
le  marquis  de  Taillefer  de  Barrière  et 
de  Vern,  comte  de  Koussille,  né  au 
château  de  Barrière  le  27  mars  1739, 


servit  dans  la  marine  ;  il  mourut  lu  13 
novembre  1805;  il  avait  ép.  le  6  juillet 
1759  Suzanne-Thérèse  d'Arlot  de  Fni- 
gie  de  la  Roque,  fille  de  Jacques  d'Ar- 
lot  de  Frugie,  comte  de  la  Roque,  bri- 
gadier, puis  lieutenant  général  des 
armées  du  roi,  commandeur  de  Saint- 
Louis,  mort  à  Périgueux  le  15  février 
1793,  âgé  de  77  ans,  et  de  Marie-Thé- 
rèse d'Hautefort.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

1 .  Henri-François- Athanase,  qui  suit  : 

2.  Marguerite-Thérèse-Fortunée,  née 
à  Villamblard  le  11  avril  1760,  mariée 
le  18  octobre  1780  à  Guillaume-Joseph 
de  Lartigue  de  Casaux,  président  au 
parlement  de  Bordeaux  dont  une  fille 
unique. 

Henri-François-Athanase  de  Taille- 
fer, appelé  le  comte  Wlgrin  de  Taille- 
fer, et  marquis  de  Taillefer,  maréchal 
des  camps  et  armées  du  roi,  entra  sous- 
lieutenant  dans  le  régiment  Royal- 
Pologne,  capitaine  dans  Royal-Cra- 
vattes,  en  1781,  colonel  de  cavalerie  en 
1798,  maréchal  de  camp  en  1817,  avait 
fait  aussi  ses  preuves  de  cour  pour 
monter  dans  les  carosses  du  roi  le 
15  mai  1783.  Seul  de  son  nom  le  mar- 
quis de  Taillefer  prit  part  en  1789  aux  , 
.  assemblées  de  la  noblesse  à  Périgueux.  j 

Il  ép.  i°  le  31  déc.  1800  Marie-Hippo-  | 
lyte  Bulté,  décédée  à  Périgueux  en 
1812  ;2«  le  21  février  1814  Charlotte- 
Pauline-Heuriette  de  Lostanges.  De  ces 
deux  mariages  sont  nés  deux  filles: 
1.  Suzanne- Thérèse -Jacquette-Alaïs,  . 
née  en  1808;  2.  Suzanne-Thérèse-Hen- 
riette-Isabelle,  née  en  1815,  mariée  à 
Albert,  vicomte  de  Calvimont,  ancien 
préfet  de  la  Dordogne  ;  et  un  fils  3.  Al- 
duin- Wlgrin  de  Taillefer,  marquis  de 
Taillefer,  décédé,  marié  à  Emma-Féli- 
cie  Tailhardat  de  la  Maisonneuve,  dé- 
cédée le  26  mai  1894  dont  une  tilk 
unique  :  Madeleine. 


'2m 


LB   BULLETIN  HÂRALDIQOE  DB  FRANGB 


290 


Notes  d^Ëtat  civil  nobiliaire 


MARIAGES  DU  MOIS    DE    MAI 

BT  RAPPBL  DIS  MOIS   PRiC^DBMTS 


Jean  de  Courcy,  capitaine  au  51«  ré- 
g-iment  d'infanterie,  fils  aîné  d'Alfred- 
François  Potier  de  Courcy,  décédé,  et 
de  Louise -Marie- Julie -Xavérine  de 
Maistre,  avec  Slanie  d'Harcourt,  .fille 
aînée  de  Charles-Marie-Pz^rre,  comte 
d'Harcourt,  ancien  capitaine  d'Etat- 
major  (frère  du  duc  d'Harcourt),  et  de 
-4 /ta?  Adélaïde  de  Mun. 

Le  mariagre  a  été  célébré  le  5  avril  en 
l'église  Saint-Francois-Xavier  à  Paris. 
M.  Tabbé  de  Mun,  oncle  de  la  fiancée  a 
donné  la  bénédiction  nuptiale. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié: 
le  baron  de  Courcy,  son  cousin  ger- 
main, et  le  marquis  de  Saint-Pierre, 
son  beau-frère  ;  pour  la  mariée  :  son 
grand  oncle,  le  comte  Bernard  d'Har- 
court,  ancien  ambassadeur  de  France, 
et  son  oncle  le  comte  Albert  de  Mun, 
député  du  Finistère. 

La  sœur  du  marié  a  épousé  le  mar- 
quis de  Grossourdy  de  Saint-Pierre. 

^V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  665-666.) 

De  gueules^  à  la  fasce  d'argent  accom- 
pagnée de  trois  croisettes  du  même. 

Devise  :  A  la  par  fin  vérité  vainc, 

(V.  pour  la  maison  d'Harcourt  les 
Bulletins  de  1887,  col.  620;  1890,  col. 
416417;  1891,  col.  696;  1892,  col.  444.) 

De  gueules^  à  deux  fasces  d'or. 
Devise  :  Pour  ma  défense. 

Le  baron  de  GraflFenried-Villars,  fils 
du  baron  de  GraflFtnried-Villars  et  de 
Marie-Stella-Théodorine-Mathilde  de 
Diesbach,  avec  Charlotte  de  Saisset. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  16  avril 
en  l'église  de  Saint- Honoré  d'Eylau,  à 
Paris. 


Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  de  Diesbach  de  Belleroche, 
son  oncle,  et  le  vicomte  Franz  de  Vau- 
logé;  ceux  de  la  mariée  :  le  marquis 
Napoléon  de  Bassano  et  M.  Paul  de 
Saisset,  son  frère. 

Le  marié  a  un  frère  César-Edouard- 
Frédéric- 7?aot^;,  marié  le  25  septembre 
1893  à  Odile-Catherine-Riant  fille  du 
comte  Riant  décédé,  et  de  la  comtesse 
née  Henriette- Antoinette  Cornuau  d'Of- 
fémont. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  40,  1893, 
col.  548.) 

Z)'or,  au  brandon  allumé  de  gueules 
posé  sur  une  ino^Uagne  de  sinople  et  ac^ 
costé  de  deux  molettes  de  sable. 


t*v^^*f»0*ysrkf*^>^^>0* 


Michel -Paul  Bernard,  comte  de  la 
Vernette  Saint  Maurice,  fils  de  Paul- 
Albert-Gustave  Bernard  comte  de  la 
Vernette  Saint-Maurice,  et  de  Marie- 
Adélaïde  de  Clavière  de  Grave,  tous 
deux  décédés,  au  château  delà  Rochette, 
par  Saint-Gengoux  (Saône-et-Loire), 
avec  Louise-Rhingarde-Marie  de  Si- 
beud  de  Saint-Ferriol,  fille  de  feu  Jac- 
ques-Louis-Xavier comte  de  Saint- 
Ferriol  et  de  la  comtesse  douairière, 
née  Caroline-Rhingarde-Marie  deMont- 
boissier  de  Beaufort-Canillac,  au  châ- 
teau d'Driage  (Isère). 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Paris  le 
9  mai  en  Téglise  Sainte-Clotilde. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  :  le 
comte  de  Murard  de  Saint-Romain,  son 
cousin  et  le  vicomte  de  la  Vernette 
Saint-Maurice,  son  frère  ;  ceux  de  la 
mariée  le  marquis  de  Narbonne-Lara, 
son  oncle,  et  le  comte  de  Saint-Ferriol» 
son  frère. 


k»« 


291 


LE  BULLBTUf  HÂaALDIQUB  OB  FRANCS 


292 


(V.  pour  la  famille  Bernard  de  la 
Vemette  Saint-Maurice,  une  des  plu» 
anciennes  du  Maçonnais,  où  elle  est 
connue  depuis  le  xiv"  siècle,  les  Bulle- 
tins de  1890,  col.  302-303  ;  1893,  col. 
507.) 

Elle  a  produit  des  hommes  d*armes, 
des  capitaines  de  compagnies  den 
gens  de  pied,  des  diplomates,  des  ma- 
gistrats du  parlement,  des  officiers 
des  armées  et  des  chevaliers  de  Saint- 
Louis. 

De  gueulesy  à  la  bande  d*or^  chargée 
de  3  étoiles  d'azur^  accompagnée  à  se- 
nestre  d'un  cor  de  chasse  d^or. 

Devise  :  Sonat  ad  astra. 

La  maison  de  Sibeud  est  connue  en 
Dauphiné  depuis  le  xii®  siècle.  Sa  filia- 
tion suivie  commence  en  1334.  Elle 
est  en  possession  du  fief  de  Saint-Fer- 
riol  depuis  1485.  Elle  a  produit  des 
gouverneurs  de  Romans  et  de  Die,  des 
capitaines  dans  les  armées  et  des  che- 
valiers de  Saint-Louis.  Elle  était  divi- 
sée en  deux  branches  dites  de  Saint- 
Perriol  et  de  Beausemblant.  La  der- 
nière s'est  éteinte  dans  les  premières 
années  de  la  Restauration  avec  le  mar- 
quis de  Beausemblant,  qui  ne  laissa 
que  deux  filles,  la  comtesse  de  Leusse 
et  la  comtesse  de  Vogué. 

(V,  le  Bulletin  de  1892,  col.  50-51). 

D'azur^  à  3  bandes  d'or^  au  chef  cousu 
de  gueules  chargé  d'une  fleur  de  lys 
d^or. 

Devise  ;  Ags  q  ucd  agis. 

Louis  de  Benoist,  comte  de  la  Pru- 
narède,  fils  aîné  de  Joseph  de  Benoist, 
marquis  de  la  Prunarède  et  de  la  mar- 
quise, née  Marie*FéIicie  de  Saubert  de 
Larcy,  décédée,  fille  de  l'ancien  minis- 
tre, avec  Jeanne  Mazuc,  fille  de  M.  et 
Madame  Henri-Emile  Mazuc,  au  châ- 
teau de  Boqaelune,  près  Pézenas  (Hé* 
rault). 


Le  mariage  a  été  célébré  en  Tcglise 
de  Saint'Jean  de  Pézénas,  dans  la  pre- 
mière semaine  du  mois  de  mai  et  la 
bénédiction  nuptiale  a  été  donnée  aux 
jeunes  époux  par  Mgr  de  Cabrières, 
évoque  de  Montpellier. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
baron  de  Roux  Larcy,  son  oncle,  et  le 
marquis  de  Grave,  son  beau-frère; 
ceux  de  la  mariée  :  M.  Nérestan  Mazuc, 
son  oncle,  et  le  marquis  de  Vassal  de 
la  Barde,  son  beau-frère. 

(V.  pour  la  famille  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  une  des  plus  anciennes 
dans  le  Bas-Languedoc  les  Bulletins 
de  1886,  col.  229;  1888,  coL  273-278; 
1890,  col.  678.) 

D^azur^  à  3  bandes  d'or. 
Devise  :  Voca  me  cum  benedictis, 

(Y.  pour  la  famille  Mazuc,  aliàs 
Mac-Zug,  venue  d'Ecosse  en  France 
avec  les  Stuarts,  le  Bulletin  de  1886, 
col.  291.)  La  mariée  avait  une  sœur, 
décédée  en  1886,  qui  avait  épousé  eu 
décembre  1884  Henri-Romain-Eugène 
marquis  de  Vassal  de  la  Barde,  capi- 
taine de  chasseurs,  dont  elle  a  laisse 
des  enfants. 

Jf(?teAtor-Alexandre-Frédéric-Alonzo 

Mazuc  de  Guérin  du  Cayla,  chef  de  la 
famille,  oncle  de  la  mariée,  a  épousé  la 
nièce  d'Eugénie  de  Guérin  et  obtenu 
Tautorisation  d'ajouter  à  son  nom  ce- 
lui de  sa  femme,  dernier  rejeton  de 
cette  ancienne  famille,  originaire  du 
Rouergue,  passée  dans  TAlbigeois, 
où  elle  a  été  maintenue  noble  le  6  no- 
vembre 1668,  La  famille  Mazuc  porte  : 

De  gueules^  à  un  lion  d'argent^  au 
chef  d'argent  chargé  dun  cœur  de 
gueules^  accosté  de  deux  mains  appaif- 
mées  de  sinople  penc?iées  vers  le  cœur. 


«.^MKMM^^^M^^M/^^ 


Marie-Hyacinthe-Henn-Fernand  de 
Vitry  d'Avaucourt,  lieutenant  au 
1«  dragons,  fils  du  comte  Marie-Mo- 
deste de  Vitry  d'Avaucourt  et  de  Clé- 


393 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


294 


mence-Marie-Louise  de  Bonadona,  avec 
Louise^Marie-Elisabeth  de  Louven- 
oourt  fille  de  Marie-Jules-Adrien  comte 
de  Louvencourt  et  de  Julienne  de  Lou- 
vel  d'Ault. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Amiens 
le  15  mai  1894  en  Téglise  Saint-Martin. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  Albert  de  Bonadona,  son  on- 
cle et  le  vice*amiral  de  Fauque  de  Jon- 
quières,  grand  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  son  cousin  ;  pour  la  mariée  : 
le  vicomte  du  Maisniel  d'Applaincourt 
et  le  marquis  de  Chassepot  de  Piss}^, 
»es  cousins. 

N.  S.  P.  le  Pape  avait  envoyé  aux 
jeunes  époux  sa  bénédiction  apostoli- 
que. 

La  famille  de  Yitry  est  connue  en 
nie  de  France  depuis  plusieurs  siècles, 
et  se  divisa  au  dix-septième  siècle  en 
plusieurs  branches,  connues  sous  les 
noms  de  Vaulogé,  de  Vaulouis  tt  d'A- 
vaucourt  ;  cetie  dernière  seule  subsiste 
encore  aujourd'hui. 

D^argent,  à  la  bande  dentelle  de  gueu- 
les accompagnée  en  chef  de  6  mouche^ 
tur es  (T hermine  de  sable  et  en  pointe  de 
3  trèfles  (quelquefois  six)  aussi  de  sable. 

La  branche  des  seigneurs  d'Avau- 
court  charge  la  baude,  comme  brisure, 
^une  étoile  d'argent  en  cœur  ou  en 
abîme. 

(V.  pour  la  famille  de  Louvencourt 
la  notice  du  Bulletin  de  1892,  col. 
491  et  553). 

La  mariée  appartient  à  la  branche 
dite  de  Bettencourt,  dont  le  chef  (son 
trisaïeul)  était  en  1770  Jean-François, 
marquis  de  Louvencourt,  châtelaiu  de 
Longpré-lès- Corps-Saints,  seigneur  de 
Bettencourt,  Rivière.  Flixecourt,  etc., 
officier  au  régiment  du  Roi,  infanterie, 
marié  è  Marie- Françoise-Joséphine  de 
Wignacourt,  dame  d'Ourton  et  de  Re- 
nancourt-lès-Amiens. 

U*a$ur^  à  la  faêce  d*or  chargée  de  3 


merlettes   de  sable  et  accompagnée    de 
3  croissants  cTor,  2  en  chef  et  1  en  pointe. 


Jeau-l^hixï-Etienne  Duchesne  de  La- 
motte,  lieutenant  au  9®  régiment  de 
cuirassiers,  fils  de  feu  Jean-Paul  Du- 
chegne  de  Lamotte  et  de  M^^^  de  La- 
motie  née  ûursus  de  Courcy,  avec 
Aline  de  Salverte,  fille  de  M.  et  de 
jjoie  Paul  de  Baconnière  de  Salverte. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  28  mai 
en  l'église  Saint-Philippe  du  Roule  à 
Paris. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
M.  Dursus  de  Courcy,  son  oncle,  et 
M.  Delannoy,  son  colonel  ;  pour  la  ma- 
riée :  MM.  Charles  de  Salverte  et  Char- 
les de  Blavette,  ses  oncles. 

Le  marié  a  un  frère  Jean-Jules  Du- 
chesne de  Lamotte  marié  le  30  juin 
"1892  à  Marie-Antoinette-Louise-Yvonne 
Chevalier  de  la  Teillais. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  Du- 
chesne de  Lamotte  le  Bulletin  de  1892, 
col.  430,) 

D'azur^  au  chevron  d^or,  accompagné 
de  3  glands  du  même. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  Ba- 
connière de  Salverte,  les  Bulletins  de 
1886,  col.  488;  1888,  col.  489;  1892, 
col,  430.1 

D'azur^  au  chevron  d'argent,  accom- 
pagné de  3  couronnes  à  r antique  (a  lias 
cercles  de  baron)  du  méme\  au  chef 
échiqtteté  d'or  et  de  gueules  de  12  pièces^ 
allas  de  5  pièces^  et  de  deux  tires. 


^^^^^W^^^^IM^^W» 


Ferdinand  d'Abbadie  d'Arrast,  fils  de 
Arnauld  d'Abbadie  d'Arrast,  grand 
explorateur  dans  la  Haute  Ethiopie, 
mort  récemment,  et  de  M"®  d'Abbadie 
d'Arrast,  née  Young,  de  la  famille  de 
l'auteur  des  Nuits^  nièce  par  sa  mère 
du  général  Lee  et  petite  nièce  de  \Va- 
shingthon,  avec  Marie-Marthe  Lasserre 
de  Monzie,  fille  de  Henri  Lasserre, 


295 


LB  BULLETIN  HéHALDIQUE  DE  FRANCE 


295 


rhistorien  de  Notre-Dame  de  Lourdes. 
Le  mariag'e  a  été  bénit  le  29  mai  dans 
la  basilique  de  Lourdes,  par  S.  G.  Mgr 
Gouzot,  archevêque  d'Auch,  assisté  de 
Mgr  d'Abbadie  d'Arrast,  missionnaire 
apostolique. 

La  famille  d'Abadie  ou  d'Abbadie 
d'Arrast  est  ancienne  dans  le  pays 
basque.  Le  père  du  marié  a  eu  deux 
frères,  Antoine  et  Charles,  qui  s'asso- 
cièrent à  ses  expéditions  africaines, 
entreprises  pour  la  propagfation  des 
intérêts  français  et  catholiques  dans  la 
Haute-Ethiopie.  L'un  d'eux,  Antoine 
d'Abbadie,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  est  membre  l'Institut  (Aca- 
démie des  sciences),  section  de  géogra- 
phie et  de  navigation. 

If  azur  y  fretté  d'argent^  à  la  fasce 
d'hermine^  brochante  sur  le  tout. 

Devise  :  Quis  ut  Deus  ! 

La  famille  de  Monzie  de  Lasserre 
(Lasserre  est  un  nom  de  terre  qui  a 
prédominé  dans  les  deux  dernières  gé- 
nérations), est  originaire  de  Bourgo- 
gne, venue  en  Périgord  où  elle  est 
connue  depuis  le  xv«  siècle.  Elle  a 
fourni  de  saints  prêtres,  des  magis- 
trats au  siège  présidial  de  Sarlat,  à  la 
fin  du  xvi^  siècle,  et  des  savants  dis- 
tingués. 

De  notre  temps,  M.  Eugène  de  Mon- 
zie, historien  de  Richelieu  et  de  la 
campagne  de  1870,  fut  un  écrivain  de 
mérite. 

Tont  le  monde  connaît  le  retentisse- 
ment qu'ont  eu  depuis  vingt-cinq  ans, 
les  livres  de  M.  Henri  Lasserre  sur 
Notre-Dame  de  Lourdes  et  la  croisade 
de  pèlerinages  qu'ils  ont  provoquée. 

Un  jugement  du  tribunal  de  pre- 
mière instance  de  Sarlat,  du  15  novem- 
bre 1867,  à  la  requête  de  Eugène  de 
Monzie-Lasserre,  a  constaté  que  le 
nom  patronymique  de  cette  famille 
était  de  Monzie.  Plusieurs  membres 
ont  repris  le  nom  de  Monzie  et  d'au- 
tres ont  continué  à  porter  le  nom  ter^ 


*  _• 


rien  de  Lasserre,  qui  désignait  la  bran- 
che dont  il  est  ici  question.  (V.  Armo^ 
rial  de  la  Noblesse  du  Périgord^  par 
M.  de  Froidefond,  1. 1,  p.  367-368.) 

D'azur^  au  globe  d^or^  somme  dune 
croix  de  méme^  cintré  de  gueules  ;  au 
chef  d^or  plein^  aliàs  d argent. 

Couronne  comtale. 

Devise  :  Cornes  Jiistitiœ. 


Marie-Pierre-Gabriel  Baillot  d'Esti- 
vaux, rédacteur  près  la  direction  des 
Domaines  de  Châteauroux,  fils  de  Louis 
Baillot  d'Estivaux,  décédé,  et  de  Ma- 
rie-Athénaïs  de  Corbier,  avec  Marie- 
Suzanne-Adélaïde  de  Bruchard,  fille 
de  Anatole  de  Bruchard,  directeur  de 
la  ferme-école  de  la  Haute- Vienne,  et 
de  Philomène  Martin  du  Puytîson. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  don- 
née en  l'église  de  Peyrilhac  (Haute- 
Vienne),  par  le  vénérable  curé  de  la 
paroisse  qui,  dans  une  allocution  des 
plus  élevées,  après  avoir  évoqué  le 
passé  et  rappelé  les  services  des  deux 
familles,  a  dit  ce  qu'était  le  mariage 
chrétien  ;  puis  il  a  annoncé  que  S.  S.  le 
pape  Léon  XIII  avait,  par  télégramme 
spécial,  daigné  envoyer  aux  jeunes 
époux  sa  bénédiction  apostolique. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  le  ba- 
ron de  Corbier,  son  oncle,  et  M.  Chai- 
semartin,  son  cousin  ;  ceux  de  la  ma- 
riée: Emile  de  Bruchard  et  M.  Martin 
du  Puytison,  ses  oncles.  La  mariée 
était,  en  outre,  assistée  de  ses  oncles: 
le  général  du  Bessol,  ancien  gouver- 
neur militaire  de  l'Algérie,  grand- 
croix  de  la  Légion  d'hnneur,  et  le  gé- 
néral comte  d'Ussel,  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur. 

La  famille  Baillot  d'Estivaux  est  ori- 
ginaire de  Limoges  où,  dès  le  xvi«  siè- 
cle, elle  jouissait  d'une  situation  pré- 
pondérante; un  de  ses  membres,  un 
sieur  Baillot,  disent  les  •  annales  de  Li- 
moges >,  fut,  en  1565,  envoyé  par  les 


2OT 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


298 


consuls  de  la  cité  Limousine  vers  le 
roi,  chargé  d'une  mission  importante. 
Vess  la  même  époque,  en  1560,  Fran* 
(*ois  Baillot,  Bgr  du  Queyroix,  était  dé- 
puté aux  Etats  g^énéraux  d'Orléans. 

Elle  a  fourni,  à  différentes  époques, 
des  consuls  à  la  ville  de  Limoges,  des 
conseillers  au  Présidial,  des  juges  à  la 
Monnaie,  des  présidents-trésoriers  de 
France,  des  officiers  à  l'armée. 

Le  bisaïeul  du  futur,  Martial  Baillot 
d'Estivaux,  était  président-trésorier  de 
France  à  Limoges  ;  il  avait  remplacé 
dans  cette  charge,  en  1761,  son  beau- 
fn^re,  Pierre-Michel  Baillot,  écuyer, 
sgr  de  Queyroix,  fils  de  Martial  Baillot, 
ècuyer,  garde  du  corps  du  roi.  Il  con- 
serva ses  fonctions  jusqu'à  la  Révolu- 
tion et  vota  avec  la  noblesse  pour  la 
nomination  des  députés  aux  Etats  gé- 
néraux de  1789. 

Martial  Baillot  d'Estivaux,  fils  du 
précédent,  marié  eu  1787,  à  Joséphine 
dWlesme  de  Ghatelus,  fille  du  baron 
d'AIesme  de  Chatelus  et  de  Françoise 
de  Pichard  de  TEglise-aux-Bois,  est  la 
tige  des  représentants  actuels  de  cette 
famille,  qui  sont  :  le  marié,  collabora- 
teur, sous  un  pseudonyme  de  famille, 
à  différents  journaux  illustrés,  et  deux 
cousins-germains  :  Henri  Baillot  d'Es- 
tivaux, fils  de  Joseph  et  de  Rosa  de 
Bazin  ;  Gabriel  Baillot  d'Estivaux,  fils 
de  Siméon  et  de  Antonine  Génébrias 
des  Brosses. 

D'azur ^  à  la  fasce  éTargent^  chargée 
en  chef  de  trois  étoiles  cCor^  et  en  pointe 
de  trois  escots  du  même. 

La  famille  de  Bruchard,  d'origine 
chevaleresque,  est  connue  en  Limou- 
sin et  en  Périgord  dés  l'année  1180. 
Elle  a  toujours  contracté  les  meilleures 
alliances  et  tenu  un  rang  élevé.  Elle 
établit  sa  filiation  antérieurement  à 
l'année  1380,  époque  à  laquelle  Guil- 
laume de  Bruchard  épousa  Gaillarde 
de  Noailles.  Un  de  ses  descendants, 
Pierre  de  Bruchard,  sgr  de  la  Pomélie 


et  de  Montmady,  fut  chargé,  en  1691, 
de  commander  le  ban  et  l'arrière-ban 
du  Limousin. 

Les  représentants  actuels  de  cette 
famille  sont  : 

Première  branche  :  1°  Anatole  de 
Bruchard,  habitant  sa  terre  de  Chavai- 
gnac  sur  laquelle  est  établie  la  ferme- 
école  de  la  Haute- Vienne,  père  de  la 
mariéi  qui  a  un  frère  Pierre  de  Bru- 
chard ;  2^  Emile  de  Bruchard,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur,  marié  à 
Lia  Fournet  de  Vaux,  à  Vaux,  près 
Saint-Léonard  (Haute- Vienne).  Tous 
les  deux  fils  de  Adolphe  de  Bruchard, 
agronome  distingué,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  londateur  de  la 
ferme-école  de  Chavaignac,  où  il  est 
décédé  en  1881.  Il  avait  été  marié  à 
Adélaïde  du  Chatenet. 

Deuxième  branche:  Siméon  de  Bru- 
chard, époux  de  Mlle  de  Wimpfen,  au 
château  de  la  Pomélie,  par  Saint-Paul 
d'Eyjau,  fils  de  Hippolyte  de  Bruchard, 
ancien  conservateur  des  forêts,  à  Ren^ 
nés,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

Troisième  branche:  1^  Armand  de 
Bruchard,  résidant  au  château  du 
Brueil,  commune  de  Peyrillac,  marié  k 
Caroline  de  Lalande;  2^  Gustave  de 
Bruchard,  habitant  le  château  du 
Queyroix,  même  commune,  fils,  l'un  et 
Tautre,  de  Jean-Baptiste  de  Bruchard, 
ancien  officier  démissionnaire,  et  de 
Noémie  le  Borlhe  de  Juniat,  décédés. 

Tous  cousins-germains,  enfants  des 
trois  frères. 

Une  autre  branche  de  cette  famille 
—  branche  dite  du  Chalard  —  a  donné, 
il  y  a  encore  peu  d'années,  deux  géné- 
raux à  l'armée:  Jean-Louis  de  Bru- 
chard, général,  grand  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  ayant  commandé  la 
subdivision  de  Limoges  ;  Jean-Baptiste 
de  Bruchard,  général,  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur.  —  Puis  deux  co- 
lonels de  cavalerie,  frères  des  précé- 
dents :  Jean-Edouard  de  Bruchard,  offi- 
cier de  la  Légion  d'honneur,  et  Char- 


299 


LE  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


300 


I63-Martial  de  Bnichard^  commandeur 
de  la  LégrioD  d'houneur. 

UazuT^  à  trois  fasces  d'or^  à  la  bande 
de  gueules  brochant  sur  le  tout;  aliàs: 
d^azur,  à  trois  fasces  d'or^  au  pal  d^ar- 
gent  brochant  sur  le  tout, 

Joseph  Milieu  de  Montherlant,  fils 
de  Frédéric-François  Millon  de  Mon- 
therlant, et  de  Marie-Elisabeth  Bessi- 
rard  de  la  Touche,  avec  Marguerite 
Camusat  de  Riancey,  fille  du  vicomte 
Camusat  de  Riancey  et  de  la  vicomtes- 
se née  Potier  de  Courcy. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés  le  29  mai  en  Téglise 
de  la  Madeleine,  à  Paris. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient  :  le 
général  baron  de  Charette  et  le  mar- 
quis de  Dreux -Brézé  ;  ceux  du  marié  : 
Ernest  Millon  de  La  Verteville,  an- 
cien ministre  plénipotentiaire,  son 
cousin,  et  Camille  de  Montherlant, 
son  oncle. 

La  famille  Millon,  originaire  de  Pi- 
cardie, bailliage  de  Montdidler,  s'est 
rendue  illustre  par  Jean  Millon  de  la 
Morlière,  écuyer,  né  en  1598,  capitaine 
de  la  cavalerie  étrangère  sous  Louis 
XIII,  qui  se  distingua  particulièrement 
aux  sièges  de  Corbie  et  de  Montdidler, 
et  fut  fait  chevalier  héréditaire  par 
lettres  patentes  du  roi  Louis  XIII  du 
mois  de  décembre  1636,  avec  conces- 
sion des  armes  que  portent  ses  descen- 
dants  :  c  une  tour  embrasée  surmontée 
de  deux  épées  nues  en  sautoir  ■,  en 
souvenir  de  sa  conduite  au  siégé  de 
Corbie,  où,  disent  les  Lettres-patentes, 
«  il  monta  le  premier  à  la  brèche  d'une 
grosse  tour  en  tête  de  ses  gens,  s'en 
empara  malgré  une  défense  opiniâtre 
et  le  feu  qui  déjà  la  consumait,  et  con- 
tribua par  cette  action  intrépide  à  fai- 
re rentrer  cette  place  sous  notre  obéis- 
sance. I 

Ses  descendants  eurent  le  gouverne- 


ment militaire  de  la  ville  de  Montdi- 
dier  pendant  les  xvii«  et  xvni*  siècles. 
Ils  ont  fait  les  branches  de  la  Morlière 
d'Ainval,  d'Ailly  de  Yemeuil  encore 
représentées,  de  Margimont  éteinte  en 
1739,  et  de  Pommeroy  éteinte  de  nos 
jours.  Les  deux  autres  branches  d'Au- 
mont,  de  Montherlant  et  de  1b  Verte- 
ville  sont  venues  d'Antoine  Millon, 
frère  de  Jean  Millon  de  la  Morlière, 
fils,  Tun  et  l'autre,  de  Robert  Millon, 
écuyer,  sgr  d'Abbémont,  fief  dépen- 
dant de  la  paroisse  de  Royaucourt. 
Comme  la  filiation  de  cette  famille, 
trop  négligée  par  les  généalogistes, 
est  peu  connue,  nous  la  donnerons 
complète  en  ses  diverses  branches 
dans  un  prochain  numéro. 

Les  armes  anciennes  étaient  :  L'a^' 
zury  au  chevron  d'or  accompagné  en 
chef  de  deux  étoiles  cTor,  et  en  pointe 
(Tune  bouteille  d'or  dans  un  panier  de 
même. 

Depuis  les  lettres-patentes  de  1636, 
cette  famille  porte  : 

De  sinople^  à  la  tour  d'argent  donjon- 
née  de  méme^  maçonnée  et  crénelée  de 
sable^  surmontée  de  deux  épées  d^argeni 
en  sautoir^  enrichies  d^or^  sur  flammes 
de  gueules  issantes  du  donjon, 

(V.  pour  la  notice  sur  la  fkmille 
Camusat  de  Riancey,  originaire  de 
Champagne,  le  Bulletin  de  1892,  col. 
102-104). 

D^azur,  au  chevron  d'or  accompagné 
de  3  têtes  de  bélier  (t argent. 

Devise  :  Virtuti  et  honori. 


Ferri  vicomte  de  Ludres,  fils  de 
Gaston  -  Alexandre  -  Louis  -  Théodore 
comte  de  Ludres,  et  de  la  comtesse  de 
Ludres,  née  Delphine-Edwige  de  Beau- 
van  Craon,  avec  Louise  de  Maillé  de 
la  Tour-Landry,  dernière  fille  du  com- 
te Armand  de  Maillé,  député  de  Maine* 


301 


LB  BULLBTIN  HÉRA^LDigUB  DB  PRANGB 


302 


et-Loire  et  de  la  comtesse  née  Anne- 
Elisabeth- Jeanne  Lebrun  de  Plaisance. 

Le  mariag'e  a  été  célébré  le  30  mai 
en  rég^lise  de  la  Madeleine  à  Paris  et  la 
bénédiction  uaptiale  a  été  donnée  aux 
jeunes  mariés  par  Mgr  Mathieu,  évè- 
que  d'Angrers. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  grénéral  comte  de  Briey  et  le  comte 
Horace  de  Choiseul,  ses  oncles;  pour 
la  mariée  :  le  comte  François  de  Maillé 
son  frère,  et  le  comte  de  Grammont 
son  beau-frère. 

La  maison  de  Ludre  ou  de  Ludres  a 
pour  auteur  Miles  ou  Milon  deFrolois, 
issu  d'ane  branche  cadette  des  anciens 
ducs  de  Bourgogne,  avant  que  Théri- 
tier  de  ce  duché  Teut  porté  dans  la 
maison  royale  de  France. 

Miles  de  Frolois  eut  pour  fils  : 

Ferri  l*'  de  Frolois  épousa  :  !•  Cécile 

d'Amance,   petite-fille  de  Mathieu  II 

duc  de  Lorraine,    par    Renaut    d'A- 

mance,  son  père  ;  2^  Isabelle  de  Pulli- 

Il  acheta  le  fief  de  Ludrea  en  1282, 
avec  Cécile  d'Amance,  sa  première 
femme,  et  ses  descendants  en  prirent 
le  nom  qulls  ont  toujours  conservé. 

Ferri  II,  fils  de  Philippe  de  Ludres 
et  petit-fils  de  Ferri  P'  ép.  1°  Margue* 
rite  de  Lorraine,  dame  de  Salvaisière, 
arrière  petite-fille  de  Mathieu  P'  duc 
de  Lorraine  ;  2p  Agnès  de  Lenoncourt  ; 
il  eut  pour  fils  :  Jean  de  Ludres  vivant 
en  1380,  qui  commence  la  ôlation  des 
preuves  de  cour  faites  devant  Chérin  le 
14  décembre  1753,  pour  les  honneurs 
de  la  cour.  (Y.4)lus  haut,  col.  275.) 

En  1720  la  terre  de  Bayon  fut  érigée 
en  marquisat  à  titre  de  majorât  inalié- 
nable, en  faveur  de  Marie-Elisabeth  ou 
Isabelle  de  Ludres,  fille  de  Jean  IV  de 
Ludres  et  de  Claude  des  Salles,  chanoi- 
nesse  de  Poussay,  dite  la  Belle  de  Lu^ 
dres^  fille  d'honneur  de  la  reine  Marie- 
Thérèse,  femme  de  Louis  XIV,  avec 
réversibilité  perpétuelle  sur  ses  neveux 
par  ordre  de  primogéniture, 


Plus  tard  le  titre  du  marquisat  de 
Bayon  fut  transporté  sur  le  comté  de 
Guise,  qui  devint  le  marquisat  de 
Frolois,  sur  la  demande  de  Charles- 
Louis  de  Ludres,  marquis  de  Bayon, 
en  1760,  faisant  ainsi  revivre  le  nom 
primitif  qui  avait  formé  le  trait  d'union 
ou  le  lien  de  filiation  entre  les  ducs  de 
Bourgogne  et  les  sgrs  de  Ludres. 

C'est  encore  sous  le  nom  de  Frolois 
que  le  blason  de  cette  famille  a  été 
placé  dans  la  salle  des  croisades  du 
musée  de  Versailles,  en  souvenir  de  la 
présence  de  Miles  et  Eudes  ou  Odon  de 
Frolois  à  la  troisième  croisade  en  1190. 

Cette  maison  a  tenu  à  la  cour  des 
ducs  de  Lorraine  une  grande  situation 
dans  les  emplois  ou  charges  de  grand 
sénéchal,  capitaine  des  gardes  du 
corps,  chambellan,  ambassadeur  près 
la  cour  de  France,  gouverneur  de  pla- 
ces, capitaine  général  de  l'artillerie, 
premier  gentilhomme  de  la  chambre, 
brigadier  des  armées,  etc.,  etc. 

(V.  le  Bulletin  de  1879,  col.  167  et 
1886,  col.  170.) 

Bandéy  d'azur  et  d*or  de  six  pièces^ 
Vécu  bordé  et  dentelé  de  gueules, 

La  maison  de  Maillé,  en  Topraine, 
est  connue  depuis  Gausbert  de  Maillé, 
vivant  en  1037  et  par  filiation  depuis 
1069.  Elle  a  fait  de  nombreuses  bran- 
ches dont  les  plus  connues  sont  celles 
de  La  Tour-Landry,  de  Kerman,  de 
TËchasserie  et  de  Brézé.  La  mariée  ap« 
partient  à  la  branche  de  la  Tour-Lan- 
dry, comtes  de  Maillé. 

Cette  maison  a  donné  trois  cheva- 
liers croisés,  un  maréchal  de  France 
1632-1650,  un  vice-amiral  en  1646,  des 
maréchaux  de  camp,  des  lieutenants 
généraux,  des  pairs  de  France,  etc. 

Le  titre  ducal  héréditaire  de  Maillé 
fut  conféré  par  lettres  patentes  du  1®' 
avril  1784,  à  Charles-René,  comte  de 
Maillé,  lieutenant-général,  qui  avait 
commandé  le  régii^ent  de  Coiidé  à  la 


303 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


304 


bataille  de  Crevelt  où  il  eut  un  bras 
fracassé. 

La  branche  de  la  Tour-Landry  a  été 
formée  le  30  juillet  1494  par  le  mariag^e 
de  Hardouin  de  Maillé,  X^  du  nom, 
avec  rhéritière  de  cette  maison.  Il 
s'obligea  d'en  prendre  le  nom  et  les 
armes  ;  mais  après  la  mort  de  ses  deux 
frères,  sans  hoirs  mâles,  il  se  déclara 
aîné  de  sa  maison  et  le  roi'  François  P' 
releva  ses  enfants  de  cette  oblig-ation, 
leur  permettant  de  reprendre  le  nom 
et  les  armes  de  Maillé  en  y  ajoutant 
ceux  de  la  Tour-Landry. 

La  branche  de  Brézé  formée  en  1318 
par  le  mariagre  de  Péan  ou  Payen  de 
Maille  avec  Jeanne  de  TEstang-,  dame 
de  Brézé,  s'éteigrnit  avec  la  fille  du 
maréchal  de  France,  Urbain  de  Maillé, 
et  de  Nicole  du  Plessis  de  Richelieu, 
sœur  du  cardinal,  qui  ép.  Louis  de 
Bourbon,  prince  de  Condé. 

(V.  Bulletin  de  1893,  col.  577.) 

La  maison  de  Maillé  de  la  Tour-Lan- 
dry a  hérité  de  nos  jours  du  titre  de 
duc  de  Plaisance  par  le  mariage,  le  11 
mai  1853,  d'Armand  de  Maillé  de  la  Tour- 


Landry  comte  de  Maillé,  avec  Anne- 
Elisabeth- Ji^ann^  Lebrun  de  Plaisance, 
père  et  mère  de  la  mariée.  La  comtesse 
de  Maillé  est  la  fille  unique  de  Charlos- 
Louis  Alexandre  Lebrun,  comte  puis 
duc  de  Plaisance,  (second  fils  du  pre- 
mier duc  de  Plaisance)  et  de  Elisabeth 
Berlhier  de  Wagram . 

Un  décret  du  27  avril  1857  confirmé 
par  un  second  décret  du  13  juin  1872  a 
transmis  la  succession  du  titre  de  duc 
de  Plaisance  au  fils  aîné  du  comte  de 
Maillé,  Louis  -  Armand  -Joseph- Jules, 
marié  le  30  décembre  1886  à  Hélène- 
Thérèse-Philippine-Marie  de  la  Roche- 
foucauld d'P]stissac.  La  mariée  a  un 
second  frère  François  de  Maillé,  marié 
à  Madeleine  de  Montesquiou-Fézensac, 
et  deux  sœurs,  la  duchesse  de  la  Force 
et  la  comtesse  de  Grammont. 

{N.l^s  Bulletins  de  1879,  col.  209; 
1886,  col.  686;  1888,  col.  487;  1890, 
col.  789.) 

D*or^  à  trois  fasces  nébulées  de  gueules. 

Devise:  Tant  que  le  monde  sera 
monde ^  à  Maillé  il  y  aura  des  ondes. 


DÉCÈS    DU    MOIS    DE   MAI 

BT  RAPPIL  DBS   MOIS  PR^C<DBMT8 


La  comtesse  de  Virieu,  née  Louise- 
Adèle-Margfuerite  Masurier,  est  décé- 
dée, à  Paris,  le  P'  avril,  à  Tâge  de 
37  ans.  Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le 
4  avril  à  Sainte-Clotilde.  Le  corps  a 
été  transporté  dans  TYonne  où  a  eu 
lieu  rinhumation. 

Elle  avait  épousé  Raoul-Marie-Jac- 
quea  de  Virieu,  comte  de  Virieu,  lieu- 
tenant-colonel au  51^  régiment  d'in- 
fanterie, à  Cambrai^  dont  elle  a  eu  : 
1.  Josepn  ;  2.  André  ;  3.  Marie-Agnès  ; 
4.  Jeanne;  S.Simone;  6.  Madeleine; 
7.  Hélène;  8.  Solange. 

Le  mari  de  la  comtesse  défunte  ap- 
partient au  rameau  cadet  de  Virieu- 
Faverges,  dont  Taîné  a  été  substitué 


en  1477  aux  nom  biens  et  armes  de 
rillustre  maison  dauphinoise  de  Beau- 
voir, et  porte  le  nom  de  Virieu-Beau- 
voir. 

La  comtesse  Gaston  de  Gontaut- 
Biron  est  sa  dernière  représentante, 
comme  fille  unique  da  marquis  de 
Virieu-Beauvoir. 

Antoine-Wilfrid  de  Virieu,  marquis 
de  Virieu,  marié  le  3  juillet  1886  à 
Elisaheth-y\çX\xvm^iiïi%  de  Noailles  est 
le  chef  de  la  branche  de  Pupetières. 

M.  et  M"»®  Charles  Quesnel,  le  comte 
et  la  comtesse  de  Chastelux,  le  vicomte 
et  la  vicomtesse  de  Mazenod  sont  les 
beaux-frères  et  belles-sœurs  de  la  com- 
tesse défunte. 


■*" 


305 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


306 


.V.  pour  la  maison  de  Virieu,  d'ori- 
pne  chevaleresque,  en  Dauphiné,  les 
BMetins  de  1886,  col.  413  ;  1888,  col. 
33). 

D'azur,   à  3  vires  d'or^    Vune  dans 
l'autre. 
Devise  :  Virescit  vulnerc  virtus. 


Alexandre-Edmond  marquis  de  Tal- 
leyrand-Périgord,  fils  du  duc  Edmond, 
mort  en  1872,  et  de  la  duchesse  Doro- 
thée, fille  du  duc  Pierre  de  Courlande 
et  de  Sag-an  morte  en  1862,  est  décédé 
à  Florence  dans  les  premiers  jours 
d'avril.  Il  était  né  le  13  décembre  1813. 

I)e  son  mariage  avec  Valentine  de 
Sainte- Aldegonde,  morte  en  1891,  il 
laisse  deux  fils  :  Maurice,  devenu  duc 
de  Dino  par  cession  du  25  janvier  1887 
et  Archambault,  comte  de  Talleyrand- 
Périg-ord;  le  premier,  marié  à  miss 
Curtis,  de  New- York  et  ensuite  à  Mme 
Livingfston,  née  Sampson  ;  le  second, 
major  prussien,  marié  en  1876  à  Marie 
de  Gontaut-Biron,  fille  de  feu  le  vi- 
comte de  Gontaut-Biron,  ancien  am- 
bassadeur de  France  à  Berlin  et  de  la 
vicomtesse  née  Lespinay. 

Louis,  duc  de  Talleyrand,  de  Valen- 
ray  et  de  Sagan,  frère  aîné  du  défunt, 
ne  en  1811 ,  décédé  en  1858  avait  épousé 
Alix  de  Montmorency,  dont  il  a  eu  :  1. 
Boson,  prince  de  Sag-an,  né  en  1832, 
marié  à  Jeanne  Seillière,  dont  :  a,  Elie  ; 
b.  Boson  ;  2.  Adalbert,  né  en  1837,  duc 
de  Montmorency,  en  1864,  marié  en 
1866  à  Carmen  Ag*uado  de  las  Marismas 
dont:  Louis,  né  en  1867,  marié  en 
1891  à  Anne  de  Rohan-Chabot. 

(V.  pour  la  maison  de  Talleyrand 
les  Bulletins  de  1879,  col.  308;  1888, 
col.  673). 

De  gueules,  à  trois  lions  d^or  armés 
lampasse's  et  couronnés  d'azur. 
Devise  :  Hé  que  Diou. 


I 


CAflr^e^-Marie-Olivier,  comte  Charles 
du  Plessis  d'Argentré,  ancien  repré- 
sentant de  Monsieur  le  comte  de  Cham- 
berd  dans  la  Seine-Inférieure,  est  dé- 
cédé le  4  avril,  en  son  hôtel,  à  Rouen, 
à  Tâge  de  73  ans.  Ses  obsèques  ont  été 
célébrées  le  7  en  la  paroisse  de  la  même 
ville.  L'inhumation  a  eu  lieu  à  Saint- 
Denis-sur-Seine  (Seine-Inférieure),  dans 
un  caveau  de  famille. 

Il  était  né  le  21  octobre  1821  et  le 
cinquième  fils  de  Louis-Joseph,  mar- 
quis du  Plessis  d'Argentré,  et  de  Vic- 
toire-Alexandrine  Le  Gonidec  de  Trais- 
san,  marié  à  Marie  Thomas  de  Bosmé- 
lot  (fille  d'Ambroiseet  de  M"«  Grandin, 
sa  première  femme),  dont  il  a  eu  : 
1.  Yves,  marié  à  Geneviève  Gauthier 
d'Hauteserve  ;'  2.  Alexis  ;  3.  Paule  ; 
4.  Charlotte. 

Cette  maison,  une  des  plus  ancien- 
nes de  Bretagne,  tire  son  nom  de  la 
terre  du  Plessis  d'Argentré,  près  de 
Vitré,  qu'elle  possède  depuis  un 
temps  immémorial.  Elle  est  connue 
depuis  Ruellon  du  Plessis,  vivant  eu 
1200,  et  a  été  admise  aux  honneurs  Au 
la  cour  le  4  mars  1784. 

Le  chef  des  nom  et  armes  de  cette 
maison  est  Louis-Marie-Charles,  mar- 
quis du  Plessis  d'Argentré,  neveu  du 
défunt,  marié  en  1870,  à  iV^ric-Camille 
de  Polignac. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  226-227). 

De  gueules,  à  dix  hillettes  d'or  'posées 
4,  3,  2  et  1. 

Couronne  de  marquis. 
Supports  :  Deux  lions. 


^^^^^^v^^www<» 


La  comtesse  douairière  du  Val  d'E- 
prémesnil,  née  Georgina  Selby-Bing- 
ham  est  décédée  à  Paris  le  30  avril  à 
l'âge  de  64  ans. 

Elle  avait  épousé  Jacques- Louis- 
Raoul  comte  du  Val  d'Eprémesnil, 
membre  fondateur  et    vice-président 


307 


LB  BULLBTIN  HÉRAIiOIQlIB  DB  FRAMCB 


S 


honoraire  de  la  Société  d'acclimatation 
de  France^  ancien  membre  du  conseil 
général  de  TEure^  etc,  décédé  le  28 
août  1891  au  château  de  Thibermont 
(Seine-Inférieure),  dont  elle  a  eu:  1. 
Jacques  comte  du  Val  d'Eprémesnil, 
marié  en  août  1892  à  Ânne-Charlotte* 
Marie-Madeleine  Veneau,  dont  un  filB, 
Michel  \  2.  Marie-Jacqueline-Eugénie'^ 
Cécile,  mariée  le  29 avril  1890 au  comte 
Gaston  de  Sainte-Marie  d'Aigueaux, 
lieutenant  au  1 1®  régiment  de  cuiras- 
siers. 

La  comtesse  défunte  laisse  un  frère 
M.  William  Bingham,  une  sœur  la 
comtesse  de  Boisguilbért,  indiquée 
par  erreur  comme  sa  fille  dans  le  Bul- 
letxn  de  1891 ,  col*  557,  et  un  neveu  le 
marquis  de  Darrax. 

(V.  les  Bulletins  de  1890,  col.  290; 
1891,  col.  557.) 

Ecartelêy  aux  lel  4  d^azur  à  la  bande 
écotée  d*or^  accompagnée  en  chef  d'un 
vase  à  deux  anses,  rempli  de  fleurs ,  et 
en  pointe  d^un  lionceau,  le  tout  du  mé* 
me  ;  aux  2  et  3  d'argent  à  la  fasce  de 
gueules^  accompagnée  de  3  rocs  d'échi- 
quier de  sable. 

Devise  :  Patriœ  impendere  vitam. 


y<^l^^^^«MM«W«^»WW. 


La  comtesse  de  Frédy,  née  Noëmi 
Hémery  de  Lazenay,  mariée  à  Maxime 
comte  de  Frédy  est  décédée  à  Paris  le 
2  mai  à  Tâge  de  cinquante-cinq  an^. 

Elle  laisse  de  son  mariage  deux 
filles  :  1.  Marie,  vicomtesse  Robert  de 
Monti  de  Rézé  ;  2.  Geneviève,  vicom- 
tesse Charles  de  Chabot,  de  la  branche 
dite  du  Chaigneau. 

Le  chef  de  la  branche  cadette  est  le 
vicomte  Henry  de  Frédy,  ancien  audi- 
teur au  Conseil  d'Etat,  conseiller  gé- 
néral de  la  Haute- Vienne,  marié  le 
30  avril  1865  à  Anne-Cécile-Marie  Bro- 
chant de  Villiers,  au  rhâteau  de  Saint 
Auvent  (Haute-Vienne).  Dn  rameau  de 
cette  branche  est  représenté  par  le 


baron  Gaston  de  Frédy,  marié  à  Char* 
lotte  Vosgien^  dont  Max  et  Hubert. 

La  famille  de  Frédy  ou  de  Frédi^ 
originaire  d'Italie  se  fixa  en  France  ea 
1477  avec  Pierre  Frédi  de  la  Motte] 
chambellan  du  roi  Louis  XI,  qui  lui 
conféra  des  lettres  de  iiaturalité  ad 
mois  de  mars  1477.  Elle  a  possédé  les 
seigneuries  de  Juilli,  de  Coubertin, 
des  Malets,  de  Valanson,  et  produit 
quantité  d'officiers  aux  armées  de  terre 
et  de  mer,  des  chevaliers  de  Saint^Louis, 
un  conseiller  à  la  cour  deà  aides  de 
Paris  et  deux  demoiselles  reçues  à 
Saint-Cyr,  etc* 

(V.  Bulletins  de  1889,  col.  490;  1892, 
col.  698.) 

D'azur,  â  9  coquilles  d'or,  3^  3,  2  et  1. 


ww^^^www«»*»«.»<»»» 


La  baronne  de  Fabre  de  Latude,  née 
Elisabeth-Marie  de  CoIbert-ChabanaiSf 
est  décédée  à  Montpellier,  le  S  mai, 
dans  sa  81<'  année.  Ses  obsèques  ont  eu 
lieu  le  8  m'ai  en  l'église  Notre-Dame 
des  Tables,  de  Montpellier. 

Elle  appartenait  à  la  branche  de  Col- 
bert-Chabanais,  représentée  par  le  gé- 
néral marquis  de  Côlbert-Chabanais 
marié  en  1872  à  Marie-Auguste  de 
Berckheim  et  leurs  enfants;  par  son 
frère,  le  comte  de  Colbert-Laplace,  dé- 
puté du  Calvados,  et  la  comtesse  née 
Renault  et  leurs  enfants  ;  et  par  la  du- 
chesse de  Doudeauville,  douairière, 
leur  sœur,  née  Marie-Adolphine-Sopbie 
de  Colbert-Chabanais. 

La  baronne  défunte  avait  épousé  le 
2  août  1834  Félix- Alexis-^>-»wnrf,  ba- 
ron de  Fabre  de  Latude  dont  elle  a  eu  : 
1.  Marie  de  Latude;  2.  Pauline,  ma- 
riée au  lieutenant-colonel  de  Boistel, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  dont  : 
Elisabeth  de  Boistel. 

(V.  pour  la  maison  de  Colbert,  les 
Bulletins  de  1888,  col.  426,  564;  1889, 
col.  628;  1891,  col.  437.) 

D*or,  à  la  guivre  ou  couleuvre,  on* 
doyante  d'azur,  posée  en  pal. 


90» 


LB  BULLBTm  hArALDIQUH  DB  FRANCS 


810 


Devise  :  Perite  et  recte. 

La  maison  de  Fabre  de  Latude,  éta- 
blie dans  le  Bas-Languedoc,  est  origri- 
naire  de  l'ancien  diocèse  de  Lodève,  où 
elle  a  possédé  avant  1500  les  seigrneu- 
rics  de  Pégairollea,  Madièreas,  Ville- 
c(pup,    Lhéras  et  Saint-Michel.   Elle 
acquit  le  3  juillet  1632  la  baronnîe  de 
Latude  ou  La  Tude,  de  la  maison  de 
Vissée,  située  dans  la  viguerie  de  6i- 
gnac,  diocèse  de  Lodève,  et  en  prit  le 
nom  qu'elle  a  conservé  depuis.   Ses 
preuves  de  noblesse  ont  été  faites  en 
1646  pour  Tordre  de  Malte,  en  1671 
devant  M.  de  Bezons,  intendant  de 
Languedoc,  en  1724,  pour  l'entrée  aux 
pages  de  la  petite  écurie  et  en  1745 
devant  les  Etats  généraux  de  Langue- 
doc, où  Tun  de  ses  représentants  Jean- 
François  de  Fabre,  baron  de  Latude, 
lieutenant  général  d'épée  au  sénéchal 
de  Béziers,  était  envoyé  du  comte  de 
Caylus,  pourlabaronuie  de  Rouairoux. 
Cette  famille  a  donné  depuis  1545  à 
chaque  génération  jusques  sous  la  Res- 
tauration, des  officiers  distingués   à 
Tarmée,  dont  plusieurs  ont  été  cheva- 
liers de  Sainte  Louis. 

Le  baron  de  Latude,  mari  de  la  dé- 
funte, n'ayant  pas  laissé  de  représen- 
tants mAles,  le  titre  de  baron  a  été 
relevé  par  son  neveu  Joseph  de  La- 
tude fils  de  Léon- Xavier- Jï^ti>po^y/^  de 
Fabre  de  Latude,  au  château  des  Bel- 
les-Eaux, par  Caux  (Hérault),  dont  la 
sœur  Clémence  de  Fabre  de  Latude  a 
épousé  Charles  de  Grasset,  au  château 
de  Saint-Pierre  par  Montblanc  (Hé- 
rault). 

Uazur^  à  une  tour  d'argent  renversée 
et  Murmoniée  dCun  pélican  <ïor  avec  sa 
piété. 


Sainte-Suzanne,  sœur  du  comte  Au- 
guste-François de  Bruneteau  de  Sainte- 
Suzanne,  décédée  dans  la  première 
quinzaine  du  mois  de  décembre  1893| 
laissant  une  fille  unique  mariée  au 
comte  Raoul  de  Cacqueray-Valolive, 
au  château  de  la  Contrie  (Maine-et* 
Loire). 

(Y.  les  notices  et  les  armes  des  deui 
familles  La  Tullaye  et  Bruneteau  de 
Sainte-Suzanne,  dans  le  Bulletin  du 
mois  de  janvier  1894»  col,  50-51). 


i^^n^^R^^^A^^^^^A^tf 


Hg^JWMV»*  MMMl^^B^*  ' 


Le  baron  Ludovic-François  de  la  Tul- 
laye est  décédé,  le  6  mai,  au  château 
d'Athis  (Marne),  à  Tâge  de  73  ans. 

11  avait  épousé  M'^  de  Bruneteau  de 


La  baronne  Charles  de  Langsdorff, 
née  Louise-Mélanie  de  Saint-Vis  de 
Bonifardière,  mariée  au  baron  Charles 
de  Langsdorff,  est  décédée  à  Paris  le 
11  mai,  dans  sa  69®  année. 

De  son  mariage,  contracté  en  1 846, 
avec  le  baron  Charles  de  Langsdorff, 
elle  a  eu  :  1.  un  fils  aîné,  mort  jeune; 
2.  le  baron  Marie-Charles  de  Langs- 
dorff, né  le  19  avril  1848,  ancien  offi- 
l  cier  de  cavalerie,  receveur  des  finan- 
ces à  Saint-Calais,  marié  à  Bordeaux, 
le  30  avril  1874,  à  Françoise-Marie  Pé- 
pin, fille  de  John-Firmin  Pépin,  avo- 
cat et  conseiller  général  de  la  Loui*- 
siane,  et  de  Marie-Eliette  Pons  de 
Gibert,  dont  :  a,  Marie-Marguerite- 
Jacqueline  de  Langsdorff;  b.  Jean- 
Charles  de  Langsdorff. 

La  défunte  était  la  fille  de  Pierre, 
comte  de  Saint-Vis,  et  de  Marie-Adèle 
de  Bonneaud,  arrière-petite-fille  de  la 
célèbre  M**®  Deshoulières. 

La  famille  de  Saint- Vis,  originaire 
du  Poitou,  porte  : 

D^azur^  au  chevron  dCor^  accompagné 
de  trois  étoiles  du  mâme^  deux  en  chef 
et  une  en  pointe, 

La  famille  de  Langsdorff  est  une  fa^^ 
mille  militaire  originaire  de  Fironstadt, 
en  Transylvanie  ;  elle  s'est  divisée  en 
plusieurs  branches  ;  une  d^elles  se  fixa 
dans  le  duché  de  Hesse,  au  xvii*  siè- 
cle ;  une  autre  subsiste  encore  en  Rus- 


311 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


312 


sie,  où  elle  a  formé  la  tig'e  des  comtes 
de  Langsdorff  qui  ont  toujours  occupé 
une  haute  situation  dans  ce  pays.  Le 
comte  de  Lang'sdorfi  ou  Lamsdorff  a 
épousé  la  princesse  Ivanovna  de  Lié- 
yen.  Caroline,  comtesse  de  Lamsdorft, 
née  en  1811,  morte  en  1885,  tante  du 
précédent  avait  épousé  le  baron  Char- 
les-Otto de  Behr. 

Frédéric,  baron  de  Langsdorff,  dé- 
cédé en  1738,  a  eu  quatre  fils  :  1.  le 
baron  Henri,  major  de,  l'armée  de 
Hesse,  décédé  sans  postérité;  2.  le  ba- 
ron Adolphe  qui  suit  :  3.  le  baron  Au- 
guste, président  de  la  cour  des  comp- 
tes à  Wiesbadeu,  dont  la  postérité  sub- 
siste en  Hesse  ;  4.  le  baron  Wilhelm, 
chancelier  de  la  cour  suprême  de 
Mannheim,  dont  le  fils  Henri  a  été  mi- 
nistre de  Russie  au  Brésil. 

Le  baron  Adolphe  de  Langsdorff,  co- 
lonel-major à  Stuttgard,  décédé  en 
1780,  a  laissé  Frédéric-Guillaume,  qui 
suit. 

Frédéric-Guillaume,  baron  de  Langs- 
dorff, né  le  14  février  1771,  à  Stuttgard 
vint  le  premier  s'établir  en  France, 
consul  à  Bordeaux  à  la  fin  du  siècle 
dernier,  épousa  en  premières  noces,  le 
9  octobre  1801,  Laure-Augustine  de 
Fumel.  De  ce  mariage  :  1.  Aline,  morte 
religieuse  à  Bordeaux  ;  2.  Emile,  qui 
suit. 

Le  baron  de  Langsdorff  épousa  en 
secondes  noces,  le  15  mai  1817,  Marie- 
Charlotte  du  Mont,  dont  le  baron  Char- 
les de  Langsdorff,  mari  de  la  défunte. 

Emile,  baron  de  Langsdorff,  né  à 
Fumel  (Lot-et-Garonne),  le  19  février 
1803  ;  ministre  plénipotentiaire  à  Flo- 
rence, à  La  Haye,  décédé  le  13  juillet 
1867,  avait  épousé  le  16  juin  1834,  Vic- 
torine  de  Sainte-Aulaire,  fille  du  mar- 
quis, ambassadeur,  et  de  la  marquise, 
née  Louise  -  Charlotte  -Yictorine  de 
Beauvoir-Grimoard  du  Roure.  De  ce 
mariage  sont  nés  :  1.  Victor,  qui  suit; 
2.  le  baron  Emile  de  Langsdorff,  dé- 
cédé en  1899,  sans  enfants  ;  3.  le  baron 


Bertrand  de  Langsdorff,  ancien  officier 
de  marine,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, né  le  18  décembre  1845,  marié  le 
29  juillet  1874,  à  Alice d'Harcourt,  fille 
du  marquis  et  de  la  marquise,  née 
Jeanne-Paule  de  Beaupoil  de  Sainte 
Aulaire*,  dont  quatre  enfants. 

Victor,  baron  de  Langsdorff,  né  le 
27  octobre  1835,  ancien  préfet,  décédé, 
a  laissé  de  son  mariage  avec  M"**  De- 
gove  :  1.  Emile,  baron  de  Langsdorff, 
chef  du  nom  et  des  armes,  né  en  1869; 
2.  Marthe,  née  en  1871,  décédée  en  1888. 

On  voit  que  depuis  son  établisse- 
ment en  France,  dit  M.  P.  Melier,  qui 
nous  donne  ces  renseignements  gé- 
néalogiques, la  famille  de  Langsdorff, 
n'a  cessé  de  se  dévouer  à  notre  pays, 
soit  dans  l'armée,  soit  dans  la  diplo- 
matie. 

D'^azur^  au  lion  d'or^  arnié  et  lam* 
passé  de  gueules. 

Devise  :  Perseverando  vincimus. 


■^^A^^^^^^^^rx/^^^v 


La  comtesse  de  Jarnac,  née  Felicie- 
Jeanne-Louise-Mary  Olry,  fille  de 
l'ancien  député  de  TEure,  et  nièce  du 
contre-amiral  de  ce  nom,  est  décédée  à 
Paris  le  12  mai,  dans  sa  30^  année. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  à  Paris  en 
l'église  de  la  Madeleine. 

Elle  avait  épousé  le  7  juin  1886, 
Auguste-YemAnd  de  Rohan-Chabot, 
comte  de  Jarnac,  fils  aîné  de  Charles- 
Guy-Fernand  de  Rohan-Chabot,  comte 
de  Chabot  (frère  du  duc  de  Bohan-Cba- 
bot,  décédé),  et  de  Augusta  Baudon 
de  Mony  dont  elle  a  eu  :  1.  Jacques  ;  2. 
Marguerite.;  8.  Léonie. 

La  comtesse  défunte  avait  deux  frè- 
res Victor  et  Léon  Olry,  un  beau  frère 
^ttiï/awwe-Joseph-Marie  de  Bohan-Cba- 
bot,  et  trois  belles-sœurs  :  1.  Louise- 
Anne-Marie,  mariée  le  31  mai  1886  à 
Maurice  comte  Delaire-Cambacérès  ;  2. 
Marie-Alice,  mariée  le  10  join  1892  à 
Jean-Dominique-Edouard    baron    de 


LA.  yi0NE  njLNÇÂISE 


217 


QOD  plus  été  gfelées  par  Tévaporation  du 
sulfure. 

■  Au  lieu  de  batailler  dans  le  vide,  les 
vignerons  de  la  Champagne  feraient 
bien  de  déléguer  quelques-uns  d'entre 
eux  pour  aller  voir  dans  la  Côte-d'Ûr  ou 
en  Saône-et-Loire  ce  qu'on  obtient  avec 
le  sulfure  de  carbone. 

I  Et  ils  se  mettraient  aussitôt  à  faite 
ce  qui  réussit  aux  autres.  • 

S'ils  veulent  conserver  leurs  vignes, 
c'est  cela  qu'ils  ont  à  faire  :  rien  d'au- 
tres. 


♦  « 


Rq  plus  de  celles  signalées  plus  haut, 
plusieurs  taches  phylloxériques  viennent 
d'être  découvertes  pendant  ces  derniers 
jours  :  La  première  a  été  signalée  à  Ay 
au  lieu  dit  Champ  Bouvart,  dans  les  vi- 
ennes appartenant  aux  Maisons  V®  Pom- 
mery  et  C®  et  Perrier-Jouët  et  C  ;  une 
seconde  a  été  découverte  le  14  juillet 
dans  une  vigne  appartenant  à  M.  Proux, 
lieu  dit  Pierre-Robert  ;  enfin  une  troi- 
sième a  été  signalée  avant-hier  lundi, 
en  Georgcottes  dans  les  propriétés  ap- 
partenant à  M.  Pâques  et  à  MM.  Chan- 
don  et  G*. 

La  position  n'est  pas  autrement  criti- 
que puisqu'on  s'attendait  de  jour  en  jour 
à  la  réapparition  du  phylloxéra  ;  mais 
il  faut  lutter  aujourd'hui  courageuse- 
ment, et  laisser  toutes  les  dissentions 
intestines  de  côté. 

Plein  de  sécurité  à  cause  de  la  séche- 
resse de  l'année  dernière,  on  n'a  pas  gé- 
néralement traité  en  temps  opportun 
cette  année-ci  le  mildiou,  qui  s'est  quel- 
que peu  développé  en  Champagne  sous 
rinâuence  des  temps  humides.  C'est 
très  fâcheux. 

L'oïdium  sévit  particulièrement  dans 
la  montagne  de  Beims. 

MALADIE  DE  LA  VIGNE 

Muaé«  PAT  le  ■  B0TRTTI8  CINEREA  > 


D'après  le  rapport  de  M.  Kavaz  une 
maladie  de  la  vigne,  inconnue  jusqu'ici 
dans  sa  cause,  s'est  déclarée,  ce  prin- 
temps dans  les  vignobles  des  Charcutes 
et  de  la  Gironde.  Les  altérations  qu'elle 
détermine  sur  les  feuilles  dont  couleur 


de  rouille,  à  contour  irrégulier  et  mal 
délimité,  les  bords  nuancés  de  vert. 
Elles  atteignent  0"04  ou  0"05  de  diamè- 
tre, en  moyenne  0"02  ou  0'"03.  Elles  sont 
au  nombre  de  une,  deux,  trois  par 
feuille,  et  dans  le  dernier  cas,  qui  est 
assez  rare,  elles  entraînent  la  mort  de  la 
presque  totalité  du  limbe.  Quand  elles 
se  déclarent  près  du  pétiole,  elles  déter- 
minent la  dessication  de  toutes  les  ner- 
vures et,  conséquemment,  la  mort  de  la 
feuille. 

La  maladie  attaque  également  les 
tiges  ;  M.  Ravaz  Ta  observée  sur  les  ra- 
meaux de  jeunes  plants  élevés  en  pépi- 
nière en  plein  champ.  Il  est  probable 
qu'elle  est  aussi  la  cause  d*une  pourri- 
ture spéciale  des  pédoncules  et  des  pédi- 
celles  des  grappes  de  raisin  qu'il  a  obser- 
vée au  printemps  dans  plusieurs  vigno- 
bles. 

Les  altérations  des  feuilles  présentent 
à  première  vue  une  assez  grande  ana- 
logie avec  les  altérations  dues  au  mildiou. 
Les  vignerons  les  confondent  fréquem- 
ment avec  ces  dernières.  Elles  s'en  dis- 
tinguent facilement  par  l'absence  des 
fructifications  blanches  du  Peronospora 
viticola  à  l'envers  de  la  feuille.  Par  con- 
tre, sur  les  deux  faces,  mais  surtout  en 
<iessous,  elles  portent  une  moisissure 
grise  qui  est  le  Boiryiis  cinerea.  Ce  cham- 
pignon est  abondant  au  centre  de  la 
tache;  c'est  là  que  ses  fructifications 
sont  le  plus  nombreuses  ;  elles  sont  plus 
rares  près  des  bords. 
"M.  Ravaz  a  voulu  s'assurer  par  des 
preuves  directes,  du  parasitisme  de  cette 
plante.  Des  spores  jeunes  ont  été  répan- 
dues sur  de  jeunes  plants  de  vigne  cul- 
tivés en  serre,  à  la  station  viticole  de 
Cognac,  et  maintenus  à  une  tempéra- 
ture de  28  degrés.  L'infection  a  eu  lieu  & 
dix  heures  du  matin  :  le  soir  rien  d'ap- 
parent ne  s'était  encore  produit  ;  le  len- 
demain matin,  à  huit  heures,  les  feuilles 
infectées  présentaient  des  lésions  mesu- 
rant plus  d'un  centimètre  de  diamètre, 
en  tout  semblables  à  celles  déjà  obser- 
vées dans  les  vignobles. 

Le  développement  du  Bolrytis  einerea 
est,  comme  on  le  voit,  très  rapide  ;  mais 
il  faut  pour  cela  qu'il  trouve  réunies  des 


218 


LA  TlftNB  FElNÇÂliB 


conditions  très  favorables  à  son  premier 
développement.  Ses  spores  germent  sur 
les  feuilles. 

Ceci  n'est  pas  d'ailleurs  spécial  au 
Botrytis  cinerea ,  Ou  a  pu  faire  les  mê- 
me remarques  avec  des  Phyllosticta 
parasites,  dont  les  spores,  qui  germent 
facilement  sur  une  plaque  de  verre,  se 
refusent  à  g-ermer  sur  les  feuilles  de  vi- 
gnes dont  elles  sont  parasites,  dans  les 
mêmes  conditions  d'humidité  et  de  cha- 
leur. Peut-être  faut-il  en  conclure  que 
les  feuilles  et  les  organes  herbacés  por- 
tent ou  sécrètent  à  leur  surface  des  corps 
qui  s'opposent  à  la  pénétration,  à  la  ger- 
mination des  spores  de  leurs  païasites; 
"et  que  ce  n'est  que  dans  des  conditions 
toutes  spéciales,,  que  ceux-ci  peuvent 
attaquer  les  tissus  vivants. 


PASTEURISATION   DES  VINS 

(Suite  et  Fin) 

Un  point  important  qui  a  appelé  l'at- 
tention de  la  Commission,  c'est  la  petite 
diflFérence  de  température  entre  celle  de 
l'entrée  et  celle  de  la  sortie  du  liquide. 
Elle  n'était  que  de  3  degrés,  et  on  nous 
a  affirmé  qu'elle  pouvait  être  encore  di- 
minuée. 

Le  débit  du  petit  appareil  qui  fonc- 
tionnait sous  nos  yeux  est  de  5  hect. 
environ  par  heure.  On  se  propose  d'en 
faire  de  plus  grands  dont  le  débit  sera 
proportionnel. 

Tel  qu'il  nous  a  été  donné  de  le  voir, 
malgré  certaines  imperfections  qu'a 
faites  ressortir  la  pratique  et  dont  la 
correction  semble  facile,  cet  appareil 
constitue  une  nouveauté  intéressante; 
quoique  construit  spécialement,  nous  a- 
t-il  été  dit|  pour  la  stérilisation  de  l'eau 
sous  pression»  il  peut  être  appliqué  à  la 
pasteurisation  des  vins  et  nous  paraît 
appelé^  dans  cet  ordre  d'idées,  à  rendre 
de  sérieux  services. 

Le  même  jour,  la  Commission  s'est 
transportée  chez  M.  Gautier,  28,  rue  des 
Terres- de -Bordes,  ou  elle  avait  à  voir 
fonctionner  un  appareil  inventé  et  cons- 
truit par  M .  Nabouleix,  constructeur  à 
La  Bastide. 

J^luBîeura  de  nous  en  avaient  déjà  vu 


un,  de  même  fabrication,  il  y  a  deux 
ans,  dans  un  autre  chai  de  Bordeaux, 
où  on  s*en  déclarait  satisfait.  Sans  affec- 
ter la  forme  du  précédent,  sa  construc- 
tion est  basée  sur  le  môme  principe, 
c'est-à-dire  que  le  vin,  au  lieu  de  circu- 
ler dans  des  tubes,  circule,  ici  aussi, 
dans  une  mince  couche  de  vide  ménagée 
dans  l'enroulement  de  deux  feuiles  de 
cuivre.  Seulement,  au  lieu  d'être  enrou- 
lées horizontalement,  elles  le  sont  ver- 
ticalement dans  deux  manchons  cylin- 
driques superposés  l'un  au-dessus  de 
l'autre,  d'où  le  vin  passe  par  un  tuyau 
dans  un  chauffe-vin  au  bain-marie  pour 
atteindre  la  température  voulue. 

Un  thermomètre  placé  au-dessus  per- 
met de  constater  cette  température  et  de 
la  régler  en  combinant  la  chaleur  de 
l'eau  du  bain-marie  avec  la  quantité  du 
vin  entrant  dans  l'appareiL  Celui-ci  dé- 
bite de  12  à  15  hectolitres  par  heure. 

Quant  à  la  différence  de  température 
à  l'entrée  et  à  la  sortie  du  vin,  elle  est 
dans  la  pratique  assez  grande,  comme 
dans  tous  les  appareils  que  nous  a  vous 
étudiés,  sauf  le  précédent  ;  elle  varie  de 
10  à  12  degrés,  mais  ce  défaut  pourrait 
être  facilement  corrigé  par  l'adjonction 
d'un  réfrigérant  spécial,  ainsi  que  cela 
a  été  fait  dans  certaines  installations. 

Questionné  par  nous  au  sujet  du  goût 
de  cuit,  M.  Gauthier,  qui  s'est  du  reste 
déclaré  très  satisfait  de  l'appareil  Na- 
bouleix,  nous  a  répondu  qu'il  l'avait 
constaté  quelquefois  et  toujours  ou  pres- 
que toujours  dans  les  vins  qui  conser- 
vent un  peu  de  douceur. 

CONCLUSIONS 

Des  visites  faites  par  la  Commission 
et  des  constatations  et  déclarations  qui 
en  ont  été  la  conséquence»  il  semble 
qu'on  peut  conclure  : 

1»  Que  tous  les  appareils  qu'elle  a  vu 
fonctionner  donnent  de  bons  résultats 
au  point  de  vue  de  la  régularité  de  la 
marche  et  de  la  température  à  laquelle 
on  veut  porter  le  vin  ; 

^  Qu  le  filtrage  préalable  ne  s'impose 
que  lorsqu'il  s'agit  de  pasteuriser  un  vin 
trouble  ou  chargé  de  lie  ; 

9*  Qu'avec  tous  les  appareilSi  snuf 


UL  TICHffE  nUMÇAISB 


21S 


celui  de  M.  Laurent,  l'écart  de  tempéra- 
ture entre  celle  île  l'entrée  et  celle  de  la 
sortie  varie  de  10  à  12  degrrèa,  à  moins 
ie  les  diminuer  par  un  réfrigérant  sup- 
plémentaire; 

4«  Que  le  ^oût  de  cuit,  rarement  cons- 
taté, du  reste,  semble  être  le  résultat 
d^nu  accident  qui  ne  se  produit  que 
quand  l'appareil  ne  fonctionne  pas  d'une 
façon  régulière. 

La  Commission  a  constaté  en  outre 
que  partout  où  elle  s'est  présentée,  les 
vins  qu'on  pasteurisait  étaient  de  quali- 
té très  ordinaire  et  que  la  température  à 
lequelle  on  les  portait  était  de  60   à 

65  degrés. 

En  terminant,  la  Commission  émet  le 
vœu  que  des  démarches  soient  faites  au- 
près de  la  Société  Philomatique  pour 
qu'un  concours  de  pasteurisateurs,  de 
filtres  et  de  pressoirs  continus  soit  orga- 
nisé à  l'Exposition  de  1895,  à  l'effet  de 
les  juger  comparativement,  et  que  les 
médailles  soient  offertes  par  la  Société 
d'agriculture  pour  récompenser  les  plus 

méritants. 

L.  Mortier. 


LE   VIN    ET    LES    VINS    DE    FRUITS    (1) 

par  M.  Andrieux  (Pierre),  chimiste  agronome 

L'art  de  faire  le  vin  pourrait  être 
expliqué  en  quelques  mots.  Ecraser  le 
raisin  et  le  jeter,  avec  ou  sans  la  rafle, 
dans  une  cuve  ;  laisser  la  fermentation 
8'emparer  de  la  vendange,  et  attendre 
qu'elle  soit  terminée  pour  soutirer  le 
liquide  ;  presser  les  marcs  ;  mettre  dans 
nu  seul  tonneau  ou  dans  deux  tonneaux 
différents,  le  premier  vin  et  le  vin  de 
presse  ;  et  laisser  la  vinification  s'ache- 
ver pour  que  le  vin,  s'étant  éclairci; 
puisse  être  livré  à  la  consommation. 

Ces  indications  si  simples  suffisent  à 
un  nombre  assez  considérable  de  viti- 
culteurs pour  la  confection  de  vins 
communs.  Pourquoi  les  compliqueraient- 
ils  davantage  ?  Ils  vendent  leur  vin  au 
cours  du  jour  dès  qu'il  est  fait.  Que  leur 

(t)  Anai^B  du  moui  et  du  vin.  Vinification.  Su- 
crage. UaUidiet  du  vin.  Etude  sur  les  levures  de  vin 
cultivée».  DUlilUstlon.   ln-8  de  380  pages,  avec  78 

fiyms^iWitMx  afn50,  e«aUii«r«VUlan«  Paris. 


importent  alors  sa  conservation  et  son 
amélioration  ?  Malheureusement,  si  pour 
une  cause  quelconque,  le  vin  n'a  pu  être 
vendu,  il  s'altérera,  et  on  devra  s'en 
débarrasser  à  vil  prix.  C'est  là  un 
malheur  avec  lequel  ils  espèrent  tou- 
jours ne  pas  avoir  à  compter  et  qui  ne 
se  réalise  que  trop  souvent  ;  car  il  est 
reconnu  en  France  que,  sur  100  récoltes 
il  arrive  au  moins  56  fois  que  la  qualité 
du  vin  laisse  à  désirer,  par  suite. d'une 
mauvaise  maturité  du  fruit. 

Qui  ne  sait  do  plus  que  le  vin,  par  sa 
grande  délicatesse,  est  susceptible  de 
s'altérer  facilement?  Du  moment  où  la 
vendange  est  versée  dans  la  cuve,  les 
causes  d'alteratiou,  plus  ou  moins  nom- 
breuses selon  les  circonstances,  existent 
déjà  pour  lui.  Ce  n'est  que  par  des  soins 
spéciaux  qu'on  peut  avoir  la  certitude 
de  le  conserver  et  de  le  perfectionner. 

La  vinification  a  précisément  pour  but 
de  faire  subir  à  la  vendange  une  série 
de  traitements,  qui  consistent  à  obtenir 
d'abord  une  bonne  fermentation,  à  com- 
battre ensuite  les  différentes  causes 
d'altération,  et  à  favoriser  enfin  l'amé- 
lioration du  précieux  liquide. 

Sans  entrer  dans  le  détail  des  procé- 
dés qui  seront  exposés,  nous  en  citerons 
deux  qui  méritent  spécialement  l'atten- 
tion des  viticulteurs. 

C'est  d'abord  l'addition  de  sucre  à  la 
vendange.  Ce  mode  d'amélioration  des 
vins  faibles  est  loin  d'être  aussi  généra- 
lement employé  qu'il  mériterait  de  l'être. 
S'il  ne  s'est  pas  répandu  davantage,  il 
le  doit  à  de  nombreux  insuccès  qui  ont 
toujours  tenu  à  la  même  cause  :  une 
mauvaise  application  des  conditions 
nécessaires  à  la  fermentation  du  sucre 
cristallisé.  Aussi  l'auteur  décrit  avec 
soin  les  méthodes  qui  assurent  toujours 
l'alcoolisation  complète  des  moûts  qui 
ont  été  sucrés. 

L'auteur  a  ensuite  donné  tout  le  dé- 
veloppement qu'il  mérite  à  un  autre 
perfectionnement  :  l'addition  à  la  ven- 
dange de  levures  de  vins  cultivées. 
Cette  pratique  encore  nouvelle  et  qui 
deviendra  plus  parfaite  lorsque  l'usage 
s'en  répandra  davantage,  a  donné,  dès 
ses  débuts,  de  3i  bons  résultats  e»  i^iig-* 


220 


LA.  VICIMB  FRAKÇAJ8X 


mentant  la  valeur  du  vin,  au  point  de 
vue  de  sa  solidité,  de  sa  force  alcoolique 
et  de  ses  qualités  dégustatives,  qu'elle 
est  dig'ne  de  la  plus  sérieuse  atten- 
tion. 

Les  viticulteurs  doivent  comprendre 
l'utilité  d'appliquer  les  meilleurs  procé- 
dés ;  ils  peuvent  même  se  dire  que,  s'ils 
ne  maintiennent  pas  la  supériorité  de 
leurs  produits,  ils  ne  pourront  plus  lut- 
ter sur  les  marchés  d'exportation  et 
même  à  l'intérieur  contre  la  concurrence 
-des  vins  du  dehors. 

Et,  en  effet,  les  vig^nobles  d'Ëspagrne, 
d'Italie,  etc.,  comme  ceux  d'Algérie  et 
de  Tunisie  ont  pris  une  extension  con- 
sidérable qu'ont  favorisée  nos  propres 
demandes  nécessitées  par  les  ravagfes 
du  phylloxéra.  Les  vins  de  ces  vigno- 
bles sont  produits  en  très  grandes 
quantités  et  se  vendent  à  des  prix  très 
bas,  qui  vont  en  s'abaissant  à  mesure 
que  nos  demandes  diminuent. 

Le  danger  est  grand  ;  nos  viticulteurs 
ne  peuvent  le  conjurer,  ainsi  que  nous 
Tavons  dit,  qu'en  perfectionnant  leurs 
procédés  et  assurant  la  supériorité  de 
leurs  vins. 

C'est  à  eux  qu'il  incombe  d'agir  dans 
ce  sens,  et  c'est  dans  le  même  but  que 
cet  ouvrage  leur  est  présenté. 

Une  section  du  Livre  est  consacrée  à 
la  vinification  des  fruits.  Aujourd'hui 
que  la  nécessité  d'obtenir  du  sol  le 
maximum  de  rendement  porte  au  déve- 
loppement de  la  culture  des  fruits,M  .Aa- 
drieux  a  pensé  qu'il  était  utile  d'indiquer 
une  des  manières  de  mettre  à  profit  ce 
genre  de  récolte,  si  difficile  à  écouler 
dans  les  années  d'abondance.  Les  vins 
de  fruits  rendent  de  grands  services  aux 
régions  qui  ne  peuvent  cultiver  la 
vigne,  et,  plus  particulièrement,  à  la 
partie  la  moins  aisée  de  la  population. 

Enfin,  comme  la  fabrication  des  eaux- 
de-vie  est  souvent  la  conséquence  volon- 
taire ou  forcée  de  la  culture  de  la  vigne, 
ou  de  celle  des  fruits,  nous  trouvons 
exposé  dans  la  sixième  partie  les  condi- 
tions essentielles  de  la  distillation  du 
vin,  des  marcs,  et  des  vins  de  fruits 
dans  le  but  d'en  obtenir  des  eaux«de-vie 
dQ  bonne  qualité. 


Table  des  Matières 

l'«    PARTIE.    CONSTfTDTI>N   DU   RAISIN, 
DU  MOÛT  ET  DU  VIN.    ANALYSE    DU    MOÛT 

BT  DU  VIN.  —  Chap.  I.  Le  raisin  et  le 
vin.  Qu'est-ce  qu'un  vin?  Composition 
du  raisin.  Constitution  et  caractères  du 
vin.  Influence  des  acides  dans  le  vin. 
Influence  de  l'alcool  dans    le  vin.  In- 
fluence des  matières  extractives  dans  le 
vin.  Perfectionnement  du  vin.  Princi- 
paux vins  de  France.  —  Chap.  II.  Ana- 
lyse du  moût  et  du    vin.  Dosage  du 
sucre  dans  les  moûts.  Procédés  physi- 
ques. Aréomètre  de  Beaumé.  Glucomètre 
duD'Guyot.  Mustimètreou  densimètre 
de  Gay-Lussac.  Dosage  du  sucre  dans 
le  moût  et  dans  le  vin.  Procédé  chimi- 
que. Dosage  du  sucre  dans  le  moût»  ou 
dans  le  vin  sucré   artificiellement.  Do- 
sage de  l'acidité  totale  du  moût  et  du 
vin.  Dosage    de  l'alcool    dans  le  vin. 
(Méthode  de  Gay-Lussac  par  la  distilla- 
tion et  l'emploi  de  l'alcoomètre.  Méthode 
basée  sur  la  température  d'ébuUition  du 
vin.  Ebullioscopes.  Ëbullioscope  de  Mal- 
ligand.  Ëbullioscope  Salleron.  Ëbullios- 
cope fiénévolo.  Méthode  par  dissolution 
de     sels.     Vino-Âlcoomètre     Andrieu.) 
Dosage  de  la  matière  extractive  du  vin. 
(Procédé  par  dessiccation.  Procédé  par  la 
densité.   Œnobaromètre  Houdart).  Do- 
sage du  plâtre  ou  des  sulfates  dans  le 
vin. 

II*  PARTIE.  —  Vinification.  Traite- 
ment   DE   LA  VENDANGE   ET   DU    VIN.   — 

Chap.  III.  La  vendange  et  son  traite- 
ment. Moment  de  vendanger.  Qualités 
du  moût.  —  Chap.  IV.  Amélioration  de 
la  vendange.  Extraction  des  matières 
colorantes  du  raisin.  Plâtrage.  Addition 
de  sels  ammoniacaux  à  la  vendange. 
Addition  à  la  vendange  de  sucre^  d'acide 
tartrique»  de  tannin  et  de  levures  de 
vins.  Vendanges  altérées  ou  mal  réus- 
sies. Raisins  grêlés  ou  atteints  de  mala- 
dies cryptogamiques.  Vendanges  ter* 
reuses.  Vendanges  soufrées.  —  Chap.  V. 
Des  conditions  favorables  à  la  fermenta- 
tion alcoolique.  Du  rôle  des  levures  ou 
ferments  alcooliques.  Substances  néces- 
saires à  la  nourriture  des  levures.  Des 
proportions  d'eau  et  de  sucre,  et  de  la 
température  pendant  la  fermentation. 


LA.  yi0NE  FKANÇAXSE 


221 


Début  de  la  fermentation.  Fin  de  la  fer- 
mentation. Réchauffement  de  la  ven- 
dange. Refroidissement  de  la  vendange. 
Action  de  Tair.  Aération  des  moûts.  Sou- 
tirages. —  Chap.  VI.  Cuvaison.  Fermen- 
tation. Décuvagre.  Cuvaison  (Cuves  en 
maçonnerie,  Cuves  en  bois.  Cuves  à 
claies  mobiles.  Bondes  hydrauliques  et 
autres  systèmes  débondes.  Trémies  Ago- 
det  et  C^«  pour  cuves  fermées.  Marche  et 
régularisation  de  la  fermentation  alcoo- 
lique.) Suite  et  fin  de  la  fermentation. 
(Durée  de  la  cuvaison.  Decuvage.  Pres- 
surage. Vin  de  goutte  et  vin  de  presse.) 
—  Chap.  Vil.  Amélioration  et  conserva- 
tion du  vin.  De  la  cave.  Des  tonneaux  et 
de  leur  entretien.  Capacité  des  fûts  obte- 
nue par  le  pesage.  Appareil  de  levage 
des  fûts.  Tonneaux  gâtés.  Leur  assai- 
nissement. Ouillage.  Soutirages  ou 
transvasements.  Lies  et  Tartres.  Fil- 
trage. Filtres.  Collage.  Vinage.  Chauf- 
fage on  pasteurisation  à  chaud.  Pasteu- 
risation à  froid.  Emploi  des  antisepti- 
ques. (Acide  sulfureux.  3isulfite  de 
chaux.  Abrastol.  Alcool.  Fausset  hygié- 
nique Marc).  Coupages.  Rajeunissement 
et  vieillissement  des  vins.  Mise  en  bou- 
teilles. —  Chap.  VIII .  Vinifications  spé- 
ciales. Vins  blancs.  Vin  sec  et  vin  blanc 
doux.  Vins  mutés.  Vins  rosés.  Vins 
mousseux.  Vins  de  liqueur.  —  Chap.  IX. 
Maladies  et  défauts  des  vins.  Maladies 
des  vins.  (Fleurs  du  vin.  Vins  éventés. 
Acescence.  Vins  piqués.  Pousse.  Vins 
poussés  ou  montés.  Tourne.  Vins  tour- 
nés. Graisse.  Vins  gras  ou  filants.  Amer- 
tume. (Vins  amers).  Vins  défectueux. 
<Vins  acides,  verts  et  âpres.  Vins  plats., 
viua  sans  acidité,  vins  cassés,  vins  fai- 
bles. Vins  doux.  Vins  troubles.  Goût  de 
moisi.  Goût  de  fût.  Goût  de  terroir.  Goût 
de  bouchon.  Vin  bJanc  qui  jaunit.  Vin 
blanc  qui  roussit.  Vin  blanc  qui  noircit. 
Vin  blanc  qui  rougit.) 

III®  PARTIE.  Sucrage  de  la  ven- 
dange. Vins  de  slcre.  —  Chap.  X.  Su- 
crage de  la  vendange.  Qualité.s  du  sucre 
et  des  matières  sucrées.  Formalités  de 
régie  pour  le  sucrage.  Interversion  du 
ancre  cristallisé.  Effets  du  sucrage  sur 
les  vins  en  général.  Effets  du  sucrage 
sur  la  verdeur  et  l'acidité  du  vin.  Quan- 


tité de  sucre  à  ajouter  à  la  vendange. 
Manière  d'opérer  le  sucrage.  Fermenta- 
tion des  vins  sucrés.  —  Chap.  XI.  Vins 
dé  sucre  ou  vins  de  marcs,  vins  de  se- 
conde cuvée.  Ce  qu'on  entend  par  vin  de 
sucre  au  point  de  vue  légal.  Composi- 
tion et  valeur  des  vins  de  marcs  sucrés. 
Amélioration  des  vins  de  marcs.  Confec- 
tion  des  vins  de  marcs.  Quantités  de 
sucre  à  ajouter.  Levures  cultivées  et 
levain.  Résumé  des  règles  à  observer 
pour  préparer  les  vins  de  sucre. 

IV«  PARTIE.  Vins  et  boissons  alcoo- 
liques DE  FRUITS.  —  Chap.  XII.  Généra- 
lités sur  la  préparation  des  vins  de 
fruits.  Acidité  des  fruits.  Sucrage  des 
moûts  de  fruits.  Interversion  du  sucre. 
Du  ferment  alcoolique.  Levain  de  rai- 
sins. Fermentation.  Foulage,  pressura- 
ge, ouillage,  filtrage,  collages.  —  Chap. 
XIII.  Des  principaux  vins  de  fruits.  Vins 
de  groseilles  à  maquereau.  Vin  de  gro- 
seilles à  grappes.  Vin  de  framboises. 
Vin  de  fraises.  Vin  de  cassis.  Vin  de 
mûres  et  de  mûres  sauvages.  Vin  de 
baies  de  sureau.  Vin  de  raisin  manquant 
de  maturité.  Piquettes  de  marcs.  Vin  de 
cerises.  Vin  de  merises.  Vin  de  prunes. 
Vin  d'abricots.  Vin  de  pêches.  Vin  d'o- 
ranges. Vin  de  coings.  Cidre  ou  pommé, 
vin  de  pommes.  Concassage.  Pressurage. 
Fermentation.  Emploi  des  levures  pures 
de  cidre.  Soutirage.  Collage.  Noircisse- 
ment du  cidre.  Sucrage.  Petit  cidre. 
Cidre  de  ménage.  Poiré  ou  vin  de  poi- 
res. Petit  poiré.  Poire  de  ménage.  Bois- 
son de  fruits  sauvages.  Boissons  defruits 
secs.  Vin  de  raisins  secs.  Hydromel  pu 
vin  de  miel.  Vins  de  fruits  de  liqueur. 

V®  PARTIE.  Etudi:  suii  lks  levures 
DE  VIN.  Chap.  XIV.  Caractères  et  rôle 
des  levures.  Des  divers  microorganismes 
autres  que  les  levures  existant  sur  les 
raisius.  De  la  levure  elliptique.  Des 
bouquets  développés  par  la  levure  el- 
liptique pendant  la  fermentation.  Cul- 
ture des  levures  de  choix.  Fermentation 
de  la  vendange  par  ensemencement  des 
levures  de  vin  cultivées  (comment  se 
font  les  essais  de  levures  cultivées  sur 
la  vendange).  Description  de  quelques 
expériences  faites  sur  des  vins  levures. 
Conclusions. 


ma 


LL  tldllÉ  FlULKÇÀlAS 


Vî*  MRfÎE.   DiSTILLAT'IÔ>î   DES  tlNâ. 

CÎÉAP.  XV.  Eaux-de-vie  et  ti'ois-sîx  de 
viùs.  Généralités.  lûfluence  dé  la  nature 
du  vin  sur  les  qualités  de  Teau-de-l^iè. 
Des  divers  alambics  pour  la  productioii 
des  eaux-de-vie  et  des  trois-six.  Appa- 
reils distillatoires  à  production  continue. 
Enfûtag^e,  vieilHssemelït  et  amélioration 
des  eatix-dë-vie.  Èatix-de-Vîë  des  Cha- 
renteâ  on  de  CognaC.  Edtix-de-vie  d'Ar- 
magnac. EaUx-de-Vie  préparées  avec  dû 
trois-six  de  vin.  Eaux-de-tie  préparées 
avec  des  trois-six  d'industrie.  Utilisation 
des  principes  aromatiques  des  vinasses. 
Distillation  des  vins  avariés.  Distillation 
de^  lies.  —  ChAp.  XVI.  EaU^t-de-Vie  et 
trois-six  de  marc^.  Extraction  du  tartre. 
Ëaux-de^vie  dô  fruits.  Conservation  du* 
inarc.  Eaux-de-vie  de  marcs.  Trois-six 
de  marcs.  Extraction  du  tartre  renfermé 
dans  les  marcs  et  dans  les  lies.  Éàux-de- 
vie  de  cidres  et  de  poirés.  Eatlx-de-vîe  de 
fruits.  Eaux-de-tié  de  framboises,  de 
fraises,  de  groseilles  et  autres  fruits  à 
baies.  Kirsch.  Eaux-de-vie  de  prunes, 
d'abricots  et  de  pêches.  Eaux -de- vie  de 
fruits  aecs.  Eaux-de-vie  de  miel,  de  sucre 
de  canne.  Coupage  des  eaux-de-vie.  Ta- 
bleau de  mouillage,  d'après  Duplais,  in- 
diquant le  nombre  de  litres  d'eau  à 
ajouter  à  l'hectolitre  d'alcool  pour  ré- 
duire celtii-ci  entre  50*  et  60*. 

Appendice.  Refroidissement  des  moûts 
eu  fermentation  dans  les  pays  chauds. 
Leur  réchaufTemeut  dans  les  régions 
froides.  Autre  méthode  pour  obtenir  des 
piquettes  avec  les  marcs  de  raisins. 

CHLOROSE  ET  DÉPÉRISSEMENT 

Traitement  de  la  Chlorofle*  —  Dépérissement 
des  Vignes  greffées 


La  chlorose  présente  cette  année  une 
intensité  exceptionnelle,  par  suite  des 
pluies  prolongées  du  printemps  de  1894 
arrivant  après  une  sécheresse  comme 
celle  de  1893, 

La  question  du  traitement  de  la  chlo- 
rose s'impose  à  l'attention  de  tous  les 
viticulteurs.  Théoriciens  et  praticiens 
sont  d'accord  sur  un  point  essentiel  .-.ils 
reconnaissent  tons  l'action  des  sels  de 
fer  pour  amener  le  reverdissement  des 


plants  jaunes  ;  fnais  ils  sont  ditîsés  sur 
le  mode  d'application  de  ces  sfels. 

îfous  préconisons,  d^tliiÉ  1888,  les 
traitements  par  dissolution  (1  kil.  pour 
10  litres  d'eau)  employée  ftn  mois  d'août 
au  pied  des  ceps.  L'expéi-ience  a  cons- 
taitlment  confirmé  la  valeur  de  ce  pro- 
cédé et  l'importance  du  choik  de  Tépoque 
de  l'année  où  il  est  appliqué. 

Nos  premières  expériences  nous  a- 
vaient  indiqué  la  supériorité  des  traite- 
melits  faits  du  1 5  août  àà  S  ou  6  sep- 
tembre. Cedx  de  jtiiû  et  de  juillet 
n'avaient  pas  la  même  efficacité,  ceux 
d'automne  et  d^hiver  donnaietit  de  mé- 
diocres résultats.  ïl  y  a  là  nn  premier 
point  à  retenir  :  l'époque  que  nous  si- 
gnalons précédant  de  quelques  jours,  au 
moins  dans  le  Sud-Ouest,  la  formatiou 
des  radicelles  nouvelles  qui  devront  ali- 
menter la  plante  au  printemps  suivant, 
l'action  du  sulfate  de  fer  consiste  sur- 
tout, selon  toute  probabilité,  à  favoriser 
là  multiplication  et  la  croissance  des  ra- 
dicelles. Le  sulfate  de  fer  n'agit  point 
dans  l'intérieur  de  la  plante,  puisque  le 
reverdissement  des  ceps  ainsi  traités  ne 
s'effectue  pas  toujours  la  môme  année  et 
que  cependant  ces  ceps  ne  rechutent  pas 
l'année  suivante  comme  ceux  qui  ne 
sont  pas  traités.  Si  l'action  du  traite- 
ment est  sensible  la  première  année, 
c'est  sur  les  jeunes  feuilles  de  la  pousse 
d'août  qui  sont  vertes  dès  leur  naissance 
et  qui  apparaissent  après  la  formation 
des  nouvelles  radicelles. 

Ce  qui  prouve  bien,  en  outre>  que  l'ac- 
tion du  sulfate  de  fer  s'exerce  sur  la 
multiplication  et  la  croissance  des  radi- 
celles, c'est  que  le  traitement  ne  réussit 
définitivement  que  si  le  pied  est  jeune 
ou  si  on  a  soin,  dans  le  cas  où  le  pied 
est  âgé,  de  faire  des  cuvettes  assez 
grandes  pour  atteindre  l'extrémité  des 
racines. 

Voici  d'ailleurs  la  formule  du  traite- 
ment telle  que  nous  l'avons  donnée  en 
1889: 

l*»  Creuser  autour  de  chaque  pied  une 
cuvette  qui  sera  assez  profonde  pour  se 
rapprocher  du  collier  de  racines  le  plua 
superficiel  ;  proportionner  la  largeur  de 
la  cuvette  à  la  tignenr  du  pied  et  par 


hk  tieM  nuMÇAUtÈ 


conséquent  à  retendue  de  son  système 
rsdiculaire.  de  manière  à  faire  baigner 
des  radicelles  dans  la  solution  de  sulfate 

de  fer; 

2*  Dans  le  courant  du  moi»  d'août^ 
verser  dans  la  ouvette  10  litres  d'une 
solution  de  10  kiIog«  de  sulfate  de  fer 
dans  100  litres  d*eaui  Aug'menter  la 
quantité  auiyant  la  vigue  r  des  Ceps, 
ou  bien  renoureler^  à  peu  de  jours  diu'- 
terYalle,  deux  fois  le  traitement  pour  les 
pieds  vigoureux  ; 

2p  Beoouvfir  laeuvette  de  terté  meu- 
ble. 

A  la  solltf  de  quelques  emais,  le  tfai- 
tement  par  les  fedilles  atec  des  solu- 
tions de  sulfate  de  fer  nous  avait  paru 
d'une  cfflcadté  lieu  durable  et  difficile  à 
obtenir^  otème  par  des  traitements  soU' 
vent  répétés. 

Le  reverdissement  ne  nous  paraissait 
sVffèctuer  que  locftlement  là  où  les 
gOQttes  de  liquide  mouillaient  assez 
longtemps  la  fediKe  ;  les  pieds  malades 
sa  dernier  degré  ne  reverdissaient  mê- 
me point.  Nous  disions  en  1892  (1)  que 
•  le  traitement  par  aspersion  sur  les 
feuilles  n'empêche  pas  le  retour  de  la 
chlorose  lor^n'il  réussit  h  la  faire  dis- 
paraître: son  eîfet  n'est  que  momen- 
tané... »  L^explication  de  cet  Insuccès 
relatif  noua  est  donnée  par  ce  fait  que 
la  chlorose  ne  se  produit  jamais  sans 
une  lignification  trop  rapide  des  racines 
coïncidant  avec  un  arrêt  de  la  multipli- 
cation et  de  la  croissance  des  radicelles  : 
le  terrain  étant  cause  de  ce  double  dan- 
ger pour  la  plante,  on  est  eu  droit  de  se 
demander  comment  le  traitement  par 
les  feuilles  pourrait  le  conjurer. 

Le  traitement  par  aspersion  des  feuil- 
les pourrait  être  employé  cependant, 
comme  adjuvant  du  traitement  par  les 
racines,  ou  lorsque  le  reverdîssement 
commence  sans  traitement. 

Mais  nous  avons  toujours  regretté 
<iue  beaucoup  de  viticulteurs,  notano- 
tûeut  au  Cougrès  de  Montpellier  eussent 
persisté  à  mettre  le  traitement  par  les 


(1)  Aoi0  iur  la  Cktoro9e,  p.    78.   —  Bordeaux, 
*'érel  el  Fils. 


feuilles  au  même  niveau  que  le  traite* 
ment  par  les  racines. 

La  Revue  de  viiieuliure  a  publié  les 
résultats  d*expérienoes  faites  à  la  station 
de  Cognae  qui  tranchent  la  question 
aussi  nettement  que  possible. 

L'emploi  de  sels  de  fer  solùbles  par 
aspersions  sur  le  feuillage  sur  la  basé 
de  6  grammes  de  sulfate  réel  par  litre 
d'eau  et  de  la  bouillie  noire  de  M.  Rous- 
selier  ont  donné  des  reverdissements 
variables  d'intensité  suivant  la  persis- 
tance des  agents  sur  la  feuille  (la  bouil- 
lie noire  a  produit  un  reverdissement 
complet  là  où  elle  a  persisté),  mais  ces 
reverdissements  n'ont  pas  eu  de  durée  : 
les  reverdissements  dus  à  la  bouillie 
noire,  au  tartrate,  au  nitrate  de  fer^ 
n'ont  pas  persisté^  car  un  mois  après  le 
traitement  les  feuilles  traitées,  surtout 
les  nouvelles  pousses,  commençaient  k 
redevenir  jaunes...  le  sulfate  de  fer  dis« 
sous  dans  l'eau  (500  grammes  par  10  li* 
Ires)  et  mis  au  pied  des  ceps  a  été  plus 
long  à  produire  son  efFet,  mais  les  vignes 
qui  l'avaient  reçu  sont  restées  vertes 
jusqu'à  la  fin  de  la  végétation. 

L'auteur  (M.  Gouirand,  préparateur  de 
la  station  viticole  de  Cognac)  ne  dit  pas 
à  quelle  époque  les  traitements  ont  été 
faits,  ni  si  les  traitements  ont  eil  des 
résultats  confirmés  en  1894,  mais  il  dé« 
montre,  ce  qui  est  important,  que  le 
traitement  par  solution  au  pied  des  cepa 
est  beaucoup  plus  efficace  que  celui  par 
aspersion. 

Nous  disons,  en  conséquence,  aux  vi- 
ticulteurs: si  vous  voulez  traiter  par 
aspersion,  traitez  aussi  souvent  que  pos- 
sible et  seulement  les  pieds  qui  comment 
cent  à  reverdir  ou  ceux  qui  seront  trair 
tés  en  solution  au  pied.  Mais  si  vous 
tenez  à  ne  pas  multiplier  les  traitements^ 
bornez- vous  à  traiter  en  août  avec  des 
solutions  à  10  0/0  au  pied  des  ceps  et 
dans  les  conditions  que  nous  avons  énu- 
,  noérées  plus  haut. 

On  s'alarme  beaucoup,  cette  année,  de 
dépériisements  assez  nombreux  dans  les 
vignes  américaines  greôees.  Ces  dépé- 
rissements sont  caractérisés,  comme 
nous  l'avions  déjà  dit,  en  mai,  par  des 
i  flages  de  forme  noroMle,  mais  mincea^ 


224 


LA.  TIONB  VRANÇâIBB 


courtes  et  à  pousse  arrêtée.  Les  pieds 
ainsi  atteints  n'ont  nullement  Tappa- 
renée  des  pieds  rabougris  à  feuille  cris- 
pée dont  nous  avons  parlé  ici  assez  sou- 
vent. Nous  conserverons  pour  ces  der- 
niers seuls  le  terme  rabougrissement. 

Le  public  rattache  les  dépérissements 
à  la  fiécheresso  de  1893  et  à  l'épuise- 
ment qui  a  pu  être  la  conséquence  d'une 
récolte  trop  abondante.  Il  y  a  de  tout 
cela  dans  le  fait  constaté,  mais  il  im- 
porte d'établir  comment  cela  s'est  pro- 
duit pour  en  tirer  des  conclusions  au 
point  de  vue  cultural. 

Tous  les  pieds  de  vigne,  bien  loin  de 
là,  ne  sont  pas  en  voie  de  dépérisse- 
ment, de  nombreuses  pièces  n'en  pré- 
sentent pas  un  seul  cas  ;  nos  renseigne- 
ments et  nos  observations  personnelles 
nous  conduisent  à  avancer  que  les  pieds 
atteints  ont  éprouvé  un  grillage  pres- 
que complet  des  feuilles  eu  juillet  et 
août  et  que,  par  suite,  ces  pieds  ont 
subi  un  arrêt  dans  la  multiplication  et 
la  croissance  des  radicelles  et  n'ont  pas 
pu  emmagasiner  des  réserves  pour  la 
pousse  du  printemps. 

Les  observations  directes  en  déchaus- 
sant les  ceps  chétifs  confirment  cette 
proposition,  car  le  système  radiculaire  y 
paraît  très  faible  dans  la  partie  formée 
en  1893,  et  Texamen  microscopique 
révèle  bien  l'arrêt  de  croissance  et  l'ab- 
sence des  réserves. 

Tandis  que  les  racines  des  ceps  chlo- 
roses montrent  des  cellules  à  parois  for- 
tement lignifiées  et  à  peu  près  vides  de 
réserves,  que  celles  des  pieds  vigoureux 
et  sains  ont  des  cellules  moins  lignifiées 
remplies  de  réserves,  les  racines  des 
pieds  chétifs  ont  des  cellules  moins  li- 
gnifiées que  celles  des  pieds  vigoureux 
(ce  qui  indique  un  arrêt  dans  l'évolution 
des  racines)  et  absolument  vides  de  ré- 
serves. 

C'est  d*ailleurs  dans  les  sols  grave- 
leux ou  silico-argileux  secs  et  dans  les 
pièces  travaillées  en  terre  sèche  que  ces 
dépérissements  sont  les  plus  nombreux, 
c'est-à-dire  dans  les  milieux  où  la  séche- 
resse de  1893  fit  le  plus  de  mal. 

Ce  qui  se  passera  est  assez  facile  à 
prévoir;  comme  la   racine    (contraire- 


ment  à  ce  qui  se  produit  dans  les  cas 
chlorose)  est  en  état  de  fonctionner,  e 
absorbera  peu  à  peu  les  éléments,  el 
formera  quelques  radicelles  nouvelles  el 
le  relèvement  aura  lieu  ainsi  progressif 
vement  mais  lentement  :  il  faudra  peut 
être,  plusieurs  années  avant  de  voir  ces 
ceps  très  vigoureux.  i 

L'emploi,  sous  forme  d'arrosage,  d'éi 
léments  fertilisants  immédiatement  asâi* 
milables,  faciliterait  incontestablement 
ce  relèvement. 

Les  façons  nombreuses  et  superficiel 
les  agiront  dans  le  même  sens. 

Mais  au  printemps  prochain,  il  ne 
faudrait  pas  hésiter  à  faire  des  défonce- 
ments,  et  à  fumer  entre  les  rangs  afin 
de  créer  un  milieu  très  favorable  à  la 
formation  des  racines.  —  Il  faudrait  ré- 
péter ces  défoncements  périodiquement. 

Ce  sera  là  décidément  la  formule  de 
la  culture  rationnelle  des  vignes  amé- 
ricaines très  résistantes  au  phylloxéra. 
—  Il  sera  indispensable  de  faire  tout  ce 
qui  sera  nécessaire  pour  leur  faciliter  la 
multiplication  et  la  croissance  des  radi« 
celles,  dont  elles  ont  besoin  beaucoup 
plus  que  les  vignes  françaises  (en  rai- 
son de  la  lignification  rapide  de  leur 
système  radiculaire)  et  qui  rencontrent 
de  grandes  difficultés  pour  croître  et 
multiplier  dans  beaucoup  de  terrains, 
dans  les  sols  compactes  et  dans  les  sols 
calcaires,  pat  exemple. 

G.  Caze-aux-Cazalkt  , 

Président  du  Comice  viticole  et  agricole 
de  Cadillac. 

Nota.  —  Les  vignes  françaises  oot 
éprouvé,  elles  aussi,  en  outre  du  phyl- 
loxéra qui  les  décime  de  plus  en  plus, 
des  dépérissements  analogues  à  ceux 
que  nous  venons  de  décrire,  et,  notam- 
ment, de  la  chlorose  qui  n'a  pas,  mani- 
festement, d'autre  cause  que  la  scche* 
resse  de  1893. 

(Feuille  vinicole  de  la  Girondt.) 

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DE  FRANCE 


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Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Juin  1894 


SOMMAIRE 

Pbcmiére  Partie  :  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques  :  Les  Ordres  de  Che- 
valerie :  Saint-Lazare  et  Notre-Dame  du  M'^nt-Carmel  (suite).  —  Catalogue  des  généraux 
Français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants  généraux,  maréchaux  de  camp 
(suite). 

Dei  xiÈve  Pahtie  :  Notices  généalogiques  :  Millon  de  la  Morlière,  d'Ainval,  de  Pomeroy,  d'Ailly 
de  Verneuii,  d'Aumont,  de  Montherlant,  de  la  Yerteville.  —  Notes  d'Ëtat-civil  nobiliaire  : 
Mariages  et  décès  du  mois  de  jum  et  rappel  des  mois  précédents. 

Thoisièvb  Partie:  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Avis  à  nos  abonnés;  La  famille Duplais 
des  Touclies. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


SAINT-LAZARE  ET  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL(0 


Cette  bulle  porte  que  le  principal 
siège  de  TOrdre  sera  toujours  fixé  dans 
un  pays  soumis  à  la  domination  fran- 
raise  ;  qu'on  appellera  Grand  Maître' 
le  chef  de  cette  nouvelle  milice  ;  que 
le  droit  de  conférer  cette  dig^nité,  lors- 
qu'elle vaquera,  appartiendra  au  seul 
roi  de  France  ;  que  celui  qui  aura  été 
pourvu  demandera  dans  les  trois  mois 
après  sa  nomination  la  confirmation 
du  Saint-Siège  ;  que  le  grand  maître 
admettra  dans  Tordre  le  nombre  de 
chevaliers  qu'il  lui  plaira,  pourvu  qu'ils 
soient  français  de  nation,   sujets  du 

(1)  V.  le  numéro  du  mois  d'avril  col.  201-209. 


roi,  d'extraction  noble  et  qu'il  fassent 
vœu  de  chasteté  conjugale  et  d'obéis- 
sance au  grand  maître,  qui  nommera 
de  son  autorité  aux  prieurés,  comman- 
deries,  bénéfices  dépendants  de  Tordre  ; 
que  les  chevaliers  mariés  en  premières 
et  secondes  noces,  pourront  posséder 
des  pensions  sur  les  bénéfices  jusqu'à 
la  somme  de  cinq  cents  ducats  d'or  de 
la  chambre  ecclésiastique  et  le  grand 
maître  jusqu'à  quinze  cents  ;  que  même 
les  uns  et  les  autres  conserveraient  les 
pensions  qu'ils  auraient  obtenues 
comme  clercs  avant  d'avoir  été  reçus 
chevaliers  dans  Tordre,  privilège  con- 
firmé par  Tédit  du  mois  de  décembre 


331 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


332 


1672,  enregistré  au  conseil  le  23  février 
1673. 

L'assemblée  générale  du  clergé  ayant 
cru  voir  dans  ces  dispositions  une 
atteinte  à  ses  droits  sur  les  revenus  des 
bénéfices  accordés  aux  chevaliers, 
quoique  mariés,  une  députation  com- 
posée de  M.  Frémiot,  archevêque  de 
Bourges  et  des  cardinaux  de  Joyeuse, 
de  Gondi,  de  Sourdis,  du  Perron,  de  la 
Rochefoucauld  et  de  quelques  autres 
prélats,  fut  envoyée  auprès  du  roi  pour 
demander  la  révocation  de  ce  privilège. 

Le  Roi  déclara  qu'il  n'avait  point  as- 
signé aux  chevaliers  les  revenus  des 
bénéfices  ni  des  prélatures,  mais  seule- 
ment ceux  des  hôpitaux  et  des  com- 
manderies  qui  appartiennent  ou  ont 
appartenu  à  l'ordre  de  Saint-Lazare  et 
qu'insensiblement  on  en  avait  dé- 
pouillé. I  Quant  au  droit  de  posséder 
des  pensions  sur  toutes  sortes  de  béné- 
fices, ajouta  le  Roi,  c'est  un  bienfait 
qu'ils  tiennent  du  Pape  et  que  j'ai  cru 
devoir  confirmer.  »  Les  remontrances 
restèrent  donc  sans  eflFet;  le  statut  n'é- 
prouva aucune  modification,  et  depuis 
il  a  toujours  fait  loi  (1). 

En  1599  le  roi  Henri  IV  avait  accepté 
la  démission  de  la  grande  maîtrise  don- 
née par  Aimar  de  Chaste  (2)  et  l'avait 
remplacé  par  Charles  de  Gayaud. 

Jean-Charles  de  Gayand,  issu  d'une 
maison  noble  établie  d'abord  en  Beau- 
jolais et  depuis  dans  le  Dauphiné, 
était  fils  de  Balthazar  de  Gayand,  sgr 
de  MoncerolleSj  qui  épousa  vers  la  fin 
d'octobre  1558  Marguerite  de  Châtes 
ou  de  Chaste,  sœur  du  grand  maitre  de 


ri)  V.  Gautier  de  Sibert^  HiêL  de  A'.  D.  du 
JUant  Cartnel,  1772. 

(2)  Aimard  de  Chaste,  nommé  lieutenant  gé- 
néral de  la  Nouvelle  France  (Canada),  avait 
songe  à  faire  une  expédition  au  Canada  ;  il 
avait  même  chargé  le  capitaine  Champlain 
d^aller  préparer  le  succès  de  l'entreprise,  parles 
mesures  convenables  et  en  avait  fait  Tarme- 
ment  h  ses  frais. 

A  son  retour  en  1605,  lorsque  Champlain 
rentra  dans  le  port  de  Dieppe^  Aimard  de 
Chaste  était  mori  le  13  mai  précédent.  Il  fut 
enterré  à  Dieppe  dans  TégUse  des  Minimes. 


Saint-Lazare  et  fille  de  haut  et  puis- 
sant seigneur  François  de  Châtes  et 
et  bailli  de  Velay  et  de  Paule  de 
Joyeuse,  fille  de  Jean,  vicomte  de 
Joyeuse,  chevalier  de  l'ordre  du  roi, 
son  lieutenant-général  en  Languedoc. 
En  1604  Henri  IV  conféra  la  grande 
maitriâe  de  Saint-Lazare  à  Philibert 
marquis  de  Nérestang,  sur  la  démis- 
sion de  Jean-Charles  de  Gayand  (7  sent. 
1604).  ^  ^ 

Cette  démission  fut  donnée  évidem- 
ment pour  laisser  au  roi  toute  liberté 
de  suivre  ses  projets  de  fusion  de  Tor- 
dre de  Saint  Lazare  avec  la  nouvelle 
institution  de  celui  de  Notre-Dame  du 
MontCarmel,  dont  la  grande  maîtrise, 
dans  la  pensée  du  roi,  devait  être  con- 
fiée à  un  personnage  qui  par  sa  nais- 
sances et  ses  services  en  rehausserait 
réclat. 

Le  choix  de  Philibert  de  Nérestang 
donnait  à  ces  deux  conditions  une  sa- 
tisfaction complète. 

f  Ce  seigneur,  dit  Gautier  de  Sibert, 
dont  la  noblesse  remontait  jusqu'au 
XI*  siècle    pouvait  compter  parmi  ses 
aïeux  des  défenseurs  de  l'Etat  et  de  la 
Religion.  Sa  maison  établie  en  Auver- 
gne et  depuis  dans  le  Velay,  avait  pro- 
duit plusieurs  grands  hommes  dont  les 
noms  sont  consignés  dans  les  fastes  de 
la  nation.  L'on  voit   ent'rautres    un 
Philippe  de  Nérestang  se  signaler  dans 
les  armées  de  Simon  comte  de  Mont- 
fort,  contre  les  Albigeois  ;  un  Jean  de 
Nérestang  mériter  par  ses  exploits  mi- 
litaires le  gouvernement  de  la  ville  de 
Layaur;  un  Etienne  de  Nérestang  ob- 
tenir dès  le  xni°  siècle  l'office  de  grand 
bailli  de  la  Haute-Auvergne,  dignité 
que  ses  descendants  possédèrent  jus- 
qu'à Philibert  de  Nérestang. 

(  Cet  Etienne  eut  pour  fils  Etienne 
II,  cinquième  aïeul  d'Antoine,  marquis 
de  Nérestang,  sgr  d'Antremont,  de 
Saint-Didier,  de  Saint  Just  et  d'autres 
lieux,  qui  fut  tué  eu  1577  devant  la 
ville  d'Issoire,  où  quantité  de  noblesse 


333 


LB  BULLETIN  HéRALDIQUE  DE  FRANCK 


334 


.'t 


îait  accourue  pour  aider  le  duc  de 
Nevers  à  terminer  heureusement  le 
M'g-»»  de  cette  place. 

«  Philibert,  fils  d'Antoine,  entra  au 
':ervice  dès  ses  plus  jeunes  années;  il 
:ûmmandait  une  compagfnie  d'ordon- 
i.ance  pour  la  Lig'ue  lorsque  Henri  IV 
parvint  à  la  couronne.  Bientôt  le  mar- 
{uis  de  Nérestang  se  rangfea  sous  les 
enseignes  du  nouveau  roi,  dont  il  ob- 
tint pour  récompense  de  sa  fidélité  un 
répriment  d*infanterie  ;  peu  après  il 
rerut  le  cordon  de  Saint-Michel  qui  lui 
fut  donné  par  le  connétable  Henri  de 
Montmorency.  » 

II 

L'ancien  ordre  de  Saint-Lazare  vir- 
tuellement dissous  par  la  bulle  du  pape 
Innocent  VIII  en  1490  n'avait  pas  re- 
pris une  existence  bien  régfulière.  En 
France  comme  en  Savoie  il   se  fondit 
dans  deux  nouvelles  institutions  dites 
de  Saint-Maurice,    en   Savoie,   et  de 
Notre-Dame  du  Mont-Carmel,  en  Fran- 
cj^  auxquelles  les  biens  de  l'ordre  de 
Saint-Lazare  furent  attribués   comme 
dotation,    en  maintenant  le  nom  de 
Saint-Lazare  comme  souvenir  (1).  Ainsi 
que  nous  Tavons  dit,  le  roi  Henri   IV 
tit  cette  union  non  de  Tordre  du  Mont- 
Carmel  à  celui  de  Saint-Lazare,  comme 
plusieurs  auteurs  Tout  écrit,   mais  de 
Tordre  de  Saint-Lazare  à  celui  de  No- 
troDame  du  Mont-Carmel,  conformé^ 
ment  aux  lettres  patentes  que   nous 
croyons  devoir  reproduire  : 

«  HENRI,  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi 
de  France  et  de  Navarre,  à  tous 
ceux  qui  ces  présentes  verront,  Salut. 
Notre  Saint  Père  le  Pape  ayant  à  notre 
îïupplication,  faite  par  notre  ambassa- 
deur, résidant  près  de  sa  personne,  par 
sa  bulle  du  quatorze  des  calendes  du 
Tûois  de  mars  dernier,  érigé  et  insti- 


<1)  On  a  appelé  les  chevaliers  de  Saint-Lazare 
chevaliers  de  Saint-Ladre  et  Ton  trouve  encore 
ce  nom  dans  quelques  anciennes  épitaphes  de 
cheraliers.  On  les  appelait  aussi  Lazarites. 


tué  en  notre  royaume,  un  ordre  à  titre 
de  la  Vierge  Marie,  ou  Notre-Dame  du 
Mont-Carmel,  ainsi  que  le  contient  la 
bulle  dont  copie  est  ci- attachée  sous  le 
contre  scel.  Savoir  faisons  que  nous 
ayant  bien  agréable  le  contenu  en  icelle, 
et  désirant,  en  ce  qui  nous  sera  possi- 
ble, promouvoir  à  rétablissement  d'ice- 
lui^  orner  et  enrichir  de  mérites  conve- 
nables à  la  splendeur  d'icelui,  pour 
l'augmentation  de  la  gloire  de  Dieu, 
en  celui  notre  dit  royaume,  que  nous 
espérons  de  voir  réussir   ladite  insti- 
tution, avons  de  notre  science  certaine, 
puissance  et  autorité  royale,  éteint  et 
supprimé,  éteignons    et    supprimons 
par  ces  présentes  Testât  de  Grand-Maî- 
tre de  Saint- Lazare  qui  a  eu  cidevant 
lieu  en  nostre  dit  Royaume,  et  en  ce 
faisant  avons  toutes  et  chacunes  les 
commanderies,  prieurés  et  bénéfices,  de 
quelque    qualité    et   condition  qu'ils 
soient,  qui  ont  été  sous  le  dit  titre  et 
en  la  collation,  provision  et  autres  dis- 
positions du  Orand-Maltre,  unies  et 
annexées  et  attribuées,  unissons,  an- 
nexons et  attribuons  audit  ordre  et  mi- 
lice de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel, 
pour  dorénavant  estre  tenus,  possédés 
et  desservis  par  le  Grand-Medtre,  qui 
sera  par  nous  establi  ;  et  les  comman- 
deurs, chevaliers  et  autres  officiers  qui 
seront  créés  par  le  dit  Grand-Maître, 
en  vertu  du  pouvoir  qui  lui  sera  don- 
né pour  cet  effet,  nonobstant  tous  sta- 
tuts et  institutions  à  ce  contraires,  et 
nonobstant  opposition,  ou  appellation 
quelconques,  des  quelles,  si  aucunes 
interviennent,  nous  avons   retenu  et 
réservé,  retenons  et  réservons  la  con- 
naissance et  jurisdiction  à  nous  et  à 
notre  Conseil  d'Etat,  et  icelle  interdite 
et  défendue,  interdisons  et  défendons 
à  toutes  nos  cours  et  juges  quelcon- 
ques. Si  donnons  en  mandement  à  nos 
amés    et  féaux  conseillers,  les  gens 
tenant  notre  Grand  Conseil,  que  ladite 
Bulle  et  ces  dites  présentes  ils  fassent 
enregistrer  et  le  contenu  d'icelles  ob- 


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335 


LB  BULLETIN   HERALDIQUE  DE  FRANCE 


336 


server  inviolablement,  sans  permettre 
qu'il  y  soit  contrevenu  en  aucune  sorte 
et  manière,  car  tel  est  nostre  plaisir, 
etc, 

f  Donné  à  Fontainebleau  au  mois 
d'avril  Tan  de  grâce  1608  et  de  nostre 
règne  le  dix-neuvième. 

Henry.  » 

Le  roi  nomma  le  4  avril  1608  Phili- 
bert de  Nérestang  grand  maître  du 
nouvel  ordre  de  chevalerie,  comme  il 
rétait  déjà  de  celui  de  Saint-Lazare. 
Paul  V  accorda  sans  difficulté  à  M. 
de  Nérestang  les  bulles  confirmatives 
des  provisions  données  par  le  roi. 

On  a  dit  que  malgré  le  texte  des  let- 
tres patentes  de  1608  la  grande  maîtrise 
de  Tordre  de  Saint-Lazare  n'avait  pas 
été  supprimée,  par  cette  raison  que  ces 
lettres  patentes  n'avaient  été  ni  véri- 
fiées par  une  cour  souveraine,  ni  con- 
tresignées par  un  secrétaire  d'Etat. 
Elles  se  trouvent  dans  les  manuscrits 
de  Brienne  conservés  à  la  Bibliothèque 
du  Roi,  aujourd'hi  Bibliothèque  na- 
tionale. D'après  Gautier  de  Sibert,  c'é- 
tait un  projet  qui  n'eut  vraisemblable- 
ment pas  d'exécution  puisque  Louis 
XIII  donna  au  Grand-maître  Claude  de 
Nérestang,  successseur  de  Philibert, 
deux  provisions  séparées  une  pour  la 
grande  maîtrise  de  chaque  ordre,  mais 
il  ne  cite  pas  d'autre  exemple  et  dans 
la  suite  il  n'y  eut  qu'une  seule  nomi- 
nation pour  la  grande  maitrise  des  or- 
dres royaux  hospitaliers  et  militaires 
de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel  et  de 
Saint-Lazare  de  Jérusalem. 

D'ailleurs,  la  môme  année  Henri  IV 
de  Tavis  de  son  Conseil  unit  l'ordre  de 
Notre-Dame  du  Mont-Carmel  avec  ce- 
lui de  Saint-Lazare,  afin  que  l'un  et 
l'autre  pussent  jouir  des  mômes  biens 
et  des  mômes  privilèges.  Le  brevet 
d'union  des  deux  ordres  enst^mble  fut 
expédié  le  dernier  jour  d'octobre  1608. 


«  Depuis  cette  époque,  dit  encore 
Gautier  de  Sibert,  les  ordres  de  Saint- 
Lazare  et  N.-D.  du   Mont-Carmel  ont 
continué  d'ôtre  réunis,  sans  cesser  de 
subsister  Tun  et  l'autre  (1)  de  manière 
que  les  grâces  qui  leur  ont   été  accor- 
dées ont  toujours  été  communes, que  le 
titre  de  Grand-maître  de  l'un  a  été  in- 
séparable de  celui  de  Grand-maître  de 
l'autre,  et  que  les  chevalier.s  sont  éga- 
lement chevaliers  de  Saint-Lazare  et 
de  N.-D.  du  Mont-Carmel.  Cette  union 
procure  à  l'ordre  de  Saint-Lazare  le 
double   avantage  d'être   le    plus  an- 
cien des  ordres  militaires  de  la  chré- 
tienté et  d'être  spécialement  l'ancien 
ordre  de  l'auguste  maison  de  Bour- 
bon. 9 

Henri  IV  en  instituant  l'ordre  de 
N.-D.  du  Mont-Carmel  avait  eu  le  pro- 
jet de  former,  avec  les  chevaliers  de 
l'ordre,  une  compagnie  pour  sa  garde 
particulière,  qui  le  suivrait  à  la  guerre, 
comme  la  garde  écossaise  créée  sous 
Charles  YII,  et  les  autres  compagnies 
des  gardes  du  corps»  lorsque  le  poi- 
gnard de  Ravaillac  vint  mettre  fia  à 
la  vie  du  meilleur  des  rois,  «  trop  tôt 
t  pour  le  bonheur  de  la  nation  et  en 
«  particulier  pour  la  gloire  des  deux 
t  ordres;  •  et  les  chevaliers,  au  lieu 
de  former  un  corps  d*élite  se  dispersè- 
rent dans  les  régiments  de  leur  choix, 
servant  de  préférence  dans  celui  de 
Nérestang,  que  le  roi  avait  donné  au 
grand-maître  Philibert  de  Nérestang*. 


fA  suivre) 


L.  R. 


(1)  On  ne  peut  voir  dans  ces  mots  qu'une  sub- 
tilité puisque  les  biens  de  l'ordre  de  Saint- 
Lazare  servirent  h  doter  celui  de  Notre-Dam<' 
du  Mont-Carmel  et  que  le  premier  n'eut  ni  ju- 
ridiction ni  existence  légale  en  dehors  du  «second: 
il  n'y  eut   plus  de    chevaliers   de   Saint-Lazare 

2ui  ne  le  fussent  aussi  de  Notre-Dame  du  Moni- 
armel,  cette  seconde  appellation  pn'cédanl 
toujours  l'autre,  comme  en  Italie  les  chevaliers 
des  Saints  Maurice  et  Lazare. 


XV 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


338 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite)  f  f 


MARÉCHAUX  DE   FRANCK 

{Sxdte) 

1693 

Ânne-Hilarion  de  Costentin,  comte 
«le  Tourville,  lieutenant  général  des 
armées  navales,  maréchal  et  vice-ami- 
ml  de  France,  fut  destiné  dès  son  en- 
fance pour  être  chevalier  de  Malte  ;  il 
se  distingrua  dans  divers  combats.  En 
ir)69  le  roi  lui  confia  le  commandement 
d'un  de  ses  vaisseaux  de  gfuerre,  et  il 
se  trouve  à  partir  de  cette  époque  dans 
toutes  les  batailles  navales  qui  se  li- 
vrèrent de  son  temps  ;  il  fit  plusieurs 
prises  sur  les  Algrériens  et  autres  cor- 
saires de  la  mer  Méditerranée  et  Adria- 
tique; il  fut  chef  d'escadre  en  1677  et 
servit  sous  les  ordres  dn  maréchal  de 
Vivonne;  il  accompagfna  le  marquis 
(lu  Quesne  dans  ses  expéditions  contre 
Ruyter.  En  1682  il  fut  nommé  lieute- 
nant g-énéral  des  armées  navales  et  se 
trouva  au  bombardement  et  à  la  prise 
de  Gênes  en  1684  ;  au  bombardement 
de  la  ville  d'Alger,  et  la  contraignit  a 
demander  la  paix  et  à  rendre  un  nom- 
bre considérable  d'esclaves  chrétiens 
de  toutes  les  nations.  Le  roi  lui  donna 
en  octobre  1689  la  charge  de  vice-ami- 
ral du  Levant;  il  gagna  le  10  juillet 
1690  la  bataille  de  Bevezières  dans  la 
Manche,  contre  les  flottes  anglaise  et 
hollandaise  réunies;  en  1691  il  soutint 
avec  44  vaisseaux  pendant  Jl  heures 
l'effort  de  90  navires  de  la  flotte  enne- 
mie, et  il  se  serait  retiré  sans  perte  si 
les  vents  ne  lui  eussent  point  été  con- 
traires. Il  fut  honoré  de  la  dignité  de 
maréchal  de  France  au  mois  de  mars 
1693,  et  continua  ses  services  jusqu'à 


la  paix  de  Riswick  en  1697  ;  il  mourut 
à  Paris  le  27  mai  1701  à  l'âge  de  89  ans 
et  fut  enterré  à  Saint-Eustache. 

Il  était  le  troisième  fils  de  César  de 
Costentin,  comte  de  Fismes  et  de  Tour- 
ville,  capitaine  d'une  compagnie  d'or- 
donnance en  1632  ;  gentilhomme  de 
la  chambre  de  Louis  de  Bourbon  prince 
de  Coudé  et  de  Lucie  de  la  Rochefou- 
cauld, dame  d'honneur  de  la  princesse 
de  Condé,  veuve  de  Geoflfroy  de  Dur- 
fort,  baron  de  Cuzaguez. 

Il  ép.  le  15  janvier  1690  Louise- 
Françoise  Laugeois,  veuve  de  Jacques 
Darot,  marquis  de  La  Popelinière,  fille 
de  Jacques  Laugeois,  sgr  d'Imber- 
court,  secrétaire  du  roi,  dont  il  eut  : 
1.  Louis- Alexandre,  colonel  d*un  régi- 
ment de  son  nom,  tué  à  l'attaque  de 
Denain  le  24  juillet  1712,  à  l'âge  de 
22  ans  ;  2.  Luce-Françoise,  mariée  le 
26  juillet  1714  à  Guillaume- Alexandre- 
de  Galard  de  Béarn,  comte  de  Brassac. 

Françoise  de  Costentin,  sœur  du 
maréchal  de  Tourville,  ép.  Annet  Jou- 
bert  de  la  Bastide,  sgr  de  Chateau- 
Morand,  dont  le  fils  Joseph-Charles, 
marquis  de  Château -Morand,  gouver- 
neur-général de  Saint-Domingue  et  de 
la  Tortue,  fut  lieutenant-général  des 
armées  du  roi  le  1"  décembre  1720  et 
mourut  le  30  juin  1722. 

La  famille  de  Costentin,  sgrs  de 
Tourville,  est  originaire  de  Normandie 
et  de  la  presqu'île  du  Cotentin,  counue 
depuis  Guillaume  de  Costentin,  vivant 
en  1300  ;  la  noblesse  de  ses  descendants 
fut  reconnue  par  arrêt  de  la  Cour  des 
aides  de  Normandie  de  l'an  1577,  par 
jugement  des  commissaires  au  règle- 
ment des  tailles  du  22  décembre  1635, 
et  parjugementde  Chamillart  en  1667. 


339 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DB  FRANCS 


340 


La  branche  aînée  dite  de  Coutainville 
s'éteignit  avec  Charlotte-Lucie,  morte 
sans  être  mariée  le  14  janvier  1716,  et 
celle  de  Tourville  sortie  de  la  précé- 
dente au  huitième  degré,  vers  1570, 
s'éteignit  comme  nous  venons  de  le 
voir,  dans  le  cours  du  xviii®  siècle. 

Le  frère  aîné  du  maréchal  de  Tour- 
ville,  François-César  de  Costentin  ou 
Cotentin,  comte  de  Fismes  et  de  Tour- 
ville,  colonel  d'un  régiment  d'infante- 
rie, maréchal  de  camp,  mort  en  1667, 
avait  épousé  Jeanne  de  Sauvage, 
morte  en  son  château  de  Vauville,  vi- 
comte de  Saint-Sauveur-le- Vicomte, 
en  1703,  fille  unique  de  Julien,  sgr  de 
Fontenay,  de  Marcoul  et  de  Vauville 
et  d'Anne  de  Cotentin  de  Coutainville 
(branche  aînée  de  la  famille),  dont  la 
ipostérité  paraît  s'être  éteinte  à  la  troi- 
sième génération,  vers  le  milieu  du 
xviii*  siècle. 

De  gueules^  à  un  bras  armé  (Targent^ 
sortant  du  côté  senestre  de  Vécu^  tenant 
une  épée  de  même  surmontée  d'un  cas- 
que mis  de  côté^  aussi  d*argent. 

1693 

Anne«Jules  duc  de  Noailles,  pair  et 
maréchal  de  France,  chevalier  des  or- 
dres du  roi,  gouverneur  du  Roussillon, 
vice-roi  de  Catalogne,  capitaine  de  la 
première  compagnie  des  gardes  du 
corps,  né  le  4  février  1650,  suivit  le  roi 
en  Lorraine  en  1663,  servit  ensuite 
dans  les  gardes  du  roi  envoyés  au  se- 
cours des  Hollandais  contre  l'évêque  de 
Munster  en  1665;il  eut  plus  tard  le  com- 
mandement dans  les  expéditions  faites 
en  Franche- Comté,  en  Flandre  et  en 
Lorraine.  Il  suivit  le  roi  comme 
aide  de  camp  dans  les  conquêtes  sur 
les  Hollandais  et  en  Franche-Comté. 
En  1677,  il  fut  fait  maréchal  de  camp, 
duc  de  Noailles  et  pair  de  France  sur 
la  démission  de  son  père,  puis  gouver- 
neur du  Roussillon  et  de  la  ville  de 
Perpignan.  Su  1681  il  eut  le  comman* 


dément  en  chef  de  la  province  de  Lan- 
guedoc et  fut  nommé  Tannée  suivante 
lieutenant  général  des  armées  du  roi  ; 
il  servit  en  Flandre  en  1685  ;  pendant 
trois  années  consécutives  il  commanda 
les  camps  formés  dans  la  plaine  d'Achè- 
res.  Le  31  décembre  1688  il  fut  nommé 
chevalier  des  ordres  du  roi,  mais  c'est 
en  Roussillon  et  en  Catalogne  qu'il 
eut  l'occasion  de  déployer  ses  grandes 
qualités  militaires,  stratégiques  et 
administratives  ;  il  reconquit  et  orga- 
nisa le  Roussillon  en  rejetant  définiti- 
vement les  Espagnols  au  delà  des 
Pyrénées.  Le  27  mars  1693  il  fut 
nommé  maréchal  de  France  et  cheva- 
lier de  Saint-Louis.  En  1694  il  prit  les 
villes  de  Palamos,  de  Girone,  d'Ostalric 
et  de  CastelFollit  et  pendant  cette 
campagne  il  fut  nommé  vice-roi  de 
Catalogne.  En  1700  le  roi  le  char^>"ea 
conjointement  avec  le  duc  de  Beauvil- 
liers  de  la  conduite  du  roi  Philippe  V 
qu'il  accompagna  avec  les  ducs  de 
Berry  et  de  Bourgogne  jusqu'à  l'en- 
trée de  ses  états.  Il  mourut  à  Versail- 
les le  2  octobre  1708  en  sa  cinquante 
deuxième  année.  Son  corps  fut  porté  à 
Paris  et  enterré  à  Notre-Dame.    . 

Il  était  fils  d'Anne  duc  de  Noailles, 
pair  de  France,  lieutenant-général  des 
armées  du  roi  le  12  septembre  1650, 
capitaine  de  la  première  compagnie 
des  gardes  du  corps,  chevalier  des  or- 
dres du  roi  et  de  Louise  Boyer,  dame 
d'atour  de  la  reine  Anne  d'Autriche. 

La  maison  de  Noailles  est  une  des 
plus  anciennes  et  des  plus  illustres  de 
la  province  du  Limousin.  La  terre  et 
le  château  dont  elle  porte  le  nom  sont 
situés  prés  de  Brives  et  de  Turenne. 
Elle  établit  sa  filiation  depuis  1248. 
Les  sgrs  de  Noailles  sont  connus  de- 
puis 1023. 

Le  père  du  maréchal  avait  obtenu 
rérection  du  comté  d'Ayen  en  duché- 
pairie,  par  lettres  du  mois  de  décembre 
1663.  Il  mourut  à  Paris  en  1678. 

Il  avait  ép.    le  13  décembre  }645 


u\ 


LE  fiULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


342 


Louise  Boyer,  fille  d'Antoine  Boyer, 
sirr  de  Sainte-Geneviève-des  Bois,  et 
ie  Françoise  de  Vig-nacourt,  nièce  de 
i'ux  grands  maîtres  de  Malte. 

Anne-Jules,  duc  de  Noailles,  ép.  le 
13  août  1671  Marie-Françoise  de  Bour- 
nonville,  fille  unique  d'Ambroise,  duc 
"i<r  Bournonville,  chevalier  d'honneur 
f\c  la  reine,  gouverneur  de  la  ville  de 
Paris,  et  de  Lucrèce- Françoise  de  la 
Vii'uville.  Il  eut  entr'autres  enfants 
Adrien-Maurice,  duc  de  Noailles,  pair 
ie  France,  comte  d'Ayen,  etc.,  grrand 
d'Kspag'ne,  chevalier  des  Ordres  du 
roi  et  de  la  Toison  d'Or,  lieutenant- 
:rènéral  des  armées  du  roi,  ép.  le  31 
mars  J698  Françoise-Charlotte-Ama- 
1'>  d'Aubig-né,  nièce  de  M"*®  de  Main- 
tenon,  et  fut  la  tige  des  ducs  de  Noail- 
les et  de  Mouchy. 

De  gueules,  à  la  bande  d'or, 

1693 

Nicolas  Catinat,  sg-r  de  Saint-Gra- 
tieu,  ne  le  l^  septembre  1637,  com- 
mença à  servir  dans  la  cavalerie  et  se 
fiistiugua  au  siège  de  Lille  en  1667. 
Le  roi  lui  donna  une  lieutenance  puis 
uue  compagnie  dans  le  régiment  des 
ïiardes,  où  il  rendit  des  services  consi- 
d'erables  en  1672, 1673  et  1674  dans  les 
g-uerres  de  Flandres  et  de  Franche- 
<'omté  ;  il  fut  fait,  en  1676,  major  gé- 
lieral  de  l'infanterie  française  et  con- 
serva cette  fonction  malgré  sa  nomi- 
nation de  brigadier  en  1677;  il  fut 
commandant  à  Dunkerque  en  1678  et 
maréchal  de  camp  en  1680.  Il  eut  le 
commandement  des  troupes  envoyées 
au  duc  de  Savoie  en  1685  pour  répri- 
mer les  révoltes  religieuses  qui  avaient 
éclaté  dans  les  vallées.  Il  déploya  tant 
^»^  sagesse  dans  cette  mission  délicate 
que  le  roi  lui  donna  le  gouvernement 
lie  la  ville  et  de  la  province  de  Luxem- 
bourg, 

Après  sa  nomination  comme  lieute- 
uaot  général  dea  armées,  il  servit  h 


Philisbourg  sous  Mgr  le  Dauphin, 
étant  le  commandement  en  Italie  con- 
tre le  duc  de  Savoie  et  gagna  contre 
lui  la  bataille  de  Staffardo  qui  fut  sui- 
vie de  la  prise  de  Suze  en  1690  et  de 
celles  de  Villefranche,  de  Nice  en  1691, 
de  Montmélian  en  1692. 

Il  fut  fait  maréchal  de  France  le  27 
mars  1693,  puis  chevalier  de  Saint- 
Louis  au  mois  d'avril.  Cette  môme  an- 
née, le  4  octobre,  il  battit  complète- 
ment le  duc  de  Savoie  dans  la  plaine 
de  la  Marsaille,  en  Piémont  et  lui  fit 
subir  des  pertes  énormes.  Il  commanda 
dans  le  pays  jusqu'à  la  paix  en  1696. 
Il  eut  de  nouveaux  succès  en  Flan- 
dres, où  il  assiégea  et  prit  Ath  ;  dans 
le  commandement  des  armées  du  roi, 
en  Italie,  il  fut  blessé  à  Chiari  en  1701 
et  eut  en  1702  le  commandement  de 
Tarmée  d'Allemagne.  En  1705  le  roi  le 
nomma  chevalier  de  ses  ordres. 

Il  mourut,  sans  alliance,  le  23  fé- 
vrier 1712,  dans  sa  74®  année,  en  sa 
terre  de  Saint  Gratien,  près  Paris,  où 
il  s'était  retiré. 

Il  était  fils  de  Pierre  Catinat,  sgr  de 
la  Fauconnerie,  conseiller  au  parlement 
de  Paris  en  1623,  mort  doyen  du  par- 
lement eu  1676,  et  de  Françoise  Poisse, 
dame  de  Saint  Gratien,  fille  de  Jacques 
Poisse,  aussi  conseiller  au  parlement 
de  Paris,  sgr  de  Saint  Gratien  et  de 
Catherine  Gobin,  et  d'après  Laches- 
naye-Desbois  de  Catherine  Tiraqueau. 

La  famille  Catinat  était  originaire 
du  Perche  et  connue  depuis  Nicolas, 
sgr  de  Bougis,  lieutenant-général  du 
bailliage  de  Mortagne  en  1573.  Ses 
descendants  ont  donné,  outre  le  maré- 
chal, cinq  conseillers  au  parlement  de 
Paris,  et  un  secrétaire  du  roi  en  1630, 
Jacques  Catinat  sgr  de  Bougis,  oncle 
du  maréchal  de  France. 

Le  père  du  maréchal  eut  seize  en- 
fants dont  Nicolas  était  le  cinquième. 
Deux  autres  suivirent  la  carrière  des 
armes  :  Charles-François,  sgr  de  Dircy, 
né  Iç  29  Bepteoibre  1635|  )ieuteo»pt 


■é^ 


343 


XB  BULLETIN  HÉRALDtQUB  DE  FRANGB 


344 


puis  capitaine  dans  les  gr&i'des  fran- 
çaises mourut  au  siège  de  Lille  en 
1667;  Guillaume,  sgr  de  Croisilles,  né 
en  1639,  capitaine  du  régiment  des 
Gardes  en  1667,  après  son  frère,  se  re- 
tira à  cause  de  ses  infirmités  et  mou- 
rut le  19  mars  1701,  sans  avoit  été 
marié. 

Deux  autres  frères  du  maréchal  en- 
trèrent dans  les  ordres;  une  sœur 
Françoise  Catinat,  née  en  1627  se  maria 
le  21  avril  1652  à  Claude  Pucelle,  fa- 
meux avocat  au  parlement  de  Paris  et 
mourut  en  1702.  Les  autres  enfants 
moururent  jeunes. 

Cette  famille  s'éteignit  avec  l'arrière 
nièce  du  maréchal,  Marie-Renée  Cati- 
nat, fille  de  Pierre,  conseiller  au  par- 
lement de  Paris,  sgr  de  Saint-Mars  et 


de  Marie  Fraguier,  fille  d'un  conseiller 
au  parlement,  mariée  :  1^  en  1724  à 
Jean -Antoine  de  Saint-Simon,  marquis 
de  Courtomer,  mestre  de  camp  du  régi- 
ment de  Soissonnais,  mort  deux  mois 
après  son  mariage  ;  2°  le  29  août  1720 
à  Guillaume  de  Lamoignon  sgr  de 
Montrevault,  maître  des  requêtes,  puis 
présidente  mortier  au  parlement  de 
Paris,  dont  elle  n'ent  pas  d'enfants. 

Marie-Françoise,  sœur  de  Marie-Re- 
née,  née  le  3  décembre  1703,  épousa 
Jean-François  Le  Vayer,  maître  des  re- 
quêtes, mort  le  5  mai  1764. 

D* argent^  à  la  croix  de  gueules^  char- 
gée de  neuf  coquilles  d'or. 


(A  Suivre) 


L.  R. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


MILLON 
De  la  Mohlibrb, 

D*AlNVAL,   DK  POMEROY, 
D'AiLLY  DK  VbRNBCIL, 

D'AuMoNT,  DE  Montherlant, 
De  la  Vbrtbvillb 

La  famille  Millon,  en  Picardie,  ori- 
ginaire de  Royaucourt,  bailliage  de 
Montdidier,  connue  depuis  le  commen- 
cement du  xvi<^  siècle,  par  ses  services 
militaires,  a  été  rendue  illustre  par 
Jean  Millon  de  la  Morlière,  écuyer,  ca- 
pitaine d'une  compagnie  dans  le  régi- 
ment de  la  cavalerie  étrangère,  puis 
capitaine   de  Chevau-légers,    lieute- 

(i;  La  notice  que  nous  publions  eit  extraite 
d*un  à/émoire  hUtùHque  et  généalogique  iur  (et 
Millon  (de  Picardie),  rédigé,  d'après  les  docu- 
ments authontiques,  par  M.  Arthur  de  Jousselin, 
et  imprimé  en  1881^  Grande  imprimerie  de  la 
Somme,  27,  rue  Capperonnier,  à  Montdidier, 


nant-colonel  de  cavalerie  au  régiment 
du  Buisson  et  lieutenant  de  roi  en  la 
ville  de  Montdidier  en  1G58.  Le  roi 
Louis  XIII  lui  accorda  des  lettres  de 
Chevalerie  pour  lui,  ses  enfants  et  pos- 
térité mâle,  au  mois  de  décembre  1636, 
en  souvenir  de  sa  conduite  au  siège  de 
Corbie,  occupée  par  les  Espagnols,  où, 
disent  les  Lettres  patentes,  i  il  monta 
•  le  premier  à  la  brèche  d'une  grosse 
t  tour  en  tête  de  ses  gen-»,  s'en  empara 
I  malgré  une  défense  opiniâtre  et  le 
I  feu  qui  déjà  la  consumait,  et  contri* 
f  bua  par  cette  action  intrépide  à  faire 
t  rentrer  cette  place  sous  notre  obéis* 
I  sance.  • 

Afin  de  mieux  perpétuer  encore 
cette  action  d*éclat  le  roi  lui  permit 
€  de  mettre,  apposer  et  faire  blasonner 
c  en  ses  armoiries  une  tour  embrasée, 
f  surmontée  de  det^  épe'es  nues  en  «^* 


itai^ 


»5 


LB  BULLBTm  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


346 


«  toir^  et  les  porter  désormais  telles 
t  qu'elles  sont  icy  dépeintes.  >  (Let^ 
très  patente*  du  mois  de  décembre  1636.) 

Sans  énomé/er  ici  tous  les  grades 
militaires  qu'obtinrent  les  membres 
(le  la  famille  Millon,  nous  nous  bor- 
nons à  sig'naler  un  lieutenant  de  roi, 
trois  gouverneurs  de  la  ville  de  Mont- 
didier,  un  grouverneur  de  la  ville  de 
Besançon,  un  major  de  cette  même 
place  et  six  chevaliers  de  Saint- Louis, 
dont  cinq  sous  le  règne  de  Louis  XIV, 
eofin  de  nombreux  officiers  de  la  mai- 
son du  roi,  et  un  député  aux  Etats 
généraux  de  1789. 

Les  registres  de  Fétat  civil  de  Ro- 
jaucourt  ayant  été  détruits  dans  un 
incendie  au  commencement  de  Tan 
1600,  il  n^a  pas  été  possible  de  faire 
remonter  la  filiation  au-delà  de  : 

I.  —  Robert  Millon,  qualifié  écuyer, 
dans  son  contrat  de  mariage,  sgr 
d'Âbbémonty  fief  dépendant  de  la  pa- 
roisse de  Royaucourt  (1567-1644)  ;  il 
habitait  sa  maison  seigneuriale  d'Ab- 
bémont  et  possédait  les  fiefs  de  la  Mor- 
lière,  d'Aumont  et  de  Margimont  et  fut 
enterré  dans  Téglise  de  Royaucourt  ;  il 
avait  ép.  Françoise  Lefébure  du  Sart, 
dont  il  eut  : 

1.  Jean  qui  suit,  auteur  des  branches 
de  la  Morlière,  d'Ainval,  de  Pomeroy, 
d*Ailly  de  Verneuil  ; 

2.  Anne,  née  en  1602,  mariée  à  mes-* 
sire  Trou  vain  de  Grimond,  garde  du 
corps  du  roi  ; 

3.  Robert  qui  a  fait  la  Br.  G,  dite  de 
Margimont,  éteinte  ; 

4.  Antoine,  qui  a  fait  la  Br.  D.  dite 
dWumont,  d'où  sont  sorties  celles  de 
Montherlant  et  de  la  Verteville  ; 

5.  Pierre,  qui  eut  pour  fils  autre 
Pierre,  chef  de  fourrière  du  duc  d'Or- 
léans, né  en  1668,  cp.  en  1695  Ma- 
deleine Pilon  de  la  Tour,  dont  il  eut  : 
Pierre,  capitaine  exempt  des  gardes 
du  roi  en  la  prévoté  de  son  hôtel,  ép. 
le  6  juin  1735,  Marië-Jeanne-Autoi- 
nette  Millon,  fille  d'Antoine  Millon  de 


Montherlant  et  de  Marie-Jeanne  Budin 
de  Wavrignies,  dont  :  Angélique-Fran- 
çoise qui  suit^  et  cinq  enfants  morts 
jeunes  ou  célibataires. 

Angélique-Françoise  Millon ,  ép. 
Antoine  Cosme,  dont  une  fille  Louise- 
Françoise,  mariée  en  1791  à  Louis- 
Joseph  de  Guillebon  de  Fumechon, 
dont  la  fille  épousa  son  cousin  Alexan- 
dre de  Guillebon. 

6.  Loys,  né  en  1625,  mort  en  bas 
âge. 

Br.  DE  LA  MORLliÎKÈ  ET  d'AiNVAL. 

II.  —  Jean  Millon,  écuyer,  sgr  de  la 
Morlière,  né  en  1598,  capitaine  d'une 
compagnie  dans  le  régiment  de  la 
cavalerie  étrangère,  capitaine  de  che* 
vau  légers,  lieutenant-colonel  de  cava- 
lerie au  régiment  du  Buisson,  lieute- 
nant de  roi  en  la  ville  de  Montdidier, 
par  lettres  du  30  mai  1658,  se  distingua 
particulièrement  aux  sièges  de  Corbie 
et  de  Montdidier,  fut  fait  chevalier  hé- 
réditaire par  lettres  patentes  du  roi 
Louis  XIII  (décembre  1636);  il  cp.  en  1648 
Françoise  Le  Caron,  fille  de  messirc 
Le  Caron  du  Petit-Mailly,  président  en 
l'élection  de  Montdidier  et  mourut  le 
24  décembre  1666  ;  il  fut  inhumé  dans 
le  chœur  de  l'église  Saint-Pierre  à 
Montdidier  ;  sa  veuvô  ép.  messire 
Henri  de  Blainville,  chevalier  de 
Saint-Lambert  et  mourut  le  12  décem- 
bre 1689. 

Il  eut  de  son  mariage  cinq  enfants  : 

1.  Pierre,  chevalier,  sgr  de  la  Mor- 
lière, né  le  21  mai  1649,  capitaine  au 
régiment  royal  de  la  marine,  servit 
sous  le  maréchal  de  la  Fcuillade  au 
siège  de  Candie,  puis  capitaine  au  ré- 
giment de  Forez,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  eut  le  gouvernement  de  Mont- 
didier en  1686  ;  il  mourut  le  22  février 
1751,  et  fut  inhumé  comme  £on  père 
dans  le  chœur  de  l'église  Saint-Pierre 
à  Montdidier  ;  il  ép.  1<*  Madeleine  Ma- 
let, fille  d'Hector,  sgr  de  l'Autel,  $>ans 


*  -  — •«■■^— -■>•«•'— ^ 


049 


LB  BOLlATIN  HÉRÀLDIQUB  ÛE  9RÂN0S 


348 


enfants  ;  2°  le  24  septembre  1711  Marie 
de  Fourment,  sans  enfants. 

Il  avait  acheté  le  7  février  1704  la 
terre  d'ALinval-Septoutre  à  Robert  de 
Parthenay,  et  n*ayant  pas  d'enfants  il 
légua  sa  fortune  à  son  frère  Charles 
Millon,  sgr  d'Abbémont,  qui  fut  après 
lui  gouverneur  de  Montdidier. 

2.  Charles,  qui  suit; 

3.  Françoise,  née  en  1660  ép.  Jean 
de  Lye,  sgr  de  Beaupigny,  officier  de 
réchansonnerie  de  Monsieur,  duc  d'Or- 
léans, frère  du  roi  ; 

4.  Anne,  née  en  1662,  morte  jeune  ; 

6.  NicolasvFoseph,  écuyer,  sgr  de 
fiaint  Sauveur,  né  en  1666»  capitaine 
au  régiment  de  Maulévrier,  chevalier 
de  Saint-Louis  en  1695  avec  une  pen- 
sion de  800  livres,  gouverneur  de 
Montdidier  en  1695  conjointement  avec 
son  frère  Pierre  ;  mort  sans  être  marié 
le  8  février  1703: 

III.  —  Charles  Millon,  chevalier,  sgr 
d^Abbémont,  né  en  1658,  lieutenant  au 
régiment  de  Forez,  puis  capitaine  aide- 
major  au  régiment  de  Broissia  ;  pre^ 
mier  capitaine  au  régiment  de  Forez, 
major  de  la  citadelle  de  BesançoD| 
gouverneur  de  Montdidier,  en  1706, 
chevalier  de  Saint-Louis  le  5  juin  1715. 

Il  ép.  Jeanne-Thérèse  Fournier,  dont 
U  eut  six  enfants  : 

.    1.  Marie-Thérèse,  née  en  1690  à  Be- 
sançon ; 

:   2.  Olaude-Françoise-Gabrielle,  née  en 
1691,  à  Besançon; 

3.  Anne-Thérèse-Françoise,  née  en 
1696,  à  Besançon»  religieuse  à  Montdi^ 
dier; 

'  4.  Bernardine-Françoise,  né  en  1697 
à  Besançon,  morte  jeune  ; 

6-  Pierre-Charles,  né  en  1699,  mort 

jeune  à  Besançon  ; 
6.  Pierre-Charles- Antoine,  qui  suit. 

IV.  —  Pierre<3harles-Antoine  Millon, 
chevalier,  né  le  3  novembre  1703,  à  Be« 


sançon,  sgr  d'Ainval  (1),  comme  héritier 
de  son  oncle  Pierre  Millon  ;  eoseigne 
dans  le  régiment  de  Fontanges,  capi« 
taine  au  régiment  de  la  Chesnayc, 
fourrier  des  logis  du  roi  en  1733,  fut 
admis  à  la  vétérance  de  la  maison  du 
roi  en  1761,  mort  à  Montdidier  en  jan* 
vierl773. 

Il  ép.  en  1735  fiuzanne  Randon  de  la 
Randonnière,  dont  il  eut  cinq  enfants  : 

1.  Charles,  né  en  1737,  mort  jeune; 

2.  Jean-Louis,  qui  suit  ; 

3.  Augustin,  qui  a  fait  la  Br.  fi. 
d'Ailly  de  Verneuil  ; 

4.  Louis-Jean  Millon  de  Montdésir, 
né  en  1744,  mort  sans  ôtre  marié; 

5.  Marie-Jeanne-Françx>i8e,  née  en 
1748,  mariée  à  Jacques-Edouard  de  Ye* 
rani  de  Yarennes,  receveur  des  tailles 
&  rélection  de  Montdidier,  veuf  de 
Marie-Jeanne  d'Ain  val  du  Frétoy. 

V.  —  Jean-Louis  Millon,  chevalier, 
sgr  d'Ainval,  de  Pomeroy,  d'Ailly  de 
Verneuil,  d'Héricy,  etc.,  né  le2jan* 
vier  1740,  entra  cadet  aux  gardes  en 
1766,  lieutenant  en  1760,  quitta  ^a^ 
mée  pour  complaire  à  son  oncle  mater^ 
nel  M.  Randon  de  Boisset,  Tun  des 
grands  collectionneurs  du  temps  de 
Louis  XV,  conseiller  du  roi  et  receveur 
général  des  finances  de  la  généralité 
de  Lyon,  qui  luitransmit  sa  charge  le 
12  avril  1769. 

Il  prit  part  en  1789  aux.  assemblées 
de  la  noblesse  de  Melun  à  cause  de  son 

fief  d'Héricy. 

■  ■       '  ■    *       ■  ■  " 

(1)  La  terre  d'Ainval  avait  déjà  donné  son  nom 
.à  la  maison  d'Ainval  en-  Vimeu,  d'ancienne  clie- 
Valérie,  connue  depuis  Arnoul  d'Ainval,  cheva- 
lier, sire  d'Ainval,  (\vl\  vivait  en  i180.  Leur  filia- 
tion suivie  est  établie  depuis  Gaillaume  d'Ainval, 
chevalier,  sire  d'Ainval  en  Vimeu^  t|tti  vivait  su 
commencement  du  xiv«  siècle,  et  ()ui  avait  ëpoust' 
Barbe  d'Amerval. 

Cette  famiUé  a  été  maintenue  dans  nobie^^e 

far  jugements  de  MM.  Bignon  et  de  Bernage  eo 
701.  i7!<J,  1717. 

(V.  le  Butieiin  de  1887,  col.  531-5S6). 
Elle  s'est  alliée  deux  fois,  comme  on  le  vcrri 
plus  loin^  avec  la  famille  Millon,  en  1655  et  en 
1742.  La  branche  ainée  finit  avec  Mlle  d'Ainvil 
de  Braclie,  lille  du  comte  d'Ainval  et  la  biancli* 
cadette  a  deux  représentants,  Albert  et  Jacques 
d'Ainval  du  Frétoy. 


•.litii 


rftaa*^M^ 


riW^M 


349 


LE  BULLETIN  HâRALDIQÛB  DK  FRANCS 


350 


Il  ép.  en  1771  Antoinette-Maurice 
Bureau  de  Sérand^y,  fille  de  Philippe- 
Alexia,  conseiller  du  roi  et  receveur 
^néral  des  finances  de  Champagne. 
Elle  mourut  le  2  janvier  1836  à  83  ans, 
au  château  d'Héricy. 

Il  eut  de  son  mariage  quatre  enfants: 

1.  Antoine-Pierre,  qui  suit  ; 

2.  Augustin,  né  en  1775,  mort  jeune; 

3.  Augustin^Noël  Millon  de  Pome- 
roy,  né  en  1778,  marié  à  Eupbrasie 
Fombert  de  Yillers,  dont  la  mère  était 
sœur  de  M.  de  NuUy  d'Hécourt,  long- 
temps maire  de  Beau  vais  ;  ils  ne  lais* 
sèrent  que  des  filles  :  a.  Clémentine, 
mariée  en  1837  à  Joseph- Antoine  Lim- 
perani  député  de  la  Corse,  consul  de 
France  &  Venise,  officier  de  la  Légion 
d'honneur  (1),  grand  oncle  paternel  de 
Fernand  Limperani  qui  a  épousé  sa 
iille  ;  b.  Palmyre,  mariée  à  M.  Edouard 
Breuil,  conseiller  à  la  cour  d'appel 
d'Amiens,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  dontpostérité;  c.  Euphrasie, 
morte  religieuse,  supérieure  des  sœurs 
de  la  Charité,  à  Blaye. 

4.  Julie^Marie  MilIon  d'Ain  val,  née 

(1)  ÀTtnt  Ja  réunion  de  la  Corse  à  la  France, 
la  famlUe  de  Giovanni  Limperani  (le  nom  de 
Limperani,  mil  aremplaeé  celui  de  Giotanni,  est 
Tenu  en  1746  par  héritage  et  substitution  — 
voir  V Armoria  f  Corse  de  Colonna  de  Cesari 
Rocca)  avait  joué  un  rôle  important  dans  les 
luttes  des  Corses,  contre  les  Génois,  au  cours 
desqueUes  trois  membres  de  celte  famille  péri- 
rent durant  la  première  moitié  du  siècle  der- 
nier. Depuis  la  conquête  française^  elle  a  donné 
doq  ofiiciers  au  Royal-Corse,  dont  un  iieute- 
nanl-colonel,  chevalier  de  Saint-Louis  ;  un  com- 
missaire du  Roi  en  1790;  un  général  de  brigade 
sous  le  premier  Empire  ;  deux  députés  ;  un  mi- 
nistre plénipotentiaire,  commandeur  de  la  Lé- 
Kîon  d'honneur;  des  ma çistra ta,  etc.  Elle  avait 
également  produit  un  nisturien  corse  réputé, 
GioTan-Paoïo  Limperani,  et  un  custode  du 
Saint-Sépulere,  mitre,  délégué  apostoliaue  en 
Palestine  et  en  Syrie,. mort  à  Alep  en  1771. 

Limperani  porte  :  Parti,  de  gueules  au  phénix 
d'argent,  et  d^azur  au  brasier  de  gueules  sur  une 
terrasêede  sinoplt;  et  brocfuini  sur  le  tout:  une 
fasce  d'azur  chargée  d'une  étoile  d'argent. 

Ces  armes  ont  été  substituées,  ainsi  que  lo 
nom,  à  celles  de  Giovanni  qui  portait:  lyor,  à 
deux  faites  de  sable  aecompagnées  en  chef  d^une 
Ujur  d^mzur  posée  sur  la  fasce  supérieure. 


en  1780,  ép.  Casimir  Piètre  du  Vivier, 
officier  du  génie  et  mourut  en  1870 
sans  postérité. 

VI.  —  Antoine-Pierre  Millon  d'Ain- 
val,  né  en  1773,  avait  suivi  son  père 
dans  rémi^ation  et  fut  officier  dans 
Tarmée  des  princes  ;  rentré  en  France 
en  1801,  il  ép.  en  décembre  de  la  môme 
année  Louise-Joséphine  Mercier,  fil- 
leule de  Monsieur,  frère  du  roi,  et  de 
Madame,  Marie-Joséphine*Louise  de 
Savoie,  princesse  de  Sardaigrne  ;  son 
père  était  offiicer  de  la  maison  de  Mon- 
sieur. 

11  eut  de  ce  mariage  trois  enfants  : 

1.  Louise-Eugrénie,  née  en  1803, 
morte  en  1818  ; 

2.  Edmond,  qui  suit  ; 

3.  Louise,  née  en  1811,  mariée  au 
colonel  baron  Oondalier  de  Tugny,  fils 
du  général  du  même  nom,  dont  posté- 
rité. 

VIL  —  Edmond  Millon  d'Ainval,  né 
le  7  septembre  1805,  entra  au  service 
dans  les  gardes  du  corps  du  roi  Char- 
les X  et  le  quitta  en  août  1830  ;  il 
rentra  plus  tard  dans  Tarmée  avec  le 
grade  de  chef  de  bataillon  au  61«  de 
ligne,  et  fit  la  campagne  de  Crimée.  Il 
était  chevalier  de  la  Légion  d'honneur 
et  prit  sa  retraite  après  cette  campagne 
qui  avait  ruiné  sa  santé. 

Il  ép.  Marie -Clémence  de  Tardy  de 
Montravel,  fille  d'Auguste-Alexandre, 
colonel  d'artillerie,  et  de  Julie  de  Bo- 
hon  ;  il  mourut  à  Narbonne  le  8  jan* 
vier  1874,  laisant  un  fils  et  une  fille  : 

1.  Augustin- Joseph-Marie-A/at^rice, 
qui  suit  ; 

2.  Marie,  mariée  le  8  novembre  1868, 
avec  Guillaume  Bories,  ancien  magis- 
trat, avocat  à  la  cour  de  Montpellier. 

VlII.  —  Augustin-Joseph-Marie-il/flw- 
rice  Millon  d'Ainval,  né  le  22  mai  1851, 
ép.  le  9  octobre  1876  Charlotte-Marie- 
Marguerite  du  Cos  de  la  Hitte,  fille  de 
Casimir-Odet-LouiSy  comte  du  Cos  de 


351 


LK  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


352 


la  Hitte,  et  de  Catherine-Marie-Joséphe 
Leyiiac. 
Il  a  eu  de  son  mariage  cinq  enfants  : 

1.  Clémence-Marie-Odette,  née  à 
Montpellier,  le  5  septembre  1880  ; 

2.  jMarie-Josèphe,  née  à  Montpellier, 

le  l**"  septembre  1882  ; 

3.  Françoise-Marie-Louise-Herminie, 

née  à  Orléans,  le  14  octobre  1884  ; 

4.  Françoise-Marie-Lucile,  née  à 
Choisy-le-Roy,  le  17  février  1887  ; 

5.  Jean-François-Marie-Louis,  né  à 
Toulouse,  le  21  avril  1894. 

Le  dernier  né  a  reçu  à  son  baptême 
le-  nom  de  la  Morlière,  qui  perpétue  le 
souvenir  de  son  ascendant  Jean  Millon 
de  la  Morlière. 

Br.  d'àilly  de  Verneuil 

Br.  B.-V.  —Augustin  Millon,  écuyer, 
sgrd'Ailly  de  Verneuil,  né  en  1742, 
receveur-général  des  domaines  à  Pa- 
ria, conseiller  du  roi  et  administrateur 
général  des  forêts  et  domaines  du  roi  ; 
il  ép.  le  4  février  1773  Marie-Antoinette 
de  Laleu,  petite-fille  de  Jean  de  Laleu, 
échevin  de  la  Ville  de  Paris  en  1691, 
d'une  famille  qui  avait  donné  plusieurs 
écheviufl  dans  les  siècles  précédents, 

11  eut  de  son  mariage  deux  enfants  : 

1.  Emilie,  née  en  1773,  ép.  en  1789 
le  marquis  de  Villebayne,  sans  en- 
fants ;  2<»  en  1794  Henri-François-Ma- 
rie de  Journel,  né  a  Lyon  en  1763,  dé- 
puté en  1815,  mort  à  Perpignan  en 
1822,  dont:  Alphonse  et  Gaston  de 
Journel. 

2.  Alphonse,  qui  suit  : 

VI.  —  Alphonse  Millon  d'Ailly  de 
Verneuil,  directeur  général  de  la  Mon- 
naie à  Pondichéry,  où  il  épousa  en 
1816  Lucile  Mézéréon-Monneron,  dont 
le  père  avait  été  député  du  Vivarais 
aux  Etats  Généraux  en  1789. 


Il  eut  de  son  mariage  trois  enfants  : 

1.  Henri- Alexandre,  qui  suit; 

2.  Alphonse-Auguste,  né  le  22  juillet 
1822,  officier  de  dragons,  cp.  Folicie 
Bassée,  dont  trois  filles  ; 

3.  Janvier-Gustave,  né  le  31  janvier 
1824,  capitaine  de  vaisseau,  directeur 
du  personnel  au  ministère  de  la  ma- 
rine jusques  en  1880,  décédé  en  mars 
1884  ;  il  était  commandeur  de  la  Lé- 
gion d'honneur  et  du  Nicham-Iftikar, 
du  Sauveur  de  Grèce,  deN.-D.  deGua- 
dalupe,  de  Saint-Grégoire  le  Grand, 
marié  en  1850  à  Juliette  Auger,  fille  de 
Jules  Auger  et  de  Evelina  Le  Mort  de 
la  Roche,  dont  la  mère  était  née  com- 
tesse de  Nugent. 

Il  eut  de  ce  mariage  trois  enfanta 
parmi  lesquels  : 

Augustine-Marie,  née  en  1851,  ma- 
riée le  28  novembre  1878  à  Auguste- 
Jean-Marie  de  Kerambosquer,  capi- 
taine de  frégate,  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur. 

VIL  —  Henri-Alexandre  Millon 
d'Ailly  de  Verneuil,  né  le  26  janvier 
1821,  chef  de  bureau  de  la  caisse  des 
dépôts  et  consignations,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  commandeur  du 
Medjidié,  ép.  en  1847  miss  Louisa 
Hammond,  de  famille  anglaise. 

Il  eut  de  ce  mariage  trois  enfants  : 

1.  Edmond-Gustave  qui  suit  ; 

2.  Lucile,  née  en  1851,  ép.  le  26  juil- 
let 1883  Paul  Lonoet,  lieutenant  de 
vaisseau  ; 

3.  Maurice-Gustave, né  en  1858,  agent 
dechange  à  Paris,  mariéà  N..  Trichard. 

VIII.  —  Edmond-Gustave  Millon 
d'Ailly  de  Verneuil,  né  en  1848,  capi- 
taine d'artillerie  de  la  marine,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur,  ép.  en 
1877  Carlotta- Maria  Carrera  Saint-Hu- 
bert. 

fA  Suivre). 


353 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


354 


Notes  d^Ëtat  civil  nobiliaire 


MARIAGES   DU  MOIS    DE    JUIN 

BT  RAPPEL  DKS  MOIS  PEicéoSNTS 


PAeYîppe-Marie-Ferdinand  de  Rohan- 
Chabot,  comte  Philippe  de  Rohan-Cha- 
bot,  ué  en  1861,  ancien  officier,  fils  de 
Henri-Raoul-Léonor,  vicomte  de  Ro- 
lian-Chabot  et  de  AdelaïderBerthe  de 
Chabrol-TournoëU  avec  Anne-Marie- 
Thérèse  le  Clerc  de  Juig-né  de  Lassi- 
Srny,  fille  de  Paul-Louis-François  le 
Clerc,  vicomte  de  Juigné  de  Lassigrny 
et  de  Jeanne-Marie-Madeleine  Curé  de 
la  Chaumelle. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  15  mai, 
en  Tégrlise  Saint-Thomas-d'Aquin,  à 
Paris,  dans  la  plus  stricte  intimité  en 
raison  de  la  mort  de  la  comtesse  de 
Jarnac,  cousine  grcrmaine  du  marié. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  Fernand  de  Rohan-Chabot , 
son  oncle,  et  le  comte  Hoger  de  Cha- 
brol-Chaméane,  son  cousin;  pour  la 
mariée  :  Agoard  Guignon  de  Neubourg, 
son  grand  oncle,  et  Edme-Méry  le 
Clerc  de  Juigné  de  Lassigny,  ancien 
officier,  son  oncle. 

Le  marié  à  deux  frères  et  deux 
sœurs  :  *Stf'6ra^-Marie-Gaspard-Henri, 
officier  de  cavalerie  ;  2/owû-Marie- 
François,  officier  d'infanterie;  Mar- 
^wmfe-Marie-Frauçoise  ;  Jeanne-MA- 
rie-Berthe. 

(V.  pour  la  maison  de  Rohan-Chabot 
le  Bulletin  de  mai  1894,  col.  312-313.) 

Ecartele,  aux  1  et  4  de  gueules  à 
neuf  mdcles  d^or  accolées  et  rangées  en 
fasce,  3,  3,  3,  qui  est  de  Rohan  \  aux  2 
et  3  d'or  à  trois  chabots  de  gueules  ^na^ 
géant  amont  Veau,  qui  est  de  Chabot. 

Devises  :  Concussus  sur  go  ;  Potiùs 
mori  quam  fœdari. 

La  branche  des  Le  Clerc  de  Juigné 
de  Lassigny,  se  rattache  à  la  maison 
chevaleresque  des  Le  Clerc  de  Juigné, 


en  Anjou,  par  Nicolas  Le  Cierc  XP  du 
nom,  sgr  de  Juigné,  Conlaines,  etc., 
qui  ép.  1<»  Jeanne  Bouvarde  ;  2°  Mar- 
guerite Le  Voyer  de  BoUée.  Du  pre- 
mier lit  est  venu  Jean,  auteur  de  la 
branche  des  marquis  de  Juigné  d'au- 
jourd'hui, et  du  second  lit  :  Colas  IIP 
du  nom,  exécuteur  testamentaire  de  sa 
mère  le  14  juillet  1420,  qui  eut  pour 
fils  Pierre  Le  Clerc,  sgr  des  Roches, 
gouverneur  de  la  ville  et  château  de 
Sablé  en  1480. 

Pierre  Le  Clerc  ép.  le  15  août  1446 
Marguerite  Sibiels  et  eut  pour  fils 
Méry  ou  Emery  auteur,  par  filiation 
suivie,  de  la  branche  de  Lassigny,  dont 
le  nom  est  porté  depuis  Louis  Le  Clerc, 
écuyer,  sieur  de  Lassigny,  né  à  Paris 
le  14  février  1618. 

(V.  le  Bulletin  de  1885-1886,  col.  127, 
183-190.) 

D'^argent^  à  la  croix  de  gueules  en- 
greslée  de  sable  et  cantonnée  de  4  ai' 
glettes  du  même  y  becquées,  onglées  et  pa- 
rées  de  gueules. 

Cimier  :  Un  coq  essorant. 

Devise:  Adalta. 

Cri  :  Battons  et  abattons. 


*^k^k^^^NMMM^i^^M««^ 


Gabriel  de  Gosselin,  fils  de  Alexan- 
dre-Charles de  Gosselin,  et  de  Marie- 
Julie-Philippine  Panon  Desbassyns  de 
Richement,  avec  Marie  Thirouin,  fille 
de  M.  Thirouin,  ancien  vice-président 
du  tribunal  civil  de  la  Seine,  et  de 
j^nia  Thirouin  née  Goupy,  décédés. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés  par  Mgr  Tévêque 
de  Versailles  le  15  mai,  en  Téglise 
Notre-Dame  de  Versailles. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  baron  de  Mackau,  député,  et  le  ba- 


366 


LE   BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRAK CB 


356 


pon  Béthune,  premier  vice-président 
du  Sénat  de  Belgique,  son  cousin  ; 
pour  la  mariée  :  M.  Corpechot,  no- 
taire honoraire,  son  tuteur,  et  M.  Gail- 
lard, député  de  l'Oise. 

Le  marié  a  un  frère  Maurtce-Alexhu- 
dre-Marie  de  Gosselin  qui  a  épousé  le 
10  mai  1893  Elisabeth-Marie-Pierrette 
de  Sainte-Marie  d'Aigneaux. 

(V.  le  Bulletin  de  1893,  col.  283-284). 
En  ajoutant  que  M°**  de  Bousquet, 
veuve  d'Alexandre-Louis  de  Gosselin, 
décédée  à  Paris  le  1«'  mai  1893,  à  l'âge 
de  84  ans,  était  la  grand-mère  de 
Maurice  et  Gabriel  de  Gosselin . 

D'*argenty  au  chevron  d'azur ^  chargé 
de  7  besants  d'or,  accompagné  en  chef 
de  2  molettes  déperon  de  sable^  et  en 
pointe^  dune  aigle  éployée  à  deux  têtes 
de  méme^  au  chef  de  gueules. 


Le  vicomte  de  Villeneuve-Barge- 
mont,  fils  du  vicomte  Klzéar,  ancien 
colonel  du  13*  dragons,  et  de  la  vicom- 
tesse née  Marguerite  de  La  Myre,  avec 
M"®  de  Froissard,  fille  du  marquis  de 
Froissard,  et  de  la  marquise  née  de 
Chabrol-Chaméane. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés,  en  Téglise  de  Saint- 
Philippe-du-Roule,  à  Paris,  le  6  juin. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  duc  de  Yicence,  son  grand-oncle,  et 
le  comte  Bornée  de  Yilleneuve-Barge- 
mont,  chef  d'état-major  de  la  5*  divi- 
sion de  cavalerie,  son  beau-frère  ;  pour 
la  mariée  :  le  comte  de  Froissard,  et  le 
comte  d'Evry,  ses  oncles. 

(V.  pour  la  maison  de  Villeneuve,  le 
Bulleiin  de  1892,  col.  162). 

De  gueulesy  fretté  de  six  lances  d'or^ 
accompagnées  de  petits  écussans  de  mé' 
me^  semés  dans  les  interstices^  et  sur  le 
tout^  un  écu  daxur  à  une  fleur  de  lys 
dor. 

Devise  :  Perhcec  regnumet  imperium. 

Le  mftrquis  de  Froiisard,  dQut  la 


mère  était  née  de  Choiseul,  est  d'mte 
maison  chevaleresque  du  comté  de 
Bourgogne,  connue  dès  l'an  1279.  Elle 
s'est  divisée  en  deux  branches. 

Claude-François-Joseph  -Ignace  fat 
créé  marquis  de  Froissard  de  Bersaillin, 
par  lettres  patentes  du  mois  d'août 
1748,  en  considération  de  l'ancienneté 
de  sa  noblesse,  de  ses  services,  de  ceux 
de  ses  ancêtres  et  de  ses  alliances.  Son 
fils,  chevalier  de  Saint  Louis,  avait 
épousé  Gabrielle  de  Mailly  et  avait 
prouvé  trente-deux  quartiers,  tant  pa- 
ternels que  maternels. 

La  branche  des  sgrs  de  Broissia  a  eu 
des  lettres  patentes  de  marquis  en 
1691. 

Les  deux  branches  sont  séparées  de- 
puis le  commencement  du  xvi*  siècle. 

(V.  les  Bulletins  de  1887,  col.  113, 
218  et  683  ;  et  1888,  col.  360). 

D'azur ,  au  cerf  passant  dor. 


*^^^^^^^^^^^^\^^^^rf^ 


Le  vicomte  René  de  Bochambeau, 
second  fils  de  M.  Eugène-Achille  La- 
croix de  Roehambeau,  membre  corres- 
pondant du  ministère  de  l'Instruction 
publique  (fils  adoptif  du  marquis  de  Ro- 
ehambeau, dernier  du  nom)  et  de  Mme 
Lacroix,  née  Dutey-Harispe,  avec  Mlle 
SuzanneRouxel,aa  château  deFoIter- 
tre,  par  Saint-Gaultier  (Indre),  nièce  de 
M.  Nolleval,  conseiller  référendaire  à  la 
Cour  des  comptes  et  de  feu  M.  Clément, 
sénateur  de  Tlndre. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés,  le  7  juin,  en  l'église 
Saint-Augustin,  à  Paris,  par  M.  l'abbé 
Caillebotte,  curé  de  Notre-Dame-de- 
Lorette. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
ses  oncles,  M.  Dutey-Harispe  et  M. 
Marcotte  de  Sainte  Marie;  et  pour  la 
mariée  :  son  oncle,  M.  Nolleval,  con- 
seiller référendaire  à  la  Cour  des  Comp- 
tes, et  M.  René  Clément,  son  cousin, 
fils  aîné  du  regretté  sénateur  de  l'In- 
dre. 


357 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


368 


Le  père  du  marié,  Eu  gène- Achille 
Lacroix;  a  été  adopté  el;  substitué  aux 
noms,  titre  et  armes  deRochambeau, 
par  Aug'U8te■^PAt7i'|)p<9-DonatieIl  de  Vi- 
meur,  marquis  de  Rochambeau,  né  à 
Paris  le  27  janvier  1787,  pair  de  France 
eu  1835,  mort  au  château  de  Rocham- 
beau (Loir-et-Cher),  le  3  février  1868, 
sans  postérité  de  son  mariage  avec 
Elisa-Pauline  de  Roques  de  Clauson- 
nette. 

PAiY/ppe-Donatien-Paul,  comte  de 
Rochambeau,  frère  aîné  du  marié, 
a  épousé  en  février  1891  Mlle  Au- 
vray,  fille  de  M.  Raoul  Auvray  et  de 
Mme  Auvray,  née  Gouin. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille 
de  Vimeur  de  Rochambeau,  dans  le 
Vendomois,  le  Bulletin  de  1891,  col. 
81-82.) 

Uazur^  au  chevron  rf'or,  accompagné 
de  3  molettes  d'argent. 

Devise  :  Vivre  ea  paix  et  mourir. 


•^^^^r%/^^^^^^^^^^^^ 


Le  comte  Armand  de  la  Rochefoucauld, 
second  fils  de  Marie-Charles  Gabriel- 
Sosthènea  comte  de  la  Rochefoucauld, 
duc  de  Bisaccia  et  de  Doudeauville , 
député  de  la  Sarthe,  ancien  ambassa- 
deur à  Londres  et  de  Msrie-Georgine- 
Sophie-Edwigre-Eugénie  princesse  de 
Lig-ne,  avec  Louise  Radziwill,  fille 
du  prince  et  de  la  princesse  Constantin 
Radziwill. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  9  juin  en 
Thôtel  du  duc  de  Doudeauville,  dans 
un  salon  transforme  en  chapelle  pour 
la  circonstance,  à  cause  de  Tétat  de 
maladie  de  la  duchesse  de  Doudeau- 
ville, mère  du  marié. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  époux  par  Mgr  Bonnefoy, 
évêque  de  la  Rochelle. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  vicomte  de  la  Rochefoucauld,  son 
frère  et  le  général  marquis  d'Abzac  ; 
pour  la  mariée  ;  fm  onoles,  le  prince 


Antoine  Radziwill  et  le  prince  Domini- 
que Radziwill. 

Le  comte  Armand  de  la  Rochefou- 
caud  prend  en  se  mariant  le  titre  de 
duc  de  Bisaccia  ;  il  en  devait  naturel- 
lement faire  hommage  au  roi  de  Naples, 
et  c'est  pour  représenter  le  roi  Fran- 
çois II,  en  ce  moment  à  Vichy,  que  le 
comte  et  la  comtesse  de  Caserte  ont 
assisté  au  mariage,  ainsi  que  S.  M.  la 
reine  Isabelle,  tenant  à  donner  à  la 
famille  de  la  Rochefoucauld  un  témoi- 
gnage de  leur  sympathie. 

(V.  pour  la  maison  de  la  Rochefou- 
cauld les  Bulletins  de  1879,  col.  240  ; 
1892,  col.  96-97.) 

Burelé^  d'argent  et  dazw\  à  trois 
chevrons  de  gueules^  le  premier  éciméy 
brochant  sur  le  tout. 

Devise  :  Cest  mon  plaisir. 

La  maison  de  Radziwill,  en  Pologne, 
est  issue  de  boyards  lithuaniens;  sa 
filiation  remonte  à  Nicolas  Radziwill,  né 
en  1366,  dont  les  fils  furent  agrégés  à 
la  noblesse  de  Pologne  en  1413.  Elle  a 
reçu  le  titre  de  prince  de  Gonionz  et 
de  Medèle ,  au  titre  du  Saint  Empire, 
par  diplôme  impérial  du  25  février  1515, 
duc  d'Olyka  et  de  Nieswicz,  le  10  dé- 
cembre 1457  et  comte  du  Saint  Empire 
le  10  juillet  1653. 

Les  Jagellon  et  les  Radziwill  se  con- 
vertirent ensemble  à  la  religion  catho- 
lique et  lorsque  les  premiers  devinrent 
grands  ducs  de  Lithuanie,  puis  rois  de 
Pologne,  ils  confièrent  aux  Radziwill 
les  plus  hautes  fonctions  de  TEtat, 
telles  que  palatins  héréditaires  de 
Wilna,  grand  maréchal  de  la  cour, 
grand  général  de  Lithuanie,  grand 
chancelier.  Une  branche  à  l'époque  de 
la  réforme  devint  protestante  ;  elle  a 
donné  un  gouverneur  de  la  Prusse 
ducale  et  a  contracté  plusieurs  alliaa- 
ces  avec  la  maison  de  Brandebourg. 

Cette  maison  s'est  divisée  en  troia 
lignes  et  de  nombreux  rameaux.  Celui 

tjui  p'ei^  établi  w  ^«ïice  arait  pow 


359 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRAJïCB 


360 


chef  de  nos  jours  ;  le  prince  Constantin 
décédé  le  6  avril  1869,  marié  à  Adèle 
Karnicka  dont  trois  fils  :  1.  le  prince 
Nicolas-w^n^oine-Gustave,  né  en  1841, 
établi  en  Pologne  ;  2.  le  prince  Cons- 
^anim-Vincent-Marie,  né  en  1850,  père 
de  la  mariée  ;  3.  le  prince  Dominique- 
Marie^Ignace,  né  en  1852. 

D'or^  à  r aigle  de  sable  membrée  tVazur. 
et  couronnée  de  gueules^  chargée  d'un 
écusson  écartelé  :  au  i  d^azw\  à  3  cors 
de  chasse  de  sable  liés  et  viroles  d^or^ 
posés  en  pairie  et  joints  par  les  embou- 
chures ;  au  2  de  gueules  d  un  fer  à 
cheval  d'argent  cloué  de  7  pièces  ;  au 
3  de  gueules^  à  deux  truites  adossées 
dargent  ;  au  4  d'azur^  au  croissant 
dor  surmonté  dune  étoile  de  même. 


^>»^f»^^*^^^r^*0st>>^ 


Raymond  de  Rolland  du  Roquan, 
fils  unique  d'Armand  du  Roquan,  dé- 
cédé en  1892  et  d'Agrippine  Jdanows- 
ki,  sa  veuve,  avec  Marie-Amélie  de 
Léautaud,  fille  du  baron  de  Léautaud, 
lieutenant-colonel  au  10®  hussards  et 
de  la  baronne  née  Gaume. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  12  juin, 
en  l'église  St- Vincent,  à  Carcassonne. 

Les  témoins  étaient  pour  la  mariée  : 
le  général  Gaume,  son  grand-père  et 
le  commandant  de  Monerie  son  grand- 
oncle  ;  pour  le  marié  :  Charles  de  Rol- 
land du  Roquan  son  oncle,  et  M.  Don 
de  Cépian,  son  beau-frère. 

La  famille  de  Rolland,  originaire  de 
l'Albigeois,  connue  depuis  le  xv"  siècle 
s'est  divisée  en  trois  branches  : 

l^"  Celle  de  Paris  qui  a  donné  des 
conseillers  et  présidents  au  parlement, 
des  fermiers  généraux,  des  préfets  du 
!•'  Empire  et  a  porté  les  titres  de 
comte  de  Chambaudouin  d'Erceville, 
vicomte  de  Chapuis,  seigneur  de  Yil- 
larceaux,  Fontferrière,  Aubreail,  etc. 

2*  Celle  de  Carcassonne,  dont  le 
marié  est  le  chef  actuel  et  qui  anoblie 
en  1777  a  donné  un  juge  mage  en  la 
sénéchaussée  de  Carcassoujie,  ua  pré- 


sident du  tribunal  civil,  un  recevear 
général  des  finances  sous  la  Restaura- 
tion, président  du  conseil  général  de 
l'Aude,  etc.,  et  dont  un  rameau  a  re- 
levé le  nom  de  du  Roquan,  et  un  autre 
a  reçu  en  1818  le  titre  de  baron  de  Roi- 
land  de  Blomac. 

3*  Celle  de  Lorraine,  éteinte  après 
avoir  donné  des  conseillers  et  prési- 
dents à  la  cour  de  Nancy  et  qui  rerut 
en  1818  le  titre  de  baron  de  Malleloi. 

If  azur  ^  au  chevron  d'or  surmonté  de 
trois  étoiles  dor  rangées  en  chef^  et 
accompagné  en  pointe  d'une  levrette 
courante  d*or  colletée  de  gueules, 

La  famille  de  Léautaud  originaire 
de  Tarascon  en  Provence,  connue  de- 
puis 1491  a  produit  des  officiers  distin- 
gués, un  maréchal  de  camp,  un  pagre 
de  Louis  XVIII,  un  garde  du  corps  de 
Charles  X,  un  colonel  de  cavalerie 
sous  le  second  empire,  etc. 

m* azur ^  à  Vanneau  dor  cramponné 
de  quatre  croix  patriarcales  d^or  formant 
la  croix. 


^>f*t»0»^^^^t^^^0^>0 


Tristan,  comte  de  Montholon,  minis- 
tre plénipotentiaire  de  France  eu 
Grèce,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
fils  du  général  Charles-Tristan,  mar- 
quis de  Montholon,  chambellan  de  Na- 
poléon P',  son  fidèle  compagnon  de 
captivité  à  Sainte-Hélène  et  l'un  de 
ses  exécuteurs  testamentaires,  et  de 
Caroline-Jane  O'Hara,  sa  seconde  fem- 
me, décédée  à  Bordeaux  à  Tâge  de 
85  ans,  dans  la  dernière  quinzaine  du 
mois  de  janvier  1887,  avec  Mile  Fe 
d'Ostiani,  d'origine  italienne,  fille  du 
ministre  d'Italie  en  Grèce  et  de  N...  de 
Souza-Brivès,  originaire  du  Brésil, 
défunte. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  13  juiu, 
en  l'église  catholique  à  Athènes. 

Le  roi  Georges  et  la  reine  Olga, 
ainsi  que  la  haute  société  d'Athènes 
assistaient  &  la  QéréinoAie. 


361 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


362 


La  mariée  a  été  conduite  à  Tautel 
par  le  ministre  d'Autriche,  le  baron  de 
Kosjeck.  La  bénédiction  nuptiale  a  été 
donnée  par  Mgrr  Fe  d'Ostiani,  oncle  de 
la  mariée.  A  la  sortie  de  Téglise  la 
foule  a  fait  une  ovation  sympathique 
au  ministre  de  France. 

La  jeune  comtesse  de  Montholon  est 
nièce  de  la  comtesse  Monteiro  de  Bar- 
res, et  cousine  g^ermaine  de  la  com- 
tesse d'Araguaya,  de  la  comtesse  Al- 
bert de  Nioac,  de  la  baronne  de  Nioac  et 
de  la  baronne  Ernest  de  La  Tour,  dont 
le  mari  est  secrétaire  de  la  légation  de 
France  à  Copenhague . 

Le  général  marquis  do  Montholon, 
avait  épousé  en  premières  noces  Al- 
bine-Hélène  de  Vassal,  dont  il  a  eu 
trois  enfants  : 

1.  Tristan,  tué  en  Algérie  en  1832  ; 

2.  Charles-François-Frédéric,  mar- 
quis de  Montholon,  décédé  en  1886, 
ancien  ministre  plénipotentiaire,  séna- 
teur de  l'Empire,  grand  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  ép.  Marie  Gratiot, 
dont  :  a,  Adolphe,  marquis  de  Mon- 
tholon, officier  supérieur  de  cavalerie, 
marié  à  Anne  Marcotte  de  Quivières, 
décédé  en  1892  ;  h.  Madame  Gucrin  ;  e. 
Madame  Arago. 

3.  Napoléone-Hélône  de  Montholon, 
veuve  du  vicomte  du  Couédic  de  Ker- 
goaler,  dont  postérité,  remariée  au 
comte  de  Lapeyrouse  de  Bonfils,  an- 
cien préfet  du  Doubs,  dont  postérité. 

Une  branche  cadette,  dite  des  comtes 
de  Montholon,  marquis  de  Sémonville, 
formée  par  le  frère  du  général  de 
Montholon,  est  représentée  aujourd'hui 
par  François  comte  de  Montholon, 
marquis  de  Sémonville,  prince  romain 
d'Ombriano,  appelé  le  prince  de  Mon- 
tholon-Sémonville,  marié  le  8  octobre 
1891  avec  Léonie  Hue,  fille  du  baron 
Hue,  ancien  député  de  l'Hérault,  veuve 
du  comte  Philibert  de  Chabrillan,  sans 
enfants. 

(V.  les  Bulletins  de  1887,  col.  42-44  ; 
1891,  col.  602. 


D*azur,  au  mouton  passant  (Tor^  sur*  . 
monté  de  trois  roses  rangées  du  même. 

Devise  :  Subvenit  oppresso. 


«^M^^^^MMM^^^^W«^^ 


Marie  -Joseph  -  Pierre-Christian  Olé- 
rel  comte  de  Tocqueville,  fils  de  feu 
Bernard- Hubert  Clérel  comte  de  Toc- 
queville et  de  la  comtesse  née  Bérard 
de  Chazelles,  fille  d'un  ancien  député, 
avec  Alix  de  Chastenet  de  Puységur 
fille  du  comte  Jean  de  Puységur  et 
de  la  comtesse  née  Pourroy  de  Laube- 
rivière  de  Quinsonas. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  14  juin  à 
Saint- Philippe  du  Roule,  par  le  R.  P. 
Bailly,  assomptionniste.  Cet  ordre  reli- 
gieux a  été  fondé  par  le  R.  P.  Daudé 
d'Alzon,  oncle  maternel  du  comte  Jean 
de  Puységur. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié, 
le  comte  de  Sugny,  son  grand-oncle, 
et  le  vicomte  de  Tocqueville,  son  oncle  ; 
pour  la  mariée,  le  comte  Humbert  de 
Quinsonas,  son  oncle,  et  le  vicomte 
Blin  de  Bourdon,  son  cousin. 

La  famille  Clérel  de  Tocqueville 
a  pris  ce  dernier  nom  de  la  terre  de 
Tocqueville,  située  près  de  Cherbourg» 
devenue  une  de  ses  possessions  vers  le 
milieu  du  siècle  dernier.  Elle  a  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  à  la  réfor- 
mation de  1667,  par  Chamillart  en  la 
généralité  de  Caen,  élection  de  Yalo- 
gnes,  depuis  André,  marié  en  1525 
avec  Jeanne  du  Mesnildot. 

Bernard-Bonaventure  Clérel,  comte 
de  Tocqueville,  était  mestre  de  camp 
et  chevalier  de  Saint-Louis  en  1770. 

Henri-Louis-François- Joseph-Bona- 
venture  Clérel,  comte  de  Tocqueville, 
né  en  1772,  fut  préfet  sous  la  Res- 
tauration, pair  de  France  en  1827  ;  il 
ép.  Mlle  Le  Pelletier  de  Rosanbo,  petite 
fille  de  Malesherbes,  dont  il  eut  trois 
fils.  Le  second,  Louis-Edouard,  ép.  M"® 
OUivier.  C'était  le  grand-père  du  ma- 
rié, et  le  frère  d'Alexis  vicomte  de 
Tocqueville,  membre  de  r  Académie  des 


>a*i 


363 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DB  FRANCE 


364 


sciences  morales  et  politiques  et  de 
TAcadémie  française,    mort   en  1859. 

B*  argent  y  à  la  fasce  de  sable  accompa^ 
gnie  en  chef  de  trois  merleltes  du  même 
et  en  pointe  de  trois  tourteaux  de  gueu- 
lesj  aliàs  :  d*azur. 

(V.  pour  la  maison  de  Chastenet  de 
Puységur  connue  depuis  1186,  le  Bul- 
letin  del887,  col.42,  etlll). 

La  mariée  a  une  sœur  cadette,  Isa- 
belle de  Puységur. 

D'azur,  au  chevron  d'argent^  accompa- 
gné en  pointe  d^un  lion  léopardé  d*or  ; 
au  chef  Wor. 

Devise  :  Spes  mea  Deut. 

Mortimer-Henri-jRofer/  Fournier-Sar- 
lovèze»  sous-lieutenant  au  5^  dragons, 
fils  de  Joseph-Raymond,  comte  Four- 
nier-Sarvolèze,  ancien  préfet,  officier 
de  la  Légion  d*honneur  et  de  Margue- 
rite Ternaux-Compans,  décédée,  avec 
Magdeleine  La  Perche,  fille  de  M.  et 
de  M"»®  Paul  La  Perche, 

Le  mariage  a  été  célébré  le  16  juin 
en  réglise  Saint-Philippe  du  Boule. 

M.  le  curé  de  la  paroisse,  avant  de 
donner  la  bénédiction  nuptiale,  a  pro- 
noncé une  allocution  touchante,  qu'il  a 
terminée  par  la  bénédiction  apostoli- 
que, que  N.  S.  P.  le  pape  Léon  XIII 
avait  daigné  envoyer  aux  jeunes  époux 
et  à  leurs  familles. 

Les  témoins  étaient  :  pour  le  marié  : 
le  colonel  de  Waru,  commandant  le 
6*  dragons,  et  M.  Ternaux-Compans, 
ancien  conseiller  d'ambassade  à  Saint- 
Pétersbourg,  son  oncle;  pour  la  fian- 
cée :  M.  Stanislas  La  Perche,  son  on- 
cle, et  M.  de  la  Garde,  son  beau«frère. 

Le  marié  a  deux  sœurs,  l'aînée, 
Jeanne,  a  épousé  Maurice  Oirod  de 
PAin,  capitaine  d'artillerie;  la  cadette, 
DeniB6|  a  épousé  Gaston  Elie  de  Beau* 
mont,  lieutenant  de  cuiratsien, 


(V.  lés  Bulletins  de  1892,  col.  690- 
603;  et  1893,  col.  185). 

Ecartelé^  au  î^^  d'azur  à  Vépée  éCor 
en  pal;  au  2  d'argent,  à  la  salamandre 
dans  les  flammes;  au  3  d^nrgent,  à  la 
croix  de  gueules  ;  au  4  d*azur^  au  fa- 
nion dargent  frangé  d*or. 

Devise  ;  Hino  vita  lux  et  honor. 


4M«*<«mMM«««««««MM«^« 


Le  comte  de  Guichen,  fils  du  comte 
de  Guichen,  décédé  le  18  avril  1894,  et 
de  la  comtesse  née  Husson  de  Prailly, 
avec  Marthe  Viellard,  fille  de  M.  Léon 
Viellard  et  de  M™«  Viellard  née  de  BaD- 
calis  de  Pruines.' 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés  par  Mgr  Turinaz, 
évoque  de  Nancy  le  19  juin,  en  l'église 
Saint-Philippe-du-Roule,  à  Paris. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  vicomte  de  Guichen,  son  frère,  et  le 
vicomte  de  Saint-Pierre,  son  cousin  ; 
pour  la  mariée  :  ses  oncles,  M.  Armand 
Viellard,  député  de  Belfort,  et  M.  Al- 
bert de  Pruines,  conseiller  général  des 
Vosges. 

Par  suite  de  la  mort  récente  du  comte 
Guichen,  père  du  marié,  la  cérémonie 
a  eu  lieu  dans  la  plus  stricte  intimité. 
Les  deux  familles,  seules,  y  assistaient. 

La  famille  du  Bouëxic  de  Guichen 
est  ancienne  en  Bretagne  où  elle  fi- 
gure aux  maintenues  de  la  noblesse 
de  cette  province,  en  possession  de  nom- 
breux fiefs  ou  terres  seigneuriales. 
Elle  est  connue  par  ses  nombreux  et 
brillants  services  dans  la  marine,  et 
illustrée  par  l'amiral  comte  du  Bouëxic 
de  Guichen,  lieutenant  général  des  ar- 
mées navales,  sous  Louis  XVI,  en  1779, 
commandeur  de  TOrdre  de  Saint-Louis 
en  1778,  grand  croix  en  1781,  cheva- 
lier des  Ordres  du  Boi  en  1784,  mort  à 
Morlaix  le  13  janvier  1790. 

D'argent^  à  trois  pins  dor. 


^^t*nf*^f*^^^^^*pti^ 


366 


LB  BULLBTIN  hAKALDIQUB  DB  FRANCE 


366 


Louia-^m^d^é»- Antoine  Exelmans,  ba- 
ron Exelmans,  lieutenant  de  vaisseau 
embarqué  sur  Teacadre  du  Nord»  fils 
du  vice-amiral  Maurice  vicomte  Exel- 
mans,  décédé,  et  de  Marie  Vincent  de 
Saint*  Bonnet,  petit-fils  de  Remy- Jo- 
seph-Isidore Exelmans,  comte  Exel- 
mans,  pair  et  maréchal  de  France,  sé- 
nateur, grand  chancelier  de  la  Légion 
d'honneur,  avec  Marie  de  Penfentenyo 
de  Kervereg-uîn,  fille  d'Auguste-Eléo- 
nore-Marie  de  Penfentenyo  de  Kerve- 
re^uin,  contre-amiral,  juillet  1893, 
officier  de  la  Légfion  d'honneur  et  de 
Mlle  de  Gueydon,  fille  de  l'amiral  de 
Gueydon. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  20  juin, 
dans  la  chapelle  de  la  marine,  à  Brest. 

La  famille  Exelmans,  originaire  de 
Bar-le-Duc,  a  donné  un  pair  de  France 
BOUS  Louis-Philippe,  créé  maréchal  de 
France  en  1851,  puis  sénateur  et  grand 
chancelier  de  la  Légion  d'honneur. 
C^était  le  grand-père  du  marié,  fils  du 
vice-amiral,  préfet  maritime,  décédé.  Le 
maréchal  Exelmans,  baron  de  TEmpire 
le  1"  mars  1812,  fut  créé  comte  en  1814. 

Le  marié  a  un  frère  aîné,  Octave- 
Charlea»  vicomte  Exelmans,  officier 
d'infanterie,  marié  le  21  octobre  1886 
à  Simone  Balsan,  fille  du  député  de 
rindre  au  Corps  législatif,  et  une  sœur 
M"«  Gaston  Serres  de  Gauzy. 

(V.  le  Bulleiin  de  1886,  col.  602.) 

Bcarieléj  au  1  des  comtes  militaires  ; 
au  2  6^ argent  au  chenal  cabré  de  sable, 
qui  est  Exelmans  ;  au  3  parti  d'azur  à 
la  niche  d^or^  et  d^azur  à  la  croix  d*or, 
qui  est  de  la  Croix  de  Ravignan  ;  au  4 
^argent  à  six  merlettes  de  sable. 

La  maison  de  Penfentenio  ou  Pen- 
feuntenio  est  d'ancienne  noblesse  de 
Bretagne.  Elle  établit  sa  filiation  de- 
puis Jean  Penfentenio,  marié  &  Amicie 
de  Launav,  dont  le  fils  Jean  fut  com- 
pris au  rôle  de  la  réformation  ou  main- 
tenue de  la  noblesse  de  Tévéché  de 
Léon  en  1443* 


Elle  s'est  divisée  en  deux  branches 
maintenues  dans  leur  noblesse  le  12 
août  1669. 

La  branche  aînée  connue  sous  le 
nom  de  Gheffontaines,  traduction  de 
son  nom  en  français,  marquis  de 
Cheffontaines  depuis  1750,  a  donné  à 
l'armée  des  officiers  distingués,  dont 
plusieurs  maréchaux  de  camp  et  che* 
valiers  de  Saint-Louis,  a  pour  chef 
Louis  de  Penfentenio  (fils  de  Jonathas- 
Marie,  marquis  de  Cheffontaioes,  page 
de  Charles  X,  officier  de  cavalerie, 
marié  à  Charlotte  de  Canongettes  de 
Canecaude),  décédé  le  6  février  1882, 
marié  à  Mlle  Huchet  de  Quénetain, 
dont:  1.  Christophe;  2.  Yvonne;  3. 
Laure. 

Louis  de  Penfentenio  a  un  frère  Léon 
de  Penfentenio,  comte  de  Cheffontai- 
nes, marié  à  Mlle  de  Cussy  de  Mande- 
ville,  dont  Pierre  et  René  ;  et  un  cousin 
gormain  Henri,  marié  &  Julie  Magon 
de  la  Villehuchet  dont  un  fila:  Am- 
broise-Marie-Sylvain,  officier  de  cava- 
lerie, marié  en  1884  à  Henriette  Haro- 
couet  de  Saint-Georges,  dont  :  Pierre 
et  Hervé. 

La  branche  de  Kervereguin  détachée 
de  la  précédente  au  huitième  degré  et 
maintenue  dans  sa  noblesse  en  1669  est 
représentée  :  V*  par  Henri-Hyacinthe, 
capitaine  de  vaisseau,  marié  à  Ga* 
brielle  de  Gueydon,  fille  de  Tamiral, 
dont  :  a,  Léon  ;  6.  Alphonse  ;  c.  Pierre  ; 
d,  Marie,  mariée  en  1887,  à  Henri  Ber* 
nier,  officier  de  marine  ;  e.  Madeleine- 
Anne-Marie,  mariée  en  1891  à  Raoul- 
Joseph  Marion  de  Glatigny,  officier  de 
chasseurs  ;  2<>  le  père  de  la  nouvelle 
mariée  ;  3<»  Henriette,  religieuse  ;  4l*  N. 
abbé  ;  S<»  N...  mariée  à  Jules  Briant  de 
Laubriëre  ;  6""  N...  mariée  à  Félix  de 
Poulpiquet  de  Brescanvel; T""  Clara; 
8*  Marie,  religieuse. 

Bureléy  d'argent  et  de  gueules  de  dix 
pièces. 


367 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


368 


Herbert  d'Espag^ne,  marquis  de  Ve- 
nevelles,  avec  la  princesse  Jeanne-MeL- 
rie-Emma-Aug'ustiiie  de  Croy. 

Le  mariagfe  a  été  célébré  le  20  juin, 
en  l'église  Sainte- Clotilde,  à  Paris. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  Hervé  de  Saint-Gilles  et  le 
comte  de  Bosredon,  ses  cousins  ;  pour 
la  mariée,  ses  oncles,  le  vicomte  de 
Durfort  et  le  prince  Juste  de  Croy. 

Le  marié  est  le  fils  unique  de  Fer- 
nand-Hippolyte  -Hermin  d'Espag-ne, 
marquis  de  Venevelles,  décédé,  et  de 
la  marquise,  née  Cardon  de  Garsigruies. 

La  famille  d'Espeigrne,  d*Espaig*ne, 
ou  d'Espag-ne,  est  originaire  du  Maine, 
où  elle  est  très  anciennement  connue. 
La  baronnie  de  Venevelles  fut  érig*ée 
en  marquisat  en  1654. 

Jean  d'Espag-ne,  sg'r  d'Espag'ne  et 
d'Aunay  ép.  Antoinette  de  Dureil,  dame 
de  la  Brosse  et  en  eut  :  Geotfroy  d'Es- 
pag'ne,  écuyer,  sg*r  d'Espag'ne,  de  Ve- 
nevelles et  d'Aunay;  il  ép.  Catherine 
de  Coussacde  Saint-IBrice,  dont  Lazare 
d'Espagne,  écuyer,  sg-r  des  mômes  ter- 
res mentionnées  ci-dessus,  ép.  le  13  no- 
vembre 1573  Anne  Boutant  de  Laubon- 
nière.  Ses  descendants  ont  donné  deux 
gentilshommes  ordinaires  de  la  cham- 
bre du  roi  en  1609  et  en  1638  ;  ce  der- 
nier Henri  d'Espagne  fut  commandant 
des  ville  et  château  de  Belfort  ;  il  ép. 
Suzanne  Le  Vasseur,  fille  de  Louis, 
BgT  de  Thouars.  C'est  en  sa  faveur  que 
la  baronnie  de  Venevelles  au  Maine, 
composée  de  quatorze  fiefs  et  mouvan- 
ces de  la  baronnie  du  Château  du  Loir 
fut  érigée  en  marquisat  en  1654. 

Louis  d'Espaigne  de  Venevelles,  capi- 
taine d'infanterie  du  régiment  de 
Mailly-infanterie,  fut  nommé  chevalier 
de  Saint-Louis  en  1756  et  reçu  par  son 
père  M.  de  Venevelles,  capitaine  de 
grenadiers  au  même  régiment. 

Henri- Jacques- Louis  d'Espaigne, 
comte  de  Venevelles,  major  du  régi- 
ment de  la  Reine-Cavalerie  en  France, 
servant  au  3<^  régiment  de   Chasseurs, 


nobles  de  l'armée  de  Condé,  chevalier 
de  Saint-Louis  pendant  l'émigration, 
fut  reçu  par  M.  le  prince  de  Condé.  Il 
prit  part,  en  1789,  aux  assemblées  de 
la  noblesse  du  Maine  pour  la  nomi- 
nation des  députés  aux  Etats-généraux 
avec  Henri-Louis  d'Espaigne  de  Vene- 
velles. 

Le  marquis  de  Venevelles,  chevalier 
de  Saint-Louis,  fut  nommé  député 
suppléant  de  la  noblesse  du  Maine  aux 
Etats-généraux. 

Le  colonel  marquis  d'Espaigne  de 
Venevelles  fut  nommé  chevalier  de 
Saint-Louis  en  1814. 

Le  comte  Ernest  d'Espinay  St-Luc, 
a  ép.  Louise  d'Espaigne,  dont  la  fille 
Madeleine  d'Espinay  St-Luc  a  épousé 
le  7  janvier  1890  au  château  de  Veil- 
lens  (Loir-et-  Cher)  François-Xavier- 
Louis-Marie  comte  de  Chasteigner, 
lieutenant  au  3®  cuirassiers. 

If  azur  ^  au  peigne  d'argent  pose'  en 
fasce,  accompagné  de  trois  étoiles  dor, 

La  mariée  est  fille  du  feu  prince 
Georges  de  Croy  et  de  la  princesse  née 
Marie  de  Durfort  de  Lorge.  Elle  est  sœur 
du  prince  Louis  de  Croy,  marié  à  Hor- 
tense-Eugénie-Marie-Caroline  de  l'Es- 
pine,  fille  du  comte  de  l'Espine;  du 
prince  François  de  Croy  ;  de  la  com- 
tesse de  Che  vigne  et  de  la  comtesse 
Robert  de  Bruce. 

L'illustre  famille  de  Croy  a  reçu  les 
titres  de  prince  du  Saint-Empire  en 
1742,  grand  d'Espagne,  en  1598,  duc 
français,  en  1768  et  pair  de  France,  en 
1814. 

(V.  le  Bulletin  de  1893,  coL  356-357). 

La  branche  de  Croy-Dulmen,  à  la- 
quelle appartient  la  mariée,  porte  : 

JScartelé,  aux  1  el4  d^argent,  d  trois 
fasces  de  gueules,  qui  est  de  Croy  ;  aux 
2  et  5,  d* argent,  à  trois  doloires  de  gueu- 
les^ celles  du  chef  adossées,  qui  est  de 
Renty. 

Devise:  Souvenance. 


m0»^^^M^^m0»ft0t0*tm 


369 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


370 


Marie- Joseph-ZTec^or,  comte  Hector  de 
Monteynard,  fils  du  second  mariagre 
du  yicomte  de  Monteynard  et  de  la  vi- 
comtesse née  de  Reviers  de  Mauny, 
avec  M"«  •/«^i^^^-Louise-Charlotte-Ma- 
rie  Camuset,  fille  de  M.  et  de  Mme 
Paul  Gamuset,  au  château  de  Yérigny 
i  Eure-et-Loir). 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  doiinée 
aux  jeunes  mariés  en  Téglise  de  la 
Madeleine  à  Paris  le  25  juin  par  Mgr 
Lagrange,  évêque  de  Chartres. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  le 
marquis  de  Monteynard  et  le  comte  de 
Bridieu  ;  ceux  de  la  mariée  :  le  baron 
Grignon  des  Chapelles  et  M.  Camille 
Carpentier. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  35  et  657.) 

De  vair^  au  chef  de  gueules^  chargé 
d'un  lion  issant  d'or. 

Cri  :  Poiiiu  mari. 

Devise  :  Pro  Deo,  fide  et  rege. 


Henri-Auguste-Marie  comte  de  Ro- 
bien,  lieutenant  de  vaisseau,  fils  du 
marquis  de  Robien  et  de  la  marquise 
née  de  Coëtnempren  de  Kersaint»  décé- 
dés, avec  Marie-Thérèse-Joséphine  de 
Bizemont  fille  du  comte  de  Bizemont 
et  de  la  comtesse  née  de  Witte. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  26  juin 
en  réglise  Sainte- Clotilde,  à  Paris,  et 
la  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés  par  Tabbé  de  Giber- 
gues,  supérieur  des  missions  diocésai- 
nes. 

Les  témoins  du  marié  étaient,  le 
marquis  de  Robien,  sou  frère,  et  le 
vice-amiral  d'Abel  de  Libran  ;  ceux  de 
la  mariée  :  ses  oncles,  le  baron  Ray- 
mond de  Witte,  son  oncle  maternel, 
colonel  de  cavalerie,  et  le  marquis  de 
Saiut-Amand. 

(V.  pour  la  maison  de  Gauteron  de 
Robien,  d'origine  chevaleresque,  le 
Bulletin  de  1870,  col.  349-350). 

EcarteU^  auœ  1  et  4  d^axur  à  10  bit- 


lettes  d'argent  4,  3,  2  et  i,  qui  est  de 
Robien  ;  auœ  2  et  3  d^azur  à  6  coquilles 
d'argent,  5,  2  et  i,  qui  est  de  Gaute- 
ron. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Bizemont  ancienne  en  Picardie,  passée 
dans  rne  de  France  et  l'Orléanais  avant 
1459,  les  Bulletins  de  1885,  col.  245- 
246  ;  et  1892,  col.  120). 

Ll'azur,  au  chevron  d'or  accompagné 
en  chef  de  deux  croissants ,  d* argent  et 
en  pointe  d'une  molette  d*or. 

Devise  :  Jungat  stemma  virtus. 


Joseph  Torterue  de  Sazilly,  lieute- 
nant de  cavalerie,  instructeur  à  Saint- 
Cyr,  avec  Marguerite  de  la  Valette  de 
Montbrun. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  26  juin 
au  château  de  Favières  (Charente- 
Inférieure). 

La  famille  de  ïortertie  de  Sazilly, 
d'après  ses  traditions,  se  croit  origi- 
naire d'Italie,  d'où  elle  serait  venue 
s'établir  en  Touraine  ;  une  tradition 
également  rapporte  que  lorsque  Jeanne 
d'Arc  arrivant  à  Cliinon  semblait  re- 
poussée des  courtisans,  c'est  un  Tor- 
terlie  qui  l'accueillit  et  lui  facilita  l'a- 
bord de  Charles  VIL 

Parmi  les  fondateurs  de  l'abbaye  de 
Baugerais,  la  Gallia  Christiana  cite, 
en  1153,  Gauthier  Torterile  (Tortavia), 
et  en  1161,  Hugo  Tortavia  (Torterue). 
On  trouve  des  noms  isolés  pouvant  ap- 
partenir à  cette  famille  jusqu'en  1494, 
date  à  laquelle  commence  la  filiation 
suivie, 

François  Torterue,  né  en  juillet  1494, 
était  écuyer  et  lieutenant-gouverneur 
du  château  royal  de  Chinon  ;  il  épousa 
en  1520  Jeanne  Ribot,  et  avait  un 
frère,  Yves,  qui  alla  s'établir  à  La  Ro- 
chelle, où  il  eut  de  Marie  Charron  plu- 
sieurs enfants. 

Le  fils  de  François,  Guillaume  Tor- 
terue, écuyer,  lieutenant  de3   mare- 


371 


LB  BULLBTIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCS 


372 


chaux  de  France,  épousa  en  1655  Ca- 
therine Fallu  du  Ruau.  Un  de  ses 
descendants,  noble  René  Tortertle,  sei- 
gneur de  Razines,  conseiller  du  roi, 
président  au  grenier  à  sel  de  Richelieu, 
acquit,  en  1681,  des  Aymard,  la  terre 
de  Sazilly,  avec  haute,  moyenne  et 
basse  justice  qui  n'est  pas  sortie  depuis 
lors  de  cette  famille  toujours  restée 
tourangelle. 

Voici  l'état  des  dernières  générations 
de  cette  famille  : 

François-Jean  Torterûe,  écuyer,  sei- 
gneur de  Sazilly,  épousa  en  1768  Mar- 
the-Louise Goujon  de  Saint-Florent, 
dont  il  eut  :    1 .  François,  qui  suit  ; 

2.  Joseph,  qui  a  fait  la  Br.  B. 
François,  écuyer,  etc.,  épousa  Char- 
lotte Renault  de  Bellevue  des  Fuyes^ 
dont  : 

Auguste,  ingénieur  en  chef  de  la 
Compagnie  du  Midi  qui,  de  Marie 
Godard,  eut  : 

Paul,  marié  à  Marie  DroUet  d'Aubi- 
gny,  demeurant  au  château  de  Sazilly 
(Indre-et-Loire). 

Bb.  B.  —  Joseph,  épousa  :  !•  le  19 
août  1799  Marie  Girault  de  Marconnay, 
dont  Adolphe,  qui  sait  ;  2<*  le  3  avril 
1811  Hélène  Moreau,  dont  :  Jules,  qui 
a  fait  la  Br.  G. 

Adolphe,  garde  du  corps,  épousa  le 
25  septembre  1824  Henriette  de  Se- 
guins-Cabassole,  dont  :  1.  Henri,  qui 
suit  ;  2.  Eugène,  mort  sans  alliance  ; 

3.  Amédée,  capitaine  d'artillerie,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur,  blessé 
mortellement  à  Champigny  (1870)  et 
mort  sans  enfants  de  Berthe  de  Bros- 
sard  de  Favières,  qu'il  avait  épousée  à 
Bordeaux,  le  6  avril  1864;  4.  Anne, 
mariée  à  Alfred,  comte  d'Isle. 

Henri,  marié  le  24  avril  1855  à  6a- 
brielle  Nicolas,  fille  de  Frédéric,  con- 
seiller à  la  cour^  dont  :  1.  Joseph,  né 
le  2  avril  1864,  le  nouveau  marié; 
2.  Thérèse,  mariée  en  1885,  à  Henri  de 
La  Biche. 

Br.  g.  —  Jules,  marié  en  1848  à 


Marie-Antoinette  Le  Maire  de  Marne, 
fille  d'Auguste,  chef  d'escadron  d'état- 
major,  et  de  Constance  de  Juchereau 
de  Saint-Denys.  Il  est  mort  laissant  : 
1.  Edwin,  officier  d'infanterie,  mort 
sans  alliance  ;  2.  René,  qui  suit  ; 
3.  Clémentine,  alliée  en  1880  à  Maxi- 
milieu  de  Techtermann,  d'une  famille 
patricienne  de  Fribourg. 

René,  officier  d'infanterie,  démis- 
sionnaire, marié  le  28  juillet  1885  à 
Jeanne  de  Martin  de  la  Bastide,  fille  de 
Paul,  ancien  conseiller  général  de  la 
Charente. 

De  gueules^  à  la  tortue  ratnpanie  (Tar^ 
gent  chargée  de  3  chevrons  renv&rêés  de 
gueules  et  accompagnée  de  8  étoiles 
émargent  8  et  ï, 

La  mariée  est  fille  de  Maurice  de  la 
Valette  de  Montbrun,  chevalier  de 
Pie  IX,  ancien  zouave  pontifical,  dé- 
cédé le  20  janvier  dernier,  et  de  Alice 
de  Brossard  de  Favières. 

(Voir  pour  la  notice  et  les  armes  de 
La  Valette  de  Montbrun,  le  Bulletin  de 
janvier  1894,  col.  60-61). 


^^^^^0^0*0*0*^0^0^0^^té 


Le  comte  Charles-Louîs-Gabrîel  de 
Kergariou,  maire  de  Tréban  et  conseil- 
ler général  des  Côtes- du-Nord,  fils  du 
comte  Joseph  de  Kergariou  et  de  Paule- 
Marie  de  Lesguern  de  Kerveatoux,  dé- 
cédés, avec  M"«»  Marie-Emilie  Lafon, 
fille  de  M.  Joseph  Lafon. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  28  juin 
en  la  chapelle  de  la  Sainte  Vierge  à 
Saint- Philippe  du  Roule  h  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le  vi- 
comte Armand  de  Lesguern  et  M. 
Etienne  de  Lauradour  ;  ceux  de  la  ma- 
riée :  M.  Chaudruc  de  Crazanne,  inten- 
dant militaire  du  gouvernement  de 
Paris,  et  M.  Guillaumot,  inspecteur 
général  des  ponts  et  chaussées. 

La  maison  de  Kergariou  est  une  des 
plus  anciennes  de  Bretagne,  connue 
depuis  le  xi*  siècle  ;  ses  armes  sont  à  la 


■^HWw«M 


rfMte 


*K  BULLBTm  HÉRALDIQUa  DB  FRANOB 


374 


^  admise 
^;  est 


,n''- 


:fiurge 


Kergariou, 


l^ourlou  de  JRouvre,  fils  ca- 

.:iie(lée-Charles  Boprlon  de  Rou- 

•i  (le  Marie  Doë,  avec  M"^  Delambre. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Versailles 

dans  les  derniers  jours  du  mois  de  juin. 

Le  marié  a  uu  frère    aîaè  Charles 

Bourlon    de    Rouvre,    député    de  la 

Haute-Marne,  marié  le  6  juin  1881  à 

Marie-Geneviève-Jeanne  Lebaudy,  au 

château  de  Rosny  par  Mantes  (Seiûe- 

et-Oise),  dont  :  a.  Jacques  ;  h.  François; 

0.  Bernard. 

La  famille  Bourlon,  originaire  de 
Saint-Dizier,  remonte  à  Pierre  Bour- 
lon dont  le  fils  fut  échevin  de  cette 
ville  à  la  fin  du  xvii^  siècle.  On  lui  a 
attribué  une  origine  commune   avec 
une  autre  famille  du  même  nom  qui 
a  douué  des   conseillers-maîtres  des 
comptes  à  la  Généralité  de  Paris,  et 
des  coaeeillers  au  Parlement  de  Metz, 
maintenue  dans  aa  noblesse  le  13  juin 
1705,  mais  les  preuves  de  cette  jonction 
Q6  semblent  pas  avoir  été  faites. 
(V.  Annuaire  de  la  noblesse  de  1894, 
•  p.  491.) 

Louis  Boarlon,  capitaine  des  milices 
bottrgpeoises  de  Saint-Dizier  et  échevin 
de  cette  ville,  fils  de  Pierre,  mentionné 
plus  haUti  ép. .  le  S)0  novembre  1686 


Marie  Henry   et  en  eut  trois  enfants  : 

1.  Jacques-Louis  Bourlon,  sgr  d'Ar* 
rigny  et  d'Héronville,  fermier  général 
de  la  baronnie  d^Ancerville,  échevin 

^  Saint-Dizier,  anobli  par  le  duc  Léo- 
le  4  mai  1723,  marié  à  Agathe 
II,  dont  plusieurs  enfanta  parmi 
.uels  Nicolas-Henri,  sgr  d'Arrigny 
i  de  la  baronnie  de  Chavanges,  dont 
la  petite-fille  Adélaïde-Augustine,  née 
en  1789,  ép.  :  1°  Pierre-François-Char- 
les Augereau,  duc  de  Castiglioue,  ma- 
réchal de  France  ;  2»  Charles-Camille- 
Joseph,  comte  de  Sainte- Aldegonde  ; 

2.  Pierre,  conseiller  du  roi,  contrô- 
leur du  grenier  à  sel  de  Saint-Dizier  ; 

3.  Alexandre-François,  conseiller  du 
roi,  élu  à  Joinville,  maître  de  forges  à 
Charmes,  marié  à  Marie-Anne  Sou- 
chot,  dont  plusieurs  enfants,  parmi 
lesquels  Pierre-Henri,  sgr  de  Sarty  et 
de  Sandrupt,  conseiller  en  l'élection 
de  Joinville,  fut  reçu  conseiller-secré- 
taire du  roi  le  14  mai  1777. 

Les  descendants  de  ces  trois  frères 
ont  formé  les  branches  encore  repré- 
sentées de  nos  jours.  Celle  de  Rouvrei 
à  laquelle  appartient  le  marié  a  pour 
chef  son  frère  le  député  de  la  Haute- 
Marne.  A  cette  branche  appartenaient  : 
Charles  Bourlon  de  Rouvre,  officier  de 
réserve  dans  Tinfanterie  en  1876  ;  Léo- 
pold  Bourlon  de  Rouvre,  ancien  pré- 
fet, décédé  en  1890,  sans  postérité;  et 
sa  sœur  Henriette-Louise,  mariée  à 
Thierry-François- Joseph-Adolphe  de  la 
Haynade. 

La  branche  de  Sarty  et  d'Hérouville 
compte  de  nos  jours  plusieurs  repré- 
sentants. 

Celle  dite  de  Moncey  qui  a  donné 
sous  le  premier  empire  François* 
Charles-Louis,  colonel  d'Etat-major, 
chevalier  de  l'Empire  en  1811,  aide  de 
camp  du  maréchal  Moncey,  dont  il 
épousa  une  des  filles,  Anne-Françoise 
Jeannot  de  Moncey,  et  fut  autorisé  le 
24  mai  1819  à  «jouter  à  son  nom  celui 


MM 


375 


LE  BULLETIN  HâRALDIQTTB  DE  FRANCE 


376 


de  Moncey  (1).  De  ce  mariage,  deux 
enfants  :  Charles,  capitaine  de  cavale- 
rie, décédé  le  18  octobre  1884,  marié  à 
Jeanne  Milleron,  et  une  fille  Adrienne» 
mariée  en  1857  à  Pierre  Bamaget. 
(V.  le  Bulletin  de  1890,  col.  114.) 
Les  armes  portées  dans  les  lettres 
d'anoblissement  de  1723  sont  : 

UPazur^  à  la  fasce  cT argent ^  chargée 
de  trois  tourteaux  de  gueules  et  accom- 
pagnée de  trois  roses  d'or, 

(1)  La  subslitulion  au  titre  de  duc  de  Cone- 
gliano  du  30  mars  1806  et  à  la  pairie  de  1814, 
fut  faite  le  21  décembre  1825,  en  faveur  de 
Alphonse-Auguste  Duchesne  de  Giileroisin,  gen- 
dre d'Adrien  Jeannot  de  Moncey,  duc  de  Cone- 
gliano. 


La  branche  de  Rouvre  a  adopté  les 
mêmes  armes  en  changreant,  comme 
brisure,  les  couleurs  ou  les  émaux  de 
quelques  pièces  : 

D^azur^à  la  fasce  d^ argent  chargée 
de  trois  besants  cTor  et  accompagnée  de 
trois  roses  d*argent. 

Les  armes  de  la  famille  Bourloo, 
qui  a  donné  des  Conseillers  maîtres  à 
la  cour  des  comptes  de  Paris  et  des 
Ck)nseiller8  au  parlement  de  Metz  in- 
sérées dans  le  Bulletin  de  1890,  col.  114, 
étaient  :  D'or^  à  la  bande  d'azur  chargée 
de  trois  annelets  du  champ. 


DÉCÈS   DU   MOIS    DE  JUIN 

IT  HAPFBL  DBS  MOIS  PBiC<DBNT8 


Le  comte  Jean-Charles- Raoul  de 
Picquot  de  Magny,  fils  de  Jean-Char- 
les-Guy-Hippolyte,  comte  de  Picquot 
de  Magny  et  de  Félicie-Laure  Ferrier 
de  la  Clémencerie,  est  décédé  à  Paris, 
le  8  avril,  dans  sa  quarantième  année. 

11  avait  épousé  M"«  Lambrecht,  fille 
de  l'ancien  ministre  de  Tlntérieur  et  de 
Madame  Lambrecbt,  née  des  Courtils 
de  Merlemont. 

Ses  obsèques  ont  été  célébrées  le  9 
avril  en  Téglise  Sainte- Clotilde  à  Paris, 
et  rinhumation  a  eu  lieu  à  TEtang-la- 
Ville  (Seine-et-Oise). 

Il  était  beau-frère  de  MM.  Louis  et 
Georges  Lambrecht  et  du  marquis  de 
Groucliy,  et  du  comte  de  Catalan. 

Augustin  de  Picquot  de  Magny,  né 
le  6  avril  1757  à  Rapilly  en  Normandie, 
D.  de  Sèez,  fut  admis,  en  1786,  après 
avoir  fait  ses  preuves  de  noblesse  de 
quatre  générations,  à  TËcole  militaire 
de  La  Flèche. 

Tiercé  en  fasce ^  au  1  d^azur  à  deux 
macles  d'or;  au  2,  de  gueules  dentelé 


par    le    htis  ;    au  3  d^or,  à   la   macle 
d*azur. 


Marie-Amélie-Antoinette  Thomas  de 
Bosmelet,  baronne  douairière  de  Pin- 
teville  de  Cernon,  est  décédée,  à  Toul, 
dans  la  84*  année  de  son  âge. 

La  famille  Thomas,  sgr  du  Fossé  et 
de  Bosmelety  originaire  duBlaisois,  oc- 
cupa d'importantes  charges  dans  la 
magistrature,  et  Gentian  Thomas, 
conseiller  au  parlement  de  Rouen, 
acheta  la  terre  du  Fossé  (au  pays  de 
Bray)  en  1599.  Augustin  Thomas,  che- 
valier, seigneur  du  Fossé,  de  Forges, 
du  Bosc-Roger,  etc.,  maître  des  comp- 
tes au  parlement  de  Normandie,  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  le  28  juil- 
let 1701  (généralité  de  Rouen).  Il  eut 
pour  fils,  Auguste-Antoine,  maître  des 
requêtes  au  parlement  de  Rouen,  ma- 
rié à  Antoinette  d'Airaines  de  Senlis, 
d'où  est  issu  : 

Augustin-Antoine,  lequel  fut  reçu 


377 


LE  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


378 


conseiller  au  parlement  à  dix-huit  ans, 
et  épousa  demoiselle  Magdeleine  Ber- 
te  ;  il  vivait  encore  en  1784.  Son  fils, 
N...  Thomas  du  Fossé,  a  comparu  à 
rassemblée  de  la  noblesse  du  bailliage 
de  Neufchfttel,  en  Normandie,  en  1789, 
avec  son  parent,  M.  Thomas  de  Bos- 
melet. 

Le  chevalier  Charles  Thomas  de  Bos- 
melet,  vota  à  Rouen  en  1789  ;  il  ha- 
bitait à  Auffray,  arr.  de  Dieppe. 

Cette  maison  a  encore  des  représen- 
tants :  Tun  habite  le  Fossé,  ancien 
domaine  de  ses  ancêtres,  et  Tautre 
Auffray,  près  Dieppe. 

D^azur^  d  3  bandes  (Tardent, 

La  famille  de  Pinteville  est  origi- 
naire du  Yerdunois,  et  connue  depuis 
Ferry  de  Pinteville,  sgr  dudit  lieu,  si- 
tué entre  Metz  et  Verdun,  vivant  au 
XII*  siècle  ;  il  allait  en  guerre  avec  ses 
hommes  et  sa  bannière;  il  avait  ép. 
Lamberte  de  Fenestrange,  fille  d'Adel 
d*Âpremont  ;  ses  descendants  ont  con- 
tracté des  alliances  avec  les  maisons 
de  Harrouel,  Limbourg,  Lénoncourt, 
Lutzelbourg,  Dampmartin,deWatron- 
ville,  etc. 

Henri  de  Pinteville  ayant  été  chargé 
en  1359  par  le  roi  Jean  de  la  défense  de 
ChalonS'Sur-Marne,  ses  descendants 
s'établirent  définitivement  en  Champa- 
gne. L^un  d'eux,  Jean  de  Pinteville,  ép. 
en  1560  Marie  Le  Roussel,  dont  il  eut 
trois  fils.  Deux  de  ceux-ci,  Jean  et  Da- 
niel furent  les  auteurs  des  deux  bran- 
ches dont  les  représentants  modernes  : 
Jean-Baptiste  de  Pinteville  de  Cernon, 
et  Pierre- Alexis,  baron  de  Pinteville 
aont  revenus  en  Lorraine  et  ont  de- 
meuré à  Toul. 

Cette  famille  a  donné,  dans  la  bran- 
che aînée,  François-Antoine  de  Pinte- 
ville, baron  de  Cemon,  maréchal  héré- 
ditaire du  comté-pairie  de  Chalons- 
sur-Hame,  marié  en  1775  à  Marie- 
Louise*Constance  Marquelet  de  Lanoue 
qui  fut  père  de  Jean-Baptiste,  avocat- 


général  à  la  table  de  marbre  en  1783, 
député  de  la  noblesse  aux  Etats  géné- 
raux en  1789,  membre  du  Tribu nat, 
conseiller  maître  à  la  Cour  des  comptes 
en  1807»  ép.  Anne  Radix  de  Sainte- 
Foy,  dont  il  eut:  Pedre  de  Pinteville, 
colonel  de  gendarmerie,  né  en  1798, 
marié  avec  Laurence  Villedieu  de 
Torcy  dont  quatre  enfants  parmi  les- 
quels :  Mme  d'Arbois  de  Jubainville  ; 
Henri,  officier  de  hussards,  marié  à 
Marie  du  Lédo,  dont  deux  filles. 

François  de  Pinteville,  frère  du  dé- 
puté aux  Etats-Généraux,  fut  maire 
et  député  de  Meaux  sous  la  Restaura- 
tion ;  il  eut  un  fils  Amable  de  Pinte- 
ville de  Cernon,  mari  de  la  défunte, 
magistrat  démissionnaire  %  en  1830, 
mort  sans  postérité. 

La  branche  cadette  a  donné  de  nos 
jours  un  baron  de  l'Empire,  le  6  août 
1813,  confirmé  le  3  juillet  1818,  Pierre- 
Alexis,  né  en  1771,  mort  en  1850,  ma- 
réchal de  camp  le  24  janvier  1815,  offi- 
cier de  la  Légion  d'honneur,  chevalier 
de  Saint -Louis,  dont  le  fils  Léon-Jéro- 
me-Louis,  baron  de  Pinteville,  né  en 
1816,  ancien  inspecteur  des  forêts,  ép.  à 
Metz  en  1852  Sidonie  d'Egremont,  com- 
tesse du  Saint-Empire,  dont  un  fils, 
Paul-Joseph-Alexis,  né  en  1853,  est 
décédé  non  marié,  à  Alger,  en  1878. 

D^argent^  au  sautoir  de  sable,  chargé 
d'un  lion  d*or,  armé  et  lampassé  de 
gueules  brochaut  sur  le  tout. 

Devise  :  Prodesie  omni^  obesse  nulli. 


X^»»W»»^^^W»W»^^»<i 


Charles-Louis-Toussaint  Cornette  de 
Saint-Cyr,  marquis  de  Cély,  né  le  24 
août  1811,  est  décédé  le  24  avril,  à 
Nérigean  (Gironde). 

De  son  mariage,  contracté  le  28  août 
1841,  avec  Charlotte-Nathalie  Le  Mer- 
cier de  Maisoncelle-Vertille  de  Riche- 
mont,  il  a  eu  :  !•  Jules-Edouard,  décé- 
dé en  1865  ;  2^"  Charlotte- Alice,  mariée 
le  19  janvier  1861,  à  M.  Carron  de  la 


379 


LB  BULLETIN  HÉEtALDIQUB  DE    FRANGE 


380 


Carrière,  ancien  député,  ancien  pré- 
fet. 

Le  défunt  était  le  chef  des  noms  et 
armes  de  la  famille  Cornette  qui  a  for- 
mé de  nombreuses  branches. 

La  deuxième  branche  de  Saint-Cyr 
s'est  éteinte  dans  les  mâles  avec 
Alexandre -Constantin  Cornette  de 
Saint-Cyr,  qui  n'a  laissé  que  dés  filles 
de  sou  mariag-e  avec  Charlotte  le  Vas- 
sor  de  Beauregrard. 

La  troisième  branche  de  Saint-Cyr  a 
pour  chef  Appollinaire-Alexandre  Cor- 
nette de  Saint-Cyr,  qui  devient  le  chef 
du  nom  et  des  armes. 

La  branche  de  Mootlaur  a  pour  chef 
J.-B.-Michel  Cornette,  comte  de  Saint- 
Cyr-Montl^ur,  ancien  receveur  de  la 
Ville  de  Paris,  résidant  dans  la  Gi- 
ronde qui  a  eu  deux  fils  et  deux  fil- 
les. 

La  branche  de  Venancourt  a  pour 
chef  Ludovic  Cornette,  comte  de  Ve- 
nancourt, né  en  1828  ;  marié  le  8  octo- 
1856  à  Clara  Duval  de  Sainte-Claire, 
dont  trois  enfants  décédés. 

La  deuxième  branche  de  Venancourt 
est  représentée  par  Charles-Emmanuel 
Cornette,  comte  de  Venancourt,  rési- 
dant dans  la  Gironde,  marié  à  Isabelle 
de  Gaulne,  dont  Antoine  et  Odette  ma- 
riée au  vicomte  Geoflroy  de  Baritault  ; 
et  par  son  oncle  Paul-Alcide  Cornette, 
baron  de  Venancourt,  résidant  à  Bor- 
deaux, marié  à  Marie-Aline  Cornette 
de  Venancourt,  dont  Paul-Ernest,  ma- 
rié à  Jeanne-£ug*énie  de  Lalande,  et 
Mathilde-Marie,  mariée  à  Albert  Du- 
puy. 

La  famille  Cornette,  orig^inaire  de 
Champagne,  passa  à  la  Martinique  au 
xvii*  siècle  et  de  là  à  la  Guadeloupe  ; 
plusieurs  de  ses  branches  se  fixèrent 
dans  la  Gironde  à  la  fin  du  xviii®  siècle 
et  au  commeacement  du  xix®  siècle. 

Sa  filiation  remonte  à  Tannée  1630  ; 
elle  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse 
en  1672  et  en  1786. 

Cette  maisom  oompte  cinq  capitaines 


de  milice  de  la  Guadeloupe,  deux  con- 
seillers au  Conseil  souverain  de  la  mê- 
me île,  trois  officiers  au  rég-iment  Mar- 
tinique, des  commandants  de  quartier, 
cinq  chevaliers  de  Saint-Louis,  plu- 
sieurs chevaliers  de  la  Lég*ion  d'hon- 
neur, un  capitaine  de  vaisseau,  un  ca- 
pitaine de  frégate,  un  aide-major,  un 
lieutenant  de  vaisseau,  deux  capitai- 
nes-commandants, etc.^  etc. 

Cette  famille  a  porté  les  titres  de  mar- 
quis de  Cely  ;  comtes  de  Venancourt 
et  de  Saint-Cyr-Montlaur  (confirmé 
sous  Napoléon  111). 

D"" argent,  à  un  chevron  de  sable ^  ac^ 
compagne,  de  2  rosettes  de  gueules  en 
chef  et  d'un  lézard  de  sinople  en  pointe. 

Couronne  de  marquis. 


9^»t»^**^^^»0>0t0)0»*^ 


Bertrand-Marie-.&/t0  de  Gomminges, 
ancien  officier  aux  guides  sous  Napo- 
léon III,  est  décédé  à  Paris  le  20  mai. 
Ses  obsèques  ont  eu  lieu  en  Téglise 
Saint-Pierre  de  Chaillot,  et  Tinhuma- 
tion  à  Saint-Lary,  (Haute-Garonne). 

Le  défunt  appartient  à  la  branche  de 
Péguilhan  et  de  Saint-Lary.  La  terre 
de  Péguilhan  fut  érigée  en  comté  par 
le  roi  Louis  XIII  en  1612,  en  faveur  de 
Roger  de  Comminges,  dont  le  frère 
Paul  fut  l'auteur  de  la  branche  de 
Saint-Lary. 

Il  avait  épousé  Mathilde  de  Borch, 
dont  il  a  eu  :  1.  Aimery,  lieutenant 
sous-écuyer  à  Saumur,  marié  le  28 
juin  1886  à  Marie-Nahida-Paule  de 
Waldner  de  Freundstein,  fille  du  géné- 
ral Grodefroy,  comte  de  Waldner  de 
Freundstein,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur  et  d'Inès  de  Bourgoing; 
2.  Marguerite,  mariée  le  27  septembre 
à  Maxime-Pau^  Rambourg,  lieutenant 
au  13^  cuirassiers  ;  3.  Isabelle,  mariée 
le  4  juillet  1892  au  comte  Maurice 
Pillet-Will. 

Il  avait  un  frère  FernandLouis  vi- 

oomte  de  Oomminges,  ancieu  officier 


3^1 


LE  BULLETIN  HâRALDIQUE  DE  FRA.NGB 


382 


•le  cavalerie,  marié  à  Marie  de  Balza 
leFirmy,  dont  :  1.  Odon,  vicomte  de 
Comming'es,  lienteDant  de  vaisseau, 
Lifirié  le  24  octobre  1888  à  Isabelle 
Limothe-Tenet,  fille  du  contre-amiral, 
2  et  une  fille  mariée  au  vicomte  Ger- 
main Ëspic  de  Ginestet. 

V.  les  Bulletins  de  1885-1886,  col. 
611-618;  1886,  col.  360;  1888,  col.  552. 
u>S;  1890,  col.  ^9,  81  ;  1892,  col.  433.) 

De  gueules^  à  qunU^e  otelles  ou  aman- 
■'-.s  (V argent  adossées  en  sautoir. 

Devises  :  En  vivant  nous  amendons  ; 
♦t  encore  :  En  amendant. 


Lk()XïKTà-Eugène  d'Arlot  de  Saint- 
Saud,  ancien  employé  supérieur  de 
Tadministration  des  domaines,  né  lé 
'23  février  1821,  est  décédé  le  2  juin, 
au  château  de  la  Vitrolle,  commune 
de  Limeuil  Dordogne  (dont  il  avait  hé- 
rité de  son  oncle  le  comte  Hubert  d'Ar- 
lot  de  Saint-Saud.) 

Il  était  le  deuxième  fils  du  comte 
Julien  d'Arlot  de  Saint-Saud  et  de  Ma- 
deleine de  Papin  de  La  Gaucherie.  Ses 
deux  frères  le  comte  Alfred  d'Arlot  de 
Saint-Saud,  ministre  plénipotentiaire, 
en  1886,  et  le  baron  Hubert  d'A.  de 
S.  S.,  en  1893,  l'avaient  précédé  dans 
la  tombe. 

Le  défunt  avait  épousé  à  Bordeaux, 
ie  3  juillet  1855,  Marie-Adèle-(?^or^ma 
Darqaey,  fille  de  Pierre,  d'une  an- 
cienne famille  irlandaise,  et  de  Anne 
Clarke,  cousine  du  duc  de  Feltre.  H  ne 
laisse  de  ce  mariage  que  deux  filles  : 
1-  Anne-Marie--ÈrM^^nïe,  née  à  Bor- 
<ieaux  le  19  août  1867,  mariée  le  7 
avril  1876  à  Antoine-Gabriel,  en  fa- 
lûille  Gaston^  Dutartre  de  Boisjoly,  fils 
d'Aatoine-Philippe  et  de  Anne-Mar- 
^^erite  Agard  de  Roumejoux,  dont  : 
Edith  née  en  août  1877  et  Geneviève, 
^^^  le  4  octobre  1879.  2.  Marie-Made- 
leine-Thérèse, née  à  Bordeaux  le  10 
lûars  1859,  mariée  à  la  Vitrolle,  le  30 


janvier  1883,  à  Philippe-^rancw-Ma- 
rie-Joseph  de  Soyres,  fils  de  Paul  et 
de  Marie-Thérèse  de  Galabert  de  La- 
peyre  d'Haumont^  marquise  de  Las 
Cases,  dont  :  Marie-Antoinette^  née  le 
25  mars  1884  ;  Gabriel-Georges-Pnw^, 
né  le  25  mars  1885  ;  Marie-Eugfène- 
Jean,  né  le  25  mars  1890;  Antoine- 
XKw'iQT'Bertrand,  né  le  14  juin  1892. 

(Pour    la    maison  d'Arlot,  voir  ci- 
dessus,  colonne  256), 


«w^^^»»^»M»<»^rf»*^»»» 


Arthur  Ag^uado  marquis  de  las  Ma- 
rismas,  chef  des  nom  et  armes  de  la 
famille  Aguado  de  las  Marismas,  petit* 
fils  de  M.  Agfuado  créé  marquis  par  le 
roi  Ferdinand  Vil,  et  fils  d'Alexandre 
Agfuado  et  de  Emilie-Claire  Mac  Don- 
nell,  est  décédé  à  Paris,  le  2  juin. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  4  juin  en 
réglise  Saint-Honoré  d'Eylau  à  Paris. 

Il  avait  épousé  M'**'  Jacobs,  dont  il 
ne  laisse  qu'une  fille,  Lucie,  héritière 
du  marquisat  de  las  Marismas,  fian- 
cée à  M.  Tenré. 

Sa  sœur  Carmen-Ida-Mélanie,  décé- 
dée en  1880  avait  épousé  le  4  juin  1866 
Adalbert  de  Talleyrand-Périgord,  duc 
de  Montmorency. 

Onésipe  aliàs  Onésime  Aguado,  son 
oncle,  chambellan  honoraire  de  Tem- 
pereur  Napoléon  III,  est  décédé  à  Paris 
le  19  mai  1893;  il  avait  épousé  Claire 
Mac-Donnell,  veuve  de  son  frère 
Alexandre,  mère  du  défunt,  dont  il  n'a 
pas  eu  d'enfants. 

La  famille  Ag-uado  n'est  représentée 
aujourd'hui  dans  les  mâles  que  par  le 
comte  Olympe  Aguado,  oncle  du  dé- 
funt, marié  à  M"®  de  Freystett  dont  un 
fils  Louis  Agfuado  et  deux  filles  la 
vicomtesse  Etienne  le  Sellier  de  Ché- 
zçflles  et  M""'  Henri  Lorin. 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
famille  Aguado  de  las  Marismas,  les 
Bulletins  de  1890,  col.  103;  et  1893, 
col.  368.) 


383 


LE  BULLETIN  HÉRA.LDIQUE  DE  FRA.NCB 


384 


Félix-Edmond  vicomte  de  Grente  est 
décédé  à  Paris  le  4  juin  à  Tâg-e  de 
82  ans.  Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  7 
en  l'église  Sainte-Clotilde,  et  Tinhuma- 
tton  le  lundi  11,  au  château  de  Glos- 
Montfort  dans  TEure. 

Le  défunt  avait  eu  de  son  mariage 
une  fille  Maria  Edith  de  Grente,  mariée 
en  1855  à  Emmanuel- Stanislas-Marie 
Thibaud  de  Noblet  marquis  de  la  Roche- 
tulon,  ancien  député  de  la  Vienne  en 
1871,  décédé,  dont  :  1.  le  marquis  de  la 
Rochetulon,  marié  le  11  juin  1887  à 
Agathe  de  Taillepied  de  Bondy  ;  2.  la 
comtesse  de  Bridieu  ;  3.  la  comtesse  de 
Wall;  4.  la  marquise  de  Catuélan  (Es- 
pivent  de  la  Villeboisnet). 

N...  Grente  deGrécourt,  était  avocat 
général  au  pariement  de  Normandie 
en  1789. 

Depuis  la  fin  du  xvi®  siècle  on  trouve 
la  famille  de  Grente  alliée  aux  meil- 
leures familles  nobles  de  la  généralité 
de  Caen. 


Louis-Philippe-Joseph--Ferrftnanrf  de 
Roffignac,  comte  Ferdinand  de  Roffi- 
gnac,  ancien  sous-préfet,  est  décédé  le 
4  juin,  au  Castel-Fadèze,  commune  de 
Coulounieix  (Dordogne),  dans  sa  79® 
année. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  6  juin, 
en  l'église  de  la  Cité  à  Périgueux. 

Joseph  comte  de  Roffignac  (fils  du 
comte  René-Annibal,  chevalier,  sgr  de 
Belleville,  maréchal  de  camp  au  ser- 
vice de  l'Espagne,  et  de  Marie-Made- 
leine de  Vantougeren),  épousa  à  la 
Nouvelle  Orléans  Solidelle  de  Monté- 
gut.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

1.  O^ym- Joseph  comte  de  Roffignac, 
qui  de  son  mariage  avec  Julie  Babi- 
net  de  Rencogne  a  eu  quatre  enfants: 
a,  Edgard^  marié  le  22  juillet  1861  à 
Gabrielle  de  Lambertye;  b.  Octave^ 
époux  de  MathildeDelordde  La  Flotte; 
c.  Renold^  marié  le  9  juillet  1866  à  Louise 
de  Lambertye  ;  d,  Solidelley  mariée  à 


Philippe  Pasquet  du  Bousquet  de  la 
Rev  enchère. 

2.  Ferdinand  (le  défunt),  né  le  20 
novembre  1815,  marié  le  8  octobre 
1842  à  Elisaheth-MQ^9kXiàTvae  Rœderer, 
fille  d'Antoine  baron  Rœderer,  et  d'A- 
délaïde Borthier. 
.   3.  Renold,  mort  jeune. 

Joseph,  comte  de  Roffignac  avait  un 
frère,  Alexandre^  mort  en  1851  sans 
alliance;  une  sœur  Elisabsth^  mariée  à 
J.-B.  deVassoigne;  et  un  autre  frère 
Charles^  qui  se  maria  en  Espagne  avec 
N...  Byetes,  dont  il  a  eu:  1.  Michel^ 
marié  à  Antoinette  de  Yassoigne,  mort 
en  1881,  sans  postérité;  2.  Antoine^ 
marié  en  Espagne,  dont  postérité; 
3.  Raymond^  marié  à  Alexandrine  de 
Vassoigne,  dont  Hélie,  époux  de  Hen- 
riette de  Boisset  ;  Jules^  époux  de  Pau- 
line Marchais  et  père  de  :  Raymond, 
Ferdinand,  Martial  et  Jeanne  ;  Louise, 
mariée  le  21  avril  1874  à  Athanase 
Lhéritier  de  Chézelles  ;  4-7.  et  quatre 
filles. 

(Pour  la  postérité  et  les  armes  du  dé- 
funt et  la  notice  sur  cette  famille  che- 
valeresque, originaire  du  Limousin, 
voir  ci-dessus  col.  115, 116,  117.) 


»0*^^>nf*mé*^^^^»^<^ 


Le  comte  Alphonse  de  Bertier  de  Sau- 
vigny  est  décédé  le  5  juin  à  Paris,  à 
Tâge  de  64  ans.  Ses  obsèques  ont  eu 
lieu  le  7,  en  l'église  Sainte-Clotilde,  et 
rinhumation,  le  9,  à  Sauvigny. 

Le  défunt  était  veuf  de  Mlle  PouUe- 
tier  de  Suzenet  et  laisse  trois  fils  :  le 
comte  Ludovic  de  Bertier  de  Sauvigny, 
marié  à  M""  des  Cars  ;  le  comte  Jean 
de  Bertier  de  Sauvigny,  officier  de 
cuirassiers,  marié  à  M'**  de  Bridieu,  et 
le  vicomte  Christian  de  Bertier  de  Sau- 
vigny. 

(V.  \%  Bulletin  à^  1892,  col.  700-701). 

D'or^  au  taureau  de  gueules^  chargé 
de  5  étoiles  du  champ. 

Devise  :  Ornât  aidera  tnrtus. 


385 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


386 


Bonne-Humbert  de  Lacroix  de  Ghe-  I 
vrières,  marquis  de  Saint  Vallier,  chef 
du  nom  et  des  armes,  est  décédé  le  13 
juin,  en  son  château  de  Coucy-les-Ep- 
pes  (Aisne),  entre  Laon  et  N.-D*  de^ 
Liesse,  à  l'âge  de  90  ans. 

La  famille  de  Lacroix'de  Chevriëres, 
est  originaire  de  VoreppeenDauphiné. 
Elle  porta  d*abord  le  nom  de  Guerre, 
d'après  certains  généalogistes. 

Jean  de  Guerre  aurait  été,  par  acte 
du  4  mars  1476,  institué  légataire  uni- 
versel de  Félix  de  Lacroix,  dont  la  mai- 
son allait  s'éteindre  et  substitué  à  ses 
noms  et  armes.  £n  1560,  Félix  de 
Guerre»  son  petit-fils,  acquit  de  Diane 
de  Poitiers,  duchesse  de  Valentinois, 
la  seigneurie  de  Chevriëres.  Plus  tard, 
en  1584  et  1586,  Jean,  fils  de  Félix,  ac- 
quit, des  héritiers  de  Diane,  le  comté 
de  Saint-Yallier  et  la  seigneurie  de 
Pisançon.  Il  n'y  eut  donc  aucun  lien 
de  parenté,  quoiqu'il  ait  été  dit,  entre 
le  père  de  la  célèbre  favorite  de  Henri 
II  mis  en  relief  par  Victor-Hugo  et  qui 
porta  lui-même  le  titre  de  comte  de 
Saint-Yallier  et  les  ancêtres  du 
marquis  de  Saint-Yallier  qui  vient  de 
mourir. 

Ces  derniers,  d'ancienne  race  d'ail- 
leurs, furent  dans  Tespèce  de  simples 
acquéreurs  d'une  terre  titrée. 

La  famille  de  Lacroix  se  divisa  dès 
lors  en  deux  branches  :  celle  de  Saint- 
Vallier  et  celle  de  Pisancon.  La  branche 
de  Sayve  sortit,  un  demi  siècle  plus 
tard,  de  Jean  de  Lacroix  de  Chevriëres 
de  Saint-Yallier,  petit-fils  de  l'acqué- 
reur du  comté. 

L'aïeul  du  dernier  marquis,  Nicolas- 
Amédée  de  Saint-Yallier,  mort  à  Gre- 
noble en  1798,  laissa  quatre  fils  : 

1°  Jean-Denis-René  né  le  6  octobre 
1^56,  mort  en  l'hôtel  de  la  préfecture  de 
Valence,  le  13  mars  1824,  officier  aux 
gardes  françaises,  sénateur,  président 
du  sénat  en  1809,  pair  de  France  eu 
1814,  De  Marie-Louise  de  Mazenod, 
qu'il  avait  épousée  en  1801^  il  ne  laissa 


qu'une  fille  Marie-Madeleine-Charlotte- 
Pauline,  née  à  Paris,  le  29  décembre 
1803,  décédée  au  château  de  Saint- 
Yallier  (Drôme),  le  28  août  1859  ;  ma- 
riée à  Paris,  le  28  avril  1823  à  Alfred- 
Guignes  de  Moreton,  marquis  de  Cha- 
brillan,  né  à  Paris,  le  4  octobre  1800, 
mort  à  Paris,  le  10  mars  1871.  Substi- 
tué par  ordonnance  royale  du  23  dé- 
cembre 1823  à  la  pairie  de  son  beau- 
père,  le  marquis  de  Chabrillan  la  re- 
cueillit presque  aussitôt.  (Yoy.  les  Pairs 
de  France  par  Léonce  de  Bretonne.) 

Le  marquis  de  Chabrillan  laissa 
deux  fils  :  René,  marquis  de  Chabril- 
lan, décédé,  marié  à  Mlle  de  la  Tour 
du  Pin  de  la  Charce,  dont  postérité  ; 
le  comte  Paul  de  Chabrillan,  marié  à 
Mlle  d'AgouIt,  sans  enfants,  et  une 
fille  la  comtesse  Raymond  d'Agoult, 
récemment  décédée,  sans  enfants.  (Y. 
le  Bulletin  de  mars  1894,  col.  190). 

2**  Le  second  fils  du  marquis  Nico- 
las-Amédée  de  Saint-Yallier,  fut 
le  père  de  celui  qui  vient  de  mou- 
rir. 3°  Le  troisième  Charles-Paul,  offi- 
cier de  marine,  député  de  la  Drôme  en 
1815-1816,  n'eut  point  de  postérité  de 
son  union  avec  Marie-Madeleine  de 
Cotte.  Né  à  Grenoble  le  8  février  1759, 
il  mourut  à  Paris  le  16  novembre 
1835  et  non  1855,  comme  une  faute 
d'impression  l'a  fait  dire  à  V Annuaire 
de  la  noblesse^  1884  ;  49  le  quatrième 
fils,  Amédée-Félix,  né  en  1771,  officier 
d'infanterie,  décéda  sans  alliance. 

Jean-Claude-Marie,  comte  de  Saint- 
Yallier,  né  le  P'  mars  1758,  mort  en 
1810,  fit  la  guerre  de  l'Indépendance 
des  Etats-Unis  d'Amérique.  De  son 
mariage  contracté  en  1801  avec  Bonne- 
Marie  Gratet  du  Bouchage,  il  laissa 
deux  fils,  savoir:  1.  Charles-Paul-Ga- 
briel, marquis  de  Saint-Yallier,  ofticier 
de  cuirassiers  de  la  garde,  né  le  8 
juillet  1803,  décédé  au  château  des 
Yarces  le  3  juillet  1865,  sans  enfants 
d'Elisabeth  le  Tonnelier  de  Breteuil, 
(veuve    du  marquis   d'Agrain),  qu'il 


Mft^ita 


387 


LB  BULLBTIN  HÉRALDigUB  DB  FRANCB 


388 


avait  épousée  en  1849  ;  2.  Boune-Hum- 
bert,  comte,  puis  marquis  de  Saint- 
Vallier,  né  le  24  août  1804,  décédé  le 
13  juin  1894. 

Ce  dernier,  après  avoir  été  page  du 
roi  Louis  XVIII,  avait  servi  comme 
officier  de  dragons  dans  la  garde 
royale  en  1823.  Démissionnaire  en 
1830,  il  était  venu  se  fixer  dans  le 
pays  de  sa  femme  Marie-Eléonore- An- 
gélique de  Maussion,  fille  d*un  ancien 
député  de  TÂisne  et  sœur  de  la  mar- 
quise de  la  Tour  du  Pin,  qu'il  avait 
épousée  le  20  mai  1828  et  qui  est  décé- 
dée à  Coucy-les-Eppes,  le  22  juin  1885. 

Le  marquis  de  Saint- Vallier  en  avait 
eu  deux  fils  prédécédés  : 

1.  Charles-Raymond,  comte  de  Saiut- 
Yallier,  sénateur,  ambassadeur  à  Ber- 
lin, vice-président  du  conseil  général 
deTÂisne,  grand-croix  de  la  Légion 
d'honneur,  né  le  27  septembre  1833, 
mort  le  5  février  1866,  non  marié  ; 

2.  Jehan- Charles,  ancien  officier,  né 
le  23  novembre  1839,  décédé  au  châ- 
teau de  la  Cave  (Nièvre),  le  16  septem- 
1890,  marié  à  M"*  Stéphanie  Damon, 
petite-fille  de  M.  Sylvain  Dumon,  mi- 
nistre des  travaux  publics  sous  Louis- 
Philippe. 

De  ce  mariage  :  1.  Humbert,  officier 
de  cavalerie,  aujourd'hui  marquis  de 
Saint-Yallicr  et  unique  rejeton  mâle 
de  sa  branche  ;  2.  Bonne-Marie,  mariée 
le  28  janvier  1891  au  comte  Joseph- 
Antoine«Marie-FouIques  de  Pracomtal  ; 
3.  Marguerite,  morte  jeune. 

If  azur  ^  au  buste  de  cheval  d'or,  animé 
de  gueules f  au  chef  cousu  de  gueules^ 
chargé  de  trois  croisettes  d'argent. 

Devises  :  Indoynitum  domuere  crur 
ces\  et  Victricia  signa  secutus. 


,m^^^^^^^^^^^^^^ 


Félix-Emile,  comte  du  Mesnil  du 
Buisson,  ancien  secrétaire  d'ambas- 
sade auprès  du  Pape,  commandeur  de 
Saint-Grégoire,  et  chevalier  de  Saint- 
Sylvestre,  âgé  de  76  ans,  est  décédé  le 


15  juin  au  château  de  Gournay  (Eure). 

Il  avait  épousé  Berthe  de  Costard, 
dont  il  laisse  un  fils,  Marie-Louis,  capi- 
taine au  95*»  régiment  d'infanterie, 
marié  le  31  mai  1893  à  Berthe  Roussel 
de  Courcy  ;  et  une  fille  Marie-GonstaDCc, 
mariée  à  Henry  comte  de^  Gaillard  de 
Valdène. 

Le  frère  du  défunt  a  épousé  M*'"  de 
Forbin  des  Issarts. 

La  famille  du  Mesnil  du  Buisson,  est 
une  ancienne  famille  normande,  main- 
tenue dans  sa  noblesse  en  1666,  dout 
le  comte  défunt  était  le  chef  des  nom 
et  armes. 

V.  le  Bulletin  du  mois  de  juin  1893, 
col.  345-346). 

De  sable,  au  lion  coupé  or  et  argent^ 
armé  et  lampassé  de  gueules. 


%^^\^k^^^,^g^.^^^^^A 


Mme  Marguerite-Clémence  Etienne, 
est  décédée  à  Bordeaux  le  15  juin,  veuve 
de  Jean-Baptiste-Antoine-Léonce  de  la 
Mothe,  membre  de  TAcadémie  de  Bor- 
deaux, correspondant  du  ministère  de 
rinstruction  publique,  décédé  le  8  mars 
1894. 

De  son  mariage  contracté  le  23  dé- 
cembre 1836,  elle  laisse  un  seul  fils, 
Jean-Baptiste-Fernand  de  la  Mothe, 
deroier  représentant  du  nom. 

Le  nom  de  cette  famille,  (que  l'on  croit 
originaire  de  Bretagne,)  se  retrouve 
fréquemment  dans  les  registres  de 
bourgeoisie  de  Bordeaux  où  elle  appa- 
raît dès  le  xvi*  siècle.  Sa  filiation  re- 
monte à  Bernard  de  la  Mothe,  reçu 
bourgeois  de  Bordeaux  en  1575  et 
nommé  jurât  en  1607. 

Jehan  de  la  Mothe  fut  chargé  en 
1622,  de  commander  contre  les  reli- 
gionnaires  de  la  Rochelle  un  vaisseau 
qui  se  trouvait  en  rade  de  Bordeaux. 

Messire  Jean-Baptiste  de  la  Mothe, 
écuyer,  seigneur  de  la  Mothe,  la  Ga- 
rosse,  Piis  et  autres  lieux,  officier  des 
milices  bourgeoises  de  Bordeaux,  se- 
courut avec  la  plus  grande  génère- 


riBMihi 


^^«émM 


389 


LB  BULLETIN  HâRALDlQUfl  DB  FRANGE 


390 


site  la  ville  de  Bordeaux,  &  Tépoque  de 
la  disette  des  grains  en  1748;  il  fut 
convoqué  en  1789  à  l'assemblée  de  la 
noblesse  de  Bordeaux  ;  comme  ses  an- 
cêtres, il  avait  été  reçu  bourgeois  de 
Bordeaux.  De  son  mariage  avec  Cathe- 
rine Bérard  de  Verzel,  il  a  laissé  entre 
autres  enfants  :  1.  Jean -Baptiste,  qui 
suit  ;  2.  Jean-Joseph,  mort  en  Vendée  ; 
3.  Jean-Baptiste-Antoine,  surnommé 
Varicoury  décédé  le  20  avril  1847,  lais- 
sant de  son  mariage  avec  Marie  Barbe 
de  la  Barthe,  quatre  filles. 

Jean-Baptiste  de  la  Mothe,  né  le  27 
février  1760,  fit  partie  de  Tarmée  de 
Condé,  rentra  en  France  en  1801  et  fut 
pendant  trente  ans  maire  de  Croignon. 
Marié  avec  Marie-Caroline-Jacquette  de 
Bauzan,  il  a  laissé  un  seul  fils,  le  mari 
de  la  défunte. 

Les  membres  de  la  famille  de  la  Mothe 
ont  été  jurats  de  Bordeaux,  adminis- 
trateurs de  la  manufacture  de  cette 
ville,  premiers  consuls,  directeurs  du 
.commerce  de  Guyenne,  etc.,  etc. 

^argent,  à  Varbre  de  tinople^  lié  d^or, 
accosté  de  deuœ  étoiles  de  gueules. 


■*  «»W^^^*»^»<#sAAA^ 


Henriette-Sophie  Barthélémy,  mar- 
quise de  Dampierre,  est  décédée  le  17 
juin  au  château  de  Plassac,  en  Sain- 
tonge,  à  Tâge  de  81  ans. 

De  son  mariage  avec  Elie,  marquis 
de  Dampierre,  président  de  la  Société 
des  agriculteurs  de  France,  elle  a  eu  : 
1.  Aymar,  né  en  1844;  décédé,  marié 
en  1873  à  Elisabeth  Juchault  de  la  Mo- 
ricière,  dont  Aymar  ;  2.  Audoin,  marié 
en  1876  à  Marie  d'Hallay;  3.  Eric, 
marié  en  1877  à  Jeanne  de  Château- 
bourg,  dont  postérité  ;  4.  Septime, 
marié  en  1884  &  Charlotte  Seguierdont 
Aymar  ;  5.  Guy-Henry,  officier  de  ca- 
valerie ',  6.  Marie,  mariée  en  1865  au 
vicomte  Duval  de  Curzay  ;  7.  Anna, 
mariée  en  1871  au  marquis  d'Exéa. 

La  famille  de  Dampierre,  originaire 
de  Normandie,  est  connue  depuis  le 


règne  de  Saint-Louis  ;  ses  armes  figu- 
rent à  Versailles  à  la  salle  des  Croisa- 
des. 

Maintenue  dans  sa  noblesse  en  1667 
et  en  1710,  elle  est  venue  se  fixer  en 
Saintonge  où  elle  a  possédé  de  nom- 
breux fiefs. 

En  1789,  à  l'assemblée  de  la  noblesse 
de  Saintes,  fut  convoqué  Pierre  Fran- 
çois, marquis  de  Dampierre,  capitaine 
au  régiment  de  Foix-infanterie,  che- 
valier de  Saint-Louis.  De  son  mariage, 
contracté  le  31  janvier  1787  avec  Ma- 
deleine-Célestine  de  Carbonneau,  est 
né  un  fils  unique  :  Elie-Louis- Aymar, 
marquis  de  Dampierre,  pair  de  France, 
décédé  en  1845»  laissant  de  son  mariage 
avec  Charlotte  d'Abbadie  de  Saint- 
Germain  :  1.  le  mari  de  la  défunte  ;  2. 
Armand,  comte  de  Dampierre,  proprié- 
taire du  château  du  Yignau  (Landes), 
ancien  conseiller  général,  marié  à  Fé- 
line de  Charpin,  dont  postérité  ;  3. 
Henry,  vicomte  de  Dampierre,  marié  à 
Elisabeth  Corbin,  dont  postérité  ;  Yvon- 
ne sa  fille  a  ép.  le  8  juillet  1890  Augus- 
te-Jean d'Ay  gués  vives,  fils  du  comte 
d'Ay  gués  vives  et  de  la  comtesse  née  de 
Fiers  ;  4.  Roger,  baron  de  Dampierre, 
décédé,  marié  à  Naïs  Desbassayns  de 
Richement,  décédée,  dont  postérité  ;  5. 
la  comtesse  d'Humières;  6.  la  comtesse 
de  Lastours. 

(V.  le  Bulletin  de  1890,  col.  413.) 

D'argent^  à  trois  losanges  de  sable. 
Devise  :  Sans  peur  et  sans  reproche. 

La  marquise  di  Dampierre  née  Hen- 
riette Barthélémy,  était  petite-nièce  du 
savant  abbé  de  ce  nom,  auteur  du 
Voyage  d'Anacharsis  en  Grèce^  mem- 
bre de  r Académie  française,  et  nièce 
du  marquis  Barthélémy,  qui  négocia 
le  traité  de  Bâle  en  1795  et  fut  membre 
du  Directoire  en  1797,  sénateur  de 
l'Empire,  membre  de  l'Institut,  créé 
comte  par  l'empereur  Napoléon  1«'.  La 
Restauration  appela  le  comte  Barthé- 
1  lemy  à  la  vice-présideuce  de  la  Cham- 


391 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


392 


bre  des  pairs  le  4  juin  1814  et  lui  donna 
le  titre  de  marquis  en  1817.  Son  frère 
ne  laissa  qu'une  fille  la  marquise  de 
Dampierre.  Le  marquis  Barthélémy 
mourut  le  3  avril  1830  sans  laisser  de 
descendance  directe;  son  petit  neveu 
Antoine-François-Xavier  Sauvaire  fut 


substitué  à  son  nom,  à  son  titre  et  à  sa 
pairie  héréditaire  par  ordonnance  royale 
du  26  janvier  1828. 
(V.  le  Bulletin  de  1890,  col.  591.) 

jyazuvj  au  rocher  dC argent  surmonté 
d^un  soleil  (Tor. 

L.    DE    ROZBL. 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE  —   CHRONIQUES 


Avis  à  nos  abonnés 

La  maladie  déjà  longue,  et  malheu- 
reusement persistante,  de  notre  prin- 
cipal collaborateur  a  occasionné  quel- 
ques retards  dans  la  publication  du 
Bulletin.  Nos  lecteurs  voudront  bien 
les  excuser  avec  leur  indulg'ence  ordi- 
naire. Nous  faisons  tous  nos  efforts 
pour  mettre  le  volume  de  1894  à  jour 
avant  la  fin  de  Tannée,  et  nous  avons 
Tespoir  d'y  arriver,  comme  les  années 
précédentes. 

La  Table  de  1893  que  nous  avions 
cru  pouvoir  livrer  avec  ce  numéro  sera 
publiée  avec  celui  qui  va  suivre. 


Une  confusion  regrettable  s'est  pro- 
duite dans  l'atelier  de  notre  brocheur. 
Les  feuilles  de  la  Vigne  française  et 
du  B:dletin  Héraldique  ont  été  mêlées 
et  brochées  ensemble  pour  une  cen- 
taine de  numéros.  L'erreur  a  été  répa- 
rée, par  l'envoi  du  numéro  complet, 
dès  qu'elle  nous  a  été  signalée.  Nous 
prions  ao3  abonnés,  qui  ne  l'auraient 
l^as  fait,  de  nous  renvoyer  leur  nu- 
méro incomplet  dans  l'intérêt  de  nos 
collections.  Nous  tenons  le  numéro  du 
Bulletin  complet,  du  mois  de  mai,  à  la 
disposition  de  tous  ceux  qui  ne  l'au- 
raient pas  reçu. 

Il  suffira  d'en  faire  la  demande  par 
carte  postale. 

L.  R. 


La  Famille  Duplais  des  Touches 

(Addition,  col.  196) 

M.  Antoine  Duplais  des  Touches  est 
né  à  Aurillac  (Gantai),  le  29  août  1860. 
Son  père  et  sa  mère  n'ont  acheté  le 
Treuil-Bussac,  ancien  fief  des  Dan- 
says-Gauvain  et  des  Daniaud  de  la 
Clochetterie  qu'en  1865-1866.  Les  Dan- 
sais du  Treuil  avaient  le  même  blason 
que  les  Masson  de  Montalivet  :  D'azur, 
au  griffon  d*or. 

Dominique  Duplais,  sieur  des  Tou- 
ches, était  fils  du  maire  de  Saintes  en 
1628  et  1630  (non  1636). 

La  cousine  germaine  de  M.  Antoine 
Duplais  des  Touches,  M""*  Léonie  Du- 
plais, auteur  des  Nébuleusesj  des 
Figures  maritimes  de  Rochefari^  La 
Bretagne  et  ses  fils^  etc.,  est  née  à  La 
Palice,  ou  Palisse,  dans  l'Allier,  le  4 
février  1850. 

M.  Antoine  Duplais  des  Touches 
n'en  est  pas  moins  Sai^tongeais,  par 
son  père,  sa  mère,  et  tous  ses  ancêtres. 
C'est  la  carrière  administrative  de  son 
père  qui  Ta  fait  naître  à  Aurillac. 


Paris,  30  août  1894. 


Le  Directeur-Gérant:  L.  de  La  ROQUE 
Bergerac.  -«  Imprimerie  Générale  (V«  E.  MAURY) 


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HORTICU 

• 

L  A 

:i  Hédaction  et  à  l'Administration  do 
•  tre    adressées  à   M.    Louis  de  La  Roque, 
X     »  Taris. 

1^  de  toute  publication  dont  noas  aurons  reça  deux  exem- 


ovh«   vk   la  disposition,   de 
^  ^  ,   K»\^    ao»    volumes   du. 


s   abonnés    anoiens   ^^ 
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.  , ,  .^  lA*  5t»    tfrt^  .  n-««Co  :  «  fr.55 


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:.\,  :;$  PKil'VES  DE  NOBLESSE 

,,  .,^.  »x  «..'.rfcvVifî  de  1753  à  1789 

<t.t\\i  fAR  tes  MÊMES 


QUINZIÈME    ANNÉE 

LA  VIGNE   FRANÇAISE 

REVUE   BI-MENSL'ELLK 

DES  INTÉRÊTS  VITICOLES  FRANÇAIS 

ET  DE  LA  DÉFENSE  CONTRE  LE  PHYLLOXERA  PAR  LES 
INSFCTICIDES  ET  LES  CÉPAGES  RÉSISTANTS 


lO  fr.  par  an  pour  la  France;—  ft  fr.  r^'^^' 

l'étranger.  —  On  s'ahonne  è  Paris, 

5G.  quai  des  Orfèvres. 


TLLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


ou 


i:    IIISTORIOUK  DE    LA   NOBLESSE 


r/  ' 


'  ]'olume,  —  (Nouvelle  série)  —  Juillet  1894 


«'U 


SOMMAIRE 

I.  I'artil  :  Arniorictl  général  de  France.  — ^Documents  historiques  :  Catalogue  des  géné- 
A  i'rnnçais,  connétables,  niarécliaux  de  France^  lieutenants  généraux,  maréchaux  de  camp 
ml»'). 

IM  i  MKVE  Partie:  Notices  généaIo,i,Mques  :  Roclion  de  Lapeyrouse  (suite  et  fin);  Vera  de  la  Gau- 
berlie;  Mîllon  de  la  Morliére,  d'Ainval,  do  Pomeroy,  d'Ailly  de  Verneuil,  d'Aumont,  de  Mon- 
therlant, de  la  Verteville  (suite  et  lin);  Maison  de  Poinctes,  en  Champagne  ;  Comminges,  ad- 
dition ;  Du  Val  de  Dampierre,  rectification;  Notes  d'Ëtat-cîvil  nobiliaire:  Mariages  et  décès 
du  mois  de  juillet  et  rappel  des  mois  précédents. 
Troiî^iî^me  Partie:  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques:  Dictionnaire  des  familles  du  Poitou; 
Recherches  généalogiques  et  historiques  sur  les  familles  des  Maires  d'Angers,  par  M.  Gontard 
de  Launay;  Armoriai  du  premier  Empire;  Histoire  religieuse  du  déparlement  de  l'Hérault 
pendant  la  Révolution,  par  le  chanoine  F.  Saurel  ;  Avis  à  nos  abonnes. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORÏAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 

CATALOGUE  DES  GENERAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 


.MAllELllAUX   DK  FKANCK 

(Suite) 

1702 

Louîs-Heclor  de  Villars,  duc  et  pair, 
^'h'^valier  des  ordres  du  roi  et  de  la 
Toison  d'or,  coramccea  fort  jeune  à 
î^orvir  dans  rarmée  sous  le  maréchal 
fit;  Kellefonds,  son  cousin,  dont  il  fut 
JÛile  de  camp  ;  il  servit  en  1672  dans 
l'armée  du  Rhin  ;  il  fit  la  carapagfne  de 
1673  sous  les  ordres  de  Tureune,  passa 
<'a  Flandre  en  1674  et  fut  blessé  au 
combat  de  Senef.  Il  obtint  un  des  trois 


(SuUc) 

régiments  qui  vaquèrent  à  cette  épo- 
que et  continua  la  guerre  sous  les  or- 
dres des  maréchaux  de  Luxembourg 
et  de  Créquy  ;  se  trouva  aux  sièges  de 
Condé,  d'Aire,  de  SaintOmer,  de Maes- 
tricl.,  à  la  bataille  de  Cassel  et  plus 
tard  à  la  prise  du  fort  de  Kell  en  1678. 
11  fut  nommé  commissaire  général  de 
la  cavalerie  en  16.^8,  après  avoir  rem- 
pli avec  succès  diverses  missions  au- 
près (îps  princes  d'Allemngne.  Dans  la 
campngne  de  1692  il  défit  le  prince  de 
Wurtemberg  et  l'obligea  à  capituler. 
L'hiver  suivant  il  fut  nommé  maré- 
chal de  camp  et  servit  sous  le  marquis 
de  Boufflers  ;  à  la  suite  de  cette  cam- 


395 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


396 


pagne  il  fut  nommé  lieutenant-général 
(mars  1693),  puis  gouverneur  de  Fri- 
bourg,  passa  en  Italie  où  il  se  trouva 
au  siège  de  Valence,  revint  sur  le  Rhin 
et  la  paix  faite  en  1697,  il  fut  en  quali- 
té d'envoyé  extraordinaire  délégué 
vers  l'Empereur  à  Vienne.  La  mort  du 
roi  d'Espague  amena  une  nouvelle 
guerre  qui  le  remit  à  la  tête  de  l'ar- 
mée ;  il  secourut  rélecteur  de  Bavière 
qui  s'était  déclaré  pour  la  France  et 
battit  les  ennemis  à  Fredelinghem,  le 
14  octobre  1702  et  les  rejeta  au-delà  du 
Rhin.  A  la  suite  de  cette  importante 
victoire  il  fut  nommé  maréchal  de 
France  le  20  octobre  1702.  L'année  sui- 
vante il  s'empara  de  Kell  (9  mars  1703) 
et  après  la  jonction  de  ses  troupes  avec 
celles  du  duc  de  Bavière  il  termina  la 
campagne  par  la  célèbre  victoire  d'Ho- 
chstedt  le  20  septembre.  De  retour  en 
France  il  eut  le  commandement  des 
troupes  envoyées  en  Languedoc  pour 
apaiser  les  troubles  provoqués  par  les 
Camisards. 

Le  roi  l'honora  du  titre  de  duc  le  21 
janvier  1705  et  du  collier  de  ses  ordres 
le  2  février  suivant.  Nommé  comman- 
dant en  chef  de  l'armée  sur  la  Moselle, 
il  obligea  les  ennemis  coalisés,  com- 
mandés par  des  généraux  d'une  gran- 
de réputation,  à  s'éloigner  de  nos 
frontières.  En  1706  il  eut  encore  le 
commandement  de  l'armée  d'Allema- 
gne ût  aprôs  divers  avantages  obtenus 
sur  les  troupes  impériales  les  obligea 
à  repasser  le  Rhin.  L'année  1707  fut 
marquée  par  de  nouveaux  succrs  mi- 
litaires en  Allemagne  ;  en  1708  il  com- 
mande l'armée  en  Dauphiné  ;  en  1709, 
celle  de  Flandre  à  la  tète  de»  laquelle  il 
se  signala  à  la  sanglante  bataille  dite  de 
Blangiesou  de  Malplaquet,  le  1 1  septem- 
bre ;  il  y  reçut  une  dangereuse  bles- 
sure en  donnant  des  preuves  éclatan- 
tes de  sa  valeur.  Le  roi  le  lit  pair  de 
France  au  mois  de  septembre  1709;  il 
fut  reçu  au  parlemt»nt  le  7  avril  1710. 
Le  duché  pairie  de  Villars  fut  assis  sur 


la  terre  de  Vaux  le  Vicomte  qu'il  avait 
acquise  depuis  peu,  sous  le  nom  de 
yillars.  Il  eut  la  même  année  le  gou- 
vernement et  la  lieutenance  générale 
des  villes,  pays  et  évêchés  de  Metz  et 
Verdun  et  le  gouvernement  de  la  cita- 
delle de  Metz,  vacante  par  le  décès  du 
maréchal  de  Joyeuse.  L'année  1712 
fut  marquée  par  la  célèbre  victoire  de 
Denain  (24  juillet),  la  prise  de  Mar- 
chiennes,  du  fort  de  Scarpe,  des  villes 
de  Douai,  du  Quesnoy,  de  Bouchain, 
qui  nous  rendit  maîtres  de  la  Flandre. 
Le  roi  le  récompensa  de  tant  de  victoi- 
res en  lui  donnant  le  gouvernement 
de  Provence  vacant  par  la  mort  du  duc 
de  Vendôme.  En  1713  il  prit  la  ville  de 
Landau  après  cinquante-six-jours  de 
tranchée  ouverte  et  fit  la  garnison  pri- 
sonnière de  guerre  (20  août)  ;  un  mois 
après  il  battit  le  général  de  Vaubonne 
dans  son  camp  retranché-  à  Ettingen 
(20  septembre);  prit  la  ville  de  Fri- 
bourg,  le  fort  et  le  château  et  fut  nom- 
mé gouverneur  de  cette  place. 

Le  roi  d'Espagne  lui  envoya  l'ordre 
de  la  Toison  d'or  à  la  fin  de  cette  m(>- 
me  année.  En  1714  il  signa  le  traité  de 
Radstadt  (6  mars)  comme  plénipoten- 
tiaire du  roi,  avec  le  prince  Eugène  de 
Savoie,  plénipotentiaire  de  l'Empe- 
reur. Il  représenta  le  connétable  au 
sacre  de  Louis  XV  en  1722,  et  mourut 
à  Turin  en  1734. 

11  était  fils  de  Pierre,  marquis  de 
Villars,  sgr  de  la  Chapelle,  chevalier 
des  Ordres  du  roi  en  1654,  lieutenant- 
général  des  urmces  du  roi  en  1657,  et 
de  Marie  Gigault  de  Bellefonds,  tante 
du  maréchal. 

De  ce  niaria^'C  sont  nés  huit  enfants: 

1 .  Louis-Hector,  maréchal  de  France  ; 

2.  Félix,  abbé  de  Moustiers  en  Ar- 
gonne; 

3.  Armand,  dit  le  comte  de  Villars, 
chef  d'escadre  1705  et  lieutenant  gé- 
néral des  armées  du  roi  1708; 

4.  Thérèse,  mariée  le  22  juin  1677  a 


397 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


398 


Jean  de  Frétât,  sgr  de  Lorme,  de  Bois- 
sieux,  etc.; 

5.  Marie-Louise,  mariée  le  11  février 
1G99  à  Francois-Eléouor  de  Choi^eul- 
Traves  ; 

6.  Laurence  Eléonore,  non  mariée; 

7.  Charlotte,  mariée  à  Louis  de  Vo- 
;i:lié,  sgr  de  Gourdan,  en  Vivarais; 

8.  Agnès,  religieuse  à  St-André  de 
Vienne  puis  abbesse  de  Chelles. 

Louis-Hector  ép.  le  1®'  février  1702 
Jeanne-Angélique  de  la  Rocque  de  Va- 
rengeville,  nommée  dame  du  palais  de 
la  reine  en  1725,  (fille  de  Pierre  de  la 
Kocque  et  de  Charlotte- Angélique  de 
Courtin),  dont  : 

Honoré-Arm«nd,  né  le  4  octobre 
1702,  duc  et  pair  de  France,  grand 
jfEspagne,  prince  de  Martigues,  vi- 
comte de  Melun,  gouverneur  général 
des  pays  et  comté  de  Provence,  l'un 
des  quarante  de  l'Académie  française 
1734,  brigadier  des  armées  du  roi,  che- 
valier de  la  Toison  d'or  en  1736,  mort 
en  1770.  Il  avait  ép.  le  5  août  1721 
Amable-Gabrielle  de  Noailles,  dame  du 
palais  de  la  Reine  en  1727,  après  la 
duchesse  de  Noailles  sa  mère,  dame 
d'atours  en  1742,  morte  en  1771,  dont 
une  fille  unique  : 

Amabîe- Angélique,  née  le  18  mars 
1723,  mariée  le  5  février  1744  à  Guy- 
Felix  Pignatelli,  comte  d'Egmont; 
devenue  veuve  le  3  juillet  1753  elle  se 
fit  religieuse  du  Calvaire,  près  le 
Luxembourg  à  Paris  le  18  juin  1754. 

Le  père  du  maréchal  de  Viliars  avait 
obtenu  l'érection  en  marquisat  de  sa 
terre  de  Masclas.  Il  mourut  eu  1698. 
Le  maréchal  obtint  au  mois  de  janvier 
1705  l'érection  dos  vicomtes  de  Vaux 
t't  de  Mclun,  avec  la  seigneuris  de 
Mency  en  duché  sous  le  nom  de  Vil- 
iars, pour  lui,  ses  enfants  et  descen- 
dants en  ligne  directe,  puis  en  duché- 
pairie  au  mois  de  septembre  1709. 
L'héritier  de  la  grandesse  d'Espagne 
est  aujourd'hui  le  marquis  de  Vogué, 
représentant  la  branche  aînée  de  sa 


maison,  qui  en  avait  hérité  de  la  bran- 
che de  Vogtté-Gourdan,  celle-ci  héri- 
tière du  dernier  duc  de  Viliars,  mort 
sans  enfants. 

La  maison  de  Viliars  était  originaire 
de  Lyon  et  connue  avant  1500  par  fi- 
liation suivie,  d'après  le  P.  Anselme, 
t.  V.  p.  101,  depuis  Pierre  de  Viliars  qui 
épousa  Suzanne  Jobert  ou  Joubert, 
veuve  de  Jean  Chapoton,  fille  de  Jac- 
ques Joubert  et  d'Agnès  du  Bourg  de 
Génevray ,  dont  il  eut  trois  fils  :  1 .  Fran- 
çois, lieutenant  particulier,  civil  et 
criminel  du  présidial  de  Lyon,  mort 
en  1582,  auteur  d'une  branche  éteinte 
à  la  troisième  génération  ;  2.  Claude, 
auteur  de  la  branche  des  sgrs  de  la 
Chapelle,  celle  du  maréchal;  3.  Pierre, 
évêque  de  Mirepoix,  puis  archevêque 
de  Vienne,  mort  en  1590, 

D'azur^  à  trois  molettes  d*or^  au  chef 
d^argent^  chargé  d'un  lion  passant  de 
gueules, 

1703 

Noël  Bouton,  marquis  de  Chamilly, 
chevalier  des  ordres  du  roi,  gouver- 
neur de  Strasbourg,  naquit  le  6- avril 
1636,  commença  à  servir  au  siège  de 
Valenciennes  en  1656,  sous  le  maré- 
chal de  la  Ferté.  Il  suivit  en  Portugal 
le  maréchal  de  Schomberg  et  servit 
quatre  années  sous  ses  ordres,  prenant 
part  à  toutes  les  actions  qui  s'y  pas- 
sèrent, notamment  à  la  bataille  de 
Montesclaros,  en  qualité  de  capitaine. 
Il  eut  un  régiment  de  cavalerie  en 
1667,  et  après  la  paix,  en  1668,  suivit 
le  duc  de  la  Feuillade  en  Candie  où  il 
fut  dangereusomedt  blessé.  A  son  re- 
tour il  rejoignit  son  frère  le  comte  de 
Chamilly,  qui  commandait  un  corps 
d'armée  dans  le  Luxembourg,  où  il  fut 
fait  colonel  du  régiment  de  Bourgo- 
gne, en  1672,  et  se  distingua  dans  tou- 
tes les  actions  de  cette  campagne. 
Brigadier  des  armées  en  1673,  il  eut  le 
gouvernement  de  Grave  et  soutint,  en 


399 


£B  bulletin   HliRALDIQUE  DE  FRANCE 


400 


1674,  un  siégre  de  quatre  mois  sur  cette 
place  ;  il  ne  la  rendit  au  prince  d'Oraugre 
qu'après  plusieurs  ordres  réitérés  du 
roi  et  obtint  la  plus  honorable  capitu- 
lation qui  ait  été  accordée.  Le  18  dé- 
cembre de  cette  même  année  il  fut 
nommé  maréchal  de  camp  et  g*ouver- 
neur  d'Oudenarde.  Blessé  deux  fois  au 
siège  de  Gand  et  à  celui  d'Ypres,  en 
1676,  il  fut  fait  lieutenant  général  en 
1678.  Oudenarde  ayant  été  rendu  par 
la  paix  de  Nimègue  il  fut  pourvu  du 
gouvernement  de  Fribourg,  le  26  fé- 
vrier 1679  et  de  celui  de  Strasbourg  en 
1685.  Il  servit  comme  lieutenant  gé- 
néral de  l'armée  d'Allemagne  en  IG91 
et  commanda  l'attaque  de  Heidelberg 
qui  fut  emporté  l'épée  à  la  main  et 
força  le  château  à  se  rendre.  Il  eut 
encore   de  grands  succès  dans  cette 
campagne  et  battit  un  corps  de  cava- 
lerie commandé  par  le  général  Vau- 
bonne.  En  1701,  le  roi  lui  confia  le 
tsommandement  des  provinces  de  Poi- 
tou, d'Aunis  et  Saintonge  où  il  com- 
manda   encore   en    1702,    et    l'année 
d'après  le  roi  le  nomma  maréchal  de 
France  le  14  janvier  1703.  Il  fut  reçu 
chevalier  des  Ordres  du  roi  le  2  février 
1705  et  mourut  à  Paris  le  8  janvier 
1715  en  sa  79«  année,  sans  postérité. 

Il  était  fils  de  Is'icolas  Bouton,  comte 
de  Chamilly,  baron  de  Montagne  et  de 
Nanton,  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi,  maréchal  de  camp  en  1G38, 
conseiller  d'Etat  en  1645,  et  de  Marie 
de  Ci.rey,  fille  de  Bénigne,  sgr  de 
Magny-sur-Thil,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Bourgogne,  et  de  Marie  Jac- 
quot. 

Il  ép.  le  9  mars  ](J70  Eli>aboth  du 
Bouchet,  fille  unique  do  Jean-Jacqaes 
du  Bouchet,  sgr  de  Yilleflix,  des  Tour- 
nelles,  des  Arches  et  de  Bournonville, 
et  de  Madeleine  d'Elbenne,  dont  il  n'eût 
pas  d'enfants. 

Le  frère  aîné  du  maréchal,  Hérard 
Bouton  comte  de  Chamilly,  maréchal 
de  camp  en  1658,  aide  de  camp  de  la 


personne  du  roi  dans  la  conquête  de  la 
Franche-Comté,  gouverneur  du  châ- 
teau de  Dijon,  en  1660,  ép.  le  2  octobre 
1660,  au  château  de  Beaumesnil,  Ca- 
therine  le  Conte  de  Nonaut,  fille  de 
Jacques  le  Conte,  marquis  de  Nouaut, 
et  de  Marie  Dauvet  des  Marais.  Leur 
postérité  tinit  par  cinq  filles  à  la  se- 
conde génération. 

La  maison  Bouton,  sgr  de  Savigny» 
du  Fay,  de  Corberon  de  la  Toumelle, 
de  Chamilly,  de  Montagu,  de  Nauton^ 
de  Pierre  et  de  Vauvry,  est  connue  eu 
Bourgogne  depuis  N...  Bouton,  sgr  de 
Savigny  vivant  en  1300,  dont  la  pos- 
térité a  donné  des  chambellans  à  la 
cour  des  ducs  de  Bourgogne,  des  bail- 
lis à  Chalon,  des  capitaines-châtelaius 
de  Sagy,  des  écuyers  de  la  grande  écu- 
rie du  roi  de  France,  des  gentilhommes 
de  sa  chambre,  des  officiers  distlugués 
aux  armées,  dont  plusieurs  maréchaux 
de  camp,  lieutenants  généraux,  et  un 
maréchal  de  France. 

De  gueules^  à  la  fasce  d'or, 

1703 

Victor-Marie  d'J^iStrécs,  duc  et  pair, 
vice-amiral  de  France,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  grand  d'Espagne  de  1» 
premitn-c  classe,  comte  de  Coeuvre^, 
premier  baron  du  Boulonnais,  sgr  de 
Tourpes,  vice-roi  d'Amérique,  lieuie- 
nant-géuéral  au  comté  Nantais,  gou- 
verneur des  ville  et  château  de  Nantes, 
membre  du  Conseil  de  régence,  prési- 
dent du  Conseil  de  marine,  Tuu  àe.> 
quarante  de  l'académie  française,  ne 
en  ICGO,  commença  de  servir  en  l<w8, 
sons  le  maréchal  de  Créquy,  comiue 
enseigne-colonel  du  régiment  de  Pi- 
cardie; capitaine  de  vaioseau  en  1G79, 
servit  deux  ans  en  celte  qualité  contre 
les  Algériens  ;  se  trouva  au  sit^ge  do 
Luxembourg  en  1684,  reçut  en  survi- 
vance cette  même  année  la  char^!*e 
de  vice-amiral  exercée  par  son  père,  !e 
maréchal  d'Estrées,  et  rang  de  lieute- 


4nl 


LE  BULLETIN  HÉRilLDIQUB  DE  FRANCE 


402 


nant-grénéral  à  condition  qu'il  servirait 
tmcore  deux  campagnes  comme  capi- 
taine de  vaisseau  et  trois  autres  comme 
chef  d'escadre. 

Il  prit  part  au  bombardement  de 
Tripoli  en  1685  et  à  celui  d'Alger  en 
U')88,  sur  les  ordres  de  son  père  ;  fut 
blessé  au  siège  de  Philisbourg  en  1688  ; 
commanda  comme  vice-amiral  en  1690 
à  la  bataille  gagnée  sur  les  Anglais  et 
Hollandais  à  Bevesières,  fit  une  des- 
cente en  Angleterre  et  alla  finir  la 
campagne  en  Allemagne.  Il  comman- 
da en  chef  les  vaisseaux  et  galères  qui 
contribuèrent  aux  prises  de  Nice, 
-rOneilleet  de  Viîlefrauclie  en  16î)l  ; 
il  asf?iégea  et  prit  la  ville  de  Roses  en 
Catalogne  en  1G93  et  contribua  au 
siè^^e  et  à  la  prise  de  Barcelone  par  le 
duc  de  Vendôme  en  1697.  L'appui  qu'il 
donna  aux  sujets  fidèles  de  Philippe  V 
à  Xaples  en  1701  et  1702  lui  valut  de 
la  part  de  ce  prince  le  titre  de  lieute- 
nant*général  de  ses  mers  et  celui  de 
grand  d'Espagne.  Il  accepta  avec  la 
permission  de  Louis  XIV  qui  voulut  y 
ajouter  la  diguité  de  maréchal  de 
France,  le  14  janvier  1703  ;  il  fut  nom- 
mo  chevalier  des  Ordres  du  roi  le  7 
février  1705  et  prit  le  nom  de  maréchal 
d'Ëàtrées,  après  la  mort  de  son  père, 
étant  connu  auparavant  sous  le  nom 
de  maréchal  de  Cœuvres.  En  1707  le 


roi  lui  donna  le  gouvernement  des 
ville  et  château  de  Nantes,  la  lieute- 
nance  générale  du  Comté  Nantais  et  la 
vice-royauté  honorifique  d'Amérique; 
il  fut  reçu  le  23  mars,  1715  à  l'Acadé- 
mie française  à  la  place  du  cardinal 
d'Ëstrées,  son  oncle^  et  mourut  sans 
enfants  en  1737. 

Il  était  fils  de  Jean  comto  d'Estrées, 
maréchal  et  vice-amiral  de  France, 
chevalier  des  ordres  du  roi  et  de  Ma- 
rie-Marguerite Morin.  11  épousa  Louise 
de  Noailles  dont  il  n'eut  pas  d'enfants. 
Le  duché  d'Estrées  s'éteignit  avec  lui 
et  les  terres  qui  le  composaient  pas- 
sèrent à  sa  sœur  aînée  mariée  au  fils  de 
Louvois,  dont  le  fils  Louis-Charles-Ma- 
rie-César Le  Tellier,  marquis  de  Cour- 
tanvaux,  fut  lieutenant-général,  puis 
maréchal  de  France  en  1757  ;  il  épousa 
lo  M*'«  de  Champagne  la  Suze  :  2^  M*»' 
Brulart  de  Puisieulx  et  mourut  en 
1771  sans  enfants  de  ces  deux  unions. 
En  1763  le  roi  Louis  XV  l'avait  auto- 
rise par  brevet  à  porter  le  titre  de  duc 
d'Estrées. 

Ecartelé^  aux  1  et  4  fretté  d'argent  et 
de  sable,  au  chef  d^or^  charge'  de  trois 
merlettes  de  sable,  qui  est  d'Estrées  ;  aux 
2  et  3  d'or  au  lion  d'azur^  couronné  et 
lampassé  de  gueules,  qui  est  la  Gauchie. 


(A  Suivre) 


L.  B. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  ~  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


ROCHON  DE  LAPEYROUSE  (1) 
(Suite  et  fin) 

Au  commencement  du  xvn®  siècle  la 
postérité  d'Elie-Guillaume  II  Rochon 

^  ^i)  V.  le  Bulletin  du   mois  d'avril  1894,  col. 
223-228. 


de  Lapeyrouse,  fils  de  Jacques  II,  se 
divisa  en  deux  branches  : 

P  Celle  d'Elie,  comte  de  Lamotte,  sgr 
de  Chateauvieux  et  de  Piles,  chevalier 
de  Saint-Louis,  lieutenant  de  roi  com- 
mandant la  place  de  Maubeuge,  marié 


403 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


404 


cavalerie,  puis  cornette  de  la  deuxième 
compag'nie  des  mousquetaires  du  roi. 

XIV.  —  Jean-Antoine  Rochon  de 
Lapeyrouse,  servit  d'abord  dans  les 
chevau-légers  et  se  distingua  à  la  ba- 
taille de  Fontenoy  ;  major  dans  le  ré- 
giment d'Enghien,  commandé  par 
Louis  de  Bourbon,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  ép.  à  Ypres,  Marie  de  Ramault, 
fille  de  messire  N...  de  Ramault  et  de 
Pétronille  Van-Corte,  d'une  famille  no- 
ble, dont  il  eut;  1.  Bonaventure-Louis, 
qui  suit;  2.  une  fille,  morte  religieuse. 

XV.  —  Bonaventure-Louis  Rochon 
de  Lapeyrouse,  comte  de  Lamotte, 
brigadier  des  armées  du  roi,  chevalier 
de  Saint-Louis,  commanda  le  régiment 
d'Ënghien,  ép.  sa  cousine  Françoise  d*^ 
Rochon  de  Wormeselle,  dont  il  eut  : 
1.  Ferdinand-Alexis,  qui  suit*,  2,  Adé- 
laïde, mariée  à  François-Joseph  de 
Bonfils  dont  :  Léonard-Léonce  de  Bon- 
fils  de  Lapeyrouse-Rochon,  héritier  de 
la  maison  de  Lapeyrouse;  3.  et  une 
fille,  mariée  au  vicomte  de  Ségur. 

XVL  — Ferdinand-Alexis  Rochon  de 
Lapeyrouse,  baron  de  Wormeselle  après 
la  mort  de  Jean,  son  cousin,  chevalier 
de  Saint-Louis,  ép.  Trezette  ou  Théré- 
sette  de  Leybardie,  dont  il  n'eut  pas 
d'enfants. 

L'héritier  de  Ferdinand-Alexis  a  étr 
Léonce-Léonard  de  Bonfils-Lablénve, 
comte  de  Lapeyrouse-Rochon,  baron  de 
Wormeselle,  ancien  préfet  du  Douhs, 
substitué  aux  noms  et  armes  de  Ro- 
chon de  Lapeyrouse,  par  ordonnance 
royale  ds  1846  ;  lieutenant  de  vaisseati, 
puis  préfet  de  l'Ain  et  du  Doubs,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur,  com- 
mandeur des  SS.  Maurice  et  Lazare,  de 
Saint-Grégoire  le  Grand,  de  François  P^ 
des  Deux  Siciles,  chambellan  honoraire 
du  grand-duc  de  Toscane  qui  lui  a  oc- 
troyé, comme  Bonfils,  le  titre  de  comte 
par  lettres  de  1844,  en  raison  des  ser- 
vices rendus  par  sa  famille;  il  a  ép.  en 
1846  Napoleone  de  Montholon,  uée  à 


en  premières  noces  à  Isabeau  d'Aspre- 
mont)  et  en  secondes  noces,  le  3  fé- 
Trier  1680,  à  Marie-Geneviève  d'Al- 
léoud  de  Cheylane,  fille  de  René  et  de 
Marie  Odde  de  Bonniot  ;  il  eut  du  pre- 
mier mariage:  Guillaume,  qui  suit; 
et  du  second:  Théodore-Gabriel,  grand 
cordon  roiige,  grand  croix  de  Tordre 
de  Saint  Wladimir  de  Russie,  gouver- 
neur des  provinces  basques,  puis  du 
district  de  Valenciennes  et  de  Maubeu- 
ge,  successivement  colonel  des  régi- 
ments de  la  Couronne  et  du  Blaisois, 
se  distingua  à  la  bataille  d*Almanza, 
su  combat  de  Solsone,  à  Dantzick  et 
en  Pologne;  Marie-Louise,  mariée  le 
15  février  1708  à  Jean-René  de  la  Tour- 
du-Pin-Montaaban,  baron  de  Monfroc, 
brigadier  des  armées  du  roi. 

Sh  Celle  des  barons  de  Wormeselle, 
fbrmée  par  Jacques,  frère  d'Elie,  qui 
viendra  après  la  précédente. 

XII.  —  Guillaume  Rochon  de  Lapey- 
rouse, fils  aîné  d'Elie,  sgr  de  Château- 
vieux,  de  Piles  et  de  la  Gaubertie,  ép. 
Jeanne  de  Vera,  dame  de  la  Gauber- 
tie (1),  dont  il  eut  :  1.  Raimond,  qui 
suit  ;  2.  Louise,  ép.  le  27  octobre  1695 
Jean  deOalvimont,  baron  des  Tours  de 
Montaigu. 

XIII.  —  Raimond  Rochon  de  Lapey- 
rouse, brigadier  des  armées  du  roi, 
servit  sous  le  duc  de  Vendôme  ;  il  ép. 
le  10  décembre  1711  Carmen  d'Oropésa, 
dont  il  eut  :  1.  Louis,  comte  de  La- 
motte,  chevalier  de  Saint  Louis,  après 
avoir  servi  dans  les  chevau-légers  se 
retira  à  la  Trappe;  2.  Alexis,  briga- 
dier des  armées  du  roi,  blessé  à  Fon- 
tenoy, chevalier  de  Saint  Louis,  mou- 
rut en  1783,  non  marié;  3.  Jean-An- 
toine, qui  suit;  4.  Catherine,  ép.  le  19 
avril  1729  François  de  Montholon,  ma- 
réchal des  logis,  mestre  de  camp  de 

M)  Jeanne  de  Vera  devenue  veuve,  ëp.  le  23 
Jnin  1684  Pierre- Joseph  du  Chevron,  s(rr  du  Pa- 
viUon,  et  lui  porta  la  terre  de  la  Gaubertie 
(V.  Bufkîin  de  1891,  col.  532),  que  ses  descen- 
aanU  posaèdaiit  eooore.  —  V.  plus  loini  col.  408. 


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LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


406 


Ste-Hélène,  veuve  du  comte  du  Couédic 
de  Kerg-oaler,  capitaine  de  corvette, 
tille  du  général  marquis  de  Montholon, 
ancien  aide  de  camp  de  l'Empereur 
Xapoléoû  I®'  et  son  compagnon  de 
.Taptivité.  —  Résidence:  Aix  (B.-du- 
Rhone). 
Il  a  eu  de  ce  mariage  : 

1.  Théodule,  née  le  5  août  1847, 
niorte  jeune; 

2.  Henri,  né  en  1847,  frère  jumeau 
de  la  précédente,  mort  en  1850  ; 

3.  Renée,  mariée  P  au  comte  Ghi- 
:rhizola-Vicini  ;  2°  à  Léonce  comte  de 
Villeneu  ve-Flayosc  ; 

4.  Napoléon-Eugène--4mWarc?,  marié 
à  dona  Fidela  Andiconagoïtia  ; 

*")•  Maxime,  marié  à  Roseline  de  Vil- 
leneuve-FlayoBC  ; 

6.  Gabriel,  lieutenant  au  3«  d'infan- 
terie, marié  le  18  octobre  1892  à  Berthe 
de  Mandrot,  au  château  d'Echichens, 
près  Morges,  canton  de  Yaiid  (Suisse). 

BR.  DBS  BARONS  DK  WORMBSELLE 

La  branche  des  barons  de  Vorme- 
selle  descendait  d'Elie-Guillaume  II  de 
Kochon-dc-Lapeyrouse,  vivant  en  1653, 
par  Jacques  de  Bochon-de-Lapeyrouse, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre 
du  roi,  capitaine  de  cavalerie,  aide  de 
camp  général  de  Louis  XIV,  qui  reçut 
le  24  août  1680  avec  ses  fils  François 
et  Antoine-Jacques  le  titre  de  baron 
«  en  considération  de  leurs  services  et 
de  ceux  de  leurs  ancêtres  ■ . 

XL  —  Jacques  ép.  le  14  février  1649 
Anne  de  Vassal  de  Salvignac,  fille  de 
François,  lieutenant-colonel  du  régi- 
ment de  Clermont-Verteillac,  dont  il 
eut  cinq  enfants;  un  seul, François, 
âRT  de  Bellegarde,  continua  la  descen- 
dance. 

XII.  —  François  de  Rochon  de  La- 
P-'yrouse,  sgr  de  Bellegarde,  baron  de 
Wormeselle,  chef  d'escadron  au  régi- 
ment de  Chamilly,  gouverneur  du  fort 
de  Nuits,  ép.  le  25  juin  1675  Jeanae» 


Claire  d*Haynin  de  Querénaing,  de 
Flandre,  baronne  de  Wormeselle,  dont 
il  eut  : 

XIII.  —  Elie-Honoré  aliàs  François- 
Honoré  de  Rochon  de  Lapeyrouse, 
baron  de  Wormeselle,  pgr  de  Bellegar- 
de, ép.  le  21  novembre  1746  Marie- 
Magdeleine  de  Drevey  de  Charmail, 
fille  de  Gabriel  de  Drevey  de  Char- 
mail,  nièce  du  bailli  de  Malte,  de 
ce  nom,  dont  il  eut  :  1.  Gabriel  qui 
suit;  2.  Alexis-Gabriel,  servit  dans 
les  chevau-légers,  puis  dans  les  ré- 
giments d'Enghien  et  de  la  Couron- 
ne (armée  des  princes),  se  retira  avec 
le  grade  de  colonel  d'infanterie  et  la 
décoration  de  chevalier  de  Saint  Louis, 
mort  à  Bergerac,  à  Tâge  de  85  ans,  en 
1842  ;  3.  Marc-François  de  Rochon  de 
de  Wormeselle,  chanoine  à  Douay  ; 
4.  Catherine,  ép.  N...  de  Boulon. 

XIV.  —  Gabriel  de  Rochon  de  La- 
peyrouse,  baron  de  Wormeselle,  né  à 
Queyssac,  en  Périgord,  le  11  mars 
1750,  admis  à  l'Ecole  militaire  en  1761, 
ép.  Marie  de  Sudre  des  Ardouins,  dont 
il  eut  :  1.  Jean,  qui  suit;  2.  Pierre- 
François,  élève  de  marine,  mort  è. 
Edimbourg; 3.  Constance,  chanoinesse 
de  Bavière  ;  4.  Henriette,  mariée  au 
comte  d'Aux  de  Lescout. 

XV.  —  Jean  de  Rochon  de  Lapey- 
rôuse,  baron  de  Wormeselle,  capitaine 
de  frégate,  chevalier  de  Saint  Louis, 
etc.,  mort  sans  postérité.  Son  titre  de 
baron  de  Wormeselle  passa  à  son  cou- 
sin Ferdinand-Alexis  de  Lapeyrouse- 
Rochon,  seul  représentant  de  la  bran- 
che aînée,  dont  l'héritier,  comme  on 
Ta  vu  plus  haut,  a  été  Léonard-Léonce, 
comte  de  Bonfils  de  Lapeyrouse,  an- 
cien préfet  du  département  du  Doubs. 

D'azur,  à  la  lande  émargent  chargée 
de  troin  étoiles  de  gueules  et  accompa' 
gnée  de  deux  clievrons  alaises  d'argent. 

(V.  pour  la  maison  de  Bonfils  le  Bul" 
letin  de  1891,  coL  160). 


407 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


408 


La  branche  de  Bonfils  de  la  Vernelle,  i 
en  Périgord,  branche  cadette  de  Bon- 
fils-Rochon  de  Lapeyrouse,  est  repré- 
sentée par  Albéric  de  Bonfils,  au  châ- 
teau de  la  Vernelle,  canton  de  Lalinde 
(Dordogne).  Il  est  fils  d'Hippolytc  de 
Bonfils,  mousquetaire  rouge  sous  la 
Restauration,  puis  officier  de  la  garde 
royale,  et  de  Irma  d'Abzac;  il  a  ép. 
M"'  de  Lagibertie,  dont  il  a  des  en- 
fants. Sa  sœur  a  épousé  le  comte  do 
Boucher  de  Latour  du  Roch. 

Ecartelé^  aux  i  et  4  de  gtteules  à  la 
patte  d*ours  d^or^  onglée  de  sable ^  posée 
en  bande,  au  chef  cousu  d'azuj'  chargé 
de  trois  fleurs  de  lis  d'or]  aux  2  et  3  de 
gueules  à  trois  besants  d^or. 

Devise  :  Tu  es  bon  fils. 

D'après  une  Note  sur  les  origines 
des  Bonfils,  récemment  publiée  comme 
Appendice  au  Mémoire  sur  les  Origines 
des  Rochon  de  Lapei/rouse^  les  armes 
primitives  de  la  famille  de  Bonfils, 
dont  quelques  représentants  accompa- 
gnèrent Charles  d'Anjou  à  la  conquête 
du  royaume  de  Naples  et  y  firent  sou- 
che, ne  seraient  pas  \sk patte  d'-ours  avec 
les  fleurs  de  lis  de  France  ;  elles  repré- 
sentent un  lion  moitié  noir  et  moitié 
blanc^  ainsi  que  le  constatent  les  ma- 
nuscrits des  archives  de  Palerme,  les 
ouvrages  de  Mugnos  Yillabianca  et 
les  Mémoires  du  grand  prieuré  de  Mes- 
sine écrits  par  Minutoli. 

Cette  constatation  vient  donner  une 
force  de  plus  à  Topinion  des  auteurs 
qui  font  remonter  la  patte  d'ours 
des  armes  de  Bonfils  de  France,  à  la 
tradition  que  dans  une  partie  de  ^chasse 
Horace  Bonfils^  fils  de  Philibert, 
sauva  la  vie  au  roi.  Ce  prince  emporté 
par  son  ardeur  à  la  poursuite  d'un 
ours,  fut  jeté  dans  un  fossé  par  son 
cheval  au  moment  où  la  bête  lui  fai- 
sait tête.  Il  allait  périr  sous  son  étreinte 
furieuse  lorsque  Horace  Bonfils,  qui 
seul  avait  pu  le  suivre,  se  précipita  au 


devant  de  l'ours,  l'abattit  d'un  seul 
coup,  releva  le  roi  et  le  monta  sur  son 
propre  cheval. 

Charles  l'embrassa  avec  effusion  eu 
s'écriant:  «  Ah  !  Bonfils,  tu  as  fait  l'of- 
fice d'un  bon  fils  I  •  et  il  voulut  qu'uue 
patt^  d'ours  rappelât  dans  les  arnjt'S 
de  la  famille  ce  trait  de  courage  et  dj 
dévouement. 

Philibert  Boufils  (Bonflgli),  pèn^ 
d'Horace,  obligé  de  fuir  de  Bologne, 
comme  toute  sa  famille,  pour  échapper 
à  la  vengeance  des  Gibelins  s'était  at- 
taché au  service  de  Charles  d'Anjou. 
Les  archives  de  la  maison  de  Galard 
contiennent  une  quittance  de  1267  dans 
laquelle  il  est  question  de  Philibert  de 
de  Bonfils,  attaché  à  la  couf  de  Char- 
les d'Anjou,  En  voici  le  texte  publié 
dans  la  Note  rappelée  ci-dessus  : 

■  Guillaume  d'Encausse,  chevalier, 
contribua  en  1266  à  la  conquête  du 
royaume  de  Naples  par  Charles  d'An- 
jou; il  délivra  une  quittance  de  ses 
gages  à  Philibert  de  Bonfils,  1267.  i 

L.  R. 


VERA  DE  LA  GAUBERTIE 

La  famille  de  Yera  qui  a  possédé  les 
seigneuries  de  la  Borie  et  de  la  Gau- 
bertie  n'était  pas  originaire  du  Péri- 
gord  ;  elle  paraît  être  venue  d'Espague 
dans  cette  province,  vers  le  milieu  du 
xv«  siècle,  ainsi  qu'il  résulte  du  texte 
de  divers  contrats  de  mariage  entre  les 
auteurs  de  la  maison  de  la  Gaubertie  et 
ceux  de  Beauregard  et  de  Clermout 
tirés  des  archives  de  la  famille  du 
Cheyron  du  Pavillon  où  il  est  dit  : 

Contrat  et  articles  de  mariage  fail 
entre  nobles  personnes  Jehan  d'Abzac, 
domicel,  soigneur  de  Beauregard,  et 
Philippe  de  FayoUe,  damoiselle,  habi- 
tant du  lieu  de  Beauregard,  d'une  part  ; 

Et  Jehan  de  Vera,  domicel,  du  dio- 
cèse de  Saint-Paoul  de  Léon,  au  royau- 
me de  Castille  en  Espagne,  et  Marie 


409 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


410 


d'Abzac,  damoiselle,  fille  naturelle  et 
légrilime  dudit  sieur  et  damoiselle  Je- 
lian  d'Abzac  et  Philippe  de  Fayolle,  en 
date  du  3  janvier  1445. 

Gabriel  II  de  Vera  de  la  Gaubertie, 
marié  le  3  juin  1653  à  Barbe  de  Chau- 
mont,  fille  de  Louis  de  Chaumont, 
écuyer,  seigneur  de  Clermont,  Fayol- 
le,  Labattut,  et  de  Louise  de  Pardail- 
lan  de  la  Mothe-Gondrin. 

De  ce  mariagre  : 

1°  Isabeau  de  Vera,  mariée  le  13  juin 
1670,  à  Jean-François  de  Calvimont, 
chevalier,  seigneur  de  Tayac,  capitai- 
ne au  régiment  de  Champagne-cavale- 
rie, morte  sans  postérité  *, 

2°  Jeanne  de  Yera,  mariée  le  27  juin 
1671  à  Guillaume  de  Rochon,  conseil- 
ler du  roi,  lieutenant  particulier  civil 
et  criminel  de  la  sénéchaussée  de  Pé- 
rigord,  au  siège  de  Bergerac.  Il  mou- 
rut avant  1684,  laissant  : 

a.  Raimond  de  Rochon,  sieur  de  St- 
Félix  ; 

b.  Louise  de  Rochon,  mariée  le  27 
octobre  1695  à  Jean  de  Calvimont,  ba- 
ron des  Tours  de  Montaigu  et  de  Néac, 
seigneur  de  La  Lande. 

Jeanne  de  Yéra  se  remaria  le  23  juin 
1684  avec  Pierre-Joseph  du  Cheyron, 
écuyer,  seigneur  de  Saint- Viucent-sur- 
risle,  conseilller  et  secrétaire  du  roi. 
Maison  et  Couronne  de  France.  Elle 
apporta  à  la  famille  du  Cheyron  le 
château  et  la  terre  de  la  Gaubertie, 
qui  sont  encore  dans  la  famille  du 
Cheyron  du  Pavillon. 

La  famille  de  Vera,  sgr  de  la  Borie 
pt  de  la  Gaul>ertie,  portait,  d'après  un 
\ieux  cachet  ou  plaque  gravée  possédé 
par  la  famille  du  Pavillon  : 

De  sable ^  â  une  main  appaumée  de..., 
accompagfiée  en  chef  de  deux  étoiles 
d'argenl. 


MILLON 

De  la  Moklikue, 

D'Ain  VAL,  dk  Pomeroy, 

D'AiLLY  DK  VbRNBOIL, 

D'AuMONT,  DE  Montherlant, 
De  la  Vbhteville 

{Svite  et  fin) 
BR.   DE  MiLLON  DE   MaRGIMONT 

Br.  C.  II.  —  Robert  Millon  de  Mar- 
gimont,  écuyer,  sgr  de  TEstoile  et  de 
Margimont,  né  en  1608,  capitaine  de 
cavalerie  et  chevau-léger  du  roi,  ép. 
Marie-Anne-Magdeleine  d'Ainval  (fille 
de  messire  Lazare  d'Ainval,  écuyer, 
sgr  de  Filescamps  et  de  Marie  Coullet 
de  Bussy),  décédée  àGannes  le  28  octo- 
bre 1705. 

11  eut  de  son  mariage  six  enfants  : 

1.  Jehan,  baptisé  le  3  août  1656; 

2.  Anne,  baptisée  le  28  août  1657, 
cp.  le  15  avril  1692  Ignace  du  Franc, 
écuyer,  sgr  de  Bacotiel,  en  présence  de 
Marie -Madeleine  d'Ainval,  dame  de 
TEstoile  et  autres  lieux,  sa  mère  et  de 
Jean  de  Fiers; 

3.  Robert,  né  en  1659; 

4.  André,  né  en  1661; 

5.  Lazare,  qui  suit; 

6.  César,  jumeau  du  précédent,  né 
en  1662. 

III.  —  Lazare  Millon,  écuyer,  sgr  de 
Margimont,  né  à  Gannes  le  6  juillet 
1662,  capitaine  des  dragons  du  Dau- 
phin, chevalier  de  Saint-Louis,  gou- 
verneur de  la  ville  de  Besancon  eu 
1729,  mort  dans  Texercice  de  ces  der- 
nic'^res  fonctions  lo  4  janvier  1739,  in- 
humé dans  réalise  des  Cordeliers  de 
cette  ville. 

IJRANriIF   D'AuMONT 

Br.  I).  II.  — Antoine  Millon,  écuyer, 
sgr  dAumont,  aé  en  1618,  ép.  le  18 
janvier  1648  Françoise  Cochepin,  fille 
d'Antoine  et  de  Marie  Le  Fébure.  Il 
mourut  le  27  mai  1696  et  sa  femme  le 
23  mai  1701  à  Royaucourt. 


411 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


412 


Il  eut  de  son  mariage  sept  enfants  : 
1.  Robert,  né  en  1649,  mort  sans  être 
marié  le  SI  février  1687; 
■  2.  Antoine,  qui  suit  ; 

3.  Charles,  êp.  Magdeleine  d'Arras, 
dont  il  n'eut  que  troi^  filles:  a,  Mag*- 
deleine,  mariée  à  M.  Lucien  PuUeux, 
avocat,  dont  la  fille  mariée  à  messire 
Le  Merchier,  sieur  des  Chateliers,  avo- 
cat, fut  la  mère  de  Mgr  Le  Merchier, 
évêque  de  Beauvais;  h,  Cécile,  mariée 
en  1725  à  messire  Bosquillon  du  Fay  \ 
c.  Claire-Louise,  mariée  à  M.  Bauchy, 
avocat  ; 

4.  Marie,  née  en  1656,  morte  sans 
être  mariée  ; 

5.  Pierre,  né  en  1663,  chanoine  de  la 
collégiale  Saint-Jacques  de  THopital  à 
Paris,  décédé  dans  cette  ville  le  30  mai 
1728  ; 

6.  Jean,  né  eu  1665,  curé  de  Tieux; 

7.  Jacques,  né  en  1667,.curé  de  Cam- 
premy. 

III.  —  Antoine  Millon,  sgr  d'Au- 
mont,  après  la  mort  de  son  frère  aîné, 
était  né  en  1651  -,  il  ép.,  à  Montdidier, 
Anue-Autoiaette  Le  Maire,  morte  à 
Royaucourt  le  31  décembre  1728  ;  son 
mari  était  mort  le  12  janvier  1711. 

11  eut  de  son  mariage  trois  enfants  : 

1.  Robert,  qui  suit  ; 

2.  Antoine,  qui  a  fait  la  Br.  K.  de 
Montherlant  et  de  la  Verte  ville,  qui 
suivra  ; 

3.  Jean,  né  en  1695,  mort  jeune. 

IV.  —  Robert  Millou,  sgr  d'Aumont, 
officier  de  la  maison  militaire  du  roi, 
ép.  le  28  septembre  1716  Antoinette 
Budin  de  A\'avignietî,  fille  d'Antoine, 
ancien  offirior  do  ]\lgr  le  })rince  de 
Coudé,  et  (le  Angélique  Le  Roux. 

Il  eut  de  ce  mariage  quinze  enfants, 
parmi  lesquels  cinq  furent  prêtres,  un 
seul,  Jean-Baptiste,  qui  suit,  laissa 
postérité,  et  une  fille,  Marie-Jeanne- 
Antoinette,  née  vn  1727,  ép.  en  1759 
François  de  Mou  y  ou  Demouy,  de  la 
même  famille  que  le  comte  de  Mouy, 


ancien  ambassadeur  en  Italie,  comte 
romain. 

V.  —  Jean-Baptiste  Millon,  sgr 
d'Aumont,  né  eu  1733,  capitaine  dans 
la  maison  du  roi  et  chevalier  de  Saint- 
Louis,  ép.  le  21  juillet  1766  Marie-Ma- 
deleine Millon,  fille  de  Pierre,  capi- 
taine des  gardes  en  la  prévoté  de  Thô- 
tel  du  roi,  et  de  Marie- Jeanne- Antoi- 
nette Millon;  de  ce  mariage  naquirent 
deux  filles  mortes  célibataires,  et  An- 
toine-Jean-Baptiste, qui  suit. 

VI.  —  Antoine-Jean-Baptiste  Millon, 
sgr  d'Aumont,  né  en  1767,  entra  fort 
jeune  dans  la  maison  du  roi  ;  il  ép. 
Agnès  Prévostet  mourut  sans  enfants, 
le  dernier  de  sa  branche. 

B\\.  DE   Montherlant 

ET  DE  LA  VeRTEVILLE 

Br.  E.  —  IV.  —  Antoine  Millon,  sgr 
de  Montherlant,  né  en  1693,  à  Royau- 
court, capitaine  dans  les  gardes  du 
roi  en  la  prévôttî  de  son  hôtel,  ép. 
le  15  janvier  1715  Marie-Jeanne  Bu- 
din, fille  de  messire  Antoine,  sgr 
de  Wavignies,  ancien  officier  de  feu 
Mgr  le  prince  de  Condé  et  de  dame 
Angélique  Le  Roux. 

Eu  1755  il  acheta  la  seigneurie  et  le 
château  de  Montherlant  à  la  famille 
de  Combes  de  Lyss  et  prit  le  nom  de 
cette  terre  que  ses  descendants  portent 
aujourd'hui. 

Il  mourut  en  son  château  de  Mon- 
therlant le  10  septembre  1777. 

11  eut  de  son  mariage  six  enfants  : 

1.  Marie-Jeanne,  née  en  1716,  mariée 
le  7  juin  1735  à  son  cousin  Pierre 
Millon,  fils  de  Pierre  et  de  Magdeleine 
Pilon  de  la  Tour  ; 

2.  Antoine,  né  en  1719,  mort  jeune  ; 

3.  Angélique-Françoise,  née  en  1721, 
morte  à  Beauvais,non  mariée,  le  30  no- 
vembre 1770  ; 

4.  Anne,  née  en  1723,  mariée  :  1«  en 
1740  à  Antoine  de  Beuzin  de  Béthizy, 


413 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


414 


fille  de  Jacques,  capitaine  au  régiment 
royal  d'artillerie,  et  de  Charlotte-Ur- 
sule de  Vendeuil  dont  un  fils  François; 
2**  le  18  avril  1742  avec  François- René 
d'Ainval,  fils  de  Jacques,  chevalier, 
sgrr  du  Frétoy,  Mocreux  et  Fosse- 
bleuët,  gendarme  de  la  reine  et  de  Ge- 
neviève de  Blottefière  ; 

5.  François,  qui  suit  ; 

6 .  Autre  François,  né  en  1728,  mort 
jeune. 

V.  —  François  Millon,  né  en  1726, 
iJ^^r  patron,  haut  justicier  de  Monther- 
lant» connu  dans  sa  jeunesse  sous  le 
nom  de  Millon  de  Gimard,  d'un  fief 
qui  lui  venait  de  sa  mère,  avocat  au 
parlement,  syndic  de  la  ville  et  des 
communes  de  Beauvais,  puis  élu  par 
le  bailliage  de  cette  ville  député  du 
tiers  aux  Etats  Généraux  en  1789  ;  il 
fut  guillotiné  sur  la  place  du  Trône 
le  23  juin  1794.  Son  corps  fut  inhumé 
au  cimetière  de  Picpus.  Il  avait  ép.  le 
10  septembre  1762  Geneviève-Rosalie 
du  Moulin  de  Paillart,  fille  de  messire 
du  Moulin,  écuyer,  sgr  de  Paillart,  du 
Lys,  de  Ribeauvil'é,  Porcheux,  etc., 
conseiller  du  roi,  président  trésorier 
de  France  au  bureau  des  finances  de 
Boissons. 

Il  eut  de  son  mariage  plusieurs  en- 
fants dont  deux  seulement  lui  survé- 
curent : 

1.  Antoine-Nicolas,  qui  suit  ; 

2.  Charles-François  Millon  de  la 
Verteville,  né  en  1795,  élève  de  TEcolc 
militaire,  lieutebant-colonel  du  9«  chas- 
seurs à  cheval;  en  1809  il  eut  la  cuisse 
emportée  par  un  boulet  de  canon  k  la 
tète  de  sou  régiment,  dont  ifn^mpla- 
i;ait  le  colonel  ;  il  reçut  sur  le  champ  d(î 
bataille- la  croix  d'officier  de  la  Légion 
d'honneur  et  le  grade  de  colonel. 

Il  ép.  en  1827  la  fille  du  général 
Favereau,  chevalier  de  Saint-Louis, 
inspecteur  général  des  troupes  d'artil- 
lerie de  la  marine  sous  la  Restauration. 

Il  eut  de  son  ihariage  un  fils  unique  : 
Ernest  Millon  de  la  Verteville,  né  eu 


1828,  secrétaire  d'ambassade,  puis  mi^» 
nistre  plénipotentiaire,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  du  Dannebrog, 
du  Lion  Néerlandais,  officier  de  la  Cou- 
ronne de  Prusse  et  de  TEtoile  polaire 
de  Suède;  il  ép.  le  22  janvier  1862 
Jeanne-Noémie  de  la  Motte,  fille  de 
Jean-Louis  et  de  Clémence  de  Guin- 
gamp,  dont  deux  filles:  1.  Marie-Gene- 
viève, mariée  au  baron  Victor  Reille, 
officier  d'artillerie  ;  2.  Rose-Elisabeth- 
Dagmar,  mariée  à  Odon  marquis  de 
Pins-Montbrun  ;  3-5  et  trois  garçons. 

VI.  —  Antoine-Nicolas  Millon  de 
Montherlant,  né  en  1769,  capitaine- 
commandant  du  bataillon  des  volon- 
taires de  Chaumont  en  Vexin,  membre 
correspondant  du  conseil  royal  d'agri- 
culture, etc.,  juge  de  paix  du  canton 
de  Méru  (Oise),  démissionnaire  en 
1830  ;  il  ép..  le  8  juin  1795  Marie-So- 
phie Daudin,  fille  de  messire  François 
Daudin,  écuyer,  sgr  de  Pouilly,  con- 
seiller du  roi  et  correcteur  en  la  cham- 
bre des  Comptes  de  Paris,  et  de  Marie- 
Louise  Escalard  de  la  Bellangerie  ;  il 
mourut  en  1843. 

Il  eut  de  son  mariage  sept  enfanta 
parmi  lesquels  : 

1.  Charles,  qui  suit; 

2.  Frédéric-Nicolas,  né  en  1799,  ép. 
le  20  novembre  1826  Laure- Victoire 
Laurent,  dont  :  a.  Aline- Victoire,-  née 
en  1827,  mariée  le  6  janvier  1847  à 
Augustin  Le  Clercq,  trésorier-payeur 
du  ministère  des  finances,  comman- 
deur de  la  Légion  d'honneur,  dont 
postérité  ;  b,  Alphonse -Laurent- An- 
toine, né  on  1829,  mort  en  1876,  non 
marié  ;  c.  Marie-Augustiue-Caroline, 
née  en  1833,  mariée  le  17  février  1851 
à  Louis-Charles  Pasquet  do  Salaignac, 
directeur  des  haras,  mort  en  1861,  à 
Annecy  (Savoie),  dont  une  fille  unique 
Marthe,  mariée  à  M.  de  Lacoste  de  la 
Reymondie  (en  Quercy). 

3.  Anna- Virginie,  née  en  1804,  ép. 
le  24  mai  1825  Ernest-Jean-Baptiste- 


411 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


412 


Il  eut  de  son  mariage  sept  enfants  : 
1.  Eobert,  né  en  1649,  mort  sans  être 
marié  le  2  février  1687; 
■  2.  Antoine,  qui  suit  ; 

3.  Charles,  cp.  Magdeleine  d'Arras, 
dont  il  n'eut  que  troi^  filles:  a,  Mag*- 
deleine,  mariée  à  M.  Lucien  PuUeux, 
avocat,  dont  la  tille  mariée  à  messire 
Le  Merchier,  sieur  des  Chateliers,  avo- 
cat, fut  la  mère  de  Mgr  Le  Merchier, 
évêque  de  Beauvais;  h.  Cécile,  mariée 
en  1725  à  messire  Bosquillon  du  Fay  ; 
c.  Claire-Louise,  mariée  à  M.  Bauchy, 
avocat; 

4.  Marie,  née  en  1656,  morte  sans 
être  mariée  ; 

5.  Pierre,  né  en  1663,  chanoine  de  la 
coUég-iale  Saint-Jacques  de  THopital  à 
Paris,  décédé  dans  cette  ville  le  30  mai 
1728; 

6.  Jean,  né  eu  1665,  curé  de  Tieux; 

7.  Jacques,  né  en  1667,. curé  de  Cam- 
premy. 

III.  —  Antoine  Millon,  sgr  d'Au- 
mont,  apn'^s  la  mort  de  son  frère  aîné, 
était  né  en  1651  ;  il  ép.,  \\  Montdidier, 
Anue-Aiitoiaette  Le  Maire,  morte  à 
Koyaucourt  le  31  décembre  1728  ;  son 
mari  était  mort  le  12  janvier  1711. 

11  eut  de  son  inariagfc  trois  enfants  : 

1.  Kobert,  qui  suit  ; 

2.  Antoine,  qui  a  fait  la  Br.  K.  de 
Montherlant  et  de  la  Verteville,  qui 
suivra; 

3.  Jean,  né  en  1695,  mort  jeune. 

IV.  —  Robert  Millon,  sgr  d'Aumont, 
officier  de  la  maison  militaire  du  roi, 
ép.  le  28  st^ptombre  1716  Antoinette 
Budin  de  M'avi^»-nies,  filb^  d'Antoine, 
ancirn  nffin'or  d(^  M^r  le  prince  de 
Coudé,  et  (le  Angélique  Le  Houx. 

Il  eut  de  ce  mariage  quinze  enfants, 
parmi  lesquels  cinq  furent  protres,  un 
seul,  Jean-Baptiste,  qui  suit,  laissa 
postérité,  et  une  tille,  Marie-Jeanne- 
Antoinette,  née  en  1727,  ép.  en  1759 
Fran(*oiK  de  Mouv  ou  Deinouy,  de  la 
môme  famille  que  le  comte  de  Mouy, 


ancien  ambassadeur  en  Italie,  comte 
romain. 

V.  —  Jean-Baptiste  Millon,  sgr 
d'Aumont,  né  en  1733,  capitaine  dans 
la  maison  du  roi  et  chevalier  de  Saint- 
Louis,  ép.  le  21  juillet  1766  Marie-Ma- 
deleine Millon,  fille  de  Pierre,  capi- 
taine des  gardes  en  la  prévoté  de  Thù- 
tel  du  roi,  et  de  Marie-Jeanne-Antoi- 
nette Millon;  de  ce  mariage  naquirent 
deux  filles  mortes  célibataires,  et  An- 
toine-Jean-Baptiste, qui  suit. 

VI.  —  Antoine-Jean-Baptiste  Millon, 
sgr  d'Aumont,  né  en  1767,  entra  fort 
jeune  dans  la  maison  du  roi;  il  ép. 
Agnès  Prévostet  mourut  sans  enfants, 
le  dernier  de  sa  branche. 

Br.  de   Montherlant 
ET  DE  LA  Verteville 

Br.  E.  —  IV.  —  Antoine  Millon,  sg 
de  Montherlant,  né  en  1693,  à  Royau 
court,  capitaine  dans  les  gardes  d 
roi  en  la  prévôtô  de  son  hôtel,  éj 
le  15  janvier  1715  Marie-Jeanne  Bi  . 
din,  fille  de  messire  Antoine,  sj 
de  Wavignies,  ancien  officier  de  fr 
Mgr  le  prince  de  Condé  et  de  dan 
Angélique  Le  Roux. 

Eu  1755  il  acheta  la  seigneurie  et 
château  de  Montherlant  à  la  fami 
de  Combes  de  Lyss  et  prit  le  nom 
cette  terre  que  ses  descendants  portt 
aujourd'hui. 

Il  mourut  en  son  château  de  M 
therlant  le  10  septembre  1777. 

Il  eut  de  son  mariage  six  enfan 

1 .  Marie-Jeanne,  née  en  1716,  ma 
le  7  juin  1735  à  son  cousin  Pi« 
^lillon,  fils  de  Pierre  et  de  Magdeli 
Pilon  de  la  Tour  ; 

2.  Antoine,  né  en  1719,  mort  jeu 

3.  Angélique-Françoise,  née  en  1 
morte  à  Beauvais,non  mariée,  le  3< 
vembre  1770  ; 

4-  Anne,  née  en  1723,  mariée  :  1 
1740  à  Antoine  de  Beuziu  de  Bét! 


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6.  Autre  Franfois,  ne  en  ITCS,  niorî 

V.  —  François  Millon,  né   en    1726, 

jr  patron,  haut  justicier  de  Monlher- 

-LiX,  connu  dans  sa  jeunesse  sous  le 

.  -^  ie  Millou    de  Gimard,  d'un  lief 

..   -.1  venait  de  sa  mère,  avocat  au 

.  .  —-lit,  svndic  de  la  ville   et  des 

-_•_  :.Ij-s  de  Beauvais,  puis  élu  par 

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•?  b"ï.  Etats  Généraux   en  1789;  il 

*  -  .^-.I-Tinê  sur  la  place  du  Trône 

-  .     _.!.  1794.  Son  corps  fut  inhumé 

_''.'T'-  de  Picpus.  Il  avait  ép.   le 

-    ''Z.'"'r*f   17^12  Geneviève-Rosalie 

...   L  Ir  Paillart,  fille  de  messire 

•:'?uver,  sgr  de  Paillart,  du 

'  L.'»^fcLvi].é,  Porcheux,  etc., 
-."  lu  ri'î,  pt résident  trésorier 
1  T  ti  i-.*reau  des  finances  de 

-  -'-•!.  ijuîiiih^e  plusieurs  eu- 
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^.^^  Sîvn^îniro  d'ambassade,  puis  ml* 
:,>:re  ]\eni}v>îentinir<\  cv^mmandeur 
.i:  «h  î.o^iou  d'îiont\eur,  du  l>:innehri>i^> 
tin  l.ion  Nivrlnudais,  otfuMer  de  la  Cou* 
rer.ne  de  Prusse  el  de  TKtotle  |v^lH1^(^ 
de  SuMe;  il  ep.  le  22  janvier  18(W 
JiHntu^Neemie  de  la  Mott!\  tUle  d«^ 
Je;n\-Louis  et  de  Cléineiiee  de  Guiu* 
i^amp,  dont  deux  (Ule?*:  l.  MiiriechM^i*- 
viève,  mariée  au  baron  Victor  Kï»ni!\ 
oftieier  d'artillerie;  2.  Uose  Klisnheth- 
nnjruiar,  mariée  h  Ddou  uianpiiH  do 
Pins-Moiithrun;  M-f)  et  tmJH  '^ureouH. 

VI.  —  Autoine-NieoJMH  Millou  do 
Montherlant,  né  eu  I7(li>,  Cfipitmuo 
commandant  du  hataillou  dcM  voluu* 
taires  de  (yhaumont  (Ml  Vnxui,  membro 
corresj)ondant  du  cîonHeil  ro^yal  trii|;ri- 
culture,  etc.,  ju/^T  de  paix  du  canton 
de  Méru  (Ojh»»),  démlMMl(»nniiirr  ««ii 
1830;  il  ép.  le  K  juin  17%  Marie*  Mo^ 
phie  Daudin,  fille  de  nicHMirc  Kraneom 
Daudin,  écuy<*r,  n/n*  di»  l'ouilly,  c<m 
s<»iller  du  roi  «4  corr<*ct«Mir  <'n  lu  elnmi' 
bre  des  (/onipten  de  l'arirt,  et  d(^  Marin- 
Louise  ivscnlnrd  r|<î  la  JJ<'llMn^<*ri«' ,  Il 
mourut  eu  JK|:j, 

11  eut  de  fcon  mfiriu.'M'  i*i'|;t  «MidintM 
parmi  h'Kquelh  : 

1.  Churl^'H,  rjui  »-jiit; 

2.  Kréd<Tic-Ni<'>ola>i,  ne  i*\ï   J7'^tl,  i«p 
le  20   nov<-mbn*    \'*/A    Luun'  SV*h\\f%\ 
La'jH'ijt,  dont  .  a,   Alim*  Wi<'i'ttn^^  n/«« 
en   l^'/^l,   ssi'.tr  i^ji   >  é,  jauvii-r   ÏHV/  k 
Au^fu-^iWi  L<'  ^l^>  n**i    tr<'.y;ri«'r  piiv«'ijr 

df-'jr  ':<-    -H    J.«-:*.'y'j    *:  'tt'jtmtin^  dont 


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419 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANGE 


420 


lemin  ou  Voillemin  de  Gevigney  et  de 
Marguerite  d^Angirey.  De  cette  union 
serait  hé  Pierre  de  Gevigney,  qui  fut 
le  père  de  Simon,  de  Béatrix  et  de 
Guillaume.  De  celui-ci  serait  sorti 
Guyot  de  Gevigney,  qui  eut  entre  au- 
tres enfants,  Aymon,  curé  de  Gevi- 
gney, Perrin  et  Marguerite.  Perrin, 
qui  continua  la  lignée,  épousa,  sui- 
yant  toute  probabilité,  Béatrix  de  Mon- 
treuil,  dame  d'Anrosey.  De  ce  mariage 
sont  nés  plusieurs  enfants,  entre  au- 
tres Guillaume  et  Thiébaut,  dont  nous 
avons  déjà  parlé,  puis  Etiennette  et 
Philibert,  aliàs  de  Poinctes,  lequel  fi- 
gura parmi  les  seigneurs  comtois  qui 
soutinrent  si  v.aillamment  le  siège 
d'Arras  ;  enfin,  Jean  II,  qui  épousa 
Guillemette  de  Beaujeu,  vers  1460. 
D'où  Philippe  qui  contracta  alliance 
avec  Hélène  de  Montormentier. 

Jean,  en  s'alliant  à  la  famille  de  Ge- 
vigney, en  prit  les  armes  qui  étaient  : 
hurellé  dCor  et  de  sable  de  onze  pièces^ 
et  les  écartela  des  siennes  qui  étaient 
d^or^  aux  trois  lionceaux  de  sahle,  ar- 
més et  lampassés  de  gueules.  Il  prit 
aussi  le  nom  de  Gevigney  qu'il  ajouta 
au  sien.  Telles  avaient  été  les  condi- 
tions arrêtées  entre  les  deux  familles, 
au  moment  du  mariage.  Aussi  trouve- 
-t-on,  à  partir  de  cette  union,  les  noms 
de  Poinctes  et  de  Gevigney  réunis 
dans  un  grand  nombre  d'actes,  soit 
publics,  soit  privés  pour  désigner  un 
même  individu. 

C'est  ainsi  qu'un  acte  du  3  janvier 
1411  est  signé  par  Etienne  de  Juvi- 
gny,  autrement  dit  de  Poinctes.  Un 
autre,  du  16  mai  1448,  porte  la  signa- 
ture de  Philibert  de  Gevigney,  alids 
de  Poinctes.  Enfin,  dans  un  échange 
du  14  mai  1624,  François  de  Poinctes 
figure  avec  le  nom  de  François  de  Ju- 
Vigny  de  Poinctes. 

La  famille  de  Gevigney  était  très 
noble  de  nom  et  d'armes,  dit  Tabbé  de 
Billy  dans  son  Histoire  de  V  Université 
4$  Besançon^  elle  9^  fourni  quatre  che- 


valiers à  la  confrérie  de  Saint-Georges. 
La  terre  de  Gevigney  tirait  son  nom 
d'un  village  qui  fait  aujourd'hui  par- 
tie du  canton  de  Jussey  (Haute-Saône), 
A  différentes  époques,  il  est  vrai,  les 
propriétaires  de  cette  j^eigneurie  s'ap- 
pelèrent indifféremment  de  Juvigny 
ou  de  Gevigney,  mais  ces  deux  noms 
sont  ceux  d'un  seul  et  même  fief,  qui 
tous  deux  ont  la  même  signification  et 
la  même  étymologie,  et  viennent,  sui- 
vant toute  apparence,  de  Joviniacwn 
ou  Juveniacum, 

Les  archives  de  la  Chambre  des 
Comptes  nous  apprennent  qu'au  xiii'^ 
siècle  la  terre  de  Gevigney  produisait 
1,030  livres  de  revenu  et  que  les  deux 
fiefti  de  Gevigney  et  de  Mercey  don- 
naient à  leur  possesseur,  haute,  moyen- 
ne et  basse  justice  sur  les  sujets  de  la 
terre.  Elle  se  partageait  en  deux  moi- 
tiés* presque  égales,  et  formait  :  !•  le 
fief  de  Cicon,  qui  appartenait  en  1751 
aux  familles  Fyard  et  Kaillard  de  Ve- 
soul,  et  2°  le  fief  de  la  Beaume,  dont 
la  famille  de  ce  nom  était  propriétaire 
en  1647  ;  plus  tard,  il  passa  à  la  mai- 
son de  Kercado. 

Hélène  de  Montormentier  était  fille 
de  Jean  II  de  Montormentier,  seigneur 
de  Rosoy  et  de  Chaudenay,  et  de  Clau- 
de de  Cussîgny.  Le  fief  de  Chaudenay 
appartenait  dans  l'origine  à  Guillaume 
de  Saint-Martin,  lequel  mourut  sans 
enfants,  et,  par  suite  d'héritage,  cette 
terre  entra  plus  tard  dans  le  domaine 
d'Aubry  de  Montormentier,  qui  possé- 
dait déjà  celle  de  Rosoy.  Il  en  fit  hom- 
mage à  l'évêque  de  Langres,  en  1412. 
Son  fils  Jean  P""  de  Montormentier,  re- 
nouvela cet  hommage  en  1443, 1455  et 
1456.  Il  est  le  père  de  Jean  II,  dont 
nous  venons  de  parler,  lequel  eut  une 
autre  fille  du  nom  de  Sidonie,  qui 
épousa  en  1482,  Gilbert  de  Carendefez. 
Celui-ci  ayant  acheté,  en  1485,  ce  que 
possédaient  à  Rosoy  Philippe  de  Poinc- 
tes et  sa  femme,  resta  seul  propriétaire 
de  cette  seigneurie.  ' 


421 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


422 


IV.  —  Jean  de  Poinctes  ne  vécut 
que  très  peu  de  temps  avec  Jacqueline 
de  Juvigny,  car,  en  1463,  il  mourut  en 
Flandre,  au  service  du  duc  de  Bourg-o- 
g-ne.  Il  avait  eu  de  son  mariage  un  fils 
du  nom  de  Philippe  qui,  comme  nous 
l'avons  dit,  épousa  Hélène  de  Monter- 
mentier. 

Jean  de  Poinctes  portait  le  titre  de 
seigneur  de  Chaudenay  et  d'xVnjeux. 
René  de  Poinctes  dit,  dans  ses  Mémoi- 
res, qu'il  «  illustra  sa  maison  d'hon- 
f  neiirs,  de  vertus  et  de  biens,  et  qu'il 

I  témoigrua  son  courage  dans  les  guer- 
f  res  qui  se  firent  pour  le  service  du  roi 
i  de  France.  • 

Il  vivait  encore  en  1510.  L'abbé  Ma- 
thieu prétend  au  contraire,  dans  ses 
chroniques,  qu'il  est  mort  en  1490.  Il 
avait  pris  part,  sous  les  ordres  de 
Charles-le-Téméraire,  au  désastreux 
sit^ge  de  Nancy  et  y  avait  perdu -ses 
bagages  et  équipages. 

Il  fut  enterré  dans  la  chapelle  du 
château  de  Chaudenay  que  possédaient 
ses  ancêtres  et  où  ils  faisaient  habi- 
tuellement leur  résidence. 

V.  —  Du  mariage  de  Philippe  de 
Poinctes  avec  Hélène  de  Montormen- 
tier  naquit  un  seul  enfant,  qui  porta 
le  prénom  de  François  et  fut  seigneur 
de  Chaudenay  et  d'Anjeux.  Il  suivit 
la  carrière  des  armes  et  servit  François 
P'  dans  les  guerres  que  ce  Prince  eut  à 
soutenir  en  Italie.  Dès  le  22  mars  1513. 
il  avait  pris  pour  femme  Anne  de  Mon- 
tarby,  appartenant  h  l'une  des  plus 
nobles  familles  du  Bassigny. 

La  maison  de  Montarby  qui  avait 
pour  armes  :  de  gueules  au  chevron 
d'or^  est  aussi  ancienne  qu'illustre  en 
Champagne.  Gilet  de  Montarby,  écuyer 
était  seigneur  de  Charmoilles,  en  1.375. 

II  avait  épousé  Marthe  de  Juvigny, 
d'où  sortit  Humbert,  cliâtelain  de 
Fays,  lequel  se  maria  lui-même  avec 
Isabelle  de  Widor.  Son  fils,  Perceval, 
aussi  seigneur  de  Charmoilles  et  capi- 
taine de  Coiffy,  eut  pour  époiise  Jean- 


ne de  Daillancourt,  dame  de  Fréville, 
en  1511,  fille  de  Pierre  de  Daillancourt 
écuyer.  Il  eut  plusieurs  enfants,  en- 
tre autres  Anne  de  Montarby,  qui  s'al- 
lia à  François  de  Poinctes. 

Nous  voyons  figurer  Philippe  de 
Poinctes  comme  témoin  dans  une  tran- 
saction intervenue  entre  les  communes 
de  Fay s-Billot  et  de  Corgirnon.  Il  eut 
la  douleur  de  voir  son  fils  aîné  Antoine 
de  Poinctes,  le  précéder  au  tombeau  et 
fut  investi  de  la  garde  noble  de  ses 
enfants.  C'est  en  cette  qualité  de  tu- 
teur qu'il  fournit  une  déclaration  de  la 
terre  d'Anrosey,  relevant  de  La  Fcrté, 
et  que  leur  mère,  par  son  mariage, 
avait  fait  entrer  dans  le  domaine  de  la 
famille  de  Poinctes. 

François  de  Poinctes  avait  eu  trois 
enfants  : 

1.  Antoine,  qui  suit  et  fut  le  premier 
membre  de  la  famille  qui  porta  le  titre 
de  seigneur  de  Pisseloup  et  Chau- 
mondel  ; 

2.  Frauçoise  qui  épousa  le  1"  octobre 
1534,  Simon  de  Maizières,  écuyer,  sei- 
gneur de  Serrey.  Elle  eut  de  cette 
union  Etienne  de  Maizières,  écuyer, 
seigneur  de  Chaux,  lequel  fut  marié 
avec  Françoise  de  Raincourt,  fille 
d'Etienne  de  Raincourt  et  de  Henriette 
de  Lambrey.: 

3.  Nicolas,  qui  devint  le  chef  d'une 
branche  cadette  de  la  famille.  Il  fut 
élevé  dans  la  maison  du  princo  de 
Guise,  et  sut,  par  ses  brillantes  quali- 
tés, se  faire  remarquer  de  Charles  de 
Lorraine  qui  lui  confia  la  charge  de 
maître  d'hôtel.  Plus  tard,  il  eut  le 
gouvernement  de  Joinville.  Par  con- 
trat de  mariage  du  11  juillet  1545,  il 
épousa  Françoise  Prévôt,  de  Besançon, 
filles  de  Charles  Prévôt,  citoyen  de 
cette  ville,  seigneur  de  Gonsans,  Re- 
coUogne  etc. 

VI.  —  Antoine  de  Poinctes  forme  la 
tige  d'une  branche  aînée  de  la  maison, 
et,  comme  nous  l'avons  dit,  il  est  le 
premier  membre  de  la  famille  qui  a 


423 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


424 


porté  le  titre  de  seigneur  de  Chaumon- 
del  et  de  Pisseloup.  Ainsi  que  le  rap- 
pelle René  de  Poinctea  dans  son  mé- 
moire, il  eut  rhonneur  d*être  l'un  des 
cent  gentilshommes  de  la  chambre  de 
Henri  II,  roi  de  France.  On  le  voit  fi- 
gurer parmi  les  combattants  qui  obli- 
gèrent Charles-Quint  à  lever  le  siège 
de  Metz.  On  le  rencontre  aussi  parmi 
les  volontaires  qui  servirent  sous  le 
commandement  du  prince  François  de 
Lorraine,  duc  de  Guise. 

Il  épousa  Marguerite  de  Chézeaux, 
dame  de  Chaumondel  et  de  Pisseloup 
en  partie,  qui  fit  ainsi  entrer  cette  sei- 
gneurie dans  le  domaine  de  la  maison 
de  Poinctes.  Il  mourut  très  jeune  à 
Bar-le-Duc  et  fut  inhumé  en  la  cha- 
pelle de  Sainte-Anne,  dans  l'église  ca- 
noniale de  Saint-Pierre  de  cette  ville. 
Il  laissa  deux  enfants  mineurs,  Claude 
et  Antoine,  1  dont  leur  aïeul  paternel, 
comme  nous  l'avons  dit,  eut  la  garde 
noble. 

Marg-uerite  de  Chézeaux,  sa  veuve, 
épousa,  en  secondes  noces,  messire 
Guillaume  de  Grammont,  seigneur  du 
Pailly  et  de  Damphal.  Elle  n'eut  pas 
d'enfants  de  cette  union,  et  elle  mou-* 
rut  elle-même  à  Bar-le-Duc  en  1543, 
avant  son  second  mari.  Son  corps  fut 
inhumé  dans  l'église  des  Augustins  de 
cette  ville,  devant  la  chapelle  de  No- 
tre-Dame-de-Lorette,  et  en  elle,  dit  le 
mémoire  précité,  finirent  le  nom  et  les 
armes  des  de  Chézeaux.  Ces  armes 
étaient  :  un  phénix  de  sable  au  milieu 
de  Vécusson^  les  pieds  et  le  bec  armés  d'or 
sur  son  bûcher  de  gueule^  en  champ  d'a- 
zur ^  timbré  d'un  heaume  d*or, 

Antoine,  l'aîné  de  la  famille  qui  suit, 
devint  par  là  seul  propriétaire  de  la 
seigneurie  dite  de  Chaudenay. 

Les  enfants  de  Marguerite  de  Ché- 
zeaux  eurent,  par  suite  de  sa  mort,  les 
terres  d'Anrosey  et  de  Pisseloup.  Claude, 
le  plus  jeune  des  deux,  devint  page  de 
récurie  de  Charles  IX,  fut  tué  d'un 


coup  de  pied  de  cheval  et  ne  laissa  pas 
de  postérité. 

VII.  —  Antoine  II  de  Poinctes,  fils 
aîné  de  Marguerite  de  Chézeaux,  con- 
tinua la  branche  cadette.  Il  était  ma- 
jeur en  1555.  Le  25  octobre  de  cette 
même  année,  on  le  voit  en  eflFet  paraî- 
tre en  personne  devant  le  bailliage  de 
Chaiimont  dans  un  procès  où  il  était 
partie.  Le  26  février  1559,  il  rend  foi 
et  hommage  à  Jean  de  Choiseui,  baron 
de  La  Ferté-sur-Amance  et  de  Fouvent, 
à  cause  de  sa  terre  d'Anrosey,  ses  ap- 
partenances et  dépendances,  qui  rele- 
vaient de  la  maison  de  Clioiseul  et 
étaient  un  arrière-fief  du  roi. 

Par  suite  de  la  bienveillante  entre- 
mise de  Nicolas  de  Poinctes,  son  oncle, 
il  fut,  comme  lui,,  nourri  et  élevé  dans 
la  maison  des  ducs  de  Guise,  et  aussi- 
tôt qu'il  put  porter  les  armes,  il  fut 
nommé  premier  gendarme  de  la  com- 
pagnie de  François  de  Lorraine,  duc 
d'Aumale,  et  devint  bientôt  guidon  de 
cette  compagnie.  Il  prit  part  aux  guer- 
res entreprises  contre  les  réformés  et 
s'y  distingua  entre  tous  par  son  cou- 


rage. 


('A  suivre  J 


A.  ROUSSEI.OT. 


COMMINGES 


(Addition  au  Bulletin  de  1894,  col.  380). 

Bertrand-Marie-£'/i>  comte  de  Com- 
minges,  décédé  le  20  mai  1894,  était 
fils  aîné  de  Joseph-Hector-Gustave 
comte  de  Comminges  et  de  Marie- 
Alexandrine  de  Mun-Sarlabous.  Il 
avait  épouse  le  14  mai  1861,  Matbilde 
de  Borch,  fille  de  Joseph-Pierre-Gabriel- 
Casimir  comte  de  Borch  et  de  la  com- 
tesse née  Emma  Holinska. 


Du  Val  de  Dampierrb 

Le  26  mai  une  dépêche  de  Bade  près 
Vienne  (Autriche)  annonçait  la   mort 


425 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


426 


de  M.  Adolphe  du  Val  de  Dampierre, 
le  dernier  descendant  du  célèbre  gé- 
néral de  la  guerre  de  Trente  Ans, 

Cette  dépêche  répétée  par  divers 
journaux  a  provoqué  la  rectification 
suivante  adressée  au  Figaro  du  15 
juillet  : 

Monsieur, 

Je  trouve  dans  un  journal  l'informa- 
tion suivante  : 

•  M.  Adolphe  du  Val  de  Dampierre, 
qui  vient  de  mourir  à  Vienne,  était  le 
dernier  descendant  du  célèbre  général 
de  la  guerre  de  Trente  Ans.  » 
•  Etant  le  seul  représentant  de  la  fa- 
mille des  du  Val,  comtes  de  Dampierre, 
barons  de  Hans,  je  vous  prierai  de 
m'accordef  la  publicité  du  Figaro  pour 
l'insertion  de  ce  démenti. 

Le  général  de  Dampierre,  tué  à  Pres- 
bourg  en  1620,  était  un  de  mes 
aïeux  et  n'a  pas  laissé  de  descendance 
en  Autriche. 

Comme  témoignage  de  ce  que  j'a- 
vance, je  suis  en  mesure  de  prouver 
que  son  frère  Jacques,  pourvu  de  la 
charge  de  1.000  chevau-légers,  eut 
seul  une  descendance:  Etienne, le  plus 
jeune  fils  de  Jacques,  mestre  de  camp 
d'un  régiment  de  son  nom,  le  seul  ma- 
rié, eut  : 


Henri,  colonel  du  régiment  de  Dam- 
pierre, tué  à  Candie  ; 

Puis,  de  père  en  fils  : 

Henry,  brigadier  des  armées  du  Roi  ; 

Anne-Elzéar,  tué  à  Varennes,  à  côté 
de  Louis  XVI  ; 

Philippe- Auguste,  lieutenant-géné- 
ral; 

Maurice-Henri,  général,  mon  père. 

D'ailleurs,  Ferdinand  II  renvoya 
sous  escorte  à  ma  famille  le  cœur  du 
Dampierre  de  la  guerre  de  Trente  ans, 
ainsi  que  son  portrait  et  son  bâton  de 
commandement. 

Le  cœur  repose  dans  le  caveau  de 
mes  ancêtres,  en  Téglise  de  Hans 
(Marne). 

Enfin,  il  y  a  peu  de  temps,  l'empe- 
reur d'Autriche  actuel  a  envové  à  mon 
père  le  buste  de  ce  général,  c  en  sou- 
•  venir  des  glorieux  services  du 
t  comte  de  Dampierre,  généralissime 
I  de  la  cavalerie  des  armées  impé- 
f  riales  i,  buste  qui  se  trouve  au  châ- 
teau de  Primart. 

Tout  en  vous  remerciant,  si  vous 
pouvez  m'aider  dans  cette  rectification, 
je  vous  prierai  d'agréer.  Monsieur, 
l'assurance  de  mes  sentiments  les  plus 
distingués. 

Comte  DE  Dampibrri:. 

ChfUeau  de  Primart,  par  Bueil  {Eure). 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES  DU  MOIS    DE   JUILLET 

■T  BAPPBL  DB8  MOU  PRicÉDBMTa 


Guy  de  Verbigier  de  Saint-PauL 
officier  d'artillerie,  fils  du  baron  Paul- 
Marie-Henri-Gaston  de  Verbigier  de 
SaiDt-Paul,  ancien  chef  du  personnel 
du  ministère  de  l'Intérieur  sous  Napo- 
léon III,  député  de  l'Ariège  en  1876,  et 
de  Marie-Berthe-Louise  Bruzard  avec 
Sophie  Poisson. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  2  avril 


en  réglise  Saint-Pierre  de  Chaillot,  à 
Paris. 

Le  marié  a  un  frère  Gustave-Marie* 
Oaston*Charles,  lieutenant  en  premier 
au  10«  régiment  d'artillerie,  qui  a 
épousé,  le  28  avril  1886  Jeanne  Bru- 
zard sa  cousine. 

(V.  sur  cette  famille  originaire  du 
Comminges,  maintenue  le  19  juillet 


427 


LE  BULLETHI  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


428 


1698  par  riotendant  de  Montauban,  le 

Bulletin  de  1886,  col.  281.) 

Paul  baron  de  Verbig^er  de  Saint- 
Paul,  grand-père  dn  marié,  ép.  Char- 
lotte de  Foix,  dont  le  fils  Paul-Marie- 
Henri-Gaston,  ép.  le  30  janvier  1860 
Marîe-Berthe-Louise  Bruzard. 

De  gueules^  à  une  croix  patte e  et 
alaisée  d'or^  à  la  bordure  d'azur  char- 
gée de  huit  besants  ^argent  en  orle. 


Charies-Jean-jRo^er  de  Foutantes, 
vicomte  de  Fontang-es,  lieutenant  d'in- 
fanterie, second  fils  du  général  Char- 
les-Loui:?,  comte  de  Fontan^es  de  Cou- 
zan,  décédé  en  1890  et  de  la  comtesse 
douairière  née  Noémi  Audibert,  avec 
A^nès  d'Hantecourt,  fille  de  Marie- 
Gabriel  -  Yvonnet  Vincent,  marquis 
d'Hantecourt,  maire  de  M>irtainevil- 
le,  membre  du  Conseil  général  de  la 
Somme  (canton  de  Gamaches),  et  de  la 
marquise  née  Louise  de  Tillette  de 
Clermont-Tonnerre,  décédée. 

Le  mariage  a  eu  lieu  dans  le  courant 
du  mois  de  mai  au  château  de  Martai- 
neville. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Fontang^es,  le  Bulletin  de  1891,  col. 
90-01  et  541). 

Le  frère  aîné  du  marié  Joseph-Oli- 
vier, comte  de  Fontang*es,  a  ép.  au 
mois  de  juillet  1891  Yvonne  de  Dom- 
pierre  d'Hornoy,  petite-nièce  du  vice- 
amiral,  ancien  sénateur,  député  de  la 
Somme. 

De  gueules^  au  chef  d*or  chargé  de  3 
fleurs  de  lis  d*azur. 

Devise  :  Tout  ainsi  font  anges. 

La  famille  Vincent,  orig'inaire  du 
Ponthieut  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse par  M.  de  Bernage  le  6  novem- 
bre 1717  et  prouve  sa  filiation  depui^i 
Jean  Vincent,  écuy^r,  sieur  de  Raime- 
court,  conseiller  du  roi  et  magistrat  au 
siège  présidial  du  comté  de  Ponthieu, 
le  20  octobre  1599  ;  il  fut  maïeur  d'Ab- 


beville  en  1620,  1632  et  1633.  L'auteur 
de  cette  famille  parait  être  YYonuet 
Vincent,  capitaine  de  cent  hommes  de 
pied  et  lieutenant  de  la  ville  d'Epemav 
vers  1450. 

Nicolas  Vincent,  sgr  de  Hanteooort, 
Raimecourt,  etc.,  lieutenant  criminel 
en  la  sénéchaussée  de  Ponthieu  et 
maïeur  d'Abbe ville  1647-1649,  marié  à 
Catherine  Le  Roy  de  Saint-Lau  fut  le 
trisaïeul  de  Gabriel-Pierre-André-Chris- 
tophe Vincent,  chevalier,  marquis 
d'Hantecourt,  sgr  de  Longvilliers  qui 
se  fit  représenter  aux  assemblées  de  la 
noblesse  du  bailliage  d'Amiens  en 
1789.  Il  était  mousquetaire  de  cavale- 
rie et  chevalier  de  Saint  Lonis,  marié 
le  20  novembre  1772  à  Marie -Cathe- 
rine Tillette  d'Offinicourt,  •  dame  de 
Longvilliers,  dont  le  père  de  la  mariée 
est  l'arrière  petit-fils. 

Le  marquis  d'Hantecourt  a  ép.  en 
secondes  noces,  le  7  décembre  1877, 
Victoire-Marie-Marguerite  de  Fontan- 
ges,  décédée  en  1882,  sans  enfants, 

D^azur^  au  chevron  dor^  accovngagné 
de  3  licornes  d'argent  saillantes^  celles 
du  chef  affrontées. 


Le  comte  yacç'uej- Marie-Gabriel  de 
Nettancourt-Vaubécourt,  fils  de  Marie- 
Charles-Armand  marquis  de  Nettan- 
court-Vaubécourt, ancien  commandant 
des  mobiles  de  la  Meuse  en  1870,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur,  et  do 
Claire-Rosalie  de  Rogier,  avec  Jeanne- 
Pierrette  Bourlier  d'Ailly,  veuve  en 
premières  noces  du  vicomte  Law  de 
Lauriston,  fille  de  Pierre-Etienne-Ma- 
rie-Gabriel Bourlier  baron  d'Ailly  et 
de  feu  Louise-Augustine  Beliet  de 
Tavernost. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  époux  en  Téglise  de  l'Assomp- 
tion à  Paris,  par  M.  l'abbé  Hertzog, 
curé  de  la  Madeleine. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
comte  Jean  de  Nettancourt-Vaubécourt 


429 


LE  BULLETIN  HliRALDIQUE  DE  FRANCE 


430 


et  le  marquis  de  Beauffort,  ses  cousins  ; 
ceux  de  la  mariée,  le  comte  de  Brosses 
et  le  comte  de  Verneaux,  son  cousin. 

La  maison  de  Nettancourt  d'orig-ine 
chevaleresque  tire  son  nom  de  la  sei- 
g-neurie  de  Nettancourt,  en  Champa- 
gne. Dreux  de  Nettancourt  se  croisa 
en  1 190  ;  ses  armes  sont  à  la  salle  des 
Croisades. 

La  seigfneurie-baronnie  de  Vaubé- 
court  lui  est  venue  par  le  mariage  de 
Georg-es  de  Nettancourt,  chambellan 
et  maître  d'hôtel  du  duc  de  Lorraine 
avec  Phénor  d'Àspremont,  dame  de 
Vaubécourt,  en  Lorraine. 

Une  des  branches  de  cette  famille 
eut  en  partage  la  baronnie  de  Vaubé- 
court  dont  elle  prit  le  nom  \  elle  s'est 
éteinte  en  1820,  après  avoir  donné  cinq 
lieutenants-généraux  des  armées  du 
roi,  dont  un  chevalier  de  ses  ordres, 
plusieurs  commandeurs  de  Saint  Louis 
et  des  chevaliers  de  Malte. 

Louis  XIII  érigea  la  baronnie  de 
Vaubécourt  en  comté,  en  1642,  pour 
récompenser  les  services  militaires  de 
Jean  de  Nettancourt,  baron  de  Vau- 
bécourt. 

A  la  mort  de  Jean-Charles  de  Net- 
tancourt-Hausson ville,  en  1820,  Jac- 
ques-Marie-Claude marquis  de  Nettan- 
court, colonel  d'infanterie  devint  chef 
des  noms  et  armes  de  sa  famille,  et  re- 
leva le  nom  de  Vaubécourt  en  vertu 
d'un  acte  de  substitution  approuvé 
par  le  roi.  Jacques-Marie-Claude  avait 
épousé  Pauline-Ernestine  de  Beauf- 
fort.  C'était  le  grand-père  du  marié. 

Etienne-Gabriel-Aimé  comte  de  Net- 
tancourt-Vaubécourt,  frère  de  Jac- 
ques-Marie-Claude, ép.  le  17  octo- 
bre 1815  Marie-Geneviève-Joséphine 
d'Oryot  d'Aspremont,  dont  :  1.  René, 
marié  à  Marguerite-Laurence-Anne- 
Blanche-Marie,  princesse  de  BaufFre- 
mont-Courtenay,  dont  :  Yolande-Ma- 
rie-Aimée-Maxime-Joséphine ,  mariée 
le  3  juin  1891  à  Guignes- Alexis-Marie- 
Joseph-^  ndr^,   marquis   d'Albon;  2. 


ilfaree-Jeanne-Léontine,duchesse  douai- 
rière de  Clermont-Tonnerre  (seconde 
femme  d'Aimé,  duc  de  Clermont-Ton- 
nerre), sans  enfants. 

Un  rameau  cadet  du  précédent  est 
représenté  par  le  marquis  Constantin 
de  Nettancourt,  fils  de  François-Julien, 
et  de  Clémence-Coralie  Bazin  de  Be- 
zons,  mariés  le  22  octobre  1816. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  651-653). 

De  gueules^  cm  chevron  dCor, 
Devise  :  Virtuti  nihil  invium, 

.  La  famille  Bourlier  d'Ailly,  connue 
depuis  la  fin  du  xyi*^  siècle,  est  origi- 
naire de  Lyon  ;  elle  a  donné  un  èche- 
vin  à  cette  ville  eu  1709,  un  trésorier 
de  France  au  bureau  des  finances,  etc. 
Le  titre  de  baron  a  été  concédé  à  cette 
famille  sous  la  Restauration  par  ordon- 
nance royale  du  11  septembre  1820. 

(V.  les  Bulletins  de  1886,  col.  554- 
555  ;  et  1893,  col.  243). 

D'argent^  au  chevi'on  de  gueules^  ac- 
compagné en  pointe  d'un  chien  passant 
de  sable  \  au  chef  d'azur  chargé  d*un 
soleil  d'or. 

Devise  :  Je  tiens  ferme. 


Le  vicomte  Louis-Emmanuel  de  Sa- 
vigny  de  Moncorps,  fils  de  feu  Alexan- 
dre-Henry de  Savigny  de  Moncorps, 
décédé  en  1872  et  de  Marie-Louise  du 
Verne,  avec  Madeleine  de  Villebresme, 
fille  du  vicomte  Maurice  de  Goislard 
de  Villebresme  et  de  la  vicomtesse 
née  Nouvellon.  La  sœur  de  la  mariée 
a  ép.  le  17  avril  1894  le  vicomte  Char- 
les Bernard  de  Danne. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  don- 
née aux  jeunes  mariés  le  21  juin  en 
l'église  Saint-Thomas  d'Aquin  à  Paris, 
par  Mgr  Andras  de  Marcy,  chanoine  et 
chapelain  de  France  à  Lorette,  camé- 
rier  secret  de  S.  S.  Léon  XIII. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  vicomte  Charles  de  Savigny  de  Mon- 
1  corps,  son  frère,  et  M.  du  Verne,  son 


431 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


432 


oncle  ;  pour  la  mariée  :  le  comte  de 
Goislard  de  Villebresme,  son  oncle,  et 
le  vicomte  de  Cornu lier-Lucinière. 

La  maison  de  Moncorps  est  origfi- 
naire  du  Bourbonnais  où  elle  possédait 
dès  le  XI V"  siècle  les  fiefs  de  Beau  vais 
et  des  Bruéres  près  de  Valigrny.  Elle 
établit  sa  filiation  depuis  Henri  de 
Moncorps,  écuyer,  sgr  de  Beauvais  et 
des  Bruéres  vivant  en  1380.  Elle  a 
donné  un  gfouverneur  de  Saint-Malo, 
des  "fentilshommes  ordinaires  de  la 
chambre  du  roi,  des  maréchaux  des 
logis  dans  les  compagnies  de  100  hom- 
mes d'armes  de  Montmorency  et  de 
Rocliefort,  des  capitaines  dans  les  régi- 
ments d'infanterie,  chevaliers  de  Saint 
Louis.  L'un  d'eux  Dieudonné  de  Mon- 
corps eut  entrée  aux  Etats  de  Bourgo- 
gne à  cause  de  sa  terre  de  Goulan- 
geron  le  4  juin  1742. 

Jean-Baptiste-Lazare-René,  comte  de 
Moncorps  du  Chénoy,  gouverneur  des 
ville  et  château  de  Montluel  en  Bresse, 
fut  élu  député  de  la  noblesse  aux 
Etats-généraux  de  1789  par  le  bail- 
liage d'Auxerre.  Son  petit-fîls  Hippo- 
lyte-Antoine,  ancien  mousquetaire  aux 
gardes  de  Louis  XVIII,  ancien  capi- 
taine au  5®  régiment  d'infanterie  de  la 
garde  royale,  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Nièvre,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur  est  décédé  le  26  sep- 
tembre 1882  à  Tâge  de  91  ans»  au  châ- 
teau de  Fertot,  près  Nevers;  il  avait 
épousé  le  11  novembre  1813  Louise- 
Hyacinthe  du  Verne  de  Marancy,  dont 
une  fille  unique  Monique-Emma  de 
Moncorps  mariée  le  27  avril  1835  à 
Charles  de  Savigny,  ancien  officier  de 
dragons  dont  elle  eut  trois  enfants  : 
1.  Charles- Louis,  comte  de  Savigny  de 
Moncorps,  auditeur  au  Conseil  d'Etat 
et  chef  de  cabinet  du  ministre  Béhic, 
sous  l'Empire,  conseiller  général  de  la 
Nièvre*  marié  le  5  juin  1871  h  M'**"  de 
Féligonde;  2.  René-Jean-Baptiste,  an- 
cien officier  aux  carabiniers  de  la 
garde  impériale,  ancien  chef  de  ba- 


taillon au  régiment  des  mobiles  de  la 
Nièvre  en  1870,  chevalier  de  la  Légrion 
d'honneur,  marié  à  M"«  de  yillers-La- 
faye;  3.  Alexandre-Henry,  le  père  du 
marié.  Ce  dernier  a  un  frère,  Antoine, 
ne  en  1872. 

Le  titre  de  comte  de  Savigny  de 
Moncorps  a  été  concédé  au  chef  de  cette 
famille  par  décret  impérial  sous  le 
second  Empire. 

Ecarlelé,  aux  1  et  4  d^azur^  à  In 
gerbe  cTor,  qui  est  de  Savigny  ;  au  2  et 
3  d* argent,  à  sept  mouchetures  éThermi^ 
nés  de  sable ,  3 y  3^  et  ï. 

Supports  :  Deux  lions  dor^  langues 
de  gueules, 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
famille  de  Goislard  de  Monsabert  et  de 
Villebresme  le  Bulletin  du  mois  d'avril 
1894,  col.  238.) 


m0^*0^^n^^^^^^^^^ 


Lé  comte  Caries  Le  François  des 
Courtis  de  la  Groye,  lieutenant  au 
10®  cuirassiers  avec  Isabelle  d'Assailly , 
fille  du  comte  Octave  d*AssaiIly  et  de 
la  comtesse  Marie-Hélène,  née  Cuniu- 
Gridaine,  fille  de  Léon-Martial,  fils  du 
ministre  de  Louis-Philippe. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  3  juillet 
en  l'église  Saint-Pierre  de  Chaillot,  à 
Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  le  gé* 
néral  vicomte  d^Orcet,  commandant  à 
Lyon  les  7«  et  10®  cuirassiers,  et  le 
comte  Raoul  des  Courtis,  son  oncle, 
ancien  zouave  pontifical,  frère  du  mar- 
quis des  Courtis,  ancien  officier  de 
marine  ;  ceux  de  la  mariée,  le  comte 
Alexandre  d'Assailly,  chef  d'escadron 
au  22*  dragons  et  M.  Philippe  Cunin- 
Gridaine,  ancien  officier  de  marine, 
petit-fils  de  Tancien  ministre,  ses  on- 
cles. 

La  famille  Le  François  des  Courtis, 
originaire  du  Piémont  s.est  répandue 
en  Touraine  et  dans  le  Poitou.  Elle  est 
aujourd'hui  divisée  en  deux  branches, 
celle  de  la  Groye  et  celle  de  la  Valette. 


433 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


434 


Avant  de  venir  en  France  elle  avait 
donné  deux  gouverneurs  du  comté  de 
Tende  en  1450  et  1487.  Sa  filiation  s'éta- 
blit à  partir  de  1420.  Caries  Le  François 
des  Courtis,  fils  d'Antoine,  ép.  en  1500 
Anne  de  Grimaldi.  Plusieurs  membres 
de  cette  famille  servirent  dans  Tarmée 
de  François  P*"  et  prirent  part  à  la  ba- 
taille de  Pavie,  où  trois  furent  tués.  Le 
g-ouverneur  du  château  et  de  la  baron- 
nie  du  grand  Pressigny  en  Touraine, 
en  1559  appartenait  à  cette  famille. 

(V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  557558). 

Un  membre  de  la  branche  cadette 
Conrad  Le  François  des  Courtis  de  la 
Valette,  chef  d'escadron  au  6«  hus- 
sards, lientenant*colonel  de  Tarmée 
territoriale,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  fut  autorisé  par  décret  du 
24  juin  1868  à  ajouter  à  son  nom  celui 
de  Montchal. 

D^azur^  à  la  tour  d'argent  chargée  de 
S  mouchetures  cThertnine  de  sable,  2  et 
i,  accostée  de  2  fleurs  de  lis  d'argent  et 
soutenue  d'une  eroisetle  de  même. 

La  maison  d'Assailly  est  une  des 
plus  anciennes  du  Poitou.  Son  nom 
parait  dans  les  chartes  de  cette  pro- 
vince dès  l'année  1270.  Quelques  géné- 
alogies la  disent  issue  de  la  môme  tige 
que  Gerbert  Assalit  qui  fut  le  cin- 
quième grand  maître  de  Tordre  de 
Saint  Jean  de  Jérusalem  en  1167. 

Elle  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse par  jugement  de  M.  de  Maupeou 
intendant  du  Poitou,  le  10  janvier 
1699. 

Le  grand  père  de  la  mariée  était 
Charles-Philippe  comte  d'Assailly,  mi- 
nistre plénipotentiaire  en  Allemagne 
en  1851,  mort  en  1869,  qui  avait  épousé 
AdrienneOctavie  deLasteyrie  du  Sail- 
lant, fille  du  marquis  de  Lasteyrie  et 
d'Anastasie-Louise-Pauline  Mottier  de 
la  Fayette  (fille  du  célèbre  général  et 
d'Adrienue-Françoise  de  Noailles). 

Charles-Philippe  comte  d'Assailly 
p,  laissé  de  son  mariage  cinq  enfanta  : 


1      1.  Octoi?^-Charles- Ursule,  le  père  de 
la  mariée  ; 

2.  Arthur,  ancien  officier,  marié  à 
Mlle  Olivier  ; 

3.  Alexandre,  capitaine  au  7®  chas- 
seurs ; 

4.  Valentine-Adrienne  mariée  en 
1860  au  marquis  d'Ambelle  ; 

5.  Camille-Caroliue-Marie,  mariée  à 
Louis-Maurice  baron  de  Pérîgnon. 

C'est  au  comte  d'Assailly,  père  de  la 
mariée  qu'appartient  Tépée  offerte,  au 
nom  de  Tarmée  des  Etats-Unis  d'Amé- 
rique, par  le  9«  régiment  d'artillerie, 
au  général  marquis  de  la  Fayette. 

Cette  épée,  d'un  travail  admirable, 
dont  la  gaine  est  en  or  massif,  est 
revenue  très  récemment  de  Chicago, 
où  elle  a  figuré  à  la  place  d'honneur 
dans  la  section  de  l'exposition  française 
et  était  gardée  par  les  marins  de  la 
flotte. 

Les  mariés  descendent  tous  les  deux 
au  quatrième  degré,  du  lieutenant- 
général  baron  d'Espagnac,  l'historien 
et  le  compagnon  d'armes  du  maréchal 
de  Saxe,  dont  la  famille  possède  encore 
les  billets  invitant  le  baron  d'Espagnac 
son  frère  d'armes,  k  venir,  entre  deux 
campagnes,  se  reposer  avec  lui  à 
Chambord.  Le  baron  d'Espagnac  s'il- 
lustra par  d'éclatants  services  pendant 
la  campagne  de  Bohême  et  à  Fontenoy 
sous  Louis  XV,  et  mourut,  sous 
Louis  XVI,  gouverneur  des  Invalides, 

(V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  229.) 
D'azur,  à  3  lis  au  naturel  2  et  1, 
Devise  :  Terris  althffi. 


Albert-Xavier  Brocbard  vicomte  de 
la  Rochebrochard,  cjapitaine  adjudant- 
major  au  135^  d'infanterie,  fils  de  Em- 
manuel-Raphaol-Xavier  comte  de  la 
Rochebrochard  et  dj  AgatheLéonie 
de  Boissard,  décédés,  avec  Marguerite 
de  Tinguy,  sa  cousine. 

Le  mariage   a  été  célèbre  dans  la 


435, 


LB  BULLETIN  HéRALDIQUE  DE  FRANCE 


436 


première  quinzaine  de  juillet  au  châ- 
teau de  Cirières  dans  les  Deux-Sèvres. 

La  cérémonie  a  été  intime  en  raison 
de  la  mort  récente  de  la  comtesse  de  la 
Rochebrochard,  née  de  Boissard,  mère 
du  marié. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  ses 
frères,  le  comte  Roger  et  le  vicomte 
René  de  la  Rochebrochard  ;  ceux  de  la 
mariée  :  ses  oncles,  le -comte  Henri  de 
Tinguy  et  le  comte  Maurice  du  Réau. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  211-220.) 

S* argent^  au  pal  de  gueules  côtoyé  de 
deux  pals  d'azur. 

La  jeune  mariée  est  fille  de  Georges- 
Ilenri  de  Tinguy  marié  en  1870  à 
Marie-Anne  Brochard  de  la  Roche- 
brochard, fille  de  Charles-Henri  et  de 
Marguerite  de  Villebois-Mareuil,  cou- 
sine-germaine du  marié. 

D'azur^  à  quatre  fleurs  de  lis  canton- 
ne'es  d'or. 


^^V^^rf»^^l#'»^%^i»*»^^^^^ 


M.  Henri  Tenré  avec  Lucie  Aguado 
de  las  Marismas,  fille  du  marquis  de 
Las  Marismas  décédé  le  2  juin  1894,  et 
do  la  marquise  née  Jacobs. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  16  juillet 
en  réglise  Saint-Honoré  d'Eylau  par 
M.  Tabbé  Marbeau,  curé  de  la  paroisse. 

La  cérémonie)  en  raison  du  grand 
deuil  de  la  famille  Aguado,  a  eu  lieu 
dans  la  plus  stricte  intimité. 

Les  témoins  du  marié  étaient  M. 
Pierre  Tenré,  sou  frère,  et  le  marquis 
de  Barthélémy,  son  cousin  ;  ceux  de  la 
fiancée,  ses  oncles,  le  comte  Aguado  et 
le  duc  de  Montmorency. 

(V.  le  Bulletin  de  juin  1894,  col.  3S2.) 

Le  vicomte  Etienne  d'Orglandcs,  fils 
de  Camille-Arthur  comte  d'Orglandes 
et  de  la  comtesse  née  Anne-Marthe 
Savary  de  Lancosme,  avec  Agnès  de 
Durfort,  fille  du  vicomte  de  Durfort 
et  de  la  vicomtesse  née  Montmorency- 
Luxembourg. 


La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  époux,  le  19  juillet,  en  l'é- 
glise Sainte-Clotilde,  par  M.  Tabbé  de 
Durfort,  cousin  de  la  mariée. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  marquis  de  Champagne-Bouzey,  son 
oncle  et  le  marquis  de  Menou,  son 
grand-oncle  ;  pour  la  mariée  :  le  duc 
de  Lorge,  son  cousin  germain,  et  le 
comte  Antoine  d'Hunolstein,  son  on- 
cle. 

La  maison  d'Orglandes  est  une  des 
j  plus  anciennes  de  la  province  de  Nor- 
mandie et  tire  son  nom  de  la  terre 
d'Orglandes,  située  dans  Tarroadisse- 
ment  de  Yalognes.  Ses  armes  sont  à  la 
salle  des  croisades.  Elle  a  donné  un 
pair  de  France  en  1823,  Nicolas-Domi- 
nique-Camille comte  d'Orglandes,  (ar- 
rière grand  père  du  nouveau  marié) 
dont  le  fils  Armand-Gustave-Camille 
comte  d'Orglandes,  capitaine  aux  lan- 
ciers de  la  garde  royale  ép.  Albertiue 
Michau  de  Montblin. 

(Y Aq^  Bulletins  de  1886,  col.  2î)9; 
1887,  col.  40). 

Le  marié  avait  un  frère  aîné,  vicomte 
Louis-Camille-Jean  d'Orglandes,  lieu- 
tenant de  chasseurs,  décédé  au  mois 
de  février  1889;  il  a  une  sœur,  Mar- 
guerite-Cécile- Camille,  mariée  au  com  le 
Albert  de  Mun,  député  du  Finistt'^re, 
qui  avait  épousé  en  premières  nocos 
Simone  d'Andlau,  dccédée,  fille  de  Ri- 
chard comte  d'Andlau  et  de  Laurence- 
Sophie  d'Orglandes. 

La  sœur  de  son  père,  Laurence-So- 
phie d'Orglandes,  a  épousé  le  comte 
d'Andlau. 


Dlierm\n(\  à  six  losatH/es  de  gueules 
posées  3,2  et  1. 

Devise  :  Candore  et  ardore, 

La  mariée  appartient  à  la  branche 
des  comtes  de  Durfort-Civrac  dont  les 
aines  sont  ducs  de  Lorge.  Le  père  de 
la  vicomtesse  d'Orglandes  est  Toucle 
de  Marie-Louifl-Aymard-C?e<y  de  Dur- 


437 


LE  BULLETIN  HâRALDIQUE  DE  FRANCE 


438 


fort-Civrac  duc  de  Lorge,  marié  le 
30  août  1888  à  knne'MaTie'JIenrieUe 
de  Cossé-Brissacdout  an  fils,  Guy,  né 
le  7  janvier  1890. 

Le  frère  aîné  de  la  vicomtesse  d'Or- 
g-landes,  Marie- Guy  -  Léon  -  Bernard, 
comte  de  Durfort  a  ép.  le  21  juin  1893 
Berthe-Ghislaine  de  Wig-nacourt  ;  ses 
deux  sœurs  aînées  sont  mariées  :  Anne- 
Marie-Eléonore,  au  vicomte  Albert  de 
Curel,  lieutenant  •  au  6"  cuirassiers; 
Marie  -  Pauline  -  Béatrix^  à  Geoffroy 
comte  de  Virieu,  lieutenant  au  6«  cui- 
rassiers. Elle  a  trois  frères  :  Hélie, 
Pierre  et  Bertrand,  non  mariés. 

(V.  pour  la  maison  de  Durfort  le 
Bulletin  de  1893,  col.  310,  353.) 

Ecartelé^  aux  i  et  4  émargent  à  la 
bande  d^aznr;  aux  2  et  S  de  gueules  au 
lion  d^argont. 

Devise  :  Si  ell  dur  yo  fort. 


^^0*0^0*^*0*0*0^^^*0^^^^*^ 


Le  marquis  de  Kernier,  fils  du  feu 
marquis  de  Kernier  et  de  la  marquise 
née  Hay  des  Nétumières,  avec  Yvonne 
de  Yillebresme,  fille  d'Arthur,  comte 
de  Yillebresme  et  de  la  comtesse  née 
de  la  Roche-Aymon. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  31  juil- 
let, en  rég-lise  de  8ainte*Clotilde,  à 
Paris,  et  la  bénédiction  nuptiale  a  été 
donnée  aux  jeunes  époux,  par  Mgr 
Bonnefoy,  évêque  de  La  Rochelle  et  de 
Saintes. 

Les  témoins  du  marié  étaient  le 
comte  de  Hercé  et  le  vicomte  de  Gui- 
ton,  ses  oncles  ;  ceux  de  la  mariée,  le 
marquis  de  la  Roche-Aymon,  son  on- 
cle, et  le  vicomte  de  Yillebresme,  son 
cousin. 

Le  marquis  de  Kernier  est  l'arrière 
petit-fils  du  marquis  de  Garadeuc  de 
la  Chalotais,  le  célèbre  procureur  gé- 
néral du  parlement  de  Bretagne. 


(Y.  pour  la  maison  Le  Cardinal  de 
Kernier,  d'origine  chevaleresque,  le 
Bulletin  de  1888,  col.  557). 

Coupé ^  d^ argent  et  de  gueules^  au  lion 
de  Vun  en  Vaut7'e^  qui  est  Le  Cardinal  ; 
écartelé,  d'argent  au  chef  endenché  de 
gueules  à  5^om^6'5,  qui  estAvaugour» 
Kernier. 

Devise  :  L'dme  et  Vhonneur. 

La  maison  de  Yillebresme  est  origi- 
naire du  Yendômois.  Le  manuscrit  du 
chanoine  Hubert  (Bibl.  d'Orléans),  et 
La  Chesnaye  des  Bois>  permettent  d'é- 
blir  sa  généalogie  depuis  1060.  Elle  a 
produit  :  trois  conseillers  au  parlement 
de  Paris  de  1329  à  1480  ;  un  secrétaire 
des  commandements  de  Louis  de  Fran- 
ce, en  1400  ;  un  ambassadeur  en  Italie 
en  1449  pour  la  recouvrance  du  duché 
de  Milan  ;  un  chargé  *des  sceaux  sous 
Charles  VI  ;  un  gouverneur  du  Lan- 
guedoc, en  1434;  un  chambellan  de 
Charles  III,  duc  d'Alençon  et  gouver- 
neur de  Yerneuil  en  1513,  etc. 

Cette  famille  s'est  fondue  en  1546 
dans  celle  de  Goislard,  illustre  maison 
du  parlement  de  Paris,  qui  compte 
onze  conseillers  au  parlement,  un  pro- 
cureur général,  deux  premiers  prési- 
dents ;  un  garde  des  sceaux  ;  deux 
ministres  des  finances  ;  plusieurs  offi- 
ciers généraux  ;  des  chevaliers  de 
Malte  et  des  gentilshommes  de  la 
chambre  du  roi. 

Jeaune  de  Yillebresme  épousa  en 
1546  Pierre  de  Goislard,  seigneur  de 
Lespau,  à  la  condition  que  les  enfants 
à  naître  de  ce  mariage  garderaient  le 
nom  de  Yillebresme. 

La  mariée  est  par  sa  grand'mère  la 
marquise  de  la  Roche-Aymon,  née  de 
Monville,  arrière  petite-fille  du  maré- 
chal Lannes,  duc  de  Montebello. 

(Y.  pour  la  notice  et  les  armes  le  5w^ 
letin  du  mois  d'avril  1894,  col.  238,  et 
celui  de  juillet,  col.  430^. 


439 


ut  BDLLSnH  BÉRALDIQOB  DB  FSAUCB 


440 


DÉCÈS    ou    MOIS    DE  JUILLET 

BT   EtrPBL   VES  W'tS   FSKCiuSlfTS 


Madame  Duveyrier-Mélesville,  née 
Gaillard,  mariée  à  Paul  Duveyrier-Mé- 
lesville,  fils  de  feu  le  baron  Duveyrier, 
connu  dans  les  lettres  sous  le  nom  de 
Mélesville,  est  décédée  à  Paris  le  19 
avril.  Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  21  à 
8tPierre-de-Chaillot. 

Honoré'Nicolas-Harie,  baron  Du- 
yeyrier,  ancien  avocat  au  parlement 
de  Paris,  membre  du  Tribunat,  pre- 
mier président  de  la  Cour  d'appel  de 
Montpellier  sous  le  P'  Empire  (1808- 
1815),  né  à  Pignans  (Var)  (fils  de  noble 
(laspard  du  Veyriergardedu  roi,  officier 
d*une  compagnie  de  Tbôtel  des  Invali- 
des et  de  Marie -Magdeleine  de  Nive- 
let),  eut  deux  fils:  1.  Anne-Honoié- 
Joseph,  baron  Duveyrier,  auteur  dra- 
matique, connu  sous  le  nom  de  Méles- 
ville,  beau-père  de  la  défunte,  et 
Charles  Duveyrier,  voyageur  et  écono- 
miste, qui  fut  un  des  principaux  adep- 
tes des  doctrines  de  Saint-Simon  et 
d'Enfantin,  rédacteur  aux  journaux 
le  Olobe  et  le  Crédit, 

(V.  les  Première  présidents  des  cours 
souveraines  de  Montpellier^  par  M.  L. 
de  la  Koque). 

Ecartelé^  au  1  d'azur  a  3  pommes  de 
pin  d'or  1  et  2  \  au  2  de  gueules  à  la 
tOf/ue  de  sable  bordée  d'hermine;  au  3 
d^or  au  coussin  de  gueules  chargé  d'un 
livre  ouvert  d'argent;  au  4  d'argent  au 
lit  m  rampant  de  sable. 


Jean- Baptiste -Fran(;ois-/î;'w<wmni^e/, 
l)aron  Voysin  de  Gartempe  est  décédé 
en  son  hôtel  ù  Paris  le  1"  mai  à  Tâge 
de  69  ans. 

Il  était  fils  d'Hippolyte  Voysin  de 
Gartempe  et  de  Marie-Charlotte  Teilhot, 
et  avait  épousé  le  28  mai  1860  Esther- 
Elisabeth  Falcou,  décédée,  fille  d'Adol- 
pheAuguste-Raymond    Falcou   et  de 


Caroline  de  Mériage,  dont  la  sœur  était 
la  comtesse  de  Bâillon. 

Il  a  eu  de  son  mariage  deux  filles  : 
I.  Madame  de  Gartempe,  religieuse  du 
Sacré-Cœur;  2.  et  la  comtesse  Gonza- 
gue  Costa  de  Beauregard,  dont  deux 
fils  :  Josselin  et  Humbert  Costa  de 
Beauregard. 

La  famille  Voysin  de  Gartempe  a 
reçu  le  titre  de  baron  en  1819. 

D*azur^  à  trois  étoiles  d'or,  accompa- 
gnées en  cœur  d'un  croissant  d'argent. 


«*MM»«M»«««MMMM<WWWW 


Marcel  Goirand  de  la  Baume,  avo- 
cat, ancien  bâtonnier  du  barreau  de 
Montpellier,  second  fils  de  Charles  de 
la  Baume,  ancien  député  d'Uzès  en 
1842-1846,  puis  avocat-général  à  la 
cour  de  Toulouse,  ancien  premier  pré- 
sident de  la  cour  d'appel  de  Montpel- 
lier (1855-1867),  décédé  à  Uzès  (Gard), 
en  1867,  est  mort  à  Montpellier  le  10 
juin.  Il  avait  épousé  M"®  Alazard,  fille 
d*un  secrétaire-général  de  la  préfecture 
de  THérault,  sous  le  second  Empire, 
dont  il  n*a  pas  eu  d*enfants. 

Le  défunt  avait  un  frère  aîné,  Maxi- 
me de  la  Baume,  mort  en  1888,  prési- 
dent de  chambre  à  la  cour  d'appel  de 
Montpellier,  marié  à  Sabine  Lignon, 
dont  il  a  eu  trois  filles  ;  sa  sœur,  décé- 
dée, avait  épousé  M.  Bouvier,  conseil- 
ler h  la  cour  d'appel  de  Montpellier, 
aussi  décédé,  ne  laissant  que  des  filles. 

La  branche  aînée  est  encore  repré- 
sentée dans  le  Gard  par  les  deux  fils 
de  l'ancien  premier  président  de  la 
cour  d'appel  de  Nîmes,  frère  de  Charles, 
aussi  décédé  ;  1.  Maurice,  ancien  pré- 
sident du  tribunal  civil  d'Alais  (Gard)  ; 
2.  et  Pierre,  ancien  sous  préfet. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  570-571). 

D'azur f  à  trois  chevrons  d'oi  ;  au 
chef  cousu  de  gueules  â  deux  besants 


441 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


442 


(Vor  ;  Vécu  parti  de  gueules  à  la  fasce 
ilonchêe  cfor^  sommée  d'une  colombe 
d'argent^  accompagnée  d'un  croissant 
a  ifssi  d* argent  en  pointe  ;  au  chef  cousu 
dazur^  chargé  dt^  trois  étoiles  d'or. 


Alexaudre-Paul  Domet,  comte  de 
Vorçes,  ancien  g"arde  du  corps  de 
Louis  XVIII  et  de  Charles  X  est  décédé 
le  17  juin,  à  Paris,  à  Tâgre  de  90  ans. 

Il  était  fils  cadet  de  Jean-Baptiste- 
François  Domet,  sgT  de  Vorges,  con- 
seiller au  parlement  de  Besançon,  et  de 
Jeanne-Marie-Ciiarlotte  d'Orival,  dame 
de  Vorgres. 

Il  avait  épousé  Amélie  de  Boisle- 
comte,  sœur  du  général  et  de  l'ancien 
ambassadeur,  fille  de  Martin  de  Boisle- 
comte  et  de  Madeleine  de  Rothe. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  20  juin 
en  règlise  Saint-Augustin,  à  Paris. 

Le  deuil  était  conduit  par  Edmond- 
Pharles-Eugène  Domet,  comte  de  Vor- 
ges,  ministre  plénipotentiaire,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  et  Ernest  de 
Vorges,  fils  du  défunt;  par  MM.  Fer- 
nand  de  Vorges,  lieutenant  au  3°  dra- 
gons et  Albert  de  Vorges,  ses  petits- 
fils  ;  par  le  baron  de  Lagonde,  capitaine 
au  3**  chasseurs,  son  petit-gendre. 
L'inhumation  a  eu  lieu  au  cimetière 
du  Montparnasse. 

Edmond-Charles-Eugène  Domet  de 
Vorges,  ministre  plénipotentiaire  en 
retraite,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, a  ép.  Marie-Adèle-Nathalie  d3 
Franqueville  d'Abancourt,  dont  il  a  eu  : 
1.  Marie-Paul-F(?rn<ïnd,  lieutenant  au 
pr  dragons  ;  2.  Marie-Joseph,  décédé  ; 
3.  Alexandrine-Marie-Madeleine,  ma- 
riée le  25  juillet  1893  à  Amédée  Marie- 
Alexandre,  baron  de  Lagonde,  capi- 
taine au  3^  chasseurs  à  cheval,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur. 

^rn^«/- Joseph  Domet  de  Vorges,  veuf 
d'Augustine  de  Champs  de  Saint-Léger, 
a  eu  de  son  mariage  :  1.  ^/*er^Joseph• 
Paul;  2.  Jeanne-Marie-Céline.  —  Rési- 
dence :  Compiègne  (Oise). 


(V.  les  Bulletins  de  1892,  col.  569  et 
1893,  col.  418-420). 

i)'or,  à  Vorme  arrache  de  sinople. 
Devise  :  Xirtus  omnia  domet. 


»wx^^%/\/\/^»w^^/^^>^^^ 


Paul-Marie-Anne  comte  du  Cheyron 
du  Pavillon,  chevalier  de  Saint-Syl- 
vestre, est  décédé  le  20  juin  au  château 
de  la  Gaubertie  (Dordogne),  à  l'âge  de 
54  ans, 

Il  était  fils  de  Jean-Ludovic  du 
Cheyron  du  Pavillon  et  de  Marie-An- 
toinette-Joséphine de  Bellot. 

De  son  mariage,  contracté  le  30 
janvier  1866,  avec  Elisabeth-Louise- 
Charlotte-Marie  de  Couhé  de  Lusignan, 
il  laisse  :  1.  Jean  du  Cheyron  du  Pa- 
villon ;  2.  Gonzague,  marié  lé  15  octo- 
bre 1893  à  Madeleine  Ducoux-La  Gué- 
rinière;3.  Guy  ;  4.  Charles  ;  5.  Louise; 
6.  Brigitte  ;  7.  Marie  ;  8.  Madeleine  ; 
9.  Yvonne. 

La  famille  du  Cheyron,  est  originaire 
du  Périgord  où  elle  a  toujours  tenu  un 
rang  distingué. 

Jean-François  du  Cheyron  du  Pa- 
villon, député  de  la  Dordogne  en  1816 
et  1823,  mort  en  1831,  marié  le  6  juil- 
let 1799,  a  Antoinette-Laurentine-Eus- 
toquie  de  Souillac,  a  laissé  : 

1.  Jean  Ludovic  qui  suit: 

2.  Marie-Déodat, quia  fait  la  branche 
de  Salignac,  marié  le  20  mai  1828  à  An- 
toinette-Cécile de  Lestrange  dont  :  a. 
Antoine-Albert,  décédé,  non  marié  ;  b. 
Charles-Louis,  décédé,  marié  à  Adeline 
Parent,  dont  postérité;  e.  Joseph,  ma- 
rié à  N...  Bonnet,  sans  enfants;  d. 
Alfred,  marié  à  N...  Dresky,  sans  en- 
fants; e.  Nathalie,  marquise  douairière 
de  Foucauld;  /.  Gabrielle  comtesse 
Etienne  d'Arche,  décédée  ;  g.  M™®  Jules 
de  Lacrompe  de  la  Boissière  ; 

3.  Adolphe,  prêtre,  décédé,  doyen  du 
chapitre  de  Périgueux  ; 

4.  Françoise-Nathalie ,  supérieure 
du  couvent  de  la  Miséricorde  à  Berge- 
rac, décédée  le  29  septembre  1852. 


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LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE    FRANCE 


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Jean-Ludovic  du  Cheyron  du  Pa- 
villon, marié  en  1833  à  Joséphine- 
Marie-Antoinette  de  Bellot,  a  laissé  : 
1.  Déodat,  décédé  sans  postérité  ;  2.  le 
défunt  ;  3.  Xavier  ;  4.  Aloys  ;  5.  Ma- 
dame de  La  Tour  ;  6.  Louise,  décédée  ; 
7.  Mme  du  Chatenet. 

La  branche  du  Cheyron,  l'aînée  de 
la  famille,  est  aujourd'hui  représentée 
par  Lodoïs  du  Cheyron,  non  marié, 
résidant  à  Bordeaux,  frère  du  général 
Jean -Baptiste-^ //rerf  du  Cheyron,  dé- 
cédé k  Bordeaux  en  1890,  non  marié, 
dont  la  sœur  Marguerite-Ernestine  a 
ép.  en  1850  Hippolyte  de  Baritault  du 
Carpia. 

La  branche  de  Salignac  est  aujour- 
d'hui représentée  :  1»  par  :  Henri  ;  Jo- 
seph; Alix,  mariée  à  Pierre  de  Bous- 
siers  ;  Marie,  tous  enfants  de  Charles- 
Louis  du  Cheyron  du  Pavillon,  décédé 
en  1891  au  château  de  Salig-nac,  et  de 
Madame  Louis  du  Pavillon  ; 

2**  Parle  vicomte  Jo»eph  du  Pavillon  ; 
le  vicomte  Alfred  du  Pavillon  ;  la  mar- 
quise de  Foucauld  ;  le  comte  Charles 
d'Arche  et  Mme  Jules  de  la  Boissière. 

La  branche  de  la  Bulgarie  :  par 
Z^on-François  du  Cheyron  du  Pavil- 
lon de  la  Dulgarie  et  par  ses  enfants  : 
Marie-Thérèse,  mariée  à  M.  de  la  Vil- 
latte,  lieutenant-colonel  en  retraite, 
dont  un  fils,  et  Louise,  mariée  à  Elie 
de  Crémoux,  sans  enfants  ;  —  et  par 
Alphonse,  frère  cadet  de  Léon,  ancien 
chef  de  bataillon,  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  marié  à  Mathilde  de 
Bellussière,  dont  :  Maurice,  maréchal 
des  logis  de  chasseurs,  et  Geneviève. 

La  branche  de  Beaumont  :  par  Jo* 
aeph  du  Cheyron  de  Beaumont,  marié 
à  Mlle  Saintive,  en  Algérie,  et  Amédée, 
son  frère,  marié  à  Mlle  Lacoutaudie, 
dont  :  Etienne,  lieutenant  de  dragons, 
marié  à  Mlle  d'Abzac  de  la  Douze. 

(V.  la  notice  sur  la  famille  du  Chey- 
ron et  ses  diverses  branches  dans  le 
Bulletin  de  1891,  col.  531-538,  550,  636 
et  1893,  col  6200 


D^azur^  à  3  rocs  d'échiquier  d^or. 
Devise  :  Cœlum^  non  solutn. 


^^^^^^^^^^^^#W^tf^ 


Théodore-Paul  baron  de  Cambourg, 
né  au  château  du  Rocher  (Morbihan), 
en  1838  est  décédé  en  son  hôtel  de  la 
rue  Lauriston  à  Paris,  le  22  juin  der- 
nier. Ancien  commandant  des  mobiles 
de  la  Seine,  conseiller  général  de  Maine- 
et-Loire,  vice-président  des  études  co- 
loniales et  maritimes,  il  avait  épousé 
M"*  du  Bern  de  Boîslandry,  dont  il  a 
eu  un  fils  le  baron  Loïc  de  Cambourg, 
et  deux  filles.  Sa  fille  atnée  a  épousé  le 
vicomte  de  Reiset. 

La  famille  de  Cambourg  ou  du  Cam- 
bout  à  la  même  origine  que  la  famille 
ducale  du  Cambout  de  Coislin  dont 
elle  a  conservé  les  armes  et  dont  elle 
n'est  qu'un  rameau  fort  anciennement 
séparé,  qui  se  fixa  en  Anjou  oh  sa 
postérité  s'établit.  Déjà  illustre  aux 
temps  les  plus  éloignés  de  l'histoire 
de  Bretagne,  elle  a  eu  la  plus  part  de 
ses  membres  investis  des  charges  les 
plus  importantes.  On  trouve  au  xvn* 
siècle  un  cardinal  du  Cambout,  grand 
aumônier  de  France,  commandeur  du 
St-Esprit,  mort  en  1706.  Armand  du 
Cambout,  créé  duc  et  pair  en  1663; 
Jean-Barthélemj'  de  Cambourg,  che- 
valier de  Saint  Louis,  capitaine  au  ré- 
giment de  Bourgogne,  marié  à  Anne 
de  Brissac;  Barthélémy-Joseph  de 
Cambourg,  page  de  la  reine  Marie- An- 
toinette, chevalier  de  Saint  Louis  et  gé- 
néral Vendéen. 

La  famille  du  Cambout  fait  remonter 
son  origine  au  roi  Graslon,  le  roi  lé- 
gendaire  de  la  ville  dTs. 

De  gueules^  à  trois  bandes  échiqtietées 
d'azur  et  d'argent  surmonté  d'une  cou- 
ronne ducale. 

Devise  :  Ja^nais  en  vain. 


0<%»WMW<^^^^^>»»W>^ 


Marie-Thérèse  Prévost  -  Sansac   de 
^  Traversay,  née  en  1873,  fiUe  de  Marie- 


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LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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Jules^  ancien  zouave  pontifical,  né  en 
1W7  et  de  Charlotte-Catherine-Marie- 
Jeanne  de  Lavau  est  décédée  vers  la 
fin  de  juin,  au  château  de  Chambord. 

Elle  laisse  un  frère  :  Pierre-Marie  et 
quatre  sœurs  :  a.  Yvonne  ;  b.  Marie- 
Germaine;  c.  Marie-Pie-Modeste;  cl.  Ma- 
rie-Hubertine-Elisabeth . 

Le  père  de  la  défunte  appartient  au 
rameau  de  Traversay,  formé  p'ar  Au- 
gustin Prévost -Sausac,  vicomte  de 
Traversay,  né  en  1810,  marié  à  Clo- 
tilde  -  Catherine  -  Modeste  Coulard  de 
Puyrenard,  décédée  en  1863,  dont  il  a 
eu  : 

1.  Auguste-Prosper-Anne,  comte  de 
Traversay,  né  en  1834,  frère  aîné  du 
père  de  la  défunte,  marié  en  1860  à 
Maria  de  Maubué,  a  eu  10  enfants, 
parmi  lesquels  deux  sont  mariés  : 
a,  Jehan-Charles-Marie,  officier  de  dra- 
gons marié  en  décembre  1892  à  Jeanne- 
MarieCécile-Edith  de  Mascureau  de 
Sainte-Terre ;  b.  Clotilde-Marie-Rade- 
gonde,  mariée  eu  octobre  1880  à  Geor- 
ges Gabriel-Antoine  de  Lestang-  ; 

2.  François-Ernest,  baron  de  Traver- 
say, ancien  garde  général  des  forêts, 
marié  à  Marie-Berthe  de  Postel,  décé- 
dée, dont  quatre  enfants  ; 

3.  Louis-Charles,  non  marié; 

4.  Marie- Jules,  père  de  la  défunte , 

5.  Marie-Emmerand,  officier  d'infan- 
terie; 

6.  Clotilde-Berthe,  mariée  à  Anatole 
de  Savatte  de  Lamotte  ; 

7.  Marie  Clémentine. 

Le  chef  de  la  branche  de  Traversay 
est  Paul-Louis-Claude,  marquis  de  Tra- 
versay, ancien  officier  supérieur  d'in- 
fanterie, veuf  de  Marie- Antoinette - 
Louise  Coppinger,  qui  habite  Bor- 
deaux; il  a  deux  fils  :  1.  François; 
2.  Jean-Marie;  3.  et  une  fille,  Marie- 
Rose-Joséphine,  mariée  en  juillet  1893 
à  René  Simard  de  Pitray. 

Cette  maison  une  des  plus  anciennes 
du  Poitou,  dont  les  armes  sont  à  la 
salle  des  Croisades  (1140)  et  qui  a  fait 


ses  preuves  de  cour  en  1788  est  encore 
représentée  par  la  branche  de  la  Vau- 
zelle  et  ses  deux  rameaux  de  Londigny 
et  de  Grosbois. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  103, 121). 

D^argenty  à  deux  fasces  de  sablSy  ac^ 
compagnées  de  six  merlettes  du  même  5, 
2  et  î. 


Le  comte  Arfo/pAc-Hyacinthe-Joseph 
de  Madré,  est  décédé  le  7  juillet  à 
Paris. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  11  juillet 
en  réglise  Saint-François-Xavier,  et 
rinhumation  s'est  faite  au  cimetière 
du  Père  La  Chaise,  dans  un  caveau  de 
famille. 

Le  comte  de  Madré  s'était  marié  en 
secondes  noces,  à  M"^  Dalloz,  sœur  de 
Tancien  directeur  du  Moniteur  univer- 
seL  11  laisse  de  ses  deux  unions  trois 
enfants  :  une  fille,  M"*  Fleury,  et  les 
comtes  Louis  et  Jean  de  Madré,  ceux-ci 
du  second  lit.  Un  autre  de  ses  fils,  le 
comte  David  de  Madré,  s'était  marié  à 
M"^  de  Coubertin,  qu'il  a  laissée  veuve. 

Le  nom  de  Madré  est  connu  depuis 
le  commencement  du  xv®  siècle.  Au 
siège  d'Orléans  le  25  mars  1429  un 
chef  militaire  de  ce  nom  commandait 
une  compagnie  de  cent  soixante  hom- 
mes d'armes  sur  les  deux  mille  six 
cents  hommes  de  guerre  qui  formaient 
l'effectif  de  la  garnison  de  cette  ville 
à  l'arrivée  de  Jeanne  d'A^rc. 

La  famille  de  Madré  établie  en  Artois 
puis  à  Paris,  tire  son  origine  de  Raoul 
Madré  l'un  des  deux  cents  archers  de 
la  garde  du  roi  Louis  XII,  anobli  par 
lettres  patentes  du  roi  au  mois  de 
mars  1512.  On  sait  que  les  archers  de 
la  garde  étaient  choisis  parmi  les  fa- 
milles importantes  du  royaume. 

Parmi  ses  alliances  cette  famille 
compte  celle  de  Walerand-Albéric. 
marié  avant  1778  avec  une  demoiselle 
de  Lannoy,  descendante  de  Florès  de 
Lannoy,  amiral  dans  le  %x\v^  siècle. 


447 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


448 


La  maison  de  Lannoy  est  une  des 
plus  considérables  de  la  Flandre.  Trois 
de  ses  rejetons  faisaient  partie  des  24 
premiers  chevaliers  de  Tordre  de  la 
Toison  d'or  réunis  à  Lille  en  1431. 

Régis  de  Madré,  fils  de  Walerand- 
Albéric  fut  nommé  président  du  con- 
seil provincial  de  TArtois  à  28  ans  avf'c 
dispense  dVig-e.  Kq  178G  il  recevait  par 
lettres  patentes  du  roi  Louis  XVI,  en 
récompense  de  ses  services  disting^ués 
pour  lui  et  ses  descendants,  sans  dis- 
tinction de  primogéniture,  la  couronne 
de  comte,  avec  la  plénitude  des  droits 
en  résultant.  Ce  titre  de  comte  a  été 
consacré  par  un  décret  impérial  du 
29  mai  1861  au  profit  de  Adolphe  de 
Madré,  second  fils  d'un  des  enfants  du 
président  de  Madré. 

D'azur^  à  un  entre  las  d*or. 

Supports  :  Deux  lions  de  sinople  cou- 
ronnés  et  ongles  d'or^  lampasse's  de 
gueules. 

Cimier  :  Un  lion  naissant  de  sinople, 
couronne f  ongle  d'or  et  lampasse'  de 
gueules. 


t^^^^S^^^^^S^^S^^ 


Charles-Oswald  d'Abbadie,  baron  de 
St-Loup,  est  décédé  le  9  juillet  au  châ- 
teau de  Lahoutan  (Basses-Pyréuées), 
à  Tâge  de  86  ans. 

De  son  mariage  avec  Mlle  de  Ville- 
neuve de  Durfort,    décédée,  il  laisse  : 

1.  le  baron  d'Abbadie  de  Villeneuve; 

2.  la  baronne  d'Espalungue  d'Ithorots; 

3.  Madame  de  Lafaye  ;  4.  la  comtesse 
Orossin  de  Bouville. 

Son  frère,  le  baron  Ubald  d'Abbadie 
d'ithorots,  décédé,  a  laissé  de  son 
mariage  contracté  le  7  juin  1847  avec 
Anne  de  Malet  de  Sorges  :  1 .  Roger 
baron  d*Abbadie  dlthorots,  marié  le 
20  avril  1892  à  Mlle  Tessié  de  la  Motte, 
dont  :  Jean  et  Jacques  ;  2.  la  comtesse 
de  Brauer. 

Bertrand  d'Abbadie  dlthorots,  con- 
seiller du  roi  en  tous  ses  Conseils,  et 
président  à  mortier  au  parlement  de 


Navarre,  ép.  Marie  de  Haran,  dont 
elle  était  veuve  le  30  mars  1768.  Elle 
fit  donation  de  la  justice,  moyenne  et 
basse  et  du  droit  d'entrée  aux  Etats 
généraux  de  Béarn,  attachée  &  la 
terre  de  Bizanos  en  faveur  de  messire 
Jean  d'Abbadie  son  fils»  abbé  laïque 
d'Ithorots,  en  Soûle.  {V.  Armor.  de 
Béarn,  par  M.  de  Dufau  de  Maluquer, 
t.  II,  p.  230-231.) 

La  famille  d'Abbadie  d'Ithorots  est 
ancienne  en  Bigorre  et  en  Béarn,  elle 
fut  convoquée  en  1789  à  l'assemblée  de 
la  noblesse  du  pays  de  Soûle. 

D'argent^  à  la  croix  de  gueules. 


rfWVAMMMMMMAMMM» 


Thomas  Brown  de  Colstoun,  prési- 
dent de  chambre  honoraire  à  la  cour 
d'Alger,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur est  décédé  à  Bordeaux  dans  sa 
86«  année,  le  11  juillet. 

De  son  mariage  avec  Louise- Wilhel- 
mine  Hovy,  il  a  eu  :  1.  Henri-Louis 
Brown  de  Colstoun,  vice-amiral,  com- 
mandant en  chef  Tescadre  du  Nord,  né 
le  8  avril  1835,  marié  à  Oabrielle  Sorbe, 
dont  :  Louise,  Marguerite,  Oabrielle, 
Suzanne  et  Georges  ;  2.  Henri  Brown, 
né  le  9  septembre  1840,  ancien  capi- 
taine d'infanterie,  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  marié  le  24  décembre 
1878  à  Thérèse-Madeleine  Bosc,  dont  : 
Emile,  Daniel  et  Elisabeth;  3.  Madame 
William  Guestier  ;  4.  Madame  du  Serech 
d'Aurimont  de  St-Avit,  décédée. 

La  famille  Brown  fort  ancienne  en 
Ecosse,  passa  en  Danemark  et  vint  se 
fixer  à  Bordeaux  à  la  fin  du  xvni*  siè- 
cle, avec  un  cadet  qui  y  fonda  une 
maison  de  commerce  fort  importante. 

Le  vice-amiral  Brown  de  Colstoun  a 
relevé,  il  y  a  peu  d'années,  le  nom  de 
Colstoun,  à  la  suite  de  l'extinction  de 
la  branche  aînée  qui  possédait  cette 
terre  en  Ecosse  depuis  plusieurs  siècles. 

De  sable,  d  3  lions  léopardés  de 

semé  de  trèfles  émargent. 


^MMMWM«MMMMMM.a« 


449 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


450 


Le  baron  Amaury- Ernest- Joseph - 
ZoiaVMarie  de  Vélard  est  décédé  au 
chciteau  de  Laugères  Saint  Marc  (Al- 
lier), le  27  juillet,  à  l'âge  de  24  ans. 

Né  à  Orléans  le  16  décembre  1869,  il 
était  fils  unique  dVlwawr y- Camille- 
Georges-Marie  vicomte  de  Vélard,  an- 
cien zouave  pontifical ,  et  de  Alice- 
Cliarlotte-Eugénie-Marie  de  Cornulier- 
Lucinière.  Il  laisse  deuic  sœurs  : 

1°  ^nne-il/flirte-Charlotte-Georgette 
de  Vélard,  née  en  1867  et  mariée  le 
18  juin  1888  à  i?5ne-Marie-Antonin 
baron  de  Saint-Pern,  officier  des  haras, 
dont  :  Berti^and^  né  en  1889  et  Renée ^ 
née  en  1894  ; 

2°  Af2rie-7'^eV^5e-Josèphe-Hippolyte 
de  Vélard  née  en  1874,  non  mariée. 

(V.  pour  la  famille  de  Vélard,  de 
rOrléanais  et  du  Bourbonnais,  les  Bul- 
letins  de  1888,  col.  659  et  de  1894, 
coL  175  et  176.) 

Uazur^  semé  de  croiseûtes  d'or^  au 
chef  de  même. 


(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de 
Vassal,  le  Bulletin  de  janvier  1894,  col. 
39-41.^ 


^»w«w»^»>»v»^^<^*»»«* 


^*ww*«^rfv^w>/^^*^ 


La  comtesse  de  Vassal-Sineuil,  née 
N...  Jacobé,  est  décédéç  à  Bordeaux  le 
30  juillet,  à  Tâge  de  57  ans. 

Elle  a  eu  de  son  mariage  avec  Albert 
comte  de  Vassal-Sineuil  le  vicomte 
Etienne  de  Vassal-Sineuil,  non  marié, 
et  deux  filles  décédées. 

Le  mari  de  la  défunte  est  le  chef  de 
la  branche  de  Sineuil^  qui  est  un  ra- 
meau de  la  branche  aînée  de  Hignac, 
Cette  branche  a  formé  eu  outre  les  ra- 
meaux existants  de  la  Vassaldh  et  de 
Cadillac  ;  la  branche  cadette  egt  repré- 
sentée par  les  rameaux  de  Briginc,  de 
Monioiely  de  Fontanon  et  de  Mazères. 

Le  rameau  cadet  de  Sineuil  est  re- 
présenté par  Joseph,  vicomte  de  Vas- 
sal-Siueuil,  marié  à  Louise-Alix  de 
Prévost-Sansac  de  Traversay  dont  : 
1.  Paul,  non  marié;  2.  Malvina,  ma- 
riée le  10  mai  1886  à  Edouard  Duroy 
de  Suduiraut. 


^r^Awr- Marie -Emile  vicomte  de 
Saint-Pern,  ancien  officier  de  marine, 
est  décédé  à  Paris  le  31  juillet  1894,  à 
rage  de  66  ans. 

Né  à  Versailles  le  11  avril  1828,  en- 
tré à  l'Ecole  Navale  en  1844  ,  il  était 
nommé  enseigne  de  vaisseau  en  1851. 
Il  prit  part  aux  expéditions  de  la  mer 
Baltique  et  de  Crimée,  en  1854  et  1855, 
SUT  le  t  Fui  ton  »  qui  fut  mis  à  l'ordre 
du  jour  par  Tamiral  Bruat,  lors  de  Tex- 
pédition  de  la  mer  d'Azoft'.  Fatigué  par 
la  mer,  il  donna  sa  démission  en  1857 
j  et  épousa  à  Paris,  le  17  octobre  1861, 
Marie-Sophie-Henriette  Formé  (sœur 
de  la  comtesse  de  Gabriac),  décédée  & 
St-Enogat-Dinard  le  27  septembre  1892. 
Il  en  eut  trois  enfants  : 

1®  François-Marie-O^tw/er  de  Saint- 
Pern  né  en  1863,  décédé  à  Paris  en 
1889  comme  il  venait  d'être  reçu  élève- 
officier  à  l'Ecole  militaire  de  Saumur  ; 

2°  5^r^Ae-Marie-Louisede  Saint-Pern 
née  en  1866,  décédée  en  1884  ; 

3"  /(?ann€-Marie-Pauline  de  Saint- 
Pern,  née  en  1868. 

Le  défuni  appartenait  au  rameau  ca- 
det de  la  branche  de  la  Tour  et  était 
troisième  fils  de  Adolphe  vicomte  de 
Saint-Pern,  ancien  officier  de  la  véne- 
rie royale,  gentilhomme  honoraire  des 
rois  Louils  XVIII  et  Charles  X,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur  et  de  Au- 
gustine-Louise  Magoii  de  la  Gervai- 
sais.  4 

Il  avait  eu  3  frères  et  uue  sœur  : 

o.  O/ù'/er -Mario -Josepli  de  Saint- 
Pern,  né  en  1820  et  décédé  en  1848  sans 
avoir  été  marié  ; 

^>.//e?;jri'Marie-Thérèse  de  Saint-Pern, 
ne  en  1825,  chanoine  honoraire  de  Pa- 
ris et  de  Reims,  dernier  héritier  mâle 
de  ce  rameau  ; 

c.  i?o^^r-Marie-Louis  de  Saint-Pern, 


451 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


452 


né  en  1832,  officier  de  cavalerie,  quitta 
le  service  de  bonne  heure  et  mourut 
célibataire,  en  1889. 

d.  Zowwe-Marie-Julie  de  Saint-Pern, 
née  en  1823,  décédée  en  1867,  a5'ant  eu 
de  son  mariage  avec  Augustin-'EminB,' 
nuel-Marie  le  Vayer  de  la  Morandaye, 
deux  fils  :  Emmanuel^  tué  pendant  la 
g-uerre  de  1870-71,  et  Roger, 

(Voir,  en  outre,  les  Bulletins  de  1886, 
col,  659;  1888,  col.  414;  1890,  col.  228; 
1894,  col.  178.) 

Uazur^  à  dioo  billettes  é vidées  d'argent^ 
posées  4^  3,  2  et  1, 

Devise:  Fortiter  Patemus;  aliàs  For- 
Us  et  Patemus, 


^^y^^%^^^^*f^^^^^ 


Le  baron  de  Navailles-Banos  est  dé- 
cédé, aux  environs  de  SaintSever 
(Landes],  dans  les  derniers  jours  du 
mois  de  juillet.  C'était  Toucle  et  le 
beau-pére  de  M.  de  Fourcaud. 

La  maison  de  Navailles  est  une  des 
plus  anciennes  et  des  plus  illustres  du 


Béarn.  Sa  filiation  est  connue  depuis 
la  fin  du  xi«  siècle.  Elle  a  fait  des 
branches  nombreuses  dont  celle  de 
Banos  est  la  seule  représentée  avec  le 
rameau  de  Labatut  qui  en  est  sorti. 

Dans  les  preuves  faites  devant  Ché- 
rin,  la  branche  de  Banos  a  remonté  sa 
filiation  jusqu'à  Jean  de  Navailles,  da- 
moiseau, seig:neur  de  Banos,  qui  se 
maria  par  contrat  du  27  septembre 
1399  à  Florette  de  Miramont,  et  auquel 
Isabelle  de  Foix,  vicomtesse  de  Béarn 
et  de  Castelbon,  fille  de  Géraude  de 
Navailles,  fit  un  don  de  400  florins 
d'or  d'Arag-on,  en  consipération  de  ce 
mariage. 

Le  plus  ancien  emblème  héraldique 
des  Navailles  se  composait  d'une  le- 
vrette  colletée^  accompagnée  de  deux 
bouquets  de  trois  cerises  chacun, 

La  branche  de  Banos  porte  : 

Ecartelé^  aux  1  et  4  d'azur  au  lion 
d'or^  aux  2  et  3  losange  d'argent  et  de 
sable. 

L.  DR  ROZBI.. 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —    BIBLIOGRAPHIE   —  CHRONIQUES 


Dictionnaire 
des  familles  du  Poitou  ^'^ 

La  publication  du  Dictionnaire  des 
familles  du  Poitou  suit  son  cours  ré- 
gulier. Le  quatrième  fascicule  du  tome 
second  vient  de  paraître.  Il  n'est  pas 
moins  intéressant  que  les  précédents 
par  Fabondance  des  documents  qui  fait 


(1)  Dictionnaire  hUtorUjue  el  généalogique  des 
familUê  du  Poitou,  seconde  édition^  par  MM. 
Beauchet-Filleau,  avec  la  coUaboralion  pour  la 
partie  héraldique  de  M.  Maurice  de  GouUepa- 
gnon.  —  Poitiers.  Imprimerie  Oudin  et  Cù, 
4,  rue  de  TËperon.  Oiuziim  tolumb,  quatrième 
fascicule  (Chit-Cotb). 


de  cette  seconde  édition  une  œuvre 
toute  nouvelle. 

Parmi  les  noms  compris  dans  ce  fas- 
cicule et  ayant  donné  lieu  a  des  noti- 
ces développées  nous  devons  signaler 
les  Chitton  dans  le  Bas  Poitou  anoblis 
par  réchovinag-e  au  commencement  du 
xvn'  sicV.le  (et  non  du  xix*»,  comme 
nous  l'avions  imprimé  par  erreur)  avec 
les  branches  de  Montlaurier,  de  Laillé, 
du  Moulin-Neuf  et  de  Varnes;  de 
Chouppes  (qui  a  donné  de  nombreux 
chevaliers  de  Malte  et  des  lieutenants 
généraux  des  armées),  de  Chourses»  de 
Citoys,    de    Claveurier,   ClémeuceaUj 


453 


LB  BULLETIN  HâRA.LDIQUB  DB  FRANCB 


454 


Clément  de  Grivry  et  de  Blavette,  Clé- 
rembault  (famille  du  maréchal),  Cler- 
mont  de  Surg-ères,  de  Clervaux,  Co- 
chou  de  Lapparent,  Le  Coigneux  de 
Bélabre,  de  Condé  de  VillefoUet,  Le 
Coq  et  ses  nombreuses  braucbes  ou 
T^mageSf  de  Coral,  de  Corderoy,  etc. 

Rappelons  que  cette  publication,  qui 
fait  honneur  à  l'érudition  poitevine  et 
nous  pouTons  ajouter  nationale,  car 
elle  n'a  de  similaire  par  son  impor- 
tance dans  aucune  province,  se  publie 
en  fascicules  ou  en  volumes,  au  gvé 
des  souscripteurs.  Le  Dictionnaire  for- 
mera 4  ou  5  volumes  de  800  pages  cha- 
cun, à  raison  de  16  fr.  le  volume,  sur 
papier  mécanique;  20  fr.  sur  papier 
teinté  ;  26  fr.  sur  papier  vergé. 


Recherches  généalogiques 

et  historiques  sur 

les  familles  des  Maires  d'Angers 

Par  M.  GoNTARD  de  Launay  (0 

La  deuxième  livraison  du  tome  se- 
cond de  cette  intéressante  publication, 
sur  laquelle  nous  avons  appelé  sou- 
vent Tattention  de  nos  lecteurs,  vient 
de  paraître.  Son  mérite  va  croissant 
avec  chaque  nouveau  fascicule.  Il 
nous  suffira  d'indiquer  les  noms  et  les 
armes  des  familles  dont  les  notices 
jrénéalogiques  figurent  dans  cette  li- 
vraison qui  complète  le  tome  second  : 

AUard  du  Breuil,  du  Haut-Plessis, 
de  Grand-Maison.  La  filiation  suivie 
congimence  à  Jean  Allard,  vivant  en 
1660.' 

D'argent,  au  chêne  sinople,  planté 
si/r  un  tertre  de  même,  accosté  de  deux 
ancres  de  sable  bouclées  d*or. 

Benoist  de  la  Hunaudière,  de  Brizay, 
de  la  Motte-Baracé,  d'Azy. 

Les  auteurs  probables  de  cette  fa- 
mille sont  Vincent  Benoist,  trésorier 
de  la  cathédrale  de  Saint- Maurice,  ma- 
il) Angers,  Lachèze  et  Cie,  imprimeurs-librai- 
res, 4,  Chaussée  Saint-Pierre,  t.  II,  deuxième 
lïTraJKon.  * 


rié  à  Marguerite  Le  Breton  qui  eut 
pour  fils,  René  Benoist,  dit  TAngevin, 
maître  fauconnier  de  Louise  de  Savoie, 
duchesse  d'Angoulême  et  d'Anjou. 
Mais  la  filiation  suivie  de  cette  mai- 
son et  de  ses  diverses  branches  ne 
commence  qu'à  Maurice  Benoist,  vi- 
vant au  commencement  du  xvii®  siè- 
cle. 

D'azur^  au  faucon  d^or  essorant  et 
enserrant  une  branche  de  laurier  de 
mém£. 

Devise  :  Beneficientes  benedicti. 

Lasnier  ou  Lanier,  de  Sainte  Gem- 
mes-sur-Loire,  de  TEfiretière,  de  Mon- 
ternault,  de  Saint  Lambert,  de  Baubi- 
gny,  des  Aitres,  du  Patoil,  de  la  Guer- 
che,  de  Contigné.  Cette  famille  semble 
descendre  de  Durant  Lasnier»  vivant 
eu  1220,  bien  que  sa  filiation  suivie  ne 
puisfte  être  établie  qu'au  commence- 
ment du  XV®  siècle. 

Uazur,  au  sautoir  lozangé  d'or  de 
treize  pièces  accompagné  de  quatre  la-» 
niers  éployés  de  méwje. 

Jourdan  de  Pleins,  de  la  Houssaye, 
de  la  Rainière,  de  la  Chosardière,  de  la 
Berthelottière,  de  la  Verderie,  de  la 
Fresnaye  et  de  la  Berjonnerie. 

Cette  famille  originaire  de  Craon 
parait  remonter  au  xvi«  siècle,  sa  filia- 
tion suivie  s'établit  depuis  Pierre  Jour- 
dan, sieur  de  Pleins  vivant  en  1582. 

Vargent^  à  une  fasce  de  gueules  ac" 
compag^iée  de  trois  roses  de  méme^  2  en 
•chef  1  en  pointe. 

Devise  :  Dispersit^  dédit  pauperibus. 

D'Avoine  de  la  Meignannerie,  la 
filiation  suivie  de  cette  famille  remonte 
h  Jean  d'Avoynes  ou  d'Avoines,  écuyer 
sieur  de  la  Meignannerie,  avocat  eu  la 
sénéchaussée  d'Angers,  qui  fut  échevin 
en  1531. 

D'argent,  au  léopard  de  gueules. 

Bouvery  de  Lausserie,  des  Hom- 
meaux.  La  filiation  suivie  commence 
à  Jean  Bouvery  vivant  à  la  fin  du 
XIV®  siècle. 

D'argent,  à  3  bandes  de  sable. 

Gaudicher  des  Roches,  de  Prince,  de 


i 


455 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


45(J 


la  Groussinière,  delà  Graude-Maison. 

La  filiation  probable  de  cette  famille 
remonte  à  1533,  mais  d'une  manière 
suivie  k  Macé  Gaudicher,  dont  le  petit 
fils  Charles  (fils  d'autre  Charles  Gaudi- 
cher, notaire  à  Moraines),  né  en  1637, 
était  notaire  à  Angers  en  1672. 

D^azWf  au  chevron  d'or  accompagné 
en  pointe  d'un  lion  rampant^  en  chef  île 
trois  étoiles  rangées^  le  tout  cTor. 


Armoriai  du  Premier  Empire  (^> 

Le  premier  volume  de  cette  impor- 
tante publication,  dont  nous  avons 
déjà  annoncé  la  mise  en  vente  (Bulle- 
tin  de  mars  1894,  col.  200),  contient  les 
noms  de  tous  les  titulaires  compris 
dans  les  lettres  A,  B,  C. 

Aucun  armoriai  complet  des  titres 
et  armoiries,  concédés  par  Tempereur 
Napoléon  P%  n'a  été  publié  jusqu'à  ce 
jour.  Des  fragments  seuls  ont  paru 
dans  quelques  publications. 

Celui  que  nous  annonçons  donne  la 
liste  par  ordre  alphabétique  dos  noms, 
de  tous  les  titres  accordés  sous  le  Pre- 
mier Empire,  avec  états  de  services 
des  titulaires,  les  dates  de  leur  nais- 
sance, mariage,  décos,  etc.,  leur  des- 
cendance masculine  et  directe. 

Quelques  recherches  qui  aient  pu 
être  faites,  pour  mener  à  bien  un  sem- 
blable travail,  il  ne  peut  ôtre  complet 
que  par  le  bienveillant  concours  dtfs 
familles  intéressées.  Aussi  Tautcur 
adresse  à  tous  leurs  descendants  un 
pressant  appel  pour  les  prier  de  lui  en- 
voyer toutes  les  dates  de  naissances, 
décès  et  mariages,  les  noms  et  pré- 
noms exacts,  les  états  de  services  de 
leurs  auteurs,  etc.,  en  un  mot  tous  les 
documents  qui  sont  en  leur  possession 
et  pourront  faciliter  6ii  tâche. 

Des  notes  et  dos  additions,  h  la  îin 


(1)  Conlrnaiit  Ions  les  Titres  et  Majorais  avec 
les  Armoiries  conCi.'(lé>  par  Napoléon  1er  et  en- 
rc^'istrc^s  aux  Archives  du  Si'nat,  par  le  viromic 
A.  RL^ércnd.  dirorlnir  de  VAnynmirfi  de  la  i\o- 
hlrssr  de  Franco,  fondé  en  18 io  par  M.  Borel 
dHauterivc.  —  L'oiivr.ipe  formera  i  vol.  in-S», 
de  iOO  pages.  —  Prix  de  chaque  volume,  io  fr. 
—  En  souscription  au  bureau  de  VAnuuaire  ih 
/a  Sof'Iene  de  France,  'J*>,  rue  Fon'ïijie,  Paiis. 


de  chaque  volume  compléteront  ce  que 
les  exigences  du  texte  n'auront  p?»-? 
permis  d'ajouter  aux  états  de  services 
ou  à  la  descendance  directe  et  mascu- 
line de  chaque  titulaire  de  TEmpire. 

Les  envois  de  renseignemente  sont 
reçus  à  titre  absolument  g-ratuit  et 
n'entraînent  à  aucun  frais  ni  souscrip- 
tion. 

Les  personnes  désirant  souscrire  à 
cet  ouvrage  sont  priées  d'envoyer  leur 
adhésion,  dans  le  plus  bref  délai,  le 
tirage  étant  limité  au  nombre  des  sous- 
cripteurs. 

Pour  tout  souscripteur  qui  désirerait 
ne  prendre  que  le  volume  intéressant 
sa  famille,  le  prix  du  volume  est  fixé 
à  17  fr.  50  ;  il  ne  sera  pas  donné  suite 
aux  demandes  d'exemplaires  séparés, 
qui  ne  parviendront  pas  avant  le 
tirage. 


Vient  de  paraître 

Histoire  Religieuse  du  départe- 
ment de  r  Hérault  pendant 
la  Révolution 

Par  le  Chanoine  F.  Saurel,  du  dio- 
cèse de  Montpellier.,  t.  P%  1894.  — 
Champion,  libraire,  9,  quai  Voltaire,  à 
Paris. 

Cette  publication  dont  le  premier 
volume  vient  de  paraître  formera  trois 
volumes  in-8*  au  prix  de  5  fr.  le  vo- 
lume. Le  second  paraîtra  avant  la  lin 
de  l'année  et  le  troisième  dans  les  pre- 
miers mois  de  1895.  INous  en  publie- 
rons un  compte  rendu. 


Avis   à  nos  Abonnés 

Nous  donnons  avec  ce  numéro  h  s 
deux  premières  feuilles  de  la  Table  i\i}t^ 
Matières  du  nuUetin  de  1893.  Avec  le 
prochain  numéro  nous  donnerons  la  lin 
de  cette  Table  et  la  Couverture  du  vo- 
lume de  1893. 


Paris,  20  octobre  1894. 


Le  Dircclcur-Gvranl  :  L.  de  La  ilOQUK 

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taine, Paris. 

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Le  2*   vol.    comprendra    les    titulaires    depuis 
Dabadie  jusqu'à  Kuhmann. 
Le  5*  vol.  depuis  Labassée  jusqu'à  Puthod. 
Et  le  i«  depuis  Quandalle  jusqu'à  ZuydtAvych. 


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ARMORIAL  DE  BÉARN 


16©e-1701 


Publié  d  après  les  manuscrits  de  la  Bi- 
bliothèque nationale  et  accompagné 
de  notes  biographiques  »  historiques 
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des  CHATEAUX,  des  VILLAS,  des  petites  et  des  grandes  Propriétés  rurales. 


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domestique,  etc. 

Publié  sous  la  direction  de  M.  DE  LA  ROQUE 

Paraissant  deux  fois  par  mois.  —  Formai  du  Magasin  PiUoresqiUt 
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PARIS,  56,  QUAI  DES  ORFÈVRES 
Prix  d'abonnement     19  franes  par  an. 

MM.  les  Abonnés  d\i  Bulletin  Héraldique  qui  souscriront  un  abonnement  à  la 
Maison  de  Campagne  pour  Tannée  1892,  recevront  comme  prime  g-ratuite  les  livrai- 
sons parues  en  1893.  Il  sera  fait  une  notable  réduction  sur  le  prix  des  années 
antérieures  à  ceux  qui  voudront  acquérir,  comme  collection,  des  volumes  parus 
de  1879  à  1894. 


CiVTALOGUE  DES  GENTILSHOMMES, 

Qui  ont  pris  pai  t  ou  envoyé  leur  procuration  aux  Assemblées  de  la  Noblesse  en  *f789 

Publié  d'après  les  documents  officiels 
Par  MM.  Louis  DE  "LA  ROQUE  et  Edouard  DE  BARTHÉLÉMY 

Deuxième  édition,  conforme  à  la  première, 
2  PB.  PAR  LIVRAISON.  —  2  FR.   25  PAR  LA  POSTB 

Les  livraisons  épuisées  de  cette  précieuse  collection  sont  en  ce  moment  sous 
presse.  L'atlririistraiion  du  Bu//e^tn  possède  (juelques  exemplaires  de  la  première 
édition  qu'elle  cède  au  prix  de  2  francs  par  livraison,  aux  abonnés  qui  lui  en  font 
la  demande. 


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Tontes  les  conunnnications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  l'Administration  du 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  &  M.  Louis  de  La  Roque, 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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n  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  reçu  deux  exem* 
laires. 


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Ij'Admlnlatx'atioxi   tient  et  la  disposition,   de    ■•■ 
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Pour  les  Eco/es  militaires  de  1753  à  1789 

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QUINZIÈME    ANNÉE 


LA  VIGNE  FRANÇAISE 

REVUE  BI-MENSUELLE 

DES  INTÉRÊTS  VITICOLES  FRANÇAIS 

ET  DE   LA   DÉFENSE  CONTRE  LE  PHYLLOXERA  PAR  LES 
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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


ou 


REVUE    HISTORIQUE  DE   LA  NOBLESSE 

Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Août  1894 


SOMMAIRE 

Première  Parue  :  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques  :  Catalogue  des  géné- 
raux Français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants  généraux,  maréchaux  de  camp 
(suite). 

Deuxième  Partie:  Notices  généalogiques:  Du  CliafTault  ou  Duchaffault  et  Du  Ghaffaut;  Maison 
de  Poinctes,  en  Champagne  (sui(e);  Grezel  ou  Grezels,  en  Périgord. —  Notes  d'Etat-civil 
nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  d'août  et  rappel  des  mois  précédents  ;  Penfenteyo  de 
ChetTontaines,  addition. 

Troisième  Partie  :  Varriétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Raymond  de  Gigord;  Recherches  sur 
la  famille  Picoron;  Le  Nobiliaire  de  Picardie;  Avis  à  nos  abonnés. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 

CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(SuitB) 


MAB^CHâUX  de  FRANCE 

(Suite) 

1703 

François-Louis  Bousselet,  marquis 
de  Chateaureguaud,  chevalier  des  or- 
dres du  roi,  né  le  22  septembre  1637, 
servit  dans  les  armées  de  terre  en  1658 
et  1659  et  en  plusieurs  sièges,  passa 
en  1661  dans  le  service  de  mer ^  fut 
capitaine  de  vaisseau  en  1664  et  se 
distingua  en  plusieurs  occasions  par 
des  actions  de  valeur  ;  chef  d'escadre 
en  1673,  combattit  avec  succès  contre 


la  flotte  hollandaise  commandée  par  le 
jeune  Ruyter,  puis  contre  l'amiral 
Eversen.  En  1681  il  fut  fait  grand 
prieur  de  Bretagne  de  l'ordre  de  Saint- 
Lazare,  et  lieutenant  général  des  ar- 
mées navales  en  1688  ;  il  remporta  une 
victoire  complète  sur  les  ennemis  à 
Bantry  en  Irlande,  et  fit  au  retour  une 
prise  de  sept  vaisseaux  richement 
chargés  ;  il  commandait  l'avant-garde 
au  combat  de  Bevesières  en  1690,  et 
eut  la  meilleure  part  au  gain  de  la 
bataille.  Le  roi  le  fit  grand  croix  de 
Tordre  de  Saint-Louis  en  1693  et  lui 
donna  le  commandement  de  l'armée 


m*m 


459 


LB  BDLLBTIN  HàRALDIQUB  DB  FRANCS 


460 


navale  qa*il  eondaisit  de  Toulon  à 
Brest  malgré  les  efforts  des  ennemis. 

En  1701  le  roi  d^Espagne  le  nomma 
capitaine  général  de  la  mer  et  la  même 
année  Louis  XIV  lui  donna  la  charge 
de  vice-amiral  du  Levant.  Il  passa  la 
même  année  aux  Indes  Occidentales 
avec  une  flotte  de  vingt-huit  vaisseaux 
pour  s'opposer  aux  irruptions  des  flot- 
tes combinées  d* Angleterre  et  de  Hol- 
lande. A  son  retour  en  Europe,  mal 
secondé  par  les  Espagnols  il  fut  forcé 
de  se  retirer  dans  le  port  de  Yico  en 
Qallice,  où  il  mit  le  feu  à  ses  vaisseaux 
et  les  fit  sauter  plutôt  que  de  les  voir 
tomber  aux  mains  des  ennemis»  i  après 
néanmoins  qu'il  eut  fait  décharger  et 
mettre  en  sûreté  presque  tout  l'argent 
et  les  effets  dont  sa  flotte  était  chargée.  • 

Le  roi  le  nomma  maréchal  de  France 
le  14  janvier  1703  ;  il  fut  pourvu  de  la 
lieutenance  générale  au  gouvernement 
de  la  haute  et  basse  Bretagne  le  12 
avril  1704,  et  commanda  en  chef  pen- 
dant plusieurs  années  sous  l'autorité 
du  comte  de  Toulouse»  amiral  de  France, 
gouverneur  de  cette  province  ;  il  fut 
fait  chevalier  des  ordres  le  2  février 
1705  et  moumt  à  Paris  le  15  novembre 
1716  ;  il  fut  enterré  &  Saint-Sulpice. 

Il  était  fils  de  François  II  Rousselet, 
marquis  de  Chateauregnaud  et  de 
Louise  de  Compans,  fille  de  Noël  de 
Compans,  sgr  d'Arcis  et  de  Villiers 
sur  Orge  et  de  Louise  Dreux. 

Il  ép.  le  30  juillet  1684  Marie-Anne- 
Renée  de  la  Porte,  fille  unique  et  héri- 
tière de  René  de  la  Porte,  en  Bretagne 
et  de  Anne-Marie  du  Han,  dont  il  eut: 
1.  Francois-Louis-Ignace,  tué  au  com- 
bat de  Malaga  en  1704  ;  2.  Anne-Al- 
bert, chevalier  de  Malte  de  minorité  ; 
3.  Emmanuel,  qui  suit;  4.  Andrée- 
Marie-Dreuse,  mariée  le  22  mai  1710  & 
Louis  Jean-Bapliste  Ooyon  de  Mati- 
gnon comte  de  Oacé,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  fils  de  Charles-Auguste, 
maréchal  de  France  et  de  Marie-Elisa- 
beth Berthelot. 


Emmanuel  Bousselet  marquis  de 
Chateauregnaud,  capitaine  de  vaisseau 
chevalier  de  Saint-Louis,  lieutenant 
général  de  la  haute  et  Basse-Alsace, 
ép.  P  Marie-Emilie  de  Noailles,  fille 
d'Anne-Jules,  maréchal  de  France  et  de 
Marie-Françoise  de  Bournonville  ;  2° 
Anne-Julie  de  Montmorency,  fille  de 
Léon,  marquis  de  Fosseux  et  de  Marie- 
Madelai ne- Jeanne  de  Pouesemothe  de 
l'Estoile,  dont:  1.  Marie- Anne  née  le 
20  octobre  1726,  ép.  le  13  avril  1746 
Jean-BaptisteCharles  comte  d'Estaing; 
2.  Marie-Charlotte,  née  le  20  septembre 
1728,  ép.  le  15  juin  1752  François  de 
Yaragne,  comte  de  Bélestat. 

Cette  famille  était  connue  depuis 
François  Rousselet,  sgr  de  la  Pardieu^ 
de  Jaunage  et  de  la  Bastie  en  Dan- 
phiné  et  de  Lille  en  Normandie,  mort 
avant  le  5  novembre  1564,  ép.  Méraude 
de  Gondj,  fille  d'Antoine,  sgr  du  Per- 
ron et  de  Marie-Catherine  de  Pierrevive 
sœur  du  cardinal  de  Gondy,  et  du 
maréchal  duc  de  Retz  ;  elle  survécut  à 
son  mari  et  partagea  avec  ses  frères 
au  mois  de  février  1574.  De  ce  mariage 
naquit  un  fils  unique  Albert  Bousselet 
filleul  d'Albert  de  Oondy,  son  oncle, 
alors  comte  de  Rets  ;  il  fut  gentil- 
homme de  la  chambre  du  duc  de  Sa- 
voie en  1583,  puis  chevalier  de  l'ordre 
du  roi  et  gentilhomme  de  sa  chambre 
en  1605,  conseiller  d'Etat  en  1616, 
gouverneur  des  ville  et  chftteau  de 
Machecoul  et  de  Belle  Isle  ;  il  acquit  la 
terre  de  la  Blanchardière  en  Bretagne 
et  la  baronie  de  Chateauregnauld  en 
Touraine,  celle-ci  érigée  en  marquisat 
par  lettres  patentes  du  mois  de  décem- 
bre 1620  et  mourut  en  1621.  Il  avait 
ép.  le  1^'  avril  1585  Madeleine  le  Mares- 
chal  dame  de  Noyers,  fille  ainée  de 
Nicolas  le  Mareschal  baron  de  Noyers, 
en  Normandie,  et  de  Cécile  de  Crois- 
mare»  dont  François,  qui  fut  le  père  du 
maréchal  de  Chasteauregnaod. 

lyor^  à  un  arbre  de  sinople  fruité  d*or. 


401 


LB  BULLBTIN  HÉBALDIQUB  DB  FRANCB 


463 


1703 

Sébaatiea  le  Preatre,  chevalier,  sgr 
de  Vauban,  de  Basoches,  de  Pierre 
Pertai»,  de  Pouilly,  de  la  Chaume,  et 
d'Espiry,  chevalier  des  ordres  du  roi, 
commissaire  g'énéral  des  fortifications, 
gouverneur  de  la  ville  de  Douai  et  de  la 
citadelle  de  Lille,  né  en  1653  ;  commença 
à  servir  à  Vtge  de  17  ans  et  révéla  dès 
sa  jeunesse  des  talents  et  un  grénie 
extraordinaire  pour  les  fortifications, 
qu*il  fit  connaître  aux  deux  sièges  de 
Sainte-Menehould  en  1652  et  1653,  à 
Stenay  en  1654,  à  Landrecies,  Condé  et 
Saint-Guillain  en  1655,  à  Valenciennes 
en  1656,  à  Montmédy  en  1657,  à  Gra- 
vélines,  Ipres,  et  Oudemarde  en  1658. 

11  eut  une  compagnie  au  régiment  de 
Picardie  en  1663»  une  lieuienance  aux 
Gardes  en  1667,  le  gouvernement  de  la 
citadeUe  de  Lille  en  1668.  Il  fut  briga- 
dier des  armées  du  roi  en  1674  ;  maré- 
chal de  camp  eu  1676;  commissaire 
général  des  fortifications  en  1678  ; 
gouverneur  de  Douai  en  1680  ;  lieute* 
nant-général  des  armées  du  roi  le  24 
août  1688.  Il  prit  une  part  glorieuse 
aux  sièges  et  prises  de  Pbilisbourg,  de 
Manheim  et  de  Franckenthal  sous  Mgr 
le  Dauphin.  Le  roi  lui  fit  présent  par 
une  distinction  peu  ordinaire  de  quatre 
pièces  de  canon  à  son  choix  à  prendre 
dans  les  arsenaux  de  ces  trois  places. 

£n  1689  il  eut  le  commandement  de 
Tarmée  dans  les  Flandres,  et  fut  nom- 
mé g'rand-croix  de  Tordre  de  Saint- 
Louis  ;  il  eut  le  commandement  des  trou- 
âtes dans  les  trois  Evêchés  et  dans  la 
basse  Bretagne  ;  il  se  trouva  en  1697 
au  siège  d'Ath,  sous  le  maréchal  de 
Catinat  ;  il  y  fut  blessé  et  le  roi  le 
nomma  maréchal  de  France  le  14  jan- 
vier 1703,  chevalier  de  ses  ordres  le  2 
février  1705. 

Après  la  bataille  de  Ramillies  en  1706 
il  eut  le  commandement  d'un  corps  de 
troupes  en  Flandres  avec  lequel  il  con- 
serva les  cotes  de  la  mer.  Il  mourut  à 
Paris  le  30*  mars  1707,  âgé  de  74  ans. 


Son  corps  fut  porté  en  sa  terre  de  Ba- 
soches, en  Bourgogne. 

Il  avait  porté  la  manière  de  fortifier 
les  places,  de  les  attaquer  et  de  les  dé- 
fendre à  un  degré  de  perfection  auquel 
personne  jusqu'à  lui  n'était  encore 
parvenu.  Il  en  a  fortifié  plus  de  trois 
cents  et  a  eu  la  conduite  principale  et 
la  direction  en  chef  des  attaques  à  cin- 
quante-trois sièges,  à  vingt  desquels 
le  roi  Louis  XIV  commanda  en  per- 
sonne et  Mgr  le  Dauphin  à  trois  au- 
tres. 

Sébastien  de  Yauban  était  fils  d'Ur- 
bain le  Prestre,  sgr  de  Yauban,  et 
d'Edmée  de  Carmignolles,  fille  de  Jean 
et  de  Françoise  Prévost. 

Il  ép.  le  25  mars  1660  Jeanne  d'Os- 
nay ,  dame  d'Espiry,  fille  de  Claude  et 
d'Urbaine  de  Koumiers,  dont  il  eut 
deux  filles  :  1.  Charlotte,  mariée  le  15 
novembre  1679  à  Jacques  de  Mesgri- 
gny,  comte  de  Villebertin,  fille  de  Ni- 
colas, sous-lieutenant  des  gendarmes 
de  la  reine,  maréchal  des  camps  et  ar- 
mées du  roi  et  d'Edmée-Georgette  de 
Régnier  ;  2.  Jeanne-Françoise,  mariée 
en  janvier  1691  à  Louis  Beruin  de  Ya- 
lentinéy  marquis  d'Ussé,  contrôleur 
général  de  la  maison  du  roi,  fils  de 
Louis  Bernin,  sgr  de  Yalentiné,  et  de 
Catherine  Coudreau. 

La  maison  de  Yauban,  connue  de- 
puis Pierre  dit  le  Prestre,  damoiseau, 
qui  émancipa  son  fils  Jean  le  Prestre 
en  1388,  était  originaire  de  Bourgogne. 
Un  de  ses  descendants  passa  en  Niver- 
nais, avec  Jean  II  le  Prestre,  petit  fils 
de  Jean  P"*,  ci-dessus  nommé,  qui 
épousa  en  1460  Jeanne  de  Faye,  fille 
de  Jacques  de  Faye  écuyer  ;  Thibaud, 
né  de  cette  union  testa  à  Ne  vers  le  11 
aoilt  1513  ;  il  avait  ép.  Héliette  de  Fra- 
nay,  dont  le  fils  Emery,  écuyer,  fut  le 
premier  seigneur  de  Yaubun,  fief  situé 
dans  la  paroisse  de  Bazoches,  aujour- 
d'hui commune  du  canton  de  Lormes, 
arrondissement  de  Clamecy  (Nièvre). 
Sa  postérité  à  la  dernière  génération 


463 


LB  BULLBTIN  HERALDIQUE  DB  FRANCS 


464 


rr 


86  divisa  en  deux  branches.  Le  maré- 
chal appartenait  &  la  branche  cadette 
qui  finit,  comme  nous  l'avons  vu  par 
les  deux  filles  du  maréchal. 

(Y.  les  Bulletins  de  1887,  col.  629  ; 
1889,  col.  182). 

La  branche  aînée  qui  a  fait  les  preu- 
ves de  cour  en  1785  s'est  éteinte  de  nos 
jours  avec  François-Joseph-Sébastien- 
Edmond  le  Prestre,  comte  de  Vauban, 
grand  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
général  du  génie,  décédé  en  1871,  ma- 
rié à  N...  Roux  du  Chatelet,  dont  il  n*a 
pas  eu  d'enfants  ;  la  comtesse  de  Vau- 
ban  est  morte  au  mois  de  mars  1889.  à 
Bordeaux.  Elle  habitait  le  château  de 
Roux  (Pas-de-Calais)  et  à  Evreux  (Eu- 
re). 

La  terre  de  Vauban  avait  été  rache- 
tée par  le  maréchal  à  son  cousin-ger- 
main Paul  le  Prestre,  sgr  de  Vauban, 
chef  de  la  branche  aînée  qui  a  donné 
trois  lieutenants  généraux  et  des  offi- 
ciers de  grand  mérite.  Au  mois  d'août 
1723,  la  terre  de  Saint-Cernin,  en  Ma- 
çonnais, incorporée  à  celle  de  Boyer  fut 
érigée  sous  le  nom  de  comté  de  Vau- 
ban en  faveur  d'Antoine  le  Prestre, 
chevalier,  lieutenant  général  des  ar- 
mées du  roi,  grand-croix  de  l'ordre  de 
Saint-Louis,  gouverneur  des  ville  et 
château  de  Céthuue,  pour  lui  et  ses 
descendants  mâles,  dont  le  dernier  est 
mort  en  1871. 

D^azur  au  chevron  à* or,  accompagné 
de  trois  trèfles  de  méme^  d  un  croissa)it 
d^argent  mis  en  chef, 

1703 

Conrad  de  Rosen,  comte  de  Bolwei- 
1er,  dans  la  haute  Alsace,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  entré  fort  jeune,  en  1651, 
au  service  de  France  où  il  fut  attiré 
par  Rainol  ou  Reinhold  de  Rosen  de 
Gross-Ropp,  lieutenant-général  des  ar- 
mées du  roi,  son  parent. 

Il  était  colonel  de  cavalerie  en  1669, 
ôe  tiouva  à  la  bataille  de  Senef  en  1874, 


et  mérita  d'être  fait  seul  brigadier  ;  i^ 
continua  de  servir  en  Allemagne  et  fut 
fait  maréchal  de  camp  en  1677  ;  il  se 
trouva  au  siège  de  Cambray,  et  servit 
en  Allemagne  sous  le  maréchal  de 
Créquy  en  1678  et  en  Piémont,  sous  le 
marquis  de  la  Trousse,  lieutenaut-gc- 
néralenl682;  il  commanda  en  chef 
en  Languedoc  en  16):(6,  lieutenant- 
général  en  1688,  eut  le  commande- 
ment des  troupes  qui  passèrent  en  Ir- 
lande en  1692  avec  le  roi  d'Angleterre, 
qui  l'honora  du  titre  de  maréchal  d'Ir- 
lande. Le  roi  Louis  XIV  le  fit  mestre 
de  camp-général  de  la  cavalerie  légère 
en  1690  ;  il  servit  ensuite  en  Allema- 
gne et  en  Flandres  où  il  battit  les  en- 
nemis à  la  journée  de  Nerwiude,  à  la 
tête  de  la  maison  du  roi,  comme  lieu- 
tenant-général de  l'aile  droite.  Il  com- 
manda l'armée  du  camp  de  Compiègne 
en  1698,  qui  devait  s'opposer  à  celle  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  pour  ap- 
prendre la  guerre  à  ce  prince  (c'étaient 
les  grandes  manœuvres  du  temps)»  et 
fut  fait  maréchal  de  France  le  14  jan- 
vier 1703. 

Il  avait  été  fait  grand-croix  de  Saint- 
Louis  au  mois  de  mai  1693  et  plus  tard 
chevalier  des  Ordres  du  roi  le  2  février 
1705.  Après  sa  nomination  comme  ma- 
réchal le  roi  lui  permit  de  vendre  sa 
charge  de  mestre  de  camp  général  de 
la  cavalerie  222,500  livres  au  marquis 
de  Montperoux.  Il  mourut  en  son  châ- 
teau de  Bohveiler  le  3  aoôt  1715,  âgé 
de  87  ans. 

Il  était  au  de  Fabien  de  Rosen,  sgr 
de  Klein-Ropp  et  de  Reiskum  et  de  Do- 
rothée barojnede  Kahlen,  sa  seconde 
femme. 

Il  ép.  le  3  février  1660,  Marie  So- 
phie de  Rosen-Gross-Ropp,  fille  aînée 
de  Reinhold  de  Rosen,  sgr  de  Gross- 
Ropp  en  Livonie,  lieutenant  général 
des  armées  du  roi,  lequel  se  voyant 
sans  enfants  m&les  appela  son  parent 
et  lui  donna  avec  tous  ses  biens  safîlle 


4(35 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


466 


qu*il  avait  eue  de  Anne^Marg^uerite 
d'Eppe. 

Conrad  de  Rosen,  abjura  en  1681^ 
avec  ses  enfants  la  religrion  luthérien- 
ne dans  laquelle  il  était  né  «  Il  eut  de 
sou  mariage  : 

1.  Reinhold-Cbarlesi  qui  suit; 

2.  Georgres-Christoplie,  page  de  la 
grande  écurie  du  roi,  en  1681,  capi- 
taine au  régiment  du  Roi,  infanterie, 
tué  à  Nerwinde  à  Tàge  de  23  ans  ; 

3.  Anne-Jeanne,  mariée  le  13  novem- 
bre 1682  à  Nicolas-Frédéric,  comte  de 
Rottembourg,  capitaine  dans  le  régi- 
ment du  comte  de  Rosen,  son  beau-père, 
régiment  qu'il  lui  céda  à  l'occasion  de 
son  mariage;  ildevint  maréchal  de  camp 
et  mourut  en  1715,  laissant  de  son  ma- 
riage: a.  Conrad  de  Rottembourg,  bri- 
gadier des  armées  du  roi,  ambassadeur 
extraordinaire  en  Espagne,  nommé 
chevalier  des  Ordres  du  roi  le  11  jan- 
vier 1731  ;  b.  et  quatre  filles  dont  trois 
furent  religieuses,  et  la  quatrième  ép. 
le  comte  de  Yaudrey  Saint-Remy,  en 
Franche-Comté  ; 

4.  Marie-SophiCj  mariée  le  18  mars 
1684  à  Mainrad  baron  de  Planta  de 
Wildenberg,  lieutenant- colonel  d'in- 
fanterie, tué  à  Nerwinde  en  1693,  dont 
deux  fils:  1.  Frédéric-Mainrad;2.  Char- 
les-Guillaume. 

5-6-7.  Et  trois  filles  :  Louise-Marie  ; 
Jeanne-Renée  ;  Catherine-Madeleine, 
religieuses  de  la  Visitation  à  Nancy. 

Reinhold-Charles,  né  le  10  janvier 
1666,  capitaine  puis  colonel  du  régi- 
ment de  Rosen,  après  son  beau-frère  le 
comte  de  Rottembourg,  en  1696;  bri- 
gadier en  1704,  maréchal  de  camp  en 
1709,  commandeur  de  Tordre  de  Saint- 
Louis  en  1715,  lieutenant-général  en 
1718  ;  ép.  le  13  juillet  1698  Marie-Béa- 
triX'Octaviede  Qrammont,  en  Franche- 
Comté,  fille  de  Jean-Gabriel  comte  de 
Grammont  et  de  Hélène  Aymée  de 
Montagu-Boutavant,  dont  il  eut  :  1. 
Conradf  mort  à  16  ans  ;  2.  Anne-Ar- 
mand né  le  19  juillet  1711,  qui  suit  : 


3.  Eléonor-Félix,  né  le  2  septexnbre 
1713,  reçu  chevalier  de  Malte  de  mino- 
rité en  1719,  qui  obtint  une  commis- 
sion de  capitaine  dans  le  régiment  de 
de  son  frère,  en  1730  ;  mestre  de  cava- 
lerie, mort  sans  alliance  en  1741. 

Reinhold-Charles  de  Rosen  obtint 
des  lettres-patentes  d'érection  de  la 
baronie  de  Bolweiler  en  marquisat  en 
1739  et  mourut  en  1744. 

A  une- Armand  de  Rosen,  marquis  de 
Bolwiller  ou  Bolweiler,  comte  d'Etten- 
willer,  baron  de  Conflandey,  du  chef  de 
sa  mère,  fut  mestre  de  camp  d'un  régi- 
ment de  cavalerie  allemande  de  son 
nom  en  1729  ;  brigadier  en  1740,  maré- 
chal de  camp  en  1744,  lieutenant  géné- 
ral des  armées  du  roi  en  1748  et  mou- 
rut à  Paris  le  28  novembre  1749  ;  il  fut 
inhumé  à  Saint  Sulpice.  11  ép.  le 
24  juillet  1731  Jeanne-Octavie  de  Yau- 
drey, fille  unique  de  Nicolas-Joseph 
comte  de  Vaudrey,  baron  de  Saint 
Rémy,  Montot  et  Beroncourt,  et  de 
Charlotte  de  Rottembourg,  dont  il  eut  : 

1.  Eugène- Octave- Augustin  qui  suit; 

2.  Louise-Jeanne-Charlotte,  chanoines- 
se  de  Remiremont^  et  quatre  enfants 
morts  en  bas  âge. 

Eugène-Octave- Augustin,  comte  de 
Rosen  puis  marquis  de  BoUwiller, 
baron  de  Conflandey,  sgr  de  Dettvii- 
1ers,  mestre  de  camp  du  régiment  de 
Wurtemberg  1749,  incorporé  dans 
Royal- Allemand  en  1761,  chevalier  de 
Saint-Louis  en  1758,  colonel  d'infante- 
rie d'un  régiment  de  son  nom  en  1762 
qui  prit  le  nom  de  Dauphiné  en  1763; 
brigadier  puis  maréchal  de  camp,  ép. 
Marie-Antoinette-Louise  de  Harville 
de  Trainel,  dont  une  fille,  Sophie,  ma- 
riée le  3  février  1779  à  Charles-Louis- 
Victor  prince  de  Broglie,  né  le  12  sep- 
tembre 1756. 

La  maison  de  Rosen  originaire  d'Al- 
lemagne, est  de  race  chevaleresque, 
connue  depuis  les  croisades  où  elle  fi- 
gure dans  les  ordres  Teutooique  et  des 
Porte-Glaives. 


4«7 


LB  BULLBTUf  HteALDtQUS  DB  FRANCS 


468 


Diaprés  une  attestation  de  la  nobles- 
se du  duché  de  Lironie,  donnée  au 
XVII*  siècle,  confirmée  en  1717  par  le 
czar  Plerre-le-Grand,  une  branche  de 
la  maison  de  Rosen  était  fixée  dans 
cette  province,  dès  le  temps  que  le 
christianisme  y  a  été  établi.  Chrestien 
de  Rosen,  chevalier  de  l'ordre  Teutoni- 
que  •  aussi  noble  que  pieux  et  ver- 
tueux I,  y  était  venu  d'Allemagne 
avec  beaucoup  d'autres  chevaliers,  qui 
conquirent  cette  province  aprèsj.plu^ 


sieurs  combats  et  la  délivrèrent  des 
payens  et  des  idolâtres  qui  l'occu- 
paient. Les  descendants  de  la  maison 
de  Rosen  donnèrent  de  vaillaDt9  capi- 
taines aux  armées  des  rois  de  Soède, 
et  se  répandirent  en  Russie,  en  Polo- 
gne, en  Prusse  et  en  France. 

Ifor^  à  trois  roses  de  gueules  S  et  1. 

Cimier  :   Une  queue  de  paon. 
Supports  :  Deux  belettes. 

(A  Suivre)  L.  R. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  GIVIL  NOBILIAIRE 


DU  CHAPPAULT 
ou 

DUCHAFFAULT  BT  DU  CHAFFAUT 

La  maison  du  Chaflfault  d'origine 
féodale  et  chevaleresque,  a  pris  son 
nom  de  la  terre  du  Chaffault  en  Bou- 
guenais-les-Nantes.  La  notice  généa- 
logique que  nous  publions  est  extraite 
d'un  travail  historique  sur  le  comte  du 
ChafFault,  amiral  Nantais  (1708-1794), 
inséré  dans  la  Revue  historique  dcspro- 
vinces  de  VOuest^  (juillet  1894),  commu- 
niqué par  M.  S.  de  laNicoUi^reTejeiro, 
archiviste  de  la  ville  de  Nantes,  qui 
complète  la  notice  du  même  auteur 
publiée  dans  le  Dictionnaire  des  famil- 
les du  Poitou,  t.  II,  p.  201. 

La  filiation  a  été  dressée  sur  le.^ 
preuves  de  Malte,  pour  les  honneurs 
de  la  cour  et  l'admission  au  chapitre 
des  comtes  de  Lyon,  les  titres  de  fa« 
mille,  et  ceux  conservés  aux  archives 
de  la  Loire-Inférieure  : 

Illustre  à  l'époque  des  plus  beaux 
jours  de  la  chevalerie  bretonne,  dit  M. 
de  la  NicoUière  Téjeiro,  la  maison  do 


Chaffault,  de  même  qu'une  lampe  qui 
va  s'éteindre,  jette  au  dernier  moment 
une  lueur  plus  vive,  qui  rappelle,  une 
seconde,  l'éclat  de  sa  brillante  lumière; 
ainsi  les  descendants  des  comtes  de 
Nantes  jettent,  à  l'instant  où  leur  nom 
va  disparaître,  une  nouvelle  splendeur 
en  fournissant  à  la  marine  deux  offi- 
ciers généraux,  trois  officiers  supé- 
rieurs, et  au  clergé  nantais  un  respec- 
table chanoine,  venant  redire  à  la  ca- 
thédrale qu'elle  comptait  un  du  Chaf- 
fault parmi  ses  évêques  et  plusieurs 
autres  ecclésiastiques  parmi  ses  digni- 
taires, au  xv^  siècle. 

Le  nom  de  du  Chaffault  a  été  parfois 
écrit  de  différentes  façons  plusou  moins 
fautives,  Duchafaut^  Ducha/faud;  Tra- 
vers dit  DuchaffauU^  Duehaffaui,  Nous 
adoptons  l'orthographe  véritable^  usi- 
tée dans  la  plupart  des  actes  depuis  le 
xiii<  siècle  jusqu'à  nos  jours  :  du  Chaf^ 
fhult^  tel  qu^il  est  écrit  dans  la  dona* 
tion  de  Sylvestre  de  Recay  (1271),  aur 
les  registres  d^  baptêmes  de  la  paroisse 
de  Sainte-Croix  au  xv^  siècle,  et  eufin 
en  1708  dans  Tacte  dé  baptême  de  Ta-^ 


409 


LB  BULLBTIM  HARALDIQUB  0B  FEA.NCB 


470 


miml  comte  du  Chaffault,  paroisse  de 
St-Yinceiit  à  Nantes  ;  Tamiràl  est  dé- 
cédé dans  la  môme  ville  le  29  juin 
1794. 

A  la  cour  de  Bretagne  les  du  Chaf- 
fault, tiennent  un  rangr  distingué, 
fournissent  des  dames  d'honneur  aux 
dachesses,  des  hommes  d*armes  à  la 
garde  ducale»  des  conseillers,  des  offi- 
ciers aux  souyerains.  Le  siège  épisco- 
pal  de  Nantes  leur  doit  un  évêque 
(1477-1487),  mort  en  odeur  de  sainteté, 
dont  les  restes  retrouvés  dans  les  der- 
aiera  travaux  d'agraudissement  de  la 
cathédrale  (1888),  et  déposés  dans  le 
caveau  funèbre  de  nos  prélats,  forment 
un  anneau  qui  relie  le  passé  au  pré- 
sent (1). 

Par  suite  de  la  transmission  de  la 
seigneurie  du  ChafFauIt,  une  alliance 
porta  les  membres  de  la  seconde  bran- 
che de  cette  famille  à  se  fixer  en  Poi- 
tou, où  ils  possédèrent  la  terre  de  la 
Sénardière*  Au  siècle  dernier  ils  re- 
viennent dans  leur  contrée  natale,  y 
acquièrent  de  nouveau  des  terres  et 
des  domaineSi  y  contractent  des  ma- 
riages. Ils  donnent  des  conseillers  au 
Parlement  breton,  et  la  marine  les  voit 
entrer  dans  ses  cadres,  où  ils  occupent 
bientôt  une  des  premières  situations. 

Les  Archives  du  ministère  de  la  ma- 
rine possèdent  un  dossier  au  nom  du 
comte  du  Chaffault,  auquel  nous  avons 
emprunté  les  états  de  services  des  cinq 
officiers  de  la  marine  de  cette  maison» 
et  des  pièces  inédites  sur  la  carrière  de 
Tamiral.  Malheureusemeut*  h  la  suite 
au  combat  d'Ouessant,  tous  les  docu- 
ments relatifs  à  cette  action  ont  été  en- 
levés pour  ne  pas  charger  la  conduite 
équivoque  du  duc  de  Chartres  en  cette 
occasioD. 

Les  HUtûirei  de  la  marine  de  Léon 
Ouérin,  du  comte  de  Lapeyrouse- 
fionflls.  Batailles  navales  d'O.  Troude, 

(I)  Voir  notre  brochure  :  Une  êxhuwitton  dant 
k  êhmut  éê  la  ûaAêdmU  de  Ncmi9ê,  en  1888; 


r Histoire  de  la  marine  française  pen- 
dant la  guerre  de  Tlndépendance  amé- 
ricaine, parE.  Chevalier,  indépendam- 
ment des  archives  de  la  famille,  ont 
apporté  leur  large  contingent.  C^est 
dire  que  nous  n'avançons  aucun  fait 
sans  qu'il  soit  appuyé  sur  une  preuve 
certaine  et  authentique. 

Il  était  nécessaire  de  préciser,  une 
fois  pour  toutes»  le  lieu  de  naissance 
de  Tamiral,  de  même  que  celui  de  sa 
sépulture,  et  de  discuter  aussi  la  va- 
leur, plus  que  problématique,  du  por- 
trait placô  dans  les  galeries  de  Ver- 
sailles. Le  texte  du  décret  (12  mars 
1791),  conférant  au  lieutenant  général 
des  armées  navales,  alors  âgé  de  83  ans, 
le  titre  de  vice-amiral»  en  assimilant 
les  grades  des  officiers  de  Tarmée  de 
mer  à  ceux  de  Tarmée  de  terre,  a  paru 
bon  à  reproduire. 

Le  comte  du  Chafikult  est,  à  vrai 
dire,  parmi  les  oubliés^  de  cette  série 
de  marins  que  nous  étudions  depuis 
des  années.  Ses  brillants  services  lui 
assurent  une  place  honorable  et  juste- 
ment méritée  dans  les  Annales  de  la 
cité  nantaise. 

Au  xii^  siècle,  à  Tépoque  môme  où 
les  noms  de  famille  commencent  à  de« 
venir  héréditaires,  les  sires  de  Rezay, 
de  Rezis^  de  Rexayo^  •  issus  de  la  comté 
de  Nantes,  par  le  partage  d'une  fille 
du  comte  de  Nantes,  mariée  au  sei- 
gneur de  Rezay  • ,  nous  apparaissent 
tenant  un  rang  des  plus  marquants 
parmi  les  grandes  maisons  du  comté 
naûtais  • 

Vers  1271,  Sylvestre  de  Reaay,  che- 
valier, donna  à  son  frère»  portant  le 
même  prénom,  Therbergement  du 
Chaffault,  dont  celui^i  prit  le  nom 
qu'il  transmit  à  ses  descendants,  quit- 
tant également  le  blason  des  sires  de 
Bezay  pour  adopter  un  lion  d'or  sur 
fond  de  sinople^  qui  devait  devenir  cé- 
lèbre dans  V Armoriai  de  notre  province. 

Là  terre  et  seigneurie  du  Chafihult» 
située  dans  la  paroisse  de  Bouguenais, 


471 


LB  BULLETIN  HÉRAIJ>IQUB  DB  IHANCB 


472 


nvei  gauche  de  la  Loire,  au  sud-ouest 
de  Nantes,  sortit  de  la  maison  du 
Ghaflbult  par  le  mariage  de  Marie,  fille 
aînée  de  Jean  II,  huitième  degré  de 
Sylvestre,  cité  plus  haut,  et  d*Anue  de 
Saint-Marsault,  avec  Guillaume  de 
Lespinay,  auquel  elle  porta  en  dot  le 
fief  de  ses  ancêtres. 

Il  y  eut  dans  le  comté  nantais  plu- 
sieurs terres  et  seigneuries  du  Ghaf- 
fault,  démembrement  de  la  première 
seigneurie,  ou  possessions  prenant  le 
nom  de  la  famille  : 

Le  Chafbult,  terre  et  seigneurie  en 
Bouguenais,  près  Nantes  ; 

Le  Chaffaulty  terre  et  seigneurie, 
près  d' Anetz  ; 

Le  Cliaffault,  seigneurie,  Saint-Phi- 
libert de^Grandlieu  ; 

Le  ChafTault,  juridiction  de  la  Li- 
mouzinière  (1). 

La  branche  ainée  finit  avec  Jean  II 
du  Chafhiult,  fils  d'Olivier  et  de  Cathe- 
rine de  Pont  TAbbé,  mort  avant  le 
mois  de  juin  1514,  marié  à  Anne  de 
Saint  Marsault,  alias  Agnès  de  Pont- 
choran,  dont  il  n'eut  que  des  filles: 

1.  Marie,  mariée  à  Guillaume  de 
TËspinay,  chevalier,  auquel  elle  porta 
le  ChaffiEiut,  Monceaux,  etc.,  (par  son 
contrat  de  mariage  il  devait  prendre 
le  nom  et  les  armes  des  du  Chaflbut)  ; 

2.  Hélène,  mariée  à  Jean  de  Gou- 
laine,  sgr  de  Laudouinière  ; 

3.  Jeanne,  mariée  à  Antoine  de  Saint 
Geslin  ; 

4.  Catherine,  mariée  en  1520  à  Chris- 
tophe BréceU  sgr  de  la  Seilleraye/  sé- 
néchal de  Nantes  ; 

6.  Françoise,  mariée  en  1530  à  Fran- 
çois Louaysel,  écuyer.  (V.  le  Diction- 
naire des  familles  du  Poitou^  t.  II. 
p.  203). 

La  seconde  branche,  dite  de  la  Se- 
nardiêrcf  fut  formée  par  Sylvestre  du 
Chafiault,   frère  d'Olivier  susnommé. 


(i)  V,  Bêwi  iur  le  Dletimmnire  de$  Mrtê  et  sei- 
gneurU»  du  camié  tuMiait,  par  B,  de  Cornulier, 
1S57* 


sixième  enfant  de  Sylvestre,  IV«  du 
nom,  et  de  Marie  de  Rochefort.  La  terre 
de  la  Sénardière  en  Poitou  lui  fut  lé- 
guée par  sa  sœur  ainée,  Catherine, 
épouse  de  Martin  des  Bretesches,  qui 
testa  le  12  novembre  1476. 

Julien-Gabriel  du  Chafiault,  frère 
aîné  de  Louis-Charles,  xv*  degré, 
depuis  Sylvestre,  P'  du  nom,  eut  pour 
enfants  de  son  épouse  Marie-Jeanne 
Robert  de  Ch^on  : 

1.  Sylvestre-François,  qui  suivra; 

2.  Charles-Julien  Gilbert,  seigneur 
de  Chaon ,  chevalier  de  Saint-Louis  et 
de  Cincinnatus,  capitaine  de  vaisseau, 
nommé  brigadier  des  armées  navales 
par  brevet  du  24  novembre  1785.  Il 
commandait  les  bâtiments  et  chaloupes 
de  débarquement,  à  l'occupation  du 
Sénégal;  fut  Tun  des  vainqueurs  du 
fort  Saint- Louis  et  de  cette  belle  colo- 
nie restée  à  la  France  (1783]  ; 

3.  Marie-Osmane,  femme  de  Jacques- 
Charles  Guerry  de  Beauregard  ; 

4.  Marie-Françoise-Félicité,  épouse 
de  Christ ophe-Jacq ues-Pru  dent-Gilbert 
Juchault,  chevalier,  seigneur  de  la 
Moricière,  aïeule  de  Tillustre  général 
de  ce  nom. 

Sylvestre-François,  comte  du  Chaf- 
fault,  seigneur  de  la  Sénardière,  xvi< 
degré  depuis  Sylvestre  !•'  et  vin«  de- 
gré depuis  Sylvestre  V,  premier  sei- 
gneur de  la  Sénardière,  naquit  à  Mon- 
taigu  le  5  décembre  1734.  Il  entra 
comme  officier  dans  le  régiment  du 
Roi-Infanterie,  et  prit  part  à  la  guerre 
de  Sept  Ans  en  Allemagne. 

De  son  mariage,  contracté  en  1759 
avec  Mlle  Marie  Françoise- Renée  Marin 
de  la  Guignnrdière,  il  eut  neuf  enfants, 
six  garçons  et  trois  filles  : 

1.  Auguste-Salomon  du  Ghaffault, 
marié  en  1789  à  Mlle  Mac  Carthy,  qui 
le  rendit  père  de  :  a.  Marie-Renée- 
Coricie,  épouse  de  Jacques-Gabriel  du 
Chaffault,  son  oncle  ;  b.  Marie-Rosalie- 
Mony,  mariée  à  Françuis-Pierre-lMac- 
Charles  de  Lestang  de  Rtogèie  ;  c. 


473 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DB  FRANCE 


474 


Marie*Bosalie  qui  épousa  le  marquis 
de  Moulins-Rochefort  ; 

2.  Jacques-Gabriel,  qui  suivra; 

3.  Charles-Àug'ustiD,  né  jumeau  avec 
le  précédent,  chevalier  de  Malte,  nom- 
mé chevalier  de  Saint-Louis  sur  le 
champ  de  bataille  par  le  prince  de 
Condé,  décédé,  le  13  mars  1831,  avec 
la  retraite  de  chef  de  bataillon  ; 

4.  Alexis-Gilbert  du  ChaflFault,  offi- 
cier de  la  marine  royale  ;  eut  une 
jambe  cassée  à  Ouessant,  servit  dans 
Tarmée  de  Charette  et  fut  tué  à  la  dé- 
route du  Mans  ; 

5.  Pierre-Gilbert,  mort  jeune  ; 

6.  Henri-Barthélémy  du  ChaflFault, 
clerc  tonsuré,  fit  ses  preuves  pour  en- 
trer au  chapitre  des  chanoines  comtes 
de  Lyon,  suivit  son  frère  dans  les  ar- 
mées vendéennes  et  mourut  à  ses 
côtés  à  la  déroute  du  Mans  ; 

7.  Marie-Henriette,  femme  du  comte 
Louis  de  Chevigné,  morte,  sous  la  Ré- 
volution, dans  les  prisons  du  Mans  ; 

8.  Marie-Henriette-Osmane,  épouse 
d'Alexandre  de  Rorthays,  comte  de 
Marmande,  maréchal  de  camp,  prise 
les  armes  à  la  main,  et  fusillée  comme 
brigande  ; 

9.  Marie-Rosalie,  qui  devait  être 
chanoinesse  de  Remiremont,  morte 
avec  sa  sœur^  Madame  de  Chevigné, 
dans  lea  prisons  du  Mans.   • 

Comme  on  le  voit,  ses  nombreux 
enfants  étaient  avantageusement  pla- 
cés en  1789.  Comblés  des  dons  de  la 
fortune,  le  comte  et  la  comtesse  du 
ChaflFault  n'avaient  rien  à  désirer, 
lorsque  M.  du  Chaffault  dut  prendre  le 
chemin  de  Texil  en  1791  ;  sa  femme, 
qui  avait  suivi  l'armée  vendéenne, 
mourut  à  la  Flèche,  vers  la  fin  de  1793. 

Quant  au  comte,  il  avait  rejoint  le 
prince  de  Condé  à  Worms,  s'engagea 
dans  la  cavalerie  noble,  et  c  prit  part  à 
toutes  les  affaires,  se  conduisit  avec 
honneur,  se  distingua  par  un  courage 
et  une  ccmstanee  dignes  d*éloges  et  le 


dévouement  le  plus  entier  au  service 
du  Roi  (1)  x>. 

Cette  belle  conduite  lui  valut  la  croix 
de  chevalier  de  Saint-Louis,  le  21  jan- 
vier 1798. 

Rentré  en  France  le  16  mars  1802,  le 
comte  du  Chaffault,  comme  à  peu  près 
tous  les  émigrés,  trouva  sa  position 
bien  changée.  Sa  nombreuse  et  belle 
famille  avait  été  décimée  par  la  Révo- 
lution, la  terre  de  la  Guignardière 
était  passée  en  des  mains  étrangères  ; 
et,  si  la  Sénardière,  domaine  principal 
de  ses  pères,  lui  restait  encore,  Tincen- 
die  avait  ruiné  tous  les  bâtiments. 

Sa  piété  et  sa  foi  profonde  lui  inspi- 
rèrent une  détermination  que  son  âge 
semblait  devoir  rendre  irréalisable. 
Mais  son  tempérament  robuste,  son 
caractère  énergique  lui  firent  retrouver 
une  nouvelle  jeunesse  pour  consacrer 
ses  dernières  années  au  service  des 
autels.  Il  reçut  la  prêtrise  des  mains 
de  Mgr  Duvoisin,  évêque  de  Nantes, 
en  1803,  à  Tâge  de  soixante-neuf  ans. 
Sa  carrière  sacerdotale,  relativement 
assez  longue,  prouva  que  sa  vocation 
tardive  était  réelle  et  sérieuse  (2).     ' 

En  raison  de  sa  position  exception- 
nelle, Mgr  Duvoisin  le  nomma  chanoi- 
ne honoraire  (1804),  heureux,  sans  dou- 
te, de  rattacher  à  son  église  cathédrale 
un  nom  si  marquant  dans  les  annales 
de  l'histoire  ecclésiastique  du   diocèse. 

Nommé,  par  l'évêque  de  ce  dernier 
diocèse,  curé  de  la  Guyonnière,  l'abbé 
du  Chaffault  en  remplit  les  fonctions, 
pendant  plus  de  dix  ans,  avec  un  zèle 


(h  Certificat  ddlivrc^  au  quartier  général, 
Frisbrelz.  Si^né  :  Loui8*Jo8eph  de  Bourbon» 

(2)  Parmi  «es  ascendants,  il  comptait  un  car' 
dinal,  Hugues  de  Monlrclais,  dovcn  de  Nantes, 
élu  cvêque  de  cette  ville  en  1355,  transfi  ré  a 
Tréguier,  puis  à  Saint-Brieuc,  nommé  cardinal 
par  le  pape  Grégoire  XI,  connu  sous  le  nom  do 
cardinal  ae  Bretagne,  mort  en  1390;  Barnabe  de 
Rochefort,  évi>quc  de  Nantes,  1338  ;  Guillaume 
de  Rochefort ,  évô(iue  de  Léon,  1340  ;  Jean  de 
Montrelais,  évêque  de  Nantes,  1382-1302,  Bona- 
bes  de  Rochefort,  son  frère  utérin,  évêque  de 
Nantes,  1303-1398;  Pierre  de  Chaffault,  évoque 
de  Nantes,  1*77-1487. 


475 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANGE 


476 


qui  ne  se  démentit  jamais.  Le  10  fé- 
vrier 1816,  âgé  de  quatre-vingt-deux 
ans,  il  prononça  dans  Téglise  de  la 
Roche-sur-Yon  (alors  Bourbon- Vendée) 
Toraison  funèbre  de  Louis  de  la  Roche- 
jaquelein.  A  quatre-vingt-quatre  ans, 
il  résigna  sa  cure  et  se  retira  à  Nantes 
en  septembre  1817,  ayant  obtenu  de 
Louis  XVIII  la  promesse  de  la  première 
chanonie  vacante  au  chapitre.  Plein  de 
jours  et  de  vertus  il  mourut  à  Nantes, 
le  9  janvier  1822,  dans  la  quatre-vingt- 
huitième  année  de  son  âge  et  la  vingt 
et  unième  de  son  sacerdoce. 

Son  fils,  Gabriel  du  Ghaffault,  veuf 
de  sa  première  femme,  Hortense  Paris 
de  Soulanges,  épousa  en  secondes  no- 
ces, à  Nantes,  Marie-Renée-Goricie  du 
Ghaffault,  fille  de  son  frère  aioé,  union 
bénie  par  Tancien  curé  de  la  Guyon- 
nière,  père  de  Tépoux  et  en  même 
temps  grand'père  de  réponse.  Puis  il 
se  remaria  en  troisièmes  noces  à  Marie 
Elisabeth  Ghopard,  dont  :  Marie-Féli- 
cie,  mariée  le  17  mai  1851  à  Pierre- 
GharleS'Alphonse  Billebault,  autorisé 
par  décret  du  président  de  la  Républi- 
que du  17  novembre  1872  à  ajouter  à 
son  nom  celui  de  :  du  Ghaffault. 

Br.  du  Chaffaut  de  Besnb 

La  terre  et  seigneurie  du  Plessis  de 
Beané,  dont  l'amiral  prit  le  titre,  est 
située  dans  la  ]»aroisse  de  ce  nom  (Loi- 
re-Inférieurc).  Elle  avait  été  apportée 
en  dot  à  Jacques  du  Ghaffault  de  la  Sé« 
nardière  par  Marthe  Blanchet,  son 
épouse.  Glande  du  Gbafiault,  leur  fils, 
chevalier,  seigneur  de  la  Sénardière, 
le  Plessis  de  Besné,  la  Motte-Glain,  la 
la  Mulionniëre,  Yilaire,  la  Forest,  etc., 
laissa  cette  terre  à  son  fils,  Alexis-Au- 
guste du  Ghaffault,  dont  la  mère  était 
M*'*  de  la  Roche  Saint-André. 

Gelui-ci  épousa  à  Nantes,  le  5  mai 
1704,  dans  l'église  paroissiale  de  Saint- 
Yiocent,  avec  la  désignation  de  i  sei- 
gneur du  Plessis  de  Besné  *,mademoi- 
ielle  Marie  Boux,  fille  d'écuyer  Julien 


Boux,  seigneur  de  Saint-Mars  de  Con- 
tais, conseiller  d'honneur  du  Présidial 
de  Nantes,  et  de  dame  Marie  Baudouin, 
union  rattachant  de  nouveau  à  notre 
ville  la  famille  du  Ghafibult-,  si  essen- 
tiellement nantaise  (1). 

Dans  rétude  généalogique  destinée 
à  MM.  Beauchet-Filleau  (Dictionnaire 
historique  et  généalogique  des  familles 
du  Poitou)^  en  citant  le  mariage  de 
Marie-Augustin  du  Ghaffault  avec  ma- 
demoiselle de  la  Bretesche,  nous  avions 
écrit  :  c  dont  il  n'eut  pas  d'enfants  «. 
Alors  nous  n'avions  aucun  renseigne- 
ment sur  la  branche  de  Besné.  Cepen- 
dant, avant  de  nous  prononcer  ainsi, 
nous  eussions  dû  nous  renseigner  un 
peu. 

Aujourd'hui  nous  réparons  notre  er- 
reur, bien  involontaire,  priant  ces 
consciencieux  auteurs  de  vouloir  nous 
excuser,  en  endossant  la  responsabilité 
de  cett  ?  faute,  qui  ne  peut  leur  être  at- 
tribuée en  rien. 

De  cette  union  naquirent  quatre  en- 
fants : 

1 .  Julien-Gabriel  du  ChaSistult,  père 
de  Sylvestre-François,  XVI"  degré  ; 

2.  Loiiis^CharleSf  qui  donne  lieu  à 
cette  notice  ; 

3.  René-Antoine  ; 

4.  Marie-Durable,  religieuse  carmé- 
lite, au  monastère  des  Gouëts-Iez-Nan- 
tes,  près  dii  berceau  même  de  sa  race. 

Le  7  janvier  1732  i  messire  Louis- 
Gharles  du  Ghaffault,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Gastière,  fils  mineur  d'A- 
lexis-Augustin, et  de  Marie  Boux, 
épousait  dans  Téglise  des  Dames  reli- 
gieuses de  la  paroisse  de  Saint- Jean  de 
Montaigu,  avec  dispense  de  parenté 
du  deux  au  troisième  degré,  sa  cou- 
sine Mlle  Pélagie  de  la  Boche  Saint- 
André,  fille  mineure  de  messire  Louis- 


(1)  François  Boux,  seigneur  de  Saint-Mars  da 
Coulais,  était  doyen  de  la  Facttlté  de  Médecine 
de  rCniversiié  de  Nantes  au  xti«  aiëcle. 

Son  nis^  Mathurin  Boux,  s'  du  Teîl,  conseiller 
au  présidial»  maître  ordinaire  de  la  Chambre 
des  Comptes»,  fat  maire  de  NantM  (164S-iaS^). 


477 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


478 


Oilles  de  la  Roche  Saint-André,  che- 
valier de  Saint-Louis,  et 'de  dame  Char- 
lotte de  Saint^Legier,  de  cette  parois- 
se. I  Le  mariage  fut  béni  par  Tabbé 
Joachim  de  la  Roche  Saint-André. 

Chacun  sait  que  la  majorité  était 
alor^  fixée  à  25  ans.  Encore  simple 
gfardede  la  marine,  puisqu'il  ne  fut 
nommé  enseigne  de  vaisseau  que  le  10 
juin  1733,  le  marié  n'énonce  point  son 
modeste  grade.  Une  autre  remarque 
encore,  c'est  que  le  lieu  de  naissance 
de  la  mariée  est  indiqué,  tandis  que 
celui  du  marié  est  passé  sous  silence. 

De  cette  union  naquirent  : 

1 .  Marie-Auguste,  qui  suit  ; 

2.  Julien*Alexis  du  Ghaffault,  né  le 
8  février  1750  à  Montaigu,  baptisé  le 
lendemain.  11  fit  ses  preuves  en  1768, 
le  5  janvier,  pour  être  reçu  dans  Tor- 
dre de  Malte,  devant  Frère  Charles- Au- 
guste Grelier  de  Concise,  commandeur 
de  Tancien  Hôpital  d'Angers  et  Frère 
François  Paris  de  Boulanges,  comman- 
deur de  la  Querche.  Il  dut  mourir  jeu- 
ne et  sans  postérité  ; 

3.  Augustine-Pélagie,  née  à  Mon- 
taigu le  2  novembre  1733,  mariée  le 
21  mars  1757  à  Louis  Le  Maignan, 
comte  de  l'Ecorce  ; 

4.  Thérèse  Charlotte,  née  à  Montaigu 
le  7  janvier  1736,  mariée  en  1766  à  M. 
Louis  de  Roirand,  chevalier,  seigneur 
de  Roussière,  ancien  capitaine  au  ré- 
régiment  de  Navarre,  chevalier  de  Tor- 
dre de  Saint-Louis.  Elle  mourut  à 
Montaigu,  le  13  février  1767,  des  sui- 
tes des  couches  de  son  fils,  Charles- 
César  de  Royrand,  né  le  22  janvier  pré- 
cédent ; 

5.  Marie-Adélaïde  épousa,  le  14  sep- 
tembre 1780,  M.  Philippe  de  Juge,  ba- 
ron de  Brassac,  capitaine  au  régiment 
de  la  Marine,  fils  de  feu  haut  et  puis- 
sant messire  François  de  Juge  de  Saint- 
Aignan,  ancien  capitaine  de  cavalerie 
au  régiment  de  Yillars,  et  de  feue 
dame  MarieJacquette  de  Bigaud. 

DaBd  ceB  preuves,  le  comte  du  Chaf* 


fault  prend  les  qualités  de  :  chevalier, 
seigneur  de  la  Madeleine,  de  Cham- 
breteau,  la  Gastière,  Melay  et  autres 
lieux,  chef  d'escadre  des  armées  na- 
vales de  S.  M.,  commandeur  de  Tor- 
dre militaire  de  Saint-Louis...  (Lettres 
de  famille). 

Marie- Auguste  du  Chafiault  de  Bes- 
né,  seigneur  de  la  Forest,  né  le  19  oc- 
tobre 1732,  fut  baptisé  le  lendemain  à 
Saint-Jean  de  Montaigu . 

Il  embrassa  de  très  bonne  heure  la 
carrière  maritime  sous  la  direction  de 
son  père  en  qualité  de  garde-marine 
en  1741  ;  enseigne  le  1"  avril  1748  ; 
lieutenant  de  vaisseau  le  11  février 
1756 ,  tué  sous  les  yeux  de  son  père  à 
bord  de  la  Couronne^  le  29  mai  1778, 
au  combat  d'Ouessant. 

M.  du  Chaôault  avait  épousé  en 
1766  Mlle  Aimée-Marie  Jousseaume  de 
la  Breteriche,  fille  du  marquis  Armand- 
Louis  et  de  Mlle  Marie-Elisabeth  du 
Bois  de  Lauteray,  dont  : 

Constance-Augustine  du  Chafiault 
de  Besné,  qui  épousa  en  1790  M,  Henri- 
Charles  de  la  Roche  Srint-André, 
écuyer,  seigneur  des  Ganuchères  et  de 
Chambrette,  fils  de  Charles  et  de  Hen- 
riette-Marguerite Ooulard  du  Retail. 
D'abord  enseigne  de  vaisseau  en  1781, 
lieutenant  de  vaisseau  en  1786,  il  re- 
çut le  6  juillet  1816  le  titre  honorifique 
de  maréchal  de  camp,  et  fut,  le  7 
«oût  de  la  même  année,  admis  à  la 
retraite  comme  capitaine  de  vaisseau. 

Elle  mourut  dans  cette  ville,  le  23 
novembre  1799. 

Son  mari  lui  survécut  trente-sept 
ans  et  décéda,  à  la  terre  des  Cham- 
brette, le  20  juin  1836. 

De  leur  mariage  ils  eurent  deux 
filles  : 

1*  Marie-Constance,  morte  à  Tâge 
d'un  an,  née  à  Nantes,  paroisse  de 
Saint-Denis,  suivant  son  acte  de  bap- 
tême :  ■  Le  premier  jour  de  mai  1791  a 
été  par  nous  soussigné,  prêtre  vicaire 
de  cette  paroisse,  baptisée  Marie*ConS'* 


■iiAA**Ua 


479 


LE  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


480 


tance  née  ce  jour,  fille  de  Monsieur 
Charles-Henri  de  la  Roche- Saint-André, 
lieutenant  de  vaisseau,  et  de  dame 
Constance-Aug^ustine  du  Chaffaulty 
son  épouse,  demeurant  rue  Basse-du- 
Ohâteau,  en  cette  paroisse.  Ont  été  : 
parrain,  Monsieur  Louis-Charles  du 
Chaffault,  lieutenant  gfénéral  des  ar- 
mées navales  et  commandeur  de  Tor- 
dre royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
bisayeul  maternel  de  l'enfant,  repré- 
senté par  Nicolas  Bernard,  domestique 
du  père,  et  marraine,  dame  Anne  de 
Gassion  de  Goulard,  bisayeule  pater- 
nelle de  Tenfant,  représentée,  par 
Marie-Anne  Poterie,  domestique  de  la 
mère.  Le  représeutant  du  parrain  a 
déclaré  ne  savoir  si g'ner  de  ce  requis; 
le  père  présent  et  soussigné  avec  la 
représentante  de  la  marraine. 

«  Signé  :  Henry  de  la  Roche-Saint- 
André  ;  Jacques  Quillet  ;  Monique  Pé- 
trie ;  Réveillé  de  Beauregard,  vicaire 
de  Saint-Denis.  (Arch.  municip.  série 
GQ .  paroisse  de  Saint-Denis,  registre 
1786-1792,  f»  700). 

2*»  Pauline-Michelle  de  la  Roclie- 
Saint-André,  née  à  Angers  le  13  jan- 
vier 1797. 

Kn  janvier  1816,  elle  épousa  M. 
Charles-Marie  de  Suyrot,  mort  en  1880. 
Klle-même  est  décédée  eu  1882,  à  Tâge 
de  85  ans.  De  leur  union  naquirent  : 

l'*  Henri-Charles  de  Suyrot,  né  h 
Nantes  le  16  octobre  1816,  marié  à 
Mlle  Juliette  Pépin  de  Bellisle,  dont 
postérité  ; 

2"  I*attl'M\dï^\  de  Snyrot,  prêtre, 
HumAuicr  militaire  pendant  la  campa- 
«•ne  désastreuse  de  1870-1871,  mission- 
naire apostolique,  chanoine  honoraire 
deLuçon.  Possesseur  de  la  terre  de 
Meslay,  désireux  de  perpétuer  la  mé- 
moire de  son  arrière-grand  pt'^re  l'ami- 
ral, il  a  fonde  dans  cette  belle  pro- 
priété une  colonie  agricole  de  jeunes 
enfauts  sous  le  nom  A'Or\^^eUnat  de 
Meiay,  continuant  ainsi  la  tradition 
du  marin  laboureur,  dont  il  a  eu  la 


généreuse  pensée  de  publier  la  bio- 
graphie ; 

3**  C'Aar/e^-François  de  Suyrot,  né  à 
Nantes  le  11  juillet  1828,  marié  à  M"« 
Marie  de  Surineau,  dont  postérité  ; 

4°  Co>î*^a^c^Cécile'Charlotte,  née  h 
Nantes  le  2  avril  1818,  mariée  à^  M. 
Calixte,  marquis  de  Jousselin,  dont 
postérité  ; 

5<>  Paulxne-llîivie^  né  à  Nantes  le  14 
février  1821,  non  mariée  ; 

6«  Caro/z>w-Henriette,  née  à  Nantes 
le  10  décembres  1822,  épousa  M.  Mes- 
min- Joseph,  baron  Lauzon  de  Peré 
(des  Lauzon  de  la  RouUière),  dont  pos- 
térité. 

Nombreux  sont  aujourd'hui  (1894) 
les  arrière-petits-enfants  de  l'amiral, 
Aussi  nous  avons  dû  nous  arrêter  dans 
oette  filiation  de  Pauline  Michelle,  re- 
présentée par  les  de  Suyrot,  de  Jousse- 
lin,  baron  de  Lauzon,  de  la  Roche 
Saint-André,  de  Surineau,  de  Chastil- 
Ion,  etc.,  et  qui  tous  tiennent  à  hon* 
neur  de  compter  Tamiral  du  Chaffault 
comme  leur  plus  glorieux  ancêtre. 

Armes  de  la  maison  du  Chafïault  : 

De  .^inople,  au  lion  d'or  rampant^  ar- 
mé,  lampassé  et  couronné  de  gueules, 

S.   DE   LA    NjCOLUÉRE-TeIJBIRO. 


MAISON  DE  POINCTES 

KN   CHAMPAGNIS  (suite) 

Le  14  décembre  1562,  Antoine  de 
Poinctes  épousa  Marie  de  Cousin,  fille 
de  Thierry  de  Cousin,  conseiller  du 
duc  de  Lorraine.  Elle  n'était  alors 
âgée  que  de  treize  ans.  Nicolas  de 
Poinctes,  oncle  des  époux,  fignre  parmi 
les  personnes  qui  assistaient  au  ma- 
riage. 

Antoine  ne  connut  guère  les  joies  et 
et  les  douceurs  du  foyer  domestique. 
La  France,  à  Topoque  où  nous  sommes, 
était  déchirée  par  les  guerres  de  reli- 
gion. Il  dutquitter  sa  jeune^ épouse  au 


481 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANGE 


482 


bout  de  quelques  années  de  mariag-e 
pour  combattre  les  calvinistes,  en  qua- 
lité de  gfuidou  de  la  compagpnie  d'or- 
donnance de  monseigrneur  le  duc  d'Au- 
male.  Atteint  d'une  fièvre  continue 
dans  l'une  de  ces  g^uerres,  en  156R,  il 
mourut  au  bourg*  de  Selongey  où  les 
troupes  avaient  séjourné  ;  son  corps 
fut  inhumé  h  Chaudenay,  dans  la  cha- 
pelle  du  château  de  ses  ancêtres.  Six 
années  seulement  s'étaient  écoulées 
depuis  son  mariafre. 

Il  laissait  quatre  enfants  mineurs, 
qui  furent  placés  sous  la  tutelle  de 
leur  mère.  Cette  femme  devenue  veuve 
k  dix-neuf  ans,  sut,  par  l'énergie  de 
son  caractère  et  la  rectitude  de  son 
jugement,  surmonter  les  difficultés 
que  lui  créait  une  situation  si  malheu- 
reuse. Ses  enfants  reçurent  d'elle  les 
bienfaits  d'une  éducation  forte  et  che- 
valeresque, qui  développa  en  eux  les 
plus  nobles  sentiments.  Le  soin  qu'elle 
prit  de  leurs  personnes  ne  lui  fit  point 
uegrliger  lu  gestion  de  leurs  biens, 
qu'elle  administra  avec  une  merveil- 
leuse intelligence  et  de  la  façon  la  plus 
conforme  à  leur;?  intérêts. 

Le  17  août  1584,  en  sa  qualité  de  tutri- 
ce, elle  donne  à  messire  François  d'An- 
glure,  fils  du  fameux  ligueur  Philippe 
d'Anglure,  et  seigneur  suzerain  de 
Pisseloup,  aveu  et  dénombrement  de 
la  quatrième  partie  de  la  seigneurie 
dite  de  Chaudenay.  En  1586,  elle  ter- 
mine, avec  l'assistance  de  son  fils  René, 
un  procès  engagé  par  son  mari  contre 
Antoine  de  Choiseul,  baron  de  Lan- 
ques,  La  Ferté  et  Fouvent.  Deux  ans 
plus  tard,  on  la  voit  figurer  aussi  com- 
me ayant  la  garde  noble  de  ses  enfants 
dans  un  partage  de  bois  de  haute  futaie, 
qui  lui  appartenait  indivisément  à 
elle-même,  à  ses  enfants  et  au  même 
seigneur  Antoine  de  Choiseul.  Plus 
tard,  le  9  octobre  1593,  elle  met  fin  par 
un  accommodement  à  une  difficulté 
survenue  entre  elle>  ses  enfants  et  Es- 
ther  de  Cousin,  leur  tante. 


La  famille  de  Cousin  était  originaire 
du  Barrois  et  appartenait  à  la  première 
noblesse  de  cette  province.  Jean  de 
Cousin,  aïeul  de  Marie  de  Cousin,  avait 
obtenu,  grâce  à  son  intelligence  et  à 
son  intégrité,  des  fonctions  très  impor- 
tantes dans  l'administration  des  finan- 
ces de  René  II,   duc  de  Lorraine.  Il 
épousa  Jeanne  de  la  Royaulté,  demoi- 
selle très  noble,  des  frontières  de  la 
province.  Des  deux  fils  qu'il  eut  de 
cette  union,  Max,  l'aîné,  fut  conseiller 
d'état  d'Antoine,  duc  de   Lorraine  et 
de  Bar,  et  président  du  Barrois.  Il  fut 
marié  h  Lucie  de  la  Motte,  d'où  est 
sorti   Thierry  de  Cousin,    qui  occupa 
dans  la  magistrature  de  son  pays  les 
plus  hautes  positions.  François,  le  se- 
cond fils  de  Jean  de  Cousin  se  donna  & 
l'église  et  mourut  doyen  du  chapitre 
de  l'église  de  Saint-Max  à  Bar,  et  cha- 
noine de  l'église  canoniale  de  Saint- 
Pierre,  en  ladite  ville.  Thierry  épousa 
une  demoiselle  de  Chambrey  qui  lui 
donna  plusieurs  enfants,  parmi  les- 
quels figure  Marie  de  Cousin,  femme 
d'Antoine  de  Poinctes. 

VIII.  —  Les  quatre  enfants  d'Antoine 
de  Poinctes  étaient  René,  François,  Jean 
et  Judith.  Celle-ci,  parvenue  à  l'ftge 
de  majorité,  entra  en  religion  au  mo- 
nastère de  Sainte-Hoïlde,  près  Bar-le- 
Duc.  Elle  y  mourut  d'une  maladie  con- 
tagieuse, à  l'âge  de  cinquante  ans,  et 
fut  inhumée  dans  son  couvent. 

René  l'aîné  des  enfants,  ne  fut  que 
fort  peu  de  temps  seigneur  de  Pisse- 
loup, qu'il  posséda  en  commun  avec 
ses  frères,  car  il  eut  en  partage  la  terre 
de  Chaudenay.  Il  suivit  la  carrière  des 
armes  et  débuta,  comme  volontaire, 
daus  les  troupes  de  Charles  III,  duc  de 
Lorraine.  Aimé  de  ce  prince  pour  sa 
fidélité  et  ses  loyaux  services,  il  reçut 
le  titre  de  gentilhomme  de  sa  cham- 
bre et  contracta  une  alliance  des  plus 
honorables,  en  épousant  Nicolle  de 
Grilly,  fille  de  Pierre  de  Grilly,  sei- 
gneur de  Blondefontaine,  et  de  Jacques 


483 


LE  BULLETIN  HiRALDIQUB  DE  FRANGE 


484 


OU  Jacquette  de  Saiot-Cry.  Le  mariage 
eut  lieu  en  1589. 

Les  seigneurs  de  Grilly  étaient  de 
très  ancienne  race  et  originaires  de 
Savoie.  Pierre  de  Grilly,  qui  avait  fixé 
sa  résidence  à  Yillars-Saint-Marcellin, 
était  chevalier  de  TAnnonciade,  baron 
de  Grilly  et  d'Igoigne,  en  Savoie.  Il 
servit,  en  qualité  de  capitaine  de  cava- 
lerie, les  ducs  de  ce  pays  dans  les 
guerres  qu'ils  eurent  à  soutenir  à  cette 
époque.  De  son  mariage  avec  Jacquette 
de  Saint-Cry  il  eut  un  fils,  Hugues- 
Mar^ellin,  et  deux  filles,  Nicole,  dont 
nous  venons  de  parler,  et  Anne,  mariée 
à  Jean- Jacques  de  Rainette  ou  Renette, 
allemand  d'origine,  gentilhomme  de 
très  noble  famille,  gouverneur  de 
Sainte-Marie-aux-Mines,  capitaine  du 
château  de  Spitzembergpourle  service 
de  Charles  VI,  duc  de  Lorraine,  et  en- 
fin seigneur  de  Voissy. 

La  maison  de  Saint-Cry  était  d'une 
noblesse  non  moins  illustre,  étant 
alliée  aux  familles  de  Haraucourt,  de 
Ligneville,  du  Chfttelet,  de  Lenoncourt. 
Jacques  de  Saint-Cry  était  seigneur  de 
Villars-Saint-Marcellin  pour  le  tout,  et 
de  Bourbonne-les-Bains  en  partie.  On 
le  considérait  comme  l'un  des  gentils- 
hommes les  plus  hardis  et  les  plus  bel- 
liqueux de  son  temps.  Il  contracta 
alliance  avec  Françoise  de  Moustier, 
appartenant  à  une  ancienne  maison  du 
comté  de  Bourgogne,  qui  a  fourni  à 
Tordre  de  Malte  plusieurs  chevaliers 
et  commandeurs.  Il  n'eut  de  ce  mariage 
que  Gabrielle  de  Saint-Cry,  mère  de 
Nicole  de  Grilly,  épouse  de  René  de 
Poi  notes. 

Comme  son  frère  René,  François,  le 
second  des  fils  d'Antoine,  ne  posséda 
que  très  peu  de  temps  la  terre  de  Pisse- 
loup.  Par  l'efiTet  du  partage,  il  devint 
seigneur  d'Anrosey .  Il  fit  ses  premières 
armes  dans  les  troupes  du  duc  de  Lor- 
raine, pendant  les  guerres  de  la  Ligue. 
Il  fut  ensuite  nommé  gentilhomme 
servant  et  ordinaire  de  Henri,  duc  de 


i  Lorraine,  et  épousa  Christine  d'Ayril- 
lot,  fille  d'Alexandre  d'Avrillot,  sei- 
gneur de  Chaffautet  d'Essey.  Les  deux 
familles  resserraient  ainsi  les  liens 
d'amitié  qui  les  unissaient  déjà  et 
qu'une  autre  alliance  devait  bientôt 
rendre  encore  plus  étroite. 

Jean,  son  frère,  dont  nous  allons 
parler  et  qui  avait  eu  la  terre  de  Pisse- 
loup,  étant  mort  sans  enfants,  il  par- 
tagea les  biens  de  celui-ci  avec  les 
enfants  de  René,  ses  neveux.  Redevenu 
seigneur  en  partie  de  cette  terre,  il  en 
fournit  un  aveu,  à  la  date  du  3  octobre 
1606.  Le  27  août  de  la  même  année,  il 
avait  également  fourni  à  David  de 
Choiseul,  seigneur  de  La  Ferté,  pour 
sa  terre  d'Anrosey,  qui  en  relevait,  un 
autre  dénombrement.  Il  est  qualifié 
dans  cet  acte  de  seigneur  d'Anros3y  et 
de  Pisseloup.  Il  porte  aussi  le  titre  de 
gentilhomme  servant  de  Son  Altesse. 
Comme  héritier  de  son  frère,  il  eut  h 
rendre  compte  de  l'administration  que 
celui-ci  avait  eu  de  leurs  biens.  Ce 
compte  fut  présenté,  le  29  mai  1604. 
Au  surplus,  les  fonctions  de  curateur 
honoraire  que  Jeau  avait  exercées  de 
son  vivant  lui  furent  confiées  à  lui- 
même,  après  la  mort  de  ce  dernier.  Il 
figure  encore  dans  un  acte  de  regis- 
trature  de  foi  et  hommage,  du  19  sep- 
tembre 1609,  tant  en  son  nom  person- 
nel que  pour  les  enfants  de  René  de 
Poinctes,  à  raison  de  la  terre  et  sei- 
gneurie de  Pisseloup.  Il  porte  dans  cet 
acte,  les  titres  de  seigneur  d'Anrosey, 
Pisseloup,  Velles  et  Betoncourt.  Il 
mourut  à  Bar-le-Duc,  en  1618,  et  fut 
inhumé,  comme  ses  ancêtres,  dans  la 
chapelle  Sainte-Anne  de  Péglise  cano- 
niale de  Saint-Pierre. 


(A  suivre.) 


A.  ROUSSBLOT. 


485 


LK  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANGB 


4M 


GRE2EL  OU  GBEZELS 

En  Périgord 

La  famille  de  Orézel,  en  Périgord, 
paraît  originaire  du'cbftteau  de  ce  nom 
situé  dans  la  commune  de  Orézel  ou 
Grézelfl,  canton  de  Puy-FEvêque,  dans 
le  Lot.  Elle  s'est  établie  à  Sarlat,  au 
commencement  du  xvi«  siècle,  où  elle 
s'est  alliée  aux  anciennes  familles 
consulaires  de  cette  ville,  les  Castanet, 
Céron  et  Veyssière. 

D*après  les  Chroniques  du  chanoine 
Tarde,  Baymond  del  Castanet  était 
bourgeois  de  Sarlat  en  1322  ;  Oéraud 
du  Castanet  était  consul  de  Sarlat  eu 
1392, 

Pierre  de  Céron  était  notaire  à  Sarlat 
en  1492.  Antoine  Céron  commandait 
une  compagnie  de  bourgeoisie,  pour 
la  défense  de  la  ville  de  Sarlat  en  1562, 
contre  les  protestants.  Noël  Céron, 
banquier  et  consul  membre  du  ctiuseil 
permanent  avait  la  charge  des  muni- 
tions. Il  ép.  Jeanne  de  Brousse,  ou  de 
la  Brousse,  qui  en  était  veuve  en  1618. 

Antoine  de  Vej'ssière,  était  consul 
de  Sarlat  en  1587;  Antoine  de  Veys- 
sière, peut  être  le  même  précédent, 
conseiller  magistrat  au  Sénéchal,  était 
consul  de  Sarlat  en  1618,  lieutenant 
particulier,  assesseur  civil  et  criminel, 
commissaire  examinateur,  et  consul 
en  16)8. 

La  famille  de  Grézel  a  donné  des 
avocats  au  parlement  de  Bordeaux, 
des  magistrats  au  présidial  de  Sarlat^ 
des  officiers  distingués  à  Tarmée,  un 
secrétaire  du  roi,  maison  et  couronne 
de  France,  audiencier  à  la  cour  des 
aides  de  Montauban  le  5  décembre 
1698.  D'après  M.  de  Froidefond,  c'est 
en  vertu  des  privilèges  attachés  à 
cette  charge  qu^in  représentant  de 
cette  famille  fut  convoqué  aux  Assem- 
blées de  la  noblesse  de  Pérîgord  en 
1789.  Elle  y  fut  représentée  à  rassem- 
blée de  la  noblesse  à  Périgueux  le  17 
mars  1789  par  le  comte  de  Lestrade 


de  Bouilhem,  faisant  pour  lui  et  pour 
Barthélémy-Joseph  de  Qrézel,  Sgr  de 
Oriffoul  et  de  la  Tœhe.  Les  copies  im^ 
primées  du  procès-verbal  manuscrit 
portent:  c  Le  comte  de  Lestrade  de 
Bouilhem  faisant  pour  le  seigneur  de 
Griffon  de  Latache^  ou  de  Griffons  de 
Latache  •.  C'est  une  erreur  que  nous 
avons  commise  nous-même  d'après  le 
manuscrit  des  Archives  nationales. 
M.  de  Froidefond,  après  M.  Matagrin, 
ne  Ta  pas  évitée  quoiqu'il  ait  publié  le 
texte  de  la  procuration  donnée  par  M. 
de  Qrézel  au  comte  de  Lestrade.  (V. 
Armoriai  du  Périgord^  t.  I,  258  et  II, 
359).  Barthélémy-Joseph  de  Grézel  as- 
sista en  outre  le  27  juillet  1789  à  l'as- 
semblée de  la  noblesse  de  Sarlat. 

Elle  établit  par  des  actes  de  famille 
sa  filiation  suivie  depuis  : 

I.  —  Pierre  de  Grézel,  avocat  au 
parlement  de  Bordeaux,  habitant  Sar- 
lat,  ép.  en  1540  Peyronne  du  Castanet, 
dont  il  eut  :1.  Eyméric  qui  suit;  2. 
Géraud,  qui  a  fait  la  Br.  C,  dite  du 
Castanet,  éteinte. 

II.  —  Eyméric  de  Grézel,  écuyer, 
sgr  du  Pech  et  de  la  Tfiche,  ép.  le  11 
féfvrier  1574  Mande  de  Céron,  fille  de 
Noël  de  Céron,  avocat  à  Sarlat  et  de 
Jeanne  de  la  Brousse.  En  1626  Eymé- 
ric de  Giézel  était  premier  consul  de  la 
ville  de  Sarlat  ;  il  eut  de  son  mariage  : 
1.  Antoine  qui  suit  ;  2.  Géraud,  doc- 
teur en  théologie,  chanoine  de  la  ca- 
thédrale de  Sarlat. 

III.  —  Antoine  de  Grézel,  sgr  du 
Pech  et  de  la  Tache,  ép.  le  12  janvier 
1626  Jeanne  du  Sault,  fille  de  Pierre, 
sgr  de  la  Roche  et  de  la  Borde  en 
SaintQuge  et  de  Anne  de  Pontac  dont 
il' eut  :  1.  Pierre,  qui  suit  ;  2.  Jeanne, 
mariée  à  François  de  Monzie,  sgr  de 
Massaud  ou  Massault  ;  3.  Marie,  ma- 
riée à  Léonard  de  Veyssière. 

Messire  François  de  Monzie  de  Mas- 
sault, conseiller  du  roi,  lieutenant  par- 
ticulief  en  la  sénéchaussée  et  siè^e 


mÊ0» 


467 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRilNCB 


488 


présidial  de  Sarlat,  fit  son  testament 
le  P'  mars  1743.  Il  devait  être  le  des- 
cendant au  second  de^re  de  François 
de  Monzie,  susnommé. 

IV.  —  Pierre  de  Grézel,  sgr  du  Pech 
et  de  la  Tache,  ép.  en  1662  Marguerite 
de  Grézel,  fille  d'Eymeric  II,  avocat  au 
parlement  et  de  Catherine  de  Philop- 
pald,  veuve  de  Pierre  de  Sanisson,8gr 
de  Peyremale. 

Guillaume  Philoppald,  sieur  de  la 
Boétie  était  conseiller  secrétaire  du  roi 
maison  et  couronne  de  France  en  la 
cour  des  aides  de  Montauban  le  8 
juin  1742. 

Pierre  de  Grézel  eut  de  son  mariage  : 

1.  Antoine  qui  suit  ;  2.  Jeanne,  ma- 
riée à  François  de  Javel,  sgr  de  la 
Chapelle  Basse,  président  trésorier  de 
France  en  la  généralité  de  Bordeaux  ; 
3.  autre  Antoine,  mort  jeune  ;  4.  Anne, 
morte  jeune. 

V.  —  Antoine  de  Grézel,  sgr  du  Pech, 
de  la  Tache  et  de  Griffbul,  ép.  le  30 
juillet  1687,  à  Saint-Céré,  en  Quercy, 
Marguerite  d'Auziès,  fille  de  Barthé- 
lémy, sgr  de  la  Giscardie  et  de  Mar- 
guerite de  Chaunac,  dont  il  eut: 
1.  Barthélémy- Joseph,  qui  suit;  2. 
François,  prêtre  de  la  compagnie  de 
Jésus  ;  3.  Pierre,  prôtre  archidiacre  de 
Marquay  ;  4.  Jean,  prêtre  archidiacre 
de  Biron,  et  chanoine  à  Sarlat  ;  5.  Su* 
zanne,  mariée  à  M.  de  la  Serre,  sgr 
de  la  Roche;  6.  Marie,  religieuse;  7. 
Antoine,  mort  jeune. 

Antoine  de  Grézel  était  conseiller- 
secrétaire  du  roi,  maison  et  couronne 
de  France,  audiencier  en  la  cour  des  ai- 
des de  Montauban,  le  5  décembre  1698. 

VI.  —  Barthélémy- Joseph  de  Grézel, 
-  mousquetaire  dans  la  garde  du  roi,  et 
plus  tard  président  au  siège  présidial 
de  Sarlat,  sgr  de  la  Tache  et  de  Grif- 
foul,  ép.  le  30  décembre  1716  Jeanne 
Loys,  fille  d'Antoine,  conseiller  du  roi 
en  rélection  de  Sarlat  et  de  Marguerite 


de  Bornet,  dont  il  eut:  1.  François- 
Joseph,  qui  suit  ;  2.  Marie,  religieuse 
de  la  Visitation  à  Saint  Céré  ;  3.  Marie, 
mariée  en  1740*à  Jean  du  Barry,  avo- 
cat au  parlement  de  Bordeaux,  fila  de 
Jean,  aussi  avocat,  et  de  Marie  de 
Fajol  ;  4.  Jeau,  prêtre  archidiacre  de 
Marquay,  chanoine  de  Sarlat,  confes- 
seur de  la  foi  sous  la  Terreur;  5.  Mar- 
guerite, non  mariée. 

VIL  —  François-Joseph  de  Grézel, 
sgr  de  Griffbul  et  de  la  Tache,  lieute- 
nant dans  le  régiment  de  Penthièvre, 
prisonnier  des  anglais  pendant  la 
guerre  de  la  succession  d'Autriche, 
ép.  le  4  novembre  1739  Marie  del  Mont 
de  Talissat,  fille  de  François  et  de 
Françoise  de  Vigier,  dont  il  eut  :  1 . 
François-Joseph,  qui  suit;  2.  Marie, 
mariée  à  Pierre  de  Saint-Clar,  garde 
du  corps  du  roi  ;  3.  Autoine,  lieutenant 
dans  le  régiment  de  la  Fère  ;  4.  Fran- 
çois-Xavier, prêtre  ;  5.  Bertrand,  garde 
du  corps  du  roi. 

VIII.  —  Barthélémy -Joseph  II  de 
Grézel,  chevalier,  sgr  de  Griffoul,  de  la 
Tache  et  de  Talissat,  capitaine  d'infan- 
terie du  2«  régiment  de  TEtat-Major, 
chevalier  de  Saint-Louis,  se  fit  repré- 
senter à  l'assemblée  de  la  noblesse  du 
Périgord  en  1789,  émigra  en  1790  ;  il 
avait  ép.  le  23  janvier  1780  Marie  du 
Barry  fille  de  Jean  et  de  Marie  de  Gré* 
zel  ;  il  eut  de  son  mariage  :  I.  Jean- 
François-Xavier,  qui  suit  ;  2.  Marie- 
Jeanne  morte  jeune  ;  3.  Jean-François- 
Xavier,  dit  Alphonse,  officier,  non 
marié  ;  4  Bertrand,  sous-lieutenant 
dans  le  6^  chasseurs,  marié  à  José- 
phine de  Selves  ;  5,  PierreJason,  mous- 
quetaire puis  lieutenant  d'infanterie, 
ép.  Marie-Antoinette  de  Lescure,  dont 
Jean-Pierre,  mort  jeune;  sa  femme 
devenue  veuve,  ép.  N.  de  Choisy  ;  6. 
Jean  François-Xavier-Maurice,  qui  a 
fait  la  Br.  B. 

IX.  —  Jean-François-Xavier  de  Gré- 
zel, ép.  Marie  Hochard,  dont  ;  1.  Coralie, 
mariée  à  Eugène  de  Beaupoil  de  Saint- 


mam 


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489 


LE  BULLETIR  HÉRALDIQUE  DE  FRANCS 


490 


Aulaire,  dont  :  Anatole  ;  Ernest  ;  Ày- 
mard  ;  2.  Emma,  mariée  à  Bémy 
Vacquier  de  la  Mothe,  dont  un  fils 
Enguerand  ;  3.  Mélanie,  marié  au  mar- 
quis Louis  de  Vins,  dont  un  fils. 

Br.  B.  IX.  —  Jean-François-Xavier- 
Maurice  de  GrézeU  garde  d'honneur  en 
1813,  puis  sous-lieutenant  en  1816, 
ép.  Thérèse  Oouvet,  dont  il  eut  : 
1.  Edouard»  mort  jeune;  2.  Emilie, 
morte  jeune  ;  3.  Marie-Marguerite,  ma 
riée  en  1852  à  Mathieu  du  Mas  de 
Paysac,  dont  deux  fils,  Eymeric  et 
Christiiin,  mariés  à  deux  sœurs  Mlles 
de  Brézets,  à  Bordeaux  ;  4.  Jean-Fran- 
çois-Xavier-i2â(}tt/i  qui  suit. 

X.  —  Jean-Françoîs-Xavîer-iîaoîi^ 
de  Grézel,  ép.  en  1862  Berthe-Clm^  de 
Nadal,  dont:  1.  Marie-Thérèse^  morte 
jeune  ;  2.  François- A'at?«^r,  né  en  1865. 
marié  à  Aurélie  Daugaron,  dont  :  Mau- 
rice ;  3.  Femand,  commissaire-coloniaU  * 
né  en  1866,  marié  le  29  août  1894  à 
EUen  Ménard  ;  4.  Godrick,  lieutenant 
dlnfanterie,  né  en  1868;  5.  Félicie, 
née  en  1871  ;  6.  Antoinette,  née  en 
1875;  7.  Marie,  née  en  1881. 

Br,  C.  il  —  Géraud  de  Grézel  ép.  le 
10  novembre  1595  Louise  du  Castanet, 
fille  de  Jean  du  Castanet  et  de  Blan- 
che de  Monteilh,  dont  :  Jean  qui  suit  ; 
il  fat  convenu  que  les  enfants  à  naî- 
tre de  ce  mariage  porteraient  le  nom 
de  Caatanet. 

III.  —  Jean  de  Grézel,  dit  du  Casta- 
net,  ép.  le  22  décembre  1628,  Hélène 
de  Vassal,  fille  de  Jean  sgr  de  la  Bar- 
de et  de  Jeanne  de  Foucauld  de  Lardi- 
malie,  dont  il  eut  :  1.  Armand,  qui 
suit  ;  2  Antoine,  sgr  de  la  Baymondie, 
marié  à  Louise  de  Rochon,  fille  de 
Hélie  de  Hochon,  avocat  au  prlement 
de  Bordeaux,  et  de  Jeanne  du  Castaing 
dont  :  Hélène,  mariée  à  Philippe  de  1 


Langlade,  sieur  de  la  Reynie  ;  devenue 
veuve  elle  épousa  eu  1694  Félix*Fré- 
déric  du  Mas,  sieur  de  la  Mothe. 

lY.  —  Armand  de  Grézel  du  Casta- 
net, lieutenant  de  Cavalerie  dans  le 
régiment  de  Crillon,  ép<  N...  de  Camp- 
miac,  dont  il  eut  :  1 .  Armand,  marié 
à  Anne  de  Grégpire  des  Gardies, 
dont  :  Gabrielle  née  en  1691  ;  2.  Bo- 
main,  qui  suit. 

Y.—  Bomain  de  Grézel  eut  pour 
enfants  :  1.  Bernard,  qui  suit;  2.  Jean, 
prêtre,  docteur  en  théologie,  curé  de 
Saint'Sulpice,  près  Lalinde,  en  1727  ; 
3.  Jeanne. 

VI.  —  Bernard  de  Grézel  ép.  Marie 
Favareille  de  la  Coustête  à  Monclard, 
dont  il  eut:  1.  Jean,  habitant  Mont- 
clard,  où  il  est  décédé  en  1814  ;  2. 
Jeanne,  mariée  en  1764  à  Jean-Annet 
de  Bonfils  de  la  Yernelle,  sgr  de  la 
Yernelle,  paroîssse  de  Saint-Félix. 

Bb.  D.  il  —  Jean  de  Grézel,  avocat 
au  parlement  de  Bordeaux,  ép.  le  10 
juin  1598,  Jeanne  de  Boyt  deMérignac, 
dont  il  eut  : 

III.  —Eymeric  II  de  Grézel,  avocat 
au  parlement  de  Bordeaux,  ép.  Cathe- 
rine dePhilopald,  dont  il  eat  :  1.  Mar- 
guerite mariée  1»  à  Pierre  de  Sanis^ 
son,  sieur  de  Peyremale  ;  2*  en  1662, 
à  Pierre  de  Grézel,  sgr  du  Pech  et  dé 
la  Tache  ;  2.  et  Françoise,  mariée  k 
François,  alias  Jean  de  la  Brousse, 
conseiller  du  roi,  maître  des  requêtes 
ordinaire  de  l'hôtel  de  la  reine,  et  pré- 
sident au  siège  presiàial  de  Sarlat  en 
1671. 

D'azur^  au  chevron  d'or  chargé  d'un 
soleil  de  gueules^  accompagné  en  chef 
de  deux  roses  d* argent  et  en  pointe  d'un 
souci  d^or  iigé  et  feuille  deinéme\i!iih^l 
un  chêne  au  lieu  d'un  souci. 

h.  B. 


HH 


■MHMi 


496 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


496 


immédiatement  à  Tactivîté  par  la 
guerre  contre  la  Prusse,  sa  brillante 
oonduite  à  la  bataille  d'Artenay  corn  • 
me  commandant  en  chef  de  la  cavale- 
rie du  15'  corps,  lui  valut  la  3"  étoile; 
de  Tarmée  de  la  Loire  il  passa  au  corps 
de  TËst  où  il  eut  Ténergrie  d'éviter  à 
ses  troupes  toute  capitulation,  empê- 
chant 9  régiments  do  passer  en  Suisse. 
Frappé  de  tristesse  depuis  nos  désas- 
tres, il  mourut  en  septembre  1871. 

Les  Oaland  de  Louguerue  sont  d'o- 
rigine picarde,  annoblis  par  Téchevi- 
nag'e  de  la  ville  d'Amiens. 

Aug'ustin-Florimond  de  Longuerue 
fut  lieutenant  au  régiment  de  Royal- 
Cravate  ;  il  fit  comme  capitaine  au  ré- 
giment de  la  Martinique  la  guerre 
d'Amérique  et  reçut  la  croix  de  St- 
Louis  pour  sa  brillante  conduite  au 
siège  deSavannah  où  il  fut  grièvement 
blessé.  Cette  famille  a  contracté  des 
alliances  avec  les  Châteauneuf-Ran- 
don»  Yéuière  Rulbières,  des  Aulnoys, 
Filleul,  d'Amiens  Oresset,  Gourjault, 
Fiers,  Montrichard,  Butler,  etc. 

La  sœur  aînée  de  la  mariée,  Marie- 
Anne-CarolineRenée,  avait  épousé  le 
11  août  1886  le  vicomte  René  de  Châ- 
teauneuf-Randon,  lieutenant  de  dra- 
gons, décédé  le  4  juin  1889. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  489490.) 

Parli^  au  P^  de  sable  à  un  plumet  de 
3 plumes  d'argent  lié  de  gueules;  au  2 
d^atur^  au  chevron  d'argent  accompagné 
à  la  cime  d'un  croissant  de  mêm:^  et  de 
3  roses  d'or^  tigées  et  feuillées  de  sino- 
plCf  posées  2  et  1, 


<#»^»^^^^rf^^W^^^^M 


Roger-Marie-Guillaume-Jacques  De- 
sezars  deMontgaillard,  sous-lieutenant 
au  19*  dragons»  fils  du  baron  Desazards 
de  Montgaillard  et  de  la  baronne  née 
de  Bremond  d'Ars,  avec  M^*^  de  Cam- 
paigno  fille  du  marquis  Alexandre  et 
de  la  marquise  de  Fatras  de  Campai- 
gno,  au  cbAteau  du  Fossat  par  Castel- 
maurou  (Haute-Garonne). 


Le  mariage  a  été  célébré  le  10  juillet 
en  l'église  Saint-Philippe  du  Roule  à 
Paris. 

Les  témoius  étaient,  pour  la  mariée  : 
le  baron  de  Bully  et  le  comte  de  Pane- 
bœuf  de  May nard  ;  ceux  du  marié  :  le 
marquis  de  Bremond  d'Ars,  chef  d'es- 
cadrons au  5*  hussards,  et  le  colonel 
de  Campou,  du  19*  dragons. 

La  famille  Desasards,  des  Azards  ou 
Dessazards  est  ancienne  à  Toulouse  où 
elle  a  possédé  les  fiefs  de  Montgaillard 
et  de  Saint-Christol,  a  donné  des  capi- 
touls  à  cette  ville  et  des  avocats  au 
Parlement.  Elle  fut  maintenue  dans 
sa  noblesse  par  jugement  de  M.  de 
Bezons,  intendant,  le  21  août  1669.  Un 
de  ses  représentants  a  pris  part  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Toulouse 
en  1789. 

Guillaume-Joseph-Jean-François  De- 
sazars  fut  premier  président  de  la  Cour 
impériale  de  Toulouse  sous  le  premier 
empire  et  reçut  le  titre  de  baron  avec 
création  de  majorât  par  décret  du  22 
octobre  1810. 

Les  armes  anciennes  étaient  :  D'azur^ 
à  la  croix  d'argent^  cantonnée  de  qua* 
tre  dés  du  méme^  portant  toits  les  quatre 
le  point  1  de  sable. 

Les  armes  du  premier  président, 
données  sous  l'empire,  étaient  : 

Coupé ^  en  chef  parti  au  1^  d'azur  à 
un  rocher  d'argent  ;  au  2  de  gueules  « 
la  toque  de  président  de  sable  cerclée 
d'or^  bordée  d'hermine  ;  et  en  pointe  d'or 
à  un  vaisseau  maté  et  gréé  de  sable^ 
t?oguant  à  dextre  sur  une  mer  de  sino- 
pie. 

La  maison  de  Patras  de  Gampaigno, 
est  originaire  de  Gascogne  où  elle  est 
connue  depuis  1187.  Elle  a  été  admise 
aux  honneurs  de  la  Cour  en  1788  et 
s'est  divisée  en  deux  branches,  l'une 
restée  en  Gascogne  et  en  Languedoc, 
maintenue  par  M.  de  Bezons  intendant 
de  la  généralité  de  Bordeaux,  Tautre 


497 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


498 


B*e0t  fixée  dans  le  Boulonnais  et  TÂr- 
toid  où  elle  s*est  alliée  aux  meilleures 
familles  du  pays.  Un  de  ses  rejetons 
Michel  Patras  de  Gampaigno,  dit  le 
chevalier  noir,  fut  grouyerneur  de  Bon- 
logrne  sous  Henri  IV.  C^est  un  descen- 
dant de  cette  branche  qui  a  fait  les 
preuves  de  cour  en  1788.  Sous  le  second 
empire  M.  Patras  de  Gampaigno  fut 
maire  de  la  ville  de  Toulouse  et  député 
de  la  Haute^Garonne  au  Corps  Légis- 
latif. 

Parti^  au  P^  de  gueules  à  la  croix 
d'argent'^  au  2  d'argent  au  lion  ram- 
pani  d*azur,  lampassé  et  couronné  de 
gueules. 


W^'tJSft^^^^>*Sf\^^S^^ 


Le  vicomte  Charles  de  Montaigne 
de  Poncins,  second  fils  d'Emmanuel» 
marquis  de  Montaigne  de  Poncins,  et 
de  la  marquise  née  de  Gayardon  de 
Fenoyl,  avec  Marie-Marguerite  Beau- 
varlet  de  Moismont,  fille  de  Charles- 
Raoul  Beauvarlet  de  Moismont,  lieute- 
nant-colonel au  7®  hussards. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  25  Juil- 
let, en  réglise  Saint-Philippe-du-Roule 
à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  le 
comte  René  d*HéIian,  son  cousin,  et  le 
vicomte  Bernard  de  Poncins  son  cou- 
sin-germain ;  ceux  de  la  mariée  étaient 
/'eïiaf-Antoine-Lucien  Beauvarlet  de 
Moismont,  lieutenant  au  22''  dragons» 
et  Albert- Charles  Sanson  de  Sansal, 
chef  d'escadrons  au  20<»  chasseurs»  ses 
oncles. 

(V.  pour  la  famille  de  Montagne  ou 
Montaigne  de  Poncins,  en  Forez,  le 
Bulletin  de  1887,  col.  33). 

Le  marquis  de  Poncins  a  un  frère  : 
Léon,  comte  de  Poncins»  marié  à  Noé* 
mie  Périer  du  Palais,  dont  postérité. 

De  gueules,  à  trois  bandes  dentelées 
d'or. 


Jean-Marie- Al. -Em. -Raoul  d'Afl^ry 
de  la  Monnoye,  capitaine  de  cavalerie» 
officier  d*ordonnance  du  ministre  de  la 
guerre,  fils  de  Léon  d'Afi'ry  de  la  Mon* 
noyé,  ancien  magistrat,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  avec  Mlle  Marie- 
Thérèse  Schonen,  fille  du  baron  et  de 
la  baronne  Schonen,  née  Husset  de 
Qoutel. 

Le  mariage  a  été  bénit  le30  juillet,  en 
réglise  de  Baint-Lonis»  à  Najainnac; 
parMgrPotron,  évoque  titulaire  de  Jé- 
richo, procureur  général  des  missions 
de  Terre  sainte. 

Ce  mariage  unit  deux  anciennes  fa- 
milles d'origine  suisse  fixées  depuis 
longtemps  en  France,  où  leurs  mem- 
bres se  sont  distingués  soit  dans  les 
armes,  soit  dans  la  magistrature.  Mlle 
de  Schonen  est  petite-nièce  de  M.  de 
Barberey  et  nièce  de  M.  Le  Myre  de 
Vilers.  député. 

La  famille  d'Afi'ry  a  donné  entr'au* 
tres  personnages  distingués»  le  comte 
d'Aflry  qui  était  en  1770  lieutenant 
général  des  armées  du  roi  et  colonel 
des  gardes  suisses. 

D'argent^  à  trois  chevrons  de  sable, 
à  la  bordure  engreslée  de  gueules; 
aliàs  :  Chetronné  d'argent  et  de  sable  de 

six  pièces. 

La  famille  de  Schonen»  en  Suisse, 
dont  une  branche  s'est  établie  en 
France»  porte  : 

D'argent,  à  une  fleur  de  lis  au  pied 
palté  de  sable. 


^A/v>A/v^wwvw 


Marie- Jo3eph-CA<?r/^5-  François-  Ca- 
mille, comte  Charles  de  Beaumont, 
lieutenant  breveté  d'état-major,  fils  de  ' 
Stanislas-Marie' Joseph,  comte  de  Beau- 
mont,  décédé  à  Paris  en  1868,  et  de" 
Marie-Henriette  de  Récourt,  sa  veuve, 
avec  Mathilde-Marie- Henriette-  José- 
phe-Colette  de  Richer  de  Beauchamps- 
Monthéard,  fille  du  baron  Emmanuel- 
Alexandre -Augustin  et  de  feu  la  ba-*' 


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4M 


LB  BULLETIN  hArALDIQUB  DB  FRANGB 


600 


ronne,  née  Noëmi-Marie-Âthénaïs  Le 
Barrois  de  Lemmery,  sa  première 
femme. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  7  août 
ea  réglise  de  Notre-Dame  de  Versail- 
les» 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié, 
le  général  Percin,  et  le  marquis  de 
Beaumont,  son  cousin-germain;  pour 
la  mariée,  M.  Amédée-Félix- Antoine 
Perrot,  son  oncle,  et  M.  François-Sta- 
nislas-Adolphe Le  Barrois,  baron  d'Or- 
geval,  son  grand  oncle. 

Le  comte  Charles  de  Beaumont»  de 
Tancienne  maison  de  ce  nom,  origi- 
naire du  Dauphiné,  dont  le  chef  actuel 
est  le  marquis  de  Beaumont  d'Auti- 
champ,  appartient  à  la  branche  de  Ver- 
nenil  d'Auty. 

(Voir  pour  la  maison  de  Beaumont, 
les  Bulletinê  de  1886,  col.  300  ;  1887, 
col.  542  ;  1888,  col.  355  et  1891,  col. 
187.) 

De  gueuleSy  à  la  fasoe  cPargeni^  char'* 
gie  de  trois  fleurs  de  lis  ffazur. 

Devise  :  Tmpavidum  ferlent  ruinœ. 

(Voir  ];K)ur  la  famille  de  Richer,  ori- 
ginaire du  Maine,  où  elle  est  connue 
par  filiation  depuis  1350,  le  Bulletin  de 
1890,  col.  99  et  345). 

D'cTf  au  ohenron  de  gueules  chargé 
de  trois  croisettes  d*or^  et  accompagné 
de  trois  bleuets  d'azur  tiges  et  feuilles  de 
sinople,  posés  2  et  ï. 

Devise  :  Honosetfides, 


Eugène  Schneider,  fils  de  M.  Henri 
Schneider,  député,  de  8aônè-et*Loire, 
propriétaire  et  directeur  du  Creusot,  et 
petit-fiOls  de  Tancien  président  du  Corps 
législatif,  sous  le  second  empire,  avec 
Mlle  de  Bafi'elis  de  Saint-Sauveur, 
fille  de  Paul-Henri-Raymond  de  Raffe- 
lis,  marquis  de  Saint  Sauveur,  décédé 
et  de  ffenriett^^donie  de  GontauV 
Bifon. 


Le  mariage  a  été  célébré  le  8  août, 
en  réglise  Saint-Pierre  de  Chaillot,  à 
Paris. 

Le  R.  P.  du  Lac,  qui  a  donné  la 
bénédiction  nuptiale,  a,  dans  une  très 
belle  allocution,  rappelé,  en  même 
temps  que  les  glorieux  services  mili- 
taires rendus  à  la  France  par  les  mai- 
sons de  Biron,  de  Fitz- James  et  Saint- 
Sauveur,  les  services  industriels  ren- 
dus au  pays  par  la  famille  Schneider. 
Pendant  la  cérémonie  religieuse,  M. 
Tabbé  Chesnelong  a  officié. 

Mgr  le  duc  d'Orléans  s'était  fait 
représenté  par  le  duc  Decazes. 

Le  marié  a  une  sœur  la  marquise 
de  Chaponay  et  deux  frères  Paul  et 
Jacques  Schneiner,  et  la  mariée  un 
frère  Armand  et  deux  sœurs  Marie  et 
Pauline  de  Saint-Sauveur. 

La  maison  de  Raffelia  en  Provence, 
remonte  sa  filiation  à  Pierre  de  Raflfe- 
lis,  originaire  de  Milau,  dont  le  nom 
se  trouve  parmi  les  gentilshommes  de 
la  Cour  du  roi  Louis  II  d'Anjou  comte 
de  Provence  en  1400.  Sa  descendance 
s'est  divisée  en  plusieurs  branches  ré- 
pandues eu  Provence,  dans  le  comté 
Venai3sin,dans  la  principauté  d'Orange 
et  eu  Hollande;  elles  sont  connues 
sous  les  noms  de  seigneurs  de  la  Roque 
ou  Tertulle,  de  Saint-Sauveur,  de 
Roquesante,  de  Grambois,  de  Soissan, 
de  Vincens  d'Agoult  et  de  Broves. 
Deux  seulement  subsistent  encore, 
celle  des  marquis  de  Saint-Sauveur  et 
celle  de  Broves. 

La  branche  de  Saint  Sauveur  à  la- 
quelle appartient  la  nouvelle  mariée, 
a  été  formée  par  François  de  Raffelis, 
fils  de  Pierre  II  et  de  Madeleine  de 
Grignan,  marié  le  15  novembre  1580  à 
Laure  des  Isnarda,  fille  d'Hélen  des 
Isnards  et  de  Jeanne  de  Raimond  de 
Modène.  Elle  adonné  un  lieutenant 
général  de  Tartillerie  de  France  en 
1669  qui  servit  en  cette  qualité  sous 
le  maréchal  de  Turenne  ;  son  petit- fila 
Pierre- Marc -Samaritain   de  Raffelis> 


SOI 


IiB  fiOLLSTIN  HÉRAUUQITB  DB  FRANGB 


sm 


chevalier  sgr  d^  Saint-Sauveur,  dit  le 
marquis  de  Saiot-Sauveur,  fut  gou- 
verneur de  la  ville  de  Saint-Paul-Trois- 
ChÂteaux  après  son  père  en  1715  ;  il  eut 
neuf  enfants  dont  quatre  furent  capi- 
taines dans  les  armées  du  roi  et  cheva- 
liers de  Saint-Louis  ;  un  autre  fut 
chanoine  à  Avîg'non.;  son  frère  fut 
évèque  de  Tulle,  et  Taîné  de  la  famille 
Joseph-Marie  de  Raffelis,  marquis  de 
Saint-Sauveur,  né  eu  1714,  maréchal 
des  camps  et  armées  du  roi,  inspecteur 
g-énéral  de  la  cavalerie  et  des  dragons, 
commandeur  de  l'ordre  de  Saint-Louis, 
mort  en  i774  chez  son  frère,  évêque  de 
Tulle,  avait  épousé  Jeanne  de  Bar, 
chanoinesse  comtesse  du  chapitre  no- 
ble d'Alix,  dont  la  mariée  est  issue  au 
cinquième  degré. 

Ifaxur^  à  trois  chevrons  d'or. 

Aymard  des  Nouhes,  ingénieur  civil, 
élève  de  rBcolè  Centrale,  fils  aîné  d'Ar- 
thur des  Nouhes,  membre  du  Conseil 
général  de  Maino-et-Loire,  et  d'Aliette 
Pantin  de  Landemont,  avec  Mathilde 
Torchon. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  10  août 
à  Bellevue,  près  Paris. 

M.  l'abbé  de  la  Ouibourgère,  curé  de 
Saint-Oermain-des  Prés,  a  donné  la 
bénédiction  nuptiale. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  de  Bourmont»  et  le  comte  de 
Béjarry,  sénateur  de  la  Vendée,  ses 
oncle  et  cousin  ;  pour  la  mariée  :  M. 
Louis  Torchon,  son  Arère,  et  M.  d'Har- 
diviller,  notaire  à  Paris. 

Les  des  Nouhes  sont  une  ancienne 
famille  de  la  noblesse  du  Poito^i,  qui 
s'est  illustrée  t  la  7*  croisade,  et  sou- 
vent dans  la  carrière  des  armes,  no» 
tamment  avec  Jacques  des  Nouhes, 
gendre  de  Duplessis-Mornay. 

(Voir  les  BmW^Vi^  de  1889,  col.  177- 
178  ;  1894,  col.  103- Ï04). 

De  gmules^  à  la  fleur  de  lis  Œor, 
Devise  :  Âimm  protegam. 


La  famille  Torchon,  en  Berry,  fit  en- 
registrer ses  armes  sur  TArmorial  de 
Bourges  en  1696,  p.  114.  Estienne  Tor- 
chon, père  portait  : 


^^^^0t^m^m0***0^^^^ 


/(?an-CharIes-£lzéar  Marie  comte  de 
PontevèsSabrau,  major  au  8*  cuiras^ 
sitrs,  avec  Elsie  Hainguerlot. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  mariés  le  28  août  en  Téglise  Saint-' 
Philîppe-du-Roule,  à  Paris,  par  M.  le 
curé  de  Yillandry,  paroisse  où  est  situé 
le  château  de  la  famille  Hainguerlot, 
en  Touraine. 

La  mariée  a  été  conduite  à  Tautel 
par  sir  Edward  Blount  son  grand- 
père. 

Suivant  le  désir  exprimé  parles  deux 
familles,  il  n'y  a  pas  eu  de  discours. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  de  Sabran-Pontevès,  son  frère, 
qui  remplaçait  le  duc  de  Sabran-Pon- 
tevès,  son  cousin^  absent,  et  le  colonel 
Poulot,  commandant  le  3*  cuirassiers  ; 
pour  la  mariée  :  ses  oncles,  le  baron 
Hainguerlot  et  M.  Henri  Blount. 

Jean  comte  de  Pontevès-Sabran,  est 
le  quatrième  fils  de  Joteph-héonlàià 
comte  de  Pontevès  et  de  Bonne  de  Pons. 
11  continue  la  branche  de  Pontevès* 
Bargème,  branche  aînée  de  la  maison 
de  Pontevès,  dont  Talné  a  hérité  du 
titre  de  duc  de  Sabran. 

(Y.  pour  la  maison  de  Pontevès«Sa- 
bran  et  ses  armes,  le  Bulletin  du  mois 
d'avril  1894,  col.  251-254.) 

La  mariée  est  la  fille  de  VL  Edouard: 
Hainguerlot  décédé  en  1888  et  de  Mme 
Hainguerlot  née  Blount,  déoédée,  fille- 
de  M.  Edward  Bkunt,  président  da 
conseil  d'administration  de  la  compa^  -■ 
gnie  des  chemins  de  fer  de  TOuest* 


fiâs 


LB'BDLLSTIN  HteAUnQXm  DB  FRAKCB 


eo4 


(V.  pour  la  famille  Hainguerlot  le 
Bulletin  de  1888,  col.  171.) 

Ecartelé^  auœi  et  4  d'azur,  à  la  ga- 
lère cTor  ;  au  2  de  gueules  à  trois  cas- 
ques d'argent  y  tarés  de  profil;  au  3  de 
gueules^  à  trois  besants  d'or. 


tW^^M^^^vMM^SMMMi 


Le  vicomte  de  Beaumont  élève  de  l'E- 
cole de  Saumur,  fils  du  général  Louis- 
Robert  comte  de  la  Bonninière  de  Beau- 
mont,  et  de  Jeanne-Elisabeth-Marie  de 
la  Croix  de  Castries,  décédée,  avec  Ju- 
liette de  Trédern,  fille  de  Christian-Re- 
né-Marie vicomte  de  Trédern  et  de 
Jeanne-Marie-Euffènie  Say,  veuve  le 
9  avril  1871  de  Gabriel- Anne-Timoléou- 
Roland  de  Cessé,  marquis  de  Brissac, 
(dont  le  fils  Anne-MarierTimoléon-î'ran- 
çois  est  aujourd'hui  duc  de  Brissac). 

Le  mariage  a  été  célébré  le  30  août 
en  réglise  de  la  Madeleine  a  Paris. 

Mgr  Bonnefoy,  évêque  de  la  Rochelle 
et  Saintes,  a  donné  la  bénédiction  nup- 
tiale après  avoir  prononcé  une  allocu- 
tion des  plus  élevées,  au  cours  de  la- 
quelle il  a,  en  des  mots  touchants,  rap- 
pelé les  glorieux  souvenirs  des  deux 
illustres  familles. 


Les  témoins  du  marié  étaient:  le 
comte  de  Partz,  son  beau-frère,  et  le 
vicomte  Frédéric  de- Beaumont,  son  on- 
cle ;  ceux  de  la  mariée  :  le  duc  de  Brissac, 
son  frère,  et  le  comte  du  Boberil,  son 
oncle. 

(Voir  pour  la  maison  Bonin  de  la 
Bonninière  de  Beaumont,  en  Poitou,  le 
Bulletin  de  1886;  1887;  1888;  1891, 
col.  301.) 

D'azur,  a  la  fleur  de  lis  de  gueules» 
Devise  :  Virtute,  comité,  sanguine, 

(Voir  pour  la  maison  de  Trédern  en 
Bre\9kgne  les  Bulletins  de  1886;  1891, 
col,  667-668.) 

La  mariée  à  une  sœur  Jeanne-Marie- 
Renée  de  Trédern,  mariée  le  K  décem- 
bre 1891  à  0«ôriW-Albert-Marie  de  Ses- 
maii^ons,  lieutenant  de  dragons. 

Echiqueté,  d'or  et  de  gueules  ^au  franc 
canton  fascé  d'argent  et  de  gueules  de  6 
pièces. 

Devise  :  ITa  souez  vi  !  (Quelle  sur- 
prise ce  serait  I) 


DÉCÈS   DU   MOIS   D'AOUT 

■T  MArPtl.  DM  MOIS  PEAciVVRTS 


.  CharleA-Marie  JoubeH  de  la  Bastide, 
marquis  de  Chateaumorand,  est  décé- 
dé à  Paris  le  25  avril,  à  Fàge  de  cin- 
quante-neuf ans. 

Il  était  fils  de  Louis-Charles  Joubert 
de  la  Bastide,  marquis  de  Chateaumo- 
rand, capitaine  de  hussards  démis- 
sionnaire en  1830,  et  de  Marie-Made- 
leine Duval  de  Grenonville,  fille  de 
Jean-Marie,  comte  de  Grenonville, 
président  de  la  Cour  royale  de  la  Mar- 
tinique et  de  Marie-Anne-Camilie  So- 
lin  de  la  Haute.  Il  avait  épousé  le  14 
septembre  1859  Valentine-Blisabeth  de 
Toustain-Frontebosc^  dont  il  a    eu: 


René-Charleg-Marie  Joubert  de  la  Bas- 
tide, marquis  de  Chateaumorand,  né 
le  5  septembre  J860. 

Les  obsèques  jdu  défunt  ont  eu  lieu 
à  Bléré  (Indre-et-Loire). 

La  maison  Joubert  de  la  Bastide,  d'o- 
rigine chevaleresque,  a  pour  berceau  le 
Limousin,  où  eUe  est  connue  par  filia- 
tion suivie  depuis  le  milieu  du  xii* 
siècle.  Parmi  les  terres  importantes 
qu'elle  a  possédé,  il  faut  mentionner 
la  baronnie  de  Cbateaumorand«  dépen- 
dante de  révèché  de  Limoges,  dentelle 
rendit  hommage  en  1451.  Depuis  le 
;règne  de  Louis  XIV  les  atnés  de  cette 


505 


LB  BUliLBTIN  HÂBAItDIQUB  DE  FBANOB 


SOB 


maison  étaient  qualifiés  comtes  etmai^ 
quis  de  Chateaumorand. 

Annet  Joubert  de  la  Bastide,  le  pre- 
mier qui  prit  le  titre  de  comte  de  Cha- 
teaumorand, avait  épousé  le  14  décem- 
bre 1658  Françoise  de  Costentin  de 
Tourville,  sœur  du  maréchal  comte  de 
Tourville,  vice-amiral,  et  fille  de  César 
de  Costentin,  baron  de  Tourville,  gen- 
tilhomme de  la  chambre  du  roi,  et  de 
Lucie  de  la  Roc^hefoucauld.  Leurs  des- 
cendants ont  été  qualifiés  depuis  mar* 
quis  de  Chateaumorand.  Ils  ont  été 
maintenus  dans  leur  noblesse  par  Tin- 
tendant  de  la  généralité  de  Limoges  en 
1705  et  ont  donné  dans  le  cours  des 
deux  derniers  siècles  des  officiers  dis- 
tingués aux  armées  de  terre  et  de  mer, 
dont  plusieurs  furent  chevaliers  de 
Saint-Louis  et  commandeurs  du  même 
ordre,  nn  chef  d'escadre,  deux  lieute- 
nants-géoéraux,  etc. 

D*or^  à  cinq  fttsées  de  gueules  accolées 
et  rangées  en  fasce. 

Il  y  avait  dans  le  Forez  une  autre 
terre  de  Chateaumorand  possédée  par 
une  branche  de  la  maison  de  Lévis, 
éteinte  en  1751,  qui  a  porté  le  titre  de 
marquis  de  Chateaumorand. 


Marie-Âugustin-Ludovic  Jaiilin  du 
Seutre  de  Yignemont,  inspecteur  de  la 
compagnie  des  chemins  de  fer  du  Midi 
en  retraite,  est  décédé  le  25  mai  à 
Niort,  dans  sa  soixantième  année. 

De  Bon  mariage,  contracté  en  1868 
avec  Marie  de  Bruno,  il  laisse  trois 
fils:  Alain;  Albert  et  Henri^  qui  habi- 
tent Bordeaux. 

Il  était  fils  d'Henri  Jaulin  ^u  Seutre 
de  Vignemont  et  de  Charlotte  de  Sar- 
rau, décédés  tous  deux  en  1893. 

La  famille  Jaulin  est  originaire  de 
Guyenne;  elle  passa  dans  les  colonies 
à  la  fin  du  xvii^  siècle  et  à  son  retour 
produisit  une  branche  en  Saintonge. 

En  1419,  Jean  Jaulin  du  Seutre  ap- 


paraît dans  une  charte,  scellée  du  sceau 
du  duc  de  Berry. 

A  Tarnaée  de  Coudé,  au  xxv^  siècle, 
les  Jaulin  du  Seutre  combattaient  sous 
les  ordres  du  comte  de  la  Roche-Tolay, 
leur  parent. 

En  1698,  Louis  XIV  nomma  Jean 
Jaulin  du  Seutre,  comte  de  Vignemont, 
seigneur  de  Cheneuil,  chevalier  de 
Saint-Louis. 

Son  fils  Josué-Nicolas  Jaulin  de  Yi^ 
gnemont,  seigneur  de  Montluc,  fut 
également  chevalier  de  Saint-Louis,  et 
père  de:  1.  Louis-Auguste,  chevalier 
de  Saint-Louis  en  1781  ;  2.  Alain,  che- 
valier de  Saint-Louis  en  1791,  et  décédé 
sans  eofaats. 

Louis-Auguste  fut  père  d'Armand, 
grand-père  du  défunt. 

Leu  Jaulin  du  Seutre  se  sont  alliés 
aux  familles  de  Beauvau,  de  Bauffire- 
mont,  Green  de  Saint-Marsault,  d*Aa- 
busson,  de  Sarrau,  de  la  Roche-Tolay, 
du  Petit  Thouars,  etc.,  etc. 

Parti f  d*or  et  de  gueules, 

Aliàs:  Ecartelé,  au  1  d^ or,  à  une  étoile 
(Pazur^  mi'parti  de  gueules  à  une  étoile 
d*or;  au  2  d^azur  d  un  coq  hardi  éTar- 
gent^  barbé ^  crété  de  gueules^  posé ,  sur 
six  boulets  de  canon  de  sable  en  pyra^ 
mide  placés  sur  une  terrasse  de  sinople; 
au  3  d'or  à  quatre  lauriers  terrassés  de 
sinople,  sommés  d\un  coq  hardi  de  sable^ 
crété  et  membre  de  sable:  au  4  d'azur  d 
un  homme  d'armes  dargent^  surmonté 
de  3  fleurs  de  lis  d'or. 


mmmnmm0>0tt*m0*^^<» 


La  comtesse  Henry  de  Vanssay,  née 
PoissaloUe  de  Nanteuil  de  la  Norville, 
fille  d'Armand  Pôissalolle,  baron  de 
Nanteuil  de  la  Norville  et  de  Caroline 
de  Barillon,  est  décédéo  vers  la  fin  du* 
mois  de  mai  à  Troyes  (Aube). 

Elle  avait  épousé  jfiTtfnry-Georges* 
Achille  de  Vanssay, comte  de  Vanssay» 
décédé  à  Versailles,  le  4  avril  1894  dans 
sa  72*  annéey  dont  elle  n'a  pas  eu 


«07 


LB  BULLBTIN  BÉftALDIQUB  M   VtLKJUCm 


606 


d'enfSeuitB.  (Y.  le  Bulletin  da  moia  d'à- 
yril  1894,  col.  251»  pour  la  notice  et  les 
armes  de  la  famille  de  Yanssay.) 

Le  neveu  de  la  comtesse  défunts 
Bmile  PoissaloUe  de  Nanteuil  de  la 
Norville,  référendaire  à  la  Cour  des 
Gomptes,  a  épousé  Mlle  Pascalis,  dont 
laflUe,  BrigittCt  a  épousé,  en  1893, 
Gaston  de  Chamfeu,  lieutenant  de 
yaisseau.  Un  autre  de  ses  neveux  Ar- 
mand Denis,  décédé  en  1881  a  laissé  de 
son  mariage  avec  Mlle  Adam,  un  fils 
Bogper,  marié  en  1888  à  Marthe  Gilbert 
de  Yautibault,  fille  de  Gaston  et  de 
Mme  de  Yautibault,  née  de  la  Pierre 
de  Frémeur. 

(Y.  pour  la  notice  sur  la  famille  Pois- 
sAiolle  de  Nanteuil  de  la  Norville,  lé 
Bulletin  de  1888,  col.  660.) 

B'axur^  au  coq  d'or^  erété^  barMé. 
HêêmM  et  armé  de  gueulee. 


mé*^^f*^^M^^^^^*^ 


Glaude-Z^on-Antoine-AIexandre  ba- 
ron de  Rivière  est  décédé  le  11  juillet 
en  son  château  de  la  Grotte  par  Pont- 
rBvèque  (Isère),  dans  sa  73*  année. 

Il  était  fils  unique  du  baron  de  Ri* 
Tière,  firentilbomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  roi  Charles  X  en  1829,  an- 
cien maire  de  Saint-Gilles  (Gard),  et  de 
Athéûie  Ooppin  de  Mlribel;  il  avait 
épousé  le  9  mai  1848  à  Montpellier, 
Gabrielle  de  Forton,  décédée  en  1871, 
fille  du  comte  Isidore  de  Forton  et  de 
Zélia  Durand- Palerme,  dont  11  laisse  : 
1.  Joseph,  baron  de  Rivière  ;  2.  M"'* 
d*Hennezel  d'Ormois  ;  3.  M"«  du  Jon- 
ehay  ;  4.  M**  Morand  de  Jouflfray. 

Le  défunt  avait  eu  un  fils  atné,  Ma- 
rîe-Adrien-Paul,  lieutenant  d*artillerie, 
décédé  le  30  septembre  1888,  marié  à 
Mlle  de  Blonay  (aujourd'hui  vicomtesse 
de  Yilleneuve),  dont  il  a  eu  une  fille  : 
Gabrielle  de  Rivière. 

(Y.  le  Bulletin  de  1888,  col.  489.) 
/) W|  d  troie  ipiee  de  fueulee  en  fol^ 


lee  pointée  en  hautf  etnuenant  une 
ronne  du  même. 

Devise  :  Deo,  Beçi,  mihi. 


0»Mt»t*^^^^tf*mm0*tm 


Le  vicomte  Arthur  de  Serizay  de 
Grillemont  est  liécédé  àPari s  le  23  juil- 
let, à  V&ge  de  trente-sept  ans. 

Les  obsèques  ont  eu  lieu  en  Tég^lise 
Saint  Honoré  d*£ylau  le  27  juillet. 

Le  deuil  était  conduit  par  M.  Geor- 
gen  Ontttoy  de  Yérea,  son  neveu. 

Le  défunt,  marié  à  M*'*  DuranBorer, 
d'une  famille  américaine  établie  à  Pa- 
ris, laisse  un  fils  tgé  de  deux  ans  et 
demi. 

Il  appartient  à  une  ancienne  famille 
de  Bretagrne  dont  le  nom  ûgntt  sur  les 
maintenues  de  cette  province. 

EearteU^auœ  1  et  4  ffuMur  à  une 
fleur  de  lis  (f  argent^  meeampagnée  de 
troie  roses  d'or;  aux  2  et  3  d'argent 
à  troie  guidons  de  gueules. 


«WMMWWWWMWMMMi^ 


Marie-Joseph- Jttles-iîaymovui  de  Gi« 
gord,  ancien  attaché  au  ministère  de 
rintérienr,  arnnen  offidar  des  mobiles 
de  la  Gôte^d'or,  né  le  6  janvier  1838, 
est  décédé  le  premier  août,  au  chftteau 
de  Saint-Mouline,  près  Largrentière  (Ar- 
dèche),  dans  sa  einquanterunième  an- 
née. 

Il  était  le  quatrième  et  dernier  fils 
de  Marie-Joseph-Henri -Adolphe  de  Gi- 
gord,  décédé  en  1853,  et  de  Marie*-An- 
toinette-Pauline  de  Jussieu  de  Saint- 
Julien. 

Le  14  mai  1862  il  avait  épousé  au 
ctiâteau  de  de  Missery  Marie-Céline- 
Charlotte  de  Drouas,  fille  de  Jacques- 
Henri-Gabriel,  ancien  capitaine  d'in- 
fanterie, chevalier  de  Saint-Louis,  de 
la  Lég'ion  d^honneur  et  de  sâint-Perdi- 
nand  d^Espagne,  et  de  Anna  Suremain 
de  Saisserey,  dont  il  n'a  pas  eu  d'en- 
fants. 

(Y,  la  Butfefin  da  I88»|  çoL  1^-338.) 


509 


LB  BULLBmif  HÉRALDIQUB  mmtlJlCB 


510 


La  famille  de  Gigord  est,  comme 
nous  Tavons  dit,  originaire  du  Dau- 
phiné  et  connue  depuis  1194.  La  dé- 
couverte de  documenta  récents  et  le 
cartolaire  de  Tabbay e  de  N.  D.  de  Léon- 
ce!, permettent  d'établir  les  sept  pre- 
miers degrés  de  sa  filiation  depuis  Lam- 
bert de  Oigrord  vivant  en  1169  jusqu'à 
Humbert  II  vivant  en  1258. 

Un  cadet  de  cette  famille  Mathieu  de 
Oigord,  qui  testa  eu  1429,  se  serait  at- 
taché à.  la  personne  de  Randon  de 
Joyeuse  et  se  serait  marié  en  Yi  varais 
avec  rhéritiëre  des  seigneurs  du  Yi- 
gnal  ;  il  est  Tauteur  des  diverses  bran- 
ches de  oette  famille  aujourd'hui  exis- 
tantes* (Y«  le  Mandement  de  Joana*  et 
»e$  Meigneurs^  en  Vivarais.  Lyon,  Brun, 
libraire,  189L  p.  128-145). 

Le  défunt  appartenait  à  la  branche 
aînée  de  la  famille  dont  le  chef  est  son 
frère  aîné  Marie--Jos9ph-Henri,  né  le 
20  juillet  1827,  marié  le  16  juillet  1855 
à  Gabrielle  de  Hagnin  de  Qaste,  fille  de 
LouiB-Yictor  marquis  de  Qaste  et  de 
Marie-Joaéidiine  de  la  Croix  de  Ghe- 
vrières  de  Pisançon,  dont  une  fille  uni- 
que :  Marie-Jeanne«  mariée  le  19  sep- 
tembre 1887  à  son  cousine-germain 
Marie-Joseph-Paol-Auguste-Saymond 
de  Gigordi  fils  unique  de  Marie-Jo- 
seph-Léopold,  ancien  officier  supérieur 
de  cavalerie  et  de  Marie-Antoinette- 
Bathilde  de  Sallemard. 

Marie^Théodore-Oharles-Xavier  de 
Oigord,  troisième  frère  du  défunt  a 
ép.  le  28  avril  1857  Marie- Andrée-An- 
toi&ette-Caroline  de  Coynart,  fille  de 
Charles^Raymond  et  de  Marie-Antoi- 
nette- Eléonore  de  Jaquot-Bouhier- 
d^Aodelarre,  dont:  a.  Marie- Pauline- 
CaroUne-Marguerite  ;  b,  Marie-Joseph* 
Louis-Bené,  qui  suit  ;  c.  MarieJoseph- 
Jules-Henrii  déoédé;  d,  Marie-Stépba- 
nie-Pauline. 

Marie- Joseph-Louis*  Bené  de  Oigord, 
capitaine  d'artillerie  a  ép.  à  Nancy  le 
15  mars  1887,  Charlotte-Féticité-Marie- 
Qerauâne  de  Qondfecourt,  fille  4e  Char- 


les-Hobert-Marie-René,  comte  de  Oon- 
drecourt,  ancien  magistrat  et  d'Alexan- 
drine-Noémi  d'Olonne,  dont  :  1.  Pierre  ; 
2.  Renée  -  Thadée  -  Josèphe  -  Marie  -Si- 
mone. 

Le  chef  de  la  branche  cadette,  frère 
aîué  du  défunt,  est  Marie- Joseph- 
Edouard,  de  la  compagnie  de  Jésus, 
dont  le  frère  cadet  Jules-Antoine  de 
Gigord,  aucien  sergent  aux  zouaves 
pontificaux,  ancien  capitaine  des  mo- 
biles de  TArdèche  en  1870,  est  décédé 
en  1887,  marié  en  1867  à  Laure  O'Brien, 
dont:  1.  André;  2.  Joseph;  3.  Marie. 

Le  gueules ^  à  la  rose  dTargent^  au 
chef  cautu  d'atur  chargé  de  troit  f0u^ 
oons  d*argent. 


Adrienne«Btanche*Marie  de  Suflten^ 
comtesse  de  Pins  est  décédée  le  12  août 
à  Tâge  de  quarante  ans,  en  son  châ- 
teau de  la  Châtaigneraie  (Hautes-Pyré- 
nées). 

Elle  était  la  sœur  du  marquis  et  du 
comte  de  Suffiren,  de  la  comtesse  Oetaye 
de  Boigne  et  de  la  marquise  de  Gha- 
teaurenard. 

De  son  mariage  avec  le  comte  Oé- 
rard  de  Pins  elle  laisse  :  L  Bernard  ; 
2.  Roger;  3.  Gaston;  4.  Maurice; 
5.  Henri;  6.  Mathilde;  7.  Oonzague; 
8.  Jeanne;  9.  Geneviève;  10.  Made- 
leine. 

Le  comte  Gérard  de  Pins  évait  un 
frère  décédé,  le  vicomte  de  Pins,  père 
de  Marie  et  de  Marguerite  de  Pins  ;  ses 
sœurs  sont  la  marquise  de  Boissexon  ; 
la  marquise  de  Lordat  et  Mme  de  Yi- 
viès,  décédée. 

(Y.  pour  la  maison  de  Sufltan  le 
Bulletin  de  1886,  COl.  486.) 

D'agur^  au  eatUoir  d^argeni  cantonné 
de  quatre  téte9  de  ^opard  d^or. 

Devise  :  Dieu  y  pourvoira. 

(Y.  pour  la  maison  de  Pina  les  Suf 


511 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANGE 


512 


l^ins  de  1885,  1886,  et  celui  de  1889, 
col.  169  et  241.) 

De  gueules,  à  trois  pommes  de  pin 
d'or. 

Devise  :  Du  plus  hauU  les  pitis.    . 


■»\<WW^^/^^^^^A<^rf 


Alexandre-Marie-Eugène  comte  de 
Boisgelin,'  fils  aîné  de  Bruno-Louis- 
Marie- Victor,  marquis  de  Boisgelin  et 
de  Isabelle-Louise-Marie  de  Ouéroult, 
est  décédé  le  18  août,  au  château  de 
Saint  Frambault,  par  la  Suze  (Sarthe). 

Il  avait  épousé  en  1878  Lucie  de  Rai- 
gecourt-Gournay  (filie  du  marquis 
Gustave-Emmanuel-Louis  et  de  Mar- 
gruerite-Coustaiice-Ghislaine  de  Cau- 
mont-Laforce),  dont  il  laisse  des  en- 
fants. 

(Voir  la  notice  sur  la  maison  de  Bois- 
g^elin  en  Bretagrne  le  Bulletin  de  1890, 
col.  695  et  674.) 

Le  comte  défunt  appartenait  à  la 
branche  cadette  de  cette  illustre  mai- 
son; la  branche  aînée  a  pour  chef 
Gharles^Ëugène- Joseph  marquis  de 
Boisgelin,  à  Aix  (Bouches-du-Rhône). 

Il  était  Taîné  des  huit  enfants  de 
Bruno-Louis-MarJe-Victor  marquis  de 
Boiserelin,  au  ch&teau  de  Boisgelin  par 
Plouha  (Côtes-du-Nord). 

Ecarteléf  aux  i  et  4  de  gueules,  à  la 
molette  d'argent  de  5  rais  ;  aux  2  et  3 
d'azur  plein. 

Devise  :  In  virtute  vis. 


«WWS/WW^^^MM^^W 


'  Elie-Joseph-Zi'w^^na  Gontier  de  Biran- 
Lagrèze  est  décédé  le  19  août,  aux 
Guichards,  près  Bergerac  (Dordogne) 
à  rage  de  83  ans. 

Il  était  fils  de  Jjean-François  Gontier 
de  Biran-Lagrèze,  ancien  mairo  de  Ber- 
gerac, et  de  Marie  Cosset.  II  avait 
épousé,  en  1840,  Marie  Caroline  Denoix- 
Gampsegret,  dont  la  sœur  avait  épousé 
Jeannery-Jacques- Henri  de  Ricard, 
aoMi  décédé.  ' 


Les  deux  demoiselles  Denoix-Camp- 
segret  étaient  filles  de  Jean  Denoix- 
Gampsegret  et  de  Marie  -  Honorine 
Gontier  du  Soûlas. 

Le  défunt  n'a  pas  eu  d'enfants  de  son 
mariage,  et  laisse  comme  héritier  de 
son  nom,  M.  Elie  de  Biran,  chef  de 
bureau  au  ministère  de  Tlntérieur. 

Son  aïeul  Guillaume  Gontier  de  Bi- 
ran, lieutenant  général  au  bailliage  et 
siège  présidial  de  Bergerac  en  1774  et 
maire  de  la  ville  en  1779,  fat  élu  dé- 
puté du  Tiers-Etat  aux  Etats  généraux 
de  1789, 

Le  nom  de  cette  famille  est  connu  à 
Bergerac  dans  les  fonctions  municipa- 
les et  judiciaires,  depuis  Pierre  Gon- 
tier de  Biran,  second  consul  en  1684  et 
maire  perpétuel  de  la  ville  par  lettres 
patentes  en  1694  ;  il  eut  quatre  fils  : 
L  Guillaume  Gontier,  sieur  de  Biran- 
Lagrèze,  qui  fut  procureur  du  roi  et 
son  conseiller  au  sénéchal  en  1702  ;  2. 
Elie- Jean  Gontier  de  Biran,  sieur  du 
Cluzoau,  qui  fut  maire  perpétuel  à  la 
place  de  son  père  en  1710;  3.  Elie- 
Joseph  de  Biran,  subdélégué  de  Tln- 
tendant  de  la  prorince  de  Ouienne  à 
Bergerac,  puis  lieutenant  criminel  en 
1728  à  la  place  de  M.  David  Eyma  ;  4. 
François,  avocat,  puis  procureur  du 
roi  au  bailliage  de  Bergerac  en  1730. 

Guillaume  Gontier  de  Biran,  procu- 
reur du  roi  au  sénéchal,  fut  nommé 
maire  eu  1718,  et  remplacé  dans  cette 
dernière  fonction  le  23  juillet  1720,  par 
son  frère  Blie-Joseph,  le  subdélégué. 

François  Gontier,  avocat»  fut  nommé 
procureur  du  roi  le  20  avril  1730  par 
la  communauté,  mais  étant  décédé, 
Elie-Joseph  Gontier  de  Biran,  son  frère, 
fut  nommé  procureur  du  roi  au  dit 
siège,  par  la  communauté  le  23  juillet 
1731,  et  exerça  cette  charge  Jusqu'à  ce 
que  le  bailliage  fut  réuni  au  sénéchal 
par  édit  du  mois  d'avril  1749. 

Pierre-Elie-Joseph  Gontier  de  Biran, 
sieur  du  Cluzeau,  lieutenant  criminel, 
fut  installé  le  8  juillet  1764  dans  la 


613 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


614 


charg'e  de  procureur  du  roi  à  la  place 
de  M.  Gontier  de  Birau-Lagfrèze,  son 
père  ;  il  ép.  Mlle  de  la  Poujade,  fille  de 
François  de  la  Poujade,  lieutenant  gé- 
néral au  sénéchal  deBerg^erac  en  1728, 
mort  en  1765  ;  il  fut  à  son  tour  nommé 
maire  de  Bergerac  en  1763,  et  eut  pour 
fils,  Guillaume,  le  lieutenant  général 
au  préaidial,  nommé  en  1774  avec  la 
dispense  de  parenté,  à  cause  de  la 
cbargre  d6  procureur  du  roi  occupée 
par  son  père. 

Marie-François-Pierre-Maine  Gon- 
tier de  Biran,  appelé  Maine  de  Biran, 
connu  par  ses  écrits  philosophiques, 
sous  le  premier  Empire  et  la  Restaura- 
tion, né  à  Bergerac  le  29  novembre 
1766,  garde  du  corps  du  roi  en  1785, 
blessé  aux  journées  des  5  et  6  octobre 
1789,  se  retira  dans  sa  terre  de  Grate- 
loup,  près  Bergerac,  après  le  licencie- 
ment de  son  corps;  fut  administrateur 
du  département  de  la  Dordogne  en 
1795,  puis  sous-préfet  de  Bergerac  de 
1806  à  1811,  membre  du  Corps  législa- 
tif en  1809,  et  de  la  Chambre  des  dé- 
putés, en  1815,  dont  il  fut  questeur; 
conseiller  d'Etat  en  1816,  mort  à  Paris 
en  1824,  était  Farrière-petit-fils  de 
Pierre  Gontier,  sieur  de  Biran,  maire 
perpétuel  de  Bergerac,  ci-dessus  men- 
tionné. 

Il  fut  fait  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  par  Napoléon  P',  officier  par 
Louis  XVIlI^t  commandeur  en  1819. 

Maine  de  Biran  ép.  P  Louise  Four- 
nier,  morte  le  30  octobre  1803,  dont  il 
eut  trois  enfants:  a.  François-ZV/î/r, 
qui  suit;  h,  e.  et  deux  filles  décëdées 
sans  être  mariées;  2»  Louise- Anne  Fa- 
vareilhe,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants. 

François-Félix  Gontier  Maine  de 
Biran  (1),  officier  dans  les  gardes  du 
corps  sous  la  Restauration,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  ép.  1°  Mlle  Val- 

(i)'Lc  nom  de  «  Maine  >,  qui  n'était  qn*un 
prénom  pour  le  philosophe,  devint  ainsi  pour 
son  fils,  un  nom  patronymique,  comme  nous 
Tavons  vu  de  nos  jours  pour  «  Firmiu-Didot  *, 
•  Raoul -Duval  *  et  «  Casimir-Périer  ». 


leton  de  Oaraube,  dont  une  fille  unique 
mariée  à  M.  Etienoe  Savy,  dont:  Ma*^ 
deleine,  mariée  à  René  Durand  de 
Ramefort,  chef  de  bataillon  au  50^  ré- 
giment d'infanterie  ;  2«  le  29  mars  1838 
Marie-Jeanne-Céline  de  Boufils  de  La- 
blénye,  fille  de  François-Joseph  de 
Bonfils  et  d*Âdélaïde  de  Lapeyrouse- 
Rochon,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants. 

(Y.  pour  la  famille  Gontier  et  ses  di- 
verses branches,  notamment  celle  du 
Soûlas, le  5w;/e^m  de  1891,  col.  305-306.) 

Les  diverses  branches  de  la  famille 
Gontier  ont  porté  chacune  des  armes 
difi'érentes.  Pierre  Gontier,  sieur  de 
Biran,  conseiller  du  roi  et  maire  per- 
pétuel de  Bergerac,  en  1694,  portait  : 

D'or^  a  trois  fasces  de  sinople. 

Les  armes  du  député  du  Tiers-Etat 
aux  Etats  généraux  de  1789,  gravées 
au  bas  de  son  portrait,  dans  la  collec- 
tion Dejabin,  étaient  : 

D^argeni^  à  trois  bandes  de  gueules. 


m0»^^0*^^^^i^^f^m^ 


Raymond  comte  de  la  Selle  d'Echuilly 
est  décédé  dans  les  derniers  jours  du 
mois  d'août  au  château  d'Echuilly,  en 
Maine  et-Loire,  à  l'âge  de  59  ans. 

Il  avait  épousé  Marie  de  la  Selle  sa 
cousine  dont  il  a  eu  deux  filles  :  1. 
Jeanne  mariée  en  juin  1886  à  Louis- 
Charles-Henri  comte  Geofire  de  Cha- 
brignac,  lieutenant  de  cavalerie  de 
l'armée  territoriale,  service  de  l'Etat- 
Major.  2.  Marie,  mariée  à  M.  de  Sioc- 
han  de  Kersabiec. 

La  famille  de  la  Selle  ou  de  la  Celle 
est  originaire  des  marches  de  Bretagne. 
La  branche  d'Echnilly  s'e^t  fixée  en 
Anjou  au  commencement  du  xVii^ 
siècle.  ElUe  s'est  aépafée  au  xvi^  siècle 
de  la  branche  de  Chateaubourg  qui 
était  l'aînée. 

Un  arrêt  du  17  février  1771  l'a  dé- 
clarée noble  d'ancienne  extraction . 

La  branche  atnée  a  poseédé  en  Bre** 


U  BULLHTIN  RÉEAUMQUB  DB  FKAMOB 


S16 


tftgne  les  terres  ou  seiirneories  de  Im 
Secardaye,  des  Poiriers»  de  la  Mettrie» 
de  la  Mieanaye,  du  Ruflet  et  de  Châ- 
teau bourg. 

Jeaa-^Joseph  de  la  Selle,  Bgr  de 
SainWust  les  Yerches,  Echeuilly, 
Ligné,  le  Vaudelnay,  etc.,  prit  part 
aux  assemblées  de  la  noblesse  de  Sau-» 
mur  en  1789. 

(V.  les  BulUHns  de  1886,  col.  369  ; 
1887,  col.  354). 

De  9abl0^  au  croissant  cTor^  accompa^ 
gné  de  trois  quinte  feuille  du  même  2  et  1. 


«MM«W«M«W«»W«IMWWI. 


PBNJVNTBNTO   DB  CHBFFONTAmES 

(Addition  9,}i  n«  de  juin  1894,  col.  366) 

La  branche  aînée  de  Gheffontaines  a 
pour  chef  : 

Ohristophé-Jonathas-Marie  marquis 
de  Gheffontaines  (fils  de  feu  £oui««Ma^ 
rie-Frédéric-Hyacinthe  comte  de  Ghef- 
fontaines et  de  Ângèle-Noémie-Marie 
Huchet  de  Quénetain).  Celui-ci  a  une 
sœur  :  Tvonne-Louise-Marie-Angèle. 

Christophe  a  un  oncle  :  i^on*  Pierre- 
Marie  comte  Léon  de  Cheflbntaines» 


marié  à  M"^  Louise  de  Cossy  de  Man- 
deville,  dont  deux  enfants  :  Pierre  et 
Bené. 

Il  a  une  grande  tante  :  Charlotte  de 
Canongettes  de  Canecaude,  yeuve  de 
Jonathas-Marie-Bylvain  de  Penfente- 
nyo  marquis  de  Gheffontaines,  page  de 
Charles  X,  officier  de  dragons  ;  et  un 
grand  odole  :  kraxé-Henri  comte  de 
Gheffontaines,  marié  à  sa  cousine  Julie 
Magon  de  la  Villehuehet,  dont  deux 
fils: 

Ambroise-Marie-Sy  1  vain ,  capitaine 
de  Chasseurs,  marie  à  Henriette  Hars- 
couet  de  St-Georges,  dont  un  fils 
Hervé  ; 

Et  Raymond  de  Cheflfbntaines  non 
encore  marié . 

La  mère  de  M.  Paul  de  Farcy  était 
la  sœur  :  !•  du  marquis  de  Gheflbntai- 
nes,  ancien  page  de  Charles  X  ;  2*  du 
père  de  Louis  et  Léon  ;  3*  de  Henri 
comte  de  Gheffontaines. 

.  Burelé  de  gueules  et  d^argeni  de  iO 
pièces. 

Devise  :  Plura  quam  eco  opto, 

L.  de  RozBL. 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE  •-•  CHRONIQUJSS 


Baymond  de  Gigord 

Un  vide  profondément  regrettable 
vient  de  se  produire  dans  notre  dépar- 
tement parmi  les  hommes  qui  se  con- 
sacrent à  rétude  de  son  histoire. 

Le  1*'  août  est  décédé  à  Largentiëre, 
M.  Maurice* Joseph- Jules- Raymond, 
vicomte  de  Oigord,  à  Tàge  de  57  ans. 

M.  Raymond  de  Oigord  qui  passait 
la  meilleure  partie  de  son  temps  au 
chftteao  de  Saint-Monline,  dans  la  com- 
mune de  Prtinet,  près  de  Largentière, 


se  livrait  depuis  plusieurs  années,  et 
avec  une  ardeur  et  un  zèle  toi^ours 
plus  vib,  à  la  recherche  et  à  la  mise  en 
œuvre  de  documents  précieux  relatifs 
à  rhistoire  des  localités  et  des  familles 
du  Vivarais. 

II  avait  publié  sur  le  Mandement  de 
Joannafl,  commune  du  canton  de  Lar- 
gentière,  une  importante  élude  dans 
laquelle  il  avait  mis  beaucoup  de  tra- 
vail et  d'utiles  matériaux  pour  notre 
histoire  locale. 


81T 


U  BULLRIN  HteALDlQUB  DB  FRiJCCB 


ftU 


Plus  récenmeut  encore,  il  venait  de 
publier  un  beau  volume  sur  Thistoire 
des  &miUes  anciennes  du  Vivarais,  re- 
cueil spènMogique  accompagné  d'é* 
cuaaoDd,  qui  constitue  un  armoriai 
très  documenté  de  notre  province. 
C^est  après  ce  labeur  considérable  et  fort 
utile,  à  peine  achevé,  que  M.  Raymond 
de  Oigord  a  terminé  si  prématurément 
une  existence  que  tout  semblait  pro- 
mettre devoir  se  prolonger  pour  le  bon* 
heur  des  siens  et  pour  le  plus  grand 
profit  de  notre  histoire . 

£n  consignant  ici,  en  notre  nom,  au 
nom  de  la  Revtte  et  des  amis  des  étu- 
des historiques,  l'expression  de  bien 
sincères  regrets,  nous  nous  faisons  un 
devoir  d'adresser  à  tous  ceux  que 
met  en  deuil  la  perte  de  cet  homme  de 
bien,  Thommage  de  nos  respectueuses 
condoléances* 

(Renue  du  Vivarais)  P.  A. 


!K35 


Bacherchas  aur  la  famille  Picoron 

De  Sftînl-Maixenl  (Deux-Sèvres)  et  ses  altian- 
oes,  pur  M.  Emeet  Lévssqua.  Saint-Maixent, 
Imprimerie  Gh.  Reversé.  1894.  76  pages  et 
XXXil  gr.  jn-8*,  Mssoa  chromolithogra- 
phie. 

M.  Ernest  Léresqoe  a  déployé  dans 
le  nouveau  lirre  que  nous  annonçons 
les  qualités  de  sagace  érudition  et  de 
patiente  investigation  qui  caractéri 
sent  les  <c  Recherches  sur  la  famille 
Lévesque»,  de  Saint-Maixent  (Deux- 
Sèvres)  et  ses  alliances.  1890.  imp.  Re- 
versé. Ce  travail  est  dédié  à  M.  Roger 
Lévesque*  dernier  représentant  des 
Picoron  de  la  Violière  par  Madeleine 
Picoron  de  la  Violière,  satrisaïeule*  Il 
s'ouvre  par  le  blason  de  la  famille  Pi- 
coron, «  d'aaur  à  un  cœur  d*or  enflam- 
mé de  gueules  et  soutenu  d'un  crois- 
sant d'argent  •.  Viennent  ensuite  l'ex- 
posé du  travail  :  Jehan  Picoron,  sei- 
gneur des  Champs,  épousa  Anne  Cha- 
birand«  Ils  eurent  4  enfants  ;  Auguste, 
sgr  de  la  Tour  ;  Geoflfroy,  sgr  de  Ber- 


negoux,  le  sgr  des  Champs  et  Flo- 
rence P.  —  Auguste  épousa  le  17  juin 
1657  sa  cousine  au  3*  degré,  Marie 
Brisseteau.  Oeoflftoy  se  maria  à  Anne 
Brisseteau,  aussi  sa  parente  au  mftine 
degré.  Auguste  était  donc  frère  de 
Geoffi*oy  P.  de  Bernegoux  et  Marie 
sœur  d'Anne  Brisseteau  deSt-Michel. 
Une  troisième  sœur,  Françoise,  devint 
la  femme  d'Etienne  Viault,  sgr  des 
Coignasses,  conseiller  du  roi  au  siège 
de  St-Maixent.  Marie,  Anne  et  Fran* 
çoise  Brisseteau  étaient  filles  d'André, 
écuyer,  sgr  de  8t-Michel,  maire  et  ca*- 
pitaine  de  Fontenay  et  de  Catherine 
Naudin. 

D^s  chapitres  spéciaux  sont  consa^ 
crés  à  chacune  des  branches.  Suit  le 
rapport  sur  la  navigation  de  la  Sèvre 
par  Geoffroy  P,  sgr  de  la  Dieltria, 
maire  de  St*Maixent  en  1742,  écherin 
de  1736  à  1740,  subdélégué  à  Saint- 
Maixent  de  l'Election  de  Poitiers. 

Les  tableaux  généalogiques  et  la 
table  alphabétique  terminent  cet  inté* 
ressaut  volume. 

Signalons  le  tableau  de  la  descen- 
dance de  Jacques  d'Arc  et  d'Isabelle 
Bomée  de  Vouthoo. 

Citons  parmi  les  noms  mentionnés 
dans  ce  volume  :  d^Abbadie,  d'Aligre, 
d*Arc,  d'Arcemalle,  d'Archiac,  Amaolt, 
Aymon,  de  Barentin,  de  Barilloii,  de 
Beauflbrt,  de  Besplas,  de  Bibesco,  de 
Boisragon,  de  Boisgelin,  de  la  fiou* 
laye,  Oardel,  de  Castellane,  Ghaigneau, 
de  Chavagnac,  Colbert,  de  Chimay, 
de  Duras,  d*Btourneau,  Faidy,  de  la 
Fenestre,  Oallot,  de  Gennes,  de  Saint- 
Georges,  de  Gontaut  Biron,  Haran- 
ger,  Joly  de  Fleury.  de  Lannefranque, 
de  Laroy,  de  Lespinay,  de  Lé  vis,  de 
Ligne,  de  Maichin,  de  Mailly,  de 
Montesquieu,  d'Orfeuille,  Parenteau, 
le  Pelletier,  de  Pons,  de  la  Porte,  Bê« 
nouard.  Rivet,  de  Rouget,  de  la  Ro- 
chefoucauld, de  Rohan-Chabot,  de 
Talleyrand,  Tardieu  de  Maleyssie, 
Viault,  de  Villiers,  etc. 


619 


LB  BULLETIN  RÉRALDIQUB  DB  FRANCB 


690 


Parmi  les  personnages  marquants 
de  cette  famille,  il  faut  rappeler  Julien- 
Louis-Joseph  Faidy  de  la  Voilîère,  né 
le  7  avril  1759,  décédé  le  12  mai  1837. 
Capitaine,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  il  fit  les  campagnes  de  1791 
et  1792,  sous  le  général  Dumouriez, 
eut  un  cheval  tué  sous  lui  à  Jemma- 
pes,  fit  les  campagnes  de  1793,  de  Tan 
II  et  de  l'an  III  avec  Pichegru  et 
Jourdan.  Officier  d'état-major  le  18 
thermidor  an  II,  il  commanda  Tannée 
suivante  la  place  de  Saint-Trond.  Atta- 
ché au  général  Marceau,  comme  offi- 
cier d'ordonnance,  il  était  à  ses  côtés 
quand  cet  illustre  général  fut  tué  le 
19  août  1796  à  la  bataille  d'Alten  Kir- 
chen.  Il  fit  les  campagnes  dltalie  avec 
Bonaparte,  et  termina  sa  carrière  dans 
la  gendarmerie. 

Jacques  Bonaventure  Picoron,  sgr  de 
la  Violière,  chevalier  de  St- Louis,  ca- 
pitaine adjudant-major  au  régiment 
royal  de  Berry  infanterie,  fut  ensuite 
capitaine  des  Invalides  et  mourut  à 
84  ans,  le  P'  mai  1808. 

Le  comte  Ferdinand  Edmond  de  Bes- 
plàs,  lieutenant  de  vaisseau,  se  noya 
dans  la  rade  de  Cherbourg  le  2  décem* 
bre  1863. 

La  marquise  de  la  Grange,  née  Cau« 
mont  La  Force,  a  publié  chez  Didier, 
les  lettres  de  Geneviève-Françoise 
Randon  de  Malboissière  à  son  amie,  la 
marquise  de  la  Grange. 

La  famille  de  Tardieu  de  Maleyssie 
compte  parmi  ses  ancêtres,  Jacques 
d'Arc,  époux  dlsabelle  Romée  de  Vou- 
thon,  père  de  Pierre  d'Arc,  chevalier 
da  Lys,  seigneur  de  rile-aux-Bo&ufs, 
et  de  Jeanne  d'Arc,  dont  le  comte  de 
Tardieu  de  Maleyssie  a  publié  trois 
lettres  provenant  de  ses  archives  de 
famille,  il  a  tous  les  papiers  réunis  par 
Charles  du  Lys. 

M.  R. 


Le  Nobiliaire  de  Picardie 

Nous  pouvons  annoncer  la  mise  sous 
presse  très  prochaine  du  Nobiliaire  de 
Picardie  d'après  les  jugements  de  Bi- 
gnon  et  Bernage,  intendants  de  la 
province  (1696 1727).  Cette  publication 
formera  un  volume  in-8*  qui  sera  mis 
en  vente  en  quatre  fascicules  de  cinq 
ou  six  feuilles,  donnant  par  ordre  alpha- 
bétique la  filiation  et  les  armes  des 
familles  maintenues.  Il  en  paraîtra  un 
tous  les  trois  mois  ;  la  publication  sera 
terminée  par  conséquent  dans  le  cou- 
rant de  l'année  1893. 

Dans  un  second  volume  nous  donne- 
rons les  preuves  faites  postérieure- 
ment  aux  maintenues  de  Bignon  et 
Bernage,  avec  la  continuation  de  filia- 
tions dé  toutes  les  familles  sur  lesquel- 
les nous  aurons  recueilli  des  documents 
authentiques. 

Pour  nous  aider  dans  l'accomplisse- 
ment de  ce  travail,  nous  accueillerons 
avec  reconnaissance  le  concours  de  nos 
abonnés  et  de  tous  les  correspondants 
qui  voudront  bien  s'intéresser  à  notre 
œuvre. 

Le  prix  de  chaque  fascicule  sera  de 
2  fr.  pour  nos  abonnés  et  de  3  fr.  chez 
les  libraires  à  la  mise  en  vente. 


Avis  à  nos  abonnés 

Nos  lecteurs  receveront  avec  oe  nu- 
méro la  fin  de  la  Table  de  1893  et  la 
couverture  du  volume. 


Paris,  30  novembre  1894. 


Le  Directeur-Gérant  :  L.  de  La  ROQUE 

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bliothèque nationale  et  accompag-né 
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LA  MAISON  DE  CAMPAGNE 

Journal  taortlool«  et  agricole,  iUustr* 

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Horticulture,  Arboriculture,  Basse-Cour,  Agriculture,  Plans  de  jardins,  Hygiène 

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PubUé  sous  la  direction  de  M.  DE  LA  ROQUE 

Paraissant  deux  fois  par  mois.  —  Formai  du  «agatln  PUtoresgue , 
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PARIS,  56,  QUAI  DES  ORFÈVRES 
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WM   \(^,i  ahonnéa  du  Bulletin  Héraldique  qui   sou-scriront  un  abonnement  à  la 

,x  -^  i!V^^««««^nour  l'année  1892,  recevront  comme  prime  gratuite  les  livrai- 
Mawon  de  Cam^ja^^e  pour  1  année  lej^,  réduction  sur  le  prix  des  années 

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de  1879  à  1894. 


CATALOGUE  DES  GENTILSHOMMES. 

Qui  onl  pris  pat  t  ou  envoyé  leur  procuration  aux  Assemblées  de  la  Noblesse  en  flBO 

Publié  d'après  les  documents  officiels 
Par  MM.  Louis  DE  LA  ROQUE  et  Edouard  DE  BARTHÉLÉMY 

DevaiijtfM  édiiion,  conforme  à  la  première. 
2  PR.   PAR  LIVRAISON.  —  2  FR.   25  PAR  LA  POSTE 

Les  livraisons  épuisées  de  cette  précieuse  collection  sont  en  ce  moment  sous 
presse.  L^a.lîiriistratioo  du  Bulletin  possède  quelques  exemplaires  de  la  première 
édition  qu'elle  cède  au  prix  de  2  francs  par  livraison,  aux  abonnés  qui  lui  en  font 
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7'  VOLUME  (I3°  la  b  deeliii)  (houtsU.  smh  SEPTEMBBE  1894 

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BULLETIN  HÉRALDIODE 

DE   FRANCE 


REVUE  HISTOMQUE  DE  LA  NOBLESSE 

^^~t7/^  Paraissant    tons    les    mois 

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M.    LOUIS    DE    LA    ROQUE 

ATOcat,  «icjeii  Rédacteur  à  la  Gazelle  de  France,    Auleur  de   VArmorial  de  la  NeAlette  de 
Languedoc,  du  Catalogue  des  GetitiUkomtMt..  «t^ 


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Tontes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  l'Administration  da 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  «dressées  k  M*  Lonia  de  La  Roque, 
directeur,  éô,  ^ùal  des  orfèvres,  à  I^aris. 


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U  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  reçu  deux 
laires. 


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Hi*  Administrât  Ion    tient   h.  la  disposition   de    ses 
nonveaixjc   la   collection    des   volumes   du.    B'U]LiXLiSXIN'   d^lt    pY&liUi^fla 
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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


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RKVUE    HISTORIQUE  DE   LA  NOBLESSE 

Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Septembre  1894 


SOMMAIRE 

PREMiènE  Partie  :  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques  :  Catalogue  des  géné- 
raux Français,  connétabbs,  maréchaux  de  France,  lieutenanls  généraux,  maréchaux  de  camp 
(suite). 

Deuxième  Partie  :  Notices  généalogiques  :  GaliTel  ou  Galliiïet  et  Galifet  en  Dauphiné  et  en  Fro- 
Tenee  ;  Picot  de  Dampierre  ;  Milion  de  Montherlant  (addition).  —  Notes  d'Ëtat-civll  nobiliaire; 
Mariages  et  décès  du  mois  de  septembre  et  rappel  des  mois  précédents. 

Troisième  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Le  comte  de  Boquesante  ;  Le  comte 
Adolphe  de  Bremond  ;  Bibliographie  :  Les  Jurades  de  la  Ville  de  Bergerac. 


PREMIERE  PARTIE 

ARMOBIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 

CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(SMite) 


MABâCHAUX  DE  FRANCK 

(Suite) 

1703 

Nicolas  du  Blé,  marquis  d'Huxellea, 
s^  de  CormatiD,  chevalier  des  ordres 
du  roi,  gouverneur  de  la  Haute  et 
Basse^Alsace,  des  ville  et  château  de 
de  Chàlon-sur^Saône,  lieutenant-géné« 
ral  au  duché  de  Bourgog^ne,  ministre  du 
conseil  de  régence  et  président  des  affai- 
res étrangères,  né  en  1652,  porta  d*abord 
le  titre  de  comte  de  Ténare,  fut  dans  sa 
jeunesse  destiné  à  Téglise  et  pourvu 


de  Tabbaye  de  la  Bussière  du  vivant  de 
son  frère  aine,  après  la  mort  duquel  il 
fat  nommé  capitaine  et  gouverneur  de 
la  ville  et  citadelle  de  Châlou  en  1669  ; 
pendant  le  siège  de  Besançon  le  roi  lui 
donna  le  régiment  d'infanterie  vacant 
par  le  décès  du  marquis  de  Béringhem 
son  cousin  ;  il  fut  brigadier  d'infante- 
rie en  1677  et  servit  dans  l'armée  de 
Flandres  en  1678,fut  maréchal  de  camp 
en  1683,  lieutenant-général  en  1688, 
servit  au  siège  de  Philisbourg,  sous 
Mgr  le  dauphin  et  y  fut  blessé  \  le  roi 
nomma  chevalier  de  ses  Ordres  le  31  dé 


523 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  [FRANCB 


624 


cembre  1688;  il  défendit  la  ville  de 
Mayence  pendant  cinquante-six  jours 
de  tranchée  ouverte  et  ne  la  rendit  que 
sur  Tordre  exprès  du  roi  le  8  septem- 
bre 1689.  Il  eut  le  commandement  de 
TAlsace  en  1690  et  servit  dans  l'armée 
d'Allemagne  de  1693  à  1702;  il  fut  fait 
maréchal  de  France  le  14  janvier  1703. 
Avec  le  cardinal  de  Polignac  il  fut  un 
des  plénipotentiaire  s  du  traité  d'Utrecht 
en  1710  et  arriva  à  ccmclure  la  paix  le 
11  avril  1713.  Il  fut  ministre  du  conseil 
de  régence,  président  du  conseil  des 
af&ires  étrangères,  gouverneur  de 
Strasbourg  ;  conseiller  d'Etat  du  roi  en 
tous  ses  conseils  en  1726  ;  se  retira  en 
décembre  1729  et  mourut  le  10  décem- 
bre 1730,  sans  avoir  été  marié. 

Il  était  fils  de  Louis-Chalon  du  Blé, 
marquis  d'Huxelles,  comte  de  Bussy  et' 
de  Tenare,  sgr  de  Cormatin,  gouver- 
neur de  Chalon-sur-Saône,  etc.,  et  de 
Marie  de  Bailleul,  veuve  de  François 
de  Brichanteau,  marquis  de  Nangis, 
fille  de  Nicolas  de  Bailleul,  baron  de 
Château  Qontier,  sgr  de  Valetot,  de 
Soisy  et  d'Etiolles,  président  &  mortier 
au  parlement  de  Paris,  chancelier  de  la 
reine,  et  surintendant  de  ses  finances 
et  de  Marie  Mallier.  De  ce  mariage  na- 
quirent deux  enfants  :  1.  Louis-Chalon, 
né  le  29  août  1648,  mort  à  Candie,  sans 
avoir  été  marié  ;  2.  Nicolas,  qui  fut 
maréchal  de  France*. 

Louis-Chalon,  le  père  du  maréchal, 
avait  obtenu  un  brevet  de  maréchal  de 
France,  et  un  autre  pour  être  chevalier 
des  Ordres,  lorsqu'il  fut  blessé  mortel- 
lement au  siège  de  Gravelines  où  il 
commandait  une  attaque  dans  la  nuit 
du  8  au  9  août  1658.  Sou  corps  fut  porté 
à  Ch&Ion  et  enterré  à  côté  de  celui  de 
son  père  dans  l'église  des  Minimes. 

La  maison  du  Blé  est  connue  depuis 
Qeofirqy  fifomintM  de  OblatoJ  vivant  en 


1235,  sgr  de  Cormatin  et  de  Massilie, 
en  Bourgogne.  Cette  maison  s'éteignit 
à  la  fin  du  xv®  siècle  dans  celle  de 
Laye,  également' ancienne  en  Bresse, 
par  le  mariage  de  Catherine  du  Blé, 
fille  de  Claude,  sgr  de  Cormatin  et 
d'Agnès  d'Essertines,  avec  Huguenin 
de  Laye,  sgr  de  Cussy  la  Colonne  et  de 
Mandelot,  substitué  aux  biens,  nom  et 
armes  de  la  maison  du  Blé.  Pétrarque 
du  Blé,  sgr  de  Cormatin,  né  de  ce  ma- 
riage, ép.  le  14  octobre  1527  Catherine 
de  Villars,  fille  aînée  de  Claude,  sgr  de 
Sercy,  baron  d'Huxelles  et  d'Anne  de 
Grolée  C'est  ainsi  que  la  terre  d'Huxel- 
les entra  dans  cette  maison.  Jacques 
du  Blé  son  petit  fils>  maréchal  dé  camp 
et  chevalier  des  Ordres  du  roi  ou  du 
Saint-Esprit  était  qualifié  marquis 
d'Huxelles  ;  il  mourut  d'une  mousque- 
tade  reçue  au  siège  de  Privas  en  1629. 
C'était  le  grand  père  du  maréchal  Ni- 
colas du  Blé,  marquis  d'Huxelles,  qui 
fut  le  dernier  de  cette  maison. 

De  gueules^  à  trois  chevrons  cCor^  qui 
est  du  Blé. 

1703 

René  de  Froulay,  comte  de  Tessé, 
baron  d'Ambrières,  de  Chftteauneuf  et 
de  Vernie,  grand  d'Espagne,  chevalier 
des  Ordres  du  roi,  colonel-général  des 
dragons,  général  des  galères,  lieute- 
nant-général des  provinces  du  Maine, 
du  Perche  et  du  pays  de  Laval,  fit  ses 
premières  campagnes  en  1669  ;  il  servit 
en  Allemagne  sous  le  maréchal  de 
Créquy,  colonel  d*un  régiment  de  dra- 
gons ;  se  trouva  au  siège  de  Fribourg. 
En  1683  il  commanda  en  chef  dans  les 
provinces  de  Languedoc  et  de  Daaphi- 
né;  fut  mestre  de  camp  général  des 
dragons  en  1684,  maréchal  de  camp  et 
chevalier  des  Ordres  du  roi  en  1688; 


525 


LB  BTJLLBTIN  HÉBALDIQUB  DE  FRANCS 


526 


commanda  dans  le  Palatinat,  puis  en 
Piémont.  Il  fut  fait  lieutenant-gcénéral 
et  colonel-général  des  dragons,  en  1692, 
contribua  au  gain  de  la  victoire  rem- 
portée à  la  Marsaille  en  1693,  fut  char- 
gé des  négociations  de  la  paix  avec  le 
duc  de  Savoie  et  du  mariage  du  duc  de 
Bourgogne,  avec  la  princesse  sa  fille. 

Il  accompagn x  Philippe  V  jusqu'aux 
frontières  d'Espagne  en  1701  et  fut  fait 
maréchal  de  France  le  14  janvier  1703  ; 
grand  d'Espagne  en  1705,  commanda 
les  troupes  d'Espagne  contre  celles  du 
Portugal.  Revenu  en  France  il  eut  le 
commandement  de  l'armée  du  roi  en 
Dauphiné  et  en  Provence  contre  le  duc 
de  Savoie  et  le  prince  Eugène  qu'il 
força  de  lever  le  siège  de  Toulon  en 
1707.  Il  fut  envoyé  ambassadeur 
extraordinaire  ^  Rome  en  1708  ;  géné- 
ral des  galères  après  la  mort  du  duc  de 
Vendôme  en  1712,  et  s'en  démit  en  1716 
en  faveur  du  chevalier  d'Orléans,  et 
mourut  le  30  mars  1725. 

Il  était  fils  de  René,  sire  de  Frou- 
lay  II  du  nom,  comte  de  Tessé,  lieute- 
nant général  des  armées  du  roi,  et  de 
Madeleine  de  Beaumanoir,  dame  de 
Maugéf  fille  du  marquis  de  Lavardin , 
gouverneur  du  Maine  et  de  Marguerite 
de  la  Baume-Suze. 

Il  ép.  le  10  juin  1674  Marie-Frangoise 
Auber,  baronne  d'Aunay,  près  de  Caen, 
fille  unique  d'Antoine  Auber,  baron 
d'Aunay  et  de  Françoise  de  Yillette, 
dont  il  eut  sept  enfants  ;  son  fils  aîné, 
René-Mans  de  Froulay,  comte  de  Tessé, 
vicomte  de  Beaumont  et  de  Frenoy, 
marquis  de  Lavardin  et  de  Lessart, 
grand  d'Espagne,  chevalier  des  Ordres 
du  roi,  fut  lieutenant-général  de  ses 
armées,  gouverneur  du  pays  du  Maine 
du  Perche  et  Laval,  premier  écuyer  de 
la  reine,  etc.,  ép.  le  13  avril  1706,  Marie 
Slisabeth-Claude-Pétrouille    fiouchu , 


fille  unique  d'Etienne-Léonard  Bon- 
chu,  marquis  de  Lessart,  conseiller 
d'Etat,  et  d'Elisabeth  Rouillé  de  Mes» 
lay  ;  sa  postérité  finit  avec  :  1 .  René- 
Marie,  qui  fut  héritier  substitué  de 
Léonard  Bouchu  son  aïeul,  maréchal  de 
camp,  chevalier  des  Ordres  du  roi,  ép. 
le  26  juin  1755  Adrienne-Catherine  de 
Noailles,  fille  aînée  du  duc  de  Noailles 
et  de  Catherine-Charlotte-Françoise  de 
Cossé-Brissac  ;  2.  Armand-Elisabeth, 
dit  le  comte  de  Froulay,  chevalier  de 
Malte,  mort  à  25  ans,  non  marié. 

La  maison  de  Froulay,  originaire  du 
Maine,  est  connue  depuis  Ouillaumei 
sgr  de  Froulay,  tué  à  la  bataille  de 
Castillon,  gagnée  contre  les  Anglais, 
en  1453.  Elle  s'est  divisée  en  deux 
branches,  celle  des  comtes  de  Tessé, 
illustrée  par  le  maréchal  de  Tessé,  et 
celle  des  comtes  puis  marquis  de  Frou- 
lay, représentée  au  xviii»  siècle  par 
Charles-Elisabeth  de  Froulay,  marquis 
de  Froulay,  maréchal  de  camp  en  1745, 
mort  de  ses  blessures  reçues  à  la  ba- 
taille de  Lawfeld  en  1747,  marié  à  Oa- 
brielle  de  la  Mothe-Houdancourt,  fille 
unique  du  maréchal  de  France  de  ce 
nom  et  de  Estelle-Thérèse  de  la  Roche- 
Courbon,  dont  il  ne  laissa  pas  de  pos- 
térité. 

Uargent^  au  sautoir  de  guetdeSf  en- 
denté  en  bordure  de  sable. 

1703 

Nicolas- Auguste  de  la  Baume,  mar- 
quis de  MoutreveU  chevalier  des  ordres 
du  roi,  né  en  1645,  commença  de  don- 
ner des  marques  de  sa  valeur  aux  siè- 
ges de  Douai,  de  Tournay,  de  Lille  et 
d'Oudenarde  en  1667.  Il  servit  ensuite 
dans  le^  guerre  d'Allemagne,  sous  le 
maréchal  de  Turenne,  et  en  Hollande. 
Il  contribua  à  chasser  les  ennemis  de 


527 


LE  BULLETIN   HiRALDIQUE  DE  FRANCE 


528 


l'Alsace  et  le  roi  lui  donna  la  charge 
de  lieutenant  de  roi  en  Bresse,  Bugey, 
Valromey  et  pays  Charolais  sur  la  dé- 
mission de  son  père  ;  il  servit  comme 
mestre  de  camp  dans  les  campagnes  de 
Flandres  aux  sièges  de  Condé  et  d'Aire  ; 
brigadier  de  cavalerie  en  1677,  contri- 
bua à  la  victoire  de  Cassel  ;  commis- 
saire-général de  la  cavalerie  en  1677, 
suivit  le  roi  aux  sièges  de  Gand  et 
d'Ypres  ;  se  trouva  en  1684  au  siège  de 
Luxembourg;  maréchal  de  camp  en 
1688,  servit  sous  les  maréchaux  d'Hu- 
mières  et  de  Luxembourg  ;  lieutenant- 
général  en  1693,  fit  les  campagnes 
d'Allemagne  et  de  Flandres  soas  les 
ordres  du  Dauphin  ;  fut  fait  maréchal 
de  France  le  14  janvier  1703  ;  comman- 
da en  chef  dans  la  province  de  Lan- 
guedoc^ puis  en  Guienne  à  la  place  du 
marquis  de  Sourflis  ;  chevalier  des  Or- 
dres du  roi  en  1705,  retourna  en  Guien- 
ne pour  y  commander  jusqu'en  1716, 
puis  en  Alsace  et  Franche-Comté.  Il 
mourut  à  Paris  le  11  octobre  1716  en 
sa  74®  année  et  fut  enterré  à  8t-Sulpice. 

Il  était  fils  de  Ferdinand  de  la  Bau- 
me, comte  de  Montrevel,  lieutenant- 
général  deà  armées  du  roi,  etc.,  et  de 
Marie  Olier-Nointel.  Il  avait  ép.  en  1665 
Isabelle  de  Yeyrat  de  Paulian,  dame  de 
Guisieux,  fille  de  Jean,  sgr  de  Paulian 
ou  Paulhan,  eu  Languedoc,  et  d'Isa- 
belle de  Saint-Gilles,  dont  il  n'eut 
pas  d'enfants. 

La  maison  de  la  Baume  est  une  des 
plus  anciennes  de  la  province  de  Bres- 
se, qui  a  donné  des  cardinaux,  des  ar- 
chevêques de  Besançon,  deux  grands 
maîtres  des  arbalétriers,  deux  maré- 
chaux de  France,  un  maréchal  et  ami- 
ral de  Savoie,  dix-sept  gouverneurs  et 
lieutenants-généraux  de  provinces,  des 
chanoines  comtes  de  Lyon,  deux  che- 
valiers de  Saint-Michel  sous  Louis  XII 


et  François  I"  ;  deux  du  Saint-Esprit, 
quatre  de  la  Toison  d  or,  et  quatre  de 
TAnnonciade.  Elle  est  connue  par  filia- 
tion depuis  1140.  Elle  a  fait  les  bran- 
ches de  Montrevel,  de  Mont-Saint- 
Sorlin,  comtes  et  marquis  de  Montrevel. 

D'^or^  d  la  bande  vixirée  dCa  rur, 

1703 

Camille  d'Hostun,  marquis  de  la 
Baume  de  Tallard,  puis  duc  d'Hostun, 
né  à  Lyon  le  4  février  1652,  commença 
à  servir  à  quinze  ans  comme  guidon 
de  la  compagnie  des  gendarmes  an- 
glais. Le  grade  de  brigadier  récom- 
pensa sa  conduite  aux  batailles  de 
Mulhouse  et  de  Turckheim  en  1674  et 
1675^ 

Il  avait  pris  part  à  la  conquête  de 
la  Franche- Comté  et  fut  de  toutes  les 
campagnes  en  Hollande  (1676-1678), 
aux  sièges  de  Courtray,  de  Dixmude 
et  de  Luxembourg  (1684),  et  passa  à 
l'armée  d'Allemagne.  Il  obtint  le  grade 
de  lieutenant-général  le  30  mars  1693, 
après  l'invasion  du  Palatinat  et  fut 
ambassadeur  &  Londres  en  1698^ 

A  la  reprise  des  hostilités  il  retourna 
en  Allemagne  sous  les  ordres  de 
Bouffiers  et  ses  succès  lui  valurent  le 
bâton  de  maréchal,  dans  la  promotion 
du  14  janvier  1703  ;  il  eut  encore  l'oc- 
casion de  se  distinguer  à  la  bataille  de 
Spire  qui  amena  la  délivrance  de  l'Al- 
sace. 

Investi  du  commandement  en  chef 
de  l'armée  d'Allemagne  en  1704,  Tin- 
suffisance  de  ses  plans  amena  le  désas- 
tre d'Hochstedt,  dans  lequel  douze 
mille  Français  tombèrent  sur  le  champ 
de  bataille  et  seize  mille  furent  emme- 
nés prisonniers,  parmi  lesquels  le 
maréchal  lui-même.  Conduit  à  Nottiki* 


529 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCS 


530 


g*bani,  près  de  Londres,  Tallard  subit 
une  captivité  de  sept  ans. 

À  sa  rentrée  le  titre  de  duc  d*Hostun 
lui  fat  donné  par  lettres-patentes  du 
mois  de  mars  1712  (par  Térection  du 
marquisat  de  la  Baume  en  duché), 
avec  le  gouvernement  de  Franche- 
Comté. 

Maintenu  en  1717  au  Conseil  de  ré- 
erence,  il  fut  ministre  d*Etat,  membre 
de  TAcadémie  des  sciences  et  chevalier 
des  Ordres  du  roi.  Il  mourut  à  Paris  le 
30  mars  1728  et  fut  enterré  dans  Té- 
irlise  Sain  te- Elisabeth,  à  la  porte  du 
Temple  ;  il  a  été  connu  sous  le  nom  de 
maréchal  de  Tallard. 

Il  était  fils  de  Rogner  d'Hostun  et  de 
Gadagne,  marquis  de  Charmes  ot  de 
la  Baume,  maréchal  de  camp,  sénéchal 
du  Lyonnais*  et  de  Catherine  de  Bon- 
ne, fille  d^Alexaudre  de  Bonne,  sgfr 
d'Âuriac,  vicomte  do  Tallard,  et  de 
Marie  de  Neufville  de  Villeroy. 

Il  épousa  le  28  décembre  1677, 
Marie- Catherine  de  Grolée-Viriville  la 
Ti volière,  fille  de  Charles  et  de  Cathe- 
rine de  Dorgfeoise,  dont  il  eut  deux 
fils  et  une  fille  : 

1.  François,  brigadier  dMnfanterie, 
fat  tué  à  Hochstedt,  marié  avec  sa 
cousine  Charlotte-Louise  d'Hostun, 
sans  enfants  ; 

2.  Et  Marie-Joseph  d^Hostun,  baron 
d'Àrlan,  puis  duc  d'Hostun  après  avoir 
été  prieur  du  Plessis-Grimond  ;  il  fit 
bravement  la  guerre  et  mérita  ainsi  de 
voir  ériger  en  pairie  le  duché  que  son 
père  lui  laissa  en  1715.  Il  fut  briga- 
dier d'infanterie,  gouverneur  d'î  Be- 
sançoUf  chevalier  des  ordres  du  roi  en 
1724  ;  il  ép.  Gabrielle  de  Rohan-Sou- 
bise,  fille  d'Hercule-Mériadec,  d'ic  de 
Bohan-Rohan,  pair  de  France,  prince 
de  Soubise,  et  d'Anne-Gcneviëve  de 
Lévis-Yentadour,  dont  il  eut  :  Louis- 


Charles  qui  suit;  3.  Catherine-Fer- 
nande, mariée  en  1704  &  Gabriel- Al* 
phonse,  marquis  d(^  Sassenage,  et  de 
Pont-en-Royans,  mort  en  1706. 

Louis-Charles  d'Hostun,  duc  de  Tal- 
lard, puis  duc  d'Hostun,  par  cdssion 
de  son  père  en  1731 ,  colonel  du  régi- 
ment de  Tallard,  ép.  le  21  décembre 
1732,  Victoire  de  Prie,  fille  et  héritière 
de  Louis,  marquis  de  Prie,  brigadier 
des  armées  du  roi  et  chevalier  de  ses 
ordres  et  de  la  fameuse  marquise  de 
Prie,  née  Agnès  Berthelot,  dont  il  n'eut 
pas  d'enfants;  il  mourut  avant  son 
père  en  1739. 

La  maison  d'Hostun,  sgr  d'Hostun» 
en  Dauphiné,  est  connue  par  filiation 
suivie  depuis  Guillaume  d'Hostun,  qui 
fit  son  testament  en  1311.  D'après  les 
lettr(^s  patentes  de  1712,  la  maison 
d'Hostun  serait  sortie  de  la  maison  de 
Claveson. 

Elle  a  fait  les  branches  des  sgrs  de 
la  Baume  d'Hostun,  comtes  de  Verdun  ; 
et  celle  des  comtes  de  Tallard,  mar- 
quis de  la  Baume  d'Hostun,  puis  ducs 
d'Hostun  et  pairs  de  France,  formée 
par  le  maréchal  et  ses  descendants» 

La  branche  d'Hostun,  dite  des  comtes 
de  Verdun,  finit  avec  Charlotte-Louise 
d'Hostun  de  Gadagne,  morte  en  1750 
dans  sa  soixante  huitième  année,  ma- 
riée à  :  1<>  François  d'Hostun,  marquis 
de  la  Baume,  son  cousin  ;  2®  à  Renaud- 
Constant,  dit  le  marquis  de  Pons,  en 
Saintonge,  dont  postérité. 

De  gueules^  à  la  croix  engreslé  d*or. 

1703 

Henri  duc  d'Harcourt,  duc  et  pair  de 
France,  chevalier  des  Ordres  du  roi, 
lieutenant-général  de  la  province  de 
Normandie  et  de  celle  de  Franche- 
Comté,  gouverneur  du  vieux  palais  de 


631 


LB  BULLBITN  HÉBALDIQUE  DB  FBANCB 


532 


Rouen  et  de  la  ville  de  Tournay,  capi- 
taine des  gardes  du  corps,  commença 
à  servir  à  Vtge  de  18  ans  en  qualité  de 
cornette  dans  le  régiment  du  marquis 
de  Thury,  son  oncle,  en  1673,  aide  de 
camp  du  maréchal  de  Bellefonds,  puis 
du  maréchal  de  Turenne  en  1674,  à 
Tarmée  du  Rhin,  fit  les  campagnes 
d'Allemagne  et  de  Flandres  ;  fut  pour- 
vu en  1677  du  régiment  de  Picardie, 
prit  part  aux  sièges  de  Cambray  et  de 
Fribourg  ;  brigadier  des  armées  du  roi 
en  1683,  maréchal  de  camp  en  1688  ; 
commanda  la  province  de  Luxembourg 
en  1690;  lieutenant-général,  gouver- 
neur de  Tournay,  chevalier  de  Saint- 
Louis  en  1694,  contribua  par  sa  jonc- 
tion avec  le  maréchal  de  Luxembourg 
à  la  victoire  de  Nerwinde  ;  commanda 
Farmée  de  la  Moselle  en  1695  et  1696, 
arrêta  la  marche  de  Tarmée  impériale 
commandée  par  le  landgrave  de  Hes- 
se  ;  ambassadeur  en  Espagne  de  1697  à 

1700  ;  accompagna  le  roi  Philippe  V  en 

1701  et  le  suivit  jusqu'à  Madrid  ;  fut 
nommé  par  ce  prince  chevalier  de  la 
Toison  d'or,  mais  il  n'accepta  cette  dis- 
tinction que  pour  le  comte  tle  Sezanne, 
son  frère.  Il  reçut  le  bâton  de  maré- 
chal de  France  le  14  janvier  1703  ;  ca- 
pitaine d'une  compagnie  des  gardes 
du  corps  et  chevalier  des  Ordres  du  roi 
le  2  février  1705.  Il  eut  le  commande- 
ment de  Tarmée  sur  le  Rhin  et  reprit 
Hagenbach^n  1709  ;  commanda  Tar- 
mée  en  Flandre  et  en  Allemagne  en 
1710  et  1711;  le  roi  le  désigna  pour 
être  gouverneur  du  roi  Louis  XV  ;  il 
fut  membre  du  conseil  de  régence,*  et 
mourut  à  Paris  le  19  octobre  1718,  âgé 
de  64  ans. 

Il  était  fils  de  François  III  d'Har- 
court,  marquis  de  Beuvron,  chevalier 
des  Ordres  du  roi,  et  de  Catherine  Le  Tel- 
lier  de  Tourneville,  sa  première  femme. 


I  II  avait  épousé  le  31  janvier  1687, 
Marie-Anne-Claude  Brulart,  fille  de 
Claude  Brulart,  marquis  de  Genlis,  et 
d'Angélique  Fabert,  qui  était  la  se- 
conde femme  de  son  père. 

Il  avait  obtenu  l'érection  du  marqui- 
sat de  Thury  en  duché  sous  le  nom 
d'Harcourt,  au  mois  de  novembre  1700, 
puis  en  pairie  en  1709;  et  a  été  Tau- 
teur  de  la  branche  des  ducs  d'Harcourt 
marquis  de  Beuvron  et  de  Saiut-Bris, 
comtes  de  Lillebonne. 

De  gtceuleSf  à  deux  fasces  d'or. 


1703 

Ferdinand,  comte  de  Marchin  et  du 
Saint-Empire,  marquis  de  Clermout- 
d'Entragues,  comte  de  Gra ville,  baron 
de  Dunes,  sgr  de  Maisières  et  de  Mo- 
dave,  gouverneur  de    Valenciennes, 
chevalier  des  ordres  du  roi,  né  à   Ma- 
lines  en  1655,  vint  en  France  après  la 
mort  de  son  père,  n'ayant  encore  que 
17  ans  ;  servit  dans  les  gendarmes  de 
Flandres  en  1673  :  brigadier  de  cava- 
lerie en  1688,  commanda  la  gendarme- 
rie en  Allemagne  sous  le  maréchal  de 
Duras,  puis  en  Flandres  sous  le  maré- 
chal de  Luxembourg  ;  fut  blessé  à  la 
bataille  de  Fleurus,  1690;  maréchal  de 
camp  en  1693,  servit  avec  distinction 
à  Nerwinde  et  à  la  prise  de  Charleroi  ; 
chevalier  de  Saint-Louis  en  1695  ;   di- 
recteur général  de  la  cavalerie  de  Tar- 
mée,  servit  en  Italie,  1696-1697;   fut 
fait  lieutenant-général  au  mois  de  juin 
1701  ;  le  roi  le  nomma  la  même   année 
son  ambassadeur    extraordinaire     en 
Espagne  pour  accompagner  Philippe  Y; 
se  trouva  au  combat  de  Luzzara  où  il 
eut  deux  chevaux  tués  sous  lui    en 
1703  ;  rappelé  en  France  la  même  an- 
née le  roi  le  nomma  chevalier  de    ses 
Ordres  ;  servit  en  Allemagne  aous   le 


533 


LE  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DE  PHANCB 


534 


maréchal  de  Yillars  ;  grouverneur  d'Ai- 
re avec  permisâion  d'en  disposer  ;  fit  la 
campag^ne  d'Allemagne  arec  le  due  de 
Bourg'ogrnc  et  se  distingfua  à  Brisach, 
à  Spire,  à  Landau  ;  fut  nommé  maré- 
chal de  France  le  14  janvier  1703.  Il 
commanda  Tarmée  eu  Bavière  et  fut 
blesBé  à  la  bataille  d'Hochstedt  le  15 
août  1704  ;  Tannée  saivante  il  eut  le 
commandement  de  Tarmée  du  Rhin 
avec  le  maréchal  de  Villars,  et  s'em- 
para de  Wîssembourg";  fut  gfouverneur 
de  ValencienneSy  passa  en  Italie  où  il 
servit  sous  le  duc  d'Orléans;  blessé 
devant  Turin  le  7  septembre  1706  ;  il 
mourut  prisonnier  des  ennemis  le  9 
septembre  et  fut  enterré  dans  la  cathé- 
drale de  Turin. 

La  maison  de  Marchin,  ou  Marcin, 
originaire  du  pays  de  Liège,  est  connue 
depuis  ReneboDg  de  Marchin,  qui  ép. 
en  1457  Lente  Jeavien,  fille  de  Jean, 
écuyer,  et  de  Anne  Ahin,  alias  de 
Beaufort.  Son  fils  Ck)lart  de  Marchin  ép. 
Jeanne  Coittm  dame  de  Chanteraine, 
dont  la  postérité  au  quatrième  degrré 
était  représentée  par  Jean-Gaspard* 
Ferdinand,  comte  de  Marchin  et  du 
Saint*£mpire,  sgr  de  Ghanteraine  et 
de  Modave,  chevalier  de  l'ordre  de  la 
Jarretière,  mestre  de  camp  g'énéral 
aux  Pays-Bas  pour  S.  M .  Catholique  ; 
puis  lieutenant- général  du  roi  en  Cata- 
logne, gouverneur  de  Stenay  :  quitta 
le  service  de  France  pour  reprendre 
celui  d'Espagne  ;  capitaine  général  des 
années  espagnoles  dans  les  Pays-Bas  ; 


commanda  lés  troupes  anglaises    de 
terre  et  de  mer,  sous  les  ducs  d'Yorck 
et  de  Glocester  ;  chevalier  de  l'ordre  de 
la  Jarretière  en  1658.   L*empereur  le 
créa  comte  de  Marchin  et  du  Saint  Em- 
pire au  mois  d'août  de  la  même  année; 
battu  par  le  maréchal  de  Gréquy   au 
siège  de  Lille  en  1667,  il  fut  contraint 
de  se  retirer  derrière  la  ville  de  Gand. 
Il  mourut  en  1673  ;  il  avait  épousé  Ma- 
rie de  Balsac,  seconde  fille  d^Henry  de 
Balsac,  marquis  de  Glermont  d'Eutra- 
gués,  et  de  Louise  L'Huillier  de  Bou- 
lancourt.  Elle  devint  seule  héritière  de 
tous  les  biens  de  sa  maison,  après  la 
mort  de  sa  sœur  aînée  Louise  de  Bal- 
sac, mariée  le  3  septembre  1647  à  Louis 
de  Bretagne-Avaugour,  comte  de  Ver 
tus,  morte  sans  enfants  en  16S2. 

De  ce  mariage  vinrent  deux  enfants: 
1.  Ferdinand,  comte  de  Marchin,  ma- 
réchal de  France,  mort  sans  être 
marié;  2.  Louise-Henriette  Agnès, 
morte  non  mariée. 

Us  obtinrent  tous  les  deux  au  mois 
de  février  1661  des  lettres  denaturalité 
enregistrées  à  la  chambre  des  comptes 
de  Paris. 

Ecartelé,  aux  1  et  4  d'argent  d  un 
poisson  de  gueules  mis  en  pal^  qui  est 
Marchin  ;  aux  2  et  3  d'azur  d  trois  sau^ 
toirs  d'argent  2  et  1\  au  chef  d'or,  à 
trois  sautoirs  d'azur  y  qui  est  Balsac. 


(A  Suivre) 


L*  R. 


a- 


535 


LB  BDUSTIN  HÉRAUIQUB  DB  FHANCB 


536 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  ^  NOTES  D*ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


OALIFFET  ou  GALLIFFET 

ET 

GALIFET 

EN  DAUPnmé  ET  EN  PROVENCE  W 

La  maison  de  Galiffet  est  originaire 
du  Dauphiné  où  elle  est  connue  depuis 
]e  milieu  du  xiv*  siècle.  Elle  se  divisa 
en  plusieurs  branches  dont  la  cadette, 
restée  en  Dauphiné,  s'y  est  éteinte  en 
1825  et  Taînée,  passée  en  Provence,  il 
y  a  plus  de  trois  siècles,  y  est  encore 
représentée  par  le  général  marquis  de 
Galiffet  et  sa  descendance. 

Dans  le  cours  du  xvin®  siècle  cette 
famille  a  fait  deux  fois  les  preuves 
pour  Ifs  honneurs  de  la  Cour  en  1753 
et  1784  et  a  donné  à  l'armée  des  offi- 
ciers distingués  dont  deux  lieutenants- 
généraux,  à  la  marine  un  chef  d'esca* 
dre,  et  à  la  magistrature  des  présidents 
au  parlement  de  Provence.  Voici  le 
mémoire  dressé  par  Clairembault  et 
remis  au  roi  en  1753  : 

Porte  :  de  gueules  à  un  chevron  iVar^ 
gent,  accompagné  de  trois  trèfles  d'or. 

On  ne  connaît  point  Torigine  do  M^' 
de  Galifet,  mais  leur  filiation  est  bien 
prouvée  depuis  : 

Noble  Guillaume  de  Galifet  vivant 
dans  les  années  de  1487  et  1489.  Il  eut 
entr*autres  enfants  :  George  de  Galifet, 
qui  suit  ;  Jean  de  Galifet,  archer  de  la 
garde  du   roy,  qui  ne  laissa  point  de 

(t)  Mémoire  donné  le  18  juin  17r»3  &  M.  le 
comte  de  Saint-Florentin  pour  le  Roy  et  le  2 
juillet  1753  à  iM.  le  marquis  de  Beringhen,  pre- 
mier écuyer  du  roy  pour  l'entrée  dans  les  ca- 
ressas du  roy. 


I. postérité,  et  Jacques  de  Galifet»  au- 
teur d'une  branche  encore  existante 
tant  en  Provence  qu'en  Savoye,  sous  le 
titre  de  Galifet-d'Oncin,  dont  est  Jo- 
seph de  Galifet,  major  et  commandant 
du  château  d'If,  et  des  Isles  de  Mar- 
seille, chevalier  de  Tordre  de  St-Louia, 
actuellement  vivant. 

Noble  George  de  Galifet,  chastelain 
de  St*Laurent-du-Pont,  épousa  en  1507 
Françoise  de  Monteil-du-Fort-St-Val- 
lier  dont  il  laissa  entr'autres  enfans 
deux  fils,  sçavoir  : 

Jacques  de  Galifet  qui  suit  et  Claude 
de  Galifet,  auteur  d'une  branche  con- 
nue sous  le  titre  des  Seigneurs  de  la 
Vocatière,  qui  ont  leur  résidence  à 
St-Laurent-du-Pont  en  Dauphiné. 

Noble  Jacques  de  GalifetT  s'établit  à 
Avignon,  comme  le  prouve  un  arrêt 
du  parlement  de  Grenoble  du  26  juin 
1609etfutrayeulde: 

Alexandre  de  Galifet,  seigneur  de 
Tholonet,  président  au  parlement  de 
Provence  en  1614.  Ce  président  eut  les 
deux  fils  cy  après,  sçavoir,  Talné 
nommé  : 

Jacques  de  Galifet,  seigneur  de  Tho* 
lonet,  président  au  même  parlement 
continua  la  branche  des  seigneurs  de 
Tholonet  encore  existante,  qui  produit 
plusieurs  présidents  au  même  parle- 
ment, un  chevalier  de  Malte,  et  un 
chef  d'escadre,  frère  du  père  de  Gali- 
fet, jésuiste  assistant  du  général  en 
Tannée  1732,  mort  en  1750  ; 

Le  2«  nommé  Pierre  de  Galifet, 
écuyer,  sieur  de  Galifet,  laissa  4  fila, 
sçavoir  : 

1.  Alexandre  de  Galifet,  seigneur 


537 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


538 


d'Honon,  terre  appelée  à  présent  de 
Galifet,  il  fut  d'abord  capitaine  au  rég-i- 
mentdeChampagne,easuitelieutenant 
de  vaisseau  ;  mort  en  Tan  1718,  dans  TIs- 
le  de  St-Domingueoùil  avait  formé  une 
habitation  considérable.  Il  a  laissé  pour 
fils,  Louis-François  de  Galifet  d'Honon 
baron  de  Prévilly,  apellé  le  marquis 
de  Galifet,  cy  devant  enseig-ne  dans 
le  régiment  des  Gardes-françoises,  et 
marié  depuis  Tannée  1730,  avec  Made- 
moiselle Pucelle  d'Orgemont  dont  il 
n'a  point  d'enfans  ; 

2.  Joseph  de  Galifet,  capitaine  au 
régiment  de  Picardie,  puis  gouver- 
neur et  commandant  au  Cap  François, 
Isle  de  St-Domingue,  et  mort  en  1706; 

3.  François  de  Galifet,  gouverneur 
des  trois  Rivières  en  Canada,  mort  en 
1724,  père  de  Charles-François  de  Ga- 
lifet de  Montcassin,  Chevalier  de  Tor- 
dre de  Saint-Louis,  et  sous-lieute- 
nant au  régiment  des  Gardes  Fran- 
çoises  ; 

Et  4.  Philippe  de  Galifet  sieur  de 
Grange,  lieutenant  de  vaisseau  et  ca- 
pitaine d'une  compagnie  de  la  Marine, 
ensuite  lieutenant  des  Maréchaux  de 
France,  mort  en  1744,  père  de  M.  de 
Galifet,  apellé  le  Comte  de  Galifet. 
Mestre  de  camp  du  régiment  de  la 
Reine,  ç;avalerie,  et  de  feu  le  chevalier 
de  Galifet,  de  Tordre  de  Malte. 

Les  principales  alliances  de  MM.  de 
Galifet  sont  celles  de  Monteil-du-Port- 
St  -  Vallier,  de  Gallien-des  -  Issards, 
d'Urre-de-MoIans,  d'Aiguières,  de  Cla- 
piers, de  Bérenger,  de  BOssîu,  etc. 

f Archives  Nationales^  MM,  813,  p. 
197-201.; 

Depuis  la  rédaction  de  ce  Mémoire, 
la  découverte  de  nouveaux  titres  a 
permis  de  remonter  Torigine  de  la  mai- 
son de  Oalifeft  d'un  siècle  au-delà  du 
premier  auteur  reconnu  par  Clairem- 
bault. 

C'est  à  Taide  de  ces  nouveaux  titres 

que  furent  rédig'ées  par  Courcelks  et 


Borel  d'Hauterive,  les  notices  que  nous 
allons  résumer  pour  compléter  le  tra* 
vail  du  cabinet  des  ordres  du  roi  : 

La  filiation  de  cette  maison  àuthen*- 
tiquement  prouvée  remonte  à  Jean  de 
Gallifet,  damoiseau,  qui  possédait  les 
seigneuries  de  la  Gallifetière  et  de 
Savoyroux  en  1380» 

Elle  était  dès  lors  distinguée  dans 
Tordre  de  la  noblesse,  et  ses  alliances, 
et  sa  haute  position  attestaient  une 
ancienneté  bien  plus  reculée,  dont  elle 
aurait  pu  justifier,  sans  la  perte  de  la 
plupart  de  ses  titres  pendant  les  trou- 
bles de  la  Ligue  et  dans  Tincendie  des 
archives  du  parlement  de  Grenoble. 

Deux  membres  de  cette  maison  sié- 
gèrent parmi  la  noblesse  aux  états  du 
Dauphiné  en  1347  ;  ce  qui  suffit  pour 
justifier  une  origine  bien  plus  ancienne. 
Leurs  descendants  ont  figuré  dans  tou- 
tes les  montres  des  gentilshommes  du 
Graisivaudan  et  du  Dauphiné,  et  dans 
toutes  les  levées  de  bans  et  arrières- 
bans  de  cette  province.  Ils  ont  été  ap- 
pelés pendant  les  trois  derniers  siècles 
aux  premières  charges  de  la  magistra- 
ture et  aux  grades  supérieurs  dans  les 
armées  de  terre  et  de  mer. 

I.  —  Jean  de  Gallifet,  seigneur  de  la 
Gallifetière  en  Dauphiné  et  de  Savoy* 
roux  en  Savoie,  vers  1380,  est  rappelé 
avec  la  qualité  de  damoiseau  dans  un 
acte  de  reconnaissance  passé  le  15 
septembre  1424  par  son  fils  qui  suit  : 

II.  —  Jacques  de  Gallifet,  premier 
du  nom  institué  en  1428  commandant 
du  château  de  Voyroo,  par  ordonnance 
de  Mathieu  de  Foix,  gouverneur  du 
Dauphiné,  fit  placer  ses  armes  au- 
dessus  de  la  porte  de  Tappartement 
qu'il  occupait  dans  ce  château.  Elles  y 
subsistaient  encore  vers  1730  aux  ter- 
mes d'une  enquête  qui  eut  lieu  pour 
constater  la  notoriété  de  ce  fait.  Jac- 
ques de  Gallifet  épousa  Jeanne  d'Yse, 
dont  il  laissa  deux  fils,  Âmédée  Taîné, 

I  hérita  de  la  terre  de  Savoyroux^  pour 


639 


LB  BULLBTDf  HteALDIQUB  DB  FRANGB 


64D 


laquelle  il  rendit  hommage  au  duc  de 
SaToie,  le  4  février  1465  ;  sa  postérité 
s'éteignait  à  la  génération  suivante. 

m.  —  Pierre  de  Gallifet,  fils  puiné 
de  Jacquest  eut  en  partage  la  terre  de 
la  GhiUifetière  et  fut  père  de  : 

IV.  —  Georges  de  Gallifet,  premier 
du  nom,  qui  fit  Tacquisition  d'un  do- 
maine considérable  à  Entre^deux -Vi- 
viers, et  en  reçut  l'investiture  du  duc 
de  Savoie,  avec  remise  des  droits  de 
lods  et  vente  par  acte  du  2  septem- 
bre 1517. 

V.  —  Guillaume  de  Gallifet,  fils  du 
précédent,  épousa  Jeanne  de  Louât, 
dont  le  père  Guillaume  de  Louât,  était 
seigneur  de  Miribel,  il  eut  de  cette 
union  :  1*  Georges  II,  qui  continua  la 
descendance  directe,  transplantée  en 
Provence  à  la  génération  suivante; 
2*  Jacques  de  Gallifet,  châtelain  de 
Miribel,  auteur  de  la  branche  cadette 
qui  resta  en  Dauphiné  et  qui  s'est 
éteinte  de  nos  jours.  Son  dernier  reje- 
ton Louis-François  baron  de  Gallifet, 
lieutenant  général  en  1814  et  com- 
mandeur de  Saint-Louis  en  1821,  avait 
été  admis  aux  honneurs  de  la  cour 
en  1784. 

Il  a  épousé  Marie-Bernardine-Jus- 
tine de  Froissard,  dont  il  n*a  pas  laissé 
de  postérité. 

Branche  de  Provence 

VI.  —  Georges  II  de  Gallifet  compa- 
rut à  la  montre  des  nobles  du  baillage 
de  Graisivaudan,  le  20  juin  1524,  à  Ro- 
mans, devant  le  vicomte  de  Glermont. 
II  fut  capitaine  ch&telain  de  Saint-Lau- 
rent-du-Pont  et  de  la  Marche  d'Entre- 
monts.  De  son  mariage  avec  Françoise 
de  Moûteil,  il  eut  entre  autres  enfants  : 

VU.  —Jacques  de  Gallifet,  deuxième 
du  nom,  qui  continua  la  desceudauce 
directe.  Ce  seigneur  s'étaut  battu  eu 
dueU  fut  forcé  de  fuir  le  Dauphiné  et 
d*aUer  chercher  un  asile  à  Avignon  eu 
1540. 


VIIL  —  Alexandre  de  Gallifet,  pre- 
mier du  nom,  fils  du  précédent,  fit 
constater  par  une  enquête  juridique  la 
noblesse  et  Tascendance  de  sa  famille. 
Il  fut  chargé  de  commissions  impor- 
tantes par  les  rois  Charles  IX  et 
Henri  III  et  fut  employé  en  1599  dans 
les  négociations  de  paix  avec  le  duc  de 
Savoie. 

IX. — Alexandrede  Gallifet,  deuxième 
du  nom,  seigneur  du  Tholonnet  et 
d'Honon,  terre  qui  est  située  dans  le 
comtat  Venaissin,  et  qui  a  pria  le  nom 
de  Gallifet,  épousa  en  1614  Lucrèce  de 
Trichaud,  fille  d'un  président  aux  en- 
quêtes du  Parlement  de  Provence.  Son 
beau-père  résigna  son  office  en  sa  fa- 
veur. Alexandre  de  Gallifet  fut  député 
par  le  Parlement  auprès  du  roi  en  1632 
et  1640  et  contribua  à  la  reprise  des 
îles  Saint-Honorat  et  Sainte-Marguerite 
sur  les  Espagnols  par  les  secours  d^hom- 
mes  et  d'argent  quMl  fournit  au  comte 
d'Harcourt;  il  laissa  deux  fils:  I.  Pier- 
re II,  qui  suit;  2.  et  Jacques  III,  auteur 
de  la  seconde  branche,  seule  aujour- 
d'hui existante. 

X.  —  Pierre  II,  seigneur  d'Honon  et 
de  Gallifet,  épousa  Marguerite  de  Bon- 
fils,  dont  il  eut  entre  autres  enfants  : 
1.  Joseph  de  Gallifet,  d'abord  capitaine 
au  régiment  de  Champagne,  puis  com- 
mandant de  l'île  de  la  Tortue  et  gou- 
verneur de  111e  Sainte-Croix,  aux  colo- 
nies françaises.  Il  mourut  en  1706  sans 
alliance,  et  laissant  une  fortune  de 
200,000  livres  dont  il  ordonna  de  for- 
mer un  majorât  dans  le  comté  Venais- 
sin en  faveur  des  aînés  de  sa  famille 
de  mâle  en  mâle,  à  l'exclusion  des  fil- 
les ;  2.  Alexandre  de  Gallifet,  lieutenant 
des  vaisseaux  du  roi,  qui  mourut  en 
1719  après  avoir  ordonné  par  testament 
de  prélever  sur  &es  biens  200,000  livres 
pour  doubler  le  majorât  établi  par  son 
frère  ;  il  n'eut  qu'un  fils,  Louis-Fran- 
çois de  Gallifet,  qui  consacra  deux  mil- 
lions de  son  immense  fortune  à  Tachât 
de  la  principauté  des  Martigues^et 


541 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


642 


moarut  sans  postérité,  laissant  pour 
héritier  Simon-Alexandre-Jean  de  Gai- 
lifet,  représentant  de  la  seconde  bran- 
che ;  3.  Philippe  de  Gallifet,  dont  le  fils 
Philippe-Christophe  comte  de  Gallifet, 
maréchal  de  camp  en  1759,  se  distin- 
g^ua  dans  la  guerre  de  Sept  Ans  et 
mourut  d'une  attaque  d'apoplexie  quel- 
ques jours  après  la  bataille  de  Minden. 
Le  comte  de  Gallifet  avait  épousé  Ma- 
rie de  Lèvis  dont  il  n'eut  que  deux  fil- 
les: Marie-Louise  de  Gallifet,  qui 
épousa  son  cousin,  chef  de  la  seconde 
branche  rapportée  ci-après,  et  Marie- 
Antoinette  de  Gallifet  née  en  1757, 
mariée  au  duc  de  Richelieu,  et  mère 
de  la  marquise  de  Jumilhac  et  de  la 
marquise  de  Montcalm. 

Br.  B.  X.  —  Jacques  III  de  Gallifet, 
frère  puiné  de  Pierre  II  forma  la  se- 
conde branche,  celle  des  seigneurs  de 
Tholonnety  princes  des  Martigues  et  fut 
président  au  parlement  de  Provence, 
par  résignation  de  son  père,  il  épousa 
Margruerite-Aug-ustine,  veuve  d'An- 
toine de  Villages,  et  eut  entre  autres 
enfants  : 

XI.  —  Nicolas  de  Gallifet,  capitaine 
de  la  marine,  major  de  la  ville  de  Tou- 
lon et  chef  d'escadre  des  armées  na- 
vales, chevalier  de  St-Louis,  mort  en 
1744.  Il  fut  père  de  : 

XII.  —  Simon- Alexandre- Jean,  mar- 
quis de  Gallifet,  né  le  22  juin  1716, 
président  de  Chambre  au  parlement 
de  Provence,  hérita  de  la  principauté 
des  Martigues  et  du  majorât  de  sa  fa- 
mille par  l'extinction  de  la  branche 
aînée.  Il  épousa  Madeleine  de  Léotard 
d'Entragues  dont  il  eut  : 

XIII.  —  Louis-François- Alexandre, 
marquis  de  Gallifet,  prince  des  Marti- 
gues, marquis  de  Buons  et  de  Saler- 
nes,  baron  de  Berre,  seigneur  du  Tho- 
lonnet^  etc.,  lieutenant  général  des  ar- 
mées du  poi,  chevalier  de  St-Louis,  qui 
épousa  :  P  sa  cousine  Marie-Louise  de 
Gallifet,  dont  il  ne  laissa  pas  de  pos- 


térité mâle  ;  2»  Marie-Joséphine-Laure, 
fille  du  marquis  de  Lestang-Parade, 
dont  il  eut  un  fils  qui  suit  : 

XIV.  —  Alexandre -Justin -Marie, 
marquis  de  Gallifet,  prince  des  Marti- 
gues, officier  de  la  Légion  d'honneur, 
chevalier  de  St-Louis,  de  Malte,  du 
Phœnix  de  Hohenlohe  et  de  St-Ferdi- 
nand  d'Espagne,  né  en  1790,  fut  nom- 
mé commissaire  du  roi  Louis  XVIII, 
sur  Textrême  frontière  de  Belgique  en 
1815.  Le  marquis  de  Gallifet,  dont  le 
gouvernement  de  l'Empereur  avait  mis 
la  tête  à  prix,  somma  la  villede  Valen- 
ciennes  de  reconnaître  l'autorité  du  ro 
le  jour  môme  où  le  colonel  Gordon,  char 
gé  de  la  même  mission  à  Condé,  fut  fu- 
sillé sous  les  murs  de  cette  place.  II 
reçut  en  cette  circonstance  la  croix  de 
St-Louis,  et  la  ville  d'Armentières  lui 
fit  don  d'une  épée  d'honneur.  Le  mar- 
quis de  Gallifet  se  distingua  encore 
pendant  la  campagne  d'Espagne  de 
1823  à  St-Sébastien  et  à  Santanna,  où  il 
reçut  pour  action  d'éclat  la  croix  d'of- 
ficier de  la  Légion  d'honneur.  II  fut 
nommé  colonel  du  4«  dragons  à  l'épo- 
que du  sacre  de  Charles  X  et  se  retira 
du  service  en  1830. 

Alexandre-Justin-Marie  marquis  de 
Gallifet,  prince  des  Martigues,  né  le  25 
mars  1790,  marié  le  24  avril  à  Adé- 
laïde des  Roys  d'Asport  ou  des  Ports, 
veuf  le  21  août  1822,  remarié  le  22  no- 
vembre 1825  à  Marie- Victoire-Auguste 
Baude  de  la  Vieùville,  née  le  31  décem- 
bre 1805,  fille  du  marquis  de  la  Vieù- 
ville, membre  de  la  Chambre  des  pairs 
sous  la  Restauration  et  de  Louise-Vic- 
toire-Rose-Parfaite du  Chaylar. 

Il  eut  du  premier  lit  : 

1°  Valentine -Joséphine-Marie-Louise 
de  Gallifet  née  à  Aix  le  20  août  1812, 
mariée  à  Léon  de  Robin  marquis  de 
Barbentanne,  dont  une  fille  unique 
Noémie,  mariée  en  1861  au  général 
Henri-Marie-Léon  marquis  d'Andigné, 
sénateur. 

Et  du  second  lit  ; 


543 


L9  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


544 


2^  Gaston-Alexandre-Auguste,  mar- 
quis de  Gallifet  né  à  Paris  le  23  jan- 
vier 1830,  général  de  division,  inspec- 
teur général  d'armée,  grand  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  marié  à  M"«  La- 
fitte^  fille  de  Charles  Lafiite,  dont  il  a 

eu  : 

1.  Charles- Alexandre-Gaston  9  lieu- 
tenant de  réserve  au  6®  cuirassiers  ; 

2.  Diane-Marguerite  mariée  en  1881 
à  Marie-François-Alexandre  Seillière, 
frère  du  baron  Raymond  Seillière  et 
delà  princesse  de  Sagan,  dont  postérité. 

3°  Marguerite-Joséphine-Marie-Loui- 
se, née  le  10  octobre  1828,  mariée  le  28 
juin  1847  à  Charles-Louis-Xavier  de 
Vassinhac  comte  d'Imécourt,  décédée, 
dont  :  Olivier,  tué  à  l'ennemi  en  1871  ; 
etMarguerite-Marie-Magdeleine  mariée 
au  prince  de  Hohenlohe-CEringhen. 

De  gueules^  au  chevron  ^argent^  ac» 
compagne  de  trois  trèfles  dCor» 

Devise  :  Bien  faire  et  laisser  dire. 

La  principauté  de  Martigues  fut  éri- 
gée au  mois  de  juillet  1580  par  lettres 
patentes  de  Henri  III  roi  de  France  en 
faveur  d'Emmanuel  de  Lorraine  duc 
de  Mercœur  et  de  Marie  de  Luxem- 
bourg, sa  femme,  avec  transmission  à 
leurs  hoirs  et  ayants  cause.  En  vertu 
de  cette  dernière  clause,  le  maréchal 
duc  de  Villars  qui  s'était  rendu  acqué- 
reur en  1714  et  1715  des  diverses  par- 
tics  de  la  principauté  des  Martigues 
momentanément  démembrée,  obtint  le 
Iljuinl7î5,  des  lettres  patentes  de 
relief  qui  continuaient  l'érection  de  la 
principauté  des  Martigues,  comme  la 
première  fois  en  faveur  de  ses  hoirs  et 
ayants  cause.  Le  fils  du  maréchal  de 
Villars  mourut  sans  postérité  en  1764; 
ses  héritiers  testamentaires,  Pierre  de 
Vogtié  et  Joseph  d'Andigné  devinrent 
co-propriétaires  par  indivis  de  la  prin- 
cipauté des  Martigues.  Louis-Fnmrois, 
marquis  de  Gallifet  acheta  successive- 
ment l' urs  droits  au  prix  de  deux  mil- 
lions) et  devenu  par  cette  acquisition 


l'ayant  cause  des  Villars,  il  releva  le 
titre  de  prince  d^s  Martigues  en  1772. 
Des  contestations  s'élevèrent  à  ce  sujet  ; 
mais  un  arrêt  du  conseil  d'Etat  du  28 
juillet  1777  et  un  autre  du  parlement 
du  6  novembre  1787  confirmèrent  au 
marquis  de  Gallifet  le  titre  et  les  droits 
de  prince  des  Martigues. 

Un  seul  travail  long  et  détaillé  sur 
la  maison  de  Gallifet  fut  publié  posté- 
rieurement k  1772  ;  c'est  celui  dt5  l'His- 
toire généalogique  des  pairs  de  France, 
du  chevalier  de  Courcelles.  Il  garde  un 
silence  complet  sur  les  lettres  paten- 
tes d'érection  de  la  principauté  des  Mar- 
tigues et  sur  les  arrêts  de  1777  et 
1787  ;  aucun  autre  ouvrage  n'en  avait 
donné  le  texte  ni  même  rappelé  l'exis- 
tence. C'est  ce  silence  général  qui 
avait  induit  en  erreur  le  rédacteur  de 
la  note  de  V Annuaire  de  la  noblesse  de 
1848,  erreur  qu'il  s'empressa  de  recti- 
fier d'après  les  titres  authentiques  qui 
lui  furent  présentés. 


PICOT  DE  DAMPIERRE 

Qui  n'a  entendu  parler  du  marquis 
de  Dampierre»  tué  &  l'ennemi  sur  une 
barricade  du  village  de  Bagneux»  près 
Paris,  pendant  la  guerre  de  1870- 
1871  ?  Les  gravures  de  l'époque  le  re- 
présentent à  la  tète  des  mobiles  de 
l'Aube,  frappé  par  les  balles  des  Prus- 
siens cachés  dans  les  caves.  Le  jeune 
commandant  des  mobiles  de  l'Aube 
était  le  dernier  descendant  des  Picot, 
marquis  de  Dampierre. 

Le  premier  seigneur  de  Dampierre 
dont  il  soit  fait  mention  est  Thi- 
bault (1100). 

Guy,  son  petit-fils,  reçut  la  baronnie 
de  Dampierre  et,  par  suite  de  son  ma- 
riage avec  Marguerite  de  Bourbon,  fut 
également  seigneur  de  la  baronnie  de 
Bourbon. 

Guillaume  de  Bourbon,  frère  puiue 
d'Archambault  VIII,  partagea  avec  ce 
dernier,  l'héritage  paternel  et  eût,  pour 


545 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


546 


sa  pari,  la  baronnie  de  Dampierre  dont 
il  prit  le  nom  en  abandonnant  celui 
de  Bourbon.  Plus  tard,  il  devint  comte 
de  Flandres,  en  épousant  Marguerite 
de  Flandres. 

Feiute  d'héritiers  mâles^  la  maison  de 
Dampierre  passa,  en  1305,  dans  celle 
de  Châtillon,  par  le  mariage  de  Mar- 
guerite da  Dampierre  avec  Gaucher  II 
de  Châtillon. 

Quelques  années  après ^  la  même 
cause  fit.  passer  la  seigneurie  de  la 
maison  de  Châtillon  dans  celle  de 
Launoy,  par  suite  du  mariage  de  Mar- 
guerite de  Châtillon  avec  Philippe  de 
Launoy  en  1485.  Il  eût  trois  fils  de 
cette  union  : 

1"  Philippe;  2'^  Pierre;  3^  Guilbert. 

Pierre  hérita  de  la  seigneurie  de 
Dampierre,  mais  étant  mort  quelques 
années  après  (1522),  sans  enfants,  son 
frère  aîné  Philippe  II  lui  succéda. 

Il  y  eut  une  espèce  d'interruption 
dans  la  série  des  seigneurs  de  la  mai- 
son de  Châtillon,  à  Tépoque  de  la 
guerre  des  Anglais,  en  1420,  époque  à 
laquelle  la  terre  de  Dampierre  fut  don- 
née au  seigneur  de  Chavigny;  cette 
interruption  ne  dura  que  peu  de  temps, 
et  la  seigneurie  revint  à.  ses  légitimes 
propriétaires. 

Dampierre  possédait  une  grosse  tour, 
une  des  plus  belles  de  la  contrée,  dont 
relevaient  plus  de  50  fiefs.  L'impor- 
tance de  la  tour  ou  donjon,  était  à  cette 
époque,  en  raison  directe  de  la  puis- 
sance du  seigneur.  Cette  puissance 
étant  un  obstacle  aux  vues  du  duc  de 
Bourgogne,  celui-ci  vint,  avec  les  An- 
glais, mettre  le  siège  devant  Dam- 
pierre, en  1420,  il  s'en  rendit  maître. 
C'est  après  cette  prise  que  la  tour  passa 
dans  les  mains  de  Chavigny. 

Si  on  s'en  rapporte  à  Courtalon  (1), 
ce  fut  en  1481  que  la  famille  Picot  fut 
anoblie.  D'après  d'autres  mémoires  ce 
fait  ne  se  serait  accompli  qu'en  1496, 

(1)  Courlalon.  Diocèse  de  Troyea,  Doyenné  de 
Hargerie. 


par  suite  du  titre  de  secrétaire  du  ro^ 
donné  à  l'un  de  ses  membres.  Quoiqu'il 
en  soit,  ce  fut  vers  cette  époque  que  la 
baronnie  de  Dampierre  fut  érigée  eu 
marquisat,  en  faveur  de  Louis  P%  fils 
de  Macé  Picot  qui  en  est  le  chef  et  qui 
fut  vicomte  de  Rosnay,  baron  de  Dam- 
pierre et  Sompuis,  et  qui  mourut  en 
1545. 

Le  château  actuel  est  l'œuvre  du 
célèbre  Mansard,  il  fut  construit  sur  le 
même  emplacement  qu'occupait  l'an- 
cien donjon,  sur  le  chemin  de  traverse 
qui  conduit  de  Dampierre  à  Ramerupt. 

Au  xviu®  siècle,  Charles  Picot  de 
Dampierre  portait:  D*or^  au  chevron 
cTazur  accompagné  de  trois  fallois  de 
sable  allumés  de  gueules^  au  chef  de 
même.  Il  fut  nommé  chevalier  de  Malte 
en  1728. 

La  seigneurie  était  possédée  en  1784 
par  messire  Pierre  Picot,  chevalier, 
marquis  de  Dampierre,  baron  de  Som- 
puis et  Chasteniez  ?  Châtillon,  Alibau- 
dières.  Ormes,  Lhuitrez,  Granville, 
Trouan-le-Grand,  etc.,  chevalier  de 
Saint-Louis,  brigadier  des  armées  du 
roi,  capitaine  au  régiment  des  gardes 
françaises.  Ses  armes  étaient  :  d'or,  au 
chevron  d*azur^  accompagné  de  3  falots 
de  gueules  au  chef  de  même. 

Le  dernier  descendant,  avons-nous 
dit,  est  le  marquis  de  Dampierre,  mort 
au  champ  d'honneur  pendant  le  siège 
de  Paris.  Le  château  est  maintenant 
inhabité  et  à  vendrei 

Depuis  longtemps  nous  avions  en- 
tendu parler  d'un  tombeau  d'un  sei- 
gneur de  Dampierre,  qui  se  voit  encore 
dans  l'église.  Nous  sommes  allé  le  vi- 
siter. Ce- mausolée  est  celui  de  Pierre 
de  Launoy,  il  mesure  2  m.  7  de  lon- 
gueur, sur  0  m.  93  cent,  de  largeur  et 
0  m.  79  de  hauteur.  Pierre  de  Lau- 
noy est  représenté  couché  sur  son 
tombeau,  drapé  à  l'antique,  armé  et 
vêtu  d'un  surtout  brodé  à  ses  armes, 
la  tête  appuyée  sur  un  coussin,  tenu 
par  2  anges  à  genoux,  les  pieds  posés 


547 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANGB 


548 


sur  un  lion  ;  à  sa  grauche  on  yoit  ses 
gantelets  et  son  épée.  Un  casque,  ac- 
compagné de  lambrequins  et  surmonté 
d'une  couronne  de  baron,  est  placé  à 
la  tête  du  monument.  L'écusson  placé 
à  droite,  porte  :  d'argent^  à  trois  lions 
de  sinople^  couronnés  d^or  et  lampassés 
de  gueules  à  la  bordure  engrelée,  qui 
sont  les  armes  des  Launoy. 

L'écussou  placé  à  gauche,  porte  :  parti 
au  premier  de  Launoy,  au  second  à  la 
face  de  gueules  qui  sont  les  armes  de 
sa  femme,  mais  dont  on  ne  peut  recon- 
naître les  émaux.  Un  troisième  blason, 
plus  petit  que  les  autres,  est  la  répéti- 
tion des  premiers.  Il  est  posé  sur  le 
lion  couché  aux  pieds.  Sur  la  moulure 
supérieure,  courant  autour  du  mauso- 
lée, on  lit  cette  inscription  en  lettres 
gothiques  gravées  en  creux  : 

■  Gy  git  hault  et  puissant  seigneur 
f  Pierre  de  Launoy,  en  son  vivant  ba- 
f  ron  de  Dampierre»   Sompuis  et  sei* 

•  gneur  de  Lygnon,  Bleignicourt 
t  (Balignicourt)Bligni,  qui  trépassa  le 

•  VHP  jV  de  febvrier  MVXXII.  Priez 

•  Dieu  pour  son  âme  et  pour  les  âmes 
fl  trépassées.  • 

Le  pieuré  de  Dampierre  fut  donné  en 
1100,  par  Thibault  de  Dampierre,  à 
l'abbaye  de  Marmoutiers  (près  Tours), 
ordre  de  Saint-Benoît  ;  il  était  possédé 
par  un  abbé  commendataire. 

Parmi  les  fiefs  relevant  de  la  grosse 
tour  de  Dampierre,  on  voit  la  seigneu- 
rie de  Domprot  (écart  de  Saint-Ouen). 

En  1 194,  Guy  de  Domprot  donna  la 
ferme  de  Laval,  autrefois  de  Vaux-le- 
Comte,  à  Tabbaye  de  la  Chapelles-aux- 
Planches.  Le  fief  et  la  garenne  du 
Relais  appartenaient  à  de  Remigny- 
de-Joux,  comme  seigneur  du  Meix* 
Tiercelin,  du  chef  de  sa  femme  Louise* 
AnneGabrielle  de  Combles  de  Non- 
court. 

A  côté  de  la  seigneurie  de  Domprot, 
existait  le  prieuré-cure  de  Tordre  des 
Prémontrés,  &  la  présentation  de  l'abbé 
de  Moncetz,  depuis  1529,  décimateur. 


Par  arrêté  du  28  septembre  1740,  le 
prieur  de  Bailly  (écart  de  Saint-Etien- 
ne, commune  de  Saint-Ouen)  doit  payer 
au  prieur  de  Domprot  13  septiers,  moi- 
tié seigle,  moitié  avoine,  conformé- 
ment à  une  transaction  de  1701,  il 
prenait  son  sel  à  Montmorency,  bail- 
liage seigneurial  de  Rosnay  (l'Hôpital), 
bailliage  royal  des  eaux  et  forêts  de 
Chaumont,  élection  et  présidial  de  Vi- 
try  (le  François),  néanmoins  il  dépen- 
dait de  droit  de  l'abbaye  de  Marmou- 
tiers (près  Tours)  à  laquelle  il  payait 
50  livres  de  redevance  annuelle. 

Saint-Léger-sous-Margerie  relevait 
pour  deux  tiers  de  la  grosse  tour  de 
Dampierre  et  et  un  tiers  de  la  seigneu- 
rie de  Rosnay  (l'Hôpital).  Ce  fief  a  été 
longtemps  possédé  par  la  famille  de 
Mertus  (de  Saint-Ouen)  et  ensuite  par 
Marchant  de  Christon,  seigneur  d'Au- 
zon  et  de  Montaulin  (Aube),  à  cause  de 
Louise  de  Mertrus,  sa  femme.  Cette  fa- 
mille, représentée  par  François-Louis 
Marchant  de  Christon,  chevalier,  était 
seigneur  de  Nuisement-aux-Bois,  en 
1789. 

Charles  Marchant  de  Christon,  che- 
valier frère  du  précédent,  ancien  capi- 
taine au  corps  royal  d'artillerie,  che- 
valier de  l'ordre  royal  de  Saiot-Louis, 
habitait  Vitry-le-François  en  1789. 

Dbnizbi .  (Echo  de  la  Marne). 


MILLON  DE  MONTHERLANT 
[Addition  au  n*'  de  juillet  1894,  col.  413) 

François  Millon  de  Gimar,  né  en 
1726,  sgr  patron  haut  justicier  de  Mon- 
therlant, député  aux  Ëtats-Généraux 
de  1789,  guillotiné  le  23  juin  1794,  pour 
avoir  donné  asile  à  un  émigré;  de  son 
mariage  contracté,  le  10  septembre 
1762  avec  Geneviève  Rosalie  du  Mou* 
lin  du  Lys,  a  eu  :  outre  les  deux  fils 
dont  la  descendance  a  été  donnée  : 

Marie-Rosalie  Millon  de  Montherlant, 


^m 


649 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCE 


550 


née  vera  1767,  mariée  à  N.  Cottu  de 
Mallart,  dont,  Charles  mort  en  Améri- 
que sanB  postérité  et  Célestine  Cottu  de 
Mallart,  qai  de  son  mariagre  avec  Pierre 
Dascols  {d'une  famille  d'origine  an- 
glaise) a  eu  :  Edmond,  non  marié,  né 
en  1812,  employé  supérieur  des  tabacs 
en  retraite,  domicilié  à  Laroque  de 


Puymalet  (Dordogne)  et  Aline,  née  en 
1815,  mariée  en  1841  à  Alexandre-Jean 
de  Masmontet  de  Fonpeyrine,  fils  de 
Jean  et  de  Camille  Pauvert  de  Lâcha- 
pelle.  Elle  habite  avec  sa  fille  et  son 
petit- fils  le  château  de  Fayolles,  à 
Saussignac  (Dordogne). 


Notes  d^Ëtat  civil  nobiliaire 


MARIAGES  DU  MOIS  DE  SEPTEMBRE 

BT  BAPPBL  1>B8  MOIS  PKtfC<OBIITB 


Antonin  Bert  de  la  Bussière,  avec 
Marcelle  du  Belloy  de  Saint-Liénard, 
fille  du  marquis  du  Belloy  de  Saint- 
Liénard  et  de  la  marquise  née  Saint- 
Germain  du  Houlme. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  9  juillet, 
en  réglise  Saint-Philippe  de  Roule,  à 
Paris. 

Les  témoins  étaient,  pour  la  mariée  : 
le  vicomte  de  Maupeou  d'Ableiges,  son 
oncle,  et  le  vicomte  du  Belloy  de 
Saint-Liénard,  son  neveu  ;  pour  le  ma- 
rié :  M.  René  de  Lespinasse  et  M.  Al- 
bert de  Lenferna. 

La  maison  de  Belloy,  originaire  de 
Picardie,  est  de  race  chevaleresque. 
Elle  a  donné  de  nombreux  dignitaires 
à  l'église  et  à  Tarmée,  des  chevaliers 
des  ordres  du  roi,  des  officiers  de  terre 
et  de  mer,  des  chevaliers  de  Malte,  et 
contracté  des  alliances  avec  la  plupart 
des  grandes  familles  d* Artois  et  de  Pi- 
cardie. Elle  s'est  divisée  en  de  nom- 
breuses branches  dont  quelques  unes 
ont  adopté  des  armes  difierentes  les 
unes  des  autres. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  391- 
394.) 

Les  armes  les  plus  anciennes  men- 
tionnées dans  les  jugements  de  main- 


tenue de  Bignon  en  1698  et  1708  sont 

If  argent,  d  trou  fascee  de  gueules. 
Support  :  Letiœ  lions. 
Cimier:  Un  cerf  naissant. 


«MM^^^IMMM^MMAM. 


Pîerre-Louis-Marie  de  Demandolx- 
Dedons,  fils  de  Pierre-Charles-Henri 
de  Demandolx-Dedons  et  de  Marie- 
Thérèse-Joséphine  -  Amélie  Germanes 
avec  Louise- Antoinette  -Marthe-Made- 
leine Roux,  fille  de  feu  Jean-André- 
Xavier  Roux  décédé  et  de  Marie-An- 
toinette-Gabrielle  de  Jessé. 

Le  mariage  a  été  célébré  en  Téglise 
Saint-Joseph,  à  Marseille,  le  10  juillet. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  Léo- 
pold  Dedons  de  Pierrefeu  et  Raoul  de 
Demandolx-Dedons  ;  ceux  de  la  mariée  : 
M.  Louis  Roux  et  le  général  Alphonse 
de  Jessé,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur. 

La  famille  de  Demandolx  est  très 
ancienne  en  Provence  où  elle  est  con- 
nue par  filiation  depuis  1351.  Une  de 
ses  branches  s'est  éteinte  récemment 
dans  la  famille  Dedons,  marquis  de 
Pierrefeu. 

La  seigneurie  de  Pierrefeu  fut  érigée 
en  marquisat  par  lettres  patentes  du 


551 


LE  BULLETIN  H^IUILDIQUB  DE  FRA.NCB 


559 


mois  de  novembre  1682  en  faveur  de 
Pierre  Dedons,  conseiller  au  Parlement 
d'Aix. 
(V.  le  BulleCin  de  1888,  col.  433,  434.) 

D*azur^  à  trois  fasces  d*or  surmon- 
té  es  et  un  hesant  accosté  de  deuco  étoiles 
aussi  d'or  et  en  pointe  d'une  étoile  de 
méme^  qui  est  Dedons  ;  écartelé^  d'or  à 
trois  fasces  de  sable ^  au  chef  de  gueules 
chargé  d'une  main  appaumée  d'argent ^ 
qui  est  Demandolx. 


Jb^ep^-Alphonse-Marie  "de  Lesquen 
du  Plessis-Casso,  lieutenant  au  35* 
d'artillerie,  fils  de  M.  de  Lesquen  du 
Plessis-Casso,  conseiller  à  la  cour  d'ap- 
pel de  Rennes,  avec  Marie-Yvonne  du 
Bouays  de  la  Bégassière,  chef  de  divi- 
sion à  Texploitation  des  chemins  de  fer 
de  rOuest. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  26  juillet 
en  réglise  Saint-Germain,  de  Rennes. 

Il  y  avait  en  Bretagne  à  l'époque 
des  vérifications  de  noblesse  trois  fa- 
milles de  ce  nom  qui  furent  mainte- 
nues. Celle  des  sgrs  du  Plessis-Casso 
et  autres  terres,  porte  pour  armes  : 

Le  sable^  à  trois  jars  dargent  becqués 
et  membres  de  gueules. 

La  famille  du  Bouays  de  la  Bégas- 
sière en  Bretagne  est  originaire  du 
diocèse  de.  Rennes  et  figure  aux  main- 
tenus de  1479  et  1513  depuis  Jean  du 
Boays  ou  du  Bouays  vivant  en  1420. 
Elle  a  encore  été  maintenue  en  1669. 

Constant-Fidèle-Marie  du  Bouays 
de  la  Bégassière^  garde  du  corps  et  che- 
valier de  St-Louis,  né  en  1765  décédé 
en  1842,  ép.  en  1802  Marie-Perrine 
Jehan  de  Launay  dont  il  eut  trois  fils 
et  une  fille  : 

I.  Constant,  marié  à  Cécile  Luette  de 
la  Pilorgerie  fut  père  de  :  1.  Camille 
marié  à  Marthe  Didelon  dont  :  a.  René 
jésuite  ;  6.  Paul;  c.  Xavier ;«^.  Yvonne; 
e.  Marie  ;  f,  Anne. 


IL  Jules-Anne-Marie  du  Bouays  de 
la  Bégassière,  administrateur  des  fo- 
rêts, officier  de  la  Légion  d'honneur 
décédé  eu  1890,  ép.  en  1833  Marie- 
Louise-Ëugénie  de  Benoist,  décédée  en 
1891,  dont  il  eut:  1.  Adrien- Victor- 
Marie,  général  de  brigade  en  1893, 
marié  à  Jacqueline-Marie^-Thérèse  Cai- 
gnart  de  Saulcy  dont  :  a.  Antoine  ;  h. 
Marie-François-Joseph  ;c.  Marie-Louise- 
Charlotte-Yvonne  ;  2.  Julien-Marie, 
inspecteur  des  forêts,  marié  &  Marie- 
Marguerite  Grérard  d'Hannoncelles, 
dont:  Louise;  3.  Marie- Cécile  Esther 
mariée  à  Léon  BefFroy  de  la  Grève 
décédé  ;  remariée  en  1883  à  Jean-Marie- 
Léon  Tardif  de  Moidrey. 

III.  Emmanuel  de  Bouays  de  la  Bé- 
gassière décédé  en  1888,  ép.  Marie 
Hingant  de  Saint-Maur;  dont  il  eut  : 
1.  Emmanuel,  décédé;  2.  Constant 
marié  à  Louise  Garnier  de  la  Yillesbret, 
dojt  :  Louis  ;  3.  Jules-Anne  ;  4.  Ra« 
phaël»  zouave  pontifical,  capitaine  aux 
volontaires  de  TOuest,  1870.  marié  à 
Marie  Quemper  de  Lanascol,  dont  : 
Raphaël  et  Marie  ;  5.  Paul,  zouave 
pontifical,  blessé  à  Patay  mort  de  ses 
blessures  le  13  avril  1871  ;  6.  Stanislas 
officier  tué  à  Sedan  en  1890  ;  7.  Marie  ; 
8.  Edith;  9.  Maria;  10.  Louise;  11. 
Marie  ;  12.  Adrienne. 

IV.  Anne-Marie-Thérèse  mariée  à 
Adolphe- André-Henri  de  Kermartin. 

De  gueules^  à  la  croix  dargent  can- 
tonnée de  quatre  croissants  de  même. 


i^^^<^^^^«»/»/WW»»<» 


Le  comte  de  Valabrègue,  fils  dn 
général  de  Valabrègue,  ancien  écuyer 
de  l'Empereur  Napoléon  III  (qui  fat 
adopté  par  le  général  marquis  de  La- 
wœstine),  bien  connu  par  sa  célèbre 
charge  de  Gravelotte,  avec  M"«  de 
Boisé  de  Courcenay,  fille  du  comte  et 
de  la  comtesse  née  Smyth  de  We6t- 
court,  à  Argenton-sur-Creuse  (ladre). 

Le  mariage  a  été  célébré,  le^  2  août, 


553 


LE  BULLBTIN  HÂRALDIQUR  DE  FRANCE 


554 


en  réglise  paroissiale  de  Saint-Qer- 
maio-en-Laye. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  baron  Deslandes,  son  cousin,  et  le 
baron  de  Gombault-Razac  ;  pour  la 
mariée  :  le  colonel  marquis  de  Boisé  de 
Courcenay»  son  grrand-père,  et  le  vi- 
comte de  Lambertye,  son  cousin. 

La  famille  de  Boisé  de  Courcenay, 
originaire  de  la  province  de  Berry,  a 
fait  plusieurs  branches  et  donné  les 
marquis  de  Fernoel  et  lea  barons  de  la 
Chaume.  Claude,  marquis  de  Boisé  de 
Courcenay  était  avant  la  Révolution 
lieutenant  des  maréchaux  de  France  et 
chevalier  de  Saint-Louis. 

Le  comte  de  Boisé  ;  la  dame  veuve 
marquise  de  Boisé,  envoyèrent  leur  pro- 
curation aux  assemblées  de  la  noblesse 
du  bailliagre  de  Châteauroux  en  Berry, 
pour  l'élection  des  députés  aux  Etats- 
généraux  en  1789. 

D^ argent^  à  la  fasce  de  sable. 

Le  prince  Grégoire  Volkhonski,  fiU 
du  prince  Michel  Volkhonski,  grand 
maître  de  la  cour  impériale  de  Russie, 
sénateur  de  TEmpire,  ministre  adjoint 
de  l'instruction  publique,  et  de  la 
princesse  Elisabeth  Volkhonski,  fille 
du  prince  Alt.  Ser.  Grégoire-Pétrovitch 
et  de  la  comtesse  Marie  Benkendorf,  et 
petite-fille  du  feld  maréchal  prince 
Pierre  Volkhonski,  chef  d'Etat-major 
de  Tarmée  russe  pendant  les  campa- 
gnes de  1814  et  1815,  grand  maître  de 
la  cour  de  Tempereur  Nicolas  P%  avec 
Ida  de  Dampierre,  fille  aînée  du  comte 
Guy  de  Dampierre,  fils  du  comte  Ar- 
mand de  Dampierre  et  de  la  comtesse 
née  de  Charpin-Feugerolles,  petit-fils 
du  marquis  de  Dampierre,  pair  de 
France  (1827),  et  de  la  marquise  née 
d'Abbadie  de  Saint-Germain. 

Le  comte  Guy  de  Dampierre  a  épousé 
Jeanne  de  Richement,  fille  du  comte 
Desbassayns  de  Richemont,  ancien 
gouverneur  des  Indes  françaises,  et 


petite  nièce  du  comte  de  Villèle,  an- 
cien premier  ministre  de  Charles  X. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  mariés  le  8  août  à  Lausanne 
(Suisse],  dans  la  plus  stricte  intimité 
par  suite  de  la  récente  mort  de  la  mar- 
quise de  Dampierre  née  de  Barthélémy, 
arrière  grand*tante  de  la  mariée. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  le 
prince  Pierre  Volkhonski  son  frère  et 
le  comte  de  Reventlow-Farve,  marquis 
de  Lemerchier-Criminil  ;  ceux  de  la 
mariée  :  le  comte  d'Humières  son  on- 
cle et  le  comte  de  Patek  de  Prawdzie. 

La  maison  des  princes  Volkhonski 
est  une  des  plus  anciennes  de  la  Rus- 
sie, issus  des  princes  Monrom,  dont 
Torigine  se  rattache  à  la  descendance 
directe  de  Rurik,  le  fondateur  de  la  na- 
tionalité moscovite,  vivant  en  878,  pré- 
tention admise  par  les  historiens  rus* 
ses  et  reconnue  par  le  Souverain. 
Cette  origine  donne  le  titre  de  prince 
à  tous  les  membres  de  la  môme  fa- 
mille (V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  379- 
382,  et  VAnnuaire  de  la  noblesse  de 
Russie,  1"  année,  1889,  p.  327-335). 

Les  princes  Volkhonski  ont  donné  à 
la  Russsie  des  conseillers  d'Etat,  des 
chambellans,  des  officiers  supérieurs, 
généraux  de  cavalerie,  feld  maréchaux 
et  des  chevaliers  de  tous  les  ordres 
russes,  etc. 

Parti,  au  /«'  d'azur  à  Vange  d'argent 
la  tête  entourée  d'une  auréole  d'or,  te* 
nant  de  la  main  dextre  une  épée  flam" 
boyante  et  de  h  sanestre  un  bouclier 
ovale  d'or,  ceint  d^un  tablier  du  même  : 
au  2  d'or  à  Vaigle  de  sable  sommée  d'une 
couronne  royale  dor  tenant  de  sa  serre 
senestre  une  croix  latine  d'or  brochante 
en  bande  sur  son  corps, 

(V.  pour  la  maison  de  Dampierre  les 
Bulletins  de  1890,  col.  413  ;  et  1894,  col. 
390.) 

D'argent,  à  trois  losanges  de  sable. 

Devise  :  Sans  peur  et  sans  reproche. 


.^^^0*t*f>^^^0*^0»0k 


655 


hE  BULLBTIN  HâftALDIQUB  DB  FBANCB 


556 


Joseph  Miron  d'Aussy,  fils  de  Adol- 
phe Miron  d'Aussy  et  de  Mme  Miron 
d'Aussy,  née  Valentine  Bigot  de  Mo- 
rogues,  avec  M"«  de  Foucault,  fille  du 
marquis  de  Foucault,  en  Anjou. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Angers 
(Maine-et-Loire)  dans  les  premiers 
jours  du  mois  de  septembre. 

La  famille  Miron,  que  Ton  croit  ve- 
nue de  Catalogne  en  France»  à  la  fin 
du  xv«  siècle,  a  donné  François  Miron, 
sgr  de  Beauvoir,  médecin  du  roi  Hen- 
ri n.  La  branche  à  laquelle  appartient 
le  marié,  descend  de  Robert  Miron, 
troisième  fils  de  François,  sgr  de  Beau- 
voir, tige  des  sgrs  de  Chenailles,  fixés 
en  Orléanais. 

Cette  famille  a  donné  de  nombreux 
magistrats  à  la  ville  et  au  parlement 
de  Paris,  un  intendant  de  Languedoc, 
au  milieu  du  xva»  siècle^  etc. 

De  gueules,  au  miroir  arrondi  d'ar* 
gent  cerclé  et  pommette  d*or. 


Le  baron  Alain  de  Grateloup,  fils 
d^Auguste-Arthur  baron  de  Grate- 
loup, sous-intendant  militaire  de  pre- 
mière classe,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  et  de  Pauline  Chesneau  de 
la  Haugrenière,  avec  Jeanne  de  Mon* 
teil,  fille  d'Adrien  de  Monteil  et  d'Hel- 
mina-Antoinette  de  Boudon  de  La- 
combe« 

Le  mariage  a  été  célébré  le  4  sep- 
tembre à  Bordeaux. 

La  femille  de  Grateloup  dont  les 
branches  issues  de  celles  de  Dax«  sont 
maintenant  éteintes,  remonte  à  une 
époque  très  reculée. 

Originaire  de  Bourgogne,  elle  est 
passée  en  Guyenne,  en  Gascogne,  en 
Touraine  et  eu  Lorraine.  Plusieurs  de 
ses  membres  ont  porté  le  titre  de  baron 
de  Senne vières. 

Auguste-Arthur, baron  de  Grateloup, 
né  à  Bordeaux  le  31  août  1824,  a  eu  de 
son  mariage  contracté  le  16  décembre 
1854  avec  Pauline   Chesneau    de  la 


Haugrenière  :  1 .  Maurice  ;  2.  Bernard  ; 
3.  le  nouveau  marié  ;  4.  Marie-Thérèse, 
mariée  au  vicomte  Arthur  des  Grées 
du  Lou  ;  5.  Isabelle,  mariée  au  vi- 
comte Jean  d'Alzon  ;  6.  Yvonne  ;  7. 
Marguerite. 

De  gueules,  au  dextochêre  d'or  mou- 
vant du  flanc  senestre^  grattant  2e  dos 
d*un  loup  ravissant  aussi  d*or, 

La  famille  de  Monteil  originaire  du 
Périgord,  a  été  anx)blie  en  1661,  con- 
firmée dans  sa  noblesse  en  1674,  et 
représentée  aux  assemblées  de  cet  or- 
dre en  1789. 

Elle  compte  quinze  officiers  tués  ou 
blessés  sur  les  champs  de  bataille, 
quatre  archiprêtres  de  Yaniaina,  des 
magistrats. 

Le  chef  du  nom  et  des  armes  de 
cette  famille  est  Alexandre  de  Monteil, 
inspecteur  des  forêts  à  Bordeaux,  ma- 
rié en  1864,  à  Laure  d'Adler,  sans 
enfants. 

Son  frère,  le  père  de  la  mariée,  a  eu 
de  son  mariage  avec  Mlle  de  Boudon 
deLacombe:l.  Gérard;  2.  Adhémar; 
S.Madeleine;  4.  Jeanne;  5.  Renée; 
6.  Marie;  7.  Marthe.  Son  oncle,  Eu- 
gène de  Monteil,  n'est  pas  marié. 

La  branche  cadette  a  pour  chef  Xa- 
vier de  Monteil,  fils  de  Louis  de  Mon- 
teil, décédé,  marié  en  1860  à  Marie- 
Thérèse  Martin  du  Tyrac  de  Marcellus. 
Il  a  trois  sœurs  :  1 .  Marie,  mariée  en 
1882  au  comte  de  Mirandol  ;  2.  Valen- 
tine, mariée  en  1890  à  Eugène  de  Bo- 
dard  de  la  Jacopière  ;  3.  Henriette. 

De  gueules^  à  la  eroiœ  d^or^  canton* 
née  de  4  rosée  du  même. 


Louis  Fraissainges  professeur  ag^gé 
à  la  faculté  de  droit  de  Toulouse»  avec 
Anne  de  Boquette-Buisson,  fille  du 
comte  de  Roquette-Buisson  trésorier- 
payeur  général  à  Agen,  et  de  la  oom- 
tesse  de  Boquette^Buâsseni  née  Forae- 


557 


LB  BULLBTIN  hArALDIQUB  DB  FRANCB 


558 


rod  de  Mons,  au  château  de  la  Prairie, 
commune  d'Artigrues  (Gironde). 

Le  mariagre  a  été  célébré  le  22  sep- 
tembre en  rég-lise  d'Arg^elès-de-Bigforrq 
(Hautes-Pyrénées). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  M.  de 
Quincy;  lieutenant-colonel  de  la  18® 
légrion  de  gendarmerie,  et  M.  Lecocq, 
professeur  de  droit  à  la  Faculté  de 
Bordeaux  ;  ceux  de  la  mariée  :  M. 
Cénac,  maire  d'Argelès,  et  M.  Alicot, 
député. 

La  maison  de  Roquette-Buisson  est 
d'après  ses  traditions  originaire  d'Alle- 
magne venue  de  France  en  1444.  Pierre 
de  Roquette,  premier  du  nom,  gentil* 
homme  allemand,  passa  au  service  du 
Dauphin  qui  fut  depuis  Charles  VIII  et 
s'établit  dans  le  diocèse  de  Toulouse 
où  il  ép.  Peyronne  du  Moulin  nièce  de 
l'archevêque,  et  y  acquit  des  biens 
considérables  près  de  Castelmaurou. 
Sed  descendants  furent  longtemps 
connus  sous  le  noîn  de  Roquette  des 
Allemands. 

Pierre  de  Roquette,  fils  ou  petit-fils 
d'autre  Pierre,  acquit  le  17  janvier 
1459*  la  seigneurie  d'Auzeille,'  puis 
celle  de  Grefeuille  et  fut  élu  capitoul 
de  Toulouse  en  1466  et  1487,  mais  il 
prenait  la  qualiié  de  noble  avant  son 
entrée  dans  le  capitoulat,  ainsi  que  le 
reconnaissent  les  preuves  de  Malte  de 
Bernard  de  Roquette-Buisson  en  1686. 

Cette  famille  a  donné  des  magistrats 
au  sénéchal  et  présidial  de  Toulouse  et 
des  officiers  à  .  l'armée,  notamment 
Anne-Antoine  de  Roquette^Buisson, 
chevalier  de  Malte  en  1789,  colonel  du 
régiment  de  chasseurs  de  Malte  jus* 
ques  en  1796,  député  de  la  Haute- 
Garonne  de  1826  à  1830,  qui  prit  l'ini- 
tiative de  la  fondation  de  la  chapelle 
conventuelle  en  l'honneur  des  cheva- 
liers de  Malte  du  grand  prieuré  de 
Toulouse,  érigée  dans  l'église  de  la 
Dalbade  en  1844.  C'était  l'arrière  grand 
père  de  la  mariée. 

I^  nom  de  Cuisson  est  venu  à  cette  1 


famille  par  le  mariage  de  François  de 
Roquette,  sgr  de  Magrins,  qui  ép.  le 
22  octobre  1623,  Jeanne  de  Buisson, 
dame  de  Yaraignes,  Cailhavel  et  Bous- 
senac,  fille  de  Barthélémy  et  de  Jean- 
ne de  Noé,  à  la  charge  de  faire  relever 
et  porter  le  nom  et  les  armes  de  Buis- 
son, par  le  premier  mâle  qui  naîtrait 
de  cette  union,  clause  qui  fut  confir- 
mée dans  le  testament  du  4  avril  1636. 
La  famille  de  Roquette-Buisson  en 
ses  diverses  branches,  a  été  confirmée 
dans  sa  noblesse  par  deux  jugements 
de  M.  de  Bezous  eu  1669,  et  a  pris  part 
aux  assemblées  de  la  noblesse  de  Tou- 
louse en  1789  par  Jean-Louis-Joseph 
de  Roquette-Buisson,  sgr  de  Varai- 
gnes,  de  Cailhavel,  de  Boussenac  et  de 
Magrins,  trisaïeul  de  la  mariée. 

Ecartek\  aux  1^  et  4  d^azur  à  un  roc 
éCèchiquier  (Tor  ;  aux  2  et  3  (Tor  à  deux 
fasces  de  gueules^  alias  desinople. 

Les  armes  de  Buisson  étaient:  D'or, 
au  buisson  de  sinople^  coupé  et  cousu 
d'argent^  au  lion  issantde  sable. 


^  Adoliphe' Eugène  de  Turckheim,  fils 
de  M.  de  Turckheim,  maître  de  forges, 
avec  Anna<Georgina  Le  Sourd. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  25  sep- 
tembre, en  l'Eglise  Saint-Augustin  à 
Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le  ba-. 
ron  de  Turckheim,  son  frère,  et  M. 
Edouard  Grinebus  ;  ceux  de  la  mariée  : 
M.  Nathaniel-Arthur  Johnston  et  M. 
Martell,  sénateur. 

La  famille  de  Turckheim  ou  Dur- 
kheini,  dont  une  branche  était  établie 
à  Strasbourg  et  à  Colmar  en  Alsace, 
est  répandue  dans  le  Grand  duché  de 
Bade,  à  Francfort  et  dans  le  laudg^ra- 
viat  de  Hesse-Cassel.  Sa  noblesse  re- 
monte à  1552.  Un  de  ses  rejetons  por- 
tait le  titre  dé  baron  à  l'époque  de  la 
Révolution. 

M.  4e  Turckheim,  sgr   de  Kalen- 


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LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


560 


bourf^ès-Vo3g*es,  ammeistre  consul  de 
Strasbourg*,  fut  élu  député  par  la  no- 
blesse de  Strasbourg"  aux  Etats  Géné- 
raux en  1789. 

Le  baron  de  Turckheim,  et  M.  de 
Turckhein),  ammeistre  de  Strasbourg*, 
faisaient  partie  en  1789  du  Sénat  de 
Strasbourg*. 


La  souche  française  était  représen- 
tée, il  y  a  quelques  années,  par  Fer- 
dinand de  Turckheim,  ancien  receveur 
municipal  à  Strasbourg,  et  par  un  de 
ses  parents  g-arde  g^énéral  à  Neuviller 
(Bas-Rhin)  avant  la  guerre  de  1870. 

D'azu7\  au  lion  d'or,  armé  et  lampas^ 
se  de  gueules. 


DÉCÈS    DU   MOIS    DE  SEPTEMBRE 

BT  BArPBL   DBS   U0I8  PE^CtfOBNTB 


Paul-Philippe  de  Cardon  baron  de 
Sandrans,  ancien  maitre  des  requêtes 
au  conseil  d'Etat,  ancien  préfet,  com- 
mandeur de  la  Lég-ion  d'honneur,  est 
décédé  à  Paris  au  mois  de  mai  1894,  à 
râg*e  de  75  ans. 

Le  corps  du  défunt  a  été  transporté 
à  Trévoux  où  ses  obsèques  ont  eu  lieu 
le  7  août. 

Il  était  fils  de  François  de  Cardon, 
baron  de  Sandrans,  intendant  mili- 
taire et  de  la  baronne  née  de  Livet,  et 
petit-fils  de  M.  de  Cardon  baron  de 
Sandrans,  député  de  la  noblesse  du 
pays  des  Dombes  aux  Etats  généraux 
en  1789. 

Il  avait  épousé  Marie-Clotilde  Fabre 
de  Tapies,  dont  le  père  intendant  mili- 
taire sous  la  Restauration  fut  attaché 
à  la  maison  du  Dauphin,  Mgr  le  duc 
d'Ang'oulème.  Sans  enfants  de  son  ma- 
riage il  a  adopté  son  neveu  à  la  mode 
de  Bretagne  Raoul  de  Cardon  de  San- 
drans, lieutenant  au  ISQ^*  d'infanterie, 
fils  de  M.  de  Cardon  de  Sandrans  tué 
à  Reischoffen.  Il  laisse  deux  sœurs  : 
Mme  Miron  d'Aussy  et  Mme  le  Bègue 
de  Girmont. 

Il  ressort  d*un  arrêt  du  Conseil  de 
1605  signé  par  Henri  IV,  cité  par 
V Armoriai  Français^  1894,  p.  265,  que 
Horace  Folch  Cardony  ou  Cardon,  qui 
défendit  à  la  tête  de  cent  hommes  une 
des  portes  de  Lyon  contre  les  Ligueurs, 
remplit  diverses  missions  diplomati- 
ques en  Italie  et  en  Espagne  et  se  dis- , 


tingua  par  sa  munificence  et  Tusnge 
qu'il  fit  de  ses  grands  biens.  Il  était 
venu,  avec  son  père  Joseph  de  Car- 
dona  Aragon,  de  Lucques  à  Lyon,  où 
il  mourut  en  1641. 

Le  même  arrêt  mentionne  les  certi- 
ficats de  la  ville  de  Lucques  et  du 
Conseil  d'Aragon  attestant  qu'il  était 
issu  d'une  branche  cadette  de  Tantique 
famille  de  Folch,  mayor  de  Cardona 
en  Aragon. 

D*or^  à  trois  chardons  tiges  et  feuilles 
de  sinople. 

Devise  :  Soyez  prêt. 


^»0»0*t»0»^^^*^^0*0*^» 


La  comtesse  Valentine  -  Marie-Ga- 
brielle  de  Glans  de  Cessia  de  Lamar- 
tine, est  décédée  à  Paris  le  16  mai 
rue  Saint-Philippe  du  Roule,  8,  dans  sa 
73«  année. 

Elle  était  fille  de  Joseph -César- Jean- 
Baptiste  de  Glans  de  Cessia,  chevalier 
de  Saint-Louis  et  de  Cécile  de  Prat  de 
Lamartine,  sœur  du  grand  poète  Al- 
phonse de  Lamartine. 

En  1867  elle  fut  autorisée  à  ajouter 
à  son  nom  le  nom  de  son  oncle  dont 
elle  avait  été  la  consolatrice  déTOuée 
pendant  les  dernières  années  de  sa 
vie. 

Par  son  testament  en  date  du  22  no- 
vembre 1887,  elle  a  légué  au  musée  de 
Màcon  le  buste  en  marbre  de  son  oncle, 
fait  par  Briant,  et  le  portrait  de  Jean 


561 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUB  DE  FRANCE 


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de  Olans^  prieur  de  Puligny  ;  au  mu- 
sée de  Versailles  le  buste  en  bronze, 
fait  par  le  comte  d'Orsay  ;  à  la  Cham- 
bre des  députés  le  buste  en  marbre  fait 
par  Adam  Salomon  ;  à  la  Bibliothèque 
nationale  les  mss»  de  Tbistoire  des  Gi- 
rondins, de  la  Restauration  et  tous  les 
mss,  complets  des  ouvragées  imprimés. 
La  famille  de  Glans  est  originaire  de 
France-Comté,  établie  à  Saint- Amour 
(Jura)  ;  elle  a  été  maintenue  en  1652, 
et  a  pris  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse. 

De  gueules,  à  trois  flèches  chargent  ; 
au  chef  cousu  d'azur  chargé  de  trois 
glands  d^or, 

Prat  de  Lamartine  portait  : 

De  gueules^  à  deux  bandes  d*or; 
au  trèfle  du  même^  posé  en  abime. 

Devise  :  A  la  garde  de  Dieu. 

Adage  :  Accordise  de  Lamartine» 


mmm0k^^0*0*f*t^t*»*^^0*0 


Mme  Engène-Elphège  Guyon  des  Di- 
guères,  née  de  Montreuil,  est  décédée 
le  1«' juillet  à  Argentan  (Orne)  dans  sa 
83^  année,  sans  enfants. 

Elle  était  fille  aînée  de  Armand  de 
Montreuil  et  de  Marie-Louise-Félicîté  Le 
Mière  de  Saussay,  mariés  en  1809  ;  elle 
avait  épousé  Eugëne-Elphège  Guyon 
des  Diguères  et  de  Jeann  >Marthe- 
Eugénie  de  Mannoury  d'Aubry. 

La  famille  de  Montreuil  est  origi- 
naire de  la  Basse-Normandie.  La  pa- 
roisse de  la  Chaux  située  dans  TElection 
de  Falaise  entre  Corrouges  ei  Rànes 
fut  probablement  son  berceau. 

Au  xvi®  siècle,  Michel  de  Montreuil 
sgr  de  cette  paroisse  se  rendit  célèbre 
sous  le  nom  de  capitaine  Lachaux.  C'é- 
tait un  des  plus  vaillants  lieutenants 
du  comte  de  Matignon  dans  sa  lutte 
contre  les  huguenots  commandés  par 
Montgommery.  Au  mois  de  mars  1574, 
peu  de  temps  avant  l'arrivée  de  ce  der- 
nier &  Domfront,  Michel  de  Montreuil 


fut  chargé  de  lever  une  compagnie  de 
100  hommes  des  plus  aguerris  pour 
s'opposer  aux  incursions  des  hugue- 
nots dans  cette  ville.  Grâce  à  ce  ren- 
fort Matignon  put  triompher  des  ef- 
forts de  son  puissant  adversaire,  dont 
on  connaît  la  fin  tragique.  (V.  La  vie  de 
nos  pères  en  Basse-Normandie^  par  M. 
Victor  des  Diguères,  p.  302). 

Cette  branche  était  l'aînée  qui  a  fini 
avec  Mlle  de  Montreuil,  princesse  de 
Broglie,  dont  le  duc  de  Berghes,  pos- 
sesseur du  château  de  Ranes,  est  le 
petit-fils. 

Au  commencement  du  xvm°  siècle, 
Jeanne-Henriette  de  Montreuil  avait 
épousé  Pierre  de  Marquières,  écuyer, 
conseiller  du  roi,  trésorier  de  finances 
au  bureau  de  la  généralité  de  Caen  et 
fit  enregistrer  ses  armes  à  V Armoriai 
de  1696. 

Vers  le  milieu  du  même  siècle  Fran- 
çois de  Montreuil  était  sgr  et  patron 
de  Putot.  Il  avait  épousé  Anne-Fran- 
çoise de  Beaussein  avec  laquelle  il  de- 
meurait à  Caen.  Son  fils  Joseph- Domi- 
nique-Auguste de  Montreuil  du  Cla- 
vier, chevalier,  sgr  et  patron  de  Putot 
en  Auge,  fut  capitaine  commandant 
du  régiment  de  Neustrie.  Blesse  à 
Clostercamp  où  il  se  signala,  il  reçut 
la  croix  de  chevalier  de  Saint-Louis  et 
fut  contraint  de  rentrer  au  foyer. 

Il  ép.  dans  Téglise  de  St-Germain 
d'Argentan  Françoise  du  Moulin  de  la 
Bretesche  dont  il  eut  un  fils  unique  : 
Armand  de  Montreuil  qui  fut  maire 
d'Argentan,  marié  le  18  mai  1809  à 
Mélanie-Louise-Félicité  Le  Mière  du 
Saussay  ;  de  ce  mariage  sont  venus 
trois  enfants  :  1.  Mé'ricie  de  Montreuil, 
mariée  à  Elphege  Guyon  des  Diguères, 
la  défunte,  sans  enfants;  2.  N..  com- 
tesse Lo«ii-:e  de  Chivré  ;  3.  Henri  de 
Montreuil  marié  à  Alice  des  Chesnes 
dont  trois  enfants,  parmi  lesquels 
Edouard,  capitaine  an  117''  régiment 
d'infanterie  en  1879  marié  à  sa  cousine 
germaine  Thérèse  des  Chesnes. 


563 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCS 


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D'argenty  aux  trois  massacres  de  cerfs 
de  sable,  posés  2  et  1, 

(V.  pour  la  famille  Guyon  des  Digruè- 
res  les  Bulletins  de  1886,  col.  430  ;  1888, 
col.  619.) 

D^argent^  au  cep  de  vigne  de  sahle^ 
fruité  de  trois  grappes  de  gueules. 


^>^0»0»**^^*0*0»0tftr*^^ 


Mme  Robert  de  Soubeyran,  née  Ma- 
thildeOdette-Marie  de  Froidefond  de 
Boulazac,  fille  unique  de  François- 
Odon  de  Froidefond  de  Boulazac,  an- 
cien préfet  à  Chaumont,  puis  consul 
de  France  au  Para  (Brésil)  et  ensuite  à 
Andrinople,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur en  1854,  en  récompense  de  sa 
belle  conduite  à  Cbaumont  pendant  le 
choléra  en  1851,  décédé  en  1860,  et  de 
Anne-Charlotte-Fan ny  Savary  de  Ro- 
vigo,  sœur  (et  non  fille)  de  René,  der- 
nier duc  de  Rovigo,  est  décédée  le  6 
juillet  à  Blois. 

Ses  obsèques  ont  été  célébrées  le  len- 
demain en  réglise  cathédrale  de  Blois. 

Elle  était  la  nièce  de  Fauteur  si  re- 
gretté de  V Armoriai  du  Périgord^  dé- 
cédé à  Pérîgueux  le  7  novembre  1893 
et  avait  épousé  le  8  mai  1848  Robert 
de  Soubeyran,  chef  d'escadrons  de  ca- 
valerie (fils  de  Louis-Guillaume-Fré- 
déric baron  de  Soubeyran  et  de  José- 
phine Hortense  Savary  de  Rovi^o), 
dont  elle  ne  laisse  qu'un  fils,  Pierre, 
ftgé  de  douze  ans. 

(V.  le  Bulletin  de  1893,  col.  687.) 

De  gueules,  à  deux  pattes  de  griffon 
d^argent  posées  en  pal  ;  alias  :  deux  pieds 
df  aigle. 

Devise  :  Ne  lâche  jamais  pied, 

La  famille  Soubeyran  est  originaire 
du  Poitou  et  a  donné  un  receveur  gé- 
néral des  finances  créé  baron  sous 
Louis-Philippe  et  un  député  au  Corps 
législatif,  ancien  sous-gouverneur  du 
Crédit  foncier^  beau-frère  de  la  dé- 
funte. 


(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  369.) 

Ecarteléy  au  1  et  4  d'or  à  la  croim 
ancrée  de  gueules  cantonnée  de  quatre 
annelets  de  sable  ;  au  2  d*or,  à  Varbre 
terrassé  de  sinople^  senestré  (Tun  retiard 
contre  rampant  de  gueules,  au  chef 
d'argent  ;  au  3  dazur  au  chevron  dor 
accompagné  en  chef  de  deux  croissants 
d argent  et  en  pointe  dune  aticre  de 
m^me;  au  chef  cousu  de  gueules^  chargé 
de  trois  étoiles  d^argent. 


^*0*0***ft^^^f*0*f*0*0t0t0 


Victor  de  Bellaigue  de  BugUas,  ins- 
pecteur général  des  finances,  officier 
de  la  Légion  d'honneur  est  décédé  à 
Clermont-Ferrand  dans  la  première  se- 
maine du  mois  d'août. 

Il  avait  épousé  Cécile  de  Lavédrine, 
décédée,  et  dont  il  avait  eu  une  fille 
mariée  à  Marie-Joseph-Pierre-Guy- 
Henri  comte  de  Villelume,  lieutenant 
au  105^  d'infanterie. 

Le  défunt  avait  quatre  frères  :  1.  An- 
toine, ancien  consul  de  France,  marié 
à  Charlotte  Dumas  de  Cultures,  dont 
trois  fils  ;  2.  Symphorien,  receveur  des 
finances,  marié  en  1862  à  Marguerite- 
Louise^lkarie  du  Bois  de  Beauchesne 
(fille  d'Alcide- Hyacinthe- Arthur,  chef 
de  section  aux  archives  nationales, 
décédé  en  1873  et  de  Elise-Anne 
Hogdson),  dont  six  enfants  ;  3.  Henri, 
chanoine  de  la  cathédrale  de  Clermont 
en  Auvergne,  ancien  aumônier  mili» 
taire  du  13*  corps  ;  4.  Alexandre-Jac- 
ques, consul  de  France  à  Newcastle 
(Angleterre),  marié  à  Marie  Bonnet. 

Cette  famille  originaire  d'Auvergne 
porte  : 

L'or,  au  chef  dazur,  chargé,  de  trois 
étoiles  d  argent,  à  la  rivière  dazur^ 
posée  en  pointe. 

Devise  :  Deo  Regique  ftdes. 


Jean-Guillaume-Tanguy   du  Chas- 
tel-Trémazau  est  décédé  le  10  août,  à 


565 


us  BULLBTIN  HâRALDIQUB  DB  FRA^CB 


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Saint-Esprit  (Martinique)  »    sans   être 
marié. 

Il  était  né  le  11  mars  1829  à  la  Mar- 
tinique, troisième  fils  de  Victor- Ga- 
briel du  Chastel-Trémazan,  marquis 
du  Chastel,  baron  de  Bruillac,  chef  de 
la  milice  coloniale,  membre  du  Con- 
seil général  et  du  Conseil  colonial  de 
la  Martinique,  décédé  le  14  février 
1865,  et  de  Marie-Rose-Anne  d'An- 
glars  de  Bassignac,  fille  unique  de 
messire  Joseph  d'Anglars  de  Bassi- 
g'nac,  ancien  capitaine  de  cavalerie  au 
rég-iment  de  Royal-Bourgogne,  cheva- 
lier de  Saint-Louis. 

Le  marquis  du  Chastel-Trémazan, 
père  du  défunt,  avait  eu  six  enfants, 
quatre  fils  et  deux  filles  :  1  Gabriel,  né 
en  1825  décédé  en  1886,  sans  postérité  ; 
2.  Louis-Victor,  né  en  1826  décédé  en 
1892,  chanoine  honoraire  curé  de  la 
Trinité  à  la  Martinique  ;  3  Jean-Guil- 
laume, le  défunt  ;  4.  Louise-Ang-èle, 
seule  survivante,  sans  alliance  ;  5.  Hen- 
ri décédé  sans  alliance  enl 855;  6.Marie- 
Garoline  décédée  sans  alliance  enl869. 
Par  le  décès  de  Jean-Guillaume- 
Tançuy  du  Chastel-Trémazan,  chef 
de  nom  et  d'armes  et  dernier  du  nom, 
dans  la  ligne  masculine,  sa  sœur 
Louise-Angèle-Tanguyne  du  Chastel 
reste  la  dernière  survivante  de  cette 
ancienne  famille  bretonne. 

Le  nom  des  du  Chastel  ou  Duchastel, 
un  des  plus  anciens  de  Bretagne, 
se  trouve  lié  par  Tanguy  ou  Tanneguy 
du  Chastel,  grand  maître  de  France, 
aux  événements  les  plus  importants 
du  règne  des  deux  rois  Charles  VI  et 
Charles  VII. 

Tanneguy  du  Chastel  s^est  rendu 
illustre  non  seulement  parce  qu'il  sau- 
va la  vie  au  Dauphin  en  1416  et  resta 
toujours  fidèle  à  la  politique  royale, 
mais  encore  parce  que  pendant  la  mi- 
norité de  Charles  VII  et  pendant  to  it 
son  règne  il  fut  constamment  Tâme  de 
la  défense  nationale  contre  les  anglais 
et  les  Bourguignons. 


La  filiation  de  cette  maison  d' ancien- 
ne chevalerie,  remonte  à  Bernard  Du- 
chastel (de  Castro)  vivant  en  1274, 
marié  avec  Anne  de  Léon.  Claude-Tan- 
guy du  Chastel,  marquis  du  Chastel, 
son  descendant  au  xvii*  degré,  capi- 
taine des  vaisseaux  du  roi  fut  admis 
aux  honneurs  de  la  cour  le  3  février 
1786  après  avoir  fait  ses  preuves  de- 
vant Chérin.  Il  ép.  le  14  août  1770 
Marie-Louise  Frollo  de  Kerliviau,  dont 
il  eut  deux  enfants  :  1.  Victor-Jona- 
thas  né  à  Brest  en  1773,  est  décédé 
sans  alliance  en  1810;  2.  et  Charlotte- 
Pierre-Eugénie,  née  en  1789,  décédée 
en  1862,  mariée  le  19  avril  1828  à  Eu- 
gène-François-Marie de  Cillart  de  la 
Villeveuve,  qui  n'eut  qu'une  fille  uni- 
que, actuellement  vivante,  Mme  de 
Vuillefroy  de  Silly. 

Victor- Pierre  du  Chastel,  frère  de 
Claude-Tanguy,  ne  en  1742,  chevalier 
de  Saint-Louis,  capitaine  au  régiment 
de  la  Fère,  mort  en  1816,  ép.  Catherine 
Luce  de  Cours  de  Saint-Gervasy,  d'une 
famille  originaire  de  Gascogne  et  passa 
aux  Antilles.  C'était  le  grand-père  du 
défunt. 

Louis-Jonathas  du  Chastel,  lieute- 
nant-colonel au  régiment  de  la  Fère, 
chevalier  de  Saint- Louis,  frère  des  deux 
précédents  (Claude-Tanguy  et  Victor- 
Pierre),  ép.  sa  cousine  Mélanie  de  Va- 
nel,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants,  mou- 
rut à  la  Martinique  le  7  mai  1821. 

La  branche  aînée  de  cette  maison, 
représentée  au  milieu  du  xviii®  siècle 
par  Hyacinthe-Marie  du  Chastel,  sgr 
de  Parcaric  et  de  Guerdevollée,  etc.^ 
chevalier  de  Saint-Louis,  qui  épousa, 
en  1730,  Françoise-Mauricette  de  Ker- 
gariou,  dame  de  Kervégan  et  de  Ker- 
grist  dont  il  eut  deux  filles  :  Françoi- 
se-Claude-Haude  du  Chastel,  mariée  le 
P'  avril  1758  à  Joseph-Marie  comte  du 
Brieux,  sgr  de  Tréotat,  du  Kerven,  du 
Plessix,  de  Kersalo,  etc.»  dont  une  fille 
Tanguyne-Louise  du  Brieux,  fut  la 
grand-n^ière  maternelle  de  H.  Le  Jan* 


567 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


668 


uic  de  Kervizal  comte  du  Brieux  ;  2.  et 
Marie-Renée-ViDcente  duChastel^  ma- 
riée le  30  mars  1769  à  Paul  Iréuée  de 
Vauel,  (des  Vanel  de  Lisleroy),  capi- 
taine d'artillerie,  major  du  régiment 
de  Strasbourg",  chevalier  de  Saiot- 
Louis,  natif  de  la  province  de  Lang^ue- 
doc,  dont  :  1.  Mélanie  de  Vanel  mariée 
à  son  cousin  Louis-Jonathas  du  Chas- 
tel  ;  2.  et  Armand-Louis-Marcelliu  de 
Vanel,  qui  fut  le  grand-père  maternel 
du  marquis  H.  de  Dig'oine  du  Palais. 
(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  599-602). 

Fascéy  d'or  et  de  gt^ules  de  sigD  pièces. 

Devise  bretonne  :  Ma  car  Doué  (si 
Dieu  le  veut). 

Devise  française  :  Face  partout^  avec 
Vuide  de  Dieu. 


WWV«M«VW«M«*MA^ 


Charles  de  Sol  mes  de  Vérac,  ancien 
président  de  la  chambre  des  notaires 
(lu  Puy  (Haute-Loire),  membre  de  la 
Hoci(^té  française  d'archéologie,  non 
marié,  est  mort  au  Puy  le  2  septembre 
dans  sa  cinquantième  année. 

Le  défunt,  chef  des  nom  et  armes  de 
sa  famille,  était  fils  de  Marie-Flori- 
monA'Odilon  de  Solmes  de  Vérac, 
ancien  notaire  au  Puy,  décédé  il  y  a 
une  dizaine  d'années  et  de  Louise- 
Amélie  Pissis.  Il  n'avait  qu'une  sœur 
Marguerite,  mariée  à  M.  Eugène  Pis- 
ftirf,  ancien  sous-préfet,  résidant  à  Pau- 
Ihuguet  (Haute-Loire). 

La  brancha  cadette  de  cette  famille, 
aujourd'hui  l'aînée,  divisée  en  plu- 
sieurs rameaux,  est  représentée  à  Vau- 
vcrt  (Gard). 

Victor  de  Solmes  de  Vérac,  ancien 
maire  de  Montfaucon  (Loire),  où  il  était 
né  le  12  juillet  1814»  est  décédé  dans 
cette  ville  le  10  juillet;  il  était  fils  de 
Pierre-Jacques-Guillaume  de  Solmes 
de  Vérac  et  de  Gabrielle-Julie  de  Bar- 
bon du  Cluzel.  Le  défunt,  non  marié, 
était  l'oncle  de  Cl^rles  de  Solmes  de 
Vérac,  décédé  aul^uy  le  2  septembre. 


(V.  le  Bulletin  du  mois  d'août  1893, 
col.  457.) 

D'^azur^  au  chevron  d^or^  accompagné 
de  trois  croissants  de  même,  2  et  1. 


*^^0*^m^^^^^t*0^0* 


La  comtesse  de  Bonnechose»  belle- 
sœur  du  feu  cardinal  Henri-Marie-Oas- 
ton  de  Bonnecbose,  archevêque  de 
Rouen,  est  décédée  le  8  septembre. 

Elle  laisse  un  fils,  le  comte  de  Bon- 
uechose,  conseiller  référendaire  à  la 
cour  des  comptes. 

La  maison  de  Bonnechose  est  connue 
en  Normandie  depuis  Jean  de  Bonne- 
chose  vivant  en  1292.  Elle  a  donné  à 
Tarmée  des  officiers  distingués  dont 
plusieurs  ont  été  chevaliers  de  Saint- 
Louis. 

Cette  famille  est  encore  représentée 
par  le  fils  de  la  défunte  Charles  comte 
de  Bonnechose,  conseiller  référendaire 
de  la  cour  des  comptes,  marié  à  N.. 
Scheidecker  ;  et  par  Gaston  de  Bonne- 
chose,  son  oncle,  au  château  de  la 
Boulaye,  par  Broglie  (Eure). 

Elle  a  été  maintenue  par  Chamillart 
intendant  de  la  généralité  de  Caen 
dans  la  recherche  ordonnée  par  Louis 
XIV  en  1666,  sur  preuves  remontant 
au-delà  de  1500.  Le  château  de  la  Bou- 
laye qu'elle  possède  encore  lui  est 
venu  par  le  mariage  de  Madeleine  de 
la  Boulaye  en  1560.  Elle  a  possédé  en 
outre  les  fiefs  de  Fleuriette,  de  Saden- 
courty  de  Beaugis,  de  BoUouct,  de  la 
Lande,  de  Foleinville  et  de  Vaude- 
mont. 

D^argent^  d  trois  têtes  de  sauvages, 
arracMes  de  sable  posées  defront^2  et  î. 

Devise  :  Fide  ac  virtute. 


^^wvx^^vwv^»^^.»^.» 


La  comtesse  de  Beaumevielle,  née  de 
Bazonuière,  est  décédée  dans  sa  vingt- 
sixième  année  au  château  dcCendrey, 
commune  de  Jouy  le  Potier  (Loiret),  le 
10  septembre. 


569 


LB  dULLBTIN  HÉRALDIQTTB  DB  FRANCS 


570 


fille  avait  épousé  le  comte  de  Bon- 
navent  de  Beaumevielle,  lieutenant  de 
réserve  au  7®  chasseurs,  dont  elle  laisse 
un  fils.  Son  beau*père«  le  comte  Gas- 
ton de  Beaumevielle,  avait  épousé  à 
Orléans  le  21  septembre  1857  Gàbrieile 
Groult  de  la  Planche,  dont  il  avait  eu 
deux  enfants:  1.  Jeanne,  morte  non 
marié  ;  2.  le  mari  de  la  défunte. 

Elle  était  fille  de  René  de  Bazonnière, 
maire  de  Jouy  le  Potier  et  de  Mme  René 
de  Bazonnière»  née  N.  de  Vernot  de 
Jeux. 

La  famille  de  Gauvignon  de  Bazon- 
nière,  en  Orléanais»  a  pris  part  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
d'Orléans,  représentée  par  Augustin- 
Louis  de  Gauvignon  de  Bazounière,  che- 
valier, lieutenant  au  régiment  d'Auxer- 
rois,  et  Charles  de  Gauvignon  de  l'Epi- 
nière,  sgr  de  Béon.  Elle  porte  : 

D'hermines^  au  lion  de  gueules* 

(V.  pour  les  Bonnavent  de  Beaume- 
vielle,  originaires  d'Auvergne,  établis 
en  Languedoc  aujourd'hui  en  Orléa- 
nais, le  Bulletin  de  1888,  col.  243.) 

Ecartele'j  aux  î  et  4  de  sable  au  lion 
rampant  d'argent  ;  au  2  et  S  de  sinople 
au  trèfle  d'or. 


«^^^i^^^^^^^^^O 


Marie-Esprit-Eugène-Louis  de  Pil- 
lot,  marquis  et  comte  de  Coligny, 
comte  de  Horneburg  et  du  Saint-Em- 
pire, né  au  château  de  Choyé  le  6  août 
1815,  est  décédé  le  14  septembre  àl'âge 
de  80  ans,  en  son  château  de  Choyé  ; 
c'était  le  chef  de  nom  et  d'armes  de  la 
maison  de  Coligny-Châtillon. 

Le  défunt  était  le  quatrième  mar- 
quis et  comte  de  Coligny,  en  Bresse,  et 
le  troisième  comte  de  Horneburg,  en 
Alsace,  de  la  maison  de  Pillot. 

Son  père  le  marquis  Emmanuel,  au- 
quel il  avait  succédé  en  1852,  avait  été 
pendant  rémigration  chambellan  et 
premier  écuyer  de  Frédéric  I*',  roi  de 
Wurtemberg.  Sur  le  point  d'épouser  à 
Stuttgard  une  princesse  de  Waldbùrg- 


Wolffegg,  il  n'avait  pu  se  décider  à 
s'expatrier  et,  rentré  en  France  en  1812 
il  y  avait  contracté  mariage  avec  la 
fille  unique  du  lieutenant-général, 
vicomte  de  Messey-Beaupré,  comman- 
deur de  l'ordre  de  Saint-Louis. 

De  cette  union  trois  enfants  seule- 
ment firent  souche  :  la  défunte  com- 
tesse Charles  de  Villeneuve-Esclapon  ; 
la  marquise  douairière  Dedons  de 
Pierrefeu  et  celui  qui  fait  l'objet  de 
cette  notice. 

Les  seize  lignes  ascendantes  du 
défunt  sont  :  Pillot;  Alépy  de  Vaux; 
Sandersleben-Coligny  ;  Wurtemberg  ; 
Bernard  de  Sassenay  ;  Joly  de  Bévy  ; 
Feydeau  de  Brou  ;  Le  Jay  de  Tilly  ; 
Messey  ;  Saint-Belin  ;  Ligniville  ;  Bon- 
zey;  Capizuchi-Bologne  ;  Cultz  de 
Deuilly  ;  Choiseul  ;  Choiseul-Beaupré. 

De  son  mariage  avec  la  fille  unique 
du  baron  de  Thoisy,  le  marquis  de  Co- 
ligny laisse  quatre  fils,  dont  l'aîné  an- 
cien officier  supérieur  d'infanterie, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  est 
chambellan  intime  de  Sa  Sainteté  et 
commandeur  de  ses  Ordres,  et  marié 
depuis  Tannée  1872  à  Mlle  Hélène 
Quarré  de  Château- Regnaultd'Aligny. 

(V.  pour  la  maison  de  Pillot  de  Coli- 
gny-Chatiilon  les  Bulletins  de  1888, 
col.  401;  1890,  col.  300.). 

Ecartelé,  aux  î  et  4  de  gueules  à  Vai" 
gle  d^ argent  becquée^  membrée  et  cou^ 
ronnée  d^azur^  aux  2  et  3  d'azur  à  3 
fers  de  lance  d'or^  la  pointe  en  bas. 

Devise  :  Je  les  prouve  tous. 


^«v«/ww\^^i««A<w«A/« 


Louis  -  Eugène  -  Marie  -  Jacques  vi- 
comte de  Reiset,  chevalier  des  ordres 
de  Philippe  le  Magnanime  de  Hesse  et 
de  St-Michel  de  Bavière,  né  le  14  fé- 
vrier 1857  Cet  mort  h  la  suite  d'un  ac- 
cident de  voiture  dans  le  département 
de  l'Eure,  le    17  septembre. 

Il  était  le  fils  du  comte  de  Reiset,  an- 
cien ministre  plénipotentiaire,  com- 
mandeur dé  la  Légion  d'honneur  et  de 


571 


LB  BULLETIN  HâRALIMQUB  DB   FRANCS 


572 


Mlle  de  Sancy  de  Parabére.  Il  avait 
épousé  à  Oand,  en  1885,  Jeanne-Ghis- 
laine  de  Smet  de  Naeyer,  doat  il  ne 
laisse  pas  d'enfants. 

Il  était  le  petit  neveu  du  vicomte  de 
Reiset,  lieutenant  général,  comman- 
dant des  gardes  du  corps  et  gentilhom- 
me de  la  chambre  du  roi  sous  la  Res- 
tauration. 

La  maison  de  Reiset  est  très  ancienne 
en  Alsace  et  en  Lorraine  où  elle  rem- 
plissait dès  le  XIV*  siècle  des  charges 
importantes.  On  trouve  Robert  Reiset 
écuyer  du  prince  de  Linange  en  1394. 
Puis  Henry  de  Reiset,  écuyer  du  duc 
de  Bourgogne,  Philippe  le  Bon  en 
1429  ;  un  de  ses  fils  était  écuyer  du 
bon  roi  René  d'Anjou.  En  1697  Claude 
de  Reiset  fit  inscrire  ses  armoiries  à 
V Armoriai  de  France  (V.  d'Hozier  pro- 
vince d'Alsace),  et  en  1778,  Antoine  de 
Reiset,  mousquetaire  du  roi,  fit  ses 
preuves  devant  d'Hozier  pour  obtenir 
une  charge  de  lieutenant  des  maré- 
chaux de  France. 

Le  défunt  laisse  deux  frères  et  deux 
sœurs,  la  comtesse  de  Bouilhac  de 
Bourzac  et  la  vicomtesse  de  Beaupré. 

La  branche  des  barons  de  Reiset  est 
éteinte  depuis  quelques  années,  celle 
des  vicomtes  de  Reiset  est  représetée 
par  Tony  Henry-Auguste  vicomte  de 
Reiset,  marié  à  Mlle  de  Cambourg. 

(V.  le  Bulleiin  de  mars  1887,  col. 
158.)' 

i}'or,  à  un  croissant  ^argent  sur^ 
monté  (Vnn  trèfle  (Tor  et  soutenu  de 
trois  copeaux  du  même* 

Devise  :  Fortis  in  armis  sicui  in  ver^ 
bis. 


Le  cçmte  Joseph  de  la  Bouillerie, 
ancien  député  de  Maine-et-Loire,  an- 
cien ministre  de  Tagriculture  et  du 
commerce  en  1873,  est  décédé  le  25 
septembre  en  son  château  de  la  Roche- 
Hile,  près  Baugé  (Maine-et-Loire). 


Ses  obsèques  ont  eu  lieu  eu  l'ég'Ii&o 
de  Gheviré  (Maine-et-Loire). 

Une  foole  nombreuae  et  recueillie 
était  venue  de  tous  les  points  du  dé^ 
partement  pour  accompagner  à  sa  dei*- 
nière  demeure  ce  grand  chrétien  et  ce 
serviteur  fidèle  de  la  tradition  monar- 
chique. A  l'issue  de  la  cérémonie.  Sa 
Grandeur  Mgr  Tévêque  d'Angers  est 
montée  en  chaire  pour  rendre  un  tou- 
chant et  public  hommage  à  la  mémoire 
de  celui  dont  le  nom  représentait  le 
dévouement  aux  convictions  les  plus 
nobles  et  aux  œuvres  les  plus  utiles. 

M.  de  la  Bouillerie  avait  été  honoré 
de  l'amitié  particulière  de  Monsieur  le 
comte  de  Chambord. 

Il  était  le  second  fils  du  baron  Al- 
phonse Roullet  de  la  Bouillerie,  ancien 
intendant  de  la  liste  civile  sous  Charles 
X,  et  de  Marie-Félicité  de  la  Porte-La- 
lannne  ;  il  avait  éppusé  Sophie  Dela- 
hante,  sœur  de  la  femme  de  son  frère 
aîné  dont  il  a  eu  :  1 .  Marie-/o^i)A-Al- 
phonse,  lieutenant  de  dragons,  marié 
avec  Marie  -  Louise  -Eugénie  -  Adeline 
Tyrel  de  Poix,  décédé  ;  2.  Alphonse, 
membre  de  la  compagnie  de  Jésus  ;  3. 
Marie^  dame  du  Sacré-Cœur,  décédée  ; 
4.  Marie-Pierre-André-Joseph,  lieute- 
nant de  dragons,  marié  le  27  avril  1891 
à  Marie-Antoinette*£uphémie  Moreau 
de  la  Rochette,  fille  de  M.  Moreau  bsr 
ron  de  la  Rochette,  décédé,  et  de  Ber- 
the  de  Girardin  ;  5.  Marie-Marthe-Jo- 
séphine, comtesse  de  Talhouet. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  292-293). 

Le  gueuleSf  au  chevron  émargent  êom-» 

mé  d'un  croissant  du  même  et  accompa' 

gné  de  trois  pommes  de  pin  renversées 
cCor. 

La  marquise  d'Andelarre  née  Briot 
de  Monremy,  veuve  du  marquis  d'An- 
delarre, ancien  député  de  la  Haute- 
Saône,  est  décédée  sans  enfants,  dans 
la  dernière  quinzaine  de  septembre  au 


673 


LE  BT7LLBTIN  HÉRALDIQX7B  DE  FRANCE 


574 


château  d'Andelarre,  près  Vesoul 
(Haute-Saône),  à  Tâgre  de  80  ans. 

La  famille  Jacquot  d^Andelarre  établie 
en  Franche-Comté  fut  anoblie  en  1588. 
Elle  prit  le  nom  d'Andelarre  d'une  sei- 
gneurie qu'elle  possédait  aux  environs 
de  Vesoul. 

Cette  famille  a  donné  des  magistrats 
au  parlement  de  Dôle»  dont  un  pre- 
mier président,  des  officiers  distingués, 
des  chevaliers  à  Tordre  de  Malte,  un 
député  aux  assemblées  législatives  sous 
le  second  empire,  etc. 

Claude  Jacquot,  sgr  d'Andelarre,  filé» 
d'un  conseiller  au  parlement  de  Fran- 
che-Comté, séant  à  Dôle.  fut  premier 
président  au  même  parlement  en  1674. 

Claude  Jacquot  d'Andelarre,  son  pe- 
tit-fils, capitaine  de  dragons,  obtint  en 
1760  en  récompense  de  ses  service.^  et 
de  ceux  de  sa  famille  l'érection  de  la 
terre  d'Andelarre  en  marquisat. 

Le  marquis  de  Jacquot  d'Andelarre 
a  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  de  Franche-Comté. 

ff argent ^  à  trois  fleurs  de  violettes  au 
naturel^  aliàs  :  Trois  pensées  (Tazvr^  ti- 
ge'es  et  feuillées  de  sinople. 

La  famille  de  Briot  de  Montrémy, 
aliàs  Bryot  de  Mout-Rémy  était  origi- 
naire du  duché  de  Bar.  Aux  assemblées 
de  la  noblesse  de  Bar-le-Duc,  le  20  mars 
1789,  on  A  oit  figurer  :  Antoine  Bryot  de 
Montrémy,  sgr  en  partie  du  fief  de  Cour- 
celles-sur  Aire  ;  et  les  noms  de  Mlles 
Louise  et  Henriette  Briot  de  Mont  Rémy, 
dames  en  partie  du  même  fief  de  Mont 
Rémy  ;  de  la  dame  Henriette-Simone 
Bachois,  douairière  de  M.  Briot  de  Mont 
Remy  (V.  le  Catalogue  des  Gentils^ 
hommes  de  Bourgogne  et  duché  de  Bar), 


Louîs-Charle8--FVrn«nrf  du  Ranc  de 
Vibrac  est  décédé  à  Montpellier  dans 
les  derniers  jours  du  mois  de  septem- 
bre. 


Il  était  fils  de  Marie-François-de- 
&BXQ9^'Eugène  du  Ranc  de  Vibrac  et  de 
Marie  -  Anastasie  -  Guilhelmine  Hos- 
talier  de  Saint-Jean,  fille  d'un  ancien 
conseiller  à  la  cour  des  comptes  aides 
et  finances  de  Montpellier. 

Le  défunt  n'était  pas  marié  et  la  fa- 
mille de  Vibrac  s'éteint  avec  lui  dans 
les  mâles.  Il  laisse  une  sœur  mariée  à 
M.  Louis  Plantin  de  Villeperdrix,  au 
Pont  Saint-Esprit  (Gard). 

Cette  famille  est  une  des  plus  an- 
ciennes du  diocèse  de  Montpellier  où 
Pierre  du  Ranc  est  cité  dans  un  acte 
du  11  octobre  1112  rapporté  dans  le 
•  Petit  Thalamus  ■  de  Montpellier.  On 
croit  que  ses  descendants  passèrent  en 
Espagne  après  la  cession  de  la  sei- 
gneurie de  Montpellier  faite  à  la 
France  par  Jacques  III  roi  d'Aragon  en 
1349  au  roi  Philippe  de  Valois.  En 
1498  un  membre  de  cette  famille  dut 
revenir  dans  le  Bas-Languedoc  où  on 
le  trouve  possesseur  de  la  terre  de  Vi- 
brac près  de  Sauve,  érigée  en  baronie 
en  1520.  Ses  descendants  ont  été  main- 
tenus dans  leur  noblesse  par  jugement 
de  M.  de  Bezons  le  5  décembre  1668. 
La  branche  aîné  de  cette  famille  s'est 
éteinte  à  Sommières  (Gard),  en  1829 
par  le  décès  sans  |K)stérité  du  baron 
Louis  de  Vibrac.  Là  seconde  branche 
représentée  par  le  défunt  était  séparée 
de  la  branche  aînée  depuis  le  milieu 
du  XVI*  siècle.  L'une  et  l'autre  ont  con- 
tracté des  alliances  avec  les  meilleures 
familles  du  pays.  La  mère  du  vicomte 
Henri  de  Bornier,  membre  de  TAcadé- 
mie  française,  Amélie  du  Ranc  de  Vi- 
brac était  la  sœur  du  père  du  défunt, 
et  fille  de  Jean- François  du  Ranc  de  Vi- 
brac  et  de  Marie-Joséphine-Henriette 
de  Rochemore. 

D'azur^  au  rocher  d^or  chargé  de 
deux  palmes  accostées  de  deux  étoiles^ 
alias  ros-is  (^argent;  le  rocher  surmonté 
en  chef  d'un  croissant  aussi  d'argent, 

L.    PB   ROZBL. 


575 


LE  BULLETIN  HâRALDIQUE  DE  FRANCE 


576 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE  -•  CHRONIQUES 


Le  comte  de  Roquesante 


(0 


Le  général  Uichél'E tienne  de  Raffëlis 
de  Roquesante  était  né  à  Cavaillon 
(Vaucluse)  le  20  septembre  1756,  du 
second  mariage  de  Michel- Jules ^  quali- 
fié marquis  de  Roquesante,  sgr  de 
Orambois,  avec  Marguerite  de  Salières 
de  Fosseran  de  la  Jardine,  nièce  de 
Loup  de  Salières,  évêque  de  Vaison  de 
1748  à  1758. 

Ce  f  Vauclusien  oublié  »,  comme 
rappelle  M.  Paul  de  Faucher,  dans  une 
intéressante  biographie  récemment 
publiée,  joua  un  certain  rôle  pendant 
la  Révolution,  comme  officier  supé- 
rieur, puis  général,  et  diplomate,  grâce 
à  la  protection  de  Barras  son  ancien 
camarade  et  provençal  comme  lui.  Dé* 
claré  suspect  il  faillit  avoir  le  sort  du 
duc  de  Biron,  général  en  chef  de  l'ar- 
mée du  Rhin  dans  laquelle  il  servait, 
et  du  marquis  de  Custine,  qui  avait 
commandé  la  même  armée.  Il  passa  de 
Tarmée  du  Rhin  à  celle  des  Pyrénées- 
Orientales,  sous  les  généraux  Dugom- 
mier,  qui  fut  tué  en  Catalogne,  et  Pé- 
rignou^  qui  fut  maréchal  de  France  en 
1804. 

A  Tarmée  du  Rhin,  son  nom  est  resté 
attaché  &  un  glorieux  fait  d'armes,  le 
combat  d'Ernolsheim,  le  27  février 
1793,  qui  assura  la  retraite  de  Tarmée 
au  départ  de  Strasbourg.  Cet  épisode 
militaire  ignoré  des  historiens  de  la 
Révolution  est  ainsi  raconté  dans  un 
certificat  délivré  le  5  septembre  1793 

(i)  Un  Vauclusien  oublié  —  Le  comte  de 
Roquesante,  Général  de  la  République  fran- 
çaise, 1756-I82i,  par  Paul  de  FaucbtT.  Broch. 
iu-8*.  Avignon  1894.  François  Seguin,  impri- 
meur-éditeur. 


au  citoyen  Roquesante  adjudant  géné- 
ral de  la  cavalerie,  par  les  officiers» 
sous-officierS;  et  cavaliers  de  Tartille- 
rie  volante  attachée  à  )a  brigade  de 
droite  de  Tarmée  du  Rhin.  En  voici  le 
texte  donné  par  M.  de  Faucher  : 
«  f  Le  citoyen  Roquesante  nous  a  com- 
mandés dans  la  journée  du  27  juillet 
et  c^est  d'après  la  position  qu'il  fît 
prendre  à  nos  pièces  et  mise  en  batte- 
ries à  8  h.  du  matin  par  son  ordre  qu'il 
arrêta  une  colonne  de  cavalerie  enne- 
mie sur  les  hauteurs  d'Hernolsheim  (sic), 
forte  d'environ  quinze  cents  chevaux, 
et  une  autre  dMnfanterie  très  profonde, 
ce  qui  donna,  tant  à  notre  brigade 
d'infanterie  qu'à  celle  de  cavalerie,  le 
temps  de  faire  la  retraite. 

f  Depuis  ce  moment  jusqu'à  7  h.  du 
soir  nous  tînmes  en  respect  Tennemi 
qui  avait  reçu  un  renfort  considérable 
et  voulait  nous  forcer  à  une  retraite 
précipitée  pour  pouvoir  couper  le  corps 
d'armée. 

î  La  brigade  de  cavalerie  à  laquelle 
nous  sommes  attachés  fit  sa  retraite 
par  échelon  sur  le  village  d'Eusheim  (1). 
Le  citoyen  adjudant  général,  jugeant 
du  danger  que  courait  la  brigade  de 
cavalerie,  obligée  de  traverser  le  défilé 
dudit  Ensheim,  nous  ordonna  d'avan- 
cer et  de  devancer  la  colonne  de  notre 
cavalerie,  ce  qui  fut  exécuté  avec  la 
plus  grande  célérité.  Il  nous  fit  pren- 
dre de  suite  une  position  en  dehors  du 
village  pour  battre  Tennemi,  soit  que 
celui-ci  voulût  tomber  sur  l'arrière- 

(1)  Autre  village  à  l'ouest  de  Strasbourg. 
Thiers,  dans  son  «  Histoire  de  la  Révolution  » 
et  sa  narration  sur  la  retraite  de  rinnée  du 
Rhin,  n'a  pas  eu  connaissance,  dit  M.  de  Fau- 
cher^ de  répisode  que  nous  racontons  ici« 


577 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCS 


578 


garde  de  la  cavalerie,  soit  couper  la 
colonne  de  notre  infanterie  du  corps 
d  armée  qui  faisait  sa  retraite  à  douze 
cents  toises  environ  derrière  nous. 

I  Cette  position  prise  beureusemeot 
eut  tout  TefFet  que  Ton  pouvait  en  at- 
tendre; par  notre  feu,  supérieur  à  celui 
de  l'ennemi,  nous  ne  pûmes  être  en- 
tamés et  la  retraite  de  Tarmée  s'effectua 
sans  aucun  incident,  i 

Quelques  mois  après  son  arrivée  à 
Tarmée  de  Catalogne,  en  août  1796, 
avait  lieu  la  fin  des  hostilités,  et  la 
signature  de  la  paix  qui  fut  suivie  de 
la  quadruple  alliance. 

Le  rétablissement  du  commerce  fran- 
çais avec  rSspagne  fut  tout  de. suite 
une  des  principales  questions  qui  atti- 
rèrent Tattention  du  gouvernement. 

Lacroix  de  Constant,  nouveau  minis- 
tre des  relations  extérieures,  étudiant 
la  solution  de  cette  question,  avait  pris 
connaissance  des  rapports  adressés  à 
son  département  quelques  mois  aupa- 
ravant, par  Tadjudant- général  Roque- 
santé  alors  cbargé  des  préliminaires  de 
la  paix  ;  il  manda  auprès  de  lui  cet  offi- 
cier et  ils  eurent  ensemble  plusieurs 
conférences. .  0*est  à  ce  moment  que 
Roquesante  reçut  le  brevet  de  général 
-de  brigade;  l8  ministre  lui  proposa 
d^aller  à  Madrid  remplir  les  fonctions 
d'ambassadeur  et  d'envoyé  extraordi- 
naire. Mais  prévoyant  de  grandes  dif- 
ficultés dans  Texercice  de  sa  nouvelle 
position  il  refusa  de  l'accepter  préfé- 
rant suivre  sa  nouvelle  carrière  des 
armes,  et  demanda  &  rentrer  à  Tarmée 
du  Nord. 

Le  Directoire  tenant  beaucoup  néan- 
moins à  utiliser  les  profondes  connais- 
sauces  de  Roquesante  sur  l'Espagne 
insista  auprès  de  lui  et  parvint  à  l'en- 
voyer dans  ce  royaume  avec  la  charge 
de  commissaire-général  des  relations 
commerciales  de  la  République  frau- 
(;aise  en  Andalousie.  Il  s'acquitta  de 
cette  mission  avec  plein  succès  et  par- 
vint à  faire  Tendre  aux  négociants 


français  dans  le  port  de  Cadix,  le  plus 
important  de  TEspagne,  la  situation 
qu'ils  y  avaient  avant  la  guerre. 

C'est  durant  sou  séjour  à  Cadix  que, 
le  24  novembre  1797,  Rpquesan te  avait 
épousé  une  Andalouse,  Anne-Margue- 
rite Valverda,  fille  de  don  Augustin 
Valverda,  riche  armateur  de  cette  ville 
et  de  Catherine  Conan,  irlandaise. 

Après  le  18  brumaire,  le  général 
Roquesante  connu  du  premier  consul 
qui  l'avait  jadis  rencontré  dans  cer- 
tains salons  de  Paris  et  le  détestait, 
comme  son  protecteur  et  ami  Barras, 
fut  enveloppé  dans  la  disgrâce  de  ce 
dernier  et  révoqué  de  ses  fonctions  par 
le  ministre  Talleyrand.  Il  fut  mis  en 
demie  solde,  puis  en  réforme  comme 
général  de  brigade  et  tenu  en  suspi- 
cion politique  tout  le  temps  de  l'Em- 
pire. 

La  Restauration  lui  accorda  simple- 
ment comme  à  tout  officier  de  l'ancien 
régime  ayant  un  miuinum  de  six  an- 
nées de  service  militaire  avant  la  Ré- 
volution, la  croix  de  Saint-Louis  et  la 
reconnaissance  de  son  grade  de  mare- 
chai  de  camp.  Il  mourut  à  Paris  le  12 
novembre  1822,  à  l'âge  de  66  ans,  ne 
laissant  qu'une  fille  Zélia-Catherine  du 
Saint-Esprit  de  Roquesante,  née  à 
Cadix  le  15  mai  1799,  morte  à  Paris  le 
3  février  1854,  rue  Godot  de  Mauroy, 
laissant  la  majeure  partie  de  sa  for- 
tune à  l'abbé  Deguerry  pour  être  dis- 
tribuée aux  pauvres  et  aux  orphelius 
de  sa  paroisse.  Elle  a  été  la  dernière  à 
porter  le  nom  de  Roquesante. 

L'étude  de  M.  de  Faucher  sur  le  gé- 
néral comte  de  Roquesante,  dont  nous 
n'avons  donné  ici  qu'une  courte  ana^ 
lyse,  est  extraite  d'un  travail  beau- 
coup plus  étendu,  qui  est  en  cours  de 
publication,  sur  sa  famille  et  surtout 
sur  son  bisaïeul,  qui  fut  un  des  juges 
du  célèbre  surintendant  Nicolas  Fou- 
quet,  celui  que  Mme  de  Sévigné  appe- 
lait t  le  grand  et  le  divin  Roquesante  » 
et  qui  a  laissé  la  réputation  d'un  des 


679 


LK  BULLETIN  HIÎRALDIQUB  OB  FRANGB 


580 


g^randa  magistrats  du  xvii^  siècle.  Noua 

aurons   prochainement   Toccasion  de 

reparler  de  Tancieune  famille  de  Raffé- 

liâ  de  Roquesante,  de  Soissan  et  de 

Saint-Sauveur,    dont  M.  de  Faucher 

écrit  en  ce  moment  l'histoire  dans  les 

Mémoires  de  V Académie  d'Aix.  On  nous 

annonce  la  mise  en  vente  prochaine  du 

premier  volume  de  cette  intéressante 

publication. 

L«  R- 


Le  comte  Adolphe  de  Bremond 

(1795-1870) 

'  Il  semble  que  le  premier  besoin  de 
notre  époque  tourmentée  soit,  pour  cha- 
cun, de  vivre  eu  dehors  de  &a  sphère 
naturelle.  Famille,  corporation,  pro- 
vince, patrie  nous  attirent  et  nous 
fixent  de  moins  en  moins,  en  sorte  que, 
travaillant  beaucoup  pour  soi,  on  est 
matériellement  et  moralement,  rare- 
ment chez  soi.  Les  traditions  familia- 
les paraissent  des  barrières  gênantes. 

Aussi  l'esprit  s'arrôte-t-il  avec  plaisir 
à  contempler  une  existence  calme, 
agissante  sans  être  mouvementée,  utile 
sans  être  perpétuellement  déversée  au 
dehors.  C'est  une  biographie  de  ce 
genre  que  vient  de  nous  donner  M. 
Anatole  de  firemond  d'Ars,  très  expert 
en  ces  aortes  de  récits.  —  Je  me  per* 
meta  de  traduire  les  simples  initiales 
de  Tauteur.  Son  perent,  le  comte  Adol- 
phe de  Bremond,  décédé  en  1870,  a 
mené  cette  vie  pondérée  et  sage  que 
les  circonstances  extérieures  seules  ont 
agitée. 

Vers  la  fin  de  l'Empire,  il  entre  à 
l'école  militaire»  et  après  Tabdication, 
il  accompagne  l'impératrice  Marie- 
Louise  jusqu'à  Blois.  Plus  tard  il  en- 
tre dans  la  Garde-Rovale.  Il  fait  la 
campagne  d'Espagne  ae  1823,  et  s*y 
distingue  assez  par  sa  valeur  —  no- 
tamment à  la  prise  du  Trocadéro  — 
pour  recevoir  la  croix  de  Charles  III. 

Adolphe  de  Bremond  était  encore 
dans  la  Garde  en  1830.  Son  régiment, 
après  avoir  emporté  quelques  barrica- 
des dans  Paris,  rejoignit  le  roi  à  Saint- 
Cloud,  puis  à  Rambouilleti  et  y  fut  té- 


moin de  Tabdicatioa  du  vieux  roi 
Charles  X  qui  fait  donner  la  croix  de 
Saïut-Louis  à  son  fidèle  serviteur. 

Alors,  ne  pouvant  plus  servir  la  dy- 
nastie a  laquelle  sa  race,  depuis  des 
siècles,  avait  donné  tant  de  preuves  de 
tiaelite,  le  comte  de  Bremond  se  can- 
tonne aans  la  vie  privée,  prodiguant 
aux  bonnes  œuvres  et  à  la  religion  le 
meilleur  de  son  cœur  et  de  son  temps, 
et  charmant  encore  sea  loisirs  par  la 
musique  qui  lui  avait  valu  quelques 
succès  flatteurs  et  la  poésie  od  son 
père  s'était  essayé,  et  que  sa  sœur,  la 
marquise  de  Maulevrier,  cultivait  éga- 
lement. 

Il  prêta,  comme  sa  digne  et  pieuse 
compagne,  née  de  Pontjarno,  sœur  de 
la  comtesse  dt  Liniers,  —  Tappui  de 
son  nom  et  de  sa  situation  à  Mlle  Pau- 
line-Marie Jaricot,  la  célèbre  fondatrice 
de  la  Propagation  de  la  Foi,  poursui- 
vie alors  par  des  attaques  imméritées 
et  injustifiables. 

Sans  parler  de  sa  participation  à 
Torganisation  de  la  presse  légitimiste 
en  province,  de  concert  avec  son  frère, 
le  vicomte  Arthur  de  Bremond,  dont 
le  courage  et  le  talent  ne  se  démenti- 
rent jamais,  Adolphe  de  Bremond  de- 
vait donner  encore  une  preuve  écla- 
tante de  son  dévouement  à  la  Monar- 
chie. 

Après  le  soulèvement  de  la  Vendée 
en  1832  il  fut  compris  dans  Taffairo  di- 
te :  des  Quarante  Vendéens^  et  eut  à  su- 
bir treize  mois  de  détention  préventive 
terminés  par  un  acquittement  devant 
la  Cour  d^assisesde  Bourges. 

A  la  manière  même  du  récit,  on  sent 
que  dans  cette  existence,  ai  bien  rem- 
plie, du  comte  de  Bremond,  tout  ae  fai- 
sait simplement,  sans  jaciance,  com- 
me sans  défaillance,  sans  grandes  il- 
lusions quelquefois  dans  le  succès  fu- 
tur, comme  sans  idée  d*abandon.  Et 
c^était  là  un  trait  de  caractéristique  de 
ces  vieilles  familles  d'autrefois,  gran- 
dies ou  maintennee,  à  travers  leaftges, 
par  la  constance  et  la  fidélité.  EUea  vi- 
vaient de  la  vie  de  province,  loin  de  la 
cour,  mais  souvent  à  Tarmée,  donnant 
Texemple  de  la  valeur  militaire  et  des 
vertus  domestiques. 


581 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  PB  FBANCE 


582 


Si,  comme  le  dit  l'auteur,  •  le  récit 
d*une  belle  existence,  où  se  manifeste 
là  fidélité  religieuse  et  politique,  ne 
saurait  être  déplacé  dans  les  jours  de 
défaillance  que  nous  traversons  ;  si  la 
fermeté  dans  le  caractère,  non  pas  la 
fermeté  âpre,  hautaine  et  inquiète,  maïs 
la  vraie  fermeté,  douce,  humble,  tran- 
quille, mérite  d'être  offerte  en  exem- 
ple, »  d'autres  enseignements  se  déga- 
gent encore  de  ce  livre. 

Les  dernières  années  de  l'autre  siè- 
cle et  les  premières  de  celui-ci  virent 
le  prodigieux  emballement  d'un  peu- 
ple à  la  suite  d'un  homme  extraordi- 
naire. Une  sorte  d'amour,  fait  de  la 
fascination  des  yeux  et  de  l'ivresse  du 
cerveau,  parut  devoir  être  éternel  ;  et 
oublieux  des  retours  subits  et  violents, 
des  malédictions  passées,  on  veut,  au 
profit  d'espérances  bien  problématiques 
le  réveiller  aujourd'hui  par  d'habiles 
évocations. 

En  face  de  ces  essais,  la  fidélité  tran- 
quille, résignée,  obstinée,  n'attendant 
rien,  ne  demandant  rien,  insensible 
aux  déceptions  et  aux  surprises,  qui 
fut  l'honneur  de  la  Monarchie  et  de 
ses  serviteurs,  force  le  jugement  de 
l'histoire  et  fait  la  leçon  au  jour  pré- 
sent. 

Baron  Adalbert  db  Bbaucobps. 

(Remce  de  FOuestJ. 


aphie  W 


LES  JURABBS  de  LA  VILLE  DB  BERGERAC 


Extrait  des  Registres  de  VBôtel-de-  Ville 

tome  III*  (2) 

Notre  laborieux  collègue,  M.  Gus- 
tave Charrier,  le  digne  successeur  de 
M.  Michel  Dupuy  à  la  conservation  des 


(i)  Extrait  du  DuUetin  de  la  Soctéti  hUtorique 
ft  urcMohuique  du  PMgcrd,  n«  de  septembre- 
octobre  1894. 

(2)  Bergerac,  imprimerie  générale  du  Sud- 
Oaest,  1894,  un  Tolume  in-8«  de  400  pages. 


archives  municipales  de  Bergerac, 
poursuit  avec  succès  le  cours  de  la  pu« 
blication  qu'il  a  commencée  depuis 
deux  ans,  des  extraits  des  livres  mé- 
moriaux de  cette  ville.  C'est  le  troisiè- 
me volume  de  cette  inappréciable  col- 
lection qu'il  vient  d'offrir  à  la  Société 
historique  et  archéologique  du  Péri- 
gord. 

A  l'occasion  du  premier  recueil  rela- 
tif aux  événements  accomplis  à  Berge- 
rac depuis  le  xiv«  siècle  jusqu'à  la  fin 
du  siècle  suivant  (1),  nous  nous  som- 
mes livré  à  quelques  critiques  de  détail 
que  la  difficulté'  de  lire  les  textes  ro- 
mans pouvait  justifier.  Mais  aujour- 
d'hui, en  présence  de  documents  fran- 
çais, choisis  avec  un  discernement  qui 
lui  fait  le  plus  grand  honneur,  nous 
n'avons  que  des  compliments  à  adres- 
ser au  sympathique  éditeur.  Le  seul 
tort  qu'il  ait  eu  à  nos  yeux,  ça.  été  de 
consacrer  la  moitié  de  sa  Préface  à 
une  nouvelle  discussion  au  sujet  de  la 
lettre  écrite  devant  Mouleydier  par  Du 
Guesclin  aux  consuls  de  Bergerac, 
dont,  grâce  à  M.  Durand,  nous  avons 
pu  donner  le  texte  complet  (2). 

Le  nouveau  recueil  contient  les  ex- 
traits des  jurades  comprises  entre  les 
années  1533  et  1577. 

Avant  cette  période,  les  consuls  de 


I 


(1)  BulleUn,  tome  XIX,  p.  441. 

(2)  BuHetin,  tome  XX,  p.  459. 

Nous  savons  gré  à  M.  Charrier  de  ses  correc- 
tions. Ponr  que  le  texte  donné  par  nous  soit 
définitif^  il  y  a  donc  lieu  d'y  rétablir  certaines 
lettres  :  r  à  la  place  de  /  dans  couuolc;  a  dans 
la  première  syllabe  de  Mhurement  ;  l  au  lieu  de 
h  dans  vibvrea  ;  m  au  lieu  de  n  dans  prions  ; 
d'ajouter  un  a;  à  Dieu  et  de  supprimer  IV  dans 
mercredi» 

Ces  quelques  mots  mal  orthographiés  ne  sau- 
raient altérer  le  sens  de  cette  lettre  historique, 
qui  est  rendue  inintelligible  dans  Bfrgerac  ioim 
Anglais  par  la  suppression  de  ces  mots  impor- 
tants :  pour  ce  que  ceux  du  dedans  avaient  rompu 
les  trêves.  Cette  rupture  des  trêves  explique  seule 
la  présence  du  connétable  devant  Mouleydier. 
M.  Charrier  a  cru   devoir   ren\placer  par    des 

S  oints  ce  membre  de  phrase,  que  la  maculation 
u  papier  ne  lui  avait  pas  permis  de  lire. 


583 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


584 


Bergerac  n'avaient  eu  d'autres  soucis, 
comme  le  fait  remarquer  M .  Charrier, 
que  de  conserver  dans  leur  intégfrité 
les  privilèges,  les  franchises  et  les  li- 
bertés de  la  ville. 

De  graves  événements  viennent 
maintenant  agiter  Bergerac.  C'est  une 
véritable  révolution  qui  se  produit 
sous  rinfluence  de  la  Réforme  dans 
cette  riche  contrée  du  Périgord.  A  tra- 
vers les  délibérations  consulaires  de 
ces  temps  orageux,  Ton  peut  suivre  le 
progrès  des  idées  nouvelles,  qui  se 
trahissent  d'abord  par  les  plus  regret- 
tables excès  et  font  bientôt  de  si  nom- 
breux prosélytes  dans  la  bourgeoisie 
locale  que  l'administration  de  la  ville 
finit  par  passer  dans  les  mains  des 
protestants. 

Dans  ces  pages  mouvementées  des 
annales  de  Bergerac  se  presse  une  fou- 
le de  détails  des  plus  curieux.  Ici,  il 
est  question  de  la  répartition  des  édifi-  | 
ces  publics,  de  Torganisation  des  éco- 
les, de  rétablissement  de  nouvelles 
charges,  des .  cérémonies  religieuses» 
des  procès  de  la  ville,  du  premier  li- 
vre sorti  de  la  première  presse. 

Là,  des  dépenses  occasionnées  par  le 
passage  du  roi  de  Navarre,  la  réception 
de  Charles  IX,  auquel  Bergerac  doit  la 
création  de  son  collège  ;  l'envoi  de  dé- 
putés vers  de  hauts  personnages,  com- 
me pour  rentrée  à  Périgueux  de  l'évo- 
que Jean  de  Lustrac  (et  non  de  Les- 
trac);  plus  loin,  les  conférences  de  la 
paix  dite  de  Bergerac  qui  devaient  arrè* 
ter  pour  un  temps  une  guerre  fraticide, 
etc. 

M.  Charrier  a  été  bien  inspiré  en  joi- 
gnant aux  jurades  qui  se  raportent  k 
ces  événements  de  la  fin  du  xvi^*  siècle, 
la  copie  de  lettres  des  principaux  per- 
sonnages amenés  par  les  circonstances 
H  y  jouer  un  rôle,  comme  François  P', 
Charles  IX,  Catherine  de  Médicis,  Hen- 
ri de  Navarre  et  le  maréchal  de  Bouil- 
lon. .  . 


Il  est  inutile  de  dire  ici  rintérèt  qui 
s^attache  à  de  pareils  documents  qu^ou 
peut  appeler  humains.  Il  n*en  est  pas 
qui  donnent  plus  d'animation  h  la 
chronique  du  passé;  elle  leur  doit  de 
pouvoir  emprunter,  pour  ainsi  dire  aux 
choses  même  la  couleur  de  la  vie*  Ce 
sont  les  actes  de  la  vie  publique,  les 
institutions  sociales  et  les  diverses  mik 
nifestations  de  l'esprit  qui  montrent 
l'homme  et,  par  conséquent^  le  peuple, 
bien  mieux  que  les  faits  de  guerre  et 
les  incidents  de  la  diplomatie.  On  re* 
priend  heureusement  cette  méthode 
d'écrire  l'histoire  qui  est  la  bonne  parce 
qu'elle  est  la  vraie. 

Aussi  quelle  reconnaissance  ne  doit- 
on  pas  aux  archivistes  qui,  comme 
M.  Charrier,  mettent  aux  mains  des 
travailleurs  des  instruments  aussi 
précieux.  Que  de  temps  et  de  labeur  il 
leur  épargne  en  consacrant  ses  loisirs 
à  nous  révéler  un  passé  qui,  sans  lui, 
serait  encore  enfoui  dans  les  poudreu- 
ses armoires  de  THÔtel-de-Ville  de  Ber- 
gerac I  Il  est  rare  de  rencontrer  des 
hommes  aussi  sincèrement  pénétrés 
de  l'importance  qu'il  y  a  à  faire  con- 
naître le  trésor  des  archives  provin- 
ciales qui  sont,  en  définitive,  la  base 
la  plus  sûre  d'une  histoire  nationale 
complète.  La  Société  historique  du  Pé- 
rigord ne  peut  qu*encourager  M.  Char- 
rier à  persévérer  dans  sa  louable  en- 
treprise. 

A.  DCJÂRRIC   DESCO.MBaS. 


Paris,  6  janvier  1895. 


Le  Directeur-Gérant  :  L.  de  La  ROQUE 


Bergerac—  Imprimerie  Générale  (J.  CASTA>£T) 


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Publié  d  après  les  manuscrits  de  la  Bi- 
bliothèque nationale  et  accompagné 
de  notes  biographiques,  historiques 
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HORTICUtjTURE -^    BASSE-OOUR 


LA  MAISON  DE  CAMPAGNE 

Journal  horticole  et  agricole,  illustré 

des  CHATEAUX,  des  VILLAS,  des  petites  et  des  grandes  Propriétés  rurales. 


Horticulture,  Arboriculture,  Basse-Cour,  Agriculture,  Plans  de  jardins,  Hygiène 

domestique,  etc. 

Publié  sous  la  direction  de  M.  DE  LA  ROQUE 

*'  Paraissant  deux  fois  par  mois.  —  Formai  du  Magasin  Pittoresque , 

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PARIS,  56,  QUAI  DES  ORFÈVRES 
PrIxL  d'abonnement     19  franea  par  an. 

MM.  les  hhonnè»  du  Bulletin  fférdîdique  qui  souscriront  un  abonnement  à  la 
Maison  de  Campagne  pour  Tannée  1892,  recevront  comme  prime  g-ratuite  les  livrai- 
sons parues  en  1893.  Il  sera  fait  une  notable  réduction  sur  le  prix  des  années 
antérieures  h  ceux  qui  voudront  acquérir,  comme  collection,  des  volumes  parus 
de  1879  à  1894. 


CiVTALOGUE  DES  GENTILSHOMMES, 

Qui  ont  pris  pat  t  ou  envoyé  leur  procuration  aux  Assemblées  de  la  Noblesse  en  *fT89 

Publié  d'après  les  documents  officiels 
Par  MM.  Louis  DE  LA  ROQUE  et  Edouard  DE  BARTHÉLÉMY 

Deaxihme  édition,  conforme  à  la  premiire. 

2  PR.   PAR  LIVRAISON.  —  2  FR.   25  PAR  LA  POSTB 

Les  livraisons  épuisées  de  cette  précieuse  collection  sont  en  ce  moment  sous 
presse.  L'a«l'nMiistration  du  5w//ea*n  possède  (juelques  exemplaires  de  la  première 
édition  qu'elle  cède  au  prix  de  2  francs  par  livraison,  aux  abonnés  qui  lui  en  font 
la  demande. 


Berfrerac.  —  Imprimerie  Générale  du  Sud-Ouest  (J.  Castanet),  3,  rue  Saint-Esprit 


7*  VOLUME  (13*  4t  11  ulleclioD)  (HoBToUe  Bérie)  OCTOBBE 1894 

LE 

BULLETIN  HÉRALDIQUE 

DE   FRANCE 


^  s  REVUE  HISTORIQUE  DE  LA  NOBLESSE 

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/  '^  DE 

M.    LOUIS    DE   LA    ROQUB 

Aïoeat,  ancien  Bidacleur  à  la  Gazette  de   France,    Aulenr  de   VArmarial  ie  lé  Nobitm  dt 
LanQuedoc,  du  Catalogua   des  Geiililshommet.  ttx. 


PARIS 

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1804 


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Toutes  les  communications  relatiTes  à  la  Rédaction  et  à  l'AdministratSon  dn 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivra*  être  aâressèes  à  M.  Lo«iB  d»  Im  Roque, 
directeur,  50,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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Il  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  reçu  deux 
laires. 


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Zj* Administrât  ion   tient   h  la  disposition   de    ses 
nonvoauix   la   oolleotion   des  volumes   dix    B JJJuJLtJED^rtN   dëjit    pii.t>li^a« 
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Broch  in-8«  :  %  fr.;  fjrtneo  :  S  fk*.  M 


QUINZIÈME    ANNÉE 


LA  VIGNE  FRANÇAISE 

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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


00 


REVUE   HISTORIQUE  DE   LA  NOBLESSE 

Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Octobre  1894 


^^mmm^tmmm^^t 


SOMMAIRE 
Prehiêre  Partie  :  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques  :  Catalogue  des  géné« 
raux  Français^  connétabit's,  maréchaux  de  France,  h'eatenanls  généraux,  maréchaux  de  camp 
(suite). 

DscxitHE  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Lur-Saluces;  Boyer  du  Montcel  ;  Ecole  spéciale  mili- 
taire de  Saint-Cyr,  concours  de  1891.  —  Notes  d'état-civil  nobiliaire;  Mariages  et  décès  du 
mois  d'octobre  et  rappel  des  mois  précédents. 

Trotsièhe  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Histoire  religieuse  du  département  de 
J'Héraull  pendant  la  Révolution  ;  Histoire  nobiliaire,  2.500  actes  de  Tétat-civii  ou  notariés  ; 
Les  défenseurs  du  Mont-Saiut-Michel  ;  Dielionnaire  des  figures  héraldiques» 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 

I.    >       >    ■ 

CATALOGUE  DES  CxENÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MABéCHAUX  DB  FRANCE 

(Suite) 

1706 

Jacques  de  Fitz-Jamcs,  duc  de  Ber- 
wick,  de  Pitz-James,  alias  de  Warty, 
prèâ  Clermont  en  Beauvoisis,  de  Liria 
et  de  Xerica,  au  royaume  de  Valence, 
pair  de  France  et  d'Angleterre,  grand 
d'Espagne  de  1'*  classe,  gouverneur  du 
haut  et  bas  Limousin,  commandant  en 
Guienne,  etc.,  chevalier  des  Ordres  du 
roi  et  de  ceux  de  la  Jarretière,  de  la 
Toison  d'or  et  dé  Saint- Louis,  né  en 


1671,  commença  dès  sa  plus  tendre 
jeunesse  à  suivre  le  parti  des  armes  ; 
se  trouva  au  siège  et  à  la  prise  de  Bu- 
de  en  Hongrie,  en  1686,où  il  fut  blessé  ; 
au  commencement  de  Tannée  1687  Tem- 
pereur  le  fit  général  de  bataille  de  ses 
armées  contre  les  Turcs.  A  son  retour 
en  Angleterre,  dans  Pespace  de  deux 
ans,  le  roi  son  père  le  créa  duc  de 
Berwick,  lui  donna  deux  régiments, 
l'un  de  cavalerie  et  l'autre  d'infanterie 
le  créa  chevalier  de  la  Jarretière,  gou« 
yerneur  de  Portsmouth,  capitaine  de 
ses  gardes  et  membre  du  conseil  privé 
en  1689^  Forcé*  de  se  retirer  en  France 


587 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FiUkNCB 


5S8 


à  la  suite  des  événements  d'Angle- 
terre, le  roi  le  nomma  lieutenaut-g-é- 
néral  ;  il  se  distingua  dans  la  campa- 
gne des  Flandres  et  fut  prisonnier  à  la 
suite  de  la  bataille  de  Nerwinde,  puis 
échangé  avec  le  duc  d'Ormond. 

Nommé  capitaine-général  des  ar- 
mées du  roi  Jacques  en  1696  il  remplit 
avec  éclat  les  devoirs  d'une  pareille 
situation  et  s'acquitta  glorieusement 
de  ses  divers  commandements. 

Après  la  paix  de  Riswick  il  passa 
définitivement  au  service  de  la  France 
et  fut  colonel  d'un  des  nouveaux  régi- 
ments Irlandais;  servit  de  nouveau  en 
Flandres  en  qualité  de  lieutenant-gé- 
néral de  1701  à  1703. 

Le  roi  lui  accorda  à  la  fin  de  cette 
campagne  des  lettres  de  naturalité,  et 
lui  donna  le  commandement  des  trou- 
pes envoyées  au  roi  d^Espagne.  Il  se 
couvrit  de  gloire  dans  cette  campagne 
par  la  prise  de  cinq  villes  et  forteres- 
ses ;  le  roi  d'Espagne  le  récompensa 
par  la  Grandesse  de  l'«  classe  en  1704. 
De  retour  en  France  il  fut  mis  à  la 
tête  des  troupes  envoyées  eu  Langue- 
doc contre  les  Camisards  en  1705  et  ré- 
tablit en  peu  de  temps  la  tranquillité 
de  cette  province.  Il  eut  le  commande- 
ment en  chef  des  troupes  envoyées 
dans  le  comté  de  Nice  et  s'empara  de 
la  ville  et  de  la  forteresse  le  14  novem- 
bre 1705,  il  soumit  le  pays  sous  Tobéis- 
sance  du  roi  et  fut  nommé  maréchal 
de  France  le  15  février  1706. 

Dans  une  nouvelle  campagne  en 
Espagne  il  prit  Carthagëne,  gagna  la 
fameuse  bataille  d'Almanza  eu  1707  et 
se  distingua  au  siège  de  Lérida  sous 
le  duc  d'Orléans,  C'est  en  récompense 
de  ces  nouveaux  services  que  le  roi 
d'Espagne  lui  donna  au  titre  de  duché 
les  villes  de  Liria  et  de  Xerica,  avec 
une  nouvelle  grandesse  de  première 
classe  pour  l'un  de  ses  enfants  à  son 
choix.  A  son  retour  en  France  le  roi 
Louis  XIV  lui  donna  le  gouvernement 
du  Limousin.  Il  commanda  en  Flan- 


dres sous  le  duc  de  Bourgogne  et,  en 
1709,  il  eut  le  commandement  en  chef 
de  la  province  de  Dauphiné  où  il  fit 
échouer  les  projets  du  duc  de  Savoie 
ligué  avec  les  Allemands. 

Le  roi  lui  axorda  l'érection  de  la 
terre  de  Warty  en  duché-pairie  au 
nom  de  Fitz-James  le  23  mai  1710.  Il 
remporta  de  nouveaux  succès  en  Flan- 
dres avec  le  duc  de  Villars  ;  et  revint 
en  Catalogne  prendre  le  commande- 
ment en  chef  comme  généralissime  des 
armées  des  deux  couronnes;  il  prit 
Barcelone  en  1714  après  deux  mois  de 
siège  et  fut  nommé  conseiller  du  con- 
seil de  régence  et  général  en  chef  de 
l'armée  du  roi  d'Espagne  en  1719.  Il 
avait  en  1721  dans  sa  main  le  gouver- 
nement militaire  des  provinces  de 
Guienne,  Béarn,  Navarre,  Limousin, 
Auvergne,  Bourbonnais,  Forez,  Pays 
de  Foix,  Roussillon  et  partie  du  Viva- 
rais  et  reunissait  ainsi  une  autorité 
que  personne  n'avait  eu  avant  lui. 
En  1724  le  roi  le  nomma  chevalier  de 
ses  Ordres  et  gouverneur  de  Stras- 
bourg en  1730  ;  il  fut  tué  d'un  coup  de 
canon  dans  la  tranchée  devant  Philips- 
bourg  le  12  juin  1734. 

Il  était  fils  naturel  de  Jacques  II,  roi 
de  la  Grande  Bretagne  et  de  Arabelle 
Churchill,  sœur  de  Jean  Churchill  duc 
de  Marlborough.  Il  ép.  l"»  Honorée  de 
Burck  ;  2°  Anne  de  Buckley,  fille  de 
Henry  et  de  Sophie  Stuart,  dame  d'hon- 
neur de  la  reine  d'Angleterre. 

Du  premier  mariage  il  eut  :  Jacques, 
duc  de  Léria  et  de  Xerica  grand  d'Es- 
pagne de  1"  classe,  chevalier  de  la  Toi- 
son d'or,  gentilhomme  de  la  chambre 
de  S.  M.  Catholique,  colonel  du  régi- 
ment d'infanterie  de  Limmerick,  bri- 
gadier des  armées  du  roi  d'Espagne, 
puis  maréchal  de  camp,  ambassadeur 
d'Espagne  en  Russie,  marié  à  Catheri- 
de  Portugal-Colomb,  fille  du  duc  de 
Yeraguas  et  la  Vega,  dont  plusieurs 
enfants  (Branche  Espagnole). 

Du  second  mariag;e  :  \.  Jacques,  duc 


yM 


58» 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  PRANCB 


690 


de  FitZ'James,  gouverneur  du  Limou-* 
sia,  meatre  de  camp  d^un  régiment 
d'infanterie,  mort  à  Paria  en  1721  sans 
enfant^  de  Victoire- Félicité  deDurfort, 
fille  du  duc  de  Duras  et  d'Angélique- 
Victoire  de  Bournon  ville  ; 

2.  François,  abbé  de  Saint-Victor  k 
Paris  ;  évéque  de  Boissons  en  1739, 
mort  en  1764  ; 

3.  Henri,  gouverneur  du  Limousin, 
colonel  du  régiment  de  Berwick,  mort 
en  1731  ; 

4.  Charles,  né  en  1712,  qui  suivra  ; 

5.  Edouard,  né  en  1712,  lieuteuant 
général,  mort  en  1748  ; 

6.  7.  Deux  fils  morts  jeunes  ; 

8.  Henriett*^,  ép.  en  février  1723 
Jean-Baptiste-Lôuis  deClermont  d'Am- 
boise,  marquis  de  Renelet  de  Monglas, 
comte  de  Cheverny,  gouverneur  de 
Chaumont  en  Bassigny,  meàtre  de 
camp  d'un  régiment  d'infanterie  ; 

9.  Lôuise-Anne,  mariée  au  marquit* 
de  Montaigu  ; 

10.  Sophie; 

11.  Emilie,  mariée  au  marquis  des 
Cars  ; 

12.  13  et  deux  filles  mortes  jeunes. 

Charles  comte  de  Fi tz- James,  puis 
duc  et  pair,  en  1764,  maréchal  de 
France  en  1775,  ép.  Sophie  Goyon  de 
Matignon.  C'est  de  ce  mariage  que 
sont  issus  les  ducs  de  Fitz-James  d'au- 
jourd'hui, par  Jean  Charles,  marié  à 
Marie  de  Thîard  de  Bissy,  dont 
Edouard,  marié  àN...  de  la  Touche, 
dont  Jacques,  pair  de  France,  marié 
à  Marguerite  de  Marmier,  père  du  duc 
actuel. 

Ecartelé^.  auw  i  el4  contrecartelé  de 
France  et  d'Angleterre  ;  aw  2  au  lion, 
de  gueules  tlans  un  double  tf^écheur  fleur» 
delysé  de  même^  qui  est  d'Ecosse  ;  au  3 
d'azur  à  la  harpe  d'or^  qui  e|Bt  d'Ir-, 
lande;  à  la  bordure  renfermant  tout 
Vécu  compçmé  de  16  pièces  oifi^qmpqns^ 
8a'azuret8  de  gueules;  les  eqmpons 
dfazur  chfkfgéê  chacHn-  ffune^^^tir^  4^ 


lis  d'ory  et  ceux  de  gueules  d'un  léopard 
d'or. 

Devise  :  1689  semper  et  ubique  fîdelis^ 
1789, 

.   1708 

Charles-Auguste  Goyon  de  Matignon 
comte  de  Gacé,  barou  de  Briquebec,  de 
Blosseville,  de  la  Houlette  et  d'Orglan- 
des,  gouverneur  et  lieutenant-général 
pour  le  roi  du  pays  d'Aunis»  de  La 
Rochelle  et  de  l'île  de  Ré,  etc.,  servit 
jeune  sous  le  nom  de  chevalier  de  Tho- 
rigny,  capitaine  de  cavalerie  au  régi- 
ment de  Longueville  en  1667,  passa  en 
Candie  où  il  fut  blessé,  servit  ea  Hol- 
lande sous  Condé  en  1673,  en  Allema- 
gne sous  le  maréchal  de  Turenne,  co- 
.  lonel  du  régiment  de  Vermandois,  se 
trouva  au  combat  de  Turckeim  ayant 
pris  le  nom  de  comte  de  Gacé,  après  la 
mort  de  son  frère;  se  trouva  au  siège 
de  Limbourg,  à  la  bataille  de  Trêves, 
sous  le  maréchal  de  Créquy  ;  au  siège 
de  Condé  et  à  celui  de  Bouchain  en 
1676;  au  siège  de  Luxembourg  en> 
1684  ;  gouverneur  d'Aunis  ;  eut  ordre  ^ 
de  suivre  le  roi  d'Angleterre  en  Irlan- 
de en  qualité  d'aide  de  camp  ;  servit  à 
son  retour  dans  l'armée  de  Flandres 
sous  le  maréchal  de  Luxembourg  et 
fut  nommé  lieutenant  général  le  10 
mai  1$93.  Il  suivit  le  duc  de  Bourgo- 
gne en  Flandres  en  1702,  et  l'année 
suivante  le  maréchal  de  Villeroy  ;  prit 
part  k  divers  sièges  sous  le  duc  de 
Vendôme.  Le  roi  lui  donna  le  com- 
mandement des  troupes  qui  accompa- 
gnaient en  1708  le  roi  d'Angleterre  en 
Ecosse  et  le  brevet  de  maréchal  de 
France  le  18  février  1708  avec  la  quali* 
té  d'ambassadeur  extraordinaire.  Cette 
expédition  n'ayant  pas  eu  le  succès 
qu'oa  en  attendait,  il  revint  en  Fran- 
ce, continua  à  servir  en  Flandres  sous 
le  duc  de  Bourgogne  et  la  maréchal 
duc  de /Vendôme,  au  combat  .d*Oude- 
n^rde,  chevalier  des  Ordres  du  roi  le 
2  février  1724,  mourut,  à  Paris  le  6dé-< 


591 


LE  BULLETIN  HteALDIQUB  DB  FRANCB 


692 


cembre  1729  et  fut  enterré  aux  Csrmé-' 
lites  du  faubourg  Saint-Jacques. 

Il  était  le  second  fils  de  François  de 
Goyon,  sire  de  Matignon,  comte  de 
Thorigny,  et  d'Anne  Malon  de  Bercy. 
Il  fut  Fauteur  de  la  branche  des  com- 
tes de  Gacé  ;  il  avait  épousé  le  8  avril 
1681  Marie-Elisabeth  de  Berthelot. 
Cette  branche  s'est  éteinte  avec  Tar- 
rière  petit-fils  du  maréchal  décédé  à 
Naples  en  1783,  marié  à  MarieElisa^ 
beth-Emilie  le  Tonnelier  de  Breteuil, 
dont  une  fille  unique,  Anne-Louise- 
Caroline  de  Goyon  de  Matignon,  du- 
chesse de  Montmorency,  décédée  à 
Paris  le27  mars  1846. 

D'argent^  au  lion  de  gueules,  armé 
lampassé  et  couronné dfor. 

Devise  :  Sonneur  d  Gouyon. 

1709 

Jacques  Bazin,  sgr  de  Bezons,  che- 
valier des  Ordres  du  roi,  gouverneur  de 
la  ville  et  citadelle  de  Cambray ,  grand'- 
croix  de  TOrdre  de  Saint-Louis,  com** 
mença  à  servir  en  Portugal  sous  le 
comte  de  Schomberg  en  1667  ;  après  la 
paix  de  Portugal  il  servit  en  Catalo* 
gne  comme  aide  de  camp  de  M.  du 
Passage  qui  commandait  Tarmée  ;  il 
passa  en  Candie  avec  le  duc  de  la 
Feuilladeen  1668;  capitaine  de  cava- 
lerie dans  le  régiment  des  cuirassiers 
en  1671  il  se  trouva  au  passage  du 
Rhin  et  à  toutes  les  actions  de  ce  ré- 
giment jusqu'en  1674  ;  colonel  de  ca- 
valerie il  servit  dans  Tarmée  de  Flan- 
dres jusqu'à  la  paix  de  Nimègue  en 
1678.  Il  servit  au  siège  de  Philisbourg 
en  1688  comme  brigadier,  prit  part  au 
combat  de  Walcourt  en  1689  et  à  la 
bataille  de  Steinkerque  en  1690.  Il  fut 
fait  maréchal  de  camp  en  1693  ;  puis 
directeur  général  de  la  cavalerie  ;  à  la 
bataille  de  Nerwinde  il  commandait  un 
corps  de  réserve  et  continua  de  servir 
jusqu'à  la  paix  de  Riswick  en  1697. 
Gouverneur  de  Graveliaes  ;  il  reprit  la 


place  de  Ath  occupée  par  les  Hollan- 
dais en  1700.  Attaché  au  corps  d'armée 
du  maréchal  de  Villeroy  il  le  suivit  en 
Allemagne  puis  en  Italie  et  se  trouva 
au  combat  de  Ghiarv.  Lieutenant-gé* 
néral  en  1702,  il  servit  sous  le  duc  de 
Vendôme  dans  la  campagne  d'Italie  et 
fut  nommé  commandant  de  la  place  de 
Mantoue.  Il  prit  part  à  toutes  les  ac- 
tions de  cette  guerre,  au  passage  du 
Pô,  aux  sièges  de  Verceil,  d'Yvrée  et 
de  Verrile  et  fut  fait  grand'croix  de 
de  rOrdre  de  Saint- Louis  en  1704.  Il 
eut  le  commandement  de  l'armée  qui 
gardait  la  frontière  depuis  Genève 
jusqu'à  l'embouchure  du  Rhône  pour 
s'opposer,  avec  le  maréchal  de  Tessé,  à 
l'entrée  des  ennemis  en  France.  Il  se 
trouva  avec  lui  à  l'action  de  Sainte- 
Catherine  et  à  la  levée  du  siège  de 
Toulon.  Il  resta  en  Provence  jusqu'en 
1708. 

Il  fut  nommé  cette  même  année 
gouverneur  de  la  ville  et  citadelle  de 
Cambray,  puis  envoyé  en  Espagne 
sous  les  ordres  du  duc  d'Orléans  et  as- 
sista au  siège  et  à  la  prise  de  Tortose. 
Le  roi  le  nomma  maréchal  de  France 
le  5  mai  1709.  L^année  d'après  il  eut  le 
commandement  des  troupes  assemblées 
sur  la  Moselle  et  ensuite  de  l'armée  du 
Rhin  avec  le  maréchal  d'Harcourt.  Il 
commanda  au  siège  de  Landau  qui  fut 
pris  le  20  août  1713  ;  il  entra  comme 
conseiller  au  Conseil  de  régence  en 
1715  et  fut  reçu  chevalier  des  Ordres 
du  roi  en  1724  ;  mourut  le  22  mai  1733 
à  l'âge  de  80  ans. 

Il  était  fils  de  Claude  Bazin,  sgr  de 
Bezons,qui  fut  avocatgénéral  au  Grand 
Conseil  en  1639,  conseiller  d'Etat  en 
1648,  intendant  du  Soissonnais,  puis 
de  Languedoc  où  il  demeura  20  ans  ;  il 
reprit  sa  place  au  Conseil  en  1673  et 
mourut  en  1684,  doyen  de  l'Académie 
française.  De  son  mariage  le  10  novem- 
bre 1641,  avec  Marie  Target,  flUe  de 
Louis,  secrétaire  du  roi,  Claude  Bazin, 
sgr  de  Bezons,  avait  eu  six  ett&nta  : 


MV 


593 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCS 


594 


1 .  Louis  Bazin  de  Bezons,  coaseiller 
aa  parlement  de  Metz«  puis  de  Paris 
en  1668,  maître  des  requêtes,  conseil- 
ler d'Etat  en  avril  1686,  et  successive- 
ment intendant  des  provinces  de  Li- 
mousin, d'Orléanais  en  1681,  de  Lyon, 
1684,  de  Bordeaux  en  1686,  où  il  mou- 
rut le  9  août  1700,  sans  postérité  de 
Jeanne  de  Guénegaud,  fille  de  Jean- 
François,  maître  des  requêtes,  ambas- 
sadeur en  Portugal,  chancelier  de 
rOrdre  de  Saint*Lazare,  mort  à  Pa- 
rit  le  29  mai  1720  à  VAge  de  80  ans, 
sans  postérité  ; 

2.  Jacques  Bazin  de  Bezons,  maré- 
chal de  France,  qui*sait  ; 

3.  Orner,  chevalier  de  Malte  en  1661  ; 

4.  Armand,  évêque  d'Aire  en  1685, 
archevêque  de  Bordeaux  en  1698,  puis 
de  Rouen  en  1719,  mort  en  1721  ; 

5.  Suzanne,  mariée  à  Louis  le  Blanc, 
maître  des  requêtes  ; 

6.  Marie,  religieuse,  prieure  perpé- 
tuelle du  monastère  du  Bon-Secours, 
au  faubourg*  Saint- Antoine  à  Paris. 

Jacques  Bazin  de  Bezons,  maréchal 
de  France,  ép.  en  1694  Marie-Margue- 
rite le  Ménestrel,  fille  d'Antoine,  secré- 
taire du  rpi,  grand  audiencier  de 
France  et  de  Marguerite  Barbier  du 
Metz,  dont  il  eut  sept  enfants  : 

1.  Louis-Gabriel  marquis  de  Bezons, 
qui  fut  mestre  de  camp  d'un  régiment 
de  cavalerie,  gouverneur  de  Gambray, 
maréchal  de  camp  en  1738,  ép.  le  28 
novembre  1723  Marie-Anne  des  Mai- 
sons dont  il  eut  : 

a.  Jacques-Gabriel,  qui  suit  ; 

b.  Alexandre-Louis  ; 

c.  Marie-Marguerite-Prançoise,  ma- 
riée le  16  mars  1743  à  Henri  de  Pou- 
denx  ; 

d.  Françoise  Oabrielle-Jacqueline  ; 

e.  Louise- Josephe,  ép.  le  7  mai 
1753  Philippe-Jacques  d'Hericy,  mar- 
quis de  Yaussieux. 

2.  Armand,  évêque  de  Carcassonne 
en  1730  ; 

3.  Jacqaes-Etienne,  capitaine  de  ca- 


valerie dans  le  régiment  de  son  firère  ; 

4.  Marie-Suzanne,  ép.  en  janvier 
1716  Jean-Hector  alias  Henri  de  Fay 
de  la  Tour-Maubourg,  brigadier  des 
armées  du  roi  ; 

5.  Marie-Marguerite  ép.  Jean-Claude 
de  Lastic,  marquis  de  Saint-Jal,  vi- 
comte de  Beaumont  ; 

6.  Louise-Jeanne,  religieuse  au  mo- 
nastère de  Bonsecours  ; 

7.  Gatherine-Scholastique  ép.  Hubert- 
François  d'Aubusson,dit  le  comte  de  la 
Feuillade. 

La  famille  Bazin  originaire  de  la 
Champagne  est  connue,  d'après  le 
P.  Anselme,  depuis  Claude  Bazin,  sgr 
du  Fayel  qui  épousa  Marie  Chanterel, 
dame  de  Bezons,  fille  de  Guillaume, 
sgr  de  Bezons  et  de  Champigny. 

De  ce  mariage  vint  un  fils  Claude, 
trésorier  de  France  au  bureau  des  fi- 
nances de  Chalons  en  Champagne,  ma- 
rié à  Suzanne  Talon,  fille  d'Omer 
Talon,  avocat  au  parlement,  maître 
des  requêtes  de  la  Beine  Marguerite  et 
de  Suzanne  Choart  mariée  le  9  février 
1616.  Son  petit-fils  était  le  maréchal  de 
Bezons  (1). 

Jacques-Gabriel  Bazin,  marquis  de 
Bezons,  maréchal  de  camp  en  1758^ 
lieutenant-général  le  25  juillet  1762, 
ép.  le  18  septembre  1752  Anne-Marie 
de  Briqueville,  fille  d'Henri,  marquis 
de  la  Luzerne,  et  de  Marie-Anne-Ca- 
therine Boutet  de  Guignonville  dont  : 
Armande-Marie-Gabrielle,  née  le  26 
juillet  1753;  2.  Gabriel- Jacques,  né  le 

21  février  1755. 

De  Jacques-Gabriel,  marquis  de  Ba- 
zons,  seigneur  de  Maisons,  qui  prit 
part  aux  assemblées  de  la  noblesse  de 
Bayeux,  en  1789  naquit  une  autre  fille 
Clémence,  restée  unique,  qui  ép.  le 

22  octobre  1816  François-Julien,  roar-> 
quis  de  Nettancourt,  colonel  dans  la 
garde  royale. 

L'abbé  de  Champigny,  prêtre,  cha- 

(1).  Voir  la  Bulklin  de  1888,  col.  593-508. 


596 


LB  BULLETIN  HteALDiQXTB  DB  FRAJKS 


696 


noine  de  la  Sainte-Chapelle  royale  du 
Palais  à  Paris,  prieur  de  St- Pierre  de 
Moût  de-Marsan  au  .  diocèse  d'Aire, 
mort  le  31  août  1736  kgé  de  78  ans, 
était  de  la  même  famille  et  cousin  is- 
su de  germain,  dit  le  P.  Anselme,  du 
feu  maréchal  de  Bezons. 

D'azur^  à  trois  couronnes  ducales  d*or 
9eti. 

'       1709 

Pierre  de  Montesquiou  d'Artagnan, 
chevalier  des  ordres  du  roi,  gouver- 
neur dé  la  ville  et  chfiteau  d'Arras» 
lieutenant-général  en  Artois,  directeur 
général  de  l'infanterie,  fut  élevé  page 
du  roi  en  sa   petite    écurie  en  1660, 
porta  le  mousquet  au  siège  de  Pigne- 
rol  en  1665,  servit  dans  les  mousque- 
taires en  Hollande  pendant  la  guerre 
contre  révoque  de  Munster,  puis  aux 
ëiéges  de  Douay,  de  Tournay,  de  Lille 
et  de  Besançon  ;  il  servait  dans  le  régi- 
ment   des  gardes  en  1662  pendant  la 
guerre  de  Hollande,  au  combat  de  Se- 
nef  eu  1674.  Le  roi  l'envoya  en  1682 
dans   toutes  les   places  du   royaume 
pour  faire  observer  par  Tinfanterle  un 
exercice  uniforme  que  S.  M.  avait  elle-, 
môme  réglé.  Il  fut  major-général  de 
l'armée  de  1683  à  1688  ;  puis  nommé 
brigadier  d^armée  et  envoyé  en  1689 
à  Cherbourg  menacé  d'une  descente  par 
le  prince  d'Orange.  Maréchal  de  camp 
en  1691,  il  servit  aux  sièges  de  Mons, 
de  Namur,  au  combat  de  Steinkerque 
en  1692,  à  la  bataille  de  Nerwinde  en 
1693  dont  il  apporta  la  nouvelle  au  roi 
qui  lui  donna  le  gouvernement  de  la 
ville  et  citadelle  d'Arras,  la  lieutenance 
générale  de  la  province  d'Artois  avec 
un  régiment  d'infanterie  ;  lieutenant- 
géuéral  des  armées    le  3  janvier  1696 
et  directeur  général  de  l'infanterie  en 
Flandres  et  dans  les  Pays-Bas.  Il  com- 
manda ensuite  en  Brabant  et  continua 


la  guerre  en  ce  pays  auprès  du  duc  de 
Bourgogne  ;  il  commanda  l'infanterie 
de  Taile  droite  à  la  bataille  de  Malpla* 
quet  où  il  eut  trois  chevaux  tuéa  sous 
lui  pendant  la  rétraite  menée  en  si  boa 
ordre  que  les  ennemis  ne  purent  l'en- 
tamer. C'est  après  cette  action  que  le 
roi  l'honora  de  la  dignité  de  maréchal 
de  France  le  20  septembre  1709.  Il  ser- 
vit en  Flandres  en  1710  avec  le  maré- 
chal duc  de  Yillars.  £n  1712  il  eut  une 
grande  part  dans  les  avantages  rem- 
portés à  Denain,  à  Marcbiennes,  à 
Douay,  au  Quesnoy  et  à  Boucbain.  Il 
commanda  en  Bretagne  depuis  1716 
jusqu'en  1720,  entra  au  Conseil  de  ré-* 
geuce  le  16  juin  1720  et  fut  nommé  au 
mois  d'octobre  commandant  en  Lan- 
guedoc, Provence  et  Cévennes;  il  mou- 
rut au  Plessis- Piquet,  près  Paris  où  il 
fut  enterréi  le  12  août  1725,  âgé  de  85 
ans. 

Il  était  le  4«  fils  d'Henri  de  Montes- 
quiou, sgr  de  Tarasteix,  et  de  Jeanne  de 
Gassion^ fille  de  Jacq  ues  de  Gaasiout  pré- 
sident au  parlement  de  Navarre  et  de 
Marie  d'Ësclaux  ;  sœur  de  Jean  de  Oas- 
sion,  maréchal  de  France. 

Il  ép.  V  Jeanne  de  Peaudeloup,  sans 
enfants  ;  2<'  Elisabeth  L'Hermitted'Hié- 
ville,  fille  unique  de  Philippe  L'Her- 
mitte,  sgr  d'Hiéville  en  Normandie  et 
de  Marie-Catherine  d'Augennes  de  lu 
Loupe,  dont  il  eut  :  1.  Louis,  né  le  6 
janvier  1701,  colonel  d'infanterie  ea 
1717,  mort  le  5  juillet  de  la  même  an- 
née de  la  petite  vérole;  2.  Catherine 
Charlotte,  morte  à  l'âge  de  deux  ans. 

Les  branchés  actuelles  de  la  maison 
de  Montesquiouy  dites  de  Fézeusac  et 
d'Artagnan,  descendent  de  Henri  de 
Montesquiou  frère  aîné  du  maréchal. 

JD'orj  à  deux  tourteaux  de  gueules^ 
posés  Cun  sur  C autre  en  pal. 


(A  Suivre) 


L.  H. 


697 


IX  BOLLBTIM  HÉRALDIQUB  OB  FRANCS 


898 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


LUR-SALUCES 

La  maison  de  Lur,  suivant  une  tradi- 
tion constante,  est  originaire  de  Franco- 
nie.  Elle  est  établie  en  Limousin,  près 
d'Uzerche,  depuis  le  x*  siècle,  ainsi  que 
le  prouvent  les  donations  faites  aux 
abbayes  de  Solignac,  Dalon,  etc.  (i). 

Les  divers  membres  de  cette  maison 
ont,  sans  exception,  depuis  cette  époque 
jusqu'à  nos  jours,  Suivi  le  parti  des 
armes. 

Qjiiatre  seigneurs  de  Lur  du  nom  de 
Boson,  trois  du  nom  d'Aimeric  et  plu- 
sieurs autres  du  nom  de  Pierre,  deGuy 
et  de  Jean,  figurent  au  nombre  des  che- 
valiers du  Limousin,  dans  les  annales 
de  cette  province,  depuis  Tan  990  jus- 
qu'en 1300  (2). 

Jean  de  Lur,  originaire  de  la  province 
de  Limousin,  prit  part  aux  croisades  en 
ii^i.  Ses  armes  sont  au  musée  de  Ver- 
sailles. 

On  trouve  à  la  bibliothèque  nationale 
les  quittances  de  Géraud  de  Lur,  che- 
valier, scellées  de  son  sceau  (de  gueules 
à  trois  croissants  d'argent\  pour  ses 
appointements  et  ceux  de  sa  compagnie, 
des  a;  août  i)^}^  ao  juillet,  23  août  et  ; 
septembre  1^34.  Géraud  de  Lur  fut  en- 
terré dans  rÈglise  de  Fraissinet,  où  Ton 
voyait  autrefois  son  mausolée  ;  il  y  était 
représenté  en  habit  de  chevalier,  armé 
de  toutes  pièces,  Tépée  haute  à  la  main. 

En  14^4,  Bertrand  de  Lur,  deuxième 
du  nom,  fut  un  des  exécuteurs  testa- 
mentaire  de   Guillaume  de  Bretagne, 

(i)  V.  Bibl.  nationale,  mss.  Gaignières,  titres 
dn  Limotiiin,  portefeuille  3,  p  406,  410,  411. 
Cartolaire  d«  Solignac,  94  ;  d'Uzerche,  31  ;  de  Da- 
lon,  34,  X04;  de  Saint-Martial,  10^.  (H.  de  L.  S.). 

(s)  Nobiliaire  du  Limousin,  Mss.  de  ViUevieille 
ï  la  Bibliotlièque  nationale.  (H.  de  L.  S.) 


comte  de  Penthièvre  et  de  Périgord,  et 
vicomte  de  Limoges.  Et  conjointement 
avec  les  seigneurs  de  Comborn,  de 
Pierre-Buffière,  de  Pérusse  des  Cars  et 
de  Bonneval,  il  fut  tuteur  des  enfants  du 
même  Guillaume  de  Bretagne. 

Charles  de  Lur  fut  tué  à  la  bataille  de 
Ravenne,  en  1512. 

Pierre  de  Lur  fut  tué  à  la  bataille  de  la 
Bicocque  en  1^20.  Du  Haillan  dans  son 
histoire  de  France  dit  :  «  que  Pierre  de 
Lur,  seigneur  de  Longa,  de  l'illustre 
maison  des  de  Lur  en  Périgord  »,  périt 
dans  cette  sanglante  journée. 

Vély  rapporte  également:  «  qu'un 
amour  immodéré  de  la  gloire  avait  porté 
plusieurs  jeunes  seigneurs  des  premiè- 
res familles  de  France  à  combattre  à 
pied  »,  et  parmi  eux  il  mentionne  Pierre 
de  Lur. 

Daniel  en  parle  aussi  à  l'occasion  de 
cette  même  bataille. 

Vers  le  milieu  du  XV»  siècle,  cette 
maison  s'est  divisée  en  deux  branches. 
L*aînée  conserva  les  terres  de  Longa^ 
Barrière,  Villamblard,  Saint-Louis,  Mu- 
cidan,  La  Sauvetat,  Roussilhe,  Perrière, 
etc.,  en  Périgord,  et  les  terres  de  Frais- 
sinet, du  Breuil  et  Flavignac,  en  Li- 
mousin. 

Son  dernier  représentant  était  à  la  fm 
du  XWV  siècle  Michel  de  Lur,  seigneur 
de  Longa,  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi,  et  chanibellan  du  roi  de  Navarre. 
Il  reçut  le  roi  de  Navarre  dans  son  châ« 
teau  de  Longa,  et  le  souvenir  de  cette 
réception  a  été  conservé  longtemps. 

Sully  raconte  que  lorsque,  bravant 
bien  des  difficultés  il  traversa  la  France 
en  1585,  pour  rejoindre  le  roi  de  Na- 
varre, alors  à  Bergerac,  H  s'arrêta  chez 


699 


LB  BULLETIN  HÉRAliDIQUB  DB  FRANCB 


600 


M.  de  Longa.  Michel  de  Lur  était  par  sa  1 
femme,  cousin-germain  de  Sully. 

Quatre  fils  de  Michel  de  Lur  mouru- 
rent jeunes  et  sans  avoir  été  mariés,  et 
les  biens  de  cette  branche  passèrent 
dans  les  maisons  de  Taillefer,  de  Rohan- 
Chabot,  de  Clermont-Piles  et  de  Maspa- 
rault,  par  le  mariage  des  trois  filles  de 
Michel  de  Lur,  qui  furent  : 

I.  Anne  de  Lur,  mariée  en  1^79  avec 
Daniel  de  Taillefer  ; 

3.  Henriette  de  Lur,  mariée  en  1613 
avec  Charles  de  Chabot,  baron  de 
Saint-Aulaye,  fils  de  Léonor  Chabot, 
baron  de  jarnac  et  de  Marguerite  de 
Durfort-Duras. 

)»  Marie  de  Lur,  mariée:  i^  le  13  juin 
1604  avec  Henri  de  Clermont,  baron  de 
Piles;  2"  le'aj  juin  1617  avec  Pierre  de 
Masparault,  gentilhomme  servant  de 
Madame,  sœur  unique  du  roi. 

BRANCHE   DE   LUR   SALUCES 

La  seconde  branche  de  la  maison  de 
Lur,  seule  existant  aujourd'hui,  a  pour 
tige: 

!•  —  Pierre  de  Lur,  deuxième  du 
nom,  qualifié  très  haut  et  très  puissant 
seigneur,  comme  le  furent  depuis  tous 
ses  descendants,  baron  de  Malengin,  fils 
unique  du  second  lit  de  Bertrand  II, 
dont  il  a  déjà  été  parlé,  et  de  Marie  de 
Farouil,  veuve  en  premières  noces  du 
seigneur  de  Pérusse  des  Cars,  et  en 
secondes  noces  de  Boson  de  Barrière, 
seigneur  de  Longa. 

Pierre  de  Lur  ép.  par  contrat  passé 
au  château  de  Ribérac  le  ai  août  1493 
Isabelle  de  Montferrand,  vicomtesse 
d'Uza,  dame  de  Fargues,  Bélin,»Aurei- 
Ihan,  etc. 

Les  terres  de  Malengin,  d*Uza  et  de 
Fargues  appartiennent  encore  aux  des- 
cendants en  ligne  directe  de  Pierre  de 
Lur  et  d'Isabelle  de  Montferrand.  Deux 
autres  alliances  eurent  lieu  entre  ces 
mêmes  maisons  :  Jean  de  Lur,  sgr  de 
Bellegarde,  et  de  Ferrières,  épousa  au- 
tre Isabelle  de  Montferrand^  et  Louis  de 


Lur,  vicomte  d'Uza,  ép.  Marie  de  Mont* 
ferrand.  Ce  sont  ces  alliances   qui  ont 
fixé  la  maison  de  Lur  en  Guienne. 
Pierre  II  laissa  entr'autres  enfants  : 

II.  —  Pierre  III  de  Lur,  chevalier, 
vicomte  d'Uza,  baron  de  Fargues,  Au- 
reilhan,  Belin,  Salles  en  Buch,  Castets 
en  Dorthe,  Beliet,  les  Jauberthes,  etc., 
gouverneur  de  Saint-Sever,  gentilhomme 
de  l'hôtel  des  rois  Louis  XII,  François  I*** 
et  Henri  II.  Il  vendit  le  23  juillet  1^49  à 
Jacques  d'Albon,  sgr  de  Saint-André  et 
maréchal  de  France,  les  droits  qu'il 
tenait  de  Souveraine  d'Albret  et  de 
Jeanne  de  Fronsac,  ses  aïeules  mater- 
nelles, sur  la  terre  et  vicomte  de  Fron- 
sac. 

Pierre  de  Lur  avait  ép.  i»  Jeanne 
d'Aubusson,  fille  d'Antoine  d*Aubus- 
son,  bailli  d'Anjou  et  de  Touraine,  frère 
du  grand  maître  de  Rhodes  ;  2^  Nicole 
de  risle,  dame  de  Castets  en  Dorthe,  de 
Monedey  et  des  Jauberthes,  héritière 
de  Jean,  sgr  des  mêmes  lieux.  II  eut  de 
sa  seconde  femme  entr'autres  enfants  : 

1.  Louis  qui  suit  : 

2.  Bonaventure,  ép.  en  ij6o  Gaston 
de  l'Isle,  baron  de  la  Brède;  de  ce 
mariage  sont  descendus  le  président  de 
Montesquieu  et  les  barons  de  Mon- 
tesquieu d'aujourd'hui. 

III.  —  Louis  de  Lur,  vicomte  d'Uza, 
baron  de  Fargues,  Malengin,  vicomte 
d'AureilIan,  seigneur  de  Belin,  Salles, 
Biscarosse,  Beliet,  les  Jauberthes,  Castets 
en  Dorthe,  chevalier  de  l'ordre  du  roi, 
chambellan  de  S.  M.  gouverneur  de 
Saint-Sever,  vice-amiral  de  Guienne, 
sénéchal  du  Bazadais,  capitaine  général 
des  galères  au  siège  de  la  Rochelle  où 
il  mourut  de  ses  blessures.  On  trouve 
dans  les  provisions  de  charges  de  Louis 
de  Lur,  vicomte  d'Uza,  qui  sont  dans 
les  archives  de  la  famille  un  brevet  de 
la  première  charge  de  maréchal  de 
France  qui  viendrait  à  vaquer,  parce 
qu'en  ce  temps  il  n'y  en  avait  que 
quatre.  La  mort  qui  l'atteignit  à  Tige 


601 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUE  DB  FRANCS 


602 


de    trente-huit   ans  ne  lui  permit  pas 
d'obtenir  cette  récompense. 

Louis  de  Lur  eut  de  Marie  de  Mont- 
ferrand  : 

IV.  — Jean  de  Lur,  deuxième  du  nom, 
gentilhomme  de  la  chambre  du  roi,  gou- 
verneur du  Château-Neuf  de  Bayonne, 
conseiller  du  roi  en  son  conseil  d'Etat 
et  privé,  servit  dans  les  diverses  guerres 
de  son  temps  et  notamment  dans  Tarmée 
du  duc  de  joyeuse.  Il  ép.  en  1386  Char- 
lotte-Catherine de  Saluces,  filleule  de 
Charles  IX  et  de  Catherine  de  Médicis 
fille  et  héritière  d'Auguste  marquis  de 
Saluces,  chevalier  de  Tordre  du  roi, 
gentilhomme  de  sa  chambre,  et  de  Marie 
de  Blémun 

Dans  le  contrat  de  mariage  de  sa  fille 
le  marquis  de  Saluces  dit  : 

«  S'il  plait  à  Dieu  donner  lignée  à 
«  ma  dite  fille,  je  veux  que  le  deuxième 
«  enfant  qui  viendra  d'elle  porte  le  nom 
«  et  les  armes  de  Saluces.  }»  Dans  son 
testament  il  confirme  cette  volonté  : 
«  Le  testateur,  est-il  dit,  veut  et  entend 
«  que  le  deuxième  enfant  de  sa  fille, 
«  soit  maie,  soit  femelle,  porte  le  nom 
«  de  Saluces,  et  promette  de  porter  les 
«  armoiries  du  dit  sieur  de  Saluces  avec 
c  les  siennes,  pour  toujours  avoir  com- 
«  mémoration  et  souvenance  dudit 
«  marquis  de  Saluces  testateur,  d'autant 
«  qu'ils  porteront  le  nom  de  sa  maison 
«  très  illustre,  et  nom  de  prince.  :^ 

C'est  par  suite  de  cette  alliance  que  la 
maison  de  Lur  à  hérité  des  droits  à 
l'indemnité  promise  par  Charles  IX  à 
Jean-Louis  (i),  dernier  marquis  sou- 
verain de  Saluces,  pour  la  cession  des 
marquisats  de  Saluces  et  de  Montferrat, 
et  qu'il  a  ajouté  à  son  nom  et  à  ses 
armes  le  nom  et  les  armes  de  Saluces. 

(t)  Auguste  de  Salaces  était  fils  aîné  de  Jean- 
Louis  de  Salaces,  dernier  marquis  souverain  du 
marquisat  de  Saluces  et  de  Antoinette  Véra,  fille 
de  noble  Jean  de  Véra,  citoyen  et  habitant  la 
ville  de  Naples.  (Testament  de  Jean-^Louis  de 
Saluces  du  15  mai  156 1);  François  frèro  d'Au- 
guste fut  tué  au  siège  de  Carmagnole  et  ne  laissa 
pas  de  postérité. 


Jean  de  Lur,  vicomte  d'Uza^  laissa 
plusieurs  enfants  entr'autres  : 

1.  Honoré  de  Lur-Saluces,  qui  sult^ 
appelé  le  vicomte  d'Aureillan  du  vivant 
de  son  père  ; 

2.  Louis  de  Lur,  sgr  de  Lamothe- 
Landeron,  appelé  le  baron  de  Fargues, 
ép.  en  1(^27  Marie  de  Gamaches,  fille  de 
Charles,  vicomte  de  Rémont,  baron  de 
Chateaumeillant  et  d'Eléonore  de  Mon- 
taigne, veuve  du  sgr  de  la  Tour,  dont  il 
eut:  I.  Charles-François  de  Lur,  sgr  de 
Montaigne  et  de  Lamothe-Landeron, 
appelé  le  marquis  de  Lur,  ép.  Margue- 
rite de  Piis  dont  une  fille  unique  mariée 
en  1696  à  Henri  de  Salignac,  sgr  de 
Puyguiraud  ;  2.  Claude-Philibert,  mort 
jeune;  3.  Marguerite,  mariée  en  1664  au 
marquis  de  Lanau  ;  4.  Jeanne-Henriette, 
mariée  au  sgr  de  Saint-Jean  de  qui  des- 
cendait la  comtesse  de  Béarn  ;  j.Claude- 
Magdeleine  mariée  en  1675  à  Hélie- 
Isaac  de  Ségur,  baron  de  Montazeau. 

V.  — Honoré  de  Lur-Saluces,  chevalier 
de  rOrdre  du  roi  (Saint-Michel),  gouver- 
neur du  Château  Neuf  de  la  ville  de 
Bayonne,  sgr  vicomte  d'Uza,  baron  de 
Malengin,  de  Fargues,  vicomte  d'Aureil- 
lan,  marquis  de  la  Grolière,  sgr  de  Coiron 
et  d'Iviers  en  Saintonge,  servit  le  roi 
Louis  XIII  en  plusieurs  circonstances 
importantes  et  fut  honoré  de  nombreu- 
ses lettres  par  les  rois  Louis  XIII,  Louis 
XIV  et  le  Grand  Coudé.  Il  ép.  !<>  le 
II  décembre  1600,  (à  l'âge  de  6  ans) 
Françoise  de  la  Tour  d'Eviez,  (âgée  de 
9  ans),  fille  de  François  de  la  Tour  sgr 
d'Eviez  et  d*Eléonore  de  Montaigne,  fille 
unique  de  Michel  de  Montaigne  (i); 
2°  le  17  septembre  1641  Isabelle  de 
Sainte-Maure-Montauzier,  fille  de  Guy 
de  Sainte-Maure  (cousin  germain  du  duc 
de  Montauzier)  et  de  Louise  de  Jussac 
d'Ambleville. 

Il  eut  du  premier  lit  : 


(i)  On  a  vu  plus  haut  que  celle-ci  étant  veuve 
ép.  Charlts  de  Gamaches  vicomte  de  Rémout, 
dont  la  ^le  ép.  Louis  de  Lur,  sgr  de  Lamothe 
Landeron. 


PRIX  DE  L'ABONNEMENT  AU  BULLETIN 


France,  Algérie  et  Alsace-Lorraine  (  1 2  livraisons) ft  9  £r.  par  an. 

Etranger  et  Possessiona  coloniales 16         — 

Lesdonze  premiers  volumes  de  la  ci^lection,  comprenant  chacun  près  de 

800  colonnes  avec  titre  et  table 19  fr.  par  toL 

Pour  les  abonnés  anciens  ou  nouveaux V          — 


Toutes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  l'Administration  dn 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doiTBnft  6tre  adressées  à  M.  Louis  de  Im  Roque» 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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Il  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  rsçu  deux 
laires. 


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Xj'AdminlatPatlOTi   tient   h  la  disposition,   de    ses 
nou-^oauLX   la   oolleotlon   des  -volumes   du.   BUX^X^ETTIM'   déjik    pi&l»liéa» 
conditions   oi-dessous  : 


9  fr.  le  volume^  prÎ9  dans  nos  bureaux: 
ajouter    1    fr.    pour   raffranchissement    d^in    volomo 

POUZE  VOLUMES  SONT  EN  VENTE 


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Cataloooe  des  Certificats  de  Note 

DÉLIVRÉS  PiR  CHÉRIN 

POUR  LE  SERVICE  HSLITAIRE  DE  1781  A  |789 

gublii  par  jf  jf.  j.  di  ja  §ofai  it  Jl.  de  §aTihilmf 

Broch.  in-8«  :  S  fr.;  franco  :  S  fr.SS 

CATALOGUE  DES  PREUVES  DE  NOBLESSE 

I^ecues  par  d'Hoaiei* 

Pour  l$s  Ecoles  militaires  de  Î7SS  à  1780 

PUBLIÉ  PAR  LES  «ÊMES 
Broch  in-8*  :  %  fr.;  tnaico  :  9  f^.  SS 


QUINZIÈME    ANNÉE 


LA  VIGNE  FRANÇAISE 

RBVUE  BI-MBNSUELLE 

DES  INTÉRÊTS  VITICOLES  FRANÇAIS 


ET  DE  LA   DÉFENSE  CONTRE  LE  PBTLLOXFHA  PAR 
INSECTiaOES  ET  LES  CÉPAGES  RÊHSlSilRS 


1 


lO  fr.  par  an  pour  la  France;  —  11  fr.  pour 

l'étranger.  —  On  s'abonne  à  Paris, 

56.  auai  des  Orfèvres* 


BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


ou 


REVUE    HISTORIQUE  DE   LA   NOBLESSE 

Septième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Octobre  1894 


SOMMAIRE 
Prehière  Pamie:  Armoriai  général  de  France.  — Documents  historiques  :  Catalogue  des  gêné* 
raux  Français,  connétablt's,  maréchaux  de  France,  lieutenants  généraux,  maréchaux  de  camp 
(suite). 

Deuxième  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Lur-Saluces  ;  Boyer  du  Montcel  ;  Ecole  spéciale  mili- 
taire de  Saint-Cyr,  concours  de  1894.  —  Notes  d'état-civil  nobiliaire;  Mariages  et  décès  du 
mois  d'octobre  et  rappel  des  mois  précédents. 

iRotsiiiiB  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Histoire  religieuse  du  département  de 
l'Hérault  pendant  la  Révolution  ;  Histoire  nobiliaire,  2.500  actes  de  Tétat-civil  ou  notariés  ; 
Les  défenseurs  du  Mont-Saint- Michel  ;  Dictionnaire  des  figures  héraldiques. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 

r  -  '^  __■■•" 

CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MABéCHAUX  DE  FRA^'CI!: 

(Suite) 

1706 

Jacques  de  Fitz-James,  duc  de  Ber- 
wick,  de  Fitz-James,  alias  de  Warty, 
prèa  Ciermont  en  Beauvoisis,  de  Liria 
et  de  Xerica,  an  royaume  de  Valence, 
pair  de  France  et  d'Angleterre,  grand 
d^Sspagne  de  Poêlasse,  gouverneur  du 
haut  et  bas  Limousin,  commandant  en 
Guienne,  etc.,  chevalier  des  Ordres  du 
roi  et  de  ceux  de  la  Jarretière,  de  la 
Toison  d'or  et  dé  Saint- Louis^  né  en 


1671,  commença  dès  sa  plus  tendre 
jeunesse  à  suivre  le  parti  des  armes  ; 
se  trouva  au  siège  et  à  la  prise  de  Bu- 
de  en  Hongrie,  en  1686,  où  il  fut  blessé  ; 
au  commencement  de  Tannée  1687  l'em- 
pereur le  fit  général  de  bataille  de  ses 
armées  contre  les  Turcs.  A  son  retour 
en  Angleterre,  dans  l'espace  de  deux 
ans,  le  roi  son  père  le  créa  duc  de 
Berwick,  lui  donna  deux  régiments, 
l'un  de  cavalerie  et  l'autre  d'infanterie 
le  créa  chevalier  de  la  Jarretière,  gou- 
verneur de  Portsmouth,  capitaine  de 
ses  gardes  et  membre  du  conseil  privé 
en  1689;  Forcé*  de  se  retirer  en  France 


603 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANGE 


604 


I.  Charles,  vicomte  d'Aureillan,  né 
en  1612,  tué  en  1630  au  siège  de  Salces 
en  Roussillon  à  la  tête  de  son  régiment  ; 
il  avait  épousé  Isabeau  de  Lalanne, 
sans  enfants  ; 

Du  second  lit  : 

â.  Claude-Honoré,  qui  suit; 

3.  Honorée  -  Louise,  première  fille 
d*honneur  de  la  reine  Marie-Thérèse, 
femme  de  Louis  XIV,  morte  sans  al- 
liance en  1664. 

VI.  —  Claude-Honoré  de  Lur-Salu- 
ces,  comte  d'Uza,  marquis  de  Saluces, 
baron  de  Malengin,  de  Fargues,  vicomte 
d'Aureillan,  marquis  de  la  Grolière, 
baron  de  Drageac,  sgr  de  Murs,  Saint- 
Martin,  Coiron,  etc.,  connu  sous  le  nom 
de  comte  d'Uza,  il  fut  aide  de  camp  du 
maréchal  de  Turenne,  puis  du  prince.de 
Condé,  servit  ensuite  sous  les  ordres 
des  maréchaux  de  Duras  et  de  Lorge  ; 
il  ép.  le  17  juillet  1666  Claude-Fran- 
çoise de  Saint-Martial,  fille  unique  et 
héritière  d'Hercule  de  Çaint  Martial, 
marquis  de  Drugeac  et  Judith  de  la 
Tour  des  Pin-Gouvernet,  il  mourut  en 
1620.  Leurs  enfants  furent  : 

I.  Hercule-Joseph,  qui  suit; 
a.   Eutrope-Alexandre,    qui    viendra 
après  son  frère  ; 

3.  Louise-Honorée-Reine,  chanoinesse 
à  Mons  en  1696,  mariée  le  5  février 
1701  à  Charles  comte  de  Courbon,  ba- 
ron de  Longueval,  marquis  de  Saint- 
Sauveur  ; 

4.  Marie*Judith,  mariée  au  sgr  de 
Lanzac-Monlozy. 

VII.  —  Honoré-Joseph  de  Lur,  mar- 
quis de  Saluces,  servit  d'abord  dans  les 
mousquetaires,  suivit  le  grand  Dauphin 
lorsque  ce  prince  eut  le  commande- 
ment de  Tarmée  d'Allemagne  ;  nommé 
successivement  capitaine  puis  mestre  de 
camp  de  cavalerie,  maréchal  général 
des  logis  de  la  cavalerie  à  l'armée  de 
Catalogne  commandée  par  le  duc  de 
Noailles  ;  il  ép.  Marie  Collin  de  Ver- 
neuil,  dont  il  eut  : 


1.  Louis  Hercule,  mort  non  marié  ; 

2.  Jean-Baptiste-Etienne,  baron  do 
Drugeac,  gentilhomme  à  drapeau  aux 
gardes  françaises,  ep.  en  173^  Louise  de 
Lanzac  Monlozy,  sa  cousine  germaine, 
dont  il  eut  :  Eutrope-Alexandre-Hya- 
cinthe,  marquis  de  Drugeac,  gouverneur 
de  Salers,  marié  avecN...  de  Lespinasse, 
sans  enfants,  sa  veuve  ép.  en  1817  le 
baron  Locard,  préfet  du  Cantal,  puis  du 
Cher. 

VII  bis.  — Eutrope-Alexandre  de  Lur- 
Saluces,  chevalier,  comte  d'Uza,  vicomte 
d'Aureillan,  baron  de  Fargues,  Malen- 
gin, etc.,  capitaine  de  dragons  dans  le 
régiment  de  Schomberg,  ép.  le  23  jan- 
vier 1702,  Jeanne  de  Malle,  fille  de  mes- 
sire  Pierre  de  Malle,  conseiller  du  roi, 
garde  des  sceaux  de  la  Cour  des  aides 
de  Guyenne,  et  de  dame  Catherine  de 
Sossiondo,  dont  il  eut  ^ 

i .  Pierre  qui  suit  ; 

2.  Gabriel,  mort  jeune  en  1716. 

VIII.  —  Pierre  de  Lur,  quatrième  du 
nom,  marquis  de  Saluces,  comte  d'Uza, 
baron  de  Fargues,  vicomte  d'Aureillan, 
Malengin,  etc..  commença  à  servir  dans 
les  mousquetaires  en  1720  et  termina  sa 
carrière  militaire  comme  lieutenant-gé- 
néral des  armées  du  roi  le  i®"^  mars  1780 
et  mourut  le  18  septembre  de  la  même 
année.  Il  avait  ép.  le  i^  juillet  1722  An- 
gélique-Aimée-Romaine-Julie de  Tar- 
neau,  dame  d'honneur  de  Madame  la 
duchesse  de  Penthièvre,  fille  de  Charles, 
comte  de  Tarneau,  lieutenant-général 
des  armées  du  roi,  inspecteur  général 
de  cavalerie,  gouverneur  de  Béthune,  et 
de  dame  Agnèse  de  Sandrier,  dont  il 
eut: 

1.  Claude-Henry-Hercule*Joseph,  qui 
suit; 

2.  Marie-Henriette  ép.  Philippe-Jo- 
seph, comte  de  Rostaing,  maréchal  des 
camps  et  armées  du  roi,  inspecteur  gé- 
néral d'artillerie,  dont  deux  filles  :  l'aînée 
ép.  i»  le  marquis  de  Sémon ville  grand 
référendaire  delà  chambre  des  pairs;  la 


805 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


606 


seconde,  morte  à  Paris,  sans  alliance  ; 

3.  Anne-Louise-Renée,  appelée  M"' 
d'Uza,  morte  sanâ  alliance;. 

4.  Jeanne-Agnès,  appelée  M"°  de  Lur, 
morte  sans  alliance  ; 

5.  Marie- Anne,  appelée  M"®  de  Far- 
gues,  morte  sans  alliance  ; 

Et  trois  autres  enfants  morts  jeunes. 

IX.  —  Claude-Henry-Hercule-Joseph 
de  Lur,  marquis  de  Saluées,  baron  de 
Fargues,  vicomte  d'Aureillan,  comte 
d'Uza,  seigneur  châtelain  des  Gondre- 
court,  baron  de  Malengin,  seigneur  de 
Renon,  maréchal  des  camps  et  armées 
du  roi,  né  en  1731,  n'était  âgé  que  de  is 
ans  lorsqu'il  commandait  le  4^  escadron 
du  régiment  de  son  père  à  la  bataille  de 
Laufeld  où  son  cheval  fut  emporté  par 
un  boulet  de  canon  ;  combattit  à  Ros- 
bach  comme  mestre  de  camp  du  régi- 
ment de  Pentbièvre-dragons  sous  les 
ordres  de  son  père  qui  commandait  la 
brigade  composée  des  régiments  de 
Penthièvre  et  de  Saluces  ;  blessé  et  ra- 
massé  presque  sans  vie  par  les  ennemis 
il  fut  fait  prisonnier,  le  roi  le  fît  che- 
valier de  Saint  Louis  avec  le  duc  de 
Cossé  quoique  prisonniers  l'un  et  l'autre 
à  Leipsick.  Il  fut  brigadier  en  1762  et 
maréchal  de  camp  en  1770.  Le  14  dé- 
cembre 179J  la  commission  révolution- 
naire de  Bordeaux  le  condamna  à  mort 
comme  royaliste. 

Il  avait  épousé  en  1760  Marie-Adé- 
laïde-Félicité de  Maulde,  dame  d'hon- 
neur de  Madame  Sophie  de  France, 
fille  de  Louis-François,  comte  de  Maulde, 
marquis  de  la  Bussière,  comte  de  Hos* 
dan,  marquis  de  Villers  en  Herbaye, 
etc.,  et  de  Marie-Félicité  de  Conflans, 
marquise  de  Saint  -  Rémy,  dame  de 
Mesdames  de  France. 

Il  eut  de  ce  mariage  : 

1.  Louis-Amédée,  qui  suit  ; 

2.  Louis- Alexandre  qui  a  fait  la  Br.  6. 

3.  Charles-Philippe,  appelé  le  cheva- 
lier, d'Aureillan,  filleul  du  comte  d'Ar- 
tois et  de  Madame  Adélaïde  de  France^ 


chevalier  de  Malte  de  minorité  en  1778, 
mort  à  Malte  en  1789; 

4.  Ferdinand-Eugène,  qui  a  fait  la 
Br.  C.  ; 

5.  Marie-Félicité,  morte  jeune; 

6.  Eugénie-Romaine^  chanoinesse  de 
Poussey,  en  Lorraine,  morte  au  château 
d'Yquem  en  1848; 

7.  Jeanne-Rose- Aglaé,  morte  jeune; 

8.  Anne -Félicité,  chanoinesse  de 
Poussey,  morte  à  Bègles,  près  Bordeaux 
en  1794. 

X.  —  Louis-Amédée  de  Lur-Saluces, 
appelé  le  comte  de  Lur,  filleul  du  roi 
Louis  XV  et  de  Madame  Victoire  de 
France,  né  à  Paris  le  7  mai  1761,  colo- 
nel du  régiment  de  Penthièvre-dragons, 
mort  à  Paris  le  29  octobre  1788,  avait 
épousé  au  château  d'Yquem  le  6  juin 
1785  Joséphine  de  Sauvage,  dame  d'Y- 
quem, de  Podensac,  de  Saint-Criq,  fille 
de  messire  Laurent  de  Sauvage,  sgr 
d'Yquem,  etc.,  colonel  d'infanterie,  che- 
valier de  Saint- Louis  et  de  dame  Mar- 
the de  Laborde-Lissalde. 

La  comtesse  de  Lur  était  dame  de 
Madame,  femme  du  comte  de  Provence  ; 
elle  est  morte  au  château  d'Yquem  en 
18^1. 

Elle  eut  de  son  mariage  : 

1.  Antoine-Marie-Amédée,  qui  suit; 

2.  Marie- Louise-Mathilde,  morte  en 
bas-âge. 

XI.  —  Antoine-Marie -Henry -Amé- 
dée,  marquis  de  Lur-Saluces,  né  au  châ- 
teau d'Yquem  en  1786,  nommé  en  ï8io 
chambellan  de  l'empereur  Napoléon, 
sous-lieutenant  au  8^  chasseurs  à  cheval, 
fit  en  cette  qualité  la  campagne  de  Rus- 
sie, blessé  et  prisonnier,  ne  rentra  en 
France  qu'en  1814  ;  aide-de-camp  du 
duc  d'Angoulême,  suivit  ce  prince  dans 
la  campagne  d'Espagne  et  mourut  à  Ma^ 
drid  le  12  juillet  1823. 

Il  avait  épousé  en  1807  Marie-Gene- 
viève-Françoise de  Filhot,  fille  de  M.  de 
Filhot,  président  au  parlement  de  Bor* 
deaux  et  de  M**«  d'Article. 


607 


LB  BULLETIN  HÉRALOIQUB  DB  FR\NGB 


608 


n  eut  de  son  mariage  : 

1.  Louis-Geneviève,  né  à  Bordeaux 
en  i8o8,  mort  en  bas  âge  à  Paris; 

2.  Romain-Bertrand,  qui  suit  : 

3.  Ferdinand-Louis,  né  à  Bordeaux  le 
22  juin  1815,  marié  en  184;  à  Marie  de 
la  Myre  Mory,  sa  cousine. 

XII.  —  Romain-Bertrand,  marquis  dé 
Lur-Sâluces,  né  à  Bordeaux  le  19  août 
1810,  nommé  pair  de  France  en  1827, 
entré  à  Saint-Cyr  en  1829,  sorti  de  cette 
école  en  1831,  ép.  en  1835  Thérèse  de 
Cbastellux,  fille  aînée  du  comte  de 
Chastellux,  maréchal  de  camp,  pair  de 
France,  etc.,  et  de  Zéphyrine  de  Da- 
mas, fille  du  duc  de  Damas,  veuve  du 
comte  de  Vogué. 

De  ce  mariage  : 

1.  Âmédée,  marquis  de  Lur-Saluces, 
ancien  député  de  la  Gironde,  marié  à 
Anne-Marie-^^/a«/V  de  Clermont-Ton- 
nerre,  sans  enfants,  décédé  le  2  octo- 
bre 1894  ; 

2.  Charles,  non  marié; 

3.  Alexandre,  marié  à  Jeanne  de  Bien* 
court,  sans  enfants  ; 

4.  Eugène,  chef  d*escadrons  de  cui- 
rassiers, marié  à  Anne  de  Mac-Mahon, 
dont  :  a.  Henriette;  b,  Thérèse;  c,  Ma- 
rie ;  (/.  Bertrand;  e.  Amédée; 

;.  Alice,  baronne  douairière  de  Bri- 
vazac  ; 

6.  Isabelle,  décédée; 

7.  Valentine,  comtesse  de  Gironde, 
décédée  ; 

8.  Marie,  morte  en  bas  âge  ; 

9.  Gsibrielle,  vicomtesse  de  Sigalas; 

10.  Marguerite,  baronne  d'Yversen; 

11.  Marie,  comtesse  de  la  Panouse. 

Br.  B.  X.  —  LouiS" Alexandre  de  LUr- 
Saluces,  né  à  Paris  en  1774,  appelé 
avant  la  Révolution  le  vicomte  d*Uza  et 
depuis  le  comte  Alexandre  de  Lur-Sa- 
luces, émigra  en  1891,  fit  les  campa- 
gnes dans  Tarmée  des  princes  sous  les 
ordres  du  maréchal  de  Broglie  ;  passa 
en  Angleterre  puis  en  Espagne  où  il 
prit  du  service  dans  l'armée  espagnole  ; 


il  rentra  en  France  en  1804,  et  vécut 
dans  la  retraite. 

En  1814  il  contribua  avec  les  royalis- 
tes de  Bordeaux,  à  la  rentrée  des  Bour- 
bons et  fit  partie  du  conseil  royal  formé 
bien  avant  le  retour  des  princes. 

Il  fut  nommé  colonel  de  cavalerie  en 
disponibilité  et  chevalier  de  Saint- 
Louis  ;  député  de  la  Gironde  en  i8iSy 
réélu  en  1820  ;  il  est  mort  en  1842. 

II  avait  ép.  à  Bordeaux  Rose-Eugé- 
nie de  la  Jonchère,  née  à  Saint-Domin- 
gue, fille  de  Michel  de  la  Jonchère  de 
Belcourt,  lieutenant-colonel,  chevalier 
de  Saint-Louis,  et  de  Anne-Marie  Dupin, 
dont  il  eut  plusieurs  enfants  morts  en 
bas  âge  et  Léontine-Gabrielle  de  Lur- 
Saluces,  née  au  château  de  Malle  le  i  s 
juillet  181 1,  mariée  en  1836  à  Henri  de 
Lur-Saluces  son  cousin-germain. 

Br.  C.  X.  —  Ferdinand-ftr^^if^  de  Lur 
Saluces,  né  à  Paris  en  1780,  appela 
avant  la  Révolution  le  baron  de  Far- 
gués,  et  depuis  le  comte  Eugène  de  Lur 
Saluces. 

En  1814  il  contribua  avec  son  père  au 
mouvement  royaliste  de  Bordeaux  ;  chef 
d'escadron  au  y  hussards  jusqu*en  iSao, 
puis  entra  comme  officier  supérieur  dans 
les  gardes  du  corps  ;  élu  quatre  fois  dé- 
puté de  la  Gironde,  secrétaire  de  la 
chambre  des  députés  en  1828,  démis- 
sionnaire le  22  août  1830;  avait  épousé 
à  Bordeaux  en  1800  Marie-Thérèse-Ga- 
brielle-Amédée  de  Mont^lier,  fille  uni« 
que  de  Thomas  de  Montalier,  chevalier 
de  Saint-Louis  et  de  Jeanne-Amédée  de 
Verdozan,  dont  il  eut: 

1.  Thomas-Joseph-Henry,  qui  suit  : 

2.  Louise- Alexandrine-Jeanne-Amé- 
dée,  née  en  1801,  mariée  en  1824  à 
Anne-Jacques-Auguste  comte  de  la 
Myre-Mory,  fils  d'André-Jérome,  vi- 
comte de  la  Myre-Mory,  chevalier  de 
Saint-Louis  et  de  Cincinnatus.  maréchal 
des  camps  et  armées  du  roi,  et  de  Ber- 
narde-Françoise  de  Bertier. 

La  comtesse  de  la    Myre*Mory  est 


609 


LB  BULLETIN  HiRALDIQUB  DB  FRANCS 


610 


morte  le  lo  septembre  i8ja  laissant  six 
enfants  :  i.  Fernand,  marié  le  lo  juin 
18^3  à  Juliette  de  la  Borie  ;  2.  Marie, 
mariée  au  comte  Ferdinand  de  Lur- 
Saluées;  3.  Eugéuie,  mariée  au  vicomte 
Raoul  de  Beaurepaire,  officier  de  marine  ; 
4.  Caroline,  mariée  à  Maxime,  baron  de 
Vassal-Cadillac;  ^.Geneviève; 6.  Louise. 

XI.  —  Thomas-Joseph-Henry  de  Lur- 
Saluces,  né  à  la  Réole  le  1 1  décembre 
1808,  entré  à  l'école  militaire  en  1825, 
sous-lieutenant  à  Saumur  en  1827,  passé 
avec  le  même  grade  en  1829  au  14®  ré- 
giment de  chasseurs  ;  mis  en  non  acti- 
vité sur  sa  demande  le  10  septembre 
1831  ;  élu  en  1848  commandant  de  l'ar- 
tillerie de  la  Garde  nationale  de  Bor- 
deaux; député  à  l'assemblée  nationale 
en  1871,  puis  sénateur  de  la  Gironde, 
décédé;  avait  ép.  en  1836  Léontine- 
Gabrielle  de  Lur-Saluces,  sa  cousine 
germaine,  dont  il  eut  : 

I .  Pierre,  comte  de  Lur-Saluces^  non 
marié  ; 

3.  Catherine-Charlotte,  mariée  au  com- 
te d'Esclaibes  d'Hust  ; 

3.  Anne-Henri tte,  mariée  à  Marie- 
Charles -Constantin  comte  de  Cailie- 
bot  de  la  Salle  ; 

4.  Alexandrine,  mariée  au  comte  de 
Bremond  d'Ars  ; 

^.  Adélaïde,  mariée  à  Henry  d*Auzac 
de  Campagnac. 

Mi'pjrit\  d'azur  à  trois  fleurs  de  lis 
d'*or;  et  dargenty  au  chef  daxur^  qui  est 
de  Saluces;  sur  le  tout  :  de  gueuhs  à 
trois  croissants  d'argent  au  chef  dor^ 
qui  est  de  Lur. 


Au  sujet  des  armoiries  de  la  maison 
de  Lur-Saluces,  nous  lisons  dans  la 
Notice  généalogique  sur  la  maison  de 
Lur^  suivie  dun  précis  historique  sur 
les  derniers  marquis  de  Saluces,  publiée 
à  Bordeaux  en  18^5  : 

«  Les  armes  de  la  maison  de  Lur- 
Saluces  sont  :  Mi  partie  d*a^ur  à  trois 
fleurs  de  lis  d or ^   qui  est  de  France; 


et  dargent,  au  chef  da^ur^  qui  est  de 
Saluces;  et  sur  le  tout^  de  gueules  à 
trois  croissants  dargent  au  chef  dor^ 
qui  est  de  Lur. 

«  D'après  l'opinion  de  M.  le  Comte 
O'Kelly,  dont  les  connai<:sances  sur  les 
questions  historiques  et  héraldiques 
doivent  faire  autorité,  les  armes  primi-' 
tives  de  la  maison  de  Lur  seraient  : 
Z>'a^«r,  à  trois  fleurs  de  lis  dor;  les 
trois  croissants  n'auraient  été  adoptés 
que  dans  le  xiiP  siècle,  par  suite  d'une 
alliance  avec  la  maison  de  Joussineau- 
Fraissinet  ;  M.  le  Comte  O'Kelly  fonde 
son  opinion  sur  ce  que  la  maison  de 
Lur  est  originaire  de  Franconie,  pays 
dans  lequel  plusieurs  familles  ont  porté 
de  tout  temps  dans  leur  écusson  des 
fleurs  de  lis  et  d'où  viennent  d'ailleurs 
les  fleurs  de  lis  elles-mêmes,  qui  ne 
sont  que  la  représentation  des  fleurs  de 
glaïeul,  plante  très  commune  en  Fran- 
conie. 

«  M.  le  comte  O'Kelly  pense  encore 
que  la  manière  dont  les  fleurs  de  lis 
sont  placées  tant  sous  les  voûtes  des 
chapelles  des  châteaux  de  Longa  et  de 
la  Brède  qu'aux  cheminées  de  Fargues 
et  de  Malle,  et  sur  les  divers  sceaux  où 
se  voient  les  armes  de  la  maison  de  Lur, 
démontre  la  vérité  de  son  opinion.  Nos 
rois,  il  est  vrai,  ont  concédé  à  plusieurs 
familles  le  droit  de  porter  des  fleurs  de 
lis  et  même  les  armes  de  France,  mais 
cet  honneur  était  trop  grand  pour  que 
les  motifs  qui  l'ont  fait  accorder  aient 
pu  être  oubliés  dans  l'histoire  écrite  ou 
traditionnelle  d'une  famille. 

«  Or  la  maison  de  Lur  ne  peut  four- 
nir à  cet  égard  d'autres  titres  que  ceux 
qui  résultent  d'une  possession  immémo- 
riale. On  est  donc  amené  à  conclure 
que  ces  fleurs  de  lis  sont  les  armes  pri- 
mitives. 

»  Quoiqu'il  en  puisse  être,  la  maison 
de  Lur  porte  pour  armes  depuis  plu- 
sieurs siècles  les  trois  fleurs  de  lis  sur 
le  fond  d'azur,  et  les  trois  croissants  sur 
le  fond  de  gueules,  et  depuis  i;86  elle 


619 


hR  BULLETIN  HÂRALDIQUR  DE  FRAIVCB 


620 


395  Grenier  de  Cardenal  (Pierre-Ma- 
rie-Joseph-Louis) . 
399  De  Terves  (Pierre-MarieEdouard). 

408  Lamotte  d'Incamps  (Denis-Geor- 

ges-Henry). 

409  De  Vanssay  (René-Marie- Paul). 

410  De  Job  (Jean-Josepb-Alaric). 

427  Blandin  de  Chalain  (Jean-Maurice- 
Marie). 

434  De  Bougrenet  de  la  Tocnay  (Pierre- 
Henri -Ernest-Marié-Anue). 

442  Budan  de  Russe  (Marie-Louia-Jac- 
quesHenri). 

446  Gobierre  de  Longrcliamps  (Ray- 
mond). 

451  De  Ghazelles  de  Beaureg^rd  (René- 
Casimir- AiméMarie-J  ules). 

454  De  Yarax  (Jean-Marie-Louis). 

457  Millon  de  la  Verteville  (Pierre- 
François). 

461  De  Yiguerie  (Jean-Marie-Josepb). 

463  Houitte  de  la  Ghesnaid  (Alain-Ma- 
rie-Joseph). 
478  De  Luppé   (Hubert-Marie-Joseph- 

'  Etienne). 
483  Panon  du  Hazier  (Charlea-Louis- 

Marie-Raoul). 
493.  De    Eersauson    de     Pennendref 

(Paul-Edouard- Joseph-Marie). 
530  Du  Breuil  de  Pontbriand  Marzan 

(François-Marie- Joseph) . 


532  De  Riquet  de  Caraman  (Gharles- 
Paul-Ernest-Joseph). 

534  De  Forsanz  (Jacques-Marie* Alezan- 
dre-Hilarion). 

544.  De  Bourbon  -  Buàset  (François- 
Louis- Joseph-Marie). 

547  De  Vignerai  (Raoul -Marie -Ber- 
nfird). 

561  De  Soyer  (Paul -Louia-René- An- 
toine). 

564  Sunhary  de  Verville  (Louis  de 
Gonzague-Marie-Joseph). 

566  Goursaud  de  Merlis  (Gharles-Ma- 

De-Louis). 

567  De  Ganay  (Gharles-Jean-Marie). 

568  Du  Pontavice  du  Vaagarny  (Sa- 

muel-Anne-Marie-Auguste). 
571  De  la  Panouse  (Clément-Léonce- 
Paul). 

578  Le  Ricque  (Edouard-Jacques-Louis- 

Marie). 

579  De   Rochas  -  Aiglun    (Joseph-Ro- 

main-Pierre). 

585  De  Villeneuve-Esclapon  (Marie- 
Charles-Louis-Hélion). 

292  De  Guiroye  (Bertrand-François- 
Auguste- Vincent). 

593  De  Bastard  (Dominique- Octave- 
Raymond). 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES   DU   MOIS  D'OCTOBRE 

BT  BAPPSL  DIS  MOU  PfeictfOSICTC 


Le  comte  Riant,  fils  de  Paul- 
Edouard-Didier  Riant,  comte  romain, 
membre  de  TAcadémie  des  sciences 
morales  et  politiques,  décédé  en  1889, 
et  de  la  comtesse  Riant,  née  Gornuau 
d'Offémont  avec  Mlle  du  Fresne  de 
Virel,  fille  du  comte  de  Virel  et  de  la 
comtesse  née  de  Maleissye,  décédée,  au 
château  du  Plessis,  par  Ghftteaubriand, 
(Loire-Inférieure). 

{iC  mariage  a  été  célébré  dans  la 


première  semaine  du  mois  d'août  en 
réglise  Saint- Augustin  à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  M. 
Ferdinand  Riant,  conseiller  municipal 
de  Paris,  et  le  colonel  de  Sancy  de 
Parabère,  ses  oncles  ;  ceux  de  la  ma- 
riée :  ses  oncles,  le  marquis  et  le  comte 
de  Maleissye. 

(V.  pour  la  famille  Riant  le  Bulletin 
de  1889,  col.  43.) 

De  gueules^  semé  de  trèfiea  iTor^  à 


621 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


622 


deux  bards  adossés  de  même,  brochant 
sur  le  tout. 

Devise  :  Nomen  orne  a, 

La  famille  du  Fresne,  ancienne  en 
Bretag*ne  où  elle  a  été  maintenue  dans 
sa  noblesse  aux  diverses  vérifications 
faites  en  cette  province,  a  possédé  les 
seigrneuries  de  Virel,  de  la  Rivière  et  de 
Launay. 

D^argent,  à  la  fasce  de  sinople  accom- 
pagnée de  trois  feuilles  de  fresne  du 
même. 


Le  comte  Georges  de  Montesquiou«- 
Fezensac,  fils  aîné  du  feu  comte  Odon 
de  Montesquiou-Fezensacet  de  la  com- 
tesse née  princesse  Bibesco,  avec  Mlle 
Suzanne  de  Chavagnac,  fille  du  comte 
Maurice  de  Chavagnac  et  d'Alix  Véron, 
décédée. 

Le  mariage  a  été  célébré  vers  le  mi- 
lieu du  mois  d'août,  en  l'église  de  Tuffé 
(Sarthe). 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  Thierry  de  Montesquiou-Fe- 
zensac,  son  grand-oncle,  et  le  contre- 
amiral  Bertrand  de  Montesquiou-Fe- 
zensac,  son  oncle  ;  pour  la  mariée  :  le 
comte  Xavier  de  Chavagnac,  son  on- 
cle, et  le  comte  d'Angely-Sérillac,  son 
subrogé  tuteur. 

Le  marié  appartient  à  la  branche  de 
Montesquiou,  non  ducale,  dite  d'Arta- 
gnan,  issue  des  anciens  comtes  de  Fé- 
zensac  qui  reconnaissaient  pour  au- 
teur Sanche  Mittara,  duc  de  Gascogne, 
vivant  en  890.  Cette  maison  a  donné 
trois  maréchaux  de  France. 

(V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  432.)    . 

/}'or,  à  deux  tourteaux  de  gueules^ 
qui  est  de  MonteQqmon^  parti  de  gueu- 
les plein,  comme  cadets  des  ducs  de 
Gascogne. 

(Y.  pour  la  maison  de  Chavagnac, 
originaire  d'Auvergne,  le  Bulletin  de 
1891,  col.  438.) 

Le  chef  de  cette  maison  est  le  mar- 


quis  de  Chavagnac,  grand  oncle  de  la 
mariée  à  la  mode  de  Bretagne.  La 
terre  de  Chavagnac  fut  érigée  en  mar- 
quisat par  lettres  patentes  du  mois  de 
février  1720,  en  faveur  d'Henri-Louis 
de  Chavagnac,  chef  d'escadre. 

De  sable  y  à  trois  fasces  d'' argent^  ac- 
compagne'cs  en  chef  de  trois  roses  du 
même. 


é*^*^^^^t^^^^^i^^^»^^0m 


Olivier-Henri  vicomte  Molitor,  fils 
aîné  de  Pierre-Olivier  comte  Molitor, 
ancien  diplomate,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  et  de  la  comtesse  Molitor 
née  Cézard,  avec  Mlle  Champy,  fille 
de  M.  Champy  et  de  Mme  Champy,  née 
Le  Pays  de  Bourjolly,  fille  du  générât 
de  ce  nom  sous  le  second  empire. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  27  sep- 
tembre an  Bray-Lû  (Seine-et-Oise). 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  comte  de  Reverseaux  et  M.  Léonce 
Cézard,  ses  oncles  ;  pour  la  mariée  :  le 
comte  de  Bourjolly  et  M.  Henri  Jour- 
dain«  ses  oncles  également. 

Pierre- André  baron  Pierre  Molitor, 
lieutenant  au  28^  dragons,  fils  du  comte 
Molitor,  ancien  diplomate,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  et  de  la  comtesse 
Molitor,  née  Cézard,  avec  Mlle  Amélie 
Dutreil,  fille  de  Mme  Dutreil,  née  de 
Berset,  veuve  de  M.  Eugène  Dutreil, 
ancien  député  de  Is  Mayenne. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  3  octo- 
bre en  réglise  Saint-Pierre-de-Chaillot, 
à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le  gé- 
néral de  division  comte  de  Kermartin, 
et  le  colonel  Burnès,  commandant  le 
28«  dragons  ;  ceux  de  la  mariée  :  M. 
Paul  Dutreil,  sénateur  de  la  Mayenne, 
et  M.  de  Berset,  ses  oncles. 

La  famille  Molitor,  originaire  de  Lor- 
raine, illustrée  par  le  maréchal  Molitor 
a  pour  auteur  Charles  Molitor,  garde 
royal  des  seigneurs  les  maréchaux  de 
France  en  Lorraine  ;  il  ép.  Marie  Pou- 
part,  dont  il  eut  ; 


623 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUB  DE  FRA.NCE 


624 


Gabriel- Jean 'Joseph  Molitor,  né  à 
Hanayge,prèsThîonviUele7  mars  1770, 
était  capitaine  du  4^  bataillon  de  la 
Moselle  le  25  août  1791  ;  général  de 
brigade  le  30  juillet  1799  ;  général  de 
division  le  26  octobre  1800,  commanda 
Buccessivement  diverses  divisions  mili- 
taires en  Pomérami,  à  la  grande  armée, 
à  l'armée  du  Rliin,  en  Hollande^  etc., 
etc.;  comte  de  l'Empire  avec  donation 
le  19  mars  1808;  maréchal  et  pair  de 
France  le  9  octobre  1823,  grand  croix  de 
la  Légion  d'honneur  le  31  janvier  1815, 
commandeur  de  St-Louis  le  5  août  1823, 
chevalier  de  la  couronne  de  fer  d'Au- 
triche 1817,  grand  croix  du  mérite  mi- 
litaire de  Bade  1881;  grand  croix  de 
Tordre  de  St-Wladimir  1824;  ép.  le 
15  septembre  1793  Elisabeth  Bagest 
Becker,  âlle  du  général  de  ce  nom, 
comte  de  Mons,  morte  le  8  août  1849  ; 
il  mourut  le  28  juillet  1849,  laissant  de 
son  mariage  : 

1 .  Gabriel-François-Joseph,  qui  suit  ; 

2.  Auguste -Joseph,  qui  à  faitBr.  B.; 

3.  Louise  Molitor,  née  à  Nancy  le 
28  décembre  1805,  mariée  à  Auguste 
Monnier,  célèbre  naturaliste,  neveu  du 
maréchal  Ney,  dont  :  a,  Edouard;  b. 
Frédéric  :  c.  Alice. 

Gabriel-François-Josftph,  comte  Mo- 
litor, né  à  Saint-Avold  le  11  février 
1795,  officier  de  cavalerie  décédé  le  30 
mars  1870,  avait  ép.  en  1825  Jeanne- 
Louise.  Thouvenel,  dont  il  eut  :  1. 
Pierre-Olivier,  qui  suit;  2.  Gabrielle- 
Jeanne,  née  en  1839,  décédée  le  18  dé- 
cembre 1869,  mariée  le  24  juin  1860  à 
Plerre-Charles-JacqueS'Edouard  comte 
Quéau  de  Reverseaux,  ancien  auditeur 
au  Conseil  d'Etat,  dont  :  a.  Clémence  ; 
h,  Jeanne  ;  c.  Léopold,  né  le  13  décem- 
bre 1869. 

Pierre-Olivier  comte  Molitor,  né  h 
Nancy  le  13  juillet  1831,  secrétaire 
d'ambassade,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  ép.  le  20  juillet  1857,  Mal- 
vina-Cécile  Cézard,  dont  : 

1.  Olivier-Henri,  né  en  1859; 


2.  Pierre-André,  né  en  1862  ; 

3.  Gabrielle-Jeanne-Sophie,  née  en 
1864. 

Br,  B.  —  Auguste-Joseph  baron  Mo- 
litor. né  à  St-Avold  lo  18  août  1798, 
ép.  en  1850  Zoé  Brussy  de  Sainte- 
Preuve. 

De  gueules^  à  la  colonne  cTor^  adextrce 
et  sénestre'e  cTune  épe'e  haute  en  paly 
(T argent^  montée  d'or;  chacune  des  deux 
ipées  surmontée  d'un  bouquet  de  cinq 
branches  de  laurier  de  sinople  formant 
l'étoile;  au  franc-quar lier  des  comtes  mili- 
taires brochant  au  9^  de  Vécu,  [Armea 
de  comte  de  TEmpire.) 

Après  la  nomination  du  maréchal 
à  la  pairie,  les  lettres  patentes  de  ba- 
ron pair  du  15  juin  1824,  ajoutèrent  au 
blason  ci-dessus  :  unécusson  en  abime, 
d'^argent  à  trois  fasces  d'azur^  placé 
entre  les  deux  épéeB. 

Supports  :  A  dextre  un  lion  la  tête 
contournée;  à  senestre^  un  griffon  la 
tête  contournée  et  les  ailes  abaissées» 


*«^^<»»^^<^»^ww^w><» 


Marie-Gustave-Joseph  de  Bodin  de 
Galembert ,  capitaine  d'Ëtat-Major, 
troisiàme  fils  d'Anne-Marie-Charles  de 
Bodin  baron  de  Galembert,  décédé  et 
de  Louise-Marie-Joséphine  de  Rivière, 
avec  Marguerite-Marie-Anne-Pauline 
Jahan  de  Lestang,  fille  de  Paul-Emile- 
Marie-Edmond  Jahan  de  Lestang,  veuf 
en  premières  noces  de  Marie-Madeleine 
de  la  Ferté-Senectère,  et  de  Marie- 
Anne-Geneviève  Sabry  de  Monpoly. 

Le  mariage  a  été  béni  le  2  octobre, 
par  M.  Tabbé  de  Saint-Martial,  cousin 
de  la  mariée,  dans  la  chapelle  du  cliâ- 
teau  de  Lestang,  commune  d'Orbigny, 
canton  de  Montrésor  (Indre-et-Loire.) 

Les  témoins  étaient  pour  lé  marié  : 
le  lieutenant  général  comte  des  Ga- 
rets,  commandant  le  &^  corps  d*armée 
et  le  vicomte  d*  Abc  ville,  ancien  mem* 
bre  de  TAssemblée  Nationale,  son  on- 
cle ;  pour  la  mariée  :  M.  de  Monpoly, 


^w 


625 


L'B*  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCB 


636 


chef  d'escadron,  son  oncle,  et  M.  de  la 
Motte»  ami  de  la  famille. 

(V.  pour  la  famille  de  Bodin  de  Ga- 
lembert,  le  BtiZ/^^m  de  1893,  col.  221.) 

D*azur^  au  chevron  (Tor^  accompagné 
de  3  roses  de  mêmey  2  en  chef^  î  en 
pointe  ;  au  chef  émargent  chargé  de  3 
merlettes  d'azur, 

La  famille  Jahan,  origrinare  du 
Poitou,  a  été  appelée  en  Touraine  par 
le  mariage  de  Brice-Emile  Jahan,  en 
1841,  avec  Mlle  Pauline  Villain,  fille 
de  Jean-Louis  Villain  de  Lestangr, 
membre  du  Conseil  d'arrondissement 
de  Loches,  et  de  Pauline-Françoise- 
Henriette  Pellegfrain  de  Lestang,  dont 
le  père,  marié  à  une  demoiselle  de  Vi* 
gny,  avait  été  représenté  à  l'Assemblée 
électorale  de  la  Noblesse  de  Touraine, 
en  1789. 

La  famille  Pellegrain  de  Lestang 
a  fourni  en  1712  un  conseiller  à  la  cour 
desmonnaies.de  Paris;  en  1771,  un 
lieutenant-colonel  du  Régiment  pro- 
Tincial  de  Tours,  des  chevaliers  de 
Saint-Louis,  etc. 

D^azur^  à  la  tour  d'argentj  accolée 
d'une  bisse  de  sinople. 


Le  vicomte  René  de  Kermel,  lieute- 
nant au  14*^  régiment  de  hussards,  fils 
du  comte  Henry  de  Kermel  et  de  la 
comtesse,  née  de  Quemper  de  Lanascol, 
avec  M^'«  Yvonne  Le  Neuf  de  Neufviile, 
fille  de  M.  Le  Neuf  de  Neufviile,  prési- 
dent honoraire  du  tribunal  civil  d'Alen- 
çon,  et  de  M™«Le  Neuf  de  Neufviile.  Le 
manage  a  été  célébré  à  Alençon,  dans 
les  premiers  jours  d'octobre. 

Les  témoins  étaient  pour  la  mariée  : 
M.  Gustave  Gattier,  commandeur  de 
Saint-Grégoire-le- Grand,  et  le  comte 
Arnulph  de  Montgomery,  son  cousin  ; 
pour  le  marié,  M.  Duparge,  lieutenant- 
colonel  du  14®  hussards,  et  le  vicomte 
Arthur  de  Eermel. 


La  famille  de  Kermel,  originaire  de 
Bttagne  a  été  maintenue  dans  les  di- 
verses vérifications  de  noblesse  de  cette 
province.  Elle  a  possédé  les  seigneuries 
dites  de  Kermesen,  de  Kerprigent,  de 
Kcrgoniou,  du  Plessix  etde  Kergardan. 

Elle  est  représentée  aujourd'hui  par 
le  marquis  de  Kermel,  au  château  du 
Mesmeur,  par  Fouesnant  (Finistère); 
par  le  comte  de  Kermel,  père  du  marié, 
château  de  Kermesen,  par  la  Roche- 
Derrien  (Côtes-du-Nord)  ;  et  la  comtesse 
de  Kermel,  douairière,  au  château  de 
Kersalaun,  par  Châteauneuf  (Finistère). 

De  gueulesy  à  la  fasce  d'argent^  accom- 
pagnée de  deuœ  léopards  d'or. 


M'>MM/V^\/VW«^^^W 


Le  comte  Albert  de  Bertier  de  Sau- 
vigny,  fils  du  général  comte  de  Beriier 
de  Sauvigny  et  de  la  comtesse  née  de 
Rancy,  avec  Mlle  de  Chézelles,  fille  du 
vicomte  Henri  de  Chézelles  et  de  la 
vicomtesse  née  de  Maiugoval. 

Le  mariage  a  été  célébré  en  l'église 
de  Saint-Pierre  du  Gros-Caillou  à  Paris 
le  4  octobre,  et  la  bénédiction  nuptiale 
a  été  donnée  par  Mgr  Tévêque  de  Sois- 
sons. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  le  gé- 
néral L'Hériller  et  le  comte  de  Bertier 
de  Sauvigny  ;  ceux  de  la  mariée  :  le 
vicomte  Roger  de  Chézelles  et  le  mar- 
quis de  Villefranche. 

Le  marié  a  eu  deux  sœurs  mariées 
au  comte  Henry  de  Lestrange,  au 
château  de  Saint- Julien,  par  Saint-Ge- 
nis  de  Saintonge. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
Bertier  de  Sauvigny,  en  Languedoc  et 
en  Bourgogne,  les  Bulletins  de  1889, 
col.  30  ;  1892,  col.  700  ;  1893,  col.  181). 

Z)'o?%  au  taureau  de  gueules^  chargé 
de  cinq  étoiles  du  champ. 

Devise  :  Dant  sidéra  vires, 
I      (V.  pour  la  famille  Le    Sellier  de 


627 


LB  BULLBTIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCS 


628 


Chézelles,  le  Bulletin  de    1887,  col. 
490.) 

B^or,  à  l'aigle  de  gueules,  becquée  et 
memhrée  daxur. 


«tMMMMMM«««^*«*MP«^ 


Le  vicomte  Georgres  Colliaet  de  la 
Salle,  fils  du  comte  de  la  Salle  et  de  la 
comtesse  néeOuignard  de  Saint-^Priest, 
avec  Mlle  Suzanne  Nouvel. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  IG  octo- 
bre en  réglise  Saint-Pierre  de  Ghaillot 
à  Paris. 

Les  témoins  étaient  :  pour  le  marié, 
MM.  Welche,  ancien  maire  de  Nancy, 


el  Tramond.  Ceux  de  la  mariée  :  MM. 
Jacobé  de  Goocourt,  capitaine  d^&rtil- 
lerie,  et  Chavane  de  Dalmaasy,  capi- 
taine commandant  au  11*  cuiraasiera. 
Le  marié  a  un  frère  Paul-Marie- 
Jaseph- Adolphe  Collinet  de  la  Salle, 
capitaine  au  95*  régiment  d'infanterie, 
marié  au  mois  de  juin  1888  avec  Marie- 
Thérèse  de  la  Chaussée. 

(V.  pour  la  famillô  Collinet  de  la 
Salle,  originaire  de  Lorraine,  le  But'- 
letin  de  1888,  col.  247.) 

B'azur^  à  Vépée  d'argent  garnie  dCor, 
mise  en  pal. 


DÉCÈS    DU   MOIS    D'OCTOBRE 

BT  RAPPBL  DBB  MOIS  FliciDBKTB 


Maxime  Pourroy  de  Lauberivière, 
marquis  de  Quinsonas,  chef  des  nom 
et  armes  de  sa  maison,  fils  aîné  d'Octa- 
yien,  marquis  de  Quinsonas,  ancien 
député  de  Tlsère,  chevalier  de  la  Lé- 
gion d^honneuri  décédé,  et  de  Margue- 
rite-Marie Maxime*  Eu  génie  de  Choi- 
seul  d'Aillecourt,  est  décédé  au  château 
de  Meignan  en  Dauphiné  dans  les 
premiers  jours  du  mois  d'octobre. 

Il  avait  épousé  en  1871  Charlotte- 
Jlfarie-Sophie-Victoire  Oudinot  de  Reg- 
gio,  fille  de  Charles- Henri- FiWor  Ou- 
dinot duc  de  Reggio  et  de  Françoise- 
Louise-Pauline  de  Castelbajac  (fille  du  i 
sénateur  et  de  Sophie  de  la  Rochefou-  ' 
cauld). 

Le  marquis  de  Quinsonas  avait  bril- 
lamment fait  en  1870  comme  officier 
de  cavalerie  et  aide  de  camp  du  géné- 
ral de  Bernis,  la  campagne  sur  le  Rhin 
et  le  siège  de  Paris. 

Démissionnaire  après  la  guerre  et 
dès  lors  dédaigneux  de  toute  ambition 
il  a  consacré  sa  vie  aux  grandes  œu- 
vres sociales  et  à  l'éducation  de  ses 
quatre  enfants. 

Sa  sœur  Marie-Emilie  est  mariée 
au  marquis  Costa  de  Beauregard. 


Il  y  a  encore  deux  autres  branches 
de  cette  famille  formées  par  : 

1.  Emmanuel  comte  de  Quinsonas, 
marié  à  Marie  de  Vougny  de  Boques- 
tant,  dont;a.  Fernand-Henri,  décédé  en 
1888,  laissant  un  fils  :  Pierre  ;  6.  Hum- 
bert,  comte  Humbert  de  Quinsonas, 
marié  en  1882  avec  Anne,  fille  du  ba- 
ron de  Mackau  ;  c.  Emmanuel,  reli- 
gieux à  la  Grande  Chartreuse  ;  d.  Clo- 
tilde,  mariée  à  Jean  de  Chastenet, 
comte  de  Puységur;  e.  Marguerite. 

2.  Emilien,  vicomte  de  Quinsonas, 
marié  à  Caroline  de  Jessé,  dont  posté- 
rité. 

Emmanuel  et  Emilien  de  Quinsonas, 
étaient  frères  d'Octa^rien,  marquis  de 
Quinsonas  et  oncles  du  défunt,  Maxime 
marquis  de  Quinsonas. 

•  (V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  439.) 

B'or^  à  3  pals  de  gueules^  au  chef 
d'azur  chargé  de  3  molettes  dor. 

Devises  :  Tout  par  grande  amitié.  — 
et  encore  :  Cito  tutoque. 

Cri  :  Pro  Rege  (Pour  le  Roy) . 


.w»»^»<^^i»»^^^^.»w« 


829 


LB  BULLETIN  hARALDIQUB  DB  PRAJïCB 


630 


Le  marquis  de  Lur-Saluces,  ancien 
député  de  la  Gironde,  président  du 
comité  royaliste  de  ce  département,  né 
le  5  juillet  1839  au  château  de  Gomma- 
rin  (Côte-d'Or)  est  décédé  le  2  octobre 
au  château  de  Filhot,  commune  de 
Sauternes  (Gironde). 

Il  était  fils  aîné  de  Rcmain-Bertrand 
marquis  de  Lur-Saluces,  ancien  pair 
de  France  décédé  en  1867,  et  de  Caro- 
line-Victoire-Thérèse  de  Chastellux.  Il 
servit  avec  ses  trois  frères  qui  lui  sur- 
vivent pendant  la  guerre  de  1870-1871, 
et  fit  bravement  son  devoir  dans  le 
corps  des  mobilisés  delà  Gironde  com- 
mandés par  le  baron  Joseph  de  Ca- 
rayon-Latour. 

Il  ép.  en  1870  Anne-Mélanie  de  Cler- 
mont-Tonnerre,  aujourd'hui  marquise 
douairière  (fille  de  Gaspard-Louis- 
Aimé,  duc  de  Clermont-Tonnerre  et  de 
Philiberte-Antoinette-C^ciVtf  de  Cler- 
mont-Montoison,  dernier  rejeton  de  sa 
branche)  dont  il  n'a  pas  eu  d'enfants. 

(Y.  pour  la  maison  de  Lur-Saluces, 
en  Guienne,  originaire  du  Limousin, 
et  son  état  présent,  les  Bulletins  de 
1892,  col.  629,  et  celui  d'octobre  1894, 
col.  597). 

Mi-parti^  dazur  à  trois  fleurs  de  lis 
d'or  ;  et  d'argent  au  chef  d*azur  qui  est 
de  Saluces;  9f<r  le  tout:  de  gueules  à 
trois  croissants  d'argent  au  chef  d^or^ 
qui  est  de  Lur. 


«#«^i#%»«^^a^^^/>A#«^^» 


Le  marquis  de  Montesquiou-Fezen- 
sac,  chef  de  la  branche  d'Artagnan, 
est  décédé  le  7  octobre,  en  son  château 
des  Hayes,  en  Maine-et-Loire. 

Le  défunt,  Pierre  de  Montesquiou- 
Fezensac,  fils  aîné  de  Charles-J^t^^^n^- 
Anatole  marquis  de  Montesquiou-Fe- 
zensac,  mort  en  1883,  et  de  la  marquise, 
née  Jearine-Thomassine-^/eawtf  Perrin 
de  Cypierre,  avait  épousé,  en  1874, 
Marie  de  Bohan*Ghabot,  fille  du  comte 


Gérard  de  Rohan-Ghabot,  et  de  la  com- 
tesse, née  de  Biencourt,  défunts. 

Il  avait  eu  trois  sœurs  :  1.  Aline, 
mariée  à  y^Vdm^-Gaétan  duc  Pozzo  di 
Borgo;  2.  Mathilde  mariée  au  comte 
de  Flavigny ,  pair  de  France  ;  3.  Jeanne- 
Charlotte  de  Montesquiou-Fézensac, 
décédée  en  1888,  avait  épousé  en  1864 
Pierre-Antoine-i?o^^  Le  Sellier  vi- 
comte de  Ghézelles,  dont:  a.  Charles; 
b.  Gabrielle. 

(V.  \e&Bulletins de  1887,  col.  431-432 ; 
1889,  col.  354.) 

Parti^  au  î^""  de  gueules  plein  ;  au  2 
d'or  à  deux  tourteaux  de  gueules,  La 
branche  d'Artagnan,  comme  branche 
cadette,  supprime  le  l^'  parti  qui  repré- 
sente les  armes  des  ducs  de  Gascogne, 
tige  des  anciens  comtes  de  Fézeusac. 

Devise  :  Hinc  labor  hinc  merces. 


Mme  Catoire  de  Bioncourt,  née  De- 
moucy,  est  décédée  en  sa  résidence  de 
campagne  aux  environs  de  Moscou 
(Russie),  dans  la  première  quinzaine 
d'octobre,  à  l'âge  de  cinquante-deux 
ans. 

Elle  était  la  mère  de  M.  Catoire  de 
Bioncourt,  mari  de  ^ttonn^-Henriette- 
Marie  d'Harcourt,  fille  de  l'ancien  am- 
bassadeur de  France,  et  de  la  comtesse 
d'Harcourt,née  de  Saint-Priest,  et  sœur 
cadette  de  la  comtesse  Duchatel. 

La  famille  Catoire  a  fait  plusieurs 
branches  dont  une  celle  de  Bioncourt  a 
donné  un  président-trésorier  de  France 
à  Metz,  en  1788,  qui  pendant  la  Révo- 
lution alla  se  fixer  en  Russie.  C'est  de 
lui  que  descend  le  mari  de  la  défunte. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  662-663.) 

De  sinople^  à  la  montagne  de  6  co- 
peaux (Tor^  accostée  de  deux  lions  affron* 
tés  du  même  ;  au  chef  cousu  de  gueules^ 
chargé  d'un  soleil  d'argent^  accosté  de 
deux  étoiles  du  même. 


m^t*0*^^0t^^0,^^mr. 


i 


^m 


631 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FR/lNCB 


632 


La  vicomtesse  Jules  de  FranchevîUe 
née  N....  Blanchart  est  décédée  vers  le 
15  octobre  en  sou  hôtel  à  Vannes 
(Morbihan.) 

Depuis  ]a  mort  de  son  mari,  Tun  des 
fondateurs  de  la  société  de  Saint-Vin- 
cent de  Paul,  la  vicomtesse  de  Franche- 
ville  avait  vu  mourir  successivement 
tous  ses  enfants  ;  il  ne  lui  restait  plus 
dans  ses  dernières  années  que  ses  pe- 
tits et  arrière  •  petits  enfants  qu'elle 
entourait  de  toute  son  nfiection  et  en 
qui  elle  voyait  revivre  ceux  qu'elle 
pleurait. 

La  perte  de  cette  femme  de  bien, 
dont  la  famille  est  alliée  à  toute  la  no- 
blesse bretonne,  a  été  vivement  res- 
sentie, non  seulement  par  tous  ses  pa* 
rents  et  amis,  mais  aussi  par  les  pau- 
vres, envers  lesquels,  jusqu'à  ses  der- 
niers jours,  elle  fit  preuve  d'une  iné- 
puisable charité. 

Une  foule  nombreuse  assistait  à  ^es 
obsèques.  La  cathédrale  de  Vannes 
était  trop  petite  pour  contenir  tous 
ceux  qui  avaient  voulu  rendre  un  der- 
nier hommag*e  à  la  vicomtesse  de  Fran- 
cheville.  Mgr  l'évêque  avait  tenu  à  pré- 
sider la  triste  cérémonie  et  à  donner 
un  témoignage  de  douloureuse  sym- 
pathie à  la  famille  représentée  par  le 
gendre  de  la  défunte,  M.Jules  Dumou- 
lin de  Paillart,  et  par  ses  petits-fils, 
Charles-Henry  et  Louis  Dumoulin 
de  Paillart,  le  vicomte  de  Branges  de 
Bourcia,  capitaine  au  116%  le  baron  de 
Roodenbeke  et  M.  du  Plessix,  lieute- 
nant au  64® 

Jeanne-Blanche-Marie  de  Franche- 
ville,  mariée  à  M.  Jules  Dumoulin  de 
Paillart,  fille  de  la  défunte,  est  décédée 
le  19  juillet  1891  dans  sa  48"^  année  au 
château  de  Kerthomas,  près  Sarzeau 
CMorbihan). 

Le  comte  Amcdée  de  Francheville, 
chef  de  la  famille  est  décédé  le  11  juin 
1890,  au  château  de  Kergeorget  Braz, 
près  Sarzeau,  ne  laissant  qu'un  fils  : 
1.   Elie-Daniel-Guy-Ernest    de  Fran- 


che ville  de  Pélinec,  capitaine  au  116® 
d'infanterie  ;  2.  et  une  fille,  Mme  de 
Lantivy,  à  Sarzeau. 

A  Périgueux,  ui\e  des  places  de  la 
ville  porte  le  nom  de  Francheville  en 
souvenir  d'un  saint  évêque,  Daniel  de 
Francheville,  qui  occupa  le  siège  sous 
Louis  XV,  et  fut  surnommé  f  le  père 
des  pauvres,  t 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Francheville,  originaire  d'Ecosse,  fixée 
en  Bretagne  depuis  1442,  le  Bulietin 
de  1890,  col.  373,  659,  737.) 

D'argent^  au  chevron  dCazur  chargé 
de  6  billettes  d^or. 


^MM#«««««MMMMMMM^ 


Charles-Marie  de  Mac-Mahon,  mar- 
quis de  Mac-Mahon,  fils  de  Charles- 
Henri-Paul-Marie,  marquis  de  Mac- 
Mahon,  décédé  en  1863,  et  d'Henriette- 
Radegonde  de  Pérusse  des  Cars,  (fille 
du  duc  des  Cars,  pair  de  France»  et  de 
la  duchesse,  née  du  Bouchet  de  Sour- 
ches  de  Tourzel),  est  décédé  au  châ- 
teau de  Sully  en  Saône-et-Loire  le  19 
octobre. 

11  avait  épousé  le  23  juin  1881  Mar^ 
Me-Marie-Thérèse  de  Vogtié,  fille  de 
Charles-Jean-ATi^/cAior,  marquis  de 
Vogué,  ancien  ambassadeur,  membre 
de  riustitut,  etc.,  et  de  Marguerite  de 
Vogiié,  sa  cousine-germaine.  11  n'a  eu 
de  son  mariage  qu'une  fille  morte 
jeune. 

Le  marquis  défunt  avait  deux  cœurs: 
1.  la  comtesse  d'Oilliamson  ;  2.  et  la 
comtesse  Eugène  de  Lur-Saluoes. 

Il  était  chef  et  l'unique  représentant 
mâle  de  la  branche  aînée  de  sa  maison. 

La  branche  cadette  est  représentée 
par  les  enfants  du  feu  maréchal  de 
Mac-Mahon,  duc  de  Magenta  :  1.  Pa- 
trice, né  le  8  juin  1855,  capitaine  aux 
chasseurs  à  pied  ;  3.  Mme-Eugêne^ 
né  en  1857  ;  3.  iâeLvie-Emmanuel^  né 
en  1859,  capitaine  de  chasseurs  à  pied, 
marié  le  2  juin  1892,  à  Marie^Âutoi- 


6S3 


LB  BULLETIN  HÉRiaj>IQUB  DE  FRANCS 


634 


Bette-Caroline  de  Chinot  de  Fromes* 
8&nt  ;  4.  Marie,  mariée  le  29  décembre 
1887  à  Eugrène-Robert-Henri  d*Halwin, 
comte  de  Piennes,  officier  de  cavalerie. 
(Y.  pour  la  natice  sur  la  maison  de 
Mac-Mahon  le  Bulletin  de  1893,  col. 
591-602.) 

D^argent^  d  trois  lions  leopardés  de 
gueules^  armés  et  lampassés  d*azur,  Pun 
sur  Vautre. 

Devise  :  Sic  nos^  sic  sacra  tuemur. 


o»«v»<^»<<www»/w» 


Octave  de  Septen ville  est  décédé  le 
24  septembre  au  château  de  Blangy- 
Tron ville  (Somme). 

Dernier  enfant  issu  du  mariag'e  de 
M.  Jules  de  Septenville  avec  Mlle  de 
la  Fontaine  d*011ezy,  dont  la*  mère  ap- 
partenait à  la  maison  de  Boubers- 
Âbbeville,  le  défunt  n*avait  pour  ainsi 
dire  jamais  quitté  sa  terre  de  Tron  ville 
qu'il  affectionnait  vivement  et  oii  il  ne 
cessait  de  répandre  le  bien. 

De  son  alliance  avec  Mlle  de  Ma* 
gnanville,  qu'il  eut  la  douleur  de  per- 
die  après  un  an  de  mariag'e,  il  laisse 
une  fille. 

Contrairement  à  ce  qu'ont  annoncé 
la  plupart  des  journaux,  le  défunt  n'é- 
tait pas  l'ancien  député  de  la  Somme, 
mais  un  de  ses  cousins  dont  la  posté- 
rité est  représentée  par  Léon  de  Sep- 
tenville, au  château  du  Bois-Robin, 
par  Aumalc  (Seine-Inférieure). 

La  famille  Langlois  de  Septenville, 
originaire  de  Normandie,  était  venue 
se  fixer  depuis  plusieurs  siècles  en 
Picardie,  où  elle  fut  maintenue  dans 
sa  noblesse  par  jugement  des  inten- 
dants de  la  province.  La  plupart  de 
ses  membres  ont  occupé  avant  la  Révo- 
lution des  positions  distinguées  dans 
le  clergé,  l'armée  et  l'administration. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  107  108.) 

I/or,  à  Vaigle  naissante  de  sable^ 
coupé  d'argent  à  4 pointes  de  gueules^ 


^^>W^^^«MV^M»^»^M» 


La  comtesse  douairière  de  Lambertye 
est  décédée  le  26  octobre  au  château 
d'Essey,  près  Nancy,  à  Tâge  de  86  ans. 

Mme  la  comtesse  de  Lambertye  était 
la  petite-fille  de  M.  de  Jobal,  président 
à  mortier  au  parlement  de  Metz  et  la 
fille  du  comte  de  Jobal,  lieutenanj;  gé- 
néral des  armées  du  Roi,  major  géné- 
ral des  gardes  du  corpi,  grand  croix  de 
Saint-Louis.  Elle  avait  épousé  le  comte 
de  Lambertye,  capitaine  dans  la  garde 
royale,  dont  elle  laisse  : 

1.  Le  comte  de  Lambertye,  à  Com- 
piègne,  marié  en  1861  à  Thaïs  de  Ber* 
netz,  dont  deux  filles:  a.  Marie- Alix 
mariée  au  comte  Fernand  du  Plessis 
d'Argentré,  dont  un  fils:  Pierre;  et 
une  fille  :  Eliane  ;  b.  Marie-Elisabeth  ; 
2.  Mme  Ellis  O'Gorman;  3.  Mlle  de 
Lambertye;  4.  la  comtessi^e  d'Ollone. 

La  maison  de  Lambertye  plusieurs 
fois  admise  aux  honneurs  de  la  Cour 
de  1771  à  1787  est  originaire  du  Péri- 
gord  où  elle  est  connue  depuis  le  X1V« 
siècle.  Une  de  ses  branches  passa  en 
Lorraine  et  obtint  du  ducLéopold  Vé* 
rection  en  marquisats  des  terres  de 
Cons-la-Grandville  et  de  Gerbeviller. 
A  cette  même  famille  appartient  le 
comte  i^onc^ -MicheNRobert  de  Lam* 
bertye  au  château  de  Gluseau,  par 
Montluçon  (Allier)9  qui  a  épousé  Alix<- 
Ëlisabeth-Gabrielle  de  Broc,  décédée» 
dont  il  a  eu  deux  enfants  ;  le  vicomte 
Jean  de  Lambertye,  au  château  de 
Gons4a-Gr»ndville  (Meurthe-et-Mo- 
selle). 

La  branche  des  marquia  de  Gerbe* 
viller  est  représentée  aujourd'hui  : 

1«  Par  le  marquis  de  Gerbeviller, 
chef  de  sa  branche  (fils  de  Marie-An- 
toine-Camille-Ernest de  Lambertye  et 
de  Marie-Gharlotte-Léontine  de  Rohan-* 
Chabot)  ; 

2p  Par  son  frère  Marie-Joseph-Marie- 
Edmond,  comte  de  Lambertye,  marié 
le  26  novembre  1871  à  Marguerite- 
Blanche  Pouyer-Quertier,  fille  du  célè- 
bre industriel»  qui  a  été  ministre  dea 


636 


LB  BULLBTTN  HÉEAUHQUB  DX   FRANCS 


«36 


finances  et  sénateur,  décédé  ;  dont:  1. 
Bobert  ;  2.  Georges. 
.  3»  Par  Marie  -  Charles  -  Augruste-  Er-- 
nest  de  Lambertye^  marié  le  9  janvier 
1878  à  Rose-Baptistine  Joannès. 

D^azur^  à  deux  chevrons  d'or» 

-  Devise  :  Faille  le  bian  advienne  que 
porra. 

La  famille  de  Jobal  a  donné  des  ma- 
gistrats à  la  chambre  des  comptes  de 


Lorraine,  au  parlement  de  cette  pro- 
vince, et  des  officiers  distingués  à  Tar- 
mée.  Elle  a  fait  plusieurs  branchea  ré- 
pandues dans  riIe-de-France  et  à  la 
Martinique.  L*une  d'elles  a  été  connue 
sous  le  nom  de:  Jobal  de  Pagny* 

lïazur^  à  un  mont  d'argent  accosté 
de  deuoo  lions  grimpants  d'or  ;  à  une 
eroisette  d'or^  en  chef  y  accostée  de  detêco 
étoiles  d'argent. 

L.  ns  RozBL. 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —    BIBLIOGRAPHIE  —  CHRONIQUES 


Histoire  Religieuse 

'  DU 

Département    de    l'Hérault 

PENDANT  LA    RÉVOLUTION  (1) 

L'ouvrage  de  M.  le  chanoine  Saurel 
vient  à  son  heure.  Il  montre  aux  esprits 
les  moins  prévenus  ce  qu'est  l'action 
révolutionnaire  passant  de  la  théorie 
dans  les  faits,  et  aboutissant  il  y  a  un 
siècle  à  une  désorganisation  sociale  et 
religieuse  pareille  à  celle  qui  nous 
menace.  Il  nous  montre  le  fonctionne- 
ment d'une  Constitution  provoquant 
les  désordres  inévitables  auxquels  abou- 
tit la  souveraineté  populaire  dans  une 
société  qui  ne  reconnaît  aucun  principe 
d'autorité  en  dehors  de  celui  du  nom- 
bre ;  qui  traité  l'existence  de  Dieu  com- 
me une  superstition  absurde  et  chi- 
mérique ;  qui  remplace  Tancienne 
formule  de  la  foi  de  nos  pères  :  Dieu 
et  le  roi,  par  cellequi  tend  à  prévaloir 
aujourd'hui  :  ni  Dieu  ni  maître.  La 
Constitution  civile  du  clergé  en  détrui- 
sant Tautorité  du  Pape^  eut  pour  consé- 

■>— 1^— *a—  M  ■     I  .1   1.  Il        1        ■^^i^^.^É—— ».      ■         m ,, 

•  (1)  Par  M.  le  chinoine  F  Sturel.  Denx  toIu- 
mes  sont  en  Tente.  L'œuvre  entière  formera  4 
volumes  in  8*.  l'aris.  Champion,  9,  quai  Voltaire. 
r^  Nontp«Ui«r,  chea  toua  lea  UbraIrM. 


quence  l'abolition  de  Tinfluence  reli- 
gieuse qui  unie  à  celle  de  l'autorité 
royale  avait  inspiré  le  génie  de  cette 
nation  française,  instrument  pendant 
tant  de  siècles  de  l'action  providentiel- 
le et  civilisatrice  dansle  monde,  et  avait 
mérité  à  notre  chère  France  le  glorieux 
titre  de  fille  aînée  de  TEglise. 

En  répudiant  C:;  magnifique  héri* 
tage  la  Révolution  préluda  au  crime 
du  21  janvier  par  les  massacres  de  sep- 
tembre, &  TAbbaye,  à  la  Force  et  à  la 
chapelle  des  Carmes,  bientôt  suivis  de 
la  persécution  et  de  la  déportation  en 
ma?Be  qui  inaugurèrent  parmi  nous 
oe  régime  de  la  Terreur  qui  fut  répreuve 
dernière  de  cette  conception  gouverne- 
mentale, où  le  Jacobinisme  avait 
conduit  une  société  agonisante,  n'ayant 
d^autres  mobiles  que  la  haine  de  Dieu 
et  de  l'autorité  légitime. 

On  suit  pas  à  pas  avec  M.  le 
cha  loine  SaureU  dans  la  vie  quoti- 
dienne d'un  département,  le  développe- 
ment de  cet  esprit  de  désordre  qui 
s'était  emparé  peu  à  peu  de  l'âme  de 
tout  un  peuple  et  devait  finir,  suivant 
une  parole  célèbre,  dans  l'imbécillité 
et  dans  le  sang. 
La  grande  caractéristique  de  la  période 


837 


LB  B0LLBTIN  HÉRALDIQtTB  DB  FRANGB 


638 


révolutionnaire  que  notre  pays  a  déjà 
traversée  et  qui  ^affirme  de  plus  en 
plus,  c'est  la  déchristianisation  de 
la  France,  et  ce  plan  est  poursuivi  avec 
une  persévérance  dont  un  mal  déjà 
ancien,  Tindifferentisme  politique  et 
relig'ieux  favorise  singfulièreoieut  le 
succès.  De  la  Constitution  civile  du 
clerg'é  nous  passons  au  culte  de  l'Etre 
suprême  qui  nous  mène  à  celui  de  la 
Déesse  Raison  et  aux  org^ies  du  Direc 
toire.  C'est  la  loi  fatale  de  Tesprit  révo- 
lutionnaire qui  met  la  souveraineté 
partout  et  l'autorité  nulle  part,  e'est-à* 
dire  dans  l'inconscience  du  nombre. 

Yoilft  ce  qui  nous  a  fait  dire  au  début 
de  cet  article  que  l'ouvrage  de  M.  le 
chanoine  Saurel  vi^nt  à  sou  heure. 
Dans  ce  fragment  de  l'histoire  générale 
nous  pouvons  contempler  comme  daus 
un  miroir  brisé  ce  qui  se  passait  partout 
en  même  temps  dans  l'ancien  royaume 
de  France,  où  T-esprit  public  perverti 
et  dévoyé  rendait  inutiles  les  eflbrts  de 
quelques  âmes  généreuses  ou  patrioti- 
ques ;  le  développement  logique  des 
principes  qui  dominaient  dans  le  gou- 
vernement, ou  ce  qui  en  portait  le  Lom, 
rendait  ces  etforts  impuissants. 

C'est  la  leçon  de  l'histoire  et  la 
publication  que  nous  signalons  à  nos 
lecteurs,  revêtue  des  plus  hautes  ap- 
probations, en  est  une  manifestation 
nouvelle. 

Il  nous  serait  facile  d'appuyer  ce 
jugement  par  de  nombreuses  citations 
empruntées  à  Tœuvre  très  documentée 
que  nous  avons  sous  les  yeu?^. 

L'auteur  a  fouillé  les  archives  locales 
avec  la  patience  d'un  bénédictin,  dont 
il  a  toutes  les  traditions,  ses  nombreux 
travaux  remarquables  par  une  érudi- 
tion consciencieuse  (1)  le  démontrent  as* 
sez.Maisla  place  nous  manque  daus  le 
modeste  format  d'un  Bulletin  consacré 


(1)  V.  VUUioire  de  Malaucène  ;  Recherchée  tur 
l^emplacemenl  d'Aéria  ;  VSveque  FrançoU-Henaud 
de  yUlentrtfve  ;  VEvéq^e  Marie-Nicalnê  fomn^er^ 
etc.,  etc. 


à  d'autres  études  pour  faire  des  em- 
prunts aux  deux  volumes  déjà  publiés. 
-  Nous  voudrions  les  voir  dans  toutes 
lee  mains  pour  éclairer  les  esprits  hun- 
nêtes  qui  cherchent  une  orientation  au 
milieu  de  cette  tempête  dont  notre 
société  est  menacée,  et  ce  qui  est  fort  à 
craindre,  à  un  siècle  de  distance,  qui 
va  jeter  notre  malheureux  pays  sur  les 
mêmes  écueils  parce  qu'il  place  sa  con- 
fiance dans  les  mêmes  pilotes. 

L.  B. 


Histoire-  Nobiliaire 

2.500  Actes  de  PEtat-Civil 

ou  notariés 

•  Concernaut  les  familles  de  l'ancien- 
ne France  du  xv*^au  xvni«  sièle,  repro- 
duits ou  analysés,  par  le  marquis  de 
Granges  de  Surgères,  correspondant 
de  la  Société  nationale  des  Antiquaires 
de  France  (1  ).  » 

On  connaît  les  difficultés  que  pré- 
sente ^établis^ement  d'une  généalogie 
dont  on  veut  appuyer  les  degrés  de  fi- 
.  liation  sur  les  actes  mêmes  de  nais- 
I  sance,  de  mariage  ou  de  décès  qui  en 
sont  les  meilleures  preuves,  surtout 
dans  les  temps  moderoes.  La  posses-» 
sion  des  fiefs  ou  seigneuries,  les  tes- 
taments, les  actes  d'hommage  ou  de 
partage  y  suppléaient  autrefois.  C'est 
aux.  actes  de  l'état -ci  vil  que  Ton  a  re- 
cours aujourd'hui  et  le  déplacement 
des  familles  depuis  un  siècle  est  sou- 
vent un  obstacle  aux  recherches  de- 
venues plus  difficiles. 

Nous  considérons  comme  un  véritable 
service  rendu  aux  familles  le  dépouil- 
lement des  archives  départementales 
de  la  Loire-Iuférieure  que  vient  d'opé- 
rer le  marquis  de  Granges  de  Surgères, 
pour  x:omposer  le  recueil  que  nous 
avons  sous  les  yeux,  et  qui  forme  un 
répertoire  précieujL,  classé  par  ordre 
alphabétique,  destiné  à  compléter  les 

(1)  Un  vol.  in  8«   de  480   pa^s.  —   Nantes, 
{  çhes  rattieur«  66,  me  Stint-Clémeat^  1895. 


639 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


840 


archivea  des  familles  de  nos  provinces 
de  rOuest  en  relations  fréquentes  avec 
la  Bretag>ne.  Pour  mieux  faire  appré* 
cier  rintérêt  que  chacune  d'elles  trou- 
vera dans  cette  publication  nous  ne 
pouvons  mieux  faire  que  de  reproduire 
la  préface  explicative  placée  par  l'au- 
teur en  tète  de  son  livre  : 

L.  R. 

Le  livre  que  nous  publions  aujour- 
d'hui —  ou  plutôt  la  série  de  docu- 
ments que  nous  mettons  au  jour  — 
pourrait  être  Toccasion  de  longues  dis- 
sertations sur  la  Noblese  française,  sur 
sa  situation  et  son  rôle  dans  le  passé, 
sur  sa  condition  et  son  état  présents, 
ainsi  que  sur  Tavenir  qui  peut  lui  être 
réservé. 

Les  phases  successives  par  lesquelles 
elle  a  passé,  les  modifications  diverses 
qu*elle  a  pu  subir  dans  son  mode  de 
transmission  et  môme  dans  son  es- 
sence, la  valeur  relative  des  titres  dont 
elle  se  pare  encore»  les  attaques  dont 
elle  fut  et  dont  elle  est  chaque  jour 
Tobjet,  les  maux  dont  elle  souffre,  no- 
tamment ces  usurpations  de  noms  et 
de  titres,  qui,  en  se  multipliant,  mena- 
ceraient d'amener  sa  décadence  et  sa 
mort,  tout  cela  pourrait  fournir  la  ma- 
tière d'autant  de  chapitres  trouvant 
leur  place  naturelle  en  tète  de  ce  livre. 

Toutes  ces  périodes  —  exercice  de 
rhétorique  dont  je  veux  faire  gfrftce  à 
mes  lecteurs  —  aboutiraient  nécessai- 
rement à  cette  conclusion  que,  bien 
qu'ayant  cessé  d'exister  légralement,  la 
Noblesse  française  n'en  subsiste  pas 
moins  toujours,  occupant  dans  la  so- 
ciété moderne,  à  la  faveur  d'un  pres- 
tige aussi  grand  qu'il  est  mystérieux, 
une  place  dont  on  ne  saurait  contester 
l'importance. 

Et,  comme  conséquence  logique  de 
ces  considérations,  la  valeur  et  l'inté- 
rêt de  la  présente  publication  apparaî- 
traient à  tous,  aussi  bien  aux  histo- 
riens estimant  avec  Augustin  Thierry 
que  I  l 'histoire  de  France  est  renfer*  I 


mée  dans  nos  archives  communales  •, 
qu'aux  représentants  de  Tancienne 
Noblesse,  intéressés  plus  que  personne 
à  compléter  leur  généalogie,  à  parfaire 
l'historique  de  leur  maison. 

Les  actes  qui  composent  ce  livre  sont 
tous  extraits  de  la  série  £  (titres  de  fa- 
mille) des  Archives  départementales  de 
la  Loire-Inférieure. 

Quoique  présentant  un  ensemble 
qui  pourrait  paraître  le  résultat  du 
choix  le  plus  arbitraire,  cette  longue 
série  d'actes  n'en  constitue  pas  moins 
un  tout  bien  complet,  puisqu'elle  com- 
prend tous  les  actes  de  l'état  civil  in- 
téressant la  Noblesse  française  qui  se 
trouvent  dans  les  811  liasses  de  cette 
série  E,  et  qu'elle  ne  comprend  que 
cela.  De  telle  sorte  que,  de  même  que 
j'avais,  dans  un  précédent  volume  (1), 
publié  le  dépouillement  de  ce  fonds  aa 
point  de  vue  de  l'histoire  familiale  des 
artistes  français  des  xvii*  et  xviii*  aie* 
clés,  de  même  aujourd'hui  je  donne  le 
résultat  d'un  semblable  dépouillement 
au  point  de  vue  nobiliaire.  Le  cadre  de 
chacun  de  ses  livres  est  donc  bien  pré* 
cis,  bien  délimité. 

Si  la  même  série  des  principaux  dé- 
pôts de  nos  archives  départementales 
était  l'objet  de  publications  identiques, 
il  est  bien  certain  que  chacun  de  ces 
volumes  formerait  un  tout  complet  en 
lui-même  et  que  leur  réunion  consti- 
tuerait une  mine  incomparable  de  ma- 
tériaux relatifs  à  l'histoire  de  nos  an- 
ciennes familles* 

Puissè-je  être  entendu  pi^  quelques 
travailleurs  I 

Tous  les  actes  qui  composent  le  pré- 
sent recueil  sont  donc  extraits  de  la 
série  E  des  Archives  départementales 
de  la  Loire-Inférieure.  J'ai  déjà  dit, 

(1)  Artiftes  français  des  iti;«  et  vtuf  siècles 
(1681-1787).  Extraits  des  comptes  des  EUts  de 
Bretagne^  réunis  et  annotés  par  le  marqais  de 
Granges  de  Surgères.  Parig,  CAetway  •  fr^èrtê, 
{898;  in-8«  de  &0  p.  Volume  publié  dans  la 
collection  et  aus  frau  de  la  Soeiéîé  dt  t^BUtoire 
de  tArt  franfoië. 


e4i 


L8  BULLVrm  HâRALOtQUB  DB  FRANCS 


64A 


dans  le  volume  auquel  je  viens  de  faire 
allusion,  comment  11  se  faisait  que  ce 
fonds  contenait  des  actes  d'origine  tel- 
lement diverses  quMIs  paraissaient 
empruntés  à  tous  les  dépôts  de  France. 
Peut-être  n'est-il  pas  inutile  de  le  re- 
dire brièvement  ici. 

Outre  les  pièces  'provenant  des  sai- 
sies opérées  chez  les  émigrés,  tous  ces 
actes  faisaient  partie  de  la  comptabi- 
lité des  anciens  Etats  de  Bretagne, 
comptabilité  centralisée  à  la  Chambre 
des  comptes  de  Bretagne,  à  Nantes,  et 
venue  ensuite  aux  Archives  de  la  Loire- 
Inférieure. 

Les  Etats  de  Bretagne,  comme  d^au- 
tres  Etats  provinciaux,  et  notamment 
comme  ceux  de  Bourgogne  et  de  Lan- 
g'uedoc,  contractèrent  aux  siècles  pas- 
sés, des  emprunts  importants,  soit 
pour  satisfaire  aux  exigences  du  fisc 
royal,  soit  pour  Texécution  de  grands 
travaux  publics. 

Ces  emprunts  ressemblaient  absolu- 
ment  à  ceux  que  pratiquent  aujour- 
d'hui les  Etats,  les  villes  ou  les  éta- 
blissements quelconques,  avec  ^  cette 
différence  qu'il  n'y  avait  pas  de'  titres 
au  porteur  et  que  chaque  somme  sous- 
crite faisait  l'objet  d'un  acte  de  consti- 
tut  par-devant  notaire. 

Chacun  de  ces  titres  pouvait  être 
cédé  ou  transporté  au  gré  du  bénéfi- 
ciaire, soit  en  partie,  soit  en  totalité. 

Et,  lorsque  venait  à  mourir  quelque 
détenteur,  —  petit  ou  grand  —  de  l'un 
de  ces  titres,  ses  héritiers  ou  légatai- 
res devaient,  autant  pour  toucher  les 
arréciges  des  rentes,  que  pour  faire 
opérer  en  leur  faveur,  sur  les  registres 
de  la  comptabilité  du  quart,  la  muta- 
tion de  cette  propriété,  produire  tous 
les  actes  usités  en  pareille  circons- 
tance :  acte  s  de  baptême,  de  mariage 
ou  de  sépulture,  contrats  de  mariage, 
actes  de  notoriété,  testaments,  inven- 
taires, partages,  etc. .  • 

Comme  les  emprunts  des  Etats 
étaient  souscrits  dans  toute  la  France 


et  même  à  l'Etranger,  spécialement 
dans  les  Pays-Bas,  il  est  facile  de  com- 
prendre comment  tous  ces  actes  pro- 
viennent de  sources  si  variées  et  sou- 
vent si  éloignées  de  la  Bretagne. 

Ainsi  que  je  l'avais  fait  pour  mon 
volume  consacré  aux  Artistes  français, 
j'aurais  pu  annoter  les  2,500  actes  qui 
composent  le  présent  recueil.  Et  cer- 
tes, ce  travail  eût  pu  prendre  de  grands 
développements. 

Malheureusement,  au  pied  de  pres- 
que tous  ces  actes,  j'aurais  eu  à  enre- 
gistrer les  erreurs  et  les  omissions  des 
généalogistes,  des  historiens  et  des 
biographes.  Acte  inconnu  à  tel  auteur, 
omis  par  celui-ci,  défiguré  par  celui- 
là,  date  erronée,  orthographe  fautive, 
etc.,  etc.,  telles  sont  quelques-unes  des 
mentions  qui  eussent  figuré  à  chaque 
ligne  de  ces  notes  critiques. 

J'ai  dû  y  renoncer,  le  métier  de  rec* 
tificateur,  de  pointeur  d'omissions  ou 
d'erreurs  à  jet  continu  n'ayant  jamais 
eu  le  don  de  me  tenter. 

Je  suis,  en  efiet,  de  ceux  qui  esti- 
ment qu'un  auteur  s'use  et  se  décon-* 
sidère  promptement  dans  cette  chasse 
âpre  et  sans  merci  des  erreurs  qui  ont 
pu  être  commises  par  ceux  qui  l'ont 
précédé  dans  la  carrière. 

Comme  rien  n'est  parfait  sur  la  terre 
et  que  le  livre  d'érudition  impeccable 
est  encore  à  faire,  il  arrive  que  mon 
impitoyable  redresseur  de  torts,  qui  a 
d'abord  profité  très  commodément  du 
fruit  des  recherches  de  ses  prédéces- 
seurs, tombe  lui-même  dans  quelque 
erreur  impardonnable  :  cette  fois,  il 
faut  qu'il  le  sache,  les  rieurs  ne  sont 
plus  pour  lui. 

Au  reste,  je  n'ai  point  voulu  faire 
œuvre  de  généalogiste.  Mettre  à  la  dis- 
position des  familles  et  des  historiens 
un  livre  composé  d'actes  familiaux  aU" 
thentiques  de  premier  ordre  et  existant 
dans  un  dépôt  public,  où  il  sera  tou- 
jours aisé  d'en  obtenir  des-  copies  cer- 


643 


LS  3UU<BTI{(  HéBAUHQUB  OB  FK^tWB 


644 


w  r 


Ufié^n  conformes  (1)  ;  donner  ce  livre  à 
Taide  d'un  Bjdtème  aussi  sipple  que 
nouveau,  la  forme  la  plus  simple  à  fa* 
ciliter  le»  recherches,  telle  a  été  ma 
seule  ambition. 

Avant  de  terminer  cet  Avant-propos^ 
je  veux  aussi  réclamer  Tindulgeùce  de 
mes  lecteurs  pour  Torthog-raphe  des 
noms  de  famille  et  de  terre  qui  entreut 
en  si  grand  nombre  dans  la  composi- 
tion de  ce  livre. 

Ainsi  que  chacun  le  sait,  l'orthogra- 
phe fixe  des  noms  est  chose  nouvelle. 
Elle  n'existait  pas  aux  siècles  passés. 
Le  rédacteur  d'un  acte,  qu'il  fut  curé, 
vicaire  ou  tabellion,  écrivait  les  noms 
comme  il  les  entendait  prononcer. 

Aussi  à  quelles  difficultés  sans  nom- 
bre ne  se  heurte  pas  la  plume  de  celui 
qui  &  notre  époque  veut  publier  ces 
actes  anciens! 

Sous  le  bénéfice  de  cet  appel  à  l'in- 
dulgence de  lecteurs  intelligents,  je 
livre  avec  coufiance  mon  ouvrage  au 
public.  C'est  un  livre  de  bonne  foi, 
j'espère  qu'il  sera  jugé  tel.  Et  si  p>ar 
hasard  il  s'y  rencontrait  quelques  er- 
reurs ou  imperfections,  j'ai  lé  ferma 
espoir,  qu'il  me  sera  tenu  un  large 
compte  et  des  difficultés  réelles  de  l'en- 
treprise et  de  la  somme  considérable 
de  travail  occasionnée  par  le  dépouil* 
lement  de  près  de  50.000  pièces  d'ar- 
chives» par  le  classement  méthodique 
de  2,500  actes  provenant  originaire* 
ment  de  tous  les  coins  de  la  France  et 
par  la  coordination  patieute  et  minu- 
tieuse de  tous  ces  actes  entre  eux. 

M''  DB  GRANQBS  PB  SUROiRBS. 


(1)  Pour  ne  pa?  ilonner  à  mon  livre  dee   pro- 

Eortiont  trop  grandes  j'ai  dû  me  borner  à    pu* 
lier  des  analyses  des  actes  qui  flgurent  aux  Ar- 
chives de  la  Loire- Inférieure. 

Jo  n'ai  fait  d'exception  à  cette  rè^le  oue  pour 
certains  actes  rendus  plus  curieux  ou  plus  im- 
portants par  la  quai  té  des  personnages  ou  des 
iaroillea  qu'ita  concernaient.  J'an  ai  fait  une 
aussi  par  un  sentiment  bien  naturel  pour  les 
actes  concernant  ma  famille,  ainsi  que  celle  de 
la  Rocbtfoucauld,  le  nom  d'une  mère  que  j'ai 
l«Bdr«meot  aimée. 


{«es  Déleoseurs 

du 

Mont^Salnt-Miobel 

•      1417-1450 
Par  le  Vicomte  Oscar  de  Poli,  président 
du  Conseil  héraldique  de  France.  (I). 

Notre  ami  le  vicomte  de  Poli  vient 
d'enrichir  la  collection  de  ses  intéres- 
santes publications  héraldiques,  d'un 
nouveau  volume  qui  sera  fort  apprécié 
par  la  noblesse  normande  et  devra 
avoir  sa  place  dans  la  bibliothèque  de 
tous  les  amateurs  de  notre  histoire 
nationale.  Ce  volume  est  consacré  aux 
défenseurs  du  Mont-Saint-Michel,  dont 
le  chiffre  est  plus  que  doublé  par  suite 
des  savantes  recherches  de  l'infati- 
g*able  explorateur  de  nos  archives 
publiques. 

I  La  défense  du  Mont-Saint-Michel, 
dit  M.  de  Poli,  est  une  des  pagres  les 
plus  héroïques  de  notre  histoire  ;  elle  a 
été  pour  ainsi  dire  l'aurore  de  la  déli- 
vrance dont  Jeanne  d'Arc  fut  l'éblouis- 
sant soleil.  En  soutenant  victorieuse- 
ment ce  siègre  merveilleux,  le  plus 
long  de  nos  fastes  militaires,  le  Mout<* 
Saint,  —  comme  il  est  appelé  par  suite 
de  riieureux  lapsus  d'un  scribe  an- 
glais, du  XV*  siècle  —  était  devenu  le 
phare  providentiel  de  Tindépendance 
nationale  ;  il  incarnait  réellement  l'in- 
défectible espérance,  la  Patrie  Fran- 
çaise, la  foi  du  salut.  » 

Jeanne  d^Arc  avait  eu  en  efltet  la 
pensée,  après  son  entrée  si  victorieuse- 
ment providentielle  à  Orléans,  de  se 
porter  au  secours  de  cette  légion  de 
Macchabées  qui  défendaient  avec  tant 
d'héroïsme  la  terre  de  France  contre 
nos  implacables  envahisseurs. 

•  Le  18  juin  1429,  la  Pucelle  est  vic- 
torieuse à  Patay  ;  et  ce  jour  est  la  fête 
de  saint  Aubert»  le  grand  Evèque 
d'Avranches,  à  qui,  sept  siècles  avant, 
TArchange  était  apparu,  lui  comman- 
dant de  lui  consacrer  le  Mont. 

—  ■■■■  .  .1  ■■  llllll  III  »  ■  I  II  M—J  . 

il)  Ur  vol.  in-i9.  Parii,  49«  rut  4^  Aociaiu  109». 


645 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANGB 


64$ 


•  Alors  Jeanne  eut  la  pensée  d'aller 
débloquer  le  Mont-Saint-Micbel,  sans 
doute  inspirée  par  un  vif  sentiment 
d^admiration  par  ses  chaleureux  dé- 
fenseurs, mais  aussi  par  Tardeur  d'une 
pieuse  et  clairvoyante  gratitude  en- 
vers leur  céleste  protecteur. 

f  L'histoire  du  Mont-Saiut-Michel  se 
relie  donc  intimement  &  l'histoire  de 
Jeanne  d'Arc,  et  ceux-là  seuls  le  pour- 
ront contester  qui  ont  des  yeux  pour 
ne  point  voir.  Je  voudrais  que  la  sainte 
de  la  patrie  eût  sa  statue  sur  ce  Mont 
si  français  au  secours  duquel  victo- 
rieuse, elle  voulut  cpurir;  ce  serait 
simplement  justice.  On  lui  donnerait 
pour  piédestal  un  des  robustes  bastions 
qui  stupéfièrent  le  génie  de  Vauban, 
bien  en  face  de  ce  rocher  de  Tombe- 
laine  qui  dans  sa  morne  solitude,  sem- 
ble éternellement  honteux  d'avoir  été, 
trente  ans  durant,  pendant  la  guerre 
nationale,  le  repaire  de  •  ces  godons 
d'Angloys.  » 

Ce  vœu  de  notre  ami  pourra  se  réa- 
liser un  jour.  La  foi  chrétienne  serait 
d^accord  avec  le  patriotisme  pour  rap- 
procher sur  les  rochers  de  ces  robustes 
bastions  en  guise  de  piédestal  ces  deux 
grandes  figures  libératrices  de  l'Arc- 
hange saint  Michel  et  de  la  vierge  de 
Domrémy. 

En  attendant  que  ce  jour  arrive  M. 
de  Poli  a  voulu  donner  aux  défenseurs 
du  Mont-Saint-Michel  la  part  qui  leur 
revient  dans  l'histoire,  c'est-à-dire 
dans  la  reconnaissance  de  la  Patrie,  en 
rectifiant  et  complétant  la  liste  de 
cette  Légion  Thébaine  qui  fut  l'hon- 
neur de  la  bravoure  française  au 
XV*  siècle. 

f  C'est  un  devoir  de  piété  patriale, 
dit-il,  que  de  rechercher  dans  la  pous- 
sière de  l'histoire,  d'exhumer  du  sé- 
pulcre de  l'oubli  ceux  qui,  sur  ce  mont 
sacré  furent  les  Macchabées  de  la 
France.  Ce  livre  n'a  pas  d'autre  objet. 

f  L'entreprise  était  ardue  et  par  cer- 
tains côtés  semblait  à  peu  près  irréali* 


sable.  Pour  s'en  convaincre  il  suffit  de 
se  rendre  compte  des  difficultés  aux* 
quelles  dans  quatre  ou  cinq  siècles,  en 
dépit  de  nos  amoncellements  de  docur 
ments  imprimés  ou  manuscritSi  seheu- 
tera  l'historien  soucieux  de  retrouver, 
par  exemple,  les  noms  des  défenseurs 
de  Belfort,  chefs  et  soldats.  Eh  bien  I 
c'est  là  ce  que  j'ai  l'ambition  de  faire 
pour  les  défenseurs  du  Mont-St-Michel^ 
car  les  listes  bien  connues  des  érudits 
et  des  familles  intéressées  sont  outrar 
geusement  incomplètes.  D*abord  elles 
n'embrassent  que  la  période  de  1417  à 
1427  et  n'est-ce  pas  justice  que  d'y 
ajouter  les  noms  de  tous  ceux  qui  ont 
coopéré  à  la  défense  jusqu'au  jour  de 
la  délivrance  ? 

f  Je  me  suis  efibrcé  de  mettre  tou- 
tes choses  au  point  sans  me  dissimuler 
que  nul  auteur  n'est  infaillible  ;  ce  per 
tit  livre  n'est  pas  seulement  une  œur 
vre  de  foi  patriotique,  de  foi  religieuse, 
c'est  avant  tout  un  livre  de  probation 
et  de  bonne  foi  ;  de  là,  les  preuves  qui 
en  forment  la  seconde  partie;  j'en 
avais  annoncé  750,  j'en  apporte  près 
de  1.600.  Le  lecteur  y  trouvera  comme 
à  profusion  tous  les  noms  illustrés  par 
l'épique  défense  du  i  MontSainct  •  et  à 
quoi  il  sera  aidé  par  un  double  index* 
Ma  liste  comprend  non  seulement  les 
gentilshommes,  mais  encore  quicoix- 
que  de  1417  à  1450,  chevaliers,  écuyçrs, 
archers,  soudoyers,  moines,  magis; 
trats,  fonctionnaires,  bourgeois,  a  ré- 
sidé au  Mont-Saint-Michel,  car  y  rési* 
der  c'était  faire  acte  de  rébellion  con- 
tre  l'Anglais,  acte  de  fidélité  patrioti* 
que,  acte  de  bravoure  et  de  sacrifice, 
puisque  tout  le  monde  y  était  soldat, 
soldat  de  la  France,  et  si  les  soudoyers 
du  comte  de  Bedford  eussent  emporté 
d'assaut  la  place  héroïque,  il  n'est  pas 
douteux  que  pas  un  Montois  n'eut  eu 
la  vie  sauve  ;  la  hache  et  la  hart  eus- 
sent puni  de  leur  constance  magna- 
nime tous  ceux  que  le  fil  de  l'épée  eut 
épargnés. 


647 


LB  BULLETIN  HÉRALDtQUB  DB  fRANCB 


648 


I  Comprendre  dans  la  Liste  ces  reli- 
S'ieux  qui  furent  d'admirables  patrio- 
tesi  c'est  simplement  faire  justice; 
comme  aussi  le  vaillant  Ambroise  de 
Loré,  qui  approvisionna  la  place  en 
novembre  1422  ;  Nicolas  de  Voisines, 
qui  la  ravitailla  par  deux  fois  ;  Jean 
des  Wys,  un  des  lieutenants  du  comte 
d'Aumale;  N.  de  Fribois,  son  8?crétai- 
re  au  Mont;  le  sire  de  Châteaugiron, 
tué  sur  les  gfrèves  du  Mont-Saint-Mi- 
chel en  1427,  et  J.  Ragruenel,  vicomte 
de  la  Belliëre,  fait  prisonnier  au  même 
lieu  et  le  même  jour,  et  tant  d'autres. 

I  Ma  liste  comprend  tous  ceux  que  de 
1420  à  1424,  j'ai  trouvés  servant  sous 
le  comte  d'Aumale,  capitaine  du  Mont, 
quMls  fussent  au  Mont  ou  ailleurs  avec 
lui,  car  ils  avaient  certainement  tenu 
garnison  au  Mont  sous  son  comman- 
dement ;  ce  qui  le  prouve,  c'est  que  les 
montres  de  ces  gens  d'armes  passées 
hors  du  Mont  sont  de  la  même  écri- 
ture que  d'autres,  antérieurement  pas- 
sées au  Mont  Saint-Michel.  Les  premiè- 
res nous  donnent  les  noms  de  J.  de 
Manneville,  J.  d'Onnebault,  J.  de  la 
Motte,  J,  du  Merle,  L.  d'Estouteville, 
seigneur  d'Auzebosc,  R.  de  Semilly,  J. 
de  Tournebu,  etc.,  inscrits  sur  la  Pan- 
carte des  Moines  ;  pourquoi  leurs  com- 
pagnons d'armes  n'auraient-ils  droit  à 
la  môme  part  d'honneur  ? 

«  De  même,  pour  les  chevaliers  et  les 
écuyers  servant  sons  Olivier  de  Mauny, 
girc  de  Thiéville,  lieutenant  au  Mont 
8nlnt-Michel  du  comte d'Aumale  ;  dans 
les  montres  de  sa  compagnie  figurent 
maints  noms  inscrits  sur  la  Pancarte, 
les  autres,  les  oubliés  ne  furent  pas 
moins  à  la  peine  ;  pourquoi  seraient-ils 
moinsàThonneur? 

«  De  même,  pour  les  écuyers  et  les  ar- 
chers du  preux  Jean  de  la  Haye,  baron 
de  Coulonces,  tué  le  17  avril  1427  sur 
la  grève  en  venant  au  secours  du  Mont. 
Son  nom  se  lit  dans  les  vieilles  listes, 
et  c'est  justice  ;  la  même  récompense 
est  due  à  ses  soldatg. 


f  De  même,  pour  les  valeureux  ma- 
rins et  chevaliers  bretons  qui  vinrent 
aider  les  défenseurs  du  Mont  à  dé- 
truire la  flotte  anglaise  qui  Tassié- 
geait.  I 

La  liste  des  Défenseurs  du  Mont- 
Saint-Michel  est  donc  complète  et  nous 
devons  des  remerciements  au  vicomte 
de  Poli  de  cette  nouvelle  œuvre  d'érudi- 
tion ;  il  ne  laissera  rien  à  glaner  après 
lui,  et  s'il  nous  était  permis  d'exprimer 
un  vœu  ce  serait  de  voir  gravés  en  let- 
tres d'or,  sur  les  murs  de  cette  sainte  ba- 
silique les  noms  des  520  glorieux  dé- 
fenseurs dont  la  plupart,  environ  400, 
viennent  siheuseusement  être  tirés  de 
l'oubli.  '  L.  R. 


Dictionnaire 
des  Figures  héraldiques  (*) 

Le  3^  fascicule  du  tome  II  de  cette 
intéressante  et  utile  publication  vient 
de  paraître.  Il  nous  suffira  de  men* 
tionner  ici  la  liste  des  figures  conte- 
nues dans  ce  nouveau  fascicule  :  Che- 
valier à  cheval,  Cavaliers  divers,  Fi- 
gures religieuses  et  bibliques,  Figures 
mythologiques  et  allégoriques,  Hom- 
mes sans  désignation  spéciale,  Bras, 
Avant-bras,  Dextrochère,  Senestro- 
chère. 

(Y.  dans  le  Bulletin  de  1894,  col.  323, 
rénumération  des  figures  contenues 
dans  les  deux  premiers  fascicules  de 
ce  tome  second.) 

(\)  Parle  comte  Théodore  de  Renesse,  inein« 
bre  suppléant  du  Conseil  liêraldiqne.  -r  Bruxel- 
les.  Société  belge  de  librairie,  1(5,  rue  Treureii- 
berg.  L'ouvrage  complet  comprendra  quinze 
fascicules  in«8o  d*coYiroa  100  pages  à  4  francs 
chacun. 


Paris,  20  février  1895. 

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Qui  on!  pris  pat  t  ou  envoyé  leur  procuration  aux  Assemblées  de  la  Noblesse  en  *fT89 

Publir  d'après  les  documents  ofliciels 

Par  MM.  Louis  DE  LA  ROQUE  et  Edouard  DE  BARTHÉLÉMY 

DeMT.ihme  édition,  conforme  à  la  premitTe, 
2  FR.  PAU  LIVUAISON.  —  2  FB.   25  PAR  LA  POSTE 

Les  livraisons  épuisées  de  cette  précieuse  collection  sont  en  ce  moment  sous 

Sressp.  l-a.l'n'  iisiration  du  IJuUefii  possède  quelques  exemplaires  de  la  première 
dltion  quVUe  cède  au  prix  de  2  francs  par  livraison,  aux  aboiuiés  qui  lui  en  font 
la  demaniie. 


♦>  Il  I ..« 


Berçferac.  —  Imprimerie  Générale  du  Sud-Ouest  (J.  Castanet),  3,  rue  Saint-Esprit 


7- VOLUME  (l3"*ll»llitlilD)  (icounuaswai    NOVEMBRE  ET  DÉCEMBRE  1894 


BULLETIN  HÉRALDIQUE 

DE   FRANCE 


:  i  REVUE  HISTORIQUE  DE  LA  NOBLESSE 

.  ci  3  i 

!  SOCS  U  DIHBCTIOH 

DE 

'^      -^  H.    LOUIS    DE   LA    ROQUE 

Avocat,  andoi  Rédacteur  i  l>  Gazelle  de   France,    Auteur  de   VArmorial  de  U  Nubien»  de 
Lanquedac,  du  Calalague   des  GentUthommeu.  •■ix. 


PARIS 

-iDSIINISTRATION    DD    BULLETIN    HÉBALDIQDE    DE    PBAKOB 
«6,   aTT.Aj:  jxoB   OAT^-viEtaa,  •• 


PRIX  DE  L'ABONNEMENT  AU  BULLETIN 


Trênce^  Algérie  et  Alsace-Lorraine  (  I S  livraisons) tft  tr.  par  an. 

Etranger  et  Possessions  coloniales I  &         — 

Les  douze  premiers  volumes  de  la  collection,  comprenant  chacun  près  de 

800  colonnes  avec  tilrc  et  table 19   fr.  par  vol . 

Pour  les  abonnés  anciens  ou  nouveaux •••  9          — 


Tontes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  l*Admini8trat«on  de 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  k  M.  Louis  de  La  Roque, 
directeur  y  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


^m0tm0*0*0tttm0*ttttt»^0té*0*t*0*0t0^0t0*t^ 


Il  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  lurons  reçu  deu  exeni' 
laires. 


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ri*Adminlstx*ation   tient   à  la  disposition   de 
non^eauix   la   collection   des  volumes  dn 
conditions   ci-dessoixs  : 


s    alyonnés    atiLOtei&i 
aéSh   9mMUém. 


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DOUZE  VOLUMES  SONT  EN  VENTE 


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CatalOQoe  des  Certificats  de  Noblesse 

DÉLIVRÉS  F iR  CHÉRIN 

POUR  LE  SERVICE  MSLirAIRE  DE  1781  A  i789 

gublié  par  <jféf-  ê-  '•  é«  §H^'  ''  <•  ^  §arthélimr 

Broch.  in-S*  :  S  fr.;  franco  :  %  tr.ZS 

CATALOGUE  DES  PREUVES  DE  NOBLESSE 

Xloçuea  par  d'Hosler 

Pour  /es  Eco/es  militaires  de  1768  à  1789 

PUBLIÉ  PAR  LES  «ÊHES 

Broch  iii-8*  :  %  fr.;  franco  :  S  tt. 


QUINZIÈME    ANNÉE 


LA  VIGNE  FRANÇAISE 

RBYUE  BI-MBKSUBLLE 

DES  INTÉRÊTS  VITICOLES  FRANÇAIS 

ET  DB  LA  DÉFENSE  CONTai  LE  PHYLLOZEaA  PAE   LE» 
INSECTICIDES  ET  LES  CÉPAGES  BÉSISTANTS 


lO  fr.  par  an  pour  la  France;  —  11  fr.  pj'jr 

l'étranger.  —  On  s'abonne  è  Paris, 

56.  Quaî  des  Orfèrres. 


BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


ou 


REVUE    HISTORIQUE  DE   LA   NOBLESSE 

Sepiième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Novembre-Décembre  1894 


SOMMAIRE 

pREMiBRE  Partie  :  Armoriai  général  de  France.  —  Documents  historiques  :  Les  Ordres  de 
Cliemierie  :  S^int-Lazare  el  Notre-Dame  du  Monl-Carmel;  Commanderies  de  Saint-Lazare 
el  de  Notre-Dame  du  Monl-Carmel. 

Deuxième  Partie  :  Notices  généalog'ques  :  Goislard  de  Montsaberi;  Boyer  du  Moncel  (suite  et 
fin);  Grezel,  addition.  —  Notes  d'état-civil  nobiliaire  ;  Mariages  et  décès  des  mois  de  novem- 
bre et  décembre  el  rappel  des  mois  précédents. 

Troisième  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Le  comte  de  Monsabert. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


SAINT-LAZARE  ET  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMELtO 


III 

L'Ordre  devint  sous  Louis  XIII  une 
affiliation  honorifique  et  hospitalière 
plus  qu'unecorporation  militaire,  telle, 
que  le  roi  Henri  IV  en  avait  formé  le 
plan.  11  servit  à  honorer  les  familles 
en  leur  donnant  des  marques  exté- 
rieure» de  la  faveur  du  souverain,  à 
récompenser  les  services  dans  l'armée 
par  des  pensions  sur  les  commande- 
ries, prieurés  et  bénéfices  de  TOrdre  et 
k  subvenir  à  l'entretien  des  hôpitaux 

(i)  V.  les  numéros  d'Avril,  col.  201-209,  et  de 
Juin,  col.  329'336. 


et  des  maladreries  sur  les  revenus  de 
ces  mêmes  biens  et  encore  sur  les 
droits  d'entrée  ou  de  passage  fixés 
à  1000  livres  à  la  réception  des  cheva- 
liers. 

Son  sièg-e  général  était  toujours  à 
Boigny,  près  d'Orléans,  mais  la  chan- 
cellerie était  à  Paris.  Le  25  janvier 
1610  les  provisions  de  greffier  premier 
secrétaire  de  l'ordre  avaient  été  don- 
nées par  le  grand  maître  à  Jacques 
Séguier,  secrétaire  du  roi,  avec  la  fa- 
culté de  porter  le  titre  de  chevalier  et 
de  posséder  des  commanderies,  deux 


651 


LB  BULLETIN  H^RALDIQUB  DB  |FRANCB 


652 


privilèges  aussi  honorables  que  lu- 
cratifs. 

Les  réceptions,  auxquelles  le  roi  et 
les  [grands  personnages  de  la  cour 
assistaient  quelquefois,  avaient  lieu 
dans  un  chapitre  ou  réunion  générale 
qui  se  tenait  d'abord  en  Téglise  du 
prieuré  de  Saint-Lazare,  au  faubourg 
Saint-Denis,  puis  dans  la  salle  capitu- 
laire  de  l'abbaye  de  Saint-Germain 
des  Prés. 

Selon  la  règle  rédigée  en  1314  par  le 
commandeur  Sigefried  de  Flotte,  les 
cheyaliers  de  Saint-Lazare  portaient 
sur  le  devant  de  leur  habit  une  croix 
verte  de  figure  carrée  ;  il  leur  était 
aussi  prescrit  d'en  avoir  une  sur  le 
côté  gauche  de  leur  manteau,  et  lors- 
qu'ils étaient  à  la  guerre,  leur  casque, 
leur  bouclier  et  toutes  les  pièces  de 
leur  armure  devaient  avoir  pour  mar- 
que distinctive  une  croix  de  même 
forme  et  de  même  couleur  que  celle  de 
l'habit. 

Après  la  fusion  des  deux  ordres,  il 
fallut  s'occuper  de  modifier  les  insi- 
gnes qui  devaient  rappeler  la  création 
de  chacun  d'eux. 

c  Je  ne  crois  pas,  dit  Gautier  de  Si- 
bert,  que  Tordre  de  Saint-Lazare  ait 
eu,  dès  son  origine,  quelques  marques 
extérieures  distinctives  ;  il  n'en  avait 
pas  besoin  étant  alors  la  seule  associa- 
tion hospitalière  de  la  chrétienté  ;  mais 
lorsqu'au  temps  des  croisades  ces  so- 
ciétés à  l'exemple  les  unes  des  autres 
se  multiplièrent,  chacun  se  marqua 
d'une  croix  de  forme  et  de  couleur 
différentes,  distinction  nécessaire  pour 
éviter  la  confusion,  se  reconnaître  dans 
les  combats  et  se  rallier  plus  facilement 
sous  les  enseignes  de  leurs  chefs. 

c  Les  chevaliers  de  Saint-Jean  pri- 
rent une  croix  blanche  ou  d'argent  ;  les 
Templiers  une  croix  de  gueules  ;  les 
Teutoniques  une  croix  (le  sable  ;  les 
chevaliers  de  Saint-Lazare  adoptèrent 
le  sinople  ou  couleur  verte,  afin  d'ins- 
pirer Tespérance  aux  chrétiens  de  la 


Palestine,  par  allusion  dit  une  ancienne 
tradition,  conservée  dans  les  Mémoires 
de  l'ordre,  au  rameau  d'olivier  que  la 
colombe  vint  apporter  à  Noé  pour  si- 
gne de  sa  prochaine  sortie  de  l'arche.  » 
Favin,  dans  son  Théâtre  d^honneur  et 
de  chevalerie^  publié  en  1620,  attribue 
un  autre  motif  aux  chevaliers  de 
Saint-Lazare,  que  nous  donnons  à  ti- 
tre de  curiosité;  il  dit  qu'ils  prirent  la 
couleur  verte  pour  faire  dépit  aux 
Sarrazins  qui  se  persuadaient  que  leur 
grand  prophète  Mahomet  ayant  porte 
par  préférence  des  habillements  verts 
toute  sa  vie,  il  n'était  permis  à  person- 
ne de  quelque  condition  que  Ton  put 
être,  de  porter  cette  couleur  dans  ses 
habits  ou  dans  ses  armes,  excepté  aux 
descendants  du  prophète  et  aux  seuls 
musulmans. 

On  croit  que  la  forme  de  la  croix 
s'introduisit  sous  le  magistère  de  Jean 
de  Lé  vis  et  de  ses  deux  successeurs 
qui  étaient  chevaliers  de  Saint- Jean 
de  Jérusalem.  Lorsqu'ils  furent  nom- 
més Grands  maîtres,  ils  donnèrent  à 
la  forme  de  la  croix  celle  de  Tordre  iJe 
Saint-Jean  de  Jérusalem.  Les  cheva- 
liers de  Saint-Lazare  pour  se  confor- 
mer à  Tordre  de  leur  Grand  maître, 
prirent  insensiblement  la  croix  à  huit 
pointes  sans  changer  la  couleur  verte, 
mais  en  y  ajoutant  une  bordure  blan- 
che. 

Après  l'institution  de  Tordre  de  N.-I) 
du  Mont-Carmel  et  pour  désigner  les 
deux  ordres  sur  la  môme  croix,  le  Pape 
avait  réglé  que  les  chevaliers  de  N.-D. 
du  Mont-Carmel  porteraient  sur  leur 
manteau  une  croix  de  couleur  ania- 
ranthe  et  au  cou  un  ruban  de  soie  de 
même  couleur,  auquel  serait  attachée 
une  croix  d'or  pendante  sur  l'estomac, 
avec  Timage  de  la  Sainte- Vierge,  et 
pour  consacrer  T  un  ion  avec  Tordre  de 
Saint- Lazare,  les  chevaliers  des  deu\ 
ordres  réunis  portèrent  une  croix  dur 
à  huit  rais  cantonnée  de  quatre  fleurs 
de  lis,  d'un  côté  émaillée  avec  Timage 


653 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


654 


de  la  Sainte- Vierge  au  milieu,  et  de 
l'autre  émaillée  de  sinople,  avec  Tima- 
g-e  de  Saint-Lazare. 

La  forme  de  cette  croix  a  été  conser- 
vée jusqu'à  la  suppression  de  l'Ordre. 

Ce  règlement  fut  adopté  sous  le  ma- 
gistère de  Philibert  de  Nérestang,  pre- 
mier grand  maître  des  deux  ordres 
réunis,  et  qui  en  fut  le  véritable  orga- 
nisateur. Afin  de  mieux  maintenir 
Tordre  dans  l'esprit  de  sa  fondation  le 
roi  Henri  IV  avait  accordé  la  survi- 
vance de  la  Grande  maîtrise  à  Claude 
de  Nérestang  en  1611,  fils  aîné  de 
Philibert,  alors  âgé  de  14  ans. 

Philibert  de  Nérestang  était  maré- 
chal de  camp  et  premier  capitaine  des 
gardes  du  corps  du  roi,  compagnie 
écossaise,  il  fut  blessé  à  l'attaque  du 
Pont  de  Ce  où  il  accompagnait  Louis 
XIII  et  commandait  une  partie  de  l'ar- 
mée ;  il  mourut  de  sa  blessure  en  1620. 

£n  outre  de  ces  honneurs  militaires 
il  jouissait  des  revenus  de  Tévêché  de 
Belley  et  de  ceux  des  abbayes  de  Ma- 
gemont,  de  la  Bénissons  Dieu  et  de 
risle  Barbe,  près  Lyon.  Le  roi  Henri 
IV  les  lui  avait  accordés  par  divers 
brevets  pour  récompenser  ses  services 
et  le  mettre  en  état  de  fournir  aux  dé- 
penses inévitables  dans  les  grandes 
dignités  dont  il  était  en  possession. 

Charles  de  Nérestang,  fils  de  Claude, 
fut  appelé  à  la  mort  de  son  père  le  12 
août  1639  à  la  dignité  de  Grand  maître 
de  Tordre  de  N.-D.  du  Mont-Carmel  et 
de  Saint-Lazare,  par  la  même  ordon- 
nance du  roi  Louis  XIII,  ou  les  mêmes 
lettres  de  nomination  adressées  au 
chevalier  Isaac  Thibault  de  Courville, 
délégué  du  grand  maître  à  Paris,  afin 
qu'il  les  fit  enregistrer  selon  l'usageor- 
dinaire.Umourutàrâgede  18  ansetfut 
remplacé  par  son  frère  Charles-Achille, 
le  8  novembre  1645  ;  celui-ci  était  à 
peine  âgé  de  10  ans.  Sa  nomination 
fut  confirmée  par  le  pape  Innocent  X, 
au  mois  de  décembre  de  la  même  an- 
née, comme  ■  Grand  maître  des  or- 


dres de  N.-D.  du  Mont-Carmel,  et  de 
Saint  Lazare  de  Jérusalem,  Bethléem 
et  Nazareth,  tant  au -deçà  que  delà  de 
la  mer,  ensemble  le  bailliage  et  la 
commanderie  de  Boigny,  chef-lieu  gé- 
néral de  l'ordre.  ■ 

Quelques  années  après  le  Roi  se  dé** 
Clara  chef  souverain  et  protecteur  des 
deux  ordres. 

c  La  vigilance  du  marquis  de  Néres- 
tang secondée  par  la  protection  du 
souverain,  dit  Gautier  de  Sibert,  com- 
mençait à  produire  les  effets   qu'on 
avait  lieu  d'en  attendre  ;  insensible- 
ment les  abus  disparaissaient,  la  dis- 
cipline se  rétablissait,  les  chapitres  ou 
les  conseils  s'assemblaient  aussi  fré- 
quemment qu'ils  avaient  été    long- 
temps interrompus,  enfin  la  ferveur 
pour  les  pratiques  religieuses  se  rani- 
mait. On  vit  pour  la  première  fois  de- 
puis bien  des  années,  le  Grand  Maître 
accompagné  des  commandeurs,  cheva- 
liers et  officiers  se  rendre  à  l'Eglise  des 
Carmes  du  Saint-Sacrement  pour  y  cé- 
lébrer avec  appareil  la  fête  de  N.-D.  du 
Mont-Carmel;    l'évêque    de    Césarée, 
grand  prieur  de  l'ordre  au  spirituel 
(Bonaventure  Rousseau  de  Bazoches, 
nommé  en  1664),  officia  pontificale- 
ment.  A  la  fin  de  la  messe  le  Grand 
Maître  et  les  chevaliers  donnèrent  des 
marques  de  leur  piété  en  s'acquittant 
du  devoir  que  leur  impose  la  règle  ;  ils 
solennisèrent  avec  la  même  ferveur  la 
fête  de  Saint-Lazare,  fixée  au  17  dé- 
cembre. » 

La  direction  de  l'Ordre  ne  borna  pas 
son  rôle  à  ces  réformes  intérieures. 
Elle  voulut  exercer  une  action  plus 
efficace  dans  la  conduite  des  afitiires 
du  pays,  et  à  l'exemple  de  l'Ordre  de 
Malte,  on  décida  c  dans  un  chapitre 
du  16  avril  1661,  l'équipement  de  quel- 
ques navires  ou  vaisseaux  aux  dépens 
du  trésor  de  l'Ordre,  pour  courir  les 
mers  soit  contre  les  infidèles  soit  con- 
tre les  ennemis  de  l'Etat,  commandés 
et  montés  par  ceux  des  chevaliers  dont 


6S5 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DE  FRANCS 


656 


le  chapitre  ferait  choix.  On  désigna 
même  le  chevalier  de  la  Barre,  sgr 
d*Arbouyille  et  de  Grossieu,  connu  par 
sa  grande  expérience  dans  la  marine 
pour  commander  Tescadre.  St-Malo, 
en  Bretagne,  fut  choisi  comme  le  lieu 
de  l'armement  et,  dès  la  même  année 
deux  navires,  le  Notre-Dame  du  Mont- 
Carmel  et  le  Saint-Lazare  furent  équi- 
pés en  guerre  et  eu  état  de  tenir  la 
mer  (1). 

Dans  la  même  année,  les  troupes  de 
rOrdre  se  signalèrent  par  d'éclatants 
succès  sur  la  marine  anglaise  sous  le 
commandement  de  Grossieu  et  du  che- 
valier de  la  Rivière,  nommés  parle 
roi  commandants  des  deux  vaisseaux. 

Un  peu  plus  tard,  le  Grand  Maître 
pourvut  à  la  nomination  des  cinq 
grands  prieurés  : 

1«  Grand  prieur  bailli  dans  la  langue 
d'Aquitaine:  le  chevalier  César  Bros- 
sin  de  Méré  (du  Poitou)  ; 

2*  Dauphiné  et  Lyonnais  :  le  com- 
mandeur N.  de  Loras  de  Chamanieu  ; 

3<*  Langue  des  Belges  :  le  chevalier 
le  Picard  marquis  de  Sévigny  ; 

4*  Langue  de  France  :  le  comman- 
deur François  de  Bernières  ; 

&*  Grand  prieur  bailli  de  Langue- 
doc: le  chevalier  de  Solas  (pourvu  en 
1671),  président  de  la  chambre  des 
comptes  et  cour  des  aides  de  Mont- 
pellier. 

Tous  ces  dignitaires  avaient  le  titre 
de  vicaire  général  du  Grand  Maître 
dans  leur  prieuré. 

On  reçut  cette  année  et  la  suivante 
plus  de  30  chevaliers,  tous  gentilshom- 
mes de  nom,  d'armes  et  d'extraction. 

En  1667,  au  moment  de  la  guerre 
contre  l'Espagne  l'Ordre  équipa  encore 
quatre  frégates  et  le  commandement 
de  l'escadre  fut  confié  au  chevalier 
René  Champion  de  Cicé,  fils  du  doyen 
du  parlement  de  Bretagne. 

Ce  vaillant  chevalier  trouva  la  mort 


(1)  Gautier  de  Sibert,  p.  426. 


dans  la  conduite  qu'il  faisait  d^un  con« 
voi  de  vivres  de  Calais  au  port  de 
de  Flessingue,  pour  ravitailler  lea 
armées  de  Flandres  que  le  roi  com- 
mandait en  personne.  Il  fut  remplacé 
parle  chevalier  du  Coudray  de  Condé, 
gentilhomme  breton,  ancien  capitaine 
de  vaisseau. 

Les  services  maritimes  de  cette  pe- 
tite armée  navale  ne  tardèrent  pas  à 
être  appréciés  et  le  roi  pour  les  récom- 
penser confia  à  l'Ordre  en  16^8  la  garde 
côte  de  la  Bretagne  et  la  commission 
du  commandement  fut  donnée  au  mar- 
quis de  Nérestang,  Grand  Maître  de 
de  rOrdre.  Il  prit  la  mer  avec  sa  fré- 
gate et  pendant  que  le  roi  revenu  vain- 
queur des  Pays-Bas,  enlevait  la  Fran- 
che-Comté à  l'Espagne,  il  délivra  les 
côtes  de  TOcéan  et  de  la  Bretagne  des 
pirates  de  la  Biscaye  et  d'Ostende. 

Cette  même  année,  le  duc  d'Orléans 
voulant  entrer  dans  les  vues  de  son 
aïeul  Henri  IV  ordonna  de  faire  re- 
chercher dans  les  biens  de  son  apanage 
ou  de  ses  duchés,  ceux  qui  avaient  été 
le  patrimoine  de  la  Religion  ou  Ordre 
de  Saint-Lazare,  pour  servir  de  dota- 
tion à  douze  chevaliers  qu'il  attacha  à 
sa  personne,  à  partir  du  l***  janvier. 

Ce  bon  exemple  eut  des  conséquen- 
ces heureuses  pour  l'Ordre.  La  no- 
blesse de  Flandres  et  d'Arras  demanda 
son  admission  dans  l'Ordre  en  lui  res- 
tituant les  biens  qui  avaient  appartenu 
à  l'Ordre  de  Saint-Lazare.  (1) 

Vers  la  fin  de  l'année  1672  le  mar- 
quis de  Nérestang,  quoique  jeune  en- 
core, donna  sa  démission  de  Grand 
maître  pour  des  raison  de  santé  et  fut 
remplacé  par  Louvois  dans  un  chapi- 
tre réuni  à  Boigny  le  18  février  1673  (2). 
On  exprima  le  désir  que  Louvois  pren- 
drait le  titre  de  Grand  vicaire  de  l'Or- 

(1)  Gautier  de  Sibort,  p.  454. 

(2)  Le  roi  dota  l*Ordre  des  biens  ayant  appar- 
tenu aux  ordres  supprimés,  avec  la  condition 
que  300.000  livres  seraient  attribuées  au  mar* 
quîs  de  Nérestang  pour  récompenser  ses  servi- 
ces et  ceux  de  ses  ancêtres. 


657 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


658 


dre  et  que  la  Grande  maîtrise  serait 
uuie  à  la  Couronne  comme  déjà  les 
rois  d'Espagne  et  de  Portugral,  les  ducs 
de  Savoie  et  de  Florence  l'avaient  fait 
pour  les  ordres  de  Saint-Jacques,  de 
TEpée,  de  Calatrava,  d'Alcantara,  du 
Chri8t,  de  Saint-Maurice  et  de  Saint- 
Etienne  ;  mais  le  pape  ne  ratifia  pas 
cette  dérogation  rmh  statuts  ;  il  ne 
voulut  pas  accorder  de  Bulle  pour  le 
Grand  vicaire,  qui  n'en  continua  pas 
moins  à  administrer  les  biens  de  Tas- 
sociation. 

La  couleur  des  insignes  de  l'Ordre 
subit  encore  cette  année  une  nouvelle 
modification.  Par  lettres  patentes  le 
roi  autorisa  les  chevaliers  à  changer  la 
couleur  amaranthe  du  cordon  en  coup- 
leur de  feu  f  afin  d'être  une  marque 
perpétuelle  de  leur  ardeur  et  de  leur 
zèle  pour  le  progrès  de  la  Religion  et 
le  bien  général  du  Boyaume.  > 

Dans  le  désir  de  rendre  le  concours 
de  la  jeune  noblesse  encore  plus  utile 
à  l'Etat,  le  Conseil  sous  l'inspiration 
de  Louvois  décida  l'établissement  de 
quelques  Académies  où  les  jeunes  gen- 
tilshommes pourraient  recevoir  une 
bonne  instruction,  apprendre  les  exer- 
cices militaires  et  la  science  maritime. 
Le  roi  approuva  ce  dessein  et  autorisa 
par  lettres  patentes  du  31  octobre  1669 
l'établissement  d'académies  royales 
militaires  et  de  marine,  en  diflférentes 
villes  du  royaume.  Celle  de  Paris  fut 
établie  le  28  janvier  1677  rue  St-Claude 
au  Marais. 

Cette  académie  avait  un  directeur 
principal,  trois  gouverneurs,  un  tréso- 
rier ;  les  plus  habiles  maîtres  y  ensei- 
gnaient les  mathématiques,  la  géogra- 
phie, les  langues  étrangères,  etc.,  en 
un  mot  on  prenait  toutes  sortes  de  pré- 
cautions afin  que  les  élèves  fussent 
aussi  bien  formés  dans  l'exercice  de  la 
guerre  et  dans  Part  de  la  Marine,  que 
s'ils  avaient  servi  dans  les  meilleures 
garnisons  du  royaume  et  fait  plusieurs 
voyages  sur  mer.  Le  maréchal  de  Con- 


fl:ans-Brienne,  vice-amiral  du  Levant 
en  était  sorti. 

Le  Grand  prieur  de  Solas  fut  auto- 
risé en  1671  à  appliquer  les  revenus  de 
quelques  commanderies  de  son  grand 
prieuré  à  l'entretien  d'une  école  mili- 
taire et  de  marine  à  Montpellier,  en 
faveur  des  enfants  des  chevaliers  et  de 
la  noblesse  du  Languedoc  (1). 

Tout  en  cherchant  ainsi  à  se  rendre 
utile  à  la  Noblesse,  la  haute  direction 
de  l'ordre  n'oubliait  pas  ses  devoirs  de 
charité  qui  n'étaient  pas  les  moins  ho* 
norablesde  son  institution. 

A  mesure  que  ses  revenus  augmen- 
taient, avec  les  revendications  des 
propriétés,  terres  et  domaines,  qui 
avaient  été  concédés  à  l'Ordre,  les 
fondations  hospitalières  se  multi- 
pliaient à  Saint-Mesmin-sur-Loire,  & 
Meung,  à  Pithiviers.  etc.  En  moins  de 
sept  ans  depuis  l'édit  de  1672,  le  trésor 
de  l'ordre  s'était  accru  de  400.000  fr. 
de  rente  en  biens  fonds. 

Louis  XIV  en  forma  140  comman- 
deries divisées  en  deux  classes  répar- 
ties sur  les  grands  prieurés  de  Norman- 
die, de  Bretagne,  de  Bourgogne,  de 
Flandre  et  de  Languedoc. 

L'ordre  acquit  dès  lors  une  impor- 
tance exceptionnelle  et  devint  un  des 
plus  florissants  du  royaume.  La  haute 
noblesse  aspirait  à  l'honneur  d*y  être 
admise  et  le  titre  de  commandeur  de 
Saint-Lazare  était  recherché  même  des 
personnes  les  plus  qualifiées,  il  suffira 
de  nommer  MM.  de  Fourille  et  d'Avé- 
jan,  capitaines  aux  Gardes  ;  Pannelier, 
chef  d'escadre;  de  Cogolin  et  d'Ambli- 
mont,  capitaines  de  vaisseaux  ;  de  Vau- 
ban,  ingénieur  en  chef,  Machet,  capi- 
taine aux  Gardes  Suisses,  de  Mont- 
chevreuil,  colonel  du  régiment  du  roi; 
on  y  voit  aussi  les  noms  des  Bezons, 
Bellegarde,  Polastron,  Villars,  de  la 
Rivière,  Clermont,  Vintimille  du  Luc, 
capitaine  des  galères,  Chateaurenaud 

(1)  y.  Gautier  de  Sibert,  469,  470. 


659 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCB 


660 


(François-Louis  de  Rousselet,  comte 
dej,  grand  prieur  de  Bretagne,  vice- 
amiral  et  maréchal  de  France,  capi- 
taine général  de  la  mer  pour  lé  roi 
d'Espagne  Philippe  V,  etc.,  etc. 

Le  roi  voulait  même  demander  aux 
grandes  abbayes  comme  celle  de  Ciu- 
ny,  sous  forme  de  commanderies,  des 
pensions  iSxes  dont  le  Ûrand  Maître  et 
son  conseil  pourraient  disposer  ;  la  né- 
gociation avec  Rome  n^aboutit  pas. 

Les  biens  de  Tordre  furent  exempts 
des  décimes  et  des  impositions  ordi- 
naires et  extraordinaires  qui  se  le- 
vaient sur  les  biens  du  clergé  du 
royaume  (Déclaration  de  nov.  1680, 
conformément  aux  édiis  de  Philippe- 
Auguste  en  1200  et  de  François  I", 
1544-1545). 

Pour  prétendre  à  une  commanderie 
il  fallait  avoir  au  moins  3  ans  de  pro- 
fession dans  l'Ordre,  employés  dans 
les  troupes  tant  de  terre  que  de  mer, 
ou  avoir  été  blessé  au  service. 

Les  revenus  étaient  fixés  au  chiffre  de 
2  à  3,000  livres  pour  celles  de  première 
classe,  et  au-dessous  pour  celles  de  la 
seconde. 

Louvois  mourut  au  mois  de  juillet 
1691.  Après  sa  mort  une  partie  des 
biens  attribués  comme  dotation  à  TOr- 
dre  par  Tédit  de  1672  en  furent  dis- 
traits par  édit  de  mars  et  avril  1693. 
Les  biens  désunis  servirent  à  fonder 
des  Hôtels-Dieu,  ou  à  doter  ceux  déjà 
établis. 

Louvois  fut  remplacé  le  24  décembre 
1693  par  Philippe  de  Courcillon,marquis 
de  Dangeau,  non  plus  comme  Grand 
vicaire,  mais  comme  grand  maître  ;  il 
avait  été  aide  de  camp  du  roi  de  1672 
à  1684,  ambassadeur  en  Suède,  deux 
fois  en  Angleterre,  chevalier  du  Saint- 
Esprit  ou  des  ordres  du  roi.  La  maison 
à  laquelle  il  appartenait  était  connue 
au  Maine  depuis  le  xii^  siècle.  Sa  no- 
mination fut  approuvée  le  28  avril  1695 
par  le  pape  Innocent  Xll. 

Le  nouveau  Grand  maître  inaugura 


son  entrée  en  fonctions  par  une  promo- 
tion de  30  chevaliers  de  justice  et  8  de 
grâce  ;  il  pourvut  à  7  commanderies 
vacantes  en  faveur  de  3  chevaliers  an- 
ciens et  4  nouveaux. 

Le  chevalier  de  Balaine  eut  celle  de 
Bazoches  en  Valois,  dioc.  de  Soissons  ; 
le  chevalier  de  Guénégaud,  celle  de 
Souville  en  Gatinais,  dioc.  de  Sens  ;  le 
chevalier  Sibour  de  Sauleux,  celle  de 
Saint-Laurent  dé  Pignerol  ;  le  cheva- 
lier deRoye,  de  la  maison  de  La  Ro- 
chefoucauld, comte  de  Blanzac,  celle  de 
Saint-Thomas  de  Fontenay-le-Comte 
en  Poitou  ;  le  chevalier  d'Arnaud,  celle 
de  Monlioust,  dioc.  de  Séez  ;  le  cheva- 
lier de  Carcavi  d'Ussi,  celle  de  Saint- 
Jean-hors-les-murs,  de  Genève  ;  le  che- 
valier de  Haute  ville  celle  d'Aigrefeuille, 
en  Bresse  ;  le  chevalier  de  Genouillac, 
procureur  général  de  Tordre,  celle  de 
Montfort,  dioc.  de  St-Malo. 

11  obtint  Tannée  suivante  celle  du 
petit  Montrevaux,  dioc.  d'Angers,  va- 
cante par  la  mort  du  commandeur  Se- 
guier  de  Liancourt. 

Dans  ce  même  chapitre  on  fixa  la 
réunion  annuelle  du  chapitre  au  15 
décembre,  surveille  de  la  fête  de  St- 
Lazare,  pour  discuter  les  intérêts  de 
TOrdre.  Les  cérémonies  se  firent  dans 
Téglise  St-Germain-des-Prés. 

Le  nombre  des  gentilshommes  en- 
tretenus aux  frais  de  TOrdre  dans  TA 
cadémie  militaire  et  de  marine  fut  fixé 
à  10,  depuis  Vtge  de  8  ans  jusqu'à  16. 

Les  commanderies  d'Aigrefeuille,  de 
Courson,  D.  de  Luçon,  les  fiefs  de  la 
Borde  et  de  Péreuse  en  Beauce,  pro- 
priétés de  TOrdre  en  1672  avant  Tédit 
lui  furent  restitués. 

L'éclat  et  la  pompe  des  cérémonies 
dans  les  chapitres  et  fêtes  patronales 
qui  offraient  un  spectacle  aussi  édi- 
fiant que  majestueux  excita  la  curiosité 
des  princes  et  des  personnes  de  la  plus 
grande  considération.  Le  duc  et  la  du- 
chesse d'Orléans,  la  duchesse  de  Lor- 
raine,   le  duc  de  Saxe,  le  nonce  du 


661 


LE  BULLETIN  HÉBALDIQUE  DE  FRANCE 


662 


Pape,  le  prince  d'Ànspach,  les  ambas-  f 
sadeurs  et  ministres  résidents  à  la  cour 
de  France  demandèrent  à  y  assister  et 
furent  admis  parmi  les  invités. 

On  s'occupa  vers  la  môme  époque  de 
la  reconstruction  de  Boigny,  sur  la 
Bionne,  qui  n'avait  pas  été  réparé  de- 
puis Salviati,  vers  la  fin  du  xvi«  siècle. 

Le  chevalier  de  Sémonville  (Fran- 
çois Huguet)  offrit  de  la  faire  à  ses 
frais.  €  Le  chevalier  de  Sémonville  ne 
demandait  à  FOrdre  que  son  agrément  ; 
quant  aux  dépenses  il  se  chargeait  d'y 
pourvoir.  ■  Il  fut  nommé  en  considé- 
ration de  son  zèle  commandeur-admi- 
nistrateur de  Boigny. 

Par  décision  du  Conseil  d'Etat,  l'Or- 
dre fut  exempté  du  droit  de  8.000  li- 
vres, droits  d^amortissement  et  de 
franc^efs,  pour  avoir  fait  rebâtir  dans 
un  nouvel  emplacement  le  château  que 
les  rois  de  France  avaient  autrefois 
donné  à  l'Ordre  de  Saint-Lazare,  pour 
lui  servir  de  chef-lieu  et  de  maison 
conventuelle. 

La  fiscalité  que  le  malheur  des 
temps  et  les  guerres  de  la  fin  du  rè- 
gne de  Louis  XIV  avait  introduite  dans 
le  régime  financier  de  TEtat,  pénétra 
également  dans  l'administration  dé 
l'Ordre. 

On  admit  aux  commanderies,  quoi- 
qu'il ne  possédassent  pas  la  noblesse 
requise  (comme  dans  Tordre  militaire 
de  St-Etienne  à  Floreoce),  ceux  qui, 
d'honnête  famille  donneraient  6.000  liv. 
pour  la  fondation  d'une  commanderie, 
et  le  fondateur  en  serait  commandeur  à 
vie  ;  10.000  liv.  pour  avoir  le  droit  de 
nommer  son  successeur  ;  15.000,  pour 
transmettre  ce  droit  à  son  héritier  ; 
20.000,  s'il  stipulait  qu'elle  resterait 
dans  sa  famille  jusqu'à  Textinctiou  des 
mâles,  en  ligne  directe. 

On  établit  ainsi  plusieurs  comman- 
deries,  telles  que  La  Mothe  des  Courtils, 
St-François  de  Bailleul,  etc. 

Ces  fondations  étant  devenues  trop 
nombreuses  et  abusives,  sans  grand 


avantage  pour  Tordre,  un  règlement 
du  31  janvier  1720»  demanda  des  som- 
mes plus  considérables  : 

20,000  livres  sans  nomination  de  suc- 
cesseur ; 

30,000  avec  un  seul  successeur  ; 

35,000  avec  deux  successeurs; 

40,000  pour  les  rendre  graduelles  et 
perpétuelles  en  ligne  directe. 

Cette  vénalité  n'augmenta  pas  le 
prestige  des  dignités  de  Tordre,  ni  son 
influence  extérieure,  et  n'eut  qu'un  mé- 
diocre résultat  sur  l'accroissement  de 
ses  ressources  financières. 

Les  chapitres  ne  se  réunissaient  plus 
aux  époques  fixées  ;  les  chevaliers 
étaient  à  l'armée  qu'ils  ne  pouvaient 
quitter.  Une  décadence  rapide  se  mani- 
festa dans  l'institution. 

Dangeau  mourut  le  9  septembre  1720. 

Le  12  septembre  le  roi  nomma  grand 
maître  de  TOrdre  le  duc  de  Chartres, 
depuis  duc  d'Orléans  (après  la  mort  du 
Régent  le  2  décembre  1723),  nomination 
confirmée  par  le  pape  Clément  XI  le 
17  décembre  1720.  *  L'ordre  ne  prit  pas 
un  grand  développement  ni  un  grand 
éclat  sous  son  magistère. 

Un  édit  du  mois  d'avril  1722  lui  avait 
fait  don  de  Téglise  de  Saint- Jacques 
de  Thôpital  de  Paris.  Cet  hôpital  avait 
été  fondé  jadis  pour  donner  asile  aux 
pèlerins  qui  allaient  à  Saint-Jacques 
en  Galice,  mais  il  avait  perdu  sa  des- 
tination puisqu'à  cette  époque  les  pèle- 
rinages en  Espagne  étaient  défendus. 
D'ailleurs  cette  donation  ne  se  réalisa 
pas  par  suite  de  l'opposition  de  l'arche- 
vêque de  Paris  et  des  chapelains. 

Le  duc  d'Orléans  mourut  en  1752. 

Le  15  juillet  1757  le  roi  Louis  XV 
nomma  son  petit-fils,  le  duc  de  Berry, 
qui  fut  depuis  Louis  XVI,  en  lui  don- 
nant pour  gérant  et  administrateur  de 
rOrdre  le  comte  de  Saint  Florentin, 
appelé  plus  tard  duc  de  la  Vrillière. 

Un  mois  avant  cette  nomination  le 
15  juin  1757  Louis  XV  avait  fait  adop- 
ter  en  Conseil  d'Etat  un  règlement  qui 


683 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


664 


opérait  une  véritable  réforme  dans  Tad- 
mission  des  chevaliers  et  rendait  à 
rinstitution  son  véritable  caractère,  un 
peu  trop  méconnu  sous  la  Régence  et 
pendant  les  premières  années  de  son 
règne. 

D'après  ce  règlement  nulle  personne 
ne  pouvait  être  admise  qu'elle  n'eut 
fait  ses  preuves  de  religion  catholique, 
apostolique  et  romaine  et  celle  de  qua- 
tre degrés  de  noblesse  paternelle  seu- 
lement, le  novice  compris.  Le  nombre 
des  chevaliers  fut  fixé  à  cent,  y  compris 
les  ecclésiastiques  qui  ne  pourront  oc- 
cuper plus  de  huit  places,  et  qui  seront 
soumis  aux  mêmes  preuves  que  les 
chevaliers  laïcs  ;  il  fallait  avoir  30  ans 
accomplis  ou  au  moins  25,  au  cas  où 
quelque  raison  particulière  oblige  à 
admettre  quelqu'un  au-dessous  de  30 
ans.  Le  droit  de  passage  était  de  1,000 


livres,  et  le  droit  des  officiers  de  120 
livres,  pour  être  distribué  entre  eux, 
suivant  l'usage  observé. 

Ceux  des  gentilshommes  qui  auront 
été  élevés  dans  Técole  royale  militaire 
et  que  S.  M.  jugera  à  propos  d'admettre 
dans  les  dits  ordres  y  seront  reçus,  en 
faisant  également  preuve  de  religion, 
et  de  noblesse  comme  les  autres,  mais 
avec  dispense  des  conditions  d'âge, 
exemption  des  droits  de  passage  et  de 
tous  autres  droits. 

Ce  règlement  fut  observé  jusqu'à 
l'époque  de  la  Révolution. 

En  1772,  le  comte  de  Provence  avait 
remplacé  son  frère,  le  Dauphin  de 
France,  et  il  resta  grand  maître  jusqu'à 
la  suppression  des  Ordres  de  ^^-D.  du 
Mont-Carmel  et  de  Saint-Lazare. 

L.  R. 


COMMANDERIES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 


L'ordre  de  Saint-Lazare  et  de  N.-D. 
du  Mont-Carmel  avait  des  possessions 
dans  toute  l'étendue  du  royaume.  En 
voici  rénumération  par  département 
telle  qu'elle  résulte  des  documents  con- 
servés aux  Archives  nationales  (S. 
4800-4900). 

Ain 
Aigrefeuille  (Bage-la- Ville). 

Aisne 
Basoches. 

St-Firmin  de  la  Fère. 
Le  Moulin  Garand,  à  St-Quentin. 
Soissons. 

Bouches*  dU'Rhône 
Aix  (St-Esprit)  ;(1). 

Cantal 
Bosson  (Pléaux). 

(i)  C'est-à-dire  proYenant  de  Pancien  ordre 
hospitalier  du  Saint-Esprit  de  Montpellier  fondé 
en  1192. 


Charente 
Confolens  (St-Esprit). 

Côte-d^Or 
Beaune. 
Saint  Esprit-de-Dijon. 

Dordogne 
Bergerac  (Saint-Esprit). 
Saint- Antoine  d'Aubeterra  (Cumond). 
Saint-Georges  de  Périgueux. 

Douhs 
Saint-Esprit  à  Besançon. 

Eure 
Pont-Audemer. 

Oard 
Milhaud. 
Pont  Saint-Esprit  (Saint-Esprit). 

Oers 
Manciet  (Saint-Esprit). 
Marciac  (Saint-Esprit). 
Monlezun. 

Gironde 
Beaulac  (Bernos). 
Libourne  (St-Esprit). 


BULLBTIK  Hl^RALDIQUB  DE  FRANCK 


666 


**«««;« 


ier(Saiixt^T^^, 
,t  ï  Plaine 

,,ae-Sévère  ^Sai^^t-E^prit). 

Marcheooir. 


Beaugeucy. 

Boigny,clieîU^u  de  rordre 
Boiscotntnun . 

Saint  Guillaume  de  Clcry 

Saiut-Lazare  d;Orîéaas  et  le  fief  de  la 
Pierre  au  Lait  près  Saint-Jacques  la 
Boucherie,  k  Paris. 

Souville(Yèvre.le.Chatcl). 

Maine-et-Loire 
Sainte-Catherine  du  petit  Montrevault 
(Chaudron). 

Manche 
Saint-Léger  de  Marig-ny. 
Valognes  (Saint-Esprit). 

Marne 
La  Motte  des  Ccurtils  (Clesles). 
Sézanue. 

Haute-Marne 
Saint-Antoine  de  Bon rbonne-les -bains. 

Meurlhe 
Sarrebourg*  (ordre  Teutonique). 

Meuse 
Marville  (Saint-Esprit). 
Vaucouleurs  (Saint- Espril). 

Morbihan 
Auray  (Saint-Esprit). 

Moselle 
Hautes- Vig-neulies  (ordre  Teutonique). 

Nord 

Berlaimont. 
Bourbourg. 

Oise 
Saint-Lazare  de  Béthisy. 
Couduu. 

Orne 
jifouliout  (Bursard). 


Pas-de-Calais 
Arras. 

Pyrénées  (Hautes) 
Maubourguet  (Saint-Esprit) . 

Rhin  (Bas) 

Stephansfeld  (Brumath)    Saint-Esprit. 
Strasbourg. 

Wissembourg  (ordre  Teutonique). 

Rhin  (Haut) 
Kaysersberg  (ordre  Teutonique). 
Mulhouse. 

Rhône 
Saint-Antoine  de  Lyon. 

Seine-et-Marne 
Chelles. 

Seine-et-Oise 
Beaumont-sur-Oise. 
Juvisy. 

Louvres. 

Villaroy  (Guyancourt). 

Seine-Inférieure 
Saint- François  de   Bailleul    (Vattelot 

sous  Beaumont). 
Doudeville. 

Saint- Antoine  de  Grattemont  fMesnil 
PannevilJe). 

DeuX'Sèvres 
Saint-Antoine  de  la  Lande  (Saint-Marc 
la  Lande). 

Somme 
Amiens. 

Foucaucourt. 

Tarn 
Montredon  (Assac). 

Var 

Fayence  (Saint-Esprit). 

J^endée 
Curzon. 

Fontenay  le  Comte. 

Vienne 
La  Minaudière  (Cuhon). 
Montmorillon  (Saint-Esprit). 
Saint- Antoine  de  la  Foucaudière  (Saint- 
Sijuveur  d'Abournay). 

Vosges 
Neufclmtcau  (Saint-Esprit). 

Yonne 
Avallon. 

Saint-Lazare  de  Gravant. 
Tonnerre  (Saint-Esprit.) 


LB  BDLLBTIN  HâRALDIQUB  DB  FltANCB 


ladépeDdsmmeDt  des  CommaDderies 

ci-dessus,  Torde  possédait  encore  201 
hôpitaux  et  environ  400  maladreries. 
Dans  le  seul  département  de  l'Hérault 
il  y  avait  17  hôpitaux  ;  à  Bcziers,  Bou- 
jaa,  Boussagues,  Castelnau  de  Guers, 
le  Caylar,  Celleneuve,  Floreasac,  Les- 
pig^oan,  Saint-Jacques  de  Mag'alas, 
Saint-Lazare  de  Montpellier,  Murviel 
les  Bèziers,  le  Poug-et,  Pouzolles,  Ro- 
quebrun,  Saiut-Chinian,  Saint-Geniès 


des  Mourg-ues,  Thézao,  et  5  mul 
dreries  à  Frontignao,  Gig'uac,  Lodèi 
Loupian,  Nézigûanl'Evêque  {!). 


(t)  On  appelait  nuiladrerie  ud  lieu  de  reira 
et  d'aiaistance  pour  les  mslades  et  p«rlicul>.' 
ment  ceux  qui  sont  entacbés  de  lèpre.  Oa  a  i 
la  réforme  des  maladreries  qui  étaient  pos^é^l- 
par  des  particuliers  et  par  des  communauté" 

l'ordre  des  chevaliers  de  N.-D.  du  .^ODt-Car.. 
et  de  Sainl-Lsiare  (Dtclwnnairt  d«  TrHti< 
V.  130). 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILUIRE 


GOISLÂRD  DE  MONTSABERT 

La  famille  de  Ooislard,  établie  depuis 

une  époque  très  reculée  dans  l'Orléanais 
et  rile-(le- France, s'est  divisée  au  com- 
mencement  du  x\i*  siècle  en  deuxbran- 
ches  principales,  celle  des  comtes  de 
Villebresme  et  celle  des  comtes  de  Ri- 
chebourgr-le-Toureil  et  Monsabert  (et 
mieux  Montaabert,  d'après  l'étymolo- 
g-ie  du  nom).  (1) 

Cette  dernière  s'est  fixée  en  Anjou, 
en  1676,  par  suite  du  mariaK"e  deMarc- 
Ânne  de  Goislard,  Conseiller  de  Grand- 
Chambre  au  Parlemeat  de  Paris,  avec 
Anne  Le  Maistre,  de  la  grande  race 
Parlementaire  de  ce  nom. 

Anne  Le  Maistre  ajiporta  dans  sa 
nouvelle  famille  la  terre  de  Montsabert, 
comprise  plus  tard  dans  celles  qui  fu- 
rent UDÏesJi  labaronniede  Richebonrg'- 
le  Toureil,  éripée  en  comté  au  mois  de 
mai  !7ri2eu    faveur    d'Aniie-I^nis  de 

(Il  Petrus  de  Monle-Seiberlo,  1070-1118  ILiï. 
Bl.  f.  lli.,  llli-1131  [1.  Cartul.  Si  Serge  p. -JiiJ. 
-  Mons  SeiberLi  tl'2S.  Mnns  SiKltiiTli  tm  l<ar- 
tul,  SI  Maiir,  ch.  23  et  :>1>,  12IHI  riica  (Konti'v. 
cil.  anc.  Ij).  —  .Mon»  Sphcrli  r2(inciri.-a(l'r.  lio^  ■ 
Lnclier.  cl].  1  ),— Monlsiibel  ivii*  s.  ortllOKra|ilie 
rrdriuenle  à  oeUe  ^piwiuo  mime  dans  le=  a.Urs 
piibhcs  Cl  celle  que  aigrie  la  rainille  Le  .Mni^tre. 
(C.  l'on.  —  Uicl.  de  îlaiiie-el-Loiie,   II,  73-i).         I 


Goialard,  <  ses  enfanta,  postérité  et  d<^s- 
cendants  mâles,  nés  et  à  ualtre  en  lè^\- 
time  mariage...  >  (  Lettres  d*érecti<.iii 
dudit  comté:-  Arch.  Nationales).  L-: 
château  de  Montsabert,  en  Saumuroi^. 
•  un  des  plus  beaux  monumeutâ  iVo- 
daux  que  possède  l'Anjou  ■  (Ernest  B.  1- 
Xan^ViT:  Angers  et  ses  environs,  grav. 
par  Tancrède  Abraham)  devint  la  pri.i- 
priété  de  la  maison  de  Laval  au  xiv- 
siècle  et  fut  reconstruit  en  forteress.- 
par  le  connétable  du  Guesclin,  »  la- 
quelle chose  pour  l'honneur  de  lui  f.it 
tollérée  et  soufferte  •  (  Areh.  de  Main-  - 
et-Loii-e.]  Des  Laval  Montmorency  ii 
passa  aux  d'Aubigné  en  novemhrv 
Î575,  aux  Le  Maistre  en  avril  16;!0  f, 
aux  Goislard  en  novembre  1676  :  it  iiji- 
partient  aujourd'hui  à  Madame  la  ooiu- 
tesse  de  Caix  de  Saint-Aymour,  fille  .1.- 
Madame  d'Etriché  de  Bsrscé,  néo  (!■.■ 
Goislard  de  Montsabert. 

Anne-Louisde  Goislard  (qualifié lix  ut 
et  puissant  Seigneur)  eut  cinq  enfant.- 
dont  3  fils  et  2  filles: 

l"  Anne -Louis -Heuri-Cbarlea-Pro.-i- 
per-Ambroiso  de  Goislard  (qnalilié  éga- 
lement haut  et  puissant  Seigneur'. 
comte  de  Richebourg-le-Toureil  et  d.' 
Montsabert,  Conseiller  de  Qrand-Cham  - 


669 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCE 


670 


bre  au  Parlement  de  Paris,  arrêté  le  5 
mai  1783  avec  son  collèg'ue  d'Espré- 
menil,  fut  député  de  la  Noblesse  d'An- 
jou à  TAssemblée  provinciale,  le  16 
octobre  1787,  et  le  13  mars  1789,  com- 
missaire du  même  ordre  pour  l'élection 
aux  Etats-Généraux,  De  son  mariag-e, 
rontracté  à  Fontainebleau,  le  10  juillet 
1800,  avec  Marie-Jeanne- Victoire  An- 
drieu  de  Roquetaillade,  il  n'a  eu  qu'un 
îilâ  Anue- Victor,  mort  sans  alliance, 
a  Paris,  le  17  mai  1842  et  une  fille  Zé- 
Qobie  de  Goislard  de  Monsabert,  morte 
à  Angers  le  27  mai  1857,  mariée  avec 
Armand- Victor  d'Etriché  de  Baracé. 

2^'  Anne  -  Louis-Marie  -  François,  qui 
suit  et  dont  la  postérité  seule  subsiste 
(le  nos  jours  ; 

3**  Anne-Claude-Xaintes  de  Goislard, 
seigfneur  de  la  Hoirie,  cadet-gentil- 
homme au  régiment  Royal-Roussillon 
infanterie  le  5  mai  1782,  sous-lieute- 
nant au  régiment  de  Médoc  le  14  juin 
1783;  émigré  en  1791,  mourut  à  Mag- 
debourg,  le  2  mars  1814,  officier  au  19® 
Régiment  d'infanterie  de  ligne.  11  n'eut 
pas  d'enfants  de  son  mariage  avec  Fé- 
licité-Radegonde  de  Fay  de  Pcyraud  de 
la  Chèze,  qu'il  avait  épousée  à  Tours  le 
23  août  1791. 

4"  Marie- Anne-Elisabeth-Louise  de 
Goislard,  mariée  avec  Nicolas  Lorélut, 
Avocat  à  la  Cour  Impériale  de  Paris, 
qui  l'avait  arrachée  pendant  la  tour- 
mente révolutionnaire  aux  horreurs 
d'un  cachot  et  à  une  mort  certaine. 

5«  Elisabeth-Thérèse- Aimée  de  Gois- 
lard, dame  de  Lucé,  mariée  le  30  juil- 
let 1790  en  la  paroisse  de  (ïoutures 
(Maine-et-Loire)  avec  Charles-Marie-Jo- 
seph  de  Maillé  de  la  Tour-Landry,  che- 
valier de  St-Louis,  Capitaine-Comman- 
dant au  régiment  de  Cambrésis,  mas- 
sacré à  St-Domiûgue.  Leur  fille  uni- 
que, Elisabeth-Charlotte  de  Maillé  (ap- 
pelée en  famille  Caroline)  épousa  à  An- 
gers, le  29  mars  1813,  FieTre-Timothée 
fie  Cumont,  d'où  postérité. 


Anne-Louis-Marie-François  de  Gois- 
lard, vicomte  de  Monsabert  (connu 
également  sous  le  nom  de  Goislard  du 
Toureil),  chevau-léger  de  la  Garde 
ordinaire  du  Roi  (Louis  XVI),  offi- 
cier supérieur  de  cavalerie,  chevalier 
du  Lys  et  de  St-Louis,  émigré  en  1791, 
maître  dans  la  1'^  compagnie  noble 
d'ordonnance  à  l'armée  des  Princes. 
Veuf  sans  enfants  de  Françoise-Char- 
lotte Coustard  de  Léchasserie,  qu'il 
avait  épousée  à  Parcé-sous-Rillé  (Mai- 
ne-et-Loire) le  19  mai  1801  ;  il  contracta 
une  seconde  alliance,  le  15  novembre 
1808,  à  Saint-Clément  des  Levées  (Mai- 
ne^t-Loire,  avec  Félicité- Julie  Guillon 
des  Varennes,  morte  au  château  de  la 
Linoterie  (Loir-et-Cher),  le  3  juillet 
1839.  Décédé  à  Paris,  le  3  août  1835,  le 
vicomte  de  Monsabert  a  laissé  de  cette 
dernière  union  : 

P  Anne-Gustave  de  Goislard,  comte 
de  Monsabert,  devenu  chef  des  nom  et 
armes,  en  1842,  par  suite  de  la  mort 
sans  alliance  de  son  cousin-germain 
le  comte  Victor  de  Monsabert.  Cheva- 
lier du  Lys,  commandeur  de  l'ordre  de 
Charles  III,  il  épousa  à  Bordeaux,  le 
12  juin  1842,  Marie-Léontine  Hosseley- 
re,  dernier  rejeton  d'une  famille  venue 
d'Ecosse,  d'après  une  tradition  cons- 
tante, lors  des  persécution  d'Henri  VIII 
et  d'Elisabeth  et  que  nous  trouvons  éta- 
blie, dès  le  commencement  du  xvii®  siè- 
cle, aux  environs  de  Dax,  dans  la  séné- 
chaussée des  Lannes,  où  elle  a  tou- 
jours occupé  une  place  honorable  dans 
la  bonne  bourgeoisie  du  pays.  Il  est 
mort  à  Bordeaux,  le  1"' juin  1866. 

De  cette  alliance,  il  a  laissé  trois  fils  : 

a.  —  Pierre  -  Anne-Marie -Timothée- 
Gabriel,  qui  va  suivre  (branche  aînée); 

b,  —  Anne-Carlos-Marie-Isidro  (en 
famille  Henri)  de  Goislard,  vicomte  de 
Monsabert,  filleul  de  L.L.  M.M.  Char- 
les V  (Don  Carlos)  et  Marie-Thérèse  de 
Bourbon-Bragance.  Né  à  Bordeaux  le 
25  septembre  1846,  il  a  épousé  le   15 


671 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


672 


septembre  1874,  en  la  paroisse  deFon- 
taine-le-Comte  (Vienne)  sa  cousine,  de- 
moiselle Pauline  de  Cumont,  dont  il  a 
3  fils  et  une  fille.  —  Résidences  : 
Poitiers  et  le  château  de  Cliaumont 
(Vienne). 

c.  —  Anne-CAar^ei-Timothée  deGois- 
lard,  vicomte  de  Monsabert,  né  à  Mu- 
gron  (Landes)  le  4  novembre  1849,  ma- 
rié à  Bordeaux  le  26  juillet  1881  avec 
demoiselle  Anne-Camille-Zowi^e  Sou- 
Uierde  Choisy  ;  sans  enfants.  —  Rési- 
dence :  Bordeaux. 

BRANCHE  D'AMÉRIQUE 

2°  Anne-CAar^e^-Gabriel  de  Goislard, 
vicomte  de  Monsabert  marié  en  Amé- 
rique, en  1846,  avec  Anastasie  Vial- 
lon,  d'une  famille  orig^inaire  de  Suis- 
se ;  il  est  mort  à  la  Nouvelle-Orléans 
(Louisiane)  le  14  avril  1883,  laissant  2 
fils  et  4  tilles  qui  forment  une  nouvelle 
branche. 

BRANCHE  CADETTE  3®  RAMEAU 

3°  knne-Timothée  de  Goislard,  baron 
de  Montsabert,  marié  à  Bordeaux  en 
1845,  avec  MaxenceChambrelent,  d'une 
famille  de  la  Martinique,  gœur  du 
membre  de  l'Institut  et  décédce  à  Bor- 
deaux le  24  octobre  1881.  De  cette 
union:  un  fils,  Anne-Charles-Zowi», 
ingénieur  des  arts  et  manufactures, 
mort  sans  alliance  à  Bordeaux,  le  2 
août  1882;  une  fille,  Anne-i\/a?'i>  reli- 
gieuse du  Sacré-Cœur,  décédée  au  cou- 
vent de  Pau,  le  16  mai  1887  et  Anne- 
CharhS'Jules  de  Goislard,  baron  de 
Montsabert,  chef  de  bataillon  au  108^ 
régiment  d'infanterie,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  veuf  de  demoiselle 
Marthe  Ramet  dont  il  a  3  filset  2  filles. 

Le  baron  Timothée  de  Montsabert  est 
décédé  à  Bergerac  le  17  décembre  1894, 
âgé  de  80  ans. 

BRANCHE   aînée. 

Pierre-Anne-Marie-Timothée- 6f«&r«e/ 
de  Goislard,  comte  de  Monsabert,  né  à 
Bordeaux,  le  23  juin  1843,  membre  de 


la  société  Archéologique  du  Midi  de  la 
France,  mort  à  Toulouse  le  10  novem- 
bre 1894,  a  laissé  de  son  mariage  con- 
tracté, le  19  août  1873,  en  la  paroisse 
de  Bassens  (Gironde)  avec  demoiselle 
Marie-5^rM<?  Dulac,  un  fils  unique  : 

Anne-Pierre-Henri-(7w5;/:/t?j  de  Gois- 
lard, comte  de  Monsabert,  né  à  Toulou- 
se le  12  juin  1874,  chef  actuel  des  nom 
et  armes  de  sa  maison. 

(V.  pour  les  armes  de  Goislard  de 
Montsabert  et  de  Villebresme  le  Bulle- 
tin de  1894,  col.  238,  430  et  438.) 


BOYER  DU  MONCEL 
(Suite  et  fin) 

VIII.  Christophe  Boyer,  né  le  15  avril 

1639,  seigneur  de  Rériec,  conseiller  du 
roi,  président  et  lieutenant  général  au 
bailliage  de  Chauffour  en  1663,  reçut 
en  octobre  1699,  des  lettres  patentes  de 
noblesse,  •  pour  être  au  nombre  des 
500  anoblis  créés  par  l'édit  de  mars 
1696,  en  considération  de  ses  services 
dans  ladite  charge  qu'il  exerçait  de- 
puis plus  de  trente  années  avec  une  si 
grande  distinction  qu'il  s'était  attiré 
l'estime  et  la  considération  du  public, 
même  dans  les  différentes  commis- 
sions qui  lui  avaient  été  confiées  pour 
l'exécution  des  ordres  de  Sa  Majesté 
par  les  commissaires  départis  dans  la 
généralité  de  Lyon,  et  encore  en  consi- 
dération des  services  rendus  dans  les 
mêmes  emplois  que  ses  prédécesseurs, 
depuis  plus  de  quatre  siècles  (1)  puisque 
ledit  Boyer  est  le  quatrième  en  ligne 
directe  qui  fait  les  fonctions  de  ladite 
charge,  avec  toute  l'intcgrité  et  le  dé- 
sintéressement qu'on  peut  désirer,  ou- 
tre un  cinquième  de  sa  famille  qui  en 
avait  été  aussi  revêtu  »  (2). 

(1)  Le  texte  de  ces  lettres  porte  bien  quatre 
siècles,  ainsi  que  nous  l'avons  vérilié.  U  faut 
sans  doute  lire  deux  siècles, 

(2)  Lettres  d'anoblissement  dans  les  Preuves 
faites  en  1786  devant  d'Hozier. 


r)73 


LE  BULLETIN  HâHALDIQUE  DE  FRANCE 


674 


De  son  mariag'e  avec  Antoinette  Gui- 
uou,  acte  reçu  Garin,  notaire  à  Lyon, 
le  21  août  1673,  mais  qui  ne  fut  célé- 
bré relig-îeusement  que  le  12  octobre, 
l'hristophe  eût  seize  enfants  : 

1 .  Marie  Boyer,  née  le  21  août  1674, 
relig-ieuse  Ste-Marie  à  Saint-Etienne 
le  29  mars  1693; 

2.  Jeanne,  née  le  16  septembre  1676, 
morte  le  24  décembre  1678  ; 

3.  et  4.  Catherine-Claudine  et  Agathe- 
Marie,  jumelles,  nées  le  26  avril  1677, 
dont  la  première  mourut  le  28  août 
1G77  et  la  seconde  le  31  août  suivant  ; 

5.  Jacques,  né  le  5  mars  1679,  bap- 
tisé le  25  juillet  1684,  sou3  le  nom  de 
Jacques-Christophe  ; 

6.  Jeanneton,  née  le  21  décembre 
1680,  baptisée  le  25  juillet  1684  avec 
les  prénoms  de  Jeanne-Marie  ; 

7.  Jeanne,  née  le  28  juin  1682  ; 

8.  Pierre,  né  le  26  mai  1683,  son  ar- 
ticle suivra; 

9.  Marie -Anne,  née  le  29  octobre 
1684,  religieuse  hospitalière  à  Saint- 
Etienne  le  28  septembre  1702  ; 

10.  Marie-Antoinette,  née  le  17  jan- 
vier 1686,  mariée  le  25  novembre  1722 
à  François-Hilaire  de  la  Roche-Macé, 
suivant  contrat  reçu  Rony  et  Enjalvin, 
notaires  à  Saint-Bonnet,  le  25  nov. 
1727  ;  elle  mourut  le  30  mars  1751  ; 

11.  Catherine,  née  le  7  mai  1687  ; 
U0U3  ne  savons  rien  d'elle  ; 

12.  André-Jean-Baptiste,  dit  Boyer 
du  Montcel,  né  le  23  juin  1690,  capi- 
taine au  régiment  du  Perche-Infan- 
terie, retraité  lieutenant  -  colonel  et 
chevalier  de  Saint-Louis  (1).  Sa  femme 
fut  Marie-Anne  de  la  Roue,  dont  il 
n  eut  point  d'enfants.  C'est  cette  der- 
nière qui  lui  apporta  les  fiefs  de  la 
Lande  et  de  Batailloux.  paroisse  de 
f^aint-Marcellin  (2). 

I    (0  Par  lettres  du  U'  juin  1744,  il  avait  été 
maintenu  dans  sa  noblesse. 
1^)  La  Lande  était  le  siège  primitif  de  la  sei- 


13.  Elisabeth,  née  le  25  avril  1693, 
morte  le  12  avril  1694; 

14.  Marie-Toussaint,  née  le  5  no- 
vembre 1696,  mariée  le  29  août  1724,  à 
Jean-Baptiste  de  la  Pierre  de  Saint- 
Hilaire,  doyen  des  conseillers  au  bail- 
liage de  Forez. 

IX.  —  Noble  Pierre  Boyer,  écuyer, 
seigneur  de  Rériec  et  de  Bouzac, 
conseiller  du  roi,  lieutenant  général 
au  bailliage  de  Chauffour,  épousa  par 
contrat  reçu  Trablaine,  notaire,  le  26 
décembre  1725,  Catherine  Pélissier  de 
Saint-Etienne,  âgée  de  17  ans;  elle 
était  veuve  de  lui  le  11  janvier  1749 
avec  sept  enfants. 

Pierre  Boyer  de  Rériec  fut  excepté 
par  lettres-patentes  du  21  mai  1745  de 
la  révocation  portée  par  l'édit  d'août 
1715,  en  raison  de  ses  services  et  de 
ceux  de  ses  ancêtres  et  maintenu  dans 
l'anoblissement  accordé  à  son  père. 

Il  fut  père  de  vingt  et  un  enfants 
dont  nous  citerons  les  suivants  : 

1.  Christophe  Boyer,  né  le  14  avril 
1727,  mort  non  marié  en  1767  ; 

2.  Antoine,  né  le  3  juillet  1728  ; 

3.  Jean-Joseph,  né  le  26  avril  1729  ; 
il  s'appela  Boyer  de  la  Garde^  fut  cha- 
noine de  Fourvières  à  Lyon  et  mourut 
le  19  septembre  1805  ; 

4.  Jacques,  né  le  13  novembre  1730  ; 

5.  Antoine,  né  le  17  janvier  1732, 
baptisé  le  17  août,  qui  continuera  ; 

6.  Marguerite,  née  le  29  août  1734  ; 

7.  Claude  -  François  dit  de  Rériec, 
aussi  chanoine  de  Fourvières,  mort  en 
1775; 

8.  Catherine,  née  le  3  janvier  1738, 
religieuse  sous  le  nom  de  Sainte-Basile, 
supérieure  des  Ursulines  de  Saint-Bon- 
net, morte  en  1803  ; 

9.  Pierre,  né  le  18  avril  1740  ; 

cneurie  ;  mais,  lorsque  Michel  de  Pouderoux  eut 
bâli,  en  1706,  le  château  de  Batailloux,  mieux 
situé  sur  une  élévation,  la  maison  de  la  Lande 
fut  •  négligée  »  ;  il  n'en  reste  que  des  ruines. 


675 


LE  BULLETIN  HÂRALOIQUE  DB  FRANCE 


676 


10.  Catherine,  morte  à  Saint-Bonnet, 
sans  alliance,  en  1794  ; 

11.  Marguerite,  née  le  23  juin  1742  ; 

12.  Marguerite,  née  le  17  juin  1743, 
mariée  le  29  avril  1753  à  Jacques  de  la 
Yayssière  de  Cantoinet,  demeurant  au 
Château-de-Villeneuve,  morte  à  Saint- 
Bonnet  le  3  juin  1779,  survivant  à  son 
mari  et  à  son  fils  décédé  en  1775,  sous- 
lieutenant  au  régriment  du  Dauphin  ; 

13.  Pierre-Christophe,  né  le  23  août 
1743  ; 

14.  Rose  Boyer  dite  des  Saints-Anges, 
religieuse  ursuline  à  Saint- Bonnet. 

X.  —  Antoine  Boyer  du  Montcel, 
écuyer,  seigneur  de  Batailloux  et  de  La 
Lande,  dont  il  prêta  Thommage  le  26 
novembre  1776  (1),  officier  au  régiment 
Dauphin-Infanterie,  se  retira  dans  ses 
terres  en  1767  et  épousa,  le  27  septem- 
bre 1769,  acte  reçu  Ferrandin,  notaire, 
Catherine  Courbon  de  Saint-Genest, 
morte  le  12  mars  1825,  qui  lui  donna  : 

1.  Catherine,  née  le  5  août  1770, 
morte  à  26  jours  ; 

2.  Joséphine  Boyer,  née  en  1771, 
morte  de  la  petite  vérole  en  1789  ; 

3.  Marguerite,  dite  de  Rériec^  née  le 
17  mai  1773,  mariée  en  1791  à  M.  Cour- 
bon  de  Montviol  ; 

4.  Pierre,  qui  continuera  ; 

5.  Une  fille  née  en  1777,  morte  en- 
fant ; 

6.  Guillaume-Louis,  né  le  18  mars 
1779,  dit  le  Chevalier  du  Montcel^  con- 
seiller de  préfecture  de  la  Loire,  maire 
de  Montbrison  en  1820,  chevalier  puis 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé 
à  Montbrison  le  25  février  1830;  il 
avait  épousé  le  18  juin  J819,  Marie- 
Thérèse-Françoîs  Roux  de  la  Plagne, 
d'où  sont  venues  cinq  filles,  savoir: 
a.  Marie-Thérèse-Sidoine  Boyer  du 
Montcel,  née  le  18  mars  1820,  mariée 

(1)  D'Assier  de  Valenches,  Fiefs  du  Forez,  i9. 
I^e  Montcel  n'était  qu'une  rente  noble. 


le  12  février  1848  à  Jean-François  De- 
nantes  dont  elle  était  veuve  le  19  juia 
1864  avec  cinq  filles  et  un  fils  ;  b.  Pier- 
rette-Catherine-Angèle,  née  le  12  juil- 
let 1821^  religieuse  du  Sacré-Cœur; 
c.  Marie-Françoise-Sabine,  née  le  17 
avril  1822,  mariée  à  Barthélémy  Gou- 
lard  de  Curraize  ;  d.  Marie-Barthé- 
lemy-Charles,  né  le  25  juillet  1823, 
décédé  le  31  août  1824  ;  e.  Marie-José- 
phine-Aimée,  née  le  28  septembre  18'2.^, 
religieuse  bénédictine  sous  le  nom  de 
sœur  Thérèse  de  Saint-Hugues  ; 

7.  Marie-Catherine-Joséphine,  née  le 
26  avril  1783,  mariée  en  décembre  18(>1 
à  Claude-Marie  Cisternes. 

XI.  —  Pierre  Boyer  du  Montcel,  ne 
le  12  mars  1775,  fit  ses  preuves  de  no- 
blesse devant  d'Hozier  en  1786,  entra 
Tannée  suivante  à  TEcole  militaire, 
fut  reçu  en  1789  sous-lieutenant  au 
corps  royal  d'artillerie.  En  septembre 
1791,  forcé  d'émigrer,  il  ne  rentra  en 
France  qu'en  1796.  Il  fut  incorporé  en 
1798  comme  soldat  au  15*  régiment  de 
cavalerie  jusqu'en  1800.  En  1819,  il 
était  maire  de  Saint-Marcellin-le-Puv. 
Il  était  chevalier  de  Tordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis,  et  maire  de  la 
commune  de  Saint-Marcellin,  lorsqu'il 
fut  nommé  juge  de  paix  du  canton  de 
Saint-Rambert  le  16  janvier  1828. 

Il  avait  épousé  par  contrat  re<;u 
Thiolayron,  notaire,  le  28  prairial  au 
IX  (18  avril  1801)  Marie-Antoinetie 
Huë  de  la  Blanche  de  la  Curée,  morte 
le  4  décembre  1854,  qui  lui  donna  sept 
enfants  : 

1.  Catherine-Claudine-Olympe  Boyer 
du  Montcel,  née  le  24  janvier  1803, 
mariée  le  15  avril  1827  à  Jean-Loui.s- 
Chrysosthôme  Coupât,  substitut,  puis 
juge  au  tribunal  civil  de  Roanne  et 
juge  de  paix  à  Saint-Symphorieu- 
sur  Coise  :  un  fils,  outre  Joseph,  ne 
en  1829,  mort  eu  1830,  et  trois  til- 
les ;  Xavier,  Marie,  Antoinette  et  Vic- 
toire. 


( 


677 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCS 


678 


2.  Pierrette-Joséphine-Victoire,  née  le 
14  décembre  1804,  mariée  le  8  mai  1832 
à  Jean-Baptiste  Rony,  de  Prest,  ancien 
jupfe  auditeur,  avocat  à  Montbrison  : 
cinq  fils,  dont  deux  seulement  survi- 
vent :  Joseph  et  Louis  ; 

3.  Thérèse,  née  le  25  mars  1808,  morte 
en  mai  1810  ; 

4.  Guillaume- Annibal,  né  le  1®'  juil- 
let 1812,  mort  le  19  août  1816  ; 

5.  Claude-Francois-Xavier,  dont  Tar- 
ticle  suivra; 

6.  Léon,  né  le  9  février  1820,  mort  le 
13  mars  1821  ; 

7.  Claudine- Catherine-Caroline,  née 
le  6  février  1823,  mariée,  le  1®'  septem- 
bre 1841,  à  Antoine-Jean* Joseph  Rony 
(frère  de  Jean-Baptiste  Rony),  notaire  à 
Montbrison,  mort  le  15  août  1872  :  deux 
iils,  François  et  Camille  et  cinq  filles  : 
Irma,  Marthe,  Jeanne,  Gabrielle  et  Jo- 
phine. 

XII.  —  Claude-Françoîs-Xavier  Boyer 
du  Montcel,  chevalier  du  Montcel  au 
décès  de  son  oncle  Guillaume,  né  le 
G  janvier  1817  est  mort  célibataire  ;  il 
est  le  dernier  de  la  vieille  famille  des 
Boyer  du  Montcel,  qui  fut  Tune  des 
premières  de  la  ville  de  Montbrison, 
qu'elle  habitait  alternativement  avec  le 
château  de  Batailloux,que  M.  François 
Rony,  notaire  à  Montbrison,  neveu  de 
Xavier,  vient  de  restaurer  grandiose- 
ment  comme  maison  de  campagne. 


GASTEBOIS 


La  maison  de  Gastebois,  de  noblesse 
d'extraction,  originaire  du  Périgord, 
a  eu  ses  membres  qualifiés  d'écuyers 
et  de  chevaliers,  seigneurs  de  Gaste- 
bois, de  Bardouly,  de  Cassaigne,  de 
Cauze,  de  Lauzenac,  de  Leymarie,  de 
Mardgnac,  de  Marignac,  de  la  Monde, 
des  Moulis,  du  Meuniers,  de  la  Pleys- 
sade,  de  Vitftille,  etc. 


Preuves  :  Arrêt  de  maintenue  de 
noblesse  du  10  octobre  1666  par  M. 
Dupuy,  subdélégué  de  M.  Pellot,  en 
faveur  de  Antoine  de  Gastebois  ;  arrêt 
de  maintenue  de  noblesse  dn  10  dé- 
cembre 1666  par  M.  Dupuy,  subdélé- 
gué de  M.  Pellot,  en  faveur  des  en- 
fants mineure  de  Guillaume  de  Gaste- 
bois-Magnac,  décédé,  dont  Jeanne  de 
Longueval,  sa  veuve,  avait  produit 
les  titres  ;  arrêt  de  maintenue  de  no- 
blesse du  13  décembre  1666  [du  môme 
Dupuy  en  faveur  de  Antoine  de  Gaste- 
bois de  la  Monde.  En  1698  en  confor- 
mité de  l'ordonnance  royale  de  1697 
exigeant  la  vérification  des  titres  de 
noblesse,  Claude  de  Gastebois  se  fit 
délivrer  un  extrait  de  l'inventaire  des 
titres  de  sa  maison  qui  se  trouvait 
dans  les  minutes  de  M^  Jean  Labrous- 
se,  notaire  royal  :  cet  extrait  est  visé 
et  signé  par  d'Hozier  de  Sérigny. 
Preuves  faites  par  Jean  de  Gastebois 
de  la  Monde  pour  être  admis  à  l'école 
de  la  Flèche  où  il  est  entré  le  14  juil- 
let 1775. 

HoNNBURS  :  La  maison  de  Gastebois 
a  toujours  tenu  un  rang  distingué 
parmi  la  noblesse  du  Périgord,  par  les 
services  qu'elle  a  rendus  dans  l'armée 
et  les  charges  de  cour  qu'elle  a  rem- 
plies. Elle  a  produit  un  gouverneur  de 
villes,  des  officiers  de  tous  grades,  des 
chevaliers  de  Saint-Louis,  un  zouave 
pontifical,  cinq  membres  qui  ont  émi- 
gré et  ont  servi  dans  l'armée  des  Prin- 
ces. 

Parmi  les  alliances  de  cette  maison 
nous  citerons  celles  contractées  avec 
les  familles  :  d'Abillon,  d'Arblade  de 
Séailles,  du  Bois  de  la  Gréze,  de  Bon- 
nal,  de  Bouilhagues,  de  Boutier  de  la 
Cadonne,  de  Cussac,  de  Digeon,  de 
l'Estoile,  de  Faure,  de  la  Faye,  de 
Foucauld  de  Pontbriand,  de  Lageard, 
de  Lagrange,  de  Lastic  Saint-Jal,  de 
Laurière,  de  Longueval,  du  Luc,  de 
Merlhiac,  de  Montard,  de  Parreaud  de 
Cojrssel,  de  Saiat-Légier  d'Ongnac,  de 


679 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


6^1 


Saint-Ours,  de  Seguin  du  Séjours,  de 
Villars. 

La  maison  de  Gastebois  est  fort  an- 
cienne et  était  déjà  connue  au  milieu 
du  XY®  siècle  époque  depuis  laquelle  sa 
filiation  n'a  aucune  interruption.  Elle 
commence  à  noble  Antoine  de  Gaste- 
bois,  écuyer,  marié  le  10  août  1477 
avec  Catherine  du  Luc.  Les  trois  ar- 
rêts de  maintenue  de  1666  précités  re- 
connaissent que  cette  famille  possède 
la  noblesse  d'extraction. 

Il  ne  faut  pas  confondre  cette  mai- 
son avec  une  autre  dont  le  nom  s'écrit 
de  même,  qui  est  de  Normandie,  an- 
noblie  en  1479  et  qui  porte  :  Gironné 
d*or  et  (Tazur  ;  à  un  orîe  de  huit  écus" 
son  de  Vun  en  Vautre^  et  un  écusson  de 
gueules  en  abîme  brochant  sur  le  tout. 

Parmi  les  membres  de  cette  famille, 
il  faut  citer  : 

Antoine  de  Gastebois,  gouverneur 
de  Bergerac,  puis  de  Sainte-Foy-la- 
Grande;  il  se  distingua  par  sa  bra- 
voure qui  lui  valut  de  nombreuses 
blessures.  Pour  le  récompenser  des 
services  considérables  qu'il  avait  ren- 
dus le  roi  le  nomma  conseiller  ordinai- 
re de  sa  chambre  et  sou  maître  d'hô- 
tel. 

Louis-François  et  François  de  Gaste- 
bois  de  Bardouly,  Jean-Jacques  de 
Qasteboifl  de  Marignac  et  Pierre-Ba- 
thilde  de  Gastebois  de  la  Monde  firent 
toute  la  campagne  dans  Tarmée  des 
Princes  pendant  l'émigration. 

Albert  de  Gastebois,  capitaine  aux 
zouaves  pontificaux  se  rendit  à  l'ap- 
pel du  général  de  Charrette  en  1870  et 
fut  tué  le  2  décembre  1870  à  la  bataille 
de  Patay. 

Il  a  existe  trois  branches  : 

1.  La  branche  amée,  dite  plus  tard 
des  seigneurs  de  Bardouly^  qui  suivra. 

2.  La  branche  des  seigneurs  de  Mari- 
gnac^ qui  suivra. 

3.  La  branche  des  seigneurs  de  la 
Monde  sortie  de  la  première  branche  à 


la  fin  du  XVI*  siècle  qui  a  pour  aute'ir 
Antoine  de  Gastebois,  écuyer,  seigrnei;: 
de  Leymarie  troisième  fils  de  Pi«^^rr- 
de  Gastebois  et  d'Antoinette  de  la  Fa;  e 
éteinte  vers  1840,  par  la  mort  ik 
P/:?rre-Balliilde  de  Gastebois,  anci^'L 
capitaine  au  régiment  de  Normauài'f. 
chevalier  de  Saint-Louis  marié  le  '^i 
mai  1819  à  Zoé  de  Thamaint  de  Creu- 
sât, dont  il  n'eut  pas  d'enfants. 

Branche  ainèk  dite  de  Babdoi  ly 

Elle  a  pour  auteur  Antoine  de  Cih^- 
tebois  marié  le  10  août  1477  à  Cathe- 
rine du  Luc.  Elle  est  aujourd'hui  re- 
présentée par  : 

l^  Z/OWi^-Alexandre  de  Gastel»  i.-. 
chef  du  nom  et  des  armes,  né  le  24  c,-- 
bre  1838,  fils  de  Henry  de  Gastebcis 
mort  le  13  février  1885  et  de  Pauli-j-^ 
de  Foucauld  de  Pontbriant.  Il  epou.-H 
le  11  janvier  1865  Marie  de  Moutaii:. 
fille  de  Martial  de  Montard  et  de  Août 
du  Mas  de  Payzac. 

De  ce  mariage  sont  nés  deux  eii- 
fants  :  a,  Geneviève,  née  le  29  uoveii.- 
brel865;  b.  Jeau,  né  le  31  janvier 
1876. 

2°  Alix  de  Gastebois,  sœur  de  Loui:^. 
mariée  à  Eugène-Philippe-Auatole  d- 
Motas  d'Hestreux. 

3<>  Marie  de  Gastebois,  deuxièu:-' 
sœur. 

4*>  Mathilde  de  Gastebois,  troisièni 
sœur. 

5®  Enfin  Anaïs-JeBLïme  deGasteb.  :^. 
leur  tante. 

Branche  cadbttb,  dite  db  Mabigna 

Cette  branche   a  pour  auteur  On: 
hem  de  Gastebois,  troisième    fiU  •!•.' 
Antoine  de  Gastebois  et  de   Catheriî.' 
du  Luc  et  est  actuellement  représeui.j 
par: 

P  Marie-Henry-C?a6nW de  Gastebv:<, 
né  le  13  février  1848,  ancien  lieutenn:  : 
des  mobiles  de  la  Dor dogue  pendant  1 . 


681 


LE  BULLETIN  HÂBALDIQUE  DE  FRANCE 


682 


guerre  de  1870,  ancien  secrétaire  par- 
ticulier du  ministre  des  travaux  pu- 
blics ea  1873  et  ancien  conseiller  de 
préfecture  à  Toulouse  en  1874. 

11  a  épousé  le  20  mai  1873  Caroline 
de  Saint-Légier  d'Orignac,  fille  de 
Gustave  comte  de  Saint-Légier  d'Ori- 
gnac  et  dé  Alix  Herbowt. 

De  ce  mariage  est  née  une  fille  uni- 
que le  9  février  1874,  C/ime^te-Marie- 
Augustine  de  Oastebois. 

2"  Louis  de  Gabtebois,  né  le  12  octo- 
bre 1849,  son  frère  cadet,  lieutenant 
du  génie,  démissionnaire  en  1874,  sans 
enfants  de  son  mariage  le  28  octobre 
1873  avec  Louise  de  Seguin  du  Sé- 
jours, fille  de  Charles  de  Seguin  du 
Séjours  et  de  Cécile  Dufresne. 

3<^  Elisabeth  de  Gastebois,  leur  cou- 
sine, fille  unique  de  Charles  de  Gaste- 
bois, marié  le  20  septembre  1866  à 
1/âfwric^-Paul-Bernard  vicomte  deTEs- 
toile,  fils  de  Louis-J^iles  comte  de  TEs- 
toile  et  de  ilfart^Constance  de  Ber- 
nard de  la  Carbonnière. 


De  gueules^  à  une  tour  d'argent,  ma" 
çonnée  de  sable,  cantonnée  de  quatre  ar- 
bres  arrachés  d'or. 

MONTGBRON. 


GRÉZEL 
(Additions  au  Bulletin  de  août  1894, 

col.  489.) 
Branche  C. 

IL  —  Géraud  de  Grézel  est  qualifié 
d'écuyer  dans  le  contrat  de  mariage 
de  son  fils.  Il  eut  en  outre  une  fille 
nommée  Anne. 

III.  —  Jean  de  Grézel  épousa  en 
deuxièmes  noces,  par  contrat  du  24  fé- 
vrier 1650,  portant  filiation,  où  il  est 
dit,  sieur  de  Loubinal,  Marguerite  de 
Brouillandie,  fille  de  Raymond,  et  de 
Livie  deGontaut.  Il  est  dit  sieur  de  la 
Bourgonnie,  dans  son  premier  contrat 
de  mariage. 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES  DES  MOIS  DE  NOVEMBRE  ET  DECEMBRE 

BT  KAPPBL  DBS  MOIS  PRicéDBMTB 


Le  vicomte  l/ouis  du  Authier  avec 
Anne  de  Gérard  du  Barri, 

Le  mariage  a  été  célébré  le  17  sep- 
tembre au  château  de  Giverzac,  com- 
mune de  Domme  (Dordogne). 

Louis-Jean-Népomucëne  du  Authier, 
grand-père  du  marié,  a  eu  de  son  ma- 
riage avec  Anne-Joséphe  Dufaure  de 
keillac  :  1.  Jeanne- Josèphe,  mariée  le 
B octobre  1832  à  Victor- Raymond  Jean- 
aptiste  Garât  de  Nedde  ;  2.  Henriette- 
eanue-Adélaïde,  mariée  le  24  octobre 
836  à  Léonard-Paul  Formigier  de 
eaupuy  de  Génis  ;  3.  Marie-Jeanne- 
phie,  mariée  le  même  jour  à  Paul- 


Antoine  Léobardy  du  Vignaud  ;  4. 
Frédéric-Michel-Joseph,  qui  suit. 

Frédéric-Michel-Joseph,  comte  du 
Authier,  épousa  le  1«'  juin  1847,  Marie- 
Marguerite  de  Calignon  ;  il  est  mort 
laissant:  1.  André,  vicomte  du  Authier, 
marié  à  Mlle  du  Ligondès,  demeurant 
à  Moulins  ;  2.  Louis,  le  nouveau  ma- 
rié ;  3.  Louise,  mariée  à  N...  de  Bars  ; 
4.  Elisabeth,  morte  à  16  ans  en  1865. 

La  famille  du  Authier  ou  du  Autier 
très  anciennement  connue  en  Limou- 
sin, remonte  par  filiation  authentique 
à  Aymar  Autier,  damoiseau,  qui  rendit 
hommage  le  25  décembre  1400  ;  mais 


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685 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


68S 


TAlma,  !a  cérémonie  relig-ieuse  a  été 
ofticiée  par  le  pasteur  Morgfan. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  comte  Vladimir  de  Montesquiou- 
Fézensac  et  le  comte  Bertrand  de  Va- 
Ion  ;  pour  la  mariée  :  M.  Croker,  son 
beau-frère,  banquier  à  San-Francisco 
'Californie),  et  M.  Kane,  le  banquier. 

Les  Poniatowshi  d'aujourd'hui  sont 
fl'origfine  italienne,  issus,  dit-on,  de 
Stanislas  Torelli,  né  en  1677  et  adopté 
par  un  noble  lithuanien  Poniatowski, 
intendant  du  prince  Sapieha,  devenu 
i^rand  trésorier  de  Lithuanie  et  l'époux 
d'une  princesse  Czartoriska.  Ses  des- 
cendants ont  donné  le  dernier  roi  de 
Polograe  Stanislas-Auguste,  mort  sans 
alliance  en  1795  et  un  maréchal  de 
France,  son  neveu,  Joseph-Antoine, 
mort  en  1813. 

Joseph-Stanislas-Augruste  -  Frédéric- 

Télémaque,  décédé  en  1855,  fils  du  ma- 
réchal et  de  M™®  Grasnoswka,  née  Po- 
towska,  fils  naturel  reconnu  et  natu- 
ralisé français,  officier  de  chasseurs 
d'Afrique,  épousa  Léopoldine-Amélie- 
Fanny-Charlotte  Lessois,  dont  il  eut  : 
1.  Stanislas,  marié  avec  M"®  Le  Hon, 
dont  :  Carlo  et  André,  le  nouveau  ma- 
rié ;  2.  Charles-Joseph- Marie,  marié 
avec  M"«  Rey-Godard;  3.  André.  Le 
titre  de  prince  porté  par  les  descen- 
dants du  maréchal  est  d'origine  ita- 
lienne, reconnu  sous  le  second  empire. 
Le  prince  Joseph  -  Michel  -  Xavier- 
François-Jean  Poniatowski,  prince  de 
Monterotundo,  sénateur  du  second  em« 
pire  français,  grand  officier  de  la  Lé- 
^ion-d'honneur,  mort  sans  alliance  en 
1866  ;  le  prince  Charles  Poniatowski, 
^on  frère  qui  lui  survit  et  habite  Flo- 
rence ;  sa  sœur  Isabelle,  mariée  avec 
M.  Ricci,  sont  les  enfants  de  Stanislas, 
lieutenant-général,  des  armées  polo- 
naises et  les  petits-fils  de  Casimir  Po- 
niatowski, frère  aîné  du  roi  de  Po- 
logne. 

Ecarielé^  aux  1  et   4  cTargênt  à  la 
cuivre  dêsinople  couronnée  d*oret  engou- 


tant  un  bras  de  carnation;  aux2et3d'*or 
au  lion  de  gueules  arme\  lampassé  et  cou- 
ronné de  gueules^  qui  est  de  Ponia- 
towski :  sur  le  tout  :  d'azur  au  taureau 
d'or,  qui  est  de  Torelli. 


%^ktf«^^^%^^^^FV^^^^ 


Le  général  Allegro,  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur,  gouverneur  de 
Gabès,  avec  Marie  de  Charritte,  fille 
du  marquis  de  Charritte,  ancien  con- 
seiller à  la  Cour  de  Pau  et  de  la  mar- 
quise de  Charritte. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Lourdes, 
le  6  octobre. 

Les  témoins  étaient,  pour  la  mariée  : 
son  beau-frère,  le  comte  de  Javel,  et 
son  cousin,  M.  de  Belleville  ;  pour  le 
marié  :  le  général  Faure-Biguet  et  le 
colonel  de  Lestapis,  commandant  le 
57®  régiment  d'infanterie. 

La  famille  de  Charritte  est  originaire 
du  Béaru. 

Elle  a  donné  de  nombreux  magis- 
trats au  parlement  de  Navarre,  sié- 
geant à  Pau.  M.  de  Charritte  reçu  con- 
seiller en  1750  était  un  des  présidents 
en  1757,  encore  en  exercice  en  1789. 
M.  de  Charritte,  sgr  d'Andoins  et  de 
Castelnau,  figure  sur  la  liste  des  pos- 
sesseurs de  fiefs  nobles  en  1786,  qui 
avaient  entrée  aux  Etats  de  Béarn. 

La  terre  dont  elle  porte  le  nom  ap- 
pelée la  Potestarie  de  Charritte,  située 
dans  la  vicomte  de  Soûle,  fut  érigée 
en  marquisat  par  lettres  du  mois  de 
mars  1743,  enregistrées  le  7  mai  sui- 
vant au  parlement  de  JPau  en  faveur 
de  Jean -Vincent  de  Charritte,  cheva- 
lier. 

D^azur,  à  trois  épées  d!or  en  pal^ 
aboutées  d*un  trèfle  de  même^  celle  du 
milieu  appointée  vers  le  chef  y  les  deux 
autres  vers  la  pointe. 


9»0*0>0*t»0*^kft^^^^^t» 


691 


LB  BULLETIN  HÉRALDigUB  DE  FRANCE 


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QéneYièYe- Marguerite  de  Riquet  de 
Caraman-Chimay,  troisième  fille  de  feu 
le  prince  de  Chimay,  ministre  des  af- 
faires étrangères  à  Bruxelles,  et  de  sa 
première  femme,  née  Marie-Joséphine- 
Anatole  de  Montesquiou-Fezensac. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  12  no- 
vembre en  la  chapelle  de  la  Nonciature 
à  Paris,  par  Mgr  Ferrata,  nonce  apos- 
tolique. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient:  le 
duc  de  Fezensac  et  le  comte  de  Brigode  ; 
ceux  du  marié  :  le  vice -amiral  Hu- 
mann  et  le  colonel  baron  de  Maistre, 
commandant  le  7^  dragons. 

(Y.  pour  la  maison  de  Riquet  de  Ca- 
raman-Chimay, les  Bulletins  de  1889, 
1890  et  1892,  col.  235.) 

Ecarteléj  aux  1  ei4  cTazur  à  la  bande 
cTcfr,  accompagnée  en  chef  d'une  demi- 
fleur  de  lys  de  même,  défaillante  à 
deœtre  et  florencée  d'argent^  et  en  pointe^ 
de  trois  roses  de  m^me  posées  en  or  le,  qui 
est  de  Riquet  de  Cardman  ;  aux  2  et  3 
de  gueules^  à  l'épée  d^argent^  garnie 
(Tor,  mise  en  bande  y  qui  est  de  Chimay . 

Devise  :  Juvat  pietas. 


MMMMMMMMa^^MMM^ . 


Marcel  Jayr,  petit-fils  de  M.  Jayr, 
pair  de  France  et  ministre  sous  Louis- 
Philippe,  beau-frère  du  baron  de  Gou- 
lard  et  du  comte  de  Matharel,  avec 
Mlle  de  Pomairols,  fille  de  Charles  de 
Pomairols,  au  château  de  la  Pèze,  par 
Villefranche  (Aveyron). 

Le  mariage  a  été  célébré  dans  la 
première  quinzaine  du  mois  de  no- 
vembre. 

La  famille  de  Pomairols  alias  Pomay- 
rolfl  et  Pomairol  est  une  des  plus  an- 
ciennes du  Rouergue,  où  elle  a  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  depuis 
1517,  par  jugement  de  M.  Le  Pelletier, 
intendant  de  Montauban  le  29  novem- 
bre 1699.  D'après  M.  deBarrau,  t.  m, 
p.  757,  elle  serait  venue  du  Dauphiné 

fCéi^mv  dauô  cette  province  vers  la 


fin  du  XIV®  siècle  ;  •  elle  acquit  beau- 
coup de  distinction  à  Villefranche  où 
ses  descendants  occupèrent  pendant 
plusieurs  générations  les  premières 
charges  de  la  magistrature  et  rendi- 
rent d'éminents  services  à  l'état  et  au 
pays.  » 

La  famille  de  Pomayrols  a  donné  en 
outre  à  Tarmée  des  officiers  distingués 
dont  plusieurs  ont  été  chevaliers  de 
Saint-Louis.  Jean  de  Pomayrols,  com- 
te de  Vareilles,  tué  au  siège  de  Maës- 
tricht,  commandait  le  régiment  de 
Beaupré-cavalerie;  Charles  de  Pomay- 
rols, mort  en  1723,  était  brigadier  des 
armées  du  roi  ;  Pierre,  son  frère,  ca- 
pitaine de  grenadiers  au  régiment  de 
Condé  fut  tué  en  1713  au  siège  de  Fri- 
bourg  ;  Jean-Jacques,  sieur  de  Cadars, 
était  major  au  régiment  de  Condé,  au 
xviu®  siècle. 

Jean-François  de  Pomayrols,  né  le 
21  septembre  1721,  sgr  de  Grammont, 
de  Cadars,  de  la  Pèze,  etc.,  page  du 
roi  en  1736,  dernier  président  de  son 
nom  au  sénéchal  et  siège  présidial  du 
Rouergue,  était  le  cinquième  ascen- 
dant de  la  mariée  en  ligne  directe. 

Pendant  la  peste  qui  désola  Ville- 
franche  en  1628,  Jean  de  Pomayrols, 
conseiller  du  roi  et  juge  criminel  au 
sénéchal  et  siège  présidial  du  Rouer- 
gue, fut  pour  sa  ville  natale  ce  que 
rimmortel  Beizunce  fut  un  siècle  plus 
tard  pour  Marseille.  Dès  que  le  fiéau 
eut  cessé  de  sévir,  Pomayrols  reçut  de 
ses  concitoyens  un  éclatant  témoigna- 
ge de  reconnaissance  :  •  Il  fut  délibéré 
que  toutes  les  possessions  dont  il  jouis- 
sait dans  toute  l'étendue  du  ressort 
seraient  à  perpétuité  exemptes  de  tout 
impôt  et  redevance  (cette  exemption  a 
eu  lieu  jusqu'en  1794)  ;  que  la  cité  de 
Villefranche  s'obligerait  à  les  payer 
pour  lui,  et  que  cette  faveur  s'éten- 
drait sur  ses  descendants  en  ligne  di- 
recte. »  On  ordonna  de  plus  f  que  cette 
mémorable  décision  serait  gravée  sur 
une  plaqua  d©  bronze  ;  et  powr  don- 


693 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCB 


694 


ner  encore  une  plus  grande  solennité 
au  sentimenr  de  gratitude  qui  animait 
toute  rassemblée,  on  arrêta  que  le 
portrait  de  Pomayrols  serait  placé 
<lan3  rhôtel  de  ville  avec  une  inscrip- 
tion qui  rappellerait  à  la  postérité  les 
services  éminents  rendus  à  la  patrie 
par  un  magistrat  si  recommandable.  ■ 
On  voit  dans  le  cadre  du  tableau  qui 
entoure  ce  portrait,  au-dessus  de  la 
tète  de  Jean  de  Pomayrols  un  phénix 
renaissant  de  ses  cendres  avec  ces 
mots  comme  devise  :  Durât  et  lucet, 
L'écusson  de  la  ville  s'y  trouve  réuni 
avec  celui  de  Pomayrols. 

If  argent^  à  trois  pommiers   mal   or- 
donnés de  sinople  fruités  de  gueules^ 


»«»«M»*w»<»<w«w^w»*<» 


Louis  de  Froment  de  Bouaille,  fils 
de  Paul  de  Froment  de  Bouaille,  maire 
(le  Contilly  (Sarthe),  et  de  Marie  de 
Guisable  de  la  Cîotte,  morte  en  1876, 
(dont  la  mère  était  Marie- Antoinette- 
Louise  de  Maussion  de  Candé),  avec 
Marthe  de  Lignières,  fille  de  Gustave 
comte  de  Lignières,  général  de  brigade 
eu  retraite,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  mort  en  1888,  et  de  la  com- 
tesse née  Louise  de  Maussion. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  8  décem- 
bre dans  l'église  de  Sancourt,  près  de 
Ham. 

La  mariée  était  conduite  à  l'autel 
par  le  général  de  Gerbrois,  frère  de 
Madame  de  Maussion,  sa  grand'mère. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  de  Rouvroy  Saiot-Simon,  son 
cousia-germain,  et  M.  d'Aillières,  dé- 
pute de  la  Sarthe  ;  et  pour  la  mariée  : 
les  comte  et  vicomte  Henri  de  Ligniè- 
res, ses  frères  aînés . 

La  bénédiction  de  N.  S,  P.  le  Pape 
Léon  XIII  avait  été  adressée  aux  jeu- 
iie»  époux,  par  l'entremise  du  comte 
de  Béhaine,  ambassadeur  de  France 
auprès  du  Saint-Siège. 

La  famille  de  Fromoot  de  Bouaille, 


originaire  de  Normandie,  est  connue 
depuis  Tan  1050. 

Une  charte  de  1050  relate  que  Guil- 
laume, Geoffroy,  et  les  enfants  de 
Richard  de  Froment  tenaient  un  fief 
relevant  de  l'évèché  de  Bayeux.  La 
fîliaMon  suivie  remonte  à  noble  Tho- 
mas, sire  de  Saint-Frémont,  écuyer 
vivant  au  commencement  du  xrv«  siè- 
cle. Son  descendant  au  11®  degré  fut 
Charles  de  Froment,  écnyer,  né  en 
1593,  mort  le  29  mars  1668  après  une 
longue  maladie  pendant  laquelle  il  fut 
débouté  de  sa  noblesse,  n'ayant  pu  en 
faire  la  preuve  à  cause  de  sa  maladie 
et  ses  deux  fils  étant  à  Tarmée.  Son 
petit-fils  obtint  un  arrêt  de  maintenue 
de  noblesse  le  30  octobre  1717. 

Ce  dernier  fut  Taïeul  de  Henri-Pierre 
de  Froment,  ecuyer,  sgr  de  Bouaille, 
Mieuxcé,  Pacé,  Herses,  né  à  Alençon 
en  1757,  mousquetaire  noir  émigré  en 
1701  ;  il  rentra  en  1802  et  mourut  en 
1804. 

Il  avait  épousé  en  1781  mademoiselle 
Chesneau  de  la  Drourie,  dont  il  eut  : 
1.  Pierre-Martin-René,  né  en  1784, 
mort  en  1856  ;  2.  Charles-Henri,  né  en 
1789,  mort  en  1836,  qui  forma  une 
branche  divisée  en  3  rameaux  ;  3.  Jean- 
Baptiste-Isidore,  né  en  1790,  mort  en 
1852,  dont  la  postérité  a  formé  2  ra- 
meaux ;  4.  Théodore,  qui  suit  ;  5.  Ma- 
dame Le  Prévost  de  Fourches  ;  6.  Ma- 
dame du  Bois  Tesselin  du  Bel;  et  7.  une 
fille,  morte  à  7  ans. 

Théodore  de  Froment,  né  en  1792, 
mort  en  1834,  épousa  en  1821  Yseult 
de  Frébourg,  morte  en  1848  la  dernière 
de  sa  race,  dont  :  Mmes  Jules  et  Victor 
de  Beffort,  la  comtesse  de  Rouvroy 
Saint-Simon,  une  fille  morte  jeune,  et 
Paul,  le  père  du  marié  et  de  Gaëtan  de 
Froment,  marié  en  mai  1894  à  M"^  Bar- 
thélémy. 

Z>'or,  à  8  molettes  de  sable  en  orle,  et 
une  merlette  ou  même  en  abîme, 

La  branche  h  laquelle    appartient 


695 


LE  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


G96 


le  nouveau  mn^rié  modifie    ainsi  les 
émaux  : 

If  argent^  à  8  molettes  de  gueules  en 
orlCf  et  une  merlette  de  sable  en  abîme» 

(Voir  pour  la  famille  de  Lignières  les 
Bulletins  de  1890,  col.  143  et  suivan- 
tes, et  1892,  col.  99),  en  ajoutant  que  : 

Emilien  comte  de  Lignières  a  eu  de 
son  second  mariage  :  1.  Jean  de  Ligniè- 
res, né  en  1893  ;  2.  Georges  de  Ligniè- 
res, né  en  1894. 

Henri  vicomte  de  Lignières  est  père 
de  :  1.  Louis,  né  1889  ;  2.  Madeleine, 
née  1888  ;  3.  Geneviève,  née  1892. 

Jean  baron  de  Lignières  a  pour  en- 
fants :  1.  Robert,  né  en  1886  ;  2.  Guil- 
laume, né  en  1892  ;  3.  Jeanne,  née  en 
1887  ;  4.  Hélène,  née  en  1889  ;  5.  Eli- 
sabeth,  née  en  1890. 

Thomy  de  Lignières  est  pôré  de  : 
1.  François,  né  en  1892  ;  2.  Yves,  né  en 
1893  ;  3.  Louise,  née  eu  1895. 

Ludovic,  vicomte  de  Lignières  est 
père  de  :  1.  Gabriel,  né  en  1889  ;  2.  Jac- 
ques, né  en  1890;  3.  Pierre,  né  en 
1892  ;  4.  Anne-Marie,  née  en  1894. 

JD^ argent,  d  la  croix  ancrée  de  gueules. 


«^^^^^«w^t^^wo»^^» 


Ludovic  du  Bessey  de  Contenson, 
capitaine  breveté,  officier  d  ordonnance 
du  général  commandant  la  19«  brigade 
d'infanterie,  fils  de  Just  du  Bessey  de 
Contenson  et  d'Eiise  Ducret  de  Langes, 


avec  Marie  Chavane,  fille  de  M.  et  M"** 
Paul  Chavane. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  12  dé- 
cembre à  Dijon,  en  l'église  St-Bénignt». 

La  famille  du  Bessey  de  Contenson 
établit  sa  filiation  à  partir  de  Pierre  du 
Bessey,  capitaine  de  compagnies  fran- 
ches, originaire  du  Vivarais,  qui  viut 
s'établir  en  Forez  vers  1400.  Plusieurs 
de  ses  membres  se  sont  illustrés  dans 
l'armée  et  le  haut  clergé. 

Jacques-Just  du  Bessey  de  Conten- 
sion,  baron  de  Pontamailly  et  ses 
frères  officiers  de  marine  émigrèrent 
en  1789  et  servirent  avec  distinction  a 
l'armée  des  princes. 

Cette  famille  se  divisa  en  deux  bran- 
ches dites  de  Villechaize  et  de  Conten- 
son. Elle  prit  part  en  1789  aux  asseiu* 
blées  de  la  noblesse  de  Forez,  en  la 
personne  de  M.  de  Contenson,  sgr  du 
dit  lieu  et  de  M.  de  Contenson,  capi- 
taine de  vaisseau. 

D'argent,  à  la  croix  de  gueules  char- 
gée de  cinq  losanges  d^or. 

Mademoiselle  Marie  Chavane  est  ar- 
rière petite-fille  du  baron  Falatieu»  dt^ 
pu  té  des  Vosges  suus  la  Restauration, 
l'un  des  bienfaiteurs  de  son  départe- 
ment et  de  Monsieur  Cuny,  également 
député  des  Vosges  sous  la  Restauration. 
La  branche  cadette  de  cette  famille  est 
représentée  par  Monsieur  Alfred  Cha- 
vane de  Dalmassie,  ancien  sous-pré fet 
de  Cherbourg. 


DÉCÈS  DES  MOIS  DE  NOVEMBRE  ET  DÉCEMBRE 


BT  RAPPBL   DSB   II0I8  PHÉciDINTS 


Le  prince  Léopold  de  Croy,  général 
de  cavalerie  autrichien,  est  décédé  à 
Vienne  le  15  août. 

Il  était  né  le  5  mai  1827,  fils  aîné  du 
prince  Philippe  de  Croy  et  de  la  prin- 
cesse Jeanne,  née  princesse  de  Salm- 
Salm. 

Il  avait  épousé,  en  1864,  à  Venise,  la 


marquise  douairière  Strozzi*Sagrati, 
née  comtesse  Nugent  de  Westmeath, 
et,  en  secondes  noces,  en  1881,  la 
veuve  du  prince  Charles  de  Hohenlohe- 
Hartenstein,  née  comtesse  de  Steru- 
berg.  Il  ne  laisse  pas  d'enfants. 

Le  prince  de  Croy  était  chevalier  de 
la  Toison  d'Or. 


61)7 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUE  DE  FRANCE 


698 


(V.  le  Bulletin  de  1893,  col.  357). 

Ecartele\  aux  1  et  4  d'argent  d  trois 
fasces  de  gueules;  aux  2  et  3  d  argent 
à  (rois  doloires  de  gueules,  les  deux  du 
chef  adossées. 

Devise  :  Souvenance. 


La  marquise  de  Pouilly,  née  de  la 
Vérone  de  Tressan,  est  décédée  dans 
la  première  quinzaine  du  mois  d*août. 
Ses  obsèques  ont  eu  lieu  à  Cannes- 
Kduse  fSeine-et-Marne)  où  est  la  sépul- 
ture de  famille. 

La  maison  de  Pouilly  est  ancienne 
dans  les  Ardennes.  Elle  a  donné  cinq 
chevaliers  à  Tordre  de  Malte  de  1571  à 
1785.  Son  nom  figure  au  xvin*  siècle 
parmi  ceux  des  chanoinesses  du  cha- 
pitre noble  de  Poussay,  en  Lorraine, 
dont  les  preuves  étaient  de  neuf  gé- 
nérations de  noblesse  chevaleresque 
des  deux  côtés  paternel  et  maternel. 

Nicolas- Albert  baron  de  Pouilly,  sgr  l 
de  Ginvry  et  Cunel  en  partie  ;  Albert- 
Louis  baron  de  Pouilly,  sgr  de  Pouilly, 
Chaufour,  Quincy,  Luzy,  Moulin  et 
Villosne  en  partie,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  maréchal  de  camp  ;  et  demoi- 
selle Jeanne-Françoise  de  Pouilly, 
dame  en  partie  de  Ginvry,  figurent  en 
1789  sur  la  liste  de  la  noblesse  du  bail- 
liage de  Clermont  en  Argonne. 

Cette  famille  a  donné  des  officiers 
distingués  à  l'armée,  parmi  lesquels  : 
N.  de  Pouilly,  capitaine  dans  le  régi- 
ment de  Poitou-infanterie,  était  cheva- 
lier de  Saint-Louis  en  1747.  Albert- 
Louis  baron  de  Pouilly,  lieutenant- 
colonel  du  régiment  royal- cravattes 
en  1764,  puis  mestre  de  camp  des  che- 
vau-légers,  fut  nommé  chevalier  de 
Saint-Louis  en  1771,  maréchal  de  camp 
en  1784  ;  Jacques  de  Pouilly,  grand 
prévôt  des  troupes  françaises  dans 
rinde,  fut  nommé  chevalier  de  Saint- 
Louis  en  1791.  Charles  de  Pouilly,  né 
au  château  de  Cornay,  en  1775,  mort 


en  1823,  avait  été  reçu  chanoine  comte 
de  Lyon  en  1785.  Après  l'abolition  des 
ordres  religieux  il  cmigra,  servit  avec 
distinction  dans  l'armée  des  princes, 
sous  le  due  de  Bourbon  et  le  prince  de 
Condé  ;  rentra  en  France  en  1802,  ca- 
pitaine d'infauterie  en  1815,  chevalier 
de  Saint-Louis ,  titre  marquis  de 
Pouilly  par  Louis  XVIII.  Anselme  ba- 
ron de  Pouilly  de  Cornay,  mort  en 
1819,  frère  aîné  du  précédent,  émigra 
comme  lui  et  fit  toutes  les  campagnes 
de  Tarmée  de  Condé,  nommé  lieute- 
nant-colonel et  chevalier  de  Saint- Louis 
en  1816. 

Le  marquis  de  Pouilly,  son  arrière 
petit-fils,  habite  le  château  de  Cornay, 
près  Grandpré,  dans  les  Ardennes. 

Uazur,  à  trois  tours  d'or, 

La  maison  de  la  Vergue  de  Tressan 
est  originaire  du  Languedoc  où  elle  est 
connue  depuis  le  xiii®  siècle.  Elle  a 
ijossédé  dans  le  bas-Languedoc  les  ter- 
res de  Puechlacher,  Tressan  et  Mont- 
bazin  dont  elle  a  porté  le  nom.  Par  ses 
services  et  ses  alliances  la  maison  de  la 
Vergue  a  tenu  un  rang  distingué  dans 
la  noblesse,  elle  a  donné  deux  maré- 
chaux de  camp,  un  lieutenant-général 
des  armées,  commandant  en  Bourbon- 
nais^ puis  dans  la  Lorraine,  et  grand 
maréchal-des-logis  du  roi  de  Pologne, 
duc  de  Lorraine,  membre  de  l'Acadé- 
mie française  et  de  l'Académie  des 
sciences  ;  deux  évoques,  trois  chanoi- 
nes comtes  de  Lyon,  dont  un  a  été  ar- 
chevêque de  Rouen,  en  1733. 

D^argent,  au  chef  de  gueules  chargé 
de  trois  coquilles  d"" argent  ombrées  de 
sable. 


Le  comte  Le  Jumeau  de  Kergaradec, 
consul  général  de  France  à  Moscou  est 
mort  subitement  à  Berlin  où  il  était 
de  passage  le  2  octobre. 

Ancien  élève  de  l'Ecole  navale.   Je 
,  comte  de  Kergaradec  était  parvenu 


699 


LB  BULLETIN  HfiRALDIQUB  DE    FRANCE 


700 


rapidement  au  grade  de  capitaine  de 
frégate.  Successivement  chargé  en 
1875  du  consulat  de  France  à  Hanoï, 
administrateur  principal  des  affaires 
indigènes,  envoyé  en  mission  à  Hué, 
il  était  entré  définitivement  dans  la 
carrière  consulaire  en  1883  comme 
consul  de  1'*  classe  et  commissaire  du 
gouvernement  à  Bangkok,  puis  main- 
tenu daxis  cette  résidence  comme  con- 
sul général  et  chargé  d^affaires.  Il  gé- 
rait le  consulat  de  France  à  Moscou 
depuis  1891.  C'était  un  de  nos  agents 
consulaires  les  plus  estimés. 

La  famille  Le  Jumeau  a  possédé  en 
Bretagne  les  seigneuries  de  Kergara- 
dec«  de  la  Bande,  de  la  Yalie,  et  a  pa- 
ru aux  diverses  réformations  de  cette 
province  où  elle  a  été  maintenue  dans 
sa  noblesse. 

Paul-Olivier  Le  Jumeau  de  Kerga- 
radec  prit  part  à  rassemblée  des  gen- 
tilshommes bretons  en  1789. 

De  gueules^  au  léopard  d'or. 

Honoré  -  Charles  -  Gustave  vicomte 
Beille,  commandant  le  22®  régiment 
d'artillerie  en  garnison  à  Versailles,  est 
décédé  dans  cette  ville  le  5  octobre.  Son 
corps  a  été  transporté  à  Paris  et  ses 
obsèques  ont  eu  lieu  en  Téglise  Saint- 
Pierre  du  Gros  Caillou. 

Il  était  fils  aîné  de  â^t^^^av^- Charles- 
Prosper  comte  Reille,  lieutenant  de 
vaisseau,  ancien  député,  et  de  Fran- 
çoise-Ânne  Masséna  d'Ëssling,  sœur 
du  duc  de  Rivoli  ;  il  avait  épousé  le  9 
juin  1879,  Simone-Marie-i^ranpotsg  de 
Dreux-Brézé,  (fille  d'Eugène-Philippe- 
Joseph  vicomte  de  Dreux-Brézé  et  de 
Berthe-Marie-Caroline  Ferron  de  la 
Ferronnays),  dont  un  fils  :  André. 

Polyeucte  -  Victor  -  Gustave  Reille, 
frère  du  défunt,  officier  d'artillerie,  a 
épousé  en  1880  Marie-Geneviève  Mi- 
Ion  de  la  Verteville. 

Son  oncle  René-Charles-François  ba- 
ron Reille,  ancien  officier  d'état-major, 


député  du  Tarn,  ancien  sous-secrétaire 
d'Etat  au  ministère  de  la  guerre,  a  ép. 
en  1880  Geneviève-Marie-Eulalie  Soult 
de  Dalmatie,  petite-fille  du  maréchal  de 
Franc 3,  dont  postérité. 

(Y.  la  notice  sur  la  famille  Reille  qui 
a  pour  auteur  Honoré-Charles-Michel- 
Joseph  Reille,  maréchal  de  France, 
créé  comte  de  l'Empire  en  1809,  le  Bul- 
letin de  1887,  col.  467.) 

De  sinople^  au  centaure  sagittaire 
d'or. 


l>^^^^^0*0tmt*t*^>0*^^ 


Le  vicomte  Edouard-Marie-Augustin 
de  Brandt  de  Galametz  est  décédé  le  9 
octobre  au  château  d'Ecoivres  (Pas-de- 
Calais). 

Une  foule  nombreuse,  dit  la  Oazette 
de  France^  était  accourue  de  partout 
aux  funérailles  du  regretté  défunt. 
Mais  ce  qui  tranchait  sur  le  ton  gé- 
néral de  cette  cérémonie  funèbre,  ce 
qui  lui  donnait  un  caractère  très  parti- 
culier et  très  touchant  c'était  l'hom- 
mage unanime  de  sympathie,  de  con- 
sidération et  de  respect  que  l'on  sur- 
prenait sur  toutes  les  lèvres,  et  qui  en 
faisait  une  réelle  manifestation  de  re- 
grets publics. 

Le  deuil  était  conduit  par  les  deux 
frères  du  défunt  :  le  comte  Rodolphe 
de  Brandt  de  Galametz,  assisté  de  M. 
le  doyen  de  Vimy,  et  M.  Albéric  de 
Brandt  de  Galametz,  accompagné  de 
M.  Louis  de  Clercq,  représentant  dé- 
partemental de  Monseigneur  le  duc 
d'Orléans;  puis  venaient  les  autres 
membres  de  la  famille. 

Le  défunt  avait  épousé  Clémentine- 
Louise-Virginie  de  Calonne  d'Avesnes, 
dont  il  ne  laisse  pas  d'enfant. 

La  souche  de  cette  maison  originaire 
des  Pays-Bas,  établie  dans  l'Artois,  a 
pour  auteur  Gérard  dé  Brandt,  sgr  de 
la  Campe,  qui  ép.  Jeanne  de  Vargeiot 
et  fut  père  de  Jean,  marié  à  Saint  Omer 
le  25  juin  1560  avec  Marie  de  le  North, 
dont  la  postérité  est  encore  représentée. 


701 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQtJB  DE  FRANCS 


702 


Elle  s'est  divisée  en  plusieurs  bran- 
ches connues  sous  les  noms  de  Mar- 
ronne les  Hesdin,  de  Galametz»  et  de 
I.ootz  ;  elle  s'est  alliée  aux  maisons  de 
Fléchin,  de  Josne  de  Contay,  Salper- 
wick,  Tolomey,  du  Passag^e,  etc. 

A.lexandre-François-Ig'nace  de  Brandt, 
roruette  au  régiment  Royal  Cravatte, 
fut  créé  par  le  pape  comte  Palatin,  pa- 
trice  'romain  et  chevalier  de  TEpe- 
rou  d'Or,  à  cause  de  l'alliance  de 
son  père,  Louis- François  de  Brandt, 
avec  Marie-Agnès-Françoise  de  Tolo- 
mey, fille  de  Paul-Gabriel-Marie,  d'une 
illustre  maison  italienne;  il  fut  en 
outre  créé  comte  par  lettres  patentes 
du  roi  Louis  XV  du  mois  de  mars  1758. 

L^azur^  à  trois  flammes  d'argent  po- 
sées 2  et  1. 

Le  baron  Edouard  Bigot  de  Moro- 
^^ues,  maire  de  Saint-Cyr  en  Val  (Loi- 
ret), ancien  attaché  d'ambassade  à 
Constantinople  et  à  Washington,  fils 
de  Achille-Louis-Marie  baron  Bigot  de 
Morogues,  ancien  officier  de  marine, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  et 
de  Louise  Guyon  de  Guercheville,  est 
décédé  dans  la  première  semaine  du 
mois  d'octobre  au  château  de  Concire 
(Loiret). 

Marié  à  Jeanne  de  Montsaulnin, 
sœur  du  comte  de  Montsaulnin,  député, 
et  du  vicomte  de  Montsaulnin,  il  laisse 
un  fils,  le  baron  Pierre  de  Morogues,  ' 
et  une  fille  Marie-Louise,  mariée,  il  y 
a  deux  ans,  à  M.  de  Saulty,  frère  de 
la  comtesse  Félix  de  Lévis-Mirepoix. 

(V.  pour  les  branches  de  la  Touanne 
et  de  Morogues  dans  l'Orléanais,  le 
Bulletin  de  1886,  col.  265  à  272. 

De  sable^  à  trois  têtes  de  léopard  d*or^ 
Compassées  de  gtœules. 

Devise  :  De  par  Dieu  ou  Tout  de  par 

Dieu. 


Le  général  Olivier-Amable-Oharles 
vicomte  de  Quélen,  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  fils  du  feu  vicomte 
de  Quélen  le  plus  jeune  des  frères  de 
Mgr  de  Quélen,  archevêque  de  Paris  et 
de  la  vicomtesse  née  Gastaldi,  décédée 
le  12  novembre  1893,  est  décédé  vers  le 
milieu  du  mois  d'octobre.  Ses  obsèques 
ont  eu  lieu  le  20  octobre  à  Cesny-les- 
Vignes  (Calvados),  au  milieu  d'une 
nombreuse  assistance,  venue  pour  ren- 
dre un  dernier  hommage  au  bienfai- 
teur de  cette  contrée. 

Mgr  révêque  de  Bayeux,  qui  avait 
tenu  à  présider  la  cérémonie,  a  donné 
l'absouti». 

Le  deuil  était  conduit  par  le  comte 
d'Elva  député  de  la  Mayenne  ;  le  comte 
Olivier  d'Elva,  le  vicomte  d'Elva,  le 
vicomte  de  Reviers  de  Mauny,  neveux 
du  défunt,  et  par  le  comte  de  Chateau- 
briand, son  cousin  germain. 

Cette  maison,  une  des  plus  anciennes 
et  des  plus  illustres  de  Bretagne,  est 
encore  représentée  par  le  comte  Al- 
phonse de  Quélen,  chef  de  la  branche 
aînée  et  par  le  vicomte  Raoul  de  Qué- 
len, marié  le  7  juin  1892  avec  Antoi- 
nette Oppenheim,  fils  du  vicomte 
Raoul  de  Quélen,  décédé  au  mois  de 
mars  1893,  et  de  M"«  de  Laugier  de 
Beaurecueil. 

(V.  les  Bulletins  de  1892,  col.  3G2,  et 
1893,  col.  180.) 

Bureléy  d*argent  et  de  giieules  de  10 

pièces. 

Devise  :  E  peb  amser  Quélen  (En  tout 
temps  Quélen). 


V>«N/«MAA«W\M««MM^' 


René  du  Guiny,  frère  du  général  du 
Guiny,  ancien  commandant  du  3* 
corps  d'armée,  est  décédé  le  23  octobre 
à  Nantes. 

La  maison  du  Guiny  en  Bretagne  est 
connue  dans  cette  province  depuis 
Eonnet  du  Guiny,  vivant  tn  1360. 
Elle  a  comparu  dans  toutes  les  montres 
de  noblesse  depuis  cette  époque  et  a 


703 


LE  BULLETIN  HÔRALDIQUE  DE  FRANCE 


704 


été  maintenue  dans  toutes  les  vérifi- 
cations ou  recherches  faites  dans  cette 
province. 

Jean  du  Guiny,  sgr  de  la  Garoulaye 
fut  en  J522  établi  prévôt  des  maré- 
chaux de  France  par  le  comte  de  La- 
val ;  son  fis  Jean,  quatrième  du  nom, 
fut  établi  capitaine  du  tan  et  arrière 
ban  de  Tévêché  de  Saint-Malo  le  12 
mars  1557  par  Jean  de  Bretagne.  Sa 
descendance  a  fourni  de  nombreux 
conseillers  au  parlement  de  Bretagne. 

Uazw\  au  croissant  d*or. 

Il  y  avait  en  Bretag-ne  une  autre  fa- 
mille du  même  nom,  mais  avec  des 
armes  difi'érentes,  que  Ton  considère 
généralement  comme  pouvant  avoir 
une  origine  commune  avec  la  précé- 
dente. Elle  possédait  en  1670  à  Tépo- 
que  des  maintenues  la  terre  de  la  Ja- 
roussaye.  Ses  preuves  remontaient  à 
Guillaume  du  Guiny  vivant  en  1400, 
marié  avec  Havoise  de  Catelan  ou  Ca- 
tuelan  ;  se.s  descendants  se  sont  alliés 
avec  les  familles  de  Callac,  de  la  Bour- 
donnaye,  etc. 

D^ argent^  à  deux  épécs  de  sable  pas- 
sées en  sautoir,  la  garde  en   hauty  ac' 
compagnées  en  chef  d*un  croissant  de 
gueules,  et  en  pointe  d'aune   étoile  du  1 
même. 


^^«^^^%A/w^/\/^^^r« 


Hippoly te- Jacques-Noël  de  Pineau, 
colonel  en  retraite,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  né  en  1820,  est  décédé  à 
Bordeaux  le  20  octobre. 

De  son  mariage  avec  Amélie-Adélaïde 
Baubal,  aujourd'hui  sa  veuve,  il  laisse: 
1°  un  fils,  N.  de  Pineau,  2*^  une  fille 
Louise-Marguerite-Charlotte-Marie  de 
Pineau,  née  au  château  du  Guâ  le  25 
août  1877. 

La  famille  de  Pineau  remonte  à  Jean 
Pineau,  reçu  bourgeois  de  Bordeaux  le 
P'- juillet  1536. 

Jean  Pineau,  juge  consul  de  la 
Bourse  de  Bordeaux  en  1608  et  1618 


eût  de  son  mariage  avec  Anne  d'Ar- 
che, N.  Pineau,  père  d'Armand  et  Ar- 
naud, sieur  de  Beaumarais,  jurât  de 
Bordeaux  qui  reçut  des  lettres  de  no- 
blesse en  1659. 

Son  arrière  petit-fils,  messire  J.-B  - 
Michel  de  Pineau,  écuyer,  seigneur  de 
St-Denis,  conseiller  à  la  cour  des  aides, 
en  1722,  eut  de  son  mariage  avec  Ra- 
degonde  de  la  Brue,  entre  autres  en- 
fants : 

1.  Jean-Joachîm  de  Pineau  de  Saint- 
Denis,  Tauteur  de  la  branche  aînée, 
éteinte  il  y  a  quelques  années  dans  la 
famille  de  Lamothe  ;  2.  Charles-Denis, 
qui  suit  : 

Charles-Denis  de  Pineau,  chevalier 
de  Pineau,  seigneur  de  Puymenot,  ca- 
pitaine au  régiment  d'Ile-de-France 
infanterie,  chevalier  de  Saint-Louis, 
marié  le  3  août  1769  avec  Marguerite- 
Françoise  de  Saincric,  dame  de  Puy- 
menot  ;  il  est  mort  à  Ambarès  le  5 
septembre  1815,  laissant  un  fils  uni- 
que : 

Jean-Joachin  de  Pineau,  officier  su- 
périeur du  génie,  émigré  pendant  la 
Révolution,  né  à  Ambarès  le  28  juillet 
1771,  décédé  à  Ambarès  le  15  juin 
1841  ;  il  fit  partie  de  l'armée  de  Condé 
et  fût  nommé  chevalier  de  Saint- Louis 
et  de  la  Légion  d'honneur  ;  il  épousa 
Amélie-Eléonore  dé  Perceval,  fille  de 
No3l  de  Perceval  et  de  Charlotte  de 
Wittingoff  ;  elle  est  morte  à  Ambarès 
le  7  février  1882  ;  de  ce  mariage  sont 
nés  neuf  enfants  : 

1.  Marguerite-Evélina  de  Pineau, 
née  à  Ambarès  le  7  novembre  1812,  dé* 
cédée  le  2  septembre  1868  ; 

2.  Charles-Alfred  de  Pineau,  né  le 
5  juillet  1815,  lieutenant  au  14«  d'artil- 
lerie, décédé  à  Lyon  le  29  juillet  1844  ; 

3.  Amica-Madeleine  de  Pineau,  née 
le  21  juillet  1817,  décédée  ; 

4.  Hélène-Léontine  de  Pineau,  née  le 
26  juillet  1818,  décèdée; 

5.  Hippoly te-Jacques-Noël,  le  défunt; 


705 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


706 


6.  Henriette-Caroline  de  Pineau,  née 
lo  10  septembre  1823,  décédée  le  9  juin 
j  S67,  mariée  le  28  mai  1849,  avec  Ber- 
Dard  Dulaur  ; 

7.  Joséphine-Charlotte  de  Pineau,  née 
ie  22  janvier  1824,  décédée; 

8.  J.  B.  Marie-Delphin  de  Pineau,  né 
le  8  janvier  1825,  décédé  ; 

9.  Margaerite-Octavie  de  Pineau,  née 
ie  21  octobre  1831,  non  mariée. 

Alliances  :  d'Arche,  de  Mainvielle,  de 
la  Ville,  Porlodu  de  Mesmeur,  de  la 
Hrue,  Donissan  de  Citran,  de  Lamothe, 
Forest  de  Coulon,  Saincric,  de  Per- 
eeval. 

D^argent^  au  lion  passant  de  sable  de^ 
yaiit  un  pin  terrassé  de  sinople^  accosté 
de  2  étoiles  d*azur^  soutenu  d^un  croiS" 
>afit  d^or^  qui  est  de  Pineau  ;  écartelé 
a'argent  d  la  bande  d'azur^  qui  est  de 
Donissan. 


rfMM»»MWMM^MM»^«»r 


Sophie  de  Sinéty,  est  décédée  le  6 
novembre,  au  château  de  Mony  (Gi- 
ronde). Elle  était  fille  de  Raimond  de 
Siuéty,  marié  en  1877,  à  Noémi  de 
Uères-Vaquey  ;  de  cette  union  est  née 
une  autre  fille,  Jeanne  de  Sinéty. 

Alphonse,  comte  de  Sinéty,  aïeul  de 
la  défunte,  a  eu  de  son  mariage  avec 
-Vu^ustine  d'Espagnet:  1.  Louis-Jo- 
seph, comte  de  Sinéty,  marié  avec 
Marie  Ogier  d'Ivry  dont  Elzéar,  marié 
le  11  novembre  1893  avec  Mlle  Ogier 
(le  Baulny  ;  2.  Arthur,  vicomte  de  Si- 
néty ;  3.  Raimond,  le  père  de  la  dé- 
funte; 4.  Georgres-Charies  de  Sinéty. 

Le  comte  de  Sinéty  avait  pour  frè- 
res :  1.  Jules,  vicomte  de  Sinéty,  marié 
avec  Caroline  Souiller;  2.  Henry  de 
Sinéty,  prêtre  ;  et  pour  sœurs  :  3.  Ca- 
roline de  Sinéty ,  dame  du  Sacré- 
Cœur  ;  4.  la  marquise  de  Blacas-Carros  ; 
5.  M»e  Edmond  de  Lingua  de  Saint- 
I^lanqnat. 

La  branche  cadette  avait  pour  chef, 


il  y  a  quelques  années:  Alexandre, 
marquis  de  Sinéty,  marié,  en  1847, 
avec  Antoinette  de  Foucher.  Résidence, 
château  de  Misy,  Seine-et-Marne. 

La  famille  de  Sinéty,  une  des  plus 
anciennes  et  des  plus  distingruées  de 
la  Provence,  a  joui  des  honneurs  de  la 
cour  en  1772. 

Elle  compte,  au  nombre  de  ses  illus- 
trations, des  chevaliers  de  Malte,  des 
officiers  de  marine,  un  sous-gouver- 
neur des  enfants  de  France,  deux  pre- 
miers maîtres  d'hôtel  du  comte  de  Pro- 
vence, un  page  de  la  grande  écurie, 
député  de  la  noblesse  aux  Etats-Géné- 
raux, huit  officiers  tués  ou  blessés  sur 
les  champs  de  bataille. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  34-35.) 

L'azur^  au  cygne  d'argent  ayant  le 
cou  passé  dans  tine  couronne  à  V antique 
de  gueules. 

Devise  :  Virtute  nitet. 


Pierre-Anne-Marie-Timothée-G^aôrie/ 
de  Goislard,  comte  de  Montsabert, 
membre  de  la  Société  archéologique  du 
Midi  de  la  France,  est  décédé  à  Tou- 
louse, le  10  novembre,  à  Tàge  de  52 
ans. 

Il  était  fils  aîné  d'Anne-Gustave  de 
Goislard,  comte  de  Montsabert, et  delà 
comtesse  douairière,  née  Hosseleyre  ;  il 
avait  épousé  à  Bordeaux,  Marie-Berthe 
Dulac,  dont  il  laisse  un  fils  unique 
Anne-Pierre-Henri-(?w«^ai;^,  qui  de- 
vient le  chef  des  nom  et  armes  de  la 
branche  de  Montsabert,  en  faveur  de 
laquelle  le  titre  de  comte  a  été  concédé 
par  lettres  patentes  du  mois  de 
mai  1752. 

Anne-C^aH^5- Jules  de  Goislard  de 
Montsabert,  chef  de  bataillon  au  108<' 
régiment  dlnfanterie,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  n'est  pas  le  frère 
du  défunt,  comme  nous  Tavons  indi- 
qué par  erreur  (col.  238),  mais  son  cou- 


707 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


sin  germain  ;  le  baron  kune-Timothée 
de  Goislard  de  Montsabert,  son  père, 
est  décédé  le  17  décembre  à  Bergerac 
à  rage  de  80  ans,  ne  laissant  qu'un  fils 
unique:  Anne-Charles  Jules,  représen- 
tant la  branche  cadette  de  Montsabert. 

L'auteur  commun  des  deux  branches 
était  le  vicomte  de  Montsabert,  cheva- 
lier du  Lys  et  de  Saint-Louis,  chevau- 
léger  de  la  garde  de  Louis  XVI,  offi- 
cier supérieur  de  cavalerie,  et  de  la 
vicomtesse  née  Guillon  des  Varennes. 
Son  frère  aîné  était  le  célèbre  conseil- 
ler au  parlement  de  Paris,  comte  de 
Montsabert  qui  fût  arrêté  avec  son  col- 
lègue d'Eprémesnil,  en  pleine  séance 
du  parlement,  pour  avoir  demandé  une 
enquête  sur  la  conduite  des  contrôleurs 
chargés  de  percevoir  l'impôt  du  second 
vingtième. 

C'est  au  XVI®  (en  1536)  et  non  au 
XVII»  siècle  que  les  Goislard  se  sont 
divisés  en  deux  branches  :  —  celle  de 
Villebresme  fondée  par  Pierre,  sgr  de 
Lespau,  en  vertu  d'une  substitution  ; 
celle  de  Montsabert  continuée  par  Jac- 
ques de  Goislard,  sgr  de  Gravelles, 
alias  la  Gravelle.  Parmi  les  onze  con- 
seillers  au  Parlement  de  Paris  et  au- 
tres personnages  distingués  indiqués 
(col.  438),  comme  appartenant  à  cette 
illustre  maison,  il  faut  comprendre 
ceux  qui  lui  appartiennent  par  allian- 
ce avec  les  familles  d'Aguesseau,  Le- 
febvre  d'Ormesson  et  Joly  de  Fleury. 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  le 
Bulletin  de  1894,  col.  238, 430 et  438,  et 
encore  667.) 


^^^»»^>»^^^»^^^^^^ 


Agnès-Emilie-Jeanne  de  Jessé-Char- 
leval,  est  décodée  à  Marseille  le  11  no- 
vembre à  l'âge  de  49  ans,  non  mariée. 

Elle  était  fille  de  Alphonse-Antoine- 
Victor-Louis  de  Jessé,  ingénieur  civil 
et  membre  de  plusieuris  sociétés  savan- 
tes, et  de  Marie-Antoinette-Joachime 
de  Surian-Bras  ;  son  père  a  été  héritier 
par  testament  du  21  avril  1824,  de 


Paul-François-César-Alphonse  de  C 
denet,  marquis  de  Charleval,  son  c  > 
sin,  chevalier  de  la  Légion  d'honne  ■ 
ancien  garde  du   corps  du  roi  Lo .. 
XVI,  qui  l'a  institué  héritier  univer^ 
de  ses  biens,  noms,  titres  et  armes. 

La  défunte  était  sœur  du  général 
Jessé-Charleval,  et  de  Eudoxe-Jo^e:. 
Emilien-Antoine    de  Jessé-Charl^v. 
avocat  et  ancien  maire  de  Marseille. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  105.) 

B*azur^  à  trots  chaînes  d'or  posée\ 
hande,  qui  est  des  vicomtes  de  Cadeii  * 
écartelé^   d'azur  au  bœuf  d^or  aU- 
lancé  ou  grimpant^  qui  est  de  Cade: 
de  Lambesc;*wr  le  tout:  émargent  -. 
laurier    naissant    de  sinople^    au  'À 
dazur  chargé  de  trois  cœurs  éCor^  '; . 
est  Jessé. 

Devise  :  Nec  spe  nec  metu. 


^^tMAAM^^M^^AA^ 


».*- 


t    - 


Evelyn  Waddington,  chevalier 
la  Légion  d'honneur,  président 
Comice  agricole  et  du  Syndicat  u 
agriculteurs  de  l'arrondissement  c 
Dreux,  est  décédé  le  11  novembre  e: 
son  château  de  Saint-Remy  sur  A\r 
(Eure-et-Loir),  à  l'âge  de  52  ans. 

Il  était  fils  de  Frédéric  Waddin-t. 
et  de  M"^  Frédéric  Waddington  d  ' 
Clémentine  Froment  ;  il  avait  époj- 
en  1865  Louise  Joly  de  Surgy,  dont  : 
laisse  deux  filles  :  Marie,  vicomte.- 
d'Arjuzon  et  Madeleine,  comtes- 
d'Yanville. 

C'était  le  cousin-germain  de  ^V. 
liam Waddington,  ancien  ambassade  :r 
de  France  à  Londres,  membre  de  l'iii- 
titut,  etc.,  décédé;  de  Richard  N\a  • 
dington,  sénateur  de  la  Seine-Ii:f- 
rieure,  chevalier  de  la  Légion  d'hnu- 
neur,  et  de  Charlie  Waddington.  mt  il 
bre  de  l'Institut.  Sa  sœur  Hélène  Wa  - 
dington  avait  épousé  le  baron  Lau^'if : 
de  Char-trouse,  dont,  Henry. 

(V.  le  Bulletin   de  1889,  col.  4fM. 
1890,  col.  276-279.) 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DE  FRANCE 


710 


U argent^  à  trois  fleurs  de  lis  dHazur^ 
i't  î  ;  à  la  fasce  de  sable ^  chargée  d'un 
')n  léopardé  d'or. 

Devise  :  Redde  suum  cuique. 


^NM^rf\^^%M/W\^SA«^ 


La  vicomtesse  douairière  Lepic,  née 
ïtnvier  de  la  Mothe,  sœur  à'Eugène-' 
oiiis  Janvier  de  la  Motte,  comte  ro- 
luia,  par  bref  pontifical  du  14  mars 
<>1,  ancien  préfet,  puis  député  de 
Kiire,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
une  ancienne  famille  de  Bretag-ne, 
st  décédée  à  Paris  le  11  novembre,  à 
îig-e  de  67  ans.  La  comtesse  défunte 
tait  la  tante  de  Louis  Janvier  de  la 
kiotte,  député  de  Maine-et-Loire,  dé- 
fié quelques  semaines  avant  elle  et 
le  la  marquise  de  Reverseaux,  femme 
iivorcée  de  l'ambassadeur  de  France 
m  Espagne.  La  vicomtesse  Lepic,  sous 
e  pseudonyme  de  Gennevraye  avait 
nTit  des  romans  appréciés. 

Elle  avait  épousé  le  général  vicomte 
Lepic,  décédé  à  56  ans,  le  8  novembre 
.x6<S,  sans  enfants,  troisième  fils  de 
Louis  Lepic,  général  de  division,  com- 
mandeur de  la  Légion  d'honneur  sous 
le  premier  empire,  créé  baron  après  la 
bataille  d'Eylau  et  comte  eous  la  Res- 
t?iuration,  et  de  M'*^  Geoffroy  ;  il  est 
>iecédé  en  1828. 

Louis-Napoléon  comte  Lepic  (frère 
aîné  du  vicomte  Jacques  Lepic)  géné- 
ral d'Etatmâjor,  aide  de  camp  de  l'em- 
pereur Napoléou  III  et  premier  maré- 
chal des  logis  du  palais,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  décédé,  avait 
é[)ousé  M"«  Faure,  de  Saint-Péray,  dont 
il  a  eu  un  fils  unique,  décédé  en  1889, 
Ludovic  comte  Lepic,  peintre  de  ma- 
rine distingué,  marié  avec  Thérèse  de 
Barrai  (fille  de  François- Joseph- Amé- 
<\ée'ffippolyle  comte  de  Barrai,  ancien 
'fticier  supérieur,  sénateur  de  l'Em- 
pire, commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur, et  de  Catherine- Amédée  Robin 
tle  Scévole),  dont  il  n'a  eu  que  de»  fil- 
les ;  la  plus  jeune,  Jeanne  a  ép.  le  28 


octobre  1889  Charles-^NicoIas-Léonce 
Rozat  de  Mandres,  officier  de  dragons. 

Le  général  de  division  comte  Lepic, 
avait  eu  un  frère  cadet  Joachim-Hip- 
polyte  baron  Lepic  qui  fut  général  de 
brigade  d'infanterie  sous  le  premier 
empire,  marié  avec  Mademoiselle  Pas- 
quier,  fille  du  baron  Pasquîer,  chirur- 
gien du  roi  Louis-Philippe,  dont  il  eut 
un  fils  le  baron  Charles  Lepic,  ancien 
préfet  de  l'Aude,  aucien  receveur  gé- 
néral à  Poitiers  où  il  est  décédé  le  11 
mai  1890  laissant  trois  fils,  dont  deux 
•servent  daps  l'armée  et  une  fille,  ma- 
riée avec  M.  Eugène  Gaillard,  fils  du 
banquier  de  ce  nom,  ancien  maire  de 
Grenoble.  Il  avait  eu  trois  sœurs.  L'aî- 
née ép.  le  duc  d'Abrantès,  dont  une 
•fille  Jeanne  mariée  à  M.  Le  Ray  qui 
fut  autorisé  en  1869  à  relever  le  titre 
de  duc  d'Abrantès  ;  la  seconde  décéda 
sans  alliance  ;  la  troisième  épousa  son 
beau-frère  le  duc  d'Abrantés  et  en  eut 
une  fille  Elise,  mariée  en  1882.  à  Cé- 
sar-EIzéar  Arthaud,  vicomte  de  la 
Ferrière. 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  18 
famille  Lepic,  originaire  de  Montpel- 
lier, le  Bulletin  de  1890,  col.  419-422.) 
Dans  l'espace  des  trois  quarts  de  ce 
siècle  cette  famille  a  donné  quatre  gé- 
néraux à  l'armée  française. 


Anatole-Léonce-P/errc?  de  la  Panouse, 
déclaré  admissible  aux  examens  de 
l'Ecole  militaire  de  Saint  Cyr,  est  dé- 
cédé, avant  les  dernières  épreuves,  le 
12  novembre,  au  château  de  Tiregand, 
commune  de  Creysse  (Dordogne). 

Il  était  le  fils  aîné  du  comte  de  la 
Panouse  et  de  Marie-Marguerite-Angé- 
lique de  Vogiié,  décédée  en  1886.  Ses 
frères  et  sœurs  sont  :  1.  Paul,  élève  à 
l'Ecole  militaire  de  Saint-Cyr;  2.  Eu- 
gène ;  3.  Marie  ;  4.  Et  une  autre  sœur, 
Cécile,  née  du  second  mariage  de  son 
père  avec  Laurence- Louise-Marie  de 
Lur-Saluces. 


711 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


712 


(Y.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
la  PanouBe,  originaire  du  Rouergrue, 
lé  Bulletin  de  1892,  col.  383-384  et  628- 
629).  Ses  armes  sont  au  musée  de  Ver- 
sailles, salle  des  croisades  :  elle  a  été 
admise  aux  honneurs  de  la  Cour  en 
1787. 

Vargent^  à  six  cotices  de  gueules. 


IM»^<»»»»»^^«W<l<.«M»^ 


La  comtesse  Henri  de  Castelbajec, 
née  de  la  Barthe  de  Thermes,  est  dé- 
cédée à  Toulouse  à  Tâge  de  62  ans, 
dans  la  première  quinzaine  du  mois 
de  novembre.  Elle  laisse  deux  filles  : 
1.  La  comtesse  de  Serre  de  Saint- 
Roman,  dont  le  mari  (Jacques-Henri- 
Anatole-Emeric),  commande  le  136®  ré- 
giment de  ligne  ;  2.  et  la  comtesse  du 
Val  de  Beaulieu. 

(V.  pour  la  maison  de  Castelbajac, 
connue  en  Bigorre  dès  le  commence- 
ment du  XI®  siècle  y  le  Bulletin  de  1886, 
col.  435.) 

D'azur^  à  la  croix  alaisée  d* argent ^ 
surmontée  de  3  fleurs  de  lis  d^or  posées 
2  et  1. 

Devise  :  Lilia  in  cruce  floruere. 

(Y.  pour  la  maison  de  la  Barthe  de 
Thermes,  dont  une  branche  s'est 
éteinte  dans  celle  de  Saint-Lary  de 
Bellegarde,  héritière  par  testament  du 
maréchal  de  la  Barthe  de  Thermes  en 
1562,  le  Bulletin  de  1892,  col.  598.)  La 
comtesse  de  Castelbajac  descendait 
d*une  branche  collatérale  de  celle  du 
maréchal. 

D^azur^  à  trois  flammes  d'argent  par- 
iant du  pied  de  Vécu. 


^^^^^^^^»^^»s^^»^>^^^ 


Le  comte  Charles  de  Fitz-James,  an- 
cien lieutenant  dans  la  marine  fran* 
çaise,  est  décédé  à  Paris  le  19  novem- 
bre à  rage  de  cinquante-quatre  ans, 
en  son  appartement   du    square  du 


Roule,  après  une  longue  et  douloureuse 
maladie. 

Marié  en  1885»  avec  miss  Fanny 
Barron,  il  laisse  une  fille  ftgée  de  huit 
ans. 

Le  regretté  défjint  était  le  frère  du 
duc  de  Fitz-James,  de  la  comtesse  de 
Biron  et  de  la  duchesse  Salviati.  Deux 
autres  de  ses  sœurs,  mortes  tontes  les 
deux,  avaient  épousé  Tune,  le  général 
baron  de  Charette  et  Tautre,  le  baron 
de  Stoeckl. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  21  no- 
vembre,  à  Saint- Phili{q)e  du  Roule. 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
maison  ducale  de  Fitz-James  les  Bulle- 
<«Vw  de  1879,  1887, 1888,  et  1891,  col. 
381.) 


m^^n^^^^t»0tmt*0>0 


Eugénie-Cécile- Jacqueline  de  Gour- 
gue,  quatrième  fille  d'Armand- Ange- 
Louis,  marquis  de  Gourgue»  et  d*Al- 
bertine  de  Montboissier-Beaufort-Ca- 
nillac,  est  décédée  le  20  novembre  au 
château  de  Vayres  (Gironde). 

De  son  mariage  contracté  le  31  jui- 
let  1849  avec  Albert-Alexandre,  baron 
de  Bony,  décédé  en  1893,  au  château 
de  Vayres  (Gironde),  elle  a"  eu  : 

Jean- Christian,  baron  de  Bony,  né 
en  1859,  marié  avec  Radegonde  d'Au- 
bery  dont  :  1.  Henriette  ;  2.  Marie  ;  3. 
Christiane  ;  4.  et  Isabelle. 

La  famille  de  Bony,  d'origine  Ita- 
lienne, fixée  en  Limousin  au  xni*  siè- 
cle, s'est  répandue  en  Poitou,  Niver- 
nais, Bourgogne,  Picardie,  Lorraine 
et  Bordelais  ;  elle  remonte  sa  filiation 
à  Tannée  1218  et  compte  parmi  ses  re- 
jetons un  lieutenant-colonel,  un  aide 
de  camp  du  dauphin  en  1680,  un  capi- 
taine de  dragons,  de  nombreux  offi- 
ciers, des  prieurs  de  TArtige,  etc. 

Elle  a  porté  les  titres  de  marquis  de 
la  Yergne,  comte  des  Egaux  et  de  La- 
dignac. 

Le  chef  de  la  branche  ainée  est  Jean. 


- 


m^ 


UB  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


714 


arquis  de  Bony-Lavergne,  fils  d'An- 

iae-Charles,  marquis  de   Bony-La- 

îrg:ne,  et  de  Pulchérie  de  la  Bachel- 

rie. 

Le  chef  de  la  branche  cadette  est 

'an-Alexandre,  comte  de  Bony,  beau- 

^re  de  la  défunte. 

De  gtéeuleSj  à  trois  besanis  d'argent. 

Devise  :  Bysantiis  nummis  pauperitan 
test. 

La  défunte  appartenait  à  la  branche 
née  de  Tillustre  famille  de  Gourgrue. 

Armand-Guillaume-François  de  Gour- 
ue,  marquis  de  Vayres  et  d'Aulnay, 
)mte  de  Douret,  vicomte  de  St-Julien, 
résident  au  parlement  de  Paris  le  4 
lars  1763,  mort  sur  Téchafaud  révo- 
itionnaire  le  20  avril  1794,  avait 
pousé  en  premières  noces  Elisabeth- 
live  de  Lamoignon  et  en  secondes 
ocesAgrnès-CatherinePinon^dont  :  1. 
rmand-Dominique-Louis  qui  suifc  ;  2. 
ug'uste-François  de  Gourfifue,  comte 
Aulnay,  marié  à  Armandine-Emilic 
e  Fouquet,  dont  :  a)  René-Dominique, 
larquis  de  Gourgue  après  la  mort  de 
)n  oncle,  décédé  en  1865,  marié  à 
auline  de  Meyronnet,  sans  enfants  ; 

Dominique-Arnaud,  marquis  de 
ourgue  après  la  mort  de   son  frère, 

cédé  sans  enfants  le  10  mars  1892, 
arié  &  Jenny  de  Chazelles  ;  3.  Anne- 
)seph  de  Gourgue,  mort  en  1802, 
tns  alliance  ;  4.  Agnès-Françoise  de 
ourgue,  mariée  en  1799  à  Guy-Jac- 
les,  comte  de  Bullion. 

Armand -Dominique-Louis,  marquis 

Gourgue,  chevalier  de  la  Légion 

nneur,    député   du    Tarn-et-Ga- 

iie,  et  pair  de  France  en  1827,  gen- 

iomme  de  la  chambre  du  roi,  décédé 

^'3B42,   épousa  en  1809  Albertîne  de 

tboissier-Beaufort-Canillac,  dont  : 

Albertine-Pauline    de    Gourgue, 

iée  en  1835  à  Charles-Paul,  comte 

reissac,  décédée  le  5  janvier  1871  ; 

Âgnès-Mélanie  de  Gourgue,  ma-. 


riée  le  4  août  1840  à  Henri- Adrien, 
comte  de  Grailly  ; 

3.  Agnès-Aline  de  Gourgue,  décédée 
le  26  janvier  1872  ; 

4.  Et  la  défunte. 

Depuis  Textinction  dans  les  mâles 
de  la  branche  aînée  en  1892,  Henri, 
vicomte  de  Gourgue  et  de  Lanquais, 
chef  de  la  branche  cadette,  et  mainte- 
nant chef  du  nom  et  des  armes,  marié  à 
Madeleine  de  Pontac,  dont  postérité,  a 
relevé  le  titre  de  marquis. 

La  séparation  des  branches  date  de 
la  fin  du  XVII®  siècle. 

(Y.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
famille  de  Gourgue,  le  Btdlelin  de 
1893,  col.  292,  334-336.) 


M^^>^A^^lMA^»«MAM 


Le  comte  Stanislas  d*Imécourt,  an- 
cien secrétaire  d'ambassade,  est  décédé 
à  Paris,  le  24  novembre,  à  l'âge  de  49 
ans. 

Il  était  fils  de  feu  lô  comte  Edmond 
d'Imccourt  et  de  la  comtesse,  née  des 
Monstiers-Mérinville  ;  le  frère  :  du  mar- 
quis dlmécourt,  marié  à  M"<^  d'Audif- 
fret-Pasquier,  fille  du  duc  et  de  la 
duchesse  d'Audiffret-Pasquier  /  et  du 
comte  Edmond  d'Imécourt,  officier  de 
cavalerie  en  garnison  à  Tours. 

Marié  à  M»»  d'Estampes,  fille  du 
marquis  et  de  la  marquise  d'Estampes, 
le  défunt  laisse  un  fils  et  une  fille. 

Ses  obsèques  ont  été  célébrées  le  26 
novembre,  en  l'église  Saint-Pierre  de 
Chaillot. 

Le  corps  a  été  transporté  en  Lorrai- 
ne, inhumé  à  Louppy-surLoison,  dans 
le  tombeau  de  la  famille. 

(V.  pour  la  notice  sur  les  Vassinhac 
d'Imécourt,  originaires  du  Limousin, 
puis  fixés  en  Lorraine,  le  Bulletin  do 
1890,  col.  786.) 

D'aJÊ;w%  a  la  bande  d^argenlf  cousue 
de  sable. 


715 


LB  BfnXBTm  HteALDIQUB  DB  FRANCS 


716 


Antoinette-Louise- Joséphine  Gâmot, 
dame  Izarn,  est  décédée  à  E^reax  le  5 
décembre.  Ses  obsèques  ont  été  célé- 
brées le  10  décembre  en  Tégrlise  Saint- 
Taurin. 

Elle  était  fille  de  Charles-Henry  6a- 
mot,  receveur  général  des  Bouches  du 
Rhône  et  d'Elisabeth  Lanchère  de  La- 
glandière.  Son  grand-père  Charles- 
Guillaume  Gamot,  préfet  sous  le  pre* 
mier  Empire,  avait  épousé  Marie- An- 
toinette Auguié  de  Lascans,  filleule  du 
Boi  Louis  XVI  et  de  la  Reine  Marie- 
Antoinette.  Etant  veuve  elle  se  rema- 
ria au  général  comte  de  La  Ville  de 
Villastellone,  chevalier  de  Malte.  Outre 
Charles-Henry,  ils  avaient  eu  deux 
filles  mariées  à  M.  J.  B.  Partiot,  et  au 
comte  de  Guirard  de  Montarnal. 

Son  arrière  grand'mère  Madame  Au- 
guié de  Lascans,  née  Genêt,  était  sœur 
de  M"«  Campau,  de  M"^  Rousseau  de 
Beauplan,  de  M°»»  Pannelier  d'Arson- 
val,  et  de  M.  Genêt,  ambassadeur  en 
Russie,  puis  aux  Etats  Unis  où  il  resta 
fixé  depuis  la  Révolution.  M"«  Auguié 
qui,  comme  sa  sœur  M""®  Campan,  était 
première  femme  de  chambre  de  la 
Reine,  périt  dans  la  Révolution  au 
moment  de  l'arrestation  de  la  Reine. 

Elle  avait  eu  deux  autres  filles  ma- 
riées, l'une  au  maréchal  Ney,  duc 
d'Elchingen^  prince  de  la  Moskowa, 
l'autre  au  maréchal  de  camp,  baron  de 
Broc,  et  qui  fut  dame  d'honneur  de  la 
Reine  Hortense.  Elle  périt  en  Savoie 
dans  un  torrent. 

De  son  mariage  contracté  le  25  jan- 
vier 1854  avec  Pierre-Eugène  Izarn, 
Antoinette  Gamot  laisse  deux  fils  : 

1.  Louis-François  l'aîné,  n'est  pas 
marié  ;  2.  Pierre-Henry  a  épousé  le  29 
octobre  1891,  Geneviève  Laurens  de 
Waru,  fille  de  Pierre  Laurens  de  Waru 
et  de  Valentine  de  Sade. 

La  famille  Izarn ,  anciennement 
d'Izarn,  est  originaire  de  Toulouse  où 
on  la  trouve  citée  dès  le  xxi*  siècle. 


Elle  a  fourni  des  consuls,  des  capi- 
touls,  des  avocats  au  parlement  de 
Toulouse. 

Une  tradition  attribue  à  cette  fa- 
mille saint  Izarn,  abbé  de  Saint*  Victor 
à  Marseille,  né  à  Toulouse  au  dixième 
siècle. 

Jean  d'Izarn,  seigneur  de  Bazié^e, 
épousa  en  1686  Marguerite  de  Baldare. 

François  d'Izarn,  seigneur  de  Ba- 
ziège,  leur  fils,  épousa  en  1720  Pétro- 
nille  d'Esquirol,  dont  il  eut  douze  en- 
fants. 

Pierre  d'Izarn,  l'aîné,  avocat  au 
Parlement  et  seigneur  de  Baziège, 
épousa  en  1770  Marie -Jeanne  de  La- 
broile,  d'où  :  Jean-Francois-Anne  Izarn 
né  en  1776,  qui  épousa  en  1813,  Amélie 
Limare,  et  vint  se  fixer  en  Normandie 
où  il  fut  député  de  Rouen  en  1837.  Il 
mourut  à  Evreux  en  1861,  ne  laissant 
qu*un  fils  Pierre-Eugène  Izarn,  marie 
à  Antoinette-Louise*Joséphine  Gamot. 

De  gueules^  au  mont  de  sable^  accosté 
à  dextre  d'un  tsar  grimpant  au  naturel  ; 
au  chef  d^azur^  chargé  de  trois  étoiles 
d'or. 


Ferdinand  comte  de  Lesseps,  ancien 
ministre  plénipotentiaire,  grand'croi^ 
de  la  Légion  d'honneur,  président  du 
conseil  d'administration  de  la  compa- 
guie  du  canal  de  Suez,  membre  d^^ 
l'Académie  française,  etc.,  fils  de  Ma- 
thieu-Prosper  de  Lesseps,  comte  d 
l'empire,  consul  de  France  en  Egypte, 
et  de  Catherine  de  Grévignée,  sœur  lif 
Mme  Kirpatrik,  mère  de  Mme  de  Mou- 
tijo,  qui  fut  la  mère  de  l'impératric  • 
Eugénie,  est  décédé  à  Lafresnaye  le  7 
décembre. 

Il  avait  ép.  :  1«  le  19  décembre  1837, 
à  Paris,  Agathe  Delamalle,  fille  d'uii 
ancien  procureur  général  ;  elle  est  dê- 
cédée  à  Paris  le  27  juillet  1853  ;  ^  1- 
25  novembre  1869,  Louise-Hélène  Au- 
tard  de  Bragard,  fille  de  Gustave-Ado 
phe  Autard  de  Bragard  et  de  Mari*  * 


17 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


718 


ouîse  -  Antoinette  -  Adèle  -  Emmeline  I 
arcenac. 

Il  a  eu  du  premier  mariag^e  :  Charles 
e  Lesseps,  marié  le  15  juin  1862  avec 
eanne  Conte-Dubois  Descours  de  la 
[aisoofort,  fille  du  trésorier-payeur 
énéral  de  l'Indre  ;  et  Victor  de  Les- 
?ps,  ancien  secrétaire  d'ambassade, 
^ent  supérieur  de  la  Compagnie  du 
final  de  Suez,  chevalier  de  la  Légion 
honneur;  et  du  second  une  nom- 
rense  postérité. 

Mathieu-Prosper  comte  de  Lesseps, 
e   père    du    défunt,    avait   eu    trois 

1.  Théodore-kutoine-Lofez  comte  de 
.t^sseps,  ministre  plénipotentiaire,  sé- 
lateur,  commandeur  de  la  Légion 
r honneur,  décédé  sans  postérité  en 
iS73  ;  de  concert  avec  sa  femme,  Caro- 
i  ne-Pauline- Antoinette  Denois,il  avait 
idopté  M"«  Tribout,  mariée  au  baron 


DigeoD,  dont  deux  filles;  Taînée  est 
mariée  au  comte  Foulques  de  Maillé  ; 

2.  Ferdinand,  le  défunt  ; 

3.  GuilIaume-/w/e5-Simon-Prosper 
baron  de  Lesseps,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  chargé  d'affaires  du  bey  de 
Tunis,  décédé  à  Paris  au  mois  d'octo- 
bre 1887,  sans  enfants  de  son  mariage 
avec  Jeanne-Charlotte  Delorme,  veuve 
de  Jean-Jacques  Bertrand. 

(V.  pour  la  famille  de  Lesseps,  ori- 
ginaire de  Bayonne,  anoblie  par  lettres 
patentes  de  Louis  XVI,  du  mois  d'octo- 
bre 1777,  le  Bulletin  de  1887,  col.  258  et 
633.) 

D'argent^  au  cep  de  vigne  terrassé  de 
sinople  fruité  de  deux  grappes  de  rai^ 
sin  de  sable  et  surmonté  d'une  étoile 
d'azur, 

L.  DB  ROZËL. 


• 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE  —  CHRONIQUES 


Le  Comte  de  Monsabert 

Mardi  13  novembre  on  enterrait  à 
Bordeaux  daus  un  caveau  de  famille, 
M.  Gabriel  de  Goislard,  comte  de  Mon- 
sabert, mort  le  samedi  précédent  à 
Toulouse,  sa  résidence. 

Le  comte  de  Monsabert,  si  prématu- 
rément enlevé  à  52  ans  par  une  dou- 
loureuse maladie  à  Taftectiou  de  sa  fa- 
bille  et  à  ses  nombreux  amis,  appar- 
tenait à  la  Chalosse  par  sa  mère,  ma- 
lame  la  comtesse  douairière  de  Monsa- 

Tt,  née  Hosseleyre,  de  Mugron.  Il 

Ivait  d'ailleurs  conservé  dans  son  cœur 

vivant  souvenir  de  ce  beau   pays 


landais  dont  plus  d'un  coin  pittoresque 
lui  rappelait  de  précieux  souvenirs  de 
jeunesse,  et  il  se  réjouissait  à  la  pen- 
sée de  venir  s'y  retremper  quelquss  se- 
maines l'été  prochain,  quand  la  mort  a 
brisé  son  rêve,  mettant  en  deuil  les 
amis  que  comptait  un  peu  partout  cet 
érudit  si  fin,  ce  noble  cœur,  vrai  type 
du  gentilhomme  d'autrefois. 

Ses  nombreux  amis  liront  sans 
doute  avec  intérêt  la  notice  suivante 
que  M.  de  Rey-Pailhade  a  écrite  dans 
V Express  du  Midi  de  Toulouse,  et  que 
nous  reproduisons  à  leur   intention. 


(Nouvelle  Chalosse), 


J.  B. 


i**i 


719 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


•  Notre  pauvre  ami  descendait  par 
8on  grrand-père,  du  vicomte  de  Mon- 
itabert,  chevalier  du  Lys  et  de  Saint- 
Louis,  ancien  chevau-lég^er  de  la  gar- 
de, qui  servit  en  qualité  de  maître 
dans  la  première  compagnie  noble 
d'ordonnence  à  l'armée  des  Princes. 
Envoyé  par  eux  près  de  Louis  XVI, 
il  arriva  juste  à  temps  à  Paris  pour 
faire  un  rempart  de  son  corps  au  mal- 
heureux souverain  dans  la  journée  du 
10  août  et  ses  ordres  remplis  retourna 
prendre  sa  place  dans  les  rangs  de 
l*armée  émigrée.  Le  frère  aîné  de  ce- 
lui-ci est  le  célèbre  conseiller  au  Par- 
lement de  Paris,  qui  fut  arrêté  avec 
son  collègue  d'Espremenil,  en  pleine 
séance  du  Parlement  pour  avoir  de- 
mandé une  enquête  sur  la  conduite 
des  contrôleurs  chargés  de  percevoir 
le  second  vingtième. 

•  Son  père  le  comte  de  Monsabert, 
commandeur  de  Tordre  de  .Charles  III, 
fut  un  ami  personnel  du  roi  Charles  V 
d'Espagne  (Don  Carlos),  qui  le  chargea 
de  plusieurs  missions  périlleuses,  ac- 
complies avec  le  plus  grand  dévoue- 
ment. 

»  Exemplaire  parfait  du  gentilhom- 
me chrétien  qui  se  tient  à  Técart  lors- 
que rhonneur  le  commande,  a  dit  de 
lui  Mgr  Pie,  et  qui  revêt  dans  la  sphère 
privée  l'importance  de  l'homme  pu- 
blic. •  La  comtesse  douairière  de  Mon- 
sabert, sa  veuve,  née  Hosseleyre,  est 
le  dernier  rejeton  d'une  famille  écos- 
saise transplantée  en  France  lurs  des 
persécutions  d'Henri  VIII  et  d'Elisa- 
beth. 

•  Notre  ami|  qui  avait  reçu  de  la 
Providence  et  de  ses  parents  une  intel- 
ligence remarquable  et  une  santé 
robuste,  s'était  adonné  tout  particuliè- 
rement aux  études  archéologiques. 
C'était  un  de  nos  bous  bibliophiles  de 
France.  Solliôité  plusieurs  fois  d'entrer 
à  la  Société  archéologique  du  midi  de 
la  France,  sa  modestie  ne  céda  qu'aux 


pressantes  instances  du  regretté  M .  . 
Clausade. 

•  On  se  souviendra  longtemps  à 
Société   des  délicieuses    soirées    qu 
nous  a  fait  passer,  tantôt   en    u  .= 
montrant  un  livre  rarissime,  taDt«)i    - 
retraçant,  avec  une  verve  pleine  d'h 
mour,  la  vie  et  l'organisation  des  a. 
ciennes  corporations  de  Toulouse. 

»  Sa  bibliothèque  renferme  de  n-^  :. 
breux  manuscrits  et    livres  preci-  .v 
pour  l'histoire  de  notre  cité,  qu'il  et-: 
parvenu   à  recueillir  &  la  suite  de  j 
tientes  recherches. 

»  Son  esprit  tout  à  fait  mûr  était  p:  ' 
&  entreprendre  des  travaux  de  loui, 
haleine,  avec  les  riches  matériaux  i\\\  \ 
avait  amassés.  Ce  projet,  qu'il  car» \- 
sait  avec  plaisir,  n'aura  été  qu'un  rèv 

t  Ses  amis,  auxquels  il  ne  savait  \  .- 
refuser  un  service,  éprouveront  r. 
grand  chagrin  de  cette  mort  prémrit  .- 
rée  qui  met  en  deuil  les  familles  A:.^ 
drieux  de  Roquetaillade,  de  Maille  M 
la  Tour  Landry,  deFay,  Kléber-Dula  , 
de  Cumont  et  de  Choisy. 

•  Puissent  ces  quelques  lignes,  dic- 
tées par  l'amitié,  adoucir  la  douleur  •;  i 
sa  veuve  et  do  son  jeune  fils,  qui  saur  ' 
s'inspirer  de  si  glorieux  exemples.  »> 


Paris,  20  avril  181).">, 


Ltf  Directeur^Céranl  :  L.  de  La  HO(Jl  i. 


Bergerac. —  Imprimerie  Générale  (J.  CAST  \>n 


721 


LK  BnLLBTTN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


722 


TABLE  DES  MATIÈRES 


18Q4 


Avis  a  nos  abonnés,  ),  72,  391. 

Catalogue  des  Généraux  f^ançai^^,  Connétables, 
Maréchaux  de  France,  IJeulenanls  Géné- 
raux, Maréchaux  de  Camp,  depuis  les  pre- 
miers temps  de  la  rnonarcliie  jusqu'à  nos 
jours  (suite)  1611-1709: 

Antoine,  duc  de  Gramonl  (1),  1. 

Jean  de  Gassion,  i. 

Ct'sar  duc  «le  Choiseul,  (>. 

Josias  comte  de  Ranlzau,  7. 

Nicolas  de  Neufville  duc  de  Villeroy,  8. 

Antoine  duc  d'Aumont,  10. 

Jacques  d'Estampes,  11. 

CliailesdeMonchy  marquis d'IIocquincourl, 12. 

La  Mollie  Houdancourt  (addition),  1 1. 

Henri  de  Saint-Nectaire  duc  de  la  Ferlé-Na- 

berl.  73. 
Jacques  Rouxel,  comte  de  Grancey  et  de  Mé- 

davv,  75. 
Annand-Nompar  de  Caumont  duc  de  la  Force, 
77. 

Louis  de  Foucault  comte  du  Dangnon,  77. 

César-Pliœbusd'Albrel  comte  ^ie  Miossans,79. 

Philippe  de  Clerembaull  comte  de.  Palluau,  80. 

Jacques  marquis  de  Casteinau  de  Mauvissiére, 
137. 

J(^ni  de  Schnlenberg  comte  de  Montdejeu,  1  iO. 

Abraham  de  Faberl,  UI. 

François  de  Créquy,  143. 

liornardin  de  Gigault  marquis  de  Bellefonds, 
144. 

Louis  de  Crevant  duc  d'iïumières,  147. 

iiodefroy  comte  d*Estrades,  207. 

Ph  lippe  de  Montaull  de  Bénac,  211. 

Frédéric-Armand  comte  de  Schomberg,  213. 

Jacques-Henri  de  Durfort  duc  de  Duras,  215. 

d»  Celte  notice  d^iit  trouver  son  ranj,'  avant  celle  du 
maréchal  do  Ouebnanl  (,16tî). 

Table  de*  Matihret  —  Bull.  Herald.  1894. 


Louis-Victor  do  Rochochouart  duc  de  Morte- 

mart  et  de  Vivonno,  2iG. 
F'iaiirois  d'Aubusson  duc  de  la  Feuillade,  217. 
Frani;ois-Hi'nryde  Montmorency  duc  de  Piney- 

Luxcmboiirg,  219. 
Henry-Louis  d'Aloigny  marquis  de  Rochefort, 

222. 
Guy-Aldonce  de  Durfort  duc  de  Lorge-Quin- 

tin,  205. 
Jean  comte  d'Estrées,  2(38. 
Claude  comte  de  Ghoiseul,  209. 
François  de  Neufville  duc  de  Villerov,  270. 
Jean-Armand  de  Joyeuse,  272. 
Louis-FVançois  duc  de  Boufllors,  273. 
Anne-llilarion  de  Costenlin  comte  de  Tour- 
ville,  337. 
Anne-Jules  duc  de  Noailles,  339. 
Nicolas  Catinat,  311. 
Louis-Hector  duc  de  Villara,  393. 
Noël  Bouton  marquis  de  Chamilly,  398. 
Victor-Marie  duc  d'Estrées,  iOO. 
François-Louis  Rousselet  marquis  de  Ghaleau- 

renaud,  457. 
Si'bastion  1^»^  Pre^tre  de  Vauban,  461. 
Gonrad  dt-R«)sen  comte  de  BoUveiler,  403. 
Nicolns  (lu  Blé  marquis  d'IIuxolles,  521. 
R.Mié  de  Froulay  comte  de  Tes^é,  521. 
Nicolas-Au^usle    de    la   Baume    marquis   de 

Montrevel,  520. 
Camille  d'ilostun  marquis   de  la  Baume  Tal- 

laid.  528. 
Henri  duc  d'ilarcourl,  530. 
Ferdinand   comte    de    Marchin,    marquis    de 

Clerrnont  d'Enlrn^Mies,  532. 
Jacques  de  Filz-Jamcs  duc  de  Berwick,  585. 
Gharlos-An.^uste  de  Goyon  de  Matignon,  590. 
Jacques  Bazin  de  Bezons,  501. 
Pierre  de  Montoscpiiou  d'Arluyuan,  5'.)5. 


r  ^^^5^  N 


723 


LE   BULLETIN   HÉRALDIQUE  DE  FRANCK 


Les  Ordres  de  ChovaliTi»*  :  Saint  Lazare  et  No- 
tre Darne  du  Mont  Carmel,  -201,  321),  Gi9. 

Conirnanderies  de  Saint  Lazare  et  de  Notre 
Daine  du  Mont  Carin<l,  G  13. 
colc  spéciale  militaire  de  Saint-Gyr  (concours 
de  18î)l),  616. 

Notices  généalogiques,  additions 
et  corrections 

Boyer  du  Moncel,  611,  072. 

Chabans,  25. 

Cliafïault  (du),  A{\1, 

Courbon  ou  Corhon  de  Sainl-Gcnest,  83. 

Dornet  de  Vor;^os,  coinle  romain,  32. 

Fabre  de  Ron^sac,  91. 

Galiflet  ou  Galliirel,  535. 

Gamaclies  et  Rouault  de  Garnaches,  117. 

Gastebois,  (>77. 

Goislard  de  Monsabert,  607. 

Grézel  ou  Grézels,  485,  (VS2. 

Hue  de  Monsegou  et  de  BtHliuzy,  28. 

Ludre  et  Ludn»9.  275. 

Lur-Saluces,  5^.>7. 

Millon  de  la  Morlière  d'Ainval,  de  Poineroy, 
d'Ailly  de  Vernenil,  (l*Ainnont,  de  Monther- 
lant, de  la  Vertevilh»,  ;{i3,  ilO,  548. 

Nicolay,  15. 

Picot  de  Dampierrc,  511. 

Poinctes,  417,  iSO. 

Rochon  de  Lapovroiise,  223,  iOl. 

Taill.fer,  2.Si. 

Val  de  Dampierre  (du),  12-1. 

Vedel,  93. 

Vera  de  la  Gaubertie,  408. 

Notes  d'Etat  civil 

Mariages  du  mois  de  jan\ier 33. 

—  —  février 97. 

—  —  mars 161. 

—  —  avril 229. 

—  —  mai 289. 

—  —  }u[\\ 353. 

—  —  'juillet 425. 

—  —  août 491. 

—  —  .seplomhrrt.  519. 

—  —  octobre ()19. 

—  —  novomlire..  681, 

—  —  décomhre..  681. 
Décès    du    mois    (le   jamier 45. 

—  —  It'vrier 111. 

—  —  mars 171. 

—  —  mai 3<>3. 

~~"  —  juin «>/.). 

jiiili.'l i:\\K 

—  —  aoùl 50lî, 

—  —  .^iepteuibre..     559. 

—  —  octobre 627. 


I  r 


I  ' 


—  —  novembre ..    695. 

—  —  décembre...     61*5. 

Variétés  et  Bibliographies 

Annuaire  de   la   Noblesse  de  France  (52-  ? 

née,  1894),  par  Je  vicomte  Albert  de  II  ^ 

rend,  135. 
Annuaire   du   Conseil   héraldique   de  Fn.. 

(7-  année,  1894),  136. 
Armoriai  de  Réarn  (1696-1701),  par  M.  A. 

Dulau  de  Maluquer,  69. 
Armoriai  du   premier  Empire,  par  le  \icoi 

de  Révérend,  t.  1er,  455. 
Les  Ronaparle  et  leurs  alliances  par  M.  Léon 

de  Brotonne,  195. 
Le  comte  Adolphe  de  Breraond  (1795-lsT 

par  Anatole  de  Bremond  d'Ars,  579. 
Le  cimetière  de  Picpus,  par  M.    R.    de    F 

chencourt,  319. 
Les  défenseurs  du  Monl-Sainl-Michel,  pai  !:• 

vicomte  de  Poli,  199,  644. 
Devises  et  cris  de  guerre  de  la  noblesse  bc-U  . 

par  Alfred  de  Ridder,  131. 
Dictionnaire  des  familles  du  Poitou  (t.  n. 

fascicule),  par  M,  Beauchet  Filleau,  451. 
Dictionnaire   des   ligures  héraldiques,  par  l^: 

comte  Théodore  de  Renesse,  71,  323,  Mn. 
La  famille  Duplais  des  Touches,  par  M.  M.  -- 

chinet  de  RichemonI,  196,  392. 
Les   Ecoles   royales   militaires   (1751-17'.^J-. 

par  M.  Stéphane  Geoffray,  328. 
Raymond  de  Gigord  (notice  nécrologique),  5î5. 
Ilisioire  nobiliaire.  —  Deux  mille  cinq  cerr^ 

actes  de  l'état-civil  ou  notariés  (xwwiii" 

siècle),  concernant  les  familles  de  rancienui' 

France,  par  le  marquis  de  Granges  de  Sur- 
gères, 261,  (i38. 
Histoire  religieuse  du  département  de  l'Il- 

rault  pendant  la  Révolution,  par  M.  le  clu- 

noine  F.  Saurel,  635. 
Les  Jurades  de  la  ville  de  Bergerac,  puMi  ••? 

par  M.  Gustave  Charrier,  t.  in*,  581. 
Les  ])apiers  d*uu  Monlbas,  328. 
Le  comte  de  Monlsabert  (notice  nécrologionc  , 

/ 1 1. 
Recherches  généalogiques  et  histoiiques  sur 

les  familles   des  maires  d'Angers,   par   M. 

Giintard  de  Launay,  324,  453. 
Recliei  elles  sur  la  famille  Picoron,  de  Sain;- 

Maixent,  par  M.  Ernest  Lévesque,  517. 
Le  comte  de   R(»quesante,    par   M.    Paul   <l  • 

Fauclii'r,  575. 
Maiit*  Villaret  de  Joyeuse^  par  Henry  de  Van>- 
say,  134. 


725 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRA.NCB 


727 


INDEX  ALPHABÉTIQUE 

DES  MATIÈRES 

DES      NOMS      DE      PERSONNES      ET      DE      TERRES 


ContenoN  dan«  l«  X.HU  volome 


ET      vue      DE      L.A      NOUVELLE      SÉRIE 


«/^^K^W^%/^%»W»<W%**««»^ 


Les  noms  précédés  d'une  astérisque  *  indiquent  des  renseignements  généalogiques  dans  Tune 
des  colonnes  chilTrées. 


Abancourt    (Franquevilla   d'), 

441. 
Abbadiede  Livron,  71. 

*  Abbadie  d'Arrast,  2^4. 
Abbadie    de    Saint-Germain, 

390,  553. 

*  Abbadie  de  Saint-Loup  et  de 

Villeneuve,  447. 
Abel  de  Libran,  369. 
Abbémont  (Mitlon   d'),    300, 

345. 
Abére,  6. 
Abillon,678. 
Aboville,  624. 
Abranlès,  710. 
Abzac,  357,  407,  409. 
Abzac  de  la  Douze,  25,  116, 

28r),  443. 
Abzac  de  Monlastruc,  39. 
Achard  de  Joumnrd,  25. 
Achey  de  Serquigny,  145. 
Adam,  507. 
Adel  d*Apremont,  377. 
*  Adhémar,  33,  37. 
Adhémar  de  Lantagnac,    14, 

38. 
Adler,  316,  556. 


Adlerakron  (Olilen  d'),  30. 
^AdouedeSailhas,  121. 
Affry,  120. 

*  Affry  de  la  Mon  noyé,  498. 
Afrique   (Ludres    comte    d'), 

281. 
Agard  de  Roumejoux,  381. 
Agonac,  25. 
Agonlier,  94. 
Agoult,  184,386. 
Agoull  (Vincens  d'),  500. 
Agrain,  386. 

*  Aguado   de    Us    Marismas, 
305,  382,  435. 

Aguesseau,  707. 

Ahin  ou  de  Beaufort,  533. 

*  Aiglun  (Rochas  d'),  236. 
Aignan  de  Mareuil,  206. 
Aigneaux     (Sainle-Marte    d*), 

307,  355. 

Aigrefe.iille,  660. 

Aigremont,  7. 

Aiguières,  537. 

Aiguillon,  28 i. 

Aillières,  693. 

Ailly  de  Verneuil  (Millon  d'), 
300,351, 
I  Aimoin  ou  Esmoing,  99. 
'  Ainval,  300. 


Ainvai  de  Brache  et  du  Frétoy, 
de  Mocreux  et  de  Fosse- 
bleuet.  348.  413. 

Ainval  de  Filescamps.  410. 

Ainval-Septoutre,  347. 

Airaines  de  Senlis,  376. 

Aitres  (des).  454. 

Alafiihe,  612. 

Aiazard,  440. 

Albaret.  129. 

*  Albert  de  Luynes,  163,  232. 
Albigiiac,  55. 

Albis  de  Gissac,  130. 
Al  bon,  429. 

Albon  de  Saint-André,  000. 
Albrel,  600. 

Albret  de  Dreux,  de  Pons,  de 
Morlagne  et  de  Bédeille,  80. 

*  Albret  de  Miossans,  79. 

*  Alefsen  de  Boisredon,  2it. 
Alègre,  80. 

Alépy  de  Vaux,  570. 

Alesme    d'Aigueper^e    et    de 

Chatelus,  62,  297. 
AlQeri  di  Soslegno,  088. 
Alessandri  d'Orengiani,  2i^3. 
Alibaudières,  546. 
Alicot,  557. 
Aligre,  210. 


BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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Vu  m.lu\    .'il. 

\...l.,  II.',  r.ii. 

\ml.|.\illc  ^JllHs^c  d'),  :2n. 
\iMl.lmii»i|i,  '»'"»'"<• 
Ain.»  il.'  S.iiiil-indit*rj  <H). 
AmIi.'Mll»'  (D.ivy  .i').  1i(). 
Aiiih'iiM  lu'.'.ssi'l  (d'),  495. 
Vini'lnTiM'l,  loi. 

Alll|l|iM*,    <>i. 

AiiiN ,  àU'y. 
AïKi'iii*',  l"»l. 
Aint'i  ville,  'Mi. 
•  Ainli'linT»',  iui. 

Aiiili<'<iii;>ii<'il'îN  ■^'••'>' 

Ainlii^iH',  r)'»2,  r)ll>. 

Aii'li",!!»'  <!•*  la  Chnsso,  :2I. 

Aii<li;:ii«''  '1«*  Mayiieiil",  iOI. 

AikII  m,  iîil). 

Aii'lt'iii^  (^(Jj.irrillo  d'),  (îSlî. 

AiHltniiri-^,  -lo. 

Aiidrii'ii  di'  Ui)(jihMailladp,  (îfV). 

Anx<'iui«'s  de  l.i  Loupe,  75,  5%. 

An-»'*l\-Si'iillac,  ():2I. 

Aii^ii«'V,  i  l*.i. 

Ai);4l.'"it\--^l^  ''î'i. 
Ami^Imts  de  M.issii^uar,  5^5. 

Ariiiliiiv,  iSl. 

Ai»j'*n.\,  l-l. 

Aiijnii,  liiri. 

Aniiudi' i'  du  conseil  /iiralili- 

ijuv  de  t'nnti  f\  IliO. 
Annuaire    dr   la    i,ohl:sse    de 

l'/f/nfc  p.ir   1(»    vir»»inu»   Al- 

lici  l  \\r\i  rend.  K»5. 
Aiintscy,  is;;,  Isi. 
Aiiin/.'\  I  Muiilmiil  (T),  i  JÎL 
AiiMm  m*  île   S  iiiil-.l(ivo|,|i,  .\i 
Aiili'-iniiil  (.\   iCNlai  l;),  o.\2. 
Apclirr,  i:'.. 
Apf'iMiniit,  '.S2. 
A,'it'.r'tf:Mir    i^d.i  M.h'siiiel  iV), 


1.  ,•• 


Ara-^^u,  '.W*\ . 

Aragon  (Huiraiis  d'),  o:}. 

Araj;ua\a,  oi»I, 


Arldades  de  Séailles,  678. 

'  Arbois  de  Jubninvilie,  35, 378. 

Arbois   de   Moricel,   et  d'Hap- 

pon court,  3(3. 
Arbouville  (la  Barre  d*),  655. 
Arche  (d*),  4^2,  704. 
Arcis  rd').  459. 
Ardant,  ij'l. 

Ardouins  (Sudre  des),  i06. 
Argenlon  (Billelieusl  d'),  187. 

*  Ar^entré  (du  Plessis  d'),  30  '». 
Ariano  (Sabran  d*),  i')3. 
Arifal  (Villeneuve),  17. 
Arjuzon,  170,  708. 

Arlot  de  Frugic  de  la  Roque, 
256   "^88 

*  ArloldeSainl-Saud,256,381. 
Arinailhacq,  100,  103. 
Annaillé.  21. 

Annenonviiie  (Flouriau  d'),  5. 
AnmnHal    de    IhHirn    (1696- 

1701),  par  A.  de  Dulau  de 

Maluquer,  69. 
Armoriai  du  premier  lim  ire, 

par  le  vicouite  A.  Révérend, 

-200,  .i55. 
Armoriai  général  de  la  iio- 

blesse  du  royaume  des  Pays- 

fJaSf  par  Van   Wereveld  el 

O'Kelly,  131. 
Arnaud  (d'),  660. 
Arnaud  de  Pomponne,  159. 
Arnavon,  243. 
ArnouJ.  211. 
Arras  (d'),  ill. 
Arri^hi  de  Casanova,  190. 
Arros  (Espalungut*  d'),  71. 
Ai  sac.  de  Ternay,  82. 
Arsonval  (Pannelier),  715. 
Arla^nm  (Monlesquiou),  6,  71, 

Arlidê  (d'),  606. 
Asprernonl,  403. 
Aspremont  de  Vaiil)éc»)url,  ir^O. 
Aspn'nionl  (Oryol  d'),  429. 
Aslorg,  494. 
Asiouin,  9(). 

*  Assaillv,  432. 

A  s  1er  (Aure  d'),  i. 
Aster  (Granionl  d'),  4. 
Auber  d'Anna  y,  525. 
Atilier  «le  Pevrelont'ue,  256. 
Aiib'TNillers  (Oynail  d'),  170. 
Aiibery,  71  2. 

Aiibeiy  de  Fla^venl^er^^  36. 
A'ibi-;!!»',  !ill. 
Aiibi^^ny  (I)r«>nel  d'),  371. 
Aubi-in  d'A^sy  (Morel  d"),  257. 
Aubuss'on,  "IHiu  5()6,  61)0. 
Aubusson  de  la  Fouillade,  217, 

594. 
Audanne,  212. 


Audemard  d' A  lançon,  61. S. 

Audiberl,  I2N,  427. 

Audiiriel,  (\Uu 

AudinVol-Pasquior,  71  î. 

Audras  de  Héosi,  45. 

Audren  de  Kerdrel,  37. 

Auger,  352, 

Aiigereau  de  Casli^lion.-.  '..'\ 

Auguié  de  La^calls,  71."!. 

Aulnay,  713. 

Aulnoys  (des),  495. 

Aull  (Louvel  d'j,  293. 

Aurnale,  647. 

Aumale  d*Aucourt,  214. 

Aumonl  (Millon  d*),  300,  l'" 

*  Auinonl  de  Rochebanm  d'I- 

les,  de  Cbappes,  de    Vi  . 
quier   el   d'EslraboDue,    j 
148. 
Aunay  (Espagne),  367. 

*  Auray  de  Saint-Pois,  !(»!. 
Aure,  119,130. 

Aure  d'Aster,  3. 

Aure  de  Larbousi,  3. 

Aureilban,  599. 

Aurelle,  61  i. 

Auriac  (Nicolay  d').  22. 

Aurinionl  (Serech  d').  4is. 

Aulard  de  Hragard,  71(i. 

*  Aulhier(du),  681. 
Aulry,  12. 

Ausennps  (Monchy  d'),  13. 
Aussy  (Miron  d*),  559. 
Auliclianip(Beauniont(i'),  j'  • 
Aiity  (Beaumonl  de  VeruM. 

d').  499. 
Auvray,  357. 

Aux  de  Lescoul  (d'),  40<). 
Auzac  de  Vimonl,  316. 
Anzac  de  Campagnac,  6^'.). 

*  Auzac  de  Lainarlinie,  315. 
Auzebosc,  617. 

Auzeille,  557. 

Auzers,  229. 

Aiiziês  de  la  Giscardie,  is". 

Auzon,  5i8. 

Avancouri  (Vilry  d*),  293. 

Avéjan,  658. 

Aventurier,  230. 

Averhonll,  141 . 

*  Avoine  ou  Avovne,  151. 
Avovnes    du    Qjosnov     il    .. 

(irui  liv,  1  i5. 
Avriliol  de  Cballaut  eld'K^^  v 

48  i. 
Avangonr-Kernier,  43S. 
Ayen,  3i0. 
AyguesNives,  390. 
Ayinard,  371. 
Avnae  (Turenne  d'",  2*. 
Azevédo,  39. 


Il 


731 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE    FRANCE 


733 


Hahînel  de  Rencogne,  383. 

I?.icliellerie(la),  7l3. 

!>.'. chois,  573. 

'   Baconnière  de  Salverte,  29i. 

lîacol  de  Romand,  1î)2. 

Uacouel  (Franc  de),  410. 

Hadefol,  2!!2. 

*  Bncieiis  (du  Pac  de),  215. 
l5a]L;est  Becker  de  Mons,  0:23. 
Bn<;iiuls  (Nicolay  de),  22. 

*  Baguenault  de  Viéville  et  de 
Puchesse.  97,  193. 

Baiilardel  de  Lareinly  de  Tho- 

lozan,  252. 
Baîlleul   de    Chàteau-Gontier, 

de    Valelot,     de     Soisy     el 

d'KliuIles.  523. 
Bailliw  de  Méiignv,  101. 
iiaiMon,  440. 

*  Baillol  d'Eslivaux  el  deQuey- 

roix,  296,  297. 
Ba laine,  660. 
r>ai«lare,  716. 
li.ilignicourl,  517. 
'  Balincourl,  257. 
Balorre,  260. 
Halsac  de  Clermont  d*Enlra- 

gues,  531. 
I^alsai),  365. 
iialza  deFinny,  381. 
H.incalis  de  Piuines,  36i. 
Itancalis  de  Maiirel  d*Arngon, 

33. 
Banchera  de  la  Guérinière,  255. 
Bande  (la),  699. 
liangp,  109. 
Bar,  501. 
Barail(du),  232. 
B.iracé  (la  Moite),  453. 
Barba nçois,  99. 
Barbarin,  59. 
Barbée  (la).  325. 
lî.irberey,  498. 

Barbey  de  Beaumont  (le),  617. 
Bnrbeyrac    de    Saint-Maurice, 

6 1 8. 
Barbier  du  Metz,  593. 
BirbierdeTinan(Le),  690. 
Barbin  de  Broyés,  182. 
Barbon  du  Cluzel,  567. 
Bnrbot,  316. 
Barbotan,  33. 
Barde  (Vassal  de  la),  40,  42, 

2<>2,  489. 

*  Bardon  de  Ségonzac,  216. 
Bardouly,  677. 
Bargéme  (Ponlevês),  251». 
Bargen[ion  rVilIeneuve),52v355. 
Barillon^  506. 

Barilault,  379. 


Barilault  du  Carpia,  443. 
Barkaussen,  57. 
Baron,  17(). 
Barrai,  9i,  709. 
Barrai  d'Ësléve,  05,  93. 
Barré  d»î  Saint-Venant,  618. 
Barre  d*Arbouvillc  et  de  Gros- 
sien,  655. 

*  Barre  me  de  M  on  travail,  23, 
52,  120. 

Barrère,  313. 

Barrière,  598. 

Barrière  (Diipny  de),  287. 

Barrière  (Tailleler  de),  284. 

Barrière  de  Longa,  599. 

Bn rrinques  (les),  258. 

Barrois  d'Orgeval  et  de  Lem- 

mery  (Le),  499. 
harron,  712. 

Barros  (Montero  de),  301. 
Barrol,  42. 
Barrousse,  130. 
Barry  (du),  488. 
Bars  (de),  682. 
Barsanti,  688. 
Barihe  (la).  130,389. 

*  Barthe  de  Tluîrme8(la),  711. 
Barthélémy,    389,    435,    554, 

694. 
Barthélémy  de  Beau  verger,  7. 
Barthète  (la),  165. 
Barthez,  494. 
Barthez  de  Montfort,  130. 
Barlhon  de  Montbas,  143. 
Basoches,  461. 
Bassano,  290. 
Bassèe,  352. 
Bastard,  620. 

Basiard  de  Saint-Denis,  313. 
Bastide,  180. 

Bastide  (Joubert  de  la),  338. 
Bastide  (Martin  de  la),  372. 
Baslie  (la),  460. 
Bataille,  160. 
Biilailloux,  673. 
Baubal,  703. 
Baubigny,  45  i. 
Bauchy,  411 . 

Baude  de  la  Vieuville,  542. 
Baudéan,2.2. 
Baudoin,  56. 
Baudon  de  Mony,  312. 
Baudouin,  476. 
Baudouin  de  Bonnemor,  197. 
BaulTremont,  506. 
Bauffremonl    Coarlenay,    221, 

429. 
Baugerais.  370. 
Baulny  (O^ner  de),  3i,  705. 

*  Baume  (Goirand  de  la),  4i0. 
Baume-Suze  (la),  525. 

*  Baume  de  Montrevel  (la),  526. 


Bautel  de  Lacaze,  59. 

Beauves,  75. 

Bayard  de  la  Vingtrie,  231. 

Bayarnc,  236. 

Rayon,  277,  281,301. 

Bazancourl  ou  Bezancourt 

(Boure  de),  141 . 
Bazin,  297. 

*  Bazin  do  Bczons,  130,  5îll. 
Bazin  du  Fayel,  594. 
Bazoclies,  OliO. 

Bazoches  (Rousseau  (do)^  651. 
*Bazoniiière     (Gauvignou   de), 

569. 
Béarn,  602. 

Béarn  de  Moissans,  80. 
Bêarn  (Galard),  26. 
Beauchaine  (Isie  de),  192. 
Beancliamp,  246. 
Beauchainp  (Rouault  de),  157. 

*  Beauchamps-Monihéard  (Ri- 

cher  de),  498. 

Beauchet-Filleau.  —  Diclion- 
nuire  des  familles  du  Poi- 
tou» 451. 

Beaucorps,  581. 

Beaufort,  248. 

Beaufort,  en  Champagne,  220. 

Beaufort  (Montboissier),  290. 

Beaufort  (Jay  de),  287. 

Beaulforl,  22,  429. 

Beaugis,  568. 

Beau  ha  mais,  5i. 

Beaujeu,  418,419. 

Beau  jeu  (Quiqueran),  54. 

Beaumanoir  do  Maugé  et  de 
Lavardin,  525. 

Beau  ma  rais,  70  i. 

Beaume  (la),  420. 

Boaumont-Bressuir»',  150. 

Beaumont  de  Glenay,  152. 

Beaumont  (Elie  de),  3()3. 

Beaumont  (Préveraud  de),  491. 

Beaumont  (Froulav  de),  525. 

Boauniont-Pally.  103,  104. 

*  Beaumont  de  Verneuil  d*Auty, 

498. 
Beaumont  (l*Autichamp,  499. 
Beaune,  198. 

Beaupigny  (Lye  i\ç],  3l7._^ 
Beauplan  (Rousseau  de),  715. 
Beaupoil    de    Sainte -Aulaire, 

311,312.  488,  489. 
Beaupré,  571. 
Beaupuy  de  Génis  (Formigier 

de),  681. 
Beauregard,  114,  408. 
Beauregard  (le  Vassor  de),  379. 
Beauregard   (La    Brousse   de), 

318. 
Beauregard  (Guerry  de),  472. 
Beauregard  (Villeneuve),  52. 


734 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


736 


Beauregard    (Lapeyrouse  de), 

225. 
Beaurepaire,  113,  609. 

*  Beauroyre,  259,  317. 
Beausembiant,  291 . 
Beausseîn»  562. 
Beaussier,  173. 
Beauvais,  143,  431. 
Beauvarlet  de  Moismont,  497. 
Beauvau,  282,  506. 
Beauvau-Craon,  2R4,  300. 

*  Beau  verger,  44. 
Beauvoir  (Virieu),  304. 
Beauvoir-Grimoard  du  Roure, 

144,311. 
Beauvoir  (Hébert  de),  24. 
I3écherel,  179. 
Becquey,  186.  | 
Bôdaride,  96. 

Bêdolliére  (Gigaultde  la),  147. 
Bcdoyère  (Uuchet  de  la),  233. 
Béduer  (Lostanges),  18. 
Beffort,  694. 
Beffroy  de  la  Grève,  552. 
Bégé,  115. 

Bègue  de  G'rraont  (Le),  559. 
Behr,  311. 

Beine  (Graillet  de),  250. 
Béjarry,  501. 

Belcastel  (Saunhac  de),  63. 
Belchamps,  494. 
Belenel,  179. 
Beliet,  600. 
Beliii,  599. 
Bellabre  (Lajoumard  de),  103. 

*  Bellaigue  dt^  Bughas,  564. 
Bellangerie  (Escalard  de   la), 

414. 

Bellay  d'Yvelol  et  du  Colom- 
bier, 152. 

Bellefaye  (Laage  de),  192, 194. 

Bellefonds  (Gigault  de),  144, 
396. 

Bellefonds  (Grassignon  de)^ 
146. 

Belleg'arde,  245,  658. 

Bellegarde  (Lur  de),  599. 

Bellegarde  (Vassal  de),  405. 

*  Bellennve  (Salvert  de),  104. 

*  Bellenglise  (du  Hainel  de), 
58 

Bellengreville.  157, 173. 
Belleroche  (Diesbach),  52, 290. 
Bellerose,  167. 
Beliet  de  Tavernost,  428. 
Belleville,  116,  383,  686. 
Belleville     (Harpedanne     de), 

156. 
Bellovue,  29. 
Bellevue  des  Fuyes  (Renaull), 

371. 
Bellier  de  la  Chavignerie,  617. 


Bellière  (Plessis),  144. 
Bellière  (Ragueiiel  de  la),  647. 
Bellisie,  51. 

Bellisie  ^P'^pin  de),  479. 
Bellisie  (Poyen  de),  241. 
Bellot,  442. 

*  Belloy  de  Saint-Liénard  (du), 
549. 

Bellussière    (Granl    de),    26, 

443. 
Bénavent  de  Mêle,  43. 
Bénissons-Dieu  (la),  653. 
Bcnkendorl',  553. 
Benoist,  552. 
*BenoiBtd'Azy,  453,491.  617. 

*  Benoist  de  Brizay,  453. 

*  Benoist  de    la    Hunaudière, 
453. 

*  Benoist    de    la    Prunarède, 
291. 

Bense  Sainte-Catherine,  189. 

Béon  du  Masur  (du),  158. 

Bérard  de  Chazelles,  362. 

Bérard  de  Verzel,  389. 

Bérardier^  87. 

Bérardière  (la),  325. 

Berckheim,  308. 

Bercy  (Malon  de),  18. 

Berdolle,  494. 

Béreix,  103. 

Bérenger,  537. 

Bérenger  du  Gua,  47. 

Berger  de  Nomazy,  246. 

Berghes,  562. 

Berjonnerie  (la)^  454. 

Bern  de  Boislandry  (du),  444. 

Bernard,  61. 

Bernard   de    la    Carbonnière, 

681. 
Bernard  de  Dan  ne,  430. 
Bernard-Laguéray,  100. 
Bernard  de  Sassenay,  570. 

*  Bernard  de  la   Vernette   de 
Saint-Maurice,  290. 

Bernards  (des),  143. 

Bernetz^  634. 

Bernier,  366. 

Bernières,  655. 

Bernin   de  Valentine   d'Ussé, 

462. 
Bernon,  90. 
Bernoud,  86. 

Bernoville  (Hennel  de),  55. 
Béroncourt,  466. 
Berre,  541. 
Berry  (duc  de),  grand  maître 

de  Saint-Lazare,  662. 
Bersaîllin  (Froissard),  356. 
Bprset,  622. 

Bert  de  la  Bussière,  549. 
berte,  377. 

*  Berthe  ou  Berthen  de  Villers 


el  de  Pommery,  492,  493. 
Berlhelot,  459,  53),  591. 
Berlhelotière  (la),  454. 
Berthier,  384,  618. 
Berthier  de  Wagram,  3C4. 
Berlier,  608. 

•Bertier  de  Sauvigny,  3^4.  026. 
Bertrand,  718. 
Berly,  165. 
Berzé,  276. 
BésdeBerc,  617. 
Bésiade,  6. 
Besselves,  28. 
Besset  (du),  615. 
Besaey  de  Boissy,  617. 
^Bessey  de  Contenson,  695. 
Bessirnrd  de  la  Touche,  299, 

415. 
Bessol  (du),  1%. 
Béthune,  1  269,  355. 
*Béthuzy-Huc,  28. 
Betoncourt,  484. 
Belsalle,  71. 
Beltencourt,  293. 
Betligny,  418. 

Beuvion  (HarcourI).  I'i3,  531. 
Beuzin  de  Béthizy,  412. 
Beynaguet  de  Pennautier,  hU. 

*  Bezons,  430,  591,  658. 
Bezons  de  Maisons,  594. 
Bézuel  d'Ësneval,  162. 
Bianchi,  41. 

Bibesco,  621. 
Biche  (la),  371. 
Bidache,  1,  3. 
Biel-Sainl-Belin,  281. 
Biencourt,  19,  115,  221,  607, 

629. 
Biez(du),  110. 
Bigaud,  477. 
Bigot  de  Baulon,  63. 
4J)igot  de  MorogucH,  555,  701. 
Bigolaye  (la),  118. 
Biliolti,  105. 
Bille  deThuc^l52. 

*  Billebault  du  ChafTault,  475. 
Billeheust  d'Argenton,  54, 187. 
Billy  (Cr^spin  de),  121. 
Bintinaye  (la),  27. 

*  Biran  (Gonlier  de),  512. 
Biron,  276,  712. 
BiscarosBe,  600. 
Bismarck,  8. 
Bivrac.de  Chevilly,  415. 
Bizanos,  448. 
*Bizemont,  121,369. 
Blacas-Carrcs,  705. 
Blachon  de  la  Blachc,  83. 
Blachon  de  Villebœur,  86. 
Blainville,  346. 

Blait  de  Villeneurve,  45. 
3lanc  (le),  114,593. 


37 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


739 


ni;inchardiêre(la),  460. 
liiîMicliardiére  (Poinçon  de  la), 

li'aiichart,  031. 
I;»  »iu*hel,  475. 
t>:aii(iin  de  Ciialain,  (>iO. 
l.anzac    H.n    Rochefoucauld). 

-2'2:j,  660, 
r.lnvelte,  2îU. 
•  Blé   d'Huxelles  de  Cormalin 

uiu),  521. 
intWniir,  601. 

hiiutiy,  5i6. 

lUin  de  Bourdon,  SGâ. 

lilois  (Thibaut  de),  20i. 

Ulois  de  Roussillon,  63. 

liloinac  (Rolland  de),  360. 

Hlonay,  507. 

Hlondefon laine  (Grill y  de),  483. 

lUondel,  13. 

lilosseviile,  590. 

Hl(jaefiêre,  413. 

Blounl,  502. 

Uolieril  (du),  504. 

Bobet,  617. 

Bochetel  (Gaslelnau  de),  13i). 

U'^«\ard  de  la  Jacopiêre,  556. 

*  Bodin  de  Galenibeil,  624. 
Bo.Hie  (Philoppald  de  la),  487. 
Boeil,  6. 

Bolion,  350. 
B..i-ne,  2n2,  5i0. 
Boiony,  205,  600,  654,  661. 
Bois  de  Beanchnsne  (du),  564. 
Bois  Dauphin  (Laval),  222. 
Bois  des  Entes(Maugédu),  415. 
Bois  de  Prenne  (du),  131. 
Bois  de  la  Grèze  (du),  ^78. 
Bois  de  Lauleray  (du),  478. 
Bois  Tesselin  du  Bel  (du),6iU. 

*  Boisdenemels  (Daniel    de)  , 
187. 

*  Boisé  de  Courcenay,  552. 

*  Boisfîplin,  511. 
BfMs^elin  de  Kergomîir,  1  i. 
Boisuiiilbrrl,  :]07. 
Boisjoly  (Dulnrire  de),  381. 
Bojs-le-ComIe,  176,  441. 
Bi)is-Mennrd  et  de  la  Rousse- 

lière,  151,  153. 
Boismorand,  223. 
Boissard,  434. 
Boissauvé,  248. 
Boissel,  384. 

Boisset  (Randon  de),  348. 
Boissiére,  64-65. 

*  Boissi^re  (la),  315. 
Hoi«»si«*»re   (Lacrompe    de    la), 

142. 
Boissezon,  510. 
Boissieux  (Frétai  de),  397. 


Boistel,  308. 

Boilel  de  Pienval,  403. 

Boisy  (Gouflier),  219. 

Boldissero  (Filippi  de),  317. 

Bollée  (Vover  de),  354. 

Boliouet,  5i)8. 

Bonadona,  293. 

Bonald,  64,  65. 

Les  Bonaparte  et    leurs   al- 

liances,  par  Léonce  de  Bro- 

tonne,  195. 
Bondaroi.  2i0. 
Bondy  (Taillepied  de),  383. 
Bonel,  209. 

*  Bonel  de  Lachapoulie,  259, 
317. 

Bon  fils,  540. 

Bonfils  (Lappyrouse),  361. 
Bonfils-Labh'nye,  404,  514. 
Bonfilsdc  Lapevrouse(Rochon), 

404. 
Bonfils  de   la   Vernelle,  407, 

490. 
Bonie,  2n6. 

Boniface-Fomboton,  257. 
Bonilardicre   (Saint- V^is   de), 

310. 

Bouloc  de  Dieupentale,  101. 
Bonnal,  678. 

Bonnault  de  Villemenard,  689, 
690. 

*  Bonnavenl  de  Beaumevielle, 

568. 

Bonni%  9,  29. 

Bonne  (rAuriac  et  de  Tallard 

(de),  529. 
Bonneaud,  310. 
Bonnecase  (San vin  de),  316. 

*  Bonnechose,  568. 
Bonne^MMis,  259. 
Bonnet,  442,  564. 
B'^nneval,  1'.>,  598. 

*  Bonninière  de  Beaumont  (la), 
503. 

Bonniol  (Odde  de),  403. 

Bony,  712,713. 

Bony-Lavergnc,  713. 

Boqùeslanl  (Vongny  de),  628. 

Borch,  380,  424. 

Borde  (la),  660. 

Bordes,  223. 

Borel  de  Brélizel,  128. 

Borelli,  47-48. 

Bi^rj^lièse  de  Salviati,  688. 

Borie  (la),  408,  609. 

Borios,  806 .  ! 

Borihe  do  Juniat  (le),  298. 

Bornet,   188. 

Bornier,  574. 

Bose,  4  18. 

Boscas,  317. 


*BosmeIel  (Thomas  de),  306, 

376. 
Bosquat,  494. 
Bosquet  (du),  169. 
Bosquillon  du  Fay,  411. 
Bosredon,  367. 
Buss,  31. 
Bossin,  537. 

*  Bouays  de  la  Bt'gassière  (du), 

551. 
Boubers-Abbeville,  638. 
Bouchaf-e  (Gratet  du).  386. 
Bourha^e  (Bévilliol  du),  245. 
Bouchard-d'Aubeterre,  286. 
Boucher  de   Latour  du  Roch, 

407. 
Bouoliet  de  Sourches  de  Tour- 

zel  (du),  632. 
Bouchot  de  Villeflix,  des  Tour- 

nelles,    des    Arches    et    de 

Bournonville,  399. 
Bouchu  de  Lessart,  526. 
Bmidou  do  Laconibe,  555. 
Boueix,  9i). 

*  Bouoxic  de  Guichen  (du),  364. 

*  Bouf fiers,  10,  273. 
Bouj?renet  de  la  Tocnay,  619. 
Bouilhac  de  Bourzac,  571. 
Bouilhagues,  678. 
*Bouillô,  49. 

Bouillon  (la  Tour  d'Auvergne), 
216,  26/. 

Boula  de  Goulombiers,  617. 

Boulan,  374. 

Boulancy  (iMartin  de),  107. 

Boulard\lo  Gatellier,  l(t6. 

Boulav  (Fouqiiet  du),  1  i5. 

Boulaye  (la),  568. 

Boulaye  (Gigault  de  la),  146. 

Boulon,  406. 

Bourbon,  5i4. 

Bourbon  de  Bussot,  80,  020. 

Bourbon  do  Condô,  303. 

Bourbon no-les-Baifis,  483. 

Bounloillo,  25. 

Bouniiou  (du\  618. 

Boin'don  de  (iramont.  56. 

Bourdonnayo  (la),  11*3,  703. 

Bourjç  de  G»'Mievra\  fdu),  WOX. 

Bourj,'oin  (Lnfayo  de),  Hh^. 

Bourj^^oinfr,  170,  380. 

Bourf(onnie  (la),  682. 

*Bouilior  d'Aillv,  428. 

Bourlon  d'Arrigny  et  d'Hé- 
ron ville,  371. 

*  Bourlon  de  Rouvre,  373. 
Bourrnont,  501. 
Bournonville,    141,    341,   460, 

5.S;'. 
Bour^nievillo  de  Bras,  56. 
lîousquot,  355, 
Bousquet  (Pasquel  du),  384. 


740 


LE  BULLETIN    Hl5RALDIQUE  DE  FRANCE 


742 


Boussay  (Menou  de),  HO. 

Boussenac,  558. 

Boiissiers,  i  i3. 

Boutant  de  Laubonnièro,  3G7. 

Boutet  de  Guij;noiiville,  594. 

Bouteville,  219. 

Boulhillier  dȔ  Gbavigny,  81. 

Bouthior  de  la  Cadonnc,  678. 

Boiitiny,  185. 

Bouton  de  Chaminv,  de  Mon- 
tagne et  de  Nanton,  398,  399. 

Bouton  de  Savigny,  du  Fa  y, 
de  Corberon  de  la  Tour- 
nelie,  de  Chamilly,  de  Mon- 
tagu,  de  Nanton,  de  Pierre 
et  de  Vauvrv,  400. 

Boulresse  (la),  192. 

Bouvade,  35  i. 

*Bouvery  de  Lausseric,  45  i. 

Bouvier,  440. 

Bonville  (Grossin  de),  447. 

Boux  de  Saint-Mars  de  Coû- 
tais, 476. 

Boux  du  Teil,  476. 

Bourzey,  570. 

Boyer,  3  iO. 

Boyer  de  Sainte  -  Geneviève- 
d es- Bois,  341. 

*  Boyer  du   Montée),  de  Mon- 

lorcier  et  de  Sugny,  88,  61 1, 

672. 
Boyer  de  Rériee  et  de  Bouzac, 

672,  67 i. 
Boyer  de  la  Garde,  67 1. 

Boyiesve  de  la  Brisardorie,  de 
Goisinard,  des  Hoches,  d'Au- 
vers,  de  Tarot,  des  Gandrét»s, 
de  Villeblanche,  de  la  Gis- 
lière,  de  la  Bourdinirre,  de 
la  Mauronsière,  de  la  Giieri- 
nière,  du  Plantis,  de  la  Mo- 
riciôre,  des  Aulnais,  de  Noi- 
rieux.  de  la  Boche-Foulques, 
des  Noulis,  325. 

*  Boynet,  178,  180. 

*  Bovsson,  42. 

Boyt  de  Mt'rignac,  490. 
Brachet,  219. 
Brancas,  35. 
Brandis,  120. 

*  Brandt  de  Galametz,  700. 
Brandi  de  la  Campe,  700. 
Branges  de  Bourcia,  G31. 
Brassac,  493. 

Brassac(Galard  de  Béarn),  338. 
Brassac  (Juge  de),  477. 
Brauer,  447. 

Bréau(de),  210. 
Bréau  (Quatrefag«'8  du),  198. 
Brécel  de  la  Seilleraye,  471. 
Bréjon-Marès,  103.' 


*  Bremond    d'Ars,    62,     495, 
609. 

Breniond  d*Ars  Migré,  63. 
Bremond  d'Ars  (Anatole  de), 

—    Le    comte  Anatole    di 

Bremondy  579. 

*  Brenier  de  Montmorand,  126. 
Brenieu,  210. 

Bresranvel  (Poulpiquel),  366. 
Bretagne-Avaugour  de  Vertus, 

53  i. 
Breipsche  (Jousseaume  de  la), 

470,  478. 
Bretesches  (Marlin  des),  472. 
Breteuil  (le  Tonnelier  de),  3S6. 
Breton  (le),  454. 
Breuil,  319. 
Breuil(le),  315.  598. 
Breuil  (Allard  du),  453. 
Breuil  de    Pontbriand-Marzan 

(du),  619. 
Breuil  (Préveraud  du),  491. 
Fîreuverv,  236. 
Brézé,  302. 

Brézê\rEsiang  de),  303. 
Brézels,  489. 
Briançon,  225. 
Brian t  de  Laubrière,  366. 
Bricbanleau   de  Nangis,  223, 

523. 
Brirogne,  492. 
Bridiers,  99. 
Bridieu,  369,  383,  384. 
Bricnne  (Loménie  de),  158. 
B  ri  eux  (du),  566. 
Briey,  281,  30 î, 
Brignac,  4i9. 
Bri-ode,  691. 
Briinont  (Ruinard  de),  47. 

*  Briot  de  Monremy,  572. 
Briquebec,  590. 
Briqueviile  de  la  Luzerne,  594. 
Biissac,  221,  414. 
Brissoull,  618. 

Brivazac,  607. 
Brivès  (Souza),  360. 
Broc  (de),  634,  71.>. 

*  Brochard  de  la  Bochebrocbard 
431. 

Brocha rd  de   Puymorin  et  de 

la  Gourdonnie,  287. 
Broglie,  m\  552. 
Broglie-Revel,  115. 
Broissia,  356. 

Brondel  deRoquevaire,  66,  92. 
Brossard  de  Favières,  60,  371, 

372. 
Brosse  (Dureil  de  la),  367. 
Brosses,  420. 
Bro>8es  (des),  297. 
Brossin  de  Méré,  655. 
Brotonne  (Léonce  àe):Les  BO' 


parle    et    levrs    alliances, 

195. 
Brouillandie,  682. 
Brousse   ou    la   Brousse,   485, 

490. 
Broves,  500. 

*  Brown  de  Colsloun,  448. 
Bruc,  144. 

Bruc-Li  verni  ère,  25,  27. 
Bruce,  368. 

*  Bruchard,  296. 

Bruchard  de  la  Pom^lie  et  de 

Montmady,  296-297. 
Brue  (la),  704. 
Bruéres  (des),  431. 
Brugère  (Authier  de  la),  683. 
Bruilhac,  565. 
Brulart  de  Genlis,  532. 
Brularl  de  Puisieulx,  402. 
Brulart  de  la  Tour  de  Genlis, 

143. 
Brunerie  (Dode  de  la),  235. 

*  Bruneteau  de  Sainte-Suzanne, 

50,  309-310. 
Bruner,  618. 
Bruno,  232.  505. 
Brussy  de  Sainte-Preuve,  624. 
Bruyère  (la),  245. 
Bruzard,  425,  426. 

*  Bryas,  47. 

Bryas    de    Boyon   de   Bailleul 

d'Hust,  47. 
Bryol  de  Mont-Réniy,  573. 
Buats(des),  183. 
Bucelly  (Trêmolel  de),  23. 
Buchère  de  TEpinois,  415. 
Buchères  (Noél  de),  36. 
Buckley,  588. 
Budan  de  Russe,  619. 
Budin  de  Wavignies,  346,  411. 
BueiL  82. 
Buisseret,  21,  173. 

*  Buisson   de   Courson-CriBlol 

(du),  54. 
Buisson  de  Courson  de  Fon- 
laine-le-Pin,  55. 

*  Buisson  (du  Mesnil  du),  387. 

*  Buisson  (Roquette  de),   556, 

557. 
Bulach  (Zorn),  51. 
Bullion,  713. 

Bu! lion  de  Fervacques,  146. 
Bullv.  105,  496. 
Bultè,  288. 
Buons,  541. 
Burck,  588. 

Bureau  de  Sérandey,  349. 
Buretel  de  Chassey,  617. 
Burgrair,  121. 
Burgups  de  Missiessy,  24. 
Burnès.  622. 
Burtault,  267. 


743 


LE  BULLETIN   HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


745 


Biirlio  de  la  Tour,  210. 
Huiler,  495. 
Bussac,  â3i. 
lJuvsière(U)2i3,  522,005. 
Hussv,  5^3. 
lÎLiver,  113. 
nijz;ii(lière(la),  13i). 
Bwlles,  384. 


('abanes,  114. 

Cabassole  (Si'guins),  371. 

Cabié,  491. 

Cabrié,  236. 

Cabrières  (Roverié  de),  191. 

Cacaudière  (la),  104. 

Cacqueray-Valolive,  50,  310. 

Ca-iars.  692. 

Cadaval,  221. 

Cadenet  de  Charleval,  708. 

Cadillac,  449. 

Cadillac  (Vassal  de),  39. 

Cagny.  2:4. 

Ca\gnart  de  Saulcy,  552. 

Cailhavel,  558. 

Calllard,  230,  236,  439. 

CaiUebol  de  la  Salle,  609. 

Cailus  (Tubières  de),  143. 

Caix  de  Saint- Aymour,  668. 

Calan,  283. 

Calignon,  682. 

Callac,  703. 

Ca Ibères,  255. 

Galonné  d'AvesnPS,  700. 

Calvimont,  288,  317. 

Cdlvimonl  des  Tours  de  Mon- 
tiigu,  de  Néac,  de  La  Lande 
et  de  Tayac.  403,  WJ. 

Cambacérès  (Delaire),  312. 

Camboulan,  00. 

*  Cambourg  ou  Cambout,  444, 
571. 

Gamboul  de  Coislin,  182,  4ii. 
Cainou  (Gassion  de),  6. 
Campagnac,  209,  316. 
Campagne,  165. 
Cnmpaigno  (Fatras  de),  495. 
Carnpigneulles  (Fougeroux  de), 

Campan,  715. 
Campmiac,  490. 
Campou^  496. 

Carnus  de  Pontcarré(Ponloi8), 
182. 

*  Camusat  de  Riancey,  299, 
300.  415. 

Camnset,  309. 

Canaple,  243. 

Canaples  (Créquy  de),  144. 

*Canolle,  111. 

Canolle  de  Lescours,  112. 


Canongeltes     de    Canecaude, 

366,  516. 
Capizuchi-Bologne,  570. 
Caradeuc  de  la  Chalotais,  437. 
Garaman  (Biquet),  188. 
Carayon-Latour,  494,  029. 
Garbonneau,  390. 
Garbonn-er  de  Marzac,  109. 
Garbonnières-Jayac,  68  i. 
Garcavi  d'Ussi,  600. 
Carcenac,  717. 

*  Cardinal  de  Kernier  (le),  438. 

*  Gardon  d«»  Sandrans,  559. 
Gardon  dft  Gar^iguies,  307. 
Gardone,  75. 
Gardona-Aragon,  500. 
Gardony    on    Gardon    (Folcb), 

559. 
Cardol  de  la  Burthede  Pachas, 

118. 
Carency  (Montmorency),  270. 
Carendefez,  420. 
Caries,  103. 
Caries    de    Pradines   (Fornier 

de),  100. 
Caries  de  Fournior  de  Pradi- 

nrs,  258. 
Carmignolles,  402. 
Carpenlier,  309. 
Carrera  Saint-Hubert,  352. 
Cairon  de  la  Carrière,  378-79 
Caron   du   Petit -Mailly  (Le), 

346. 
Cars  (des)  384.  589. 
Carte  (Thibaut  de  la),  75. 
Casale,  688. 

Gasaux  (Larligne  de),  288. 
Cases  (Las),  382. 
Crssignes  de  Beauforl  de  Mira- 

mon,  126. 
Cassaigne,  677. 
Classaigne  (la),  285. 
Gastaing  (du),  489. 
Gastan,  6ï. 

*  Castanet,  485. 
*Ga8telbajac,  627,  711. 

*  Castellano-Noranle,  171. 
Caste! moron,  80. 
Caslelnau  de  la  Loubère,  71. 
*Caslelnau-Bochetel    et   de  la 

Mauvissière,  78,  137,  139. 
Caitelnau  do  la  Bivière  et  de  la 

Pincerie,  140. 
Gastpinau  (Charité  de),  080. 
Gastels  en  Dorlhe.  6U0. 
Castillon,  122,  200. 
Gaslillon-Saint- Victor,   174. 
Caslries,  47. 
Catalan,  375. 

*  Catalan  de  la  Sarra,  66. 
Catelan  ou  Gatiiélan,  383,  703. 
*Catinat  de  Saint-Gratien,  de 


Bougis,  de  Croizilles,  de  la 
Fauconnerie,  de  Saint-Mars, 
de  Dircy,  341,342,  343. 

*Gatoire  de  Bionconrt,  030. 

Caluélan  ou  Catelan,  383,  703. 

Gauchie  (la),  209. 

*  Caumonl  de  la  Force,  77,  51 1 . 
Gauze,  677. 

Cavillargues   (Nicolay  de),  10^ 

22. 
Cayeux,  159. 
Gaylus,  318. 

Gazt-nave  de  Montpeyrou,  59. 
Gazes,  090. 
Gazillac,  1 1. 
Gecina,  688, 
Gellard  du  Sordet,  4.0. 
Celle  (la),  99. 
Celle  (la),  25.  119,  121. 
Cénac,  557. 
Cépian  (Don  de),  359. 
Géris   99. 

*  Gernon'(Pinleville  de),  370. 

*  Céron,  485. 

Ceival  (Lavergne  de),  188. 
Cessia  (Glans  de),  560. 
Gévilly,  142. 
Cézard,  622. 

*  Chabans  de  Gondal  de  Biche- 
mont.  d'Epeluches,  de  Jou- 
mard.  25,  28,  286. 

Chabans  (Poitiers  de),  28. 
*Chabaud  la  Tour,  109. 
Ghabestan  de  Montoscur,  117, 

118. 
Chabot  d'Avaugour,  82. 
Chabot  du  Chaigneau,  307. 
Chabot  de  Saint-Aulaye,  599. 
Chabrignac(G  offre  de),  514. 

*  Ghabrillain  (Moreton),  301, 
380. 

Chabrol-Chaméane,  353,  355. 
Chabrol-Tournoël,  353. 

*  Ghan'ault  (du)  Duchaffaull  et 

du  Chaffaul,  407. 
ChalTaut  de  Besné  (du),  475. 
Chaisemarlin,  290. 
Ghaix  d*Est-Ange,  174. 
Ghaix,  230. 
Gha lançon,  015. 
Chalard  (le),  298. 
Ghamanieu  (Loras  de),  055. 
Chambaudoin     d'Erceville    de 

Chapuis,   de  Villareeaux,  de 

Fonlferrière   et   d'Aubreuil, 

359. 
Chambeyron,  88. 
Ghambly  (la  Tour  du  Pin),  24. 
Chamboduc  de  Saiht-Pulgent, 

91. 
Ghambonneaud,  492. 
Chambrelent,  671. 


746 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


748 


Chambreleau,  478. 
Champbreton,  198. 
Chambretle,  478. 
Cliambrey,  48-2. 
Ghamfeii,  251,  507. 
Chamillart,  267. 
Champagne-Bouzey,  436. 
Champagne  la  Suze,  402. 
Chainpagny(Nompôre  de),  261. 
Champion  de  Cicé,  655. 
Champlain,  331. 
Champlouis  (Nau  de),  234. 
Champs  (des),  56. 
Champs  de  Sainl-Léger,  441. 
Champs  de  la  Vareniie  (des), 

191. 
Champy,  622. 
Chancel,  33. 
Changeur,  491. 
Chaiilemerle,  143. 
Chanteloup,  9. 

Chanlérac  (la  Cropte  de),  25. 
Chaiiterel    de    Bezons    et    de 

Champigny,  594. 
Chaon  (Robert  de),  472. 
Chapelain  de  Brosseion,  246. 
Chapelaine,  107. 
Chapelle  (la),  67. 
Chapelle-Foucher  (la),  25. 
Chapelle  (Personne  de  la),  54. 
Chapelle  (Villars  de  la),  396. 
Chapelle-aux-Planches,  547. 
Chapelles  (Grignon  des),  369. 
Chaponay,  500. 
Chapoton,  398. 
Chappes  (Aumont  de),  10. 
Chapt  de  Raslignac,  18,  25. 
Chaptal  de  Chant.loiip,  194. 
Charce  (la  Tour  du  Pin  de  la), 

24,  386. 
Charette,  299,  712. 
Charmail  (Drevey  de),  406. 
Charmeilles,  91. 
Charmoilles,  421 . 
Charpentier,  232. 
Charpin,  390. 

*  Charpin-Feugeroiles  tl  Geiie- 

tines,  184,  185,  189,  553. 

Charrier  (G.)  -  Les  Jurades  de 

la  ville  de  Bergerac,  581. 

*  Charrilte,  686. 
Charron,  370. 
Charron  (le),  235. 

Chartres  (Orléans  duc  de),  662. 
Chartrouse  (Laugier),  254. 
Chasseloup  de  Laubat,  194. 
Chassepot  de  Pissy,  293. 
Chastain^  (Fouquet  du),  115. 
Chaste,  331. 
Chasteau-Merlel,  286. 
*Chastel-Trémazan  (du),  564. 
Chastellars  (Queux  de),  198. 


*Cha9tellux,  38,304,  607. 
Chastelliix-Rauzan,  216. 
Ghaslenay,  101. 

*  Chaslenet  de   Puvségur,  33, 

362,  617,  628. 
Chastt^igner,  368. 
Chnslenicz,  546. 
Chaslillon,  480. 
Château  du  Loir,  307. 
Chàteaubourg,  389. 

*  Chateaubourg   (la  Celle  de), 

514. 
Chateaubriand,  702. 
Chfàteaubrun,  235. 
Chateaufort,  53. 
Château-Gaillard  (Robillard  de), 

193. 
Chateaugiion,  647. 
Chateaumeillant,  602. 

*  Chateaumonind  (Joubort  de  la 

Bastide  de),  338,  504. 
Château  neuf,  99. 
Chateauneuf  d'Oze,  117. 
Chàteauneuf-Randon,  495. 
Chateaurenard,  510. 
Ch^teauregnaud,  457. 

*  Chateaurenaud  (Rousseletde), 

657-658. 
Chateauvieiix,  247. 
Chaleauvieux    (Lamolte    de), 

402. 
Chàlelet  (du),  145,  4.^3. 
Ghatelet  (Roux  du),  463. 
Chatelet  de  Cirey,  282. 
Chateliers  (des),  411. 
Chatenay  (Genêt  de),  68. 
Chatenet  (du),  298,  443. 
Ghàtillon,  545. 
Chaire  (la),  75,  148,221. 
Chattes,  208. 
Chaudenay  (Montormentier  de), 

418,  420,  48  î. 
Chaudronnais  (la),  248. 
Chaudruc  de  Crazanne,  372. 
Chaufour,  697. 

Chaulieu  (des  Rotours  de),  56. 
Chaulnes,  163. 
Chaumasson,  12. 
Chaume  (la),  461,  553. 
Chaumondel,  422. 
Chaumont    de    Clermont,    de 

Fayolle,  rt  de  Labattut^  409. 
Chaunac,  487. 
Chaussée  (la),  628. 
Chaux  (la),  561. 
*Chavagnae,  621. 
Chavaignac,  298. 
Chavane  de  Dalmassy,  628. 
Chavaiigts,  37 i. 
*Chavanne     et    Chavanne    de 

Dalmassie,  628,  696. 
Chavannes  (Puvis  de),  45,  91. 


C  ha  Vigny,  545. 

Chaylar  (du),  542. 

Chazelles,  713. 

Chazelles  de  Beauregard,  619. 

*  Chelïonlaines     (Penfenlenyo 

de),  366,  515. 
Chemin  de  la  Tour  (du),  56. 
Chenailles,  555. 
Cheneuil,  506. 
Chenevier,  614. 

Chénoy  de  Moncorps  (du),  431. 
Chérel  (Hénin  de),  176. 
Chérisey,  127. 

Chesne-de-Monréal  (du),  286. 
Chesneau  de  la  Drourie,  694. 
Chesneau   de   la  Haugrenière, 

555. 
Chesnes  (des),  562. 
Chevalier  de  la  Teillais,  294. 
Cheverny,  589. 
Chevigné,  368,  473. 
Chevreuse,  163. 

*  Chevrières  (la  Croix  de),  385. 
Cheylane  (AUéoud  de),  403. 

*  Cheyron  de  Beaumont  du 
Pavillon  (du),  403,  408,  409, 
443. 

Chézeaux  de  Chaumondel  et  de 

Pisseloup.  99,  423. 
Chézelles  (Lhérilier  de),  384. 

*  Chézelles  (le  Sellier  de),  48, 
382,  626. 

Chicouk,  255. 

*  Chimay  (Riquet    de     Cara- 

man),  691. 
Chinot  de  Fromessant,  633. 
Chivré,  3,  139,  562. 
Choart,  594. 

Ghodron  de  Courcel,  616. 
Choiseul,    11,   283,  301,  356, 

570. 
Choiseul  -  Beaupré,    44,    282, 

570. 
Choiseul-Daillecourt,  120,  627. 

*  Choiseul  du  Plessis-Prislin, 
6. 

*  Choiseul  de  Francières,  d'i- 
rouer  et  de  Fontaine-Beton, 
269. 

Choisêul-Traves,  397. 
Choiseul  de  Lanques,  La  Ferlé 

etFouvent,  4^4,  481. 
Choisy  (PHopital  de),  156. 
Choisy  (Soullier  de),  488. 
Choict,  111.  . 
Chomette,  614. 
Chopard,  475. 
Ghosardière  (la),  454. 
Choulot  (la   Venne  de),  109, 

119. 
Chovel  de  la  Chause,  89, 
I  Churchill,  588, 


49 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


751 


Ciron,  420. 

Cicutads,  130. 

Cillarl  de  la  Villeneuve,  5G6. 

«^irey  de  MaRDy-sur-Thil,  399. 

Cisternes,  676. 

Civrac,  216. 

<llairvaux  (Villoqiiier),  10. 

*  Clam  (Mercier  du  Paly   de), 

433. 
Clapiers,  537. 
Clarel  de  Fleurieu,  617. 
Clarke,  381. 

*  Clarv,  U. 
<*.l<iu8.ide,  720. 
Clausade  de  Scahberl,  iil5. 
Claitsade  (la),  64. 
Clausofinelte  (Uoques  de),  357. 
Claveson,  530. 

Clavière  de  Grave,  290. 

*  Clavières,  45,  91. 
Claye  (Maynard  de  In),  174. 
Clêinencière  (Ferrier   de    la), 

375. 
( 'Je  ment,  356. 

*  (!Ilerc  de  Juigné  de  Lassigny 

(le),  353. 
Clerc  des  Roches  (le),  354. 
Clt-rc  deJuvigny  (li-),  44. 
Clercq  (le),  414. 
Clercq  (de)  700. 

*  Clêrel  deTocqueville,362. 

*  Clérembanll  deChantebuzain, 

de  la  Gourdouère  et  de  Pal- 

luau,  80,  81. 
Clermont,  408,  658. 
Ciermonl-d*Amboise,  589. 
Clernionl-Dei'souB,  102. 
Clermoni-Monloison,  629. 
Gi»Tinonl.Piles,  599. 

*  Clerndonl-Tonnerre,  19,  114, 

184,189,  430,607. 
Clermont  -  Tonnerre    (Tillelte 

de),  427. 
Clermont  de  Luxembourg  et  de 

Piney,  220. 
devant  (Richard  de),  143. 
Closmadeuc  (Urvoy  de),  63. 
Closmann,  239. 
Clouël,  415. 
Clymer,  47. 

*  Coalparquet  (Fraval  de),  241. 
Cobrale,  94. 

Cochepin,  410. 
Coehorn,  247. 
Coêlillio,  373. 

*  Coëllogon,  58. 
Coélnempren  de  Kersainl,  309. 
Coetqnelfen  (Morice  de),  51. 
Cœiiret  de  Nesle,  258. 
Cœuvres  (Entrées  de),  40). 
Cogolin,  658. 

Coiron,  602. 


Colas  des  Francs,  193. 
Colbert-Laplace,  308. 
Golbert-Chabanais,  308. 

*  Coligny-Chalillon,  569. 
Collemare,  21. 

Collin  de  Vemeuil,  603. 

*  Collinel  de  la  Salle,  188,  6^27. 
Colomb,  87. 

Coloinbaud,  2ii. 

Colombes,  209. 

Colombier    (la    Panousc   du), 

64. 
Colomhy  (Jr)livel  de).  162. 
Colon  de  Clianleraino  de  Mo- 

dave,  533. 
Colonna  Cesari  Rorra,  195. 
Colville  Bnrclay,  110. 
Combes  de  Lyss,  412. 
Combles  de  Noncourt,  547. 
Comborn,  598. 
Commanderies   de  St- Lazare 

et  de  N.'D.  du  ^onl-Cnr    cl, 

663-668. 

*  CommingeF,  3S0,  42i. 
Commingi'B  de  Vervins,  1  i3. 
Compans  (Tr-rnaux),  363. 
Compans,  459. 
Compasseur  (le),  162. 
Conan,  3. 

Conchon,  614. 
Concise  (Grelier  de),  477. 
Condesaij-ui»».  130. 
Conegliano,  375. 
Confex  de  Nenilly,  239. 
Conflandev,  4<*6. 
Conflans-Brienne,  658. 
Conflans  de  Sainl-Rémy,  605, 
Conlaines,  354. 
Conqiieirac,  247. 
Cons-la-Grandville,  634. 
Conslans-Delbru,  65. 
Conle  de  Nouant  (le),  400. 
Conte-Dubois   Descours  de  la 

Maisonforl,  717. 
Conti,  206,  688. 
Continué,  454. 
Coppier,  237. 
Coppin  de  Miribel,  507. 
Coppinger,  4i5. 
Corbier,  296. 
Corbin,  390. 
Corday,  183. 
Cornay,  697,  698. 
Cornetle  de    Saint-Cyr-Mont- 

laur,  379. 
Cornetle  de  Venancourt,  379. 

*  Cornelte    de    Saint-Cyr    de 

Cély,  378. 
Cornillon  (Milani  de),  98. 
Cornuau  d'OiTt-niont,  290,  6]9. 
Cornulier-Lucinière,  176,  178, 

431,  449. 


Corpechot,  355. 

Cos  de  la  Hilte  (du),  350. 

Cosme,  346. 

Cosnac,  252,  254. 

Cossé-Brissac,  272,  437,  503, 

526,617. 
Coëset,  511. 

Costa  de  Beau  regard,  4i0,  627. 
Costard,  388. 
*Costard  de  Saint-Léger  et  de 

Méry,  166. 
Costé  de  Triqiierville,  254. 

*  Coslenlin  de  Tourville  et  de 

Fisnios,  ?,?û,  338,  .^05. 
Colardière  (Robin  de  la),  47. 
Colle,  386. 

Cotte  (Guisable  de  la),  693. 
Cotlin  de  Joncv,  127. 
Cotlu  de  Mallait,  5.^9. 
C'.ubcrl.  213. 
Couberlin,  308,  446. 
Couderc,  61. 

Cof  dray  de  Cnndé  (tlu),  656. 
Coudreau,  462. 
Couédic    de    Kergoaler    (du), 

248,361,  405. 
Couespel  du  Mesnil,  56,  103. 
Coulié  de  Lusi<:nan,   412. 
(]onlangeron,  431. 
Coularù  de  Puyrenard,  445. 
Coullet  de  Bussy,  410. 
Coulonces,  6i7.* 
Coupât,  676. 
Courances,  17. 

*  Coiirbon     de    Saint-Genesl, 
45,  83,  675. 

Courbon   du   Balav,  de  Pleney 

de  la  Trapje,  83,  84. 
Couibon    des    Ganx    d'Haule- 

ville,    de  Monlviol,   86,  88, 

675. 
Courbon     de     Longueval,    de 

Snint-Sanveur,  603. 
Courcelles-sur-Aire,  573. 
Courcillon  de  Dangeau,  659. 
Courcy  (Dursus  de),  294. 

*  Conrry  (Potier  de),  289,  299, 

415. 
Courcy  (Roussel  de).  176.  388. 
Courlande  de  Safjan,  305. 
Cours  de  Sainl-Gervasy,  566. 
Courson,  (»60. 
Courson  de  la  Villeneuve,  110, 

617. 
Courlanvaux  (le  Tellier),  269, 

102. 
Cofirtaux   (Th.),    pal  rôtira  plie, 

Cmifiennv,  140. 
Courlils  (des).  48. 

*  Courlils  (François  des),  431. 


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\  MiMioi  iIji  {''im^iTt^s,  175. 

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^  I  iMM  •'•'  MuhiIImc,  (]»»   IVno, 
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iill'  ilr  h'  uill\,  r»7<). 

iiiiiitiiil,    '■•/. 

UlKuill,    Il  il,  li''!'.  i'7L 

Ulh  I  I  l'Milllly   l\r),  li'.)7. 

IMHII    1(1  liJilllMS    l«L\ 

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liH'.  dit    1  I   (lIlllllilH'llc,  Xù\. 


«liiiuiiT,  230. 

lliM'lis,  ,'{05. 

Ciirz.iy  (f)iiv.'jl  de),  nso. 

(liissar,  (i7<S. 

(lu^sii^iiy,  \'1(). 

(iiiHsv  (!••  .M.iiidt'viii  \  ,'î()(),  510. 

Cu.sli'iKN  i2S:{. 

(  jiz.'i;;iH  z,  o.')S. 

(l/,.irl(»i  i>ki,  0.S5. 


D.mIIioii,  Oii. 

D.iillniiioiirl  de  FrêvilJo,  1:22. 

Dailloii  du  Lude,  2S0. 

I);il()ii,  ,507. 

D.illoz,   lU). 

Dairiay,  607. 

Damas  de  Tiiiani^es,  5. 

*  Dainpierre,  3(S0,  553. 
D.mipfTiarlin,  377. 
Daney  de  (iravillo,  50. 
Dan^eau   (CourTillon  de),  G50. 
Daniaiid    do     la    Clocliellerie, 

302. 
Daniel  de  La«,^^sllef  ie,  017. 
Dniisavs-Gauvain  el  Dansais  du 

ïreiiil,  302. 
Darot  de  La  Pupeiinière,  33S. 
Darquey,  3SI. 
I)arras,*233. 
Darrax,  .307. 
Dascols,  519. 
Daiidin  de  Ponillv,  il  i. 
Dani^arnn,  iSO. 

*  D.mi:i)()n  (Koii •aiild   du),  7S, 

130. 
Daurier  d'Olias  du  Fayt,  80. 
Dauvel  d«*8  "Marais,  iO(). 
David,  00.  I(i(). 
David  des  Elant^s,  (>-. 
Davy  d'Amlreville,  1 4(). 
Dedons  de  l^i»*rTe)'eu,  550,  570. 
Lis  depuis  ursdu  Mont  Sniul- 

Michel,  par  le  vicomte  Oscar 

de  Poli,  109. 
De<,'ove,  312. 

Delaa;^'e  ou  de  Laage,  fOl. 
nel;i haute,  57*2. 
Delaire-Caiiibaeén's,  312. 
D»'lainalle,  7  10. 
Delauibre,  373. 
Delauuoy,  20i. 
Di»ll)«'(*«|ue,  1('>7. 
D'I.u'd  de  la  FloUe,  3S3. 
D.d<.rrne,  71N. 
D.dsol,  12. 
Domaine  Foucand  (^dn),  lOS. 

*  DeuiandoK-Dedons,  55(K 
D.'ni«>m*y,  Oi'»0. 
DiMiantes,  070. 
Deni.sane,  373. 


Dell  ois,  717. 

Denoix-Camp?efîrel,  51  i. 
Dervieu  de  Varey.  fOl. 

*  Desazards    de    Moiilfiiii."  <    I 

r>3,  405. 
Desbassavns     de     Hicltni:   ■ 
Oî>0,  5.13. 

*  Descantons  de  M«uitt>I;iiiriri   - 

f^rduiunsler,  (»7. 
D.^slandes,  5.5lî. 
Di'slionlières,  310. 
DiMlvillers.  i (•>(). 
Dcvies  el  cria  de  guerre  d(  .' 

noblesse  belge,   par  M.   A- 

fred  de  Ridder,  131. 
Desjol.erf,  102,  103. 
Dliers  de  Mi(|nel,  OIS. 
f)i:Uonnaire  des  famillts   -i- 

Poitou,    par    Deauchel-K..- 

leau,  451. 
Diciionnairedes  figures  hyr^il- 

digues  t  par  le  corn  le  dt»   \\  - 

nesse,  7 1 ,  323,  G  i8. 
Didelon,  551. 
Dicsbach,  280. 
Diesbacli-Tornv,  120. 

*  Diesbach-Belieroclie.52.  1  !'>. 

120,  200. 
Digeoiî,  078,  717. 
Di^'oine  du  Palaifi,  i8I,  5(i7. 
Diguères  (des),  1X3. 
Dinan,  218. 
Dionis,  07. 
Divonne,  ISR. 
Dobbelslein,  283. 
Dode  de  la  Hrunerie,  2.36. 

*  Dodun  de  Kéroman,  170. 
D.)ë,  373. 

*  Doinet  de  Mont  et  de  Vori:»  ^, 

32.  .Ul. 
D.'iTi pierre  d'Ilornoy,  128.   i2T. 
Domprol,  517. 
Don  de  Cé|»inn,  350. 
Donin  de  HosièrcOI,  110. 
Donin  de  Clr\mplatreiix.  IM. 
Donissan  de  Citran,  705. 
Dorgeoise,  520. 
Doublet  de  Persan,  79. 
Doué,  152._ 
Doublas,  ()'. 
Doulcetde  Méré.  314. 

*  Doulcet  de   Ponléconlanl   lf\ 

313. 
Di.udeanviîle,  308. 
Douillac  de  la  Foucaudie.  2^  •. 
Douret,  713. 
Dou/iliac,  286. 
Dreskv,  112. 
Dn'u\.  S 59. 
Dreux-Brézi^.  290,609. 
Drevey  de  Cliarmail,  400. 
Drouas,  508. 


iOO 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


757 


Drourt  d'Aubigny,  371. 

•  Drouilhet  de  Si^^alas,  128. 
Drnuillard  de  la  Àiarre,  116. 
I)rugeac(Siint-Marlial  de), 603. 
Dubois,  07. 

Duc.  (le).  r)17. 
Driclialel,  630. 

*  Ducbesne  de  Lamolte,  ^9i. 
Ducliesne  de  Gillevoisin,  375. 
Ducos,  2-. 

Ducoux  la  Guérinière,  4^2. 
Ducre^l  de  Villeneuve,  ICI. 
Diicret  de  Langes,  695. 
Diilau  de  Maluquer  :  Armoriai 

de  Déarn  (1696-1701),  69. 
Dufaure  de  Meillac,  681. 
D  .(r,  38. 
Dufresne,  681. 
Dn^'ué  de  la  Fauconnerie,  41. 
Dnjarric-Descombes,  584. 
Dii'lac,  238,  67-2,  706. 
Dulaur,  705. 
Dulgarie  (la).  443. 
Dtiniarcst,  86. 
Diuiias  de  Cultures,  564. 
Du  mon,  387. 

*  Duniont,  089. 

Dumoulin    de    Paillart    et  du 

Moulin.  413,  631. 
Dnnal,  231. 
Dupargf»,  625. 
Diipin,  608. 

'  Duplais  des  Toucbes,  196. 
Duplais  ou  Dupleix,  197. 
Duplais  des  Touches,  3  2. 
Du{)lessis-Mornay,  £01. 
Duj)uy,  379. 

Dupuy  de  Barrière,  287. 
Diirau-Borer,  508. 
Durand-Palerme,  119,  507. 
Durand  de  Rameforl,  514. 
Dureil  de  la  Brosse,  367. 
Durfort,22l,338,  367. 

*  Durfort  de  Duras,  10,  215. 
589.  599. 

*  Durfoïl-Givrac  de  Lorge  el 
de  QMinlin,  20,  265,  267, 
308,  435. 

Durkheim  ou  Turcklieim,  55S. 
Diiroy  de  Suduiraut,  4i9. 
Dursu»  de  Courcy.  291. 
Dularlro  de  Boi.sjoly,  381. 
Dul«'v-Harispe,  356. 
D.ilrèil,  6-22. 
Dm  al  de  Curzay,  3n9. 
Duval  de  Grenunville,  S^'S. 
Dnva!  de  Sainle-Glaire.  379. 

*  Duvcrgier  de  H;uiranne,  167. 

*  Diivi-yrier  de  Mêles  ville  el 
du  Veyricr,  439. 


E 

Eblé,  19. 

Echasserie  (1'),  302. 

Ecoles     Royales    Militaires , 

1751-1792,  par  S.  GeoflVay, 

326. 
Eirreticre(r),  454. 
Ei(aux  (Bony  des),  712. 
Egremonl  (d'),  378. 
Egreville  (d'),  160. 
Elbenne  (d*),  399. 
Blic  de  Beauniont,  363. 
Elliot,  12V. 
Ellis  O'Gorman,  634. 
Elva  (d'),  702. 
Eucausse  (d'),  108. 
EntremonlH  (d'),  177. 
Eppe  (d*).  465. 
Equipée  (TSvufville  de  T),  9. 
Esialurd  de  la  Bellangerie, 414. 
Escalis,  34. 
Esclaibes  d'ilusl,  609. 
Esclaux,  5,  596. 
Esclevin,  689. 
Escodtca  de  Boisse,  103. 

*  Esmoingt  de  Lavaublanche, 
99. 

Espagnac,  434. 

*  Espagne    de    Venevellcs    el 
d'Aunay,  307. 

Espngnelj  705. 
Espalungue,  6. 
Espalungue  d'Arros,  71. 
Espalungue  d'ilhorols.  447. 
Esparbès  de  Lussan,  44. 

*  Esparbès,  687. 
Espei^ne,  367. 

Espic  de  Gineslet,  3S1. 

Espinay  Sainl-I  uc,  3()8. 

Espine  (!'),  308. 

Espiry.  461. 

Espiveut    de    la    Villeboisnel, 

102.  178,  383. 
Ei-quirol,  716. 
Essarls  (des),  2i0. 
Esscrlincs,  52 i. 
Eslaing,  460. 
Eiilai.'-es  de  Monisou,  lil. 

*  Estampes    de    la    Ferlé-ïm- 

baul,  de  Mauny,  de  Salle- 
bris,  de  Mont-Saint -Sulpice 
el  de  Villefargeau,  11,  12, 
7î4. 
Estampes  de  CJiaumasson  et 
des  Uoclios,  12. 

*  E>tan<?  de  Brézé  (!'),  303. 
Eslrrnav,  142. 
EstoileO'»,  251.678,  681. 
filslouteville,  647. 

*  Estrades,  207. 

*  Eslrées,  268. 


Eslrécs  de  Gœuvres,  de  Tour- 
[)crS,  400. 

Etienne,  388. 

Etriclié  de  Baracé  (d'),  668, 
669. 

EUenvviller,  406. 

Eveillard  iJe  la  Poissonnerie, 
de  la  G.isnerie,  de  Gliemaus, 
de  Livois,  dt  Seillons,  de  la 
Groix,  de  Morue,  326. 

Evèipie  (le  Marconnay  (1'),  77. 

Eveily.  216,  217. 

Evry  (d').  355. 

Exéa  (d'),  389,  415,  617. 

*  Exelmans,  365. 

Eyguières,  114. 

Eyma,  512. 


Fabbri,  689. 

*Fabert,  141,532. 

Fabert  des  Moulins,  1 13. 

*Fabrede  Latude,  308. 

*Fabre  de  Roussac.  65,  9U 

Fabre  de  Tapies,  559. 

*  Fadale  de  Saint-Georges,  97, 

109. 
Fajac,  59. 
Fajol,  488. 
Falalieu,  696. 
Falcou,  439. 
F'allon,  113. 
Faramond,  616. 
Farcy,  516. 

Farcy  de  la  Ville  du  Bois^  27. 
Fare  (la),  22. 
Farges,  25. 
Fargue  (la),  197. 
Fargues,  599. 
Fariioulx,  197. 
Farouil,  599. 
Faubort.  83. 
l^'aucher,  53. 
Faucher  :  Le  comte  de  R^que- 

saute,  général  de  la  Répu^ 

blique  fi  ancais€f  575. 
Faucon,  236.  ' 
Faugeré.  315. 

Faucjue  de  Jonquières,  293. 
Faiire,  192,678,  709. 
Faure-Biguet,  686. 
Favareilbe,  513. 
Favareilîe  de  la  Guusléle,  490. 
Favrnliiiey,  101. 
Favoreau,  413. 
FaviM'il  (du),  56. 
Fa  vols,  165. 
Fa  Y    de    Pevraud  de  la  Cbèze, 

669. 
Fav  de  la  Tour-Maubourg,  59i. 
Faye  (de),  462. 


752 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


J 


Coiirlils   de  Merlemonl  («les), 

G7,  37  . 
Courlin,  307. 

C('Urlonn»r (Saint-Simon),  34i. 
Courville  (TliibniM  île),  (î.j3. 

*  Cousin,  480.  4S-2. 
Coussac  de  Sainl-Biicv\  'Mu, 
Coussij  de  Manvoisin,  ;233. 
Coussière  (la),  !2.j(),  3(5. 
CousLird  de   L'tliasserie,  (i7  ^ 
Cousiin,  1  H). 
Conlainvillo,  339. 

*  Couzan  (FonUnn^es  df),  4:27. 

*  Coynarl,  109,509. 
Coynart  d'Aubervillierp,  170. 
Cranibols  (Anzac  de),  316. 
Craon  de  Dreux,  149. 
Gransac,  33. 

Creilsau,  31. 
Crénfïoux,  116,  443. 

*  Crenan  (Perrien  de),  37. 
Crépin  du  llavell,  17:2. 
Créquy,271. 
CréquY-MontfortdeCourlivron, 

10-2." 

*  Créquy  de  Canaples,  de  Ma- 
rines et  de  Lesdiguières,  9, 
143,  144. 

Cré(|ny  dit  le  Hardi,  157. 
Crespin  de  Billy,  121. 
Creuzy  (Gyvês  de),  192. 

*  Crevant-d'lîuniières  de  Bri- 

fjueil,  de  Mouchy,  147. 
Crissé  (Turpin  do),  149. 
Croismare,  460. 
Croix  (de),  221. 
Croix  de  Casiries  (la),  503. 

*  Cro?x  de  Clievriêres  de  Saint - 

Vallier   et  de  Pizançon  (la), 

191,  385,509. 
Croix  de  Ravignan  (la),  305. 
Croix  de  Semoine  (la),  80. 
Croker,  6S5. 

Cronces  (Murât  de),  139. 
Crople  de  Clianlérac  (la),  25. 
Crousnillon,  57. 

*  Croy,  367,618,  695. 
Croy-Dulmen,  36S. 
Crublier  de  FougiTcs,  175. 

*  Crussol  d'Uzês,  163. 

*  Cruzv  de  Marcillac,  de  Pêne, 

de  Savignac  et  deLieucamp, 

42,  43. 
Cultures  (DunDas  de),  564. 
Cuitz  de  D.MHlIy,  570. 
Cumond,  257. 
Cumont,  3 15,  GiiO,  671. 
Cunel  (Pouilly  de),  697. 
Cunin-Gridaine,  432. 
Cunv,  696. 

Curé  de  la  Chaumelle,  353. 
Curel,  437. 


Gnrnier,  230. 

Curtis,  305. 

Ciirzay  (Duvat  de),  389. 

Gussnr.,  678. 

Cussi.i;My,  420. 

Cussy  (!»'  Mandevill.',  36(>,  516. 

C'islino,  283. 

Ciiza.^u('z,  338. 

Cz.irloiislxi,  (iS5. 


Diiilhon,  61 1. 

Daillaïuourl  de  Frêville,  422. 

Uaillon  du  Lude,  280. 

Dalon,  597. 

Dalioz,  446. 

Damas,  607. 

Damas  de  Thian^^es,  5. 

*Dampierre,  389,  553. 

D.impmartin,  377. 

Daney  de  (iraville,  59. 

Dangeau   (Courcillon  de),  659. 

Daniand    de    la    Clocbetti'rie, 

392. 
Daniel  de  Lagasnerie,  617. 
Dnnsavs-Gauvain  et  Dansais  du 

Treuil,  392. 
Darot  de  La  Pupelinière,  338. 
Darquey,  381. 
Darras,*233. 
Darrax,  307. 
Dascols,  549. 
Daudin  de  Pouilly,  414. 
Dan^raron,  489. 

*  D.iu'^non  (Fourauld   du),  78, 

139. 
Daurior  d'Olias  du  Favt,  89. 
Dauvet  di's  Marais,  4U0. 
David,  99,  166. 
David  des  Etangs,  C)^. 
Davy  d*Ainfreville,  146. 
Dedons  de  Pierrefeu,  550,  570. 
Lvs  dcfens  tira  du  Mont  Sai7il- 

Michel,  par  le  vicomte  Osrar 

de  Poli,  199. 
Degove,  312. 

Delaage  ou  de  Laage,  194. 
Dehiliaute,  57*2. 
Delaire-Cauibacért's,  312. 
Delamalle,  716. 
Delambre,  373. 
Delannov,  294. 
Delbeeque,  167. 
D.'Iord  de  la  Flotte,  383. 
D^'lorme,  718. 
DHsol,  42. 
Démaille  Foucaud  (<lu).  198. 

*  Demandolx-Dedons,  550. 
Di-monry,  630. 

De  n a  nies,  676. 
Denisane,  373. 


De  n  ois,  717. 

Denoix-Camp^efîrel,  511. 
Dervieu  de  Varey,  lOl. 
^Desazards    de  *  Monig.iitl.r  . 

()3,  495. 
Desbassavns     de     Ricliein  iT. 

390,  553. 

*  Descantons  de  Monl  blanc  ii'l  - 

gel  munster,  67. 
D.»slandes,  553. 
Deslioulières,  310. 
Di'llviHers,  46(>. 
Dévies  et  cris  de  guerre  tir  l 

noblesse  belge,   par  M,  Al- 
fred de  Ridder,  131. 
Desjoberl,  192,  193. 
Dliers  de  Mi<|uel,  618. 
DisUonnaire  des  famillt\>    ,». 

Poitou,    par    Reaucbet-Fi- 

leau,  451. 
Dictionnaire  des  figures  h&r<i  • 

digues,  par  le  comte  de  lî  - 

nesse,  71,323,648. 
Didelon,  551. 
Dicsbach,  289. 
Diesbacli-Torny,  120. 

*  Diesbach-Belieroche,  52,  I  "'. 

120,  290. 
Digeon,  678,  717. 
Digoine  du  Palais,   181,  5i»T. 
Diguères  (des),  183. 
Dinan,  248. 
Dionis,  67. 
Divonne,  188. 
Dobbelslein,  283. 
Dode  de  la  Brune  rie,  230. 

*  Dodun  de  Kéroinaii,  170. 
D(ȑ,  373. 

*  Domet  de  Monl  et  de  Vor^-  -, 

32,  441. 
Dcmpierre  d'IIomoy,  128.   iJT. 
Domprol,  547. 
Don  de  Cépi?»",  359. 
Don  in  de  Rosière,  91 ,  1 10. 
Donin  de  Champlalreux,  III. 
Donissan  de  Gilran,  105. 
Dorgeoise,  529. 
Doublet  de  Persan,  79. 
Doué,  152.^ 
Douglas,  67. 
Doulcelde  Méré.  314. 

*  Doulcet  de  l^onlêconlanl  .'•  . 

313. 
Doudeauviîle,  308. 
Douillac  de  la  Foucaudie.  -^^ 
Dourel,  713. 
Douzillac.  286. 
Dresky,  442. 
Dreux,  459. 
Dreux- Brézé,  299,699. 
Drevey  de  Cbarmaii,  40t». 
Drouas,  508. 


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M-Miu.Kird  de  b  M^rr^f.  11". 
>  n;:ei!c  S^inUMarlul  Je  ,tvO. 

>•.•■«',  •  le  ,  «'«IT- 

l^^llhe^Ile  de  Lainjlte,  -l»l. 
l»  ;«  h  es  lie  do  GilIe>oUiQ,  oTô. 

M  ;r  «nx  la  Gu-rinirre,   ii^. 
hior«'vt  de  Viîl-^iJt'uve,  101. 
'■>  c»v»l  «le  Laii^'es,  ij'.'ô. 
1)  .tan  «le  Mnlii({iit*r  :  Armer  ai 

de  l-tarfi  CU'l'ti-ITul),  ei*J. 
b  îLuire  de  Meillac,  OSI. 

u  II,  :is. 

"  Ji-Mie.  Gsl. 

1'  i_iié  de  la  Fauconnerie,  \\. 

'»  :  u  ric-Descomhes,  584. 

I  i't.\  :iHS.  G7-2,  706. 
hi:.»ijr,  "(•5. 
l'Ml.ari»-(la}.  i43. 
l'.tiKuest,  86. 

i>  .:n.»s  <le  CiiUurea,  56-i. 

I-  :i:i<»ji,  3S7. 
'  l».»monl,  tlNlI. 
i».';"»ulin     rie    P.iillarl    et   du 
Mui.iiiï..il3,  631. 

II  liai,  -231.^ 
biparu'"',  6^5. 
l>..Mii.  60S. 

'  iiiiplais  des  Touclies,  196. 
1>  if'L'is  ou  Diipleix,  197. 
!»'ij.l:iis  des  Touches,  3  -2. 
h  I!  l''>sis-Mornav,  cOl. 
l!'.,'ii\,  379. 

!''.;'iiY  (le  Barrière,  287. 
1»  lan-norer,  508. 
l'iniK.i-Palerme,  119,  507. 
l' iiarj'l  de  Ramefort,  514. 
I>  ii.'il  de  la  Bmsse,  367. 
b  ilnii,  -221,338,367. 
,•  l>.it..rl   de  Duras,    10,  215, 

r.V).  599. 
•  h'iiloii-Civrac  de   Lorge   pI 

■1"  niinlin,   20,  26."»,    ::i67, 

;'i'^,  435.  ^  ■ 

,1'  iklk'iiu  ou  Turckheim,  55s. 
l'ii  i\  de  Suduiraut,  ii9. 
]|3  .i>us  de  Courcy.  29 i. 

''ii.!rtr.>  de  Boisjoly,  381. 
:'■  N-Hîu  ispe,  356. 

•  '.iril,  6-22. 

|1'.\.>I  di'  Curzay,  3^9. 

I'  '\»1  de  Grenniiville,  5<''3. 

^'^.V.  d.'  Sainte-Claire,  379.^^ 

r  îiiiN.TLîier  de  Hiiuranne,  167. 

r  lin"\ripr    de     MiMcsNille    el 
lu  V.yrier,  i39. 


IT:.l-!7vi,  i.ir  S.  (il*  :1..»\. 

3J«>. 
tr.VeliC-e    V\  451. 
E,;aux  ^^IV'in  dos  ,  7 '2. 
E^reinonl  -^d'),  3TS. 
E^rexilie  ^d'^,  l(H>. 
tlhenne  vif),  ;i99. 
E\ic  de  Htauuionl,  3r>3. 
Eilioi,  12.. 
Elli-^  O'iionnan,  631. 
Elva  {ir\  702. 
Encausse  (d'^,  il  S. 
Eiilrenioiiis  t^d*»,  177. 
Eppe  (d'K  i65. 
E(|uipêi*  (Ni'UlMIlt'  de  1*\  9. 
Esial:»rd  de  la  B('llaiii;erie,  il  1. 
Esc.ilis,  31. 
Esclaibi'S  d'Hust,  609. 
Esclaux,  5,  59(i. 
Esclevin,  6S9. 
Escodica  de  hoisse,  103. 

*  EsmiMPol  de  Lavauhlanrlie, 
9Î). 

EspajjMiac,  i3i. 

*  Espagne  de  Veiicvellcs  el 
d'Aunay,  !i67. 

Espaguel,  705. 
EspaluDgut»,  6. 
Espalmigue  d'Arros,  71. 
Espahiiigiui  (l'IUiorolH,  /ii7. 
Ev:parl)("'s  de  Ijussan,  i-i. 

*  EspaibèM,  687. 
Espeigne,  367. 

Espic  de  (Jine^lrl,  ÎISI. 

Espinav  Sainl-I  ne,  3li.S. 

EspineO'),  368. 

Hlspiry,  l()l. 

E>pi\«Mil     rie     la     ViUrdjoi-nel, 

102.  l7.-<.  :{S3. 
Eh(jiiii  <d,  716. 
E-sajtK  ''.l,^,,  -JiO. 
E>*»fM  liiH's,  ri2i, 
Estain;;,  i'mI. 
E>tai:es  d»*  M'.nk'on,  lil. 

*  E'îlaiiijn'H    <\t'    la     E»'il<''-Ini- 

haul,  de  Maunv,  tic  S-tll»-- 
biis,  de  .M'Mi'-.^aifil '^'.Ipif  <' 
et  de  VilUda/^i-aii,  11,  \'2, 
7î4. 

Estampes  de  C}i:n,ttt'A*'  'itt  (\ 
des  Uoclics,  l:i. 

'  E^tang  de  fJn'zé  (\*j,  36:;. 

Est»  rnay,  1 12. 

Esloile(r),  i5I,  67^  i>A, 

Eslouleville,  f;i7. 

*  Estrades,  207. 

*  Estrées,  268. 


i  <  s,  4  ^^ 
ri.!  ;*.\  s-nS. 
l!  ru  "..^    xio    r^;ir>K^  ^    ^d'\    tv^'v^ 

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»  0  l.îxi^'s»  vil    Si  i:,»»nx»  vIo  Ix» 

Kxr»!  e  .:e   M.\ieonu»u   ^^T"^»  TT, 

Eveil),  ::  6,  ::M:, 

%Nr\  \^d  \  o,».», 

E\e'a  v'i^V  3S9.  \\\  ^17, 

•  Evelman'i,  3im, 

Exguièies,  III, 

E\n)a»  512. 


K 


Eaidni.  (;S9. 

*  Eabeil.  Ml,  532. 
Kaherl  îles  Moulins.  I  13. 

*  Faille  de  l.iOiide.  30S. 

*  Fabie  de  h«MiN»ai',  65,  9U 
Fahre  de  Tapie.s,  5.'»9. 

'  Fadule  de  Sainl-liiMH'K«'H,  97, 

,  109. 

Fajae,  59, 

Fapd.  iSS. 

Falalieii.  i;96. 

FaliM.ii,  .i:i!l. 

Falloii.  113. 

FanuiiiMid,  616. 

Farj'y,  516. 

F'uvy  de  lu  Ville  du  Iloin,  27. 

Fare  (la),  :i2. 

FargeH,  25, 

Farine  (la),  197. 

Fai>iUer<,  .7.19. 

Farnonlx,  I'd7. 

Far.Mill,  UU\K 

F.miIh'iI,  H'.\, 

l''.iii(lirr,  53, 

Fau<ln'i  :  /,//  Cnnitt'  df  Hvi/Uf' 
h(tn/t*t  (ji^mUiii  de  la  lO^jni' 
hlnjur  l'imirhiHVt  57.». 

Faiiroii,  t'.'X), 

F.iM;;rir',  315, 

FaïKjUe  de  Jf»i<rpi|/ren,  293, 

F.M.P',  \')i,inH,  709, 

l'.MJM'-lîlJ'Iirl,  086, 

l''av  iM'dl»'*,  iM.'', 

l'jriM'O  »•  d''  I.»   l/'ii  l'O',  4''0, 

]' .i\'  iihfK",   loi, 

I  a  .«  f  »  .H(,   W'ô. 

V  M.  Ml  'du,,  '.ih. 

1' '• .'  !••,  10';, 

I  .♦•,     d*'     l'.'M.Hid    d''  )'»  C<'"^'- 
r,0'». 

Im.   d»'  \'i    loMI- VI  >nJ/'' ''r-        *" 

K>;e^b-;,    'iiyl. 


758 


LE    BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCIS 


■flî. 


Paye  (la),  678. 

Faye  en  Forez  (la),  8i,  87. 

Fayetle  (la),  85. 

Fayolle,  130,  î256,  409. 

Fays-Hillol,  417. 

Fé  d'Osliaiii,  360. 

Fébure  (Le),  410. 

Febvre  (le),  494. 

Febvre  de  Laubricre  (le),  82. 

Féligoiide,  431. 

Felloneau,  "256. 

Fellre,  381. 

Fenaux  de  Maisinont,  6l7. 

Feneslranj^'e,  377. 

Féiay,  235. 

Férey  de  Kosengal,  103. 

Fernoel,  553. 

•  Ferraiiil,  100,  102,  286. 
Ferraiid  de  P.irdaillan,  102. 
Ferrier  de  la  Cléinencerie,  375. 
Ferrière,  598. 

Ferriére  (Arthaud  de  la),  710. 

Ferriéres,  25. 

Ferroii,  233. 

Ferron  de  la  Ferronnays,  699. 

Fertr»  (la),  75. 

Ferté-sur-Amance  (la),  417. 

Ferté-Naberl  (la),  73. 

Ferté-Séneclère  (la),  624. 

Fervaques  (Hautemer  de),  11. 

Feuillad«  (la),  116. 

Feuillant,  126. 

Février,  236. 

Fey  (Poinctes  de),  418. 

Feydeau,  690. 

Feydean  de  Brou,  570. 

Filhol,  ()06. 

FilippI  de  Boldissero,  317. 

Filleul,  495. 

•  FiU-Jaines  de  Benvick,  5S5, 
711. 

Flandres,  545. 

Flavacourt,  286. 

Flavi^Miac,  598. 

Flavij,Miy,  ()30. 

Flêchin.  701. 

Fiers,  390,  410,  495. 

Fleurdolyse.  612. 

Fleuriau  d'Artnenonville,  5. 

Fleurelle.  5(>8. 

Fleury,4l,  446. 

Flixecourl.  293. 

Florainville,  281. 

FloUe,  651. 

Poix    127. 

Folainvdiê,  568. 

Foltîli  Cardonv  ou  Cardon,  559. 

Fol  mont  (Te>las  de),  6X3. 

Fomberl  de  Villers,  3iî*. 

Fcuilaine  d'Oih'zy  (la),  (•>33. 

•  Fonlanges   de   Couzan,  127, 
427. 


Fontanon,  449. 
Fontenailtes,  325. 
Fonlenay  (Julien  de),  339. 
FontenJlles,  212. 
Fontenu,  101. 
Fonvielle,  255. 
Forbin  des  Issarls,  388. 

*  Forcade  de  Tauzia  (la),  232. 
Forcalquier,  253. 

Force  (la),  304. 
Foresl  (la),  475,  478. 
Forestd'Armaillé(la),  21. 
Foresl  de  Coulon,  705. 
Forest-Landry  (la),  1 18. 
Forestier,  613. 

ForguedeBellegarde  (la),  618. 
Formé,  450. 
FormigierdeBea.ipuydeGénis, 

681. 
Fornerod  de  Mons,  556,  557. 
Fornier  de  Carie  de  Pradines, 

106. 
Forlanier,  230,  231. 
Fortin,  162. 
Forsanz,  620. 
Forton,  507. 
Fossat,  64. 
Fosse  (la),  108. 
Fo^seran,  575. 
Fosseux.  221. 

Foasez  (la  Vallée  des),  217. 
Fouasserie  (la),  162. 
Fouraud    ou    Foucauld,    197, 

442. 
Foucauld  de  Lardimalie,  4^9. 
Foucàud  de  Ponlbriand,  678. 

*  Foucauld  de  Saint- Gv-rmain- 
Beaupré,  de  Dun  le  Palle- 
teau,  du  Daiignon  et  de 
Royan,  78,  139. 

Foucault,  555. 
Foucher,  706. 
Fougères,  51,  164. 
Fougeroux   de  Campigneulles, 

22. 
Fougièies,  20. 
Fouilleuse-Flavacourl,  286. 
Fo  ilamon  (Vassal  d»^),  40. 
Fouquet,  713. 
Fou(piet  du  Chaslaing  et  du 

Boulay,  145. 
Fourcaud,  451, 
Fourille,  658.^ 
Fournienl,  3i7. 
Fournes,  III. 
Fournet  de  Vaux,  298. 
Fouruier,  347,  513. 

*  F'ournier-Sarlovèze,  363. 
Fourré  de  Dampierre,  78. 
Fra«,'uier,  314. 
Frai»sainges,  556. 
Fraissinet,  598. 


Franay,  462. 

Fr.i;ic  de  Bacoùel,  410. 

*  1  nmcheville  dePéliuec,  CC\, 
1.32. 

^Fraiçois  des  Courlils  de  h 

<iro)e(Le).  432. 
Franqueville,  182. 
Franqueville  d'Abancourt,  4  i  ! . 
Frauberville,  43. 

*  Fraval  de  Coalparquet,  2tl. 
Frébourg,  694. 
Fréchencourt  (R. de) :  Le cifnt' 

Itère  de  Picpus,  319. 

*  Frédy  ou  Frédi,  307,  30X. 
Frégeollière  (la),  238. 
Frégeville,  492. 
Frémont.  267. 

Frénoy  (Froulay  de),  525. 
Freslon    de   la    Freslonnièie, 

178,  179. 
Fresnai.  240. 
Fresnaye  (la),  454. 
*Fresuo  de  Virel  (du),  i\V\ 

621. 
Fre8ne(le),  51. 
Frétai  de  Lorme  el  de  Bois- 

sieux,  397. 
Freyslelt,  382. 
Fribois,  647. 

*  Froidefond  de  Boulazac,  5»»-. 

*  Froissard,  355,  539. 
Froissard  de  Bersaillin,  35(). 
Frollo  de  Kerliviau,  566. 
Frolois,  275. 

Froment,  708. 

*  Fromont  de  Bouaille,  69;». 
Fromont  de  Mieuxcé,  Vzcv  et 

M  erses,  694. 
Fronsac,  155,  600. 
Froulay,  160. 

*  Froulay  de  Tessé,  d'Anibru- 

res,  de  Chàteauneuf  et  <it' 

Vernie,  524. 
Fruglaye  (la),  107. 
*Fumel,  64,  128,  311. 
Fumel-Monségur,     Montau'n, 

Roquebrune,  129,  131». 
Fyard,  420. 

a 

Gabriac,  450. 

Gacé    (Goyon    de    Malignoir, 

459. 
Gacé,  590. 
Gadagne  et  de  Charmes  (lias- 

tun  de),  529. 
Gaiïou,  31. 
Gignet,  689. 
Gaillard,  355,  710. 
Gaillard  d'Escures,  193. 
Gaillard  de  Vaucoconr,  3)X. 


Gl 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


763 


(;aill;ïrdde  Valdène,  388. 
(t.ilabert    de    Lapeyre   d'Hau- 

moiil,  38:2. 
*  Outand  de  Longuerue,  495. 
Culard   de   Béarn  de  Brassac, 

:{38. 
Tidard  de  Béarn,  20. 
(îainrdon,  59. 
(ialaup,  "256. 
-  GahU'el  ou  GallifTet  et  Galilel, 

5*^5. 
<Tallien-des-Is$arls,  537. 
(i  ililzin,  163,  i89. 
iiailichon,  174. 
(inilifeliéie,  538. 
(.allv,  ',U. 

'  (ianiaches,  147,  602. 
(iainul-lzarn,  715. 
(ianay,  (>:20. 

(iaral  de  Saiiit-Priesl,  62. 
•Garai  de  Nedde,  681. 
r.ardeCla),  26,  363. 
«iartle-Peyrouse  (la),  225. 
(iarets  (des),  624. 
Garnier,  30. 

*  Ganiier  de  la  Boissière,  314. 
Garnierdela  Villesbrest,  552. 
Garnuchéres  (l<»s),  478. 
<iaroulaye(la),  703. 
Garravel,  121. 

Gasc  de  Laroche,  317. 

Gassion,  596. 

'  «jassion,  4, 

Gassion     d*Alluye,    de    Monl- 

boyer,  5. 
<iassion  de  Pondoly,  6. 
Gas>ion  de  Goulard,  479. 
Gaslaldi,  702. 
Gasie  (Magnin  de),  509, 
'Gasiebois,  677. 
Gaslebois-Magnac,  678. 
Ga*lière  (la).  476. 
(ialellier,  105,  250. 
Galiier,  625. 
(iaudarl,  170. 

(iaudicher  des  Roches,  154. 
Gaudiisson,  687. 
Gaujal,  66. 
Gaujal  de  Tholet,  92. 
Gaullier  de  la  Guislière,  683. 
Gaultier-Passerat,  97. 
Gaume,  359. 
Gaiilne,  379. 

*  Gauteron  de  Robien,    370. 
Gs^iilhier     d'Hauleserve,    128, 

306. 
Gaiiiier  du  Mas,  492. 
r.aulrel,  689. 
Gauvain,  198. 

*  Gauvignon     de    Bazonnière, 

Gauvignon    de    TEpinière    de 


Béon,  569. 
Gaux,  83. 

Gaux  de  la  Bastie  (des),  88. 
Gayan,  208. 

Gayand  de  Moncerolles,  331. 
Gayard,  182. 

Gayardon  de  Fenoyl,  497. 
Gayflier,  67,  617. 
Gelfrier,  618. 
Genesle  (la),  260. 
Genêt,  715. 

Genêt  de  Chatenav,  ijS, 
Gennevraye,  709. 
Genouillac,  660. 
Geoirray  (Slé|)hane)  :  LcsEcoles 

lioya les    militaires ,    1751- 

1792,  326. 
Geofl're  de  Chabrignac,  514. 
GeolTroy,  709. 
GeoftVoy  de  Montjay,  246. 

*  Gérard  du  Barri,  681,  683. 
Gérard-Latour,  684. 

Gérard  de  Saiul-Qiienlin  et  du 

Barri,  683. 
Gérard  d'Ilannoncelles,  552. 
Gerardo,  681. 
Gerbeviiler,  63 i. 
Gerbrois  (Mouc!:eton  de),  693. 
Gères,  128,  132. 
Gères-Vaquey,  705. 
Gerini-NuUi,  688. 
Germanes,  550. 
Geslas  de  Lesperoux,  115. 
Ghellinck  d'Elseghem,  119. 
Ghighizola-Vicini,  405. 
Gibert,  97. 
*Gibon,  218. 

*  Gigault     de    Bellefonds,    de 

risle-Marie    et  de    Gruchy, 

144-145. 
Gigault  de  la  Bédollicre,  147. 
*Gigord,  508. 
Gigord  (Nécrologie  de  Raymond 

de),  515. 
Gilbert,  5. 

Gilbert  de  Vaulibault,  507. 
Gillard,  229. 

*  Gilles  de  la  Guyonnière,  325. 
Gillet  deValbreuse,  90. 
Gimard,  413. 

Gineslel,  47,  90. 
*Ginestous,  56. 
Ginori-Lisci,  6S8. 
(jinori-V(Mituri,  688. 

*  Ginori-Conli,  688. 
Ginvry  (Pouiliy  de),  697. 

*  Giovanni  Limperani  (de), 349. 
Girardin,  28i. 

*  Girard   247. 

Girard  de  rEspiiiay,  139. 
Girard  de  Villesaison,  109. 
Girardin,  572. 


Girault  de  Marconnay,  371. 

Girod  de  l'Ain,  45,  363. 

Gironde,  607. 

Girot  de  Langlade,  38. 

Girval,  616. 

Gisclard,  494. 

Gissac  (Albis  de),  130. 

Glans  de  Cessia  de  Lamartine, 


o60. 


*Goazre   de  Toulgoët-Tréanna 

(le),  689. 
Gobin,  342. 
Godard,  371. 

Goddes  de  Van^nnes,  166. 
Gohiorre  de  Longchamps,  619. 
Gohr,  125. 

*  Goirand  de  la  Baume,  440. 

*  Goislard  de  Villebresme,  430. 

*  Goislard  de   Lespau  et    de 
^  Villebresme,  438. 

Goislard  de  Gravelles  ou  la 
Gravelle,  707. 

*  Goislard  de  Monlsabert,  667, 
706. 

Goislard  de  la  Roirie,  669. 

Goislard  de  Luié,  669. 

Gombault-Razac,  553. 

Goncourt,  628. 

Gondalier  de  Tngny,  350. 

Gondrecourt^  509. 

Gondy  du  Perron,  460. 

G  »nidec  de  Kerdaniel  (le),  284. 

Gonidec  de  Traissan  (le),  306. 

Gonionz,  358. 

Gontard  de  Launay.  —  Re~ 
cherches  gé?iéalogigue8  et 
historiques  sur  les  fam  lies 
des  maires  d* Angers,  324, 
453. 

Gontaut,  26,  682. 

Oonlaul-Biron,  78^  305,  499. 

Gontaiill,  212. 

*  Gontier   de   Biran -Lagrèze, 

511. 
Gontier  du  Soulas,  512. 
Gontior  de  Biran  du  Cluzeau, 

512. 

*  Gosselin,  354. 

Gossol  de  la  Rousserie,  55. 
Gouaix,  243. 
Goulfier  de  Boisy,  219. 
Gouftier  de  Roannais,  219. 
Gouin,  357. 

(ïoujon  de  Gasville,  101. 
Goujon  de  Saint-Florent,  371. 
Goulaine  de  Laudouinière,  471. 
Goulard,  691. 
Goulard  de  Curraize,  676. 
Goulard  du  Retail,  478. 
(Jounelle.  47,  90. 
Goupv,  354. 
»*Gourgue,712,713. 


r  ^%:^  ^ 


764 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


Gourjault,  405. 

Gijuiko,  V2\. 

Goumay,  281,283. 

Goursaud  de  Merlis,  620. 

Goussainville  de  Villebourg,  de 
Courances,  de  Dannemois, 
de  Laiinay,  de  Poinville,  de 
Sémonville,  de  Le  Béiiy,  de 
Neuville,  iO.  i7. 

Goût  ou  Golh  de  Marcillac,  43. 

Gouvet,  489. 

Gouvelz,  1(52. 

Gouvion  Sainl-Cyr,  41,  167. 

Gouy,  56. 

GouV  de  Bellocq-Feuquières, 
616. 

*  Goyon  de  Matignon,  459,  589, 

590. 

*  GralTenried-Villars,  289. 
Graillel  de  Beine,  250. 
Grailly.  714. 
Grambois,  500,  575. 
Grainraont  (Pomairols  de),  692. 
Grarnmont,  101,  301,  304.  465. 
Gr  mmoul  de  Saules,  417. 
Grammoni  du  Pailly  de  Dam- 

phal,  423. 
*Gramont,  1,  139,  148,276. 
Gramonl-Lesparre,  49. 

*  Gramont  d'AsIer,  119, 
Grancey  (Haulemer  de),  11. 
Grancour.  120. 

Grand  (Le),  415. 
Grande-Maison  (la),  454. 

*  Grandière  (la),  189. 
Grandin,  306. 

Graudinaison  (Allard  de),  453. 
Granduiont,  79. 
Grandsaigne,  217. 
Grandville  (la),  373. 
Gran^M,  537. 

Grandes  de  Stirfrj'^rcs  (le  mar- 
quis de)  :  2500  a  des  de  l*èun 
civil  ou  notariés  du  XV^  au 
XVIlh  siècle,  2()I,63S. 

Grant  de  Luxolière  de  Bellus- 
sière,  26. 

Granville,  516. 

Gras,  53. 

*  Gras  du  Luart  (Le),  182. 
Gras  de  Préville,  22. 
Grasnowka,  685, 
Oasset,  309. 
*Grasset-MoreI,  230. 
(irassi^nou  de  Bellelonds,  1  iO. 
Graleloup,  513, 

*  Graleloup»  555. 
Gralet  du  Bouclj.»{^e,  3N6. 
Graliot.  361. 

Grave,  2!»2. 
G  ra  véline,  1 10. 
Grazigny,  325. 


Grecourt,  383. 

Green  de  Saint-Marsault,  506. 

Grées  du  Lou  (des),  556. 

Grefeuille,  557. 

Greffier  et  de  Rien  (du),  152. 

Grégoire  des  Gardies,  490. 

Grelier  de  Concise,  477. 

Grenier,  494. 

Grenier  de  Cardenal,  619. 

*  Grente,  383. 
Grévignée,  716. 
Grézel,  682. 

Grézel  de  Griffoul  et  de  la  Ta- 
che, 486. 
Grézel  du  Pech,  486. 

*  Grézel  ou  Grezels^  485. 
Grézille  (la),  492. 
Griffoul  ou  GrifToulet,  494. 
Grignan,  500. 

GriguoI,  285. 

Grignon  des  Chapelles,  369. 

Grille,  18. 

*  Grilly     de     Blondefonlaine, 
482,  483. 

Grimaldi,  433. 

Grimoard,  2<S5. 

Griinoardie  (la),  285. 

Grinebus,  558. 

Grissû  (du\  248, 

Grolée  de  Peyre  de  Pagas,  5. 

Grolière  (la),  602. 

Gros  de  Monlreuil,  314. 

Gros  bois.  416. 

Grolée- Viriville    la    Tivolière, 

529. 
Grolée,  52  i. 

Grossiu  de  Bouville,  4i7. 
Grossourdy    de    S;iint-Pierre, 
^  289. 

Grouches  de  Griboval,  158. 
Grouchy,  313,  375. 
Groult  de  la  Planche,  56!). 
G  roussi  ni  ère  (la),  455. 
Groye  (la),  223,  432. 
(îrue  (Gilli's  de  la),  325. 
Guardisinllo,  6S8. 
(im'au  de  R.nersj'.uix,  623. 
Guéiiegaud,  276,  593,  iWSi). 
Guéuégaud    du    Plessis-Belle- 

Nille,  80. 
Guerche  (la),  151. 

*  Guercheville     (Guvon     de), 
183,7)1. 

Gucrdevollés  566. 

Gu.'riu,  2i7,  3i;i. 

Guernieur  (du),  090. 

GutToull,  511. 

(i lierre,  oS5. 

Guerrv  de  Hi'aiirei^ard,  i72. 

(iuesclin  (du).  233. 

Gueslier,  44S. 

Gueutleville  de  CoUeniarre,  24. 


Gueydon,  365. 
Guibert,  618. 
Guichard,  27. 

*  Guiche  (Giairionl  de),  1.  :;. 

*  Guichen,  364. 

*  Guignard    de    Saint  -  Pi  v^ 

d'Almazan,  187. 
Guignard  de  Saint-Priesl,  I- 

627. 
Guignon  de  Neubourg,  35:;. 
Guigou,  673. 
Guillaumot,  372. 
Guillebon,  173. 
Guillebon  de  Furoechon.  :;»(' 
Guillon  des  Varennes,  67n,  y 

*  Guinaumont     (Loisson    «j 
235. 

Guingamp,  414. 

*  Guiny  (du),  702. 
Guiramand,  94. 

Guirard  de  Monlarnal,  715. 

Guiroye,  620. 

Guisable  de  la  Cotte,  6t)3. 

*  Guyon  des  Diguères,  5«)l. 
Guilon,  161,437. 

*  Guyon  de  Guercheville,  !  ^  . 

701. 
Guyot  de  la  Rochère,  192. 
Gyvès,  193. 
Gyvès  de  Creuzy,  192. 


Habert  de  Montmort,  222. 
HalTonl  (du),  690. 

*  Hainguerlot,  37,  502,  oOlî. 
Hallay  (d'),  389. 

Halhvin  de  Piennes,  162,  rO.J. 
Hain(du),  172. 
Hamel(du),  101.  102. 

*  lIanieldeBellengli8e(dn).  .')^. 
Ilamel   de   Fougeroux   de  h- 

nainvilliers(du),  27, 176,  Vt. 
Hamelet,  149. 
Hainmoud,  352. 
llan  (du).  459. 
Hans    (du     VaUde-Dampior.i' 

de),  425. 
Hanlecourt  (Vincent  d'),  i*J7. 
llapponcouri  (Arbois  d'),  3«'. 
lia  rail,  448. 
Haraucourl,  282,  483. 
Harchies,  221. 
MlarcourL  J  i9,  189,  289,  :;!:'. 

530,  630. 
ilarcourt  de  Beuvron,  de  S:ut.:- 

Bris  et  de  Lillcbonne,    1  ii. 

532. 
Hard"ivilliers2l0,  501. 
Harel,  1 10. 

Hareug(;s  de  Merauvan,  2>i. 
Hailay,  9. 


76*7 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


^ 


769 


Harpedanne  de  Bellevilie,  156. 
Ilarrouel,  377, 

Harscouet  de  Saint- Georges, 
366,516.  ^    ' 

f  ïarvilJe  de  Trainel,  ^66. 

Harwick,  215. 

ilausen,  282,283. 

Hausse  (la),  35. 

Hausse  Remono  (la),  110. 

liauBsonville  Neltancourt,  429. 

llaut-PIessis  (du),  454. 

1  f  a  utefort,  288. 

Ilauteroer-Fervacques^  139. 

llai:temer  de  Grancey,  Fervac- 
ques,  elde  Mauny,  11,77, 
139.  '      * 

Hauteville,  660. 

llautes-Vigoes^  130. 

Ifay  des  Nétumiéres,  437. 

Hâve  (de  la),  647. 

Haynade  (la),  374. 

Haynin  de  Querénaing  et  de 
Wormeselle,  406. 

Hébert  de  Beauvoir,  24. 

ilélian  (d'),  497. 

llellouin  de  Ménibus,  121. 

Hetnista^  282. 

Hêly  d'Oissel,  170. 

Hémery  de  Lazenay,  307. 

Henin  deChérel,  176. 

Ilennequin,  7. 

llennequin  d'EcquevilIv,  146. 

Henoequin  (Gouffier),  219. 

Hennet  de  Bernoville,  55. 

Hennezel  d'Ormois,  507. 

Henry,  374. 

Henrys  d'Aubigny,  121. 

Hérault,  99. 

Herbelol  (d'),  618. 

Herbowt,  681. 

Hercé,  437. 

Héricarl  de  Thury,  258,  415. 

Héricy,  14,  348. 

Hericy  de  Yaussieux,  593. 

Hêriller  (!'),  626. 

Héritier  (!'),  615. 

Hermine  (H.  99. 

Heniiilte  d'Hiéville  (F),  596. 

Hérouville  (d'),  374. 

Hingant  de  Saint-Maur,  552. 

Hinnisdal  (d'),  49. 

Hisloire  nobiliaire  :  S500  actes 
de  l'Etat  civil  ou  notariés, 
par  le  marquis  de  Granges 
de  Surgères,  638. 

Histoire  religieuse  du  départe- 
ment de  l'Hérault  pendant 
la  Révolution,  par  M.  le 
chanoine  Saurel,  456,  635, 

Hochard,  488. 

Hogdson,  56i. 

Hohenlohe-Cftîringhen,  543. 


Hohenlohe-Hartenslein,  696. 
Holinska,  424: 
Hommeaux,  454. 
Hon  (le),  685. 
Honon  de  Prévilly,  537. 
Hôpital  de  Choisy  (H,  156. 
Hosdan,  605. 
Hosseleyre,  670,  706. 
Hostalier  de  Saint-Jean,  574. 

*  Hoslun  de  la  Baume  de  Tal- 
lard  et  d'Arlan,  528,  529. 

Houdetot  (d*),  67. 

Houille  de  la  Chesnais,  619. 

Houlette  (la),  590. 

Houllebec,  190. 

Houssaye  (la),  454. 

Hovy,  448. 

Hubert  de  Castex,  618. 

Hue,  96,  361. 

Hue  du  Merlet,  97. 

*  Hue  de  Monsegou  et  de  Bé- 
thuzy,  28, 

Huchet  de  la  Bédoyère,  233. 
HuchetdeQuénelain,  366,  515. 
Hue,  416. 
Hue  de  la  Blanche  de  la  Curée, 

676. 
Hue  de  Montaigu,  179. 
Hiïguet  de  Sémonville,  661. 
Huillier(r),  193,210. 
Huillier   de   Boulancourt  (V\ 

534.  ^  ^ 

Huinann,  691. 
Humiéres,  390,  554. 

*  Humiéres  (Crevant  d'),  1 17. 
Hunolstein  (d'),  50,  221,  436. 
Husset  de  Goulel,  498. 
HusBon  de  Prailly,  364. 
Husson  de  Sampigny,  617. 
Hulchinson,  127. 

Idanowski,  359. 
Igoigne  (d'),  483. 

*  Imbart  de  La  Tour,  168. 

*  Imécourt  (Vassinhac  d'),  714. 
[ncourt   de    Fréchencourt    et 

d'Hangard  (d'),  108. 
Ingrande,  223. 
loukof,  122. 
Isie  (d'),  371. 
Isle-Barbe  (r),  653. 
Isle  de  Beauchaine,  192. 

Isle  Bouchard  (d'),  152. 

Isle  (de  r),  600. 

Isle  de  la  Bréde  (1*),  600. 

Isnards  (des),  500. 

Isnards  —  Suze  (des),  121. 

Islres,  114. 

Iviers,  602. 

Ivry  (Ogier  d'),  705. 


TahU  deê  Matièreê  —  Bull.  Herald.  1894. 


_*  Izarn,  715. 

flzarn  de  Baziège  (d*),  716. 

Jacob  de  Villiers,  61. 

Jacobé,  449. 

Jacobé  de  Naurois,  186. 

*  Jacobé  de  Pringy  de    Con- 
court, 186. 

Jacobs,  382,  435. 

Jacquier  de  Terrebasse,  171. 

Jarquot,  399. 

*  Jacquût  d'Andelarre,  572. 

Jacquot-Roubier-d'Andelarre , 
509. 

Jagellon,  358. 

*  Jahan  de  Lestang,  624,  625. 
James-Longueville,  314,  315. 
Jamont,  39. 

Janaillac,  99. 

Jaunie  de  Kervizal  du  Brieux 

(le),  567. 
Janvier  de  la  Molhe,  709. 
Jardins  (des),  143. 
Jardine  (la),  575. 
Jarente  d'Orgeval,  23. 
Jaiicot,  580. 

*  Jarnac,  312,  353,  599. 
Jarnieux,  45. 

Jaroussaye  (la),  51,  703. 
Jauberlhes  (les),  600. 

*  Jaulin  du  Seutre  de  Vigne- 
mont,  505. 

Ja urnes,  230. 
Jaunage,  460, 

Jaurgain,  Armoriai  de  Béarn, 
69. 

Javel  de  la   Chapelle    Basse, 

487. 
Javel,  686. 
Javel-Giverzac,  683. 
Jay.  26. 

Jay  de  Beaufort,  287. 
Jay  de  Tilly  (le),  570. 

*  Jay  r,  691. 
Jeannin,  41. 
Jeavien,  533. 
Jégou  du  Laz,  261. 
Jehan  de  Launay,  551. 
Jerningham,  37. 
Jerphanion,  617. 

*  Jessé-Charleval,  106,707. 
*Je8sé-Levas,  105,  550,628. 
Joannès,  635. 

Job,  619. 

*  Jobal,  033,  634. 
Jobal  de  Pagny,  636. 
Joberl  ou  Joubert,  398. 
Johnslon,  558. 

Joiivet  de  Colomby,  162. 
Joly  d'Aussy,  618. 
Joly  de  8évy,  570. 
Joly  de  Fleury,  707. 
Joly  de  Surgy,  708. 


•* 


770 


LB  BULLBTIN  HéRALDIQUB  DB  FRAJNCB 


772 


Jonchay  (du),  507. 
Jonchère  de  Belcourt  (la),  608. 
Jonquières,  224. 
Josne  de  Contay,  701. 
Josset  du  Rosier,  99. 
Joubert,  41. 

*  Joubert  de  la  Baslide  de  Cha- 

teaumorand,  338,  503. 
Jouet  de  la  Sauiaye  de  Tessi- 

gné,  de  Piédouault,  326. 
Jourda  de  Vaux,  88. 
Jourdain,  622. 
Jourdan,  190,230. 

*  Jourdan  de  Pleins,  454. 
Journel,  351. 

Jousseaume  de  la  Bretesche, 

478. 
Jousselin,  480. 
Joussineau-Fraissinet,  610. 
Joyeuse,  332. 

*  Joyeuse  de  Saint-Jean  et  de 

Verfeil,  272. 
Joyeuse  de  Grandpré,  273. 
Juchault  de  la  Moricière,  389, 

472. 
Juchereau  de  Saint-Denys,  372. 

*  Juges  ou  Juge,  493. 
Juge  de  Brassac,  477. 
Juge  de  Saint-Aignan,  477, 
Juilli,  308. 

Julien  de  Fontenay,  339. 
Julien  de  Pégueirolles,  111. 

*  Jumeau  de  Kergaradec  (le), 

698. 

Jumilhac,  541. 

Junca,  122. 

Les  Jurades  de  la  ville  de 
Bergerac  par  M.  G.  Char- 
rier, 581. 

Jussac  d'Ambleville,  26,  602. 

Jussieu  de  Saint-Julien,  508. 

Juvigny  ou  Gevigney,  418. 


Kahl,  31. 

Kahlen,  464. 

Kalenbourg  és-Voges  (Turck- 

heim  de).  558-559. 
Kalnoky,  252. 
Kane,  685. 
Karnicka,  359. 
Karolath,  31. 
Kayser,  58. 
Kervégan,  566. 
Kérableau,  248, 
Kerambosquer,  352. 
Kérarnpuil,  262. 
Kercado,  420. 
*  Kergaradec  (Le  Jumeau  de), 

698, 
Kergardan,  6^6. 


*Kergariou,  372,566. 
Kergoniou,  626. 
Kergrist,  566. 
Kerguelen,  690. 
Kérisouet,  248. 
Kcrman,  302. 
Kermartin,  552,  622. 

*  Kermel.  625. 
Kermeseu,  626. 
Kermozan,  248. 

*  Kernler,  437. 
Kerprigent,  626. 
Kersalo,  566. 
Kersanne,  169. 

Kersauson     de     Pennendref, 

241,  619. 
Kerven,  566. 
Kervereguin,  366. 
Kervyn  de  Lettenhove,  194. 
Kirpatrik,  716. 
Kirschsheim,  30. 
Kiss  de  Nemesker,  235. 
Klein-Ropp,  464. 
Knolle,  112. 


Laage  ou  Delaage,  194,  242. 

*  Laage  de  Meux  (de),    176, 
191. 

Laage'de  Bellefaye,  192,  i94. 

Laban,  316. 

Labat  de  Lapeyrière,  130. 

Labatut,  452. 

Labersen,  213. 

Laborde,  168. 

Laborde-Lissalde,  606. 

Laborie-Friquart,  317. 

Labourée,  318, 

Labroûe,  716. 

Labrousse  de  Beauregard,  318. 

Lacaze  de  Combis,  122. 

Lachaux,  561. 

Lncosle  de  la  Rayroondie,  414. 

Lacoulaudie,  443. 

Lacroix,  385. 

*  Lacroix     de    Rochambeau, 
356. 

Lacrompe  de  la  Boissière,  442, 

443. 
Ladignac,  712. 
Lafaurelie,  60. 
Lafaye,  447, 

Lafaye  du  Bourgoin,  255. 
Lafitte,  543. 
Lafon,  231,372. 
Lagasnerie  (Daniel  de),  617. 
Lageard,  678. 
Lagibertie,  407. 
Lagonde,  441. 
Lagrange,  678. 
Laguiche,  189,  216. 


Lagut,  26. 

Lajoumard  de  Bellabre,  103. 
Lalande,  298,  379. 
Lalanne,  603. 
Laleu,  152,  35 i. 
Lallemand  de  Betz.  115. 
Lallier  du  Pin,  210. 
Lalyman  de  Va  rennes,  233. 
Lamaisonneuve,  S59. 

*  Lamartine  (Madier  de).  180, 

181. 

*  La mballerie  (Nicolas  de)^  255. 
Lamberlye,  383,  553,  634. 
Lambrecht,  67,  375. 
Lambrey,  422. 

Lameth,  23. 

Lamoignon,  713. 

Lamoignon    de     Monlrevault, 

344. 
Lamothe,  704. 
Lamothe-Tenet,  38. 
Lamothe-Landeron,  602. 
Lamotle,  227. 
La  motte  d<;  Chateauvieux  et  de 

Piles,  402. 
La  motte  d'Incamps,  619. 
LamsdorfT,  311. 
Lanau,  602. 
Lance  (la),  494. 
Lanzac-Monlozy,  60.^,  604. 
Lanchère  de  Laglandière,  715. 
Lande  Ha),  568,  673. 
Langlade  de  la  Reynie,  490. 
Langlois  de  Louvres,  108. 

*  Langlois  de  Septen ville,  107. 

*  Langsdorff,  310. 
Lanharrée,  143. 

Lannes  de  Montebello,  438. 
Lannoy,  446. 
Lanquais,  714. 
Lanlivy,  632. 

*  Lantivy  de  Trédion,  177, 
Lanusse-Bouléniont»  494. 
Lapeyrouse  de  BonGls.  361 . 
Lapeyrouse  de  Beauregard  de 

Vallier,  225,  228. 
Lapeyrouse-Rochon,  403,  51  i. 
Larclause  (Savin  de),  232. 
Larderel  de  Monteoerboli,  688. 

*  Larminat,  107. 
Larrey,  142. 
Larsonneau,  116. 
Lartigue  de  Gasaux,  288. 
Lary-Latour,  317. 
Lascaris,  177. 

Las  Cases,  618. 

*  Lasnier  ou  Lanier,  454. 
Lassalle  de  Deyroes,  64. 

*  Lassalle  de  Préserville,  63. 

*  Lasserre  de  Monzie»  294. 
Lasseur  (le),  170. 
Lassime,  111. 


MBI^h^ii 


t^-^^mmt 


773 


LE  BULLBTIN  HÉRALOIQUB  DE   FRANCS 


775 


Lasteyrie  du  Saillant,  433 

Lastic,  318. 

Lastic  Sainl-Jal,  594,  678. 

Lasiours,  390. 

Lastours  (Taillefer  de),  286. 

Laslreîlle,  130. 

Laltagna,  491. 

Lau  (du),  286.  315. 

Laubépierre,  492. 

Laugeois  d'Imbercourt,  338. 

LMigier  de  Beaurecueil^  702. 

Laugier  de  Chartrouse,  254, 

708, 
Launay,  365. 
La una y-Gobi n,  51. 
Launay  (du  Fresne  de),  621. 
Laiiuoy,  545. 
•  Lauiioy,  546-547. 
Lauradour,  372. 
Laurens  de  Waru,  715. 
Laurent,  414. 
Laurenlie  (laj,  315. 
Lauriére,  248,  678. 
Lauriére  Pompadour,  212. 
Lauzenac,  67/. 
Lauzon,  251. 
Lauzon  de  Péré,  480. 

Lauzon  de  la  Roullière,  480. 

Laval,  «21. 

Laval  ou  Vaux  le  Comte,  547. 

Laval- Bois  Dauphin,  222. 

Lavalette-Ladnou,  61. 

*  Lavalelte  de  Montbrun,  60. 

Lavalelte-PariBOt,  60. 

Lavalelte  de  Varennes^  61. 

Lavardin    (Beaumanoir    de), 
525. 

Lavau,  192,  445. 

Lavaublanche,  99. 

Lavedan,  212. 

La  Védrine,  564. 

Lavelanet,  130. 

Lavergne  de  Cerval,  188. 

Laveyssière,  61. 

Lavie,  il. 

Lavignac,  25. 

Law  de  Lauriston,  428. 

Lawœstine,  552. 

*  Laye  de  Cussy  la  Colonne  et 
de  Mandelot,  524. 

Lays,  de  La  Mougére,  de  Cla- 
vière    el    de    Fougeret  (Es- 

moingt),  99-100. 
Léautiud-Domnine,  23. 

*  Léaulaud,  359. 
Lebas  du  Plessis,  90. 
Ubaudy,  373. 

Ubrelhon  de  Hautmont,  197. 
l^ebrun  de  Plaisance,  301,304. 
Uclerc  de  la  Verpillière,  67. 
Lecocq.  557. 


liecocq 
Lédo  [{ 


du),  378. 


Lee,  294. 

Lefébure  du  Sart,  345. 

*  Lefcbvre  du  Grosnex,  54. 
Lcfèvre  d'Ormesson,  617,  717, 
Leffogal  de  Toulgoët,  88. 
Léinster,  215. 

Lemesre  de  Pas,  119. 

Lenferna,  549. 

Lenoncourt,  157, 282, 301 ,  377, 

483. 
Léobardv  du  Ylgnaud,  682. 
Léon,  5d6. 

Léotard  d'Entragues,  541. 
Lepellelier  de  Glaligny,  121. 

*  Lepic,  707. 
Lescure,  488. 

Lesguern  de  Kerveatoux,  372. 
Lesne  de  Molaing,  618. 
Lesparre,  119. 
Lespau,  707. 
Lespiault,  491. 
Lespinasse,  549, 604. 
Lespinay  ou  rEspiuay,  305,471 . 

*  Lesquen   du   Plessis-Caaeo, 
551. 

Lessart  (Froulay  de),  525. 

*  Lesseps.  716. 
Lessois,  685. 
Lestang,  445. 

*  Lestang  (Jahan,  Viilain,  Pele- 
grain,  de),  625. 

Lestang-Parade,  542. 

Lestang  de  Ringère^  472. 

Lestnpis,  686. 

Lestrange.  442.  626. 

Leusse,  88,  291. 

Lévéque  de  Marconnay,  11, 

Lévis,  206,  541,652. 

Lévis  de  Château morand,  505. 

Lévis   de  Mirepoix,  75,  213, 

701. 
Lévis- Venladour,  20,216,529. 
Leybardie,  404. 
Leyinarie,  677. 
Leygue,  260. 
Leynac,  351. 
Leyrilz,  103. 
Lhéras,  309. 

LhéritîerdeChézelles,  38i. 
Lhuitrez,  546. 

Liancourl  (Séguier  de),  660. 
Liborel,  172. 
Licesson,  613. 
Liebert  de  Nitray,  107. 
Li<)rs,  31. 
Liéven,  311. 
Ligne,  357. 
Ligneris  (des),  105. 
Ligneville,281,483. 

*  Lignières,  693,  695. 
Lignivilie,  570. 
Lignon,  440. 


Ligondèa  Qiu),  99,  682. 
Lille,  en  Normandie,  460. 
Limare,  716. 
Limbourg,  377. 
Limouzinière  (la^,  104. 

*  Limperani,  349. 

Lingua  de  Saint-Blanquat,  705. 

Liniers^  580. 

Liria,  585. 

Lisle,  130. 

Livet,  56,  559. 

Livingston,  305. 

Locard,  604. 

*  Loisson  de  Guinaumont,  235. 
Lomagne,  268. 

Fjoménie,  99. 

Loménie    de    Brienne  et  de 

Moiitheron,  158. 
Londigny,  446. 
Longa  (Lur  de^,  598. 
Longchéne,  66. 

*  Longueau  de  Saint-Michel, 
235. 

*  Longuerue,  493. 
Lon^ueval,  678. 
Lonjon,  130. 
Lonnet,  352. 
Lootz,  701. 
Lorge,  216,  436. 

Loras  de  Chamanieu,  655. 
Lordat,  510. 
Loré,  647. 
Lorélut,  669. 
Lorgeril,  123,  179. 
Lorin,  382. 
Lormeau,  152. 
Lorraine  de  Marsan,  80. 
Lorraine  de  Mercœur,  543. 
Lorton,  168. 
Lostanges,  288. 
Lostanges-Béduer,  17. 
Lostanges  -  Saint  -Âlvère,   39, 

687. 
Lostende,  103. 
Louât  de  Miribel,  539. 
Louaysel^  47 1 . 
Loubinal,  682. 
Loucherie,  104. 
Louvel  d'Ault,  293. 

*  Louvencourt^  293. 
Louvet,  156. 
Louviers,  169. 
Lonvigny,  1. 
Louville,  240. 
Louvois,  656. 
Lowendal,  35. 
Loyauté,  221. 

Loynes  du  Houlley,  616. 
Loys,  487. 
Luant,  99. 

*  Luart  (Le  Gras  du),  182. 
Luc  (du),  26,  678,  679. 


776 


LB   BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCS 


778 


Luc  (Vinlimille  du),  658. 
Ludolph,  188. 

*  Ludre  el  Ludres,  285,  300. 
Luette  de  la  Pilorgerie,  551. 
Luppé,  619. 

Lur  de  Longa,  286. 

*  Lur-Saluces,  130,  316,  597, 
629,  632,  710. 

Lurcy-Lévis,  35. 
Lussac,  234. 
Lulzelbourg,  281,  377. 
Luxe,  219. 
Luxembourg,  543. 
Luzerne  (la),  162. 
Luzy  (Pouilly  de),  697. 
Lye  dt<  Beaupigny,  347. 
Lygnon,  547. 

M 

Mabiile  de  la  Paumelière,  239. 
Mac-Carlliy,  472. 
Mac  Donnell,  382. 
Machet,  658. 
Mackau,  354,  628. 

*  Mac-Mahon,  607,  632. 
Mac-Zug  ou  Mazuc,  292. 
Madeleine  (la),  478. 

*  Madier  de  Lamartine^   180, 
181. 

Madières,  309. 

*  Madré,  446. 
Magemont,  653. 

Magenta  (Mac-Mahon  duc  de), 

632. 
Magnac,  26. 
Magnannes,  51. 
Magnanville,  633. 
Magnienville,  36. 
Magnin  de  Gaste,  509. 
Magnoac,  130. 

Magon  de  la  Gervaîsais,  450. 
Magon  de  la  Villehuchet,  366, 

516. 
Maignan  de  TËcorce  (le),  477. 
Maigret,  618. 

Maillard  de  Landreville,  115. 
Maillardoz,  120. 
Maillé,  718. 

*  Maillé    de   la   Tour  Landry, 

284,  300,  669. 
Mallly,  356. 

Maine  de  Biran  (Gontier),  518. 
Maingoval,  6£0. 
Maintenon,  341. 
Mainvielle,  705. 
Mainville,  193. 
Maire  (Le),  41  f. 
Maire  de  Marne  (le),  372. 
Mairy,  236. 
Maisiéres,  314. 
Maisniel  d'Applaincourt   (du), 

293. 


Maisons  (des),  593,617. 
Maistre,289,  691. 
Maistre  (le),  667. 
Maissiat  de  PIoénniès,  254. 
Maizières  de  Chaux  et  de  Ser- 

rey,  422. 
Majastres,  172. 
Majendîe,  71. 

Malartic  de  Montricoux,  100. 
Maleissye,  619. 
Malengin  (Lur  de),  599. 
Malet  de  l'Autel,  346. 
Malet  de  Sorges,  447. 
Malets  (des),  308. 
Malinguehen,  415. 
Malle,  604. 
Malleloi,  360. 
Mallicr,  523. 
Malmaison  (la),  243. 
Malon  de  Bercv,  18,  591. 
Malordy,  66/92. 
Malvoisin  ou  Mauvezin,  102. 

*  Mandell  d'Ecosse  de  la  Tour- 

Maubourg,  37. 
Mandelot  de  Pacy,  9. 
Mandeville,  65,  92. 
Mandrot  d'Ëchichens,  405. 
Mangot,  158. 
Manneville,  647. 
Mannonry  d'Aubry,  561. 
Manse,  95. 
Mansencal,  170. 
Marais,  313. 
Maram,  152. 
Marçay,  243. 
Marchais,  384. 
Marchant  de  Criston,  548. 
Marche  (la),  28. 

*  Marchin  ou  Marcin   de  Cler- 

mont  d'Ëntragues,  de  Gra- 
yille,  de  Dunes,  de  Maisiéres 
et  de  Modave,  532,  533. 

Marcignac,  677, 

Marconné  les  Hesdin,  701. 

Marcotte  de  Sainle-Marie  et  de 
Quivières,  356,  361. 

Marcoul,  339. 

Marennes,  146. 

Mareschal  de  Noyers,  460. 

Marescot,  56,  617. 

Mareuil  (Aignan  de),  206. 

Margimont    (Millon  de),  300, 

.    345,410. 

Mariani  37. 

Maricourt  de  Moucy-le-Châtel, 
157. 

Marignac,  677. 

Marin  de  la  Guignardiére,  472. 

Marin  de  Montmarin,  618. 

Marion,  44. 

Marion  de  Glatigny,  366. 

Marmier,  160,  589. 


Marols,  613. 

Maroussem  (du),  47,  90. 
Marquelet  de  Lanoue.  377. 
Marquet  de  Monlbretoti,  23. 
Marquièri'8,  562. 
Marson,  236. 
Martell,  558. 

Martelli  de  Manhielli,  181. 
Marlhonie  (la).  26. 
Marligues  (les},  397,  540. 
Martin  de  la  Bastide,  37i. 
Martin  de  Boulancy,  107. 
Martin  des  Bretesches,  472. 
Martin  de  Gray,  171. 
Martin  du  Puy tison,  296. 
Martin  de  Puyvinaud,  99. 
Martin  du  Tyrac  de  Marcellus, 

556. 
Martissère,  122. 
Marzac,  101. 
Mas  de  Poitevin,  25. 
Mas  de  la  Mothe  (du),  490. 
Mas  de  Payzac  (du),  489,  680. 
Masclas  (Villars  de),  397. 
Mascnreau    de    Sainte -Terre, 
.445. 

Masmontet  de  Fonpeyrine,  550. 
Masparault,  599. 
Masséna  d'ËssIing,  699. 
Massias,  97. 
Massieu,  241. 
Massilie  (du  Blé  de),  524. 
Massip,  242. 
Massolie  (la),  285. 

*  Masson  de  Montalivet,  167. 
Masurier,  303. 
Mathare],691. 
Mathefelon,  82. 

Maubué,  445. 

Maugé  du  Bois  des  Entes,  415. 

Maugrain,  60. 

Maulde,  605. 

Maulevrier,  580. 

Mauny,  12,  647. 

Maupeou  d'Ablciges,  549,618. 

Maure,  217. 

*  Maures  de  Malartic,  100. 
Mauriac,  285. 

Maury,  18. 

Maussion,  387. 

Maussion  de  Gandé,  693. 

Mauvissière'(la),  139. 

Maynard  de  la  Claye,  114. 

M  azade,  494 

Mazan,  114. 

Mazenod,  46,   89,   304,    385, 

416. 
Mazéres,  449. 
Mazières  (Vassal  de),  40. 

*  Mazuc  ou  Mac-Zug,  29  t. 
Mazuc  de  Guérindu  Cayla,  2t^. 
Mazuyer  (le),  44. 


779 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


781 


^!êas  (Nicolay  de)  16. 

Medéle,  358. 

Meherenc  de  Sainl-Pierre,  185. 

Meîx-Tiercelin,  547. 

'   Mêgret  de  Devise,  99.  106. 

Mei^nannerie,  451. 

Mêjanès,  64. 

Melay  ou  Mesiay,  478. 

Melun,  56,  397. 

Ménard,  489. 

Mency„397. 

Mendoze,  211. 

Ménesplés,  25. 

Menesirel  (le),  593. 

Menez,  690. 

Menjot  d'Elbenne,  34. 

*  Menou,  59,  436. 
>lenou  de  Boussay,  59. 
Menou  de  Mée,  59. 
Mensignac,  25. 
Mercey,  420. 
Merchier(te),  411, 
Mercier,  350. 

*  Mercier  du  Paly  de  Clam, 233. 
Mercier  (Le)  de  Maisoncelle- 

Vertille  de  Ricliemont,  378. 
Mêriage,  440. 
Merle  (du).  55,  647. 
Merlhiac,  678. 
Mernian,  111. 
Mérode  de  Trelon,  143. 
Merlola,  213. 
Merlus,  548. 

*  Meschinet,  259. 
Mesgrigny  de  Villebertin,  462. 
MesloD,  60. 

Mesmes,  217. 

*  Mesnil  du  Buisson  (du),  387. 
Misnildol,  162,362. 
Messey-Beaupré,  570. 
Meltrie  (la),  515. 

Mi' us,  50. 
Meux,  192,  194. 
Meyronnet,  713. 
Mézera,  181. 

Mézéréon-Monneron,  351. 
Michau  de  Montblin,  436. 
Midou  de  Tlsle,  193. 
Mielet,  247. 
Miennaye  (la),  515. 
Mière  de  Saussay  (le),  561. 
Milan  ou  Milani  de  Roumieu 

de  Cornillon   de    Lédenon, 

98. 
Milleron,  375. 

*  Millon  de  la  Morlière,  d'Ain- 
val,  de  Pomeroy,  d'Ailly  de 
Yerneuil,  d'Aumont,  de 
Montherland,  de  la  Verte  vil  le, 
299,  343,  410,  417.  548. 

Millon  d'Abbémont.  345. 
Millon  d'Aumont,  416. 


Millon  de  Gimar,  548. 

Millon  de  Monldésir,  348. 

Millon  de  la  Verleville,  299, 
619,  699. 

Milon,  285. 

Milone  (la),  285. 

Mimaud,  313. 

Minguet,  107. 

Mingre  de  Noras,  193. 

Minette,  107. 

Minlo  (lord).  127. 

Mirabeau,  96. 

Mirafiori,  688. 

M  ira  m  ont.  452. 

Mirandol,  556. 

^Miron  d'Aussy  et  de  Beau- 
voir, 555,  559. 

MiUara  de  Gascogne,  621. 

Moigneville,  216. 

Molingbem.  48. 

*  Molilor,  622. 
Moiians,  105. 
Mollke,  31. 
Monceaux,  471. 
Moncel  TArbois  de),  36. 
Moncey  (Jeannot  de),  374. 
Monchy,  77. 

*  Moiichy  d'Hocquincourt,  12. 
Monchy  de  Montciavel  et  de 

Montagne,  12,  13,  14. 
Monchy  d'Ausennes   et  d'In- 

quessen^  13. 
Moncontour,  61. 
Moncorps  du  Chénoy,  431. 
Monde  (la),  677. 
^Mondejeu  (Schulenberg  de), 

140. 
Monerie,  359. 
Monglas,  589. 
Monlioust.  660. 
Monnier,  623. 
Monrom,  554. 

Monstiers-Mérinville,  20,  714. 
Mont  (du),  311. 
Mont  de  Talissal  (del),  488. 
Mont-Saint-Sorlin,  528. 
Monlagnac.  616. 

*  Montagne  ou  Montaigne  de 

Poncins,  497. 
Montagu-Boutavant,  465. 
Montaigne,  602. 
Moiitaigu,  130,  589. 
Montai,  617. 
Montalier,  608. 
Montarby,  421. 
Montard,  678. 
Montardy,  26. 
Monlaulin,  548. 
*Montaut-Bénac,  211. 
Montaut,  59. 
Monlbazin.  698. 

*  Montbel,  175,  618. 


Montboissier-beaufort-Canillac 

290,  712,  713. 
Montbouyer.  197. 
Montbrun,  45. 
Montcalm,  541. 
Monlcassin,  537. 
Montchal,  433. 
Montchevreuil,  658. 
Montégul,  383. 
Monteil-du-Fort'  Saint- Vallier, 

536. 

*  Monteil,  539,  555. 
Monteilh,  489. 
Monteiro  de  Barros,  361. 
Monlernault,  454. 
Monterotundo,  685. 
Montespieu,  493. 
Montesquieu,  13?. 

*  Montesquio'j-Fézensac ,   119, 
304,621,629,685,691. 

^Montesquiou  d'Artagnan,    6, 
595,  621. 

*  Monteynard,  369. 
Montferrand  d*Uza,  599. 
Montferrat.  601. 
Montfort.  660. 
Montgaillard,  197. 
Moiitgazon,  315. 
Monlgoroery,  6i5. 

*  Montherlant  (Millon  de),  299, 

412,  548. 
*Montholon-Sémor. ville,    226, 

360,  361 ,  403,  404. 
Monti  de  Rezé,  179,  233,  307. 
Montier-Malcard,  99. 
Montigny  de  Langey,  152. 
Montijo,  715. 
Montlivault,  183. 
Montluc  (Jaulin  de  Vignemont 

de),  506. 
Montmorency,   157,  305,  435, 

591. 

*  Montmorency  de  Piney- Lu- 
xembourg, 219,  272, 435. 

Montmorency-Carency,  276. 
Montmorency  de  Fosseux,  460. 
Montmorency  (Talleyrand  Pé- 

rigord,  duc  de),  382. 
Montorcier,  611,  613. 
Montormentier  de  Rosoy  et  de 

Chaudenay.  418-420. 
Monlot,  466. 
Montperoux,  464. 
Montramt^,  243. 

*  Montratier  de  Parazols,  165. 
Montredon,  93. 
Montrelais,  474. 

Montret  de  Saint-Béar,  44. 

*  Montreuil,  561. 
Montreuii  d'Anrosey,  419. 
Montreuil  du  Clavier,  562. 
Montrevel,  528. 


782 


LB  BULLStm  HÉRALDIQUB  DE  FRANCE 


Montricliard,  i95. 
Montrignyde  Salves,  157. 

*  MonUaberl  et  de  Villebresue 

(Gojtlard  de),  238. 
MonUabré,  315. 
MonUaulnin^  701. 
Montfiel,  449. 
Monville,  438. 
Monzie  de  Massaud  ou  Mas* 

aault,  486. 
Morand  de  JoufTray,  507. 
Morant,  56. 
More  (le)p  88. 
Moreau,94,  228,  371. 
Moreau  de  la  Rochelle,  572. 
Morel,  90. 

Morell  d'Aubigny  d'Assy,  257. 
Morelli,314. 

*  Moreton  de  Chabrillan,  26, 
190,  386. 

Moricede  Coetquelen,  51. 
Morin,  402. 
Mornay,  77. 

Mort  de  La  Roche  (le),  352. 
Mortarieu,  42. 
Mortier  de  Trévise,  44. 
Mossion  de  Lagoiitrie,  618. 
MolaB-d'Healreux,  680. 

*  Motbe  (la),  388. 
Mothe-Bordigues  (la),  44. 
Mûthe  des  Courtils  (la),  661. 
Mothe-Houdancourt  (la),   14, 

75,  160,  526. 
Mothe  de  la  Garoase»  Plia,  etc. 

(la),  388. 
Motte  (la),  414,482,  625,647. 
Motte  Baracé  (la),  453. 
Motte-Beuvron  (la),  192. 
Mottc-l68-Ennordre  (la)^  12. 
Motte-Gluin  (la),  475. 
Mottier  de  la  Fayette,  633. 
Mouchy,  341, 
Moulan  (Arnoul  de),  211. 
Moulin  (du),  557. 
Moulin  de  la  Bretesche  (du), 

662. 
Moulin  du  Lys  (du),  548. 
Moulin,  de    Paillart,  du  Lys, 

de  Ribeauvillé  et   de   Por« 

cheux  (du),  413.631. 
Moulines  (des),  315. 
Moulins-Rochefort,  473. 
Moulis  (les),  677. 
Mouniers  (le),  677. 
Mouatier,  483. 
Moiiy  ou  Demouy  (de),  411. 
Mucidan,  598. 
Mulionnière  (la),  475. 
Mun,  281,  289. 
Mun-Sarlaboua,  424. 
Murard,  616. 
Mnrard  de  Saint-Romain,  290. 


*  Murât,  41 ,  243. 

Murât  de  Gilbertez,  de  Cron* 

cca  et  de  PI  eaux,  139. 
Murât  de  rE>tang,  19. 
Mura,  603. 

Mvre-Morv  (la),  355,  607, 608.  | 
Myre  de  Vilera  (le),  498. 

N 

Xadal,  489. 

Nanleuil  de  la  Norville,  251. 
Narbonne-Lapeyrouse,  225. 
X'arbonue  de  Larque  de   Lédi- 
cnan,  174. 

*  Narbonne  Lara,  174,  290. 
Nasaau-SiégeM,  14. 

*  Nau  de  Champlouis,  235.    77 
Naubert,  28. 

*Navailles  71,211.284. 
Navailles-Banos,  451. 
Navailles  (Andouina  de)  213. 
Neave,  55. 

*  Nérestang  d'Antremont,  de 
Saint-Didier,  de  Saint-Just, 
332,  653. 

*  Nervo,  186. 
Nesler,  130. 

*  Nettancourt-Vaubécourt,  184, 

428,  594. 
Nettancourt-Hauasonville,  429. 
NeufdeNeulville,  (le),  625. 
Neufchàlel,  417. 
*Neufville  de  Villeroy  d'Alin- 

court,  8,  270,  529. 
Neuillan,  212. 
Ney   d'Elchingen   de  la   Mos- 

kowa,  715. 
Nicey,  570. 
Nicolas,  371. 
*Nicolay,  15,  53.  101. 
Nicolay  de  Saint-L^er,  de  Saint* 

Victor  et  de  la  Coste,  16. 
Nicolay  de  MontcalmdeSabran 

22. 
Nicolay  de  Méas,   de  Cavillar- 

gued,  de  Bagnols,  de  Salazac, 

de  Preignes,  et  d'Auriac,  22. 
Nieswicz,  358. 
Nieuls  (Arnoul  de),  211. 
Nioac,  361. 
Nion,  107. 
Nitras.  491. 
Nivelel,  439. 
*Noaille8,  339. 
Noailles,  21.  50,  297,304,  397. 

401.433.460.526. 
Noël  de  Buchères,  35,  36. 
Noisiel,  21. 
Noileval.  356. 

Nompère  do  Champagny.  î?61. 
Nonjon,  172. 


Normand,  493. 
Noniiandelière  (la),  104. 
Norlh  (le),  700. 
Sutre-Dame  du  A/oni-Car 

(Ordre  de),  201,  3±9. 
Noue,  59. 

*  NouheR  (des).  103.501. 
Nouvel,  627. 
Nouvel  Ion,  430. 
Nugenl   de  Wcslmealh,   .'' 

696. 
Nuisement-aux-Bois.  54H. 
NuUy  d'Hécourt,  349. 


*  Obei  kampf ,  239. 
O'Brien,  510. 

Ochando  de  la  Tanda  (d*).  i'T 
O'Connor.  49. 
Odde  de  Bonniot,  403. 
Oftier,  197. 

*  Ojfier  d'ivrv   et  de    Baulij. 

18,  34,  705. 
O'Hara,  360. 
Ohlen  d'AdIerskrnn.  30. 
Oilliamson  (d').  032. 
Olier-Noinlel,  527. 
Olivier  (d').  53,  434. 
Ollivier,  362. 

*  Ollone.  244,  510,  63i. 
Ohnes  (des).  85. 

*  Olry,  312. 
Olyka,  358. 
Ombriano,  361. 
Oucin  (Galifet  d').  536. 
OnlTioyde  Vérez,  508. 
Onnebiiiut.  647. 
Oppenaver.  689. 
Oppenheim,  702. 

Orb  (d'),  en  Saxe,  29. 

Orcet  (d').  432. 

Ordre  de  chevalerie.  —  Saiul- 
Lazare  et  Notre-Dame  du 
Mont-Carmel,  201,  3:^9. 

Orgenionl  (Pucellf  d*).  587. 

*  Orglandes  (d*),  435,  590. 
Origny,  492. 

Orillard  de  Villemanty.  lli. 
()rival  de  Vorgea,  441. 
Orléans  de  Rothelln,  212. 
Ormes,  546. 
Oropésa  (d*).  403. 
Orsanne  de  Thizay  (d';,  55. 
Orval  (Sully  d»),  222. 
Oryot  d'Api emoni,  4Î9. 
Osnay  d'Eapiry  (d').  462. 
Ostiani  (Fé  d'),  36Û. 
Oudinot  de  Reggio,  627. 
Oullremont  (d'),  49. 


^ 


785 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


787 


•  Pac-Mar8oliè8deBadens((iu), 
2i5. 

Pagèze  de  Saint-Lieux,  18. 
Pngny-sur'Moseile,  i43. 
Fallu  du  Ruau,  371. 
Palluau,  82,  177. 
Palun,  33. 
Pampelonne,  191. 
Panebœuf  de  Mayn&rd»  496. 
Pauisse^Pazzis,  254. 
Paiinelier  d'Arsonval,  658,715. 
PaiiiMi  du  Hazier,  619. 
Panon   Desbassyns  de  Biche* 
mont,  354. 

•  Panouse    (la),   19,  64,  607, 

620,  710. 
Pantin  de  Landemont,  501. 
Papiers  d'un  Monibas  (Les), 

328. 
Papin  de  la  Gaucherie,  381. 

*  Parazals,  164. 
Parcîric,  566. 

Pardaillan   de  la  Molhe-Gon- 

drin,  79,  409. 
Pardieu,  105. 
Pardieu  (la),  460. 
Parent,  442. 
Par^o,  248. 

Pans  de  Soulanges,  475,  477. 
Parreaud  de  Goyssel,  678. 
Parlhenay,  347. 
Parliot,  715. 
Paru,  504. 

Pas  de  Feuquières,  13. 
Pascalis»  507. 
Pasqueray  de  Rouzay,  244. 
Pasquel  du  Bousquet  de  la  Re- 

▼enchére,  384. 
Pasquet  de  Salaignac,  4!  4. 
Pasquier,  710. 
Pasquier  de  Lumeau,  193. 
Passage  (du),  701. 
Palek  de  Prawdzie,  554. 
Patoil  (du).  454. 

*  Pat  ras  de  Cnmpaigno,  495. 
Pali7,  56. 

Pauilhac,  130. 
Paule,  252. 

*  Paultre  de  Lamotte,  49. 
Pauvert  de  la  Gha pelle,  550. 
Pays  de  BourjoUy  (le).  622. 

*  Pays  -  Mellier    du    Vau ,    de 

Bouille,  de  la  Guerinière,du 
du  Lalhan,  du  Verne,  325. 

Peandeloup,  596. 

Pé^airolles,  309. 

Pé^uilhan  Sainl-Lary,  380. 

Felart  de  Sebeval,  244. 

Pélissier  de  Saint  -  Etienne , 
674. 


Pellegrain  de  Lestang,  6S5. 
Pelletier  de  Rosanbo  (le),  362. 
Penandref,  690. 
Penet  de  Monlerno,  113. 

*  Penfentenyo  de  GhetTontaines 

et  de  Kervereguin,  365^  515. 
Pépin  310. 

Pépin  de  Belllsle,  479. 
Perceval,  704. 
Perche  (la),  363. 
Percin,  499. 
Pérelle,  494. 
Péreiise,  660. 

*  Périer  de  Larsan  (du),  168, 
256. 

Périer  du  Palais,  497 . 

*  Pérignon,  434,  493. 
Périgord  de  Villechenon,259. 
Perpiçna,  71,  166. 

*  Perrien  de  Crenan,  37. 
Perrin  de  Gy pierre,  629. 
Perrot,  499. 

Perry  de  Saint-Auvent,  26. 
Personne  de  la  Chai'olle-Sen- 

nevoy,  54. 
Personne  de  Songeons,  54. 
Perthuis,  182. 
Pérusel  (Courbon  de)  88. 
Pérussedes  Gars,  598,599. 632. 
*Peting  de  Vaulgrenant,  38. 

*  Petit  de  Beauverger,  44. 
Petit  de  Lafosse,  170. 
Petit  Montrevaux,  660. 
Petit-Thouars  (du),  506. 
Petrovovo-Solovovo,  57-58. 

*  Peyronnet,  164,  212. 
Phalen,  174. 

Phelypeauxd'Herbault,  148. 
Phélippeaux-Villesavin,  81. 
Philip  de  Saint-Viance,  99. 
Philoppald   de  la   Bootie,  487, 

490. 
Piarre(Ia).  117. 
Picard  de  Sévigny  (le),  655. 
Pichard   de   l'Eglise-aux-Bois, 

297. 

*  Picoron,  518. 

*  Picot  de  Dampierre,  544. 
Picot  de  Lapeyrouse,  38. 
Picpus  (Le  Cimetière  de),  par 

M.  de  Fréchencourt,  319. 
Picquigny,  163. 

*  Picquol  de  Magny,  375. 
Pierre-Buffière,  140,  598. 
Pierre    de    Saint-Hilaire  (la), 

674. 
Pierre  de  Frémenr  (la),  507. 
Pierre-Pertuis,  461. 
Pierreleu,  550. 
Pierre  vive,  460. 
Piètre  du  Vivier,  350. 
Pignatelli  d'Ëgmont,  397. 


Piis  (de),  602. 
Pillet-Will,  380. 

*  Pillot  de  Goligny  de  Horne- 

burg,  569. 
Pilon  de  la  Tour,  345,  412. 
Pinard,  197. 

*  Pineau,  703. 

Pineau  de  Saint-Denis,  784. 
Pineau  de  Puymenot,  704. 
Pinet^  616. 
Pinon,  713. 

*  Pins  (de),  ÔIO. 
Pins»Montbrun,  414. 
Pinleville,  87. 

*  Pinleville  de  Gernon,  376. 

*  Pioger,  248. 
Piolenc,  181. 
Pisançon,  385. 
Pisseloup,  422,481,482. 
Pissis,  567. 

Planches  (des),  56. 
PIancyMezerey,Saizerey,Chauf- 

four,  280. 
Planhol,  185. 

Planta  de  Wildenberg,  465. 
Plantade,  247. 

Plantin  de  Villeperdrlx,  574. 
Plantis  (du),  82. 

*  Plessis-d'Argentré  (du),  306, 

634. 
Plessis  de  Besné  (du),  475. 
Plessis-Chatillon,  12. 
Plessis  Ophivré  du),  3. 
Plessis-Grimond  Qe),  529. 
Plessis-Mauron   ae   Grénedan 

(du),  262. 
Plessis-Morvanl  (du),  77. 
Plessis-Raymond  (du),  325. 
Plessis  de  Richelieu  (du),  303. 
Plessis-Tizou,  51. 
Plessix(du),  631. 
Plessix  (Brieux  (du),  566. 
Plessix  (Kermel  du),  626. 
Pleyssade  (la),  677. 
Ploeûc,  179. 
Plotho,  68. 
Plurel,  315. 

*  Pochet  de  Tinan,  690. 
Podensac,  606. 
Poeymiro  d'Esquille,  71. 
Poignant  ou  Poignand  de  Lor- 

gère  de  la  Salvagère,  104. 

*  Poignand  de  la  Salinière,  103. 
Poignant  de  Lorgore,  les  Brué- 

res  en  Montreuil,  104. 
Poignant   de  Fonlenioiix,    de 

Saint- Denis,  les  Basiliéres  et 

les  Calinières,  104. 
Poilvillain,  56. 
Poinçon  de  la  Blanchardière, 

161. 
I  *  Poinctes,  417,  480. 


788 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Pointe  (la),  248. 
Pointon  (le),  U± 
Poiriers  (les),  515. 

*  Poissalolle  de  Nanteuil  de  la 
Norville,  506. 

Poisse,  3i2. 

Poisson,  425. 

Poitevin,  92. 

Poitiers  de  Chabans,  2S. 

Polastron,  658. 

Pole-SulToIck  (la),  210,211. 

Poli  (le  vicomte  Oscar  de).  — 
Les  défenseurs  du  Afont- 
Saint-Michel  (1417-1450), 
199,  644. 

Polignac,  306. 

*  Pomairols,  691. 
Porael,  613. 
Pomeroy,  300. 
Pompadour-Lauriére,  212. 

*  Poniatowski,  084. 
Pons  (de),  78,  253,  502. 
Pons  de  Gibert,  310. 

Pons  (de),  en  Saintonge,  530. 
Pons  de  la  Gaze,  de   Hoqueforl 

et  de  Tors,  78. 
Pont  rAbbé,  47 1 . 
Pont-en-Royaiis,  530. 
Pontac,25i,  486,  71i. 
Pontamailly  (Bossey   de   Con- 

tenson  et  de)^  69tj. 
Pontavice  (du),  63. 
Pontavice    de    Heussoy  (du), 

244. 
Pontavice  du   Vaugarny   (du), 

620. 
Pontclioran,  471. 
Pontevcs-liarj^ème,  253,  502. 

*  Ponlevès-Sabran,  25/.,    502. 
Pontjarno,  5(S0. 
Pontoi-Camus    de   Ponlcarré, 

182 
Porhoiit,  248. 
Porlodu  de  Mesmeur,  705. 
Portalis,  232. 
Porte  (la),  159. 
Porte-Lalanne  (la),  572. 
Porte-Mazarini   de   la    Meille- 

rave  (la),  146. 
Porto  ((la),  18. 
Portugal-Colomb,  588. 
Posadowilz,  30. 
Possac,  181. 
Postel,  4i6. 

Polestarie  de  Charille  (la),  686. 
Pothier  de  Maizeroy,  318. 

*  Potier  de  Courcy,  289,  299, 
415. 

Polier  de  Novion,  17. 
Potovvska,  685. 
Poudenx,  593. 
Pouderoux,  674. 


*  Pouilly  de  Ginvry,  461,697. 
Poujade  (la),  513. 
Pouleille  ou  la  Poulélie,  225. 
Poullain  de  Manonville,  161. 
Poulletier  de  Suzenet,  384. 
Poulot,  502. 

Poulpiquet  de  Brescanvel,  366. 
Poumayrac,  42. 
Poupart,  622. 
Pourrat,  613. 
Pourrat  ou  Porral,  86. 

*  Pourroy   de  Lauberivière  de 

Quinsonas,  362,  627. 

Poussardde  Fors  et  du  Yigean, 

78. 
Poussemothe  de  TEstoile,  460. 
Pouy,  164. 

Pouyer-Quertier,  634. 
Poyen-Bellisle  de  Lafon,  241. 
Poylerré,  129,  130. 
Povntell  Wassington  -  Turner, 

52. 
Pozzo  di  Borgo,  630. 
Pracomtal,  387. 
Prangins,  120. 
Prasiin,  252. 
Prat  de  Lamartine,  560. 
Preissac,  494,  713. 
Prêmesnil  (Regnault  de),  618. 
Prescolt-Ward,  52. 
Presolle,  53. 
Pressigny,  433. 
Preslre  de  Vauban  (le),  461. 

*  Préveraud  de  Sonneville,  de 
Breuil,  de  Beaiimont,  et  de 
Vouillal,  491,  492. 

Prévost.  462. 

Prévost  de  Fourches  (le),  694. 

Prévost  de  Sansac,  26. 

*  Prévost-Sansac  de  Traversay, 

414. 
Prévostet,  412. 
Prévôt  de  Gonsans,  et  de  Ro- 

collogne,  422. 

Prie  01,).  75,  530. 

Prince,  451. 

Pri(jué  de  Guippeville,  242. 

Prouvansal  de   Saint -Ililaire, 

193. 
Provence,  (le  comte  de)  grand 

mailre  dt^  Saint-Lazare,  664. 
Pruines,  i93. 
Pucelle,  3i3. 
Pucelle  d'Orgemonl,  537. 
Puecli lâcher,  698. 
PulItMix,  411. 
Pulli-py,  301. 
Pii[u'Uére8,  304. 
Purocet  ou  Caresset^  40. 
Pussin,  614. 
Puvis  de  Chavannes,  45,  91. 


Puy-Saint-Astierj  233. 
Puységur,  494. 

Q 

Quanlinière  (la),  325. 
Quarré  de  Château -Reci in: 

d'Aligny,  570. 
Quatrebarbes,  82. 
Quatrefages  de  Bréau,  198. 
*Quélen,  185,  702. 
Quenr.per    de    Lanascol,    Z^  s. 

625. 
Quentin.  325. 
Quesnel,  304. 
Queuille  (la),  43. 
Queux  de  Chastellars,  198. 
Quigny,  183. 
Quille  (la).  491. 
Quincy,  557,  697. 
Quintin,  186,265,267. 
Quiqueran-Beaiijeu,  54. 


Rabarte,  151. 

Raccapé,  51. 

Racy  ou  de  Ray,  417. 

Radlx  de  Sainte-Foy,  378. 

*  Radziwill,  357. 

RalTelis  de  Roquesante,  575. 
^RnfTelis    de    Saint  -  Sauveur. 

409. 
RalTin  de  la  Raffinerie,  61^. 
Raguenel  de  la  Belliére,  (UT. 
Raguenet  de  Saint- Albin,  l'i  ». 
Raigecourt-Gournay,  51 1. 
Raillard  de  Vesoul,  420. 
Raimecourt  (Vincent  de),  i-2T. 
Raimond  de  Modène,  50O. 
*Raincourt,  111.  422. 
Rainette  ou  Renette,  483. 
Rainière  (la),  454. 

*  RainnevIUe,  57,  111. 
Raiswits,  30. 
Ramaget,  375. 
Ramault,  404. 

Ram  bourg,  380. 

Rambures,  156. 

Ramet,  238,  671. 

Ramier  de  Franchauvel,   iT»'», 

*  Ranc  de  Vibrac  (du),  573. 
Rancy,  626. 

Randan,  267. 

Randon,  52. 

Randon  de  Boisset,  348. 

Randon    de    la    Randonnièrt». 

348. 
Ransannerie  (la),  198. 
Ransannes  de  Haulmont,  19>i. 

*  Rantzau,  7. 

I  Rasle  (le),  168. 


791 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DB  FRANCS 


793 


Uauzan,  216,  389. 

Hay  (le),  710. 

i'iaymond-Lalande,  132. 

tiuymondie  (la),  i89. 

Kt^au  (du),  i35. 

Hêaa\x  de  Marin  (des),  247* 

Ueboul,  95. 

*  Reboul  de  la  Juilliére,  117. 

Heboul  de  Lambert,  117. 

Ueboul  du  Breil,  118. 

Reboul    de  Quint  et  Pontaix, 

118. 
'  Rebours  (le),  101,249. 
Recherches   généalogiques  et 
hisiorigues  sur  les  familles 
des    maires   d'Angers,   par 
M.  Gontard  de  Launay,  3z4, 
453. 
Recherches  sur  la  famille  Pi- 
coron,  de  Saint-Maixent,  par 
M.  Ernest  Levesque,  518. 
Récourt,  498. 
Reggio  (OuJinot  de),  627. 
Rôginel,  53. 

Regnaiilt  de  Prémesnil,  618. 
Régnier,  462. 
Reichenbach,  31. 
Reilhac,  64. 

*  Reille,  414,  699. 

*  Reinach  -  Hirtzbach    et     de 

Foussemagne,  125. 
Reinai  h-Sleinbronn,  125. 
Reinach  de  Cessac,  126. 
Reiskum,  464. 

*  Reiset,  444,  570. 
Relais,  547. 
Reinigny-de-Joux,  547. 
Rémont,  602. 
Remort  (la),  145. 
Renaud  ou  Renard,  417. 
Renault,  308. 

Renault  de  Bellevuedes  Fuyes, 

371. 
Renel,'  589. 
Renesse  (Comte  Théodore  de). 

Dictionnaire  desHgures  hé- 

raldiques,  71.  648. 
Rennepont,  418. 
Renty,  368. 
Rességuier,  64,  493. 
Relz,  272. 

Bevenchére(PasquetdeIa),384. 
Revenllow-Farve    de    Lemer* 

chier-Griminil,  554. 
Révérend  (le  Ticomte  A).   — 

Armoriai  du  premier  Em^ 

pire,  200,  455.  —  Annuaire 

de  la  noblesse  de  France, 

135. 
Reverseaux,  622,  709. 
Reviers  de  Mauny,  369,  702. 
Hévilhot  du  Bouchage,  245. 


Rey-Godard,  685. 
Rey-Pailhade.  718. 
Rezay,  468,  470. 
Rhingrave,  215. 
Riancey  (Camu8atde),299, 300, 
415. 

*  Rianl,  290,  619. 
Ribeyrolles  d'Ëntremaux,  180. 
Ribona,  688. 

Ribot,  37U. 

Ricard,  511. 

Ricard  de  Gourdon  de  Genouil- 

lac,  164. 
Ricci,  685. 

Richard  de  devant,  143. 
Richarmesnil,  280. 
Richebourg-le-Toureil,  667. 
Richement  (Panon  Desbassyns 

de),  354. 

*  Richer  de  Beauchamps-Mon- 
Ihéard,  498. 

Richer  de  la  Haye,  107. 

Ricome,  231. 

Ricque  (le),  620. 

Ridder,  242. 

Ridder.    Devises    et  cris    de 

guerre  de  la  noblesse  belge, 

131. 
RidolO,  688. 

Riencourt  de  Tilloloy,  157. 
Rigault  de  Millepieds,  81. 
Rignac,  449. 
Rimonteil,  64. 
Riparbella,  688. 
Riquet  de  Garaman,  188,  620, 

691. 
Riston,  283. 
Rivoli  (Masséna),  699. 

*  Rivière,  507. 
Rivière,  293,  624. 
Rivière  (la),  185,655,658. 

*  Rivière  (du   Fresne  de  la), 
621. 

Robecq,  221. 
Robert,  95. 

Roberl  de  Ghaon,  472. 
Robertet,  9. 

*  Robien,  369. 

Robillard  de  Ghâteau-Gaillard, 

192,  193. 
Robin  de  Barbentanne,  542. 
Robin  de  la  Golardière,  47. 
Robin  de  Scévole,  709. 
Robineau,  104. 
Rocans,  245. 

*  Rochambeau  (Lacroix    de), 
356. 

^  Rochas  d'Aiglun,  236,  620. 
Ro  he  (la),  82,  315. 
Roche- Ay mon  (la),  239,  437. 
Roche-Gourbon  (la),  526. 
Roche  de  Rochefort  (la),  198. 


Roche  Saint-André  (la),  475, 

478. 
Roche-Tolay  (la),  506. 
Rochebaron,  613-614. 
Rochebouêt,  49. 
Rochechouarl,  140,  257. 
Rochechouart  Mortemart,  163. 

*  Rochechouart  de  Mortemart 

de  Yivonne,  216. 
Rochefort,  417,  472,  474. 
Ro(  hefeucauld^  (la),  338,  505, 

627. 

*  Rochefoucauld  de  Bisaccia  de 

Doudeauville,  357. 
Rochefoucauld  d'Estiasac  (la), 

175,  304. 
Rochejaquelein  (la),  216,  257. 
Roche-Macé  (la),  673. 
Rochemore,  574. 
Roches  (Les),  12. 
Rocheterie  (la),  192,  193. 
Rochette  (Moreau  de  la),  572. 
Rochon,  489. 

*  Rochon  de  Lapeyrouse,  223, 

401. 
Rochon  de  Saint-Félix,  409. 
Rochon  de    la   Roche   et   de 

Fournon,  226. 
Rocque  de   Yarengeville  (la), 

397. 
Rocques  de  Monlgaillard,   68. 
Rœderer,  116,  384. 
^Rofûgnac,  115,383. 
Roffignac  de  Marz^c,  101. 
Roger  de  Sivrv,  232. 
Rogier,  428. 
*Rohan-Ghabot,  305,353,  599, 

629,  634. 

*  Rohan-Ghabot  de  Jarnac,312. 
Rohan-Soubise,  529. 
Roirand  de  Roussière,  477. 
RoHn  de  la  Haute,  503. 
Rolland,  12. 

*  Rolland    du    Roquan   et    de 

Blomac,  359,  360. 

*  Romain  de  Buchéne,  du  Per- 

ray,  de  la  Sanbonniére,  de  la 

Poissonnière,  325. 
Romance  de  Mesmon,  128, 179. 
*Romeuf,  39.  41,687. 
Rondelet,  118. 
Rony,  677. 
Roodenbeke,  631. 
Roque(la),  212,  316. 
Roque  ou  Tertulle  (la),  500. 
Roquebrune,  130. 
Roquelaure,  3. 

*  Roquemaurel,  229. 
Roques  de  Glausonnetle,  357. 
Roquesante,  500. 

Le  comte  de  Roquesante,  gêné" 
rai  de  la  R^mb ligue  firan^ 


794 


LB  fiULLBTIN  HÉRALOtQUB  DB  PRANCB 


79n 


çaise   (1756-1822),  par  M. 
Paul  de  Faucher,  575. 
Roquetaillade    (Andrieu    de), 
669. 

*  Roquette-Buisson  et  de  Ma* 

grins,  556,  558. 
Roquette  (Forcade  de  la),  233. 
Rorthaya  de  Marmande,  il3. 
Rosanbo  (Pelletier  de),  362. 
*ho8en    de    Bolweiler   et   de 

Gross-Rovp,  463. 
Rosencoal  (Rouxeau  de),  88. 
Roset  de  Fauroux,  43. 
Rosnay,  546. 
Rosnay  (l'H(^pîtal),  548. 
Rosny,  149. 
Rossane,  131. 
Rostaing,  604. 
Rothe,  441. 

Rothelin  (Orléans  de),  212. 
Rotours  de  Chaulieu  (des),  56. 
Rottembourg,  466. 
Rouairoux,  309. 
*Rouault   de   Gamaches,   14, 

J47. 
Roue  (la),  673. 
Rougé,  21 ,  49. 

Rougé  de  Plessis-Belliére,  144. 
Rouillé  de  Meslay,  526. 
^Roullet  de  la  Bouillerie,  571. 
Roumejoux  (Agard  du),  381. 
Roumiers,  462. 
Rouquet,  247. 
Roure  de  Forceville  de  Bazan- 

court  ou  Bezaucourt,  141. 
Roussac,  92. 

Rousseau  de  Bazoches,  654. 
Rousseau  de  Beauplan,  715. 
Roussel  rie),  377. 
Roussel  de  Gourcy,  176,  388. 

*  Rousselet,  457. 
Rousselet    de  Châteaurenaud, 

658-659. 
RouBsilhe,  284,  317,598. 
Roussin,  166. 

Rouvroy  Saint-Simon,  693. 
Roux,  243,  550. 
Roux  (le),  411. 
Roux  du  Chatalet,  463. 
Roux  de  la  Plagne,  675. 
Roux-Larcy,  292. 
Roux  de  Prunerie  (\e),  614. 
Roux  de  Puivert,  101. 
Rouxeau  de  Rosencoat,  88. 
Rouxel,  356. 

*  Rouxel  de  Grancey  et  de  Mé- 
davy,  76.  139. 

Rouzat  de  Courtaur?!,  111. 
Rouzay  (PflLq<ieray  do),  244. 
Roverié  de  Cabrières,  191. 
Rovigo  f Savary  de).  5ÔJ. 
RoTira  a«  Hoque^aire^  66,  92. 


Roys  de  Dais  (le),  55. 

Roy  de  Saint-Lau  (le),  428. 

Roy  de  Yalanglart  (le),  188. 

Royaulté  (la),  482. 

Roye  de  la  Rochefoucauld  de 

Blanzac,  223,  660. 
Royère,  26,  60. 
Royon,  47. 
Roys  d'Af>porl    ou  des  Ports 

(des),  542. 
Rozat  de  Maudres,  710. 
RufÎPt  (le),  515. 
Ruinart  de  Brimont,  47. 
Rumain,  160. 

S 

Sabran^  22. 

*  Sa  bran -Ponte  vAs,  51,  101, 
251. 

Sabran  d'Ariano,  253. 
Sabran  (Nicolay  de),  16. 
Sabry  de  Monpoly,  624. 

*  Sade,  111,  113,  715. 
SadencourI,  568. 
Sagan,  543. 

*  Sailhas  (Adoue  de),  121. 
Sailhas     de    Mirepoix   et    de 

Saint-Marcel,  122. 
Saincric  de  Puymenot,  704. 
Saint- Albin  (Michel  de},  188. 
Saint-Albin  (Ra^nenet  ae),  193. 
Saint-Amand,  369. 
Saint-André  de  Saint-Just,  22. 
Saint-Astier,  26. 
Saint-Béar(Montret  de),  44. 

*  Saint -Belin-Mâlain,  107, 
570. 

Saint- Bonnet  (Vincent  de), 
365. 

Saint-Bonnet-le-Ghâteau,  612, 
613. 

Saint- Brice,  63. 

Saint-Cernin  et  Boyer,  en  Ma- 
çonnais, 463. 

Saint-Chéron,  4. 

Saint-Christol,  496. 

Snint-Clar,  488. 

Saint-Criq  (Sauvage  de),  606. 

*  Saint-Cry,  483. 
Saint-Denis  (Pineau  de),  704. 
Saint- Didier,  90,  273. 
Saint-Estève,  242,  690. 
Saint-Etienne  (Pélissier    de), 

674. 
Saint-Félix  (Rorhon  de  Lapey- 

roiise  de),  226. 
Saint-Florenlin,  662. 
Saint -François    de    Bailleul, 

661. 
Saint-Frémont,  694. 
Saint-Geniès    (Goutaut    de), 

îll, 


Saint-Geniez-Théian,  63. 
Saint-Germain,  618. 
Saint-Germain-Beaupré,  78. 
Saint-Germain  (de  Laaee  de). 

194. 
Saint-Germain    do     Honlme , 

549. 
Saint-Geslin,  471. 
Saint-Gilles,  367,  537. 
Saint-Héraut,  236. 
Saint-Hilaire  (Prouvans«l   de\ 

193. 
Saint-Jean,  602. 
Saint-Jean  hors  les  muTii  en 

Suisse,  660. 
Saint- Julien,  713. 
Saint-Lambert,  454. 
Saint-Lary  de  Bellegarde«  711. 
Saint-Lary    (Péguilhan    de\ 

380. 
Saint-Laurent    de    Pîgnerol  « 

660. 
Sam  ("Lazare  (Ordre  de),  201, 

329. 
SainhLazare   et    N^^D.    du, 

Monl'Carmel    (Ordre    de). 

649. 
Saint -Léger-  sur-  Bonnetille» 

167. 
Saint-Légier,  26,  477. 
Saint-Légier    d*Orignae,   6Tb(. 

681. 
Saint-Lieux  (Pagéze  de),  18. 
Saint-Louis,  598. 
Saint-Marinel,  233. 
Saint-Marsault,  471. 
Saint-Martial  de  Dragese,  603. 
Saint-Martin,  4£0. 
Saint-Maur,  493. 
Saint-Maurice,  129. 
"  Saint-Meleuc,  233. 
Saint-Michel,  309. 
SaitU'Michelfles  défefiêeurê  du 

MoniK  1417-1450},  par   U 

vicomte  Oscar  de  PoU,  64  i. 

*  Saint-NecUire,  73. 
Saint-Ours,  26,  679. 
Saint-Paêr  ou  Saint-Poii,  U\i, 

*  Saint-Paul    (Verblgier    de), 

425. 
*Saint.Pern,    176,   178,    ii9, 

450. 
Saint-Perreux,  248. 
Saint-Pierre,  364. 
Saint-Pierre  (Grossourdy  de), 

289. 
Saint-PoPs,  162. 
Saint-Pol  de  Villiera-Outreleau. 

214. 
Saint-Priest,  630. 
Saint-Roman  (Serre  de),  711. 
Saint-Santin,  316, 


797 


LB  BULLBTm  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


799 


Sainl-Sauveur,  347. 

*  SainUSauTeur  (RaffeJis  d«0> 

-109. 
Snînt-Simon  Coiirtomer,  344. 
Sailli -Thomas  de  Foiitenay  la 

Comte,  205,  660. 
Sailli- Valéry,  159. 
Salnl-Vallier,  385. 
Sainl-Ytance  (Philip  de).  99. 

*  Saint -Vis  de    Bonirnrdiére, 
310. 

Sainte-Aldegonde,  305,  374. 
Sainle-Foy,  118,  378. 
Sainle-Gcmme  sur  Luire,  454. 
Sainte-Marie  d'Âigneaux,  307, 

355. 
Sainle-Maure-Montausier,  602. 
Sainlenac,  494. 
Saiiilive,  443. 
Saissel,  289,  290. 
*Sai8y  de  Kérampuil,  261. 
Saix,117. 
Salerra.  12?. 
Salenies,  17:2,  541. 
Saletles,  71. 
Salève  (U),  316. 
Salièret  de  Fosteran»  575. 
Salignac,  442. 

*  Salignac-Féneh  n,  52,  125. 
Salignae  de  Puyguiraud^  602. 
Salle  (la),  130. 
Sallemard,  509. 
Salle8(des),  281,283,  301. 
Salles  en  Buch,  600. 
Saim-Salm.  695. 
Salperwick»  701. 

Saluées,  601. 

*  Salucea  (Lur^,  597. 
*Salverl  de  Bellrnavo   et   de 

Monlroignon,  104. 
Salviati,  206,  7l!2. 
Salze^  tS30. 
Sampigny,  280. 
Sampson,  305. 

Sancy  de  Parabére,  571,  620. 
Sandersleben-Goligny,  5*10. 
Sandrier,  604. 
Sandrupt,  374. 
Saiihard  de  Sasselange,  89. 
Sanisson  de  Peyremale,   487* 

490. 
Sannat,  116. 

Sanaac  (Prévost  de),  26,  444. 
Sanson  de  Sansal,  497. 
Sanleuii,  248. 
S.inzillon,  26. 
Sanzillon  de  la  Foucaudie  de 

Douillar,  287. 
Sarcillv,  56. 
Sarrau,  505. 
Sarty,  374. 
Saisenage,  530. 


Sasselange,  89. 

Saubf'rt  de  Lart7,  Î9I. 

Saulces  de  Freycinel,  315. 

Saulnier  de  Fabprl,  492. 

Sault,  10. 

Saull  de  la  Roche  et  de  la 
Barde  (du).  486. 

Saullv,  701. 

Saulx,  417. 

Saulx-Tavannes,  224,281. 

Saumaiie,  114. 

Saunhac  de  Belcastel,  63. 

Saurel  (le  chanoine  F.),  ntê- 
loire  religieuse  du  déparie" 
ment  de  l'Hérault  pendant 
la  Révolution,  456,  635. 

Saussaies  (des).  183. 

Sausseaux  ou  Soceaux,  183. 

Sauvage,  255,  339. 

Sauvage  d'Yqiir^m,  606. 

Sauvaire.  391. 

Sauvelal  (la),  598. 

Sauvin  de  Bonnecase,  310. 

Savary  de  Lancosme,  435. 

Savary  de  Rovigo,  56;^ 

Savalte  de  Lainoite,  445. 

Savenières, 51. 

Saveuse,  157. 

Savigny,  282. 

*  Saviftny  de  Moncorps.  430. 
Savoyroux,  538. 
Savournon,  117. 

Savy,  514. 
Say,  503. 
S;iyve.  385. 

*Sazilly  (Torterue  de),  370. 
Scarron  de  Vaures,  11 , 
Scelles  de  Prévalloo  (de),  56. 
Scheidecker,  568. 
Schepperja,  161. 
Scherbaloff,  683. 
Schneider,  du  Creusol,  499. 
*Schomberg.  213. 
Schomberg-Wexel,  214. 
*Schoneii,  49S. 

*  Schulenberg  de    Montdejeu, 

140. 
Schweilzer,  38. 
Schweilzing,  29. 
Seheval  (Pelart  de).  244. 
Secardayp  (la),  515. 
Secondât  de  Montesquieu  et  de 

Roques,  111,209,210. 
Sedaiges,  i'29. 
Sé^uier,  222,  389,  650. 
Ségiiier  de  Liancourl,  660. 
Seguin  delà  Salle,  107. 
Seguin  des  Loges,  491. 
Seguin  du  Séjours,  679,  681. 
Seguina-Cabassole,  371 . 
Ségiir,  49,  404. 
Ségur  de  Montaieau,  602. 


Seigliére,  99. 
Seillière,305,543. 
Selby-Bingham,  3vi6. 

*  Selle  ou  la  Celle  (la),  514. 
"^  Selle  d'Ëchuilly  (la),  514. 
Selle  de  Saint-Just  les  Verdies, 

Echeuilly,   Ligné,    le   Vau- 

delnay  (la),  515. 
*"  Sellier  de  Chézelles  (le),  48, 

382.  626,  630. 
Selves,  488. 
Semilly,  647. 
Séinonville  (Huguet  de),  604, 

661. 
Sénardière  (la),  469. 
Sénarpont,  14. 
Sénéchal,  107. 
Sénevas  (Terrasson  de),  176. 

*  SennolrTre  ou  Saint-Nectai-* 

re,  73. 
Sennevières,  555. 
Senlilly,  183. 
Son  ton  l,  194. 

*  Se;>leiiville  (Langlois  de),  633. 
Séré,  617. 

Serech  d'Aurimont  de  Sl-Avit, 

448. 
Sérillv  d*Eligny,  107. 

*  Serizay  de  Grillernont,  508. 
Serlay,  34. 

Serre  de  Sainl-Roman,  711. 

Serre  de  la  Roche  (la),  487. 

Serres,  231 . 

Serres  de  Gauzy,  365. 

Sc8maison$<,  504. 

Seurre,  206. 

Sevigny  (le  Picard  de),  655. 

Seyssel,  192. 

Sézanne,  143. 

Sézanne(Harcourt  de),  531. 

Sczrt  (de),  616. 

*  Sibeud  de  Saiiil-Ferriol,  290. 
Sibiols,  35i. 

Sibour  de  Sauleux,  660. 
Sif^alas  (Drouilliel  de),  607. 
Signes  de  Puimichel,  253. 
Sigognnc,  209. 
Simard  de  Pilray^  445. 

*  Siméon.  232. 

*  Sinety,  34,  705. 
Sineuil,  40. 

Siochan  de  Kersabiec,  514. 

Siorac,  25. 

Smel  de  Naeyer,  571. 

Stnyih  de  Weslcourt,  552. 

Sobirals,  257. 

Soissan,  500. 

Soissons,  157. 

Solas,  655,  658. 

*  Solignac,  230,  597. 

*  Solmes  de  Vérar,  567. 
Solon,  229. 


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35. 


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OOA. 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


803 


zat,  23 . 
Douilles,  67. 
Ut,  566. 

oUes  en  Brie,  143. 
san  (la  Vergne),  698. 
inville,  240. 
11 1,  234. 
lil-Bussac,  392. 
ngnano,  688. 
rise  (Mortier  de),  44. 
>out,  717. 
:hard,  352. 
'  !haud,  540. 
;ai],  224. 
}tan,  238. 

n  de  Bouchony,  618. 
nnet,  54. 
.  uan-le-Grand,  546. 
•uvain  de  Grimond,  345. 
ichi  de  Varennes,  493. 
litié  de  Yaucresson,  618. 
bières,  64. 

bières  de  Grimoard-Pestels 
ie  Levis  de  Cailus,  143. 
ileries  (Neuf ville  de  TEqui- 
;>ée  et  des),  9. 
ruUayena),  50, 178,  309. 
Ile  de  Villefranche,  33. 
rurckheim,  558. 
irenne,  62. 
irenne  d'Aynac,  24. 
irpin  de  Crissé,  149. 
Tel  de  Poix,  572. 


U 


:  rbecche,  688. 
:-i-   rre  de  Molans  (d*),  537. 
;/  1.  rvoy  de  Crenan,  37. 
;  <     rvoy  de  Cloemadeuc,  63. 
.  '  rsel,  234. 
?    Bsel  (d»),  296. 
,F-  Uzès  (trussol  d'),  163. 
Ai  t'- 

v;^  •  V 

.  I  ■ 

M.   acquier  de  la  Mothe,  489. 

•v;  al  de  Beaulieu  (du),  711. 
i,.     Val  de  Darapierre  (du),  424. 
>  I    Val  d'Eprémesnil  (du),  306. 
//;.  ^alabrègue,  552. 
('.    ^alanson,  308. 
yi  ^alde  (la),  699. 
///^r 'alençay,  12,13,221. 
W7aleUe(la),  432. 

ValeUe  de   Monlbrun    (laj, 

^-   falfons,  109. 
Vallée,  41,140. 

Vallée    des    Fossez  d'Everly, 

217.  ' 

Vallelon  de  Garaube,  513,  514. 


Valon,  685. 

Vanel;566,  567. 

Vanel  de  Lisleroy,  2r8,  567. 

Van-Corte,  404. 

Van  Wereveld  et  O'KelIy.  — 
Armoriai  général  de  la  no- 
blesse  du  royaume  des  Pays-- 
Bas, 133. 

*Vanssay,  135,251,506,  619. 

Vanlougeren,  383. 

Varagne  de  Béleslat,  460. 

Varaignes,  558. 

Varax,  619 

Vareilles  (Poraairols  de),  692. 

Vaiengeville,  397. 

Varenne-Tillon,  51. 

Vargelol,  700. 

Varicour,  389. 

Varroquier,  492. 

Vassal,  361. 

Vassal  de  la  Barde,  42,  292, 

489. 
Va8sal-Cadillac,.39,  609,  6S7. 

*  Vassal-Monlviel,  39,  687. 
Vassal  de  Rignac,  40. 
Vassal  de  Salvignac  de  Belle- 
garde,  405. 

*  Vassal-Sineuil,  449. 
Vassaldie  (la),  449. 
Vassan,  175. 

Vasseur  de  Thouars  (le),  367. 
Vassinhac    d*Imécourt,     115, 

543. 
Vassoigne,  384. 
Vassor  de  Beauregard(Ie),  379. 

*  Vauban  (le  Preslre  de),  461, 
658. 

Vaublanc,  128. 

Vaucresson  (Truitié  de),  618. 

Vaudémonl,  494,  568. 

Va ud recourt,  492. 

Vaudrey    Saint  -  Bémv,     465, 

466. 
Vaulchier,  113. 
Vaulogé,  28i,  290,  293. 
Vauguion,  183. 
Vaulgrenanl,  110. 
Vauloger,  162,  183. 
Vaulouis,  293. 
Vaulserre,  2i9. 
Vaumas,  492. 
Vauquelin,  56. 
Vauville,  339. 
Vaux,  250. 

Vaux  (Jourda  de),  88. 
Vaux  le  Vicomte,  396. 
Vauzelle  (la),  446. 
Vayer  (le),  344. 
Vayer  de   la  Morandaye  (le), 

451. 
Vayres,  713. 


*  Vaysse  de  Rainneville,   57, 
111. 

Vayssière    de    Cantoinel   (la), 

675. 
Veauce,  146. 

*  Vedel,  93. 
Veillechèze.  61. 
*Vélard,  175,  179,449. 
Velles,  484. 

Venasque  des  Issars,  114. 
Vendeuil,  413. 
Veneau,  307. 
Venevelles,  367. 
Vénière-Rul  bières,  495. 
Venne  de  Choulot  (la),  109. 
Vera,  601. 
Vera  de  la  Gaubertie  et  de  la 

Borie,  403,  408. 
Véraguas  la  Vega,  588. 
Vérani  de  Varennes,  348. 

*  Verbigier  de  Saint-Paul,  425. 
Verchère,  612. 

Verchére  de  la  Bastie,  615. 
Verclos,  53. 
Verderie  (la),  454. 
Verdun  (Hostun  de),  530. 
Verduzan,  132,  608. 
Vergers  (des),  248. 
Vergés.  165. 

*  Vergne  de  Tressan  (la),  697. 
Vergne  (Bony  de  la),  712. 
Vergt,  286. 

Vermeulen,  119. 

Verne  (du),  430. 

Verne  de  Marancy  (du),  431. 

Verneaux,  429. 

*Verneuil    d'Auty  (Beaumont 

de),  499. 
Vernol  de  Jeux,  569. 
Véron,  621. 
Verleville  (la),  300. 
Verlharoont  de  Bréau,  210. 
Verville  (Sunhary  de),  620. 
Veyrat  de  Paulian  ou  Paulban 

de  Cuisienx,  527. 
Veyrières,  210. 

*  Veyssière,  485. 
Vézenobres,  247. 
Vialet,  176. 
Viallon,  671. 

*Vibrac(du  Ranc  de),  573. 
Vicence,  161,  355. 

Vidai  ("du),  170. 
Vidal  de  Verneix,  99. 
Viellard,  364. 
Vienne,  220. 
Vieuville(la),  341. 
Vieuxponl,  183. 
Vigier,  488. 
Vignal  (du),  509. 
Vignau,  71. 
Vigneral,  620. 


806 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCB 


808 


Vignoles  (Arnoul  de),  311. 

Yignolet,  416. 

Vigny,  625. 

Viguerie,  619. 

Viiaire,  475. 

Villages,  5il. 

Villain  de  Lestang,  625. 

Villamblard,  598. 

Villardi  de  Quinson,  57. 

*  Villaret  de  Joyeuse,  123, 134. 
Villars,  26,  29,  543,  658,  679. 

*  Villars,  393. 

Villara-Saint-Marecllin,  483. 
Villars  de  Sercy  et  d'Huzelles, 

524. 
Villate  (la),  443. 
Ville  (la),  705. 

Ville  de  Villastellone  (la),  715. 
Villebayne,  351. 
Villebois-Mareuil,  435. 
Villeboisnet  (Espivent  de  la), 

49. 

*  Villebresine,  667,  707. 
Villechaize,  696. 
Villecun,  309. 
Villedieu  de  Torcy,  378. 
Villefranch^»,  626. 
Villerranche  (Tulle  de),  33. 
Villefrey,  235. 

Vlllèle,  132,  554. 
Villelongue,  64. 
Villelume,  117,564.        107 
Villemanzy  (Orillard  de),  112. 
Villemin  ou  Voillemin  de  Go- 

vigney,  419. 
Villemonteix,  99. 
Villeneuve,  316. 
Villeneuve-Arifat,  17. 

*  Villeneuve  -  Bargemon,  52, 
355. 

Villeneuve- Beauregard,  52. 
Villeneuve  de  Durfort,  447. 
Villeneuve-Flayosc,  405. 
Villeneuve-Esclapon,  570, 620. 
Villeneuve  (la),  62. 
Villeperdrix  (Plantin  de),  574. 
Villequier  de  Clairvaux  et  de 

la  Marck,  10. 
Villeroy,  276. 
Villers,  183. 
Villers  en  Herbaye,  605. 


Villers-Lafaye,  432. 
Villesaison  (Girard  de),  109. 
Villetle,  5?5. 
Villiers  de  Hesloup,  56. 
Villiers-sur-Orge,  459. 
Villosne,  697. 
Villoulreys,  2^. 

*  VimeurdeRochambenu,  357. 
Vincens  d'Agoult,  500. 
Vincent,  88. 

"  Vincent  d'Hantecourt,  427. 
Vincent  de  Longvitliers,  428. 
Vincent  de  Raimecourt,  427. 
Vincent  de  Saint- Bonnet,  365. 
Vinols,  612. 
Vins,  489. 

Vintimille  du  Luc,  16,  658. 
Vion  de  Gaillon,  116. 

*  Virieu,  38,  39,  303,  437. 
Virieu-Beauvoir,  304. 
Virieu-Faverges,  303. 
Vissée,  309. 

Vitaille,  677. 
Vilry,  213. 

*  Vitry  d'Avaucourt,  292. 
Vivier  (du),  100,  101. 
Viviers,  142-143. 
Viviès  (Martin  de),  510. 
Vocalière  (la),  536. 

Vogué,  20,  39,  48,  291,  543, 

607,632,710. 
Vogué  de  Gourdan,  397. 
Voisines,  146.  6 17. 
Voisins  d'Alzau,  101. 
Voissy,  483. 
Volaines,  325. 

*  Volkhonskl,  553. 
Volônzac,  64. 

Vol  vire  de  Ruffec,  156. 

Vorges  fDoroet  de),  441. 

Vorges  (Orival  de),  441. 

VoBgien,  308. 

Vou8te(la).  315. 

Vouzon,'l92. 

Voyer  de  Bolide  (Le),  354. 

*  Voyssin  de  Gartempe,  439. 
Vrillière  (la),  C62. 
Vuillefroy  de  Silly,  566. 


W 

*Waddington,  708. 
Waldnerde  Freundstein,  3xo, 
Waldstein-Warteinborg,  252. 
Wall.  113,383. 
Wallemberg,  30. 
Walsh,  119. 
Warty,  585. 
Waru,  363. 
Walronville,  377. 
Watsdorff,  32. 
Weid,  120. 
Welche,  627. 
Welles  de  Lavalette,  61. 
Widor,  421. 
Wignacour»,  437. 
Wignacourt    d*Ourion    et    (\e 
Renancourt-lds- Amiens,  293 . 
Wildenberg  (PlanU  de)»  465. 
Wilaon.  110. 
Wimpfen,  298. 
WInfred  O'Connor,  185. 
Wiser-Leutershausen,  125. 
*  Witte,  120,  369. 
WittingoflT.  704. 
Witzleben,  31. 
Wormeselle,  228.  403,  405. 
Wurtemberg,  570. 
Wys  (des),  647. 


Xerica,  585. 


Yanville  (Constant  d'),  708. 

Yermoloff,  683. 

Young,  294. 

Yquem  (Sauvage  d*)t  606. 

Yse  (d'),  538. 

Yversen  (d*),  607. 


Z 


Zens,  229. 

Zom  de  Bulach,  51,  125. 

Zur^Lauben-Friboiirg,  56. 


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Par  MM.  lK>ttis  DE  LA  ROQUE  et  Edouard  DE  BABTHËUSMV 

Deuxihme  édition,  conforme  à  la  premiHre. 
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»'  VOLUME  (14"  <etl  etlMin)  {nauvaua  s«ri«) 


JANVIER  1895 


BULLETIN  HERALDIQUE 

DE  FRANGE 

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M.    LOUIS    DE    LA    ROQUE 

j^vocat    anck'O  RéJacleur  à  la  Gazelle  de   France,    Auteur  de    l'Artiwriat  de  lu  Nehlaua  de 
Languedoc,  du  Catalogue  dei  GeiUihhonunei,   o^b 


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Toutes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  rAdministratSon  du 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  à  M.  Louis  d«  La  Roque» 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 

Il  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  toute  publication  dont  nous  aurons  rsça  ds«a 
laires. 

X^*A<Xfiitniati«ation  tient  h,  la  aisposition  ao  «es  abonnés  anot^m 
nouvoQu-x  la  oolloctlon  dos  volumes  <tu  BUL.L.BTIM'  d^èi  pMiaiéa, 
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LA  VIGNE   FRANÇAISE 

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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


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REVUE    HISTORIQUE  DE   LA   NOBLESSE 


Huitième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Janvier  1895 


SOMMAIRE  : 

Première  Partie  :  Armoriai  générai  de  France.  —  Documents  Iiistoriques  :  Catalogue  des  géné- 
raux français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants  généraux,  maréchaux  de  camp 
(suite). 

Dluxième  Partie  :  Notices  généalogiques.  —  Notes  d'état-civil  nobiliaire  :  Du  Boisguéhénneuc; 
Méniighiise  ;  Renaudeau  d'Arc,  et  Lanéry  d'Arc  et  les  descendants  de  la  famille  de  Jeanne 
d'Arc.  —  Notes  d'état-civil  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  de  janvier  et  rappel  des 
mois  précédents. 

Troisième  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Le  dernier  maréchal  de  France  ;  Avis 
à  nos  abonnés. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORÏAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARECHAUX   DE   FRANCK 

(Suite) 

1724 

Victor-Maurice  comte  de  Brog-lia, 
marquis  de  Brézolles  et  de  Sénonches, 
fut  pourvu  d'un  rég-iment  d'iafanterie 
en  1054,  eut  le  gouvernement  de  la 
i^assée  après  la  mort  de  son  père,  et 
son  oucle  le  comte  Caries  de  Broglia 
en  eut  le  commandement  pendant  son 
Ims-âge;  il  eut  le  gouvernement  d'A- 
vesnes,  en  survivance  de  son  oncle  en 
1660,  et  lui  succéda  en  1702.  Il  servit 


dans  les  chevau-légers  aux  sièges  et 
attaques  nombreuses  en  Flandre  et  en 
Franche-Comté,  de  1672  à  1674. 

Il  se  distingua  particulièrenent  au 
combat  de  Senef  où  il  mérita  les  élo- 
ges du  prince  de  Condé,  général  de 
l'armée. 

En  1674  il  servit  en  Allemagne  sous 
les  ordres  de  Turenne  et  contribua  à 
la  victoire  de  Mulhausen  et  y  fut  blessé. 
L3  roi  le  nomma  brigadier  de  la  gen- 
darmerie en  1675  et  il  servit  en  cette 
qualité  aux  sièges  d'Aire  et  de  Condé, 
puis  sous  le  maréchal  de  Schomberg  à 
Maëstrick  où  il  miten  déroute  Tarrière- 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANGE 


garde  de  Tannée  du  prince  d'Oran^re. 
Il  fut  fait  maréchal  de  camp  en  1677. 
Détaché  en  1678  par  le  maréchal  de 
Créquy  contre  un  corps  de  troupes 
commandé  par  le  duc  de  Lorraine,  il 
se  conduisit  avec  tant  de  sag-esse  et 
d'habileté  que  dans  sa  retraite,  exécu- 
tée par  ordre,  il  repoussa  co'^stam- 
ment  les  attaques  de  l'ennemi  qui  ne 
put  jamais  l'entamer.  Aux  sièg-es  de 
Luxembourg  et  de  Fribourg  il  fit  les 
fonctions  de  maréchal  de  camp;  en 
1688  il  fut  nommé  lieutenant-général 
et  en  exerça  les  fonctions  en  Flandre 
sur  la  Sarre  et  sur  la  Moselle. 

Il  combattit  avec  succès  les  mouve- 
ments des  religionnaires  en  Langue- 
doc, comme  lieutenant-général  de  cette 
province  ;  il  commanda  depuis  dans 
son  gouvernement  d'Avesnes  et  il  était 
le  doyen  des  lieutenants-générau  x,  lors  - 
que  le  roi  Louis  XV  le  nomma  maréchal 
de  France,  le  2  février  1724  ;  il  mourut 
en  1727,  âgé  de  80  ans. 

Il  était  fils  aîné  de  Franrois-Marie 
Broglia,  comte  de  Revel  en  Piémont, 
dit  le  comte  de  Broglia,  marquis  de 
Senonches,  lieutenant-général  des  ar- 
mées du  roi,  gouverneur  de  la  Bast^ée, 
et  de  Olympe-Catherine  de  Vassals, 
fille  du  comte  de  Fauria  et  de  Franroise- 
Marie,  des  comtes  de  St-Georges  ;  il  ép. 
le  27  août  1666,  Marie  de  Lamoignon, 
fille  de  Guillaume,  marquis  de  Bfiville, 
premier  président  au  parlement  de  Paris 
et  de  Madeleine  Potier  d'Ocquette  ;  son 
fils  François-Marie  fut  maréchal  de 
France  en  1734  et  obtint  en  1742  l'érec- 
tion de  la  terre  de  Ferrières  en  duché. 

La  maison  de  Broglia  ou  Broglio,  est 
originaire  de  Piémont  où  elle  est  connue 
depuis  1256.  C'est  une  des  plus  an- 
ciennes de  ce  ])ays  et  une  des  sept 
nobles  familles  d'Albergue,  fondatrices 
de  la  ville  et  républiques  d-.^  Quiers  en 
Piémont,  qui  remontent  leur  filiation 
au  commencement  du  xii*  siècle. 

Le  fils  aîné  de  Fraucois-Marie  de 
BrogliejVictor-Franrois,  obtint  comme 


son  père  et  son  aïeul  le  bâton  <le  r. 
réchal  et  devint  ministre  de  la  gi: 
sous  Louis  XVI  en  1789.  Il  est  i^nrr 
grand-père  du  duc  actuel. 

La  branche  de  Broglie  Revel  de-  r 
de  Charles-François,  frère  puiné  «ie  v 
tor-François  qui  fut  le  troisiècne  ui  ■ 
chai  de  Broglie. 

Cette  maison  a  possédé  dans  le  c  . 
de   Savoie  les   terres    de   Grihau  .• 
ges,  de  Santena  de   Cortaudoii    et 
Revel. 

Les  enfants  d'Amèdée  Broglia,  e..;. 
de  Cortandon,  co-sgr  de  Santena,  |    •- 
sèrent  au  service  de  la  France    v  - 
1645,  lorsque  le  prince  Thomas  île  > 
voie  allié  avec  la  France  fut  uoui: 
général  des  armées  confédérées  au-  :• 
des  Alpes  ;  ils  furent  naturalises  : 
hêtres   patentes   de   16.56.    Carle>     ■ 
Charles  Broglia,  comte  de  Santena,  '■ 
lieutenant-général  des  armées  du  r 
colonel    d'un   régiment    de    caval  r- 
étrangère  et  commandant  pour  le   r 
dans   la  Bassée  ;   il  portait  tous  ces  * 
très  lorsqu'il    fut  naturalisé   frau-  '•  • 
avec  Pierre-Jérôme   et  Victor  Br-'g 
ses  n(»veux,  par   lettres   patentes    m 
mois  de  février  1656.  Il  acquit  en  i-  • 
d'Armand  de  Bourbon,  prince  de  Co!/;  . 
la  tfrre  et  seigneurie  de  Dorman>  • .. 
Champagne  que  Louis  XIV érigeîi  {•  i  " 
lui  en  marquisat,  par  lettres  paieijt  - 
de  1071. 

Il   est  dit,  dans    ces    lettres    ]»at  :. 
tes,  que  Charles  de  Broglia,  conitf   • 
Santena,    vint  au   service    du  rui   » . 
1645,  qu'il   fut    successivement    m; 
taine  de  cavalerie,    lieutenant-rojoii»  . 
maréchal  de  camp,  lieutenant-gei;.*.... 
des  armées  du  roi  en  Italie,  eu    Ca*  - 
logne,  en  Alsace  et  en  Flandres,   et  - 
trouva  depuis  cette  année   à    près»;!.» 
tous  les  sièges,  batailles    et   occa>:*-  i- 
qui  se  présentèrent  jusqu'à    la   }>ai\  . 
qu'il  eut  aussi  successivement  les  t:-.  .- 
vernenients  de  Bel  fort  en    Alsace,    •: 
la  Ba>sée  en  Flandres   après    la   m  .  * 
de  François-Marie  comte  de  Revel,  .-.  : 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


6 


iVôre,  et  d'Avesnes,  en  Hainaut.  Il 
'nourut  doyen  des  lieuteuaDts-géné- 
raux  des  armées  du  roi  le  il  mai  1702; 
il  avait  épousé  le  12juillet  1661  Anne- 
l'Uisabeth  d'Aumont,  fille  d'Antoiue 
«l  Aiimont,  maréchal  de  France,  che- 
\  alier  des  Ordres  du  roi, duc  et  pair  de 
France,  g-ouverneur  de  Paris,  dont  il 
ue  laissa  qu'une  fille  Anne- Catherine 
le  Brogrlia,  mariée  le  8  avril  1682  à 
Hyacinthe  prince  de  Ligne,  marquis 
<le  Mouy. 

D^or^  au  sautoir  ancré  d^azur, 

1724 

Antoine-Gaston- Jean-Baptiste,    duc 
«le  Roquelaure,  chevalier  des  Ordres  du 
roi,  g-ouverneur  des  ville  et  château 
de  Lectoure,  commandant  en   la  pro- 
vince de  Languedoc,  né  en  1656,  fut 
trtit  capitaine  di   cavalerie   en  1668, 
mettre  de  camp  eu  1674,  servit  sous  le 
maréchal  de  Luxembourg   en    1677  et 
1078  ;  sous  le  maréchal  de  Créqny  au 
ï^iège  de  Fribourg  ;  eu  1683  il  obtint 
de  nouvelles   lettres  d'érection  de  la 
terre   de  Roquelaure  en  duché-pairie, 
auquel  furent  unies   les  terres  et  sei- 
prneuries  de  Laverdenx,   de  Biran,  de 
Saint- Chrestié,   de  Mirepoix,    Clarac, 
Uuquefort,  Montesquieu,  etc  ;  fut  fait 
lieutenant-général     pour    le    roi    en 
Champagne  en  1685  ;  fit  la  campagne 
eii  Allemagne  sous  les  maréchaux  de 
Duras,  puis  de  Boufflers  -,  maréchal  de 
camp  eu   1691  ;  fit   la   campagne  de 
Flandres  sous  le  maréchal  de  Luxem- 
Vjourg,  se  trouva  au  combat  de  Leuze, 
puis  au  siège  de  Namùr,  aux  batailles 
de  Steinkerque,  de  Nervvinde  et  au  siè- 
fTt^  de  Charleroy  ;  prit  une  part  glo- 
rieuse à  la  campagne  d'Allemagne  sous 
le  duc  de  Bourgogne. 

En  1706  il  fut  nommé  pour  com- 
mander en  chef  la  province  de  Lan- 
îTuedoc,  après  les  maréchaux  de  Mon- 
trevel,  de  Villars  et  de  Berwick  et 
at^heva  d'apaiser  les    troubles  de  la 


province  excités  par  les  religionnai- 
res. 

En  1709  il  triompha  d'une  révolte  de 
plus  de  3,000  hommes  dans  le  Vivarais 
et  arrêta  le  mouvement  insurrection- 
nel dans  les  Cévennes.  Deux  ans  après 
il  eut  complètement  raison  d'un  non*- 
veau  mouvement  favorisé  par  le  débar- 
quement à  Cette  et  à  Agde  de  la  flotte 
anglaise  composée  de  28  vaisseaux 
avec  un  corps  de  3,000  hommes,  mais 
avec  le  secours  que  lui  envoya  le  duc 
de  Noailles,  commandant  en  chef  en 
Roussillou,  il  chassa  les  ennemis  et 
leur  infligea  des  pertes  considéra- 
bles. Le  2  février  1724  il  reçut  le  bâton 
de  maréchal  de  France,  et  en  janvier 
1728  il  fut  nommé  chevalier  des  Or- 
dres du  roi  ;  il  mourut  à  Paris  le  6  mai 
1738. 

Il  était  fils  de  Gaston-Jean-Baptiste, 
duc  de  Roquelaur»»,  marquis  de  Biran, 
de  Laverdenx,  sgr  de  Puyguilhem,  etc. 
et  de  Charlotte-Mari?  de  Daillon  du 
Lude  et  petit-fils  d'Antoine  de  Roque- 
laure, maréchal  de  France.  C'est  en 
faveur  de  Gaston-Jeau-Baptiste  de  Ro 
quelaure,  lieutenant  général  des  ar- 
mées du  roi,  père  du  maréchal,  que  la 
terre  de  Roquelaure  fut  érigée  en  du- 
ché-pairie au  mois  de  juin  1652. 

Il  ép.  le  19  mai  1683  Marie- Louise 
de  Laval  fille  de  (Juy- Urbain  baron  de 
la  Plesse,  marquis  de  Laval-Lezay  et 
de  Françoise  de  Sesmaisons,  dont  il 
eut  :  1.  Françoise,  mariée  à  Louis-Bre- 
tagne-Alain de  Rohan-Chabot,  duc  de 
Rohan,  pair  de  France,  fils  du  duc  de 
Rohan-Chabot  et  de  Marie-Elisabeth  du 
Bec  de  Vardes;  2.  Elisabeth,  ép.  Char- 
les-Louis de  Lorraine,  prince  de  Mor- 
tagne,  sire  de  Pons. 

(V.  le  Btdletin  de  1893,  col.  257  ) 

Ecnî'Cele^  aux  î  et   4  (Vazur  à  trois 
rocs  (V échiquier  (TitryerU^  qui  est  de  Ro- 
quelaure; aux  2  et  3  d'or  à  deux  va- 
ches jmssayites  de  (jueules  accorn''es  et 
\  clarifiées  d^azur^  au  chef  d\izur  chargé 


LE  BULLETIN   HERALDIQUE  DE  PRANCB 


de  trois  étoiles  éCor^  qui  est  de  Bézol- 
les;  sur  le  tout  d'argent  au  lion  dazur^ 
couronné  d*or,  qui  est  du  Bouzet  de 
Roquépine. 

1724 

Jacques-Léonor  Rouxel,  comte  de 
Médavy,  et  de  Grancey,  chevalier  des 
Ordres  du  roi,  né  à  Chalençay  en 
Bourgogne  le  31  mai  1655,  entra  au 
service  dans  les  gardes  du  corps  à 
Tâge  de  18  ans  et  servit  sans  interrup- 
tion pendant  52  ans  et  fit  avec  grand 
succès  les  campagnes  de  Flandres,  de 
Franche- Comté  et  d'Allemagne.  Il  fut 
fait  brigadier  en  1688  et  maréchal  de 
camp  en  1692.  Il  servit  en  cette  qualité 
à  la  bataille  de  la  Marsaille  où  il  reçut 
f  un  coup  de  fusil  à  travers  le  corps 
dont  il  fut  en  grand  danger  de  mort.  » 
Après  une  part  glorieuse  prise  aux 
sièges  de  Valence  et  d'Ath,  le  roi  le 
fit  lieutenant-général  en  1702  et  il 
servit  eu  cette  qualité  à  la  bataille  de 
Luzzara. 

Il  commanda  en  chef  l'armée  en- 
voyée en  Italie  et  se  trouva  en  1704 
aux  sièges  de  Verceil,  d'Yvrée,  de 
VerUe  et  à  la  bataille  de  Cassano; 
plus  tard  à  celle  de  Castiglione  où  il 
battit  le  prince  de  Hesse-Cassel,  qu'il 
mit  en  déroute  complète.  Il  était  déjà 
gouverneur  d'Argentan;  le  roi  lui 
donna  le  collier  de  ses  Ordres  le  23  oc- 
tobre 1700,  et  le  gouvernement  géné- 
ral des  pays  et  duché  de  Nivcrnois  et 
Donziois.  Il  fut  depuis  môle  aux  évé- 
nements militaires  qui  se  passèrent  en 
Dauphiné,  en  Piémont,  en  Savoie  et 
en  Provence  \  il  eut  le  commandement 
en  chef  dans  cette  province  et  en  1720 
celui  de  la  ville  et  principauté  de  Sedan. 

Kn  1722  le  roi  lui  fit  don  de  six  piè- 
C'^s  de  canon  du  nombre  des  quarante 
prises  à  la  bataille  de  Castiglione,  pour 
les  mettre  et  conserver  dans  son  châ- 
teau de  Uraucev.  11  fut  honoré  du 
bûton  de  maréchal  de  France  le  2  fé- 
vrier 1724.  Son  père  lui  avait  cédé  sa  1 


terre  et  baronnie  de  Médavy,    et   ? 
grand  oncle,  l'archevêque   de  Ron-^- 
sa  terre  et  comté  de  Grancey  ec    le   * 
ensuite  son    légataire   universel.    I. 
mourut  à  Paris  le  6  novembre  172r>. 

Il  était  fils  de  Pierre  Rouxel,   coîir 
de  Grancey,  et  d'Henriette  do  la  l'a'  .. 
sa  première  femme,  et    petit- fi  1=5  .i 
Jacques  Rouxel,    comte  de  Grau*-^} 
chevalier  des  Ordres  du  roi  et  marée  h  m 
de  France  en  1651.  Il  ép.  le  12  juin  I^*^ 
Marie-Thérèse  Colbert,  fille  d'Edouar  i 
François  Colbert,  comte  de  Maulevrit- r, 
lieutenant-général,  et  de  Madeleine  d 
Bautru,  dont  il    eut:    1.    Elisabetl:* 
Victoire,  mariée   en  1713  à   FraDtjo:^ 
Rouxel,  marquis  de  Grancey  son    on- 
cle, dont  un  fils  mort  peu  aprrs   .^.: 
naissance;  2.  3.  et  deux  filles   mortes 
jeunes. 

François  Rouxel,  marquis  de  Gran- 
cey, baron  de  Médavy,  frère  du  maré- 
chal, mourut  sans  postérité  à  Paris  oa 
1729  ;  il  était  lieutenant-général  eu 
1718,  gouverneur  des  villes  et  château 
d'Argentan  en  1716,  commandeur  d* 
Tordre  de  N.-D.  du  Mont-Carmel  en 
1696. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  76-77.) 

D'argent  f  à  trois  coqs  de  gueules^  ivan- 
bréSf  becqués  et  crêtes  d*or,  2  ei  î. 

1724 

Léonor-Marie  du  Maine  comte  du 
Bourg,  baron  de  l'Espinasse  et  à* 
Changy,  sgr  de  la  Mothe-Nouailly,  lie 
Bouletière,  d'Arson,  de  Saint  Forfreu\. 
de  Saint  Bonnet  et  d'Escars,  chevalit  r 
des  Ordres  du  roi,  gouverneur  do  \,\ 
Haute  Alsace,  de  Belfort,  etc.,  ne  le 
14  septembre  1655,  fut  d'abord  ele\' 
page  de  la  grande  écurie  du  roi  ;  pni- 
servit  dans  les  mousquetaires  en  Alle- 
magne et  Franche-Comté  ;  puis  daii.- 
la  cavalerie  sous  le  marquis  de  R^'n*  : 
et  M.  de  Montgommery;  il  servit  a  m 
siège  de  Philisbourg  comme  colonel  d  i 
régiment  Royal  de  cavalerie. 


1) 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


10 


Eu  1690  il  fut  inspecteur  de  cava- 
lerie et  brigadier  des  arniées  du  roi  ; 
maréchal  de  camp  en  1693,  servit  en 
Alsace  sous  le  maréchal  d'Huxelles; 
lieutenant  général  des  armées  en  1702, 
servit  sous  les  maréchaux  de  Villars, 
de  Tallart  et  de  Marchin  ;  gouverneur 
de  Bapaume  en  1706;  commanda  en 
chef  Tarmée  d'Allemagne  à  la  bataille 
de  Bumershein,  où  il  battit  les  Impé- 
riaux alors  sous  les  ordres  du  général 
Mercy,  le  26  août  1709  ;  il  fut  nommé 
chevalier  des  Ordres  la  même  année  et 
maréchal  de  France  le  2  février  1724, 
gouverneur  de  la  Haute  Alsace  au 
mois  d'avril  1730. 

Il  était  fils  de  Philippe  du  Maine, 
comte  du  Bourg  (tué  en  1658  à  la  ba- 
taille des  Dunes,  près  Dunkerque,  où 
il  commandait  les  chevau-légers  étran- 
gers du  cardinal  Mazarin  qui  avaient 
été  créés  pour  lui  et  qui  finirent  avec 
lui),  et  de  Léonore  Damas-Thianges, 
fille  de  Charles  Damas,  marquis  de 
Thianges,  chevalier  des  Ordres  du  roi, 
maréchal  de  camp,  et  de  Jeanne  de  la 
Chambre. 

Il  ép.  le  27  avril  1675  Marie  Le  Gua- 
lès  de  Mé2obran,  fille  de  Roland  Le 
Gualès,  sgr  de  Mézobran,  de  Kermor- 
van  et  de  Villeneuve  en  Bretagne  et  de 
Jeanne-Jacqueline  d'Acigné,  dont  il 
eut  :  1.  Claude- Léonor  du  Maine,  mar- 
quis du  Bourg  qui  suit;  2.  3.  et  deux 
tilles  religieuses. 

Claude-Léonor  du  Maine,  marquis  du 
Bourg,  brigadier  des  armées  du  roi, 
mort  en  1712,  ép.  le  29  mars  1707  Ma- 
rie-Joseph de  Rebé,  fille  unique  de 
Claude-Hyacinthe  de  Rebé,  chevalier, 
marquis  de  Rebé  et  d'Arqués,  brigadier 


des  armées  du  roi,  son  lieutenant-gé- 
néral en  Roussillon,  et  de  Marie-Thé- 
rèse de  Pons  de  Guymera  de  Montclar, 
qui  apporta  en  mariage  à  son  mari  les 
terres  d'Arqués  et  de  Couïza  en  Lan- 
guedoc avec  le  droit  d'entrée  aux  Etats 
de  cette  province,  comme  étant  la 
sixième  baronnie  ;  il  y  fut  reçu  après 
avoir  fait  les  preuves  nécessaires  au 
mois  de  novembre  1707  ;  il  eut  de  son 
mariage  :  1.  Louis,  comte  du  Bourg, 
capitaine  de  cavalerie,  mort  eu  1731, 
non  marié  ;  2.  Marie-Charlotte,  mariée 
le  2  avril  1729  à  Louis  comte  de  Los- 
tanges-Béduer,  morte  sans  enfants  en 
1769  ;  3.  Marîe-Thérèse-Eléonore,  ma- 
riée en  1731  à  Claude-Franeois-Eléonor 
de  Saint-Mauris,  comte  de  Montbarrey, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi 
mort  en  1751. 

La  maison  du  Maine,  originaire  du 
vicomte  de  Turenne,  est  connue  depuis 
Guy  du  Maine  chevalier  vivant  en 
1375,  et  par  filiation  suivie  depuis 
Jean  du  Maine,  chevalier,  sgr  d'Escan- 
dillac  en  Agenais  qui  testa  en  1496. 
Jean  II  du  Maine,  sgr  d'Escandillac, 
baron  du  Bourg,  eut  deux  fils  dont 
l'aîné  continua  la  branche  d'Escandil- 
lac éteinte  à  la  fin  du  xm^  siècle  dans 
la  maison  de  Pardailhan  d'Antin  ;  le 
second,  Jean  du  Maine,  baron  du  Bourg 
et  de  Divisac  a  fait  la  branche  des  ba- 
rons du  Bourg  et  des  seigneurs  de 
l'Espinasse  d'où  est  issu  le  maréchal 
comte  du  Bourg. 

De  gueules^  à  la  fleur  de  Us  d'or. 


(A  Suivre,) 


L.  R. 


11 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


j  J 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  -  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


DU  BOISGUÉHKNNEDC 

Famille  ancienne  de  Bretas*ne  qui  a 
succédé,  à  Fougreray,  aux  de  Madaillan, 
Gyre  de  la  Bellière  et  de  Lnunay  et 
qui  porte  pour  armes  :  «  D'argent^  à  Val- 
gle  impériale  de  sable,  becquée  et  mem- 
brée  de  gueules,  ■  Elle  a  été  maintenue 
dans  sa  noblesse  d'ancienne  extraction 
à  la  Réformation  de  1668-71  et  re- 
mente,  sans  interruption,  au  commen- 
cement du  xiv«  siècle.  Nous  en  trou- 
vons les  preuves  dans  dom  Morice  : 

Eon  du  Boisg*uéhenneuc,  seigfneur 
dudit  lieu,  au  nombre  des  légrataires 
du  duc  Jean  II,  en  1304  (D.  Morice, 
Preuves  \  t.  V' \  col.  1195  (I).  Guillau- 
me, seigneur  du  Bois^-uéhenneuc  et  du 
Clio,  dans  une  montre  de  1420,  qui  fi- 
g-ure  aux  Réformations  des  terres  no- 
bles possédées  par  g*ens  nobles,  en 
1448  et  1454,  paroisse  d'Aug-an.  —  Jean, 
dans  un  compte  de  1420,  et  aux  mê- 
mes réformations.  —  Raoul,  écuyer  du 
duc  en  1420  et  dans  une  montre 
de  1421, et  qui  prête  aerment  au  duc  en 
1425.  —  Pierre,  çcuyer  du  duc  en 
1425.  —  Raoul  prête  serment  au  duc 
en  1437.  —  Pierre,  écuyer  de  bouche 
d'Anne  de  Bretagne  en  1506.  —  Guil- 
laume, procureur  des  Etats  de  Breta- 
Sfoe  en  1541.  —  Merri,  seiorneur  de  la 
Babinais,  de  la  garnison  noble  de  Nan- 
tes en  1543,  etc.,  etc. 

Cette  maison  a,  en  outre,  dans  les 
temps  plus  modernes,  fourni  un  ^Tand 


(I)  Ce  Icp^  fait  à  Eon  du  Boisgut'honnoiic,  en 
ir>Oi.  fail  nécofsaireinent  romoiiler  la  pné.ih». 
pio  do  celte  maison  vers  li'SI».  Kori  devait  avoir, 
à  cette  époque^  au  moins  21  ou  'J5  ans. 


nombre  d'officiers  de  terre  et  di*  rar, 
dans  les  armées  du  Roi. 

La  famille  du  Boisg'uéhenneuc  s'^sî 
divisée  en  quatre  branches  principîiK-.N 
comme  suit  (1): 

1°  Celle  des  seigneurs  du  C/>'o,  jm 
roisse  de  Caro,  évèché  de  Saint-Mai-, 
qui  passa  en  Basse-Bretag^ne  et  s'éî>i- 
blit  dans  le  pays  de  Quiinper,  où  t-..- 
prit  le  nom  de  la  terre  du  Minrvti,, 
paroisse  de  Tréog-at.  Cette  branch- 
vient  de  g'éteindre  dans  la  personne  d^ 
Charles  du  Boisg-uchenneuc  du  Miiit». 
vein,  capitaine  de  vaisseau  et  coiîî- 
raandeur  de  la  Legiou  d'honueur, 
mort  à  Tâg-e  de  79  ans,  laissant  un»* 
fille  unique  mariée  au  comte  de  Carne- 
Marcein. 

2°  Celle  des  seig-neurs  de  Kerfïun- 
guy^  paroisse  de  Cuzon,  aussi  en  Bîi>- 
se-Bretagne,  éteinie  depuis  plusieur-. 
années. 

3^  Celle  des  seigneurs  de  la  Cour  </- 
Bouée^  paroisse  de  Bouée,  et  de  la  lin- 
bi?iais^  paroisse  de  Saveuaj',  èvêchê  d' 
Nantes,  qui  s'est  éteinte,  au  siècle  d.r- 
nier,  dans  la  personne  d*01ivier  du 
Boisguélienneuc  de  la  Cour  de  Boueo, 
mari  de  Marguerite  Le  Maistre  df»  la 
Garrelaye,  qui  ne  laissa  qu'une  fillt- 
mariée  à  Amaury  de  Madaillan. 

4°  Enfin  la  branche  de  la  Viflrox. 
seule  existante,  dont  il  va  être  quts- 
tion  plus  longuement. 

Klle  remonte  à  Jehan  du  Boisgu^'h^.^- 


(I)  Nous  avons  été  heureux  d^avoir  eu  reconr-t 
h  rol»lij;oance  de  M.  du  Boi^^^u^lienncuc.  h  >. 
tes,  pcMir  nous  guider  dans  les  notnl»  »mjx  , 
branche^;  de  sa  famille,  et  surtout  en  co  .j  .1 
concoine  les  din«^ients  membres  de  «a  brai».  .!•• 
au  dernier  siècle.  Merci  de  son  précieux  ron 
couis  qui  nous  a  été  si  utile. 


13 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


14 


■  rz/c,  écuf/er^  seigneur  de  la  ViUéon^  en 
Vu«>-an,  troisième  fils  de  Jehan,  sieur 
'iii  Clio,  marié,  vers  1400,  à  Suzanne 
l'astellan.  Le  seig-neur  de  la  Villéon 
•pousa  Gillonne  Aubin,  des  seig'neurs 
'!♦»  la  Chastai^-neraye,  en  Ruffiac  et  est 
la  ti ope  de  la  branche  actuelle,  qui,  a 
une  époque  plus  rapprochée  de  nous, 
s'établit  dans  la  paroisse  de  Gosné, 
t'vèché  de  Rennes,  puis  enfin  dans 
relie  de  Fougeray,  comme  on  va  le 
\  oir  : 

Polage-Malo  deBoisiruéhénneuc  che- 
valier, seigneur  de  Vernée  et  de  la 
Petitais,  paroisse  de  Gosné,  né  à  Ren- 
nes eu  1716,  épousa,  en  1753,  à  Saint- 
Sanveur  de    Béré,    Suzanné-Thérèse- 
Apolline  de  Launay,  dame  des  Cliuns, 
'le  la  CoxiT  de  Brchin,  de  Coigne  et   de 
''ah«n,     fille     d'Alexandre-Anne    de 
l.iniiiay,  écuyer,  seigneur  des  Riies,  et 
<le  Mathurine  Gyre  de  la  Bellière,  dame 
«le  Cahan,  en  Fougeray,  et  de  plusieurs 
îiiitres  lieux  cités  ci-dessus,   de  Tan- 
«•ienue   famille  de  Launay,    sieur  du 
Tertre,  de  la  Mataudais,  de  la  Rivière, 
paroisse   de  Soûl  vache,    Rougé,  Tré- 
\uvuf,  etn.  ;  morte  à  Cahan  en  1776   et 
inhumée  dans  la  chapelle  de  la   Made- 
leine, près  le  presbytère  de  Fougeray, 
♦Mileii    des  seigneurs    de  Cahan.   Par 
:iuite    de  ce  mariage,    la  famille  du 
liuîsguchénneuc    s'habitua   à  Fouge- 
ray, dans  la  terre  de  Cahan  qui  devint 
son  habitation  principale. 
De  (tette  union  vinrent  huit  enfants  : 
1^^  Boyiaventure- Maine ^  ne   à    Lande- 
ronde,    en    Gosné,    terre    qu'habitait 
ulors  son  père  avant  de  venir  k  Cahan, 
vers  1755,  mort  jeune,  probablement  à 
Ciosné  ; 

2'^:  Mal(yHyacintheAu(ji{sti>i^  né  à 
Landeronde,  aussi  en  1755,  mort  à 
TMhan  en  1759  et  inhumé  dans  la  cha- 
pi'lle  de  la  Madeleine  ; 

\V'  Charles- Vincent^  devenu  Taîné 
par  la  mort  des  deux  précédents,  che- 
valier, seigneiirde  la  Cour  de  Brehiu, 
^n  Conquereuil,  Coigne,  Cahan,  Ville- 


neuve, etc.,  en  Fougeray,  né  à  Lande- 
ronde  en  1758,  page  du  roi  Louis  XVI, 
en  1775,  lieutenant  aux  Dragons  de 
Jarnac,  depuis  régiment  de  Deux- 
Ponts.  Il  avait  épousé,  vers  1785,  Ma- 
rie-Adélaïde le  Bastard  de  Baulac,  ori- 
ginaire de  la  paroisse  de  Saint-Jean- 
de-Béré,  émigra  pendant  la  Révolu- 
tion et  trouva,  à  son  retour,  tous  ses 
biens  vendus  nationalement.  Il  ne  put 
rentrer  que  dans  la  terre  de  Cahan,  où 
il  est  mort  en  1831.  Il  n'avait  eu  de 
son  mariage  que  deux  enfants:  Char- 
les'Mnrie,  né  à  Cahan  en  178C,  mort 
en  1792,  et  Emma-Marie^  née  à  Ville- 
neuve, en  Fougeray,  en  1790,  femme 
de  Joseph  du  Bois  de  Beauregard,  dont 
elle  n'eut  pas  d'enfants  ;  morte  à  Ca- 
han, en  1840,  laissant  la  terre  de  Ca- 
han à  son  cousin-germain,  James-Ar- 
thur du  Boiguéhénneuc,  comme  on  va 
le  voir  ci-dessous; 

4**  Jean-Pélage^Pierre^  né  à  Cahan, 
en  1761,  élève  de  la  marine,  en  1777, 
capitaine  des  vaisseaux  du  Roi,  cheva- 
lier de  Saint-Louis,  pour  sa  belle  con- 
duite au  combat  d'Oûessant  où  il  fut 
dangereusement  blessé,  émigré  de 
1792  à  1804,  mort  non  mané,  à  Lan- 
deronde, en  1825  ; 

5°  Anne-Marie^  née  à  Cahan  en  1763, 
dont  nous  ignorons  le  sort  ; 

Go  Esprit-Pierre- Agathe^  né  à  Cahan 
eu  1765,  élève  de  la  marine  en  1780, 
émigré  en  1792,  capitaine  de  frégate 
eu  1815,  chevalier  de  Saint-Louis, 
mort  non  marié,  à  Landeronde,  en 
1837; 

7°  Guéthenoc-Eon^  qui  continua  la 
filiation  et  dont  on  va  parler  ; 

S'^  Ale.vandre-Benjamin^  né  à  Cahan  j 
en  1768  ;  élève  au  séminaire  de  Saint- 
Sulpice  lorsqu'éclata  la  Révolution, 
émigra  avec  son  frère  Guéthenoc  mort 
à  Saint-Domingue,  en  1793. 

Guéthenoc-Eon  du  Boisguéhenneuc, 
né  à  Cahan,  en  1767,  le  septième  enfant 
de  Pélage-Malo  et  de  Suzane-Thérèse- 
Apolline  de  Launay,  émigra  à  la  Béy(h 


15 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANGE 


lutioQ  et  passa  à  Saint-Domingue  où  il 
servit  dans  TArmée  anglaise  comme 
officier  de  cavalerie.  Il  épousa,  à  Kings- 
ton, à  la  Jamaïque  en  1797,  Marie- 
Claire-Rosalie  Onffroy,  fille  de  Jacques- 
Rolland  Onffroy,  et  de  Louise-Augus- 
tine  du  Fresne  de  Virel,  d'une  famille 
noble  de  Normandie,  seigneur  de  St- 
Laurent,  Vérès,  la  Rozière,  etc.,  habi- 
tuée en  Bretagne,  paroisse  de  St-Malo 
de  Phily,  diocèse  de  Rennes.  Guétlienoc- 
Eon,  est  mort  à  Redon,  en  1837,  en  lais- 
sant, de  son  mariage,  sept  enfants, 
tous  nés  à  la  Jamaïque  :  1.  Richard-- 
Arthur^  né  en  1798,  mort  jeune  ;  2. 
Sidney,  né  en  1799,  mort  aussi  en  bas 
âge  ;  3.  Marie' Appolina^  née  en  1803, 
morte  non  mariée,  à  Redon  ;  4.  James- 
Arthur^  qui  a  continué  la  filiation  ;  5. 
Charles'Sidnej/,  né  en  1806,  mort  en 
1814;  6.  Marie-Rosa^  née  en  1808,  ma- 
riée, à  Redon,  avec  Louis  PouUain  de 
Saint-Père,  morte  sans  enfants,  au 
château  du  Couëdic,  en  Réminiac  ;  7. 
Charles'Vincent^  né  en  1815,  mari,  pre- 
mièrement de  Claire-Françoise  Ollivier 
de  la  Blâirie,  morte  à  Redon,  en  1852, 
puis  secondement  de  Marie  Jochaud  du 
Plessis,  morte  à  Nantes,  sans  postérité. 

James-Arthur  de  Boisguéhenneuc, 
quatrième  enfant  des  précédents,  né  à 
la  Jamaïque  en  1803,  venu  en  France 
en  1816,  entra  à  l'école  de  la  marine 
d'Angoulême,  en  1818,  et  fut  nommé 
enseigne  en  1825,  puis  lieutenant  de 
vaisseau,  en  1831,  et  enfin  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur.  Il  épousa,  en 
1838,  Léocadie  Le  Roy  de  la  Trochar- 
daye,  d'une  famille  noble  de  Bretagne 
et  nièce  du  célèbre  Joseph-François- 
Anne  de  Gesril  du  Papeu,  mort  héroï- 
quement à  Quiberon.  James- Arthur  est 
mort  à  Basse-Goulaine,  près  Nantes, 
en  laissant  sept  enfants  :  1.  Henri/,  né 
à  Chftteaubriant  en  1834,  qui  a  conti- 
nué la  filiation  et  dont  on  va  parler 
bientôt;  2.  Cécile-Marie- Ange ^  née  à 
Châteaubriant  en  1835,  morte  à  Nan- 
tes, religieuse  du  Sacré-Cœur  ;  3.  Em- 


ma-Euphimie-Anne^  née  au  château  i 
Chamballan,  en  Rougé,  en  1837,  fem  u.- 
en  1859,  de  Jules  Le  Méiaêr  de  L  -• 
gerie;  4.  Marie-Henriette^  née  à  Nant- 
en  1840,  femme,  en  1865,  de  Maxim 
de  Pioger  de  Lorière  ;  5.  Rosa-Mar  " 
Renée^  née  à  Nantes  en  1842,  mor- 
sans  avoir  été  mariée,  en  1887  :  '• 
Arthur 'Marie- Joseph^  né  à  Nantes  r:. 
1845,  ancien  officier  de  chasseurs  <i'  \- 
frique,  mari  de  Henriette  de  Larcher, 
7.  Rogatien-Charles-Marie^  né  à  Xauîi'- 
en  1848,  décédé  en  1894,  mari  de  ^>. 
thilde  de  Larcher,  morte  à  Nantes  > 
2  mars  1895,  dont  il  a  quatre  gtirçon- 
et  deux  filles. 

Henry  du  Boisguéhenneuc,  fils  aîhc 
des  précédents  et  chef  actuel  de  la  m.  i- 
son,  a  épousé,  en  1857,  Anne-Frun- 
çoise-Marie  de  Bougrenet  de  laTocn«  yn, 
de  Tancienne  famille  noble  de  ce  nor), 
en  Bretagne.  Sept  enfants  sont  issii.^ 
de  cette  alliance  :  1.  Henry-Mari:- 
Anne-Arthur^  marié  à  Marie  de  hv^^r 
d'uù  postérité  ;  2.  Marie- Anne-Cec il  , 
mariée  avec  Emmanuel  de  Eernafîi' u 
de  Kergos,  officier  de  marine  ;  3.  J^an- 
Gahriel-Marie-Anne  ;  4.  Olivier-Mari  - 
Anne-Cécile;  5.  Arthur -Marie -An  fi  e» 
Xavier;  6.  Pierre- Marie- Anne- Josepf' , 
7.  Jean  ne-Henriette-Marie- Anne» 

A.  DE  Bbâhikr. 

(Revue  hislorique  de  VOuetl,  1895,  p.  S^*-^::>  . 


MÉNILGLAISE 


La  terre  de  Ménilglaise,  dans  TOrne. 
a  donné  son  nom  de  seigneurie  à  iL* 
verses  familles  connues  sous  Tapi'el- 
lation  patronymique  de  :  Le  Queu^Hu- 
pierre,  Droullin,  le  Frère  de  Maison.-, 
qui  Tout  possédée  par  suite  d*alliau(v 
ou  d'acquisition.  La  seigneurie  était 
sortie  de  la  famille  Droullin  lorsque  le 
nom  de  Ménilglaise  passa  à  la  famille 
Qodefroid  ou  Godefroy,  par  alliance  ti 
puis  par  clause  testamentaire  d^Alfrt  d 
Droullin,  marquis  de  Ménilglaise,  der* 


17 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


18 


nier  du  nom,  mort  sans  postérité  en 
1 846.  Nous  empruntons  les  détails  qui 
vont  suivre  sur  Ménilglaise,  aux  en- 
virons d'Argentan,  à  une  monogra- 
}>hie  de  M.  Victor  des  Diguères  publiée 
ou  1879. 

Le  domaine  de  Ménilglaise,  huitième 
de  fief  de  Haubert,  relevant  de  la  ba- 
rounie d'Annebecq,  près  Rasnes,  ap- 
partenait au  quatorzième  siècle,  et  pro- 
bablement auparavant,  à  la  puissante 
famille  Le  Queu ,  depuis  longtemps 
fteinte.  Cette  famille  avait  donné  son 
nom  au  fief  de  la  Queurie,  situé  sur  la 
paroisse  de  Giel,  non  loin  de  Ménil- 
L»iaise,  et  dont  le  manoir  très  bien 
conservé,  se  remarque  encore,  de  nos 
jours,  sur  les  bords  de  TOrne.  Nous  en 
avons  pour  preuve  un  vieux  titre  de 
famille,  en  notre  possession,  où  Ton 
voit  que,  dans  les  dernières  années  du 
quatorzième  siècle,  •  Jean  Guy  on, 
écuyer,  sieur  des  Buats,  était  parent 
de  Guillaume  Le  Queu,  chevalier,  sei- 
*^'neur  de  la  Queurie  ei  de  Ménilglaise^ 
en  tel  et  si  proche  degrez,  qu'il  avait 
retraict  par.hoir,  à  raison  de  lignage, 
selon  la  coustume  du  pays,  douze  li- 
vres de  rt^ntes,  que  le  dict  seigneur 
avait  en  son  vivant  vendues  et  trans- 
jK)rtées,  à  prendre  sur  la  métairie  de 
Gibory,  à  lui  appartenant.  » 

Jean  Le  Queu,  seigneur  de  la  Queu- 
rie, épousa,  vers  1510,  Jeanne  Le 
Veueur,  nièce  du  cardinal.  Il  eu  eut 
Ciabrielle  Le  Queu,  mariée,  en  1530, 
à  Guillaume  Vipart,  ccuyer,  sieur  de 
l)romare,  la  Courbe,  etc.,  comme  on  le 
voit  dans  le  Dictionnaire  histoi^que 
</'<  communes  de  l'Eure. 

Vers  la  fin  du  quinzième  siècle, 
nous  trouvons  Guillaume  Le  Queu, 
pouyer,  sieur  de  la  Queurie  et  de  Mé- 
inlglaise.  Le  2  janvier  1519,  ses  deux 
fiU,  Fouquet  et  Gervais  Le  Queu,  ter- 
minèrent devant  Pierre  Leclerc  et  Phi- 
lippot  Avesgo,  tabellions  jurés  au  siè- 
g'e  d'Ecouché,  une  longue  contestation 


ayant  pour  objet  principal  le  droit  de 
pêche  sur  la  rivière  d'Orne. 

Pierre  Le  Queu,  fils  de  l'un  des  deux 
frères,  leur  succéda  dans  la  possession 
de  ces  domaines.  Etant  mort  sans  pos- 
térité en  1556,  sa  succession  fut  parta- 
gée entre  ses  quatre  sœurs,  par  acte 
passé  le  9  mars  1557,  devant  Pierre 
Clément  et  Jacques  Lardant,  tabel- 
lions royaux  à  Falaise.  Ces  quatre 
sœurs  étaient  : 

1°  Charlotte  Le  Queu,  épouse  de  no- 
ble homme  Thibault  de  Rupierre,  sieur 
de  Canapville  ; 

2°  Guillemette  Le  Queu,  ayant 
épousé  le  sire  de  Bérenger,  représen- 
tée par  son  fils  et  héritier,  Jehan  Bé 
renger  ; 

3°  Marie  Le  Queu,  épouse  de  noble 
homme  Charles  Brochard,  sieur  du 
Désert  ; 

4P  Catherine  Le  Queu,  épouse  de  no- 
ble homme  Nicolas  Mahéas,  sieur  de 
Mouen, représentée  par  les  enfants. 

Madame  de  Rupierre  eut  en  partage, 
comme  composant  le  3^  lot,  les  fief, 
terre  et  seigneurie  nobles  de  Ménil- 
glaise. Thibault  de  Rupierre  étant 
mort  en  1572,  ses  trois  fils,  Thibault, 
Guillaume  et  Michel  de  Rupierre  se 
partagèrent  le  domaine  de  Ménilglaise, 
par  acte  passé  le  7  octobre  1572,  devant 
les  tabellions  d'Orbec  pour  le  siège  de 
Vimoutiers. 

Ce  domaine  ainsi  morcelé,  et  d'ail- 
leurs assez  éloigné  de  Canapville,  ré- 
sidence des  Rupierre,  ne  pouvait  guè- 
re être  longtemps  conservé  par  eux. 
Aussi,dèsle  l^f  mars  1573  Guillaume 
de  Rupierre,  vendait-il,  devant  les  ta- 
bellions d'Argentan,  ce  qu'il  possédait 
à  Ménilglaise,  à  noble  homme  Jacques 
Droullin,  sieur  d'Urou,  Chantelou  et 
Champeaux.  Le  9  avril  1575,  Gilles 
Mahéas  y  joignait  sa  part  héréditaire 
dans  la  succession  de  Catherine  Le 
Queu,  sa  mère,  et,  le  6  décembre  1576, 
Michel    et  Thibault  de    Rupierre,  le 


19 


LE   BULLETIN   HERAiDIQUE  DE  FRAJ9CB 


surplus  de  riiéritag-e   de   leur  mère, 
Charlotte  Le  Queu. 

Dans  ce  dernier  acte,  Jacques  Droul- 
lin  se  qualifiait  déjà  yei^'-ueur  de  Mé- 
nilglaise,  Urou  et  Chantelou.  II  se  di- 
sait en  outre  conseiller  et  maître  des 
requêtes  ordinaire  de  Monsei faneur, 
fils  de  France,  frère  unique  du  roi, 
Jeur  avocat  et  procureur  aux  vicomtes 
d'Argentan  et  Exmea. 

Avant  de  parler  des  Dfoullin,  qui 
possédèrent  Ménilg'laise  pendant  près 
de  deux  cents  ans,  disons  un  mot  des 
propriétaires  éphémères  qui  leur  trans- 
mirent ce  beau  domaine. 

Le  nom  de  liupierre  se  rencontre 
fréquemment  dans  nos  annales,  et 
parfois  avec  honneur.  A  Tépoque  mê- 
me qui  nous  occupe,  Catherine  de  Ru- 
pierre  était  la  femme  de  François  de 
Bitot,  dont  la  tille  Anne  fut  mariée,  le 
10  janvier  1598,  à  Guillaume  de  Nol- 
lent,  fils  de  Philippe  et  de  Michelle 
d'Harcourt.  (1) 

La  maison  de  liupierre,  établie  h 
Cauapville  dès  le  treizième  siècle, 
avait  contracté  des  alliances  avec  les 
Rovencestre,  les  Belloau,  les  Survie, 
les  d'An^»'erville,  les  Grente,  les  Fol- 
li^-ny,  etc.,  etc.  Guillaume  de  Ru- 
pierre,  évéque  de  Lisieux,  en  1191, 
fut  envoyé,  par  Richard  Cci'ur  de  Lion 
en  mission  auprès  du  pape  Célestiu 
IlL  Les  abbayes  de  Villers-Canivet,  de 
Saint- Jean  de  Falaise  et  de  Saint- 
André-en-Gouôern  reçurent  de  cette 
maison  de  nombreuse.s  libéralités. 

Vers  1()50,  Renée  de  Rupierre,  dame 
de  Survie,  Saint-Pierre-la-Riviére,  etc., 
était  femme  de  Charles  de  Melun,  vi- 
comte de  Gand,  qui  prétendait  remon- 
ter à  Clovis. 

Plus  près  de  nous  et  de  nos  temps, 
haut  et  puissant  seig"neur  Thomas- 
Philippe-Jacques  de   Rupierre,   ancien 


CK'Urt.  Vnc  lile.  uvo    do    ce   tlornior    manA-*-, 
(éi'ousj  Françoi"  ««uyoïi  t\^  Va'.ipj>oii.  Voir  iinire 


1 


capitaine  d'infanterie  au  régimt^L- 
d'Enghien ,  ^baron  de  Vauferm-nt. 
Fouf>-erou,  Chiray,  patron  honora::^ 
de  Sainte-Gauburge  et Sainte-Colom^-.^ 
habitait,  en  1772,  un  hôtel  situé  à  Ar- 
gentan, rue  des  Capucins,  avec  sh 
femme,  haute  et  puissante  dame  Ja*- 
queline  Labbe3^ 

Revenons  maintenant  aux  Drou!- 
lin.  Cette  ancienne  maison  remontait 
à  Jean  Droullin,  écuyer,  sieur  lie 
Montfort,  de  la  Féraudîère  et  de  Fleii- 
riel,  en  la  vicomte  d'Argentan,  qui 
vivait  en  1350. 

Son  petit-fils,  Jean  Droullin,  sif  l: 
de  Fleuriel,  Vrigny  et  Chantelou,  U:- 
res  qu'il  acquit  de  1420  à  1427,  n'ei;: 
pas  moins  de  vingt-quatre  enfants  -1^ 
Nicole  Moinet.  L'aîné  de  ses  dix-seï,; 
fils  épousa,  en  premières  noces,  M:r- 
guerite  de  Briqueville,  d'une  très  an- 
cienne famille  normande,  encore  re- 
présentée. 

Le  neuvième,  Maurice  Droulliu, 
sieur  des  mêmes  seigneuries,  fut  ïk 
père  de  notre  Jacques  Droullin,  acqué- 
reur de  Ménilglaise. 

Jacques  de  Droullin,  sieur  de  Ménil- 
glaise, mourut  le  20  janvier  15^7;  :1 
avait  épousé,  le  14  mars  1557,  Anu-^ 
de  La  Haye,  dame  de  Placy,  de  Conr- 
janvier,  etc.,  veuve  de  Louis  des  Re- 
tours, seigneur  du  Sacq,  etc.  Il  en  eut 
deux  fils,  dont  le  second,  Nicolas  •> 
Droullin,  fut  le  chef  de  la  branche  «le 
Say.  L'aîné,  Maurice  de  Droulîuu 
écuyer,  seigneur  et  patron  de  Chante- 
lou, Ménilglaise  et  Avoines,  épou-a, 
le  12  août  1582,  Geneviève  de  Morru, 
et  mourut,  le  8  mars  1611,  Iaisc>aM 
trois  fils. 

François  de  Droullin,  l'aîné  de  c*  r» 
trois  fils,  fut,  comme  son  père  et  s.:. 
aïeul,  seigneur  de  Ménilglaise.  C'etît  ; 
en  outre  un  des  personnages  les  [•l'i> 
marquants  de  sa  famille. 

Fin,  en  1629.  député  à  rAssemb:-* 
des  Ktats  de  Normandie,  par  la  n  - 
blesse  du   bailliage  d'Alen^n,  le    v^ 


riMMta 


M^Mh 


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LE  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


22 


janvier  1633,  il  fut  nommé  grand  bailli 
et  commanda,  en  1635,  le  ban  et  Tar- 
rière-ban  des  g-eutilshommes  de  ce 
Imilliagfe. 

Ayant  épousé,  au  mois  de  juillet 
1623,  Marguerite  Mnhaut  de  Thierce- 
ville,  il  en  eut  sept  enfants,  cinq  car- 
rons et  deux  filles,  dont  Tune,  £lisa- 
beth  de  Droullin,  épousa  Maurice  d'A- 
vesgo,  chevalier,  seifi-neur  du  Valheu- 
reux.  Un  de  ses  fils  fut  tué  à  Hesdin  ; 
un  autre,  chevalier  de  Malthe,  fut 
png^e  du  grand  Maître  de  l'Ordre. 

L'aîné,  du  nom  de  François,  comme 
son  père,  fut  baptisé,  le  21  février 
1.V25,  et  mourut  au  mois  de  novembre 
in8(3.  Comme  son  père  aussi,  François 
(le  Droullin,  seigneur  de  Ménilglaise, 
était  grand  bailli  d'Alençon. 

François  de  Droullin  eut  dix-huit  en- 
fants de  Marguerite  Auvray,  qu'il 
avait  épouséa  le  15  janvier  1647.  Mar- 
j^uerite  était  fille  de  Charles  Auvray, 
écuyer  sieur  de  la  Gondonnière,  pa- 
tron de  Bernay  et  Batilly,  dans  le 
voisinage  de  Ménilglaise,  et  de  da- 
iiioiï-elle  Anne  de  Morchesne. 

Une  de  ses  filles,  Geneviève  de 
Droullin,  née  le  12  décembre  1647, 
opousa,  le  13  juillet  1674,  Gabriel  de 
Lyée  de  Belleau.  et,  grâce  à  cette  al- 
liance, nous  connaissons  le  portrait  de 
François  de  Droullin,  conservé  jus- 
qu'à nos  jours  dans  la  famille  de 
Lvée. 

Le  frère  de  Madame  de  Lyée,  qui 
continua  la  filiation  des  seigneurs  de 
Ménilglaise,  fut  Charles  de  Droullin, 
né  le  4  février  1654,  mort  dans  les  der- 
niers mois  de  1718.  Charles  de  Droul- 
lin commandait  au  mois  de  juillet 
1706,  l'escadron  de  la  noblesse  du  bail- 
liage d'Alençon,  sous  les  ordres  de  Jac- 
ques Goyon  de  Matignon,  lieutenant 
général  de  la  province  de  Normandie. 
Les  deux  alliances  qu'il  contracta  té 
moignent  de  l'importance  que  prenait 
cette  famille.  Sa  première  femme  fut 
Anne  de  Rosnivinieu    de    Chambois, 


veuve  de  Henri  de  Guerpel,  morte  au 
commencement  de  1694.  La  seconde, 
qu'il  épousa  le  30  janvier  1695,  était 
Louise  de  Fouilleuse  de  Flavacourt, 
sœur  de  Philippe-Louis  marquis  de 
Flavacourt,  lieutenant-général  des  ar- 
mées du  roi,  et  de  Judith  de  Cocherel 
de  Bourdonné. 

Trois  enfants  naquirent  de  ce  der- 
nier mariage.  Ce  furent,  indépendam- 
ment di  Claude-Charles,  qui  continua 
la  branche,  et  dont  nous  allons  parler, 
Bernard-Etienne,  chevalier  de  Ménil- 
glaise, lieutenant-colonel  du  régi- 
ment-dragons, tué  en  1758,  à  Hoya,  et 
Marie-Louise-Gabrielle,  mariée,  le  26 
septembre  1722  a  Jacques  de  Fréville, 
commandant  au  2«  régiment  de  Lan- 
guedoc-infanterit?. 

Claude-Charles  de  Droullin,  marquis 
de  Ménilglaise,  né  le  18  février  1696, 
mourut  à  Paris  le  24  octobre  1769,  et 
fut  inhumé  à  fcjaint-Germain-rAuxer- 
rois.  Entré  en  17J4,  dans  la  2«  compa- 
gnie des  mousquetaires,  il  obtint  le  30 
juillet  1722,  Tagr^ment  d'une  lieute- 
nance  réformée,  dans  le  régiment 
d'Anjou-cavalerie.  Le  31  août  1723,  le 
marqtiis  de  Ménilglaise  épousa  Marie 
Carrel  dame  de  Vaux,  Boncourt,  Cail- 
loufct,  Hardencourt,  Mautry,  Carrel  et 
autres  lieux.  Trois  fils  sortirent  de  ce 
mariage.  L'aîné,  Pierre  de  Droullin, 
suivit  la  carrière  des  armes  et  mourut 
assez  âgé  sans  laisser  de  postérité.  Les 
deux  autres  portant  l'un  et  l'autre  le 
prénom  d'Alphonse,  prirent  successi- 
vement le  titre  de  marquis  de  Ménil- 
glaise. Le  plus  âgé  de  ces  deux  Al- 
phonse vint  au  monde  le  9  décembre 
1728,  et  mourut  sans  postérité  do  Ge- 
neviève-Hélène de  Lauzanne,  dame  de 
Vauroussel,  en  Bretagne,  qu'il  avait 
épousée  à  Paris  le  16  mai  1771. 

Après  lui,  son  frère  c^det,  Alphonse 
de  Droullin,  prit  le  titre  de  marquis 
de  Ménilglaise.  Il  était  né  en  1732,  et 
mourut  en  1814.  Page  de  la  grande 
écurie  du  roi  en   1747,  lieutenant  au 


23 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


24 


régiment  de  dragoDS  en  1750,  ensei- 
gne aux  gardes  françaises  en  1753, 
capitaine  au  même  corps  en  1780,  il 
fut  fait  maréchal  de  camp  en  1790. 

Par  acte  en  date  du  14  juin  1777, 
haut  et  puissant  seigneur  Alphonse 
de  DrouUin,  marquis  de  Ménilglaise, 
vendit  à  Jacques-Philippe-Louis  Le 
Frère  de  Maisons,  chevalier,  seigneur 
du  Mesnil-Gondouin,  Fredbise,  etc.,  le 
manoir  et  la  terre  de  Ménilglaise. 

Alphonse  de  Droullin  avait  épousé 
Marie  de  Galard  de  Béarn  de  Brassac, 
qui  lui  donna  deux  fils,  et  mourut  en 
1808  (1). 

L'aîné  de  ces  fils,  Edmond  de  Droul- 
lin, marquis  de  Ménilglaise,  né  en  1791, 
épousa  Caroline-Marie  de  La  Bourdon- 
naye  de  Blossac,  fille  du  comte  de  La 
Bourdjnnaye,  pair  de  France,  conseiller 
d'Etat,  et  d'Anne-Louise  de  Bcrthier 
de  Sauvigny.  Il  mourut  en  1815,  et  sa 
veuve  en  1835.  Deux  filles  étaient  sor- 
ties de  ce  mariage.  Nous  allons  les 
faire  connaître,  mais  auparavant  di- 
sons un  mot  du  frère  d'Edmond  de 
Droullin. 

Alfred  de  Droullin,  marquis  de  Mé- 
nilglaise après  la  mort  d'Edmond,  son 
frère  aîné,  vécut  jusqu'en  1846,  et 
mourut  à  cette  époque  sans  posté- 
rité et  sans  alliance.  Par  une  clause 
de  son  testament,  dont  la  légalité 
nous  semble  au  moins  douteuse,  il 
disposait  de  son  titre  de  marquis  de 
Ménilglaise  en  faveur  de  l'aînée  de  ses 
deux  nièces  pour  ôtre  porté  par  son 
mari. 

Cette  nièce  du  dernier  marquis  de 
Ménilglaise  était  Mademoiselle  Anne- 
Alphousine  de  Droullin,  née  en  1813, 
et  mariée  eu  1835  à  M.  Denis-Charles 
de  Godefroid,  ancien  sous-préfet,  che- 
vaU.r  de  la  Légion  d'honneur,  qui  de- 


(I)  C'ètall  probablement  la  lillc  (rViinc-Hiln- 
rion  de  Gabid  dû  Dûarn  Brassnc,  comte  de 
Béarn,  et  d'Olympe  de  Cnumont.  lille  du  duc  de 
la  Force,  pair  de  France^  et  d  Elisabeth  de  Grule 
de  la  Frelte. 


puis  la  mort  de  son  oncle,  a  pris  le  titr? 
de  marquis  de  Ménilglaise. 

La  seconde  fille  d'E  Imond  de  Droul- 
lin, marquis  de  Ménilglaise,  Mad.- 
moiselle  Philiberte-Cliarlotte  de  Droul- 
lin, née  en  1815,  a  épousé,  en  \KV\ 
Pierre-Henri,  marquis  de  Pleurre. 

fA  suivre. j 


Renaudeau  d'Arc,  et  Lanéry  d'Arc 

ET  LES  DESCENDANTS  DE  LA  FAMILLE 
DE  JEANNE   d'aRC 

Le  nom  de  Jeanne  d'Arc  a  été  rn[)- 
pelé  dans  le  nécrologe  du  mois  de  no- 
vembre 1894  par  le  décès  de  MM.  Re- 
naudeau d'Arc  et  Lanéry  d'Arc, 
descendant  l'un  et  l'autre  par  les  fem- 
mes du  troisième  frère  de  la  Pucelle 
d'Orléans. 

On  sait  que  par  lettres  patentes  de 
Charles  VII,  roi  de  France,  données  au 
mois  de  décembre  1429,'Jacque3  du  Lvs, 
originaire  de  Domrémy-sur-Meuse, 
et  qui  se  nommait  auparavant  Jacques 
d'Arc,  ou  Darc  et  d'Arcq,  nom  qu'il 
plut  au  roi  de  changer  en  celui  .Ju 
Lys,  fut  anobli  conjointement  avec 
Romée,  sa  femme  et  ses  quatre  en- 
fants survivants,  Jacquemin,  Jean, 
Pierre  et  Jeanne,  dite  la  Pucelle  d'(  Or- 
léans. 

Le  service  rendu  par  Jeanne  d'Ar»' 
au  roi  était  si  grand  que  Charles  ^  II 
déclara  dans  ses  lettres  patentes  qu'il 
anoblissait  par  grâce  spéciale  et  de 
toute  la  plénitude  de  sa  souveraineté, 
non  seulement  le  père  de  Jeanne,  >ft 
mère  et  ses  3  frères  en  même  temps 
qu'elle,  mais  tonte  sa  parenté  et  leur 
postérité  masculine  et  fémiaine  et  i;\ 
postérité  de  leur  postérité  (1). 

C'est,  croyons-nous,  le  seul  exemple 
de  lettres  patentes  portant  un  anoblis- 
sement aussi  large  pour  une  famille, 
et  Charles  VII  ne  pouvait,   en  effet. 


(1)  A.  GeorgeL  Armoriai  des  Familles  de    Loi  • 
raine,  1888,  p.  555-555. 


25 


LE   BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANGE 


26 


trop  récompenser  celle  qni  avait  sauvé 
la  France  et  son  Roi. 

Adélaïde  de  Launay  qui  descendait  à 
la  xiv«»  génération  du  3®  frère  de  Jeanne 
d'Arc  épousa  Henry  Gaultier,  de 
Rouen,  qui  obtint  du  roi  Charles  X 
après  enquête,  par  lettres  patentes  du 
24  novembre  1827,  le  droit  d'ajouter  à 
son  nom  celui  d'Arc,  en  souvenir  de 
son  origine  tant  pour  lui  que  pour  son 
fils»  ses  gendres  et  leur  postérité.  De 
ce  mariage  sont  issus  un  fils  et  trois 
filles  : 

I 

Adine  Gaultier  d'Arc,  mariée  à 
N.  Renaudeau,  conseiller  à  la  cour 
royale  de  Rouen,  décédé  en  1834,  dont 
3  fils: 

1.  Louis-Edouard  Renaudeau  d*Arc, 
né  à  Cherbourg  le  2  novembre  1823, 
avocat»  juge-suppléant  à  Rouen,  oh  il 
eât  mort  le  13  mai  1866,  laissant  2  en- 
fants Marthe  et  Lucien. 

11  avait  obtenu  ainsi  que  ses  frères, 
l'autorisation  d'ajouter  le  nom  d'Arc  a 
celui  de  sa  famille,  par  décret  impé- 
rial  du  24  avril  1861. 

2.  Charles  Renaudeau  d'Arc,  né  à 
Neuchatel  en  Bray,  le  22  avril  1825, 
décédé  à  Rouen  le  8  février  1816,  lais- 
sant aussi  deux  enfants  :  Georges  et 
Marie. 

3.  Ernest  Renaudeau  d'Arc,  décédé 
le  14  novembre  1894  à  l'âge  de  63  ans, 
ancien  secrétaire  d'ambassade,  chef  de 
service  au  chemin  de  fer  du  Nord,  ép. 
N...  de  Sédières  dont  :  a.  René  Renau- 
deau d'Arc;  b.  Marcel,  lieutenant  au 
1 13**  régiment  d'infanterie  ;  c.  M"»®  Mau- 
rice Talbert  ;  d.  Félicie  ;  c,  Odette. 

II 

Eugénie  Gaultier  d'Arc,  décédée  en 
1853,  avait  ép.  N.  de  Parrel,  sans  en- 
fants. 

III 
Albertine  Gaultier  d'Are,  née  en  1803, 


décédée  en  1866,  avait  ép.  Edouard  de 
Julienne,  avocat,  secrétaire  de  la  fa- 
culté de  droit  d'Aix,  dont  : 

1 .  Adèley  ép.  Victor  Lanéry  d'Arc,  an- 
cien intendant  militaire,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  décédé  à  Aix  (Bou- 
çhes-du-Rhône),  à  la  fin  mois  de  no- 
vembre 1894,  laissant  de  son  mariage 
un  fils,  Pierre  Lanéry  d'Arc,  avocat  ; 

2.  Berthe,  ép.  MarieBouchet- Ri- 
vière, dont  les  Rivière  d'Arc  ; 

3.  Edgard  de  Julienne  d'Arc,  lieute- 
nant d'infanterie,  tué  à  Gravelotte  en 
1870. 

IV 

Edouard  Gaultier  d'Arc,  consul  gé- 
néral de  France,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  décédé  en  1843,  sans  al- 
liance.   

La  descendance  des  deux  derniers 
frères  de  Jeanne  d'Arc  s'est  continuée 
jusqu'à  nos  jours  et  il  existe  encore  un 
assez  grand  nombre  de  familles  ayant 
le  droit,  en  vertu  de  lettres  patentes 
d'origine,  confirmées  plusieurs  fois  de- 
puis, de  porter  le  nom  et  les  armes  de 
l'illustre  héroïne  Lorraine. 

Voici  une  liste  sans  doute  incomplète 
de  ces  familles  et  de  leurs  alliances 
dont  beaucoup  sont  encore  représen- 
tées, donnée  par  M.  A.  Georgel  dans 
son  Armoriai  de  Lorraine^  p.  555  : 

Baillard  du  Lys.  Des  Hazards. 

Drouel  du  Lys.  Le  Duchat. 

Haldçit  du  Lys.  Durand  de  Villers. 

Hordal  du  Lys.  — 

Marchai  du  Lys.  De  Marionnels. 

Noël  du  Lys.  Georgin  de  Mardi- 

Pagel  du  Lys.  gny. 

Perrin  du  Lys.  De  Tinseau. 

—  Pelletier. 

De  Launay.  De  Saint- Vincent. 

Gaultier  d'Arc.  De  Thierriet. 

Renaudeau  d'Arc.  De  Montagnac. 

De  Julienne  d'Arc.  De  Coëtlosquet. 

Lanéry  d'Arc.  De  Lannoy. 

Rivière  d'Arc.  Chycoineau. 


27 


LB  BULLETIN  HÉRALOIQUB  DB  FRANCS 


2s 


D'Aboncourt. 
Ancillon  de  Jouy. 
De  Pontleroy. 
Warel  deBeau  voir. 
De  Latouche. 
Dd  Resség-uier. 

P.  de  la  Chapelle. 

D'Ambly. 

De  Montangon. 

De  Cruéjouls. 

De  Cachet. 

De  Lavaulx. 

Leiiepvre  du  Lys. 

De  Lépinau. 

De  Pinteville. 

Grégeois. 

Brévilliers. 

Simon  de  la  Treis- 
che. 

Archambault. 

De  Lcscure. 

Huyn  de  Verne- 
ville. 

De  Bourcier. 

De  Chazelles. 

De  Laborie. 

D'Hunbepaire. 

De  Foucquet. 

De  Montigny. 


De  TurmeU 

D'Argent. 
De  Beausire. 
De  Seyssel. 
Brou  de  Cuissart. 
De  Lardemelle. 
De  Jobal. 
Georges  des  Aul- 

nois. 
Mathis  de  Grand- 

seille. 
De  MiscauU. 
Des  Marres. 
Le  Lavergne. 
D^Huart. 
De  Chevigny. 

Tardieu  de  Maleis- 

sye. 
Piat  de  Braux. 
Des  Robert. 
Villiaumé: 
Carmouche. 
Winther. 
De  Romée. 
Boucher  de  Créve- 

cœurdePerthes. 
DImbleval. 
Du  Tour. 


A  ces  diverses  familles,  il  faut  ajou- 
ter celle  de  Vauloger  de  Beaupré  et 
celles  qui  sont  mentionnées  dans  Tar- 
ticle  :  Petits-neveux  do  Jeanine  cTArc. 
[Y.  le  Bulletin  de  1893,  col.  87-102.) 

Les  familles  Renaudeau  d'Arc  et 
Lanéry  d'Arc  portent  : 

D*  azur  y  à  l'epëe  haute  en  pal  dCar- 
genty   montée   cTor^  soutenant  U7ie  cou 
ronne  royale  du  même  et   accostée  de 
deux  fleurs  de  lis  aussi  d'or. 

L'écu  timbré  d'un  casque  de  cheva- 
lier orné  de  ses  lambrequins. 

Voici  la  description  des  armoiries 
accordées  en  1429  à  Jeanne  d'Arc  et  à 
3a  famille  : 


D^azur,  à  Vépée  haute  en  pal  (Par- 
gent^  montée  d^or^  soutenant  un-i  cof- 
ronne  royale  du  même  et  accostée  </.• 
deux  fleurs  de  lis  aussi  d'or, 

L'écu  surmonté  d'un  heaume  avei? 
bourrelet  de  chevalerie  et  lambrequiu> 
aux  couleurs  armoriales,  timbré  d'un 
buste  de  pucelle  nue,  couronnée  et  \r< 
cheveux  épars. 

La  branche  aînée  des  descend  ii)t> 
de  la  famille  de  Jeanne  d'Arc,  HoniMî 
du  Lys,  a  conservé  le  cimier. 

Là  branche  cadette,  Haldat  du  Lv-^ 
a  reçu  la  suivante  par  lettres  patente^ 
de  16:2: 

■  Une  figure  de  pucelle,  vêtue  «1^- 
blanc,  portant  de  la  main  droite  uiw 
couronne  d'or  soutenue  sur  lu  poinî»* 
de  son  épée,  et  de  la  gauche  sa  ban- 
nière comme  elle  la  portait  Je  sou  vi- 
vant, j» 

La  famille  de  Tardieu  de  Malt»:>- 
sye  porte  encore  ce  cimier  de  uon 
jours. 

Luc  de  Lys  timbrait  son  écu  d'ui^e 
fleur  de  lis  d'or  naissant  entre  df\\\ 
penuarts  du  même  blason  que  la  ban- 
nière de  la  pucelle. 

Les  fdmilles  qui  descendent  de  celle 
de  Jeanne  d'Arc  portent  généralem^^ni 
les  armes  pleines  ci-lessus  ;  quelqut^s 
branches  les  portent  parties  ou  écnrte- 
lées  avec  leurs  propres  armes,  surmou- 
tées  d'un  des  cimiers  décrits  plus  haut, 
d'une  couronne  royale  ou  d'un  cas^jU' 
de  chevalier  avec  ses  lambrequins. 

Quant  aux  supports  on  ne  les  trou\e 
que  vers  le  xviii'  siècle;  les  Hahhit, 
avaient  adopté  deux  lions;  lesBaillani. 
deux  anges  ;  les  Pagel  deux  guerri»'n*s 
en  robe  longue  casquées  et  tenant  à  In 
main  un  pennon  aux  armes  deFran-v. 

Enfin  quelques  unes  de  ces  familles 
clioisirent  des  devises  ou  cris  pariir. 
lestiuels  nous  citerons  :  Consilio  flr- 
mata  Ûji,  —  Prœminm  salutis  /'r  /'.'•.''' 
et  Rgis.  —  La  Pucelle^  Les  Lys. 


29 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


30 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    DE    JANVIER 

BT   RAPPBL   DBS   MOIS   PR^CéDBNTB 


Henry-Gabriel  Vallet  de  Villeneuve, 
troisième  fils  de  Paul-Augnisle  Vallet 
baron  de  Villeneuve,  conseiller  géné- 
ral du  Blanc,  département  de  llndre, 
et  de  Marguerite- A micie -Albertine 
Beugnot,  avec  Marguerite  Lejeune  de 
Schiervel. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  24  octo- 
bre 1894  à  Mieden  Saint-Trond,  en  Bel- 


gique. 


Le  marié  appartient  à  la  branche 
cadette  de  la  famille  Vallet,  en  Sain-' 
tonge,  qui  a  pour  auteur  Louis-Au- 
guste-Claude, né  en  1799,  créé  baron 
par  Louis  XVIII  en  1815.  Il  à  pour 
frères:  1.  Etienne-Charles-Léonce  de 
Villeneuve  marié  à  Mlle  Lemaire  de 
Marne  ;  2.  Tabbé  de  Villeneuve  ;  3. 
Louis-Gaston  de  Villeneuve. 

La  branche  aînée  connue  sous  les 
noms  et  titre  de  Vallet  comtes  de  Vil- 
leneuve-Guibert  et  Villeneuve  de  Che- 
nonceaux,  a  pour  chef:  François-Char- 
les-Arthur Vallet,  comte  de  Ville- 
neuve-Guibert,  membre  du  conseil 
général  de  TYonne. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
Vallet  de  Villeneuve,  le  Bulletin  de 
1893,  col.  483-484.) 

De  sinople^  à  V ancre  d'argent  en  pal, 
accostée  de  deux  étoiles  d^or. 


«^^^rSM^^^^^h^^^^^^^ 


Emest'kmédée  de  Renty,  lieutenant 
au  16*  bataillon  de  chasseurs  à  pied, 
fils  de  Camille  de  Renty,  ingénieur  des 
arts  et  manufactures  et  de  Madame  de 
Renty,  née  Boutor,  avec  Marguerite- 
Marie  Froment,  fille  du  colonel  Fro- 


ment, commandant   le   27®  régiment 
d'artillerie  et  de  Mme  Froment. 

Le  mariage  a  été  bénit  en  Téglise 
Saint-Pierre  et  Saint-Paul  à  Lille,  le 
30  octobre  1894. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  baron  de  Maisonneuve  et  M.  Mau- 
rice-Laurent Chirlonchon,  comman- 
dant le  16®  bataillon  de  chasseurs  à 
pied  ;  et  ceux  delà  mariée  :  M.  G.  Fro- 
ment, son  oncle,  et  le  général  de 
Chauvenet. 

La  maison  de  Renty  originaire  de 
TArtois,  compte  parmi  les  familles 
chevaleresques  de  cette  province.  Alain 
de  Renty  commandait  l'arrière  garde 
à  la  bataille  de  Muret,  gagnée  par  Si- 
mon de  Montfort  ;  Oudart  de  Renty  se 
distingua  dans  les  guerres  du  xv® 
siècle. 

La  branche  aînée  de  cette  maison  est 
tombée  en  quenouille  en  1350  par  le 
mariage  d'Isabelle  de  Renty,  fille  et 
héritière  d'Adrien,  sgr  de  Renty,  com- 
te de  Seneghen  et  de  Marie  de  Brimeu, 
avec  Guillaume,  sire  de  Croy  et  d'A- 
raines,  à  condition  que  ses  descen- 
dants écarteleraient  de  Croy  et  de 
Renty. 

Philippe,  sire  de  Croy,  premier  duc 
d'Arschot,  descendant  de  Guillaume 
au  4«  degré,  obtint  l'érection  de  la 
terra  de  Renty  en  marquisat  par  let- 
tres du  mois  d'avril  1532.  Sa  postérité 
finit  au  second  degré  par  une  fille 
Anne  de  Croy,  fille  de  Guillaume  et 
d'Anne  de  Renesse,  qui  porta  le  mar- 
quisat de  Renty  à  Philippe  de  Croy, 
comte  de  Solre,  son  mari,  dont  le  fils 
fut  créé  duc  d'Havre. 


Z7 


].•■' 


Ih^  l'onfh'roy, 
Wnrf'IrlrMf  ail  voir. 


]) 


I'.  (In  In  (Jlin,[H-lI( 
irAinfïly. 
1)«  Montriti^-on. 
I)n  (înipJfMiIs. 

|)P   IiHVIUlIx. 

Iii^lif»|ivn«  (lu  I 
Dp  lin|»innii. 
1)»»  IMntj^vill.' 
(h'ô^'nois. 
HrPvllInM-s. 

Minuuulr  11 
Arolininl.' 

UO    l.OSCÎ. 

Uuvn    <1 

IVlln 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


34 


lation  à  Robert  de  Pomereu,  damoiseau 
n  1206  et  à  Guillaume  de  Pomereu 
hevalier  en  1266.  Nous  trouvons,  en 
450,  un  Jean  de  Pomereu  qui  avait 
îpôusé  une   demoiselle   de  la  Balue, 
:ante  du  fameux  cardinal  de  ce  nom. 
Puis  parmi  les  illustrations  de  cette  fa- 
mille, on  cite  un  évêqne  de  Coutan- 
ces,  un  chanoine  de  la  Sainte  Chapelle, 
un  lieutenant  général  des  armées  du 
Roi,  gfouverneur  de  Douai,  un  bailli 
de  Sens,  un  chambellan  du  Roi,  cinq 
chevaliers  de    Malte,    un  grand  au- 
diencier  de  France,  cinq  conseillers  au 
parlement  de  Paris,   deux  présidents 
au  grand  conseil,  un  président  à  mor- 
tier au  parlement  de   Rouen,    deux 
conseillers  d'Etat,  un  prévôt  des  mar- 
chands» des  intendants,   maîtres   des 
requêtes,  officiera,  etc. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  372.) 

Ecartelé^  d*azur  au  chevron  d'argent  y 
accompagné  de  trois  pommes  d'or  tige  es 
et  feuillées  de  même^  les  queues  en  haut, 
qui  est  de  Pomereu;  aux  2  et  3,  bu- 
re lié  d^or  et  d*azur^  au  chef  d^azur 
chargé  de  trois  soleils  d'or^  qui  est  d'A- 
ligre. 

Devises  :  Pereat  nomen  cum  peribit 
honor  (Pomereu);  —  Non  uno  gens 
splendida  sole  (d'Aligre). 

La  maison  de  Mun  de  Sarlabous  est 
originaire  de  la  vicomte  de  Bigorre. 

Un  marquis  de  Mun  épousa  en  1772 
la  fille  aînée  du  fameux  Helvétius, 
union  qui  ne  fut  du  reste  pas  très  heu- 
reuse; tandis  que  la  fille  cadette  était 
mariée,  quelques  mois  après,  au  co- 
lonel d'Andlau. 

Par  testament  Helvétius  laissa  sa 
lerre  de  Voré,  dans  la  Peiche,  à  la 
marquise  de  Mun,  et  celle  de  Lumi- 
gny,  dans  la  Brie,  à  la  marquise 
d'Andlau. 

Or,  le  comte  Albert  de  Mun,  député 
du  Finistère,  ayant  épousé  sa  cousine 
M"^  d'Andlau,  se  trouve  actuellement 
héritier  d'Helvétiu?  à  un  double  titre 


et  réunir  de  nouveau  les  deux  terres 
de  Voré  et  Lumigny  partagées  à  la 
mort  de  son  aïeul. 

La  mariée  a  un  frère,  Adrien  comte 
de  Mun,  marié  en  1891  à  Yvonne  de 
Venoge,  en  Champagne  ;  et  une  sœur 
Marie  -  Eugénie  -  Jeanne ,    mariée    en 

1888,  à  Bertrand-Louis-Pierre-Marie, 
comte  de  Blacas  d'Aulps.  La  sœur  du 
comte  Albert  de  Mun  et  du  père  de  la 
mariée  a  épousé  le  29  avril  1874  le 
comte  Pierre  d'Harcourt  dont  elle  a 
deux  fils  et  deux  filles. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Mun  les  Bulletins  de  1887,  col.  107;  de 
1888,  col.  219-220  ;  et  de  1891,  col.  228.) 

U  azur  y  au  nionde  d"*  argent  cintré  et 
croiseté  d'or. 

Devise  :  Nil  ultra. 


Gaston  Furcy  de  Lavault,  contrô- 
leur des  contributions  directes,  fils 
d'Albert-Tibulle,  le  peintre  bien  con- 
nu, conservateur  du  musée  de  la  Ro- 
chelle, et  de  Mme  Furcy  de  Lavault,  née 
Bardet,  avec  Mlle  Marie-Suzanne-Ra- 
phaël-Camille-Rose-Charlotte de  Cal- 
lières,  fille  du  marquis  de  Callières  et 
de  la  marquise  née  Latapie. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  11  dé- 
cembre 1894  à  Clérac,  par  Montguyon 
(Charente-Inférieure) . 

M.  Tabbé  Mongis,  qui  a  donné  la  bé- 
nédiction nuptiale,  a  rappelé  les  an- 
ciens souvenirs  de  la  maison  de  Cal- 
lières ou  Caillères,  laquelle  originai- 
re, croit-on,  de  TAngoumois,  est  fixée 
en  Saintonge  depuis  1460.  Cette  fa- 
mille avait  formé  plusieurs  branches, 
soit  dans  le  pays,  soit  en  Normandie  ; 
toutes  sont  à  peu  près  éteintes  faute 
d'héritiers  mâles.  Une  seule,  celle  dite 
des  marquis  de  Coustolles,  compte  en- 
core un  représentant,  mais  il  n'a  pas 
d'enfants. 

La  branche  aînée  est  représentée  au- 
jourd'hui par  le  marquis  Alain  de  Cal- 


35 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


36 


lières,  qui  habite  le  vieux  manoir 
patrimonial  ;  il  n'a  que  deux  filles  ;  et 
par  son  cousin  le  comte  Jehan  de  Cal- 
lières,  fixé  en  Périgord.  Ce  dernier  a 
plusieurs  enfants,  dont  deux  garçons, 
qui  seront  un  jour  les  héritiers  du 
nom  et  du  titre. 

Elle  a  fourni  de  nombreux  officiers 
aux  armées,  des  chevaliers  de  Saint- 
Louis,  un  chevalier  de  Malle  en  1524, 
un  gouverneur  de  Cherbourg.  Fran- 
çois marquis  de  Callières,  sgr  de  Cl?- 
rac,  fut  ambassadeur  et  représenta  la 
France  au  traité  de  Riswick  en  1697, 
puis  membre  de  TAcadémie  française. 
(Armor,  du  Périgord^  Ji,  35.) 

Mme  Mouthes  (Maria-Amélie  de  Cail- 
lières)  et  sa  sœur,  Mme  Dubreuil,  à 
Paris  (Marguerite-Thalie  de  Cail lières), 
sont  filles  de  Jean-Delphin  de  Caillières 
et  de  Marguerite-Thalie  Le  Roy  de  La 
Cheminadrie. 

D^argent,  à  trois  f'asces  contrcbretes- 
se  es  de  sable. 

La  famille  Furcy  de  Lavault  est  ori- 
ginaire du  Poitou  ;  elle  habite  la  Cha- 
rente-Inférieure depuis  le  siècle  der- 
nier. Elle  a  formé  la  branche  de 
Brochessac.  C'est  M.  d'Hamjeré  Lata- 
pie,  grand-père  maternel  de  la  mariée, 
qui  Ta  accompagnée  à  l'autel. 

D'azur^  au  chevro7i  d'argent^  accom- 
pagné de  trois  7'oses  du  même  ;  au  chef 
cousu  de  gurulcfi^  chargé  de  neuf  car- 
reaux d'or  (le  trois  tires ^  2^  3  et  4, 


Edouard  Vincent  de  Vaugelas,  fils 
de  M.  Vincent  de  Vaugelas  et  de  Mme 
de  Vaugelas,  née  Rater,  avec  Marthe 
Bouchet-Montellier,  fille  d'Henry  Bou- 
chet-Moutellier,  ancien  zouave  ponti- 
fical, chevalier  de  Tordre  de  Pie  IX  et 
de  François  I^'  des  Deux-Siciîes,  mé- 
daillé de  Mentana,  ancien  capitaine 
des  mobiles  de  l'Ain  et  de  Madame 
Bouchet-Montellier,  née  Anne-Berthe 
Durand. 


Le  mariage  a  été  bénit  en  l'église  de 
la  Rédemption  à  Lyon  le  22  jan\ier. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  MM. 
Francisque  de  Vaugelas,  ancien  se- 
crétaire d'ambassade  et  Georges  Ratt^r, 
ses  oncles  ;  ceux  de  la  mariée  :  le  gé- 
néral baron  de  Charette  et  M.  Boucher 
de  Fareins,  conseiller  général  de  l'Ain, 
son  oncle. 

La  famille  Vincent,  originaire  de 
Saint-Bonnet-les-Oules,  en  Forez,  sjrr- 
de  Soleymieux  et  de  Vaugelas,  a  été 
anoblie  au  siècle  dernier  par  une 
charge  de  secrétaire  du  roi.  Elle  a  été 
représentée  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse du  Lyonnais  et  du  Forez  pour 
l'élection  des  députés  aux  Etats  géné- 
raux de  1789. 

D""  azur  y   au  chevron  d^or^    surtnowé 
d'un  soleil  du  mthne  et  accompagné  en  chef 
de  deux  raisins  aussi  d*or^  et  en  poino 
d'une  tour  d"" argent  couro?inse  de  nithn*^. 

La  famille  Bouchet  d'ancienne  bour- 
geoisie de  Lyon  et  des  Dombes,  a  don- 
né un  notaire  conseiller  du  prince  de 
Dombes,  né  en  1687,  et  un  député  «le 
l'Ain  sens  la  Restauration,  qui  épousa 
Félicie  Montellier,  dernière  represou- 
taute  d'une  famille  du  Forez  anoblie 
en  1706  en  la  personne  de  noble  Char- 
les Montellier,  sgr  de  Gontard  et  do 
Saint-Martin-la-Plaine  (Armtfr,  fran- 
çais, 1895,  p.  31.) 

N...  Montellier  était  substitut  du 
procureur  du  roi  au  présidial  de  Lyon, 
en  1773. 

D'azur^  au  iautoir  cT argent  (Bouche ti  ; 

S* azur ^  à  trois  fasces  ondées  d'argent 
(Montellier). 


^»^^>^^^W^^^^»»M»» 


Henry-Norbert-Marie  le  Compassenr- 
Créquy-Montfort  de  Courtivron,  lieute- 
nant au  20®  chasseurs,  fils  d'Aimé- 
Justin-Marie,  vicomte  de  Courtivron, 
capitaine  de  frégate  en  retraite,  officier 
de  la  Légion  d'honneur  et  de  Margue- 
rite-Marie-Charlotte d'Auray  de  Saint. 


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LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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Pois,  avec  Marie-Emilie-Thérèse  Flury, 
fille  de  M.  Léon  Flury,  ministre  plé- 
nipotentiaire en  retraite  et  de  Mme 
Flury,  née  Marie-Henriette-Françoise- 
Marguerite  de  Madré. 

Le  mariag-e  a  été  bénit  le  24  janvier 
en  l'église  Saint-Philippe  du  Roule  à 
Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
marquis  de  Fiers,  son  oncle  et  le  baron 
Kirg-ener  de  Planta;  et  ceux  de  la  ma- 
riée :  le  comte  de  Madré  et  Roger  Fou- 
bert  de  Paillières,  ses  oncles. 

Le  marié  a  une  sœur  Marguerite- 
Emma-Antoinette-Marie,  mariée  le  26 
juin  1889  à  Charles-François-Edouard 
baron  Cari  Didelot,  lieutenant  dé  vais- 
seau, fils  du  vice  amiral  baron  Didelot, 
décédé,  et  de  Eugénie-Rose-Marie  de 
la  Hubaudière. 

Cette  maison  est  divisée  en  plusieurs 
branches  ou  rameaux  dont  le  chef  est 
le  marquis  de  Courtivron.  La  terre  de 
ce  nom  en  Bourgogne  fut  érigée  d'a- 
bord en  baronnie  sous  Henri  IV,  en 
1595,  et  en  marquisat  sous  Louis  XIV, 
en  1696,  en  faveur  de  François-Bernard, 
président  à  mortier  au  parlement  de 
Dijon. 

(V.  les  Bulletins  de  1886,  col.  695; 
1887,  col.  106  ;  1889,  col.  364). 

Coupé,  au  1  du  chef^  d'azur^  à  trois 
compas  d'or  ouverts  les  pointes  en  bas, 
posés  2  et  1  ;  parti,  d*or^  au  créquier  de 
gueules  ;  aie  2  de  la  pointe^  éCazur  d 
tirais  bandes  d'or. 


Le  vicomte  Ernest  de  Saint-Exu- 
péry, fils  du  comte  Octave  de  Saint- 
Exupéry,  et  de  la  comtesse  née  Thaïs 
de  Mareschal  de  Vezet,  avec  Isabelle 
Philpin  de  Piépape,  fille  du  colonel 
Z^onc^-Marie- Gabriel  Philpin  de  Pié- 
pape,  commandant  le  80«  régiment 
d'infanterie,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur et  de  Louise  de  Lemud. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Tulle  dans 


là  première  quinzaine  du  mois  de  jan- 
vier. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  de  Mareschal-Vézet  et  le  mar- 
quis de  Saint-Exupéry  ;  ceux  de  la 
mariée  :  le  général  Brunet  et  le  colonel 
deLangle  de  Cary. 

La  maison  de  Saint-Exupéry,  qui  a 
été  admise  aux  honneurs  de  la  cour 
en  1754,  originaire  du  Limousin,  pa- 
raît avoir  tiré  son  nom  du  château  de 
Saint-Exupéry,  situé  dans  cette  pro- 
vince. Elle  s'établit  en  Auvergne  vers 
1330  par  le  mariage  d'Hélie  de  Saint- 
Exupéry,  chevalier  avec  l'héritière  de 
Raimond  de  Miremont,  mort  sans  pos- 
térité. C'est  l'un  des  fils  nés  de  ce  ma- 
riage qui  a  formé  la  branche  de  Péri- 
gord  et  de  Quercy  d'où  est  issu  le 
marié. 

Ecarteléy  aux  1  et  4  d'or,  au  lion  de 
gueules,  qui  est  de  Saint-Exupéry  ; 
aux  2  et  3  d*azur,  à  Vépée  haute  dar^ 
gent  garnie  dor,  posée  en  pal,  qui  est 
du  Fraysse. 

La  famille  Philpin,  originaire  de 
Champagne,  à  fourni  pendant  les  deux 
derniers  siècles  avant  la  Révolution 
des  magistrats  au  bailliage  de  Langres. 
Nicolas-Joseph  Philpin  de  Piépape, 
lieutenant  général  au  bailliage  de  Lan- 
gres, puis  conseiller  d'Etat  sous  Louis 
XVI  est  l'auteur  d'ouvrages  de  juris- 
prudence qui  faisaient  autorité  de  son 
temps. 

MM.  Philpin,  sgr  de  Longeau  et 
Percey  le  Potel  ;  et  Philpin,  sgr  de  Pié- 
pape, ont  pris  part  aux  assemblées  de 
la  noblesse  du  bailliage  de  Langres  en 
1789. 

Cette  famille  s'est  divisée  en  deux 
branches,  celle  de  Piépape,  l'ainée, 
dont  le  chef  est  le  colonel  Léonce  Phil- 
pin de  Piépape,  au  château  de  Piépape, 
par  Longeau  (Haute-Marne),  c'est  le 
père  de  la  mariée,  qui  a  encore  un  fils  : 
Raoul. 

La  sœur  du  colonel  Léonce  de  Pié- 


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LB  BULLETIN  HéRALDIQUB  DB  FRANCB 


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pape,  Valérie  de  Piépape  a  épousé 
Henri  comte  de  Suarez  d'Aulan  ; 
Edouard  de  Piépape,  son  oncle,  au 
château  de  Dancevoir  (Haute-Marne),  a 
épousé  Laurence  de  Tarragon,  dont  : 

Louis. 

La  branche  cadette,  dite  de  Percey  de 
Rivière  a  pour  chef  :  Louis  Philpin  de 


Percey  de  Rivière,  au  château  de  Dam- 
pierre  (Haute-Marne),  marié  à  Hedwige 
de  Montarby,  dont  :  !•  Amélie  ;  2.  Er- 
nest ;  3.  René  ;  4.  Edwigre. 

2)'or,  au  pin  de  sinople^  au  chef  de 
gueules  chargé  d'une  croix  pattée  d'ar- 
gent. 


DÉCÈS    DU  MOIS    DE    JANVIER 

BT   RAPPBL   DBS   MOIS   PBâcfoBMTS 


La  comtesse  Reille,  née  Louise-Char- 
lotte de  Bongars,  fille  du  colonel  vi- 
comte de  Bongars,  écuyer  de  Charles 
X,  est  décédée  à  Paris  le  1*^  décembre 
1894  à  l'âge  de  73  ans. 

Elle  avait  épousé  en  premières  no- 
ces le  comte  Louis-Antoine  de  Robin 
de  Barbentane,  ancien  député  de  Saô- 
ne-et-Loire,  dont  elle  eut:  1.  Henri- 
Marie  de  Robin,  marquis  de  Barben- 
tane, marié  à  Mlle  d'Aoust  ;  2.  Roger- 
Antoine-Honoré  comte  de  Barbentane, 
marié  le  5  août  1891  à  Louise  Ducha- 
noy  ;  3.  Marie-Thérèse,  marquise  de 
Panisse-Pazzis. 

La  comtesse  défunte  avait  épousé 
en  secondes  noces,  en  1870,  André- 
Charles- Victor  comte  Reille,  général 
de  division,  ancien  aide  de  camp  de 
l'empereur  Napoléon  III,  fils  aîné  du 
maréchal  comte  Reille  et  de  Victoire- 
Thècle  Masséna,  fille  du  maréchal  duc 
de  Rivoli,  dont  elle  n'a  pas  eu  d'en- 
fants. Le  comte  Reille  est  décédé  à  An- 
tibes  en  janvier  1887. 

La  famille  de  Bongars,  très  ancienne 
en  Normandie  a  été  maintenue  en 
1669,  dans  l'élection  d'Arqués.  Elle 
a  pour  chef  le  marquis  de  Bongars. 

D'*azur,  à  trois  mouchetures  d'hermi' 
ne  accompagnées  en  chef  de  deux  têtes 


de  lion  affrontées,  et  en  pointe  de  trois 
molettes  rangées^  le  tout  d'or. 
Devise  :  Bon  sang  ne  peut  mentir. 


j^^^^^^^^^w^^^y 


La  baronne  douairière  Desmier  d'Ol- 
breuse,  née  Delphine  Hubert  est  décé- 
dée le  5  décembre  1894  à  Neuilly-Saint- 
Front  (Aisne),  à  l'âge  de  85  ans- 

Elle  était  veuve  depuis  1871  de  Chris- 
tophe-Henri Desmier  baron  d'Olbreuse 
dont  elle  laisse  :  1 .  Charles-Louis  Des- 
mier baron  d'Olbreuse,  marié  à  Aga- 
the-Françoise-Lucie Miellé,  dont  en- 
tr'autres  enfants  :  Eléonore,  mariée  le 
5  décembre  1892  à  Paul-Henri-Ferdi- 
nand Beauchet-Filleau,  membre  hono- 
raire du  conseil  héraldique  de  France, 
collaborateur  du  Dictionnaire  des  fa- 
milles du  Poitou  -,  2.  l'abbé  Théophile 
Desmier  d'Olbreuse,  curé  doyen  de 
Neuilly-Saint-Front  ;  3.  Delphine  Des- 
mier d'Olbreuse,  non  mariée. 

(V.  le  Bulletin  de  1893,  col,  37-39.) 

Ecartelê^  d'azur  et  d'argent  à  quatre 
fleurs  de  lis  de  Vun  en  Vautre . 


M"®  François -Marie-CAarZe«  de  Saint 
Victor,  née  Caroline  Claret  de  Fleu- 
rieu,  fille  de  défunts  Alphonse-Robert- 


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LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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Annibal  Glaret  comte  de  Fleurieu  et 
de  Claudine-Elisabeth-Ang'èle  Clapey- 
ron  de  Millieu,  est  décédée  le  5  décem- 
bre  1894  au  château  de  Chamousset 
(Rhône),  à  Vàge  de  58  ans. 

Elle  avait  épousé  François-Marie- 
Charies  Bissuel  de  Saint  Victor,  frère 
de  Gabriel  de  Saint- Victor,  l'ancien 
député  du  Rhône  à  TAssemblée  natio- 
nale en  1871,  décédé  sans  enfants  au 
mois  de  mars  1893  (fils  de  Jacques- 
Charles  Bissuel  de  Saint  Victor  et  de 
Françoise-Gabrielle  Savaron),  dont  elle 
laisse  :  1.  Pierre,  marié  en  1886  à  Clo- 
tilde  de  Partz  de  Pressy,  fille  du  mar- 
quis de  Partz  de  Pressy,  ancien  député 
du  Pas-de-Calais  et  de  la  marquise 
née  d'Hénin  ;  2.  Gabriel  ;  3.  Jean. 

(Voir  iK)ur  la  famille  Claret  de  Fleu- 
rieu le  Bulletin  de  1889,  col.  171-172.) 

D'argentj  à  la  bande  (Tazur  chargée 
d*un  soleil  cTor, 

Devise  :  Claret  non  nocet. 

(Voir  pour  la  famille  Bissuel  de 
Saint  Victor  le  Bulletin  de  1893,  col. 
171-172.) 

D'argent^  à  Vaigle  de  sable  posée  de 
"profil  sur  un  mo7it  de  trois  coupeatix  de 
sinople  (aliàs  trois'  pommes  de  pin  sur- 
montées d*une  canette)  au  chef  d\izur 
chargé  de  trois  étoiles  d'or. 


Le  baron  Léon  du  Pasquier  de  Dom- 
martin,  est  décédé  à  Paris,  le  10  dé- 
cembre, à  l'âge  de  trente-trois  ans. 

Il  était  fils  du  feu  baron  du  Pas- 
quier de  Dommartin  et  de  la  baronne 
née  Brocard-Doumerc.  Le  défunt  laisse 
un  frère  le  baron  Alphonse  de  Dom- 
martin. 

Le  général  comte  d'Exéa-Doumerc 
était  son  oncle  maternel. 

La  famille  du  Pasquier  est  origi- 
naire de  Lorraine  où  elle  est  connue 
depuis  Antoine  du  Pasquier  vivant  en 
1572.  Benault  du  Pasquier,  docteur  es 
droits  était  procureur  général  de  la 


cité  de  Toul,  le  3  mai  1612.  Il  eut  à 
cette  époque  une  reconnaissance  de 
noblesse  ;  il  était  baron  de  Dommartin. 

Armand  du  Pasquier  de  Dommartin, 
conseiller  au  parlement  de  Metz  était 
sgr  du  comté  de  Fontenoy  en  Vosges 
pour  moitié  avec  le  duc  d'Havre  et  de 
Croy  en  1738. 

M.  du  Pasquier  de  Fontenoy  était 
chevalier  d'honneur  au  parlement  de 
Metz  en  1789. 

De  gueules^  à  une  épée  d'argent  gar^ 
nie  d'or  en  pal  ;  à  la  fasce  dazxir  bro- 
chant  sur  le  tout  et  chargée  de  trois 
étoiles  d'or. 


fM«^^^WWWWM»«M««^ 


André-Auguste-Zouw  de  Beaupoil  de 
Saint-Aulaire,  comte  Louis  de  Saint- 
Aulaire,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, chevalier  de  Tordre  militaire  de 
Savoie,  de  Saint-Olaf  de  Suède,  de  la 
Tour  et  de  l'Epée  de  Portugal,  colonel 
d'artillerie  en  retraite,  ancien  officier 
d'ordonnance  de  Napoléon  III,  conseil- 
ler d'arrondissement  jusqu'aux  élec- 
tions dernières,  est  décédé  le  29  dé- 
cembre 1894,  à  La  Bruyère,  commune 
de  Souméras,  canton  de  Montandre, 
àgc  de  72  ans. 

Ancien  élève  de  l'Ecole  polytechni- 
que ;  il  était  directeur  de  l'arsenal  de 
Toulouse  lorsque  les  inondations  de 
1875  détruisirent  le  faubourg  Saint- 
Cyprien  :  il  s'y  distingua  par  son  cou- 
rage. Sur  sa  tombe  il  a  été  loué  par 
M.  Filleau,  commissaire  général  de  la 
marine  en  retraite,  ancien  conseiller 
d'état,  directeur  au  ministère  de  la 
marine.  Né  au  château  de  La  Bruyère, 
le  18  mars  1822,  d'André  de  Beaupoil 
de  Saint-Aulaire  et  de  Louise-Virginie 
Gandin,  il  avait  épousé  en  1862,  au 
château  de  Couternon  (Côte-d'Or),  Alix 
de  Fraguier,  fille  du  baron  et  d'Alexan- 
drine  Reinold  de  Sévésin,  dont  deux 
fils,  Jean  décédé,  et  Armand.  Son  ne- 
veu est  le  comte  Charles  de  Beaupoil 


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LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


4- 


de  Saint- Aulaire,  secrétaire  d'ambas- 
sade. 

Joseph,  fils  de  Paul  de  Beaupoil  de 
Saint- Aulaire  et  de  Marie  Ansault,  au- 
tre neveu  du  défunt,  est  lieutenant  au 
23<'  dragons. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  515,  518.) 

De  gueules^  à  trois  accouples  de  chien 
éT argent^  posées  en  pal  et  rangées  2  et  1^ 
les  lesses  (Vazur  tournées  en  fasces. 


Philibert.  Mareschal  de  Longeville, 
enseigne  de  vaisseau,  est  décédé  le 
5  janvier,  dans  28«  années,  à  son  re- 
tour d'une  campagne  au  Tonkn,  et  a 
été  inhumé  au  château  de  Pressy 
(Saône-et-Loire). 

Il  laisse  deux  sœurs  :  1.  Ântonie  ; 
2.  Louise,  religieuse  de  St- Vincent-de- 
Paul. 

Il  était  fils  de  feu  Max  Mareschal  de 
Longeville,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  et  Athénaïs  du  Puy  de  Se- 
mur  ;  petit-fils  de  Philibert-Gustave 
Mareschal  de  Longeville,  et  de  Zénaïs 
Clérambault  de  Vendeuil;  et  arrière 
petit-fils  de  M.  Mareschal  de  Longe- 
ville, chevalier  de  St-Louis,  officier  à 
l'armée  de  Condé  et  de  MUedeLa  Rodde. 

Cette  famille  originaire  de  Franche- 
Comté,  est  actuellement  rep^'éseutée 
par  les  oncles  du  défunt,  qui  sont  : 

1.  Charles  Mareschal  de  Longeville, 
en  religion  Père  Jean,  de  l'ordre  des 
capucins  ; 

2.  Paul  de  Longeville  de  La  Rodde, 
qui  a  d'un  premier  lit  un  fils  Eugène, 
marié  à  Henriette  de  Chabon  ;  et  qui  de 
son  second  mariage  avec  Mlle  Carrelet 
de  Loisy,  a  pour  enfants  : 

a.  Olivier  ;  b,  Hugues;  c.  Henri,  offi- 
cier d'infanterie  ;  d.  Anna,  mariée  à 
Ludovic  de  la  Vernette-St-Maurice  ;  e. 
Emilie. 

3.  Guy  de  Longeville,  qui  de  son 
mariage  avec  Mlle  de  Guerne,  a  :  a. 
Jean;  b.  Marie,  mariée  en  1890  à  Henri 
de  BenéviUe;  c  Suzanne,  mariée  en 


/  1894  au  comte  de  Vaulchier  du  De- 
chaux  ;  d.  Madeleine. 
(V.  le  Bulletin  de  1890,  col.  351). 

Uaxtir^  au  chevron  d^or  etccompa^jr 
en  chef  de  deux  coquilles  d*or  et  en  poif.: 
d*un  croissatit  d^argent. 


«WW^«M^rfW\MMM^^ 


Le  vicomte  Maxime  de  Beaurovr' . 
chevalier  de  la  Légion  d^honneur,  an- 
cien adjudant-major  des  Mobiles  d^^  / 
Dordogne  en  1870-71,  est  décédé  le  7 
janvier  à  Saint-Martial  de  Ribérac. 

Charles    vicomte     de     Beaurovre, 
épousa  Camille  du  Bue  de   Marcu.-s; 
(fille  de  Josephy  né  à  la  Martinique  t>Q 
1764,  et  d'Adélaïde  de  la  Croix),  veuvc 
du  comte  de  Mirandol.  Il  en  a  eu  :    I 
Frédéric,  vicomte  de  Beauroyre,  mar: 
à  Emilie  de  Royère  (morte  le  29   ao  :• 
1881)  dont  :  a.  Henri  ;  b.  Marie-Thr- 
rèse  ;  c.  Laure  ;  d.  Elisabeth  ;  e.  Mar; 
mariée  à  N...  de  Cantaloup  ;  /*.  Mar:'  - 
Antoinette,  mariée  à  N...  d'Isle  de  La 
Lande;  2°  Arthur^  vicomte  Arthur  (i 
Beauroyre,  marié  à  sa  cousine  N..,  «i- 
Beauroyre,  tous  deux  décédés  laissair 
deux  fils  et  deux  filles,  Tune  mariée  a 
M.  de  Meyjounissas ;  3*  Maxime^  le  dé- 
funt, qui  de  sa  cousine  Mélite  de  Beau- 
royre (fille  de  Maurice),  a  eu  Maxeutv 
et  plusieurs  enfants  ;  4®  N...,  mariée  :. 
Henri  de  Bonnet  de  la  Chapoulie,  »i  - 
cédée. 

(V.  pour  la  famille  de  Beauroyre,  !  • 
Bulletin  de  1894,  col.  260). 

Uazur^  à  trois  pattes  de  griffon   r/..»-. 
couronné  du  méme^  les  deux    du    c^  ■  i 
surmontées   chacufie    d\ine    étoile    <* 
même. 

Devise  :  Bien  sert  Jamais  ne  dess.rî 

Oscar  de  Salviac   de  Vielcastel,  e^^ 
décédé  dans  son  domaine  des  Briai..:.>, 
commune  de  Saint- Avid-du-Mo:r</. 
(Gironde),  le  11  janvier,  âgé  de  91  au5 
Pe  son  mariage  avec  Zoé  Duveriri  • 


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LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


46 


lies  Mauberts,  il  ne  laisse  que  deux 
filles  :  Ophélie,  nou  mariée  et  Anaïs 
mariée  à  sou  cousiu  Henry  Duverg-ier, 
d'où  sont  issus  :  1.  Albert,  marié  à 
M'*«  Labrousee  ;  2.  Mathilde  mariée  à 
Albert  Pau  vert  des  Guillebeaux  ;  3.  Lu- 
cie, non  mariée. 

Le  défunt  qui  était  fils  de  M.  de  Sal- 
viac  de  Vielcastel  et  de  M"'  Duvergier 
des  Mauberts,  n'avait  eu  qu'un  frère, 
Henri,  qui  décéda  jeune  sans  alliance. 
Cousin  de  THcadémicien  Horace,  baron 
de  Vielcastel,  il  était  le  dernier  repré- 
sentant mâle  d'une  branche  collatérale 
(h'S  Vielcastel,  établie  aux  environs  de 
Sainte-Foy-la-Qrande  depuis  le  com- 
mencement du  siècle.  Sa  femme,  Zoé 
Diiverg-ier  des  Mauberts,  décédée  de- 
puis une  dizaine  années,  était  tille 
(le  M.  Duvergier  des  Mauberts  et  de 
M"«  Qaraud  des  Morins,  fille  elle  même 
du  conventionnel  Qaraud. 

Madame  de  Vielcastel  avait  eu  une 
sœur  Mathilde,  mariée  à  M.  de  Lachaud 
et  un  frère  Pierre-Anselme,  marié  à 
Ernma  de  Fonpeyrine,  fille  de  Pierre 
de  Masmontet  de  Fonpeyrine  et  de  So- 
litude Bourdichon. 

La  famille  de  Vielcastel  en  Quercy, 
à  une  orig'ine  des  plus  anciennes.  Deux 
frères  Pierre  et  Etienne  de  Vielcastel 
chevaliers,  est-il  dit  dans  les  Chroni- 
ques de  Quercy,  firent  en  1096  le  voya- 
ge d'outre-mer  et,  après  s'être  distin- 
g-ués  dans  les  nombreux  faits  d'armes 
qui  marquèrent  la  première  croisade, 
retournèrent  ensemble  au  manoir  de 
leur  père  et  y  moururent  l'un  et  Tau- 
tre  peu  à  près  leur  retour,  vers  la  fin 
de  Tannée  1099.  Un  même  tombeau 
renferma  leurs  dépouilles,  dans  Tégrlise 
de  Notre-Dame  de  Genouilhac  de  Ga- 
zais, comme  le  témoigne  une  inscrip- 
tion composée  au  xv®  siècle,  qui  paraît 
rappeler  le  sens,  sinon  le  texte  même 
de  celle  qui  fut  primitivement  gravée 
sur  leur  pierre  tombale.  Cette  seconde 
épitaphe  qui  donne  à  la  fois  les  noms 
de  Salviac  et  de  Vielcastel  à  ces  deux 


guerriers,  fut  sans  doute  placée  par 
Pons  de  Salviac,  chevalier  seigneur  de 
Vielcastel  et  de  Cazals  (vivant  de  1466 
à  1516),  qui  avait  pris  le  nom  et  les 
armes  de  sa  mère,  dernière  de  la  mai- 
son de  Vielcastel.  Ses  armes  se  trou- 
vent à  la  salle  des  croisades  du 
musée  de  Versailles. 

A  cette  noble  origine,  l'antique  mai- 
son des  Vielcastel,  joint  l'honneur  d'a- 
voir produit  pfuâieurs  illustrations 
contemporaines  ;  elle  est  encore  repré- 
sentée en  Périgord,  au  château  de  la 
Rous.'ie  par  Sarlat. 

(V.  les  Bulletins  de  1887,  col.  665  ; 
1888,  col.  163  ;  1891,  col.  79  ;  et  1892, 
col.  162  ) 

De  gueules^  au  château  d'or,  donjonné 
de  trois  tours  du  même. 

Cri  :  Dieo)  li  volt. 

Devises  :  Quam  velus  est  castrum  eu- 
jus  non  scitur  origo  ;  ou  bien  :  //  est 
tant  viel  et  castely  que  les  siècles  l'ont  vu 
viel, 

La  famille  Duvergier  (ou  du  Ver- 
gier)  à  laquelle  appartiennent,  la  mère, 
la  femme  et  le  gendre  du  défunt  a 
tenu  en  Guienne  un  rang  distingué  ; 
elle  a  produit  des  avocats  et  des  con- 
seillers au  parlement  de  Bordeaux,  des 
officiers  dans  les  armées  royales  dont 
plusieurs  chevaliers  de  Saint  Louis,  et 
a  formé  les  branches  de  Fonsalade,  des 
Mauberts  et  de  Saint  Philippe. 

lîazur,  au  sautoir  d*or^  accosté  de 
deux  croissants  d'argent  et  accompagné 
en  chef  d'une  étoile  d'or  et  en  pointe 
d'un  buisson  de  sïnople  sur  une  terrasse 
du  même. 


Mme  Charles  d'Avout,  née  Clara  de 
Cheverry,  est  décédée  dans  la  première 
quinzaine  du  mois  de  janvier,  à  Beau- 
mont  de  Périgord,  dans  sa  91*  année. 

Elle  était  veuve  du  colonel  Charles- 
Glaude-Antoiue  d'Avout,  frère  aîné  du 


47 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


4^ 


maréchal,  chevalier  de  Saint-Louis  et 
officier  de  la  Lég-ion  d'honneur,  décédé 
en  1854,  dont  elle  a  en:  1.  Léopold- 
Claude-Etienne-Jules-Charlesd'Avout, 
duc  d'Auerstaëdt,  général  de  divisiou, 
inspecteur  g'énéral  d'armée,  grand  of- 
ficier de  la  Légion  d'honneur,  etc., 
marié  en  1845  à  Jeanne-Alice  de 
Yoize,  dont  un  fils  et  trois  filles  ;  2.  et 
une  fille  non  mariée. 

Le  général  de  divisiou  d'Avout,  fils 
de  la  défunte  a  été  substitué  par  décret 
impérial  du  mois  de  septembre  1864  au 
titre  de  duc  d'Auerstaëdt  porté  par  son 
cousin-germain,  Napoléon-Louis  d'A- 
vont,  fils  du  maréchal,  mort  sans  pos- 
térité. 

L'aînée  des  filles  du  duc  d'Auers- 
taëdt,  Napoléone-Jeanne- Aimée,  a  ép. 
le  26  juin  1890  Marie-Alexandre-Fran- 
çois, vicomte  François  Daru,  capitaine 
au  25®  régiment  d'artillerie. 

(V.  les  Bulletins  de  1890,  coU  357  ;  et 
1892,  col.  638-639.) 

De  gueules^  à  la  croix  d^or^  chargée 
de  5  molettes  de  sable. 

La  famille  de  Cheverry  est  originaire 
de  Bayonne,  ou  du  pays  basque,  où 
elle  est  connue  depuis  1496.  Une  bran- 
che s'établit  plus  tard  à  Toulouse  et 
fut  maintenue  dans  sa  noblesse  par  ju- 
gement de  M.  de  Bezons  du  7  janvier 
1670. 

De  gtieulesy  à  trois  hillettes  d'argent^ 
écartelé  d'argent  à  une  tête  de  maure  de 
sable. 


^»0»0t0^m0*0»0»0t0t0*f*0*0 


Charlotte-Louise  Constance  de  Fro- 
ment-Fromente  de  Castille-Rohan,  mar- 
quise de  Seguins-Cohorn  de  Vassieux, 
née  au  château  de  Castille,  près 
d'Uzès  (Gard),  est  décédée  à  Carpen- 
tras  (Vaucluse),  le  12  janvier  daus 
la  soixante-treizième  année  de  son 
âge. 

Elle  était  fille  de  Gabriel- Joseph  de 
Froment,  baron  de  Castille,  ancien  pa- 


ge de  la  grande  écurie,  officier  an  c 
gardes  françaises,  puis  ]ieuteDant-(*'.- 
lonel  et  chevalier  de  Saint-Louis,  et  de 
la  princesse  Herminie  de  Rohan,  .v^i 
seconde  femme,  sœur  du  duc  de  Mo!:t- 
bazon,  (fille  aînée  de  S.  A.  S.  le  priMO- 
Charles  de  Rohan-Rochefort  et  tlo 
Louise-Marie-Joséphine  princesse  <]- 
Rohan-Guémenée). 

Elle  épousa,  en  1838,  Augu-^te- 
Edouard  de  Seguins  de  Cohom,  miir- 
quis  de  Vassieux,  fils  d'Alexandre- Jo- 
seph-François comte  de  Seguins,  mar- 
quis de  Vassieux,  et  de  Flavie  de  Co- 
horn,  dont  elle  a  eu  : 

1.  ^mtVe-Louis-Marie,  marié  à  Blan- 
che Guillout,  veuve  en  1869,  d'Edgar- i- 
Emmanuel-Gaëtan  Bataille  de  Belle- 
garde  ; 

2.  Oabrielle  -  Marie  -  Jeanne  -  Cons- 
tance, mariée  à  son  cousin-germain  \^ 
marquis  de  Saint- Paulet»  décédée  le  ]H 
juillet  1892,  à  Tâge  de  47  ans,  laissant 
un  fils  marié  à  M''^  de  Bellegarde  et 
une  fille,  Marguerite  ; 

3.  Blanche-Mam-Pauline  ; 

4.  -4/^a7andre-Joseph-Marie. 
Cette  maison,  originaire  du  Bugoy. 

venue  en  Languedoc  au  commenct^- 
ment  du  xvi<^  siècle,  remonte  sa  filia- 
tion à  Vincent  de  Froment,  fils  A- 
Georges,  qui  se  maria  à  Uzès  le  1 2 
mars  1515  avec  Théritière  de  la  sei- 
gneurie de  Montaren.  Jean  de  Fn*- 
ment,  né  de  cette  union,  écuyer,  ba- 
ron de  Montaren,  docteur  èa  droits, 
fut  viguier  de  la  prévôté  d'Uzès,  où  il 
épousa,  le  20  avril  1548,  Claude-C:*- 
therine  d'Entraigues,  dont  la  postérité 
se  divisa  en  plusieurs  branches  répau- 
dues  en  Poitou,  en  Périgord,  dans  la 
Marche,  en  Dauphiné  et  dans  le  ba^- 
Languedoc.  La  défunte  appartenait  â 
cette  dernière  qui  fut  maintenue  dans 
sa  noblesse  par  arrêt  de  la  cour  d  s 
aides  de  Montpellier  du  4  mars  167^*  »h 
par  les  commissaires  de  francs-fiefs. 
Celle  du  Poitou  fut  maintenne  par  M. 
de  Maupeou,  intendant,  le  3  juilkt 


49 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  OS  FRANCE 


50 


1 700,  et  par  M.  de  Richebourg*,  aussi 
intendant,  le  10  septembre  1715.  Tou- 
tes les  branches  sont  éteintes. 

Le  dernier  rejeton  mâle,  Louis  de 
Froment  baron  de  Castille,  frère  de  la 
marquise  défunte,  est  décédé  en  1874  ; 
il  avait  épousé  en  1818  Cécile  Frain  de 
la  Villegontier,  fille  du  pair  de  France 
et  de  Adélaïde-Mario- Claire  de  Boisge- 
lin  ;  il  n'eût  de  son  mariage  qu'un  fils 
mort  jeune. 

Sous  la  Restauration,  Gabriel- Joseph 
de  Froment  avait  obtenu  par  ordon- 
nance royale  du  19  août  1818  l'autori- 
sation d'ajouter  à  son  nom  celui  de 
Fromente,  ancien  fief  de  sa  famille 
dans  le  Bugey,  près  de  Neuville,  qui 
rappelait  pour  lui  l'origine  légendaire 
de  sa  famille,  venue  disait-on  de  l'Ita- 
lie où  elle  aurait  été  connue  depuis 
Fabricius  Frumenti,  commandant  à 
Viterbe,  an  523.  (V.  St.-Allais,  t.  viii, 
p.  442). 

D'azur^  à  trois  épis  de  froment  cVor^ 
liés  de  gueulesy  disposés  en  forme  de 
fleurs  de  lis. 

Devise  :  Fais  ce  que  dois^  advienne 
que  pourra, 

(V.  pour  la  maison  de  Seguins  dont 
la  branche  aînée  est  représentée  par  le 
marquis  de  Seguins-Cohorn  de  Vas- 
sieux,  le  Bulletin  de  1887,  col.  360. 
Les  marquis  de  Seguins-Pazzis  et 
d'Aubignan  ont  formé  la  seconde 
branche  ;  la  troisième  était  celle  de 
Seguins-CabassoUe  qui  n'est  plus  re- 
présentée dans  les  maies.) 

D'azur,  d  la  huppj  ou  colombe  huppée 
essorante  d'argent^  becquée  et  onglée  de 
fju.^niles,  accompagnée  de  sept  étoiles  d'or, 
4  en  chef^  3  en  pointe. 

Devises  :  Sola  salus  servire  Djo  ;  — 
Tendit  ad  sidéra  virtus. 


Marie  -  Thérèse ,    princesse    Ponia- 
towska,  petite  fille  du  célèbre  général 


de  ce  nom  qui  se  noya  dans  l'Ebstcr, 
en  1813  et  sœur  du  prince  Jo.seph  Po- 
niatowski,  comtesse  de  Montarnal,  est 
décédée  le  12  janvier,  avenue  de  Ma- 
drid, à  Neuilly-sur-Seine,  à  Tâge  de 
58  ans. 

Elle  avait  épousé  le  28  février  1859 
Louis-AntoineCharles-Prosper  de  Gui- 
rard  de  Montarnal,  receveur  particulier 
à  Saint- Yrieix  (Haute-Vienne),  fils  de 
Jean -François -Eugène  de  Guirard, 
comte  de  Moutamal,  receveur  générai 
des  finances  dans  les  Pyrénées-Orien- 
tales, sous  le  second  empire  et  de  An- 
toinette-Aglaé-Mathilde-  Hortense  Ga- 
mot  (fille  du  préfet  de  la.  Lozère  et  de 
l'Yonne  et  de  Mlle  Auquié,  sœur  de  la 
maréchale  Ney  de  la  Moskowa. 

La  famille  de  Guirard,  originaire  du 
lieu  de  la  Panouse  en  Rouergue,  était 
ancienne  dans  cette  province  et  connue 
depuis  1462,  époque  à  laquelle  vivaient 
deux  frères,  dont  l'un  était  grand  ar- 
chidiacre du  chapitre  de  Rodez  et  son 
frère  aîné  tuteur  du  sgr  d'Arpajon. 
Jean  de  Guirard,  docteur  ès-lois  et  juge 
de  Millau  que  l'on  croit  être  le  petit- 
fils  du  précédent  fut  établi  avec  son 
frère  Marc  tuteur  des  enfants  mineurs 
de  René  d'Arpajon,  par  ordre  du  roi  le 
16  juillet  1542  ;  il  avait  épousé  Louise 
de  Montcalm  et  fut  l'auteur  des  bran- 
ches de  Guirard  de  Montarnal  dites  de 
Senergues,  de  la  Calmette  et  de  Saint- 
Etienne  de  Maurs,  qui  furent  mainte- 
nues daus  leur  noblesse  par  jugementde 
Fortia  le  29  janvier  1667,  et  de  le  Pel- 
letier le  31  juin  1699. 

Aiidouiu  de  Guirard,  sgr  de  Yille- 
comtal  en  1533  devint  sgr  de  Sener- 
gues par  son  mariage  avec  Marguerite 
de  Montarnal  qu'il  épousa  le  27  jan- 
vier 1559,  issue  d'une  famille  connue 
depuis  le  xii°  siècle. 

Le  mari  de  la  défunte  appartenait  à 
la  branche  de  Saint-Etienne  de  Maurs, 
formée  par  Louis  de  Guirard  de  Mon- 
tarnal, marié  le  7  février  1635  à  An- 
toinette de  Saunhac  d'Ampiac,  descen- 


51 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


dant  au  quatrième  degré  de  Jean  de 
Guirard,  mentiouné  plus  haut. 

Il  avait  une  sœur  Antoinette-Léopol- 
dine-Mathilde,  née  le  11  mai  1830,  ma- 
riée le  17  février  1853  au  baron  Charles 
Pétiet,  capitaine  au  7*  dragons  et  petit- 
fila  du  baron  Pétiet,  ministre  de  la 
guerre  sous  le  Ck)nsulat. 

Parti ^  1^^  (Vazur  au  lion  d'or;  au  2 
gueules^  à  Vépervier  d* argent^  empiétant 
une  perdrix  du  même,  accompagné  en 
chef  d'une  clochette  d'argent  entre  deux 
étoiles  d'or. 


^W>^V>AA/V/«/\/\/«y*«% 


Mademoiselle  Jeanne-Zora  Ray- 
mond, fille  de  Jean,  capitaiue  de  na- 
vire, et  de  Jeanne  Duvergier  des  Mau- 
berts,  dont  la  sœur  aînée  avait  épousé 
M.  de  Vielcastel,  et  petite-fille  de  M. 
de  Raymond  de  Mayne,  et  de  Jeanne 
Fumouze  de  Tlienac,  est  decé- 
dée  le  13  janvier  dans  sa  86**  année, 
au  château  du  Clos,  près  Sainie-Foy 
la-Grande  (Gironde). 

La  défunte  avec  qui  s'éteint  le  nom 
de  Raymond,  ne  laisse  qu'une  sœur 
Louise,  qui  de  son  mariage  avec  Er- 
nest Masmontet  de  Fonpeyrine  décédé 
a  eu  une  fille  Antoiuette  de  Fonpey- 
rine, mariée  en  octobre  1867  à  Anatole 
de  Cartier  de  Couronneau,  deuxième 
fils  de  Jean-Louis-Dion,  et  de  Fran- 
çoise-Inès Durège  de  Beaulieu. 

La  famille  Raymond  (ou  de  Ray- 
mond), à  laquelle  appartenait  la  dé- 
funte, est  ancienne  dans  le  pays  de 
Nouvelle-Conquête  (compris  entre  Cas- 
tillon  et  Sainte-Foy)  ;  elle  a  produit  uu 
grand  nombre  d'officiers  et  de  capitai- 
nes dans  les  régiments  d'Auuis,  de 
Bretagne  et  de  Normandie. 

En  1749  Siméon  de  Raymond  du 
May  ne,  est  qualifie  officier  de  la  mai- 
son du  roy  et  grande  louvetterie  de 
France.  Cette  charge  lui  avait  été  ac- 
cordée par  lettres  de  provision  données 
ii  Paris  le  11  août  1737.  Il  possédait 
dans  la  paroisse  de  Mescoules,  juridic- 


tion de  Puygui'hem,  le  fief  de  la 
Pleyssade  que,  par  son  testament  ei. 
date  du  30  octobre  1740,  il  lègue  à  sr:i 
neveu  noble  Pierre  de  Petit,  écuyer, 
sieur  de  la  Séguinie.  C'est  à  ce  fief  d. 
la  Pleyssade  qu'une  branche  de  la  fa- 
mille de  Ségur  a  emprunté  son  nom. 

Les  Raymond  ont  possédé  les  terre.- 
et  fiefs  de  Laubarède,  des  Bernanis. 
des  Counords,  de  la  Pleyssade,  .ii 
Mayne,  de  la  Peyre,  de  Bellevue  et  d- 
la  Borie,  ont  contracté  des  alliaD'V> 
avec  les  meilleures  familles  du  pH\  .^ 
entre  autres  :  Gontaud-Biron-SaiuT- 
Géniez  ;  Bonsol  de  Lanticq  ;  d'Alha  de 
Panisseau  ;  Aubier  ;  Duret;  Vergnr^I  : 
Martiu  ;  Foulayne;  Mestre  du  Ver- 
gier  ;  Masmontet  de  Fonpeyrine  et  B> 
noit  de  Laroque. 

D'argent^  à  un  loup  ou  chien  courau' 
de,,,  au  chef  d'azur  chargé  de  deux  //•  - 
ches  d'or  j^osées  en  sautoir  la  pointe  en 
bas. 


^*»W^^»^*»^^^»<^N»»» 


Le  comte  Roger  de  Marcé,  né  le  14 
mai  1839,  est  décédé  le  13  janvier  a 
Blois. 

De  son  mariage  le  19  novembre 
1867  avec  Albine  Lemonnier,  il  a  eu  Ti 
enfants  :  1.  Gaston,  décédé  le  27  juin 
1891  à  22  ans  ;  2.  Alfred  ;  3.  Paul  ;  4. 
Cécile,  mariée  le  7  février  1893  à  Kh\  - 
moud  de  Lobel-Mahy,  chancelier  l\\i 
consulat  de  France  à  Bàle  dont  deu\ 
fils  ;  5.  Marthe. 

La  maison  de  Marcé  est  origiuair'.* 
de  l'Artois. 

La  branche  cadette  est  établie  vu 
Touraine,  près  Chinon. 

Louis-Henry-François,  comte  d« 
Marcé,  chevalier  de  Saint-Louis,  ui.- 
réchal  des  camps  et  armées  du  ni, 
lieutenant  des  maréchaux  de  France  -i 
Chinon,  capitaine  gouverneur  de  CL;- 
uou,  mort  en  1794,  marié  en  177n  :,- 
Catherine  Le  Royer  de  la  Sauvap- t»\ 
en  eut  deux  fils  :  1.  Louis,  qui  suit  , 
2.  Henry-Gabriel,  qui  a  fait  an  ram»  »;: 


53 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


54 


dans  la  branche  cadette,  (v.  plus  bas.) 
Br.  B. 

Louis  comte  de  Marcé  (1774-1851), 
marié  en  1803  à  Claire-Charles  de 
Gueroust  de  Saint-Mars,  décédée  en 
1861  ;  de  ce  mariage  : 

Louis-Gaston  comte  de  Marcé  (1804- 
1877),  page  de  Louis  XVIII,  eut  de 
son  mariage  avec  Marle-Hortense  Du- 
val  de  Grenonville  :  1.  Marie-Gaston- 
Louls  qui  suit  ;  2.  Roger,  le  défunt  ;  3. 
Marie-Geneviève,  mariée  au  vicomte 
Paul  de  Marcé,  son  oncle  à  la  mode  de 
Bretagne. 

Marie-GastonZoj^e*  comte  de  Mar- 
cé, né  le  14  janvier  1831,  officier  de 
marine,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, décédé  le  12  octobre  1893  en  son 
château  des  Fontenils,  près  Chinon, 
marié  le  3  février  1858  à  Edith  de  Car- 
bonnières,  dont  :  1.  Guy,  comte  de 
Marcé,  né  le  28  juin  1862,  marié  le  21 
avril  1891  à  Marie-Clotilde  de  Se- 
guin ;  2.  André,  maréchal  des  logis  au 
25®  dragons  ;  3.  Jean  ;  4.  Louise. 

Br,  B.  —  Henri-Gabriel  vicomte  de 
Marcé  (1779-1844),  marié  en  1829  à 
Hortense  de  Bonnard,  dont  : 

Le  vicomte  -Paw^Gabriel  de  Marcé, 
né  le  19  octobre  1830,  décédé  le  28  no- 
vembre 1893,  laissa  de  son  mariage  du 
3  octobre  1853,  avec  MATiQ-Geneviève 
de  Marcé,  sa  nièce  à  la  mode  de  Breta- 
gne :  1.  le  vicomte  Gabriel  de  Marcé, 
capitaine  au  30®  d'artillerie,  marié  le 
24  octobre  1888  à  Marguerite  de  la 
Loyère,  dont  postérité;  2.  le  vicomte 
Henri  de  Marcé,  marié  à  Mlle  de  la 
Broise. 

(V.  le  Bulleti7i  de  1893,  col.  683-684.) 

D'argent^  à  6  quinte  feuilles  de  guet*- 
les  posées  3^  2  et  1, 


Devise  :  Arte  et  Marte. 


^^^^^i^i^h#\/^^M^'^^#«# 


Madame  Anne  -  Marguerite  -  Louise 
Larégnére,  née  de  Lajonie,  est  décédée 


à   Bergerac   le  13   janvier   dans   sa 
89'»«  année. 

Née  en  1806,  au  château  de  Saint - 
Nazaire,  près  Saiate-Foy-la- Grande 
(Gironde),  elle  était  fille  de  noble 
Etienne  de  Lajonie  (décédé  en  1864)  el 
de  Marguerite  Imbert,  et  avait  épousé 
en  1840,  au  château  de  Rivière,  France 
Jouhaneau-Larcgnère,  décédé  il  y  a 
une  trentaine  d'années,  et  dont  elle  ne 
laisse  pas  d'enfants. 

La  famille  de  Larégnére,  dont  le 
nom  patronymique  est  Jouhaneau,  et 
plus  anciennement  Jouhanel  et  Joua- 
nel,  tire  son  nom  de  la  terre  de  Laré- 
gnére, qu'elle  possédait  très  ancienne- 
ment, dans  la  paroisse  de  Loubes  en 
Agenais.  Elle  a  contracté  des  alliances 
avec  les  familles  Prioreau  de  Perrière, 
Vacher  du  Roc,  Pauvert  de  Lachapelle, 
de  Sarrau,  de  la  Bruyère,  Schiller,  de 
Lajonie,  etc.,  etc.,  et  a  donné  à  partir 
du  xvi™«  siècle  des  maires  et  consuls 
aux  villes  de  Bergerac  et  de  Sainte-Foy, 
de  nombreux  notaires,  et  juges  aux 
juridictions  de  Théobon,  Puychagiit  et 
Duras,  des  avocats  au  Parlement  de 
Bordeaux  ni  des  officiers  de  terre  et  de 
mer,  dont  plusieurs  chevaliers  de  Saint 
Louis  et  de  la  Légion  d'honneur. 

Charles  Larégnére,  officier  de  ma- 
rine, après  avoir  fait  les  guerres  du 
premier  Empire,  et  avoir  reçu  plu- 
sieurs blessures,  obtint  le  commande- 
ment du  fort  de  Blaye,  et  son  petit 
neveu  Gustave,  aussi  officier  de  ma- 
rine, fut  tué  à  l'ennemi,  pendant  une 
croisière  qu'il  faisait  en  Cochinchine. 

Du  mariage  de  Léon  Larégnére  avec 
Wilhelmine  de  Labruyère,  fille  de  M. 
de  Labruyère  et  de  M""  de  Gervain,  est 
issu,  outre  Gustave,  ci-dessus  men- 
tionné, Charles,  qui  mourut  en  1875, 
laissant  d'Emma  Schiller,  sa  femme, 
deux  enfants  :  1.  Gustave;  2.  Yvonne, 
qui  habitent  avec  leur  mère  le  château 
des  Terciers,  près  Sainte-Foy-la-Grande, 
et  qui  sont  les  seuls  représentants  de 


55 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


.)'^ 


la  branche  aînée,  à  laquelle  apparte- 
nait le  mari  de  la  défunte. 

Partiy  au  1^^  cVargenl,  à  3  janaux 
(ajoncs,  armes  parlantes)  de  sinople  — 
qui  est  Jouhaneau);  au  5"°,  échi- 
(jueié  cTor  et  de  sable^  qui  est  Pauvert 
de  Lachapelle. 

La  famille  de  Lajonie  paraît  être  ori- 
ginaire de  Saiate-Foy-la-Grande,  où 
elle  est  connue  trësanciennement  ;  elle 
a  donné  à  cette  ville  un  gprand  nombre 
de  maires  et  de  consuls  à  partir  du 
XV®  siècle,  entre  autres,  Jean  de  La- 
jonie, sieur  du  Temple,  député  auprès 
du  roi  Henri  IV  à  Limoges  en  1605. 
Il  était  fils  de  noble  Simon  de  Lajonie, 
maire  de  Sainte-Foy  (1572-1578)  et  de 
Marie  de  Tarneau,  tille  d'un  président 
au  parlement  de  Bordeaux. 

Au  mois  de  novembre  1G55,  le  roi 
Louis  XÏV  accorda  à  cette  famille  des 
lettres  de  relief  de  noblesse,  pour  les 
récompenser  des  services  qu'elle  avait 
rendus  en  diverses  occasions  et  parti- 
culièrement en  Tannée  1637,  époque  où 
la  faction  des  Croquants  parût  en  Pé- 
ri gord. 

Les  Lajonie,  ont  possédé  les  fiefs, 
terres  et  châteaux  de  Saint-Nazaire, 
du  Temple,  de  Saint-Philippe,  de  la 
Gorsse,  de  Jaufumat,  de  Rivière,  de 
Saint-Macaire,  etc.  Ils  ont  produit 
outre  des  avocats  et  des  conseillers  au 
parlement  et  à  la  Cour  des  Aydes  de 
Guienne,  un  grand  nombre  d'offi- 
ciers dont  plusieurs  chevaliers  de  Saint 
Louis.  Knfin  ils  ont  contracté  des 
alliances  avec  les  familles  de  Barin, 
de  Masmontet,  de  Tarneau,  Rhodes,  de 
Cazenave,  d'An<>-lade,  de  Lacoste,  de 
Charron,  de  Gillet  de  Lacaze,  Ri^aud 
du  Marchet,  de  Grand  font,  de  Ségur, 
Mestre,  Gaussen  du  Temple,  Pauvert 
de  Lachapelle,  de  Bacalan,  etc. 

Etienne  de  Lajonie,  décédé  en  1864, 
laissa  de  son  mariage  avec  Marguerite 
Imbert,  outre  la  défunte  :  Charlotte, 
décédée  sans  alliance  au  château  de 


Rivière;  Anaë,  non  mariée,  et  Etienn- 
Simon,  né  en  1810,  décédé  en  1872. 
marié  â  demoiselle  Jeanne  Aillot,  d  >Lt 
il  a  eu  :  1.  Charles,  avocat,  né  en 
1856,  chef  actuel  de  nom  et  d^armes. 
2.  Arthur,  né  en  1858,  capitaine  d^iu- 
fanterie  à  Perpignan;  3.  et  Margu»- 
rite,  mariée  en  1883  à  Adolphe  Lo- 
reilhe. 

D'azur^  d  un  pommier  accompagié  ■': 
dexlre  d'un  épi  de  blé  feuille  et  tige, 
surmonté  d'une  é  toile  ^  et  à  se  ne  sir 
d'un  chien  grimpant  au  fut  de  rarhtw 
le  tout  d'or,  posé  sur  une  terrasse  (/-• 
même. 


'»^0*^^^^^k^^^^^^» 


La  marquise  de  Virieu,  doaairiîTe, 
née  Christine  Rémond  de  Montmort  est 
décédée  au  château  de  Lentilly  (COte- 
d'Or),  à  Tàge  de  80  ans,  dans  la  pre- 
mière quinzaine  du  mois  de  janvier. 

Elle  avait  épousé  Alexandre-Charles- 
Joseph,  marquis  de  Virieu-Beauvoir, 
chef  des  noms  et  armes  du  rameau 
aîné  de  la  branche  de  Virieu-Favergts 
de  Beauvoir,  branche  collatérale  «le 
celle  de  Virieu-Pupetières,  qui  en  est 
séparée  depuis  Tan  1200.  Cette  bran- 
che avait  été  substituée  aux  nom, 
biens  et  armes  de  la  maison  de  Beau- 
voir, en  Dauphiné,  par  testament  «l*^ 
Tan  1447. 

La  marquise  défunte  a  eu  de  5011 
mariage  Godefroy,  marquis  de  Viri^^i- 
Beauvoir,  marié  à  Alix  Lucq  de  I)i«)r-, 
dont  la  fille  unique  a  ép.  en  1888  i- 
vicomte  Gaston  de  Gontaut-Biron.  iV,^ 
de  Tancien  ambassadeur.  —  Rrsi<l. 
château  de  Diors,  par  Chateauroux 
(Tndre). 

Le  chef  de  la  branche  de  ViritMi- 
Fa  verges  do  Beauvoir,  était  au  com- 
mencement du  XVII''  siècle,  PÏerre-lin- 
briel-Xavier,  marquis  de  Virieu,  ne  eu 
1723,  capitaineau  régiment  d'Enghien, 
infanterie,  marié  en  1726  à  N.  de  Clin- 
mont  de  Villiers. 

(V.    pour  la  maison  de   Virieu  eu 


57 


IS  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


58 


Dauphiné,  les  Bulletins^  de  1886,  col. 
413  ;  1887,  col.  671  ;  1888,  col.  33;  1890, 
col.  770;  1893,  col.  439.) 

La  terre  de  Yirieu,  qui  a  donné  son 
nom  à  cette  maison,  connue  depuis 
1010,  était  passée  en  1220  dans  celle  de 
Glermont,  par  le  mariage  de  Béatrix 
de  Virieu,  qui  épousa  Siboud  de  Cler- 
mont,  auquel  elle  porta  la  quatrième 
partie  de  la  terre  de  Virieu,  en  Dau- 
phiné.  La  maison  de  Clermont  en  ac- 
quit dans  la  suite  les  trois  autres  por- 
tions. 

Ârtus  II  de  Prunier,  sgr  de  Saint- 
André  de  Rosans,  issu  d'une  famille 
origrinaire  de  Touraine,  établie  en 
Dauphiné,  acheta  d'Antoine  de  Cler- 
mont, la  seigneurie  de  Virieu  et  en 
rendit  hommage  au  roi-dauphin  le  1®*^ 
décembre  1573;  il  fut  premier  prési- 
dent du  parlement  de  Provence  en 
1500,  puis  de  celui  de  Dauphiné  en 
1603;  il  avait  épousé  en  1572  Honorée 
de  Simiane.  Son  petit-fils  Nicolas  de 
Prunier,  ambassadeur  à  Venise  en 
1688,  puis  comme  lui  premier  prési- 
dent du  parlement  de  Grenoble,  obtint 
rérection  eu  marquisat  de  la  terre  de 
Virieu,  par  lettres  patentes  du  mois 
d'avril  1655,  enregistrées  ;  il  ne  laissa 
de  son  mariage  avec  Marie  du  Faure, 
dame  du  Teil,  que  deux,  filles:  1.  Jus- 
tine, mariée  au  marquis  de  Sassenage  ; 
2.  Marie,  mariée  au  marquis  de  For- 
biu-Janson.  11  substitua  le  marquisat 
de  Virieu  à  son  frère  cadet  Gabriel  de 
Prunier,  président  a  mortier  uu  Parle- 
ment de  Grenoble,  dont  la  postérité 
finit  avec  son  petit-fils  René-lsmidon- 
Nicolas  de  Prunier  de  Saint-André, 
marquis  de  Virieu.  gouverneur  de 
Vienne,  lieutenant  général  des  armées 
du  roi  en  1748,  mort  le  28  novembre 
1770,  dans  sa  68*  année,  sans  enfants. 

Ecarteléj  aiix  1  et  4  d'azur  à  trois 
vireg  cTor^  Vune  dans  Vautre,  qui  est  de 
Virieu-Faverges  ;  aux  2  et  5,  écartelé 
d'or  et  de  gueules^  qui  est  de  Beauvoir. 


Devises:  Virescit  vulnere  virttts;  — 
Sine  fine. 


Le  baron  Eusèbe  Gauthier  d'Haute- 
serve,  ancien  maître  des  requêtes  au 
Conseil  d'Etat  sous  TEmpire,  est  dé- 
cédé le  15  janvier  en  sou  château  de 
Neufmesnil  près  Dieppe  (Seine-Infé- 
rieure). Il  avait  épousé  Mlle  Le  Mar- 
chand dont  il  ne  laisse  pas  d'enfants. 

Le  défunt  était  frère  du  baron  Edme 
Gauthier  d'Hauteserve,  conseiller  ré- 
férendaire à  la  cour  des  Comptes,  dé- 
cédé, marié  avec  N. ..  Excelmans,  dont 
il  a  eu  deux  filles  :  1.  Edmée-José- 
phine-Odette  Gauthier  d'Hauteserve, 
mariée  à  CAar/^«-Marie-Hugues  comte 
de  Fontanges,  officier  supérieur  de  ca- 
valerie ;  2.  Anna-Baptistine-Edmée 
Gauthier  d'Hauteserve,  mariée  à  Ar- 
sène-Charles Philippe  vicomte  de  Bra- 
chet. 

Adolphe-Edme-Louis-Pierre  Gauthier 
d'Hauteserve,  fils  de  Justin  Gauthier 
d'Hauteserve  et  de  défunte  Agathe-Lu- 
cile  Bourdon  (appartenant  à  une  autre 
branche  de  la  famille),  a  ép.  le  10  juin 
1893,  Alix-Marie-Renée  de  Séguier,  fille 
de  Jean  Joseplv-Alfred  de  Séguier  et  de 
Christine-Marie  de  laCroixdeCastries, 
décédés.  —  Résid.  :  Château  de  Cham- 
pagne par  Saint-Pourçain  (Allier). 

(V.  les  Bulletins  de  1892,  col.  235  ;  et 
1893,  col.  349.) 

D'argent,  au  chevron  â^azur  accom- 
pagné en  chef  de  deux  étoiles  du  même 
et  en  pointe  d*une  grappe  de  raisin  de 
gueules  ;  au  chef  du  second  émail  chargé 
d*une  fleur  de  lis  d*or. 


^k^i^iAM^iMM^k^^^^^^ 


i^/flt?iV  Adélaïde- Aldonce-Marie-Mag- 
deleine  de  Seguins  de  Vassieux,  cha- 
noinesse-comtesse  du  chapitre  noble 
de  Sainte- Anne  de  Bavière,  marquise 
douairière  de  Saint-Paulet,  est  décédée 
à  Carpentras  le  18  janvier  dans  sa 
quatre-vingt-douzième  année. 


59 


LB  BULLETIN  HiRAiJ)IQnB  DB  FRANCS 


60 


Elle  était  fille  d^Alexandre-Joseph- 
François,  comte  de  Seguins,  marquis 
de  Vassieux  et  de  Flavie  de  Cohorn,et 
sœur  d'Auguste  Edmond  de  Seguins 
de  Cohorn,  marquis  de  Vassieux. 

Elle  avait  épousé  Louis  de  Gautier, 
marquis  de  Saint-Paulet,  ancien  garde 
du  corps  du  roi,  conseiller  à  la  cour 
impériale  d'Alger,  dont  le  frère  était  : 
Etienne  de  Saint-Paulet,  et  la  sœur  :  M"^ 
Eléonore  de  Sibert,  mariée  au  conseil 
1er  d'Etat  de  ce  nom  sous  le  second  em- 
pire dont  :  1 .  Charles,  officier  de  hus- 
sards, chev.  de  la  Légion  d'honneur, 
tué  au  combat  de  Kangil!  à  Eupatoria, 
pendant  la  guerre  de  Crimée  ;  2.  An- 
toinette, mariée,  !•  à  Joachim  Cour- 
celle,  2«  à  Charles  Ardant,  conseiller  à 
la  Cour  de  Limoges  ;  3.  Anna,  mariée 
à  M.  Casimir  Bonnevialle,  consul  de 
Belgique  à  Alger  ;  4.  Charlotte- Loicise, 
ép.  Sévérien  Dumas,  premier  président 
de  la  Cour  d'appel  d'Orléans,  décédés, 
dont  :  Eléonore  et  Julien  Dumas,  né 
en  1857,  député  de  l'Arii^ge,  arrondis- 
sement de  Pamiers. 

La  famille  Gautier  est  originaire  du 
Dauphiné  d'où  elle  passa  ensuite  dans 
le  Comtat-Veaaissin.  D'après  le  A'o- 
hiliaire  de  Dauphiné  par  Chorier,  ses 
armes  étaient  :  «  de  gueules,  au  tronc 
écoté  péri  en  bande  d'or.  »  A  cette  fa- 
mille appartenait  Jean-Baptiste  do 
Gauthier  ou  de  Gautier  de  Prinbois  vi- 
vant en  1661. 

Le  marquis  de  Gautier  de  Saint- 
Paulet  figure  sur  la  liste  des  gentils- 
hommes titrés  du  Comtat  Veuaissin  en 
1789. 

Deux  membres  de  cette  famille  fi- 
rent leurs  preuves  de  noblesse  en  1784 
et  1785  pour  entrer  à  TEcole  militaire. 

On  retrouve  encore  son  nom  sur  la 
liste  des  barons  de  TEropire. 

C'était  celui  du  beau-pérede  la  mar- 
quise défunte  qui  a  eu  de  son  maria- 
ge :  1.  le  marquis  de  Gautier  de  Saint- 
Paulet,  marié  à  (r^/^nW/e-Marie-Jean- 
ne* Constance  de  fieguins-Cohorn   de 


I 


Vassieux,  sa  cousine-germaine,  dér^^- 
dée  en  1892,  dont  :  le  comte  de  Saint- 
Paulet,  marié,  et  Marguerite  ;  2.  Miu»- 
Janmot,  décédée  ;  3.  Mme  Jarry,  ma- 
riée à  M.  Jarry,  recteur  d'Académ;p. 
officier  de  la  Légion  d'honneur;  4.  It 
comtesse  Gabrielle  Bissuel  de  Saiui- 
Victor  ;  5.  la  marquise  de  Puybusqiie 
(V.  pour  la  notice  sur  la  fami!!- 
Gautier  de  Saint-Paulet,  le  Bulletin  àt^ 
1892,  colonne  450.) 

De  gueules ^  au  tronc  écoté  (for  pc<' 
en  bande,  alias  péri  en  bande  d'or, 

(V.  ci-dessus  pour  la  maison  de  S/- 
guins  de  CvAorn  de  Vassieux  et  S'^2^ 
armes,  le  Bulletin  de  1895,  col.  49». 


^^^^^^«^i^k^i^t#«^M^^tf 


La  marquise  de  Godefroy  de  Menii- 
glaise,  née  Marie  de  Jarno  de  Pont- 
jarno,  est  décédée  à  Nice,  dans  la  pre- 
mière quinzaine  du  mois  de  janvit^r. 

Elle  avait  épousé  Denys-Marie-Ch«r- 
les-Raoul  de  Godefroy  de  Menilglai-r, 
fils  de  Denys-Charles  de  Godefroy  ♦»: 
d'Anne-Alphonsine  de  Menilglaise.  K:i 
exécution  d'une  ordonnance  royale  «l* 
1846  Denys-Charles  de.  Godefroy  a  rr  / 
autorisé  à  ajouter  à  son  nom  celui  dr^ 
de  Menilglaise,  qui  venait  de  s'éteindri' 
en  la  personne  de  Alfred DrouUin,  mar- 
quis de  Menilglaise,  oncle  de  sa  femme 
Par  une  clause  de  son  testament  celui- 
ci  avait  disposé  de  son  titre  de  marq*ii> 
en  faveur  du  mari  de  l'aînée  de  ses  dei:  \ 
nièces.  La  cadette  Philiberte-Charluf - 
avait  épousé  en  1836  Pierre-Henri  mar- 
quis de  Pleurre. 

La  famille  Godefroy  est  connue  »  i. 
Flandre  par  une  succession  de  gani»- 
des  archives  de  la  Chambre  des  Couij'- 
tes  de  Lille,  depuis  Denis  de  Godefn  \ , 
historiographe  de  France,  créé  en  M'  *- 
garde  des  archives  de  la  Chambn*  «i-^^ 
comptes,  charge  dans  laquelle  il  \\* 
remplacé  par  son  fils  Jean  en  l»'»^: 
Celui-ci  fut  nommé  procureurdu  n>iji  • 
bureau  des  finances  de  la  généralité  u 


61 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


62 


Lille  en  1693;  il  eut  pour  filsJean- 
Baptiste-Achille  qui  lui  succéda  dans 
la  grarde  des  archives  en  1726  et  il  fut 
remplacé  à  son  tour  par  son  fils  Denis- 
Joseph,  écuyer,  sgr  de  Maillard,  au- 
quel on  doit  les  premiers  inventaires 
•les  Chartes  de  Flandre  et  d'Artois. 

Denis -Philippe  Godefroy,  sgr  du 
Sart,  frère  de  Jean-Baptiste-Achille, 
remplaça  son  père  dans  la  charge  de 
procureur  du  roi  au  bureau  des  finan- 
<  es  eu  1732. 

Denis-Joseph  Godefroy,  écuyer,  sgr 
(\e  Maillard  ou  Maillart  prit  part  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  de 
Lille.  Il  fut  un  des  commissaires  de  la 
noblesse  chargées  de  correspondre  avec 
les  députés  de  son  ordre  nommés  aux 
Etats-Généraux. 

Denis-Joseph,  ép.  N...  de  Lencque- 
saiDff,  dont  il  eut  Denis-Charles  de 
Godefroy  de  Menllglaise,  ancien  sous- 
prrfet,  marié  en  première  noces  à  Fé- 
licité-Ursule Merlin  d'Kstreux  de  Main- 
?oval,  sans  enfants,  et  en  secondes  no- 
ces en  1835  à  Anne-Alphonsine  de 
Droullin  de  Menllg-laise,  dont  :  1.  le 
mari  de  la  marquise  défunte  ;  2.  Denise- 
CHroline-Louise  ;  3.  Hélène-Marie  Al- 
ptionsine. 

Ecartelé,  aux  1  et  4  d'argent  d  trois 
hures  de  sanglier  de  sable  arrachées  et 
languées  de  gueules^  qui  est  de  Gode- 
froy \  aux  2  et  3  d'argent^  au  chevron 
de  gueules  y  accompagné  de  trois  quinte^ 
feuilles  dd  sinople^  qui  est  de  Droullin 
(le  Meuilglaise. 

Devise  :  Pacifiée, 


Auf>*uste  Pascaud,  marquis  de  Pan- 
lêon,  né  à  Rambouillet  (Seine-et-Oise), 
le  17  juillet  J814,de  Charles-Auguste- 
Emiûanuel  et  de  Catherint-Adélaïde- 
Victoire- Louise -Julie- Antoinette- An- 
^''élique  de  Crès,  fille  d'Autoine-Louis- 
Anjrnste  dj  Crès  de  Vervaut  et  nièce 
'le  Catherine- Adélaïde- Victoire  de  Crès, 


épouse  de  Louis  de  Saint-Hermine,d  é" 
cédé  le  26  janvier  au  château  de  Pau- 
léon,  ou  Poléon,  commune  de  Saint- 
Georgres  du  Bois,  près  Surgères,  âgé  de 
80  ans. 

Il  était  petit-fils  d'Alexandre  Pas- 
caud,  marquis  de  Pauléon,  seigneur 
de  La  Laigne  et  de  Milescu,  et  de 
Jeanne-Henriette  Coclion  du  Puy,  ma- 
riée à  Rochefort  en  1771,  fille  de  Gas- 
pard, célèbre  médecin  de  la  marine,  et 
de  Marie-Olive  des  Herbiers  de  TEten- 
duère,  laquelle,  veuve  d'Alexandre 
Pascand,  épousa  en  1780  Louis-Maxi- 
milien  Alexandre,  comte  d'Hanache, 
dont  elle  eut  :  Ernest  et  Henriette. 

En  183?,  il  avait  pris  part  au  soulè- 
vement (le  la  Vendée,  avait  combattu 
à  Vieilievigne  où  fut  tué  le  comte 
d'Hanache,  et  le  lendemain  fut  blessé 
de  trois  coups  de  baïonnette  à  Mon- 
taigu  et  fait  prisonnier.  Depuis  de  lôn- 
guea  années  il  ne  s'occupait  que  d'a- 
griculture. 

Il  avait  épousé  à  Paris  Amélie-Ga- 
brielle  Wirth,  dont  il  a  eu  trois  filles  : 
1.  N...,  morte  jeune;  2.  Louise,  ma- 
riée le  30  juin  1867,  à  M.  Ruyneau  de 
Saint-Georges,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  lieutenant-colonel  d'artil- 
lerie en  retraite,  dont  :  a,  René,  héri- 
tier de  la  terre  de  Pauléon  et  du  titre 
de  marquis  ;  b.  Jeanne,  mariée  en  1889 
au  comte  de  la  Croix  de  Chevrières  de 
Sayve,  dont  un  fils,  Humbert,  né  en 
février  1891  ;  3.  Marie-Caroline,  ma- 
riée, la  30  juin  1867,  à  Jules-Jean- 
Marie  Chevalier  de  la  Teillais  dont  : 
a.  Charles-j&cfoward-Ferdinand,  lieute- 
nant au  6*  dragons,  qui  a  épousé,  en 
juillet  1893,  Mlle  Henriette-Marie  Gra- 
vier ;  6.  Henry,  lieutenant  au  7«  dra- 
gons ;  c.  Marie  Antoinette-Lise-J  ronne, 
mariée  à  Paris,  le  30  juin  1892,  à  Jean- 
Jules  Duchesne  de  La  Mothe,  d'où 
Yvette  née  en  1893. 

Le  premier  P«scaud  que  nous  trou- 
vons est  Pierre  Pascaud,  maire  d'An- 
goulême  en   1533  ;  d'après  Vigier  de 


63 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


C4 


La  Pile.  Jean  Pascaud,  né  en  1569, 
aeigfnciir  de  Villars  dans  la  baronnie 
de  Verteuil,  vint  à  La  Rochelle  au 
commencement  du  xvii®  siècle  ;  en 
1614,  il  était  président  au  présidial  de 
cette  ville.  En  1603,  il  épousa  Sarali 
Picassary,  et  acheta  Pauléou  en  1635 
aux  Bouchard  d'Aube  terre.  En  1597, 
est  lieutenant  g^énéral  au  présidial, 
Jean  Pascaud,  sieur  de  Villars,  proba- 
blement le  même. 

Jean  Pascaud,  qualifié  chevalier,  ba- 
ron de  Pauléon,  conseiller  du  roi  aux 
conseils  d'état  et  privé,  eut  de  Sarah 
Picassary  une  fille,  Elisabeth,  qui 
épousa,  le  28  juin  1657,  César,  comte 
de  Montalembert,  seigneur  de  Vaux, 
Gensac  et  des  Essarts  ;  et  un  fils,  Jean, 
qui  épousa,  le  13  août  1647,  Suzanne 
de  Galard  de  Béaru.  Jeanne-Angéli- 
que-Adélaïde Pascaud  de  Béarn  de  Pau- 
léon fut  mariée  à  Charles  Martin  de 
Marquelène,  dont  la  fille  é^jousa  en 
1779  Jean-Charles  de  Pins. 

Un  Jean  Pascaud  se  maria  en  pre- 
mières noces  (contrat  du  18  juillet 
1673)  k  Marie- Agnès  de  Cugnac,  fille 
de  Charles  et  de  Catherine  Acarie  du 
Bourdet  ;  c'est  lui  qui  le  premier  s'in- 
titula marquis  de  Pauléon.  Son  fils, 
Jean-César,  neveu  d'Elisabeth  Pas- 
caud, se  maria  à  Angélique  de  Bre- 
mond,  fille  de  Jacques,  chevalier,  sei- 
gneur de  Céré,  Vernoux,  chevalier  de 
Saint-Louis,  mestre  de  camp  de  cava- 
lerie, tué  au  combat  de  Carpi  en  Italie, 
le  1"  juillet  1701,  et  de  Marie-Hen- 
riette Lemercier  de  Hautefaye,  dame 
de  Lusseray.  La  marquise  de  Pauléon 
n*eut  pas  d'enfants.  D'après  des  mé- 
moires domestiques,  elle  mourut  de 
chagrin  de  la  perte  de  son  mari.  Elle 
avait  figuré  au  contrat  de  mariage  de 
son  frère,  Jacques  de  Bremond,  avec 
Suzanne-Marguerite  Aymer  (9  février 
1720).  Dans  cet  acte,  elle  est  qualifiée 
I  marquise  de  Pauléon  i,  ainsi  que  plus 
tarddansl'acte  de  baptêmede  son  neveu, 
Jacques-Charles-Alexandre  de  Bremond 


dont  elle  fut  marraine,  le  6  mars  172-^. 
(Reviie  de  Saintonge  et  d'Aunis.  Bul- 
letin de  la  Société  des  Archives  histfjri- 
ques,  1895,  p.  98-100). 

Le  P.  Arcère,  Histoire  de  La  Roche  ■ 
(1756),  écrit,  t.  I,  p.  131:  t  Pauleo:i. 
baronnie  dépendante  du  comté  de  Bf - 
non.  Cette  terre  fut  donnée  par  Plu- 
lippe  le  Bel  en  échange  de  la  terre  <i' 
Rochefort,  Tan  1300.  «  L'historien  ajou- 
te: «  Les  Bouchard,  vicomtes  d' Aube- 
terre,  ont  été  seigneurs  de  Pauléon, 
aussi  bien  que  Jean  L'Archevesque  e.i 
1564,  et  Catherine  de  Partenai,  veuve 
de  René,  vicomte  de  Rohan  en  155^. 
N.  Pascaud,  gentilhomme  de  Niort  en 
Poitou,  est  actuellement  seigneur  d^ 
Pauléon.  i 

Dans  les  notes  du  Mémoire  de  Be- 
gon  (Archives  historiques^  i,  87),  on  lit  : 
c  Saint-Georges  du  Bois  :  A  MM.  de 
Surgères  et  de  Pauléon.  •  Surgrère>, 
c'est  «  Charles  François  de  La  Roche- 
foucauld, marquis  de  Surgères  >,  et 
Pauléon  f  Jean-César  Pascault,  baro:: 
de  Pauléon  • .  Arcère  indique  encore 
comme  maires  de  La  Rochelle  :  en 
1741-1742,  Antoine  Pascaud  Tain».', 
chevalier,  président  trésorier  de  France 
en  1723,  et  en  1747-1750  Joseph  Pa:5- 
caud  le  jeune,  chevalier,  président  tr/ 
sorier  de  France  en  1727,  marié  à  Mo- 
toire  Verrier,  tous  deux  fils  d'Antoine\ 
négociant,  directeur  de  la  chambre  <i^' 
commerce,  et  de  Marie  Bouet.  Aune^- 
Marie  Pascaud,  fille  de  cet  Antoiii»\ 
fut  mariée  le  2  janvier  1747  à  Jean- 
Charles  Pascaud,  marquis  de  Paulév>ii. 
capitaine  au  régiment  de  Laval  infan 
terie,  né  à  Saint-Georges  du  Bois,  tll? 
de  Jean  marquis  de  Pauléon,  seigneur 
de  Cram-Chabans,  Villars,  et  de  Frau 

coise  Potard. 
* 

D'argent^  au  mouton  paissant  [Vas^- 

caud,  de  pascere^  paître)  de  sable,  .w/-- 

monté  de   trois  branches  d'épifie  d<*  si^ 

nople. 


l 


65 


LB  BULLETIIV  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


66 


Marie  -  Joséphine  -  Louise-  Aglaé  de 
Lsrrard  est  décédée  au  château  de 
Cobourgr  (Charente-Inférieure),  le  27 
janvier,  à  l'âge  de  86  ans. 

Jean-Alexandre  de  Larrard,  né  en 
1776,  épousa  Louise-Elisabeth  Alefsen 
de  Boisredon  dont  il  eut  onze  enfants  : 
1 .  Jean-Jules,  qui  suit  ;  2.  Louis- 
Alexandre,  qui  de  Sophie  Le  Sueur  a 
eu  :  Loais-Georgres  ;  le  comte  Louis  de 
Larrard,  marié  ;  Marie,  non  mariée  ; 
3.  Alexandre,  chanoine  du  diocèse  de 
La  Rochelle  ;  4.  Ludovic^  vicomte  de 
Larrard,  dont  une  fille  mariée  au  baron 
de  Bragelongne  ;  5.  Alfred^  baron  de 
Larrard,  qui  d^Angèle  JaulinduSeutre 
de  Vignemont  a  :  Jeanne,  ursuline  & 
Chavagnes  ;  une  fille  mariée  à  N.  Gail- 
lard, et  un  fils  Pierre;  6.  le  baron 
Octave  de  Larrard,  ancien  directeur 
des  contributions,  qui  de  L. -Sophie 
Bazille  n'a  que  deux  fils  :  Maurice^  no- 
taire à  Guîtres  (Gironde),  marié  à 
N.  Villiet,  dont:  Octave,  Alexandre, 
et  4  filles  ;  —  Alexandre  est  marié  à 
Bordeaux,  à  N.  Basse,  dont  :  Henri, 
Robert,  Edmond;  7.  Joseph-Frédéric, 
décédé,  sans  alliance  ;  8  à  11.  Quatre 
filles,  dont  la  défunte. 

Jean-Jules,  dit  le  marquis  de  Lar- 
rard est  décédé  ayant  eu  de  Caroline- 
Hélène  Mocquet  :  1.  JeBLïi'Eenéy  mar- 
quis de  Larrard  ;  2.  Elisabeth-Juliette, 
mariée  à  N.  Chemineaud;  3.  Marie- 
Laure,  mariée  à  N.  Guille. 

Le  titre  de  marquis  porté  par  Tainé 
de  la  famille  de  Larrard  vient  de  la 
possession  du  marquisat  de  Puyguil- 
iiem  dans  la  sénéchaussée  de  Berge- 
rac, et  qui  avait  été  acquis  au  siècle 
dornier  par  Alexandre  de  Larrard, 
êcnyer,  conseiller  secrétaire  du  roi 
maison  et  couronne  de  France  ;  il  avait 
acheté  cette  charge  parce  que  son 
père  qui  avait  fait  le  commerce  à  Ton- 
neins,  avait  fait  acte  de  dérogeance  & 
B%  noblesse. 

Il  paraît  établi,  d'après  le  Nobiliaire 
de  GuT/enne  que  le  nom  s'écrivait  an- 


j  ciennement  Larralde;  d'Hozier  du 
reste  (Registre  VI)  mentionne  une 
filiation  noble  depuis  1579,  avec  cette 
orthographe  pour  les  premiers  degrés. 
Un  grand  nombre  de  membres  de  la 
famille  de  Larrard  ont  servi  dans  les 
armées;  l'un  d'eux  fut  maréchal  de 
camp,  et  deux  autres  colonels. 

Parti,  au  1''  d'argent  au  chevron 
d'azur,  accompagné  de  3  coquille*  de 
sable  2  et  1  ;  au  chef  d'azur  chargé  de 
S  têtes  de  loup  d* argent;  au  2^  dor,  au 
chevron  de  gueules  accompagné  en  chef 
de  2  merleites  de  sable  et  en  pointe  d*un 
pin  de  slnople. 


*^^i^^^^^^K0S^>^^K^^^ 


La  comtesse  du  Faure  de  Saint  Mar- 
tial, née  Marie- Angélique-^ w^z/*^tn^ 
Taupinart  de  Tilière  est  décédée  le 
29  janvier  au  couvent  de  la  Nativité  à 
Pont-Levoy  (Loir-et-Cher),  âgée  de 
81  ans. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  1"  fé- 
vrier à  Blois  où  est  la  sépulture  de  fa- 
mille. 

Elle  était  la  seconde  fille  d'Augustin 
Taupinart  comte  de  Tilière,  et  de  la 
comtesse  née  de  Jouffrey,  dix-septième 
et  dernier  enfant  du  marquis  de  Jouf- 
frey. 

La  défunte  était  sœur  d'Elzéar  comte 
de  Tilière,  de  M"®  de  Soulaine,  de  la 
comtesse  de  Vachon,  décédés  laissant 
postérité  ;  de  M""  Albertine  de  Tilière, 
religieuse  et  de  la  marquise  de  Massol 
de  Rebetz,  existantes. 

De  son  mariage  le  10  octobre  1833 
avec  C\b.}jlAQ' Achille  comte  du  Faure  de 
Saint  Martial,  né  à  Arpentât  le  20  mars 
1809,  décédé  le  8  sept.  1849,  à  Blois, 
elle  eut  5  enfants  : 

1 .  Charles-Marie-/'7î/f7/^//e,  né  le  l"oct. 
1834  décédé  le  30  mars  1875  capitaine 
au  2^  hussards,  non  marié  ; 

2.  Henry-Marie-^/^er^,  né  le  4  dé- 
cembre 1835  décédé  le  13  mai  1885  à 
Berne,  secrétaire  général  des  adminis- 


67 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


trations  télégraphiques  ioternationa- 
les,  chevalier  de  la  Légion  d'houneur, 
commandeur  de  l'ordre  de  Saint  Sta- 
nislas de  Russie;  chev.  des  83.  Mau- 
rice et  Lazare;  chev.  de  la  couronne 
royale  de  Prusse,  ne  laissa  pas  de  pos- 
térité de  son  mariage  le  19  août  1875 
avec  Blanche  de  Fischer,  protestante, 
laquelle  devenue  veuve,  se  convertit 
au  catholicisme  et  entra  dans  les  Filles 
de  Saint-Vincent  de  Paul  ; 

3.  L'abbé  Paul,  né  le  8  juillet  184:^ 
chanoine  honoraire  de  Blois,  aujour- 
d'hui seul  membre  màle  de  sa  maison  ; 

4.  Marie,  née  le  14  février  1842,  reli- 
gieuse aux  Ursulines  à  Bloi.'ï. 

5.  Maria,  née  le  15  août  1848,  ma- 
riée en  juin  1877  à  Hippolyte  de  Co- 
querel,  marquis  d'iquelon,  décédé  le 
16  août  1888,  à  71  ans,  —  (Résiden- 
ces :  châteaux  de  Sommesuil  et  de  la 
Crique  (Seine  Inférieure),  dout  2  tilles  : 

a.  Anne-Marie,  née  le  6  avril  1878  ; 

b.  Marguerite,  née  le  15  mars  1880. 

La  maison  du  Faure  de  Saint  Mar- 
tial est  originaire  du  Limousin.  Elle 
établit  sa  filiation  depuis  noble  Pierre 
du  Faure,  écuyer,  sgr  de  Fortunat, 
gentilhomme  de  la  garde  du  loi,  dont 
le  fils  Antoine  du  Faure,  sgr  de  Re- 
gnac,  écuyer,  fut  capitaine  d'infan- 
terie et  cp.  le  3  mars  1597  Jeanne  de 
Teillet,  dont  le  petit-fils  Anthoiiie  du 
Faure,  écuyer,  fut  sgr  de  Saint  Mar- 
tial et  de  Salesse,  gouverneur  pour  le 
roi  et  co-sgr  de  la  ville  d'Argeutat  eu 
Limoui^in;  il  était  né  en  1660  et  mou- 
rut en  1731. 

Messire  Henry-Pierre-Noël  du  Faure, 
chevalier  de  Saint-Martial,  écuyer  et 
mousquetaire  du  roi  (1727-1794)  fils  do 
messire  Pierre  du  Faure,  sgr  de  Saint 
Martial,  officier  au  régiment  de  la 
Fère,  pourvu  d'un  office  de  secrétaire 
du  roi  au  parlement  de  Bordeaux  et  de 
Jeanne-Magdeleine  Delpy,  fut  gou- 
verneur et  co-sgr  de  la  ville  d'Argen- 
tat  dans  le  vicomte  de  Turenne  en 
Bas-Limousin.  Son  fils  Jean-Baptiste 


du  Faure  de  Saint  Martial,  capita 
d'infanterie,  chevalier  de  Saint  L- 
(1763-1815)  ép.   en   1807  Anue-Ma:. 
Luce- Adélaïde  de  Carbonnières  tiile 
Charles-Henri  marquis  de  Carbon: . 
res,  et  fut  le  père  :  L  du  mari  d* 
défunte;  2.  de  Jeanne-Célie,   dect  . 
en  1871,  mariée  en  décembre  is:;.; 
Pierre-Joseph  de  Certain  de  la  31 
chaussée,  cousin  du  maréchal  de  C- 
tain-Canrobert,  dont  dix  enfants. 

MM.  du  Faure  de  Saint  Martial  et 
chevalier  de  Saint  Martial  prirent  j». 
en  1789  aux  assemblées  de  la  uobi -? 
du  Bas  Limousin. 

D'ai^gent^  ci  la  bande  en  divise  d\iz 
enfilée   dans   trois   couronnes   aniij 
d'or. 


il 


François  de  Certain-Canrobert,  si^s 
teur  du  Lot,  maréchal  de  France,  «if -- 
niet  titulaire  de  cette  haute  dij:..: 
militaire,  grand-croix  de  la  L<'t::  . 
d'honneur,  etc.,  est  décédé  à  Pdr.- 
en  sou  hôtel,  rue  Marignan,  W  j^ 
janvier. 

Né  à  Saint-Céré  dans  le  Lot  W  v' 
juin  1809,  il  était  fils  d'Antoine   »!' 
Certain-Canrobert,  capitaine  au  re,*.- 
ment  de  Penthièvre  avant  la  Revu.'i- 
tion,  démissionnaire  en  1791,cheva.i 
de  Saint-Louis  en  1814,  retraité  coiii::.- 
chef  de  bataillon,  et  de  M"»   de  Nio  •• 
filledeM.  de Niocel,  colonel  decaval^^r 
tt  petite  nièce  du  baron  d*Espa«:'nH, 
lieutenant- général  des  armées  du  r  >: 
grand-croix,   de   Saint-Louis,   gouv  :• 
neur  des  Invalides. 

Il  ép.  le  20  janvier  1863  Zélia-Klv  .. 
Mac-Donald,  décédée  le  6  août  l^^  , 
issue  des  Mac-Donald  d'Ecosse  et  d  Ir- 
lande,  dont  une   branche  établit*  t- 
France  depuis  1746  a  donné  à  rari:  ^ 
française  le  maréchal  Mac-Donald,*... 
de  ïarente;  il  eutde  son  mariage  tri.» 
enfants  :   1.  Napoléon-Eugèue-Mar'\ 
lin-Alfred,  lieutenant  de  cavalerie  .i 
3*^ chasseurs  d'Afrique;  2.  Eose-Helt H» 


69 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


70 


Zélîa,  mariée  le  12  août  1890  à  Paul- 
Louis-Emile  Fabre  Roustand  de  Nava- 
celle,  lieutenant  de  vaisseau;  3.  Louis, 
décédé  le  19  décembre  1893,  âg-é  de  21 
ans,  à  Jouy-en-Josas  (Seine-et  Oise). 

Le  corps  du  maréchal  Canrobert, 
comme  celui  du  maréchal  de  Mac- 
Mahon,  après  des  obsèques  nationales, 
a  été  porté  aux  Invalides. 


(V.  les  Bulletins  de  1889,  col.  545  ; 
1890,  col.  583;  1891,  col.  545;  1893, 
col.  699). 

D'azur^  à  une  main  dextre  appaumée 
d'or  y  posée  en  pal. 

L.  DE  RoziiiL. 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —    BIBLIOGRAPHIE   —  CHRONIQUES 


Le  dernier  Maréchal  de  France 

Canrobert,  le  dernier  maréchal  de 
France,  né  à  Saint- Géré  (Lot),  le  27 
juin  1809,  était  fils  d'un  officier  de  l'ar- 
mée de  Condé.  Admis,  en  1825,  à  TEcole 
militaire  de  Saint-Cyr,  il  en  sortit  en 
1828  en  qualité  de  sous-lieutenant  au 
47«  de  ligne,  devint  lieutenant  en  1832, 
et  s'embarqua  en  1835  pour  TAlgérie, 
où  tout  d'abord  il  prit  part  à  Texpédi- 
t ion  de  Mascara  *,  puis,  il  assista  suc- 
cessivement à  la  prise  de  Tlemcen,  aux 
combats  de  Sidi-Yacoub,  de  la  Tafna 
et  de  la  Sikka. 

Capitaine  en  avril  1837,  il  se  trouva 
au  siège  de  Constantine,  fit  partie  des 
colonnes  d'assaut  et  reçut  sa  première 
blessure  sur  la  brèche  û  côté  du  colonel 
Combes  qui,  avant  d'expirer,  le  recom- 
manda au  maréchal  Vallée. 

Décoré  de  la  Légion  d'honneur,  il 
rentra  en  France  en  1839,  et  fut  char- 
gré  d'organiser  avec  les  débris  des  trou- 
pes carlistes  un  bataillon  pour  la  Lé- 
g-ion  étrangère. 

De  retour  en  Afrique  (1841),  il  se  dis- 
tingua par  son  sang-froid  et  son  ac- 
tivité dans  les  expéditions  aventureu- 
ses qui  lui  furent  confiées,  notamment 
h  celle  du  col  de  la  Mouzaïa  et  à  l'af- 
faire de  Sidi-Kalifa  qui  lui  fit  surtout 
beaucoup  d'honneur. 

Huit  mois  de  luttes  opiniâtres  et  san- 
glantes lui  valurent  le  grade  de  colo- 
nel (8  novembre  1847). 


Après  avoir  commandé  le  2®  régi- 
ment de  la  légion  étrangère,  il  fut  mis 
à  la  tête  du  3®  zouaves,  qu'il  conduisit 
avec  le  même  bonheur  contre  les  Ka- 
byles et  les  tribu»  de  Jurjura.  Quittant 
ensuite  Aumale  (novembre  1849),  il 
délivra  Bou-Sada,  dont  la  garnison 
était  bloquée,  rallia  le  gros  de  l'armée 
devant  Zaatcha,  et  monta  un  des  pre- 
miers à  l'assaut  de  cette  ville  ;  cette 
action  d'éclat  lui  valut  la  croix  de 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur 
(10  décembre  1849). 

Rappelé  en  France  l'année  suivante, 
Canrobert  s'attacha  à  la  fortune  du 
prince  Louis-Napoléon  qui  le  ^nomma 
général  de  brigade  (13  janvier  1850),  le 
prit  pour  aide  de  camp  et  lui  donna 
un  commandement  à  Paris. 

Le  14  janvier  1853,  il  devint  général 
de  division. 

Lorsque  la  guerre  fut  déclarée  à  la 
Russie,  Canrobert  prit  le  commande- 
ment de  la  première  division  de  l'ar- 
mée d'Orient  (mars  1854)  qui,  à  la  suite 
de  la  malheureuse  campagne  de  la 
Dobrustcha,  fut  si  efi^royablement.  dé- 
cimée par  le  choléra. 

Plus  tard,  il  appuya  de  tous  ses 
efforts  l'expédition  de  Crimée,  soutint 
au  passage  de  l'Aima  le  premier  choc 
des  Russes  et,  malgré  un  feu  très  vif, 
s'établit  sur  les  hauteurs  jusqu'à  l'ar- 
rivée du  général  Forey  ;  blessé  au  bras 
par  un  éclat  d'obus,  il  n'en  resta  pas 
moins  jusqu'à  la  fin  de  la  journée  (24 


71 


LR  BULLETIN  HâRALDIQUB  DE  PRANQB 


7*2 


septembre).  Deux  jours  après,  le  maré- 
chal Saint- Arnaud,  qui  sentait  sa  fin 
prochaine,  lui  remettait  le  commande- 
ment en  cnef,  ainsi  que  le  lui  jprescri- 
vait  une  lettre  confidentielle  de  l'Em- 
pereur, en  date  du  12  mars  précédent. 

Le  nouveau  général  marcha  aussitôt 
sur  Sébastopol.  Mais  ayant  reconnu 
rimpossibilité  de  s'emparer  de  la  place 
par  un  coup  de  main,  il  entreprit,  au 
milieu  d'insurmontables  obstacles  et 
dans  une  saison  des  plus  rigoureuses, 
les  gigantesques  travaux  qui  amenè- 
rent l'investissement  complet. 

Cette  première  période  du  siège,  la 
plus  pénible,  fut  signalée  par  la  san- 
glante bataille  d'Inkcrmann  (5  novem- 
bre), où  il  fut  blessé,  les  combats  de 
Balaclava  et  d'Eupatoria,  l'enlèvement 
du  Carénage  et  les  fréquentes  sorties 
de  l'ennemi.  Par  suite  du  refus  de  lord 
Raglan  de  coopérer  au  plan  d'attaque 
proposé  par  Canrobert,  ce  dernier,  dont 
la  situation  était  de  plus  en  plus  em- 
barrassante vis-à-vis  des  alliés,  rési- 
gna, le  10  mars  1855  le  commande- 
ment en  chef  entre  les  mains  du  géné- 
ral Pélissier  et  reprit  sa  place  à  la  tête 
du  1"  corps.  A  deux  mois  de  là,  il 
quitta  la  Crimée  et  l'année  suivante,  il 
fut  élevé,  en  même  temps  que  MM. 
Bosquet  et  Randon,  à  la  dignité  de  ma- 
réchal de  France  (18  mars  1856). 

Au  commencement  de  1859,  le  ma- 
réchal Canrobert  reçut  le  commande- 
ment du  3®  corps  de  l'armée  des  Alpes 
et  fit  partie  de  l'expédition  d'Italie  '  il 
prit  une  part  glorieuse  aux  batailles 
de  Magenta  et  de  Solférino.  Au  mois 
de  juin  18')2,  il  eut  le  commandement 
du  camp  de  Chàlons.  Le  14  octobre  de 
la  mt^mc  année,  il  fut  nommé  au  com- 
mandement du  4®  corps  d'armée,  à 
Lyon,  en  remplacement  du  maréchal 
de  Castellane. 

Mis  à  la  tête  des  troupes  et  des  ba- 
taillons de  garde  mobile  réunis  au 
camp  de  Chîilons,  au  moment  de  la 
déclaration  de  guerre  à  la  Prusse  (15 
juillet  1870),  il  fut  bientôt  après  nom- 
mé chef  du  6«  corps  d'armée  ;  il  ac- 
cepta, après  le  désastre  de  Forbach, 
de  se  ranger  sous  les  ordres  du  maré- 
chal Bazaine,  assista  aux  combats  au- 
tour de  Metz,  et  prit,  les  16  et  18  août. 


une  part  importante  aux  combats  U^ 
St-Pnvat  et  Gruvelotte. 

Enfermé  dans  Metz  et  après  la  caji- 
tulation  (29  octobre),  il  revint  ei. 
France  lors  de  la  signature  des  préli- 
minaires de  la  paix,  et  fut  reçu  favora- 
blement par  M.  Thiers,  à  la  disposi- 
tion duquel  il  s'était  empressé  de  ^-^ 
mettre.  Il  demanda  et  obtint  Tautori- 
sation  d'assister  aux  obsèques  de  Na- 
poléon III,  en  sa  qualité  d'ancien  aide 
de  camp  (janvier  1873). 

Au  mois  de  juin  il  donna,  avec  un 
certain  éclat»  sa  démission  de  membre, 
du  conseil  supérieur  de  la  guerre  duiit 
il  faisait  partie  depuis  le  5  octobre  ISl'^  ; 
on  attribua  cette  décision  à  la  surpri^r 
qu'il  ressentit  de  voir  appeler  au  coui- 
mandement  de  l'armée  de  Paris  un 
simple  général  de  division.  Il  fut  Ques- 
tion de  le  placer  à  la  tête  de  Tarinee  d  : 
Versailles,  mais  cette  proposition  fut 
repoussée  par  le  conseil  des  ministn^s 
à  la  majorité  d'une  voix. 

On  sait  que  ses  compatriotes  du  Lo: 
l'envoyèrent,  presque  malgré  lui,  mu 
Sénat,  où  il  représenta  ce  départemeiLî 
jusqu'à  ces  dernières  années. 

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Dans  le  prochain  numéro  nous  com- 
mencerons la  publication  de  VArm'^ 
rial  de  V Ordre  de  Saint-Lazare  et  f^e 
Notre-Dame  du  Mont-  Ca  rmel  —  G  ran  d  .— 
Maîtresi  Commandeurs  et  Chevalier^. 

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des  généraux  français,  compi^nant  1-  - 
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France  depuis  l'origine  de  la  monar- 
chie jusqu'à  la  fin  du  règne  de  I.nr'- 
XIV,  paraîtra  dans  le  courant  d.u  nv  :.- 
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Par  MM.  Louis  DE  LA  ROQUE  et  Edouard  DE  BARTHÉLEMV 

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BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  &  H.  Looia  do  XéA  Roq 
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LA  VIGNE   FRANC 


XI..  - 


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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


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REVUE    HISTORIQUE  DE   LA   NOBLESSE 


Huitième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Février  1895 


SOMMAIRE  : 

nrMiÈRE  Partie:  Armoriai  Général  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  cheva- 
Ifiie.  Armoriai  drs  Ordres  de  Saint-Lazare  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Garmel  ;  Catalogue 
(les  ^puéraux  français,  connétable:^,  marécliaux  de  France,  lieutenants-généraux,  maréchaux 
(].»  camp  (suite). 

\  rxiÈME  Partie  :  Notices  généalogiques.  —  Notes  d*Elat  civil  nobiliaire  :  Banne  ou  Bannes, 
Banne  d*Avéjan,  Bannes- Puygiron  ;  Ménil^'laise  (suite)  ;  Saporla  ;  CoUinel  de  la  Salie.  — 
Notes  d'Etat  civil  nobiliaire:  Mariages  et  décès  du  mois  de  février  et  rappel  des  mois  précé- 
dents. 

i^  numéro  n'a  pas  de  Troisième  Partie. 


PREMIERE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


ARMORIAL  GÉNÉRAL 

■ 

DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL  (1) 

(1000-1789) 


Grands  Maîtres 

Jean  Hircan,  premier  ^rand  maître 
f  rordre  de  Saint-Lazare,  mentionné 
nr  TArmorial  général  manuscrit  (1) 
3S  Ordres  royaux  militaires  et  hospi- 
iliers  de  N.-D.  du  Mont-Carmel  et  de 
fiint-Lazare  de  Jérusalem  : 

.  D'or,  à  la  montagne  de  sable,  char- 
ùj  d'une  ancre  d'argent  en  pal  ». 

il)  Cet  Armoriai  a  été  fait^  en  1755,  par  les 
}  ns  et  les  recherches  de  Mesjîre  Claude  Dorât, 
levalier,  sgr  de  Chameulles,  chevalier,  cora- 
jndeur^  greffier  et  secrétaire-général  des  Or- 
es royaux  militaires  et  hospitaliers,  de  Notre- 
ri  [ne  du  Mont-Carmel  et  de  S<iinl-Lazarc  de 
rusalem  {Bibl,  nationale,  Cab.  dt-s  lUres,  575). 


Jean  de  Chypre,  successeur  d'Hir- 
can,  mentionné  sur  le  même  Armo- 
riai : 

•  Ecartelé  :  au  1®'  de...  à  la  croix  de 
Jérusalem  ;  au  2  fascé  d'argent  et 
d'azur  de  8  pièces,  au  lion  de  gueules 
brochant  sur  le  tout;  au  3  de...  au  lion 
de  gueules  ;  au  4  de  Luxembourg  ». 

Fr.  Renault,  grand  maître  en  Pales- 
tine, après  Jean  de  Chypre,  mentionné 
sur  le  même  Armoriai  : 

i  D'or,  au  lion  de  sable  surmonté 
d'un  lambel  de  gueules  à  trois  pen- 
dants ». 

Fr.  Gérard  de  Thoms  ou  de  Thom, 


75 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


mentionné  sur  le  même  Armoriai  après 
Fr.  Renault  : 

«  D'azur,  au  lion  d'arg-ent  » . 

Broiant  ou  Bro3'ant  Rogner,  alias  Ro- 
g-er  Broyant,  mort  en  1131,  mentionné 
sur  le  même  Armoriai,  après  Fr.  Gé- 
rard de  Thoms,  avec  Raymond  Dupuy 
pour  président  (sic).  Puis  vient  Jean 
(sic)  qui  succède  au  dit  Roger  en  1131  : 

«  D'azur,  à  trois  roses  d'or  posées 
2etl.  » 

Raymond  Dupuis,  qui  vient  après 
les  deux  précédents,  doit  être  considéré 
comme  le  premier  grand  maître  (Dorât 
de  ChameuUes). 

D'après  les  documents  imprimés  la 
liste  des  grands  maîtres  peut  s'établir 
comme  il  suit  (1)  : 

1099.  Frère  Gérard,  suivant  le  P. 
Toussaint  de  Saint-Luc  : 

Armes  comme  ci-dessus. 

....  Regnaud,  amené  par  Saint-Louis 
de  St-Jean-d'Acre  en  France,  avec  un 
grand  nombre  de  chevaliers  de  TOr- 
dre. 

Armes  comme  ci-dessus. 

1275  avant  1276.  Fr.  Thomas  de 
Sainville  ou  Semville;  il  fonda  lacom- 
manderie  de  Fonteuay-le-Comte  en 
Poitou,  reçue  en  don  de  Louis  de 
France,  lils  aîné  de  Philippe-le-Hardi. 
Sainville  était  une  terre  située  en 
Beauce,  près  d'Auneau.  Louis  de  Sain- 
ville, seigneur  de  Mi^suières,  maria  sa 
tille  avec  Jean,  sgr  de  Pregrimault, 
près  de  la  rivière  de  Loing,  dont  le  tils 
Jacques  fut  reeu  chevalier  de  Saiiil- 
Lazare  en  LVil  : 


(I)  r.  Ilittnire  des.  firdref  mil  if  dires  et  de»  jui- 
Uces  ivculi^re^*,  17-1;  —  Morfii  :  Dictionnmre, 
VI,  'i(H>  :  —  Aubert  le  Mire  :  Ori'jine  des  Ordres 
miliiaires  :  —  Faviii  :  Ilisioire  des  ardres  Miti- 
taires  :  —  do  Belloi  :  'n'igine  et  institution  des 
divers  <h'dr*^s  de  chevaliers;  —  Le  P.  l'oiissaiiit  de 
Sainl-Luc  :  M'iftoins  exlmiis  des  tin  es  de  '.'Ordre 
de  y.-D.  du  MuHt'Ciirt'iek  et  df  Saint-Lazare  de 
y<?rM.sa/»'m,  Pr»ris  l»»sl  ;  —  dauticr  de  Sibert  : 
Hùloirê  de  l'Ordre  de  S.D.  du  Mohl-CarmeL 


•  D'or,  au  loup   de   sable,  bride  - 
muselé  de  gueules.  • 

1277a;iâr5  1300.. Fr.  Jean   de    Pn: 
mort  à  Boigny  en  1304  : 

«    D'argent  à  trois  sangliers  j  \ 
sauts  de  sable  posés  2  etl.  • 

1312.  Fr.  Adam  de  Veau  : 

•  D'or,  à  un  lion  d'azur.  » 

1330.  Fr.  Jean  de  Paris,  Orléai.M 
famille  connue  depuis   le  xiu®  si-- 
Michel  de  Paris,  était  grand   bailli 
Vermandois  en    1322.   Jean   de  Par 
sgr  de  Guigny  en  Orléanais,  elee:. 
de  Chateauneuf,  à  la  fin  du    xiv^  r 
cle.  Guillaume  de  Paris  était  sgr  dv  . 
baronnie  de  Chastenay  en  1365  au  j  h* 
Nantais. 

Il  n'y  a  eu  qu'un  seul  grand-m:u  • 
de  ce  nom  ;  celui-ci  donné  par  M<>' 
doit  avoir  été  confondu  avec  le  pr-  • 
dent. 

1349  allas  1354.  Fr.  Jean  de  Civ..: 
ou  Couaraze  (Coaraze),  en  Gaseo^*., 
dont  les  ancêtres  sont  cités  par  M  :  •  • 
depuis  1205.  Cette  famille  se  siirtr 
dans  Tarméede  Charles  VII  coatre  ! 
Anglais  et  en  particulier  au  siège  «i  •: 
léans  : 

«  Ecartelé,  aux  1  et  4   de  gueul'  - 
un  anneiet  d'argent  posé  au  ca  \:t  . 
reçu  ;  aux  2  et  3  d'or,  à  deux    \a  ' 
passantes  de  sinople  accornées  d»'  - . 
ble.  (Armoriai  mss.  de   Gilles  le    U 
nier,  Bibl.  de  Colbert.)  • 

i  D'or,  à  deux  brebis  passantes  .:«  - 
nople  accornées  et  clarinèes  d'ar»-^    ' 
ecartelé,  d'azur,  à  une  meule  de  rj  .. 
lin   chargée   de -sou  anille,   Tuii' 
Tautre  de  sable  (Mém.  de  Castehiai:  . 

1355.  Fr.  Jean  de    Conte,  ui.r'  r 
13()1  : 

•  D'argent,  à  trois  tètes  d'aigle  d» 
ble  posées  2  et  1,  accompagnées 
abîme  d'une  moucheture  d'hermiii" 

L'ècu  surmonté  d'un  chef    lui. 
d'un  casque  à  l'antique. 
Cimier  :  t  Une  tête  de  chèvre,  • 


w  •  . 


/  / 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


78 


1368  alias  1377.  Jean  de  Beynes  ou 
'le  Besue.  Le  cinquième  aïeul  du  grand 
înaître  avait  eu  en  partage  la  terre  de 
Hesnes,  située  dans  le  comté  de  Mont- 
t'urt,  près  de  Villepreux.  Ancienne  fa- 
iriille  chevaleresque.  En  1266  Robert  I 
h*  Besnes  suivit  en  Sicile  Charles 
d'Anjou  : 

«  De...   au  lion  rampant  de...  brisé 

«l'une   cotice  de   brochant  sur  le 

tout.  » 

Devise  :  Dé  Besnes  à  V Etendard, 

1400.  Pierre  de  Ruaulx  ou  des 
iiuaulx,  mort  en  1454.  Ancienne  fa- 
mille du  Nivernais  répandue  en  Berry 
<'t  en  Gatinais  : 

«  D'argent,  à  trois  chevrons  chargés 
chacun  de  trois  besants  d'or,  et  deux 
îuils  d'azur  brochant  sur  le  tout  ;  aliàs: 
«1  argent  à  deux  fasces  de  gueules  ac- 
«ompagnées  de  10  besants  de  sable 
'A\)t)  posés  3,  3,  3,  et  1.  » 

1455.  Fr.  G.  Desmares  ou  des  Mar- 
:• 'S.  On  le  croit  originaire  de  Norman- 
die : 

«  D'argent,  à  la  croix  ancrée  de...  ;  » 
alias:  ■  De...  à  la  croix  de...  chargée 
•l'une  bande  de...  • 

1469  alias  1483.  Fr.  Pierre  alias  Jean 
Le  Coruu.  Sa  famille  ancienne  et  fé- 
«oude  en  prélats  a  donné  quatre arche- 
\è(4ue3  de  Sens,  un  évêque  de  Char- 
ties  et  un  de  Neve^s  au  xiii®  siècle, 
«jautier  Cornu,  P'^  du  nom,  évoque 
(k'  Paris,  archevêque  de  Sens,  avait 
eîê  aumônier  de  Philippe  -  Auguste  ; 
maria  Saint-Louis  avec  Marguerite  de 
l'rovence,  dans  l'église  de  Sens  et  con- 
féra la  chevalerie  à  ce  prince  la  veille 
du  couronnement  de  la  Reine  Margue- 
rite. Le  château  de  sa  famille  était  si- 
tué en  Brie,  à  Villeneuve  la  Cornue, 
aujourd'hui  Salins,  près  de  Montereau- 
Fault-Yonne.  Un  membre  de  cette  fa- 
mille fut  reçu  chevalier  de  Saint-La- 
zare le  12  juin  1449  : 
€  D'or,  à  une  tête  de  cerf  de  gueules, 


surmontée  d*une  aigle  éployée  à  deux 
têtes  de  sable.  » 

1488.  Fr.  François  d'Amboise,  fil»  de 
Charles  d'Amboise,  gouverneur  de 
rile  de  France,  neveu  du  cardinal 
Louis  d'Amboise,  et  frère  du  maréchal 
de  France,  grand  amiral,  Charlea  II 
d'Amboise  : 

«  Paie,  d'or  et  de  gueules  de  six  piè- 
ces. » 

1494  alias  1501.  Fr.  Aignan  de  Ma- 
reuil,  donna  sa  démission  en  faveur  de 
son  neveu  Claude  de  Mareuil  après 
dix-huit  ans  de  magistère.  Ancienne 
maison  du  Berry  qui  a  donné  deux 
grands  maîtres  et  deux  commandeurs  : 

i.  De  gueules,  à  cinq  fasces  d'or.  • 

Supports  :  «  Deux  anges.  » 

1521.  Fr.  François  de  Bourbon.  Quel* 
ques  auteurs  le  donnent  comme  com- 
mandeur, exerçant  les  fonctions  de 
Grand  maître  pendant  la  minorité  de 
Claude  de  Mareuil.  Cependant  Y  Armo- 
riai de  Dorât  de  Chameulles  en  1735 
lui  donne  la  qualité  de  Grand  Maître  : 

«  D'azur,  à  trois  fleurs  de  lis  d'or  ; 
au  bâton  de  gueules  mis  en  cœur  (en 
abîme).  » 

1529.  Fr.  Claude  de  Mareuil  n'avait 
que  16  ans  lorsqu'il  succéda  à  son 
oncle  : 

i  De  gueules,  à  cinq  fasces  d'or.  » 

1554.  Fr  .Jean  de  Conti  ;  d'après  la 
Mure,  il  était  de  l'illustre  et  ancienne 
maison  romaine  de  Conti,  qui  a  donné 
à  l'Eglise  plusieurs  prélats  et  cardi- 
naux de  grande  réputation  : 

I  De  gueules,  à  une  aigle  échiquetée 
d'or  et  de  sable,  couronnée  et  mem- 
brèe  d'or  » . 

Selon  Toussaint  de  Saint-Luc,  il 
était  de  la  maison  de  Conti  ou  de  Conty 
en  Picardie,  qui  a  produit  les  branches 
de  Bellouze  et  du  Tilloy,  connue  dès 
le  xn"  siècle,  et  qui  portait  : 

•  D'or,  au  lion  de  gueules  chargé  de 
trois  bandes  de  vair.  i 


79 


LE  BULLETIN   HERALDIQUE  DE  FRANCE 


S'. 


Une  autre  maison  de  Conti,  sgr  de 
Gaucourt,  Argicourt,  Montgivel  et 
Cuvilliers,  qui  a  donné  François  de 
CJonti,  gentilhomme  de  1^  Chambre, 
père  de  Jean  de  Conti,  chevalier  de 
Malte  en  1577,  du  diocèse  de  Paris, 
portait  : 

€  De  gueules,  à  trois  bandes  d'or. 

1557  alias  1565.  Fr.  Jean  de  Lévis, 
de  l'ancienne  maison  de  Lévis,  fils  du 
baron  de  Charlus,  cadet  de  la  branche 
de  Ventadour  : 

«  D'or,  à  trois  chevrons  de  sable.  » 

1567.  Fr.  Michel  de  Seurre,  né  à  Lu- 
migny-en-Brie,  fils  d'Antoine  de  Seur- 
re et  de  Denyse  de  Verdelet  ;  il  fut  reçu 
à  Malte  le  12  janvier  1539  ;  servit  dans 
la  Marine,  en  1548  il  fit  partie  de  la 
mission  de  Villegaignon  chargé  de 
conduire  Marie  Stuart  en  France  ;  en 
1558  il  fut  nommé  ambassadeur  en 
Portugal,  puis  envoyé  in  Corse  pour 
exposer  les  précautions  qu'il  avait  pri- 
ses contre  les  Génois  malgré  la  cession 
de  Tîle  de  Corse,  qui  leur  avait  été  con- 
sentie dans  le  traité  de  Cateau-Cam- 
brésis  en  1564  ;  puis  ambassadeur  en 
Angleterre  auprès  de  la  reine  Elisa- 
beth. Charles  IX  le  nomma  grand  maî- 
tre de  Tordre  de  Saint-Lazare  après 
avoir  abandonné  celui  de  Malte,  et 
avoir  été  reçu  chevalier  de  St-Lazare. 
Il  était  chambellan  du  roi,  capitaine 
d'une  compagnie  d'ordonnance  de  50 
hommes  d'armes,  et  conseiller  au  con- 
seil privé  dont  il  se  démit  le  9  août 
1570. 

Vertot  donne  pour  armes  à  Michel 
de  Seurre  de  Lumiguy,  diocèse  de 
Meaux,  reçu  en  1539  : 

i  Ecartelé  de...  et  de...  »  sans  indi- 
quer ni  couleurs,  ni  émaux,  ni  pitces. 

D'après  une  quittance  d'une  année 
de  pension  du  31  octobre  1562,  il  por- 
tait : 

«  Ecartelé,  aux  1  et  4  h)zangé  de.  . 
et  de...  au  chevron  de...  chargé  de 
cinq  besantïj  ou  tourteaux  de...  aux  2 


et  3  de...  à  la  croix  de...  ■  (V.  les  Pièc 
originales,  reg.  2697.  Bibl.  nat.) 


En  1572  Emmanuel  Philibert  due 
Savoie,  qui  venait  de  créer  rordre 
Saint-Maurice,  obtint  du  pape  Gre 
re  XIII,  l'investiture  des  biens  de  1 
dre  de  Saint-Laxare  en  Italie,  avet* 
titre  de  Grand  maître  |de  Saint-M.i 
rice  et  Lazare.  C'  'e  séparation  fut  u 
tivée  par  la  mort  ue  Jean  de  Castil!' 
vicaire  général  en  Italie  de  Fran»; 
de  Salviati. 


t 


(>:- 


ul; 


1572.  Fr.  François  de   Salviati,  d  m- 
bord    vicaire    général   de   Michel    «i 
Seurre,  commandeur  de  Boigny,  ¥1  iV  . 
Barbone  et  Tourny  ;  il  appartenait  i 
la  maison  Salviati  établie  à  Floreii*'  . 
dès  le  commencement  du  xiii«  si^*. -. 
alliée  aux  Médicis.  Jacques  de  Sahiri: 
était  le  mari  de  Lucrèce  de  Mêtliei*. 
sœur  de  Léon  X,  dont  Jean  et  Berna: . 
Salviati.  Jean  fut  cardinal  et  légat  • 
France  en  1527.  François  P^  lui  av::  * 
donné  les  cvôchés  d'Oloron  et  de  Sa.:.* 
Papoul.  Bernard   fut  aussi  cardinal 
nommé  évêque    de    Saint-Papoul  e-. 
1547  par  Henri  II  après  la  démi<>i' 
de  Jean  Salviati  ;  il  fut  ensuite  évO-^ . 
de  Clermont  et  grand  aumônier  de  <  .  • 
therine  de  Médicis,  qui  lui  fit  don-, 
des  lettres  de  grande  naturalitè. 

En  1571  un  autre  Salviati  était  ii  :• 
ce  du  Pape  en  France.  On   croit 
c'çtait  le  frère  du  grand  maître   et 
neveu  de  Bernard. 

François  de  Salviati  avait  accour 
gné  Bernard  en  1548  et  fut  reçu  ■  : 
valier  de  Malte,  ambassadeur  de  é 
ordre  en  1566  et  donna  sa  démissi'  . 
Malte,  qui  fut  acceptée  dans   Tas.M 
blée  du  6  octobre  1571 .  Outre  le  x 
de  grand  maître  de  l'ordre  de  Sri:. 
Lazare,   il  était  chambellan  de  M 
sieur,  frère  unjque  du  roi,  et  clu-' 
Conseil  de  la  reine  de  Navarre  : 

«  De  gueules,   à  trois  râteaux  «i    . 
gent  2  et  1 .  » 


81 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


82 


1583.  Fr.  Aymar  de  Clermont  de 
Chattes,  ambassadeur  extraordinaire 
auprès  de  la  reiiie  d'Angleterre,  vice- 
amiral  de  France,  gouverneur  de 
Dieppe  et  du  pays  de  Caux,  sgr  de 
Brosse,  près  du  Puy-en-Velay,  sorti 
d'une  branche  cadette  dd  l'ancienne  et 
illustre  maison  de  Clermont  en  Dau- 
phiné,  fils  de  François  de  Chatte  ou 
Chaste  et  de  Paule  de  Joyeuse,  fille  du 
vicomte  de  Joyeuse,  lieutenant-géné- 
ral du  roi  en  Languedoc. 

<  Ecartelé,  aux  1  et  4  de  gueules  à  la 
clef  d'argent  posée  en  bande  ;  aux  2  et 
3  d'azur  à  la  fleur  de  lis  d'or.  » 

lo99,  Fr.  Jean-Charles  de  Gayant 
de  Moncerolles,  ou  MonteroUes,  ne- 
veu par  sa  mère  du  grand  maître  Ay- 
mar de  Chattes  et  descendant  des 
sgrs  de  la  Roche  à  Saint-Julien,  de  la 
Tour  à  Denicé,  en  Beaujolais,  et  de  Jar- 
nosse  en  Forez,  dont  la  famille  remon- 
tait à  Perrin  Gayant,  secrétaire  du 
tluc  de  Bourbon  et  officier  de  la  cham- 
bre des  comptes  en  1373.  Une  branche 
passa  en  Dauphiué  au  commencement 
du  xvii«  siècle.  Il  se  démit  de  la 
grande  maîtrise  en  1604. 

i  D*azur,  à  quatre  lozanges  mises 
en  lozange  d'argent  (Steyert)  ;  alias  : 
d'azur,  au  chevron  d'or  accompagné  en 
chef  de  deux  croissants  d'argent  et  en 
'  chef  d'une  aigle  à  deux  têtes  éployée 
d'or.  »  (Dorât  de  Chameulles.) 

1604.  Philibert  de  Nérestang,  capi- 
taine des  gardes  de  Henri  IV,  compa- 
gnie écossaise,  puis  maréchal  de  camp, 
issu  d'une  ancienne  famille  d'Auver- 
gne passée  en  Velay,  fut  nommé 
grand  maitre  de  Tordre  de  Saint-La- 
.  zare  le  8  octobre  1604,  et  le  30  octobre 
1608  grand-maître  de  X.-D.  du  Mont- 
;  Tarmel  après  l'union  des  deux  ordres. 
Il  mourut  de  ses  blessures  à  l'attaque 
du  Pont  de  Ce  en  1620  : 

•  D'or,  à  trois  bandes  de  gueules, 
celle  du  milieu  chargée  de  trois  étoiles 
'    du  champ.  » 


Les  armes  anciennement  étaient  cTor 
à  3  bandes  de  gueules  ;  Henri  IV  per- 
mit à  Philibert  de  Nérestang  d'ajouter 
à  la  bande  du  milieu  trois  étoiles  du 
champ^  pour  être  un  monument  perpé- 
tuel de  sa  fidélité  et  de  celle  de  ses  an- 
cêtres, dont  aucun  n'avait  porté  les 
armes  contre  son  Roi  ;  c'est  à  l'occa- 
sion de  cette  marque  de  bonté  du  sou- 
verain que  le  marquis  de  Nérestang 
changea  l'ancienne  devise  de  sa  mai- 
son :  Nec  nimis,  nec  minus  y  en  celle  de  : 
Stellœ  manentes  inordine. 

1612.  Claude  de  Nérestang,  fils  du 
précédent,  fut  tué  devant  Turin  le  2 
août  1639  : 

Mêmes  armes. 

1639.  Charles  marquis  de  Nérestang, 
fils  du  précédent,  reçu  en  survivance, 
mourut  à  l'âge  de  18  ans  : 

Mômes  armes. 

1645.  Charles- Achille  marquis  de  Né- 
restang frère  du  précédent,  lui  succéda 
et  conserva  la  dignité  de  grand  maître 
jusqu'à  la  fin  de  Tannée  1673,  où  il  se 
démit  pour  raison  de  santé  : 

Mêmes  armes. 

1673.  François  Le  Tellier  marquis  de 
Louvois,  fut  nommé  grand  vicaire- 
général,  sur  la  démission  volontaire  du 
marquis  de  Nérestang,  et  ne  porta  ja- 
mais le  titre  de  grand  maître  : 

•  D'azur,  à  trois  lézards  d'argent 
mis  en  pal,  2  et  1,  au  chef  de  gueules 
chargé  de  trois  étoiles  d'or.  * 

1693.  Philippe  de  Courcillon,  mar- 
quis de  Dangeau,  mort  le  9  septembre 
1720: 

•  D'argent,  à  la  bande  de  fusées 
couchées  de  gueules,  à  un  lion  de  sa- 
ble courant  le  long  de  la  bande .  d 

1720.  Louis  duc  de  Chartres,  puis  duc 
d'Orléans,  après  la  mort  du  Régent, 
son  père  (2  décembre  1723),  premier 
prince  du  sang  ;  il  mourut  lui-même 
le  4  février  1752. 


83 


LE  BULLETIN  hArALDIQUE  DE  FRANGE 


1757.  Louis  duc  de  Berry,  petit  fils 
de  Louis  XV  ;  ce  prince  qui  fut  depuis 
Louis  XVI,  était  alors  mineur  ;  l'Ordre 
fut  administré  par  Louis  Phélypeaux, 
comte  de  Saint  Florentin,  ministre  se- 
crétaire d'Etat,  connu  depuis  sous  le 
nom  de  duc  de  la  Vrillière  (1770)  : 

•  D'azur,  semé  de  quartefeuilles  d'or, 


au  canton  d'hermines.  »  (Phélypeai.^ 

1772.   Louis-Stanislas-Xavier,  ccr\' 
de  Provence,  remplace  son  frère,  (in 
phin  de  France  et  reste  en  possos>. 
de  la  grande  maîtrise  jusqu'à  la  Erf 
lution. 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRArX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARéCHAU^  DE   FRANCE 

(Suite) 

1724 

Yves  IV  d*Alègre,  marquis  d'Alèg're 
et  de  Tourzel,  sgrr  de  Montaig-u-le- 
Chastel,  d'Aurouze,  d'Aubusson,  etc., 
commandant  en  chef  dans  la  province 
de  Bretagne,  lieutenant-g-énéral  dans 
celle  de  Languedoc,  fut  fait  brigadier 
de  dragons  au  mois  de  mars  1690, 
blessé  à  la  bataille  de  Fleurus  (P'  juil- 
let 1690)  et  à  celle  de  Steinkerque,  le 
3  août  1692  ;  maréchal  de  camp  au 
mois  de  mars  1693  ;  lieutenant-géné- 
ral au  mois  de  janvier  1702  ;  il  se  si- 
gnala à  la  journée  de  Nimègue,  le 
10  juin  suivant  ;  défendit  Bonn  contre 
les  troupes  hollandaises  et  fut  obligé 
néanmoins  de  l'abandonner  par  capitu- 
lation le  15  mai  1703.  L'année  suivante 
il  eut  le  commandement  des  troupes 
sur  la  Moselle  ;  à  la  prise  des  ligues 
de  Tirlemont  en  Flandres,  le  18  juil- 
let 1705,  il  fut  fait  prisonnier  et  con- 
duit en  Angleterre. 

Au  mois  de  septembre  1706,  le  roi 
lui  donna  le  commandement  de  Saint- 
Omer  et  quelques  mois  après  en  dé- 
cembre, la   lieutenance  générale   du 


haut  Languedoc.   Il   se    trouva  h 
prise  de  Douai,  au  siège  de    Boncliî 
en  1712  ;  gouverneur  de  Motz   et  ■: . 
pays  Messin  en  octobre   1723,   nomî . 
maréchal  de  France  le  2  février    17:^ 
et  chevalier  des  ordres  du  roi  en  1 7J^ 
il  mourut  en  1733  à  l'âge  de  80  hls. 

La  première  maison    d'Alègre    ♦\-' 
connue   en    Auvergne   depuis   î»^  \ 
siècle.  Elle  s'éteignit  en  1361    dans  !• 
personne   d'Armand,  seigneur    il'  V   • 
gre,  qui  donna  son  château   dWl^r- 
au  duc  de  Berry,   qui   le  céda   à   >  \ 
tour  à  Morin  ou   Morinot   de   Tour/ •.. 
Celui-ci  devint  acquéreur  de    ce    .i. 
restait  du   fief  d'Alègre,   posséilo  i    • 
Agnès,  sœur  d'Armand.  Il  épousa,  t  • 
1387,  Smaragde  de   Vichy,  dame  -:- 
Busset,    de    Puisagut     et    de    Sh  ./ 
Priest  et  fut  la  tige  de  la  seconde  ii.;  - 
son  d'Alègre  d'où  est  sorti  le  martv'îi  i. 

A  cette  seconde  maison  d'Alègrr  n^  ■ 
tenaient  Pierre,  tué  b  Azincourî  -• 
1415  ;  Yves  premier  du  nom  tue  »  T  ■: 
tas  en  1444;  Yves  II  et  Jacques  sou  î..- 
tués  à  Ravenne  en  1512.  La  terre  1"«- 
rooiale  d'Alègre  fut  érigée  eu  mar.j'i> 
sat  par  lettres  patentes  du  moi^  -. 
mars  1576  en  faveur  d'Yves  III  d'A  - 
gre,  échanson  du  roi  Henri  III. 

Yves  m  avait  pour  quatrième  h.,  u 


;5 


LB  BULLETIN  HÉRA1.DIQUE  DE  FRANCE 


86 


^lorinot  de  Tourzel  ;  il  fut  créé  mar- 
[uis  d'Alègre  en  récompense  des  servi- 
es qu'il  avait  rendus  aux  rois  Henri  II, 
harles  IX  et  Henri  III  ;  il  périt  assas- 
liiiè  dans  son  château  d'Alègre  en 
1577  et  eut  pour  héritier  son  neveu 
i  ves  IV  d'Alègrre  baron  de  Millau,  qu'il 
ivait  adopté  et  qui  ayant  péri  en  1592 
laiis  une  sédition  populaire,  sans  pos- 
erité,.  le  marquisat  d'Alègre  passa  à 
Hm  cousin  Christophe  II  d'Alègre  aïeul 
lu  maréchal. 

Cette  maison  se  divisa  en  deux  bran- 
ches ;  Taînée  s'éteignit  au  xviii®  siè- 
l'ie  avec  la  postérité  du  maréchal  qui 
n'eut  que  des  filles  ;  la  branche  cadette 
fiito  des  seigneurs  de  Viveros  et  de 
Beauvoir,  détachée  de  la  souche  com- 
mune au  sixième  degré,  qui  a  donné 
Claude  d'Alègre,  appelé  le  marquis  de 
Jieauvoir  grand  sénéchal  d'Auvergne 
'•n  1674,  dont  une  fille  Claude-Cathe- 
rine mariée  en  1710  à  Henri  de  Bou- 
lainvilliers  comte  de  Saint  Saire.  Au 
milieu  du  dernier  siècle  cette  branche 
était  représentée  par  Joseph,  comte 
d'Alègre,  exempt  des  gardes  du  corps 
marié  en  1737  à  Madeleine-Geneviève 
«le  Sainte-Hermine,  fille  de  Louis  Henri 
marquis  de  Sainte  Hermine  et  de  Ca- 
therine de  Putange,  dont  :  Yves-Char- 
les-Godefroy,  né  le  17  novembre  1741. 

Le  maréchal  d'Alègre  était  fils  de  Em- 
manuel, marquis  d'Alègre  et  de  Marie 
tle  Raimond  de  Modène,  fille  du  grand 
prévôt  de  France;  il  ép.  en  1679  Jeanne- 
Françoise  de  Garaud  de  Caminade, 
fille  de  Jean-Georges,  sgr  de  Donne- 
^'ille,  marquis  de  Miremont,  baron  de 
Manvesin,  président  au  Parlement  de 
Toulouse  et  de  Marthe  de  Caminade, 
dont  il  eut  :  1.  Yves-Emmanuel,  colo- 
nel du  régiment  Royal  Cravattes-ca Va- 
lérie, mort  sans  alliance  en  1705;  2. 
Marie-Thérèse-Delphine-Eustachie,  ma- 
riée en  1696  à  Louis-François-Marie  le 
Tellier,  marquis  de  Barbézieux  ;  3.  Ma- 
rie-Marguerite, mariée  en  1705  à  Phi- 
lippe-Eugène-François-Joseph de  Bou- 


logne, comte  de  Rupelmonde  en  Flan- 
dres ;  4.  Marie,  mariée  le  20  janvier  1713 
à  Jean-Baptiste-François  Desmarets, 
marquis  de  Maillebois  ;  5.  Emmanuel, 
mort  jeune;  6.  Marguerite-Thérèse. 

Les  armes  de  la  première  maison 
d'Alègre  étaient  :  De  gueules^  semé  de 
fleurs  de  lis  cTor. 

Celles  de  Tourzel  d'Alègre  : 

De  (jueulesy  à  la  tour  d'argent  maçoti- 
née  de  sable^  accompagnée  de  six  fleurs 
de  lis  d'^or  posées  en  pal^  trois  à  dextre^ 
trois  à  senestrc. 

1724 

Louis  d'Aubusson,  vicomte  d'Aubus- 
son,  puis  duc  de  la  Feuillade  et  de 
Roannès,  né  le  30  mars  1673,  servit 
comme  volontaire  en  1688  au  siège  de 
Philisbourg,  puis  dans  l'armée  du  ma- 
réchal d'Humières  en  1689,  obtint  dans 
la  même  année  un  régiment  de  cava- 
lerie, et  combattit  à  Fleurus  en  1690. 
Il  était  au  siège  et  à  la  prise  de  Mons 
en  1691.  Son  père  étant  mort  la  même 
année,  il  le  remplaça  comme  gouver- 
neur général  de  Dauphiné,  et  prit  le 
nom  de  duc  de  la  Feuillade. 

Il  servit  avec  distinction  aux  sièges 
de  Namur,  de  Fumes  et  de  Charleroy, 
et  aux  batailles  de  Steinkerque  et  de 
Nerwinde  en  1692  et  1693;  passa  en- 
suite à  Tarmée  d'Allemagne  pendant 
les  trois  années  qui  suivirent  ;  pui» 
en  Flandres  sous  le  maréchal  de  Bouf- 
flers  ;  il  fut  brigadier  en  1702,  et  ser- 
vit la  même  année  comme  maréchal 
de  camp  à  l'armée  d'Italie  sous  le  duc 
de  Vendôme  ;  fut  lieutenant-général 
en  1704,  et  arrêta  la  marche  du  duc  de 
Savoie  sur  Chambéry  ;  il  le  contrai- 
gnit à  se  retirer  avec  une  perte  de  800 
hommes. 

Il  marcha  au  siège  de  Suze  et  força 
la  reddition  de  cette  place  le  12  juin 
1704.  Commandant  dans  le  comté  de 
Nice  il  prit  Villefranche,  Sospello, 
Sant-Ospitio,  Montalban,  et  la  ville  de 


87 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Nice,  dans  l'espace  de  quelques  mois.     | 

Cette  même  année  il  vint  au  secours 
du  duc  de  Vendôme  qui  assiég-eait  Chi- 
vas  et  força  le  duc  de  Savoie  à  abandon- 
nercette  p'aceen  lui  inflig'cant  des  per- 
tes sérieuses.  Il  continua  de  commander 
sur  les  frontières  du  Piémont  en  1706  ; 
il  investit  Turin  et  força  le  duc  de  Sa- 
voie  à  abandonner  cette  place  avec 
toute  sa  cavalerie.  Ce  fut  sa  dernière 
campagfne.  Il  se  démit  au  mois  de  fé- 
vrier 1708  du  régiment  d'infanterie 
qu'il  avait  levé  en  1704.  Les  lettres  pa- 
tentes de  duc  accordées  à  son  père  fu- 
rent enregistrées  à  sa  requête  en  1716, 
le  2  novembre.  Il  fut  reçu  comme  pair 
de  France  le  26  du  même  mois. 

Il  se  démit  du  gouvernement  de 
Dauphiné  au  mois  de  septembre  1719 
en  faveur  du  duc  de  Chartres,  et  fut 
créé  maréchal  de  France  le  2  février 
1724  et  mourut  l'année  suivante  à 
Marly. 

Il  était  fils  de  François  III  d'Aubus- 
soû,  duc  de  la  Feuillade,  pair  et  maré- 
chal de  France  et  de  Charlotte  Gouf- 
fier,  qui  lui  apporta  le  duché  de  Roan- 
nès,  par  la  démission  volontaire  que 
lui  fit  Artus  Gouffier,  son  frère,  duc 
de  Roannès. 
(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  217-219). 


ii: 


jf-.N 


Il  épousa  :  10  le  8  mai  1692   ri  ^r 
lotte-Thérè?e     Phélypeaux,     fille    : 
marquis  de  Châteauneuf,  soiis->«'  > 
taire  d'Etat,  et  de  Marguerite  de  J 
cy,   sans  enfants  ;  2*»  le   24  nove:: 
1701,   Marie-Thérèse  Chamillart,  : 
du  ministre  et  secrétaire  d'Etat  e: 
Elisabeth-Thérèse   Le    Rebour.-?,  >• 
enfants  ;  c'était  la  sœur  de  la  duel 
de  Quintin  (Geneviève  Chamillart, 
riée  à  Guy-Nicolas  de  Durfort  <luc 
Quintin,  puis  de  Lorge),   et  de  la  il- 
quise  de  Dreux-Brézé,  l'aînée  des  t: 
de  Chamillart. 

Maison  illustre,  originaire  de  la  y 
che  qui  a  donné   le  grand    maitre 
Rhodes  (ou  de  Malte),  Pierre  d'An' 
son  (1476-1503),  cardinal,    qui    fi.i 
des  plus  grands  hommes  de  son  si 
fils  de  Renaud   d'Aubussoo  et  de  W  . 
guérite  de  Comborn.  Cette  maison, 
a  fait  de    nombreuses  branches.  : 
de  nos  jours  avec  Marie  d'Aubll^' 
princesse  deBeauvau,  et  Noémi  «1  \ 
busson,  princesse  de  Bauffremout. 

Le  P.  Anselme  donne  la  filiation 
thentique  de  la  maison  d'Aubussic 
puis  Ranulfe  d'Aubusson  vivant 
887. 

D'or,  à  la  croix  ancrée  de  gucul 

[A  Suivre)  L 


''\ 


i; 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


BANNE  ou  BANNES 

BANNI-:  D'aVBJAN  —  BANNES-l>rYGIHON 

Le  nom  de  Banne  est  connu  en  Vi- 
varais  depuis  Armand  de  Banne  et 
ses  enfants  qui  avaient  donné  au  mois 
d'août  de  Tan  1181  à  la  commanderie 
de  Jallès,  de  Tordre  du  Temple,  dans 
la  Velay,  tous  les  droits  qu'ils  avaient 


sur  réglise  de  Saint-Pierre   de  h  \ 
en  Vivarais.   Hugues  de  Banuc 
donna  en  1203  toutes  les  dixme.s 
avait  droit  de  prendre  dans    In   u 
paroisse,    {ffist,    de   Languedoc 
t.  III,  p.  45.) 

La  famille  de  Banne  tire  sou  * 
d'une  terre  située  en  Vivaraîâ  et  h 
lée  Banna  ou  Bana  dans  les  vieui 


r^MMMiaBriM 


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LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


90 


rea  lafiûs,  ce  qui  fait  que  le  nom  a 
?tê  écrit  tantôt  Banne,  Bannes  et  Ba- 
ies par  les  divers  auteurs.  Dans  le 
an  g  âge  populaire  du  pays  ce  mot  si- 
ruifie  c  corne  ».  De  là  sans  doute  la 
lemie  ramure  de  cerf  posée  en  bande 
'ur  les  armoiries  de  la  branche  aîuée 
le  C6tte  maison.,  Banne  d*Avéjan. 

Philippe  le  Hardi,  futco-seii>:Deurde 
:ette  terre  en  1272  et  vers  1450  elle 
appartenait  aux  Grimoar J  de  Beauvoir 
lu  Roure. 

Les  premiers  Banne  sur  lesquels  on 
)o.ssèdequelquesdonnées  précises  sont 
lès  le  xiu«  siècle  les  Banne  d'Avêjan, 
lent  le  dernier  représentant  mâle  a 
to  Léon  de  Banne,  marquis  d'Avéjan, 
nort  de  nos  jours  à  Toulouse,  ne  lais- 
sant que  des  filles  de  son  mariage  avec 
tfarie  de  Montcalm. 

Ceux  du  Dauphiné  n'apparaissent 
lans  cette  province  qu'en  1530. 

Près  de  cent  ans  avant  cette  époque 
)u  trouve  les  Banne  de  Boissy,  co- 
i;»TS  de  Saint-Montan.  Cette  branche  a 
)roduit  le  chanoine  Jacques  de  Banne, 
rudit  remarquable  et  chroniqueur  du 
/ivarais.  (V.  ie  chanoine  Jacques  de 
lanne^  par  l'abbé  Rouchier,  1866.) 

In  de  ses  rameaux  se  greffa  sur  la 
i^e  des  barons  de  Montregard  en 
/elay,  pour  former  la  famille  de  Banne 
le  Montregard  qui  s'est  éteinte  dans  la 
)ersonne  du  vicomte  Régis  de  Banne, 
naréchal  de  camp,  mort  à  Vienne  (Au- 
riche),  en  1810. 

Baau.e  d'Avéjan,  Banne  de  Boissy, 
^îinne  de  Puygiron  en  Dauphiné,  tous 
/accordv  nt  à  regarder  comme  le  fon- 
lateur  de  leur  race  Guigon  de  Banne, 
lamoiseau,  qui  paraît  être  issu,  d'à- 
)rès  d'Hozier  et  Lachesnaye  des  Bois, 
l^Arnaud  de  Banne,  connu  par  la 
lonation  de  1181,  ou  de  Hugues  de 
iaane  connu  par  celle  de  1203. 

I.  —  Pons  de  Banne,  fils  de  Guigon, 
laraoiseau,  qui  vécut  de  1250  à  1302 
*uviron,  mourut  eu  laissant  :  1.  Ar- 
jaud  ;  2.  PitTre,  co-sgr  du  château  de 


Banne;  3.  Guillaume,  qui  suit  ;  4.  Pons; 
5.  et  autre  Pierre.  Ces  trois  derniers 
n*ont  pas  été  mentionnés  par  d'Hozier. 
Pierre,  premier  du  nom,  continua 
les  Banne  d'Avéjan,  d'où  sont  sortis 
les  sgrs  de  Terris  et  de  Montgros,  qui 
héritèrent  des  biens  de  la  branche  aî- 
née d'Avéjan  et  en  prirent  le  nom  ;  ils 
furent  sgrs  du  marquisat  de  Sandri- 
court  en  Picardie  et  entrèrent  aux 
Etats  de  Languedoc  sous  le  titre  de 
comtes  puis  marquis  d'Avéjan.  (V. 
Armer,   de    Languedoc ^  t.  i,  p.  46  48.) 

II.  —  Guillaume  de  Banne  demeura 
dans  le  dioc^èse  de  Viviers  et  prit  pour 
femme  Alasie  d'Altvillars  ou  Arvillara 
et  en  eut  Etienne,  qui  suit. 

III.  —  Etienne  de  Banne  épousa  en 
1390  l'une  de  ses  cousines  germaines 
qui  fut  gouvernante  de  Louis  roi  de 
Sicile  ;  il  mourut  en  1450  et  eut  pour 
fils: 

IV.  —  Pons  de  Banne,  écuyer,  cp.  en 
1426  Catherine  de  Crossel,dont  il  eut: 

V.  —  Bermond  de  Banne  marie  en 
1479  à  N...  de  Boissieu,  dont  :  1.  Blan- 
che :  2.  Gaspard  ;  3.  et  Jacques.  Ce  der- 
nier quitta  son  pays  natal  et  alla  s'é- 
tablir en  Dauphiné. 

VI.  —  Jacques  de  Banne  ou  de  Ban- 
nes, dit  V Armoriai  de  Dauphiné^  parle 
marquis  de  Rivoire  de  la  Bâtie,  p.  33, 
vint  du  Vivarais  en  Dauphiné,  où  il 
épousa  le  12  janvier  1530  noble  Louise 
Baille,  fille  unique  de  Claude,  qui  lui 
apporta  la  terre  de  la  Bâtie  Tour  du 
Verre  près  de  Valence.  Il  eut  de  ce 
mariage  dix-sept  enfants  et  mourut  le 
20  décembre  1574.  L'ainé  des  enfants 
était  : 

VII.  —  Jean  de  Banne,  sgr  de  la 
Bastie  Tour-du-Verre  les  Mirmaude, 
capitaine  d'une  compagnie  de  gens  de 
pied  dans  les  régiments  de  Livarrot, 
d'Oraison,  de  Jean  de  Pracomtal,  de 
Simiane,  de  Rostaing  d'Urre,  gou- 
verneur de  Livron  en  1581. 

Il  fut  commissaire  général   de  Tar- 


95 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


V^'> 


distingué  comme  capitaine  dans  le  1^' 
puis  dans  le  4«  régiment  des  voltigeurs 
de  la  garde  impériale  pendant  la  guerre 
de  1870-71,  puis  comme  chef  de  batail- 
lon dans  le  22°  de  ligne,  décédé  à  St- 
Gervais  (Isère),  le  12  décembre  1888  ; 
il  avait  épousé  M"«  Alice  Urtin,de  Cha- 
beuil,  décédée  en  1872,  dont  : 

XV.  —  ^a^^on-Hippolyte  du  Port  de 
Pontcharra  marquis  de  Bannes-Puygi- 
ron,  né  en  1871,  élève  diplômé  de 
l'Ecole  d'agriculture  de  Montpellier, 
ép.  le  2  février  1895  Adèle  Fages,  fille 
d'ErnestFages  et  de  Louise  Dessalles,  à 
Montpellier,  sœur  de  Sophie  Fages, 
mariée  à  Jules  Borson,  fils  du  général 
de  division  Borson,  récemment  admis 
dans  le  cadre  de  réserve. 

D^azur,  à  trois  croissants   adossés   et 
mal  ordonnes  cTargent, 
Supports  :  Deux  lions. 
Les  armes  de  Banne  d'Avéjan  sont  : 

D^azur^  à  une  demie  banne  ou  ramure 
de  cerf  d^or  en  bande. 

Celles  de  Bannes-Puygiron  : 

L^azur^  d  trois  croissants  d'^argent 
mal  ordonnés f  les  2  de  la  pointe  re7iver- 
sés  et  tournés  vers  les  deux  flancs  de  la 
pointe. 

Depuis  la  Restauration  les  Banne- 
Puygiron  Ont  adopté  l'orthographe  de 
Bannes  au  lieu  de  Banne, 

Dans  un  Mémoire  généalogique  sur 
sa  famille  le  marquis  Paul-César  de 
Bannes-Puygiron  s'efforce  de  démon- 
trer, sans  en  fournir  la  preuve,  que  les 
armes  primitives  de  sa  famille  étaient 
les  trois  croissants  mal  ordonnés  et  non 
la  demie  ramure  de  cerf  adoptée  de 
temps  immémoiial  parla  branche d'A- 
véjan,  et  qui  lui  a  toujours  été  attri- 
buée par  tous  les  généalogistes.  L'^s 
trois  croissants  se  retrouvent  sur  le  bla- 
son de  la  famille  de  Baille  la  Bastie 
Tour  du  Verre,  dont  Jaccjues  de  Ban- 
nes vint  épouser  l'héritière  en  1530 
(Armor,  d^i   Dauphiné^  p.    33)  et  tout 


nous  porte  à  croire  que  Jacques  d  • 
Bannes  en  venant  contracter  une  al- 
liance qui  l'investissait  des  biens  dr* 
cette  famille  dauphinoise  en  prit  aij>>i 
les  armes,  selon  un  usage  assez  Irt- 
quent  dans  les  familles  nobles,  surioiit 
à  cette  époque. 

Baile  portait  :  D'azur  ^  à  la  fnsce  J'/»- 
de  laquelle  sort  un  chien  à  moitié  <r ar- 
gent colleté  de  gueules,  en  chef^etarco*tt- 
pagnée  en  pointe  de  trois  croissants  d'ar 
gent. 

Ces  trois  croissants,  dont  Jacques  de 
Bannes  composa  son  blason,  formaient 
des  armoiries  parlantes  par  leur  cor^ 
nés  ou  bannes^ds.n^  le  langage  vuls*ai  r^» 
du  pays,  conciliant  ainsi  ses  souvrnir.s 
de  famille  avec  les  devoirs  que  lui  im- 
posait celle  dont  il  épousait  la  derni»'rt* 
représentante  et  recueillait  l'hérita ;rt*. 

Les  armes  de  la  famille  du  P^.rt  «i  * 
Pontcharra  sont  : 

Paléy  d^aztir  et  d^argent  de  6  pi/Wx,  ./ 
la  trangle  de  sable  brochant  sur  le  tom 

Supports  :  Deux  aigles  au  naturel. 

Devise  :  Cingit  et  obstat. 

L.  R. 


MÉNILGLAISE 


(Suite) 

Nous  avonsconduitjusqu'ànos  ji»u^.<- 
la  descendance  des  seigneurs  de  M»»- 
nilglaise,  quoiquMls  n'habitassent  poiut 
ce  domaine  depuis  1777,  date  de  son 
acquisition  par  M.  de  Maisons.  Il  ium.s 
reste  à  parler  de  ce  dernier  et  de  j^a 
famille. 

Le  chef  de  la  branche  de  Mai.sc/u^. 
fut  Jac(|ues  Le  Frère,  si'^ur  de  ilaisôns, 
fils  de  Jérôme  Le  Frère,  sieur  des  Bot;:- 
lets,  et  de  Marie  Chesnay.  Ce  Jac^m-^ 
Le  Frère  épousa  eu  1()80,  eu  la  j^îf 
roisse  de  Saint-Gervais  de  Séez,  ou  \\ 
résidait,  damoiselle  Marguerite  «^îvkI^ 


07 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUE  DE  FRANCE 


98 


laume  (1),  qui  lui  donna  trois  enfants  : 
V'  Louis,  .qui  a  continué  le  branche; 
2«  Jacques,  marié  le  5  février  1709,  à 
Marie-Marguerite  Le  Frère  des  Boul- 
lets,    sa  cousine-germaine  ;  3*  Jérôme 
Le  Frère  de  Maisons,  marié,  vers  1715, 
à  damoiselle  Barbeu   du  Bourg,  fille 
de  François  Barbeu  du  Bourg,  juge  de 
Fontaine-Daniel,   et  de   Jehanne    Le 
Compte.  Jérôme  Le  Frère  de  Maisons 
mourut  le  7  août  1757,   et  fut  inhumé 
à  Jublains  par  Michair  Lair  de  la  Mo- 
the,  curé  de  cette  célèbre  paroisse,  son 
allié.  Il  laissait  deux  enfants,    savoir  : 
1°  Marguerite-Filisabeth   Le  Frère  de 
Maisons,  mariée,  le  22  septembre  1755, 
à  François  Treton  de  Vaujuas,  cheva- 
lier de  Saint-Louis,  capitaine  au  régi- 
meut-dauphin,    lieutenant   des  Maré- 
chaux de  France;  29  Marguerite-Char- 
l(jtte  Le  Frère  de  Maisons,  détenue  avec 
sa  sœur,  Madame  de  Vaujuas,  en  1793, 
dans  les  prisons  de  Chartres  ;  3^  Jac- 
ques-François Le  Frère  de    Maisons, 
marié,   le   22  octobre   1748,  à  Jeanne 
Treton    de  Fief-Girard.  Le  25  janvier 
1759,  il  naquit  de  ce  mariage  un  fils, 
baptisé  le  môme  jour,  en  la  paroisse 
de  Notre-Dame  de  Mayenne,  sous  les 
noms    de     Jacques-François-Charlea. 
Son  parrain  fut  messire  Treton  de  Vau- 
juas, écuyer,  lieutenant  des  Maréchaux 
de  France,  chevalier  de  Saint-Louis, 
son  oncle  maternel,   et  sa   marraine 
noble  dame  Charlotte  de    Montreuil, 
venue   de  messire  Louis-Philippe  des 
Kotours,    chevalier,     seigneur  de   la 
Chaux,  etc.,  représentée  par  dame  Char- 
lotte Treton,    veuve  de  messire  Char- 
les de   Montreuil,  chevalier,  seigneur 
de  Neuilly,  La  Palu,  Mondot  et  la  Bé- 
raudière,   graod'tante  maternelle.  M. 
de  Maisons  est  qualifié,  dans  l'acte  de 
baptême,   d'écuyer,  seigneur  de  Mai- 
sous,  de  Brécé,   Favière  et  Le  Parc, 
juge-général  civil,  ordinaire  et  de  po- 


il) De  Magny  fait  figurer^  dans  la  Recherche  de 
^  nobleue  de  1666,  un  Guillaume,  écuyer,  sieur 
(^e  ta  Villette  et  de  Montreuil. 


lice  des  ville  et  duché  de  Mayenne,  et 
maire  de  la  ville  de  ce  nom  (l). 

Signalons  encore  deux  membres  de 
cette  famille,  dont  nous  avons  retrou- 
vé la  trace  dans  les  anciens  registres 
de  l'état  civil  d'Argentan.  C'est  d'abord 
Catherine  Le  Frère,  mariée  à  Jacques 
du  Signet,  écuyer,  dont  le  fils  épousa 
Marie-Madeleine  de  Thirmois.  C^est  en 
second  lieu  Charlotte  -  Suzanne  Le 
Frère  du  Frettej^  mariée,  vers  1735,  à 
René-François  de  Pifllaut,  écuyer,  sieur 
de  Neuilly. 

Passons  maintenant  à  Louis,  le  frère 
aîné  du  juge-général  de  Mayenne,  qui 
a  continué  la  branche  de  Maisons. 

Louis  Le  Frère,  écuyer,  sieur  de 
Maisons,  Beauval,  etc.,  épousa  le  12 
octobre  1708,  damoiselle  Renée  de  Gra- 
velle,  d'une  famille  alliée  aux  Gouhier 
de  Champosou,  aux  des  Corches  de 
Montormel,  et  aux  du  Four  du  Chesny , 
ainsi  que  l'établissent  des  notes  con- 
servées dans  la  famille.  Louis  de  Mai- 
sons mourut  en  juillet  1734,  à  Saint- 
Clair-de-Halouze,  et  fut  inhumé  dans 
la  chapelle  de  son  domaine  de  Fredbise, 
paroisse  de  Lonlay-FAbbaye.  Renée  de 
Gravelle  lui  survécut  jusqu'en  1761,  et 
partagea  sa  sépulture. 

Nous  n'avions  indiqué  comme  issus 
de  leur  mariage  que  trois  fils  que  nous 
avons  fait  connaître,  et  dont  nous  al- 
lons dire  un  mot.  Il  faut  y  ajouter 
trois  filles,  dont  nous  avons  retrouvé 
les  noms  et  les  alliances.  La  première, 
Marie-Anne  Le  Frère  de  Maisons, 
épousa,  le  4  février  1731.  Pierre  Le 
Carpentier,  écuyer,  sieur  de  la  Hay- 
mardière.  La  seconde,  Marie-Louise  Le 
Frère  de  Maisons,  épousa,  le  21  janvier 
1735,  Charles  Moullin,  écuyer,  sieur 
des  Bissons,  conseiller  [du  roi,  ancien 
élu  à  Domfront.  La  troisième,  Fran- 

(i)  Jàcques-François-Charles  de  Brécé  figura, 
avec  René  de  Maison;:,  à  rAssemblêe  de  la  no~ 
blesse  du  Maine  en  1789.  Peut*être  faut-il  Yoir 
un  fils  de  Marguerite-Elisabeth  de  Maisons  et  de 
M.  de  Vaujuas,  dans  cet  enseigne  de  VAêtrolabe. 
si  souvent  nommé  dans  lé  voyage  de  La  Pérouse  ? 


99 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


100 


çoise-Esther  Le  Frère  de  Maisons, 
épousa  le  19  août  1751,  Louis-Pierre 
de  Gouvets,  écuyer,  sieur  de  Fleurière, 
de  la  paroisse  de  Vernix,  au  diocèse 
d'Avranches,  demeurant  au  manoir  de 
Fleurière  (1). 

Nous  avons  assez  long-uemeut  parlé 
ailleurs  de  Tabbé  de  Maisons,  le  frère 
de  Mesdames  de  la  Haymardière  et  de 
Gouvets.  Nous  avons  rappelé  les  mis- 
sions importantes  qu'il  remplit,  à  di- 
verses reprises,  et  les  luttes  ardentes 
qu'il  soutint,  au  Parlement  de  Nor- 
mandie, contre  le  chancelier  Maupeou. 
Nous  pouvons  ajouter  ajourd'hui 
qu'ayant  quitté,  vers  1780,  ses  fonc- 
tions de  conseiller,  il  se  retira  dans 
son  château  de  Maisonnette,  situé  en 
la  paroisse  de  la  Chapelle,  aux  portes 
de  la  ville  de  Séez,  où  il  mourut  le  6 
novembre  1782,  dans  un  âg-e  peu 
avancé.  Outre  sa  charge  de  conseiller 
de  gfrand'chambre  au  Parlement  de 
Normandie,  Tabbé  de  Maisons  possé- 
dait plusieurs  autres  dignités  :  Il  était 
premier  président  de  la  chambre  sou- 
veraine du  clergé  de  la  province,  cha- 
noine de  réglise  métropolitaine  de 
Rouen,  grand  archidiacre  de  la  cathé- 
drale de  Séez,  et  prieur  titulaire  du 
prieuré  de  Saint-Martin-de-Biars,  au 
diocèse  d'Avranches. 

Le  frère  aîné  de  Tabbé  de  Maisons, 
René  de  Maisons,  était  mort  avant  lui 
laissant  à  son  puiné,  Jacques-Philippe- 
Louis,  qui  seul  contracta  mariage  et 
continua  la  branche,  la  belle  terre  et 
le  château  du  Mesnil-Gondouiu,par  lui 
acquise  des  Turgot,  anciens  seigneurs 
de  cette  paroisse. 

Jacques-Philippe-Louis  Le  Frère  de 
Maisons  devint  ainsi  successivement 
propriétaire:  P  de  la  terre  de  Fredbise, 
recueillie  dans  la  succession  paternelle  ; 
^  du  domaine  du   Mesnil-Gondouin, 


(i)  Voir,  sur  la  famille  de  Gouvets,  la  Statis- 
tique monumentale  de  M.  deCauiriontt.  3,  p.l48- 
158.  Le  fils  de  M.  de  Gouvets  est  mort  dans  les 
premiers  jours  de  1794,  pendant  l'émigration. 


provenant  de  son  frère  aîné  ;  3<>  du  châ- 
teau et  de  la  terre  de.  Bréel,  recueillis 
dans  la  succession  da  son  jeune  frère, 
Tabbé  de  Maisons;  4°  du  château  et  du 
domaine  de  Ménilglaise,  acquis  des 
DrouUin  1777,  etc.,  etc. 

Il  avait  épousé,  le  2  janvier  1756. 
noble  demoiselle  Marie- Anne- JeauuH 
LeCarpentier  de  Sainte-Opportune,  qui 
lui  donna  cinq  enfants,  deux  fils  et 
et  trois  filles.  (IJ  Nous  ne  répéteron:^ 
point  ici  tout  ce  que  nous  avons  dit  de 
ces  enfants,  nous  nous  contenterons  de 
parler  des  deux  fils,  sur  lesquels  nous 
avons  recueilli  quelques  nouveaux  dé- 
tails. 

L'aîné  le  comte  Jacques  Le  Frère  de 
Maisons,  naquit,  au  château  de  Fred- 
bise, paroisse  de  Lonlay-l' Abbaye,  1^- 
3  septembre  17C1.  Une  éducation  bril- 
lante et  solide  en  fit  de  bonne  heure 
un  gentilhomme  accompli.  V Académie 
avait  développé  chez  lui  le  goût  de 
réquitation,  pour  laquelle  il  était  pas- 
sionné, et  qui  devait  plus  tard,  dans 
des  temps  d'épreuve,  lui  offrir  de  pré- 
cieuses ressources.  Comment  le  bril- 
lant cavalier  renonça- t-ii,  pour  un 
temps,  à  ses  chères  habitudes,  en  pre- 
nant la  carrière  de  la  magistrature? 
Ce  ne  put  être  que  par  déférence  pour 
la  volonté  paternelle,  ou  bien  par  les 
conseils  de  son  oncle,  Tabbé  de  Mai- 
sons, dont  le  rôle  au  Psrlement  de  Nor- 
mandie n'avait  pas  été  sans  impor- 
tance. 

Toujours  est-il  que,  lorsqu'éclata  la 
révolution,  M.  de  Maisons,  était  con- 
seiller-maître en  la  Cour  des  comptes, 
aydes  et  finances  de  Normandie,  où  un 
avenir  brillant  lui  semblait  réservé, 
mais  auquel  il  lui  fallut  bientôt  renon- 
cer. Dès  1791,  en  effet  il  émigrait 
avec  son  jeune  frère,  plusieurs  de 
ses    proches,    et  la  plupart  des  gen- 


(1)  M.  de  Maisons  mourut  à  Argentan  le  2  mai 
1704,  et  Madame  de  Maisons,  sa  veuve,  le  10  avril 
1807,  dans  leur  bel  hôlei,  occupé  aujourd'hui  par 
Madame  de  Lyée, 


loi 


LB  BULLETIN  HÂRALDigUB  DE  FRANCS 


102 


tilshomnieB  de  sa  contrée.  Incorporé 
dans  Tarmée  des  Princes,  il  y  fit  la 
campagne  de  1792,  à  l'issue  de  laquelle 
il  se  retira  en  Hollande,  où  il  séjourna 
j)r^s  d'une  année  entière.  Arrêté  en 
1793,  et  jeté  dans  les  prisons  deBréda, 
il  y  fut  jugé  et  déporté  à  Hambourg. 

fA  suivre). 


SAPORTA 


La  maison  de  Saporta,  originaire 
d'Espagne,  tire  son  nom  du  lieu  ou 
tlef  de  Saporta,  situé  dans  la  province 
de  Sarragosse  en  Aragon,  où  elle  était 
1res  anciennement  connue  dans  l'exer- 
cice de  fonctions  militaires  et  munici- 
pales. Une  branche  de  cette  maison 
vint  s'établir  en  France  vers  la  fin  du 
x\  «  siècle  et  produisit  des  hommes  dis- 
tingués dans  la  magistrature,  dans 
Tarmée  et  dans  les  sciences,  qui  don- 
nèrent au  nom  de  Saporta  un  éclat 
particulier  en  Languedoc,  en  Pro- 
vence, et  en  Bavière,  autant  par  leurs 
services  que  par  leurs  possessions  leurs 
fonctions  et  leurs  alliances. 

Parmi  ces  dernières,  directes  ou 
indirectes,  mais  constituant  une  pa- 
renté, nous  citerons  les  alliances 
avec  les  maisons  d'Aragon,  d'Autric, 
de  Vintimille,  de  Ferrier,  d'Amalric,  de 
Gévaudan,  de  Gérard  de  Chateauneuf 
et  de  Beaurepos,  de  Balbes  de  Berton 
de  Grillon,  de  Raimood,  de  Gautier  du 
Poët,  de  Porcelet,  de  Pontevès,  de  Cas- 
tellane,  de  Boisgelin,  de  Forbin  (deux 
alliances)  de  Boyer  de  Fonscolombe, 
de  Dompierre  d'Hornoy,  de  Gabrielli, 
de  Ginestous,  de  Cadolle. 

La  maison  de  Saporta  a  été  mainte- 
nue dans  sa  noblesse  en  1668  par  les 
commissaires  de  Provence,  plus  tard 
elle  fit  ses  preuves  pour  le  service  mi- 
litaire devant  Chérin  et  d'Hozier  ;  elle 
avait  entrée  dans  les  Ëtats  de  Pro- 
vence avec  la  principale  noblesse  de 
cette  province.  Quelques  années  avant 


la  Révolution,  Artefeuil  a  publié  une 
notice  généalogique  sur  cette  famille 
dans  son  Histoire  héroïque  de  la  no- 
blesse de  Provence,  t.  II.  p.  379,  et 
t.  in.  p.  315,  devenue  rare  et  que 
nous  croyons  devoir  reproduire,  en  la 
complétant  par  la  filiation  des  diverses 
branches  depuis  la  fin  du  xviii®  siècle 
jusqu'à  nos  jours  : 

La  maison  de  Saporta  ou  Saporte  est 
originaire  de  Sarragosse  en  Espagne, 
où  elle  a  de  tout  temps  tenu  un  rang 
des  plus  distingués.  Il  conste  par 
d'anciens  titres  que  nous  avons  décou- 
verts, tirés  des  archives  de  Sarragosse 
et  de  celles  des  Chartreux  de  la  même 
ville,  que  les  Saporta  y  occupaient  les 
premières  charges,  tant  militaires  que 
municipales. 

I.  —  Louis  de  Saporta,  le  premier  de 
cette  famille  qui  vint  s'établir  en  Fran- 
ce, était  frère  de  Don  Guillaume,  et  ce- 
lui-ci était  père  deDon  Gabriel, premier 
consul  de  Sarragosse  en  1563  et  1567. 
Don  Gabriel  eut  pour  fils.  Don  Louis, 
mariée  avec  Dona  Mariana  de  Alvion  ; 
pour  fille,  Léonor  Saporta,  mariée  avec 
François  d'Arragon,  duc  de  Villaher- 
moza  ;  et  pour  petite-fllle,  Dona  Hiero- 
nima  Saporta,  mariée  avec  Don  Al- 
phonse Yillalpando,  de  la  maison  des 
illustres  marquis  de  Ossera,  comtes  de 
Montijo,  et  de  A  tarés,  seigneurs  de  la 
baronie  de  Quinto,  de  laquelle  maison 
sont  issus,  MM.  les  comtes  de  Ricla  et 
de  Atarès,  grands  d'Espagne  de  la  pre- 
mière classe.  Ce  furent  ces  deux  mariés 
qui  fondèrent  la  magnifique  Char- 
treuse de  la  Conception  aux  environs 
de  Sarragosse,  sur  la  porte  de  laquelle 
on  voit  encore  les  armes  de  la  maison 
de  Saporta. 

Pour  en  revenir  à  la  branche  de 
France,  qui  est  représentée  par  les 
Saporta,  d'Apt,  suivant  les  informations 
judiciaires  dont  on  a  parlé  à  l'article  de 
cette  famille,  tom.  ii,  Louis  de  Saporta, 
vint  en  France  sous  le  règne  de  Char- 


103 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


lifl 


les  VIII  ;  après  la  mort  de  ce  prince  il 
se  retira  à  Marseille.  Il  était  marié,  et 
lais&a  de  sa  femme,  dont  j'ignore  le 
nom,  Louis  II  et  Françoise  de  Saporta, 
mariée  le  28  mai  1499.  (Jean  Carradet, 
notaire),  avec  noble  Sébastien  Autric, 
seigneur  de  Beaumettes.  Louis  est  qua- 
lifié dans  ce  contrat  noble  et  égrége 
personne.  (Voyez  pour  preuve  de  Tan- 
cienneté  de  la  noblesse  de  cette  maison, 
les  preuves  de  plusieurs  chevaliers  de 
Malthe,    tous    descendants   de   ladite 
Françoise  de  Saporta,  savoir  :  celles  de 
frère  Jean  de  Chàteaunsuf  dit  Mollé- 
g-es,  reçu  le  27  novembre   1551  ;   de 
frère  Magdelon  de  Ferrier  St-Jullien, 
du  12  juillet  1607;  de  frère  Magdelon 
de  Ferrier  St-Jullien,  du  11  mai  16il  ; 
de  frère  Charles-Marcel  Ferrier  Saint- 
Jullien,  du  28  avril  1655.  —  Voyez 
aussi  les  preuves  de  Pierre  de  Vincent 
de  Mauléon  de  Causans,  compilées  en 
Tannée  1695  où  il  y  a  la  citation   d'un 
contrat  de  mariage  célébré  en  1542, 
par  lequel  il  est  prouvé   que   noble 
Elzéar  d'Autric,  fils  à  noble  Françoise 
de  Saporta,  se  maria  avec  demoiselle 
Louise   de  Vintimille,  fille    do  noble 
Marc  de  Vintimille,  ccuyer,   seigneur 
de  Ramatuelle,  et  de  demoiselle  Hono- 
rée de  Simiane  ;  enfin  celles  de  noble 
Joseph  d'Autric  de  Beaumettes- Vinti- 
mille de  Tan  1696). 

II.  —  Louis  de  Saporta,  IP  du  nom, 
alla  s'établir  à  Toulouse,  et  s'allia  le 
13  août  1508  avec  Marguerite  de  Na- 
varre, fille  de  François,  chevalier,  ci- 
toyen de  Montpellier.  Dans  cet  acte 
qui  fut  passé  devant  Maguelon  Volon- 
tier,  notaire  à  Montpellier,  Louis  de 
Saporta  est  qualifié  noble  et  magnifique 
seigyieur.  Il  testa  le  12  janviers  1555, 
laissant  entre  autres  enfants  : 

III.  —  Antoine  de  Saporta,  dont  Tes 
prit  et  le  mérite  lui  attirèrent  Testime 
et  l'amitié  d'Antoine,  roi  de  Navarre, 
et  de  Henri  le  Grand  sou  fils,  «insi 
qu'il  conste  par  plusieurs  lettres  si- 


gnées de  ces  princes,  qu'on  conserva 
encore  dans  la  maison  de  Saporta.  Il 
était  fort  attaché  à  la  cour  de  Mar^u-  - 
rite,  reine  de  Navarre,  et  eut  d'Isabt  :> 
de  l'Albia,  sa  femme  : 

IV.  —  Jean  de  Saporta,  qui    éponvi 
en  1600  (d'Ebusen,  notaire  à  Montpr  - 
lier)  Marguerite  d'Amalric.  Il  prît  daL« 
son  contrat  de  mariage  les  mêmes  qua 
lifications  que  ses  pères  avaient  pri^'- 
dans  les  leurs,   et  qu'on  trouve  fXxvA 
tous  les  actes  de  ses  descendants.  I 
avait  servi  en  qualité  de  colonel  d^jin* 
les  troupes  de  l'amiral   de  CoIi'jm} 
étant,  ainsi  que  son  père,  de  la  reli^"!..  i 
prétendue  réformée.  Après  la  joun.c»* 
de  la  Saint  Barthélemi,  il  se  jetta  dai.:»  l 
la  Rochelle,  où  il  fut  blessé  dangerri;. 
sèment  en  défendant  cette  place,  ai:i.>. 
qu'il  conste  par  l'Histoire  de  cette  ville 
De  son  mariage  naquit  : 

V,  —  Etienne  de  Saporta,  qui  s'a.- 
lia,  par  contrat  passé  devant  Jean 
notaire  à  Nîmes,  le  14  février  levjr», 
avec  Françoise  de  Gévaudan,  fill^  du 
président  de  ce  nom,  conseiller  d'Ktaî. 
Il  fut  président  lui-même  &  la  chnin* 
bre  des  comptes  de  Montpellier  tt  mou- 
rut de  mort  subite  à  la  suite  de  la  Cour, 
où  il  avait  été  mandé  :  il  avait  fait  ^ou 
abjuration  et  embrassé  la  religion  ra- 
tholique  que  ses  descendants  ont  Xvw- 
jours  suivie.  Il  n'eût  pour  fils  que  : 

VI.  —  François-Abel  de  Saporta,  l^ 
quel  servit  d'abord  dans  les  mousque- 
taires; il  fut  ensuite  capitaine  d'in.'' 
compagnie  de  cent  hommes  dans  le  r-.*- 
giment  Italien,  que  le  cardinal  Ma/M- 
rin  avait  fait  lever  en  1652.  Il  épuu^» 
le  20  octobre  1655,  Jeanne  de  Gérar.î. 
fille  unique  et  héritière  de  noble  Pot.- 
pée  de  Gérard,  seigneur  de  Chateau- 
neuf-les-Moustiers  et  de  Beaurepo*. 
écuyer  du  lieu  de  Goult,  et  gentilhoiu 
me  ordinaire  de  la  Maison  du  Ruk  L 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par 
les  commissaires  de  sa  Majesté,  dêput''^ 
pour  la  vérification  des  titres  de  uo- 


l 


105 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


106 


blesse  le  18  juin  1668.  Il  laissa  Pierre- 
Joseph  qui  suit,  et  Françoise  Saporta, 
alliée  en  1682  à  Philippe  de  Berton, 
seigrneur  de  Grillon.  Elle  fut  mère  de 
Tarche^èque  de  Narbonne,  de  Tévêque 
de  Glandevès,  du  duc  de  Grillon,  et 
aïeule  du  duc  de  Grillon-Mahon,  capi- 
taine général  e«  g'rand  d'Espagrne  de  la 
première  classe.  On  nous  a  produit 
une  expédition  authentique  des  preu- 
ves de  noblesse  dudit  seigcneur  duc  de 
Crillon-Mahon,  pour  être  reçu  cheva- 
lier, Grand'Groix  de  Tordre  distingruc 
de  Charles  III  roi  d'Espag'ne;  il  résulte 
de  cette  expédition  (délivrée  le  6  de  no- 
vembre 1782  par  Don  Bernardo  del 
Campo,  secrétaire  honoraire  du  Con- 
seil d'Etat,  et  secrétaire  en  exercice 
dudit  Ordre  Royal  et  distingué  de 
Charles  III  roi  d'Espagne)  que  Fran- 
çoise de  Saporta  aïeule  dudit  seigneur 
duc  de  Grillon,  était  issue  d'une  des 
plus  nobles  et  des  plus  anciennes  mai- 
sons du  royaume  d'Arragon,  et  alliée 
à  tout  ce  quMl  y  a  de  plus  grand  dans 
ledit  royaume.  Cette  expédition  fut 
légalisée  le  surlendemain  k  TEscurial 
par  M.  le  comte  de  Montmorin,  ambas- 
sadeur extraordinaire  et  plénipoten- 
tiaire de  France  auprès  de  Sa  Majesté 
catholique. 

VII.  —  Pierre -Joseph  de  Saporta, 
seigneur  de  Chateauneuf  et  de  Beau- 
repos,  capitaine  de  dragons  dans  le 
régiment  de  Languedoc,  se  maria  en 
1681.  (Jean  Bey,  notaire  à  Cavaillon) 
avec  Vérane  de  Raimond.  Il  s'établît  à 
Cavaillon,  d'où  il  fut  obligé  de  sortir  a 
cause  d'un  combat  particulier,  dans 
lequel  il  tua  son  adversaire  après  avoir 
été  dangereusement  blessé.  Il  se  retira 
à  Apt  où  il  commanda,'  en  différentes 
occasions,  la  Milice  du  pays  ;  ce  fut 
surtout  en  1707  qu'il  se  distingua, 
lorsque  le  duc  de  Savoie  ?int  faire  le 
siège  de  Toulon.  Le  ministre  lui  écri- 
vit une  lettre,  au  nom  du  Roi,  remplie 
d'éloges  et  de  témoignages  d'amitié. 
Il  eut  de  son  mariage  : 


VIII.  —  Etienne-Jean  de  Saporta, 
seigneur  de  Monsallier  et  de  Beaure- 
pos,  chevalier  de  l'ordre  militmre  de 
Saint- Louis,  ci-devant  major  du  régi- 
ment de  Bourbon,  infanterie.  Il  a 
épousé  en  1739  Anne-Rose  de  Gautier, 
fille  de  noble  Henri  de  Gautier,  sei- 
gneur du  Poët  et  du  Vernegues.  Mal- 
gré les  incommodités  qui  l'avaient 
obligé  de  quitter  le  service,  il  com- 
manda les  milices  de  nouvelle  levée 
du  pays  en  1746,  lors  de  l'invasion  des 
Autrichiens  en  Provence,  et  il  s'ac- 
quitta de  cet  emploi  avec  la  même  va- 
leur qu'il  avait  déjà  montrée  dans  les 
guerres  d'Italie,  et  surtout  lorsque  les 
ennemis  ayant  passé  la  Séquia,  il  fut 
chargé  de  la  garde  d'un  poste  très  es- 
sentiel en  avant  de  notre  armée,  à  la 
tête  de  deux  compagnies  de  grena- 
diers. Attaqué  par  un  corps  d'ennemis 
au  nombre  de  1,500,  il  soutint  leur 
effort  pendant  quatre  heures  et  donna 
le  temps  à  nos  troupes  d'arriver  pour 
le  secourir,  après  avoir  perdu  tous  ses 
grenadiers  à  Texception  de  huit. 

(Voyez,  sur  le  détail  de  ce  combat, 
l'histoire  du  régiment  de  Bourbon,  par 
M.  de  Roussel,  publié  à  la  suite  de 
cette  notice). 

Il  fit  son  testament  le  18  février  1759. 
(Notaire  Rayolle,  à  Apt). 

IX. —  Les  enfants  quMl  a  laissé  sont  : 
1.  Joseph-Antoine  marquis  de  Saporta 
ou  Saporte,  seigneur  de  Monsallier  et  de 
Beau  repos,  chambellan  de  son  altesse 
sérénissime,  Mgr  le  prince  Palatin,  duc 
régnant  des  Deux  Ponts,  par  brevet 
donné  au  Galsberg  le  11  avril  1785  ; 
le  dit  Joseph-Antoine  de  Saporta 
s'est  marié  par  contrat  du  17  février 
1770  (Clos,  notaire  à  Paris)  avec  noble 
Sophie-Nicole  Moreau  des  Isles(l);  de 
ce  mariage  est  issu  : 

a.  Louis-Pierre-Nolasque-Félix-Balbe 
de  Saporta,  né  le  6  juin  1771,  reçu  le 


(1)  EUe  avait  deux  sœurs  la  marquise  d'Ey 
gués  et  la  marquise  d'Agoult. 


107 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANGB 


ir»' 


30  avril. 1784,  dans  la  compagnie  des 
cadets-gentilshommes  de  TEcole  Royale 
militaire  de  Paris  (officier  de  dragons, 
avant  1791,  émigra,  servit  dans  l'ar- 
mée des  princes,  non  marié,  devenu 
msrquis  de  Saporta  à  la  mort  de  son 
père  en  1838,  mourut  lui-même  en 
1840,  chevalier  de  Saint-Louis)  ; 

b,  Charles-Auguste,  né  le  19  mars 
1773,  qui  suit  ; 

e.  Auguste-Louis,  né  le  9  octobre 
1781  (officier  supérieur  dans  les  Cent 
Suisses,  ép.  Mlle  de  Saporta,  dernière 
descendante  de  la  branche  de  Saporta, 
en  Franche-Comté,  dont  une  fille  ma- 
riée au  marquis  de  Yaldahon,  dont 
postérité)  ; 

d.  Camille  de  Saporta,  né  le  26  mars 
1785,  décédé  en  1871,  non  marié. 

Le  dit  Joseph-Antoine  de  Saporta,  a 
un  frère  appelé  Antoine,  comte  de  Sa- 
porta, chambellan  de  l'électeur  Pala- 
tin, duc  de  Bavière,  ainsi  que  de  son 
altesse  sérénissime  Mgr  le  prince  Pala- 
tin, duc  régnant  des  Deux-Ponts,  colo- 
nel dans  ses  gardes,  marié  le  4  août 
1779,  avec  Caroline-Marie-Sophie,  ba- 
ronne d'Amboten,  fille  de  Charles-Jo- 
seph, baron  d'Amboten,  chambellan 
Palatin,  et  de  Henriette,  baronne  de 
Geitspizeim,  d'où  est  issu  :  Caroline, 
Marie,  Sophie,  (et  Frédéric,  comte  de 
Saporta,  général  bavarois,  grand  ma- 
réchal du  palais  des  rois  Louis  et  Maxi- 
milien  de  Bavière,  mort  en  1853,  dont 
un  fils  mort  jeune,  et  une  fille  com- 
tesse de  Rootsalzeu,  morte  en  1854  sans 
postérité,  (faisant  héritière  de  ses  biens 
la  branche  française). 

Le  dit  Joseph-Antoine  de  Saporta  a 
aussi  une  sœur  appelée  Catherine,  qui 
a  postérité  de  son  mariage  avec  feu 
noble  N...  do  Roux,  seigneur  de  Sainte- 
Croix  à  Lause,  chevalier  de  Tordre 
Royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  pen- 
sionnaire du  Roi. 

X.  —  Charles-Auguste  de  Saporta, 
comte  puis  marquis  de  Saporta,  né  le 
19  mars  1773,  servit  comme  officier 


jusqu'en  1791,  ép.  en  1799  JoBéphiD^' 
de  Forbin  la  Barben  (fille  du  marqua 
de  Fôrbin  de  la  Barben  et  Solliès  et  <ic 
dame  de  Milani  de  la  Roque),  sœur  du 
comte  de  Forbin,  directeur  grénér^! 
des  musées  royaux  sous  la  Restaura- 
tion. 

Charles-Auguste  de  Saporta  fut  nom 
mé  sous  la  Restauration,  colonel  de  lu 
légion  de  FAin  qu'il  avait  orgranisr^ 
(devenue  depuis  le  l*'  régiment  de  li- 
gne), et  maréchal  de  camp  après  l'ex- 
pédition d'Espagne  en  1823,  chey aller 
de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  dlionneur 
Après  la  mort  de  son  frère  aîné  LoaJ>. 
il  devint  chef  de  la  famille  et  mart^ui!» 
de  Saporta  ;  il  mourut  en  1851. 

Il  eut  de  son  mariage:  1.  AdolpLe. 
qui  suit  ;  2.  Sophie*  ép.  le  marquis  lie 
Colbert  du  Canet  dont  postérité. 

XI.  —  Adolphe  de  Saporta,  marqin> 
de  Saporta,  né  en  1800,  décédé  eu  L^Tj 
fut  officier  sous  la  Restauration,  il  êp 
Irène  Boyer  de  Fonscolombe  (1),  héri- 
tière du  château  de  Fonscolombe,  uu- 
jourd*hui  possédé  par  le  marquis  d^: 
Saporta»  son  petit-fils. 

De  sonmariage  :  1.  Gaston,  qui  suit , 
2.  Charles,  qui  a  fait  la  Br.  B. 

XII.  —  Gaston  de  Saporta,  marquijï 
de  Saporta,  membre  correspondant  Kk 
rinstitut  (Académie  des  Sciences),  meiu- 
bre  des  académies  d'Aix  et  de  Mar- 
seille, chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, etc.,  né  en  1822,  décédé  eu  18^5, 
ép.  :  1»  Valentine  de  Forbin  la  Barb^a. 
décédée  en  1850,  fiUedu  comte  de  For!»  u 
des  Issards  et  d*£Iisa  de  Forbin  la  Bh:* 
ben,  héritière  de  sa  branche,  fille  eh^^ 
même  du  marquis  de  Forbin  la  Barbeu. 
frère  de  la  marquise  de  Saporta  et  di 


(1)  Boyer  de  Fonscolombe  est  une  ancienr"- 
famiUe  parlementaire  de  Pi*ovence  qui  a  don  m 
des  conseiUers  au  Parlement  d*Au;  un  aiut.!-. 
sadeur  du  roi  à  Gènes  sous  Louis  XV;  un  <* 
lèbre  amateur  collectionneur  de  peinture  don'  '• 
cabinet  fut  en  grande  réputation  au  xwin*  saclt 
Un    repn^sentant  de  cette   famille    siégea  jw 
Etats  tenus  à  K\x  en  i7S7  et  1789, 


09 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUB  DE  FRANCE 


110 


•umte  de  Forbin,  mentionné  plus  haut  ; 
>••.  Clotilde  de  Gabrielli  de  Gubbio,  dé- 
•*Hlée  en  1883. 

La  famille  de  Forbin  avec  laquelle 
a  famille  de  Saporta  a  contracté  dans 
'e  siècle  une  double  alliance  est  celle 
{ui  a  fourni  Palamède,  dit  le  ^rand,  mi- 
listre  du  roi  René,  qui  obtint  par  son 
ntluence,  du  dernier  comte  de  Pro- 
reace,  le  leg's  de  cette  province  en  fa- 
veur du  roi  Louis  XL  Parmi  les  au- 
res  personnages  célèbres  appartenant 
t  cette  famille,  nous  nous  bornerons  à 
'iter  le  fameux  chevalier  de  Forbin, 
hef  d'escadre,  amiral  de  Siam,compa- 
ruon  de  Jean  Bart  ;  le  cardinal  de  For- 
iu-Janson  en  1690,  évêque  de  Beau- 
rais  ;  Mgr  de  Forbin-Janson,  évêque 
le  iSancy,  le  fondateur  de  l'œuvre  de 
a  Sainte-Enfance,  etc.  Par  le  jeu  des 
illiances  le  chef  de  la  famille  de  Sa- 
jorta  est  parent  des  Forbin  de  toutes 
•-s  branches  actuellement  existantes. 

Gaston,  marquis  de  Saporta,  a  eu  du 
[)remier  mariage  :   1.  Anne  -  Adolphe- 

harles-Louis,  qui  suit  ;  et  du  second  : 
i.  Antoine,  né  en  1853,  marié  à  Marie 
le  CadoUe,  dont  :  a,  Jean  ;  b.  Joseph  ; 
^  Henri  \d.  Cécile. 

XIII.  —  Anne  -  Adolphe  -  Charles- 
Lords  de  Saporta,  marquis  de  Saporta, 
hef  des  nom  et  armes  de  sa  famille, 
lie  en  1847,  marié  en  1875  à  Thérèse- 
Beatrix  de  Ginestous,  à  Montpellier, 
loDt  :  1.  Gaston,  né  en  1877  ;  2.  Fer- 
fmnd,  né  en  1880  ;  3.  Charles,  né  en 
18î^5,  décédé  en  1886  ;  Valentine-Fran- 
;oise,  née  en  1889. 

Br.  B.  —  XII.  —  Charles  de  Saporta, 
:omte  de  Saporta,  né  en  1823,  ép.  Emi- 
lie de  Gassaud,  dont  :  1.  Gaston,  né  en 
1.^49,  ép.  Jeanne  de  Dompierre  d'Hor- 
uoy,  fiile  du  contre-amiral,  ancien 
ministre  de  la  marine,  député  de  la 
Somme,  et  de  Cécile  de  Bastard  ;  2. 
ijéneviève,  née  en  1851,  mariée  au 
vicomte  de  Nouaillan,   décédé  ^vant 


son  père  le  comte  de  Nouaillan,  dont 
trois  garçons. 

Ifazw\  à  la  porte  ou  portique  d'or  ; 
au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  d'un 
lion  léopardê  d'or  ;  aliàs  :  ait  chef  de 
gueules  chargé  d'un  lion  ^mssant  d*or. 

Devise  :  Forti  custodia. 


ETIENNE-JBAN  DE   SAPORTA 

1734.  —  Etienne-Jean  de  Saporta  de 
Châteauneuf,  né  à  Apt  en  Provence, 
était  cap.  dès  1705  ;  parvenu  à  la  ma- 
jorité en  1734,  il  a  quitté  le  service  en 
1742  à  cause  de  son  grand  âge  et  des 
blessures  qu'il  avait  reçues  en  diffé- 
rentes occasions  où  il  s'était  distingué, 
ainsi  qu'on  le  verra  au  journal  histo- 
rique. Quand  les  ennemis  passèrent  le 
Var  en  1746,  le  maréchal  de  Maillebois 
eut  recours  à  M.  de  Saporta,  auquel  il 
confia  le  commandement  d'un  corps  de 
milice  de  5,000  hommes.  Cet  officier 
répondit  aux  vues  du  maréchal  ;  et 
montra  dans  cette  occasion  autant 
d'attachement  au  service  du  roi  que  de 
désintéressement,  en  refusant  les  ap- 
pointements qu'on  lui  oflFrit.  MM.  de 
Saporta  ses  fils  sont  aujourd'hui  lient, 
au  rég. 

Cette  maison  qui  tire  son  origine 
d'une  des  plus  anciennes  et  des  plus 
riches  de  Sarragosse,  a  toujours  été  au 
service  de  nos  rois  depuis  300  ans 
ans  qu'elle  est  établie  en  France. 

f Extrait  de  V Histoire  du  régiment  de 
Bourbon^  par  M.,  de  Roussel  —  Chrono- 
logie des  Majors). 


COLLINET  DE  LA  SALLE 

(Rectification  au  Bulletin  de  1894, 
col.  627.) 

Georges  Collinet,  vicomte  de  la  Salle, 
marié  le  16  octobre  1894  avec  Mlle  Su- 
zanne Nouvel,  n'est  pas  fils  du  comte 
de  la  Salle  et  de  Mlle  de  Saint-Priest  ; 
il  appartient  à  la  branche  cadette  de 


m 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


la  même  famille,  représentée  en  1873 
par  Victor  CoUinet  de  la  Salle,  officier 
de  la  Léo-ion  d'honneur,  ancien  con- 
seiller à  la  cour  d'appel  de  Nancy 
(Meurthe),  marié  à  Zoé  Waldruche  de 
Montrémy. 

Edmond  CoUinet,  comte  de  la  Sille 
et  la  comtesse,  née  Marie  de  Guignard 
de  Saint-Pricst,  ont  eu  trois  enfants  : 

1.  Henri  Colliuet,  vicomte  de  la 
Salle,  marié  en  1873  h  Maria  Guilhem 
de  Pothuau  ; 


2 .  Marie-Thérèse  CoUinet  de  ht  ^  . 
mariée  en  1873  à  Albert  de  Frédy,  h 
de  Coubertin  ; 

3.  Paul  CoUinet,  vicomte  de  la  Si 
marié  en  1878  à  Mar<ruerite  P«  r 
remariée  en  1888  avec  Mlle  tW 
Chaussée. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  ( 
linet  de  la  Salle  et  s?s  armes  leB'f' 
de  1888,  col.  347  et  442.) 


Notes  d^État  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    DE    FÉVRIER 

BT  HAPPKL  DBS  MOIS  PRicéOBNTB 


Gustave  de  GauUier  des  Bordes,  lieu- 
tenant au  110^  d'infanterie,  fils  du  ba- 
ron de  GauUier  des  Bordes  et  de  la  ba- 
ronne née  de  Caqueray,  avec  Jeanne 
Mabille  de  la  Paumelière,  fille  du  baron 
Louis  delà  Paumelière  et  de  la  baronne 
née  Marie  -  Valentine  -  Ktiennette  de 
Goifllard  de  Villebresme. 

Le  mariag-e  a  été  célébré  le  24  jan- 
vier au  château  deLavouer,  par  Neuvy 
(Maine-et-Loire). 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  comte  Georg-es  de  Tarrag-On,  son  on- 
cle, et  le  comte  de  Liniers,  son  cousin  ; 
et  pour  la  mariée  :  Maurice  de  la  Pau- 
melière, et  le  comte  de  Villebresme,  ses 
oncles. 

La  famille  de  GauUier  des  Bordes  est 
originaire  de  Touraine  où  elle  a  pris 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse de  cette  province,  alors  repré- 
sentée par  Pierre  GauUier,  écuyer, 
sgT  de  Taix  ;  Adrien-Michel  GauUier, 
le  jeune,  écuyer.  Gaulier  fils,  était  pro- 
cureur du  roi  au  presidial  de  Tours. 

Gustave  GauUier,  écuyer,  capitaine, 
fut  créé  baron  avec  majorât  par  lettres 
patentes  du  18  mai  1825.  C'était  l'aïeul 
du  marié. 

Coupé^  au   1  d'or  a  trois  croissants 


dCaziir  ;  au   2  de   gueuJes    au  cJi-  - 
d^argent, 

La  famille  Mabille,  sgr  delà  Paun. 
lière,  de  Poisay  et  Loumois,  ori^'-iua. 
du  Maine,  a  pris  part  en  1789  a\i\  t 
semblées  de  la  noblesse  de  Saunnir 

D^azur^  au  chevron  cTor  accotnii  .; 
de  t7'ois  tours  du  mé7nt\ 


w^'W^'V^^^^p^^i'^^k^*^ 


(?as/on-Hippolyte  du  Port  de  T  :/- 
charra,  marquis  de  Bannes-Pny^^ir  :. 
né  en  1871,  fils   unique  de  Cha^  - 
Kippoly te-Edouard^  chef  de   batM.. 
dans  le  26«  régriment  de  ligrne,  oî::  . 
de    la    Légfion    d'honneur,   décf  i«*  . 
12  décembre  1888,  et  de  M"«  Ali(^^  i  - 
tin,  de  Chabeuil,  décédée,  avec   V-: 
Fag-es,  et  de  Louise  Dessalle,  à  M  : 
pellier. 

Le  mariag-e  a  été  célébré  le  2  ft  \  :: 
en  régflise  Saint-Denis,  à  Montptl:: 
et  la  bénédiction  nuptiale  a  été  dui^.. 
aux  jeunes  époux  par  M.  Tabbé  Lh/m  : 
prélat  romain,  aumônier  de  la  Cou  < 
tion,  qui  a  prononcé  le  discours  d'us.»  ^ 

Mgr  révoque  de  Montpellier  a. .  ' 
daigné  honorer  de  sa  présence  la  Cf 
V  monie  religieuse  et  donner  ainsi  ' 


!:3 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DK  FRANCE 


114 


inoig-nagre  de  sympathie  à  deux  fa- 
'illes  si  éminernent  catholiques. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  M. 
[eiiry  Trollier,  de  Lyon,  son  oncle 
larteruel,  et  le  vicomte  Paul  de  Mon- 
il,  du  Dauphiné,  compatriote  et  ami 
i'  la  famille  ;  ceux  de  la  mariée  :  M. 
i  général  de  division  Borson,  grand 
îticifT  de  la  Lég^ion  d'honneur,  ami 
e  la  famille,  et  Louis  de  la  Roque, 
uolc  maternel  de  la  mariée. 

La  famille  du  Port  de  Pontcharra  a 
u  la  Savoie  pour  berceau.  On  la  trouve 
tahlie  en  Bugey  dès  le  xv«  siècle,  puis 
111  la  voit  se  répandre  successivement 
u  Bresse,  en  Bourgogne,  en  Dauphiné, 
t  en  Provence. 

Les  diverses  branches  descendent 
outes  de  Jean  du  Port,  conseiller 
l  litat  et  juge  mage  de  Savoie,  fils  de 
lacquea,  qui  épousa  vers  1450  Aymée 
ie  Rossillon,  fille  de  Léonard  de  Ros- 
>illon,  seigneur  de  Beauretour. 

La  branche  du  Dauphiné,  à  laquelle 
appartient  le  nouveau  marié,  a  été 
maintenue  par  lettres  patentes  du  mois 
ie  janvier  1659,  vérifiées.  (V.  Chorier, 
Sohiliaire  de  Dauphiné^  1697,  t.  III, 
p.  457-458).  Nous  donnerons  prochai- 
nement sur  cette  famille  une  notice 
lêtaillée. 

(V.  pour  la  notice  de  Bannes  et  les 
ileraiers  degrés  de  la  filiation  de  Pont- 
iiarra,  avec  leurs  armes,  le  présent 
iJuileUn,  col.  87-96.). 


Le  comte  Charles  -  (7^r«rd-Joscph- 
Louis-Marie  d3  Rohan  Chabot,  lieute- 
nant au  5"  dragons,  fils  du  comte  Gui/^ 
Klisabeth-Antoine-Armand  de  Rohan- 
Ohabot,  capitaine  aux  chasseurs  à  che- 
val et  de  Jean  ne-Marie- An  ne  Terray  de 
Murel-Yiudé,  décédée  en  1880,  avec 
l'-anne  -  Pauline  -  Cécile  Aubry-Vitet, 
î  lie  de  Pierre-Jean--Stt^(?«e  Aubry-Vitet, 
ri  de  Mme  Aubry-Vitet,  née  Valen- 
line  Darblay,  et  petite  nièce  de  feu  M. 
Vitet  de  TAcadémie  franchise. 


Le  mariage  a  été  célébré  le  5  février 
dans  la  chapelle  des  Lazaristes  à  Paris 
et  la  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
par  Mgr  Baptifolier,  évèque  de  Meude. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient  : 
S.  A.  R.  M^r  le  duc  de  Ch  nrcîs  et 
M.  Paul  Darblay  son  grand  pjre;  ceux 
du  marié:  le  duc  de  Rohan,  sou  cousin 
et  le  vicomte  de  Narcillac.  son  oncle 
maternel. 

A  raison  de  la  mort  récente  de  M"'« 
Faré,  sœur  de  M.  Darblay  et  tante  de 
M™o  Aubry-Vitet,  la  cérémonie  nuptiale 
a  eu  lieu  dans  la  plus  stricte  intimité. 

Le  père  du  marié  a  épousé  en  se- 
condes noces  M*'^  Zefita-Suzanne  Hey- 
ward,  comtesse  de  Gallatin.  Outre  le 
nouveau  marié,  le  comte  de  Rohan- 
Chabot  a  eu  du  premier  lit,  un  autre 
fils,  le  comte  Geoffroy  de  Rohan-Chabot, 
né  en  1878.  Il  est  cousin  du  duc  de 
Rohan,  député  du  Morbihan,  marié  à 
Marie-Marguerite  -  Hermine-  Henriette 
de  la  Brousse  de  Verteillac,  dont  cinq 
enfants. 

(V.  pour  la  maison  de  Rohan-Chabot 
le  Bulletin  de  1894,  col.  313  et  les 
années  antérieures  qui  y  sont  mention- 
nées.) 

Ecartelé,  aux  1  tt4  de  gueules  à  neuf 
macles  d'or  accolées  et  rangées  en  fasce 
5,  5,  3,  qui  est  de  Rohan  ;  aux  2  et  3 
dor  a  trois  chabots  de  gueules  nageant 
amont  Veau,  qui  est  de  Chabot. 

Devises  :  Concussus  sur  go  \  —  Potiùs 
mori  quàm  fœdari. 


Noël-Louis  -  Alexandre -Marie-Jospph 
de  Moncuit  de  Boiscuillé,  fils  de  Km- 
manuel-Léonor-Marie  de  Moncuit  de 
Boiscuillé  et  de  Gabrielle-Marie-Aga- 
the  Thomas  de  la  Plesso,  avec  Thérèse- 
Marie-Jospph  Rolland  du  Roscont,  fille 
de  Charles  Casimir  Rolland,  comte  du 
Roscoat  et  de  Marie-Joseph-Zélie  Ro- 
bert de  la  Mathelière. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  févrii  r 


MdlMM 


115 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


en  régrlise  cathédrale  de  Sainte-Croix  à 
Orléans,  et  la  bénédiction  nuptiale  a 
été  donnée  par  Mgr  de  Forges,  évêque 
de  Tenarie . 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  Hip- 
polyte  de  Moncuit  de  Boiscuillé,  et  le 
baron  Alexandre  Thomas  de  la  Plesse, 
ses  oncles  ;  ceux  de  la  mariée  ;  Timo- 
thée  Colas  des  Francs,  ancien  conseil- 
ler gfénéral,  son  oncle,  et  Théobald 
Sourdeau  de  Beaureg-ard,  son  cousin. 

La  famille  de  Moncuit  de  Boiscuillé 
originaire  de  Normandie,  établie  en 
Bretagne  au  cours  du  dernier  siècle, 
avait  pour  chef  au  moment  de  la  Ré- 
volution Pierre  de  Moncuit,  sieur  de  la 
Vimondrie,  né  le  19  mai  1770  à  Sairit- 
Lô  (Manche).  Il  fut  membre  du  grand 
collège  électoral  d'IUe-et-Villaine  sous 
l'Empire,  un  des  deux  députés  de  la 
ville  de  Rennes  au  baptême  du  roi  de 
Rome  le  9  juin  1811  ;  créé  baron  le  13 
mars  1813,  confirmé  sous  la  Restaura- 
tion avec  constitution  de  majorât  assis 
sur  la  terre  de  Boiscuillé  par  lettres- 
patentes  du  14  novembre  1820,  enre- 
gistrées à  Rennes  le  22  janvier  1821. 

Le  petit-fils  du  précédent,  Frédéric 
de  Moncuit  de  Boiscuillé  a  été  confirmé 
dans  la  possession  de  son  titre  par  le 
second  empire  sous  le  nom  de  baron  de 
Moncuit  de  Boiscuillé. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  227, 291.) 

Parti^  au  1  de  gueules  à  7  étoiles 
d'argent,  2,  2,  2  et  1^  alternées  de  6 
croissa?its  du  mrme;  au  2,  d'argent  à  7 
hermines  de  sahle,  2,  3  et  2, 

Devise  :  In  candore  vis. 

Il  existe  en  Bretn^»*ne  plusieurs  fa- 
milles du  nom  de  Rolland,  qui  ont  fi- 
guré aux  maintenues  de  la  noblesse  de 
cette  province  sous  Louis  XIV. 

Celle  des  seigneurs  de  Kerloury  et 
du  Roscouet  ou  Koscoat  a  donné  à  l'ar- 
mée des  officiers  distingués  parmi  les- 
quels nous  croyons  devoir  mentionner  : 

Olivier  Rolland  du  Roscôat,  volon- 
taire BU  régiment  de  Beauvoisis  en 


1741,  servit  vingt-trois  ans  da:. 
même  régiment  où  il  fut  lieui^: 
en  1745,  capitaine  en  1746,  uihj 
1758,  lieutenant-colonel  en  176:^  ii 
nommé  chevalier  de  Saint-Loi:  - 
1758  après  Taffaire  de  Crevelt  où  i. 
çut  deux  coups  de  feu,  et  bri..' 
d'infanterie  en  1770. 

Il  se  retira  du  service  en  1777  \ 
une  pension  de  2,000  livres,  te/ 
conservant  une  pension  antérieu-* 
400  livres.  Les  notes  des  deux  \\i-\ 
teurs  disent  que  c'était  t  un  sujet  1 
plus  grande  distinction,  du  m^i!. 
exemple  et  ayant  reçu  des  bles^-: 
incroyables.  • 

Louis -Casimir    Rolland    comtt^ 
Roscoat,  lieutenant  des  maréchaux 
France   à  Saint-Brieuc    en   1787, 
nommé  la  môme  année  chevali'i 
Saint-Louis. 

La  famille  Rolland  de  Kerloun 
du  Roscoat  a  pour  armes  : 

D'argent,  à  trois  aiglons  d'asur  //■ 
brés  et  becquês  d'or. 


*^^^^0*0tt^m0^^^^tm 


Eugène-Séraphîn-^y//wfr,  coini»^ 
la  Baume-Pluvinel,   fils   de   Chn:. 
Alexandre-Séraphin -Victor,  mar^  u.> 
la  Baume-Pluvinel  et  delà  marqui.-i  l 
Marie-Marguerite-Joséphine  de  L» 
de  Viella,  décédés,  avec  Henrit»tte  ■ 
Durfort-Civrac,  fille  cadette  de  Mir. 
//^nri-Louis  de  Durfort,   maniiii> 
Civrac  et  de  la  marquise  née  Gabn 
Geneviève-Louise  de  la  Myre,  de«'r  ? 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  ft-vr. 
en  réglise  Sainte-Clotilde  à  Paris. 

Le  marié  est  le  troisième  til^,s 
survivant,  du  marquis  de  la  Ban- 
Pluvinel.    Il    a  une   sœur  Elisa'-  • 
Henriette-Mîirie-Séraphine-^//r-.-  ,i. 
Baume-Pluviuel,  non  mariée* 

Son  frère  aîné,  Gontran,   secrr*-.  : 
d'ambassade,  est  décédé  sans  enfai 
de  son  mariage  avec  M"«  Crom*  • 
son  frère  cadet  Tancrède,  chef  d*-- 
drons  de  chasseurs,  marié  à  M"*  P  » 


117 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DB  FRANCE 


118 


li  BorgfOy  est  décédé  en  1890,  laissant 
ieux  fils  :  a.  Charles-Louîs-Joseph- 
jontran^  aujourd'hui  marquis  de  la 
Baume -Pluvinel;  h.  Jérôme  -  Joseph- 
Henry, 

Henry-Gabriel-Raymond,  comte  de 
la  Baume-Plurinel,  né  en  1824,  oncle 
lu  marié,  est  encore  vivant,  sans 
alliance  ;  il  a  une  sœur,  la  vicomtesse 
Jules  de  Villiers  de  la  Noue. 

(V.  les  5ttZfe/in*  de  1886,  col.  555; 
1891  col.  60;  et  1893,  col.  431.) 

D'^OTy  à  la  bande  vivree  cTazur^  à  une 
taoucheture  ^hermine  de  sable  en  chef. 

Devise  :  L'honneur  guide  mes  pas, 

La  mariée  appartient  au  rameau  des 
marquis  de  Civrac,  de  la  maison  de 
Durfort,  éteint  dans  les  mâles.  Le 
chef  de  la  maison  est  Guy  de  Dur- 
fort- Ci  vrac  duc  de  Lorgfe,  marié  à 
Henriette  de  Cossé-Bl*issac  dont  un  fils, 
Guy. 

Elle  a  une  sœur  mariée  au  duc  de 
Blacas. 

(V.  le  Bulletin  de  1893,  col.  353.) 

Ecartelé^  aux  1  et  4  d'argent  d  la 
hande  d'azur  y  qui  est  de  Durfort  ;  aux 
2  et  3  de  gueules  au  lion  d'argent^  qui 

est  de  Lomagne. 
Devise  :  Si  elV  dur  yo  fort. 


«<WM«.*M^«W<^«MMA# 


Georges-Pîerre-Daniel  Ancel,  fils  de 
Raoul  Ancel  et  de  sa  première  femme 
née  Perquer,  avec  ilfarwLouise-Fran- 
(;oise  de  Houdetot,  fille  du  marquis  de 
Houdelot  et  de  la  marquise  née  du 
Pré  de  Saint-Maur. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  7  février 
en  réglise  de  Saint-Pierre  du  Gros- 
Caillou,  et  la  bénédiction  nuptiale  a 
donnée  par  Mgr  Souriéu,  archevêque 
de  Rouen. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  M. 
Albert  Perquer,  son  oncle  et  le  baron 
d'Orgeval,  son  cousin  ;  ceux  de  la 
mariée  le  comte  de  Gaulaincourt,  son 


arrière  grand-oncle  paternel,  et  René 
du  Pré  de  Saint-Maur. 

La  maison  de  Houdetot  est  une  des 
plus  anciennes  de  Normandie.  Elle  tire 
son  nom  de  la  seigneurie  de  Houdetot 
au  pays  de  Caux,  entre  Arques  et  Saint- 
Valéry,  où  elle  est  citée  dès  le  com- 
mencement du  xr«  siècle,  avec  Jean  ou 
Louis,  sgr  et  châtelain  de  Houdetot  qui 
qui  accompagna  en  1034  Robert  duc  de 
Normandie  en  terre  sainte.  Sa  filiation 
remonte  à  Richard,  sgr  de  Houdetot, 
vivant  en  1229  avec  Marie  de  Montfort, 
sa  femme,  dont  la  postérité  s'est  di- 
visée en  plusieurs  branches  la  plupart 
éteintes. 

Il  ne  subsiste  de  nos  jours  que  deux 
branches,  celle  des  marquis  de  Hou- 
detot, sgrs  de  Graimbou ville  par  l'érec- 
tion de  cette  terre  en  marquisat,  en 
vertu  de  lettres  patentes  de  1722,  à 
laquelle  appartient  la  mariée,  qui  a 
trois  frères  et  une  sœur  :  1.  Joseph; 
2.  Jean  ;  3.  Edouard  ;  4.  Thérèse. 

Cette  branche  a  un  rameau  cadet' 
formé  par  César-Louis-Marie-François- 
Ange,  comte  de  Houdetot,  maréchal 
de  camp  (1788),  gouverneur  de  la  Mar- 
tinique (1803-1809),  lieutenant  général 
en  1814,  décédé  en  1825,  marié  1»  à 
Louise  Perrinet  de  Faugues  ;  2°  à  José- 
phine-Constance Céré. 

11  eut  du  premier  mariage  :  1.  Fré- 
déric-Christophe, comte  de  Houdetot, 
baron  de  l'Empire,  préfet,  conseiller 
d'Etat  et  pair  de  France,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  mort  sans 
postérité. 

Et  du  second  :  2.  Charles-Ile-de- 
France,  lieutenant  général,  aide  de 
camp  de  Louis-Philippe,  marié  à  Marie- 
Louise-Julie  Tastet,  dont  une  fille, 
Mme  Saulnier  ;  3.  Henri-César,  page 
de  l'Empereur,  mort  à  Lérida  en  1810, 
non  marié  :  4.  César-François-^do/pA^, 
officier  dans  la  garde  royale,  receveur 
des  finances,  marié  en  1836  à  Augus- 
tine-Louise-Isaline-AS'irfonie  de  la  Roque 
1  de   Mons,  dont  :  a.   France-Edgard, 


119 


LB  BULLETIN  HÉRALDigUB  DE  FRANCE 


120 


comte  de  Houdetot,  marié  en  1867  à 
Joséphine  Galos  dont  une  fille  Amène- 
Isabelle-Sidonie,  née  en  1868  ;  6.  Mme 
Gustave-Henri  de  Malherbe  de  Maraim- 
bois  ;  Et  cinq  filles  :  5.  Elisabeth,  ma- 
riée au  général  baron  de  Bazancourt  ; 

6.  Constance,  mariée  au  comte  Ger- 
main de  Morfontaine,  pair  de  France  ; 

7.  Gésarine,  mariée  au  baron  de  Ba- 
rante,  pair  de  France  ;  8.  Ernestinc, 
mariée  au  baron  Fleming  ;  ,'9.  Joséphi- 
ne, mariée  à  M.  Langrlois  d'Amilly. 

L*autre  branche  encore  existante  est 
celle  dite  de  Colomby,  formée  par  Da- 
niel de  Houdetot, détaché  au  xii^  déféré 
de  la  souche  commune,  représentée  de 
nos  jours  par  Paul-Laurent-Louis  de 
Houdetot,  marié  le  9  octobre  1869  à 
Marie  Julie  de  Wcinhard,  sans  en- 
fants. 

Armes  anciennes  :  D'or  à  six  pores  I 
ou  sangliers  de  salle ^  S^  2  et  î. 

Armes  modernes  :  If  argent  à  la  bande 
d'azur  diaprée  de  3  médaillons  d'or^ 
celui  du  milieu  figurant  un  lion  et  les 
deux  autres  une  aigle  du  même. 


•m^»^  ^^^^^^%^^^M* 


Marie-François-/ttZ€'*  des  Rotours, 
fils  de  Gabriel-Charles- Arthur  Angot, 
baron  des  Rotours,  magistrat  démis- 
sionnaire à  la  suite  des  décrets  et  de 
la  baronne  des  Rotours,  née  Blanche- 
Julie-Marie  Perrot  de  Chézelles,  avec 
Géneviêve-JulisL-MiaLTie  de  Nanteuil,  fille 
de  Marie-François- i^doward  Poissal- 
lole  de  Nanteuil  et  de  Marie  Labretoi- 
gne-La  Valette. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  13  février 
en  réglise  Saint- Augustin  à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le  vi- 
comte d'Anterroches,  son  beau-frère, 
et  le  comte  de  Chamfeu,  lieutenant  de 
vaisseau,  son  cousin  ;  ceux  de  la  ma- 
riée :  M.  Labretoigne  Lavalette,  son 
oncle,  et  le  baron  de  Nanteuil,  son 
cousin-germain. 

La  famille  Angot  des  Rotours,  an- 


cienne dans  la  province  de  Normandie 
a  pris  part  aux  élections  de  la  noblesse 
en  1789.  Deux  de  ses  membres  ont  été 
créés  barons  sous  la  Restauration. 

Jean-Julien  Angot  des  Rotours,  capi- 
taine de  vaisseau,  baron  par  lettres 
enregistrées  le  6  janvier  1817  ;  Fran- 
çois-Mathieu, éouyer,  chevalier  de  St- 
LouiS)  baron  par  lettres  enregistrées  le 
25  novembre  1820. 

Le  contre-amiral  9  baron  Angot  des 
Rotours,  fut  nommé  chevalier  de  Saint 
Louis  en  1826. 

D'azur,  à  la  bande  d^or  chtirgée  dt 
trois  ancres  de  gueules  posées  dans  le  sens 
de  la  bande  et  accompagnées  de  deux 
étoiles  d'argent,  Vune  en  chef^  Vautre  en 
points. 

Devise  :  Sorti  resistit  virtus. 

(Y.  pour  la  famille  Poissallole  de 
Nanteuil  et  de  la  Norville,  le  Bulletin 
de  1888,  col.  660.) 

Le  chef  de  la  famille,  Denis-Ger- 
main, chevalier  de  la  Légion  d*hon- 
neur,  a  obtenu  le  titre  de  baron  par 
lettres   patentes  du  24  mai  1821. 

Armand,  baron  de  Naateuil,  sou  fils 
aîné,  ép.  Caroline  de  Barillon,  dont  il 
eut:  1.  Armand-Denis,  baron  de  Nan- 
teuil, marié  à  Mlle  Adam,  dont  il  eut  : 
Roger,  marié  à  Marthe  Gilbert  de  Vau- 
tibault  ;  Bernard,  enseigne  de  vaisseau 
non  marié,  décéJé  ;  2.  la  comtesse 
douairière  Henry  de  Vanssay,  décédée. 

D'azur  y  au  coq  d'or,  crête,  barbel**^ 
memhré  et  armé  de  gueules. 


I>^^^^^^^^^^M»<M«^ 


Gustave  Chaix  d'E.stAnge,  fils  de 
feu  Ot^s^are-GaspnrdChaix  d'Est-Ange, 
avocat  à  la  cour  d'appel  de  Paris,  dé- 
puté de  la  Gironde,  chevialier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  et  de  Jeanne-Joséphi- 
ne Sipière,  avec  Mlle  G.  de  FumeU  fille 
du  comte  et  de  la  comtesse  de  Fumcl, 
au  château  de  Lamarque  (Gironde). 

Le  mariage  a  élé  célébré  le  14   fé- . 
vrier  en  l'église  de  Lamarque  (Gironde» 


t  ;  J 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


122 


t  . 


-''-    témoins  du  marié  étaient  :  le 

V'-''  Joseph  du  Teil,  son  beau-frère, 

-  ■■'  '.'  >aron  Sipière,  son  oncle  ;  ceux  de 

r- r:  riée  :  le  comte  de  Laubespin  et  le 

.  t^i:-..  lis  de  Las-Cases. 

:  ir  :-.  L famille  Chaix  d'Est  Ange,  origi- 

.*.••-:  de  Provence,  établit  sa  filiation 

iii .  ^  Guillaume  Chaix,  procureur  gé- 

.:>.  v:  ,  sgT  de  la  Penne,  qui  fit  enregis- 

;r:  •:  J^s  apmcs  dans  TArmorial  de  1696. 

? ..:  •  :ô  ses  descendants,  François  Chaix, 

V  V   Aptf  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 

. .-  ^-    et  de  TEmpire,  procureur  gené- 

i  la  cour  d'appel  de  Rennes,  fit 

3lir  sur  les  actes  de  l'Etat  civil  par 

~  iment  du  13  février  1817  le  surnom 

'•'     'Est- Ange,  porté  par  ses  auteurs 

'^    Qt  1789. 

eut  pour  fils  Gustave  Chaix  d'Est 
'  je  célèbre  avocat  du  barreau  de  Pd- 
r  \  :  grand  officier  de  la  Légion  d'hon- 
;  -  ir,  député,  sénateur,  vice-président 
Conseil  d'Etat  sous  le  second  Em- 
.  .  e.  C'était  l'aïeul  du  marié. 
";!  V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  302.) 

'■''■'  De  gueules^  au  lion  couronné  éC or. 

.  ;  :  La  maison  de  Fumel  tire  son  nom 
>    la  ville  et  baronnie  de  Fumel,  en 
.V  fénois,  où  elle  est  connue  depuis  1090, 
r.     par  filiation  suivie  depuis  Pons  de 
f    imel  qui  testa  le  28  août  1354.  Elle 
joué  un  rôle  important  dans  This- 
ire  de  sa  province.  Des  nombreuses 
[  mnches  qu'elle  a  produit   une  seule 
ibsiste  aujourd'hui,   qui  a  eu  pour 
uteur  François-Joseph  comte  de  Fu- 
lel,  marié  à  Catherine  d'Aulède  de 
-  «estonnac,   à  Bordeaux,   dont  le  fils 
^uis  comte  de  Fumel,  baron  de  Pau- 
iac,    sgr  de    Haut-Brion,    Margaux, 
lautes-Vignes   et  Lavelanet   épousa 
Catherine  de  Bertier,  fille  et  héritière 
le  François  de  Bertier,  sgr  de  Saint- 
U^eniès,  premier  président  du   parle- 
ment de  Navarre  en  1703,  puis  de  Tou- 
louse en  1710.  et  de  Mlle  de  Catelan  ; 
ils  eurent  pour  fils  :    1 .  Jean-Félix, 
êvêque  de  Lodève  ;  2.  Joseph,  lieute- 


nant général  des  armées  du  roi,  grand' 
croix  de  Tordre  de  Saint-Louis,  gou- 
verneur du  Château  Trompette  et  com- 
mandant en  chef  de  la  province  de 
Guienne,  mort  sur  l'échafaud  révolu- 
tionnaire è  l'âge  de  71  ans  ;  3.  Jean-(?^or- 
^^5. appelé  le  vicomte  de  Fumel,  major- 
général  de  l'armée  des  Indes  marié  à 
Mlle  de  Comminges,  auteur  de  la  seule 
branche  de  Fumel  encore  représentée  ; 
4.  François,  chevalier  de  Malte. 

La  maison  de  Fumel  a  été  admise 
aux  honneurs  de  la  cour  en  1769,  1770 
et  1773. 

(V.  \^s.  Bulletins  de  1879, col.  548  551; 
1894,  col.  129). 

D^or,  à  3 pointes  ondoyotntes  (flammes 
ou  fumées)  (V azur  mouvantes  du  bas  de 
Vécu  se  terminant  en  pointes  arrondies, 

Devise  :  Una  fides^  unum  fœdus^  unus 


amor. 


JMMMMMMMMMMWX»» 


Yvan-Marie-Hcnri-Louis  marquis  de 
Bridieu,  lieutenant  au  2«  dragons,  fils 
de  feu  Marie-Zoww-Alfred  marquis  de 
Bridieu  et  de  Marie  Lorando,  avec  Yo- 
lande-Marie-Andrée de  Robin  de  Bar- 
bentane,  fille  de  Marie-^^nre  de  Ro- 
bin, marquis  de  Barbentane.  Tun  des 
vice-présidents  de  la  Société  des  agri- 
culteurs de  France  et  d'HélèneJulie- 
Joséphine  d'Aoust  de  Jumelles. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  20  fé- 
vrier en  l'église  Saint-Pierre  du  Gros- 
Caillou  à  Paris  et  la  bénédiction  nup- 
tiale a  été  donnée  par  Mgr  Renou  évo- 
que d'Amiens. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  comte  Henri  de  Bridieu  son  oncle, 
et  le  comte  de  Pontac,  colonel  au  2® 
dragons  ;  ceux  de  la  mariée  étaient  : 
le  marquis  d'Aoust  et  le  comte  de  Bar- 
bentane, ses  oncles. 

La  sœur  du  marié  a  épousé  le  21  dé- 
cembre 1892  le  comte  Jean  de  Bertier 
de  Sauvigny,  lieutenant  au  8®  cuiras- 
siers. 

(Y.  pour  la  maison  de  Bridieu  le 
Bulletin  de  1890,  col.  427-429.) 


123 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE    FRANCE 


If  azur  ^  à  la  inacle  d'argent^  cram" 
ponnée  double  dans  la  partie  supériture^ 
accompagnée  de  3  étoiles  dtor. 

(V.  pour  la  maison  de  Robia  de  Bar- 
bentane  le  Bulletin  de  1891,  col.  297, 
et  les  années  antérieures  qui  y  sont 
indiquées.) 

Fascê^  d^or  et  de  g  ne  ides  de  4  pièces,  d 
trois  merlettcs  de  sable  posées  sur  Vor. 
Devise  :  Pin  forte  nelV  avtersiia. 


«^^^M^^S/%rf^r^r^f\^^^^ 


Jo5epA-Marie  de  Minvielle,  fils  de  M. 
et  de  Âlme  H.  de  Minvielle,  avec  Alix- 
Marie  Constance  d'Achon. 

Le  mariag-e  a  été  célébré  le  21  février 
en  la  cathédrale  Sainte-Croix  à  Orléans. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
M.  Raymond  de  Minvielle,  sou  frère, 
et  M.  Edmond  Rag'uenet  de  Saint-Al- 
bin, son  oncle  ;  pour  la  mariée  :  M. 
Raymond  d'Acbon,  son  oncle,  et  M. 
Joseph  de  Loynes  d'Kstrées,  son  cou- 
sin. 

M.  de  Minvielle,  père  du  marié,  dé- 
coré pour  sou  dévouement  lors  des 
inondations  de  la  Loire,  en  1848,  était 
fils  d'un  f>*arde-du-corps  de  Louis  XVIII, 
et  de  Charles  X.  Démissionnaire  en 
1830,  il  avait  précédemment  équipé  à 
ses  frais  et  commandé  la  compag-nie 
des  volontaires  royaux  du  Gers. 

La  famille  de  Minvielle  est  originaire 
du  Béarn  et  porte  pour  armes  : 

De  siyiople^  fretté  d'or;  à  la  fasce 
d' /termine  brochant  sur  le  tout. 

La  famille  d'Achon  allas  Dachon, 
établie  dans  TOrléanais,  était  orig-i- 
naire  de  Bretag*ne  où  son  nom  fig*ure 
sur  les  maintenues  de  la  noblesse  de 
Bretag-ne  en  1671. 

François- Armand-Jeau-Baptiste  Da- 
chon, né  en  1729,  fils  du  sg-r  des  Ri- 
g-audières  [)rès  Ancenis,  capitaine  dans 
le  rég'iment  de  Soissonnais-infanterie 
fut  nommé  chevalier  de  Saint-Louis 
en  1702. 

René-Francois-Georg'es  d'Achon,  fils 


du  précédent,  sgr  de  Billière  et  (ie>  ' 
g-audières,  né  en  1766,  capitaine  a\  . 
la  Révolution,  fut  nommé  chevalier 
Saint-Louis  au  commencement  .le 
Restauration  et  reçu  par  le  lieuten  ;- 
g-enéral  comte  d'Andigfné. 

M.  d'Achon,  le  grand-père  de  la  i. 
riée,  fils  et  petit-fils  de  chevaliers 
Saint-Louis,   était    garde-du-corps 
Charles  X.  Il  donna  sa  démission  ^ 
1830,  après  avoir  accompag-né   le   L 
jusqu'à   Cherbourg".  Il   fut  ensuite  . 
cencié  à  Saint-Lo. 

« 

De  gueules^  à  deux  léopards  d*or  ':. 
sur  Vautre. 


^^ws/v^%^«\/«^^^v^ 


Le  comte  Henri  de  Bouille,  fils  h  • 

du  comte  Jacques  de  Bouille,  tut*  u  . 

bataille  de  Loig-ny,  et  de  la  comte^^- 

née  de  Chasseval,  avec  Paule  de  T;  - 

querville,  seconde  fille  d'André-I'i^r-- 

Costé,  marquis  de  Triquerville  et  d   ! . 

marquise,  née  Grandin  de  TEprevi»  r. 

Le  mariaf^e  a  été  célébré,  le  21  févri  r. 

en  rég-lise   Saint -François-Xavier.  . 

Paris. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  doun- 
par  Mg-r  d'Hulst,  recteur  de  rinstiti:: 
catholique,   député  du  Finistère,  i,i  , 
auparavant,  a  prononcé  une  très  hwr 
allocution,  au  cours  de  laquelle  il  n 
évoqué  les  g-lorieux  souvenirs  des  (le^\ 
familles,  et  il   a  rappelé,  en  ten.  > 
touchants,  le  glorieux  combat  ou    ■ 
père  et  le  grand-père  du  marié  so:/ 
tombés  en  défendant  le  fanion  du  Saor 
Cœur,qui  servait  d'étendard  auxzo  :«•. 
ves,  et  que  l'assistance  émue  contem 
plait  sur  un  des   piliers     à   côte  -i- 
l'autel. 

Le  général  baron  de  Charette  qK. 
devait  servir  de  témoin  au  marié,  a  va:* 
été  retenu  dans  le  Midi  par  une  ind:?- 
position,  a  été  remplacé  par  M.  •:• 
Cazenove  de  Pradines,  oncle  du  iimr:e. 
député  de  la  Loire-Inférieur,  qui,  à  W. 
bataille  de  Loigny,  avait  pria  le  il-ji- 
peau  des  mains  des  Bouille  et  avait  c:- 


LB  BULLETIN  HéRALDIQUB  DE  FRANCE 


126 


ssè  lui-même.  L'autre  témoin  du 
iiîe  de  Bouille  était  le  vicomte  Bruno 
l'hasseval,  son  oncle.  Les  témoins 
M'^-  de  Triquerville  étaient  le  mar- 
is de  Versainville-Odoart,  son  oncle, 
>  comte  Elzéarde  Sabran-Pontevès, 
w  beau -frère. 

V.  pour  la  maison  de  Bouille  les 
■^letins  de  1888,  col.  405;  1889,  col. 
2,  428  ;  1890   col.  788.) 

7>e  gueules^  à  la  croix  ancrée  d'ar- 

Devises  :  A  vero  hello  Christi  ;  — 
■  ut  par  labeur. 

l.îi  soeur  aînée  delà  mariée,  Marie- 
"uline-Sophie-Brigitte  Costé  de  Tri- 
itTville,  a  épousé  le  21  juillet  1892 
>iri»»-jS'/^^ar-Léonide-Aug*ustin  comte 
•/.«^ar  de  Sabran-Pontevez.  Elle  a  une 
itre  sœur  et  un  frère  Joseph  Costé 
c*.  Triquerville. 

(V.  pour  la  maison  Costé  de  ïriquer- 
:lle  une  des  plus  anciennes  de  Nor- 
i.'tiidie,  orig^inaire  du  pays  de  Caux, 
*  Bulletin  de  1892,  col.  442-443.) 

Uazur,  au  chevron  brise'  d'argent 
^f^f'tnpagné  de  trois  coquilles  d'or. 


.Mrtrie-Lcon-Henri  Bouchelet  comte 
\=^  Beaurain  et  d'Hust,  avec  Joséphine- 
Mîirie-Geneviève  de  Loyn.s,  fille  de  M. 
H  (le  Mme  Fernand  de  Lovnes. 

1a^  mariag*e  a  été  célébré  le  21  fé- 
vrit^r  en  l'église  Saint-Jacques,  à  Com- 
\'i''îrne. 

Lf's  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
M.  Joseph  de  Lagréné,  son  oncle,  et 
ie  nomte  de  Vendeg-ies  d'Hust,  son  cou- 
i^iu  ;  pour  la  mariée  :  M.  Fignet-Des- 
l'réaux,  lieutenant-colonel,  sous-chef 
'i  êtat-major  du  3®  corps  d'armée,  son 
'  ousin  ;  et  M.  Garnier  des  Hières, 
lieutenant  au  20«  régiment  de  chas- 
:5eur3. 

La  famille  Bouchelet  est  issue  de 
i'vubçois  Bouchelet  de  Vendegies,  se- 
''Hîtaire  du  roi  en  17G1,  eu  Artois,  et  a 


donné  des  chevaliers  de  Saint-Louis  et 
un  prévôt  de  Cambrai.  Elle  a  possédé 
les  seigneuries  de  Beaurain,  de  Neu- 
ville, de  Berlaymont  et  de  Vendegies 
dont  les  rejetons  ont  pris  les  surnoms. 
Ils  se  sont  alliés  aux  familles  Astruc, 
Cossée  de  Maulde,  Esclaibes,  Lagrené, 
Robillard  de  Magnanvillé,  etc. 

De  gueules.^  ati  chevron  d'or^  accom" 
pagné  de  trois  merlcttes  de  même. 

Devise  :  rhique  fidelis. 

Aristide  Bergasse  du  Petit  Thouars, 
enseigne  de  vaisseau,  avec  Letizia 
Wyse-Bonaparte,  fille  de  Louis-Lucien- 
Napolêon  Wyse-Bonaparte  et  de  feu 
Clara  Whj'te.  Le  mariage  a  été  célébré 
le  22  février,  en  la  chapelle  Sainte- 
Agathe,  au  Cap  Brun,  à  Toulon  (Var). 

Mgr  Oury  a  béni  cotte  union  dont 
les  témoins  ont  été:  l'amiral Garnault, 
doyen  de  nos  officiers  généraux  de  Tar- 
mée  de  mer,  et  Tamiral  de  Slane,  cou- 
sin du  marié  ;  ;le  général  Tiirr  et  le 
marquis  Christian  de  Villeneuve,  an- 
cien député  de  la  Corso,  oncle  et  cousin 
de  la  mariée. 

Nicolas  Bergasse,  avocat  au  Parle- 
ment et  un  de  ceux  qui  s'oftVirent  pour 
défendre  Louis  XVI,  appartenait  à  la 
famille  de  Tamiral  Bergasse  du  Petit 
Thouars,  père  du  marié,  qui  avait  ob- 
tenu Tautorisation  d'ajouter  à  son  nom 
celui  de  sa  femme,  et  qui  est  décédé  le 
13  mai  1890. 

La  famille  Aubert  du  Petit  Thouars 
est  originaire  du  Poitou  et  de  TAnjou 
où  la  souche  habitait  le  château  de 
Boumois,  prèsSaumur.EUea  été  main- 
tenue dans  sa  noblesse  depuis  1518. 
A  cette  famille  appartenaient  Louis- 
Marie,  botaniste  célèbre,  né  le  11  no- 
vembre 1758,  décédé  à  Paris  le  11  mai 
1831  ;  Aristide,  frère  du  précédent, 
capitaine  de  vaisseau,  commandant  du 
Toyinayit  sur  lequel  il  fut  tué  à  la  ba- 
taille dWboukir,  le  2  août  1798  ;  Abel- 
Ferdinand,  frère  ou  cousin  de  Louis  et 


127 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE   DE  FRANCE 


d'Aristide,  député  d'Indre-et-Loire  au 
corps  lég^islatif  de  1807  à  1811,  capitai- 
ue  d'état-major,  lors  de  la  campagne 
de  Rus&ie,  sous-préfet,  etc.,  chevalier 
de  TEmpire  par  lettres-patentes  du  11 
juillet  1810.  Né  à  Saumur  le  9  novem- 
bre 1769,  il  mourut  à  Montpellier  le  28 
novembre  1829,  ayant  eu  cinq  enfants 
de  Marie-Louise  Bernard,  sa  femme, 
savoir  ; 

1.  Abel,  vice- amiral,  représentant 
de  Maine-et-Loire  à  TAssemblée  légis- 
lative, né  à  Turquant  (Maine-et-Loire), 
le  15  août  1793,  décédé  à  Paris,  le  16 
mars  1864,  sans  enfant  de  Camille- 
Aimée  de  Cambefort,  veuve  du  vicomte 
de  Gauville,  qu'il  avait  épousée  en 
1849  ;  2.  Armand-Georges,  lieutenant 
de  vaisseau,  1795-19  septembre  1828  ; 
3.  Aristide,  né  en  1801,  mort  en  1832, 
sans  alliance  ;  4.  Martine,  morte  en 
bas  âge  ;  5.  Albertine-Zoé-Louise-Si- 
donie,  née  en  1811,  mariée  en  novem- 
bre 1827  è  son  cousin  Paul-Joseph- 
Aristide-Dieudonné  Bergasse,  dont  le 
vice-amiral  Bergasse  du  Petit  Thouars, 
père  du  marié.  (Cfr.  liévérend  :  Armo^ 
rial  du  Premier  Empire, 

B*  azur  y  à  un  haubert  ou  coite  de 
mailles  d^or^  au  chevron  de  gueules  bro- 
chant. 

La  famille  Wype,  originaire  d'An- 
gleterre, s'est  alliée  aux  Bonaparte 
BOUS  la  Restauration.  V.  Y  Annuaire  de 
la  noblesse  de  France^  1865,  p.  229,  et 
les  Bonaparte  et  leurs  alliances^  par 
M.  Léonce  de  Brotonne,  1893,  in-4*>, 
p.  24,  Paris,  Charavay  et  Champion. 

Nous  compléterons  cette  dernière  pu- 
blication par  les  notes  suivantes  pro- 
duites ou  rectifiées  subgéquemment  : 

La  princesse  Letizia  Bonaparte,  fille 
de  Lucien,  prince  de  Canino,  et  d'Alexan- 
drine  de  Bleschamp,  mariée  à  sir  Tho- 
mas Wyse,  ministre  d'Angleterre  en 
Grèce,  né  à  Dunfree  en  décembre  1791, 
mort  à  Athènes  le  15  avril  1862.  En- 
fanta : 


1.  Napoléon  Alfred  Wyse,  ne  à  1. 
le  6  janvier  1822  ; 

2.  William-Charles,  né    h    W 
ford  le  20  février  1826,  mort  à  < 
nés   le    3    décembre   1892,    mari» 
1864  à    Ellen-Linzee    Prout,    û 
a.    Lucien  -William  -  Frédéric  -  V: 
né  à  Bath  le  27  juin    1868  ;  A. 
dré- Reginald- Nicolas -Duncan,   i 
Limerick    le    1"    novembre    jHT' 
Lionel  -Henri-Patrick-O'ConnelK  !  - 
Waterford  le  7  septembre  1874  ;  d.  " 
poléon-Albert-Gérald-Estelle,  ué  a  \ 
gnon  le  20  mai  1876  ; 

3.  -3/flrree-Studolmine-Letizîa,  n  • 
Weedon  (Northampton,  Angleterre 
25  avril   1831,  mariée   :   1^  le  \\i 
cembre  1848  à  Frédéric-Joseph  S  . 
né  à  Strasbourg  le  7  juillet  181."^ 
cédé  à  Turin  le  4  janvier  1863,  k\  ■: 
Alexis  de  Solms,  né  à  Rome  le  21  j\ 
vier  1852  ;  2«  A  Turin  le  3  février  1  -^ 
ou  1864  à  Urbain  Rattazzi,  miui- 
italien,  né  à  Alexandrie  le  29  juin  1  - 
décédé  à  Frosinone  le  5  juin  1873,  d  >•. 
Roma,  née  à  Rome  le  21  janvier  1  ^~ 
mariée  à  M.  de  Villanova  -,  3*  en  • 
vrier  1880,  à  Madrid,  à  don  Lui^ 
Rute,  né  en  1843,  décédé  à  Grena«lv 
6  avril  1889,  député  aux  cortès   e> 
gnôles,  dont  :  Marie-Thérèse,  net- 
1883. 

4.  Adeline,  née  à  Waterford  le 
septembre  1838,  mariée  à  Mondovi  W 
septembre  1861  au  général  E^tev 
TUrr,  né  à  Baja  (Hongrie),  le  25  a. 
1825  dont  un  fils  :  Raoul,  né  à  I  m 
le  2  mars  1865. 

5.  Xoww-Lucien-Napoléon,    an- 
officier  de  marine,  né  à  Paria  le  i:^: 
vier   1846,  marié  1<>  à  Londres,  1- 
septembre  1871   à  miss  Rosa  Wh- * 
née  à  Londres  le  1«'  mai  1855,  m  - 
à  Nice  le  10  juillet  1875;  2«  le   i:^  : 
vrier  1876  à  miss   Clara  Whyie,   u 
à  Londres  le  9  mars  1851,  déctsii- 
Genève  le  19  décembre  1892.   Du  p: 
mier  mariage  :   a,  Napoléon-Jen  : 
né  à  Tunis  le  27  février  1874  ;  b.  L  •' 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


]30 


.  née  à  Nice  le  29  juin  1875,  la  nou- 
le  mariée  ;  c,  Louis-Raoul,  né  à  Nice 
21  septembre  1876. 

^\*'(trt€lé^  aux  1  et  4  de  sable ,  à  trois 

rt  ons  dliernime^  aux  2  et  3  écarte- 

^  aiia:  1  et  4  de  gueules  fret  té  d^azur 


et  d^argent^  au  chef  d'or^  chargé  d^  3 
quinte  feuilles  d*asu^^  aux  2  et  3  con* 
tr'écartelés  d"" hermine,  au  snuloir  de 
gueules  chargé  de  5  anneaux  d^tr  et  de 
gueule  à  3  lions  passants  miparlis  ot  et 
argent. 


DECES    DU  MOIS    DE. FÉVRIER 

BT  RAPPEL  DBS  MOIS  PEÉCiDENTS 


Mme  veuve  Gaston  Granier,  née 
<i  ^'<>-Marguerite-Heuriette  de  Jaco- 
L 1  de  Cauvigny,  est  décédée  à  Mont- 
Ilier  le  22  janvier  à  Tâge  de  70  ans. 
1:1  le   était  fille  de  Raymond-Ernest 

Jacomel  de  Cauvigny  et  de  Marie- 
lierèse  Baille,  et  avait  épousé  le  12  mai 
^45  Gaston  Granier,  fils  du  docteur 
rauier  à  Saint-Bauzille  de  Putois  (Hé- 
lult),  et  de  Mlle  de  Girard  de  Vèzeno- 
r.'â  dont  elle  laisse  :  1.  Louis  Granier, 
:)(teur  en  médecine,  marié  à  Béziers, 
voc  Mlle  Fourès,  dont  postérité; 
.  Marguerite  Granier,  mariée  avec 
oiiis  Guizard,  avocat,  ancien  magis- 
rat,  dont  postérité,  à  Montpellier. 

-Mme  Gaston  Granier  avait  un  frère, 
ni  lui  survit  :  Lucien-Joseph-ilrfe(pAe 
e  Jacomel  de  Cauvigny,  marié  le  12 
ifii  1850  à  Joséphinc-Augusta-Victoire- 
laudine  de  Lon,  dont  il  a  eu  :  1.  Er- 
lest  de  Jacomel  de  Cauvigny,  lieute- 
lant  colonel  d'infanterie  de  marine, 
fiicier  de  la  Légion  d'honneur,  pour 
'tiis  de  guerre  au  Dahomey,  marié  en 
'  tobre  1891  avec  Françoise-Mélanie- 
iiartbe  Gavoty  ;  2.  Mme  Mazel  ;  3.  Mme 
.e  Marois  ;  4.  Mme  Brabant. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
^iLomel  de  Cauvigny  le  Bulletin  de 
l^iU,col.  629-630). 

L'argent,  à  trois  feuilles  de  vigne  2 
'■t  1  ;  au  chef  d^azur  chargé  de  3  étoiles 

Por. 

Pauline  de  CasterasSeignan,  sœur 
Saiat-Ambroise,    vice-supérieure     du 


couvent  cloîtré  et  du  pensionnat  de 
Notre-Dame  de  Pamiers  (Ariège),  y  est 
décédée  le  23  janvier  âgée  de  80  ans. 

Madame  de  Casteras  était  au  cou- 
vent de  Pamiers  depuis  60  ans  ;  elle  y 
dirigeait  les  études  et  avait  élevé  avec 
succès  trois  nombreuses  générations 
déjeunes  filles  qui  l'aimaient  beau- 
coup. Sa  vivacité  d'esprit,  son  aménité, 
sa  gaîté  ne  s'étaient  jamais  démenties. 

S.  G.  Monseigneur  Rougerie,  évêque 
de  Pamiers,  qui  avait  célébré  le  cin- 
quantenaire de  la  profession  religieuse 
de  la  Mère  de  Casteras-Seignan,  a 
voulu  présider  ses  obsèques  dans 
rhumble  chapelle  du  couvent. 

La  maison  de  Casteras  tire  son  nom 
du  château  de  Casteras,  près  Ciudad 
Rodrigo,  province  de  Salamanque. 
Fixée  en  France  à  la  fin  du  xi°  siècle, 
elle  établit  sa  filiation  sans  interrup- 
tion depuis  Guillaume  de  Casteras, 
chevalier,  qui  vivait  en  1175. 

Les  Casteras,  plusieurs  fois  titrés 
marquis,  comtes  et  barons,  ont  pos- 
sédé les  seigneuries  de  Casteras,  Cam- 
pagne, Daumazan,  Fayole  et  Clermont 
au  comté  de  Foix,  celles  de  Miramont, 
Saint  Blanquat,  Seignan,  Eycheil  dans 
le  Couserans,  celles  d'Escanacrabe, 
Cazaux,  Saint-Julien,  Gazan,  Mau- 
rède,  Bétricot,  Villemartin,  Sournia, 
Courbon,  Huchon,  Palmes,  La  Rivière, 
Le  Puech,  Montesquieu,  Cambons, 
Faste,  Cardière,  etc.,  dans  diverses 
provinces  du  midi,  de  Servières,  Nus- 
sargues,  Vernières  en  Auvergne.  Ils 
ont  fourni  plusieurs  pages,  écuyers  et 


131 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRA.NCB 


chevaliers,  de  nombreux  g-ouverueurs 
de  châteaux  royaux  et  de  villes,  un 
gouverneur  de  Paris  sous  Henri  III,  et 
des  colonels,  un  chevalier  de  Malte, 
des  chanoines-comtes  de  Lyon.  etc. 

La  branche  de  Seigman  fut  fondée 
par  Pierre  de  Casteras,  compaguion  de 
Montluc,  marié  à  Condor  de  Salin,  La 
seigfneurio  de  Seig-nan  lui  fut  donnée 
par  Jeanne  d'Ustou,  sa  belle-mère,  le 
17  avril  1538  et  n'a  pas  cessé  d'appar- 
tenir aux  Casteras-Seig-nan  représentes 
aujourd'hui  par  le  marquis  Raphaël, 
ancien  préfet,  demeurant  au  château 
de  8eig-nan,  pn'^s  Saint-Girons  (Arièg-e) 
et  au  ciiàteau  de  MéuespletfDordog-ne). 

(V.  notre  Armorùd  de  Langurdoc^ 
Généralité  de  Toulouse,  t.  I.,  p.  140- 
147,  en  complétant  cette  notice  par  le 
Bulletin  de  1891,  col,  306  et  549.) 

Ecartelé^  aux  1  et  4  de  gueules  au 
château  d'urgent  Uéuronné,  ouvert  et 
ajouré  de  sahlr  ;  aux  2  et  3  d'azur  au 
lion  dor. 

Devise  :  Si  c(^nsislunt  adversus  me 
castra j  non  tiuiehit  cor  meuin. 


^^^^^'^•^^^^F^n^'^^r^^^m 


Jean-Marie-Hippolyte  Euzenou  de 
Kersalaun,  marquis  de  Keroalaun, 
g'ruêral  de  brig^ad*  en  retraite  est  dé- 
cédé le  14  février  au  chnteau  de  la  Go- 
guerie  (Kure-et-Loir),  dans  sa  91'  an- 
née. 

Le  défunt  ne  Inisse  de  sa  femme,  au- 
jourd'hui sa  veuve  qu'une  (il le  mariée 
au  baron  Alexaiuire-Henri-Louis,  ba- 
ron Desponty    dti   Sainte-Avoye,  ch('f 

d'escadrons  de  cavale^i(^  dont  un  lils 
et  une  iille  ;  le  lils  Henri  de  Sainte- 
Avoye,  est  lieutenant  au  8''  cuiras- 
siers, et  la  fille  est  la  baronne  Paul 
Berthemy. 

Le  g'éueral  défunt  a}q)artenait  à  une 
ancienne  famille  bretonne  maintenue 
dans  sa  noblesse  par  ju^rement  dt^s  in- 
tendants de  Bretag-ne  sous  Louis  XIV, 
qui  avait  possédé  les  fiefs  de  Quélen- 


nec,  de  Landelles,  du  Cosqiier,    i- 
Vieuville  et  de  Kersalaun.  Cett- 
mille  a  donné  des  conseillers  au  : 

4 

ment  de  Bretagme,  des  officier -^ 
corps  de  la  marine  dont  un  fut  cl  - 
lier  de  Saint-Louis  eu  1728:  Je'^i.- 
seph  Euzenon  de  Kersalaun  prit  - 
en  1789  aux  assemblées  de  la  uo'-'.' 
des  Etats  dé  cette  province. 

Ecarte le\  aux  1   et  4   d*asur   j. 
aux  2  et  3  d^ argent  à  la  feuille  de  / 
de  sinople  en  pal. 


^S^^^^^^^0^f^^0^f\^^m0 


Christophe  -  Victor  -  Marie  -  A  il 
comte  Amahle  de  Beaumont  du  K»  i  : 
marquis  de  Beynac  par  substi;.. 
des  anciens  Beynac  premiers  I.m: 
du  Périg'ord,  est  décédé  le  14  ûm  : 
en  son  château  de  Beynac  dans  >a 
année. 

Ludovic  comte  de  Beaumont- Dr', 
du  llepaire  a  eu  parmi  les  utMii' 
fants  de   son   mariag-e   avec    L'>.:. 
Franeoise- Victoire    de    Laver^'-ne 
Marquessac  :  1.  Aymar,   qui   suit 
Armaiide-Laure-Louise,  mariée  a  ;. 
de  Calbiac,   dans  le   Lot-et-Garv  .. 

3.  Elisabeth-Marie-Louise,    niarî*  - 
Guy  de  Carbonnier  comte  de  M^r 

4.  Marie-Gabrielle-Louise,   mari  ^*  • 
marquis  de  Bonal  ;  5.  Amable,  ^\\,\  - 
vra  après  son  frère  ;  6.  le  comte  1. 
de  Beaumont. 

y] V^w'/?'- François  -Louis-  Gui!!;-- 
marquis  de  Beaumont,  né   le   7   :: 
1819,  habite  Saint-Cyprien  ^Dor-:-  , 
avec  sa  femme  Albertine-£f/^i  ■' 
Solag-es,    dont  il  a:  1.  Georges^  v^  • 
de  Beaumont  du  Repaire,  oftic.tr 
cavalerie,  né  en  18G1,  marie  le  ^i  . 
bre  1891  avec  Louise  de  Villèl»',  *: 
Agnwr^  né  le  15  août  1892  ;  2.  -4  ;   . 
relig*ion  .<œur  Germaine,  des  Fi!. i*^ 
la  Charité  ;  3.  Anne,  mariée  le  2'i  - 
tembre  18(S8  à  Louis  comte  d'Yzaiu 
Freissinet  de  Valady  ;  4.  3/arit'.Lv\ 
mariée  le  14  juin  1888  à  Gabrhi 
Bourg,  lieutenant  au  13«  chasseur::. 


133 


LB  BULLETIN  HâRALDIQDB  DE  FRANCE 


134 


e 


Âmable  de  Beaumont,  le  défunt, 
était  né  le  22  juin  1831  ;  il  avait  épou- 
sé sa  cousine  Irène  Coig*net  et  habi- 
tait le  château  de  Beynac,  siège  de 
i  ancien  marquisat  dont  il  avait  relevé 
le  titre.  Il  laisse  :  1 .  ^S'o/'rey-Paul-Louis, 
«omte  de  Beaumont,  marquis  de  Bey- 
nac, ancien  officier  de  cavalerie,  marié 
le  31  août  1887  à  Blanche  de  Gourgue, 
dont  :  Henriette,  née  le  21  décembre 
1888  ;  Irène  ;  Simonne  ;  Geneviève  ;  2. 
Geneviève,  mariée  le  15  juillet  1878  à 
Antony  baron  de  Camont-Talence  ;  3. 
Béatrix,  mariée  le  2  août  1893  au  comte 
du  Pont  de  Chambon,  capitaine  au  7 
«"hasseurs;  4.  Elisabeth,  mariée  à  N... 
«le  Sabbathier  ;  5.  le  comte  Amblard  de 
Beaumont,  marié  le  2  octobre  1889  à 
Marthe  BétouUe,  dont  :  Hélène  ;  Elisa- 
beth ;  Thérèse  ;  6.  Humbert  ;  7.  Emma, 
mariée  le  15  juin  1890  à  Gabriel  de 
Luckman  vicomte  de  Classun  ;  8.  Chris- 
tophe. 

(V.  pour  l'ancienne  maison  de  Beau- 
mont, qui  a  eu  pour  berceau  le  Dau- 
phiné,  les  Bulletins  de  1886,  col.  300  ; 
1887,  col.  542  ;  1888,  col.  355  ;  1893, 
œl.  536).  La  branche  des  marquis  de 
Beynac  était  de  ce  chef  premier  baron 
du  Périgord. 

De  gueules^  à  la  fasce  chargent  char- 
[p'e  de  3  fleurs  de  lis  d'azur. 

Devise  :  Impavidum  ferlent  ruinœ. 


Madame  Rouxell,  née  Rose  de  la 
Xoë  de  Coëtpeur,  la  dernière  de  cette 
ancienne  famille  bretonne  est  décédée 
le  18  février  à  Châteaubriant,  à  Tâge 
de  68  ans,  laissant  une  fille  unique 
Mlle  Marguerite  Rouxell  de  la  Noë  de 
Coëtpeur. 

Cette  famille  est  connue  depuis  Oli- 
vier, seigneur  de  la  Noë,  dans  la  pa- 
roisse de  Pordic,  marié  en  1380  à  da- 
moiselle  Aliette  Péan  de  la  Rochejagu  ; 
son  descendant  au  ix®  degré  fut  : 

Gilles  de  la  Noë,  chevalier,  s' de  Coët- 


peur, chef  de  nom  et  d'armes  marié  à 
damoiselle  Aliette  Le  Chapponier,  main- 
tenu dans  sa  noblesse  par  jugement 
du  21  mars  1669.  Son  petit-fils  Pierre 
de  la  Noë  épousa  en  1710  damoiselle 
Louise  Gentil  des  Hayes,  dame  .du 
Bois  de  Nast  dont  : 

J.-B. -François-Félix  de  la  Noë,  che- 
valier,  s' du  Boisdenast,  marié  à  Louise- 
Dominique-Emilie  du  Bot  de  la  Gri- 
gnonnais,  dont  un  fils  qui  suit,  et  qua- 
tre filles  dont  une  seule  se  maria  en 
1970  à  Charles  comte  du  Moulin  de 
Brossay,  lieutenant-colonel  de  ^Royal- 
Pologoe-cavalerie ,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  mort  sans  enfants  en  1804,  elle 
mourut  en  1822. 

Son  frère  Armand-Félix-Louis  de  la 
Noë  de  Coëtpeur,  chevalier,  s'  du 
Boisdenast,  Penros,  la  Grignonais  la 
Soraye,  etc.,  capitaine  de  Royal-Rous- 
sillon-cavalerie,  mort  en  1824,  marié 
en  1799  à  Marie-Anne  Le  Moyi:ie  de 
Talhouët,  héritière  de  sa  famille,  née 
en  1768,  morte  en  1831,  dont  deux  en- 
fants :  1.  Charles,  né  en  1800  mort  en 
1828,  laissant  de  Mlle  Marguerite  Moc- 
qué  :  Madame  d'Orn  et  la  défunte  ;  et 
2.  Mathilde  de  la  Noë  de  Coëtpeur,  née 
en  1809  morte  en  1878,  mariée  en  1833 
à  Cyr-Charles  Briot  de  la  Crochais, 
conseiller  général  d'Ille- Vilaine  mort 
en  1867  laissant  postérité. 

La  maison  de  la  Noë  de  Coëtpeur  a 
formé  plusieurs  branches  :  1°  celle  de 
La  Noë  éteinte  dans  la  maison  des  Co- 
gnets  vers  1000  ;  2°  celle  de  Coëpteur 
éteinte  en  1716  dans  la  maison  de 
Coëtlosquet  ;  3"  celle  des  seigneurs  du 
Boisdenast,  et  4°  celle  des  seigneurs 
des  Salles  éteinte  dans  ce  siècle. 

Elle  a  produit  un  chevalier  de  Malte 
en  1662,  un  page  du  roi  ;  deux  filles 
furent  reçues  à  Saint-Cyr  en  1761  et 
1782. 

Uazur^  au  lion  d'or  annê  lampassé 
et  couronné  de  gueules. 
Devise  :  Amor  et  Fides. 


135 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Xavier-Ernest  de  Liég-eard,  né  à 
Rennes  le  22  août  1852,  capitaine  au 
26«  rég-iment  d'artillerie,  est  décédé  au 
Mans,  vers  la  fin  du  mois  de  février. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  au  Mans, 
d'où  le  corps  a  été  porté  à  Lamballe, 
dans  un  tombeau  de  famille. 

Il  était  le  fils  unique  du  gpénéral  ba- 
ron deLiégeard  (P.aul-Ernest-Xa\ier), 
général  de  brigade  d  artillerie  en  re- 
traite et  de  la  baronne  née  Sylvie- 
Marie-Antoinette-Ferdinande  des  Ro- 
ches de  Chassay  ;  il  n'était  pas  marié 
et  laisse  quatre  sœurs:  1.  la  vicom- 
tesse de  ]Legge  de  Kerléan  ;  2.  Mme 
Bertrand  de  Ferron  du  ChesLe  ;  3.  la 
baronne  Albert  Cretté  de  Palluel; 
4.  et  Mme  GeorgesPasquier-Vauvilliers. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
Liégeard,  originaire  de  Bourgogne, 
que  Ton  croit  venue  du  Boulonnais, 
avec  Philippe  le  Bon  en  1422,  aujour- 
d'hui établie  au  château  de  la  Vallée, 
par  Lamballe  (Côtes-du  Nord)  le  ^wZ^e- 
^m  de  1891,  col.  471-476.) 

Parti j  au  1^  dCazur  à  trois  chevrons 
de  gtteules;  au  2,  d'azur  à  une  tour 
ouverte  d'argent  maçonnée  de  sable» 

L.  DE  RozEL. 


Publications  reçues 

Dont  un  compte  rendu  sera  inséré 
dans  le  Bulletin, 

Annuaire  de  la  noblesse  de  France. 
Cinquante  et  unième  volume  (53®  an- 
née), 1895.  —  Paris,  25,  rue  Fontaine. 

Annuaire  du  Conseil  Héraldique  de 
France.  Huitième  année,  1895.  —  Pa- 
ris, 45,  rue  des  Acacias. 

La  Maison  de  Caix.  Rameau  maie 
des  Boves-Coucy,  1895.  —  Paris,  Ho- 
noré Champion,  9,  quai  Voltaire. 


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(1191-1791).  —  Paris,   Henri  Char! 
Lavauzelle,  éditeur  militaire,  11,  yW 
Saint-André  des  Arts,  1895. 

Dictionnaire  des  figures   Jiéraldi'i 
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T.  II,  5«  fascicule.  —  Bruxelles,  î>^. 
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Livre  de  raison  de  noble  Honoré    • . 
Teil,  Broch.  iu-8°.  —  Digne,  1894. 

Documents    sur    Vancien    ordre 
Malte  (seconde  partie)  par  M.    Paul 
Faucher,  Broch.  in-8%  1895.  (Extrait 
V Annuaire  du  Conseil  Héraldique j. 

Les  sénateurs  du  Consulat  et  de  VE  . 
pire,  —  Tableau  historique  dis  Pairs  .. 
France  (1789,  1814-1848).  —  Les  se  .  • 
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Huitième  Volume,  —  (Nouvelle  série)  —  Mars  1895 


SOMMAIRE 

I^rkmièhe  Partie  :  Armoriai  Général  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  chevale- 
rie. Armoriai  des  Ordres  de  Sainl-Lazarc  et  de  Noire-Dame  du  Monl-Carmel  (suile);  Cata- 
logue des  généraux  français,  connétables^  maréchaux  de  France,  lieutenants-généraux, 
luaréchAux  de  camp  (suite). 

Deuxième  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Du  Port  de  Ponlcharra  ;  Ménilglaise  (suite  et  fin); 
Sebastiani.  —  Notes  d'Ëtat-Civil  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  de  mars  et  rappel  des 
mois  précédents. 

TiioisiÈME  Partie  :. Variétés,  Bibliographie^  Chroniques:  Annuaire  de  la  noblesse;  —  Annuaire 
du  Conseil  héraldique;  — Armoriai  du  premier  Empire;  —  Jeanne  d'Arc  (Recherches  et 
Trouvailles). 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


ARMORIAL  GENERAL 
DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 

(1000-1789) 


Chevaliers  reçus  dkpuis  1610. 

Philibert,  marquis  de  Nérestang*, 
chevalier  des  ordres  du  Roi,  mestre  de 
camp  de  Tun  dé  ses  régiments,  premier 
grand  maître,  tant  au  spirituel  qu'au 
temporel,  pourvu  de  cette  dignité  piir 
Henri  IV,  le  II  juil.  1608,  sur  la  démis- 
î^ion  de  Charles  de  Gayant  : 

t  Kcartelé,  aux  1"  et  4'*,  de  l'ordre  de 
Saint-Lazare;  aux  2°  et  3®.  d'or,  k  trois 
bandes  de  gueules,  celle  du  milieu 
'  liaigée  de  trois  étoiles  du  champ.  » 


Sous  sa  grande  maîtrise  furent  re(;us: 
7  février  1610. 

Isaac  Thibaut  de  Courville,  écuyer  de 
la  Grande  écurie  du  Roi  : 

i  Parti,  au  1®'"  d'az.  au  chevr.,  ac- 
costé de  deux  palmes  adossées  et  ac- 
comp.  en  pointe  d'une  montagne,  le 
tout  d'or;  au  2«,  d'az.  à  3  papillons, 
posés  2  et  1 .  « 

Jean  Le  Prévost  de  la  Rivière,  écuyer 
de  la  Grande  écurie  du  Roi  : 

t  De  gueules,  au  sautoir  d'arg., 
chargé  de  5  coquilles  de  gueules.  » 


\:vj 


LE  BULLETIN   HERALDIQUE   DE  FRANCE 


1  • 


Joab  de  Guillebert  de  Signeville, 
commandeur  de  Mout-Lioust  : 

f  De  g*ueules,  à  3  bandts  d'argent.  * 

X...  Faviêres,  reçu  pa^^e  de  Tordre  : 
«  D'az.  au  pélican  d'or  se   peroaut 

Testomac  sur  une  terrasse  de  sinople, 

avec  ses  petits.  » 

Jean  Ségruier,  secrétaire  du  Koi,  seul 
greïûev  et  1*'  secrétaire  de  Tordre  : 

«  D'az.  au  chev.  d'or,  accomp.  eu  chef 
de  deux  étoiles  du  môme  et  en  pointe 
d'un  mouton  au  naturel  d'arg-ent.  » 

15  février  1610 

Philibert  Tardicu,  commandeur  de 
Saint-Antoine  de  Grattement  : 

■  D'az.  au  chev.  d'or,  accomp.  en 
chef  de  deux  croissants  d'arg.  et  en 
pointe  d'une  croix  de  Jérusalem  du 
même.  » 

Alexandre-Franrois  de  Caponi,  fils 
d'Alexandre-Franrois  de  Caponi,  reçu 
pag-e  de  Tordre  : 

«  Taillé  de  sable  et  d'ar^ient.  » 

Jean  Dampont  de  la  Fosse,  reçu  à 
profession  et  ci-devant  pa.^e  de  l'ordre  : 

«  D'az.  à  la  fasce  d'ar^-.,  accomp.  en 
chef  d'un  lion  du  mrme.  » 

N...  de  Rouet,  reou  pag-e  de  Tordre  : 
«  D'az.,  à  3  roues  d'or,  2  et  1.  » 

1"  mars  1610 

François  Le  Fèvre  de  la  Borderie  : 
«  Fuscéd'az.  et  d'arg*.  dedix  pièces.  » 

15  mars  1010 

Ottavio  Archileï,  romain  : 

«  Fascé  d'az.  et  d'or  de  6  pièces,  la 
première  fascc  d'az.  charg'és  de  deux 
étoihvs  d'or  et  la  dernière  fasce  d'az. 
charg-ée  d'une  étoile  aussi  d'or.  » 

23  mai  ](U0 

(iuillauine  de  l^riqueville  d<^  la  Val- 
lée, commandeur  de  la  Laiule-I)<u'u, 
diocèse  de  Coutances  : 

•  D'arg'.  k  6  feuilles  de  chêne  de  si- 
uople,  posées  3,  2  et  1.  » 


François  Delpech  de  la  Croix,  du  «i 
cèse  de  Toulouse  : 
Armes  inconnues. 

Etienne  de    La^ué,    enseig'iie    :.  . 
gardes  françaises  : 

•  D'azur,  au  lion  d'or,  accomp.  . 
trois  étoiles  du  même,  2  et  L  » 

Philibert  Marois  de  la  Grang-e-Sai./ 
Vivien,  de  Niort,  en  Poitou  : 

•  De  sinople,  au  lion  d'or,  a  la  cot; 
de  gueules  sur  le  tout.  • 

François  Robert  de  Lézardière,  i . 
bas  Poitou  : 

«  D'arg*.  à  3  quintaines  (IJ  de  gri;e.;- 
les.  * 

24  mai  1610. 

Claude  de  Soudières,  du  diocèse  : 
Soissons,  reçu  page  de  l'Ordre  : 

€  D'az.  à  la  losange  d'arg.,  accoi:.; . 
de  trois  étoiles  d'or,  2  et   1.  • 

Jacques  de  Castelnau,  fils,  reçu  p\. 
de  l'Ordre  : 

f  Ecartelé,  aux   P'  et  4«  d'az.   a 
château  d'arg.    à  trois   donjons   avr 
leurs   girouettes,   qui  est   Castelua;: , 
aux  2*^  et  3®  d'or  à  deux  loups  passai.- 
de  sable,  qui  est  La  Loubère,  et  sur  . 
tout  :  «Tor,  à  3  chevr.  de  sable.  • 

14  août  1610. 

Geotfroy  Montagne  de  Saint-Gena>. 
reçu  page  de  l'Ordre  : 

«  D'arg.  k  la  bande  de  sable,  ao«*  o- 
tée  de  7  coquilles  du  même,  3  eu  ch 
et  4  en  pointe.  » 

Claude  de  Nérestang,  baron  d'Eutir 
moud,  tils  de  Philbert  de  Nérestau», 
grand  maître  de  Tordre,  reçu  par  .• 
Roi: 

Armes  comme  ci-dessus. 

Kené  de  Sarrazin  de  Vezins,  du  d:  - 
cèse  du  Mans  : 
Armes  inconnues. 


(1)  Pnl  ou  poteau  auquel  était  suspendu    ••- 
ëcusson  mobile. 


141 


LK  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


142 


Jean  de  Chapuiset  de  la  Fosse,  en 
Vendômois  : 

«  D'arg".  à  3  roses  d'azur,  deux  et 
une.   » 

Philibert  Serjusté  de  la  Salle. 
Armes  inconnues. 

Guillaume  de  Chambou  de  Maigne- 
ville,  du  diocèse  d'Orléans  : 

■  Fascé  d'or  et  d'arg*.,  de  six  pièces.  » 

Jacques  d'Aigremont  de    Pépin  val, 
du  diocèse  de  Coutances  : 
•  D'arg.  au  lion  de  gueules.  » 

Chri>tophe- Auguste  AUegrain,  de 
Valence,  du  diocèse  de  Sens  : 

t  Parti  de  gueules  et  d'arg.  à  la 
croix  ancrée  de  l'un  en  Tautre.  » 

Marc  Guyot  de  Saint-Marc,  du  dioq^se 
de  Poitiers  : 

«  D'or,  à  3  perroquets  de  sinople, 
becqucs  et  membres  de  gueules.  » 

Pierre  de  Mandelot,  seigneur  de 
Mandelot  : 

■  D'arg.,  à  la  fasce  d'azur.  » 

Charles  de  Saint-Simon,  sgr  des  Rois 
et  de  Mère-Eglise,  du  diocèse  de  Cou- 
tances : 

f  Echiqueté  dor,  et  d'az.,  au  chef 
d*az.,  chargé  de  3  fleurs  de  lys  d'or.  » 

Paul  de  Mahiel  de  Saint-Clair  de 
Darray,  du  diocèse  il'Evreux  : 

I  D'arg., à  la  fasce  de  sinople,  diaprée 
d'or.    » 

François  de  Bautot  de  la  Rivière,  du 
diocèse  de  Lisieux  : 
f  De  sable,  à  la  bande  d'argent.   • 

Pierre  Colas  de  MaroUes  de  Roche- 
platte,  fils  du  lieutenant  des  Cent 
suisses  de  la  garde  du  Roi,  reçu  page 
de  l'Ordre. 

Armes  inconnues. 

5  sept.  1610. 

Louis  de  Belin  de  la  Salle,  reçu  page 
de  l'ordre  : 


I  De  sable,  au  chevr.  d*or,  accomp* 
de  3  têtes  de  bélier  du  môme  »• 

19  sept.  1610. 

Balthazar  de  Calvimont  de  Saint- 
Martial,  du  Périgord  : 

•  De  gu  eules,  à  la  tour  d'arg.  » 

8  oct.  1610. 

Charles,  baron  d'Igny  et  de  Rizau- 
court  :  allas  Dissancourt,  reçu  page  de 
rOrdre  : 

•  Fascé  d'arg.  et  de  gueules  de  huit 
pièces.  » 

Georges  de  Saint-Six,  du  Comtat 
d'Avignon  : 

«  D'or,  à  un  écusson  de  gueules  à  la 
bande  d'or,  chargée  d'une  autre  bande 
d'az.  chargée  de  3  trèfles  d'arg.  » 

13  janvier  1611. 

Henry  de  Lionne  de  Cueilly  et  de 
Champigny  : 

fl  D'az.  à  lafasce  d'or,  accomp.  de  3 
têtes  de  léopard  de  même,  2  et  1  •. 

2  février  1611. 

Jean  de  Suhigari  de  la  Salle. 
Armes  inconnues. 

Elie  de  Beauregard,  s»'  du  Banquet, 
du  Mans  : 

«  D'arg.,  à 3  fraises  (a/i«5  grappes  de 
raisiuj  de  gueules.  » 

Pierre  du  Guarric  aliâs  Garric,  du 
diocèse  de  Cahors  : 

«  D'az.,  au  chevr.  d'arg.,  au  chef 
d'or.  » 

Jean  de  Ronsart,  s*"  de  Fieurigny   et 
de  Glatigny  : 
«  D'az.,  à  3  roses  d'arg.  » 

Antoine  de  Cahors  de  la  Sarladie  : 

•  D'az.,  au  sanglier  d'or,  au  chef 
d'arg.,  chargé  de  3  croisettes  de  gueu- 
les. » 

2  février  1612. 

François  de  Martres  de  Boislhac  : 
«  D'az.,  à  la  licorne  passante  d'or.  » 


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['.::. "T  k\  -r  K:»,Ur^:L,-  : 

«  i»*&rj'.-  au  i'.ja  d'az.,  arriir*,  !  v- 
p*--*é  frl  cour&ane  d'or.  » 

20  décembre  1613. 

I!  ury  (le  Mesmes  de  la  Cloître  : 
I  ^/:artelé,au^^d'o^,  aucrois  n:  : 
^Jl1)U»;  aux  2*-  et  3**  d'arg.  à  deux   ;.  :: 
i\o  gueules  Tun  sur  Tautre  ;  au  4",  a  :. 
il    une  étoile  de   sable,    accomj) 
poiutn    d'une  riviiTe    d'or.,   nu  . '. 
d'ir.  » 


45 


LB  BULLETIN  HÉRAI.DIQUE  DE  FRANCE 


146 


15janv.  1614 

Km  manuel  des  Landes  de  Boutan- 
)urt,  pagpe  de  l'Ordre  : 
«  D'arg-.,  à  la  bande  d'az.  » 

30  juin  1614 

René  Courtin,  Sr  de  Gaule,  d'Angers  : 

«  De  sable,  au  lion  d'arg*.,  au  chef 

\>r  chargé  d'un  croissant  de  gueules. • 

18  janvier  1615 

N...  Bellanger  de  Vautourneul,  alias 
^érang-er  de  Vautournant  : 

«  De  sable,  à  3  lions  d'arg.,  armés, 
ampassés  et  couronnés  d'or,  i 

Charles  de  Hautefort,  page  de  TOr- 
Ire  : 

«  D'or,  à  3  forces  de  sable.  » 

Bernard  de  Forgues,  alias  de  Fer- 
gues,  baron  de  la  Roche  : 

«  De  gueules,  à  Técusson  d'az.,  char- 
gé de  3  maillets  d'arg.,  2  et  1.  • 

20  janvier  1615 

N...  de  Sève,  fils  du   lieutenant  de 
Hoi,  de  Saint- Valéry. 
Armes  inconnues. 

25  mars  1615 

Jacques  de  Saulsan  de  la  Bedosse. 
Armes  inconnues. 

28  août  1616. 

Michel  de  Tiraqueau  de  Denans,  de 
Poitou  : 

«  D'arg.,  à  la  fasce  ondée  d'az.,  sur- 
montée de  3  merlettes  de  sable.  • 

24  février  1619 

Adrien  Joués  alias  Jouer  de  Flan- 
court,  page  de  Tordre  : 

«  Pksartelé,  :  au  1"%  à  la  tour  d'az. 
sur  une  montagne  de  sinople  ;  au  2®, 
d'arg.  à  la  croix  fleurdelisée  de  gueules 
au  pied  fiché  ;  au  3®,  de  gueules  à  3 
bandes  d'arg.  ;  au  4®,  d'argent  à  5  têtes 
de  loup  de  gueules  posées  2,  1  et  2  ;  à 
une  épée  de  sable  la  pointe  en  bas 
posée  sur  la  partition.  • 


22  février  1624 

Barthélémy  Balagny-Montluc  : 

«  D'or,  à   3  aigles  éployées    d'az., 

alias  :  Ecartelé,  aux  P'  et  4**  d'az.,  au 

loup  d'or  ;  aux  2®  et  3®,  d'or  au  besant  de 

g.,  et  sur  le  tout  d'or,  à  3  lions  d'azur.  • 

29  mars  1624 
N...  Gorlanzoni  : 

t  D'arg.,  au  sautoir  de  sable  chargé 
d'une  mître  du  champ.  • 

14  juin  1624 

Jean-Gabriel  Maron  de  Pisani  : 
I  D'arg.,  à  la  croix  ancrée  de  gueu- 
les. » 

2  juillet  1624 

Gabriel  d'Alîgier  de  la  Faye  : 
f  D'or,  à  la  fasce  de  gueules  accomp. 
de  3  trèfles  du  môme.  » 

1<^'  mars  1637 

Charles,  marquis  de  Nérestang,  fila 
de  Claude  de  Nérestang,  grand  maître. 
Armes  comme  ci  dessus. 

4  mars  1639 

Claude,  aliàs  Guillaume  Séguier  de 
la  Verrière,  commandeur  de  Sainte- 
Catherine  de  Montrevaux  : 

•  D'az.  au  chevr.  d'or,  accomp.  en 
chef  de  2  étoiles  du  même  et  en  pointe 
d'un  mouton  d'arg.  » 

10  mars  1639 

Jacques  de  Catelan  de  Castelmore, 
gendarme  de  la  compagnie  de  la 
Reine  : 

f  D'az.  à  3  porc-épics  d'or,  2  et  ] .  • 

Charles,  marquis  de  Nérestang,  3« 
grand-maître,  mestre  de  camp  d'un 
des  anciens  régiments  de  France  ;  il 
fut  pourvu  de  la  grande  maîtrise  le  16 
août  1639,  après  la  mort  de  Claude  de 
Nérestang,  son  père,  et  il  la  posséda 
jusqu'en  1645  ;  il  mourut  à  Lyon,  le 
30  décembre  1644,  âgé  de  18  ans. 

P^  septembre  1639. 
Jean  Séguier  de  la  Verrière,  fils  de 


147 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


148 


Jacques  Ség'uier,  commandeur  de  Vil- 
laray  : 

t  D'az.,  arf  chevr.  d'or,  accomp.  en 
chef  de  deux  étoiles  de  même,  et  en 
pointe  d'un  mouton  d'arg*.  » 

4  février  1640, 

Charles  de  Guillebert  de  Montégu, 
commandeur  de  Montlioust  : 

«  D'arg-.,  au  chevr.  accomp.  de  3 
mâcles,  2  et  une,  le  tout  d'azur  i. 

20  juin  1643. 

Balthazar  de  Lemps  : 

«  Parti,  d'or  et  de  gueules,  au  lion 
de  Tun  en  l'autre,  i 


8  juin  1644 

René  de  Pérouze  de  Bonnay,  lieute- 
nant colonel  durégfimentdeLouvigrny  : 

«  D'arg".,  au  croissant  de  gueules, 
au  chef  d'az.,  chargé  d'un  lion  passant 
d'argent.  • 

Charles-Achille,  marquis  de  Néres- 
tang,  4«  grand-maître,  2^  âls  de  Clau- 
de  de  Nérestang,  fut  institué  grand 
maître  par  Louis  XIV,  en  1045,  apn\s 
la  mort  de  Charles  de  Nérestang,  son 
frère  ;  il  prêta  serment  de  fidélité  le  8 
janv.  1668  et  posséda  la  grande  maî- 
trise jusqu'au  26  janv.  1673,  date  à  la- 
quelle il  démissionna  entre  les  mains 
du  Roi.  (À  suivre). 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARECHAUX  DB  FRANCE 

(Suite) 

1724 

Antoine  V  duc  de  Gramont  (1),  né 
eu  janvier  1672,  connu  d'abord  sous 
le  nom  de  comte  de  Guiche,  il  entra  en 
1685  dans  les  mousquetaires  et  eut  un 
régiment  en  1687.  Aide  de  camp  du 
dauphin  en  1688,  il  servit  au  siège  de 
Philisbourg,  se  trouva  à  la  prise  de 
Manheim,  de  Spire,  de  Worms,  d'Op- 
penheim,  de  Trêves  et  de  Frankenthal. 
Il  combattit  encore  à  Fleurus,  à  Mons, 


tome 
toi 


(1)  Lach.  Desbois  l'indique  sous  le  nom  d'An- 
me  IV  de  Gramont,  sans  tenir  compte  d'An- 
ine  1  d'Aure,  dit  de  Gramont,  vicomte  d*Aster, 
qui  fut  subslitué  par  sa  mèic  Caire  de  Gra- 
mont, aux  nom  et  ui  mes  de  sa  maison,  par  suite 
du  mariage  de  Ja  dite  Claire  avec  Menaud 
d'Aure,  vicomte  d'Aster,  le  23  novembre  1525. 
(V.  P.  Anselme,  t.  iv,  p.  613-614.) 


à  Liège,  à  Leuze,  à  Namur,  à  Tongres. 
à  Nerwinde  et  à  Charleroy.  Nomnif 
brigadier  en  1694,  il  fit  le  reste  de  la 
campagne  de  1694  à  l'armée  de  Flan- 
dre et  encore  celle  de  1695  et  se  trouva 
au  bombardement  de  Bruxelles.  Nom- 
mé mestre  de  camp-général  des  dra- 
gons en  1696,  il  fut  employé  sous  h' 
maréchal  de  Catinat,  puis  sous  le  ma- 
réchal de  Boufflers,  son  beau -frère 
(par  le  mariage,  le  17  décembre  161K1, 
de  sa  sœur  Catherine-Charlotte,  av.  o 
Louis-François  duc  de  Boufflers,  pair 
et  maréchal  de  France). 

Maréchal  de  camp  au  mois  de  jan- 
vier 1702,  il  servit  en  Flandres  pen- 
dant les  campagnes  suivantes  :  fut 
fait  colon wl-génêral  des  dra^zons  eu 
1703,  se  signala  au  combat  d'Eckereu 
la  même  année  ;  colonel-général  de- 
gardes  françaittes  et  lieutenant-géne- 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


150 


es  armées  dn  roi  au  mois  tl'octo- 
i704. 

fut  envoyé  en  1705  auprès  de  Phi- 
î  V,  roi  d'Espag-ne  ;  mais  sa  con- 
le  présomptueuse  le  fit  échouer 
j  la  mission  qui  lui  avait  été  con- 
11  s'imaginait,  dit  un  biographe, 
voir  gouverner  le  roi  d'Espagne  en 

-  t  de  la  reine  qui  avait  un  extrême 
mdant  sur  son  mari. 

-  son  retour  en  France  il  fut  envoyé 
irmée  de  Flandre  et  il  chargea  i»lu- 
irs  fois  les  ennemis  à  la  bataille  de 
nillies,  le  23  mai  1706  ;  fut  dange- 
sement  blessé  à  la  bataille  de  Mal- 
quet  en  1709,  et  servit  à  la  prise  de 
bourg  en  1713. 

^près  la  mort  de  Louis  XIV  il  fut 
nmé  conseiller  au  Conseil  de  Régen- 
peudant  la  minorité  de  Louis  XV, 
é  maréchal  de  France  le  2  février 
î4.  Il  mourut  à  Paris  le  16  sep- 
Qbre  1726,  âgé  de  53  ans  et  huit 
)i8. 

Il  était  fils  de  Antoine- Charles  IV 
c  de  Gramont,  pair  de  France,  che- 
lier  des  ordres  du  roi,  et  de  Marie- 
larlotte  de  Castelnau,  sa  première 
mme,  fille  de  Jacques  marquis  de 
istelnau,  maréchal  de  France  et  de 
arie  Girard. 

Il  ép.  le  13  mars  1687,  Marie-Chris- 
ue  de  Noailles,  fille  d'Anne-Jules  de 
oailles,  duc  de  Noailles,  pair  et  maré- 
lal  de  France,  et  de  Marie-Franroise 
3  Bournonville  ;  il  eut  de  ce  mariage  : 

1.  Louis-Antoitie- Armand,  duc  de 
rramont,  lieutenant-général  le  1" 
oût  1734,  mort  à  Paris  en  1741,  marié 
;  3  mars  1710  à  Louise-Françoise 
Wumontr  de  Crevant  d'Humi^res, 
ont  :  a.  Antoine  et  b.  Louis,  morts 
ounes  ;  c.  LouiseMarie-Victoire,  ma- 
iée  à  Antoine-Antonin  de  Gramont, 
lue  de  Lesparre  ;  d,  Louise-Charlotte, 
variée  le  3  février  1740  à  Charles- 
Lucien  de  Lorraine,  comte  de  Brioune  ; 

2.  Louis,  chevalier  des  ordres  du  roi, 
lue  de  Gramont  après  la  mort  de  son 


frère  aîné;  direct  ur  général  de  Tinfan- 
terie,  lieutenant  général,  tué  d'un  coup 
de  canon  à  la  bataille  de  Fontenoy,  le 
11  mai  1745.  Il  avait  ép.  Geneviève  de 
Gontaut,  fille  du  duc  de  Biron,  pair  de 
France,  et  deMarie-Antonine  de  Bau- 
tru-Nogent,et  fut  la  tige  de  la  seconde 
lignée  des  ducs  de  Gramont,  pairs  de 
France,  encore  représentée  de  nos 
jours  ; 

3.  Louis -François,  chevalier  de 
Malte; 

4.  Marie-Adélaïde,  ép.  le  30  déc.  1715 
François-Armand  de  Gontaut -Biron, 
duc  de  Gontaut,  pair  de  France,  bri- 
gadier de  cavalerie,  mestre  de  camp  du 
régiment  Dauphin  ; 

5.  Catherine-Charlotte,  ép.  1°  le  27 
mars  1719,  Philippe- Alexandre,  prince 
de  Bournonville,  sans  enfants;  2^  Jac- 
ques-Louis de  Rouvroy  Saint  Simon, 
duc  de  Saint-Simon,  sans  postérité. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  1  à  4.) 
C'est  pur  erreur  que  dans  la  description 
des  armes  du  maréchal  Antoine  III  de 
Gramont,  nous  avons  indiqué  un 
lévrier  rampant  de  sable ^  quiestd'Aure, 
au  lieu  d'un  lion  d'azur^  qui  est  de 
Gramont. 

Écarteléy  au  î^^  d'or  au  lion  d*azur, 
armé  et  Inmpassé  de  gueules^  qui  est  de 
Gramont  ;  aux  2  et  3  de  gueules  à  3 
flèches  d'or  posées  en  pal,  armées  et 
empennées  d'argent^  les  pointes  en  bas^ 
qui  est  d'Aster;  au  4  d'argent,  au. 
Icvrier  de  gueules,  colleté  et  bouclé  d'à- 
zur  :  d  Varie  de  sable  semée  de  besants 
d'or,  qui  est  d'Aure;^^  sur  le  tout,  de 
gueules^  à  4  ot'dles  d!* argent^  qui  est 
de  Comminges.  Quelquefois  on  place 
sur  le  tout  un  écarte  lé  aux  1  et  4  de 
gueules  à  3  Jumelles  d*argent^  qui  est  de 
Saint  Chéron  ;  aux  2  et  3  de  gueules  d 
3  fasces  ondées  d'*argent^  qui  est  de 
Toulongeon. 

1730 

Alain-Emmanuel  de  Coëtlogon,  mar- 
quis de  Coëtlogon,  naquit  en  1646,  fut 


151 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


enseigne  dans  le  rég-iment  Dauphin 
en  1668,  passa  du  service  de  terre  dans 
celui  de  mer  en  1670  en  qualité  d'en- 
seigne de  vaisseaux,  fut  fait  lieutenant 
en  1672,  et  capitaine  le  26  janvier  1675. 
Il  se  trouva  à  onze  batailles  navales. 
Pendant  la  guerre  de  Sicile  il  se  si- 
gnala par  plusieurs  actions  d'éclat  à 
Palerme,  en  1676,  dans  la  Fouille  en 
1678.  Commandant  un  vaisseau  de 
sept  canons  à  l'entrée  de  la  Méditer- 
ranée, en  1686  il  rencontra  près  de 
Gibraltar  deux  vaisseaux  de  guerre 
espagnols,  Tun  de  56  canons,  Tautre 
de  44  qui  refusèrent  de  saluer  le  pavil- 
lon du  roi,  il  leur  donna  la  chasse  et 
les  força  de  se  retirer  la  nuit  sous  la 
place  de  Malaga  ;  Tannée  suivante  il 
prit  à  Tabordage  un  vaisseau  algérien, 
et  prit  part  en  1688  au  bombardement 
d'Alger  sous  les  ordres  du  maréchal 
d'Estrées.  La  même  année  il  servait 
en  Irlande  sous  les  ordres  du  maréchal 
de  Chasteauregnault  ;  au  combat  de 
Bantry  le  feu  prit  à  son  vaisseau  et 
causa  la  mort  de  plus  de  trente  per- 
sonnes sans  que  cet  accident  l'empê- 
chât de  continuer  h  combattre.  11  fut 
fait  chef  d'escadre  le  1®'  novembre  1689 
et  combattit  avec  Tourville  à  la  Hou- 
gue  et  sauva  d'un  grand  danger  le 
vaisseau-amiral.  En  1693  il  brûla  de 
nombreux  vaisseaux  de  guerre  enne- 
mis dans  le  port  de  Gibraltar  et 
s'empara  de  plusieurs  navires  mar- 
chands. Il  fut  fait  lieutenant  général 
des  armées  navales  le  1**  juin  1701,  et 
servit  en  qualité  de  capitaine  général 
pour  le  roi  d'Espagne  dans  l'Amérique 
française.  En  1703,  il  eut  de  nombreux 
succès  contre  les  flottes  réunies  d'An- 
gleterre et  de  Hollande  et  servit  en 
qualité  de  vice-amiral  sous  le  comte 
de  Toulouse.  Il  fut  conseiller  au  Con- 
seil de  marine  en  1715,  et  vice-amiral 
du  Levant  le  18  novembre  1716,  grand 
croix  de  Tordre  militaire  de  Saint- 
Louis  la  même  année.  En  considéra- 
tion de  tant  de  services,  le  roi  le  nom- 


ma chevalier  de  ses  ordres  en  ITJ; 
maréchal  de  France  le  1"  juin  17: 
mourut  le  7  du  même  mois,  âge  .- 
ans  et  six  mois,  fut  enterré  en  IV. 
Saint-Sulpice  et  eut  l'honneur  (i  h 
la  grande  députation  de  la  noblos- 
Bretagne  à  ses  funérailles. 

Il  était  le  septième  enfant  de  1. 
de  Coëtlogon,  chevalier,   vicomte 
Mcijusseaume,  châtelain  de  la  <;•«'. 
naye,  etc.,  reçu  conseiller  au  Parltn 
de  Bretagne  le  6  novembre  1623  et 
Louise  le  Meneust,  fille  du  sei^rner.: 
Brequigny,    président  &   mortier 
même  parlement.  Il  mourut  sans 
marié. 

Son  frère  aîné,  René  de  Coêtl!  _ 
lieutenant  du  roi  dans  la  haute  h:r 
gne  et  gouverneur  de  Rennes.  è{  ^ 
Philippe  de  Coëtlogon,  fille  aime  .  • 
tre  René   de  Coëtlogon    marqni> 
Coëtlogon,  et  de  Gillette  de  Kue. 
et  héritière  de  la  branche  aînée  ^ic  ^ 
maison,  qui  avait  obtenu  au  mo^ 
mai  1622  des  lettres  patentes  du 
Louis  XIII  portant  réunion  des  tt' 
dé  Coëtlogon,    de  Pleugriffet,  a^ 
Lande,  etc.,  et  leur  érection  en   i: 
quisat,  sous  le  nom  de  Coëtlos'ou,  : 
vaut  du  duché  de  Bretagne. 

La  branche  des  marquis  de  C  ' 
gon  s'est  éteinte  pendant  le  x» 
siècle  dans  la  maison  de  Carne. 

Celle  des  comtes  de   Coëtloi^on 
core  représentée  de  nos  jours  h 
formée  par    Louis  de  Coëtlogon. 
comte  de  Loyat,  un  des  frères  du 
réchal  de  France    et  père  de  II  > 
Charles-Elisabeth   de    Coëtlop»ii 
d'Anne  Auvril  de  la  Roche  a  tu 
enfants  : 

1.  Louis  comte  de  Coëtlogon,  l 
nant-général  des  armées  du  roi.  u  ■ 
le  27 février  1736 avec  Marie-Mai.  ' 
Johanne  de  la  Carre  de  Saumerv . 

• 

2.  Louis-Emmanuel  de    Cocti» 
brigadier  des  armées  du  roi,  m\: 
Thomase-Céleste-Esther  Rivié,  «i   ' 
Emmanuel-Etienne-Maurice  ; 


)3 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


154 


3.  Emmanuel-Marie,  dit  le  chevalier 
î  Coëtlogcon,  lieutenant  de  vaisseau  ; 

4.  René-Anne-Elisabeth  de  Coëtlo- 
311,  abbé  de  Saint  Mesmie. 

La  maison  de  Coëtlog'on  tirait  son 
3m  de  la  chatellenie  de  Coëtlog'on  qui 
tait  un  fief  de  haubert,  dans  Tévèché 
E»  Saint-Brieuc.  Elle  est  connue  depuis 
iudes  de  Coëtlosron.  qualifié  chevalier 


dans  un  acte  du  troisième  jour  avant 
Pâques  1180  :  il  avait  épousé  Agnès 
de  Derval.  Sa  filiation  est  établie  de- 
puis Henry  de  Coëtlogon,  vivant  en 
1248. 

De  gueules,  à  trois  éctcssons  d'hermi- 
nes. 


(A  suivre). 


Là,  K. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


1)17  PORT  DE  PONTCHARRA 

La  famille  du  Port,  origûuaire  de 
avoie,  s'est  établie  en  Bug-ey  au  com- 
tiencement  du  xv^  siècle  et  a  fait  plu- 
ieurs  branches  répandues  en  Bresse, 
n  Bourfifog-ne,  en  Provence  et  en  Dau- 
•liiné.  Elle  a  produit  des  magistrats  et 
les  militaires  distingués  dont  plu- 
ie urs  ont  été  chevaliers  de  Saiut  Louis, 
t  (le  nos  jours  un  commandeur  et 
plusieurs  chevaliers,  et  officiers  de  la 
.é^ion  d'honneur. 

I.  —  Guichenon  en  donne  la  grénéa- 
o<:rie  depuis  Jean  du  Port,  conseiller 
l  Etat  et  juge-mage  de  Savoie,  vivant 
n  1450,  fils  de  Jacques  du  Port  et 
l'Alix  de  Petaus. 

II.  —  Jean  du  Port  ép.  Aymée  de 
îossilloii,  fille  de  Léonard  de  Rossillon, 
;<i*r  de  Beauretour  et  de  Beraude  de 
Jliaudée,  dame  de  Mespilla,  dont  il 
nit: 

1.  Jean -Louis,  qui  suit  ; 

2.  Jacques,  fut  sénateur  de  Savoie  ; 

3.  Jean,  auteur  de  la  branche  des 
>grs  de  VignoUes,  en  Provence,  rap- 
p  )rtée  dans  Pithon-Curt  ; 

4.  Louis,  chauoine-inflrmier  de  la 
Cathédrale  de  Belley  ; 

o.  Aymé,  religieux  célérier  de  Tab- 
'^aye  d'Hautecombe  en  Savoie  ; 


6.  François,  religieux  à  St-Antoine 
de  Chambéry  ; 

7.  Georges. 

III.  —  Jean-Louis  du  Port,  écuyer 
de  Charles  duc  de  Savoie,  fit  son  testa- 
ment le  14  octobre  1524  ;  il  avait  ép. 
Pernette,  fille  du  sgr  de  Loissey,  dont 
il  eut  ;  1.  Georges,  sgr  de  la  Balme  et 
de  Champ  d'Azar,  dont  il  fit  homma^'e 
au  duc  de  Savoie  le  23  octobre  1576. 
Cette  branche  tomba  en  quenouille 
avec  Françoise  du  Port,  mariée  eu 
1630  à  François  de  Falaise,  écuyer,  sgr 
de  Bellegarde  en  Dauphiné  ;  2.  Pierre  ; 
3.  Perrot,  qui  suit. 

IV.  —  Perrot  du  Port,  sgr  de  la  Bal- 
me et  de  Champ  d'Azar,  ép.  Charlotte 
de  Montfort,  dont  il  eut  :  1.  Scipion, 
qui  suit  ;  2.  Aymé,  dont  les  descen- 
dants s'établirent  en  Bourgogne  et 
donnèrent  un  président  au  parlement 
de  Dijon,  en  la  personne  de  Louis- 
Alexandre  du  Port,  chevalier,  baron 
d'Allignat  en  Bresse,  sgr  de  Montplai- 
sant,  de  Fromenteau  et  de  la  Gravil- 
lière,  pourvu  le  7  mars  1727  ;  il  obtint 
rérection  en  comté  de  la  terre  d'Asnières 
lesBois  au  diocèse  de  Lj^onsous  le  nom 
de  Loriol  ;  il  eut  pour  fils  Alexandre- 
Marie  du  Port,  comte  de  Loriol,  marié 
à  N...  de  Calvière,    fille  de   Charles- 


155 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


[:'■ 


François  de  Calvière,  marquis  de  Vé- 
zenobres,  lieutenaat-g-énéral  des  ar- 
mées du  roi,  commandeur  de  Tordre 
de  Saint-Louis  ;  3.  Jacques. 

V.  —  Scipion  du  Port,  sg-r  de  la 
Bal  me,  de  Pierre-Chatel  et  de  Champ 
d'Azar  ;  il  vint  s'établir  en  Dauphiné, 
et  se  conduisit  si  vaillamment  dans  le 
combat  qui  eut  lieu  à  Pontcharra  le 
17  septembre  1591  entre  les  troupes  de 
Lesdiguières  et  celles  d'Amédee,  bâ- 
tard de  Savoie,  et  du  général  espagnol 
Olivarès,  que  le  roi  Henri  IV  lui  per- 
mit de  joindre  à  son  nom  celui  de 
Pontcharra,  champ  de  bataille  témoin 
de  son  courage  et  de  le  transmettre  à 
ses  descendants  (1)  quoiqu'ils  n'aient 
jamais  possédé  la  terre  de  Pontcharra. 

Il  ép.  vers  1590  Péronne  de  Migieu, 
fille  du  sgr  de  Migieu,  gouverneur  de 
Pierre  Chatel,  dont  il  eut  :  1.  Jean-Louis 
qui  suit  ;  2.  Vincente,  qui  épousa  Marc 
des  Balmes^  sgr  de  Goulet  ;  3.  Anne, 
qui  épousa  Bertrand  de  Million,  écuyer. 

V.  —  Jean-Louis  du  Port  de  Pont- 
charra, sgr  de  la  Balme  et  de  Pierre 
Chatel,  né  en  1602,  servit  en  qualité 
de  gendarme  dans  la  compagnie  du 
marquis  de  Thianges,  et  mourut  en 
Piémont  ;  il  ép.  Marie  d'Yse,  fille  du 
sgr  de  Rosans,  conseiller  au  parlement 
de  Grenoble  en  la  chambre  de  TEdit  ; 
il  eut  de  son  mariage  : 

VI.  —  Charles-François  du  Port  de 
Pontcharra,  né  en  1648,  fut  lieutenant 
du  grand  maîtro  de  l'artillerie,  le  duc 
d'Humières,  maréchal  de  France  ;  il 
ép.  Diane  d'Arbalostier,  dont  il  eut  : 
1.  Louis-Charles,  qui  suit;  2.  Fran- 
çois, s^T  des  ILTbeys,  qui  succéda  à  la 
maison  d'Armand  daus  les  terres  des 
Herbeys  et  tie  Saint-Jacques  en  Valga- 
demar,  dont  1(^  fils  François  du  Port  de 
Pontcharra,  né  h  la  Mure  en  1733,  de- 

(l,  V.  Morice  Mcl.  Au  lionl  du  Jabron,  Ilis- 
toiiT'î,  L(-;;eml(»«,  <'tc.  Pans,  1«S7").  —  A  p«*u  de 
<li>tancc  de  l*.»ntcli:irra  on  renianiuo  sur  uno 
«■'rmiirncc  qui  douiine  U  \jlU'*e  les  ruines  de 
l'anljquc  in.uiuir  ou  cA  nO  lîayaid. 


vint  capitaine  d'artillerie  et  setruu. 
en  1756  au  siège  de  Port  Mahon  et 
1757  à  la  bataille  de  Rosbach. 

Retiré  ensuite  dans  sa  terre  des  1! 
beys  il  s'adonna  à  Tagriculture  e: 
ouvrir  en  1777  le  canal  d'irrij,'.^: 
qui  porte  son  nom,  et  qui  fut  la  à(  u: 
de  la  richesse  du  pays.  Le  roi  pou: 
récompenser  le  nomma  chevalier 
Saint-Louis.  Il  mourut  à  VieuLi 
1819,  sans  postérité  de  Marie-Marg  - 
rite  de  Veillet. 

VIL   —  Louis-Charles  du  Port 
Pontcharra,    commissaire    proviir 
d'artillerie,  ép.  Louise  de  Combour  - 
de  Beaumont  du  Terrai!,  dont  il  ^'^ 
1.  Louis-Victor,  qui  suit  ;  2.  Jean-F 
déric,  officier  au  corps  royal  d'artill  : 

VIII.  —  Louis-Victor  du  Port  de  P 
charra,  né  en  1737,  major  dans  le  n 
d'artillerie,  appelé  le  marquis  de  P  : 
charra,  ép.  sa  cousine  Marie  de  C/ 
bourcier  de  Beaumont  du  ïerrail,  a.. 
il  eut  :  1.  Jean-Charlea -Frédéric,  ^ 
suit  ;  2.  Victoire,  mariée  à  M.  de  K 
gard,  d'une  ancienne  famille  noll- 
Savoie. 

IX.  —  Jean-Charles- Frédéric  du  r 
de  Pontcharra,  marquis  de  Pontchar" 
servit  dans    les  chevau-légers  «le 
garde  du  roi,  chevalier  de  Saint  L-  - 
capitaine,  commandant  rartilleri- 
fort   de  Ham  et  de  Boissons  ;  il  e: 
7  janvier  1786  Paule-Lucrèce  de  I 
nés,  fille  de    Paul-César  de  Bmi  ': 
marquis  de  Bannes  de  Puygiroii.  *- 
de   la  Bâtie  Tour  du   Verre  ;  il  e:î 
son    mariage  :   1.   Charleg- Louis, 
suit  ;  2.  Hippolyte-Paul-Frédéri(^,  q 
fait  la  Br.  B.  :  3.  Théodore-Kug»  nt^, 
ficier   dans  le  2*  régiment   de  1:- 
mort  pendant  la   campagne  de  K'  -* 
en   1813;  4.  Jules-César,  qui  a  û ' 
Br.  C;  5.  Adrienne-Charlotte. 

X.  —  Charles-Louis-César  du  î 
de  Pontcharra,  marquis  de  Pont- h^r' 
né  à  Puygiron  le  8  août  1787,  m' r: 
18  janvier   1858,    colonel    d'arli-'' 


r)7 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCS 


158 


;inmandeur  de  là  Lég^ion  d'honneur^ 
levalier  de  Saiut-Louis  le  17  août 
S22  \  ép.  Aurélie  Guee-Willer,  sœur 
Il  <>-éQéral  de  division,  sénateur  sous 

second  empire  ;  dont  il  eut:  1,  Louii- 
hilippe,   mort  en   1861,  non  marié  ; 

Alfred-Charles,  qui  suit. 

XI.  —  Alfred. Charles  du  Port  de 
outcharra^  marquis  de  Pontcharra, 
é  le  24  septembre  1823,  à  Paris,  mort 
I  21  octobre  1877,  consul  de  France, 
[jcvalier  de  la  Légion  d'honneur,  ép. 
liâabeth-Sarah  Joly,  flUe  de  sir  Wil- 
am  Joly,  colonel  de  cavalerie  dans 
armée  anglaise  ;  il  eut  de  son  ma- 
iage  plusieurs  enfants,  et  entr'au- 
reà  : 

XII  — Louis- Antoine -Charles -Mi- 
hol  du  Port  de  Pontcharra,  marquis 
le  Pontcharra,  né  le  29  septembre 
.H(V3 ,  marié  le  22  janvier  1895  à 
Mlle  Andrée  Birié;  à  Paris. 

Br.  B.  X.  —  HippolytePaul-Frédcric 
lu  Port  de  Pontcharra,  né  le  20  août 
1789,  à  Puygiron,  vicomte  dé  Pont- 
charra, marquis  de  Bannes  Puygiron, 
;)ar  suite  de  l'adoption  faite  par  son 
)ucle  maternel,  Charles-Sébastien  de 
[iannes,  marquis  de  Bannes-Puygiron 
V.  le  Bulletin  rie  février  1895,  col.  93), 
•lief  d'escadrons  de  cavalerie, chevalier 
le  Saint-Louis,  ép.  Lucrèce  Moriu  de 
Louvig-ne ,  née  à  Phalsbourg  en 
1797,  fille  d'un  colonel  d'infanterie 
lui  fut  maire  de  Toulon  (Var)  ;  habita 
'Italie  et  Rome  pendant  de  lougfues 
luuées  et  publia  sous  le  titre  de  Rome, 
m  volume  qui  renferme  des  poésies 
rès  appréciées  de  son  temps  (1).  De  ce 
nariag-e,  il  eut  :  1.  Charles-Hippolyte- 
Kùouard,  qui  suit  ;  2.  Frédéric-  Char- 
es-Edmond,  comte  de  Bannes-Puyg^i- 
'ou,  né  le  1«^  novembre  1824,  capi- 
taine dans  le  101°  rêg-iment  d'infan- 
terie, marié  à  Hermance  Chevallier, 
(Qort  sans  enfants  le  25  août  1878. 

(Ij  [{mue,  par  la  marquise  de  Ban  nés*  Pu  gi- 
f«ii.  Paris  W.  Reinqiiet,  Goupy  et  Cie,  18(53.* 


La  comtesse  de  Bannes-Puyg*iron 
habite  St-Gervais,  par  TAlbeuc  (IsèreJ. 

XI.  —  Charles-Hippalyte-^rfowârn/ 
du  Port  de  Pontcharra,  marquis  de 
BanneB-Puyg*iron,  né  le  25  mai  1821, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  s'est 
disting'ué  comme  capitaine  dans  le 
l^S  puis  dans  le  4^  régiment  des  volti- 
geurs de  la  garde  impériale  pendant 
la  guerre  de  1870-71,  puis  comme  chef 
de  bataillon  dans  le  22'*  de  ligne,  dé- 
cédé à  Saint-Gervais  (Isère),  le  12  dé- 
cembre 1888;  il  avait  ép.  Mlle  Alice 
Urtin,  de  Chabeuil,  décédée  en  1872, 
dont  : 

XII.  —  G^a*^o^î-Hippolyte  du  Port  de 
Pontcharra,  marquis  de  Bannes-Puy- 
giron,  né  en  1871,  élève  diplômé  de 
l'Ecole  d'Agriculture  de  Montpellier, 
ép.  le  2  février  1895,  Adèle  Fage.s, 
fille  d'iirnest  Fages  et  de  Louise  Des- 
salle, sduir  de  Sophie  Fages,  mariée  à 
Jules  Borson,  fils  du  général  de  divi- 
sion Borson,  récemment  admis  dans  le 
cadre  de  réserve.  —  Résid.  Montpellier 
(Hcraull)  et  Saint-Gervpis  par  l'Albeuc 
(Isère). 

Br.  C.  X.  —  Jules-Cêsar-Alphouîse 
du  Port  de  Pontcharra,  comte  de  Pont- 
charra, ne  en  1797,  fut  d'abord  garde 
du  corps  des  rois  LouisXVlII  et  Charles 
X,  puis  chef  d'escadrons  au  13^  chas- 
seurs à  cheval,  c'nevalier  de  la  Légion 
d'honneur  (n'épousa  pas  Mlle  de  la 
Barge,  mais  Mlle  du  Bergîer,  fille  du 
préfet  de  la  Restauration,  et  de  Mlle  de 
Varennes  de  Feuille,  dont  il  eut  : 

1.  GahneUFrédéric,  qui  suit;  2. 
yt^^e^-Paul-Louis,  vicomte  de  Pont- 
charra, capitaine  d'infanterie  de  ma- 
rine, clh  valier  de  la  Légion  d'hountMir, 
mort  le  i3  novembre  1883,  ép.  le  29 
avril  1867,  MlleMathilde-ThéclaSaska, 
dont  :  a.  /^e?vmnrf-Gustave-Dominiquo, 
né  le  28  juin  1878;  6.  Clémentiut?- 
AngU5îtine-yi?^;?mt',  née  le  28  novembre 
1880.  —  A  Paris;  3.  Charlottes  êp.  le  19 
avril  1870,  Jules  de  la  Chauvelnvs, 
conseiller  de  préfecture  delaCùte-d'Or, 


159 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


160 


ofâcier  d'Académie,  décédé  à  Paris,  le 
10  octobre  1893. 

XL  —  Gabriel-Frédéric  du  Port  de 
Pontcharra,  comte  de  Pontcharra,  ép. 
le  11  août  1874,  Mlle  Thérèse  Niepce, 
fille  de  Léopold  Niepce,  conseiller  hono- 
raire à  la  Cour  d'appel  de  Lyon,  dont 
un  fils  et  une  fille. 

Les  armes  de  la  famille  du  Port  de 
Pontcharra  sont,  d'après  Chorier,  Nobi- 
liaire de  Dauphinéf  t.  III,  p.  457-458  : 

Paléy  d'argent  et  cTazur  (et  non 
d'azur  et  d'argent)  de  six  pièces ^  à  la 
trangle  de  sable  brochant  sur  le  tout. 
C'est  par  erreur  que  quelques  auteurs 
indiquent  une  fasce  de  sable  au  lieu 
d'une  trangle. 

Supports  :  Deux  aigles  au  naturel. 

Devise  :  Cingit  et  obstat. 

L*  R . 


MKNILGLAISE 
(Suite  et  fin) 


Après  le  licenciement  de  l'armée 
royale,  n'ayant  plus  aucun  rôle  à 
jouer  auprès  du  roi,  il  sollicita  son 
cong-é.  Dès  le  mois  de  septembre  1792, 
le  duc  de  Richelieu  avait  été  envoyé 
par  le  prince  de  Condé  auprès  de  Tim- 
pératrice  de  Russie  pour  solliciter,  h 
des  conditions  avantageuses,  l'entrée 
de  son  empire  en  faveur  des  gentils- 
hommes français,  demeurés  presque 
sans  ressources  et  sans  asile. 

Cette  mission  de  confiance  fut  cou- 
ronnée d'un  plein  succès.  Le  14  fé- 
vrier 1793,  Richelieu  rapportait  de  St- 
Pétersbourg  une  lettre  que  le  prince 
de  Condé  s'empressa  de  communiquer 
à  tous  les  intéressés.  L'impératrice 
offrait  aux  émigrés,  femmes  et  enfants 
compris,  de  quelque  condition  qu'ils 
/'fessent^  des  habitations  dans  un  pays 
situé  au  45'^  degré  de  latitude,  et  d'une 
température  agréable.  Il  était,  en  outre, 
expressément  stipulé  que  les  réfu- 
gies cuuberveraient  leurs  usages,  leurs 


mœurs  et  leur  religion,  qu'ils  auraient 
un  évêque  et  des  prêtres  catholiques, 
que  toutes  leurs  propriétés  seraient 
contiguëSy  enfin  que  tout  serait  fran- 
çais (1). 

Le  duc  de  Richelieu  fut  le  priinirr 
à  accepter  ces  propositions,  et  Pou 
n'ignore  point  les  services  qu'il  sut 
rendre  à  la  Russie,  en  échange  tle  sou 
hospitalité.  Le  comte  de  Uaisons  le 
suivit  en  Crimée,  ce  pays  récemment 
soumis  au  sceptre  de  Catherine  II. 
Pour  être  moins  brillante,  la  mission 
du  comte  de  Maisons  n'en  laissa  pas 
moins  des  traces  importantes  et  qui 
durent  encore.  Nous  avons  dit  ailleurs, 
et  nous  ne  répéterons  point  ici,  com- 
ment il  parvint  à  fixer  au  sol  et  à  civi- 
liser des  peuplades  nomades  et  indis- 
ciplinées. On  peut  du  reste  en  trouver 
le  détail  dans  les  écrivains  qui  ont  fait 
connaître  ce  pays,  dont  la  transforma- 
tion date  de  cette  époque  et  qui,  de- 
puis lors,  n'a  point  cessé  de  progres- 
ser. Le  prince  Anatole  Demidoff,  et  M. 
de  Gouroff,  ancien  recteur  de  l'Aca- 
démie de  Saint-Pétersbourg,  pour  ne 
citer  que  les  plus  connus,  ont,  tour-à- 
tour,  rendu  le  plus  brillant  hommage  à 
la  mémoire  d'un  Français,  dont  le  nom 
est  encore  béni  chez  les  Tatars-Nogaïs 
qu'il  a  civilisés. 

Avant  de  se  livrer  à  cette  mission, 
le  comte  de  Maisons  avait  commandé, 
en  1802,  le  haras  impérial  d'Alexan- 
drof,  et  quelques  années  plus  tard,  le 
haras  de  Bélorodki. 

Dans  ces  diverses  fonctions,  et  dan.^ 
de  fréquentes  excursions  à  travers  une 
contrée  dépourvue  de  tous  moyens  de 
communication,  entrecoupée  de  mon- 
tagnes et  de  véritables  torrents,  Tin- 
trépide  français  avait  brisé  son  corps, 
épuisé  ses  forces  et  contracté  des  infir- 
mités qui  ruinèrent,  avant  l'âge,  une 
constitution  vigoureusement  trempée 

(1)  Voir  le  Jtmmal  d'Oli?ier  d'Argem»,  pubi. 
dans  la  Correspondance  secrète  de  Charretic,  etr 
p.  5(>5-566. 


Gl 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


162 


lussi  fut-il  contraint  de  prendre  de 
oaue  heure  une  retraite  et  uu  repos, 
hèrement  achetés.  Il  avait  acquis,  en 
^^20,  une  propriété  foncière,  située 
2ins  le  gouvernement  de  Tauride,  dis- 
rict  de  Simphéropol,  sur  les  bords  de 
Aima.  Il  alla,  Tannée  suivante,  habi- 
ter cette  propriété,  nommée  Hadjibiké 
•u  Gadjibiké.  C'est  là  qu'il  mourut 
G  ans  après,  le  25  mai  1837,  âgé  de 
6  ans.  11  était  chevalier  de  Tordre 
oyal  du  Lis,  de  Tordre  impérial  de 
>aiut-Wladimir,  commandant  des  Ta- 
ar-Nogaïs,  et  conseiller  d'Etat  auprès 
ie  la  cour  de  Russie;  mais  il  avait 
toujours  précieusement  conservé  sa 
qualité  de  français. 

Le  comte  Jacques  de  Maisons  laissait 
Il  II  fils  unique  de  son  mariage  avec 
Madame  Afanasiewna  Parchikow.  A 
l'exemple  de  son  père,  le  comte  Alexan- 
dre de  Maisons  s'appliqua  à  faire  pro- 
fiter son  pays  d'adoption  des  progrès 
agricoles  et  industriels  que  plusieurs 
séjours  en  France  Tavaient  mis  à 
même  d'étudier.  D'importantes  amélio- 
rations avaient  métamorphosé  son  do- 
maine d'Hadjibiké,  lorsque  une  mort 
soudaine  vint  le  surprendre  à  Simphé^ 
ropol,  le  12  juin  1874. 

Informé  de  son  décès,  non  par  voie 
diplomatique,  mais  par  le  comte  Mont- 
^enet,  ami  particulier  et  voisin  du  dé- 
funt, celui  qui  écrit  ceâ  lignes  fit  au 
ministère  des  affaires  étrangères  étran- 
g-ères  de  longues  et  infructueuses  dé- 
marches pour  se  faire  délivrer,  ainsi 
qu'à  ses  cohéritiers^  la  succession  ou- 
verte, conformément  t  la  convention 
internationale,  conclue  entre  la  France 
et  la  Russie  le  20  mars  1874.  Fatigué 
de  l'inutilité  de  ces  efforts,  et  voyant 
les  difficultés  surgir  de  jour  en  jour, 
celui  que  ses  cohéritiers  avaient  chargé 
de  leurs  intérêts,  ne  craignit  point  de 
s'adresser  directement  à  l'empereur  de 
Hussie.   La  réponse   ne    se  fit  point 
attendre.  Quelques  semaines  seulement 
après  renvoi    de  la  supplique  à  Sa 


Majesté  Impériale,  notre  ambassadeur 
à  Saint-Pétersbourg,  le  général  Le  Flô, 
annonçait  aux  héritiers  le  succès  de 
leur  démarche.  L'empereur  ordonnait 
la  main-levée  de  toutes  oppositions,  et 
prescrivait  la  remise  de  la  succession 
au  consul  d'Odessa. 

Un  sentiment  de  profonde  gratitude, 
bien  plus  qu'un  mouvement  de  vanité 
mesquine,  nous  a  porté  à  consigner 
ici  le  souvenir  de  cet  acte  d'équité 
tout-à-fait  royal. 

Nous  voici  bien  loin  de  Ménilglaise. 
Revenons  y  avec  celui  qui  en  hérita,  à 
la  mort  de  Tacquéreur,  et  qui  n'est 
autre  que  le  jeune  frère  du  comte 
Jacques  de  Maisons. 

Né  en  1773,  le  chevalier  Jacques- 
Clair  Le  Frère  de  Maisons,  ancien  dé- 
puté, ancien  président  du  Comice  agri- 
cole d'Argentan,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  agronome  éminent^  ne  fut  point 
inférieur  en  mérite  à  son  frère  aîné.  A 
deux  reprises  différentes,  nous  avons 
retracé  les  principales  phases  de  son 
existence  si  remplie  ;  nous  nous  con- 
tenterons donc  d'y  renvoyer  le  lec- 
lecteur  (1). 

M.  de  Maisons  est  mort  le  7  décem- 
bre 1859,  dans  sa  87^  année,  sans  lais- 
ser de  postérité.  Conformément  à  ses 
derniers  désirs,  sa  dépouille  mortelle 
repose  auprès  de  la  vieille  église  de 
Ménilglaise,  où  de  pieuses  mains  lui 
ont  élevé  un  monument,  digne  de  sa 
mémoire.  11  a  légué  le  domaine  de 
Ménilglaise  à  son  arrière-petitneveu, 
M.  Alexandre  Guyon  des  Diguères,  fils 
de  celui  qui  écrit  ces  lignes. 

Cette  famille,  venue  de  Bourgogne 
en  Normandie,  dans  les  dernières  an- 
nées du  xiv®  siècle,  a  contracté  des 
alliances  avec  les  familles  de  Vieux- 
pont,  de  Sainte-Marie,  de  Nocey,  de 
Nollent,  du  Barquet,  Malet  de  Oraville, 
de  Heudey  de  Pommainville,  de  Man- 

(i)  Voir,  outre  notre  Histoire  de  Sévigni,  une 
notice  nécrologique  insérée  dans  VAnnimire  de 
VAêsociaUon  normande  pour  i861. 


163 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


noiiry,  du  Fay,  de  Chasot,  de  Falen- 
dres,  de  Brossard,  dn  Four,  de  Robil- 
lard,  de  Colomby,  etc.,  etc.  Elle  a 
fourni  un  chevalier  de  Malthe  sous 
Louis  XIV,  plusieurs  officiers  des 
armées  du  roi,  et  de  nombreux  cheva- 
liers de  Saint-Louis.  Elle  fig-ure  dans 
les  Recherches  de  la  noblesse  au  rang*  des 
anciens  nobles. 

M.  Alexandre  desDiguères  a  épousé, 
le  12  février  1879,  Mademoiselle  Marie 
de  Trémault,  issue  comme  lui,  au  troi- 
sième de^ré,  d'une  sœur  de  M.  de 
Maisons  (1).  La  famille  de  Trémault, 
oripfinaire  d-Italie,  s'est  fixée  en  Ven- 
dômois  vers  les  premières  années  du 
seizième  siècle.  Depuis  cette  époque, 
jusqu'à  nos  jours,  elle  a  pris  des  allian- 
ces dans  les  maisons  les  plus  distin- 
g"uéefl,  au  nombre  desquelles  nous  cite- 
rous  les  d'Arg-ou^es,  de  Bailleul,  de 
(lontaut,  de  Rostaing*,  de  Cambis,  de 
Fonteiiay,  etc.,  etc.  Madame  des  Di- 
g-uères  est  la  seconde  fille  du  baron  Just 
de  Trémault  et  de  la  baronne,  née  Sar- 
raude  de  La  Charpenterie. 

Le  vieux  manoir  de  Ménilg-laise  est 
toujours  debout.  A  l'exception  d'une 
tourelle,  d'un  effet  assez  pittoresque, 
rien  dans  sa  structure  ni  dans  son  dé- 
veloppement ne  semble  révéler  l'im- 
portance des  grènérations  qui  l'ont  suc- 
cessivement habité.  Le  château  mo- 
derne, récemment  construit  par  le  nou- 
veau propriétaire,  à  quelques  cen- 
taines de  mètres  plus  loin,  mais  tou- 
jours sur  le  bord  de  la  falaise,  sans 
affecter  des  proportions  grandioses, 
répond  beaucoup  mieux  à  l'étendue  du 
domaine  et  à  la  beauté  exceptionnelle 
du  site. 

La  j)aroi.sse  de  Ménil^rlaise  e.-t  au- 
jourd'hui réunie  à  celle  de  Batilly, 
aussi  bien  que  Berna}'  et  Treize-Saints. 

(  \)  M.  VIoxiindro  des  Di|,'u»"tos  es!  arrière  petit- 
(il*^  lie  M.'i.l.mip  (lo  Gi;ui(l[ir;iy,  née  Le  Kirie  de 
Mai-^ofn,  fi  ^l,•^«|pMlt^i'»«»ll(•  <lt'  Trfuiaiill,  descend, 
Hti  tm'Miie  de^'r(^  de  Mfidanie  du  Breiiil  «le  Saiiit- 
llilaire.  .vd'ur  de  M;iduiiic  de  (îraiidpray  et  du 
«lu'vaher  de  .Maison»>. 


Une  belle  égalise  moderne,  AW^-  ir 
paiement  à  la  (réuérosité  de  M-, 
de  Maisons,  a  été,  dans  ces  dtr 
temps,  érig-ée  sur  un  point  plus  • - 
des  quatre  communes  appelée- 
fréquenter. 

Vii'tor  DKsDion  H  <• 


SEBASTIAN! 


La  famille  Sebastiani,  orig-inîti^ 
Pile  de  Corse,  a  produit  dans  le  - 
d'un  demi-siècle  des  personnair-^? 
portants  qui,  par  leurs  services, 
fonctions  et  leurs  digfnités,ont  rr'> 
donner   au    nom    qu'ils   portai^^' 
éclat  et  une  notoriété  que  n^ir 
obtenu  des  familles  considérée.-  •'^: 
plus  illustres.    De  1800  k  180"  \ 
trouvons  dans  la  même   lignée  H  ' 
contemporains,  Louis  Sebastiani, 
que  d'Ajaccio  en  1809,  deux génorn  ' 
division,  deux  frères,  l'un  Hora'^e  S. 
tiani  général  de  division  sous  le  prr*. 
empire,    maréchal  de  France  eu  ^ 
l'autre  Tiburce  Sebastiani  futmnr 
de  camp  sous  la  Restauration,  r; 
l'expédition  de    Morée,  et  \\cn\  : 
général  en  1842,    pair   de   Frau'- 
1837,  tous  les  deux  grandscroix  : 
Légion    d'honneur    et  chevalier:» 
Saint-Louis. 

Gonstantinople,   Naples    et  L" 
gardent  encore  le  souvenir  d  H 
Sebastiani,    comme  ambassait":: 
France  sous  Napoléon  I"  et  soin  L 
Philippe. 

Louis  Sebastiani,  évêque  d'A  t 
oncle  d'Horace,  fut  fait  baron  de  ! 
pire  en  1810  ;  Horace  avait  eu  li" 
très  de  comte  le  31  décembre  18<'T , 
burce  vicomte  sous  la  Restaurstu' 
des  lettres  de  comie  en  1841  avec  \ 
son  frère,  ancien  officier  sou5  l»-  •' 
lat,  chevalier  de  la  Légion  d'Ii'»:." 
après  1830. 

Cette  famille  se  croyait  par  ira  li* 
mais  sans  l'appuyer  sur  aucune  jt^' 


>o 


LE  BULLETIN  HÉRAX.DIQUE  DE  FRANCE 


166 


*igrinaîre  de  Naples,  d'autres  disent 
^  Gènes.  Elle  se  serait  divisée  en  deux 
ranches,  Tune  serait  venue  s'établir 
\  Provence,  où  elle  a  été  connue  aux 
1  virons  de  Forcalquier  et  l'autre  sé- 
vit passée  en  Corse  et  aurait  produit 
i  lii^née  qui  donne  lieu  à  cette  notice. 
La  filiation  prouvée  commence  à  : 
I.  —  Joseph-Marie  Sebastiani,  né  à  la 
orta    d'Ampugnani    (frère    de   Louis 
ebastîanî,  évêque  d'Ajaccio,  baron  de 
Empire,  le  14  juin  1810)  ;  il  ép.  Fran- 
ùise-Alterice   Franceschi,  dont  :    1. 
'rançois  -  Horace  -  Bastien,  qui  suit; 
.    Ang^e,  qui  a  fait  la  Br.  B.;  3.  Ti- 
urce,    qui   a  fait  la  Br.  C;  et  trois 
lUes  :  4.  N...  ép.  Fabien  Cunéo  d'Or- 
lano,    procureur   impérial  à  Ajaccio, 
ous  Napoléon  I",  sans  enfants;  5.  N... 
pousa  M.  de  Mesmay  (de   la  famille 
)arlexnentaire  de  ce  nom  en  Franche- 
Jomté),    officier   supérieur  en  Corse, 
lent  postérité  ;  6.  N...  ép.  M.  Pompei, 
:hef  de  bataillon  à  Naples,  sous  Murât, 
^ans  enfants  ;  remariée  au  colonel  Se- 
Dastiani-Gapellini,  dont  une  fille,  Anne 
l'Angrelis. 

II.  —  François-^or^ïce-Bastien  Se- 
hastiani-Porta,  né  à  la  Porta  d'Ampu- 
gnani  le  10  novembre  1772  ;  officier 
Je  cavalerie  à  Tarmée  d^Italie,  général 
de  division  à  Austerlitz,  1805,  ambas- 
sadeur à  Constantinople  en  1806,  com- 
mandant de  corps  d'armée  en  Espagne 
et  en  Russie  et  de  la  cavalerie  de  la 
Garde  Impériale  pendant  la  campagne 
de  France  ;  député  à  la  Chambre  des 
Cent  jours  ;  député  sous  la  Restaura- 
tion et  sous  le  règne  de  Louis-Phi- 
lippe ;  ministre  de  la  marine,  puis  des 
affaires  étrangères  après  1830  ;  am- 
bassadeur à  Naples  et  à  Londres  ;  hia- 
Tèchal  de  France  le  21  octobre  1840  ; 
grrand-croix  ou  grand  aigle  de  la  Lé- 
prion  d'honneur  en  1807,  chevalier  de 
Saint-Louis  le  2  juin  1814;  décédé  à 
Paris  le  21  juillet  1851,  enterré  aux 
Invalides. 

Il  ép.  le  2  mai  1806  :  P   Fanny   de 


Franquetot  de  Coigny,  petite-fille  du 
second  maréchal  de  France,  duc  de 
Coigny,  sœur  du  dernier  duc  de  Coi- 
gny, morte  à  Constantinople  le  8  mai 
1807  en  donnant  le  jour  à  Françoise- 
Alterice-Rosalba,  appelée  Fanny,  ma- 
riée à  ïhéobald  de  Choiseul,  duc  de 
Praslin,  pair  de  France,  chevalier 
d'honneur  de  Mme  la  duchesse  d'Or- 
léans, dont  postérité  :  2**  N...  de  Gra- 
mont,  fille  du  duc  de  Gramont,  veuve 
du  général  russe  Davidofl",  morte  le  21 
février  1842,  sans  enfants  de  cette  se- 
conde union. 

Br.  B.  II.  —  Ange  Sebastiani,  comte 
Sebastiani  de  la  Porta  par  lettres  de 
1841,  officier  tous  le  Consulat  et  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur  après 
1830;  ép.  à  Vescovato  Marie-Annon- 
ciade  Filippi,  dont  il  eut  :  1.  hya- 
cinthe, qui  suit;  2.  Horace,  lieutenant 
de  zouaves  en  Algérie,  tué  à  l'ennemi, 
non  marié  ;  3.  Anna-Felice,  mariée  à 
Jean-Antoine  Pompei,  ancien  sous- 
préfet,  dont  postérité  ;  4.  Fanny,  mariée 
à  Joseph 'Antoine  Limperani,  député  de 
la  Corse,  dont  postérité  ;  4.  Faustine, 
mariée  à  Jean-Jérôme  Lévié,  président 
de  chambre  à  la  Cour  de  Bastia,  dont 
postérité  ;  6.  Marie,  mariée  à  Pierre- 
Jean  Massei,  conseiller  de  préfecture  à 
Ajaccio,  dont  postérité. 

III.  —  Hyacinthe  Sebastiani,  comte 
Sebastiani  de  la  Porta,  ancien  payeur 
général  du  département  de  la  Corse, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  né 
le  10  mai  1809,  est  décédé  à  Ajaccio  le 
27  février  1895,  dans  sa  86«  année;  il 
avait  épousé  Rosine  Po,  encore  vivante, 
dont  il  a  eu  : 

1.  Anna-Felice,  mariée  en  1874  à 
Salvator  Patrimonio,  alors  consul  de 
France  à  Jérusalem,  aujourd'hui  en- 
voyé extraordinaire  et  ministre  pléni- 
potentiaire de  France  en  Serbie.  Elle 
est  morte  en  1875  à  Jatta,  sans  enfants. 
M.  Patrimonio  a  épousé  en  secondes 
noces,  Marie  Limperani. 


167 


LB  BDLLBTIN  HéRALDIQUB  DE  FRANCE 


16S 


2.  Fanny,  mariée  en  décembre  1879 
à  Auge  Filippini,  alors  préfet,  mort  en 
1888  à  Saigon,  gouverneur  de  la 
Cochinchine  dont  :  a.  Hyacinthe  ;  b. 
Pierre. 

3.  Marie,  mariée  à  Pierre  Cunéo  d'Or- 
nano,  ancien  procureur  impérial,  an- 
cien vice-président  du  conseil  général 
de  la  Corse  dont  :  a.Tiburce  ;  b,  Domi- 
nique. 

4.  Joséphine,  non  mariée. 

Br.  C.  II.  —  Jean-André-riôwrce  Sé- 
bastian!, vicomte  sous  la  Restauration, 
puis  comte  Sebastiani  de  la  Porta  en 
1841,  colonel  à  la  fin  du  premier  em- 
pire, chevalier  de  Saint-Louis  en  1814, 
maréchal  de  camp,  après  l'expédition 
de  Morée,  titré  vicomte  et  nommé 
commandeur  de  Saint-Louis,  général 
de  division  commandant  la  première 
division  militaire,  député  de  la  Corse, 
grand  officier  de  la  Légion  d'honneur 
eu  1833,  pair  de  France  le  3  octobre 
1837  ;  né  à  la  Porta  le  31  mars  1786, 
décédé  à  Ajaccio  le  16  septembre  1871  ; 
marié  à  Ajaccio  le  9  octobre  1817  à 
Marie-Lœtitia  Paravicini,  cousine  de 
l'empereur  Napoléon  I*%  sans  enfants. 
La  comtesse  Tiburce  Sebastiani  est 
morte  à  Ajaccio  en  1890. 

Il  existe  encore  à  la  Porta  en  Corse 
et  à  Beau  vais  des  branches  collatérales 
de  la  famille  Sebastiani  dont  la  sépa- 
ration est  antérieure  à  l'auteur  de  la 
branche  du  maréchal  et  de  ses  frères. 

A  Tune  de  ces  branches  appartient 
M.  Tiburce  Sebastiani,  ancien  préfet 
sous  la  présidence  du  maréchal  de 
Mac-Mahon,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  marié  à  Beauvais  à  M"«  Des-  | 


jardins,  sœur  de  Tancien  sous-secre- 
taire  d'Etat  et  de  Tavocat-général  à  ia 
Cour  de  Cassation,  membre  de  l'Insti- 
tut; de  ce  mariage  sont  nés  :  l.Horaoe 
Sebastiani,  avocat,  docteur  en  droit, 
marié  en  1894  à  la  fille  du  généra! 
baron  Fririon  ;  2.  Marie  Sebastiani. 

M.  Tiburce  Sebastiani,  ancien  pré- 
fet, filleul  de  son  cousin  le  général 
Tiburce  Sebastiani,  a  relevé  le  titre  de 
vicomte  qui  avait  été  accordé  au  géné- 
ral sous  la  Restauration. 

Les  lettres  patentes  du  premier  em- 
pire donnent  au  général  comte  Horace 
Sebastiani  et  à  son  oncle  le  baron  Louis 
Sebastiani,  évêque  d' Ajaccio,  le  nom 
de  Sebastiani-Porta. 

Sous  Louis-Philippe  en  1841,  les 
lettres  de  concession  du  titre  dt^ 
comte  aux  deux  frères,  Ange  et 
Tiburce,  leur  donnent  le  nom  de  Sebas- 
tiani délia  Porta.  Ce  n'était  que  l'inter- 
calation  d'une  particule  rarement 
admise  pjir  la  chancellerie  du  premier 
empire. 

D'après  Y  Armoriai  Français  (mars 
1895,  p.  151),  le  général  Horace  Sebas- 
tiani portait  : 

D'azur^  au  griffon  dCor. 

Les  armes  attribuées  au  général  Ti- 
burce Sebastiani  le  créant  vicomte  en 
1830  par  les  lettres  patentes,  sont  : 

Coupé ^  au  1  de  gueules  au  lion  d'or, 
adecctré  d^une  étoile  et  senestré  (Vui 
croissant  du  même;  au  2  d'or  à  deu.^ 
tours  jointes  par  un  entremur  ouvert  h 
tout  de  sab^e, 

L.  K. 


1 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


170 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    DE     MARS 

BT  SAPPBL  DBS  MOIS  PRicÉDBMTS 


^ouis  Le  Picard,  fils  de  M.  Jules 
Picard,  chevalier  de  St-Grég-oire- 
«rrand,  avec  Louise  de  Colombel, 
e  de  M.  de  Colombel,  maire  de  Cau- 
>nt  (Eure). 

Le  mariagfe  a  été  célébré  le  5  février 
rég-lise  primatiale  de  Rouen. 
Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
.  Le  Picard  et  M.  Georges  Renaud, 
specteur  général  des  ponts  et  chaus- 
es,  ses  oncles  ;  pour  la  mariée  : 
aymond  de  Colombel  et  le  général 
onse,  sous-chef  d'état-major  général, 
'S  oncles. 

La  famille  Le  Picard  est  originaire  de 
orinandie,  bailliage  du  pays  de  Caux. 
.Ile  a  pour  auteur  Thomas  Le  Picard 
ni  vivait  en  1587.  Elle  s'est  fixée  à 
louen  depuis  le  milieu  du  siècle  der- 
ier  et  a  donné  un  prieur  deB  consuls 
e  la  chambre  de  commerce  de  la  pro- 
ince  de  Normandie  en  1761,  un  rece- 
eur  de  la  chancellerie  du  parlement. 
1.  Le  Picard  de  Veules  se  fit  représen- 
M*  en  1789  aux  assemblées  de  la  no- 
lesse  du  bailliage  de  Montivilliers, 
ompris  dans  le  grand  bailliage  du 
ays  de  Caux. 

De  gueules^  à  trois  fers  dépique  d^ar- 

'eni. 

La  famille  de  Colombel  originaire  de 
a  ville  de  Rouen,  a  donné  en  1583 
Guillaume  Colombel,  consul  des  mar- 
ihauds  qui  fut  échevin  de  la  même 
lille  et  obtint  des  lettres  de  noblesse 
1588.  Ses  descendants  furent  main- 
lus  dans  leur  noblesse  dans  Télec- 
n  de  Pont-Audemer  le  4  février 
67. 

Le  chevalier  de  Colombel  assista  à 
assemblée  de  la  noblesse  de  Pont- 
udemer  en  1789.  C'était  l'aïeul  de  M. 


de  Colombel,  maire  de  Caumont,   père 
de  la  mariée. 

D'azur,  d  la  fasce  d'*or  accompagnée 
en  chef  de  deux  colombes  affrontées 
d^argent^  et  en  pointe  d'une  bisse  ou 
serpent  tortillé  en  fasce  du  même. 


>^^^>/\^^^^^^^^^>^^^^^» 


Le  baron  Pierre  Brillet  de  Candé, 
fils  du  baron  de  Candé  et  de  la  baronne 
née  de  Mieulle,  décédée,  au  château  de 
Noyant  (Maine-et-Loire),  dans  les  der- 
niers jours  du  mois  de  juin  1886,  avec 
Mlle  Mallac,  fille  de  M.  et  de  Mme  Al- 
fred Mallac,  à  Paris. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  don- 
née par  Mgr  Bonnefoy,  évêque  de  la 
Rochelle,  le  6  février,  en  l'église  Saint- 
Pierre  du  Gros-Caillou,  à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  son  on- 
cle le  vicomte  du  Breil  de  Pontbriand 
et  son  grand-oncle,  M.  de  Mieulle, 
ancien  trésorier  général  ;  pour  la  ma- 
riée :  ses  grands-oncles,  M.  Mallac  et 
sir  Col  ville  Barclay,  baronet. 

La  famille  Brillet  de  Candé  est  an- 
cienne en  Bretagne  où  elle  a  figuré  aux 
maintenues  de  cette  province  et  y  a 
possédé  de  nombreuses  seigneuries.  Elle 
s'est  établie  ensuite  dans  l'Anjou  et  y 
a  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  par  trois  de  ses  membres  : 
Charles-Clovis  Brillet,  sgr  de  Candé  et 
àe  Chauveaux  ;  Pierre-Clovis  Brillet, 
sgr  de  Loire  ;  Jacques-Brégent  Brillet 
de  Villemorges,  sgr  du  Mesnil,  chçva- 
lier  de  Saint-Louis.  Le  chevalier  de 
Candé,  lieutenant  de  vaisseau,  fut  com- 
pris dans  la  promotion  des  chevaliers 
de  Saint-Louis  en  1725.  Louis-Charles- 
Clovis  et  Jean-Prosper  de  Candé,  an- 
ciens officiers  figurent  sur  les  listes  de 


171 


LB 


HÉRALDIQUE  OB  FRA1K3 


promotion  du  même  ordre  en  1814  et 
1817. 

Le  baron  Charles-Louis  de  Gandé 
fut  admis  aux  honneurs  de  la  cour  en 
1789.  La  généalogie  de  cette  famille 
a  été  donnée  par  d'Hozier  dans  le  YI* 
Registre,  de  son  Armoriai  Général^  de- 
puis N.  Brillet  qui  vivait  avant  1459. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  424.) 

If  argent  y  à  trois  têtes  de  loup  arra- 
chées de  gueules  et  posées  2  et  î. 

Emile  Erlanger,  fils  du  baron  Er- 
langer, et  de  la  baronne  née  Slidell, 
fille  de  renvoyé  extraordinaire  des 
Etats-Unis  du  sud  à  Paris,  pendant  la 
guerre  de  sécession,  avec  Catherine 
de  Robert  d*Acquéria  de  Rochegude. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  février 
en  la  chapelle  des  RR.  PP.  Passionis- 
tes  à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le  ba- 
ron Raphaël  Erlanger  son  frère  aîné 
et  le  commandant  Rogers,  son  cousin  ; 
ceux  de  la  mariée  :  le  comte  de  Roche- 
gude son  frère  et  le  comte  de  l'Eglise, 
son  cousin. 

La  famille  Erlanger  est  originaire 
Francfort  .sur  le  Mein.  Elle  a  pour 
chef  M.  Emile  Erlanger,  consul  de  plu- 
sieurs états  allemands  et  autrichiens, 
à  Paris,  qui  a  obtenu  des  divers  états 
qu'il  représente  le  titre  de  baron. 

En  1859  il  a  été  fait  baron  Portu- 
gais ;  en  1860  il  a  été  admis  dans  le 
corps  de  la  noblesse  de  Saxe-Meinin- 
gen-Hildburghausen  ;  en  1871  il  fut  créé 
baron  autrichien.  Les  armes  qui  ont 
été  accordées  à  cette  famille,  à  chaque 
concession  de  titre,  n'ont  varié  que 
dans  la  couleur  des  pièces  ou  des 
émaux. 

Parti^  au  ï  d'argent  à  la  fasce  d^azur^ 
accompagnée  de  deux  tourteaux  du  vné^ 
me,  un  en  chef^  Vautre  en  pointe;  au 
2  d'azur  à  Vancre  d'argent. 

La  famille  Robert  d'Acquéria,  quali- 


fiée comte  puis  marquis  de  RocLr  j- 
est  originaire  dn  comtat  Ven&is^.. 
elle  est  connue  depuis  le   xiri«    - 
Ses  représentants  ont  été  poâ&es:^ . 
de  fiefs  importants  dans  les    E*"^ 
Pape  et   ont  contracté  des    a.  .- 
avec  les  principales  familles  d-^ 
Armand-Joseph-Msrie     de      I. 
d'Acquéria,  marquis   de    BocLr. 
co-sgr  de  la  Garde-Paréol,  cL-^ 
de  la  Légion  d'honneur,  chef    i- 
taillon  au  13*  de  ligne,  pais  ca:  * 
commandant  d'une  compag-nic 
régiment  d'infanterie  de  la  Qar<i 
yale,  député  de  Yauduse  de   >. 
1830,  ép.  Mlle  de  Capellis  dont 
eu  :   1.  Hippolyte,  marié  à    ^.. 
Montjoyeux  ;  2.   la  baronne  de  .f 
vière  ;  3.    la   marquise    de     M-i 
sje;  4.   la  comtesse  deQuilherL. 

5.  la    comtesse    de    la   Riboi;^:^ 

6.  Ernest,  comte  de  RochegU'i*. 
crétaire  de  légation,  ép.  Rose  de  j 
tara-Jackson,  dont  la  mariée. 

Ecartelé^  aux  1   et  4  d'azur  à  /  - 
tombe  d'argent  tenant  dans  son   ^ 
rameau  d'olivier   de   sinople^   au 
d^or  chargé  de  trois  roses  de   gw 
aux  2  et  3  échiqueté  d'or  et  de    g  .  - 
de  douze  pièces^  chaque  point  de  g 
chargé  d'une  rose  d'or. 


t^^<f*f*^f*^0>^^t^*Sf^ 


Guillaume-Jean -Paw/    vicomît- 
Bourgoing,  fils  de  feu  Jean-i^rd 
Guillaume  comte  de  Bourgoin;:. 
bassadeur  à  Rome  et  à  Constant! l 
et  de   la  comtesse  née  Tripier,  r 
Geneviève-Marie  de  Sermizelles  lil 
M.  de  Sermizelles  et  de  MmeUe  >- 
zelles  née  de  Dormy,  et  arrière- p  : 
fille  de  la  baronne  d'Anstrude. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  12  f '\ 
en  l'église  Saint- Augustin»  à  Pan 

Les  témoins  du  marié  étaieir 
comte  Charles  de  Bourgoing,  sou 
et  le  baron  de  Bourgoing,  son  ci>  l 
ceux  de  la  mariée  :  M.  de  Thou..^ 
et  M.  Victor  Villedey, 


73 


LB   BULLETIN  HfoALDIQUB  DE  FRANCE 


174 


famille  de  Bourgoing,  originaire 
u  iNTivernais,  a  donné  depuis  le  règne 
le  Louis  XYI  trois  ambassadeurs  à  la 
Liplomatle  française  et  des  officiers 
listingrués  àParmée. 

La  dame  Marie-Jacquette  Bourgoing 
le  Sonltrait,  dame  de  Toury  sur  Abron, 
îtc,  veuve  de  Pierre  Richard,  sgrde 
Boultrait,  était  représentée  à  Tassem- 
3lée  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Ni- 
v^ernais  en  1789. | 

François-Philippe  de  Bourgoing  de 
La  Beaume,  chevalier,  capitaine  (Tin- 
fanterie,  chevalier  de  Saint-Lazare  de 
Jérusalem  et  de  N.-D.  du  Mont-Garmel, 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
du    bailliage    de   Nivernais,  et  Jeaa- 
François  de  Bourgoin,  major  du  régi- 
ment du  duc  d'Angoulême,  chevalier  de 
Saint-Louis,  ministre  plénipotentiaire 
du  Roi  auprès  des  princes  et  états  du 
cercle  de  la  Basse-Saxe,  Hgr  de  Charly, 
se  fit    représenter  aux  mêmes  assem- 
blées. 

Jean-Françoià  de  Bourgoing,  en- 
voyé extraordinaire  et  ministre  pléni- 
potentiaire près  le  roi  de  Saxe,  fut 
d'abord  chevalier  de  TEmpire  le  10 
septembre  1808,  puis  baron  de  l'Em- 
pire le  9  décembre  1809. 

Armand-Marc-Joseph  de  Bourgoing, 
capitaine  aide  de  camp,  fut  chevalier 
de  l'Empire  le  11  juin  1810. 

(V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  283-284). 
D*axur,  à  la  croix  ancrée  (Tor, 

La  famille  Guillaume  de  Sermizelles, 
originaire  de  Bourgogne,  s'est  répan- 
due en  Nivernais  où  elle  fut  représen- 
tée aux  assemblées  de  la  noblesse  en 
1789  par  dame  Marie-Anne  Mérat  de 
Sermizelles,  dame  de  Moissy,  >  euve  de 
Barthélémy  Guillaume  de  Sermizelles, 
chevalier  de  Saint-Louis,  capitaine  de 
grenadiers,  et  aux  assemblées  de  la 
noblesse  du  bailliage  d'Auxois  et  de 
Semur  en  Bourgogne,  par  M.  de  Ser- 
mizelles. 

N...  de  Sermizelles,  ancien  officier. 


fut  nommé  chevalier  de  Saint-Louis  en 
1822. 

Vaxur^  à  la  croix  paitée  d'or^  embras" 
sée  dans  deux  palmes  du  même  jointes 
par  le  bas. 

Devise  :  Spes  et  fides. 


^■•^»*M^^M«M«*««M«*M| 


Amblard-Timoléon-Pierre-Lidoria  de 
Beaumont,  capitaine  au  12P  régiment 
d'infanterie,  fils  du  marquis  de  Beau- 
mont  et  de  la  marquise,  née  Emé  de 
Marcieu,  avec  Edmée  de  Beaufran- 
chet. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  20  février, 
à  Andes  (Allier) . 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
colonel  Dufieux  et  le  comte  de  Ver- 
donnet,  attaché  d^ambassade,  son  cou- 
sin ;  ceux  de  la  mariée  :  le  comte  Fer- 
nand  de  Beaufranchet,  son  oncle  et  M. 
Arthur  de  Lamaugarny. 

(Y.  pour  la  notice  sur  lesBeaumont, 
en  Dauphiné  connus  depuis  lexi*sièclei 
les  Bulletins  de  1886,  1887, 1888, 1891, 
1893  ;  et  1895,  col.  132-133). 

De  gueules^  à  la  fasce  d'argent  char» 
gée  de  trois  fleurs  de  lys  d'azur. 

Devise  :  Impavidum  ferient  ruinœ. 
Légende  :  Amitié  de  Beaumont, 

(V.  pour  la  maison  de  Beaufranchet 
en  Auvergne,  en  Bourbonnais  et  en 
Limousin  les  Bulletins  de  1887,  col. 
449-454;  1888,  col.  246;  1891,  coL 
683.) 

De  sable,  au  chevron  d'or  accompagné 
de  trois  étoiles  d'argent^  qui  est  de  Beau- 
franchet; écarteléf  d'azur  à  la  fasce 
dargent  accompagnée  de  3  étoiles^  qui 
est  de  la  Chapelle,  en  Berry. 

Devises  :  BelloFrancus^  — etFidelis 
semper  contra  infidèles. 


^<^^^k^^W^S/W^^V«^«/S# 


175 


LB  BULLRTDf  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


176 


Louis  de  Landes  d'Aussac  de  Saint- 
Palais,  fils  de  Joseph-Hippolyte  et  de 
Zélie  Pélissier,  avec  Julie  Fabre. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  20  fé- 
vrier à  Buseins  (Aveyron),  par  M. 
Tabbé  de  Montéty,  cousin  de  la  ma- 
riée. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
M.  Géraud  Fondi  de  Niort,  et  M.  F.  de 
Beauvallon  ;  pour  la  mariée  :  M.  Louis 
de  Montéty,  ancien  député,  et  M.  Hip- 
polyte  Fabre. 

.La  famille  de  Landes  est  connue  en 
Languedoc  depuis  Jean  de  Landes,  sgr 
de  Saint- Palais,  au  diocèse  de  Castres, 
qui  fut  consul  d'Alby  en  1364.  Ses  des- 
cendants ont  possédé  les  seigneuries 
de  Saint-Palais,  d'Aussac,  de  Roques- 
sels,  de  la  Gascarie  ;  ils  ont  donné  à 
Tarmée  des  officiers  distingués  dans 
les  mousquetaires,  les  gardes  du  corps, 
les  chevau-légers,  et  divers  régiments 
de  cavalerie;  un  gentilhomme  de  la 
chambre  du  roi  en  1627  ;  un  chevalier 
de  Malte  en  1647  ;  un  évoque  de  Vin- 
cennes  aux  Etats-Unis  en  1861. 

Annibal  de  Landes,  sgr  de  Saint- 
Palais  et  de  la  Gascarie,  garde  du  corps 
du  roi,  a  été  qualifié  baron  de  Saint- 
Palais  dans  sa  commission  de  capitaine 
au  régt  de  Plessis-Praslin  le  1®'  octobre 
1660. 

Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par 
jugement  de  M.  de  Bezons,  du  19  jan- 
vier 1671,  en  vertu  de  lettres  patentes 
de  reconnaissance  de  noblesse  qui  lui 
avaient  été  accordées  par  le  roi  au 
mois  de  mars  1670.  Jacques  de  Landes, 
son  frère,  avait  été  reçu  à  Malte  en 
1647;  ils  étaient  Tun  et  l'autre  fils 
d'Abel  de  Landes  et  de  Marquise  de 
Narbonne-Caylus. 

Le  nom  d'Aussac  lui  est  venu  d'une 
terre  ou  seigneurie,  située  dans  le  dio- 
cèse d'Alby  dont  elle  était  en  posses- 
sion dès  avant  1728.  Un  arrêt  de  la 
Cour  impériale  de  Montpellier,  en  date 
du  5  décembre  1859,  a  maintenu  cette 
famille  en  possession  du  nom  de  Lan- 


des de  Saint-Palais  d'Aussac.  (V.  Ar^ 
mor.  de  Languedoc^  Généralité  de  Mont- 
pellier, t.  I,  p.  290,  et  Y  Annuaire  de 
Languedoc^  1864,  p.  26-29.) 

Joseph-Hippolyte  de  Landes  de  Saint- 
Palais  d'Aussac,  père  du  marié,  et  ô* 
enfant  de  Joseph  de  Landes  d'Aussac, 
baron  de  Saint-Palais,  et  d'Angélique 
de  Raynaud  des  Pradels,  est  décédé  au 
château  du  Puget  (Tarn),  le  4  mars, 
laissant  de  son  mariage  :  1.  Joseph  ; 
2.  Maurice  ;  3.  Louis,  le  nouveau  ma- 
rié ;  4.  Marie,  fille  de  la  Charité  ;  5. 
Blanche,  mariée  à  M.  de  Rodier,  dont  : 
a.  Joseph  ;  h,  Marguerite-Marie  ;  c. 
Paule  ;  d.  Blanche. 

Le  défunt  était  le  frère  de  l'cvêque 
de  Vincennes,  décédé. 

Marie- Victoire  ou  Victorine,  sœur 
des  précédents,  dame  de  Saint-Vincent- 
de-Paul,  supérieure  de  l'hôtel  Dieu  de 
Douai,  est  décédée  à  Douai  le  9  mars. 
Elle  fut  décorée  de  la  Légion  d'hon- 
neur en  1851  pour  son  dévouement 
pendant  l'épidémie  de  choléra  qui  dé- 
sola cette  ville. 

Uaxur^  à  la  fasce  d'or,  chargée  de 
trois  tourteauœ  d*azur^  accompagnée  dt 
trois  croissants  élargent  en  chef,  et  d'wt 
cygne  d'argent^  nageant  sur  une  ri- 
vière du  même  en  pointe. 

Devise  ;  Albus  inter  albos. 


w^fs^s^y^f*0*^^0*^^t»^ 


Marie-Ernest-Paul-Boniface  de  Cas- 
tellane,  comte  de  Castellane,  fils  de 
E  ugène  -  Philippe- Antoine-Boniface  de 
Castellane,  marquis  de  Castellane. 
ancien  député,  et  de  la  marquise  née 
Madeleine- Anne  -  Marie  Le  Clerc  de 
Juigné,  avec  miss  Anna  Gould,  fille  de 
M.  Jay  Grould,  et  de  Mme  Gould,  décé- 
dés. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  4  mars 
par  Mgr  Corrigan,  archevêque  de 
New-York,  en  l'hôtel  de  M.  et  Mme 
George  Gould,  frère  et  belle-sœur  de 
la  mariée,  et  le  lendemain,  le  mariage 


J 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


178 


a  eu  lieu  en  la  même  résidence, 
int  le  juge  Andrews, 
îs  témoins  du  marié  étaient  :  le 
te  Jean  de  Castellane,  son  frère,  et 
rince  del  Drag^o;  et  ceux  de  la 
iée  :  M.  Howard  Gould  et  M.  Ri- 
?d  Peters. 

ans  Tassistance  on  remarquait  par- 
les amis  du  marié  :  M.  Patenotre, 
jassadeur  de  France  àWashing-tou; 
ite  et  comtesse  de  Montsaulniû,com- 
e  Laugrier-Villars,  Raoul  Duval  et  le 
rquis  Imperiali. 

V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  233-234). 
.e  marié  appartient  à  la  branche  du 
réchal  de  Castellane,  dite  de  Nove- 
n  ;  il  est  l'arrière  petit-fils  du  maré- 
il. 

De  gueules^  au  chàleau  sommé  de  trois 
irs  (Tor^  celle  du  milieu  plus  élevée^ 
rert  et  ajouré  de  sable. 

Devise  :  May  dhounour  que  d'hou- 
itrs. 


»^^^^%rfv^^r^»^^w^^ 


François  de  Sales-Louis-Pierre  Fran- 
let  de  Franqueville,  lieutenant  au 
i'  régiment  d'Infanterie,  avec  Blan- 
ie  Moreau  de  Bonrepos. 
Le  mariag'e  a  été  célébré  le  7  mars 
1  rég'lise  de  Saint-François-Xavier,  à 
a  ris,  et  la  bénédiction  nuptiale  a  été 
onnée  par  le  R.  P.  du  Lac  de  la  com- 
a^rnie  de  Jésus. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
ênéral  de  division  baron  de  Launay, 
ucien  commandant  de  corps  d'armée, 
t  M.  Trimbach,  colonel  du  39»  de  li- 
rue  -,  ceux  de  la  mariée  :  le  comte 
rilumières,  son  oncle,  et  Paul  de  Bon- 
epos,  son  frère. 
Le  marié  est  fils  de  Âimable-CAar- 
'v  Franquet  de  Franqueville,  membre 
le  rinstitut,  et  de  Mme  de  Franque- 
ille  née  SchaeflTer-Erard,  et  petit-fils 
le  M.  de  Franqueville,  grand  officier 
le  la  Légion  d'honneur,  inspecteur 
.''èuéral  des  ponts  et  chaussées,  direc- 
^'ur  général  du  service  des  ponts  et  < 


chaussées  et  cheminsde  ferau  ministère 
des  travaux  publics,  conseiller  d'£tat 
en  service  extraordinaire,  décédé. 

La  mariée  est  fille  de  François-Da- 
niel Moreau  de  Bonrepos,  décédé,  et 
de  la  comtesse  née  Anna-Marie  d'Hu- 
mières,  remariée  au  comte  de  Sainte- 
Marie  d'Agneaux. 

Famille  originaire  de  Bresse,  passée 
en  Dauphiné  où  elle  prit  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  de  l'é- 
lection de  Vienne,  pour  la  nomination 
des  députés  de  la  noblesse  aux  Etats 
Généraux. 

If  argent^  au  chevron  d^azur,  accom- 
pagné de  trois  têtes  de  More  2  en  chef^ 
1  en  pointe. 


^^^^^^^W««««^%MM# 


6^tty-Marie-Amédée  Mégret  de  De- 
vise, lieutenant  au  6«  régiment  de 
cuirassiers,  fils  de  Albert  Mégret  de 
Devise,  ancien  officier  de  cavalerie  et 
Mme  de  Devise,  née  Marguerite  Mai- 
gre, avec  Jlfane-Emilie  Harty  de  Pier- 
rebourg,  veuve  de  M.  Achille  Bégé, 
fille  du  général  Louis-Olivier  baron 
Harty  de  Pierrebourg,  et  de  la  baronne 
née  Amélie  RiflFault,  fille  du  général  de 
ce  nom. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  19  mars 
dans  la  chapelle  des  catéchismes  de 
l'église  St-Augustin,  à  Paris. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  colonel  Rouvray,  commandant  le  6® 
cuirassiers,  et  Robert  de  Devise,  son 
oncle  à  la  mode  de  Bretagne  ;  pour  la 
mariée  ;  M.  Le  Bret,  lieutenant  au  12® 
chasseurs,  son  beau-frère,  et  le  baron 
Ernest  de  Pierrebourg,  son  oncle. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  don- 
née par  le  R.  P.  Terrade,  qui  a  adressé 
aux  mariés  une  touchante  allocu- 
tion. 

En  raison  de  deux  deuils  trop  ré- 
cents, il  n'avait  été  adressé  aucune  in- 
vitation ;  la  cérémonie  réunissait  seu- 
lement les  proches  parents  des  deux 
familles. 


179 


LB  BULLBTm  HÉRALDIQUB  DB  PRANCS 


(Y.  pour  la  famille Mégret  de  Devise, 
le  Bulletin  de  1892,  col.  87.) 

Pariî^  au  P^  d'azur  au  chevron  d'or 
accompagné  de  trois  étoiles  du  même 
renversées  ;  au  2  d'azur  à  trois  hssants 
d'argent  ;  au  chef  d'or  chargé  d'une  tête 
de  lion  arrachée  de  gueules, 

(V.  pour  la  famille  Harty  de  Pierre- 
bourg',  le  Bulletin  de  1891,  col,  163), 
en  ajoutant  que  les  armes  primitives 
de  cette  famille  noble,  orig'iuaire  d'Ir- 
lande, connue  sous  le  nom  de  O'Har- 
thyl,  étaient  : 

D'or,  à  une  fasce  de  sable ^  chargée  de 
trois  pigeons  volants  du  champ. 

Les  armes  concédées  sous  l'Empire 
à  Olivier  Harty,  allas  O'Harty,  baron 
de  l'Empire,  sous  la  nom  de  Fleckens- 
tein  (Pierrebourg*),  par  lettres-patentes 
du  17  avril  1812  et  nouvelles  du  1^' 
janvier  1813,  retraité  général  de  divi- 
sion honoraire  (1815),  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur  et  chevalier  de 
Saint-Louis,  marié  à  Mlle  de  Grœn- 
weldt,  arrière  grand-père  de  la  mariée 
(Cf.  Armoriai  du  premier  Empire,  par 
le  vicomte  A.  Révérend,  t.  ii,  p.  297), 
étaient  : 

D'argent^  chargé  au  2^  point  du  chef 
d'un  merle  de  sable  becqué  et  ongle  d'or  ; 
au  franc-quartier  des  barons  militaires. 


•^<if^f*t^fs**f^^0*^m^^tm 


Roger  de  Banes-Gardonne,  veuf  de 
Jeanne'^Léonie  de  Larmandie,  décédée 
le  30  juin  1882,  avec  Mlle  Gonthier 
(connue  en  littérature  sous  le  pseudo- 
nyme de  François  de  Julio.)  Le  ma- 
riage a  été  célébré  a  Bergerac  le  26 
mars. 

Le  marié  est  fils  de  Prosper  de  Baues- 
(rardonne,  et  de  Alix  Duran  de  Lau- 
bestfa.  Il  a  comme  enfants  du  premier 
mariage  ;  1.  Henri  \  2.  Charles  ;  3. 
Marie  ;  4.  Madeleine.  Il  a  aussi  un 
frère,  Albert,  marié  â  Mlle  Oupiu  de 
Rt  Cyr. 


La  maison  de  fianes,  ou  BauL  - 

Périgord  (1)  remonte  par  filiation  \ 
suivie  à  Guillaume  de  Banes,  aeu 
de  Malessé,  marié  en  1280,  k  Ma  i 
de  Sanzillon  ;  cette  terre   de  M  . 
appartenait  aux  Banes  encore  au  : 
siècle. 

Jean  de  Banes,  écuyer,  sgr  : 
Faurie,  rendit  hommage   le  9  ;.. 
1465  à  raison  de  son  château  de  i^ 
ainsi  que  son  fils  en  1541  et  son  : 
fils  en  1582,  aux  princes  de  la  u.  . 
d'Albretcomtes  duPérigordet  vie- . 
du  Limousin  [Armor.  de  la  Snhir  • 
Périgord^  t.  I,  p.  53). 

La  famille  de  Banea  a  prouvé  «h . 
blesse   aux  recherches  faites   par 
commissaires  nommés  à  cet  eH*-:,  r 
été  maintenue  par  M.  Pellot,  iutt'L. 
de  Guienne,  le  6  décembre  1667. 

La  branche  de  Gardonne  â^^ 
s'être  soudée  à  celle  de  Malesse  • 
1640.  Jean,  le  premier  connu  av- 
second  nom  (vivant  en  1750,  e:*t  { 
fils  de  Pierre  de  fianes,  écuyer,  > 
de  Bosredon  (cadet  de  Malea^e)  e: 
Catherine  de  Pérusae  des  Cars. 

D^azur^  d  Vépée  d'or,  accoimpag  •  -  • 
3  étoiles  d^ argent  posées  2  et  1, 

Le  comte  Hippolyte  de  Par.'' 
avec  Mlle  Le  Gonidec  de  Traissau.  * 
le  de  feu  le  comte  Paul  Le  Gonidt'c 
Traissan,  ancien  zouave  poutiri 
frère  du  député  dllle-et^Vilaine  "^t 
la  comtesse  née  de  Vaujuaa-Lau::  .- 

Le  mariage  a  été  célébré  le  2"^  u 
en  la  cathédrale  de  Laval  {Ma^  or. 

La  famille  de  Parscau  est  ano;-. 
en  Bretagne  où  elle  a  possède  les  : 
de  Menan,  deBoteguiry,  de  Meut^^^ 

(i)    Le   nom  do  Bane$  ou  AanuM  e«t    • 
répandu  en  France;  on  le  trouva  dan<  1  \' 
canton  de>  Vans  ;  en  Périgord»  canton  «it-  '•- 
uiont  ;  dans  la  Marne,  canton  da  Fère-<  s- 
noïKo  ;  dans  la  Haute-Marne,  canton  de  ^ 
l'bv(Viue  ;  dnni  la  Mayenne,  canton    di*  ""* 
dam  la  Sariht,  commune  de  Diaiay  «oai  < 
cillon» 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRA.NCB 


182 


>  a  été  maintenue  âana  sa  noblesse 
•  arrêt  de  la  chambre  de  réforma- 
n  dea  commissaires  de  Bretagne  en 
i8. 

De  snble,  A  trois  quinte  feuilles  dCar- 
it. 

Devise  :  Amzeri  (Temporiser). 

La  famille  Le  Gonîdec,  comme  celle 

Parscau,  e^t  originaire  de  Bretagne 

a  été  maintenue  dans  sa  noblesse 

r  arrêt  de  la  chambre  de  réformation 


des  commissaires  de  Bretagfneen  1668. 
Jacques-Olivier  Le  Gonidec  de  Ker- 
loch;  Joseph-Julien  Le  Gonidec  de 
Kerdaniel,  flgpurent  sur  la  liste  de  pro- 
testation de  la  noblesse  de  Bretagne, 
en  1789. 

D" argent^  d  trois  bandes  d'azur. 

Devises  :  Tout  Doué  (La  volonté  de 
Dieu)  ;  — -Ponc?  d^argent  n'est  paê  sans 
traverses. 


DÉCÈS    DU  MOIS    DE    MARS 


KT  RAPPBI.  DRS  MOIS  PERCéDBNTS 


Marie-Antoinettcî-Gûbrielle  de  Jessé- 
liarlevali  tille  d'Alphonse-Antoine- 
i('tor- Louis  de  Jessé  marquis  de  Char- 
val,  et  de  Marie-Antoi  nette  Joachime 
^  Surian^Bras,  est  décédée  le  3  fé- 
vier  à  Marseille. 

Elle  avait  épousé  M.  Victor  Boux, 
«!^cédé,  dont  elle  a  eu  :  1.  Léon  ;  2.  Ro- 
er  -,  3.  et  une  fille  mariée  à  Pierre  de 
lemandols-Dedons. 

La  défunte  était  la  sœur  aînée  du 
êuéral  de  Jessé  et  d'Eudoxe-Emilien- 
lutoine  de  Jessé,  avocat,  ancien  maire 
e  Marseille. 

(Y.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
Daisou  de  Jessé  en  Languedoc,  Lyon- 
lais  et  Provence,  le  Bulletin  de  1894, 
ïol.  105,  707). 


^<#<»xw^>^<»«w<^#w^ 


La  comtesse  Gustave  d^Amédor  de 
Molans,  douairière,  née  Coraly  aliàs 
Caroline  de  Simony,  est  décédée  à  Dax 
le  15  février. 

Elle  était  fille  de  Charles,  comte  de 
î^imony,  officier  supérieur,  chevalier 
lie  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'hon- 
neur et  de  Marie  de  Ly  ver. 

Elle  avait  épousé  Marie- Antoine- 
Octave-Françoi0-(7te«^at?&,  comte  Gus- 
tave de  Molan09  décédé,  colonel  du  70'' 


régiment  de  ligue,  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  frère  de  Charles- 
François  d'Amédor,  marquis  de  Mo- 
lans, marié  à  Joséphine  de  Hédou  ville, 
tous  deux  décèdes,  dont  postérité. 

La  comtesse  défunte  laisse  de  son 
mariage:  1.  Henri,  comte  de  Molans, 
marié  à  Mathilde  Gardilanne  ;  2.  la 
comtesse  de  Coliguy-Chatillon. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison 
d'Amédor  de  Molans,  connue  en  Bour- 
gogne dès  le  XIII®  sièle,  maintenue 
dans  sa  noblesse  en  Champagne  par 
Caumartin  en  1668,  le  Bulletin  de 
188C,  col.  690-691.) 

De  gueules^  à  la  croix  patriarcale  d'or 
cantonnée  de  quatre  trèfles  du  même. 
Devise  :  Cunctis  mens  aurea. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Simony,  originaire  de  Toscane,  où  elle 
est  connue  depuis  1250,  passée  en  Lor- 
raine, en  Champagneet  en  Bourgogne, 
maintenue  par  M.  de  Caumartin,  les 
Bulletins  de  1886,  col.  547,  665  ;  1890, 
col.  232.) 

E  car  télé,  au  1  d'^or  ;  au  2  de  gueules 
d  V étoile  d'or;  au  3  d'^aaur  ;  au  4  d'ar- 
gent ;  à  la  croix  de  sinople  brochant  sur 
Vé  car  télé» 

Devise  :  Avi  os  aureum» 


183 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE   FRANCS 


Feruand-Auguste  barou  de  Moracin 
de  Kamouzeus,  aucien  capitaine  de 
cavalerie,  chevalier  de  la  Lésion  d'hon- 
ueur,  est  décédé  à  Paris,  le  23  février, 
àgè  de  57  ans,  non  marié. 

Il  était  le  quatrième  û\à  de  Alexan- 
dre-Charles-Hubert  de  Moracin,  baron 
de  Kamouzens  et  de  Isabelle-Césariut;- 
Joséphiue  Orts  de  Bulloy. 

Son  frère  aîné,  7'Ag'c>6rt/c/-Jean-Bap- 
tiâte-Egide  comte  de  Moracin,  décédé, 
avait  ép.  Marguerite  de  Forton,  à 
Montpellier,  dont  il  a  eu  :  1.  Georges 
comte  de  Moracin,  né  en  1868,  à  Mont- 
pellier, non  marié  ;  2.  Isabelle,  mariée 
au  baron  Joseph  de  Pigache  de  Sainte 
Marie,  à  Toulouse. 

Son  frère  cadet  Etienne --4 r^Awr- 
Henri,  a  ép.  Mlle  de  Latre  de  Bosqueau, 
décédée,  dont  :  1.  Raymond,  décédé  ; 

2.  Etienne,  lieutenant  de  chasseurs  ; 

3.  Jeanne. 

Son  troisième  frère  Edouard-Gode- 
froy  a  ép.  Mlle  du  Temple  de  Chevri- 
gny,  décédée,  dont  irois  filles  mariées: 
1.  la  comtesse  de  Vaulserre  ;  2.  la  com- 
tesse Charles  Durand  de  Beauregard  ; 
3.  Mme  Henri  Bamberger. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  de 
Moracin,  originaire  du  pays  basque, 
les  Bulletins  do  1887,  col.  214  ;  1888, 
col,  170.) 

L'argent^  à  Vécureuil  xssant  de  gueu- 
les. 


MMMMMMMMMMMMM* 


La  vicomtesse  de  Dreux-Brézé,  née 
Berthe-Marie-Caroline  Ferron  de  la 
Ferronnays,  veuve  depuis  le  6  mars 
1894,  est  décédée  le  23  février  au  châ- 
teau de  Lucazière.  Ses  obsèques  ont 
eu  lieu  le  25  en  l'église  de  Sillé  le 
Guillaume  (Sarthe). 

La  défunte  était  fille  de  feu  Charles 
comte  de  la  Ferronnays,  ancien  dépu- 
té du  Gers,  et  d'Amélie-Marie-Augus- 
tine  Lagrange,  et  petite-fille  de  Au- 
guste-Pierre-Marie Ferron,  comte  de 
la  Ferronnays,  pair  de  France,  ambas- 


sadeur, etc.,  né  à  Saint-Malo  îe   ; 
cembre   1777,  décédé  à    Borne 
janvier  1842   et   de    Henriette-  • 
Félicité   du   Bouchet  de    Sourc  . 
Montioreau,  née  à  Marly  la-Vi;> 
octobre  1782,  décédée  à  Bnde  le   t  ^ 
vembre  1848. 

De  ce  dernier  mariage    cel»" 
Klagenfurth  eu  1802  étaient  issu:- 

l.CAarte-Marie- Auguste,  de]>   ■. 
Gers  de  1847  à  1848,  né   à   BruLi> 
(Allemagne),  le  2  juin  1805,    n. 
Dangu  (Eure),  le  6  juillet  1863,  :. 
le  3  janvier  1829  à    Amélie-Mar. 
gustine  Lagrange,  née  à  Paris    i 
septembre  1810,  décédée  à  Paris   1 
février  1876,  fille  du  général  comt- 
seph  Lagrange,  pair  de  France,  «• 
Françoise-Jeanne  de  Talhouet,   <!- 
mariage   :     a.     Alfred-Marie-J  •< 
comte  de  la  Ferronnays,  capitai-. 
chasseurs  et  des  mobiles  de  TOrL  • 
1870,  officier  de  la  Légion  d'houn 
né  en  1833,  décédé  à  Paris  le  8  iVt 
1875,  marié  en  juillet  1862  à  Mi-^l 
Françoise-  Laurence-  Catherine  -  (    . 
de  Nogué,  née  en  1833,  morte  à  pHr  - 
21  janvier  1873  dont  :  Cécile,  mvTÏ- 
8  juillet  1885  au   marquis  Pau:-. 
ques-Marie-René^uigues  de  Mur  * 
de  Chabrillan,  et  Eugénie-Mari»-!' 
line,  mariée  à  Paris  le  5  avril  isx^ 
vicomte  Louis-Marie-Armand  de  K  «i.- 
h.  Berthe-Marie-Caroline,  née  en  .^ 
décédée  le  23  février  1895,   mari^' • 
1856  au  vicomte  de  Dreux-Bréze  ; 

2.  Pauline,  née  le  12  avril   ]8<i'.^ 
cédée  à  Paris  le  1*'  avril  1891,  au: 
du  Récit  d*une  sœur^  mariée  à  sir  v 
gustuB  Craven  ; 

3.  Albert,  né  le  21  janvier  1812.  i. 
à  Paris  le  29  juin  1836,  marié  à  Na: 
le  16  avril  1834  à  Alexandrine  d  A 
peus,  née  en  1808,  décédée  à  Pari>  V 
février  1848  ; 

4.  Fernand-Marie-Adolphe  comt^ 
la  Ferronnays,  né  en  mars  1814. 
cédé  à  Frohsdorff  le  21  décembre  1^ 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE    FRANCE 


186 


•ié  à  Lucie  Gibert,  dont  :  Henri- 
•ie- Aug-uste,  marquis  de  la  Ferron- 
s,  ancien  officier  de  cavalerie,  atta- 
ini'itaire  à  Tambassade  de  France 
-ondre»,  député  de  la  Loire-Infé- 
ire,  né  à  Paris  le  15  septembre 
2,  marié  à  Paris  le  27  mai  1868  à 
rie-Thérèse  de  Pérusse  des  Cars, 
'  à  Paris  le  15  octobre  1845,  fille  du 
;  des  Cars  dont  :  a.  Elisabeth-Fran- 
se-Chantal-Marie-Anne,  née  en  1870, 
riée  le  12  juin  1889  au  comte  Ar- 
nd -Aimé -François- Marie- Jean  de 
ataut-Biron  ;  h,  Fernand,  né  le  2 
^rier  1872,  décédé  le  3  mai  1881  ;  c. 
•nri,  né  le  8  avril  1876  ;  d.  Yvonne, 
e  en  1878  ; 

5.  Kagénie-Charlotte,  née  en  1818, 
>rte  à  Palerme  le  6  avril  1842,  ma- 
:^e  à  Boury  le  20  février  1838  à 
exandre- Adélaïde-Henri  marquis  de 
un,  dont  deux  fils:  Robert,  décédé, 
Albert,  député  du  Finistère.  Le  mar- 
lis  de  Mun  se  remaria  à  Claire  de 
udre  ; 

6.  Ulga,    née    en    1822,    décédée  à 
ruxelles  le  10  février  1843  ; 

7.  Albertine-Alexandrine,    née    en 

K23,    mariée    au    vicomte    Jacques- 

lexandre- André  César  de  la  Panouse. 

(V.  pour  la  famille  Ferron  de  laFer- 

onnays,  en  Bretagpne,  les  Bulletins  de 
889,  col.  359  ;  1891,  col.  232-233.) 

D^azut\  à  six  billettes  d*at g^nt^  5,  2 
t  1  ;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de 
?  annelets  d'or, 

La  famille  de  Dreux-Brézé  est  très 
\ucienne  en  Anjou.  Méry  Dreux,  par 
lequel  débute  la  g'énéalog'ie  de  La 
Ghesnaye  de  Bois,  vivait  en  1577.  (V. 
encore  le  Mémoire  de  d'Hozier,  conte- 
nant les  véritables  orig-ines  de  Mes- 
sieurs du  Parlement  de  Paris  en  l'/06). 
Il  eut  dix-huit  enfants  de  Charlotte  de 
la  Coussaye,  (fille  de  Jean  et  de  Jeanne 
de  Champeau)  qu'il  avait  épousée  à 
Poitiers  parcontratdu  15  janvier  1533  ; 
parmi    ses  enfants,    nous  citerons   : 


Simon,  dont  la  postérité  s'éteig'nit  au 
xvui®  siècle  *,  Claude,  tig-e  des  Dreux- 
Nancré;  Thomas,  tige  des  Dreux-Biézé. 

La  branche  de  Nancré  parait  s'être 
éteinte  avec  le  marquis  Louia-Ernest, 
décédé  en  janvier  1883. 

Dans  les  derniers  temps  de  la  monar- 
chie la  branche  de  Brézé  était  en  pos- 
session de  la  charge  très  enviée  de 
grand  maître  des  cérémonies  de  la 
maison  du  Roi. 

De  Thomas  Dreux  était  issu,  au 
VI«  degré,  Henri-Evrard,  marquis  de 
Dreux-Brézé,  grand  maître  des  céré- 
monies par  hérédité  en  1781,  pair  de 
France  en  1815.  Né  à  Paris  le  6  mars 
1766,  il  avait  épousé  à  Paris  le  9  mars 

1790  Adélaïde-Anne-Philippine  de  Cus- 
tine,  née  à  Paris  le  19  février  1770, 
décédée  à  Moulins  le  20  juin  1861.  Le 
marquis  de  Dreux-Brézé  mourut  à  Pa- 
ris le  27  janvier  1829,  laissant  quatre 
enfants  : 

1 .  Clémentine-Henriette-Philippine, 
née  à  Paris  en  1791,  morte  aux  Carmé- 
lites de  la  Tronche  (Isère),  le  27  août 
1878,  mariée  à  Hector- Joseph,  marquis 
de  Monteynard,  pair  de  France  en 
1827; 

2.  Scipion,  marquis  de  Dreux-Brézé, 
grand  maître  et  pair  de  France  héré- 
ditaire, né  aux  Andelys  le  4  décem- 
bre 1793,  décédé  au  château  de  Brézé 
le  21  novembre  1845,  marié  le  9  avril 
1820  h  Aglaé- Henriette  de  Montault, 
née  le  28  septembre  1800,  décédée  à 
Paris  le  21  juillet  1848,  sans  enfants  ; 

3.  Emmanuel-Joachira- Marie,  mar- 
quis de  Dreux-Brézé,  après  son  frère 
aîné,  né  aux  Andelys  le  25  décembre 
1797,  page  de  TEaipepeur  Napoléon  1«' 
en  1812,  capitaine  d'état-major,  gen- 
tilhomme de  la  chambre  du  roi  en  1828, 
marié  en  juin  1824  à  Marie-Charlotte 
de  Boisgelin,  fille  du  marquis  Alexan- 
dre-Joseph-Gabriel de  Boisgeliii,  pair 
de  France,  et  de  Anne-Charlotte -Victo- 
rine  d'Harcourt,  née  à  Paris  le  16  sep- 
tembre 1881.  De  ce  mariage  :  a.  Henri- 


h    É 


187 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANOB 


Scipion-Charles,  marquis  de  Dreux- 
Brézc  qui  fut  représeutantde  Monsieur 
le  comte  de  Chambord  en  France,  né 
le  22  mars  1826,  marié  le  30  décembre 
1850  à  Marie-Madeleine  du  Prat  des 
Bravards  d'Eyssat,  fille  du  marquis 
Louis-Gabriel  et  d'Aune -Jeanne-José- 
phine Merlat,  décédée  à  Paris,  le  7 
septembre  1870,  dont;  le  comte  de 
Dreux-Brézé,  marié  à  Mlle  de  Gram- 
mont  ;  et  Etienne  -  Marie  -  Théodore  - 
Clément,  marié  à  Paris,  en  février 
1887,  à  Geneviève-MathildeLouise-Eu- 
gcnie-Agrathe  de  Gourcuff,  dont  posté- 
rité; 6.  Eugène-Philippe-Charles,  vi- 
comte de  Dreux-Brézé,  né  le  10  août 
1825,  décédé  le  6  mars  1894,  marié  à 
Marie-Caroline  de  laFerronnays,  dont  ; 
Robert-Louiô-Marie-Auguste,  marié  en 
mai  1888  à  Aurore-Marie  Berlhe-Y von- 
ne  Gardée  de  la  Chapelle  et  Simo- 
ne-Marie-Françoiso,  mariée  le  9  juin 
1879  au  vicomte  Reille,  décédé  le  5 
octobre  1894;  c.  Edouard-Emmanuel- 
Marie,  né  le  5  octobre  1841,  marié  à 
Paris  le  22  juillet  1882  à  Florence- 
Marie-Virg-inie  de  Pierre  de  Bernis. 

4.  Mgr  Pierre-Simon-Louis-Marie  de 
Dreux-Brézé,  né  à  Paris  le  2  juin  1811, 
évêque  de  Moulins,  le  28  octobre  1849, 
décédé  à  Moulins,  le  27  décembre  1892. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Dreux-Brézé  le  Bulletin  de  1887,  col. 
45,  81-85.) 

D^azur^  au  chevron  d'or  accompagne 
en  chef  de  deux  roses  d^'argent^  et  en 
pointe  d'un  soleil  atissi  d'or. 


^^fc^i^fc^^^^^tf^^^W^ 


ï'Aow/jfi-Joscph-Marie  de  Cuers,  ins- 
pecteur principal  des  douanes  en  re- 
traite, chevaliar  de  la  Lèg-ion  d'hon- 
neur, est  décédé  à  Paris  dans  sa  79** 
année,  le  24  février. 

En  août  1870,  M.  Th.  de  Cuers  avait 
été  appelé  à  commander  le  3*^  bataillon 
de  douaniers  mobilisés,  à  la  tète  duquel 
il  prit  part  à  la  défense  de  Paris,  et 


avait  été  fait  chevalier  de  la  L*^. 
d'honneur  à  cette  occasion. 

Il  était  fils  de  Gabriel-Antoiut  -.^. 
de  Cuers,  né  en  1762,   mort  en    i 
capitaine    de    vaisseau,  cheval:-- 
Saint-Louis,  de  la  Lésion  d'houn^' 
de  plusieurs  ordres,  et  de  Maria- .i^. 
nia  Garcia  de  Quintana,  frère  de  1- 
mond  de  Cuers  (1809-1871),  cap;: 
de    frégrate,   chevalier  de  la   L-- 
d'honneur ,    supérieur     g-énérn. 
l'ordre  des  religieux  du  Saint-^:. 
ment  dont  il  était  l'un  des  fondât  - 
Le  défunt  laisse  un  fils,  René  de  C. 
né  en  1855,  publiciste,  officier  dt-  :  ; 
tructiou  publique. 

Cette  famille,  orig-inaire  de  Pro\ 
ce,  a  donné  à  la  ville  de  Toulon 
nombreux  consuls,  viguiers  et  pre 
royaux  et  à  la  marine  de  noml:- 
officiers,  capitaines  de  vaisseau  et  c 
vallers  de  Saini-Louis. 

En  1700,  N...  de  Cuers  de  Lo;:. 
capitaine  de  vaissseau  fit  partie  (^ 
quatrième  promotion  des  chevalie-5 
Saint-Louis,  avec    Duquesne,   se 
fils  du  célèbre  amiral  de  ce  nom. 

Joseph-Madelon  de  Cuera,  5<:r 
Cogfolin,  fils  du  précédent  et  oiz 
lui  capitaine  de  vaisseau,  fit  ses  ;r 
ves  de  noblesse  devant  d'Hozier.  d'  " 
Pierre  de  Cuers,  secrétaire  du  wx 
né,  en  1472. 

Jacques-Philippe  de  Cuers,  che\i 
de  Cogolln,  capitaine  des  vaîs:*eaî:\ 
roi,  prit  part,  en  1789,  aux  assem' 
de  la  noblesse  de  Toulon,  en  Provr- 

D'azur^  à  une  fasce  d'or  aectjmp  :^ 
de  trois  cœurs  du  métne  poses  lUu 
chef  et  un  en  pointe. 


^r^*^^sf^^r**>f\^^^^ 


Paul-/i/cjcZe  Cornette,  baron  d»   ^ 
nancourt,  ancien  magistrat,  est  d' 
à  Bordeaux  le  24  février,  dans  .h  ^ 
année  de  sou  âge. 

Il  avait  épousé  Marie-Aline  Cunj 
de  Venancourt,  sa  nièce,  dont  il  in  - 
1.  Paul-Ernest,  marié  à  Jeanm -I! '. 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


190 


de  Lalande;  2.  Mathilde-Marie, 
riée  à  Albert  Dupuy,  à  Bordeaux. 
V.  pour  la  notice  sur  la  famille 
'uette,  qui  a  fait  les  branches  de 
at-Cyr,  de  Cély,  de  Montlaur  et  de 
aancourt,  avec  les  titres  de  marquis, 

comte    et  de  baron,  le  Bulletin  de 
4,  col.  378-380.) 

'^^argent^  au  chevron  de  sable  àccom- 
fné  de  2  rosettes  de  gueules  en  chef  et 
*n  lézard  de  sinople  en  pointe. 


«^^^«^■^^^V^'VW^^I^k^i^ 


Le  vicomte  Olivier  de  Bondy  est  dé- 
ié  à  Paris  le  27  février,  laissant  de 
a  mariage  avec  Marie  Moitessier, 
ois  fllj  :1.  François,  sous-lieutenant 
nfanlerie  ;  2.  Robert  ;  3.  Jean  ;  4.  et 
le  fille,  Madeleine. 
Le  défunt  était  le  second  fils  de  feu 
rançoîs-Marie,  comte  de  Bondy,  qui 
it  prélet,  pair  de  France,  sénateur,  et 
résida  le  Sénat  en  qualité  de  doyen 
àg-e  en  1889  et  de  Eslher-Félicité 
îillièr.î,  née  è  Paris  en  1811,  décédée 
Paris  le  9  février  1888. 
Il  avait  un  frère  aîné  :  Lionel,  au- 
)urd^hui  comte  de  Bondy,  marié  à 
[athiMe  Le  Vavasseur,  décédée  à  Vi- 
hy  eu  1879,  sœur  de  la  duchesse  de 
!onef^]iano.  De  ce  mariage  est  née 
ne  fille  unique  Agathe,  mariée  le  11 
iiin  18S8  au  marquis  de  la  Roche-Thu- 
on. 

La  famille  Taillepied  de  Bondy  dont 
'Annuaire  de  la  noblesse  de  France  y  en 
889,  a  donné  la  notice  généalogique 
'est  divisée  en  deux  branches.  Le 
*hef  d.î  la  branche  cadette  est  au  jour- 
i'bui  le  comte  Jules-Louis«ËmiIe  de 
Bondy-Riario,  ancien  ministre  plénipo- 
:t^atiaire,  marié  à  Jeanne-Isabelle-Ma- 
rie  de  Riario-Sforza,  dont  un  fils,  Ra- 
phaël, secrétaire  de  la  légation  de 
France  au  Japon,  marié  à  Signe  de 
Blomsfcedt,  dont  postérité,  et  une  fille, 
Uabelle. 

Le  oomte  de  Bondy-Riario  est  fils  de 
Charles-Claude  (1767-1843),  frère-puîné 


du  ccmte  François-Marie  (1766-1847), 
préfet  de  la  Seine,  pair  de  France,  père 
du  comte  Pierre-Marie  également  pair 
de  France,  puis  sénateur  de  Tladre. 

A  une  autre  branche  de  la  famille 
Taillepied  appartiennent  les  Taillepied 
de  la  Garenne. 

(V.  pour  la  famille  Taillepied  de 
Bondy  les  Bulletins  de  1888,  col.  115, 
357  ;  1891,  col.  42.) 

L^azin\  à  3  croissants  d'or  posés  3  et 
i,  au  chef  du  même  chargé  de  3  mo- 
leties  d'éperon  de  gueules. 

Devise  :  Aspera  non  terrent. 


La  comtesse  Horace  de  Choiseul- 
Praslin  née  5^a^rt,r-Jeanne- Marie- 
Joséphine,  princesse  de  Beauvau,  est 
décédée  à  Paris  le  1"  mars  à  Tâge  de 
de  cinquante  et  un  ans,  sans  enfants. 

Elle  était  issue  du  mariage  de  feu  le 
prince  de  Beauvau  qui,  veuf  de  la 
fille  du  duc  de  Choiseul-Praslin,  avait 
épousé  la  comtesse  Louise  de  Ko- 
mar.  Elle  était  sœur  de  la  comtesse  de 
Ludre  et  demi-sœur  du  feu  prince 
Marc  de  Beauvau,  père  du  prince  ac- 
tuel de  Beauvau  Craon. 

Le  22  octobre  1864  elle  avait  épousé 
Eugène-Antoine-IIorace  comte  de  Choi- 
seul-Praslin, ancien  officier,  ancien 
député,  frère  de  G'flf^^on-Louis-Philippe 
de  Choiseul-Praslin,  duc  de  Praslin. 

(V.  pour  la  maison  de  Beauvau,  ori- 
naire  de  TAnjou,  le  Bulletin  de  1879, 
col.  47,  79.) 

D'argent^  à  4  lionceaux  de  gueules^ 
armés,  lampassés  et  couronnés  d*or. 
L'écu  souvent  en  bannière,  c'est-à- 
dire  carré. 

Devise  :  Sans  départir  ou  Sans  me 
départir. 

Cri  :  Beauvau! 

(V.  pour  la  maison  de  Choiseul,  ori* 
ginaire  de  Champagne,  le  Bulletin 
de  1879,  col.  49,  109.) 

Uaxur^  à  la  croix  dor  cantonnée  de 


191 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


18  hitlettes  du  tnéme,  5  posées  en  sau- 
toir^ dans  chaque  canton  du  chef^  4  po- 
sées en  carré ^  dans  chaque  canton  de  la 
pointe. 

Devise  :  Virtutis  fortuna  cornes. 
Cri  :  Bassigny  ! 


^iet^^é*ft^***^f>^»^f*» 


Le  prince  Achille  Murat  est  décédé 
subitement  d'une  congestion  cérébrale, 
le  1®'  mars,  à  Zong-didi,  en  Mingrélie. 

Le  prince  Achille  était  fils  puiué  du 
prince  Lucien  Murat,  prince  de  Naples 
et  dft  Ponte-Corvo,  et  de  la  princesse 
née  Fraser,  il  était  le  frère  du  prince 
Murat,  de  Mme  John  Garden,  de  la  du- 
chesse de  Mouchy  et  du  prince  Louis 
Murat,  marié  à  la  princesse  douairière 
Orbeliani  née  Eudoxie  ds  Somow. 

Officier  des  chasseurs  d'Afrique,  il 
s'était  signalé  pendant  la  guerre  de 
1870,  qu'il  fit  comme  officier  d'ordon- 
nance du  maréchal  de  Mac-Mahon.    , 

Il  avait  épousé  en  1868  la  princesse 
Salomé  Dadiani  de  Mingrélie,  dont  il  a 
eu  deux  fils,  les  princes  Lucien  et 
Louis,  et  une  fille,  la  princesse  Antoi- 
nette. 

Après  la  guerre  il  donna  sa  démis- 
sion et  partageait  son  temps  entre  la 
Mingrélie  et  Paris. 

Son  frère  aîné,  le  prince  Murat  {Joa- 
cAiw-Joseph-Napoléon)  général  de  bri- 
gade, commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur, marié  en  premières  noces  à 
Malcy-Louise-Caroline-Frédérique  Ber- 
thier  de  Wagram,  dont  trois  enfants, 
décédée  en  1884,  a  épousé  en  deuxiè- 
mes noces,  le  7  novembre  1894  Lydia 
Hervey,  veuve  d'Arthur  baron  Hain- 
guerlot. 

(V.  pour  la  famille  Murat  le  Bulletin 
de  1890,  col.  417-418.) 

Parti^  au  T-^  d*or  au  choral  caWé  de 
sable ^  qui  est  Murat  ;  au  2  d'or  à  trois 
jambes  de  carnation  aloutées^  itlacécs  en 
pairie  et  réunies  par  une  tête  aussi  de 
carnation^  qui   est  de  Sicile  ;   au  cJnf 


d'azur^  à  V aigle  d'or^  empiétant  u 
dre  de  guerre^  qui  est  de  l'Empire 
çais. 

La  branche  cadette  formée  pi- 
frère  du  roi  Joachim  Murat  a  pou- 
mes  : 


*  r 


Coupé^  au  î'  ^  parti  d^or  au  cl 
bré  de.  sable  et  de  gueules,  à  :?  c 
d'abondance  posées  en  sautoir  t/V 
2  de  Sicile  ;  sur  le  tout  de  VEi 
français. 


Pierre-Charles- Alphonse    Biîlt-'  ^ 
comte  du  Chaffault,  ancien  dop::* 
l'Assemblée  nationale  de  1871,  oll.* 
1er  municipal  de  Sens  (1870-71,  i 
mé  de  force  maire  responsable  i 
ville  par  le  commandant  des  tr  . 
allemandes,  sauva  sa  ville   natal, 
violences  de  l'invasion  ennemie  ;  i 
décédé  à  Londres  le  1"  mars  à  T.  - 
71  ans. 

Il  avait  épousé  le  17  mai  1851  M 
Félicie  du  Chafiault,  fille   de   Jîi'i 
Gabriel  comte  du  Chaflfault  et  <le  M 
Elisabeth     Chopard,    héritière   «: 
branche  aînée,  dite  la  Séuardièr  \  1 
décret  du  président  de  la  Répu-^  . 
M.  Billebaut  (Pierre-Charles- Al{'l  :  ^ 
fut  autorisé,  le  17  novembre   J^-'. 
ajouter  à  son  nom  celui  de  :  tia  •. 
fault.  11  eut  de  bon  mariage   Ir;-^ 
fauts  :   1.  Gabriel;  2.  Georges,. 
une  fille,  Mme  de  Bigars  de  la  L  - 

Le   défunt  était  fils  d'un  pn*.- 
du  bailliage  de  Sens  ;  sa  famill'* 
originaire  des  Flandres  et  avait  "  ' 
pendant  plusieurs  siècles  des  cli' l'- 
importantes en  Bourgogne. 

(V.  la  notice  sur  la  maison  du  i 
fault  dans  le  Bulletin  de  1894,  cnl.  i 
480.) 

Ecartrh\  aux  î  et  4  d'argt>*il    ' 
gle  de  s  tblj  ;  au   chef  d'azur  »  h    . 
trois   besapits   d^argent^    qui    e>t   l' 
bault  \  a  tu:  2  et  3  de  siuojti  ,  ^ 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


194 


>/- 


ff 


at*7né^   lampassé  et  couronné    de 
'iiles^  qui  est  du  ChaflFault. 


Le  marquis  d'Oms  de  Latenai,  ancien 
mseilîer  à  la  cour  de  Cassation, 
>mirié  en  1852,  est  décédé  à  Perpi- 
nan,  dans  les  premiers  jours  du  mois 
^  mars,  laissant  un  fils  Charles-Marie- 
>sepli -Gérard  d'Oms  de  Latenai,  capi- 
line  au  36®  rég-iment  d'artillerie. 

La  maison  d*Oms  est  une  des  plus 
Qciennes  du  Roussillon. 

Don  Bérang-er  d'Oms  fut  fait  vice- 
oî  de  nie  Majorque,  en  1437.  Don 
'harles  d'Oms,  ambassadeur  du  roi 
.'Arag-on  près  du  roi  Louis  XI,  fut 
loinmé  en  1463,  grouverueur  du  Rous- 
illon. 

Par  lettres  patentes  du  mois  d'août 
'707,  le  roi  Louis  XV  érigea  en  mar- 
[uisat,  pour  la  maison  d  0ms,  les  ter- 
res et  seigneuries  d'Oms,  Bages  et 
iutres  lieux. 

Le  marquis  d'Oms;  N...  d'Oms  de 
rixedor  ;  N...  d'Oms  de  Copons  ;  Jo- 
seph-Augustin d'Oms  d'Armangaud, 
prirent  part  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse de  Roussillon,  en  1789. 

Le  marquis  d'Oms  et  N...  d'Oms  du 
Vivier,  figuraient  sur  la  liste  des  gen- 
tilshommes titrés  et  non  titrés  reçus  à 
riiôtel  de  Ville  de  Perpignan  avant  la 
Révolution. 

Le  nom  de  Latenai  leur  était  venu 
par  suite  d'une  alliance  avec  cette 
maison  originaire  de  Grèce,  établie  en 
Languedoc  aux  diocèses  de  Béziers  et 
de  Narbonne. 

Fascéy  cTor  et  de  sable  de  six  pièces  ; 
alias  :  D^or  à  trois  fasces  de  sable. 

Devises  :  Stemmata  sic  faciunt^  sic 
prodest  sanguine  longo  gêner i  ;  —  Dono 
Dei  sum  quod  sum. 

Cimier  :  Un  ours  naissant  tenant  une 
^'pée  ou  une  banderolle. 


Pierre  Edouard  de  Pradel  de  Lama- 
se,  fils  de  Joseph  de  Pradel  de  Lamase, 
qui  servit  dans  l'armée  des  princes  pen- 
dant rémigration,  et  de  Charlotte  de 
Pasquet  de  Salagnac,  est  décédé  le  4 
mars  à  Vignols  (Corrèze),  à  Tâge  de 
90  ans.  Il  avait  épousé  Thérèse  de  Jous- 
sineau  de  Tourdonnetdont  il  a  eu  neuf 
enfants,  sept  fils  et  deux  filles,  parmi 
lesquels  nous  citerons  :  1.  Henri  capi- 
taine de  hussards  marié  en  1877  à  Va- 
lentine  du  Garreau,  dont  postérité  ;  2. 
Hugues,  lieutenant-colonel  au  92« d'in- 
fanterie ép.  lo  Stéphanie  de  Jessé  (de  la 
branche  de  Preigues)  ;  2<»  Julie  de  La- 
borie  ;  3.  Honoré,  chef  de  bataillon  du 
25®  d'infanterie,  marié  le  29  janvier 
1889  à  Toulon  (Var)  à  Marie  de  la 
Barrière,  fille  du  contre-amiral  ;  5. 
Paul,  marié  à  Mlle  Arthaud  delà  Per- 
rière ;  6.  Pierre-Albéric-Reué-Marie, 
lieutenant  au  18«  escadron  du  train, 
marié  le  17  mai  1894  à  Dax  avec  Ma- 
rie Longuefosse  ;  7.  une  des  filles  est 
religieuse  Ursuline  à  Brive. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  85-86.) 

De  sable,  au  Hun  d'argent  grimpant, 
au  chef  d'or  chargé  de  trois  billettes  da^ 
zur. 


t»0^rv>*^^^r*^>ijsf*^^^>^ 


■^^t^X^rfW^IWWS/W»*» 


La  comtesse  de  Montesquiou-Fézen- 
sac,  née  Cécile  de  Charette,  de  la  bran- 
che des  marquis  de  Charette  do  Bois- 
foucauld,  éteints,  est  décédée  le  5  mars. 

Elle  était  veuve  depuis  1882  de  Fran- 
çois-Marie-Fé^/îo^-Arsieu  comte  de  Mon- 
tesquiou-Fézensac,  dont  elle  ne  laisse 
qu'une  fille  :  Jeanne- Joséphine,  mariée 
1°  à  N...  Forestier-Demours  ;  2^  à  Bar- 
thélemy-Léon  Delaruelle. 

La  comtesse  de  Montesquiou  avait 
ép.  en  secondes  noces  le  prince  de 
Hanau. 

(V.  pour  la  famille  de  Charette,  en 
Bretagne,  le  Bulletin  de  1887,  col.  540. 
La  terre  de  Boisfoucauld  fut  érigée  en 


196 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


19^ 


marquisat,  pour  une  de  ses  branches, 
par  lettres-patentes  de  1775.) 

D'argent^  au  lion  de  sable  arme\  lam- 
passé  et  couronné  de  gueules,  accompa^ 
gné  en  pointe  de  trois  canettes,  alias 
aigletteSf  aussi  de  sable^  becquées  et  mem- 
brées  de  gueules. 

(V.  pour  la  notice»  sur  les  Montes- 
quiou-Fézensac  les  Bulletins  de  1887, 
col.  431432  ;  1889,  col.  354  ;  1894,  col. 
629-630.) 

Z)*or,  à  deux  tourteaux  de  gueules 
posés  en  pal  Vun  sur  Vautre. 

Devise  :  Hinc  labor,  hinc  merces. 


/w?ô5-Charles-Victurnien  de  Noailles, 
ducde  Noailles,  (fils  du  duc  Paul,  mem- 
bre de  TAcadémie  française,  décédé  le 
29  mai  1885,  et  d'Alice  de  Roche- 
chouart-Mortemart,  décédée  en  1887) 
est  mort  subitement  le  6  mars  en  son 
hôtel,  boulevard  de  la  Tour-Maabourg*, 
à  Paris. 

Ses  obsèques  o'  t  eu  lieu  le  9  mars 
en  réglise  Saint- Pierre  du  Gros-Cail- 
lou. Le  corps  a  été  porté  au  château 
de  Maintenon  où  l'inhumation  a  eu 
lieu  le  13  mars  dans  une  sépulture  de 
famille. 

Il  avait  épousé  le  3  mai  1851  Clotil- 
de-Caroline-Antoinette  de  la  Ferté- 
Meungr-Molé,  petite- fille  du  comte 
Mole,  dont  il  a  eu  :  1.  Maurice,  duc 
d'Ayen,  mariéle  10  déc.  1892  à  Yo- 
lande-Louise d'Albert  de  Luynes,  dont 
Jean,  né  le  18  septembre  1893  ;  2.  Hé- 
lie  ;  3.  Mathieu  ;  4.  Elisabeth,  mariée 
au  marquis  de  Virieu  ;  5.  Marie,  ma- 
riée au  vicomte  de  Montesquiou-P'é- 
zensac. 

Le  duc  défunt  laisse  un  frère  Em- 
manuel, marquis  de  Noailles,  ancien 
ambassadeur,  grand  officier  de  la 
Légion  d'honeur,  veuf  de  Eléonore- 
Alexandrine  Lachmann,   décédée    en 


1892,    dont  :    -fi^mmanu^Z-Jean-Mari^ 
Félix,  né  le  30  mai  1869. 

(V.  pour  la  maison  de  Noailles  l-!^ 
Bulletins  de  1879,  col.  52,  212,  251  . 
1887,  coî.  413;  1889,  col.  354  ;  18u;> 
col.  578.) 

De  gueules^  à  la  bande  d'or. 

Devise  :  Lœdimur  haud  aura  lethaU. 


^^^^%^'^^f^^*^^^^^^^^^ 


FTAncoU-Désiré  de  Portanier  de  Ls 

•3 

Rochette,  conseiller  à  lacour  d'appel  d- 
Paris,  et  ancien  substitut  au  tribuna! 
de  la  Seine,  est  décédé  à  Paris,  le  7 
mars. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  9  mars  en 
rég-lise  Saint-Germain-des-Préa. 

11  était  fils  de  Jean-Claude-Eugrèn^. 
ancien  chef  de  bataillon,  officier  de  la 
Légion  d'honneur  et  de  Êlisa  Berthier. 

La  famille  de  Portanier  de  La  Ko- 
chette  prit  part  en  1788  à  raasemblee 
de  la  noblesse  d'Uzès  et  en  1789  aux 
assemblées  de  celle  de  Nîmes.  Elle 
remonte  sa  filiation  par  actes  authen- 
tiques à  Raimond  de  Portanier  qui 
reçut  le  10  mars  1430  des  lettres  de 
noblesse  de  Louis  III,  roi  de  Sicile  et 
de  Jérusalem,  comte  de  Provence.  Ces 
lettres  de  noblesse  furent  confirmées 
par  des  lettres  patentes  de  Charles  IX, 
données  à  Arles,  le  1*'  décembre  1564, 
à  Jean  Antoine,  à  Antoine  et  à  Jacques 
de  Portanier,  arrière  petits-fils  de  Rai- 
mond. Elles  furent  enregistrées  à  la 
cour  des  aides  et  finances  de  Provence 
le  8  février  1565,  et  sont  rappelées  dan? 
Tarrôt  de  maintenue  de  noblesse  obte- 
nu par  cette  famille  devant  la  Cour  de.^ 
comptes  aides  et  finances  de  Moutpel- 
licT,  le  22  mars  1783.  (V.  Annuaire 
historique  et  généalogiqnede  la  province 
de  Languedoc,  1864^  p.  33  et  34,) 

D^azur^  à  la  bande  d* argent  accom- 
g  née  de  deux  roses  du  même. 


•«^^^^^^«.■^  ^^^^^^É^i^h-» 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


198 


Léon    Ga^nière,   née   Hélène- 

-Adèle  de  Bournonville  est   dé- 

le   8  mars  à  Tàg-e  de  :M  ans  à 

crsen,  près  Marengo  (Alg*érie). 

était  fille  unique  de  Louis-Al- 

ntoiae  (dit  Achille)  de  Bournon- 

et   d'Adèle- Sophie   Ledru,  veuve 

aars  1872,  et  petite-fille  de  Achille- 

-Albert    de    Bournonville   et  de 

-AnloineUe-Thèrb&e     Hennewyn, 

î  le  23  décembre   1867,  décédée  le 

irs  1895  à  IWge  de  83  ans. 

pour  la  notice  sur  la  maison  de 
aonville  le  Bulletin  de  lbî)3,  col. 

sable ^  au  lion  (Targe^it^  lampassè, 

et   allumé  de  gueules,  couronné 

la  queue  fourchée  et  passée  en  saU" 

La  branche  cadette   brise  (Vune 

e  de  gueules,  brochant  sttr  le  tout. 


*f^*f*^,fk0*fV^0»^**»0*0M 


ag-ène -^(?nry- Edmond  Beauchet- 
eau,  ancien  mag-istrat,  officier  de 
àtruction  |  publique,  membre  non 
dent  du  comité  des  travaux  histo- 
leà  et  scientifiques,  et  de  plusieurs 
étés  savantes,  etc.,  auteur  de  la 
iditioa  du  Dictionnaiy*e  des  familles 
Poitou^  et  collaborateur  de  la  se- 
de  en  cours  de  publication  avec  ses 
ants,  est  décédé  à  Chef  Boutonne 
ux-Sèvres),  le  8  mars  à  Tàge  de  76 

1  était  fils  de  Philippe-Gabriel-Eu^ 
-10  Beauchet  et  d'Anne  Filleau  ;  il 

le  l*»*  février  1842,  Rosalie-Eug-énie- 
ibert  de  Défiant,  dont  il  a  eu  trrize 
faiits,  dix  sont  encore  vivants  :  1. 
»m  Henry  ;  2.  et  Dom  Georgfes,  moi- 
25  bénédictins  de  la  Congrég'ation  de 
ance  ;  3.  Hélène  ;  4.  Lj^die  ;  5.  Léon, 
arié,  père  d'une  fille,  Germaine  ;  6. 
Iraond  ;  7.  Maurice,  marié,  sans  en- 
^its  ;  8.  Ferdinand,  marié,  père  de  3 
lies:    Henriette,   Edith,   Etiennette; 

Paul-Henry-Ferdinand,  marié  le 
décembre  1892  à  Eléonore  Desmier 


d'Olbreuse,  dont  un  fils,  Henry  ;  10. 
Charles,  lieutenant  au  114®  régiment 
d'infanterie,  marié  le  4  octobre  1892 
à  Hélène  Failly,  dont  il  a  :  Margue- 
rite et  Robert. 

(V.  pour  Beauchet  Filleau,  \c Bulle' 
tin  de  1892,  col.  611.) 

De  gueules^  d  la  fasce  d'arge^it  ac- 
compagnée de  3  coqidlles  d'or  posées 
2  et  î. 


La  duchesse  de  Sagan,  née  Rachel- 
Elisabeth-Pa«^/m6'  de  Castellane,  fille 
du  maréchal  de  Castellaue,  est  morte 
le  9  mars  à  Berlin,  à  l'âge  de  soixante- 
douze  ans. 

Elle  avait  épousé  en  premières  no- 
ces, Maximilien,  comte  de  Hatzfeld. 
De  son  second  mariage  avec  Napoléon- 
Louis  de  TdUeyrand-Périgord,  duc  de 
Talleyrand  et  de  Valençay,  duc  de  Sa- 
gan, est  née  une  fille  Marie- Louise 
Dorothée  qui  a  épousé  en  1881,  Ohar- 
les-Egon  prince  de  Fi:rstemberg. 

Le  prince  de  Sagan,  issu  du  premier 
mariage  du  duc  avec  Mlle  de  Montmo- 
rency, était  son  beau-fils. 

Grand'tante  du  comte  di  Caàtellane, 
qui  vient  d'épouser,  à  New-York,  miss 
Anna  Gould,  la  duchesse  de  Sagan 
était  la  sœur  de  la  comtesse  de  Bau- 
laiucourt  et  du  cou. te  Pierre  de  Castel- 
lane, officier  de  chasseurs,  l'auteur 
des  Souvenirs  de  Vaj-mée  anglaise  en 
Crimée^  mort  eii  1883. 

Ses  obsèqucs  out  été  célébrées  à  Ber- 
lin le  11  mars. 

(V.  pour  la  notice  sur  les  Castellane 
le  Bulletin  de  1887,  col.  233-234.) 

De  gueules,  à  la  tour  d'or  sommée 
de  trois  tours  du  mf'me^  celle  du  milieu 
plus  élevée. 

Devise:  ^frff/  d'hnunour  que  d'hou- 
nous. 


^t^m^*^^^^^^t^*^^^s^^^^^ 


199 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Le  ffcnéral  Charles-Marie-Etienne 
Champion-Dubois  de  Nansouty,  créa- 
teur di  l'Observatoire  météorolog-ique 
du  pic  du  Midi,  est  décédé  àDax,le 
12  mar.^,  à  Tàg-e  de  80  aus.  Il  était  né 
à  Dijon  le  20  février  1815.  Il  avait 
épousé  Hortense-  Fanny-Rosalie  de 
Dion  dont  il  n'eut  pas  d'enfauts  et  n'a 
laissé  qu'un  neveu  :  Max  de  Nansouty, 
savant  disting-ué,  fiîs  d'un  frère  prédé- 
cédé. 

La  famille  de  Nansouty  est  orignaire 
d*Avallon.  Elle  a  donné  un  secrétaire 
du  roi  au  g-rand  sceau  de  France, 
mort  en  1699,  et  plusieurs  maires  d'A- 
vallon,  de  1715  à  1751.  Deux  membres 
de  cette  famille  MM.  Champion  de 
Créancey  et  Champion  de  Montigfny 
ont  pris  part  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse du  bailliage  d'Auxois  et  Semur, 
en  Bourgogne,  en  1789. 

Elle  a  été  appelée  à  la  pairie  le  5  no- 
vembre 1827  en  la  personne  d'Etienne- 
Jean-Charles  Champion,  comte  de 
Nansouty,  officier  de  cavalerie,  (fils 
du  général  de  division  comte  Etienne- 
Marie-Antoine  de  Nansouty,  né  à  Di- 
jon le  31  mai  1768,  décédé  le  6  février 
1815  et  de  Marie-Francoise-Adélaïde 
Gravier  de  Vergennes.)  Voy.  Révérend: 
Armoriai  de  VEmpire^  t.  1®'.) 

Le  comte  K.  J.  C.  de  Nansouty  fut 
confirmé  par  ordonnance  royale  du 
3  novembre  1816  dans  le  titre  de  comte 
accordé  à  son  père  par  lettres-patentes 
de  Napoléon  1«'  du  27  juillet  1808.  Né 
le  16  juillet  1803,  décédé  le  6  janvier 
1865,  épousa  le  29  septembre  1831, 
Francoise-Caroline-Barbe  Cuiller-Per- 
rou,  née  au  chûteau  du  Fresne  le  30 
mars  1814,  décédée  à  Grain  (Côte-d'Or), 
le  24  décembre  1879.  Ils  n'avaient  eu 
que  deux  filles,  l'une  décédée  à  vingt 
ans,  à  Paris,  le  4  février  1853,  l'autre  : 
Marguerite  Champion  de  Nansouty, 
née  en  1835,  décédée  àOrain  le  2  février 
1894,  sans  alliance. 

A  un  rameau  collatéral  appartenait 
le  comte  Eugène  de  Nansouty,  à  Ver- 


sailles,  marié    le    12    février   1^* 
Emma  Louise-Caroline  de  Dion  -• 
deux  fils,  dont  l'un  est  Paul-cii, 
Emmanuel  de  Nauiouty,   ch-^i*  .- 
taillon    d'otat-major    du     ^ouv  : 
militaire  de  Lyon . 

Uaztu\  à  C  homme  conr.trit,   n 
ctiirassé  de   toutes    jriit'cts^    tCfia   ' 
èpée  et  un  boitrlier  le  tout  d*or. 

Les  armes  données   à    Etien.  - 
toine-Marie    Champion  de  Nan.- 
premier  écuyer  de  l'Empereur,  c^* 
de  division,   comte    de    rEmjirr. 
27  juillet  1808  étaient  : 

Ecartelé^  au  1  des  comtes  mi'r 
au  2  de  gueules  d  trois  »ierlett^ 
gent  2  et  i,  celles  du  chefaffron- 
3  de  gueules  à  la  croix   d*arg*^nf 
gêed'un  écusson  de  sable,  au  C'.j. 
gne  au  naturel  terrassé  de  sin*^}  :- 
mx>rUé  d'un  comble  d'azur,  char  » 
soleil  rayonnant  d^ or  ;  au  •#,    il    ( 
pion  ancien. 

Devise  :  Qui  s'y  frotte  s'y  pi^j"  . 


^>^k^«^^^^^^^^^WW^ 


François-Henri  O'NeilL   vic:^!.  * 
Tyrone,   conseiller   honoraire    .. 
préfecture  de  la  Seine,    officir-r 
Légion  d'honneur,  né  le  14  se:* 
1812  est  décédé  à  Paris  le  14  il  - 

Il  était   fils  de  Jacques   O'Nf. 
comte   de  Tyrone  et  d'Anne- M 
Hugonneau  ;  il  avait  ép.  îe  8  jt:: 
Henriette  -  Louise  -  Augustine 
Ponce,  dont:  1.  Marie-Augustîi-. 
nia-Valentine,  née  en  1849,  nvt: 
1881  à  Hermann,  baron   de    h 
2.  Marie- Anne-Marguerite  ;  3.  > 
Anne  Thérèse. 

Le  vicomte  défunt  avait  un  fr 
det    consanguin,    Félix-Sébas** 
lien  O'NeilI  de  Tyrone,  décédé.  I . 
sept  enfants. 

Les  O'Neill  descendent  des  a 
rois  d'Irlande,  connus  bien  av 
XI u""  siècle.  Ils  ont  eu  la  quîi 


1 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


202 


iiices  souverains,  depuis  le  xiii"  siè- 
?  jusqu'en  1616.  Henri  VIII  par  let- 
?s  patentes  de  1542  les  créa  comtes  de 
vrone  et  barons  de  Dungannon.  A  la 
lite  de  la  conquête  d'Irlande  par  TAn- 
eterre  et  de  la  persécution  qui  attei- 
lit  les  catholiques,  les   descendants 
i)'NeiIl-le-Grand  émigrèrent  en  Fran- 
.  Félix  O'Neill,  un  des  chefs  de  la  li- 
lêe  dépossédée  de  ses  domaines,  mou- 
it  officier  delà  brigade  irlandaise,  com- 
ittaut  dans  les  rangs  de  l'armée  fran- 
ise,  à  la  bataille  de  Malplaquet  en 
09.  Ses  descendants  allèrent  s'établir 
i  Portugal  où  ils  sont  encore  repré- 
utés.     La  branche    des    comtes  de 
vTone  s'établit  en  Bretagne  puis  aux 
Qtilles  et  à  la  Martinique  où  les  re- 
ésentants  de  cette  famille  se  consa- 
èrent  au  service  de    leur  nouvelle 
itrie.  En  ce  moment,  elle  compte  dans 
corps  de  nos  officiers  généraux,  Ta- 
irai O'Neill  et  le  général  O'Neill,  com- 
andant  du  16*  corps  d'armée. 
Le  chef  de  la    branche   aînée    des 
mtes  de  Tyrone  en  France  est  Henry 
Neill,  comte  de  Tyrone,  né  eu  1815, 
s  du   comte   Paul -François -Henry, 
as  alliance. 

Le  souvenir  des  O'Neill  s'est  perpé- 
é  en  Irlande;  lorsqu'en  1875  une 
îlégation  de  Français  se  rendit  à 
dblin,  le  vicomte  O'Neill  de  Tyrone 
t  reçu  par  ses  anciens  compatriotes 
ec  des  honneurs  spéciaux  ;  tous  les 
19,  il  présidait  à  Paris  le  banquet  de 
.Saint  Patrick  qui  réunit  les  descen- 
mts  des  familles  irlandaises  établies 
i  France. 

(V.  pour  les  notices  sur  la  famille 
Neill  et  ses  diverses  branches,  VAn- 
taire  de  la  Noblesse  de  France^  de 
.59,  1889,  1895.) 

If  argent^  à  une  main  dexlrc  de  gueu- 
«  coupée,  appaumée^  posée  en  pal  et 
pportée  par  deux  lions  affrontés 
issi  de  gueuleSy  le  tout  surmonté  de 
'jîs  étoiles  aussi  de  gueules  et  acconi' 
'■g>i€   en  pointe  d'un  saumon  au.  natu- 


pel  posé    en   fasc-^y   nageant   dans    une 
mer  d^argent  ombrée  de  sinople. 

Couronne  princière,  c'est-à  dire  fer- 
mée. 

Cimier  :  Un  dextrochère  de  gueules^ 
armé  au  naturel  et  brandissant  .ne  rpée 
posée  en  barre. 

Devise  :  Cœlo  solo^  salo^  potentes. 


Le  comte  Charles  de  Framond  de  la 
Framondie,  capitaine  au  89®  régiment 
d'infanterie  en  garnison  à  Montargis 
y  est  décédé  le  20  mars. 

L'inhumation  a  eu  lieu  à  Ormoy 
(Yonne),  dans  un  caveau  de  famille. 

Il  était  fils  d'Ernest-Stanislas-^w^'- 
dée  de  Framond  et  de  Jeanne-Eulalie 
Buffières  de  Chabauolles,  mariés  en 
1843. 

Le  défunt  appartenait  à  une  ancienne 
famille  du  Rouergue  connue  depuis 
Hugues  Faramond  ou  Framond,  qui 
vivait  en  1265. 

Une  de  ses  branches  s'établit  dans 
le  Gévaudan  et  y  fut  maintenue  dans 
sa  noblesse  en  1669.  (V.  notre  Armoriai 
de  Languedoc  t.  1®%  p.  218^) 

Jacques-Louis-Amédée  de  Framond 
de  la  Framondie,  fils  de  Louis-François 
et  de  Marie-Elisabeth-Césarine  de  Ro- 
chefort  d'Ailly,  capitaine  de  cavalerie 
et  chevalier  de  Saint-Louis,  fut  président 
de  l'assemblée  de  la  noblesse  tenue  à 
Mendeen  1789.  Le  défunt  descendait  de 
lui  au  quatrième  degré. 

J'artiy  au  1  bandé  d\trgent  et  de 
gueules  de  six  pièces  ;  au  2  de  gueules 
au  lion  d^or^  grimpant;  au  chef  cousu 
d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

Devise  :  Luceat  omnibus. 


6r^<5^aî;c-Charles-Prosper  Reille,  com- 
te Reille,  ancien  lieutenant  de  vaisseau, 
ancien  député,  vii'e-président  de  la 
Compagnie  des  chemins  de  fer  de  l'Est, 


203 


LB  BULLETIN   HÉRA.LDIQUB  DB  FRANCB 


etc.,  commandeur  de  la  Lég'ion  d'hon- 
neur, chevalier  de  l'ordre  militaire  de 
rÉpée  de  Suède,  etc.,  est  décédé  à 
Paris  le  22  mars,  à  Tàg-e  de  76  ans. 

Il  était  le  second  fils  du  maréchal 
comte  Reille  et  de  Victoire-Thècle  Mas- 
séna,  fille  du  maréchal,  prince  d'Ess- 
lingr,  duc  de  Rivoli;  il  avait  épousé  en 
février  1848  FThuçoise-Atme  Âlassèna 
d'Essling  de  Rivoli,  petite-fille  du 
maréchal,  fille  de  François- I7c^r;r 
Masséna,  prince  d'Essliug-,  duc  de 
Rivoli  et  d'Anne  Debdle  dont  il  a  eu  : 

1.  Charles,  vicomte  Rtûlle,  décédé  le  5 
octobre  1894,  commandant  le  22^  régi- 
ment d'artillerie  à  Versailles,  marié  à 
Simone •  ^ls.ne- Françoise  de  Dreux- 
Brézé,  dont  :  a.  André;  b.  Françoise; 

2.  Victor  baron  Reille,  officier  d'artil- 
lerie, marié  en  1880  à  Marie-Geneviève 
Millon  delà  Verte  ville,  dont  :  a.  Karl; 
b.  Guillaume;  c.  Renée. 

Le  comte  défunt  laisse  un  îièreRené- 
Charles-François   Reille,    baron  René 
Reille,  ancien  officier  d'état-major,  an- 
cien sous-secrétaire  d'Etat  au  minis- 
tère de   la   guerre,  député  du  Tarn, 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur, 
a  ép.  en  1860  Géneviève-Marie-Eulalie 
Sophie  Soult  de  Dalmatie,  petite  fille 
du  maréchal  Soult  duc  de  Dalmatie, 
dont  :  1.  André,  député  du  Tarn,  marié 
le  7  mai  1887  avec  Caroline-Delphine- 
Vaïsse,  dont  il  a  :  o.  René,  né  en  1888  ; 
b.  Jean  de  Dieu,  né  en  1889  ;  c.  Fran- 
çois-Xavier, né  en  1891  ;  d.  Henri,  né 
en   1893;  2.    Xavier,    sous-lieutenant 
d'artillerie;  3.   Araedée,    aspirant    de 
marine  ;    4.    Marie- Louise-Geneviève, 
décédée  en  1891,  mariée  au  marquis  de 
Solages,  dont  :  Thibault,  Raymond  et 
Gabrielle  de  Solages. 

(V.  pour  la  famille  Reille  les  Bu/le- 
tÎHs  de  1887,  col.  45,  46  ;  1888,  col.  488  ; 
1891,  col.  437). 

De  sinople^  au  centaure  sagittaire  d'or. 


Alfred  -  Louis  -  Marie  de  ^c . 
comte  de  Noailles ,  ancien  »• 
d'ambassade,  né  en  1825,  tils  a  . 
comte  Alexis  de  Noailles  et  de  . 
de  Boisgelin,  est  décédé  à  Paris  . 
mars. 

11  avait  épousé,  le  29  avril  ISÔJ, . 
line-Françoise-Marie  de  Beauni  •:• 
Repaire  dont  il  a  eu  :  1.  Marie  u.. 
Alexis,  officier  de  cavalerie,  ne  en  .^ 
2.  Amblard,  officier  d'infanterie, . 
1856,  marié  en    1884,  à   Suzaii:- 
Gourjaull,  dont:  Marie-Thérèse -i. 
Thaïs,  née  en  1886;  3.  Olivier,  l- 
1858,  missionnaire,  actuellemeLt  . 
les  Indes  ;  4.  Cécile,  mariée  eu  Iv" 
Marie  Antoine-Rémy  comte  de  Lji;. 
Laval  ;  5.  Geneviève,  mariée  eu  :^ 
à  Auguste-FerdiuandMarie  vicun.: 
Bruneteau  de  Sainte  Suzanne. 

Le  comte  défunt  a  eu  une  sœir 
cédée,  Marie  de  iNoailles,  née  eu  .^ 
mariée  le  25  juin   1849,   à   Ravi- 
comte  de  Nicolay,  fils  aîné  de  i. 
dore  de  Nicolay,   pair  de  Fran -. 
d' Augustine  Charlotte- Adèle  de  L^ 
Ventadour,  dont:   Marie-Thérèsf-i: 
riette  Aymardine,  mariée  au  vi- 
Fernand  de  Rougé. 

Le  comte  de  Noailles  desceuilm: 
maréchal  de  Mouchy,  qui  fut  ^'ti\ 
en  1795,  à  l'échafaud  révolulioi.:..- 
avec  la  maréchale,  née  d'Arpajtwj,  • 
femme,  ancienne  dame  d'houuei.r 
la  reine  Marie-Antoinette. 

Le  chef  de  cette  branche  est   le   . 
de  Mouchy,  prince-duc  de  Poix,  t^'- 
d'Espagne  de  Ire  classe,  ancieu  d 
té,  marié  à  la  princesse   Anna  il..: 
dont   un   fils  :    François  de  Xi.n..  - 
prince  de  Poix,  marié  ei  1889    a   v 
deleine  Dubois  de    Courval,  dont     . 
Henry;  2.  Charles. 
(V.  plus   haut,  col.  195.) 

L.    DK   Ro/l.L. 


>5 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


206 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS    —    BIBLIOGRAPHIE   —  CHRONIQUES 


nnuaire  de  la  noblesse'de  France 

Fondé  en  1842  par  M.  Borel  d'Aute- 
ve  et  continué  sous  la  direction  du 
icomte  Albert  Révérend.  —  1895,  ciu- 
uante-et-uuième  volume,  53®  année, 
aris,  25,  rue  Fontaine. 

Cette  publication  forme  aujourd'hui 
Armoriai  et  le  Nobiliaire  le  plus  com- 
lot  que  nous  ayons  en  France.  Elle 
st  devenue  sous  la  nouvelle  direction 
ue  revue  historiiiue  et  nobiliaire 
annant  chaque  année  :  Tétat  des 
misons  souveraines  d'Europe,  locales 
u  princières  de  France,  d'Espag-ne, 
'Italie,  de  Russie,  etc.;  des  notices 
ur  les  familles,  les  sénateurs,  depu- 
is, conseillers  g-énéraux,  généraux, 
miraux,  appartenant  à  la  noblesse  ou 
ortant  la  particule,  nommés  ou  élus 
ans  Tannée.  Il  est  en  outre  fait  men- 
iou  des  mariag-es,  naissances  ou  dé- 
's  survenus  dans  Tannée.  Cet  An- 
luaire  est  devenu  pour  la  France  et  le 
iionde  latin  ce  que  TAlmanach  de 
iotha  est  pour  TAlIemag*ne.  C'est  le 
ivre  de  fond  de  toute  bibliothèque 
leraldique  ;  la  collection  complète  de- 
ient  de  plus  en  plus  rare  et  nous  ap- 
•laudissons  à  un  succès  aussi  mérité. 


annuaire  du    conseil  héraldique 
de  France 

(Huitième  année). 
Paris,  45,  rue  des  Acacias —  1895. 

Cet  Annuaire  continue  la  bonne  tra- 
iition  de  ses  aînés  par  la  publication 


de  travaux  intéressant  à  la  fois  Tart  et 
la  !?cience  héraldiques,  sig-nés  des  noms 
les  plus  connus  parmi  les  membres  de 
cette  libre  association,  travaux  sur 
lesquels  nous  avonsmaintes  fois  appelé 
Tattention  de  nos  lecteurs.  Il  nous 
suffira  de  mentionner  les  titres  des 
principaux  sujets  traités  dans  le  vo- 
lume que  nous  avons  sous  les  yeux, 
pour  permettre  à  nos  abonnés  d'appré- 
cier le  mérite  d'une  publication  qui  a 
conquis  sa  place  dans  la  bibliothèque 
des  amateurs  de  science  historique  et 
héraldique  : 

Le  800^  anniversaire  du  Concile  de 
Clermont  (1095-1895),  par  le  comte 
Couret. 

Sources  du  Nobiliaire  de  Picardie, 
par  M.  L.  de  B. 

Livre  de  raison  de  la  famille  de  Che- 
valier d'Escag-e,  en  Amenais  ^1746- 
1792),  par  M.  Ph.  TamizeydeLarroque. 

Samuel  Champlain.  Nouveaux  docu- 
ments, par  le  vicomte  Oscar  de  Poli. 

Quelques  considérations  sur  le  droit 
d'aînesse,  par  A.  du  Buisson  de  Cour- 
son. 

Croisés  de  France  (1095-1396)  par  le 
vicomte  Oscar  de  Poli.' 

Documents  sur  Tancien  Ordre  de 
Malte  (seconde  partie)  par  Paul  de  Fau- 
cher. 

Une  intéressante  chronique  sur  les 
faits  relatifs  aux  questions  héraldiques 
et  une  bibliographie  des  publications 
des  membres  de  cette  association  termi- 
nent le  volume. 


207 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Armoriai  du  premier  Empire 

Titres,  Majorais  et  Armoiries 
Concédés  par  TEmpereur  Napoléon  I". 

Public  par  le  vicomte  A.  Révérend, 
tome  II,  lettres  D  à  K.  —  Paris,  25,  rue 
Fontaine. 

Le  second  volume  de  cette  publica- 
tion, la  plus  importante  qui  ait  été 
faite  sur  la  noblesse  impériale  a  paru 
il  y  a  quelques  mois  et  contient, 
comme  le  volume  précédent,  la  descen- 
dance des  titulaires  continuée  jusqu'à 
nos  jours.  On  sait  que  Touvrag-e  formera 
4  volumes  grand  in-8<»  de  300  à  400 
pages;  le  troisième  est  en  préparation. 
L'auteur  annonce  que  le  tirage  du 
troisième  et  quatrième  volume  se  fera 
strictement  sur  le  nombre  des  sous- 
cripteurs. Le  troisième  volume  donnera 
les  titulaires  depuis  Labassée  jusqu'à 
Puthodi,  et  le  quatrième,  depuis  Quan- 
dalle  jusqu'à  Zuydtwich. 

La  souscription  est  de  15  francs  par 
volume.  Après  sa  publication  complète, 
le  prix  de  Touvrage  sera  porte  à  100 
francs. 

Cet  Armoriai  est  un  recueil  de  ren- 
seignements héraldiques,  biographi- 
ques et  historiques  sur  les  familles  de 
l'Empire  puisés  aux  sources  les  plus 
authentiques,  ce  qui  explique  le  suc- 
cès qu'il  obtient  au[>rès  des  familles 
intéressées,  et  dont  le  succès  s'accroit 
avec  la  publication  de  chaque  vo- 
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vraie  France  maintenant  et  pour  ja- 
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titre,  mais  par  de  curieuses  déco  / 
tes  ;  c'est  réellement  un  livre  a  - 
prises.  Qu'on  en  juge  par  les  rubr: 
de  quelques-uns  de  ses  chapitres  : 

Des  bizarres  origines  attribuées  :. 
famille  de  Jeanne  d'Arc.  —  La  w 
nalité  de  Jeanne  d'Arc.  —  Détem. 
lion  du  berceau  de  la  famille  dWr  • 
Doit-on  écrire  d'Arc  ou   Darc.  —  1 
cuyer  et  le  page  de  la  Pucelle. —  J 
ne  était  elle  brune  ou  blonde?  — 
prétendue  trahison  de  G.  de  FIjm. 
Compiègne.  —  La  prétendue  in;j^r 
tude  de  Charles  VII,  etc. 

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Tontes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  à  PAdministration  tz 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être    adressées  à  M.   Looia  de  La   Roq-« 
directeur,  6Ô,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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Suitième  Volume,  —  (Nouvelle  série)  ' —  Avril  Î895 


SOMxMAIRE  : 
Prf.mièrb  Partie  :  Ârmori:))  g''nérnl  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  cheva- 
lerie :  Armoriai  général  des  ordres  de  Saint-Lazare  et  de  Notre-Dame   du  Mont-Garmei 
(suite);  Catalogue  des  généraux  français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants- 
généraux,  maréchaux  de  camp  (suite). 

Deuxième  Partie  :  Notices  généalogiqui'S  :  Notes  d*Etat-Civil  nobiliaire  :  Aiguy  (Rouergue,  Lan- 
guedoc, Bugey)  ;  Loynes  d'Autroche.  —  Notes  d'Ëtal-Civil  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du 
mois  d'avril  et  rappel  des  mois  précéc|enls. 

Troisième  Partie  :  Variétés,  BililiograpUie,  Chroniques:  Le  général  Séré  de  Rivières  ;  Le  géné- 
ral marquis  d'Andigué;  La  Vrayect  Parfaite  Science  des  Armoiries  de  l'Indice  armoriai;  Les 
Gardes  du  Corps  sou:)  les  anciennes  monarchies;  Supplément  au  Dictionnaire  des  Devitsies 
historiques  et  héraldiques  ;  Dictionnaire  des  Figures  héraldiques;  Avis  à  nos  abonnés. 


PREMIERE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 

LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


ARMORIAL  GÉNÉRAL 

DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 

(1000-1789) 


19  novembre  1646 

N  ..  de  Rabot  dlllains,  conseiller  au 
Parlement  de  Grenoble  : 

t  D'or,  à  cinq  flammes  de  g*u.  posées 
2  et  3,  les  deux  premières  mouvant 
du  chef,  les  trois  autres  de  la  pointe  ; 
au  chef  d'azur,  chargé  d'un  lion  pas- 
sant d'or,  lampassé  de  grueules,  i 

12  février  1650 

Louis  de  Loras  de  Chamag:nieu, 
comnaandeur  de  Saint-Lazare  de  Pas- 
toral et  grand  prieur  de  Dauphiné  : 


fl  De  gu.  à  la  fasce  lozangée  d'az.  et 
d'or.  » 

8  avril  1651 

Jean  de  Resclaines  de  Lunettes, 
grand  bailli  de  Dauphiné  : 

•  D'or,  à  trois  chevrons  de  sable, 
accomp.  en  chef  de  deux  croix  pattées 
du  même.  » 

3  février  1653 

Scipion  de  Micbalon,  de  Grenoble  : 
«  D'az.,  à  3  coquilles  (a/ià5  3  marches 
d'escalier),  d'or.  » 


211 


LK  BULLETIN   HÉRALDIQUE   DE  FRANCE 


'.    N...  (le  Moras,  pivs  Vienne  eu  Daii- 
phiaé  : 

«  D'arg".,  au  chihie  de  giiiople,  au 
chef  d'az.  charge  de  3  étoiles  d'or.  • 

N...  de  Cranavant,  de  Lyon  : 

•  D'az.,  au  liou  d'arg^eut.  » 

N...  de  Ponthîoii,  de  Normandie  : 

•  D'or,  à  3  bandes  d'azur.  ■ 

N...  de  Sassenag-e,  marquis  de  Mon- 
tillé,  en  Dauphiné  : 

f  Fascé  d'arg".  et  d'az.  de  dix  pièces, 
au  lion  de  g*u.,  armé,  lampasséet  cou- 
ronné d'or,  brochant  sur  le  tout.  » 

5  mars  1653 

Claude  de  Gesson,  aliàs  Gosson  : 
«  De  gu.,   au    vaisseau  d'arg*.   posé 

sur  une  mer  de  même,  au  chef  d'or, 

chargé  d'un  lambel  d'azur.  • 

22  janvier  1658 

Charles  Renard  de  Ronchamp  : 
«  D*az.,  à  un  soleil  d'or,  chargé  d'un 
cœur  de  gu.  enflammé,  t 

23  janvier  1658 

Robert  de  Bragelonne,  commandeur 
de  Fontenay-le-Comte,  eu  Poitou  : 

•  De  gu.  à  la  fasce  d'arg.,  chargée 
d'une  coquille  oreillée  de  sable  et 
accomp.  de  3  molettes  (alias  étoiles)  d'or, 
2etl.  • 

15  février  1658 

Jacques  de  Castelnau,  fils  du  précé- 
dent Jacques  de  Castelnau  : 
Mêmes  armes. 

2  septembre  1658 

Pierre  de  Montléard,  marquis  de 
Rumont,  capitaine  au  régiment  de 
Castelnau  : 

f  D'az.,  à  3  besants  d'argent.  • 

Franyois  Ilotman  de  Morfoutaiue, 
commandeur  de  Saint-Lazare  de  Pas- 
toral : 

•  Emmanché  d'arg.  et  de  gueules.  • 


25  mars  1662 

Jacque.s  GodefFroy  : 
€  De  sable,   à   3  lôtes    de  ^sau;,. 
d'or,  2  et  1.  » 

26  mars  1662 

François  de  Bernières  de  la  Ce^i^;i  * 

«  D'az.,  à  uu  bâton  noueux  y-L-^v 

bande  «ccosté  d'un  lion  de  même.  * 

h' décembre  1663 

Antoine  Caboud  : 
«  De  sable,  à  la  fasce  d'arg.  char, 
de  3  besants  de  gu.  rangés  en  fa^  - 

21  mars  1664 

François  de  Bragelonne  de   Ha  / 
feuille  : 
Comme  ci-dessus. 

Henry  de  Bernières  de  la  Ceri>  ».. 
commandeur  de  Rosson  et  de  c>(i:: 
Lazare  de  Pastoral  : 

Comme  ci-dessu3. 

Georges  de  Vallès,  de  Normandir 
«  De  gu.  à  la  fasce  échiquetée 
et  d'az.,  accomp.  de  3  tètes  d'ai.  % 

2  et  1.  • 

24  mai  1664. 

Charles  des  Monts  de  la  Pezani:  r» 
«  D'arg.,  à  la  bande  de  gu.  chn  .. 

de  3  pattes  d'aigle  d'or  et  accomf'. 

chef  d'uue  aigle  d'az,  et  en  poi..i- 

3  hermines  de  sable.  • 

René  du  Rancher  de  Mondiers,  à  » 
léans  : 

•  D'az.,  au  sautoir  d'or,   char^v  i 
abîme  d'une  tête  de  More  de  sable,  ' 
tillée  d'arg.,  et  cantonnée  de  (|i.'i  i 
annelets  d'or.  > 

22  juin.  1664. 

César    Brossin,    marquis    de  M 
commandeur  et  grand  prieur  d'A, 
taiue  : 

•  D'arg.,  au  chevr.  d'azur.  • 

Philippe- Raoul  des  Plannes,  ;:  i 


<   . 


I 


213 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCK 


214 


tilhomme  ordinaire  du   Roi   et  meniu 
lu  Dauphin  : 

a  De  sable,  au  poisson  d'arff.  mis  en 
^asce  et  accoiup.  de  six  annelets  nais 
î;^-alemeut  en  fasce,  3  en  chef  et  3  en. 
pointe.  • 

28  juin.  1664. 

François  Thomassin  de  Fredeau,  en 
Jhampag'ne  : 

«  D'arg-.,  à  l'arbre  de  siuople  sur  lequel 
3st  perchée  une  merlette  de  sable.  • 

8  déc.  1664. 

Quillaume  Beaumont,  de  Saint- 
^(uentin,  commandeur  d'Aigrefeuille  : 

f  D'arg.,  à  9  hermines  de  sable,  3, 
3  et  3.  » 

22  févr.  1665. 

Philippe  Desnots  du  Tablé  : 
«  D^arg:.,  au  lion  de  sable,  armé, 
lampassé  et  couronné  de  gueules.  » 

27  avril  1665. 

N...  Huchet  de  la  Bédoyère  : 
«  D'az.,  à  six  billettes  percées  d'arg*., 
3,  2  et  1.  • 

12  mai  1665. 

Jean  Louis  d'O  de  Franconville,  lieu- 
tenant aux  gardes  françaises  : 

f  D'hermine,  au  chef  denché  de 
g'ueules.  ■ 

Jean-Louis,  baron  de  Cadrieu,  de 
l'évôché  de  Gahors,  lieutenant  aux 
gardes  : 

t  D'or,  au  lion,  parti  de  gu.  et  de 
sable.  » 

Gabriel  et  François  de  la  Boux'don- 
uaye,  frères^  le  premier  seigneur  de  la 
Lire  au  pays  d'Angers  : 

«  De  gu.,  à  3  bourdons  d'argent.  » 

Gabriel  de  Chai  us  du  Fresnay,  com- 
mandeur de  Montreuil-sur-Mer  : 

«  D'az.,  à  3  croissants  d*arg.,  2  et 
1.  • 

20  juil.  1665. 

Gabriel  Péchard,û[//à*  Pichard,  baron 
de  Boseac  et  de  la  Thibaudais  ; 


€  Degu.,  à  la  bande  d'or,  chargée  de 
3  roses  d'az.  et  accostée  de  4  hiboux 
d'arg.,  2  en  chef  et  en  pointe.  > 

Antoine  Danzel  de  Beaulieu  : 
«  De  gu.,  auUou  d'or.  • 

Hubert  Edme  Bigny  de  Preveranche  : 
«  D'az.,  au  lion  d'arg.  accomp.  de 
de   5    dauphins  falias  poissons)     de 
même,  posés  en  pal  2,  2  et  1.  > 

27juiL1665. 

Charles  de  Pradines,  de  l'évôché  de 
Béziers  : 

«  De  gu.,  à  un  agneau  pascal  d'arg., 
tenant  sa  croix.  » 

10  avril  1666. 

Louis  de  la  Barre  d'Arbou ville,  capi- 
taine au  régiment  de  Rambures  : 

«  D'arg.,  à  la  bande  d'az.  chargée  de 
3  coquilles  d'or  et  accostée  de  2  mer- 
lettes  de  sable,  une  chef  et  l'autre  en 
pointe.  » 

François  de  Kersaléou  deRichau  : 
f  Bandé  d'arg.  et  de  gu.  de  6  pièces, 
au  lion  de   sable  couronné  d'or,  bro- 
chant sur  le  tout.  » 

David  de  Kléguenec,  aliàs  de  Kleuec, 
de  Mêlions  : 

a  De  gu.,  à  une  étoile  en  cœur,  sur- 
montée d'une  macle  et  accomp.  de 
3  croi.s;suuts,  2  et  1,  le  tout  d'argent.  • 

Louis- Philippe  Le  Bascle  d'Argeu- 
genteuil  : 

«  Kcartele  :  aux  P''  et  4«  d'arg.  à 
3  macles  de  g'u.,  2  et  1  ;  aux  2«  et  3«, 
d'arg.  à  la  croix  engreléede  gueules.  • 

Gilles  Liicas  de  Vaugueil,  marquis 
Samt-Marc  : 

«  D'or,  au  taureau  passant  de  gu. 
surmonté  de  3  roses  du  morne.  » 

Alexandre-Heurv  Le  Picart,  n.ar- 
quisde  Sevigny,  grand  prieur  et  bailli 
de  Bel^vs  : 

t  D'iiz.,  au  liou  d'or  armé,  lampa.^so 
et  couronné  de  gueules.  > 


215 


LE  BULLETIN    HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Philippe  de  Saint-Denis  de  la  Neu- 
ville : 

•  D'or,  à  la  quintefeuille  de  gueu- 
les, i 

Pierre  de  Bragelonne  de  la  Mor- 
lière  : 
Mêmes  armes  que  ci-dessus. 

]5mai  1666 

Pierre  Merault  de  Châteaufort,  con- 
seiller au  Parlement  et  chancelier  de 
l'ordre  : 

•  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp. 
de  3  molettes  du  même,  2  et  1.  t 

Pierre  Boutet  de  Mariva,  commis- 
saire-général des  armements  de  l'or- 
dre : 

iEcartelé,  aux  1®'  et  4*  d'arg.  à  la 
croix  de  Jérusalem  d'or  cantonnée  de 
quatre  croisettes  de  même  ;  aux  2°  et  3®, 
d'or,  à  deux  orles  de  gu.,  à  Técusson 
en  cœur  d'arg.,  chargé  d'une  feuille 
de  houx  de  sinople.  » 

.  23  mai  1666 

Jacques  d'Alcs  du  Corbet  : 

•  De  gu.,  à  la  fasce  d'arg.,  accomp. 
de  3  canettes  du  même,  2  et  1.  i 

Jean  -  Armand  de  Brisé  (  Brisay  ) 
d'Enonville  (alias  de  Denonville)  : 

•  Fascé  d'arg.  et  de  gu.  de  8  pièces.  • 

Jean    Tristan   de    Saint-Amand   et 
d'Autonville  : 
t  De  gu.,  à  la  bande  dor.  » 


9  juin  1666 
Charles  de  Laumoy  de  Lornii'*  v  : 
t  Ecartelé,  aux  1  et  4,  d'or,  n 
bande  de  gu.  chargée  de  3  nri)i-s: 
d'arg.;  aux  2  et  3,  de  gu.  à  unv  î  : 
d'or,  chargée  d'une  traînée  ûo  m  . 
qui  est  Brulart-Sillery.  ■ 

26  juin  1 606 

Charles  de  Brisé   d'Enonviile, 
taine  au  régiment  Royal  : 
Comme  ci-dessus. 

7  août  1666 

Sébastien  de  Bruc  de  Vieillecour. 
devant  capitaine  de  cavalerie  : 
«  D'arg.,  à  la  rose  d.^  gu.  feuilki 

sinople.  » 

29  août  1666 

Jean-Baptiste  Tell  us  : 

t  Darg.,  à  un  sauvage  de  carDs:. 
à  senestre,  sur  une  terrasse  de  ^;l. 
pie,  montrant  un  arbre  de  sinop>  . 
sa  main  dextre  et  tenant  en  sa  l. 
senestre  une  massue  de  gu.,  a/i. 
sinople.  ■ 

6  octobre  1666 
René  Pichard  de  la  Thibaudave  : 
Comme  ci-dessus. 

Pierre  Frottier  de  Bagneux,  c  ; 
taine  des  gardes  de  M.  le  duc  de  Vr: 
neuil  : 

«  D'arg.,  au  pal  de  gu.  entoure  . 
dix  losanges  du  même,  posées  d?  \.. 
que  coté,  2,  2  et  1.  ■ 

fA  suicn,. 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARlîdlAUX    I)K    rilANCK 

(Suite) 

I7;u 

Armand-Charles  de  Gontaut^^diic  de 
Kiron,  ne  le  5  août  1663,  fut  d'abord 


I  connu  sous  le  titre  de  marquis  «It*  Mt 

rou  ;  il  entra    aux  mousquetaire> 

1G81  ;  lieutenant  au    régiment  du  li 

en  1683,   servit  au   siège  de  Court 

puis  au  bombardemeùt  d'Oadenar 


117 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


218 


lassa   à  Tarmée  de  Flandre  en  1684, 
oîonel  du  rég-iment  d'infanterie  de  la 
larche  le   15  septembre  de  la  même 
unée  ;  servit  en  Piémont  sous  le  ma- 
échal  de  Catinat  puis  à  l'armée  d'Al- 
îmagrne.  En  1690  il  fit  la  campag-ne 
'Irlande,  puis  celle  d'Italie  sous  les 
rdres   du   duc  d'Elbeuf.   Pendant   la 
ampagrne  de  Flandre  en  1692  et  1693 
l  contribua  au  succès  de  la  bataille  de 
ferwinde  et  à  la  prise  de  Charleroj. 
employé   à  Tarmée  d'AlIema^ae  sou^ 
I.  le  duc  de  Bourgog'ue  et  le  maré- 
hal  de  Villeroy,  il  continua  de  servir 
ous  le   maréchal  de   Catinat    et   fut 
lommé   maréchal  de  camp  le  29  jan- 
ier  1702.  De   1703  à  1708  il  prit  part 
ux  principales  actions  de  l'armée  de 
'laudre,  et  dans  cette  dernière  année 
l  commanda  la  réserve,  eut  un  cheval 
ué  sous  lui,  fut  blessé  et  fait  prisou- 
lier  au  combat  d'Oudenarde  et  resta 
hez  les  ennemis  jusqu'à  la  fin  de  1712. 
l  fut  employé   à  l'armée  du  Rhin  en 
713  et  eut  le  bras  g-auche  brisé  d'un 
Kjulet  de  canon  au  siège  de  Landau, 
^e  roi  lui  donna  le  commandement  de 
ette  place  le  19  août  1713. 

Le  régfent  le  fit  son  premier  écuyer 
Q  1719  ;  il  fut  appelé  au  conseil  de 
égence  au  mois  d'octobre  1721  ;  créé 
lue  et  pair  en  février  1723,  (P.  Anselme 
.  v,  467);  maréchal  de  France  le 
4  juin  1734,  et  chevalier  des  ordres  du 
oi  le  22  février  1737.  Il  se  démit  du 
fouvernement  de  Landau  en  faveur 
u  duc  de  Gontaut.  son  fils,  le  14  mai 
747,  et  mourutàrinstitutderOratoire 
ù  il  s'était  retiré,  le  23  juillet  1756. 

Il  était  fils  de  François  de  Gontaut 
aarquis  de  Biron,  baron  de  Saint 
Haacard,  lieutenant  général  des  ar- 
Qées,  chevalier  des  ordres  en  1651, 
te,  et  de  Elisabeth  de  Cossé,  fille  du 
lue  de  Brissac  et  de  Guy  on  ne  de 
tuellan. 

11  ép.  le  12  août  1686  Marie-Antonine 
'e  Bautru  de  Nog^ent,  tille  d'Armand 
le  Bautru  comte  de  Nogent,  maréchal 


de  camp,  lieutenant-gfénéral  de  la 
Basse-Auvergne,  et  de  Diane-Char- 
lotte de  Caumont-Lanzun,  dont  il  eut 
26  enfants.  Sa  postérité  s'est  éteinte 
avec  Armand-Louis  de  Gontaut,  mort 
sur  l'échafaud  révolutionnaire  le  31 
décembre  1793,  titré  d'abord  duc  de 
Lauzun,  puis  duc  de  Biron  en  1788, 
par  la  mort  de  son  oncle  Louis-An- 
toine, surnommé  le  Trépané  (petit-fils 
d'Armand-Charles),  qui  fut  aussi  ma- 
réchal de  France  en  1757. 

La  maison  de  Gontaut  connue  depuis 
le  X*»  siècle,  n'est  plus  représentée  au- 
jourd'hui que  par  la  branche  du  mar* 
quis  de  Saint  BlaAcard,  marquis  et 
comte  de  Gontaut-Biron,  formée  par 
Armand  de  Gontaut,  sgr,  de  Saint 
Blancard,  (fils  d'Armand  dit  le  boiteux, 
maréchal  de  France  et  de  Jeanne  d'Or- 
nezanj  ;  c'était  l'oncle  d'Armand-Char- 
les, dont  il  est  question  dans  cette  no- 
tice. 

Ecarteléy  cTor  et  de  gtieuîes^  Vécu  en 
bannière. 

Devise  :  Périt  sed  'in  armis, 

1734 

Jacques  de  Chastenet,  marquis  de 
Puységur,  né  en  1656,  alias  13  août 
1659,  était  lieutenant  au  régiment  du 
roi  en  1677,  servit  dans  l'armée  de 
Flandre  jusqu'en  1684,  puisa  l'armée 
d'Allemagne  où  il  fut  blessé  au  siège 
de  Philisbourg  ;  il  revint  à  l'armée  de 
Flandre  et  se  signala  à  la  bataille  de 
Fleurus  en  1690.  11  fut  nommé  maré- 
chal général  des  logis  de  l'armée,  le  27 
avril  1691.  «  Les  soins  qu'il  se  donna, 
dit  Pinard,  pour  remplir  dans  toutes 
leurs  étendues  les  fonctions  de  maré- 
chal-général des  logis,  les  talents  qu'il 
y  développa,  les  connaissances  qu'il  y 
acquit,  lui  méritèrent  la  confiance  du 
roi  qui  le  consulta  toujours  sur  tous  les 
projets  de  campagne.  Peu  de  généraux 
entendaient  aussi  bien  que  lui,  la 
manière  de  camper  avec  avantage,  de 


I  «  I  I     «  rt»        fc 


219 


LE   BULLKTIN   HÂRALDIQUB  DE  FRANCB 


marcher  avec  Pureté,  de  choisir  un 
champ  de  bataille,  d'assurer  un  four- 
rag:e.  Aussi  quoiqu'il  parvint  dans  la 
suite  aux  g'rades  de  brig-adier,  de 
maréchal  de  camp,  de  lieutenant  géné- 
ral, Louis  XIV  ordonna  qu'outre  le  ser- 
vice attaché  nécessairement  à  ces 
grades,  il  continuerait  de  faire  les  fonc- 
tions de  maréchal  général  des  logis  de 
Tarmée,  sous  l'autorité  seule  de  celui 
qui  la  commanderait.  • 

Il  fut  maréchal  de  camp  en  1702.  Sur 
la  fin  de  l'année  1703,  il  passa  en  Espa- 
gne avec  la  qualité  de  directeur  géné- 
ral de  rinfanterie  et  de  la  cavalerie 
pour  discipliner  les  troupes  espagnoles  ; 
il  y  servit  trois  ans  sous  les  maréchaux 
de  Tessé  et.de  Berwick,  et  fut  nommé 
lieutenant-général  le  26  octobre  1704. 
De  retour  en  France,  il  fut  de  toutes 
les  campagnes  pendant  les  dernières 
années  du  règne  de  Louis  XIV,  sous 
les  maréchaux  de  Vendôme  et  de  Vil- 
lars.  Il  fut  membre  du  con>aeil  de  la 
guerre  en  1715;  il  commanda  en  chef 
en  Flandre  en  1734»  et  en  Hainaut  en 
1735.  Le  roi  le  nomma  maréchal  de 
France  le  30  mars  1734,  et  chevalier 
des  ordres  le  17  mai  1739. 

Il  avait  obtenu  en  1707  le  gouver- 
nement de  Condé  qu'il  échangea  en 
mars  1743  contre  celui  de  Berghes,  et 
mourut  à  Paris  le  15  août  1743.  Il  est 
l'auteur  de  VArt  de  la  Guerre^  publié 
par  son  fils  en  1744. 

Il  était  fils  de  Jacques  de  Chastenet, 
vicomte  de  Buzancy  en  Soissonnais, 
maréchal  de  camp,  lieutenant  général 
et  gouverneur  de  Berghes,  auteur  des 
Mémoires  publiées  en  1690  par  André 
Duchesne,  et  de  Marguerite  du  Bois, 
fille  de  Jacques,  sgr  de  Bernoville, 
capitaine  des  tours  du  Havre  et  de  La 
Rochelle. 

Il  ép.  le  23  sept.  1714  Jeanne-Hen- 
riette de  Fourcy,  fille  d'Heury-Louis, 
comte  de  Chessy  et  de  Jeanne  de  Vil- 
1ers,  dont  il  eut  quatre  enfants  : 
}.   JacquesFrançois-Maxime  qui    fut 


lieutenant  général  des  armées,  grf.' 
croix  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  et  tr 
filles,  dont  Taînée,  Jeanne-Henri.:' 
ép.  en  1736  Charles-François  de  >Vi:ù 
court,  comte  de  Vaubecourt. 

La  maison  de  Chastençt^  oripriii-  > 
du  Bas*Armagnac,  tire  son  nom  c  .: 
terre  située  près  de  Nogaro,  sur 
Midouze.  Elle  est  connue  par  fiiir/ 
depuis  1186,  et  a  donné  un   échn- 
du  roi  Philippe  le  Bel,  un  chaml;^  ». 
de  Charles  II,  roi  de  iNavarre,  plu?te 
gentilshommes,  de  la  chambre  du  : 
des  chevaliers  de  Malte,  une  chai 
liesse   de  Remiremont,   divers  li«  ; 
nants    généraux  et    gouverneurs 
province  et   un  maréchal  de  Fn: 
chevalier  des  ordres  du  roi. 

D'azur^  au  chevron  d^ argent,  r 
pagné  en  pointe  d'un  lion  léopard^ 
au  chef  du  même. 

1734 

Claude-François Bidal  marqui.-*  ^'^ 
feld,  né  le  2  juillet  1667,  fut   d'«'    I 
connu  sous  le  nom  de  chevalier  i   ■ 
feld  et  servit  en  1683  au  bombard*»::. 
de  Luxembourg  en  qualité  de  lier 
nant  au  régiment  de  dragons  du  nu    i 
d'Asfeld  son  frère.  En  1689  il  se     -^ 
tiugua  au  siège  da  Bonn,  dans  lar    I 
commandée  par   le   maréchal   lii. 
mières,  on  le  fit  mettre  de  carnj     i 
régiment  d'Asfeld  par  la  promoti  •     ! 
son  frère  à  un  autre  régiment  le  7 1. 
vembre. 

Il  combattit  à  Nerwinde  en  16în 
il  eut  répaule  fracassée;  il  fut  nn-     I 
brigadier  le  28  avril  1694.   Il   tit  . 
campagnes  de  Tarmée  de  Flandre  *   \ 
les  maréchaux  de  Villeroy,  de  Bouîf   i 
et  le  duc  de  Bourgogne,  et   le  23 
cembre  1703  il  fut  nommé  maréchh.  J 
camp* 

Il  passa  en  Espagne  en  170-1  i 
servit  avec  distinction  sous  le  iiw  ' 
chai  de  Tessé,  et  plus  tard,  en  17t>T  I 
eut    une    part  décisive  à   la  bat&.  I 


21 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


222 


'Almanza,  sous  le  maréchal  de  Ber- 
ick,  et  encore  à  la  prise  de  Tortose 
i  à  celle  d'Alicaute. 

Le  16  octobre  1704  il  fut  nommé 
eutenaut  g-énéral  des  arméea  du  roi. 

Le  royaume  de  Valence,  par  cette 
ornière  conquête,  rentra  sous  Tobéis- 
mce  du  roi  d'Espag-ne  qui  lui  en 
Duna  le  gouvernement.  Il  administra 
î  pays  ■  avec  un  désintéressement  et 
ne  équité  qui  lui  méritèrent  Tamitié 
e  la  noblesse  et  la  confiance  des  peu- 
les.  Aussi,  ajoute  Pinard,  le  roi  d'Es- 
ng'ue  lui  permit  de  porter  dans  son 
îusson  les  armes  du  royaume  de 
'alence.  • 

De  retour  en  France  il  servit  en 
>aupliîné  sous  le  maréchal  do  Berwick  ; 
ans  le  comté  de  Nice  et  en  Provence 
0U8  le  comte  de  Grignan  ;  à  l'armée 
u  Rhin  sous  le  maréchal  de  Villars. 

En  1714  il  repassa  en  Espagne  avec 
î  maréchal  de  Berwick  pour  remettre 
larcelone  sous  Tobéissance  du  roi  et 
econquérir  l'île  de  Majorque.  Le  roi 
'E>'pagne  le  nomma  chevalier  de  la 
'oison  d'or  le  21  août  1715. 

Il  fut  nommé  gouverneur  du  Châ- 
eau  Trompette  en  Guienne  le  19  octo* 
)re  1720.  L'année  suivante  il  eût  une 
rrande  part  aux  succès  de  l'armée 
ritalie  et  de  l'armée  du  Rhin,  et  fut 
irée  maréchal  de  France  le  14  juin 
1734.  Il  eut  une  grande  part  à  la  prise 
le  Philisbourg,  ayant  remplacé  comme 
arénéral  en  chef  le  maréchal  de  Ber- 
wick» qui  y  fut  tué  par  un  boulet  de 
3auon,  le  18  juillet  1734;  il  eut  le  gou- 
vernement de  Strasbourg  après  la 
mort  de  ce  maréchal,  et  mourut  à  Paris 
le  17  mars  1743. 

Il  était  fils  et  le  6^  enfant  de  Pierre 
Bidal,  résident  pour  le  roi  Louis  XIV 
^  Hambourg  et  dans  la  Basse-Allema- 
Rue  et  de  Catherine  Bastonneau. 

Il  ép.  :  1«  le  28  avril  1717  Jeanne- 
Louise  Joly  de  Fleury,  fille  de  l'avocat- 
géuéral,  morte  de  la  petite  vérole,  le 
23  août  de  la  même  année  ;  2°  le  20  sep- 


tembre 1718  Anne  Le  Clerc  de  Lesse- 
ville,  fille  de  Nicolas,  sgr  de  Mesnil- 
Duraud,  président  au  Parlement  de. 
Paris,  dont  il  eut  : 

1.  Claude-Etienne,  marquis  d'Asfeld, 
marié  le  14  juillet  1755  à  Anne-Louise 
Pajot  de  Villeperot  ; 

2.  Jean-Guillaume,  qui  ép.  en  1751 
N...  de  Blaru,  fille  du  marquis  de 
Blaru,  remariée  à  M.  Le  Nain,  inten- 
dant de  Moulins  ; 

3.  Un  fils  mort  jeune  ; 

4.  Anne  dite  Mlle  d'Asfeld,  mariée  à 
N...  Houel,  marquis  de  Langeais,  tué 
à  Fontenoy  le  14  mai  1745  ; 

5.  Françoise- Charlotte  dite  Mlle  d'A- 
vaux,  mariée  le  20  août  1749  à  Antoine- 
Louis -François  comte  de  la  Roche- 
Aymon. 

Pierre  Bidal,  baron  d'Asfeld,  rendit 
des  services  considérables  à  Christine, 
reine  de  Suède,  dont  il  fut  agent-gé- 
néral dans  les  cours  de  France,  d'Italie 
et  d'Espagne.  Cette  princesse  en  re- 
connaissance par  lettres  patentes  don- 
nées Stockolm  le  12  novembre  1653, 
réleva  à  la  dignité  de  baron,  lui,  ses 
enfants  et  ses  descendants,  tant  mâles 
que  femelles  lui  permettant  déporter 
les  armes  que  nous  donnons  ci-après. 

Et  afin  qu'il  eut  non  seulement  le 
titre  de  baron  mais  encore  une  baronie 
et  un  domaine  où  il  put  résider  et  dont 
il  put  s'intituler,  la  reine  Christine  lui 
fit  don  à  lui,  à  sa  femme  et  ses  enfants, 
tant  mâles  que  femelles,  des  fiefs  de 
Willembruck,  dans  le  duché  de  Pomé- 
ranie  et  de  Harsefeld,  dit  depuis  d'As- 
feld, dans  le  duché  de  Bremen,  avec 
toutes  leurs  appartenances  et  dépen- 
dances, droit  de  chasse  et  de  pêche,  et 
tous  autres  droits  ;  de  sorte  qu'il  put  k 
l'occasion  se  qualifier  du  titre  de  baron 
de  Willembruch  et  sgr  d'Harsefeld, 
voulant  que  lui,  sa  postérité  et  toute 
sa  famille  fussent  reconnus  pour  tels, 
(Lach.  Desbois,  t.  III,  p,  149-152). 

Lachesuaye-Desbois  ajoute,  à  propos 
du  maréchal  d'Asfeld  :  •  Philippe  Y 


223 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


224 


en  le  créant  chevalier  de  la  Toison  d'or 
lui  fit  don  le  31  août  1715  d'un   titre 
en  Castille  sous  l'appellation  de  mar- 
quis cTAsfeld,  avec  pouvoir  d'en  faire 
un  majorât,  en  considération  des  ser-. 
vices  qu'il  avait  rendus  à  Sa  Majesté, 
tant  dans  la  défense  de  ses  royaumes 
que  dans   la   conquête    de    celui    de 
Mayorque  :  ce  titre  transmissible  à  ses 
enfants,  descendants  et  parents,  et  à 
touH  ceux  de  son  nom,  tant  en  ligne 
directe  que  collatérale   à  perpétuité, 
avec  faculté  d'ajouter  à  l'écu  de  ses 
armes  celles  du  royaume   de  Valence 
(il  porte  d'Aragon   en   cœur,  et  il  a 
supprimé  les  armes  de  Bidal  que  Ma-* 
dame  Esprit,  sa  sœur,  portait  encore) 
et  pour  devise  :  BelHcœ  virtutis  in  His- 
j^ania  prœmium^  et  de  jouir  dans  ses 
royaumes  de  tous  les  droits,  honneurs, 
rang,  privilèges,  distinctions  et  fran- 
chises attribués  aux  marquis.  > 

C'est  par  suite  d'erreurque  dans  notre 
volume  des  Devises  héraldiqtœs^  p.  89, 


nous  avons  dit  que  cette  devise  avait 
été  concédée  à  Claude-Etienne  Bidnl 
d'Asfeld,  fils  du  maréchal,  pour  la  part 
décisive  qu'il  avait  prise  k  la  bataille 
d'Almanza.  Claude-Etienne  était  né  en 
1719,  et  la  bataille  d'Almanza  fat  livrée 
en  1707. 

Ecarieléy  aux  1  et  4  de  gueules  à  une 
bande  d'azur  chargée  de  trois  couronnes 
d'or  \  aux  2  et  trois  d^azur  à  un  lion 
naissant  d^argent  couronné;  et  sur  le 
tout  émargent  à  une  ancre  d'azur  posée 
en  pal  y  surmontée  de  deux  flèches  de 
même  passées  en  sautoir,  les  pointes  en 
haut^  qui  est  de  Bidal.  L^écu  couronné 
d'une  couronne  de  baron,  ayant  d  cha- 
cune de  ses  extrémités  un  casque  ouvert 
et  couronné  affrontés  et  sommés  chacun 
(Tun  lion  d^azur,  couronné  et  affronte ^ 
et  tenant,  celui  de  droite  une  flèche  d'ar- 
gent et  celui  de  gauche  une  ancre  du 
même  ;  les  lambrequins  d'argent  et  d*or. 

Devise  :  Fac  bene  ne  timeas. 

(A  suivre).  L.  R. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


AIGUY 

ROUBRQUB,  LANGUEDOC,  BUOET 

La  famille  d'Aigruy  est  ancienne  et 
originaire  du  Yiala  en  Rouergue,  éta- 
blie à  Toulouse,  depuis  1550. 

Jehan  d'Aiguy,  figure  en  1387,  parmi 
les  hommes  d'armes  du  Languedoc. 
(V.  la  monstre  du  sire  de  Lespinasse.  — 
Bibl.  nationale). 

Depuis  cette  époque,  une  liste  con- 
servée aux  archives  de  la  famille  don- 
ne les  noms  d'une  suite  de  gens  d'ar- 
mes du  même  nom,  vivant  en  1398, 
1421, 1435, 1474  et  1499.  Jehan  d'Aiguy 
qui  figure  le  dernier  sur  cette  liste 
chronologique  eut  pour  fils  Anthoine 


d'Aiguy,  vivant  ^n  1529,  qui  vînt  se 
fixer  à  Toulouse,  à  la  suite  des  trou- 
bles religieux  qui  éclatèrent  en  Roiier- 
gue,  vers  le  milieu  du  xvi*  siècle  et 
eut  pour  fils  Charles  II  d*Aiguy,  ca- 
pitaine d'une  compagnie  sous  le  règne 
de  Henri  III.  Anthoine  IV  d'Aiguy, 
son  petit-fils  (1648-174D),  lieutenant  au 
régiment  de  Champagne,  ép.  en  no- 
vembre 1679,  Marthe  de  Brie,  fille  de 
Jean  et  de  Paule  de  Mulatier,  alors 
orpheline,  dont  la  famille  fut  repré- 
sentée au  mariage  par  Dom  Estieune 
de  Mulatier,  son  oncle,  abbé  de  Beau- 
mont,  supérieur  du  monastère  de  Boul- 
bonne  en  Lauragais  ;  de  ce  mariage 
èntr'autres  enfants  : 


225 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


226 


Guillaume  d'Aiguy,  né  en  1680,  ép. 
le  19  novembre  1720  en  Tôgrlise  de  la 
Dalbade  à  Toulouse,  Marg^uerite  de 
Salesse,  fille  de  Jean  et  de  Jeanne  de 
Bégfué,  dont  la  famille  a  donné  un 
capitoul'à  la  ville  de  Toulouse  en  1705. 

De  ce  mariag^e  sont  nés  huit  enfants 
parmi  lesquels  :  h  Jeanne  d'Aiffuy, 
mariée  en  1740  à  Jacques  de  Manen, 
avocat  au  parlement,  qui  fut  capitoul 
de  la  ville  de  Toulouse  de  1775  à  1777 
et  dont  le  fils  aîné  Marie-Auguste  de 
Manen,  prit  part  aux  assemblées  de  la 
noblesse  de  Toulouse  en  1789,  et  le 
second,  Jeau  de  Mànen,  fut  colonel 
d'un  régiment  de  Pondichéry,  cheva- 
lier de  Saint  Louis  ;  2.  Jean-Joseph, 

qui  suit. 

Jehan-Joseph  d'Aigfuy,  appelé  le 
marquis  de  Crambes,  entra  jeune  dans 
une  compagnie  de  gendarmes  du  roi, 
fit  la  campagne  de  Flandre  et  servit  à 
Fontenoy  en  1745;  il  ép.  en  1759 
Marianne  Gallard  dont  il  eut  :  1.  Geor- 
ges, qui  suit  ;  2.  Marguerite  ép.  Jean 
de  Larrofly,  sans  enfants  ;  3.  Jean, 
gendarme  du  roi,  prit  part  sous  la  révo- 
lution à  l'insurrection  royaliste  dirigée 
par  le  comte  de  Paulo  ;  fait  prisonnier 
les  armes  à  la  main,  il  fut  fusillé  sous 
les  murs  de  Toulouse  en  1796. 

Georges  d'Aiguy,  appelé  le  marquis  , 
de  Crambes,  ép.   le  30  janvier  1787 
Marie  d'Arbas,  dont  il  eut  : 

1.  —  Georges,  avocat  à  Toulouse, 
décédé  en  1851,  non  marié; 

2.  —  Marie-Jeanne,  mariée  à  1837  à 
Pierre-Bernard  de  Rieupeyroux  ; 

3.  —  Bertraud-Marthe-Auguste,  élè- 
ve de  Saint-Cyr  en  1819,  fit  la  cam- 
pagne d'Afrique  au  début  de  la  con- 
quête, mort  à  Marseille  victime  de  son 
dévouement  pendant  Tépidémie  cholé- 
rique de  1854,  lieutenant-colonel,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur,  com- 
mandeur de  saint  Grégoire  le  Grand. 
La  municipalité  de  Marseille  concéda  à 
sa  famille  un  terrain  sur  lequel  un 
monument  fut  élevé  portant  cette  ins- 


cription :  €  Au  colonel  d'Aiguy,  l'ar- 
mée et  la  ville  de  Marseille  i.  Il  avait 
ép.  le  22  mai  1838   Félicie-Louise  de 
Blangini,  d'une  ancienne  famille  noble 
de  Turin,  dont  :  a.  Marguerite,  Inariée 
à  Germain  Dondenne  &  Auxerre;  b. 
Marie^  ép.  le  colonel  d'artillerie  Perro- 
don,  officier  de  la  Légion  d*honneur, 
fils  du  général  de  division. de  ce  nom,' 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur, 
dont  la  famille  a  donné  des  échevina  à 
la  ville  de  Lyon  ;  c.  Raymond- Auguste, 
né  en  1854,  ancien  officier  d'infanterie, 
non   marié,    encore    vivant,    dernier 
représentant  mâle  de  la  branche  aînée  ; 
4.  —  i?fl2/mo/»(i-Louis- Victor,  comte 
(T  Aiguy ,  conseiller  à  la  cour  d'appel  de 
Lyon,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur (10  mars  1804  -  20  août  1874),  ép, 
le  3  février  1841  Sybilla-Anna-Catha- 
rina  Conradi,     défunte,  dont  il  eut  : 
1.  Georges-Caro- Joseph,  qui  suit;  2. 
Carina-Élise-Joséphine-Marie-Thérèse, 
mariée  à  Louis    Jacquet,  inspecteur 
général  des  Ponts  et  chaussées,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  dont  :  a.  Ray- 
mond, officier  d'artillerie  ;  6.  Hubert, 
sous-officier    au     115'     d'infanterie. 
Georges-Caro -Joseph  comte  d'Aiguy, 
entré  à  Saint-Cyr  en  1861,  colonel  com- 
mandant le  115®  d'infant.,  chev.  de  la 
Légion  d'honneur,  ép.  le  5  février  1874 
Lucy-Marguerite-Adélaïde  Guillard  de 
Luyrieu,  dont  :  1.  François-Louis-Léon- 
Raymond,   né  le  12  janvier  1875  ;  2. 
René-Joseph- Aimé,  né  le  29  avril  1876; 
3.    Raymond-Christian-Gilbert,  né  le 
27  décembre  1880.  —  Rcsid.  :  château 
de  Luyrieu,  par  Béon  (Ain).  —  Cervey- 
rieu  par  Artemare  (Ain)  et  Belley. 

D'argenif  au  faucon  essorant  de  sable^ 
empiétant  un  oiseau  du  même,  et  fixant 
un  soleil  figuré  d'azur^  mouvant  du  can- 
ton dextre  ;  au  chef  de  gueules  chargé  de 
sept  étoiles  d*or^  posées  4  et  3,  (V.  An- 
nuaire de  la  noblesse^  1883,  p.  126). 

Devise  :  Ré  sans  fé  (Rien  sans  foi). 
Cri  :  Pour  Dieu  et  le  Roi! 


227 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


2;: 


i. 


LOYNES  D'AUTROCHE 


'     c  Résumé  du  mémoire  de  Chérin  sur 
'te  famille  d3  Loyne^  (originaire  d'Or- 
.léafis)  sur  titras  commuoiqués  par  M. 
de  LQyues  d'Autroche,  colonel  d'infan- 
,terie  et  chevalier  de  Saint-Louis,  i 
,    Filiation  depuis  feu  Guillaume  de 
,LoyneSy    nommé  dans  le  contrat  de 
.jnariage  du  9  avril  1673,  de  Jean  de 
.lioynes;  !!•  du   nom,  son    petit-fils, 
, conseiller  du  Roy,  trésorier  général  de 
.France  eu  la  généralité  d'Orléans,  par 
:  provisions  du  15  mars  1670  ;  le  9  dé- 
cembre 1702.il  obtint  des  lettres  d'hon- 
•  neur  du  dit  office.  Il  épousa,  par  contrat 
-du  9  avril  1673,  passé  devant  Alexan- 
.dre  Basiy  et  Charles  Buisson,  notaires 
-royaux  au  châtelet  d'Orléans,  demoi- 
:  selle  Jehanne  Pochon,  (1)  fille  de  mes- 
.Bire  , Hector  Pochon,  chevalier,  sgr  de 
.Beauregaad,  conseiller  du  Roy,  tréao- 
•:rier  de  France  en  ladite  généralité,  et 
làe  Marie  Saichet.  De  ce  mariage  : 

-1.  Jean,  qui  suit; 
, .  J2.  Marie  de  Loynes,  femme  d'Adrien 
.du  HouUay, chevalier,  baron  d'Ouilly, 
.  conseiller  en  la.cour  des  aides  de  Paris. 

"•  IV.  —  Jean  de  Loynes,  III®  du  nom, 
écuyer,  sgr  d'Autroche  ;  trésorier  géné- 
ral aubureau  des  finances  de  lagénéra- 

'  Ûté  d'Orléans,  par  provisions  du  11  nov. 
1702,  en  remplacement  de  son  père.  Il 
épousa  par  contrat  du  29  août  1710, 
passé  devant  Pierre  du  doux  et  Flo- 
rent Hubert,  notaires  au  châtelet  d'Or- 

'  léans,  demoiselle  Marie-Thérèse  Char- 

•  tier,  fille  de  Claude  Chartier,  écuyer, 
sgr  de  la  Maison  Rouge ,  conseiller  du 

.  Boy,  trésorier  de  France  au  bureau 

.  des  finances  d'Orléans,  et  de  Thérèse 

.  Sinson. 

De  ce  mariage  naquirent  dix  enfants  : 

.,  :  1.  Jean  qui  suit  ; 

2,  François  de  Loynes    d'Autroche, 

(I)  Pochoo  :  D'argent,  au  sautoir  de  êabh-,  à 
VaigU  d'azur  Itrochant  iur  U  tout  f Armoi  iai  d'Or- 
léans de  1696,  p.  3i3). 


bachelier  de  Sorbonne  et  chanoine  : 
réglise  d'Orléans  en  1742  ; 

3.  Louis  de  Loynes,  écuyer,  sgrr  : 
Morest,  colonel  d'infanterie  et  chevs- 
lier  de  Saint-Louis  en  1767  ; 

4.  Claude  de  Loynes,  ancien  ca:.- 
taine  au  régiment  de  la  Sarre  et  cL  • 
valier  de  Saint-Louis  en  1767  ; 

5.  Daniel  de  Loynes,  écuyer,  s^^r  * 
la  Théaudière.  capitaine  au  me:- 
régiment  en  1767  ; 

6.  Marie-Hector,  auteur  de  la  b:..- 
che  cadette  rapportée  plus  loin  ; 

7.  N...  de  Loynes,  capitaine  au  :r.. 
mentde  Soissonuais,  mort  au  se:  .. 
du  roi  avant  1767  ; 

8.  Marie-Thérèse  de  Loyn.s; 

9.  Jeanne  de  Loynes  de  BeaumoL:. 
10;  Charles  de  Loynes  d'Autroclr. 

écuyer,    chanoine    et   archidiacre  :. 
réglise  d'Orléans. 

V.  —  Jean  de  Loynes,  cheval:-: 
sgr  d'Autroche,  alias  d'Hauteroi> 
d'abord  trésorier  et  général  des  fiiia- 
ces  à  Orléans,  puis  conseiller,  cht. 
lier  d'honneur  au  présidial  de  c-:'.. 
ville,  épousa  à  Orléans,  par  contra:  : 
5  mai  1742  Mlle  Marie-ThéK^e  , 
Coing,  fille  de  messire  Claude  du  CoiuL 
écuyer,  sgr  de  la  Porte  et  de  Ma::- 
Rousseau. 

De  ce  mariage  vinrent  deux  fils  : 

1 .  Jean-Jacques,  qui  suit  ; 

2.  Claude  de  Loynes,  écuyer,  si*. .: 
d'Autroche,  vivant  en  1755  et  1762. 

VI.  —  Jean -Jacques  de  Lovl  ^ 
écuyer,  sieur  d'Autroche,  ué  et'b'  • 
tisé  le  25  août  1749,  en  l'église  Saii> 
Michel  d'Orléans  obtint  le  25  fêvr" 
1767  un  certificat  de  noblesse  pour  >- 
chevau-légers;  il  fut  ensuite  so:- 
lieutenant  au  régiment  des  grardes.  ' 
épousa,  en  août  1778,  Adélaïde-Mn:.- 
d'Orléans  (1),  fille  de  Pierre- A ugu.-t.  . 
marquis  d'Orléans.  (Collection  Cher... 
vol.  124.  Col.  15L  — Bibl.  uat.). 


(1)  D*Orlèaiis-Villcchauve(Voir  la  continu*' 
du  P.  Anselme,  par  P. de  Courcy,  ar(.  Clûistraf  ' 
Puységur). 


229 


LE   BULLETIN  HÉRiLLDIQUE  DE  FRAJ^CB 


230 


De  ce  mariag-e  : 

VII.  —  Jean-Camille  de  Loyues  d'Au- 
roche,  ép.  eu  1816  Cécile-Elisabeth  de 
Dhasteuet  de  Puységur,  fille  d'Armaud- 
rtarc- Jacques  de  Chasteuet,  marquis 
le  Puység-ur,  lieutepaut-g-éneral,  pelit- 
ils  du  maréchal  de  France  et  de  Mar- 
guerite Baudard  de  Saint  James.  Il 
nourut  vu  1848  et  sa  femme  en  1849. 

De  ce  mariage  trois  fils  : 

1.  Jacques-Camille-Edmond,  qui  suit; 

2.  Henri-Paul -Godefroy,  ép.  Marie- 
Jècile-Noémi  de  la  Porte,  dont  Charles- 
Vlarie-Lionel,  né  le  K  mai  1856. 

3  Paul-Marie-Emilien,  né  le  24  mai 
1825,  ép.  le  4  nov.  1852  Berthe-Louise- 
le  Chastillon  de  Marconnay,  dont  : 

a.  Pierre- Jean-Marie,  né  le  28  août 
1853,  lieutenant  d'infanterie; 

b.  Benée-Marie-Jeanne,  née  le  6  sept. 
1855,  ép.  1882  Alexandre-Frédéric  de 
Sourdeval,  chevalier  delà  Légion  d'hon- 
Qeur,  capitaine  d'Etat-mâjor  ; 

c.  Robert-Marie-Albéric-Auguste,  né 
ie29  octobre  1856. 

VIII.  —  Jacques-Camille-Edmond  de 
Loynes,  appelé  le  comte  d'Autroche, 
ae  le  3  janvier  1820,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  chef  d'escadrons  de 
cavalerie,  ép.  le  24  février  1854  Jeanne- 
^ornélie  Balbiani,  dont  : 

1.  Jean-CharlesEmmanuel,  né  le  26 
ivril  1855,  capitaine  au  13«  régiment 
le  dragons,  décédé  le  22  août  1»93  ; 

2.  Jean-Gérard-Félicien-Raymond,  né 
e  14  novembre  1860,  lieutenant  au  12« 
régiment  de  chasseurs  en  1893; 

3.  Jeanne-Valentine-Clotilde,  née  le 
15  janvier  18G2. 

A  cette  même  famille  appartient  M. 


j  Paul  de  Loynes,  professeur  à  la  faculté 
de  droit  de  Bordeaux,  marié  avec  Mlle 
Bernard  dont  la  fille  Marie-Rose  Je 
Loynes  a  épousé  le  18  avril  à  Bordeaux 
Marie-Emile-^me^/  Morgon,  capitaine 
au  11«  hussards. 

BRANCHE    CADETTE 

V.  —  Marie-Hector  de  Loynes  d'Au-' 
troche,  écuyer,  sieur  de  Millebert, 
aliàs  Milbert  et  Mellebert,  et  de  Mo- 
léon,  sixième  fils  de  Jean  de  Loynes  III« 
du  nom,  et  de  Marie-Thérèse  Chartier, 
épousa,  par  contrat  du  14  juin  1762, 
passé  devant  Odigier  et  Danglebermer'  ' 
notaires  au  Châtelet  d'Orléans,  Marie- 
Catherine  Nouel  des  Elus,  fille  de  mes- 
sire  Jacques  Nouel,  écuyer,  sieur  des 
Elus,  conseiller  du  roi,  président  tré- 
sorier de  France  au  bureau  des  finan- 
ces de  la  généralité  de  Poitiers,  et  de 
Marie-Madeleine  Legrand  de  Melleray. 
Il  eut  de  cette  alliance  : 

VI.  —  Louis-Hector  de  Loynes,  bap- 
tisé le  28  avril  1766  en  l'église  Sainte- 
Catherine  d'Orléans. 

Le  P' juin  1782,  après  avoir  fait  des 
preuves  de  noblesse  devant  Bernard 
Chérin,  généalogiste  du  Roi,  il  en  ob- 
tint  un  certificat  de  noblesse  pour  être 
reçu  sous-lieutenant  dans  les  troupes 
du  Roi  (Collection  Chérin,  volume  214, 
page  35,  n°  216,  -  Bibl.  nat.) 

Coupé  :  au  ^"  de  gueules  à  une  fasce 
partie  gironnée  et  contre  gironnée  de 
trois  pointes  d'or  et  d'azur,  accostée  de 
deux  vivres  d  argent  ;  au  2^  d'azur  à 
sept  hes'ints  d'or  posés  4  et  3. 


^1 


LB  BULLETIN  HéRALDIQUB  DB  FRANCE 


23ï 


Notes  d*État  civil 


•  99        k 


MARIAGES    DU    MOIS   D'AVRIL 

■T  EAPPIL  DBS   lion  PSiciOBMTS 


Le  baron  Jean  de  Bodman,  fils  du 
baron  de  Bodman  et  de  feu  la  baronne 
de  Bodman  née  Bernard  de  la  Fréjol- 
lière,  avec  Noémie  d'Anthenaise,  fille 
du  feu  comte  d'Anthenaise  et  de  la 
comtesse  née  Camille-Gabrielle  Bernoud 
de  Bochet aillée. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  12  mars 
au  château  de  Monthireau  (Eure-et- 
Loir). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  Jean 
de  Beauregard  et  le  comte  Charles  de 
Danne,  ses  cousins  ;  ceux  de  la  mariée  : 
le  vicomte  Charles  d'Anthenaise  et  le 
comte  Ramey  de  Sugny,  ses  oncles. 

Hermann  baron  de  Bodman  a  ép.  en 
1881  Marie-Augusta- Eugénie- Valen- 
tine  O'Neill  de  Tyrone. 

La  famille  de  Bodman,  originaire  de 
Suisse,  a  eu  des  lettres  de  baron  du 
Saint-Empire,  en  1690  et  1716. 

D^argentf  à  3  feuilles  de  tilleul  de 
sinople  les  tiges  en  haut;  alias,  écav' 
télé,  aux  î  et  4  d'or  au  bouquetin  ram- 
pant de  sable;  au  2  et  3  d'argent  à  3 
feuilles  de  tilleul  de  sinople  les  tiges 
en  haut, 

L'écu  timbré  d'un  chapeau  pyrami- 
dal de  sable  retroussé  d'hermine,  cou- 
ronné d'or,  sommé  de  plumes  de  paon 
au  naturel. 

(V.  pour  la  famille  d'Anthenaise, 
originaire  du  Maine,  le  Bulletin  de 
1889,  col.  3800 

D'argent^  à  Vaigle  éployée  de  gueules, 
au  vol  abaissé. 


y^^www^^^^^wv«M 


Le  baron  Acher  de  Montgascon, 
lieutenant  au  28«  régiment  d'infante- 
rie, fils  du  baron  de  Montgascon,  an- 
cien ministre  plénipotentiaire,  et  de 
la  baronne  née  Beuverand  de  la  Loyère, 


avec  /^ann^-Marie-Léontiue  Roiis> 
de  Courcy,  fille  du  vicomte  Kme^ 
Roussel  de  Courcy  et  de  1a  vicoml^*^r 
née  de  Fay  de  la  Tour-Maubour;: 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  dooi^r 
le  14  mars  par  Mgr  Bécel,  évèqu- 
Vannes,  en  l'église  de  Saint-Pierrc-Jr 
Chaillot,  à  Paris. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marie 
le  colonel  de  Yillemain,  commanda:: 
le  28''  de  ligne,  et  le  baron  du  Biaise!, 
pour  la  mariée  :  le  marquis  de  Courr} 
et  le  marquis  de  Pange,  ses  oncles. 

D'après  le  Nobiliaire  de  Normaadie 
la  famille  Acher  est  originaire  de 
Normandie  où  elle  a  été  maintenue 
dans  la  noblesse  à  Alençon  le  1^  se^ 
tembre  1667,  et  à  Pont-l'Evêque  le  3 
décembre  1668.  Elle  est  connue  depai: 
Eudes  Aché,  écuyer,  sgr  de  Beuzeral. 
vivant  en  1415,  qui  épousa  Marie  de 
Tournebu  dame  de  Marbeuf. 

Jean-Pierre  d'Aché,  comte  d'Achè, 
chef  d'escadre  en  1756,  fut  lieutenant 
général  des  armées  navales  en  17f^L 
grand  croix  de  l'ordre  de  Saint-Louiï 
en  1766.  Il  commanda  la  division  na* 
vale  qui  conduisit  Lally  dans  l'Inde  et 
y  obtint  de  grand  succès  contre  les 
amiraux  anglais  Pocok  et  Sterven». 
en  1758. 

Charles-Louis-René  d'Aché  comte  de 
Marbeuf,  enseigne  dans  le  régimec: 
de  Bourbonnais  en  1728,  fut  emplove 
dans  le  service  de  Tétat-major  pendant 
les  guerres  de  1740  et  1757  ;  brigadier 
en  1759  ;  maréchal  de  camp  en  Yl^ 
lieutenant  général  en  1768  ;  comman- 
dant en  Corse  ;  commandeur  di'  Tordre 
de  Saint-Louis  en  1766,  grand  croix  en 
1779. 

La  branche  de  Marbeuf  est  éteicte. 
Celle  de  Montgascon  est  représentée  ; 


33 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRilNCB 


234 


[le  avait  pour  chef  sous  le  second  em- 
ire  le  baron  Clément  Aché  de  Mont- 
ascon,  marié  à  Flavie  Désirée  Belhom- 
le  de  MoTgny  dont  une  des  filles  Fia- 
ie-Agrlaé  ép.  en  1856  Gharles-Nicolas- 
'arcelin  de  Marbot. 

Scartelé^  au  1  d'argent  à  la  bande 
*a:Ktir  accompagnée  de  six  tourteaux 
?  gzeeulet  posés  en  or  le  ;  au  2  d*or  à  3 
^urteaux  de  gueules  ;  au  3  échiqueté 
'or  et  d'azur  à  la  bordure  de  gueules  ; 
u  4  émargent  à  3  tourteaux  de  sable  ; 
tr  le  touty  écartelé^  aux  î  et  4  chevron^ 
é  cCor  et  de  gueules^  aux  2  et  3  de 
ueules  à  2  fasces  d'or. 

(V.  pour  Roussel  de  Courcy  les  Bul- 
î^n^de  1886,  col.  234;  1887,  col.  623- 
24).   . 

D^azur^  au  chevron  d^or,  accompagné 
le  3  quintefeuilles  du  même. 


^^^Ê^t^t^^f^n^^s^^^^^tm 


Le  comte  Roger-kMÇ^ueXe  de  Castel- 
ane-Norante,  avec  Mlle  Ligneau,  fille 
le  M.  et  de  Mme  Lig'neau,  née  Mon- 
;ané  dont  le  père  M.  Michel  Montané 
fut  deux  fois  député  sous  TEmpire, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  19  mars 
m  réglise  de  Saint-Philippe  du  Roule, 
3L  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  M.  de 
rerrebasse,  son  oncle  et  le  comte  de 
[!!astellAne,  son  frère;  ceux  de  la  ma- 
riée :  M.  Heydemann,  son  beau-frère 
3t  le  marquis  d'Audiffret,  son  cousin. 

Le  marié  est  le  troisième  fils  de  Bo- 
aiface-Lionel  de  Castellane,  marquis 
le  Gastellane-Norante  et  de  la  mar- 
quise née  Elisabeth-Phélize  Jacquier 
de  Terrebasse. 

Ses  irères  et  sœurs  sont  :  Adhémar, 
Florens,  Raymond,  Marthe  et  Renée. 

La  branche  de  Norante,  dont  le  père 
du  marié  est  aujourd'hui  le  chef,  est  la 
branche  aînée  de  cette  illustre  maison. 

(Y.  pour  la  maison  de  Castellane  et 


les  armes  les  Bulletins  de  1887,  coL 
233-234  ;  de  1895,  col.  177  et  198). 


MMMM^^^^kA4^^^#W 


Pierre-Emile  de  Gasquet,  capitaine 
d'état-major  particulier  du  génie  à 
Montpellier,  fils  de  Charles-Henri-Ber- 
nard de  Gasquet  décédé,  et  de  Louise- 
Marie  Aurran,  à  Lorgnes  (Var),  avec 
Emilie-Amédée-Camille  Ducoin,  fille  de 
M.  Ducoin,  vice-président  honoraire  du 
tribunal  civil  de  Marseille  et  de  Mme 
Ducoin  née  Hélène  -  Marie  -  Léontine 
Sivart  de  Beaulieu. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  4  avril  en 
la  chapelle  de  TAHsomption,  paroisse 
de  la  Madeleine,  à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  ses 
frères  :  Gaston  de  Gasquet  et  Edgard 
de  Gasquet,  chef  d'escadrons  d'artillerie 
de  la  marine  ;  et  ceux  de  la  mariée  : 
M.  Adolphe  Rogier,  et  M.  François  de 
Lagorsse,  ancien  député  de  la  Meuse. 

(Y.  pour  la  famille  de  Gasquet  en 
Provence,  le  Bulletin  de  1891,  col. 
92-93.) 

De  sinoplCy  au  coq  ^argent  becqué 
d*or^  crété  et  barbé  de  gueules;  au  chef 
cousu  d'azur  chargé  d^un  soleil  levant 
dor^  dissipant  un  nuage  dargent. 

Devise  :  Post  nebula  Phœbus, 


René-Alexandre-Etienne-Constantin, 
marquis  de  Plœuc,  lieutenant  au  16* 
dragons,  né  à  Constantinople  le  26  dé- 
cembre 1867,  fils  unique  du  feu  sous- 
gouverneur  de  la  Banque  de  France  et 
député  de  la  Seine,  Alexandre-Marie- 
Sébastien,  marquis  de  Plœuc,  né  à 
Quimper,  le  7  octobre  1815,  décédé  à 
Guerguélégan  (Finistère)  le  25  août 
1887,  et  de  Emilie-Agathe  de  Mauduit 
du  Plessix,  fille  du  baron  Georges 
Nachet  et  de  Louise-Hélène  Guérin, 
décédés. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  18  avril 
en  réglise  Saint- Augustin  à  Paris. 


235 


LE   BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


-70 


Les  témoins  du  marié  étaient  M.  R.  ( 
de  Çagarrififa  et  le  vicomte  de  Saiut- 
Pern,  ses  beaux-frères,  et  ceux  de  la 
mariée   :    le  comte   de   Changy,  son 
beau-frère,  et  M.  Nachet,  s-^n  oncle. 

Le  marié  a  deux  sœurs  :  Jeanue- 
Emilie-Béatrice,  née  le  1*^  juin  1858, 
mariée  à  M.  R.  de  Çag^arriga»  in- 
génieur, et  Mélanie-Marie-Caroline- 
Alexandrine,  née  le  21  mai  1863,  mariée 
en  avril  1890  au  vicomte  Maurice-Ber- 
trand de  Saint-Pern,  lieutenant  de 
vaisseau,  en  résidence  actuelle  à  Tou- 
lon. 

La  famille  de  Plœuc  d'aujourd'hui, 
originaire  de  Bretagne,  remonte  au 
xiv»  siècle.  Son  premier  auteur  connu 
est  Tanguy,  qui  épousa  Thérîtiére  des 
anciens  seigneurs  de  Pleuc.  (Cfr.  Denis 
de  Thézan.  Généalogie  de  la  Maison 
de  PlœucJ. 

La  terre  de  Plœuc  fut  érigée  en 
comté  par  lettres  du  14  avril  1696  et  du 
22  juin  1699,  en  faveur  d*Yves-01ivier 
de  la  Rivière,  sgr  de  Plœuc,  marquis 
du  Plessis  de  la  Rivière,  gouverneur 
de  Saint-Brieuc. 

La  seconde  maison  de  Plœuc  encore 
représentée  de  nos  jours,  à  laquelle 
appartient  le  marié,  a  possédé  les  sei- 
gneuries du  Timeur,  du  Breignon,  de 
Kerharo,  de  Quilguifin,  du  Val  et  de 
Kergorlay.  La  seigneurie  du  Timeur 
fut  érigée  en  marquisat  en  novembre 
1616,  en  faveur  de  messire  Sébastien 
de  Plœuc,  chevalier,  baron  de  Kergor- 
lay. 

£lle  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse par  les  commissaires  de  Bre- 
tagne en  1668  et  a  fait  ses  preuves 
pour  l'Ecole  militaire  le  16  juin  1785. 

Du  mariage  d'Alexandre-Jean-Sébas- 
tien de  Plœuc,  marquis  de  Plœuc,  dé- 
cédé au  château  de  Ouerguélegen,  à 
Tâge  de  90  ans,  le  18  octobre  1858  et 
de  Marie  -  Louise- Alexandrine  Le  Ju- 
meau de  Kergaradec,  aïeul  du  marquis 
aetuel,  étaient  issus  deux  fils  :  Taîné, 
^é  en  1810,  mort  en  bas-âge  ;   le  père 


du  marié  et  six  filles  :  1.  Mélari- 
Jeanne  Hippolyte,  née  le  22  mars  ?^  . 
mariée  le  12  juin  1849  à  Michel-Lj^v.  - 
Franoois-Marie  Chanu  de  Lincur  ; 

2.  Léontine  -  Marie-  Antoinette».  :  - 
le  1"  décembre  1813,  mariée  le  19  ji*- 
vier  1847  à  Anne-Charies-FrédériclK- 
peisses  de  la  Plane  ; 

3.  Azélie-Françoise-Marie,  née  :e 
août   1819,  dame  du  Sacré  Cœur  . 
Jésus  ; 

4.  Rosine-Marie  Théodore,  née  le 
octobre  1822,  morte  le  23  mai  1849: 

5.  Caroline-Marie- Alexandrine,  n 
le  10  mai  1823  ; 

6.  Alphonsine-Marie,  née  le  27  ^i 
1824,  mariée  le  10  avril  1844  à  Ai-: 
Charles  Halna  du  Frétay,  décédée  >  ' 
janvier  1866. 

(V.  les  Bulletins  de  1887,  col.  ^' 
1888,  col.  383;  1890,  col.  228.) 

D'hermines,  à  3  chevrons  de  çueur 
Devise  :  Vdme  et  Vhonneur. 


^^t^t^^^^^é^f^^^^f^t^r^ 


Marie-Honoré-Jacques  de   la  Col- 
marquis  de  Balleroy,  fils  d'Albert-Ft\.i 
Justin  de  la  Cour  de  Balleroy  comte  : 
Balleroy,    décédé,    et    de    Claudin  • 
Adrienne- Marie   Roslin   d'Ivry,  a'. 
Mane-Adrienne-Auguste  de  Mor^^;- 
Montchevreuil,  fille  uuique  de  Augu-t- 
Napoléon-Philippe  marquis  de  Morus; 
Montchevreuil,  ancien  député  de  Vo.- 
décédé  en  1893,  et  de  Marguerite-Ag> 
Elisabeth- Alice  Legrand  de  Villes. . 
cédés. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  22  a. 
en  réglise  Saint  Pierre  de  CUaitluî,» 
Paris. 

Les  témoins  étaient  pour  le  :r*8ri 
le  duc  de  Fézeusac  et  le  marqu:.'- ' 
Chaumont-Quitry;pourlamariée:S  A 

R.  le  duc  de  Chartres  et  le  comte  F*' 
nand  de  Montesquiou. 

La  maison  de  la  Cour  de  Baller }. 
originaire   de  Normandie,   gvuemi: 
de  Caen  a  été  maintenue  par  Mostfau* 


i^KUi^AriUUB 


f 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


33g 


1463,  par-Roissy  en  1599,  paiv  Clia- 
llart  en  1666,  et  admise  aux  honneurs 
la  Cour  en  1783. 

îacques  de  la  Cour,  Sgr  de  la  Cour, 
Itot,  Manneville,  etc.,  conseiller  au 
rlement  de  Paris,  puis  maître  des 
luêtes,  obtint  l'érection  des  fiefs  du 
onquay,  du  Vernay,  de  Balleroy,  etc. 

marquisat  sous  le  nom  de  Balleroy 
mois  de  décembre  1704.  11  avait 
.  Madeleine-Charlotte-Emilie  Le  Feb- 
3  de  Caumartin,  arrière  petite-fille  du 
rde  des  sceaux  sous  Louis  XIII. 
La  sceur  du  père  du  marié,  Anne- 
arie-Louise-Émilie  de  la  Cour  de  Bal- 
roy,  avait  épousé  en  1855,1e  marquis 

Chaumont  Quitry,  décédée. 

Z>  ''azur^  à  trois  cœurs  <tor  posés  2  elï> 

Marie  de  Mornay-Montchevreuib 
larquise  de  Balleroy,  est  la  fille  uni- 
iie  du  marquis  de  Mornay  de  Mont- 
levreuil,  décédé  en  1893,  président  de 
t  Société  hippique  de  France,  officier 
3  la  Légrion  d'honneur.  L'ancienne  et 
lustre  maison  de  Morniay,  orig-inaire 
u  Berry,  n'est  plus  représentée  dans 
ïs  mâles  que  par  Pierre,  comte  de 
lornay-Soult  de  Dalmâtie,  lieutenant- 
olojiel  dans  l'armée  territoriale,  au- 
ien  chef  d'escadrons  au  15^  rég-iment 
e  chasseurs  à  cheval,  mariéen  1860  à 
.nloinette-Caroline-Marie-Louise  Bel- 
t)mme  de  Caudecoste,  dont  il  est  veuf, 
ans  enfants.  A  la  mort  de  son  ft*ère 
lUSTuste-Napoléon-Philippe  de  Mornay, 
lère  de  la  mariée,  il  a  relevé,  comme 
hef  de  famille,  le  titre  de  marquis  de 
lornay-Montchevreuil,  qui  s'éteindra 
kvcc  lui.  (V.  le  Bulletin  de  1893,  col. 
►66-568.) 

Burelé,  d'argent  et  de  gueules  de  10 
nèces^  au  lion  morné  de  sable  et  cou- 
ronné d^or^  brochant  sur  le  tout. 

Devise  :  Arte  et  Marte. 


AMAmAAMAAAAA^ 


Françoifl-C^or/^s  de  SurviUe,  direcr 
teur  de  la  succursale  du  CréditLy  ouaais 


è  Carcassonne,  fils  de  feu  François- 
Charles-RHymond  de  Surville,  comte 
romain,  officier  d'artillerie  au  service 
de  Pie  IX,  commandeur  de  l'Ordre  de 
Pie  IX,  et  de  Gabrielle-Charlotte-Her* 
minie  de  Trinquelag-ue-Dions,  -  avec 
Valentiue-Marie-Henriette'  Faulquier-> 
fille  de  Jean-Pierre-Fulcrand-i^ôH 
Fâulquier  et  de  Marie- Octavie-Mélanie 
Dieulafait. 

Le  mariag'e  a  été  célébré  le  22  avpfl 
en  i'ég-lise  Saint-Denis,  à  Montpelliei*. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  Char- 
les* de  Surville,  marquis  de  Lattier,  son 
oncle,  et  Joseph  de  Mont  de  Benquéj 
directeur  de  la  succursale  de  la  Banque 
de  France,  à  ïarbes  ;  ceux  de  la  mariée  : 
Emile  Fâulquier,  son  oncle,  et  Henri 
vicomte  de  la  Serre  d'Aroux.  (V»  pour 
la  famille  de  Surville  en  Languedoo^  le 
Bulletin  de  1887,  col.  337-338.)  ' 

.  D'azur^  à  trois  roses  d'argeni  posées  2 
et  1;  au  chef  d'hermine.  :    1  > 


^^^^^^»#%^#^^#^^>w 


-        -  -  • 

-  Marie-Vicfcor-Pascal--4/6an  de'  Bonii 
net  de  Maureilhan  dePolhes,  ^l.s  de  M^*^ 
rie-François-Eug-ène-Ga^^ow  de  ,<JBtn- 
net  de  Maureilhan  de  Polheç,  colonel 
en  retraite,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  et  de  Marie-Victforine  Thi- 
bout  dé  lia  Fro^snaye,  aVec  Caroline-^ 
Marie-Thérèse  lie  Gimel,  fille  de  Char-" 
\ç^-Maurice  de  Gimel,  chef  au  minis- 
tère des  finances  et  de  CamiUe-Joâé- 
phine-Marie  Leroy,  décédée.  .  : 

Le  mariage  a  été  célébré  le  30  avril 
en  l'église  Saint-Sulpica  à  Paris. 
.  Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
général  de  division  Alban  de  Bonnet 
de  Maureilhan,  baron  de  Polbes,  son 
oncle  et  M.  Paul.  Planquette  ;  ceux  dé 
la  mariée  :  Pierre  de  Gimel,  capitainft 
au  I*'  régiment  de  chasseurs  et  M.  Ga- 
briel Leroy,  ses  oncles. 

La  maison  de  Bonnet  de  Maureilhan». 
originaire  du  diocèse  de  Béziers ,  dana 
le  B^B-Languedoc,.  a.doquéiiij'aimée 
d^B  of^iefs  distingués,  un  ffentilhQi^- 


239 


LB  BULLETIN  HiRALDIQUB  DB  FRANCB 


24 


me  de  la  chambre  du  roi  sous  Henri  lY, 
chevalier  de  Saint-Michel  ;  un  cheva- 
lier de  Malte  en  1632  ;  un  mestre  de 
camp  d'infanterie  en  1643  ;  un  général 
de  division  en  1868,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur;  un  colonel 
d'infanterie,  commandeur  de  la  Lé- 
gion d'honneur  en  1871,  etc. 

Elle  était  en  possession  depuis  la  fin 
du  XVI*  siècle  de  labaronnie  de  Polhes 
et  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse  de 
race  et  lignée  par  jugement  de  M.  de 
Bezons  du  23  novembre  1668. 

Jean-François  de  Bonnet  de  Mau- 
reilhan,  baron  de  Polhes,  sgr  de  Nef- 
fiés,  et  Henri-Etienne  de  Bonnet  de 
Maureilhan,  co-sgr  de  Savignac,  pri- 
rent part  aux  assemblées  de  la  noblesse 
de  Béziers,  en  1789. 

Vor^  à  un  chevron  d'azur^  accom» 
pagné  de  3  mouchetures  dhermine. 

(V.  pour  la  maison  chevaleresque  de 
GimeU  originaire  du  Limousin,  répan- 
due en  Guienne,  en  Périgord,  en 
Quercy  et  dans  Tllede  France,  connue 
depuis  1163,  maintenue  dans  les  recher- 
ches de  1666  et  années  suivantes,  et  | 
pcy  la  cour  des  aides  de  Bordeaux  en 
1777,  le  Bulletin  de  1890,  col.  46-47). 

Fascéj  dargent  et  dazur  de  huit 
pièceêj  d  la  bande  de  gueules  brochant 
sur  le  tout. 


«kMMMMMMMMAM«M^ 


Le  vicomte  Alfred  de  Buyer  de  Mi- 
meure»  fils  du  marquis  et  de  la  mar- 
quise née  de  Jouffroy  d'Abbans,  avec 
Jeanne  de  MuUot  de  Villenaut,  fille  de 
M.  de  Mullot  deVillenaut  et  de  N... 
d'Oriié  de  Saint-Innocent. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  30  avril  en 
la  cathédrale  d'Autun  par  Mgr  Per- 
raud,  évêque  du  diocèse. 

Les  témoins  du  marié  étaient:  le 
général  comte  de  Jouffroy  d'Abbans, 
sou  oncle  et  le  marquis  de  Raincourt, 
son  cousin;  ceux  de  la  mariée:  le 
oomte  d'Orlié  de  Saint*Innocent»  son 


oncle,  elEugène  Ghevreul,  son  coxniz 

La  famille  de  Buyer  est  une  des  p.u: 
anciennes  du  Lyonnais.  Elle  a  dooiir 
quatre  échevins  à  la  ville   de    Lv.~ 
avant  1510.  La  mariée  appartient 
une  branche  passée  en  Comminges  ^ 
elle  a  possédé  la  seigneurie  de  ColoïC'  ^ 
dont   Tauteur    était  Jacques    Buvr* 
échevin  de  la  ville  de  Lyon  en   \A'j^ 
Cette  branche  a  été  maintenue  dans  i% 
noblesse  par  Le  Gendre,  intendant  :i 
Montauban  le  14  février  1702. 

En  1688,  François  de  Buyer,  fila  >. 
Louis  de  Buyer  et  de  Marie  de  Cl  ur- 
vint  en  Franche-Comté  pour  sen:: 
dans  une  compagnie  de  cadets-gent:  .^• 
hommes  commandée  par  le  marqu.* 
de  Fabry  de  Mon cault, comte  d'Autre}, 
et  ses  descendants  sont  restés  dai.^ 
cette  pruvince  jusqu'à  nos  jours. 

Le  feu  marquis  de  Buyer  de  Mimeur? 
avait  relevé  le  nom  et  les  armes  : 
Claude  Casimir  Fyot  de  Vaugim  :5 
marquis  de  Mimeure,  cousin-germa  ^ 
de  sa  mère,  née  deChaillot,  fille  d^ui- 
Mimeure  .'La  famille  de  Chaillut  étatl- 
à  Dôle  et  à  Besançon  avait  eu  elle-c  • 
me  des  lettres  de  marquis  en  1746. 

Ecartelé,  aux  î  et  4  dazur  au  U-' 
d^ argent  tenant  entre  ses  pattss  de  d* 
vant  un  écusson  d*or  chargé  cTun  chei^ 
arraché  de  sinople^  qui  est  deBuvtr; 
aux  2  et  3  d'azur  au  chevron  d'or,  ae- 
compagne  de  3  losanges  du  mém^\  qa. 
qui  est  Fyot  de  Mimeure. 

Devise  :  Deo  et  ense  Domini  sui. 

La  famille  de  Mullot  de  Villenau: 
est  originaire  du  Nivernais.  Elle  s 
produit  des  officiers  distingues  pLrx: 
lesquels  Edme-Marie  marquis  de  Ville- 
naut  qui  épousa  Catherine  de  la  Fertr- 
Meung  et  prit  du  service  en  Russie . . 
il  se  distingua  au  siège  de  Bender  e: 
fut  nommé  par  Catherine  II,  gouvr-:- 
neur  de  ses  pages. 

De  sable  y  à  la  bande  dargent  charç* 
de  trois  coquilles  de  gueules  et  accus:-.  ^ 
de  deux  molettes  d  éperon  dor. 


241 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


242 


DÉCÈS    DU  MOIS    D'AVRIL 

BT  EAPPBL  DBS  HO»  PHAc^DBNTS 


Le  général  de  division  Raymond- 
^dolphe  Séré  de  Rivières,  grand  offi- 
;ier  de  la  Légion  d'honneur,  est  décédé 
\  Paris  le  18  février  à  Tâge  de  80  ans, 
aissant  deux  fils  :  1 .  Georges  Séré  de 
Rivières,  juge  au  tribunal  de  la  Seine  ; 
J,  Paul  Séré  de  Rivières,  capitaine  au 
)*  régiment  d'infanterie. 

Le  général  défunt  était  sorti  de 
'Ecole  polytechnique  en  1837;  il  fut 
général  de  brigade  en  1870,  général  de 
iivision  en  1874,  admis  à  la  retraite  en 
t880.  11  avait  été  nommé  rapporteur 
îans  le  procès  du  maréchal  Bazaine,  et 
ivait  pris  une  part  considérable  dans 
A  réorganisation  militaire  des  places 
îe  défense  de  la  région  de  l'Est. 

II  appartenait  â  une  famille  du  haut 
Languedoc,  originaire  de  Toulouse, 
lui  avait  donné  des  capitouls  k  cette 
nlle  en  1557,  1610,  1723,  et  s'était 
Sxée  depuis  dans  l'Albigeois  ;  elle 
s'était  divisée  en  deux  branches  dont 
Taïuée,  celle  du  général,  avait  possédé 
es  baron  nies  de  Rivières  et  de  Corne- 
)ouc,  et  pris  part  aux  assemblées  de 
a  Noblesse  en  1789;  la  branche  cadette 
'ut  anoblie  le  6  janvier  1815. 

Bernard  Séré,  bourgeois  de  Toulouse, 
ut  nommé  capitoul  en  1557. 

Guillaume  Séré,  seigneur  de  Cor- 
onsac,  fut  nommé  capitoul  en  1610. 

Jean  Séré,  bourgeois  de  Toulouse, 
ut  capitoul  en  1723. 

N.  de  Séré,  baron  de  Rivières  et  de 
^rnebouc,  au  diocèse  d'Albi,  assista 
t  l'assemblée  de  la  noblesse  tenue  à 
foulouse  en  1789. 

^  N.  de  Séré  de  la  Pugeterie,  assista  à 
^assemblée  de  la  noblesse  convoquée  à 
i^oulouse  en  1789. 

Jean-Pierre-Antoine  Séré,  député,  a 
obtenu  du  Roi  <  es  lettres  de  noblesse  le 
8  novembre  1814  ;  elles  furent  enre- 


gistrées par  la  Cour  Royale  de  Tou- 
louse. 

D'azur^  au  chevron  (Tor^  accompagné 
en  chef  cTun  croissant  d'argent^  accosté 
de  deux  étoiles  dti  même  ;  en  pointe  une 
gerbe  d'or. 


m0m0^^^t0^0^0^0^0^^i^^0^ 


Marie-Roberte-Léonie  de  Ségur-Mon- 
taigne,  mariée  à  Hercule,  baron  de 
Chambaud  de  Jonchëres,  ancien  consul 
général,  est  décédée  à  Versailles  le 
17  février. 

Jean-ilmerf^tf-Nicolas,  comte  de  Ségur- 
Montaigne,  le  dernier  de  sa  branche 
qui  descendait  du  célèbre  philosophe, 
avait  épousé  Augusta  Mac-Eerrcl.  II 
n'en  eut  que  deux  filles  :  1.  la  baronne 
de  Chambaud  ;  2.  et  Amélie  de  Ségur, 
morte  sans  alliance. 

La  défunte  laisse  un  fils:  Gaston,  et 
troid^  filles  dont  l'une  Béatrix,  a  épousé 
un  de  ses  parents  en  janvier  J880, 
Raymond  comte  de  Ségur  d'Aguesseau 
secrétaire  d'ambassade  à  Vienne,  fils 
du  feu  comte  Henry  et  de  la  princesse 
Isabelle  Lubomirska. 

(V.  pour  la  maison  chevaleresque  de 
Ségur  en  Guyenne,  dont  la  filiation 
remonte  au  xiii^  siècle,  le  Bulletin 
de  1889,  col.  101-102.) 

Ecarteléj  aux  1  et  4  de  gueules  au 
lion  d'or^  aux  2  et  3  d'argent  plein, 

La  famille  de  Chambaud,  originaire 
du  Vivarais,  où  elle  a  été  maintenue 
dans  sa  noblesse  de  race  et  lignée,  par 
jugement  de  M.  de  Bezons,  du  15  jan- 
vier 1671,  a  possédé  la  baronnie  dé 
Jonchères,  située  en  Velay,  diocèse  du 
Puy.  Elle  était  alors  divisée  en  quatre 
branches  qui  furent  maintenues  par 
le  même  jugement.  On  la  trouve  en 
Périgord,  vers  la  fin  du  xvir  siècle. 


2Ï3 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


24 


Elle  y  fut  sans  doute  attirée  par  sa 
parenté  avec  la  maison  de  Hautefort, 
dont  un  des  représentants,  Glande  de 
Hautefort,  vicomte  de  Lestran^e,  avait 
épousé  le  20  mars  1620,  Paule  de 
Ohambaud,  fille  héritière  de  Jacques 
de  Chambaud,  vicomte  de  Privas. 

En  1732  un  de  ses  membres  figure 
parmi  les  consuls  de  la  ville  de  Péri- 
gueux. 

Annet- Guillaume  Chamband  de  Jon- 
chères,  chevalier,  sgr  du  Mont,  fut 
marié  à  Christine  de  Bologne,  veuve 
de  Martial  de  Thibault,  chevalier,  vi- 
comte de  Servanches,  commune  du 
canton  de  Sainte-Aulaye,  où  il  habita. 
Un  de  «es  fils,  Martin,  chevalier,  sgr 
de  Nabinaud,  arrêté  comme  suspect  en 
1792,  mourut  dans  les  prisons  de  Con- 
fblens,  sous  la  Terreur;  il  laissa  trois 
enfanta  :  Mesdames  Le  Berton  de  Puy- 
renier  et  de Bodin  de  Saint-Laurent;  et 
un  fils,  Martin-Guillaume,  qui  émigra 
et  fut  le  père  de  kngxx&ie' Hercule 
baron  de  Chambaud  de  Jonchères,  mari 
de  la  défunte.  (Y.  Armoriai  de  la  no- 
blesse de  Périff09d^  t.  II,  page  39.) 

VArmorial  précité,  qui  reconnaît 
comme  nous  Torigine  languedocienne 
de  la  famille  de  Chambaud,  lui  donne 
pour  armes  :  D'azur^  au  lion  d'or^  au 
chef  (T hermine.  Nous  croyons  que  ces 
armes  sont  erronées. 
.  V Armoriai  de  1696,  p.  351,  donne  à 
cette  famille  comme  blason  : 

Tiercé  en  fasce^  au  1  d'argent  à  un 
chevron  dazur  accompagné  de  trois  cas- 
ques grillés  de  front  de  gueules;  au  2 
dazur  à  trois  étoiles  d'or  posées  en  fa.sce  ; 
au  3  d'argent  à  un  lévrier  courant 
d^azur. 

Devise  :  Post  prœlium  reclus. 


tM«WS#WV«MMMA^p> 


Lebarou  Frantz  de  KIopstein,  ancien 
député  de  la  Meuse,  maire  de  Ville  en 
Woivre,  est  décédé  dans  la  première 
quinziùne  de  mars,  à  Tâge  de  57  ans. 


I 


Il  laisse  un  fils,  le  baron  de  Reac- 
Klopstein,  et  quatre  ne  eux  :  Ant.ji 
et  Paul  de  Rozières;  Aymar  le  Hariv- 
de  Gouneville  et  Adrien  Mlchaut. 

Sa  famille,  originaire  de  MayeL  - 
vint  s'établir  en  Lorraine  au  milieu  : 
XVI®  siècle  et  donna  trois  prévôts  a  . 
la   ville  de  Marsal.    Le    prenaier  f 
Alexandre  Klopstein,  anobli  par  le  ti 
Henri   en    1619;   il  épousa  Fran»-  . 
Gonnevaux,  dont  il  eut  : 

François  Klopstein,  prévôt  et  r^^ 
veur  de  Marsal  qui  épousa  Nicole  - 
Marais,  dont  il  eut  : 

Jean-François  de  Klopstein,  pre*  .* 
de  Marsal,  qui  épousa  Jeanne  Géra: 
et  fut  père  de  : 

Jean-Louis  de  Klopstein,  Sgr  de  h  - 
court,  ép  le  10  novembre  1710  à  Aj:  - 
mont  Marie -Gabrielle  de  Mauljf.ïL 
dont  il  eut  : 

Antoine-François  de  Klopstein,  sg: . 
Récourt,  ép.  le  1"  mars  1745,  à   Eru 
Marguerite-Françoise  Ilaizelin,  doi/ 
1.   Nicolas-Antoine;  2.   Kicolas-Lu\ 
reçus  l'un  et  Tautre  cadets-gentiUh'.  l. 
mes  du  roi   Stanislas  de   Lorraine 
TEcole  militaire  de  Lunéville  en  IT 
et  1762,  après  avoir  fait  leurs  prec^  • 
de  noblesse  devant  le  Conseil  auli .  ^ 
(Archives  Nationales). 

Nicolas- Antoine  baron  de  Klopsî-  : . 
sgr  de  Saint-Aignan,  Bricoart  ou  îî 
court  et  Marche  ville  prit  part  en  \> 
aux  assemblées  de  la  noblesse  du  b:v.  - 
liage  de  Saint-Mihiel. 

Nicolas-Louis  baron  de   Klopstt-;  . 
chevalier,  sgr  de  la  première  mr/ 
divise   de   Colombey-la-Fosse,  gei/  - 
homme  de  la  chambre  du   printv  . 
Hohenlohe,  chevalier  et  commici>a  " 
de  rOrdre  du  Phénix,  prit  part  en  1> 
aux  assemblées  de  la  noblesse  du  Ha  • 
liage  de  ïoul. 

D'or^  à  la  fasce  d'azur ,  accom}utg''' 
en  chef  de  deux  lio>iceaux  issant  des-'-  -. 
et  en  pointe  de  deux  mains  frappant  u 
pierre  qui  jette  des  flamnu^s. 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


246 


4^marrf-Marîe-Charle3-Gaston  de  Ni- 
ay,  marquis  Aymard  de  Nîcolay, 
;  aîné  du  marquis  Théodore  de  Ni- 
ay,  ancien  pair  de  France,  décédé  à 
nève  le  7  juin  1871,  et  de  An^us- 
e-Charlotte-Adèle  de  Lévis  Venta- 
ur,  âceur  du  dernier  duc  de  Lévis, 
;  décédé  le  11  mars  à  Pegli  (Italie),  à 
g-e  de  82  ans,  non  marié. 
Il  était  le  frère  aîné  de  Aymard- 
irie-Hat/mond  comte  de  Nicolay,  ma- 
î,  dont  postérité  ;  à'kyxnhvà'Charles- 
me-Louis  de  Gonzagfue,  marie,  dont 
slérité;  et  d'Aymard-Marie-Barthé- 
oay-Joseph,  non  marié. 
Tous  représentants  du  troisième  ra- 
eau  de  la  branche  des  marquis  de 
DussaiDville,  qui  a  donné  la  longue 
rie  des  premiers  présidents  de  la 
lambre  des.  comptes  do  Paris  dont  le 
îroier  titulaire  mourut  en  1794,  avec 
)u  fils  aîné,  sur  Téchafaud  révolu- 
onnaire. 
IV.  le  Bulletin  de  1894,  col.  15-24). 

D^axur,  au  lévrier  courant  d'argent, 
ocolé  et  bouclé  d'or  ;  alias  colleté  de 
uenles  et  bouclé  d'or. 

Devise  :  Laissez  dire. 


/kM#«^^tfW«#^«'WW« 


Mme  Samuel  de  Perregaux,  née 
ulie  de  Chambrier,  est  décédée  le 
4  mars»  à  Neuchâtel  (Suisse).  Elle 
vait  épousé  M.  S.  de  Perregraux, 
lembre  du  conseil  héraldique  de 
rance,  capitaine  d'infanterie  suisse, 
ont  elle  a  eu  :  1 .  Charles,  né  le  9  avril 
891  ;  2.  Paul,  né  le  5  juillet  1892; 
.  Marie,  née  le  18  septembre  1893  ; 
.  Julie-Claudine,  née  le  13  mars  1895. 

La  famille  des  barons  de  Chambrier 
st  une  des  plus  anciennes  et  des  plus 
ustement  considérées  des  principauté 
t  canton  de  Neuchâtel. 

Quant  aux  Perregaux  dont  M.  Sa- 
Duel  de  Perreganx  a  publié,  d'après 
es  papiers  de  famille,  le  tableau  gé- 
lèalo^ique  en  1894,  ils  étaient  déjà 
*onnus  vers  1500  et  semblent  origi- 


naires de  Geneveys-sur-Coffrane,  en 
Val'^ng'in, 

(VI«  degré).  François-Frédéric  de 
Perregftux,  cinquième  descendant  de 
Jt^an  Perregaux,  né  le  20  juin  1716, 
décédé  le  26  décembre  1790,  prit  du 
service  en  France  de  1733  à  1740,  puis 
rentra  en  Suisse,  en  qualité  de  colonel 
du  Val  de  Rnz.  L"  10  décembre  1743 
il  épousa  à  Neuchâtel  Barbe-Suzanne 
de  Brun,  baptisée  le  9  septembre  1719, 
décédee  le  20  novembre  1810.  Ils  eu- 
rent sept  enfants,  dont  trois  fils.  Le 
premier  laissa  postérité  et  fut  sénateur 
de  lEmpire.  Le  second  est  la  tige  des 
Perregaux  actuels  dtî  Neuchâtel. 

1.  Jean-Frédéric  PcTregaux,  né  à 
Neuchâtel  le  4  septembre  1744,  baptisé 
le  23,  décédé  à  Viry-Châtillon  (Seine- 
et-Oise),  le  17  février  1808,  et  inhumé 
au  Panthéon,  membre  du  Sénat  con- 
servateur en  1799,  épousa  à  Paris  en 
janvier  1779  AdélHïde  de  du  Praël  de 
Surville,  née  en  1757,  décédée  à  Paris 
le  22  janvier  1794.  Enfants  :  a.  Anne- 
Marie-Hortense,  née  à  Paris  le  18  oc- 
tobre 1779,  baptisée  le  25,  décédée  à 
Paris  le  25  mai  1857,  mariée  à  Paris  en 
1798  à  Auguste  Louis  Viesse  de  Mar- 
mont,  duc  de  Raguse,  maréchal  de 
France,  dont  elle  n'eut  pas  d'enfant  et 
se  sépara  vers  182."). 

2.  Alphonse-Claude-Charles-Bernar- 
din, comte  Perregaux,   né  à  Paris  le 

29  mars  1785,  mort  à  Paris  le  9  juin 
1841,  chambellan  de  TEmpereur,  comte 
de  TEmpire  français  le  21  décembre 
1800,  pair  de  France  en  1815  et  en 
1831,  marié  à  Paris  le  20  novembre 
1813  à  Adèle-Elisabeth  Macdonald,  fille 
du  maréchal  Macdonald.  duc  de  Ta- 
rente,  née  à  Saint-Germain-en-Laye 
le  31  janvier  1794,  décédée  à  Paris  le  15 
novembre  1822;  enfants  : 

a.  Alphonse- Marie,  comte  Perre- 
gaux, né  à  Paris  le  27  juillet  1814, 
mort  k  Tauris  le  17  avril  1856,  secré- 
taire d'ambassade  en  Perse,  marié  à* 
Boulogne-sur-Mer  le  22  janvier  1842  à 


247 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCB 


•24 


Louise  S  Aolastique-Adèle  Crètu,  née 
àCoblenlzle  10  avril  1813,  morte  à 
Mussy-sur-Seine  (Aube)  le  8  janvier 
1889. 

b,  Francois-Charles-E«Jonard,  comte 
Perregaux,  né  à  Paris  le  1«'  novembre 
1815,  décédé  à  Saint-Cyr  (Indre-et- 
Loire)  le  30  mai  1889,  sans  alliance. 
Officier  de  cavalerie,  sportman  distin- 
gué, il  ne  prit  aucune  alliance  ; 

c.  Adèle  -Hortense-Albertine-Ernes- 
tine,  née  à  Paris  le  19  novembre  1821, 
morte  le  19  mars  1834. 

Cette  branche  est  éteinte. 

De  Charles-Albert-Henri  de  Perre- 
gaux resté  à  Neuchâtel  et  frère  puîné 
de  Jean-Frédéric,  né  le  8  avril  1757,  y 
décédé  le  18  octobre  1831,  sont  issus 
les  Perregaux  actuels. 

C.-A.-H.  de  Perregaux  fut  colonel, 
inspecteur  des  troupes  de  TEtat,  anobli 
par  lettres-patentes  du  prince  souve- 
rain de  Neuchâtel  et  de  Valengin  datées 
de  Bayonne  :  15  juin  1808.  Il  avait 
épousé  à  Neuchâtel  le  15  juin  1790 
Charlotte  -  Louise  de  Gaudot,  née  le 
3  juin  1762,déc3dée  le  6  août  1842  ; 
dont  : 

a.  Armand-Frédéric,  qui  suivra  ; 
b.  Alexandre-Charles  de  Perregaux,  né 
à  Neuchâtel  le  21  octobre  1791,  mort 
en  rade  de  Cagliari  le  6  novembre  1837, 
des  suites  d'une  blessure  reçue  à 
Tassant  de  Constantine,  général  fran- 
çais, chef  d'état-major  général  de  Tar- 
mée  d'Afrique,  officier  de  la  Légion 
d'honneur.  Créé  baron  par  ordonnance 
royale  du  31  janvier  1816,  suivie  de 
lettres  patentes  du  4  mai  de  la  même 
année  ;  il  avait  épousé  à  Neuchâtel  le 
5  décembre  1825  Cécile  de  Pourtalès, 
née  le  9  septembre  1804,  morte  Paris  le 
24  mars  1830,  sans  postérité. 

Armand-Frédéric,  major  de  cara- 
biniers, couseiller  d'Etat,  né  le  27  août 
1790,  décédé  le  12  juin  1873,  prit  deux 
alliances  :  1°  Avec  Adolphine-Julie- 
Françoise,  fille  du  baron  de  Pury,née 
en  1791,  décédée  le  22  février  1859, 


dont  :  Adolphe  -  Frédéric  -  Char,  i 
(16  mai  1824,13  août  184î);  Lou^ 
née  le  4  avril  1826,  mariée  au  bar^^ 
Charles  de  fiuren  ;  Cécile,  née  le  :| 
mars  1828,  mariée  à  Louis- AlexaDii:! 
de  Dardel  ;  Agathe,  née  )e  31  mars  Inj 
morte  en  bas  âge  le  19  janvier  l^ii. 
Frédéric,  chef  actuel  de  la  famille  :  * 
Guillaume,  né  le  13  avril  1833,  mor: . 
Vienne  le  28  juillet  1863,  chambcl.. 
de  la  reine  de  Suède. 

En  secondes  noces  A.  F.  de  Pcn-- 
gaux  avait  épousé  le  11  juillet  >. 
Elisabeth-Sophie  baronne  de  Steig^* 
vivante,  née  à  Interlaken  le  28  ji- 
1825. 

Frédéric  de  Perregaux,  né  le  6  mi.*^ 
1831,  député  de  Neuchâtel,  a  épouse  r 
14  avril  1858  Madeleine  de  MontmoUin. 
née  le  4  mars  1838,   dont  :   1.  Fs;! 

24  avril  1859, 20  mars  1867  ;  2.  Jeanv 
née  le  6  septemb.  1860;  3.  Samuel,  Dr 

25  novembre  1861  ;  4.  Marie,  10  Ina^ 
1863,  —15  mai  1885  ;  5.  Pierre,  14  je: 
1866,—  22  mars  1867;  6.  Rachel,  née  r. 
29  novembre  1868. 

D'argent,  à  trois  chevrons  de  sable. 


amAmm^^^^w^^^^^^m 


La  baronne  douairière  de  Baraote. 
née  Montozon,  est  décédée  le  16  ma.*» 
au  château  de  Barante.  Elle  e:&i: 
veuve  depuis  le  10  mai  1889  du  ba^n 
Prosper-Claude-lgnace-Constance  «i^ 
Barante,  ancien  préfet,  ancien  ilépu-^ 
au  Corps  législatif,  ancien  membre  dt 
l'Assemblée  nationale,  ancien  séoi- 
teur,  dont  une  nombreuse  postérité. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  Bru- 
gière  de  Barante  en  Auvergne  les  /^" 
letins  de  1887,  col.  347  ;  1889,  col.  3'/ 
et  303). 

Ecartelêy  aux  t  et  4  cTor  à  4  brv\  - 
res  de  sinople  soutenues  d'une  Champa- 
gne du  même  ;  au  chef  d*asur  charç*' 
d'un  soleil  rayonnant  d'argent  ;  a^' 
2  et  3  d'azur  à  la  croix  pattée  dCat' 
cent. 


[9 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


250 


Charles-Edouard  comte  de  Monto- 
D,  père  de  la  baronne  de  Barante, 
ait  issu  d'une  ancienne  famille  du 
îrigrord.  Né  à  Périgueux  le  28  mai 
^88,  député  du  Nord,  puis  pair  de 
ranse  en  1845,  maire  de  Lalaing,  il 
p-ait  épousé  à  Lalaing:,  I«î  18  novem- 
re  1818  Félicité  Delfosâe,  née  à  Bé- 
lune  le  4  novembre  1803.  décédée  au 
aâtean  de  Barante  le  6  octobre  1857 
Toy.  les  Pairs  de  France^  par  M.  L. 
3  Bretonne,  255),  et  en  avait  eu  un 
Is  et  trois  filles  : 

1 .  Ernest,  né  à  Saint-Quentin  où  son 
ère  était  sous-préfet  le  16  décembre 
819,  mort  à  Paris  le  12  octobre  1843, 
udîteur  au  Conseil  d'Etat  ; 

2.  Adèle,  née  à  Douai  le  16  mai  1822, 
lariée  à  M.  Henry  Davillier  ; 

3.  Lucie,  née  à  Douai  le  2  juin  1826, 
nariée  au  baron  de  Barante,  la  dé- 
unte  •, 

4.  Camille,  née  à  Douai  le  29  mars 
.830,  morte  le  22  novembre  1842. 

Le  uom  de  Montozon  ou  Montauzon 
;e  voit  à  chaque  page  des  annales  pé- 
•iffourdines  depuis  le  commencement 
lu  XVI®  siècle  jusque  vers  le  milieu 
iu  xviii%  parmi  les  magistrats  consu- 
aires,  les  conseillers  au  présidial  de 
Périgueux,  et  à  la  cour  des  aides  de 
Bordeaux.  Cette  famille  a  donné  en 
)utre  cinq  gardes  du  corps,  deux  offi- 
îiers  dans  les  chevau-légers,  un  gen- 
iarme  de  la  brigade  du  roi;  un  lieu- 
tenant dans  le  régiment  d'Aunis,  et 
an  capitaine  dans  le  régiment  d'Au- 
vergne. Le  nom  de  cette  famille  figure 
encore  sur  la  liste  des  maintenues  de 
noblesse  de  1697  à  1718  et  sur  les  procès- 
verbaux  aux  assemblées  de  la  noblesse 
du  Périgord  en  1789  (V.  Armoriai  de  la 
noblesse  du  Périgord,  t.  i.  p.  366). 

Uazur,  à  une  montagne  d'or  en 
P^^inie^  sommée  d'un  oiseau  essorant 
dargent  regardant  un  soleil  du  second 
émail  placé  à  Vangle  decctre  de  Vécu. 

Devise  :  Dant  sidéra  vires. 


Le  comte  Gaston  de  GontautBiron, 
lieutenant  au  18«  dragons;  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  après  sa  bril- 
lante conduite  au  Tonkin,  porte  fanion 
du  général  de  Courcy,  est  décédé  le  19 
mars  à  Melun  où  il  était  en  garnison. 
Ses  obsèques  ont  été  célébrées  le  21 
dans  la  même  ville,  à  l'église  Notre- 
Dame,  et  le  corps  a  été  transporté  su 
château  de  Diors,  près  CLâteauroux, 
en  Berry,  où  l'inhumation  a  eu  lieu 
dans  une  sépulture  de  famille. 

Il  était  fils  de  Elie-Anne-Armand  de 
Gontaut,  vicomte  de  Gontaut-Biron, 
ancien  ambassadeur  de  France  à  Ber- 
lin, sénateur,  grand  croix  delà  Légion 
d'honneur,  décédé  en  1890  et  de  Augus- 
tine-Henriette  de  Lespinay,  décédée  en 
1867. 

Il  avait  épousé  le  12  janvier  1888 
Alix  de  Virieu-Beauvoir,  fille  unique 
deGodefroy,  marquis  de  Virieu-Beau- 
voir et  d'Alix  Lucq,  dont  il  laisse  deux 
enfants. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  32-33  ; 
1890,  col.  369.) 

Ecartelé^  dor  et  de  gueules  (l'écu  en 
bannière). 

Devise  :  Périt  sed  in  armis. 


»^^^^^»0*f^^^^^m0^ 


Le  comte  Edmond  de  Pourtalès,  né 
le  6  avril  1828,  est  décédé  à  Cannes  le 
22  mars  1895.  L'inhumation  a  eu  lieu, 
selon  le  rite  évangélîque,  à  la  Robert- 
sau,  près  de  Strasbourg.  Ancien  com- 
mandant des  mobiles  du  Bas-Rhin  en 
1870,  chevalier  de  là  Légion  d'hon- 
neur, le  comte  Edmond  était  le  troi- 
sième fils  du  comte  James-Alexandre, 
mort  en  1855. 

Il  laisse  cinq  enfants  de  son  maria- 
ge contracté  le  30  juin  1857  avec  So- 
phie-Mélanie  Renouard  de  Bussière, 
tille  du  baron  Alfred  de  Bussière  et  de 
Louise-Mélanie  de  Coëhorn  : 

1.  Jacques-Alfred-Edmond,  né  le  8 
mai  1858,  ancien  secrétaire  d'ambas- 


251 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


i 


sade  à  Londres,  marié  en  octobre  1893 
à  Jacqueline  Couquéré  de  Monbri- 
Bon. 

2.  Paul-Charles-Edmond,  né  le  12 
septembre  1859,  capitaine  de  territo- 
riale au  4<>  hussards,  marié  le  4  juin 
1884  à  Françoise -Margfueri te  Cottier, 
dont  :  Louise-Jacqueline,  née  le  17  fé- 
vrier 1885  ;  Simone-Mélanie-Chris- 
tiaue,  née  le  10  septembre  1888;  Jean- 
Hubert- Luc,  né  à  Fontainebleau  le  17 
octobre  1891. 

3.  Hubert-Louis-Edmond,  né  le  5 
janvier  1863,  marié  le  30  juin  1890  à 
Marguerite  Schickler,  née  le  18  juin 
1870  dont  :  Béatrice-Jeanne-Marg'ue- 
rite,  née  le  21  janvier  1892. 

4.  Mélanie-Berthe-Elisabeth,  née  le 
10  février  1867,  mariée  le  23  juin  1886 
au  baron  Christian  de  fierckheim,  ca- 
pitaine d'artillerie. 

5.  Mélanie-Agnès,  née  le  3  juin 
1870,  mariée  le  9  juin  1890  à  Henri 
marquis  de  Loys-Chandieu. 

Les  trois  frères  aines  du  comte  Ed- 
mond étaient  : 

1 .  Henri  comte  de  Pourtnlès,  n é  le  5  fé- 
vrier 1815,  mort  le  31  juillet  Î87fi,  qui  a 
laissé  de  son  mariage  avec  Anna,  com- 
tesse d'Escherny,  un  fils,  Arthur,  au- 
jourd'hui comte  de  Pourtalés-Gorgier, 
et  chef  de  la  ligne  de  Jean  et  trois  til- 
les. Né  le  31  août  1844,  ancien  consul 
à  Newcastle,  ancien  secrétaire  d'am- 
bassade, le  comte  A,  de  Pourtalés-Gor- 
gier avait  épousé  :  1*»  le  6  décembre 
1869,  Jenny  Lind,  décédée  le  15  mai 
1873,  dont  une  fille  née  en  1871  ;  2« 
le  2  mai  1876,  Marie-Adèle  Beauvar. 

De  ses  trois  sœurs  Tune,  Marie,  née 
le  15  avril  1841,  est  religieuse  de 
Saint  Vincent-de-Paul,  la  seconde, 
Emilie,  née  le  15  décembre  1842,  a 
épousé  le  2  juin  1863  le  baron  Gaston 
Renouard  de  Bussière,  la  troisième, 
Louise-Henriette,  née  le  25  juin  1847, 
s'est  mariée  le  25  juin  1871  au  comte 
Raymond  de  Geofire  de  Chabrignac, 
officier  d'artillerie.  i 


2.  Charles,  comte  de  Pourtaiè<.  zt 
3  mai  1816,  décédé  le  30  sept-:.! 
1871,  avait  épousé  Agnès  de\\il 
de  Lottum  dont  un  fils. 

3.  Jacques-Robert,  né  le  l'y  i  i 
18^1,  mort  le  3  septembre  1874,  d  J 
maire  de  Dourdan-sous  St-Cyr  m  ^ 
1871  député. à  rAssemblce  natiû::| 
Il  a  laissé  d'Anna  Hagerman,  sa  ^  i 
survivante,  un  fils  Albert,  mari^L  ■'! 
Joly  de  Bammevillo,  dontiBt: 
Alexandre-Georges -Edmond,  ne 
juin  1870  et  Mathilde- Auguste,  l 

3  juillet  1875. 

Originaire  de  Languedoc,  la  fai 
de  Pourtalès  s'était  fixée   en  So 
pour  cause  de  religion,  après  la  : 
cation  de  l'Edit  de  Nantes.   Sou 
Jacques-Louis  Pourtalès,  fonda  à> 
chatel    une     importante     maisoi 
banque.  Il  y  mourut  en  1814  et,, 
née  suivante,  par  lettres-patentes 
9  déftembre  1815  le  roi  de  Prusse  F 
déri-Guillaume      III,     qui  venait 
recouvrer  la  possession   nomiuale 
canton  enlevé  au  maréchal  BerîL 
conféra  le  titre  de  comte  à  Louis,  J-* 
et  Frédéric  Pourtalès.  Le  premier  e 
troisième  se  fixèrent  à  Berlin.  C^*? 
la  branche  de  Taîné  qu'appartient  A 
guste -Frédéric   comte    de    Pourta:: 
né  le  20  février  1840,  marié  le  26  ?' 
tembre  1868  à  Marguerite-CélestiD'» 
Bussière,  fille  du  baron   Renouard 
Bussière,  pair  de  France,  /omr*  Alrv 
dre  (mort  en  1855)  resta  en  France 
il  a  fait  souche.  C'était  le  p<^re 
défunt. 

Ecartelé^  aux  1  et2  cTazur^  au}>' 
avec  sa  piétt  de  gueules  ;  aux  2  U  S 
gueules  à  deux  chevrons  d'argem  :  <• 
tout  :   de   gueules  au    portique  ou  - 
d'argent. 


^f^t^t^^i^tfvi^^^rm 


Le  baron  UobeT\rEugène  des  Rotoir 
député  et  membre  du  Conseil  prèo»  r 
du  Nord,  fils  du  baron  Alexandre- ^ 
tonin  des  Retours,  député  du  NorJ' 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


254 


bluerénie-Madeleine*-Séraphiqne  Pli- 
on,  est  décédé  à  Paris  le  18  mars  à 
i^e  de  61  ans. 

11     avait   épousé   Emma  Joséphine- 

Liislaine  van  deu  Hecke  de  Lembecke, 

>Qt  il  a  eu  :  Raoul  des  Rotours,  né  en 

>00,  marié  et  père  de  Guillaume  et 

^bert  des  Kotours. 

VV.  le  Bulletin  de  1889,  col.  160-161). 

Ku  ajoutant  que  la  branche  deChau- 

iu    s'est  éteinte  en  1893  en  la  per- 

»nue   de  Louise-Antoiuette-Berthe  des 

utours  de  Chaulieu,  fille   unique  de 

iigfiies  des  Rotours,  baron  de  Chau- 

eu    et   de  Louise-Emma  Lambert  de 

hameroUes,  mariée  à  Georges- Henri- 

inèdée  baron  de  Caix  de  Chaulieu,  dé- 

edèe  à  Paris,  le  18  février  1893,  dont 

Oï^térité. 

Tiazur^  à  trois  besants  (T argent. 


«■«tf^^^^l^  ^^ki^k^k^W^^^^*^ 


La  comtesse  de  BéruUe,  née  Léopol- 
iiiie-Charlotte-Amélie  de  Robert  du 
ybatelet,  est  décédée  au  château  du 
yhatelet  (Ardennes),  dans  sa  74®  année, 
*^ers  la  fin  du  mois  de  mars. 

Elle  avait  épousé  en  1853  Hugfues- 
Victor-Bouaventure  de  Bérulle  comte 
le  Bérulle,  alors  ju^e  au  tribunal  civil 
le  Melun,  dont  un  fils  marié  à  Isabelle 
le  Chabrol-Chaméane,  décédée  dont  : 
?ierre-Amaury. 

Sa  sœur  aîné  avait  époifsé  le  mar- 
quis de  Bérulle  frère  de  son  mari. 

Sa  famille  est  originaire  de  Béarn 
îtablie  depuis  en  Champagne. 

De  gueules^  à  Caigle  d'argent. 

La  maison  de  Bérulle  ancienne  et 
distinguée  par  d'éminents  services  et 
ie  nombreuses  illustrations  dans  l'é- 
glise et  les  hautes  charges  de  la  ma- 
gistrature, est  originaire  de  la  Cham- 
pagne ;  elle  a  donné  son  nom  au  fief 
de  Bérulle  près  de  Villeneuve  l'Arche- 
vêque sur  les  confins  de  la  Bourgo- 
gne. 

Des  lettres  patentes  données  à  Jean 
de  Bérulle  en  1441  par  Charles  VU,  dé- 


clarent que  ses  ancêtres  avaient  rendu 
de  temps  immémorial  de  grands  ser- 
vices à  TEtat ,  surtout  dans  les  guer- 
res contre  les  Anglais. 

Sa  généalogie  a  été  donnée  dans  les 
Mémoires  de  Castelnau  de  la  Mauvis- 
sière,  t..  I.  p.  188,  depuis  Amaury 
de  Bérulle,  écuyer  vivant  en  1339,  qui 
combattit  à  la  journée  de  Crécy. 

Claude  de  Bérulle,  conseiller  au  Par- 
lement de  Paris,  ép.  le  17  mars  1573 
Louise  Séguier,  tante  du  chancelier  ; 
un  de  ses  fils  fut  Pierre  de  Bérulle 
cardinal  en  1627,  né  au  château  de 
Cérilly  le  4  février  1575,  fondateur  de 
l'établissement  des  Carmélites  en'Fran- 
ce  et  de  la  congrégation  des  prêtres 
de  rOratoire,  ministre  d'Etat  de  Marie 
de  Médicis  et  aumônier  d'Henriette 
de  France,  femme  de  Charles  I^. 

Charles  de  Bérulle  son  petit-fils, 
maitre  des  requêtes,  obtint  l'érection 
de  la  terre  de  Guyencourt  près  Versail- 
les, en  vicomte,  en  février  1657. 

Son  fils  Pierre,  vicomte  de  Guyen- 
court marquis  de  Bérulle  fut  premier  pré- 
sident au  Parlement  de  Grenoble  le  20 
mars  1694  ;  il  eut  pour  fils  :  1.  Pierre- 
Nicolas,  qui  suit  ;  2.  Jacques-François 
dit  le  comte  de  Bérulle,  marié  à  Gil- 
h^viQ-Blanche  de  Ricard,  fille  d'un 
président  de  la  cour  des  aides. 

Pierre-Nicolas  de  Bérulle,  aussi  pre- 
mier président,  ép.  Marie-Reine  du 
Plessis  et  fut  père  de  : 

Amable-Pierre-rAowa^  de  Bérulle, 
aussi  premier  président,  qui  fut  père  de  : 

Amable- Pierre --4^6^r^  de  Bérulle, 
aussi  premier  président  au  Parlement 
de  Grenoble,  mort  sqr  Téchafaud  révo- 
lutionnaire. 

C'était  Tarrière-grand'père  du  mari 
de  la  comtesse  défunte. 

De  gueules^  au  chevron  d'or,  accom- 
pagné de  3  molettes  d'éperon  du  même. 


La  marquise  douairière  Dedons  de 
Pierrefeu,  née  Léopoldine  de  Pillot  de 


25S 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUE  DE  FRANCK 


Chenecey  de  Coligrny-Chalîllon,  est 
décédée  dans  la  dernière  semaine  du 
mois  de  mars,  au  château  d*Agrut,  près 
les  Martigues  (Bouches  du-Bhône). 

Elle  avait  épousé  Léonce-Louis-Jo- 
seph Dedons,  marquis  de  Pierrefeu, 
décédé  en  1890,  dont  elle  a  eu  :  1.  Léo- 
pold,  comte  de  Pierrefeu,  officier  de 
cavalerie  au  service  de  l'Autriche, 
marié  à  Mlle  Duparge,  sans  postérité; 
2.  Louis-Dolorès-Emmanuel-Alphonse, 
comte  Dedons  de  Pierrefeu,  capitaine 
au  80«  régiment  d'infanterie,  décédé  le 
12  mai  1889.  marié  à  Mlle  de  Quérangal 
de  Villeguries,  dont  :  a.  Alain;  b, 
Jean  ;  c.  Jacques  ;  d.  Sybille  ;  3.  René, 
comte  de  Pierrefeu,  marié  à  Béziers  à 
Mlle  Bellocde  Chamborant,  dont  posté- 
rité ;  4.  Marie-Thérèse,  mariée  à  Cham-* 
béry  au  comte  Regard  de  Ville  de  Tra- 
vernay. 

(Y.  pour  la  notice  sur  la  maison 
Dedons  de  Pierrefeu,  originaire  de  Pro- 
vence, le  Bulletin  Ab  1889,  col.  366-367). 

D^aguVy  à  trois  fasces  d*or  accompa» 
gnées  en  chef  d'un  hesant  accosté  de  deux 
étoiles  et  en  pointe  d'une  autre  étoile^  le 
tout  d'or, 

La  marquise  défunte  était-fille  de 
Charles-François-Eminanuel-Edwigede 
Pillot,  marquis  et  comte  de  Coligny, 
comte  de  Hornebourg  et  du  Saint  Em- 
pire, chambellan  de  S.  M.  la  reine  de 
Wurtemberg,  et  de  Charlotte-Victorine- 
Clémentine-Angélique  de  Messey,  (fille 
du  lieuteuant-générfll,  commandeur  de 
Saint-Louis),  mariés  à  Paris  le  16  mars 
1812. 

Elle  était  sœur  :  1^  de  Marie-Eugène- 
Louis  marquis  et  comte  de  Coligny, 
etc.,  marié  avec  la  fille  unique  du 
baron  de  Thoisy,  dont  postérité,  décédé 
en  1894  ;  2^  et  de  la  comtesse  de  Ville- 
neuve-Esclapon,  décodée  en  1890. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
PiilotdeColigny-Chatillon  les  Bulletins 
de  1888,  col.  401-407;  1890,  col.  300; 
1894,  col.  569.) 


Ecartelé  aux  1  et  4  de  gueulet^  n  .' 
gle  d*argent  becquée^  membree  et 
ronnée  d* azur;  aux  2  et  3  d'azur  a  : 
fers  de  lance  d'or,  posés  2  H  ï^  la  y, 
en  bas. 

Devise  :  Je  les  esprouve  tous. 


m0t0*^0**^0t0»0>^»0»0>0»0m 


La  marquise  douairière  de  Lil  ** 
née  Cîollot,  est  décédée  le    !•'  ar- 
Paris,  en  son  hôtel  de  ravenoe  1  - 
taigne. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  3  \" 
en  Tcglise  Saint- Pierre  de  Chailîc* 

Le  deuil  était  conduit  par  son: 
assisté  du  marquis  de  Villeneuve-B  * 
gemont,  du  prince  de  Béarn,  du  c:" 
J.  de  Clermont-Tonnerre,  du  com:  . 
Hédouville  et  du  baron  Cornudet 

f  Toute  la  haute  société  parisiei: 
a  dit  un  de  nos  confrères,  avait  tec 
rendre  hommage  à  la  défunte  qoi.  :*' 
sa  grâce,  son  esprit  et  sa  conversa: 
semblait  appartenir  au  siècle  dero:  * 
Ainsi  se  trouve  fermé  un  salon  ol  - 
rencontraient  encore  des  traditions 
tendent  à  disparaître.  ■ 

Elle  était  fille  de  M.  Jean-Pier 
Collot,  directeur  des  médailles  s  * 
Monnaie  de  Paris,  sous  la  Restaun- 
tion,  originaire  de  Montpellier,  amate/ 
éclairé  des  beaux-arts,  un  des  bienSà.- 
teur  du  musée  de  sa  ville  natale,  c! - 
valier  de  la  Légion  d'honneur,  dec- 
à  Paris  le  9  août  1852.  Une  des  mes: 
Montpellier  porte  son  nom. 

De  son  mariage  avec  le  marquis 
Lillers  elle  laisse  un  fils  :  Loois-F.  - 
manuel  Le  Duc,  marquis  de  Lii>'^ 
marié  le  11  août  1879,  à  Solange-t 
lomène-Thérèse-Albertine  de  In  Roc'i  • 
foucauld,  fille  de  Arthur-Fran;.'" 
Ernest  de  la  Rochefoucauld  d*Estuv>i 
et  de  Luce  de  Montbel,  décèdes.  -  B^ 
sidence  :  Paris  et  le  château  de  Gr^* 
venchon,  par  Lillebonne  (Seine-Ioi-- 
rieure). 

La  famille  Le  Duc  de  Lillers  est  c  ^ 
ginaire  de  Normandie.  M.de  Lillerip* 


1 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


258 


rt  en  1789  aux  assemblées  de  la 
blesse  de  Normandie  ;  il  fut  chargé 
la  procuration  de  M.  de  Biéville  à 
ssemblée  du  grand  bailliage  de  Caux. 

Dé?  çueuleSf  au  dauphin  contourné 
irgeni  entra  vaille  dans  une  jumelle 
izur  en  bande. 


IIA#V«^««MnM««M«««k^ 


Mme  Alexandre  Dumas,  née  Nadine 
Kaorring,  veuve  de  M.  Alexandre 
I  Narisckine,  et  seconde  femme  de 
Uustre  auteur  dramatique  Cot  décé- 
te  le  4  avril  à  Paris,  à  l'âge  de  G8  ans. 
Ses  obsèques  ont  eu  lieu  à  l'église 
isâe  de  la  rue  Daru,  et  Tinhumation 
A  cimetière  de  Neuilly  dans  un  caveau 
î  famille. 

Le  deuil  était  conduit  par  M.  Alexan- 
re  Dumas,  accompagné  de  ses  deux 
endres,  MM-  A.  Lippmann  et  d'Hau- 
ïrive. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille 
>umas-Davy  de  la  Pailleterie,  origi- 
aire  de  Saint-Domingue,  le  Bulletin 
e  1890,  col.  712-713.) 

D^azur^  d  trois  aigles  d'or  au  vol 
iendu^  les  deux  du  chef  tenant  un  an^ 
eau  d'argent  posé  en  cœur^  et  appuyé 
ur  la  (été  de  Vaigle  de  la  pointe. 

Devise  :  Taime  qui  nCaime. 

La  famille  de  Knorring,  en  Cour- 
ande  et  Finlande  porte  pour  armes  : 

Partie  d'or  et  de  sinople,  à  la  crjche 
)U  vase  à  deux  anses  d'azur^  brochant 
ur  le  parti. 


Henri-Marie-Z/^o^  d'Andigné,  mar- 
luis  d'Andigné ,  ancien  pair  de 
i^'rance  héréditaire,  général  de  brigade, 
sénateur  de  Maine-et-Loire,  comman- 
ieur  de  la  Légion  d'honneur  et  de 
rOrdre  de  Pie  IX,  est  décédé  le  7  avril 
au  château  de  Monet  (Maioc-et-Loire)  à 
Vàge  de  73  ans. 

Il  était  fils  de  Louis-Marie-Auguste- 


Fortuné  comte  d'Andigné,  lieutenant- 
général,  pair  de  France  et  de  Madeléiner 
Marie-Alexaudrine-  Onéida  d'Armand- 
de  Forest  de  Blacons. 

Il  avait  épousé  en  1861  Marie-Antoi- 
nette Guillaumette-A'oeww  de  Robin  de 
Barbentane,  fille  de  Léon  de  Robin 
marquis  de  Barbentane  et  de  Valentine^ 
Joséphine -Marie -Louise  de  Gallifet, 
dont  il  laisse  :  1.  René,  marquis  d'An- 
digné :  2.  Marie-Pierre  Fortuné  comte 
d'Andigné,  lieutenant  au  12«  régiment 
de  cuirassiers  ;  3.  Onéida. 

(V.  pour  la  maison  d'Andigné,'  en 
Anjou,  le  Bulletin  de  1889,  col.  696- 
697.) 

D'argent,  à  trois  aigles  au  vol  abaissé 
de  gueules  becquées  et  membrées  d'azur. 

Devise  :  Aquila  non  capit  muscas. 


La  marquise  de  Chanaleilles,  née 
MhTie'Victuvmenne'Stéphanie  de  Ber- 
ton  des  Balbes  dé  Grillon,  âgée  de  81 
ans,  est  décédée  le  7  avril,  à  Paris. 

Elle  était  fille  de  Marie-Gérard-Louis- 
F^^io;- Rodrigue  de  Berton  des  Balbes 
duc  de  Grillon  et  de  Zoé  de  Roche- 
chouart-Mortemart. 

Le  duc  de  Grillon,  pair  de  France, 
maréchal  de  camp,  duc  de  Mahon  et 
grand  d'Espagne,  par  le  décès  du  der- 
nier rejeton  de  la  branche  cadette  de 
sa  maison,  avait  eu  cinq  filles  :  1.  Er- 
nestine,  mariée  à  FernanJ  marquis  de 
Grammont ,  ancien  député  ;  2.  Sté- 
phanie, la  défunte,  mariée  le  29  mai 
1832  à  Sosthènes,  marquis  de  Chana- 
leilles ;  3.  Valentine,  mariée  au  comte 
puis  duc  Pozzo  di  Borgo,  neveu  de 
1  ancien    ambassadeur     de     Russie  ; 

4.  Louise,  mariée  au  duc  de  Garaman  ; 

5.  Juliette,  mariée  à  Sigismond*  comte 
de  Lévts-Mirepoix. 

Le  marquis  de  Grillon,  frère  du  der- 
nier duc,  et  oncle  de  la  défunte,  avait 
épousé  en  1810  Garoline-Louise  d'Her- 
bouville,  fille  du  marquis  d'Herbou- 
ville  et  de   Marie-Louise-Yictoire  Le 


259 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


260 


Bascle  d'Argenteuil  dont  il  ii*eut  aussi 
que  des  filles  :  ] .  Léontine  mariée  à 
Jules  prince  de  Clermont-Tonnerre  ; 
2.  Marie-Louise- Amélie  mariée  an 
prince  Armand  de  Polignac. 

De  son  mariagre  avec  le  marquis  de 
Ghanaleilles,  décédé  à  Paris  le  15  avril 
1893,  à  l'âg*e  de  86  ans,  la  marquise 
défunte  avait  eu  deux  enfants  :  1.  Félix 
Hélie ,  décédé  à  18  ans  en  1853  \ 
2.  lAme-Isabelle^  mariée  le  14  juin 
1856  à  Albéric-C?a*fon- Gabriel  Emé, 
marquis  de  Marcieu,  décédé,  dont  pos- 
térité. 

La  maison  de  Grillon,  connue  en 
Piémont  sous  le  nom  des  Balbes  de 
Berton,  était  originaire  de  la  vallée  de 
Quiers,  une  des  sept  nobles  familles 
d'Albergue  fondatrices  de  la  ville  et  ré- 
publique de  Quiers.  Elle  remontait  sa 
filiation  au  xn<»  siècle.  Thomas  Berton, 
chevalier,  prit  part  à  la  croisade  de 
1202.  Elle  se  divisa  en  plusieurs  bran- 
ches, de  Balbes  à  Quiers  ;  de  Balbes  de 
Berton  de  Sambuy  à  Turin;  de  Balbes 
de  Berton  de  Grillon  au  comtat  Venais- 
sin.  Cette  dernière  fut  titrée  duc  de 
Grillon  par  diplôme  papal  en  1725; 
grand  d'Espagne  en  1782;  pair  de 
France  en  1815;  duc  français  le  11  juin 
1817.  Parmi  les  illuâtrations  de  cette 
maison  on  cite  le  brave  Grillon,  ami 
du  roi  Henri  IV,  colonel  général  de 
rinfanterie  française,  et  trois  lieute- 
nants généraux. 

Le  marquis  de  Grillon  fut  admis  aux 
honneurs  de  la  Gour  le  2  août  1767. 

D^or^  à  cinq  cotices  d^azur. 

Devise  :  Fais  ton  devoir, 

(V.  pour  la  maison  de  Ghanaleilles 
le  Bulletin  de  1890,  col.  235;  1893,  col. 
246-248.) 

D*or^  d  t?^ois  lévriers  de  sable ^  courant 
tun  sur  Vautre  colletés  d^argent. 

Devise  :  Fideliter  et  alacriter. 

.  Jjégende  :  Canes  ligati. 


La  comtesse  d'Aiguy,  née  Sybilla- 
Anua-Catharina  Gonra  :i  est  décédée 
le  19  avril  dans  88**  année,  à  Paris. 

Elle  était  fille  de  Pierre  Gonradi  et 
de  Joséphine  Ducos,  issue  par  son  p^re 
d*une  ancienne  famille  suédoise  fixée 
en  Allemairne  depuis  plusieurs  siècles. 
encore  représentée  à  Dantzick,  et  par 
sa  mère  d'une  ancienne  famille  de  la 
Gironde,  nièce  de  Joseph  Ducos,  rec»»- 
veup-géuéral  sous  le  premier  empire, 
régent  de  la  Banque  de  France,  officier 
de  la  Légion  d'honneur. 

Les  Gonradi  portent  :  Uazur  à  tr*'\ 
brocs  d^ argent,  (Armoriai  françaÎÈ^  1895, 
p.  2.i0). 

La  comtesse  défunte  avait  épousé  le 
comte  Raymo  d  d'Aiguy,  conseillera 
la  cour  d'appel  de  Lyon,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1874, 
dont  elle  laisse  un  fils,  le  colonel  comte 
d'Aiguy,  commandant  le  115*  répri- 
ment d'infanterie  à  Paris,  chevalier  tle 
la  Légion  d'honneur,  et  une  fille  M°' 
Jacquet. 

(V.  plus  haut  pour  la  notice  et  les 
armes  de  la  famille  d'Aiguy,  col.  223:. 


^''^mm  w^^i  iM"^^^»^^^^^ 


CAar/tf5- Jean-Hector  de  Oalard»  com- 
te de  Galard  de  fiéarn,  est  décédé  à 
l'âge  de  58  ans,  le  21  avril,  à  Angou- 
lème.  Il  était  le  second  fils  de  Thibaud- 
Ferdiuand,  comte  de  Galard  de  Béarn 
et  de  Juliette  de  Jehan  de  Jovelle.  et 
appartenait  à  la  branche  dite  de  Bras- 
sac.  Son  frère  aîné  Henry,  comte  de 
Galard  de  Béarn,  décédé  en  1877,  avait 
épousé  Mlle  d'Arblade  de  Séailles  ;  sa 
sœur  Marie-Julie-Louise  a*  épousé  le 
marquis  de  Livron. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  426). 

Ecartelé,  aux  1  et  4  d'or  à  trois  cor- 
neilles de  sable  becquées  et  tnemhrées  de 
gueules^  qui  est  de  Galard,  aux  2  et  S 
d^or  à  deux  vaches  passantes  accotées, 
accornées  et  clarinées  d^azur^  qui  est  de 
Béarn. 

Devise  :  Invia  nulla  via. 

L.  de  RozBL. 


j 


261 


LB  BULLETIN  HéRALOIQXJB  DE  FRANCE 


262 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS    —    BIBLIOGRAPHIE   —  CHRONIQUES 


Le  général  Séré  de  Bivièras 

Le  g-énéral  Séré  de  Rivières,  qui 
vient  de  s'éteindre  doucement  à  Paris 
où  il  habitait  depuis  1872,  était  né  à 
Albi,  le  20  mai  18J5.  Entré  h  l'école 
polytechnique  en  1835,  il  en  sortit 
dans  l'arme  du  génie  où  il  fit  toute  sa 
carrière.  Lieutenant  en  183^,  capi- 
taine en  1843,  chef  de  bataillon  en 
1S58,  lieutenant-colonel  en  1864  et  co- 
lonel en  1868,  il  apprit  à  fond  l'art  de 
rin^-énieur  et  passa  bientôt  pour  un 
de  nos  plus  savants  officiers.  En  1868, 
il  fut  nommé  directeur  du  génie  h  Lyon  ; 
la  guerre  le  trouva  dans  ce  poste,  où 
Gambetta  vint  le  chercher  pour  lui 
donner  une  part  dans  l'organisation  de 
la  défense  nationale.  Le  30  décembre 
1876,  il  le  nommait  général  de  bri- 
gade. 

Après  la  guerre,  le  général  Séré  de 
Rivières  reçut  le  commandement  du 
génie  du  2«  corps  à  Versailles  et,  en 
cette  qualité,  prit  part  à  la  répression 
de  la  Commune.  Lorsque  le  maréchal 
Bazaine  fut  traduit  devant  le  1«'  con- 
seil de  guerre  pour  r.mdre  compte  de 
la  reddition  de  Metz,  c'est  à  Séré  de 
Rivières  que  fut  confiée  la  lourde  tâche 
•le  faire  le  rapport  concluant  à  la  mise 
3n  jugement  de  Bazaine. 

Le  long  et  savant  rapport  qu'il  écri- 
vit sur  l'affaire  Bazaine  est  un  docu- 
ment qui  restera  dans  l'histoire.  La 
trahison  de  Baz  line  y  était  démontrée 
l'une  façon  lumineuse. 

Mais  le  plus  beau  titre  de  gloire  du 
srénéral  Séré  de  Rivières,  ce  qui  rend 
3on  nom  impérissable,  ce  qui  doit  lui 
attirer  la  reconnaissance  de  tous  les 
patriotes,  c'est  la  pnrt  qu'il  prit  à  la 
réor^aaisation  de  la  défense  nationale^ 


quand,  après  les  désastres  de  la  guerre, 
il  fut  nommé  chef  du  génie  au  minis- 
tère de  la  guerre. 

La  guerre  de  1870  nous  enleva  nos 
meilleures  places  fortes,  et  nous  enleva 
aussi  toute  confiance  dans  celles  qui 
nous  restaient,  car  elle  nous  avait 
démontré  que  leur  profil  et  leur  tracé 
n'étaient  plus  en  rapport  avec  la  puis- 
sance de  l'artillorie  moderne.  Incer- 
tains que  nous  étions  alors  du  temps 
qui  nous  serait  laissé  pour  former  et 
instruire  des  armées  nouvelles,  recons- 
tituer des  magasins  et  fabriquer  Tim- 
mense  matériel  qui  leur  est  indispen- 
sable, il  était  sage  d'élever  à  la  hâte 
devant  les  trouées  béantes  d'une  fron- 
tière défectueuse  des  obstacles  capables 
d'arrêter  la  marche  d'un  envahisseur, 
de  permettre  à  notre  jeune  infanterie 
de  se  réunir  derrière  eux  et  d'augmen- 
ter ensuite  la  force  morale  de  nos 
troupes  en  assurant  leurs  flancs. 

Sa  tâche  était  énorme,  car  notre  fron- 
tière était  aussi  mauvaise  qu'étendue  ; 
le  problème  était  encore  rendu  plus 
complexe  par  la  nécessité  de  diriger 
les  travaux,  de  manière  à  ce  qu'à  tout 
instant  une  invasion  imprévue  pût 
trouver  devant  elle  un  ensemble  d'ou- 
vrages plus  ou  moins  achevés,  mais 
bien  coordonnés  entr'eux  et  se  prêtant 
un  mutuel  appui,  de  manière  à  ce 
qu'un  même  plan  de  défense  put  être 
appliqué  pendant  toute  la  durée  de 
leur  construction. 

Faire  table  rase  des  méthodes  an- 
ciennes, créer  une  méthode  nouvelle, 
la  faire  connaître  et  admetrte  par  nos 
officiers  élevés  dans  des  idées  con- 
traires, couvrir  à  toute  vitesse  une 
immense  ligne  de  frontière,  avec  la 
crainte  toujours  présente  d'ane  invaT 


263 


LE   BULLETIN  HéRALDIQUE  DE  FRANCE 


sion  subite  qui  dans  le  fait  ne  fut 
empêchée  que  par  rintervcnlion  ines- 
pérée du  tzar  Alexandre  II,  t:!le  fut 
îœuvro  de  créant  que  la  France 
de  I  anda  au  f^-éuéral  de  Rivières. 

Cette  œu vie,  il  l'a  accomplie  jusqu'au 
bout,  saus  arrêt,  sans  faiblesse,  insou- 
cieux de  tous  les  obstacles,  do  tous  les 
méconteutemeuls,  les  surmontant  tous 
par  sa  volonté  ferme  et  tranquille  ;  il 
a  mené  à  bi^n  la  tache  la  plus  considé- 
rable, qui,  depuis  Vauban,  ait  été 
confiée  à  aucun  officier  en  l'.urope,  et 
cela  avec  une  telle  modestie  que  son 
nom,  qui  devrait  être  populaire  entre 
ceux  des  plus  grands  serviteurs  de  la 
France,  est  à  peine  connu. 

Le  général  de  Rivières,  aprcs  avoir, 
pendant  de  longues  années,  remué  des 
centaines  de  millions,  tout  eu  vivant 
avec  une  extrême  simplicité,  est  mort 
pauvre,  aussi  pauvre  d'argent  que  de 
popularité  bruyante,  mais  riche  de 
cette  vraie  gloire  qui  récompense  les 
grands  services  modestement  accom- 
plis. 

La  fin  du  général  d^^  Rivières  a  été 
entourée  de  toutes  les  consolations 
apportées  par  une  foi  sincère.  Elle 
peut,  comme  sa  vie,  servir  de  modèle 
à  ceux  de  nos  jeunes  officiers  qui  pour- 
suivent, dans  la  noble  carrière  des 
armes,  un  idéal  de  devoir  et'' d'hon- 
neur. X... 

Paris,  20  février  1895. 

Le  général  marquis  d^Andigné. 

Un  ami  du  général  d' Andigné  publiait 
sur  le  vénérable  sénateur  de  Maine-et- 
Loire,  quelques  jours  avant  sa  mort, 
une  notice  qui  résume  bien  les  senti- 
ments (fue  la  perte  de  ce  vaillant  soldat, 
toujours  fidèle  aux  glorieu.ses  tradi- 
tions de  sa  famille,  a  laissé  dans  le 
cœur  de  tous  c«nix  qui  Tont  connu. 
Nous  reproduisons  cette  notice  comme 
un  hommage  mérité  h  la  mémoire  d'un 
brave  et  d'un  juste  jmûum  ac  tenacem  : 


Le    général     descend     d'une    iliu-t 
race  guerrière,  qui  donna    dt^s   ctnii'*.- 
gnons  à  Philippe-Augi:slo    et   à  5:r  : 
Louis.  Sa  fière  devise  dutc*  du  qv.ii'  :- 
zièmcî  î^iècle  et  de  la  gu( ne  de  suc-   - 
sion  de  Bretagne.  Les  troupes,   dit 
légende,  fai<aient  le  sièue  d'une  vji  •. 
La  ville  (  st  prise.  Les  autres  capita::.  • 
s'attardcLt  à  piller  les  faubourgrs:  il  .  - 
d'Andigué,  sans  souci  du  butin,  ol  - 
nue  sa  marche  et  entraîne  ses  liomi-  - 
à  Tassant  de  la  citadelle.  Témoin  .t 
son  désintéressement,  de  son   entrs.. 
chevaleresque,    le   duc  de    Breta^L  . 
Charles  de  Blois,  dit  celte  prrole.  <:.. 
est  demeurée,   à  travers   les   sièc'.-.-. 
jointe  aux  armes  de  la  famille,  lesqi.-.- 
les  figureut  des  aigles  :    Aquihi 
capii  mtiscas  (l'aigle  ne  s'arrête  pa*  '» 
prendre  des  mouches). 

Le  père  du  marquis  fut  l'illustre  i:  - 
néral  vendéen,  célèbre  par  sa  vaillaL  ' 
sa  droiture,  ses  prisons,  ses  évasicL- 
hardies  :  Celui  ci  dort  aujourd'hui  dîi:.> 
la  chapelle  du  vieux  manoir  patrin.  - 
niai  de  Monet;  sa  statue  de  mar>:- 
blanc,  enveloppée  dans  les  plis  du  dra- 
peau fleurdelisé  demeure  le  chef-d'tï  : 
vre  épique  et  grandiose  de  Bonas^ieux 

Sa  mère,  l'épouse  du  vieux  Vernit'-:-. 
fut  Onéïda  de  Blacous,  uneDau]^• 
noise,  née  en  Pensjivanie,  pendant  ^ 
mauvais  jours  de  l'exil  révoluti.  .• 
naire.  Notre  génération  a  connu  ^ 
verte  et  sereine  vieillesse  de  c*** 
femme  charmante,  délicieuse  arti>'", 
causeuse  bienveillante  et  spiritue!  -, 
pieuse  et  charitable  grande  dame.  K. 
descendait  de  la  liguée  des  de  Pr:  k\, 
que  des  généalogistes  féconds  rat  tri- 
chent au  roi  Priam,  chanté  par  h  - 
mère  ;  et  elle  montrait  plaisamm*  •  t 
comme  Thistoire  de  son  grand  a  . 
les  tapisseries  du  château  deCondill  *. 
qui  rei>résentent  les  épisodes  leg-:.- 
daires  du  siège  de  Troie. 

Mme  d'Andigné  laissa  deux  fils.  L- 
second,  le  comte  Amédée  d'Andu-: -, 
1  est   mort  il  y  a  peu  d'années,  apr  i 


265 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DK  FRANCE 


266 


avoir  servi  dans  les  ambassades,  après 
avoir  (ionué  jusqu'à  sa  lin,  dans  sa  re- 
traite d'Anjou,  Texemple  des  vertus 
solides,  et  consacré  sa  grande  fortune 
au  soulag-oment  de  toutes  les  mis^res. 
I/oîué,  le  marquis  Léon  d'Andig:né,  le 
sénateur,  a  épou?é  Mlle  deBarbentane. 
Dt^vcnu  presque  aveu^^le,  il  a  auprès 
de  lui,  dans  son  château  de  Monet, 
non  loin  des  rives  de  la  Loire,  son  fils 
aîné  et  une  fille  dévouée  qui  est  TAn- 
ti^oni»  de  sa  vieillesse  ;  son  autre  fils, 
Fortuné,  est  officier  de  cavalerie. 

D'autres  branches  de  la  famille  sub- 
sistent eu  Anjou,  notamment  ce  le  qui  a 
fourni  deux  zouaves  pontificaux,  dont 
Tun  fut  ensuite  attaché  à  la  personne 
de  Monsieur  le  comte  de  Chambord. 

La  vie  du  général  Sc^  partage  en  deux 
périodes.  Tant  qu'il  put  tenir  une  épée, 
il  fut  soldat.  Quand  de  glorieuses  bles- 
sures le- réduisirent  au  repos,  il  siégea 
au  Sénat. 

Saiat-Cyrien  en  1840,  il  a  suivi  ré- 
gulièrement la  filière  :  sous-lieutenant 
pendant  trois  ans,  lieutenant  pendant 
le  même  temps,  capitaine  pondant  onze 
ans,  chef  d'escadrons  pendant  cinq 
ans,  lieutenant  -  colonel  pendant  le 
même  temps,  colonel  pendant  six 
ans  et  général  enfin  à  Tàge  de  cin- 
quante-quatre ans,  en  1875. 

C'est  pendant  la  campagne  d'Italie 
que  le  général  d'Andigné  se  distingua 
d'abord,  mais  en  1870  il  se  couvrit  de 
gloire  ;  son  héroïque  intrépidité  le  fait 
remarquer  à  Reischofîen,  où  son  che- 
val est  tué  sous  lui.  A  Sedan,  se  bat- 
tant comme  un  lion,  il  tombe  criblé 
de  blessures  et  est  laissé  pour  mort  sur 
le  champ  de  bataille.  Jamais  il  ne  re- 
couvra depuis  l'usage  de  son  bras  : 
son  corps  entier  porte  les  traces  de  sa 
chevaleresque  bravoure.  Lors  de  la 
paix,  il  fut  créé  commandeur  de  la 
Légion  d'honneur,  aux  acclamations 
de  l'ancienne  division  Lartigue,  qui 
avait  admiré  sa  crânerie  au  feu. 
Dans  sa  jeunesse,  le  général  a  siégé 


comme  membre  héréditaire  k  la  Cham- 
bre des  pairs.  En  1876  il  fut  mvoyé  au 
Sénat  par  les  élect^.Mirs  de  l'Anjou,  jus- 
tement fiers  d'un  si  glorieux  compa- 
triote. Dos  majorités  magnifiques, 
montant  aux  trois  quarts  dt^^  électeurs 
rénatoriaux  lui  ont,  deux  fois  depuis 
(en  1879  et  on  1888)  renouvelé  son  man- 
dat. Il  Ta  rempli  exactement  dans  la 
mesure  où  ses  forces  le  lui  ont  permis  : 
toujours  avec  droiture,  avec  le  souci  de 
la  défense  morale  et  religieuse,  toujours 
afilable,  juste,  serviable  à  tous. 

Dans  sa  demeure  de  Monet,  qu'il  a 
singulièrement  embellie,  Testime  et 
l'alîection  de  tout  un  pays  l'entourent 
unanimement. 

Le  général  d'Andigné  n'a  jamais 
transigé  et  cependant  il  n'a  pas  d'en- 
nemis. Il  fa:t  le  plus  noble,  le  plus 
charitable  usage  des  grands  biens  de 
sa  maison,  après  avoir  ajouté  sa  large 
et  sanglante  part  à  l'héritage  d'hon- 
neur qui  rayonne  autour  de  son  vieux 
nom.  Ceux  qui  ont  eu  l'honneur  de 
l'approcher  lui  portent  affection,  et 
tous  savent  que  c'est  un  brave  et  un 
juste. 

L.  de  la  Brièrb. 


La  Vraye  et  Parfaite 
Science  des  Armoiries  de  l'Indice 

armoriai  ^*^ 

Ce  Dic'io>}naire  Héraldique ,  publié 
par  Pierre  Palliot,  avec  approbation  et 
certificat  de  d'Hozier,  généalogiste  du 
Roy,  j'jge  général  des  Armes  et  Bla- 
sons, précédé  de  la  Table  des  mots  et 

(l)  Apprenant  et  expliquant  les  mots  et  figu- 
res dont  on  se  sert  au  blason  des  armoiries  et 
l'origine  d^icelles.  Au^nicntô  de  nombre  de  ter- 
mes et  enrichy  de  grande  multitude  d'exemples 
des  arnips  des  fn  m  il  les  tint  françaises  qu'étran- 
gères, dos  institutions  des  ordros  et  de  leurs 
colliers,  (lc>  nuirtiiics  des  dignités  et  chnrpos, 
des  ornem(Mit«,  des  cscus,  do  roffire  dos  roy% 
hùratids  et  dos  poursuivnns  d'armes  et  a-.tres 
curiosités  dcspondanles  des  armoiries.  Par 
Pierre  Palliol.  Ulustré  de  cinq  mille  figures  ou 
blasons  graves. 


267 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE    FRANCE 


•>•.< 


fig-ures  usités  au  Blason  des  Armoi- 
ries, au  nombre  de  huit  cents,  et  ter- 
miné par  la  Table  des  nombreuses 
Maisons  et  Familles  dont  les  Armoiries 
sont  représentées  et  blasonnées  en  ce 
livre,  illustré  de  cinq  mille  gravures 
d'une  utilité  pratique,  est  appelé  à 
rendre  de  grands  services  aux  savants, 
archivistes  et  bibliothécaires,  archéo- 
logues, généalogistes  et  experts,  ar- 
tistes, peintres,  graveurs,  sculpteurs, 
architectes,  dessinateurs,  céramistes, 
orfèvres^  brodeurs,  graveurs  héraldis- 
tes,  amateurs  d'objets  d'art,  numisma- 
tes et  antiquaires,  collectionneurs  de 
reliures  armoriées  et  d'ex-libris,  re- 
producteurs de  documents  anciens,  etc. 

Les  membres  des  familles  dont  les 
noms  sont  cités  en  cet  Indice  Ay^mo^ 
rial  auquel  la  reproduction  fac-similé 
conserve  le  caractère  officiel^  y  trouve- 
ront des  documents  originaux  d'un 
grand  intérêt,  documents  qui  consti- 
tuent rétat  de  leur  noblesse  et  rempla- 
cent les  titres  originaux  da  leur  iilia- 
tion  noble  que  beaucoup  d'entre  eux 
peuvent  avoir  perdus. 

Les  deux  beaux  volumes  que  forme 
cette  réimpression  fac-similé,  faite 
avec  grand  luxe,  sont  recouverts  d'une 
riche  couverture  avec  fers  gravés  dans 
le  style  de  l'époque,  et  constituent  le 
plus  intéressant  présent  qui  puisse 
être  fait. 

Nous  prions  les  personnes  que  cette 
publication  doit  intéresser  de  vouloir 
bien  faire  la  demande  directe  à  M.  Ed. 
Rouveyre,  éditeur,  rue  de  Seine,  76, 
Paris,  du  prospectus  contenant  le  titre 
et  deux  pages  spécimens  eu  fac-similé 
(avec  24  blasons),  ainsi  que  les  prix  et 
conditions  de  paiement. 

Ces  spécimens  et  renseignements 
sont  adressés  gratis  et  franco. 


Les  Gardes  du  corps  sous  les 
Anciennes  monarchies  ;1) 

De  tous  temps  les  souverains  '.. 
chefs  d'Etat  se  sont  entourés  d  î.l 
garde  particulière,  qui  tout  eu  pn»:: 
géant  la  personne  revêtue  de  la  t\:\:- 
me  puissance ,  donnait  l'exemple  « 
plus  grand  courage  t  en  exposant  l^- 
corps  très  honorablement  » ,  sui vaut  : 
termes  des  lettres-patentes  de  Cha:..: 
VI  en  1410. 

Sans  vouloir  remonter  au   delà   . 
notre  histoire  nationale  il  est  peiri.'- 
de  retrouver  l'origine  de  cette  ga: . 
spéciale   dans    les    leudes   ou   un  ^    - 
tions  (2)  qui  bous  la    première    r. 
furent  chargés  de  la  garde  personu»- 
du  roi,  vivaient  dans  son  eutourh.  • 
et  le  suivaient  à  la  guerre.  Plua  itr 
ce  corps  organisé  prit  le  mom   de  y  • 
gents  d'armes  «  formé  en  1191  pour  ^î. 
der  le  roi  Philippe-Auguste  et  rem: 
cher  d'être  assassiné  par  les  énaisisit::  • 
du  Vieux  des  montagnes  (deSyrir;,  . 
chef  des  sectes  musumalnes,  qui  fi 
sait  assassiner  par  des  fanatiques  u^  .- 
ceux  qui  genaieut  ses  projets.  »  Ce  -. . 
les  sergents  d'armes  qui,  à  la  bath. . 
de  Bouviues  (1214)  firent  un   rea.; 
de  leur  corps,  avec  quelques  cheval:  t-. 
au  roi  Philippe-Auguste. 

Les  sergents  d'armes  étaient   f.-    - 
çais  ;   Saint-Louis  leur  adjoignit  .   ~ 
gentislhommes  écossais  qui  furent 
prédécesseurs  des  archers  •  archers   . 
corps  •  sous  Charles  V  études  «  gnr    .- 
de  la  manche  »,   tires  au    nombr- 
24  de  la  première  compagnie  ècoîi.-;;  .- 
des  gardesdu  corps  créée  sous  Ch::r.- 
VIL  Cette  première  compagnie   e 
saise  eût  le  pas  sur  les  autres  cunij  ^ 
gnies  créées  postérieurement. 

Eu  1473  Louis  XI  ajouta  une  den    - 

(l)  Par  M.  F.  Bellanger.  Broch.    in-li,    :     ' 
paf^eg,  Paris,  Henri  CharlesLaTauieUe.  <-^>' 
militaire,  U,  place  SainL-Audré-det-Aru,  1^* 

(3)  En  langage  Saxon,  Tru»i  vent  dire  Uit> 


69 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


270 


^e  Qompag'nie  des  g*ardes  du  corps 
ecrutée  parmi  les  g'<-»utilsliommes  fran- 
aiâ,  que  Tou  appela  g-entilshommes 
au  bec  de  Corbin  »,  noin  qui  leur  vint 
c  la  petite  hallebarde  ou  hache  d'ar- 
Lies  appelée  bec  de  faucon  ou  bec  de 
orhin  ;  une  troisième  com^jag^uie  fran- 
aisB  des  gardes  du  corps  fut  établie  eu 
475,  et  eu  1481  on  forma  une  corapa- 
rnie  dite  des  Cent  Suisses  qui,  sous 
)harles  VIII  fit  partie  de  la  garde  pér- 
onnelle du  roi. 

François  P'^  réorg'anisa  les  grardes 
lu  corps  en  quatre  compagnies  de 
UO  hommes.  Il  y  eut  la  compagnie 
îcossai.7e  et  trois  compagnies  françai- 
ses. Ces  quatre  compagnies  dont  IVf- 
'tM-Aif  dépassa  le  chiUre  de -^00  hommes, 
'firent  conservées  jusqu'à  la  Révolu- 
Âou  et  même  sous  la  Restauration.  Les 
îompag'uies  se  distinguaient  entr'elles 
par  la  couleur  de  leurs  bandouillères. 
Elles  faisaient  leur  service  a  cheval, 
les  Cent  Suisses  à  pied. 

L'officier  de  service  ne  quittait  plus 
le  roi  depuis  son  lever  jusqu'à  son  cou- 
cher. La  nuit  il  couchait  auprès  de  la 
chambre  royale  ayant  les  clefs  du  pa- 
lais. Les  gardes  du  corps  remplaçaient 
les  gardes  de  la  porte  dontl  e  service  fi- 
nissait à  6  heures  du  soir.  Eu  senti- 
nelL»,  les  gardés  portaient  le  mousque- 
ton sur  répaule  ;  l'arme  de  combat 
était  répée.  Sous  le  règne  de  Louis 
XIV  et  de  Louis  XV  il  n'y  a  pas  eu  de 
d'action  militaire  de  quelque  impor- 
tance dans  laquelle  les  gardes  du  corps 
n'aient  figuré  toujours  avec  honneur. 

M.  Bellanger  en  fait  une  énuméra- 
tion  des  plus  complètes  avec  une  indi- 
cation précise  qui  pour  beaucoup  de 
nos  abonnés  constitue  un  souvenir  de 
famille. 

Cette  publication  contient  en  outre 
les  principaux  règlements  constitutifs 
des  quatre  compagnies  avec  la  liste 
descapitaiues  de  chacune  d'elles,  depuis 
le  commencement  de  son  organisation 
jusques  en   1791.  Une  circonstance  de 


fait  qu'il  sera  bon  de  retenir,  c'est  la 
distinction  qu'il  faut  établir  entre  le 
capitaine  de  telle  compagnie  rfe*  gardes 
du  corps,  et  un  capitaine  dans  les  gar- 
des du  corps.  Le  premier  était  un  lieu- 
tenant général  et  très  souvent  un  ma- 
réchal de  France,  le  second  n'avait 
dans  la  compagnie  que  le  grade  de 
fourrier;  les  lieutenants  des  gardes  du 
corps  avaient  généralement  le  grade 
.de  colonel,  et  les  simples  gardes  celui 
de  lieutenant  du  cavalerie  ;  ils  avaient 
le  grade  de  capitaine  après  15  ans  de 
service. 

Il  fallait  pour  entrer  dans  les  gardes 
du  corps  faire  preuve  de  deux  où  trois 
générations  de  noblesse,  attestées  par 
un  certificat  de  quatre  gentilshommes, 
dont  un  devait  servir  dans  la  compa- 
gnie où  le  postulant  voulait  entrer. 
Les  preuves  pour  les  lieutenants  des 
gardes  du  corps  étaient  les  mêmes  que 
pour  les  honneurs  de  la  cour. 

^^^^^^^^^^^  L.  B. 

Supplément  au 

Dictionnaire  des  Devises 

Historiques  et  Héraldiques  (1) 

M.  Henri  Tausin, auteur  du  Diction- 
naires des  Devises j  publié  en  1878,  en 
collaboration  avec  M.  A.  Chassant, 
vient  de  donner  au  public  un  •  pre- 
mier supplément  i  en  deux  volumes  à 
cet  intéressant  recueil,  qui  devient 
ainsi  le  plus  complet  que  nous  possé- 
dions sur  la  matière.  Le  plan  primitif, 
c'est-à-dire  l'ordre  alphabétique  des 
devises,  qui  permet  de  passer  du  connu 
à  l'inconnu,  a  été  fidèlement  suivi,  en 
indiquant  généralement  la  province 
d'origine  ou  de  résidence  actuelle 
des  familles  ou  des  individus  auxquels 
les  devises  appartiennent.  Voici  du 
reste  comment  M.  Tausin  explique  lui- 


(1)  Avec  une  table  alp)'abélique  des  noms,  par 
Henri  Thusin.  Deux  volumes  in-12.  Paris,  Emile 
Lechevalier,  libraire,  30,  quai  des  Grands-Augus- 
lins.  1Ï95. 


371 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Tnême  le  plaa  qu'il  a  suivi  dans  la 
continuation  de  Tœuvre  primitive  : 

«  Notre  premier  supplément  com- 
prend des  devises  en  latin,  en  français 
et  en  divers  idiomes  portées  par  des 
familles  françaises  ;  nous  n'y  avons 
admis  en  g-énéral,  les  maisons  étran- 
gères qu'autant  qu'elles  ont  eu  ou 
qu'elles  ont  encore  des  alliances  en 
France,  qu'elles  y  habitent  depuis 
long-temps  ou  que  leurs  devises  sont 
en  langfue  française  ;  nous  mention- 
nons celles  des  personnag-es  célèbres 
et  des  ordres  de  chevalerie  de  toutes 
les  nations  ;  puis  exceptionnellement 
nous  donnons  des  devises  en  langues 
étrangères. 

•  Enfin,  nous  avons  relevé  un  grand 
nombre  de  devises  personnelles  :  d'évê- 
ques,  de  bibliophiles,  d'artistes,  de  li- 
braires, etc.  Une  talDle  générale  des 
noms  de  famille  termine  l'ouvrage.  • 
On  voit  que  le  sujet  a  été  embrassé 
dans  toute  son  ampleur  et  que  les  qua- 
tre volumes  dont  le  recueil  est  com- 
posé, forment  un  t  Devisaire  univer- 
sel »  qui  fera  le  bonheur  des  érudits 
et  des  amateurs  de  ce  genre  d'épigra- 
phie,  dont  l'originalité  était  moins 
appréciée  chez  les  anciens  que  chez  les 
modernes.  Ceci  ne  diminue  pas  Tinté- 
rôt  de  l'œuvre  de  M.  Tausin  ;  ces  qua- 
tre, volumes  ont  leur  place  marquée 
dans  la  bibliothèque  de  tous  les  ama- 
teurs de  science  héraldique,  historique 
et  bibliographique;  le  succès  obtenu 
par  les  deux  premiers  ggfrantit  celui 
du  supplf^ment  que  nous  sommes  heu- 
reux d'annoncer  aujourd'hui. 

L.  R. 


Bictionnaira  des  Figures 
Héraldiques  (^) 

Le  comte  Théodore  de  Renesse, 
membre  suppléant  du  conseil   héraldi- 

(1)  Cinquième  fascicule  (lu  Tome  II.  —  Bruxel- 
les, Société  Belge  de  librairie,  10,  rue  Treureii- 
bcrg,  1895. 


que,  vient  de  nous  donner  un  nouT 
fascicule  de  son  Dictionnaire    des  , 
res  héraldiqiœs  si  apprécié  du  m 
savant,  sur  lequel  nous  avons  eu  - 
vent  l'occasion  d'appeler  Tattenti;  i 
nos  lecteurs.  Voici  la  liste  des  ^i:^^ 
héraldiques  contenues  dans  cette  :. 
velle  livraison  :   Losange,    Losaii. 
Phéon,   Cerf,,  Bœuf,  Taureau,   B'i* 
Vache,  Veau,   Bouquetin.  On  sai* 
sous  chacune  de  ces  figures    se  tr  ' 
une    énumération    assez  long-ue 
familles  qui  les  portent  dans  leur-: 
moiries,   et  permet  ainsi,  sur  la  . 
crlption,  le  dessin  ou  la  gravure 
blason,  de  retrouver  le  nom  de  .:. 
mille  à  laquelle  il  appartient. 


Avis  à  nos  Abonnés 

La  table  du  volume  de  1894  est  ^ 
presse  et  sera  livrée  complète  i\ 
abonnés  comme  nous  l'avons  fait  i* 
née  dernière.  La  distribution  par  U . 
les  séparées  amène  souvent  des  p:  ' 
qu'il  est  nous  difficile  de  remplace:  s*: 
nuire  à  nos  collections. 


Pour  répondre  aux  désirs  d'un  gr 
nombre  de  nos  abonnés,  nous  pr  ; 
rons  un   Essai  bibliographique  sut 
noblesse  étrangère^  qui  nous  perm^'' 
d'indiquer,  pour  chaque  pays  de  TK 
rope,   un  certain   nombre  d'ouvra,' 
héraldiques  que  Ton  pourra  consul:- 
sur  les  familles  nobles  étrangères  .s 
France,  au   sujet  desquelles  on  u 
demande  souvent  des  renseignem^' 
que,  faute  de  temps,  nous  ne  pou\ 
fournir. 


Paris,  15  octobre  18V5. 


Le  Direcleur^Géranl  :  L.  de  La  IUK" 


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&  BEAUJOLAIS 

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dans  les  lettres  A,  B,  C,  est  en  vente^  25,  rue  Fon- 
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Toutes  les  communications  relatives  k  la  Rédaction  et  à  l'Administra: 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être    adressées  à  M.  Looifl  da   La 
directeur 9  50,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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Huitième  Volume.  —  (Nouvelle  série)  —  Mai  1895 


SOMMAIRE  : 
iAre  Partie  :  Armoriai  g''néral  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  cheva- 
le  :    Armoriai  général  des  ordres  de  Saint-Lazare  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel 
iiv);  Catalogue  des  généraux  français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants- 
i/»raux,  maréchaux  de  camp  (suite). 

iÈME  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Notes  d'Etat-Civil  nobih'aire  :  Le  dernier  marquis  de 
tilaiidre  ;  Terrier  du  Moncel,  de  Santans»  de  Loray  ;  Amédor  de  Molans.  —  Notes  d'Elat- 
.il  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  de  mai  et  rappel  des  mois  précédents. 

;iKME  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Histoire  généalogique  de  la  famille 
squillon  ;  Publicat.'ois  reçues. 


PREMIÈRE  PARTIE 


0  r 


ARMORIAL  GENERAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


f        * 


ARMORIAL  GENERAL 
DKS  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 

(1000-1789) 


teaé  de  Sesmaisons,  sous-lieutenant 
i  g-ardes  françaises  : 
De  gu.,  à  3  maisons  d'or,  2  et  1.  i 

Antoine  Pascal  de  Leacure  et  des 

ois  : 

:omme  ci-dessus. 

7  févr.  1667. 

ilelchior  de  Héron,  baron  de  Saint- 
main  : 

I  D'hermine,  à  3  pals  de  gu.,  au 
ef  d'or.  I  - 


Paul  de  Launay  du  Parcos,  de  l'évô- 
ché  de  Saint- Pol  de  Léon  : 

f  D'arg.,  au  lion  d'az.,  couronné  de 
même.  ■ 

13  mars  1667. 

Charles  de  Brouilly,  aide-major  des 
gardes  du  corps  du  Roi  : 

•  D'arg.,  au  lion  de  sinople,  cou- 
ronné de  gueules.  • 

René  de  Champion  de  Oicé  : 


275 


LE  BULLETIN  HÉRAJJ)IQUB  DE  FRANCE 


c  D'az.,  à  3  écassons  (l*arg.,  chargés 
chacun  d'une  bande  de  sable,  i 

30  avril  1667. 

Philippe  du  Coudray  de  Condé  : 

f  D'or,  à  la  bande  de  gu.  coticée 

d'az.  et  chargée  de    trois    coquilles 

d'arg.  ■ 

2  mai  1667. 

Nicolas  de  Montagnac  Estansannes, , 
conseiller  au  Parlement  : 

c  De  sable»  au  sautoir  d'arg.,  can- 
tonné de  4  molettes  du  même.  » 

André  Blanchard  de  Saint-Martin, 
maréchal-des-logis  de  la  cavalerie  : 

I  De  sable,  à  la  croix  alésée  d'arg., 
cantonnée  de  4  tours  (aliàs  4  molette») 
du  même,  t 

René  de  Riant  de  Keret  de  Galisson  : 
c  De  sable,  au  sautoir  d'argent.  » 

Martin  Colobel  du  Bos  de  Langon  : 
I  D'arg.,  à  la  bande  de  sable,  char- 
gée de  3  molettes  d'or,  aliàs  3  étoiles 
d'argent.  » 

René  Goujon  de  laBoistar^aye  : 
t  D'or,  à  2  léopards  de  gn . ,  l'un  sur 
l'autre.  > 

Pierre  Poulain  de  Tramains  : 

f  D'arg.,  au  chêne  arraché  de  sino- 

ple,  au  franc-quartier  de  gu.,  chargé 

d'un  sautoir  d^argent.  s 

12  mai  1667. 

Louis-Gaston  Guillebert  de  Signe- 
ville,  commandeur  de  Ourson  et  de 
Montlioust  : 

ff  De  gu.,  à  3  bandes  d'argent.  > 

5  juin  1667. 

Philippe  Dalloi  aliàê  d' AUot  d'Atton- 
ville  : 

•  De  sable,  à  3  fasces  d'arg.,  accomp. 
en  chef  de  3  annelets  du  même;  aliàs 
d'arg.  à  2  fasces  de  sable,  accomp.  en 
chef  de  3  annelets  du  même.  » 

Charles  de  Barillon  de  Sompbore  : 


•  De  gu.,  à  3  barils  d'or,  cerc 
sable,  2  et  1 .  i 

3  déc.  1667. 

Philippe  Le  Bigot  de  Neufbour:: 
pitaine  au  régiment  du  Roi  : 

f  De  sable,  à  3  têtes  de  léopar  : 
lampassées  de  gu.,  2  et  1.  • 

6  déc.  1667. 

Claude  de  Santo-Domingue  de  '> 
neuve  : 

•  Ecartelé  :  au  l®',  d'az.  au  c! 
d'or,  accomp.  de  3  losanges  de  il  . 
au  2%  d'arg.,  à  Tarbre  de  sinot  .- 
une  terrasse  de  même,  accosté  de  . 
tours  de  gu.  ;  au  3«,  d'az.,  au  c! 
d'arg.  ;  au  4%  de  sable,  &  3  c. 
d'arg.,  et,  sur  le  tout,  d'az  à  la  -.'. 
d'or,   engoulée  de  2  têtes  de  1:.: 
même.  > 

3  janv.  1668. 

Charles- Albert  Renard  de   Fu-?  . 
bert,  comte  de  Monchy  : 

•  D'arg.,  au  chêne  de  sinojlr 
une  terrasse  du  même  et  englaute  . 
au  chef  d'az.  chargé  de  3  étoiles  <: 
gent.  I 

5  janv.  1668. 

François    de   RoUon  de  la   Gr-. 
Maison. 

•  D'az.,  à  3  fasces  d'or,  char, 
chacune  d'une  molette  de  sable.  > 

15  mars  1668. 

Georges  Botrel,  sgr  de  la  V 
Geoffroy  : 

I  De  gu.,  à  la  croix  vidée  et  j>oi.. 
tée,  aux  12  pointes,  d'or.  • 

Jean  de  Piquefer  de  Villemore  : 
f  D'az.,  au  lion  d'or,  Iam(>a.<>- 

gu.,  accomp.   en  chef  de  2  bt>n. 

d'or.  » 

Claude-Charles-Bertrand  Le    l\  '^ 
de  la  Haute  Maison  : 
«  De  gu.,  au  lion  d'arg.  > 


^taÊMb^méÊÊ» 


mtt 


B^aaan 


LB  BmiLBTlN  HlillALDiQtTB  DIB  ntANCtt 


278 


25  ayril  1668 

\.lexatidre  de  Ooudfeu,  àtîds  du  Cou* 
au,  en  Valois,  aeigneuf  de  IftMuette  î 
D'arg.,  au  cheVf.  d^az.,  chargfé  de 
eura  de  lys  d*or  et  accamp .  de  3 
as  d'azur,  2  et  1,  led  deux  du  ehef 
routés.  » 

20  mai  1668 

À^Iexàndre  de  SevenaB  de  Jaucour  : 

•  D^argi,  au  chêse  de  ginople,  fruité 
»r,  au  chef  de  sinople,  chargé  de 
erâ  (A  lance  d'argent.  • 

2  Juin  1861 

Renè-Crisante  Le  Clerc,  baron  de 
,utré  : 

•  D'afg.  à  la  croix  engrêlée  de  gu., 
a  tonnée  de  4  aigles  éployées  de  sa- 
e.  » 

6  juin  1668. 

René  Le  Bel  de  la  Jallière,  alids  Le 
é  de  la  Pallière  : 

•  D'or,  fretté  d'azur.  • 

10  juillet  1668. 

Jean-Jérôme   DéSldires,    âliàs  l)èâ- 
lirs  dé  Moutdegon  : 
t  D'ax.  à  l'aigle  éployée  d*or,  aôcomp. 
Q  chef  dû  deux  croix  d'arg.  au  pied 
ché.  i 

10  août  1668. 

Jean  Pidou  de  Saint-Ollon,  tué  à  là 
rise  du  fort  de  Liûs  : 

«  Ecartelé  :  aux  1«'  et  4«  d'arg.,  au 
it'ur  de  gu.  en  abîme,  accomp.  de  3 
roissanta  de  sable  ;  au  2^  et  3»,  d'arg. 


à  3  bandes  de  gu.,  ot  fiur  !«  t^ttts 
d'as.,  à  3  vols  d'argent,  i 

16  6ept.  1668. 

François  de  Baulieux,  de  Ëemeroni 
président  des  trésoriers  de  France  de 
Moulina  : 

t  Fascé,  de  gu.,  d^arg.  et  d'azur.  • 

16  octobre  1668. 

Pierre  de  Chargères,  comte  de  Breull  î 
I  D^ass.,  au  lion  d'or  passant»  accomp. 
en  chef  de  3  trèfles  d'argent .  i 

22  noY.  1668. 

Jean  de  la  Baye-Moutbault  ! 

I  l)'asî.)  à  récuâson  d'or  en  abîme  ^ 
cautouné  de  9  besants  d'arg^  en  oflej 
l'écusson  chargé  d'un  cœur  de  gu») 
cantonné  de  6  étoiles  de  même  en 
orle^  I 

27  déc.  1668. 

François  Huguet  de  Semonirille,  lieu- 
tenant aux  gardes  françaises  : 

1  Ecartelé  :  aux  1*  et  4«,  d'az.  au 
cygne  d'arg.  ;  aux  2  et  3  d'or,  atiài 
d  arg.  au  chêue  de  sinople.  • 

Gilles  Hynet  du  Haut-Mesnil,  com^ 
mandeur  de  fiazoches  : 

iDegu.,  au  chevron  d'or,  accomp. 
de  3  molettes  de  même,  2  et  une*  • 

Oédéon  de  la  Barre  de  Grosli^u  : 
tD'argi,àla  bande  d'asi,  chargée 

de  3  coquilles  d'or  et  accostée  de  9 

(aliàs  4)  merlettes  de  sable,  t 

(A  suivre). 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DÉ  FftANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(SuUe) 


MA.BéGHAÛX  DB  FAAIIGIS 

(Suite) 

1734 
Adrien-Maufine  de  Noaillei,   né  le 


le  nom  de  comte  d'Ayen,  entra  aux 
mousquetaires  en  1692,  puis  cornette 
au  régiment  de  cavalerie  de  Noaîlles 
eu  1693,  fit  ses  premières  campagnes 
..v.x.v^-«*«v...,.^  «V,  xw«.».v.*,,  ^v.  .V.  I  dans  l'armée  de  Catalogne,  bous  le 
29  septembre  1678,  connu  d'abord  sous  |  maréchal,  son  père.  Il  passa  ensuite 


279 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCB 


ea  Flandre  et  servit  sous  le  maréchal 
de Boufflers,  jusqu'à  la  paix  de  Riswick, 
en  juillet  1697.  Le  roi  le  nomma  gou- 
yerneur  et  lieutenant-général  des  com- 
tés de  Boussillon,  Conflans  et  Cerda- 
gne,  gouverneur  de  Perpignan,  sur  la 
démission  de  son  père,  en  1698,  et  la 
même  année  gouverneur  et  lieutenant- 
général  du  Berry,  sur  la  démission  du 
comte  d'Aubigné,  son  beau-père. 

Ee  1700,  il  accompagna  Philippe  V 
en  Espagne  et  revint  en  France  en  1701 
où  il  servit  dans  Tarmée  de  Flandre, 
sous  le  maréchal  de  Villeroy.  Il  fut 
nommé  brigadier  en  1702  et  chevalier 
de  la  Toison  d'or,  et  servit  dans  l'ar- 
mée d'Allemagne,  sous  le  duc  de  Bour- 
gogne et  le  maréchal  de  Tallard. 

Le  21  janvier  1704,  il  fut  duc  de 
Noailles,  sur  la  démission  de  son  père 
et  nommé  maréchal  de  camp  le  26  oc- 
tobre de  la  même  année  après  la  ba- 
taille d'Hochstedt. 

En  1705,  il  commanda  Tarmée  dans 
la  province  de  Boussillon  et  dirigea  la 
campagne  en  Catalogne,  qui  rendit 
cette  province  au  roi  d'Espagne,  et 
raccompagna  jusqu'à  Madrid. 

En  1706,  il  fut  nommé  lieutenant- 
général,  commandant  de  Tarmée  du 
Boussillon,  sous  le  maréchal  de  Tessé. 
Sur  la  démission  de  son  père,  en  1707, 
il  fut  nommé  capitaine  des  gardes  du 
corps.  De  1708  à  1711,  il  remporta  de 
grands  succès  en  Catalogne  et  en  Ara- 
gon et  fut  nommé  grand  d'Espagne  en 
1712.  A  la  mort  de  Louis  XIV  il  fut 
nommé  président  du  Conseil  des  finan- 
ces, puis  conseiller  au  Conseil  de  Bé- 
gence.  En  1724,  le  roi  le  fit  chevalier 
de  ses  Ordres. 

En  1733,  il  servit  dans  l'armée  de 
Berwick  et  après  la  mort  de  ce  maré- 
chal au  siège  de  Philisbourg,  il  fut 
créé  maréchal  de  France  le  14  juin  1734 
et  comn^andant  de  l'armée  d'Allema- 
gne conjointement  avec  le  maréchal 
d'Asfeld.  Il  eut  encore  le  commande- 
ment de  l'armée  en  Alsace,  sur  le  Bhin, 


en    Franche-Comté,  en   Lorraine. 
Italie.  Le  roi  le  déclara  ministre  a 
en  1743,  après  la  mort  du  cardii.<i 
Fleury,  et  lui  donna  le  commandai:, 
en  chef  de  ses  armées  sur  les  froLt 
d'Alsace  et  de  Lorraine  ;  il  suivi: . 
dans  ses  campagnes  de  Flandre  er:  ' 
et  fut  envoyé  en  1746  à  Madrid  | 
disposer  la  Cour  d'Espagne  à  la  y.  . 

Il  suivit  encore  le  roi  comme 
nistre  dans  ses  campagnes  de  1'^ 
1747. 

Après  la  retraite  du  marécLa. 
Biron  il  exerça  les  fonctions  dr  ; 
mier  maréclial  de  France  de  ITî^ 
1756  et  devint  président  du  Tri' 
des  maréchaux  à  la  mort  de  ce  •. 
nier  le  23  juillet  1756.  Il  se  retira 
Conseil   au  mois  de  décembre  .'' 
et  mourut  doyen  des  marécha'a 
France  le  24  juin  1766,  âgé  de  87 
et  9  mois. 

Il  était  le  cinquième  fils  (le»  q  i' 
aînés,  morts  jeunes),  d'Anne-Ju:tï 
Noailles,  duc  de  Noailles,  pair  et  u  . 
chai  de  France,  et  de  Marie-Fran 
de  Bournonville,   fille  unique  d  . 
broise  duc  de  Bournonville,  che\* 
d'honneur  de  la  Beiiie,  gouverna', 
la  ville  de  Paris  et  de  Lucrèce-F: 
çoise  de  la  Vieuville,  décédée  à  l'y 
en  1748,  dans  la  93*  année  de  sou  >. 
Vingt  et  un  enfants  étaient  ii^- 
cette  union. 

Il  épousa  le  30   mars  1698,  F' 
çoise  -  Charlotte  -  Amable    d'Aui  i-' 
nièce  et  héritière  de  Françoise  d'  \ 
gné,  marquise  de  Maintenon,  ^t 
de  Charles  comte  d'Aubîgné  ch»\: 
des    Ordres    du    roi,  gouverneur 
Berry  et  de  Geneviève  Piètre,  li-  / 
eut  : 

1.  Louis,  qui  a  fait  la  branche 
ducs  de  Noailles  et  d'Ayen  ; 

2.  Philippe,  auteur  de  la  bram  i.  ' 
ducs  de  Mouchy,  qui  a  donné  uu  ' 
réchal  de  France  en  1775  ; 

3.  Françoise  -  Adélaïde,   marir 
1717  à   Charles  de  Lorraine,   d.t 


M 


81 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


282 


rince  Charles,  comte  d'Armagnac, 
raud  écuyer  de  France,  mort  sans 
ostérité  le  29  décembre  1751  ; 

4.  Amable-Gabrielle,  mariée  le  25 
oùt  1721  à  Honoré-Armand,  marquis, 
uis  duc  de  Yillars  après  son  père  le 
:iarcchal  de  Villars  ; 

5.  Marie- Louise,  mariée  le  8  avril 
730,  h  Jacques-Nompar  de  Caumont^ 
aarquis  de  la  Force,  duc  de  Gaumont; 

6.  Marie-Anne-Françoise,  mariée  le 
^  avril  1744,  à  Louis-Engelbert  de  la 
^larck,  comte  de  Schleiden,  marquis 
le  Vardes. 

De  gueules,  à  la  bande  éCor. 

1734 

Chrétien -Louis  de  Montmorency- 
Luxenabourgf  né  le  9  février  1676,  fut 
appelé  d'abord  le  chevalier  de  Montmo- 
rency, reçu  chevalier  de  Malte  de  mi- 
norité, suivit  son  père  comme  volon- 
taire en  Flandre  en  1692  et  servit  au 
sièg-e  de  Namur  et  à  la  bataille  de 
iSteinkerque. 

Il  se  signala  à  la  bataille  de  Nerwin- 
de  le  29  juillet  1693.  On  le  fit  colonel 
du  régriment  d'infanterie  de  Provence 
sur  la  démission  de  son  frère  le  comte 
de  Luxe  qui  passait  au  régiment  de 
Piémont.  A  la  mort  de  son  père  en 
1695  il  prit  le  nom  de  chevalier  de 
Luxembourg  et  servit  dans  Tarmée  de 
Flandre  jusqu'à  la  paix  de  Riswick; 
il  eut  le  régiment  de  Piémont  en  1700 
sur  la  démission  de  son  frère,  alors 
duc  de  Chatillon.  Il  fut  nommé  briga- 
dier en  1702,  servit  dans  l'armée  d'Ita- 
lie et  fut  nommé  maréchal  do  camp  le 
20  octobre  1704,  continuant  à  servir  en 
Italie  jusqu'en  mars  1707. 

£n  1708  il  obtint  la  lieutenance-gé- 
nérale  du  gouvernement  de  Flandre 
sur  la  démission  du  comte  de  Montbe- 
rou  et  après  la  prise  de  Lille  à  la  quelle 
il  eut  une  grande  part,  le  roi  le  nomma 
lieutenant-général  de  ses  armées. 
Il  servit  encore  en  Flandre  en  1709 


et  obtint  le  gouvernement  de  Valen- 
ciennes  à  la  mort  du  maréchal  de 
Choiseul  en  1711.  Il  se  maria  le  7  dé- 
cembre de  la  même  année  et  prit  le 
nom  de  prince  de  Tingry.  II  se  distin- 
gua à  la  bataille  deDenain  et  aux  pri« 
ses  de  Marchiennes  de  Douay,  du 
Quesnoy  et  de  Bouchain. 

Le  roi  le  reçut  chevalier  de  ses  Or- 
dres le  2  février  1731  ;  il  fut  employé  à 
l'armée  du  Rhin  et  servit  au  siège  de 
Kell,  qui  capitula  le  28  octobre  1733  ; 
au  siège  de  Philisbourg  qui  se  rendit 
le  18  juillet  1734.  Le  roi  l'avait  créé 
maréchal  de  France  le  14  juin  de  la 
même  année,  mais  sa  promosion  ne 
fut  déclarée  que  le  17  janvier  1735.  Il 
mourut  le  23  novembre  1746. 

Il  était  le  troisième  fils  de  François- 
Henri  de  Montmorency,  duc  de  Piney- 
Luxembourg,  pair  et  maréchal  de 
France  et  de  Madeleine-Charlotte-Bon- 
ne-Thérèse de  Cler mont-Tonnerre  de 
Luxembourg,  duchesse  de  Piney,  prin- 
cesse de  Tingry,  comtesse  de  Ligny, 
baronne  de  Dangu,  fille  unique  et  hé- 
ritière de  Charles-Henri  de  Clermont 
duc  de  Piney-Luxembourg,  par  sa 
femme  Marguerite-Charlotte  de  Luxem- 
bourg, laquelle  se  démit  de  son  duché 
en  faveur  de  sa  fille  et  de  son  gendre, 
à  condition  que  celui-ci  porterait  les 
nom  et  armes  de  Luxembourg  avec 
les  nom  et  armes  de  Montmorency, 
disposition  confirmée  par  lettres  pa- 
tentes du  roi  enregistrées  le  20  mai 
1662. 

Ilép.  Louise-Madeleine  de  Harlay, 
comtesse  de  Beaumont,  ;dont  la  posté- 
rité finit  à  la  troisième  génération  par 
une  fille  Louise-Françoise-Pauline  de 
Montmorency-Luxembourg,  née  en 
janvier  1734,  mariée  1®  le  17  février 
1752  à  Anne-François  duc  de  Montmo- 
rency dont  une  fille  Charlotte-Anne- 
Françoise,  née  le  17  novembre  1757, 
seconde  femme  d'Anne-Léon  de  Mont- 
morency appelé  le  marquis  de  Fos- 
seux,  maréchal  de  camp  en  1763  dont 


983 


LE  BULLBTIN  HÉRiODIQUB  DB  FRANCS 


trois  garçonB  et  une  fille;  2^  le  14 
avril  1764  à  Louis  •  François-Joseph 
appelé  le  prince  de  Montmorency- 
Loguy,  brigadier  des  armées  du  roi, 
colonel  du  régiment  de  Touraine. 

La  branche  de  Montmorency -Luxem- 
bourg portait  sur  la  croix  (de  Mont- 
morency) récusson  de  la  maison  impé- 
riale de  Luxembourg,  qui  est  : 

D^ argent,  au  lion  de  gueules^  cou' 
ronné  dCor^  la  queue  nouée  et  fourçhée^ 
^passée  en  sautoir, 

1734 

François  de  Franquetot,  duc  de  Coi- 
gny,  né  le  16  mars  1670,  connu  d'abord 
sous  le  nom  de  comte  et  marquis  de 
Coigny,  entra  aux  mousquetaires  en 
1687  et  fit  ses  premières  armes  aux 
sièges  de  Philisbourg,  de  Manheim  et 
de  Frankental  en  1688.  Il  servit  en 
Allemagne  sous  le  maréchal  de  Duras, 
puis  h  Tannée  de  la  Moselle  sous  le 
marquis  de  Boufflers^età  Fleurus  où  il 
se  distingua  et  y  fut  blessé;  puis  & 
Namur  et  à  Heidelberg. 

Brigadier  de  cavalerie  en  1702,  il 
servit  dans  Tarmée  de  Flandre  sous  le 
due  de  Bourgogne  et  le  maréchal 
deBoufflers;  en  1704  à  Tarmée  de  la 
Moselle  commandée  par  le  comte  de 
Ooigny,  son  père,  qui  mourut  la  môme 
année,  et  qu'il  remplaça  comme  gou- 
verneur et  grand  bailli  de  Caen. 

On  le  fit  la  môme  année,  inspecteur 
général  de  la  cavalerie  et  des  dragons, 
maréchal  de  camp,  colonel-général  des 
dragons  sur  la  démission  du  dui*.  de 
Guiobe. 

Il  servit  dans  Parmée  de  la  Moselle 
sous  le  maréchal  de  Villars  en  1705  et 
1706,  puis  dans  Tarmée  de  Flandre 
sous  le  duc  de  Bourgogne  et  le  duc  de 
Vendôme. 

Gréé  lieutenant-général  des  armées 
do  roi  le  18  juin  1709,  on  l'employa  à 
Tannée  de  Flandre  sous  le  maréchal 
de  Villars^  et  il  prit  part  avec  éclat  à  J 


toutes  les    actions  de  cette  cain[>r*  j 

En  1719,  il  servit  dans  rarm*.- 
leâ  frontières  d'Espagne,  et  conT. 
aux  prises  de  Fontarabie,   de  >•«. 
Sébastien,  de  Castelciudad  etd'T  r. 
Il  fut  la  même  année  eonseiU-* 
conseil  de  guerre,  et  le  S  juin  ." 
chevalier  des  ordres  du  roi. 

À  la  mort  du  maréchal  de  Meda^  ; 
1725,  il  fut  nommé  gouverneur  •:  - 
principauté  de  Sedan.  En  1733,  * 
employé  .\  Tarmée  d'Italie  et  conî- 
aux  prises  des  villes  qui  furent  ^- 
gées  à  l'exception  de  celles  de  ^^»^ 
et  d'Aronna  qu'il  prit  seul;  il  t^ . 
commandement  eu  chef  pendant  i  t 
ladie  et  après  la  mort  du  marëoL 
Villars. 

Le  roi  le  fit  maréchal  de  Prano-  . 
juin  1734;  il  continua  à  commau  : 
Italie  et  battit  près  des  murs  de  P  - 
le  fameux  général  comte  de  Mercv. 
fut  tué. 

Il  fut  fait  chevalier  de  la  Toi^ii  u  ■. 
le  22  juillet  1734.  Il  battit  les  I: 
riaux  à  Guastalla,  commandes  \  r 
général  Kœnigseck  le  19  septeuit  : 
la  même  année. 

Il  fut  nommé  gouverneur géurr;: 
l'Alsace  à  la  mort  du  marèchn. 
Bourg,  et  commandant  de  l'ani:- 
la  Haute- Alsace  et  du  Bhin;  \   : 
Wissembourg    contre   les   Impr. 
commandés  par  le  prince  de  Lorr: 
en  juillet  1744.  Ce  fut  sa  dernière  . 
pagne. 

Le  roi  le  créa  duc  de  Coi  pu  y 
lettres  du  mois  de  février  1747 
mourut  le  18  décembre  1759. 

Il  étaitfilsde  Robert-Jean* An t'.«iL 
Franquetot,  comte  de  Coigny,  1:- 
nant-général  des  armées  du  roi,  :. 
valier  de  Saint* Louis,  et  de   V,-. 
Françoise  de  Goyon  de  Matig'nou . 

Il  ép.  le  4  décembre  1699,  Heur.' 
de  Montbourchier,  fille  de  René,  :. 
quis  du  Bordage,  maréchal  de  can.r 
de  Elisabeth  de  Goyon  de  laMou-s  « 
devenue  héritière,  par  la  moii  de  H* 


1 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FB\NCB 


286 


ciaury  de  Montbourchier,  sou  frère 
ique,  sans  alliance,  le  19  mars  1744, 
à  marquisats  du  Bordagfe,  de  la 
>tissaye  et  seigneurie  du  Lyon 
LQ^ers.  Il  eut  de  son  mariage  : 

1 .  Jeau-Ântoine*Françoi3,  qui  suit; 

2.  Marie-Françoise- Adélaïde,  née  en 
OO  ; 

3 .  Charlotte-Henriette-Bibienne,  ma- 
ie le  27  février  1726  à  Jean-Baptiste- 
acliim  Colbert,  marquis  de  Croissy, 
''U tenant-général  des  armées  du  roi, 
pitaine  des  gardes  de  la  Perte  *, 

4.  Klisabeth-Mario,  née  en  1705. 
Jean -Antoine-François,  comte  de 
jig-ny,  cilonel-général  des  dragons 
':  lieutenant-général,  fut  tué  dans  un 
ael  occasionné  par  un  propos  offen- 
lot  qu'il  avait  tenu  dans  uue  partie 
-  jeu  au  sujet  du  prince  de  Dombes  : 

Il  a  plus  de  bonheur,  dit-il,  qu'un 
Qfant  légitime.  »  Le  prince  n'avait 
as  entendu  lui-même,  mais  on  lui 
iipporta  ces  paroles  imrudentes.  II  se 
attit  alors  avec  Coigny,  la  nuit,  aux 
umbeaux,  sur  la  route  de  Versailles 
,ue  couvrait  une  neige  épaisse.  Coigny 
ut  tué  sur  la  place.  On  fit  verser  dans 
lu  fossé  la  voiture  dans  laquelle  on 
avait  fait  entrer,  et  il  passa  pour  être 
uort  de  la  chute,  le  4  mars  1748. 

Il  avait  ép.  en  novembre  1729  Marie- 
rhérèse-Josèphe-Corantine  de  Nevet, 
lont  :  1  Marie-François-Henri,  lieu- 
enant-général  en  1780,  duc  et  pair  en 
i787,  et  maréchal  de  France  en  1816; 
l,  Gabriel- Augustin,  lieutenant-géné- 
ral, dont  la  fille,  duchesse  de  Fleury, 
:snnue  sous  le  nom  d^Aimée  de  Coigny 
ist  l'héroïne  de  la  Jeune  Captive  d'An- 
iréChénier;  3.  Jean-Philippe,  maré- 
chal de  camp,  mort  à  Dusseldorf  en 
1806. 

La  famille  Franquetot  de  Coigny 
était  originaire  de  Normandie.  Son 
nom  primitif  était  Guillotte,  qu'elle 


changea  en  celui  de  Franquetot,  en 
vertu  de  lettres  patentes  de  1583  et 
1603.  Jean  Guillotte  vivant  au  xvi* 
siècle  eut  deux  fils  :  Robert  et  Thomas, 
s^rs  de  Franquetot,  de  Grimesnil  et  de 
Fortescu,  demeurant  en  communauté 
de  biens  à  Carentan,  lesquels  furent 
anoblis  au  mois  de  septembre  1543  et 
obtinrent  plus  tard  commutation  de 
leur  nom  en  celui  de  Franquetot.  Ro- 
bert forma  la  branche  des  comtes 
d'Auxais,  existante  en  1712  ;  Thomas 
Guillotte  de  Franquetot  fut  Tauteur 
de  celle  des  comtes  puis  ducs  de 
Coigny. 

(V.  le  Bulletin  de  1880-1881,  col. 
149-150). 

Antoine  de  Franquetot,  troisième  fils 
de  Thomas,  président  à  mortier  au 
parlement  de  Rouen,  ép.  Eléonore  de 
Saiut-SimonCourtomer,  dont  Robert  II 
de  Franquetot,  aussi  président  à  mor- 
tier au  même  parlement,  qui  acquit  la 
seigneurie  de  Coigny,  au  diocèse  de 
Coutances.  Son  fils  Jean-Antoine,  ap- 
pelé le  comte  de  Franquetot,  maréchal 
de  camp,  fut  capitaine  lieutenant  des 
gendarmes  de  la  Reine  Anne  d'Autri- 
che ;  il  obtint  du  roi,  vers  1650  l'érec- 
tion de  la  seigneurie  de  Coigny  en 
comté.  Le  comté  de  Coigny  fut  érigé 
en  duché  en  février  1747,  en  faveur  du 
premier  maréchal  de  Coigny  qui  fait 
l'objet  de  cette  notice,  petit-fils  du  pre- 
mier comte  de  Coigny  ;  puis  en  du- 
ché-pairie en  1787,  en  faveur  du  petit- 
fils  du  maréchal,  nommé  lieutenant 
général  en  1780  et  maréchal  de  France 
en  1816. 

De  gueulesf  à  la  fatce  cTor^  chargée  de 
trois  étoiles  d'azur  et  accompagnée  de 
trois  croissants  montants  d'or^  2  en  chef, 
1  en  pointe. 

Devise  :  Post  prœlia  prosmia. 


(A  suivre). 


L.  R. 


287 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


LE   DERNIER   MARQUIS 
DE  MONTANDRE 

Le  château  de  Montandre  reconstrait 
au  commencement  du  xii»  siècle,  avec 
des  murailles  de  deux  mètres  d'épais- 
seur, des  tours,  des  parapets,  de  larges 
fossés  entourant  le  tout,  eut  à  subir 
plusieurs  assauts  et  vit  bien  des  com- 
bats. Ce  n'est  pas  le  lieu  de  les  racon- 
ter. Aujourd'hui  c'est  uq  agréable 
jardin,  une  promenade  charmante  dont 
le  propriétaire  est  heureux  de  faire  les 
honneurs  ;  si,  au  point  de  vue  archéo- 
logique, nous  pouvons  regretter  la 
disparition  de  la  vieille  forteresss  ro- 
mane, nous  nous  félicitons  de  pouvoir 
jouir  de  sa  transformation  moderne. 

Montandre  a  eu  des  possesseurs  dont 
le  nom  est  connu  dans  l'histoire  ;  les 
seigneurs  de  Tonnay-Charente,  les 
barons  de  Didonne,  qui  sont  nommés 
dans  les  chartes  de  l'abbaye  de  Vaux 
ou  dans  celles  de  Baigne  ;  on  en  trouve 
plusieurs  aux  croisades.  Les  Anglais, 
maîtres  de  la  Guienne  confisquent 
Montandre  et  le  donnent  à  un  de  leurs 
partisans,  le  Soudan  de  La  Trau,  Ar- 
naud Préchac,  seigneur  de  Didonne. 
Le  roi  de  France  Toffre  à  Jean  de  Har- 
pedanne,  qui  avait  quitté  le  parti  an- 
glo-gascon. C'est  Rosine  de  Montault, 
fille  du  seigneur  de  Mucidan,  qui  ap- 
porta en  dot  Montandre,  Montguyon, 
etc.,  à  son  mari,  Guy  de  La  Rochefou- 
cauld, seigneur  de  Verteuil,  près  Ruf- 
lec,  et  de  Barbezieux.  Au  commence- 
ment du  XV*  siècle  et  depuis  cette  épo- 
que, la  grande  famille  de  La  Roche- 
foucauld qui  posséda  Barbezieux, 
Montguyon,  Surgères,  le  Parc  d'Ar- 


chiac,  Réaux,  Soubran,  eut  Montau  ir 
pendant  trois  siècles  et  demi.  Il  pft^^ 
alors  par  héritage  à  François-Viiioe 
Durand,  marquis  de  Villegag-nou,  u 
descendant  du  fameux  Villegafr  .  '^ 
vice-amiral  de  Bretagne,  le   coIol.  . 
teur  du  xvi»  siècle.  Villegagnon  k- 
bien  de  cet  héritage  qui  lui   arriv;. 
d'un  cousin  germain.  En  1753.  y 
répondre  à  l'intention  de  sa  taute  A:.: 
Pithon  de  Luyère  et  au  désir  du  fi  ^ 
celle-ci,  Paul-Auguste-Gaston   de  1 
Rochefoucauld,  il  fonda  une  maison 
charité  pour  les  pauvres  malades 
pour  l'éducation  des  jeunes  filles  <1 
ville  et  du  marquisat,   gouvernée  ; 
les  filles  de  saint   Vincent  de  Va 
(Voir  la  pièce  dans  le  xxiu*  volume-  ^i 
Archives    historiques    de     Saintou 
Montandre  jouit  encore  mainteha  ' 
sous  une  autre  forme  de  la  géuerv^ 
du  marquis  de  Villegagnon. 

Villegagnon,  au  contrat  de  mnri 
(8  novembre  1750)  de  son  neveu,  >. 
las-François  Durand  de  Villega^-i. 
avec  Jeanne-Marguerite   Bâtai  1  h» 
Francès,  lui  donna  le  marquisn: 
Montandre,  composé  de  28  paroisst-. 
charge  de  substitution  des  enfant:: 
turs,  garçons  ou  filles,  et  à  défair . 
son   autre  neveu,  François-Loin:^ 
Blanc,  marquis  du  Roulet,  sous  e^* 
tion  que  celui-ci  le  transmettrait  h 
à  ses  descendants.    Mais  le  Blanc 
Roulet  entra  dans  l'ordre  de  Halte,  r 
les  calculs    de    Villegagnon    êth 
faux.  Montandre    fut    mis  en   V'  : 
Ainsi,  en  25  ans,  la  terre  avait  chn 
trois    fois    de  propriétaire:   ex^-i. 
frappant  des  variations  des  forti .. 
*  au  xvin*  siècle.  Vous  allez  voir  ce  * 


•ét^.m^^m^ 


2.^9 


LE  BULLETIN   HERALDIQUE  DE  FRANCE 


29) 


devenait  une  g^rande  propriété  féodale. 


* 


Celui  qui  Taclieta  en  1767  n'était 
rien  moins  que  gentilhomme.  Il  se 
nommait  JeaM-Baptiête-Jacques  Pelle 
tier.  Comme  Thistoire  est  peu  connue, 
et  qu'on  ne  la  trouve  dans  aucun  livre 
iiupi'imé  ju.^-qu'ici,  fort  édifiante  et  cu- 
rieuse d'ailleurs,  vous  me  permettrez 
iTv  insister  et  aussi  sur  le  successeur  de 
I-elletier,  le  dernier  mr:rquis  de  Mon- 
ta inlre. 

Pelletier  était  avocat  à  Paris  et  un 
{)^u  ])oète.  Le  droit  ne  mène  pas  «^  une 
ii^iule  po.-^ition  sociale,  ni  les  vers  à  la 
fortune,  Il  devint  secrétaire  de  Mail- 
'.ird,  intendant  de  Saint-Doming'ue. 
Si  nos  colonies  ne  rapportent  pas 
bt^aucoup  à  la  métropole,  elles  sont 
;ivauta<^vu>es  au  moins  pour  les  parti- 
culiers. Pelletier  qui  n'avait  ni  sou  ni 
maille,  put,  à  son  retour  en  France, 
<ure  fermier  général  ;  puis  il  acheta 
une  charge  de  secrétaire  du  roi,  mai- 
>oii  et  couronne  de  France,  ce  qu'on 
..  {»[)(^lait  une  savonnette  à  vilains.  Vous 
voyez  avec  quelle  facilité  on  devenait 
ij.j]>le.  Ce  n'est  pis  tout;  pourquoi  cet 
nnobli  ne  serait-il  ms  marquis?  Il 
"tiiit  receveur  général  de  la  douane  à 
Bordi^aux.  Montandre  était  à  vendre  ; 
ii  Tacheta.  Et  voilà  comment  le  mal- 
î"îiur  Pelletier  devint  marquis  et  suc- 
ej'dîi  aux  soudans  de  la  Trau,  aux  Bel- 
1  ville  et  aux  La  Rochefoucauld. 

Po]  le  tier,    circonstance   atténuante, 

ii\M:rissait  i)eut-ètre  j)n3  Sfsontanément. 

'M  n  dit:  cherclitz  la  femme.   Il   était 

t\    puissance  d'epcuse.   Dans   sa  jeu- 

ii.\s<e,  c'était,  paraît-il,  un  assez  joyeux 

li/illc*,  ami  de  la  bonne  chère,  des  sou- 

ji  -rs  fins,  des  propos  lestes  et  des  vers 

ftnacréontiques.   Comme  beaucoup  de 

iluHuciers  de  l'époque,     il  avait  qucl- 

i  ".ufs  g*oùts  artistiques.  Pelletier  épousa 

luc  >.œ\iT  de  Collé,    le  gai   vaudevil- 

;>te,  et  sa  sœur  s'unit  à  un   frère   du 

iijiusonnier.    Cette    communauté   de 

.iui^irs   dura  peu,    Pelletier,  devenu 


veuf  de  Mlle  Collé,  s'éprit  tout  à  coup, 
et  déjà  à  57  ans,  d'une  espèce  d'aven- 
turière qui  en  avait  24.  Elle  se  disait 
fille  de  Louis  XV.  Tous  les  dimanches 
elle  allait  à  Versailles  voir,  disait-elle, 
Mesdames  Victoire,  Adélaïde,  Sop'iie, 
ses  sœurs  ;  et  toujours  elle  eu  rapportait 
quelque  petit  présent  :  une  bague,  un 
étui,  une  montre,  une  boîte  avec  le 
jiortrait  d'une  de  ces  dames.  Qui  pou- 
vait résiirter  à  une  preuve  aussi  au- 
thentique d'une  naissance  illustre? 
Pelletier  avait  de  l'esprit,  mais  une 
télé  légère  '  il  se  laissa  CLJôler,  cajoler, 
et  finalement  épousa  en  I7G4;  puis, 
contrairement  à  ce  que  raconte  ^lar- 
montel.  qui  le  fait  mourir  fou  h  Cha- 
renton,  il  vint  cacher  ses  amours  .^éui- 
les  Hu  château  de  Montandre  (1767). 
Là  on  ignorait  son  passé,  et  la  bohé- 
mienne fut  reçue  comme  une  grande 
dame.  Tout  le  mou'ie  fut  dupe;  quand 
elle  mourut,  le  30  mai  1770,  le  curé 
Charles  Caillé  écrivit  sur  les  registres 
d:^  Saint-Pierre  de  Montandre  le  d 'ces 
de  t  haute  et  puissante  dame  Marie- 
Louise  de  Brosse,  filhî  légitime  de  l'eu 
messire  Jean  -Jacques  de  Brosse,  comte 
de  Buussac  et  de  Sainte-vSévère,  an- 
cien li.'Utenant-colonel  des  gardes  wal- 
lonnes de  sa  majesté  le  roi  d'Espagne, 
ch^^valier  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de 
Latran,  et  de  feue  puissante  dame 
Marie-Elisabeth  de  Schwing  d'Enhau- 
mer,  baronne  d'Oststein.  »  Il  faut  pour- 
tant ajouter,  que,  plus  tard,  le  curé, 
ayant  reconnu  Terreur,  rectilia  Taete 
primitif,  et  mit  simplement  «  l\I:;rie- 
Elisabeih  Giroud  de  Bros.-:ie,  éi)ouse  de 
messire  Jean-Baptiste-Jacqu.s  Pelle- 
tier... »  C'était  encore  tro])  ;  Giroud 
suffisait  sans  de  Brosse. 

La  place  était  bonne.  la  nouvelle 
marquise  de  Montandre  ap})ella  ])rès 
d'elle  au  château  sa  »<œnr,  r\Iarie-rr- 
sule,  et  son  frère,  Jose])h-lgnae.e.  Prê- 
cieu^'e  rt crue;  beau  trio  d'intri^rants. 
A  eux  trois  ils  se  len^lireut  cuuîi)lèLe- 
ment  maîtres  de  l'esprit  du  vieillard, 


291 


LE  BULLETIN  HÉRAX.DIQUE  DE  FRANCE 


2.. 


déjà  affaibli  par  une  vie  de  plaisirs.  La 
belle-sœur,  Marie-Ursule,  fut  dotée  et 
mariée  à  ua  g-eutilhomme  du  Bas- 
Limousin,  «  pauvre  et  imbécile  »,  dont 
elle  fut  veuve  en  1792  et  séparée,  quant 
aux  biens,  dès  1774.  On  acheta  au  beau- 
frère  une  lieutenance  dans  le  régiment 
d'Anhalt;  on  lui  fit  une  pension  pour 
Taider  à  soutenir  son  ran^^-.  Il  y  eut  plus  : 
le  6  juillet  1770,  on  mandait  en  grand 
mystère  au  château  le  notaire  de  Char- 
des,  Roche,  qui,  sans  orthographe, 
estropiait  impitoyablement  le  nom  de 
ses  fructueux  clients.  Flanqué  de  deux 
obscurs  témoins,  René  Pillon,  chape- 
lier, et  Jean  Guittoneau.  sergent,  il 
rédigeait  un  acte  de  donation  entre 
vifs  de  la  terre  et  marquisat  de  Mon- 
tandre  en  faveur  d'Ignace-Joseph  Gi- 
roux  de  Brosse,  capitaine  au  régiment 
d'Anhalt,  actuellement  en  garnison 
dans  Tîle  de  Corse,  présentement  au 
château  de  Moutandre,  puis  de  quinze 
cent  mille  livres  à  prendre  sur  ses  au- 
tres biens  ;  et,  si  les  héritiers  coutumiers 
viennent  à  attaquer  cette  donation,  le 
donataire  prélèvera  une  somme  de 
douze  cents  mille  livres. 

Les  héritiers  naturels,  sa  sœur  Anne- 
Catherine  Pelletier  et  son  beau-frère 
Pierre-Abraham  Collé  de  Thoiras,  atta- 
quent bien  l'acte  et  demandent  au  par- 
lement de  Bordeaux  rinterdiction  de  Pel- 
letier (1772).  L'acte  était  valable.  Pelle- 
tier vécut  encore  six  ans.  Le  5  mars  1775 
il  dictait  son  testament,  laissant  k  ses 
parents  habiles  à  lui  succéder  la  totalité 
de  ses  proprt'S  i)aternels  et  maternels, 
et  faisant  divers  legs  :  deux  cents  livres 
à  réglise,  une  année  de  leurs  redevan- 
.ces  à  ses  tenanciers  pauvre^^,  cent  pis- 
tok'S  à.  ses  domestiques,  28  quartiers 
d»'  grains  aux  ])auvres  des  2S  ])arois.ses 
(!<»  sa  terre.  Une  seconde  attaque  de 
])aralysie  remporta  en  quinze  heures, 
le  6  août  1770.  Ce  jour-là,  Ignace-Jo- 
seph Ciiroux  était  marquis  de  Montau- 
dre.  Ce  fut  le  dernier.  8a  sciur,  Marie- 
Ursule,  vicomtesoed'Estres.^e,  légataire  1 


universelle,  constituait  (13  mai)   jmi. 
son  procureur  général  André  Roy,  yv  - 
cureur  fiscal  du  marquisat. 

Les  assemblées  pour  les  états  g  :. 
raux,  en  1789,  offraient  une  occa-i 
unique  à  Giroux  pour  faire  constn* 
sa  noblesse  de  fraîche  date.  Il  se  y: 
senta  à  Saintes  par  procureur.  Mai-  . 
des  commissaires   de   la  nobless<f   i 
remarquer  que  le  sieur  Giroux,  qi, 
que  seigneur  du  marquisat   de  M  : 
tandre,  n'était  point  gentilhomm- 
ne  pouvait  voter  qu'avec  le  Tiers.  ^ 
procureur  n'insista  pas  ;  et  voila  '"  .- 
ment  le  fief  de  Montandre,  un  de^  : 
importants  de  laSaintonge,  ne  fut 
représenté  pour  la  noblesse  aux  tw- 
généraux. 

Battu  à  Saintes,  Giroux  essavji 
prendre  sa  revanche   sur  le   lUm 
était  de  bon  ton  alors  d'émignT  1 
capitaine  d'Anhalt  n'eut  garde  de 
pas  montrer  sa  gentilhommerie  ;  i.  - 
rendit  à  Munster,  où  étaient  cantuîii 
les  gentil-:hommes  de  Saintonge,  A*.. 
et  Angoumois.  11  fallait  pour  étn-  . 
mis  dans  le  corps,  produire  un  r:*: 
ficat  de  noms,   titres  et  qualités  c: 
sa  conduite  pendant  la  révolution,  i  . 
donner  par  écrit  sa  parole  d'honi.- 
qu'on     était     véritablement      irt: 
homme.  Pour  le  premier  point,  il  ;  : 
duisait  un  certificat  de  Chèrin,  g-i. 
lo^iste  des  ordres  du  roi,  cousin:  . 
qu'il  a  fait  ses  preuves  pour  uîc  • 
dans  les  carosses  de  Sa  Majesté. 
ett'et,  des   lettres  patentes  du  27    : 
1789 /enregistrées  au  présidiai  d»*  ^ 
tes  et  vérifiées  au  parlement  d./  1 
deaux,  érigeaient  pour  i  notre  cu»  • 
bien    amé  le  sieur  Ignace-Josepli 
Brosse  »   la  seigneurie   de  Muntn*. 
en  marquisat,  et  cela,  à  cause  il-  - 
services  et  de  ceux  de  ses  anct^tnv- 
puis  son  14«  aïeul,  Hugues,  vi<-.  - 
de  Brosse,  «  préfet  du  roi  saint  Lo- 
fait prisonnier  avec  ce  monarque-    • 
journée  da  La  Massoure,  le  fc5f*\- 
12Ô2.  • 


293 


IM  BDLLBTIN  Hift^LDIQUB  DB  FRANCS 


294 


J'ai  examiné  au  cabinet  des  titres  à 
Paris  le  dossier  de  Brosse  et  j'y  ai 
trouvé  une  lettre  de  Chérin  —  celui-là 
même  qui  certifiait  la  filiation  et  la 
déclarait  authentique  —  une  lettre  où, 
après  examen,  il  déclarait  que  ces  de 
Brosse  n'avaient  rien  de  commun  avec 
les  de  Brosse  de  saint  Louis,  et  que  le 
marquis  de  Montandre  ne  justifiait  pas 
le  moins  du  monde  sa  parenté.  Ck>m« 
ment  donc  ces  pièces  fausses  étaient- 
elles  devenues  véritables?  Y  avait-il 
déjà  des  accommodements  a^  ec  les  gé* 
néalogfistes  officiellement  chargées  de 
créer  des  ancêtres?  La  fraude  pour- 
tant ne  prévalut  pas.  A  Munster  on 
reconnut  bien  vite  la  tromperie,  et  le 
marquis  de  Montandre  fut  honteuse* 
meut  chassé. 

Pendant  ce  temps  le  directoire  du 
dictrict  de  Montlieu  l'avait  déclaré 
èmigrré  et  avait  saisi  ses  propriétés. 
Tout  à  coup  le  proscrit  produit  des 
certificats  constatant  qu'il  est  allé  aux 
eaux  d*Âix*la-Ghapelle  et  de  Luxem* 
bourg  pour  des  blessures  reçues  au 
service  de  la  France  ;  qu*il  est  citoyen 
suisse  (1),  etc.  Et  le  district  accepte 
tous  ces  papiers  comme  vrais  et  toutes 
ces  assertions  comme  paroles  d'évan- 
elle  ;  et  solennellement  il  déclare  que 
Giroux  de  Brosse  ne  peut  pas  être  émi- 
gré, puisqu'il  n'est  pas  français  ;  qu'il 
eât  suisse,  nation  amie  de  la  France, 
république  sœur. 

Qui  durent  être  penauds?  Certai- 
nement les  administrateurs  de  Mont- 
lieu,  quand  ils  virent  après  la  révolu- 
tion, s'installer  dans  son  vieux  manoir 
ce  compatriote  de  Guillaume  Tell,  re- 
devenu plus  que  jamais  le  fils  des 
croisés  de  saint  Louis.  Il  s'était  moqué 
d'eux  comme  des  autres. 

L'orage  cependant  avait  aussi  passé 
âur    lui,    maigre    son    habileté.    Il 

(i)  Sans  doute  comme  éUnt  du  diocèse  de 
bâle;  mais  il  était  de  la  partie  française  dudit 
diocèse,  alors  administré  par  Gobel,  évéque  in 
partthiê  de  Lydda,  l'évé^e  tntrua  de  Paris* 


s*était  marié  à  Paris  ;  ce  marquis  avait 
épousé  la  fille  d'un  banquier  espagnol, 
Liovera.  Il  n'avait  pas  été  heureux  en 
ménage.  L'inconduite  de  sa  femme 
amena  un  divorce.  La  fortune  avait 
fondu  ;  les  millions  du  bonhomme  Pel- 
letier étaient  dissipés.  Pourtant  il 
n'avait  rien  perdu  de  ses  prétentions 
nobilaires;  au  contraire.  A  chaque 
perte,  à  chaque  mésaventure,  il  pre- 
nait un  titre  de  plus,  et  plus  il  sentait 
autour  de  lui  la  déconsidération,  plus 
il  affectait  de  hauteur  et  de  morgue. 
Jugez  s'il  prêtait  à  rire  aux  Montan- 
drais.  J'ai  là  un  paquet  de  sa  corres- 
pondance avec  le  sous-préfet  de  Jonzac, 
Joseph  de  Lestrange,  en  1821-22-23. 
Il  se  plaint  de  tout  le  monde  :  du  maire 
Rocher  qui  ne  fait  pas  la  police  ;  de 
l'instituteur  Loigerot,  qui  est  jacobin 
et  athée  et  dont  la  femme  lui  a  volé 
chemises  et  serviettes.  On  a  voulu 
l'assassiner.  II  est  pauvre,  très  pau- 
vre ;  il  a  plus  de  80  ans  et  est  parfaite- 
ment ridicule.  C'était  un  esprit  aigri 
par  le  malheur  et  aussi  affaibli  par 
rftge  ;  ce  qui  explique  bien  des  tra- 
vers. 

Il  s'intitule  <  marquis  de  Montandre, 
comte  de  Brosse  de  Bretagne,  maré- 
chal de  camp,  ancien  commandant  des 
noblesses  de  Saintonge,  Aunis  et  An- 
goumois,  quartier-maître  trésorier  du 
roj  en  Allemagne  en  1792,  comman- 
dant dans  la  ville  de  MUnster,  élec- 
torat  de  Trêves,  au  nom  de  son  altesse 
sérénissime. 

On  trouve  cette  énumération  dans  sa 
correspondance  et,  ce  qu'il  y  a  de  plus 
piquant,  dans  uue  assignation  devant 
le  juge  de  paix  pour  réclamer  24  francs 
à  un  paysan,  qui  était  peut-être  plus 
riche  que  lui.  Il  n'a  pas  de  voiture  et, 
s'il  veut  aller  à  Jonzac,  il  prie  f  son 
compatriote  berrichon  • ,  le  sous-préfet, 
de  lui  envoyer  son  cabriolet.  Il  a  pris 
un  blason  où  figurent  les  armes  de 
France,  de  Bretagne,  de  Savoie,  unies 
à  celles  des  de  Brosse.  Ce  n'est  pas 


^mm^ 


295 


LK  BULLETIN  HÉRALDIQUE   DB  FRANCE 


*  I 


tout  :  il  invente  une  lettre  de  Marie- 
Antoinette,  écrite  certainement  par 
une  épicière  de  villn^*e,  sans  style  et 
sans  orthographe  ;  la  reine  lui  rappelle 
que  les  rois  de  France  descendent  de  sa 
famille.  Giroux,  qui  aimait  tant  à  se 
vanter,  n'a  pourtant  pns  osé  dire  que 
sa  sœur  était  fille  de  Louis  XV  ;  il 
aimait  mieux  que  les  Bourbons  fus- 
sent sortis  d(^s  Giroux. 

La  comédie  finit  le  29  octobre  1824 
où  le  fils  de  Thuissier  de  La  Ferté  eu 
Alsace  alla  dans  Tautre  monde  retrou- 
ver ses  illustres  parents,  les  ducs  de 
Bretn«^ne,  les  rois  de  France,  de  Por- 
tugal, d'K.-^pagne,  de  Savoie  et  de  Na- 
ples.  a  Vous  général,  lui  avait  dit  un 
jour  la  bonne  femme  de  Montandre  ; 
vous,  général,  non,  mais  tambour- 
major  »  (1). 

Louis  Al'DIAT. 


TERRIER 


DV    >!0>C1KL,   DK   SANTANS,   DE   LORAY 

La  famille  Terrier,  une  des  plus  an- 
ciennes ])urmi  les  familles  ])arlemen- 
tain'S  de  Franehe-C'omté,  obtint  la 
UK'me  année,  par  lettres  patentes  de 
1710,  une  double  i-rection  en  marqui- 
i^at  des  terres  qu'elle  possédait  dans 
cette  ])rovince.  Celle  de  Mailleroncourt 
fut  érigée  par  lettres  de  janvier  1740, 
enregistreras  à  E'"saneon  et  à  Dôle,  eu 
faveur  de  Xic(das-Jo<e})h  Terrier,  con- 
Sfiller  au  j)arlemeut  de  Besancon, 
nrrièîe  ])etit-fils  de  Claude  Terrier, 
j)()urvu  en  KUl»,  j^ar  Tareliiduc  Albert, 
d'un  oftice  de  censellhr  au  parlement 
di'  D(Ve,  (  t  (nii  mourut  le  28  mars  1635. 

(,)aintin  Terrier,  ^gr  de  Monciel, 
(li»^va]i;r  d'iionneur  lionoraire  de  la 
clianibre  rt.  cour  d^\s  comptes  aides  et 
llnîiU'es  du  comté  de  Bourgogne,  ob- 
tiîtt  ]).u*  il  t;rt\s  du  mois  de  novembre 
]  ?  10  ijue  It's  li'rres  d*  Mi^nciel,  Par:!ey 

tl     lAlii.il    dos    Aicliiics   liiùiurKjues    de   Sain- 
tumjpt  année  lh<Wj. 


et  Vaudrey  fussent  érigées  en  u: 
quisat  sous  le  nom  de  Monciel  ;  ii  • 
pour   fils  :   Claude -François   Terr: 
marquis  de  Monciel,  qui  ep.  Char! 
Félicité   de  Rochefort  d'Aillv  de   ^ 
Point,  née  le  21  déc.  1677,  dont  : 

Claude-François  T(Tricr,  marqu  - 
Monciel,  lieutenant-colonel    du    r- 
mentdelaVieuville,cavalerife,mari 
des  camps  et  armées  du  roi,  miie.-* 
du  roi  auprès  du  duc  de  Wurtem'^    > 
ép.   le  22  mars  1753  Marie-Th»^r  ^ 
Gabrielle  de  Raousset,  fille  de  Si:. 
Joseph,  marquis  de  Seillona  et  d^  > 
rie-Charlotte  de  la  Roche-Fonte  ni. 

Antoîne-Marie-René    Terrier,    î.   • 
quis  de  Monciel,  né  en  1757  à  Moir 
mort  au  mois  d'août  1831   eu   Su- 
ministre  de  Tintériour  en  juin  17  . 
avec  le  parti  des  Feuillants  (con>  .' 
tionnels),  remplacé  le  16  juillet  ..r- 
même  année,  à  la  suite  du  mouvo: . 
populaire  qui  avait  amené   l'env.." 
sèment  des  Tuileries,  le  20  juin.  \ 
lui  s'éteignit  la  branche  de  ^L»,j 

Marie-Jules  Terrier,  marquis  d-*  V 
leroncourt,  fils  de  Nicolas-Josepli,   ■ 
Marie- Anne  d'Espiard  de  Saulx,  •• 
il  eut  Félix-Bernard  Terrier,  prr*>i  . 
à  mortier  au  parlement  de  Besji 
1767-1789,  qui  fut  sub.<titué  au  . 
et  armes  de  Santans  par   Alexa* 
Ignace  de  Sunlaus,  son  aïeul  mai'  r 

A  la  branche  de  Mailleroncourt 
partenaient  les  ram(Miux  des    T  • 
de  Santans  et  de  Loray  qui    h\\ 
hérité  de  ces  deux  terres  dont  i.-- 
rent  le  nom  après  Textinctiou  n-  - 
milles  de  Santans  et  de  Lorav.  ^, 
Sontans  fut  reçu  conseiller  au  j 
ment  de  Dôle  eu  1601. 

Le  marquis  de  Te*rrier-S&ntau>. 
de  Loray,  se  fit  représenter  au>t  a  — 
blées  de  la  noblesse  de  Dùie  tMi  ;  " 
par  N...  Masson,  baron  d'Esclau-. 

Henri  Philibert- And  ré,  niarq^.- 
leirierde  Loray,  membre  du   »* 

énéral    du   Doubs,    représeutu:  • 
G  imte  de  Chainbord  daus  ce  de;  . 


n^ 


fr 


207 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


298 


ment,  est  décédé  le  2  avril  1895,  a  Be- 
sancon, âc?é  de  73  ans  ;  il  était  fils  du 
înKnjuiâ  de  Terrier  de  Loray  et  de  Mlle 
(îe  Poilloz  et  avait  épousé  Mlle  de  Per- 
rinelle  du  May,  dont  il  laisse  une  fille 
n nique,  la  vicomtesse  Gabriel  de  Mon- 
trichard.  Avec  le  défunt  s'éteiût  dans 
les  mâles  le  rameau  de  Loray. 

Joseph  -  Marie  -  Léonce ,  marquis  de 
Terrier-Santans  (fils  de  Marie-Antoine- 
Suzanne,  maire  de  Besançon  de  1816  à 
1830,  et  de  Claude-Morie  Ig*nace  de 
Favières  de  Charmes),  est  décédé  à 
Besançon  le  26  mars  à  Tà^e  d_*  83  ans; 
il  avait  épousé  Marie- Caroline  Frère  de 
Viilefrancon,  nièce  de  lancien  arche- 
vêque de  Besançon,  décédée  la  d  Tuière 
de  son  nom,  dont  il  a  eu  quatre  filles  : 

1.  Odette,  mariée  à  Jean-Baptiste- 
Marie-Fernand  comte    de    Buisseret; 

2.  Marg-uerite,  mariée  à  Anatole  Sciti- 
vaux  de  Greische;  3.  N...,  mariée  au 
comte  Desttut  d'Assay,  devenue  veuve 
Plie  entra  au  Carmel  de  Lous-le-Saul- 
nier,  dont  elle  a  été  prieure;  4.  Hen- 
riette-Louise-Marie,  mariée  à  Ludovic 
Vyau  de  Lagarde,  ancien  capitaine 
d'artillerie. 

André -Philibert  Eusèbe    comte    de 
Terrier-Santans  (frère  cadet  de  Joseph- 
Marie-Léonce),  décédé  en  1892,  avait 
ê])o  usé  Marie-Clotilde-  Frau çoise  -  Mar-  - 
^•uerite  du  Metz  de  Rosnay,  dont  ilaeu: 

1.  Marie-Charles-Joseph  marquis  de 
Terrier  de  Santans,  officier  de  cavale- 
rie, marié  au  mois  de  février  1877  à 
Eug-énie-Louise-Napoleone  Maig-ne  ; 

2.  Une  fille  mariée  à  M.  O'Brien. 
Le  marquis  et  le  comte  de  Terrier- 

Santans,   décédés,   avaient   eu   deux 
S(eurs  : 

1.  Claude-Marie-Louise  de  Terrier  de 
San  tans,  décédée  en  1882  à  lag-e  de  70 
ans,  avait  épousé  M.  de  Boistouzet, 
marquis  d'Ormenans,  dont  la  fille 
Charlotte,  mariée  à  Alphonse  de  Perri- 
uelle  du  May,  ancien  officier  de  cava- 
lerie, colonel  des  mobilisés  de  Loir-et- 


Cher  en  1870,  a  eu  un  fils  Louis-Léonce- 
Maurice  de  Perrinelle  du  May,  lieute- 
nant au  12®  chasseurs,  marié  le  27  octo- 
bre 1892  à  Rêg*inedeChabot-Tourretle. 

2.  Marie  de  Terrier  de  Santans,  dé- 
cédée le  18  avril  1895,  dans  sa  68«  an- 
née, à  Besançon,  avait  épousé  Paul 
d'Orival  de  Miserey,  décédé  en  1894, 
ancien  président  de  chambre  à  la  Cour 
d'appel  de  Besançon,  dont  elle  a  eu  : 
a.  L'abbé  Louis  d'Orival;  b.  Henri 
d'Orival  ;  c.  M™*^  Gaston  de  Beauséjour. 

D'or,  à  la  croix  ancrée  de  sable ^  qui 
est  de  Santans;  écartelé  (quelquefois 
sur  le  tout)  de  gueules  à  trois  gerbes  dor^ 
qui  est  de  Terrier.  L.  R. 


AMÉDOR  DK  MOLANS 

(Addition  au  Bulletin  de  mars  1895, 

col.  182). 

La  comtesse  défunte  Gustave  d'Amé- 
dor  de  Molans  était  née  Coralv,  et  non 
Caroline,  de  Simony.  Son  mari  décédé 
colonel  d'infanterie  en  1883,  avait  eu 
un  second  frère  plus  jeune  que  lui,  le 
vicomte  Edouard,  marié  à  Blanche- 
Caroline-Amédée  Lestre  du  Saussois 
(et  non  des  Saussaies,  comme  nous 
l'avons  imprimé  dans  le  Bulletin  de 
1886,  col.  690),  mort  du  choléra  en 
1854. 

L'article  nécrologique  doit  donc  être 
rédigé  ainsi  : 

Le  marquis  de  Mollans  ou  de  Molans, 
les  deux  orthographes  sont  admises, 
ancien  page  de  Louis  XVI  laissa  trois 
fils: 

1.  Charles,  marquis  de  Mollans,  mort 
du  choléra  en  1854,  marié  à  Joséphine 
de  Hédouville  dont  :  a.  Charles,  marié 
à  Hélène  d'Esmond;  et  2,  Mainrad, 
marié  à  N.  Pourtier  de  Chaucenne. 

2.  Le  comte  Gustave,  ancien  colonel, 
marié  à  Coraly  de  Simony,  mort  en 
1883; 

3.  Le  vicomte  Edouard,  marié  à 
Mlle  Lestre  du  Saussois,  mort  du  cho- 
léra en  1854. 


299 


LB  BUtXBTm  HÉRALDIQUB  DB  FKAN OB 


MARIAGES    DU   MOIS    DE    MAI 

■t  UktFÈh  DM  MOIS  TmàoÉDtan» 


Marie  •  Joseph  *  Lucien-Oabrlel-wPo/co, 
comte  Folco  de  Baroncelli-Javon^fils  du 
marquis  Raymond  de  fiaroncelli-Javon 
et  de  Henriette-Marie  de  Chazelles, 
flile  du  comte  de  Ghazelles,  gentil- 
homme de  la  chambre  des  rois  Louis 
XVIII  et  Charles  X.  chevalier  d'hon- 
neur de  Madame Ja  duchesse  de  Berry , 
filleule  de  Monsieur  le  comte  de  Gham- 
bord^aveo  Henriette  Constantin,  flUe 
de  M.  Henri  Constantin. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  7  février 
à  Châteauneuf-du-Pape  (Vaucluse). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
baron  Adrien  de  Chaussande,  lieute- 
nant-colonely  et  M.  Félix  Gras,  capou- 
lié  du  félibrige*  et  ceux  de  la  mariée  : 
MM.  Simond  et  Reignaud. 

La  maison  de  Baroocelli  établie  à 
Florence  en  1190,  en  la  personne  de 
Folco  W,  y  comptait  alors  parmi  les 
treize  premières  familles  de  la  Répu- 
blique. A  partir  de  cette  époque  elle  a 
donné  à  la  République  Florentine  et  à 
ritalie  treize  grands  gonfalonn  iers  à 
la  ville  de  Florence  ;  cinquante^cinq 
prieurs  de  la  Liberté  ;  un  podestat  de 
Florence,  un  podestat  de  Pise,  des 
sénateurs  de  Toscane  et  de  Rome,  des 
gouverneurs  et  surintendants  de  plu- 
sieurs provinces  du  Pape  ;  des  amoas- 
•adeurs  auprès  du  Pape,  de  l'Empereur 
et  du  roi  de  France,  des  prélats  et  des 
cardinaux.  Un  de  ses  membres  Sylwes- 
tro  tint  sur  les  fonts  baptismaux,  en 
1327,  le  fila  de  Charles  II  d'Anjou,  ce 
môme  Charles-Martel  qui,  plus  tard, 
disputa  la  couronne  de  Hongrie  à 
André  III.  Un  autre,  Jacques  de  Baron- 
eelli,  reçut  magnifiquement  dans  son 
palais  d'Architri,  le  roi  de  France  et 
toute  sa  cour»  lorsque  ce  prince  allait 
faire  la  conquête  du  Milanais. 

Au  XY*  siècle,  Pierre  de  Baroncelli, 
(^  la  suite  des  troubles  occasionnés  par 


il 


rélévation  des  Médici<,  vint  s'étah 
Avignon  ;  il  y  acheta  de  moitié  STec 
cardinal  délia  Rovere  un  palais  qu^^  » 
descendants  habitent  encore.  Quel*. . 
années  plus  tard,  le  cardinal  délia  1. 
vere,  devenu  pape  sous  le  nom 
Jules  IL  donnait  sa  nièce,  Sixte  de 
Rovere,  en  mariage  à  Julien  de  Bar 
celli,  fils  de  Pierre. 

François  de  Baroncelli,  autre  fîl^ 
Pierre,  reçut  du  pape  Léon  X  Tinfe 
tioB  de  la  seigneurie  de  Javon,  e: 
roi  de  France,  auprès  de  qui  il  fut  \' 
bassadeur  du  Oomtat  Venaissin,  If 
de  quatre  couletfvrines  à  sea  aru 
précieux  témoignage  de  l'estime  ci 
l'amitié  royale. 

Depuis  son  établissement  en  Fr&. 
la  maison  de  Baroncelli  a  donné  à . 
dre  de  Malte  un  grand  nombre  de  > 
valiers,  un  grand  prieur,  un  gei; 
des  galères»  un  providiteur«  deux  v: 
mandeurs,  etc.,  et  une  grande  pri^ 
Françoise  de  Baroncelli. 

Un  foule  de  monuments  en  I: 
portent  les  armes  de  la  maison  de  . 
roncelli  qu'elle  a  conservées  jusqu 
jour  dans  leur  forme  primitive.  1 
sont  peintes  sur  les  vitraux  de  Ih  v 
pelle  de  Baroncelli   dans  régli>' 
Santa  Croce  à  Florence  ;  sur  les  * 
ques  de  Taddeo  Gaddi  et  les  gr:- 
d'un  tableau  de  Giotto  dans  la  i. 
église.  Elles  figurent  également  . 
réglise  de  San  Pietro  de  Squera. . 
sur  le  maître  autel  dans  la  chapt  : 
la  famille  à  Téglise  San  Sylvestre, 
le  mont  Quirinal  à  Rome,  dai.: 
salle  du  Palazzo  del  Comuneà  Ra  v  . 
Elles  sont  sur  le  marbre  des  cha 
de  Santa  Croce,  Santa  Maria  No. 
Santo  Bartholi,  Santo  Sylvestre  k  I. 
et  sur  la  façade  de  Thôtel  de  Ja\ . 
Avignon. 

^n  Italie  It^  mi^eon  de  $aroL 


301 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


302 


s'allia  aux  premières  de  ce  pays  :  les 
^lalatesta,  souveraines  de  Rimini,  les 
Portinari,  d'où  sortit  Beatrix  Tinspira- 
trice  du  Dante,  les  Bardi,  Pazzi,  Sal- 
viati,  Magalotti,  Rucellai,  Peruzzi, 
Strozzi,  Albizzi,  la  Rovere,  etc. 

En  France  entr'autres  alliances  il- 
lustres nous  citerons  les  Grillon,  la 
propre  sœur  du  brave  compag-non  du 
roi  Henri  IV  épousa  Barthélémy  de 
Baroncelli,  les  Simiane,  Guadagne, 
Couhé  de  Lusig-nan,  Astorg*,  etc. 

Au  moment  de  la  Révolution,  le  fils 
aîné  du  chef  de  cette  maison  était 
Alexandre  -  Félicien  -  Joseph  -  Pompée 
marquis  de  Baroncelli-Javon,  marié  à 
Versailles,  avec  Aug'ustine  de  Varen- 
nes,  fille  du  marquis  de  ce  nom,  qui 
fut  g-uilloliné  en  1793.  Il  eut  de  ce  ma- 
riag:e  six  enfants  dont  Taîné  ,  Alexan- 
dre-Joseph-Gabriel-Marie, officier  d'in- 
fauterie  démissionnaire  en  1830,  ép. 
Kuphrosine  Le  Rebours,  fille  du  vi- 
comte ;  c'était  le  g^rand-père  du  marié. 

Bandé t  chargent  et  de  gueules. 

Devise  :  Pro  Deo  et  rege. 


9\^^^m<^m0^F^^^^^  ^ 


Marie-Joseph-Pierrre,  baron  de  Fa- 
lentin  de  Saintenac,  capitaine  en  re- 
traite, breveté  d'Etat-major  de  la  21» 
division,  fils  de  Pierre-Victor-César- 
Isidore-Henri,  vicomte  de  Falentin  de 
Saintenac,  à  Pamiers,  et  de  Marie- 
Oatherine  -  Léopoldine  de  Périg*non, 
ivec  Louise  -  Marie  -  Magdeleine  de 
Laistre,  fille  de  Jean-Marie-^aowZ  de 
Laistre,  comte  de  Laistre,  chevalier  de 
îaiut-Grègfoire  le  Grand,  et  de  Marie- 
Louise  Paulmier  de  Fontenille,  domi- 
*  îiliés  à  Brézé  (Maine-et-Loire). 

La  comtesse  de  Laistre  est  fille  de 
'ilarie- Louis-Bru  no  Paulinier  de  Fon- 
;^  «aille,  ancienélève  de  l'Ecole  polytech- 
''  lique,  et  de  Elisabeth-Françoise-Eug-é- 
-  .lie  de  Serres  de  Mesplès. 
^'  Le  mariage  a  été  célébré,  le  12  avril, 
''i  Montpellier,  en  l'église  Sainte-Anne. 

:  Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 

it  • 


comte  de  Rességuier,  son  oncle,  et  le 
vicomte  de  Pérignon,  lieutenant  d'in- 
fanterie, son  cousin  germain. 

Ceux  de  la  mariée  :  M.  Edmond  Cai- 
zergues,  son  grand-oncle,  et  le  comte 
Jacques  de  Laistre,  son  cousin,  en 
l'absence  d'un  oncle  de  la  mariée,  le 
comte  d'Aviau  de  Piolant,  colonel  de 
cavalerie. 

Le  vicomte  de  Saintenac,  père  du 
marié,  issu  d'une  ancienne  famille  du 
pays  de  Foix,  a  un  passé  noblement 
rempli  :  d'abord  officier  des  guides  de 
la  garde  impériale,  nous  le  trouvons, 
serviteur  dévoué  du  Saint-Siège,  dans 
les  guides  du  général  de  Lamoricière, 
à  la  mémorable  journée  de  Castelfi- 
dardo  ;  nous  le  retrouvons  plus  tard  à 
Mentana,  dans  les  dragons  du  Pape. 

Il  fit  la  campagne  de  1870-71  comme 
chef  de  bataillon  des  mobiles  de  l'A- 
riège. 

Les  Ariégeois  rentrés  dans  leurs 
foyers  n'oublièrent  pas  leur  bienfaiteur 
et  ils  envoyèrent  leur  vaillant  com- 
mandant siéger  sur  les  bancs  de  l'As- 
semblée nationale. 

Le  vicomte  de  Saintenac  y  siégea 
dans  les  rangs  de  la  droite.  La  mère  du 
capitaine  de  Saintenac,  M^'^  de  Péri- 
gnon, était  la  petite-fille  du  maréchal 
de  Pérignon,  pair  de  France,  sous  le 
gouvernement  de  la  Restauration. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  111-112). 

L^argent,  au  pin  de  sinople^  fruité  de 
2  pommes  de  pin  d*or. 

La  famille  de  Laistre  est  originaire 
de  Normandie  ;  la  branche  cadette  e$t 
établie  aujourd'hui  au  château  de 
Lançon  par  Brézé  (Maine-et-Loire). 

Armand-Stanislas  de  Laistre,  comte 
de  Laistre,  qui  est  décédé  à  Brézé 
(Maine-et-Loire)  ép.  Ursule-Thérèse 
Pas  de  Beaulieu,  décédée  le  13  octobre 
1891  au  château  de  Colombelles  (Cal- 
vados) et  il  en  eut  :  1.  Pierre,  né  en 
1842,  décédé  en  décembre  1889,  an- 
cien guide  dans    l'armée  pontificale, 


303 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


chevallier  de  Pie  IX,  avait  épousé  Ber- 
tlie  de  Thieflries  de  Layeiis^  fille  de 
Louis  et  de  Georgina  de  Lattre  de  la 
Hutte  :  2.  Raoul;  père  de  la  mariée; 
3.  Valentiae,  décédée  en  1888,  mariée 
à  Albert-Charles-Franrois  d'Aviau  de 
Piolaut,  lieutjuant-colonel,  éaiyer  en 
chef  àf".  rivx)le  de  cavalerie  de  Saumur, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  de 
rKpée  de  Sue  le. 

D'azu)\  au  chefv-on  tVor  accompagné 
du  trois  cygnes  cV  argent  y  posés  2  et  1. 

Djvise  :  Comme  eux  sans  tache. 


Léon  Seillière,  fils  du  baron  Frédéric 
Seilliére,  et  de  la  baronne,  née  de  La- 
borde,  avec  Plélène  Demachy. 

Le  maria^'e  a  été  célébré  le  17  avril 
en  rég-lisj  Saint-Pierre-de-Chaillot,  à 
Paris. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
par  M.  l'abbé  Ledein,  curé  de  la  pa- 
roisse. 

Los  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  marquis  de  Laborde,  son  oncle,  et  le 
baron  Ernest  Seillière  son  cousin  ft'(*r- 
main;  pour  la  mariée  :  M.  Oppenheiin 
et  le  baron  Girod  de  l'Ain,  ses  g-rands- 
oncles. 

(V.  p:ur  la  notice  sur  la  famille  Seil- 
lière les  nuJletins  de  1886,  col.  417; 
18S8.  col.  115,  et  18'J2,  col.  232). 

Tiercé,  au  1  de  gueules  au  bélier  sau- 
tant dor,  accosté  d'un  caducée  du  même 
en  pal  \  au  2  (Cor  à  Van<^re  de  sable  trai- 
muit  dans  une  nier  de  sinoplc,  à  V étoile 
df  sinople  à  de.rtre\  au  3  de  gueules  au 
sautoir  d'argent. 


Le  vicomte  Arthur  du  Xodav,  fils  du 
vicomte  du  Noday  et  de  la  vicomtesse, 
née  Colbert-Tur^is,  au  château  de 
Puuhouet,  par  Josselin  (Morbihan), 
avec  Mlle  d\Vn*4'lade,  fille  du  marquis 
d'An.qMade,  décédé,  et  de  la  marquise 
d'Ang'lade,  née  Maillé  de  la  Tour-Lan- 


dry, sœur  de  la  comtesse   de  Le- 
guier. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  LS  a\- 
par  le  T.  R.   Père  Millou,    des  fit 
prêcheurs    en    Pég-lise    Saint-Th  'L 
d'Aquin,  à  Paris. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  - 
Oiicles  le  comte  de  Colbert-rur<4"îs  t.*  , 
vicomte  de  La  Morlaye  ;  ceux   n^ 
mariée  :  le  comte  do  Rjsségruier  •.  ' 
marquis  de  Maillé,  ses  oncles. 

La  famille  Rolland  du  Noday,  or  _. 
naire  de  Bretag-ne  où  elle  a  été  ::/ 
tenue  noble  dans  la  g'rande  vér  : 
tion  de    1667-1671,  a   pris  part  h 
assemblées  des  Etats  de  Breta.i^ne. 
1746  et  1764.  (V.  Armoriai  de  Drt  ta  : 
par  Briant  de  Laubrière,  p.  270;  et  •/ 
talogue  des  Gentilshommes^  p.  15,  *27 

Ecartelé,  aux  1  et  4  d'argent  au  • 
vr07i  de  gueules,    accompagné  de  (> 
étoiles  (aliàs  molettes)  du  mr'tne  ;  a"  ^  . 
et  3  d'argent  à  Vépjrvier  de  ytt*. 
testant  une  molette  du  même. 

(V.  pour  la  famille  d'Anq-lade,  r-:'. 
naire  de  Guienne,  qui  a  fait  plus.- 
branches,  dont  celle  des  seigrueur- 
^arrazan,  près  Cundom,  divisée  en  d 
branches  est  seule  représentée,  le  / 
letin  de  1889,  col.  149-154). 

Uazur^  a  V aigle  éployce  dor  A-' 
et  manbrée  de  sihle. 

Devise  :  Faisons  bien  et  laissons  .. 


Marie-Eut^ène-PîVrre-Gabriel  H  j 
nault  de  Viéville,  lieutenant  nu  :> 
p-iment  de  chasseurs,  fils  de   .\;  : 
Gabriel-Lonis-Joseph   Bagruenaui: 
Viéville  et  d'Alexandrine-Marie  Sr.- 
d'Ochando  de  la  Banda,  avec  Mlle  \ 
lérie-Marie   Ribot,   fille   de  M.    J  . 
Paul  Ribot  et  de  Valentine  Coqm;- 

Les  témoins  étaient,  pour  la  ma- 
M.  Henri  Ribot,  son  oncle,  et  M.  J.» 
rand,  son  cousin  ;  pour  le  mari-^ 
colonel  de  Roquefeuille,  comman  : 


505 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


306 


e  3«  chasseurs,  et  M.  de  Bengy  de 
Piiy  vallée. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  18  avril 
:m  rég-lise  Notre-Dame  des  Champs,  à 
E^aris . 

(V.  pour  la  notice  de  la  famille  Ba- 
^nenault,  origfinaire  de  l'Orléanais, 
lii  visée  en  deux  branches,  Bag:uenault 
lie  Puchesse,  qui  est  Taînée  et  Banfue- 
iiHult  de  Viêville,  la  cadette,  les  Bulle- 
tins  de  1886,  col.  294  ;  1889,  col.  299- 
300.) 

D^ argent  à  un  chevron  de  gueules^ 
a^^ccompagné  d-i  deux  étoiles  d'azur  en 
ch^'f  et  en  pointe  d'une  bonne  foi  au 
nat'frel  parée  de  gueules  surmontée  d'un 
lis  au  naturel;  au  chef  d'or ^  chargé  de 
trois  mcrlettes  de  sable. 


^^^t*0*0*^0^^»^^*f*m 


Théodore-Edouard  François  d'Hau- 
teville,  aliàs  Dhauteville,  capitaine 
ndjudant-major  au  24*  régiment  d'in- 
fanterie, chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, avec  Louise  Brown  de  Colstoun, 
lille  aînée  du  vice-amiral  Henri-Louis 
Brown  de  Colstoun,  préfet  maritime  à 
Tuulon,  et  de  M"^'  Brown  de  Colstoun 
uoe  Gaîrielle  Sorbe. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  19  avril 
an  temple  protestant,  à  Toulon  (Var). 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
MM.  Jauge,  son  oncle,  et  Ch.  Castel, 
iiir^pecteur  général  des  mines,  son  cou- 
sin ;  pour  la  mariée  :  Henri  Brown, 
ancien  capitaine  d'infanterie,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  sou  oncle,  et 
le  comte  de  Foucault, capitaine  de  vais- 
seau en  retraite,  son  cousin. 

(V.  pour  la  notice  de  la  famille 
Brown  de  Colstoun,  originaire  d'E- 
cosse, le  Bulletin  de  1894,  col.  448. 

De  sable,  à  3  lions  léopardéa  d'or 
semé  de  trèfles  d'argent. 


m0^0^0^0^0^0m0m0^f^0^m^^^ 


Le  vicomte  Pierre -Jean -René  de 
Chatellus,  lieutenant  au  16®  chasseurs, 
àBeaune,  fils  du  comte  François-Jo- 


seph-Charles et  de  la  comtesse  de  Cha- 
tellus, née  Chabenat  de  Bonneuil,  avec 
Geneviève  d'Hespel,  fille  du  comte 
Christian  d'Hespel,  décédé  en  1890,  et 
de  la  comtesse,  née  Lebon. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  22  avril 
en  réglise  de  Fournes,  près  Lille 
(Nord). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
vicomte  Jacques  de  Chatellus,  sous- 
lieutenant  au  26*  dragons,  à  Dijon, 
son  frère,  et  le  marquis  de  Lambilly, 
lieutenant  au  7^  dragons,  à  Fontaine- 
bleau, son  cousin  germain  ;  ceux  de  la 
mariée  :  ses  oncles,  le  comte  Roger 
d'Hespel,  lieutenant  de  vaisseau,  et  le 
colonel  comte  de  Chérisey. 

(V.  pour  la  famille  Guillet  de  Chatel- 
lus, originaire  du  Forez  et  Lyonnais, 
le  Bulletin  de  1888,  col.  120.) 

De  gueuleSy  ait  chevron  d'argent^  aC' 
compagne  en  pointe  dun  lion  d'or,  au 
chef  du  même. 

(V.  pour  la  famille  d'Hespel,  origi- 
naire de  Flandre,  le  Bulletin  de  1890, 
col.  174;)  en  ajoutant  que  le  marié  est 
l'arrière  petit-fils  du  comte  d'Hespel 
(Adalbert),  député  du  département  du 
Nord  (1849-1851),  marié  à  M»»«  de  Ten- 
remonde,  fille  du  dernier  rejeton  mâle 
de  cette  ancienne  famille  et  le  petit-fils 
du  comte  d'Hespel  (Octave),  membre  de 
l'Assemblée  nationale  pour  le  départe- 
ment du  Nord  (1871),  marié  à  M"«  de 
Croix,  dont  :  1.  Christian,  le  père  du 
marié;  2.  Roger;  3.  Auilré;  4.  Jean; 
5.  Madeleine;  6.  Marie-Thérèse. 

Octave  comte  d'Hespel  avait  eu  pour 
frères  et  sœurs,  dont  il  était  Taîné  : 
1- Edmond,  marié  à  M"®  des  Enffants 
de  Poutois,  dont  :  a.  Adalbert:  b,  Lu- 
dovic ;  c.  Georges  :  d,  Gaston  ;  e,  Jeanne , 
/.  Hélène;  2.  Fernand,  marié  à  Celina 
du  Chastellet,  à  Tournay;  Claire,  ma- 
riée au  comte  Gérard  de  Chérisey; 
5.  Anna,  mariée  h  N.  Godard  de  Saint- 
Just. 

Ecartelé,   aux  1^^  et  4  d'or  à  trois 


307 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


fleurs  d'ancolies  cTazur  Calias  fascées 
cTazur  et  de  gueules);  aux  2  et  3  d'ar- 
gent  au  chevron  parti  d*or  et  d^azur. 


4W^>^«««A^^V^««^^kM' 


Le  baron  Gérard  d'Arlot  de  Saint- 
Saud,  lieutenant  au  18^  chasseurs,  fils 
de  feu  le  baron  Hubert  d'Arlot  de  Saint- 
Saud  et  de  la  baronne  née  du  Nogfuès, 
avec  Mlle  Marie- Louise  Ribadieu  fille 
de  M.  Ribadieu,  ancien  directeur  du 
journal  la  Guyenne^  et  de  Mme  Riba- 
dieu, née  d'Artigrue. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  23  avril 
enTéglise  du  Bourg-sur  Gironde. 

(V.  pour  les  armes  et  la  notice  de  la 
maison  d'Arlot  de  Saint-Saud  les  Bul- 
letins  de  1891,  col.  298  ;  1893,  col.  115; 
1894,  col.  256,  381.) 


Emmanuel-Joseph-uîlZôer^  de  Colomb, 
officier  réformé,  à  la  suite  de  graves 
blessures  reçues  au  Tonkin,  fils  de 
Louis-Jean-François-Isidore  de  Colomb, 
général  de  division  en  retraite,  ancien 
commandant  en  chef  du  15®  corps,  et 
d'Eugénie  Leoni  avec  Mlle  Sans,  de 
Marseille. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  24  avril 
en  l'église  Saint-Charles,  à  Marseille. 

Mgr  Robert,  évêque  du  diocèse,  a 
donné  aux  nouveaux  époux  la  béné- 
diction nuptiale  et  a  célébré  la  messe. 
Dans  un  touchant  discours,  il  a  rappelé 
les  souvenirs  glorieux  du  futur  conjoint 
et  de  son  père  et  les  grandes  qualités 
de  la  famille  de  la  fiancée.  Mgr  Robert 
était  assisté  de  M.  Siméone,  secrétaire 
général,  et  de  M.  le  curé  de  Saint-Phi- 
lippe. Les  témoins  étaient  :  pour  Mlle 
Sans,  MM.  Brunet  et  Goujon  ;  pour  M. 
de  Colomb,  M.  l'intendant  Le  Gros  et 
M.  Monnet. 

MM.  les  généraux  de  Vaulgrenant 
et  de  Sesmaisons,  ainsi  qu'un  certain 
nombre  d'officiers,  avaient  voulu  ap- 
porter à  l'ancien  commandant  du  15® 
corps  et  au  glorieux  soldat  du  Tonkin 


le  témoignage  de  leur  sympathie.  T 
ce  que  Marseille  compte  de  notalu/ 
se  pressait  à  la  sacristie  pour  cour 
menter  les  époux  et  leurs  parents.  [ 
nombreuses    délégations    de   sooi 
patriotiques  s'y  sont  succédé. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famiîl " 
Colombj  originaire  du  Quercy,  oi.  » 
est  connue  depuis  1467,  le  Buîleti- 
1892,  col.  578-79). 

D^azur,  au  chevron  (Tor^  acco^t-' 
deux  étoiles^  surmonté  d^un  crois.^'nr.' 
accompagné  en  pointe  d'une  cola  m' - 
tout  d'argent. 


Roger  de  Waru,  lieutenant  au  ^r»  • 
giment  de  dragons,  fils  d'André  L* 
rens  de  Waru,  administrateur  «i^ 
compagnie  du  chemin  de  fer  du  N 
et  d'Hermine  Fouler  de  Relin^rue.  ?•. 
Mlle  Jeanne  Segris,  fille  de  M.  1.:. 
Segris  et  petite  fille  de  rancieu 
puté  de  Maine-et-Loire,  ancien  mi:ii-' 
sous  le  second  empire. 

Le  maria«Jie  a  été  célébré  en  IV ,: 
Saint- Joseph,  à  Angers,  le  25  avn.. 

La  bénédiction  nuptiale  a  éio  >. 
née  par  JMgr  Mathieu,  évoque  liA 
gers,  qui  a  adressé  aux  jeunes  »v 
une  touchante  allocution. 

La  messe  a  ensuite  été  oélêhn  »' 
M.  le  chanoine  Pénot,  curé  de  la 
roisse. 


Les  témoins  étaient  pour  le  nn- 
le  général  de  division  Grandin  v\ 
Pierre  de  Waru,  son  oncle,  adm.. 
trateur  des  chemins  de  fer  d'Orlt>  i 
pour  la  mariée  :  M.  Désiré  Ricli-  -li 
M.  Jamin  Richon. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  : 
rens  de  Waru  le  Bulletin  de  181)1, 
159-161.) 

Le  marié  est  le  neveu  du  p-»'. 
Paul  Laurens  de  Waru  marié  n  ^1  " 
Maximilienne-Nanine  Hatte  df  k 
villy,  dont  la  fille  aînée.  Ad*  . 
épousé  le  7  février  1891  Paul  coiic 
Bonfils. 


(09 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


310 


Coupé ^  au  1  éCazur  au  croissant  éTor 
iccompagné  de  3  étoiles  du  même,  2  et  1\ 
lu  2  parti  de  gueules  à  3  étoiles  d'ar- 
gent et  d'' argent  d  8  étoiles  de  gueules;  à 
a  fasce  de  gueules  brochant  sur  le  coupé. 


^^^^i^^i^^tf^^t^^^^i^^M» 


Le  comte  £lie  de  Francheville  du 
Pellinec,  capitaine  du  116^  régiment 
rinfanterie,  avec.Paule  Picot  de  Plé- 
Iran. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Saint- 
Brieuc  (Côtes*du-Nord),  dans  les  der- 
niers jours  du  mois  d'avril. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
M.  de  Langlais  et  le  comte  de  La 
auerrande  ;  pour  la  mariée  :  son  grand- 
père  M.  Picot  de  Plédran,  et  son  grand- 
oncle,  M.  Hippolyte  Coué. 

Le  marié  est  fils  du  comte  Amédée 
le  FrancheTille)  ancien  conseiller  gé- 
Qéral  du  Morbihan,  décédé  le  13  juin 
1890  à  Sarzeau  &  Tàge  de  87  ans. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Francheville,  originaire  d'Ecosse,  éta- 
blie en  Bretagne  le  Bulletin  de  1890, 
col.  373,  669,  737.) 

D'argent,  au  chevron  d'azur  chargé 
de  6  billettesdor, 

La  maison  Picot  de  Plédran  est  origi- 
naire de  Bretagne.  Son  rom  figure 
parmi  ceux  des  familles  maintenues 
dans  leur  noblesse  à  Tépoque  de  la 
g:rande  vérification  suus  Louis  XIV. 
Elle  est  issue  de  la  même  souche  que 
celle  de  Picot  de  Beauchesne,  Picot 
de  Prémesnil,  etc.  ;  elle  a  hérité  du 
Qom  et  des  biens  de  la  famille  de  Plé- 
dran, également  ancienne  en  Bretagne, 
dont  la  noblesse  a  été  maintenue  dans 
les  mêmes  vérifications  de  1667-1671. 

La  comtesse  Emmanuel  de  Kerga- 
riou,  née  Picot  de  Plédran  est  la  tante 
paternelle  de  la  nouvelle  mariée. 

EoarMé^  auœ  î  et  4  d^azur  à  trois 
haches  d'armes  d'argent  en  pal;  auœ  2 
et  3  dor  d  trois  léopards  l'un  sur  Vautre 
de  gueuleSf 


Les  armes  de  la  famille  de  Plédran 
sont  :  D^or^  à  sept  macles  d^azur. 


>>»/W^V^%^^^W^W«>rf 


Alfred  Caille,  avocat,  fils  de  M.  Caille, 
ancien  inspecteur  des  forêts,  avec  Ger- 
maine de  Lihus,  fille  de  M.  Chrestien 
de  Lihus,  ancien  secrétaire  général  de 
la  préfecture  de  la  Haute-Garonne  et 
de  Mme  de  Lihus,  née  de  Blanc  de 
Guizard. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  4  mai  en 
en  réglise  Saint-Augustin,  à  Paris,  et 
la  bénédiction  nuptiale  donnée  par 
M.  l'abbé  Chesnelong. 

Les  témoins  du  marié  étaient  : 
M.  Gautier,  don  beau-frère,  et  le  baron 
Dem^.t  de  Lavalette,  colonel  en  re- 
traite, son  cousin  ;  ceux  de  la  mariée  : 
M.  Welche,  ancien  préfet  de  la  Haute- 
Garonne,  ancien  ministre  de  l'intérieur 
sous  le  maréchal  de  Mac-Mahon, 
conseiller  d'Etat  honoraire,  et  j^.  Beau- 
varlet  de  Maismont,  lieutenant-colo- 
nel au  22®  dragons,  son  beau-frère. 

La  famille  Chrestien  de  Pnly  et  de 
Lihus,  en  Picardie,  en  Normandie  et 
en  Champagne,  porte  : 

D'azur,  à  la  bande  accompagnée  en 
chef  de  4  étoiles  i^  2,  1,  et  en  pointe  de 
3  roses  tigées,  posées  dans  le  sens  de  la 
bande,  lé  tout  dargent. 

Devise  :  In  Christo  salus. 

Le  vicomte  Urvoy  de  Portzamparc, 
capitaine  au  6®  régiment  d'infanterie 
de  marine,  avec  Mlle  Frédureau  de 
Chaillou. 

Le  mariage  a  été  célébré  en  Féglise 
Notre-Dame  à  Rennes^  dans  la  pre- 
mière quinzaine  de  mai. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  comte  d'Audiffret  et  le  vicomte  de 
Portzamparc,  et  le  vicomte  F.  de  Port- 
zamparc, ses  frères. 

La  famille  Urvoy  est  originaire  de  Bre- 
tagne^ dioçès^  de  l^aint-Brieuc.  Elle  a 


311 


LE  BULLETIN    HERALDIQUE  DE  FRANCE 


été  maintenue  dans  sa  noblesse  à  Tcpo- 
que  de  la  grande  vérification  sous 
Louis  XIV,  sur  titres  remontant  a  1460. 
Ses  principaux  services  ont  été  dans 
l'armée  et  dans  la  marine.  Elle  a  fait 
diverses  branches  dont  les  principales 
sont  celles  de  ClosmadeuC  et  de  Port- 
zamparc  encore  représentée.-?. 

Toussaint- Annihal-^Marie  Urvoi  ou 
Urvoy,  écuyer,  sg'r  de  Saint-Bodan, 
ép.  le  26  juin  1718  Aj^^n-Js  Le  Bi^ot  et 
en  eut  entr'autres  eufants  Toussaint- 
Félix  Urvoi  de  Saint  Bédan  reçu  page 
du  roi  dans  sa  grande  ( curie  le30 
avril  1737. 

N.  Urvoy  de  Closmadeuc  figure  aux 
Etats  de  Bretagne  en  1757,  et  N.  Urvoy 
de  la  Motte  eu  1764. 

Marie- Jean-Sèvère  Urvoy  de  Closma- 
deuc, Alexandre  Urvoy  de  Kerstainguy , 
Alexandre- Jean  -  Claude  -  Marie  Ui  voy 
de  Portzanparc  et  Victor-Dosiré-Jean 
Urvoy,  chevalier  de  Closmadeuc,  pri- 
rent part  aux  assemblées  de  la  noblesse 
de  Bretagne  en  1789. 

Le  lieutenant  de  vaisseau  Urvoy  de 
Portzanparc  fut  nommé  chevalier  de 
Saint-Louis  en  1790. 

Stanislas  Urvoy  de  Portzanparc,  fils 
d'Edmond  et  de  Caroline  de  l'Ecluse  de 
Longraye  a  ép.  le  24  mai  1894  Amélie 
Lelasseur  de  Ranzay,  fille  d'Henri  et 
de  M"«  née  Qaldemard. 

D'argent^  d  trois  chouettes  de  mer^ 
aliàs  poules  d^eau^  becquées^  tnembrees 
et  allumées  de  gueules^  posées  2  et  1, 


Le  marié  est  fils  aîné  d^  Mm».- 
Clément-Reiié  du  Haniel  de  Mill.\  ♦ 
Marie-Thomé  de  Kéridec,  au  <  -  ' 
deMilIy,parSaiut-Hilaire-du-H':  ■ 
(Manche). 

Cette  lamille  est  ori^inaiiv  •>-  ' 
mandie,  élection  de  Mortaiti.    1.  . 
fait  plusieurs  branches  dunt  la 
commun  fut  anobli  eu  ]."}78;  >«< 
cendants  ont  éto  maintenue^  dm- 
nobles>e    p'ir    Chamillarî,     iatt.^ 
sous  Louis  XIV. 

D*azur,  au  chevron  d^ argent  a. 
pagné  de  trois  roses  du  même. 


KM»^  ^^.%^»^%^^^>»» 


Maurice  de  Hamel  de  Milly,  ensei- 
gne de  vaisseau,  avec  Mlle  Anne 
Fournel. 

Le  mariage  a  été  célébré  dans  la 
première  quinzaine  de  mai  en  Téglije 
Saint-Sauveur  à  Rennes. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient  : 
M.  Henri  Fournel,  son  frère  et  M.  H. 
d'Argence,  son  beau-frère  ;  ceux  du 
marié,  le  comte  de  Langle  et  le  mar- 
quis d'Aubigny  d*ABsy,  ses  oncles.        1 


Henri  du  Hamel  de  Fougeror.-. 
Denainvilliers,  fils  de  N.  du  Ha:.. 
Fougeroux  de  Denainvilliers  ei  «i- 
de  Tudert,  avec  Célestine  Adam. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  1." 
en  l'église  Saint-Paterne  à  Orl»':i:. 

Les  témoins  étaient  :  pour  le  n 
Albert  de  Fougeroux  et  le  baroa 
de  Velard  ;  pour  la  mariée  :  Hol 
Colombier  et  Gabriel  Adam. 

La  famille  du  Hamel  de  Fou^^ - 
est  originaire  de  Normandie,  k\' 
plus  tard  en  Orléanais. 

Marie-Alb?rtine  du  Hamel   dt»  ! 
geroux  décéiée  à  Nantes   au  m    - 
février  18S9,  avait  épousé    le  -^ 
Ernest-Corentin-Marie- Z^op'i/'M 
de  Bruc  de  Livernière,    déctnl-j 
juillet  1882. 

D*  azur  ^à  trois  genettcs  passant  :' 
gent  posées  en  fasce. 


^«*»^^«<».^^^<«M»<l> 


Samuel-Louis-Adolphe  Mes(*K  : 
Richemond,  pasteur  de  Téglis»»  r 
mée  (né  à  La  Rochelle  le  3  juillet 
fils  de  Louis-Marie   Meschinet   r. 
chemond,     archiviste    déparltii, 
officier  de  Tinstruction  publiqu'    ► 
Mme    Charlotte-Claire    GuesiK  •« 
Mesnards,  (mariés    le   25    sci»* 
1862)  avec  Mlle  Louise-Jeanne-} 
Leeahardt,  fille  du  docteur  J^t. 


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13 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


314 


u es-René  Leenhardt  et  de  Mme  née 
lorence-Henriette  Doxat. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  16  mai 
ar  M.  le  pasteur  Molinos  dans  la 
[lapelle  évangélique  de  Moutp  Hier. 

Los  témoins  du  marié  étaient  M. 
oiiis-Eug'ène  Meyer,  conseiller  g*éné- 
fil  de  la  Charente-Inférieure,  vice- 
:vc?ident  de  la  chambre  de  commerce 
i.'  hi  Rocholle,  officier  de  l'instruction 
'ihlique,  etc.,  cousin  du  marié  et  le 
octeur  des  Âlesnards,  médecin  des 
îiemins  defer  de  l'Etat,  membre  du 
onseil  d'hygfiène  et  de  salubrité  pu- 
lique,  etc.,  oncle  du  marié. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient 
L  Charles  Leenhardt,  chevalier  de  la 
,0£rion  d'honneur,  président  de  la 
hambre  de  commerce  de  Montpellier, 
ncle  paternel  et  M.  Castelnau. 

Le  Bulletin  (2«  année,  1880-1881, 
îi.Lres  253,  254,  255,  256,  479  et  480)  a 
uhlié  une  notice  sur  la  famille  Mes- 
biuet  de  Richemond.  On  trouve  aux 
archives  départementales  de  la  Seine- 
uférieure  à  Rouen  (Cour  des  Aides  de 
sOFinaudie,  Mémorial  B  39,  folio  229, 
^  f*  231),  l'anoblissement  en  mars  1653 
e  François  Meschinet,  sieur  de  la 
Grosse,  sénéchal  et  premier  capitaine 
e  la  ville  de  Bressuire,  qui  rappellent 
es  services  militaires  de  son  père,  de 
on  aïeul,  de  son  bisaïeul  et  ceux  du 
r«Te  de  René,  aïeul  dudit  François, 
'uu  Meschinet,  bailli  de  Gastine,  ano- 
bli eu  mars  1593,  lettres  conservées  à 
'aris,  à  la  bibliothèque  de  TAr.-enal, 
t  publiées  par  MM.  Beauchet  Filleau 
laos  le  Dictionnaire  des  familles  du 
''oitou  (tome  II,  1"  édition). 

i)'or,  au  pin  de  sinople  accompagné 
le  trois  étoiles  d^azur  à  deactre,  et  dCun 
ion  ramiant  de  gueules  à  senestre. 

Les  armoiries  de  la  famille  Leenhardt 
jui  occupe  un  rang*  tr('s  disting-ué  dans 
:i  u)ag'istratureconsulaire,à  la  Faculté 
le  médecine  de  Montpellier  et  à  celle 


de  Montauban  sont:  D'azur  à  la  tête  de 
licornj  d^argent. 

Les  lettres  de  noblesse  octroyées  par 
Ferdinand  III,  empereur  d'Autriche  et 
Honirrie,  le  G  avril  1017  pour  services 
militaires  et  civilsàJv^au-Pierre, Claude 
et  Jacques-Louis  Doxat  frères,  et  à 
Joseph  DoxHt,  confirment  les  anciennes 
armoiries  de  la  famille  Doxat. 

La  noblesse  de  la  famille  Doxat  a  été 
reconnue  par  le  gouvernement  de 
Berne  par  acte  du  29  décembre  1784. 

A  la  famille  Doxat,  appartient  Nico- 
las Doxat,  seifirneur  de  Démoret,  né  en 
1682,  g-énéral,  feld-maréchal  lieutenant, 
par  brevet  du  29  juillet  1737,  de  la 
maison  d'Autriche,  après  ving-t-quatre 
ans  de  services  et  plusieurs  blessures. 
M.  May,  de  Romain-Môtier,  dans  son 
Histoire  militaire  de  Suisse,  l'appelle 

■  le  plus  grand  officier  ingénieur  et 
€  d'artillerie,  qui  depuis  la  mort  de 

■  Vauban  et  de  Cohorn,  ait  paru  sur  le 

•  théâtre  de  l'Europe,  et  qui,  de  toutes 
i  façons,  mérite  d'être  placé  entre  ces 

•  deux  grands  hommes  au  temple  de 
I  la  gloire.  » 

Ecartelé,  aux  /«»•  et  4^  d'or  au  lion  issani 
de  sable,  à  la  queue  double  retroussée^ 
Vingué  de  gueules,  aux  2^  et  5«  de  sable 
à  deux  dauphins  couronnés  et  adossés 
d'argent. 

Timbre  :  Un  heaume  ouvert  ou  à 
treillis,  couronné  d'or,  avec  lambre- 
quins à  dextre  de  sable  et  d'or,  à  se- 
nestre de  sable  et  d'argent. 

Le  heaume  a  pour  cimier  un  lion  de 
sable  issant,  langue  de  gueules. 

Devise  :  A  la  gloire  de  Dieu, 


^^^I^^W^^^«#V«#«#«#«#«^ 


René  de  Ludre,  marquis  de  Ludre- 
Frolois,  lieutenant  au  8^  dragons,  fils 
de  Aug'uste-Joseph- Louis -Marie  de 
Ludre,  marquis  de  Ludre-Frolois,  dé- 
cédé en  188j  et  de  Valentine  Le  Goni- 
dec  de  Kerdaniel,  avec  Solange  Biau- 


315 


LB  BULLETIN  HÉ&iUUDIQUB  DB  FRANCB 


chi,  agent  de  changée  honoraire,  aocien 
député  de  TOrne  et  de  M"*«  Bianchi, 
fille  du  baron  Jeanin,  ancien  préfet  de 
la  Moselle  et  conseiller  d'Etat,  officier 
de  la  Légion  d'honneur. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  22  mai  en 
réglise  Saint-Pierre  de  Chaillot,  par 
Mgr  de  Briey,  évoque  de  Meaux, 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
général  comte  de  Briey  et  le  général 
de  La  Jarrige  :  ceux  de  la  mariée  :  le 
vice-amiral  Charles  Duperré  et  le  capi- 
taine vicomte  Fleury. 

(V.  pour  la  maison  de  Ludre  ou  de 
Ludres,  marquis  de  Frolois,  le  Bulle^ 
emdel894,  col.  275  284). 

Bandij  d'azur  et  dCor  de  six  pièces; 
Vécu  horde  et  dentelé  de  gtceules. 


«^W^^^I^»«»«WWWW 


Le  vicomte  Etienne  de  la  Tullaye, 
fils  du  comte  Raoul  de  la  Tullaye,  dé- 
cédé, et  de  la  comtesse  de  la  Tullaye, 


née  Bouhierde  rEclufiet  au  chA: 
de  la  Vignardière,  par  Nogeni-le- . 
trou  (^ure-et- Loir),  avec  Elisttbe*. 
Lambertye,  fille  de  Qaston  cornu 
Lambertye  et  de  la  comtesse  née  i . 
de  Bernetz,  à  Compiègne. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  29  : 
en  réglise  Saint  Jacques  à  Compit. 
La  sœur  aînée  de  la  mariée  a  ep. . 
avril  1888,   Fernand  Hippolyte  M  ' 
Louis  comte  du  Plessis  d'Argentrr 

(Y.  pour  la  notice  sur  la  famil 
la  Tullaye,  le  Bulletin  de  1886,  col 

D'or^  ait  licyn  rampant  de  gueula. 

(Y.  pour  la  notice  sur  la  fami.. 
Lambertye  les  Bulletins  de  18^6, 
679-680  ;  1888,  col.  226-228  ,  . 
col.  433.) 

Uazur^  à  deux  chevrons  d'or. 

Devise  :  Faille  le  hian  advient 
porra. 


DÉCÈS    DU  IMOIS    DE     MAI 

BT  BA^PBL  DIS  MO»  FliCÉABIITS 


Le  comte  Frédéric  de  Lauzanne  est 
décédé  le  20  mars  à  Riom,  à  Tâge  de 
quatre-vingt-sept  ans. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  22  en 
réglise  de  Notre-Dame-du-Marthuret, 
de  Riom,  et  Tinhumation  au  château 
de  Chazet,  par  Aigueperse  (Puy-de- 
Dôme). 

Le  comte  de  Lauzanne  laisse  deux 
fils,  le  vicomte  Edgard  de  Lauzanne  et 
le  baron  Jacques  de  Lauzanne,  et  deux 
deux  filles,  Mme  Alphonse  du  Corail  et 
Mme  Octave  de  Yillenaut. 

La  famille  de  Lauzanne  est  d'an- 
cienne noblesse  ;  elle  s'est  divisée  en 
trois  branches  :  la  première  établie 
dans  la  Marche,  son  pays  d'origine  : 
la  seconde  en  Auvergne  et  la  troisième 
en  Bretagne.  Sa  filiation  remonte  à 
Pierre  de  Lauzanne,  écuyer,  sgr  de  rs*- 


tang,  dans  la  Marche,  qui  fut  de.^ 
du  paiement  des  franca-fiefé  et 
veaux  acquêts,  par  sentence 
septembre  1473,  attendu  sa   qua 
noble.  Les  deux  branches  établi-^ 
la  Marche  et  en  Auvergneparair- 
éteintes  à  la  fin  du  xvii*  siècle,  «: 
Lachesnaye  des  Bois,  t.  xi,  784-T 
branche   établie    en    Bretagrno 
représentée  vers  1760  par  :    1 
René-Marie  de  Lauzanne,  né  a 
teau  de  Kérautem,  le  21    dèc. 
2.   Toussaint-Joseph,  né   le    1. 
1754;  3.  Claudine-Frauçoise-Fo: 
née  le  28  novembre  1758. 

L'auteur  de  cette  branche  fut 
tenu  dans  sa  noblesse^  par  ar 
Parlement  de  Bretagne,  le  1 9  : 
bre  1667. 

Le  nom  decette  familld  ne  se  r<^ 


17 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FBANCB 


318 


lus  8ur les  listes  des  électeurs  delà 
oblesse  de  la  Marche  et  du  Limousin 
u  1789,  mais  uous  le  retrouvons  sur 
•lies  des  provinces  de  Bretagne  et 
Auverg-ne.  Pierre  de  Lauzanne  prit 
irt  aux  assemblées  de  la  noblesse  de 
sénéchaussée  de  Riom  eu  1789. 

[y azur ^  au  croissant  d'argent^  accom- 
igné  de  deuco  étoiles  d'or^  une  en  chef 
Vautre  en  'pointe. 


»t»^f^>^^Sf*^^>^^>^*» 


Joseph  -  Alexandre  -  Camille    comte 

imille  Tournon,  ancien  page  de  Cliar- 

à  X,  est  décédé  au  château  d'Avrilly 

;  Bourbonnais,  à  Tâge  de  83  ans. 

:  Il  était    fils  unique   à^ kXva^Eugène 

^  mte   Eugène    de    Tournon,    officier 

ns    les    gardes    du    corps    du    roi 

luis  XVIII,  reçu  chevalier  de  Malte, 

'■'    1780,  chevalier  de  la  Légion  d'hou- 

ur,  frère  du  comte  de  Tournon  qui 

t  préfet   de  Rome,  en  1810,  puis  de 

rdeaux  et  de  Lyon,  pair  de  France, 

1824,  et  d'Adèle-Renée  d'Autric-Vin- 

îille . 

La  maison  de  Tournon,  qui  fut  main- 

me  dans  sa  noblesse  en    Yivarais, 

^jugement  de  M.  de  Bezons  en  1668, 

,  admise  aux  honneurs  de  la  Cour  en 

i'^  '4.  Elle  possédait  les  terres  de  Mey- 

-  -  ,   Desaignes   et   les  baronnies    ce 

'  tourtour  et  de  la  Mastre,  au  diocèse 

'1-'^  Viviers. 

f^^'*a  maison  de  Tournon  n'est  plus 
r^"î  résentée  aujourd'hui  que  par  Phi- 
1*5'  le-Antoine,  comte  de  Tournon  ma- 
.  i''  avec  Antoinette-Hélène  de  Tournon- 
Bre>Hiane,  sacousme,  dont  une  fille  uui- 
)  p*''  Louise-Délie-Françoise  de  Tour- 
aû^  H,  mariée  le  27  avril  1892  à  Jean- 
;  piques  comte  de  Chabannes  la  Palice, 
ue  eigne  de  vaisseau,  et  le  comte  Just- 
in oi>^*ie-Eugène-Pierre  de  Tournon-Si- 
58.   ne. 

and  ^  les  Bulletins  de  1886,  col.  97  et 
3,  (*';etl892,  col.  232-233). 
le.  ^^  carteléf  au  1  et  4  d'azur^   semé  de 
nce,  parti  de  gueules  au  lion  d*or. 


qui  est  de  Tournon  ;  aux  2  et  3  d*or 
semé  de  tours  et  de  fleurs  de  lis  d'azur^ 
qui  est  de  Simiane. 


0»0tf*0t0^^>0*t*^t»^0tfmm 


La  marquise  douairière  de  Béthizy 
née  Bernardine-Henriette-Marie-Emi- 
lie  de  l'Epine  est  décédée  à  Pau  le  3 
mai.  Elle  était  veuve  depuis  le  7  fé- 
vrier 1881  d'Alfred-Charles  Gaston  de 
Béthizy,  marquis  de  Béthizy,  pair  de 
France  à  titre  héréditaire  le  8  janvier 
1846,  dont  elle  ne  laisse  pas  d'enfants. 

Le  marquis  de  Béthizy  était  fils  ca- 
det de  Richard-Henri-Charles  marquis 
de  Béthizy,  nommé  pair  de  France  le 
23  décembre  1823,  décédé  à  Paris  le  5 
octobre  1827  et  de  Adèle-Mathilde- 
Emmanuelle  de  Guernonval  d'Esquel- 
becq,  mariée  le  10  juin  1806,  décédée  à 
Paris  le  28  décembre  1839  ;  il  avait  eu 
un  frère  aine  Richard-Henri-Charles, 
né  en  1809  décédé  le  25  septembre 
1830,  n'ayant  pas  Tâge  requis  pour 
être  admis  à  siéger  à  la  Chambre  des 
pairs. 

Richard-Henri-Charles,  né  à  Paris  le 
9  août  1770  s'était  marié  en  premières 
noces  le  13  décembre  1790  à  Gabrielle- 
Eléonore-Brigitte  de  Cardevac  d'Ha- 
vrincourt,  décédée  à  Bruxelles  le  2  oc- 
tobre 1793,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants. 

Alfred-Charles-Gaston  son  fils,  né  à 
Paris  le  10  mars  1815,  s'était  marié  eu 
premières  noces  à  Paris  le  15  avril 
1841  à  Louise-Joséphine-Isabelle  de 
Rohan-Chabot,  décédée  le  4  décembre 
1844,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants. 

La  maison  de  Béthizy,  dont  il  est 
fait  mention  du  temps  des  croisades, 
est  originaire  de  Picardie.  Elle  a  donné 
des  lieutenants  généraux  et  des  maré- 
chaux de  camp,  de  nombreux  cheva- 
liers de  Tordre  de  Saint-Louis,  un 
commandeur  et  un  grand-croix  du 
même  ordre  et  deux  pairs  de  France. 

Elle  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse sous  l'administration  des  inten« 
dants  de  Picardie  à  la  fin  du  règne  de 


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319 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Louis  XIV.  Le  comte  de  Béthîzy  fut 
admis  aux  honneurs  de  la  cour,  le  25 
janvier  1768.  Eugène-Marie  de  Béthizy 
fut  lieutenant-g-énéral  et  g-ouverneur 
d'Amiens  sous  Louis  XIV;  il  eut  deux 
fils  :  l'un  appelé  le  marquis  de  Méziè- 
res,  lieutenant-général  en  1748  et 
gouverneur  d'Amiens,  après  son  père, 
l'autre  fut  maréchal  de  camp  sous  la 
Restauration,  commandeur  de  Tordre 
de  Saint  Louis  en  1821  ;  leur  sœur 
épousa  Charles  de  Rohan,  prince  de 
Montauban. 

Le  vicomte  de  Béthizy  et  le  comte 
de  Béthizy  sgr  de  Cauvremont  furent 
représentés  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse de  Picardie,  dans  le  bailliage  de 
Montdidier  en  1789. 

Cette  famille  qui  s'est  éteinte  en 
1881,  avec  le  mari  de  la  défunte,  avait 
à  Paris  rue  Béthizv,  au  coin  de  la  rue 
de  TArbre-Sec,  un  hôtel  où  l'amiral  de 
Coligny  fut  assassiné  en  1572  dans  la 
nuit  dd  la  Saint-Barthélémy. 

D'azur,  petté  d'or. 

Devise  :  Et  vh^tus  et  sanguis» 


.««WMWWMM*»^^^^^»» 


La  baronne  de  Blacas-Carros,  née  de 
Foresta,  est  décédée,  sans  enfauts,  à 
Digne,  dans  les  premiers  jours  du  mois 
de  mai.  £lle  était  fille  de  Marie-Joseph 
marquis  de  Foresta,  chevalier  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem  ou  de  Malle,  ofti -ier 
de  la  Légion  d'honneur,  grand  cordon 
de  l'ordre  de  Léopold  d'Autriche,  gen- 
tilhomme de  la  Chambre  sous  Charles 
X,  préfet  sous  la  Restauration,  it  de 
Marie-Charlotte -Léonie-Suzanne-Thè- 
cle-Sosthènes  d'Ourches,  sa  seconde 
femme . 

Marie-Maxence  marquis  de  Foresta, 
chambellan  de  Monsieur  le  Comte  de 
Chambord,  décédé  le  11  mai  1888,  était 
le  frère  aîné  de  la  défunte,  né  d'un 
premier  mariage  avec  Marie-Joséphine- 
Constance  de  Chalvet  de  Sou  ville. 

(V.  pour  la  famille  de  Foresta  en 


Provence,  le  Bulletin  de  1888,  col.  ^ 
307;  662). 

Paie ^  (Tor  et  de  gueules^  à  la   l 
de  gueules  brochant  sur  le  tout. 

Devise  :  A  nido  devota  tonanti. 


,  •  >< 


'i 


(V.  pour  la  maison  de  Blacas  d'A 
et  de  Carros,  les  Bulletins  de  1871),    - 
49  et  108;  1890,  col.  723). 

La  maison  de  Blacas  s'éteignit  v    - 
la  fin  du  XIV®  sièle  dans  celle  de  S  ■'.»  • 
Ihas  par  le  mariage  de  Philippin- 
Blacas  vers  1380  avec  Rostang  de  .-  - 
loilhas  qui   releva  le  nom  et  les  arv 
de  Blacas.  C'est  de  ce  mariage  qu»-  .  •- 
cend  la   seconde    maison  de    Bîh".- 
dont  le  chef  a  été  créé  duc  de  liî    .  • 
d'Aulps  par  lettres-patentes  du  2o  l. 
1821. 

La  branche  de  Carros  s'est  êtei 
dans  les  inàles  en  la  personne  de  M*ir 
Antoine--4//)7ioA^se  de    Blacas -Carr-^ 
marié   le   14  juin   1847   à  Constat    - 
Marie -Joséphine    de    Sinéty,    dt»- 
sans  enfants.  La  marquise  douai:: 
de  Blacas-Carros,   née  de  Sinéiy,    •  * 
décédée  vers  le  26  août  1890  à   A. 
(Bouches-  du  -  Rhône). 

D^ argent,  à  la  cotnèîe  de  seize  rais 
gueules,  * 

Devise  :  Pro  Léo  pro  Rege. 


*^t^»^^^^^^^^t0^^t^0^^ 


Henri-Alexandre-Louis-Dieudonn- 
ThiefTries   de  Layens,  capiiaiut'  r 
mandant  au  2^'  régiment  de   hu>-!. 
est  dtcodé  le  6  mai  à  Seulis,  à  r.i:r 
39  ans.  11  élait  fils  de  Louis  onito 
ThieflVies  de  Layens  et  de  Georgâr. 
Lattre  de  la  Hutte. 

Il  avait  épousé  le  19  février    1-* 
Madeleine-Daniel  deBoisdenem«*ts  *. 
unique  de  Louis-Maxime-A'fioi/fl».- 
niel  de  Boisdenemets,  général  de  .. 
sion,  comnipndant  le  xvi®  corps   .: 
mée,  décédé  le  11  mars  1894.  n  P*  -- 
il  laisse  deux  enfants,  et  deux  >.i    : 
l'une  a  épousé  le  comte  de  Lai.'str^».  •• 


321 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


322 


îhâteau  de  Colombelle3  (Calvados),  et 
'autre,  le  baron  de  Perthuis,  au  châ,^ 
leau  d'Ecoublay  (Seine-et-Marne). 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
famille  de  Thieflfries  de  Layens,  le 
Bulletin  de  1889,  col.  91-92.) 


«MW^^>^n«  <M«*^»^ 


Patt?-Marie-Joseph  de  Broglie,  prince 
àe  Brogrlie-Revel,  né  le  12  avril  1868, 
ûls  de  i^aywond-Charles-Amédée,  prince 
le  Broglie-Revel,chef  du  second  rameau 
de  cette  branche,  et  de  Marie-Louise  de 
Vidart,  membre  de  la  compagnie  de 
Jésus,  est  décédé  le  8  mai  à  Poitiers. 

Son  frère  aîné*^o5epA-Paul-0ctave-Ma- 
l'ie,  est  aussi  membre  de  la  compagnie 
lie  Jésus;  Amélie,  sa  plus  jeune  sœur, 
est  religieuse  de  la  Congrégation  de  la 
Sainte-Famille,  et  son  cousin  germain 
Antoine-Louis-CAa?fe*,  prince  de  Bro- 
glie-Revel,  ancien  officier  de  cavalerie, 
est  religieux  à  la  Grande-Chartreuse. 

Le  défunt  est  issu  au  cinquième  degré 
de  la  branche  des  ducs  de  Broglie,  par 
un  des  fils  du  troisième  maréchal  de 
Broglie  (Victor-François),  qui  fut  mi- 
uistre  de  la  guerre  sous  Louis  XVI. 

Auguste-Théodore-Paw/,  prince  de 
Broglie,  ancien  lieutenant  de  vaisseau, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  né  le 
18  juin  1834,  entré  dans  les  ordres  en 
mai  1869,  chanoine  honoraire  de  Paris 
et  d'Evreux,  est  décédé  à  Paris  le  11 
mai. 

11  était  frère  cadet  de  Jacques- Vie tor- 
Alberc,  duc  de  Broglie,  et  fils  d'Achille- 
Léonce-Victor-Charles,  duc  de  Broglie, 
prince  du  Saint-Empire,  pair  de  France, 
ancien  ministre,  et  de  Ida-Gustavine- 
Albertine  de  Stael-Holstein. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Broglie  le  Bulletin  de  1895,  co!.  1-4). 

D'or,  au  sautoir  ancré  d'azur. 

Devises  :  Pour  Vavenir;  —  Pour 
Vadv€nyr\  —  A.  nul  autre. 


WMWW«MAM<WWMV^ 


La  baronne  de  Campredon,  née  An- 
toinette-Marie-Zoï^i^^  de  Paul,  est  dé- 
cédée à  Montpellier,  le  8  mai  ;  ses 
obsèques  ont  eu  lieu  au  cimetière  pro- 
testant, le  10  mai. 

Elle  était  née  à  Montpellier,  le  2  no- 
vembre 1803,  fille  de  Louis-Philippe  de 
Paul,  chevalier  de  la  Légion  d*hon- 
neur  et  de  Françoise-Jeanne  de  Vi- 
gnoUe  de  la  Farelle,  et  avait  épousé 
en  1820  Jacques- Marie- CAûr/f* de  Mar- 
tin, baron  de  Campredon,  conseillera 
la  cour  royale  de  Montpellier,  décédé, 
et  dont  elle  n'a  pas  eu  d'enfant  ;  son 
mari  était  fils  de  Jacques-David  de 
Martin  de  Campredon,  lieutenant-gé- 
néral du  génie  sous  le  premier  empire, 
ministre  de  la  guerre  à  Naples,  eu 
1809  ;  baron  de  Campredon,  par  ordon- 
nance de  Louis  XVIII,  le  2 1  sept.  1814  ; 
pair  de  France,  en  1835,  grand  officier 
de  la  Légion  d'honneur  et  grand'croix 
de  rOrdre  du  Mérite  militaire  ;  il  avait 
épousé  Gabrielle  de  Poitevin  de  Mau- 
reillan,  dont  il  eut  deux  enfants  :  1. 
Charles,  mari  de  la  défunte  ;  2.  Suzan- 
ne-Juliette^  mariée  le  20  mai  1821  à 
Paul-François  des  Hours,  dont  pos- 
térité. 

La  famille  de  Martin,  originaire  de 
Clermont  THérault,  anoblie  vers  le  mi- 
lieu du  xviii«  siècle,  par  deux  charges 
de  secrétaire  du  roi  près  la  chancellerie 
de  la  cour  des  comptes  aides  et  finan- 
ces de  Montpellier,  avait  pour  auteur 
Pierre  de  Martin,  secrétaire  du  roi, 
mort  le  18  janvier  17.^5;  elle  se  divisa 
en  trois  branches  dites  de  Choisy,  de 
Campredon,  et  de  Lacoste,  qui  ont  pris 
part  aux  assemblées  de  la  noblesse  à 
Montpellier  et  à  Boziers,  en  1789. 

Les  deux  premières  avaient  em- 
brassé la  religion  protestante  ;  celle  de 
Martin  de  Choisy  finit  avec  Honorine, 
mariée  le  20  sept.  1817,  au  comte  Alexis 
d'Adhémar,  dont  postérité  ;  celle  de 
Martin  de  Campredon,  avec  le  mari  de 
la  défunte,  baron  Charles  de  Cam- 
predon. 


323 


LK   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRAI«CB 


La  branche  de  Martin  de  Lacoste, 
établie  à  Versailles,  était  représentée 
vers  la  fin  du  second  empire  :  L  Par 
Ferdinand-Oharles-Louis,  né  en  1851, 
à  Metz  ;  2.  Charles-Ernest-Anatole,  né 
en  1853,  à  Dijon,  fils  d'Hippolyte- 
Charles-Stanislas,  capitaine  d'infan- 
terie, mort  à  Varna,  en  1854  ;  ce  der- 
nier avait  trois  frères  qui  lui  survé- 
curent :  1,  Aug-uste,  chef  d'escadron 
d'état-major,  chc^v.  de  la  Légion  d'hon- 
neur; 2.  Jules- Amable,  receveur  des 
domaines  au  Vigan  (Gard);  3.  Marie- 
Eugène,  vicaire  de  la  paroisse  Notre- 
Dame,  à  Versailles. 

Ifargenty  au  cavalier  de  gueules  che- 
vauchant 8ur  une  tei^rasse  de  sinople, 

La  famille  de  Paul,  originaire  de 
Montpellier,  a  donné  une  succession  de 
quatre  conseillers  à  la  cour  des  comp- 
tes, aides  et  finances  de  cette  ville, 
depuis  Louis  qui  pourvu  en  1688  obtint 
des  lettres  d'honneur  en  1709.  Elle  a 
donné  des  officiers  de  mérite  à  l'armée, 
et  a  pris  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  à  Montpellier. 

La  baronne  de  Campredon,  défunte, 
née  de  Paul,  avait  un  frère,  décédé  le 
4  mars  1886,  à  Montpellier,  Louis-Fré- 
lièvic-Gabriel  de  Paul,  né  en  1801,  offi- 
cier de  cavalerie  démissionnaire  en 
1830,  conseiller  général  du  départe- 
ment de  l'Hérault  (1848-1852),  marié  le 
20  février  1832  à  Saint- Pancrass,  comté 
de  Middlesex  (Angleterre)  avec  Suzan  ne- 
Catherine  Fortescue,  dont  il  eut  deux 
filles,  l'aînée,  morte  sans  être  ma- 
riée, la  cadette,  Fanny,  mariée  au  comte 
Charles  d'Espous  de  Paul,  comte  ro- 
main en  1874,  et  autorisé  k  joindre  à 
son  nom  celui  de  son  beau-père;  de  ce 
mariage  sont  nés  trois  enfants  :  1. 
Charles -ZTiffwri-Gabriel,  marié  à  M'^" 
de  Puységur;  2.  Marie  mariée  au 
comte  Antoine  de  Rouverié  de  Cabriè- 
res;  3.  Philippe,  non  marié. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  219-220). 

jyasur^  au  chevron  d'or  accompagné 


en  chef  de  deux  coqs  affrontés  d*ory 
et  en  pointe  d'aune  rose  du  même;  au 
cousu  de  gueules  chargé  de  trois  mol- 
d^éperon  d^or. 


w>»w%/»/w^^«»»VM^^^ 


Mme  Hippolyte  de  Gaujal,  née  I. 
nore-Marie-Félicité  Cornuau,  est  l- 
dée,  à  Paris,  le  10  mai,  à  l'âge  ô 
ans. 

Elle   avait  épousé  le  18  juin  i" 
Jean-Marie-Michel-JSTipjîo^y^ff  de  Ga  . 
né  le  28  sept.  1812,  sous-chef  d't. 
major  de  la  garde  impériale  en  h* 
puis  général  de  brigade,  commaul 
de  la  Légion  d'honneur,  dont  elle  c* 
veuve.  Elle  laisse  une  fille  Marie-A'. 
lie  de  Gaujal,   née  le    15   mai  î* 
mariée  à  Arthur-Jules  Brossier  d^  . 
ros,  colonel  de  cavalerie  en  retraite 

Le  général  de  Gaujal  était  le  s"^ 
fils  de  Marc-Antoine-Fraoçoisbarui 
Gaujal,  décédé,  premier  présideiit 
noraire  de  la  cour  d'appel  de  >î 
pellier  en  1856,  et  de  Marîe-Joséj  l.r 
Adélaïde-Elisabeth-Félicité  Fahre.  r: 
du   baron   Fabre,    procureur  gêi 
près  la  cour  impériale  de  Montrer, 
sous  le  premier  empire. 

Le  frère  aîné  du  général  de  Ga  . 
Marc-Antoine-Marie-Fulcrand-Eu^'  : 
Charles  de  Gaujal,   baron  de  Gh-\ 
né  en  1811,  décédé  conseiller  à  la  <^ 
de  cassation,  avait  épousé  le  30  a 
1846    Joséphine-Mathilde    La   F* 
dont  il  eut:  1 .  Marguerite,  née  en  1^ 
mariée  au  vicomte  de  Vauréal  ;  2.  \ 
lène,  née  en  1848:  3.  Femand,  iv^ 
octobre  1852  ;  4.  Marie- Thérèse-J  • 
phine,  mariée  à  Lucien  La  Fontn. 

La  famille  de  Gaujal,  originair 
Rouergue,  où  elle  paraît  ancienn»'. 
remonte  sa  filiation  d*aprèfl  M.  de  f' 
rau.  Documents  historiques  sur  /#»/.' 
gue^  t.  IV.  p.  236,  qu'à  Jacob  do  ti? 
J8l,  co-8gr  de  Lusençon,  qui  vint  s 
blir  à  Millau,  ville  calviniste  en  I^ 
Elle  se  divisa  en  deux  branches,  : 
l'ainée  forma  deux  rameaux  ;  le  [ 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


326 


ier  finit  avec  Françoise  de  Gaujal, 
me  de  Cornus,  qui  porta  cette  sei- 
ieurie  dans  la  maison  d'izarn  de 
llefort. 

Le  second  rameau  était  représenté 
r  Pierre  II  de  Gaujal,  sgrd'lssis,  qui 
jura  le  protestantisme  en  1635.  Pierre 
ousa  Marguerite  de  Crozat  de  la 
oix  de  Grandcombe,  qui  hérita,  en 
U5,  de  Pierre  de  Crozat  de  Grand- 
mbe,  son  frère,  «ide  de  camp  d«es 
mées  du  roi;  il  eut  pour  fils  Samuel 
Gaujal,  sgr  de  Grandcombe,  marié 
'ec  Anne  deTauriac,  dont  la  postérité 
lit  avec  Jeanne  de  Gaujal  de  Grand- 
•inbe,  mariée  le  2  mai  1750  à  François- 
3uis  de  Blanc  de  Guizard,  sgr  de  la 
uizardie,  chevau-léger  de  la  garde  du 


11. 


La  brancha  cadette,  alors  devenue 
-anche  aînée,  dite  des  sgrsduClaux  a 
é  formée  par  Jean  de  Gaujal,  sgr  du 
luux,  troisième  fils  de  Jacob  de  Gau- 
il,  ép.  Marthe  de  Conducherde  Vey- 
ic,  qui  eut  pour  fils 'Etienne  de  Gau- 
l1,  co-sgr  de  Luzençon,  substitut  du 
ro.'ureur  général  au  parlement  de 
oulouse,  marié  à  Françoise  de  Reynes 
e  Prodejac  et  eut  pour  fils  JeanEtien- 
e,  sgr  du  Claux,  garde  du  corps  du 
ji,  puis  conseiller  correcteur  à  la  cour 
\s  comptes  aides  et  finances  de  Mont- 
ellier  en  1729,  marié  avec  Anne  .Ro- 
ues ;  de  ce  mariage  naquit  Marc- 
utoiue,  conseiller  correcteur  à  la  mê- 
le  cour,  qui  a(*.quit  la  baronnie  de 
bolet,  le  12  avril  1768,  de  la  maison 
^3  Bessuéjouls  de  Roquelaure,  pour  la 
)mme  de  84,000  fr.;  il  ép.  Louise-Ursule 
à  Baillert,  dont  il  eut  le  premier  pré- 
dent Marc- Antoine-François  de  Gau- 
^1,  baron  de  Gaujal,  le  père  du  mari 
e  la  défunte. 

De  gueules ^  à  l'epéeantiqtie  d'or  ^au  chef 
u  mémey  chargé  de  trois  étoiles  d^azur. 


^^^0^^^^*^l^t^^^^^^0 


Henri-Louis-Charles  de  Symony  de 
(routhières,  baron  de  Longeau,  eat  dé- , 


cédé  en  son  domicile,  à  Paris,  le  13  mai, 
à  Vt^^  de  58  ans,  sans  alliance,  après 
une  vie  con?arrce  aux  bonnes  œuvres 
et  aux  études  sérieuses  auxquelles  la 
poésie  venait  parfois  apporter  un  dé- 
lassement. Ses  restes  mortels,  trans- 
portés à  Brouthières  (Haute-Marne),  y 
ont  été  inhumés  au  milieu  d'une  nom- 
breuse affluence  des  populations  voi- 
sines. 

En  lui  s'éteint  par  les  mâles  la  bran- 
che cadette  dos  Simony,  dont  le  nom 
n'est  plus  représenté,  désormai-,  que 
par  la  branche  aînée. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  547.) 

Ecartelé^  au  1  d'or  ;  au  2  de  gueules^ 
d  rétoile  d'or  ;  au  S  d'azur  ;  au  4  d'ar- 
getit  \  à  la  croix  de  sinople  brochant  sur 
le  tout. 

Il  est  à  noter  que  la  branche  qui  s'é- 
teint était  la  seule  qui,  par  tradition, 
écrivit  son  nom  avec  deux  Y. 

Le  défunt  était  fils  d'Honoré  de  Sy- 
mony et  de  Charlotte,  baronne  de  Cho- 
let  de  Longeau,  dont  le  grand'père, 
officier  supérieur  des  chevau-légers  du 
Roi,  périt  à  Quiberon  ;  il  n?  laisse  que 
deux  sœurs  qui  sont  : 

1°  Clorinde  de  Symony,  veuve  d'A- 
médce  le  Masson  de  Surmont  qui  était 
fils  de  Charles  le  Massou,  écuyer,  et  de 
Suzame  Guérin  de  Bruslart.  De  ce 
mariage,  elle  a  :  a.  Marie,  mariée  à 
Arthur  de  Nonancourt,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  sous-chef  d'Etat- 
major  du  corps  expéditionnaire  de  Ma- 
dagascar, où  il  vient  d'être  promu  co- 
lonel;—  b.  Constance,  sans  alliance; 
—  c.  Henriette,  mariée  à  Paul  de  Faul- 
trier,  ancien  capitaine  d'infanterie. 

2**  Henriette  de  Symony,  veuve  de 
Paul  d'Huart,  baron  d'Huart,  conseiller 
général  de  la  Haute-Marne,  chef  de  sa 
maison,  qui  était  fils  d'Emmanuel»  ba- 
ron d'Huart  et  de  Jamoigne,  ancien 
officier  de  la  garde  roj^ale,  et  de  Julie 
de  Béthune.  De  son  mariage,  elle  a  : 
Charlotte,  mariée  à  Jean  Eudes  d'Eu- 


327 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


deville,  capitaine  d'infanterie,  cheva- 
lier du  Dragon  d'Aniiam  et  de  TOrdre 
Royal  du  Cambodg-e,  décoré  de  la  mé- 
daille du  Tonkiu. 

La  famille  le  Masson  est  issue  de 
Charles  le  Massou,  homme  d'armes  du 
duc  Antoine  de  Lorraine,  qui  suivit  ce 
prince  dans  les  guerres  dllalie  où  il 
avait  lui-même  suivi  le  roi  Louis  XIL 
Il  fut  anobli  par  lettres  patentes  du  dit 
duc,  en  date  du  oO  février  1512,  enre- 
gistrées en  laChambie  des  Comptes  de 
13ar  en  1569.  Il  était  le  trisaïeul  de 
Jean-Charles  le  Ma^^son,  seigneur  du 
Chesnois,  sommelier  du  Roi,  qui  fut 
maintenu  en  sa  noblesse  en  1697,  par 
sentence  de  M.  Larcher,  intendant  de 
Champagne. 

De  gueules^  à  trois  chaînes  de  pierre 
d'argent  posées  en  pal  et  surmontées  d'un 
chef  cousu  d*azur  chargé  de  trois  étoiles 
d'or. 

Devise  :  Je  bdtis  pour  l'éternité. 

La  famille  d'Huart,  originaire  des 
Ardennes,  compte  parmi  ses  aïeux 
Reinhar  d'Huart,  sire  de  Grimbiémont, 
l'un  des  chevaliers  Luxembourgeois 
qui  partagèrent  à  la  bataille  de  Crécy 
la  mort  héroïque  du  Roi  Jean  Tavengle. 
Depuis,  elle  a  laissé  de  brillants  sou- 
venirs au  service  des  rois  d'Espagne, 
dans  les  gardes  Wallonnes. 

D'argent^  ou  houx  de  sinople  à  5  feuil- 
les ^  fruitées  de  4  fruits  de  gueules  et 
issant  de  5  flammes^  aussi  de  gueules. 

Devise  :  Mon  cœur,  comme  mon  houx 
arde, 

(V.  pour  la  maison  d'Huart  les  BuU 
letins  de  1888,  col.  490  et  de  1891,  col. 
56,  162,  376,  478). 

Arthur  de  Nonancourt,  marié  à  Ma- 
rie le  Masson,  eu  1877,  est  fils  d'A- 
lexandre de  Nonancourt,  décédé  à 
Nancy,  en  1893,  et  de  Anne  Joséphine- 
Charlotte  de  Latouche  de  Terville 
(d'une  famille  originaire  de  l'Anjou, 
fixée  au  xvii«  siècle  dans  le  Luxem- 


bourg) ;  il  est  petit-fils  d'Antoine  r 
çois-Joseph  de  Nonancourt  et  do  ) 
Barbe  -  Constance  de  Mesnil  t-  . 
fille  de  Frédéric  de  Me^nil,  ofr:  . 
régiment  de  Champagne,  st.. 
haut  justicier  de  Volksange,  «: 
d'Aq-nès-Henriette  de  Gargan;. 

La  famille  de  Nonancourt,  or:^-^ 
du  comté   de   Chinv,   établie   • 
dans  le  Luxembourg  et  entin  t .. 
raine,  remonte  par  titres  authei.: 
à  Nicolas  de  Nonancourt.  s^rr  il- 
sanvans,  Pouilly-sur-Marne,  et- 
vivait  en  1500,  marié  à  Margu.  :  : 
Tricauville  et  domicilia  à  Pouili». 
voté  de  Steuay,  en  Lorraine. 

Antoine-François-Joseph    q'i:  ' 
dait  dans  Tarrondissement  d'Ar. 
enregistrer  ses  lettres  de  nobles- 
chancellerie  de  La  Haye,  au  c 
suprême  de  la  noblesse  ;  plus  t  • 
reçut  des  lettres  de  naturalisaticr 
çaise,  en  vertu  de  Tordonnance  L 
du  6  avril  1825. 

/>*or,  à  3  coqs  de  sahle^  crêt*'^  >  ' 
bés  de  gueules^  posés  2  et  1. 

Paul  de  Faultrier,  marié  en   .* 
Henriette  le  Masson»  est   fils  c 
Emile  deFaultrier,  intendant  ml 
commandeur  de  la  Légion  d  1r 
et  d'Adélaïde  de  Noël  de  Buohèr.  « 
famille  de  Faultrier  a  habité  ] 
plusieurs    siècles  TAuxerrois  < 
possédait  le  château  de  Corvo - 
bernard.  Plusieurs  de  ses  mem^  - 
occupé  des  charges  important»».- 
cour  de  Louis  XIV  et  de  Louis  X  ■ 
xviii®  siècle,  elle   s'est  établie  \^ 
en  la  personne  deN.de  Faultit". 
de  Cor  vol,  maréxshal  de   can.[« 
mandant  de  TËcole  d'artillerie  • 
ville.  De  ses  six  fils,  tousoffici-  - 
tillerie,  François  est  mort  gcu 
division  à  Nordlingen,  et   Sir.j 
néral  de  brigadde,  baron  de   11 
a  vu  son  titre  confirmé  par  Loi:  i.-^ 
par  ordonnance  du  4  mai  18ir>. 

D'argent  y  au  lion  de  gueules  j 


\ 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


330 


'l  broche  une  fasce  de  sable  chargée 
mesure  d'une  étoile  éCor  \  à  la  bordure 
iponn^'e  d^ argent  et  de  gueules  de  24 

'es, 

ean  Eudes  d'Eudeville,  marié  en  1888 
Charlotte  d*Huart,  est  fils  d'Albert 
(les  d'Eudeville,  général  du  génie, 
nmandeur  de  la  Légion  d'honneur, 
rt  en  1877,  et  de  N.  Carnet  de  la 
anardière.  —  Un  manuscrit  relatif 
a  noblesse  de  Normandie  résume 
si  ce  qui  concerne  cette  famille: 
Maintenue  dans  sa  noblesse  d'an- 
nne  extraction  par  un  jugement 
idu  par  M.  Barrin  de  la  Galisson- 
Te  en  la  Généralité  de  Rouen,  élec- 
n  de  Caudebec,  le   16  février  1669. 

famille  Eudes,  seigneurs  de  Fré- 
lut,  de  Valincourt,  d'Eudeville,  peut 
e  rangée  au  nombre  des  familles  les 
is  distinguées  de  la  province  de 
rmandie.  Une  tradition  la  fait  des- 
idre  des  Eudes,  seigneurs  de  Quet- 

ille,  près  Coutances,  dont  un  des 
cètres,  Jean  Eudes,  chevalier,  vivait 

commencement  du  xiv«  siècle,  t 

r/aziir,  au  sautoir  d'argent  accom- 
f/né  en  chef  d*un  croissant  d argent^ 
irxtre^  et  à  senestre^  et  en  pointe  de 
nolettcs  dépewns  du  même. 


M«*WMM^W^^^%»»<»«— 


François  de  Lambertye,  fils  du  comte 
ymond  de  Lambertye  et  de  la  com- 
se  née  d*Auzan  d'Egremont,  mariés 
décembre  1888,  est  décédé  à  Paris, 
15  mai,  où  ses  obsèques  ont  eu  lieu 
Téglise  Saint-Thomas  d'Aquin. 
;i  appartenait  à  la  branche  ainée  de 
maison  originaire  du  Périgord, 
îsée  en  Lorraine  sous  Louis  XIII, 
ic  Jean  de  Lambertye,  marié  à  Cathe- 
e  de  Gustine,  du  chef  de  laquelle  ce 
-nier  devint  baron  de  Cons  la  Grand- 
ie. Cette  baronnie  fut  érigée  plus 
•1  en  marquisat,  en  faveur  de  Nico- 
-François  de  Lambertye,  par  le  duc 
^pold. 


(V.  les  Bulletins  de  1886,  col.  679-680  ; 
1888,  col.  226). 

D^azur^  à  deux  chevrons  d'or. 

Devise  :  Faille  le  lian  advienne  que 
porra, 

Louis-Etienne-C^w^^at-^  de  Rivoire  de 
la  Bâtie,  marquis  de  Rivoire  de  la  Bâ- 
tie, commandeur  de  Tordre  des  S  S. 
Maurice  et  Lazare,  etc.,  né  en  1828, 
fils  aîné  de  Joseph-Henri-j&i/^^ne  mar- 
quis de  Rivoire  de  la  Bâtie,  agronome 
distingué,  né  en  1786,  chevalier  de 
Malte,  mort  à  Bourgoin,  le  31  janvier 
1879  et  de  Catherine-Françoise-Zconie 
Crocquet  de  Belligny,  sa  première  fem- 
me, est  décédé  le  24  mai  à  Bourgoin 
(Isère). 

Il  avait  épousé  en  premières  noces  le 
3  avril  1850,  Rose-Chariotte-Marie-Fé- 
licité-0/it;fl  de  Filloa,  fille  unique  de 
Louis  de  Fillon  et  d'Oliva  Vincendon 
de  Saint-Alban,  décédée  le  8  novem- 
bre 1888  à  Monceau  (Isère),  dont  il 
laisse:  Albert-LouisGilbert-^mmanw^/, 
fils  unique,  marié  le  23  octobre  1889 
à  Marie  -  Jeanne  -  Antoinette  -  Berih  > 
Chanliaux,  à  Cuisery  (Saône-et-Loire). 
En  secondes  noces  il  avait  ép.  Claire- 
Fèliciié- Armandine  de  Girard- Véze- 
nobre,  décédée  à  Paris  le  19  mai  1891. 

Le  père  du  marquis  de  Rivoire  dé- 
funt, avait  ép.  en  secondes  noces  Eu- 
génie-Elise  Compagnon  de  Ruffieu, 
décédée  le  27  avril  1887  au  château  de 
Vermelle  (Isère),  dont  il  avait  eu  : 
1.  Charles-Henri-Eugène- Aymon,  ma- 
rié le  8  janvier  1887  à  Caroline  Monta- 
land  ;  2.  Alexis-Joseph-Eugène-O^car, 
marié  en  octobre  1882,  k  Marie  Nicole- 
Amélie-Géneviève  de  Coligiiy-Chatil- 
lon  ;  3.  Marie-Louise-Henriette- -Leonee, 
mariée  le  24  novembre  1886  à  Gaston- 
Louis-Auguste  comte  dd  Philip;  4. 
Berthe  non  mariée. 

(V.  sur  la  maison  de  Rivoire,  en 
Dauphiné,  connue  depuis  le  xii^  siècle, 
les  Bulletins  de  1886,   col.   655  ;  1887, 


mÊÊÊ^^s^tM^a 


331 


LH  BULLETIN  HSftALDiQUB  DU   FRANOB 


^Btfa<— ^OWi^'x^ 


col.  84,  244;  1888,  col.  667  ;  1889,  Col. 
110,  620;  1891,  col.  306). 

Fasce\  d'argent  et  de  gueules  de  six 
pièces,  d  la  bande  d'ajsur  chargée  de 
trois  fleurs  de  lis  d'or^  brochant  sur  le 
tout. 

Devises  :  Enféaulté\  —  Nec  si  cœlum 
ruât. 

Le  marquis  de  Rivoire  la  Bâtie  (Gus- 
tave) était  un  des  plus  zélés  collabora- 
teur» du  Bulletin  héraldique.  Très  versé 
dans  la  science  héraldique,  il  a  publié 
sur  la  noblesse  de  Dauphiné,  province 
dont  il  était  originaire  et  où  sa  famille 
a  tenu  un  rang  important,  un  livre 
estimé,  qui  fait  autorité  après  les  tra- 
vaux de  Chorier  et  de  Guy  Allard  : 

Armoriai  de  Dauphiné,  contenant  les 
armoiries  figurées  de  toutes  les  famil- 
les nobles  et  notables  de  cette  province, 
accompagnées  de  notices  généalogi- 
ques, complétant  les  nobiliaires  de 
Chorier  et  de  Guy  Allard,  par  G.  de 
Rivoire  de  la  Bâtie,  chevalier  de  Tordre 
royal  des  SS.  Maurice  et  Lazare  — 
Lyon.  Imprimerie  de  Louis  Perrin, 
in-4%  1866.  (BihL  Nat.  Lm'  185). 

Notes  sur  la  véritable  origine  de  la 
Royale  maison  de  Savoie,  par  le  mar- 
quis de  Rivoire  la  Bitie.  —  Turin, 
in-8°,  1888.  Extrait  de  Atti  délia  R. 
Academia  délie  Scienze  di  Torino,yo\. 
xxin  (BibL  Nat.  Lm^  2022). 

Sa  perte  a  causé  à  la  Direction  et  à  ses 
nombreux  amis  une  véritable  douleur. 
Il  aimait  avec  passion  les  études  histo- 
riques et  les  recherches  nobiliaires  et 
avait  un  culte  particulier  pour  tout  ce 
qui  rappelait  les  souvenirs  de  notre 
vieille  France.  Nous  qui  Tavous  vu  de 
plus  près  nous  pouvons  ajouter  que  son 
zèle  et  son  amour  du  travail  n'avaient 
d'égal  que  son  désintéressement  et  sa 
modestie.  Son  nom  laissera  un  souve- 
nir de  profonde  sympathie  dans  le  cœur 
de  tous  ceux  qui  l'ont  connu. 


Le  comte  Léooard-I^^onc*  de  B  / 
Lablénye,    comte  de  Lapeyrou-- 
chon,  ancien  officier  de  marine,  n- 
préfet  du  Doubs,  auteur  d'une  //• 
de  la  marine  française  très   e-" 
fils  de  François-Joseph  de  Boin  ^ 
d'Adélaïde  Rochon  de  Lapeyrouï. 
décédé  le  30  mai  à  Marseille. 

11  avait  épousé,  en  1846,  Naprv 
Hélène  de  Montholon,  née  à  ^'i 
Hélène,  (fille  du  général,  marq;u- 
Montholon,  aide  de  camp  de  1*  . 
reur  Napoléon  P'  et  son  comj  :v- 
de  captivité  et  d'Albine-Hélène  a- 
sal),  veuve  du  vicomte  Raoul  du  > 
die  de  Kergoaler,  capitaine  de  co:> 
petit-fils  du  commandant  de  1& 
veillante-,  son   père  colonel  dec- 
siers  sous  la  Restauration  et  t: 
homme  de  la  cliambre  du  roi,  f^' 
firme  par  le  roi  dans  son  titre 
comte. 

Le  comte  de  Lapeyrouse  a  eu  * 
mariage  :  1.  Henri  décédé,  sans  ; 
rite  ;  2.  Amblard, marié  Doua  Fi  i 
Andiconagoitia  (originaire  d*E^[ 
dont    un    fils,    Maxime  ;    3.    I  • 
Maxime,  marié  à  Roseline    de 
neuve  Trans^Flayosc,  dont  trois 
4.  Gabriel,  lieutenant  d'infant^r 
rié  à  Berthe  de  Mandrot  d'K-  i 
(en  Suisse)  ;  5.  Renée,  marquise  s 
neuve-Trans  (branche  aînée  d> 
neuve  de  Provence)  ;  6.  Thèodu 
tesse  de  Saint   Bon   (en  Savi*. 
cédée. 

(V*  pour  la  maison  de  BoutîU. 
naire  d'Italie,  venue  en  FraQ<v  s 
siècle,  afin  d'échapper  à  la  vei.. 
des  Gibelins,  répandue  en  Lorr 
Bretaf^-uo,  en  Périgord  et  en  Pr- 
ies   nullelins   de   1801,  LlO-l'i: 
col.  407  ;  —  pour  Rochon  de  Lh] - 
le  Bulletin  de  1894,  col.  223-2J- 
418.  Voir  encore  sur  la  maison  do 

le  Sobili'iire   universel  de  Fru 
M.  de  Saint-AUais,  t.  xix,  p.  J 
Ecartele^  aux  1  et  4  de  gtic* 
patte  d'ours  d'or  onglée  de  s'i' 


•«B^ 


dlhai^«^B«l 


^3 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCS 


334 


1  bande;  au  chef  cousu  (faMut  chargé 
^  trois  fleurs  de  lis  d'^or;  aux  2  et  3  de 
ueules  à  trois  besants  d'or,  —  Lc8  Hf- 
les  primitives  étaient  :  Un  lion  mi- 
irti  de  sable  et  d^ argent. 

Devise  :  Tu  es  bon  fils» 


Rochon  de  Lapeyrouse  porte  : 
D'azur^  à  la  bande  d'argent  chargée 
de  trois  étoiles  de  gueules  et  accompa*^ 
gnée  de  deuon  chevrons  alaises  d'argent* 

Devise  :  Rochon  vaillance, 

L.  DE  ROZBL. 


TROISIÈME  PARTIE 


VARIÉTÉS   —    BIBLIOGRAPHIE   —  CHRONIQUES 


Histoire  généalogique 

de  la 
Famille  Bosquillon  ^'^ 

M.  Théodore  Courtaux,  aussi  connu 

r  ses  travaux   d'érudition   que  par 

s^  connaissances  paléographiques,  a 

iblié  plusieurs  monographies  héral- 

)ues,  sur  lesquelles  nous  avons  ap- 

ié  ratteution  de  nos  lecteurs.  Il  nous 

ffira  de  citer  VHisloire  généalogique 

la  famille  de  VEspéronnière^  en  An- 

h;  celle  de  La  famille  de  Corbier^  en 

mousin,  pour  Mg^naler  deux  modèles 

genre,  qui  ont  mérité  les  suffrages 

.  â  vrais  amatêtirs  de  Thistoire  fami- 

le,  dont  les  détails  intimes  et  tout  à 

t  personnels,  ont  servi  bien  souvent 

eter  un  peu  plus  de  lumière  sur  les 

ènements  qui  alimentent  Thistoire 

Dérale  du  paya.  C'est  là  un   des   se- 

P  t  qui  donnent  un  si  puissant  intérêt 

"étude  des  géuéalog'ies,  non  moins 

'  les  à  rhistorien  que  les  cartes  g-éo- 

iphiques  au  voyag'eur  et  h  l'explo- 

eur,  au  moins  pour  rintellig-ence 

\  •  événemeots  qui  se  sont  accomplis 

is  les  siècles  antérieurs  au  nôtre. 

"  '  y  voit  comment  les  familles  se  for- 

'    )  En  Picardie,  Beaayaisis  et   Uc   de  France 
^  y  4-1892)»  par  Théodore  Courtaui.  —  Un  vol , 

'•  de  96  pages  —  Paris.   Cabinet    de    PHisto- 

raphe,  rue  Nollet,  95-1894. 


ment,  comment  elles  grandissent  par 
leur  atta.:hement  aux  fonctions  dans 
lesquelles  on  les  voit  se  succéder  pen- 
dant plusieurs  générations  et  contri- 
buer ainsi,  par  cette  hiérarchie  ouverte, 
à  la  grandeur  et  à  la  puissance  de 
TËtat,  ou  de  la  nation. 

La  famille  Bosquillon,  dont  M.  Cour- 
taux  vient  d'écrire  l'histoire  généalo- 
gique, présente,  eu  ses  diverses  bran- 
ches, une  longue  suite  de  services  qui 
lui  assurent  un  rang  distingué  dans 
la  noblesse  de  sa  Iprovince,  voici  le  ré- 
sumé qu'en  donne  M.  Oourtaux  : 

c  La  famille  Bosquillon  a  occupé  de 
nombreuses  charges  municipales,  elle 
a  produit  des  conseillers  du  roi,  des 
lieutenants  généraux  de  bailliage,  des 
hommes  de  lettres  distingués,  en- 
tr'autre.^  un  historien  de  la  ville  de 
Glermont  d'Oise  et  un  savant  médecin, 
précurseur  de  M.  Pasteur  dans  ses  étu- 
des sur  la  rage;  des  chevaliers  de 
Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur; 
elle  a  donné  plusieurs  maires  (ou  éche- 
vins),  aux  villes  de  Montdidier,  de 
Clermont  et  de  Senlis  ;  elle  a  fait  plu- 
sieurs fois  des  preuves  de  noblesse  au 
siècle  dernier,  devant  les  juges  d'ar- 
mes de  France,  généalogistes  du  Roi, 
pour  les  Ecoles  militaires  et  pour  la 
maison  des  Dames  hospitalières  de 
Montdidier  ;  ses  représentants  figurent 
parmi  les  gentilshommes  de  Picardie 
qui  se  réunirent  en  1789,  pour  nommer 


335 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


les  députés  de  la  noblesse  à  T Assemblée 
nationale  ;  elle  a  pour  principal  repré- 
sentât un  général  de  brigade,  com- 
mandeur de  la  Légion  d'honneur  et 
député  du  Nord.  » 

Cette  famille  est  connue  en  France 
depuis  Colart  Bosquillon  qui  vint  s'éta- 
blir à  Montdidier  vers  1464.  Ses  pre- 
miers degrés  de  filiation  sont  fournis 
par  un  arbre  généalogique  conservé 
dans  la  famille  et  par  un  Mémoire 
rédigé  et  certifié  en  1774  par  les  princi- 
paux membres  de  cette  famille,  et  qui 
se  trouve  actuellement  dans  le  registre 
424  des  i  Pièces  originales  »  de  la  Bi- 
bliothèque nationale.  C'est  à  Taide  de 
ce  document,  des  preuves  mentionnées 
plus  haut  et  de  ses  recherches  person- 
nelles aux  Archives  nationales,  et  dans 
les  dépôts  publics,  que  M.  Courtaux  a 
composé  son  travail  auquel  nous 
croyons  rendre  la  justice  qu'il  mérite 
en  disant  qu'il  n'est  pas  inférieur  à 
ceux  que  nous  avons  déjà  eu  occasion 
d'apprécier  dans  les  Bulletins  d'avril  et 
de  décembre  1891. 

Aux  renseignements  résultant  de 
preuves  ou  de  traditions  que  nous 
avons  donné  sur  cette  famille  (Bulletin 
de  1891,  col.  647-652),  nous  devons 
ajouter  que  dans  la  seconde  moitié  du 
XVI''  siècle  la  famille  Bosquillon  s'est 
divisée  en  deux  branches  : 

La  branche  aînée,  qui  comprend  les 
Bosquillon  de  Fontenay,  ceux  de  Méri- 
gny  et  le  rameau  de  Senlis,  est  actuel- 
lement représentée  par  les  Bosquillon 
de  Jarcy. 

La  branche  cadette,  qui  a  donné 
naissance  aux  Bosquillon  de  Bouchoir 
(éteints)  et  aux  Bosquillon  de  Fresche- 
ville  et  de  Jenlis,  qui  subsistent  en- 
core. 

On  trouvera  la  filiation  complète  de 
chacune  de  ces  branches,  avec  leurs 
alliancen  et  l'énnmération  des  seigneu- 
ries possédées  par  elles,  très  fidèlement 
rapportées  dans  le  livré  de  M.  Cour- 
taux,  avec  une   abondance  de  notes 


héraldiques    et    géographiques    «: 
grand  intérêt  pour  les  amateurs  d  L 
toire  loca'e.  L.  li 


Publications  reçaes 

Dont  un  compte  rendu-sera  iDstrr 
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par  le  comte  Théodore  de  Renet> 
membre  suppléant  du  Conseil  hérii  . 
que.  Tome  II,  sixième  fascicule.  - 
Bruxelles,  1895.  Société  belg'e  dv 
brairie.  Oscar  Schepens,  direct  .: 
16,  rue  Treurenberg. 

Catalogue  des  Mairen  et  Eckevim 
la  ville  de  Rouen  et  des  prieurs  desL  • 
suis,  depuis  leur   institution  jusq  :' 
1790,  avec  indication  d'armoiries,  r 
Charles   Le  Picard,   Donat  de  Mr./ 
membre  du  Conseil  héraldique.  —  L 
viers.  Imp.  Eugène  Izambert,  189ô. 

Généalogie  de  la  Maison  d*Auzo' 
en  Auvergne.  Broch.  grand  in-8^  dr  . 
pages.  —  Saint-Flour.  Imp.   F.  B 
bounelle,  Place  d'Armes. 

Preuves  pour  servir  à  V Histoire  f' • 
famille  Le    Jumeau^    barons  de  /'' 
comtes  de  Kergaradec  (Anjou  et  Br^  '  • 
gne),  1140  1894,  avec  un  tableau  -::  • 
néalogique  de  la  famille  de   Ker^'ir 
dec  et  le  Tableau  des  preuves  fait>'.> 
4  août  1727.  par  Louis-Georges-H' 
Le  Jumeau,  pour  son  admission  J  i 
l'Ordre  de  Malte.  —  Paris,  cabiu^^t  • 
l'Historiographe,    Recueil   de  Not 
historiques,  93,  rue  NoUet,  1895, 


Paris,  10  décembre  181'.'^ 


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BULLETIN  HÉRALDIQUE 

DE    FRANGE 


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'■''"'^  M.    LOUIS    DE   LA    BOQUB 

.Tocat,  ancieB  Rédacteur  à  la  Gazette  de  France,   Auteur  de  YAmwrt^  é$  It  ftMm$  d» 
Languedoc,  du   Catalogue   de»  Genlitihommaif  et& 


PARIS 

ADMINISTRATION   DD    BULLETIN    HÉBALDIQHB    DB    FEABOE 
1895 


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Toutes  les  communications  relatives  à  la  Rédaction  et  A  l'AdministratScc 
BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  à  M.  Louis  d«  Ia  Boq 
directeur,  56,  quai  dos  Orfèvres,  à  Paris. 


«MM«MM«W*M««M««M«W«»«M«WWMIMM 


n  sera  rendu  compte  dans  le  BulUim  de  toute  publication  dont 


noai  m 


laires. 


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Ij'Ad.xii.lzii«tx*atloxi   tient   h  la  disposition   de 
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LÀ  VIGNE  FRANÇÂI: 

RBVUE  bi-mensuellî: 
DES  INTÉRÊTS  VITICOLES  FRANÇl 

ET  DE   LA   DÉFENSE  CONTRE  LE  PHTUOXFRA  Pi' 
INSF.CTICIDBS  ET  LES  CfiPAOES  RÉSISTA^^( 


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BULLETIN  HERALDIQUE 


DE  FRANCE 


ou 


BEVUE    HISTORIQUE  DE   LA   NOBLESSE 

Huitième  Volume,  —  (Nouvelle  série)  —  Juin  1895 


SOMMAIRE  : 
aEMiKRB  Partie  :  Armoriai  gt^néral  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  cheva- 
lerie :   Armoriai  général  des  ordres  de  Saint-Lazare  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmei 
(suite)  ;  —  Catalogue  des  généraux  français,  connélables,  maréchaux  de  France,  lieutenants- 
gônt'rauxy  maréchaux  de  camp  (suile). 

EUxiÈME  Partie  :  Notices  généalogiques.  —  Notes  d'état-ci?il  nobiliaire  :  Le  comte  d'Adhémar 
ile  Monfatcon;  Blacas,  Blacas  d'Autps,  Blacas-Carros  ;  Le  duché  d'Estissnc  ;  Corret  de  la 
Tour  d'Auvergne. —  Notes  d'état-civil  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du  mois  de  juin  et  rappel 
des  mois  précédents. 

l'roisiîvmb  Partie  :   Variétés,   Bibliographie,  Chroniques  :  Les  sénateurs  du  Consulat  et  de 
TEmpire,  les  Pairs  de  France  ;  Le  comte  Paul  Chandon  de  Briaiiles  ;  Avis  à  nos  abonnés. 


PREMIERE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANGE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


»  f 


ARMORIAL  GENERAL 

DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 

(1000-1789) 


in.^ 


15  février  1669. 

François  de  Launay  du  Parcos  de 
Etang"  : 
«  D'arg.,  au  lion   d'az.,  couronné, 
ids  couronné  de  gueules.  • 

19  février  1669. 

Laurent-César  Le  Maréchal,  s^  de 
'^aucouleurs  : 

«  Coupé, de  gu.  et  d*or,  le  gu.  chargé 
e  3  besants  d'or,  rangés  en  fasce,  et 
'or  chargé  d'un  lion  d'az. ,  aliàs  d'az., 
iiargé  d'un  lion  d'or.  • 


7  avril  1669. 

Louis  Le  Lourieux,  s'  de  Saint- 
Louis,  ancien  capitaine  de  cavalerie  : 

I  D'arg.,  au  croissant  d'az.  en  abî- 
me, accomp.  de  3  têtes  de  loup  de  gu., 
posées  2  et  1.  i 

16  avril  1669. 

Jean  de  la  Faye  de  Rêbes,  du  Lyon- 
naise : 

«  D'arg.,  au  cerf  passant  de  gu., 
accomp.  de  3  chênes  de  sinople,  posés 
2  et  1.  I 


339 


LE   BULLETIN   HERALDIQUE   DE  FRANCE 


10  juin  1669. 

Jeau  de  Rochebonne  de  la  Bozauge, 
commandeur  de  Rosson  : 

«  De  gu.,  à  3  tours  d  or,  2  et  1.  i 

h'^  juillet  1G69. 

Jean  Le  Comte  d'Obson,  écuyer  de 
S.  A.  R.  Madame  la  duchesse  d'Or- 
léans : 

€  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  en 
chef  de  deux  tulipes  de  n.ême  et  en 
pointe  d'une  sphère  d'argent,  i 

16  juillet  1669. 

François  Colas  de  MaroUes  de  Ro- 
cheplatte  : 

i  D'arg.,  au  chêne  de  sinople,  sur 
une  terrasse  de  même,  au  sanglier 
passant  de  sable.  * 

Jean  de  Biaudos  de  Castéja  : 

«  Ecartelé,   aux  1  et  4,  d'or,  au  lion 

de  gu.  ;  aux  2  et  3,  d'arg.,  à  3  mer- 

lettes  de  sable,  2  et  1.  • 

André  FoUard,  s'  de  Belle-Isle  et 
d'Ablemont  : 

i  D'az.,  au  croissant  d'arg.,  sur- 
monté d'une  étoile  de  môme.  » 

Jean- Pierre  Le  Noir  de  Blomac,  de 
Carcassonue  : 

«  D'or,  à  3  cordes  goudronnées  de 
sable,  2  et  1.  * 

Arnaud  de  Salha,  exempt  des  gardes 
de  Monsieur,  frère  unique  du  Roi  : 

«  De  sable,  à  une  reine  au  naturel, 
couronnée  d'or  par  en  haut  et  par  en 
bas.  I 

Philippe  du  Fresnoy  de  Neuilly  : 
•  D'or,  au  sautoir  de  sable,  i 

24  juillet  1669. 

François  de  la  Tour  du  Chesnay  : 
«  Ecartelé,  aux  1  et  4  de  gu.,  à  la 

tête  d'homme    d'arg.,    hêrisr*ée    d'or; 

aux  2  et  3,   d'az.,   au  fer  de  moulin 

d'arg.,  et  sur  le  tout  d'az.,  à  la  tour 

d'argent.  » 


Thomas  de  Verdun,  de  la  vi!.- 
Rouen  : 

I  Ecartelé,  aux  1  et  4  d'or,  à  Ih  \ 
ancrée  de  gu.,  cantonnée  de  4  Uj^- 
tes  de  sable  ;  au  2  d'az.,  au  c.* 
d'arg.,  posé  de  profil;  au  3  de  i:. 
3  œillets  d'arg.,  posés  2  et  1.    • 

15  septembre  1669. 

Jean-Emmanuel  de  Kerveno,  : 
de  la  grande  Ecurie  du  Roi  : 

•  D'az.,  à  dix  étoiles  d'arg.,  i 
4,  3,  2  et  1.  • 

12  octobre  1669. 

Jacques  de  Meules  de  la  S 
grand  bailly  d'Orléans  : 

I  D'arg.,  au  chevron  d  j  gu.,  a  :  • 
de  3  besants  de  même,  2  et  1.  » 

12  décembre  1669. 

Jacques  de  Maillet  de  la  Soure^ 
«  D'az.,  au  chevron  d'or,  accoai; 
3  massues  de  même.  • 

Philippe  de  Colins  de  Lucante. 
mand  mr,  prévôt  et  maître  des 
monies  : 

«  D'az.,  au  lion  léopardé  d'or.  .^ 
monté  de  deux  annelets  de  mèiii  *, 
dans  l'autre  ;  au  chef  d'arg.,  c.  •. 
d'un  croissant  de  gueules.  • 

Henry  de  Montauzé,  du  Perchr-    I 
«  D'az.,  à  la  montagne  à  tro.>  v 
peaux  d'or,  mouvante  de  la  poin:  . 

5  janvier  1670. 

Antoine    et    Charles  de   Rul:- 
Saint-Lubin  : 

D'arg.,  au  sautoir  d*az.,  cai/ 
de  4  aiglettes  de  gu.  » 

21  février  1670. 

François  d'Houel  de  Morainvi: 
«  Paie  d'or  et  d'az.  de  6  pièces.  « 

7  mars  1670. 

Paul  Carrière  de  Lardelly,    . 
tenant  de  dragons  : 
«  D'az.,  à  la  fasce  d'or,  acco:. 


341 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


342 


(*h<^f  d'une  étoile  d'arg.,  accostée  de 
2  losanges  d'or,  et  en  pointe  d'un 
croissant  d'argent.  * 

25  mars  1670. 

René-Barthélemy  de  Rosmadec    de 
Montrnorency-Molac,   comte  des  Cha- 

[)elles  : 

«   Paie  d'arg,  et  d'az.  de  6  pièces,  t 

10  avril  1670. 

Pierre  Descorches  de  Nobleval  : 
«  D'arg.,  &  la  bande  d'az.,  chargée 
lie  3  besants  d'or.   « 

18  avril  1670. 

Audré  Fabert,  s'  de  Lisle  et  a*Able- 
mont  : 

«  D'or,  à  la  croix  de  gueules,  i 

Charles  de  Varisques  de  Blémur,  en 
Champagne  : 

t  D'az.,  à  2  chevrons  d'or,  accomp. 
lie  3  étoiles  de  même,  2  et  1.  » 

27  avril  1670 

François  de  Petitpas  de  Varcoing  : 
f  D'or,  à  3  fasces  de  sable.  • 

Antoine  de  la  Haye-Montbault,  s"^  du 
i.'oudray  : 

«  D'az.,  à  9  besants  d'arg.  en  orle,  à 
l'êcusson  en  abîme  d'or,  chargé  d'un 
".roissantdegu.,  accomp.  de  six  étoiles 
le  môme  en  orle.  » 

30  avril  1670 

Gédéon  Le  Clerc  de  Baudouin  de 
>aint-Remy,  capitaine  au  régiment  de 
Jhampagne  : 

«  De  gu.,  à  3  étoiles  d'or,  2  et  1.  • 

17  mai  1670 

Albert- André  de  Sainte -Aldegonde 
le  Noircarme  : 

«  D'hermine,  à  la  croix  de  gu.,  char- 
gée de  5  coquilles  d'argent,  i 

Louis  de  la  Rochebernard,  s' de  Rou- 
nlle  : 

•  D'or,  à  l'aigle  éployée,  becquée  et 
iiembrée  de  gueules.  • 


I  2  août  1670 

Jacques  de  Runes  de  Hannequin  : 
Comme  ci-dessus  au  5  janvier  1670. 

3  septembre  1670 

François,  baron  de  Solas,  président 
en  la  Chambre  des  comptes,  à  Mont- 
pellier : 

■  Vairé  d'or  et  de  gu.,  à  la  bande 
d'az.,  fleurdelisé  d'or.  • 

Louis  des  Essarts  de  Maigneux  : 
i  De  gu.,  à  3  croissants  d'or,  2  et  1.  • 

30  décembre  1670 

Anne  de  Baleine,  écuyer  de  S.  A.  R. 
Madame  : 

■  D'arg.,  à  la  fasce  crénelée  de  gueu- 
les. I 

10  janvier  1671 

Jacques  Descorches  de  Nobleval  : 
Comme  ci-dessus  au  10  avril  1670. 

11  février  1671 

François-Joseph  de  Lestourge  de  la 
Bérange  d'Oradou,  exempt  des  gardes 
du  corps  du  Roi  : 

I  Coupé,  de  pourpre  et  d'arg.,  l'arg. 
chargé  d'un  pin  de  sinople.  • 

8  avril  1671 

Claude  de  Guénégaud,  maître  des 
requêtes,  commandeur  de  Saint-Antoine 
de  Grattemont  : 

«  De  gu.,  au  lion  d'or.  • 

20  avril  1671 

Raymond-Louis  de  Crevant  d'Hu- 
mières,  marquis  de  Preuilly ,  chef  d'es- 
cadre : 

«  Ecartelé,  aux  1  et  4,  écartelé  d'arg. 
et  d'az.,  qui  est  Crevant;  aux  2  et  3, 
fretté  d'arg.  et  de  sable,  qui  est  Hu- 
mières.  » 

21  avril  1671 

Louis  Guillemain  de  Courchamp  : 
«  D'arg.,  à  la  fasce  de  sable,  chargée 
de  3  coquilles  d'argent.  • 


343 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCH 


3^4 


Charles-Pierre  de  Chaboissière  de 
Marquez  : 

«  D'az.,  au  sautoir  alaise  d'or,  can- 
tonné de  3  besants  d'or  en  chef,  à  une 
pointe  arrondie  et  abaissée  de  sable, 
chargée  d'un  lion  de  gueules,  i 

Jean  de  Fontenay  de  la  Châtellenie  : 

i  D'arg.,  à  deux  lions  léopardés  de 

sable,  lampassés  et  armés  de  gueules.  » 

François  Le  Lièvre,  chevalier,  mar- 
quis de  la  Grange  de  Fourilles  : 

•  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  en 
chef  de  2  roses  d'arg.  et  en  pointe  d'une 
aigle  éployée  de  même  à  deux  têtes.  » 

26  avril  1671 

François-Auguste-Louis  et  Xiporêe 
Surin  de  Tillecourt  : 

«  D'az.  à  6  burellea  d'or,  i 

Jean-François-Paul,  marquis  de  Vas- 
sau,  colonel  de  cavalerie  : 

•  D'az.,  au  chevron  d'arg.,  chargé  de 
5  croisettes  de  sable  et  accomp.  en 
chef  de  deux  merlettes  d'or  et  en  pointe 
d'une  tête  de  cerf  de  même.  » 

2  mai  1671 

François  de  Vallat  de  Montaient,  pro- 
cureur général  de  l'ordre  : 

i  Ecartelé,  aux  1  et  4,  cmanché  d'or 
et  de  gu.  ;  aux  2  et  3,  d'az.,  à  3  gre- 
nades d'or,  graîuées,  aliàs  ouvertes  de 
gueules.  • 

15  mai  1671 

jMcques  de  Sibour  de  Soleux,  com- 
mandeur de  Pignerol,  prévôt  et  maître 
des  cèrcmonies  de  Tordre  : 


«  D'az.,  à  3  chevrons  d'or,  accon.; 
en  pointe  d'un  croissant  d'argent.  • 

18  juin  1671 

Alexandre  de  Diel  d'Enneval  : 
I  D'arg.,  au  chevron  de  sable,  char-r 
sur  la  pointe  d'une  étoile  d'or  et  a 
comp.  de  3  trèfles  de  sinople,  2  et  ) . 

24  juin  1671 

Antoine- Joseph  de  Bourdon  de  Mol- 
fel  : 

■  D'arg.  à  3  bourdons  de  gu.,  p  »; 
en  pal  i 


8  juillet  1671 

Jacques-Hercule    du    Bousquet 
Montlaur  : 

I  Ecartelé,  aux  1  et  4,  coupé  d': 
et  d'or,  l'az.  chargé  de  7  fleurs  <ie 
d'arg.,  4  et  3,  l'or  chargé  d'une  cr 
vidé  et  alaisée  de  gu.;  aux  2  et  3, 
gu.,  au  chevron  d'or,  chargé  sur 
pointe  d'un  pin  de  sinople,  accostr 
deux  lions  aflYoutés  de  gueules*  » 


20  août  1671 

Charles  Fouquet  de  la  Ferronni-  r*: 
f  D'arg.,  à  l'écureuil  de  gueules.  • 

Louis  Le  Gendre,  lieutenant  au  r*v  • 
ment  Dauphin  : 

«  D'az.,  an  chevron  d'or,  accomp  » 
chef  d'un  croissant  d'arg.,  accoste  . 
deux  molettes  d'or,  et  en  pointe  d';:.. 
tête  de  cerf  de  même.  • 

(A  s  ni  Vf'-. 


345 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


346 


CATALOGUE  DKS  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARÉCHAUX  DE  IRANCR 

(Suite) 

1734 

François-Marie  II  de  Brooflie,  comte 
puis  duc  de  Broglie,  né  en  1671,  entra 
d'abord  dans  la  compag-nie  des  cadets 
de  Besançon  en  1685,  puis  dans  la  com- 
])ag:uie  de  son  frère  aîné  au  régiment 
des  cuirassiers  et  combattit  h  Valcourt 
et  à  Fleurus  dans  Tarmée  de  Flandre 
1689  1690;  il  servit  ensuite  dans  l'ar- 
mée d'Allemagne  et  d'Italie  comme 
capitaine  dans  le  régiment  Royal  des 
Cravattes.  Après  la  campagne  de  Flan- 
dre et  la  prise  de  Nimègue,  où  il  fut 
employé  sous  le  duc  de  Bourgogne  et 
le  maréchal  de  Boufflers  il  fut  créé  bri- 
gadier le  23  décembre  1702.  Deux  ans 
après  il  fut  promu  maréchal  de  camp 
(26  octobre  1704)  à  la  suite  des  services 
rendus  dans  l'armée  de  la  Moselle  sous 
le  comte  de  Coigiy.  Il  servit  en  Italie 
sous  le  duc  de  Vendôme  en  1705  et 
l'année  d'après  à  l'armée  du  Rhin, 
d'abord  sous  le  maréchal  de  Villars  et 
un  peu  plus  tard  sous  le  maréchal  de 
Berwick  ;  il  se  fit  remarquer  en  diver- 
ses occasions  importantes  et  fut  créé 
lieutenant-général  le  29  mars  1710. 

Il  servit  à  Tarmée  de  Flandre  sous 
les  maréchaux  de  Villars  et  de  Montes- 
quiou  et  obtint  le  gouvernement  du 
Mont-Dauphin  en  1712  ;  il  contribua  à 
la  victoire  de  Denain  et  aux  prises  de 
Marchiennes,  de  Douai,  du  Quesnoy  et 
de  Bouchain.  Employé  à  l'armée  du 
Rhin  sous  les  maréchaux  de  Villars  et 
de  Bezons,  il  concourut  à  la  soumission 
des  villes  de  Spire,  de  Worms,  de  Kai- 


^  serslautern,  de  Landau,  de  Fribourg, 
et  eut,  pendant  l'hiver  de  1713,  le  com- 
mandement des  pays  situés  entre  le 
Rhin  et  la  Moselle. 

En  1719,  on  le  fit  directeur  général 
de  la  cavalerie  et  des  dragons  ;  au 
mois  de  janvier  1724,  il  fut  nommé 
ambassadeur  en  Angleterre  et  cheva- 
lier des  ordres  du  roi  le  13  mai  1731. 
Employé  à  Tarmée  d'Italie  en  1733,  il 
eut  une  part  brillante  dans  les  succès 
de  celte  campagne  qui  furent  récom- 
pensés par  le  gouvernement  de  Ber- 
gues,  en  remplacement  de  celui  du 
Mont-Dauphin,  le  12  mai  1734,  et  par 
le  bâton  de  maréchal  de  France  le  14 
juin  1734. 

Il  continua  à  servir  en  Italie  et 
donna,  à  la  bataille  de  Parme,  les  plus 
grands  exemples  d'intrépidité  ;  il  eut 
une  grande  part  au  gain  de  la  bataille 
de  Guastalla,  avec  son  ami  le  maré- 
chal de  Coigny. 

En  1739  il  eut  le  commandement  gé- 
néral de  la  province  d'Alsace,  qu'il 
garda  pendant  deux  ans,  jusqu'au 
moment  où  il  remplaça  le  maréchal  de 
Belle-Isle  dans  le  commandement  de 
l'armée  de  Bohême,  sous  l'électeur  de 
Bavière.  Sa  conduite  devant  Prague, 
la  prise  de  cette  ville  et  le  gain  de  la 
bataillé  de  Frawemberg,  contre  les 
Impériaux,  commandés  par  le  prince 
de  Lobkowitz  sont  deux  belles  pages 
de  notre  histoire  militaire  et  de  la  vie 
du  maréchal  de  Broglie.  Le  roi  le  créa 
duc  de  Broglie  par  l'érection  de  la 
baronnie  de  Ferrières  en  duché  héré- 
ditaire par  lettres  données  au  mois  de 
juin  1742,  enregistrées  le  20  août  sui- 
vant. 


347 


LB    BULLETIN  HéRALDigUE  DE  FRANCE 


«^. 


En  1743  il  eut  ordre  du  roi  pour 
commander  Tarmée  de  Bavière  et  de 
Bohême  et  celle  qui  était  sous  les  or- 
dres du  maréchal  de  Mailleboiâ  dans  le 
cas  où  on  pourrait  les  réunir.  Cette 
jonction  ne  put  s'opérer  malgré  les 
prodig-es  de  hardiesse  et  d'habileté 
exécutés  par  le  maréchal  de  Broglie. 

Il  commanda  encore  Tarmée  de  Ba- 
vière et  après  la  mon  du  maréchal 
d'Asfeld  il  obtint  le  gouvernement  de 
Strasbourg. 

•  Aussi  bon  citoyen  que  grand  gé- 
néral, dit  M.  de  Courcelles,  il  eut  le 
courage  de  résister  aux  ordres  qui  lui 
prescrivaient  de  défendre  la  Bavière, 
pays  ravagé  et  où  ses  troupes  auraient 
péri  autant  par  la  disette  et  les  mala- 
dies que  par  le  fer  de  l'ennemi.  Après 
avoir  envoyé  successivement  onze 
courriers  à  la  Cour  pour  y  faire  con- 
naître l'indispensabilité  d*une  retraite, 
ne  recevant  aucune  réponse  il  prit  sur 
lui  en  juillet  1743  de  ramener  son  ar- 
mée sur  la  frontière,  où  il  en  remit  le 
commandement  au  maréchal  de  Saxe. 
Sacrifié  à  la  politique  ministérielle,  il 
fut  exilé  dans  sa  terre  de  Broglie,  où 
il  mourut  le  22  mai  1745  à  l'âge  de 
74  ans  et  universellement  regretté,   i 

11  était  le  troisième  fils  de  Victor- 
Maurice  de  Broglie,  comte  de  Broglie 
ou  Broglio,  marquis  de  Brézolles  et  de 
Sénonches,  comte  de  Revel  en  Piémont, 
maréchal  de  France  en  1724,  et  de  Ma- 
rie de  Lamoignon.  (V.  le  Bulletin  de 
janvier  1895,  col.  1.) 

Il  ép.  le  5  février  1716  Thérèze-Gil- 
lette  Locquet  de  Granvillo,  tille  de 
Charles  Locquet,  si»*ur  de  Granville, 
armateur  à  Saint-Malo,  dont  il  eut  : 

1.  Victor-Franrois,  né  le  19  octobre 
1718,  qui  fut  aussi  maréchal  de  France 
en  1759,  arrière-grand-père  du  duc 
actuel  ; 

2.  Charles,  comte  de  Broglie,  né  le 
20  août  1719,  colonel  et  hrigmlier  d.^s 
armées  du  roi,  chevalier  de  ses  ordres, 


commandant    en    chef   du     com'e   < 
Bourgogne,  etc.  ; 

3.  François,  comte  de  Revel,    d»- 
27  septembre  1720,  colonel  du  régiiL  • 
de  Poitou   et   brigadier    d'infant-: 
maréchal   des  logis   de  Turmoe  c  : 
mandée   par  le  prince  de  Soubis^^,  v. 
à  Rosbach  le  3  novembre  1757  ; 

4.  Charles,  né  le  18  novembre  17 
évêque  de  Noyon  et  pair  de  F^H^ 
mort  en  1777  ; 

5.  Marie-Thérèse,  née  le  11  mai  V:\. 
mariée  le  13  décembre  1751  à  Lo»  .-- 
Charles  comte  de  Lameth,  mar»-^  . 
de  camp,  mort  en  1761. 

(V.  le  Bulletin  do  janvier  1>. 
col.  1.) 

D'or^  au  sautoir  ancre  (Tazur, 

1741 

Louis  de  Brancas,  marquis  de  \\-\ 
CHS,  comte  de  Forcalquier,  né  le  9  ;  • 
vier  1672,  commençai  à  servir  rtau^  :• 
mousquetaires  en  1689  et  fit  la  caiir 
gne  d'Allemagne  en  1690  sous  le  c- 
mandement  du  duc  de  Bourgfogn.» , 
se  trouva,  en  1691,  au  siège  de  M 
qui  fut  pris  par  le  roi,  commandant 
personne.    Il   servit   ensuite   da!i> 
marine  et    se  trouva  aux   siègr^^s    . 
Roses,  de  Palamos  et  de  Barceîo:  : 

En  1699,  il  quitta  le  service  lie  r.    : 
et   fit   les  campagnes  des  Pays-Ii-  *, 
d'Allemagne  et  de  Flandre  sous 
maréchaux  de  Boufflers,  de  Viller. ,.    : 
de  Tallard.  Il  passa  en  Espagn-» 
1704  et  suivit  le  roi  dans  sa  canipa^    ! 
en   Portugal.   On  le  fit   maréihn; 
camp  le  26  octobre  de  la  même  an: 
Il  servit  encore  en  1705,  1706  et   i:  : 
au  delà  dos  monts  et  se  distingua  u    \ 
sièges    de  Barcelonne  et  de   Ciu  ..  ■ 
Rodrigo  ;    il    emporta    cette  deri  .    ! 
place  d'assaut  le  4  octobre  1707,  a-     i 
treize  jours  de  tranr*hée  ouvert»*,   I  i 
môme  année  il  fut  nommé  envov.»  •  -  - 
traordinaire  du  roi  de  France  n  la  c     \ 
de  Madrid,  pour  complimeuter  le  ' 


:U9 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


350 


d'Eïspagne  sur  la  naissance  du  prince 
(les  Asturies. 

Ses  services  furent  si  bien  appréciés 
par  S.  M.  Catholique  qu'il  garda  encore 
plusieurs  années  une  haute  situation 
militaire  dans  Tarmée  espagnole  et  prit 
nue    part  importante  aux   sièges   de 
TortOff-e,  de  Dénia,  d'Alicante,  et  à  la 
défaite  de  l'armée  portugaise  comman- 
dée par  milord  Gallowai  dans  la  plaine 
do  la  Gudma.  On  le  créa  commandeur 
de  Tordre  de  Saint-Louis  le  18  mai  1709 
et  lieutenant-général  le  20  mars  1710. 
Pendant  le  voyage  du  duc  de  Noail- 
les  en  Espagne   il  commanda  Tarmée 
de  Catalogne  et  se  trouva  au  siège  de 
(îirone  qui  fut  prise  le  25  janvier  1711. 
Il  défendit  cette  place  avec  succès  con- 
tre les  troupes  du  comte  de  Stahrem- 
berg  et  résista  à  de  nombreux  assauts 
de  l'armée  allemande,  qui  fut  obligée 
de  lever  le  blocus  le  17  janvier  1713. 
Au  mois  de  février  suivant  le  roi  d'Es- 
pagne le  nomma  chevalier  de  la  Toison 
d'ur  et  en  1714  le  roi  de  France  le  dési- 
gna comme  son  ambassadeur  extraor- 
dinaire à  la  cour  de  Madrid. 

Après  la  mort  de  Louis  XIV  il  fut 
nommé  conseiller  au  Conseil  de  Ré- 
gence et  directeur  général  des  haras 
de  France.  Le  3  juillet  1718  il  obtint  la 
charge  de  lieutenant  général  de  Pro- 
vence, vacante  par  la  mort  du  marquis 
(le  Simiane,  et  en  présida  les  Etats  en 
1720.  Il  fut  nommé  chevalier  des  ordres 
du  roi  le  2  février  1724  et  pour  la  troi- 
sième fois  envoyé  comme  ambassadeur 
extraordinaire  à  Madrid,  en  1727.  A  son 
retour  il  eut  le  gouvernement  de  Neuf- 
brisach . 

L"  roi  d'Espagne  le  tréa  grand  d'Es- 
pagne de  la  première  classe  le  15  fé- 
vrier 1730  et  il  alla  prendre  possession 
de  cette  grandesse  le  14  mai.  A  la  mort 
du  maréchal  d'Estrées,  on  !e  fit  gou- 
verneur des  ville  et  ':;bâteau  de  Nantes 
le  l*'^  avril  1738,  et  le  môme  jour  il  eut 
une  commission  pour  commander  en 
Bretagne  ;  il  se  démit  du  gouverne- 


ment de  Nenfbrisach.  11  fut  nommé 
maréchal  de  France  le  11  février  1741, 
et  mourut  à  Paris  le  9  août  1750,  dans 
sa  79*  année. 

Il  était  fils  de  Henri  de  Brancas  de 
Forcalquier  II  du  nom,  marquis  de 
Céreste,  baron  du  Castelet,  grand  séné- 
chal de  Forcalquier  et  de  Dorothée  de 
Cheilus  ;  fille  unique  d'Esprit  de  Chei- 
lus  et  de  Jeanne  du  Chatellier  ;  qualifié 
dans  le  contrat  de  mariage  de  son  fils 
le  prince  de  Naxis,  premier  gentil- 
homme chrétien  du  royaume  d»?  Naples, 
aîné  et  chef  de  la  maison  de  Brancas 
en  France. 

Il  épousa,  le  24  janvier  1696,  Elisa- 
beth-Charlotte-Candide de  Brancas , 
fille  de  Louis-François  de  Brancas,  duc 
de  Villars,  pair  de  France,  maréchal  de 
camp,  et  de  Louise-Catherine-Angéli- 
que de  Fautereau  de  Mainières,  sa 
troisième  femme;  il  eut  de  son  mariage 
ouze  enfants  :  1,  2.  morts  en  bas  âge  ; 
3.  Louis-Bufile,  dit  le  comte  de  Forcal- 
quier, lieutenant  général  au  gouver- 
nement ds  Provence,  (en  survivance  de 
son  père),  mort  sans  enfant  le  3  février 
1753  de  son  mariage  avec  Marie-Fran- 
çoise de  Carbon nel  de  Canisy  ;  4.  Char- 
les-François, dit  le  marquisde  Céreste, 
lieutenant  de  vaisseau,  mort  sans  être 
marié  en  1738;  5.  Louis-Paul,  cheva- 
lier de  Malte  de  minorité,  maréchal  de 
camp,  ép.,  le  9  mars  1747,  Marie-Aune 
Renée-Jacqueline  Grandhomme  de  Gi- 
zeux,  fille  unique  de  René-Simon,  maî- 
tre ordinaire  des  cérémonies  de  France, 
et  de  Marie-Anne  de  la  Motte,  dont  il 
eut  un  fils,  dit  le  prince  do  Nisuro, 
mort  jeune,  et  une  fille,  Françoise- 
Renée-Candide,  née  le  22  avril  1751 

6.  Marguerite  Candide,    non   mariée 

7.  Suzanne -Dorothée,    morte    jeune 

8.  Françoise-Gabrielle,  mariée  le  30 
mai  1723  à  Fran'^ois-Louis  Le  Telli?r, 
marquis  de  Louvois,  dit  le  marquis  de 
Souvré,  morte    eu  couches   en    1724  ; 

9.  Marie-Josephe,  religieuse  à  la  Visi- 
tation en  1726  ;   10.  Autre  Françoise 


351 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Gabrielle,  abbesse  de  Tabbaye  de 
Préaux  en  1732;  11.  Marie-Thérèse,  née 
en  1716,  mariée  le  31  mars  1736  à  Jean- 
Anne- Vincent  de  Larlan  de  Kercadio, 
comte  de  Rochefort. 

La  maison  de  Brancas  tire  son  ori- 
gine de  celle  de  Brancacio  ou  Brancas- 
sio  au  royaume  de  Naples,  une  des 
plus  anciennes  de  l'Italie  méridionale. 
Elle  a  fait  des  branches  nombreuses 
répandues  en  Italie,  en  France,  en  Es- 
pagfne  et  en  Allemag-ne.  Bufile  de  Bran- 
cas,  chevalier,  comte  d'Anag-no  au 
royaume  de  Naples,  sffr  d'Oise  et  de 
Villose  aux  diocèses  de  Digne  et  de  Sis- 
teron  en  Provence  est  le  premier  qui 
passa  en  France  et  rendit  de  g*rands 
services  au  pape  Clément  VIÏ  et  à  la 
Religion  (ordre  des  chevaliers  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem  alors  établis  à  Rho- 
desj  ;  ce  pape  en  reconnaissance,  par 
sa  bulle  du  31  janvier  1391,  lui  con- 
firma la  donation  faite  par  le  g-rand 
maître  de  Tîle  de  Nisaro  dans  l'archi- 
pel et  lui  donna  la  charge  de  maréchal 
de  la  cour  de  Rome  ;  c'est  de  lui  que 
descend  la  branche  établie  en  France. 

Barthélémy  de  Brancas,  son  fils,  sgr 
d'Oise,  ép.  Isabeau  de  Saluées,  et  leur 
petit-fils  Gaucher  de  Brancas  II,  sgr 
d'Oise,  recueillit  la  succession  de  Gau- 
cher de  Forcalquier,  baron  de  Céreste, 
évêque  de  Gap,  son  cousin,  issu  de 
Germain,  fils  d'Angélique  de  Brancas 
et  d  î  Raymond  de  Forcalquier  ;  il  ép. 
Isabeau  de  Montauban  et  en  eut  en- 
tr'autres  enfants  :  1.  Gaspard,  au- 
teur de  la  branche  du  maréchal  de 
France  ;  2.  Ennemond,  auteur  de  la 
branche  des  ducs  de  Villars-Brancas. 

Honoré  de  Brancas  de  Forcalquier, 
descendant  de  Gaspard  au  3«  degré 
gouverneur  de  la  ville  d'Apt,  ép.  1°  le 


21  février  1635  Marie  d'Adhémar 
Monteil,  fille  du  comte  de  Grigoa:. 
Castellane;    2°  Françoise  de  Cam- 
fille  de  Paul  et  de  Gabrielle  de  R*  : 
de  Saint  Paulet;  il  eut  du  premier  1. 
1.  Henri,  marquis  de  Céreste  et  h.-;- 
du  Castelet  par  lettres  du  mois  de  j: 
vier  1674,  qui  fut  le  père  du  mare'l. 
de  Brancas;   et  du  second;  2.  Al 
qui  a  fait  la  branche  des  sgrs  dt-  L 
chefort  éteints  en  1748  avec  And^^'. 
seph  de  Brancas  comte  de  RooL- 
gouverneur  de  Beaucaire;  3.  Gabri- 
mariée   en  1674  à  Joseph  de  Vnl^* 
président    à     mortier    au    parleii:- 
d'Aix,  fils  de  Jean-Baptiste  et  de  X  • 
guérite  de  Vintimille  ;  4-5,  et    d  . 
autres  filles  religieuses. 

La  maison  de  Brancas  n'est  plus  : 
présentée  aujourd'hui  en  France  *.-. 
les  mâles  que  par  le  duc  de  Viiîh-- 
Braucas,  capitaine  d'infanterie  d»^  :. 
rine  petit-fils  par  sa  mère  de  Lu  . 
Marie-Buffile  duc  de  Brancas,  d^  ^ 
lars,  de  Lauragais  et  de  Céreste,  ^r^ 
d'Espagne  de  première  classe,  pa.r  . 
France,   mort  en  1856,   dont  la   î.. 
Marie- FoZanc/eGhislaine  avait    ep. 
9   novembre   1846,    Marie- i^er^/i..: 
Hibou  comte  de  Frohen,  substitue  \ 
nom  et  titres  de  son  beau  père,  rnco: 
dans  la  grandesse  d'Espagne  i^ht  . 
très  patentes  de  la  reine  du  27  ?: 
1867. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  387:'-^ 

D'azur^  au  pal  d'argent^  char^; 
trois  tours  de  gueules  et  accosté  de  ^ 
tre  pattes  de  lion  (Tùr^  mouvante^i  .. 
flancs  de  Vécu, 

Devise  ;  Premier  gentilhomm-^  * 
tien  par  la  grâce  de  Dieu» 

(A  Suivre)  L    K. 


^o3 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


354 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉiXÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


LE  COMTE  D\\DHEMAR 
DE  MONFALCON 

Dans  un  article  publié  par  le  comte 
Vierre  de  SégUT  (Revue  de  ParU  du  15 
mai  1895),  ayant  pour  titre  :  U^ie  crise 
ministérielle  sous  Louis  XV I^  il  a  été 
(question  du  comte  d'Adhémar  de  Moii- 
falcon.     ' 

Cet  article  a  été  publié  au  sujet  d'un 
livre  sur  •  le  maréchal  de  Ségur  »  qui 
devait  paraître  à  librairie  Pion. 

Il  s'agit  de  Balthazar  d'Adhémar  de 
Moufalcon  qui  fut  admis  à  monter 
dans  les  carosses  du  roi  en  1765,  de- 
viut  ambassadeur  en  Hollande  puis  en 
xVng-leterre  et  mourut  sans  postérité  de 
sou  mariage  coutracté  avec  Mlle  de 
liouthillier  de  Chavigny,  veuve  du 
rointe  de  Valbelle. 

Nous  avoiià  reçu  à  ce  sujet  la  lettre 
suivante  : 

L'auteur  de  cet  article  dit  à  la  page 
413  : 

«  Avec  Madame  de  Polignac,  quel- 
ques hommes  d'un  esprit  distingué, 
composaient  Tentourage  habituel  de  la 
Keine.  Ils  s'associaient  à  sa  politique  à 
rôpoque  dont  nous  parlons. 

»  Les  plus  en  vue  étaient  MM.  de 
Vaudreuil,  d'Adhémar  etdeBesenval... 
Il  (M.  de  Vaudreuil)  était  lié  d'amitié 
avec  le  comte  d'Adhémar... 

•  L'histoire  de  celui-ci  était  singu- 
lière. Né  pauvre,  simple  lieutenant 
d'infanterie,  il  portait  le  nom  peu  il- 
lustre de  Monfalcon,  il  s'était  fait  re- 
marquer par  MM.  de  Ségur  de  Castries 
à  Taftaire  de  Warburg,  par  sa  rare 
énergie  et  son  audace  heureuse.  Dans 


cette  affaire  (1),  disent  les  mémoires 
du  comte  de  Ségur  »  (Suit  la  narration). 

Il  n'y  a  pas  là  d'heureuse  découverte 
pas  plus  que  d'officier  de  fortune,  quel- 
que modeste  que  fut  alors  la  position 
de  Monfalcon,  mais  le  bénéfice  d'une 
succession  collatérale,  dans  laquelle 
furent  retrouvés  des  papiers  de  famille 
I  antiques  parchemins  »,  longtemps 
négligés  •  chez  une  vieille  tante,  qui 
vivait  dans  un  petit  castel  des  envi- 
rons de  Nimes  •  (2). 

J'ai  cru  aussi  juste  qu'intéressant 
de  rappeler  par  preuves  authentiques, 
ce  qu'était  Monfalcon  comme  noblesse 
et  expliquer  Tiutérêt  que  lui  portèrent, 
pour  sa  conduite  à  Warburg,  MM.  de 
de  Ségur  et  de  Castries. 

Les  archives  du  château  de  Teillan 
et  la  généalogie  d'Adhémar,  déposée  à 
la  Bibliothèque  nationale,  dressée  par 
Chérin,  m'ont  fourni  par  extrait,  les 
éléments  de  preuves  que  je  vous  trans- 
mets. 

I.  Balthazar  d'Azémar  de  la    Gari- 

nie  (3),   sgr  de  Saint-Cricq,   etc.,   qui 

(U  Citée  comme  modèle  sous  le  titre  •  l'Aeu- 
reuse  décuuverte  »,  dans  le  Nouveau  manuel  de 
composiiion  Irançuise  par  Fresse-tMontva),  Paris, 
A.  Poilleux  1855.  —  Stmvenirs  el  mémoires  de  M. 
le  comte  de  Sigur,  tome  !•*■  page  10.  Paris^  E. 
Eymcry  1854. 

f2)  Les  mots  entre  guillemets  sont  de  M.  de 
Sëgur. 

(3;  C'est  ce  Balthazar  d'Azémar   qui  écrivait  i)i 
Chudc  (i'Azémarde  Saint-Maurice  de  Caseviellie 
fils  de  Guérin  et  de  Marguerite  de  Faucon:         ' 

«  Nimes,  le  23  jan^  1718. 
»  La  bonne  réputation  monsieur  que  vous  avos 
me  fet  désirer  vostre  paranUige,  portant  d'ail- 
leui'  vostre  nom,  ma  l'amille  est  du  Kou^  r;?ue 
ausy  encieiinement  noble  qu'aucune  du  royaume, 
esclerci^ses  moy  sur  Irt  vostre  je  vous  prie.  Mon 
père  esioil  lieutenant  de  Roy  de  Perpignan  après 
avoir  servi  le  Roy  longtemps. 


355 


LE  BULLETIN    HERALDIQUE  DE  FRANCE 


épousa  Jeanne  Dag-neau,  à  Pontoise,le 
]0  octobre  1G79  était  fiU  de  Pierre 
d'Azémar  di^  la  Gariuie,  major  pour 
le  roi  de  la  citadelle  de  Perpigrnan  et 
de  Dorothée  de  Tubières,  mariés  au 
château  de  Pinezac  en  Rouerg-iie.  le 
21  septembre  1642. 

Pierre  fut  maintenu  dans  sa  noblesse 
avec  René,  Marc  et  Balthazar  ses  frères 
par  jug*ement  de  M.  Pellot,  intendant 
de  Guienne  du  26  avril  1668  sur  actes 
remontés  à  Raimond  d'Adhémar,  sg-r 
de  la  Garinie,  son  trisaïeul  qualifié  lils 
de  Guillaume  «  Adhemarii  »,  dans  un 
acte  du  4  mars  1506.  Balthazar  I  eut 
pour  fils  : 

IL  Balthazar  II  d'Adémar  deMonfal- 
con,  major  pour  le  roi  de  la  citadelle 
et  ville  de  Nîmes,  comme  son  père, 
épousa  en  deuxièmes  noces  (1)  le  29 
avril  1735,  Marie  de  Gambis  de  Fons, 
fille  de  feu  messire  Louis  de  Cambis, 
baron  de  Fons,  et  de  feu  dame  Ga- 
brielle  de  Ranchin,  par  contrat  de 
Charles  Moufaucon,  notaire  à  Nîmes. 

11  eut  trois  sœurs  admises  à  Saint- 
Cyr  sur  preuves  de  noblesse  en  1693  et 


■  Je  vous  prie  en  calitlé  de  parant  de  inan- 
voyer...oii  ce  que  vous  ju^'cres  le  plus  à  propos, 
pour  nie  marquer  rainilié  île  parant.  Sy  en  ces 
carlicrs  il  y  a  quelque  clio'-e  qui  vous  fasse 
playsir  adresses  vous  h  moy  pour  l'avoir.  Je  vous 
olïVe  daillieur?  tout  ce  qui  despant  de  moy 
comme  de  faire  plaisir  à  M.  Abrin  qui  se  dit  voslre 
bcaufrère,  ce  qui  me  le  fel  considérer  comme 
son  mérite  personnel.  Jafandr.iy  vostre  raiponse 
sil  vous  plaii  par  celle  frmme  (sansdoulp  le  por- 
teur de  la  Intre).  Jny  llionnour  désire  avec  beau- 
coup de  considération  Monsieur  voslre  très 
humble  serviteur. 

»  Dazemakd  de  Mo.vfalcon, 
•  lieutenant    de    Hvy   à   i\imfs.  ■ 

(iuérin  d'A/emar,  fils  de  Claude,  menlionné 
ci-dessus  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  ju- 
fiement  de  M.  Bazin  do  B*^/.ons,  intondant  de 
Languedoc,  du  11  janvier  KUil»,  sur  lilies  remon- 
tés à  Angles  -  Adliomarii  ■• ,  fils  do  Pierre  «Adhe- 
marii »,  par  son  contrat  lU^  mariage  avec  Isabeau 
de  la  Roque  (de  Roca)  en  date  du   15  juin    1477. 

(  1 1  II  avait  <*pous»''  en  premitM'p*  nocos  Marie 
du  Bousquet,  le  '2'.»  novonib.  17'jri,  dont  il  eut  un 
fils  capitaine  tué  à  BosImcIi.  Maltli;i/.ar  H  serait 
nifuM  à  \n  ans,  après  <i.'t  an*»  p'i>^si'»s  au  si'rvire  du 
roi,  ayirit  eu  (|iiatM»  ^'anons  dont  un  archidiacre 
do  la  callK'drale  de  Sini'^s.  ^Natnl-Allais). 


1704.  De  Marie  de  Cambis,  BaltL;. 
eut  pour  fils  : 

III.  Jean-Ballhazar  de  MonfalcoiJ , - 
grneur  de  VaqueroUes  et  de  La  Bar' . 
né  le  10  février  1737  à  Nîmes  et  ba  j'  • 
le  16,  en  Téglise  Saint-Baudile  detv 
ville.  Il  est  qualifié  messire  Jeau-E  • 
tha-ar,  vicomte  de  Monfalcon,  an. 
capitaine  d'infanterie  et  major  d- 
citadelle  de  Nîmes,  dans  la  requête  i  - 
sentée  au  sénéchal  de  Bouerg^ut*, 
3  sept.  1764,  pour  compulser  les  a:> 
rapportés  en  tète  de  sa  gènéalofrir 
devint  colonel  du  régiment  de  (\ 
tres-Infanterie,  après  avoir  été  a:- 
à  monter  dans  les  carroses  du    Roi. 
18  mars  1765;  puis   ambassadeur  - 
Hollande  et  en  Angleterre.  II  est  m.  * 
comme  nous  Tavons  dît,  sans  poste:, 
de  N.  de  Bouthillier,  veuve  du    cr.i.. 
de  Valbelle. 

Jean  Balthazar,  vicomte  puis  cori. 
d'Aahémar  de  Monfal:on  ou   Moiit:    . 
con,  fut  nommé  chevalier  de    Sai.- 
Louis  en  1770  II  était  alors  colontl  . 
régiment  d'infanterie  de  Chartres, 
fut  reçu  par  M.  le  duc  d'Orléans.  V  . 
ses  états  de  services  donnés  dans  17/  . 
toire  des  Chevaliers  de  Suinl-Z^uis,  t 
éd.  de  1860,  p.  590  : 

Lieutenant  en    1747,    capitaine   » 
1755,  aide-major  en  1759,  pourvu  ^\^ 
majorité  de  Nîmes  en  1761,  colonel 
ce  régiment  en  1765,  a  donné  sa  d»»i:.  « 
sion  en  1776  ;  1777,  permission  de  j    * 
ter  Tuniforme  du  régiment;  1766.  \: 
bon  colonel.  (Registre  *iti  Régi$nent  . 
Chartres,  de  1763  à  1776). 

Dans  les  archives  du  château 
Teillan  on  a  conservé  une  lettre  fc-  - 
et  vers  adressée  à  Charlotte  de  Mou-  • 
lieu,  dame  d'Azémar  de  Saint  J  ■.. 
(Saint-Jean  était  Saint-Jean  de  Ce:r:.:- 
gue.s)  et  la  réponse  de  celle-ci,  ruut-  . 
l'autre  sans  clate. 

Charlotte  de  Montolieu  avait  épi>»> 
messin»  Pierre-Melchior  d'Azémar  : 
Saint-Maurice  deCasevielhe,  che\  a!.  : 
officier  au  régiment  de  Flandres,  r  » 


57 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE    DE  FRANCE 


358 


outrât  passé  au  château  de  Saint-Hip- 
olyte  de  Caton  le  27  décembre  1762. 
Charlotte  de  Montolieu  était  allé  de 
^hilippe  de  Montolieu  et  d'Henriette 
.'Albenas  et  petite-fille  d'Anne  de 
Joroier,  dame  de  Teillan,  mariée  en 
(595  avec  Théophile  de  Montolieu.  ("-^r- 
norial  de  Languedoc^  par  Louis  de  La 
îoque,  tome?  I  et  IL) 

D' Azémar  d  3  Monfalcon,  ainsi  que  son 
)ère  et  son  grand-père  tourà  tour  majors 
le  la  ville  de  Nîmes,  en  relations  d'amitié 
;t  de  parentage  avec  les  d'Azémar  de 
■^aint  Maurice  de  Casevielhe,  ne  pou- 
vaient ignorer  Torigine  de  leur  fa- 
tnille  ;  leurs  lettres  en  font  foi.  Ils  ne 
[connaissaient  pas  (au  moins  Jean-Bal- 
thazar)  leur  propre  filiation  avec  la 
branche  d'Azémar  de  la  Garinie  et  de 
Panât  d'où  ils  étaient  issus,  mais  ils 
se  savaient  originaires  duRouergue  où 
vivaient  les  Panât. 

L'article  que  d'Adhémar  de  Monfal- 
con  a  fourni  à  Lachesnaye  des  Bois  (1) 
prouve  qu'il  tenait,  une  fois  reconnu, 
à  être  seul  de  l'ancienne  maison  d'A- 
dhémar  avec  ceux  de  sa  branche-mère 
(Panât).   Il  pensait  quUl  nen  fallait 
pas  trop,  d'après  les  lettres  de  Maurice 
d'Azémar  de  Lantagnac  écrivant  à  son 
cher  cousin  Pierre-Melchior  d'Azémar 
de   Saint*Maurice   de  Casevielhe,   en 
dates  :  de  Monaco,  11    mars  1780,  de 
Monaco,  4  avril  1780.  Il  y  déplore  que 
Monfalcon  tint  rigueur  dans  ce  but,  à 
M.  d'Azémar  de  Cransac.  Lantagnac 
ajoute  même  que  celui-ci  ayant  su  que 
Mad.    de  Monfalcon,   la  mère,   avait 
déclaré  à  M.   Bastard,   mandataire  de 
Crausac,   que   son  fils  était  seul  vrai 
(TAdhémar,  Cransac  s'en  plaignit  amè- 
rement à  Monfalcon,  qui  par  écrit  pro- 
mit alors  de  lui  communiquer  les  titres 
de  famille  qu'il  lui  avait  fait  demander. 
Pierre  d'Azémar  de  Cransac,   auteur 
du  rameau  de  Lantagnac  et  couterapo- 

*l.i  Diction,  de  la  nobleste,  tome  1er  (Voir  le 
manuscrit  pour  Vimpression,  à  la  marque  timbre 
de  Lachesnaye.)  (Archives  de  Teiiian.) 


rain  du  grand-père  de  Monfalcon  (1) 
avait  épousé  en  1647  Anne  de  Bigaud 
de  Vaudreuil.  Il  est  peu  probable  que 
sou  ami  Vaudreuil  ait  ignoré  ce  fait. 

D'autre  part  leurs  relations  avec 
Saint-Maurice  de  Casevielhe  ont  du  fa- 
cilement apprendre  aux  Monfalcon  que 
Jeanne  d'Azémar  (2)  fille  de  Gabriel  d'A- 
zémar, sgr  de  Sueilhes  (petit-fils  d'Ar- 
naud, frère  aîné  d'Angles  d'Adhémar) 
avait  apporté  en  dot  en  1581  la  terre 
de  Sueilhes  à  François  de  la  Croix  de 
Candillargues,  troisième  fils  d'Henri 
de  la  Croix  de  Castries  et  de  Margue- 
rite des  Ouilhens. 

Voilà  deux  rapppochements  assez 
concluants,  l'un  touchant  son  ami  le 
comte  de  Vaudreuil,  l'autre  le  lieute- 
nant-général marquis  de  Castries  son 
protecteur  (depuis  maréchal  de  France) 
et  qui  expliquent  la  faveur  dont  jouis- 
sait Monfalcon,  quel  qu'ait  été  d'ail- 
leurs son  acte  de  bravoure  accompli  à 
Warburg,  sous  les  yeux  de  MM.  de 
Ségur  et  de  Castries. 

MM.  de  Ségur  Fauteur  des  Mémoires 
et  l'auteur  de  l'article  de  la  Eevue  de 
Paris  ont  du  les  ignorer  ;  nous  avons 
cru  intéressant  de  les  faire  connaître 
pour  détruire  la  légende  qui  s'est  éta- 
blie autour  du  nom  de  Monfalcon  et  de 
l'origine  de  sa  famille. 

A.  R. 


BLACAS 

BLACAS  D'AULPS,   BLACAS-CARROS 

La  maison  de  Blacas  est  une  des  plus 
anciennes  races  chevaleresques  de  Pro- 
vence. Son  origine  remonte  au  xi®  siè- 
cle. Pierre  Blacas,  premier  du  nom, 
prit  part  à  la  première  croisade  ;  on  le 
considère  comme  le  chef  de  cette  illus- 

(i)  V.  la  Généalogie  de  Beaujon  et  de  Chérin. 

(2)  V.  Pièces  fugiliveg  pour  arrvir  à  f histoire  de 
France  par  le  marquis  d*Aubais,  t.  III  p.  17  i, 
dan<  les  preuves  de  Malte  du  chevalier  de  Solas. 
—  D'Hozier  Armoriai  général,  5«  Reg.  2e  partie  ; 
p.  766.  Edition  Didot.  —  L.  de  la  Roque.  Armo- 
riai de  Languedoc,  t.  I^  p.  277. 


359 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE   DE  FRANCE 


tre  lignée  dont  la  valeur  et  les  exploits 
eurent  tant  d'éclat  dans  les  premiers 
siècles  du  moyen  âge  que  Vaillance  de 
Blacas  fut  le  sobriquet  distinctif  donné 
à  cette  maison  par  R^nè  d'Anjou,  comte 
de  Provence  et  roi  de  Sicile  (V.  An- 
nuaire de  la  noblesse j  1845,  p.  103). 

Blacas  ^e  Blacas  était  un  des  gen- 
tilshommes les  plus  qualifiés  de  la 
Gourdes  comtes  de  Provence;  il  fut 
présent  au  traité  de  paix  fait  en  1178 
entre  lldefonse  comte  de  Provence  et 
Guillaume  comte  de  Forcalquier.  Ray- 
mond surnommé  lldefonse  ou  Alphonse 
roi  d'Aragon,  comte  de  Barcelone,  puis 
marquis  et  comte  de  Provence,  après 
la  mort  de  son  cousin  Raymond  Bé- 
renger  le  jeune,  représentait  les  com- 
tes  de  Provence  de  la  seconde  race. 
Catherine  de  Blacas  épousa  vers  la  fin 
du  xii«  siècle  Gaufridus  ou  Godefroy 
comte  souverain  de  Toulon.  Sibylle  de 
Toulon  sa  petite-fille  et  unique  héri- 
tière de  cette  maison  fît  dans  son  tes- 
tament des  legs  à  Bertrand  et  à  Boni- 
face  de  Blacas  ses  cousins  et  institua 
pour  son  héritier  uni  vers  j1  le  comte 
de  Provence. 

Les  diverses  circonstances  rappelées 
ci-desbus  permettent  d'apprécier  Tira- 
portance  de  la  maison  de  Blacas.  Dès 
le  commencement  du  xiii®  siècle,  cette 
maison  se  divisa  en  deux  branches 
dont  Tune  est  connue  sous  le  nom  des 
sgrs  d'Aulps  et  l'autre  sous  celui  des 
de  Carroi. 

A  la  première  a  appartenu  Blacas  ou 
Blacasset  de  Blacas  11°  du  nom,  sgr 
d'AuIps,  connu  sous  le  nom  de  Gra7id 
guerr,cr,  mort  en  l'235  et  compté  parmi 
les  neuf  preux  de  Provence. 

Guillaume  de  Blacas,  son  fils,  qui 
vivait  dans  la  dernière  moitié  du 
XIII"  siècle,  l'ut  choisi  ])ar  le  comte  de 
Provence,  Charles  d'Anj(;u,  pour  être 
Tuu  des  cent  chevaliers  h  la  tète  d'^s- 
quels  ce  prince  devail  combattre  contre 
le  roi  d'Aragon  dans  la  ville  de  Bor- 
deaux  le  1^^  juin  1283.  Ou  sait  que 


cette  rencontre  n'eut  pas  lieu,  par  ? 
de  l'absence  du  prince  aragonai?. 

Giiillaume    de  Blacas,  peutèt: 
même  que  le  précédent,  sgr  d'A. 
se  distingua  en  Italie,  dans  Iô: 
de  Louis  1%  duc  d'Anjou,  corLt 
Provence. 

Cette  branche  finit  dans  la  m . 
de  Soledhas  qui  en  prit  le  nom  i\ 
armes  à  la  suite  du  mariage  eu  .: 
de  Rostang  de  Soleilhas  avec  Plui 
ou  Philippone  de  Blacas,  fille  de  i 
dinard  de  Blacas,  sœur  de  B»'îi: 
mariée  en  1375  à  Guillaume  de  ]i  i 
mort  sans  postérité. 

La  descendance   issue  de  cettf 
conde  maison  de  Blacas   était  r.\ 
senlée  vers  le  milieu  du    xviii 
cle  par  : 

François-Alexandre  de  Blacas  o 
d'Aulps,  de  Fabrègues  et  de  Tour: 
sgr   de  Vérignon,  daMontpezat- 
Montmeyan    en    Provence,  clijv 
de  Saint-Louis,   ancien  capital:., 
galères  du  roi,  marié  à  Frauedi^- 
neviève  d'Arnoul  de  Rochegmie, 
il  eut  :    1.  Alexandre-Pierre- Joslm 
2.  Horace,  officier  dans  les  Garde? 
çaises,  chevalier  de  Malte. 

Pierre-Louis- Jean-Casimir  de  IC- 
comte     di     Blacas,    fils   dWlexa: 
Pierre-Joseph,    né  à  Aulps  le  i" 
vier  1771,  maréchal  de  camp  et  ri. 
tre  secrétaire  d'Etat  au  déparlenu': 
la  maison  du  roi  en  1814,  anibas.-': 
h  Rome  et  h  Naples,  créé  pair  de  1  * 
le  17  mai  1815  et   titré  duc  de  !!• 
le  20  mai  1821,  mort  à  Goritz  en 
Il  nvait  épousé  le  23   avril  1814  1 
du   Bouchet   de  Sourches  de  M' 
reau,    dont   il   eut  :   1.  Louis  Cl^ 
Pierre-Casimir,  qui  suit  ;  2.  Pie-l: 
Marie-Hippolyte,  né   1816,  entre 
les  ordres  ;  3.  Stanislas,  comt-  •!' 
cas,   chambellan  du   comte  de  t 
bord,     décédé  ;   4.   François  -  .A 
Pierre-Marie-Armand,  comte  Xîi\. 
Blacas,  né  en  1819,  décédé  le  5  :"-  - 
1876,  marié  le  3  mai  1849  à  FeL. . 


[^1 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


362 


tiastellux,  fille  d'Henri,  duc  de  Rauzan 
:  (le  C/flJr^-Césarine  de  Durfort  de 
liras,  fille. du  dernier  duc  de  Duras, 
)at  :  a,  Bertrand,  marié  P  le  25  sep- 
-rabre  1879  à  la  princesse  Louise  de 
eauvau,  dont  :  Louis-Xavier  ;  2°  le 
avril  1888  à  Marie-Eug-énie  de  Mun  ; 
Béatrix,  marié  le  18  août  1876  au 
)mte  de  la  Roche- Aymon. 
Lo?/ 15- Charles-Pie rre-Casirair  de  Bia- 
is, duc  de  Blacas  d'Aulps,  décédé  le 
)  février  1866,  marié  :  1"  le  18  septem- 
re  1845  à  A/^rie-Paule  des  Ciirs,  sa 
)usine,  fille  d'Amédée-Fraiiçois-Réi^is, 
ic  des  Cars,  et  de  Augfustiue-Frédéri- 
ue-Joséphine  du  Bouchet  de  Sourches 
e  Tourzel  ;  2«>  le  28  juillet  1863,  à  Alix 
î  Damas.  Il  a  eu  du  premier  mariag-e  : 
.  Pierre-Marie-Francois-Casirair,  mort 
'une  ;  2.  Pierre, duc  de  Blacas  d'Aulps, 
ô  en  1852,  marié  le  30  août  1884  à 
unoriue  deDurfort-Civrac,  dont  :  Sta- 
islas,  né  le  7  octobre  1885  ;  3.  Louise, 
lariée  le  10  avril  1872  au  comte  René 
urault  de  Vibraye  ;  4.  Yvonne,  ma- 
oe  le  14  juin  1870  au  prince  Alexan- 
re  de  Wittg^enstein  ;  et  du  second 
lariag-e  :  5.  Marie-Thérèse. 

BRANCHE   DE   BLACAS-CARROS 

La  branche  de  Blacas,  qui  a  possédé 
L  seig-neurie  de  Garros  et  en  a  porté  le 
3m  jusqu'à  son  extinction,  a  été  for- 
ée par  Guigfues  de  Blacas,  Sg*r  de 
arros,  nommé  dans  un  acte  de  1180, 
après  les  historiens  de  Provence,  le 
ère  ou  le  cousin  de  Blacas  de  Blacas, 
i  descendant,  comme  lui,  de  Pierre 
:\  partit  pour  la  première  croisade  à 
*  tête  des  bandes  provençales  (V.  Le- 
^au,  Histoire  du  Bas-Empire),  La  fi- 
ation  de  cette  branche  a  été  donnée 
ir  Saint-Allais,  Nobiliaire  Ihiiversel^ 
I,  p.  417-419,  d'après  un  jug-ement 
î  maintenue  de  noblesse,  en  date  du 
1  novembre  1667,  rendu  par  les  com- 
lissaires  de  Provence.  Klle  a  fait  des 
reuves  nombreuses  pour  son  entrée  à 
^alte  où  on  ne  compte  pas  moins  de 


quinze  chevaliers  toujours  désignés 
sous  le  nom  de  Blacas -Carros,  tant  che- 
valiers que  commandeurs,  baillis  et 
g-rand-croix  de  l'ordre. 

Voici  la  filiation  de  cette  branche 
depuis  la  maintenue  de  noblesse  obte- 
nue en  1667,  par  Claude  qui  suit,  issu 
de  Guignes  de  Blacas  au  13°  degré. 

XIII.  —  Claude  de  Blacas,  sgr  de 
Carros  ép.  le  16  juillet  1664  Isabeau  de 
Villeneuve-Thoran  dont  il  eut  : 

XIV.  —  Pierre  de  Blacas,  sgr  de 
Carros,  ép.  le  15  mai  1690  Anne  de 
Demandolx,  fille  de  Fortunat  et  deGa- 
brielle  de  Blacas  d'Aulps,  dont  il  eut  : 

1.  Claude-César  qui  suit;  2.  Fran- 
çois commandeur  de  Tordre  de  Malte; 
3.  Pierre,  grand  croix  et  bailli  du  mê- 
me ordre  qui  se  signala  en  diverses 
occasions  contre  les  infidèles  sur  les 
g-alères  du  Pape  et  fut  gouverneur  de 
Civitta-Vecchia. 

XV.  —  Claude-César  de  Blacas,  sgr 
de  Carros,  ép.  le  20  septembre  1759 
Thérèse  de  Chaillan,  des  seigneurs 
de  Moriès,  dont  il  eut  :  1.  Alexandre- 
Claude-Bonaventure,  qui  suit  ;  2.  une 
fille  mariée  au  comte  de  Barcillon  de 
Saint  Paul  de  Vence. 

XVI.  —  Alexandre-Claude-Bon  aven- 
ture de  Blacas  appelé  le  marquis  de 
Blacas,  sgr  de  Carros  et  de  la  Tour  né 
en  juillet  1761,  chevalier  honoraire  de 
Malte,  admis  aux  Etats  de  Provence 
de  1787  à  1789,  ép.  en  mai  1789  Marie- 
Madeleine- Victoire  de  Pélissier,  dame 
de  Chanteraiue  ;  il  est  mort  en  1818, 
laissant  trois  enfants  : 

1.  Claude-Marie-Francoi s- Alexandre, 
comte  puis  marquis  de  Blacas-Carros, 
né  à  Fréjus  le  13  janvier  1791,  cheva- 
lier de  Malte  et  de  la  Légion  d'honneur, 
sous-préfet  sous  la  Restauration,  ép.  le 
11  novembre  1818  Marie-Anne-Thérèse- 
Sophie  d'Yzarn  de  Fraissinet,  dont  : 
Louise-Marie-Thérèse-Sophie  mariée  le 
18  mai  1839  â  Auguste  comte  de  Chas- 
tenet  de  Puysôgur,  officier  de  la  garde 


363 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


royale,  dont  Sophie  mariée  !•  au  comte 
de  Loe  ;  2''  au  prince  Vog*oridy  ; 

2.  Marie-Antoine-Alphonse -Elzéar, 
comte  de  Blacas-Carros,  né  à  Aix  en 
1797,  marié  P  en  1826  à  Elisa  Badier, 
à  Fréjus  ;  2»  le  14juin  1847  à  Constance- 
Marie-Joséphine  de  Sinéty  à  Aix  ; 

3.  Hippolyte-Bonaventure- Joseph, 
baron  de  Blacas-Carros,  né  à  Aiguines 
en  1803,  marié  le  13  avril  1834  à  Lau- 
r^nce-Marie-Thérèse  de  Foresta,  à  Di- 
gne, dont  une  fille  unique,  Marie- 
Claudine-Jeanne  (Jenny)y  née  à  Dig'ne 
le  8  juin  1838,  mariée  le  21  novembre 
1860  à  -4?6in-Charles-Marie  de  Carme- 
jane,  frère  cadet  du  baron  de  Carme- 
jane-Pierredon,  dont  :  Marie-Thérèse" 
Joséphine  de  Carmejane,  née  à  Dig-ne 
le  16  avril  1862. 

La  baronne  de  Blacas-Carros,  née  de 
Foresta,  dont  nous  avons  annoncé  la 
mort  dans  le  Bulletin  du  mois  de  mai 
1895,  col.  319.  était  décédée  à  Dig-ne  le 
18  avril  1895,  dans  sa  82«  année,  en- 
tourée pendant  ses  dernières  années  et 
jusqu'à  sa  mort  des  soins  les  plus  ten- 
dres par  sa  petite-fille  Marie-Thérèse 
de  Carmejane.  Elle  n'était  pas  fille 
mais  nièce  seulement  de  Marie-Joseph 
marquis  de  Foresta,  et  par  conséquent 
cousine-germaine  de  Maxence  marquis 
de  Foresta,  décédé,  chamballan  de  M. 
le  comte  de  Chambord. 

Elle  était  fille,  née  le  7  mai  1815,  de 
Marie-Paul-Augustin  de  Foresta,  chef 
des  nom  et  armes  de  cette  maison,  né 
à  Marseille  le  l**"  juin  1777,  conseiller  à 
la  cour  royale  d'Aix  et  de  Louise-Rose- 
Thérèse  de  Tuffet  de  Vaux  (fille  de 
Jean-Louis  de  Tufiet  de  Vaux,  sgr  de 
laGrerause  et  de  Saiiit-Martit-de-Thoard 
et  de  Geneviève-Thérèse  des  Michels 
de  Champourcin),  mariés  à  Digne,  d'où 
la  translation  à  Digne  de  cette  branche 
aînée  de  la  famille  de  Foresta. 

Les  deux  brauches  de  la  maison  de 
Blacas  portaient  : 

D'argent^  à  la  comète  à  seize  rais  de 
ffueules. 


Devise  :  Pro  deo  pro  rege. 
Cri  :  V alliance l 


LE  DUCHÉ  D'ESTISSAC 

Quelques  doutes  s'étant  élevés  ? 
le  véritable  siège  de    la    seî^ntu- 
d'Estissac,  qui  avait  donné   son   l 
au  duché  d'Estissac,   M.  le  co^n^'   " 
SaintSaud,a  adressé  la  lettre  suiv..- 
au  Bulletin  de  la  Société  arche  oh  'j 
du  Périgord  : 

Mon  cher  Président, 

Dans  le  Bulletin  de   notre  Sooi  •- 
paru  ces  jours  ci,  vous  me  demai, 
quelques  éclaircissements  sur  la  s  t 
tion  et  sur  l'érection  du  duché  d'i  - 
tissac.  Frappé  comme  vous,   do  t 
une  branche   des    La   Rochefouo^ . 
posséder  un  duché  héréditaire  iW 
nom  périgfourdin,  j'écrivis  il  y  a  d^-  - 
ans,  à  mon  cousin  le  duc  d'Estîssa'^. 
priant   de   vouloir  bien   m'éclairt^r. 
savait  seulement,  me  répondit- il,  .; 
son  duché,  situé  en  Champag-ne,  \ 
vait  avoir  un  certain  rapport  ave-: 
Périg-ord,  sans  pouvoir  le  préciser, 
que  M.  Savetiez,  notaire  honora  r 
Troyes,   me  renseig-nerait  mieux    , 
m'adressai  à  ce  dernier  qui  m'eijv 
la  copie  des  lettres  patentes  d'ère,  :.  . 
du  duché  avec  quelques  détails. 

Je  n'entreprendrai  pas  de  faire  i  h  .- 
torique,  même  en  résumé,  des  po.-?-  • 
sions  de  la  famille  d'Estissac,  ce  s^vr-. 
aller  sur  les  brisées  de  notre  «tudi 
confrère,  M.    de  Manthé,  qui  pnj. 
sur  ce  sujet  une  étude  approfondie  . 
nous  espérons  bien  voir  paraître  i:m. 
noire  Bulletin, 

Je  me  borne  à  rappeler  que  c  v 
maison  chevaleresque  possédait  en  T- 
rig-ord  une  châtellenie  de  son  nom, 
on   la  trouve  établie  au  moyen  î\^-  . 
Elle   y  possédait   un  château,  detr . 
lors  des  guerres  anglaises,  ce  q\ii 
fit  aller  habiter  sou  autre  chàt^^iit lii:. 


05 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


366 


'ahuzac,   à   cheval  sur  TAgenais  et 
otre  province. 

Où  était  le  siègfe  de  la  châtelbnie 
'Kstissac  ?  On  ne  le  sait  pas  an  juste  ; 
nus  nul  doute  sur  Tune  des  trois  pa- 
oisses,  Saint-Hilaire,  Saint-Jean,  St- 
♦éverin,  qui  ajoutent  Estissac  à  leur 
lom.  M.  de  Gourgfues,  dans  son  Dic- 
iounaire,  se  contente  de  dire  à  ce  mot, 
['après  Lespine,  que  c'est  pr^s  de  Cam- 
)a*înac  mais  il  commet  une  double  et 
rrave  erreur  en  ajoutant  •  duché-pai- 
ie  érigfé  en  1737.  •  Notre  confrère  M. 
Xavier  du  Pavillon  me  disait  ces  jours 
lerniers  que,  suivant  une  tradition 
îOQstante,  la  métairie  de  Campagnac 
Ml  Saint-Hilaire,  fut  construite  sur 
'emplacement  du  castel  féodal  ;  ce  que 
jourg-ues  mentionne.  Quant  à  la  carte 
ie  Belleyme,  pourtant  si  détaillée,  elle 
t^i  muette. 

Jean  de  Madaillan,  fils  de  Lancelot, 
sire  de  Lesparre,  et  de  Jeanne  d'Estis- 
sac,  hérita,  en  1458,  des  biens  de  son 
oncle  Amaury-Gergrant  d'Estissac,  der- 
nier de  sa  maison,  sous  la  condition 
d'en  continuer  les  nom  et  armes.  Les 
seigneurs  d'Estissac  étaient  donc,  aux 
XV*  et  XVI®  siècles,  des  Madaillan,  ri- 
ches en  seigfneuries,  puisqu'ils  en 
avaient  en  Bordelais,  Amenais,  Péri- 
^ord  et  Poitou,  à  Coulombes-le:?- 
Royaux.  Louis  de  Madailîan  d'Estissac, 
petit-fils  de  Jean,  n'eut  qu'un  fils, 
mort  sans  postérité,  aussi  Tune  de  ses 
filles  Claude,  dite  d'Estissac,  apportâ- 
t-elle en  ]587à8on  mari  François  de 
La  Rochefoucauld  non  seulement  Ca- 
huzac,  mais  aussi  f  laseig'neurie  d'Es- 
tissac,  dit  La  Chesnaye-des-Bois,  pres- 
qu'aux  mêmes  conditions  qu'elle  était 
entrée  dans  la  maison  de  Madaillan.  » 
CVst-à-dire  avec  oblig-ation  de  nVn 
point  laisser  perdre  le  nom.  Vous  allez 
voir  comment  les  La  Rochefoucauld  s'y 
sont  scrupuleusement  conformés. 

Claude  et  François  eurent  denx  fils  : 
le  cadet  Benjamin,  baron  d'Estissac  vit 
sa  postérité  s'éteindre  quant  aux  mâ- 


les :  son  petit-neveu  (petit-fils  de  son 
frère  aîné)  François,  duc  de  La  Roche- 
foucauld, ayant  hérité  d'une  partie  des 
biens  —  sans  nul  doute  substitués  — 
de  son  ^rand-oncle  (ou  pour  mieux 
dire,  du  fils  de  son  g-rand-oncle  Fran- 
çois dit  le  marquis  d'Estissac),  figfure 
dans  les  Bans^  Capitalions^  etc.,  du 
XVII®  siècle,  comme  seig-neur  de  Cahu- 
zac  et  d'Estissac.  Son  fils  Alexandre, 
duc  de  La  Rochefoucauld,  mort  en 
1762,  se  qualifiait  baron  d'Estissac  ;  il 
s'ag-it  toujours  de  notre  terre  de  la 
sénéchaussée  de  Périgueux. 

Cet  Alexandre  n'a  pas  de  fils,  il  fait 
épouser,  en  1737,  sa  fille  Marie  de  La 
Rochefoucauld  à  un  parent  éloig-né, 
Louis-Armand  de  La  Rochefoucauld 
comte  de  Marthon  et  Roucy.  Le  roi,  eu 
faveur  de  ce  mariage,  crée  duc,  à  brevet 
seulement,  le  futur  qui  se  fait  appeler 
alors  le  duc  cT Estissac,  Marie  avait  une 
sœur  aînée  qui  apporta,  en  épousant 
aussi  un  La  Rochefoucauld,  les  duchés 
de  La  Rochefoucauld  et  La  Roche- 
(  ruyon  à  son  mari  ;  mais  le  roi  désirait 
honorer  les  deux  gendres  d'Alexandre; 
aussi  voici  le^  lettres  patentes  qu'il 
donna  à  Versailles,  en  août  1758,  au 
mari  de  la  cadette,  et  qui  sont  conser- 
vées aux  Archives  départementales  de 
l'Aube,  série  C,  n«  2221,  f»  55  : 

«  LOUIS,  par  la  grâce,  etc notre 

cher  et  bien  amé  cousin,  le  duc  d'Es- 
tissac, qui  a  épousé...  Marie  de  La 
Rochefoucauld,  fille  puisnéedud.  sieur 
duc  de  La  Rochefoucauld,  deviendra 
l'aîné  et  le  chef  de  sa  maison, . .  lous 
croyons  devoir  ajouter. . .  la  plus  écla- 
tante marque  de  notre  afi^ection  eu  le 
décorant  lui  et  sa  postérité  du  titre  de 
duc...  ce  dont  nous  l'avons  déjà  fait 
jouir  par  notre  brevet  du  P""  dVenibre 
1737. . .  nous  avons  résolu  d'érif^vr  eu 
titie,  nom  et  di^jruité  de  duché  hérédi- 
taire,- la  terre  de  Villemaur  et  St-Lie- 
bault...  déjà...  par  lettres  patentes 
du  mois  d^  janvier  1G50,  érigée  en  du- 
ché-pairie  sous  la   dénomination    de 


367 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Villemaur  en  faveur  du  sieur  Séguier, 
cbancelier  de  France...  Nous  plaît 
qu'il  soit  doresnavant  appelé  duché 
d'EstUsac .   j» 

•  Cette  érection  en  duché  héréditaire, 
mais  non  en  pairie,  fut  enregistrée 
immédiatement  dans  les  g-reflfes  des 
diverses  cours.  Voilà  donc  comment  le 
nom  de  notre  petite  châtellenie  péri- 
gourdine  a  été  donné,  en  souvenir  de 
ses  anciens  seigneurs,  par  leurs  descen- 
dants à  un  de  leurs  duchés,  et  est  de- 
venu une  localité  importante,  chef-lieu 
de  canton  de  TAube.  Ces  baptênaes  sout 
fréquents  dans  Thistoire  de  la  féodalité 
et  toujours  honorables  pour  ceux  qui 
les  obtiennent.  Louis  XV,  sans  nul 
doute,  se  rendit  à  un  désir  exprimé  par 
les  descendants  des  anciens  Estissac. 
Veuillez  agréer,  etc. 
Comte  d'Arlot  de  Saint  Saud 

P.-S.  —  La  note  ci-dessus  était  faite 
lorsque  j'ai  trouvé  que  François  de  La 
Rochefoucauld  rendit  hommage  au  roi 
pour  la  châtellenie  d'Estissac  en  Péri- 
gord  le  11  août  1692  fl)»  et  lorsque 
M.  Ph.  de  Bosredou  a  bien  voulu  ap- 
peler mon  attention  sur  ce  que  Potier 
deCourcy  a  dit,  a  propos  d'E^stissac, 
dans  sa  continuation  du  Père  An- 
selme (2)  :  •  La  seigneurie  d'Estissac 
en  Atinis,  apportée  en  mariage  en  1587 
par  Claude  d'Estissac  à  François  de  La 

Rochefoucauld fut  érigée  en  duché 

héréditaire en  août  1758.  »  Inutile 

d'insister  sur  cette  double  erreur,  qui 
prouve  combien  il  était  à  désirer  qu'on 
sut  à  quoi  s'en  tenir  sur  la  question  de 
la  situation  des  deux  terres  d'Estissac, 
sises  en  Périgord  et  en  Champagne, 
mais  nullement  en  Aunis. 


(1)  Arch.  dép.  de  la  Gironde,  G.  4107. 

(2)  Histoire  ginéalogique.,.  des  grands  officiers 
de  la  couronne.,,  IX,  Firmin  Didot,  Paris,  1873- 
1882,  p.  3^32. 


CORRET  DE  LA  TOUR  D'AUVERG^ 

Diverses   versions  ont  été   données    5!r 
nom  et  l'origine  du  capitaine  Corret  de  U  1 
d'Auvergne,  qui  a  joué  un  certain  rôl«^  <î 
les  armées  de  la  Révolution.  Tout  ce  qui  n 
resse  la  biographie  de  ret  olficier,   aii(|'i«»! 
premier  consul  donna  le  titre  de  «  pre: 
grenadier  des  armées  de  la  République,  •  » 
réuni  dans  un  volume  que  nous   signal**!^ 
nos  lecteurs  (1).  Le  compte  rendu  quVn  a  . 
blié  la  Gazelle  de  France  nous  fourmi 
détails  généalogiques  dont  la  place  est   t" 
fait  incliquée  dans   le  Bulletin;  nous    a 
donner  ceux  qui  conviennent  au  cadre  de  r: 
publication  : 

I 

Le  nom  de  La  Tour  d'Auverg-ne  »- 
devenu  légfendaire.  Il  est  de  ceux  v. 
éveillent  aussitôt  dans  tous  les  e.-} .  ' 
les  idées  d'honneur,  de  couraçre  t-t 
désintéressement.  MHis  tout  ce  qi 
sait,  dans  le  public,  de  sa  vie  et  lit»  .- 
carrière  militaire,  se  réduit  à  peu  ]  "-. 
à  ceci  :  La  Tour  d'Auvergrne  ne  •: 
passa  jamais  le  gprade  de  capitaine, 
reçut    de    Bonaparte,    alors    preii . 
consul,  le  titre  de  «  premier  greuî^i 
des  armées  de  la  République  ••   A[  - 
sa  mort,  son  nom  fut  maintenu  d . 
les  contrôles  et  dans  les  revues  ;  il  : 
pendaut  longtemps  nommé  daus  :• 
les  appels,  et  le  caporal  de  rescou . 
dont  il  avait  fait  partie  répondait  ;  - 
ces  mots  :  Mort  au  champ  d'honn  . 
C'est  tout,  sauf  peut-être  que  les  l: 
tons   bretonnants  n'ignorent  pas  q 
dans  les  loisirs  de  la  vie  de  garnisoii. . 
étudia  la  philologie  avec  son  ami  ! 
Brigant  et  publia  eu  1792,  à  Bayut.. 
un  livre  intitulé  :  Nouvelles  recher» 
sur  la  langue,  Vorigine  et  les  anti'j*  \ 
des  Bretons,   avec  un  glossaire   ^»ri 
polyglotte, 

11  a  paru  avec  raison  à  Tua  de  i 
écrivains  militaires  les   plus    di^^ 


{\)  Le  Capitaine  La  Tour  d'Auvergne,  pr^' 
grenadier  de    la    République,  par  Emile  >t 
c.'ipitaine  au  28*  régiment  d'infanterie.  —  l  .. 
lume  in- 12,  Perriu  et  Compagnie,  édileui*. 
Quai  des  Grands-Auguslins.  1895. 


369 


LE  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


370 


g*ués,  M.  le  capitaine  Emile  Simond, 
que  la  vie  de  la  Tour  d'Auvergne  mé- 
ritait d'être  racontée  en  détail,  avec 
précision.  Dans  un  remarquable  et 
très  intéresssnt  volume,  il  Ta  reconsti- 
tuée avec  un  soin  pieux,  en  la  débar- 
rassant des  péripéties  dramatiques  et 
des  anecdotes  amusantes  qui  sont  du 
domaine  de  la  fantaisie. 

Théophile-Malo  Corret,  qui  s'appela 
plus  tard  de  La  Tour  d'Auvergne- Cor- 
ret et  que  la  postérité  n'a  plus  désigné 
que  sous  le  nom  de  La  Tour  d'Auver- 
g-ue,  quoi  qu'il  n'appartienne  pas  légi- 
timement à  cette  ancienne  et  célèbre 
famille,  naquit  le  23  décembre  1743  à 
Carhaix,  ville  de  la  Cornouaille,  en 
Basse-Bretagne. 

C'est  à  tort  que  ses  biographes  avant 
M.  Emile  Simond,  l'ont  tous  prétendu 
noble.  Son  acte  de  naissance  dénomme 
son  père  •  Olivier- Louis  Corret  ■,  et  le 
qualifie  <  noble  maître  >,  désignation 
usitée  à  cette  époque  pour  les  notables 
bourgeois.  Les  simples  gentilshommes 
et  les  anoblis  prenaient  légalement  le 
titre  d'écuyer,  à  moins  qu'ils  ne  fus- 
sent chevaliers.  Voici  du  reste  quelle 
était  l'origine  de  la  famille  Corret. 

Henri  de  La  Tour  d'Auvergne,  vi- 
comte de  Turenne  qui  devint  duc  de 
Bouillon  prince  souverain  de  Sedan  et 
de  Raucourt,  et  qui  fut  le  père  du 
grand  Turenne,  eut  un  fils  naturel 
d'Adèle  Corret.  Cet  enfant,  nommé 
Henri,  qui  épousa  Marie  Dupuis  de  la 
Galauperie,  se  rendit  en  Bretagne  à  la 
suite  d<î  la  princesse  Catherine  Hen- 
riette de  la  Tour  d'Auvergne,  lors  du 
mariage  de  cette  princesse  avec  Amaury 
de  Goyon,  marquis  de  la  Moussaye. 
Mathurin  Corret,  fils  d'Henri,  épousa 
Marie  du  Quellenec  des  barons  du  Pont, 
dont  il  eut  un  garçon  et  deux  filles. 
Le  fils  Olivier-Louis  Corret,  devint 
avocat  et  sénéchal  de  Trebivan,  et  fut 
le  père  de  Théophile-Malo,  plus  tard 
La  Tour  d* Auvergne. 

Après  avoir  acquis  dans  sa  famille 


les  premiers  éléments  d'instruction,  le 
jeune  Théophile  entra  au  collège  de 
Quimper,  alors  dirigé  par  les  Jésuites 
et  réputé  dans  la  Bretagne  pour  possé- 
der les  plus  habiles  et  les  plus  savants 
professeurs.  Ses  parents,  quand  il  eut 
terminé  ses  humanités,  témoignèrent 
le  désir  de  le  voir  se  livrer  à  l'étude  du 
droit,  mais  il  montra  pour  la  carrière 
des  armes  un  penchant  si  prononcé 
qu'on  ne  crut  pas  devoir  le  contrarier. 
Il  fut  placé  au  collège  royal  de  La 
Flèche,  qui  était  une  école  préparatoire 
à  l'école  militaire  spéciale  de  Paris. 
Seulement  il  y  était  entré  un  peu  tard, 
si  bien  qu'à  sa  sortie,  il  était  trop  âgé 
pour  être  reçu  à  l'Ecole  militaire  du 
Champ  de  Mars.  Il  sollicita  son  ad- 
mission dans  la  Maison  du  Roi,  pour 
obtenir  sans  passage  par  une  autre  école 
le  rang  d'officier.  Mais  les  mousque- 
taires dont  il  demandait  à  faire  partie, 
étaient  tous  gentilshommes.  Il  lui  fallut 
prouver  une  noblesse  qu'il  n'avait  pas, 
et  il  eut  recours  à  un  parent  de  sa 
mère,  le  seigDeur  du  Mesgouez,  qui  lui 
délivra  le  certificat  suivant  pour  lequel 
on  obtint  trois  autres  signatures. 

«  Nous,  gentilshommes  de  la  pro- 
vince de  Bretagne,  évêché  de  Tréguier 
certifions  que  écuyer  Théophile-Malo 
de  Corret,fils  de  Olivier-Louis  et  de  da- 
me Jeanne-Lucrèce  Salaun,  est  gen- 
tilhomme de  la  dite  province.  En  foi 
de  quoy  nous  lui  avons  signé  le  pré- 
sent certificat,  pour  lui  servir,  ainsi 
qu'il  appartiendra.  ■ 

Ce  certificat  de  complaisance  lui  ac- 
cordait la  particule  et  le  titre  d'écuyer 
auxquels  il  n'avait  aucun  droit.  Cette 
attestation,  nécessaire  pour  entrer  dans 
toutes  les  écoles  militaires  et  surtout 
dans  la  maison  du  Roi,  ne  se  refusait 
jamais  aux  jeunes  gens  de  famille 
honorable  qui  se  destinaient  à  l'armée. 
Elle  était  sans  conséquence.  Les  inten- 
dants des  provinces,  chargés  de  la  vé- 
rification, ne  se  montraient  pas  sévères 
et  fermaient  les  yeux  sur  les  fraudes 


371 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


d'état  civil.  C'est  ainsi  que  le  futur  au- 
teur de  la  Marseillaise  entra,  à  l'école 
de  Mézières  avec  un  certificat  de  no- 
blesse et  sous  le  nom  de  Rouget  de  Lis- 
le,  quoi  qu'il  ne  fut,  comme  CJorret, 
que  le  fils  d'un  avocat,  et  s'appelât 
tout  simplement  Rouget  (Baptiste- 
Claude-Joseph). 

Corret  fut  donc  admis,  le  3  avril 
1767,  à  la  2«  compagnie  des  mousque- 
taires, dite  des  mousquetaires  noirs,,. 
(1).  Il  n'y  resta  que  cinq  mois.  Le  \^ 
septembre  1767,  il  fut  nommé  sous- 
lieutenant  au  régiment  d'Angoumois, 
qui  tenait  alors  garnison  à  Saint-Hip- 
polyte  (Gard),  sous-lieutenant  de  gre- 
nadiers le  16  avril  1771, lieutenant  en 
second  le  21  mai  de  la  même  année,  il 
devint  lieutenant  en  premier  le  8  avril 
1779. 

La  guerre  ne  venant  pas,  le  lieute- 
nant Corret  —  il  signait  à  cette  épo- 
que Théophile-Malo  de  Corret  —  se 
rejeta  sur  Têtude,  s'occupaut  d'histoire 
d'archéologie,  de  numismatique.  Il 
apprit  l'allemand,  Tanglais,  Titalien, 
Tespagnol,  et  parvint  à  parler  couram- 
ment ces  deux  dernières  langue?.  Lié 
avec  un  de  ses  compatriotes  l'avocat 
Le  Brigant  qui  s'occupait  des  antiqui- 
tés et  des  idiomes  celtiques ,  il  entre- 
tint avec  lui  une  correspondance  sui- 
vie, adopta  ses  idées  et  se  passionna 
pour  les  mêmes  investigations  scien- 
tifiques. 

II 

En  1777,  le  régiment  d'Angoumois 
fut  envoyé  à  Huningue.  C'est  à  ce  mo- 
ment que  le  lieutenant  Corret  sollicita 
du  duc  de  Bouillon,  Godefroy,  l'autori- 
sation de  prendre  le  nom  glorieux  de 
La  Tour  d'Auvergne,  qui  était  celui  du 
grand  Turenne.  Il  invoquait,  pour  ob- 
tenir cette  faveur,  la  naissance  de  son 
bisaïeul  Henri  Corret,  fils  naturel 
d'Adèle  Corret  et  de  Henri  de  La  Tour 


(1)  La  Ire  était  ccUe  des  Mouêquetairt$  grit. 
Ces  d(5nominations  des  compagnies  venaient  de 
la  couleur  de  leurs  chevaux. 


d'Auvergne,  vicomte  de  Tureune. 
de  Bouillon,  prince  souverain  «Ip  S-: 
et  de  Raucourt,  frère  aîné  du  mav 
de  Turenne.   Sa    requête,  habii  :. 
présentée,  reçut  un.bon  accueil  du 
qui  répondit  : 

•  A  Caen,  le  23  octobre  1t:: 
I  Je  serai  très  content,  Mniis 
d'être  à  portée  de  vous  être  utile . 
saisirai  toutes  les  occasions  awo 
du  plaisir.  Je  n'avais  pas  besoiii 
certificat  que  vous  m'avez  adre-v 
que  je    vous    renvoie    ci -joint,  ; 
m'assurer  de  tous  les  détails  «iau- 
quels  vous  êtes  eutré  avec  moi  et .. 
M.  Marchand,  mon  intendant,  qii 
rendu  un  compte  exact  des  pi«  ^>  . 
vous  lui  avez  communiquées  pou: 
faire  l'examen.  En  conséqueuiv.  v 
pouvez.  Monsieur,  d'après  cette  le  ' 
prendre  mon  nom  et  les  armes  an 
maison,  qui  sont  La  Tour  d'Au\  :. 
et    le    gonfanon,    en    ajoutant 
'l'écusson  la  barre,  comme  enfant  • 
rel  de   ma  maison.  Je  prendrai  ' 
jours  l'intérêt  le  plus  vif  et  le  \k  ^^  ' 
cère  à  ce  qui  pourra  vous  coiio:: 
Boyez-en  persuadé,  et  que  persoiiic 
vous  honore,  Monsieur,  avec  uiî». 
particulière  distinction  que  moi. 

GODBFROY. 

«  Duc  régnant  de  Ikn.^l 

Une    autre  lettre,   confirmant 
qui  précède  l'autorisa  a  se  fair' 
crire  dans  l'état  militaire  sous  If 
de  La  Tour  d'Auvergne-Corret. 
prendre   les  armes  de   la  mai-^'-: 
Bouillon   avec  la  barre  d'illé^:' 
Enfin  il  reçut  un  diplôme  détinitr* 
du  20  mai*  1780.  Dès  lors  il  sic::- 
Tour  d'Auvergne-Corret  et,  par  • 
viation,  fut  généralement  a]'}'" 
Tour  d'Auvergne,  nom  sous  leq-. 
est  devenu  célèbre.  Il  fut  seul  r*' 
par  le  duc,  quoi  qu'il  eilt  un  '> 
une  sœur,  mais  il  n'avait  réclaïui 
pour  lui. 

Cette  démarche,  cette  ambiti 
changer  le  nom  de  son  père,  no::. 


373 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


374 


aorable,  contre  un  autre  plus  illustre, 
16  laisse  pas  de  déranger  un  peu  la  lé- 
rende  de  La  Tour  d'Auvergne.  La  vé- 
•ité  est  que  «  le  pr.  mier  grenadier  de 
a  République  »  était  bel  et  bien  un 

I  aristocrate  ». 

Sa  sœur  mariée  à  M.  Limon  du  Ti- 
neur,  avocat  à  Guingamp,  avait  une 
îUe,  qui  fut  demandée  en  mariage  — 
m  était  alors  en  1780  —  par  un  jeune 
lomme  des  plus  honorables.  Il  plaisait 
i  la  jeune  fille  et  agréait  à  ses  parents. 
Jeux-ci  allaient  accepter,  lors  qn'inter- 
nut  La  Tour  d'Auvergne.  La  demande, 
mivant  lui,  devait  être  rejetée,  du 
noment  que  le  prétendant  ne  justifiait 
3as  d'un  titre  nobiliaire.  «  Quant  à 
noi,  écrivait-il  à  son  beau-frère,  M.  du 
rimeur,  élevé  par  état  à  avoir  pour  la 
iistrihution  des  rangs  une  vénération 
larticulière  et  à  respecter  les  préjugés 
:^t  l'opinion  qui  aujourd'hui  régissent 
la  plupart  des  hommes,  j'avoue  que,  si 
l'avais  été  le  tuteur  de  ma  nièce,  je 
sens  bien  que  j'aurais  fait  germer  de 
^onne  heure  dans  son  cœur  les  princi- 
pes dont  je  suis  imbu,  ceux  de  ne 
jamais  sacrifier  les  convenances  de  la 
aature  et  de  l'opinion,  surtout  dans  la 
position  où  il  a  plu  la  Providence  de  la 
placer,  tant  pour  sa  fortune  actuelle 
jue  pour  ses  alentours,  ses  espérances 
i  venir  et  beaucoup  d'autres  avantages 
'éols...  Vous  conviendrez  qu'un  beau 
lora  que  vous  joindrez  â  celui  de  votre 
ille,  mettant  un  jour  vos  enfants  à  la 
portée,  de  tout,  en  leur  ouvrant  une 
route  facile  aux  honneurs,  leur  ouvrira 
lussi  bientôt  celle  de  la  fortune  et  sa- 
tisfera tous  les  désirs  qui  pourraient 
ç^ous  occuper  à  vos  derniers  moments.  ■ 

La  Tour  d'Auvergne,  l'emporta  ; 
^râce  à  lui,  le  malheureux  prétendant 
fut  évincé  comme  trop  bourgeois.  Lors- 
\\\Q,  sa  nièce,  six  ans  plus  tard,  épousa 
:?Qfin  un  gentilhomme,  M.  de  Kersau- 
3ie,  il  obtint  du  duc  de  Bouillon  que 
celui-ci  signât  au  contrat  de  mariage. 

II  était  à  ce  moment  si  entêté  de  no- 


blesse qu'il  en  voulait  à  son  beau-frère 
d'avoir  pris,  dans  le  contrat  la  qualifi- 
cation d*avocat.  «  Mon  beau-frère,  écri- 
vait-il, est  libre  de  prendre  la  qualité 
d'avocat  c'était  celle  de  mon  père,  je 
m'en  fais  honneur  ;  mais  je  crois  qu'il 
ferait  bien  (sauf  meilleur  avis)  de  n'en 
prendre  d'autre  que  celle  de  noftZtf 
sieur,,,  i 

Le  lieutenant  d'Angoumois  ne  man- 
quait pas  d'affirmer  en  toute  occasion 
le  prix  qu'il  attachait  à  son  aristocra- 
tie récente  et  l'orgueil  qu'il  en  tirait 
après  avoir  reçu  le  diplôme  qui  lui  ac- 
cordait le  nom  de  la  Tour  d'Auvergne, 
il  s'était  empressé  de  le  faire  vérifier 
et  enregistrer  par  le  Conseil  du  roi  : 
puis  il  avait  réclamé  les  privilèges  at- 
tachés à  son  nouveau  titre.  Cette  de- 
mande n'ayant  pas  été  accueillie  tout 
d'abord,  il  écrivit  fièrement  à  l'inten- 
dant de  la  Bretagne  où  se  trouvaient 
ses  propriétés  :  •  Tous  ceux  qui,  com- 
me vous,  Monsieur,  ont  la  distinction 
des  rangs  en  recommandation  et  celle 
du  nom  parce  que  vous  jouissez  de  ses 
avantages  ne  mettront  jamais  en  doute 
si  le  nom  de  Turenne  est  taillade  en 
France.  » 

S'il  était  fier  de  son  nom,  il  brûlait 
du  reste  d'y  ajouter  un  nouveau  lustre 
et  ne  pouvait  se  consoler  d'être  indé- 
finiment condamné  à  la  vie  de  garni- 
son. En  1784,  comme  il  venait  d'obte- 
nir un  congé  de  semestre  et  se  dispo- 
sait à  se  rendre  en  Bretagne  chez  ea 
sœur,  il  apprit  qu'une  expédition  fran- 
co-espagnole s'organisait  pour  arra- 
cher l'île  de  Minorque  aux  Anglais, 
sous  le  commandement  du  lieutenant 
général  de  Crillon,  passé  au  service 
de  l'Espagne  depuis  1762.  La  Tour 
d'Auvergne  sollicita  l'autorisation  de 
consacrer  son  congé  à  faire  cette  cam- 
pagne. Le  général  baron  de  Wimpfen  à 
ce  moment  détaché  au  ministère  de  la 
guerre  pour  là  rédaction  des  ordon- 
nances et  du  Code  militaire  en  élabo- 
ration, lui  répondit  :  <  Le  ministre  ne 


875 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


peut  autoriser  votre  démarche  parce 
que  beaucoup  d'officiers  et  de  g'ens 
de  cour  ont  brig-ué  le  même  avantagée 
et  qu'il  s'est  obstiné  à  les  refuser... 
D'après  cela,  vous  ne  pouvez  poursui- 
vre votre  projet  que  comme  un  officier 
qui  a  un  semestre  et  qui  préfère  l'île 
de  Minorque  à  tout  autre  séjour. 
Arrivé  là,  en  quelque  manière,  comme 
un  curieux  du  camp,  M.  le  duc  de 
Grillon  peut  faire  usage  de  votre  vo- 
lonté, de  votre  zèle,  et  vous  procurer 
peut-être  de  g-rands  avantagées  en  Es- 
pagfne.  Il  est  difficile  de  prévoir  quel 
géra  le  produit  de  votre  démarche  ;  il 
est  toutefois  certain  quelle  ne  sera  pas 
improuvée...  ■ 

Sur  cette  réponse,  la  Tour  d'Auver- 
gne, plein  d'espoir,  s'embarqua,  le  11 
octobre  1781,  pour  kinorque.  Dès  son 
arrivée,  il  s'installa  au  camp  de  l'armée 
franco -espag*nole,  qui  faisait  le  siège 
de  Port-Mahon,  capitale  de  l'île,  et  prit 
part  à  toutes  les  affaires,  où  il  montra 
une  intrépidité  qui  lui  mérita  l'admi- 
ration des  troupes.  Dans  une  sortie,  où 
les  Anglais  furent  repoussés  et  conduits 
baïonnette  dans  les  reins  jusqu'à  leur 
première  batterie,  s'étant  aperçu  qu'un 
volontaire  de  l'armée  était  resté  blessé 
et  sans  secours  sur  le  glacis  de  la  place, 
îl  retourna,  au  milieu  du  feu  des  enne- 
mis, le  chercher,  le  trouva  blessé  très 
dangereusement  sur  la  crête  du  glacis, 
l'enleva  et  le  transporta  sur  ses  épaules 
jusqu'aux  postes  avancés  des  Espa- 
gnols. 

Cependant,  le  général  de  Wimpfen, 
Bon  protecteur,  au  ministère  de  la 
guerre,  étant  mort,  ordre  fut  signifié 
à  la  Tour  d'Auvergne  de  revenir  sur-le- 
champ,  sous  peine  de  perdre  son  grade. 
Le  14  janvier  1782;  il  s'embarqua  pour 
la  France  et  alla  rejoindre,  à  Stras- 
bourg, son  régiment,  où  venait  d'en- 
trer, en  qualité  de  cadet,  —  et  non 
de  sous  -  lieutenant,  comme  le  dit 
par  erreur  M.  Emile  Simond  —  un 
jeune  homme  destiné  lui   aussi  à  la 


gloire,   André-Marie  de   Chénier.    L 
Tour  d'Auvergne  et  Chénier  se  li^re:/ 
ils  ensemble,  ainsi  que  le  croit  M.  >. 
moud?  La  chose  est  peu  probable, 
raison  de  la  diflGérence  de  grades,    . 
cadet  n'étant  au  demeurant  qu'uu  2- -:- 
tilhomme  qui  servait  comme    so!»:-:  . 
puis  comme  bas-officier,  pour  appiv^- 
dre  le  métier;  —  en  raison  surtout   . 
la  différence  d'âges,  André  de  CL^l:  - 
n'ayant  encore  que  dix-neuf  ans,  taL 
que   La  Tour  d'Auvergne     en    n»  . 
trente-huit  bien  comptés.  André,  d' .: 
leurs,  ne  fit  que  passer  au  régiment. 

La  Tour  d'Auvergne  passa  capirn  .. 
à  l'ancienneté,  le  29  octobre,  après  :    • 
sept  ans  de  services.  Le  6  octobre  17.^ 
il  obtint  la  croix  de  Saint-Louis. 

Vers  la  fin  du  mois  de  janvier  17. ,:. 
le  régiment  de  l'Angoumois  était  r». 
garnison  à  Bayonne.  Le  capitaine  . 
La  Tour  d'Auvergne  vit  arriver  t  ^t . 
lui  son  colonel,  M.  de  Caldaguès,  su:-  : 
d'un  groupe  d'officiers.  Ils  lui  aii-- 
rent  qu'ils  étaient  résolus  à  im:  »: 
leurs  camarades  émigrés,  et  luidem^.- 
dèrent  de  partir  avec  eux.  Il  appur: 
nait  aussi  à  la  noblesse.  Il  portait  si:. 
nom  illustre  qui  devait  l'engager  j'  > 
que  tout  autre  à  suivre  leur  exeuij'  . 
L'honneur  l'engageait.  —  Il  répoh  i  : 
qu'il  ne  se  réglait  pas  sur  les  autr.-- . 
que  rien  ne  pouvait  légitimer  à  -  r 
yeux  la  violation  du  serment;  qn'  . 
vertu  d'un  décret  de  l'Assemblée  cn..>. 
tituante,  le  Roi  avait  ordonné  à  rarn. 
de  prêter  serment  d'obéissance  au  pn  *••» 
de  1791  ;  que  le  régiment  Tavait  prv  ï 
solennellement.  Tous  les  autres  C\  .-- 
sent-ils  y  manquer,  dût-ii  être  seu. 
le  tenir,  il  y  resterait  fidèle  ! 

<  A  ce  moment, dit  M.Emile  Simo:.  \ 
La  Tour  d'Auvergne  n'était  nullem-, ./ 
républicain...  Dans  cette  émouvHii: 
scène,  l'accusa-ton  d'abandonner 
cause  royale  par  intérêt  ?  Ou,  ce  qui  lV 
plus  probable,  ses  camarades  parure:.:- 
ils  lui  supposer  l'arrière-pensée  ;i 
profiter  de  leur  départ  pour  ga^-:.-r 


377 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


378 


ravancement  rapide  qu'il  n'avait  pu 
obtenir  ?  Quoi  qu*il  en  soit,  La  Tour 
d'Auverg-ne  décida,  après  avoir  refusé 
d'émigrer  qu'il  n'accepterait  jamais 
d'autre  grade  que  celui  que  ses  cama- 
rades lui  avaient  connu  au  moment  de 
leur  séparation.  » 

III 

Au  mois  de  mai  1792,  le  régiment 
d'Angoumois  détacha  son  1"  bataillon 
avec    ses  deux  compagnies  de  grena- 
diers   à  Tarmée  du  Midi,  commaudée 
par  le  général  de  Montesquiou.  Le  rè- 
glement du  1®' janvier  1791  avait  sup- 
primé le  nom  des  régiments,  qui  avait 
été   remplacé  par  un  numéro,  et  An» 
froumois  était  devenu  le  80®  d'infan- 
terie de  ligne.   La  Tour  d'Auvergne 
avait  été  nommé  capitaine  de  la-  com- 
pagnie de  grenadiers  du  2®  bataillon  le 
5  février.  Comme  plus  ancien  capitaine, 
il  eut  sous  ses  ordres  les  deux  compa- 
gnies de  grenadiers  auxquelles  on  ad- 
joignit deux  compagnies  de  chasseurs 
formées  avec  les  hommes  les  plus  les*- 
tes  et  les  plus  vigoureux  des  compa- 
gnies de  fusiliers  ce  qui  lui  donna 
4  compagnies.  11  se  trouvait  ainsi  à  la 
tête  de  soldats  d'élite,  en  mesure  de 
tenter  les  coups  d'audace  et  de  servir 
d'avant-garde  aux  colonnes. 

L'armée  du  Midi  —  ou  des  Alpes  — 
avait  pour  mission  d'opérer  la  conquête 
de  la  Savoie.  Elle  y  réussit  sans  trop 
de  peine  et  entra  à  Chambéry,  le 
21  septembre  1792.  Dans  la  nuit  du 
21  au  22  septembre,  les  troupes  sardes 
avaient  été  tournées  et  mises  en  dé- 
route. La  Tour  d'Auvergne  prit  une 
part  brillante  à  cette  affaire,  qui  reçut 
le  nom  d'affaire  des  Marches. 

A  la  fin  de  1792,  il  fut  envoyé  à  l'ar- 
mée des  Pyrénées,  placée  sous  le  com- 
mandement du  général  Servan,  ancien 
ministre  de  la  guerre.  Dès  les  premiers 
jours  de  janvier  1792,  Servan  le  pro- 
posa pour  colonel  du  20«»  régiment 
d'infanterie.  A  la  suite  de  cette  propo- 


sition, les  représentants  de  la  Conven- 
tion délégués  dans  les  départements 
des  Hautes-Pyrénéîs  et  des  Basses-Py- 
ténées  nommèrent  à  Bayonne  «  le  ci- 
toyen La  Tour  d'Auvergne  colonel  du 
20®  régiment  d'infanterie,  à  titre  pro- 
visoire. I  Mais  celui-ci  refusa  tout 
avancement;  il  déclara  qu'il  voulait 
rester  simple  capitaine  de  grenadiers. 

L'armée  des  Pyréuées  occupait  une 
ligne  trop  étendue,  ayant  toute  la 
frontière  franco-espaguole  à  défendre* 
Au  mois  de  mai  1793,  elle  fut  divisée 
en  deux  armées  celle  des  Pyrénées- 
Orientales  et  celle  des  Pyrénées  Occi- 
dentales. Le  régiment  de  la  Tour  d'Au- 
vergne fit  partie  de  cette  dernière, 
dont  le  commandement  fut  donné  au 
général  Servan.  Un  décret  du  21  fé- 
vrier précédent  avait  prescrit  que  l'in- 
fanterie serait  formée  en  demi-brigades 
composée  chacune  d'un  bataillon  des 
ci-devant  régiments  de  ligne  et  de 
deux  bataillons  de  volontaires.  Lors 
de  la  mi^e  à  exécution  de  ce  décret,  au 
mois  de  septembre  1793  le  2''  bataillon 
du  80«  régiment  anciennement  Angou- 
mois,  auquel  appartenait  La  Tour 
d'Auvergne,  composa  la  148®  demi- 
brigade  avec  deux  bataillons  de  volon- 
taires de  la  Gironde. 

Pendant  les  engagements  de  93  et 
de  94,  le  capitaine  de  La  Tour  d'Au- 
vergne ne  cessa  de  se  signaler  par  son 
intrépidité,  son  audace,  comme  aossi 
par  la  sagesse  de  ses  conseils  et  la  jus- 
tesse de  ses  *  prévisions.  Il  se  signala 
particulièrement  à  la  prise  de  Saint- 
Sébastien,  et  dans  les  affaires  de  la 
Croix-aux-Bouquets,  dAsquinzieu  et 
d'Eratzu. 

Epuisé  de  fatigues,  réduit  par  la  pri- 
vation des  dents  supérieures  à  ne  vivre 
que  presque  de  laitage,  la  vue  presque 
perdue,  il  demanda  et  obtint  sa  retraite 
à  la  fin  de  1794.  Ayant  pris  la  voie  de 
mer  pour  rentrer  en  Bretagne,  il  fut 
fait  prisonnier  par  les  Anglais.  Au 
mois  de  janvier  1796,  rendu  à  la  U- 


379 


LE  BULLEiTn  héraldique  de  FRANCE 


<*i 


berté  il  s'installa,  au  n<>  66  de  la  rue 
Basse,  et  reprit  ses  études  favorites 
sur  la  langue  bretonne  et  les  origines 
gauloises.  Sa  correspondance  avec  son 
maître  et  son  ami  Jacques  Le  Briprant 
redevint  plus  active  que  jamais.  Marié 
deux  fois,  Le  Brigaut  avait  eu  vino-t- 
deux  enfants.  Vers  la  an  de  sa  vie,  il 
en  avait  perdu  le  plus  grand  nombre 
—plusieurs  étaient  morts  à  la  guerre  — 
et  il  restait  seul,  sans  fortune  et  sans 
soutien.  En  1797,  menacé  de  perdre 
son  dernier  fils,  qui  était  soldat  dans 
Tarmée  de  Sambre  et  Meuse,  il  écrivit 
à  La  Tour  d'Auvergne  et  le  supplia  de 
solliciter  pour  ce  fils  une  dispense  mi- 
litaire. La  Tour  d'Auvergne  résolut  de 
partir  à  la  place  du  fils  de  son  ami  et 
demanda  à  rentrer  dans  Tarniée  com- 
me simple  volontaire.  Le  ministre  de 
la  guerre  accepta  son  offre  avec  em- 
pressement. Seulement  son  sacrifice  fut 
inutile  ;  on  admit  le  remplaçant,  mais 
on  ne  lâcha  pas  le  remplacé. 

La  Tour  d'Avergne  serait  sans  doute 
retourné  avec  joie  à  la  148«  demi-bri- 
gade où  il  avait  laissé  tant  de  souve- 
nirs, mais  elle  avait  disparu.  Depuis 
qu'il  était  eu  retraite,  l'armée  avait  été 
réorganisée. 

La  148«  demi  brigade  de  ligne  de 
première  formation,  où  s'était  popula- 
larisé  La  Tour  d'Auvergne,  était  entrée 
dans  la  constitution  de  la  34®  de 
deuxième  formation,  le  19  févrir  1797. 
Son  ancien  corps  ayant  disparu,  il 
choisit  l'armée  du  Rhin -et -Moselle, 
commandée  par  le  général  Moreau, 
qu'il  connaissait;  mais  à  peine  était-il 
en  route  pour  s'y  rendre,  qu'iuter vin- 
rent les  préliminaires  de  paix  de  Léo- 
ben,  puis  bientôt,  le  17  octobre  1797,  le 
traité  de  Campo-Formio.  La  Tour  d'Au- 
vergne revint  en  France  et  se  réins- 
talla à  Passy. 

La  guerre  ne  devait  pas  tarder  à 
recommencer.  Malgré  ses  55  ans,  il 
reprit  de  nouveau  du  service,  au  mois 
d^avril  1799,  se  rendit  à  l'armée  du 


Danube  et  fut  incorporé,  sur   sa  :r- 
mande,  aux  grenadiers  de  la  46**  dt^. 
brigade  de  seconde  formation,  don:  - 
chef,  Porti,  était  son  ami.  On  s^inja^ . . 
généralement,  à  cause  du  titre  d^ .  - 
mier  grenadier  de  la  République  qui . 
fut  décerné  plus  tard  par  Bonajiar* 
qu'il  servit  comme  simple  grena. 
C'est  une  erreur.  Il  resta  toujoiir-  v  - 
pitaine  et  remplit  les  fonctions  ii;r 
grade,  mais  à  la  suite,  les  compa;':  ." 
où  il  se  trouva  placé,  quand  il  re: 
du  service  temporairement,  ayant  .  - 
capitaines   titulaires.   Il   touchait   . 
reste  les  appointements  de  capital  - 
de  première  clasae.  Attaché  à  Tan. 
de  Masséna,  qui  luttait  glorieuseiL' .. 
en  Suisse  contre  les  Russes  de  Soir^  • 
rov,  il  prit  une  part  brillante  à  1m  \. 
toire  de  Zurich  (25  septembre   17- 
Peu  de  semaines  après,  la  cam^H.* 
finie,  il  obtenait  un  congé   de  r  ; 
indispensable  à  l'état  d'épuisement 
sa  sauté  se  trouvait  réduite. 

Au   lendemain  du  18  brumaire 
premier  consul,  habile  à  saisir   to  . 
les  occasions  de  surexciter  Tins:.:, 
guerrier  de  la  nation,  chercha  le  m  } 
de  récompenser  La  Tour  d'Auver^. 
devenu  peu  à  peu  très  populaire.  I.  • 
fit    adresser    par    le    ministre   «jr 
guerre  un  rapport,  à  la  suite  du 
il  prit,  le  26  avril  1800,  un  arrête  n 
mant  <c  le  défenseur  de  la  Patrie  li*-  . 
Tour  d'Auvergne  Corret  •  premier  y 
nadier  de  la  République  n,  en    lui 
cernant  un  sabre  d'honneur. 

A  ce  même  moment,  son  vieil  ^ 
Le  Brigant  s'adressait  de  qouv^h 
lui  pour  obtenir  que  son  fila   lui 
rendu.  La  Tour   d'Auvergne   lui 
pondit  qu'il  venait  de  solliciter  la  .  • 
veur  de  servir  encore  une  fois  c^i:  : 
volontaire  aux  grenadiers  de    lu  - 
demi- brigade.  Il  autorisait  Le  Bn^- 
à    se    prévaloir    auprès   du     Prt-:.. 
Cousul  de  sa  lettre  et  de  sa  détt-:  . 
nation. 

Au  mois  de  juin  1800,  il  alla  : 


)81 


LE  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


382 


oindre,  àTarmée  du  Rhin,  la  46*»  demi 
^rig-ade.  A  peine  arrivé,  il  allait  y 
rouver  la  mort.  Le  27  juin,  Tavant- 
:rarde,  dont  il  faisait  partie,  rencontra 
/ennemi  sur  le  Lech,  à  Ober-Hausen, 
)rès  Neubourg  (Bavière).  Un  combat 
errible  s'engag-ea,  qui  se  j^roloug-ea 
jusque  dans  la  nuit.  Dans  Tobscurite, 
>u  n'entendait  plus  un  coup  de  feu, 
aiais  seulemeot  le  cliquetis  des  armes 
?t  les  cria  des  combattants.  Un  bulan 
autrichien  porta  à  La  Tour  d'Auvergne 


un  furieux  coup  de  lance,  donné  si 
violemment  que  la  hampe  se  brisa. 
Frappé  au  rœur,  le  capitaine  tomba 
lourdement.  Les  grenadiers  l'empor- 
tèrent derrière  les  rangs,  lui  arrachè- 
rent son  habit,  mais  il  était  déjà  mort. 
Il  avait  été  tué  sur  le  coup,  sans  pro- 
noncer un  seul  mot.  Les  paroles  qu'on 
lui  a  attribuées  à  cet  instant  ont  été 
imaginées* 

Edmond  Bibb. 


Notes  d^Ëtat  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    DE    JUIN 

■T  RAPPBL  DBS   MOIS  PRicéOBIfTS 


Le  marquis  de  Noé,  fils  de  Roger  de 
Noé,  ancien  attaché  au  ministère  des 
affairesétrangères  et  de  Nicoline-Jenny 
Sanier,  avec  M"<»  Mercedes  Guzman 
Blanco,  fille  du  général  Antoine  Guz- 
man Blanco,  ancien  président  de  la 
République  du  Venezuela,  et  de 
^Xme  Guzman-Blanco. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  juin  en 
Téglise  Saint  Pierre  de  *  Chaillot. 
M.  l'abbé  Le  Dain,curé  de  la  paroisse, 
a  donné  la  bénédiction  nuptiale. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  vicomte  de  Noé  et  le  comte  de  Moli- 
tor,  ses  oncles  ;  pour  la  mariée  :  M.  An- 
tonio Guzman-Blanco  et  M.  Bernard 
Guzman-Blanco,  ses  frères. 

La  sœur  de  la  mariée  a  épousé  le  duc 
de  Morny. 

La  maison  de  Noé,  d'origine  cheva- 
leresque, une  des  plus  considérables 
du  Haut  Languedoc  par  ses  posses- 
sions, ses  alliances,  ses  services  mili- 
taires et  les  grands  emplois  qu'elle  a 
tenus,  est  connue  depuis  1186.  Elle 
figure  à  cette  époque  et  en  1205  parmi 
les  bienfaiteurs  de  l'abbaye  de  Gran- 
selve  et  des  Feuillants  ;  elle  est  nom- 
mée en  1271  dans  l'acte  de  prise  de 


possession  ( SaisimentumJ  du  comté  de 
Toulouse  au  nom  du  roi  de  France,  en 
la  personne  d'Arnaud-Pons  de  Noé, 
Sgr  du  lieu  dans  Tarrondissement  de 
Muret.  Son  nom  figure  snr  la  liste  des 
capitouls  de  la  ville  de  Toulouse  en 
1430,  1445  ef  1516.  A  l'époque  de  la 
Révolution  elle  était  en  possession  de- 
puis 1606  de  la  charge  héréditaire  de 
sénéchal  et  gouverneur  des  Quatre 
Vallées  d'Aure,  de  Magnoac,  de  Nestes 
et  de  Barousse,  dont  le  premier  titu- 
laire fut  Louis  de  Noé,  baron  de  l'Isle, 
marquis  de  Noé. 

Roger  de  Noé  fut  fait  chevalier  de 
l'ordre  du  roi  par  Biaise  de  Montluc, 
commandant  en  chef  l'arméedeGuienne 
en  1569.  Il  avait  acquis  la  seigneurie 
de  risle  en  Armagnac  qui  lui  donna, 
aini^i  qu'à  ses  successeurs,  le  titre  de 
chanoine  honoraire  de  l'église  métro- 
politaine d'Auch  et  de  troisième  baron 
de  l'Armagnac. 

Ses  descendants  établirent  la  filia- 
tion suivie  de  leur  maison  depuis  1356 
devaut  l'intendant  de  la  province  Be- 
zons  en  1668,  et  furent  admis  aux  hon- 
neurs de  la  cour  en  1753.  De  nos  jours 
ils  ont  donné  deux  pairs  de  France  en 


383 


LE   BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


1815  et  1816,  un  lieutenant  g-énéral  et 
un  gfentilhomme  de  la  Chambre  du  roi 
Charles  X.  Ce  dernier  Louis-Pantaléon- 
Jude-Amédée,  né  en  1777,  mort  à  Paris 
en  1858,  avait  épouse  dans  le  comté  de 
Surrey  en  Ang*leterre,  le  30  janvier 
1804,  Françoise  -  Caroline  Halliday. 
C'était  le  bisaïeul  du  nouveau  raurié. 

Lozangéj  d*or  et  de  gueules. 


sangrer,  reçu  à  Saint-Cyr  en  1891, 
sous-lieiit.  au  41®  rég.  d'infanterie. 

D'azur^  au  lion  d'argent. 


p^^^  ^%*^  • 


Antoine  Bréart  de  Boisang'er,  lieute- 
nant au  6®  régiment  de  hussards,  fils 
de  Thomas  Bréart  de  Boisanger,  ingé- 
nieur en  chef  des  ponts  et  chaussées 
et  de  Emma  Robert  de  Saint-Vincent, 
avec  Mlle  Charlotte  Pettit,  fille  de 
M.  Pettit,  ingénieur  en  chef  des  Lan- 
des et  de  Mme  Pettit,  née  de  Villeneuve. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  8  juin,  à 
PariSj  en  l'église  Saint-Philippe  du 
Roule. 

La  famille  Bréart  est  originaire  de 
Bretagne,  où  elle  a  possédé  les  sei- 
gneuries de  Queblen  et  de  Boisanger. 
Elle  a  donné  un  secrétaire  du  roi  en 
1692  et  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse en  1701. 

Le  chef  de  la  branche  aîaée  est 
Thomas-Marie  Bréart  de  Boisanger, 
marié  en  1865,  avec  Rosalie  du  Breil 
de  Pontbriant,  dont  postérité.  Il  est 
fils  de  feu  Pierre-Adrien-Marie,  lieute- 
nant de  vaisseau  et  de  Thérèse  de 
Mauduit  du  Plessix,  sa  cousine  ger- 
maine ;  de  ce  mariage  vinrent  deux 
autres  enfants  :  1 .  Adri-^yi  -  Charles, 
lieutenant  de  vaisseau  en  1866,  marié 
à  Ursule-Pauline  Hersart  de  la  Ville- 
marqué  :  2.  et  Augustin,  officier  d'in- 
fanterie, marié  à  Marie  Hersart  de  la 
Villemarqué. 

Pierre-Adrien-Marie  Bréart  de  Boi- 
sanger a  eu  trois  frèrea  :  1.  Paul  ; 
2.  Charles;  3.  Thomas,  le  père  du 
nouveau  marié,  qui  a  six  enfants  de 
son  mariage  avec  Emma  Robert  de 
Saint-Vincent. 

Joaeph-Marie-Henri  Bréart  de  Boi- 


«A^k^^^^M^^^^^^^^^ 


René-Charles-Marîe    Bayard     de 
ViuTtrie,  lieutenant  au  7"  régiment    \ 
chasseurs,  fils    d'Edmond  Louis-Ma:.- 
Bayard  de  la  Vingtrie,  ancien   ofii  •    - 
de  cavalerie,    chevalier  de  la  Lè;r:  - 
d*honneur,  décédé,  et  de  Marthe-Air.^  • 
Caroline  d'Andigné  de  Beaure^rani,  - 
veuve,     avec     Noémi-Marie-Blau  \.  - 
J(  sèphe    de    Richer    de   Beauclui:..  .- 
Monthéard,  fille  d'Emmanuel-Alexb  .- 
dre-Augustin    de    Richer,     baron 
Btauchamps  -  Monthéard,    et    de    :  - 
Noémi-Marie-Athenaïs  Le   Barrois    . 
Lemmery,  sa  première  femme. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  11  ji.  . 
en  réglise  de  Notre  Dame  de  \  •  :- 
sailles. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  mar.^ 
le   colonel    Moreau,    commandant 
7®  chasseurs,  et  Jules  de  la  Vin^rtr;- 
ancien  officier  de  cavalerie,  chevalii*r  \ 
la  Légion  d'honneur,  son  oncle  ;  poi:  r 
mariée  :  M.  Amédée-Félix-Autoine  I  -  -- 
rot,  son  oncle,  et  le  baron  d'Orgre\  . 
son  grand  oncle. 

La  famille  Bayard  delà   Vins-tr: 
originaire  du  Perche,  est  actuellenir. 
fixée  en  Anjou  ;  elle  a  été  repréc^eu: 
à  rassemblée  de  la  noblesse  du  &lh  . 
en  1789  par   Louis-Jacques  Bayar^i 
la  Vingtrie,  ancien  lieutenant  g^éu-  r. 
au  bailliage  du  Perche  k  Bellême^  r 
valier  de  Tordre   de  Saint-Michel,  f 
contracté  des  alliances  avec  les  fa  mi 
d'Andigné,   du   Bois  de  Maquille.  1*  .  • 
lart  de  Grand  val,  de  Mecflet,  de  I.  - 
guet-Brancion,   Mercier  du    Paiy, 
Fréville  et  de  Fouilleuse-Flavacour: 

D'argent^  d  un  chêne  de  sinople,  .>-    - 
tenu  de  deux   rameaux  de  laurîrr 
même^  entrelacés  par  le  bas, 

(V.  pour  la  famille  de  Richer,  or:. 
naire  du  Maine»  les  Bulletins  de  1^. 


385 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


386 


col.  99  et  345,  et  de  1894,  col.  498.) 

Z>'<7r,  au  chevron  de  guetdes,  chargé 
de  Crois  croisettes  cTor^  accompagné  de 
trois  bleuets^  aliàs  trois  roses  d'azur^ 
Hgés  et  feuilles  de  sinople,  et  posés 
2  et  1. 

Devise  :  Honos  et  fides. 


^>«^^MMMM« 


Le  comte  Karl  Costa  de  Saint-Geais  de 
Beaiireg'ard,  lieutenant  au  5**  régiment 
le  drageons,  fils  du  comte  Bérold 
Costa  de  Saint-Genis  de  Beauregard 
?t  de  la  comtesse,  née  de  la  Goutte  de 
Montaugey,  avec  Mlle  Jeanne  Aubry- 
Vitet,  fille  de  M.  Eugène  Aubry-Vitet 
ît  de  Mme  Aubry-Vitet,  née  Darblay. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  15  juin 
en  réglise  Saint-François-Xavier,  à 
Paris. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  don- 
née par  Mgr  Baptifolier,  évêque  de 
Mende. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient  : 
3,  A.  R.  le  duc  de  Chartres  et  M.  Paul 
Darblay,  son  grand-père  ;  ceux  du  ma- 
rié, le  marquis  Costa  de  Beauregard, 
incien  député  à  l'Assemblée  nationale 
sou  oncle,  et  le  comte  d'Antioche,  son 
cousin  maternel. 

Le  marié  à  trois  frères  qui  ont 
épousé  :  le  premier,  Stanislas- Victor- 
Nlarie,  ChristineDenise-Louise-Marie- 
i^auline  Pandin  de  Narcillac  ;  le  second, 
Slarie  -  Joseph  -  Gonzague ,  Françoise 
^"oysin  de  Gartempe  ;  le  troisième, 
(^'ictor,  Mlle  de  Chossat  de  Mootburon. 

(Voir  les  Bulletins Aq\%%^,  col.  285, 
191  ;  1890,  col.  293.) 

D*azur^  à  trois  bandes  d^or,  au  chef 
*ousu  d'azur  chargé  de  3  fleurs  de  lis 
Vor. 


Le  comte  Marie  Roselin-Claver- Gas- 
)arti-Hélion  de  Villeneuve  Esclapon, 
capitaine  au  38*  régiment  d'infante- 
•ie,    fils  du   comte  Charles  de  Ville- 


neuve-Esclapon,  officier  supérieur  en 
retraite  et  de  feu  la  comtesse  née  Ma- 
ric-Alexandrine  de  Pillot  de  Coliguj^- 
Châtillon,  avec  Joséphine  de  Blan- 
chetti  fille  du  comte  César  de  Blau- 
chetti  et  de  la  comtesse  née  de  Pellis- 
sier-Nanton-la-Coste. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  18  juin 
en  l'église  Saint-Pierre,  à  Avignon. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Villeneuve  en  Provence  les  Bulletins 
de  1886,  col.  605  ;  1890,  col.  300  ;  1893, 
col.  336.) 

De  gueules^  fretté  de  six  lances  de 
tournoi  d'or  y  semé  dans  les  claires-voies 
d^écussons  du  même;  sur  le  toutyd^azur 
à  la  fleur  de  lys  d'or. 

Devise  :  Per  hœc  regnum  et  imperium, 

La  famille  de  Blanchetti  ou  de  Bian- 
chetti  est  une  des  plus  anciennes  et  des 
plus  illustres  de  Bologne,  qui,  suivant 
Moréri,  prétendait  tirer  sou  origine  de 
Robert  Bianchetti,  neveu  de  Theodorîc 
le  Saxon,  duc  de  Bourgogne,  qui  s'éta- 
blit, dit-ou,  à  Bologne  vers  Tan  807. 
Elle  a  donné  plusieurs  sénateurs  et 
gonfaloniers  à  la  ville  de  Bologne,  et 
un  cardinal,  Laurent  Blanchetti^ 
nommé  le  5  juin  1596  par  le  pape  Clé- 
ment VIII  (Hîppolyte  Aldobrandini), 
dont  il  avait  été  le  collègue  dans  la 
mission  diplomatique  envoyée  en  Polo- 
gne sous  le  pape  Sixte  V.  Laurent 
Blanchetti  fut  mis  à  la  tête  des  congré- 
gations et  du  conseil  du  Saint-Office, 
protecteur  de  l'église  de  Lorette  ;  après 
s'être  vu  deux  fois  sur  le  point  d'être 
élu  pape,  il  mourut  en  1612,  à  l'âge  de 
67  ans. 

Une  branche  de  cette  maison  s'éta- 
blit à  Avignon  vers  le  milieu  du  xvii** 
siècle  par  le  mariage  de  Jean-Baptiste 
de  Bianchetti  II,  Sgr  de  la  Motte  :  Pen 
1661  avec  Françoise-Delphine  d'Hen- 
rici  ;  2°  en  1678  avej  Anne  de  Castil- 
lon-Castellet,  des  marquis  du  Castellet 
en  Provence.  « 

Son    petit-fils    César-Elzéar-Joseph 


387 


LE  BULLETIN   HÉRALDIQUE  OB  PRiUlCS 


comte  de  Blanche tti,  sénateur  de  Bolo- 
gne, comte  de  Falciuo  en  Italie,  sgr  de 
la  Motte,  lieutenant-commandant  des 
chevaulégers  du  comtat  Yenaissin, 
ép.  le  5  mai  1742  Catherine-Marie  de 
Gardane.  Il  recueillit,  en  1761,  la  suc- 
cession de  la  branche  italienne  éteinte 
dans  les  mâles  et  s'établit  à  Bologne 
ourappelaientlessubstitutions.il  reçut 
le  titre  de  comte  par  bref  du  pape  Be- 
noît XI V  du  7  septembre  1742  et  devint 
.  en  1761, comte  de  Falcino,  puis  sénateur 
et  gonfalonier  de  Bologne. 
De  son  mariage  il  eut  deux  fils  : 

1.  Pierre-Paul-Joseph,  comte  de  Fal- 
.  cino,  sénateur  de  Bologne  et  gonfalo- 

nier  qui  épousa  en  1771  Marie-Aurélie 
de  Monti,  dont  la  descendance  est  au- 
jourd'hui représentée  à  Bologne  par 
.François-Louis  comte  de  Blanchetti 
(cousin-germain  du  père  de  la  mariée], 
chef  de  la  branche  italienne,  marié  à 
Marie-Thérèse  de  Paoli,  ancien  cham- 
bellan de  Charles-Louis  de  Bourbon 
duc  de  Lucques  et  de  Marguerite  de 
Spada»  dont  quatre  enfants; 

2.  François-Marie-Stanislas  comte  de 
Blanchetti,  patrice  de  Bologne,  sgr  de 
la  Mothe,  colonel  des  chevau-légers 
du  comtat  Yenaissin,  marié  à  Paris  en 
1773  à  Cathtrrine-Henriette  de  Périer, 
dame  du  Breil,  en  Normandie^  dont  : 
1.  Eulalie,  mariée  à  Bologne  à  son 
cousin  le  comte  de  Blanchetti,  père  de 
François-Louis;  2.  et  Charles-Pierre- 
Paul  comte  de  Blanchetti,  marié  à 
Marie-Alexandrine  de  Saizieu,  fille  du 
baron  Barthélémy  de  Saizieu,  et  de 
Marie-Désirée  de  Régina,  dont  :  César- 
Louis-Paul-Guillaume  comte  de  Blan- 
chetti, marié  à  Marie-Joséphine-Pau- 
line de  Pelissier-la-Cojte  dont  :  1. 
Charles;  2.  Louis;  3.  Joséphine,  la 
mariée;  4.  Marie;  5.  Berthe. 

Bandé  d'argent  et  de  gueules  de  six 
pièces. 


Le  vicomte  Hœderer,  Ueuteuai/ 
29®  dragons,  fils  du  comte  Raderer 
château  de  Bois-Roussel  (Orne)  e:  : 
comtesse  Rœderer,  née  Blacche-L., 
nie  Serre  de  Monjulin,  petii-ri .^  . 
comte  Rœderer  et  de  M"*  de  C^r 
avec  M"«  Charlotte  Vaney. 

Le  mariage  a  été  célébré  1-^  2'» . 
en  réglise  de  la  Madeleine  à  Par.s  . 
bénédiction  nuptiale  a  été  dooiet: 
Mgr  Bonuefoy  évoque  de  la  Ko:  ^ 
et  de  Saintes. 

Les  témoins  étaient  :  pour  1<^  n 
le  vicomte  Pierre  Rœderer  et  M.  iî 
rice  Bailly  de  Barberey  ;  ceux  :- 
mariée,  M.  Adrien  Pépin-Lehall»^.  • 
le  colonel  Adrien  de  Lestapis. 

La  famille  Rœderer  originair.' 
Lorraine,  a  eu  pour   auteur  P:^:' 
Louis  Rœderer,  célèbre  homme  «il 
né  à  Metz,  en  1754,  créé  comte  de .  1 
pire  en  1809,    membre  du  Seuat 
1802,  et  de  la  chambre  des  pHir- 
1832;  il  était  fils  du  bâtonnier  d^ 
dre  des  avocats  du  barreau  de  yj 
puis  substitut  du  procureur  fr^  * 
qui  fut  un  magistrat  des  plus  d:  * 
gués,  et  de  Marguerite  Gravelottc*. 

Sa  mère  descendait    de    Toi:-^ 
Gravelotte  qui  fut  anobli  par  le  li  .* 
Lorraine,  en  considération  de  Sf ?  ^r- 
vices  et  de  la  reconstruction  du 
teau  de  Saulcy,  ancien  cbAiea::  ' 
aujourd'hui  simple  ferme  voisii 
champ  de  bataille  de  Rezon ville  iV.  i 
nuaire  de  la  noblesse^  1874,  p.  3S^ 

Le  comte  Rœderer  avait  ppou^t^  1  -' 
1777  à  Francfort-sur- le  Meiu,  l'.\ -•' 
giue-Louise-Walburge  Guaita  ;  '*'  ■ 
1795,  à  Paris,  Marie-Catherine- î* 
laide  Decrétot  veuve  de  \S'ol 
Michel  de  Grilleau  ;  il  eut  du  p:« 
mariage  Antoine-Marie  barou  Ku 
qui  fut  pair  de  France  en  184.*),  e* 
ép.  le  4  novembre  1809  Catherin  -^ 
laide  Berthier.  fV.  tes  Senn/f 
Pairs  de  France^  par  M,  L.  d»  . 
tonne,  p.  24,  215,  256.) 

Le  sénateur  comte  j[lo^eren  .î^ 


^*ll 


)89 


LB  BULLETIN  HfiRALDIQUB  DE    FRANCB 


390 


ri^me  aïeul  du  marié,  é'ait  titulaire 
le  la  sénatorepie  de  Gaeu  (Calvados). 

Ecarielé,  au  1  de  comte  -  sénateur  î 
lu  2  de  ministre  d'Etat  ;  au  3  d'argent 
m  saule  de  sinople,  qui  est  Gravelotte  ; 
lu  4  ëchiqueté  cTor  et  d'azur,  qui  est  di 
;0Qseiller  d'Etat. 


Le  comte  Hélye  de  Durfort,  second 
ils  de  Marie-Louis-i4w^w5^in  de  Dur- 
'ort-Civrac  vicomte  de  Durfort  (oncle 
lu  duc  de  Lorg*e)  et  d'Anne-Marie-Eu- 
^enie  de  Montmorency-Luxembourg', 
ivec  u4ntom^«e- Louise- Marie- Victoire 
le  Riquet  de  Oaraman,  fille  de  feu  Fé- 
f/\>-Alphonse-Victor  de  Riquet  comte 
le  Caraman  et  de  Marie-Pauline-Isa- 
Delle  de  Toustain. 

Le  mariagre  a  été  célébré  le  24  juin 
m  rég-lise  Saint-Pierre  du  Gros-Caillou. 
La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
aux  jeunes  mariés  par  Tabbé  Olivier  de 
Durfort,  cousin-germain  du  marié. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié: 
le  duc  de  Lorge,  chef  de  la  maison  de 
Durf ort-Civrac,  son  cousin  germain,  et 
le  comte  Antoine  d'Huuolstein,8on  on- 
:1e;  pour  la  mariée  :  le  duc  de  Cara- 
man, chef  de  la  branche  ducale  fran- 
çaise, son  oncle,  et  M.  Henry  Dela- 
luarre  son  grand-oncle. 

(V.  pour  la  maison  de  Durfort  les 
Bulletins  de  1879,  col.  50,  113,  253-; 
1888,  col.  472;  1890,  col.  771,  800; 
1893,  col.  310,  311.) 

Ecarûelé,    aux  1   et  4  d'argent  à  la 
bande  d^azur^  qui  est  de  Durfort  ;  aux 
2  et  3  de  gueules  au  lion  d'arger^tj  qui  , 
îst  de  Lomagne. 

Devise  :  Si  ell  dur  yo  fort, 

La  mariée  a  une  sœur  Madeleine- 
Marie-Louise- Julie,  née  en  1881. 

On  sait  que  la  maison  de  Riquet  à 
laquelle  appartient  Mlle  de  Caraman 
se  divise  en  deux  branches  :  la  bran- 
zhQ  française  ayant  pour  chef  le  duc 
le  Caraman,  oncle  de  la  mariée,  et  la 


branche    belge    ayant   pour   chef  le 
prince  de  Chimay. 
(V.  le  BulleUn  de  1890,  col.  287,) 

Dazur,  à  la  bande  d^or  accompagnée 
en  chef  d'une  demi-fleur  de  lys  défail- 
lante à  dextre  et  florencée  d'argent,  et  en 
pointe  de  trois  roses  aussi  d^ argent  ran» 
gées  en  orle. 

Devise  :  Juvat  pietas. 


M^hA^k^kA^^v^^^^^^ 


Le  vicomte  Camille  de  Cacqueray  de 
Valmenier,  avec  Berthe  Blanchard  de 
la  Buharaye,  fille  du  vicomte  de  la 
Buharaye  et  de  la  vicomtesse  née  du 
Bignon. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  25  juin 
en  l'église  cathédrale  de  Nantes. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  donnée 
par  M.  Tabbé  Paul  de  Cacqueray  de 
Valmenier,  frère  du  marié,  curé  dans 
le  diocèse  de  Versailles  • 
.  Les  témoinsdumariéétaient  :1e comte 
Edgard  de  Cacqueray  de  Valmenier  et 
le  vicomte  Amable  de  Valmenier,  ses 
frères  ;  ceux  de  la  mariée  :  le  vicomte 
Charles  de  Cavelier  de  Cuverville  et 
Olivier  Boux  de  Casson,  ses  cousins. 

(V.  pour  la  maison  de  Cacqueray, 
originaire  de  Normandie,  le  Bulletin 
de  1892,  col.  300-302.) 

D'or,  à  trois  roses  de  gueules. 
Devise  :  Aut  gloriam  aut  lœthum, 

La  famille  Blanchard  de  la  Buharaye 
ou  de  la  Buharais,  en  Bretagne,  est 
d'ancienne  extraction,  connue  depuis 
Hamon  Blanchart  vivant  au  commen- 
cement du  xiii^  siècle  et  témoin  en  1219 
d'une  confirmation  de  donation  faite 
par  Juhel,  seigneur  de  Dinan.  Cette 
famille  a  formé  plusieurs  branches  en- 
tr'autres  celles  de  Blanchard  deChangy 
en  Normandie,  et  à  Paris  celles  de 
Launay  et  de  Tallangouet.  Elle  a  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  par  les 
commissaires  de  Bretagne  à  Tépoque  des 
grandes  vérifications  sous  Louis  XIV. 


391 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


On  la  voit  représentée  aux  assemblées 
des  Etats  grénéraux  de  Bretagne  en 
1764  par  N...  Blanchard  de  la  Buha- 
raye,  et  à  rassemblée  de  la  noblesse 
de  Bretagne  en  1789  par  Louis-Gabriel- 
César-Eurimedon  Blanchard  de  la  Bu- 
haraye,  Julien-François  Blanchard, 
chevalier  de  la  Buharaye,  et  Casimir- 
Félix-Augustin-Gabriel  chevalier  Blan- 
chard de  la  Buharaye. 

Le  chef  de  cette  famille  Arthur 
Blanchard,  comte  de  la  Buharaye,  veuf 
en  premières  noces  de  Berthe  de  Saint- 
Gilles,  est  décédé  à  son  château  de  la 
Buharaye,  par  Pleuguéneuc  (Ule-et- 
Vilaine),  le  5  janvier  1884,  à  Tâge  de 
59  ans.  C'était  le  grand-père  de  la  ma- 
riée. 

If  azur  ^  à  trois  croissants  d'argent. 


^^^^^^^s^^^s^'^^t^s^^fm 


Le  comte  Marie  -  Amédée  -  Henri  - 
Louis  de  Clermont-Tonnerre,  fils  d'A- 
drien -  Marie  -  -4in^VeV  -Etienne  Arthur 
comte  de  Clermont-Tonnerre,  marquis 
de  Thoury  et  de  défunte  MarieSidonie- 
C\ih,r\o\XQ' Nathalie  de  Biencourt,  avec 
M"®  de  Juigoé,  seconde  fille  de  feu  le 
marquis  de  Juigné  et  de  la  marquise 
de  Juigné  née  de  Talhouët-Roy. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  26  juin 
en  l'église  de  Saiat-Pierre  de  Chaiilot 
à  Paris. 

Les  témoins  étaient,  pour  1j  marié  : 
le  marquis  de  Biencourt  et  le  marquis 
de  Wignacourt,  ses  oncles;  pour  la 
mariée  :  le  comte  Gustave  de  Juigné, 
son  grand-oncle,  et  le  marquis  de 
Talhouët,  son  oncle. 

Le  marié  a  un  fière  aîné,  Fernand- 
Marie-Aurel-Ainédée  marié  à  Ayinar- 
dine-Marie-Auastasie-Laurence  de  Ni- 
colay,  décédée  le  13  juin  1893  ne 
laissant  qu'une  fille;  et  trois  sœurs  : 
la  comtesse  de  Marcieu  ;  Mme  d*Har- 
divillier;  la  vicomtesse  de  Pomereu. 

(V.  les  Bulletins  de  1879,  col.  109  à 
113;  1889,  col.   94,  279,  431;    1891, 


col.   163,  220,  487;  1893,  col.  312,  l 

De  gueules^   à  deux   clefs   d'ur 
passées  en  sautoir. 

Devise  :  Et  si  omnes  ego  non. 

(Y.  pour  la  maison  le  Clerc  de  Ju  : 
les  Bulletins  de  1886,  col.  SfiN  " 
1888,  coL  121;  1890,  col.  172;  b 
col.  110-111.) 

D^argetUf  à  la  croix  de  gueules  Ir- 
d'une  engreslure  de  sable  et  canto 
de  quatre  aiglettes  de  même,  beç'i'.- 
ynembrées  de  gueules. 

Devises  :  Ad  alla;  — Altiory 
lis. 

/  Cri  de  guerre  :  Battons  et  abattor 


««MM^^I^^^^^^^V^tfM' 


Le  comte  Robert  d'OilliamsoD,  : 
de  Marie-Elie   d'Oilliamson    vie-'. 
puis  marquis  d'Oilliamson  et  d  A 
Marie-Thérèse  de  Champagne-B<H; 
avec   Marguerie  de  Montrichari,  : 
du  vicomte  de  MontricharJ   et  d 
vicomtesse,  née  Terrier  de  Lorav. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  26  jui. 
l'église  de  la  Madeleine  à  Paris. 

La  bénédiction  a  été  donnée  par 
l'abbé  de  Vregille. 

Les  témoins  du  marié  étaient 
marquis  d'Oilliamson,  son  fW're, '* 
marquis  de  Champagne,  son  ondr- 
ternel  ;  ceux  de  la  mariée  :  le  c- 
de  Montrichard,  son  oncle,  et  le  i 
quis  de  Châteaubrun,  son  cousiu. 

Le  pLTe   du  marié,  décédé  rn    • 
avait  eu  six  enfants  ;  1.  Josepb-M 
marié  à  Marie-Eudoxie  de  Mac-i^^ 
decédée  en    1892  ;   2.  François-M 
Guillaume,   marié   à   Jeanne  de  ! 
gnac  ;  3.  Pierre  ;  4.  Robert,  le  n«ni . 
marié  ;   5.  Louise-Pauline,   mari'- 
comte   Gontran   de  Luppé,  deo»  >î 
1889;  6.  Jeanne-Louise,  mariée  a 
comte  Olivier  de  Rougé. 

(V.  les  Bulletins  de    1886,  col  : 
1889,   col.   87,  554;  1891,  col.  37.^  * 
1892,  col  101,177.) 

D^azur^  à  i^ne  aigle  éployée  d\ir . 


1)3 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DE  FRANCS 


394 


icmbiée  et  becquée   d*or  posée  sur  un 
uril^  aussi  (Vor^  cerclé  d'argent. 

Devise  :  Venture  and  win. 

La  famille  de  Montrichard  est  une 
i^s  plus  anciennes  du  comté  de  Bour- 
of^rne  (Franche-Comté).  Elle  tire  son 
lom  du  château  de  Montrichard,  auprès 
e  Migrette. 

Le  premier  auteur  connu  est  Gérard 
ire  de  Montrichard,  chevalier,  qui 
esta  en  1285  et  fut  bisaïeul  de  Guil- 
aiime  de  Montrichard,  marié  à  Guyette 
TAndelot.  Leur  postérité  a  formé  dix 
)rauches,  dont  une  seule,  celle  des 
uarquis  de  Montrichard  de  Visemal  et 
ie  Frontenay  subsistait  au  commen- 
•ement  du  xvui*  siècle.  La  seig'neurie 
le  Frontenay,  située  non  loin  de  Châ- 
caii-Chalon,  fut  érigée  en  marquisat 
-)hT  lettres  patentes  en  1743,  en  faveur 
h*  Laurent-Gabriel  de  Montrichard  de 
Visemal,  marié  le  9  juillet  1721,  à 
Jatheriue  -  Paule  -  Françoise  de  Jau- 
:ourt  ;  il  avait  eu  cette  terre  du  chef 
ie  sa  mère  et  par  succession  de  la 
naison  de  Visemal  éteinte.  Le  château 
le  Montrichard  fut  vendu  par  Richard 
ie  Montrichard,  en  1335,  à  Jean,  bâ- 
tard de  Châlon.  Cette  maison  a  eu  six 
chevaliers  de  son  nom  admis  dans  la 
confrérie  de  Saint-Georgfes  depuis  1461, 
jù  n'avait  entrée,  comme  on  sait,  que 
la  principale  noblesse  de  Bourg'Ogrne. 

Philippe-Bernard-Nicolas  -  Laurent- 
Hyacinthe  marquis  de  Montrichard, 
seio:neur  de  Frontenay,  capitaine  de 
Ira^ons  au  régiment  Royal,  chevalier 
ie  l'ordre  de  Saint- Georg-es,  reçu  en 
1781,  prit  part  aux  assemblées  de  la 
aoblesse  de  Poligny,  en  1789,  et  Ktien- 
ae-Gabriel  comte  de  Montrichard,  sg'r 
le  Saint-Martin,  maréchal  général  des 
iog'is  des  camps  et  armées  du  roi,  figure 
à  la  môme  date  à  l'assemblée  do  Lons- 
le-Saulnier. 

Françolse-Oilberte-Mathilde  de  Mont- 
richard a  été  reçue  dame  chanoinesse 
comtesse  du  chapitre  noble  de  Sainte- 
À^nne  de  Bayière  en  1838. 


De  Vair,  à  la  croix  de  gueules. 

L'écu  timbré  et  couronné  d'or  sur- 
monté d'un  buste  de  maure  et  supporté 
par  deux  anges. 


^<»^^<^»«»<V^^»WMW» 


Gaspard  comte  de  Berthier-Bizy,  fils 
unique  de  Prosper,  comte  de  Berthier- 
Bizy,  et  de  Luce  de  Chevenon  de  Bigny, 
décédés,  avec  Mathilde  d'Avout,  fille 
du  général  de  division  d'Avout,  duc 
d'Aiierstaedt,  inspecteur  général  d'ar- 
mée, etc.,  et  de  Jeanne- Alice  de  Voize. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  27  juin 
en  l'église  Saint-Pierre  de  Chaillot,  à 
Paris.  La  bénédictiou  nuptiale  a  été 
donnée  par  M.  l'abbé  Chesnelong,  ami 
de  la  famille  et  fils  du  sénateur. 

Les  témoins  du  marié  étaient  le  ba- 
ron de  Berthier-Bizy  et  le  baron  de  Vi- 
gan,  ses  oncles  ;  et  ceux  de  la  mariée  : 
le  duc  de  Feltre  son  cousin  et  le  vi- 
comte Daru,  son  beau-frère. 

(V.  pour  la  famille  d'Avout  les  Bulle- 
tins de  1892,  col.  639  ;  1895,  col.  46.) 

De  gueules  à  la  croix  d'or,  chargée  de 
5  molettes  de  sable  (Armes  anciennes). 

La  branche  ducale  porte  :  /)V,  à 
dtux  lions  léopardés  et  adossés  de  gueu^ 
les,  l'un  placé  au  i^  canton,  Vautre  au 
dernier^  tenant  chacun  une  lance  polo- 
naise^ à  la  bordure  eomponnée  d^or  et 
de  gueules]  au  chef  des  ducs  de  l'Em- 
pire. 

La  famille  de  Berthier-Bizy  (qui  n'a 
aucune  parenté  avec  les  Berthier  ducs 
de  Wagram  ni  avec  les  Bertier  de  Sau- 
vigny  et  dont  les  Berthier  de  Qraudry 
se  disent  issus  avec  quelque  vraisem- 
blance mais  sans  preuves)  est  une  des 
plus  anciennes  de  la  noblesse  du  Ni- 
vernais où  elle  n'a  cessé  d'occuper  une 
position  distinguée  depuis  le  xiv^  siè- 
cle. Elle  s'y  est  alliée  aux  Lamoignon 
(de  la  l'«  race),  de  Vandel,  de  Lange, 
Coquille  dé  Romenay,  de  Mullot,  de 
Saint  Père,  de  Chevigny,  d'Armes,  de 
Borniol,  de  Charry,  de  Pagany,  de 
Maumigny,  de  Lichy,  etc. 


395 


LB  BULLETIN   HÉRALDIQUE  DB  FRANCE 


Elle  a  possédé  dans  cette  province 
de  nombreuses  et  importantes  sei*2rn^u- 
ries,  entre  autres  :  Navenon  et  le  Veuil- 
lin  passés  par  Textinction  d'une  bran- 
che dans  la  famille  du  Verne,  la  Be- 
louze  passée  aux  AndrJ^s  de  Marcy,* 
Vasnay,  le  Vernay,  Chassy,  etc.,  enfin 
Bizy  dont  Pierre  de  Berthieu,  écuyer, 
obtint  du  roi  Louis  XI  la  permission 
de  fortifier  le  château,  comme  le  cons- 
tate une  charte  conservé^  aux  archives 
de  la  Nièvre. 

Etienne-François  comte  de  Berthier, 
Qgr  de  Bizy,  la  Belouze  etc.,  avait 
épousé  en  1765  Louise-Rose  Bahaud  de 
la  Chaussade,  fille  de  Pierre  et  d'Anne- 
Rose  le  Conte  de  Nouant  de  Pierre- 
court;  il  en  eut  deux  fils  :  a.  Taîné 
Louis -Pierre-Etienne  comte  de  Ber- 
thier-Bizy  marié  à  Henriette  du  Bourg* 
de  Bozas  eut  deux  fils  :  Gaspard,  comte 
de  B.  B.  qui  de  Louise  Séguier  «le 
Saint  Brisîîon  n'eut  qu'une  fille  morte 
non  mariée  et  Adrien  vicomte  de  B.  B. 
mort  sans  alliance  ;  b.  le  cadet,  Jean- 
'  Pomponne  baron  de  B.  B.  marié  à 
Jeanne-Sophie  Goujon  de  Gasville  fut 
père  :  1«  de  Charles  baron  de  B.  B.  ma- 
rié à  Marie  de  Caissac  dont  :  Jeanne, 
vicomtesse  de  Romanet  de  Beaune  ; 
Marguerite,  mariée  à  Henry-Bernard 
d'Arbigny,  et  Marthe  ;  2°  de  Prosper 
de  B.  B.  père  du  nouveau  marié. 

Il  est  à  noter  que  ce  fut  Prosper  et 
non  Charles  son  frère  aîné  qui,  à  la 
mort  de  leurs  cousins-germains,  hérita 
de  la  terre  de  Bizy  et  du  titre  de  comte, 
de  sorte  que  Charles  quoique  chef  de 
la  famille  ne  porte  comme  son  père, 
que  le  titre  de  baron,  tandis  que  son 
neveu  porte  celui  de  comte. 

Dame  Hélène  de  Berthier,  dane  du 
Veuillin,  veuve  de  Jean  de  Berthier- 
Duvernay  (du  Vernay),  ancien  capi- 
taine de  cavalerie,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  et 

Etienne-François  comte  de  Berthier- 
Bizy,   sgr  de  Bizy,   des  Fongis,  etc., 


prirent  part  en  1789  aux  as>»  t 
de  la  noblesse  du  Nivernais. 

D^azur^  à  la  fasce  d'or  accoiu  . 
en  chef  d'une  rase  (T argent  et  f  : 
de  trois  glands  d'or. 


w<.<^^>^»^^^^^^^<^w 


Le  comte  de  la  Ville-Bauge,  l! 
comte  de  la  Ville-Baugé  et  de  1h 
tesse  née  de  L'Kpine,  avec  h 
de  Blaogy  fille  de  Roger-Picr: 
tor  Le  Viconte  marquis  de  Blau;: 
la  marquise  née  Louist-Marit-. 
che  de  Bérulle. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  27  • 
à  Paris,  en  l'église  St-François-X 

M.  l'abbéde  Wagner,  prélat  r  : 
ami  d^  la  famille,  a  donné  la  b  . 
tion  nuptiale. 

Le  Pape   avait  envoyé  aux 
époux  sa  bénédiction  apostoliq:** 

Les  témoins  étaient,  pour  It^  r 
le  marquis  de  la  Ville-Baugé,  .-  ' 
et  1e  baron  de  L'Epine,  son   grn 
re  ;  ceux  de  la  mariée  le   roar.; 
BeruUe  et  le  comte  de  Seyssel 

Le  frère  aîné  du  marié,  Mari^^-' 
Goorges  marquis  do    la   Ville  i 
officier  de  dragons,  a  épousé  le  '/ 
vier    1889,    Aimée-Marie    Th^^ 
Rongé. 

Il  a  un    autre   frère,     Pierr- 
marié. 

(Y.  le  Bulletin  de  1889,    cuî. 
114.) 

D'argent  y  à  la  bande  de  guetl 

La  sœur  ainée  de  la  marier'. 
Henriette- Valentine     Lo    ViiN.:' 
Blangy,  a  épousé  le  28  juin  1^  *. 
de-Marie-Anthelme  comte  de    î^ 

Elle  a  une  autre  sœur  Yvouij 
frère,  non  mariés. 

(V.  les  Bulletins  de   1889,   ol 
1892,  col.  380.) 

D'azur,  à  trois  coq 'filles  U*f'r. 

Devise:  Saint- Sauveur  le    1*. 
rhonneur. 


7 


LE  BULLETIN   HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


398 


Vijdrc  Brunet,  lieutenant  au  24®  dra- 
[is,  fils  du  fféuéral  Brunet,  commau- 
:it  la  brig^ade  de  Pau,  avec  Mlle  de 
:iea  du  Lozart  ou  du  Lézard. 
.t»  maria^-e  a  été  célébré  dans  la 
•uière  semaine  du  mois  de  juin,  en 
4 lise  du  Saint-Sauveur  à  Rennes.' 
.H  famille  de  Bizien  du  Lézart,  en 

taprue,  a  été  maintenue  dans  sa 
blesse  aux  diverses  réformations  ou 
•itications  opérées  dans  cette  pro- 
ice.  Elle  a  possédé  les  seigneuries 

Lozart,  de  la  Motte,  de  la  Salle,  de 

ri'^onaar,  de  Kerhervé  et  de  Ker- 

rtin. 


MM.  Bizien  du  Lézard,  Bizien  vi- 
comte du  Lézard,  et  le  chevalier  du 
Lézard  siég'èrent  aux  Etats  généraux 
de  Bretagne  en  1746. 

Toussaint-Marie  Bizien  et  Jean-René 
Bizien  du  Lézard  figurent  sur  la  liste 
de  l'ordre  de  la  noblesse  de  Bretagne 
en  1789. 

Ecarteléj  aux  1  et  4  d'argent^  à  la 
fasce  de  sable  accompagnée  en  chef  à! une 
étoile  de  gueules  et  en  pointe  de  deux 
croissants  de  même  ;  aux  2  et  3  écartelé 
de  gueules  et  de  sable^  à  la  croix  pleine 
d""  argent. 


DÉCÈS     DU    MOIS    DE    JUIN 


BT   RAPPBL    DBS    MOIS   PKBC^DBNTB 


.e  comte  Adrien  dlzarny  de  Gar- 
î,  fils  de  Jean-Antoine  d'izarny  de 
rj4'as,  ancien  lieutenant  d'infanterie 
l'Âugustine  de  Puibusque,  est  dé- 
é  à  Toulouse  vers  le  milieu  du 
is  de  mai. 

I  avait  épousé  en  1847  Marie  de  Ro- 
îfeuil,  dont  il  a  eu  :  1.  Raimond- 
•nard-Etienne-Marie,  chef  de  ba- 
Ion  au  52®  reffiment  d'infanterie  à 
)n,  marié  à  M^'^  Delestrac,  fille  d'un 
pecteur  général  des  ponts  et  chaus- 
3,  dont  postérité  ; 
'  .  Marie-Adrien-Victor-i?aow/,  capi- 
le  au  161^  régiment  d'infanterie  au 
ip  de  Chalons  (Marne),  marié  à 
Robinet,    d'Epernay,  dont  posté- 

.  Marguerite,  religieuse  à  Tétablis- 
,  leut    hospitalier  de  Berck-t^ur-mer. 
'  e  nom  d'Izarn  et  d'Izarny   est  très 
it  n  dans  les  annales  de  la  ville   de 
jlouse.  On  trouve  des   capitouls  de 
lom  dès  le  xii*  siècle,   de  1195  à 
5.  Raimond  Izarny,  chevalier  figu- 
lu  nombre  des  seigneurs  du  bail- 
•e  deMontgiscard  qui  sont  mention- 
dans  le  Saisimentum  comitattis  Ta- 
*  J  de  1271. 


Guillaume  Izarny  fut  viguier  de 
Toulouse  de  1299  à  1307.  Imbert  d'Izar- 
ny docteur  es  droits,  co-pgr  de  Dieu- 
pentale  et  de  Canal  s  dénombra  ses 
fiefs  en  1523  ;  il  épousa  Jacquette  de 
Restes,  dame  de  Gargas,  avant  1541, 
et  entra  dans  la  Ligue  que  firent  à 
Toulouse  le  2  mars  1563  les  cardinaux 
d'Armagnac  et  de  Strozzi  avec  les  ba- 
rons et  les  principaux  gentilshommes 
du  pays.  Son  fils  Pierre  d'Izarny,  sgr 
de  Gargas,  docteur  et  avocat  fut  capi- 
toul  de  Toulouse  en  1629  ;  il  ép.  Jeanne 
de  Rabaudy  et  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse,  avec  son  frère  Jean-François 
en  vertu  Ju  capitoulat  par  jugement 
souverain  du  28  juin  1669. 

Bernard  d'Izarny  sgr  de  (largas,  des- 
cendant de  Pierre  au  quatrième  degré, 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  de  Toulouse. 

(V.  Armoriai  de  Linyuedoc,  Généra- 
lité de  Toulouse,  t.  i,  p.  164). 

C'était  l'aïeul  du  défunt. 

De  gueules^  à  la  biche  d'argent  grim^ 
pante  sur  un  rocher  du  même  à  dcxtre  ; 
au  chef  cousu  d'azur  chargé  de  trois 
étoiles  d'or  mal  ordonnées. 


399 


LE    BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


La  comtesse  de  Sancy  de  Parabère, 
née  de  Gobelin  d'Offémoiit,  est  décédée 
le  12  juin,  à  Paris,  boulevard  de  la 
Tour-Maubourg-,  à  Tàge  de  53  ans. 

Elle  avait  épousé  le  comte  Charles- 
Gaston  Lefebvre  de  Sancy  de  Parabère, 
chef  d'escadrons  au  S''  chasseurs,  ru- 
jourd'hui  retraité  lieutenant-colonel, 
fils  du  comte  Lefebvre  de  Sancy  de 
Parabère  et  de  la  comtesse,  damo  du 
palais  de  l'i  rpératrice  Eug-cnie,  tille 
du  comte  Lefebvre  Desnouettes,  aide 
de  cemp  de  l'empereur  Napoléon  P'. 

La  comtesse  défunte  a  eu  de  son  ma- 
riage une  fille,  mariée  le  5  septembre 
1889  avec  le  vicomte  Jean  d'Harambure, 
officier  au  5«  hussards,  fils  de  Gabriel, 
comte  d'Harambure  de  la  Poèze,  et  de 
Théodora  Ruyneau  de  Saint-Georg-es. 

(V.  pour  la  noti  e  Le  Febvre  ou  Le- 
fébure  de  Sancy  de  Parabère,  le  Bulle- 
tin de  1889,  col.  540.) 

JEcarteléj  aux  1  et  4  rVor^  au  pin  de 
sinople,  fruité  et  arraché,  qui  est  de 
Baudean  de  Parabère  ;  aux  2  et  3  d'ar- 
gent, à  deux  ours  levés  et  affrontffs  de 
sahle^  qui  est  de  Momas  ;  sur  le  tout  : 
d*azur^  à  la  fasce  d'or,  accompagnée  de 
3  trèfles  de  même,  qui  est  Le  Febvre  de 
Sancy. 


»^>^^^**fV>fW*0>^^^**t 


Joseph-Emile  comte  Palluat  de  Bes- 
set,  membre  de  la  Société  nationale 
d'agriculture  de  France,  ancien  con- 
seiller général  de  la  Loire,  maire  de 
Nervieux,  chevalier  de  Saint  Grégoire 
le  Grand  est  décédé  à  Tâge  de  59  ans, 
au  château  de  la  Salle  par  Nervieux 
(Loire)  le  7  juin. 

Il  avait  épousé  :  1»  en  1861  Marie- 
CoTHlie- Claire  de  Chapel,  fille  d'Alfred 
de  Chapel  et  d'Isaure  de  Villardi  de 
Quinson  de  Montlaur  ;  2^  le  18  octobre 
1871  Marguerite  d'Humières  fille  du 
comte  Eugène  d'Humières  et  de  Anna 
de  Dampierre,  nièce  du  marquis  Elie 
de  Dampierre. 

Il  a  eu  de  son  premier  mariage  : 


1.  Henri,  marié  le  2  juin  1892  à  M 
celle  d'Adhémar  fille  aînée  du  vicr 
Olivier  d'Adhémar  et  de  la  vicomî^> 
née  Nelly  Verdet  dont  :  Francci; 
Jacques. 

2.  Alfred,  marié  au  mois  de  lev:; 
1892  à  Jeanne  de  la  Plagne  ;  3.  ti. 
morte  peu  après  sa  mère. 

Et  du  second  mariage  ;  a.  Ro^ 
b,  André;  c.  Maurice  ;  d.  Rotn 
e.  Bernard;  /*.  Jeanne;  g.  Maiit^, 
deux  filles  aînées  mortes  avec  li 
mère  dans  la  catastrophe  du  batea . 
Montblanc  en  juin  1892  à  Ouchj^  si:r 
lac  de  Genève. 

Le  comte  défunt  était  fils  de  Cla; 
Henri  Palluat  de  Besset  et  de  Jcel: 
Louise  Perret-Dubois. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  355.i 

En  ajoutant  que  cette  famille,  or:« 
naire  du  Forez,  où  elle  est  connue 
puis  le  commencement  du  xvii®  sit 
serait,  d'après  ses  traditions,  venu- 
de  la  Bresse  où  la  souche  prin'i: 
était  encore  représentée  dans  le  l- 
lage  de  Bourg,  en  1789,  par  Clai: 
Marie  Palluat  de  Jalamondes,  cli-  ■ 
lier,  sgr  de  la Sardière, ancien  capit 
au  corps  des  carabiniers,  chevaii 
Saint-Louis. 

C'est  à  ce  titre  que  VArmorld 
comtes  romains  lui  a  donné  les  an 
des   Palluat,   de    Bresse,    qui    so 

D^or^  d  trois  œillets  de  gueules,  ( 
et  feuilles  de  sinople  et  mouvant  <f. 
même  tige» 


lii. 


^i 


Bruno- Louis-Marie-Victor   de  B 
gelin,   marquis  de  Boisgelin,  e^t 
cédé  le  9 juin  à  Paris  dans  sa  soix:ii 
sixième  année. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  12; 
en  l'église  Sainte- Clotilde. 

Il  avait  épousé  le  15  mai  1848  I 
belle-Louise-Marie  de  Guéroult  doL 
a  eu  : 

1.  Alexandre-Marie-Eugène,  ilv 
le  5  juin  1878  à  Louise-Lucie  de  K 


LB  BULLETIN  HÂRA^LDIQUE  DE  FRANCE 


402 


>art,  décédé  en  1894,  dont:  a.  Geof- 

;  6.  et  tiiie  fille  ; 

Hubert-Marie,  marié  le  24  juillet 
î  à  Nicole-Edwig-e-Elisabeih  Bor- 
s-Seillière,  dont  :  Alain-Joseph  ; 

Edouard-Henri-Marie  ; 

Marie-Alexandrine,  mariée  le  12 
ier  1873  à  Paul-Henri  comte  Lan- 
ais,  député  du  Morbihan  ; 

Margruerite-Marie,  mariée  le    25 
let    1873  à  Albert-Henri,  comte  de 


7.^  ; 


Yvonne-Marie-Eugénie,  mariée  le 
janvier  3881  à  Charles- Jean-Félix 
Lte  Pozzo  di  Borgo  ; 

.  Aliette- Marie-  Anatole- Elisabeth, 
riéc  à  Paul  de  Franqueville  \ 
.  Valeutine-Marie-Marguerite,  ma- 
t  à  Jean  Auisson  du  Pv  rroD,  offi- 
•  ile  chasseurs  a  cheval, 
•e  niarquis  défunt  avait  un  frère 
xaudre-Marie  comte  de  Boisg'eiin, 
eu  1832,  marié  le  2  juillet  1855  à 
•the  -  Aline  -  Françoise  -  Marie  de 
rcq,  dont  il  a  eu  : 

.  Bruno-Louis-Marie  ; 
I.  Georofes  ; 

{.  Henriette,  mariée  le  18  mai  1878  à 
ri  -  Jacq  ues-Marie-Théodore  Bonnin 
la  Bonninière  comte  de  Beaumont. 
.e  marquis  et  le  comte  de  Boisg-elin 
ient  fils  de  feu  Edouard-Raymond- 
rie  marquis  de  Boisg-elin,  pair  de 
luce,  et  deMars[*uerite-Marie-Louise- 
^4aide-0mer  Le  Pelletier  de  Mor- 
itaine,  décédée  à  Paris  le  10  août 
^0,  sœur  de  la  comtesse  Ernest  de 
Ueyrand-Périgord,  aussi  décédée. 
Le  chef  des  nom  et  armes  de  cette 
tique  maison,  origfinaire  de  Bre- 
?ue,  est  Charles-Eugène-Joseph  de 
isnfelin,  marquis  de  Boisg-elin,  com- 
mdeur  de  Tordre  de  Saint-Grégoire - 
Grand,  né  à  Aix  en  Provence  le  10 
iembre  1821,  marié  à  Marseille  le  26 
\  embre  1847  à  Marie-Virginie-Char- 
te Sallony,  dont  postérité. 
(V.  les   Bulletins  de   1887,  col.  294  ; 


1889,col.  161,240;  1890,  col.  358;  1893, 
col.  570.) 

Ecartelé,  aux  1  et  4  de  gueules  à  la 
molette  d'tfperon  d'argent  de  cinq  rais  ; 
aux  2  et  3  d'or  plein. 

Devise  :  In  vi^Hute  vis. 

Le  comte  Paul  Chandon  deBriailles, 
comte  romain,  chevalier  de  Malte,  com- 
mandeur de  Tordre  de  Saint-Grégoire 
le  Grand,  second  fils  de  Pierre-Gabriel 
et  de  Adélaïde  Moët  de  Romont  est  dé- 
cédé le  9  juin  à  Epernay  (Marne). 

Les  obsèques  ont  eu  lieu  le  12  juin 
en  Tég-'ise  Notre-Dame  d'Epernay,  où 
Mgr.Latty,  évoque  de  Châlons-sur- 
Marne,  avant  de  donner  Tabsoute,  a 
prononcé  son  panégyrique. 

11  avait  épousé  le  24  janvier  1849 
Marie  de  Mordant  de  Massiac,  fille 
d'Alexandre  -  Barbe  -  Adélaïde  -  Louis 
comte  de  Mordant,  marquis  de  Massiac 
et  d'Agathe-Antoinette  Lallemant  de 
Lestrée,  dont  il  a  eu  :  1.  Raoul,  marié 
à  Marie-Louise  de  Clermont-Tonnerre  ; 
2.  Gaston,  marié  à  M"«  Ré-Tallach- 
Garrisson  ;  3.  Jean-Remy  ;  4.  Marie, 
veuve  du  comte  Amédée-Arthur  de  Mai- 
gret, capitaine  de  cavalerie  ;  5.  Jehanne, 
mariée  ^u  baron  Octave-Gaston  de 
Maigret,  comte  du  Saint-Empire  ;  6.  Hé- 
lène, mariée  au  comte  Geoffroy  d'An- 
digné. 

Le  défunt  avait  eu  un  frère  aîné, 
Jean-Rémy-Gabriel  Chandon  de  Briail- 
les,  comte  romain,  chevalier  de  Malte, 
de  Charles  III  d'Espagne  et  de  Saint- 
Joseph  de  Toscane,  décédé  en  1868, 
marié  avec  Aurélie-Démie  Micheau  de 
Chassy,  dont  postérité. 

(Voir  le  Bulletin  de  1892,  col.  244- 
246.) 

Z>'or,  à  la  fasce  de  gueules,  accompa- 
gnée de  trois  trèfles  de  sable. 


«M^^^«^h^^S^k^^%^^%^% 


Marie -Juliette  de  Reiset  est  décédée 
le  11  juin  au  château   de  Vicq-sur- 


403 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Aisne  (Aisne),  à  Vkge  de  77  ans.  La 
défunte  était  fille  du  vicomte  de  Reiset, 
lieutenant  g'énéral  des  armées  du  roi, 
gentilhomme  de  sa  chambre,  comman- 
dant des  gardes  du  corps  des  rois 
Louis  XVIII  et  Charles  X,  et  qui  joua 
un  rôle  important  sous  la  Restauration. 
Il  était  grand  officier  de  Légion  d'hon- 
neur, commandeur  de  Saint-Louis  et 
grand-croix  de  Charles   III  d'Espagne. 

Sa  mère,  née  Aune*Amélie  de  Fro- 
mont  avait  pour  père  le  comte  de  Fro- 
mont,  chevalier  des  ordres  du  roi,  et 
maître  d'hôtel  de  Louis  XVI.  Son  frère, 
le  vicomte  de  Reiset,  mort  receveur 
des  finances,  avait  été  page  de  Char- 
les X.  W^^  de  Reiset  avait  consacré  sa 
vie  entière  aux  bonnes  œuvres  ;  elle 
était  supérieure  du  Tiers  ordre  de 
Saint-François  depuis  de  longues  an- 
nées. Elle  descendait  d'une  vieille  fa- 
mille d'Alsace  dont  plusieurs  de  ses 
membres  occupaient  des  charges  im- 
portantes dès  le  commencement  du 
xiv«  siècle . 

(V.  les  Bulletins  de  1893,  col.  249, 
1894,  570). 

D''azu7\  au  croissant  d*argcnt  sur^ 
monté  d'un  trèfle  d'or  et  soutenu  d\cne 
montagrif.  à  trois  coupeatfx  du  même. 

Devise  :  Fortis  in  armis  sicut  in 
ver  bis. 


0'^^^S^%0*'^'^^^^0*^t^Ê^*^ 


Joseph  d.*  Monier  des  Taillades,  ca- 
pitaine d'infanterie,  est  décédé  à  Pa- 
ris, le  16  juin  dans  sa  trente-cinquième 
année. 

Il  était  fils  de  Hippolyte-Charles  de 
Monier  des  Taillades  et  de  Marie-Jo- 


séphine-Gabrielle- Angélique-PL!. 
Philippine  de  Monier  des  Tailla  i- 
Sa  sœur  avait  épousé  ea  18^m  . 
Louis-iîaowZ  comte  du   Bois   du 
dont  elle  veuve,  sans  enfants. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  (^'<: 

Partie  au  1  d^azur  au    chein.- 
accompagné  en  pointe  d'une    t-'r-.-' 
santé  de  mémo  êom/ne'e   entre   /••«* 
cornes  d'une  étoile  aussi  d'or  ;  a    :. 
gent  d  la  fasce  d*azur^  accomj,a  . 
chef  d'un  soleil  de  gueules^    et  t  r 
d'aune  branche  de  laurier  de  sin  ;  - 


^^^i^^*^Ê0^^l^0^m0*0^^ 


La  comtesse  Geneviève  d'A: 
est  décédée  le  25  juin  à  Paris,  a 
de  quarante  ans. 

Elle  était  chanoine.^se  du  «;b 
royal  de  Sainte- Anne  de  Muni* 
avait  exclusivement  consacre  -• 
aux  bonnes  œuvres  et  aux  fon»: . 
pieuses.  Ses  obsèques  ont  eu  ::  . 
l'église  Saint-Pierre  de  Chaillot. 

Fille  du  défunt  comte  Richani  >. 
dlau  et  de  la  comtesse,  née  d  t T-' 
des,  la  comtesse  d'Andlau  était  ia  « 
du  comte  actuel  d*Audlau,  de  l:- 
tesse  Albert  de  Mun  et  de  la  (m 
Terray,  et  la  tante  du  comte  h-rr 
de  Mun. 

L'inhumation  a  eu  lieu  dan.^  i: 
pulture  de  famille  au  cimetière  i 
pus. 

(V.  les  Bulletins  de  1888,  i\! . 
1893,  col.  224.) 

D^or^  d  la  croix  de  gueules. 

Devise  :  iSimpUcitas^  fidélisas. 

L,  DB  R-  .i 


LB  BULLETIN  HÉRAXDIQUE  DE  FRA.NCB 


406 


TROISIÈME  PARTIE 


•  # 


VARIETES    —    BIBLIOGRAPHIE   —  CHRONIQUES 


Les  Sénateurs 

du  Consulat  et  de  PEmpire 

Les  Pairs  de  France 

1814-1848 

Par   M.  UoNct  db  BROTONNE  fi) 

Pendant  une  durée  des  trois  quarts 
1  siècle  dont  la  fin  approche,  deux 
^semblées  politiques  ont  servi  succes- 
vement  de  retraite  aux  personnages 
ai.  à  des  titres  divers,  avaient  rendu 
es  services  aux  rég'imes  que  le  hasard 
es  révolutions  avait  appelé  au  g'ou- 
ernement  de  notre  pays.  La  première 
e  ces  assemblées  a  été  le  Sénat  qui  a 
uvert  et  fermé  le  cycle  de  la  môme 
rganisation  politique,  connue  sous 
e  nom  d'Empire  français  L'époque 
ntermédiaire,  d'une  durée  presque 
jrale,  est  désignée  sous  le  nom  de 
kionarchie  constitutionnelle  ;  elle  rem- 
)la(}a  le  Sénat  par  la  Chambre  des 
?*airs  qui  fut  la  seconde  des  assemblées 
•appelées  ci-dessus. 

Le  premier  et  le  second  empire  ont 
îu  pendant  toute  leur  durée  517  mem- 
bres et  la  monarchie  constitutionnelle 
le  1814  à  1848  en  a  eu  939,  dont  une 
partie  avaient  appartenu  au  Sénat  du 
Dremier  empire  ou  aux  pairs  des  Cent- 
lours. 

La  nomenclature  des  sénateurs  et 
pairs  de  France  de  ces  diverses  pério- 
des représente  le  haut  personnel  poli- 
tique, militaire,  religieux  et  adminis- 
tratif des  trois  quarts  de  notre  siècle. 
Un  aimable  érudit  dont  le  nom  cher 
aux  lettrés  est  particulièrement  connu 
et  estimé  de  tous  les  bibliophiles,  M.  L. 
de  Brotonne,   avait  eu  la  pensée  de 

(1)  Un  volume  in-8%  Paris,  Etienne  Charavay, 
libraire-éditeur  ;    Honoré   Ctiampion,    libraire, 

1803. 


réunir  sur  chacun  de  ces  personnages 
des  renseignements  particuliers,  que 
les  biographies  ne  donnent  pas  tou- 
jours exactement,  c'est-à-dire  la  date 
et  le  lieu  de  leur  naissance,  la  date  de 
leur  mariage  et  celle  de  leur  mort,  le 
nom  de  leur  femme,  le  lieu  de  son 
origine  et  aussi  la  date  de  sa  mort.  Ce 
nouvel  Art  de  vérifier  les  dates  dans  la 
petite  histoire  a  été  fort  apprécié 
et  a  servi  à  redresser  de  nombreuses 
erreurs  et  a  donner  un  complément  à 
toutes  les  biographies  connues. 

Ces  petites  plaquettes  publiées  sous 
le  titre  :  les  Sénateurs  du  Consulat  et  de 
l'Empire  puis  les  Pairs  des  Cent  Jours^ 
ont  été  vite  épuisées,  et  l'auteur  en 
les  réimprimant  a  ru  la  bonne  pensée 
de  les  réunir  au  Tableau  historique  des 
Pairs  de  France  de  Î814  à'î848^  suivi 
des  Sénateurs  du  Second  Empire^  exé- 
cuté sur  le  même  plan.  Nous  avons  vu 
se  former  ainsi  un  volume  de  324  pa- 
ges qui  offre  un  très  vif  intérêt  pour 
les  amateurs  de  notre  histoire  contem- 
poraine et  forme  le  complément,  pour 
ainsi  dire  obligé,  de  toutes  les  publi- 
cations historiques  de  nos  soixante 
dernières  années.  Nous  sommes  heu- 
reux de  le  signaler  à  l'attention  de 
nos  lecteurs. 

L.  R. 


Le  comte 
Paul  Chandon  de  Briailles 

M.  le  comte  Paul  Chandon  de  Briail- 
les est  mort,  le  9  juin  1895,  à  Epernay. 
Cette  nouvelle  a  causé  une  émotion 
profonde,  non  seulement  dans  cette 
ville,  mais  dans  toute  la  région  :  carie 
nom  de  Chandon  de  Briailles  est  une 


407 


LB  BULLETIN  HÉRALDfQUB  DE  FRANCS 


des  illustrations  de  la  ChampagfDe,  et 
rhomme  qui  vient  de  mourir  en  a  di- 
gnement soutenu  Téclat. 

Descendant  d'une  ancienne  famille 
fiKée  à  Epernay  en  1816,  M.  Paul 
Chandon  de  Briailles  était  petit-fils  de 
M.  J.-R.  Moët,  fondateur,  en  1743,  de 
la  maison  universellement  connue  de- 
puis plus  d'un  siècle. 

^é  en  1821,  M.  Paul  Chandon  fut  as- 
socié, puis  directeur  de  cette  grande 
maison  qui  a  si  puissamment  contri- 
bué à  la  prospérité  de  la  ville  d'Eper- 
nay  et  du  département  de  la  Marne. 

Il  s'allia,  en  1850,  à  une  famille  châ- 
lonnaise  par  son  mariage  avec  M"«  de 
Massiac,  fille  du  marquis  de  Massiac, 
qu'il  a  eu  la  douleur  de  perdre,  il  y  a 
deux  ans.  Il  eut  plusieurs  enfants,  qui 
gardent  précieusement  ses  traditions  : 
troisfils,  MM.  Raoul,  Gaston  et  Jean 
Cbandou  de  Briailles,  et  trois  filles, 
Mmes  les  comtesses  Amédée  et  Gaston 
de  Maigret  et  Mme  la  comtesse  Geof- 
froy d'Andigné. 

Le  comte  Paul  Chandon  de  Briailles 
laisse  d'unanimes  regrets  dans  le  dé- 
partement de  la  Marne.  Après  avoir 
occupé  plusieurs  fonctions  publiques, 
il  se  consacra  aux  œuvres  charitables. 
Pendant  la  guerre  de  1870  il  entretint, 
à  ses  frais,  une  ambulance  de  six  cents 
lits  et  sauvegarda  ses  concitoyens  con- 
tre les  vainqueurs  en  donnant  la  ga- 
rantie de  sa  signature  à  une  maison  de 
banque  de  Berlin  pour  le  payement  de 
la  rançon  de  guerre  imposée  à  la  ville 
d'Epernay. 

Le  comte  de  Chandon  de  Briailles 
était  chevalier  de  l'ordre  de  Malte. 

Epernay  a  fait,  le  12  juin,  au  comte 
Paul  Chandon  de  Briailles,  des  funé- 
railles dignes  de  lui. 

La  veille,  toute  la  ville  et  les  envi- 
rons avaient  défilé,  dans  Timmense 
chapelle  ardente  installée  dans  un  des 
magasins  de  la  maison  de  commerce, 
devant  le  cercueil  de  celui  qui  disait 
souvent  qu'il  faut  savoir  se  faire  par- 


donner  sa  fortune  et  qui  sut  la  fdi 
bénir  par  les  malheureux. 

Le  jour  des  obsèques,  toua  les  msgh 
sins  d'Epernay,  sans  exception,  étaiei.l 
fermés  sur  le  parcours  de  l'iDtermii:a-i 
ble  cortège,  formé  surtout  des  dele 
gués  des  nombreuses  Sociétés  charita^ 
blés  dont  le  défunt  était  le  bienfaiteu.^ 
infatigable. 

Pour  ménager  les  ressources  d-a 
pauvres,  le  comte  Paul  Chandon  ayaj; 
interdit  qu'en  déposât  la  moindre  cou- 
ronne sur  le  char  funèbre  ;  par  un  se:]- 
timent  d'extrême  modestie,  il  avait  d^ 
fendu  les  discours  :  néanmoins,  daLs 
l'église  Notre-Dame  d'Epernay,  ÎL: 
Latty,  évêque  de  Châlons-sur-Marne 
avant  l'absoute,  a  prononcé  son  pané- 
gyrique. 

Il  a  pris  pour  texte  :  le  Jusie^  et  j  t- 
mais  le  terme  ne  s'appliqua  mie.:\ 
qu'à  celui  que  la  ville  pleurait. 

Le  deuil  était  conduit  par  MM.  le 
vicomte  Raoul  Chandon  de  Briailles.  k 
baron  Gaston  Chandon  de  Briailles. 
fils  du  comte  Paul  Chandon,  ses  gen- 
dres et  leurs  proches  parents. 

EL  l'occasion  du  décès  de  M.  Paul 
Chandon  de  Briailles,  la  famille  du  rt^ 
gretté  défunt  a  adressé  à  la  municipa- 
lité d'Epernay  une  somme  de  5,000  fr.. 
pour  une  distribution  de  secours  bia 
indigents.  D^abondantes  distributioL^ 
de  bons  de  pain  et  de  viande  ont  é::: 
faites,  le  12  juin,  aux  indigents  ^a: 
les  soins  des  Dames  de  Charité. 

(Revue  de  Champagne  et  de  Brie.] 


»>-, 


Avis  aux  abonnés 

Nous   donnerons  avec  le  prochaii 
numéro  la  Table  des  matières  A\x  vola 
de  l'année  1894. 

Paris,  30  janvier  1896. 


Le  Direcleur-Géranl  :  L.  de  La  HOQl  K 
Bergerac—  Imprimerie  Générale  (J.CAST\>tr 


ARMORIAL  GÉNÉRAL 

DE  LYONNAIS,  FOREZ, 

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SOMMAIRE  : 
siii^RE  Partie  :  ArmorinI  gt^néral  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  cheva- 
rie  :  Armoriai  général  des  ordres  de  Saint-Lazare  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Garmel 
iuile)  ;  —  Calalogue  des  généraux  français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants- 
i'^noraiix,  maréchaux  de  camp  (suile).  —  Etat-major  des  armées  sous  Louis  XIV;  Etat  des 
'oupi'8  qui  sont  au  service  du  roi  pendant  les  campagnes  de  Tannée  1689  et  1690.  —  Rôle 
es  vaisseaux  du  roi  de  Tarmée  navale  du  Ponant  avec  les  noms  des  capitaines,  nombre  des 
anons  et  équipages  de  cette  année  1690. 

xiùME  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Noies  d'état-civil  nobiliaire  :  Mariages  et  décès  du 
lois  de  Juillet  et  rappel  des  mois  préi:édents. 

)isir.iiE  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Histoire  religieuse  du  département  de 
iiérault,  pendant  le  Consulat  et  les  premières  années  de  TEmpire  ;  Catalogue  historique  des 
iônéraux  français  ;  Le  marquis  de  Saporta  ;  Le  vicomte  de  Verneaux  ;  Le  comte  de  Goyon  ; 
Vvis  à  nos  abonnés. 


PREMIERE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 

LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


ARMORIAL  GÉNÉRAL 

DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 

(1000-1789) 


12  novembre  1671. 


Nicolas  Binot  des  Brosses,  secrétaire 
3  Roi  : 

«  D'or  à  la    couleuvre    tortillante 
azur.  I 


14  novembre  1671. 

Jean-Ignace  Guillain  de  la  Tromerie 
e  la  Chambre  : 

«  De  sable,  au  chevron  d'or,  accomp. 


15  novembre  1671. 

Antoine  Guilleaume  de  Saint-Ger- 
main, lieutenant  de  Roi,  de  HOnfleur  : 

•  Tranché  d'or  et  de  gu.,  au  lion  de 
l'un  en  l'autre.  • 

28  décembre  1671. 

Jean  de  Sève  d'Auberville,  gentil- 
homme ordinaire  de  la  Chambre  du 
Roi  : 

•  Fascé  d'or  et  de  sable,  à  la  bordure 


e  3  merlettes  de  même,  2  et  1.  i  '  contre-componée  de  même.  • 


411 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Jean  du  Verdier  de  Genouillac,  com- 
mandeur de  Sainte-Catherine  de  Mont- 
revaux  : 

•  Ecartelé  :  aux  1®'  et  4«,  d'az.,  à 
3  bandes  d'arg-.,  chargfées  de  5  char- 
bons de  sable,  allumés  de  gu.,  posés 
1,  3  et  1  ;  aux  2«  et  3%  de  gu.,  au  lion 
d'or  ;  et  sur  le  tout,  d'or,  à  l'arbre  arra- 
ché de  sinople.  » 

10  janvier  1672. 

Ignace-Guillain-Robert  Grospré  de 
Gorgueil  : 

•  D'hermine,  à  la  croix  ancrée  de 
gueules.  • 

Henry-François  de  Rougé,  marquis 
du  Plessis-Bellières  : 

•  De  gu.,  à  la  croix  pattée  d'argent,  i 

17  février  1672. 

Jean-Baptiste  Le  Fèvre  de  la  Barre, 
commandeur  de  Gherancy-Conflans, 
puis  de  Béthisy  : 

«  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  en 
chef  d'une  tour  d'arg.,  accostée  de  2 
étoiles  d'or,  et  en  pointe  d'un  souci 
d'argent.  » 

24  mars  1672. 

Jean-François-Paul  Volant  de  Ber- 
ville,  capitaine  de  cavalerie  : 

I  D'arg.,  à  la  fasce  d'az.,  chargée  de 
3  croix  potencées  d'or,  et  accomp.  de  3 
merlettes  de  sable,  2  et  1.  » 

31  mars  1672. 

Victor  de  Fréjal  de  Beaufort  de  Va- 
bres  : 

D'az.,  à  3  quintefeuilles  d'arg.,  2 
et  1.  • 

18  mai  1672. 

Charles  de  Capdeville  ou  Cappede- 
ville  de  Morelle  ou  Morille  : 

•  Ecartelé  :  aux  l*"^  et  4%  d'arg.,  à  3 
corbeaux  de  sable,  becqués  et  mem- 
bres de  gu.,  2  et  1  ;  aux  2«  et  3®,  d'az., 
à  3  roses  d'arg.,  2  et  1.  • 

8  juillet  1672. 
Antoine  de  Maubruuy  de  la  Fon- 
taine : 


I  Paie,  contrepalé  d'arg.  et  df  - 
de  6  pièces,  au  chef  de  gu.,  cliar-T' 
3  roses  d'argent.  » 

20  juillet  1672. 

Oudart  Le  Féron,  s'  de  Louvre>  - 
seiller  en  la  Cour  des  Aides  de  Vi 

<  De  gu.,  au  sautoir  accosté  tir^ 
aigles  et  accompagné  de   deux  il 
tes,  une  en  chef  et  l'autre  en  poii/- 
tout  d'or.  » 

1«'  octobre  1672. 

André  Scarron,  capitaine  au  r . 
ment  Royal- Vaisseau  : 

•  D'az.,  à  la  bande  crénelée  d^\- 

12  octobre  1672, 

Gabriel-Cosme  des  Hayes  de  la  < 
vignière  : 
«  Fascé  d'az.  et  d'arg.  de  6  pi-c.- 

25  octobre  1672. 

François  Quichard  deBeurville.  ^ 
tilhomme  ordinaire  de  la  Chani^'n 
Roi  : 

f  D'az.,  à  3  fasces  ondées  d'ar;:* . 
chef  abaissé  d'or  et  surmonté  u 
fleurs  de  lis  d'argent.  • 

17  novembre  1672. 

Hector  des  Ardents  de  Font  •:. 
chef  d'escadre  : 

•  Coupé, d'arg.  et  de  gu.,rarg.  clr 
d'une  fasce  de  gu.,  surmontée    : 
tourteaux  de  môme,   le  gueules   . 
chevron  d'or,  accomp.  en  pointe  •: 
fleur  de  lis  de  même.  • 

12  décembre  1672. 

Guillaume  Charpeutier  de  L<::> 
secrétaire  du  Roi  : 

•  D'arg.,  au  chevron,   accomi' 
chef  de  2  roses  et  en  pointe  d'un  . 
le  tout  de  gueules.  * 

Fin  des  promotions  faites,  du  1  ■ 
vembre  1646  au  12  décembre  1»^*^ 
Charles-Achille,  marquis  de  Né^e^:^ 
quatrième  grand-maître. 


LB  BULLBTIN  HÉRAIiDIQUE  DE  FRANCS 


4]4 


1673. 

lessire  François-Michel  Le  Tellîer, 
rquis  de  Louvois,  ministre  et  secré- 
re  d'Etat,  chancelier  et  commandeur 
^  ordres  du  Roi,  surintendant  des 
iments,  arts  et  manufactures  de 
iQce,  fut  institué  par  Louis  XIY, 
aire  général  des  ordres  de  N.-D.  du 
Qt-Carmel  et  de  Saint-Lazare  de 
usalem  par  lettres  données  à  Saint- 
rmain-en-Laye,  le  4  février  1673. 

yhevaliers  reçus  par  lui  : 

23  avril  1673. 
fean-Jacques  de  Chauméjan,  mar- 
is de  Fourville,  aliàs  Fourilles,  ma- 
:hal  de  la   cavalerie  et  armées  de 
ance  : 
I  D*or,à  la  croix  ancrée  de  gueules.  > 

Louis  de  Glermont-Montglas,  comte 
Chi verni  : 
<  D'az.y  à  3  chevrons  d'or,  le  premier 

isé.  * 

Gabriel  de  Monchy,  marquis  d'Hoc- 
lincourt,  exempt  des  gardes  du  corps 
i  Roi  : 

(  De  gu,,  à  3  maillets  d'or,  à  la  bor- 
ire  engrélée  de  môme.  • 

Charles  comte  de  THospital  : 
a  De  gu.,  au  coq  d'arg.,  crôté,  mem- 
é  et  becqué  d'or,  ayant  au  col  un 
usson  d'az.,  chargé  d'une  fleur  de 
8  d'or.  » 

François  de  la  Motte  Villabret,  aliàs 
illebray  : 

«  D'arg.,  à  Taigle  éployée  d'az., 
îcquée,  membrée  et  couronnée  d'or.  » 

Pierre  Colas  de  Marolles  de  Roche- 
atte»  lieutenant  des  gardes  du  duc 
Orléans  : 

«  D'arg.,  au  chêne  de  sinople  sur 
tie  terrasse  de  même,  au  sanglier 
assaut  de  sable.  • 

François  Le  Maire,  s'  de  Villero- 
»ard  et  de  Montlivaux,  trésorier  de 
extraordinaire  des  guerres  : 

•  D'arg»,  à  deux  fasces  de  sable  :  la 
remière  chargée  de  deux  épis  d'or 


posés  en  fasce  et  aboutés  par  la  tige, 
la  seconde,  chargée  d'un  épi  d'or  ;  à 
deux  dragons  affrontés,  liés  et  ailés 
de  gu.,  entre  les  deux  fasces.  n 

Louis  de  Hannivel,  s*"  de  Menne- 
villette  ou  de  Chambray  : 

I  De  gu.,  au  poisson  d'arg.,  au  chef 
d'az.  chargé  de  3  molettes  d'or.  • 

Etienne  de  Cabry  de  Saint-Méry, 
exempt  des  gardes  du  corps  du  Roi  : 

«  D'az.,  à  2  épées  d'or  posées  en  sau- 
toir, accomp.  en  chef  d'un  soleil  d'or 
et  en  pointe  d'un  cornet  d'arg.,  lié  de 
même.  * 

Laurent  d'Arvieux,  ambassadeur  du 
Roi  de  France,  à  Alep,  en  Syrie  : 

I  D'az.,  au  griffon  d'or,  arméetlam- 
passé  de  gueules.  > 

Alexis  Bellocier  d'Aubricourt  : 
«   De  gu.,  à  l'aigle  essorant  d'or, 
tenant  en  son  bec  une  truffe  d'arg. 
picotée  de  sable  en  pointe,  et  accompa- 
gnée en  chef  de  deux  étoiles  d'or.  • 

Jacques  Nallot,  commissaire  des 
guerres  et  contrôleur  de  l'Ordre  : 

f  D'az.,  au  lion  d'or,  tenant  en  ses 
pattes  une  tour  d'arg.;  au  chef  d'or, 
chargé  de  3  roses  de  gueules.  • 

Hiérosme  Hubert,  receveur  général 
des  finances  de  Soissons,  directeur  de 
rOrdre  : 

f  D*or,  au  lion  d'az.,  accomp.  de  trois 
cornets  de  gu.,  2  et  1.  t 

César-Claude  Colin  de  Liancourt, 
secrétaire  du  Roi,  directeur  de  l'Ordre  : 

f  De  sable,  au  lion  léopardé  d'or, 
surmonté  d'une  burèle  d'arg.;  au  chef 
d'az.  chargé  d'une  aigle  d'or.  • 

Gilles  Hochereau,  secrétaire  du  Roi, 
directeur  de  l'Ordre  : 

I  D'arg.,  au  chevron  d'az.,  accomp. 
en  chef,  de  deux  merlettes  de  sable  et 
en  pointe  d'un  lion  d'or,  aliàs  de  deux 
lions  affrontés  de  sable.  » 

Charles  Ruau  (aliàs  Huot)  de  la  Bé- 
raudlère,  directeur  de  l'Ordre  : 
I  D'arg.,   aliàs  d'or,  à  3  tulipes  de 


415 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


sinople  sur  une  terrasse  de  siuople  ;  au 
chef  d'az.  chargé  de  3  étoiles  d'or.  • 

Thomas  Bernin  de  la  Péraudi.re, 
directeur  de  l'Ordre  : 

i  D'az.,  au  cygfne  d'arg.,  les  deux 
pattes  posées  sur  les  pointes  d'un  crois- 
sant de  môme  ;  au  chef  d'or,  chargé  de 
3  étoiles  de  gueules.  » 

Jean  de  Turnemines  de  Nointel, 
garde  du  trésor  Royal  et  trésorier  gé- 
néral de  r  Ordre  : 

i  D'az.,  à  3  larmes  d'arg.,  accomp.  en 
chef  d'une  étoile  d'or,  i 

31  octobre  1673 

Charles  Le  Camus  du  Clos,  contrô- 
leur général  de  l'artillerie  de  France  ' 

t  D'az,,  à  3  croissants  d'arg.,  accomp. 
en  chef  d'un  lambel  à  3  pendants  de 
même,  et  une  étoile  d'or  en  cœur.  • 

Pierre  Boursault,  marquis  de  Vian- 
tais  : 

•  D'arg.,  à  3  boutons  de  rose  de  gu., 
feuilles  de  sinople.  i 

Charles  de  Lozières  (Lauzières)  de 
Thémines,  baron  de  la  Coste  : 

•  Ecartelé  :  au  1  d'arg.,  à  un  buis- 
son de  sinople  ;  au  2^  de  gu.,  à  deux 
boucs  passant  d'arg.,  l'un  sur  l'autre  ; 
au  3,  de  gu.  au  lion  d'arg.,  accomp. 
de  huit  besants  du  même,  rangés  en 
orle  ;  au  4  d'or  à  3  fasces  de  sable,  au 
chef  d'hermine,  i 

4  novembre  1673. 

Antoine  de  Ribère  de  Saint-Andoux, 
major  du  régiment  des  gardes  fran- 
çaises : 

•  D'az.,  à  la  fasce  ondée  d'arg., 
accomp.  de  3  canettes  de  môme,  bec  • 
quées  et  membrées  de  gueules,  t 

18  novembre  1673. 

Antoine  Caulet,  comte  de  Beaumout  : 
«  D'arg.,   au   lion   d'or,    à  la  fasce 
d'az.,  chargée  de  3  étoiles  d*or  et  bro- 
chante. » 

Charles-Pierre  Angot  des  Herses  et 
de  la  Chabossière  ; 


•  D'arg.,  à  la  fasce  de  gu.,  H^ 
de  3  têtes  de  vautour  de  sable,  *2  •  1 

13  janv.  1674. 

Guillaume  de  Dreux,  avocat  i-  H 
de  la  Chambre  des  Comptes  d<'  P.-  r 

•  D'az.,  au  chevron  d'ar^.,  n-    a 
en  chef  de  deux  roses  d'or  et  eu  ; 
d'un  soleil  de  môme.  » 

8  février  1674. 

Jacques  de  Bazin  de  Bezons, 
taine  de  cuirassiers  : 

«  D'az.,  à  3  couronnes  d'or.  • 

3  mars  1674. 

Daniel  de  Budes,  s'  de  Camari:': 

•  D'az.,  à  3  bandes  d'or.  » 

28  mars  1674. 

Clair-Gilbert  d'Ornaison  de  Cl/, 
rande,  premier  valet  de  cham'r 
Roi  : 

•  D'az.,  à  3  fasces  ondées  d'or.  • 

7  avril  1674. 

René   Martel,  comte    de   Font 
marquis  d'Arcy  : 

•  D'or,  à  3  marteaux  de  gueule.^ 

Pierre-Adrien  de  Hanivel  do  <j 
Laurent,  baron  de  Pontchevrou  : 

I  De  gu.,  au  poisson  d'arg.;  a-: 
d'az.,  chargé  de  3  molettes  d'or.  • 

28  juillet  1674. 

Charles  Courtin  de  Villers  : 

•  D'az.,  à  3  croissants  d'or,  2  r. 

7  août  1674. 
François  des  Roches  de  la  Ro  J' 
I  D'arg.,  à  la  bande  fuselée 

à  la  bordure  de  sable,    char;:e 

8  besants  d'or  en  orle.  • 

23  février  1675. 

Louis  de  Cabre  : 
«  De  gu.,  à  la  chèvre  rampant-'  i 
surmontée  d'une  fleur  de  lys  dVr. 

Henry  Dorte  d'Aspremont,  a:  !' 
camp  de  S.  A.  R.  Monsieur  : 

•  D'arg.,  au  lion  d'or,  snriL 
d'une  étoile  d'azur.  • 


II;    » 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


418 


5  mars  1675. 
I>ominique  de  Mouchet,  capitaine  au 
^-••i  ment  Dauphin  : 
«    De  gu.,  à  3  oiseaux  d'argent,  i 

22  mars  1675. 
Nicolas-Louis  Morin  de  Banneville  : 
«   D'or,  à  3  fasces  de  sinople.  i 

P'  avril  1675. 

Louis  de  Béthune,  marquis  de  Cha- 
•es  : 
«  D'arg.,  à  la  fasce  de  gu.,  surmon- 


tée d'un  lambel  à  3  pendants  de  même.  » 

2  avril  1675. 

Gaspard  Donneau  de  Visé,  maître 
d*hôtel  ordinaire  de  la  Reine  : 

i  D'az.  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
3  annelets  de  môme.  » 

6  mai  1675. 
Jean-Baptiste  de  Carcavy  d'Ussy  : 
•  D'az.,  à  la  levrette  d'argent  cou- 
rante, accomp.  de  3  étoiles  d'or,  2  et  1.  • 

[A  Suivre.) 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 
(Suite) 


MABÉCHAUX  DE  FRANCE 

(Suite) 

1741 

Louis- Auguste  d'Albert  d' Ailly,  comte 
uis  duc  de  Chaulues,  né  le  22  décem- 
vQ  1676,  entra  aux  mousquetaires  au 
Qôis  de  novembre  1693  et  obtint  une 
ieutenance  au  régiment  du  Roi-infan- 
(^rie  le  1*'  avril  1694.  Il  servit  dans 
armée  de  Flandre  aux  diverses  cam- 
)ag*nes  qui  eurent  lieu  de  1694  à  1699, 
omme  capitaine  au  régiment  du  Roi, 
)uis  comme  colonel  d'un  régiment  de 
ion  nom.  En  1701  il  fit  la  campagne 
l'Allemagne  en  qualité  d'aide  de  camp 
le  M.  le  duc  de  Bourgogne,  et  à  la 
ncrt  de  son  frère  le  chevalier  d'Albert, 
1  obtint  un  régiment  de  dragons  à  la 
ôte  duquel  il  fit  la  campagne  de  l'ar- 
née  d'Italie.  A  son  retour  il  se  démit 
ie  son  régiment  de  dragons  et  fut  fait 
sous-lieutenant  de  la  compagnie  des 
chevau-légers  de  la  garde  du  roi  et 
passa  à  l'armée  de  Flandre  où  il  prit 
part  à  la  journée  de  Nimègue  contre 


les  Hollandais  et  au  siège  de  Tongres. 
Nommé  brigadier  de  cavalerie  en  1704 
il  continua  la  campagne  sous  le  maré- 
chal de  Villeroy,  et  après  la  mort  de 
son  frère  aîné  le  duc  de  Montfort  qui  y 
fut  tué,  il  le  remplaça  comme  lieute- 
nant de  la  compagnie  des  chevau-lé- 
gers. 

Il  servit  dans  l'armée  de  Flandre  au 
siège  de  Huy  et  à  la  bataille  de  Ramil- 
lies  et  fut  nommé  maréchal  de  camp  le 
19  juin  1708. 

Employé  dans  la  même  année  sous 
le  duc  de  Bourgogne  il  se'  signala  à 
Oudenarde  en  forçant  les  passages 
occupés  par  les  ennemis.  En  1709,  il 
servit  sous  le  duc  de  Villars  et  fut 
blessé  à  Malplaquet  ;  il  concourut  en 
1711  à  la  prise  du  fort  d'Arleux,  et 
cette  même  année  le  roi  érigea  en  sa 
faveur  le  comté  de  Chaulnes  en  duché- 
pairie,  par  lettres  du  mois  d'octobre, 
registrées  au  parlement  oh  il  fut  reçu 
le  même  jour  11  octobre  1711.  Cette 
érection  eut  lieu  avec  le  consentement 
de  son  père  le  duc  de  Chevreuse,  qui 
avait  été  substitué  dans  la  succession 


419 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE    FRANCE 


de  Charles  d'Albertd'Ailly,  dernier  duc 
de  Chaulnes,  de  la  première  branche, 
mort  sans  enfants  le  4  septembre  1698. 

Il  continua  à  servir  à  Tarmée  de 
Flandres  sous  les  maréchaux  de  Yillars 
et  de  Montesquiou  et  prit  part  à  tous 
les  grands  faits  militaires  de  la  cam- 
pagne de  1712,  marquée  par  la  bataille 
de  Denain,  et  les  prises  de  Marchien- 
nés,  de  Douai,  du  Quesnoy  et  de  Bou- 
chain.  Il  fut  créé  lieutenant-général 
des  armées  du  Roi  le  8  mars  1718  et 
chevalier  de  ses  Ordres  le  3  juin  1724. 

Le  8  janvier  1729,  il  se  démit  en  fa- 
veur de  son  fils  aîné  le  duc  de  Picqui- 
gny  de  ]a  lieutenance  de  la  compagnie 
des  chevau-légers,  dont  il  conserva 
cependant  le  commandement  pendant 
six  ans  ;  le  11  avril  de  la  même  année, 
on  lui  donna  le  gouvernement  et  le 
grand  bailliage  d'Amiens  et  le  gouver- 
nement de  Corbie.  En  1734,  il  fut  em- 
ployé à  Tarmée  du  Rhin  et  servit  avec 
grande  valeur  au  siège  de  Philisbourg, 
où  il  monta  plusieurs  fois  à  la  tranchée 
et  emporta  l'ouvrage  couronné,  la 
baïonnette  au  bout  du  fusil  (14  juillet 
1734)  ;  il  contribua  à  la  prise  de  Worms 
le  23  du  même  mois.  Le  11  février  1741 
il  fut  créé  maréchal  de  France  et  mou- 
rut le  9  novembre  1744. 

Il  était  le  cinquième  fils  de  Charles- 
Honoré  d*Albert,  duc  de  Luynes,  de 
Chevreuse  et  de  Chaulnes,  connu  sous 
le  nom  de|  duc  de  Chevreuse,  duc  et 
pair  reçu  au  parlement  le  31  décembre 
1688,  chevalier  des  ordres  du  roi,  colo- 
nel du  régiment  d' Auvergne-infante- 
rie, lieutenant  de  la  compagnie  des 
deax-cents-chevau-légers  de  la  garde 
du  roi  le  7  août  1670,  gouverneur  de 
Guyenne  en  1698,  et  de  Jeanne-Marie 
Colbert,  fille  aînée  de  Jean-Baptiste 
Colbert,  marquis  de  Seignelay,  sœur 
de  la  duchesse  de  Beauvilliers  et  de  la 
duchesse  de  Mortemart  ;  il  avait  ép.  le 
22  janvier  1704  Marie-Anne-Romaine 
de  Beaumanoir,  fille  de  Henri-Charles, 
sire  de  Beaumanoir,  marquis  de  Lavar- 


din,  gouverneur  de  Bretagne,  <- 
lier  des  ordres  du  roi  et  d'Anne-L 
Marie  de  Noailles. 

Il  eut  de  son  mariage  plusieurs: 
fants  dont  un  seul  lui  Burvéci:!  : 
chel-Ferdinand,  né  en  1714,   d  -. 
reçu  chanoine  de  Strasbourg,  c 
rétat  ecclésiastique  après  la  ir.   * 
son  frère,  en  1731,  fut  connu  d  . 
sous  le  nom  de  duc  de   Picquir:' 
1735,  après  la  mort  de  son  fnrr' 
les-François,  qui  avait  porté  le  :. 
titre  ;  fut  nommé  lieutenant  rt 
en  1748,  chevalier  des  ordres  dur 
li51,  gouverneur  des  provinces 
cardie  et  d'Artois,  mort  à  Paris  n 
il  avait  épousé  le  23  février  17:^4 
Josèphe  Bonnier  de  la  Mosson.  : 
Joseph,  baron  de  la  Mosson,  t ré- 
générai des  Etats  de   LangU'  J 
d'Anne  de  Melon,  dont  il  eut  >: 
unique   Marie-Joseph-Louis,    «i'. 
Picquigny ,  puis    duc    de   Cba 
mestre  de  camp  de  cavalerie  ^u 
dont  il  se  démit  en  1769.  èp.  le  J 
1758  Marie-Paule- Angélique  d'  V 
fille  du  duc  de  Chevreuse,  goinrr. 
de  Paris  et  d'Henriette-Nicole  i 
mont-Pignatelli. 

Le  maréchal  duc  de  Chaulnes  y 
eu  deux  filles  :  Marie-Thérèse,  f,u 
en  1722  Louis  de  Rougé,  marc/^^ 
Plespis-Bellière,  et  Marie-Pranv    - 
Sales,  morte  religieuse  bénéùiot.  - 
Montargis  le  14  janvier  1749. 

(V.  pour  la  maison  ducale  d  a 
de  Luynea,  de  Chevreuse,  de  Chf.. 
les  Bulleting  de  1879  et  de  ]88i^ 

Les  armes  de  cette  branche  et* 

De  gueules,  à  deux  branchef  d' . 
(ï  argent  y  passées  en  double  saut', 
chef  échiquetc  cC argent  et  d'aïur  w 
traits^    qui  est  d'AilIy  ;  sur  i 
d'ojsur^  à  quatre  chaînes  d'argen:  • 
toir  aboutissantes  en  cœur  à  un  r.\ 
d^argent  :  parti  d^or^  ou  lion  (»'«• 
lampassè  et  arme  de  gueules^   * 
d'Albert. 


!1 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


422 


1741 
IjOuIs- Armand  de  firichanteau,  mar- 
lis  de  Nangis,  né  le  27  septembre 
)82,  entra  aux  mousquetaires  en 
>08.  Il  avait  perdu  son  père,  brigadier 
infanterie  et  colonel  du  régiment 
oyal-Marine,  mort  de  ses  blessures  le 
août  1698  à  l'armée  du  Bhin.  Le  roi 
li  avait  donné  un  régiment  le  3  sep- 
^mbre  1690  sous  la  condition  de  servir 
eux  ans  dans  les  mousquetaires  avant 
'en  prendre  le  commandement,  ce  qui 
ut  lieu  en  1700. 

Il  servit  à  l'armée  d'Allemagne  en 
701  sous  le  maréchal  de  Villeroy  et 
année  suivante  sous  le  maréchal  de 
atinat.  En  1703,  il  fut  employé  dans 
armée  de  Bavière  sous  le  maréchal  de 
illars  et  se  trouva  au  siège  et  à  la 
rise  du  fort  de  Kehl,  à  Ketsingen,  à 
lorneberg  et  à  Hochstedt  ;  il  continua 
a  campagne  sous  le  maréchal  de 
larchin. 

Il  se  distingua  dans  cette  campagne 
ai  siège  de  Wédéliughem,  à  Augs- 
^ourg-,  à  Auverlinghen,  au  second 
:ombat  d'Hochstedt  et  fut  fait  briga- 
lier  au  mois  d'octobre  1704.  Il  eut  une 
)art  brillante  dans  le  succès  de  l'armée 
lu  Rhin  sous  le  maréchal  de  Villars  et 
e  comte  du  Bourg  de  1705  à  1708,  no- 
amment  à  Drusenheim  contre  le  duc 
le  Bade  qu'il  força  à  la  retraite,  à 
L.orch  contre  le  général  Janus ,  qui 
commandait  les  Impériaux,  puis  à 
Lauffen,  à  Manheim  et  à  Dourlach  ;  il 
'ut  créé  maréchal  de  camp  le  10  juin 
1708,  et  servit  à  l'armée  de  Flandre 
sous  le  duc  de  Bourgogne  et  le  duc  de 
Vendôme,  puis  sous  le  duc  de  Villars. 
k  la  bataille  de  Malplaquet  le  11  sep- 
tembre 1709  il  enleva  aux  ennemis 
plusieurs  drapeaux  qu'il  porta  au  roi 
avec  le  détail  de  l'action.  Il  eut  part  à 
tous  les  succès  des  campagnes  qui  sui- 
virent à  Denain,  à  Marchiennes,  à 
Douai,  au  Quesnoy,  à  Bouchain,  à 
Spire,  à  Worms,  à  Kaiserslautern,  à 
Landau  et  plus  tard  à  Fribourg  où  il 


fut  blessé  en  repoussant  les  Impériaux 
dans  une  sortie.  Il  fut  créé  lieutenant 
général  le  8  mars  1718,  directeur  gé- 
néral de  l'infanterie  en  1721,  chevalier 
d'honneur  de  la  reine  en  1725,  cheva- 
lier des  Ordres  du  roi  en  1728.  Employé 
de  nouveau  à  l'armée  du  Rhin  il  se 
trouva  pour  la  seconde  fois  au  siège  et 
à  la  prise  du  fort  de  Kehl  qui  capitula 
le  28  octobre  1733;  il  prit  part  à  l'at- 
taque des  lignes  d'Ettinghen  et  au 
siège  de  Philisbourg  en  1734  où  il 
monta  à  la  tranchée  à  trois  reprises  dif- 
férentes et  emporta  la  dernière  Tépéeà 
la  main.  Il  passa  23  nuits  de  suite  en 
bataille  pour  couvrir  les  lignes  expo- 
sées à  l'attaque  du  prince  Eugène. 
Après  la  capitulation  de  Philisbourg  le 
18  juillet,  il  servit  au  siège  de  Worms 
qui  fut  pris  à  cinq  jours  d'intervalle, 
le  23  juillet  1734.  L'année  suivante  il 
fut  employé  à  l'armée  du  Rhin  sous  le 
maréchal  de  Coigny.  Il  reçut  le  bâton 
de  maréchal  le  11  février  1741  et  mou- 
rut à  Versailles  le  8  octobre  1742,  à 
l'âge  de  61  ans,  sans  postérité. 

Il  était  fils  de  Louis-Fauste  Brichan- 
teau,  marquis  de  Nangis,  colonel  du 
régiment  Royal  de  la  Marine,  briga- 
dier des  armées  du  roi  et  de  Marie- 
Henriette  d'Aloigny  de  Rochefort  sa 
cousine-germaine,  dame  du  comté  de 
Gien,  de  la  vicomte  de  Meaux,  de  la 
baronnie  de  Villemort  et  de  Saint-Lié- 
bault. 

La  maison  de  Brichanteau  est  noble 
et  ancienne  ;  elle  tire  son  nom  d'une 
terre  dans  la  Beauce  dite  Brichantel  ou 
Brichanteau. 

Marie  de  Veres,  dame  de  Nangis,  de 
Vienne,  de  Valjouan,  fille  unique  de 
Jean  de  Veres,  sgr  de  Beauvais  et  de 
Nangis,  épousa  la  16  août  1507  Louis, 
sgr  de  Brichanteau,  aïeul  d'Antoine, 
sgr  de  Brichanteau,  amiral  de  France 
en  1589,  reçu  chevalier  du  Saint-Esprit 
le  7  janvier  1592,  en  faveur  duquel 
Nangis  fut  érigé  en  marquisat  par  let- 
tres du  mois  de  novembre    1612.    II 


^iB^iî  !^ 


423 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


mourut  le  9  août  1617  et  fut  père  de 
Nicolas  de  Brichanteau,  marquis  de 
Nang'is,  reçu  chevalier  du  Saint-Esprit 
le  13  février  1619  dont  le  fils  était  Louis- 
Fauste,  le  père  du  maréchal  de  France. 
Le  marquisat  de  Nangfis  échut  par 
droit  de  succession  à  Louis  de  Régrnier, 
marquis  de  Guerchi,  lieutenant-géné- 


ral des  armées  du  Roi,  chevalier  -. 
ordres,  gouverneur  de  Hunio^'^'ir 
chef  de  son  aïeule  Julie  deBricLaL'.- 
fille  de  Tamiral. 

D'azur  y  à  six  besants  dCargent,  ■• 


(A  Suivre) 


L   i 


ÉTAT-MAJOR  DES  ARMÉES  SOUS  LOUIS  XIV 


ÉTAT  DES  TROUPES  QUI  SONT  AU  SERVICE   DU  ROI  PENDANT  LES  CAMPA 

DE  L'ANNÉE  1689  ET  1690 


Les  anciens  Etats  militaires  (appelés 
Annuaires  militaires  depuis  le  premier 
Empire),  ne  donnent  pas  la  composition 
des  Etats  majors  de  l'armée  sous  l'an- 
cien régime.  C'est  dans  les  Mémoires 
du  temps  qu'il  faut  rechercher  de  pa- 
reils documents.  Nous  en  publions 
deux  qui  nous  ont  semblé  particuliè- 
ment  intéressants  :  ils  nous  donnent  la 
composition  des  Etats  majors  de  ces 
vaillants  corps  d'armée  que  le  roi 
Louis  XIV  opposa  à  la  coalition  des 
puissances  de  l'Europe  eu  1689  et  1690. 
Ces  documents  sont  puisés  dans  les 
Mrmoiy^es  de  Dclort  sur  Montpellier^ 
(1622-1691)  dont  le  manuscrit  le  plus 
complet,  sorti  de  la  bibliothèque  du 
premier  président  François-Xavier  de 
Bon,  est  devenu  la  propriété  de  Mgr  de 
Roverié  de  Cabrières,  ôvêque  de  Mont- 
pellier, qui  a  bien  voulu  nous  autori- 
ser à  les  publier. 

1689 

ABMÉE  D'ALLEMAGNE 

commandée  par  M.  le  maréchal  de  Duras 

Lieutenants  gc'nrraux 
Le  comte  de  Choiseul . 
Le  comte  d'Auvergne. 
Le  duc  de  Villeroy. 
Le  duc  de  Vendôme. 


Le  marquis  de  Tilladet. 
M.  de  Boufflers. 

Maréchaux  de  camp 

Le  comte  de  Tallard. 

Le  marquis  de  Genlis. 

Le  marquis  de  Courbrance. 

M.  de  Navailles. 

M.  de  Montchevreuil. 

M.  de  Vivarès. 

ARMÉE  DE  FLANDRE 

M.  le  maréchal  d'Humières 
en  chef. 

Lieutenants  généraux 

M.  Colbert  de  Maulevrier. 

M.  de  Montbron. 

Le  duc  de  Choiseul  du  Plessi^. 

Le  chevalier  de  Tilladet. 

Le  comte  de  Gonné. 

M.  de  Bulonde. 

Maréchaux  de  camp 

Le  comte  de  Tessé. 
M.  de  Vaune. 

Et  deux  qui  ne  sont  pas  encore  :. 
mes. 

AEMÂE  DE  OmENNB 

M.  le  maréchal  de  Lorge,  gène:  > 
chef. 

Lieutenants  gén(*raux 

Le  marquis  de  Joyeuse. 
Le  marquis  de  la  Trousse. 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


426 


M.  de  Calus-Calvo. 

M.  de  Saint-Ruf. 

]M.  de  Rubantel. 

f Quatre  maréchaux  de  camp  qu,i  ne 

nt  pas  encore  hommes. 

ARMÉS  DE  ROUSSILLON 

imnandée  par  M.  le  duc  de  Noailles. 
Lieutenants  gcncraucv 

M.  de  Chazeron. 
M .  de  Béza. 

Maréchaux  de  camp 

Le  marquis  de  RivaroUe. 
M.  de  Langallerie. 
M.  de  Riqueville. 


Ktat  en  gros  des  troupes  que  le  Roi 
sur  pied  au  mois  de  mai  1689  sur 
.er  et  sur  terre. 

Les  troupes  des  armées   sur  terre 
:^7, 500  hommes. 
Les  troupes  de  mer  30,000  hommes. 

Le  secours  que  le  roi  a  envoyé  en 
ngleterre  10,000  hommes. 

Les  colonnelles  des  provinces  25,500 
ommes. 

Sans  y  comprendre  le  ban  et  arrière- 
an  et  les  cadets,  qui  se  monte  à 
[),000  hommes. 

Il  y  a  aussi  80,000  hommes  de  mi- 
ces  prêtes  à  marcher  au  premier  com- 
landement,  qui  sont  sur  les  côtes  de 
ormandie,  Bretagne,  pays  d'Aunis, 
aintonge  et  Gascogne. 

Il  y  aussi  35,000  hommes  de  milice 
ui  sont  dans  le  Languedoc,  Yivarez 
t  Dauphiné  pour  tenir  les  nouveaux 
3nvertis  à  la  raison. 

Montent  tout  en  général  663,000 
bmmes. 

1690 

Liste  et  département  des  armées  du 
de  cette  campagne  1690,  avec  les 
ms  des  maréchaux  de  France,  des 
utenants  généraux,  maréchaux  de 
np  et  des  gouverneurs  des  places 
'tes  et  provinces  qui  sont  à  Tobéis- 
nce  de  sa  Majesté. 


ARMEE    D'ALLEMAGNE 

Mgr  le  Dauphin,  généralissime  et 
sous  ses  ordres  M.  le  maréchal  de 
Lorge. 

Lieutenants  généraux 

Le  comte  de  Choiseul. 

Le  comte  d'Auvergne. 

Le  marquis  de  Joyeuse. 

Le  duc  de  Villeroy. 

Le  prince  de  Soubise. 

Le  marquis  de  Tilladet. 

M.  de  Rosen. 

Le  duc  de  Vendôme. 

Le  marquis  de  La  Feuillée. 

Maréchaux  de  camp 

M.  le  Duc. 

Le  prince  de  Conti. 

Le  comte  de  Soissons. 

Le  comte  de  Melac. 

M.  de  Bertillac. 

Le  marquis  de  Coigny. 

Le  comte  de  Tallard. 

ARMËi:   DE   FLANDRE 

M.  le  maréchal  de  Luxembourg,  gé- 
néral en  chef. 

Lieutenants  généraux 

Le  comte  de  Maulevrier. 
Le  comte  de  Calvo. 
Le  duc  de  Choiseul. 
Le  marquis  de  Genlis. 
Le  chevalier  de  Tilladet. 
Le  marquis  de  Gournay. 
Le  marquis  d'Auger. 

Maréchaux  de  camp 
Le  duc  du  Maine. 
Le  marquis  de  Vateville. 
Le  marquis  de  Ximenès. 
Le  comte  de  Montchevreuil. 
Le  marquis  de  Rivarol. 
Le  comte  de  Montre vel. 
Le  marquis  de  la  Valette. 

ARMÉIî:   de   LA  MOSELLE 

M.  le  marquis  de  Boufflers,  général 
commandant. 

Lieutenants  généi  aux 

Le  marquis  de  Rubantel. 
M.  de  Saint  Ruth. 


427 


LB  BULLETIN  HéRALDIQUB  DB  FRANCS 


"ï. 


Maréchaux  de  camp 
Le  marquis  de  Vivans. 
Le  comte  de  Tessé. 
Le  comte  de  Cassé. 
Le  marquis  de  Lumbres. 

ARMÉE  D*1TALIE 

M.  de  Catinat,  lieutenant  général, 
commandant. 

Maréchaux  de  camp 
Le  marquis  de  Feuquières. 
Le  marquis  d'Harcourt. 
Le  comte  de  Quinson. 
Le  marquis  de  Saint-Sylvestre. 

ARMÉE  DU  ROUSSILLOK 

M.  le  duc  de  Noailles,  général  com- 
mandant. 

Lieutenants  généraux 
Le  marquis  de  Bullonde. 
Le  marquis  de  Langallerie. 

Maréchaux  de  camp 

Le  marquis  de  Seppeville. 

Le  marquis  de  LOngueval. 

Le  marquis  de  Vins,  maréchal  de 
camp  commandant  en  Bresse. 

Le  marquis  de  Reyel,  au  pays  d'Au- 
nis. 

Monseigneur  doit  avoir  pour  aides 
de  camp  : 
MM.  le  duc  de  Richement  ; 

le  prince  de  Talmont  ; 

le  marquis  d'Heudicourt  ; 

de  la  Chenaye  ; 

le  marquis  de  Cognée  ; 

le  comte  de  Sainte -Maure. 

GOUVERNEURS  DES  PLACES  FORTES 

Cazal.  —  M.  le  marquis  de  Crenom, 
maréchal  de  camp. 

Pignerol,  ville  et  citadelle.  —  Le 
marquis  d'Herbeville. 

Monaco.  —  M.  de  Rouzière. 

Perpignan.  —  M.  le  duc  de  Noailles. 

CoUioure.  —  M.  le  comte  de  la  Serre 
d'4ubeterre,  lieutenant  général  des 
armées . 

Salces.  —  M.  de  Saint-Abre. 


Bellegarde.  —  M.  de  Breuil,  comn:: 
dant. 

Montlouis.  —  M.  d'Urban,  brigaJ. 
d*infanterie. 

Villefranche,  ville    et  château.  - 
M.  Cheverry,  major;  M.  du  Fera- 
gouverneur  du  château. 

Fort  et    village  de  Bains  et  \\ 
d'Arles.  —  M.  le  chevalier  Lascaris. 

Château  et  tour  du  Prats  de  Molli 
—  M.  de  Périlleux,  commandant. 

Luxembourg   (province).    —  M.  . 
marquis  de  Beuvron. 

Luxembourg  (ville).  —  M.  de  la  i: 
sayère. 

Thion ville.  —  M.  d'Espagne. 

Montmédy.  —  M.  de  Vandy. 

Longwi.  —  M.  de  Castelas,  bri.^^ 
dier  d'infanterie. 

Arlong.  —  M.  Baillet. 

Bastogne.  —  M.  de  la  Broue,  c.\- 
mandant. 

Bouillon.  —  M.  de  Guillerville. 

Mont- Royal.    —   M.    le   comte 
Montai . 

Landau.  —  M.   de  Villac,  comma 
dant. 

Philisbourg.  —  M.  de  Bordes,  cc> 
mandant. 

Lorraine,  province.  —  M.  de  Bo: 
fiers. 

Nancy.  —  M.  le  marquis  de  Joyeur 
lieutenant-général. 

Blamont.  —  M.  de  la  Roque. 

Hambourg.  —  M.  le  marquis  de 
Bretesche,    lieutenant-général   de 
Lorraine  allemande,  colonel  d'un  re. 
ment  de  dragons. 

Bitche,  ville  et  châtean.  —  M. 
Morton,  brigadier  d'infanterie. 

Saarburg.  —  M.  de  Chamarande. 

Saarlouis.  —  M.  de  Choisy,  mare:, 
de  camp. 

Le  château  de  Traerbach,  près  t^3 
louis.  —  M.  de  Bar,  commandant. 

Metz,  ville  et  citadelle.  —  M.  le  ^ 
de  la  Ferté. 

Vie  et  Moyenvic.  —  M.  le  duc  dt 
Ferté. 


LB  BULLETIN  HàRALDIQUS  DB  FRANCB 


430 


n,  yille  et  citadelle.  —  M.  de 

re8,  maréchal  de  camp  ;  gou- 
^      :  M.  Mazarin. 
'  au  de  TEcluse.  —  M.  Arnaud 
-  ville, 
'e.  —  M.  d'Autin,  lieutenant- 

■ 

.le  marquis  d'Usael,  comman- 

bourg-.  —  M.  de  Chamilly. 
-  -    elle.  —  M.  de  Montbrun,  com- 
-    it. 

de  Kehl.  —  M.  des  Boaia,  com- 

.     Qt. 

de  risle.  —  M.  Cantan,  corn- 
-nt. 
_    .  du  Rhin.  —  M.  Chamoussan, 
-.mdant. 
edoute  de  la  Porte  blanche.  — 
;  _  ilon,  commandant. 
. .  "edoute  de  la  Porte  d'Haguenau. 
Bellespines»  commandant. 
;  Louis*  — M.  N... 
.ach.  —  M.  de  la  Chetardière, 
audant  et  capitaine  des  jeunes 
shommes. 
"'  Fort  de  Tlsle.  —  Tharasme,  com- 
,    ant. 

■  '  oing-ue.  —  M.  le  marquis  de  Pui- 
maréchal  de  camp, 
lelestadt.  —  M.  de  Gondreville. 
fort.  —  M.  de  Montefran. 
Petite  Pierre.  —  M.  Charles,  com- 
laut. 

;  bourg",  ville  et  château.  —  M.  du 
maréchal  de  camp, 
ateau  •  -^  M.  de  la  Tribale,  com- 
dant. 

rt  Saint-Pierre.  —  M.  Barbier, 
.nscroon,  château.  —  M.  de  Sif- 

.int-Jean  Pied  de  Port.  —  M.  le  duc 

rramont. 

endaye.  —  M.  de  Vaujouan,  com- 

idant. 

edoute  d'Hendaye.  —  M.  le  marquis 

Isle. 

ayonne,  ville  et  château.  —  M.  le 

,  de  Oramont. 


Bordeaux.  —  M.  le  marquis  d'Estra- 
des. 

Château  Trompette.  —  M.  du  Re- 
paire. 

Blaye.  —  M.  le  duc  de  Saint-Simon. 

Lectoure,  ville  et  citadelle.  —  M.  le 
duc  de  Roquelaure. 

Dax.  —  M.  le  marquis  de  Poyanne. 

Saint-Malo.  —  M.  le  marquis  de 
Guémadeuc. 

Brest.  —  M.  le  marquis  de  Chazeron. 

Quimper.  —  M.  Bienassîs. 

Port  Louis  de  Blatet.  —  M.  Maza- 
rin. 

Belle-Isle.  — M.  de  Nancla. 

Le  Havre  de  Orace.  —  M.  Montier- 
villiers. 

Harfleur.  —  M.  le  ducdeBeauvilliers. 

Rouen.  —  M.  le  duc  de  Montausier. 

Dieppe.  —  M.  le  marquis  de  Manne- 
ville. 

Pont  de  l'Arche.  —  M.  le  duc  de 
Montausier. 

Honfleur.  — M.  le  marquis  d'Escars. 

Caen,  ville  et  château.  —  M.  de 
Franquetot. 

Amiens,  ville  et  château.  —  M.  de 
Bar. 

Abbeville.  —  M.  le  Maïeur. 

Boulogne.  —  M.  le  duc  d'Aumont. 

Ardres.  —  M.  de  Béthune-Ohabry. 

Calais,  ville  et  citadelle.  —  M.  le  duc 
de  Béthune-Charost. 

Le  Fort  Nieulay.  —  M.  de  Vignaux, 
commandant. 

Dourlans.  —  M.  le  comte  de  la  Baule. 

Saint-Valery.  —  M.  le  vicomte 
d'Avoiie. 

Huise.  —  M.  de  la  Flet. 

Saint-Quentin.  —  M.  de  Pradel,  lieu- 
tenant-général des  armées. 

La  Fère.  —  M.  le  marquis  de  Riche- 
lieu. 

Péronne  et  Roye.  —  M.  le  marquis 
d'Hocquincourt. 

Ham.  —  M.  de  Hautefaye,  marquis 
de  Jan ville. 

Montreuil,  ville  et  citadelle.  —  Le 
prince  d'Elbeuf. 


431 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRiLNCB 


ÂrraSy  ville  et  citadelle.  —  M.  de 
Nanté. 

Bethune,  ville  et  château.  —  M.  de 
Campigny. 

Avic.  —  M.  de  Calvo. 

Le  fort  Saint-François  d'Ade. — M.  de 
la  Tour,  commandant. 

St-Omer.  —  M.  le  comte  de  Choiseul. 

Hesdin.  —  M.  de  Courtebonne. 

Bapaume.  —  M.  d'Orly. 

Landrécies.  -  M.  le  marquis  de  Li- 
gnière. 

Le  Quesnoy.  —  M.  du  Ranchet,  ma- 
réchal de  camp. 

L'Isle.  —  M.  d'Humières,  gouver- 
neur commandant;  M.  de  la  Rabliëre, 
maréchal  de  camp. 

La  Citadelle,  sous  M.  d'Humières,  le 
gouverneur,  M.  de  Yauban. 

Fort  Saint-Laurens,  sous  M.  de  la 
Rablière,  M.  Belloy,  commandant. 

Tournay.  —  M.  Maulevrier-Colbert. 

Douay,  ville  et  citadelle.  — M.  de 
Pomereu. 

Fort  de  Scarpe.  —  M.  le  chevalier 
du  Repaire,  commandant. 

Cambray,  ville  et  citadelle.  —  M.  le 
comte  de  Montbrun. 

Citadelle.  —  M.  du  Tilleul,  lieute- 
nant et  capitaine  d'une  compagnie  de 
jeunes  gentilshommes. 

Yalenciennes.  --  M.  Magalotti. 

Bouchain.  —  M.  de  la  Rablière,  ma- 
réchal de  camp. 

Condé.  —  M.  de  Béton. 

Redoute  de  Stincelles.  —  M.  d'An- 
gely,  sous  le  comte  de  Madaillan,  gou- 
verneur. 

Philippeville.  —  M.  de  Naves,  com- 
mandant, brigadier  d'infanterie. 

Dinan.  —  M.  de  Bullonde,  comman- 
dant. 

Sedan.  —  M.  de  la  Bourlie-Comte. 

Le  Château.  —  M.  de  Clérac. 

Charlemont.  —  M.  le  marquis  de 
Refuge,  maréchal  de  camp. 

Menin.  —  M.  de  Perthuis,  lieute- 
nant général  des  armées. 


Mçiubeuge.  —  M.  de  Goumay, . 
tenant  général. 

Ypres.  — M.  le  marquis  de  la  Trc-: 

Fort  de  la  Kenoque,  M.  de  L 
commandant  sous  M.  de  la  Tr^us  • 

Berghes  Saint  Wynoch.  —  il 
Roquemore,  maréchal  de  camp. 

Le  Fort  de  Saint  François  d-?  . 
ghes.  —  M.  de  Robusson,  con^':. 
dant. 

Gravelines.  —  M.  de  Mets,  li 
nant  général  des  armées. 

Avesnes.  —  M.  le  comte  Kar!  : 
glia,  lieutenant  général  des  arm 

Dunkerque.  —  M.  le  marquis  : 
trades. 

Citadelle.  M.  Balzac. 

Le  Richban.  —  M.  de  la  M  : 
commandant. 

Le  Fort  Louis,  près  Dunkerquc. 
M.  de  Lesbric,  commandant. 

Les  tours  de  Toulon.  ^  M.  d^  • 
dôme;  M.  de  Courselles,  commaL . 

Marseille.  —  M.  de  Pilles. 

Citadelle  et  fort  Saint  Jean.  --  y. 
Beringhen. 

N.  D.  de  la  Garde.  —  M.  de  Cr 

Le  château  d'If.  —M.  de  PiL-^ 
Costechaude. 

Les  Isles  de  Sainte-Marguerite  * 
St-Honorat.  —  M.  de  Saint-Mar> 

Antibes.  —  M.  le  marquis  de. 
son. 

Besançon.  —  M.  le  maréchal  «i. 
ras. 

Citadelle.  —  M.  de  Montcour. 
taine  des  jeunes  gentilshommes 

Fort  Saint-Etienne.  —  Un  co:..- 
dant. 

Fort  Griffon.  —    Un    oominn: 
sous  le  lieutenant  de  Besançon. 

Salins.  —  M.  le  marquis  de  >.  ^ 
zillière. 

Les  deux  forts  Saint-André.  —  *  ' 
la  Barre,  commandant. 

Fort  et  château  Belin.  —  M . 
vier,  commandant. 

Château  de  Joug.  —  M.  do  \^  l 
tière. 


Î3 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DE  FRANCE 


434 


Château  de  Blamont. 
Dque,  commandant. 


M.   de  la  I      Château  de  Montbéliard.  —  M.  de 

Lansberg*. 


ROLE  DES  VAISSEAUX  DU  ROI 

DE  L'ARMÉE  NAVALE  DU  PONANT  AVEC  LES  NOMS  DES  CAPITAINES 
NOMBRE  DES  CANONS  ET  ÉQUIPAGES  DE  CETTE  ANNÉE  1690 


CAPITAINES 

'.  de  Tourville,  amiral  par  commis- 
sion. 

[.    de    Chateauregnauld,    lieutenant 
général. 

[.  le  comte  d'Estrées,  vice-amiral. 


[.  de  Neumond,  lieutenant  général. 


[.  le    marquis   d'Amfreville,   second 
lieutenant  général. 

L    de    Villette,  troisième  lieutenant 
général. 

I.  de  Gabaret,  quatrième  lieutenant 
général. 

I.  le  chevalier  de  Coëtlogon,  chef  d'es- 
cadre. 

I.  de  Flacourt,  chef  d'escadre. 


L  Panetier,  chef  d'escadre. 


L  de  Langeron,  chef  d'escadre. 


ni.  de  BelinguCi  chef  d'escadre . 


NOMS  DES  VAISSEAUX 

2j€  Soleil  Royal 
110  pièces  de  canon. 
850  hommes  d'équipage. 

Le  Dauphin  Royal 
104  pièces  de  canon. 
700  hommes. 

Le  Orand 
90  pièces. 
650  hommes . 

Le  Souverain 
90  pièces. 
650  hommes. 

Le  Magnifique 
86  pièces. 
600  hommes. 

Le  Conquérant 
86  pièces. 
600  hommes. 

L'Intrépide 
86  pièces. 
550  hommes. 

Le  Saint'Philippe 
84  pièces. 
550  hommes* 

Le  Triomphant 
80  pièces. 
550  hommes. 

La  Couronne 
80  pièces. 
500  hommes. 

Le  Terrible 
80  pièces. 
500  hommes. 

Le  Fier 
80  pièces. 
500  hommes. 


436 


hB  BULLBTIN  HArALDIQUB  DB  FRANCS 


M.  de  la  Porbe  chef  d'escadre. 


M.  de  la  Bectesche,  capitaine. 


M.  de  C!ogoliu,  capitaine. 


M.  de  SeptêmeSy  capitaine. 


M.  le  chevalier  de  Rosmadec,   capi- 
taine. 

M.  d'Aiigrre  Saint-Lie,  capitaine. 


M.  d'Amblimont,  capitaine. 


M.  le  chevalier  de  BellefontainCi  capi< 
taine. 

M.  le  chevalier  d*Ervault,  capitaine. 


M .  de  Pontré,  capitaine. 


M.  de  Saint-Pierre,  capitaine. 


M.  d'Infreville  Saint-Abin,  capitaine. 


M.  du  Magnon,  capitaine. 


M.  d'Enault,  capitaine. 


M.  de  Beaujeu,  capitaine. 


H.  de  Machault,  capitaine. 


Le  Tonnant 
80  pièces. 
500  hommes  • 

Le  Belliqueux 
80  pièces. 
500  hommes. 

Le  Floriseant 
76  pièces. 
450  nommes. 

VEelatant 
76  pièces. 
450  hommes. 

L'Illustre 

74  pièces. 
450  hommes . 

Le  Pompeux 
74  pièces. 
450  hommes. 

V   Le  Henry 
72  pièces . 
400  hommes. 

Le  Sérieux 
68  pièces. 
400  hommes. 

Le  Bourbon 
68  pièces. 
400  hommes. 

Le  Courtisan 
68  pièces. 
400  hommes. 

Le  Content 
68  pièces. 
400  hommes. 

VArdent 
66  pièces. 
850  hommes. 

L'Aimable 

64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Furieux 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Brillant 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Parfait 
64  pièces. 
350  hommes. 


17 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCK 


438 


.  de  Belle-Isle  Brault»  c&pitaine. 


.  de  Méricourt,  capitaine. 


[.  de  la  Motte  Senout,  capitaine. 


.  de  RéalSy  capitaine. 


[.  de  Vaudricourt,  capitaine. 


r.  le  chevalier  de  Montbron,  capitaine. 


I.  de  Seppeville,  capitaine. 


I.  fiidaud»  capitaine. 


J.  du  Chaland,  capitaine. 


^I.  de  Champierny,  capitaine. 


^I.  de  Saint-Marc,  capitaine. 


^I.  des  Rivaux,  capitaine. 


^.  le  chevalier  de  Perrinet,  capitaine. 


tf .  de  Servigny,  capitaine. 


î^ï.  le  chevalier  des  Adrets,  capitaine. 


M.  le  chevalier  de  Villars,  capitaine. 


Le  Glorieux 
64  pièces. 
350  hommes. 

L*Assuré 
64  pièces. 
350  hommes. 

L'Agréable 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Courageux 
64  pièces. 
350  hommes. 

La  Ferme 
64  pièces. 
350  hommes. 

L'Excellent 
64  pièces. 
350  hommes. 

L^  Entreprenant 
64  pièces. 
350  hommes. 

L'Apollon 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le   Vermandois 

64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Brave 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Fougueux 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Téméraire 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Précieux 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Diamant 

64  pièces. 
350  hommes. 

V  Arrogant 

64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Saint^Michel 

64  pièces. 
350  hommes. 


439 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


M.  de  Chateaumorand,  capitaine. 


M.  d'Enaut-Champinetin,  capitaine. 


M.  de  la  Rongère,  capitaine. 


M.  de  Beauregard  Legoux,  capitaine. 


M.  de  Pallas,  capitaine. 


M.  de  Chabert,  capitaine. 


M.  de  la  Roque  Perrin,  capitaine. 


M.  des  Herbiers,  capitaine. 


M.  le  chevalier  de  Digoine,  capitaine, 


M.  le  chevalier  de  la  Galissonnière. 


M.  de  Palière. 


M.  des  Francs. 


M.  le  comte  d'Egrouilly. 


M.  le  chevalier  de  Chalais. 


M.  de  la  Vigerie-Trillebois. 


M.  le  chevalier  de  Saug-ers. 


Le  Marquiê 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Prince 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Sans- Pareil 
64  pièces. 
350  hommes. 

VAquilon 
64  pièces. 
350  hommes. 

Le  Fortunt'' 
60  pièces. 
350  hommes. 

Le  Fleuron 
60  pièces. 
350  hommes. 

lie  Saint'Louis 
60  pièces. 
350  hommes. 

Le  Prudent 
60  pièces. 
350  hommes. 

Le  Bon 
60  pièces. 
350  hommes. 

Le  Maure 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Due 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Trident 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Hardi 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Vigilant 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Fondant 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Modéré 
58  pièces. 
300  hommes. 


1 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


442 


le  chevalier  de  Quisage. 


le  chevalier  de  Faugère. 


de  Ricoux. 


le  chevalier  d'Ailly. 


de  Rousset. 


.  de  Fréville. 


.  le  chevalier  de  Forbin. 


le  chevalier  de  Sainte-Maure. 


le  chevalier  de  Gombin. 


.  de  Ribarelle. 


.  de  Bagneux. 


le  chevalier  d'Amfreville. 


.  le  baron  des  Adrets. 


.  de  Forbin-Gardane. 


.  de  Sevignes. 


.  le  marquis  de  Blénac. 


Le  Sage 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Vaillant 
58  pièces. 
300  hommes. 

Le  Brusque 
54  pièces. 
300  hommes . 

Le  François 
52  pièces. 
250  hommes. 

L^Indien 
52  pièces. 
250  hommes. 

Le  Solide 
52  pièces.| 
250  hommes. 

Le  Neptune 
52  pièces. 
250  hommes. 

VArC'eri'Ciel 
52  pièces. 
250  hommes. 

VEmporiè 
52  pièces. 
250  hommes. 

Le  Cheval'Marin 
52  pièces. 
250  hommes. 

L'Eole 
52  pièces. 
250  hommes . 

Le]  Bizarre 
52  pièces. 
250  hommes. 

Le  Capable 
52  pièces. 
250  hommes. 

Le  Fidèle 
52  pièces. 
250  hommes. 

Le  Faucon 
52  pièces. 
250  hommes. 

Le  Comte 
44  pièces. 
230  hommes. 


443 


LB  BULLETIN  HâElALDIQUB  DE  FRANCE 


M.  le  marquis  de  Rouvroy. 


M.  de  Savigny-Montmoron. 


M.  de  Baro. 


Le  Léger 
44  pièces. 
230  hommes. 

Le  Palmier 
44  pièces. 
230  hommes. 

VAlcyon 
40  pièces. 
200  hommes. 


DEUXIÈME  PARTIE 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


Notes  d^État  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    DE    JUILLET 

■T  RÀPPBL  DBB  MOIS  PB<CiOBMT> 


Le  vicomte  Louis  de  Beaurepaire  de 
Louvagny,  second  fils  du  vicomte 
Henri  de  Beaurepaire  de  Louvagny, 
ancien  capitaine  aux  zouaves  pontifi- 
ficauXy  lieutenant -colonel  comman- 
dant le  15®  régiment  provisoire  d'in- 
fanterie, tué  à  Dreux  le  17  octobre 
1870  et  de  la  vicomtesse  née  Mathilde 
Hennequin  d'Ecquevilly,  fille  du  mar- 
quis, neveu  du  pair  de  France  sous  la 
Restauration,  avec  Elisabeth  de  Saint- 
Genys,  fille  du  comte?  de  Saint-Genys 
et  de  la  comtesse  née  de  Bonnefoy. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  2  juillet 
dans  la  chapelle  du  château  de  Chirat 
(Allier). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
comte  Charles  de  Beaurepaire  de  Lou- 
vagny, son  oncle,  et  le  comte  de  Grille 
d'Estoublon,  ancien  zouave  pontifical, 
capitaine  au  90®  régiment  d'infanterie, 
son  beau-frère  ;  ceux  de  la  mariée  :  le 
marquis  de  Saint-Genys,  son  cousin 
germain,  et  le  baron  de  Bonnefoy,  son 
oncle  maternel. 

(Y.  pour  la  maison  de  Beaurepaire 


de  Louvagny  les  Bulletins  de  1^^ 

1891.) 
Le  vicomte  Henri  de  Beaurcj^nir 

Louvagny,  père    du    marié,   et;.:' 

frère  cadet  de  Raoul,  comte  de  B  -: 

marié  à  Eugénie  de  là  Myre-Mon . 

des  nom  et  armes  de  sa  famii.  ' 

sœur  Agathe  avait  ép.  en  1886  le  -^  . 

de  Grille-Estoublon. 
De  sable,  à  3  gerbes  dC avoine  tfn  .• 
La  famille  de  Saint-Genys,  vu  '"> 

mandie,  anoblie  en  1653,  fut  conrl'- 

dans  sa  noblesse  en  1667. 

D'^azur,  au  chevron  dCor^  accn», 
de  deux  rtoiles  d^argent  en  chef  f'  ■ 
chêne  de  même  en  pointe. 


Marie  -  Emmanuel  -  Jean  -  \\h\ 
marquis  de  Massingy  d'Auzac,  :' 
Louis-Bernard-Georges  d'Auzuc  t« 
M'"®  d'Auzac  née  Caroline-Anna->! 
Amélie  de  Massingy  décédée,  a\' 
rie-Ghislaine  de  Vaulogé,  fille  ai:. 
Henri-François  -  Edgard  de  Pi<'*. 
comte  Franz  de  Yaulogé  (fils  de  il- 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCB 


446 


>uÎ3  de  Picot,  vicomte  de  Vaulog-é,  chef 
s  nom  et  armes  de  sa  maison,  et  de 

vicomtesse  née  Mahe-Louise-Nelly 

Gîrardin)  et  de  la  vicomtesse  Thè- 
se de  Menou  (fille  de  René-Maurice- 
^tave  comte  de  Menou  et  de  la  com- 
sse  née  Céline  Lang*lois  d'Amilly. 
Le  mariage  a  été  célébré  le  2  juillet 
i  régrlise  de  Saint-Pierre  de  Chail- 
t,  à  Paris. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
.  d'Auzac,  son  oncle,  et  le  marquis 
3  La  Grange  ;  ceux  de  la  mariée  :  le 
[comte  J.  de  Yaulogé,  commandant  à 
Ecole  de  guerre  et  le  comte  d'Amilly. 

Le  père  du  marié  a  épousé  à  Nice, 
)us  le  second  Empire,  M"»  de  Mas- 
lUg'y,  fille  unique  du  marquis  de 
[assingy,  originaire  de  la  Savoie, 
ont  il  a  relevé  le  nom  et  le  titre. 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
imille  d'Auzac,  en  Gascogne,  divisée 
u  deux  branches  dites  de  Campagnac 
t  de  la  Martinie,  le  Bulletin  de  1894, 
ol.  315-316.)  Le  marié  appartient  à  la 
tranche  de  Campagnac. 

La  maison  Picot  de  Vaulogé  a  prouvé 
a  filiation  devant  Chérin  depuis  1483. 
'^Ue  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse 
u  Bretagne  à  Tépoque  de  la  grande 
érification  sous  Louis  XIV,  et  a  fait 
ussi  ses  preuves  devant  d'Hozier. 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
n«ison  Picot  de  Vaulogé,  de  Peccaduc, 
le  Limoëlan,  etc.  le  Bulletin  de  1887, 
01.285-286;  389-390.) 


^www^^^^^^^^^^^^^ 


Le  vicomte  Gaston  d'Ayguesvlves, 
ils  du  comte  d'Ay  gués  vives,  qui  fut 
:)endant  très  longtemps  député  de  la 
Flaute-Garonne  et  de  la  comtesse  née 
le  Fiers,  avec  Mlle  Jacynthe  de  Possel- 
L>eydier,  fille  de  M.  de  Possel-Deydier 
^t  Mme  née  Law  de  Lauristoa. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  8  juillet 
ians  la  chapelle  des  catéchismes  de 
'Eglise  Sainte-Clotilde  à  Paris. 

M.  l'abbé  Gardey,  ciuré  de  Sainte- 


Clotilde,  a  donné  la  bénédiction  nup- 
tiale. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
baron  de  Lassus  Saint-Geniës,  son 
cousin  germain,  et  le  marquis  d'Ay- 
gues vives,  son  frère;  ceux  de  la  ma- 
riée :  Georges  de  Lauriston,  son  oncle, 
et  M.  de  Saint- André,  son  beau-frère. 

(V.  pour  la  famille  Martin  d'Aygues- 
vives,  originaire  de  Toulouse,  les 
Bulletins  de  1887  et  1890.; 

S* azur ^  au  chevron  d^or^  accompagné 
en  pointe  d'un  martin^pécheur  d^ argent^ 
péchant  dans  une  eau  naturelle. 


^fS^ft^^^^^^^f^^^      » 


Le  vicomte  Henry  de  Legge,  fils  du 
comte  de  Legge,  ancien  député,  et  de 
la  comtesse,  née  Emilie  Le  Riche  de 
Breuilpont,  avec  Cécilia  Monteiro  de 
Barros,  fille  de  M.  Antonio-Augusto  de 
Barros,  d'une  famille  distinguée  du 
Brésil . 

Le  mariage  a  été  célébré  le  8  juillet 
en  la  chapelle  des  RR.  PP.  Passionis- 
tes,  avenue  Hoche,  à  Paris,  et  la  béné- 
diction nuptiale  a  été  donnée  par 
M.  Tabbé  de  la  Guibourgère,  curé  de 
Saint-Germain-des-Prés . 

Les  témoins  étaient  :  pour  le  marié, 
le  vicomte  de  Legge  de  Kerléan  et  le 
marquis  de  Breuilpont,  ses  oncles; 
pour  la  mariée,  le  baron  de  Nioac  et  le 
comte  Albert  de  Nioac,  ses  cousins. 

Quelques  instants  avant  l'arrivée  du 
cortège,  Mgr  le  comte  d'Eu  et  Mme  la 
comtesse  d'Eu  ont  pris  place  dans  le 
chœur. 

La  princesse  était  accompagnée  de 
la  baronne  de  Muritiba,  sa  dame 
d'honneur. 

La  famille  de  Legge,  en  Bretagne,  a 
été  maintenue  dans  sa  noblesse  à 
l'époque  des  grandes  vérifications, 
sous  Louis  XIV.  Elle  a  possédé  dans 
cette  province  les  fiefs  de  la  Buratière, 
de  Goupillières,  du  Bignon,  de  la  Motte 
et  de  Vaugus. 

If  azur  ^  au  chevron  d^argent,  aecom» 


^k*i 


w 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


pagné  de  trois  lions  mantelis  de  méme^ 
la  queue  fourchie  et  pensée  en  sautoir. 

Devise  :  Mal  se  repose  qui  n'a  conten- 
iewevU. 


^^^t^^t^t^^>^t0*0*^t0^0^m 


Albert  de  Vandière  de  Vitrac  d'Abzac 
avec  Mlle  Anne  de  Bruchard. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  8  juillet 
à  Eyjaux  en  Téglise  Saint-Paul. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient  :  le 
baron  de  Wimpffén,  ancien  ministre 
plénipotentiaire,  et  M.  Emile  de  Bru- 
chard; ceux  du  marié  :  le  comte  et  le 
vicomte  d'Abzac. 

Mlle  de  Bruchard  est  la  petite-fille 
de  la  baronne  de  Wimpfien. 

En  vertu  de  Fadoption  de  Tun  des 
membres  de  la  famille  de  Vitrac  par  le 
vicomte  d*Abzac»  les  nom,  titre  et  ar- 
mes de  ce  dernier  ont  passé  dans  une 
branche  qui  s'est  appelée  depuis  d'Ab- 
zac de  Vitrac. 

Aux  assemblées  de  la  noblesse  du 
Périgord  en  1789,  on  voit  parmi  les 
votants  messire  Elie-Bernard  de  Vitrac 
écuyer,  sgr  de  Vitrac,  ancien  exempt 
des  gardes  du  corps  du  roi  et  chevalier 
de  Saint-Louis  habitant  du  village  de 
Laudonie,  paroisse  de  Tourtoirac, 
lequel  avait  constitué  pour  son  procu- 
reur général  et  spécial  messire  Pierre 
vicomte  d'Abzac  de  Limeyrac  habitant 
en  son  chftteau  de  Limeyrac  {Armoriai 
de  Périgord,  t.  i.  p.  522). 

(V.  \^  Bulletin  de  1887,  col.  305.) 

Uazur^  a  trois  trèfles  d'or^  alias  :  de 
sinople,  (à  enquerre). 

(V.  pour  la  famille  de  Bruchard  en 
Limousin  le  Bulletin  de  1894,  col.  297). 

La  mariée  est  fille  de  Siméon  de 
Bruchard  et  de  Mlle  de  Wimpfieuy  au 
château  de  la  Pomélie,  par  Saint  Paul 
d'Eyjauz. 

B^asur,  à  trois  fasces  d'or^  à  la  bande 
de  gueules  brochant  sur  le  tout;  alias  : 
dPazur,  d  trois  fasces  d'or,  au  pal  dfar* 
gant  brochant  sur  le  tout. 


Le  vicomte  René  de  Vaugiraud,  I: 
tenant  au  25®  dragons  à  Angers,  ê  . 
Régine-Anne  de  Gambourg. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  doL: 
aux  jeunes  mariés  le  9  juillet  eu  ; 
glise  Saint-Honoré  d'Eylau  à  Paris  ; 
Mgr  Mathieu,  évêque  d'Anger:>.  ■ 
prélat  a  voulu  bénir  lui-même  le  n 
riage  du  petit  neveu  de  l'un  d.  - 
prédécesseurs  Jean  de  Vaugîraui. 
occupait  le  siège  d'Angers  en  1731. 

Cette  famille  une  des  plus  ancier.-: 
de  l'Anjou  a  donné  des  officierB  d>* 
gués  à  l'armée  et  à  la  marine,  c 
plusieurs  maréchaux  de  camp,  un  \ 
amiral  gouverneur  de  la  Martin::. 
grand  croix  de  Saint-Louis,  et  > 
chanoinesses  du  chapitre  noble   •:- 
dames  de  l'abbaye   de  Bonceray  - 
1789  :  Louise  de  Vaugiraud  et  Ti  • 
rèse  de  Vaugiraud  de  Quéaussao^. 

Le  marié  porte  le  prénom  de  K*^: 
en  souvenir  d'un  aïeul,  écuyer  du  ^ 
roi  René  duc  d'Anjou,  qui  rhoutr. 
de  son  amitié. 

11  est  le  fils  du  comte  de  Vaug-irn , 
ancien  chef  d'escadrons  du  2*  cuir  • 
siers,  l'un  des  trop  rares  survivanî-  . 
l'héroïque  charge  de  Reischoffen  et 
la  comtesse  née  de  Joybert.   II  €>: 
petit-fils  du  comte  de  Vaugiraud 
fut  écuyer  des  rois  Louis  XVIIi 
Charles  X. 

Les  deux  familles  de  Cambour^^ 
de  Vaugiraud  se  sont  déjà  renconir- 
sur  le  chemin  du  devoir  et  de  IL 
neur.  Il  y  avait  deux  pages  de  ce  l 
au  service  de  la  reine  Marie-Antoi:: 
en  1788,  et  tandis  que  Jean-Bar* 
lemy  de  Cambourg  général  veu  ; 
se  faisait  tuer  à  la  tète  des  chou     • 
un  Vaugiraud  montait  sur  récb<i: 
victime    de    son    dévouement    a 
Royauté. 

L  '.  mariée  est  fille  du  regretta  1  h: 
de  Cambourg,  décédé  Tan  derniv: 
de  la  baronne  née  du  Bern  de  Boi^;*.: 
dry.  Elle  a  une  aœur  mariée  au  t  - 


449 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


450 


comte  de  Reiset,  et  un  frère  le  baron 
Loïc  de  Cambourg. 
(V.  le  Bulletin  de  1895,  col.  402-403.) 


Le  comte  ^ELymonà-Bertrand  de  Tou- 
louse-Lautrec, lieutenant  au  10«  dra- 
gons, fils  du  comte  Raymond  de  Tou- 
louse-Lautrec, décédé,  et  de  Marie- 
Philippine-Suzanne  du  Bourg,  avec 
Marie-Joséphe-LouisedeTurenned'Ay- 
nac,  fille  du  marquis  de  Turenne 
d'Aynac,  ancien  officier  de  marine,  et 
de  lAaxie'klex^udnne'Elisabeth  Ber- 
thier,  princesse  de  Wagram. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  9  juil- 
let à  Paris  en  l'église  Saint-Philippe- 
du-Roule. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
comte  Charles  de  Toulouse-Lautrec, 
son  cousin-germain,  et  le  comte  Oc- 
tave de  Foucaud  et  d'Aure,  son  cousin- 
germain  ;  ceux  de  la  mariée  :  le  prince 
Alexandre  de  Wagram  et  le  comte 
Paul-Gabriel  de  Turenne  d'Aynac,  ses 
oncles. 

(V.  pour  la  maison  de  Toulouse- 
Lautrec,  les  Bulletins  de  1886  et  1889). 

De  gueuleSy  à  la  croix  cléchée,  vidée^ 
alésée  et  pommetée  d^or,  qui  est  de  Tou- 
louse ;  écarteléf  de  gueules  au  lion  d'or^ 
qui  est  de  Lautrec. 

(V.  pour  la  maison  de  Turenne  d'Ay- 
nac le  Bulletin  de  1893.) 

Coticé^  d'or  et  de  gueules  de  10  pièces. 


U»^#»#»JMM^^»»^^^»^ 


Eugène -Albert,  baron  Roger,  fils  de 
André-Helen  baron  Roger,  décédé,  et 
de  la  baronne  née  Caroline-Adélaïde- 
Andréine  Leroux,  veuve  en  premières 
noces  du  duc  de  Massa,  décédée  en 
1874,  avec  iïi^nrie^^e-Paule-Marie  de 
Sigalas,  fille  d'Etienne--4w^rf^e  Droui- 
Ihet,  vicomte  de  Sigalas,  et  de  Ga- 
brielie  de  Lur-Saluces. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  9  juillet 
en  régliae  Saint- Augustin,  &  Paris. 


Les  témoins  étaient  :  pour  la  mariée, 
le  marquis  de  Lur-Saluces,  son  oncle, 
et  le  vicomte  Henri  de  Sigalas,  son 
frère  ;  pour  le  marié,  le  duc  de  Massa, 
son  demi-frère,  et  le  baron  Roger  de 
Sivry,  son  cousin. 

(V.  pour  la  famille  des  barons  Ro- 
ger, dont  une  branche  est  connue  sous 
le  nom  de  Roger  de  Sivry,  le  Bulletin 
de  1886,  col.  214.) 

Ecartelé^  au  1  de  sable  au  casque  de 
chevalier  d'argent  posé  en  profil  ;  au  2 
de  sable  au  rempart  d'argent  surmonté 
de  trois  tours  maçonnées  de  même  ;  au  3 
d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de 
trois  étoiles  de  mêm£  ;  au  4  dazur,  au 
lion  d'argent  traversé  d'une  flèche  posée 
en  barre. 

Devise  :  Utrumque. 

La  mariée  a  deux  frères  :  1.  Henri  ; 
2.  Etienne  ;  et  deux  sœurs  :  3.  Sophie, 
mariée  à  Pierre  d'Albis,  vicomte  de 
Gissac;  4.  Thérèse,  mariée  à  Joseph 
de  Barthez,  baron  de  Montfort. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  130.) 

D'or^  au  pin  terrassé  de  sinople^ 
fruité  du  champ,  sur  le  tronc  duquel 
s'appuie  de  sa  patte  deœtre  un  lion  de 
gueules^  couronné,  lampassé  et  armé 
d'azur. 


««MMMMMMMMMMMM^ 


Frédéric  de  Carmoy,  second  fils  de 
Joseph  de  Carmoy,  comte  romain,  et 
de  la  comtesse  de  Carmoy,  née  de 
Prioux,  avec  Marie-Louise  Marchai  de 
Corny,  fille  de  feu  Germain-François 
Marchai  de  Corny  et  de  Louise  Gabrielle 
Bouesnel. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  11  juillet 
en  réglise  Saint-Augustin  à  Paris  ;  la 
bénédiction  nuptiale  a  été  donnée  par 
Mgr  Briey,  évêque  de  Meaux, 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  marquis  de  Marguerie,  son  oncle 
paternel,  et  le  baron  de  la  Cour,  son 
cousin;   pour  la  mariée  :  le  comte 


4SI 


LB  BULLETIN  HÂBALDIQUE  DB  FRANCS 


4;.^j 


dTanyilIe,  et  M.  d*£taules,  ses  cou- 
sins. 

La  famille  de  Carmoy,  originaire  de 
Bretagne^  est  établie  aujourd'hui  au 
château  de  la  Chapelle  de  Bragny,  par 
8enecey-le-0rand  (Saône-et-Loire). 

N.  de  Carmoy,  capitaine  des  dra- 
gons de  la  Ferronnays,  fut  fait  cheva- 
lier de  Saint-Louis  en  1761  ;  il  prit  part 
en  1764,  avec  le  chevalier  de  Carmoy, 
à  rassemblée  de  la  noblesse  des  Etats 
de  Bretagne. 

Antoine  de  Carmoy,  ancien  officier, 
fut  fait  chevalier  de  Saint-Louis  en 
1814  ;  il  fut  breveté  capitaine  de  cava- 
en  1815  pour  prendre  rang  de  1801. 

Le  marié  a  un  frère  aîné,  Pierre  de 
Carmoy.  Marie  de  Carmoy,  sœur  de 
son  père,  a  épousé  le  vicomte,  aujour- 
d'hui marquis  de  Marguerie. 

EcarUléy  aux  1  et  4  d'azur  à  la  tour 
d'argenty  maçonnée  de  sable^  sommée  de 
trots  tourillons^  portée  sur  une  demie 
roue^  le  tout  de  même  \  au  2  et  3  dor  au 
lion  daxur  ;  sur  le  tout  :  d^or^  au  bœuf 
de  sable^  accomé  de  gueules,  qui  est  de 
Beugre. 

Devise  :  Doue  araok  (Dieu  avant). 

La  famille  Marchai,  originaire  de 
Lorraine,  descend  de  Jean-Pierre  Mar- 
chai, substitut  du  procureur  général 
au  parlement  de  Metz  en  1657. 

Bené-François  Marchai  de  Orignan  qui 
en  était  issu  ép.  en  1795,  Claire-Louise 
de  Tabouillot,  une  des  jeunes  filles 
de  Verdun,  accusée  faussement  d'avoir 
offert  des  dragées  au  roi  de  Prusse.  La 
peine  capitale  fut  commuée  pour  elle 
en  vingt  ans  de  détention  à  cause  de 
•a  grande  jeunesse.  (Y.  Annuaire  de  la 
Noblesse  de  1874,  p.  383.) 

Ghermain-François  Marchai,  leur  pe- 
tit-fils, a  été  autorisé  &  ajouter  à  son 
nom  celui  de  Corny  par  décret  du 
19  mars  1859.  C'était  le  père  de  la 
mariée. 

lyasur^  à  la  fasce  d'or  y  accompagnée 
de  trois  croix  ancrées  dargent. 


^MMAMMMAMMAM» 


Marie  -  Joseph  -  François  -  HumUn 
vicomte  de  la  Tour  du  Pin  de  1h 
Charce,  fils  aîné  de  Marie^Toseph-J^^an- 
Aymar^  comte  de  la  Tour  du  Pin  Chau- 
bly  de  la  Charce,  ancien  lieutenant- 
colonel  de  cavalerie,  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  et  de  la  comtesse  n-v 
Marie  Michon  de  Vougy,  décédée  eri 
1890,  avec  Marie  Le  Gonidec  de  Pei-- 
lan,  fille  du  comte  Ferdinand  Le  Gc- 
nidec  de  Penlan  et  de  la  comtesse  xir-\ 
de  Sauvan  d'Âramon. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  11  juil.tt 
en  réglise  Sainte-Clotilde,  à  Paris. 

Les  témoins  étaient^  pour  le  marie  . 
Charles  -  Humbert  -  René  marquis  dn 
la  Tour  du  Pin  de  la  Charce,  lieute- 
nant-colonel de  l'ancien  corpa  d'éta:- 
major,  officier  de  la  Légion  d'honneur 
et  chevalier  de  Malte,  son  oncle,  et  W 
comte  de  Vougy,  ancien  préfet,ofîîci»  r 
de  la  Légion  d'honneur,  grand'croix 
d'Isabelle  -  la  -  Catholique,  son  granî- 
oncle  ;  pour  la  mariée  :  le  comte  Jac- 
ques d'Aramon,  son  oncle,  et  le  comte 
Le  Gonidec  de  Traissan,  député  d*l Ile- 
et-Vilaine,  chevalier  de  la  Légrioii 
d'honneur,  son  cousin. 

La  maison  de  la  Tour  du  Pin,  orig-i- 
naire  du  Dauphiné,  remonte  sa  filia* 
tion  à  Berlion  de  la  Tour,  vivant  e:. 
1107.  La  seconde  race  des  Dauphins  de 
Viennois  se  fondit  en  1282  dans  Ih 
maison  de  la  Tour  du  Pin  (V.  le  P 
Anselme,  t.  ii,  p.  13).  Les  différente- 
branches  de  la  maison  de  la  Tour,  e:; 
Dauphiné,  descendent  de  Henri  de  la 
Tour,  sgr  de  Vinay,  qualifié  de  eousiu- 
germain  du  dauphin  Jean  II  dans  un 
acte  de  1314. 

Les  lettres-patentes  par  lesqueH> 
Louis  XVIII  éleva  Frédéric-SérapLiu. 
marquis  de  la  Tour  du  Pin-Gouverne\ 
chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille  \ 
la  dignité  de  pair  de  France  rappellou: 
que  c'est  en  coniidération  de  TAonn-  - 
qu'il  avait  de  lui  être  alliée  faisant  ai:ir. 
allusion  au  mariage  du  dauphin  G  ar- 
gues VIII,  en  1323»  avec  Isabelle  ce 


453 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


454 


France,  fille  de  Philippe  le  Long  (Ar- 
morial  de  Languedoc^  t.  ly  p.  308). 

Les  différentes  branches  de  la  maison 
de  la  Tour  du  Pin  ont  été  admises  cinq 
fois  aux  honneurs  de  la  Ck)ur  de  1755 
à  1781. 

L'auteur  commun  des  diverses  bran- 
ches dites  de  Gouvernet,  de  la  Charce^ 
de  Chambly,  de  Montauban  de  Ver- 
clause  descend  de  Pierre  de  la  Tour,  sgr 
de  Gouvernet,  du  chef  de  sa  femme 
Magdeleine  de  Sylve,  dame  de  Gou- 
vernet, dont  le  fils  Guignes  de  la  Tour 
eut  lui-même  deux  fils  :  1.  René,  qui 
épousa  en  1573  Isabeau  de  Montauban, 
dame  de  la  Charce  ;  2.  Jacques  qui  fut 
l'auteur  de  la  branche  des  sgrs  de  Ver- 
clause  . 

La  branche  de  la  Tour  du  Pin  de  la 
Charce  fut  substituée  en  1741  aux 
nom  et  armes  de  Tillustre  maison  de 
Chambly.  Le  chef  de  chacune  des 
branches  de  Gouvernet,  de  la  Charce 
et  de  Montauban  fut  appelé  à  la  pairie 
sous  la  Restauration. 

(V.  les  Bulletins  de  1887  et  1892.) 

Ecarteléy  aux  1  et  4  d'azur  d  la  tour 
d'argent^  au  chef  de  gueules  chargé  de 
trois  casques  d^or^  qui  est  de  la  Tour; 
aux  2  et  3  d^or  au  dauphin  d'azur^ 
crétéf  oreille  et  barbelé  de  gueules^  qui 
est  des  anciens  dauphins  de  Viennois  ; 
sur  le  tout  :  de  gueules  à  la  tour  d^ar- 
gent  avec  un  avant  mur  crénelé  de 
mêvne^  qui  sont  les  armes  de  la  baron- 
nie  indivise  entre  les  deux  branches. 

Les  armes  de  la  maison  de  Chambly 
sont  ;  Uargent^  à  la  croix  dentelée 
(Tazur,  chargée  de  trois  fleurs  de  lys 
d'or. 

Devises  :  Turris  fortitudo  mea;  Cou- 
rage et  loyauté. 

Les  Le  Gonidec  de  Pënlan  sont  issus 
d\ine  vieille  famille  d'ancienne  extrac- 
tion, dont  on  trouve  le  nom  dans  les 
annales  bretonnes  dès  le  xnp  siècle. 
Guillaume,  Tun  de  ses  auteurs,  est  cité 


dans  une  monstre  ou  revue  du  conné- 
table Duguesclin,  en  1371. 

On  retrouve  cette  famille  mentionnée 
dans  les  réformations  du  comté  de 
Goello,  — 1448-1543  —  ainsi  qu'à  la 
dernière  réformation  de  la  noblesse 
bretonnne,  1669. 

Cette  famille  s'est  fractionnée  en 
plusieurs  branches  depuis  le  xvi®  siècle 
dont  les  principales  sont  celles  de  Eer- 
daniel,  de  Penlan  et  de  Traissan.  La 
terre  de  Traissan  fut  érigée  en  comté 
en  1775. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  673.) 

D'argent^  à  trois  bandes  d'azur. 

Devises  :  loul  Doué  (La  volonté  de 
Dieu)  ;  —  Fond  d'argent  n'est  pas  sans 
traverses. 


•  «M^^^«MM«WW«MAM«i 


Paul-Charles-Marie-Just,  comte  de 
Lespinasse  de  Bournazel,  lieutenant  au 
27®  chasseurs,  fils  du  marquis  Léon- 
Joseph-Henri  de  Lespinasse  de  Bour- 
nazel, décédé,  et  de  Simone- Marie- 
Charlotte-Marthe  de  Ranfer  de  Brete- 
nière,  avec  Augustine-Léontine-Ma- 
rie-Mathilde  d'Auzac  de  Campagnac, 
fille  de  Jean-François  d*Auzac  de  Cam- 
pagnac, ancien  zouave  pontifical,  et  de 
Françoise-Henriette- Adélaïde  -  Augus- 
tine  de  Lur-Saluces. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  16  juillet 
à  Bordeaux  et  la  bénédiction  nuptiale 
a  été  donnée  aux  jeunes  mariés  par 
S.  Em.  le  cardinal  Lécot,  archevêque  de 
Bordeaux. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  Char- 
les de  Bournazel,  son  oncle,  et  le  gé- 
néral de  Girardin  ;  ceux  dé  la  mariée  : 
Georges  d'Auzac  et  le  comte  Pierre  de 
Lur-Saluces,  ses  oncles. 

La  famille  de  Lespinasse  est  origi- 
naire du  Limousin  où  elle  a  possédé 
les  seigneuries  de  Pébeyre,  de  Cham- 
peaux,  de  Condamine,  du  Pouget  et  de 
Bournazel,  et  où  elle  est  connue  depuis 
1531.  Elle  a  pris  part,  en  1789,  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Tulle, 


465 


LB  BULLBTIN  HéRAM)IQUB  DB  FRANCS 


4^**^ 


Brivc  et  Uzerche  en  la  personne  de 
deux  de  ses  membres  :  MM.  de  Lespi- 
nasse  de  Bournazel  et  de  Lespinasse 
de  Pébeyre  (Catalogue,  p.  29  et  30).  La 
famille  est  représentée  en  Périgford 
par  Roger  de  Lespinasse  de  Pébeyre, 
ancien  officier,  fils  de  Charles-Louis, 
comte  de  Lespinasse  de  Pébeyre,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur,  officier 
de  rinstruction  publique,  ancien  pré- 
fet, ancien  trésorier  général,  marié 
avec  Marie  de  Marqueyssac,  dont  il  est 
veuf,  et  père  d'un  fils  et  d'une  fille,  au 
château  de  Saint-Laurent-du-Manoir, 
près  Périgueux  (V.  Armoriai  du  Péri- 
gord,  t.  I,  382-383). 

D'^or^  au  pin  de  sinople,  fruité  d*or, 
portant  un  écusson  de  gueules  ;  au  lion 
grimpant  d^argent;  au  chef  de  gueules 
chargé  d^un  soleil  d'or^  accosté  de  deux 
croissants  du  même, 

(V.  pour  la  famille  et  les  armes 
d'Auzac,  le  Bulletin  de  1894,  col.  315- 
316.) 


l^l^^W>/»/VWW»^^»W<» 


Le  comte  Charles  de  Martrin-Donos, 
fils  du  comte  Achille  de  Martrin-Donos 
avec  Guilhelmine  de  Lingua  de  Saint 
Blanquat. 

Le  mariage  a  été  célébré  vers  le  «li- 
lieu  du  mois  de  juillet  dans  la  chapelle 
Saint- A  une,  à  Toulouse,  par  Tabbé 
Jean  de  Martrin-Donos,  frère  du  marié. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
Ludovic  comte  de  Fabry  de  Berty,  et 
le  comte  Raoul  dlmbertdeCorneillan; 
pour  la  mariée  :  le  général  de  Belle- 
garde,  commandant  la  17*"®  brigade  de 
cavalerie  et  Gabriel  de  Saint  Blanquat. 

La  maison  de  Martrin-Donos,  origi- 
naire du  Rouergue  a  fait  plusieurs 
branches  répandues  eu  Auvergne  et  en 
Languedoc.  La  branche  aînée  main- 
tenue le  14  avril  1699  à  Montauban 
par  M.  Le  Pelletier,  intendant,  s'est 
éteinte  en  1712;  P'rançois  de  Martrin, 
dernier  mâle  de  cette  branche  dont  un 
rameau  subsiste  dans  TAlbigeois,  étant 


capitaine  au  régiment  de  Guienne  fut 
tué  à  Denain. 

Arnaud  de  Martrin  petit-fils  de  Ber- 
trand, vivant  en  1349,  est  l'auteur  «Je 
la  branche  établie  au  diocèse  de  Nar- 
bonne  et  y  fut  maintenue  par  ju;re- 
ment  du  19  novembre  1668.  Sa  post^^- 
rité  hérita  par  mariage  en  1563  du  fi*  f 
de  Donos  situé  dans  les  Corbiërcs. 

Le  marié  appartient  à  cette  bran^t? 
représentée  à  la  fin  du  dernier  sitvie 
par  Marc-Antoine  de  Martrin-Dono>. 
marié  en  1791  à  Marie-Magdelaine  de 
Gros  d'Homps,  dont  il  eut  six  enfant- 

Ecarieléy   aux  1  et  4  d^or^  à  Vaicl 
couronnée  de  gueules^  qui  est  de  Mar- 
trin ;  aux  2  et  S  de  gueules^  à  trois  ban^ 
des  d'argent^  qui  est  de  Donos. 

(V.  pour  la  famille  Lingua  de  Saint 
Blanquat,  originaire  du  Piémont,  le 
Bulletin  de  1890,  coL  41.) 

De  gueules^  à  trois  bandes  de  sîtvj}*le 
au  chef  d'or  chargé  d'un  lynx  au  na* 
turel  passant  sous  un  palmier  de  sin*>- 
ple. 


Le  comte  Charles  de  la  Bonnînière  .U- 
Beaumont,  fils  du  comte  Ernest  de  ia 
Bonninière  de  Beaumont,  décédé  et  de 
la  comtesse  née  Marie  Fryon  d'Hyeu- 
court,  avec  U\lb  de  Malet,  fille  du  lii^ii- 
tenant-colonel  marquis  de  Malet  et  •!»' 
la  marquise,  née  de  Rougé,  décédee  f  :, 
1889,  fille  de  Louis  comte  de  Rouge  et 
de  Mathilde  de  Franqueville. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  18  juill- 1 
en  l'église  Saint-François-Xavier  ;  In 
bénédiction  nuptiale  a  été  donnée  i)h* 
M.  Tabbé  de  Bréon,  curé  de  Saint-GtT- 
main  TAuxerrois. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marii-  . 
M.  Frion  d'Hyencourt,  son  grand-pcn-, 
et  le  comte  André  de  Beaumont,  î?»  ii 
oncle  -,  pour  la  mariée  :  le  comte  PitT**'* 
de  Rougé  et  le  vicomte  de  Villeboi<- 
Mareuil,  ses  oncles. 

(V.  pour  la  maison  de  la  Bonninièrt.*  lie 


457 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


458 


Beaumont  les  Bulletins  de  1886,  1887, 
1888,  1890.) 

D"* argent ^  à  la  fleur  de  lys  de  gueules. 
Devise  :  Virtute  comité  sanguine, 

Guillaume-François-Victor  Jean  mar- 
quis de  Malet,  chef  du  rameau  de  la 
Garde,  appartenant  à  la  branche  de  la 
Jorie,  le  père  de  la  mariée,  est  fils  de 
feu  Olivier  marquis  de  Malet  et  de 
Marie  de  Wismes. 

Les  Malet  de  la  Jorie  et  de  la  Garde 
établis  en  Périgord  seraient  issus, 
d'après  plusieurs  auteurs,  des  Malet  de 
Graville.  en  Normandie,  vers  1400.  Ils 
ont  été  admis  aux  honneurs  de  la  Cour 
en  1783. 

(V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  304.) 

De  gueules j  d  3  fermeauœ  d*or. 

Devise  :  Ma  force  de  en  haut. 


^h^t^^»0^^t^t^^^^^^^^ 


M.  CambefortavecMarguerite  Johns- 
ton»  fille  de  NathanielJohnston,  ancien 
député,  et  de  Mme  Johnston,  née  prin- 
cesse Caradja. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  20  juillet 
en  réglise  protestante  de  TEtoileJ  à 
Paris . 

La  cérémonie  a  été  présidée  par  M. 
le  pasteur  Picard,  qui  a  prononcé  une 
allocution  et  donné  la  bénédiction  nup- 
tiale. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
M.  Gustave  Cambefort,  son  oncle,  et 
M.  Charles  Cambefort,  son  frère;  ceux 
de  la  mariée  :  M.  Raoul  Johnston,  son 
frère,  et  M.  Raoul  Duval,  son  beau- 
frère. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille 
Johnston  le  Bulletin  de  1893,  col.  369.) 

D'argenty  au  sautoir  de  sable,  au  chef 
de  gueules  charge'  de  trois  coussins  car- 
rés  d'or. 

Devise  :  Nunquam  non  paratus. 


Armanc^-Jean-Baptiste-Gaspard    de 
Béjarry,  second  fils  de  Edmond  de  Bé- 


jarry,  décédé,  et  d'Hélène  Caillaud  ou 
Cailleau,  avec  Henriette -Madeleine 
Hellmann,  fille  de  M.  Max  Hellmann, 
banquier  et  chevalier  de  la  Légion 
d^honneur,  et  de  Mme  Hellmann,  née 
Behrard. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  22  juillet 
en  réglise  Saint- Pierre  de  Chaillot,  à 
Paris;  la  bénédiction  nuptiale  a  été 
donnée  par  S.  Em.  le  cardinal  Meignan, 
archevêque  de  Tours. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
son  frère,  Louis  de  Béjarry,  et  son 
oncle,  Armand  de  Béjarry;  pour  la 
mariée  :  Pierre  Onfroy  de  Bréville  et 
M.  William  Séligman. 

La  maison  de  Béjarry  est  une  des 
plus  anciennes  du  Poitou,  connue  de- 
puis le  xiii«  siècle.  Elle  a  donné  des 
militaires  distingués,  des  chevaliers  de 
Tordre  de  Malte  et  des  pages  du  roi  et 
du  grand  maître  de  Saint-Jean  de  Jé- 
rusalem. 

Elle  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse en  1667. 

François  de  Béjarry,  chevalier,  sgr 
de  la  Roche-Gueffier  a  pris  part  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Poitou  en 
1789. 

Amédée  de  Béjarry,  qui  fut  député 
sous  la  Restauration  en  1816  et  1824 
avait  été  officier  général  des  armées 
vendéennes  et  envoyé  à  Paris  pour 
traiter  avec  la  Convention. 

De  sable,  à  trois  fasces  d'argent. 


*Ai^^M^^^^^^^/^r\^^^/^ 


Le  vicomte  Edmond  de  Marsay,  lieu- 
tenant de  vaisseau,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur, fils  du  comte  Arthur 
de  Marsay  et  de  la  comtesse,  née 
Louise-Claire-Berthe  Cibiel,  l'un  et 
l'autre  décédés,  avec  Marcelle  Delà- 
grave,  fille  de  M.  Eugène  Dolagrave, 
éditeur,  et  de  Mme  Delagrave,  née 
Aumont-Thiéville. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  23  juil- 
let, en  l'église  Saint-Thomas  d'Aquin  à 
Paris,  et  la  bénédiction  nuptiale  a  été 


469 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


46Ô 


donnée  par  Mgr  Latty,  évêque  de  Châ- 
lons. 

Les  témoins  étaient  :  pour  le  fiancé, 
M.  Charles  Lefebvre,  professeur  au 
Conservatoire,  et  le  docteur  Lannelon- 
gue,  député,  professeur  à  TEcole  de 
médecine,  ses  oncles  ;  pour  la  fiancée, 
M.  Aumont-Thiéyille,  notaire  hono- 
raire, son  oncle,  et  M.  Charles  Béran- 
ger,  ancien  secrétaire  d*ambassade, 
son  cousin . 

Le  marié  a  un  frère  René,  vicomte 
de  Marsay,  marié  avec  Mlle  de  Sers, 
fille  du  marquis  de  Sers,  décédé,  et  de 
la  marquise  née  de  Jougla  de  Paraza  ; 
une  sœur  Berthe,  mariée  en  1890  avec 
Olivier-CheLTles  Law  de  Lauriston- 
Boubers,  officier  de  chasseurs,  et  une 
antre  sœur. 

(V.  pour  la  famille  de  Marsay  en 
Poitou  et  Touraine  le  Bulletin  de  1890, 
coL299et714.) 

De  sable ^  semé  de  fleurs  de  lys  d'or* 


Louis-Marie  de  Gourden,  lieutenant 
au  4^  régiment  de  chasseurs,  fils  de 
René  de  Gourden  et  de  Mme  de  Gour- 
den  née  Athénaïs  Duraquet,  avec 
Mercedes  Bastard,  arrière  petite-fille 
de  M.  de  Golbéry,  député  du  Bas-Rhin, 
sous  Louis-Philippe. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  25  juillet 
à  Saint-Pierre  de  Chaillot,  et  la  béné- 
diction nuptiale  a  été  donnée  par  M. 
Tabbé  Chesnelong . 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  M.  Tré- 
meau,  son  colonel  et  M.  de  Gourden,  son 
frère  ;  ceux  de  la  mariée  :  M.  Fernand 
Bastard,  son  frère,  lieutenant  d'artil- 
lerie, et  M.  Alfred  de  Ferry ,  son  cousin. 

La  famille  de  Gourden,  originaire  de 
Bretagne,  tient  par  ses  alliances  aux 
meilleures  familles  de  cette  province. 
Elle  porte  pour  armes  : 

D'^azuTy  d  deuœ  flèches  d'argent  en 
sautoirf    accùmpagnées    en    chef  d'un 


croissant j  et  en  pointe  d'une  étoile^  le 
tout  d* argent. 


»V<*WW».<^^<M^^^>W» 


Adrien  -  Jean  -  Joseph  -  Jules  -  Marie, 
vicomte  de  Venel,  lieutenant  au  !•'  ré- 
giment de  tirailleurs  algériens,  fils  de 
Marie-Henri  de  Venel,  chef  de  batail- 
lon au  17®  régiment  d'infanterie  terri- 
toriale, chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
nenr,  décédé,  et  de  Marie- Emilie- 
Antoinette  Viguier,  avec  Henriette' 
Claire-Pauline  Zédé,  fille  du  général 
de  division  Zédé,  commandant  la  27* 
division  d'infanterie,  et  de  Mme  Zédé, 
née  Dupuy  de  Lôme. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  25  juil- 
let en  la  cathédrale  de  Grenoble. 

Dans  le  chœur,  des  faisceaux  de  dra- 
peaux tricolores  étaient  fixés  aux  ten- 
tures; au-dessus  des  fiaqcés  planait, 
comme  un  immense  dais,  une  cou- 
ronne vicomtale  d'un  magnifique  effet, 
retenant  les  écussons  :  du  général  Zédé, 
aux  bandes  transversales  rouge,  blan- 
che et  bleue,  avec  la  lettre  Z  en  or  et 
du  vicomte  de  Venel. 

M.  le  chanoine  Penin»  curé  de  la  ca- 
thédrale, a  célébré  la  messe. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  don- 
née aux  jeunes  époux  par  Mgr  Fava, 
évêque  de  Grenoble,  qui  leur  a  adressé 
une  vibrante  allocution. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient  :  le 
général  baron  Berge,  ancien  gouver- 
neur de  Lyon  et  ancien  commandant 
du  14^  corps  d^armée,  grand-croix  de  la 
Légion  d'honneur,  et  M,  Bon,  chef 
d'état-major  de  la  27*  division  ;  ceux 
du  marié  :  le  colonel  du  génie  Michel 
Beaulieu,  et  le  lieutenant-colonel  d'ar- 
tillerie comte  Daru. 

La  famille  de  Venel,  originaire  de 
Provence,  est  connue  depuis  Raimond 
de  Venel  vivant  en  1281. 

Jean-Joseph  de  Venel,  chevalier  de 
Saint-Louis,  lieutenant  des  vaisseaux 
du  Roi  et  d'artillerie  de  la  marine  aous 
Louis  XV,  justifia  de  sa  noblesse  de- 


KB  BULLEETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


462 


Te  de  Venel, 
lieu  de  Si- 


breux 

le  trois 
i  748,  en 


jules^  et  une 
l'e  iout,  Vazur 
et  le  gueules^ 


^'ussant. 


- -■■'■W^X^b^/WVW» 


Jdet  Chapelle  de  Jumilbac, 

.(.au  3«  dragons,  à  Nantes, 

a  comte  de  Jumilhac  et  de  la 

.  i^esse  née  Le  Peletier  de  Rosanbo, 

vec  W^^  Suzanne  Loonen,  fille  de 
M.  Loonen  et  de  M"*^  Loonen,  née  Ma- 
Iher. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  30  juillet 
à  Paris,  en  Téglise  Saint-Pierre-de- 
Cbaillot  ;  M.  Tabbé  Chesnelong  a 
donné  la  bénédiction  nuptiale. 

S.  S.  Léon  XIII  avait  envoyé  sa  bé- 
nédiction apostolique  aux  jeunes  fian- 
cés. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
Francisque  de  Yaugelas,  son  beau- 
frère,  et  le  comte  de  Valori,  chef  de 
bataillon  au  115*  de  ligne,  son  cousin  ; 
ceux  de  la  mariée  :  le  commandant 
Desoille,  son  oncle,  et  le  comte  Marcel 
de  Qerminy. 

Le  marié  a  deux  sœurs  :  M°>*de  Vau- 
g^elas,  la  baronne  Bourlier  d^Ailly,  et 
un  frère,  Jean. 

l.a  famille  Chapelle  de  Jumilhac  est 
origrinaire  du  Périgord  où  elle  est  con- 
nue depuis  Antoine  Chapelle,  sieur  de 
JumilhaCj  maître  de  forges,  anobli  par 
lettres  patentes  du  roi  Henri  lY,  con- 


cédées au  mois  de  mai  1597.  (Y.  le 
Bulletin  de  1890,  col.  263.)  Elle  a  pro- 
duit un  lieutenant  général  des  armées 
du  roi,  un  gouverneur  de  la  Bastille 
en  1762,  un  gouverneur  de  Sainte- 
Lucie  eu  1763  et  a  obtenu  les  honneurs 
de  la  Cour  par  suite  des  hautes  fonc- 
tions dont  ses  membres  étaient  revêtus 
en  1763,  1770  et  1784. 

La  terre  de  Jumilhac  en  Périgord, 
seigneurie  très  considérable  relevant 
au  XIV*  siècle  de  la  chatellenie  d'Exci- 
deuil,  fut  érigée  en  marquisat  par  let- 
tres patentes  de  1655  enregistrées  au 
Parlement  de  Bordeaux  le  26  avril 
1656  et  en  la  Chambre  des  Comptes  de 
Paris  le  28  mai  1657  en  faveur  de 
François  Chapelle  de  Jumilhac,  sgr 
dudit  lieu,  et  de  Saint-Jean,  baron 
d'Arfeuille.  Pierre  Chapelle  de  Jumi- 
lhac fut  admis  dans  Tordre  de  Malte 
en  1661.  De  la  branche  de  Chapelle  de 
Jumilhac  de  Saint-Jean  sont  sortis  un 
archevêque  d'Arles,  commandeur  du 
Saint-Esprit,  et  un  évêque  de  Lectoure 
en  1761.  (Armoriai  du  Périgord^  par 
M.  de  Froidefond,  1. 1,  275.)  ^ 

Une  branche  de  cette  famille  a  été 
substituée  à  la  maison  de  Yignerot, 
héritière  du  duché  pairie  de  Richelieu, 
érigé  en  1621  pour  le  cardinal,  passé 
en  1642  à  Armand-Jean  de  Yignerot, 
son  petit-neveu  ;  transmis  par  majorât 
au  titre  de  duc  de  Richelieu  le  13  mars 
1820,  aux  enfants  d'Antoine-Pierre- 
Joseph  Chapelle,  marquis  de  Jumilhac, 
neveu  du  dernier  duc  de  Richelieu 
par  leur  mère  Armande-Simplicie-Oa- 
brielle  de  Yignerot  du  Plessis  de  Ri- 
chelieu. 

D*Qzur^  à  la  chapelle  d'or. 


463 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


4:>t 


»  • 


DECES    DU    MOIS    DE    JUILLET 

ST  RAPPEL  DBS  MOIS  P&âcâOHNTS 


Adrien  de  Cugfnon  d'Alincourt,  colo- 
nel de  cuirassiers  en  retraite,  officier 
de  la  Lésion  d'honneur,  est  décédé  à 
Paris  le  28  juin.  Ses  obsèques  ont  eu 
lieu  le  30  juin  en  réalise  Notre-Dame 
des  Champs. 

Le  nom  de  cet  officier  supérieur,  qui 
ne  dit  rien  au  gros  public,  est  univer- 
sellement respecté  dans  la  cavalerie 
française;  il  rappelle,  en  effet,  une  des 
phases  les  plus  émouvantes  de  la  ba* 
bataille  de  Sedan,  une  des  deux  ou  trois 
tentatives  liéroïques  faites  pour  rom- 
pre la  ligne  de  fer  qui  enserrait  l'armée 
française  et  finit  par  la  contraindre  à 
la  désastreuse  capitulation  que  Ton 
sait. 

Au  début  de  la  guerre,  M.  d'Alin- 
court  commandait  un  escadron  du  P' 
cuirassiers;  ce  régiment  faisait  partie 
de  radmirable  division  de  Bonnemains, 
la  môme  qui  s'illustra  dans  les  charges 
légendaires  de  Reischoflfen. 

Le  jour  de  Sedan,  la  division  prit 
part  aux  charges  du  plateau  de  Floing  ; 
vers  la  fin  de  la  bataille,  décimée, 
écrasée  par  les  forces  supérieures  de 
l'ennemi,  elle  dut  suivre  le  mouvement 
général  de  l'armée  française  qui  se 
repliait  sur  la  place,  à  la  suite  d'efiorts 
aussi  héroïques  que  malheureux. 

La  famille  Cugnon  d'Alincourt  est 
originaire  de  Champagne,  où  elle  a  été 
maintenue  dans  sa  noblesse,  par  juge- 
ment de  M.  de  Caumartin. 

Plusieurs  de  ses  membres  ont  pris 
part  à  l'assemblée  de  la  noblesse  de 
Reims  le  2  avril  1789  pour  la  nomina- 
tion des  députés  aux  Etats-Généraux. 

Mlle  Alice  de  Cugnon  d'Alincourt  a 
épousé  le  8  janvier  1890,  à  Amiens, 
Gaétan  de  Witasse,  dont  la  famille  fut 


maintenue  en  son  ancienne  nobIea>% 
par  jugement  de  Bignon,  intendant  ù-i 
Picardie. 
(V.  le  Bulletin  de  1890,  col.  36.) 

De  sable^  à  trois  étriers  dCargent, 


0a»*^tm^0  m^^0t^t^0*f 


Z^o«-Maximilien-Maurice  de  Bêtli:- 
ne-Hesdigneul,  comte  de  Béthune  •  n  ^ 
aîné  du  comte  Philippe,  décédé  en  1  n' '^ 
et  de  Louise  de  Lannoy),  président  ;:- 
la  Société  des  Amis  de  l'Enfance,  e^: 
décédé  à  Paris  le  30  juin. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  3  jui"-  : 
en  l'église  Sainte-Clotilde.  L'inhuma- 
tion  a  eu  lieu  au  cimetière  Montpar- 
nasse. 

Le  défunt  avait  ép.  en  1841  Mathil  .'^ 
Montgomery,  sœur  de  la  mère  u  : 
comte  Guy  de  la  Rochefoucauld,  d^L* 
il  a  eu  :  1.  Afar le-Eugénie-Loui.--, 
mariée  en  1867  à  André,  comte  de  Co  .- 
ronnel  ;  2.  Maximilien,  né  en  1847,  n:".- 
rié  à  Marguerite  de  Montesquiou-F'- 
zensac,  dont  deux  filles  :  Alix  »t 
Mahaut. 

Il  a  eu  un  frère  :  a.  Gaston  de  Bé- 
thune, ancien  député  des  Ardenn..^. 
décédé  en  1891,  marié  à  Henriette  a- 
Jaubert,  décédée,  dont  une  fille  Mar- 
guerite, mariée  en  1871  à  Henri  d\\.:- 
vergue  ;  et  une  sœur  :  b.  Albine-illï^:- 
lotte-Gabrielle,  mariée  en  1835  à  I-  ro- 
déric  de  Ghinot,  vicomte  de  Frum^  ?• 
sent,  officier  aux  lanciers  de  la  gar  ; 
royale. 

Le  comte  défunt,  Léon  de  Béthuu -, 
était  le  chef  du  troisième  rameau  i.---. 
de  Marie-Aimé-Bernard-Joseph-Eu^"  - 
ne-Maximilien  de  Béthune,  frère  »:u 
prince  Albert  de  Béthune,  grand-}.-  :v 


465 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


466 


du  prince  actuel.  Ce  rameau  s'éteint 
avec  lui  dans  les  mâles. 

Il  ne  reste  aujourd'hui  de  la  mais  du 
de  Béthune  des  Plancques,  comme  re- 
présentants mâles,  que  :  P  le  prince 
Henri  de  Béthune,  né  en  1848,  non 
marié;  2°  une  branche  en  Belgique 
dont  le  chef  est  Hector,  comte  de  Bé- 
thune, né  en  1832,  marié  à  Marie- 
Aug-ustine-Caroline-IsabelledeMaillen, 
dont  postérité  ;  3**  et  la  branche  des 
comtes  de  Saint  Venant,  substituée  en 
1808  B,iix  noms  et  biens  des  Béthuné- 
SuUy  par  Alexandrine-Hortense  d'Epi- 
nay  Saint-Luc,  mère  du  dernier  duc  de 
Sully. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  669.) 

D*argent^  à  la  fasce  de  gueules. 
Devise  :  Spes  in  Deo  non  vana, 

La  comtesse  de  Corcelle,  née  Méla- 
nie  de  Lasteyrie  du  Saillant,  veuve  de 
Claude-Franpow-Philibert  de  Corcelle, 
ancien  ambassadeur  de  France  à 
Rome,  âgée  de  86  ans,  est  dccédée  à 
Paris  le  1®^  juillet.  Ses  obsèques  ont  eu 
lieu  le  3  juillet  en  Téglise  Saint-Phi- 
lippe du  Roule. 

Elle  a  eu  de  son  mariage  :  1.  Pierre- 
François-Gilbert  de  Corcelle,  ministre 
plénipotentiaire  ;  2.  Marie-Hélène- 
Marthe,  mariée  au  marquis  de  Cham- 
brun,  décédé,  avocat  conseil  à  l'am- 
bassade de  France  à  New- York,  dont 
elle  a  eu  :  a.  le  marquis  de  Chambrun  ; 
b .  le  comte  Jacques- Adelbert  de  Cham- 
brun ;  c.  le  vicomte  de  Chambrun. 

Le  corps  a  été  provisoirement  déposé 
au  cimetière  du  Père-Lachaise,  en  at- 
tendant son  transport  â  Corcelle,  où 
aura  lieu  Tinhumation  définitive. 

(V.  pour  la  maison  de  Lasteyrie  du 
Saillant,  en  Limousin,  le  Bulletin  de 
1887.) 

Le  sablCy  à  V aigle  éployce  cCor^  écar- 
télé  émargent  au  lambel  de  3  pendants  de 
gueules. 


(V.  pour  Tancienne  famille  Tircuy 
de  Corcelle  en  Lyonnais,  titrée  comte 
romain  par  le  pape  Pie  IX  en  1859,  les 
Bulletins  de  1890  et  1892.) 

Dazur^  à  la  fasce  'Vor. 

Djvise  :  Pour  voir  sUl  fait  bien. 


m0^^»^i^t0*^t^»^^*^»^^^Ê^ 


Le  vicomte  Albert  Walsh  de  Ser- 
rant, est  décédé  le  5  juillet  au  château 
de  Quéhillac  (Loire-Inférieure),  à  Page 
de  73  ans. 

Il  était  Parrière  petit-fils  du  comte 
Walsh,  maréchal  de  camp  qui  fit  les 
preuves  pour  les  honneurs  de  la  cour 
en  1787,  et  fut  père  du  comte  Alfred, 
né  en  1768,  gentilhomme  de  la  charn^ 
bre  de  Charles  X,  officier  supérieur, 
dont  : 

1  -  Emma,  née  en  1820,  mariée  en 
1859  au  Jbaron  de  Mené  val  ; 

2.  Mathilde,  mariée  :  1°  en  1847  au 
baron  Le  Clément  de  Taintignies,  dont 
deux  filles  ;  2°  remariée  avec  le  comte 
Alfred  Walsh,  son  cousin,  dont  elle  est 
veuve  depuis  187C  ;  lui-même  était 
veuf  de  la  comtesse  de  Serrant  ;  c'était 
le  père  du  défunt  ; 

3.  Caroline,  née  en  1823,  mariée  au 
comte  Edouard  de  Diesbach,  dont 
2  fils  et  une  fille. 

(V.  pour  la  maison  Walsh,  originaire 
d'Irlande,  admise  aux  honneurs  de  la 
cour  en  1787,  les  Bulletins  de  1887  et 
1891.) 

D'argent^  au  chevron  de  gueules  ac" 
compagne  de  trois  phéons  (ou  fers  de 
lance)  de  sable. 

Devise  :  Transfixus  non  mortuus. 

Le  comte  Robert-Cardin  Le  Bret  est 
décédé  au  Mans  dans  la  première  se- 
maine de  juillet  où  ses  obsèques  ont  eu 
lieu  le  8.  Le  deuil  était  conduit  par  le 
comte  et  le  baron  Le  Bret,  fils  du  dé- 
funt ;  le  vicomte  de  Foucault  et  le  baron 
Sébastien  de  la  Bouillerie,  ses  gen- 
dres ;  Charles  de  Vauguion,  son  beau- 


467 


LB  BULLBTIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCS 


4' 


frère  ;  Emmanuel  de  la  Bouillerie,  son 
petit-fils. 

Le  comte  Le  Bret,  officier  de  cavale- 
rie, a  ép.  au  mois  de  mai  1890  Eugé- 
nie Harty  de  Pierrebourg. 

Le  baron  Le  Bret  a  ép.  N...  Agar  de 
Maupas. 

Cette  famille  originaire  de  Norman- 
die fut  maintenue  dans  sa  noblesse  par 
jugement  de  Ghamillart,  intendant 
sous  Louis  XIY. 

D^azur,  au  chevron  d^or. 


««#WM«««»«M«M>« 


La  comtesse  Jehan  de  Changy,  née 
it/arïtf-Hélène  Nachet,  est  décédée  le  12 
juillet,  dans  sa  yingt-cinquième  an- 
née,  au  château  de  Mailly,  chez  sa 
mère  la  baronne  Nachet. 

Les  obsèques  ont  été  célébrées  le 
15  juillet  dans  la  chapelle  du  château 
de  Mailly. 

La  défunte  était  fille  du  baron  Geor- 
ges Nachet,  décédé,  et  de  Louise-Hé- 
lène Guérin. 

La  famille  Carpentier  de  Changy, 
originaire  du  Cambrésis,  répandue  en 
Flandre,  en  Belgique  et  en  Nivernais, 
descendant  de  Roger  Carpentier,  sire 
de  Gouy,  bienfaiteur  de  Tabbaye  de 
Vaucelles  en  1160,  est  connue  depuis 
deux  siècles  sous  le  nom  de  Carpentier 
de  Changy.  Les  autres  branches  qui 
ont  porté  les  noms  de  Marigny,  de 
Crécy  et  de  la  Thuillerie,  en  Nivernais 
sont  éteintes. 

Elle  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse en  1669.  Sa  filiation  remonte  à 
1267. 

Marie -François  -/ôAan  Carpentier, 
comte  de  Changy,  mari  de  la  défunte 
est  fils  de  François-Pierre-Charles-Eu- 
gène, comte  de  Changy,  et  de  Marie- 
Anna-Félicité  Melotte  d'Envoz,  dont  il 
est  le  quatrième  enfant. 

lïazur^  à  l'étoile  d'or  accompagnée 
de  trois  croissants  d'argent  2  et  1, 

Devise  :  Dieu  nCayde. 


La  comtesse  Alphée  de  Trobriani. 
née  de  la  Rochefoucauid-Bayers,  e^: 
décédée  en  son  château  de  la  Berge- 
ronnerie,  près  Tours,  le  13  juillet. 

Son  mari  était  le  frère  do  comte  de 
Trobriand  qui,  pendant  la  guerre  de 
sécession,  aux  Etats-Unis  en  ISoo, 
commanda  le  régiment  français  levé  à 
New-Yorck  ;  il  devint  général  de  bri- 
gade ;  plus  tard  il  fut  nommé  maj^r 
général  et  gouverneur  de  la  Nouvelle- 
Orléans.  De  son  mariage  avec  M"«  Mai- 
son-Jones il  n'a  laissé  que  deux  fillei. 

L'un  et  Tautre  étaient  fils  da  geue- 
rai  comte  de  Trobriand  qui  comman- 
dait à  Rouen  en  1830. 

La  famille  Denis  de  Trobrianf,  aU  -s 
de  Trobriand,  en  Bretagne,  a  été  ma: u- 
tenue  dans  sa  noblesse  à  Tépoque  dr> 
vérifications  qui  ont  eu  lieu  sous 
Louis  XIV.  Elle  a  possédé  dans  cet:.- 
province  les  terres  de  Trobriant,  de 
Gaurequer,  de  Keredern  et  de  Cozqun- 
rou. 

En  1764,  N...  de  Trobriant,  lieutc- 
nant  de  vaisseau,  assista  avec  la  no- 
blesse aux  Etats-Oénéraux  de  BreU- 
gne  ;  il  était  capitaine  de  vaisseau  en 
1777. 

Il  commanda  YAmphion  dans  Tescs- 
dre  d'Orvilliers  au  combat  d'Ouessaot, 
le  27  juillet  1778,  où  il  essuya  tout  le 
feu  de  Tescadre  anglaise;  mort  àBre:»; 
le  18  février  1780,  chevaUer  de  Saint- 
Louis  depuis  1771.  (Histoire  deê  chev. 
de  Saint-Louis^  t.  ii,  p.  194.) 

N.  Denis  de  Trobriant,  lieutenant  d^ 
vaisseau,  fut  nommé  chevalier  4e 
Saint-Louis  en  1791  (Id.  p.  482). 

La  comtesse  de  Trobriant  est  décédt  ^^ 
sans  enfants  ;  611e  a  légué  sa  belle  pro- 
priété  pour  être  transformée  en  oolonii^ 
agricole.  Une  nièce  de  son  mari,  Bt^a- 
trice  Denis  de  Trobriant,  avait  épou>" 
M.  Burnett-Stears,  dont  elle  a  eo  trois 
enfants,  un  fils  et  deux  filles  ;  TalQ»^ 
de  celles-ci  a  épousé,  le  5  octobre  lKv\ 
le  comte  de  Maleissye  (Charlea-Maric- 
Etienne),  officier  de  dragons. 


469 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


470 


Mme  Bupnett-Stears,  née  de  Tro- 
briant,  dernière  du  nom,  habite  le  châ- 
teau de  Kerstears,  près  Brest.  Elle  avait 
une  sœur,  Mme  Post,  habitant  à  New- 
York  en  1889. 

{V.  le  Bulletin  de  1889,  col.  615-617.) 

B* argent  au  sautoir  de  gueules. 

Henri,  comte  de  la  Rochefoucauld- 
Bayers,  ancien  maire  de  la  Garnache 
(Vendée),  né  en  1806,  décédé  le  27  jan- 
vier 1889,  chef  du  troisième  rameau  de 
la  branche  de  Bayers,  av.  ép.  en  pre- 
mières noces  Mlle  de  la  Choltière  dont 
il  eut  trois  filles  :  1 .  Mme  de  Griffon  ; 
2.  Mme  de  Baudry-d'Asson  ;  3.  Mme  de 
Eoisdavid  ;  et  en  secondes  noces 
Mlle  Sibert,  dont  une  fille,  la  comtesse 
Âlphée  de  Trobriant,  qui  donne  lieu  à 
cette  notice. 

(T.  le  Bulletin  di>.  1889,  col.  25-28.) 

Bureléy  dUargent  et  éCazur  de  10  piè- 
ces^ à  trois  chevrons  de  gueules  le  pre^ 
mier  écimé^  brochant  sur  le  tout. 

Devise  :  Cest  mon  plaisir. 


^*Mm*W«MMMMMMM^I 


Le  comte  Jacques  de  Lauriston,  fils 
de  Charles-Louis-Alexandre  comte  de 
Lauriston  et  de  la^comtesse  née  Marie- 
Félicité  Pascal}  neveu  du  marquis  de 
Lauriston,  est  décédé  le  14  juillet  à 
Pornic  (Loire-Inférieure),  à  Tâge  de 
42  ans.  11  appartient  à  la  branche  ca- 
dette issue  du  maréchal. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  17  juil- 
let à  Paris  et  l'inhumation  s'est  faite 
au  Père  Lachaise  dans  un  tombeau  de 
famille. 

Il  avait  épousé  en  1883  Marie-Claire- 
Amélie  de  Franque ville  ;  son  frère 
Pierre-Louis-Léon-i?o^ffr ,  décédé  en 
1887,  avait  épousé  en  1884,  Pierrette- 
Jeanne  Bourlier  d'Ailly. 

(V.  pour  la  maison  Law  de  Lauris- 
ton les  Bulletins  de  1887,  col.  374, 679  ; 
de  1888,  col.  300,  432;  1891,  col.  372). 
C'est  par  suite  d'une  erreur  d'impres- 
sion que  le  volume  de  1886  a  été  si- 


gnalé comme  contenant  des  rensei- 
gnements généalogiques  sur  cette  fa- 
mille, il  faut  lire  1887. 

D^hermines^  à  la  bande  de  gueules 
accompagnée  de  deux  coqs  de  méme^ 
Vun  en  chef^  Vautre  en  pointe  ;  aliàs  : 
à  la  bordure  engreslée  de  gueules. 

Devise  :  Nec  ohscura  nec  ima. 


»MM«^^M»#M»^^>^*.^# 


Pierre-l?àul  Posuel,  vicomte  de  Ver- 
neaux,  est  décédé  à  Paris,  le  18  juillet. 
Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  22  en  l'é- 
glise Sainte-Clotilde. 

11  avait  épousé,  en  premières  noces, 
Marie  Gaultier  de  Rigny,  fille  du  comte 
de  Rigny,  vice-amiral,  ministre  de  la 
marine  et  des  affaires  étrangères,  et 
d'Adèle-Narcisse  de  Fontaine. 

La  vicomtesse  de  Verneaux  était 
veuve  du  comte  Charles-Léonor-Henri 
de  Galard-Béarn. 

En  deuxièmes  noces,  le  vicomte  de 
Verneaux  épousa  Mlle  de  CandoUe. 

11  laisse  un  fils,  Pierre  de  Verneaux, 
et  deux  filles.  Sa  sœur  Armande-Marie- 
Suzanne  Posuel  de  Verneaux,  marquise 
de  Belmont-Briançon,  est  décédée  à 
Paris,  sans  enfants,  le  7  janvier  1892, 
à  Tâge  de  65  ans. 

Le  deuil  était  conduit  par  M.  Pierre 
de  Verneaux,  fils  du  défunt  ;  le  baron 
d'Ivry,  le  duc  de  Montesquiou-Fezen- 
sac,  le  marquis  et  le  comte  de  Can- 
doUe, le  comte  de  Veyny  d'Arbouse,  le 
comte  de  Caraman,  le  marquis  et  le 
comte  Georges  de  Talhouôt-Roy  et  le 
marquis  de  Balleroy,  ses  neveux. 

L'inhumation  a  eu  lieu  à  Vaugri- 
neuse  dans  une  sépulture  de  famille. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  46.) 

D^argent^  au  chevron  de  gueules^  au 
chef  du  même  chargé  d*un  lion  léopardé 
d'or. 


m0»ttM^^^^0»^^^^^ 


Joseph-Eugène  de  Villardi,  marquis 
de  Montlaur^  ancien  député  de  l'Allier 
à  l'assemblée  nationale,  membre  du 


471 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


4:-. 


conseil  de  la  Société  des  agriculteurs 
de  France,  officier  de  la  Lésion  d'hon- 
neur, est  décédé  le  19  juillet  à  Paris  ; 
ses  obsèques  ont  eu  lieu  au  château  de 
Lyonne  en  Bourbonnais  ;  il  était  âg-é  de 
79  ans. 

Il  était  fils  aîné  de  Eugène-Paulin- 
Raymond  de  Villardi,  marquis  de  Mont- 
laur,  chef  d^escadrons,  chevalier  de 
Saint-Louis  et  de  Tordre  de  Malte,  et 
de  Bénigne-Charlotte  Cadier  de  Veauce. 

Le  23  janvier  1844  il  avait  épousé 
Léopoldine-Xavier-Victorine  de  Ee- 
clesne,  héritière  d*une  très  ancienne 
maison,  originaire  de  TAutunois,  ré- 
pandue en  Auvergne  et  en  Dauphiné, 
qui  avait  sa  sépulture  avec  inscription 
dans  l'église  paroissiale  de  Paray  le 
Monial  (Saône-et-Loire).  La  marquise 
de  Montlaur  est  décédée  au  mois  de 
septembre  1888.  De  son  mariage  il 
avait  eu  quatre  enfants  :  1.  Hum- 
bert-Eugène-Léopold  comte  de  Mont- 
laur, marié  le  18  juin  1887  à  Made- 
leine de  Chamerlat  de  Bourrassol  ; 
2.  Charles-Joseph-Gontran,  vicomte  de 
Montlaur,  ancien  attaché  d'ambassade, 
marié  à  Marguerite  de  Mieulle  (de 
l'Anjou);  3.  Marie- Pauline -Gilberte, 
décédée  en  1866,  non  mariée  ;  4.  So- 
lange-Bénigne^ mariée  le  P^  août  1889^ 
au  baron  Olivier  de  Boutray,  officier 
d'artillerie. 

Le  marquis  de  Montlaur  qui  vient  de 
s'éteindre  était  un  littérateur  distingué 
qui  a  laissé  des  œuvres  charmantes,  et 
un  agronome  éminent  qui  avait  eu  de 
nombreux  succès  dans  les  concours. 

Il  avait  :  P  un  frère  kunto^e-Léo- 
poW-Auguste,  comte  de  Villardi  de 
Montlaur,  ancien  capitaine  de  cavale- 
rie, marié  en  1850  à  Léonie-Lydie 
alids  Aimée-Fanny-Lydie  Vaissière  de 
Saint-Martin  dont  René  de  Montlaur, 
officier  de  dragons,  marié  lo  7  avril 
1886  à  Marie  de  Mandell  d'Ecosse; 
2"  et  une  sœur  mariée  en  1841  à  Char- 
les de  Salvert-Bellenave. 

La  branche  cadette  de  cette  famille 


formée  par  Joseph-Isidore  de  Villa^ 
comte  de  Montlaur,  frère  cadet  de  I  :• 
gène-Paulin-Raimond    a   aujourd  L  :. 
pour    chef    Archambaud-/?» tiTionJ  ■• 
Villardi  comte  de  Montlaur,  marié  r: 
1857  à  Marie-Louise-Ghislaine-Lu'*\  .: 
Girard  du  Demaine,  dont  :  a  Amaury 
marié  le  23  avril   1887  à  Marie-M*- 
thilde-Henriette  Welles  de  Lavalet:  . 
fille   du  marquis  de  Lavalette,   et  • 
Marie-Léonie  Rouher  ;  6.  Savina-ChMr- 
lotte-Marie-Diane-Geneviève,    mar. .  - 
le  9   mars  1887  à    Jean-Edouard -I;  - 
chard   de  Falcon  de  Tlsle,  vicomte  :- 
Saint-Génies. 

Le  comte  Raimond  de  Montlaur  a  t  u 
deuxsœurs:a.Marie-Aimée, baronne  l 
Tourtoulon-Lasalle  décédée,  laissa  a* 
une  fille  la  vicomtesse  d'Estienne  -i 
Saint-Jean  ;  b,  et  Marguerite -An'  .- 
nette-Isaure,  mariée  à  Alfred  de  ('!ir.- 
pel  de  Cardet,  dont  postérité. 

(V.  les  Bulletins  de  1886,   1887,  1s-n 
1889.) 

D\fzur^  au dextrochère armé dCarfi*».*. 
mouvant  de  senestre  et  tenant  une  p  '  - 
me  d'or  ;  aliàs  :  D^azur,  au  brat  r*.'". 
d^argentj  tenant  une  palme  de  sinoj  ^' . 
au  chef  de  gueules  soutenu  d^ar g  »r 
chargé  de  deux  étoiles  d'or  (Pith.û 
Curt). 

Deviee  :  Virtuti  palma  prrpmium , 


%0%^^^>f\fS^\fV^^^^IW 


La  marquise  de  Sers,  née  Jougla  î - 
Paraza  est  décédée  le  19  juillet,  à  V:\j:- 
de  soixante -six  ans,  à  Paris,  r»:?- 
Pierre-Charron. 

Elle  était  la  fille  du  baron  de  PartL.i 
et  de  la  baronne  née  d'Etchegov'.n. 
Elle  avait  épousé  Henri-Léopold-C hur- 
les, marquis  de  Sers,  député  en  !>:; 
et  laisse  de  ce  mariage  une  fille,  n,:i- 
riêe  au  vicomte  René  de  Marsay. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  à  1\V'J^ 
Saint-Pierre  de  Chaillot. 

La  famille  de  Jongla  eu  Langu*  1 
à  fait  plusieurs  branches  connues  scl^ 


473 


LE  BULLBTIN  HERALDIQUE  DB  FRANCE 


474 


les  noms  de  barons  de  Lauzières,  de 
Saint  Rome  de  Tarn  et  de  Paraza. 

La  branche  de  Lauzières  a  donné 
trois  trésoriers  de  France  au  bureau 
des  finances  de  la  généralité  de  Mont- 
pellier en  1632,  1656  et  1682. 

François  de  Jongla,  baron  de  Lau- 
zières, trésorier  de  France  en  1682,  de- 
meurant à  Montpellier,  fils  de  François 
de  Jougla  et  de  M"®  de  Bocaud,  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  par  juge- 
ment du  21  mars  1670,  comme  fils  et 
petit-fils  de  trésoriers  de  France.  Cette 
branche  parait  éteinte  dans  le  cours 
du  XVIII®  siècle. 

Jean  Jongla  du  Fresne,  conseiller 
du  roi  et  son  maître  d'hôtel,  sgr  et  ba- 
ron de  Saint-Rome  de  Tarn,  demeurant 
à  Gignac,  diocèse  de  Béziers,  fut  main- 
tenu noble  par  jugement  du  21  août 
1669  en  conséquence  des  lettres  d'ano- 
blissement du  mois  d'octobre  1643  con- 
firmées au  mois  de  janvier  1669. 

Isabeau  de  Jongla,  fille  de  Jean  de 
Jongla,  baron  de  Paraza,  au  diocèse 
de  Narbonne,  et  de  Françoise  de  Rou- 
mien,  ép.  le  4  septembre  1650  Jean  de 
Bérard  de  Montalet. 

En  1789  Henri-Elisabeth  de  Jongla, 
sgr  baron  de  Paraza,  conseiller  au 
parlement  de  Toulouse  du  30  août 
1764,  prit  part  aux  assemblées  de  la 
noblesse  de  Carcassonne  pour  la  nomi- 
nation des  députés  aux  Etats  géné- 
raux. 11  figure  également  à  l'assem- 
blée de  Toulouse  sous  le  nom  de  M.  de 
Paraza,  conseiller  au  parlement;  le 
6  mai  1789  il  remplaça  comme  prési- 
dent M.  de  Cambon. 

II  était  fils  d'André  de  Jongla  baron 
de  Paraza,  pourvu  d'une  charge  de 
conseiller  au  parlement  de  Toulouse, 
le  13  juin  1725,  qu'il  vendit  le  14  août 
1737.  Le  même  jour  il  avait  acquis 
une  charge  de  conseiller  aux  requêtes 
et  une  autre  de  conseiller  au  parle- 
ment. Il  vendit  la  première  en  1737  et 
l'autre  en  1769.  Ces  diverses  branches 
avaient  pour  armes  : 


lîazur^  à  un  épervier  d^or^  au  chef 
d'argent  chargé  de  trois  étoiles  de  gueu- 
les. 

Le  marquis  de  Sers  décédé  avait  un 
frère  Henri  comte  de  Sers,  capitaine 
commandant  au  7«  hussards,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur  en  1856. 

(V.  pour  la  maison  de  Sers,  origi- 
naire du  Languedoc,  connue  depuis 
1235,  le  Bulletin  de  1885-1886,  col.  386.) 

Ecartele\  aux  i  et  4  d'azur  au  lion 
d'argenty  aliàs  d'or,  armé  et  lampassé 
de  gueules^  qui  est  de  Sers  ;  aux  2  et 
3  d'azur^  à  trois  étoiles  d^or. 

Pierre-Louis-^doward,  baron  de  Lar- 
minat,  fils  de  Jean-Charles,  baron  de 
Larminat,  conservateur  des  chasses  de 
la  Couronne  et  maire  de  Fontainebleau 
sous  la  Restauration,  et  de  Mlle  de 
Boisd'hyver,  .est  décédé  à  Bayeux 
dans  sa  84®  année. 

Il  avait  épousé  Mlle  Yver  de  la  Bru- 
chollerie  dont  il  a  eu  :  1.  Jean,  chef  de 
l'exploitation  adjoint  des  chemins  de 
fer  de  l'Ouest,  marié  à  Mlle  Colas  des 
Francs  ;  2.  Henri,  capitaine  d'artille- 
rie, marié  à  Mlle  Dubochet  ;  3.  Louis, 
ingénieur  des  ponts  et  chaussées,  ma- 
rié à  Mlle  de  Cacqueray  ;  4.  Etienne, 
capitaine  d'infanterie  ;  5.  Joseph,  lieu- 
tenant de  vaisseau,  décédé,  marié  dont 
postérité  ;  6.  l'abbé  de  Larminat  ;  7.  la 
comtesse  du  Merle  ;  8.  Thérèse  de  Lar- 
minat, religieuse  de  Saint-Thomas  de 
Villeneuve  ;  9.  Mme  Alexis  de  Laage  ; 
10.  Anne. 

{V.  pour  la  notice  sur  cette  famille 
divisée  en  plusieurs  branches  les  Bul^ 
letins  de  1887,  col.  289-290  ;  1889,  col. 
236  et  419.) 

nhermines  plein  ;  aliàs,  d'argent 
semé  d hermines. 

La  comtesse  Henri  de  Ferré  de  Pé- 
rou x,  née  Marie -Noémi- Au  gustine- 
Monique  d'Estienne  d'Orves,  fille  du 


<rJ15<î  l\J 


475 


LE  BULLETIN  HÉRADIQUB  DE  FRANCE 


47 


comte  d'Estienne  d'Orves  et  de  la  com- 
tesse née  de  Beaumont  d*Autichamp» 
est  décédée  le  21  juillet  à  Brest,  à  Tâge 
de  29  ans. 

Elle  avait  épousé  le  comte  Henri- 
Gabriel-Marie  de  Ferré  de  Péroux,  veuf 
de  Mlle  deLorgeril,  lieutenant  de  vais- 
seau, chevalier  delà  Légrion  d'honneur, 
dont  elle  ne  laisse  pas  d'enfants. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  maison  de 
Ferré  de  Péroux,  origiûaire  du  Poitou, 
fixée  en  Bretagne,  le  Bulletin  de  1889, 
col.  281.) 

De  gueules^  d  une  bande  d*or  accom- 
pagnée de  trois  fleurs  de  lis  du  même 
posées  2  et  î. 

Devise  :  Fidèle  sous  la  garde  de  Dieu. 

La  comtesse  défunte  était  sœur  du 
vicomte  d'Estienne  d'Orves,  du  baron 
Augfustin  d'Bsfcienne  d'Orves  et  de  Fé- 
licie  d^Estienne  d'Orves. 

(Y.  pour  la  notice  sur  la  maison 
d'Estienne  en  Provence  et  Dauphiné 
qui  a  fait  les  branches  de  Prunières,  de 
Saint-Jean  et  d'Orves,  les  Bulletins  de 
1886,  col.  26;  1893,  col.  172). 

De  gueules^  à  la  bande  d'*or  accompa- 
gnée en  chef  d'un  gland  d'or  vêtu,  tige 
et  feuille  du  même,  et  en  pointe  d*un  lé- 
sant aussi  d'or  ;  au  chef  cousu  d*axur 
chargé  de  trois  étoiles  d'or. 


Guillaume-Camille-^//r^c?  de  Candie 
de  Saint-Simon  est  décédé  le  25  juillet 
à  Toulouse,  dans  sa  73®  année. 

Il  avait  épousé  Mlle  d'Espouy  dont  il 


a  eu  deux  filles  :  1.  Amélie,  en  reli-r.  : 
Marie  de  Sainte-Thècle,  de  la  Socit:> 
de  Marie  Réparatrice  ;  2.  Pauline,  ma- 
riée à  Gabriel-François  de  Blay  a 
Gaïx,  commandant  du  génieà  Bayonu-, 
dont  :  Emmanuel,  Guillaume,  Bernar:. 
Ursule  et  Marie. 

La  sœur  du  défunt  avait  épousé   • 
baron  de  Bellissen,  ancien  au«llteur  &: 
Conseil  d'Etat  sous  le  second  empire. 

La  famille  Candie  de  Saint-Simtc. 
qui  paraît  s'éteindre  dans  les  mal'- 
avec  le  défunt,  était  originaire  de  Tl::- 
louse,  où  elle  prit  part  aux  assemble  - 
de  la  noblesse  en  1789. 

Jean-Baptiste  Candie,  sgr  de  Sai::'- 
Simon,  près  Toulouse,  conseiller  «:. 
roi,  payeur  des  gages  du  parlemcL'. 
mourut  en  1773. 

jJean-François-Marie  Candie,  sgr  *: 
Saint-Simon,    trésorier    général    i 
France  à  Toulouse,  dénombra  sea  tir  • 
nobles  devant  les  capitouls  les  12  ao  * 
1778  et  15  janvier  1787  ;  il  assii>ta  : 
l'assemblée  de  la  noblesse  tenue  à  To . 
louse  en  1789,  avec  le  chevalier  •:: 
Candie,  premier  capitaine  de  rempla  *-  • 
ment  du  régiment  du  duc  d'AngoulCu. 
dragons.  (V.  Nobiliaire  ToulouMoin^  t.  . 
p.  164.) 

De  gueules,  au  lis  de  jardm  /^c^r. 
d'argent^  terrassé  de  méme^  aecostf' 
deux  colombes  affrontées  auui  éCarg^  % 
au  chef  cousu  d'azur,  cliargé  de  in 
étoiles  d^ argent. 

Devise  :  Candor  et  honor. 

L.   DB  RO/.£L. 


477 


LB  BULLETIN  HÂRA.LDIQUE  DE  FRANCE 


478 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE  —  CHRONIQUES 


Histoire  religieuse  du  départe- 
ment de  PHérault,  pendant  le 
Consulat  et  les  premières  an- 
nées de  PEmpire, 

Par  le  chanoine  F.   SAUREL  (1).  —  Tome  it 

Le  quatrième  et  dernier  volume  de 
cette  longue  histoire,  aussi  savam- 
ment qu'agréablement  documentée , 
vient  de  paraître.  Les  chapitres  de  la 
fin  en  sont  aussi  intéressants  que  la 
première  page  II  fallait  s'attendre  à 
une  pierre  plus  solide  encore  pour  le 
couronnement  de  l'œuvre  entreprise 
par  M.  le  chanoine  Saurel.  L'auteur 
nous  en  avait  fait  la  promesse  ;  il  l'a 
magistralement  tenue. 

Après  nous  avoir  fait  assister,  non 
sans  nous  procurer  de  fréquentes  émo- 
tions, à  des  événements  qui  touchent 
de  très  près  à  notre  beau  département, 
il  reprend  sa  tâche  dès  le  18  brumaire, 
au  moment  où  l'esprit  législateur  des 
consuls  s'imprimait  sur  tout  et  sur 
tous.  Ceux-ci  ont  à  peine  publié  divers 
arrêtés  sur  l'exercice  du  Culte  (7  ni- 
vôse),que  la  résistance  recommence  de 
la  part  des  i  Inconstitutionnels  i. 

La  f  Petite  Vendée  »  de  Saint-Ger- 
vais  fut  surtout  le  terrain  exploré  à  la 
recherche  du  prêtre  Castel  et  de  plu- 
sieurs autres  que  Ton  poursuivait. 

Survient  enfin  la  nomination  des 
premiers  préfets  (17  février  1800)  avec 
Nogsret  qui  prend  les  ordres  du  ter- 
rible Fouché,  faisant  appel  à  f  l'Amour 
de  rOrdre  »,  et  sait  les  faire  rigoureu- 
sement observer.  Tout  prêtre  déporté 
ne  peut  rentrer  qu'après  avoir  fait, 
d'avance  et  par  écrit,  sa  promesse  de 

(1)  MoDtpeUier  et  le  département  de  THérault, 
chez  tous  les  libraires.  Paris,  H.  Cliampion^  li- 
braire, 9^  quii  Voltaire, 


fidélité  à  la  Constitution  ;  le  clergé  se 
soumet  après  une  entente  commune  le 
27  frimaire  an  IX,  et  la  situation  sera 
possible  à  liquider,  du  moins  on  l'es- 
père, avant  la  proclamation  du  Con- 
cordat. Il  y  aura  bien  encore  lutte  en- 
tre les  partis  et  quelques  partisans, 
ceux  surtout  dont  l'indignité  person- 
nelle attire  plus  particulièrement  l'at- 
tention de  l'administration,  tel  le  curé 
Etienne  Eustacbe,  qui  s'était  installé, 
avec  femme  et  enfants,  aux  environs 
de  Saint-Gervais  ;  certains  maires  fer- 
meront les  églises  dont  ils  emporteront 
tranquillement  les  clefs  ;  deux  prêtres 
seront  condamnés  à  mort  par  la  Com- 
mission militaire  siégeant  à  Nîmes, 
Robert  et  Solier  sam  Peur^  à  qui  le 
chanoine  Saurel  a  consacré  ailleurs  une 
fort  intéressante  étude,  et  qui  fut  fu- 
sillé au  Yigan. 

Enfin,  le  concordat  était  signé.  Pie  VII 
demandait  leur  démission  aux  divers 
prélats  qui,  au  nombre  de  quatre- 
vingts,  avaient  quitté  la  France.  Ceux- 
ci  résistent  malgré  la  timide  accepta- 
tion bien  vite  retirée  de  l'évêque  de 
Malide,  et,  après  un  échange  de  lettres 
auxquelles  le  pape  répondait  de  sa  pro- 
pre main,  les  résistants  furent  procla- 
més déchus  par  une  bulle. 

Non  sans  opérer  une  véritable  révo- 
lution dans  l'Hérault,  le  libre  exercice 
du  culte,  ordonné  par  la  loi  de  germi- 
nal an  X  (8  avril  1802),  se  rétablissait 
peu  à  peu.  On  chantait  par  ordre 
les  f  Salvam  fac  Rempuhlicam  et  les 
Salvos  Consules  »  (injonction  du  préfet 
Nogaret,  en  date  du  7  septembre  1802), 
qui  devaient  bientôt  ne  plus  s'adresser 
qu'au  consul  à  vie  Bonaparte,  et  le 
premier  évêque  concordataire  Rollet 
était  installé  h  Montpellier,  dans  la 


479 


LE   BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRA.MCE 


maison  de  Cambis,  attenante  au  palais 
épiscopal  actuel. 

Cependant,  le  Concordat  n'avait  pas 
rencontré  que  des  adliésions  :  une  scis- 
sion dite  I  des  Purs  ■  ou  «  Anticoncor- 
dataires »,  ou  bien  encore  ■  de  la  Petite 
Eglise  »,  s'était  formée  avec  Teissier, 
correspondant  attiré  de  M.  de  Malide, 
et  l'abbé  Albrand,  originaire  d'Em- 
brun. On  fut  obligfé  de  sévir  contre 
eux  jusque  par  les  moyens  de  la  déten- 
tion, en  môme  temps  qu'on  supprimait 
partout  les  chapelles  particulières  et 
clandestines. 

Il  est  assez  malaisé,  pour  une  plume 
laïque  et  profane,  de  suivre,  dans  tous 
les  détails  spéciaux  qu'en  donne  l'au- 
teur, cette  longue  et  pénible  réinstal- 
lation des  diverses  et  si  multiples  at- 
tributions du  culte  ;  il  ne  paraît  pas 
cependant  sans  intérêt  de  citer  tout  au 
moins,  ne  fût-ce  que  comme  preuve  de 
l'entente  qui  existait  avec  le  pouvoir, 
la  manifestation  qui,  le  24  février  1803, 
fut  faite  à  Montpellier  par  Tévêque,  en 
l'honneur  du  général  Leclerc,  beau- 
frère  de  Napoléon,  mort  de  la  fièvre 
jaune  à  Saint-Domingue.  On  peut  en- 
core lire,  à  propos  des  difficultés  aux- 
quelles se  buttait  sans  cesse  l'adminis- 
tration, le  curieux  mémoire  du  conseil- 
ler d'Etat  Portalis,  à  qui  l'auteur 
reproche  d'avoir  voulu  en  savoir  plus 
que  l'évoque  sur  des  questions  d'ordre 
purement  canonique.  La  réorganisation 
des  paroisses  devait  fatalement  attirer 
des  mécontents  ;  ils  se  manifestèrent 
par  la  protestation  de  quinze  prêtres 
oubliés,  tandis  que,  de  leur  côté,  ■  les 
Purs  •  relevaient  plus  haut  l'étendard 
de  la  révolte  aux  nouvelles  institu- 
tions. 

L'évêque  de  Montpellier  tente  de 
faire  à  travers  le  département  une 
première  visite  qui  dut  lui  susciter  de 
nombreuses  et  amères  réflexions  au 
milieu  des  ruines  que  la  Révolution  y 
avait  amoncelées.  L'ère  des  jubilés 
et  des  processions  s'ouvrait  simulta- 


nément   et  partout  à  la  fois.    Ou   . 
s'y  montra    pas  précisément   fav»:  ■ 
ble    à    Béziers,    où    le     maire    >n  .- 
nier  dut,  pour  les  laisser  faire,  oh/ir 
des  ordres  supérieurs.   Les    reprt-.-^   - 
tauts  les  plus  autorisés  du  schisme 
Malide  sont   de  nouveau    recher»'.  ^ 
sans  résultat  dans  diverses  maison^  .- 
la   ville;  mais  l'effondrement    de 
i  Petite  Eglise  »  devenait  bientôt  \ 
fait  accompli  par  la  lettre  que  M. 
Nicolay  adressa  de  Florence   au  cir  / 
nal  Consalvi,  et  un  peu  plus  tard  :   : 
la  mort  de  M.  de  Malide  à  Londres. 

Les  ennuis  suscités  de  toutes  y^r- 
ne  manquaient  pas  non  plus  à  I'^^t  - 
que  Rollet,  tant  de  la  part  de  ses  d--- 
servants  que  des  autorités  impérii..- 
impuissantes  à  le  seconder.  Les   ja:..- 
phlétaires  s'attaquaient  à  sa  persoQL  . 
les  congrégations  même  lui  résistaien* 
une  église  de  pénitents  à  Cellene»:-. 
s'administrait  sans  prêtres;  de   n  ;:• 
veau,  de  mesquines  questions  de  ?  :.• 
nerie,  sans  cesse  renaissantes  à  toi.:  - 
les  époques,  se  reproduisaient;   il  » 
vint  jusqu'à  l'impossibilité  de  fon  ie- 
à  Montpellier,  comme  il  en  avait  c«  -ii 
Tespoir,  un  séminaire  dans   l'an  ;  :. 
local  des  Récollets,  oii  se  trouvait  ii.- 
tallé  un  magasin  de  poudres  et  de  -^  - 
pêtres  sous  la  surveillance  d'un  non.:. 
Roy.  Son  séjour  dans  le  départeri;'  : 
n'était  plus  tenable  :   Napoléon,  •  -. 
n*hésitait  jamais  à  trancher  les  <j\n  - 
tions  dont  il  se  sentait  obsédé  le  •■  - 
Clara  démissionnaire  sans  le  consul*  ■ 
et  le  nomma  chanoine  à  Saint-Dt'ui- 
il  devait  en  faire  plus  tard  un  bar  . 
de  l'empire.  11  désigna  pour  lui  su  .'  - 
der  l'abbé  Fournier  Nicolas,  son  (*': 
pelain,  prédicateur  célèbre  qu*il  av.  * 
d'abord  considéré  comme  fou  et  f . 
enfermer  à  Bicêtre,  puis  à  Turin  d:  :.- 
un  bagne  de  droit  commun. 

Ici  se  termine  l'œuvre  de  M.  le  - 
noine  Saurel.  C'est  une  conscienciî  .i- 
étude  très  appréciable  par  son  c^r  - 
tère  d'impartialité  chez  un  prêtre   , 


481 


LE  BULLETIN  HKR.\LDIQUE  DE  FRANCE 


482 


est  surtout  un  historien  doublé  d'un 
êrudit.  Dans  cette  voie  nouvelle  ou- 
verte à  travers  le  riche  filon  de  nos 
archives,  tout  a  été  relaté  selon  que 
les  faits  accomplis  en  avaient  marqué 
Tempreinte,  sans  altération  et  sans  dé- 
marque. C'est  comme  une  bonne  action 
à   rhonneur  d'un    honnête    homme, 
•iu'on  est  heureux  de  renco  trer  et  de 
si^ualer    au  milieu  du    mouvement 
historique  et  littéraire  de  décentralisa- 
tion qui  s'opère  et  s'accentue  davan- 
tag-e  depuis  quelque  temps  parmi  les 
savants  de  province.  Elle  ne  saurait 
surprendre  ceux  qui  connaissent  et, 
l)artant,  apprécient  très  fort  la  haute 
valeur  et  l'estime  générale  dont  jouit 
M.  le  chanoine  Saurel. 

Fernand  Tkoubat. 


Catalogue  historique 
des  généraux  français  ^^^ 

Nous  venons  de  réunir  en  volume 
les  notices  publiées  dans  le  Bulletin 
sous  le  titre  de  Catalogue  des  généraux 
françaiSy  connétables^  maréchaux  de 
France^  lieictenants  grnr'raux^  maré- 
chaux de  camp.  Le  premier  fascicule 
comprend  les  connétables  et  maréchaux 
de  France,  depuis  la  monarchie  jus- 
qu'à la  fin  du  règne  de  Louis  XIV. 

La  publication  des  autres  fascicules 
suivra,  après  l'insertion  des  notices 
dans  le  Bulletin,  Voici  le  texte  de  la 
Préface  qui  figure  en  tête  de  ce  pre- 
mier fascicule  : 

L'armée  a  tenu  en  tout  temps  une 
grande  place  dans  l'organisation  so- 
ciale de  notre  pays.  C'est  par  elle  que 
s'est  constituée  et  consolidée  notre 
unité  nationale.  En  écrire  l'histoire 
serait  refaire  celle  du  pays  même,  et 
telle  n'est  pas  notre  prétention.  Nous 

([)  Un  vol.  gr.  in-8»  à  deux  colonnes.  Premier 
fascicule.  Prix,  4  fr.;  pour  nos  abonnés,  3  fr., 
pris  dans  nos  bureaux,  et  3  fr.  50  par  la  poste. 


poursuivons  un  but  plus  modeste  qui 
n'est  pas,  croyons-nous,  sans  utilité. 

Les  noms  des  chef?  qui  ont  eu  la 
gloire  de  contribuer  aux  succès  de  nos 
armes  à  travers  les  siècles  sont  épars 
dans  les  biog-raphicï^  f>'énérales,  et 
l'histoire  militaire  ne  leur  a  pas  tou- 
jours donné  dans  ses  annales  une 
place  suffisante.  Les  travaux  entrepris 
pendant  le  dernier  siècle  par  le  P.  An- 
selme dans  VHistoire  des  grands  offi" 
ciers  de  la  Couronne  ;  par  l'annaliste 
Pinard  dans  sa  Chronologie  militaij'e  ; 
et  sous  la  Restauration  par  Courcelles 
dans  son  Dictionnaire  des  Généraux 
français,  sont  restés  incomplets  et  ne 
se  trouvent  qu'en  un  bien  petit  nom- 
bre de  mains,  leur  prix  n'est  pas  à  la 
portée  de  toutes  les  fortunes.  La  vie  de 
ces  chefs  militaires,  illustres  pour  la 
plupart,  mérite  d'être  mieux  connue. 

Nous  avons  formé  le  dessein  de  pu- 
blier sur  chacun  d'eux  une  courte  no- 
tice, en  adoptant,  sous  forme  de  cata- 
logue, l'ordre  chronologique  des  pro- 
motions,  ce  qui  permettra  de  suivre 
avec  plus  d'intérêt  la  succession  des 
événements  militaires  auxquels  leur 
nom  s'est  trouvé  mêlé. 

Il  s'en  faut  de  beaucoup,  cependant, 
que  les  noms  de  tous  soient  connus. 

Pour  les  connétables  et  les  maré- 
chaux de  France,  qui  faisaient  partie 
des  grands  officiers  de  la  Couronne  et 
par  conséquent  de  l'entourage  du  Sou- 
verain, le  nom  a  été  conservé  depuis 
les  temps  les  plus  anciens.  Il  en  est 
autrement  des  chefs  des  milices  com- 
munales, urbaines  et  féodales  qui  com- 
posaient de  petites  bandes  commandées 
suivant  le  temps,  jusqu'à  la  formation 
des  armées  régulières,  par  les  consuls, 
les  curés,  les  viguiers  ou  vicomtes,  les 
baillis,  les  seigneurs,  et  surtout  par 
les  sénéchaux  du  roi  ou  des  grands 
feudataires,  chargés  de  les  convoquer 
pour  les  mener  à  la  guerre. 

Les  cadres  tels  que  nous  les  compre- 
nons aujourd'hui,  ou  à  peu  près,  ne 


483 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUE  DE  FRANCE 


4Si 


lemontent  pas  au-delà  da  xvi®  siècle  et 
ont  commencé  avec  la  formation  des 
LÉGIONS  sous  François  P'  et  Henri  IL 
Avant  cette  époque  on  ne  connaissait 
pas  encore  le  titre  de  colonel,  ni  celui 
de  mestre  de  camp,  mais  seulement 
ceux  de  capitaine^  de  lieutenant  et 
d'enseigne,  qui  étaient  des  charges 
très  considérables  (1). 

Les  maréchaux  de  camp  ne  remon- 
tent pas  au-delà  du  règne  d*Henri  IV 
et  les  lieutenants  généraux  furent  ins- 
titués sous  Louis  XIIL 

A  rénumération  de  leurs  faits  d'ar- 
mes ou  états  de  services,  nous  avons 
ajouté  quelques  détails  sur  leur  famille 
en  donnant  leur  origine,  le  nom  et  les 
alliances  de  leurs  enfants  et  la  descrip- 
tion de  leurs  armes,  ce  qui  permet  de 
retrouver  Tidentification  de  chaque 
personnage  dans  les  recueils  de  généa- 
logies. 

Ce  Catalogue  historique  desOénérauoo 
français  sera  publié  par  fascicules  ou 
livraisons  de  dix  feuilles  in-8*  à  deux 
colonnes»  qui  formera  le  résumé  suc- 
cint  de  notre  histoire  militaire  depuis 
le  xii«  siècle  jusqu'à  nos  jours.  Il  est  à 
peine  besoin  d'ajouter  que  nous  avons 
apporté  dans  sa  rédaction  la  plus  en- 
tière impartialité.  L'ordre  que  nous 
avons  suivi  nous  oblige  de  commencer 
par  l'ancienne  monarchie. 

I  L'armée  de  l'ancienne  monarchie  a 
légué  aux  soldats  de  la  République  les 
plus  nobles  exemples  •,  a  dit  le  géné- 
ral Thoumas,  dans  la  préface  du  livre 
Les  combattants  de  1870-71^  par  le 
commandant  L.  Rousset. 

N'est-ce  pas  à  la  solidarité  des  géné- 
rations entr'ellesi  inspirée  par  l'amour 
du  foyer  domestique  et  des  progrès 
réalisés  au  prix  de  tant  d'effortSi  que 
nous  devons  cet  héritage  de  patrio- 
tisme si  fidèlement  conservé,  qui  a 
survécu,  dans  tous  les  temps,  à  nos 
divisions  et  à  nos  revers  ? 

(1)  V.  le  p.  Daniel,  HUtoirt  de  la  miUce  /ron- 
^aUi,  t.  1,  p.  255,  —  Paris,  1721. 


I  Qu'iruporte,  dit  un  auteur  oontem- 
porain,  le  régime  sous  lequel  des  Fran- 
çais  se  sont  illustrés,  s'ils  ont  contri- 
bué à  la  grandeur  de  notre  pajst? 
Qu'importe  la  couleur  du  ârai)eaa  si  o? 
symbole  sacré  de  la  patrie  a  abrite  la 
victoire  !  La  France,  quel  que  soit  le 
système  politique  qui  la  régit  est  tou- 
jours la  France,  notre  mère  à  tous,  et 
ses  fils  doivent  être  fiera  des  exploits 
de  leurs  devanciers  i  (1). 

Ce  sentiment,  nous  en  sommes  per- 
suadé, se  dégagera  de  la  lecture  de^ 
courtes  notices  que  nous  liyrons  au 
public,  elles  n'ont  été  inspirées  qu^^ 
par  un  ardent  amour  de  la  Patrie  et 
par  le  désir  de  perpétuer  le  acuveni: 
de  ses  enfants  qui,  sous  tous  les  reiri- 
mes,  lui  ont  fait  le  généreux  sacriti.e 
de  leur  vie  pour  assurer  sa  grandeur, 
sa  prospérité  et  sa  gloire. 

L.  DB  La  Roque. 


Le  marquis  de  Saporta 

Dans  notre  numéro  du  mois  de  fe« 
vrier  1895,  col.  108,  nous  avons  a:.- 
noicé  la  mort  de  Louis-Charles-Jo- 
ee^h'Oaston  marquis  de  Saporta,  vl 
des  savants  les  plus  distingués  de  n> 
tre  siècle,  dont  la  perte  a  causé  :t5 
plus  vifs  regrets  dans  le  monde  scien- 
tifique, non  seulement  en  France,  ma:5 
encore  en  Amérique,  en  Suède,  en 
Russie,  en  Belgique,  en  Angleterre*, 
en  Allemagne,  en  Espagne,  en  Por- 
tugal,  en  Italie,  c  L'image  de  ce  Téc*^ 
rable  septuagénaire,  inftitigable  dft:.> 
son  dénouement  à  la  science,  si  e\- 
thousiaste,  si  afiableetsi  bienveillr  .: 
ne  pourra  s*effacer  de  la  mémoire  n  - 
quiconque  eut  la  bonne  fortune  •! 
l'approcher,  même  une  seule  fois.  ■   .? 

Ses  études  se  rapportent  surtout  a:r. 
sciences  naturelles  et  plus  particulier 


if 


(1)  F.  Bel  langer,  Le$  Gardée  du  ccrfê 
anciennêê  monarehieê,  Paris,  iS95,  p.  §• 

(S)  N...  Alboff,  botaniste  russe,  eiplorateur  :. 
Caucase  occidentaL 


485 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


486 


rement  à  la  paléontologie  végrétale  et 
à  la  botanique  fossile,  au  développe- 
ment desquelles  il  a  contribué  pour 
une  large  part.  Ses  investigations  ont 
porté  sur  toutes  les  époques  géolo- 
giques ;  des  voyages  nombreux  dans 
tous  les  pays  d'Europe  lui  ont  permis 
de  récolter  sur  place  nombre  d'échan- 
tillons qu'il  a  déterminés  et  dont  il  a 
indiqué  la  place  exacte  dans  la  série 
végétale.  Il  suffit  de  parcourir  un  ou- 
vrage de  botanique  fossile  pour  voir 
quelle  large  place  ses  travaux  occu- 
pent dans  cette  science. 

Ses  communications  à  l'Académie 
des  sciences,  ses  études  publiées  soit 
dans  la  Revue  des  Deux  Mondes^  soit 
dans  la  I^ature^  ont  fait  connaître  de 
bonne  heure  M.  de  Saporta  au  monde 
savant  :  il  était  correspondant  de  l'Ins- 
titut de  France,  président  de  l'Académie 
des  sciences  et  lettres  d'Aix,  et  de  celle 
de  Marseille,  membre  de  l'Académie 
de  Bruxelles,  de  Madrid,  de  la  Société 
géologique  de  Londres  et  de  la  Société 
royale  géologique  de  Portugal.  Son 
nom  qui  est  une  des  gloires  scientifi- 
ques de  l'Ecole  de  médecine  de  Mont- 
pellier au  xvi^  siècle  est  inscrit  parmi 
ceux  des  conseillers  à  la  Cour  des 
Comptes  de  la  même  ville. 

«  Le  marquis  de  Saporta,  a  dit  M. 
de  Magallan,  vice-président  de  l'Aca- 
démie d'Aix,  ne  nous  laisse  pas  seule- 
ment de  magnifiques  ouvrages  et  de 
précieux  souvenirs.  Il  nous  laisse 
mieux  encore,  un  bel  exemple,  celui 
d'une  existence  toute  de  travail,  con- 
sacrée toute  entière  à  la  recherche  de 
la  vérité.  Ce  grand  seigneur  n'était 
pas  de  ceux  qui  croient  que  les  hauts 
faits  des  aïeux  dispensent  leurs  héritiers 
de  rien  faire,  et  que  les  nobles  actions 
des  pères  sont,  pour  les  fils,  une  ex- 
cuse à  l'oisiveté.  Porteur  d'un  nom 
glorieux,  il  eut  à  cœur  de  le  glorifier 
plus  encore.  Ce  descendant  d'ancêtres 
éminents,  a  pu  se  dire,  lui  aussi,  le 
fils  de  ses  œuvres. 


f  La  mort  l'a  saisi  à  l'improviste, 
mais  il  était  de  ceux  qui  n'ont  pas  à 
craindre  ses  surprises,  car  toutes  leurs 
heures  sont  consacrées  à  l'accomplisse- 
ment de  la  loi.  Comme  le  soldat  sur  le 
champ  de  bataille,  comme  l'ouvrier 
sur  le  chantier,  il  est  mort  à  son  poste 
(le  26  janvier),  devant  sa  table  de  tra- 
vail. I 

Parmi  ses  œuvres  scientifiques  les 
plus  remarquables,  il  faut  citer  ses 
travaux  sur  les  Cryptogames^  les  Cyca- 
codées  et  les  Conifères^  publiées  en 
plusieurs  volumes.  En  1879,  il  a  donné 
le  Monde  des  plantes  avant  l'apparition 
de  r homme;  en  1885,  en  collaboration 
avec  M.  Marion  VEvolution  des  végé^ 
taux,  véritable  chef-d'œuvre  dans 
lequel  les  deux  savants  décrivent  en 
quelque  sorte  la  généalogie  des  formes 
végétales  actuelles  ;  et  en  dernier  lieu 
la  Flore  fossile  du  Portugal,  qui  a 
dignement  couronné  sa  noble  carrière. 
Parmi  ses  travaux  littéraires,  nous 
devons  mentionner  :  La  Famille  de 
Madame  de  Sévigné  en  Provence  et 
V Emigration  d'après  le  journal  inédit 
d^un  émigré. 


Le  vicomte  de  Verneauz 

La  mort  du  vicomte  de  Yerneaux  est 
une  perte  véritable  pour  la  haute  so- 
ciété parisienne.  Elle  sera  vivement 
ressentie.  M.  de  Verneaux,  dit  le  Fi- 
garo, ^tait  de  ceux,  de  plus  en  plus 
rares,  que  l'on  ne  peut  pas,  que  Ton 
ne  doit  pas  laisser  partir  sans  un  mot 
de  regret,  rappelant  ce  qu'ils  ont  été 
et  la  place  qu'ils  occupaient  dans  le 
monde.  D'un  esprit  très  fin  et  très 
cultivé,  auquel  se  joignaient  une  pro- 
fonde érudition  et  un  merveilleux  bon 
sens,  il  était  tout  à  la  fois  un  brillant, 
un  incomparable  causeur  et  un  gen- 
tilhomme d'une  loyauté,  d'une  droi- 
ture exceptionnelles,  un  ami  fidèle, 
sûr  et  dévoué.  Au  Jockey-Club,  au- 
quel il  appartenait  depuis  de  longues 


487 


LE   BULLETIN   HERALDIQUE  DE  FRANCE 


,V» 


années,  mais  où,  depuis  quelque 
temps,  sa  santé  chancelante  ne  lui 
permettait  plus  de  venir  qu'à  de  rares 
intervalles,  la  nouvelle  de  sa  mort  a 
été  accueillie  avec  une  tristesse  sin- 
cère et  unanime.  Il  ne  sera  pas  moins 
regrretté  au  Cercle  agricole,  dont  il 
faisait  égfalement  partie  et  dans  Tim- 
meuble  duquel  il  habitait  ;  ce  qui  lui 
donnait  la  facilité  d'y  être  plus  assidu 
qu'au  Jockey,  dont  il  avait  été  autre- 
fois un  des  habitués  en  vue  et  une  des 
personnalités  en  relief. 

Le  vicomte  de  Verneaux  est  le  hui- 
tième membre  du  Jockey -Club  qui 
meurt  depuis  le  1"  janvier.  Et,  comme 
plus  de  la  moitié  de  Tannée  est  déjà 
écoulée,  il  est  à  présumer  qu'elle  sera 
moins  meurtrière,  pour  Taristocratique 
assemblée,  que  la  précédente,  où  elle 
a  perdu  vingt-trois  de  ses  adhérents. 
La  moyenne  de  la  mortalité  y  est  d'en- 
viron vingt-cinq  par  an. 


puisque  dès  les  premiers  jours  de  s  .. 
deuil,  les  études  médicales  étaient  ll 
treprises  avec  une  assiduité   et   r.  - 
opiniâtreté  qui  ne  se  démentirent  \' 
mais. 

Après  cinq  années  d'examens  quio:r 
été  particulièrement  brillants,  la  th  .— 
a  été  passée  avec  le  même  succès. 

Le  comte  de  Goyon  est  le  frère  < . . 
duc  de  Feltre,  ancien  député,  lui  eu23>i 
des  Côtes-du-Nord  :  tous  deux  o:/ 
abandonné  volontairement  la  Chambr-* 
mais  ni  Tun  ni  Tautre  n'ont  dit  u. 
adieu  définitif  à  la  politique,  on  Tem- 
père du  moins  dans  ce  département  <> .. 
de  même  qu'au  Parlement,  ils  cod;- 
tent  tant  d'amis. 

Les  deux  frères  sont  les  fila  du  coil* 
de  Goyon  et  de  la  "comtesse  née  Mi»l- 
tesquiou  Fézensac. 


Le  comte  dé  Goyon 

Un  ancien  député  des  Côtes-du-Nord 
qui  a  occupé  dans  le  groupe  indépen- 
dant de  la  Chambre  une  place  impor- 
tante, le  comte  de  Goyon,  a  passé  le  19 
juillet  sa  thèse  et  a  été  reçu  docteur 
en  médecine. 

Le  comte  de  Gayon  termine  ainsi  les 
études  médicales  auxquelles  il  s'était 
consacré  il  y  a  cinq  ans,  au  lendemain 
de  la  mort  de  sa  femme,  née  de  Raige- 
court. 

Cette  jeune  femme,  qui  joignait  à  une 
rare  intelligence  et  à  un  charme  ex- 
quis une  infatigable  bienfaisance, 
avait  exprimé  le  désir  que  son  mari 
pût  un  jour  soigner  les  pauvres  :  elle 
estimait  que  c'était  le  plus  bel  emploi 
qu'un  homme  du  monde  puisse  faire 
de  ses  facultés,  de  sa  fortune  et  de  son 
temps. 

Ce  désir,  qui  correspondait  précisé- 
ment aux  aspirations  les  plus  vives 
du  comte  de  Goyon,  a  été  accompli. 


Avis  à  nos  Abonnés 

Avec  ce  numéro  du  Bulletin^  n*.  > 
adressons  à  nos  abonnés  la  Table  <: 
Matières  de  l'année  1894.  Nous  fais(  i? 
tous  nos  eflForts  pour  mettre  notre  \  :- 
blication  au  courant  et  réparer  le  r^  - 
tard  que  nous  devons  à  la  maladie  <rt 
à  la  mort  de  nos  deux  principaux  c^  .- 
laborateurs. 

La  direction  prend  ses  dispos! tiLi. 5 
afin  d'être  complètement  à  jour  av;iL. 
la  fin  de  l'année  1896  pour  TauL  x 
écoulée  et  Tannée  courante. 


Paris,  20  mai  189^v 


Le  Directeup-Gérant  :  L.  de  La  ROQri 


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BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adresaéea  à  M.  Louis  d*  La  Roqne^ 
directeur»  66,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris. 


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SOMMAIRE  : 

pREMiLBE  Partie  :  Armorinl  général  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  cheva- 
lerie :  Armoriai  général  des  ordres  de  Saint-Lazare  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmei 
(suite);  —  Catalogue  des  généraux  français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants- 
généraur,  maréchaux  de  eamp  (suite). 

Deuxi^^me  Partie  :  Notices  généalogiques  :  Durfort,  Duras,  Lorge,  Ci  vrac,  Boissiéres,  Léobard  ; 
Hespel  d'Harpon  ville,  addition.  —  Notes  d'état-civil  nobiliaire.  Mariages  et  décès  du  mois 
d'août  et  rappel  des  mois  précédents. 

Troisième  Partie  :  Variétés,  Bibliographies,  Chroniques  :  Histoire  généalogique  de  la  famille 
Juchault  de  fa  Moriciére  et  des  Jamonières  ;  Publications  reçues. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


ARMORIAL  GENERAL 
DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DÛ  MONT-CARMEL 

(1000-1789) 


9  mai  1673 

François- Henry  d'Estampes,  mar- 
quis de  Valençay  : 

I  D'az.,  à  deux  pointes  d'or,  posées 
en  chevron  ;  au  chef  d'arg*.,  chargé  de 
3  couronnes  de  gueules.  * 

6  décembre  1675 

Trophime  de  Saxis,  premier  capitaine 
au  régiment  de  Languedoc  : 

I  Echiqueté:  d'arg.  et  de  sable  de  six 
pièces.  • 


9 janv. 1676 

Dpminique-François-Philippe  de  Se» 
roni  de  Saint-André,  italien  : 

t  D'az.,  au  lion  d'or,  tenant  en  sa 
patte  dextre  une  scie  de  même  posée 
sur  une  montagne  de  sable  et  accom- 
pagné en  chef  d'une  étoile  d'or.  ■ 

4  février  1676 

Alexandre  Marsollier  de  Ville-Dom- 
bes,  capit.  au  régiipent  de  Saulx  : 


O^.vT  N 


491 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


41^2 


•  D'arg*.,  la  bande  fuselée  de  gu., 
surmontée  d'une  burèle  de  même.  • 

6  mars  1676 

Jean-Georges  Guiscard  de  la  Bour- 
lie,  capit.  au  régiment  de  Normandie  : 
<c  D'arg.,  à  la  bande  de  gueules.  • 

Jacques  Minot  de  Mérille,  premier 
valet  de  chambre  de  Monsieur  : 

«  De  gu.  à  une  couleuvre  d'or,  posée 
en  bande  et  regardant  une  cygogne 
d'arg.,  posée  dessus. 

13  mars  1676 

Marc-René  de  Voyer  de  Paulmy, 
marquis  d'Argenson,  garde  des  sceaux 
de  France  : 

t  Ecartelé  :  aux  1  et  4,  d'az.  à  deux 
lions  léopardés  d'or,  couronnés  de  mê- 
me, armés  et  lampassés  de  gu.,  Tun 
sur  l'autre  (qui  est  Voyer)  ;  aux  2  et  3, 
d'arg.  à  la  fasce  de  sable  (qui  est 
QueflFaut  d'Argenson),  et  sur  le  tout 
de  gu,  au  lion  ailé  d'or,  tenant  un  li- 
vre ouvert  (Venise).  • 

Charles  de  Souvré,  lieut.-colonel  du 
régiment  de  Navarre  : 

I  D'az.,  à  cinq  cotices  d'or.  » 

20  mars  1676 

François  L'Ecossois,  cap.  au  régi- 
ment de  Normandie  : 

•  Ecartelé  :  aux  1  et  4,  d'or,  au  lion 
de  gu.;  au  franc  quartier  d'or,  au  che- 
vron, surmonté  d'une  étoile  falids 
d'une  aigle)  de  même;  aux  2  et  3, 
d'arg.  à  3  lézards  de  sinople,  2  et  1.  • 

1«'  octobre  1676 

Jean  de  Grossolles,  marquis  de  Fla- 
marens  : 

<  De  gu.,  au  lion  d'or,  issant  d'une 
rivière  d'arg.;  au  chef  d'az.  chargé  de 
trois  étoiles  d'or  ;  aux  2  et  3,  tranché 
d'or  et  de  gueules.  • 

26  décembre  1676 

N...  BruUeau  de  Roussillon  : 
Armes  inconnues. 


17  janvier  1677 

Marc- Antoine  de  Templerg,  conseil- 
ler à  la  cour  des  Aides  d'Aix  : 

«  D'az.,  à  la  bande  dentelée  d*or, 
chargée  d'une  cotice  de  sable  et  acomj'. 
de  deux  têtes  de  léopard  de  même.  * 

29  janvier  1677 

Louis  de  Launoy,  capit.  au  ré^'-i- 
ment  de  Piémont  : 

•  D'arg.,  au  chevron  d'az.,  accomp. 
en  chef  de  deux  étoiles  de  sinople  et  ec 
pointe  d'une  tête  de  more  de  sable, 
tortillée  d'argent.  » 

9  octobre  1677 

François  de  Clermont  d^Amboise. 
marquis  de  Renel  : 

•  Ecartelé  :  aux  1  et  4,  d'az.,  à  3  che- 
vrons d'or,  le  premier  brisé  (Clermont- 
Gallerande)  ;  aux  2  et  3,  paie  d'or  et 
de  gu.,  de  6  pièces.  • 

16  octobre  1677 

Antoine-Charles-Alphonse  de  Barail- 
liers  de  Forteville  : 

«  D'or,  à  la  bande  bretessée  d'az., 
chaque  créneau  chargé  d'un  baril  d'ar- 
gent. • 

12  nov.  1677. 

Germain-Michel  Le  Camus  de  Beau- 
lieu,  contrôleur  général  de  l'artillerie 
de  France  : 

•  D'or,  à  l'écusson  d'az.,  charp-e 
d'une  étoile  d'or,  accompagnée  de 
3  croissants  d'arg.,  2  et  1 .  • 

26  nov.  1677. 

Camille  de  la  Chaise  de  Saint  Mar- 
tin, cornette  du  régiment  de  la  Chaise- 
Souternon  : 

f  D'arg.,  &  13  triangles  de  ga.,  4,  5 
et  4.  • 

Henri  de  CabreyroUes  de  Villes- 
passant,  cons'  au  Parlement  de  Tou- 
louse : 

I  D'az.,  à  la  fasce,  accomp.  en  chef 
d'une  croix  tréâée,  et,  en  pointe,  d'un 
besant,  le  tout  d'or,  i 


u^ama 


^m* 


L93 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


494 


28  janvier  1678. 
Charles-François  de  Montholon  d'Au- 

a 

)ervillier8,  cons'  au  Grand  Conseil  : 

•  D'az.,  au  mouton  d'or  passant, 
Lccomp.  en  chef  de  3  roses  de  même.  • 

François  Pidou  de  Saint  OUon,  com- 
nandeur  de  Montlioust  : 

€  Ecartelé  :  aux  1  et  4,  d'arg*.  au 
croissant  de  gu.,  accomp.  de  3  trèfles 
le  sable  ;  aux  2  et  3,  bandé  d'arg*  et 
le  gfu.,  et  sur  le  tout,  d'az.,  à  3  vols 
l'argrent.  • 

22  avril  1678. 

Pierre  Benold  de  Longueville,  s'  de 
naison  noble  de  la  tour  de  Vignault  : 

€  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
J  aigries  éployées  de  même,  2  et  1.  » 

François  de  Pontbriaad  de  Lannay  : 
«   D'az. ,  au  pont  d'arg*.  à  3  arches, 
[naçonné  de  sable.  • 

15  juillet  1678! 

Henri-Gilles  de  Razès  de  Monimes  : 
c  Paie,  de  gu.  et  d^arg.  de  6  pièces  ; 
lu  chef  d'or.  • 

19  juillet  1678. 

François-Pierre  de  la  Forest  d*Ar- 
maillé  : 

1   D'arg.,  au  chef  de  sable.  • 

2  nov.  1678. 

Charles  Buau  du  Tronchot  : 

«   D'or,  à  3  roseaux  de  siaople  sur 

jae  terrasse  de  même;  au  chefd'az. 

îhargé  de  3  étoiles  d'or.  • 

6  décembre  1678. 

Nicolas  de  la  Caille,  capitaine  au  ré- 
gime ut  de  Létang  : 

€  D'az.,  au  chef  d'arg.  chargé  de 
3  cailles  au  naturel,  i 

23  mars  1679. 

Jacques  de  Mauldes,  s' de  Bonningk: 
€  D'or,  à  la  bande  frettée  d'arg.  • 

21  avril  1679. 
Ktienne-Gérard  Pellot,  seigneur  de 


Pontdavie,  chevalier  de  Saint  Louis  et 
brigadier  des  armées  du  Roi  : 

•  De  sable,  à  3  cotices  d'or.  • 

21  juillet  1679. 

René  Brunet  de  Chufflay  : 
Armes  inconnues. 

4  février  1680. 

Henry  de  Saulx,  comte  de  Tavan- 
nes  : 

t  D'az.,  au  lion  rampant  d'or,  cou-* 
ronné  de  même.  » 

Jacques  de  Musard  : 

•  De  gu.,  au  lion  d'or,  accomp.  en 
chef  de  deux  étoiles  de  même.  • 

Félix  de  Vrevins,  commissaire  des 
guerres  : 

•  D'az.,  à  la  burèle,  accomp.  en  chef 
de  3  roses  et  en  pointe  d'une  tour,  le 
tout  d'or.  • 

25  janvier  1681. 

Gaston- Jean -Baptiste  de  Mornay  de 
Montchevreuil,  grand  prieur  de  Nor- 
mandie : 

I  Burelé  d'arg.  et  de  gu.  de  10  piè- 
ces ;  au  lion  de  sable,  couronné,  lanv 
passé  et  armé  d'or.  • 

François  Rousselet,  marquis  de  Châ- 
teau-Renaud, grand  prieur  de  Breta- 
gne : 

■  Ecartelé  :  au  1*',  d'or  au  chevron 
de  sable  ;  au  2,  d'or  à  2  masses  d'ar- 
mes, posées  en  sautoir,  de  sable,  liées 
de  même;  au  3,  d'az.  au  lion  d'or;  au 
4,  de  g.  semé  de  fleurs  de  lys  d'or,  à  la 
bande  alaisée  d*arg.,  et  sur  le  tout  : 
d'or,  à  Tarbre  arraché  de  sinople.  • 

Claude  Potier,  marquis  de  Novion, 
colonel  du  régiment  de  Bretagne  : 

I  D'az.,  à  2  mains  dextres  appau- 
mées  d'or  ;  au  franc-quartier  échiqueté 
d'arg.  et  d'azur.  • 

N...,  marquis  de  Spîuola  : 

•  D'or,  à  la  fasce  échiquetée  d'arg. 
et  de  gu.  de  trois  traits,  accomp.  en 
chef  d'un  trèfle  de  gueule.  • 


^Ifs^ï-  ^ 


495 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Louis  d'Azeret  de  Dorset,  aliàs  Dur-  \      i  D'az.,  à  3  têtes  de  léopard  d- 
cet  :  l  lampassées  de  gueules.  •     CA  Suirr 


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MARÉCHAUX  DE  CAMP 
(Suite) 


MARl&CHAUX  DE  FRANCE 

(Suite) 

1741 

Louis  de  Gand-Villain,  prince  dlsen- 
ghien,  né  le  16  juillet  1678,  entra  aux 
mousquetaires  en  1695,  fil  la  campagne 
de  Flandre  la  même  année  et  se  trouva 
au  bombardement  de  Bruxelles  les  13, 
14  et  15  aoilt.  Il  eut,  le  11  février  1697, 
le  régiment  d'infanterie  wallonne  de 
Flamechon,  qui  prit  alors  son  nom,  et 
il  servit  à  Tarmée  de  la  Moselle  sous  le 
marquis  d'Harcourt  jusqu'à  la  paix  de 
Riswick.  En  1702  il  fut  employé  à  l'ar- 
mée de  Flandre  sous  le  duc  de  Bourgo- 
gne et  le  maréchal  de  Boufflers;  il 
combattit  à  Nimègue  contre  les  Hol- 
landais le  11  juin.  Il  passa  ensuite  à 
Tarméc  d'Allemagne  sous  les  ordres  du 
marquis  de  Villars  et  se  trouva  à  la 
surprise  de  Neubourg  et  à  la  bataille 
de  Fredelinghen  ;  il  servit  au  siège  de 
Kehl  en  mars  1703  et  fut  créé  briga- 
dier le  2  avril.  Le  20  septembre  de  la 
même  année  il  se  signala  à  Hochstedt 
à  la  tête  des  grenadiers  où  il  fit  un 
grand  nombre  de  prisonniers  et  enleva 
plusieurs  canons.  Au  mois  de  novem- 
bre, chargé  d'assiéger  Kempfen,  il  s'en 
rendit  maître  le  14  et  contribua  en  dé- 
cembre à  la  prise  d'Augsbourg. 

En  1704  il  servit  sous  le  maréchal  de 
Marchin  en  Bavière  ;  il  s'empara  d'un 
château  aux*  environs  d'Uim  où  il  fit 
7C0  prisongiersi  et  se  signala  de  nou- 


veau à  la  seconde  bataille  d^Hcchste. 
le  13  août. 

En  1705  il  passa  sous  les  ordres 
maréchal  de  Villars  à  rarmée  de  .*. 
Moselle  et  contribua  à  tenir  en  échec 
duc  de  Marlborough  ;  il   marcha  s.* 
Rethel  à  la  tête  de  douze  bataillons  f 
fitsajoncton  avec  l'armée  du  mar- 
chai de  Yilleroy,  commandant  en  Fia: 
dre,  et  combattit  sous  ce   maréchal 
Ramillies  le  23  mai  1706. 

Il  fut  employé  eu  1708  à  l'armée  »' 
Flandre  sous  les  ducs  de  Bourgo|:ne 
de  Vendôme  et  contribua  à  la  pnse  ' 
Gand  le  5  juillet. 

Créé  maréchal  de  camp  le  20  mr: 
1709,  il  servit  en  Flandre  sous  VilU** 
s<)  trouva  à  la  bataille  de  Malplaq.' 
le  11  septembre  ;  et  prit  une  part  im- 
portante aux  principales  actions  . 
cette  campagne  avec  le  comte  de  Gi  • 
sion  et  le  marquis  de  Goiguy. 

En   1712  il  marcha  à  l'attaque 
retranchements  de  Denain  le  24  ;  : 
let,  et  commanda  la  gauche  des  tr  .- 
pes  au  siège  et  à  la  prise  de  Douai 
8  septembre.  Il  contribua  aux  pr  -  * 
du  Quesnoy  et  de  Bouchain  dacs 
mois  d'octobre  de  la  même  année. 

Employé  à  l'armée  du  Rhin  sous .  - 
maréchaux  de  Villars  et  de  Bi*zoii.^ 
eut  part  aux  opérations  militaires  . 
nous  rendirent  maîtres  de  Spire, 
Worms,  de  Eaiscrslautern,  de  Lan:  . 
et  de  Fribourg. 

Il  fut  créé    lieutenant  général 
g  mars  1718  etchevalier  des  Ordre»  :. 


497 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


498 


roi  le  3  juia  1724.  Il  eutlalieutenance 
générale  du  pays  d'Artois  à  la  mort  du 
duc  de  Melun  le  20  septembre  suivant, 
et  le  grouvemement  d^Arras  à  la  mort 
du  maréchal  de  Montesquiou  le  16  sep- 
tembre 1725. 

A  la  reprise  des  hostilités  contre 
r Autriche  en  1734  il  fut  employé  à 
Fermée  du  Rhin  sous  le  maréchal  de 
Berwick  %i  servit  au  siège  de  Philis- 
bourg:  où  il  monta  la  tranohée  les  10  et 
24  juin,  6  et  15  juillet.  Il  concourut  à 
la  prise  de  Worms  quelques  jours  après 
le  23  juillet.  Il  continua  à  servir  sous 
le  maréchal  de  Coig*ny  et  allait  rem- 
porter de  nouveaux  succès  en  Alle- 
mag-ne  lorsque  la  paix  fut  conclue 
entre  la  France  et  l'Autriche  par  le 
traité  de  Vienne  en  1738. 

Le  prince  d'Isenghien  fut  créé  ma- 
réchal de  France  le  11  février  1741  et 
mourut  suivant  Courcelles  avant  Tan- 
née  1758  et  d'après  Lachesnaye  des 
Bois,  à  Paris,  le  16  juin  1767. 

Il  était  âls  de  Jean-Alphonse  de 
Gand,  prince  d'Isengliien  et  de  Masmi- 
nes,  comte  du  Saint-Empire,  et  de  Ma- 
rie-Thérèse de  Crevant  d'Humières, 
fille  aînée  du  maréchal  d*Humières, 
duc  et  pair,  grand  maître  de  Tartillerie 
de  France,  et  de  Louise-Antoinette- 
Tberèse  de  la  Châtre. 

Il  avait  ép.  !•  le  19  octobre  1700 
Anne-Marie-Louise,  princesse  de  Furs- 
tenberg,  morte  en  1706,  sans  enfants  ; 
2*  le  19  mars  1713,  Marie-Louise-Chai^ 
lotte  Pot  de  Rhodes,  morte  en  couches 
le  8  janvier  1715,  âgée  de  21  ans,  fille 
unique  de  Charles  Pot,  marquis  de 
Rhodes,  grand  maître  des  cérémonies 
de  France,  et  de  Anne-Marie-Thérèse 
de  Simiane-Gordes  ;  3<^  le  16  avril 
1720,  Marguerite- Camille  Grimaldi,  fille 
d'Antoine,  prince  de  Monaco  et  de  Ya- 
lentioois,  pair  de  France,  et  de  Marie 
de  Lorri^ine  d'Armagnac. 

Le  maréchal  prince  d'Isengliien  n'a 
point  laissé  d'enfants  de  ces  trois  ma- 
riages. 


La  maison  de  Qaad  est  une  des  plus 
anciennes  et  des  plus  illustres  de  la 
noblesse  des  Pays-Bas.  Elle  est  connue, 
d'après  Moreri,  depuis  Wichmannus, 
qui  descendait  de  l'ancienne  maison  de 
Saxe,  vivant  à  la  fin  du  x®  siècle.  La 
généalogie  de  cette  maison  a  été  éta- 
blie par  André  Duchesne  ;  elle  a  été  im- 
primée en  1631,  avec  celle  des  comtes 
de  Guines  qui  en  étaient  issus. 

Elle  a  fait  plusieurs  branches  dont 
celle  deGand,dit  Villain,  en  latin  Fi/to- 
nus^  ainsi  qualifiée  dans  une  charte  de 
1254,  était  devenuel'aînée  depuis  le  mi- 
lieu du  XIII®  siècle.  C'était  la  branche  du 
maréchal,  prince  dlsenghien,  qui  des- 
cendait de  Wichmannus  au  xxix®  de- 
gré (V.  Lach.-Desbois,  t.  vin,  col.  924). 

Philippe-Balthazar  de  Gand,  comte 
dlsenghien,  gentilhomme  de  la  cham- 
bre de  Philippe  IV,  roi  d'Espagne,  et 
des  Pays-Bas,  chevalier  de  la  Toison 
d'or,  gouverneur  du  duché  de  Guel- 
dres,  obtint  de  ce  monarque,  pour  lui 
et  ses  hoirs,  le  1^'août  1652,  des  lettres 
patentes  portant  érection  en  princi- 
pauté de  sa  terre  et  seigneurie  de  Mas- 
mines  sous  le  nom  dlsenghien.  Dans 
ces  lettres  patentes  le  roi  reconnaît  que 
cette  ma^ison  est  descendue  des  anciens 
ducs  de  Saxe,  qui  ont  fait  en  Flandre 
la  tige  des  comtes,  princes  et  châte- 
lains dQ  Gand  et  d'Alost. 

Le  frère  puîné  du  maréchal,  Alexan- 
dre-Maximilien  -  Balthazar-Dominique 
de  Gand,  comte  de  Middelbourg,  mar- 
quis de  Lincelles,  appelé  le  comte  de 
Mérode,  maréchal  de  camp  en  1734, 
mort  en  1758,  av.  ép.  le  10  août  1733 
Pauline-Louise-Marguerite  de  la  Ro- 
chefoucauld de  Roye,  dont  il  eut  deux 
filles  : 

1.  Elisabeth-Pauline,  princesse  d'I- 
senghein,  mariée  le  11  janvier  1755  k 
Louis-Léon-Félicité  de  Brancas  comte 
de  Lauraguais,  fils  de  Louis  et  d'Adé- 
laïdeGeneviève-Félicitéd'O  ;  2.  Louise- 
Pauline,  princesse  de  Masmines,  ma- 
riée le  13  déc.  1762  à  Louis-Alexandre, 


499 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


,-.'• 


duc  de  la  Rochefoucauld  et  de  la  Ro- 
che-Guyon,  pair  de  France. 

Cette  branche  a  porté  le  nom  de 
Gand  de  Mérode  de  Montmorency  en 
souvenir  de  l'alliance  de  Philippe-La- 
moral  de  Gand,  comte  d'Isengfhien 
contractée  le  9  octobre  1611  avec  Mar- 
eruerite-Isabelle  de  Mérode,  fille  de 
Philippe  de  Mérode,  sgr  et  comte  de 
Middelbourg*  et  de  Jeanne  de  Montmo- 
rency. 

De  sable,  au  chef  d'argent^  Vécu  ac- 
compagne de  deux  quatorze  (xiv)  flw 
chiffre  romain, 

Moréri,  d'après  Lindanus  (vivant  en 
1612),  croit  que  ces  deux  xiv  procèdent 
de  ce  qu'il  y  a  eu  de  cette  maison 
6  comtes  de  Gand  et  8  comtes  d'Alost, 
et  outre  cela  14  châtelains  de  Gand. 

(V.  les  Antiquités  de  la  noblesse  de 
Flandre^  par  l'Espinoy,  p.  152  et  suiv.) 

1741. 

Jean-Baptiste  de  Durfort,  comte  puis 
duc  de  Duras,  naquit  le  29  janvier  1684 
et  commença  sa  carrit'^re  dans  les  mous- 
quetaires. A  la  mort  de  son  frère  aîné 
Jacques-Henri,  en  1697,  il  obtint  le  ré- 
giment de  cavalerie  dont  celui-ci  était 
mestre  de  camp.  Il  servit  en  1701  h 
l'armée'  de  Flandre  sous  le  duc  de  Bouf- 
flers,  puis  sous  le  duc  de  Bourgfofirne 
et  combattit  à  Nîmèg-uc  où  il  prit  un 
étendard  à  l'armée  hollandaise.  Il  fut 
nommé  brigadier  de  cavalerie  en  1704; 
et  devint  cette  année  duc  de  Duras  par 
la  mort  de  son  p^re  ;  il  continua  de 
servir  en  Flandre  sôus  le  maréchal  de 
Villeroy,  puis  sous  le  maréchal  de  Vil- 
lars  et  se  signala  dans  les  affaires  de 
Wiflsembourg,  du  fort  Louis  et  de  Dru- 
senheim. 

Il  se  trouva  sous  le  même  maréchal 
à  la  prise  de  Tlle  de  Marquisat  et  des 
lignes  de  Stolholfen  ;  k  celles  de  Pfort- 
zheim,  do  Winhery  et  d»^  Schorndorlf; 
il  concourut  à  la  défaite  du  général  i 


Janus  près  de  Lork  ;  à  la  conquête  ie 
Suabs-Gemund,  et  aux  prises  de  La':'- 
fen  et  de  Manheim. 

Passé  dans  l'armée  de  Flandre  se  :- 
les  ordres  des  ducs  de  Bourg^^rne  k 
de  Vendôme  en  1708  il  combattit  i 
Oudenarde;  puis  au  siège  de  Vam^t  : 
et  à  Malplaquet  sous  le  maréchal  •: 
Villars. 

Créé  maréchal  de  camp  en  1710.  il 
servit  dans  l'armée  de  Rousaillon  sois 
le  duc  de  Noailles  et  se  trouva  à  Tai- 
sant de  la  ville  de  Gironne.  Reveiiu  \ 
Tarmée  de  Flandre,  sous  le  maré'^'  \ 
de  Villars,  il  força  les  retranchemei.^ 
de  Denain  et  concourut  k  la  prî?e  - 
Marchiennes,  aux  sièges  de  Douai,  «• 
Quesnoy  et  de  Bouchain  en  1712. 

Employé  à  l'armée   des    frontitr? 
d'Espagne  en  1719,  il  marcha  au  si^  z 
de  Fontarabie  qui  capitula  puis  à  c^ù\ 
de  Saint-Sébastien,  du  château  d'Urr-. 
et  de  Roses. 

Promu  lieutenant  général  le  30  msr* 
1720,   il  fut  nommé   commandant  e: 
chef  de  la  Guienne  en   1722  et  cheval- 
lier des  Ordres  du  roi  le  13  mai  17:<!. 
Il  servit  ensuite  à  l'armée  du  Rhin  «"' 
1733  et  se  signala  aux  sièges  de  K*  * 
et  d'Etlingen.  On  lui  donna  le  gt)uv'  r- 
nement  de  la  Franche-Comté    le    : 
mai  1734;  il  servit  au  siège  de  Phi!.?- 
bourg,  où  il  se  trouva  à  côté  du  mart* 
chai  de  Berwick  et  y  fut  blessé  lur»c  : 
ce  maréchal  eut  la  tête  emportée  ]  h* 
un  boulet  de  canon,  ce  qui  fit  dire  h 
marécbal  de  Villars  :    ■  Voua  voy-. 
que  j'avais  raison  de   répéter  toujours 
que  cet  homme  était  né  plus  heure,  i 
que  moi.  > 

Le  duc  de  Duras  marcha  ensuite  a-. 
siège  de  Worms  qui  capitula  le  13  j«: 
let  1734,  cinq  jours  après  Philisboûrj: 

Il  obtint  le  15  août  legouvemem'^'/ 
de  Chftteau-Trompette.  Le  1 1  j  uillet  174. 
il  fut  créé  maréchal  de  France.  A  '• 
mort  du  duc  de  Tallart  le  11  septt^n.- 
bre  1755  il  eut  le  gouvernement  ^t.- 
ral  de  la  Franche-Comté  et  le  gr- - 


501 


LE  BULLBTIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCE 


502 


vernement  de  Besançon.  Il  mourut  à 
Paris  le  8  juillet  1770. 

Il  était  fils  de  Jacques-Henri  de  Dur- 
fort,  maréchal  de  France,  chevalier 
des  Ordres  du  roi,  capitaine  de  ses  g'ardes 
du  corps,  lieutenant-général  du  comté 
de  Bourg'og'ne,  etc.,  qui  avait  obtenu 
rérection  de  la  terre  deDuras  en  duché 
par  lettres  patentes  du  mois  de  février 
1689,  et  de  Marg-uerite-Félice  de  Lévis, 
fille  de  Charles  et  Lévis  duc  de  Venta- 
dour,  pair  de  France  et  de  Marie  de 
Lagruiche  de  Saint-Géran. 

Il  ép.  le  6  janvier  1706  Angélique- 
Victoire  de  Bournonville,  fille  d'A- 
lexandre-Albert-François -  Barthélémy, 
prince  de  Bournonville,  comte  d'Hénin 
et  de  Charlotte-Victoire  d'Albert  de 
Luynes. 

La  duchesse  de  Duras  fut  chargée, 
sur  la  fin  de  1722,  de  conduire  la  prin- 
cesse d'Orléans  à  l'infant  don  Carlos 
sur  les  frontières  d'Espagne  et  ce  fut 
le  duc  de  Duras,  son  mari,  qui  remit 
cette  princesse  entre  les  mains  du  duc 
d'Ossuna,  député  du  roi  d'Espagne 
pour  la  recevoir. 

Il  eut  de  son  mariage  :  1 .  Louis- 
Henri,  mort  jeune  ;  2.  Emmanuel- 
Félicien,  qui  fut  maréchal  de  France 
en  1775  ;  3.  Victoire-Félicité,  mariée 
1»  en  1720  à  Jacques  duc  de  Fitz-James, 
fils  du  duc  de  Berwick ,  maréchal  de 
France,  mort  en  1721  ;  2°  en  1727  à 
Louis-Marie-Augustin  d'Aumont  de 
Rochebaron,  duc  d'Aumont,  pair  de 
France,  chevalier  des  Ordres  du  roi, 
lieutenant  général  de  ses  armées,  gou- 
verneur du  Boulonnais  ;  4.  Geneviève, 
morte  jeune  ;  5.  Marie-Madeleine,  ma- 
riée en  1727  à  Emmanuel-Dieudonné, 
marquis  de  Hautefort,  comte  de  Sur- 
ville, ambassadeur  à  Vienne,  cheva- 
lier des  Ordres  du  roi,  fils  de  Louis- 
Charles  de  Hautefort  marquis  de  Sur- 
ville, lieutenant  général  des  armées 
du  roi,  et  de  Louise  de  Crevant  d'Hu- 
mières. 

EcarteU  :  avoo  i  çt  4  tTargent  d  la 


bande  d'axur  ;  auœ  2  et  3  de  giteules  au 
lion  d'argent, 

1741 

Ch  vies  -  Louis  -  Auguste  Foucquet, 
ou  Fouquet,  duc  de  Belle-Isle,  naquit 
à  Villefranche,  en  Rouergue  le  22  sep- 
tembre 1684,  et  porta  le  nom  de  comte 
de  Belle-Isle  jusqu'à  sa  promotion  au 
grade  de  maréchal  de  France. 

Comme  ses  prédécesseurs  dans  le 
maréchalat,  il  entra  aux  mousque- 
taires en  1701,  et  fut  nommé  capitaine 
dans  le  régiment  Royal-cavalerie  le 
7  janvier  1702.  Il  servit  en  cette  qua- 
lité à  l'armée  d'Allemagne  sous  le  ma- 
réchal de  Catinat  puis  sous  le  maré- 
chal de  Villars,  et  eut,  dans  ces  diver- 
ses campagnes,  deux  chevaux  tués 
sous  lui  ;  le  6  mars  1703 ,  il  fut  blessé 
en  montant  à  l'assaut  du  fort  de  Kehl. 
A  la  bataille  d'Hochstedt  le  13  août 
1704  il  reçut  un  coup  de  sabre  et  eut 
un  cheval  tué  sous  lui.  Sur  la  démis- 
sion du  comte  d*Estrades,  il  fut  nom- 
mé mestre  de  camp  d'un  régiment  de 
dragons  de  son  nom  le  11  janvier  1705, 
et  passa  dans  l'armée  du  duc  de  Ven- 
dôme, en  Italie,  où  il  se  signala  en 
diverses  occasions  notamment  à  Cas- 
sano,  à  Valeggio,  et  battit  les  ennemis 
à  Calcinato  où  il  fut  blessé  le  19  avril 
1706. 

Il  fut  employé  successivement  à  l'ar- 
mée de  Flandre  et  du  Rhin  et  se  si- 
gnala à  la  prise  de  Lille  en  1708,  où 
il  fut  blessé,  et  reçut  la  croix  de  Saint- 
Louis  ;  au  passage  du  Rhin  près  de 
Hagenbach,  où  il  eut  une  grande  part 
dans  la  défaite  de  l'armée  ennemie, 
eu  1712. 

Nommé  maréchal  de  camp  le  8  mars 
1718  et  gouverneur  de  Huningue  en 
1719,  il  accompagna  le  maréchal  de 
Berwick  sur  les  frontières  d'Espagne 
et  servit  aux  sièges  de  Fontarabie,  de 
Castel-Léon,  de  Saint-Sébastien,  du 
fort  du  Passage,  des  ville  et  château 
d'Urgel.  Il  revint  en  France  après  la 


503 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


5t>4 


paix  couclue  par  rEspagne  avec  la 
quadruple  alliance.  Le  duc  de  Bour- 
bon ayant  succédé  au  duc  d'Orléans 
dans  le  ministère  principal,  le  comte 
de  Belle-  Isle  se  trouva  enveloppé  dans 
la  disgrâce  du  ministre  de  la  gaerre, 
Leblanc,  et  fut  mis  à  la  Bastille  d'où  il 
ne  sortit  que  pour  être  exilé  dans  ses 
terres. 

Kn  1727  on  lui  donna  le  commande- 
ment de  l'armée  de  la  Moselle,  puis 
celui  des  Trois  Evôchés  en  l'absence  du 
maréchal  d'Alègre.  Le  22  décembre  1731 
il  fut  nommé  lieutenant  général  des 
armées  et  deux  ans  après  établi  gou- 
verneur et  lieutenant  général  des  pays 
Messin  et  Verdunois,  et  gouverneur 
particulier  de  la  ville  et  citadelle  de 
Metz.  Employé  à  l'armée  du  Rhin  sous 

10  maréchal  de  Berwick,  il  en  fut  déta- 
ché pour  aller  prendre  possession  de  la 
Lorraine  et  on  ajouta  à  ces  divers  gou- 
vernements le  commandement  sur  la 
Meuse  et   la  frontière  de  Champagne. 

11  prit  une  part  brillante  au  siège  de 
Philisbourg  et  fut  nommé  chevalier 
des  Ordres  du  roi  en  1734. 

II  se  démit  en  1736  de  la  charge  de 
mestre  de  camp  général  des  dragons 
et  obtint  par  lettres  patentes  pour  lui 
et  ses  descendants  la  permission  d'or- 
ner récusson  de  ses  armes  des  éten- 
dards des  dragons. 

Après  la  mort  de  l'empereur  Char- 
les VI,  le  comte  de  Belle-Isle  fut  nom- 
mé ambassadeur  extraordinaire  et  mi- 
nistre plénipotentiaire  en  Allemagne, 
afin  de  négocier  en  secret  la  nomi- 
nation de  rélecteur  de  Bavière  au 
trône  impérial,  contre  Marie-Thérèse 
fille  de  l'empereur  défunt. 

Avant  son  départ  de  Versailles  il 
avait  été  nommé  maréchal  de  France. 
Sa  négociation  aboutit  et  le  24  janvier 
1742  l'électeur  de  Bavière  protégé  par 
la  France,  l'Espagne,  la  Prusse  et  la 
Pologne,  fut  élu  empereur  sous  le 
nom  de  Charles  VIL  €  Cette  élection, 
dit  Courcelles,  fut  l'ouvrage  de  Belle- 


I  Isle,  qui  dans  ce  conseil  de  rois  paru: 
avec  tout  l'appareil  d'un  soaTerain.  L 
assista  à  la  cérémonie  du  couronne- 
ment à  Francfort  où  il  déploya  une 
grande  magnificence.  • 

Pendant  les  négociations  de  Belle- 
Isle,  l'électeur  de  Bavière  avait  envaL: 
la  Bohême,  soutenu  par  une  armure 
auxiliaire  fournie  par  la  France.  Plui 
tard  le  maréchal  de  Belle-Isle  en  prit  le 
commandement  qu'il  partagea  avec  1<^ 
maréchaux  de  Broglie  et  de  Mailie 
bois  et  ils  menèrent  ensemble  une 
brillante  campagne  contre  les  troupe*? 
de  Marie-Thérèse  commandées  par  le 
prince  Charles  de  Lorraine,  le  maré- 
chal de  Kœnigseck  et  le  prince  de 
Lobkowitz. 

Après  la  défection  de  la  Prusse  qui 
traita  en  secret  avec  Marie-Thért-?^ 
moyennant  la  promesse  de  Tabando:: 
de  la  Silésie,  le  maréchal  de  Belle  Is> 
reçut  l'ordre  du  roi  Louis  XV  d'aban- 
donner laBohême  et  d'évacuer  Prague. 

Le  maréchal  de  Maillebois  s'était 
déjà  retiré  et  le  maréchal  de  Broglie 
était  allé  par  ordre  prendre  le  com- 
mandement de  Tarmée  de  Bavière. 

Cette  retraite  de  Prague,  contrariée 
par  les  troupes  de  Kœnigseck  et  de 
Lobkowitz  fit  le  plus  grand  honneur  k 
la  stratégie  militaire  du  maréchal  de 
Belle-Isle  ;  l'Europe  l'admira  et  la  com- 
para à  la  Retraite  de*  Dix  mille. 

Au  mois  de  mars  1742  le  roi  avai: 
érigé  en  duche\  sous  le  nom  de  Bello- 
Isle,  le  comté  de  Gisors,  les  vicomtes 
de  Vernon,  des  Andelys  et  de  Lions  et 
le  marquisat  de  Boissy,  terres  que  le 
père  du  maréchal  avait  reçues  en 
échange  du  marquisat  de  Belle-Isle 
cédé  au  roi  en  octobre  1718. 

L'empereur  Charles  VII  TsTait  cn?rr 
prince  de  l'empire  par  diplôme  donné  a 
Francfort  le  12  mai  1742. 

Le  11  février  1743  il  reçut  dn  R«n 
d'Espagne  Tordre  de  la  Toison  d*OT, 

En  1744  il  partagea  le  commandt^• 
ment  de  l'armée  du  Rhin  aotis  les  or- 


505 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


506 


dres  do  roi  avec  les  maréchaux  de 
Noailles,  de  Coigrny  et  de  Maillebois  ; 
il  fut  créé  par  le  roi  de  Pologne,  avec 
permission  du  roi,  lieutenant  g*énéral 
au  gfouvernement  des  duchés  de  Lor- 
raine et  de  Bar;  il  servit  ensuite  au 
siègre  de  Fribourg  qui  capitula  le  6  no- 
vembre. 

Envoyé  à  Munich  et  à  Berlin  pour 
régler  avec  l'empereur  et  le  roi  de 
Prusse  les  opérations  de  la  campagne 
suivatite,  il  fut  arrêté  en  traversant  le 
Hanovre  sous  prétexte  qu'il  n'avait 
pas  de  passeport  et  conduit  en  Angle- 
terre où  il  fut  détenu  au  château  de 
Windiior  du  23  février  au  13  août 
1745.  A  son  retour  il  fut  nommé 
grénéral  en  chef  de  l'armée  du  Pié- 
mont par  rinfant  don  Philippe,  il 
chassa  les  ennemis  qui  avaient  en- 
vahi la  Provence  et  une  partie  du  Dau- 
phiné  et  les  rejeta  au-delà  de  Gênes  et 
hors  des  Etats  du  roi  de  Sardaigne.  On 
venait  de  le  nommer  commandant  de 
Tarmée  d'Italie  lorsque  la  paix  fut  si- 
g-née  à  Vienne,  le  1  j'octobre  1748.  Le 
roi  le  créa  pair  de  France  en  récom- 
pense des  nombreux  et  éclatants  servi- 
ces rendus  au  pays  ;  il  lui  confia  en 
outre  le  commandement  sur  toutes  les 
les  côtes  depuis  Dunkerque  jusqu'à 
Bayonne.  Il  avait  été  élu  membre  de 
l'Académie  française  en  1761. 

En  1753  il  se  démit  en  faveur  de  son 
fils,  le  comte  de  Gisors,  du  gouverne- 
ment de  Metz  dont  le  roi  lui  conserva 
les  , appointements  et  le  commande- 
ment. Il  obtint  la  même  faveur  du  roi 
de  Pologne  pour  la  survivance  de  la 
lieutenance  générale  des  duchés  de 
Lorraine  et  de  Bar  qui  fut  également 
assurée  à  son  fils. 

D3venu  ministre  d'Etat  le  16  mai 
1756,  il  fut  chargé  du  département  de 
la  guerre  le  3  mars  1758  et  y  signala 
son  passage  par  d'utiles  réformes  daus 
l'organisation  de  nos  régiments.  L'E- 
cole militaire  dut  au  maréchal  de  Belle 
Isle  son  accroissement  et  ses  embellis* 


sements.  Sous  son  ministère  eut  lieu, 
par  édit  du  10  mars  1759,  la  fondation 
de  l'ordre  du  Mérite  militaire  qui  rem- 
plaçait l'ordre  de  Saint-Louis  pour  les 
officiers  professant  la  religion  protes- 
tante. 

Il  fonda  à  Metz  en  1760  une  académie 
pour  l'admission  des  jeunes  gentils- 
hommes et  la  dota  de  mille  écus  de  re- 
venu. Il  mourut  à  Versailles  le  26  jan- 
vier 1761. 

■  Comme  général,  comme  ministre 
et  comme  homme  privé,  a  dit  Courcel- 
les,  le  maréchal  de  Belle-Isle  avait 
réuni  sur  sa  personne  tous  les  genres 
de  gloire  et  de  respect.  Il  eut,  comme 
presque  tous  les  grands  hommes,  des 
calomniateurs  et  des  envieux.  » 

Il  était  fils  de  Louis  Fouquet,  mar- 
quis de  Belle-Isle,  et  de  Catherine- 
Agnès  de  Levis-Charlus,  et  petit-fils  du 
surintendant  Fouquet. 

Nicolas  Fouquet,  vicomte  de  Melun 
et  de  Vaux,  marquis  de  Belle-Isle,  fils 
de  François  Fouquet,  vicomte  de  Vaux, 
conseiller  d'Etat  ordinaire  sous  Louis 
XIII,  et  de  Marie  de  Maupeou,  fut 
d'abord  maître  des  requêtes,  sous  le 
môme  prince,  puis  procureur  général 
au  parlement  de  Paris,  au  commence- 
ment du  règne  de  Louis  XIV  et  enfin 
surintendant  des  finances  et  ministre 
d'Etat  en  1653. 

Disgracié  en  1661  et  condamné  à 
une  prison  perpétuelle  en  1664,  Fou- 
quet mourut  à  Pignerol  en  1680. 

Il  avait  épousé  :  1*  Marie  Fourché, 
dame  de  Quéhillac,  très  riche  héritière 
de  Bretagne;  2«  Marie-Magdeleiue  de 
Castille-Ville-Mareuil,  fille  unique  de 
François  de  Castille,  maître  des  re- 
quêtes  du  Palais,  morte  en  1716,  âgée 
de  83  ans.  Du  premier  mariage,  il  eut 
Marie,  mariée  eu  1657  à  Armand  de 
Béthune  duc  de  Charost.  lieutenant- 
général  en  Picardie,  chevalier  des 
Ordres  du  Roi  ;  et  du  second  :  Louis- 
Nicolas,  comte  de  Vaux,  qui  ép.  Jeanne 
Guyou,  sans  enfants  ;  Charles-Armand, 


[Olr^^î  «v 


507 


LE  BULLETIN   HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


50' 


prêtre  de  l'Oratoire  ;  Louis,  marquis  de 
Belle-l8le,père  du  maréchal;  Marie -Mag- 
deleine,  qui  ép.  Emmanuel  de  Crussol 
d^Uzès,  marquis  de  Montsalès. 

Le  frère  aîné  de  Nicolas  Fouquet, 
appelé  François,  fut  reçu  conseiller  au 
Grand  Conseil  en  1632,  puis  évêque  de 
Bayonne  en  1639,  évêque  d'Agde  en 
1643,  archevêque  de  Narbonneenl659, 
mourut  à  Alençon  en  1673  où  il  avait 
été  relégué  après  la  disgrâce  de  son 
frère. 

Louis  Fouquet,  autre  frère  de  Nico- 
las, fut  évoque  d'Agde,  on  Texila  à 
Villefranche-du-Rouergue,  où  il  fut 
joint  par  Marie  de  Maupeou,  sa  mère, 
qui  mourut  en  1681  à  Tâge  de  91  ans. 

Louis  Fouquet,  marquis  de  Belle* 
Isle,  troisième  fils  du  surintendant,  re- 
tiré à  Villefranche  auprès  de  son  aïeule 
et  de  révêque  son  oncle,  eut  de  son 
mariage  avec  Catherine-Agnès  de  Lé- 
vifl-Charlus  un  fils  né  le  22  septembre 
1684,  qui  fut  le  maréchal  de  Belle-lsle. 

Le  maréchal  ép.  1°,  le  21  mai  1711, 
Henriette-Françoise,  fille  de  Charles  de 
Durfort  de  Ci  vrac,  comte  de  Blagnac, 
baron  de  la  Lande,  captai  de  Buch  et 
d'Angélique  Acarie  de  Bourdet,  sans 
enfants. 

Il  ép.  en  secondes  noces,  le  15  octo- 
bre 1729,  Marie-Casimire-Thérèse-Gé- 
neviève-Emmanuelle  de  Béthune,  veuve 
de  François  Rouxel  de  Médavy,  marquis 
de  Grancey,  fille  de  Louis-Marie,  comte 
de  Béthune,  et  de  Henriette  d'Har- 
court,  dont  il  eut  un  fils  unique  : 
Louis-Marie,  comte  de  Gisors,  né  le  27 
mars  1732,  officier  de  la  plus  haute 


espérance,  colonel  du  régiment  d-i 
Champagne,  reçut  à  la  bataillrr  d 
Crewelt  une  blessure  dont  il  moaru* 
le26  juinl758,  à  Tâge  de  27  ans.  l 
avait  épousé  Hélèue-Julie-Diane  d^ 
Mancini-Mazarin  dont  il  n'eut  pas  d'eo- 
fants. 

Le  maréchal  de  Belle-lsle  avait  eu . 
un  frère  puiné,  Louis-Charles-Armacd. 
chevalier  de  Bellelsle,  maréchal  ùr^ 
camp,  lieutenant-général  pour  sa  Ma- 
jesté au  gouvernement  de  Metz  qui  f  u: 
tué  à  Tennemi  le  19  juillet  1747,  non 
marié  ;  et  deux  sœurs^  dont  Talut^ 
Marie- Anne-Madeleine  ép.  Marc-An- 
toine Valon,  baron  de  Montmain  et  d^ 
Grosbois,  et  la  cadette  Marie-MadeleiDt^ 
fut  mariée  en  1722  au  marquis  de  la 
Vieuville. 

La  famille  Fouquet,  ou  Foucquet, 
était  originaire  de  Bretagne  où  elle  fut 
maintenue  noble  à  l'époque  des  vèriti- 
cations,  sous  Louis  XIV.  Elle  avait 
possédé  les  seigneuries  de  Belle-lsle, 
Gisors  et  la  Bouchefolière,  etc. 

Belle-lsle,  située  sur  les  côtes  de 
Bretagne,  fut  érigée  en  marquisat  eu 
1573,  par  Charles  IX  qui  le  donua  au 
cardinal  de  Retz.  Cette  terre  passa  de- 
puis, par  acquisition,  entre  les  main^ 
de  Nicolas  Fouquet,  surintendant  de^ 
finances,  et  ministre  d'Etat,  sous 
Louis  XIV. 

D'argentf  à  un  écureuil  de  gueules. 
Devise  :  Quo  non  ascendam* 


(A  Suivre) 


L.  R. 


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509 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


510 


DEUXIÈME  PARTIE 

NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


DURFOET 

DURAS,  LORGE,  OIVRAC,   BOISSIÉRES 

LBOBARD 

LMlIustre  et  puissante  maison  de 
Durfort,  connue  depuis  Foulques,  sgr 
de  Durfort,qui  vivait  en  1068,  adonné 
cinq  maréchaux  de  France,  plusieurs 
lieutenants  généraux  et  maréchaux  de 
camp,  sept  chevaliers  du  St-Esprit  ou 
des  Ordres  du  Roi,  deux  chevaliers  de 
la  Jarretière,  des  ambassadeurs,  des 
conseillers  d'Etat,  des  commandeurs 
de  Tordre  de  Saint-Louis,  des  cheva- 
liers et  commandeurs  de  Malte,  etc.; 
elle  s'est  alliée  aux  plus  illustres  fa- 
milles de  France.  Ses  armes  sont  à  la 
sal!e  des  croisades  par  Bernard  de 
Durfort,  chevalier  croisé  en  1190. 

1.  —  Foulques  de  Durfort,  sgr  de 
Durfort  en  Quercy  et  de  Clermont  en 
Âgenaia  est  l'auteur  des  deux  grandes 
lignées  dites  de  Durfort  Duras,  Lorge, 
Civrac  et  Durfort  Boissières-Léobard, 
dont  la  première  est  encore  représen- 
tée et  la  seconde  a  fini  vers  le  com- 
mencement de  ce  siècle.  Foulques  au- 
rait eu  deux  fils  :  1.  Arnaud,  qui  suit  ; 
2.  Raimond-Bernard  qui  a  fait  la  bran- 
che de  Durfort  Boissières,Léobard. 

IL  —  Arnaud  de  Durfort  I  du  nom  fut 
Tun  des  barons  de  TAgenais  qui  don- 
nèrent les  coutumes  aux  habitants  de 
la  terre  de  Clermont-Soubiran. 

Il  avait  épousé  Olpais  de  Ungaco, 
dame  de  la  Cour  et  de  Moissaguel,  qui 
fut  mariée  en  secondes  noces  à  Gaillard 
de  Goth,  frère  du  pape  Clément  V  ;  il 
eut  de  son  mariage  : 

III.  —  Arnaud  de  Durfort  II,  co-sgr 
de  Clermont,  ép.  Marijuésie  de  Goth, 
fille  d'Arnaud-Garcie  vicomte  de  Lo- 


magne,  et  de  Miramonde  de  Mauléon, 
et  nièce  de  Clément  de  Goth,  qui  fut 
archevêque  de  Bordeaux  puis  élevé  au 
pontificat  sous  le  nom  de  Clément  V. 

Il  eut  de  son  mariage  :  1.  Aimery, 
qui  suit  ;  2.  Gaillard,  chanoine  de  Ca- 
hors  en  1345;  3.  Bernard;  4.  Régine; 
5.  Marquésie  ;  6.  Olpais. 

« 

IV.  —  Aimery  de  Durfort,  chevalier, 
co-sgr  de  Clermont,  acquit  à  sa  posté- 
rité par  l'extinction  de  la  maison  de 
Goth,  les  terres  de  Duras,  Blanquefort 
et  autres  en  Guyenne,  du  chef  de  sa 
mère.  Il  servit  aux  guerres  de  Gasco- 
gne, dans  la  compagnie  du  maréchal 
de  Trie,  vers  1320.  De  son  mariageavec 
une  femme  dont  on  ignore  le  nom  il 
eut  :  1.  Gailhard,  qui  suit;  2.  Bertrand. 

Y.  —  Gailhard  de  Durfort,  chevalier, 
sgr  de  Duras  et  de  Blanquefort,  etc., 
servit  aux  guerres  de  Gascogne  dans 
les  troupes  anglaises,  puis  dans  celles 
du  roi  de  France,  sous  le  connétable 
Charles  d'Espagne  en  1352  ;  il  ép.  Mar- 
guerite de  Caumont,  qui  était  veuve  en 
1357  et;dont  il  eut  : 

VI.  —  Gailhard  de  Durfort  II  du 
nom,  sgr  de  Duras  et  de  Blanquefort, 
etc.,  qui  fit  hommage  au  roi  d'Angle- 
terre en  1363,  en  présence  du  prince  de 
Galles  dans  l'église  de  Saint-André  à 
Bordeaux  ;  il  ép .  Eléonore  de  Périgord, 
fille  de  Roger-Bernard  et  de  Eléonore 
de  Vendôme,  dont  il  eut  : 

VII.  —  Gailhard  de  Durfort  III«  du 
nom,  sgr  de  Duras,  de  Blanquefort,  de 
ViUandrau,  etc.,  sénéchal  de  Guyenne 
pour  le  roi  d'Angleterre  en  1412  ;  il 
ép.  le  1"  août  1390  Jeanne  de  Loma- 
gne,  fille  d'Odet,  sgr  de  Fimarcon  et  de 
Catherine  de  Ventadour,  dame  de  Dou- 


511 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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zeiiRC  et  de  Boussac  dont  il  eut  :  1.  Jean- 
Gailhard,  qui  suit  ;  2.  Médard. 

VIII.  —  Jean-Gailhard  de  Durfort, 
chevalier,  sgr  de  Duras,  de  Blanque- 
fort,  etc.,  mourut  jeune,  ayant  déjà 
épousé  Judiote  de  la  Lande,  ôlle  de 
Jean»  baron  de  la  Lande,  sgr  de  la 
Brède,  et  de  Marie  de  Saint-Sympho- 
rien,  dont  il  eut  : 

IX.  — -Gailhard  de  Durfort,  IV«  du 
nom,  sgr  de  Duras  et  de  Blanquefort, 
etc.,  fut  un  des  barons  nommés  pour 
la  reddition  de  la  Guyenne  en  1451  au 
nom  du  roi  d'Angleterre  ;  il  sigua  la 
capitulation  de  Bordeaux  la  même  an- 
née et  fit  hommage  au  roi  de  France 
de  la  terre  de  Duras  au  mois  de  sep- 
tembre 1452;  il  se  retira  en  Angleterre, 
le  roi  lui  donna  le  gouvernement 
de  Calais  et  le  fit  chevalier  de  TOrdre 
de  la  Jarretière.  Ses  biens  situés  en 
France  furent  confisqués.  Edouard  IV 
lui  donna  la  seigneurie  de  Lesparre  en 
1473.  Le  roi  Louis  XI  le  rappela  en 
France  et  le  rétablit  dans  tous  ses  biens 
par  lettres  du  mois  de  juin  1476  ;  il  fat 
tué  dan?  un  combat  en  Bourgogne  au 
service  du  roi,  en  1487  ;  il  avait  épouse 
Anne  de  Suffolck,  fille  du  duc  de  ce 
nom,  dont  il  eut  :  1.  Aimery,  sgr  de 
Duras,  mort  en  1453  sans  postérité 
avant  le  retour  de  son  père  en  France  ; 
2''  Jean,  qui  suit  ;  3.  Georges,  s  -.rnom- 
mé  le  cadet  de  Duras  •  à  la  grande 
barbe  »,  servit  dans  les  troupes  de 
Louis  XII,  à  la  bataille  d'Agnadel  en 
1509  et  à  celle  de  Ra venue  eu  1512  ; 
fut  gouverneur  d'Henri  d'Albret,  roi 
de  Navarre,  et  mourut  sans  enfants  en 
1525  de  son  mariage  avec  Jacq nette  du 
Piiy  du  Fou,  fille  de  Franrois  et  de 
Marguerite  de  Bolleville-Harpedane  ; 
4.  Marguerite,  mariée  le  9  février  1481 
à  Jean  de  Saint-Gelais,  sgr  de  Mauléon 
et  de  Saiut-Aulaye,  en  Saintouge. 

X.  —  Jean  de  Durfort,  sgr  de  Blan- 
quefort, de  Villandrau,  etc.,  maire  de 
Bordeaux  en  1487  ;  accompagna  le  roi 


Charles  y III  à  la  conquête  du  royaurc*" 
de  Naples  en  1494  ;  Louis  XII  à  ce!'-. 
du  duché  de  Milan  ;  commaadait  u-^ 
corps  de  50  lances  à  la  bataille  de  Ka* 
venne,  fut  gouverneur  de  Crème,  ec 
Lombardie,  la  même  année  où  il  ei* 
soutint  le  siège,  et  mourut  à  Ornezau, 
en  Astarac,  le  12  avril  1520  ;  il  avair 
ép.  1^  le  13  décembre  1478  Jeanne  An- 
gevin, fille  unique  et  héritière  de  Jac- 
ques, sgr  de  Rozan,  de  Pujole,  de  Ci- 
vrac,  de  Bladignac  et  deCypressa. 
près  Bordeaux,  et  de  Marguerite  de 
Montferrand  ;  2Me  9  mai  1513  Cathe- 
rine de  Foix,  dame  de  Monbardon,  fili-: 
de  Corbeiran,  sgr  de  Rabat,  de  Forneîz, 
de  Massât  et  d'Autusan,  et  de  Jeanne 
de  la  Roque,  en  Nébouzan.  Il  eut  liu 
premier  mariage  :  1.  Jean,  héritier  «i^ 
son  aïeul  maternel  Jacques  Angevin, 
sgr  de  Rozan,  Pujols,  Civrac,  etc , 
mort  sans  être  marié  en  1504,  fît  héri- 
tier son  fi  ère  puiné  ;  2.  François,  qui 
suit;  3.  Bernardin,  abbé  de  Saint- 
Ferme,  près  Duras  ;  4.  Jean,  auteur  de 
la  branche  de  Ci  vrac  ;  5.  Bertrand  ; 
6.  Jeanne,  mariée  le  11  mars  1511  a 
Bernard  de  Rivière  ;  7.  Marg-uerite, 
mariée  le  11  mars  1511  à  Bertrand  de 
Lustrac  ;  8.  Isabelle.  Et  du  second  ma- 
riage  :  9.  Jean-Jacques,  sgr  de  Villan- 
drau, dans  le  Bordelais  :  de  Montagu: 
et  d'Ornezan,  en  Pardiac,  mort  en  Pie- 
mont  au  service  du  roi  le  8  sept.  15.'>5 
sans  enfants  de  Françoise  d'E.'^pagu», 
fille  de  Hugues,  sgr  de  Durfort  au 
comté  de  Foix  et  de  Brunette  de  C'»a- 
raze. 

XI.  —  François  de  Durfort,  sgr  vl. 
Rozan,  de  Pujols,  de  Civrac,  de  I31adi- 
gnac  et  de  Cypressac,  après  la  mort  dv 
son  frère  aîné  Jean,  dont  il  fut  Thén- 
tier.  puis  de  Duras  et  de  Blanquefort. 
après  la  mort  de  son  père  ;  il  servît  »  n 
Italie  où  il  mourut  deux  jours  avant 
la  bataille  de  Pavie,  commandant  alors 
une  compagnie  de  50  lances.  11  a\  ni* 
épousé  le  19  octobre  1519  Catherine  •; - 
Gontaut,  fille  de  Pons,  baron  de  Birou 


513 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


514 


sg^r  de  Montant  et  de  Margfuerite  de 
Montferrand,  dont  il  eut  :  1.  Armandt 
mort  avant  son  père,  non  marié  ; 
2.  Symphorien  qui  suit  ;  3.  Jeanne, 
mariée  à  Charles  de  Belleville,  sgr  de 
Caunac. 

XII.  —  Symphorien  de  Durfort,  sgr 
de  Duras,  etc.,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  roi,  colonel  des  Lc- 
g-ionnaires   de  Guyenne,  embfassa  le 
parti  des  réformés  et  fut  tué  au  siège 
d'Orléans   le  12  mai  15G3.  Il  avait  ép. 
le  16  janvier  1538  Barbe  Cauchon  de 
Maupas,  fille  de  Thierry  Cauchon,  sg-r 
de  M9upas,en  Champagne  etd'Adrienne 
de  Bossu t-Longue val.  £lle  était  dame 
d^honneur  de  la  reine  Ëléonore  d'Au- 
triche, femme  de  François  I",  et  de- 
venue veuve,  elle  se   remaria  à  Guy 
Chabot,    baron    de  Jarnac,    veuf   de 
Louise  de    Pisseleu.    Symphorien  de 
Durfort  eut  pour  enfants  :  1.  Jean,  ép. 
Marguerite  de  Gramont,  fille  d'Antoine 
d*Anre,  dit  de  Gramont,  vicomte  d^Asr- 
ter  et  d'Hélène  de  Clermont,  sans  en- 
fants ;  2.  Jacques,  qui  suit  ;  3.  Armand  ; 
4-  Charles  ;  5.  Marguerite,  mariée  1®  à 
Philippe  deBelleville  comte  de  Caunac; 
2*  à  Léonce  Chabot  fils  unique  de  Guy 
et  de  Louise  de  Pisseleu  ;  6.  Jeanne, 
ép.  en  1581  Georges  de  Foix  baron  de 
Rabat,  fils  de  Jean  de  Foix  II1«  du  nom 
et  de  Catherine  de  Villemur. 

XIII. —  Jacques  de  Durfort,  marquis 
de  Duras,- comte  de  Rozan,  baron  de 
Blanquefort,  sgr  de  Pujols,  capitaine 
de  50  hommes  d'armes  des  ordonnan- 
ces do  roi,  succéda  k  son  frère  aîné  en 
1587,  fut  créé  marquis  de  Duras  par 
lettres  d^érection  du  mois  de  février 
1609,  conseiller  d*£tat  le  14  mars  sui- 
vant ;  comte  de  Rozan,  par  lettres  du 
25  octobre  1625  ;  mourut  en  1626  à  Du- 
ras, âgé  de  79  ans.  Il  avait  épousé,  le 
12  avril  1603,  Marguerite  de  Mont- 
gommery,  dame  de  Lorge,  fille  de 
Jacques  et  de  Pemelle  de  Champagne- 
la-Suze,  dont  il  eut:  1.  Guy-Aldonce, 


qui  suit  ;  2.  Henrf,  mort  sans  être 
marié. 

XIV.  —  Guy-Aldonce  de  Durfort, 
marquis  de  Duras,  comte  de  Rozan,  etc. 
né  en  1605,  capitaine  de  100  hommes 
d'armes  des  Ordonnances  du  roi,  ma- 
réchal de  camp  en  1637,  rendit  hom- 
mage le  15  mars  1660  et  mourut  à  Du- 
ras le  8  janvier  1665  ;  il  avait  ép.  le 
17  septembre  1617  Elisabeth  de  la  Tour 
(sœur  du  maréchal  de  Turenne),  fille 
du  duc  de  Bouillon,  maréchal  de  Fran- 
ce, et  de  Elisabeth  de  Nassau,  dont  il 
eut  douze  enfants  :  1.  Jacques- Henri, 
qui  suit  ;  2.  Frédéric-Maurice,  comte 
de  Rozan,  capitaine  d'une  compagnie 
de  chevau -légers  en  1646,  blesse  pen- 
dant le  blocus  de  Paris,  1649,  mort  de 
sa  blessure  ;  3.  Guy-Aldonce,qui  a  fait 
la  branche  des  ducs  de  Lorge  ;  4.  Ar- 
mand, mort  jeune  ;  5.  Charles-Henri, 
comte  de  Montgommery,  mestre  de 
camp  du  régiment  de  la  Couronne 
infauterie,    mort    sans    être    marié; 

6.  Louis,  marquis  de  Blanquefort, 
comte  de  Feversham  en  Angleterre, 
capitaine  des  gardes  de  Jacques  II, 
général  de  ses  armées,  mort  le  19  avril 
1709  à  Tâge  de  71  ans,  il  avait  ép.  en 
1676,  Marie  Soudes,  fille  aînée  de  Geor- 
ges   Soudes    comte  de    Feversham  ; 

7.  Charles-Louis,  baron  de  Pujols,  ca- 
pitaine d'une  compagnie  de  troupes 
françaises     auxiliaires  en   Portugal  ; 

8.  Godefroy  comte  de  Rozan,  colonel 
d'infanterie,  tué  à  Candie  en   1669  ; 

9.  Louise-Madeleine,    mort«    jeune  ; 

10.  Henriette,  mariée  en  1653  à  Louis  de 
Bourbon-Malause,  veuf  de  Charlotte  de 
Kervenô;  11. Elisabeth,  épousa  le3juin 
1656  Frédéric-Charles  de  la  Rochefou- 
cauld, comie  de  Royc  et  de  Roucy, 
lieutenant  général  des  armées  du  roi  ; 
12.  Marie,  dame  d^atours  de  la  duchesse 
d'Orléans,  morte  non  mariée. 

XY.  Jacques-Henri  de  Durfort,  né 
le  9  octobre  1625,  maréchal  de  France, 
cheyalier  des  Ordres  du  roi,  capitaine 


615 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


Ol^ 


de  ses  gardes  du  corps^  gouverneur  du 
comté  de  Bourgogne  obtint  l'érection 
de  la  terre  de  Duras,  en  dwcAf' par  let- 
tres-patentes du  mois  de  février  1689; 
il  avait  ép.  le  15  avril  1668Marguerite- 
Félice  de  Lévis,  fille  du  duc  de  Venta- 
dour  et  de  Marie  de  Laguiche  Saint- 
Géran,  dont  il  eut  :  1.  Jacques-Henri, 
qui  suit;  2.  Jean-Baptisle,  qui  viendra 
après  son  frère;  3.  Félice-Armande- 
Charlotte,  mariée  en  décembre  1685  à 
Paul-Jules  de  la  Porte-Mazarin,  duc  de 
la  Meilleraye,  pair  de  France  ;  4.  Marie, 
religieuse,  décédée  abbesse  de  Notre- 
Dame  de  Saintes  ;  5.  Louise-Bernar- 
dine, mariée  le  17  janvier  1696  à  Jean- 
François-Paul  de  Bonne  de  Créquy, 
duc  de  Lesdiguières,  pair  de  France. 

XVI.  —  Jacques-Henri  de  Durfort, 
duc  de  Duras,  mestre  de  camp  d'un 
régiment  de  cavalerie,  décédé  en  1697, 
ép.  le  7  mars  1689  Louise-Madeleine 
Eschalart  de  la  Marck,  comtesse  de 
Braine  et  de  Sérignan,  fille  d'Henri- 
Robert  Eschalart,  comte  de  la  Marck  et 
de  Jeanne  de  Saveuse  Bougainville, 
dont  il  eut  :  1.  Louis,  chevalier  de 
Malte  de  minorité,  mort  jeune  en  1702; 
2.  Jeanne-Henriette-Marguerite,  ép.  le 
22  mai  1709  Henri  de  Lorraine,  prince 
de  Lambesc,  comte  de  Brionne  ;  3.  Hen- 
riette-Julie, ép.  en  novembre  1717  Pro- 
cope-  Charles  -  Nicolas-Augustin  -Léo- 
pold  Pignatelli  -  Bisaccia ,  duc  de 
Bisaccia,  comte  d*Egmond. 

XVI  bis.  — Jean-Baptiste  de  Durfort, 
duc  de  Duras  après  la  mort  de  son 
frère  aîné,  lieutenant  général  le  31  mars 
1720,  maréchal  de  France  en  1741,  che- 
valier des  Ordres  du  roi,  gouverneur 
de  Franche-Comté,  décédé  en  1770, 
avait  ép.  le  6  janvier  1706  Angélique- 
Victoire  de  Bournonville,  dout  il  eut  : 
1.  Louis-Henri,  mort  jeune  ;  2.  Emma- 
nuel-Félicité, qui  suit  ;  3.  Victoire-Fé- 
licité, ép.  Pie  10  avril  1720  Jacques  de 
Fitz-James,  mestre  de  camp  d'infan- 
terie, gouverneur  du  Haut  et  Bas-Li- 
moupin,  mort  en  1721,  fils  du  duc  de 


Berwick,  maréchal  de  France  ;  2«  le 

23  avril  1727  Louis-Marie-Augostin 
d'Aumont  de  Rochebaron,  duc  d*Aa- 
mont,  pair  de  France,  premier  gentil- 
homme de  la  chambre  durci,  chevalier 
de  ses  Ordres,  lieutenant  g*énéraL 
4.  Geneviève,  morte  jeune  ;  5.  Marie- 
Madeleine,  ép.  le  20  octobre  1727  Em- 
manuel-Dieudonné,  marquis  d^Haute- 
fort,  comte  de  Surville,  mestre  de  camp 
du  régiment  de  Condé  infanterie,  am- 
bassadeur extraordinaire  à  Vienne,  che- 
valier des  Ordres  du  roi, 

XVII.  —Emmanuel-Félicité  de  Dur- 
fort,  duc  de  Duras,  pair  de  France,  lieu- 
tenant général,  chevalier  des  Ordres 
du  roi,  premier  gentilhomme  de  sa 
chambre,  commandant  en  chef  de  la 
province  de  Bretagne*  gouverneur  de 
Franche-Comté,  maréchal  de  France  le 

24  mai  1775,  mort  en  1789,  avait  ép. 
1<>  le  1«'  juin  1733  Charlotte-Antoinette 
Mazarini,  fille  unique  de  Guy-Paul- 
Jules,  duc  de  Mazarin  et  de  la  Meille- 
raye et  de  Louise-Françoise  de  Bohan- 
Rohan  ;  S^  en  juin  1736  Louise-Fran* 
çoise-Maclovie-Céleste  de  Goëtquen, 
fille  unique  du  marquis  de  Coëtquen, 
lieutenant  général  des  armées  du  roi, 
gouverneur  de  Saint-Malo.  Il  eut  du 
premier  mariage  :  1.  Louise- Jeanne, 
duchesse  de  Mazarin,  héritière  des 
biens  de  laPorte  de  la  Meilleraye  et  de 
Mazarin,  mariée  le  2  décembre  1747  n 
Louis-Marie-Guy  d'Aumont,  maréchal 
de  camp,  appelé  le  duc  de  Maaarin,  dont 
une  fille,  mariée  en  1777  au  prince  de 
Monaco  ; 

Et  du  second  mariage  :  2.  Em- 
manuel-Céleste-Augustin, qui  suit  ; 
3.  Charles- Armand-Fidèle,  appelé  le 
comte  de  Duras,  colonel  du  régiment 
des  Grenadiers  de  France,  ép.  le  2  mai 
1765  Marie-Johèphe  de  Rigaud  de  Vau- 
dreuil,  fille  de  Joseph-Hyacinthe,  mar- 
quis de  Vaudreuil,  gouverneur  général 
des  Iles  sous  le  Vent,  et  de  Marie- 
Françoise  Guyot  de  la  Mirande;  4.  Ma- 

clovie,  née  en  1779,  non  roariée, 


LB   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCK 


518 


XLTIII.  —  Emmanuel-Céleste- Augus- 
tin de  Durfôrt,  né  en  1741,  connu  sous 
le  xiom  de  duc  de  Durfort,  du  vivant 
de  son  père,  duc   de  Duras,  brigadier 
d'^ i Infanterie,  ép.,  le  16  décembre  1760, 
Loviise-Henriette  -Charlotte-  Philippine 
de  T^oailles,  fille  de  Philippe,  comte  de 
Noailles,  duc  de  Mouchy,  Heutenant- 
g'énéral,  chevalier  des  Ordres  du  roi  et 
de   la  Toison  d'or,  Grand  d'Espagne, 
g'ouverneur  de  Versailles  et  de  Marly, 
et  d'Anne-Claude-Louise  d'Arpajon. 

Le  duc  Emmanuel-Céleste-Augustin 
de  Duras  fut  général  en  chef  des  gar- 
des nationales  de  Guyenne,  en  1790  ;  il 
émigra,  fit  partie  de  l'armée  de  Condé, 
et  mourut  en  Angleterre  en  1800. 

Il  eut  de  son  mariage  un  fils  qui 
suit. 

XIX.  —  Amédée*Bretagne-Malo  de 
Durfort,  marquis  de  Duras,  puis  duc 
de  Duras  après  la  mort  de  son  père,  né 
&  Paris  en  1771,  tenu  sur  les  fonts 
baptismaux  par  les  Etats  de  Bretagne 
et  la  ville  de  Saint-Malo,  premier  gen- 
tilhomme de  la  Chambre  sous  la  Res- 
tauration, pair  de  France  en  1814,  ma- 
réchal de  camp,  mort  en  1838,  dernier 
duc  de  Duras. 

II  avait  épousé  à  Londres  le  25  no- 
vembre 1797  pendant  rémigration 
Claire-Louise-Bose-Bonne  de  Coëtnem- 
pren  de  Kersaint,  née  à  Brest  en  1778, 
fille  du  comte  de  Kersaint,  député  à  la 
Convention,  un  des  officiers  les  plus 
distingués  de  la  marine  française,  con- 
damné H  mort  par  le  tribunal  révo- 
lutionnaire le  4  décembre'  1793  et  exé- 
cuté. 

Le  duc  de  Duras  eut  de  son  mariage 
deux  filles  : 

1.  Félicie  ép.  P  Charles-Léopold- 
Henri  de  la  Trémoïlle,    prince  de  Tal- 


mont,  sans  enfants;  2^  Auguste  du 
Vergier,  comte  de  la  Rochejacquelein 
maréchal  de  camp,  surnommé  le  Ba- 
lafré, sans  enfants  ; 

2.  Claire,  ép.  le  l®'  septembre  1819 
Henri-Louis,  comte  de  Chastellux,  au- 
quel le  roi  accorda  le  titre  de  duc  de 
Rauzan  avec  la  succession  éventuelle 
à  la  dignité  de  pair  de  France  de  son 
beau-père. 

La  duchesse  de  Duras,  morte  à  Nice 
le  16  janvier  1828,  est  connue  dans  les 
lettres  par  deux  romans  Ourika  et  Ed^ 
tnond.  Sainte-Beuve  lui  a  consacré  una 
étude  dans  ses  Portraits  de  femmes. 

Le  duc  de  Duras  ép.  en  secondes 
noces  le  8  avril  1829  Maria-Emilie- 
Knusli,  veuve  de  Joseph  Dias  Santos, 
fille  de  Emmanuel-Gabriel  Knusli  et 
de  Marie-Anne  Coltzman,  décédée  à 
Paris  le  10  janvier  1862. 

(A  suivre).  L.  R« 


HESPEL  D'HARPONVILLE 
(Addition  au  Bulletin  de  1890^  col.  175.] 

Dans  le  Bulletin  de  mai  dernier,  co- 
lonne 306,  à  propos  du  mariage  d'un 
membre  de  la  famille  d'Hespel,  nous 
indiquions  la  colonne  175  de  notre 
année  1890,  pour  l'histoire  de  cette 
famille. 

Or,  là,  en  énumérant  les  diverses 
branches  de  cette  maison  nous  avions 
négligé  de  dire  que  l'aînée  de  toutes, 
la  branche  dite  diHespel  d'Hoiron^  est 
toujours  subsistante,  et  représentée 
dans  un  de  ses  rameaux,  celui  d'Har* 
ponville,  par  M.  le  comte  d'Hespel 
d'Harponville  fixé  en  Normandie  de- 
puis son  mariage  avec  Mademoiselle 
E.  Le  Bas  de  Courmont. 


519 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


520 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    D'AOUT 

BT  RAPPEL   n^M   MOIS  PRiciOBNTS 


Pierre-Marie-Eîisée  de  Viry,  lieute- 
nant au  8«  régiment  d'artillerie  en 
garnison  à  Lunéville,  fils  de  Charles- 
Albert  comte  de  Viry,  et  de  Jeanne  de 
Montagnac,  avec  Marguerite-Marie  de 
Menthon,  fille  de  Bernard-Auguste- 
René,  comte  de  Menthon  et  de  Gene- 
viève-Marie des  Acres  de  l'Aigle. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  10  juillet 
en  l'église  de  Mentbon-Saint-Bernard 
(Haute-Savoie). 

(V.  pour  la  maison  de  Viry  en  Sa- 
voie, le  Bulletin  de  1888,  col.  47-48.) 

Paie,  d'argent  d*aznr  de  6  pièces. 

Devise  :  A  virtute  vxri, 

La  maison  de  Menthon^  ancienne  et 
illustre  en  Savoie  et  Bresse,  était  déjà 
florissante  au  xi®  siècle.  On  regarde 
comme  étant  un  de  ses  membres  Saint- 
Bernard,  qui  fonda  deux  asiles  hospi- 
taliers dans  les  passages  des  Alpes,  au 
sommet  du  grand  et  du  petit  mont 
Saint-Bernard.  Il  était  chanoine  d'Aoste 
en  1120  et  fils  de  Richard,  sgr  de  Men- 
thon et  de  Berlione  de  Duyn. 

Robert,  sgr  de  Menthon,  issu  de 
Thomas  au  quatrième  degré,  vivant  en 
1219,  laissa  d'Isabelle  de  Lucinge,  sa 
femme,  Henri  de  Menthon,  grand 
écuyer  de  Savoie,  conseiller  d'Araé- 
dée  VIII,grand  bailli  du  paysdeVaud, 
qui  épousa  Isabelle  de  Saint-Amour  et 
en  eut  François,  écuyer  de  Philippe, 
duc  de  Bourgogne  et  grand  bailli  delà 
Montagne;  il  ép.  Jeanne  de  Varax, 
dont  il  eut  : 

Georges  de  Menthon,  gouverneur  et 
lieutenant  général  du  comté  de  Vil- 
lars,  ambassadeur  en  1503  auprès  de 
Maximilien,  roi  des  Romains;  il  ép. 
Marie  de  Coligny-Andelot  ;  son  petit- 


fils  fut  :  François  de  Menthon,  baron 
de  Couvette,  gouverneur  de  la  cita- 
delle de  Bourg  en  Bresse,  marié  à 
Marguerite  de  Chateauvieux,  dont  le 
fils,  François,  ép.  Claudine  de  Sainte- 
Colombe  et  eut  pour  fils  : 

René  de  Menthon,  qui  a  continué  la 
branche  des  comtes  de  Menthon  et  de 
Montrotier,  barons  d'Heyriat  et  de 
Couvette. 

Guichenon  a  donné  la  généalogie 
détaillée  de  cette  maison  avec  ses  di- 
verses branches  dans  son  Histoire  de 
Bresse.  * 

(V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  234.) 

De  gueules^  au  lion  d'argent^  à  la 
bande  d'azur  brochant  sur  le  tout. 

Devise  :  Partout  Menthon^  toujours 
Menthon,' 


mf*m^0*^^^M^^M^* 


Robert  de  la  Taille-Tretinville,  lieu- 
tenant au  16^  chasseurs^  en  garnison 
à  Abbeville, .  avec  Marguerite  Valde- 
lièvre.  Le  mariage  a  été  célébré  dans 
la  seconde  quinzaine  de  juillet  m 
l'église  Notre-Dame  à  Calais.  Les 
témoins  du  marié  étaient  Frédéric  de 
La  Taille,  lieutenant  de  vaisseau,  et 
Olivier  de  la  Taille,  ses  frères;  ceux  de 
la  mariée,  ses  oncles,  Fernand  de  Noir- 
carme  et  Auguste  Valdelièvre. 

La  maison  de  la  Taille,  originaire 
du  Gatinais,  est  une  des  plus  ancien- 
nes de  la  noblesse  de  France.  Elle  est 
connue  depuis  Guillaume  de  la  Taille, 
en  latin  Talleus  ou  Tallia^  qui  servit 
de  témoin  à  Guillaume,  comte  de  Ne- 
vers,  dans  un  traité  avec  les  moines 
de  l'abbaye  de  Molesmes,  du  diocèse 
d*Auxerre,  en  1123.  Sa  filiation  suivie 
commence  à  Jean  de  la  Taille,  mort  en 


5Î21 


LB  BULLETIN  HiRALDIQUB  DB  FRANCE 


522 


1 200,  que  Ton  croit  le  père  de  Bertrand 
de  la  Taille,  sgr  de  Sou  ville,  et  qui  eut 
PK311T  fils  Georges  de  la  Taille,  inhumé 
dans  réglise  de  Souville  en  1290.  Les 
trois  générations  qui  suivirent  furent 
en  possession  de  la  charge  de  grand 
maître  des  eaux  et  forêts  de  France. 
L»eurs  descendants  ont  donné  à  Tarmée 
de  nombreux  officiers  et  des  gentils- 
hommes ordinaires  de  la  chambre  du 
roi  depuis  le  règne  d'Henri  IL  Ils  ont 
fuit  les  branches  de  Fresnay,   dos  Es- 
sars,  d'Hangeville  et   de  Tretinville. 
Le  uiarié  appartient  à  cette  dernière, 
la  seule  qui  subsiste. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  C04.) 

De  sable  au  lion  d'or^  rampant^  cou^ 
fonné  eu  armé  de  même^  latnpassé  de 
gueules» 

Supports  :  Deux  sauvages. 

Le  lion  des  armes  de  cette  maison 
fut  couronné  d'or  par  Charles  VII,  en 
récompense  de  la  fidélité  de  Martinet 
de  la  Taille»  sgr  de  Souville  et  de  Bou- 
daroy,  qui  fut  donné  en  otage  aux 
Anglais  pour  la  sûreté  du  reste  des 
contributions  qu'ils  avaient  exigées 
des  provinces  de  Beauce  et  du  Gatinais, 
pendant  qu'ils  faisaient  le  siège  d'Or- 
léans. Les  Anglais  n'épargnèrent  rien 
pour  Tattirer  dans  leur  parti,  mais 
en  vain.  Dès  qu'il  fut  libre  il  leva 
des  troupes  pour  continuer  la  guerre 
contr'eux.  (V.  Lach.  Desb.  t.  xviii, 
col.  738-739.) 

Devise  :  In  terris  régnât  et  astris. 


Bobert  comte  de  Roquefeuil,  fils  de 
Félix* Louis  comte  de  Roquefeuil,  con- 
seiller-maître à  la  cour  des  comptes,  dé- 
cédé, et  de  Jeanne-Charlotte-Ëdme  du 
Breil  de  la  Gaunelaye,  avec  Jeanne 
Icery,  fille  de  N...  Icery,  décédé,  et  de 
Nelly  Avrouin-Foulon,  remariée  au 
baron  Octot^tf-Anne-Marie-Aimable  de 
la  Rue  du  Can,  ancien  officier  supé- 
rieur de  la  marine. 


Le  mariage  a  été  célébré  le  27  juil- 
let en  réglise  de  Gomblessac  (lUe-et- 
Vilaine). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
général  de  Longuemar,  commandant 
la  brigade  de  Vannes,  et  le  général 
Récamier,  sous-gouverneur  de  Nice 
ses  oncles;  ceux  de  la  mariée  :  le  capi- 
taine Allenou,  du  27^^  dragons,  et 
M.  Cassin,  ses  cousins. 

Au  mois  d'avril  dernier,  Raymond 
comte  de  Roquefeuil,  fils  du  comte 
Aymard  de  R.,  décédé,  et  d'Alix  Hars- 
couet,  a  ép.  Berthe  fille  de  Henri  vi- 
comte du  Fou  de  Kerdaniel  et  de  Cécile 
Le  Corgne  de  Bonabry,àHilion  (Oôtes- 
du-Nord). 

(V.  pour  la  notice  sur  les  Roquefeuil 
de  Bretagne,  issus  des  Roquefeuil  du 
Rouerguej  éteints  en  1400  dans  l'an- 
tique maison  de  Blanquefort,  de 
Guienne,  qui  fut  substituée  aux  noms 
et  armes  de  Roquefeuil.  (V.  le  Bulletin 
de  1888,  col.  31.) 

Catherine  de  Roquefeuil,  dame  de 
Roquefeuil,  fille  d'Arnaud  de  Roque- 
feuil et  d'Hélène  de  Gourdon,  ép.  vers 
1380,  Jean,  sgr  de  Blanquefort;  leur 
fils  Antoine  de  Blanquefort  fut  héritier 
de  sa  mère  à  la  charge  de  porter  les 
nom  et  armes  de  Roquefeuil,  dont  la 
lignée  a  continué  en  Rouergue;  une 
branche  s'est  répandue  en  Bretagne 
par  la  descendance  du  vice-amiral 
Aymar-Joseph  de  Roquefeuil,  décédé 
en  1782.  A  cette  branche  appartiennent 
les  mariés  mentionnés  ci-dessus. 

D'azur^  à  neuf  cordelières  d^or^  5,  5, 
3  ;  aliàs,  d^azur^  à  trois  cordelières  d^or^ 
passées  en  sautoir. 

Les  Blanquefort  portaient  : 

Fascéf  ou  conlrefascè  d'or  et  de  gueu- 
les  de  quatre  pièces^  à  quoi  ils  ajoutè- 
rent après  la  substitutiou  au  nom  de 
Roquefeuil,  un  nœud  de  cordelière  sur 
chaque  demi  fasce,  de  gueules  sur  Vor^ 
et  d'or  sur  le  gueules. 

Devises  :  L'honneur  me  reste,  il  me 


L 


523 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRAKCE 


:.24 


iuffU;  —  Mon   sang    coule    pour    la 
France. 

La  maison  du  Fou  est  une  des  plus 
anciennes  de  Bretagne  dont  le  nom  se 
retrouve  à  chacune  des  pagres  de  This- 
toire  de  cette  province  depuis  le  ix* 
siècle.  La  filiation  suivie  des  diverses 
branches  maintenues  à  Tépoque  des 
réformations  sous  Louis  XIV  remonte 
à  1385. 

Cette  famille  a  possédé  les  seigneu- 
ries de  Pilmil,  de  Rochequchenneuc, 
de  Beauchesne,  de  Bezrdel,  de  Kerda- 
niel|  de  la  Porte,  de  la  Villeneuve,  de 
la  Moinnerie,  de  Launay,  de  Nervois, 
de  Locmaria,  de  Francis. 

D'axur  à  une  aigle  cployée  d*or,  La 
branche  de  Kerdaniel  écartèle  :  D'ar- 
gent  d  deux  t^autours  adoêsôs  de  sable^ 
l$$  té  les  affrontf'es  dévorant  un  cœur  de 
gueules^  qui  est  de  Kerdaniel. 


WWW»»M»<M»X^»*MMMW 


Le  vicomte  Paul  de  Vassal-Sineuil, 
fils  de  Joseph»  décédé,  et  de  Louise- 
Alix  Prévost  de  Sansac  de  Traversay, 
avec  Marie-Thérèse  d'Aux  de  Lescout, 
fille  du  marquis  Armand-Gérard  d'Aux, 
décédé  le  9  novembre  1884,  et  de  la 
marquise  née  Zoé  de  Bouille,  au  châ- 
teau Talbot. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  30  juil- 
let, en  réglise  Saint-Julien  du  Médoc 
(Gironde). 

Les  témoins  étaient,  pour  la  mariée, 
le  comte  de  Bouille  et  le  comte  de  Léau* 
taud,8on  oncle  et  son  cousin-germain; 
pour  le  marié,  le  marquis  de  Traversay 
et  le  général  de  Traversay,  directeur 
de  Tinfanterie  au  ministère  de  la 
guerre,  ses  oncles. 

Le  marié  est  le  chef  du  rameau'  ca- 
det de  Vassal-Sineuil. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  39,  449.) 

D*a^ur^  à  la  bande  d^ argent  remplie 
de  gueules f  chargée  de  trois  besants  d*or, 
accompagnée  de  deux  étoiles  du  métne^ 

une  $n  ch$f^  une  en  pointe, 


La  mariée  appartient  à  la  branrl- 
aînée  de  la  maison  d'Aux,  elle  a  de  m 
frères,  le  marquis  d'Aux  et  le  com* 
Raimond  d'Aux. 

Jeanne  d^Aux.  de  la  branche  cadette, 
a  épousé  en  1869  François  Lefebvre  i:: 
Grosrîez. 

La  maison  d'Aux  est  originaire  :-. 
Condomois  où  elle  est  connue  depuis  > 
XI*  siècle.  On  voit  ses  armes  inacrit^- 
dans  réglise  de  Larromieu  dont  :\* 
étaient  patrons  laïques.  La  bran*"?^ 
aînée  est  fixée  dans  la  Guienne.  E.\ 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  I*. 
noblesse  de  Bordeaux.  Cette  branch"", 
dite  de  Lescut  ou  Lescout,  hérita  par 
pubstitution  de  la  pairie  et  du  titre  de 
marquis  de  Lally-Tolendal,  par  Henn- 
Raymond  d'Aux  son  gendre,  aïenl  vie 
la  mariée. 

La  branche  cadette  issue  comme  1& 
précédente  de  Pierre  d'Aux,  père  d: 
cardinal  d'Aux,  qui  avaitépouaé  Jeanne 
dd  Goth,  cousine  du  pape  Clément  Y. 
passa  en  Poitou  avec  Arnaud  d'Aux, 
viguier  de  Poitiers,  qui  épousa  Jeanne 
de  Bournay,  dans  le  Ghatelleraudaid, 
et  par  son  second  fils  Btienne  d*Aui 
marié  avec  Marguerite  de  Ligny  fit  !a 
branche  des  marquis  d'Aux  encor^ 
représentée. 

Cette  branche  a  eu  des  lettres  paten- 
tes de  marquis  au  mois  de  novembre 
1777  par  René-Louis  d'Aux,  sgr  d- 
Vîlennes  ou  Vilaines,  près  du  Man:^ 
qui  siégea  aux  Etats  de  Bretagne  en 
1762,  et  épousa  Elisabeth  -  Fran^oi^e 
Robineau,  fille  du  procureur  géuern 
au  Conseil  supérieur  du  Cap. 

Son  petit-fils  Pierre-Françoia-Loui-. 
marquis  d*Aux,  fit  les  preuves  à- 
cour  en  1784.  Il  fut  père  de  Gustatr 
d*Aux,  marquis  d'Aux,  qui  éponsa  ^r 
1846  Octavie  du  Salvandy,  fille  do  ir.:- 
nistre,  dont  :  1.  Jeanne,  mariée  à  Pran 
çois  Le  Febvre  de  Grosrîez;  2.  Fra:.- 
çois;  3.  Arnaud.  An  nombre  de  &>>^ 
illustrations  cette  famille  compte  u:: 
cardioali  un  évêi^tte,  un  grand  prieur 


>25 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


526 


le  Malte  général  des  galères,  et  plu- 
sieurs chevaliers  du  même  ordre,  un 
lieutenant-colonel,  un  aide  de  camp 
ies  armées,  de  nombreux  officiers  che- 
valiers de  Saint-Louis. 

D^argent^  à  trois  chevrons  brisés  d'or 
et  de  gueules^  et  accompagnés  de  trois 
marteaux  de  méme^  2  en  chefl  en  pointe. 


»^^^>^^^<^MM^MMV 


Hugues  de  Gayardon  de  Fenoyl,  fils 
puîné  de  Pierre-Louis  marquis  de  Fe- 
noyl, décédé,  et  de  Marie-Caroline  Le 
Bas  du  Plessis,  avec  Antoinette  fille  de 
Bernard-Henri-Gaston  Beauvarlet  de 
Moismont,  ancien  officier  et  de  Jeanne- 
Juliette -Lydie  Jacquin  de  Cassières. 
Le  mariage  a  été  célébré  à  Amiens 
dans  les  derniers  jour^  du  mois  de 
juillet. 

Les  Gayardon,  sgrs  de  Grézolles>  de 
Tiranges,  marquis  de  Fenoyl,  comtes 
de  Grézolles,  étaient  sgrs  de  Luré  et 
de  Bordes  depuis  le  commencement  du 
xvi''  siècle.  La  branche  aînée  est 
éteinte.  La  branche  cadette  formée  au 
commencement  du  xvii«  siècle,  sgrs 
de  Tiranges  et  de  Boisset  à  laquelle 
appartient  le  marié,  hérita  à  la  fin  du 
XVII*  siècle  par  alliance  en  1694  avec 
les  Fenoyl  des  terres  de  Souzy,  Tour- 
ville,  la  Forest  des  Halles,  érigées  en 
marquisat  en  1720  sous  le  nom  de 
Fenoyl.  Cette  famille,  reconnue  noble 
en  1668,  a  été  admise  aux  honneurs  de 
la  Cour  sur  preuves  faîtes  en  1788. 

Devise  :  Ecce  vicit  leo  de  tribu  Juda, 

La  famille  de  Fenoyl  possédait  les 
seigneuries  de  Souzy,  de  Tourville,  la 
Forest  des  Halles,  sur  les  limites  du 
Lyonnais  et  du  Forez,  où  elle  était 
connue  depuis  le  commencement  du 
xiv«  siècle.  Leurs  armes  se  voient  à 
réglise  Saint-Dizier  à  Lyon. 

Le  Fenoyl  fut  érigé  en  marquisat 
par  lettres-patentes  de  juin  1720,  reg. 
au  Parlement  de  Paris  et  Ch.  des 
Comptes  les  14  juillet  et  16  octob*  1725, 


en  faveur  do  Gui  de  Fenoyl,  premier 
président  du  Parlement  de  Pau,  d^  ses 
enfants  et  héritiers  collatéraux  mâles 
et  leurs  descendants  mâles  propriétai- 
res des  dites  terres. 

Gui  de  Fenoyl  institue  héritièra  par 
son  testament  du  1«'  sept.  1723  sa  sœur 
Marguerlte-Auriane  de  Fenoyl,  mariée 
à  Laurent  de  Gayardon  de  Grésolles, 
écuyer,  sgr  de  Tiranges,  de  Boisset, 
capitaine  dans  le  régimentde Lyonnais, 
avec  substitution  en  faveur  de  son 
fils  aîné  Laurent-Charles  de  Gayardon, 
marquis  de  Fenoyl,  né  le  10  mars  1696, 
marié  le  7  mars  1728  à  Madelaine 
Laisné,  fille  d'Antoine  Laîsné,  écuyer, 
directeur  et  trésorier  de  la  monnaie  de 
Lyon.  Leur  fils  était  Laurent-François 
de  Gayardon  de  Fenoyl,  né  lô  23  juin 
1730. 

Le  marquis  de  Fenouil  ou  Fenoyl, 
sous-lieutenant  en  second  au  régiment 
des  Gardes  françaises  a  fait  les  preuves 
de  cour  en  1788. 

Les  armes  de  Gayardon  sont  : 

D'^azur,  au  lion  d'or  accompagné  de 
trois  pesants  de  même. 

Celles  de  Fenoyl  : 

D'azur^  au  taureau  effrayé  â^ argent^ 
et  un  chevroû  de  gueules  brochant. 

La  famille  Beauvarlet  de  Moismont, 
originaire  de  Picardie,  a  donné  des 
mayeurs  à  Abbeville,  des  échevins,  un 
mestre  de  camp  de  cavalerie  chevalier 
de  Saint-Louis,  et  des  officiers  &  Tar- 
mée.  Elle  a  fait  plusieurs  branches 
dont  celle  de  Moismont  est  la  seule 
existante  aujourd'hui.  (V.  le  Nobiliaire 
de  Ponthieu  par  le  marqois  de  Belle* 
val.) 

De  sable,  à  la  fasce  d^argent  accom- 
pagnée en  chef  de  deux  étoiles  d'or  et  un 
croissant  d* argent  en  pointe. 


Charles^Gabriel-Elisabeth    Martenot 
de  Cordouxy  lieutenant  au  l^'bu8BardB| 


527 


LE  BOLLKTIN  HÉRALDIQUB  DE  FRANCE 


%.    ., 


fils  puiné  du  baron  François-Charles- 
Octave  Martenot  de  Ck)rdoux,  décédé, 
général  de  brig*ade,  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur,  et  de  Gabrielle 
de  Faultrier,  décédée,  avec  Marie- 
Claire-Jeanne  Tondeur. 

Le  mariage  a  eu  lieu  dans  les  der- 
niers jours  du  mois  de  juillet. 

Cette  famille  qui  a  donné  un  colonel* 
deux  généraux  à  Tarmée  et  un  méde- 
cin en  chef  des  hôpitaux,  a  pour  au- 
teur François  Martenot  de  Cordoux, 
chevalier  en  1810,  puis  baron  de  l'Em- 
pire en  1813,  colonel  de  grenadiers  à 
cheval,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, né  à  Marcilly-Ogny  (CÔte-d'Or) 
le  18  février  1770,  décédé  à  Villers- 
Cotterets  le  14  février  1850,  fils  de  Jean 
Martenotf  et  de  Jacqueline  Richard  ;  il 
ép.  le  13  novembre  1809  Appoline- 
Charlotte-Modeste  Chadelas,  dont  il  eut 
quatre  fils  et  une  fille  : 

1.  François -Charles -Octave,  baron 
Martenot  de  Cordoux,  général  de  bri- 
gade en  1865,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  décédé  à  Colmar  en  1868, 
marié  à  Gabrielle  de  Faultrier,  décédée 
à  Metz  en  1864,  dont  :  a.  Maurice- 
François-Octave  ;  b.  Charles -Gabriel- 
Elisabeth,  le  marié;  e.  Louise-Marie, 
mariée  le  5  juillet  1885  à  Gustave  Mahé 
de  la  Villeglé  ; 

2.  Charles-Edmond,  général  de  bri- 
gaile  en  1870,  décédé  à  Vannes  en  1872, 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur, 
marié  à  Zélia  Pauzié  ; 

3.  Eugène-Hubert,  médecin  en  chef 
des  hôpitaux,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  décédé  à  Besançon  en  1879, 
marié  en  1851  à  Elisabeth  Dessirier, 
décédée  à  Besançon  en  1878,  dont  : 
Batbilde-Charlotte  et  Elisabeth; 

4.  Louis-Albert,  capitaine  de  zouaves, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  dé- 
cédé en  1859  ; 

5.  Marie-Elisabeth-Louise,  mariée 
vers  1840  à  Victor-Auguste  Gœdorp. 
(Armor,  du  premier  Empire,  par  le  V*« 
A.  Révérend,  1896,  t.  ii:,  p.  192). 


r,  r. 


Parti,  aul  d'azur  à  la  colonne  * 
montre  d'une  figure  d'argent^  les  *.- 
reliefs  flgurrs  de  sable;  au  J3,  dor^  n 
guirlande  de  laurier  de  sinople,  ira 
sce  en  pal  dune  rpce  haute  de  sabl" 
soutenue  dune  grenade  éclatante    • 
méme^  enflammée  de  gueules;  aa  frar- 
quartier  des  barons  militaires. 


f>#MM»*MM»#M»^»*»»^^*^ 


^^'bn-Joseph,  vicomte  du  BoucL^u  . 
second  fils  d'Auguste-Louis,  comte  .. 
Bouchage,  et  de  Pauline-Marie-Lo  ..- 
JuteaUjdccédée,  avecMarie-Madele:--  - 
Odile  de  Toustain  de  Richebourg*,  :.  - 
de  Marie-Tobie-Christian  viconit^  - 
Toustain  de  Richebourg,  et  de  Mar.- 
Joséphine-Mathilde  Keittinger. 

Le  mariage  a  été  célébré   le  30  ; .. 
let  en  l'église    Saint-Pierre-du-Gr  - 
Caillou,  à  Paris. 

Les  témoins  de  la  mariée  étaient  :  - 
comte  de  Blangy  et  M.  Keittinger,  y^- 
oncles  ;  ceux  du  marié  :  le  comte  M 
d'Amilly  et  le  baron  de  Laage,  lieu:- 
nant  au  4*  hussards. 

(V.  pour  la  maison  de  Tonstaii.  > 
Bulletin  de  1893,  col.  173-175.) 

Une  sœur  de  la  mariée,  Joséphi:.- 
Marie,  a  épousé  en  1890  Auguâte-Jc*&L 
Gaston  vicomte  de  Blangy. 

D'or^  à  une  bande  êchiquetèe  dcr  ■ 
dazur  de  deux  traits. 

Devise  :  Tous  teints  de  sang. 

(V.  pour  la  famille  Gratet  du  P^  / 
chage,  en  Dauphiné,  les  Bulletins  .• 
1887,  1888  et  1890.) 

Cette  famille  s'était  divisée  en  q  .-. 
tre  branches,  connues  sous  les  U^l- 
minations  de  du  Bouchage,  de  (i.*^* 
nieu,  de  Dolomieu  et  deMontcor^- 
lesquelles  ont  donné  plusieurs  pr^  - 
dents  à  la  chambre  des  Comptes  . 
Grenoble  et  au  bureau  des  finances  ;- 
la  généralité  de  Dauphiné.  La  terre  : 
Dolomieu  a  été  érigée  en  marqu:- 
par  lettres  patentes  du  mois  de  ju:  . 
1688.  Cette  branche  a  donné  un  mur 


529 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


530 


raiogiate  et  g*éologiste  célèbre,  en  la 
personne  de  Déodat-Guy-Syl  vain-Tan- 
crède  de  Gratet,  marquis  de  Dolomieu, 
chevalier  de  Malte,  né  le  24  juin  1750» 
membre  de  llnstitut  à  sa  formation, 
décédé  le  26  novembre  1801,  âls  puiné 
de  François  de  Gratet,  !!•  du  nom,  mar- 
quis deDolomieu,  comte  de  Saint-Paul, 
capitaine  de  dragons,  chevalier  de 
Saint-Louis,  etc.,  et  de  Marie-Fran- 
çoise de  Bérenger. 

François-Joseph  de  Gratet,  vicomte 
du  Bouchage,  lieutenant  général  des 
armées  du  roi,  pair  de  France  en  1817, 
commandeur  de  Saint-Louis,  né  à  Gre- 
noble en  1750,  chevalier  de  Malte  en 
1765,  fut  ministre  de  la  marine  et  des 
colonies  en  1792  et  eut  par  intérim  le 
portefeuille  des  affaires  étrangères. 
Sous  la  Restauration  il  fut  ministre  de 
la  marine  et  des  colonies  le  24  septem- 
bre 1815,  puis  ministre  d'Etat,  mem- 
bre du  conseil  privé  et  pair  de  France  ; 
il  est  mort  sans  enfants  le  11  avril 
1821. 

Son  frère  aîné,  Marc-Joseph  de  Gra- 
tet, baron,  puis  comte  du  Bouchage» 
lié  à  Grenoble  en  1746,  fut  aussi  che- 
valier de  Malte  en  1763,  procureur 
syndic  de  la  noblesse  de  Dauphiné  en 
1789,  capitaine  du  génie,  préfet  de  la 
Drôme  en  1815,  officier  de  la  Légion 
d'honneur  en  1820  et  conseiller  d'Etat  ; 
il  eut  pour  fils  Gabriel,  vicomte  du 
Bouchage,  né  à  Grenoble  en  1777,  che- 
valier de  Malte  reçu  de  minorité  la 
même  année  ;  député  de  l'Isère  en  1815 
et  1816,  nommé  par  Louis  XVIIl,  pair 
de  France  au  même  titre  que  portait 
son  oncle  le  23  décembre  1823. 

Le  comte  du  Bouchage  et  ses  deux 
fils,  le  marié  et  son  frère  aîné,  Joseph- 
Flodoard,  officier  de  dragons,  marié 
le  6  juin  1888  avec  Léouie-Louise- 
Odette  de  Janzé,  fille  du  vicomte  de 
Janzé,  ancien  député,  sont  les  seuls 
représentants  mâles  de  la  famille  de 
Gratet  du  Bouchage. 

Le  marié  a  une  pœur,  Mane,  qui  est 


veuve  du  comte  Jacques  de  Puységur. 
Z>'a^'/r,  au  griffon  cTor, 
Devise  :  Toui  d  tous. 


mt<0^^^0^0*^0<^^f^f^ 


Christian  -  Victor-Marie-Sifrcin-Joa- 
chim,  marquis  de Biliotti,  fils  de  Raoul* 
Victor-Pierre-Hippolyte-Joachim,  mar- 
quis de  Biliotti,  ancien  député  de  Yau- 
cluse,  décédé,  et  de  Marie- Victoire- 
Marthe  d'Arbelles,  avec  Marie-(?ra- 
ziella  Le  Duc,  fille  de  Denis  Le  Duc,  et 
de  Hélène  Fortin. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  août 
en  réglise  Saint-Pierre-de-Chaillot,  à 
Paris. 

Les  témoins  étaient  pour  le  marié  : 
le  marquis  de  Mooteynard  et  le  comte 
Noblet,  son  cousin  ;  pour  la  mariée  : 
le  comte  de  Sesmaisoiis,  ministre  plé- 
nipotentiaire, et  M.  Hector  Fabre,  com- 
missaire génér  il  du  Canada,  à  Paris. 

Le  marié  à  deux  sœurs  mariées,  Taî- 
née,  avec  le  comte  Salvert  de  Belle- 
nave,  la  cadette,  avec  le  comte  Le 
.Viste  de  Montbrian. 

(V.  pour  la  famille  de  Biliotti  les 
Bulletins  de  1887,  col.  545,  et  1893, 
col.  615.) 

Da  gueules j  au  chef  cTargent  chargé 
d'un  renard  passant  y  du  champ. 

Devise  :  Pensate  al  fine. 

La  famille  Le  Duc,  originaire  de 
Normandie,  a  été  une  des  premières 
qui  alla  s'installer  au  Canada,  où  elle 
a  eu  de  tout  temps  une  situation  des 
plus  considérables. 

La  mariée  a  une  sœur,  Mme  Maxwel 
Haddle,  qui  habite  Paris. 

Il  y  avait  en  Normandie  plusieurs 
familles  nobles  appelées  Leduc  ou  Le 
Duc  ;  nous  ignorons  à  laquelle  de  ces 
familles  appartient  la  nouvelle  mariée. 


m0*0*^*0^0^^a^*0^^^0^^^^^0*m 


Le  vicomte  Odoard-Erne8t--fi'cfmond 
du  Pin  de  la  Guérivière,  fils  du  vicomte 
Odoard-Charles-Arthur  du  Pin  de  la 


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531 


LB  BULLETIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCE 


Guérivière,  ancien  maréchal  des  logis 
aux  Zouaves  pontificaux,  et  de  la  vi- 
comtesse, née  Marie-Stéphanie  de  Dion 
de  Ricquebourg,  décédée,  avec  Antoi- 
nette Gavrois  de  Saternault,  fille  du 
baron  Gavrois,  ancien  auditeur  au  con- 
seil d*Etat,  président  de  TŒuvre  des 
cercles  catholiques  d'ouvriers  à  Arras 
et  de  la  baronne,  née  Lanthoine. 

Le  mariage  a  été  bénit  le  12  août  par 
MgrWilliez,  évèque  d' Arras,  en  l'église 
Saint-Nicolas-en-Gité,  à  Arras. 

Les  témoins  étaient  :  pour  le  marié, 
M.  Fernand  Bartholoni,  ancien  maître 
des  requêtes  au  Conseil  d'Etat,  son 
oncle,  et  le  marquis  de  Vassart  d'Hozier  ; 
pour  la  mariée,  M.  de  Clerck,  son  on- 
de, et  le  vicomte  de  Poil,  ancien 
préfet. 

La  famille  du  Pin  de  la  Guérivière, 
répandue  en  Normandie,  Bretagne, 
Poitou,  et  Isle  de  France,  est  connue 
en  Normandie  depuis  l'an  1100.  Elle 
s'établit  en  Poitou  à  la  suite  de  l'ar- 
mée du  roi  Jean  et  }'  a  possédé  les 
terres  de  la  Guérivière  et  de  Courge 
depuis  1356.  Sa  filiation  est  établie* 
depuis  cette  époque  dans  le  Diction- 
naire des  familles  du  Poitou  par  M. 

Beauchet-Filleau,  t.  ii,  p.  531,  d'après 
Saint  Allais  et  Courcelles.  On  retrouve 
son  nom  dans  les  maintenues  de  Bre- 
tagne. 

Elle  a  été  maintenue  dans  sa  no- 
blesse en  Poitou  par  Barentin,  le  10  dé- 
cembre 1667,  et  antérieurement  par 
Claude  Malon,  commissaire  du  roi  en 
Poitou,  en  1584. 

11  existait  déjà  en  Poitou  une  famille 
du  Pin  connue  depuis  1215. 

ly argent^  à  trois  bourdons  de  pèlerin 
de  gueules  en  pal^  et  rangés  en  fasce. 

Devise  :  Fidem  peregrinans  testor. 

Les  Gavrois,  originaires  d'Irlande, 
se  sont  fixés  dans  TArtois  vers  le  mi- 
milieu  du  quinzième  siècle.  Cette 
famille  a  eu  dans  la  branche  atuée 
on  baron  de  l'empire^  et  de  nos  jours 


un  baron  romain  en  1893.  Le  bar. 
Gavrois,  qui  s'occupe  avec  un  gn: 
zèle  des  œuvres  charitables  du  dioc- 
d' Arras,  préside  la  commission  de 
presse  au  congrès  annuel  des  corn:: 
catholiques  du  Nord  et  du  Pas-O: 
Calais. 

Tranohéy  au  î  cVazur  à  un  soleil  d 
accompagna' au  canton   decctre  du 
d'une  étoile  du  même;  au  2  cTor  à  : 
branche    d'olivier   de  sinopîe  pose 
barre,  et  une  épêe  de  sable  brochant 
bande  passée  en  sautoir^  et  brochant 
un  grêlier  ou  cor  de  chasse  de  gw. 


t»  ' 


mm^0ka>0*^0k^*^»mmmm 


Pierre  PauUFrançois-CamilIe  Sav..-. 
gnan  comte  de  firazza,  commissa:: 
général  de  la  République  au  Con.* 
français  et  commandeur  de  la  Lé;:.* 
d'honneur,  fils  du  comte  Af^cagne  : 
Brazza-Savorgnan-Cergneu,  défuot,  *: 
de  la  comtesse,  née  marquise  Jacic*  .- 
Simonetti  avec  Marie-Virgînie-Therè- 
de  Pineton  deChambrun,  fille  de  Clin: 
les-Adolphe  de  Pineton,   marquis  •.- 
Chambrun,  décédé  à  New-Yorck  et   :• 
Marie-Henriette  Tircuy  de  Corcelle. 

La   famille    Savorgnan  ou   Sav-- 
gnani,  originaire  d'Udine,    dans 
Frioul,  est  une  des  plus  illustres 
cette  province  de  la  Haute-Italie.  Kl 
a  eu  le  droit  de  résidence    noble 
Udiue  en  1260  et  le  droit  de  patriciat  \ 
Venise  en  1383. 

La  branche   aînée,  appelée  Savor- 
gnan d'Osoppo,  porte  les  titres  de  mar- 
quis d'Arûs,  comte  de  Savorgnan,  i 
Belgrade  et  de  l'empire  autrichien,  : 
dernier  depuis  1825. 

D'argent^  au  chevron  de  sable. 

(V.   pour  la  famille  de  Pineton    - 
Chambrun  le  Bulletin  ie  1891,  col.  4"^ 

Ecartâlé^  aux  î  et  4  de  gueules  a  (r 
pommes  de  pin  d*or^  feuilUes  de  sa 
qui  est  de  Pineton;  auçs  2  et  3  d:^-- 


533 


LB  BULLETIN  HÉRAJLDIQUB  DB  FRANCB 


534 


ffent  à  Vaigle  de  sable^  au  vol  abaisse, 
qui  est  de  Grangrers. 


mtt»»t0*0*t*0>^^>^^^^^ 


Joseph-Marie-Donald,  marquis  d'Oil- 
liamsoD,  ancien  capitaine  commandant 
au  5®  chasseurs,  veuf  en  premières  no- 
ces de  Marie  de  Ma  >Mahon,  sœur  du 
marquis  de  Mac-Mahon,  décédé,  et  de  la 
comtesse  Eugcène  de  Lur-Saluces,  fils 
de  Marie-Elie,  marquis  d'Oilliam^on, 
décédé,  et  de  Alix-Marie-Thérèse  de 
Champa^ne-Bouzey,  avec  la  princesse 
Louise  de  Brogrlie-Revel,  veuve  depuis 
1 887  du  marquis  de  Tramecourt,  fille 
de  Victor- Augfuste,  prince  de  Broglie- 
ReveL  et  de  Pauline  de  Vidart,  décé- 
dés. • 

Le  mariagre  a  été  célébré  en  l'église 
de  TAssomption,  rue  Saint-Honoré,  à 
Paris,  le  17  août,  et  la  bénédiction 
nuptiale  a  été  donnée  par  le  R.  P.  Jo- 
seph de  Broglie-Revel,  de  la  compa- 
g'nie  de  Jésus,  cousin  de  la  mariée. 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  marquis  de  Champagne  et  le  géné- 
ral marquis  d'EspeuilIes,  ses  oncles  ; 
pour  la  mariée  :  le  prince  Henri  de 
Broglie-Revel  et  le  prince  Georges  de 
Broglie-Revel,  capitaine  au  6*  dra- 
g'ons,  ses  frères. 

(V.  pour  la  maison  d'Oilliamson  le 
Bulletin  de  juin  ci-dessus,  col.  392  ) 

La  fiancée  est  la  sœur  du  prince  de 
Broglie-Revel,  marié  à  Mlle  de  Cler- 
mont-Tonnerre  ;  du  prince  Charles, 
ancien  officier  de  cavalerie,  religieux 
h  la  Grande-Chartreuse,  et  du  prince 
Georges,  marié  à  la  fille  du  marquis 
Costa  de  Beauregard. 

(Y.  pour  la  maison  de  Broglie  le 
Bulletin  de  mai  ci-dessus,  col.  321). 


#«MMMMMnMM««mMM^ 


Alphonse  Couscher  de  Champfieury, 
kls  de  M.  Couscher  de  Champfleury, 
Incien  président  du  tribunal  civil 
le  Beaugé,  ancien  officier  supérieur 


à  Tarmée  de  la  Loire,  chevalier  de  la 
Légiou  d'honneur,  avec  Mahe  de  Yeye 
deLivry,  fille  de  feu  le  vicomte  de 
Yeye  et  de  la  vicomtesse  née  Sanguin 
de  Livry. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
marquis  de  Chapuiset^  ancien  officier, 
et  le  comte  de  Saint-Léon,  ses  cousins  ; 
ceux  de  la  mariée  :  le  comte  Gérard  de 
Sainte-Aldegonde,  son  cousin,  et  le 
baron  de  Yeye  de  Livry. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  20  août 
en  réglise  Saint-Thomas  d*Aquin,  et  la 
bénédiction  nuptiale  a  été  donnée  par 
M.  Fabbé  de  Wismes,  chanoine  à 
Nantes. 

La  famille  Couscher,  sgr  de  la  Bise, 
de  la  Grand-Maison,  de  la  Croix  Pel- 
lerin,  de  Montplacé,  de  Cbevré,  de  la 
Perrière,  originaires  de  la  Bresse  où  ils 
tenaient  des  fief§  des  comtes  de  Savoie, 
suivirent  en  Anjou  les  princes  de  cette 
maison  lorsqu'ils  furent  apanages  du 
comté  de  Beaufort,  après  la  conquête 
de  la  Bresse.  Jacques  Couscher  fut 
receveur  général  du  comté  de  Beau* 
fort,  et  gouverneur  du  château  royal 
de  la  Menitré  en  1623.  Il  paraît  avoir 
été  le  premier  de  cette  famille  qui 
s'établit  en  Anjou. 

Les  Yalette  de  Champfleuryt  éteints 
dans  la  famille  Couscher,  originaires 
du  Saumurois,  ont  eu  un  grand  nom- 
bre des  leurs  comme  magistratn  à  la 
sénéchaussée  de  Saumur.  L'aïeule  du 
marié,  née  de  Yigny,  était  la  cousine 
germaine  du  comte  Alfred  de  Yigny, 
de  l'Académie  française. 

Il  y  a  eu  plusieurs  officiers  du  nom 
de  Yalette  de  Champfleury  dans  les 
gardes  du  corps^  avant  la  Bévolution, 
et  chevaliers  de  Saint-Louis  ;  un  com- 
mandant, lieutenant  de  roi,  major  de 
la  ville  Saint-Marc  à  Tisle  Saint-Do- 
mingue en  1760. 

René  Yalette  du  Champfleury,  garde 
du  corps  du  roi  mourut  à  Loudun  en 
1734;  Léon,  escuyer,  chevalier  de 
Saint-Louis,  était  garde  du  corps  du 


535 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCB 


roi  en  1785.  Marie-Henriette  Valette, 
femme  de  Claude-Marie  de  Billon,  dame 
du  Vieux  Château,  paroisse  de  Mouli- 
herne,  était  représentée  dans  Tordre  de 
la  noblesse  pour  Télection  des  députés 
de  cet  ordre  en  1789,  dans  la  séné- 
chaussée d'Anjou.  (V.  le  Catalogue^ 
p.  9,  et  Y  Armoriai  général  de  VAnjou^ 
par  M.  J.  Douais,  t.  i,  p.  434,  t.  m, 
p.  267  et  319.) 

Vor^  à  la  terrasse  de  sinople,  plantr'e 
(Tun  tronc  au  naturel  siirmontr  d*îme 
colombe  (bu  d^un  hizet)  d'azur^  becque* 
tant  une  gerbe  de  sinople  et  posre  à 
deœtre  (Couscher). 

Valette  de  Champfleury  portait  : 

D^azur^  au  chevron  d'argent  accom^ 
pagné  de  deux  quinte  feuilles  de  même 
en  chef  et  dune  étoile  dor  en  pointe. . 

Les  de  Veye,  étaient  issus  d'une  an- 
cienne famille  lorraine,  venue  de  Hol- 
lande. Au  commencement  du  dix-sep- 
tième siècle  ils  se  fixèrent  en  Langue- 
doc. Le  général  marquis  d'Hautpoul, 
blessé  mortellement  k  Ëylau,  était 
l'arrière  grand-oncle  de  la  mariée. 

Charles  Sanguin,  marquis  de  Livry, 
laissa  une  fille  unique  qui  épousa  le 
vicomte  de  Veye,  dont  le  fils  aîné  a 
relevé  le  nom  et  le  titre  de  marquis  de 
Livry. 

D'azur  à  une  tour  d argent  maçonnée 
de  sable ^  posée  sur  un  tertre  du  même 
(Veye  en  Hollande). 

Dazur^  d  un  cyprès  arrachr  d*or  enté 
sur  un  croissant  de  sable  et  un  chef  de 
gueules  chargé  de  3  molettes  d*argent. 
(Veye  en  Languedoc.) 

La  famille  Sanguin  de  Livry,  con- 
nue depuis  1474,  originaire  de  l'Isle  de 
France,  qui  a  possédé  les  seigneuries 
de  Livry,  de  Vaujour,  de  Couberon  et 
de  Roquencourt, a  produit  des  hommes 
distingués  dans  la  maison  du  roi,  dans 
Tarmée  et  dans  le  clergé,  parmi  les- 
quels Q0U8  citerons  deux  évèques  de 
Senlis  en  1623  et  1642,  quatre  maîtres 


d'hôtel  du    roi,  deux  capitaines    . 
chasses,   deux   maréchaux    de  c^i 
dont  un  fut   aide    de   camp    du 
sous  Louis  XIV,  un  lieutenant  ^^  i. 
rai,  chevalier  des  ordres  du  roi  en  17;'. 
un  chef  d'escadre  sous  Louis  X\\ 
plusieurs  chevaliers  de  Malte  doot  \ 
commandeur  en  1704. 
.  La  branche  de  Roquencourt  a  do^i 
deux  échevins  de  la  ville  de  Paris  - 
1523  et  1564,  un  secrétaire  du  roi  - 
1558. 

Au  mois  de  février  1688   la  terre 
Livry  fut  érigée  eu  marquisat  par  y. 
très  patentes  données  en   faveur  : 
Louis    Sanguin,   maréchal   de   cai.: 
capitaine  des  chasses,  maître  d  hôtn: 
aide  de  camp  du  roi,  morià  Versai  -^ 
le  6  novembre  1723,  marié  avecMar: 
Antoinette  de  Beauvilliers,  fille  du  li . 
de  Saint- Aignan,  pair  de  France, ^œ/ 
du  gouverneur  des  princes  petits-:.? 
de  Louis  XIV. 

Uazur^  d  une  bande  d  argent  a*  ''o».. 
pagnèe  en  chef  de  trois  glands  dor  .  • 
S(*s  2  et  1  ;  et  en  pointe  de  deux  paift  • 
griffon  de  même  mises  en  bande. 


1*»^»  ^^^^I^^^^MW 


Le  baron  Fernand  de  Vincelles.  t. 
sième  fils  du  comte  Amédée  AuUt* 
Vincelles  et  deMathilde  de  Kern 
guy,  décédés,  avec  Marie-Thérèsf  d 
Bintinaye,  fille  du  vicomte  de  la  B 
tînaye  et  de  la  vicomtesse,  noe 
Sainte-Marie  d'Aigneaux,  décêuiv 
1875. 

Le  mariage  a  été  célébré   le   27  ^ 
en  réglise  cathédrale  de  Vannes, 

Les  témoins   du  marié  étaient 
comte  de  Montgon  et  le  comte  de  Su 
de   La  Croix,   ses  oncles  ;  ceux  i* 
mariée  :  le  marquis  d'Aigneaui  *'• 
vicomte  de  La  fiintiuaye,  ses  ouci^ 

Le  marié  a  deux  frères  :  1.  A::. 
Marie-Camille,    officier    de    dm.- 
marié  en   1892  avec    Marie     I» 
Caron  de  Beaumarchais,  fille  du   * 
nel  du  3«  dragons  ;  2.  Henri,  ma:.-. 


I 
t 


37 


LB  BULLETIN  HÂRALIHQUB  DE   FRANCS 


538 


893  avec  MargueriterMarie  de  Boscals 
e  Réals,  fille  de  Charles-Marie-Louis, 
olonel  ea  retraite. 

(V .  pour  la  famille  Aubert  de  Vin- 
elles,  les  Bulletins  de  1892  et  1893.) 

I^àle\  de  six  pièces  iT argent  et  de 
fueules^  d  la  fasce  d'azur  brochant. 

La  famille  de  la  Bintinaye  a  été 
naintenue  dans  sa  noblesse  aux  diver- 
ses réformations  de  Bretagne,  par 
iliation  depuis  1427,  et  sur  preuves 
le  huit  générations,  le  26  novembre 
1668  ;  elle  figure  aux  Etats  de  1764  et 
le  1789  par  plusieurs  de  ses  membres^ 
13harles-René,  chevalier  de  la  Bintinaye 
st  Jean- Baptiste -Marie- Simon  de  la 
Bintinaye.  Elle  a  donné  un  conseiller 
8  u  parlement  de  cette  province,  encore 
en  fonctions  en  1789.  Le  chevalier  de 
la  Bintinaye  a  été  admis  aux  honneurs 
de  la  cour  le  8  juin  1785. 

Gilles-François  de  la  Bintinaye,  sgr 
de  la  Rivière,  vicomte  de  Rougé,  était 
gfreffier  en  chef  des  Etats  de  Bretagne, 
dans  la  seconde  partie  du  xviir  siècle. 
U  ép.  Marie-Anne-Ângélique  (Champion 
de  Cicé.  Augustîn-Marie-Xavier,  son 
fils,  sgr  du  Verger,  conseiller  au  par- 
lement de  Bretagne  fut  président  h  la 
Cour  de  Rennes  en  1815,  et  mourut  en 
1822,  marié  le  27  mai  1784  à  Adélaïde 
Le  Long  du  Dréneuc.  Ils  eurent  pour 
fils: 

Edouard-Marie-Philippe  vicomte  de 
la  Bintinaye,  capitaine  de  la  garde 
royale,  décédé  &  Rennes  en  1870,  marié 
avec  Adèle-Marie- Hippoly te  de  Farcy 
de  la  Ville  du  Bois,  dont  :  1.  Anatole, 
membre  du  Conseil  général  des  Côtes- 
du-Nord  ;  2.  Edouard,  père  de  la  ma- 
riée. 

D'argent,  à  trois  bandes  de  gueules, 
à  une  fasce  de  même  brochant  sur  le 
tout. 


«^^^^^^^^^»\/»^^»^rf% 


miippe^Guillaume  baron  du  Lau- 
rens  d*Oiselay,  fils  de  Louis  baron  du 


Laurens  d'Oiselay,  et  de  Rose-Marie 
Nouvène,  avec  Marie-Madeleine- Au- 
gustine,  comtesse  de  Briey,  fille  de 
Marie  Charles-Albert  comte  de  Briey, 
et  d'Alix  -  Alexandrine  -Fèlicité-Elisa, 
baronne  Daminet. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  29  août  à 
Ethe-la-CIaireau  (Belgique). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  Fré- 
déric de  Bonet  d^Oléon,  et  le  baron 
Maurice  du  Laurens  d'Oiselay  ;  ceux 
de  la  mariée  :  le  comte  Camille  de 
Briey  et  le  baron  Gustave  de  Wal- 
mont. 

La  maison  de  Laurens  ou  du  Lau- 
rens, ancienne  dans  le  Comté- Venais- 
sin,  est  originaire  de  Toscane.  Inno- 
cent VI,  dans  une  bulle  de  1350,  dit 
qu'avant  de  quitter  l'Italie  ses  mem- 
bres avaient  le  plus  grand  lustre  et 
que  leur  noblesse .  était  des  plus  an- 
cienneff.  Ils  se  fixèrent  à  différentes 
époques  en  Provence  et  dans  le  comté 
Venaissin  où  ils  formèrent  plusieurs 
branches. 

La  branche  d'Oiselay,  après  la  des- 
truction du  château  de  Puy-Saiut* 
Pierre,  dont  elle  avait  la  seigneurie 
pendant  les  guerres  de  religion,  se  re- 
tira à  Orange,  où  ses  membres  rendi- 
rent de  nombreux  services  à  la  maison 
de  Nassau . 

Richarde  Ouyard,  dame  de  Beau  re- 
gard, ép.,  en  1614,  Sébastien  de  Lau- 
rens, conseiller  et  trésorier  de  Philippe- 
Guillaume  de  Nassau,  prince  d'Orange* 
De  ce  mariage  vinrent  deux  fils  :  Phi* 
lippe-Guillaume  et  Charles.  Leur  oncle 
maternel,  Henri  Guyard,  originaire  du 
Comté  Venaissin,  sgr  de  Saint-Julien, 
baron  de  Valsek  et  de  TEmpire,  se  dis- 
tingua dans  Tarmée  de  l'empereur 
Charles  VI,  en  Bohême,  contre  les 
Turcs,  fut  honoré  du  titre  de  comte  de 
TEmpire  le  29  sept.  1639,  avec  la  fa- 
culté de  transmettre  ce  titre  à  Phi- 
lippe-Guillaume et  à  Charles  de  Lau- 
rens-Beauregard,  ses  neveux.  11  dis- 
posa en  faveur  de  Philippe-Guillaume 


539 


LK  BULLBTrN  HéRA.LDIQnB  DB  FRA.NCB 


%■  -t 


des  biens  qu'il  avait  en  France  et  dans 
le  comté  Yenaissin. 

Anne  de  Laurens  de  Beauregard  ép. 
Claude  de  Tillia.dontla  fille, Richarde, 
ép.  le  24  nov.  1647  Jean-François  de  la 
Plane. 

Jean-Joseph  de  Lopès,  ou  Lopis, 
sieur  de  Saint-Privat,  ép.  le  17  juillet 
1672  Gabrielle  de  Laurens,  fille  de 
Philippe-Ciuillaume,  marquis  de  Beau- 
regard  et  d'Oyselet,  maréchal  de  camp, 
baron  du  Saint-Empire,  au paravantlieu- 
tenant-général,  fut  maréchal  des  ar- 
mées de  l'empereur  Ferdinand  III,  am- 
bassadeur extraordinaire  de  Louis  XIV 
près  les  cours  de  Parme  et  de  Modène, 
et  capitaine  des  cuirassiers  de  la  garde 
de  Tarchiduc  et  de  Marguerite  de  Bar- 
jac  (mariés  en  1644),  fille  de  Denis,  sgr 
de  Rochegude,  en  Vivarais,  et  de 
Marguerite  d'Audibert  de  Lussan. 

Marguerite  de  Barjac  -  Rochegude 
était  petite-fille  de  Gabrielle  de  Budos- 
Portes;  les  descendants  de  Philippe- 
Guillaume  se  trouvèrent  par  son  ma- 
riage alliés  à  la  maison  de  Montmo- 
rency et  de  Bourbon-Condé. 

Les  autres  alliances  ont  été  avec  les 
maisons  de  Balbes  de  Berton-Crillon, 
de  Boisgelin,  de  Forbin,  de  Duranti, 
de  Cousin  de  Lavallière,  des  Isnards, 
etc. 

Le  titre  de  baron  du  Saint-Empire 
lui  fut  accordé  ainsi  qu'à  Charles  du 
Laurens,  son  frère,  par  l'Empereur 
Ferdinand  III,  en  récompense  de  leurs 
services  militaires,  tant  pour  eux  que 
pour  leurs  descendants  mftles  et  fe- 
melles à  l'infini,  pour  en  jouir  en  tout 
et  partout,  ainsi  que  les  autres  libres 
barons  de  l'Empire,  et  comme  s'ils 
étaient  nés  de  quatre  barons  paternels 
et  maternels.  (V.  Pithon-Curt,  Histoire 
de  la  noblesse  du  comté  Venaissin^ 
d^ Avignon  et  de  la  principauté'  (TO^ 
range,  t.  n,  p.  205,  472,  4*6.  1743. 

(V.  le  Bulletin  de  1887,  col.  352-353). 

^carlelr^  çfux  1  et  4  d'or  à  VaigU  de 


VEmpire;  aux  2  et  3  de  gueules^  - 
bras  armr  d* argent,  qui  est  une  oonv- 
sion  de  l'Empereur  Ferdinand  III  ;   '  - 
le  tout  :  d'argent  à  V  ours  en  pied  des, 
couronna  de  gueules  et  un  chef  de  try- 
chargé  de  trois  casques  d'argent  efi  pr  - 
fil,  qui  est  de  Laurens  (Pithon-Cun 
p.  205). 

Cimier  :  L'aigle   de  Vempire    issa' 
d'une  couronne  ducale. 

Supports  :  Deux  ours  tenant  une  h 
nière  d'or  à  trois  bandes  de  gueules. 

Devises  :  Profusi  sanguinis   imjt  - 
dio  ;  —  Majorum  suorum  ac    no77i: 
sui  glorid  insignes, 

La  maison  de  Briey  a  pris  son  u  :. 
d'une  ancienne  chatellenie  du  Barn  !- 
elle  est  connue  depuis  Jean  de  Bri  ;. 
sgr  de  Thion ville,  vivant  en  1088  ;  K-- 
naud  de  Briey  fut  tué  à  la  premicrr 
croisade. 

Elle  a  produit  des  officiers  g^énéntu^ 
des  ambassadeurs,  des  évoques,  d.'r 
gentilshommes    de  la  Chambre,  «:►> 
chambellans,  des  chevaliers  de  Mal:-, 
des  chanoinesses  aux  chapitres  nol.-  - 
de    Lorraine ,     etc.    Ses     principal-  ? 
alliances  sont  avec  la  maison  dc' L  :• 
raine,   d'Aspremont,  du  Chatelet,  :-. 
Choiseul ,   d'Haraucourt ,    d'Haus:^c  -• 
ville,  de  Mérode,    de    Scorailles,   •' 
Mercy,  de  Raigecourt,  de  Nettancou-., 
de  Wignacourt,  de  Coucy,  de  Luxt:».- 
bourg,  de  Pouilly,  deBeauffort,  de  Na 
mur,   de  la  Fare,  de  Montebello,  . 
Ludre. 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  669-6: 

L^or,  d  trois  pals  alaises  et  fiches 
gueules. 

Cimier  :   Un  casque  ouvert  surm-    • 
d*un  chapeau  de  gueules  orné  de  d* . 
aigrettes  ou  palmes  de  sinople. 

Supports  :  Deux  lions. 
Couronne  de  marquis. 
Devise  :  Diex  me  conduie* 
Cri  ;  Brie}/  !  Briey  / 


541 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  PRANCB 


542 


DECES    DU    MOIS   D'AOUT 

BT   RAPPBL    DBS    MOIS   PléCÏDBIVTB 


J7<?«ri- Victor -Marie  de  la  Biliais, 
membre  de  la  Ck)mpag'nie  de  Jésus,  fils 
atné  de  Henri- Victor-Marie  de  laBiliais, 
maire  et  conseiller  gfénéral  de  Mache- 
coiil,  ancieit  député  de  ^a  Loire-Infé- 
rieure, et  de  Valentine  Descrots  d'Es- 
trée,  est  décédé  le  12  juillet. 

La  famille  Le  Loup  de  la  Biliais,  en 
Bretagne,  remonte  sa  filiation  à  Jean 
Le  Loup  ou  Le  Lou,  sgr  de  la  Haye  et 
du  Breil  qui  fut  échevin  de  Nantes, 
mort  en  1564.  Sa  fam:lle  était  en  pos- 
session de  la  première  de  ses  deux  sei- 
g-neuries  en  1441  ;  elle  a  donné  des 
conseillers  à  la  cour  des  comptes  et  an 
parlement  de  Bretagfne.  Elle  a  possédé 
les  seigneuries  de  la  Haye,  du  Breil, 
de  Chasseloir,  de  la  Renaudière  et 
Bois-Briand,  de  la  Babinays,  de  la 
Mercpedière  et  de  la  Biliais.  Cotte  der- 
nière lui  est  venue  par  le  mariag'e  de 
Anne  Bymon,  dame  de  la  Biliais,  fille 
de  Thomas  et  de  Marie  de  la  Rochefou- 
cauld, en  1663,  avec  Claude  Le  Loup, 
cornette  d*one  compagnie  de  noblesse 
au  comté  Nantais.  De  ce  mariage  na- 
quirent deux  fils  :  1.  Claude,  marié 
avec  Catherine  du  Breuil,  dont  la  pos- 
térité finit  avec  Louis-Marie  Le  Lou 
comte  de  Chasseloir,  maréchal  de  camp, 
dont  la  fille  unique  Victorine  est  morte 
en  1859,  mariée  à  Humbert  comte  de 
Sesmaisons;  2.  Louis,  auteur  de  la 
branche  de  la  Biliais,  seule  représentée 
aujourd'hui  qui  a  donné  un  conseiller 
au  parlement  de  Bretagne,  Louis-An- 
teine,  guillotiné  sous  la  terreur  à 
Nantes  en  1794,  et  plusieurs  officiers  à 
Tarmée  chevaliers  de  Saint-Louis. 

Le  défunt  était  le  descendant  au 
troisième  degré  de  Louis-Antoine  Le 
Loup  de*  la  Biliais,  et  le  neveu 
d*Edouard-Jean-Baptiste  Morisson  de 
la  Bassetière,  ancien  député,  décédé, 
(^ui  avait  épousé  la  sœur  de  son  père. 


De  gueules^  à  deux  fasces  d'argent, 
la  première  de  3  et  la  deuœième  de  2 
étoiles  de  sable. 

Devise  :  A  pâtre  et  avo. 


Le  comte  Félix  de  Sambucy  de  Lu- 
zençon,  comte  romain,  et  mainteneur 
des  jeu\  floraux  de  Toulouse,  est  dé- 
cédé le  15  juillet  en  son  château  de 
Saint- Georges  de  Luzençon,  près  Mi- 
Ihau  (Aveyron). 

.  Il  £vait  ép.  en  18^6  Théodie  Barthe 
d'une  famille  originaire  de  Murasson, 
dont  il  n'a  eu  qu'une  fille  Marie-Louise- 
Aiirélie^  décédée,  mariée  à  Marie- Joseph- 
Antoine  du  Bourg,  à  Toulouse,  ancien 
officier  d'infanterie  (entré  aux  béné- 
dictins de  Solesmes  après  la  mort  de 
sa  femme),  dont  :  Françoise-Marie- 
Thérèse  Henriette  du  Bourg,  mariée 
en  1888  au  comte  Marie-Joseph-An- 
toine-Ignace de  Maistre. 

Le  défunt  était  fils  aîné  de  Charles 
de  Sambucy-Luzençon,  ingénieur  en 
chef  et  directeur  des  ponts  et  chaus- 
sées du  grand  duché  de  Toscane,  soud 
le  premier  empire,  membre  de  plu- 
sieurs académies  et  sociétés  savantes, 
et  de  Aurélie  de  Cattaneo,  d'une  fa- 
mille originaires  de  Lucques,  qui  figu- 
rait à  la  cour  de  la  princesse  Elisa. 

Il  avait  eu  un  frère  cadet  Adolphe, 
marié  à  Mlle  de  Bray,  à  Toulouse,  dé- 
cédé  en  1855  sans  postérité. 

Le  comte  de  Sambucy  était  -un  des 
derniers  représentants  mâles  de  la 
branche  ainée  de  sa  famille,  dite  de 
Linas  et  de  Luzençon. 

Il  ne  reste  plus  aujourd'hui  de  sur- 
vivant de  cette  branche,  que  le  vicomte 
de  Sambucy-Luzençon-Linas,  ancien 
consul  général  de  France,  membre 
de  la  Société  des  gens  de  lettres,  fils  de 
Joseph  de  Sambucy,  comte  palatin, 


'"•-'•  1:1:'"'''"  *•  '^71  "^'^  ^ 

'  ■  *»•  de 


r     ^  '^>T  55  1'^-  a»  ai     - 
^»w.  à  C«en     f ^'  ^  le  3  <^ 


de 


LE  BULLBn:«  HÉRALDIQUE  DE  FRANGE 


546 


rançoîs  -  de  -  Sales  -  Joseph  de  Tri- 

ad,  fils  cadet  de  Daniel-Victor,  né 

1793,  décédé  en  1840,  ép.  le  11  fé- 

:3r  1817  Louise-Constance  de  la  Che- 

lerie,  dont  il  eut  :  1.  Louis-Marie- 

jpolyte,  né  en  1825  ;  2.  Louise-Oene- 

ye-Antoinette,  née  le  29  décembre 

lOf  mariée  le  2  février  1841   avec 

arles  de  Bonnault  de  Yilleménard, 

défunte. 

û*ajsur^  à  une  cloche  d'argent^  sur- 
__mtée  d^une  croix  fleurdelysée  d'or. 

Devise  :  In  hoc  signo  vincea. 

(V.  pour  la  famille  de  Bonnault 
Houet,  de  Bar  et  de  Yilleménard  en 
3rry  et  dans  le  Blaisois,  les  Bulletins 
î  1888,  1892  et  1893.) 

D'azur^  au  chevron  cTor^  accompagne 
»  chef  de  2  étoiles  de  même  et  en  pointe 
-un   dauphin  vif  d^argentj   couronne 


0t^0t0t0»^^^^^^^^0» 


Maurice-Alfred  Martin  de  Beurnon- 
ille,  ancien  capitaine  d'état-major, 
lécédé  en  son  château  de  Chapelle 
Seine-e^Oise)  le  1«'  août,  à  l'ftgre  de 
70  ans.  Il  était  le  second  fils  du  géné- 
.*al  de  Beurnonville,  aide  de  camp  du 
lue  d'Ângoulême,  et  le  petit-neveu  du 
marquis  de  Beurnonville,  maréchal  de 
France,  ancien  ministre. 

Le  marquis  Pierre  Kiel  de  Beurnon- 
ville, pair  et  maréchal  de  France,  com- 
mandeur de  Saint- Louis,  ministre 
d'£tat,  membre  du  conseil  privé,  che- 
valier du  Saint-Esprit  ou  CorJon-Bleu, 
est  mort  en  1821.  Le  maréchal  de  Beur- 
nonville, né  à  Champiernolle,  arron- 
dissement de  Bar-sur-Aube,  le  10  mai 
1752,  servait  dans  les  gendarmes  de  la 
Reine  en  1756  ;  il  fit  les  guerres  de  la 
Kévolution  et  devint  général  de  divi- 
sion sous  le  premier  empire  ;  il  avait 
été  fait  comte  et  sénateur. 

Il  s'était  marié  à  Tlle-Bourbon,  pen- 
dant qu*il  était  commandant  des  mili- 
ces de  nie,  avant  la  Révolution. 


Sa  femme,  Mlle  Oillot-Létang,  ayant 
refusé  de  le  suivre  en  France,  le  di- 
vorce fut  prononcé  et  il  épousa  en 
1805  Mlle  de  Durfort,  fille  cadette 
de  Félicité-Jean-Louis-Etienne,  comte 
de  Durfort,  ancien  ambassadeur  de 
France  à  Venise,  mort  en  cette  ville 
en  1801,  et  d*Armande- Jeanne-Claude 
de  Béthume,  dont  il  n'eut  pas  d'en- 
fants. La  maréchale  de  Beurnonville 
se  remaria  en  1825  avec  le  baron  Fré- 
miot,  sans  enfants. 

Etienne  Martin,  baron  de  Beurnon- 
ville, neveu,  par  sa  mère,  du  maréchal 
de  Beurnonville,  obtint  par  ordon- 
nance du  roi  en  date  du  24  janvier 
1815  Taddition  du  nom  avec  l'agré- 
ment du  maréchal  ;  fut  nommé  succes- 
sivement colonel  du  régiment  d'infan- 
terie légère,  et  chevalier  de  Saint- 
Louis  les  20  mai  et  13  mars  1814,  créé 
baron  par  lettres  patentes  du  6  mars 
1815,  colonel  du  6®  régiment  d'infante- 
rie (le  la  garde  royale  le  6  septembre 

1815,  maréchal  de  camp  le  7  novembre 

1816,  et  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur  le  18  mai  1820.  Il  fut  créé 
pair  de  France  en  ,  au  titre  de  ba- 
ron, par  ordonnance  royale  du  24  avril 
1821  ;  il  fut  aide  de  camp  du  Dauphin 
duc  d'Angoulême  et  avait  épousé  ma- 
demoiselle Reisetdont  il  eut  deux  fils  : 
Maurice- Alfred,  le  défunt,  né  en  1826  ; 
son  frère  aîné  Etienne-Edmond,  né  le 
11  janvier  1825,  lui  survit,  sans  en- 
fants. 

Le  défunt  avait  ép.M"«Saint-Hilaire, 
veuve  de  M.  Crouigneau,  qui  avait 
une  fille  de  son  premier  mari,  Margue- 
rite-Gabrielle,  mariée  le  3  juin  1880  à 
Robert,  baron  du  Casse. 

D^azurj  au  lion  couronne  d*or,  lam- 
pass(*\  armé  et  couronné  de  gueules^ 
ayant  la  queue  fourchée  et  passée  en 
sautoir,  tenant  une  épée  d'argent  garnie 
d'or. 

Tenants  :  Deux  sauvages  appuyés 
sur  leurs  massues. 


547 


LE  BULLBTIS   HÉRALDIQUE  DB  FBA.NCE 


^? 


Le  général  Louis-Robert  comte  Bon- 
Bin  de  La  Bonniniëre  de  Beaumont  est 
mort  subitement  le  3  août  dans  sa  villa 
Mireille,  à  Coppet,  sur  le  lac  de  Ge- 
nève, à  l'âge  de  soixante-deux  ans. 

Le  comte  de  Beaumont,  ôls  du  comte 
de  Beaumont,  sénateur  de  TEmpire,  et 
de  la  comtesse  née  Davout,  était  le 
frère  de  feu  le  comte  de  Beaumont,  qui 
avait  épousé  Mile  Dupuytren,  et  du 
vicomte  Frédéric  de  Beaumont,  ancien 
ministre  plénipotentiaire. 

Il  avait  épousé  le  14  mai  1864,  Jean- 
ne-Elisabeth-Marie de  la  Croix  de  Cas- 
tries,  sœur  du  duc  de  Castries  défunt, 
et  de  Mme  la  maréchale  de  Mac^Mahon, 
duchesse  de  Magenta. 

De  son  mariage  il  ne  laisse  que  deux 
enfants,  le  vicomte  de  Beaumont,  ma- 
rié le  30  août  1894  à  Mlle  de  Trédern, 
et  la  comtesse  de  Partz  de  Pressy. 

Les  obsèques  ont  été  célébrées  le 
5  août  à  Coppet.  Les  restes  mortels 
ont  ensuite  été  transportés  à  Paris,  où 
a  eu  lieu  un  nouveau  service  avant 
riuhumation. 

Le  général  comte  de  Beaumont,  sorti 
de  8aint-Cyr  en  1854,  commença  sa 
carrière  dans  le  1^'  régiment  de  cara- 
biniers. Il  se  fit  remarquer  ensuite  par 
ses  brillants  serviceâ  dans  les  campa- 
gnes d'Algérie,  sous  les  ordres  de  son 
beau-frère  le  maréchal  de  Mac-Mahon. 

A  la  guerre  de  1870,  il  commanda 
l'escadron  des  dragons  de  la  garde 
impériale  (les  dragons  de  Tlmpéra- 
trice),  qui  fut  détaché  pour  servir  d'es- 
corte au  général  Bourbaki,  comman- 
dant de  la  garde  impériale.  Il  fit  en- 
suite partie  de  l'armée  qui  fut  faite 
prisonnière  à  Metz. 

Le  nom  du  général  comte  de  Beau- 
mont restera  inscrit  parmi  ceux  des 
f lus  braves  et  des  plus  vaillants  sol- 
dats de  France. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  1887,  1888, 
1891,  1894.) 

Uargent^  à  la  fleur  de  lia  de  ffueules» 


Devise  :   Virtute  comité  tanguifie. 


t^^^**>^S^W^^^^^^^^*0 


Marie  -  Auguste  -Jacques  d' Aygtir.*- 
vives,  fils ducomte  Jean d'Ayguesviv- < 
et  de  la  comtesse  née  Yvonne  de  Dam- 
pierre,  est  décédé  à  Tâge  de  4  ans  a  : 
château  de  Noisy-le-Grand  (Seine-t?î- 
Oise),  où  ses  obsèques  ont  eu  lieu  1 
5  août  et  l'inhumation  au  cimetière  i-^ 
Montmartre. 

(V.  pour  la  famille  Martin  d'Aygueé- 
vives  et  les  armes  les  Bulletins  dt 
1887,  1890  et  celui  de  juillet  Ik'Ô. 
col.  445-446.) 


^i^m^t^^^ 


Le  vicomte  Baoul  de  Perrien  d: 
Crenau,  frère  puîné  du  vicomte  Gus- 
tave de  Perrien^  chef  de  l'une  deB  pli:< 
anciennes  familles  de  Bretagne,  t^t 
mort  subitement,  le  4  août,  en  â<n 
château  de  Kercado,  dans  le  Morbihan. 

De  son  mariage  avec  Mlle  de  Serc^ } , 
sœur  du  comte  de  Sercey  et  de  la  coil- 
tesse  d'Albyville,  il  laisse  un  fils  et 
une  fille  en  bas  âge. 

Le  vicomte  Raoul  de  Perrien,  tou- 
jours dévoué  aux  plus  nobles  causes» 
avait  fait  partie  du  service  d*honneur 
de  Monsieur  le  Comte  de  Paris,  qui 
l'appréciait  tout  particulièrement  ponr 
ses  qualités  d'esprit  et  de  cœur  et  pour 
ses  vertus  chrétiennes. 

Cette  mort  met  eu  deuil  les  famillt  .< 
d'Albyville,  de  BioUey,  de  Sercey,  il«» 
Beauvoir,  d'Ursel,  de  Trévi«e,  etc. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  37  ) 

Ifargenty  à  cinq  fusées  de  gueulrs  ar- 
colcei  et  mises  en  bande. 
Devise  :  Aï  vanitr  ni  faiblesse. 

L.  DB  R07HL. 


i^i^h^i^^VW^M^^ww^ 


Le  marquis  de  la  Tremblaye,  vi- 
comte de  Coulogne,  est  décédé  le  In 
août  eu  sou  château  d'Orcenais,  daus 
le  Cher,  à  Tàge  de  64  ans.  11  ava:: 
épousé  la  fille  du  marquis  de  Chanto- 
rac. 


^MhlMta 


■*«■ 


rftaMMa 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE   DE  FRANCE 


550 


La  famille  Robin  de  la  Tremblay e, 
ablie  dans  le  Poitou  et  l'Anjou,  a  été 
aintenue  dans  sa  noblesse  en  1640; 
le  était  alors  représentée  par  Léonor 
jbin,  écuyer,  sgr  de  la  Tremblaye  et 
t  Lardière,  marié  avec  Diane  de  Mar- 
nnay,  fils  de  Robert,  lieutenant  d'une 
mpag-nie  de  60  hommes  d'ordonnan- 
s,  capitaine  des  ville  et  château  de 
ortag-ne,  maître  des  eaux  et  forêts  du 
îrche  en  1590. 

11  eut  pour  fils  François-Joseph,  lieu- 
nant-colonel  du  régiment  de  Ville- 
on-cavalerie  en  1693,  chevalier  de 
iint-Louis  en  1705,  et  mestre  de 
tmp  en  1706;  il  avait  épousé  en  1697 
arguerite  Parisot,  dont  il  eût:  1.  Mar- 
uerité-Thérèse,  élevée  à  Saint-Cyren 
?23;  2.  et  Henri-René  Robin,  cheva- 
er,  marquis  de  la  Tremblaye,  né  en  . 
rOO,  lieutenant  de  cavalerie  dans  le  ré-  ^ 


giment  de  Peire  en  1724,  marié  en  1732 
avec  Anne-Marguerite  de  Laage  du 
Rivaux,  d'une  ancienne  famille  du 
Berry,  dont  :  1.  Henri;  2.  Eugèpe,  au 
service  en  1759,  et  deux  filles  non  ma- 
riées (Lach- Desbois ^  t.  17,  col.  174-175)- 
Cette  famille  a  donné  quatre  cheva- 
liers de  Malte  :  Louis  Robin  de  la 
Tremblaye,  en  1623;  François-Marie, 
en  1762  ;  Claude-Amable-François,  en 
1764  ;  César-Casimir,  en  1775  (V.  Cata- 
logue, p.  207-208). 

De  gueules^  d  deux  clefs  d* argent  pas- 
sées  en  sautoir,  accompagnées  d^une  co- 
quille d'argent  posée  en  chef^  et  de  trois 
coquilles  d  or  placées  à  chaque  flanc,  et 
la  troisièine  en  j)ointe, 

L.  DE  ROZEL.    . 


w\ 


TROISIEME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE   —  CHRONIQUES 


Hstoire  généalogique  de  la  fa- 
mille Juchault  de  la  Moricière 
et  des  Jamonières^^^ 

Nous  entendons  répéter  souvent  que 
s  travaux  généalogiques  ne  sont 
us  à  la  mode,  et  cependant  il  ne  se 
isse  pas  de  semaine  où  la  biblio- 
raphie  héraldique  ne  s'enrichisse 
une  ou  plusieurs  œuvres  dignes 
attirer  l'attention  des  amateurs  de 
)tre  histoire  provinciale.  Ces  publi- 
itions  forment  autant  d'épisodes  qui 
I  relient  quelquefois  par  un  chaînon 
iorieux  à  la  grande  histoire  nationale 
a  pays,  comme  nous  en  offre  aujour- 
hui  un  heureux  exemple  VHistoire 

(1^  Par  M.  TA^orfor*  CouRTXux.  —  Un  vol.  in-8» 
I  128  pages.  Paris.  Cabinet  de  VHUit/riographe. 
te  Nollet,  05.  Edition  elzévihenne  sortie  des 
bss^s  de  l'imprimerie  générale  du  Sud-Ouest  i 
irgerac. 


généalogique  de  la  famille  Jtichault  de 
la  Moricière  et  des  Jamonières,  par 
M.  Théodore  Courtaux,  notre  très 
érudit  et  très  distingué  collaborateur. 
Nous  n'avons  pas  besoin  de  redire  ici 
tout  ce  que  rappelle  à  l-esprit  de  nos 
contemporains  le  nom  si  populaire  du 
brillant  officier  de  Tarmée  d'Afrique 
dont  rhistoire  militaire  se  confond 
avec  celle  de  notre  conquête  algé- 
rienne. 

Une  simple  énumération  des  titres 
et  fonctions  du  général  de  la  Moricière 
suffira  pour  indiquer  les  longs  et  nom- 
breux services  qu'il  a  rendus  au  pays. 
Général  de  division  avant  Tâge  de 
40  ans,  il  fut  député  de  la  Sarthe,  gou- 
verneur général  de  TAlgérie,  ministre 
de  la  guerre,  ministre  de  France  en 
Russie,  général  en  chef  de  l'armée 
pontificale,  grand  officier  de  la  Légion 


^T^'Ï^.NÎ    N 


551 


LB   BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


d'honneur,  grand-croix:  des  ordres  du 
Christ  et  de  Pie  IX,  etc.,  il  eut  été  ma- 
réchal de  France  si  sa  résistance  à  la 
politique  napoléonienne,  après  le  coup 
d'état  de  1851,  ne  Teuttenu  éloigné 
des  afFaires  sous  le  second  empire. 

'  En  conservant  cette  attitude  de  la 
Moricière  était  fidèle  aux  traditions  de 
sa  famille,  qui  depuis  plusieurs  siè- 
cles, aux  Etats  de  Bretagne,  dans  la 
chambre  des  comptes  de  cette  province, 
dans  les  rangs  de  Tarmée  di  Condé 
et  plus  tard  dans  le  Parlement  avait 
toujours  été  dévouée  à  la  dynastie 
nationale  et  à  la  défense  de  libertés  du 
pays.  Après  avoir  fait  la  campagne 
des  princes,  son  père  passa  à  Jersey 
et  ensuite  en  Anjou,  où  il  prit  part 
avec  H.  de  Bourmont  aux  dernières 
luttes  politiques  des  provinces  de 
rOuest. 

Dans  son  travail,  purement  généa- 
logique, M.  Th.  Courteaux  ne  s'est  at- 
taché, avec  la  fidélité  d'un  érudit  et  la 
patience  d'un  bénédictin,  qu'à  établir 
la  filiation  de  la  famille,  originaire  de 
Nantes,  où  elle  était  représentée  au 
XV®  siècle  par  noble,  vénérable  et  dis- 
cret messire  Juchaùlt,  trésorier  de 
Saint  •  Pierre  -  de  -  Nantes,  vivant  en 
1406,  et  par  maître  Pierre  Juchaùlt, 
conseiller  au  Parlement  de  Bretagne 
en  1470. 

Il  établit  la  filiation  des  diverses 
branches,  dont  celle  des  Jamonières 
est  seule  aujourd'hui  représentée  dans 
les  mâles,  d'après  les  documets  des  ar- 
chives de  la  famille  et  ceux  des  dépôts 
publics  qui  les  éclairent  et  les  complè- 
tent. Ses  connaissances  paléographi- 
ques très  appréciées  donnent  une  va- 
leur peu  commune  à  ce  genre  de  tra- 
vaux, sur  lesquels  nous  avons  déjà  eu 
l'occasion  d'appeler  l'attention  de  nos 
lecteurs  en  leur  signalant  la  publication 
des  généalogies  des  familles  de  l'Es- 
péronnière,  de  Corbier,  de  Bosquillon 
de  Jenlis  et  de  Frescheville. 

Cette   nouvelle   publication   de  M. 


Courteaux  est  aussi  remarquable  .. 
les  précédentes  par  rérudition  c 
ciencieuse  de  l'auteur  très  versé  •! 
la  connaissance  de  nos  bibliothè.'. 
archives  et  dépôts  publics,  con<i.t 
indispensable  pour  de  pareils  trava 

L.  R. 


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Lbs  Matburs  de  PéRONNB,  leurs 
milles  et  leurs  descendants,  par  J . 
Dournel,  membre  de  la  Société  des  A 
tiquaires    de    Picardie.    —   PeroL 
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(Extrait  du  Dictionnaire  histon'/u- 
généalogiqtie  des  familles    du  /v . 
par  M.  Beauchet-Filleau.  —   Poit:  " 
Imp.  Oudin  et  Cie.  24  p.  à  2  coIoDn 
La  FAMILLE  DE  La  Farbixe,  du  !> 
Languedoc  et  en  Picardie,  par  Pro^ 
FalgairoUe,  membre  de  la  Société  fr 
çaise  d'archéologie  et  de  l'Académ; 
Nîmes.  —  Mais.  Imp.  Martin,  J.  B: 
successeur.  Broch.  in-S'  de  108  p?..- 


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Huitième  Volume,  —  (Nouvelle  série)  —  Septembre  1895 


SOMMAIRE  : 

pREMiKBE  Partie  :  Armoriai  général  de  France.  Documents  historiques  :  Les  ordres  de  cheTa-- 
lerie  :  Armoriai  général  des  ordres  de  Saint- Lazare  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Garmel 
(suite)  ;  —  Catalogue  des  généraux  français,  connétables,  maréchaux  de  France,  lieutenants- 
$;énôniux,  maréchaux  de  camp  (suite). 

Deuxk'mb  Partie  :  Notices  généalogiques.  Notes  d'Etat-Civil  nobiliaire  :  Les  Vicomtes  de 
Coiilogne,  marquis  de  La  Tremblaye  ou  la  fin  d'une  famille  de  gentilshommes  au  dix-neuvième 
Bîèrle  ;  Durfort,  Duras,  Lorge,  Ci  trac»  Boissiéres,  Léobard  (suite).  —  Mariages  et  décès  du 
mois  de  septembre  et  rappel  des  mois  précédents. 

Troisième  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Généalogie  de  Bideran  ;  Le  Monument 
du  maréchal  Canrobert  ;  Officiers  dans  les  Ordres;  Publications  reçues. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


ARMORIAL  GÉNÉRAL 

DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 

(1000-1789) 


26  janvier  1681  (^suite) 

Jean -Mathieu  Ferrand  de  Beaa- 
moiit  : 

c  D  az.,  à  reçu  en  abi  ne  d*or,  au 
Hou  d*az  ,  lampaasé  de  gueules.  > 

François  de  Vienne,  sgfr  de    Fon- 
tenay,  capitaine  de  cavalerie  : 
■  De  gu.,  à  Faigle  éployée  d'or.  » 

Jean  de  Ilatte,  s'  de  la  Haye  et  de 
Thomer,  capitaine  et  major  du  régi- 
ment de  Barbezières  : 


c  D'az.,  au  lion  d'arg.,  ongle,  lam- 
pasâé  et  encapuchonné  de  gueules.  > 

Charles-François-Maurice  d'Arbon , 
major  du  régiment  de  Picardie,  reçu 
de  grâce  : 

•  D'az.,  au  coq  d'or,  couronné  de 
même  ;  au  chef  d'or,  chargé  de  3  trèfles 
de  sinople.  > 

Claude  de  Chambon  d'Arbouville, 
lient,  au  reg*  des  gardes  françaises  : 

•  Fascé  d'or  et  d'az.  de  6  pièces.  » 


so'^l-vr  (\i 


555 


LE   BULLETIN    HERALDIQUE  DE  FRANCE 


Thimoléon  d'Amorezan,  lient,  aux 
gardes  françaises,  reru  de  grâce  : 

•  D'az.,  à  la  fasce  ondée  d'or.  » 

Raphaël  du  Pré  de  Marcilly,  sous- 
lieut.  aux  gardes  françaises  : 

•  D'arg.,  au  sautoir  engrèlé  de  sa- 
ble, cantonné  de  4  roses  de  gueules.  » 

N...  de  Vrevins,  capit.  au  rég^  de 
Champagne  : 

I  D'az.,  à  la  fasce  en  devise,  accomp. 
en  chef  de  3  roses  et  en  pointe  d'une 
tour,  le  tout  d*or.  » 

De  la  Faye  Pelletier,  P»*  capit.  au 
rég^  du  Roi-Dragons,  reçu  de  grâce  : 

I  D*az.,  à  Id  fasce,  accOmp.  en  chef 
de  deux  croissants  et  en  pointe  d'une 
tête  de  cerf,  le  tout  d*or.  » 

Louis  Pasquier,  s'  de  la  Grossière, 
l**  capit.  commandant  le  rég*  Royal 
vaisseaux  : 

•  D'az.,  à  3  chevrons  d'or,  accomp. 
en  chef  de  deux  croissants  d'arg.  et 
en  pointe  d'une  étoile  d'or.  » 

Jean-Baptiste  de  Vigny,  capit.  gé- 
néral des  bombardiers  du  Roi,  reçu  de 
grâce  : 

f  D'arg.,  à  la  fasce  crénelée  d'az., 
accomp.  eu  chef  de  deux  besants  de 
gu.,  et  en  pointe  d'un  lion  de  sable.  » 

Alexandre  de  Bois^neau,  capit.  au 
rég'  de  Bourgogne,  reçu  de  grâce  : 

•  D'az.,  à  3  tètes  de  cerf  d'or, 
2  et  1.  ■ 

Pierre  de  Vallier,  sgr  d'Anjou,  cap. 
de  cavalerie  : 

•  Ecartelé  :  aux  1'  et  4«,  d'az.  à  la 
fasce  d'or;  aux  2  et  3,  de  gu.,  à  la 
canne  aliàs  colombe  d'argent.  » 

Pierre  de  Varin  de  Senne  ville  : 

•  D'or,  à  3  bandes  d'az.  chargées 
chacune  de  3  annelets  d'arg.,  à  Té- 
cusson  en  abîme  au  lion  d'argent.  • 

4  février  1681. 
Vincent  Labbé  de  Bulonde,  briga- 


dier des  armées  du  Roi,  grand  pri;;. 
de  Bourgogne  : 

«  De  gu.,  au  chevron  d'or,   cliar.^ 
sur  la  pointe  d'une  couronne  de  î^m 
et  accomp.  de  3  crosses  d*or,  2  et  1. 

Georges  Le  Pottier  du  Saussa  . 
brigadier  et  mestre  de  camp  de  cava- 
lerie  : 

•  D'az.,  à  3  abeilles  d'or,  2  et  1.  i 

Louis  du  Fossé  de  la  Motte  de  Vati  - 
ville,  mestre  de  camp  de  cavalerie  : 

I  D'az.,  à  l'ancre  d'arg.,  cantoiiL 
de  six  étoiks  du  môme,  posées  Tul 
sur  l'autre.  » 

Claude    de    Morainville    de    Vil   - 
chaume,  brigadier  des  armées  du  K.. 
f  D'az.,  au  gonfanon  d'or,  t 

François  de  Cliuchamp,  cheval;  :. 
sgr  de  Bellegarde  : 

I  D'arg.,  à  3  manipules  de  gu.,  à  *. 
bande  d'az.  brochant  sur  le  tout.  » 

Louis    du    Faure  de    St-SylvesT 
colonel  et  inspecteur  de  cavaleritr  : 

f  D'arg.,  à  la  bando  d'az.,  chara- 
de trois  couronnes  d'or  enfilées.  ■ 

Louis  -  François    Le    Marchend    --^ 
Criston,  chevalier,  sgr  d'Ozon,  me^:: 
de  camp  de  cavalerie  : 

i  De  sable,  au   lion    d'argr.»    l^'-- 
passé  d'or,  tenant  en  ses  pattes  u: 
croisette  du  mèmepat!ée  et  fichée.  • 

Charles  de  Saint-Germain  de  la  Pr- 
tesche,  capit.  au  rég*  des  Gardes  Ira  - 
çaises  : 

•  D'arg.,  à   la  nuée  d'az.,  char« 
d'un  cœur  d'or,  enflammé  de  gu.  c. 
surmontée  d'un  lambel  de  sable.   » 

Henry  de  Reffuge,  capit.  aui  «iv- 
des  française.^  : 

f  D'arg.,  à  deux  fasces  de  gu  . 
deux  couleuvres   d'az.  mises  en  :  . 
aflrontêes  et  brochant  sur  le  tout.   • 

Pierre  Puchot  des  Alleux,  cap   *. 
Gardes  françaises,  lieutenant  gen-  -  . 
des  armées  du  Roi  : 


557 


LB  BULLETIN   HÉRAi.DIQUB  DE  FRANCS 


558 


•  D'az.,  à  Taigle  d'or  éployée  à  deux 
tètes,  au  chef  de  même,  i 

Gabriel  Le  Fort  de  Villemandeur, 
lieut. -colonel  au  rég'  de  Picardie  : 

i  D*az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
trois  besanta  d*arg:.,  2  et  1.  i 

Godefroy  de  Flanquin,  s^  de  Guiller- 
ville,  lieut. -colonel  du  rég'  de  Nor- 
uaiidie  : 

r  D'azur,  au  lion  couronné  d'or.  » 

Claude  Hatte  de  Chevilly,  lieut. -co- 
lonel au  ré^^  Dauphin-dragfons  : 

•  Ecartelé  :  aux  1«'  et  4«;  d'az.,  au 
lion  d'arg.,  lampassé  degu.  ;  aux  2^  et 
3*  d'az.  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
3  étoiles  de  même,  2  et  1  ;  et  sur  le 
tout,  d'az.,  à  la  fasce  d'arg.,  accomp. 
on  chef  de  trois  croix  ancrées  d'ur  et 
en  pointe  d'un  lion  du  même.  > 

Sigrismond  de  Waldikich,  capit.  aux 
gfardes  suisses  : 

.  Chaussé  ployé  de  sable  et  d'arg. 
au  croissant  d'arg*.  en  chef.  • 

Philippe  de  Chauvelin  de  (}aran- 
cières,  capit.  des  chevau-légers  de  la 
Reine  : 

1  D'arg.,  au  chêne  de  sinople,  en- 
tortillé d'une  couleuvre  d'or.  • 

Nicolas  de  Beauvais,  s*'  de  Neuville, 
capitaine  de  cavalerie  : 
f  Paie  d'arg.  et  de  gu.  de  6  pièces.  • 

Jacq^ues  du  Chapelet  de  Bercourt, 
capit.  et  major  de  cavalerie  : 

f  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
3  cliapjlets  d'arg.,  2  et  1.  • 

François  Rousseau  de  la  Motte,  ma- 
jor de  la  citadelle  de  Lille  en  Flandre  : 

<  D'az.,  RU  chevron  d'or,  accomp.  de 
3  lys  d'arg.,  2  et  1.  • 

N.#.  de  Valkere,  suisse,  capitaine  de 

cavalerie  : 

f  De  sable  à  la  bande  d'or.  » 
^t ... 

Guillaûg^  de  Castellane  de  Salerne, 

l*'  capiV  du  rég^  de  Saul;^  : 

•  De  gu.|  au  château  à  trois  tours 


d'or,  la  tour  du  milieu  plus  élevée  que 
les  deux  autres,  et  cantonnée  de 
3  fleurs  de  lys  de  même,  i 

Savinien  de  Beauny,  aliàs  Bauny, 
1°'  capit.  du  rég^  de  Lyonnais-infan- 
terie ; 

•  De  gu.,  à  la  bande  d'or,  chargée 
3  couleuvres  d'azur.  » 

Charles  Pompée  de  Hanivel  aliàs  de 
Hannivel  de  Mennevillette  : 

f  De  gu.,  au  poisson  d'arg.,  en 
fasce,  au  chef  d'az.,  chargé  de  3  mo- 
lettes d'or.  • 

Henri  de  Cal vi mont  de  Ville,  capit. 
d'infant,  au  rég'  du  Roy  : 

■  Ecartelé  aux  V'  et  4®,  de  gu.,  à  la 
tour  de  3  créneaux  d'arg.  ;  aux  2  et  3, 
d'az.,  au  lion  d'or,  i 

Jean  Castries  de  Saint-Thomas,  al- 
banais, capit.  au  rég'  d'Alsace  : 
f  D'arg.,  à  3  têtes  de  more  de  sable, 

2  et  1.  . 

Jean  Maire,  s'  de  la  Touche,  capit. 
d'infant,  au  rég^  de  Feuquières  : 

I  D'or,  au  chêne  arraché  de  sinople, 
accosté  de  deux  étoiles  de  gu.  » 

Paul -François  Le  Hardy  de  la 
Trousse,  enseigne  aux  Gardes  fran- 
çaises : 

«  D'az.,  au  chevron  d'or,  potence  et 
contre-potencé  de  sable  et  accomp.  de 

3  aiglettes  d'arg.,  2  et  1  ;  au  chef  d'or, 
chargé  d'un  lion  Icopardé  de  gueu- 
les. » 

Marc-Antoine  Le  Roy  de  Dais,  mous- 
quetaire  du  Roi  : 
c  D'arg.,  à  3  cannes  de  sable.  • 

Guillaume  de  Planque,  mousque- 
taire du  Roi,  reçu  de  grâce  : 

i  De  gu.,  à  la  fasce  brétessée  d'or, 
accomp.  de  deux  molettes  de  même, 
2  et  1.  • 

André  Mathieu  de  Castelas,  colonel 
du  rég^  de  la  Marine  : 

•  D'az.,    aiU    chevron    accomp.    de 


559 


LB  BULLBTIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCB 


3  têtes  de  lion,  2  et  1,  et  surmoDtéd'ua 
lambel,  le  tout  d'argent,  i 

Augustin  de  Bozamel,  comte  de 
Gouffier,  sous -lieutenant  des  Gens 
d*armes  de  Flandres  : 

i  Ecartelé  :  aux  1*^  et  4«,  d*or,  à 
3  chevrons  de  sable  ;  aux  2  et  3  d'or,  à 


la  croix  de  gu.,  et  sur  le  tout,  fa»: 
d'or  et  de  sable  de  6  pièces.  • 

Claude  Rabeau,  s'  de  Givry,  lieut- 
(  olonel  des  dragons  du  Boi  : 
c  D'az.,  à  3  pointes  accostées  d*or  • 

CA  suivrej. 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suite) 


MARECHAUX  DB  FRANCE 

(Suite) 

1744 

HermanMaurice  comte  de  Saxe,  duc 
de  Courlande  et  de  Sémigalle,  maré- 
chal général  des  camps  et  armées  du 
roi|  chevalier  de  Tordre  de  T Aigle 
blanc  de  Pologne,  né  à  Gotzlar  (Saie) 
le  28  octobre  1696,  entra  au  service  à 
Tâge  de  12  ans  et  assista  en  1708  com- 
me volontaire  au  siège  de  Lille,  y 
monta  plusieurs  fois  la  tranchée  et  y 
fit  admirer  son  intrépidité;  puis  au 
siège  de  Tournay,  où  il  eut  un  cheval 
tué  sous  lui  et  son  chapeau  percé  d'une 
balle,  à  celui  de  Mons  et  plus  tard  à 
Riga,  où  il  se  trouva  sous  les  ordres 
de  Pierre-le-Grand.  Il  était  à  la  pri^e 
de  Belgrade  en  1717,  eous  le  prince 
Eugène,  contre  les  Turcs.  Ce  dernier 
fait  a  été  contesté  par  quelques  biogra- 
phes. 

Passé  au  service  de  France  en  1720 
avec  le  grade  de  maréchal  de  camp,  il 
fit  avec  grande  distinction  les  campa- 
gnes de  1733  à  1735,  sous  le  maréchal 
de  Berwick,  qui  le  tenait  en  haute  es- 
time. Il  avait  été  nommé  lieutenant- 
génériil  le  P'  août  1734  après  la  prise 


du  chftteau  de  Nieder-Ulm»  qui  suiv: 
de  peu  de  jours  celle  de  Philisboorgc  ; 
il  s'était  également  signalé. 

Le  comte  de  Saxe  servit  ensuite  \ 
Tarmée  du  Rhin,  sous  les  ordres  c. 
maréchal  de  Coigny,  et  se  coavrit  d^ 
gloire  dans  la  guerre  de  auocessi.i 
d^Âutriche;  il  était  à  la  prise  de  Pragu- 
en  1741  (il  commandait  Taile  grauche  c- 
Tarmée  du  duc  de  Belle-Isie)  et  força  le 
général  O^Gilvy  à  lui  rendre  son  é{>t> 
et  les  clefs  de  la  ville.  Quelque  temp? 
après  il  investit  Egra  qu*il  fbrça  c- 
capituler  le  19  avril  1742.  Il  joigu: 
Tarmée  française  en  Bavière  bous  «? 
maréchal  duc  de  Broglie,  malgré  - 
prince  Charles,  et  prit  le  ooDimac* 
dément  de  Tarmée  qu'il  ramena 
France  ;  avec  les  réserves  qai  re 
tèrent  sous  ses  ordres  il  empêcha 
Autrichiens  de  pénétrer  dans  TAlsa 
et  la  Lorraine. 

Le  roi  le  fit  maréchal  de  France  ! 
26  mars  1744.  La  part  glorieuse  qu. 
prit  aux  batailles  de  Fontenoy,  i- 
Bruxelles,  puis  de  Raucoux  et  de  Lan 
feld,  lui  valurent  le  titre  de  marécî.? 
général  (12  janvier  1747),  que  personi 
n'avait  porté  depuis  Turenne;  le  r. 
regrettait,  que  par  son  édit  de  ICiT. 
Louis  XIII  eut  interdit  à  ses  succef- 


•:- 


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561 


us  BULLBTDI  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


562 


sears  de  faire  revivre  la  charge  de 
connétable.  Le  roi  de  Praase  Frédéric  II 
plein  d^admiration  pour  de  tels  saccès 
avait  appelé  le  maréchal  de  Saxe  •  le 
héros  de  la  France  §  et  Tavait  sur- 
nommé le  Turenne  du  siècle  de 
LonisXY. 

Après  la  victoire  deFontenoy  (11  mai 
1745)  le  roi  lui  avait  donné  les  hon- 
neurs et  les  entrées  du  Louvre  ainsi 
qa*à  sa  femme,  s^il  venait  à  se  marier, 
et  à  rainé  de  ses  enfants  et  descen- 
dants m&les  ;  et  un  peu  plus  tard  des 
lettres  de  ginnée  naturalisation  (avril 
1746) y  avec  le  titre  de  capitaine  des 
chasses  et  gouverneur  du  château  de 
Chambord,  pour  sa  vie,  avec  40,000  li- 
vres de  rente. 

Le  maréchal  de  Saxe  avait  conservé 
le  commandement  de  l'armée  de  Flan- 
dre  ;  il  fit  investir  la  ville  de  Berg-op- 
Zoom  que  le  comte  de  Lowendahl, 
depuis  maréchal  de  France,  enleva 
d'assaut,  le  16  septembre  1747,  lui- 
même  prit  Maëstricht  quelques  mois 
après  et  tant  de  succès  aboutirent  à  la 
conclusion  de  la  paix  signée  à  Aix-la- 
Chapelle,  avril  1748,  dont  les  clauses 
rendaient  inutiles  les  victoires  du 
«  héros  de  la  France  •  dans  les  Pays- 
Bas  et  celles  de  Dupleix  dans  Tlnde. 
Le  maréchal  qui  pouvait  attendre 
mieux  d*nne  si  heureuse  coïncidence 
se  retira  à  Chambord.  où  il  acheva  la 
composition  de  ses  Mémoires  auxquels 
il  donna  le  titre  modeste  de  Mes  Rèw^ 
ries^  qui  furent  publiés  à  Paris  en  1757 
en  cinq  volumes  in-4*.  Il  mourut  à 
Chambord  le  30  novembre  1750  et  fut 
inhumé  à  Strasbourg,  où  un  monu- 
ment, œuvre  du  ciseau  de  Pigalle  lui 
est  consacré  dans  le  temple  de  Saint- 
Thomas  (1).  Sa  qualité  de  protestant 

(1)  Le  naréchtl  est  représenté  debout,  entre 
les  drapeanx  trioraphentt  de  U  France  et  l'aigle 
d'Autriche,  le  lion  belge  et  le  léopard  abattas 
sur  leurs  enseignes  brisées,  il  descend  d'nn  pas 
ferme  fers  le  tombeau  que  la  Mort  lui  montre 
et  loi  ontre.  La  France  éplorée  essaye  d'une 
main  d'arrêter  le  maréchal  et  de  Pantre  de  re* 
pousser  la  Mort. 


avait  empêché  le  maréchal  de  Saxe 
d'être  décoré  de  Tordre  du  Saint-Esprit, 
et  s*opposa  aussi  à  son  inhumation  à 
Saint-benis. 

On  prête  ce  propos  à  la  reine  en  ap- 
prenant sa  mort  :  f  II  est  bien  fâcheux 
que  Ton  ne  puisse  pas  dire  un  De  Pro* 
fundis  (à  cause  de  sa  qualité  de  pro- 
testant), pour  un  homme  qui  a  fait 
chanter  tant  de  Te  Deum.  • 

Il  était  rainé  des  huit  enfants  natu- 
rels et  légitimés  de  Frédéric-Au- 
guste P',  Electeur  de  Saxe,  élu  roi  de 
Pologne,  sous  le  nom  d* Auguste  II,  de 
la  branche  cadette  de  Saxe,  surnom- 
mée Albertine,  déclarée  Electorale  le 
24  février  1548,  Royale  le  11  décembre 
1806  ;  dépossédée  et  fondue  dans  Tem- 
pire  allemand  en  1871,  une  des  familles 
les  plus  anciennes  et  les  plus  illustres 
de  r Allemagne.  •  Il  suffit,  dit  Laches- 
naye  des  Bois«  t.  xviii,  col.  389,  pour 
en  faire  connaître  la  grandeur  et  la 
dignité,  de  remarquer  que  les  marquis 
de  Hisnie,  dont  elle  descend,  viennent 
d'une  branche  cadette  de  la  postérité  du 
célèbre  Witikind,  chef  saxon  qui  sou- 
tint la  guerre  contre  Charlemagne.  • 

Witikind  se  soumit  en  785  ;  U  aban- 
donna la  religion  d'Odin  pour  la  reli- 
gion du  Christ  :  Charlemagne  fut  son 
parniiu,  et  lui  conserva  en  Saxe  sa 
dignité  de  chef  de  clan  ;  il  fut  tué  en 
807^  dans-  un  combat  contre  un  duc  de 
Souabe  et  enterré  avec  de  grands  hon- 
neurs à  Ratisbonne  où  Ton  voit  encore 
son  tombeau  « 

Hermann-Maurice,  maréchal  de  Saxe, 
fis  naturel  de  Frédéric -Auguste  de 
Saxe  et  de  Marie-Aurore,  comtesse  de 
Kœnigsmark,  ép.  le  12  mars  1714 
Jeanne-Victoire  de  Lœben,  dont  il  eut 
un  fils  mort  au  berceau.  Son  mariage 
fut  annulé  lorsqu'il  passa  en  France 
en  1720. 

Il  eut  de  Marie  Binteau,  dite  Mlle 
Verrière,  dame  de  TOpéra,  femme  de 
Jean-Baptiste  de  la  Bivière,  morte  en 
1775: 


663 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


564 


Marie-Âurore,  bâtarde  de  Saxe^  née 
en  1748  éleyée  à  Saint*Cyr,  qui  épousa 
P  vers  ]764  Antoine  de  Horn,  bâtard 
de  Louis  XV,  lieutenant  de  roi  à 
Schlettadt,  chevalier  de  Saint-Louis, 
tué  en  duel  peu  de  temps  après  son 
mariage,  sans  enfants  ;  2^  le  13  avril 
1777  N...  du  Pin,  sgr  de  Francueil  et 
de  Nohant,  fermier  général,  fils  de 
Claude  du  Pin,  sgr  de  Chenonceaux, 
fermier  général  et  receveur  général 
des  finances  et  de  N...  Carton,  fille 
naturelle  de  Samuel  Bernard,  célèbre 
financier,  et  de  Marie-Anne  Carton, 
dite  Mimi  Dancourt,  de  la  Comédie 
française,  dont  : 

Maurice-François-Elisabeth  du  Pin 
de  Francueil,  capitaine  d'infanterie, 
né  en  1778,  ép.  en  mai  1804  Antôinette- 
Victoire-SopbieDelaborde,  comédienne, 
fille  de  Antoine  Delaborde,  maître 
paulmier  et  oiselier,  et  de  N...  Cloc- 
quart,  dont  : 

Amantine-Lucie-Aurore  du  Pin  de 
Francueil,  née  à  Paria  en  1804,  célèbre 
parmi  les  femmes-auteurs  sous  le  pseu- 
donyme de  George  Sand,  mariée  en 
1822  à  François*Oasimir  baron  Dnde- 
▼ant,  mort  à  fiarbaste^  pr^s  Nérac,  le 
7  mars  1871,  &.gé  de  76  ans,  et  elle  au 
château  de  Nohant,  en  Berry,  le  8  juin 
1870.  (Voy.  Hiiioire  de  ma  vie  y  par 
George  Sand,  1864;  Potier  de  Courcy, 
dans  la  continuation  du  P.  Anselme 
(article  sur  Maurice  de  Saxe),  publiée 
par  la  librairie  f  irmin«Didot). 

Bureléy  d^or  et  de  sable,  au  eranôelin 
de  âinopie. 

.  1746 

Jean-Baptiste-Louls  Andrault,  mar- 
quis de  Maulévrier-Langeron,  comte 
de  Banains,  né  le  4  novembre  1677, 
capitaine  de  dragons,  aide  de  camp  du 
maréchal  Gatinat  dans  sa  campagne  de 
Piémont  en  1693,  puis  dans  celle  de 
Flandre  en  1697;  colonel  du  régiment 
d'Anjou  ;  servit  au  siège  d'^th,  qui  fut 


pris  le  6  juin  1697  sous  le  même  maré- 
chal; à  l'armée  d'Allemagne  sous  le 
maréchal  de  Villeroy  en  1701,  le  suivit 
en  Italie  et  se  trouva  à  toutes  les  afiai- 
resde  cette  campagne  jusques  en  1706; 
il  avait  été  fait  brigadier  le  28  octobre 
1705. 

Il  servit  en  1707  à  Tarmée  de  Pro- 
vence soiis  le  maréchal  de  Tessé,  à 
l'armée  du  Dauphiné  sous  les  maré- 
chaux de  Villars  et  de  Berwick.  Le 
29  mars  1710,  il  fut  fait  maréchal  de 
camp,  passa  à  Tarmée  du  Rhin  eu  1713 
sous  les  maréchaux  de  Villars  et  de 
Bezons  et  se  trouva  à  la  prise  des  villps 
de  Spire,  de  Worms,  de  Kaiserslautern, 
au  siège  de  Landau,  à  la  défaite  du 
général  Vaubonne,  au  siège  de  Fri- 
bourg.  Il  suivit  le  maréchal  de  Ber- 
wick au  siège  et  à  la  prise  de  Barce- 
lone en  1714,  aux  sièges  de  Fontarabie, 
de  Saint-Sébastien,  d'Orgelet  de  Roses. 
Le  30  mars  1720,  il  fut  fait  lieutenant- 
général,  nommé  ambassadeur  extra- 
ordinaire en  Espagne;  commandeur  de 
Tordre  de  Saint-Louis  le  8  avril  1721  et 
chevalier  de  la  Toison  d'or  le  14  octo- 
bre suivant. 

En  1734,  il  fut  employé  à  Tarmée 
d'Italie  sous  le  maréchal  de  Coiguy  et 
contribua  avec  lui  aux  victoires  de 
Parme  et  d^  Guastalla  et  aux  autres 
aflPaires  non  moins  heureuses  qui  abou- 
tirent au  traité  de  Vienne-en  1735.  Par 
une  des  clauses  de  ce  traité,  la  Lor- 
raine et  le  Barrois  furent  attribués  à 
Stanislas,  roi  de  Pologne,  pour  revenir 
à  la  France  après  sa  mort.  De  retour 
en  France,  il  obtint  le  gouvernement 
de  Briarçon.  Il  fut  encore  employé  à 
l'armée  d'Italie  sous  le  prince  de  Conti 
et  eut  l'occasion  de  se  signaler  au 
siège  de  Demont,  dont  il  dirigea  les 
opérations  et  força  la  capitulation  le 
17  août  1744.  Il  fut  créé  maréchal  d^• 
France  le  30  mars  1745.  Au  mois  de 
janvier  1754,  il  se  démit  du  gouverne- 
ment de  Bfiançon  en  faveur  de  son  fils 
et  mourut  à  Paris  le  22  mars  1754, 


565 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


566 


Il  était  fils  de  François  Andrault, 
marquis  de  Maulevrier  et  de  Françoise 
de  la  Veuhe,  fille  N...  de  la  Veuhe,  en 
Lyonnais,  et  de  Françoise  de  Rochefort 
d'Ailly  ;  il  eut  pour  frères  : 

1.  Christophe,  dit  le  comte  de  Mau- 
levrier, chef  d'escadre  en  1738,  com- 
mandeur de  Saint-Louis  eu  1740,  lieu- 
tenant général  des  armées  navales  en 
]750,  mort  à  Paris  le  12  février  1768  à 
lYige  de  87  ans  ; 

2.  Georges-Paul,  chevalier  de  Mau- 
levrier, ^rand-croix  de  Malte,  abbé 
général  de  Saint-Antoine  en  1724  ; 

3.  Claude- Hector,  abbé  dé  Maule- 
vrier, anmônier  de  la  Dauphine. 

Le  maréchal  de  Langeron  ép.  le  24 
mai  1716  Elisabeth  Le  Camus,  fille  de 
Nicolas,  sgr  de  Bligny,  premier  prési- 
dent h  la  cour  des  aides  de  Paris,  et  de 
Marie-Elisabeth  TAnglois,  dont  il  eut  : 
1.  Charles-Claude,  marquis  de  Maulé- 
vrier-Langeron,  comte  de  Chabrières, 
baron  de  Duzé,  lieutenant  général  des 
armées  en  1762,  gouverneur  de  Brinn- 
çon  après  son  père  ;  gouverneur  de  la 
ville  et  château  de  Brest  en  1755,  puis 
commandant  en  second  de  la  province 
de  Bretagne,  chevalier  des  Ordres  du 
roi  en  1784,  mort  le  11  sept,  1791.  Il 
avait  ép.  en  1754  Marie-Louise  Perri- 
net,  fille  de  David-Pierre  Perrinet,  egr 
de  Pezeau,  receveur  général  des  finan- 
ces de  Flandre,  Hainaut  et  Artois  ;  il 
fut  représenté  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  du  bailliage  d'Autun  en 
Bourgogne,  comme  marquis  de  Lan- 
g-eron  et  seigneur  de  Maulevrier,  par 
Christophe  Perrin  d'Arron.  Charles- 
Claude  eut  de  son  mariage  : 

a,  Charles-Pierre,  comte  de  Maule- 
vrier-Langeron,  mestre  de  camp  du 
régiment  de  Normandie,  mort  en  1780  ; 
b.  Louia-Christophe,  sous-lieutenant 
au  régiment  de  Limousin  en  1781,  ma- 
réchal de  camp  en  1814  ;  c.  Marie- 
Louise-Aglaé,  mariée  en  1779  à  Jo- 
seph -  François  -  Louis  -  Charles  -  César, 
comte  de  Pâmas  d'Antigny,    lieute- 


nant général,  pair  de  France,  cheva- 
lier des  ordres  du  roi  (fils  de  Jacques- 
François  et  de  Zéphyrine-Félicité  de 
Rochechouart)  ;  d.  Geneviève-Adélaïde 
ép.  1°  en  1782  Louis-Marie-François  de 
Saint-Mauris,  prince  de  Montbarrey, 
capitaine  colonel  des  Cent  Suisses  do 
Monsieur,  mort  sur  Téchafaud  révolu- 
tionnaire eu  1794  ;  2'  le  1"  avril  1802 
Louis-Stanislas-Kotska,  prince  de  la 
Trémoïlle. 

Alexandre  -  Claude  -  Nicolas -Hector, 
second  fils  du  maréchal,  dit  le  comte 
de  Maulevrier-Langeron,  colonel  du 
régiment  de  Foix,  ép.  Henriette  Castel 
de  Saint-Pierre,  fille  de  Louls-Sébas- 
tie:),  marquis  de  Crévecœur  et  de  Ca- 
therine-Charlotte de  Farges,  remariée 
au  comte  de  Lutzelbourg  ;  il  eut  de  son 
mariage  : 

1.  Alexandre-Pierre,  mort  en  1798;  % 

2.  Amélie-Marie-Elisabeth,  mariée  le 
16  mai  1784  à,  Bernard-Ëmmanuel-Jac- 
ques  Roux,  marquis  de  Puivert,  lieute- 
nant général,  gouverneur  de  Vincenues 
de  1815  à  1830,  mort  à  Paris  en  1832  ; 

3.  Charlotte-Catherine,  mariée  en  1784 à 
Marie-Nicolas  de  Falletans,  fils  de  Paul- 
Bonaventure,  marquis  de  Falletans,  et 
de  Marie-Anne-Sophie-Alexis  de  Klin- 
glin  ;  4.  Catherine-Pauline,  mariée  le 
25  avril  1798  à  Henrl-Victor-Camille 
Fera,  marquis  de  Saint-Phalle,  veuf  de 
Marie-Louise-Sophie  Champion  de  Cicé, 
et  fils  de  PierreCharles-Camille  Fera, 
sgr  de  Saint-Phalle,  et  d'Henriette- 
Françoise-Madeleine  de  Bombelles. 

La  famille  Andrault  e.st  originaire 
de  Nivernais,  connue  depuis  Laurent 
Andrault,  sgr  de  Langeron,  près  Saint- 
Pierre-le-Moutier  vivant  en  1471.  Son 
fils  Charles  ép.  Marie  Gentien  que  Ton 
croit  fille  ou  petite  fille  de  Pierre  Gen- 
tien, prévôt  des  marchands  de  Paris, 
dont  le  fils  Geoifroy,  sgr  de  Langeron 
fut  père  de  : 

1®  Pierre,  qui  continua  la  branche 
aînée,  celle  qui  a  donné  la  série  des  gou- 
verneurs de  la  Charité-sur-Loire  (1577- 


567 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCK 


O^.i' 


1697);  Tun  deux,  Philippe  Andrault, 
maréchal  de  camp,  obtînt  rcrection  en 
comté  de  la  terre  de  Langeron  par  let- 
tres du  mois  d'août  1656  et  fut  main- 
tenu dans  sa  noblesse  par  jugement 
de  M.  Tubeuf  le  8  mars  1669.  Son  fils 
Joseph,  épousa  Jeanne-Madeleine  du 
Gouray,  fille  et  héritière  du  marquis 
de  la  Coste,  près  Saint-Brieuc,  et  prit 
le  titre  de  marquis  de  la  Coste  ;  il  eut 
pour  fils  Lcuis-Théodosc,  lieutenant 
général  en  1744,  commandant  en  chef 
en  Guienne,  marié  1^  à  Augustine  de 
Menou  sans  enfants  ;  2°  à  Marie-Thé- 
rèse de  Damas-Crux  ;  leur  postérité  fi- 
nit avec  Alexandre-Louis  Andrault, 
comte  de  Langeron,  marquis  de  la 
Coste,  fils  unique,  né  en  1763,  colonel 
en  second  au  régiment  du  Médoc,  lieu- 
tenant général  au  service  de  Russie 
ê  en  1799,  gouverneur  d'Odessa,  mort 
en  1831  qui  ne  laissaqu*une  fille,  Diane, 
mariée  au  comte Traczewski,  en  Russie. 


2®  Philippe,  frère  de  Pierre,  fut  l'au- 
teur de  la  branche  de  Maulévrier  e^ 
Bourgogne,  qui  ép.  Charlotte  de  Cre- 
meaux  en  1591,  dont  il  eut  :  Hectu: 
Andrault,  sgr  de  Maulévrier,  qui  èp 
en  1633  Anne  du  Maine,  fille  d*An- 
toine  du  Maine,  sgr  du  Bourg*  de  TEi- 
pinasse,  maréchal  de  camp,  et  de  Ma- 
rie Boyer,  dont  le  petit-fils  Jean-ba^ 
tiste-Louis  fut  le  maréchal  de  Mault^- 
vrier  Langeron. 

Il  y  avait  en  France  trois  terres  sei- 
gneuriales du  nom  de  Maulévrier  ;  ul^ 
en  Bourgogne,  une  en  Anjou,  la  tix'i- 
sième  en  Normandie. 

Ecartelé  :  aux  1  et  4  tVazur  à  3  fi  - 
les  d'argent^  qui  est  Andrault  \aux2ti.^ 
d^argent  à  3fasces  vivrées  de  gutjfi  \, 
et  une  hinde  d'azur^  semée  de  fleurs  U 
lis  d'or  brochante^  qui  est  Gentien. 

(A  Suivre)  L.  R. 


DEUXIÈME  PARTIE 

NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D*ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


LES    VICOMTKS     DE    COULOGNE 
MARQUIS  DE  La  TREMBLAYE 

ou   Là 

FIN   d'une   famille   DE    GENTILSHOMMES 
AU  DIX-NEUVIKMB  SIÈCLE 

Une  noble  existence  vient  de  s'étein- 
dre, existence  dierne,  méritante  et  res- 
pectable entre  toutes.  Charles  Robin 
de  Châteaufer,  marquis  de  la  Trem- 
blaye,  vicomte  de  Couloffne,  s'est  en- 
dormi dans  la  paix  du  seig-neur  le 
10  août  1895,  en  son  château  d'Orce- 
nais  (Cher). 

En  lui  s'éteint  une  de  ces  familles 
d'antique  noblesse  qui,  loin  du  faste 
des  cours,  ont  su  tenir  pendant  plu- 
sieurs siècles  le  premier  rangr  dans 


leur  province,  tant  par  leur  attitu  1^ 
en  temps  de  paix  que  pur  leurs  servi- 
ces à  la  guerre,  comptant  pour  le  p^ 
mier  de  leurs  privilèges  celui  de  ver- 
ser leur  sang  pour  la  Monarchie.  A*: 
moment  où  ce  nom  disparait  dan5  \i^ 
tombe,  nous  croyons  devoir  cousacrt-r 
ces  quelques  lignes  à  son  passe,  aia> 
qu'à  son  dernier  représentant  : 

Guillaume  Robin,  chevalier  aDglsi>. 
faisait  partie  de  l'armée  envoyée  e.. 
Bretagne  par  Henri  III,  roi  d'Au^! 
terre,  pour  y  appuyer  les  prétention 
de  Pierre  Mauclerc  6ur  ce  duché.  11  » . 
fixa  et  y  maria,  en  1232,  sou  fils  : 

Guillaume  II  à  Marthe  de  Quiinberu 
dame  de  Sainte-Maltide.  De  ce  mariac: 
naquit  Jacques  Robin  qui  épousa,  ti 


»'• 


> . 


569 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


670 


1261,  Radeffonde  de  Mortagpne,  fille  de 
Pierre  de  Mortagne  et  de  Jeanne  de 
ClissoD,  et  celle-ci  lui  apporta  en  dot 
la  terre  de  la  Tremblaye. 

Jacques  Robin  suivit,  ainsi  que  son 
frère,  le  roi  Louis  IX  à  sa  seconde 
croisade  et  mourut  sur  la  plage  de  Tu- 
nis, prisonnier  des  iufi  lèîes. 

Suivant  le  Dictionnaire  de  Moréri 
(édition  de  1759),  il  paraît  positif  que 
de  cette  dernière  union  furent  issues 
différentes  branches,  notamment  celle 
des  Robin  de  la  Tremblaj'e,  aînée,  et 
celle  de  Coulogue  dont  nous  allons 
nous  occuper.  Notons  seulement  que 
dans  la  première,  qui  a  produit  plu- 
sieurs chevaliers  de  Malte,  on  doit  ci- 
ter Robert  Robin,  enseigne  des  gen- 
darmes du  maréchal  de  Tavannes, 
honoré  de  l'accolade  par  Charles  IX, 
après  la  bataille  de  Moncontour.  Au 
dix-huitième  siècle,  cette  branche  était 
représentée  par  haut  et  puissant  sei- 
g-ueur  Henri-René  Robin,  chevalier, 
marquis  de  la  J'remblaye. 

La  branche  de  Coulogne  se  sépare 
du  tronc  en  la  personne  de  Jean  Robin, 
écuyer,  sgr  de  la  Prévôtière,  Longre- 
mer,  la  Volaine  et  la  Popaldière,  qui 
servit  en  ses  guerres  le  roi  Charles  VI 
en  1419.  Le  2  avril  1446,  il  fut  déclaré 
noble  et  extrait  de  noble  lignage  par 
sentence  des  élus  de  Poitou  et,  comme 
tel,  exempté  de  la  taille  par  lettres 
patentes  du  Roi  du  2  juin  suivant.  En 
1448,  il  servait  à  Tarrière-ban  de  Poi- 
tou. Par  nouvelles  lettres  du  29  avril 
1451,  il  lui  fut  permis  de  faire  garenne 
en  ses  seigneuries  de  la  Volaine  et  de 
la  Popaldière,  privilège  qui  ne  s'accor- 
dait qu'aux  nobles. 

Thomas  Robin,  issu  de  ce  dernier  au 
cinquième  degré,  par  filiation  suivie, 
vini  s'établir  en  Berry  vers  1576,  en 
qualité  de  Receveur  général  des  finan- 
ces de  cette  province.  Au  temps  de  la 
Ligue,  il  suivit  le  parti  d'Henri  IV  et 
se  jeta  pour  son  service  dans  la  ville 
de  Sancerre  à  la  défense  de  laquelle  il 


contribua  brillamment.  Vers  1605,  il 
acquit  la  terre  et  vicomte  de  Coulogne, 
mouvante  du  Roi  à  cause  de  sa  grosse 
tour  de  Bourges,  et  pour  laquelle  il 
rendit  foi  et  hommage  en  la  Chambre 
des  Comptes,  le  28  avril  1605.  Devenu 
maUre  d'hôtel  de  la  Reine  Marguerite 
(Je  Valois  en  1607,  puis  maître  des  re- 
quêtes de  cette  princesse,  l'année  sui- 
vante, dans  les  provisions  de  ces  deux 
charges,  il  fut  dès  lors  qualifié  vicomte 
de  Coulogne. 

Son  fils  aîné,  Barthélémy  Robin  (1), 
abbé  de  Sorrèze,  évêq'ue  de  Condom  et 
prédicateur  ordinaire  de  Louis  XIII, 
mourut  à  Paris  en  1656,  en  odeur  de 
sainteté.  Dans  sa  première  jeunesse, 
il  avait  été  enlevé  du  château  pater- 
nel par  un  de  ses  voisins,  le  seigneur  de 
Vatan,  qui  croyait  avoir  des  motifs  de 
vengeance  à  assouvir  contre  son  père. 
Enfermé  dans  un  cachot,  l'enfant  y 
languit  pendant  plusieurs  mois,  tous 
les  jours  menace  de  mort,  mais  mon* 
trant  une  grande  fermeté  d'âme  et  se 
livrant  sans  cesse  à  la  prière  ;  c'est  là 
qu'il  conçut  la  vocation  religieuse. 
Finalement,  le  château  de  Vatan  fut 
assiégé  et  pris,  le  seigneur  décapité 
en  vertu  d'un  arrêt  du  Parlement,  et 
sa  famille  éteinte  en  sa  personne.  Dans 
les  chroniques  de  la  province,  ce  dernier 
épisode  des  guerres  féodales  dans  le 
Berry  est  désigné  sous  le  nom  de 
Guerre  de  Vatan,  Il  en  est  fait  mention 
dans  le  Mercure  Français,  année  1612, 
tome  II.  De  plus,  il  a  fourni  un  chapi- 
tre à  Georges  Sand,  dans  son  roman 
intitulé  :  Les  beaux  messieurs  de  Bois* 
doré, 

Charles  Robin  (2"  fils  de  Thomas), 
vicomte  de  Coulogne,  sgr  de  Bellai- 
re,  etc., fut  envoyé  en  négociations  au- 
près de  TEmpereur  et  des  princes  d'Al- 

(I)  Voir  Tarlicle  Sorrèze  dans  )a  GaWa  Chrit- 
liana,  de  même  que  son  oraison  funrbre  pro- 
noncée en  réglise  de  l'abbaye  de  Charonne, 
le  15  mai  i65i>,  et  dans  laquelle  il  e^t  longue- 
ment parlé  de  ses  aïeux.  Ladite  oraison  funèbre 
imprimés  à  Paris^  en  un  vol.  in-S» 


571 


LB  BULLETIN  HÉRALDigUB   DB  FRANCS 


•  »  • 


lemag'ne,  en  1620  ;  plus  tarJ,  homme 
d'armes  de  lacompag'uie  d'ordouuaiice 
du  prince  de  Coudé,  puis  gentilhomme 
servant  du  roi,  puis  capitaine  d'une 
compag'nie  de  chevau-lég-ers  au  rég-i- 
ment  de  la  Meilleraie.  En  1639,  eut 
lieu  en  Lorraine  la  fameuse  journée  de 
Saint-Nicolas  pendant  laquelle  il  com- 
mandait les  Enfants  perdus  ;  il  s'y  dis- 
tingua d'une  façon  si  éclatante  que  le 
maréchal  de  la  ^leilleraie  lui  donna 
Vaccolade^  rare  honneur  qui  avait  été 
déjà  une  fois  conféré  à  un  des  siens  ; 
plus  tard,  par  lettres  patentes  de  1661» 
Louis  XIV  confirma  cette  accolade 
comme  donnée  par  lui -môme.  Par 
arrêt  jdu  conseil  du  13  décembre  1642, 
le  môme  avait  été  déchargé  de  franc- 
fief  et,  dans  cet  arrêt,  est  résumée 
toute  sa  généalogie.  Par  te^^tament 
de  1646|  d'accord  avec  sa  femme, 
Françoise  Heurtault,  il  substitua  par 
indivis  à  tous  ses  enfants  et  descen- 
dants mâles  la  seigneurie  et  vicomte 
de  Coulogne^  avec  tous  les  droits  sei" 
gneuriaux  d'icelle^  quoiqu'il  fasse  pas- 
ser le  sol  de  ladite  terre  à  l'un  d'eux 
seulement. 

Marié  en  secondes  noces  en  1650  à 
Antoinette  de  Montsaulnin,  qui  était 
veuve  de  Gilbert  de  Rivière,  sgr  de 
Riffardeau»  il  maria  son  fils  Pierre  à 
Anne  de  Rivière,  fille  de  celle-ci  ;  de  ce 
mariage  fut  issu  Antoine-François 
Robin  de  Belair,  vicomte  de  Coulo^ne, 
sgr  de  Châteaufer,  etc.,  né  en  1657, 
chevalier  de  Saint-Louis,  lieutenant- 
colonel  du  régiment  de  Bassigny. 
Obligé  de  quitter  le  service  à  cause 
de  ses  blessures,  il  mourut  pension- 
naire du  roi  en  1722.  Il  avait  épousé 
en  Bourbonnais,  le  28  juillet  1698, 
Marguerite  Le  Fer,  fille  de  Charles  Le 
Fer,  sgr  de  ChAteaufer,  etc.,  qui  lui 
apporta  cette  terre  eu  dot.  Eutre  autres 
enfants,  il  on  eut  : 

1*  François-Bal thazar  Robin  duSau- 
2ay,  vicomte  de  Coulonfne,  né  en  1700, 
qui  fut  connu  presque  toute  sa  vie  sous 


le  nom  de  M,  du  Sauzay*    Cap:':. 
au  Royal-ariillerie  eu  1739,    pui»  ■ 
valier  de  Saiut-Louiset  lieutenant-    . 
nel  d'artillerie,  il  avait  assiste  à  dix-L  . 
sièges,   aux    batailles    de    Tont^-L 
Raucou.x,  etc.  M.  du  Sauzay  mouru* 
Brunswick,   le  29  novembre   17Ô7, 
l'armée   de    Hanovre,   victiaie    d  l.: 
épidémie  ;  le  roi  fit  des  pensions  \  r 
veuve  et  à  ses  fillf  s. 

2«  Charles  Robin  de  Château:-: 
II«  du  nom,  vicomte  de  Coulogn^*,  : 
en  1703,  était  connu  au  service  sous  . 
nom  de  chevalier  de  Châteaufer.  L'a: 
née  1757  le  trouve  chevalier  de  Sa:-: 
Louis  et  lieutenant-colon^  1  d'arlil.T 
en  Hanovre,  à  Tarmée  du  maréchal  . 
Richelieu,  après  avoir  assisté  aux  ^. 
ges  de  Philisbourg,  Namur,  Ber^'-  . 
Zoom,  etc.  Kn  1763,  il  était  oo.^l 
directeur  de  l'arsenal  de  Stra&bour^-  • 
peu  après  brigadier  des  armevs  . 
roi. 

Au  commencement    de    la    gu^^-r 
d'Amérique,  lorsque  Benjamin  Fn:/ 
klin  vint  en  France  demander  ai  i*- 
appui,  M.   de  Châteaufer  fut   loin   : 
partager  Tengouement  général   &:  ' 
pour  cette  cause  révolutionnaire  •!  . 
il  prévoyait  dès  lors  les  tristes  co'^r; 
quences  politiques.  Les  commis.>a:r 
américains,  ayant  pu  obtenir  de  .m 
toritc  française  qu'il  leur  serait  fo:.:: 
des  armes  clandestinement,  se  prt^-.L 
tèrent  à  Strasbourg  pour  se  faire  li- 
vrer des  fusils  soi-disant  de  rebat   . 
devait  contenir  Tarsenal  ;  mais  I*^  :. 
recteur,  ne  voyant  en  eux  que   - 
sujets  rebelles  à  leur  souveTaiu  a> 
lequel  le  roi  de  France  était  en  y.  \ 
refusa  net  de  leur  rien  livrer.   C-* 
noble  conduite  lui  valut  la  disg^rAc- 
M.  de  Gribeauval, directeur  génertu 
rartillerio;  il  y  perdît  la  croix  d**  r.  .. 
mandeur  de  Saint-Louis  et  le  grH*i- 
mareehal  de  camp  qu*il  était   sur 
point  de  recevoir  Néanmoins,  le  r 
pour  montrer  la  haute  estime  <? . . 
professait  pour  son  caractère,  le  n^*:.' 


j 


573 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCS 


574 


ma  inspecteur  général  de  rartillerie. 
M.  de  Châteaufer,  mort  à  Paris  le 
3  février  1781,  fut  euseveli  dans  le 
chœur  de  Téglise  St-Gervais  ;  de  sou 
mariage  contracté  le  4  mars  1749  avec 
Agrathe-Thérèse-Hermine  Ogier  (de  la 
famille  des  comtes  dlvry),  il  laissa 
une  fille  mariée  à  M.  de  Treffands» 
grendarme  de  la  garde  du  roi,  et  Charles 
qui  suit. 

Charles  •  Jacques  -  Désiré  Bobia  de 
Châteaufer,  yicomte  de  Coulogne^  sorti 
de  récole  militaire  en  1768  avec  la 
croix  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel, 
peu  après  aide  de  camp  de  son  père, 
était  chevalier  de  Saint-Louis  et  capi- 
taine d'artillerie  au  début  de  la  Révo- 
lution; il  donna  sa  démission  pour 
rester  fidèle  au  Roi.  Nommé  député  de 
la  Marne  au  Corps  législatif  en  1809, 
puis  à  la  Chambre  des  députés  en  1814, 
la  mort  vint  le  fi^apper  en  1817.  Il  avait 
contracté  alliance  à  Paris,  le  25  avril 
1788y  avec  Marie- Jeanne  de  Pinte  ville, 
fille  de  haut  et  puissant  sgr  François- 
Antoine  de  Pinteville,  chevalier,  baron 
de  Cernon,  maréchal  héréditaire  du 
comté-pairie  de  Chftlons-sur- Marne, 
etc.,  et  sœur  du  baron  de  Cernon,  dé- 
puté de  la  noblesse  aux  Etats-généraux 
de  1789. 

De  ce  mariage  furent  issus  :  a.  Char- 
les, sous*lieutenant  dans  la  garde  im- 
périale, mort  dans  la  campagne  de 
Russie  ;  b.  François,  dit  le  vicomte  de 
Châteaufer,  brigadier  aux  mousque- 
taires noirs  en  1814,  puis  capitaine  de 
cavalerie,  mort  en  1822  ;  c.  Jules,  dont 
l'article  va  suivre  \  d.  Maurice,  capi- 
taine d'artillerie,  mort  en  1833;  e.  Blau- 
che,  mariée  &  Alexis  Hénin  de  Chérel, 
ancien  mousquetaire  gris. 

Jules  Robin  de  Châteaufer»  chevalier, 
vicomte  de  Coulogne,  né  le  9  mars 
1799,  fut  garde  du  corps  du  Roi  en 
1817,  puis  officier  de  cavalerie  aux 
chasseurs  de  la  Sarthe;  il  fit,  en  cette 
qualité  la  campagne  d*£spagne  en 
1823,  ayant  sous  ses  ordres  le  marquis 


de  la  Rochejaquelein,  Il  était  capitaine 
et  sur  le  point  d'être  fait  écuyer  caval- 
cadour  du  roi  Charles  X,  lorsqu'éclata 
la  révolution  de  1830  à  la  suite  de  la- 
quelle il  n'hésita  pas  à  briser  son  épée. 
Sacrifiant  son  avenir  militaire  pour  ne 
pas  quitter  le  drapeau  de  ses  pères,  il 
accomplissait  un  sacrifice  plus  héroïque 
encore  que  ceux  qui  se  font  avec  du 
sang  \  car  il  était  de  ceux  qui  s'accom- 
plissent loin  de  l'odeur  de  la  poudre, 
loin  dû  fracas  et  de  Tennivrement  du 
champ  de  bataille,  tous  les  jours  re- 
nouvelles pendant  de  longues  années 
de  silence  et  de  noble  obscurité. 

Rentré  dans  la  vie  civile,  M.  de  Cou- 
logne  avait  fixé  sa  demeure  en  Berry, 
au  château  de  Prégirault  qui  lui  pro- 
venait en  héritage  des  Robin  du 
Sauzay .  Désormais  à  la  campagne,  une 
nouvelle  existence  commence  pour  lui  ; 
voué  à  l'agriculture,  aux  améliorations 
à  la  fois  matérielles  et  morales  du 
pays,  il  consacra  son  temps  au  bien- 
être  des  populations  rurales  qui  l'envi- 
ronnent. Successivement  nommé  maire 
de  Morlac,  vice-président  de  la  Société 
d'agriculture  du  Cher,  membre  du 
conseil  général  du  département  ;  il  est 
maintes  fois  sollicité  de  se  porter  pour 
la  députation,  honneur  que  sa  modes- 
tie lui  fait  refuser.  Fondateur  du  jour- 
nal le  Courrier  du  Berry^  de  même  que 
du  collège  libre  de  Chezal-Benoit,  ins- 
titution qu'il  aidait  à  la  fois  de  sa 
bourse  et  de  son  infatigable  activité, 
il  n'est  pas  une  occasion  de  faire  le 
bien  qu'il  ait  jamais  laissé  échapper. 
Aussi,  lorsqu'à  l'âge  de  82  ans,  ce  juste 
fut  enlevé  à  la  reconnaissance  de  toute 
la  contrée,  le  2  juillet  1880,  on  eût  pu 
à  bon  droit  écrire  sur  sa  tombe  la 
vieille  formule  dont  il  a  été  si  souvent 
abuâé  :  TransUt  benefaciendo. 

Le  vicomte  Jules  de  Coulogne  avait 
relevé  le  titre  de  Marquis  de  la  Trem- 
blaye,  titre  éteint  en  1851  avec  la 
branche  aînée  des  Robin,  par  la  mort 
d'Anne-Adrienne-Ernestine  de  Morta- 


575 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


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guBy  marquise  de  Turin,  fille  unique 
d'Eugrène  Robin  de  la  Tremblaye, 
marquis  de  Mortagne.  —  Le  18  février 
1828,  il  avait  épousé  à  Orcenais^Eve  de 
la  Cour  et  de  ce  mariage,  en  outre  de 
trois  enfants  morts  jeunes,  étaient  is- 
sus :  A.  Charles,  que  la  mort  vient 
d'enlever  ;  B.  Eve,  veuve  du  comte  de 
Simony,  ancien  colonel  de  cavalerie; 
C.  Constance,  mariée  au  comte  de  Cou- 
zin  de  la  Tour-Fondue. 

Jean-Charles  Robin  de  Chftteaufer, 
marquis  de  la  Tremblaye,  vicomte  de 
Coulogne,  né  à  Orcenais  le  18  août 
1830,  fut  le  dernier  rejeton  de  cette 
race  de  chevaliers.  Après  de  brillantes 
études  au  collège  Stanislas,  son  désir 
le  plus  cher  eût  été  d'embrasser  la  car- 
rière des  armes, comme  tous  ses  aïeux. 
Mais  il  était  le  fils  d'un  père,  le  neveu 
d'un  oncle,  tous  deux  démissionnaires 
en  1830,  pour   obéir  à  leurs  convic- 
tions ;  tous  deux  exigèrent  qu'il  sacri- 
fiât, comme  eux,  ses  préférences  pour 
rester  fidèle  à  son  roi  dans  l'exil,  et  le 
sacrifice  fut  consommé  bien  que  son 
cœur  en  saignât  !  Attaché  au  ministère 
des  afiaires  étrangères  pour  tromper 
Toiaiveté,  il  y  travaillait  avec  succès 
depuis   quelques    années,  quand,  en 
1860,  La  Moricière  fit  appel  au  dévoue- 
ment de  la  jeunesse  catholique  pour  la 
défense  du  Saint-Siège  contre  la  Révo- 
lution. Charles   de  Coulogne  brûlait 
alors  du  désir  de  rejoindre  l'élite  dé  la 
noblesse  française  qui  se  pressait  sous 
l'étendard  pontifical  ;  mais,  là  encore, 
la  voix  impérieuse  d'un  père  s'éleva  : 
N'ayant  qu'un  fils  unique  pour  rtjetnn 
de  son  nom,  il  n'entendait  pas  s'en 
séparer.  Et  le  fils,  soumis,  plia  devant 
la  volonté  paternelle.  —  Mais,  à  partir 
de  ce  moment,  sa  carrière  toute  tracée 
était   celle  du  gentilhomme  campa- 
gnardr  et  cette  carrière  l'absorba  tout 
entier  ;  au  lieu  de  se  livrer,  comme  tant 
d'autres,  à  la  vie  de  luxe  et  de  plai- 
sirs parisiens  que  sa  fortune  lui  per- 
mettait, il  resta  établi  au  milieu  des 


champs,  au  château  d'Orcenaîs  ;  il 
n'eut  plus,  dès  lors,  qu'un  souci,  qu'un 
labeur,  celui  de  contribuer  au  bien  des 
campagnes  et  d'y  propager  les  .bonnes 
doctrines.  Voué  aux  améliorations 
agricoles,  maire  de  Nozières,  puis 
d'Orcenais,  il  dota  le  pays  de  routes 
dont  le  besoin  s'y  faisait  sentir,  de 
même  que  d'un  presbytère  bâti  à  ses 
frais  et  pour  lequel  il  obtint  de  l'arche- 
vêché de  Bourges  l'envoi  d'un  curé  ; 
président  du  comité  catholique  de 
Saint-Amand,  associé  à  toutes  les  bon- 
nes œuvres  pour  lesquelles  sa  charité 
était  inépuisable»  il  ne  négligeait  au- 
cune occasion  de  répandre  partout  ses 
bienfaits. 

Enfin,  fondateur  avec  son  père  da 
pensionnat  des  frères  maristes  deSaint- 
Amand,  en  mémoire  de  sa  sœur  Marie- 
Thérèze,  dont  cette  institution  porte  le 
nom,  il  n'épargna  jusqu'au  dernier 
jour  ni  son  zèle,  ni  les  sacrifices  pécu- 
niaires sans  cesse  renouvelles.  Grâces  à 
lui,  dans  un. vaste  édifice  bâti  de  ses 
deniers,  la  jeunesse  chrétienne  de  1% 
ville  reçoit  gratuitement  le  premier 
des  bienfaits  :  l'instruction  primaire 
donnée  par  des  instituteurs  chrétiens. 
Sans  nous  appesantir  sur  ses  œu- 
vres, disons  qu'en  dehors  des  ques- 
tions religieuses,  le  vicomte  de  Cou- 
logne ne  négligea  aucune  occasion  de 
lutter  pour  la  cause  de  la  justice  et  du 
droit. 

En  1862,  k  la  mauifestation  de  Lu- 
cerne,  il  allait  présenter  ses  hommages 
au  prince  exilé  auquel  il  avait  sacrifié 
sa  carrière  et  qui  daigna  l'accueillir 
avec  une  bienveillance  toute  particu- 
lière. De  même,  en  1883,  quoique  déjà 
afiiiibli  par  la  maladie  qui  le  minait, 
il  fut  du  nombre   des  pèlerins  de  Go- 

ritz  pour  aller  s'agenouiller  sur  la  tombe 
de  son  roi. 

Mais,  ses  convictions  si  fermement 
arrêtées  ne  l'empêchaient  pas  d^ôtre 
bienveillant  et  serviable  pour  tous  ;  du 
moment  qu'il  y  avait  dans  sa  contrée 


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LE  BULLETIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCE 


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une  aide  à  donner,  une  misère  à  sou- 
lagrer,  il  était  toujours  prêt  à  faire  le 
bien  de  tous,  sans  distinction  de  prin- 
cipes ni  d'opinion?.  Aussi  avait-il  su 
se  concilier  le  respect  de  toute  la  popu- 
lation du  Berry,  lorsque,  le  14  avril 
1880,  Charles  de  Coulogne  unit  sa  des- 
tinée à  Mlle  Henriette  de  Cbantérac, 
fille  d'Âudoin  de  la  Cropte,  marquis  de 
Chantérac,  et  de  Julie  de  Bassom- 
pierre.  Tout  semblait  lui  sourire  dé- 
sormais, lorsque  la  oaissaûce  d*un  fils 
vint  combler  ses  vœux  les  plus  chers, 
et  ce  fils  destiné  à  perpétuer  son  nom 
reçut  au  baptême  le  nom  de  Jacques, 
en  mémoire  de  son  aïeul  mort  en  croi- 
sade ;  mais  Tenfant  fût  enlevé  par  la 
mort  à  Tâge  de  huit  mois,  après  avoir 
vu  sa  mère  le  précéder  au  tombeau. 
Absorbé  dans  sa  douleur,  M.  de  Cou- 
logfne  y  eût  succombé  si  sa  belle-sœur, 
Mlle  Louise  de  Chantérac  qu'il  épousa 
le  22  septembre  1884,  n'eût  voulu  se 
faire  sa  consolatrice.  Elle  le  rendit  père 
d'un  deuxième  enfant  appelé  aussi 
Jacques,  mort  le  lendemain  de  sa  nais- 
sance, et  de  trois  filles,  Henriette,  Blan- 
che et  Françoise. 

Mais^  frappé  à  jamais  dans  Tespoir 
de  son  nom,  dans  l'avenir  de  sa  race, 
le  malheureux  père  ne  fit  plus  que 
languir.  Atteint  de  cécité,  obligée  de  se 
démettre  de  ses  fonctions  de  maire 
qu'il  ne  pouvait  plus  remplir,  il  était 
miné  par  le  chagrin  et  les  infirmités 
survenues.  La  vie,  dès  lors,  ne  fut  plus 
pour  lui  qu'un  martyre  supporté  avec  un 
courage  et  une  résignation  toute  chré- 
tienne, bien  qu'allégé  par  les  caresses 
de  ses  gracieuses  enfants,  par  les  soins 
assidus  d'une  épouse  qui  a  su  pendant 
des  années  être  pour  lui  l'ange  du  dé- 
vouement. 

Enfin,  le  10  août  1895,  Dieu  le  rap- 
pela à  lui,  et  le  dernier  soupir  du  fils 
des  croisés  s'exhala  avec  la  devise 
qu'il  avait  faite  sienne  : 

In  te,  Domine,  speravi,  non  confun^ 
dar  in  œtemutn. 


La  liguée  des  Robin,  marquis  de  la 
Tremblaye,  vicomtes  de  Coulogne, 
était  à  jamais  éteinte  dans  son  dernier 
rejeton  mâle  ! 

Aux  obsèques  du  défunt,  une  foule 
compacte  se  pressait  dans  l'église  d'Or- 
cenais,  trop  petite  pour  la  contenir. 
Car  leB  petits  et  les  humbles  cou* 
doyaient  les  plus  grands,  tous  réunis 
par  un  même  sentiment  de  tristesse, 
de  respect  et  de  vénération. 

Après  la  cérémonie,  le  clergé,  suivi 
de  la  même  foule  et  des  habitants  des 
châteaux  voisins,  joint  à  celui  de  Pré- 
girault  qui  était  venu  à  sa  rencontre, 
a  accompagné  la  dépouille  mortelle  au 
cimetière  de  Saint-Loup,  où  le  dernier 
des  Robin  a  été  inhumé  près  des  siens, 
suivant  ses  dernières  volontés. 

Armes:  Ecartelé,  aux  1  et  4,  de 
gueules  à  deux  clefs  d'argent  en  sautoir^ 
surmontées  d^une  coquille  de  Saint^Jac- 
ques  du  même  métal  et  cantonnées  de 
trois  trèfles  d'or,  qui  est  la  Tremblaye  ; 
aux  2  et  3,  d^or  au  chevron  de  gtieules 
accompagné  de  trois  palmes  de  sable ^ 
2  en  chef  et  1  en  pointe,  celles  du  chef 
adossées^  qui  est  Coulogne. 

Devise  :  Esse  quam  dici. 

FAMILLE  DE  LA  COUB 

Eve  de  la  Cour,  mère  du  vicomte 
Charles  de  Coulogne,  était  fille  de 
Charles  de  la  Cour,  chevalier,  seigneur 
d'Orcenais  et  de  la  Barre,  ancien  page 
de  Monsieur  Comte  de  Provence,  puis 
officier  au  régiment  de  Provence,  qui 
mourut  maire  de  Saint -Amand,  en 
1827.  Elle  était  sœur  de  M.  Hermès  de 
la  Cour,  gendarme  de  la  maison  du 
Roi,  ensuite  capitaine  aux  dragons  de 
la  garde  royale,  qui,  rendu  à  la  vie 
privée  par  la  révolution  de  1830,  s'a- 
donna à  l'étude  et  devint  un  helléniste 
des  plus  distingués. 

La  famille  de  la  Cour  est  originaire 
de  Lorraine,  suivant  la  tradition,  mais 
fixée  depuis  plusieurs  siècles  en  Berry . 


579 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


La  trisaïeule  de  M"«  de  CoulogTie  était 
une  Vigrnole,  d'une  des  premières  mai- 
sons de  cette  province,  maison  à  la- 
quelle appartenait  Pierre  de  Vignole, 
dit  le  chevalier  la  Hire^  le  célèbre  com- 
pag^non  de  Jeanne  d'Arc.  C'est  des 
Vigfnole  que  provient  la  terre  de  la 
Barre,  apportée  par  Eve  de  la  Cour 
dans  la  famille  Robin  de  Coulog*ne. 

De  même  que  celle  des  Robin,  la 
maison  de  la  Cour  est  à  présent  éteinte. 

D'azur^  d  3  tours  d'argent^  2  ei  1. 

LA    CROPTB  DB   CHANTBRAC 

Les  titres  authentiques  de  la  maison 
de  La  Cropte,  en  Périgord,  remontent 
au  milieu  du  xi*  siècle.  Son  nom  figure 
au  musée  des  croisades  parmi  ceux  des 
chevaliersquiontaccompagnéLouisYII 
le  jeune.  Elle  a  formé  plusieurs  bran- 
ches. L'une,  celle  de  Lenquais,  s'est 
éteinte  au  commencement  du  xvi<*  siè- 
cle par  l'alliance  de  l'héritière  avec 
Gilles  de  la  Tour  d'Auvergne,  seigneur 
de  Limeuil.  oncle  du  vicomte  de  Tu- 
renne,  duc  de  Bouillon. 

Deux  autres  branches  se  sont  for- 
mées au  milieu  du  xvi«  siècle,  celle  de 
Bourzac  et  celle  de  Chantcrac-Beauvais. 

La  branche  de  Bourzac,  récemment 
éteinte,  a  donné  un  évéque-comte  de 
Noyon,  pair  de  France,  en  1733.  Du 
rameau  de  Saint-Abre  sont  nés  :  Jean 
de  la  Cropte,  marquis  de  Saint-Abre, 
lieutenant  général,  tué  avec  son  fils,  le 
comte  de  Rochefort,  à  la  bataille  de 
Sintzheim,  en  1674  ,inscrit  aux  tables 
de  bronze  du  musée  de  Versailles, 
parmi  les  guerriers  célèbres  ;  et  Louise 
de  la  Cropte,  marquise  de  la  Mothe- 
Fénélon,mère  de  l'archevêque  de  Cam- 
brai. Lo  marquis  de  Bourzac  fut  admis 
à  monter  dans  les  carrosses  du  Roi. 

La  branche  de  Chantérac,  aujour- 
d'hui seule  existante,  a  fourni  un 
grand  nombre  d'officiers  distingués. 
Uranie  de  la  Cropte  de  Beauvais-Chan- 
térac,  épousa,  en  1680,  Louis-Thomas 


de  Savoie,  comte  de  Soissons.  La  v* 
comtesse  de  Coulogne  est  fille  do  1^5^** 
quis  de  Chantérac  et  de  Jolie  de  B-.- 
sompierre,  dernière  et  unique  heriv-.: 
de  ce  nom  illustre,  La  marquis*'  : 
Chantérac  a  eu  pour  mère  Claire- F 
selyne    de  Villeneuve  de   Veoc**, 
cette  antique  maison  à  laquelle  app^^i-* 
tenait  Romée  de   Villeneuve,    gra^ . 
sénéchal  de  Provence,  qui  fut  le  ne.:.- 
ciateur  du  mariage  de  Marg'aerite  : 
Provence  avec  Saint-Louis  ;   et  y  r 
aïeules  madame  de  Sévignè   et   sair* 
Jeanne-Françoise  de  Chantai. 

Outre  les  alli  inces  déjà  mention  *.-  « 
de  Savoie,  la  Tour  d'Auvergne,  Fe:  - 
Ion,   Bassompierre,  la  maison    d^ 
Cropte  en  a  contracté  d'autres  ave**  : 
familles  de  la  plus  haute  noblesse,  t- 
les    que  La  Rochefoucauld,    Durf  - 
Bourdeille,  Taillefer,  etc. 

If  azur  ^  d  la  bande  d'*or^  aceompn  r 
de  deux  fieurt  de  lys  du  même^  F  un- 
chef  j  Vautre  à  la  pointe  de  /%vi/. 

Vte  de  S. 


DURFORT 


DIRAS,  LORQB,  civRAC,  ao;ssu:i.. > 

I.ÈOBARD 

(SHtte) 

BRANCHK  DB  LORQK 

XV.  —  Guy-Anselme  de  Durfart.  r 
à  Duras  le  22  août  1630,  duc  de  Lo-.: 
Quintin,  maréchal  de  France,  cli'.v- 
lier  des  Ordres  du  roi,  capitaine  i\e  ?- 
gardes  du  corps,  gouverneur  de  L  r- 
raine,  mort  en  1702.  Il  avait  ép.  Ge:  .' 
viève  Frémont,  fille  de  Nicolas,  -«' 
d'Auneuil,  de  Baudainville  et  de  I  - 
minois,   grand  audiencier  de  FraL  : 
secrétaire  du  Conseil,  puis  garde  •' 
Trésor  royal,  et  de  Geneviève  Dam  :. 
dont  il  eut  :  1.  Guy-Nicolas,  qaî  m.!* 
2.  Geneviève,  mariée  le  8  avril  If».:. 
Louis  duc  de  Saint  Simon  III*  dn  u  y 
pair  d(î  France,  chevalier  des  Orir  - 
du    Roi,    grand    d'Rspagne    dp    ! 


581 


LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


582 


cleisse,  le  célèbre  auteur  des  Mémoires  ; 
3     Geneviève- Marie,  mariée  le  21  mai 
1695,  à  Antoine 'Nompar  de  Caumont, 
duc    de  Lauzun,  marquis  de  Pnygui- 
lliein,  capitaine  des  gardes  du  corps  du 
roi  et  des  cent  gentilshommes  au  bec  de 
corbin,  chevalier  de  Tordre  de  la  Jar- 
retière ;  4.  Elisabeth-Gabrielle,  abbesse 
d'Andrezy;   5.    Claude  -  Suzanne-Thé- 
rèse, abbesse  de  St-Amant,  de  Rouen  ; 
0.    Louise- Gabrielîe,  morte  supérieure 
du    couvent  de  Sainte-Marie  de  Chail- 
lot. 

XYI.  —  Guy-Nicolas  de  Durfort,  duc 
de  Quintin-Lorpre,  ôp.  1°  le  4  déc.  1702 
Oeneviève-Thérèse  Chamilîart,  fille  de 
Michel»  ministre-secrétaire  d'Etat,  con- 
trôleur général  des  finances,  comman- 
deur des  Ordres  du  Roi,  et  d'Elisabeth- 
Thérèse  de  Rebours  ;  2*^  le  14  déc.  1720 
Marie-Anne -Antoinette    de    Mesmes, 
fille  aînée  de  Jean-Antoine,   premier 
président  du  Parlement  de  Paris,  et  de 
Marie-Thérèse  Feydeau  de  Brou.  Il  eut 
du   premier  lit  :  1.  Guy-Mic)iel,   qui 
suit  ;  2.  Louis,  duc  de  Lorgne,  lieute- 
nant général  des  armées  du  roi,  en 
1748,  ép.  le  26  février  1737  Marie-Mar- 
guerite-Reine  de  Butault  de  Marsan, 
en  Bretagne,  dont  il  eut  :  a.  Guy-Au- 
(çûste,    mort   jeune;  b.  Guy-Michel, 
mort  jeune  ;  c,  Guyonne-Marguerite- 
Philippine,  mariée  en  1754  à  Renaud- 
Gésar-Louis  de  Choiseu),  fils  aîné  du 
duc  de  Praslin,  colonel  du  régiment 
de  Poitou,  ambassadeur  à  la  cour  de 
Naples;  4.    Adélaïde-Philippine,    ép. 
le  5J2  mai  1762  Jean-Laurent  de  Dur- 
fort-Civrac,  comte  de  Lorge,  titre  qu'il 
a  pris  en  faveur  de  son .  mariage  avec 
la  permission  du  roi),  fils  de  Tambas- 
sadeur  de  France  à  Vienne.  Jean-Lau- 
rent a  été  Fauteur  de  la  branche  des 
ducs  de  Lorge  d'aujourd'hui.  (V.  plus 
loin.) 

XVIL  —  Guy-Michel  de  Durfort, 
duc  de  Lorge  et  de  Randan,  né  en  1768, 
chevalier  des  Ordres  du  roi  en  1745, 
gouverneur  du  Château-Trompette  à 


Bordeaux,  lieutenant  général  du  comté 
de  Bourgogne  en  1733,  maréchal  de 
camp  en  1740,  lieutenant  général  des 
armées  du  roi  en  1745,  puis  comman- 
dant en  chef,  mort  à  Courbevoie  le  6 
juin  1773  ;  ép.  le  13  juillet  1728  Elisa- 
beth-Philippine do  Poitiers-Rye,  fille 
unique,  née  popthume  de  Ferdinand- 
Joseph  de  Poitiers  de  Rye  d'Anglure, 
dit  le  comte  de  Poitiers  et  de  Neufchâ- 
tel,  2tc.,  et  de  Marie-Geneviève-Ger- 
trude  de  Bourbon -Malause,  dont  :  Marie- 
Geneviève  mariée  le  18  février  1751  avec 
le  duc  de  la  Trémoïlle,  sans  enfants. 

ijR.  DE  civRAC,  aujourd'hui  lorgk 

XI.  —  Jean  de  Durfort,  sgp  de  Ci- 
vrac,  quatrième  fils  de  Jean,  sgr  de 
Duras,  et  de  Jeanne  Angevin,  fut  apa- 
nage par  sa  mère  de  la  seigneurie  de 
Civrac  moyennant  la  renonciation  aux 
autres  droits  dans  la  succession  de  ses 
père  et  mère.  Il  ép.  le  16  septembre 
1524  Louise,  dame  de  Gastelbajac,  fille 
de  Gaston  et  de  MargueritedeMonlezun, 
dont  il  eut  :  1.  Jean-Claude,  qui  suit  ; 

2.  Jacques,  baron  de  Castelbajac,  de 
Montastruc,  ép.  Catherine  de  Castelnau 
deChalosse,  auteur  d'un  rameau  éteint 
au  commencement  du  xvni*  siècle, 
maintenu  dans  sa  noblesse  par  juge- 
ment de  M .  Laugeois  le  26  janvier  1695  ; 

3.  François,  mort  sans  enfants. 

XII.  —  Jean-Claude  de  Durfort,  ba- 
ron de  Civrac,  chevalier  de  l'Ordre  du 
Roi  en  1564  ;  avait  ép.  le  17  septem- 
bre 1553  Madeleine  d'Aydie,  fille  de 
Geoffroy,  sgr  de  la  Guitinière  et  de 
Cécile  de  Rodarel  de  Fressinet,  dont  il 
eut  :  1.  Geoffroy,  qui  suit  ;  2.  Charles, 
marié  à  Jeanne  de  Lannes,  fille  d'Odet, 
sgr  de  Bouilh  et  N...  de  Maurat,  dont 
un  fils,  Geoffroy,  baron  de  Cuzaguez, 
marié  en  1627  à  Lucie  de  la.  Rochefou» 
cauld,  fille  d'Isaac,  baron  de  Monten- 
dre,  et  d'Hélène  de  Fonsèque  ;  Geoffroy 
mourut  peu  de  temps  après  son  ma- 
riage et  sa  veuve  se  remaria  le  22 


583 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE   DE  FRANCE 


584 


avril  1630  à  César  de  Costentin, 
comte  de  Fismes  et  de  Tourville,  mort 
en  avril  1647  ;  3  et  4.  François  et  An- 
toine, morts  sans  postérité  ;  5.  Cécile, 
mariée  le  13  juin  1592  à  Pons  de  Pons, 
sgT  de  Bourg"  Charente  et  de  Brosses  ; 
6.  Françoise,  mariée  à  N...,  sg*r  de 
Courras. 

XIII.  —  Geoffroy  de  Durfort, baron  de 
Civrac,  chevalier  de  TOrdre  du  Roi,  ép. 
le  30  juillet  1589  Margfuerite  de  1  Isle, 
fille  de  Gaston,  sg:r  de  la  Rivière  et  de 
la  Lande,  et  de  Bonaventure  de  Lur, 
dont  il  eut  :  1.  Charles,  qui  suit; 
2.  Madeleine,  baronne  de  la  Lande, 
ép.  le  29  octobre  1633  à  Bordeaux  Gas- 
pard de  Courtenay,  sgr  de  Bleneau,  de 
Neufvy,  de  THermite  et  de  Plancy, 
fils  d'Ëdme  et  de  Catherine  du  Sart. 

XIV.  —  Charles  de  Durfort,  baron 
de  Civrac,  sgv  de  la  Lande,  de  Rigraud 
et  de  Villemartin,  capitaine  de  cheirau- 
légers  en  1623,  mort  en  1626,  avait 
ép.  le  12  janvier  1622  Eléonore  de  Cal- 
vimont,  fille  de  Léon,  conseiller  au 
Parlement  de  Bordeaux,  et  de  Margue- 
rite de  la  Lande,  dont  il  eut  : 

XV.  —  Jacques  de  Durfort,  marquis 
de  Civrac  en  Bazadois,  obtint  Térection 
de  la  terre  de  Civrac  en  marquisat  par 
lettres  patentes  du  mois  de  décembre 
1647,  sénéchal  et  g-ouverneur  de  Baza- 
dois le  25  janvier  1655  ;  il  ép.  le  11  dé- 
cembre 1642  Henriette  de  Jaubert  de 
Barault,  fille  d'Antoine,  sénéchal  de 
Bazadois,  gouverneur  du  comté  de 
Foix  et  de  Claude  de  Saulx-Tavannes, 
dame  de  Mirebel,  dont  il  eut  :  1 .  Claude, 
qui  a  continué  la  descendance  et  qui 
viendra  après  son  frère  Aimery,  dont 
la  postérité  s'est  éteinte  après  deux  gé- 
nérations ;  2.  Charles,  dit  le  marquis 
de  Civrac,  marié  à  Angélique  Acarie, 
dame  du  Bourdet,  dont  :  Henriette- 
Françoise,  mariée  le  20  mai  1721  à 
Charles-Louis-Auguste  Fouquet  qui 
fut  depuis  le  maréchal  duc  de  Belle- 
Isle,  sans  enfants  ;  3.   Aimery,    qui 


viendra  avant  son  frère  ;  4.  Mar- 
guerite, mariée  à  Jausserand,  mar- 
quis de  Génissac;  5.  Marthe,  ma- 
riée à  Ezéchiel  de  Mélac,  lieutenant 
général  des  armées  du  roi,  gouver- 
neur de  Landau  ;  6  et  7.  deux  filles  re- 
ligieuses. 

XVI. — Aimery  de  Durfort-Civrac, 
comte  de  Blanzac,  baron  da  la  Lande, 
sénéchal  de  Bazadois,  ép.  en  1723  Ga- 
brielle  de  Saint-Maure,  fille  de  Guy  et 
de  Louise-Thérèse  des  Porcellets  de 
Maillane,  dont  : 

XVII.  —  François-Aimery  de  Dur- 
fort,  comte  de  Blaignac,  appelé  le 
marquis  de  Civrac,  un  des  nienins  de 
M.  le  dauphin,  1772,  colonel  au  régi- 
ment d'Aunis,  puis  colonel-lieutenant 
du  régiment  Royal  des  vaisseaux  du 
roi,  brigadier  d'infanterie,  maréchal  de 
camp,  ép.  le  14  mai  1747  Marie-Fran- 
çoise de  Pardaillan  de  Gondrin  d'An- 
tin,  fille  aînée  du  duc  d'Antin,  pair  de 
France,  et  de  Fraucoise-GilonDe  de 
Montmorency  -  Luxembourg,  dont  il 
eut  :  1.  Venant-Aimeric-Louis-Henri, 
né  en  1751,  maréchal  de  camp  eu  1788, 
décédé  en  émigration  ;  2.  Amable-Cé- 
cile,  née  en  1757,  mariée  avec  Armand- 
François  Hennequin,  marquis  d'Ecque- 
villy,  piir  de  France,  lieutenant  géné- 
ral des  armées,  etc.;  3.  Louise- Adé- 
laïde-Victoire, mariée  à  Charles-Gas- 
pard, marquis  de  Clermont-Tonnerre, 
capitaine  au  régiment  du  Roi,  cavale- 
rie, maréchal  de  camp,  petit-fils  du 
maréchal,  fusillé  à  Lyon  en  1793; 
4.  GiletteFélicité-Emilie-Louise.  ép. 
Antoine-LouîsrClaude  d'Kstutt  deTra- 
cy,  colonel  d'infanterie,  pair  de  France, 
membre  de  l'Académie  ifrançaise  ;  5.  An- 
gélique-Victoire, ép.  Henri-Georges- 
César,  comte  de  Chastellux. 

Jacques-Henri  de  Durfort,  chevalier, 
sgr,  comte  de  Civrac,  fils  de  N...  de 
Durfort  et  d'Elisabeth  de  la  Porte  de 
Puyferrat  (dont  on  ignore  la  jonction 
avec  les  précédents)  ép.    Marie-Fran- 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


586 


^oîse  de  Calvimont,  et  vivait  en  1737. 
L)e  ce  mariag-e  sont  issus  : 

1  -  Henri-Joseph,  vivant  en  1737. 

2-  Jean-Laurent,  vivant  en  1737. 

3.  Marie,  ép.  le  25  avril  1737  Pierre 
Je  la  Porte,  chevalier,  sgr  de  Puy fer- 
rat  et  deLastourSjfilsde  Charles-Joseph 
sgT  de  Beaulieu  et  de  Puyferrat  et  de 
Françoise  de  Fayoîle. 

XVI  6<«.  —Claude  de  Durfort,  dit  le 
comte  de  Civrac,  sénéchal  deBazadois, 
ép.  Marguerite  de  Carie,  fille  de  Jean, 
écuyer,  sgrdu  Trajet  et  de  Galiotte 
d'^Aubèze,  dont  il  eut  :  1.  Jacques,  qui 
suit  ;  2.  le  comte  de  Durfort,  exempt 
des  grardes  du  corps,  puis  aide  major- 
g-enéraldela  maison  du  roi;  3.  N.., 
mariée  vers  1758  à  Ferdinand,  comte 
de  Grammont,  en  Franche-Comté,  ma- 
réchal de  camp. 

XVlI.  —  Jacques  de  Durfort,  dit  le 
marquis  de  Durfort-Civrac,  puis  ap- 
pelé duc  de  Civrac,  colonel  du  rég-iraent 
de  Royal-Vaisseaux,  ambassadeur  de 
France  à  Naples,  puis  en  1766  à  Vienne 
auprès  de  l'Empereur  et  de  l'Impéra- 
trice reine  de  Hongrie  et  de  Bohême, 


chevalier  des  Ordres  du  roi,  1776,  avait 
ép.  N..  de  la  Faurie,  fille  de  Jean- 
Baptiste,  conseiller  au  parlement  de 
Bordeaux,  et  de  Marie  de  Lageard  de 
Cerval,  dont  il  eut  : 

1.  Jean-Laurent  qui  suit  ; 

1.  N...,  mariée  le  15  mars  1760 à  N... 
de  Donissan  marquis  de  Citran,  colonel 
aux  grenadiers  de  France,  présentée  à 
la  cour  le  2  avril  1764  ; 

3.  Jeanne,  mariée  le  17  juin  1765  à 
Louis- Marie- Joseph  de  Lescure,  baron 
de  Ste-Flère,  de  Valderies,  etc.,  mous- 
quetaire du  roi  de  la  première  compa- 
gnie, mort  en  1784,  dont:  Louis- 
Marie,  marquis  de  Lescure,  illustre 
chef  de  la  Vendée,  mort  de  sa  blessure 
après  la  bataille  de  Cholet,  le  3  novem- 
bre 1793  ;  il  avait  épousé  sa  cousine 
Marie- Louise -Victorine  de  Donissan 
de  Citran,  auteur  des  Mémoûrs  sur  la 
Vendée,  remariée  en  mars  1802  à  Louis 
du  Vergier  marquis  de  la  Rochejaque- 
lein,  frère  de  Henri,  le  célèbre  héros 
vendéen. 


(A  suivre J 


L.  R. 


Notes  d'État'  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    DE    SEPTEMBRE 

BT  RAPPBL  DBS  MOIS  PRàcéDBNTS 


Gustave  de  la  Croix  de  Ravignan, 
ancien  officier  de  cavalerie,  troisième 
fils  de  Marie-Raymond-Gustave  de  la 
Croix  baron  de  Ravignan,  maître  des 
requêtes,  sénateur  des  Landes  et 
conseiller  général,  né  en  1830,  décédé 
le  2  décembre  1891,  marié  en  1856  à 
Marie-Gasparine  Devienne,  déccdée  en 
1874,  avec  Pauline  Mame,  fille  de  Paul 
Marne  et  de  M"«  Mame  née  Dalloz. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  6  juillet 
en  réglise  métropolitaine  de  Tours. 

La  bénédiction  nuptiale  a  été  don- 
née par  M.  Tabbé  Chesnelong. 


* 

Les  témoins  étaient,  pour  le  marié  : 
le  duc  de  Brissac  et  M.  Devienne,  son 
oncle;  pour  la  mariée  :  son  frère, 
M.  Edmond  Mame,  et  son  oncle, 
M.  Albert  Ramel. 

Le  marié  est  le  petit-fils  de  Jean- 
Hippolyte  la  Croix  de  Ravignan,  baron 
de  l'Empire  par  décret  impérial  du 
23  mars  1814, capitaine  aide  de  campdu 
général  de  Flahault  ;  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  né  en  1791,  décédé  en 
1873,  frère  du  célèbre  prédicateur 
l'abbé  de  Ravignan,  de  la  compagnie 
de  Jésus.  L'un  et  l'autre  étaient  t.'j  de 


587 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANGE 


Bernard-Paul-Pierre  la  Croix  de  Ravi- 
frnan  et  de  Catherine-Rose-Henriette 
Mel  de  Saint-Céran,  qui  était  fille  d'un 
receveur  général  des  finances  du  bu- 
reau des  trésoriers  de  France  de  la 
généralité  de  Montauban. 

Le  baron  de  l'empire,  neveu  de  la 
maréchale  £:;elmans,  appartenait  à 
une  ancienne  famille  de  fiayonne  qui 
avait  acquis  la  terre  de  Ravignan  au 
commencement  du  xviii^  siècle  ;  il  ép. 
Marie-Claire-Pulchérie  Navarre,  dont  il 
eut  :  1.  Marie-Raymond- Gustave,  qui 
suit;  2.  Xavier»  marié  et  père  de  : 
a.  Paul;  b,  Henri;  c.  Marie-Antoi- 
nette ;  3.  et  une  fille,  mariée  en  1860  à 
André  Devienne. 

Marie-Raymond-Gustave  de  la  Croix, 
baron  de  Ravignan,  ép.  Marie-Gaspa- 
riue  Devienne,  dont  il  eut  :  1.  Jean- 
Marie  -  Xavier ,  baron  de  Ravignan, 
conseiller  général  des  Landes,  né  en 
1858;  2.  Raymond;  3.  Gustave,  le  nou- 
veau marié  ;  4.  André. 

(V.  V Armoriai  du  premier  Empire^ 
par  le  v*«  Révérend,  t.  m,  p.  17.) 

J^miVeV-Marie-Josèphe  de  la  Croix  de 
Ravignan,  sœur  de  Bernard -Paul- 
Pierre,  née  à  Rayonne  le  9  mai  1788, 
ép.  le  4  février  1808  Remy-Joseph-Isi- 
dore  comte  Exelmans,  né  en  1775,  pair 
de  France,  maréchal  de  France  en  1851, 
sénateur  grand  chancelier  delà  Légion 
d'honneur. 

Uaxur^  à  la  croix  <Por  cantonnée  de 
quatre  roses  de  même. 

Charles-Joseph  Blanc  de  Lanautte, 
vicomte  d'Hauterive,  ancien  secrétaire 
d'ambassade,  fils  de  Auguste-Maurice 
comte  d'Hauterive,  décédé,  et  d'Alix- 
Marie- Adrienne  de  Nédonchel,  décédée, 
veuf  de  Rosa  Davis,  avec  Marie-José- 
phine Livingston,  veuve  de  N...Cam p- 
boll-Boyd. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Paria  dans 
le  courant  du  mois  de  juillet. 


Alexandre -Maurice    Blanc  de    L-- 
nautte,  chevalier,  puis  comte  de  1  K:i- 
pire  sous  la  dénomination  d'Hauttr: 
par  lettres-patentes  de  1808  et  de  Ib 
né  en  1754,  garde  des  archives  des  r  - 
lations  extérieures,  conseiller  d'Etat  - 
membre  de  Tlnstitut,  commandeur 
la  Légion  d*honneur,  mourut  en  1k 
sans  postérité  instituant  pourheriti  -• 
ses   deux   neveux  :   1.   Pierre  -  Lou - 
Auguste-Bruno  ;  2.  Maurice-Brano. 

Pierre-Louis -Auguste -Bruno  Bi- 
de Lanautte,  comte  d'Hauterive,   -- 
puté  de  la  Drôme  en  1840;    direct- . 
aux  affaires  étrangères,  mort  à  Pau  - 1 
1870,  fut  autorisé  en  1828  à  ajoute:  ^ 
son  nom  celui  d'Hauterive;  il  était  l- 
de  Joseph  Blanc  de  Lanautte,  lieuf- 
nant  de  roi,  chevalier  de  Saint-Loi.  i. 
11  ép.  sa  cousine  Mélanie  Blanc  de  L^ 
nautte  dont  il  eut  deux  enfants  :  1.  A  :- 
gnste- Maurice,  marié   1»   en  184*2.  ;. 
Alix  de  Nédonchel  ;  2*  en  1867  à    i 
princesse  Adèle  DondoukoffKorsak  -" 
sans  enfant  ;  il  eut  de  son  premier  r  .v 
riage  :  a.  Auguste-Henri,  comte  d'Iî  - 
terive,  ancien  secrétaire  d'ambas^a: 
marié  en  1869  à  Hélène-Elisabrth  : 
Staal;  6.   Charles-Joseph,    le    ma-;  . 
veuf  de  Rosa  Davis,  dont   :   Maur  • 
Thomas-Edward;  c.   Albert-Mauri- . 
officier  d'infanterie  ;  2.  Marie-An^» .  - 
mariée  en   1848  à  Louis-Aug-ust»-  . 
Villecot  de  Rincquesen. 

Maurice -Bruno  baron  d'Hauteri» 
frère  de  Pierre-Louis-Auguste,  fat  ^:- 
sul  général  de  France;  il  ép.  !•  -• 
1838  N...  Lacathon  de  la  Forest;  2*  ". 
1846  Augustine-Marie-Caroline  La*- 
thon  de  la  Forest,  sa  belle-sœur,  d.  * 
il  eut  : 

1.  Auguste-Etienne,  baron  d'Ha::-. 
rive;  2.   Louisa,  mariée    à    Ge^irpT- 
Raynaud  ;  Inès,  mariée  à  M*  Berthul .: 
4.  Renée. 

(V.  V Armoriai   du  premier  E»  p 
par  le  vicomte  A.  Révérend,  1. 1,  p.  'j^ 

Parti  :  au  î^,  écariel^  en  sautoir  d  -  - 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANGE 


590 


//^Ttt  et  cTasur;  au  -8*,  de  gueules  au 
cygne  d* argent. 


«»MM>»WM«<M»»»<MM>^ 


Joseph  d'OzoQville,  fils  de  Henri- 
Marie-René  d'Ozonville,  décédé,  et  de 
Pauline  de  TËstourbeilIon,  avec  Su- 
zanne Bouët-Willaumez,  fille  du  comte 
René  Bouët-Willaumez  et  de  la  com- 
tesse née  Desmoutis. 

Le  mariafife  a  été  célébré  à  Vannes 
dans  le  courant  du  mois  d'août, 

La  famillç  d'Ozonville  ou  d'Ozou- 
ville,  originaire  de  Normandie,  était 
représentée  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  du  bailliage  secondaire  de 
Saint-Sauveur  le  Vicomte  par  Louis- 
François  d'Ozou  ville,  officier  descanon- 
niers  gardes  côtes  et  par  Jacques-Ân- 
dré-François  d'Ozonville,  chevalier, 
sieur  du  Mesnil.  (Catalogue^  p.  58.) 

Le  chef  actuel  de  la  famille  est  Al- 
pUonse-Marie-François  d'Ozonville,  au 
château  de  la  Roche -Picbeiner,  par 
Moussurs  (Mayenne},  marié  à  Marthe- 
Marie-Marguerite  de  Tigné,  qui  a  trois 
frères  :  1.  Henri -Marie-René,  le  père 
du  nouveau  marié  ;  2.  Xavier-Marie- 
Georges  ;  3.  Stanislas-Marîe-Jean  ;  et 
deux  soeurs  :  Marie-Lucie-Constance, 
mariée  à  Armand-René  de  Crochard  ; 
Isabelle-Marie-Mathllde,  mariée  à  Char- 
les de  Croze  de  Clesme. 

De  gueules^  à  la  pile  d*argent  accostée 
de  six  losanges  de  mémen 

(Y.  pour  la  notice  sur  la  famille 
Bouët^WilIaumez,  le  Bulletin  de  1888, 
col.  116.) 

De  gueules^  au  vaisseau  habillé  et 
f'quipt*  émargent,  entouré  cTiin  cercle 
divisé  d'^or;  au  chef  d'or^  chargé  d*une 
épée  de  sable  et  d'une  ancre  d'argent 
posées  en  sautoir. 

Devise  :  Consilio  manuque. 


MMWWWM^^>^^»WW^ 


Alduin-Wlgrin  marquis  de  Taillefer 
et  de  Emma-Félicie  de  Tailhardetde  la 
Maisonneuve,  décédés. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  3  sep- 
tembre en  réalise  Saint-Pierre  de  Cob 
(Dordogne).  La  bénédiction  nuptiale 
a  été  donnée  par  M.  Tabbé  de  Vareil- 
les-Sommyères,  grand  vicaire  du  dio- 
cèse de  Poitiers,  parent  du  marié. 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  le 
marquis  de  Maillard-Lafaye  et  le  comte 
Roger  de  Galard-Béarn  ;  ceux  de  la 
mariée  :  M.  de  La  Chapouiie  et  le 
comte  de  Lestang. 

(V.  pour  la  maison  de  Maillard  de  la 
Faye  et  de  la  Combe,  en  Périgord,  le 
Bulletin  de  1893,  col.  561.)  ' 

D^azur,  d  trois  pommes  de  pin  d'or^ 
posées  2  et  î.) 

(V.  pour  la  maison  de  Taillefer,  en 
Périgord,  le  Bulletin  de  1894.  col. 
284-288.) 

De  gueules^  à  un  bras  vêtu  d*argent 
mouvant  du  canton  dextre,  tenant  une 
épée  du  même  montée  d'or  et  oisant  sur 
une  barre  de  fer  de  sable^  posée  en  barre 
et  accompagnée  de  deux  étoiles  d'or 
(aliàs,  deux  molettes  d'éperon  à  8  raisj^ 
une  en  chef  et  Vautre  en  pointe. 


«■^^«.^^^^^^www» 


Le  comte  Oeorges  de  Maillard,  comte 
d'Hust  et  du  Saint-Empire,  avec  Ma- 
deleine de  Taillefer,  fille  unique  de  < 


Marie-Léon-Gcor^M  Espéronnier,  doc- 
teur en  droit,  avocat  à  la  cour  d'appel 
de  Paris,  fils  de  M.  Roger  Espéronnier, 
ancien  chef  de  division  à  Thôtel  de 
ville  de  Paris,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  et  de  N...  de  Grolée-Viri- 
ville,  décédée,  avec  Marie-Ma'leleine 
Imbert  de  Trémolles,  ou  de  TrémioUes. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  3  septem- 
bre à  la  cathédrale  de  Moulins  (Allier). 

Les  témoins  du  marié  étaient  :  MM. 
Edgard  Espéronnier,  son  frère,  et  Fran- 
çois Davand,  son  cousin  germain,  qui 
remplaçaient  son  oncle,  le  marquis  de 
Ripert  d'Alauzier,  et  son  cousin, 
M.  Fernand  de  Ramel,  député  du  Gard, 
empêchés  au  dernier  moment  de  venir 
à  Moulins  ;  ceux  de  la  mariée  étaient  : 


591 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


5:' 


MM.  Thomas  des  Colombiers  de  Bois- 
inarinaia  (Marie  -  François  -  Gabriel- 
(jtiorges)  et  Marie-François-Gabriel  de 
(>hampig'ny,  propriétaire  à  Trevol,  ses 
oncles. 

Le  marié  est  le  petit-fils  d'un  prési- 
dent de  chambre  à  la  cour  d'appel  de 
Montpellier  et  le  petit-neveu  du  gé- 
néral François  -  Dominique  -  Victor- 
lîdouard  Er-péronnier,  qui  fut  député 
de  l'Aude,  maréchal  de  camp,  com- 
mandeur de  la  Lég-ion  d'honneur  le  27 
février  1850. 

La  famille  Imbert  de  Trémiolles  est 
originaire  d'Auvergne.  Kl!e  s'est  divi- 
visée  en  plusieurs  branches  dites  de 
Montruflfet,  du  Chemin,  de  Trémiolles, 
de  Viverols.  La  branche  dlmbert  de 
MontrutFet  dont  elle  serait  issue  a  pris 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  no- 
blesse. 

Vazui\  au  chevron  d'argent^  accom^ 
pagne'  de  deux  têtes  de  lion  arrachées 
d*or  et  d^une  gerbe  de  hlv  en  pointe  de 
même  ;  au  chef  cousu  de  gueules,  charge 
de  trois  étoiles  d'or. 


^W^^^^I»«<^^^^^«MM 


Henri  de  Roffignac,  fils  puîné  du 
cbmte  René-Joseph- Astier  de  Roffignac 
et  de  Marie-Théodule  de  Villelume, 
avec  Marie  O'Callaghan,  fille  de  Luc- 
Auguste  O'Callaghan  et  de  Camille- 
Julie-Irène  de  Vathaire,  décédée. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  11  sep- 
tembre à  Paris. 

Le  marié  appartient  au  rameau  de  la 
branche  de  Sannat  établie  dans  la 
Haute  Marche  dont  le  chef  est  Gédéon, 
marquis  de  Roffignac,  né  en  1852,  fils 
d'Albéric  marquis  de  Roffignac  et  de 
Laurence  Drouillard  de  la  Marre. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  116.) 

D^or^  au  lion  de  gueules. 

Devise  :  Premier  chrétien  du  Limou- 


sin. 


tf>^^*M*»^^^ft0*0>a*t^^ 


Paul  de  Croismare,  ou   Groixmare, 
fils  du  comte  Eugène  de  Croismare  et 


de  Victorine  Patouillet  de  Deservillicr? 
avec  Mlle  Pauline  Fisler, 

Le  mariage  a  été  célébré   le   12  s  :- 
tembre  à  Courbe  voie  (Seine), 

Cette  maison  originaire  de  Norman- 
die est  comme  depuis  le  xi«  siècle,  ■  : 
par  filiation  suivie  depuis  1270.  Elle  t 
été  maintenue  dans  sa  noblesse  dV\* 
traction  en  1666.  Par  lettn^s  paient  s 
de  1767  elle  a  obtenu  le  titre  de  mar- 
quis et  a  été  trois  fois  admise  aux 
honneurs  de  la  cour  en  1775,  83  et  si 
Elle  a  également  marqué  dans  le  cler- 
gé par  un  archevêque  de  Rouen  •  i 
1482,  dans  Tarmée  par  quatre  officie:': 
généraux, grand  croixet commandeur- 
de  Saint-Louis  ;  dans  la  mag'istratur 
par  un  président  de  Téchiquier,  un  s  : 
parlement  et  trois  premiers  présideot? 
de  la  cour  des  aides  de  Bouen  e: 
dans  Tordre  de  Malte  par  six  chevs* 
liers. 

Elle  s'est  divisée  en  plusieurs  bran- 
ches ou  rameaux.  Le  père  du  mar> 
est  le  chef  du  troisième  rameau.  Il  a 
deux  enfauts  :  1.  Paul,  le  nouveau 
marié  ;  2.  Eugénie. 

D'azur^  au  léopard  d*or  passant. 
Supports  :  Deux  sauvages. 
Cimier  :  une  tête  de  léopards 


mt*0^^*^^f*0*^0»f*^^ 


.4 ^din-François- Jean-Marie  marqui> 
de  Sélouy,  sous-lieutenant  au  11* oui* 
rassiers,  fils  d*Âlain-Paul-Mar|^uerite- 
Raoul  Le  Chartier  marquis  de  Sédonv 
décédé  en  1892,  et  de  Jeanue^Marie 
Virginie  de  Nugent,  avec  Marie*Jo5e- 
phine-Ernestiue-Louise-Madeleine  di 
Bremond  d'Ars,  fille  de  Eusèbe-Fran* 
çois,  vicomteEusèbe  de  Bremond  dWrs, 
décédé,  et  de  Jeanne-Louise- Marie* 
Hénriette-Berthe-lsabelle  de  Mou^'^iv 

Le  mariage  a  été  célébré  le  15  sep* 
tembre  à  Paris. 

(V.  pour  la  notice  sur  la  famille  Le 
Chartier  de  Sédouy,  originaire  de  N\>r* 
mandie«  où  elle  a  été  maintenue  en 


93 


LB  BULLETIN  HéRALDIQUB  DB  PRANCB 


594 


666,  le»  Bulletins  de  1887,  col.  220; 
892,  col.  48.) 

L.e  marié  a  une  sœur  Marguerite, 
Qariée  à  Louis  Michel  de  Montuchon, 
lont  :  Pierre,  Antoinette  et  Camille. 

lyazHr^  à  la  fasce  alésée  d*or^  soute' 
ut  rit  deux  perdrix  du  méme^  accompa- 
frtre  en  pointe  d*un  tronc  d*olivier^ 
ettillé  de  chaque  côté  de  trois  feuilles 
lussî  d^or. 

La  mariée  a  un  frère,  le  vicomte 
3ruy  de  Bremond  d'Ars,  marié  à  Marie- 
Vladeleiae  Roullet  de  la  Bouillerie  et 
ieux  sœurs. 

(V.  pour  la  notice  sur  Bremond 
l^Ars  en  Saîntonge,  les  Bulletins  de 
1890,  1892  et  1893.) 

UT  azur  ^  à  V  aigle  éployée  d^or^  languée 
de  gueules. 

Devises  :  In  fortuna  virtutem  ;  — 
Xobilitas  et  virtus\  —  Virtutem  ars, 
virtute  Mars. 


WM^^^^^^^^^tMMM^ 


Paul  d'Allemagne,  camérîer  de  S.  S. 
Léon  XIII,  fils  de  Léon  d'Allemagne  et 
de  Camille  Mornay,  décédée  en  1882, 
avec  Aline  d'Abbadie  d'Arrast. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  23  sep- 
tembre à  Saint-Jean-de-Luz. 

Balthazar  d'Allemagne  ép.  Marie 
La  Salle  et  en  eut  : 

Claude  d'Allemagne  [aliàs  Dallema- 
gne),  né  à  Peyrieux  dans  la  Bresse  le 
8  novembre  1754,  aïeul  du  marié  ;  il 
fut  général  de  division  en  1796,  baron 
de  TEmpire  du  19  juin  1813,  et  mourut 
le  27  juin  de  la  même  année.  Engagé 
volontaire  en  1773  ;  sous-lieutenant  au 
régiment  de  Haynaut  en  1791,  il  fut 
nommé  chevalier  de  Saint-Louis  le 
10  juin  1792;  il  avait  fait  les  campa- 
gnes d'Amérique  de  1777  à  1783,  sous 
le  comte  d'Estaing.  Sorti  des  cadres  de 
Vaucienoe  armée  ses  talents  militaires 
lui  assurèrent  un  avancement  rapide 
dans  les  rangs  de  l'armée  nouvelle  ;  il 
fut  lieutenant  le  19  juin  1792,  capitaine 


le  25  septembre  suivant,  chef  de  ba- 
taillon devant  Toulon  en  1793,  général 
de  brigade  en  1794  et  général  de  divi- 
sion le  28  thermidor  an  IV. 

Réformé  à  cause  de  ses  blessures  il 
fut  nommé  par  le  Sénat  député  au 
corps  législatif;  il  reprit  du  service  en 
1807jusques  en  1810  et  fut  nommé 
commandant  ou  commandeur  de  la 
Légion  d'honneur  et,  comme  nous 
l'avons  dit,  baron  de  l'Empire  quel- 
ques jours  avant  sa  mort.  Il  avait 
épousé  Jeanne-Christine  Gaudet  dont 
il  eut  de  ix  enfants.  Son  titre  fut  con- 
firmé en  1817  en  faveur  de  son  fils 
aîné.  Clément,  et  déclaré  héréditaire 
dans  la  postérité  du  général. 

Clément  d'Allemagne  étant  mort  sans 
alliance  en  1824  le  titre  fut  recueilli 
par  Claude  son  frère,  né  en  1804,  ma- 
rié à  Marie-Francoise-Hermance  de 
Jullien  de  Villeneuve,  dont  il  eut  : 

1.  Abel,  baron  d'Allemagne,  lieute- 
nant des  mobiles  de  l'Ain  en  1870-1871, 
marié  en  1860à  Marie  de  Mayol  de  Lupé, 
décédée  en  1870,  dont  :  a,  Marcel  ;  b. 
André  ;  c.  Jeanne  ; 

2.  Paul-JeanFrancois-Anthelme,  an- 
cien  cfficier  de  cavalerie,  marié  en  1866 
à  Marie  Maupetit,  décédée'  en  1892, 
sans  postérité  ; 

3.  Julien,  marié  :  1°  en  1864  à  Marie- 
Thérèse  Dumolard  de  Bonviller;  2°  à 
Louise  du  Pont  de  Romémon  ;  il  a  du 
premier  lit  :  Louise,  mariée  en  juin 
1886  à  Henri  d'Orival  de  IMserey  ; 

4.  Léon,  n^arié  en  1861  à  Camille 
Mornay,  déccdée  en  1882,  dont  :  a.  Al- 
bert, décédé  en  1889  ;  b,  Paul,  le  marié  ; 
c.  Jeanne,  déccdée  en  1891  ;  d.  Mar- 
the ;  e.  Marie-Thérèse. 

(V.  Histoire  de  V Ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis^  par  A.  de  Mazas 
et  Th.  Anne,  t.  III,  p.  423  ;  —  Armoriai 
du  premier  Empire,  par  le  Yte  Révé- 
rend, t.  I,  p.  7.) 

Coupr  :  au  /«^,  pi9*ti  d'azur^  d  la  tour 
crénelée  de  trois  pièces  d'or,  ouverte, 
ajourée  et  maçonnée  de  sable^  et  des  ba- 


595 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


rons  militaires  ;  au  2,  cPor,  au  pont  de 
sable  de  quatre  arches  ioulenu  d*une  rt- 
vière  en  Champagne  de  sinople, 

(V.  pour  la  famille  d'Abbadie  d'Ar- 
rast,  du  pays  basque,  le  Bulletin  de 
1894,  col.  295.) 

Ifazur^   fràtti*  â^argent^  à  la   fasce 
d'hermine  brochante  sur  le  tout. 
Devise  :  Quis  ut  De  us. 


^Mtf^^tf^^M^^M^^^AA^ 


Marie- Alexandre-Clet -Jean  Picot  de 
Moras,  lieutenant  au  23''  bataillon  des 
chasseurs  alpins,  fils  de  Marie-Paul- 
Etienne  vicomte  de  Moras,  ingénieur 
des  constructions  navales  et  de  la  vi- 
comtesse née  Desmousseaux  de  Givré, 
avec  Marie-Clémence-Anne-Charlotte 
fille  d'Alexandre-Eilouard-Marie  Che- 
rade  comte  de  Montbrou  et  de  Marthe- 
Clémentine-Zéphyrine  Kenaud  d'Aves- 
ne  des  Meloizes. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  23  sep- 
tembre au  château  de  Buzey,  (Cha- 
rente-Inférieure). 

(V.  le  Bulletin  de  1888,  col.  45.) 

Le  marié  est  l'arrière  petit  fils  de 
Joseph  Picot  comte  de  Moras,  officier 
de  dragons,  tué  à  Eylau,  le  7  février 
1807,  qui  eut  deux  fils  : 

1.  Anne  -  Charles  -  François  -  Xavier, 
qui  suit  ; 

2.  Albert,  baron  d'Aligny,  marié  à 
Mlle  d'Hangouwart  d'Aveliu,  dont 
postérité. 

Anne-Charles-François-Xavier  Picot, 
comte  de  Moras,  sous-intèndant  mili- 
taire, officier  de  la  Légion  d'honneur, 
chevalier  de  Saint-Louis,  décédé  en 
1844,  ép.  N..  dont  il  eût  deux  fils  :  1. 
Anne-Philippe,  dont  postérité  ;  2.  Ma- 
rie-Paul-Etienne, vicomte  de  Moras, 
ingénieur  de  la  marine,  directeur  des 
constructions  navales,  père  du  marié. 

D'or^  au  chevron  d'azur  accompagnr' 
de  trots  falots  du  nu'me  alUnnés  de 
gueuler. 

Devise  :  StUlm  eœtinguii. 


La  famille  Chérade  de    Mon*'  : 
dans  la  province    d'Aunis,  g-éu^ri 
de  la  Rochelle,  était  représentée  a. 
assemblées  delà  noblesse  en  ITbi'  :•.' 
Etienne-Louis  Chérade,  comte  de  M., 
bron,  exempt  des  cent  Suisses  de 
garde  de    Monsieur,  fils    d*£titL: 
Pierre   Chérade,  comte  de  Mont';.. 
capitaine  conservateur  des  ch&âscs 
lieutenant  de  la  louveterie  du  a^. 
d'Artois  en  Poitou  et  Angoumois . 
ép.  en  1787  à  la  Rochelle,  Marie-Lo  ::• 
Henriette  Harouard  de  la  Jarne,  i. 
il  eut  :   Adrien   Chérade,  comte    - 
Montbron,  marié    à  Mlle    Drouiu  ' 
THuys,  dont  ;  Xavier,  sous-inspe-^'t 
des  douanes   à  la  Rochelle,  marif 
Mlle  Blutel.  De  ce  mariage  :  AKî^: 
dre  Chérade,  comte  de  Montbron,  & 
cien  officier,  père  de  la  mariée,  et  1.  • 
minie. 

D*azur^  à  trois  losanges  d'or,  2  •: .' 


ifc^t^^^^^^^^^^^M^ 


HhvÏQ'Thêodore  de    Leusse,  tii>  •' 
Louis-jPau/  comte  de  Leusse,  au::^ 
officier  de  marine,  officier  de  la  Le«'.  - 
d'honneur,  ancien  préfet,  et  de  ^v. 
Renouard  de  Bussière,  au  chàteaa  * 
Reicshoffen,  avec  Aimée-Mari^CM• 
lotte-Joséphine  de  Marnière,  îi^lt^  •:« 
Marie-Ange -Charles -Arthur  de  Mi- 
nière, marquis  de  Quer  et  de  Mar:  - 
Mathilde-Anue  de  Xergariou. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Nantes 
27  septembre. 

Le  père  du  marié,  a  un  frère  ni: 
Gaspard  de  Leusse  et  deui  sœur: 
a.  Léontine  mariée  à  Georges Leccc- 
d'Hauterive;  6.  Charlotte  mariée  ' 
Henri  de  fiurguea  deMi8sies8j,ao<^  ^ 
officier  de  marine  :  toua  enfanta  :- 
comte  Timoléon  de  Leusse  et  de  P«- 
Une  de  Colbert-Maulèvrier. 

La  famille  de  Leusse  est  une  «''' 
plus  anciennes  du  Daaphiné  qui  a  ^^^ 
ses  preuves  de  noblesse  en  diver-  ^ 
occasions  et  dont  il  est  loii^^°^^^ 
question  dans  les  historiens  dton^^  ^' 


o97 


LB  BULLETIN  HBRALDtQUB  DB  FRANCE 


698 


Guy-Allard.  Elle  a  été  représentée  aux 
cisâemblées  de  la  noblesse  de  1788  à 
Vizille  par  le  marquis  de  Leusse. 

£116  existait  avec  éclat  lors  de  laces- 
sioQ  du  Dauphiné  à  la  couronne.  Elle 
était  représentée  alors  par  Jourdain  de 
Leusse  qui  se  trouvait  au  nombre  des 
gentilshommes  de  cette  province,  en- 
tre les  mains  desquels  le  Dauphin  Hum- 
bert  déclara  et  confirma  solennelle* 
méat  l'abandon  qu'il  avait  fait  de  ses 
Ktats  le  !«'  février  1350.  (Valbonnais, 
Ilist,  du  Dauphiné^  t.  Il,  p.  616.  Ed.  de 
Cxenève,  1721.) 

Dans  une  révision  des  feux  de  Saint- 
Marcellin,  le  25  août  1430,  Jean  de 
Leusse,  fils  d'André,  petit-fils  de  Jour- 
dain, fut  reconnu  noble  de  race.  Ses 
descendants  furent  encore  maintenus 
dans  leur  noblesse  par  jugrement  de 
M.  du  Que  du  22  mars  1666. 

Cette  maison  a  donné  des  officiers 
distingués  aux  armées  dont  plusieurs 
furent  tués  au  service.  Melchior  de 
Leusse,  enseigne  au  régiment  de  Por- 
tes, fut  tué  au  siège  de  Montpellier 
en  1622,  après  s'être  couvert  de  gloire, 
comme  on  le  voit  par  la  procédure 
faite  devant  le  juge  royal  de  Beau- 
Caire,  signé  par  les  officiers  de  son 
corps  le  11  janvier  1635  ;  Louis  de 
Leusse,  son  neveu,  capitaine  au  régi- 
ment de  Saulx-infanterie,  en  1655,  fut 
tué  à  la  bataille  de  Saint-Denis  et  deux  ^ 


de  ses  frères  furent  tués  au  service. 
S  jn  frère  Louis  m»  du  nom,  fut  con- 
seiller au  parlement  de  Grenoble.  Jo- 
seph-Augustin-Claude-Gabriel, petit- 
fils  du  précédent  fut  reçu  chevalier  de 
Malte  en  1772.  —  (Lach. -Desbois,  t.  xi, 
938-940.) 

De  gueules^  à  deux  brochets  adossés 
d'or  accompagnes  de  trois  croix  de 
Malle,  au  pied  fichr\  mal  ordonnées. 

Devise  :  Onor  in  terra^  le  spirito  in 
cielo. 

La  famille  de  Marnière,  en  Breta- 
gne, figure  aux  maintenues  de  la  prin- 
cipale noblesse  de  cette  province.  Elle 
a  possédé  plusieurs  fiefs  ou  seigneu- 
ries dont  la  terre  de  Guer  dans  le 
Morbihan  a  été  la  plus  importante. 
MM.  de  Marnière  père  et  fils  figurent 
aux  Etats  de  Bretagne  en  1746  ;  M.  de 
Marnière  de  Guer  était  président  au 
parlement  de  Bretagne  en  1775  ;  René- 
Constant- Ange  de  Marnière,  René- 
Yves  de  Marnière  de  Guer,  Armand- 
Constant  de  Marnière  de  Guer,  et  Ju- 
lien-Hyacinthe de  Marnière,  chevalier 
de  Guer,  sont  inscrits  sur  la  liste  de 
protestation  de  la  noblesse  de  Bre- 
tagne en  1789. 

L^azur^  au  chevron  d*or^  accompagne 
en  chef  de  deux  roses  et  en  pointe  d'un 
lion  le  tout  du  metne» 


DÉCÈS    DU    MOIS    DE    SEPTEMBRE 

BT  HAPPaL  t>S8  MOIS  P&éciDBIITB 


Le  colonel  ArMwr-Edouard-Prançois 
comte  Dillon,  officier  de  *la  Légion 
d^honneur,  médaillé  des  médailles  mi- 
litaire, coloniale  et  d'Italie,  est  décédé 
à  Nancy  le  11  juillet.  Il  était  fils  du 
comte  Frank  Dillon  et  de  Louise  de 
Sabrit,  sa  cousine,  et  petit-fils  du 
lieutenant-général  Dillon  qui  com* 
manda  le  nouveau  régiment  Dillon, 
pendant  Témigration. 


Il  ép.  en  1871  Louise  de  Beuverand 
de  la  Loyère,  fille  du  comte  de  la 
Loyère,  au  château  de  Savigny  (Côte- 
d'Or),  dont  il  laisse  :  1.  Edouard  ;  2. 
Auguste;  3.  Jacques;  4.  la  vicomtesse 
de  Vaulchier;  5.  Mme  Théodule  de 
Buyer;  6.  Charlotte. 

(V.  le  Bulletins  de  1890,  col.  303; 
1892,  col.  290.) 

D'argent^  au  lion  léopardé  de  gueules. 


599 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE   DE  FRANCE 


armé   et    lampassr  d'azur^  accompagné 
de  trois  croissants  de  gueules  poses  2  etî. 

Devise  :  Ditm  sjnro  spero. 


^^^^^^0^^^^  ^^*^^f^>^' 


Mlle  Delphine  de  Botrnillau,  est  dé- 
cédée le  2  août  à  Guing-amp,  à  Tâg^e 
de  74  ans.  Elle  était  :  la  nièce  «le  M. 
Jules  de  Botrnillau,  maire  de  Pom- 
merit-leVicomte,  (Côtes  du  Nord),  ma- 
rié à  Aune  de  Kermartin  ;  la  sœur  de 
Mme  de  Boscal  de  Réals,  et  la  tante  de 
M.  de  Botrnillau,  conseiller  général  du 
canton  dePlouag-at,  maire  de  Gondeliu. 

Elle  appartenait  à  la  branche  de  la 

Villeneuve,   maintenue  en   1667,   qui 

assista  aux  Etats  de  Bretagfne  en  1768 

'et  en  1789. 

(V.  les  Bulletins  de  1887,  col.  484  et 

1892,  col.  116.) 

D'azur^  à  trois  cloches  d'or^  bataillées 
de  sable,  posées  2  et  1. 


La  marquise  René  de  Colbert-Mau- 
levrier,  née  Aliénor  de  Durfort-Civrac 
de  Lorge,  est  décédée  le  4  août;  ses 
obsèques  ont  eu  lieu  le  6  août  à  Izer- 
ney  (Maine-et-Loire). 

Elle  avait  épousé  en  juin  1837  le 
comte  depuis  marquis  de  Colbert-Mau- 
levrier,  arrière-neveu  du  célèbre  mi- 
nistre de  Louis  XIV  décédé  le  20  juil- 
let 1891,  le  dernier  rejeton  de  sa  bran- 
che, fils  d'Edouard-Victurnien-Charles 
René  de  Colbert-Maulévrier,  maréchal 
de  camp,  chevalier  de  Saint-Louis  et 
de  Pauline-Jeanne-Henriette  Le  Clerc 
de  Juigfué. 

L'inhumation  a  eu  lieu  au  champ 
des  Martyrs,  dans  la  chapelle  mor- 
tuaire de  la  famille  de  Colbert-Maule- 
vrier,  qui  est  en  pleine  forêt  de  Maule- 
vrier  et  au  centre  de  toutes  les  tombes 
où  reposent  les  restes  mortels  des  nom- 
breux héros  de  Tépopée  vendéenne, 
parmi  lesquels  les  derniers  et  les  plus 
fidèles  compag-nons  de  Stofflet,  massa- 
crés par  les  colonnes  infernales. 


M"^  la  marquise  de  (Jolbert-Mau 
vrier  était  la  dernière  fille  de   fnu  - 
duc  de  Lorg*e  et  de  M'*«  de  Jaucourt.  !. 
duc  de  Lorge  avait  laissé  de  son  n  • 
riage  sept   enfants   :  le    duc  Guy    : 
Lorge,  qui,  marié  à  M'*«  de  Tourzel  *  .* 
le  g-raud-père  du  duc  actuel  de  Lori:-. 
la  marquise  de  la  Koehethulon,  lacon 
tesse  du  Lau  d'AUemans,  la  comt\--- 
Eudoxie  de    Lorg-e,    cbanoinessf;    - 
marquis  Aldonce  de  Durfort,  la  mar- 
quise deColbert-Maulevrier  et  le  cou'': 
Septime  de  Durfort. 

La  défunte  n'a  eu  que  deux  ti!l  % 
Tune  la  marquise  de  Guerry  de  Bt*Hu- 
reg-ard,  défunt î;  l'autre  est  la  vior  n.- 
tesse  Raymond  de  Chabot. 

(V.  pour  la  maison  de  Durfort  et  >  > 
armes  le  Bulletin  de  1894,  col.  266-'J'^. 
et  1895,  col.  389.) 

(V.  pour  la  maison  de  Colbert  le  /? 
/e^mdel891,  col.  437.) 

D'^or^  à  la  guivre  (ou  couleuvre^  v  - 
doyante  d^azur^  posée  en  paL 

Devise  :  Perite  et  recte. 


•^«V>M/«M«^^M^^M«A# 


Marg-uerite  de  Rocher  de  la  Baun  • 
du  Puy  Montbrun,  en  relig^ion  su  .: 
Cécile,  fille  de  la  Charité,  est  dére  :  ■ 
dans  la  première  semaine  d^août,  .» 
Tàg'e  de  26  ans.  Elle  était  fille  du  m:.> 
quis  de  la  Baume  du  Puy  Montbrun  it 
de  Margfuerite  de  Brachetde  Flonss.î  . 
fille  du  comte  de  Brachet  de  Fl«  nv-sîv 
et  de  Francoisc-Claire-Atlrienue  Baud  l 
de  Mony. 

La  famille  de  Rocher  ou  de  llo^lr.  r 
est  orig'inaire  du  Vivarais,  où  elle  <-; 
connue  depTiis  1269.  Comme  beaurt  • 
de  familles  de  Vivarais  elle  a  une  u:-:- 
g-ine  notariale,  son  ancienneté  est  d'à.!- 
leurs  constatée  par  les  lettres-pateni  ? 
données  à  Versailles  au  mois  de  m:^r> 
1709  à  titre  de  confirmation  et  de  maiu* 
tenue  de  noblesse.  L'objet  de  ces  lettr* 
était  de  suppléer  les  titres  primordial. \ 
qui  avaient  disparu  le  14  mai  I67i>^ 


601 


LE  BULLETIN   HERALDIQUE  DE  FRANCS 


602 


dans  rinceudie  de  la  maison  de  M.  de 
Rocher  de  la  Sablière,  Tune  des  pre- 
mières viciimeH  de  la  révolte  de  Roure. 
Après  avoir  rappelé  les  services  parti- 
culiers de  Joseph-FraDçois  de  Rocher, 
neveu  de  M.  de  la  Sablière,  le  roi  dit 
qu^il  le  sait  issu  de  bonne  et  ancienne 
famille  de  Vivarais,  ses  ancêtres  ayant 
depuis  400  ans  véx!U  noblement  et  porté 
des  titres  honorables,  ce  qui  résulte 
des  divers  actes  de  foi  et  hommag^es, 
entr^autres  de  deux  originaux  datés 
du   28  août  1375  et  24  mai  1403,  dans 
le^^quels  se  trouve  la  qualification  de 
noble.  Cette  noblesse  fut  encore  prou- 
vée,  lorsque  Joseph  de  Rochier,  sgr  de 
Sanilhac,  fut  admis  à  la  présidence  des 
états  de  Vivarais  le  11  mai  1742,  en  sa 
qualité  de  bailli  de  Joyeuse,  et  comme 
représentant  du  prince  de  Soubise. 

Cette  famille  a  fait  les  branches 
principales  dites  de  la  Baume  et  de 
Sanilhac.  La  seconde  s*est  éteinte  en 
1780.  Deux  membres  de  la  branche  de 
la  Baume,  Joseph  et  Antoine-Jacques- 
Louis,  père  et  fils,  prirent  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  du  Bas- 
Vivarais. 

François-Joseph-Etienne  de  Rocher 
de  la  Baume,  fils  de  Joseph  et  de  Marie- 
Françoise-Agnès  de  Narbonne,  ép.  le 
12  août  1805  Gabrielle  Rose  de  Vogué, 
fille  de  Florimond-Aunet-lnnocent  et 
de  Marianne  de  Cadolle. 

De  ce  mariage  est  né  Armand-  Char- 
les Joseph  de  Rocher  de  la  Baume,  ma- 
rié en  1S32  à  Agnës-Elodie-Clotilde  du 
Puy  Montbrun  fille  de  Rajmond-Louis- 
Désiré,  dernier  marquis  du  Puy-Mont- 
bran  et  d'Hélène-Marie-Thérèse  de  Va- 
lory,  dont  :  Louis-Joseph-Gabriel  de 
Rocher  de  la  Baume  du  Puy-Montbrun 
de  Bochefort,  marié  en  1864  à  Margue- 
rite de  Brachet  de  Floressae,  dont  la 
défunte  qui  a  eu  une  sœur,  Marie,  alliée 
le  22  juillet  1890  à  Albert  du  Mas  de 
la  Roque,  et  un  frère  Raymond-Henri- 
Joseph,  élève  à  l'école  militaire  de 
Saint-Cyr  en  1893. 


Raymond-Louis-Dcsiré,  marquis  du 
Puy-Montbrun-Rochefort,  né  1783,  n'a 
eu  que  deux  filles  ;  Tune  à  ép.  M.  de 
Cotton,  l'autre,  Agnès-Elodie-Clotil- 
de  du  Puy  Montbrun  Rochefort,  ép. 
Armand-Charles  Joseph  de  Rocher  de 
la  Baume. 

Le  30  avril  1864  Thomas- Charles- 
Raymond  de  Cotton  domicilié  à  Tarare, 
né  à  Lyon  le  20  déc.  1832,  et  M.  de  Ro- 
cher Je  la  Baume  (Louis- Joseph -Ga- 
briel^, domicilié  Chatrouses  près  de 
Montélimar  ont  demandé  à  ajouter  à 
leur  nom  celui  de  du  Puy  Montbrun 
Rochefort  nom  dj  leur  mère  et  de  leur 

aïeul. 
Cette  addition  de  nom  fut  accordée 

par  décret  du  26  avril  1865. 

Paie,  dCargent  et  de  sable  de  6  pièces^ 
au  chef  d*azur  chargé  d'un  cœur  d*or 
accosté  de  detcx  rtoiles  d^ argent. 


tfWW^^^^M«#^i^^MM# 


Napoléon  -  Al  f red  Bonaparte  Wy  se, 
député  lieutenant  de  W^aterford,  an- 
cien grand  shériff,  est  décédé  à  Paris, 
chez  les  Frères  Saint  Jean  de  Dieu,  le 
7  août  1895. 

Né  à  Rome  le  6  janvier  1822,  il  était 
fils  aîné  de  sir  Thomas  Wyse,  minis- 
tre d'Angleterre  à  Athènes,  et  de  la 
princesse  Letizia  Bonaparte,  fille  du 
prince  Lucien. 

(V.  sur  rétat  actuel  de  la  famille 
Wyse -Bonaparte  le  Bulletin  de  lb95, 
col.  126  à  129,  et  les  Bonaparte  et  leurs 
alliances,  par  M.  L.  de  Brotonne,  1893, 
in  4»,  p.  24.) 

Comme  son  cousin  germain  le  cardi- 
nal Bonaparte,  il  serait  entré  daus  les 
ordres  s'il  n'avait  été  titulaire  du  ma- 
jorât des  Wyse.  Grand  shérif  dans  ses 
terres  en  Irlande,  député -lieutenant 
de  Waterford,  il  laisse  de  longues  étu- 
des se  rattachant  à  la  science  héraldi- 
que. On  a  également  de  lui  un  journal 
sur  les  événements  politiques,  littérai- 
res et  religieux  de  son  temps. 

C'est  le  capitaine  d'artillerie  anglais, 


603 


LE  BULLETIN  HâRALDIQUB  DE  FRANCE 


604 


M.  Lucien  Bouaparle-Wyse,  son  ne- 
veu, qui  hérite  du  majorât  de  la  fa- 
mille. 

Le  corps  du  défunt  a  été  transporté 
en  Angleterre  pour  être  inhumé  à  Wa- 
terford,  berceau  de  la  famille  Bona- 
parte-Wy  se. 

(V.  plus  haut  le  Bulletin  de  février 
1895,  col.  127.) 


m0^^0^0^^^»0^^0^^^0^0^0^ 


La  comtesse  Aurélien  de  Courson  de 
la  Villeneuve,  née  Le  Jumeau  de  Ker- 
garadec,  est  décédée  dans  sa  soixante- 
quinzième  année  en  sa  villa  Bonna- 
men,  à  Nantes,  dans  la  seconde  quin- 
zaine du  mois  d*août. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  à  Nantes, 
Le  deuil  était  conduit  par  le  comte  de 
Courson  de  la  Villeneuve,  colonel  du 
43*  régiment  d'infanterie  ;  le  vicomte 
R.  de  Courson  de  la  Villeneuve,  lieu- 
tenant-colonel au  65*  régiment  d'in- 
fanterie ;  les  vicomtes  P.  et  A.  de 
Courson  de  la  Villeneuve,  ses  fils  ;  le 
vicomte  0.  de  Kergaradec,  son  frère  ; 
le  comte  A.  de  Courson  de  la  Ville- 
neuve, son  beau-frère  ;  le  lieutenant- 
colonel  A.  de  Courson  de  la  Ville- 
neuve, du  47®  régiment  d'infanterie  ; 
le  lieutenant  de  Courson  de  la  Ville- 
neuve, du  5«  dragons,  ses  neveux. 

Cette  mort  met  en  deuil  les  familles 
de  Kergaradec,  de  Limur,  de  Plœuc, 
du  Frétay,  de  Leseleuc  de  Kerouara, 
de  la  Plane,  de  La  Hausse-d'Arras,  de 
Gouville,  du  Boisrouvray. 

L'inhumation  a  eu  lieu  dans  le  ca- 
veau de  famille  au  cimetière  de  Nantes. 

La  défunte  était  la  veuve  de  Thisto- 
rien  de  la  Bretagne,  qui  obtint  deux 
fois  le  prix  Gobert  à  l'Académie  fran- 
çaise. 

(V.  pour  la  famille  de  Courson  de  la 
Villeneuve  le  Bulletin  de  188C,  col. 
432.) 

D''ory  à  trois  chouettes  de  sable  bec- 
quées et  membrées  de  gueules, 

(V.  pour  la  famille  Le  Jumeau  de 


Kergaradec,  le  Bulletin   de  1894,  coL 
698  699). 

De  gtcetileSf  au  léopard  d'or. 


Louis  de  Parcevaux  de  Tronjoly, 
ancien  zouave  pontifical,  est  décédé  au 
château  de  Tronjoly,  commune  de 
Cléder,  près  de  Saint-Pol-de-Léon  (Fi- 
nistère). 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  17  août. 

Il  appartenait  à  une  ancienne  famille 
de  Bretagne,  dont  les  rejetons  furent 
sgrs  de  Mezarnou,  de  Kéraméal,  de 
Kerjan  et  de  Morizur. 

(V.  le  Bulletin  de  J893,  col.  158-159). 

D^azur,   à   trois  chevrons  é^ argent  \ 
aliàs  d'argent  à  trois  chevrons  d'azur. 
Devise  :  S*il  plaist  d  Dieu, 


«»w»^^»^»»»»»»^w»«— 


Joseph  du  Passage,  fils  de  Louis  du 
Passage  et  de  Louise  du  Hau  de  Sta- 
plande,  est  décédé  à  Amiens  vers  le 
milieu  du  mois  d'août,  âgé  de  19  ans. 
Ses  obsèques  ont  eu  lieu  en  la  chapelle 
du  château  de  Woirel  en  Picardie. 

Gaston  du  Passage,  frère  de  Louis,  a 
épousé  Jeanne  du  Hau  de  Staplande, 
sœur  de  la  femme  de  *son  frère. 

(V,  sur  la  famille  du  Passage  venue 
du  duché  de  Bade  en  France  vers  1440, 
à  la  suite  de  la  priucesse  Marie  de  Clè- 
ves  et  fixée  en  Picardie,  le  Bulletin  de 
1889,  col.  100.) 

Louis  du  Passage  de  Sainchery  était 
chevalier  de  Malte  en  1646. 

François  du  Passage,  chevalier,  sgr 
de  Caillouel  en  partie,  de  Crespig'uy  et 
Béthencourt  de  Vaux,  fit  enregristrer 
ses  armes  sur  Y  Armoriai  de  1696,  gé- 
néralité de  Soissons,  élection  de  Noyon  ; 
il  portait  ; 

De  sablCj  à  trois  fasces  ondées  d'or. 


La  comtesse   Oaborit   de   Mon^ou, 
née  Marie-Louise-Alice  de  la  Pierre  de 


605 


LB  BULLETIN  HÂRALDIQUB  DE  FRANCS 


606 


Frémeur,  est  décédée  au  château  de 
Lig'usré  (Vienne).  Ses  obsèques  ont  eu 
lie  a  le  22  août  à  Poitiers. 

Elle  avaitépousé Marie-JosephEtnile 
comte  Gaborit  de  Moutjou,  dont  elle  a  eu: 
] .  Marie- Loui8-i?en<*,  officier  de  cuiras- 
siers, marié  l«à  Mlle  Martin  du  Nord; 
2»  àM"«  Labbé  ;  2.  Mari  ^-Joseph-Jean, 
marié  à  Suzanne-Julie  Revel  da  Silva. 

La  famille  Gaborit  de  Montjou.origi" 
naire  du  Poitou,  a  été  maintenue  dans 
sa  noblesse  par  M.  de  Barentin,  inten- 
dant de  Poitou,  en  1668. Elle  comparut 
aux  ban  et  arrière-ban  de  la  noblesse 
de  cette  province  en  1691  et  1694  et 
aux  assemblées  de  la  noblesse  en  1789. 
Elle  a  fait  les  branches  connues  sous 
les  noms  de  la  Brosse  et  de  Montjou  et 
a  possédé  en  outre  les  seig'neuries  de 
la  Bonnetière,  de  la  Motte  de  Gençay 
et  de  la  Thibaudière.  Cette  famille  a 
fourni  pendant  le  cours  du  xvni"*  siè- 
cle cinq  conseillers  au  présidial  de  Poi- 
tiers et  donné  un  maire  à  cette  ville 
(1747-1750). 

Adolphe -François  Gaborit  de  la 
Brosse,  né  le  15  mars  1825,  fils  de  Jean- 
Baptiste-Louis,  grarde  du  corps  dans  la 
compagnie  écossaise,  avant  la  révolu- 
tion, retraité  colonel  en  1814,  puis  co- 
lonel d'état  major  des  gardes  nationales 
du  département  de  la  Vienne  en  1816 
et  chevalier  de  Saint-Louis  et  de  Ma- 
deleine-Angélique-Yolande  de  Vaucel- 
les  (fille  de  Pierre- André-René,  sgrr  de 
la  Varanne  et  de  Ang-élique-Perside  de 
Chabot),  ép.  le  21  avril  1830  Thérèse- 
Marie-Charlotte-Céline  d'Aviau,  fille 
de  Charles-Francois-Marie  et  de  Per- 
rine- Renée -Elisabeth  Brossier  de  la 
Charpagne. 

Le  chef  de  la  branche  de  Montjou  au 
commencement  de  ce  siècle  était  Jean- 
Baptiste-Benjamin-Hilaire ,  chevalier 
de  Saint-Louis,  qui,  pendant  Témigrra- 
tion,  fit  partie  de  Tarmée  de  Coudé.  Il 
ép.  le  27  janvier  1804  Marie-Claire 
Dargence  dont  il  n'eut  que  des  filles. 

Dominique  Gaborit  de  Montjou, frère 


du  précédent,  ép.  le  28  novembre  1815 
Sophie-Catherine  Duroussay,  dont  il 
eut  :  Dominique-Charles-Alphonse,  né 
le  30  mai  1819,  auteur  de  la  branche 
actuelle. 
(Y.  le  Bulletin  de  1892,  col.  689.) 

D*azur^àtrois  têtes  de  lion  d'or  2  et  î^ 
au  croissant  d'argent  en  cœur  et  une 
étoile  d'or  en  chef. 

Devise  :  Urbis  amator. 

La  comtesse  de  Montjou  était  la 
sœur  du  marquis  de  la  Pierre  de  Fré- 
meur  et  de  M"*«  Gaston  de  Yautibault« 
Elle  appartenait  à  une  famille  ancienne 
originaire  de  l'Anjou,  établie  en  Bre- 
tagne depuis  1640,  où  elle  figure  aux 
maintenues  de  1666. 

Jean-Toussaint  de  la  Pierre,  marquis 
de  Frémeur,  né  en  1696,  mort  à  Mabon 
le  2  avril  1759,  brigadier  de  dragons 
en  1740  et  chevalier  de  Saint-Louis,  fut 
lieutenant  général  des  armées  du  roi, 
gouverneur  de  Montrciédy,  comman- 
dant pour  le  roi  en  Tlle  de  Minorque. 
Son  tombeau  fut  érigé  dans  Téglise  de 
Mahon  par  ordre  de  Louis  XV.  En 
1823  le  roi  Louis  XYlll  confirma  le 
titre  de  marquis  porté  par  cette  fïtmille 
depuis  1750. 

Le  chef  actuel  de  la  famille  est  Ar- 
mand-Joseph-Marie de  la  Pierre,  mar- 
quis de  Frémeur,  né  en  1836,  merié  le 
l*' juillet  1863  à  Marie-Autoinette-Hel- 
vidge  de  Baillivy,  dont  postérité.  — 
Résid.  château  de  Pierrefitte,  commune 
d'Auzouer,  canton  de  Chateaureuault 
(Indre-et-Loire). 

D'or^  à  deux  fasces  de  gueules. 


MMMMfWMMkMMMMM. 


Mme  de  Beaulieu,  veuve  du  général 
de  Beaulieu,  est  décédée  le  24  août  à 
Paris,  à  Tâge  de  71  ans. 

Ses  obsèques  ont  été  célébrées  le  26 
août  eu  réglise  dlssy.  L'inhumation 
a  eu  lieu  au  cimetière  du  Père-Lachaise. 

Mme  de  Beaulieu,  née  Guillon,  ap- 
partenait  à  une  iamille  normande  alliée 


607 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FBANCB 


fy> 


aux  Brohon,  Anquetil,  Regnault  de 
Prémesnil.  Elle  était  la  veuve  du  gé- 
néral Gustave  Sivard  de  Beaulieu, 
dont  le  père  Pierre-Louis-Antoine  Si- 
vard de  Beaulieu  fut  membre  du  Ck)n- 
seil  des  Cinq-Cents,  député  sous  la 
Restauration  et  administratc'ur  géné- 
ral des  Monnaies,  de  1800  à  1826,  et  le 
grand-père  lieutenant-général  du  bail- 
liage d3  Valognes.  M.  de  Beaulieu  était 
petit-fils,  par  sa  mère,  du  comte  Le- 
brun de  Rocbemont,  sénateur  et  pair 
de  France,  frère  du  prince  Lebrun, 
architrésorier  de  TEmpire  ;  une  de  ses 
sœurs  avait  épousé  M.  Girod  de  l'Ain, 
ministre  de  la  monarchie  de  Juillet. 

La  défunte  laisse  une  fille,  Mme  de 
Lagorsse,  femme  de  Tancien  député  de 
la  Manche. 

Le  nom  de  Sivard  de  Beaulieu  se 
trouve  en  1772  parmi  ceux  den  secré- 
taires du  roi,  maison  et  couronne  de 
France,  du  {arlemeut  de  Rouen. 


«W*MMMMMAMMMMM# 


Le  prince  ^rn^^^Mériadec-Camille- 
Marie- Philippe  de  Rohan  est  décédé  à 
Eggenburg,  près  Gratz  en  Styrie,  le 
26  août,  à  rage  de  33  ans,  non  marié. 

Il  était  le  frère  cadet  du  prince  Alain, 
chef  de  la  famille,  marié  à  une  prin- 
cesse d'Auersperg,  et  du  prince  Joseph. 
Il  était  le  troisième  fils  du  prince  Ar- 
thur de  Rohan,  décédé  le  17  février 
1885,  et  de  Gabrielle  de  Waldstein- 
Wartemberg,  décédée  le  14  janvier 
1890. 

Sa  sœur,  la  princesse  Marie-Berthe- 
Françoise-Félicie-Jeanne,  a  ép.  le  28 
avril  1894  le  prince  Charles  de  Bourbon 
(don  Carlos),  duc  de  Madrid,  veuf  de  la 
princesse  Marguerite  de  Bourbon- 
Parme. 

Son  grand-père,  le  prince  Benjamin 
de  Rohan,  a  laissé,  d*un  second  ma- 
riage avec  une  princesse  de  Croy- 
Dulmen,  trois  fils,  dont  deux  sont  ma- 
riés également  en  Autriche. 

On  sait  que  la  famille  de  Rohan  est 


partagée  en  deux  branches  :  celle  d-^ 
Rohan-Rohan,  à  laquelle  appartena:: 
le  défunt,  fixée  depuis  la  Bévoiotion  ei 
Autriche,  et  celle  des  Rohan-Chab  : 
qui  a  hérité,  par  substitutico  en  164.- 
des  titres  de  duc  de  Rohao  et  de  priL  -t 
de  Léon. 

Les  Rohan-Rohan,  qui  descendes: 
directement  des  anciens  dacs  de  Brtu- 
gne,  ont  reçu  d'eux  les  titres  et  apana- 
ges de  vicomte  de  Ponrhoët  et  oomte  i? 
Rennes.  Ils  ont  reçu  des  rois  de  Frao*'* 
les  titres  de  :  prince  de  Gaéménée  --^ 
1570,  comte,  puis  duc  et  pair  de  Moût- 
bazon  en  1588,  prince  de  Soubise  n 
1667,  duc  et  pair  de  RohaQ-Rohaa  ei 
1714,  prince  de  Rochefort  ea  172s  et 
prince  de  Montauban. 

Cette  branche  s^est  partagfée  en  p!  :  • 
sieurs  rameaux,  dont  il  ne  re«te  qu? 
celui  auquel  appartenait  le  défunt,  aea 
Rohan-Montbazon,  héritiers  de  tous  1-s 
titres  précédents,  reconnus  en  AutricL' 
en  1808,  avec  Findigénat,  comme  prin- 
ces et  I  Altesses  Sérénissimes  ■,  pou: 
tous  les  membres  de  la  famille.  Ils  sout 
membres  héréditaires  de  la  Chambra 
des  seigneurs,  en  Autriche,  depu.: 
1861. 

L*Autriche  leur  a  reconnu,  en  181* . 
le  titre  de  duc  de  Bouillon,  qui  leur  t 
été  contesté,  en  France,  par  la  fami..- 
des  princes  de  La  Tour  d'Auverg^ne,  ^t 
la  branche  de  la  Tour  d'Apchier. 

(V.  le  Bulletin  de  1879,  col.  273.  3  4- 
306.) 

De  gueules^  à  9  màclee  accoliées  tf  «* 

Devise  :  Roi  ne  puisj  prince  ne  d.i- 
gne,  Rohan  suis. 


«MMMMMMMMMMMfW 


Otto-Jacques  de  Bourgoing*,  fiU  :. 
baron  Camille  de  Bourgoiog»  et  de  i 
baronne  née  Lucie-Adèle  de  Saivn:» 
est  décédé  à  Paris,  à  Tàge  de  qui^: 
ans,  vers  la  fin  du  mois  d'août. 

Le  père  du  défunt,  officier  de  cavi* 
lerie,  chevalier  de  la  Légioa  d*bc.- 
neur,  est  fils  de  Louis-Honoré  de  Bo .: 


609 


LE  BULLETIN  HéRALDIQUE  DE  FRANCE 


610 


Sfoiogr»  page  de  Napoléon  I^,  colonel 
de  dragons,  commandeur  de  la  Légion 
d^honneur,  décédé  en  1864  et  de  Anne- 
Tictoire  Billault,  mariés  en  1831,  dont 
il  eut  deux  enfants  :  1.  Louis-Charles, 
capitaine,  décédé  en  1868,  et  2.  Man- 
fred-Paul-Alexis-CamiVfe,  père  du  dé- 
funt. 

Louis-Honoré  de  Bourgoing  était  le 
troisième  fils  de  Jean-François  de  Bour- 
g*oing,  baron  de  TEmpire  par  lettres 
patentes  du  15  août  1809,  ministre  plé- 
nipotentiaire, né  à  Paris  le  15  novem- 
bre 1748,  décédé  le  20  juillet  1811,  ma- 
rié à  Marie-Joséphine  Prévost  de  la 
Croix,  surintendante  de  la  maison  de 
Saint-Denis,  honorée  de  lettres  paten- 
tes de  comtesse  sous  la  Restauration. 

Armand-Marc-Joseph  de  Bourgoing 
fils  a!né,  issue  de  Tunion  mentionnée 
ci-dessus,  né  en  1786,  chevaLer  de 
FEmpire  en  1810,  baron  de  Bourgoing 
à  la  mort  de  son  père,  lieutenant-colo- 
nel, officier  de  la  Légion  d'honneur, 
décédé  en  1839  avait  ép.  N...  dont  il 
eut  deux  fils  :  1.  Jean-François-Guil- 
laume, comté  de  Bourgoing,  ambassa- 
deur à  Bome  et  à  Constantinople,  com- 
mandeur de  la  Légion  d'honneur,  dé- 
cédé en  1882,  ép.  Mlle  Tripier,  dont  il 
eut  :  a.  Charles- Félix-Maurice,  comte 
de  Bourgoing,  marié  le  26  janvier  1893 
à  Henriette-Françoise  Germaine-Marie 
de  la  Roque-Ordan  ;  h.  Guillaume,  at- 
taché à  la  légation  de  France  en  Grèce 
1891  ;  2.  Charles- Paul-Othelin,  chef  de 
bataillon,  tué  à  Sébastopol  en  1855. 

(V.  sur  la  famille  de  Bourgoing,  an- 
cienne et  originaire  du  Nivernais,  les 
Bulletins  A^  1887,  col.  283;  et  1891,  col. 
246  ;  et  Y  Armoriai  du  premier  Empire 
par  le  v*«  Révérend,  1. 1,  p.  126.) 

If  azur  ^  à  la  croix  ancrée  d^or. 

Devise  :  Magnitudine  animi. 

Cette  devise  adoptée  par  le  comte  de 
Bourgoing,  ambassadeur  à  Rome,  est 
prise  dans  un  bref  du  pape  Pie  IX, 
adressé  à  Tambassadeur  et  dans  lequel 


il  louait  sa  grandeur  d'âme,  lorsqu*il 
quitta  Rome  pour  Constantinople.  A  sa 
mort,  le  gouvernement  français  auto- 
risa l'érection  d'un  monumect  à  sa 
mémoire  dans  Téglise  Saint-Louis-des- 
Français. 


^t^^t^t^^^^^^^^^^^^^0 


Louis-Âlexandre-Henri,  comte  de  La 
Serre-d'Aroux,  est  décédé  à  Montpel- 
lier vers  la  fin  du  mois  d'août. 

II  avait  épousé  Mlle  Sadde,  dont  il 
laisse  un  fils  unique.  La  famille  du 
défunt  était  représentée  au  siècle  der- 
nier par  le  comte  de  La  Serre,  qui  fut, 
en  1789^  membre  des  Assemblées  de  la 
noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Béziers. 

Cette  famille,  originaire  du  Borde- 
lais, établie  en  Quercy  puis  en  Lan- 
guedoc est  connue  depuis  1411.  Sa  gé- 
néalogie, dressée  par  d'Hozier,  ne  con- 
tient pas  moins  de  38  pages  in-folio  de 
V Armoriai  général^  R.  iv.  La  branche 
établie  en  Lauguedoc  représentée  par 
le  comte  défunt,  a  été  maintenue  dans 
sa  noblesse  par  jugement  de  M.  de  La- 
noignon  du  2  novembre  1715.  Elle  a 
fait  en  outre  ses  preuves  pour  Saint- 
Cyr  et  pour  TEcole  militaire.  Le  dé- 
funt, né  en  1831,  était  fils  de  Pierre- 
Gabriel  Victor,  comte  de  La  Serre- 
d'Aroux  et  de  Coraly  du  Puy  de  Pau- 
ligne. 

Ecarteli'y  aux  1  et  4  d*azur  au  basant 
d^ or  posé  en  abîme  ;  aux  2  et  3  d*or  d 
Vaigle  rployée  fie  sable. 


L'abbé  Maurice  de  Selle  de  Beau* 
champ,  curé  de  Saiut-Etienne-du-Mont, 
à  Paris,  est  décédé  en  cette  ville,  le 
3septembre. 

Ses  obsèques  ont  été  célébrées  en 
très  grande  solennité  le  5  septembre  en 
réglise  Saint-Etienne-du-Mont. 

Quatre  curés  de  Paris,  amis  du  dé- 
funt, se  tenaient  debout  aux  quatre 
angles  du  catafalque. 

Tous  les  curés  de  Paris  avaient  pris 
place  au  pied  du  maître-autel.  M.  Tabbé 


611 


LB  BULLBTIIf  HÂRALOIQUB  DE  FRANCB 


»•*. 


Herzo(?,  curé  de  la  Madeleine,  sorti  de 
Saint'Siilpicela  même  année  que  Tabbé 
de  fieauchamp,  a  dit  la  messe. 

C'est  M.  Tabbé  Bureau,  vicaire  gé- 
néral, qui  a  donné  Tabsoute. 

Tous  les  ordres  religieux  et  toutes 
les  cougrégations  de  femmes  habitant 
Paris  s'étaient  fait  représenter.  On  re- 
marquait également  les  membres  du 
conseil  de  fabrique  de  Téglise  et  les 
membres  de  la  confrérie  des  porteurs 
de  la  châsse  de  Sainte-Geneviève  re- 
vêtus des  insignes  de  la  confrérie. 

Le  deuil  était  conduit  par  les  deux 
frères  du  défunt,  le  baron  Georges  de 
Selle  de  Beauchamp,  et  le  baron  Ar- 
mand de  Selle  de  Beauchamp.  A  Tissue 
de  la  cérémonie,  le  corps  a  été  trans- 
porté au  cimetière  Montparnasse,  où  a 
eu  lieu  Tinhumation. 

La  famille  de  Selle,  originaire  de 
Lorraine,  établit  sa  filiation  depuis 
Jean  de  Selle,  sgr  de  Chimery,  capi- 
taine des  gardes  de  Charles  IV,  duc  de 
Lorraine.  François  de  Selle,  son  petit- 
fils,  contrôleur  de  la  maison  de  Mon- 
sieur, frère  de  Louis  XIV,  ep.  le  7  sept. 
1C63  Marie  de  Bréard  et  eu  eut  entre 
autres  enfants  : 

1.  Florent-Marcelin,  qui  continua  la 
branche  aînée  éteinte  vers  le  milieu 
de  ce  siècle  après  avoir  donné  deux 
trésoriers-généraux  de  la  marine,  un 
conseiller  au  parlement  de  Paris  et  un 
maître  des  requêtes  au  Conseil  d'Etat  ; 

2.  Et  Jean-Louis,  auteur  de  la  bran- 
che de  la  Castille,  d'où  est  issue  celle 
de  Beauchamp^  à  laquelle  appartenait 
le  défunt. 

Jean-Louis  Je  Selle,  sgr  de  la  Castille, 
trésorier  général  de  la  marine,  eut 
deux  fils  ; 

1.  Jean-Baptiste,  capitaine  au  régi- 
ment de  rile-de-Frauce,  chevalier  de 
Suint* Louis,  dont  la  postérité  est  re- 
présentée ;  1«  par  yo.vt7>A-Marie-FéIix, 
comte  de  Selle,  né  en  1835,  marié  eu 
1865  à  Elise  Robineau  de  Villemont, 
dont  :  a.  Henri  \  b.  Marie^Jeanne  ;  2^ 


par  son  cousin-germain  Marie-^.'  '* 
de  Selle,  vicomte  de  Selle,  ioi^c.rL:. 
conseiller  général  des  Basàes-Alp^r.v 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  ils* 
rié  en  1862  à  Marie-Sophie  d'Ing-u.:^- 
bert^S^^et  par  Marie-Madeleine,  ea  .* 
do  Marie-Albert,  mariée  à  M.  Morel  •." 
Rochebelle. 

La  branche  de  Beauchamp,  fornir 
par  Joseph-Maurice  de  Selle,  sieur  :- 
Beauchamp,  trésorier  général  de  .a 
marine,  mort  en  1781,  fils  de  Je&L- 
Louis,  eèt  représentée  par  Paul-Al^  r; 
baron  de  Selle  do  Beauchamp,  m*î: -- 
en  1873  à  Charlotte-Jeanne^Clot:  :r 
Baudon  de  Mony-Colchen,  dont  .  a 
Charles  ;  b.  Marie-Nathalie,  mari^  u 
Patrice-Albert^Pie-Delphin  de  Wall. 

L'abbé  Maurice  de  Selle  de  Btra:- 
champ,  défunt,  était  le  couain-greroiti.:. 
de  Paul-Albert  et  fllsd'Alphonae-HeLri- 
Pierre,  ancien  officier  d'infanterie,  e*. 
de  Laure  de  Vendes. 


^  • 


D'argent,   à  trois  barres^  aliàs  tr 
bandes    de    gueules;    au    chef   d\i:*r 
chargd  do  trois  étoiles  d*or. 


Mme  Antoine  de  Ribérolles  est  de  -  - 
dée  le  2  septembre  au   château   de  .■. 
Fourière  à  Gueugnon  (Saône-et-Loir- 
qu'elle  habitait  depuis  longtemps  a\  > 
sa  fille  et  son  gendre,  M.  Campionc*  ! 
maître  de  forges. 

Mme  da  Ribérolles  était   sœur    iz 
MM.  Bouquet  de  La  Grye. 

La  famille  de  Ribérolles  est  origi- 
naire d'Auvergne  où  elle   a  pris   pftrt 
aux  assemblées  de  la  noblesse  en  17^^ 
par  plusieurs  de  ses  membres. 

Uazur^  au  lion  d'or^   rampant  tu^ 
une  tour  d'argent  maçonnée  de  table. 


^^^*^^»^%  ^ 


Henry-Hyacinthe,  comte  de  Caui...  - 
Baillenx,  est  décédé,  en  son  cbâ u>n. 
de  Cassaber  (Basses  Pyrénées),  le  •:• 
septembre,  dans  sa  81»  année.  De  tLu 


613 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


614 


mariag'e  avec  Caroline  de  Chanceanlme 
Je  Clarens,  décédée,  il  laisse  : 

1.  Le  comte  de  Caumia-Baillenx, 
marié  à  N.  de  Saliuis  dont  :  a.  Henry, 
[uaréchal  des  logis  du  4*  chasseurs  ; 
^.  Hyacinthe  ;  c.  Albert  *,  d.  Joseph  ; 
?.  Hubert  ;  /.  Louise  ;  g.  Jeanne  ;  A.  Ca- 
roline; ï.  Mag'deleine ;  j.  Marguerite; 
h .  Elisabeth  ; 

2.  Le  vicomte  Pierre  de  Caumia- 
Baillenx,  marié  le  2  juin  1887  à  Mar- 
guerite de  Marbotin-Sauviac,  dont  : 
a.  Louis;  h.  Charles;  c.  Geneviève; 
c^.  et  Marie  ; 

3.  Marie,  mariée  à  Georges  Dougnac 
de  Saint-Martin. 

La  famille  de  Caumii,  ancienne  en 
Béarn,  a  ajouté  à  son  nom  en  1630, 
par  suite  d'une  alliance,  l'antique  nom 


de  Baillenx.  Elle  fut  convoquée  en 
1789  à  rassemblée  de  la  nob'esse  de 
Dax  ;  sa  filiation  remonte  à  l'année 
1394. 

La  terre  de  Caumîa  fut  érigée  en 
comté  en  1756.  Cette  famille  s'est  sur- 
tout illustrée  dans  les  armes  et  compte 
parmi  ses  rejetons  un  aide  de  camp  du 
comte  de  Tureune  en  1631,  un  com- 
mandant de  bataillon,  un  colonel,  six 
capitaines,  des  chevaliers  de  Saint- 
Louis. 

Ecarteh*  :  aux  î  et  4  d'axur  à  la  tour 
d'argent  maçonnée^  ouverte  et  percée  de 
sable  (Caumia)  ;  auao  2  et  8  d'argent  à 
tî'ois  flammes  de  gueules,  rangées  en 
fasce  (Baillenx).  P.  M. 

L.  DB  ROZËL. 


TROISIÈME  PARTIE 

VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE  —  CHRONIQUES 


Généalogie  de  Bideran^^) 

Trois  érudits  offrent  au  public,  oui 
s'intéresse  non  seulement  au  passé  des 
familles  mais  aussi  à  Thistoire  des 
provinces  de  France,  un  volume  cons- 
ciencieusement étudié,  où  les  sources 
de  tout  ce  qui  est  donné  sont  établies 
avec  un  soin  scrupuleux.  Les  recher- 
ches les  plus  sérieuses  pour  dresser 
cette  intéressante  généalogie  ont  été 
effectuées  par  les  auteurs,  qui  n'ont 
craint,  on  le  voit,  ni  leur  temps  ni  leur 
peine  pour  présenter  d'une  façon  aussi 
complète  que  possible  Thistoire  des 
douze  branches  de  la  Maison  de  Bide- 

(i)  Généalogie  de  Bideran  (Périgord,  Âgenais, 
Quercv,  Poitou),  par  MM.  de  Saint-Saud,  Bois- 
serie  de  Masmoncet  et  de  Manthé,  membres  du 
Conseil  héraldique  de  France..  Bergerac,  C^tsta- 
net  imprimeur  et  éditeur,  1806.  Volume  in-8*de 
2'»0  pages,  avec  écusson  gravé,  titres  en  deux 
couleurs,  caractères  elzéviriens,  papier  de  fil, 
index  alphabétique  de  tous  les  noms  de  pcrsoa- 
nés  et  de  lieux  cités.  —  Prix  :  G  francs  ajouter 
50  centimes  pour  le  port.  (11  reste  quelques 
exemplaires  sur  Japon  au  prix  de  15  francs,  port 
en  sus.) 


ran,  origfinaire  du  Périgord  où  elle  est 
encore  représentée,  après  avoir  semé 
des  rameaux  dans  les  provinces  voi- 
sines de  TAgenais  et  du  Quercy. 
'  Tant  dans  l'introduction  par  laquelle 
débute  le  volume,  que  dans  le  cours 
de  l'ouvrage,  on  lit  avec  intérêt 
les  pages  consacrées  à  Amaury  de  Bi- 
deran, dit  le  capitaine  Mabrigou,  qui 
joua  un  certain  rôle  en  Guyenne  à  la 
fin  de  la  guerre  de  Cent  ans.  Habitant 
loin  de  Versailles,  peu  fortunés  comme 
la  plus  grande  partie  des  gentilshom- 
mes de  la  Guyenne,  les  Bideran  n'ont 
pas  eu  ces  situations,  n'ont  pas  con* 
tracté  de  ces  alliances,  dites  de  cour, 
mais  ils  ont  donne  de  nombreux  offi- 
ciers aux  armées.  On  lira  avec  émotion 
l'épisode  héroïque  concernant  celui 
d'entre  eux  qui  périt  à  O^iberon. 

Cette  généalogie  contient  des  édifi- 
cations de  noms,  de  lieux  très  impor- 
tants, des  no  lices  avec  descriptions 
d'armoiries  sur  les  familles  alliées,  des 
pièces  justificatives  choisies  judicieu? 


vo    IV 


615 


LE   BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


6:- 


sèment  parmi  les  nombreuses  qui  sont 
passées  sous  les  yeux  des  auteurs,  et,  ce 
qui  eat  très  important,  un  index  des 
noms  cités  où  sont  relatées  450  familles 
dont  100  ont  contracté  des  alliances 
directes  avec  celle  de  Bideran,  la 
mention  de  23  régiments,  etc..  En 
outre  le  volume  étant  imprimé  luxueu- 
sement sur  beau  papier  ae  fil  avec  ti- 
tre en  deux  couleurs,  il  se  présente 
fort  bien,  ce  qui  nous  permet  de  dire 
que  le  contenant  est  digne  du  contenu. 

X.  X. 

Le  Monumônt 
du  maréchal  Canrobart 

Le  maréchal  Ganroberl  aura  son  monu- 
ment. Grâce  aux  efforts  combinés  des  mem- 
bres du  comité,  la  souscription  a  donné  tout 
ce  qu'on  en  attendait. 

C'est,  on  se  le  rappelle,  le  statuaire  AITre  i 
Lenoir  qui  a  été  chargé  d'exécuter  le  monu- 
ment du  maréchal  Canrobert.  La  maquelle 
que  nous  avons  vue,  dans  son  atelier  d'Au- 
teuil,  est  de  nature  à  satisfaire  les  plus  diffi- 
cil  os. 

Canrobert  est  représenté  en  grande  tenue, 
portant  le  chapeau  à  plumes  blanches  du  gé- 
néral en  chef,  la  tanique  brodée  d'or,  le  grand 
cordon  de  la  Légion  d'honneur  en  sautoir,  la 
culotte  de  peau  blanche  et  les  boites  à  l'é- 
cuyére.  Contrairement  à  ce  que  désiraient 
quelques  membres  du  comité,  M.  Alfred  Le- 
noir n'a  pas  mis  le  bâton  symbolique  entre 
les  mains  du  maréchal,  pour  cette  raison 
que  cet  attribut  n'était  porté  par  les  titu- 
laires que  dans  les  cérémonies  et  pdiradeS' 
ofllcielles  ou  à  cheval.  En  revanche,  la  main 
droite  s'appuie  sur  une  canne,  ainsi  que  c'é- 
tait l'habitude  du  maréchal  Canrob^'rt. 

Il  se  pourrait  fiourtant  que  ce  dernier  dé- 
tail disparût  dans  l'œuvre  définitive.  Pour- 
quoi ?  C'était  une  des  caractéristiques  du  nia- 
réchal  Canrobert  et  l'on  ne  voit  pas  très  bien 
en  quoi  elle  nuirait  à  l'œuvre  de  M.  Alfred 
Lenoir  ?  L'artiste  n'a-t-il  pas  l'histoire  pour 
se  défendre  contre  les  critiques  superficielles, 
le  témoignage  de  ceux,  encore  nombreux, 
Dieu  merci,  qui  l'ont  vu  exercer  un  com- 
mandement, et  les  Causeries  elles-mêmes  du 
Maréchal  ?  (Gnu:ois  10  août). 

Officiers  dans  les  Ordres 

De  temps  à  autre,  tondis  que  le  monde 
s'amuse^  court  les  villes  d'eaux  ou  les  châteaux, 
parfois  en  pleine  saison  parisienne^  un  bruit 
doux  et  bref  comme  une  pierre  qui  tombe  dans 
l'eau  arrête  un  instant  les  danses  :  Vous  savez 
la  nouvelle  ?  le  comte  de...  vient  d'entrer  en 
religion. 


C'est  dans   la  Compagnie   de   Jésus  qu 
trouve  le  plus  grand  nombre  d'anciens oni.  . 
et   de  noms  aristocratiques.  Le  Père  du  i/ 
dont  on  connaît  Vu  telligence  et  la  haut'*  i  • 
fluence,  appartient  à  une  vieille  famille  d'A  • 
vergue  ;  le  Père  Dureau,  qui  dirige  l'école  j»r  - 
paratoire  de  Jersey,  est  le-  frère  d*un  .m: 
capitaine  aux  zouaves  pontificaux.  Le  ?<?"  L 
Chauff  de  Kerguennec  est  un  ancien  zoimv.   • 
Charette.  11  y  a  deux  princes  de   Hroglie  ci . 
les  Jésuites,  plusieurs  descendants  du  co  - 
Joseph  de  Maistre,  deux  Pères  de  La  Tailir. 
Père  de  Jerphaiiion,  qui  avait  été  reçu  des  [••- 
miers  au  Borda, 

A  la  Chartreuse,  nous  trouverons  un  pn- 
de  Broglie-Revel,  ancien  officier  de  canK: 
deux  comtes  du  Chafiaull,   deux    frères.  . 
avaient  chacun  un  demi-million   de   renU.  - 
un  comte  de  Quinsonasr,  etc. 

Chez    les    Dominicains,    M.     Guêneau 
Mussy,  que  tout  Paris  a  connu  el  dont  !>•>. 
et  l'entrain  ne  faisaient  pas  présager  un 
renoncement. 

Chez  les  Capucins,  nous  trouverons,  à  \f  ■ 
Bailles,  le  Père  Ludovic  de  Bcsse  qui  c«>r  t 
mieux  que  beaucoup  de  savants  la  quest 
sociale. 

Antoine  du  Bourg,  de  Toulouse,  ancien  c  - 
cier  d'infanterie,  veuf  de  Mlle  de  Sambuc^. 
aux  bénédictins  de  Solesmes. 

Le  PèreWyart,  général  des  Trappistes, a 
un  des  plus  brillants  officiers  du  régimen'  ■  * 
zouaves  pontificaux  dont  plusieurs  soldats  - 
officiers  sont  entrés  dans  les  ordres. 

A  quoi  bon  rechercher  d'autres  noms  ;  •'  - 
par  centaines  qu'on  les  trouverait,  et  cha  * 
trouvera  parmi  ses  parents  ou  ees  ami>  * 
exemples  de  ces  vocations  subites  ou  tni.t 
moins  inattendues  qui  toutes  abouli^^vi'  . 
une  vie  exemplaire.       (Gaulois^  ti  *où  ^ 

Publications  reçues 

Les  anciennes  familles  dans  la  Gikotipf. 
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BULLETIN  HÉRALDIQUE  doivent  être  adressées  à  M.  Louis  de  La  Roque, 
directeur,  56,  quai  des  Orfèvres,  À  Paris. 

n  sera  rendu  compte  dans  le  Bulieiin  de  toute  publication  dont  noos  aurons  rsça  deva 
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pREMitBE  Partie  :  Armoriai  g/néral  de  France.  Documents  historiques  :  Les  crdres  de  clieva- 
lerie  :  Armoriai  général  des  ordres  de  Saint- Lazare  et  de  ?^otre-Dame  do  Mont-Carmel 
(suite)  ;  —  Catalogue  des  généraux  français,  connétaLIes,  maréchaux  de  France,  lieutenants- 
fsénéraux,  maréchaux  de  camp  (suite). 

Deuxièmb  Partie  :  ?iotices  généalogiques.  Notes  d'état«-cîvil  nobiliaire  :  Durfort,  Duras,  Lorge, 
Ci  vrac,  Boissières,  Léobard  (suite).  —  Mariages  et  décès  du  mois  d'octobre  et  rappel  des 
mois  précédents.  « 

TRoisiÈME  Partie  :  Variétés,  Bibliographie,  Chroniques  :  Les  Mayeurs  de  Péronne,  leurs  fa- 
milles et  leurs  descendants;  Catalogue  des  Maires  et  Echevins  de  la  ville  de  Rouen  et  des 
Prieurs  des  Consuls,  depuis  leur  institution  jusqu'en  1790;  Publications  reçues;  Avis  à 
nos  abonnés. 


PREMIÈRE  PARTIE 

ARMORIAL  GÉNÉRAL  DE  FRANCE.  —  DOCUMENTS  HISTORIQUES 


LES  ORDRES  DE   CHEVALERIE 


ARMORIAL  GÉNÉRAL 
DES  ORDRES  DE  SAINT-LAZARE  ET  DE  NOTRE-DAME  DU  MONT-CARMEL 

(i  000- 1789) 


15  février  I68L 

N...  Cornélius,  capit.  de  cavalerie, 
reçu  de  grâce  : 

■  D'az.,  au  lion  d'or,  accomp.  de 
2  étoiles  en  chef.  ■ 

Claude  Marchaud  de  la  Fouchar- 
dière,  exempt  des  gardes  du  corps  du 
Roi  : 

i  D'arg. ,  à  3  flammes  de  gu., 
2etl.  . 

Eustache  Mole,  major  de  Rocroy  : 
•  Ecartelé  :  aux  1"  et  4®,  de  gu.,  au 
chevron  d'or,  accomp.  en  chef  de  deux 


étoiltss  de  même  et  en  pointe  d'un 
croissant  d'arg.  ;  aux  2*  et  3«,  d'arg., 
au  lion  de  sable,  armé,  lampassé  et 
couronné  de  gueules.  • 

François  du  Rigar  de  Lurcy,  capit. 
au  rég^  de  Navarre  : 

•  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
3  coquilles  à  oreilles  de  même,  2  et  1.  • 

Jean  Mérigot  de  la  Motte  Marcé, 
capit.  au  rég*  de  Navarre,  reçu  de 
grâce  : 

•  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
3  étoiles  de  mênie,  2  et  1,  • 


^NÎ^Cû^    <v 


619 


LE  BULLETIN  HKUALDîyUE   DE  FRANCE 


Claude  Mottier  de  Cbampetière  de 
Vissac,  capitaine  au  rég*  royal-vais- 
seau : 

tf  Vairé,  d'arg*.  et  d'az.  à  Técu  en 
abîme,  chargé  d^une  bande  d'or.  • 

Florent  du  Châtelet,  comte  de  Lo- 
mont,  capit.  de  grenadiers  du  Roi  : 

«  J)'or,  à  la  bande  de  gu.,  chargée 
de  3  fleurs  de  lys  d'argent.  • 

N...  Le  Tonnelier  de  Breteuil  de  Ru- 
ville,  capitaine  d'infant.  : 

•  D'az.,  à  l'épervier  d'or.  » 

Charles  Reignier,  capitaine  de  gre- 
nadiers au  ré^*  Royal- vaisseau  : 

«  D'az. 9  au  chevron  d'or,  accomp.  de 
3  roses  de  môme,  2  et  1.  t 

Jean-Baptiste  Moulin  de  Cheviré, 
sous-aide-major  des  gardes  françaises  : 

I  De  gu.,  à  3  croix  pattées  et  arron- 
dies d'or,  2  et  1.  » 

Charles  Betoulat,  alias  Bethoulat  de 
La  Pétilliére,  capit.  au  rég'  Royal- 
vaisseau  : 

f  De  sable,  au  chevron  d'arg., 
accomp.  de  3  chardons  d'or.  » 

Claude  de  Bercy  de  Vauldes,  capit. 
au  rég^  des  fusiliers  du  Roi  : 

•  D'az.,  au  chevron  d'arg.,  accomp. 
de  3  molettes  de  môme,  2  et  1.  • 

René  de  Meaux  de  Douy,  capit.  au 
rég^  do  la  Marine  : 

I  D'arg.,  à  5  couronnes  d'épines  de 
sable,  2,  2  et  1.  > 

Antoine  des  Tailleurs,  s""  de  la  Tour, 
capit.  au  rég'  do  Bourgogne,  reçu  de 
grfVce  : 

I  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp. 
en  pointe  d'un  lion  d'or,  tenant  en  sa 
patte  dextre  une  étoile  de  même. 

Antoine  de  Villeformin,  aliàs  Vila- 
formion,  capit.  au  rég»  Royal-Roastil- 
lon  : 

I  D'arg.,  h  3  mouches  de  sable,  po- 
êlées en  fasce,   accomp.  en    chef  de 


3  besants  de  gu.   et  en  pointe  d  -_- 
rivière  de  sinople.  » 

François  Moulin  de  Vignaolt,  1 
pitaine  au  rég*  Dauphin  : 

€  De  gu.,  à  3  croix  pattées  et  arr.i- 
dies  d'or,  2  et  1  •  • 

François  de  Broé  de  Taug-y,  cy:: 
au  rég*  de  Roye  et  ingénieur  dn  h  j. 

•  D'az.,  à  l'étoile  d'or;  aa  ch-f  :- 
gu.,  chargé  de  3  trèfles  de  sinople.  ■ 

Jacques  de  Rey,  capitaine  au  tk:j: 
Dauphin-infanterie,  reçu  de  g^ràc .'  : 

•  D'az.,  à  la  licorne  eflTapée  d'tkT- 
gent.  • 

Louis  Pidou,  sous* lieutenant  av.\ 
gardes  françaises,  reçu  de  grâce  : 

•  Ecartelé  :  aux  1"  et  4«,  d'arg.  a  i 
croissant  de  gu.,  accomp.  de  3  crois- 
sants de  sable,  2  et  1  ;  aux  2  et  :*. 
d'arg.  à  3  jumelles  en  bande  de  gu., 
et  sur  le  tout  :  d'az.,  à  3  vols  d'ar- 
gent. » 

Jean  de  Beins,  lient'  de  cavalerie  j.  i 
rég^  d'Orléans  : 

«  D'az.,  au  chevron,  accomp.  »u 
chef  de  deux  molettes  et  en  peinte 
d'un  croissant,  le  tout  d'argent.  » 

Hilaire  Rappe  de  la  Roche,  lieut  d»^ 
cavalerie  au  rég^  de  Tilladet,  reçu  d-^ 

grâce  : 

•  D'az.,  à  3  croix  pattées  et  arron- 
dies d  or,  2  et  1.  » 

15  février  1681 

Alexandre  Courtois  de  Quinnevill»», 
capit.  au  régiment  de  Sainte-Maure  : 

I  D*az.,  au  chevron  d'or,  accomp*  d- 
trois  hures  de  même.  ■ 

Jean  de  Borelly,  lieutenant  de  dra- 
gons, reçu  de  grâce  : 

f  D'az.,  au  chevron  d'or,  accomp.  «:e 
3  molettes  d'arg.,  deux  en  chef  et  ui.- 
en  pointe,  et  surmonté  d'un  lamn-. 
d'or,  entre  les  deux  molettes  du  cluû  • 

Louis  Legendre  de  Montcenol,  lieu- 
tenant au  régiment  de  Normandie  : 


621 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


622 


t  D'az.,  au  chevron  d'or,  accompa- 
erné  en  chef  de  deux  molettes  d'or,  et 
en  pointe  d'une  tête  de  cerf  de  même, 
et  surmonté  d'un  croissant  d'arg*.  en- 
tre les  deux  molette  a  du  chef.  • 

François  Janneau  de  la  Burthe,  lieu- 
-tenant  de  dragons,  reçu  de  grâce  : 

c  D'or,  à  la  bande  d'az.,  chargée  de 
3  tours  d'arg.  > 

François  Fabry  de  Clisieux,  sous- 
brigadier  de  la  2®  compagnie  des  mous- 
quetaires  : 

c  D'az.,  ^  Ift  fasce  d*arg.,  accomp.  de 
3  roses  d'or,  2  et  1 .  • 

22  (sic)  février  1681. 

Denis   de    Polastron   de   Preschac, 
lieutenant  colonel  du  régiment  du  Roi  : 
I  D'arg.  au  lion  de  sable.  » 

Nicolas-François  de  la  Tournelle  : 
c  De  gu.,  à  3  tours  d'or.  > 

André  du  Guez,  s'  de  Balzac,  V*  ca- 
pitaine du  régiment  de  Piémont  : 
f  D'or,  à  deux  fasces  de  gu.  » 

15  (sic)  février  1681. 

François  Ripert  d' Aleziers  ( Alauzier), 
lieutenant -colonel  au  régiment  des 
dragons  de  Tessé,  et  Gabriel  Ripert 
d'Aleziers,  son  frère  : 

«  Ecartelé  :  aux  !«'  et  4°  d'az.,  à  la 
fleur  de  lys  d'or,  à  la  bande  de  gu. 
brochant  sur  le  tout  et  chargée  de 
3  croissants  d'arg.,  celui  du  milieu 
montant,  les  deux  autres  tournés  vers 
celui  du  milieu  ;  aux  2  et  3,  d'or,  à  la 
croix  de  Lorraine  et  à  la  bordure  de 
gu.  • 

Antoine  de  Ligny  du  Plessier,  capi- 
taine au  régiment  de  Piémont  : 

f  De  gu.,  à  la  fasce  d'or,  au  chef 
èchiqueté  d'az.  et  d'arg.  de  trois 
,   tires*  I 

\      Joseph  du  Haget  de  Magnoat,  capi- 
taine d'infanterie  au  Régiment  Royal  : 
I  D'az.,  à  la  main  dextre  d*arg.  » 

Guillaume  de  Montbourcher  de  la 


Magnane,  capitaine  au  régiment  Dau- 
phin : 

•  D'or,  à  3  marmittes  de  gu.  ■ 

Sébastien  de  Thelis  de  Valorge, 
capit.  de  grenadiers  au  régiment  Lyon- 
nais : 

«  D'or,  à  3  f asces  de  gu .  » 

Charles  de  Cappendu,  vicomte  de 
Boursonne,  enseigne  aux  gardes  fran- 
çaises : 

•  Fascé,  d'arg.  et  de  gu.  de  6  piè- 
ces ;  au  chef  d'arg.  (sic),  chargé  de 
3  merlettes  de  sable.  • 

Henry  de  Gaulejac  de  Neuville,  capi- 
taine.de  cavalerie  au  régiment  de  Lan- 
gallerie  : 

•  De  gu.,  à  3  dés  à  jouer,  marqués 
6,  5  et  3,  les  dés  d'arg.  et  les  points  de 
sable.  > 

Claude  Belin  de  la  Motte-Seîgne- 
lay,  lieutenant  de  cavalerie  : 

f  De  sable,  au  chevron  d'or,  accom- 
pagné de  3  têtes  de  bélier  aussi  d'or, 
cornées  de  même.  • 

N...  de  Mauclair,  irlandais,  lieute- 
nant de  cavalerie,  reçu  de  grâce  : 

•  D'az  ,  au  chevron  d'arg.  chargé 
sur  la  pointe  d'un  croissant  de  gu. 
montant  et  accomp.  de  3  fleurs  de  lys 
d'or,  2  et  1.  • 

Michel  Breslé  d'Angerville,  lieute- 
nant au  régiment  roy SI- vaisseau,  reçu 
de  grâce  : 

€  D'arg.,  au  chevron  de  gu., accomp. 
de  3  flammes  de  même,  2  et  1  ;  au  chef 
d'az.  chargé  de  3  molettes  d*or.  • 

Honoré  Coupeau  du  Gué,  mousque- 
taire du  Roi  : 

f  De  gu.,  au  lion  d'arg.,  au  chef 
d'or,  chargé  de  3  étoiles  d'azur.  » 

3  mars  1681 

Denis  de  Banne,  comte  d'Avejan,  ca- 
pitaine aux  gardes  françaises  : 

v  D'a^.,  â  une  demie-ramure  de  cerf 
d'or,  posée  en  bande.  • 


623 


LB  BULLBTIN  HÂRALDIQUB  DB  FRANCB 


6-24 


Henry  de  Chaumejan  de  Fourilles, 
capitaine  aux  gardes  françaises  : 
c  D'or,  à  la  croix  ancrée  de  gu.  • 

Louis  Roger  de  Saint-Pierre  : 
«  D'arg.,au  chevron  de  sable,  accomp. 
de  deux  roses  de  gu.,  2  et  1,  et  d'une 
étoile  d'az.  entre  les  deux  roses  du 
chef.  • 

Jean  de  Thiboust  de  Brégy,  lieute- 
nant-colonel au  régiment  de  Crussol- 
infanterie  : 

I  D'az.  &  3  limaçons  d'arg.,  2  et  1.  > 

Criez  de  Magontier  de  Laubanie, 
lieutenant-colonel  au  régiment  de  la 
Ferté  : 

•  D'az.,  à  la  levrette  rampante  d'or, 
colletée  de  gu.  i 

Jean  de  la  Garde  de  Persan,  lieute- 
nant de  Roi  de  Villefranche  : 

•  Ecartelé  :  aux  l'^et  4*^,  d'az.  à  Tépée 
d'arg.,  posée  en  bande  ;  aux  2«  et  3«,  de 
gu.  au  chef  d'or,  chargé  de  3  fleurs  de 
lys  d'az.  i 

N...  d'Audibert,  comte  de  Lussan, 
capit.  de  cavalerie  : 
c  De  gu.  au  lion  d'or.  • 

Pierre  de  Boulogne,  capit.  de  cava- 
lerie : 

I  Ecartelé  :  aux  1«'  et  4%  d'or,  à 
3  tourteaux  de  gu.,  2  et  1  ;  aux  2  et  3, 
de  gu.  semé  de  fleurs  de  lys  d'or,  &  la 
bande  d'arg.  brochante, et  sur  le  tout: 
d'az.,  à  la  bande  d'arg.  • 

François  Caries,  capit.  de  cavalerie 
au  rég^  de  Quinsou,  reçu  de  grâce  : 

i  Ecartelé  :  aux  1"  et  4°,  de  gu.  au 
sautoir  d'or;  aux  2®  et  3*,  d'az.  à  deux 
chevrons  d'or,  accomp.  de  3  étoiles 
d'arg.,  2  et  1.  ■ 

René  Frotte  de  Lignièros,  capit.  de 
dnigouri  au  rê^i'  du  Hoi,  reru  de  ^nice: 

«  l)*az.,  à  3  quinteftniille^  dor, 
2cît  1.  » 

Etienne  Pain  du  Perron,  capit.  de 
dragons  au  rég*  de  Barbezières  : 


c  D'arg.,  au  sautoir  de  sable,  au 
chef  d'az.,  chargé  de  3  croissants 
d'arg.  • 

Jacques  Nau  des  Cordais,  maréchal 
des  logis  des  gens  d'armes  de  la 
garde  : 

i  De  gu.,  à  deux  lions  d'or  affront^^s 
et  tenant  une  gerbe  de  blé  de  même, 
surmontée  d'un  croissant  d'arg.  • 

Laurent  Barlien,  major  de  la  cita- 
delle de  Fribourg  : 

<  D'or,  à  3  bandes  de  gu.,  au  chef 
d'az.  chargé  de  2  épées  en  sautoir,  la 
pointe  en  haut,  i 

Jacques  Moullart  de  Villemaresî, 
capit.  au  régiment  de  Piémont  : 

t  D'or,  au  lion  vairé  d'arg.  et  d'az., 
armé  et  lampassé  de  gu.  • 

François  des  Resclennes  des  Regard  % 
cepit.  au  régiment  de  la  marine,  re>;u 
de  grâce  : 

■  D'or,  à  3  chevrons  de  sable,  accomp. 
en  chef  de  deux  croix  pattées  et  arron- 
dies de  même.  • 

Charles  de  Lemperier  de  Montiguy, 
capit.  au  régiment  des  fusiliers  du 
Roi  : 

•  D'az.,  au  lion  passant  d'or,  accomp. 
en  chef  de  deux  lampes  d'arg.,  allu- 
mées de  gu.  » 

Annet  de  Bars,  capit.  au  régiment 
de  Piémont  : 

«  Ecartelé  :  aux  P'  et  4%  d'az.  à  de\\\ 
poissons  ou  bars  d'arg.,  l'un  sur  l'au- 
tre ;  aux  2  et  3,  d*az.  à  deux  pals  d\-r. 
chargés  de  3  roses  de  gu.  chacun.  » 

Jean  de  Nobili  de  Saiut-Amado!:r. 
capit.  commandant  le  bataillon  d\>> 
léans  : 

Ecartelé  :  au  1*  d'or,  aux  2  x<  l 
d'az.,  au  A*  d'arg.,  à  l'aigle  éplovre  ■.  • 
l'un  eu  l'autre,  d'az.,  sur  l'or  et  d'.Mrj 
et  d'or  sur  l'azur,  i 

Hervé  Ferrier,  lieut.-colonel  du  r-  ^' 
de  Navarre,  reçu  de  grâce  : 


625 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


626 


«  D'hermine,  à  la  bordure  de  gu. 
charg^ée  de  8  fers  de  cheval  renversés, 
cloués  de  sable  et  en  orle.  • 

Louis  Roger  de  la  Pierre,  lieutenant 
de  dragons,  reçu  de  grâce  : 
Mêmes  armes  que  ci-dessus. 

Pierre  Griffel  de  Fontenay ,  garde  du 
corps  du  Roi  : 

«  D'or,  à  la  patte  de  grifïon  de  gu. 
posée  en  bande  et  accomp.  de  deux 
molettes  de  sable,  Tune  en  chef  et 
l'autre  en  pointe.  • 

8  mars  1681. 
François  de  Bruc,  comte  de  la  Ral- 


lière,  maréchal  des  camps  et  armées 
du  Roi  : 

•  D'arg.,  à  la  rose  de  gu.  • 

Manuel  du  Bourg  de  Bozas,  mestre 
de  camp  de  cavalerie  : 

•  D'az. ,  à  3  branches  d'épines 
d'arg.  » 

Hubert  Durand,  marquis  de  Ville- 
gagnon,  capit.  de  chevau-légers  : 

«  D'az.,  à  3  chevrons  d'or,  accomp. 
de  3  croix  recroisetées  de  même,  au 
pied  fiché,  2  et  1.  » 

(A  suivre). 


CATALOGUE  DES  GÉNÉRAUX  FRANÇAIS 

CONNÉTABLES,  MARÉCHAUX  DE  FRANCE,  LIEUTENANTS  GÉNÉRAUX 

MARÉCHAUX  DE  CAMP 

(Suiu) 


MABéCHAUX  DB  FRANGE 

{Suite) 

1746 

Claude-Guillaume  Testu,  marquis 
de  Balincourt,  naquit  le  13  mars  1680, 
à  Paris.  II  entra  aux  mousquetaires 
en  1697,  où  son  oncle  avait  déjà  servi, 
et  fit  ses  premières  armes  en  Flandre, 
comme  lieutenant  à  la  suite  du  régi- 
ment du  Roi,  sous  le  maréchal  de 
Boufflers  en  1700. 

Il  se  fit  remarquer  le  11  juin  1702, 
dans  une  charge  vigoureuse  contre  les 
gfardes  à  cheval  du  prince  d'Orange 
qu'il  ramena  jusque  sur  les  glacis  de 
Nimègue. 

Le  9  mai  1703,  devenu  colonel  du 
régiment  d'Artois  infanterie,  par  suite 
de  la  démission  du  marquis  de  Rothe- 
lin,  il  passa  dans  l'armée  de  Bavière, 
commandée  par  le  maréchal  de  Villars, 
et  se  distingua  à  la  première  bataille 
d'Hochstedt  le  20  septembre.  A  la  se- 


conde bataille  (13  août  1704)  perdue  au 
même  lieu,  il  conserva  pendant  l'ac- 
tion sa  position  à  Plintheim,  mais 
ayant  attaqué  et  poursuivi  avec  suc- 
cès sept  bataillons  anglais,  qui  avaient 
pénétré  dans  la  place,  il  fut  surpris  à 
son  retour  par  la  capitulation  faite  à 
son  insu  par  les  troupes  restées  dans 
Plintheim  et  compris  au  nombre  des 
prisonniers. 

En  1706  il  se  trouva  au  siège  de 
Barcelone  avec  le  maréchal  de  Tessé, 
puis  avec  le  maréchal  de  Noailles  il 
suivit  les  autres  opérations  de  l'armée 
d'Espagne  jusqués  en  1709,  et  à  la  dé- 
faite du  général-major  palatin  de  Fra- 
kenberg  à  Figuières,  près  Girone,  le 
2  septembre. 

Le  29  mars  1710  il  fut  nommé  briga- 
dier d'infanterie  et  contribua  à  la  prise 
de  Girone  le  25  janvier  1711.  Deux  ans 
après,  il  eut  une  part  non  moins  bril- 
lante à  l'assaut  du  bastion  de  Sainte- 
Claire,  qu'il  emporta  l'épée  à  la  main 


627 


LR  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCS 


t\^ 


et  qui  décida  la  capitulation  de  Barce- 
lone, le  12  septembre  1714,  sous  le  duc 
de  Berwick. 

Il  reçut  le  brevet  de  maréchal  de 
camp  le  1®*^  février  1719,  et  au  mois  de 
juillet  de  cette  même  année  il  obtint 
rérection  en  marquisat,  sous  le  nom  de 
Balincôurt,  des  terres  et  seigfneuries 
que  sa  famille  possédait  depuis  160 
ans. 

A  l'armée  du  Rhin,  en  1733  et  1734, 
il  eut  part  aux  succès  de  Kehl,  d'Etlin- 
gen,  de  Philisbourg  et  de  Worms,  et 
fut  créé  lieutenant  général  le  1®'  août 
1734. 

Il  commanda  en  Alsace  en  1736  jus- 
qu'à la  paix  définitive  et  fut  nommé 
gouverneur  de  Mont  Dauphin  en  1739. 
Employé  à  l'armée  de  la  Meuse,  dite 
aussi  de  Westphalie,  sous  le  maréchal 
de  Maillebois,  en  1741,  il  dirigea  la 
première  colonne  dans  la  marche  de 
Westphalie  en  Bavière,  ravitailla  Brau- 
naw,  battit  les  Autrichiens  entre  Ra- 
tisbonne  et  Amberg  le  12  février  1743 
et  rétablit  ainsi  nos  communications 
coupées  avec  l'armée  française,  com- 
mandée pi^r  les  maréchaux  de  Broglie 
et  de  Belle-lsle,  opérant  en  Bohême  ; 
le  27  juin, àDettingen,  il  chargea  l'aile 
gauche  de  l'armée  ennemie  et  eut  son 
cheval  tué  sous  lui  percé  de  six  coups 
de  feu  ;  il  combattit  à  pied  à  la  seconde 
charge  qui,  malheureusement,  n'eut 
pas  un  meilleur  résultat  que  la  pre- 
mière. 

M.  de  Balincôurt  est  cité  dans  le 
rapport  du  maréchal  de  Noailles  au  roi, 
avec  six  autres  officiers-généraux  de 
son  grade,  i  comme  ayant  fait  de  son 
mieux  pour  ranimer  les  troupes  et  les 
exciter  à  faire  leur  devoir,  i 

Appelé  au  commandement  de  l'ar- 
mée en  Alsace,  sous  les  ordre?  du  ma- 
réchal duc  de  Coigny,il  battit  le  prince 
Charles  de  Lorraine,  à  l'affaire  de 
Rhinvillers  le  5  septembre  1743,  et  lui 
causa  une  perte  de  3,000  hommes  tant 
croates  que  grenadiers, 


Le  9  septembre,  M.  d'Argenson  a  - 
cusait  réception  à  M.  de  Balincôurt  ce 
sa  lettre  sur  cette  affaire  de  Bhinvil- 
1ers,  •  qui  est  celle  de  toute  la  camjH- 
gne  qui  fait  le  plus  d'honneur  aux  ar- 
mes de  Sa  Majesté.  •  Il  faut  dire  q-it 
depuis  la  retraite  du  maréchal  de  Bro- 
glie et  l'échec  de  Dettingen,  c'était  no* 
tre  premier  succès. 

Le  5  juillet  1744,  le  maréchal  de  Coi- 
gny  attaqua  et  força  les  ligues  de  Wei.*- 
sembourg  ;  M.  de  Balincôurt  se  distin- 
gua dans  cette  affaire  ;  puis  il  com- 
manda l'aile  droite  des  armées  réuu.r^s 
des  maréchaux  de  Noailles  et  de  Cui- 
gny,  dans  leur  marche  contre  le  prin  -^ 
Charles  et  après  le  combat  de  Ha<ru- 
nau  auquel  il  avait  pris  part,  le23  ju:.- 
let,  il  obligea  ce  prince  à  repasser  .r- 
Rhin.  Les  troupes  sous  son  commft  .- 
dément  remontèrent  le  cours  du  Kh:-. 
et  contribuèrent  puissammeni  à  ^h 
reddition  de  Fribourgen  Brisgaw,  d  :.: 
il  prit  le  commandement,  après  To^^mi- 
pation,  le  26  novembre. 

£n  1745  il  commanda  en  Alsace  jus- 
qu'à la  paix  et  fut  ensuite  nomu.- 
gouverneur  des  ville  et  citadelle  «:r 
Strasbourg  le  1«'  janvier  1746,  à 
mort  du  maréchal  de  Broglie,  et  éle% 
à  la  dignité  de  maréchal  de  Franc ^. 
le  19  octobre  de  la  même  auuèe.  L^ 
7  juin  1767,  il  fut  compris  dans  la  jo- 
motion  des  chevaliers  dea  Ordres  :. 
Roi,  avec  le  jeune  comte  de  Proven  - 
depuis  Louis  XVIII  ;  il  mourut  à  P^t.s 
le  12  mai  1770. 

Il  était  fils  de  Henri  Testu,  sgr     - 
Balincôurt,   capitaine  des  chasses   . 
la  Varenne  du  Louvre,  et  de  Clau  :-- 
Marguerite  de  Sève,  fille  de  Aiexai:  ::r 
de  Sève,   conseiller  d'Etat  au  Cumî 
royal  des  finances,  et  de  Mari e-^ a-- 
guerite-Guillemette  de  Rochechou^r. 
dame  de  Châtillou-le-Roi»  dernière    - 
sa  branche.  11  ne  connut  pas  sa  ii.  * 
qui  mourut  quelques  jours  apK^s*  -*> 
naissance  ;  son  père  se  remaria  J^  .i 
ans  après  avec    Marie-Susanoe-Ti  - 


629 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE    DE  FRANCE 


630 


rèse  de  Masparault.  Cette  seconde  al- 
liance donna  à  Claude-Guillaume  ou- 
tre deux  sœurs,  Tune  mariée  au  sieur 
de  Malleroy,  l'autre  religieuse  à  THôtel- 
Dieu  de  Pontoise  six  frères,  dont 
deux  religieux^  deux  chevaliers  de 
Malte,  Bernard  et  Jean-Baptiste,  et 
deux  autres  qui  suivirent  avec  lui  la 
carrière  des  armes.  Ce  furent  Joseph, 
sgT  de  Maisoncelles,  capitaine  au  régi- 
ment d'Artois,  non  marié,  et  François, 
comte  de  Baliu court,  qui  a  continué 
la  descendauce.  Celui-ci  accompagna 
son  frère  aîné  dans  toutes  ses  campa- 
gnes, servant  d'abord  au  même  régi- 
ment, puis  aux  gardes  du  corps.  (1). 

Il  épousa  le  12  janvier  1715  Marie- 
Guillemette  Alleman  de  Montmartio, 
fille  de  Marie-Anne  de  Sève,  sa  cousine- 
germaine,  et  de  Pierre  Alleman  comte 
de  Montmartin,  sgr  de  Biol,  Vachères 
et  autres  lieux,  lieutenant  de  roi  en 
Dauphiné.  Le  maréchal  de  Balincourt 
n'eut  pas  d'enfants. 

Son  frère  François  Testu  comte  de 
Balincourt,  lieutenant  général  des  ar- 
mées du  roî  le  10  mai  1748,  ép.  en  1715 
Kosalie  Cœuret  de  Nesles  dont  il  eut  : 
1.  Charles-Louis  comte  puis  marquis 
de  Balincourt,  maréchal  de  camp,  ép. 
!•  en  1752  Anne-Claude  de  Rochefort 
d'Ailly;2oen  1778  Anne- Alexandrins 
de  Bernard  de  Champigny  ;  il  eut  du 
premier  mariage  :  a.  Amédée-Claude- 
Guillaume,  capitaine  au  régiment  de 
ConUé,  marié  en  1776  à  Henriette-Zé- 
phyrine  de  Polignac,  sans  postérité  ; 

b,  Charles-Louis-Barnabé,  mort  à  15 
ans  en  1775  ;  et  du  second  mariage  : 

c.  Charles- Alexandre-Maurice,  marquis 
de  Balincourt,  qui  a  continué  la  des* 
cendance;  d.  Marie-Louise-Clémentine, 

(\)  V.  Le  marquis  de  Balincourt.  d'après  lefi 
Mémoires  du  temps^  les  Archives  du  dépôl  de  la 
Guerre,  et  celles  de  sa  famille  (1680-1770),  par 
le  comte  Edgard  de  Balincourt,  ancien  officier 
supérieur  de  la  cavalerie,  membre  de  l'Acadé- 
mie de  Nimesi  son  arrière  petit-neveu.  Un  vol. 
in-8«  avec  le  portrait  du  maréchal.  —  Nîmes, 
1893.  *^ 


mariée  à  Louis-Charles-Achille  de  Mo« 
rell,  vicomte  d'Aubigny,  marquis 
d'Assy. 

La  famille  de  Balincourt»  origrinaire 
de  Touraine,  est  connue  depuis  Jean 
Testu,  sgr  de  Balincourt  et  de  Margi- 
court,  maître  d'hôtel  du  roi  Charles  IX 
et  secrétaire  de  ses  finances.  On  le  croit 
fils  de  Guillaume  Testu,  vicomte  de 
Breteuil  puis  de  Pont-Audemer.  Elle  a 
donné  des  g^entilshommes  de  la  cham* 
bre  du  roi  et  s'est  illustrée  dans  la  car- 
rière militaire  par  une  longue  succes- 
sion d'officiers  distingués  dont  plu- 
sieurs ont  été  capitaines,  colonels, 
brigadiers,  maréchaux  de  camp,  lieu- 
tenants généraux,  un  maréchal  de 
France,  et  quatre  chevaliers  de  Malte. 
(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  257-258.) 

D^or^  à  trois  léopards  de  sable,  lam^ 
passés  et  armés  de  gueules  et  passant 
Vun  au-dessus  de  Vautre^  celui  du  milieu 
contourné. 

1746 

Philippe-Charles,  marquis  de  la  Fare, 
naquit  le  15  février  1687.  Il  entra  aux 
mousquetaires  en  1701  et  servit  au 
siège  de  Nimègue  en  1702.  Comme 
sous-lieutenant  au  régiment  du  Roi  il 
se  trouva  en  1703  à  la  prise  de  Brisach, 
à  la  bataille  de  Spire  et  à  la  prise  de 
Landau.  Il  fit  campagne  à  Tarmée  de 
la  Moselle  comme  enseigne  de  la  colo* 
nelle  du  Régiment  du  Roi  et  passa  en- 
suite en  Italie,  comme  colonel  du  régi* 
ment  de  Gatinais,  par  suite  de  la  dé- 
mission du  vicomte  de  Poudeux  et 
servit  aux  sièges  de  Verceil,  d'Ivrée, 
de  Vérue  et  de  la  Mirandole.  Il  eut  une 
part  brillante  dans  pr^'sque  toutes  les 
afiaires  qui  furent  engagées  par  l'ar- 
mée d'Italie  à  Cassano,  à  Soncino,  à 
Calcinato  et  à  l'attaque  des  lignes  de- 
vant Turin,  où  il  reçut  une  blessure  à 
la  cuisse. 

En  1707  il  fut  employé  à  l'armée  de 
Paupbiné  sous  le  maréchal  de  Tesséi 


631 


LB  BULLBTIN  HâRALDIQUB  DB  FRANCS 


63-2 


et  contribua  par  un  coup  de  main  hardi 
à  faire  lever  le  siège  de  Toulon  dirigé 
par  le  duc  de  Savoie  et  le  prince  Eu- 
gène le  22  août.  Dans  la  même  armée, 
BOUS  le  maréchal  de  Villars,  il  obtint 
en  1708,  contre  le  duc  de  Savoie  un 
nouveau  succès  par  la  prise  des  deux 
villes  de  Cézanne.  Il  servit  encore  trois 
ans  &  Tarmée  de  Dauphiné  sous  le 
maréchal  de  Berwick  (1709-1711)  et  fut 
nommé  capitaine  des  gardes  du  duc 
d'Orléans,  le  29  mai  1712. 

Employé  à  Tarmëe  d'Espagne  sous 
le  maréchal  de  Berwick,  il  servit  en 
1714  au  siège  de  Barcelone  qui  se  ren- 
dit à  discrétion  le  12  septembre.  Il  fut 
créé  brigadier  le  l*'' janvier  1716,  et  se 
démit  alors  du  régiment  de  Gatinais  ; 
le  15  novembre  1717,  il  eut  le  comman- 
dément  du  régiment  de  Normandie,  va- 
cant par  la  mort  du  comte  d' Angennes. 
L'année  suivante  on  lui  donna  le  8 
septembre  1718  la  lieutenance  géné- 
rale au  gouvernement  de  Languedoc 
pour  le  Vivarais  et  le  Velay,  sur  la  dé- 
mission du  comte  du  Roure.  Il  servit 
en  1719  sur  les  frontières  d'Espagne 
aux  sièges  de  Fontarabie,  de  Saint  Sé- 
bastien, d^Urgel  et  de  Roses.  On  le  fit 
maréchal  de  camp  le  10  avril  1720,  et 
gouverneur  du  château  d'Alais  et  des 
Gévennes  le  P"  jaavier  1721.  Pendant 
une  mission  en  Espagne,  il  fut  créé 
chevalier  de  la  Toison  d*or  le  11  jan* 
vier  1722.  Il  commanda  en  chef  en 
Languedoc  par  commission  du  22  fé- 
vrier 1724,  et  le  roi  le  fit  chevalier  de 
ses  Ordres  le  13  mai  1731. 

Quand  la  paix  fut  troublée  par  la 
guerre  de  la  succession  de  la  Pologne, 
à  la  mort  d'Auguste  II,  il  fut  employé 
à  Tarmée  du  Rhin  et  coutribua  aux 
succès  remportés  à  Etligen,  Philis- 
bourg  et  à  Worms.  Pendant  cette  cam- 
pagne il  fut  créé  lieutenant  général 
des  armées  le  1^  avril  1735.  Après  la 
paix  qui  fut  signée  à  Vienne  en  1738, 
il  obtint  la  lieutenance  générale  du 
comté  Nantais,   sur  la  démission  du 


maréchal  d'Estrées,  et  se  démit  des 
mêmes  fonctions  en  Languedoc. 

A  la  reprise  de  )a  guerre  amenée 
par  la  succession  au  trône  d*Autriche 
en  1741,  il  fut  employé  à  l'armée  de 
Bavière  et  de  Bohême,  et  passa  des 
premiers  en  Autriche  et  de  là  en  Bohème 
où  il  eut  une  grand  part  dans  les  opé- 
rations militaires  sur  les  bords  de 
l*Elbe  et  autour  de  Prague  et  d*Egra« 
Il  commanda  Tarrière-garde  pendant 
la  retraite  de  Tarmée  de  Bohême  et  ne 
se  laissa  jamais  entourer  malgré  la 
poursuite  furieuse  des  ennemis. 

A  son  retour  en  France  il  fut  em- 
ployé à  Tarmëe  d'Alsace  sous  le  maré- 
chal de  Coigny  en  1743  et  se  trouva 
avec  son  collègue  le  lieutenant-général 
de  Balincourt  à  la  défaite  du  prince 
Charles  de  Lorraine.  L'année  suivante 
nous  le  trouvons  dans  Tarmée  du  Rhin 
à  l'attaque  de  Weissembourg,  puis  au 
siège  de  Fribourg.  Le  20  décembre 
1744  il  fut  créé  chevalier  d'honneur  de 
Madame  la  dauphiné. 

En  1745  il  fut  employé  à  l'armée  du 
Bas-Rhin  sous  le  prince  de  Conli  et  la 
commanda  jusqu'à  l'arrivée  de  ce 
prince.  Il  concourut  à  la  prise  deGuer- 
meshein  et  à  ce  hardi  passage  du  Rhin 
en  plein  jour  à  la  vue  des  ennemis. 
En  1746  il  suivit  le  prince  de  Ck)nti  à 
Fermée  de  Flandre  et  au  siège  de 
Mons  où  il  monta  la  tranchée  le  24 
juin,  aux  sièges  de  Saint-Guilaia  et  de 
Charleroi.  Il  combattit  ensuite  à  Rau- 
coux  le  11  octobre,  commanda  sur  lo< 
frontières  du  Luxembourg  et  dans  les 
évêchés  jusqu'à  la  paix  signée  à  Aix- 
la-Chapelle  en  1748. 

Il  avait  été  créé  maréchal  de  France' 
le  19  octobre  1746.  Au  mois  de  juillet 
1747  il  se  démit  de  la  lieutenance  gé- 
nérale du  comté  Nantais,  et  fut  envoyé 
à  Strasbourg  pour  y  recevoir  madame 
la  dauphiné. 

Le  3  décembre  1751  il  obtint  le  gou- 
vernement de  Gravelines  et  se  démit 


633 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


634 


de  celui  d'Alais.  Il  mourut  à  Paria  le 
4  septembre  1752. 

Il  était  fils  de  Charles-Augfuste  de  la 
Fare,  marquis  de  la  Fare,  comte  de 
Laugères,  bnron  de  Balasuc,  maréchal 
des  camps  et  armées,  capitaine  des 
gfardes  du  corps  de  Philippe  d'Orléans, 
frère  de  Louis  XIV  (1)  et  de  Jeanne 
de  Lux  de  Ventelet,  dont  :  1.  Phi- 
lippe-Charles, maréchal  de  France, 
qui  suit  ;  2.  Etienne-Joseph,  évêque 
de  Viviers  en  1724,  puis  évêque  et  duc 
de  Laon,  pair  de  France  ;  3.  Marie,  ép. 
en  1706  Jean-François  de  la  Fare-Mont- 
clar,  son  oncle  à  la  mode  de  Bretagne. 

Philippe-Charles,  maréchal  de  Fran- 
ce, ép.  le  6  août  1713  Françoise  Papa- 
rel,  fille  de  Claude,  seigneur  de  Vitry, 
dont  il  eut  :  Francoise-Mélanie,  ma- 
riée  le  13  août  1735  à  Louis-Claude  de 
Bouthillier  de  Chavigny,  comte  de 
Pont-sur-Seine,  colonel  du  rég*  de 
Cambrésis,  brigadier  des  armées  du 
roi,  sans  enfants.  Avec  le  maréchal  de 
la  Fare  et  sa  fille  unique,  s'éteignit  la 
branche  aînée  de  la  maison  de  la  Fare. 

Cette  maison  est  encore  représentée 
par  la  branche  de  Yénéjan,  qui  a 
donné  au  commencement  de  ce  siècle 
Anne-Louis-Henri  de  la  Fare,  cardi- 
nal, duc  de  la  Fare,  pair  de  France, 
archevêque  de  Sens,  ministre  d'Etat 
sous  la  Restauration,  mort  à  Paris  le 
10  décembre  1829,  dont  le  frère  aîné 
Gabriel  -  Joseph-Marie-Henry,    colonel 


(1)  C'est  par  erreur  que  dans  notre  Armoriai 
de  Languedoc,  i.  i,  p.  279,  nous  avons  attribué  à 
Charles- Auguste  de  la  Fare,  père  du  maréchal, 
les  œuTres  littéraires  et  historiques  de  Tami  de 
Chaulieu,  dont  le  véritable  auieur  était  Charles- 
Auguste  de  la  Fare,  appelé  aussi  le  marquis  de 
la  Fare  par  tous  les  biographes,  qui  était  Vonele 
du  père  du  maréchal,  et  mourut  sans  postérité  en 

Charles-Auguste  de  la  Fare,  marquis  de  la 
F^are,  né  au  château  de  Valgorge  (Ardôche)  en 
104i,  capitaiue  des  gardes  de  Monsieur  et  de  son 
fils,  depuis  Régent  du  Royaume,  mourut  en  171Î 
à  Tùge  de  08  ans;  c'était  Tami  de  Chaulieu. 

^V.  Fellcr.  Biographie  des  fionxme$  illustres.) 


du  régiment  de  Piémont,  brigadier 
des  armées  du  roi,  avait  épousé  le 
30  mai  1785  Gabrielle  de  Biquet  de 
Caraman,  dont  postérité. 

La  maison  de  la  Fare  est  une  des 
plus  anciennes,  des  plus  considérables 
et  des  plus  illustres  de  Languedoc  ; 
elle  a  pris  son  nom  de  la  seigneurie 
de  la  Fare  dans  les  Cévennes,  paroisse 
de  Saint  André  de  Valborgne,  dont 
Béringuier  de  la  Fare,  premier  auteur 
connu  de  cette  maison,  était  en  pos- 
session avant  1170.  Ses  descendants 
divisés  en  de  nombreuses  branches 
dites  de  Montclar,  de  Tornac,  de  Sa- 
lendrenques,  de  la  Salle,  d'Alais,  de 
la  Tour,  de  Saint-Marcel  d'Ardèche  et 
de  Vénéjan.  La  branche  de  Vénéjan, 
la  seule  représentée,  a  obtenu  l'érec- 
tion de  la  terre  de  Vénéjan  en  marqui- 
sat en  1756.  Ces  diverses  branches 
ont  donné  des  chambellans,  des  gen- 
tilshommes de*  la  chambre,  des  mare* 
chaux  de  camp,  des  lieutenants  géné- 
raux, un  maréchal  de  France,  des  évo- 
ques, un  cardinal  archevêque,  des 
lieutenants  de  roi,  des  commandants 
et  gouverneurs  de  villes,  des  barons 
des  Etats  de  Languedoc,  des  capitai- 
nes des  gardes  du  corps,  des  pairs  de 
France,  un  chevalier  de  la  Toison  d'or, 
et  des  Ordres  du  Boi,  grand-croix  de 
Tordre  de  Saint-Louis,  etc.,  etc.  Le  ne- 
veu du  cardinal  de  la  Fare,  dont  la 
postérité  subsiste  a  été  créé  duc  ro- 
main en  1835,  pour  lui  et  ses  descen- 
dants mâles  légitimes,  sous  le  ponti- 
ficat de  Léon  XII.  Plusieurs  terres 
possédées  par  cette  maison  avaient  été 
érigées  en  marquisat  avant  la  Bévq- 
lution. 

Z)*ajf/r,  à  trois  flambeaux  dCor^  aîlu* 
mes  de  gueules  posés  en  pal. 

Devise  :  Lux  noslris  hostibus  ignis. 


(A  suivre. J 


L.  B. 


635 


LE    BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


r>:u. 


DEUXIÈME  PARTIE 

NOTICES  GÉNÉALOGIQUES.  —  NOTES  D'ÉTAT  CIVIL  NOBILIAIRE 


DURFORT 

DURAS,    LORGB,   CIVRAC,    BOISSIKRES 

LÉOBARD 

{Suite) 

XVIII.  —  Jean-Laurent  de  Durfort- 
Civrac,  duc  de  Lorge  par  lettres  pa- 
tentes de  1773,  lieutenant  général  du 
roi  en  Franche-Comté  en  1777,  maré- 
chal de  camp  en  1788,  lieutenant 
général  des  armées  du  roi  et  pair  de 
France  en  1814,  chevalier  des  Ordres 
du  roi  en  1825  ;  né  le  7  juillet  1740  à 
Lamothe-Montravel,  commune  de  Vil- 
lac  (Dordogne),  décédé  ïi  Rambouillet 
le  4  octobre  1826,  il  avait  épousé  le 
22  mai  1762  Adélaïde-Philippine  de 
Durfort,  seconde  fille  du  duc  de  Lorge, 
dont  il  eut  : 

1.  Guy-Emeric-Anne,  qui  suit; 

2.  Alexandre-Emmanuel  qui  a  fait 
la  branche  des  marquis  de  Ci  vrac,  rap- 
portée plus  loin. 

Le  23  mars  1773,  Louis  de  Durfort 
duc  de  Lorge  donna  sa  démission  au 
profit  de  Jean-Laurent  de  Durfort- 
Civrac  comte  de  Lorge,  son  gendre  et  de 
sa  femme  Adélaïde-Philippine  de  Dur- 
fort-Lorge,  de  la  propriété  entière  et 
du  titre  de  la  terre  et  duché-baronuie 
de  Quintin-Lorge,  situé  dans  la  pro- 
vince de  Bretagne,  comté  de  Saint- 
Brieuc,  et  le  25  mars  de  la  même  année, 
par  lettres  patentes  données  à  Ver- 
sailles, le  roi  érigea  la  môme  terre  en 
titre  et  dignité  de  duché  sous  li»  nom 
de  Lorge  pour  en  jouir  à  perpétuité,  le 
comte  de  Lorge,  s(»s  enfants  ot  do??cen- 
dants  mâles  eu  ligne  directe  nés  et  à 
naître,  ainsi  qu'en  jouissaient  les  autres 
ducs  du   royaume.   L'enregistrement 


eut  lieu  au  «parlement  de   Bennes,   l*- 
4  mai  1773.     ' 

XIX.  —  Guy-Emeric-Anne  de  Dnr- 
fort  Ci  vrac,  duc  de  Lorge,  appelé  Iv 
duc  de  Ci  vrac,  puis,  à  la  mort  de  >i  l» 
père,  admis  à  la  Chambre  des  pairs  a 
titre  héréditaire  le  30  janvier  IKJT, 
maréchal  de  camp,  chevalier  de  Sain:- 
Louis,  etc.,  ép.  le  17  février  18(»]  ji 
Klageufurth  (lUyrie)  Anne-Antoiiicttv- 
Eléoiiore  de  Jaucourt,  dont  il  eut  : 


1.  Emeric-Laureut- Paul -Guy, 


suit; 

2.  Louis-Albéric-^/^/o/ï-cc,    mar^;;:- 
de   Durfort;   décédé   le  26   novein    r 
1876,  marié  à  Alix   du   Plessis-Cbaî.l- 
Ion,  dont  : 

a.  Emeric,  marié  le  21  mai  l^<'i7  a 
Marie-Louise-Françoise  RouUet  de  ii 
Bouillerie,  dont  :  Aidonce,  Guillauni  « 
Jean,  Henri  ; 

b.  Gabrielle,  mariée  en  1868  aa  coll-^ 
de  Chevigné; 

c.  Marie-Charlotte,  mariée  en  187J  i 
Armand  de  Charette; 

d.  Louise,  mariée  en  1876  au  cou.*. 
Ludger-Alfred-Marie  d'Aigneaux. 

3.  Septime,  marié  le  8  avril  1&4:>  • 
Eléonore-Isabelle  Gars  de  Courceli-  -, 
décédés,  sans  enfants  ; 

4.  Olivie-Marie,  décédée,  maritr  .\- 
1"  juin  1825  à  Emmanuel  -  Phili:  .  • 
Thibaud,  marquis  de  la  Rochetu.  .. 
décédé  le  27  juin  1871,  dont  postor:* 

5.  Eudoxie,  comtesse  de  Lorge,  •*!.  .- 
noiuesse,  décédée; 

6.  Marie-Laurence -Aliénor,    m.'i-: 
le  14  juin  1837  à  ii?(?«^-01ivier-Vi.^-\  - 
nien,  comte,  puis  marquis  de  C«»:  . 
Maulevrier,  décédés,  dont  postériio 


XX. 


Emeric-Laurent-Paul  -<  î  i; 


637 


LE  BULLETIN  HBRALOIQUB  DE  FRANCS 


638 


de  Durfort-Ciyrac,  duc  de  Lorge,  ép. 
le  15  janvier  1823  Emilie-Léonie  da 
Bouchet  de  Sourches  de  Tourzel,  décé- 
dèe  le  22  avril  1844,  dont  il  eut  : 

1.  Louid-Anne-Pau/,  qui  suit  ; 

2.  Marie- Louis -^t^^t^s^m,  vicomte 
de  Durfort-Civrac,  ép.  le  30  mai  1864 
Ajxne^lilane'Eugénie  de  Montmorency 
Luxembourg,  dont  : 

a.  Marie-Guy-Léon-Bernard,  comte 
de  Durfort,  marié  le  21  juin  1893  à 
Berthe-Ghislaine  de  Wignacourt  ; 

b.  Marie-Hervé-StanisIas--ff/itf,  marié 
le  2  juin  1895  à  Antoinette-Louise- 
Marie- Victoria  de  Riquet-Caraman  ; 

c.  Marie-Louis-Pierre; 

d.  Bertrand; 

e.  Anne-Marie-Eléonore ,  mariée  le 
17  février  1887  à  Albert  de  Curel  ; 

f.  Marie-Pauline-Bôfl^r/o?,  mariée  le 
6  novembre  1890  à  Geoffroy,  comte  de 
Yirieu  ; 

ff.  Marie  -  Alfrede- Aymardine  -  Agnès^ 
mariée  le  19  juillet  1894  à  Robert-Ca- 
mille-Etienne, vicomte  d'Orglandes. 

3.  Laurence-Joséphine-^/c'bno;*e,  ma- 
riée le  27  mai  1844  à  Alfred  de  Budes, 
vicomte  de  Guébriant  ; 

4.  Jlfarie-Hélène- Louise,  ép.  le  22 
janvier  1862  (?eor^e«- Victor,  prince  de 
Croy-Dûlmen,  décédé  le  15  avril  1879. 

XXI. —  Louis- Anne-Paw/ de  Durfort- 
Civrac,  duc  de  Lorgne,  né  en  1829,  dé- 
cédé le  21  juin  1872,  marié  en  janvier 
1858  à  Jeanne- Aymardine  de  Nicolay, 
dont  : 

1.  Marie-Louis- Aymard-(?wy,  né  le 
9  novembre  1861,  qui  suit; 

2.  Olivier,  entré  dans  les  ordres  ; 

3.  Jacques,  comte  de  Durfort-Civrac 
de  Lorge  ; 

4.  Léonie,  mariée  le  14  mai  1879  à 
Alain-Casimir-Jean-Baptiste  de  Budes, 
comte  de  Guébriant. 

5.  Antoinette,  mariée  le  10  septem- 
bre 1881,  à  Charles -Marie -Philippe 
marquis  de  Croix. 

XXII.  — .  Marie-Loui3-Aymard-C7f<y 


de  Durfort-Civrac,  duc  de  Lorge,  marié 
le  30  août  1888,  à  AnneMarie-Hen- 
riette  de  Cossé-Brissac,  dont  : 
Guy,  né  le  7  janvier  1890. 

BB.  DES  HABQUIS  DB  CIVBAC 

(éteinte  dans  les  mâles) 

XIX.  —  Alexandre -Emmanuel  de 
Durfort,  marquis  de  Civrac,  député  en 
1824,  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé, 
ép.  Honorine  de  la  Tour  d'Auvergne, 
dont  il  eut  : 

1.  Emeric,  qui  suit  ; 

2.  Marie-i7i?nr»- Louis,  membre  de 
rAssemblée  nationale  en  1871,  décédé 
en  1884,  marié  en  1853  à  Gabrielle- 
Geneviève-Louise  de  la  Myre,  décédée 
en  1882,  dont  :  a,  Honorine,  mariée  le 
30  août  1884  au  duc  de  Blacas  ;  b,  Hen- 
riette, mariée  le  6  février  1895,  à  Séra- 
phin-Eugène-Aymar comte  de  la  Bau- 
me-Pluvinel  ; 

3.  Marie-Françoise-Z^flttrencc,  mariée 
à  Emmanuel -Victor  de  Pourroy  de 
Lauberivière  comte  de  Quinsounas  ; 

4.  Elisabeth  ; 

5.  Henriette,  mariée  à  Paul  Le  Clerc 
comte  de  Juigné,  décédé  le  30  décem- 
bre 1863. 

XX.  —  Emeric  de  Durfort,  marquis 
de  Civrac,  marié  le  22  novembre  1836 
à  MarieCharlotte-Simiiieune  de  Ses- 
maisons,  décédé  en  1875,  sans  enfants. 

BRANCHE 
BB  DURFORT  BOISSIBRES  LÉOBABD 

II.  —  Raymond-Bernard  de  Durfort, 
ainsi  dénommé  dans  les  coutumes  qu'il 
accoiida  en  1262  aux  vassaux  de  son 
château  de  Clermont-Soubiran,  con- 
jointement avec  Arnaud  de  Durfort, 
auteur  des  sgrs  de  Durfort  plus  tard, 
héritiers  des  terres  de  Duras  et  de  Blan- 
quefort  en  Guyenne.  II  ép.  1°  Marie  du 
Fossat  ;  2°  Astorgue  de  Gaure,  dont  il 
eut  :  1.  Bertrand,  qui  suit;  2.  Raymond- 
Bernard,  marié  avec  Ermessende  de 


639 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


64u 


Barravi,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants; 
3.  Bernard,  que  Ton  croit  auteur  de  la 
branche  de  Deyme;  4.  Bonafons,  prieur 
de  la  Daurade  à  Toulouse  ;  5.  Barane, 
non  mariée  :  tous  nommés  dans  le  tes- 
tament de  leur  père  du  8  mai  1296. 

III.  —  Bertrand  de  Durfort,  ép.  en 
1299  Sibylle  de  la  Barthe,  sœur  d'Ar- 
naud-Guilhem,  yicomte  de  la  Barthe 
Fumel,  dont  il  eut  :  1.  Raimond-Ber- 
nard,  qui  suit;  2.  Guillaume,  évêque 
de  Lombez,  où  il  mourut  en  1373; 
3.  Brunissende,  mariée  avec  Armand 
de  Durfort,  chevalier,  sgr  de  Puy- 
Barsac. 

IV.  —  Raj-mond-Bernard  de  Durfort, 
!!•  du  nom,  sgT  de  Boissières,  ép.  en 
1328  Delphine  de  Beraldi,  dame  de 
Boissières,  dont  il  eut  :  1.  Raymond- 
Bernard,  qui  suit;  2.  Bertrand,  qui 
continua  la  branche  de  Durfort  Cler- 
mont  Soubiran,  éteinte  après  trois  g-éné- 
rations;  3.  Cécile,  religieuse  au  mo- 
nastère de  Prouille. 

V.  —  Raimond-Bernard  de  Durfort, 
III®  du  nom,  ép.  en  1354  Cécile  d'Asta- 
rac,  fille  de  Bohémond  et  de  Cécile  de 
Caitelnau,  dont  il  eut  : 

VI.  Bertrand  de  Durfort,  iii«  du  nom, 
sgr  et  baron  de  Boissières,  ép.  Finette 
deFavans,  fille  de  Garcie- Arnaud,  et  de 
Aigline  de  Vassal,  dont  il  eut  :  1.  Rai- 
mond-Bernard, qui  suit  ;  2.  Bertrand, 
auteur  de  la  branche  de  Flaujac, 
éteinte;  3.,  4.,  5.  Louis,  Frauçois  et 
Jean,  morts  sans  postérité  ;  6.  Jeanne, 
non  mariée. 

VII.  —  Raimond-Bernard  do  Dur- 
fort,  iv^  du  nom,  s^r  et  baron  de  Bois- 
sières, ép.  1"  en  1414  Catherine  de  la 
Vigerie;  2°  en  1438,  Marguerite  de 
CazetoD,  fille  et  héritière  du  baron  de 
Gourdon,  de  Salviac  et  de  Léobard,  et 
de  Delphine  de  Pellt'f»Ty,  dont  il  eut  : 
1.  Antoine  qui  suit  ;  2.  Pons,  qui  for- 
ma la  branche  des  barons  de  Born  et 
de  Belabre,  éteinte,   dont  il  y  a  eu  un 


sénéchal  de  Rouergue,  chevalier  des 
Ordres  du  roi  en  1597  ;  3.  Pierre  ; 
4.  Jeanne,  mariée  à  Bernard  de  Mou- 
tant,  au  dioc.  de  Saint- Fleur  ;  5.  Del- 
phine, mariée  à  Arnaud  de  Gontaut- 
Biron,  sgr  et  baron  de  Born  et  de  Mon 
tant,  en  Agénois  ;  6.  Antoinette,  ma- 
riée à  Bonnet  de  la  Combe,  sgr  tie 
Gordièges,  au  dioc.  de  Saint-Flour,  et 
trois  autres  filles  religieuses. 

VIII.  —  Antoine  de  Durfort,  sgr  et 
baron  de  Boissières,  de  Salviac  et  de 
Saint-Germain,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  roi  Louis  XI  , 
ép.  1°  Hélips  de  Cardaillac  de  Bieulos. 
fille  d'Antoine,  et  de  Jeanne  de  Guéria 
du  Tournel  ;  2^^  le  18  janvier  14:(> 
Jeanne  de  Luzech,  fille  de  Guillaum  , 
sgr  de  Luzech  en  Quercy  ;  .il  eut  .lu 
premier  lit  :  1.  Beruard  ;  2.  Mar^'-uf* 
rite,  ép.  Marc  de  Peyronnenq,  s^'-r  ù  • 
Saint-Chamarand  et  de  Fraissinet  ea 
Quercy  ;  et  du  second  lit  :  3.  Pierre, 
qui  suit  ;  4.  Delphine,  mariée  à  Jea:i 
de  Pelegry,  sgr  et  baron  du  Vigau  ; 
5.  Antoinette,  mariée  à  Louis  de  Mon- 
let,  sgr  de  Fargues  et  de  Romegoui , 
6-  Jeanne,  mariée  1'  à  Jean  de  Rai- 
mond,  sgr  de  Folmont  et  d'Anti  ;  2^  eu 
1516  à  Gratien  de  Verneuil,  sgr  (W 
Peirac,  en  Quercy  ;  7.  Catherine,  n\.- 
gieuse  à  Villemur  ;  8.  Armande,  reli- 
gieuse à  Cahors  ;  9.  Marie,  ép.  Marc  ;  • 
Bruth,  sgr  de  Loubiac  ;  10  Marjjrue- 
rite,  ép.  Balthazar  de  Narbonne,  s:rr 
de  Puylaurens;  11.  Catherine, ép.  Char- 
les de  Pechpeyrou,  sgr  et  baron  .i- 
Beaucaire  et  de  Monbarla  en  1510. 

IX.  —  Pierre  de  Durfort,  sgr  et  bnn  u 
de  Boissières,  de  Salviac,  de  Leoliri 
et  de  Saint-Germain,  ép.  ]•  Mar^*-ue- 
rite  de  Gourdon  de  Genouillac  fille  m-» 
Jacques,  dit  Galiot,  grand  maître 
Tartillerie  de  France  et  de  Catherii.- 
de  Flamenc;  2^  le  15  janvier  VAK>  I51- 
beau  de  Roquefeuil  fille  de  Béreiic- t. 
baron  de  Roquefeuil  et  de  Blanquef^  r'. 
et  d'Anne  de  Guérin  du  Tournel,  di  l: 


641 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


642 


il  eut  :  1.  Brengon,  tué  au  siège  de 
Pavie,  non  marié  ;  2.  Guyot,  qui  suit  ; 
3.  Jacques,  auteur  de  la  branche  de 
Boissières  ;  4.  Gilbert-Antoine  auteur 
de  la  branche  de  Roquenadel  éteinte 
après  deux  g-énérations;  5.  Armande, 
mariée  :  1®  à  Guillaume  du  Bosquet, 
baron  de  Veilhac  ;  2p  à  Jean  de  Lettes 
des  Prés  de  Montpezat,  frère  d'An- 
toine, maréchal  de  France  ;  6.  Isabeau, 
mariée  à  Jean  Doudradine,  sgrr  de 
Pechrival  de  la  maison  de  Losse  ;  et 
trois  autres  filles  non  mariées. 

X.  —  Guyot  de  Durfort,  sgr  de  Léo- 
l)ard,  de  Costeraste  et  de  Pontcarret. 
11  ép.  le  1"  août  1539  Catherine  de  Fu- 
mel,  dame  de  Montségfur  en  Agfénois, 
Il  lie  de  Laurent  et  de  Marguerite  de 
Banze  de  Belcastel,  dont  il  eut  :  1.  Jean, 
qui  suit  ;  2.  Laurent  ;  3.  François. 

XL  —  Jean  de  Durfort,  s^r  de  Léo- 
bard,  ép.  le  18  octobre  1566  Marguerite 
de  Beaupoil,  dame  de  Pestilhac,  fille 
et  héritière  de  François  et  de  Margue- 
rite de  Cugnac  de  Giversac,  dont  il 
eut  :  1.  Jacques,  qui  suit  ;  2.  Marc  ; 

3.  Laurent,  chevalier  de  Malte  en  1590; 

4.  Geoffroy  ;  5.  Henri. 

XIL  —  Jacques  de  Durfort,  sgr  de 
Léobard  et  de  Montségur,  ép.lel4juin 
1589  Marguerite  d'Ebrard  de  Saint- 
Sulpice,  cousine-germaine  de  Cathe- 
rine d'Ebrard  de  Saint-Sulpice,  femme 
de  Pons  de  Lauzières,  marquis  de  Thé- 
mines,  maréchal  de  France  ;  étant 
veuve  elle  se  remaria  après  1595  avec 
Claude  de  Salignac-Fénelon  ;  elle  avait 
eu  de  son  premier  mariage  :  1.  An- 
toine, qui  suit  ;  2.  Marc-Antoine,  tué  à 
la  bataille  d'Avein  en  ]635< 

XIII.  —  Antoine  de  Durfort,  sgr  de 


Léobard,  mestre  de  camp  d'un  régi- 
ment de  cavalerie  de  son  nom,  gou- 
verneur de  Domme  en  Pérîgord,ép. 
1°  le  3  novembre  1612  Catherine  d'Al- 
bin de  Valzergues,  fille  de  Charles, 
sénéchal  de  Rouergue  ;  2°  le  2  avril 
1 629  Madeleine  de  Cardaillac,  fille  de 
François-Gilbert, marquis  delà Capelle 
Marival,  et  de  Madeleine  de  Bourbon- 
Malause  ;  il  eut  de  ce  second  mariage  : 
1.  Claude-Antoine,  sgr  de  la  Fontade 
et  de  la  Roque-Montamel,  qui  n'eut 
point  d'enfants  de  sa  femme  Barbe- 
Geneviève  de  Sabrevois  ;  2.  François, 
qui  suit  ;  3.  Claude,  mariée  à  François- 
Léonard  de  Nozières,  sgr  de  Mauriole, 
en  Limousin. 

XIV.  —  François  de  Durfort,  dit  le 
chevalier  de  Léobard,  sgr  de  Costeraste 
et  de  Pontcarret  ;  puis  des  seigneuries 
de  la  Fontade  et  de  la  Roque-Monta- 
mel que  son  frère  Claude- Antoine  avait 
laissées  à  sa  femme  Barbe-Geneviève 
de  Sabrevois  et  dont  il  hérita  par  tes- 
tament du  13  juillet  1710  ;  avait  ép.  le 
11  février  1667  Clémence  de  Vielcastel, 
fille  de  François,  sgr  de  Roquecave  et 
de  Marmignac,  et  de  Catherine  de  Bo- 
nas  de  Presque,  fille  d'Armand,  baron 
de  Presque,  et  de  Clémence  deLansac, 
dont  il  eut  :  1.  Gilles-François,  qui 
suit  ;  2.  Marguerite,  ép.  Denis  de  Bel- 
castel, sgr  d'Escayrac  et  de  Montvail- 
lant  ;  3.  Marguerite -Antoinette,  ép. 
N...  deBelcierde  Signac,  en  Périgord; 
4.  Claude,  ép.  Raymond  de  Caors  de  la 
Sarladie,  co-sgr  de  Montamel  ;  5.  Ga- 
brielle,  ép.  Etienne  de  la  Duguye-Du- 
bordier  ;  6. 7.  Barbe-Geneviève  et  Anne, 
non  mariées  ;  8.  Marie,  religieuse  à  la 
Pomarède . 


(A  Suivre) 


L.  R. 


643 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


644 


Notes  d'État  civil  nobiliaire 


MARIAGES    DU    MOIS    D'OCTOBRE 

BT  RAPPEL  DU   MOIS  PRÉCÉOBlfTS 


Le  vicomte  Etienne  de  Vassal-Si- 
neuil,  fila  du  comte  de  Vassal-Sineuil, 
et  de  la  comtesse  née  Marie-Antoi- 
nette de  Jacobet,  décédée  en  1894,  avec 
Marguerite  de  Pichon  -  Longueville, 
fille  du  baron  de  Pichon-Longueville 
et  de  la  baronne  née  de  Chanceaulme 
de  Clarens . 

Le  mariage  a  été  célébré  le  28  sep- 
tembre à  Bordeaux. 

Le  marié  est  le  fils  aîné  d'Albert, 
comte  de  Vassal-Sineuil,  et  de  la  com- 
tesse née  de  Jacobet,  décédée.  Son  cou- 
sin Paul,  vicomte  de  Vassal-Sineuil, 
chef  du  rameau  cadet,  a  ép.  le  30  juil- 
let 1895  Marie-Thérèse  d'Aux  de  Les- 
cout. 

Sa  tante  paternelle  Blanche-Marie- 
Charlotte  de  Vassal-Sineuil,  a  ép.  le 
8  septembre  1851  Antoine -Léon  de 
Mérignac. 

(V.  le  Bulletin  d'août  1895,  col.  523.) 

La  famille  Pichon  de  Longueville, 
originaire  de  Guyenne  où  elle  connue 
depuis  1380,  a  été  anoblie  en  1577  et 
maintenue  dans  sa  noblesse  en  1698. 
Elle  a  pris  part  aux  assemblées  de  la 
noblesse  de  Bordeaux  en  1789. 

Elle  comporte  parmi  ses  illustrations 
deux  jurats  gentilshommes  de  Bor- 
deaux ;  un  clerc  ordinaire  de  la  ville  ; 
un  trésorier  général  de  France;  un 
contrôleur  général  des  finances  en 
Guyenne  ;  un  commandeur  de  Tordre 
de  Malte  ;  un  procureur  général,  des 
présidents  à  mortier  et  des  conseillers 
au  parlement  de  Bordeaux  ;  un  colonel 
du  régiment  de  Pichon  ;  des  échevins 
et  des  maires  de  Saintes  ;  un  président 
au  présidial  de  Saintes,  et  deux  cheva- 
liers du  brassard  Bordelais.  (V.  Les 
Anciennes  familles  dans  la  Oironde^^B.T 
Pierre  Meller,  1. 1.  p.  50-52. 


Uaxur^  au  chevron  d'or,  itccompa» 
gné  en  chef  de  2  molettes  déperon  du 
même,  et  en  pointe  d'un  agneau  pasta. 
paissant  d'argent,  surmonte  d*un  crvis* 
sant  du  même. 


^^^^^^tAAMMAMA* 


Jacques  des  Hayes  de  Gassard,  ti!.- 
aîné  de  Didier-André  vicomte  de  Gas- 
sard, ancien  officier  aux  guides  du  *^*> 
ncral  de  Lamoricière,  décédé,  et  ii^- 
Marguerite  deChastenet  de  Puysé^ar 
décédée,  avec  Elisabeth  Jolivet  barc  a 
de  Colomby  et  de  la  baronne  née  Ju 
Pré  de  Saint-Maur. 

Le  mariage  a  été  célébré  le  30  sep- 
tembre au  ch&teau  de  Ballrod  (Badses- 
Py  rénées. 

La  famille  des  Hayes  est  originaire 
de  Normandie.  Elle  a  pris  part  en  17^  « 
aux  assemblées  de  la  noblesse  du  bail- 
liage de  Rouen  en  la  personne  de 
Louis-Pierre-André  des  Hayes  ou  Des- 
hayes,  chevalier,  sgr  et  patron  d- 
Clarbec,  sgr  de  Gassard,  la  Fontaine. 
Pierrefitte,  Ymer,  Alaine,  Argeus? 
et  autres  lieux  [Catalogue^  p.  101.) 
Le  chef  de  la  familUe,  Jules  des  Hayes, 
comte  de  Gassard,  au  château  de  Saint- 
Paul  deCourtonne,  par  Orbec  (CaKa- 
dos),  a  ép.  Louise  de  Grimoult,  don:  ;' 
a  eu  :  1 .  Raymond^Iules,  marié  a 
Berthe  de  Champs  de  Saint-Léger  , 
2.  Didier,  marié  à  Marguerite  de  Puy^-^ 
gur,  décédée,  dont  le  marié  ;  3.  Jeanr  o 

D'azur ^  à  trois  fasces  dargent. 

La  famille  Jolivet  de  Colomby  ori- 
ginaire de  Normandie,  porte  : 

D^azur,  au  chevron  dargeni  char . 
de  trois  besants  de  sable  et  accffm^Mij 
de  trois  glands  dor. 


645 


LR   BULLETIN  HERALDIQUE  DE   FRANCE 


646 


Paul  d'Arsouval,  fils  de  Magfloire 
d'Arsonval,  décédé,  et  de  Mme  d'Ar- 
souval, née  Pérical  de  Chamard,  avec 
Marthe  de  Pot  de  la  Roche  Pot,  fille  du 
comte  de  Pot  de  la  Roche-Pot  et  de  la 
comtesse  née  Ribault  de  Laugardière. 

Le  mariag-e  a  été  célébré  le  2  octobre 
à  Saint-Sulpice-lea  -  Feuilles  (Haute- 
Vienne). 

Jean  d'Arôonval,  écuyer,  sgr  des 
Tournelles,  lieutenant  puis  capitaine 
dans  le  régiment  de  Piémont,  demeu- 
rant dans  la  paroisse  de  Saint- André- 
de-Belleu,  diocèse  et  généralité  de 
Soissons,  donna  à  Charles  Bourlon, 
évêque  de  Soissons,  son  dénombrement 
du  fief  des  Tournelles  le  14  août  1680. 

Il  eut  pour  père  François  d'Arsouval, 
ecuyer,  sgr  deChavignon  et  des  Tour- 
nelles, gentilhomme  servant  du  roi  et 
l'un  des  chevau-légersdesâgarde,etc.; 
il  fut  marié  le  16  juillet  1669  avec  Ma- 
rie-Catberine  d'Aumazanche,  fille  de 
David  d'Aumazauche,  commandant 
pour  le  roi  dans  la  citadelle  de  Doul- 
leus  et  de  Madeleine  Bertrand.  De  ce 
mariage  il  eut  entr'autres  enfants  : 

Agnès-Anne  d'Arsonval,  reçue  à 
Saint- Cyr  le  5  avril  1695,  sur  les  preu- 
ves de  sa  noblesse  remontée  par  titres 
jusqu'à  Guillaume  d'Arsouval  son  cin- 
quième aïeul,  écuyer,  sgr  des  Tournel- 
les, dont  il  donna  son  dénombrement 
à  révêque  de  Soissons  le  5  février  1518. 

(V.  Armoriai  général  de  d'Hozier. 
I.  R.  p.  29.) 

N...  d'Arsouval  était  lieutenant  en 
second  au  régiment  d'Artois-infanterie 
en  1783. 

Tranché^  d'azur  sur  or^  et  une  étoile 
de  huit  rais  de  Vun  en  Vautre^  chargih 
d^une  croisette  de  gueules» 

La  maison  Pot  de  Rbodes,  en  Berry, 
a  donné  plusieurs  prévôts,  maîtres  des 
cérémonies  et  commandeurs  des  Or- 
dres du  roi  de  père  en  fils  ^epuis 
Henri  III,  dont  les  armes  sont  :  Wor^ 
à  la  fasce  dazur^  au  lamhel  de  gueules 


de  trois  pièces.  Cette  maison,  d'après  le 
P.  Anselme,  t.  ix,  p.  310,  paraissait 
éteinte  ;  cependant  Lachesnaye  Des- 
bois dit,  t.  XVI,  p.  211,  «  nous  avons 
une  note  qui  marque  qu'il  subsiste 
une  branche  du  nom  de  Pot,  de  ces 
anciens  seigneurs  de  Rhodes,  distin- 
guée parle  nom  de  Piégut,  nom  d'un 
fief  que  cette  branche  possède  (en  Li- 
mousin) :  ils  sont  trois  frères  officiers 
au  régiment  de  Poitou.  •  1773. 

D'après  Borel  d'Hauterive,  il  existait 
une  autre  branche  de  cette  maison,  éta- 
blie en  Nivernais,  représentée  au  com- 
mencement de  ce  siècle  par  Jean-Nicolas 
Pot,comtedelaRochepot,né  le  27  octo- 
bre 1790,  qui  avait  épousié  en  mars  1814 
Jeanne-Louise  Seurrat  de  Bazouche, 
d'une  famille  originaire  de  Bourgogne, 
née  à  Auxerre  en  mars  1795,  fille  de 
Pierre  Seurrat  de  Bazouche,  chevalier 
de  Saint-Louis,  ancien  major  d'infan- 
terie qui  fut  l'un  de  ceux  qui  se  dis- 
tinguèrent le  plus  à  la  prise  de  Trin- 
quemalle,  et  de  dame  Marguerite-Clau- 
dine Simonneau,  sa  femme,  dont  : 
1 .  Jean-Charles  Pot,  comte  de  la  Ho- 
chepot ;  2.  Adolphe-Louis-Laurent  Pot, 
vicomte  de  la  Hochepot,  né  le  5  sep- 
bre  1823. 

Cette  maison  compte  dans  ses  illus- 
trations :  deux  chevaliers  de  la  Toison 
d'or,  dont  l'un  dès  l'institution  de  cet 
ordre  en  1430;  un  chevalier  de  Saint- 
Michel  sous  Louis  XI,  créateur  de  cet 
ordre  ;  un  chevalier  des  ordres  de  Saint- 
Michel  et  du  Saint-Esprit  ;  six  prévôts 
maîtres  des  cérémonies  des  Ordres  du 
roi;  cinq  grands  maîtres  des  cérémo- 
nies de  France;  quatre  gouverneurs 
de  provinces  ;  un  gouverneur  des  villes 
de  Lille,  Douai  et  Orchies  ;  un  grand 
sénéchal  de  Bourgogne;  un  premier 
chambellan  du  roi  Charles  VIII;  un 
grand  bailli  de  Vermandois. 

Ses  principales  alliances  ont  été  avec 
les  maisons  de  Bourgogne,  de  Mont- 
morency, de  la  Trémoïlle,  de  la  Châtre, 
d'Aubusson,  de  Rochechouart,  de  Saulx 


\ 


647 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


(>4.^ 


Tavannes,  de  BauflPremont,  de  Villiers 
risie  Adam,  de  Damas,  etc. 

(V.  Borel  d'Hauterive,  Revue  histori- 
que  de  la  noblesse,  t.  4,  p.  67, 110. 1846.) 

Les  armes  de  la  famille  Pot  de  la 
Rochepot  sont  : 

D^or^  à  la  fasce  d*azur. 

Cimier  :  Un  tête  dCaigle  d'azur  bec- 
quée (ïor. 

Devise  :  Tant  U  vault. 


^«^^«^^«^hM^i^k^^^^^^^ 


Henri  de  Boissieu,  fils  du  comte 
Louis-Prancois-Marie-Amédée  de  Bois- 
sieu  et  d'Anne-Marie-Charlotte  Fréteau 
de  Pény,  avec  Alix  Costa  de  Beaure- 
gfard,  fille  de  Gabriel-Marie-Paul,  comte 
Costa  de  Beauregard  et  d'Hermine  de 
Rougé. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Cham- 
béry  le  2  octobre. 

La  famille  de  Boissieu  originaire 
d'Auvergne,  fixée  en  Forez  et  Lyon- 
nais depuis  1618,  a  donné  un  secrétaire 
des  commandements  et  exécuteur  tes- 
tamentaire de  Marguerite  de  Valois  ; 
plusieurs  écrivains  ;  un  grand  artiste 
J.-J.  de  Boissieu,  surnommé  le  Rem- 
brandt français  ;  un  trésorier  de  France 
en  1771.  Un  membre  de  cette  famille  a 
pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  de  Lyon . 

L^azur^  au  chevron  dor^  chargé  en 
pointe  d'un  trèfle  (Tazur, 

(V.  pour  la  famille  de  Costa  de  Beau- 
regard,  originaire  de  Savoie,  le  Bulle^ 
tin  de  1895,  col.  385). 

D'azur,  à  trois  bandes  d'or,  au  chef 
cousu  d'azur^  chargé  de  trois  fleurs  de 
lis  d'or. 

Devise  :  De  jour  en  jour, 

Maxime  de  Fayet,  ancien  officier  de 
cavalerie,  fils  du  vicomte  Henry-Jules 
de  Fayet  et  de  Noémie  Le  Pesant  de 
Boisguilbert,  avec  Marie  Pineau  de 
Vieunay,    fille    de   Georges-Gabriel- 


Marie-Antoine  Pineau  comte  de  Vieu- 
nay et  de  Jeanne-Valérie  Titaire  Je 
Glatigny. 

Le  mariage  a  été  célébré  au  château 
des  Rochères,  près  Meslay  (Mayenne). 

(V.  pour  la  famille  de  Fayet,  connue 
sous  le  nom  de  Fayet  de  Peychault,  eu 
Guienne,  les  Bulletins  de  1886,  coL  521  ; 
1891,  col.  165;  1892,  col.  177.) 

D'azur^  à  la  fasce  d*or  remplie  de 
sable ^  chargée  dune  coquille  d'argent 
entre  deux  étoiles  d'or  et  aecofnpagn'  *' 
en  chef  d'une  levrette  courante  dargent 
colletée  dun  collier  de  gueules  bord*'-  ft 
boticlé  dor  et  en  pointe  de  trois  lozanges 
dor  rangées, 

La  famille  Pineau  de  Viennay  fut 
anoblie  par  lettres-patentes  du  mois 
d'août  1651  accordées  à  Charles  Pineau, 
enregistrées  au  parlement  le  5  mai 
1654  ;  confirmées  par  de  nouvelles  let- 
tres-patentes accordées  à  Charles  Pineau 
de  Viennay,  données  à  Versailles  au 
mois  de  mars  1073,  enregistrées  au  par- 
lement le  8  mai  1675. 

D'argent,  à  trois  pommes  de  pin   de 

sinople^  posées  2et  î. 

SimonGeorges-Jean  de  Froissard- 
Broissia  capitaine  au  12«  régiment  de 
cuirassiers,  fils  de  Edouard-François- 
Hilaire  vicomte  de  Froissard-Broissia 
et  dlrène-Bernarde-Elisabeth  Morisset, 
avec  Louise-Julie  Decrais,  fille  d'Al- 
bert Decrais,  ancien  ambassadeur  de 
France  à  Vienne  et  à  Londres,  et  d*.^ 
Marguerite -Louise -Alice   Detbomas. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Paris  le 
13  octobre. 

(V.  pour  la  maison  de  Broissia  les 
Bulletins  de  1887,  coL  113»  218,  68:i; 
1888,  col.  360;  1894,  col.  355-356.) 

D'azur,  au  cerf  passant  dor. 
Devise  :  Servez  Dieu  et  le  Roi. 


■«XMMMMMMM^^O^^» 


Le  comte  /^o^r^-François-Suzanne 
de  Lesterps  de  Beauvais,  lieutenant  à 


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LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


650 


récole  de  cavalerie  de  Saumur,  âls  du 
comte  de  Lesterpa  et  de  la  comtesse 
née  Bontus  d'Argeville,  avec  Florence 
Siegfried,  fille  de  M.  et  de  M"»  Jacques 
Siegfried,  d'une  vieille  famille  d'Al- 
sace, qui  a  opté  pour  la  nationalité 
françaiseen  1871.  M.Jacques  Siegfried, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  est 
membre  du  Conseil  supérieur  du  com- 
merce et  de  l'industrie,  au  château  de 
Langeais  en  Touraine. 

Le  marittge  a  été  célébré  à  Langeais 
le  17  octobre. 

La  famille  de  Lesterps,  est  très  an- 
cienne en  Limousin,  où  elle  a  possédé 
depuis  un  temps  immémorial  le  fief  de 
Bernaize. 

M.  Robert  de  Lesterps  est  le  fils  du 
comte  de  Lesterps,  créé  comte  romain 
héréditaire  par  bref  du  l®*"  octobre  1878, 
et  de  M'i®  Bontus,  d'une  très  ancienne 
famille  de  la  Brie.  Le  grand-père  pa- 
ternel du  fiancé  était  officier  aux  gar- 
des du  corps,  il  commandait  Tescouade 
d'artillerie  de  la  compagnie  de  Luxem- 
bourg, de  1814  à  1815  ;  il  fut  ensuite 
chef  d'escadrons  d'artillerie  de  la  Garde 
Royale,  chevalier  de  Saint-Louis,  1823, 
de  la  Légion  d'honneur,  en  1815»  et  de 
Saint-Ferdiuand  d'Espagne. 

Cette  famille  a  donné  encore  un  maî- 
tre de  camp  sous  François  P',  des 
chevau-légers,  un  secrétaire  général 
de  la  grande  aumûnerie  de  France,  les 
derniers  abbés  de  l'abbaye  royale  du 
Dorât  en  Limousin,  etc. 

Uazur^  à  la  souche  arrachée  d'or^ 
accompagnée  de  deux  rameaux  du  mé' 
me. 

Devise  :  Stirps  nobilis  non  déficit. 


I  riée  à  Albert  de  Oaillard,  capitaine  de 
frégate. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Valence 
(Drôme)  le  19  octobre. 

Le  marié  a  un  frère,  Alphonse,  et 
une  sœur,  Blanche.  Son  père  est  le 
troisième  fils  de  feu  Alphonse-Robert* 
Annibal  Claret,  comte  de  Fleurieu,  et 
de  la  comtesse  née  Azélie-Marie-Ëlisa- 
beth  Clapeyion  ou  Clapperon  du  Mi- 
lieu. Le  chef  de  la  famille  est  Ernest 
Claret,  comte  de  Fleurieu,  oncle  du 
marié,  qui  a  épousé  Mlle  de  Seguins 
de  Pazzis,  dont  postérité, 

(V.  les  Bulletins  de  1887,  col.  549; 
1888,  col.  166  ;  1889,  col.  171, 407  ;  1893, 
col.  106-107.) 

D'argent^  d  la  bande  d^azur^  chargée 
âCun  soleil  d'or. 

Devise  :  Claret  non  nocet. 


^*0*^^m^^^m^*^*^^0^^*0*^» 


Eobert-ErneBt  Claret  de  Fleurieu, 
fils  du  comte  Henri  Claret  de  Fleurieu 
et  de  Marie-Marguerite  de  Carbonnier 
de  Marzac,  décédée  en  1885,  avec  Marie- 
Thérèse  Doyon,fille  d'Hippolyte  Doyon, 
décédé^  et  de  Marie  de  Barruel,  rema- 


.aw.M^^'^^^»^^^^^^ 


lAhrie-Humbert  de  Beaumont,  comte 
d'Autichamp,  fils  de  Marie-Charles- 
Adhémar  de  Beaumont,  marquis  d'Au- 
tichamp et  de  Louise-Marie-Mathilde- 
Antoine  de  logent,  avec  Madeleine  de 
Michel  du  Roc  de  Brion,  fille  de  Henri 
de  Michel  du  Roc,  marquis  de  Brion  et 
d'Alix  des  Mazis. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Orléans, 
dans  le  courant  du  mois  d*octobre. 

Le  marié  apppartient  à  la  grande 
maison  de  Beaumont,  originaire  de 
Dauphiné  et  répandue  aujourd'hui  en 
diverses  provinces. 

Les  Beaumont,  en  Dauphiné,  remon- 
tent à  Humbert  P',  sgr  de  Beaumont, 
qui  vivait  en  1080.  Ils  se  sont  divisés 
en  deux  branches  principales,  subdivi- 
sées elles-mêmes  en  plusieurs  rameaux. 
La  première  branche  est  celle  des  sei- 
gneurs de  la  Freyte,  d'Autichamp,  des 
Adrets  et  de  Saint-Quentin.  Elle  des- 
cend d'Artaud  IV,  sgr  de  Beaumont, 
vivant  en  1324,  qui  fit  hommage  à 
Amédée,  comte  de  Genève. 

La  seconde  branche  est  celle  des  sei- 
gneurs de  Beaumont-Montfort  en  Dau- 


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LB  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


t    '  '' 


phiné,  de  Pompignan,  de  Verneuil  en 
Languedoc  et  de  Payrac  en  Quercy. 
Elle  deftcend  d'Amblard  de  B.,  protono- 
taire de  Humbert  II,  dauphin  de  Vien- 
nois; Amblard  mourut  en  1375. 

Elle  se  divisa  en  deux  rameaux  : 
celui  des  seigneurs  de  Pompignan  et 
Villeneuve,  en  Languedoc;  et  des  sei- 
gneurs du  Repaire  et  de  la  Roque,  en 
Périgord. 

A  ce  dernier  rameau  appartenait 
Christophe  de  Beaumont,  archevêque 
de  Paris,  né  au  château  de  la  Roque, 
en  Périgord,  en  1703,  mort  à  Paris  le 
12  décembre  1781. 

Antoine  III,  marquis  d'Autîchamp, 
lieutenant  de  roi  dans  la  province 
d'Anjou,  mort  en  1744,  eut  pour  fils  : 

Louis-Joseph,  marquis  d'Autichamp, 
colonel-lieutenant  du  régiment  d'Kn- 
ghien,qui  fut  tué  à  la  bataille  de  Law- 
feldt,  le  2  juillet  1747  ;  il  eut  deux  fils  : 
1.  Jean  -  François  -  Thérèse  -  Louis  de 
Beaumont,  marquis  d'Autichamp,  né 
en  1738  à  Angers,  lieutenant-général, 
mort  le  2  janvier  1831  ;  2.  Antoine- 
Joseph-Eulalie,  né  en  17Î4,  servit  en 
Corse,  puis  en  Amérique  sous  Lafayette, 
il  émigra,  fit  les  campagnes  de  l'armée 
de  Condé  et  mourut  en  1822. 

Charles  de  Beaumont,  comte  d'Au- 
tichamp, fils  du  précédent,  né  en  1770, 
mort  en  1859,  fut  un  des  chefs  les  plus 
actifs  de  l'armée  royaliste  en  Vendée  ; 
lieutenant-général,  pair  de  France  en 
1815,  ép.  le  11  août  1797  Marie-Elisa- 
beth -  Charlotte  -  Henriette  -  Julie  de 
Vasséy  morte  en  1848. 

De  ce  mariage  vinrent  quatre  fils  : 
1.  Marie-Charles;  2.  Achille;  officiers 
BOUS  la  Restauration  :  démissionnaires 
en  1830;  3.  Gabriel;  4.  Anatole;  5. 
Elisabeth,  mariée  en  1825  à  Auguste- 
Balthazar-Charles  Pelletier  comte  de 
la  Garde,  maréchal  de  camp,  pair  de 
France,  ancien  ambassadeur. 

La  branche  d'Autichamp  est  Talnée, 
et  le  père  du  marié  en  est  le  chef, 


comme  fils  d'Achille  et  de  Mlle  de  :^  u- 
s^nnet. 

Marie  -  Joseph -(xa6rt^/- Amblard  ù- 
Beaumont  d'Autichamp,  marié  à  Mar.e- 
Antoinette-Adeline  de  Maapas,  n'a  ru 
qu'une  fille  Marie-Augustine  ;  Anatole, 
marié  à  Gabrielle  Janvre  de  Berna  v  h 
eu  quatre  fils  :  a.  Marie-CharIes-Loui^- 
Hubert- Anatole;  6.  Marie  -  Gharl< — 
Christophe- Adrien  ;  c.  Marie-Hub^r;- 
Stanislas-Gabriel-Hippolyte  ;  d.  Mar*.- 
Charl  es- Louis- Amblard- Anatole. 

(V.  les  Bulleiifis  de  1886,  col.  ?.'  : 
1887,  col.  542;  1888,  col.  356;  Isvl. 
col.  187.) 

De  gueulesy  à  la  fasce  d'argent  ch  r- 
gée  de  trois  fleurs  de  lis  d'azur. 

Devise  :  Impavidum  ferient  ruinr, 

La  famille  de  Michel  du  Roc  est  ori- 
ginaire du  Gévaudan  ;  elle  s'est  ré]  w.- 
due  eu  Auvergne,  en  Lorraine  et  (1r  > 
l'Orléanais.  Par  arrêt  du  25  janv. - 
1699,  Nicolas  de  Lamoignon  intennnv* 
de  justice  police  et  finances  de  la  \-r  - 
vince  de  Languedoc,  t  déclara  G^^ra  ;  \ 
de  Michel,  sgr  du  Roc,  et  Honoré  • 
Michel  du  Roc,  capitaine  au  rég-im-:  * 
de  la  Fère,  nobles  et  issus  de  nu'  .- 
race  et  lignée,  à  Tefifet  de  quoi  ils  ^•- 
ront  inscrits  par  noms,  surnoms,  r-- 
mes  et  lieux  de  leurs  demeures  dan^  . 
catalogue  des  véritables  nobles  k\\*  \ 
province  de  Languedoc.  »  Les  ni»:i:- 
bres  de  cette  famille  ont  été  cou n  - 
sous  les  noms  et  titres  de  marquiri .: 
Brion,  barons  de  Lastic  et  de  Lodi- r»?-, 
sgrs  du  Roc,  d*Aldy,  du  Mas,  •• . 
Viala  et  d'Aubars,  terres  situées  :.  - 
mandement  de  Brion. 

La  grande  illustration  de  cettt*  :.- 
mille  a  été  Géraud-Christophe  de  V- 
chel  du  Roc,  duc  de  Frioul  (1809),  r^f  li.-. 
teur,  grand  maréchal  du  palais  .-     ? 
le  premier  empire,  etc.,  tué  à  W:;:  • 
chen,  le  23  mai  1813  sur  la  fin  d  •  * 
bataille  de  Bautzen.  Il  était  ITs 
Christophe  a/idiCiaude-Pierre-SidMi:  • . 
aliàs  Claude-Sidoine  et  Claude  Anto.- 
de  Michel  du  Roc,  appelé  le  cheval:  - 


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LB  BULLETIN  HÉRALDIQUB  DB  FRANCS 


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du  Roc,  capitaine  chef  d'escadron  au 
régiment  de  Custine-dragons,  cidevant 
d' Aubig-né,  chevalier  de  Saint-Louis  le 
15  novembre  1753,  mort  le  23  août  1809, 
et  de  Anne-Dauphine  Papig^ny  ;  il  ép. 
le  9  août  1802  Marie-de-las-Nieves  Mar- 
tinez  de  Hervas  d'Almeynaras,  d'une 
ftimille  espagnole,  dont  il  eut  une  fille 
Hortense-Eugénie  morte  en  1829  à 
l'âge  de  17  ans,  héritière  par  ordre  de 
Napoléon  du  titre  de  duchesse  de  Frioul. 
La  veuve  du  duc  de  Frioul  ép.  le  gé- 
néral Charles-Nicolas  baron  Fabvier. 
Elle  est  morte  à  Paris  le  9  décembre 
1871. 

Le  père  du  grand  maréchal  du  Roc 
avait  eu  un  frère  aîné  qui  fut  l'auteur 
de  la  branche  des  marquis  de  Brion. 

Pierre-Dominique-^i^nrt  de  Michel 
du  Roc,  marquis  de  Brion,  membre  du 
Conseil  général  de  la  Lozère,  père  du 
marié  a  de  son  mariage  avec  Alix  des 
Mazis  trois  enfants  :  1.  Marie-Joseph- 
Christian;  2.  Marie-Louise-Joséphine 
mariée  le  25  mai  1894  à  Robert- Marie- 
Joseph  Jacquet  de  Heurtaumont  ;  et 
3.  Madeleine,  la  nouvelle  mariée. 

(V.  V Armoriai  de  la  Noblesse  de  Lan^ 
guedoc^  t.  il,  p.  85-86,  par  L.  de  la 
Roque  ;  V  Armoriai  du  Premier  Empire^ 
t.  III,  p.  244-245,  par  le  v*«  Révérend, 
et  VHistoire  de  Vordre  de  Saint-Louis^ 
t.  ir,  p.  95,  par  A.  Mazas  et  Th.  Anne.) 

D^azur^  au  roc  d* argent  surmonte  de 
deux  étoiles  (Cor. 


i^»^l^^i^>^^^^^^^#^^ 


Henry  du  Couédic,  lieutenant  de 
vaisseau,  fils  de  Léandre-Charles-Lo'uis 
du  Couédic,  chef  d'escadron  en  retraite, 
et  d'Albertine  Augier  de  Lajallet,  avec 
Marie  du  Bouays  de  la  Bégassière,  fille 
de  Camille  du  Bouays  de  la  Bégassière 
et  de  Marthe  Didelon. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Reunes 
dans  le  courant  du  mois  d'octobre. 

La  maison  du  Couédic  est  une  des 
plus  anciennes  de  Bretagne  ;  elle  prit 


part  aux  croisades  par  Henry  du  Coué- 
dic en  1248.  Ses  armes  sont  à  la  salle 
des  croisades  au  musée  de  Versailles. 
Elle  a  donné  de  nombreux  officiers  de 
distinction  au  corps  de  la  marine,  che- 
valiers de  Saint-Louis,  dont  deux  ont 
eu  les  honneurs  et  les  privilèges  de 
contrôleurs  des  trésoriers  généraux  de 
l'Ordre,  c'est  à-dire  le  droit  de  porter 
la  croix  de  Saint-Louis  en  vertu  de 
redit  d'avril  1719. 

Un  membre  de  cette  famille,  cheva- 
lier de  Saint-Louis  en  1777,  comman- 
dant de  la  Surveillante^  se  couvrit  de 
gloire  aux  combats  livrés  dans  les 
eaux  d'Ouessant  contre  le  Québec  et 
les  corsaires  anglais  en  1778  et  1779. 

II  mourut  à  Brest  des  suites  de  ses 
blessures  en  1780.  Le  roi  avait  fait  éle- 
ver un  monument  sur  son  tombeau, 
dans  l'église  Saint-Louis,  à  Brest,  sur 
lequel  on  grava  cette  inscription  : 
«  Jeunes  élèves  de  la  marine,  admirez 
et  imitez  l'exemple  du  brave  du  Côuë- 
(lic  !  «  On  donna  des  ordres  le  29  mai  1784 
pour  y  faire  placer  l'écusson  de  ses 
armes.  (V.  Histoire  de  Vordre  de  Saint- 
Louis^  par  A.  Mazas  et  Th.  Anne,  t.  ii, 
p.  255-258.) 

Le  grand-père  du  commandant  de  la 
Surveillante  était  capitaine  du  corps 
de  la  noblesse  du  département  de  Quim- 
per  au  commencement  du  xviii*  siècle. 

Sa  famille  a  possédé  en  Bretagne  les 
seigneuries  de  Kergoualer,  le  Ker- 
bleizec,  de  Guividan  de  Kerstenodan 
et  de  Kerdrain.  Elle  fut  maintenue 
dans  sa  noblesse  à  l'époque  des  vérifi- 
cations opérées  sous  Louis  XIV. 

D'argent^  à  une  branche  de  chatai" 
gner  de  sinople  chargée  de  trois  feuilles 
d*azur, 

(V.  pour  la  famille  du  Bouays  de  la 
Bégassière  \^  Bulletin  Ae  1894*  col.  551.) 

De  gueules^  à  la  croix  d'argent  can- 
tonnée de  quatre  croissants  de  même. 


655 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


r>5s 


Henry  de  Menthon,  lieutenant  de 
vaisseau,  fils  cadet  de  Bernard-Au- 
guste-René comte  de  Menthon  et  de 
Geneviève  des  Acres  de  Laig*le,  avec 
Marguerite  de  Picot  d'Aligny,  fille  de 
Henri-Anatole-Fidèle  de  Picot  baron 
d'Ali^rny  et  de  Blanche  Menans. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Paris  le 
23  octobre. 

La  sœur  du  marié,  Marguerite-Marie 
de  Menthon  a  ép.  le  10  juillet  dernier 
le  vicomte  Pierre-Marie-Elisée  de  Viry, 
lieutenant  d'artillerie  à  Lunéville. 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
maison  de  Menthon,  les  Bulletins  de 
1887,  col.  234;  et  de  1895,  col.  519.) 

(V.  pour  la  notice  et  les  armes  de  la 
maison  Picot  de  Moras  et  d'Aligny,  les 
Bulletins  de  1888,  col.  45;  et  1895, 
col.  595.) 


<^^^»«»<»/^<»^<^/%>»^>/^/w^ 


-4^e/-Charles-Marie  de  Massol  de 
Rebetz,  capitaine  de  dragons,  fils  de 
Henri- Jean,  comte  de  Massol  de  Re- 
betz, et  de  sa  première  femme  Marie- 
Elisabeth  de  Malartic  de  Fondât,  avec 
7ï*^n^^-Marie-Henriette  de  Boisgiroult 
de  Sainte-Preuve,  fille  d'Henri-Char- 
les-Marie Binet  de  Boisgiroult  de 
Sainte-Preuve,  et  de  feu  Geneviève- 
Marie-Hélène  de  Fromont  de  Bouaille. 

Le  mariage  a  été  célébré  au  chflteau 
de  Boisbulant  (Orne),  le  24  octobre. 

La  famille  de  Massol  tire  son  origine 
de  Casale,  en  Piémont,  province  de 
Montferrat.  Augustin  Mazzoli  vint  en 
Bourgogne  et  y  épousa  en  1507  Anne 
Le  Goux  de  la  Berchère  et  se  fixa  dans 
cette  province,  où  sa  postérité  a  con- 
tracté de  belles  alliances  et  donné  des 
présidents,  des  conseillers,  des  avocats 
généraux  aux  cours  souveraines,  des 
officiers  généraux  distingués  et  d*au- 
très  officiers  aux  armées  du  roi.  Plu- 
sieurs des  membres  de  cette  famille 
sont  entrés  à  Malte  et  dans  les  chapi- 
tres nobles. 

Georges-Marie-Louis  de  Massol,  ap-  , 


pelé  le  marquis  de  Massol,  sgr  de  Col- 
longes,  Brevin,  Magny- la -Ville  et 
Vergy,  en  Bourgogne,  fat  blessé  a!i 
siège  de  Lille  où  il  était  aide  de  ca:ir 
du  maréchal  de  Boufflers;  Louis  \IV 
lui  donna  une  compagnie  de  dra^r'^.r.^ 
dans  le  régiment  de  Belle-Isle,  etl»- 1.: 
gentilhomme  ordinaire  de  fa  chambre 
en  1711  ;  il  fut  envoyé  extraordinaire 
à  Gênes  en  1718  ;  chevalier  de  t^aiut- 
Louis  en  1722. 

11  avait  ép.  le  14  août  1712  Marie- 
Jeanne   de   Bretagne   dont    il    eut  : 

1 .  Louis  -  Hector  -  François  -  Bernard , 
gentilhomme  de  la  chambre  du  roi  «i-^ 
Pologne,  duc  de  Lorraine  et  de  Wwr, 
capitaine  dans  le  régt  Royal-Barrois  : 

2.  Gaspard,  lieutenant  des  vaissen-it 
du  roi  ;  3.  4.  deux  filles  religieuse.** . 
5.  et  Antoinette,  née  en  1723,  marie**  a 
son  cousin  Antoine  de  Massol  appelé  > 
marquis  de  Rebetz,  dans  le  Yexin,  s^t 
de  Montmoyen  et  de  Grand-Bois,  en 
Bourgogne,  d'une  branche  séparée  de- 
puis sept  générations,  en  1770,  à  la- 
quelle appartient  le  marié. 

Une  troisième  branche  était  repré- 
sentée à  la  même  époque  par  Greor^r-  :» 
de  Massol,  appelé  le  marquis  de  >'*r- 
ville,  chevalier  de  Saint-Louis,  lieut»'- 
nant  colonel  dans  le  régiment  Meâtr*' 
de-camp-Général  cavalerie,  fils  «i'- 
Guillaume  de  Massol,  lieutenant-g'êLt:- 
rai  des  armées  du  roi,  mort  de  S'S 
blessures  en  1731 . 

Coupr\  au  1  (Tory  à  V aigle  rployee  'i' 
sable;  au  2  de  gueules ^  au  dejrtrrx^h-  - 
aj^mê  d'argent^  tenant  une  mcusue  e* 
motivant  d'une  nuée  d\irgeni  à  senest^f. 

L'empereur  Maximîlien  d'Autricî.e 
accorda  les  distinctions  qui  sont  a 
leurs  armes,  d'une  aigle  à  deujr  u'tes  * 
chef,  et  aux  supports,  par  lettres- pa- 
tentes données  à  Inspruck  le  15  janvier 
1502  à  Guillaume  de  Massol,  alors  ai'i- 
bassadeur,père  d'Augustin  (Lach.  I^^'>- 
bois,  t.  xur,  356.) 

La  mariée  a  un  frère,  Frédéric,  ne  a 
Alençon  le  1^  juin  1875. 


657 


bB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


658 


La  famille  Binet  de  Boisgiroult  de  ' 
Sainte-Preuve  en  Normandie,  porte  : 

Ifazur^  au  chevron  d'or  accompagne 
de  trois  étoiles  de  même. 


m^^^^^^^^^^^^^i^^^^ 


Paul -François  d'Ornano,  appelé  le 
comte  d'Ornano,  fils  d'Antoine  Sébastien 
d'Ornano  et  de  Marie-Herminie-Elisa- 
beth  Ceccaldi,  avec  Hélène  Achillopulo 
fille  de  M.  Achillopulo, banquier,  et  de 
Pénélope  Stephanidès. 

Le  mariag-e  a  eu  lieu  à  Paris  le  28 
octobre. 

Le  marié  appartient  à  la  lig*ne  di- 
recte des  anciens  seîg-neurs  dépossédés 
du  fief  d'Ornano,  en  Cîorse,  au  xvi*  siè- 
cle, dont  la  noblesse  fut  reconnue  par 
le  Conseil  supérieur  de  Tlle  de  Corse  en 
1776,  et  qui  établissent  leur  filiation 
depuis  Antonio  d'Ornano,  fils  d'Or- 
lando,  le  dernier  seigneur  feudataire 
d'Ornano. 

Antonio  eut  lui-même  pour  fils  Paolo 
d'Ornano,  capitaine  au  service  de  la 
France  en  1560,  contemporain  de  Sam- 
piero  Corso,  qui  avait  épousé  Vannina 
d'Ornano  et  fut  l'auteur  de  la  branche 
qui  a  donné  les  deux  maréchaux  de 
France  du  nom  d'Ornano,  sous  Heori  IV 
et  Louis  XIIL  (V.  les  Bulletins  de  1893 
et  1894.) 

Antoine-Sébastien  d'Ornano,  père  du 
marié,  né  en  1827,  à  Sainte-Marie  Si- 
ché  en  Corse,  mort  en  1855,  était  fils 
de  Paul-Francois  d'Ornano  et  de  Co- 
lonna-Bozzi.  11  appartenait  au  sep- 
tième rameau  de  la  première  lig'ne  di- 
recte. 

Le  marié  a  un  frère,  Vincent-Joseph- 
Toussaint  d'Ornano,  né  le  15  juillet 
1855,  marié  à  Louise  Deshaj'^es,  dont  : 
a.  Isabelle  ;  6.  Paul-Antoine-Franrois. 

François-Marie  (et  non  Jean-Baptiste) 
d'Ornano,  comte  d'Ornano,  maréchal 
de  camp  sous  Louis  XVI  (1  mars  1780), 
g'ouverneur  de  Bayonne  et  chevalier 
de  Saint-Louis,  mourut  en  1794,  vic- 
time  de   la   Révolution    ne   laissant 


qu'une  fille.  Il  appartenait  au  troisième 
rameau  de  la  seconde  ligne  ou  bran- 
che directe. 

De  gueules,  au  château  d*or  donjonnè 
de  trois  tours  du  même,  celle  du  milieu 
plus  élevée  que  les  deux  autres^  et  chargé 
de  deux  lions  rampants  contre  la  porte, 
(Armes  de  la  branche  ainée,  ainsi  dé- 
crites dans  l'arrêt  du  conseil  supérieur 
du  12  mars  1776.) 

La  branche  des  Ornano  d*Ajaccio, 
aujourd'hui  établis  en  Touraine  et 
comtes  de  l'Empire  Français,  qui  a 
donné  le  troisième  maréchal  de  France 
du  nom  d'Ornano,  sous  le  second  Em- 
pire (1861),  descend  de  Paolo  d'Ornano, 
fils  d'Alfonso,  contemporain  d'Antonio, 
et  issu  d'une  liornée  différente  de  celle 
des  seigfneurs  feudataires  d'Ornano, 
dépossédés  de  cette  seigneurie  par  la 
république  Lig-urienne,  au  profit  d'Al- 
fonso mentionné  ci-dessus  (v.  VHts- 
toire  généalogique  de  la  maison  d^Or^ 
nano,  par  Colonna  de  Cesari  Rocca, 
p.  20,  84.  —  Paris.  Un  vol.in-4%  1893). 

Louis  d'Ornano  né  en  1748,  mort  en 
1816,  dont  les  prédécesseurs  avaient 
été  au  service  de  la  république  de  Gê- 
nes, fut  colonel  de  la  garde  nationale 
d'Ajaccio  ;  il  ép.  Isabelle  Bonaparte 
fille  unique  d'un  oncle  de  Napoléon  P% 
dont  il  eut  :  1.  Jean-Baptiste,  né  en 
1767,  marié  à  Maria  Spot ur no  dont  : 
a.  Napoléon,  officier  de  cavalerie,  mort 
en  1859,  compag-non  d'exil  de  Napo- 
léon III,  enfermé  à  Doullens  après  l'af- 
faire de  Boulbg-ne,  inspecteur  des 
palais  impériaux;  h,  Thadée,  mort  en 
1849;  2.  Michel- Ang-e,  membre  du 
corps  lég-islatif  du  premier  empire, 
charg-é  d'affaires  de  France  au  Maroc, 
ép.  Marianne  Levie,  dont  :  Philippe, 
mort  en  1886;  3.  M'"«  Joseph  Ottavi  ; 
4.  M"*  François  Forcioli,  dont  la  fille 
ép.  le  comte  Félix  Pozzo  di  Borg:o,  ne- 
veu de  l'ambassadeur  duc  Pozzo  di 
Borg-o;  5.  Philippe-Antoine,  qui  suit  ; 
6.  Barthélémy,  officier  de  cavalerie 
tué  en  Espagne  en  1809. 


659 


LB  BULLBTIN  HÉRALDIQUE  DB  FRANCS 


t>t  I 


'.  "^ 


Philippe -Antoine  d'Ornano,  comte 
d'Ornauo,  en  1808,  gouverneur  des  In- 
valides, maréchal  de  France  le  2  avril 
1861,  mort  en  1864,  ép.  Marie  Lack- 
zinska,  veuve  du  comte  Colonna  Wa- 
lewski,  dont  il  eut  : 

Rodolphe  -Auguste  -  Louis  -  Maurice 
d'Ornano,  né  en  1817,  décédé  en  1863, 
comte  d'Ornano,  préfet  de  TYonne, 
député  au  corps  législatif,  premier 
maître  des  cérémonies  de  TEmpereur» 
ép.  le  16  juin  1843  Elisabeth-Aline  de 
Voyer  d'Argenson,  fille  de  Charles- 
Marc-René  marquis  d'Argenson,  dont  il 
eut  :  1.  Vannina-Marie,  ép.  Jules- Adol- 
phe, baron  de  Bouvet,  décédée  ;  2.  Al- 
phonse -Antoine  -  René-Napoléon ,  qui 
suit;  3.  Isabelle- Aline,  mariéeau  prince 
de  Carini,  décédée;  4.  Laure-Rodol- 
phi ne  -  Louise ,  mariée  à  Emmanuel 
comte  de  Beaurecueil  ;  5.  Ludovic-Phi- 
lippe -Auguste  -A lexandre,  décédé  en 
1886,  marié  à  Olga-Anne-Alexandrine 
Gérard  de  Rayneval,  décédée  en  1888, 
dont  :  a.  Yannina-Marie- Aline-Olga, 
née  en  1885  ;  b.  Ludovic-Antoine-Fran- 
çois, né  en  1886  ;  6.  Marie- Anne-Berthe, 
mariée  à  Cesare  de  la  Orua  et  Tala- 
manca,  prince  de  Carini,  son  beau- 
frère. 

Alphonse  -Antoine  -  René  -  Napoléon 
d*Ornano,  comte  d'Ornano,  marié  à 
Marie  Colonna  distria,  fille  du  comte 
et  de  la  comtesse  née  Pozzo  di  Borgo, 
dont:  1.  Philippe-Antoine;  2.  Jean- 
Baptiste. 

(V.  les  Bulletins  de  1886  et  1888.) 

Ecartelêy  aux  1  et  4  de  gueuler  à  une 
tour  donjonnée  d'or;  aux  2  et  3  d*or  au 
lion  de  gueules;  depuis  le  premier  em- 
pire cette  branche  a  posé  sur  le  tout  : 
coupé  y  au  1  parti  d'azur  au  glaive  en 
pal  (des  comtes  de  l'empire),  et  ^her- 
mines plein  (des  alliés  de  la  famille  im- 
périale) ;  au  2  de  gueules  au  griffon 
d*or. 


Adalbert  -  François  -  Alexandre  de 
Metz-Noblat,  lieutenant  au  2*  chasseurs 
à  cheval,  fils  de  Victor  de  Metz-Nob.a: 
et  de  Mme  née  de  la  Chaise,  avec  Mar- 
guerite Elie. 

Le  mariage  a  été  célébré  à  Nauoy 
dans  le  mois  d'octobre. 

Le  marié  a  une  sœur  mariée  le  lô 
juin  1892  à  Jean-Georges  Couderc  de 
Fonlongue,  lieutenant  au  26«  régimeit 
de  ligne,  et  un  frère  Pierre-Marie- 
Antoine  de  Metz-Noblat,  reçu^  à  Sain:- 
Cyr  en  1893  ;  s.-lieutenant  au  106«  d'iuf. 

(V.  les  Bulletins  de  1889,  col.  410, 
556;  1892,  col.  364;  1893,  col.  635.) 

D'azur^  au  monde  cintré  d^or^  somm- 
dune  croix  pattée  de  méme^  qui  est  de 
Metz  ;  écartelé  de  gueules  à  3  grenades 
dor^  tigées  et  feuillées  de  sinopie^  qu: 
est  de  Noblat. 


«WMMWWMAMMMMM* 


Pierre-Henri-Rémy  Ruinart  de  Bri- 
ment, lieutenant  au  3*  chasseurs,  tlN 
de  Albéric  Ruinart  de  Brimont  et  de 
Mme  née  de  Béghat,  avec  Albertine  ô- 
Quérhoent  de  Kergournadech,  fille  de 
Albert  marquis  de  Quérhoent  de  Ker- 
gournadech et  de  Adeline  Ollitraut 
Dures  te. 

Le  mariage  a  été  célébré  en  octobre 
à  Le  Huglé  (Ille-et-Vilaine). 

François -Joseph -7/Ynet?  Ruinart  <U 
Brimont,  fils  de  Claude,  secrétaire  d  . 
roi  en  charge  de  1777  à  1789,  fut  anc  1; 
par  lettres-patentes  du  roi  Louis  XVIIl. 
enregistrées  à  la  commission  du  s:'cai; 
le  20  décembre  1817,  députe  de  la 
Marne,  de  1820  à  1827,  maire  de  Reims 
sous  la  Restauration,  d*une  ancienne  e: 
honorée  famille  qui  a  donné  au  mon  le 
savant  le  célèbre  bénédictin  dom  Thierrj^ 
Ruinart,  ami  et  collaborateur  de  dLi!. 
Mabillon;  investi  du  titre  de  vicomt" 
avec  majorât  composé  du  château  .:• 
Proavais,  canton  de  Neufchâtel  (Aisu  . 
par  lettres-patentes  du  17  mars  1827. 

Par  décret  impérial  du  13  août  18(>I. 
un  représentant  de  cettefamiUe,Kdgar  : 


661 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


662 


Ruinart  de  Brimont,  a  été  autorisé  à 
ajouter  à  sou  nom  celui  de  Brassac  et 
à  a'appeler  Ruinart  de  Brimont-Brassac. 

Pierre-Henri  Ruinart  de  Brimont, 
décédé  en  1868,  quatrième  fils  dlrénée 
Ruinart  vicomte  de  Brimont,  fut  créé 
comte  de  Formello  par  bref  pontifical 
de  1856  ;  il  avait  ép.  Louise  de  Montuel, 
dont  il  eut  :  1.  Jeanne,  mariée  au 
comte  Ledochowski,  chef  d'escadrons 
au  20® drageons;  2.  Jean-Louis-Adrien, 
qui  suit. 

Jean  Louis-Aclricti  comte  Ruinart  de 
Brimont,  décédé  en  1885,  ép.  Yvonne- 
Louise -Caroline  de  Sesmaisons,  dont  : 
a.  Yolande  mariée  en  1877  à  Stéphane- 
Hippolyte  marquis  de  Laizer;  b.  Ber- 
the^  mariée  en  1879  à  Emmanuel  mar- 
quis de  Bryas  ;  c.  Gabriel  ;  d.  Albert  ; 
e.  Yves  ;  f.  Henri  ;  g.  Ida. 

D*  azur  y  au  chevron  cTor^  accompagné 
en  chef  de  deux  étoiles  d'argent  et  en 
pointe  d'un  cœur  de  même;  au  chef  dor 
chargé  dune  rose  de  gueules. 


La  famille  de  Kerohant,  Kerhoent  ou 
Querhoent,  en  Bretagne,  maintenue 
dans  sa  noblesse  d'extraction  en  1666, 
à  répoque  de  la  grande  vérification 
faite  sous  Louis  XIV  avait  hérité  avant 
cette  époque  de  deux  autres  familles 
anciennes  les  Kergournadech  et  les 
Kerriec-Coëtanfao,  dont  elle  portait  les 
armes  : 

Ecarteléy  aux  ï  et  4  échiqueté  d*or  et 
de  gueules  (Kergournadech)  ;  aux  2  et  3 
d'azur  à  la  fleur  de  lys  en  cœur,  accom^ 
pagnée  de  deux  macles,  l'une  d  dextre^ 
Vautre  d  senestre,  le  tout  d'or  (Kerriec- 
Coëtanfao). 

Devise  :  Sur  mon  honneur. 

Les  armes  anciennes  de  Querhoent 
étaient  : 

Lozangéf  d'argent  et  de  sable,  que  la 
branche  de  Kergournadech  et  de  Ker- 
riec  Coëtanfao  aujourd'hui  l'aînée  porte 
sur  le  tout. 

Devise  :  Dieu  soit  loué. 


DÉCÈS    DU    MOIS    D'OCTOBRE 

BT   RAPPBL   ma  MOIS   PR^CiDINTS 


La  comtesse  douairière  ^Ibéric  Per- 
ret de  Chazelle,  née  Constance-Gésa- 
riiie-Marie-Frédérique  de  Brugière  de 
Barante,  est  décédée  le  25  juin,  au 
château  d'Aisy-sur-Thil  (CÔte-d'Or),  où 
ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  27  juiu. 

Elle  avait  eu  de  son  mariage  cinq 
enfants. 

L'aîné,  ancien  officier  de  cavalerie  et 
collabo rat'2ur  au  Gaulois  pour  le  sport, 
occupe  des  fonctions  dans  différentes 
sociétés  de  courses  et  a  la  direction  des 
ventes  de  pur-sang  du  Tattersal. 

Le  second,  ancien  capitaine,  blessé 
g-rièvemeut  à  Metz,  est  attaché  à  la 
personne  de  Mgr  le  duc  d'Aumale,  de- 
puis près  de  vingt-quatre  ans,  comme 
aide  de  camp,  puis  comme  chambel- 
lan; ép.  en  1875  Emma-Louise  Barclay. 


Le  troisième  est  capitaine  d'infante- 
rie à  Dijon. 

Les  deux  filles  avaient  épousé,  Tune 
M.  Raoul  Humann  et  l'autre  le  vicomte 
de  Bouzy. 

Elle  était  fille  d'Amable-Guillaume- 
Prosper  Brugière,  baron  de  Barante, 
ambassadeur  de  France  en  Russie  sous 
Louis-Philippe,  pair  de  France,  mem- 
bre de  l'Académie  française,  auteur  de 
V Histoire  des  ducs  de  Bourgogne,  gTSLïïd' 
croix  de  la  Légion  d'honneur,  et  de 
Marie-Joséphine-Césarine  d'Houdetot. 
Son  frère  Prosper- Claude- Ignace-Cons- 
tance, baron  de  Barante,  préfet,  député 
du  Puy-de-Dôme,  sénateur,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  est  décédé  âgé 
de  73  ans,  le  10  mai  1889,  laissant  six 
enfants  de  son  mariage  avec  Marie- 


663 


LE  BULLETIN  HERALDIQUE  DE  FRANCE 


6W 


Elisabeth  de  Montozôn  ;  sa  sœur 
aînée  Marie- Adclaîde-Suzanne  a  épousé 
en  1850  le  baron  de  Nervo. 

(V.  les  Bulletins  de  1887,  col.  347; 
1889,  col.  300  et  302.) 

Ecarteléf  aux  1  et  4  (Vor  à  quatre 
brtft/êres  de  sinople  soutenues  (Tune 
Champagne  de  même  ;  au  chef  d'azur 
chargé  d*un  soleil  rayonnant  d'argent  ; 
aux  2  et  3  d'azur  à  la  croix  pattée  d^ar- 
cent. 


.«WWW^^^WW^AWW^ 


La  marquise  de  Pillot-Chantrans, 
née  Marie  Le  Gras  de  la  Boissière,  est 
décédée  à  Versailles  le  2  juillet  dans 
sa  trente-cinquième  année. 

Elle  était  fille  de  Achille  de  la  Bois- 
sière  et  de  Madame,  née  de  la  Bigrne, 
elle  avait  épousé  en  1885  son  cousin 
Gaston,  marquis  de  Pillot-Chantrans, 
dont  la  mère  appartenait  aussi  à  la 
maison  de  la  Bigrne,  de  Normandie. 

Elle  laisse  trois  enfants  :  1.  Pierre  ; 
2.  Bernard  ;  et  3.  Françoise  de  Pillot- 
Chantrans. 

Le  mari  de  la  défunte  est  chef  de 
cette  branche  cadette  de  la  maison  de 
Pillot,  de  Franche-Comté,  en  faveur 
de  laquelle  le  roi  Louis  XVI  érigea  la 
terre  de  Chantrans  en  marquisat  par 
lettres  patentes  datées  de  Versailles, 
août  1780. 

Ce  rameau  se  sépara  vers  1572  de  la 
branche  aînée,  qui  deux  siècles  plus 
tard,  était  substituée  aux  titres,  noms, 
et  armes  pleines  de  la  maison  ducale 
de  Coligny-Cliâtillon. 

Le  marquis  Gaston,  que  cette  mort 
prématurée  frappe  si  douloureusement, 
se  trouve  comme  descendant  direct  de 
Charles  de  Pillot  (marié  en  1552  à 
Bonne  de  Scey),  le  parent  au  xx^  de- 
gré de  Raoul  de  Pillot,  marquis  et 
comte  de  Coligny,  duc  éventuel  de 
Ch&tillon,  chef  des  deux  maisons  de 
Pillot  et  de  Coligny  depuis  le  14  sep- 
tembre 1894. 


Les  armes  des  Le  Gras  de  la  Bois- 
sière,  sont  : 

D*argent^  à  trois  massacres  de  cerff, 
de  gueules. 

(V.  pour  la  maison  de  Pillot  de  Coli- 
gny-Châtillon  et  de  Pillot  de  rhan- 
trans,  les  Bulletins  de  1888, 1890;  1814, 
col.  569-570.) 

Les  armes  des  Pillot  (branche  cadett^M 
sont  : 

D'azur^  à  trois  fers  de  lance  vers  s 
d'argent. 

Couronne  de  marquis. 

Cimier  :  Un  sagittaire  de  carnation 
ayant  un  tortil  aux  couleurs  de  Técu, 
et  brandissant  une  lance  d'arg^eot  (con- 
cession de  Maximilien  I«%  empereur 
d'Allemagne). 

Supports  :  Deux  sauvages» 


.^^^^^^^«»W»M»**— 


Marc  de  Formigier  de  Beaupuy  <ie 
Génis,  âgé  de  34  ans,  est  décédé  eu 
septembre  au  ch&teau  de  Génis  <Dur- 
dogne). 

Léonard-Paul  de  Formigier  de  Beau- 
puy de  Génis  épousa  le  24  octobre  18:>''> 
Henriette-Jeanne-Adélaïde  du  AuthitT, 
dont  le  défunt  était  le  petit-fils. 

La  veuve  jdu  chevalier  de  Formi^-i^r 
de  Beaupuy  vota  par  procuration  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Périg-utMit 
en  1789. 

Antoine  Formiger,  sieur  de  Beaupuj^ . 
reçut  des  lettres-patentes  de  noble^^e 
en  1728. 

Jean  de  Villate,  avocat  au  parleme!  ; 
de  Bordeaux,  ép.  vers  1770  N.  FoTm\^ 
de  Beaupuy  de  Gcnis. 

Le  nom  s'est  écrit  Formig'é,  Foru:;- 
ger  et  Formigier. 

D'azur^  à  la  bande  d'argent  char 
de  trois  tourteaux  de  gueules. 


»»>^^^^^^»^^^»M» 


La  baronne   Nathalie  de   Roman  :• 
Kaïssaroff,  est  décédée  le  14  septembn 


665 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


666 


&  Montreux  (Suisse),  où  elle  se  trou- 
vait en  villégiature. 

La  baronne  était  une  personnalité 
du  Tout-Paris  mondain  ;  ses  réceptions 
et  ses  soirées,  le  dimanche,  en  son  ap- 
partement de  l'avenue  Percier,  étaient 
fréquentées  par  Télite  de  la  société  pa- 
risienne et  de  la  colonie  étrangfère. 
£lle  résidait  ordinairement,  au  cours 
de  Tété,  au  château  de  Bouelle  (Seine- 
Inférieure),  appartenant  au  marquis  de 
Foreret. 

Elle  était  la  tante  et  cousine  de  M. 
Armand  Sappey,  du  comte  Elle  d*Hu- 
mières,  du  colonel  Lanshoy,  la  grand'- 
tante  de  M.  André  d'Humières. 

Son  cercueil  a  été  ramené  à  Paris,  où 
ses  obsèques  ont  été  célébrées  à  Téglise 
russe  de  la  rue  Daru,  le  17  septembre. 

L'inhumation  a  eu  lieu  au  cimetière 
Montparnasse. 

Elle  avait  épousé  Joseph-Armand- 
Gustave,  baron  Dubois  de  Romand, 
dont  elle  était  veuve  sans  enfants. 

Joseph-Zéphyrin- Armand,  baron  Du- 
bois» né  à  Bayonne  en  1784,  fils  de 
Joseph-Martin  Dubois  ;  chevalier  de 
TEmpire  en  1810,  avait  obtenu  laddi- 
tion  du  nom  de  Romand  qui  était  le 
nom  de  sa  femme,  par  ordonnance 
royale  du  5  déceml)re  1821  ;  il  avait 
été  fait  baron  héréditaire  par  ordon- 
nance royale  du  10  janvier  1821.  C'é- 
tait un  ancien  administrateur  des 
douanes,  puis  chef  d'escadrons,  officier 
de  la  Légion  d'honneur  et  chevalier 
de  SainMiOuis.  Il  avait  épousé  Cathe- 
rine Romand,  fille  d'un  ancien  secré- 
taire du  roi^  dont  il  eut  :  Joseph-Ar- 
xnskui'Oustave,  préfet,  puis  conseiller 
d'Etat,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, chambellan  de  l'Empereur  de 
Russie,  né  en  1810,  décédé  à  Genève 
le  15  octobre  1871,  mari  de  la  baronne 
défunte  ;  2.  Alfred  ;  3.  Armande,  ma- 
riée à  Joseph  Rumplert  ;  4.  une  autre 
fille  mariée  à  M.  Sappey.  (Armoriai  du 
premier  empire^  t.  Ji,  p.  85.) 

François  Romand,  père  de  Catherine 


Romand,  baronne  Dubois,  a  laissé  une 
autre  fille  mariée  en  1816  à  Claude- 
René,  baron  Bacot,  né  à  Paris  en  1782, 
qui  a  également  été  autorisé  à  ajouter 
à  son  nom  celui  de  Romand,  par  or- 
donnance royale  du  4  juillet  1821,  et 
à  s'appeler  Bacot  de  Romand. 

De  gueules,  au  lion  dCor,  tenant  de 
la  patte  dextre  une  épee  d^argent,  au  chef 
éCor^  chargé  de  trois  molettes  de  sable. 
(Armes  concédées  au  baron  Dubois 
avec  le  titre  de  baron  en  1821. 


Jean  Baptiste-^rn^5^  de  Meslon,  fils 
d'Alcide-Zstc^or^  de  Meslon,  et  d'Anaïs 
d'Annerasy  est  décédé  au  château  de 
Lonlay,  à  Bassens  (Gironde),  le  2  oc- 
tobre 1896,  à  l'âge  de  63  ans. 

11  avait  épousé  en  premières  noces 
Mathilde  de  Brézetz,  le  7  décembre 
1867,  dont  :  Léontine  ;  en  deuxièmes 
noces,  le  17  avril  1877  à  Marie  de  la 
Valette  de  Montbrun,  dont  :  Pierre  ; 
Philiane  et  Noémie. 

La  famille  de  Meslon,  origrinaire  de 
Bretagne,  où  un  de  ses  membres  te- 
nait pour  les  Français  au  combat  des 
Trente  en  1352,  vint  se  fixer  en  Baza- 
dais  vers  la  fin  du  xv<»  siècle. 

André  de  Meslon  fut  l'un  des  parti- 
sans les  plus  dévoués  d'Henri  IV,  et 
l'un  des  meilleurs  capitaines  de  son 
armée.  11  fut  successivement  lieute- 
nant du  sénéchal  d'Albret  à  Castelmo- 
ron,  gouverneur  de  Castelmoron,  maî- 
tre des  requêtes  ordinaire  de  la  mai- 
son de  Navarre,  gouverneur  de  Gen- 
sac,  de  Monségur,  et  enfin  maître  de 
camp  de  dix  compagnies  en  1590.  Jean 
de  Meslon,  son  frère  servit  également 
avec  distinction  ;  il  assista  au  siège  de 
Chartres  où  il  fut  gravement  blessé. 
Cette  famille  a  compté  encore  des  con- 
seillers au  Parlement  de  Guyenne,  des 
capitaines,  un  commandant  de  la 
Réole,  des  chevaliers  de  St-Louis,  etc. 

Jean-Baptiste  de  Meslon,  écuyer, 
sieur  de  la  Terrade,  né  le  6  septembre 


667 


LB  BULLETIN   HÉRALDIQUE  DK  FRANCE 


1762,  épousa  le  16  décembre  1785  Ma- 
rie-Julie de  la  Montagne,  dont  : 

1.  Cbarles-Henry  de  Meslon,  capi- 
taine de  compagnie  du  corps  de  Marie- 
ThérèHe-iufanterie,  marié  à  Marie-Ca- 
roline de  Pomiès,  dont  :  a,  Charles- 
Alfred,  non  marié;  b,  Dominique- 
Edmond,  lieutenant,  mort  sans  enfants  ; 
c.  Charles-Léonce,  décédé,  maire  de 
Rauzao,  marié  en  premières  noces  à 
Marie-Amélie  Ruyneau  de  Saint-Geor- 
ges;  en  deuxièmes  noces  à  Marie 
Qerbeaud  de  Lafaye,  dont  :  Yvonne, 
mariée  en  1893  à  Raymond  Garde. 

2.  Jean -Baptiste,  qui  suit  ; 

3.  Autre  Jean-Baptiste,  marié  à  N. 
Desperais  de  Neuilly,  sans  enfants  ; 

4.  Alcide  -  Isidore ,  marié  à  Anaïs 
d'Ànneras,  dont  :  a,  Henri-Charles, 
ancien  officier,  marié  à  Louise  Monne- 
rie,  dont  :  Isidore  \  Louis,  décédé  ;  Ma- 
rie et  Mathilde  ;  b.  Ernest,  le  décédé  ; 
e.  Mathilde;  d.  Léontine,  décédées; 

5.  Anne-Ciarisse,  mariée  le  6  janvier 
1814  à  Marc-Antoine  de  Labordcre. 

Jean-Baptiste  de  Meslon,  dit  le  che- 
valier, chdf  de  bataillon,  épousa  José- 
phine Legrix  de  Neuville,  dont  : 
1.  Charles- Arthur,  qui  suit;  2.  Léopol- 
dine,  décédée. 

Charles-Arthur  de  Meslon,  chef  des 
nom  et  armes,  né  le  6  nov.  1832,  marié 
le  IS  avril  1858  à  Noémie  de  Lignac, 
décédée,  dont  :  1.  André;  2.  Philippe; 

3.  Marguerite,  dame  de  la  Visitation  ; 

4.  Marguerite. 

La  branche  cadette,  séparée  au  com- 
mencement du  xviii^  siècle  a  pour 
chef  :  Kymeric  de  Meslon,  marié  le 
4  mai  1870  à  Louise -Victoire  d^Adeler, 
dont  six  enfants. 

Ecartelé  :  aux  î  et  4  d^asur  à  trois 
fers  de  lance  d'or;  aux  2  et  3  de  sable  d 
trois  mains  appaiimèes  d*  argent  ^posées 
2  et  î^  celles  du  chef  en  fascv  et  celle  de 
la  pointe  en  pal,  —  P.  M. 


(7aôr;^Z-Marie- Jean-Baptiste  Art  :: 
de  la  Villarmois,  prêtre,  âgé  de  30  au». 
est  décédé  le  10  octobre  à  Trans  ^lil-- 
et-Vilaine).  Il  était  nie  de  Jacque:^B  i 
Artur  comte  de  la  Villarmois,  déce  :e 
et  de  la  comtesse  née  Sidoniede  Ca».-^ 
gne  de  Beaufort  de  Miramon. 

Marguerite-Marie-Amélie  Artur  •:«: 
la  Villarmois,  âgée  de  9  ans,  nièce  o  . 
précédent,  est  décédée  le  lendemain  a  : 
château  de  Trans  (Ille-et-Vilaine).  L... 
était  fille  de  Henri  comte  de  la  VilK^-- 
mois  et  de  la  comtesse  née  Alix  «r 
Gouvello  de  Kériaval. 

(V.  les  Bulletins  de  1886,  col.  ^c- 
554  ;  1888,  col.  662  ;  1892,  coi.  384.) 

De  gueules^  d  la  coquille  d'or^  a. 
chef  d'argent. 

Devise  :  Vir  ftdelis  et  fortiê. 


^%^^^h^>^W^^fc^»^>^w^»^>^»<» 


m0^^  ^^»M^^^^^^M* 


Mme  Monique-Emma  de  Moocor:  * 
âgée  de  81  ans,  veuve  de  Charles  II  - 
gnault  de  Savigny  de  Moncorps,  »-• 
décédée  en  octobre  au  château  de  F  r- 

tôt  (Nièvre). 

Elle  était  fille  unique  de  Hippol;. :.- 
Antoine  comte  de  Moncorp?  de  Cbt^i..  ; . 
ancien  mousquetaire  aux   garde> 
Louis  XVIII,  capitaine  au  5«  rêgin:r .  * 
d'infanterie  de  la  garde  royale,  m*  :  .- 
bre  du  Conseil  général  de  la  Ni»  v- 
chevalier  de  la  Légion  d*honneur.    ''^- 
cédé  en  1882,  au  château  de  Fertot.  . 
rage  de  91  ans  et  de  Louise-Hyacin: 
du  Verne  de  Marancy.  Elle  avait  ép<    - 
Charles  Regnault  de  Savigny,  axt<^  :. 
officier  de  dragons  dont  elle  a  eu  tr 
fils  (V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  4o  - 
432). 

Le  comte  de  Moncorps  de  Chéno].  •. 
obtenu  un  décret  sous  le  second    r 
pire  qui  accordait  la  transmissibilit'  . 
son  titre  de  comte  de  Moucorpâ  ù  - 
petit-fils,  Charles-Louis  Reguault 
Savigny,  auditeur  au  Conseil   d'K* 
et  chef  de  cabinet  du  ministre   6'.  L 


669 


LE  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


670 


(V.  Borel  d'Hauterive,  Annuaire  de  la 
noblesse,  1873,  p.  262.) 

Ecarteléy  aux  1  et  4  d'azur ,  à  la 
gerbe  d'or^  qui  est  de  Savigfny  ;  aux  2 
et  3  d^argent  à  sept  mouchetures  d'her- 
Tnines  de  sable,  5,  2  et  1,  qui  est  de 
Moncorps. 


**^^^^^^t^^^»M^»WW^ 


Le  comte  Adhémar  de  Clermont-Gal- 
lerande,  artiste  peintre,  est  décédé  dans 
le  courant  du  mois  d'octobre  au  château 
de  la  Piltière,  par  la  Flèche  (Sarthe). 

11  avait  épousé  en  1864  Ernestine  de 
Schaller  dont  il  ne  laisse  pas  d'enfants. 

La  branche  de  Clermont-Gallerande 
était  issue  de  la  maison  de  Glermont, 
en  Anjou,  qui  tirait  son  nom  du  bourg 
de  Clermont,  situé  dans  cette  province 
près  de  la  Flèche.  Elle  remonte  sa 
filiation  à  Louis  de  Clermont,  chevalier 
de  Tordre  du  Croissant  en  1448  au 
temps  de  son  institution  par  René  de 
Sicile,  duc  d'Anjou,  dont  il  était 
chambellan. 

René  de  Clermont,  sg*r  de  Clermont 
et  de  Qallerande,  fut  vice-amiral  de 
France  et  gouverneur  de  Honfleur, 
mort  en  1523,  marié  P  à  Perrette 
d'Estouteville,  2»  à  Jeanne  de  Toulon- 
greon. 

Georges  de  Clermont,  fils  de  René, 
obtint  l'érection  des  terres  de  Clermont, 
Marnis,  Pringé,  Luché,  Moreil,  le 
Plessia-Alloin  et  le  Plessis-Marchais, 
en  marquisat  sous  le  nom  de  Qalle- 
rande par  lettres-patentes  de  1576, 
registrées  au  parlement. 

Il  ép.  10  Perrenelle  de  Blanchefort; 
2^  Anne  d'Alègre;  3*>  Anne  de  Savoie, 
veuve  de  Jacques  de  Saluées,  comte  de 
Cardé,  et  d'Antoine  de  Clermont,  mar- 
quis de  Renel,  fille  de  Claude  de  Savoie 
comte  de  Tende,  gouverneur  de  Pro- 
vence, et  de  Françoise  de  Foix-Meille. 

Cette  maison  s'est  divisée  en  plu- 
sieurs branches  dites  des  seigneurs  Je 
Saint-Georges  et  des  martjuis  de  Renel  ; 


de  Loudon  et  de  Gallerande  ;  de  Cler- 
mont d'Amboise,  barons  de  Bussy;  des 
marquis  de  Monglat. 

Le  marquis  de  Clermont-Gallerande 
était  brigadier  de  cavalerie  en  1780. 

Charles-Georges  de  Clermont,  sgr 
de  Gallerande  et  de  Pringé,  maréchal 
de  camp  prit  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée 
d'Anjou. 

Le  marquis  de  Clermont-Gallerande, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi, 
fut  nommé  commandeur  de  Tordre  de 
Saint-Louis  en  1816,  et  grand'croix  en 
1822. 

Nous  croyons  que  les  trois  indications 
ci-dessus  s'appliquent  au  même  person- 
nage. 

D'azur,  d  trois  chevrons  d'or,  celui  du 
chef  brise. 


^"^^^tt^^^^K^^^^n^^ 


Jean-Marie- Albert  ^  Emmanuel-Raoul 
d'AflPry  de  la  Monnoye,  chef  d'es- 
cadrons d*artillerie,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  est  décédé  en  oc- 
tobre,  à  bord  du  Vinh-Long. 

Le  défunt  avait  épousé  le  30  juillet 
1894  Marie -Thérèse  de  Schonen  ;  il 
était  alors  capitaine  commandant  d*ar- 
tillerie,  et  non  de  cavalerie  comme  on 
l'a  imprimé  par  erreur,  et  officier  d'or- 
donnance du  ministre  de  la  guerre. 

(V.  le  Bulletin  de  1894,  col.  498.) 

D'argent^  à  trois  chevrons  de  sable,  à 
la  bordure  engreslée  de  gueules. 


#^«/«MA«>«^^'^W«/w>* 


Pélix-Hippolyte,  baron  Larrey,  né 
en  1808,  docteur  en  médecine,  mem- 
bre de  TAcadémie  des  sciences  et  de 
l'Académie  de  médecine,  ancien  député 
des  Hautes -Pyrénées,  et  médecin  de 
l'empereur  Napoléon  III,  chirurgien 
major  et  professeur  au  Val-de-Grâce, 
grand  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
âgé  de  77  ans,  est  décédé  le  8  octobre 
à  Bièvres  (Seine  et- Oise). 

Il  était  ftls  de  Dominique- Jean  Lar- 


671 


LB  BULLETIN  HÉRALDIQUE  DE  FRANCE 


rc2 


rey,  baron  de  l'Empire  en  1810,  ins- 
pecteur général  du  service  militaire  de 
santé,  premier  chirurgrieu  de  la  gparde 
impériale,  né  à  Baudéau  (Hautes-Py- 
rénées), le  8  juillet  1770,  décédé  le 
25  juillet  1842,  et  de  Elisabeth-Char- 
lotte  Le  Roux  Delaville. 

Il  avait  une  sœur  Zélie-Isaure-Eli- 
sabeth,  née  eu  1798,  mariée  à  M.  Per- 
rier  (?) 

(V.  V Armoriai  du  premier  empire  par 
le  Y^  Révérend,  t.  m,  p.  50.) 

Ecartelc^  au  1  d^or^  au  palmier  de 
sinople^  pose  à  dextre^  soutenu  d*une 
Champagne  du  méme^  chargre  d'un  dro* 
madaire  d'azur  ;  au  2  des  barons  offi- 
ciers de  santé,  attachés  aux  armées  ; 
au  3  d^azur^  à  trois  chevrons  d^or  ;  au 
4  coupe  ;  a,  d^argent  à  la  barre  ondée  de 
gueules  chargre  d'une  raie  nageant  du 
champ  \  b.  d'or,  à  la  pyramide  de  sable. 


^0^0^0^0^0^0*0^0^0^m0^é^0^ 


Zttcfot?»c-Robert- Marie  comte  Colas 
des  Francs,  comte  romain,  est  décédé 
à  Vkge  de  80  ans,  le  25  octobre,  au 
château  de  la  Motte- Wailly  (Loiret). 

Il  était  le  chef  des  nom  et  armes  de 
sa  maison,  originaire  de  l'Orléanais, 
dont  la  filiation  remonte  à  Nicolas 
Colas,  conseiller  de  Philippe  de  France 
duc  d'Orléans,  vivant  de  1360  à  1370. 

Il  avait  épousé  en  1847  sa  cousine 
Marie-Paule  Robert  de  la  Matholière  ; 
il  a  eu  dix  enfants,  dont  les  seuls  sur- 
vivants en  1887  étaient  :  1.  Marie- 
Robert-Joseph-Louis,  né  en  1851  ;  2. 
Aignan -Marie -François,  né  en  1856; 

3.  Marie-Louis- Joseph,  né  en   1859; 

4.  Marie-Paule- Madeleine,  religieuse  à 


Orléans;     5.    Marîe-Germaine-SopLie. 

Cette  famille  s'est  divisée  en  ou/-* 
branches,  dont  trois  seulement  suhsis- 
tent  représentées  par  plusieurs  ra- 
meaux. Ces  branches  sont  celles  :  •!'  > 
Francs  ;  de  Brou  ville  de  Ma]mus:>e  ;  ;•? 
Brouville  de  la  Noue. 

L'histoire  généalogique  de  cette  fa- 
mille a  été  publiée  à  Orléans  en  Ins^. 
Un  vol.  in-4«. 

(V.  le  Bulletin  de  1886,  col.  289.29<»  . 

/)'or,  au  chêne  de  sinople  terrassé  d 
même^  au  sanglier  passant  de  sable  bro- 
chant sur  Ip  fût  de  V  arbre  * 

Devise  :  UUerius  ardet. 


Charles  comte  de  Louvencourt,  ua 
des  membres  fondateurs  du  Jockev- 
Club,  est  décédé  à  Paris,  le  31  octobr -, 
à  rage  de  77  ans,  non  marie  • 

Il  était  fils  aîné  de  Jacque3-Jule>- 
Auguste  comte  de  Louvencourt  et  lit^ 
la  comtesse  née  Aubert  de  Marquivil- 
liers.  Sa  sœur  Augustiue-Louise-Mahe 
avait  épousé  Alphonse  Bouzier  d'Es- 
touilly. 

Il  était  le  chef  du  premier  ramea  : 
de  la  branche  aînée  des  comtes  de  Lou- 
vencourt. 

Le  titre  de  marquis  appartient  à  !a 
branche  cadette  qui  le  portait  avant 
1789  et  en  a  obtenu  la  transmission  en 
fondant  un  majorât  sous  la  Restaura- 
tion. 

(V.  le  Bulletin  de  1892,  col.  533-55(» 

Uazur^  à  la  fasce  dkor  chargée  de  3 
merlettes  de  sable  et  accompagnée  de  3 
croissants  rf'or. 

L.  DE  ROZBL. 


673 


LE  BDLLBTIN  HÉRALDIQUE  DR  FRANCS 


674 


TROISIÈME  PARTIE 


VARIÉTÉS   —   BIBLIOGRAPHIE  —  CHRONIQUES 


Les  Mayeurs  de  Péronne 

Lsun  familles  et  leurs  descendants  (1) 

La  noblesse  n'a  été,  en  général,  que 
le  fruit  ou  la  récompense  des  services 
rendus  au  pays,  dans  Tordre  militaire, 
judiciaire  ou  municipal.  Dès  qu'elle 
était  acquise  à  Fun  de  ces  divers  titres, 
elle  assurait  à  ceux  qui  en  étaient  in- 
vestis les  mêmes  privilèges. 

On  trouve  souvent  dans  les  familles 
qui  tenaient  leur  qualité  de  Texercice 
des  fonctions  municipales  des  filiations 
non  moins  anciennes  que  celles  dont 
pouvaient  justifier  les  familles  sorties 
de  Tarmée  ou  de  la  magistrature  et 
aucune  n'avait  un  droit  supérieur  dans 
le  service  du  ban  ou  de  l'arrière-ban, 
dans  les  assemblées  de  la  noblesse, 
dans  Texemption,  delà  taille  ou  des 
charges  fiscales,  qui  résultait  de  la 
qualité  de  noble. 

Cette  situation  était  acquise  aux 
mayeurs  ou  premiers  magistrats  de  la 
ville  de  Péronne,  qui  réunissaient  en 
leurs  mains  des  attributions  adminis- 
tratives» judiciaires  et  militaires,  dont 
l'origine  remonte  au  règne  de  S. -Louis 
en  1230. 

Comme  celui  de  plusieurs  autres 
villes  du  royaume  (2)  le  mayeur  ou 
maire  de  Péronne  acquérait  la  noblesse 
par  l'exercice  de  sa  fonction,  et  la 
transmettait  à  ses  descendants  légiti- 
mes. On  l'appelait  •  noblesse  munici- 

(  1 1  Par  M.  Jules  Dourncl,  membre  de  la  Société 
<l#»s  Antiquaires  de  Picirdie.  —  lu  vol.  in-8«. 
oufiiliii^  imprimeur  à  Pcroniic. 

xi)  Ces  villes  étaient  Paris,  Toulouse,  Abbcville, 
An^^ouléme,  Angers,  Bourg,  Cognac,  Niort,  Poi- 
tiers, la  Rochelle,  Saint-Maixcnt,  S:int-Jean- 
d'Anpély,  Tours,  Nantes,  Péronne,  Bourges  et 
Lyon. 


pale,  de  ville,  d'échevinage  i,  ou  bien 
encore  i  noblesse  de  cloche  >,  parce 
que  les  officiers  municipaux  qui  don- 
naient cette  investiture  par  l'élection 
se  réunissaient  au  son  de  la  cloche  du 
beffroi  de  la  ville. 

Aux  quinze  ou  dix-huit  villes  qui 
étaient  en  possession  de  cette  préroga- 
tive anoblissante,  il  faut  ajouter  quel- 
ques autres  villes  auxquelles  depuis 
1600  les  rois  accordèrent  le  même  pri- 
vilège, moyennant  finance,  pour  ren- 
dre la  noblesse  transmissible  aux  des- 
cendants des  maires  ou  des  échevinsi 
qui  s'étaient  rendus  acquéreurs  de  ces 
charges  municipales,  converties  en  of- 
fices. G*était  un  expédient  financier 
auquel  les  rois,  surtout  Louis  XIV, 
eurent  recours  dans  les  moments  dif- 
ficiles, en  portant  ainsi  une  atteinte 
flagrante  aux  libertés  et  franchises 
municipales,  que  les  villes  ou  les  pro- 
vinces  rachetaient  en  remboursant  aux 
titulaires,  avec  la  permission  du  roi»  le 
prix  de  leur  acquisition.  Pendant 
l'exercice  de  leur  charge  les  titulaires 
étaient  qualifiés  nobles. 

Tel  n'était  pas  le  cas  des  mayeurs  de 
Péronne  et  des  maires,  échevins,  con- 
suls ou  capitouls  des  villes  que  nous 
avons  citées  plus  haut  ;  ils  conser- 
vaient ainsi  que  leurs  descendants  la 
qualité  de  noble,  mais  à  la  condition 
de  ne  pas  faire  des  actes  de  déro- 
geance. 

Dans  son  livre  très  documenté,  que 
nous  signalons  à  l'attention  ds  nos 
lecteurs,  M.  Jules  Douruel,  auteur 
d'une  Ilisloire  de  Prronne  publiée  en 
1879,  et  membre  de  la  Société  des  An- 
tiquaires de  Picardie,  donne  non-seule- 
ment la  succession  des  mayeurs  de 


THE  UNIVRSITY  0§  MICHIGAN 
ORADUATE  UBRARY 


DATE  DUE 


Fonn  9584